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1 (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)
Avertissement L’ ouvrage dont on fait part au public dans ces trois
t part au public dans ces trois volume a été trouvé en manuscrit dans le cabinet de son auteur, après sa mort ; et, comme
ublic dans ces trois volume a été trouvé en manuscrit dans le cabinet de son auteur, après sa mort ; et, comme il est tout
e cabinet de son auteur, après sa mort ; et, comme il est tout rempli de vérités extrêmement intéressantes pour certaines
antes pour certaines gens au ressentiment desquels on ne s’expose pas d’ ordinaire impunément, il y a tout lieu de croire q
desquels on ne s’expose pas d’ordinaire impunément, il y a tout lieu de croire qu’il n’aurait jamais vu le jour si un des
naire impunément, il y a tout lieu de croire qu’il n’aurait jamais vu le jour si un des intimes amis de l’auteur ne s’en é
ieu de croire qu’il n’aurait jamais vu le jour si un des intimes amis de l’auteur ne s’en était adroitement emparé à l’ins
de croire qu’il n’aurait jamais vu le jour si un des intimes amis de l’ auteur ne s’en était adroitement emparé à l’insu d
si un des intimes amis de l’auteur ne s’en était adroitement emparé à l’ insu de sa famille, et n’avait pris soin d’en proc
es intimes amis de l’auteur ne s’en était adroitement emparé à l’insu de sa famille, et n’avait pris soin d’en procurer l’
était adroitement emparé à l’insu de sa famille, et n’avait pris soin d’ en procurer l’impression. On y verra un journal fo
ent emparé à l’insu de sa famille, et n’avait pris soin d’en procurer l’ impression. On y verra un journal fort exact et tr
l’impression. On y verra un journal fort exact et très circonstancié d’ un voyage fait aux Indes orientales, pour le compt
act et très circonstancié d’un voyage fait aux Indes orientales, pour le compte et par ordre de la Compagnie des Indes ori
ié d’un voyage fait aux Indes orientales, pour le compte et par ordre de la Compagnie des Indes orientales de France, et s
d’un voyage fait aux Indes orientales, pour le compte et par ordre de la Compagnie des Indes orientales de France, et sous
les, pour le compte et par ordre de la Compagnie des Indes orientales de France, et sous la conduite de M. du Quesne, chef
et par ordre de la Compagnie des Indes orientales de France, et sous la conduite de M. du Quesne, chef d’une escadre de s
e de la Compagnie des Indes orientales de France, et sous la conduite de M. du Quesne, chef d’une escadre de six vaisseaux
Indes orientales de France, et sous la conduite de M. du Quesne, chef d’ une escadre de six vaisseaux, depuis le 24 février
es de France, et sous la conduite de M. du Quesne, chef d’une escadre de six vaisseaux, depuis le 24 février 1690 jusqu’au
conduite de M. du Quesne, chef d’une escadre de six vaisseaux, depuis le 24 février 1690 jusqu’au 20 août 1691. L’auteur n
re de six vaisseaux, depuis le 24 février 1690 jusqu’au 20 août 1691. L’ auteur ne se renferme pas tellement dans le simple
690 jusqu’au 20 août 1691. L’auteur ne se renferme pas tellement dans le simple détail de ce qui regarde son escadre en gé
oût 1691. L’auteur ne se renferme pas tellement dans le simple détail de ce qui regarde son escadre en général, et son vai
iculier, qu’il ne s’égaie de temps en temps sur divers sujets, tantôt de théologie, tantôt de philosophie, tantôt d’histoi
gaie de temps en temps sur divers sujets, tantôt de théologie, tantôt de philosophie, tantôt d’histoire, et même assez sou
sur divers sujets, tantôt de théologie, tantôt de philosophie, tantôt d’ histoire, et même assez souvent de galanterie et d
ogie, tantôt de philosophie, tantôt d’histoire, et même assez souvent de galanterie et de chronique médisante. Il aurait s
hilosophie, tantôt d’histoire, et même assez souvent de galanterie et de chronique médisante. Il aurait sans doute été plu
ait sans doute été plus à propos de faire main basse sur quelques-uns de ces derniers endroits que de les publier, parce q
pos de faire main basse sur quelques-uns de ces derniers endroits que de les publier, parce que la pudeur n’y est pas touj
de faire main basse sur quelques-uns de ces derniers endroits que de les publier, parce que la pudeur n’y est pas toujours
r quelques-uns de ces derniers endroits que de les publier, parce que la pudeur n’y est pas toujours assez ménagée : mais,
pudeur n’y est pas toujours assez ménagée : mais, on n’en a point été le maître ; et la personne de qui l’on tenait le man
pas toujours assez ménagée : mais, on n’en a point été le maître ; et la personne de qui l’on tenait le manuscrit n’a jama
assez ménagée : mais, on n’en a point été le maître ; et la personne de qui l’on tenait le manuscrit n’a jamais voulu con
ménagée : mais, on n’en a point été le maître ; et la personne de qui l’ on tenait le manuscrit n’a jamais voulu consentir
is, on n’en a point été le maître ; et la personne de qui l’on tenait le manuscrit n’a jamais voulu consentir qu’on en ret
mais voulu consentir qu’on en retranchât aucune des choses auxquelles l’ auteur avait trouvé à propos d’y donner place. Il
choses auxquelles l’auteur avait trouvé à propos d’y donner place. Il les a toujours traitées d’une manière également agréa
ur avait trouvé à propos d’y donner place. Il les a toujours traitées d’ une manière également agréable et intéressante ; e
res opinions, qui sont quelquefois assez singulières, et assez dignes de la curiosité des lecteurs. Il paraît que c’était
opinions, qui sont quelquefois assez singulières, et assez dignes de la curiosité des lecteurs. Il paraît que c’était un
araît que c’était un homme fort dégagé des préjugés vulgaires ; à qui les noms n’en imposaient point ; qui voulait voir par
uger que par ses lumières ; en un mot, assez désintéressé pour rendre le plus souvent justice à toutes les nations, et mêm
mot, assez désintéressé pour rendre le plus souvent justice à toutes les nations, et même à toutes les communions, si l’on
rendre le plus souvent justice à toutes les nations, et même à toutes les communions, si l’on en excepte les Anglais et les
ent justice à toutes les nations, et même à toutes les communions, si l’ on en excepte les Anglais et les réformés, contre
utes les nations, et même à toutes les communions, si l’on en excepte les Anglais et les réformés, contre lesquels il est q
s, et même à toutes les communions, si l’on en excepte les Anglais et les réformés, contre lesquels il est quelquefois d’un
cepte les Anglais et les réformés, contre lesquels il est quelquefois d’ un peu trop mauvaise humeur. Tout catholique romai
se humeur. Tout catholique romain qu’il était, il ne pouvait souffrir la persécution : il voulait qu’on laissât à chacun l
e pouvait souffrir la persécution : il voulait qu’on laissât à chacun la liberté de suivre les lumières de sa conscience ;
ouffrir la persécution : il voulait qu’on laissât à chacun la liberté de suivre les lumières de sa conscience ; et ce seul
persécution : il voulait qu’on laissât à chacun la liberté de suivre les lumières de sa conscience ; et ce seul point le f
: il voulait qu’on laissât à chacun la liberté de suivre les lumières de sa conscience ; et ce seul point le fera sans dou
la liberté de suivre les lumières de sa conscience ; et ce seul point le fera sans doute regarder avec estime par les honn
cience ; et ce seul point le fera sans doute regarder avec estime par les honnêtes gens. Il était, d’ailleurs, vrai, franc,
sait sans façon tout ce qui se présentait à son esprit ; et, comme il le dit lui-même en plus d’un endroit de cet ouvrage,
qui se présentait à son esprit ; et, comme il le dit lui-même en plus d’ un endroit de cet ouvrage, il laissait aller sa pl
tait à son esprit ; et, comme il le dit lui-même en plus d’un endroit de cet ouvrage, il laissait aller sa plume tout comm
un endroit de cet ouvrage, il laissait aller sa plume tout comme elle le voulait. Cela convient tout aussi bien à son styl
t, quoiqu’il soit très agréable et très engageant, on ne laissera pas d’ y remarquer, mais rarement, certaines négligences
négligences qui lui sont sans doute échappées ; et c’est là, comme on le sait, le sort ordinaire des ouvrages posthumes. L
es qui lui sont sans doute échappées ; et c’est là, comme on le sait, le sort ordinaire des ouvrages posthumes. L’auteur a
c’est là, comme on le sait, le sort ordinaire des ouvrages posthumes. L’ auteur aurait apparemment corrigé ces endroits s’i
it apparemment corrigé ces endroits s’il avait écrit son ouvrage pour le donner au public ; mais l’on n’a point cru que la
endroits s’il avait écrit son ouvrage pour le donner au public ; mais l’ on n’a point cru que la même chose fût permise à d
it son ouvrage pour le donner au public ; mais l’on n’a point cru que la même chose fût permise à d’autres. On s’est donc
cru que la même chose fût permise à d’autres. On s’est donc contenté de suivre exactement son manuscrit, et d’y joindre c
autres. On s’est donc contenté de suivre exactement son manuscrit, et d’ y joindre ce petit mot d’avertissement. À Rouen, l
tenté de suivre exactement son manuscrit, et d’y joindre ce petit mot d’ avertissement. À Rouen, le 15 mars 1721 À Monsi
son manuscrit, et d’y joindre ce petit mot d’avertissement. À Rouen, le 15 mars 1721 À Monsieur*** Monsieur, Quoiqu
n, le 15 mars 1721 À Monsieur*** Monsieur, Quoiqu’il y ait plus de dix-sept ans que ce voyage soit fait, je ne laiss
y ait plus de dix-sept ans que ce voyage soit fait, je ne laisse pas de vous l’adresser, premièrement, parce qu’il m’a pa
lus de dix-sept ans que ce voyage soit fait, je ne laisse pas de vous l’ adresser, premièrement, parce qu’il m’a paru que v
sser, premièrement, parce qu’il m’a paru que vous ne seriez pas fâché d’ être instruit par une plume sincère de la manière
ru que vous ne seriez pas fâché d’être instruit par une plume sincère de la manière dont se passent les choses dans un pay
que vous ne seriez pas fâché d’être instruit par une plume sincère de la manière dont se passent les choses dans un pays s
é d’être instruit par une plume sincère de la manière dont se passent les choses dans un pays si éloigné ; secondement enfi
ent les choses dans un pays si éloigné ; secondement enfin, parce que le journal ou les mémoires que j’avais faits pour fe
dans un pays si éloigné ; secondement enfin, parce que le journal ou les mémoires que j’avais faits pour feu M. de Seignel
u les mémoires que j’avais faits pour feu M. de Seignelay, secrétaire d’ État de la Marine, et par son ordre, m’étant resté
ne, et par son ordre, m’étant restés par sa mort, et y ayant quantité de choses qui me paraissent très sérieuses, dont il
paraissent très sérieuses, dont il aurait fait usage, comme il a fait de ceux du Canada que je lui ai donnés, j’ai cru que
du Canada que je lui ai donnés, j’ai cru que vous ne seriez pas fâché de les savoir. Ce que je vous envoie est la compilat
Canada que je lui ai donnés, j’ai cru que vous ne seriez pas fâché de les savoir. Ce que je vous envoie est la compilation
que vous ne seriez pas fâché de les savoir. Ce que je vous envoie est la compilation de trois journaux que j’avais faits,
iez pas fâché de les savoir. Ce que je vous envoie est la compilation de trois journaux que j’avais faits, l’un pour M. de
pour M. de Seignelay, le second pour M. ***, et l’autre pour moi. Il les comprend tous, et ne contient rien que de très vr
*, et l’autre pour moi. Il les comprend tous, et ne contient rien que de très vrai ; et il n’y a que les gens qui y sont a
comprend tous, et ne contient rien que de très vrai ; et il n’y a que les gens qui y sont attaqués qui puissent avoir le fr
rai ; et il n’y a que les gens qui y sont attaqués qui puissent avoir le front de démentir des vérités connues par tout ce
il n’y a que les gens qui y sont attaqués qui puissent avoir le front de démentir des vérités connues par tout ce qu’il y
avoir le front de démentir des vérités connues par tout ce qu’il y a d’ honnêtes gens dans l’Orient, et que je suis prêt d
mentir des vérités connues par tout ce qu’il y a d’honnêtes gens dans l’ Orient, et que je suis prêt d’affirmer par tout ce
tout ce qu’il y a d’honnêtes gens dans l’Orient, et que je suis prêt d’ affirmer par tout ce qu’il y a pour moi de plus vé
e qu’il y a pour moi de plus vénérable. Mon dessein n’a nullement été de leur faire ma cour, je n’ai eu en vue que la sinc
essein n’a nullement été de leur faire ma cour, je n’ai eu en vue que la sincérité, et j’écrivais pour un secrétaire d’Éta
je n’ai eu en vue que la sincérité, et j’écrivais pour un secrétaire d’ État auquel la plus affreuse vérité ne faisait auc
vue que la sincérité, et j’écrivais pour un secrétaire d’État auquel la plus affreuse vérité ne faisait aucune peine, et
érité ne faisait aucune peine, et auquel il aurait été très dangereux d’ en imposer. Nous sommes partis ce matin vendredi 2
ux d’en imposer. Nous sommes partis ce matin vendredi 24 février 1690 de l’Orient de Port-Louis en Bretagne, et avons moui
d’en imposer. Nous sommes partis ce matin vendredi 24 février 1690 de l’ Orient de Port-Louis en Bretagne, et avons mouillé
ser. Nous sommes partis ce matin vendredi 24 février 1690 de l’Orient de Port-Louis en Bretagne, et avons mouillé devant l
r 1690 de l’Orient de Port-Louis en Bretagne, et avons mouillé devant l’ île de Croix, non pour y rester longtemps, mais po
r y recevoir des marchandises et des canons, qui auraient trop chargé les vaisseaux en rade et auraient pu nous empêcher d’
raient trop chargé les vaisseaux en rade et auraient pu nous empêcher d’ en sortir. Nous sommes six vaisseaux de compagnie,
e et auraient pu nous empêcher d’en sortir. Nous sommes six vaisseaux de compagnie, tous équipés moitié guerre et moitié m
agnie, tous équipés moitié guerre et moitié marchandise, bien fournis de munitions et d’équipages, commandés par des offic
pés moitié guerre et moitié marchandise, bien fournis de munitions et d’ équipages, commandés par des officiers qui ont don
ages, commandés par des officiers qui ont donné des preuves certaines de leur conduite et de leur valeur : Et ces six vais
des officiers qui ont donné des preuves certaines de leur conduite et de leur valeur : Et ces six vaisseaux sont pour le c
s de leur conduite et de leur valeur : Et ces six vaisseaux sont pour le compte de la Compagnie royale des grandes Indes o
conduite et de leur valeur : Et ces six vaisseaux sont pour le compte de la Compagnie royale des grandes Indes orientales.
duite et de leur valeur : Et ces six vaisseaux sont pour le compte de la Compagnie royale des grandes Indes orientales. Le
t pour le compte de la Compagnie royale des grandes Indes orientales. Le Gaillard, qui porte flamme et pavillon d’Amiral,
s grandes Indes orientales. Le Gaillard, qui porte flamme et pavillon d’ Amiral, est commandé par M. du Quesne, capitaine d
flamme et pavillon d’Amiral, est commandé par M. du Quesne, capitaine de vaisseau. Il est neveu du grand et fameux M. du Q
énéral, qui a mieux aimé renoncer au service et aux honneurs du bâton de maréchal de France que d’abjurer les erreurs de C
a mieux aimé renoncer au service et aux honneurs du bâton de maréchal de France que d’abjurer les erreurs de Calvin. On aj
enoncer au service et aux honneurs du bâton de maréchal de France que d’ abjurer les erreurs de Calvin. On ajoute à son nom
service et aux honneurs du bâton de maréchal de France que d’abjurer les erreurs de Calvin. On ajoute à son nom celui de G
aux honneurs du bâton de maréchal de France que d’abjurer les erreurs de Calvin. On ajoute à son nom celui de Guiton, pour
France que d’abjurer les erreurs de Calvin. On ajoute à son nom celui de Guiton, pour le distinguer des autres MM. du Ques
urer les erreurs de Calvin. On ajoute à son nom celui de Guiton, pour le distinguer des autres MM. du Quesne, et parce que
. du Quesne, et parce que sa mère était fille du fameux Guiton, maire de La Rochelle, qui défendit si bien cette ville con
u Quesne, et parce que sa mère était fille du fameux Guiton, maire de La Rochelle, qui défendit si bien cette ville contre
XIII en 1628. Il a déjà été aux Indes, et y a été pris prisonnier par les Hollandais, qui ne l’ont pas assez bien traité po
été aux Indes, et y a été pris prisonnier par les Hollandais, qui ne l’ ont pas assez bien traité pour s’en faire un ami :
et qu’il ne fera pas un trop bon parti à ceux qui lui tomberont entre les mains. Tant mieux ; toute l’escadre en profitera.
on parti à ceux qui lui tomberont entre les mains. Tant mieux ; toute l’ escadre en profitera. Son vaisseau est monté de qu
ns. Tant mieux ; toute l’escadre en profitera. Son vaisseau est monté de quatre cent cinquante hommes et de quarante-huit
profitera. Son vaisseau est monté de quatre cent cinquante hommes et de quarante-huit canons. L’Oiseau est commandé par
st monté de quatre cent cinquante hommes et de quarante-huit canons. L’ Oiseau est commandé par M. le chevalier d’Aire, fi
ante hommes et de quarante-huit canons. L’Oiseau est commandé par M. le chevalier d’Aire, fils de M. d’Aire, qui a été in
t de quarante-huit canons. L’Oiseau est commandé par M. le chevalier d’ Aire, fils de M. d’Aire, qui a été intendant à Rou
-huit canons. L’Oiseau est commandé par M. le chevalier d’Aire, fils de M. d’Aire, qui a été intendant à Rouen. Il est ca
ire, fils de M. d’Aire, qui a été intendant à Rouen. Il est capitaine de frégate. Il s’est fort distingué dans toutes les
uen. Il est capitaine de frégate. Il s’est fort distingué dans toutes les occasions où il s’est trouvé. Il est normand : pa
ormand : par conséquent ennemi mortel des Anglais ; et malheur à ceux de cette nation qui tomberont sous sa coupe. Il n’es
n’est nullement pitoyable, ou je suis fort trompé, et je ne crois pas l’ être ; du moins je lui ai ouï dire à lui-même qu’i
i ai ouï dire à lui-même qu’il se ferait assurément sauter en mettant le feu à son vaisseau, comme fit l’année dernière M.
ferait assurément sauter en mettant le feu à son vaisseau, comme fit l’ année dernière M. le marquis du Méné, plutôt que d
auter en mettant le feu à son vaisseau, comme fit l’année dernière M. le marquis du Méné, plutôt que de se laisser prendre
aisseau, comme fit l’année dernière M. le marquis du Méné, plutôt que de se laisser prendre. Je suis persuadé qu’il en fer
se laisser prendre. Je suis persuadé qu’il en ferait autant, quoique le roi ait dit au sujet de ce marquis qu’il était tr
t dignes du roi ; mais qu’elles ne doivent point empêcher un officier de mer de faire son devoir, et de périr avec son vai
s du roi ; mais qu’elles ne doivent point empêcher un officier de mer de faire son devoir, et de périr avec son vaisseau s
ne doivent point empêcher un officier de mer de faire son devoir, et de périr avec son vaisseau s’il ne le peut pas ramen
ier de mer de faire son devoir, et de périr avec son vaisseau s’il ne le peut pas ramener où il l’a pris. Ce qui me donne
voir, et de périr avec son vaisseau s’il ne le peut pas ramener où il l’ a pris. Ce qui me donne encore lieu de croire qu’i
il ne le peut pas ramener où il l’a pris. Ce qui me donne encore lieu de croire qu’il le ferait comme il le dit, c’est qu’
s ramener où il l’a pris. Ce qui me donne encore lieu de croire qu’il le ferait comme il le dit, c’est qu’il était de la s
pris. Ce qui me donne encore lieu de croire qu’il le ferait comme il le dit, c’est qu’il était de la société de MM. les c
ore lieu de croire qu’il le ferait comme il le dit, c’est qu’il était de la société de MM. les chevaliers de Grancey et de
lieu de croire qu’il le ferait comme il le dit, c’est qu’il était de la société de MM. les chevaliers de Grancey et de Lé
oire qu’il le ferait comme il le dit, c’est qu’il était de la société de MM. les chevaliers de Grancey et de Lévi, de M. d
’il le ferait comme il le dit, c’est qu’il était de la société de MM. les chevaliers de Grancey et de Lévi, de M. de Bagneu
omme il le dit, c’est qu’il était de la société de MM. les chevaliers de Grancey et de Lévi, de M. de Bagneux, et d’autres
, c’est qu’il était de la société de MM. les chevaliers de Grancey et de Lévi, de M. de Bagneux, et d’autres, dont peut-êt
u’il était de la société de MM. les chevaliers de Grancey et de Lévi, de M. de Bagneux, et d’autres, dont peut-être je par
Lévi, de M. de Bagneux, et d’autres, dont peut-être je parlerai dans la suite, qui tous se faisaient un honneur ridicule
je parlerai dans la suite, qui tous se faisaient un honneur ridicule de ne croire que faiblement les vérités évangéliques
qui tous se faisaient un honneur ridicule de ne croire que faiblement les vérités évangéliques, de donner tout à la prédest
onneur ridicule de ne croire que faiblement les vérités évangéliques, de donner tout à la prédestination, et d’approuver c
e ne croire que faiblement les vérités évangéliques, de donner tout à la prédestination, et d’approuver ce que dit Juvénal
ment les vérités évangéliques, de donner tout à la prédestination, et d’ approuver ce que dit Juvénal : Summum crede nefas
am vivendi perdere causas. Ce qui, à ce qu’on croit, n’a pas servi à l’ avancement de leur fortune ; parce que le roi n’a
rdere causas. Ce qui, à ce qu’on croit, n’a pas servi à l’avancement de leur fortune ; parce que le roi n’a jamais aimé l
qu’on croit, n’a pas servi à l’avancement de leur fortune ; parce que le roi n’a jamais aimé les gens de ce caractère, et
rvi à l’avancement de leur fortune ; parce que le roi n’a jamais aimé les gens de ce caractère, et qu’il a toujours voulu q
vancement de leur fortune ; parce que le roi n’a jamais aimé les gens de ce caractère, et qu’il a toujours voulu que la cr
a jamais aimé les gens de ce caractère, et qu’il a toujours voulu que la crainte de Dieu marchât avant toute chose : ce qu
mé les gens de ce caractère, et qu’il a toujours voulu que la crainte de Dieu marchât avant toute chose : ce qui est digne
e de Dieu marchât avant toute chose : ce qui est digne, non seulement d’ un roi très-chrétien, mais d’un simple particulier
chose : ce qui est digne, non seulement d’un roi très-chrétien, mais d’ un simple particulier honnête homme. L’Oiseau est
t d’un roi très-chrétien, mais d’un simple particulier honnête homme. L’ Oiseau est monté comme le Gaillard de quatre cent
mais d’un simple particulier honnête homme. L’Oiseau est monté comme le Gaillard de quatre cent cinquante hommes et de qu
imple particulier honnête homme. L’Oiseau est monté comme le Gaillard de quatre cent cinquante hommes et de quarante-huit
Oiseau est monté comme le Gaillard de quatre cent cinquante hommes et de quarante-huit canons. Le Florissant est le troisi
Gaillard de quatre cent cinquante hommes et de quarante-huit canons. Le Florissant est le troisième vaisseau en ordre. Il
ns. Le Florissant est le troisième vaisseau en ordre. Il a été bâti à l’ Orient du Port-Louis. Voici son troisième voyage a
à l’Orient du Port-Louis. Voici son troisième voyage aux Indes. C’est le plus beau de l’escadre. M. du Quesne avait envie
Port-Louis. Voici son troisième voyage aux Indes. C’est le plus beau de l’escadre. M. du Quesne avait envie de le monter,
rt-Louis. Voici son troisième voyage aux Indes. C’est le plus beau de l’ escadre. M. du Quesne avait envie de le monter, ma
aux Indes. C’est le plus beau de l’escadre. M. du Quesne avait envie de le monter, mais il en a été dégoûté, ayant appris
x Indes. C’est le plus beau de l’escadre. M. du Quesne avait envie de le monter, mais il en a été dégoûté, ayant appris qu
goûté, ayant appris qu’il est lourd, et pas bon voilier. Il est monté de trois cent cinquante hommes et de trente-huit can
d, et pas bon voilier. Il est monté de trois cent cinquante hommes et de trente-huit canons. Il est commandé par M. de Joy
et de trente-huit canons. Il est commandé par M. de Joyeux, capitaine de frégate, qui ne fait pas le voyage de bon cœur, c
est commandé par M. de Joyeux, capitaine de frégate, qui ne fait pas le voyage de bon cœur, c’est lui-même qui le dit, pe
de frégate, qui ne fait pas le voyage de bon cœur, c’est lui-même qui le dit, peut-être parce qu’il a un supérieur, et qu’
mmander en chef ; peut-être aussi parce qu’il aurait voulu avoir plus de témoins de sa bravoure. Le bruit secret est qu’il
chef ; peut-être aussi parce qu’il aurait voulu avoir plus de témoins de sa bravoure. Le bruit secret est qu’il est remari
aussi parce qu’il aurait voulu avoir plus de témoins de sa bravoure. Le bruit secret est qu’il est remarié depuis peu à u
cret est qu’il est remarié depuis peu à une Normande, dont il connaît la vivacité ; qui, dit-on, n’a point eu de fleurs de
une Normande, dont il connaît la vivacité ; qui, dit-on, n’a point eu de fleurs depuis le sacrement, et qui n’a pas laissé
t il connaît la vivacité ; qui, dit-on, n’a point eu de fleurs depuis le sacrement, et qui n’a pas laissé de lui faire un
on, n’a point eu de fleurs depuis le sacrement, et qui n’a pas laissé de lui faire un ouvrage naturel au bout de six mois,
e un ouvrage naturel au bout de six mois, et qu’il craint que pendant le voyage elle ne se console de son absence avec un
de six mois, et qu’il craint que pendant le voyage elle ne se console de son absence avec un autre. Qu’il en soit ce qu’il
dame Fortune, ses manières sont assez sèches, et ne tiennent en rien de celles de M. du Quesne, dont l’abord est tout gra
une, ses manières sont assez sèches, et ne tiennent en rien de celles de M. du Quesne, dont l’abord est tout gracieux, et
assez sèches, et ne tiennent en rien de celles de M. du Quesne, dont l’ abord est tout gracieux, et qui fait civilité et a
écessaires ici que toute autre. Il a été aux Indes, et a été pris par les Hollandais au cap de Bonne-Espérance : il était s
été pris par les Hollandais au cap de Bonne-Espérance : il était sur la Maligne, qu’il commandait ; les ennemis le priren
cap de Bonne-Espérance : il était sur la Maligne, qu’il commandait ; les ennemis le prirent en même temps que le Coche. J’
e-Espérance : il était sur la Maligne, qu’il commandait ; les ennemis le prirent en même temps que le Coche. J’en rapporte
Maligne, qu’il commandait ; les ennemis le prirent en même temps que le Coche. J’en rapporterai l’histoire lorsque nous s
; les ennemis le prirent en même temps que le Coche. J’en rapporterai l’ histoire lorsque nous serons au Cap : elle sera mi
terai l’histoire lorsque nous serons au Cap : elle sera mieux qu’ici. L' Écueil, sur lequel je suis, est commandé par M. Hu
L'Écueil, sur lequel je suis, est commandé par M. Hurtain, lieutenant de vaisseau. C’est un vieux matelot, natif de La Tre
par M. Hurtain, lieutenant de vaisseau. C’est un vieux matelot, natif de La Tremblade près Brouage, lieu qu’on peut appele
M. Hurtain, lieutenant de vaisseau. C’est un vieux matelot, natif de La Tremblade près Brouage, lieu qu’on peut appeler l
matelot, natif de La Tremblade près Brouage, lieu qu’on peut appeler la pépinière des matelots. Il a servi toute sa vie ;
pris prisonnier plusieurs fois, et a été quatre ans esclave à Alger. Le grand du Quesne, sous lequel il a servi très long
ous lequel il a servi très longtemps, et qui connaissait sa bravoure, l’ avait poussé jusqu’à la qualité de lieutenant de f
rès longtemps, et qui connaissait sa bravoure, l’avait poussé jusqu’à la qualité de lieutenant de frégate ; mais sa fortun
ps, et qui connaissait sa bravoure, l’avait poussé jusqu’à la qualité de lieutenant de frégate ; mais sa fortune en était
naissait sa bravoure, l’avait poussé jusqu’à la qualité de lieutenant de frégate ; mais sa fortune en était restée là. C’e
là. C’est sa faute : il ne doit s’en prendre qu’à son entêtement pour l’ hérésie de Calvin ; n’y ayant que quatre ans qu’il
sa faute : il ne doit s’en prendre qu’à son entêtement pour l’hérésie de Calvin ; n’y ayant que quatre ans qu’il s’est con
ie de Calvin ; n’y ayant que quatre ans qu’il s’est converti, et plus d’ un an après la suppression de l’édit de Nantes. Il
n’y ayant que quatre ans qu’il s’est converti, et plus d’un an après la suppression de l’édit de Nantes. Il a pour lors é
quatre ans qu’il s’est converti, et plus d’un an après la suppression de l’édit de Nantes. Il a pour lors été fait lieuten
tre ans qu’il s’est converti, et plus d’un an après la suppression de l’ édit de Nantes. Il a pour lors été fait lieutenant
qu’il s’est converti, et plus d’un an après la suppression de l’édit de Nantes. Il a pour lors été fait lieutenant de vai
a suppression de l’édit de Nantes. Il a pour lors été fait lieutenant de vaisseau et capitaine de frégate ; et c’est ce qu
e Nantes. Il a pour lors été fait lieutenant de vaisseau et capitaine de frégate ; et c’est ce qu’il est aujourd’hui. Je l
sseau et capitaine de frégate ; et c’est ce qu’il est aujourd’hui. Je le connais dès il y a longtemps, ayant été ensemble
emps, ayant été ensemble en Canada. C’est un très honnête homme, bien de mes amis, et avec lequel j’espère bien vivre. Il
Chassée, qui commande une compagnie franche, et qui a été dans toutes les guerres de Hollande : il a de l’esprit infiniment
commande une compagnie franche, et qui a été dans toutes les guerres de Hollande : il a de l’esprit infiniment, beaucoup
gnie franche, et qui a été dans toutes les guerres de Hollande : il a de l’esprit infiniment, beaucoup de service, et bonn
e franche, et qui a été dans toutes les guerres de Hollande : il a de l’ esprit infiniment, beaucoup de service, et bonne m
service, et bonne mémoire. Il aime aussi bien que M. Hurtain à boire le petit coup : et je ne le hais pas ; tout cela me
e. Il aime aussi bien que M. Hurtain à boire le petit coup : et je ne le hais pas ; tout cela me fit demander dès l’année
le petit coup : et je ne le hais pas ; tout cela me fit demander dès l’ année passée d’être mis sur l’Écueil. Je ne m’y su
: et je ne le hais pas ; tout cela me fit demander dès l’année passée d’ être mis sur l’Écueil. Je ne m’y suis point ennuyé
ais pas ; tout cela me fit demander dès l’année passée d’être mis sur l’ Écueil. Je ne m’y suis point ennuyé et j’espère bi
rois têtes dans un bonnet. Tant mieux : nous en vivrons mieux ; et si la concorde est troublée, ce ne pourra être que par
ne pourra être que par un nommé M. de Bouchetière, qui se fait nommer le chevalier. Je ne sais de quel ordre, ne lui voyan
nommé M. de Bouchetière, qui se fait nommer le chevalier. Je ne sais de quel ordre, ne lui voyant ni croix de par Dieu, n
ne sais de quel ordre, ne lui voyant ni croix de par Dieu, ni de par le diable. Il n’y a que huit jours qu’il est revenu
’y a que huit jours qu’il est revenu au Port-Louis, et qu’il a trouvé le secret de se faire universellement haïr. Il est t
uit jours qu’il est revenu au Port-Louis, et qu’il a trouvé le secret de se faire universellement haïr. Il est tout frais
le secret de se faire universellement haïr. Il est tout frais émoulu d’ Espagne, où il a demeuré fort longtemps, et d’où i
l est tout frais émoulu d’Espagne, où il a demeuré fort longtemps, et d’ où il nous paraît avoir apporté toutes les mauvais
a demeuré fort longtemps, et d’où il nous paraît avoir apporté toutes les mauvaises qualités du pays, sans en avoir contrac
taciturnité et une gravité inexprimables, une barbe en forme de garde de poignard, un orgueil et une morgue à faire peur a
à faire peur aux vaches ou tout au plus aux petits enfants, un esprit de primatie qui ne lui permet pas de se communiquer
plus aux petits enfants, un esprit de primatie qui ne lui permet pas de se communiquer à personne, et un amour-propre qui
quer à personne, et un amour-propre qui ne souffre aucun égal, et qui l’ autorise à préférer son sentiment particulier à ce
égal, et qui l’autorise à préférer son sentiment particulier à celui de tous les autres. Voilà son caractère, dont il a d
t qui l’autorise à préférer son sentiment particulier à celui de tous les autres. Voilà son caractère, dont il a donné et d
rouille avec tout le monde ; car certainement je ne vois ici personne d’ humeur à en souffrir quoi que ce soit ; il semble
souffrir quoi que ce soit ; il semble même qu’il se forme une espèce de conjuration pour le contrarier en tout, le servic
e soit ; il semble même qu’il se forme une espèce de conjuration pour le contrarier en tout, le service à part. Notre vais
qu’il se forme une espèce de conjuration pour le contrarier en tout, le service à part. Notre vaisseau est monté comme le
contrarier en tout, le service à part. Notre vaisseau est monté comme le Florissant de trente-huit canons et de trois cent
tout, le service à part. Notre vaisseau est monté comme le Florissant de trente-huit canons et de trois cent cinquante hom
Notre vaisseau est monté comme le Florissant de trente-huit canons et de trois cent cinquante hommes. Le Dragon, petit vai
e Florissant de trente-huit canons et de trois cent cinquante hommes. Le Dragon, petit vaisseau, n’a que cinquante hommes
lle est commandée par M. de Quistillic, gentilhomme breton, capitaine de frégate. C’est un homme d’environ trente-trois à
Quistillic, gentilhomme breton, capitaine de frégate. C’est un homme d’ environ trente-trois à trente-quatre ans, parfaite
parfaitement bien fait. Il passe pour bon officier et très brave. Je le crois d’autant plus que ce que je lui ai vu faire
ment bien fait. Il passe pour bon officier et très brave. Je le crois d’ autant plus que ce que je lui ai vu faire au Port-
lui ai vu faire au Port-Louis, en ma présence, dans une occasion que le hasard seul avait fait naître, m’indique un homme
omme également sage et vigoureux. M.du Quesne, sous lequel il a servi l’ année passée, à la descente que M. le comte d’Estr
e et vigoureux. M.du Quesne, sous lequel il a servi l’année passée, à la descente que M. le comte d’Estrées fit en Irlande
u Quesne, sous lequel il a servi l’année passée, à la descente que M. le comte d’Estrées fit en Irlande, l’estime beaucoup
sous lequel il a servi l’année passée, à la descente que M. le comte d’ Estrées fit en Irlande, l’estime beaucoup, et l’ai
année passée, à la descente que M. le comte d’Estrées fit en Irlande, l’ estime beaucoup, et l’aime. Cela seul fait son élo
cente que M. le comte d’Estrées fit en Irlande, l’estime beaucoup, et l’ aime. Cela seul fait son éloge. Notre commandant n
coup, et l’aime. Cela seul fait son éloge. Notre commandant n’est pas d’ humeur à prodiguer son encens au faux mérite. Le L
commandant n’est pas d’humeur à prodiguer son encens au faux mérite. Le Lion, autre frégate, appartenant au roi, montée,
on, autre frégate, appartenant au roi, montée, armée et équipée comme le Dragon, est commandée par M. de Chamoreau. Il m’e
mme le Dragon, est commandée par M. de Chamoreau. Il m’est impossible de le caractériser, parce qu’il y a peu de temps qu’
le Dragon, est commandée par M. de Chamoreau. Il m’est impossible de le caractériser, parce qu’il y a peu de temps qu’il
ut ce que j’en sais, c’est qu’il est comme M. de Quistillic capitaine de frégate, et qu’il paraît vif, ardent et résolu :
ate, et qu’il paraît vif, ardent et résolu : du reste, très bien fait de sa personne. Il était enseigne sur l’Oiseau avec
solu : du reste, très bien fait de sa personne. Il était enseigne sur l’ Oiseau avec M. de Vaudricourt, lorsque M. le cheva
ne. Il était enseigne sur l’Oiseau avec M. de Vaudricourt, lorsque M. le chevalier de Chaumont alla ambassadeur à Siam et
enseigne sur l’Oiseau avec M. de Vaudricourt, lorsque M. le chevalier de Chaumont alla ambassadeur à Siam et que M. l’abbé
lorsque M. le chevalier de Chaumont alla ambassadeur à Siam et que M. l’ abbé de Choisy l’accompagnait. Outre le nombre d’h
M. le chevalier de Chaumont alla ambassadeur à Siam et que M. l’abbé de Choisy l’accompagnait. Outre le nombre d’hommes q
valier de Chaumont alla ambassadeur à Siam et que M. l’abbé de Choisy l’ accompagnait. Outre le nombre d’hommes qui compose
a ambassadeur à Siam et que M. l’abbé de Choisy l’accompagnait. Outre le nombre d’hommes qui composent les équipages des s
eur à Siam et que M. l’abbé de Choisy l’accompagnait. Outre le nombre d’ hommes qui composent les équipages des six vaissea
abbé de Choisy l’accompagnait. Outre le nombre d’hommes qui composent les équipages des six vaisseaux, nous avons encore su
qui composent les équipages des six vaisseaux, nous avons encore sur l’ escadre quantité de passagers, tels que sont les m
équipages des six vaisseaux, nous avons encore sur l’escadre quantité de passagers, tels que sont les marchands et commis
nous avons encore sur l’escadre quantité de passagers, tels que sont les marchands et commis que la Compagnie envoie dans
adre quantité de passagers, tels que sont les marchands et commis que la Compagnie envoie dans les Indes, d’autres qui y v
s, tels que sont les marchands et commis que la Compagnie envoie dans les Indes, d’autres qui y vont pour leur compte, des
oie dans les Indes, d’autres qui y vont pour leur compte, des prêtres de la congrégation des Missions étrangères, dont nou
dans les Indes, d’autres qui y vont pour leur compte, des prêtres de la congrégation des Missions étrangères, dont nous a
deux sur notre bord, qui sont MM. Charmot et Guisain, ennemis mortels de Confucius et des cérémonies chinoises. Il y a des
s et des cérémonies chinoises. Il y a des pères jésuites répandus sur les trois autres gros vaisseaux de l’escadre, entre a
l y a des pères jésuites répandus sur les trois autres gros vaisseaux de l’escadre, entre autres le révérend père Tachard,
a des pères jésuites répandus sur les trois autres gros vaisseaux de l’ escadre, entre autres le révérend père Tachard, qu
pandus sur les trois autres gros vaisseaux de l’escadre, entre autres le révérend père Tachard, qui a déjà fait bien du br
e autres le révérend père Tachard, qui a déjà fait bien du bruit dans le monde et qui, suivant toutes les apparences, en f
d, qui a déjà fait bien du bruit dans le monde et qui, suivant toutes les apparences, en fera encore bien davantage dans la
ui, suivant toutes les apparences, en fera encore bien davantage dans la suite du temps, s’il continue ses ambassades pour
n davantage dans la suite du temps, s’il continue ses ambassades pour les têtes couronnées. Il est sur le Gaillard avec M.
s, s’il continue ses ambassades pour les têtes couronnées. Il est sur le Gaillard avec M. du Quesne notre amiral, et avec
t-ils faire lorsqu’ils seront retournés chez eux où il ne croît point de vin, eux qui l’avalaient de si bonne grâce à Pari
qu’ils seront retournés chez eux où il ne croît point de vin, eux qui l’ avalaient de si bonne grâce à Paris, et avec qui j
t retournés chez eux où il ne croît point de vin, eux qui l’avalaient de si bonne grâce à Paris, et avec qui j’en ai bu co
qui j’en ai bu copieusement au Port-Louis ? Comment se passeront-ils de nos vins de Bourgogne et de Grave ? Je n’en sais
bu copieusement au Port-Louis ? Comment se passeront-ils de nos vins de Bourgogne et de Grave ? Je n’en sais rien. Mais l
au Port-Louis ? Comment se passeront-ils de nos vins de Bourgogne et de Grave ? Je n’en sais rien. Mais l’amour du procha
nt-ils de nos vins de Bourgogne et de Grave ? Je n’en sais rien. Mais l’ amour du prochain m’oblige à les plaindre, parce q
et de Grave ? Je n’en sais rien. Mais l’amour du prochain m’oblige à les plaindre, parce que je serais à plaindre en leur
dire, Capaciores affer huc puer scyphos. On aurait beau me prêcher le proverbe ordinaire, Cum fueris Romae, Romano viv
t point mon gosier, que je n’aime point à sentir altéré. Me proposant d’ écrire tous les soirs ce qui sera arrivé dans la j
sier, que je n’aime point à sentir altéré. Me proposant d’écrire tous les soirs ce qui sera arrivé dans la journée, on ne d
altéré. Me proposant d’écrire tous les soirs ce qui sera arrivé dans la journée, on ne doit pas espérer de trouver un de
les soirs ce qui sera arrivé dans la journée, on ne doit pas espérer de trouver un de ces styles fleuris qui rendent reco
qui sera arrivé dans la journée, on ne doit pas espérer de trouver un de ces styles fleuris qui rendent recommandables tou
ver un de ces styles fleuris qui rendent recommandables toutes sortes de relations ; mais on peut être certain, qu’outre l
bles toutes sortes de relations ; mais on peut être certain, qu’outre l’ exactitude, la pure et simple vérité s’y trouvera.
rtes de relations ; mais on peut être certain, qu’outre l’exactitude, la pure et simple vérité s’y trouvera. Je suis natur
mple vérité s’y trouvera. Je suis naturellement sincère, et incapable d’ imposer : ainsi, on pourra croire avec assurance c
d’imposer : ainsi, on pourra croire avec assurance ce qu’on lira dans la suite ; étant fortement résolu de donner pour mon
e avec assurance ce qu’on lira dans la suite ; étant fortement résolu de donner pour mon compte un démenti au proverbe vul
vu moi-même, ou du moins qui ne m’ait été assuré par des gens dignes de foi, et dont la fidélité ne me paraîtra point sus
du moins qui ne m’ait été assuré par des gens dignes de foi, et dont la fidélité ne me paraîtra point suspecte ; et je di
l’autre. N’écrivant que pour vous, monsieur, je vous prie par avance de ne montrer mon journal à qui que ce soit pendant
it pendant ma vie. Cette prière ne doit point vous surprendre puisque la méfiance qui me la suggère n’a rapport qu’à la cr
Cette prière ne doit point vous surprendre puisque la méfiance qui me la suggère n’a rapport qu’à la crainte que j’ai moi-
ous surprendre puisque la méfiance qui me la suggère n’a rapport qu’à la crainte que j’ai moi-même de ma propre fragilité 
iance qui me la suggère n’a rapport qu’à la crainte que j’ai moi-même de ma propre fragilité ; et que ma sincérité, l’ench
ainte que j’ai moi-même de ma propre fragilité ; et que ma sincérité, l’ enchaînement du discours, la matière et d’autres o
a propre fragilité ; et que ma sincérité, l’enchaînement du discours, la matière et d’autres occurrences me poussent à écr
s ennemis que je ne cherche point, et même scandaliser des gens imbus d’ une espèce de dévotion scrupuleuse, pour ne pas di
je ne cherche point, et même scandaliser des gens imbus d’une espèce de dévotion scrupuleuse, pour ne pas dire superstiti
rupuleuse, pour ne pas dire superstitieuse, qui croient qu’on attaque les vérités de la religion lorsqu’on rend aux ministr
our ne pas dire superstitieuse, qui croient qu’on attaque les vérités de la religion lorsqu’on rend aux ministres de l’Éva
ne pas dire superstitieuse, qui croient qu’on attaque les vérités de la religion lorsqu’on rend aux ministres de l’Évangi
qu’on attaque les vérités de la religion lorsqu’on rend aux ministres de l’Évangile la justice qui leur est due. Tels sont
on attaque les vérités de la religion lorsqu’on rend aux ministres de l’ Évangile la justice qui leur est due. Tels sont le
les vérités de la religion lorsqu’on rend aux ministres de l’Évangile la justice qui leur est due. Tels sont les dévots d’
nd aux ministres de l’Évangile la justice qui leur est due. Tels sont les dévots d’une compagnie que j’introduirai souvent
stres de l’Évangile la justice qui leur est due. Tels sont les dévots d’ une compagnie que j’introduirai souvent sur la scè
e. Tels sont les dévots d’une compagnie que j’introduirai souvent sur la scène ; gens qui ne veulent être ni éclaircis, ni
s qui ne veulent être ni éclaircis, ni désabusés ; gens qui regardent les vérités de ce côté, et sur ce sujet, comme des mé
lent être ni éclaircis, ni désabusés ; gens qui regardent les vérités de ce côté, et sur ce sujet, comme des médisances ;
és de ce côté, et sur ce sujet, comme des médisances ; gens idolâtres de leur prévention ; et gens avec lesquels je ne veu
tres de leur prévention ; et gens avec lesquels je ne veux avoir rien de commun, ni à démêler. En un mot, c’est contre moi
un mot, c’est contre moi-même, monsieur, que je me mets en garde par la prière que je vous fais, et nullement contre votr
sé pour fondement, je laisserai aller ma plume. Ce que nous attendons de l’Orient du Port-Louis arrive à tous moments ; et
pour fondement, je laisserai aller ma plume. Ce que nous attendons de l’ Orient du Port-Louis arrive à tous moments ; et si
demain avant midi. Février 1690 Du samedi 25 février 1690 Les canons, les grosses marchandises, le reste des ag
t midi. Février 1690 Du samedi 25 février 1690 Les canons, les grosses marchandises, le reste des agrès et appar
Du samedi 25 février 1690 Les canons, les grosses marchandises, le reste des agrès et apparaux, arrivent à la file.
les grosses marchandises, le reste des agrès et apparaux, arrivent à la file. Notre vaisseau est entouré de barques et de
des agrès et apparaux, arrivent à la file. Notre vaisseau est entouré de barques et de chaloupes, dont l’équipage travaill
pparaux, arrivent à la file. Notre vaisseau est entouré de barques et de chaloupes, dont l’équipage travaille et est en mo
la file. Notre vaisseau est entouré de barques et de chaloupes, dont l’ équipage travaille et est en mouvement ; et, suiva
s, dont l’équipage travaille et est en mouvement ; et, suivant toutes les apparences, je retournerai cette nuit à l’Orient
ment ; et, suivant toutes les apparences, je retournerai cette nuit à l’ Orient pour donner mon dernier reçu et signer le r
ournerai cette nuit à l’Orient pour donner mon dernier reçu et signer le rôle et l’inventaire, parce que demain matin à la
tte nuit à l’Orient pour donner mon dernier reçu et signer le rôle et l’ inventaire, parce que demain matin à la pointe du
nier reçu et signer le rôle et l’inventaire, parce que demain matin à la pointe du jour nous serons prêts de mettre à la v
entaire, parce que demain matin à la pointe du jour nous serons prêts de mettre à la voile. J’ai un paquet de lettres : je
ce que demain matin à la pointe du jour nous serons prêts de mettre à la voile. J’ai un paquet de lettres : je vous les en
pointe du jour nous serons prêts de mettre à la voile. J’ai un paquet de lettres : je vous les envoie, et vous supplie de
erons prêts de mettre à la voile. J’ai un paquet de lettres : je vous les envoie, et vous supplie de les faire tenir. Vous
oile. J’ai un paquet de lettres : je vous les envoie, et vous supplie de les faire tenir. Vous savez que dès l’année passé
e. J’ai un paquet de lettres : je vous les envoie, et vous supplie de les faire tenir. Vous savez que dès l’année passée je
us les envoie, et vous supplie de les faire tenir. Vous savez que dès l’ année passée je devais faire le voyage des Indes.
de les faire tenir. Vous savez que dès l’année passée je devais faire le voyage des Indes. Vous savez que l’escadre qui y
ès l’année passée je devais faire le voyage des Indes. Vous savez que l’ escadre qui y était destinée était déjà mouillée à
scadre qui y était destinée était déjà mouillée à Groix, au même lieu d’ où je vous écris à présent. Vous savez que sur le
ris à présent. Vous savez que sur le point de partir nous eûmes ordre de la cour de nous rendre à Brest, pour nous joindre
à présent. Vous savez que sur le point de partir nous eûmes ordre de la cour de nous rendre à Brest, pour nous joindre à
nt. Vous savez que sur le point de partir nous eûmes ordre de la cour de nous rendre à Brest, pour nous joindre à l’armée
us eûmes ordre de la cour de nous rendre à Brest, pour nous joindre à l’ armée navale commandée par M. de Tourville ; mais
l’armée navale commandée par M. de Tourville ; mais vous ne savez pas le reste, et ce qui donna lieu à la foudroyante lett
e Tourville ; mais vous ne savez pas le reste, et ce qui donna lieu à la foudroyante lettre que je reçus de vous au Port-L
s le reste, et ce qui donna lieu à la foudroyante lettre que je reçus de vous au Port-Louis au retour de la campagne, qui
à la foudroyante lettre que je reçus de vous au Port-Louis au retour de la campagne, qui ne fut pas longue, puisqu’elle s
la foudroyante lettre que je reçus de vous au Port-Louis au retour de la campagne, qui ne fut pas longue, puisqu’elle se b
de la campagne, qui ne fut pas longue, puisqu’elle se borna à garder les côtes de Bretagne Belle-Île, et qu’il n’y eut que
pagne, qui ne fut pas longue, puisqu’elle se borna à garder les côtes de Bretagne Belle-Île, et qu’il n’y eut que M. le ma
rna à garder les côtes de Bretagne Belle-Île, et qu’il n’y eut que M. le marquis du Méné qui se fit sauter de peur de tomb
t que M. le marquis du Méné qui se fit sauter de peur de tomber entre les mains des Anglais qui ne voulurent pas attacher u
ne voulurent pas attacher une action générale. Ce marquis était allé les reconnaître ; mais la nuit et la brume le firent
her une action générale. Ce marquis était allé les reconnaître ; mais la nuit et la brume le firent trop avancer, puisqu’à
ion générale. Ce marquis était allé les reconnaître ; mais la nuit et la brume le firent trop avancer, puisqu’à la pointe
ale. Ce marquis était allé les reconnaître ; mais la nuit et la brume le firent trop avancer, puisqu’à la pointe du jour i
connaître ; mais la nuit et la brume le firent trop avancer, puisqu’à la pointe du jour il se trouva dans leur centre hors
vancer, puisqu’à la pointe du jour il se trouva dans leur centre hors d’ état de leur échapper. Il se battit en brave homme
puisqu’à la pointe du jour il se trouva dans leur centre hors d’état de leur échapper. Il se battit en brave homme ; et s
me ; et se sentant blessé à mort, il fit sauver tout son monde et mit le feu à son vaisseau. Voici ce qui me regarde, et q
ait été à vous que j’ai envoyé mes comptes, et que ç’ait été vous qui les avez présentés au bureau, et que vous m’ayez écri
écrit vous-même qu’ils y avaient été approuvés et que tous messieurs de la Compagnie étaient contents de ma conduite, et
rit vous-même qu’ils y avaient été approuvés et que tous messieurs de la Compagnie étaient contents de ma conduite, et vou
été approuvés et que tous messieurs de la Compagnie étaient contents de ma conduite, et vous en avaient complimenté. Soit
omplimenté. Soit dit par parenthèse, au nom de Dieu ne m’écrivez plus de pareilles lettres, à moins que vous ne soyez conv
illes lettres, à moins que vous ne soyez convaincu que j’aurai mérité la dureté de vos réprimandes. Voici le fait. Ç’avait
res, à moins que vous ne soyez convaincu que j’aurai mérité la dureté de vos réprimandes. Voici le fait. Ç’avait été M. Go
oyez convaincu que j’aurai mérité la dureté de vos réprimandes. Voici le fait. Ç’avait été M. Gouault, qui avait fait l’ar
os réprimandes. Voici le fait. Ç’avait été M. Gouault, qui avait fait l’ armement comme directeur et intéressé dans la Comp
Gouault, qui avait fait l’armement comme directeur et intéressé dans la Compagnie. Rien n’y manquait ; et, comme j’ai dit
dans la Compagnie. Rien n’y manquait ; et, comme j’ai dit et que vous le savez, nous étions prêts à partir lorsque nous re
vous le savez, nous étions prêts à partir lorsque nous reçûmes ordre de nous rendre à Brest. Cet ordre était si précis et
à Brest. Cet ordre était si précis et si pressé qu’à peine eûmes-nous le temps de mettre à terre les plus grosses et les p
Cet ordre était si précis et si pressé qu’à peine eûmes-nous le temps de mettre à terre les plus grosses et les plus embar
précis et si pressé qu’à peine eûmes-nous le temps de mettre à terre les plus grosses et les plus embarrassantes marchandi
qu’à peine eûmes-nous le temps de mettre à terre les plus grosses et les plus embarrassantes marchandises. Tous les vivres
terre les plus grosses et les plus embarrassantes marchandises. Tous les vivres généralement nous restèrent et entre autre
handises. Tous les vivres généralement nous restèrent et entre autres le pain, qui fut cause de ce qui arriva. Sitôt que n
es généralement nous restèrent et entre autres le pain, qui fut cause de ce qui arriva. Sitôt que nous fûmes mouillés en r
rriva. Sitôt que nous fûmes mouillés en rade à Brest, j’allai trouver le sieur Albus, directeur des vivres pour M. du Pile
Albus, directeur des vivres pour M. du Pile, entrepreneur général. Je le priai, suivant les ordres que j’avais, de le dist
es vivres pour M. du Pile, entrepreneur général. Je le priai, suivant les ordres que j’avais, de le distribuer sur les vais
e, entrepreneur général. Je le priai, suivant les ordres que j’avais, de le distribuer sur les vaisseaux du roi qui en man
entrepreneur général. Je le priai, suivant les ordres que j’avais, de le distribuer sur les vaisseaux du roi qui en manqua
al. Je le priai, suivant les ordres que j’avais, de le distribuer sur les vaisseaux du roi qui en manquaient, sauf à lui à
es vaisseaux du roi qui en manquaient, sauf à lui à en tenir compte à la Compagnie, et lui en portai quatre galettes. Notr
nie telle que celle des Indes, qui fait ses provisions elle-même sans le secours d’un entrepreneur. et qui fait boulanger
ue celle des Indes, qui fait ses provisions elle-même sans le secours d’ un entrepreneur. et qui fait boulanger son biscuit
s d’un entrepreneur. et qui fait boulanger son biscuit pour un voyage de deux ans, se sert de meilleur froment et de farin
et qui fait boulanger son biscuit pour un voyage de deux ans, se sert de meilleur froment et de farine plus épurée que ne
on biscuit pour un voyage de deux ans, se sert de meilleur froment et de farine plus épurée que ne fait un munitionnaire,
ait un munitionnaire, qui est toujours friponné par ses commis, outre le gain qu’il y fait lui-même. Quoi qu’il en soit, A
e. Quoi qu’il en soit, Albus me répondit brutalement qu’il avait plus de pain qu’il ne lui en fallait pour fournir tous le
nt qu’il avait plus de pain qu’il ne lui en fallait pour fournir tous les vaisseaux du roi et qu’il ne prendrait pas celui
our fournir tous les vaisseaux du roi et qu’il ne prendrait pas celui de la Compagnie, parce qu’il n’en avait pas besoin.
fournir tous les vaisseaux du roi et qu’il ne prendrait pas celui de la Compagnie, parce qu’il n’en avait pas besoin. Je
ortis d’avec lui sans en tirer aucune réponse ni civilité, quoique je l’ en accablasse. Je connus par ses manières qu’il n’
ique je l’en accablasse. Je connus par ses manières qu’il n’y a point d’ animal plus intraitable qu’un faquin de Gascon en
ses manières qu’il n’y a point d’animal plus intraitable qu’un faquin de Gascon en place. D’un autre côté, le commandeur d
al plus intraitable qu’un faquin de Gascon en place. D’un autre côté, le commandeur de Combes, qui avait pris possession d
table qu’un faquin de Gascon en place. D’un autre côté, le commandeur de Combes, qui avait pris possession du vaisseau en
ommandeur de Combes, qui avait pris possession du vaisseau en qualité de capitaine, et dont M. Hurtain n’était plus que li
ont M. Hurtain n’était plus que lieutenant, me pressait sans quartier de faire ôter ce pain répandu dans les coursiers, le
utenant, me pressait sans quartier de faire ôter ce pain répandu dans les coursiers, les doublures, les couroirs et la sain
ssait sans quartier de faire ôter ce pain répandu dans les coursiers, les doublures, les couroirs et la sainte-barbe, où il
tier de faire ôter ce pain répandu dans les coursiers, les doublures, les couroirs et la sainte-barbe, où il incommodait le
er ce pain répandu dans les coursiers, les doublures, les couroirs et la sainte-barbe, où il incommodait le service du can
rs, les doublures, les couroirs et la sainte-barbe, où il incommodait le service du canon, le travail des charpentiers, de
s couroirs et la sainte-barbe, où il incommodait le service du canon, le travail des charpentiers, des calfats et des cano
du canon, le travail des charpentiers, des calfats et des canonniers. La quantité en était très considérable, et montait à
canonniers. La quantité en était très considérable, et montait à plus de cinquante milliers. Je retournai trouver Albus et
t montait à plus de cinquante milliers. Je retournai trouver Albus et le priai que du moins il prêtât à la Compagnie un de
iers. Je retournai trouver Albus et le priai que du moins il prêtât à la Compagnie un de ses magasins vides, pour y serrer
ai trouver Albus et le priai que du moins il prêtât à la Compagnie un de ses magasins vides, pour y serrer ce pain, puisqu
e un de ses magasins vides, pour y serrer ce pain, puisqu’il refusait de le prendre. Autre brutalité. Il me refusa tout pl
n de ses magasins vides, pour y serrer ce pain, puisqu’il refusait de le prendre. Autre brutalité. Il me refusa tout plat,
brutalité. Il me refusa tout plat, me disant pour toutes raisons que les ustensiles de la boulangerie y étaient renfermés,
me refusa tout plat, me disant pour toutes raisons que les ustensiles de la boulangerie y étaient renfermés, qu’il ne les
refusa tout plat, me disant pour toutes raisons que les ustensiles de la boulangerie y étaient renfermés, qu’il ne les dér
ns que les ustensiles de la boulangerie y étaient renfermés, qu’il ne les dérangerait pas, et que je pouvais, comme M. de C
u’il ne les dérangerait pas, et que je pouvais, comme M. de Combes me l’ avait dit, jeter tout le pain à la mer ; qu’en le
pas, et que je pouvais, comme M. de Combes me l’avait dit, jeter tout le pain à la mer ; qu’en le faisant ainsi, je ferais
e je pouvais, comme M. de Combes me l’avait dit, jeter tout le pain à la mer ; qu’en le faisant ainsi, je ferais mon profi
omme M. de Combes me l’avait dit, jeter tout le pain à la mer ; qu’en le faisant ainsi, je ferais mon profit à moi-même, p
mon profit à moi-même, puisqu’un simple procès-verbal m’acquitterait de tout, et me mettrait de l’argent en bourse par la
puisqu’un simple procès-verbal m’acquitterait de tout, et me mettrait de l’argent en bourse par la vente que je pourrais f
squ’un simple procès-verbal m’acquitterait de tout, et me mettrait de l’ argent en bourse par la vente que je pourrais fair
rbal m’acquitterait de tout, et me mettrait de l’argent en bourse par la vente que je pourrais faire aux paysans d’une par
de l’argent en bourse par la vente que je pourrais faire aux paysans d’ une partie de ce pain. Je veux pieusement croire q
en bourse par la vente que je pourrais faire aux paysans d’une partie de ce pain. Je veux pieusement croire qu’il ne me do
ce conseil qu’en plaisantant ; mais je ne laisse pas, très justement, d’ être persuadé qu’il s’en serait utilement servi s’
dirai plus : c’est que M. du Pile croyait, peut-être, n’employer que d’ honnêtes gens ; et que M. Albus est un très ardent
oyer que d’honnêtes gens ; et que M. Albus est un très ardent fripon. La suite le prouvera. Il est encore en place, après
d’honnêtes gens ; et que M. Albus est un très ardent fripon. La suite le prouvera. Il est encore en place, après en avoir
pon. La suite le prouvera. Il est encore en place, après en avoir été chassé  ; et si M. du Pile est de votre connaissance, vou
est encore en place, après en avoir été chassé ; et si M. du Pile est de votre connaissance, vous pouvez l’en assurer sur
été chassé ; et si M. du Pile est de votre connaissance, vous pouvez l’ en assurer sur ma parole. Me voyant tout à fait re
s pouvez l’en assurer sur ma parole. Me voyant tout à fait rebuté par le seigneur Albus, non sans quelque parole peu honnê
concertai avec M. Hurtain, et j’écrivis à M. Le Mayer, directeur pour la Compagnie à l’Orient, et à M. Chevallier, contrôl
M. Hurtain, et j’écrivis à M. Le Mayer, directeur pour la Compagnie à l’ Orient, et à M. Chevallier, contrôleur et trésorie
ur envoyai un exprès, par lequel je leur mandai sur quel pied étaient les choses ; et leur demandai leurs ordres précis par
el pied étaient les choses ; et leur demandai leurs ordres précis par le même courrier, n’y ayant aucun temps à perdre, l’
s ordres précis par le même courrier, n’y ayant aucun temps à perdre, l’ armée se disposant à faire voile, et M. de Combes,
sposant à faire voile, et M. de Combes, qui avait déjà fait embarquer les gros canons de fonte, étant résolu de faire jeter
voile, et M. de Combes, qui avait déjà fait embarquer les gros canons de fonte, étant résolu de faire jeter le pain avant
qui avait déjà fait embarquer les gros canons de fonte, étant résolu de faire jeter le pain avant que de démarrer, malgré
fait embarquer les gros canons de fonte, étant résolu de faire jeter le pain avant que de démarrer, malgré les prières de
te, étant résolu de faire jeter le pain avant que de démarrer, malgré les prières de M. Hurtain et les miennes, parce qu’il
solu de faire jeter le pain avant que de démarrer, malgré les prières de M. Hurtain et les miennes, parce qu’il n’y avait
es de M. Hurtain et les miennes, parce qu’il n’y avait rien à espérer de la dureté d’Albus, auquel lui-même et M. Champi D
de M. Hurtain et les miennes, parce qu’il n’y avait rien à espérer de la dureté d’Albus, auquel lui-même et M. Champi Des
ain et les miennes, parce qu’il n’y avait rien à espérer de la dureté d’ Albus, auquel lui-même et M. Champi Des Clouzeaux,
hampi Des Clouzeaux, intendant, en avaient parlé. Je leur écrivis que le même M. de Combes nous avait dit, à M. Hurtain et
ombes nous avait dit, à M. Hurtain et à moi, qu’Albus voulait obliger les vaisseaux armés par la Compagnie à jeter leur pai
M. Hurtain et à moi, qu’Albus voulait obliger les vaisseaux armés par la Compagnie à jeter leur pain, ou à le lui vendre à
obliger les vaisseaux armés par la Compagnie à jeter leur pain, ou à le lui vendre à son prix. Apparemment pour le prendr
ie à jeter leur pain, ou à le lui vendre à son prix. Apparemment pour le prendre comme pain moisi, et en faire son profit
e pain moisi, et en faire son profit seul. Je reçus leur réponse dans les vingt-quatre heures, qui m’autorisait à faire ce
faire ce que je jugerais à propos ; qu’ils me conseillaient pourtant de chercher quelque endroit pour mettre ce pain à co
endroit pour mettre ce pain à couvert jusqu’au retour ; sinon, que je le vendisse à qui voudrait l’acheter ; qu’il revenai
à couvert jusqu’au retour ; sinon, que je le vendisse à qui voudrait l’ acheter ; qu’il revenait à la Compagnie à sept liv
sinon, que je le vendisse à qui voudrait l’acheter ; qu’il revenait à la Compagnie à sept livres dix sols le quintal ; et
rait l’acheter ; qu’il revenait à la Compagnie à sept livres dix sols le quintal ; et qu’ils m’autorisaient à le livrer à
pagnie à sept livres dix sols le quintal ; et qu’ils m’autorisaient à le livrer à cent sols, ce qui était un tiers de pert
qu’ils m’autorisaient à le livrer à cent sols, ce qui était un tiers de perte. Voyant de ma part qu’il n’y avait point de
aient à le livrer à cent sols, ce qui était un tiers de perte. Voyant de ma part qu’il n’y avait point de plus prompt et d
lus à chercher quelques endroits pour serrer ce pain, ou au pis-aller de le faire afficher. J’en parlai à M. l’intendant,
à chercher quelques endroits pour serrer ce pain, ou au pis-aller de le faire afficher. J’en parlai à M. l’intendant, qui
errer ce pain, ou au pis-aller de le faire afficher. J’en parlai à M. l’ intendant, qui me parut approuver l’alternative, m
faire afficher. J’en parlai à M. l’intendant, qui me parut approuver l’ alternative, mais sans me donner d’ordre sur le ch
’intendant, qui me parut approuver l’alternative, mais sans me donner d’ ordre sur le choix. Etant donc abandonné à ma bonn
qui me parut approuver l’alternative, mais sans me donner d’ordre sur le choix. Etant donc abandonné à ma bonne foi et à m
à ce que des barques du Port-Louis, ou nous, à notre retour, pussions le prendre. J’en trouvai ; mais je n’arrêtai point l
e retour, pussions le prendre. J’en trouvai ; mais je n’arrêtai point le prix du louage, parce que M. Hurtain n’y était pa
son avis, et sans un témoin comme lui. Justement comme j’allais dans le passager du Rocher à Recouvrance, pour aller à bo
bord pour en amener M. Hurtain, je trouvai deux capitaines ou maîtres de vaisseaux marchands de La Rochelle, que je connai
Hurtain, je trouvai deux capitaines ou maîtres de vaisseaux marchands de La Rochelle, que je connaissais il y avait plus d
tain, je trouvai deux capitaines ou maîtres de vaisseaux marchands de La Rochelle, que je connaissais il y avait plus de s
aisseaux marchands de La Rochelle, que je connaissais il y avait plus de six ans. Nous renouvelâmes notre ancienne connais
ssance en nous embrassant. J’étais à jeun. Je leur offris bouteille ; la bouteille ne nuit pas toujours : ils l’acceptèren
n. Je leur offris bouteille ; la bouteille ne nuit pas toujours : ils l’ acceptèrent, et nous allâmes à l’Image Saint-André
bouteille ne nuit pas toujours : ils l’acceptèrent, et nous allâmes à l’ Image Saint-André. En déjeunant, ils me dirent ce
ous allâmes à l’Image Saint-André. En déjeunant, ils me dirent ce qui les retenait à Brest ; autre friponnerie d’Albus ; qu
eunant, ils me dirent ce qui les retenait à Brest ; autre friponnerie d’ Albus ; qu’ils étaient venus chargés de vin pour l
it à Brest ; autre friponnerie d’Albus ; qu’ils étaient venus chargés de vin pour le compte du munitionnaire, qu’ils l’ava
autre friponnerie d’Albus ; qu’ils étaient venus chargés de vin pour le compte du munitionnaire, qu’ils l’avaient livré a
étaient venus chargés de vin pour le compte du munitionnaire, qu’ils l’ avaient livré au magasin, et qu’ils ne pouvaient p
livré au magasin, et qu’ils ne pouvaient pas s’en retourner qu’après le départ de l’armée faute de pain, Albus leur ayant
magasin, et qu’ils ne pouvaient pas s’en retourner qu’après le départ de l’armée faute de pain, Albus leur ayant dit qu’il
asin, et qu’ils ne pouvaient pas s’en retourner qu’après le départ de l’ armée faute de pain, Albus leur ayant dit qu’il n’
e faute de pain, Albus leur ayant dit qu’il n’en avait pas assez pour l’ armée, où il s’en faisait tous les jours une si fo
dit qu’il n’en avait pas assez pour l’armée, où il s’en faisait tous les jours une si forte consommation que tous les four
où il s’en faisait tous les jours une si forte consommation que tous les fours n’y pouvaient pas subvenir, quoiqu’ils trav
pouvaient pas subvenir, quoiqu’ils travaillassent partout, tant dans la boulangerie que dans la ville ; que cela les mett
quoiqu’ils travaillassent partout, tant dans la boulangerie que dans la ville ; que cela les mettait au désespoir, par la
assent partout, tant dans la boulangerie que dans la ville ; que cela les mettait au désespoir, par la perte terrible qu’il
oulangerie que dans la ville ; que cela les mettait au désespoir, par la perte terrible qu’ils y faisaient, ayant fait leu
ur marché par voyage et non au mois ; qu’ainsi ce retard leur causait la nourriture et le paiement de leurs équipages et l
age et non au mois ; qu’ainsi ce retard leur causait la nourriture et le paiement de leurs équipages et le dépérissement d
u mois ; qu’ainsi ce retard leur causait la nourriture et le paiement de leurs équipages et le dépérissement de leurs vais
etard leur causait la nourriture et le paiement de leurs équipages et le dépérissement de leurs vaisseaux, et de leurs agr
t la nourriture et le paiement de leurs équipages et le dépérissement de leurs vaisseaux, et de leurs agrès et apparaux. I
aiement de leurs équipages et le dépérissement de leurs vaisseaux, et de leurs agrès et apparaux. Ils m’en dirent tout ce
t tout ce que des matelots en colère peuvent dire contre un homme qui les ruinait. Je crus devoir profiter de l’aventure. J
peuvent dire contre un homme qui les ruinait. Je crus devoir profiter de l’aventure. Je leur dis que je voulais leur donne
vent dire contre un homme qui les ruinait. Je crus devoir profiter de l’ aventure. Je leur dis que je voulais leur donner à
voulais leur donner à dîner : ils répondirent que c’était eux qui me le voulaient donner. Je répliquai que l’endroit où n
ondirent que c’était eux qui me le voulaient donner. Je répliquai que l’ endroit où nous étions n’était pas assez propre po
rent qui c’était : je leur nommai M. Hurtain. Ils ne se sentirent pas d’ aise, et voulaient tous deux aller le quérir dans
Hurtain. Ils ne se sentirent pas d’aise, et voulaient tous deux aller le quérir dans leur chaloupe, et je les vis prêts à
ise, et voulaient tous deux aller le quérir dans leur chaloupe, et je les vis prêts à tirer à la courte paille à qui irait 
eux aller le quérir dans leur chaloupe, et je les vis prêts à tirer à la courte paille à qui irait ; mais ne voulant pas q
rait ; mais ne voulant pas qu’aucun des deux lui parlât avant moi, je les mis d’accord en leur disant que j’allais y envoye
avant moi, je les mis d’accord en leur disant que j’allais y envoyer la chaloupe du vaisseau, et en effet je ne lui écriv
ne lui donnait qu’un simple rendez-vous au Pavillon pour y dîner avec les capitaines Chaviteau et Des Herbiers, et que nous
ers, et que nous ne serions que quatre. Il vint tout aussitôt et sous le faux prétexte de lui dire ce que M. l’intendant m
ne serions que quatre. Il vint tout aussitôt et sous le faux prétexte de lui dire ce que M. l’intendant m’avait dit, je le
Il vint tout aussitôt et sous le faux prétexte de lui dire ce que M. l’ intendant m’avait dit, je le tirai en particulier
us le faux prétexte de lui dire ce que M. l’intendant m’avait dit, je le tirai en particulier et lui dis la facilité que j
que M. l’intendant m’avait dit, je le tirai en particulier et lui dis la facilité que je trouvais à me défaire du pain qui
cilité que je trouvais à me défaire du pain qui nous embarrassait, et le priai de me seconder. Il est très bon serviteur d
e je trouvais à me défaire du pain qui nous embarrassait, et le priai de me seconder. Il est très bon serviteur de la Comp
s embarrassait, et le priai de me seconder. Il est très bon serviteur de la Compagnie, et après avoir concerté ensemble ce
mbarrassait, et le priai de me seconder. Il est très bon serviteur de la Compagnie, et après avoir concerté ensemble ce qu
l, je ne peux pas être partout : que M. de Tourville, M. de Combes et l’ intendant fassent plus s’ils peuvent : pour moi, j
pas faire autre chose, et je ne serais pas venu si je m’étais attendu d’ être grondé. Pourquoi te charges-tu d’un pareil co
pas venu si je m’étais attendu d’être grondé. Pourquoi te charges-tu d’ un pareil compliment ? De quoi te mêles-tu ? Sont-
ttendu d’être grondé. Pourquoi te charges-tu d’un pareil compliment ? De quoi te mêles-tu ? Sont-ce tes affaires ? Ha ! mo
t nous nous mîmes tous quatre à table. J’avais fait apprêter un dîner le plus propre que j’avais pu, bien certain que je n
prêter un dîner le plus propre que j’avais pu, bien certain que je ne le paierais pas. NiM. Hurtain ni moi, comme nous en
n mot qui eût aucun rapport ni à Albus, ni au pain ; et ce ne fut que la suite de la conversation qui les obligea d’en par
eût aucun rapport ni à Albus, ni au pain ; et ce ne fut que la suite de la conversation qui les obligea d’en parler les p
t aucun rapport ni à Albus, ni au pain ; et ce ne fut que la suite de la conversation qui les obligea d’en parler les prem
Albus, ni au pain ; et ce ne fut que la suite de la conversation qui les obligea d’en parler les premiers et de dire le su
u pain ; et ce ne fut que la suite de la conversation qui les obligea d’ en parler les premiers et de dire le sujet de leur
suite de la conversation qui les obligea d’en parler les premiers et de dire le sujet de leur séjour à Brest. Tiens, l’éc
e la conversation qui les obligea d’en parler les premiers et de dire le sujet de leur séjour à Brest. Tiens, l’écrivain d
ersation qui les obligea d’en parler les premiers et de dire le sujet de leur séjour à Brest. Tiens, l’écrivain du roi, me
arler les premiers et de dire le sujet de leur séjour à Brest. Tiens, l’ écrivain du roi, me dit M. Hurtain, il ne tient qu
st. Tiens, l’écrivain du roi, me dit M. Hurtain, il ne tient qu’à toi de tirer ces pauvres diables-là d’intrigue ; donne-l
dit M. Hurtain, il ne tient qu’à toi de tirer ces pauvres diables-là d’ intrigue ; donne-leur une centaine de quintaux de
de tirer ces pauvres diables-là d’intrigue ; donne-leur une centaine de quintaux de pain. Moi ! repris-je. Suis-je le maî
s pauvres diables-là d’intrigue ; donne-leur une centaine de quintaux de pain. Moi ! repris-je. Suis-je le maître du bien
donne-leur une centaine de quintaux de pain. Moi ! repris-je. Suis-je le maître du bien de la Compagnie ? et comptez-vous
taine de quintaux de pain. Moi ! repris-je. Suis-je le maître du bien de la Compagnie ? et comptez-vous pour rien cent qui
ne de quintaux de pain. Moi ! repris-je. Suis-je le maître du bien de la Compagnie ? et comptez-vous pour rien cent quinta
tre du bien de la Compagnie ? et comptez-vous pour rien cent quintaux de pain ? Je voudrais en avoir six cents quintaux, r
au : c’en serait tout autant qu’il nous en faudrait pour notre voyage de Canada. Écoute, Chaviteau, lui dit M. Hurtain, va
age de Canada. Écoute, Chaviteau, lui dit M. Hurtain, va toi-même sur la rive, demande le canot ou la chaloupe de l’Écueil
oute, Chaviteau, lui dit M. Hurtain, va toi-même sur la rive, demande le canot ou la chaloupe de l’Écueil, et dis à un des
eau, lui dit M. Hurtain, va toi-même sur la rive, demande le canot ou la chaloupe de l’Écueil, et dis à un des matelots qu
M. Hurtain, va toi-même sur la rive, demande le canot ou la chaloupe de l’Écueil, et dis à un des matelots qu’il vienne i
Hurtain, va toi-même sur la rive, demande le canot ou la chaloupe de l’ Écueil, et dis à un des matelots qu’il vienne ici
et que j’en veux manger une galette avec du beurre. Chaviteau y alla. Le matelot vint et apporta du pain, dont lui et des
orta du pain, dont lui et des Herbiers furent charmés. Il est inutile de rapporter la conversation, dont le résultat fut q
dont lui et des Herbiers furent charmés. Il est inutile de rapporter la conversation, dont le résultat fut que je leur li
ers furent charmés. Il est inutile de rapporter la conversation, dont le résultat fut que je leur livrerais incessamment s
le résultat fut que je leur livrerais incessamment soixante milliers de pain biscuit pareil à ce qu’ils en emportaient, a
it pareil à ce qu’ils en emportaient, au prix de sept livres dix sols le quintal. (C’est le même prix que MM. Le Mayer et
ls en emportaient, au prix de sept livres dix sols le quintal. (C’est le même prix que MM. Le Mayer et Chevallier m’avaien
prix de sept livres dix sols le quintal. (C’est le même prix que MM. Le Mayer et Chevallier m’avaient mandé qu’il revenai
prix que MM. Le Mayer et Chevallier m’avaient mandé qu’il revenait à la Compagnie ; et m’ayant donné pouvoir de le donner
vaient mandé qu’il revenait à la Compagnie ; et m’ayant donné pouvoir de le donner à cent sols, c’eût été cinq cents écus
ent mandé qu’il revenait à la Compagnie ; et m’ayant donné pouvoir de le donner à cent sols, c’eût été cinq cents écus de
ant donné pouvoir de le donner à cent sols, c’eût été cinq cents écus de profit pour M. Hurtain et moi, si nous avions été
cinq cents écus de profit pour M. Hurtain et moi, si nous avions été de la côte ou tribu d’Albus). Ils donnèrent des arrh
nq cents écus de profit pour M. Hurtain et moi, si nous avions été de la côte ou tribu d’Albus). Ils donnèrent des arrhes,
profit pour M. Hurtain et moi, si nous avions été de la côte ou tribu d’ Albus). Ils donnèrent des arrhes, payèrent le dîne
été de la côte ou tribu d’Albus). Ils donnèrent des arrhes, payèrent le dîner et allèrent chercher des sacs. M. Hurtain e
îner et allèrent chercher des sacs. M. Hurtain et moi allâmes chez M. l’ intendant, à qui nous ne dîmes rien du marché, par
M. l’intendant, à qui nous ne dîmes rien du marché, parce que cela ne le regardait pas. Il n’en lut pas de même de M. de C
u marché, parce que cela ne le regardait pas. Il n’en lut pas de même de M. de Combes, que nous trouvâmes chez lui, où il
il jouait. Nous lui dîmes ce que nous avions fait. Il en eut une joie d’ autant plus sensible qu’il n’aimait point le seign
fait. Il en eut une joie d’autant plus sensible qu’il n’aimait point le seigneur Albus, parce qu’il le regardait de son v
ant plus sensible qu’il n’aimait point le seigneur Albus, parce qu’il le regardait de son véritable point de vue. Ils se p
ible qu’il n’aimait point le seigneur Albus, parce qu’il le regardait de son véritable point de vue. Ils se parlèrent ense
s se parlèrent ensemble lui et M. Hurtain, et celui-ci me donna ordre d’ aller au magasin du roi prendre des Iléaux et des
a ordre d’aller au magasin du roi prendre des Iléaux et des poids. Je les portai à bord à six heures du soir. Je trouvai dé
oids. Je les portai à bord à six heures du soir. Je trouvai déjà plus de cent sacs pleins, et nos voiliers occupés à en fa
sacs pleins, et nos voiliers occupés à en faire encore d’autres avec de la toile de voile de rechange. On travailla toute
cs pleins, et nos voiliers occupés à en faire encore d’autres avec de la toile de voile de rechange. On travailla toute la
, et nos voiliers occupés à en faire encore d’autres avec de la toile de voile de rechange. On travailla toute la nuit, et
voiliers occupés à en faire encore d’autres avec de la toile de voile de rechange. On travailla toute la nuit, et le pain
re d’autres avec de la toile de voile de rechange. On travailla toute la nuit, et le pain fut pesé, livré et emporté qu’il
avec de la toile de voile de rechange. On travailla toute la nuit, et le pain fut pesé, livré et emporté qu’il n’était pas
la nuit, et le pain fut pesé, livré et emporté qu’il n’était pas plus de sept heures du matin. Je reportai au magasin du r
était pas plus de sept heures du matin. Je reportai au magasin du roi les fléaux et les poids, et l’esprit content j’allai
de sept heures du matin. Je reportai au magasin du roi les fléaux et les poids, et l’esprit content j’allai joindre les ac
s du matin. Je reportai au magasin du roi les fléaux et les poids, et l’ esprit content j’allai joindre les acheteurs au Pa
n du roi les fléaux et les poids, et l’esprit content j’allai joindre les acheteurs au Pavillon, où le marché s’était fait,
ds, et l’esprit content j’allai joindre les acheteurs au Pavillon, où le marché s’était fait, et où nous avions dîné la ve
eteurs au Pavillon, où le marché s’était fait, et où nous avions dîné la veille. Je les trouvai tous assemblés, et les app
llon, où le marché s’était fait, et où nous avions dîné la veille. Je les trouvai tous assemblés, et les apprêts d’un déjeu
, et où nous avions dîné la veille. Je les trouvai tous assemblés, et les apprêts d’un déjeuner magnifique et dans l’ordre 
avions dîné la veille. Je les trouvai tous assemblés, et les apprêts d’ un déjeuner magnifique et dans l’ordre ; et pour s
ouvai tous assemblés, et les apprêts d’un déjeuner magnifique et dans l’ ordre ; et pour surcroît de plaisir, j’y trouvai M
s apprêts d’un déjeuner magnifique et dans l’ordre ; et pour surcroît de plaisir, j’y trouvai MM. de Combes et Hurtain ave
ifique et dans l’ordre ; et pour surcroît de plaisir, j’y trouvai MM. de Combes et Hurtain avec deux autres capitaines de
sir, j’y trouvai MM. de Combes et Hurtain avec deux autres capitaines de vaisseau, qui sont M. de Ferville et M. de Beauje
sont M. de Ferville et M. de Beaujeu le Jeune. Ils ne sont point amis d’ Albus : ils burent pourtant à sa santé, mais à la
s ne sont point amis d’Albus : ils burent pourtant à sa santé, mais à la poitevine, c’est-à-dire, rancune tenant, comme à
nté, mais à la poitevine, c’est-à-dire, rancune tenant, comme à celle d’ un maraud et d’un faquin. Ils promirent le secret
poitevine, c’est-à-dire, rancune tenant, comme à celle d’un maraud et d’ un faquin. Ils promirent le secret sur le pain, et
ncune tenant, comme à celle d’un maraud et d’un faquin. Ils promirent le secret sur le pain, et promirent de soutenir la g
comme à celle d’un maraud et d’un faquin. Ils promirent le secret sur le pain, et promirent de soutenir la gageure. Il fau
aud et d’un faquin. Ils promirent le secret sur le pain, et promirent de soutenir la gageure. Il faut savoir que M. de Fer
faquin. Ils promirent le secret sur le pain, et promirent de soutenir la gageure. Il faut savoir que M. de Ferville comman
de soutenir la gageure. Il faut savoir que M. de Ferville commandait le vaisseau le Sans-Pareil, et qu’en sortant du Pavi
la gageure. Il faut savoir que M. de Ferville commandait le vaisseau le Sans-Pareil, et qu’en sortant du Pavillon, où nou
t demandé du pain pour son équipage en rade. Albus employait en effet les fours pour la subsistance journalière de l’armée 
in pour son équipage en rade. Albus employait en effet les fours pour la subsistance journalière de l’armée ; mais le pain
e. Albus employait en effet les fours pour la subsistance journalière de l’armée ; mais le pain, ou le biscuit, pour la ca
Albus employait en effet les fours pour la subsistance journalière de l’ armée ; mais le pain, ou le biscuit, pour la campa
en effet les fours pour la subsistance journalière de l’armée ; mais le pain, ou le biscuit, pour la campagne, n’était pa
s fours pour la subsistance journalière de l’armée ; mais le pain, ou le biscuit, pour la campagne, n’était pas tout à fai
ubsistance journalière de l’armée ; mais le pain, ou le biscuit, pour la campagne, n’était pas tout à fait fourni au navir
e biscuit, pour la campagne, n’était pas tout à fait fourni au navire le Sans-Pareil, qui pourtant subsistait sur son arme
n armement, parce que M. de Ferville aimait mieux que ses matelots et le reste mangeassent de bon biscuit que du pain boul
M. de Ferville aimait mieux que ses matelots et le reste mangeassent de bon biscuit que du pain boulangé, qui ordinaireme
scuit que du pain boulangé, qui ordinairement n’est fait que du rebut de la farine qui n’est pas propre à faire du biscuit
it que du pain boulangé, qui ordinairement n’est fait que du rebut de la farine qui n’est pas propre à faire du biscuit. A
propre à faire du biscuit. Ainsi, il insista à en demander, tant pour la consommation journalière que pour le remplacement
insista à en demander, tant pour la consommation journalière que pour le remplacement de celui qui avait été consommé, et
ander, tant pour la consommation journalière que pour le remplacement de celui qui avait été consommé, et en demanda à pre
lacement de celui qui avait été consommé, et en demanda à prendre sur l’ Écueil, où le commandeur de Combes présent l’avait
elui qui avait été consommé, et en demanda à prendre sur l’Écueil, où le commandeur de Combes présent l’avait encore assur
été consommé, et en demanda à prendre sur l’Écueil, où le commandeur de Combes présent l’avait encore assuré le matin qu’
en demanda à prendre sur l’Écueil, où le commandeur de Combes présent l’ avait encore assuré le matin qu’il y en avait trop
ur l’Écueil, où le commandeur de Combes présent l’avait encore assuré le matin qu’il y en avait trop, qu’on serait obligé
ait encore assuré le matin qu’il y en avait trop, qu’on serait obligé de jeter à la mer, quoiqu’il fût excellent. Pour aug
assuré le matin qu’il y en avait trop, qu’on serait obligé de jeter à la mer, quoiqu’il fût excellent. Pour augmenter l’em
ait obligé de jeter à la mer, quoiqu’il fût excellent. Pour augmenter l’ embarras d’Albus, qu’on avait envoyé quérir, ils f
de jeter à la mer, quoiqu’il fût excellent. Pour augmenter l’embarras d’ Albus, qu’on avait envoyé quérir, ils firent tous
ras d’Albus, qu’on avait envoyé quérir, ils firent tous deux semblant d’ ignorer que ce pain avait été vendu et livré ; et
nsi il n’était plus à bord : ils firent plus, puisqu’ils montrèrent à l’ intendant de ce pain, et lui demandèrent à lui pou
it plus à bord : ils firent plus, puisqu’ils montrèrent à l’intendant de ce pain, et lui demandèrent à lui pourquoi celui
t à lui pourquoi celui qu’il fournissait n’était pas si beau, puisque le roi en payait bien plus que la Compagnie ? Ils ne
urnissait n’était pas si beau, puisque le roi en payait bien plus que la Compagnie ? Ils ne le traitèrent véritablement pa
si beau, puisque le roi en payait bien plus que la Compagnie ? Ils ne le traitèrent véritablement pas de fripon ; mais l’é
t bien plus que la Compagnie ? Ils ne le traitèrent véritablement pas de fripon ; mais l’équivalent ne fut pas épargné. Al
a Compagnie ? Ils ne le traitèrent véritablement pas de fripon ; mais l’ équivalent ne fut pas épargné. Albus, n’ayant poin
e fripon ; mais l’équivalent ne fut pas épargné. Albus, n’ayant point de raison valable de refus, fut obligé, en présence
équivalent ne fut pas épargné. Albus, n’ayant point de raison valable de refus, fut obligé, en présence de l’intendant, d’
n’ayant point de raison valable de refus, fut obligé, en présence de l’ intendant, d’en tirer sur moi dix milliers. Son bi
t de raison valable de refus, fut obligé, en présence de l’intendant, d’ en tirer sur moi dix milliers. Son billet était co
endant, d’en tirer sur moi dix milliers. Son billet était conçu comme d’ un supérieur à un valet, et me fut rendu dans le v
let était conçu comme d’un supérieur à un valet, et me fut rendu dans le vaisseau où je m’étais retiré. Le coup était fait
ur à un valet, et me fut rendu dans le vaisseau où je m’étais retiré. Le coup était fait à la main, et j’eus le plaisir d’
fut rendu dans le vaisseau où je m’étais retiré. Le coup était fait à la main, et j’eus le plaisir d’humilier l’orgueil du
vaisseau où je m’étais retiré. Le coup était fait à la main, et j’eus le plaisir d’humilier l’orgueil du Gascon. Quand ce
je m’étais retiré. Le coup était fait à la main, et j’eus le plaisir d’ humilier l’orgueil du Gascon. Quand ce billet aura
retiré. Le coup était fait à la main, et j’eus le plaisir d’humilier l’ orgueil du Gascon. Quand ce billet aurait été le p
le plaisir d’humilier l’orgueil du Gascon. Quand ce billet aurait été le plus honnête du monde, il m’aurait été impossible
illet aurait été le plus honnête du monde, il m’aurait été impossible d’ y déférer ; mais sa teneur ouvrit le chemin à ce q
monde, il m’aurait été impossible d’y déférer ; mais sa teneur ouvrit le chemin à ce que je méditais. Il commençait par ce
chemin à ce que je méditais. Il commençait par ces mots impératifs : L’ écrivain du roi de l’Ecueil délivrera pour le vais
ar ces mots impératifs : L’écrivain du roi de l’Ecueil délivrera pour le vaisseau du roi le Sans-Pareil dix milliers de pa
’Ecueil délivrera pour le vaisseau du roi le Sans-Pareil dix milliers de pain biscuit, etc. Le tout sans Monsieur ni Madam
le vaisseau du roi le Sans-Pareil dix milliers de pain biscuit, etc. Le tout sans Monsieur ni Madame. Ce billet me fut re
Monsieur ni Madame. Ce billet me fut rendu par un commis des vivres à la boulangerie, qui devait voir peser le pain, et pa
endu par un commis des vivres à la boulangerie, qui devait voir peser le pain, et par le commis des vivres du Sans-Pareil.
is des vivres à la boulangerie, qui devait voir peser le pain, et par le commis des vivres du Sans-Pareil. Ils avaient app
es vivres du Sans-Pareil. Ils avaient apporté des sacs, des poids, et le reste. Je commençai par leur demander quels ils é
ds, et le reste. Je commençai par leur demander quels ils étaient, et de quelle part ils venaient ? Ils me le dirent. Hé b
r demander quels ils étaient, et de quelle part ils venaient ? Ils me le dirent. Hé bien, repris-je, remportez tout votre
s bien Monsieur pour un homme comme lui. Ajoutez-lui qu’il n’y a plus de pain à bord, puisqu’il est cause que je l’ai fait
outez-lui qu’il n’y a plus de pain à bord, puisqu’il est cause que je l’ ai fait jeter à la mer. Ajoutez encore que quand i
y a plus de pain à bord, puisqu’il est cause que je l’ai fait jeter à la mer. Ajoutez encore que quand il y en aurait, ce
re que quand il y en aurait, ce ne serait pas pour lui ; qu’il devait le prendre quand je le lui ai offert : rendez-lui so
aurait, ce ne serait pas pour lui ; qu’il devait le prendre quand je le lui ai offert : rendez-lui son honnête billet de
le prendre quand je le lui ai offert : rendez-lui son honnête billet de change ; et l’avertissez de ma part d’apprendre l
nd je le lui ai offert : rendez-lui son honnête billet de change ; et l’ avertissez de ma part d’apprendre la civilité, s’i
ai offert : rendez-lui son honnête billet de change ; et l’avertissez de ma part d’apprendre la civilité, s’il ne la sait
rendez-lui son honnête billet de change ; et l’avertissez de ma part d’ apprendre la civilité, s’il ne la sait pas : dites
son honnête billet de change ; et l’avertissez de ma part d’apprendre la civilité, s’il ne la sait pas : dites-lui que voi
change ; et l’avertissez de ma part d’apprendre la civilité, s’il ne la sait pas : dites-lui que voilà l’état que j’en fa
rt d’apprendre la civilité, s’il ne la sait pas : dites-lui que voilà l’ état que j’en fais, ajoutai-je en le déchirant, et
la sait pas : dites-lui que voilà l’état que j’en fais, ajoutai-je en le déchirant, et en le jetant sur le pont ; et en mê
lui que voilà l’état que j’en fais, ajoutai-je en le déchirant, et en le jetant sur le pont ; et en même temps je leur tou
l’état que j’en fais, ajoutai-je en le déchirant, et en le jetant sur le pont ; et en même temps je leur tournai le dos et
irant, et en le jetant sur le pont ; et en même temps je leur tournai le dos et rentrai dans la grand-chambre. où j’écrivi
sur le pont ; et en même temps je leur tournai le dos et rentrai dans la grand-chambre. où j’écrivis à MM. Le Mayer et Che
r tournai le dos et rentrai dans la grand-chambre. où j’écrivis à MM. Le Mayer et Chevallier, en leur envoyant les lettres
-chambre. où j’écrivis à MM. Le Mayer et Chevallier, en leur envoyant les lettres de change que Chaviteau et Des Herbiers m
j’écrivis à MM. Le Mayer et Chevallier, en leur envoyant les lettres de change que Chaviteau et Des Herbiers m’avaient do
viteau et Des Herbiers m’avaient données en paiement. Tout cela était de concert, entre MM. de Combes, de Beaujeu, de Ferv
m’avaient données en paiement. Tout cela était de concert, entre MM. de Combes, de Beaujeu, de Ferville, Hurtain et moi ;
données en paiement. Tout cela était de concert, entre MM. de Combes, de Beaujeu, de Ferville, Hurtain et moi ; ainsi, ils
aiement. Tout cela était de concert, entre MM. de Combes, de Beaujeu, de Ferville, Hurtain et moi ; ainsi, ils savaient ce
Ferville, Hurtain et moi ; ainsi, ils savaient ce qui devait réussir de la demande d’Albus. Ils se promenaient tous quatr
rville, Hurtain et moi ; ainsi, ils savaient ce qui devait réussir de la demande d’Albus. Ils se promenaient tous quatre e
tain et moi ; ainsi, ils savaient ce qui devait réussir de la demande d’ Albus. Ils se promenaient tous quatre ensemble, lo
rsque celui-ci y arriva avec ses deux commis, et son billet déchiré à la main, il fut assez bête pour les prier de venir a
deux commis, et son billet déchiré à la main, il fut assez bête pour les prier de venir avec lui chez M. l’intendant, et M
is, et son billet déchiré à la main, il fut assez bête pour les prier de venir avec lui chez M. l’intendant, et M. de Ferv
à la main, il fut assez bête pour les prier de venir avec lui chez M. l’ intendant, et M. de Ferville plus que les autres,
ier de venir avec lui chez M. l’intendant, et M. de Ferville plus que les autres, qui faisait le tâché à merveille. Ne cher
ez M. l’intendant, et M. de Ferville plus que les autres, qui faisait le tâché à merveille. Ne cherchant qu’à se divertir
é à merveille. Ne cherchant qu’à se divertir aux dépens du cousi, ils l’ accompagnèrent avec plaisir. Il m’y peignit comme
peignit comme un autre lui-même et se servit pour faire mon portrait de toutes les noires et vilaines couleurs qu’il trou
omme un autre lui-même et se servit pour faire mon portrait de toutes les noires et vilaines couleurs qu’il trouvait dans l
surément beaucoup dire, mais pourtant sans exagérer. M.de Combes prit la parole et dit à M. l’intendant que, quoiqu’il y e
, mais pourtant sans exagérer. M.de Combes prit la parole et dit à M. l’ intendant que, quoiqu’il y eût très peu de temps q
s peu de temps qu’il me connût, il ne me reconnaissait nullement dans le portrait qu’Albus faisait de moi ; qu’au surplus
t, il ne me reconnaissait nullement dans le portrait qu’Albus faisait de moi ; qu’au surplus il n’était pas juste de me co
portrait qu’Albus faisait de moi ; qu’au surplus il n’était pas juste de me condamner sans m’entendre ; qu’il le priait de
surplus il n’était pas juste de me condamner sans m’entendre ; qu’il le priait de m’envoyer quérir ; et qu’il était fort
l n’était pas juste de me condamner sans m’entendre ; qu’il le priait de m’envoyer quérir ; et qu’il était fort trompé si
oyer quérir ; et qu’il était fort trompé si je ne me justifiais pas à la confusion d Albus. Comme il n’y avait rien de plu
us. Comme il n’y avait rien de plus raisonnable, cela fut fait, et M. l’ intendant m’envoya ordre de me rendre chez lui dan
de plus raisonnable, cela fut fait, et M. l’intendant m’envoya ordre de me rendre chez lui dans le moment. Le commis de l
fut fait, et M. l’intendant m’envoya ordre de me rendre chez lui dans le moment. Le commis de la boulangerie fut chargé du
t M. l’intendant m’envoya ordre de me rendre chez lui dans le moment. Le commis de la boulangerie fut chargé du soin de me
endant m’envoya ordre de me rendre chez lui dans le moment. Le commis de la boulangerie fut chargé du soin de me le faire
ant m’envoya ordre de me rendre chez lui dans le moment. Le commis de la boulangerie fut chargé du soin de me le faire ten
ez lui dans le moment. Le commis de la boulangerie fut chargé du soin de me le faire tenir ; et sans prévoir qu’Albus en a
dans le moment. Le commis de la boulangerie fut chargé du soin de me le faire tenir ; et sans prévoir qu’Albus en aurait
rgé du soin de me le faire tenir ; et sans prévoir qu’Albus en aurait le démenti, il remit cet ordre à un exempt de la pré
prévoir qu’Albus en aurait le démenti, il remit cet ordre à un exempt de la prévôté de la Marine, qui, accompagné de quatr
voir qu’Albus en aurait le démenti, il remit cet ordre à un exempt de la prévôté de la Marine, qui, accompagné de quatre a
us en aurait le démenti, il remit cet ordre à un exempt de la prévôté de la Marine, qui, accompagné de quatre archers, vin
en aurait le démenti, il remit cet ordre à un exempt de la prévôté de la Marine, qui, accompagné de quatre archers, vint à
mit cet ordre à un exempt de la prévôté de la Marine, qui, accompagné de quatre archers, vint à bord. M.Hurtain, qui non p
plus que moi ne s’attendait pas que j’aurais un si gros cortège, prit les devants, me réveilla, car j’étais sur mon lit, et
ge, prit les devants, me réveilla, car j’étais sur mon lit, et me dit de venir avec lui. Il me prit en sa garde envers l’e
r mon lit, et me dit de venir avec lui. Il me prit en sa garde envers l’ exempt, et fut prêt de faire jeter à la mer ces me
e venir avec lui. Il me prit en sa garde envers l’exempt, et fut prêt de faire jeter à la mer ces messieurs commis, qui ju
Il me prit en sa garde envers l’exempt, et fut prêt de faire jeter à la mer ces messieurs commis, qui jugèrent à propos d
a mer ces messieurs commis, qui jugèrent à propos de ne pas monter et de s’en retourner avec les archers dans la même chal
mis, qui jugèrent à propos de ne pas monter et de s’en retourner avec les archers dans la même chaloupe qui les avait appor
à propos de ne pas monter et de s’en retourner avec les archers dans la même chaloupe qui les avait apportés. Depuis le v
onter et de s’en retourner avec les archers dans la même chaloupe qui les avait apportés. Depuis le vaisseau jusqu’au Roche
avec les archers dans la même chaloupe qui les avait apportés. Depuis le vaisseau jusqu’au Rocher, ces commis essuyèrent t
tés. Depuis le vaisseau jusqu’au Rocher, ces commis essuyèrent toutes les injures que nos matelots purent leur dire, et tou
yèrent toutes les injures que nos matelots purent leur dire, et toute l’ eau qu’ils purent leur jeter. Du Rocher jusqu’à l’
leur dire, et toute l’eau qu’ils purent leur jeter. Du Rocher jusqu’à l’ intendance, ce fut encore pis ; et mon arrêt, qui
squ’à l’intendance, ce fut encore pis ; et mon arrêt, qui fut su dans le moment, ne fut nullement du goût des écrivains du
des écrivains du roi, qui se sentaient outragés dans moi. Je leur ai l’ obligation de m’avoir vengé. M. Hurtain et moi arr
s du roi, qui se sentaient outragés dans moi. Je leur ai l’obligation de m’avoir vengé. M. Hurtain et moi arrivâmes enfin
ai l’obligation de m’avoir vengé. M. Hurtain et moi arrivâmes enfin à l’ intendance. Il faut observer qu’il est très consid
vâmes enfin à l’intendance. Il faut observer qu’il est très considéré de M. Des Clouzeaux, aussi bien que des officiers pr
commença son plaidoyer sans aucun préambule par Un « mort D… » tout à la matelote. Vous avez, dit-il à M. l’intendant, env
éambule par Un « mort D… » tout à la matelote. Vous avez, dit-il à M. l’ intendant, envoyé quérir l’écrivain du roi, que vo
tout à la matelote. Vous avez, dit-il à M. l’intendant, envoyé quérir l’ écrivain du roi, que voilà, par des archers, comme
oi, que voilà, par des archers, comme si c’était un b… à prendre ; et le tout à la considération d’un franc fripon. J’entr
ilà, par des archers, comme si c’était un b… à prendre ; et le tout à la considération d’un franc fripon. J’entreprends la
ers, comme si c’était un b… à prendre ; et le tout à la considération d’ un franc fripon. J’entreprends la querelle de notr
ndre ; et le tout à la considération d’un franc fripon. J’entreprends la querelle de notre écrivain ; et s’il y a de la fa
tout à la considération d’un franc fripon. J’entreprends la querelle de notre écrivain ; et s’il y a de la faute, je m’en
anc fripon. J’entreprends la querelle de notre écrivain ; et s’il y a de la faute, je m’en charge, puisqu’il n’a rien fait
fripon. J’entreprends la querelle de notre écrivain ; et s’il y a de la faute, je m’en charge, puisqu’il n’a rien fait qu
rdres. Est-il pas vrai, monsieur, poursuivit-il parlant au commandeur de Combes, que quand vous vîntes prendre possession
dre possession du vaisseau, vous y trouvâtes une quantité prodigieuse de pain, dont vous dites qu’il fallait absolument se
us dites qu’il fallait absolument se défaire, parce qu’il incommodait le service ? Est-il pas vrai que je vous priai de m’
arce qu’il incommodait le service ? Est-il pas vrai que je vous priai de m’accompagner chez Albus, que vous y vîntes avec
que je vous priai de m’accompagner chez Albus, que vous y vîntes avec l’ écrivain et moi, et qu’il refusa de prendre ce pai
chez Albus, que vous y vîntes avec l’écrivain et moi, et qu’il refusa de prendre ce pain ? Est-il pas vrai qu’il vous a di
ain ? Est-il pas vrai qu’il vous a dit, à vous-même, qu’il prétendait l’ avoir pour rien ? Est-il pas vrai, continua-t-il,
, que vous nous avez refusé un magasin vide, et que vous lui avez dit de le jeter ? Conclusion, dit-il, en se radressant à
ue vous nous avez refusé un magasin vide, et que vous lui avez dit de le jeter ? Conclusion, dit-il, en se radressant à M.
lui avez dit de le jeter ? Conclusion, dit-il, en se radressant à M. l’ intendant, ne vous en avons-nous pas parlé à vous-
un mot, notre écrivain n’a rien fait que par mon ordre ; et s’il y a de l’iniquité dans ce qui s’est fait, je m’en charge
mot, notre écrivain n’a rien fait que par mon ordre ; et s’il y a de l’ iniquité dans ce qui s’est fait, je m’en charge, e
té dans ce qui s’est fait, je m’en charge, et en rendrai bon compte à la Compagnie. Il a écrit par mon ordre aux directeur
la Compagnie. Il a écrit par mon ordre aux directeurs et contrôleur à l’ Orient, il en a reçu réponse, et me suis chargé de
urs et contrôleur à l’Orient, il en a reçu réponse, et me suis chargé de l’exécuter. Peut-être ai-je jeté le pain, peut-êt
et contrôleur à l’Orient, il en a reçu réponse, et me suis chargé de l’ exécuter. Peut-être ai-je jeté le pain, peut-être
a reçu réponse, et me suis chargé de l’exécuter. Peut-être ai-je jeté le pain, peut-être l’ai-je vendu ; mais je n’en dois
me suis chargé de l’exécuter. Peut-être ai-je jeté le pain, peut-être l’ ai-je vendu ; mais je n’en dois compte à qui que c
 ; mais je n’en dois compte à qui que ce soit d’ici, pas même à vous, le vaisseau n’y ayant pas été armé. Je n’en dois auc
n’en dois aucun compte à M. de Combes, lui étant indifférent par qui les vivres ont été fournis, pourvu qu’ils soient bons
is trop abaissé, si j’avais pris son conseil. Il demande présentement le même pain, qu’il voulait qu’on jetât. Quand il y
y en aurait, je ne lui en donnerais pas une once, et j’aimerais mieux le faire effectivement jeter ; quoique ce que nous e
x du roi. Il est aisé, dit M. de Ferville en interrompant M. Hurtain, de voir que votre écrivain est honnête homme, et Alb
otre écrivain est honnête homme, et Albus un faquin, à qui je promets d’ écrire toute cette histoire-ci à M. de Seignelay s
qui je promets d’écrire toute cette histoire-ci à M. de Seignelay si le pain qui m’est nécessaire n’est pas embarqué dans
de Seignelay si le pain qui m’est nécessaire n’est pas embarqué dans le Sans-Pareil demain avant midi. Prenez notre écriv
de Combes : je suis certain qu’il n’en oubliera aucune circonstance, d’ autant plus que sa conduite et son honneur y parai
. Du moins, a ajouté M. Hurtain, je suis certain qu’il n’écrira point de sottises, et qu’il gardera le respect à qui il es
n, je suis certain qu’il n’écrira point de sottises, et qu’il gardera le respect à qui il est dû. Il m’a dit les termes én
de sottises, et qu’il gardera le respect à qui il est dû. Il m’a dit les termes énergiques dont Albus s’est servi en lui é
m’a dit les termes énergiques dont Albus s’est servi en lui écrivant. Les commis qui lui ont apporté ce billet sont bien he
écrivant. Les commis qui lui ont apporté ce billet sont bien heureux de ce que je n’étais pas à bord lorsqu’ils y sont ve
ce que je n’étais pas à bord lorsqu’ils y sont venus : quelques coups de canne, pour porter à leur directeur, les auraient
y sont venus : quelques coups de canne, pour porter à leur directeur, les auraient payés de leur peine, et l’auraient fait
ques coups de canne, pour porter à leur directeur, les auraient payés de leur peine, et l’auraient fait souvenir que ce n’
e, pour porter à leur directeur, les auraient payés de leur peine, et l’ auraient fait souvenir que ce n’est pas à un laqua
auraient fait souvenir que ce n’est pas à un laquais revêtu comme lui d’ écrire à un homme comme à son valet : et je ne rép
i d’écrire à un homme comme à son valet : et je ne réponds pas encore de ce qui en sera ; quand ce ne serait que pour veng
nds pas encore de ce qui en sera ; quand ce ne serait que pour venger l’ insulte qui vient d’être faite à notre écrivain, e
qui en sera ; quand ce ne serait que pour venger l’insulte qui vient d’ être faite à notre écrivain, et la fichue figure q
que pour venger l’insulte qui vient d’être faite à notre écrivain, et la fichue figure que je fais ici. Point de mainmise
re faite à notre écrivain, et la fichue figure que je fais ici. Point de mainmise ni de violence, monsieur Hurtain, je vou
e écrivain, et la fichue figure que je fais ici. Point de mainmise ni de violence, monsieur Hurtain, je vous en prie, lui
nmise ni de violence, monsieur Hurtain, je vous en prie, lui a dit M. l’ intendant. Votre écrivain sera satisfait de la rép
vous en prie, lui a dit M. l’intendant. Votre écrivain sera satisfait de la réparation que je lui ferai faire. N’écrivez p
s en prie, lui a dit M. l’intendant. Votre écrivain sera satisfait de la réparation que je lui ferai faire. N’écrivez poin
ez pas plaisir ; il semblerait en cour que je ne saurais pas exécuter les ordres du roi. Monsieur Albus, a-t-il poursuivi,
s du roi. Monsieur Albus, a-t-il poursuivi, parlant à lui, vous voyez le ridicule où vous vous êtes précipité vous-même. C
sfaction, autrement je prendrai des mesures qui ne vous plairont pas. Chassez votre commis tout à l’heure, et qu’il n’entre jam
rai des mesures qui ne vous plairont pas. Chassez votre commis tout à l’ heure, et qu’il n’entre jamais à la boulangerie qu
t pas. Chassez votre commis tout à l’heure, et qu’il n’entre jamais à la boulangerie que M. Hurtain et l’écrivain du roi n
à l’heure, et qu’il n’entre jamais à la boulangerie que M. Hurtain et l’ écrivain du roi ne le ramènent, qu’ils ne vous en
’entre jamais à la boulangerie que M. Hurtain et l’écrivain du roi ne le ramènent, qu’ils ne vous en prient, et qu’il ne l
tain dans son vaisseau, faites-lui excuse et satisfaction, et engagez- le d’aller demain dîner chez vous, et d’y mener MM.
n dans son vaisseau, faites-lui excuse et satisfaction, et engagez-le d’ aller demain dîner chez vous, et d’y mener MM. de
use et satisfaction, et engagez-le d’aller demain dîner chez vous, et d’ y mener MM. de Combes et de Ferville, et priez l’é
ction, et engagez-le d’aller demain dîner chez vous, et d’y mener MM. de Combes et de Ferville, et priez l’écrivain du roi
agez-le d’aller demain dîner chez vous, et d’y mener MM. de Combes et de Ferville, et priez l’écrivain du roi de les accom
dîner chez vous, et d’y mener MM. de Combes et de Ferville, et priez l’ écrivain du roi de les accompagner, et priez-le d’
et d’y mener MM. de Combes et de Ferville, et priez l’écrivain du roi de les accompagner, et priez-le d’oublier tout ce qu
d’y mener MM. de Combes et de Ferville, et priez l’écrivain du roi de les accompagner, et priez-le d’oublier tout ce qui s’
de Ferville, et priez l’écrivain du roi de les accompagner, et priez- le d’oublier tout ce qui s’est passé. Je tâcherai d’
Ferville, et priez l’écrivain du roi de les accompagner, et priez-le d’ oublier tout ce qui s’est passé. Je tâcherai d’êtr
compagner, et priez-le d’oublier tout ce qui s’est passé. Je tâcherai d’ être des vôtres ; et je crois que tous ces messieu
e tous ces messieurs voudront bien s’y trouver à ma prière. Vous avez de bon vin ; c’est le principal. Tous ces messieurs
s voudront bien s’y trouver à ma prière. Vous avez de bon vin ; c’est le principal. Tous ces messieurs topèrent au parti,
 ; c’est le principal. Tous ces messieurs topèrent au parti, et Albus les remercia d’avance de l’honneur qu’ils lui feraien
rincipal. Tous ces messieurs topèrent au parti, et Albus les remercia d’ avance de l’honneur qu’ils lui feraient le lendema
Tous ces messieurs topèrent au parti, et Albus les remercia d’avance de l’honneur qu’ils lui feraient le lendemain, et no
us ces messieurs topèrent au parti, et Albus les remercia d’avance de l’ honneur qu’ils lui feraient le lendemain, et nous
arti, et Albus les remercia d’avance de l’honneur qu’ils lui feraient le lendemain, et nous sortîmes sans que j’eusse ouve
s lui feraient le lendemain, et nous sortîmes sans que j’eusse ouvert la bouche. Ce fut ainsi que l’affaire fut terminée a
et nous sortîmes sans que j’eusse ouvert la bouche. Ce fut ainsi que l’ affaire fut terminée avec Albus, qui fut moqué par
que l’affaire fut terminée avec Albus, qui fut moqué par une infinité d’ écrivains du roi, qui en attendaient la décision.
qui fut moqué par une infinité d’écrivains du roi, qui en attendaient la décision. Le commis de la boulangerie se retira l
par une infinité d’écrivains du roi, qui en attendaient la décision. Le commis de la boulangerie se retira les larmes aux
nfinité d’écrivains du roi, qui en attendaient la décision. Le commis de la boulangerie se retira les larmes aux yeux, et
nité d’écrivains du roi, qui en attendaient la décision. Le commis de la boulangerie se retira les larmes aux yeux, et M.
qui en attendaient la décision. Le commis de la boulangerie se retira les larmes aux yeux, et M. de Ferville défendit à son
s larmes aux yeux, et M. de Ferville défendit à son commis des vivres de mettre jamais le pied dans son vaisseau, à moins
, et M. de Ferville défendit à son commis des vivres de mettre jamais le pied dans son vaisseau, à moins que de vouloir êt
is des vivres de mettre jamais le pied dans son vaisseau, à moins que de vouloir être jeté à l’eau. M.Hurtain, ne doutant
jamais le pied dans son vaisseau, à moins que de vouloir être jeté à l’ eau. M.Hurtain, ne doutant point d’avoir le lendem
à moins que de vouloir être jeté à l’eau. M.Hurtain, ne doutant point d’ avoir le lendemain matin compagnie, fit préparer u
que de vouloir être jeté à l’eau. M.Hurtain, ne doutant point d’avoir le lendemain matin compagnie, fit préparer un déjeun
lendemain matin compagnie, fit préparer un déjeuner fort propre. MM. de Combes et de Ferville vinrent les premiers. Les d
tin compagnie, fit préparer un déjeuner fort propre. MM. de Combes et de Ferville vinrent les premiers. Les deux commis d’
euner fort propre. MM. de Combes et de Ferville vinrent les premiers. Les deux commis d’Albus arrivèrent un moment après de
e. MM. de Combes et de Ferville vinrent les premiers. Les deux commis d’ Albus arrivèrent un moment après demander pardon.
us arrivèrent un moment après demander pardon. M.Hurtain et moi fîmes les choses en honnêtes gens, et intercédâmes auprès d
auprès de M. de Ferville pour celui du Sans-Pareil. Albus arriva dans le moment et fit plus de satisfactions qu’on n’en es
le pour celui du Sans-Pareil. Albus arriva dans le moment et fit plus de satisfactions qu’on n’en espérait. Les deux commi
riva dans le moment et fit plus de satisfactions qu’on n’en espérait. Les deux commis furent renvoyés à leurs fonctions : n
s à leurs fonctions : nous déjeunâmes ; ensuite, nous nous mîmes dans les canots de l’Écueil et du Sans-Pareil, et allâmes
onctions : nous déjeunâmes ; ensuite, nous nous mîmes dans les canots de l’Écueil et du Sans-Pareil, et allâmes dîner chez
tions : nous déjeunâmes ; ensuite, nous nous mîmes dans les canots de l’ Écueil et du Sans-Pareil, et allâmes dîner chez lu
es régalés magnifiquement en chair et en poisson, et y bûmes des vins de tous pays, et tous d’une sève exquise. M.Des Clou
ent en chair et en poisson, et y bûmes des vins de tous pays, et tous d’ une sève exquise. M.Des Clouzeaux y vint, et ne bu
y vint, et ne but que deux coups au dessert, et seulement pour saluer la compagnie qui était en bon train. Je ne sais ce q
bon train. Je ne sais ce qu’Albus fit deux jours après au commandeur de Combes ; mais celui-ci se fit un plaisir de le ch
jours après au commandeur de Combes ; mais celui-ci se fit un plaisir de le chagriner. Ils avaient tous ensemble dîné chez
rs après au commandeur de Combes ; mais celui-ci se fit un plaisir de le chagriner. Ils avaient tous ensemble dîné chez M.
it un plaisir de le chagriner. Ils avaient tous ensemble dîné chez M. l’ intendant. Le lendemain, j’y allai avec M. de Comb
de le chagriner. Ils avaient tous ensemble dîné chez M. l’intendant. Le lendemain, j’y allai avec M. de Combes et M. Hurt
des pavois. Je me disposais à me retirer, parce qu’on servait, quand le commandeur me retint. Mon écrivain du roi, lui di
vas avec lui ; et nous emmènerons M. Hurtain. Je ne croyais pas, dit l’ intendant, qu’il fallût la croix et et la bannière
mènerons M. Hurtain. Je ne croyais pas, dit l’intendant, qu’il fallût la croix et et la bannière pour le retenir. Qui diab
tain. Je ne croyais pas, dit l’intendant, qu’il fallût la croix et et la bannière pour le retenir. Qui diable lui dit de s
is pas, dit l’intendant, qu’il fallût la croix et et la bannière pour le retenir. Qui diable lui dit de s’en aller ? Je re
fallût la croix et et la bannière pour le retenir. Qui diable lui dit de s’en aller ? Je restai donc. Il y avait un repas
ui diable lui dit de s’en aller ? Je restai donc. Il y avait un repas d’ intendant ; c’est tout dire. Je me mis proche de l
d’intendant ; c’est tout dire. Je me mis proche de lui, et fis tomber la conversation sur M. Champi son oncle. Il me deman
s tomber la conversation sur M. Champi son oncle. Il me demanda si je le connaissais. J’avais sur moi le dernier paquet qu
je le connaissais. J’avais sur moi le dernier paquet que j’avais reçu de vous au Port-Louis, où celle de M. Champi était r
oi le dernier paquet que j’avais reçu de vous au Port-Louis, où celle de M. Champi était renfermée ; et par là il apprit q
Champi était renfermée ; et par là il apprit que M. Champi me faisait l’ honneur de me considérer, et que j’avais celui de
it renfermée ; et par là il apprit que M. Champi me faisait l’honneur de me considérer, et que j’avais celui de vous appar
M. Champi me faisait l’honneur de me considérer, et que j’avais celui de vous appartenir. Il me fit mille offres de servic
érer, et que j’avais celui de vous appartenir. Il me fit mille offres de service, qui redoublèrent à la vue d’une lettre d
ous appartenir. Il me fit mille offres de service, qui redoublèrent à la vue d’une lettre de M. de Seignelay, que je fis s
artenir. Il me fit mille offres de service, qui redoublèrent à la vue d’ une lettre de M. de Seignelay, que je fis semblant
e fit mille offres de service, qui redoublèrent à la vue d’une lettre de M. de Seignelay, que je fis semblant d’ouvrir san
blèrent à la vue d’une lettre de M. de Seignelay, que je fis semblant d’ ouvrir sans dessein, et dont il reconnut tout d’un
, que je fis semblant d’ouvrir sans dessein, et dont il reconnut tout d’ un coup l’écriture et la signature. Il la lut tout
is semblant d’ouvrir sans dessein, et dont il reconnut tout d’un coup l’ écriture et la signature. Il la lut toute entière,
ouvrir sans dessein, et dont il reconnut tout d’un coup l’écriture et la signature. Il la lut toute entière, me félicita d
in, et dont il reconnut tout d’un coup l’écriture et la signature. Il la lut toute entière, me félicita d’une si puissante
coup l’écriture et la signature. Il la lut toute entière, me félicita d’ une si puissante protection et me demanda d’où je
oute entière, me félicita d’une si puissante protection et me demanda d’ où je le connaissais. Je lui répondis que nous avi
ière, me félicita d’une si puissante protection et me demanda d’où je le connaissais. Je lui répondis que nous avions été
répondis que nous avions été pensionnaires ensemble. Il m’en félicita de nouveau, jusqu’à me dire que les connaissances de
sionnaires ensemble. Il m’en félicita de nouveau, jusqu’à me dire que les connaissances de jeunesse étaient les plus fortes
e. Il m’en félicita de nouveau, jusqu’à me dire que les connaissances de jeunesse étaient les plus fortes, et celles qu’on
de nouveau, jusqu’à me dire que les connaissances de jeunesse étaient les plus fortes, et celles qu’on n’oubliait jamais. I
les qu’on n’oubliait jamais. Il m’offrit tout ce qui pouvait dépendre de lui, et même sa bourse. Ne manquant de rien, je l
t tout ce qui pouvait dépendre de lui, et même sa bourse. Ne manquant de rien, je le remerciai de ses offres, et m’en tins
i pouvait dépendre de lui, et même sa bourse. Ne manquant de rien, je le remerciai de ses offres, et m’en tins à sa bonne
endre de lui, et même sa bourse. Ne manquant de rien, je le remerciai de ses offres, et m’en tins à sa bonne volonté. Tout
Combes, qui voulait, comme j’ai dit, chagriner Albus. Il demanda à M. l’ intendant deux quintaux de fromage de Grière. Nous
j’ai dit, chagriner Albus. Il demanda à M. l’intendant deux quintaux de fromage de Grière. Nous n’en avions aucun besoin,
chagriner Albus. Il demanda à M. l’intendant deux quintaux de fromage de Grière. Nous n’en avions aucun besoin, en ayant,
aux de fromage de Grière. Nous n’en avions aucun besoin, en ayant, et de Hollande aussi, beaucoup plus qu’il ne nous en fa
lait. M.Des Clouzeaux lui donna son ordre ; et M. de Combes m’obligea de mettre mon reçu au dos, en ces termes : Reçu du s
mettre mon reçu au dos, en ces termes : Reçu du sieur Albus, étapier, la quantité de, etc. Il fut terriblement choqué de l
eçu au dos, en ces termes : Reçu du sieur Albus, étapier, la quantité de , etc. Il fut terriblement choqué de l’incivilité
sieur Albus, étapier, la quantité de, etc. Il fut terriblement choqué de l’incivilité de ce reçu, et du nom d’étapier. Le
ur Albus, étapier, la quantité de, etc. Il fut terriblement choqué de l’ incivilité de ce reçu, et du nom d’étapier. Le com
pier, la quantité de, etc. Il fut terriblement choqué de l’incivilité de ce reçu, et du nom d’étapier. Le commandeur n’ava
etc. Il fut terriblement choqué de l’incivilité de ce reçu, et du nom d’ étapier. Le commandeur n’avait pas voulu que j’y a
terriblement choqué de l’incivilité de ce reçu, et du nom d’étapier. Le commandeur n’avait pas voulu que j’y allasse, et
du nom d’étapier. Le commandeur n’avait pas voulu que j’y allasse, et l’ avait envoyé porter par son valet de chambre. Albu
sse, et l’avait envoyé porter par son valet de chambre. Albus obéit à l’ ordre, ne jugeant pas à propos de se brouiller ave
l’ordre, ne jugeant pas à propos de se brouiller avec lui ; comme je l’ avais prévu, ne s’en prit qu’à moi. Il porta ce re
comme je l’avais prévu, ne s’en prit qu’à moi. Il porta ce reçu à M. l’ intendant, et se plaignit fort de mon procédé ; vo
prit qu’à moi. Il porta ce reçu à M. l’intendant, et se plaignit fort de mon procédé ; voulant faire entendre que cela seu
mon procédé ; voulant faire entendre que cela seul autoriserait tous les autres écrivains du roi à le traiter du haut en b
ntendre que cela seul autoriserait tous les autres écrivains du roi à le traiter du haut en bas comme un Bohême ; que mon
du haut en bas comme un Bohême ; que mon exemple seul suffirait pour le jeter dans le mépris ; et conclut sa quérimonie p
s comme un Bohême ; que mon exemple seul suffirait pour le jeter dans le mépris ; et conclut sa quérimonie par prier M. De
dans le mépris ; et conclut sa quérimonie par prier M. Des Clouzeaux de m’obliger à corriger moi-même ce refus de civilit
par prier M. Des Clouzeaux de m’obliger à corriger moi-même ce refus de civilité, en refaisant le reçu. M.l’intendant le
x de m’obliger à corriger moi-même ce refus de civilité, en refaisant le reçu. M.l’intendant le laissa dire tout ce qu’il
er moi-même ce refus de civilité, en refaisant le reçu. M.l’intendant le laissa dire tout ce qu’il voulut, et lui conseill
. M.l’intendant le laissa dire tout ce qu’il voulut, et lui conseilla de ne se brouiller pas avec les écrivains du roi, de
re tout ce qu’il voulut, et lui conseilla de ne se brouiller pas avec les écrivains du roi, desquels les commis des vivres
conseilla de ne se brouiller pas avec les écrivains du roi, desquels les commis des vivres dépendaient ; que pour ce qui r
esquels les commis des vivres dépendaient ; que pour ce qui regardait l’ écrivain du roi de l’Écueil, qui était moi, il l’a
our ce qui regardait l’écrivain du roi de l’Écueil, qui était moi, il l’ avertissait que, s’il se gendarmait contre moi, il
ompter sur sa révocation certaine ; qu’en bon ami, il lui conseillait de souffrir quelques dégoûts sans les faire éclater,
; qu’en bon ami, il lui conseillait de souffrir quelques dégoûts sans les faire éclater, et de dévorer son chagrin sans m’e
i conseillait de souffrir quelques dégoûts sans les faire éclater, et de dévorer son chagrin sans m’en témoigner aucun ; p
dévorer son chagrin sans m’en témoigner aucun ; parce que je pourrais le perdre, et que, se jouant à moi, ce serait un pot
que je pourrais le perdre, et que, se jouant à moi, ce serait un pot de terre contre un pot de fer ; qu’après cela, il po
dre, et que, se jouant à moi, ce serait un pot de terre contre un pot de fer ; qu’après cela, il pouvait faire tout ce que
erait ; qu’il ne lui répondait pas du futur ; mais que pour me parler de réformer ou de refaire mon reçu, c’était ce qu’il
e lui répondait pas du futur ; mais que pour me parler de réformer ou de refaire mon reçu, c’était ce qu’il ne ferait assu
e ferait assurément pas. Ce refus chagrina encore Albus, autant, pour le moins, que tout le reste. Je le sus par M. de Mon
pas. Ce refus chagrina encore Albus, autant, pour le moins, que tout le reste. Je le sus par M. de Montigni, secrétaire d
s chagrina encore Albus, autant, pour le moins, que tout le reste. Je le sus par M. de Montigni, secrétaire de M. l’intend
le moins, que tout le reste. Je le sus par M. de Montigni, secrétaire de M. l’intendant. J’en ris, et rencontrant Albus en
ns, que tout le reste. Je le sus par M. de Montigni, secrétaire de M. l’ intendant. J’en ris, et rencontrant Albus en sorta
, et rencontrant Albus en sortant, il me convia à boire bouteille. Je l’ acceptai. Nous étions du côté du Rocher, et il dem
outeille. Je l’acceptai. Nous étions du côté du Rocher, et il demeure de celui de Recouvrance : ainsi, nous fûmes obligés
Je l’acceptai. Nous étions du côté du Rocher, et il demeure de celui de Recouvrance : ainsi, nous fûmes obligés d’entrer
er, et il demeure de celui de Recouvrance : ainsi, nous fûmes obligés d’ entrer dans un cabaret, où MM. Hurtain et La Chass
ainsi, nous fûmes obligés d’entrer dans un cabaret, où MM. Hurtain et La Chassée étaient ; et au lieu d’une bouteille nous
si, nous fûmes obligés d’entrer dans un cabaret, où MM. Hurtain et La Chassée étaient ; et au lieu d’une bouteille nous en bûme
et La Chassée étaient ; et au lieu d’une bouteille nous en bûmes six. Le vin était bon ; mais pas si délicat que le sien.
; mais pas si délicat que le sien. Il me parut qu’elles furent vidées de bonne amitié ; du moins ce fut sans rancune de la
nne amitié ; du moins ce fut sans rancune de la part de M. Hurtain et de la mienne, mais je ne connaissais pas le génie ga
de la part de M. Hurtain et de la mienne, mais je ne connaissais pas le génie gascon. Il voulut payer ; et tout l’était.
mais je ne connaissais pas le génie gascon. Il voulut payer ; et tout l’ était. L’armée navale mit à la voile deux jours ap
e connaissais pas le génie gascon. Il voulut payer ; et tout l’était. L’ armée navale mit à la voile deux jours après ; et
génie gascon. Il voulut payer ; et tout l’était. L’armée navale mit à la voile deux jours après ; et vers la fin de la cam
out l’était. L’armée navale mit à la voile deux jours après ; et vers la fin de la campagne, environ un mois avant notre r
tait. L’armée navale mit à la voile deux jours après ; et vers la fin de la campagne, environ un mois avant notre retour,
t. L’armée navale mit à la voile deux jours après ; et vers la fin de la campagne, environ un mois avant notre retour, M.
la loger chez Albus. Celui-ci, qui ne savait point ce qu’était devenu le pain de la Compagnie, et qui croyait que M. Hurta
chez Albus. Celui-ci, qui ne savait point ce qu’était devenu le pain de la Compagnie, et qui croyait que M. Hurtain et mo
ez Albus. Celui-ci, qui ne savait point ce qu’était devenu le pain de la Compagnie, et qui croyait que M. Hurtain et moi e
croyait que M. Hurtain et moi en avions fait notre profit, lui parla de nous deux comme de deux fripons qui s’entendaient
tain et moi en avions fait notre profit, lui parla de nous deux comme de deux fripons qui s’entendaient. M.Céberet le crut
parla de nous deux comme de deux fripons qui s’entendaient. M.Céberet le crut, d’autant plus que, n’ayant pas passé à l’Or
nous deux comme de deux fripons qui s’entendaient. M.Céberet le crut, d’ autant plus que, n’ayant pas passé à l’Orient, il
ntendaient. M.Céberet le crut, d’autant plus que, n’ayant pas passé à l’ Orient, il n’était pas instruit que M. Chevallier,
ntrôleur et trésorier, avait reçu quatre mille cinq cents livres pour la valeur de ce pain. Il fut encore d’autant plus pe
t trésorier, avait reçu quatre mille cinq cents livres pour la valeur de ce pain. Il fut encore d’autant plus persuadé que
atre mille cinq cents livres pour la valeur de ce pain. Il fut encore d’ autant plus persuadé que j’avais malversé qu’Albus
e d’autant plus persuadé que j’avais malversé qu’Albus lui fit valoir les deux quintaux de fromage fournis à un vaisseau qu
rsuadé que j’avais malversé qu’Albus lui fit valoir les deux quintaux de fromage fournis à un vaisseau qui ne manquait de
ir les deux quintaux de fromage fournis à un vaisseau qui ne manquait de rien, et lui faisait remarquer l’orgueil du reçu
urnis à un vaisseau qui ne manquait de rien, et lui faisait remarquer l’ orgueil du reçu que j’en avais donné, concluant de
i faisait remarquer l’orgueil du reçu que j’en avais donné, concluant de tout cela que M. Hurtain et moi, de concert, avio
u que j’en avais donné, concluant de tout cela que M. Hurtain et moi, de concert, avions vendu celui de Hollande. M.Cébere
nt de tout cela que M. Hurtain et moi, de concert, avions vendu celui de Hollande. M.Céberet, pénétré qu’Albus ne lui disa
celui de Hollande. M.Céberet, pénétré qu’Albus ne lui disait rien que de vrai, écrivit contre moi à la Compagnie. Je n’en
pénétré qu’Albus ne lui disait rien que de vrai, écrivit contre moi à la Compagnie. Je n’en fus informé que par votre viol
formé que par votre violente lettre que je trouvai à Brest, au retour de l’armée. Je fus outré des termes dont vous vous é
mé que par votre violente lettre que je trouvai à Brest, au retour de l’ armée. Je fus outré des termes dont vous vous étie
es dont vous vous étiez servi, où entre autres choses vous me mandiez de ne me jamais renommer de vous, si j’avais fait qu
ervi, où entre autres choses vous me mandiez de ne me jamais renommer de vous, si j’avais fait quelque lâcheté ou quelque
us, si j’avais fait quelque lâcheté ou quelque bassesse, avec défense d’ en rien écrire à ma mère, à laquelle cela mettrait
se, avec défense d’en rien écrire à ma mère, à laquelle cela mettrait la mort au cœur. J’étais trop en colère pour vous ré
mort au cœur. J’étais trop en colère pour vous répondre : je craignis de manquer au respect que je vous dois ; et je fis t
e Seignelay tout ce qui en était : et ma lettre, qui était une espèce de procès-verbal et d’apologie, fut signée par MM. d
qui en était : et ma lettre, qui était une espèce de procès-verbal et d’ apologie, fut signée par MM. de Combes et Hurtain.
i était une espèce de procès-verbal et d’apologie, fut signée par MM. de Combes et Hurtain. M.de Seignelay, suivant sa pru
ant sa prudence ordinaire, renvoya ma lettre à M. Céberet, avec ordre d’ entrer dans le détail des faits. Il était pour lor
e ordinaire, renvoya ma lettre à M. Céberet, avec ordre d’entrer dans le détail des faits. Il était pour lors à l’Orient,
t, avec ordre d’entrer dans le détail des faits. Il était pour lors à l’ Orient, instruit de la destinée du pain, et par là
rer dans le détail des faits. Il était pour lors à l’Orient, instruit de la destinée du pain, et par là convaincu qu’Albus
dans le détail des faits. Il était pour lors à l’Orient, instruit de la destinée du pain, et par là convaincu qu’Albus ét
, et par là convaincu qu’Albus était un imposteur ; ce qui était déjà le plus gros article : et il l’écrivit à M. de Seign
s était un imposteur ; ce qui était déjà le plus gros article : et il l’ écrivit à M. de Seignelay. Pendant ce temps j’étai
t à M. de Seignelay. Pendant ce temps j’étais à Brest, fort impatient de savoir ce que ma lettre opérerait. Albus et moi,
savoir ce que ma lettre opérerait. Albus et moi, nous nous accablions de civilités lorsque nous nous rencontrions, sans no
encontrions, sans nous dire l’un à l’autre que nous aurions été ravis de nous égratigner. Il nous convia à dîner MM. Hurta
ons été ravis de nous égratigner. Il nous convia à dîner MM. Hurtain, de La Chassée, et moi. Nous y allâmes, fortement rés
été ravis de nous égratigner. Il nous convia à dîner MM. Hurtain, de La Chassée, et moi. Nous y allâmes, fortement résolu
é ravis de nous égratigner. Il nous convia à dîner MM. Hurtain, de La Chassée , et moi. Nous y allâmes, fortement résolus de bie
MM. Hurtain, de La Chassée, et moi. Nous y allâmes, fortement résolus de bien boire à ses dépens, et de lui jouer pièce, p
moi. Nous y allâmes, fortement résolus de bien boire à ses dépens, et de lui jouer pièce, puisqu’il avait voulu nous perdr
nous perdre, M. Hurtain et moi. Il parla des rations fournies pendant la campagne. Je fis semblant d’ignorer comment on en
i. Il parla des rations fournies pendant la campagne. Je fis semblant d’ ignorer comment on en dressait les états. Lui, dan
pendant la campagne. Je fis semblant d’ignorer comment on en dressait les états. Lui, dans l’intention de faire croire que
Je fis semblant d’ignorer comment on en dressait les états. Lui, dans l’ intention de faire croire que les employés de la C
ant d’ignorer comment on en dressait les états. Lui, dans l’intention de faire croire que les employés de la Compagnie éta
t on en dressait les états. Lui, dans l’intention de faire croire que les employés de la Compagnie étaient d’aussi grands f
ait les états. Lui, dans l’intention de faire croire que les employés de la Compagnie étaient d’aussi grands fripons que c
les états. Lui, dans l’intention de faire croire que les employés de la Compagnie étaient d’aussi grands fripons que ceux
l’intention de faire croire que les employés de la Compagnie étaient d’ aussi grands fripons que ceux dont le munitionnair
employés de la Compagnie étaient d’aussi grands fripons que ceux dont le munitionnaire se sert, s’offrit de m’envoyer un c
aussi grands fripons que ceux dont le munitionnaire se sert, s’offrit de m’envoyer un commis pour le dresser. J’acceptai l
x dont le munitionnaire se sert, s’offrit de m’envoyer un commis pour le dresser. J’acceptai l’offre : ce commis vint dès
se sert, s’offrit de m’envoyer un commis pour le dresser. J’acceptai l’ offre : ce commis vint dès le lendemain. Je le reç
er un commis pour le dresser. J’acceptai l’offre : ce commis vint dès le lendemain. Je le reçus le mieux qu’il me fut poss
le dresser. J’acceptai l’offre : ce commis vint dès le lendemain. Je le reçus le mieux qu’il me fut possible. Je lui remi
er. J’acceptai l’offre : ce commis vint dès le lendemain. Je le reçus le mieux qu’il me fut possible. Je lui remis mon rôl
Je le reçus le mieux qu’il me fut possible. Je lui remis mon rôle et le priai de dresser l’état lui-même, comme il le jug
çus le mieux qu’il me fut possible. Je lui remis mon rôle et le priai de dresser l’état lui-même, comme il le jugerait à p
x qu’il me fut possible. Je lui remis mon rôle et le priai de dresser l’ état lui-même, comme il le jugerait à propos, que
e lui remis mon rôle et le priai de dresser l’état lui-même, comme il le jugerait à propos, que je le copierais ensuite et
iai de dresser l’état lui-même, comme il le jugerait à propos, que je le copierais ensuite et le ferais viser. Il le fit,
i-même, comme il le jugerait à propos, que je le copierais ensuite et le ferais viser. Il le fit, et y comprit une infinit
jugerait à propos, que je le copierais ensuite et le ferais viser. Il le fit, et y comprit une infinité de rations qui n’a
rais ensuite et le ferais viser. Il le fit, et y comprit une infinité de rations qui n’avaient point été distribuées, qui
de rations qui n’avaient point été distribuées, qui montaient à plus de douze cents francs, et qu’il nommait, lui, extrao
e cents francs, et qu’il nommait, lui, extraordinaires, qui formaient le revenant-bon du commis, du directeur, et du garde
t-bon du commis, du directeur, et du garde-magasin des vivres, auquel les restants étaient rendus ; et qu’il en venait un t
s, auquel les restants étaient rendus ; et qu’il en venait un tiers à l’ écrivain du roi, à qui sur le rôle arrêté par le c
t rendus ; et qu’il en venait un tiers à l’écrivain du roi, à qui sur le rôle arrêté par le commissaire, on payait ce tier
en venait un tiers à l’écrivain du roi, à qui sur le rôle arrêté par le commissaire, on payait ce tiers en argent comptan
ire, on payait ce tiers en argent comptant à quatre sols huit deniers la ration des gens qu’on disait avoir mangé à sa tab
s gens qu’on disait avoir mangé à sa table, et non des vivres du fond de cale. Je ne lui témoignai point l’indignation que
a table, et non des vivres du fond de cale. Je ne lui témoignai point l’ indignation que son discours me causait, et fis de
gnation que son discours me causait, et fis deux choses. La première, de dresser mon rôle très sincère, de le faire certif
t, et fis deux choses. La première, de dresser mon rôle très sincère, de le faire certifier par le commandeur de Combes ;
et fis deux choses. La première, de dresser mon rôle très sincère, de le faire certifier par le commandeur de Combes ; et
première, de dresser mon rôle très sincère, de le faire certifier par le commandeur de Combes ; et de le faire viser et ar
resser mon rôle très sincère, de le faire certifier par le commandeur de Combes ; et de le faire viser et arrêter par M. d
très sincère, de le faire certifier par le commandeur de Combes ; et de le faire viser et arrêter par M. de Saint-Sulpice
ès sincère, de le faire certifier par le commandeur de Combes ; et de le faire viser et arrêter par M. de Saint-Sulpice, c
er et arrêter par M. de Saint-Sulpice, commissaire, et en même temps, l’ état des consommations. Nous allâmes ensemble chez
es ensemble chez M. Des Clouzeaux, et tous deux me dirent que si tous les écrivains du roi tenaient un journal et un grand
et ne remettaient pas au bout du mois à prendre sur un seul feuillet les consommations des officiers mariniers, et qu’ils
mmations des officiers mariniers, et qu’ils écrivissent jour par jour la qualité des rations fournies, le roi épargnerait
et qu’ils écrivissent jour par jour la qualité des rations fournies, le roi épargnerait plus de deux millions, année comm
our par jour la qualité des rations fournies, le roi épargnerait plus de deux millions, année commune, parce que les faux
s, le roi épargnerait plus de deux millions, année commune, parce que les faux extraordinaires n’y pourraient pas entrer à
mmune, parce que les faux extraordinaires n’y pourraient pas entrer à la fin de l’armement. Je puis me vanter qu’ils louèr
parce que les faux extraordinaires n’y pourraient pas entrer à la fin de l’armement. Je puis me vanter qu’ils louèrent for
ce que les faux extraordinaires n’y pourraient pas entrer à la fin de l’ armement. Je puis me vanter qu’ils louèrent fort m
u’ils louèrent fort mon journal, dans lequel ils virent jour par jour les procès-verbaux, les inventaires, et les consommat
mon journal, dans lequel ils virent jour par jour les procès-verbaux, les inventaires, et les consommations de guerre et de
quel ils virent jour par jour les procès-verbaux, les inventaires, et les consommations de guerre et de bouche. M.Des Clouz
ur par jour les procès-verbaux, les inventaires, et les consommations de guerre et de bouche. M.Des Clouzeaux ajouta qu’il
es procès-verbaux, les inventaires, et les consommations de guerre et de bouche. M.Des Clouzeaux ajouta qu’il faudrait obl
erre et de bouche. M.Des Clouzeaux ajouta qu’il faudrait obliger tous les écrivains du roi à tenir leur régître comme j’ava
omme j’avais tenu le mien, et acheva, à leur déshonneur, par dire que de trente, il n’y en avait pas six qui en fussent ca
rentré en place dès notre retour. Je lui dis ce qui s’était passé sur les rations. Il me demanda si j’avais encore le proje
ce qui s’était passé sur les rations. Il me demanda si j’avais encore le projet du commis d’Albus ; et lui ayant dit que o
sur les rations. Il me demanda si j’avais encore le projet du commis d’ Albus ; et lui ayant dit que oui, et que même je n
lui ayant dit que oui, et que même je n’en avais point parlé, ni à M. l’ intendant, ni à M. de Saint-Sulpice, il jugea à pr
ntendant, ni à M. de Saint-Sulpice, il jugea à propos que j’écrivisse de nouveau à M. de Seignelay, et lui envoyasse ce pr
uveau à M. de Seignelay, et lui envoyasse ce projet, pour lui prouver les vols qu’Albus et ses commis faisaient au roi. Cel
commis faisaient au roi. Cela cadrait trop à mon ressentiment pour ne le pas faire, et c’est la seconde chose que je fis.
ue je fis. Albus ne m’avait point ménagé auprès de M. Céberet : je ne l’ épargnai point, ni les siens, auprès du ministre ;
u’il est rentré en place, parce que M. du Pile, qui ne peut se passer de lui, a fait agir toutes sortes de ressorts auprès
e M. du Pile, qui ne peut se passer de lui, a fait agir toutes sortes de ressorts auprès de M. de Seignelay. J’ignore ce q
s plus scélérats fripons qui soient jamais venus de Gascogne infecter le reste du royaume. Il faut pourtant que je lui ren
du royaume. Il faut pourtant que je lui rende justice : il a beaucoup d’ esprit, et est très entendu à ce qu’il fait ; mais
à ce qu’il fait ; mais il n’emploie point ces bonnes qualités suivant l’ Évangile. Pendant notre retour de Brest au Port-Lo
ie point ces bonnes qualités suivant l’Évangile. Pendant notre retour de Brest au Port-Louis, je songeai à ce que j’avais
e j’avais à taire pour me justifier auprès de vous, comme je comptais d’ être bientôt auprès de MM. de Seignelay et Céberet
tifier auprès de vous, comme je comptais d’être bientôt auprès de MM. de Seignelay et Céberet. Votre lettre m’offrait à to
e m’offrait à tout moment un nouveau chagrin. Elle ne m’empêchait pas de lire Ovide, le plus à mon goût de tous les poètes
out moment un nouveau chagrin. Elle ne m’empêchait pas de lire Ovide, le plus à mon goût de tous les poètes latins. Je tom
au chagrin. Elle ne m’empêchait pas de lire Ovide, le plus à mon goût de tous les poètes latins. Je tombai sur l’aventure
in. Elle ne m’empêchait pas de lire Ovide, le plus à mon goût de tous les poètes latins. Je tombai sur l’aventure de Claudi
re Ovide, le plus à mon goût de tous les poètes latins. Je tombai sur l’ aventure de Claudia Quinta du troisième des Fastes
e plus à mon goût de tous les poètes latins. Je tombai sur l’aventure de Claudia Quinta du troisième des Fastes. C’est cer
ment un parfait miracle. Ovide dit : certificata loquor. Si cela est, les miracles ne sont pas les preuves les plus fortes
Ovide dit : certificata loquor. Si cela est, les miracles ne sont pas les preuves les plus fortes de la véritable religion,
certificata loquor. Si cela est, les miracles ne sont pas les preuves les plus fortes de la véritable religion, puisque, po
or. Si cela est, les miracles ne sont pas les preuves les plus fortes de la véritable religion, puisque, pour sauver la si
Si cela est, les miracles ne sont pas les preuves les plus fortes de la véritable religion, puisque, pour sauver la simpl
reuves les plus fortes de la véritable religion, puisque, pour sauver la simple réputation d’une païenne, Dieu en permet u
s de la véritable religion, puisque, pour sauver la simple réputation d’ une païenne, Dieu en permet un plus grand, à mon s
aïenne, Dieu en permet un plus grand, à mon sens, que celui qui sauva la vie à Suzanne. Ovide y fait une réflexion toute b
n toute belle et toute consolante pour un innocent faussement accusé. La voici. Conscia mens recti, Famae mendacia ridet,
chrétienne se trouvât dans un poète païen. Elle m’entra vivement dans l’ esprit, et de telle sorte que je l’ai habillée à l
trouvât dans un poète païen. Elle m’entra vivement dans l’esprit, et de telle sorte que je l’ai habillée à la française l
païen. Elle m’entra vivement dans l’esprit, et de telle sorte que je l’ ai habillée à la française le mieux que j’ai pu.
ntra vivement dans l’esprit, et de telle sorte que je l’ai habillée à la française le mieux que j’ai pu. Lorsqu’on a bonn
dans l’esprit, et de telle sorte que je l’ai habillée à la française le mieux que j’ai pu. Lorsqu’on a bonne conscience
ançaise le mieux que j’ai pu. Lorsqu’on a bonne conscience On se rit de la médisance, On en méprise le venin ; Mais malhe
aise le mieux que j’ai pu. Lorsqu’on a bonne conscience On se rit de la médisance, On en méprise le venin ; Mais malheure
Lorsqu’on a bonne conscience On se rit de la médisance, On en méprise le venin ; Mais malheureusement, c’est le destin du
de la médisance, On en méprise le venin ; Mais malheureusement, c’est le destin du Monde De jamais n’examiner rien ; Et su
en méprise le venin ; Mais malheureusement, c’est le destin du Monde De jamais n’examiner rien ; Et sur quelque bon droit
sur quelque bon droit qu’un innocent se fonde, Dès qu’il est accusé, l’ on n’en croit point de bien. Je prenais très volo
qu’un innocent se fonde, Dès qu’il est accusé, l’on n’en croit point de bien. Je prenais très volontiers pour moi le pre
t point de bien. Je prenais très volontiers pour moi le premier vers d’ Ovide ; il me convenait : mais, vous l’avouerai-je
tiers pour moi le premier vers d’Ovide ; il me convenait : mais, vous l’ avouerai-je ? Oui : je ferais tort à ma sincérité
déguisais. Je vous confondis dans le second, et me dis à moi-même que le seul parti à prendre était de vous envoyer mes co
ans le second, et me dis à moi-même que le seul parti à prendre était de vous envoyer mes comptes. J’en fis trois copies ;
bureau ; une autre pour M. de Seignelay, auquel MM. Des Clouzeaux et de Saint-Sulpice avaient écrit à mon sujet ; et la t
rit à mon sujet ; et la troisième à M. Céberet. M.de Seignelay me fit l’ honneur de m’écrire qu’il était content : vous m’é
sujet ; et la troisième à M. Céberet. M.de Seignelay me fit l’honneur de m’écrire qu’il était content : vous m’écrivîtes u
ation environ vingt-cinq pistoles, que j’avais encore appartenantes à la Compagnie, et dont il me fit don en son nom et pa
e fit don en son nom et par son ordre : et me témoigna bien du regret de m’avoir attiré de votre part une lettre aussi cha
om et par son ordre : et me témoigna bien du regret de m’avoir attiré de votre part une lettre aussi chagrinante que celle
je lui avais montrée dès mon arrivée au Port-Louis, en lui demandant de quelle manière on me convaincrait d’avoir malvers
au Port-Louis, en lui demandant de quelle manière on me convaincrait d’ avoir malversé. Ce fut lui qui m’apprit, peu de te
a à sa noire ou blanche destinée, cela m’est indifférent ; mais voilà le sujet et la fin de la dispute que j’ai eue avec l
ou blanche destinée, cela m’est indifférent ; mais voilà le sujet et la fin de la dispute que j’ai eue avec lui, et dont
nche destinée, cela m’est indifférent ; mais voilà le sujet et la fin de la dispute que j’ai eue avec lui, et dont je croi
e destinée, cela m’est indifférent ; mais voilà le sujet et la fin de la dispute que j’ai eue avec lui, et dont je crois q
fin de la dispute que j’ai eue avec lui, et dont je crois qu’il était de mon honneur de vous faire le détail en entier.
te que j’ai eue avec lui, et dont je crois qu’il était de mon honneur de vous faire le détail en entier. Du lundi 21 fé
e avec lui, et dont je crois qu’il était de mon honneur de vous faire le détail en entier. Du lundi 21 février 1690
s faire le détail en entier. Du lundi 21 février 1690 Je partis de Groix, ou du vaisseau, samedi, avant-hier, à huit
it heures du soir et n’y suis revenu que ce matin à trois heures, par le plus beau clair de lune qu’on puisse voir, et par
es, par le plus beau clair de lune qu’on puisse voir, et par un froid de tous les diables. Nous mettons à la voile pour le
le plus beau clair de lune qu’on puisse voir, et par un froid de tous les diables. Nous mettons à la voile pour les Indes.
u’on puisse voir, et par un froid de tous les diables. Nous mettons à la voile pour les Indes. J’en ai bien du chagrin, pa
ir, et par un froid de tous les diables. Nous mettons à la voile pour les Indes. J’en ai bien du chagrin, parce qu’hier dim
qu’hier dimanche il s’est passé à bord une chose dont je voudrais que la Compagnie fût informée. Je vas travailler à mon p
informée. Je vas travailler à mon paquet. Nous ne sommes pas partis : le vent d’Est-Nord-Est, qui soufflait bon frais ce m
. Je vas travailler à mon paquet. Nous ne sommes pas partis : le vent d’ Est-Nord-Est, qui soufflait bon frais ce matin, a
flait bon frais ce matin, a calmé pendant deux heures, et a été suivi d’ un vent de Sud-Ouest qui nous a fait revenir sur n
frais ce matin, a calmé pendant deux heures, et a été suivi d’un vent de Sud-Ouest qui nous a fait revenir sur nos pas. No
a fait revenir sur nos pas. Nous sommes arrivés à cinq heures du soir d’ où nous sommes partis ce matin. Je vas à l’Amiral
ivés à cinq heures du soir d’où nous sommes partis ce matin. Je vas à l’ Amiral avec M. Hurtain, au sujet de ce qui s’est h
di 28 et dernier février 1690 en rade à Groix Nous soupâmes hier à l’ Amiral, où M. du Quesne nous a reçus le mieux du m
Groix Nous soupâmes hier à l’Amiral, où M. du Quesne nous a reçus le mieux du monde, et nous allons tous aller à l’Ori
du Quesne nous a reçus le mieux du monde, et nous allons tous aller à l’ Orient pour la même affaire de dimanche, dont M. H
a reçus le mieux du monde, et nous allons tous aller à l’Orient pour la même affaire de dimanche, dont M. Hurtain est out
x du monde, et nous allons tous aller à l’Orient pour la même affaire de dimanche, dont M. Hurtain est outré aussi bien qu
imanche, dont M. Hurtain est outré aussi bien que moi, quoiqu’elle ne le regarde pas tant. J’y porte le paquet que vous re
tré aussi bien que moi, quoiqu’elle ne le regarde pas tant. J’y porte le paquet que vous recevrez par la poste, avec une l
lle ne le regarde pas tant. J’y porte le paquet que vous recevrez par la poste, avec une lettre pour vous ; et tout étant
lettre pour vous ; et tout étant à cachet volant, il vous sera facile de savoir de quoi il s’agit. M.de Bouchetière, notre
r vous ; et tout étant à cachet volant, il vous sera facile de savoir de quoi il s’agit. M.de Bouchetière, notre lieutenan
de quoi il s’agit. M.de Bouchetière, notre lieutenant, dont j’ai fait le portrait, page 99, vient avec nous. Je ne sais s’
portrait, page 99, vient avec nous. Je ne sais s’il sera plus content de ce qui va se passer devant M. Céberet que de ce q
s s’il sera plus content de ce qui va se passer devant M. Céberet que de ce qui s’est passé hier matin sur l’Écueil notre
se passer devant M. Céberet que de ce qui s’est passé hier matin sur l’ Écueil notre vaisseau. et hier au soir sur notre A
au soir sur notre Amiral. Mais, puisqu’il revient à propos de parler de M. Céberet, je crois devoir dire qu’il est fils d
à propos de parler de M. Céberet, je crois devoir dire qu’il est fils de feu M. Céberet secrétaire du Roi, l’un des premie
e feu M. Céberet secrétaire du Roi, l’un des premiers intéressés dans la Compagnie de Guinée, qu’il a toujours aime la mar
ret secrétaire du Roi, l’un des premiers intéressés dans la Compagnie de Guinée, qu’il a toujours aime la marine, qu’il a
remiers intéressés dans la Compagnie de Guinée, qu’il a toujours aime la marine, qu’il a fait plusieurs voyages de long co
inée, qu’il a toujours aime la marine, qu’il a fait plusieurs voyages de long cours, et a épousé à la Martinique une paren
a marine, qu’il a fait plusieurs voyages de long cours, et a épousé à la Martinique une parente de Mme la marquise de Main
sieurs voyages de long cours, et a épousé à la Martinique une parente de Mme la marquise de Maintenon. C’est un bel endroi
voyages de long cours, et a épousé à la Martinique une parente de Mme la marquise de Maintenon. C’est un bel endroit pour
ong cours, et a épousé à la Martinique une parente de Mme la marquise de Maintenon. C’est un bel endroit pour ne manquer n
Mme la marquise de Maintenon. C’est un bel endroit pour ne manquer ni d’ appui ni de protection. Il est cependant très vrai
uise de Maintenon. C’est un bel endroit pour ne manquer ni d’appui ni de protection. Il est cependant très vrai que ce n’e
 : c’est certainement dans sa probité, dans un zèle inexprimable pour le service et les intérêts du roi, dans un travail i
inement dans sa probité, dans un zèle inexprimable pour le service et les intérêts du roi, dans un travail infatigable, dan
s une application continuelle à ses devoirs ; n’étant nullement homme de demain, et décidant tout dans le moment ; d’un es
es devoirs ; n’étant nullement homme de demain, et décidant tout dans le moment ; d’un esprit intelligent, vif, ardent, et
n’étant nullement homme de demain, et décidant tout dans le moment ; d’ un esprit intelligent, vif, ardent, et pourtant to
 ; tellement judicieux, que jusqu’ici qui que ce soit ne s’est plaint de ses décisions ; en un mot, un homme tel que je vo
est plaint de ses décisions ; en un mot, un homme tel que je voudrais l’ avoir pour supérieur le reste de mes jours. Affabl
ions ; en un mot, un homme tel que je voudrais l’avoir pour supérieur le reste de mes jours. Affable et accessible à tout
un mot, un homme tel que je voudrais l’avoir pour supérieur le reste de mes jours. Affable et accessible à tout le monde,
tre cas, très sévère prédicateur, seul à seul. Parfaitement bien fait de sa personne, très bel homme, et d’une physionomie
eul à seul. Parfaitement bien fait de sa personne, très bel homme, et d’ une physionomie prévenante et heureuse. Il a été a
e et heureuse. Il a été ambassadeur à Siam : c’est lui qui y a établi les comptoirs de la Compagnie, lesquels ont été ruiné
Il a été ambassadeur à Siam : c’est lui qui y a établi les comptoirs de la Compagnie, lesquels ont été ruinés en 1688, pa
a été ambassadeur à Siam : c’est lui qui y a établi les comptoirs de la Compagnie, lesquels ont été ruinés en 1688, par l
i les comptoirs de la Compagnie, lesquels ont été ruinés en 1688, par la révolution qui y est arrivée. Il était ami et trè
, par la révolution qui y est arrivée. Il était ami et très considéré de M. Constance, premier ministre de ce royaume, et
vée. Il était ami et très considéré de M. Constance, premier ministre de ce royaume, et est fort touché de sa mort, et de
é de M. Constance, premier ministre de ce royaume, et est fort touché de sa mort, et de celle du roi notre allié. Je croya
ce, premier ministre de ce royaume, et est fort touché de sa mort, et de celle du roi notre allié. Je croyais avoir tout p
mort, et de celle du roi notre allié. Je croyais avoir tout perdu par le retour de M. Gouault à Paris. Il m’a rendu tous l
e celle du roi notre allié. Je croyais avoir tout perdu par le retour de M. Gouault à Paris. Il m’a rendu tous les service
oir tout perdu par le retour de M. Gouault à Paris. Il m’a rendu tous les services qui ont dépendu de lui. J’en conserverai
de M. Gouault à Paris. Il m’a rendu tous les services qui ont dépendu de lui. J’en conserverai toute ma vie une sincère re
nnêtes hommes du monde, et des mieux faisants. Sa probité égale celle de M. Céberet ; je ne puis rien dire de plus fort po
celle de M. Céberet ; je ne puis rien dire de plus fort pour en faire l’ apologie. Mais les fréquents voyages que M. Cébere
et ; je ne puis rien dire de plus fort pour en faire l’apologie. Mais les fréquents voyages que M. Céberet a faits sur mer
a faits sur mer lui ont acquis une parfaite et profonde connaissance de la marine, dont M. Gouault ne possède que la supe
faits sur mer lui ont acquis une parfaite et profonde connaissance de la marine, dont M. Gouault ne possède que la superfi
et profonde connaissance de la marine, dont M. Gouault ne possède que la superficie ; parce qu’en effet la marine est un a
ine, dont M. Gouault ne possède que la superficie ; parce qu’en effet la marine est un art, qui, de quelque côté qu’on le
sède que la superficie ; parce qu’en effet la marine est un art, qui, de quelque côté qu’on le puisse prendre, s’apprend t
 ; parce qu’en effet la marine est un art, qui, de quelque côté qu’on le puisse prendre, s’apprend toujours beaucoup mieux
e côté qu’on le puisse prendre, s’apprend toujours beaucoup mieux par la pratique que par la théorie : et je crois qu’il e
se prendre, s’apprend toujours beaucoup mieux par la pratique que par la théorie : et je crois qu’il en est ainsi de tous
x par la pratique que par la théorie : et je crois qu’il en est ainsi de tous les autres arts où il faut du mouvement. M.
pratique que par la théorie : et je crois qu’il en est ainsi de tous les autres arts où il faut du mouvement. M. du Quesne
u mouvement. M. du Quesne arrive. Nous allons déjeuner et partir pour le Port-Louis ; le vent du Sud-Ouest continue toujou
du Quesne arrive. Nous allons déjeuner et partir pour le Port-Louis ; le vent du Sud-Ouest continue toujours bien fort, et
it une petite pluie bien froide. Il n’importe ; mon capot est bon, et l’ occasion est de trop de conséquence pour appréhend
luie bien froide. Il n’importe ; mon capot est bon, et l’occasion est de trop de conséquence pour appréhender de se mouill
n froide. Il n’importe ; mon capot est bon, et l’occasion est de trop de conséquence pour appréhender de se mouiller : out
ot est bon, et l’occasion est de trop de conséquence pour appréhender de se mouiller : outre cela, par le vent qu’il fait,
trop de conséquence pour appréhender de se mouiller : outre cela, par le vent qu’il fait, le trajet ne sera pas long. Je m
pour appréhender de se mouiller : outre cela, par le vent qu’il fait, le trajet ne sera pas long. Je m’aperçois que Bouche
Bouchetière ne vient pas de bon cœur ; tant pis pour lui : il a fait la faute, et la boira ; ou bien MM. Hurtain, de La C
ne vient pas de bon cœur ; tant pis pour lui : il a fait la faute, et la boira ; ou bien MM. Hurtain, de La Chassée, ni mo
pis pour lui : il a fait la faute, et la boira ; ou bien MM. Hurtain, de La Chassée, ni moi ne ferons assurément pas le vo
pour lui : il a fait la faute, et la boira ; ou bien MM. Hurtain, de La Chassée, ni moi ne ferons assurément pas le voyag
ur lui : il a fait la faute, et la boira ; ou bien MM. Hurtain, de La Chassée , ni moi ne ferons assurément pas le voyage. Je va
; ou bien MM. Hurtain, de La Chassée, ni moi ne ferons assurément pas le voyage. Je vas boire un coup de vin d’Espagne sur
ssée, ni moi ne ferons assurément pas le voyage. Je vas boire un coup de vin d’Espagne sur le déjeuner et adieu. Mars
i moi ne ferons assurément pas le voyage. Je vas boire un coup de vin d’ Espagne sur le déjeuner et adieu. Mars 1690
s assurément pas le voyage. Je vas boire un coup de vin d’Espagne sur le déjeuner et adieu. Mars 1690 Du mercredi
t adieu. Mars 1690 Du mercredi 1er mars 1690 À mon retour de l’Orient au Port-Louis, hier au soir, je mis à la
dieu. Mars 1690 Du mercredi 1er mars 1690 À mon retour de l’ Orient au Port-Louis, hier au soir, je mis à la po
690 À mon retour de l’Orient au Port-Louis, hier au soir, je mis à la poste un paquet pour vous, dans lequel sont des l
et volant, que je suis également certain que vous rendrez vous-même à la Compagnie. Vous savez ce qu’il contient ; mais co
ais comme vos amis, auxquels vous pouvez prêter mon journal, ignorent le sujet de ce procès-verbal, et que ce sujet peut i
vos amis, auxquels vous pouvez prêter mon journal, ignorent le sujet de ce procès-verbal, et que ce sujet peut influer su
norent le sujet de ce procès-verbal, et que ce sujet peut influer sur le reste du voyage, je crois devoir en rendre raison
manche dernier 26 février, puisque c’est ce qui y a donné lieu. Voici le fait. Il faut savoir qu’un écrivain de la Compagn
t ce qui y a donné lieu. Voici le fait. Il faut savoir qu’un écrivain de la Compagnie est également chargé des marchandise
e qui y a donné lieu. Voici le fait. Il faut savoir qu’un écrivain de la Compagnie est également chargé des marchandises e
alement chargé des marchandises et des vivres qui sont embarqués dans le vaisseau, et que c’est pour cela qu’il a toujours
ns le vaisseau, et que c’est pour cela qu’il a toujours en possession les clefs des cadenas qui ferment les barres de fer q
cela qu’il a toujours en possession les clefs des cadenas qui ferment les barres de fer qui traversent et tiennent assujett
a toujours en possession les clefs des cadenas qui ferment les barres de fer qui traversent et tiennent assujetties les éc
qui ferment les barres de fer qui traversent et tiennent assujetties les écoutilles, par lesquelles seules on peut descend
ujetties les écoutilles, par lesquelles seules on peut descendre dans le fond de cale, dans lequel on ne met rien et dont
les écoutilles, par lesquelles seules on peut descendre dans le fond de cale, dans lequel on ne met rien et dont on ne re
s sans son ordre, ou du moins sans sa connaissance. Il donne son reçu de tout. et en effet en est chargé, savoir des march
gé, savoir des marchandises, jusqu’au lieu de leur destination, où il les remet au garde-magasin, ou au directeur, suivant
u garde-magasin, ou au directeur, suivant ce qui leur est adressé par la facture, dont il leur remet un double, avec son c
ssé par la facture, dont il leur remet un double, avec son certificat de n’avoir rien livré autre chose ; et eux mettent l
icat de n’avoir rien livré autre chose ; et eux mettent leur reçu sur la facture qui lui reste pour sa décharge à son reto
is qu’il plaît à celui-ci. Cela posé pour fondement certain, comme il l’ est en effet, le chevalier de Bouchetière jugea à
celui-ci. Cela posé pour fondement certain, comme il l’est en effet, le chevalier de Bouchetière jugea à propos de se ser
la posé pour fondement certain, comme il l’est en effet, le chevalier de Bouchetière jugea à propos de se servir du temps
fet, le chevalier de Bouchetière jugea à propos de se servir du temps de mon absence et de celle de M. Hurtain pour faire
de Bouchetière jugea à propos de se servir du temps de mon absence et de celle de M. Hurtain pour faire une entreprise de
tière jugea à propos de se servir du temps de mon absence et de celle de M. Hurtain pour faire une entreprise de laquelle
ps de mon absence et de celle de M. Hurtain pour faire une entreprise de laquelle je ne sais comment il se tirera, si quel
lque chose manque aux vivres ou aux marchandises. Nous étions allés à l’ Orient le samedi 25, M. Hurtain et moi : il était
e manque aux vivres ou aux marchandises. Nous étions allés à l’Orient le samedi 25, M. Hurtain et moi : il était venu avec
nous, et resta au Port-Louis. Ce fut apparemment là qu’il apprit que l’ eau-de-vie était la marchandise la meilleure et la
Port-Louis. Ce fut apparemment là qu’il apprit que l’eau-de-vie était la marchandise la meilleure et la plus lucrative qu’
fut apparemment là qu’il apprit que l’eau-de-vie était la marchandise la meilleure et la plus lucrative qu’il pût porter a
là qu’il apprit que l’eau-de-vie était la marchandise la meilleure et la plus lucrative qu’il pût porter aux Indes ; mais
e la meilleure et la plus lucrative qu’il pût porter aux Indes ; mais le lendemain 26, dès la pointe du jour, il revint à
plus lucrative qu’il pût porter aux Indes ; mais le lendemain 26, dès la pointe du jour, il revint à bord sous Groix, où n
ord sous Groix, où nous sommes encore, avec deux tierçons et une cave de seize gros flacons, pleins de cette liqueur. Il s
encore, avec deux tierçons et une cave de seize gros flacons, pleins de cette liqueur. Il savait que M. Hurtain ni moi n’
in ni moi n’y étions point ; il ne s’était pas même servi du canot ni de la chaloupe du vaisseau. Il mit sa cave dans sa c
ni moi n’y étions point ; il ne s’était pas même servi du canot ni de la chaloupe du vaisseau. Il mit sa cave dans sa cham
isseau. Il mit sa cave dans sa chambre. Passe ; il n’y a point encore de mal. Il fit cercler ses tierçons de fer en feuill
re. Passe ; il n’y a point encore de mal. Il fit cercler ses tierçons de fer en feuillard, appartenant à la Compagnie, et
e mal. Il fit cercler ses tierçons de fer en feuillard, appartenant à la Compagnie, et obligea nos tonneliers de faire mal
r en feuillard, appartenant à la Compagnie, et obligea nos tonneliers de faire malgré eux le travail. Cela commence à sent
rtenant à la Compagnie, et obligea nos tonneliers de faire malgré eux le travail. Cela commence à sentir mauvais. Il fallu
çons cerclés : sa chambre est trop petite. Il demanda au maître valet les clefs de fond de cale. Celui-ci lui dit qu’il ne
és : sa chambre est trop petite. Il demanda au maître valet les clefs de fond de cale. Celui-ci lui dit qu’il ne les avait
chambre est trop petite. Il demanda au maître valet les clefs de fond de cale. Celui-ci lui dit qu’il ne les avait point :
au maître valet les clefs de fond de cale. Celui-ci lui dit qu’il ne les avait point : en effet, je ne les lui ai jamais c
de cale. Celui-ci lui dit qu’il ne les avait point : en effet, je ne les lui ai jamais confiées ; non que je doute de sa f
point : en effet, je ne les lui ai jamais confiées ; non que je doute de sa fidélité : M. Quérat, garde-magasin de la Comp
confiées ; non que je doute de sa fidélité : M. Quérat, garde-magasin de la Compagnie, m’en a assuré, il a servi assez de
fiées ; non que je doute de sa fidélité : M. Quérat, garde-magasin de la Compagnie, m’en a assuré, il a servi assez de tem
uérat, garde-magasin de la Compagnie, m’en a assuré, il a servi assez de temps sous lui pour le connaître, et je lui dois
la Compagnie, m’en a assuré, il a servi assez de temps sous lui pour le connaître, et je lui dois la justice de dire qu’i
il a servi assez de temps sous lui pour le connaître, et je lui dois la justice de dire qu’il a fait avec moi la campagne
assez de temps sous lui pour le connaître, et je lui dois la justice de dire qu’il a fait avec moi la campagne dernière a
le connaître, et je lui dois la justice de dire qu’il a fait avec moi la campagne dernière avec une économie dont messieur
a fait avec moi la campagne dernière avec une économie dont messieurs de la Compagnie et moi avons tout lieu de nous louer
ait avec moi la campagne dernière avec une économie dont messieurs de la Compagnie et moi avons tout lieu de nous louer. S
ec une économie dont messieurs de la Compagnie et moi avons tout lieu de nous louer. Sur la réponse du maître valet, Bouch
t messieurs de la Compagnie et moi avons tout lieu de nous louer. Sur la réponse du maître valet, Bouchetière s’adressa à
t, nommé Landais, il y a dix ans qu’il est avec moi ; c’est un enfant de Nantes, en Bretagne, tout aussi brutal que fidèle
Bretagne, tout aussi brutal que fidèle ; c’est-à-dire souverainement. La vérité est que je les lui avais laissées ; mais,
brutal que fidèle ; c’est-à-dire souverainement. La vérité est que je les lui avais laissées ; mais, n’étant pas de son dev
ment. La vérité est que je les lui avais laissées ; mais, n’étant pas de son devoir de les donner à d’autres qu’à moi, il
é est que je les lui avais laissées ; mais, n’étant pas de son devoir de les donner à d’autres qu’à moi, il lui répondit b
st que je les lui avais laissées ; mais, n’étant pas de son devoir de les donner à d’autres qu’à moi, il lui répondit brusq
les donner à d’autres qu’à moi, il lui répondit brusquement qu’il ne les avait pas, que je les avais emportées avec moi, n
qu’à moi, il lui répondit brusquement qu’il ne les avait pas, que je les avais emportées avec moi, ne remplissant pas mes
nt pas mes fonctions par autrui ; et ajouta brutalement que, quand il les aurait, il ne les donnerait pas. Cela acheva d’an
ns par autrui ; et ajouta brutalement que, quand il les aurait, il ne les donnerait pas. Cela acheva d’animer Bouchetière :
lement que, quand il les aurait, il ne les donnerait pas. Cela acheva d’ animer Bouchetière : il leva la canne, et vint à L
, il ne les donnerait pas. Cela acheva d’animer Bouchetière : il leva la canne, et vint à Landais ; mais celui-ci qui mesu
re : il leva la canne, et vint à Landais ; mais celui-ci qui mesurait le respect qu’il lui devait sur celui que MM. Hurtai
d’autres, et moi, avions pour lui, bien loin de fuir, prit une barre de capestan, et Bouchetière ne l’aurait assurément p
lui, bien loin de fuir, prit une barre de capestan, et Bouchetière ne l’ aurait assurément pas frappé avec impunité. M.de L
et Bouchetière ne l’aurait assurément pas frappé avec impunité. M.de La Chassée fit retirer mon valet ; et toutes choses
Bouchetière ne l’aurait assurément pas frappé avec impunité. M.de La Chassée fit retirer mon valet ; et toutes choses en serai
toutes choses en seraient restées là si son avarice lui avait permis de laisser son eau-de-vie sur le pont, jusqu’à ce qu
tées là si son avarice lui avait permis de laisser son eau-de-vie sur le pont, jusqu’à ce que M. Hurtain ou moi fussions d
son eau-de-vie sur le pont, jusqu’à ce que M. Hurtain ou moi fussions de retour. M. de La Chassée lui dit qu’il n’y avait
moi fussions de retour. M. de La Chassée lui dit qu’il n’y avait qu’à la consigner à une garde, et pour cela lui indiqua u
garde, et pour cela lui indiqua un soldat fidèle. Il devait accepter le parti ; c’était le plus sage qu’il pouvait prendr
a lui indiqua un soldat fidèle. Il devait accepter le parti ; c’était le plus sage qu’il pouvait prendre ; je puis même di
c’était le plus sage qu’il pouvait prendre ; je puis même dire qu’il le devait, puisque étant lieutenant du vaisseau, il
le devait, puisque étant lieutenant du vaisseau, il pouvait commander les soldats en l’absence de M. Hurtain. Il ne le fit
que étant lieutenant du vaisseau, il pouvait commander les soldats en l’ absence de M. Hurtain. Il ne le fit pourtant pas ;
lieutenant du vaisseau, il pouvait commander les soldats en l’absence de M. Hurtain. Il ne le fit pourtant pas ; et présup
u, il pouvait commander les soldats en l’absence de M. Hurtain. Il ne le fit pourtant pas ; et présupposant que les soldat
bsence de M. Hurtain. Il ne le fit pourtant pas ; et présupposant que les soldats sont aussi avides d’eau-de-vie que les ma
fit pourtant pas ; et présupposant que les soldats sont aussi avides d’ eau-de-vie que les matelots, il ne tabla que sur s
 ; et présupposant que les soldats sont aussi avides d’eau-de-vie que les matelots, il ne tabla que sur son autorité. Voici
’eau-de-vie que les matelots, il ne tabla que sur son autorité. Voici le diable. Sans savoir si M. Hurtain et moi le trouv
e sur son autorité. Voici le diable. Sans savoir si M. Hurtain et moi le trouverions bon. il fit enlever par l’armurier du
ns savoir si M. Hurtain et moi le trouverions bon. il fit enlever par l’ armurier du vaisseau, avec les pinces de fer qui s
i le trouverions bon. il fit enlever par l’armurier du vaisseau, avec les pinces de fer qui servent au canon, les anneaux d
rions bon. il fit enlever par l’armurier du vaisseau, avec les pinces de fer qui servent au canon, les anneaux des cadenas
l’armurier du vaisseau, avec les pinces de fer qui servent au canon, les anneaux des cadenas qui fermaient les barres des
es de fer qui servent au canon, les anneaux des cadenas qui fermaient les barres des écoutilles ; fit descendre de sa propr
x des cadenas qui fermaient les barres des écoutilles ; fit descendre de sa propre autorité dans le fond de cale des solda
les barres des écoutilles ; fit descendre de sa propre autorité dans le fond de cale des soldats et des matelots, aucun o
res des écoutilles ; fit descendre de sa propre autorité dans le fond de cale des soldats et des matelots, aucun officier
ant voulu prêter son ministère ; et y fit embarquer ses deux tierçons d’ eau-de-vie, qu’il fit bien amarrer stribord et bâb
est-à-dire à droit et à gauche. Après cela, il remonta triomphant sur le tillac, et fit du haut en bas refermer les barres
, il remonta triomphant sur le tillac, et fit du haut en bas refermer les barres d écoutilles avec des clous, qu’il obligea
en bas refermer les barres d écoutilles avec des clous, qu’il obligea le charpentier de lui donner. Il croyait en être qui
les barres d écoutilles avec des clous, qu’il obligea le charpentier de lui donner. Il croyait en être quitte ; mais M. H
croyait en être quitte ; mais M. Hurtain et moi étant revenus à bord le lundi matin, et ayant été instruits de tout par M
in et moi étant revenus à bord le lundi matin, et ayant été instruits de tout par M. de La Chassée et par tout l’équipage
atin, et ayant été instruits de tout par M. de La Chassée et par tout l’ équipage ne crûmes pas devoir laisser les choses d
M. de La Chassée et par tout l’équipage ne crûmes pas devoir laisser les choses dans un état si tranquille ; d’autant moin
ne crûmes pas devoir laisser les choses dans un état si tranquille ; d’ autant moins qu’une pareille entreprise pouvait in
 ; d’autant moins qu’une pareille entreprise pouvait influer sur tout le voyage, et donner lieu à des friponneries qu’il é
t le voyage, et donner lieu à des friponneries qu’il était nécessaire de prévenir. Je fis un procès-verbal de tout ce qui
ponneries qu’il était nécessaire de prévenir. Je fis un procès-verbal de tout ce qui s’était passé ; je me déchargeai de t
fis un procès-verbal de tout ce qui s’était passé ; je me déchargeai de toute la cargaison du vaisseau ; je protestai con
rocès-verbal de tout ce qui s’était passé ; je me déchargeai de toute la cargaison du vaisseau ; je protestai contre lui,
je protestai contre lui, tant en mon propre et privé nom qu’en celui de la Compagnie, de tout le dommage et dépérissement
protestai contre lui, tant en mon propre et privé nom qu’en celui de la Compagnie, de tout le dommage et dépérissement de
tre lui, tant en mon propre et privé nom qu’en celui de la Compagnie, de tout le dommage et dépérissement des marchandises
tant en mon propre et privé nom qu’en celui de la Compagnie, de tout le dommage et dépérissement des marchandises et des
andises et des vivres ; attendu que par son entreprise il avait violé la bonne foi du fond de cale, dans lequel le tout ét
 ; attendu que par son entreprise il avait violé la bonne foi du fond de cale, dans lequel le tout était renfermé. Je fis
n entreprise il avait violé la bonne foi du fond de cale, dans lequel le tout était renfermé. Je fis signer et certifier c
M. Le Vasseur, sous-lieutenant, M. de La Chassée, le premier pilote, le maître ou capitaine des matelots, le maître tonne
e La Chassée, le premier pilote, le maître ou capitaine des matelots, le maître tonnelier, l’armurier, le maître charpenti
ier pilote, le maître ou capitaine des matelots, le maître tonnelier, l’ armurier, le maître charpentier, le maître valet,
le maître ou capitaine des matelots, le maître tonnelier, l’armurier, le maître charpentier, le maître valet, et plusieurs
des matelots, le maître tonnelier, l’armurier, le maître charpentier, le maître valet, et plusieurs autres, dont aucun ne
ître charpentier, le maître valet, et plusieurs autres, dont aucun ne l’ avertit, tant il est aimé ; et on ne parla de rien
rs autres, dont aucun ne l’avertit, tant il est aimé ; et on ne parla de rien pendant la journée ; et comme nous revirâmes
aucun ne l’avertit, tant il est aimé ; et on ne parla de rien pendant la journée ; et comme nous revirâmes de bord et que
; et on ne parla de rien pendant la journée ; et comme nous revirâmes de bord et que nous relâchâmes lundi 27 avant-hier,
de bord et que nous relâchâmes lundi 27 avant-hier, je fis une copie de ce procès-verbal ; et, sitôt que nous fûmes sur l
, je fis une copie de ce procès-verbal ; et, sitôt que nous fûmes sur les ancres, je le lui signifiai, parlant à lui-même,
pie de ce procès-verbal ; et, sitôt que nous fûmes sur les ancres, je le lui signifiai, parlant à lui-même, avec assignati
res, je le lui signifiai, parlant à lui-même, avec assignation devant l’ Amiral, pour rendre compte de ses actions. Je m’in
lant à lui-même, avec assignation devant l’Amiral, pour rendre compte de ses actions. Je m’interromps ici, parce qu’il fau
erromps ici, parce qu’il faut que je retourne au Port-Louis. Je dirai le reste à mon retour. Du jeudi 2 mars 1690 Je
rt-Louis, hier au soir et ce matin, après avoir achevé ce qui regarde les tierçons d’eau-de-vie de Bouchetière. Je dirai, e
r au soir et ce matin, après avoir achevé ce qui regarde les tierçons d’ eau-de-vie de Bouchetière. Je dirai, en attendant,
ce matin, après avoir achevé ce qui regarde les tierçons d’eau-de-vie de Bouchetière. Je dirai, en attendant, que je suis
de Bouchetière. Je dirai, en attendant, que je suis revenu à bord sur les sept à huit heures, et que nous remettons à la vo
uis revenu à bord sur les sept à huit heures, et que nous remettons à la voile pour les Indes : Dieu veuille que nous ne r
ord sur les sept à huit heures, et que nous remettons à la voile pour les Indes : Dieu veuille que nous ne relâchions pas.
à la voile pour les Indes : Dieu veuille que nous ne relâchions pas. Le temps est beau, le vent Nord-Est bon frais, et la
s Indes : Dieu veuille que nous ne relâchions pas. Le temps est beau, le vent Nord-Est bon frais, et la mer belle unie. To
ne relâchions pas. Le temps est beau, le vent Nord-Est bon frais, et la mer belle unie. Tout le monde travaille ; et cela
Tout le monde travaille ; et cela ne me regardant point, et étant las de voir les côtes de Bretagne, je me suis retiré dan
monde travaille ; et cela ne me regardant point, et étant las de voir les côtes de Bretagne, je me suis retiré dans ma cham
aille ; et cela ne me regardant point, et étant las de voir les côtes de Bretagne, je me suis retiré dans ma chambre, où j
uis retiré dans ma chambre, où j’écris. Je suis autant fatigué que je l’ aie jamais été. J’ai une envie de dormir qui m’acc
écris. Je suis autant fatigué que je l’aie jamais été. J’ai une envie de dormir qui m’accable, ou plutôt je suis accablé d
té. J’ai une envie de dormir qui m’accable, ou plutôt je suis accablé de sommeil. Il n’importe ; j’en dormirai mieux cette
cablé de sommeil. Il n’importe ; j’en dormirai mieux cette nuit. Pour la journée, je la sacrifie à Bouchetière, qui fit en
l. Il n’importe ; j’en dormirai mieux cette nuit. Pour la journée, je la sacrifie à Bouchetière, qui fit encore hier au so
autre sottise : je dirai tout. Jamais homme ne fut plus étonné qu’il le fut à la vue de mon procès-verbal, et à l’assigna
e ne fut plus étonné qu’il le fut à la vue de mon procès-verbal, et à l’ assignation ; mais il fut terrassé au compliment d
rocès-verbal, et à l’assignation ; mais il fut terrassé au compliment de M. Hurtain, qui lui dit platement qu’il ne savait
i commander ni obéir ; que s’il avait suivi son premier sentiment, il l’ aurait mis aux arrêts dès le premier moment de not
n premier sentiment, il l’aurait mis aux arrêts dès le premier moment de notre arrivée le matin ; qu’il ne se repentait po
nt, il l’aurait mis aux arrêts dès le premier moment de notre arrivée le matin ; qu’il ne se repentait point de ne l’avoir
remier moment de notre arrivée le matin ; qu’il ne se repentait point de ne l’avoir pas fait, parce qu’il espérait que le
moment de notre arrivée le matin ; qu’il ne se repentait point de ne l’ avoir pas fait, parce qu’il espérait que le consei
e se repentait point de ne l’avoir pas fait, parce qu’il espérait que le conseil de guerre lui en rendrait une justice plu
ait point de ne l’avoir pas fait, parce qu’il espérait que le conseil de guerre lui en rendrait une justice plus sévère ;
ui en rendrait une justice plus sévère ; qu’il eût à s’embarquer dans le moment, pour venir à bord du Général ; et que pen
barquer dans le moment, pour venir à bord du Général ; et que pendant le chemin il aurait le temps de songer à sa conscien
nt, pour venir à bord du Général ; et que pendant le chemin il aurait le temps de songer à sa conscience, et d’arranger ce
venir à bord du Général ; et que pendant le chemin il aurait le temps de songer à sa conscience, et d’arranger ce qu’il po
ue pendant le chemin il aurait le temps de songer à sa conscience, et d’ arranger ce qu’il pourrait répondre aux raisons qu
conscience, et d’arranger ce qu’il pourrait répondre aux raisons que l’ écrivain du roi et lui-même avaient à dire contre
ain du roi et lui-même avaient à dire contre lui. Il n’y avait pas là le mot pour rire, ni à retrousser sa moustache. Il f
Non, non, monsieur, lui dit notre capitaine, c’était à vous à prévoir les suites que pouvait avoir votre entreprise avant q
à prévoir les suites que pouvait avoir votre entreprise avant que de la faire ; mais, puisqu’elle est faite, elle est de
reprise avant que de la faire ; mais, puisqu’elle est faite, elle est de trop forte conséquence pour la suite, pour être à
mais, puisqu’elle est faite, elle est de trop forte conséquence pour la suite, pour être à présent tolérée sans que le Co
forte conséquence pour la suite, pour être à présent tolérée sans que le Conseil en décide. Ainsi, monsieur, embarquez-vou
olérée sans que le Conseil en décide. Ainsi, monsieur, embarquez-vous de bonne grâce : sinon je prendrai mon parti. Il s’e
rai mon parti. Il s’est donc embarqué malgré lui, et nous avons été à l’ Amiral, où tous les capitaines de l’escadre s’étai
s’est donc embarqué malgré lui, et nous avons été à l’Amiral, où tous les capitaines de l’escadre s’étaient rendus pour sou
rqué malgré lui, et nous avons été à l’Amiral, où tous les capitaines de l’escadre s’étaient rendus pour souper avec M. du
é malgré lui, et nous avons été à l’Amiral, où tous les capitaines de l’ escadre s’étaient rendus pour souper avec M. du Qu
in serait des leurs ; mais ils ne comptaient pas sur MM. Bouchetière, de La Chassée, ni moi. Ç a été moi qui ai commencé d
serait des leurs ; mais ils ne comptaient pas sur MM. Bouchetière, de La Chassée, ni moi. Ç a été moi qui ai commencé d’en
ait des leurs ; mais ils ne comptaient pas sur MM. Bouchetière, de La Chassée , ni moi. Ç a été moi qui ai commencé d’entrer en
r MM. Bouchetière, de La Chassée, ni moi. Ç a été moi qui ai commencé d’ entrer en matière comme y étant le plus intéressé.
ni moi. Ç a été moi qui ai commencé d’entrer en matière comme y étant le plus intéressé. Je suis bien aise, monsieur, ai-j
lus intéressé. Je suis bien aise, monsieur, ai-je dit à M. du Quesne, d’ avoir encore l’honneur de vous assurer de mes resp
Je suis bien aise, monsieur, ai-je dit à M. du Quesne, d’avoir encore l’ honneur de vous assurer de mes respects avant notr
en aise, monsieur, ai-je dit à M. du Quesne, d’avoir encore l’honneur de vous assurer de mes respects avant notre départ d
r, ai-je dit à M. du Quesne, d’avoir encore l’honneur de vous assurer de mes respects avant notre départ de France : je vo
r encore l’honneur de vous assurer de mes respects avant notre départ de France : je vous avoue pourtant que j’aurais fort
r cet honneur à un autre sujet que celui qui m’amène. Prenez la peine de lire ; ou souffrez, monsieur, que je vous lise le
ne. Prenez la peine de lire ; ou souffrez, monsieur, que je vous lise le procès-verbal que voilà. Quoi ! dit M. du Quesne
e en m’interrompant, nous ne sommes pas encore ensemble et voilà déjà les procès qui s’en mêlent ? Celui-ci, monsieur, lui
les procès qui s’en mêlent ? Celui-ci, monsieur, lui répondis-je, est d’ une telle nature qu’il doit vous être connu. Si M.
nature qu’il doit vous être connu. Si M. de Bouchetière s’était donné la patience d’attendre l’arrivée de M Hurtain ou la
doit vous être connu. Si M. de Bouchetière s’était donné la patience d’ attendre l’arrivée de M Hurtain ou la mienne, on a
être connu. Si M. de Bouchetière s’était donné la patience d’attendre l’ arrivée de M Hurtain ou la mienne, on aurait, sans
. Si M. de Bouchetière s’était donné la patience d’attendre l’arrivée de M Hurtain ou la mienne, on aurait, sans doute, eu
arrivée de M Hurtain ou la mienne, on aurait, sans doute, eu pour lui la complaisance d’ouvrir le fond de cale ; et j’aura
tain ou la mienne, on aurait, sans doute, eu pour lui la complaisance d’ ouvrir le fond de cale ; et j’aurais été. avec joi
a mienne, on aurait, sans doute, eu pour lui la complaisance d’ouvrir le fond de cale ; et j’aurais été. avec joie, obligé
, on aurait, sans doute, eu pour lui la complaisance d’ouvrir le fond de cale ; et j’aurais été. avec joie, obligé d’avoir
aisance d’ouvrir le fond de cale ; et j’aurais été. avec joie, obligé d’ avoir recours à une occasion plus favorable pour v
ge, et une santé parfaite. Comment diable ! reprit-il, après avoir lu le procès-verbal tout bas, un fond de cale forcé : c
diable ! reprit-il, après avoir lu le procès-verbal tout bas, un fond de cale forcé : ce ne sont pas là des jeux d’enfants
s-verbal tout bas, un fond de cale forcé : ce ne sont pas là des jeux d’ enfants ; je n’en voudrais pas avoir autant sur mo
rai qu’il n’y a rien de plus formidable à un homme qui s’est attribué de lui-même une autorité indue que d’être obligé d’e
able à un homme qui s’est attribué de lui-même une autorité indue que d’ être obligé d’en rendre compte devant une autorité
e qui s’est attribué de lui-même une autorité indue que d’être obligé d’ en rendre compte devant une autorité légitime et s
gé d’en rendre compte devant une autorité légitime et suprême. Je lus le procès-verbal tout haut. M.de La Chassée, comme t
autorité légitime et suprême. Je lus le procès-verbal tout haut. M.de La Chassée, comme témoin oculaire, circonstancia les
orité légitime et suprême. Je lus le procès-verbal tout haut. M.de La Chassée , comme témoin oculaire, circonstancia les faits,
rbal tout haut. M.de La Chassée, comme témoin oculaire, circonstancia les faits, et finit par dire que lui-même avait prédi
Non, répondit M. de La Chassée, on n’y a pas même touché, à moins que les matelots n’aient donné quelque coup de guimble au
pas même touché, à moins que les matelots n’aient donné quelque coup de guimble aux futailles qui sont sur le derrière du
lots n’aient donné quelque coup de guimble aux futailles qui sont sur le derrière du vaisseau, et hors de vue. Ah ! monsie
monsieur, reprit Bouchetière, je puis jurer qu’on n’a touché à rien. Les matelots sont plus subtils que vous ne pensez, lu
lus subtils que vous ne pensez, lui repartit M. du Quesne, et surtout les matelots bretons, qui se donneraient au Diable po
, qui se donneraient au Diable pour boire, et qui sans façon laissent les vaisseaux couler après qu’ils ont bu, de crainte
et qui sans façon laissent les vaisseaux couler après qu’ils ont bu, de crainte que le temps qu’ils mettraient à les rebo
çon laissent les vaisseaux couler après qu’ils ont bu, de crainte que le temps qu’ils mettraient à les reboucher ne donnât
uler après qu’ils ont bu, de crainte que le temps qu’ils mettraient à les reboucher ne donnât celui de les prendre sur le f
rainte que le temps qu’ils mettraient à les reboucher ne donnât celui de les prendre sur le fait. Soupons, ajouta-t-il ave
nte que le temps qu’ils mettraient à les reboucher ne donnât celui de les prendre sur le fait. Soupons, ajouta-t-il avec so
qu’ils mettraient à les reboucher ne donnât celui de les prendre sur le fait. Soupons, ajouta-t-il avec son air jovial, e
Soupons, ajouta-t-il avec son air jovial, et quand cinq ou six verres de vin nous auront purgé l’esprit du chagrin d’avoir
son air jovial, et quand cinq ou six verres de vin nous auront purgé l’ esprit du chagrin d’avoir relâché aujourd’hui, nou
quand cinq ou six verres de vin nous auront purgé l’esprit du chagrin d’ avoir relâché aujourd’hui, nous jugerons le procès
purgé l’esprit du chagrin d’avoir relâché aujourd’hui, nous jugerons le procès d’un esprit tranquille et rassis. Nous nou
sprit du chagrin d’avoir relâché aujourd’hui, nous jugerons le procès d’ un esprit tranquille et rassis. Nous nous mîmes do
es tous de bon cœur, excepté Bouchetière, qui ne nous parut pas faire de bon sang, et qui me regardait comme Amphitryon re
e bon sang, et qui me regardait comme Amphitryon regarde Mercure dans la comédie, lorsque sous la figure de Sosie il lui c
ardait comme Amphitryon regarde Mercure dans la comédie, lorsque sous la figure de Sosie il lui chante pouille ; c’est-à-d
me Amphitryon regarde Mercure dans la comédie, lorsque sous la figure de Sosie il lui chante pouille ; c’est-à-dire. Que
Il m’eût sans doute dévoré. Cela m’est très fort indifférent puisque le bon droit est de mon côté. À l’issue du souper, c
a m’est très fort indifférent puisque le bon droit est de mon côté. À l’ issue du souper, ces messieurs nous ont dit de sor
roit est de mon côté. À l’issue du souper, ces messieurs nous ont dit de sortir à MM. de Bouchetière, de La Chassée et moi
côté. À l’issue du souper, ces messieurs nous ont dit de sortir à MM. de Bouchetière, de La Chassée et moi ; et un quart d
du souper, ces messieurs nous ont dit de sortir à MM. de Bouchetière, de La Chassée et moi ; et un quart d’heure après, no
souper, ces messieurs nous ont dit de sortir à MM. de Bouchetière, de La Chassée et moi ; et un quart d’heure après, nous
per, ces messieurs nous ont dit de sortir à MM. de Bouchetière, de La Chassée et moi ; et un quart d’heure après, nous ont fait
ssée et moi ; et un quart d’heure après, nous ont fait rentrer. Voici la décision. Puisque les matelots et soldats qui son
uart d’heure après, nous ont fait rentrer. Voici la décision. Puisque les matelots et soldats qui sont descendus dans le fo
la décision. Puisque les matelots et soldats qui sont descendus dans le fond de cale de l’Écueil, sans que le capitaine o
sion. Puisque les matelots et soldats qui sont descendus dans le fond de cale de l’Écueil, sans que le capitaine ou l’écri
isque les matelots et soldats qui sont descendus dans le fond de cale de l’Écueil, sans que le capitaine ou l’écrivain du
ue les matelots et soldats qui sont descendus dans le fond de cale de l’ Écueil, sans que le capitaine ou l’écrivain du roi
soldats qui sont descendus dans le fond de cale de l’Écueil, sans que le capitaine ou l’écrivain du roi tussent présents,
descendus dans le fond de cale de l’Écueil, sans que le capitaine ou l’ écrivain du roi tussent présents, n’ont point touc
ont point touché aux vivres secs, et qu’ils peuvent aussi avoir percé les liqueurs ; et que c’est le sieur chevalier de Bou
secs, et qu’ils peuvent aussi avoir percé les liqueurs ; et que c’est le sieur chevalier de Bouchetière qui, suivant qu’il
vent aussi avoir percé les liqueurs ; et que c’est le sieur chevalier de Bouchetière qui, suivant qu’il en convient, a tai
hevalier de Bouchetière qui, suivant qu’il en convient, a tait ouvrir de force les écoutilles pour y renfermer deux tierço
de Bouchetière qui, suivant qu’il en convient, a tait ouvrir de force les écoutilles pour y renfermer deux tierçons d’eau-d
a tait ouvrir de force les écoutilles pour y renfermer deux tierçons d’ eau-de-vie à lui appartenant ; le Conseil juge à p
illes pour y renfermer deux tierçons d’eau-de-vie à lui appartenant ; le Conseil juge à propos que le capitaine et l’écriv
ierçons d’eau-de-vie à lui appartenant ; le Conseil juge à propos que le capitaine et l’écrivain du roi retournent prompte
-vie à lui appartenant ; le Conseil juge à propos que le capitaine et l’ écrivain du roi retournent promptement à leur bord
écrivain du roi retournent promptement à leur bord et descendent dans le fond de cale pour y connaître le dommage qui a pu
du roi retournent promptement à leur bord et descendent dans le fond de cale pour y connaître le dommage qui a pu y être
ement à leur bord et descendent dans le fond de cale pour y connaître le dommage qui a pu y être fait : et comme cette eau
le dommage qui a pu y être fait : et comme cette eau-de-vie est cause de tout, le Conseil en ôte la propriété audit sieur
e qui a pu y être fait : et comme cette eau-de-vie est cause de tout, le Conseil en ôte la propriété audit sieur de Bouche
fait : et comme cette eau-de-vie est cause de tout, le Conseil en ôte la propriété audit sieur de Bouchetière, et en fait
-de-vie est cause de tout, le Conseil en ôte la propriété audit sieur de Bouchetière, et en fait un don irrévocable à l’éq
propriété audit sieur de Bouchetière, et en fait un don irrévocable à l’ équipage du vaisseau, auquel elle sera distribuée
cable à l’équipage du vaisseau, auquel elle sera distribuée par forme d’ augmentations et pour bordage d’artimon dans les m
auquel elle sera distribuée par forme d’augmentations et pour bordage d’ artimon dans les mauvais temps, sur la conscience
a distribuée par forme d’augmentations et pour bordage d’artimon dans les mauvais temps, sur la conscience de M. Hurtain. c
d’augmentations et pour bordage d’artimon dans les mauvais temps, sur la conscience de M. Hurtain. capitaine, et celle de
s et pour bordage d’artimon dans les mauvais temps, sur la conscience de M. Hurtain. capitaine, et celle de son écrivain d
s mauvais temps, sur la conscience de M. Hurtain. capitaine, et celle de son écrivain du roi ; lesquelles consciences le C
. capitaine, et celle de son écrivain du roi ; lesquelles consciences le Conseil en a expressément chargé et charge, sans
argé et charge, sans qu’elle soit convertie à autre usage qu’à charge de remplacement, et sans qu’il soit permis audit sie
ge qu’à charge de remplacement, et sans qu’il soit permis audit sieur de Bouchetière d’y prétendre d’autre droit que celui
de remplacement, et sans qu’il soit permis audit sieur de Bouchetière d’ y prétendre d’autre droit que celui de la voir boi
t, et sans qu’il soit permis audit sieur de Bouchetière d’y prétendre d’ autre droit que celui de la voir boire à sa santé 
rmis audit sieur de Bouchetière d’y prétendre d’autre droit que celui de la voir boire à sa santé ; avec défense à lui de
s audit sieur de Bouchetière d’y prétendre d’autre droit que celui de la voir boire à sa santé ; avec défense à lui de se
utre droit que celui de la voir boire à sa santé ; avec défense à lui de se mêler en aucune manière du fond de cale, ni de
à sa santé ; avec défense à lui de se mêler en aucune manière du fond de cale, ni de ce qui y est renfermé de quelque espè
avec défense à lui de se mêler en aucune manière du fond de cale, ni de ce qui y est renfermé de quelque espèce ou nature
mêler en aucune manière du fond de cale, ni de ce qui y est renfermé de quelque espèce ou nature que ce soit : et à l’éga
ature que ce soit : et à l’égard des marchandises qui appartiennent à la Compagnie, le Conseil en a renvoyé et renvoie la
oit : et à l’égard des marchandises qui appartiennent à la Compagnie, le Conseil en a renvoyé et renvoie la connaissance à
qui appartiennent à la Compagnie, le Conseil en a renvoyé et renvoie la connaissance à M. Céberet, auquel la chose touche
Conseil en a renvoyé et renvoie la connaissance à M. Céberet, auquel la chose touche de près, et est de sa compétence, et
nvoyé et renvoie la connaissance à M. Céberet, auquel la chose touche de près, et est de sa compétence, et nullement du co
la connaissance à M. Céberet, auquel la chose touche de près, et est de sa compétence, et nullement du conseil de guerre
hose touche de près, et est de sa compétence, et nullement du conseil de guerre quant à présent. Pour quoi l’assignation e
pétence, et nullement du conseil de guerre quant à présent. Pour quoi l’ assignation est remise chez lui à demain matin à l
présent. Pour quoi l’assignation est remise chez lui à demain matin à l’ issue du déjeuner, où les parties ont dès à présen
ignation est remise chez lui à demain matin à l’issue du déjeuner, où les parties ont dès à présent ordre de se trouver. Je
n matin à l’issue du déjeuner, où les parties ont dès à présent ordre de se trouver. Je ne crois pas, poursuivit M. du Que
vit M. du Quesne, que jamais Arlequin ait fait un jugement plus digne de sa gravité. Mais, vous êtes bien heureux, a-t-il
plus digne de sa gravité. Mais, vous êtes bien heureux, a-t-il ajouté d’ un air sévère s’adressant à Bouchetière, qu’il ne
hetière, qu’il ne vous en coûte que votre eau-de-vie. Je vous avertis de ne jamais vous mêler de ce qui ne vous regardera
n coûte que votre eau-de-vie. Je vous avertis de ne jamais vous mêler de ce qui ne vous regardera point, et de remercier M
avertis de ne jamais vous mêler de ce qui ne vous regardera point, et de remercier M. Hurtain d’avoir intercédé pour vous 
s mêler de ce qui ne vous regardera point, et de remercier M. Hurtain d’ avoir intercédé pour vous ; car sans lui, tout le
remercier M. Hurtain d’avoir intercédé pour vous ; car sans lui, tout le Conseil, moi-même le premier, allions de pleine v
ur vous ; car sans lui, tout le Conseil, moi-même le premier, allions de pleine voix à vous casser, et à défendre aux sold
pleine voix à vous casser, et à défendre aux soldats et aux matelots d’ avoir pour vous aucune obéissance, ni respect, que
avoir pour vous aucune obéissance, ni respect, que celui qu’on a pour les passagers, qui sont obligés de faire civilité à c
e, ni respect, que celui qu’on a pour les passagers, qui sont obligés de faire civilité à ceux dont ils veulent en recevoi
i sont obligés de faire civilité à ceux dont ils veulent en recevoir. Le reste se décidera demain devant M. Céberet. Prene
evoir. Le reste se décidera demain devant M. Céberet. Prenez la peine de vous trouver tous, messieurs, a-t-il ajouté parla
ssieurs, a-t-il ajouté parlant aux capitaines, demain matin à bord de l’ Écueil, où j’irai vous prendre sur les neuf heures
pitaines, demain matin à bord de l’Écueil, où j’irai vous prendre sur les neuf heures, et où monsieur nous donnera en passa
sieur nous donnera en passant à déjeuner. M. du Quesne n’a pas manqué de nous venir prendre à bord mardi matin. Tous ces m
t arrivés, ou s’y rendirent un moment après lui. Nous déjeunâmes tous de bon appétit, et ensuite nous primes tous de compa
lui. Nous déjeunâmes tous de bon appétit, et ensuite nous primes tous de compagnie le chemin de l’Orient, où nous trouvâme
eunâmes tous de bon appétit, et ensuite nous primes tous de compagnie le chemin de l’Orient, où nous trouvâmes M. Céberet.
us de bon appétit, et ensuite nous primes tous de compagnie le chemin de l’Orient, où nous trouvâmes M. Céberet. Le cheval
de bon appétit, et ensuite nous primes tous de compagnie le chemin de l’ Orient, où nous trouvâmes M. Céberet. Le chevalier
ous de compagnie le chemin de l’Orient, où nous trouvâmes M. Céberet. Le chevalier de Bouchetière ne peut pas dire qu’il f
nie le chemin de l’Orient, où nous trouvâmes M. Céberet. Le chevalier de Bouchetière ne peut pas dire qu’il fût prévenu, p
ères civilités, M. Hurtain entra en matière, et présenta à M. Céberet l’ original de mon procès-verbal, qui en disait assez
tés, M. Hurtain entra en matière, et présenta à M. Céberet l’original de mon procès-verbal, qui en disait assez sans que j
riginal de mon procès-verbal, qui en disait assez sans que j’ouvrisse la bouche. M.Céberet le lut avec son froid ordinaire
-verbal, qui en disait assez sans que j’ouvrisse la bouche. M.Céberet le lut avec son froid ordinaire, mais il ne le garda
isse la bouche. M.Céberet le lut avec son froid ordinaire, mais il ne le garda pas longtemps. Il traita le pauvre de Bouch
vec son froid ordinaire, mais il ne le garda pas longtemps. Il traita le pauvre de Bouchetière d’une hauteur qui me faisai
oid ordinaire, mais il ne le garda pas longtemps. Il traita le pauvre de Bouchetière d’une hauteur qui me faisait pitié à
mais il ne le garda pas longtemps. Il traita le pauvre de Bouchetière d’ une hauteur qui me faisait pitié à moi-même. Il lu
itié à moi-même. Il lui dit qu’il ne savait à quoi il tenait qu’il ne l’ envoyât pourrir en prison, et que si les vaisseaux
vait à quoi il tenait qu’il ne l’envoyât pourrir en prison, et que si les vaisseaux n’étaient pas sur le point de partir, i
son, et que si les vaisseaux n’étaient pas sur le point de partir, il l’ y enverrait, du moins, jusqu’à ce qu’il eût eu rép
e partir, il l’y enverrait, du moins, jusqu’à ce qu’il eût eu réponse de Mme la marquise de Maintenon. Qu’il savait fort b
r, il l’y enverrait, du moins, jusqu’à ce qu’il eût eu réponse de Mme la marquise de Maintenon. Qu’il savait fort bien qu’
verrait, du moins, jusqu’à ce qu’il eût eu réponse de Mme la marquise de Maintenon. Qu’il savait fort bien qu’elle était s
it ennemie du désordre et des violences. Qu’il était bien heureux que le conseil de guerre eût décidé du châtiment, parce
du désordre et des violences. Qu’il était bien heureux que le conseil de guerre eût décidé du châtiment, parce que sans do
châtiment, parce que sans doute lui qui parlait n’aurait pas eu tant d’ indulgence. Qu’il voudrait bien savoir où il avait
tant d’indulgence. Qu’il voudrait bien savoir où il avait appris que la Compagnie prêtât ses vaisseaux pour faire un comm
ses vaisseaux pour faire un commerce contraire au sien. En un mot, il le traita du haut en bas, en ma présence. Après quoi
le traita du haut en bas, en ma présence. Après quoi il me fil signe de sortir. M. de La Chassée m’a dit depuis que ç’ava
, si j’avais passé sous silence un lait si sérieux, et que j’eusse eu la complaisance de ne m’en pas plaindre, la Compagni
sé sous silence un lait si sérieux, et que j’eusse eu la complaisance de ne m’en pas plaindre, la Compagnie se serait pris
i sérieux, et que j’eusse eu la complaisance de ne m’en pas plaindre, la Compagnie se serait prise à moi de tout le mal, m
plaisance de ne m’en pas plaindre, la Compagnie se serait prise à moi de tout le mal, même de la pourriture qui pouvait s’
e de ne m’en pas plaindre, la Compagnie se serait prise à moi de tout le mal, même de la pourriture qui pouvait s’engendre
pas plaindre, la Compagnie se serait prise à moi de tout le mal, même de la pourriture qui pouvait s’engendrer dans les ma
plaindre, la Compagnie se serait prise à moi de tout le mal, même de la pourriture qui pouvait s’engendrer dans les march
oi de tout le mal, même de la pourriture qui pouvait s’engendrer dans les marchandises qu’ elle envoyait, parce qu’il ne fa
andises qu’ elle envoyait, parce qu’il ne fallait qu’une seule goutte de liqueur pour gâter un ballot ; qu’elle s’en serai
it prise à lui et à moi, parce qu elle aurait supposé que nous étions de concert ; qu’ainsi elle n’avait plus pour garant
elle n’avait plus pour garant que ma probité, et qu’il lui ordonnait de se bien entretenir avec moi, crainte que je ne fi
etenir avec moi, crainte que je ne fisse pourrir quelque ballot, pour l’ en rendre responsable. Qu’il était ravi de savoir
ourrir quelque ballot, pour l’en rendre responsable. Qu’il était ravi de savoir que j’entendais mon métier et que j’avais
était ravi de savoir que j’entendais mon métier et que j’avais assez de fermeté pour lui tenir tête ; que cela m’attirait
pour lui tenir tête ; que cela m’attirait son estime, et à lui toute l’ indignation qu’il méritait. À peine M. de La Chass
e rapport que Bouchetière sortit avec M. de Quistillic : il me convia d’ aller boire bouteille ; et les autres me faisant s
tit avec M. de Quistillic : il me convia d’aller boire bouteille ; et les autres me faisant signe de ne la pas refuser, je
il me convia d’aller boire bouteille ; et les autres me faisant signe de ne la pas refuser, je l’acceptai. MM. Joyeux et H
convia d’aller boire bouteille ; et les autres me faisant signe de ne la pas refuser, je l’acceptai. MM. Joyeux et Hurtain
e bouteille ; et les autres me faisant signe de ne la pas refuser, je l’ acceptai. MM. Joyeux et Hurtain se joignirent à no
u moi-même qu’il avait été assez bien savonné pour n’avoir pas besoin d’ être mis à la lessive ; qu’il voudrait que l’eau-d
’il avait été assez bien savonné pour n’avoir pas besoin d’être mis à la lessive ; qu’il voudrait que l’eau-de-vie fût à t
pour n’avoir pas besoin d’être mis à la lessive ; qu’il voudrait que l’ eau-de-vie fût à tous les diables, et qu’il me pri
d’être mis à la lessive ; qu’il voudrait que l’eau-de-vie fût à tous les diables, et qu’il me priait d’oublier tout ce qui
voudrait que l’eau-de-vie fût à tous les diables, et qu’il me priait d’ oublier tout ce qui s’était passé à ce sujet ; com
u’il me priait d’oublier tout ce qui s’était passé à ce sujet ; comme de sa part il l’oubliait de tout son cœur. Cette man
d’oublier tout ce qui s’était passé à ce sujet ; comme de sa part il l’ oubliait de tout son cœur. Cette manière honnête a
tout ce qui s’était passé à ce sujet ; comme de sa part il l’oubliait de tout son cœur. Cette manière honnête attira mes h
vins ensuite au Port-Louis, et pour prévenir toute aventure je mis à la poste le paquet que vous devez recevoir. Après ce
uite au Port-Louis, et pour prévenir toute aventure je mis à la poste le paquet que vous devez recevoir. Après cela, nous
voir. Après cela, nous nous rembarquâmes tous, et revînmes à bord sur les sept heures du soir par un petit vent Est-Nord-Es
t fait, et nous serions partis dès mardi dernier du mois passé ; mais le vent s étant mis Ouest dès la nuit du mardi au me
dès mardi dernier du mois passé ; mais le vent s étant mis Ouest dès la nuit du mardi au mercredi, et ayant continué tout
nt mis Ouest dès la nuit du mardi au mercredi, et ayant continué tout le jour d’hier, a donné lieu à ce qui m’arriva hier
uest dès la nuit du mardi au mercredi, et ayant continué tout le jour d’ hier, a donné lieu à ce qui m’arriva hier au soir
tout le jour d’hier, a donné lieu à ce qui m’arriva hier au soir avec le même Bouchetière. Voici ce que c’est. Comme j’écr
chetière. Voici ce que c’est. Comme j’écrivais hier dans ma chambre à l’ issue du dîner, les écrivains du roi du Gaillard e
que c’est. Comme j’écrivais hier dans ma chambre à l’issue du dîner, les écrivains du roi du Gaillard et du Florissant me
Florissant me sont venus prendre à bord pour aller tous ensemble avec les chirurgiens arrêter chez. Foulquier, apothicaire,
s ensemble avec les chirurgiens arrêter chez. Foulquier, apothicaire, l’ état des médicaments donnés à nos trois vaisseaux.
dicaments donnés à nos trois vaisseaux. Je ne m’en sers nullement, et les ai laissés faire comme ils ont voulu, n’y connais
voulu, n’y connaissant rien du tout. Je me suis seulement aperçu que les autres n’y connaissent pas plus que moi. et que t
us, jusqu’aux chirurgiens entre eux, Foulquier compris, se traitaient de bêtes et d’ignorants. Peut-être qu’aucun ne menta
x chirurgiens entre eux, Foulquier compris, se traitaient de bêtes et d’ ignorants. Peut-être qu’aucun ne mentait : je ne m
’en soucie point ; cela ne me regarde pas. Pendant que ces excréments d’ Esculape ont parlé emplastrum, nous nous sommes mi
ments d’Esculape ont parlé emplastrum, nous nous sommes mis à table : le vin de Foulquier est bon ; et nous nous y sommes
’Esculape ont parlé emplastrum, nous nous sommes mis à table : le vin de Foulquier est bon ; et nous nous y sommes d’autan
mes mis à table : le vin de Foulquier est bon ; et nous nous y sommes d’ autant moins ennuyés que deux demoiselles du Port-
s que deux demoiselles du Port-Louis étaient venues tenir compagnie à l’ apothicaresse. Quand vous devriez dire que je ne v
je ne vaux pas mieux que ce que j’ai valu, vous ne m’empêcherez, pas d’ ajouter que je m’accommoderais fort bien de la fem
vous ne m’empêcherez, pas d’ajouter que je m’accommoderais fort bien de la femme de l’apothicaire et du vin de sa cave ;
us ne m’empêcherez, pas d’ajouter que je m’accommoderais fort bien de la femme de l’apothicaire et du vin de sa cave ; et
mpêcherez, pas d’ajouter que je m’accommoderais fort bien de la femme de l’apothicaire et du vin de sa cave ; et que je je
cherez, pas d’ajouter que je m’accommoderais fort bien de la femme de l’ apothicaire et du vin de sa cave ; et que je jette
e je m’accommoderais fort bien de la femme de l’apothicaire et du vin de sa cave ; et que je jetterais dans la rue très vo
emme de l’apothicaire et du vin de sa cave ; et que je jetterais dans la rue très volontiers toutes les drogues de sa bout
n de sa cave ; et que je jetterais dans la rue très volontiers toutes les drogues de sa boutique. Nous avons fait une parti
 ; et que je jetterais dans la rue très volontiers toutes les drogues de sa boutique. Nous avons fait une partie pour soup
s les drogues de sa boutique. Nous avons fait une partie pour souper, l’ apothicaresse a voulu être du jeu, quoiqu’elle se
apothicaresse a voulu être du jeu, quoiqu’elle se fût taxée à fournir le bois et le service. Nous nous sommes mis à la tri
se a voulu être du jeu, quoiqu’elle se fût taxée à fournir le bois et le service. Nous nous sommes mis à la triomphe en de
se fût taxée à fournir le bois et le service. Nous nous sommes mis à la triomphe en deux parties liées ; et ne pouvant y
ées ; et ne pouvant y jouer six, nous avons fait un roi et une reine. La dame de cœur est tombée à Mlle Foulquier, et à mo
ne pouvant y jouer six, nous avons fait un roi et une reine. La dame de cœur est tombée à Mlle Foulquier, et à moi le roi
i et une reine. La dame de cœur est tombée à Mlle Foulquier, et à moi le roi de même couleur. Ayant gagné, nous nous somme
i de même couleur. Ayant gagné, nous nous sommes elle et moi mis dans le coin du feu, et les avons laissés jouer en patien
Ayant gagné, nous nous sommes elle et moi mis dans le coin du feu, et les avons laissés jouer en patience. Imaginez-vous to
qu’un effronté peut dire sur une semblable rencontre ; cette couleur de cœur me donnait beau champ, et j’entrai en lice a
ve et éveillée qui ne passe pas pour être parfaitement cruelle. Je ne la ménageai point ; et lui parlai avec tant de feu q
ménageai point ; et lui parlai avec tant de feu que je ne sais à quoi le tout se serait terminé si nous avions été seul à
sais à quoi le tout se serait terminé si nous avions été seul à seul. Les gens qui étaient dans la salle avec nous étaient
ait terminé si nous avions été seul à seul. Les gens qui étaient dans la salle avec nous étaient trop attachés à leur jeu
dans la salle avec nous étaient trop attachés à leur jeu pour prêter l’ oreille à ce que nous disions ; ils ne m’empêchaie
rêter l’oreille à ce que nous disions ; ils ne m’empêchaient pas même de mettre mes mains en course, et d’aller au pillage
ons ; ils ne m’empêchaient pas même de mettre mes mains en course, et d’ aller au pillage, mais ils auraient vu le reste ;
ttre mes mains en course, et d’aller au pillage, mais ils auraient vu le reste ; et le tout étant animé par une pointe de
en course, et d’aller au pillage, mais ils auraient vu le reste ; et le tout étant animé par une pointe de vin. j’aurais
mais ils auraient vu le reste ; et le tout étant animé par une pointe de vin. j’aurais assurément fait mes efforts pour po
une pointe de vin. j’aurais assurément fait mes efforts pour pousser l’ aventure à bout, si nous avions été dans un endroi
dis seulement que j’aurais fait mon possible pour réussir, au hasard d’ être battu, ou du moins égratigné. Le jeu finit, e
possible pour réussir, au hasard d’être battu, ou du moins égratigné. Le jeu finit, et ç’a été le sieur Mercier, écrivain
hasard d’être battu, ou du moins égratigné. Le jeu finit, et ç’a été le sieur Mercier, écrivain du Florissant, que les ca
e jeu finit, et ç’a été le sieur Mercier, écrivain du Florissant, que les cartes ont obligé d’aller chez le traiteur faire
é le sieur Mercier, écrivain du Florissant, que les cartes ont obligé d’ aller chez le traiteur faire apprêter à souper pou
rcier, écrivain du Florissant, que les cartes ont obligé d’aller chez le traiteur faire apprêter à souper pour douze perso
à souper pour douze personnes. Nous étions déjà six ; et en attendant l’ heure de nous mettre à table nous avons été nous p
pour douze personnes. Nous étions déjà six ; et en attendant l’heure de nous mettre à table nous avons été nous promener
ndant l’heure de nous mettre à table nous avons été nous promener sur la rive, en compagnie. Le temps le permettait, et no
ettre à table nous avons été nous promener sur la rive, en compagnie. Le temps le permettait, et nous n’avions envie d’y r
able nous avons été nous promener sur la rive, en compagnie. Le temps le permettait, et nous n’avions envie d’y rester que
la rive, en compagnie. Le temps le permettait, et nous n’avions envie d’ y rester que pour donner le temps de servir. Je ma
emps le permettait, et nous n’avions envie d’y rester que pour donner le temps de servir. Je marchais à la tête, tenant la
ermettait, et nous n’avions envie d’y rester que pour donner le temps de servir. Je marchais à la tête, tenant la charmant
ns envie d’y rester que pour donner le temps de servir. Je marchais à la tête, tenant la charmante Foulquier sous le bras.
ter que pour donner le temps de servir. Je marchais à la tête, tenant la charmante Foulquier sous le bras. Le soleil était
de servir. Je marchais à la tête, tenant la charmante Foulquier sous le bras. Le soleil était couché, il n’y avait pas pl
r. Je marchais à la tête, tenant la charmante Foulquier sous le bras. Le soleil était couché, il n’y avait pas plus de dem
Foulquier sous le bras. Le soleil était couché, il n’y avait pas plus de demi-heure ; et le sieur de Bouchetière, qui étai
ras. Le soleil était couché, il n’y avait pas plus de demi-heure ; et le sieur de Bouchetière, qui était venu avec la chal
oleil était couché, il n’y avait pas plus de demi-heure ; et le sieur de Bouchetière, qui était venu avec la chaloupe pour
plus de demi-heure ; et le sieur de Bouchetière, qui était venu avec la chaloupe pour faire embarquer les matelots disper
de Bouchetière, qui était venu avec la chaloupe pour faire embarquer les matelots dispersés dans les cabarets, m’est venu
enu avec la chaloupe pour faire embarquer les matelots dispersés dans les cabarets, m’est venu brutalement joindre : Allons
lement joindre : Allons, monsieur, m’a-t-il dit. il faut s’embarquer. le vent est bon, et je n’attendrai personne. J’avoue
uer. le vent est bon, et je n’attendrai personne. J’avoue que cet air d’ autorité m’a mis en colère. Je lui ai répondu enco
z, belle Hermione : Allez exécuter ce qu’un rat vous ordonne ; Et que le diable aille avec vous Mais pour moi, laissez-mo
Mais pour moi, laissez-moi en repos. Je comptais qu’il allait faire le mauvais ; apparemment qu’il a craint que la point
mptais qu’il allait faire le mauvais ; apparemment qu’il a craint que la pointe de mon épée ne piquât mieux que la sienne.
il allait faire le mauvais ; apparemment qu’il a craint que la pointe de mon épée ne piquât mieux que la sienne. Très cert
te de mon épée ne piquât mieux que la sienne. Très certainement je ne l’ aurais point épargné. En effet, n’était-ce pas m’i
sé pour le dernier des faquins si je m’étais embarqué ? Il m’a tourné le dos, en bougonnant entre cuir et chair. Je me sui
onnant entre cuir et chair. Je me suis embarqué ce matin, fort résolu de lui tenir tête, mon dessein n’étant ni de le trah
arqué ce matin, fort résolu de lui tenir tête, mon dessein n’étant ni de le trahir, ni de le surprendre, je l’en ai averti
ué ce matin, fort résolu de lui tenir tête, mon dessein n’étant ni de le trahir, ni de le surprendre, je l’en ai averti dè
ort résolu de lui tenir tête, mon dessein n’étant ni de le trahir, ni de le surprendre, je l’en ai averti dès en arrivant.
résolu de lui tenir tête, mon dessein n’étant ni de le trahir, ni de le surprendre, je l’en ai averti dès en arrivant. Ap
ir tête, mon dessein n’étant ni de le trahir, ni de le surprendre, je l’ en ai averti dès en arrivant. Après son départ, no
l’en ai averti dès en arrivant. Après son départ, nous avons trouvé M de La Chassée avec un de nos passagers. Ils étaient
n ai averti dès en arrivant. Après son départ, nous avons trouvé M de La Chassée avec un de nos passagers. Ils étaient ven
i averti dès en arrivant. Après son départ, nous avons trouvé M de La Chassée avec un de nos passagers. Ils étaient venus trop
arrivant. Après son départ, nous avons trouvé M de La Chassée avec un de nos passagers. Ils étaient venus trop tard pour s
partie ; ils sont venus souper avec nous. C’est là qu’ils ont appris le compliment du civil Bouchetière, et mon honnête r
is le compliment du civil Bouchetière, et mon honnête réplique. C’est l’ apothicaresse qui en a fait le conte ; tout le mon
hetière, et mon honnête réplique. C’est l’apothicaresse qui en a fait le conte ; tout le monde en a ri de bon cœur. Nous a
; tout le monde en a ri de bon cœur. Nous avons cependant bien résolu de n’en rien souffrir du tout : pour moi, je me prom
n résolu de n’en rien souffrir du tout : pour moi, je me promets bien de l’humilier à la première occasion ; et je crains
ésolu de n’en rien souffrir du tout : pour moi, je me promets bien de l’ humilier à la première occasion ; et je crains bie
sion ; et je crains bien fort qu’il ne me fasse pas attendre. Pendant le souper, notre passager a fait venir une chaloupe
attendre. Pendant le souper, notre passager a fait venir une chaloupe de Croix, qu’il a arrêtée pour nous porter tous aux
, à telle heure que nous voudrions ; car il n’y en avait plus pas une de l’escadre de Port-Louis, M du Quesne y a pourtant
telle heure que nous voudrions ; car il n’y en avait plus pas une de l’ escadre de Port-Louis, M du Quesne y a pourtant so
re que nous voudrions ; car il n’y en avait plus pas une de l’escadre de Port-Louis, M du Quesne y a pourtant soupé avec M
Il en est reparti à deux heures du matin ; et comme nous retournions de notre auberge vers les cinq heures et demie pour
eux heures du matin ; et comme nous retournions de notre auberge vers les cinq heures et demie pour aller chez Foulquier ma
uberge vers les cinq heures et demie pour aller chez Foulquier manger le reste de notre souper, nous avons justement trouv
rs les cinq heures et demie pour aller chez Foulquier manger le reste de notre souper, nous avons justement trouvé M. Cébe
t, que nous ne cherchions pas, qui nous a dit que nous n’avions point de temps à perdre si nous avions dessein de faire le
dit que nous n’avions point de temps à perdre si nous avions dessein de faire le voyage ; parce que M. du Quesne n’attend
nous n’avions point de temps à perdre si nous avions dessein de faire le voyage ; parce que M. du Quesne n’attendrait pers
du Quesne n’attendrait personne, et qu’au quatrième horloge du quart de l’aube, l’escadre serait sous les voiles. Est-il
Quesne n’attendrait personne, et qu’au quatrième horloge du quart de l’ aube, l’escadre serait sous les voiles. Est-il pos
n’attendrait personne, et qu’au quatrième horloge du quart de l’aube, l’ escadre serait sous les voiles. Est-il possible qu
et qu’au quatrième horloge du quart de l’aube, l’escadre serait sous les voiles. Est-il possible qu’il fût parti sans chir
dire, nous nous sommes promptement embarqués, avec un seul grand coup de vin d’Espagne. À peine avons-nous été hors de la
ous nous sommes promptement embarqués, avec un seul grand coup de vin d’ Espagne. À peine avons-nous été hors de la rive, q
c un seul grand coup de vin d’Espagne. À peine avons-nous été hors de la rive, que nous avons entendu le coup de partance.
pagne. À peine avons-nous été hors de la rive, que nous avons entendu le coup de partance. Sitôt que l’escadre a été sous
peine avons-nous été hors de la rive, que nous avons entendu le coup de partance. Sitôt que l’escadre a été sous les voil
ors de la rive, que nous avons entendu le coup de partance. Sitôt que l’ escadre a été sous les voiles, on a halé en dedans
ous avons entendu le coup de partance. Sitôt que l’escadre a été sous les voiles, on a halé en dedans des vaisseaux les cha
ue l’escadre a été sous les voiles, on a halé en dedans des vaisseaux les chaloupes et les canots, c’est-à-dire que la gran
é sous les voiles, on a halé en dedans des vaisseaux les chaloupes et les canots, c’est-à-dire que la grand-planche est tir
en dedans des vaisseaux les chaloupes et les canots, c’est-à-dire que la grand-planche est tirée, et qu’à midi nous ne voy
irée, et qu’à midi nous ne voyions plus aucune terre. Il fait un vent de Nord-Est, bien bon et bien frais. Nous portons à
uart de Sud-Ouest, vent largue, qui nous fait faire en une heure plus de cinq lieues monnaie de France. Le Port-Louis, ou
largue, qui nous fait faire en une heure plus de cinq lieues monnaie de France. Le Port-Louis, ou Blavet, lieu de notre d
i nous fait faire en une heure plus de cinq lieues monnaie de France. Le Port-Louis, ou Blavet, lieu de notre départ, est
plus de cinq lieues monnaie de France. Le Port-Louis, ou Blavet, lieu de notre départ, est marqué sur les cartes par quara
rance. Le Port-Louis, ou Blavet, lieu de notre départ, est marqué sur les cartes par quarante-sept degrés, trente minutes,
Nord, et par quinze degrés trente minutes du méridien ; et, afin que l’ on ait plus d’intelligence de ce que je dirai, lor
quinze degrés trente minutes du méridien ; et, afin que l’on ait plus d’ intelligence de ce que je dirai, lorsque je parler
rente minutes du méridien ; et, afin que l’on ait plus d’intelligence de ce que je dirai, lorsque je parlerai matelot, je
rte marine, que j’ai emportée exprès, où je marquerai à petits points le chemin que notre vaisseau aura suivi ; et avec ce
notre vaisseau aura suivi ; et avec cela je joindrai aussi une figure de boussole, que les pilotes nomment rose, ou compas
ra suivi ; et avec cela je joindrai aussi une figure de boussole, que les pilotes nomment rose, ou compas de mer, avec les
aussi une figure de boussole, que les pilotes nomment rose, ou compas de mer, avec les noms des trente-deux vents, afin qu
ure de boussole, que les pilotes nomment rose, ou compas de mer, avec les noms des trente-deux vents, afin qu’on puisse voi
e-deux vents, afin qu’on puisse voir aussi quel vent soufflait, et où le vaisseau portait le cap. J’avoue que cela est de
u’on puisse voir aussi quel vent soufflait, et où le vaisseau portait le cap. J’avoue que cela est de très peu d’utilité,
ent soufflait, et où le vaisseau portait le cap. J’avoue que cela est de très peu d’utilité, et qui cela est de même assez
t, et où le vaisseau portait le cap. J’avoue que cela est de très peu d’ utilité, et qui cela est de même assez indifférent
ui lisent un journal. parce qu’il y a peu de lecteurs qui se soucient de savoir quel vent régnait. et où était un vaisseau
oir quel vent régnait. et où était un vaisseau un tel jour, après que le voyage est fait : mais il y en a aussi qui sont c
après que le voyage est fait : mais il y en a aussi qui sont curieux de le savoir ; et cela peut avoir son utilité pour c
rès que le voyage est fait : mais il y en a aussi qui sont curieux de le savoir ; et cela peut avoir son utilité pour ceux
ieux de le savoir ; et cela peut avoir son utilité pour ceux qui dans la suite font le même voyage : cela marque du moins
oir ; et cela peut avoir son utilité pour ceux qui dans la suite font le même voyage : cela marque du moins la ponctualité
our ceux qui dans la suite font le même voyage : cela marque du moins la ponctualité du voyageur. Du vendredi 3 mars 16
ctualité du voyageur. Du vendredi 3 mars 1690 Oh ! ma foi, pour le coup le voyage est en train, et nous sommes parti
du voyageur. Du vendredi 3 mars 1690 Oh ! ma foi, pour le coup le voyage est en train, et nous sommes partis ; le v
ma foi, pour le coup le voyage est en train, et nous sommes partis ; le vent de Nord-Est continue. Nous avons porté jusqu
pour le coup le voyage est en train, et nous sommes partis ; le vent de Nord-Est continue. Nous avons porté jusqu’à midi
e vent de Nord-Est continue. Nous avons porté jusqu’à midi à Ouest, à la vue des terres d’Espagne ; et sur les trois à qua
continue. Nous avons porté jusqu’à midi à Ouest, à la vue des terres d’ Espagne ; et sur les trois à quatre heures après-m
ns porté jusqu’à midi à Ouest, à la vue des terres d’Espagne ; et sur les trois à quatre heures après-midi, nous avons port
vions vent arrière, n’ayant que notre grand papfi, et notre misaine à l’ air. Le vaisseau roule d’une force qu’on ne peut s
ent arrière, n’ayant que notre grand papfi, et notre misaine à l’air. Le vaisseau roule d’une force qu’on ne peut se soute
nt que notre grand papfi, et notre misaine à l’air. Le vaisseau roule d’ une force qu’on ne peut se soutenir, et l’Écueil é
à l’air. Le vaisseau roule d’une force qu’on ne peut se soutenir, et l’ Écueil étant le vaisseau de toute l’escadre qui va
isseau roule d’une force qu’on ne peut se soutenir, et l’Écueil étant le vaisseau de toute l’escadre qui va le mieux, nous
d’une force qu’on ne peut se soutenir, et l’Écueil étant le vaisseau de toute l’escadre qui va le mieux, nous sommes obli
rce qu’on ne peut se soutenir, et l’Écueil étant le vaisseau de toute l’ escadre qui va le mieux, nous sommes obligés pour
se soutenir, et l’Écueil étant le vaisseau de toute l’escadre qui va le mieux, nous sommes obligés pour attendre les autr
de toute l’escadre qui va le mieux, nous sommes obligés pour attendre les autres de ne pas porter tant de voiles qu’eux. Ta
escadre qui va le mieux, nous sommes obligés pour attendre les autres de ne pas porter tant de voiles qu’eux. Tant mieux :
éjugé certain que nous serons les premiers aux prises, et je tâcherai de ne me pas oublier ; et je serais ravi d’avoir du
s aux prises, et je tâcherai de ne me pas oublier ; et je serais ravi d’ avoir du drap d’Angleterre, ou du drap d’écarlate
je tâcherai de ne me pas oublier ; et je serais ravi d’avoir du drap d’ Angleterre, ou du drap d’écarlate de Hollande, et
oublier ; et je serais ravi d’avoir du drap d’Angleterre, ou du drap d’ écarlate de Hollande, et de belle toile qui ne me
et je serais ravi d’avoir du drap d’Angleterre, ou du drap d’écarlate de Hollande, et de belle toile qui ne me coûtât rien
i d’avoir du drap d’Angleterre, ou du drap d’écarlate de Hollande, et de belle toile qui ne me coûtât rien. L’eau m’en vie
drap d’écarlate de Hollande, et de belle toile qui ne me coûtât rien. L’ eau m’en vient à la bouche. Je dis à nos messieurs
Hollande, et de belle toile qui ne me coûtât rien. L’eau m’en vient à la bouche. Je dis à nos messieurs de la table, qui c
me coûtât rien. L’eau m’en vient à la bouche. Je dis à nos messieurs de la table, qui comme moi respirent le rapiamus, ce
coûtât rien. L’eau m’en vient à la bouche. Je dis à nos messieurs de la table, qui comme moi respirent le rapiamus, ce qu
a bouche. Je dis à nos messieurs de la table, qui comme moi respirent le rapiamus, ce que Teucer disait à ses gens, suivan
comitesque. Nunc vino pellite curas. Ils me croient, et nous buvons le petit coup, en attendant la bonne aventure ô gai 
te curas. Ils me croient, et nous buvons le petit coup, en attendant la bonne aventure ô gai ! Notre vaisseau est une vér
aux, trente-six pigeons ; ou se mettre pour respirer ? tout est plein de cages et de parcs. Si ces animaux ne se consommai
six pigeons ; ou se mettre pour respirer ? tout est plein de cages et de parcs. Si ces animaux ne se consommaient pas, nou
pas, nous serions trop heureux ; mais douze personnes à table et tous de bon appétit, et les malades qui peuvent venir, fe
rop heureux ; mais douze personnes à table et tous de bon appétit, et les malades qui peuvent venir, feront tomber sur eux
bon appétit, et les malades qui peuvent venir, feront tomber sur eux la mortalité. Il n’importe ; nous faisons bonne chèr
arrasse du futur. En effet, sufficit diei malicia sua. C’est profaner l’ Écriture sainte que de l’employer ici ; mais je n’
ffet, sufficit diei malicia sua. C’est profaner l’Écriture sainte que de l’employer ici ; mais je n’y entends aucun mal :
t, sufficit diei malicia sua. C’est profaner l’Écriture sainte que de l’ employer ici ; mais je n’y entends aucun mal : s’i
ds aucun mal : s’il faut jeûner, nous jeûnerons ; c’est tout. Puisque le voyage est en train, et qu’on ne peut plus nous ô
tout. Puisque le voyage est en train, et qu’on ne peut plus nous ôter le fruit de l’économie de M. Hurtain. de M. de La Ch
sque le voyage est en train, et qu’on ne peut plus nous ôter le fruit de l’économie de M. Hurtain. de M. de La Chassée, du
e le voyage est en train, et qu’on ne peut plus nous ôter le fruit de l’ économie de M. Hurtain. de M. de La Chassée, du di
est en train, et qu’on ne peut plus nous ôter le fruit de l’économie de M. Hurtain. de M. de La Chassée, du distributeur
et qu’on ne peut plus nous ôter le fruit de l’économie de M. Hurtain. de M. de La Chassée, du distributeur des vivres, et
ie de M. Hurtain. de M. de La Chassée, du distributeur des vivres, et de la mienne, je vais dire quelque chose qui certain
s dire quelque chose qui certainement ne chagrinerait point messieurs de la Compagnie, quand ils sauraient ce que c’est, p
ire quelque chose qui certainement ne chagrinerait point messieurs de la Compagnie, quand ils sauraient ce que c’est, puis
pagnie, quand ils sauraient ce que c’est, puisque cela ne regarde que la santé de l’équipage, et par conséquent leur servi
uand ils sauraient ce que c’est, puisque cela ne regarde que la santé de l’équipage, et par conséquent leur service. C’est
d ils sauraient ce que c’est, puisque cela ne regarde que la santé de l’ équipage, et par conséquent leur service. C’est qu
ar conséquent leur service. C’est que nous avons fait une friponnerie de concert, dont pourtant le distributeur des vivres
. C’est que nous avons fait une friponnerie de concert, dont pourtant le distributeur des vivres ignore le fin. Pendant l’
iponnerie de concert, dont pourtant le distributeur des vivres ignore le fin. Pendant l’armement, j’ai toujours eu l’œil s
cert, dont pourtant le distributeur des vivres ignore le fin. Pendant l’ armement, j’ai toujours eu l’œil sur les démarches
buteur des vivres ignore le fin. Pendant l’armement, j’ai toujours eu l’ œil sur les démarches des autres écrivains de la C
vivres ignore le fin. Pendant l’armement, j’ai toujours eu l’œil sur les démarches des autres écrivains de la Compagnie. L
mement, j’ai toujours eu l’œil sur les démarches des autres écrivains de la Compagnie. Le vin coulait incessamment chez eu
ent, j’ai toujours eu l’œil sur les démarches des autres écrivains de la Compagnie. Le vin coulait incessamment chez eux,
ours eu l’œil sur les démarches des autres écrivains de la Compagnie. Le vin coulait incessamment chez eux, parce qu’à tou
, parce qu’à tout venant beau jeu. C’est-à-dire, que lorsque des amis d’ un soldat ou d’un matelot venaient le voir, le vin
ut venant beau jeu. C’est-à-dire, que lorsque des amis d’un soldat ou d’ un matelot venaient le voir, le vin lui était prod
est-à-dire, que lorsque des amis d’un soldat ou d’un matelot venaient le voir, le vin lui était prodigué. La Compagnie se
e, que lorsque des amis d’un soldat ou d’un matelot venaient le voir, le vin lui était prodigué. La Compagnie se soucie pe
n soldat ou d’un matelot venaient le voir, le vin lui était prodigué. La Compagnie se soucie peu de ce vin, parce qu’en ef
vin, parce qu’en effet, elle ne consomme, pendant ses armements, que de petits vins de Nantes ou d’Anjou qui ne lui revie
en effet, elle ne consomme, pendant ses armements, que de petits vins de Nantes ou d’Anjou qui ne lui reviennent pas à dix
e ne consomme, pendant ses armements, que de petits vins de Nantes ou d’ Anjou qui ne lui reviennent pas à dix francs le to
tits vins de Nantes ou d’Anjou qui ne lui reviennent pas à dix francs le tonneau ; n’y ayant que la table qui consomme du
jou qui ne lui reviennent pas à dix francs le tonneau ; n’y ayant que la table qui consomme du vin de Grave ou de Bourdeau
à dix francs le tonneau ; n’y ayant que la table qui consomme du vin de Grave ou de Bourdeaux. La pensée me vint dans l’e
s le tonneau ; n’y ayant que la table qui consomme du vin de Grave ou de Bourdeaux. La pensée me vint dans l’esprit de ce
n’y ayant que la table qui consomme du vin de Grave ou de Bourdeaux. La pensée me vint dans l’esprit de ce que j’avais à
qui consomme du vin de Grave ou de Bourdeaux. La pensée me vint dans l’ esprit de ce que j’avais à faire. Je la communiqua
omme du vin de Grave ou de Bourdeaux. La pensée me vint dans l’esprit de ce que j’avais à faire. Je la communiquai à MM. H
rdeaux. La pensée me vint dans l’esprit de ce que j’avais à faire. Je la communiquai à MM. Hurtain et de La Chassée qui l’
’esprit de ce que j’avais à faire. Je la communiquai à MM. Hurtain et de La Chassée qui l’approuvèrent ; et sur ce pied, a
prit de ce que j’avais à faire. Je la communiquai à MM. Hurtain et de La Chassée qui l’approuvèrent ; et sur ce pied, au l
t de ce que j’avais à faire. Je la communiquai à MM. Hurtain et de La Chassée qui l’approuvèrent ; et sur ce pied, au lieu de s
j’avais à faire. Je la communiquai à MM. Hurtain et de La Chassée qui l’ approuvèrent ; et sur ce pied, au lieu de six à se
qui l’approuvèrent ; et sur ce pied, au lieu de six à sept barriques de consommation effective par semaine, j’en demandai
barriques de consommation effective par semaine, j’en demandai comme les autres douze à quinze. Cela me lut accordé, et Gu
inze. Cela me lut accordé, et Guillaume, distributeur, ayant eu ordre de M. Hurtain de tenir la main à la distribution, sa
lut accordé, et Guillaume, distributeur, ayant eu ordre de M. Hurtain de tenir la main à la distribution, sans pourtant fa
dé, et Guillaume, distributeur, ayant eu ordre de M. Hurtain de tenir la main à la distribution, sans pourtant faire crier
llaume, distributeur, ayant eu ordre de M. Hurtain de tenir la main à la distribution, sans pourtant faire crier l’équipag
Hurtain de tenir la main à la distribution, sans pourtant faire crier l’ équipage, nous nous trouvons présentement vingt-qu
er l’équipage, nous nous trouvons présentement vingt-quatre barriques de vin d’Anjou blanc et bon, dont il n’y a que nous
uipage, nous nous trouvons présentement vingt-quatre barriques de vin d’ Anjou blanc et bon, dont il n’y a que nous qui ayo
ou blanc et bon, dont il n’y a que nous qui ayons connaissance. Voilà le fruit de la concorde ; et on n’a pas tout le tort
et bon, dont il n’y a que nous qui ayons connaissance. Voilà le fruit de la concorde ; et on n’a pas tout le tort de dire
bon, dont il n’y a que nous qui ayons connaissance. Voilà le fruit de la concorde ; et on n’a pas tout le tort de dire que
yons connaissance. Voilà le fruit de la concorde ; et on n’a pas tout le tort de dire que nous sommes trois têtes dans un
naissance. Voilà le fruit de la concorde ; et on n’a pas tout le tort de dire que nous sommes trois têtes dans un bonnet.
s’en trouvera infiniment mieux, parce que nous ne toucherons aux vins de Bourdeaux que plus d’un mois plus tard que nous n
nt mieux, parce que nous ne toucherons aux vins de Bourdeaux que plus d’ un mois plus tard que nous ne devrions y toucher ;
lus d’un mois plus tard que nous ne devrions y toucher ; ainsi autant de gagné sur le voyage. Mais n’étant pas juste que n
plus tard que nous ne devrions y toucher ; ainsi autant de gagné sur le voyage. Mais n’étant pas juste que nous avons fai
nt de gagné sur le voyage. Mais n’étant pas juste que nous avons fait le profit de l’équipage sans que le nôtre s’y trouve
é sur le voyage. Mais n’étant pas juste que nous avons fait le profit de l’équipage sans que le nôtre s’y trouve, et que n
ur le voyage. Mais n’étant pas juste que nous avons fait le profit de l’ équipage sans que le nôtre s’y trouve, et que nous
que le nôtre s’y trouve, et que nous ne jugeons pas à propos d’avoir de confidents, il a été résolu ce matin entre nous t
ntre nous trois que notre maître d’hôtel tirerait au fin une barrique de vin de Grave en bouteille ; et que ces bouteilles
us trois que notre maître d’hôtel tirerait au fin une barrique de vin de Grave en bouteille ; et que ces bouteilles seraie
nt apportées sans bruit, et en secret, dans ma chambre, ou dans celle de M. de La Chassée, qui me les rapporterait dans la
en secret, dans ma chambre, ou dans celle de M. de La Chassée, qui me les rapporterait dans la mienne à mesure que les mien
sure que les miennes se videraient. Duval, maître d’hôtel, est chargé de tirer ces bouteilles ; et Landais, aussi subtil q
transport. Ils travaillent actuellement après, et il y en a déjà plus de quatre-vingts sous mon lit. La chambre de M. de L
ellement après, et il y en a déjà plus de quatre-vingts sous mon lit. La chambre de M. de La Chassée est à côté de la mien
rès, et il y en a déjà plus de quatre-vingts sous mon lit. La chambre de M. de La Chassée est à côté de la mienne, plus re
hambre de M. de La Chassée est à côté de la mienne, plus reculée vers la poupe ; ainsi la communication en est facile. Il
a Chassée est à côté de la mienne, plus reculée vers la poupe ; ainsi la communication en est facile. Il y a encore plus.
u’il a été résolu que j’aurais toujours trois verres dans ma chambre, de l’eau pour les rincer, du pain, et quelque chose
l a été résolu que j’aurais toujours trois verres dans ma chambre, de l’ eau pour les rincer, du pain, et quelque chose pou
olu que j’aurais toujours trois verres dans ma chambre, de l’eau pour les rincer, du pain, et quelque chose pour mettre sou
de l’eau pour les rincer, du pain, et quelque chose pour mettre sous les dents, jambon, pâté, langue, tel que je pourrais 
pourrais ; et que pour nous avertir, quand nous voudrions nous laver le col, c’est-à-dire boire bouteille, le plus altéré
quand nous voudrions nous laver le col, c’est-à-dire boire bouteille, le plus altéré de nous trois ferait signe aux deux a
rions nous laver le col, c’est-à-dire boire bouteille, le plus altéré de nous trois ferait signe aux deux autres en se fro
plus altéré de nous trois ferait signe aux deux autres en se frottant le gosier, ce qui marquerait qu’il serait altéré ; e
etirerais dans ma chambre, où ils viendraient me trouver pour y faire la petite joie. Nous aurions bien pris la chambre de
raient me trouver pour y faire la petite joie. Nous aurions bien pris la chambre de M. Hurtain pour en faire notre champ d
rouver pour y faire la petite joie. Nous aurions bien pris la chambre de M. Hurtain pour en faire notre champ de bataille 
mp de bataille ; mais nous aurions été entendus du corps de garde, ou de ceux qui vont à tout moment dans les lanternes, e
té entendus du corps de garde, ou de ceux qui vont à tout moment dans les lanternes, et qui passent par la chambre du Conse
de ceux qui vont à tout moment dans les lanternes, et qui passent par la chambre du Conseil. Nous aurions bien pris aussi
passent par la chambre du Conseil. Nous aurions bien pris aussi celle de M. de La Chassée ; mais elle n’est séparée de cel
s bien pris aussi celle de M. de La Chassée ; mais elle n’est séparée de celle du chevalier de Bouchetière que par une sim
e de M. de La Chassée ; mais elle n’est séparée de celle du chevalier de Bouchetière que par une simple cloison de planche
parée de celle du chevalier de Bouchetière que par une simple cloison de planches fort minces de sapin rescié, et nous ne
ier de Bouchetière que par une simple cloison de planches fort minces de sapin rescié, et nous ne voulons point de commerc
son de planches fort minces de sapin rescié, et nous ne voulons point de commerce avec lui, ni qu’il sache rien du nôtre :
ui, ni qu’il sache rien du nôtre : et la mienne n’est sujette à aucun de ces inconvénients, parce qu’elle tient à celle de
est sujette à aucun de ces inconvénients, parce qu’elle tient à celle de M. de La Chassée d’un côté, que de l’autre elle d
de ces inconvénients, parce qu’elle tient à celle de M. de La Chassée d’ un côté, que de l’autre elle donne sur la dunette,
ients, parce qu’elle tient à celle de M. de La Chassée d’un côté, que de l’autre elle donne sur la dunette, où il n’y a qu
à celle de M. de La Chassée d’un côté, que de l’autre elle donne sur la dunette, où il n’y a que les pilotes ou d’autres
d’un côté, que de l’autre elle donne sur la dunette, où il n’y a que les pilotes ou d’autres toujours en mouvement, hors d
, où il n’y a que les pilotes ou d’autres toujours en mouvement, hors d’ état de songer à ce qu’on dit ou à ce qu’on fait a
n’y a que les pilotes ou d’autres toujours en mouvement, hors d’état de songer à ce qu’on dit ou à ce qu’on fait ailleurs
rs. Ainsi, je suis déjà certain que ma chambre sera celle du vaisseau la plus fréquentée. Nous venons tout présentement de
a celle du vaisseau la plus fréquentée. Nous venons tout présentement de vider une grosse bouteille ; et M. de La Chassée
à M. Hurtain qu’il fallait mettre la table à bord au niveau de celle de M. du Quesne, notre amiral ; c’est-à-dire, qu’il
; c’est-à-dire, qu’il ne fût distribué que chopine par repas aux gens de la table, et demi-setier à déjeuner, excepté aux
’est-à-dire, qu’il ne fût distribué que chopine par repas aux gens de la table, et demi-setier à déjeuner, excepté aux off
e la table, et demi-setier à déjeuner, excepté aux officiers qui font le quart, auxquels il serait donné chopine à l’ordin
é aux officiers qui font le quart, auxquels il serait donné chopine à l’ ordinaire. Que sur ce pied, personne, ni missionna
ur ce pied, personne, ni missionnaires, ni passagers, n’auraient lieu de se plaindre, puisque cela était ainsi pratiqué à
longtemps. M. Hurtain goûte fort ce conseil ; et comme je suis chargé de la consommation, et que c’est à moi de porter à l
gtemps. M. Hurtain goûte fort ce conseil ; et comme je suis chargé de la consommation, et que c’est à moi de porter à l’ép
seil ; et comme je suis chargé de la consommation, et que c’est à moi de porter à l’épargne, je suis chargé aussi de faire
mme je suis chargé de la consommation, et que c’est à moi de porter à l’ épargne, je suis chargé aussi de faire le complime
ation, et que c’est à moi de porter à l’épargne, je suis chargé aussi de faire le compliment. Je dirai demain de quelle ma
que c’est à moi de porter à l’épargne, je suis chargé aussi de faire le compliment. Je dirai demain de quelle manière il
épargne, je suis chargé aussi de faire le compliment. Je dirai demain de quelle manière il aura été reçu. Du samedi 4 m
c’est-à-dire vent tout à fait largue ; et quoique nous fassions plus de cinq lieues par heure, il ne nous parait pas que
s par heure, il ne nous parait pas que notre vaisseau branle plus que les tours de Notre-Dame. Nous avons dépassé cette nui
e, il ne nous parait pas que notre vaisseau branle plus que les tours de Notre-Dame. Nous avons dépassé cette nuit sur les
e plus que les tours de Notre-Dame. Nous avons dépassé cette nuit sur les onze heures le cap de Finistère, toujours à la vu
ours de Notre-Dame. Nous avons dépassé cette nuit sur les onze heures le cap de Finistère, toujours à la vue des côtes d’E
épassé cette nuit sur les onze heures le cap de Finistère, toujours à la vue des côtes d’Espagne. Les cartes ne s’accorden
sur les onze heures le cap de Finistère, toujours à la vue des côtes d’ Espagne. Les cartes ne s’accordent point du tout,
ze heures le cap de Finistère, toujours à la vue des côtes d’Espagne. Les cartes ne s’accordent point du tout, à moins qu’e
s ne s’accordent point du tout, à moins qu’elles ne soient tirées sur les mêmes planches. Il serait à souhaiter que les fiè
es ne soient tirées sur les mêmes planches. Il serait à souhaiter que les fières jésuites voulussent faire graver les leurs
Il serait à souhaiter que les fières jésuites voulussent faire graver les leurs. Les observations qu’ils ont faites sur les
souhaiter que les fières jésuites voulussent faire graver les leurs. Les observations qu’ils ont faites sur les latitudes
ussent faire graver les leurs. Les observations qu’ils ont faites sur les latitudes et les longitudes rectifieraient sans d
er les leurs. Les observations qu’ils ont faites sur les latitudes et les longitudes rectifieraient sans doute la navigatio
faites sur les latitudes et les longitudes rectifieraient sans doute la navigation, et feraient un extrême plaisir aux pi
, ma carte met ce cap sous le neuvième degré vingt-sept minutes, dans l’ est du méridien, et sous le quarante-troisième deg
le neuvième degré vingt-sept minutes, dans l’est du méridien, et sous le quarante-troisième degré quarante-cinq minutes de
u méridien, et sous le quarante-troisième degré quarante-cinq minutes de latitude Nord. Ainsi, en trois jours, voilà plus
ante-cinq minutes de latitude Nord. Ainsi, en trois jours, voilà plus de deux cent cinquante lieues enlevées. Nous portons
présentement au Sud, demi-quart au Sud-Ouest, pour aller reconnaître les îles Canaries, d’où vient le vin que tous les Eur
d, demi-quart au Sud-Ouest, pour aller reconnaître les îles Canaries, d’ où vient le vin que tous les Européens aiment tant
rt au Sud-Ouest, pour aller reconnaître les îles Canaries, d’où vient le vin que tous les Européens aiment tant, et dont l
pour aller reconnaître les îles Canaries, d’où vient le vin que tous les Européens aiment tant, et dont les dames français
naries, d’où vient le vin que tous les Européens aiment tant, et dont les dames françaises font de si bonnes rôties. Je fis
que tous les Européens aiment tant, et dont les dames françaises font de si bonnes rôties. Je fis hier au soir mon complim
ans, tant pour boire que pour manger, mais que nous n’étions pas dans la situation de les prodiguer. Que nous devions song
r boire que pour manger, mais que nous n’étions pas dans la situation de les prodiguer. Que nous devions songer que le ter
oire que pour manger, mais que nous n’étions pas dans la situation de les prodiguer. Que nous devions songer que le terme é
s pas dans la situation de les prodiguer. Que nous devions songer que le terme était long ; que nos vivres pouvaient pourr
ient pourrir, et ainsi devenir plutôt propres à empester qu’à nourrir le corps humain. Que ce n’était pas cela, pourtant,
ir le corps humain. Que ce n’était pas cela, pourtant, qui me faisait le plus de peine ; parce que de quelque côté que nou
rps humain. Que ce n’était pas cela, pourtant, qui me faisait le plus de peine ; parce que de quelque côté que nous pussio
était pas cela, pourtant, qui me faisait le plus de peine ; parce que de quelque côté que nous pussions prendre terre, nou
e, nous y trouverions des bœufs et des autres vivres que je paierais, l’ argent de la Compagnie y étant destiné ; et que je
trouverions des bœufs et des autres vivres que je paierais, l’argent de la Compagnie y étant destiné ; et que je n’épargn
ouverions des bœufs et des autres vivres que je paierais, l’argent de la Compagnie y étant destiné ; et que je n’épargnera
re pain, je croyais pouvoir assurer qu’il ne nous manquerait pas, par les soins que lui-même avait pris de faire calfater n
r qu’il ne nous manquerait pas, par les soins que lui-même avait pris de faire calfater nos soutes et de les faire revêtir
par les soins que lui-même avait pris de faire calfater nos soutes et de les faire revêtir de fer blanc en dedans et au de
les soins que lui-même avait pris de faire calfater nos soutes et de les faire revêtir de fer blanc en dedans et au dehors
-même avait pris de faire calfater nos soutes et de les faire revêtir de fer blanc en dedans et au dehors. Ainsi, monsieur
e, nous sommes à couvert du côté du plat ; mais il n’en est pas ainsi de la bouteille : nous avons juste ce qu’il nous fau
nous sommes à couvert du côté du plat ; mais il n’en est pas ainsi de la bouteille : nous avons juste ce qu’il nous faut,
u’il nous faut, et pas plus ; par conséquent, nous avons tous intérêt de vous prier de la faire économiser : car, qui vous
, et pas plus ; par conséquent, nous avons tous intérêt de vous prier de la faire économiser : car, qui vous mettra à couv
t pas plus ; par conséquent, nous avons tous intérêt de vous prier de la faire économiser : car, qui vous mettra à couvert
de vous prier de la faire économiser : car, qui vous mettra à couvert d’ un coulage, soit qu’il vienne par un roulis, ou qu
ettra à couvert d’un coulage, soit qu’il vienne par un roulis, ou que les doubles barriques et les bottes même aient quelqu
age, soit qu’il vienne par un roulis, ou que les doubles barriques et les bottes même aient quelque mauvaise douve pourrie,
même aient quelque mauvaise douve pourrie, ou qui lâchera, tant pour le vin que pour l’eau-de-vie ? Vous-même, monsieur,
que mauvaise douve pourrie, ou qui lâchera, tant pour le vin que pour l’ eau-de-vie ? Vous-même, monsieur, et les autres qu
era, tant pour le vin que pour l’eau-de-vie ? Vous-même, monsieur, et les autres qui sont ici, qui ont déjà fait le voyage
 ? Vous-même, monsieur, et les autres qui sont ici, qui ont déjà fait le voyage des Indes, savent que ces malheurs ne sont
trop ordinaires. Je vous avoue que je voudrais bien n’en point courir les risques ; et sur ce fondement. je crois qu’il ser
r les risques ; et sur ce fondement. je crois qu’il serait nécessaire de se conformer à l’exemple de M. du Quesne, et de m
’il serait nécessaire de se conformer à l’exemple de M. du Quesne, et de mettre votre table sur le pied de la sienne : c’e
e conformer à l’exemple de M. du Quesne, et de mettre votre table sur le pied de la sienne : c’est-à-dire de faire donner
mer à l’exemple de M. du Quesne, et de mettre votre table sur le pied de la sienne : c’est-à-dire de faire donner à messie
sne, et de mettre votre table sur le pied de la sienne : c’est-à-dire de faire donner à messieurs les lieutenants et sous-
e sur le pied de la sienne : c’est-à-dire de faire donner à messieurs les lieutenants et sous-lieutenants chopine par repas
ts chopine par repas, à déjeuner, dîner et souper ; à l’égard de tous les autres chacun demi-chopine à déjeuner, et chopine
s repas. Je crois que c’en est assez, puisqu’on n’en donne pas plus à l’ Amiral. En observant cette économie, vous aurez de
en donne pas plus à l’Amiral. En observant cette économie, vous aurez de quoi subvenir aux extraordinaires, et votre table
sera toujours également servie ; au lieu qu’en laissant à discrétion le vin comme il est à présent, vous êtes en risque d
ssant à discrétion le vin comme il est à présent, vous êtes en risque de faire des croix de Malle au retour : en un mot, a
le vin comme il est à présent, vous êtes en risque de faire des croix de Malle au retour : en un mot, ayant à faire la cam
sque de faire des croix de Malle au retour : en un mot, ayant à faire la campagne ensemble, il faut agir d’économie et par
retour : en un mot, ayant à faire la campagne ensemble, il faut agir d’ économie et par ordre, et ne pas faire vie de coch
e ensemble, il faut agir d’économie et par ordre, et ne pas faire vie de cochon, courte et bonne. Le papa La Chassée a dit
conomie et par ordre, et ne pas faire vie de cochon, courte et bonne. Le papa La Chassée a dit que j’avais parlé Évangile,
et par ordre, et ne pas faire vie de cochon, courte et bonne. Le papa La Chassée a dit que j’avais parlé Évangile, et que
par ordre, et ne pas faire vie de cochon, courte et bonne. Le papa La Chassée a dit que j’avais parlé Évangile, et que M. Hurta
vais parlé Évangile, et que M. Hurtain ne pouvait pas mieux faire que de le suivre. Les passagers, qui ne s’embarrassent n
s parlé Évangile, et que M. Hurtain ne pouvait pas mieux faire que de le suivre. Les passagers, qui ne s’embarrassent null
ngile, et que M. Hurtain ne pouvait pas mieux faire que de le suivre. Les passagers, qui ne s’embarrassent nullement du ret
t approuvé mon compliment ; mais ils n’ont osé rien dire. Il n’y a eu d’ eux tous que MM. Channot et Guisain qui l’ont trou
osé rien dire. Il n’y a eu d’eux tous que MM. Channot et Guisain qui l’ ont trouvé à propos. Le lieutenant, le sous-lieute
a eu d’eux tous que MM. Channot et Guisain qui l’ont trouvé à propos. Le lieutenant, le sous-lieutenant, l’aumônier ni le
que MM. Channot et Guisain qui l’ont trouvé à propos. Le lieutenant, le sous-lieutenant, l’aumônier ni le chirurgien n’on
Guisain qui l’ont trouvé à propos. Le lieutenant, le sous-lieutenant, l’ aumônier ni le chirurgien n’ont pas eu la hardiess
ont trouvé à propos. Le lieutenant, le sous-lieutenant, l’aumônier ni le chirurgien n’ont pas eu la hardiesse d’en dire le
utenant, le sous-lieutenant, l’aumônier ni le chirurgien n’ont pas eu la hardiesse d’en dire leur sentiment ; ces deux der
ous-lieutenant, l’aumônier ni le chirurgien n’ont pas eu la hardiesse d’ en dire leur sentiment ; ces deux derniers-ci save
leur sentiment ; ces deux derniers-ci savent bien où se rédimer ; et l’ exemple de l’Amiral clôt le bec aux autres : ainsi
iment ; ces deux derniers-ci savent bien où se rédimer ; et l’exemple de l’Amiral clôt le bec aux autres : ainsi, j’ai eu
nt ; ces deux derniers-ci savent bien où se rédimer ; et l’exemple de l’ Amiral clôt le bec aux autres : ainsi, j’ai eu gai
derniers-ci savent bien où se rédimer ; et l’exemple de l’Amiral clôt le bec aux autres : ainsi, j’ai eu gain de cause, et
et l’exemple de l’Amiral clôt le bec aux autres : ainsi, j’ai eu gain de cause, et comme dit M. de La Chassée, après venda
j’ai eu gain de cause, et comme dit M. de La Chassée, après vendanges le fausset est coupé. Il n’y a eu d’eux tous que M.
t M. de La Chassée, après vendanges le fausset est coupé. Il n’y a eu d’ eux tous que M. Le Vasseur, notre sous-lieutenant,
l n’y a eu d’eux tous que M. Le Vasseur, notre sous-lieutenant, frère de M. Le Vasseur, avocat au Conseil, qui a connu mon
a eu d’eux tous que M. Le Vasseur, notre sous-lieutenant, frère de M. Le Vasseur, avocat au Conseil, qui a connu mon desse
t ma malice. Vous voilà vengé, m’a-t-il dit : vous allez faire crever de soif le pauvre diable de Bouchetière. Les Espagno
ice. Vous voilà vengé, m’a-t-il dit : vous allez faire crever de soif le pauvre diable de Bouchetière. Les Espagnols sont
engé, m’a-t-il dit : vous allez faire crever de soif le pauvre diable de Bouchetière. Les Espagnols sont sobres, lui ai-je
it : vous allez faire crever de soif le pauvre diable de Bouchetière. Les Espagnols sont sobres, lui ai-je répondu ; celui-
e. Les Espagnols sont sobres, lui ai-je répondu ; celui-là n’aura pas de peine à s’accoutumer au tiers ordre de saint Fran
répondu ; celui-là n’aura pas de peine à s’accoutumer au tiers ordre de saint François Portioncule. Le diablezot a repris
de peine à s’accoutumer au tiers ordre de saint François Portioncule. Le diablezot a repris Le Vasseur, il boit et mange c
r au tiers ordre de saint François Portioncule. Le diablezot a repris Le Vasseur, il boit et mange comme un porc, pourvu q
ais moi, a-t-il repris, me feras-tu jeûner aussi ? Va m’attendre dans la chambre, lui ai-je dit, tu verras que non. J’y su
lui ai-je dit, tu verras que non. J’y suis entré avec un gros flacon de cinq chopines à la main, une langue de bœuf dans
verras que non. J’y suis entré avec un gros flacon de cinq chopines à la main, une langue de bœuf dans une basque, et un p
suis entré avec un gros flacon de cinq chopines à la main, une langue de bœuf dans une basque, et un pain dans l’autre, ca
l’autre, car soit dit une fois pour toutes, nous avons et aurons tous les jours du pain frais : notre boulanger fait cuire
s et aurons tous les jours du pain frais : notre boulanger fait cuire les pâtes que le cuisinier tait ; eux, le maître d’hô
us les jours du pain frais : notre boulanger fait cuire les pâtes que le cuisinier tait ; eux, le maître d’hôtel et Landai
s : notre boulanger fait cuire les pâtes que le cuisinier tait ; eux, le maître d’hôtel et Landais s’entendent tous quatre
tous quatre comme larrons en foire. J’ai trouvé M. de La Chassée sur la dunette : je lui ai dit où j’allais ; il m’a suiv
rchait est entré un moment après. Je lui ai dit que c’était un flacon de ma cave que j’avais apporté, crainte que lui-même
flacon de ma cave que j’avais apporté, crainte que lui-même n’éventât la mèche. Nous avons vidé le flacon, et nous sommes
ais apporté, crainte que lui-même n’éventât la mèche. Nous avons vidé le flacon, et nous sommes quittés tous quatre, fort
vons vidé le flacon, et nous sommes quittés tous quatre, fort résolus de faire enrager Bouchetière. qui vit seul comme une
ec qui que ce soit ; et moi en mon particulier, fortement déterminé à le faire repentir de la brutalité qu’il m’a faite au
 ; et moi en mon particulier, fortement déterminé à le faire repentir de la brutalité qu’il m’a faite au Port-Louis devant
et moi en mon particulier, fortement déterminé à le faire repentir de la brutalité qu’il m’a faite au Port-Louis devant de
de la brutalité qu’il m’a faite au Port-Louis devant des femmes, sans la soutenir par aucune action de vigueur. Du dima
e au Port-Louis devant des femmes, sans la soutenir par aucune action de vigueur. Du dimanche 5 mars 1690 Nous avons
à midi, nous ne sommes plus qu’à trente-huit degrés quatorze minutes de latitude Nord, et environ six degrés de longitude
-huit degrés quatorze minutes de latitude Nord, et environ six degrés de longitude, à la hauteur de Lisbonne en Portugal.
torze minutes de latitude Nord, et environ six degrés de longitude, à la hauteur de Lisbonne en Portugal. Sur ce pied, nou
es de latitude Nord, et environ six degrés de longitude, à la hauteur de Lisbonne en Portugal. Sur ce pied, nous faisons p
à la hauteur de Lisbonne en Portugal. Sur ce pied, nous faisons plus de cent lieues en vingt-quatre heures ; et si notre
t-quatre heures ; et si notre vaisseau était seul nous serions à plus de cent cinquante lieues plus de l’avant que nous ne
vaisseau était seul nous serions à plus de cent cinquante lieues plus de l’avant que nous ne sommes : mais le Florissant n
sseau était seul nous serions à plus de cent cinquante lieues plus de l’ avant que nous ne sommes : mais le Florissant ne v
us de cent cinquante lieues plus de l’avant que nous ne sommes : mais le Florissant ne va qu’à force de voiles, le Gaillar
t que nous ne sommes : mais le Florissant ne va qu’à force de voiles, le Gaillard ne va guère mieux, et l’Oiseau encore mo
rissant ne va qu’à force de voiles, le Gaillard ne va guère mieux, et l’ Oiseau encore moins qu’eux ; malgré ce qu’en a écr
e mieux, et l’Oiseau encore moins qu’eux ; malgré ce qu’en a écrit M. l’ abbé de Choisy qui par une turlupinade aussi basse
, et l’Oiseau encore moins qu’eux ; malgré ce qu’en a écrit M. l’abbé de Choisy qui par une turlupinade aussi basse que fa
qui par une turlupinade aussi basse que fausse, dit dans son journal de Siam que l’Oiseau va comme un oiseau : rencontre
turlupinade aussi basse que fausse, dit dans son journal de Siam que l’ Oiseau va comme un oiseau : rencontre et jeu de mo
on journal de Siam que l’Oiseau va comme un oiseau : rencontre et jeu de mots plus digne d’un pédant et d’un mauvais plais
que l’Oiseau va comme un oiseau : rencontre et jeu de mots plus digne d’ un pédant et d’un mauvais plaisant que d’un honnêt
comme un oiseau : rencontre et jeu de mots plus digne d’un pédant et d’ un mauvais plaisant que d’un honnête homme. L’Écue
re et jeu de mots plus digne d’un pédant et d’un mauvais plaisant que d’ un honnête homme. L’Écueil allant le mieux de tous
us digne d’un pédant et d’un mauvais plaisant que d’un honnête homme. L’ Écueil allant le mieux de tous, nous sommes obligé
dant et d’un mauvais plaisant que d’un honnête homme. L’Écueil allant le mieux de tous, nous sommes obligés de porter un t
’un mauvais plaisant que d’un honnête homme. L’Écueil allant le mieux de tous, nous sommes obligés de porter un tiers moin
honnête homme. L’Écueil allant le mieux de tous, nous sommes obligés de porter un tiers moins de voiles qu’eux, afin de n
allant le mieux de tous, nous sommes obligés de porter un tiers moins de voiles qu’eux, afin de ne les point quitter ; et
sommes obligés de porter un tiers moins de voiles qu’eux, afin de ne les point quitter ; et cependant nous ne laissons pas
eux, afin de ne les point quitter ; et cependant nous ne laissons pas d’ être toujours à la tête. Il commence à faire chaud
s point quitter ; et cependant nous ne laissons pas d’être toujours à la tête. Il commence à faire chaud. Le soleil vient
ne laissons pas d’être toujours à la tête. Il commence à faire chaud. Le soleil vient à nous, et nous allons à lui : c’est
e à faire chaud. Le soleil vient à nous, et nous allons à lui : c’est le moyen de nous rencontrer bientôt ; et si le vent
chaud. Le soleil vient à nous, et nous allons à lui : c’est le moyen de nous rencontrer bientôt ; et si le vent continue
nous allons à lui : c’est le moyen de nous rencontrer bientôt ; et si le vent continue pendant quinze jours, nous boirons
urs, nous boirons à Saint-Yago, capitale des îles du Cap-Vert, du vin de Madère ou des Canaries, qu’on dit y être excellen
p-Vert, du vin de Madère ou des Canaries, qu’on dit y être excellent. Le navire ne branle point du tout : on joue aux cart
aux cartes, aux dames et aux échecs ; on lit et on écrit avec autant de tranquillité que dans une chambre. Pour moi, qui
tant de tranquillité que dans une chambre. Pour moi, qui n’aime point le jeu, M. Hurtain et M. de La Chassée me viennent t
quarante-huit minutes latitude Nord, et cinq degrés cinquante minutes de longitude ; cela prouve que nous allons bien. Il
de ; cela prouve que nous allons bien. Il est venu ce matin au-devant de nous deux brigantins de Salé, qui sortaient du dé
s allons bien. Il est venu ce matin au-devant de nous deux brigantins de Salé, qui sortaient du détroit : peut-être sont-c
troit : peut-être sont-ce des algériens. M. Hurtain aurait bien voulu les avoir ; mais lorsqu’ils nous ont vu porter le cap
tain aurait bien voulu les avoir ; mais lorsqu’ils nous ont vu porter le cap à eux, ils se sont au plus vite retirés. Ne n
cap à eux, ils se sont au plus vite retirés. Ne nettoiera-t-on jamais la Méditerranée ni l’Océan de ces barbares ? Nous ét
ont au plus vite retirés. Ne nettoiera-t-on jamais la Méditerranée ni l’ Océan de ces barbares ? Nous étions à plus de six
lus vite retirés. Ne nettoiera-t-on jamais la Méditerranée ni l’Océan de ces barbares ? Nous étions à plus de six lieues d
amais la Méditerranée ni l’Océan de ces barbares ? Nous étions à plus de six lieues de l’avant de l’armée : nous l’avons a
erranée ni l’Océan de ces barbares ? Nous étions à plus de six lieues de l’avant de l’armée : nous l’avons attendue, nous
anée ni l’Océan de ces barbares ? Nous étions à plus de six lieues de l’ avant de l’armée : nous l’avons attendue, nous som
céan de ces barbares ? Nous étions à plus de six lieues de l’avant de l’ armée : nous l’avons attendue, nous sommes remis e
bares ? Nous étions à plus de six lieues de l’avant de l’armée : nous l’ avons attendue, nous sommes remis en route. Du
attendue, nous sommes remis en route. Du mardi 7 mars 1690 Dès la pointe du jour nous avons vu le pic des CanariesC
route. Du mardi 7 mars 1690 Dès la pointe du jour nous avons vu le pic des CanariesCanaries…, ou plutôt la pointe ou
pointe du jour nous avons vu le pic des CanariesCanaries…, ou plutôt la pointe ou sommet. On dit qu’on le voit de quarant
ic des CanariesCanaries…, ou plutôt la pointe ou sommet. On dit qu’on le voit de quarante lieues lorsque le temps est fin
anariesCanaries…, ou plutôt la pointe ou sommet. On dit qu’on le voit de quarante lieues lorsque le temps est fin et clair
la pointe ou sommet. On dit qu’on le voit de quarante lieues lorsque le temps est fin et clair ; il ne peut pas l’être pl
de quarante lieues lorsque le temps est fin et clair ; il ne peut pas l’ être plus qu’il l’est. Nous étions dans le Nord-No
lorsque le temps est fin et clair ; il ne peut pas l’être plus qu’il l’ est. Nous étions dans le Nord-Nord-Ouest à lui, et
n et clair ; il ne peut pas l’être plus qu’il l’est. Nous étions dans le Nord-Nord-Ouest à lui, et nous courons le Sud ; c
’il l’est. Nous étions dans le Nord-Nord-Ouest à lui, et nous courons le Sud ; c’est le moyen de le voir demain à pleine v
étions dans le Nord-Nord-Ouest à lui, et nous courons le Sud ; c’est le moyen de le voir demain à pleine vue. Le même ven
ans le Nord-Nord-Ouest à lui, et nous courons le Sud ; c’est le moyen de le voir demain à pleine vue. Le même vent de Nord
le Nord-Nord-Ouest à lui, et nous courons le Sud ; c’est le moyen de le voir demain à pleine vue. Le même vent de Nord-Es
nous courons le Sud ; c’est le moyen de le voir demain à pleine vue. Le même vent de Nord-Est continue ; nous allons à so
le Sud ; c’est le moyen de le voir demain à pleine vue. Le même vent de Nord-Est continue ; nous allons à souhait. La cha
leine vue. Le même vent de Nord-Est continue ; nous allons à souhait. La chaleur se fait sentir bien fort et est cause que
it. La chaleur se fait sentir bien fort et est cause que MM. Hurtain, de La Chassée et moi nous frottons souvent le gosier
La chaleur se fait sentir bien fort et est cause que MM. Hurtain, de La Chassée et moi nous frottons souvent le gosier. L
chaleur se fait sentir bien fort et est cause que MM. Hurtain, de La Chassée et moi nous frottons souvent le gosier. La hauteu
est cause que MM. Hurtain, de La Chassée et moi nous frottons souvent le gosier. La hauteur à midi nous a indiqué vingt-ne
ue MM. Hurtain, de La Chassée et moi nous frottons souvent le gosier. La hauteur à midi nous a indiqué vingt-neuf degrés q
sons notre estime sur trois cent cinquante-neuf degrés trente minutes de longitude. Du mercredi 8 mars 1690 Nous avo
nutes de longitude. Du mercredi 8 mars 1690 Nous avons vu toute la journée le pic des CanariesCanaries…. Je ne sais
ngitude. Du mercredi 8 mars 1690 Nous avons vu toute la journée le pic des CanariesCanaries…. Je ne sais si c’est à
est isolée, et que sa hauteur n’est ni confondue ni mangée par celle d’ aucune autre, qu’elle m’a paru la plus haute monta
est ni confondue ni mangée par celle d’aucune autre, qu’elle m’a paru la plus haute montagne que j’aie jamais vue ; cepend
a plus haute montagne que j’aie jamais vue ; cependant, j’ai traversé les Alpes et les Pyrénées, qui certainement ne sont r
montagne que j’aie jamais vue ; cependant, j’ai traversé les Alpes et les Pyrénées, qui certainement ne sont rien en compar
énées, qui certainement ne sont rien en comparaison des montagnes que les Français ont nommées monts Sainte-Marie, qui sépa
ntagnes que les Français ont nommées monts Sainte-Marie, qui séparent le Canada d’avec l’Acadie, et ou j’ai passé dans mon
rançais ont nommées monts Sainte-Marie, qui séparent le Canada d’avec l’ Acadie, et ou j’ai passé dans mon voyage de Cancea
séparent le Canada d’avec l’Acadie, et ou j’ai passé dans mon voyage de Canceau par terre à Quebec, avec deux sauvages po
, et cinq à descendre ; et qu’il ne se peut rien de plus affreux dans le monde. Un printemps, ou plutôt un été admirable,
un été admirable, en bas : une brume ou un brouillard fort épais, ou de la pluie fort menue et bien froide ensuite ; et u
été admirable, en bas : une brume ou un brouillard fort épais, ou de la pluie fort menue et bien froide ensuite ; et un f
épais, ou de la pluie fort menue et bien froide ensuite ; et un froid de tous les diables en haut, et si violent que des p
u de la pluie fort menue et bien froide ensuite ; et un froid de tous les diables en haut, et si violent que des poissons é
n haut, et si violent que des poissons étaient pris et enchâssés dans la glace, et de la neige de tous côtés, en sorte qu’
violent que des poissons étaient pris et enchâssés dans la glace, et de la neige de tous côtés, en sorte qu’à tous moment
olent que des poissons étaient pris et enchâssés dans la glace, et de la neige de tous côtés, en sorte qu’à tous moments m
des poissons étaient pris et enchâssés dans la glace, et de la neige de tous côtés, en sorte qu’à tous moments mes deux s
, en sorte qu’à tous moments mes deux sauvages et moi courions risque d’ être abîmés. J’y étais, et j’en peux répondre, mau
ns risque d’être abîmés. J’y étais, et j’en peux répondre, maudissant de tout mon cœur l’ordre de M. Bergier, qui m’y envo
abîmés. J’y étais, et j’en peux répondre, maudissant de tout mon cœur l’ ordre de M. Bergier, qui m’y envoyait, et le sieur
J’y étais, et j’en peux répondre, maudissant de tout mon cœur l’ordre de M. Bergier, qui m’y envoyait, et le sieur de La V
udissant de tout mon cœur l’ordre de M. Bergier, qui m’y envoyait, et le sieur de La Vallière, qui en était cause. Je trou
de tout mon cœur l’ordre de M. Bergier, qui m’y envoyait, et le sieur de La Vallière, qui en était cause. Je trouvais cepe
tout mon cœur l’ordre de M. Bergier, qui m’y envoyait, et le sieur de La Vallière, qui en était cause. Je trouvais cependa
a Vallière, qui en était cause. Je trouvais cependant dans mon voyage de bonne viande et de bon poisson ; tout en est plei
était cause. Je trouvais cependant dans mon voyage de bonne viande et de bon poisson ; tout en est plein, malgré le froid
voyage de bonne viande et de bon poisson ; tout en est plein, malgré le froid et le chaud : nous y trouvions aussi de bon
onne viande et de bon poisson ; tout en est plein, malgré le froid et le chaud : nous y trouvions aussi de bonne eau ; car
ut en est plein, malgré le froid et le chaud : nous y trouvions aussi de bonne eau ; car pour du vin, ou de l’eau-de-vie,
le chaud : nous y trouvions aussi de bonne eau ; car pour du vin, ou de l’eau-de-vie, néant. Mes sauvages y avaient mis b
chaud : nous y trouvions aussi de bonne eau ; car pour du vin, ou de l’ eau-de-vie, néant. Mes sauvages y avaient mis bon
u’au pain. Cependant, ces montagnes ne m’ont point paru si hautes que le pic des Canaries. Je le répète encore ; je ne sai
s montagnes ne m’ont point paru si hautes que le pic des Canaries. Je le répète encore ; je ne sais si c’est à cause qu’il
é : quoi qu’il en soit, nous en avons passé environ à dix lieues dans l’ Ouest, lorsque j’en ai pris la hauteur avec mes in
n avons passé environ à dix lieues dans l’Ouest, lorsque j’en ai pris la hauteur avec mes instruments de mathématique, et
es dans l’Ouest, lorsque j’en ai pris la hauteur avec mes instruments de mathématique, et suivant la distance estimée à di
n ai pris la hauteur avec mes instruments de mathématique, et suivant la distance estimée à dix lieues, je puis assurer qu
t la distance estimée à dix lieues, je puis assurer qu’il a du niveau de la mer deux mille sept cent trente toises de haut
a distance estimée à dix lieues, je puis assurer qu’il a du niveau de la mer deux mille sept cent trente toises de hauteur
ssurer qu’il a du niveau de la mer deux mille sept cent trente toises de hauteur ou d’élévation jusqu’à son sommet. Ce qui
du niveau de la mer deux mille sept cent trente toises de hauteur ou d’ élévation jusqu’à son sommet. Ce qui ferait près d
avouera que c’est une terrible hauteur pour une montagne au milieu de la mer, et détachée de tout continent. J’ai déjà obs
e terrible hauteur pour une montagne au milieu de la mer, et détachée de tout continent. J’ai déjà observé que les cartes
ilieu de la mer, et détachée de tout continent. J’ai déjà observé que les cartes sont fausses, et ne se rapportent point le
i déjà observé que les cartes sont fausses, et ne se rapportent point les unes aux autres. Le pape Alexandre VI a fixé le p
s cartes sont fausses, et ne se rapportent point les unes aux autres. Le pape Alexandre VI a fixé le premier méridien au p
fixé le premier méridien au pic des Canaries, par une ligne qui coupe le monde du Nord au Sud et du Sud au Nord ; c’est-à-
le monde du Nord au Sud et du Sud au Nord ; c’est-à-dire qui en fait le tour. Clément VII a confirmé celte fixation. Elle
te fixation. Elle fut faite au sujet des conquêtes des Espagnols dans l’ Amérique, ou dans le Nouveau Monde, et des conquêt
t faite au sujet des conquêtes des Espagnols dans l’Amérique, ou dans le Nouveau Monde, et des conquêtes que les Portugais
gnols dans l’Amérique, ou dans le Nouveau Monde, et des conquêtes que les Portugais faisaient par leurs fréquentes découver
tes que les Portugais faisaient par leurs fréquentes découvertes dans les Indes orientales. Le pape Clément Vil prétendait
faisaient par leurs fréquentes découvertes dans les Indes orientales. Le pape Clément Vil prétendait accorder les deux nat
es dans les Indes orientales. Le pape Clément Vil prétendait accorder les deux nations en adjugeant aux Espagnols tout ce q
les deux nations en adjugeant aux Espagnols tout ce qui est sur tout l’ hémisphère au-delà du méridien du côté de l’Ouest,
tout ce qui est sur tout l’hémisphère au-delà du méridien du côté de l’ Ouest, autrement du soleil couchant ; et laisser a
oute l’autre moitié du monde, qui est en deçà du méridien, du côté de l’ Est, autrement du soleil levant. Cette vaine décis
nt du soleil levant. Cette vaine décision a donné lieu à une infinité de disputes entre les deux nations ; et la cour de R
t. Cette vaine décision a donné lieu à une infinité de disputes entre les deux nations ; et la cour de Rome, qui ne les voi
n a donné lieu à une infinité de disputes entre les deux nations ; et la cour de Rome, qui ne les voit pas d’humeur à se r
é lieu à une infinité de disputes entre les deux nations ; et la cour de Rome, qui ne les voit pas d’humeur à se rendre ju
inité de disputes entre les deux nations ; et la cour de Rome, qui ne les voit pas d’humeur à se rendre justice l’une à l’a
utes entre les deux nations ; et la cour de Rome, qui ne les voit pas d’ humeur à se rendre justice l’une à l’autre conform
e à l’autre conformément à sa décision, et qui ne se voit pas en étal de les contraindre ni l’une ni l’autre à y acquiesce
l’autre conformément à sa décision, et qui ne se voit pas en étal de les contraindre ni l’une ni l’autre à y acquiescer, a
à y acquiescer, a laissé jusqu’ici ces disputes indécises. En effet, les îles du Cap-Vert devraient, suivant ce partage, a
suivant ce partage, appartenir aux Espagnols, puisqu’elles sont dans l’ ouest du méridien : cependant, elles appartiennent
idien : cependant, elles appartiennent aux Portugais. Réciproquement, la Nouvelle-Guinée. qui n’est qu’à cent septante-sep
nt, la Nouvelle-Guinée. qui n’est qu’à cent septante-sept degrés dans l’ Est, devrait appartenir aux Portugais ; et elle ap
r, être du moins au cent quatre-vingtième degré, qui serait justement la moitié du monde, par rapport au premier méridien 
stement la moitié du monde, par rapport au premier méridien ; puisque le tour du globe est divisé en trois cent soixante d
en trois cent soixante degrés, dont cent quatre-vingts font justement la moitié. Que dire là-dessus, si ce n’est que chez
ts font justement la moitié. Que dire là-dessus, si ce n’est que chez les têtes couronnées possessio valet ? Rendons-leur j
possessio valet ? Rendons-leur justice : elles font des traités pour le bien de leurs affaires : elles y suivent le droit
io valet ? Rendons-leur justice : elles font des traités pour le bien de leurs affaires : elles y suivent le droit civil ;
les font des traités pour le bien de leurs affaires : elles y suivent le droit civil ; mais le plus fort les explique par
our le bien de leurs affaires : elles y suivent le droit civil ; mais le plus fort les explique par le droit canon. Comme
e leurs affaires : elles y suivent le droit civil ; mais le plus fort les explique par le droit canon. Comme nous avons été
: elles y suivent le droit civil ; mais le plus fort les explique par le droit canon. Comme nous avons été toute la journé
plus fort les explique par le droit canon. Comme nous avons été toute la journée à la vue de ce pic des Cananes, qui dans
ée à la vue de ce pic des Cananes, qui dans lui-même est fait en pain de sucre, il nous a donné matière à parler. Le bas o
lui-même est fait en pain de sucre, il nous a donné matière à parler. Le bas offre à la vue un paysage très beau, rempli d
it en pain de sucre, il nous a donné matière à parler. Le bas offre à la vue un paysage très beau, rempli de verdure, et d
matière à parler. Le bas offre à la vue un paysage très beau, rempli de verdure, et des maisons, répandues de tous côtés
ue un paysage très beau, rempli de verdure, et des maisons, répandues de tous côtés sans symétrie ou sans alignement. Nos
es-vues nous ont fait voir un très agréable éloignement et un paysage d’ une perspective à faire plaisir. Le pic nous a par
agréable éloignement et un paysage d’une perspective à faire plaisir. Le pic nous a paru couvert de verdure jusqu’à cent c
paysage d’une perspective à faire plaisir. Le pic nous a paru couvert de verdure jusqu’à cent cinquante toises d’élévation
. Le pic nous a paru couvert de verdure jusqu’à cent cinquante toises d’ élévation ou plus, suivant mon rapporteur. A cette
s, suivant mon rapporteur. A cette verdure succède en montant un amas de brouillards ou de nuées, qui paraissent fort épai
porteur. A cette verdure succède en montant un amas de brouillards ou de nuées, qui paraissent fort épaisses et assez noir
ou de nuées, qui paraissent fort épaisses et assez noires du côté de la terre, et assez claires du côté du ciel. Elles se
e, et assez claires du côté du ciel. Elles semblent n’être qu’au pied de la montagne. Ces nuées, brouillard ou vapeurs, n’
et assez claires du côté du ciel. Elles semblent n’être qu’au pied de la montagne. Ces nuées, brouillard ou vapeurs, n’occ
ouillard ou vapeurs, n’occupent tout au plus qu’environ trente toises de hauteur, le tout suivant mes instruments de mathé
vapeurs, n’occupent tout au plus qu’environ trente toises de hauteur, le tout suivant mes instruments de mathématique ; si
qu’environ trente toises de hauteur, le tout suivant mes instruments de mathématique ; si bien que le reste du pic parait
auteur, le tout suivant mes instruments de mathématique ; si bien que le reste du pic parait clair et net jusqu’à son somm
pic parait clair et net jusqu’à son sommet, qui s’élève encore à plus d’ une lieue et demie de France. J’avertis, cependant
et jusqu’à son sommet, qui s’élève encore à plus d’une lieue et demie de France. J’avertis, cependant, de ne prendre pas m
e encore à plus d’une lieue et demie de France. J’avertis, cependant, de ne prendre pas mes observations pour démonstratio
ant, de ne prendre pas mes observations pour démonstrations certaines de mathématique : il est impossible d’en taire de ju
ons pour démonstrations certaines de mathématique : il est impossible d’ en taire de justes sur mer ; le mouvement perpétue
monstrations certaines de mathématique : il est impossible d’en taire de justes sur mer ; le mouvement perpétuel du vaisse
es de mathématique : il est impossible d’en taire de justes sur mer ; le mouvement perpétuel du vaisseau ne le permet pas 
d’en taire de justes sur mer ; le mouvement perpétuel du vaisseau ne le permet pas : ainsi, je donne ces observations à l
nière de M. de Montagne, non pour bonnes, mais pour miennes. Ce reste de pic est tout blanc ; et on le prendrait pour un b
our bonnes, mais pour miennes. Ce reste de pic est tout blanc ; et on le prendrait pour un bloc de marbre si la nature pou
nes. Ce reste de pic est tout blanc ; et on le prendrait pour un bloc de marbre si la nature pouvait en lor-mer de si énor
de pic est tout blanc ; et on le prendrait pour un bloc de marbre si la nature pouvait en lor-mer de si énorme. Nous avon
n le prendrait pour un bloc de marbre si la nature pouvait en lor-mer de si énorme. Nous avons parlé Aristote et Descartes
rlé Aristote et Descartes sur cette blancheur, qui n’est en effet que de la neige dont cette montagne est toujours couvert
Aristote et Descartes sur cette blancheur, qui n’est en effet que de la neige dont cette montagne est toujours couverte.
ontagne est toujours couverte. Mais, ai-je demandé à M. Charmot, l’un de nos missionnaires, d’où vient que toutes les mont
ouverte. Mais, ai-je demandé à M. Charmot, l’un de nos missionnaires, d’ où vient que toutes les montagnes qui sont hautes
emandé à M. Charmot, l’un de nos missionnaires, d’où vient que toutes les montagnes qui sont hautes sont toutes couvertes d
vient que toutes les montagnes qui sont hautes sont toutes couvertes de neiges en tout temps ? N’y en a-t-il pas dans les
ont toutes couvertes de neiges en tout temps ? N’y en a-t-il pas dans les Pyrénées, a interrompu le civil Bouchetière ; pui
ges en tout temps ? N’y en a-t-il pas dans les Pyrénées, a interrompu le civil Bouchetière ; puisque cela est en Europe, p
comparaisons que je demande, lui ai-je brusquement répondu : ce sont les effets de la nature dont je demande l’explication
ns que je demande, lui ai-je brusquement répondu : ce sont les effets de la nature dont je demande l’explication, parce qu
que je demande, lui ai-je brusquement répondu : ce sont les effets de la nature dont je demande l’explication, parce que j
brusquement répondu : ce sont les effets de la nature dont je demande l’ explication, parce que je n’en comprends pas la ca
nature dont je demande l’explication, parce que je n’en comprends pas la cause. Prenez la peine de ne nous point interromp
xplication, parce que je n’en comprends pas la cause. Prenez la peine de ne nous point interrompre par des comparaisons et
des comparaisons et des interrogations inutiles, qui n’expliquent ni les difficultés ni la matière. Écoulez seulement ce q
t des interrogations inutiles, qui n’expliquent ni les difficultés ni la matière. Écoulez seulement ce qui va être dit : j
bon philosophe que bon théologien : et ces sciences ne sont nullement de votre compétence ; pas même de votre connaissance
en : et ces sciences ne sont nullement de votre compétence ; pas même de votre connaissance. Faites-moi la grâce, monsieur
ment de votre compétence ; pas même de votre connaissance. Faites-moi la grâce, monsieur, ai-je continué, en parlant à M C
aites-moi la grâce, monsieur, ai-je continué, en parlant à M Charmot, de me dire d’où vient cette neige sur le sommet des
a grâce, monsieur, ai-je continué, en parlant à M Charmot, de me dire d’ où vient cette neige sur le sommet des montagnes,
ntinué, en parlant à M Charmot, de me dire d’où vient cette neige sur le sommet des montagnes, et ce qui l’y entretient. V
me dire d’où vient cette neige sur le sommet des montagnes, et ce qui l’ y entretient. Vous savez, m’a-t-il répondu, vous q
ous savez, m’a-t-il répondu, vous qui avez fait votre philosophie que le soleil a cela de commun avec le feu élémentaire q
il répondu, vous qui avez fait votre philosophie que le soleil a cela de commun avec le feu élémentaire qu’il ne conserve
s qui avez fait votre philosophie que le soleil a cela de commun avec le feu élémentaire qu’il ne conserve sa chaleur qu’a
e feu élémentaire qu’il ne conserve sa chaleur qu’autant qu’il trouve d’ aliment pour l’entretenir : ainsi, ne trouvant pas
re qu’il ne conserve sa chaleur qu’autant qu’il trouve d’aliment pour l’ entretenir : ainsi, ne trouvant pas au-delà de la
l trouve d’aliment pour l’entretenir : ainsi, ne trouvant pas au-delà de la moyenne région de l’air rien qui puisse entret
rouve d’aliment pour l’entretenir : ainsi, ne trouvant pas au-delà de la moyenne région de l’air rien qui puisse entreteni
ur l’entretenir : ainsi, ne trouvant pas au-delà de la moyenne région de l’air rien qui puisse entretenir cette chaleur qu
l’entretenir : ainsi, ne trouvant pas au-delà de la moyenne région de l’ air rien qui puisse entretenir cette chaleur que n
on de l’air rien qui puisse entretenir cette chaleur que nous sentons de la moyenne région de l’air jusqu’à nous, il n’en
de l’air rien qui puisse entretenir cette chaleur que nous sentons de la moyenne région de l’air jusqu’à nous, il n’en peu
puisse entretenir cette chaleur que nous sentons de la moyenne région de l’air jusqu’à nous, il n’en peut avoir assez pour
sse entretenir cette chaleur que nous sentons de la moyenne région de l’ air jusqu’à nous, il n’en peut avoir assez pour di
l’air jusqu’à nous, il n’en peut avoir assez pour dissoudre ou fondre la neige qui est entre cette moyenne région de l’air
pour dissoudre ou fondre la neige qui est entre cette moyenne région de l’air à lui : et c’est ce qui fait que le froid e
ur dissoudre ou fondre la neige qui est entre cette moyenne région de l’ air à lui : et c’est ce qui fait que le froid est
entre cette moyenne région de l’air à lui : et c’est ce qui fait que le froid est si grand et si sensible sur le sommet d
i : et c’est ce qui fait que le froid est si grand et si sensible sur le sommet des montagnes, qui sont plus élevées que l
et si sensible sur le sommet des montagnes, qui sont plus élevées que la moyenne région de l’air. Vous ne m’apprenez rien
le sommet des montagnes, qui sont plus élevées que la moyenne région de l’air. Vous ne m’apprenez rien de nouveau, lui ai
sommet des montagnes, qui sont plus élevées que la moyenne région de l’ air. Vous ne m’apprenez rien de nouveau, lui ai-je
plus élevées que la moyenne région de l’air. Vous ne m’apprenez rien de nouveau, lui ai-je dit : je savais cela dès mes c
ais cela dès mes classes ; mais, ce que je n’y ai point appris, c’est d’ où provient cette neige : si elle y est ab incunab
si elle y est ab incunabulis mundi, ou si elle y est par un pur effet de la nature ; en un mot, ce que je veux savoir est
elle y est ab incunabulis mundi, ou si elle y est par un pur effet de la nature ; en un mot, ce que je veux savoir est si
que je veux savoir est si c’est Dieu qui a créé cette neige en créant le monde, ou si elle y a été amassée par accident ?
ou si elle y a été amassée par accident ? Ce sont, m’a-t-il répondu, les plus subtiles des exhalaisons qui, attirées par l
m’a-t-il répondu, les plus subtiles des exhalaisons qui, attirées par le soleil, s’élèvent plus haut que les autres, et s’
des exhalaisons qui, attirées par le soleil, s’élèvent plus haut que les autres, et s’attachent au premier endroit qui fai
e. Ce n’est point là votre premier système, lui ai-je dit : reprenons- le . Vous avez dit que cet espace immense qui est ent
it : reprenons-le. Vous avez dit que cet espace immense qui est entre le soleil et la moyenne région de l’air est froid. D
s-le. Vous avez dit que cet espace immense qui est entre le soleil et la moyenne région de l’air est froid. Donc le soleil
t que cet espace immense qui est entre le soleil et la moyenne région de l’air est froid. Donc le soleil n’a pas pu par sa
ue cet espace immense qui est entre le soleil et la moyenne région de l’ air est froid. Donc le soleil n’a pas pu par sa ch
qui est entre le soleil et la moyenne région de l’air est froid. Donc le soleil n’a pas pu par sa chaleur élever les exhal
n de l’air est froid. Donc le soleil n’a pas pu par sa chaleur élever les exhalaisons qui forment cette neige plus haut que
chaleur élever les exhalaisons qui forment cette neige plus haut que les autres, qui se dissolvent en pluie. La subtilité
ent cette neige plus haut que les autres, qui se dissolvent en pluie. La subtilité de ces exhalaisons, que j’appellerai si
ge plus haut que les autres, qui se dissolvent en pluie. La subtilité de ces exhalaisons, que j’appellerai si vous voulez
que j’appellerai si vous voulez élixir, n’y fait rien ; il suffit que le soleil les ait attirées : mais en suivant cette a
llerai si vous voulez élixir, n’y fait rien ; il suffit que le soleil les ait attirées : mais en suivant cette attraction e
t par conséquent ne trouver aucun obstacle dans leur chemin ; mais où le soleil aurait-il pris cette chaleur pour les atti
ans leur chemin ; mais où le soleil aurait-il pris cette chaleur pour les attirer dans une hauteur prodigieuse, dans une es
dans une espace qui n’en soutire point ? et s’il a eu a encore assez de force pour en attirer de nouvelles, pourquoi n’en
soutire point ? et s’il a eu a encore assez de force pour en attirer de nouvelles, pourquoi n’en a-t-il pas assez pour le
rce pour en attirer de nouvelles, pourquoi n’en a-t-il pas assez pour les empêcher de se congeler ; et pourquoi cette même
ttirer de nouvelles, pourquoi n’en a-t-il pas assez pour les empêcher de se congeler ; et pourquoi cette même chaleur du s
pêcher de se congeler ; et pourquoi cette même chaleur du soleil, qui les a élevées, ne les fait-elle pas fondre sur une mo
ler ; et pourquoi cette même chaleur du soleil, qui les a élevées, ne les fait-elle pas fondre sur une montagne directement
re sur une montagne directement exposée à ses rayons ? Un des axiomes de philosophie le plus universellement reçu est que
agne directement exposée à ses rayons ? Un des axiomes de philosophie le plus universellement reçu est que qui potest natu
potest naturaliter instituere potest naturaliter destituere. De plus, le vent, qui n’est suivant les philosophes qu’un pur
re potest naturaliter destituere. De plus, le vent, qui n’est suivant les philosophes qu’un pur souffle, ou une impulsion q
ilosophes qu’un pur souffle, ou une impulsion qui sort des entrailles de la terre, ne porte pas sa force plus haut que la
sophes qu’un pur souffle, ou une impulsion qui sort des entrailles de la terre, ne porte pas sa force plus haut que la sph
sort des entrailles de la terre, ne porte pas sa force plus haut que la sphère des nues : comment donc ce vent aurait-il
lui-même ? On m’a donné là-dessus des raisons qui paraissent revêtues de beaucoup de science, mais vagues et peu convainca
es pour un esprit aussi sceptique que le mien, qui ne se repaît point de vaine spéculation, et qui voudrait voir sans énig
ne spéculation, et qui voudrait voir sans énigme et sans emblème tous les secrets de la nature à découvert. Notre conversat
on, et qui voudrait voir sans énigme et sans emblème tous les secrets de la nature à découvert. Notre conversation se fais
et qui voudrait voir sans énigme et sans emblème tous les secrets de la nature à découvert. Notre conversation se faisait
de la nature à découvert. Notre conversation se faisait à table après le dîner. Bouchetière et les autres nous écoutaient
Notre conversation se faisait à table après le dîner. Bouchetière et les autres nous écoutaient et ne comprenaient rien à
es nous écoutaient et ne comprenaient rien à ce que nous disions, par la quantité de latin que nous lâchions. Notre aumôni
taient et ne comprenaient rien à ce que nous disions, par la quantité de latin que nous lâchions. Notre aumônier s’y est f
ieux dominicain du couvent de Morlaix. Il me parait avoir plus étudié les théologiens scolastiques sur la conception de la
laix. Il me parait avoir plus étudié les théologiens scolastiques sur la conception de la Vierge que tout autre livre. Il
rait avoir plus étudié les théologiens scolastiques sur la conception de la Vierge que tout autre livre. Il n’importe, c’e
t avoir plus étudié les théologiens scolastiques sur la conception de la Vierge que tout autre livre. Il n’importe, c’est
. Il n’importe, c’est un bon homme ; et si Luther avait été comme lui les indulgences n’auraient point été attaquées. Notre
les indulgences n’auraient point été attaquées. Notre petite dispute de physique a été terminée par deux bouteilles de su
. Notre petite dispute de physique a été terminée par deux bouteilles de surcroît : non de ma chambre ; nous ne voulons qu
pute de physique a été terminée par deux bouteilles de surcroît : non de ma chambre ; nous ne voulons que des ignorants de
s de surcroît : non de ma chambre ; nous ne voulons que des ignorants de ce côté-là. Nous avons plaisanté en les vidant. N
s ne voulons que des ignorants de ce côté-là. Nous avons plaisanté en les vidant. Notre aumônier a dit avec une espèce d’en
s avons plaisanté en les vidant. Notre aumônier a dit avec une espèce d’ enthousiasme, soupirant, levant les yeux au ciel,
otre aumônier a dit avec une espèce d’enthousiasme, soupirant, levant les yeux au ciel, et d’un ton qui nous a tous fait ri
vec une espèce d’enthousiasme, soupirant, levant les yeux au ciel, et d’ un ton qui nous a tous fait rire, Felix qui potui
Felix qui potuit rerum cognoscere causas ! J’aurais bien pu ajouter la suite. Ille metus omnes strepitumque Achérontis a
arce que je lui dis vendredi dernier qu’il ne me paraissait pas avoir l’ esprit fort tranquille pendant que nous allions ve
rit fort tranquille pendant que nous allions vent arrière : c’est que le vaisseau roulait que rien n’y manquait et que le
arrière : c’est que le vaisseau roulait que rien n’y manquait et que le pauvre prêtre poussait des nausées qui me faisaie
une : ce qui arrive à tout le monde ; et effectivement, il faut avoir le pied marin pour en être exempt. La suite de la co
 ; et effectivement, il faut avoir le pied marin pour en être exempt. La suite de la conversation m’engagea à dire à M. Ch
ectivement, il faut avoir le pied marin pour en être exempt. La suite de la conversation m’engagea à dire à M. Charmot que
ivement, il faut avoir le pied marin pour en être exempt. La suite de la conversation m’engagea à dire à M. Charmot que l’
exempt. La suite de la conversation m’engagea à dire à M. Charmot que l’ homme était bien malheureux, et en même temps bien
que l’homme était bien malheureux, et en même temps bien orgueilleux de vouloir avec de faibles lumières, et aussi bornée
it bien malheureux, et en même temps bien orgueilleux de vouloir avec de faibles lumières, et aussi bornées que les sienne
umières, et aussi bornées que les siennes, monter et s’élever jusqu’à la connaissance de Dieu, qui est un Etre incompréhen
i bornées que les siennes, monter et s’élever jusqu’à la connaissance de Dieu, qui est un Etre incompréhensible ; lui, qui
ut rendre aucune raison solide et convaincante des simples opérations de la nature, qui se passent dans lui-même et sous s
rendre aucune raison solide et convaincante des simples opérations de la nature, qui se passent dans lui-même et sous ses
se passent dans lui-même et sous ses yeux, qui ne sont cependant que les moindres œuvres de la divinité. Telles sont dans
-même et sous ses yeux, qui ne sont cependant que les moindres œuvres de la divinité. Telles sont dans lui-même, sa format
me et sous ses yeux, qui ne sont cependant que les moindres œuvres de la divinité. Telles sont dans lui-même, sa formation
la divinité. Telles sont dans lui-même, sa formation, ses cinq sens, la fièvre et le reste : hors de lui, le flux et le r
Telles sont dans lui-même, sa formation, ses cinq sens, la fièvre et le reste : hors de lui, le flux et le reflux de la m
me, sa formation, ses cinq sens, la fièvre et le reste : hors de lui, le flux et le reflux de la mer, les feux qui sortent
ation, ses cinq sens, la fièvre et le reste : hors de lui, le flux et le reflux de la mer, les feux qui sortent des montag
cinq sens, la fièvre et le reste : hors de lui, le flux et le reflux de la mer, les feux qui sortent des montagnes et la
nq sens, la fièvre et le reste : hors de lui, le flux et le reflux de la mer, les feux qui sortent des montagnes et la nei
la fièvre et le reste : hors de lui, le flux et le reflux de la mer, les feux qui sortent des montagnes et la neige du pic
le flux et le reflux de la mer, les feux qui sortent des montagnes et la neige du pic qui était à nos yeux et qui avait do
atière à notre conversation. Il en tomba d’accord et me cita ces vers de Lucain, qui fait dire à Pompée, tout païen qu’il
duit, dans sa Pharsale par ceux-ci : Mais un juste respect m’empêche de chercher Un secret que le ciel a voulu me cacher.
ceux-ci : Mais un juste respect m’empêche de chercher Un secret que le ciel a voulu me cacher. Cela nous donna beau cha
a voulu me cacher. Cela nous donna beau champ pour nous étendre sur les misères l’orgueil de l’homme ; et y ayant peu de
cacher. Cela nous donna beau champ pour nous étendre sur les misères l’ orgueil de l’homme ; et y ayant peu de temps que j
ela nous donna beau champ pour nous étendre sur les misères l’orgueil de l’homme ; et y ayant peu de temps que j’étais rev
nous donna beau champ pour nous étendre sur les misères l’orgueil de l’ homme ; et y ayant peu de temps que j’étais revenu
res l’orgueil de l’homme ; et y ayant peu de temps que j’étais revenu d’ Angleterre, où les Anglais m’avaient amené de Bast
l’homme ; et y ayant peu de temps que j’étais revenu d’Angleterre, où les Anglais m’avaient amené de Baston après m’avoir r
temps que j’étais revenu d’Angleterre, où les Anglais m’avaient amené de Baston après m’avoir ruiné, blessé et pris sur le
ais m’avaient amené de Baston après m’avoir ruiné, blessé et pris sur les côtes de l’Acadie à la Hève, je leur dis ce sonne
ent amené de Baston après m’avoir ruiné, blessé et pris sur les côtes de l’Acadie à la Hève, je leur dis ce sonnet, qui m’
amené de Baston après m’avoir ruiné, blessé et pris sur les côtes de l’ Acadie à la Hève, je leur dis ce sonnet, qui m’ava
aston après m’avoir ruiné, blessé et pris sur les côtes de l’Acadie à la Hève, je leur dis ce sonnet, qui m’avait été donn
m’avait été donné à Londres, et que quatre Français m’ont assuré être de M. de Saint-Évremond. Tout le monde sait que ce M
de sait que ce M. de Saint-Évremond est un officier exilé depuis plus de trente ans, pour une lettre satirique contre le c
ier exilé depuis plus de trente ans, pour une lettre satirique contre le cardinal Mazarin. J’ai bu mangé avec lui, et son
ngé avec lui, et son esprit, dans un corps bien vieux, conserve toute la vivacité de la jeunesse : son corps est robuste p
, et son esprit, dans un corps bien vieux, conserve toute la vivacité de la jeunesse : son corps est robuste pour son âge 
t son esprit, dans un corps bien vieux, conserve toute la vivacité de la jeunesse : son corps est robuste pour son âge ; i
y a qu’une calotte qu’il porte toujours qui déplaise dans lui. Il est le tenant de la cour de la duchesse Mazarin ; peu pe
calotte qu’il porte toujours qui déplaise dans lui. Il est le tenant de la cour de la duchesse Mazarin ; peu persuadé de
lotte qu’il porte toujours qui déplaise dans lui. Il est le tenant de la cour de la duchesse Mazarin ; peu persuadé de l’É
’il porte toujours qui déplaise dans lui. Il est le tenant de la cour de la duchesse Mazarin ; peu persuadé de l’Évangile,
porte toujours qui déplaise dans lui. Il est le tenant de la cour de la duchesse Mazarin ; peu persuadé de l’Évangile, et
ui. Il est le tenant de la cour de la duchesse Mazarin ; peu persuadé de l’Évangile, et moins de l’Alcoran ; grand sectate
Il est le tenant de la cour de la duchesse Mazarin ; peu persuadé de l’ Évangile, et moins de l’Alcoran ; grand sectateur
la cour de la duchesse Mazarin ; peu persuadé de l’Évangile, et moins de l’Alcoran ; grand sectateur de la tranquillité d’
cour de la duchesse Mazarin ; peu persuadé de l’Évangile, et moins de l’ Alcoran ; grand sectateur de la tranquillité d’Epi
; peu persuadé de l’Évangile, et moins de l’Alcoran ; grand sectateur de la tranquillité d’Epicure ; véritablement honnête
eu persuadé de l’Évangile, et moins de l’Alcoran ; grand sectateur de la tranquillité d’Epicure ; véritablement honnête ho
’Évangile, et moins de l’Alcoran ; grand sectateur de la tranquillité d’ Epicure ; véritablement honnête homme ; de mœurs s
ectateur de la tranquillité d’Epicure ; véritablement honnête homme ; de mœurs simples ; et tenant deux maximes, de faire
itablement honnête homme ; de mœurs simples ; et tenant deux maximes, de faire du bien à tout le monde de ne point faire d
rs simples ; et tenant deux maximes, de faire du bien à tout le monde de ne point faire de mal à personne. Je me suis ress
nant deux maximes, de faire du bien à tout le monde de ne point faire de mal à personne. Je me suis ressenti de la premièr
out le monde de ne point faire de mal à personne. Je me suis ressenti de la première ; et c’est le moins que je lui doive
aire de mal à personne. Je me suis ressenti de la première ; et c’est le moins que je lui doive que d’en conserver de la r
suis ressenti de la première ; et c’est le moins que je lui doive que d’ en conserver de la reconnaissance. On ne s’aperçoi
e la première ; et c’est le moins que je lui doive que d’en conserver de la reconnaissance. On ne s’aperçoit point qu’il s
a première ; et c’est le moins que je lui doive que d’en conserver de la reconnaissance. On ne s’aperçoit point qu’il s’él
erver de la reconnaissance. On ne s’aperçoit point qu’il s’éloigne ni de l’une ni de l’autre maxime. En un mot, c’est un b
reconnaissance. On ne s’aperçoit point qu’il s’éloigne ni de l’une ni de l’autre maxime. En un mot, c’est un bon vieux Rom
, c’est un bon vieux Romain, qui semble avoir formé son caractère sur les Offices de Cicéron, et la Sagesse de Charron. Il
on vieux Romain, qui semble avoir formé son caractère sur les Offices de Cicéron, et la Sagesse de Charron. Il est effecti
, qui semble avoir formé son caractère sur les Offices de Cicéron, et la Sagesse de Charron. Il est effectivement vrai que
e avoir formé son caractère sur les Offices de Cicéron, et la Sagesse de Charron. Il est effectivement vrai que les mangeu
s de Cicéron, et la Sagesse de Charron. Il est effectivement vrai que les mangeurs du crucifix sont ceux qui compatissent l
tivement vrai que les mangeurs du crucifix sont ceux qui compatissent le moins aux malheurs d’autrui. Ce sont eux aussi qu
mangeurs du crucifix sont ceux qui compatissent le moins aux malheurs d’ autrui. Ce sont eux aussi que La Fontaine a tirés
ui compatissent le moins aux malheurs d’autrui. Ce sont eux aussi que La Fontaine a tirés d’original dans son Rat. Tant de
oins aux malheurs d’autrui. Ce sont eux aussi que La Fontaine a tirés d’ original dans son Rat. Tant de morale m’entraînera
trop loin : je reviens au sonnet que je crois qu’on ne sera pas fâché de voir. Le voici. Sur l’ignorance de l’Homme Natur
 : je reviens au sonnet que je crois qu’on ne sera pas fâché de voir. Le voici. Sur l’ignorance de l’Homme Nature, enseig
u sonnet que je crois qu’on ne sera pas fâché de voir. Le voici. Sur l’ ignorance de l’Homme Nature, enseigne-nous par que
je crois qu’on ne sera pas fâché de voir. Le voici. Sur l’ignorance de l’Homme Nature, enseigne-nous par quel bizarre ef
crois qu’on ne sera pas fâché de voir. Le voici. Sur l’ignorance de l’ Homme Nature, enseigne-nous par quel bizarre effor
rps elle-même asservie S’agite, s’assoupit, se réveille, et s’endort. Les plus vils animaux, plus heureux dans leur sort, V
leur sort, Vivent tranquillement sans crainte et sans envie, Exempts de mille maux qui troublent notre vie, Et des mille
le maux qui troublent notre vie, Et des mille terreurs que nous donne la mort. Assemblage confus d’esprit et de matière, L
vie, Et des mille terreurs que nous donne la mort. Assemblage confus d’ esprit et de matière, L’homme vit avec trop, ou tr
mille terreurs que nous donne la mort. Assemblage confus d’esprit et de matière, L’homme vit avec trop, ou trop peu de lu
urs que nous donne la mort. Assemblage confus d’esprit et de matière, L’ homme vit avec trop, ou trop peu de lumière, Pour
de lumière, Pour distinguer ses biens, ou connaître ses maux. Change l’ état obscur où toi-même nous ranges, Nature, abais
nges, Nature, abaisse-nous aux sens des animaux, Ou bien élève-nous à la clarté des anges. Comme il ne faut qu’un bon exe
: et tel, qui n’y entendait pas plus que moi au bas-breton, se montra le plus échauffé : ce qui nous a bien fait rire, MM.
reton, se montra le plus échauffé : ce qui nous a bien fait rire, MM. de La Chassée, Hurtain et moi. Entre autres Boucheti
on, se montra le plus échauffé : ce qui nous a bien fait rire, MM. de La Chassée, Hurtain et moi. Entre autres Bouchetière
se montra le plus échauffé : ce qui nous a bien fait rire, MM. de La Chassée , Hurtain et moi. Entre autres Bouchetière, que pa
Chassée, Hurtain et moi. Entre autres Bouchetière, que par un effort d’ estime et de considération nous nommons entre nous
rtain et moi. Entre autres Bouchetière, que par un effort d’estime et de considération nous nommons entre nous la massue d
ue par un effort d’estime et de considération nous nommons entre nous la massue de Caïn. Je donne essor à ma plume ; peut-
effort d’estime et de considération nous nommons entre nous la massue de Caïn. Je donne essor à ma plume ; peut-être verra
ne essor à ma plume ; peut-être verra-t-on encore pis : je ne réponds de rien ; car en vérité je ne le sais pas moi-même.
e verra-t-on encore pis : je ne réponds de rien ; car en vérité je ne le sais pas moi-même. Je suis là-dessus comme notre
es pauvretés. J’en suis de même : je ne sais combien j’en écrirai par la suite ; toujours suis-je certain que je n’écrirai
n que je n’écrirai rien dont je ne sois persuadé. C’est dans ces îles de Canaries que Gomberville a posé la scène de son r
sois persuadé. C’est dans ces îles de Canaries que Gomberville a posé la scène de son roman de Polexandre : roman d’une tr
uadé. C’est dans ces îles de Canaries que Gomberville a posé la scène de son roman de Polexandre : roman d’une très édifia
ans ces îles de Canaries que Gomberville a posé la scène de son roman de Polexandre : roman d’une très édifiante lecture p
es que Gomberville a posé la scène de son roman de Polexandre : roman d’ une très édifiante lecture pour un ecclésiastique
roman d’une très édifiante lecture pour un ecclésiastique tel que M. l’ abbé de Choisy, qui dit dans son Journal du voyage
d’une très édifiante lecture pour un ecclésiastique tel que M. l’abbé de Choisy, qui dit dans son Journal du voyage de Sia
tique tel que M. l’abbé de Choisy, qui dit dans son Journal du voyage de Siam que s’il avait mis pied à terre, il aurait é
voyage de Siam que s’il avait mis pied à terre, il aurait été saluer la belle Alcidiane. Est-ce à un homme de son caractè
d à terre, il aurait été saluer la belle Alcidiane. Est-ce à un homme de son caractère de lire ces sortes de livres ? et s
ait été saluer la belle Alcidiane. Est-ce à un homme de son caractère de lire ces sortes de livres ? et s’il a lu celui-là
elle Alcidiane. Est-ce à un homme de son caractère de lire ces sortes de livres ? et s’il a lu celui-là étant jeune, est-i
lire ces sortes de livres ? et s’il a lu celui-là étant jeune, est-il de son honneur de faire connaître qu’il s’en souvien
de livres ? et s’il a lu celui-là étant jeune, est-il de son honneur de faire connaître qu’il s’en souvient ? Il a donné
aire connaître qu’il s’en souvient ? Il a donné au public son journal de Siam ; je conviens qu’il a voulu plaisanter parto
voulu plaisanter partout ; mais ses plaisanteries ne sont pas du goût de tout le monde. Ce qui pouvait convenir à un homme
ouvait convenir à un homme du siècle ne convient nullement à un homme de sa robe, et d’un ministère aussi saint que le sie
à un homme du siècle ne convient nullement à un homme de sa robe, et d’ un ministère aussi saint que le sien. J’ai son liv
i saint que le sien. J’ai son livre ; et je suis fort trompé si avant la fin du voyage et de mon journal nous n’avons lui
J’ai son livre ; et je suis fort trompé si avant la fin du voyage et de mon journal nous n’avons lui et moi quelque dispu
mon journal nous n’avons lui et moi quelque dispute ensemble, malgré le respect sincère que j’ai pour lui. Gomberville a
lgré le respect sincère que j’ai pour lui. Gomberville a pu poser ici la scène de son ridicule roman, et il l’a pu avec d’
espect sincère que j’ai pour lui. Gomberville a pu poser ici la scène de son ridicule roman, et il l’a pu avec d’autant pl
lui. Gomberville a pu poser ici la scène de son ridicule roman, et il l’ a pu avec d’autant plus de fondement que plusieurs
ille a pu poser ici la scène de son ridicule roman, et il l’a pu avec d’ autant plus de fondement que plusieurs navigateurs
r ici la scène de son ridicule roman, et il l’a pu avec d’autant plus de fondement que plusieurs navigateurs et nos pilote
t dans d’autres est invisible. Ils assurent même que cette île change de situation, paraissant quelquefois au Nord, ensuit
paraissant quelquefois au Nord, ensuite au Sud, et qu’enfin elle fait le tour des autres. Si cela est, c’est une île flott
 ; ce que je ne crois nullement, et que je ne croirai point que je ne l’ aie vu, ou du moins parlé à quelqu’un qui y ait ét
l’aie vu, ou du moins parlé à quelqu’un qui y ait été. Cependant tous les pilotes et les navigateurs l’affirment. On en cro
moins parlé à quelqu’un qui y ait été. Cependant tous les pilotes et les navigateurs l’affirment. On en croira ce qu’on vo
uelqu’un qui y ait été. Cependant tous les pilotes et les navigateurs l’ affirment. On en croira ce qu’on voudra. Pour moi,
n’a jamais monté au sommet du pic, à cause qu’il est inaccessible par les neiges et le froid. J’avoue qu’outre la longueur
té au sommet du pic, à cause qu’il est inaccessible par les neiges et le froid. J’avoue qu’outre la longueur la rapidité d
e qu’il est inaccessible par les neiges et le froid. J’avoue qu’outre la longueur la rapidité du chemin, voilà de terrible
inaccessible par les neiges et le froid. J’avoue qu’outre la longueur la rapidité du chemin, voilà de terribles obstacles 
t le froid. J’avoue qu’outre la longueur la rapidité du chemin, voilà de terribles obstacles ; mais, si j’en étais le maît
apidité du chemin, voilà de terribles obstacles ; mais, si j’en étais le maître, j’y enverrais des malheureux condamnés à
eux qui réussiraient. Du jeudi 9 mars 1690 Nous avons encore vu le pic presque tout le matin dans le Nord-Nord-Est d
. Du jeudi 9 mars 1690 Nous avons encore vu le pic presque tout le matin dans le Nord-Nord-Est de nous. Notre hauteu
9 mars 1690 Nous avons encore vu le pic presque tout le matin dans le Nord-Nord-Est de nous. Notre hauteur à midi nous
us avons encore vu le pic presque tout le matin dans le Nord-Nord-Est de nous. Notre hauteur à midi nous a mis à vingt-cin
e hauteur à midi nous a mis à vingt-cinq degrés quarante-cinq minutes de latitude Nord ; mais pour la longitude, qui se pr
vingt-cinq degrés quarante-cinq minutes de latitude Nord ; mais pour la longitude, qui se prend par estime, il est imposs
 ; mais pour la longitude, qui se prend par estime, il est impossible d’ en rien dire de certain, cette longitude étant tou
longitude, qui se prend par estime, il est impossible d’en rien dire de certain, cette longitude étant toujours incertain
e de certain, cette longitude étant toujours incertaine : outre cela, les cartes ne s’accordent point. La décision d’Alexan
nt toujours incertaine : outre cela, les cartes ne s’accordent point. La décision d’Alexandre VI, confirmée par Clément VI
incertaine : outre cela, les cartes ne s’accordent point. La décision d’ Alexandre VI, confirmée par Clément VII, met le pr
I, confirmée par Clément VII, met le premier méridien directement par le travers du pic ; et il y a des cartes qui le mett
méridien directement par le travers du pic ; et il y a des cartes qui le mettent à deux degrés plus Ouest ; ce qui ferait
ui le mettent à deux degrés plus Ouest ; ce qui ferait une différence de quarante lieues, à n’estimer le degré que vingt l
Ouest ; ce qui ferait une différence de quarante lieues, à n’estimer le degré que vingt lieues. On en jugera ce qu’on vou
ré que vingt lieues. On en jugera ce qu’on voudra : j’ai déjà dit que les Espagnols ni les Portugais ne conviennent point l
es. On en jugera ce qu’on voudra : j’ai déjà dit que les Espagnols ni les Portugais ne conviennent point là-dessus de l’inf
dit que les Espagnols ni les Portugais ne conviennent point là-dessus de l’infaillibilité du pape. Ils auraient tort d’en
que les Espagnols ni les Portugais ne conviennent point là-dessus de l’ infaillibilité du pape. Ils auraient tort d’en con
ennent point là-dessus de l’infaillibilité du pape. Ils auraient tort d’ en convenir. Alexandre VI ni Clément VII n’étaient
re VI ni Clément VII n’étaient certainement point infaillibles. S’ils l’ avaient été, le premier ne se serait pas empoisonn
as empoisonné avec César Borgia son bâtard, en buvant l’un et l’autre le même vin qu’ils avaient empoisonné pour en empois
rdinal ; et Clément VII ne se serait pas laissé prendre dans Rome par les troupes de Charles Quint, qui ne lui rendit la li
Clément VII ne se serait pas laissé prendre dans Rome par les troupes de Charles Quint, qui ne lui rendit la liberté qu’à
prendre dans Rome par les troupes de Charles Quint, qui ne lui rendit la liberté qu’à bonnes enseignes, et argent comptant
ne sera jamais infaillible. Je regarde comme des impies ceux qui ont le front d’attribuer à un mortel, qui a besoin d’un
jamais infaillible. Je regarde comme des impies ceux qui ont le front d’ attribuer à un mortel, qui a besoin d’un confesseu
es impies ceux qui ont le front d’attribuer à un mortel, qui a besoin d’ un confesseur, l’infaillibilité, qui après la bont
i ont le front d’attribuer à un mortel, qui a besoin d’un confesseur, l’ infaillibilité, qui après la bonté est le plus bel
un mortel, qui a besoin d’un confesseur, l’infaillibilité, qui après la bonté est le plus bel attribut de Dieu qui seul e
ui a besoin d’un confesseur, l’infaillibilité, qui après la bonté est le plus bel attribut de Dieu qui seul est infaillibl
esseur, l’infaillibilité, qui après la bonté est le plus bel attribut de Dieu qui seul est infaillible. Le pape pouvait fi
s la bonté est le plus bel attribut de Dieu qui seul est infaillible. Le pape pouvait fixer pour le bien de la paix entre
attribut de Dieu qui seul est infaillible. Le pape pouvait fixer pour le bien de la paix entre les princes chrétiens le pr
de Dieu qui seul est infaillible. Le pape pouvait fixer pour le bien de la paix entre les princes chrétiens le premier mé
Dieu qui seul est infaillible. Le pape pouvait fixer pour le bien de la paix entre les princes chrétiens le premier mérid
est infaillible. Le pape pouvait fixer pour le bien de la paix entre les princes chrétiens le premier méridien où bon lui
nces chrétiens le premier méridien où bon lui semblait : chaque point de la terre a le sien, suivant le cours journalier d
s chrétiens le premier méridien où bon lui semblait : chaque point de la terre a le sien, suivant le cours journalier du s
ien où bon lui semblait : chaque point de la terre a le sien, suivant le cours journalier du soleil. Ainsi, il est assez i
soleil. Ainsi, il est assez indifférent par quel endroit on commence le nombre des degrés. Le pape pouvait le fixer aussi
assez indifférent par quel endroit on commence le nombre des degrés. Le pape pouvait le fixer aussi bien à Rome qu’au pic
nt par quel endroit on commence le nombre des degrés. Le pape pouvait le fixer aussi bien à Rome qu’au pic ; comme tout au
pouvait le fixer aussi bien à Rome qu’au pic ; comme tout autre peut le fixer où bon lui semble : cela ne choquerait en r
autre peut le fixer où bon lui semble : cela ne choquerait en rien ni la raison, ni la religion ; mais de couper le monde
fixer où bon lui semble : cela ne choquerait en rien ni la raison, ni la religion ; mais de couper le monde en deux, pour
mble : cela ne choquerait en rien ni la raison, ni la religion ; mais de couper le monde en deux, pour en donner la moitié
a ne choquerait en rien ni la raison, ni la religion ; mais de couper le monde en deux, pour en donner la moitié aux Espag
son, ni la religion ; mais de couper le monde en deux, pour en donner la moitié aux Espagnols et l’autre aux Portugais, c’
moitié aux Espagnols et l’autre aux Portugais, c’est là ce qui choque la raison, la justice et le droit d’autrui. C’est ce
Espagnols et l’autre aux Portugais, c’est là ce qui choque la raison, la justice et le droit d’autrui. C’est cependant sur
’autre aux Portugais, c’est là ce qui choque la raison, la justice et le droit d’autrui. C’est cependant sur cette donatio
x Portugais, c’est là ce qui choque la raison, la justice et le droit d’ autrui. C’est cependant sur cette donation du pape
et le droit d’autrui. C’est cependant sur cette donation du pape que les Espagnols ont fait des cruautés inouïes, jusqu’à
nols ont fait des cruautés inouïes, jusqu’à faire étrangler et brûler les souverains du Nouveau Monde. Il est impossible de
trangler et brûler les souverains du Nouveau Monde. Il est impossible de lire sans horreur les barbaries qu’ils y ont exer
s souverains du Nouveau Monde. Il est impossible de lire sans horreur les barbaries qu’ils y ont exercées, rapportées par l
exercées, rapportées par leurs propres historiens ; ni à quel comble d’ impureté ils ont porté leur infâme lubricité. Et o
é leur infâme lubricité. Et on ne peut pas lire non plus, sans adorer la juste vengeance de Dieu, la mort funeste de leurs
cité. Et on ne peut pas lire non plus, sans adorer la juste vengeance de Dieu, la mort funeste de leurs premiers conquéran
on ne peut pas lire non plus, sans adorer la juste vengeance de Dieu, la mort funeste de leurs premiers conquérants. Les a
ire non plus, sans adorer la juste vengeance de Dieu, la mort funeste de leurs premiers conquérants. Les autres, qui en so
ste vengeance de Dieu, la mort funeste de leurs premiers conquérants. Les autres, qui en sont revenus, ont effectivement ra
ivement rapporté beaucoup de richesses ; mais aussi, ils ont rapporté les maux infâmes dont depuis ces découvertes des Inde
epuis ces découvertes des Indes tant orientales qu’occidentales toute l’ Europe a été infectée : maux dont les peuples sept
orientales qu’occidentales toute l’Europe a été infectée : maux dont les peuples septentrionaux d’Europe chez lesquels il
toute l’Europe a été infectée : maux dont les peuples septentrionaux d’ Europe chez lesquels il reste encore quelque pudeu
au contraire des Espagnols et des Portugais, parmi lesquels on parle de ces maux avec autant de liberté que nous parlons
ols et des Portugais, parmi lesquels on parle de ces maux avec autant de liberté que nous parlons de la fièvre : maux terr
lesquels on parle de ces maux avec autant de liberté que nous parlons de la fièvre : maux terribles cependant, qui énerven
quels on parle de ces maux avec autant de liberté que nous parlons de la fièvre : maux terribles cependant, qui énervent e
Ceux que j’en ai vu attaqués m’ont paru si hideux qu’ils m’ont servi de remède contre la tentation. Lorsque j’allai à Lis
vu attaqués m’ont paru si hideux qu’ils m’ont servi de remède contre la tentation. Lorsque j’allai à Lisbonne et à Cadix
ntation. Lorsque j’allai à Lisbonne et à Cadix en 1683 et 1684 livrer le poisson de la pêche sédentaire de l’Acadie, dans
rsque j’allai à Lisbonne et à Cadix en 1683 et 1684 livrer le poisson de la pêche sédentaire de l’Acadie, dans laquelle, p
ue j’allai à Lisbonne et à Cadix en 1683 et 1684 livrer le poisson de la pêche sédentaire de l’Acadie, dans laquelle, pour
e et à Cadix en 1683 et 1684 livrer le poisson de la pêche sédentaire de l’Acadie, dans laquelle, pour mon malheur, j’étai
t à Cadix en 1683 et 1684 livrer le poisson de la pêche sédentaire de l’ Acadie, dans laquelle, pour mon malheur, j’étais i
té : et j’y manquai des occasions uniquement parce que je voulus bien les manquer. Je reviens aux conquêtes des Espagnols,
viens aux conquêtes des Espagnols, qui ont trouvé par ces découvertes le secret d’enrichir leurs voisins et de faire de l’
conquêtes des Espagnols, qui ont trouvé par ces découvertes le secret d’ enrichir leurs voisins et de faire de l’Espagne un
ont trouvé par ces découvertes le secret d’enrichir leurs voisins et de faire de l’Espagne un vaste désert. Les rois de c
vé par ces découvertes le secret d’enrichir leurs voisins et de faire de l’Espagne un vaste désert. Les rois de ces pays p
par ces découvertes le secret d’enrichir leurs voisins et de faire de l’ Espagne un vaste désert. Les rois de ces pays pouv
et d’enrichir leurs voisins et de faire de l’Espagne un vaste désert. Les rois de ces pays pouvaient dire d’eux, à bon droi
chir leurs voisins et de faire de l’Espagne un vaste désert. Les rois de ces pays pouvaient dire d’eux, à bon droit, ce qu
ire de l’Espagne un vaste désert. Les rois de ces pays pouvaient dire d’ eux, à bon droit, ce que Racine fait dire des Roma
our inonder les nôtres En effet, ils y ont été en telle quantité que l’ Espagne, autrefois le pays du monde le plus peuplé
s En effet, ils y ont été en telle quantité que l’Espagne, autrefois le pays du monde le plus peuplé, est aujourd’hui le
y ont été en telle quantité que l’Espagne, autrefois le pays du monde le plus peuplé, est aujourd’hui le plus désert. Lors
l’Espagne, autrefois le pays du monde le plus peuplé, est aujourd’hui le plus désert. Lors qu’Abderame en sortit pour se j
Abderame en sortit pour se jeter en France, où il fut si bien battu à la journée de Tours, par Charles, maire du palais, q
sortit pour se jeter en France, où il fut si bien battu à la journée de Tours, par Charles, maire du palais, qui en acqui
tu à la journée de Tours, par Charles, maire du palais, qui en acquit le surnom de Martel, il était suivi de dix-huit cent
urnée de Tours, par Charles, maire du palais, qui en acquit le surnom de Martel, il était suivi de dix-huit cent mille hom
s, maire du palais, qui en acquit le surnom de Martel, il était suivi de dix-huit cent mille hommes ; et l’Espagne, qui le
e surnom de Martel, il était suivi de dix-huit cent mille hommes ; et l’ Espagne, qui les avait fournis, serait tout à fait
tel, il était suivi de dix-huit cent mille hommes ; et l’Espagne, qui les avait fournis, serait tout à fait épuisée si elle
urnissait présentement trente mille ; ce qui n’en ferait pourtant que la soixantième partie. Il n’y a qu’à lire Mézeray, l
erait pourtant que la soixantième partie. Il n’y a qu’à lire Mézeray, le plus exact des historiens. Je retourne à cette do
e plus exact des historiens. Je retourne à cette donation du pape, où le droit d’autrui est si peu ménagé. À quel titre ce
act des historiens. Je retourne à cette donation du pape, où le droit d’ autrui est si peu ménagé. À quel titre ces vastes
ménagé. À quel titre ces vastes pays appartenaient-ils au pape, pour les donner à des nations qui y avaient plus de droit
enaient-ils au pape, pour les donner à des nations qui y avaient plus de droit que lui, puisqu’il était fondé sur la force
ations qui y avaient plus de droit que lui, puisqu’il était fondé sur la force : droit pourtant exécrable parmi les chréti
, puisqu’il était fondé sur la force : droit pourtant exécrable parmi les chrétiens ? Que de choses à dire là-dessus ! Cicé
ndé sur la force : droit pourtant exécrable parmi les chrétiens ? Que de choses à dire là-dessus ! Cicéron, quoique païen,
 ? Que de choses à dire là-dessus ! Cicéron, quoique païen, avait sur le droit d’autrui la conscience bien plus timorée ;
choses à dire là-dessus ! Cicéron, quoique païen, avait sur le droit d’ autrui la conscience bien plus timorée ; il voulai
dire là-dessus ! Cicéron, quoique païen, avait sur le droit d’autrui la conscience bien plus timorée ; il voulait que nou
nam bona civium illi non contingebant. Voilà parler en chrétien ; et les chrétiens agissent en païens : supposé, cependant
supposé, cependant, que ces païens fussent abîmés dans toutes sortes de crimes, comme le croit le vulgaire, instruit par
nt, que ces païens fussent abîmés dans toutes sortes de crimes, comme le croit le vulgaire, instruit par des gens qui avai
es païens fussent abîmés dans toutes sortes de crimes, comme le croit le vulgaire, instruit par des gens qui avaient intér
comme le croit le vulgaire, instruit par des gens qui avaient intérêt de les décrier. C’est ce dont les honnêtes gens, dép
me le croit le vulgaire, instruit par des gens qui avaient intérêt de les décrier. C’est ce dont les honnêtes gens, dépouil
struit par des gens qui avaient intérêt de les décrier. C’est ce dont les honnêtes gens, dépouillés de toutes passions, ne
t intérêt de les décrier. C’est ce dont les honnêtes gens, dépouillés de toutes passions, ne conviennent pas, parce qu’ils
infinité d’autres païens, qu’une morale pure et naturelle, et, si je l’ ose dire, conforme à l’Évangile ; au lieu qu’ils r
ns, qu’une morale pure et naturelle, et, si je l’ose dire, conforme à l’ Évangile ; au lieu qu’ils remarquent dans une infi
, conforme à l’Évangile ; au lieu qu’ils remarquent dans une infinité de chrétiens les mœurs corrompues qu’on attribue aux
l’Évangile ; au lieu qu’ils remarquent dans une infinité de chrétiens les mœurs corrompues qu’on attribue aux païens, et de
rrompues qu’on attribue aux païens, et des détours et duplicités dans le cœur qui tiennent infiniment plus de la doctrine
t des détours et duplicités dans le cœur qui tiennent infiniment plus de la doctrine de Satan que de celle de Jésus-Christ
es détours et duplicités dans le cœur qui tiennent infiniment plus de la doctrine de Satan que de celle de Jésus-Christ. C
t duplicités dans le cœur qui tiennent infiniment plus de la doctrine de Satan que de celle de Jésus-Christ. Ce n’est pas
dans le cœur qui tiennent infiniment plus de la doctrine de Satan que de celle de Jésus-Christ. Ce n’est pas d’aujourd’hui
œur qui tiennent infiniment plus de la doctrine de Satan que de celle de Jésus-Christ. Ce n’est pas d’aujourd’hui que sain
us de la doctrine de Satan que de celle de Jésus-Christ. Ce n’est pas d’ aujourd’hui que saint Augustin a dit, que Verbo ch
int Augustin a dit, que Verbo christiani, moribus autem pagani sumus. Le paganisme n’a point produit un scélérat de Machia
oribus autem pagani sumus. Le paganisme n’a point produit un scélérat de Machiavel. La direction d’intention, la restricti
agani sumus. Le paganisme n’a point produit un scélérat de Machiavel. La direction d’intention, la restriction mentale et
Le paganisme n’a point produit un scélérat de Machiavel. La direction d’ intention, la restriction mentale et d’autres inve
n’a point produit un scélérat de Machiavel. La direction d’intention, la restriction mentale et d’autres inventions diabol
role ou notre promesse à quelqu’un, ce soit à quelqu’un qui ait droit d’ interpréter ce qu’il en attendait, et non pas nous
ire qu’à m’entretenir moi-même, il faut que je dise mon sentiment sur la grâce. Mon sentiment n’est nullement d’entrer dan
que je dise mon sentiment sur la grâce. Mon sentiment n’est nullement d’ entrer dans les disputes de M. Arnauld avec M. Cla
n sentiment sur la grâce. Mon sentiment n’est nullement d’entrer dans les disputes de M. Arnauld avec M. Claude, ni dans ce
ur la grâce. Mon sentiment n’est nullement d’entrer dans les disputes de M. Arnauld avec M. Claude, ni dans celles du même
de M. Arnauld avec M. Claude, ni dans celles du même M. Arnauld avec les jésuites au sujet de la grâce, du libre arbitre,
aude, ni dans celles du même M. Arnauld avec les jésuites au sujet de la grâce, du libre arbitre, ou de la prédestination.
Arnauld avec les jésuites au sujet de la grâce, du libre arbitre, ou de la prédestination. La quantité de libelles ou pet
nauld avec les jésuites au sujet de la grâce, du libre arbitre, ou de la prédestination. La quantité de libelles ou petits
ites au sujet de la grâce, du libre arbitre, ou de la prédestination. La quantité de libelles ou petits livres que j’ai lu
t de la grâce, du libre arbitre, ou de la prédestination. La quantité de libelles ou petits livres que j’ai lus et que j’a
ou petits livres que j’ai lus et que j’ai sur cette matière me donne l’ idée de l’alternative, et je dis : ou nous sommes
its livres que j’ai lus et que j’ai sur cette matière me donne l’idée de l’alternative, et je dis : ou nous sommes prédest
livres que j’ai lus et que j’ai sur cette matière me donne l’idée de l’ alternative, et je dis : ou nous sommes prédestiné
ou nous sommes prédestinés, ou nous jouissons purement et simplement de notre libre arbitre ; c’est-à-dire que nos action
t que nous n’agissons que parce que nous voulons agir. Au premier cas de prédestination, nous ne sommes tous ni innocents
sommes tous ni innocents ni criminels, parce que nous ne faisons rien de nous-mêmes : pas plus que le comédien qui représe
riminels, parce que nous ne faisons rien de nous-mêmes : pas plus que le comédien qui représente Burrhus dans le Britannic
de nous-mêmes : pas plus que le comédien qui représente Burrhus dans le Britannicus de Racine, ne mérite aucune récompens
nicus de Racine, ne mérite aucune récompense pour sa droiture dame et la candeur des conseils qu’il donne à Agrippine et à
t la candeur des conseils qu’il donne à Agrippine et à Néron : et que le comédien qui représente Narcisse parfait scélérat
; parce que ni l’un ni l’autre n’ont rien dit ni rien fait qui ne fût de leur rôle, et pour parvenir à la catastrophe que
ont rien dit ni rien fait qui ne fût de leur rôle, et pour parvenir à la catastrophe que Racine s’était proposée. Il en es
sommes tous, sans exception, que des comédiens que Dieu introduit sur le théâtre du monde, et qu’il en retire quant il veu
monde, et qu’il en retire quant il veut, après que nous y avons joué le rôle qu’il nous avait destiné. Cela reviendrait a
aurait ni saints ni damnés et ni anges ni diables, si j’ose me servir d’ un terme si outré. Il faudrait supprimer, ou du mo
terme si outré. Il faudrait supprimer, ou du moins on serait en droit de traiter de chimères toutes les religions ; partic
tré. Il faudrait supprimer, ou du moins on serait en droit de traiter de chimères toutes les religions ; particulièrement
pprimer, ou du moins on serait en droit de traiter de chimères toutes les religions ; particulièrement celles qui, comme la
de chimères toutes les religions ; particulièrement celles qui, comme la nôtre, ont l’éternité en vue. Chacun pourrait au
utes les religions ; particulièrement celles qui, comme la nôtre, ont l’ éternité en vue. Chacun pourrait au gré de son mau
es qui, comme la nôtre, ont l’éternité en vue. Chacun pourrait au gré de son mauvais penchant voler, assassiner, empoisonn
voler, assassiner, empoisonner son prochain, et s’abandonner à toutes les horreurs les plus abominables. Tous ces crimes ne
iner, empoisonner son prochain, et s’abandonner à toutes les horreurs les plus abominables. Tous ces crimes ne seraient plu
s les horreurs les plus abominables. Tous ces crimes ne seraient plus les crimes des acteurs : ce seraient ceux de la néces
ces crimes ne seraient plus les crimes des acteurs : ce seraient ceux de la nécessité ; et toutes les plus damnables actio
crimes ne seraient plus les crimes des acteurs : ce seraient ceux de la nécessité ; et toutes les plus damnables actions
les crimes des acteurs : ce seraient ceux de la nécessité ; et toutes les plus damnables actions ne rendraient pas un homme
Dieu, parce qu’il n’aurait fait que ce qu’il ne pouvait se dispenser de faire. Quelle horrible impiété que cette croyance
de faire. Quelle horrible impiété que cette croyance, qui ferait Dieu l’ auteur des crimes les plus abominables ! Peut-elle
rible impiété que cette croyance, qui ferait Dieu l’auteur des crimes les plus abominables ! Peut-elle entrer dans l’esprit
Dieu l’auteur des crimes les plus abominables ! Peut-elle entrer dans l’ esprit d’un homme, quand il n’aurait qu’un simple
teur des crimes les plus abominables ! Peut-elle entrer dans l’esprit d’ un homme, quand il n’aurait qu’un simple rayon de
entrer dans l’esprit d’un homme, quand il n’aurait qu’un simple rayon de lumière naturelle ? Je rejette absolument cette p
e naturelle ? Je rejette absolument cette prédestination à l’égard de la vie mortelle. À l’égard de l’éternité, je ne la r
ument cette prédestination à l’égard de la vie mortelle. À l’égard de l’ éternité, je ne la rejette ni ne l’admets absolume
tination à l’égard de la vie mortelle. À l’égard de l’éternité, je ne la rejette ni ne l’admets absolument. Je vois un lar
d de la vie mortelle. À l’égard de l’éternité, je ne la rejette ni ne l’ admets absolument. Je vois un larron au gibet, auq
rejette ni ne l’admets absolument. Je vois un larron au gibet, auquel le Sauveur dit qu’il sera le même jour avec lui dans
olument. Je vois un larron au gibet, auquel le Sauveur dit qu’il sera le même jour avec lui dans le paradis : ces paroles
au gibet, auquel le Sauveur dit qu’il sera le même jour avec lui dans le paradis : ces paroles me convainquent du salut ét
vec lui dans le paradis : ces paroles me convainquent du salut étemel de ce larron ; elles me convainquent en même temps q
elles me convainquent en même temps qu’il ne faut qu’un aveu sincère de ses péchés, accompagné d’un vrai repentir de les
même temps qu’il ne faut qu’un aveu sincère de ses péchés, accompagné d’ un vrai repentir de les avoir commis, pour effacer
faut qu’un aveu sincère de ses péchés, accompagné d’un vrai repentir de les avoir commis, pour effacer tous les crimes de
ut qu’un aveu sincère de ses péchés, accompagné d’un vrai repentir de les avoir commis, pour effacer tous les crimes de la
accompagné d’un vrai repentir de les avoir commis, pour effacer tous les crimes de la vie, et me convainquent aussi que ce
d’un vrai repentir de les avoir commis, pour effacer tous les crimes de la vie, et me convainquent aussi que ce repentir
un vrai repentir de les avoir commis, pour effacer tous les crimes de la vie, et me convainquent aussi que ce repentir est
imes de la vie, et me convainquent aussi que ce repentir est un effet de la prédestination à la grâce gratuitement accordé
s de la vie, et me convainquent aussi que ce repentir est un effet de la prédestination à la grâce gratuitement accordée à
onvainquent aussi que ce repentir est un effet de la prédestination à la grâce gratuitement accordée à l’un, dans le même
et de la prédestination à la grâce gratuitement accordée à l’un, dans le même moment qu’elle est refusée à l’autre. Cela m
, dans le même moment qu’elle est refusée à l’autre. Cela me convainc de la prédestination à la vie éternelle : j’y suis c
ans le même moment qu’elle est refusée à l’autre. Cela me convainc de la prédestination à la vie éternelle : j’y suis conf
u’elle est refusée à l’autre. Cela me convainc de la prédestination à la vie éternelle : j’y suis confirmé par saint Augus
ie éternelle : j’y suis confirmé par saint Augustin, ce grand docteur de la grâce, dont il avait ressenti les effets dans
éternelle : j’y suis confirmé par saint Augustin, ce grand docteur de la grâce, dont il avait ressenti les effets dans lui
saint Augustin, ce grand docteur de la grâce, dont il avait ressenti les effets dans lui-même. Je trouve dans le 28e chapi
râce, dont il avait ressenti les effets dans lui-même. Je trouve dans le 28e chapitre de ses Soliloques, n. 3 où il parle
ait ressenti les effets dans lui-même. Je trouve dans le 28e chapitre de ses Soliloques, n. 3 où il parle des élus à salut
iam oratio vertitur in peccatum. Il ne se peut rien de plus fort sur la prédestination ; le mot elegisti, dont saint Augu
in peccatum. Il ne se peut rien de plus fort sur la prédestination ; le mot elegisti, dont saint Augustin se sert, l’empo
sur la prédestination ; le mot elegisti, dont saint Augustin se sert, l’ emporte : cependant, tout cela peut s’accorder ave
gustin se sert, l’emporte : cependant, tout cela peut s’accorder avec le libre arbitre, et ce même libre arbitre peut enco
e libre arbitre, et ce même libre arbitre peut encore s’accorder avec le même saint Augustin, qui lui semble contraire, au
tur et gubernatur, qui semblent encore assurer que nous ne sommes pas les maîtres des actions de notre vie, puisque c’est D
emblent encore assurer que nous ne sommes pas les maîtres des actions de notre vie, puisque c’est Dieu qui la dispose et q
mmes pas les maîtres des actions de notre vie, puisque c’est Dieu qui la dispose et qui la gouverne. Voici comme je raison
es des actions de notre vie, puisque c’est Dieu qui la dispose et qui la gouverne. Voici comme je raisonne pour accorder e
rejette absolument, en tant que pure et simple prédestination, et en la rejetant j’admets et établis la libre disposition
pure et simple prédestination, et en la rejetant j’admets et établis la libre disposition de nos actions sur terre, ce qu
stination, et en la rejetant j’admets et établis la libre disposition de nos actions sur terre, ce qui est en effet le lib
is la libre disposition de nos actions sur terre, ce qui est en effet le libre arbitre qui nous laisse le choix volontaire
tions sur terre, ce qui est en effet le libre arbitre qui nous laisse le choix volontaire et ne détermine point notre volo
laisse le choix volontaire et ne détermine point notre volonté entre le bien et le mal. J’admets avec saint Pierre la pre
choix volontaire et ne détermine point notre volonté entre le bien et le mal. J’admets avec saint Pierre la prescience de
int notre volonté entre le bien et le mal. J’admets avec saint Pierre la prescience de Dieu : secundum praescientiam Dei P
nté entre le bien et le mal. J’admets avec saint Pierre la prescience de Dieu : secundum praescientiam Dei Patris, dit-il
raescientiam Dei Patris, dit-il dans sa première, chapitre I, vers 2. La prédestination serait un effet de l’autorité de D
ns sa première, chapitre I, vers 2. La prédestination serait un effet de l’autorité de Dieu qui nous forcerait, et nous em
sa première, chapitre I, vers 2. La prédestination serait un effet de l’ autorité de Dieu qui nous forcerait, et nous empêc
, chapitre I, vers 2. La prédestination serait un effet de l’autorité de Dieu qui nous forcerait, et nous empêcherait de m
n effet de l’autorité de Dieu qui nous forcerait, et nous empêcherait de mériter ni récompense ni châtiment : c’est ce que
e mériter ni récompense ni châtiment : c’est ce que je rejette, et en la rejetant j’admets la prescience de Dieu, parce qu
se ni châtiment : c’est ce que je rejette, et en la rejetant j’admets la prescience de Dieu, parce qu’elle est véritableme
t : c’est ce que je rejette, et en la rejetant j’admets la prescience de Dieu, parce qu’elle est véritablement du ressort
ets la prescience de Dieu, parce qu’elle est véritablement du ressort de sa divinité à qui rien n’est caché, ni passé, ni
prescience, je ne lui attribue aucune vertu ni force qui nous oblige d’ agir, ni qui nous en empêche. Dieu, à qui rien n’e
ien n’est caché, sait ce que nous ferons ; mais il ne nous impose pas la nécessité de le faire, il n’empêche point un homm
hé, sait ce que nous ferons ; mais il ne nous impose pas la nécessité de le faire, il n’empêche point un homme d’agir en h
sait ce que nous ferons ; mais il ne nous impose pas la nécessité de le faire, il n’empêche point un homme d’agir en honn
nous impose pas la nécessité de le faire, il n’empêche point un homme d’ agir en honnête homme, et ne l’empêche point non p
le faire, il n’empêche point un homme d’agir en honnête homme, et ne l’ empêche point non plus d’agir en scélérat, il lui
oint un homme d’agir en honnête homme, et ne l’empêche point non plus d’ agir en scélérat, il lui laisse son libre arbitre
point non plus d’agir en scélérat, il lui laisse son libre arbitre et le choix et le pouvoir de faire bien ou mal, mais il
us d’agir en scélérat, il lui laisse son libre arbitre et le choix et le pouvoir de faire bien ou mal, mais il ne lui impo
n scélérat, il lui laisse son libre arbitre et le choix et le pouvoir de faire bien ou mal, mais il ne lui impose point la
choix et le pouvoir de faire bien ou mal, mais il ne lui impose point la nécessité de faire bien ou mal. Sa providence se
ouvoir de faire bien ou mal, mais il ne lui impose point la nécessité de faire bien ou mal. Sa providence se sert du premi
dence se sert du premier qui fait bien, pour manifester sa bonté ; et de celui qui fait mal, pour manifester sa justice. L
ster sa bonté ; et de celui qui fait mal, pour manifester sa justice. Le même saint Augustin me paraît convaincu de cette
our manifester sa justice. Le même saint Augustin me paraît convaincu de cette vérité, lorsqu’il dit dans sa 64e Homélie,
alus ita vivit ut corripiatur, vel ut per ipsum boni exerceantur. Que de choses encore à dire là-dessus ? Je m’en tais, et
r. Que de choses encore à dire là-dessus ? Je m’en tais, et reviens à la grâce, dont je vas, selon mon sens, donner une co
, donner une comparaison non pour bonne, mais pour mienne. Je regarde la grâce comme le soleil, qui éclaire également tout
mparaison non pour bonne, mais pour mienne. Je regarde la grâce comme le soleil, qui éclaire également tout le monde. Le j
egarde la grâce comme le soleil, qui éclaire également tout le monde. Le jour est composé de vingt-quatre heures : la zone
e le soleil, qui éclaire également tout le monde. Le jour est composé de vingt-quatre heures : la zone torride où nous all
également tout le monde. Le jour est composé de vingt-quatre heures : la zone torride où nous allons entrer ne jouit que p
zone torride où nous allons entrer ne jouit que pendant douze heures de la vue de cet astre, peu plus, peu moins, suivant
ne torride où nous allons entrer ne jouit que pendant douze heures de la vue de cet astre, peu plus, peu moins, suivant so
ide où nous allons entrer ne jouit que pendant douze heures de la vue de cet astre, peu plus, peu moins, suivant son éloig
t astre, peu plus, peu moins, suivant son éloignement ou son approche d’ un tropique à l’autre. On a des jours de seize heu
n éloignement ou son approche d’un tropique à l’autre. On a des jours de seize heures de soleil à Paris, ainsi de quatre h
son approche d’un tropique à l’autre. On a des jours de seize heures de soleil à Paris, ainsi de quatre heures plus que s
ue à l’autre. On a des jours de seize heures de soleil à Paris, ainsi de quatre heures plus que sous la zone torride ; mai
seize heures de soleil à Paris, ainsi de quatre heures plus que sous la zone torride ; mais en hiver, on y a des jours qu
ous la zone torride ; mais en hiver, on y a des jours qui ne sont que de huit heures du soleil et de seize heures de nuit.
n hiver, on y a des jours qui ne sont que de huit heures du soleil et de seize heures de nuit. Seize et huit, ou huit et s
des jours qui ne sont que de huit heures du soleil et de seize heures de nuit. Seize et huit, ou huit et seize, font toujo
. Seize et huit, ou huit et seize, font toujours vingt-quatre : ainsi le soleil, en s’en retournant l’hiver, ôte peu à peu
ize, font toujours vingt-quatre : ainsi le soleil, en s’en retournant l’ hiver, ôte peu à peu ce que son approche avait don
iver, ôte peu à peu ce que son approche avait donné peu à peu en été. Les peuples qui habitent sous les pôles sont privés d
approche avait donné peu à peu en été. Les peuples qui habitent sous les pôles sont privés de la présence du soleil pendan
peu à peu en été. Les peuples qui habitent sous les pôles sont privés de la présence du soleil pendant six mois de l’année
à peu en été. Les peuples qui habitent sous les pôles sont privés de la présence du soleil pendant six mois de l’année ;
sous les pôles sont privés de la présence du soleil pendant six mois de l’année ; mais, pendant les autres six mois, ils
us les pôles sont privés de la présence du soleil pendant six mois de l’ année ; mais, pendant les autres six mois, ils jou
de la présence du soleil pendant six mois de l’année ; mais, pendant les autres six mois, ils jouissent de son aspect sans
ix mois de l’année ; mais, pendant les autres six mois, ils jouissent de son aspect sans interruption. Ainsi, de quelque c
utres six mois, ils jouissent de son aspect sans interruption. Ainsi, de quelque côté qu’on prenne le globe de la terre, e
de son aspect sans interruption. Ainsi, de quelque côté qu’on prenne le globe de la terre, et les peuples qui en habitent
spect sans interruption. Ainsi, de quelque côté qu’on prenne le globe de la terre, et les peuples qui en habitent la super
ct sans interruption. Ainsi, de quelque côté qu’on prenne le globe de la terre, et les peuples qui en habitent la superfic
ruption. Ainsi, de quelque côté qu’on prenne le globe de la terre, et les peuples qui en habitent la superficie, chacun jou
ôté qu’on prenne le globe de la terre, et les peuples qui en habitent la superficie, chacun jouit également pendant une an
e, chacun jouit également pendant une année, un jour portant l’autre, de douze heures de soleil visible et de douze heures
également pendant une année, un jour portant l’autre, de douze heures de soleil visible et de douze heures de nuit, qui fo
année, un jour portant l’autre, de douze heures de soleil visible et de douze heures de nuit, qui font les vingt-quatre d
portant l’autre, de douze heures de soleil visible et de douze heures de nuit, qui font les vingt-quatre dont le jour est
e douze heures de soleil visible et de douze heures de nuit, qui font les vingt-quatre dont le jour est composé. Je regarde
il visible et de douze heures de nuit, qui font les vingt-quatre dont le jour est composé. Je regarde la grâce du même poi
nuit, qui font les vingt-quatre dont le jour est composé. Je regarde la grâce du même point de vue que je regarde le sole
est composé. Je regarde la grâce du même point de vue que je regarde le soleil (qu’on ne croie pas que je prétende me don
e soleil (qu’on ne croie pas que je prétende me donner pour docteur). Les peuples sur lesquels cet astre darde ses rayons l
er pour docteur). Les peuples sur lesquels cet astre darde ses rayons les font valoir pour leur utilité, soit pour leurs la
eur utilité, soit pour leurs labours, leurs semences ou autres œuvres de leurs mains, selon son approche ou son éloignemen
oujours également partagée dans différents temps. Ne puis-je pas dire la même chose de la grâce ? Dieu ne la donne-t-il pa
ent partagée dans différents temps. Ne puis-je pas dire la même chose de la grâce ? Dieu ne la donne-t-il pas à tout le mo
partagée dans différents temps. Ne puis-je pas dire la même chose de la grâce ? Dieu ne la donne-t-il pas à tout le monde
érents temps. Ne puis-je pas dire la même chose de la grâce ? Dieu ne la donne-t-il pas à tout le monde, quelquefois plus
s à tout le monde, quelquefois plus et quelquefois moins, de même que le soleil dispense ses rayons ? Je sais bien que c’e
dispense ses rayons ? Je sais bien que c’est sa bonté qui nous donne le pouvoir et le faire, et que sans lui nous ne pouv
rayons ? Je sais bien que c’est sa bonté qui nous donne le pouvoir et le faire, et que sans lui nous ne pouvons rien faire
ncourions avec lui à notre salut. Qu’un laboureur, par exemple, perde le temps de labourer à propos et de semer dans le te
avec lui à notre salut. Qu’un laboureur, par exemple, perde le temps de labourer à propos et de semer dans le temps conve
Qu’un laboureur, par exemple, perde le temps de labourer à propos et de semer dans le temps convenable. sa récolte ne vau
ur, par exemple, perde le temps de labourer à propos et de semer dans le temps convenable. sa récolte ne vaudra rien. N’en
temps convenable. sa récolte ne vaudra rien. N’en est-il pas de même d’ un pécheur, qui ne remue pas par un sévère examen
st-il pas de même d’un pécheur, qui ne remue pas par un sévère examen les mauvaises inclinations de son cœur, qui ne les dé
eur, qui ne remue pas par un sévère examen les mauvaises inclinations de son cœur, qui ne les déracine pas, comme ce labou
s par un sévère examen les mauvaises inclinations de son cœur, qui ne les déracine pas, comme ce laboureur arrache les char
ions de son cœur, qui ne les déracine pas, comme ce laboureur arrache les chardons de sa terre par son labour ? Dieu nous f
œur, qui ne les déracine pas, comme ce laboureur arrache les chardons de sa terre par son labour ? Dieu nous fait connaîtr
ns de sa terre par son labour ? Dieu nous fait connaître ces chardons de notre cœur : n’est-ce pas là le soleil de la grâc
Dieu nous fait connaître ces chardons de notre cœur : n’est-ce pas là le soleil de la grâce, qui commence à vouloir fondre
fait connaître ces chardons de notre cœur : n’est-ce pas là le soleil de la grâce, qui commence à vouloir fondre notre gla
t connaître ces chardons de notre cœur : n’est-ce pas là le soleil de la grâce, qui commence à vouloir fondre notre glace 
là le soleil de la grâce, qui commence à vouloir fondre notre glace ? La raison instruit ce laboureur qu’il fait mal s’il
otre glace ? La raison instruit ce laboureur qu’il fait mal s’il perd la saison. Le Saint-Esprit ne nous dit-il pas que no
? La raison instruit ce laboureur qu’il fait mal s’il perd la saison. Le Saint-Esprit ne nous dit-il pas que nous allons m
, quelque endurci que soit un homme, il lui vient une secrète horreur de son péché avant que de le commettre. Cette horreu
un homme, il lui vient une secrète horreur de son péché avant que de le commettre. Cette horreur de son péché lui impose-
secrète horreur de son péché avant que de le commettre. Cette horreur de son péché lui impose-t-elle la nécessité de ne le
ant que de le commettre. Cette horreur de son péché lui impose-t-elle la nécessité de ne le pas commettre ? Nullement : ce
commettre. Cette horreur de son péché lui impose-t-elle la nécessité de ne le pas commettre ? Nullement : cette grâce lui
ttre. Cette horreur de son péché lui impose-t-elle la nécessité de ne le pas commettre ? Nullement : cette grâce lui laiss
ommettre ? Nullement : cette grâce lui laisse son libre arbitre et ne le détermine à aucun choix ; mais il en devient plus
u’il se détermine au mal. Ce laboureur a cultivé sa terre ; cultivons la grâce ; il donne le temps à son grain de prendre
mal. Ce laboureur a cultivé sa terre ; cultivons la grâce ; il donne le temps à son grain de prendre racine et le laisse
cultivé sa terre ; cultivons la grâce ; il donne le temps à son grain de prendre racine et le laisse fructifier ; laissons
ltivons la grâce ; il donne le temps à son grain de prendre racine et le laisse fructifier ; laissons la grâce prendre rac
emps à son grain de prendre racine et le laisse fructifier ; laissons la grâce prendre racine dans nos cœurs et l’y laisso
aisse fructifier ; laissons la grâce prendre racine dans nos cœurs et l’ y laissons fructifier, elle rapportera de bon frui
dre racine dans nos cœurs et l’y laissons fructifier, elle rapportera de bon fruit. Ce laboureur confie son grain à la cha
tifier, elle rapportera de bon fruit. Ce laboureur confie son grain à la chaleur du soleil, il ne le trouble en rien et ar
on fruit. Ce laboureur confie son grain à la chaleur du soleil, il ne le trouble en rien et arrache seulement les mauvaise
à la chaleur du soleil, il ne le trouble en rien et arrache seulement les mauvaises herbes ; confions-nous au soleil de la
n et arrache seulement les mauvaises herbes ; confions-nous au soleil de la grâce, il nous échauffera d’autant plus prompt
t arrache seulement les mauvaises herbes ; confions-nous au soleil de la grâce, il nous échauffera d’autant plus prompteme
ises herbes ; confions-nous au soleil de la grâce, il nous échauffera d’ autant plus promptement que nous déracinerons nos
nous déracinerons nos mauvaises habitudes et nos inclinations. Quand le temps de la moisson est venu, ce laboureur voit a
acinerons nos mauvaises habitudes et nos inclinations. Quand le temps de la moisson est venu, ce laboureur voit avec plais
nerons nos mauvaises habitudes et nos inclinations. Quand le temps de la moisson est venu, ce laboureur voit avec plaisir
aisir ce qu’il a pris sur lui multiplié au centuple ; confions-nous à la grâce, nos mauvaises habitudes diminueront, nos v
rons comme ce laboureur une abondante moisson. Voilà comme je conçois la grâce, et j’aime beaucoup mieux être sauvé par la
là comme je conçois la grâce, et j’aime beaucoup mieux être sauvé par la grâce de Dieu que de savoir définir cette grâce.
je conçois la grâce, et j’aime beaucoup mieux être sauvé par la grâce de Dieu que de savoir définir cette grâce. Je suis l
a grâce, et j’aime beaucoup mieux être sauvé par la grâce de Dieu que de savoir définir cette grâce. Je suis là-dessus com
is là-dessus comme Thomas a Kempis ou Jean Gerson (on croit que c’est le même) est sur la componction : Malo sentire compu
e Thomas a Kempis ou Jean Gerson (on croit que c’est le même) est sur la componction : Malo sentire compunctionem quam ill
ponction : Malo sentire compunctionem quam illius scire definitionem. Les disputes qui sont agitées depuis très longtemps n
s qui sont agitées depuis très longtemps n’ont servi qu’à embrouiller la matière sur la grâce efficace, suffisante, et une
ées depuis très longtemps n’ont servi qu’à embrouiller la matière sur la grâce efficace, suffisante, et une infinité de te
ouiller la matière sur la grâce efficace, suffisante, et une infinité de termes de l’Ecole, que peu de gens entendent, et
matière sur la grâce efficace, suffisante, et une infinité de termes de l’Ecole, que peu de gens entendent, et scandalise
tière sur la grâce efficace, suffisante, et une infinité de termes de l’ Ecole, que peu de gens entendent, et scandalisent
l’Ecole, que peu de gens entendent, et scandalisent bien du monde par l’ aigreur des disputants, et paraissent bien puérile
eur des disputants, et paraissent bien puériles à d’autres. Ces jeux de mots et de paroles Scandalisent tout vrai chrétie
putants, et paraissent bien puériles à d’autres. Ces jeux de mots et de paroles Scandalisent tout vrai chrétien : Dispute
jeux de mots et de paroles Scandalisent tout vrai chrétien : Disputes d’ autant plus frivoles, Qu’au salut elles ne font ri
tant plus frivoles, Qu’au salut elles ne font rien. Pourquoi troubler la conscience D’un chrétien, qu’une humble ignorance
oles, Qu’au salut elles ne font rien. Pourquoi troubler la conscience D’ un chrétien, qu’une humble ignorance De tout orgue
ourquoi troubler la conscience D’un chrétien, qu’une humble ignorance De tout orgueil a préservé ? Et qu’a-t-il besoin de
une humble ignorance De tout orgueil a préservé ? Et qu’a-t-il besoin de connaître Par quelle grâce il est sauvé, Quand Di
de connaître Par quelle grâce il est sauvé, Quand Dieu lui fait celle de l’être ? Quoiqu’il semble que j’aie voulu ici th
connaître Par quelle grâce il est sauvé, Quand Dieu lui fait celle de l’ être ? Quoiqu’il semble que j’aie voulu ici théol
u ici théologiser, je n’ai certainement songé à rien moins qu’à faire le théologien ni le docteur. Je n’ai jamais étudié c
, je n’ai certainement songé à rien moins qu’à faire le théologien ni le docteur. Je n’ai jamais étudié cette sublime scie
jamais étudié cette sublime science ; et outre cela, je ne me flatte d’ aucune science : je me tiens heureux de recevoir a
et outre cela, je ne me flatte d’aucune science : je me tiens heureux de recevoir avec humilité les dogmes de la foi ; plu
atte d’aucune science : je me tiens heureux de recevoir avec humilité les dogmes de la foi ; plus heureux encore de les cro
ne science : je me tiens heureux de recevoir avec humilité les dogmes de la foi ; plus heureux encore de les croire et de
science : je me tiens heureux de recevoir avec humilité les dogmes de la foi ; plus heureux encore de les croire et de m’y
de recevoir avec humilité les dogmes de la foi ; plus heureux encore de les croire et de m’y soumettre. Mais toute la Sor
recevoir avec humilité les dogmes de la foi ; plus heureux encore de les croire et de m’y soumettre. Mais toute la Sorbonn
humilité les dogmes de la foi ; plus heureux encore de les croire et de m’y soumettre. Mais toute la Sorbonne ensemble, M
i ; plus heureux encore de les croire et de m’y soumettre. Mais toute la Sorbonne ensemble, MM. de Port-Royal, les jésuite
les croire et de m’y soumettre. Mais toute la Sorbonne ensemble, MM. de Port-Royal, les jésuites, ne m’ôteront pas de l’e
de m’y soumettre. Mais toute la Sorbonne ensemble, MM. de Port-Royal, les jésuites, ne m’ôteront pas de l’esprit que Jésus-
Sorbonne ensemble, MM. de Port-Royal, les jésuites, ne m’ôteront pas de l’esprit que Jésus-Christ ne soit mort pour sauve
rbonne ensemble, MM. de Port-Royal, les jésuites, ne m’ôteront pas de l’ esprit que Jésus-Christ ne soit mort pour sauver t
teront pas de l’esprit que Jésus-Christ ne soit mort pour sauver tous les hommes, que sa grâce ne se soit répandue avec son
les hommes, que sa grâce ne se soit répandue avec son sang pour tout le genre humain, et que comparant cette grâce surnat
tout le genre humain, et que comparant cette grâce surnaturelle avec les opérations journalières du soleil, tous les homme
e grâce surnaturelle avec les opérations journalières du soleil, tous les hommes n’en aient été partagés : et tant pis pour
partagés : et tant pis pour ceux qui en auront fait un mauvais usage, d’ autant plus criminels qu’ils connaissent eux-mêmes
u’ils connaissent eux-mêmes, ou du moins qu’ils doivent connaître par le seul rapport de leur intelligence, l’abus qu’ils
t eux-mêmes, ou du moins qu’ils doivent connaître par le seul rapport de leur intelligence, l’abus qu’ils font journelleme
ns qu’ils doivent connaître par le seul rapport de leur intelligence, l’ abus qu’ils font journellement des inspirations du
llement des inspirations du Saint-Esprit, qui ne sont autre chose que la grâce qui parle intérieurement à leur cœur, et à
tent. Ne nous attendons point à cette grâce efficace, qui nous impose la nécessité de notre conversion, et à laquelle il e
attendons point à cette grâce efficace, qui nous impose la nécessité de notre conversion, et à laquelle il est impossible
ose la nécessité de notre conversion, et à laquelle il est impossible de résister. Tant pis pour ceux qui comptent qu’elle
résister. Tant pis pour ceux qui comptent qu’elle descendra sur eux à l’ heure de la mort. Je ne conseille à personne de s’
. Tant pis pour ceux qui comptent qu’elle descendra sur eux à l’heure de la mort. Je ne conseille à personne de s’y fier ;
ant pis pour ceux qui comptent qu’elle descendra sur eux à l’heure de la mort. Je ne conseille à personne de s’y fier ; et
le descendra sur eux à l’heure de la mort. Je ne conseille à personne de s’y fier ; et je ne vois pas que Dieu ait jamais
rodigué cette grâce efficace nécessitante et impérative, puisqu’il ne l’ a accordée que deux fois. Je n’ignore pas qu’on ne
isqu’il ne l’a accordée que deux fois. Je n’ignore pas qu’on ne mette la Madeleine, la Samaritaine, et quantité d’autres a
accordée que deux fois. Je n’ignore pas qu’on ne mette la Madeleine, la Samaritaine, et quantité d’autres au nombre de ce
ne mette la Madeleine, la Samaritaine, et quantité d’autres au nombre de ceux qui ont été convertis par la grâce efficace.
ine, et quantité d’autres au nombre de ceux qui ont été convertis par la grâce efficace. Je regarde ces conversions comme
me des effets des remontrances du Sauveur, et non pas comme des coups de la grâce efficace comme je l’entends ; et je répè
des effets des remontrances du Sauveur, et non pas comme des coups de la grâce efficace comme je l’entends ; et je répète
du Sauveur, et non pas comme des coups de la grâce efficace comme je l’ entends ; et je répète qu’il ne me paraît pas que
que deux fois. La première, à l’égard du larron. Je regarde là-dessus le Sauveur comme un roi qui rentre triomphant dans u
nt dans un royaume qui lui appartient, et qu’il a pourtant été obligé de conquérir. Pour marquer son autorité souveraine,
t en laisse un autre endurci. Ce criminel repentant me paraît un coup de la grâce efficace qui détruit tout ce qui s’oppos
n laisse un autre endurci. Ce criminel repentant me paraît un coup de la grâce efficace qui détruit tout ce qui s’oppose à
e la grâce efficace qui détruit tout ce qui s’oppose à son effet ; et la réprobation me paraît dans le mépris que l’autre
t tout ce qui s’oppose à son effet ; et la réprobation me paraît dans le mépris que l’autre larron en fait. Voilà mon syst
ns le mépris que l’autre larron en fait. Voilà mon système établi sur la grâce : le bon larron s’y soumet et jouit de son
s que l’autre larron en fait. Voilà mon système établi sur la grâce : le bon larron s’y soumet et jouit de son fruit ; l’a
à mon système établi sur la grâce : le bon larron s’y soumet et jouit de son fruit ; l’autre la méprise, nonobstant la voi
r la grâce : le bon larron s’y soumet et jouit de son fruit ; l’autre la méprise, nonobstant la voix du Saint-Esprit qui s
ron s’y soumet et jouit de son fruit ; l’autre la méprise, nonobstant la voix du Saint-Esprit qui s’expliquait par la bouc
e la méprise, nonobstant la voix du Saint-Esprit qui s’expliquait par la bouche de son camarade, et est privé de la vie ét
se, nonobstant la voix du Saint-Esprit qui s’expliquait par la bouche de son camarade, et est privé de la vie éternelle. N
t-Esprit qui s’expliquait par la bouche de son camarade, et est privé de la vie éternelle. N’est-ce pas là un exemple vif
sprit qui s’expliquait par la bouche de son camarade, et est privé de la vie éternelle. N’est-ce pas là un exemple vif et
de la vie éternelle. N’est-ce pas là un exemple vif et pénétrant que la grâce descend sur tous les hommes, mais qu’elle n
t-ce pas là un exemple vif et pénétrant que la grâce descend sur tous les hommes, mais qu’elle ne les contraint point, puis
t pénétrant que la grâce descend sur tous les hommes, mais qu’elle ne les contraint point, puisque de deux larrons, l’un s’
end sur tous les hommes, mais qu’elle ne les contraint point, puisque de deux larrons, l’un s’y soumit, et l’autre la reje
contraint point, puisque de deux larrons, l’un s’y soumit, et l’autre la rejeta ? Je tonde là-dessus le bon ou le mauvais
x larrons, l’un s’y soumit, et l’autre la rejeta ? Je tonde là-dessus le bon ou le mauvais usage que nous faisons, ou que
l’un s’y soumit, et l’autre la rejeta ? Je tonde là-dessus le bon ou le mauvais usage que nous faisons, ou que nous pouvo
bon ou le mauvais usage que nous faisons, ou que nous pouvons faire, de la grâce. Elle devint efficace pour l’un, parce q
n ou le mauvais usage que nous faisons, ou que nous pouvons faire, de la grâce. Elle devint efficace pour l’un, parce qu’i
sister, ou ne lui résista pas ; et devint infructueuse à l’autre, qui la méprisa. À l’égard de l’efficacité de cette grâce
pas ; et devint infructueuse à l’autre, qui la méprisa. À l’égard de l’ efficacité de cette grâce, c’est un effet de la bo
int infructueuse à l’autre, qui la méprisa. À l’égard de l’efficacité de cette grâce, c’est un effet de la bonté du Sauveu
la méprisa. À l’égard de l’efficacité de cette grâce, c’est un effet de la bonté du Sauveur de l’avoir accordée telle. C’
méprisa. À l’égard de l’efficacité de cette grâce, c’est un effet de la bonté du Sauveur de l’avoir accordée telle. C’est
de l’efficacité de cette grâce, c’est un effet de la bonté du Sauveur de l’avoir accordée telle. C’est un exemple qu’il la
l’efficacité de cette grâce, c’est un effet de la bonté du Sauveur de l’ avoir accordée telle. C’est un exemple qu’il laiss
pérer ; mais très malheureux qui s’y fie ! Dieu ne s’est point obligé d’ accorder cette grâce à tout le monde : son Evangil
igé d’accorder cette grâce à tout le monde : son Evangile, et surtout les Paraboles qui y sont contenues, n’annoncent rien
Paraboles qui y sont contenues, n’annoncent rien plus précisément que de se tenir toujours prêt à la mort, et prononcent d
es, n’annoncent rien plus précisément que de se tenir toujours prêt à la mort, et prononcent des malédictions contre ceux
et prononcent des malédictions contre ceux qui n’en préviendront pas le moment. La plupart des hommes vivent-ils comme pr
Paul, que du plus ardent persécuteur des chrétiens il rendit un vase d’ élection, et l’apôtre des gentils ; mais, si j’ose
lus ardent persécuteur des chrétiens il rendit un vase d’élection, et l’ apôtre des gentils ; mais, si j’ose le dire, Dieu
l rendit un vase d’élection, et l’apôtre des gentils ; mais, si j’ose le dire, Dieu ne venait que de monter au ciel, il av
et l’apôtre des gentils ; mais, si j’ose le dire, Dieu ne venait que de monter au ciel, il avait laissé son Église trembl
de monter au ciel, il avait laissé son Église tremblante, et non que les Apôtres, chefs de l’Église, tremblassent ; ce ser
il avait laissé son Église tremblante, et non que les Apôtres, chefs de l’Église, tremblassent ; ce serait une impiété de
avait laissé son Église tremblante, et non que les Apôtres, chefs de l’ Église, tremblassent ; ce serait une impiété de le
les Apôtres, chefs de l’Église, tremblassent ; ce serait une impiété de le croire, et même de le penser. Le Sauveur avait
s Apôtres, chefs de l’Église, tremblassent ; ce serait une impiété de le croire, et même de le penser. Le Sauveur avait pr
l’Église, tremblassent ; ce serait une impiété de le croire, et même de le penser. Le Sauveur avait prié pour eux tous, e
Église, tremblassent ; ce serait une impiété de le croire, et même de le penser. Le Sauveur avait prié pour eux tous, et p
mblassent ; ce serait une impiété de le croire, et même de le penser. Le Sauveur avait prié pour eux tous, et pour elle, e
tous, et pour elle, en priant pour saint Pierre, et tous avaient reçu le Saint-Esprit, et en étaient remplis. La foi de l’
Pierre, et tous avaient reçu le Saint-Esprit, et en étaient remplis. La foi de l’Église était vive ; et quand j’ai dit qu
, et tous avaient reçu le Saint-Esprit, et en étaient remplis. La foi de l’Église était vive ; et quand j’ai dit que cette
t tous avaient reçu le Saint-Esprit, et en étaient remplis. La foi de l’ Église était vive ; et quand j’ai dit que cette Ég
t que cette Église était tremblante, j’ai seulement prétendu dire que les nouveaux convertis, et ceux qui étaient prêts à s
ertis, et ceux qui étaient prêts à se convertir, pouvaient trembler à l’ aspect des supplices horribles auxquels l’Église n
ertir, pouvaient trembler à l’aspect des supplices horribles auxquels l’ Église naissante a été assujettie. Ainsi, pour aff
es auxquels l’Église naissante a été assujettie. Ainsi, pour affermir les uns et les autres, Dieu eut la bonté de convertir
l’Église naissante a été assujettie. Ainsi, pour affermir les uns et les autres, Dieu eut la bonté de convertir saint Paul
été assujettie. Ainsi, pour affermir les uns et les autres, Dieu eut la bonté de convertir saint Paul. Il cherchait les c
jettie. Ainsi, pour affermir les uns et les autres, Dieu eut la bonté de convertir saint Paul. Il cherchait les chrétiens
t les autres, Dieu eut la bonté de convertir saint Paul. Il cherchait les chrétiens pour les livrer à leurs tyrans et leurs
eut la bonté de convertir saint Paul. Il cherchait les chrétiens pour les livrer à leurs tyrans et leurs bourreaux. Dieu le
les chrétiens pour les livrer à leurs tyrans et leurs bourreaux. Dieu le frappe d’un coup de sa grâce efficace et impérati
ens pour les livrer à leurs tyrans et leurs bourreaux. Dieu le frappe d’ un coup de sa grâce efficace et impérative, jusqu’
es livrer à leurs tyrans et leurs bourreaux. Dieu le frappe d’un coup de sa grâce efficace et impérative, jusqu’à lui dire
up de sa grâce efficace et impérative, jusqu’à lui dire, Il t’est dur de regimber contre l’éperon ; et le réduit enfin à d
cace et impérative, jusqu’à lui dire, Il t’est dur de regimber contre l’ éperon ; et le réduit enfin à dire : Seigneur, que
tive, jusqu’à lui dire, Il t’est dur de regimber contre l’éperon ; et le réduit enfin à dire : Seigneur, que vous plaît-il
éduit enfin à dire : Seigneur, que vous plaît-il que je fasse ? Voilà l’ effet de la grâce efficace, elle impose la nécessi
fin à dire : Seigneur, que vous plaît-il que je fasse ? Voilà l’effet de la grâce efficace, elle impose la nécessité d’agi
à dire : Seigneur, que vous plaît-il que je fasse ? Voilà l’effet de la grâce efficace, elle impose la nécessité d’agir.
aît-il que je fasse ? Voilà l’effet de la grâce efficace, elle impose la nécessité d’agir. Ce n’est plus l’homme qui agit 
fasse ? Voilà l’effet de la grâce efficace, elle impose la nécessité d’ agir. Ce n’est plus l’homme qui agit : c’est Dieu
de la grâce efficace, elle impose la nécessité d’agir. Ce n’est plus l’ homme qui agit : c’est Dieu qui agit dans lui, et
ui agit : c’est Dieu qui agit dans lui, et par lui ; et il ne se sert de l’homme que comme d’un instrument pour glorifier
agit : c’est Dieu qui agit dans lui, et par lui ; et il ne se sert de l’ homme que comme d’un instrument pour glorifier sa
qui agit dans lui, et par lui ; et il ne se sert de l’homme que comme d’ un instrument pour glorifier sa puissance. C’est a
un instrument pour glorifier sa puissance. C’est ainsi que je conçois la grâce efficace et triomphante par elle-même sans
si que je conçois la grâce efficace et triomphante par elle-même sans le secours de l’homme ; mais Dieu ne la prodigue pas
onçois la grâce efficace et triomphante par elle-même sans le secours de l’homme ; mais Dieu ne la prodigue pas, et ne la
ois la grâce efficace et triomphante par elle-même sans le secours de l’ homme ; mais Dieu ne la prodigue pas, et ne la ver
t triomphante par elle-même sans le secours de l’homme ; mais Dieu ne la prodigue pas, et ne la verse pas sur tout le mond
même sans le secours de l’homme ; mais Dieu ne la prodigue pas, et ne la verse pas sur tout le monde. Il veut le salut de
ieu ne la prodigue pas, et ne la verse pas sur tout le monde. Il veut le salut de tous les hommes en général, et de chacun
prodigue pas, et ne la verse pas sur tout le monde. Il veut le salut de tous les hommes en général, et de chacun en parti
e pas, et ne la verse pas sur tout le monde. Il veut le salut de tous les hommes en général, et de chacun en particulier ;
sur tout le monde. Il veut le salut de tous les hommes en général, et de chacun en particulier ; mais il ne le veut pas d’
tous les hommes en général, et de chacun en particulier ; mais il ne le veut pas d’une volonté absolue : il veut aussi qu
mmes en général, et de chacun en particulier ; mais il ne le veut pas d’ une volonté absolue : il veut aussi que chacun y c
veut pas d’une volonté absolue : il veut aussi que chacun y contribue de sa part ; et c’est dans ce sens que le même saint
t aussi que chacun y contribue de sa part ; et c’est dans ce sens que le même saint Augustin dit que Dieu qui nous a faits
uver sans nous. Il nous partage à tous sa grâce ; mais il nous laisse les maîtres d’en faire un bon ou un mauvais usage, il
us. Il nous partage à tous sa grâce ; mais il nous laisse les maîtres d’ en faire un bon ou un mauvais usage, il nous en la
les maîtres d’en faire un bon ou un mauvais usage, il nous en laisse le choix : il meut notre volonté par les inspiration
mauvais usage, il nous en laisse le choix : il meut notre volonté par les inspirations que le Saint-Esprit nous donne, mais
s en laisse le choix : il meut notre volonté par les inspirations que le Saint-Esprit nous donne, mais il ne la détermine
lonté par les inspirations que le Saint-Esprit nous donne, mais il ne la détermine pas. Il n’y a que la grâce efficace qui
le Saint-Esprit nous donne, mais il ne la détermine pas. Il n’y a que la grâce efficace qui la force ; mais Dieu s’est-il
onne, mais il ne la détermine pas. Il n’y a que la grâce efficace qui la force ; mais Dieu s’est-il engagé de la verser su
n’y a que la grâce efficace qui la force ; mais Dieu s’est-il engagé de la verser sur tous les hommes ? Serait-il même de
y a que la grâce efficace qui la force ; mais Dieu s’est-il engagé de la verser sur tous les hommes ? Serait-il même de sa
ficace qui la force ; mais Dieu s’est-il engagé de la verser sur tous les hommes ? Serait-il même de sa justice de la verse
ieu s’est-il engagé de la verser sur tous les hommes ? Serait-il même de sa justice de la verser ? Quoi ! un homme qui aur
ngagé de la verser sur tous les hommes ? Serait-il même de sa justice de la verser ? Quoi ! un homme qui aura toujours véc
gé de la verser sur tous les hommes ? Serait-il même de sa justice de la verser ? Quoi ! un homme qui aura toujours vécu e
omplet, qui aura sacrifié à sa fortune et à son ambition une infinité de peuples, qui aura écrasé la veuve et l’orphelin,
sa fortune et à son ambition une infinité de peuples, qui aura écrasé la veuve et l’orphelin, qui n’aura point connu d’aut
t à son ambition une infinité de peuples, qui aura écrasé la veuve et l’ orphelin, qui n’aura point connu d’autre Dieu que
uples, qui aura écrasé la veuve et l’orphelin, qui n’aura point connu d’ autre Dieu que lui-même, qui par ses avis et ses e
tre Dieu que lui-même, qui par ses avis et ses exactions aura arraché le pain de la main et précipité dans la misère des p
que lui-même, qui par ses avis et ses exactions aura arraché le pain de la main et précipité dans la misère des provinces
e lui-même, qui par ses avis et ses exactions aura arraché le pain de la main et précipité dans la misère des provinces en
is et ses exactions aura arraché le pain de la main et précipité dans la misère des provinces entières, qui aura résisté à
t précipité dans la misère des provinces entières, qui aura résisté à la grâce qui lui faisait intérieurement connaître se
rement connaître ses iniquités, sera assez heureux pour être frappé à la mort d’un coup impératif de la grâce efficace ? C
onnaître ses iniquités, sera assez heureux pour être frappé à la mort d’ un coup impératif de la grâce efficace ? Certainem
és, sera assez heureux pour être frappé à la mort d’un coup impératif de la grâce efficace ? Certainement, cette grâce est
sera assez heureux pour être frappé à la mort d’un coup impératif de la grâce efficace ? Certainement, cette grâce est un
ratif de la grâce efficace ? Certainement, cette grâce est un pur don de Dieu ; mais on ne voit plus de Pierre Allais : Di
rtainement, cette grâce est un pur don de Dieu ; mais on ne voit plus de Pierre Allais : Dieu peut accorder cette grâce au
s de Pierre Allais : Dieu peut accorder cette grâce aux autres ; mais la confiance que les pécheurs y mettraient ferait to
s : Dieu peut accorder cette grâce aux autres ; mais la confiance que les pécheurs y mettraient ferait tort à sa justice, e
it tort à sa justice, et cette confiance lui serait injurieuse. Voilà le point de vue dont je regarde la grâce : c’est à n
onfiance lui serait injurieuse. Voilà le point de vue dont je regarde la grâce : c’est à nous à nous servir des premiers a
onne intérieurement à nos cœurs et à notre conscience ; mais, si nous les négligeons, songeons d’en prévoir les suites : qu
cœurs et à notre conscience ; mais, si nous les négligeons, songeons d’ en prévoir les suites : quod si neglixerimus ad em
otre conscience ; mais, si nous les négligeons, songeons d’en prévoir les suites : quod si neglixerimus ad emendationem, ta
u, qui tient votre âme et vos jours dans sa main, Vous a-t-il répondu de le pouvoir demain ? Il est toujours tout juste et
qui tient votre âme et vos jours dans sa main, Vous a-t-il répondu de le pouvoir demain ? Il est toujours tout juste et to
erdent nos longueurs, Amollissent ces traits qui pénètrent nos cœurs, Le bras qui la lançait se lasse, et se courrouce, La
ongueurs, Amollissent ces traits qui pénètrent nos cœurs, Le bras qui la lançait se lasse, et se courrouce, La force en di
énètrent nos cœurs, Le bras qui la lançait se lasse, et se courrouce, La force en diminue, et leur pointe s’émousse ; Et c
M. Corneille, lorsqu’il a fait ces vers, songeait lui-même à définir la grâce ; mais je sais que c’est la plus belle, et
s vers, songeait lui-même à définir la grâce ; mais je sais que c’est la plus belle, et à mon sens la plus juste définitio
éfinir la grâce ; mais je sais que c’est la plus belle, et à mon sens la plus juste définition que j’en aie jamais vue. Ap
mme il commence, je ne suis pas au bout de mes écritures, ni ceux qui le liront au bout de leur lecture, supposé qu’ils se
ceux qui le liront au bout de leur lecture, supposé qu’ils se donnent la peine de tout lire. Si on s’ennuie, il n’y a qu’à
le liront au bout de leur lecture, supposé qu’ils se donnent la peine de tout lire. Si on s’ennuie, il n’y a qu’à le laiss
u’ils se donnent la peine de tout lire. Si on s’ennuie, il n’y a qu’à le laisser ; mais je ne m’ennuie point à m’entreteni
st nécessaire que je m’occupe à quelque chose. Je jette mes idées sur le papier : je pourrais peut-être faire pis ; du moi
le papier : je pourrais peut-être faire pis ; du moins jusqu’à ce que le voyage plus avancé m’offre des occasions pour ent
’offre des occasions pour entretenir autrui. Je me fais une nécessité de consommer le temps ; et comment en remplirais-je
casions pour entretenir autrui. Je me fais une nécessité de consommer le temps ; et comment en remplirais-je les moments,
ais une nécessité de consommer le temps ; et comment en remplirais-je les moments, sans plume ou sans livre ? Je ne fume ni
les moments, sans plume ou sans livre ? Je ne fume ni ne joue. C’est l’ occupation des marins, à ce qu’on dit : j’en convi
e. C’est l’occupation des marins, à ce qu’on dit : j’en conviens pour les autres ; mais ce n’est pas la mienne. Combien pas
s pour les autres ; mais ce n’est pas la mienne. Combien passerais-je de moments inutiles, si ma plume et mon papier n’en
de moments inutiles, si ma plume et mon papier n’en remplissaient pas le vide ? Compte-t-on pour rien les idées tumultueus
et mon papier n’en remplissaient pas le vide ? Compte-t-on pour rien les idées tumultueuses et confuses qui frappent l’esp
Compte-t-on pour rien les idées tumultueuses et confuses qui frappent l’ esprit, lorsqu’il est livré à lui-même ? Je cesse
uses qui frappent l’esprit, lorsqu’il est livré à lui-même ? Je cesse d’ écrire, parce que je vas souper, et que je ne vois
x que ce qu’on a lu. Ex eadem fonte pares aquae. C’est Quintilien qui le dit, ce n’est pas moi, et je trouve qu’il a raiso
et je trouve qu’il a raison. Du vendredi 10 mars 1690 Avant que d’ entrer en matière dont je laissai hier le canevas
di 10 mars 1690 Avant que d’entrer en matière dont je laissai hier le canevas tout propre à être brodé, je dirai que ce
tout propre à être brodé, je dirai que cette nuit nous avons dépassé le tropique du Cancer. (Ce mot de dépasser est matel
irai que cette nuit nous avons dépassé le tropique du Cancer. (Ce mot de dépasser est matelot ; je m’en sers parce qu’il m
matelot ; je m’en sers parce qu’il me paraît très expressif). Combien de gens par toute terre voudraient être quittes de l
s expressif). Combien de gens par toute terre voudraient être quittes de leurs cancers ? Je les y laisse : cela m’offre un
de gens par toute terre voudraient être quittes de leurs cancers ? Je les y laisse : cela m’offre une idée trop infâme pour
Je les y laisse : cela m’offre une idée trop infâme pour m’y arrêter. Les cartes mettent ce tropique à vingt-trois degrés e
ngt-trois degrés et demi Nord ; mais elles ne disent pas que, quoique le soleil soit encore aujourd’hui par-delà la Ligne,
ne disent pas que, quoique le soleil soit encore aujourd’hui par-delà la Ligne, nous n’en sommes éloignés que de vingt-qua
t encore aujourd’hui par-delà la Ligne, nous n’en sommes éloignés que de vingt-quatre degrés, et que nous sentons une chal
ée senti aucune douceur du printemps : j’ai senti un froid terrible à la rade de Groix : en trois jours nous sommes passés
aucune douceur du printemps : j’ai senti un froid terrible à la rade de Groix : en trois jours nous sommes passés dans un
m’en étais cru, je me serais mis tout nu ; et cette chaleur augmente de jour en jour. La longitude est toujours la même à
je me serais mis tout nu ; et cette chaleur augmente de jour en jour. La longitude est toujours la même à quatorze minutes
et cette chaleur augmente de jour en jour. La longitude est toujours la même à quatorze minutes plus Ouest. Nous allons c
toujours la même à quatorze minutes plus Ouest. Nous allons chercher la hauteur du Cap-Vert, pour aller ensuite le plein
uest. Nous allons chercher la hauteur du Cap-Vert, pour aller ensuite le plein Ouest à Saint-Yago. Le vent toujours bon. C
hauteur du Cap-Vert, pour aller ensuite le plein Ouest à Saint-Yago. Le vent toujours bon. Ce matin l’Amiral a mis en pan
r ensuite le plein Ouest à Saint-Yago. Le vent toujours bon. Ce matin l’ Amiral a mis en panne, c’est-à-dire vent devant. O
ire vent devant. On ne savait ce qu’il voulait faire ; mais six coups de canon lâchés de demi-quart d’heure en demi-quart
On ne savait ce qu’il voulait faire ; mais six coups de canon lâchés de demi-quart d’heure en demi-quart d’heure nous ont
ce qu’il voulait faire ; mais six coups de canon lâchés de demi-quart d’ heure en demi-quart d’heure nous ont indiqué la mo
 ; mais six coups de canon lâchés de demi-quart d’heure en demi-quart d’ heure nous ont indiqué la mort d’un mandarin. Vent
n lâchés de demi-quart d’heure en demi-quart d’heure nous ont indiqué la mort d’un mandarin. Vent devant, et six coups pou
de demi-quart d’heure en demi-quart d’heure nous ont indiqué la mort d’ un mandarin. Vent devant, et six coups pour un man
x coups pour un mandarin ! Que ferait-on pour un général ? Deux coups de canon suffiraient ; et on croit que la présence d
n pour un général ? Deux coups de canon suffiraient ; et on croit que la présence du père Tachard a été cause des quatre a
résence du père Tachard a été cause des quatre autres, qui ont honoré la sépulture que le mandarin s’est faite lui-même de
achard a été cause des quatre autres, qui ont honoré la sépulture que le mandarin s’est faite lui-même deux boulets aux pi
ulture que le mandarin s’est faite lui-même deux boulets aux pieds, à la Marine. Ces sortes de retardements nous chagrinen
s’est faite lui-même deux boulets aux pieds, à la Marine. Ces sortes de retardements nous chagrinent, parce que nous somm
retardements nous chagrinent, parce que nous sommes toujours obligés d’ attendre les autres et de porter bien moins de voi
ts nous chagrinent, parce que nous sommes toujours obligés d’attendre les autres et de porter bien moins de voiles qu’eux.
nent, parce que nous sommes toujours obligés d’attendre les autres et de porter bien moins de voiles qu’eux. Notre vaissea
sommes toujours obligés d’attendre les autres et de porter bien moins de voiles qu’eux. Notre vaisseau étant le meilleur v
autres et de porter bien moins de voiles qu’eux. Notre vaisseau étant le meilleur voilier de l’escadre, s’il était seul, n
bien moins de voiles qu’eux. Notre vaisseau étant le meilleur voilier de l’escadre, s’il était seul, nous serions à plus d
n moins de voiles qu’eux. Notre vaisseau étant le meilleur voilier de l’ escadre, s’il était seul, nous serions à plus de c
e meilleur voilier de l’escadre, s’il était seul, nous serions à plus de cinq cents lieues de l’avant. M. Hurtain, M. de L
l’escadre, s’il était seul, nous serions à plus de cinq cents lieues de l’avant. M. Hurtain, M. de La Chassée et moi veno
escadre, s’il était seul, nous serions à plus de cinq cents lieues de l’ avant. M. Hurtain, M. de La Chassée et moi venons
ues de l’avant. M. Hurtain, M. de La Chassée et moi venons de boire à la santé de l’âme du défunt mandarin. Le rendez-vous
avant. M. Hurtain, M. de La Chassée et moi venons de boire à la santé de l’âme du défunt mandarin. Le rendez-vous est repr
nt. M. Hurtain, M. de La Chassée et moi venons de boire à la santé de l’ âme du défunt mandarin. Le rendez-vous est repris
hassée et moi venons de boire à la santé de l’âme du défunt mandarin. Le rendez-vous est repris à l’issue du quart de l’au
e à la santé de l’âme du défunt mandarin. Le rendez-vous est repris à l’ issue du quart de l’aube du soir, c’est-à-dire une
’âme du défunt mandarin. Le rendez-vous est repris à l’issue du quart de l’aube du soir, c’est-à-dire une bonne demi-heure
e du défunt mandarin. Le rendez-vous est repris à l’issue du quart de l’ aube du soir, c’est-à-dire une bonne demi-heure ap
eure après souper, pour boire chacun la mienne. Je me sers des termes de frère Jean des Entommeures, à ce que dit M. de La
à ce que dit M. de La Chassée ; car pour moi, je ne me souviens point de l’avoir ni vu, ni lu dans mon Rabelais. Il n’impo
e que dit M. de La Chassée ; car pour moi, je ne me souviens point de l’ avoir ni vu, ni lu dans mon Rabelais. Il n’importe
mon Rabelais. Il n’importe, nous boirons chacun la mienne, ou chacun la nôtre, ou si le lecteur veut, chacun la sienne. V
l n’importe, nous boirons chacun la mienne, ou chacun la nôtre, ou si le lecteur veut, chacun la sienne. Votre santé y ser
eut, chacun la sienne. Votre santé y sera mêlée ; et j’ai un quartier de dinde à la daube, qui ne fera point de déshonneur
la sienne. Votre santé y sera mêlée ; et j’ai un quartier de dinde à la daube, qui ne fera point de déshonneur à la compa
ra mêlée ; et j’ai un quartier de dinde à la daube, qui ne fera point de déshonneur à la compagnie, et qui au contraire y
ai un quartier de dinde à la daube, qui ne fera point de déshonneur à la compagnie, et qui au contraire y tiendra appétiss
compagnie, et qui au contraire y tiendra appétissamment sa place. Que de bagatelles j’offre à un homme comme vous, dont le
mment sa place. Que de bagatelles j’offre à un homme comme vous, dont les moments sont si précieux ! Chargez-en l’inutilité
à un homme comme vous, dont les moments sont si précieux ! Chargez-en l’ inutilité où je suis, l’activité de mon esprit qui
ont les moments sont si précieux ! Chargez-en l’inutilité où je suis, l’ activité de mon esprit qui veut être occupé ; mais
ents sont si précieux ! Chargez-en l’inutilité où je suis, l’activité de mon esprit qui veut être occupé ; mais pardonnez-
suis, l’activité de mon esprit qui veut être occupé ; mais pardonnez- les à mon cœur. Il me suffit de me mettre dans la gra
it qui veut être occupé ; mais pardonnez-les à mon cœur. Il me suffit de me mettre dans la grande chambre du vaisseau à un
ccupé ; mais pardonnez-les à mon cœur. Il me suffit de me mettre dans la grande chambre du vaisseau à une fenêtre, ou au h
e mettre dans la grande chambre du vaisseau à une fenêtre, ou au haut de la dunette, ou à un des sabords de l’arrière dans
ettre dans la grande chambre du vaisseau à une fenêtre, ou au haut de la dunette, ou à un des sabords de l’arrière dans la
vaisseau à une fenêtre, ou au haut de la dunette, ou à un des sabords de l’arrière dans la sainte-barbe, et de regarder le
sseau à une fenêtre, ou au haut de la dunette, ou à un des sabords de l’ arrière dans la sainte-barbe, et de regarder le go
être, ou au haut de la dunette, ou à un des sabords de l’arrière dans la sainte-barbe, et de regarder le gouvernail du nav
la dunette, ou à un des sabords de l’arrière dans la sainte-barbe, et de regarder le gouvernail du navire, pour me jeter d
ou à un des sabords de l’arrière dans la sainte-barbe, et de regarder le gouvernail du navire, pour me jeter dans une médi
r me jeter dans une méditation profonde et pour m’inspirer une espèce de mélancolie qui jusqu’ici m’a été inconnue. Je me
sieurs fois arrêté sur cet objet dans mes voyages au Canada, aux îles de l’Amérique, dans le Nord et dans l’Archipel ; mai
urs fois arrêté sur cet objet dans mes voyages au Canada, aux îles de l’ Amérique, dans le Nord et dans l’Archipel ; mais j
ur cet objet dans mes voyages au Canada, aux îles de l’Amérique, dans le Nord et dans l’Archipel ; mais jamais mon esprit
s mes voyages au Canada, aux îles de l’Amérique, dans le Nord et dans l’ Archipel ; mais jamais mon esprit n’a été frappé d
a été frappé des idées dont il est présentement accablé. Je regardais les mouvements de l’eau autour du gouvernail comme de
s idées dont il est présentement accablé. Je regardais les mouvements de l’eau autour du gouvernail comme de simples effet
dées dont il est présentement accablé. Je regardais les mouvements de l’ eau autour du gouvernail comme de simples effets n
ablé. Je regardais les mouvements de l’eau autour du gouvernail comme de simples effets naturels d’une eau repoussée ou re
ements de l’eau autour du gouvernail comme de simples effets naturels d’ une eau repoussée ou retenue ; mon esprit n’allait
en sur sa tranquillité. Présentement, je regarde ces mêmes agitations de l’eau comme une peinture et une image de la vie.
sur sa tranquillité. Présentement, je regarde ces mêmes agitations de l’ eau comme une peinture et une image de la vie. Plu
regarde ces mêmes agitations de l’eau comme une peinture et une image de la vie. Plus j’y fais de réflexion, plus j’y reco
arde ces mêmes agitations de l’eau comme une peinture et une image de la vie. Plus j’y fais de réflexion, plus j’y reconna
ons de l’eau comme une peinture et une image de la vie. Plus j’y fais de réflexion, plus j’y reconnais de rapport. D’où vi
t une image de la vie. Plus j’y fais de réflexion, plus j’y reconnais de rapport. D’où vient que ce qui me paraissait autr
de la vie. Plus j’y fais de réflexion, plus j’y reconnais de rapport. D’ où vient que ce qui me paraissait autrefois très i
issait autrefois très indifférent ne m’offre à présent qu’une matière de réflexions sérieuses ? Suis-je changé ? Mon espri
e de réflexions sérieuses ? Suis-je changé ? Mon esprit n’est-il plus le même ? Et pourquoi ce qui faisait autrefois un de
sprit n’est-il plus le même ? Et pourquoi ce qui faisait autrefois un de mes plaisirs fait-il présentement le sujet de ma
quoi ce qui faisait autrefois un de mes plaisirs fait-il présentement le sujet de ma tristesse ? Est-ce un effet de l’âge 
ui faisait autrefois un de mes plaisirs fait-il présentement le sujet de ma tristesse ? Est-ce un effet de l’âge ? Non : j
isirs fait-il présentement le sujet de ma tristesse ? Est-ce un effet de l’âge ? Non : je suis dans la force de cet âge, e
rs fait-il présentement le sujet de ma tristesse ? Est-ce un effet de l’ âge ? Non : je suis dans la force de cet âge, et n
sujet de ma tristesse ? Est-ce un effet de l’âge ? Non : je suis dans la force de cet âge, et n’ai point encore atteint ce
ma tristesse ? Est-ce un effet de l’âge ? Non : je suis dans la force de cet âge, et n’ai point encore atteint celui de ma
je suis dans la force de cet âge, et n’ai point encore atteint celui de maturité. Est-ce un effet de la débilité de mon c
âge, et n’ai point encore atteint celui de maturité. Est-ce un effet de la débilité de mon corps ? Non : je suis plus rob
e, et n’ai point encore atteint celui de maturité. Est-ce un effet de la débilité de mon corps ? Non : je suis plus robust
oint encore atteint celui de maturité. Est-ce un effet de la débilité de mon corps ? Non : je suis plus robuste que jamais
de mon corps ? Non : je suis plus robuste que jamais. Est-ce un effet de quelque maladie ? Non : je n’ai jamais été malade
-ce un effet de quelque maladie ? Non : je n’ai jamais été malade que de blessures, dont le mal a cessé avec la douleur ;
lque maladie ? Non : je n’ai jamais été malade que de blessures, dont le mal a cessé avec la douleur ; et je jouis d’une s
je n’ai jamais été malade que de blessures, dont le mal a cessé avec la douleur ; et je jouis d’une santé parfaite. D’où
e que de blessures, dont le mal a cessé avec la douleur ; et je jouis d’ une santé parfaite. D’où vient donc ce changement
nt le mal a cessé avec la douleur ; et je jouis d’une santé parfaite. D’ où vient donc ce changement que je remarque en moi
rcher une cause extérieure, je n’y en trouve point : il faut donc que la cause de ce changement soit en moi-même ; mais d’
cause extérieure, je n’y en trouve point : il faut donc que la cause de ce changement soit en moi-même ; mais d’où vient-
 : il faut donc que la cause de ce changement soit en moi-même ; mais d’ où vient-elle ? À l’égard de mon corps, je puis di
ient-elle ? À l’égard de mon corps, je puis dire comme Jodelet prince de Scarron, ...Je me tâte et retâte, Sous différent
de Scarron, ...Je me tâte et retâte, Sous différents habits je sens la même pâte. Ne serait-ce point que mon esprit se
n esprit se rappelle à lui-même, et que, fatigué des dissipations qui l’ ont jusqu’ici vainement occupé, il use du repos où
use du repos où il se trouve pour découvrir ce qu’il était avant que d’ animer mon corps où il est à présent ; pour réfléc
ir sur ce qu’il fait dans ce même corps, et ce qu’il fera quand il ne l’ animera plus ? Je ne distingue point ici l’esprit
ce qu’il fera quand il ne l’animera plus ? Je ne distingue point ici l’ esprit d’avec l’âme ; je les confonds ensemble ; e
uand il ne l’animera plus ? Je ne distingue point ici l’esprit d’avec l’ âme ; je les confonds ensemble ; et lorsque je par
l’animera plus ? Je ne distingue point ici l’esprit d’avec l’âme ; je les confonds ensemble ; et lorsque je parle de l’un,
’esprit d’avec l’âme ; je les confonds ensemble ; et lorsque je parle de l’un, j’entends aussi parler de l’autre. Notre âm
nfonds ensemble ; et lorsque je parle de l’un, j’entends aussi parler de l’autre. Notre âme est un élixir de la divinité,
e de l’un, j’entends aussi parler de l’autre. Notre âme est un élixir de la divinité, ou, si l’on veut, une émanation : Di
e l’un, j’entends aussi parler de l’autre. Notre âme est un élixir de la divinité, ou, si l’on veut, une émanation : Dieu
ssi parler de l’autre. Notre âme est un élixir de la divinité, ou, si l’ on veut, une émanation : Dieu l’a formée et créée
est un élixir de la divinité, ou, si l’on veut, une émanation : Dieu l’ a formée et créée de toute éternité, et l’a mise e
divinité, ou, si l’on veut, une émanation : Dieu l’a formée et créée de toute éternité, et l’a mise en place lorsqu’il l’
veut, une émanation : Dieu l’a formée et créée de toute éternité, et l’ a mise en place lorsqu’il l’a voulu. Qu’a fait cet
l’a formée et créée de toute éternité, et l’a mise en place lorsqu’il l’ a voulu. Qu’a fait cette âme depuis sa création ju
mer ma matière ? Où était-elle, et où ira-t-elle, lorsqu’elle sortira de ce corps qu’elle anime, et quod gesto, pour me se
a de ce corps qu’elle anime, et quod gesto, pour me servir des termes de saint Bernard ? Tout ce furieux espace du passé,
e saint Bernard ? Tout ce furieux espace du passé, cet espace immense de l’avenir, qui ne sont réunis ensemble à l’égard d
aint Bernard ? Tout ce furieux espace du passé, cet espace immense de l’ avenir, qui ne sont réunis ensemble à l’égard de m
de l’avenir, qui ne sont réunis ensemble à l’égard de mon âme que par le peu de jours que je suis, très inutilement, sur t
me plongent également dans une obscurité dont je ne puis pénétrer ni le principe, ni le progrès, ni la fin. Saint Bernard
lement dans une obscurité dont je ne puis pénétrer ni le principe, ni le progrès, ni la fin. Saint Bernard dit, chapitre I
obscurité dont je ne puis pénétrer ni le principe, ni le progrès, ni la fin. Saint Bernard dit, chapitre IX de ses Médita
le principe, ni le progrès, ni la fin. Saint Bernard dit, chapitre IX de ses Méditations : Nihil est in me, corde meo fuga
s moi cette vérité, et me convaincs moi-même que Jésus-Christ a donné de l’homme la peinture la plus frappante lorsqu’il d
oi cette vérité, et me convaincs moi-même que Jésus-Christ a donné de l’ homme la peinture la plus frappante lorsqu’il dit
vérité, et me convaincs moi-même que Jésus-Christ a donné de l’homme la peinture la plus frappante lorsqu’il dit Vae soli
me convaincs moi-même que Jésus-Christ a donné de l’homme la peinture la plus frappante lorsqu’il dit Vae soli. En effet,
homme la peinture la plus frappante lorsqu’il dit Vae soli. En effet, l’ homme n’a point de plus grand ennemi que lui-même
de plus grand ennemi que lui-même lorsqu’il se livre aux divagations de son esprit. L’Espagnol a trouvé très juste le poi
ennemi que lui-même lorsqu’il se livre aux divagations de son esprit. L’ Espagnol a trouvé très juste le point et la défini
e livre aux divagations de son esprit. L’Espagnol a trouvé très juste le point et la définition de l’esprit humain, lorsqu
divagations de son esprit. L’Espagnol a trouvé très juste le point et la définition de l’esprit humain, lorsqu’il dit, Gua
son esprit. L’Espagnol a trouvé très juste le point et la définition de l’esprit humain, lorsqu’il dit, Guarda me Dios de
n esprit. L’Espagnol a trouvé très juste le point et la définition de l’ esprit humain, lorsqu’il dit, Guarda me Dios de me
nt et la définition de l’esprit humain, lorsqu’il dit, Guarda me Dios de me. Mon Dieu, gardez-moi de moi-même. Je le répèt
rit humain, lorsqu’il dit, Guarda me Dios de me. Mon Dieu, gardez-moi de moi-même. Je le répète : l’homme est à lui-même s
qu’il dit, Guarda me Dios de me. Mon Dieu, gardez-moi de moi-même. Je le répète : l’homme est à lui-même son plus cruel en
uarda me Dios de me. Mon Dieu, gardez-moi de moi-même. Je le répète : l’ homme est à lui-même son plus cruel ennemi dans un
ète : l’homme est à lui-même son plus cruel ennemi dans une solitude. L’ exemple des chartreux me le prouve. Ceux de Paris
e son plus cruel ennemi dans une solitude. L’exemple des chartreux me le prouve. Ceux de Paris disent que l’année n’est pa
ennemi dans une solitude. L’exemple des chartreux me le prouve. Ceux de Paris disent que l’année n’est pas mauvaise quand
itude. L’exemple des chartreux me le prouve. Ceux de Paris disent que l’ année n’est pas mauvaise quand il n’y en a que dou
quand il n’y en a que douze d’entre eux qui s’étranglent. Cet ordre, les Camaldules, Notre-Dame de la Trappe, de Saint-Ber
e d’entre eux qui s’étranglent. Cet ordre, les Camaldules, Notre-Dame de la Trappe, de Saint-Bernard, et les autres ordres
’entre eux qui s’étranglent. Cet ordre, les Camaldules, Notre-Dame de la Trappe, de Saint-Bernard, et les autres ordres so
qui s’étranglent. Cet ordre, les Camaldules, Notre-Dame de la Trappe, de Saint-Bernard, et les autres ordres solitaires, a
ordre, les Camaldules, Notre-Dame de la Trappe, de Saint-Bernard, et les autres ordres solitaires, attirent mon admiration
ires, attirent mon admiration, mais non mon approbation : ils passent l’ homme de trop loin. La vue du gouvernail du vaisse
tirent mon admiration, mais non mon approbation : ils passent l’homme de trop loin. La vue du gouvernail du vaisseau me pr
iration, mais non mon approbation : ils passent l’homme de trop loin. La vue du gouvernail du vaisseau me présente une inf
trop loin. La vue du gouvernail du vaisseau me présente une infinité de sujets de réflexions : mon esprit s’y attache et
. La vue du gouvernail du vaisseau me présente une infinité de sujets de réflexions : mon esprit s’y attache et suit celle
jets de réflexions : mon esprit s’y attache et suit celle dont il est le plus frappé ; et si je n’étais distrait par leur
ur propre confusion ou par quelque secours étranger, j’approfondirais la matière autant que ma faible lumière pourrait s’é
aible lumière pourrait s’étendre : mais je ne me persuaderais pas que la fin et le terme de mes réflexions fussent des con
ère pourrait s’étendre : mais je ne me persuaderais pas que la fin et le terme de mes réflexions fussent des conclusions c
ait s’étendre : mais je ne me persuaderais pas que la fin et le terme de mes réflexions fussent des conclusions certaines.
me de mes réflexions fussent des conclusions certaines. Telle est sur la nature la faible connaissance de l’homme. Sa plus
réflexions fussent des conclusions certaines. Telle est sur la nature la faible connaissance de l’homme. Sa plus forte et
conclusions certaines. Telle est sur la nature la faible connaissance de l’homme. Sa plus forte et sa plus profonde spécul
clusions certaines. Telle est sur la nature la faible connaissance de l’ homme. Sa plus forte et sa plus profonde spéculati
l’homme. Sa plus forte et sa plus profonde spéculation ou méditation le ramène malgré lui à ce que disait M. Grandin, doy
ou méditation le ramène malgré lui à ce que disait M. Grandin, doyen de Sorbonne, et l’un des plus savants hommes du mond
us savants hommes du monde, Unum scio, quod nihil scio. Aristote, que l’ École reconnaît pour le prince des philosophes, n’
nde, Unum scio, quod nihil scio. Aristote, que l’École reconnaît pour le prince des philosophes, n’est-il pas mort dans ce
m miserere mei ? C’était un païen qui parlait, uniquement conduit par la lumière naturelle. Un chrétien qui présentement r
résentement raisonnerait de même passerait pour un athée. Aristote ne l’ était pourtant pas puisqu’il reconnaissait un Être
et cet Être des êtres n’est autre chose que Dieu. Je me souviens même d’ avoir lu que ce fut lui qui érigea dans Athènes ce
a dans Athènes cet autel au Dieu inconnu, que saint Paul annonça dans la synagogue être le Messie, Act., chap. XVII. Depui
autel au Dieu inconnu, que saint Paul annonça dans la synagogue être le Messie, Act., chap. XVII. Depuis Aristote, ce Die
gler nos mœurs : notre raison renonce à elle-même pour se soumettre à la foi des mystères ; mais notre esprit reste toujou
umettre à la foi des mystères ; mais notre esprit reste toujours dans l’ incertitude sur ce qui regarde la nature : et plus
ais notre esprit reste toujours dans l’incertitude sur ce qui regarde la nature : et plus il y a de gens qui l’étudient et
ours dans l’incertitude sur ce qui regarde la nature : et plus il y a de gens qui l’étudient et qui écrivent leurs observa
incertitude sur ce qui regarde la nature : et plus il y a de gens qui l’ étudient et qui écrivent leurs observations et plu
y a de gens qui l’étudient et qui écrivent leurs observations et plus l’ obscurité s’épaissit. Je remets à demain à faire p
tions et plus l’obscurité s’épaissit. Je remets à demain à faire part de ce que j’ai entendu à Amsterdam en 1682, lorsque
ntendu à Amsterdam en 1682, lorsque j’y allai avec M. Bergier acheter le navire le Regnard, pour la Compagnie de l’Acadie.
msterdam en 1682, lorsque j’y allai avec M. Bergier acheter le navire le Regnard, pour la Compagnie de l’Acadie. Je dois m
lorsque j’y allai avec M. Bergier acheter le navire le Regnard, pour la Compagnie de l’Acadie. Je dois m’en souvenir puis
allai avec M. Bergier acheter le navire le Regnard, pour la Compagnie de l’Acadie. Je dois m’en souvenir puisque tout mon
ai avec M. Bergier acheter le navire le Regnard, pour la Compagnie de l’ Acadie. Je dois m’en souvenir puisque tout mon bie
uisque tout mon bien y fut employé, et que j’ai tout perdu depuis par la guerre où nous sommes encore engagés ; les Anglai
j’ai tout perdu depuis par la guerre où nous sommes encore engagés ; les Anglais ayant pris nos vaisseaux, nos marchandise
Anglais ayant pris nos vaisseaux, nos marchandises et notre fort. Que le diable les puisse tous emporter ! Que m’importe à
ant pris nos vaisseaux, nos marchandises et notre fort. Que le diable les puisse tous emporter ! Que m’importe à moi et aux
mmerçants que leur roi s’appelle Jacques ou Guillaume ? Je finis avec le jour, bien persuadé qu’après le souper j’aurai vi
Jacques ou Guillaume ? Je finis avec le jour, bien persuadé qu’après le souper j’aurai visite ; MM. Hurtain et La Chassée
our, bien persuadé qu’après le souper j’aurai visite ; MM. Hurtain et La Chassée ne sont pas gens à manquer au rendez-vous
, bien persuadé qu’après le souper j’aurai visite ; MM. Hurtain et La Chassée ne sont pas gens à manquer au rendez-vous. Du
s. Du samedi 11 mars 1690 Je donnai hier au soir parole, je vas la tenir ; mais je dirai auparavant que mes convives
e vas la tenir ; mais je dirai auparavant que mes convives m’ont tenu la leur, et qu’hier au soir au lieu de trois bouteil
s nous en vidâmes quatre, dont la dernière fut bue à votre intention. Le soleil n’est pas levé, je sacrifie toute la journ
ut bue à votre intention. Le soleil n’est pas levé, je sacrifie toute la journée, bien persuadé qu’elle m’est nécessaire p
uelle occasion ce discours fut prononcé, il faut savoir que celui qui le fit était d’une société de gens de lettres et d’e
n ce discours fut prononcé, il faut savoir que celui qui le fit était d’ une société de gens de lettres et d’esprit, qui s’
fut prononcé, il faut savoir que celui qui le fit était d’une société de gens de lettres et d’esprit, qui s’assemblaient d
oncé, il faut savoir que celui qui le fit était d’une société de gens de lettres et d’esprit, qui s’assemblaient deux fois
savoir que celui qui le fit était d’une société de gens de lettres et d’ esprit, qui s’assemblaient deux fois la semaine, e
société de gens de lettres et d’esprit, qui s’assemblaient deux fois la semaine, et qu’après avoir tiré au sort les thème
i s’assemblaient deux fois la semaine, et qu’après avoir tiré au sort les thèmes de leurs conférences, chacun faisait un di
aient deux fois la semaine, et qu’après avoir tiré au sort les thèmes de leurs conférences, chacun faisait un discours sur
sort les thèmes de leurs conférences, chacun faisait un discours sur le sujet qui lui était échu, sans pouvoir le changer
cun faisait un discours sur le sujet qui lui était échu, sans pouvoir le changer avec un autre. Il avait un temps fixe pou
uit, tantôt quinze jours et trois semaines ; mais cela ne passait pas le mois. Celui de l’éternité tomba à un abbé de ma c
nze jours et trois semaines ; mais cela ne passait pas le mois. Celui de l’éternité tomba à un abbé de ma connaissance, av
jours et trois semaines ; mais cela ne passait pas le mois. Celui de l’ éternité tomba à un abbé de ma connaissance, avec
mais cela ne passait pas le mois. Celui de l’éternité tomba à un abbé de ma connaissance, avec qui j’avais fait mes études
un abbé de ma connaissance, avec qui j’avais fait mes études et suivi les mêmes classes au collège de la Marche. Il me mena
vec qui j’avais fait mes études et suivi les mêmes classes au collège de la Marche. Il me mena à leurs assemblées et j’y f
qui j’avais fait mes études et suivi les mêmes classes au collège de la Marche. Il me mena à leurs assemblées et j’y fus
un autre d’entre eux m’aimait. On va voir comment cet abbé s’acquitta de son discours, autant que la mémoire a pu me le ra
t. On va voir comment cet abbé s’acquitta de son discours, autant que la mémoire a pu me le rappeler ; car ces messieurs n
nt cet abbé s’acquitta de son discours, autant que la mémoire a pu me le rappeler ; car ces messieurs n’écrivaient rien, e
lic : en quoi ils ont certainement fait bien du tort aux curieux et à la république des lettres ; ce que je puis dire avec
aux curieux et à la république des lettres ; ce que je puis dire avec d’ autant plus d’assurance que j’ai été présent à qua
à la république des lettres ; ce que je puis dire avec d’autant plus d’ assurance que j’ai été présent à quatre de leurs a
uis dire avec d’autant plus d’assurance que j’ai été présent à quatre de leurs assemblées. Ce qu’on va lire n’est qu’une s
discours qui fut fait, qui me parut si beau, si juste, et si je puis le dire si pathétique que je crus ne pas perdre mon
si je puis le dire si pathétique que je crus ne pas perdre mon temps d’ écrire le soir en mon particulier l’idée de ce dis
is le dire si pathétique que je crus ne pas perdre mon temps d’écrire le soir en mon particulier l’idée de ce discours que
e je crus ne pas perdre mon temps d’écrire le soir en mon particulier l’ idée de ce discours que j’avais entendu prononcer
us ne pas perdre mon temps d’écrire le soir en mon particulier l’idée de ce discours que j’avais entendu prononcer l’après
n mon particulier l’idée de ce discours que j’avais entendu prononcer l’ après-midi. Voici donc copie du brouillon que j’en
brouillon que j’en fis ; brouillon, que je vas déchirer après que je l’ aurai remis plus en ordre et mieux suivi. Messieu
l’aurai remis plus en ordre et mieux suivi. Messieurs, En m’imposant la nécessité de parler sur l’éternité, vous avez tro
plus en ordre et mieux suivi. Messieurs, En m’imposant la nécessité de parler sur l’éternité, vous avez trouvé le secret
et mieux suivi. Messieurs, En m’imposant la nécessité de parler sur l’ éternité, vous avez trouvé le secret de me plonger
En m’imposant la nécessité de parler sur l’éternité, vous avez trouvé le secret de me plonger dans un abîme sans rive, ni
ant la nécessité de parler sur l’éternité, vous avez trouvé le secret de me plonger dans un abîme sans rive, ni superficie
et, si nous avions une notion ou même une simple idée du commencement de cette éternité, elle pourrait nous donner aussi u
mencement de cette éternité, elle pourrait nous donner aussi une idée de sa fin ; mais si nous en concevions le commenceme
ait nous donner aussi une idée de sa fin ; mais si nous en concevions le commencement et que nous pussions porter nos idée
plus éternité pour nous ; parce que cette éternité n’est susceptible d’ aucune extrémité : et c’est pour cela que la plus
ternité n’est susceptible d’aucune extrémité : et c’est pour cela que la plus juste comparaison que nous en pouvons faire
ela que la plus juste comparaison que nous en pouvons faire est celle d’ un cercle parfaitement rond, qui paraît toujours d
le d’un cercle parfaitement rond, qui paraît toujours dans son milieu de quelque côté qu’on l’incline, mais dont aussi on
ement rond, qui paraît toujours dans son milieu de quelque côté qu’on l’ incline, mais dont aussi on ne peut distinguer ni
uelque côté qu’on l’incline, mais dont aussi on ne peut distinguer ni le commencement ni la fin. Je crois, messieurs, que
’incline, mais dont aussi on ne peut distinguer ni le commencement ni la fin. Je crois, messieurs, que ce mot d’éternité e
tinguer ni le commencement ni la fin. Je crois, messieurs, que ce mot d’ éternité est un mot qui, quoique usité parmi les h
messieurs, que ce mot d’éternité est un mot qui, quoique usité parmi les hommes, ne peut pas être défini ; que tous les te
i, quoique usité parmi les hommes, ne peut pas être défini ; que tous les termes les plus expressifs et les plus énergiques
usité parmi les hommes, ne peut pas être défini ; que tous les termes les plus expressifs et les plus énergiques, la raison
ne peut pas être défini ; que tous les termes les plus expressifs et les plus énergiques, la raison, ni l’esprit le plus a
ini ; que tous les termes les plus expressifs et les plus énergiques, la raison, ni l’esprit le plus abstrait, ne peuvent
les termes les plus expressifs et les plus énergiques, la raison, ni l’ esprit le plus abstrait, ne peuvent comprendre, bi
es les plus expressifs et les plus énergiques, la raison, ni l’esprit le plus abstrait, ne peuvent comprendre, bien loin d
’esprit le plus abstrait, ne peuvent comprendre, bien loin de pouvoir l’ exprimer : en un mot, je crois que ce terme, ou ce
n de pouvoir l’exprimer : en un mot, je crois que ce terme, ou ce mot d’ éternité, est bien plus propre à embarrasser nos s
t d’éternité, est bien plus propre à embarrasser nos spéculations que d’ en déterminer l’objet ; et je le crois d’autant pl
t bien plus propre à embarrasser nos spéculations que d’en déterminer l’ objet ; et je le crois d’autant plus que pour le f
re à embarrasser nos spéculations que d’en déterminer l’objet ; et je le crois d’autant plus que pour le faire comprendre
rrasser nos spéculations que d’en déterminer l’objet ; et je le crois d’ autant plus que pour le faire comprendre nous somm
s que d’en déterminer l’objet ; et je le crois d’autant plus que pour le faire comprendre nous sommes, comme j’ai dit, obl
lus que pour le faire comprendre nous sommes, comme j’ai dit, obligés d’ avoir recours à nos sens extérieurs dans l’exemple
s, comme j’ai dit, obligés d’avoir recours à nos sens extérieurs dans l’ exemple d’un cercle et nous servir pour l’exprimer
’ai dit, obligés d’avoir recours à nos sens extérieurs dans l’exemple d’ un cercle et nous servir pour l’exprimer des terme
à nos sens extérieurs dans l’exemple d’un cercle et nous servir pour l’ exprimer des termes vulgaires, que c’est un temps
mps qui n’a ni commencement ni fin. C’est ainsi que nous nous formons l’ idée confuse de l’éternité : mais l’esprit n’en es
commencement ni fin. C’est ainsi que nous nous formons l’idée confuse de l’éternité : mais l’esprit n’en est point satisfa
mencement ni fin. C’est ainsi que nous nous formons l’idée confuse de l’ éternité : mais l’esprit n’en est point satisfait,
C’est ainsi que nous nous formons l’idée confuse de l’éternité : mais l’ esprit n’en est point satisfait, parce qu’il n’y t
 : mais l’esprit n’en est point satisfait, parce qu’il n’y trouve pas la définition de l’essence de cette éternité, et que
it n’en est point satisfait, parce qu’il n’y trouve pas la définition de l’essence de cette éternité, et que cette manière
n’en est point satisfait, parce qu’il n’y trouve pas la définition de l’ essence de cette éternité, et que cette manière de
oint satisfait, parce qu’il n’y trouve pas la définition de l’essence de cette éternité, et que cette manière de l’exprime
as la définition de l’essence de cette éternité, et que cette manière de l’exprimer lui paraît trop vague et trop populair
la définition de l’essence de cette éternité, et que cette manière de l’ exprimer lui paraît trop vague et trop populaire p
primer lui paraît trop vague et trop populaire pour lever ni résoudre les obscurités dont elle est enveloppée, ni pour lui
es obscurités dont elle est enveloppée, ni pour lui donner à lui-même de quoi se remplir, ne trouvant rien dans lui qui pu
plir, ne trouvant rien dans lui qui puisse remplir cet espace immense de temps qu’il ne comprend pas. Nous sommes convenus
ense de temps qu’il ne comprend pas. Nous sommes convenus, messieurs, de rejeter absolument de nos conférences tous les pr
comprend pas. Nous sommes convenus, messieurs, de rejeter absolument de nos conférences tous les préjugés tels qu’ils pui
es convenus, messieurs, de rejeter absolument de nos conférences tous les préjugés tels qu’ils puissent être, soit qu’ils p
tous les préjugés tels qu’ils puissent être, soit qu’ils proviennent de notre enfance, de notre éducation, de nos études
tels qu’ils puissent être, soit qu’ils proviennent de notre enfance, de notre éducation, de nos études tant sur les Écrit
t être, soit qu’ils proviennent de notre enfance, de notre éducation, de nos études tant sur les Écritures que sur la reli
viennent de notre enfance, de notre éducation, de nos études tant sur les Écritures que sur la religion, et de nous en teni
nce, de notre éducation, de nos études tant sur les Écritures que sur la religion, et de nous en tenir seulement aux simpl
ucation, de nos études tant sur les Écritures que sur la religion, et de nous en tenir seulement aux simples connaissances
religion, et de nous en tenir seulement aux simples connaissances que la nature, notre existence, ou autres objets visible
ianisme. À Dieu ne plaise qu’une pensée si impie me touche, je révère les Livres sacrés, et je suis convaincu que le Sauveu
mpie me touche, je révère les Livres sacrés, et je suis convaincu que le Sauveur en a rempli et accompli les prophéties. A
s sacrés, et je suis convaincu que le Sauveur en a rempli et accompli les prophéties. Ainsi, ne parlons que physiquement. J
prophéties. Ainsi, ne parlons que physiquement. Je ne feindrai point de dire que Pythagore seul entre tous les philosophe
siquement. Je ne feindrai point de dire que Pythagore seul entre tous les philosophes a bien connu et exprimé l’immensité e
que Pythagore seul entre tous les philosophes a bien connu et exprimé l’ immensité et l’existence de Dieu par les nombres i
eul entre tous les philosophes a bien connu et exprimé l’immensité et l’ existence de Dieu par les nombres innombrables. Pa
us les philosophes a bien connu et exprimé l’immensité et l’existence de Dieu par les nombres innombrables. Par quel terme
sophes a bien connu et exprimé l’immensité et l’existence de Dieu par les nombres innombrables. Par quel terme le définisso
é et l’existence de Dieu par les nombres innombrables. Par quel terme le définissons-nous dans les Écoles si ce n’est par
par les nombres innombrables. Par quel terme le définissons-nous dans les Écoles si ce n’est par son immensité ? (Ce que je
par son immensité ? (Ce que je dis n’a aucun rapport à ses attributs de suprêmement bon et juste ; j’y reviendrai dans la
ort à ses attributs de suprêmement bon et juste ; j’y reviendrai dans la suite. ) Certainement, si nous pouvions définir D
ir Dieu et son essence, nous définirions aussi cette éternité qui est l’ objet de nos recherches ; mais les lumières de l’h
et son essence, nous définirions aussi cette éternité qui est l’objet de nos recherches ; mais les lumières de l’homme son
nirions aussi cette éternité qui est l’objet de nos recherches ; mais les lumières de l’homme sont trop bornées pour y parv
cette éternité qui est l’objet de nos recherches ; mais les lumières de l’homme sont trop bornées pour y parvenir. Nous n
tte éternité qui est l’objet de nos recherches ; mais les lumières de l’ homme sont trop bornées pour y parvenir. Nous ne s
Nous ne sommes tous que des êtres finis, et par conséquent incapables de monter à la parfaite connaissance de l’Être infin
es tous que des êtres finis, et par conséquent incapables de monter à la parfaite connaissance de l’Être infini. Cet Être
is, et par conséquent incapables de monter à la parfaite connaissance de l’Être infini. Cet Être infini n’est connaissable
et par conséquent incapables de monter à la parfaite connaissance de l’ Être infini. Cet Être infini n’est connaissable qu
ui-même ; et nous ne pouvons, sans un orgueil téméraire, nous flatter de connaître, ni même entreprendre de connaître, ce
un orgueil téméraire, nous flatter de connaître, ni même entreprendre de connaître, ce que sa sagesse et sa bonté pour nou
suivre sur Pythagore, je crois devoir vous faire souvenir, messieurs, de nos nouveaux philosophes et astronomes. Je me con
messieurs, de nos nouveaux philosophes et astronomes. Je me contente de les nommer ici ; je les introduirai dans la suite
ssieurs, de nos nouveaux philosophes et astronomes. Je me contente de les nommer ici ; je les introduirai dans la suite. Py
eaux philosophes et astronomes. Je me contente de les nommer ici ; je les introduirai dans la suite. Pythagore donne tout à
stronomes. Je me contente de les nommer ici ; je les introduirai dans la suite. Pythagore donne tout à fait dans la métemp
 ; je les introduirai dans la suite. Pythagore donne tout à fait dans la métempsycose ; c’est-à-dire qu’il croit que l’âme
donne tout à fait dans la métempsycose ; c’est-à-dire qu’il croit que l’ âme d’un homme mourant va animer le corps d’un enf
tout à fait dans la métempsycose ; c’est-à-dire qu’il croit que l’âme d’ un homme mourant va animer le corps d’un enfant na
ose ; c’est-à-dire qu’il croit que l’âme d’un homme mourant va animer le corps d’un enfant naissant. Tous les peuples idol
st-à-dire qu’il croit que l’âme d’un homme mourant va animer le corps d’ un enfant naissant. Tous les peuples idolâtres des
’âme d’un homme mourant va animer le corps d’un enfant naissant. Tous les peuples idolâtres des Indes suivent encore cette
ivent encore cette opinion. Ce que Lucain dit, dans son premier livre de la Pharsale, prouve que les druides anciens prêtr
nt encore cette opinion. Ce que Lucain dit, dans son premier livre de la Pharsale, prouve que les druides anciens prêtres
Ce que Lucain dit, dans son premier livre de la Pharsale, prouve que les druides anciens prêtres des Gaules la suivaient,
vre de la Pharsale, prouve que les druides anciens prêtres des Gaules la suivaient, et fait entendre que c’était sur cette
Gaulois tenaient pour infâme ou pour lâche celui qui ne méprisait pas la mort, puisque la vie lui devait être rendue. Ce n
pour infâme ou pour lâche celui qui ne méprisait pas la mort, puisque la vie lui devait être rendue. Ce n’était point par
la mort, puisque la vie lui devait être rendue. Ce n’était point par la résurrection que ces druides et leurs sectateurs
nt par la résurrection que ces druides et leurs sectateurs espéraient le retour à la vie ; et ce ne pouvait être que par l
surrection que ces druides et leurs sectateurs espéraient le retour à la vie ; et ce ne pouvait être que par la transmigra
tateurs espéraient le retour à la vie ; et ce ne pouvait être que par la transmigration d’une âme dans un autre corps. Les
le retour à la vie ; et ce ne pouvait être que par la transmigration d’ une âme dans un autre corps. Les vers de Lucain so
pouvait être que par la transmigration d’une âme dans un autre corps. Les vers de Lucain sont trop exprès pour n’être pas r
tre que par la transmigration d’une âme dans un autre corps. Les vers de Lucain sont trop exprès pour n’être pas rapportés
que capaces Mortis : et ignavum rediturae parcere vitae. Cela prouve l’ antiquité de cette métempsycose, et que plusieurs
Mortis : et ignavum rediturae parcere vitae. Cela prouve l’antiquité de cette métempsycose, et que plusieurs peuples l’on
la prouve l’antiquité de cette métempsycose, et que plusieurs peuples l’ ont crue. Pythagore n’en est point l’auteur, mais
sycose, et que plusieurs peuples l’ont crue. Pythagore n’en est point l’ auteur, mais il la croyait et prétendait avoir été
sieurs peuples l’ont crue. Pythagore n’en est point l’auteur, mais il la croyait et prétendait avoir été au siège de Troie
t point l’auteur, mais il la croyait et prétendait avoir été au siège de Troie, sous le nom d’Euphorbe. Tous les peuples d
r, mais il la croyait et prétendait avoir été au siège de Troie, sous le nom d’Euphorbe. Tous les peuples du monde croient
il la croyait et prétendait avoir été au siège de Troie, sous le nom d’ Euphorbe. Tous les peuples du monde croient l’âme
prétendait avoir été au siège de Troie, sous le nom d’Euphorbe. Tous les peuples du monde croient l’âme immortelle, qu’ell
e de Troie, sous le nom d’Euphorbe. Tous les peuples du monde croient l’ âme immortelle, qu’elle a toujours existé et qu’el
ortelle, qu’elle a toujours existé et qu’elle existera toujours. Nous le croyons comme eux ; mais où placer cette immortal
e croyons comme eux ; mais où placer cette immortalité ? Sera-ce dans le sang ? Sera-ce dans le corps ? Non : tout y est c
ais où placer cette immortalité ? Sera-ce dans le sang ? Sera-ce dans le corps ? Non : tout y est corruptible. Pulvis sunt
ulvis sunt et in pulverem revertentur ; et, par conséquent n’ont rien de commun avec l’âme quant à l’essence. Elle est un
n pulverem revertentur ; et, par conséquent n’ont rien de commun avec l’ âme quant à l’essence. Elle est un simple souffle,
ertentur ; et, par conséquent n’ont rien de commun avec l’âme quant à l’ essence. Elle est un simple souffle, ou une émanat
l’âme quant à l’essence. Elle est un simple souffle, ou une émanation d’ un être incorruptible, qui ne peut avoir rien d’ho
fle, ou une émanation d’un être incorruptible, qui ne peut avoir rien d’ homogène avec ce qui peut être et est en effet cor
composé, mais non une même essence. Où mettre donc cette immortalité de l’âme, si ce n’est dans l’âme même ? Mais où a-t-
mposé, mais non une même essence. Où mettre donc cette immortalité de l’ âme, si ce n’est dans l’âme même ? Mais où a-t-ell
essence. Où mettre donc cette immortalité de l’âme, si ce n’est dans l’ âme même ? Mais où a-t-elle existé pendant tout l’
e, si ce n’est dans l’âme même ? Mais où a-t-elle existé pendant tout l’ espace de l’éternité passée ; et où existera-t-ell
n’est dans l’âme même ? Mais où a-t-elle existé pendant tout l’espace de l’éternité passée ; et où existera-t-elle pendant
st dans l’âme même ? Mais où a-t-elle existé pendant tout l’espace de l’ éternité passée ; et où existera-t-elle pendant l’
nt tout l’espace de l’éternité passée ; et où existera-t-elle pendant l’ éternité future ? Je reviens encore à Pythagore, e
vas me servir des nouveaux systèmes des astronomes. Pythagore croyait l’ immortalité de l’âme : il ajoute son passage du co
des nouveaux systèmes des astronomes. Pythagore croyait l’immortalité de l’âme : il ajoute son passage du corps d’un moura
nouveaux systèmes des astronomes. Pythagore croyait l’immortalité de l’ âme : il ajoute son passage du corps d’un mourant
agore croyait l’immortalité de l’âme : il ajoute son passage du corps d’ un mourant dans celui d’un naissant. Lucain s’en e
ité de l’âme : il ajoute son passage du corps d’un mourant dans celui d’ un naissant. Lucain s’en explique assez sans que j
rant dans celui d’un naissant. Lucain s’en explique assez sans que je le commente ; et c’est ce qu’on appelle métempsycose
; et c’est ce qu’on appelle métempsycose. Je ne m’arrêterai point sur les disputes des écoles au sujet de l’état où cette â
cose. Je ne m’arrêterai point sur les disputes des écoles au sujet de l’ état où cette âme reste comme morte, ou du moins a
t de l’état où cette âme reste comme morte, ou du moins assoupie avec le corps, jusqu’au jugement final. Je ne parlerai pa
oupie avec le corps, jusqu’au jugement final. Je ne parlerai pas même de l’opinion du pape Jean XXII, parce qu’il s’en rét
ie avec le corps, jusqu’au jugement final. Je ne parlerai pas même de l’ opinion du pape Jean XXII, parce qu’il s’en rétrac
pape Jean XXII, parce qu’il s’en rétracta comme pape, disant qu’il ne l’ avait proposée que comme docteur particulier. J’en
particulier. J’en reviens à Pythagore, qui met cette âme dans un état de mouvement perpétuel en la faisant passer d’un cor
à Pythagore, qui met cette âme dans un état de mouvement perpétuel en la faisant passer d’un corps dans un autre. Joignons
et cette âme dans un état de mouvement perpétuel en la faisant passer d’ un corps dans un autre. Joignons à ce sentiment du
corps dans un autre. Joignons à ce sentiment du plus grand philosophe de l’Antiquité celui des astronomes modernes, qui pr
ps dans un autre. Joignons à ce sentiment du plus grand philosophe de l’ Antiquité celui des astronomes modernes, qui préte
l’Antiquité celui des astronomes modernes, qui prétendent que toutes les étoiles qui sont au ciel, même celles qui compose
nt que toutes les étoiles qui sont au ciel, même celles qui composent le fleuve Héridan, ou la voie lactée, que le bas-peu
les qui sont au ciel, même celles qui composent le fleuve Héridan, ou la voie lactée, que le bas-peuple nomme le chemin de
, même celles qui composent le fleuve Héridan, ou la voie lactée, que le bas-peuple nomme le chemin de Saint-Jacques, sont
mposent le fleuve Héridan, ou la voie lactée, que le bas-peuple nomme le chemin de Saint-Jacques, sont tout autant de mond
fleuve Héridan, ou la voie lactée, que le bas-peuple nomme le chemin de Saint-Jacques, sont tout autant de mondes différe
que le bas-peuple nomme le chemin de Saint-Jacques, sont tout autant de mondes différents et distingués l’un de l’autre ;
int-Jacques, sont tout autant de mondes différents et distingués l’un de l’autre ; et tâchons en même temps de concilier t
s différents et distingués l’un de l’autre ; et tâchons en même temps de concilier tous ces sentiments ensemble, et même a
l qui est éternel ; mais il a créé et mis en œuvre toutes choses dans les temps différents que sa sagesse l’a voulu. L’Éter
t mis en œuvre toutes choses dans les temps différents que sa sagesse l’ a voulu. L’Éternité attribuée au monde par Épicure
vre toutes choses dans les temps différents que sa sagesse l’a voulu. L’ Éternité attribuée au monde par Épicure, son conco
se l’a voulu. L’Éternité attribuée au monde par Épicure, son concours d’ atomes pour la formation des individus, sont des v
L’Éternité attribuée au monde par Épicure, son concours d’atomes pour la formation des individus, sont des visions si ridi
, sont des visions si ridicules qu’il ne faut aucun raisonnement pour les détruire : le seul sens commun y suffit ; et en e
ons si ridicules qu’il ne faut aucun raisonnement pour les détruire : le seul sens commun y suffit ; et en effet est-il vr
: le seul sens commun y suffit ; et en effet est-il vraisemblable que le hasard seul eût fait un assemblage d’atomes assez
effet est-il vraisemblable que le hasard seul eût fait un assemblage d’ atomes assez nombreux et assez bien rangés pour co
blage d’atomes assez nombreux et assez bien rangés pour composer tout d’ un coup l’économie du corps humain mâle ; et que d
omes assez nombreux et assez bien rangés pour composer tout d’un coup l’ économie du corps humain mâle ; et que dans le mêm
composer tout d’un coup l’économie du corps humain mâle ; et que dans le même temps, et le même lieu, il s’en fût fait un
coup l’économie du corps humain mâle ; et que dans le même temps, et le même lieu, il s’en fût fait un autre pour la comp
e dans le même temps, et le même lieu, il s’en fût fait un autre pour la composition du corps d’une femme ? Que ces atomes
le même lieu, il s’en fût fait un autre pour la composition du corps d’ une femme ? Que ces atomes eussent été animés par
ce degré juste qui convient au cœur, au sang et aux parties propres à la génération, et que ces parties eussent été assez
rangées pour former leur semblable ? Ce système est tellement éloigné de la raison qu’il en est absurde. J’écoute avec pla
gées pour former leur semblable ? Ce système est tellement éloigné de la raison qu’il en est absurde. J’écoute avec plaisi
qu’il en est absurde. J’écoute avec plaisir Épicure, lorsqu’il parle de la vraie volupté, de la tranquillité et des riche
’il en est absurde. J’écoute avec plaisir Épicure, lorsqu’il parle de la vraie volupté, de la tranquillité et des richesse
. J’écoute avec plaisir Épicure, lorsqu’il parle de la vraie volupté, de la tranquillité et des richesses : il parle en bo
’écoute avec plaisir Épicure, lorsqu’il parle de la vraie volupté, de la tranquillité et des richesses : il parle en bon p
chesses : il parle en bon philosophe et en honnête homme ; mais je ne le reconnais point dans sa logique ni sa physique ;
ue ni sa physique ; je n’approuve que sa morale. Tout ce qu’il y a eu de savants, et même les athées, conviennent que le m
je n’approuve que sa morale. Tout ce qu’il y a eu de savants, et même les athées, conviennent que le monde a eu son commenc
Tout ce qu’il y a eu de savants, et même les athées, conviennent que le monde a eu son commencement. Je cite les athées,
e les athées, conviennent que le monde a eu son commencement. Je cite les athées, quoique je sois convaincu qu’il n’y en a
crois que je ne me tromperais pas. Je regarde ceux qui ont assez peu d’ honneur pour se donner pour tels, comme gens qui v
e a figurés dans son apologue du Faucon ; lequel, après avoir méprisé les Dieux pendant sa vie en santé, les réclamait à sa
ucon ; lequel, après avoir méprisé les Dieux pendant sa vie en santé, les réclamait à sa mort. Boursault, dans sa comédie d
sa vie en santé, les réclamait à sa mort. Boursault, dans sa comédie d’ Ésope à la cour, vient de traiter en peu de mots c
santé, les réclamait à sa mort. Boursault, dans sa comédie d’Ésope à la cour, vient de traiter en peu de mots cette matiè
édie d’Ésope à la cour, vient de traiter en peu de mots cette matière d’ un style solide, dont tout le monde est charmé. Ce
harmé. Ces prétendus athées s’y reconnaissent. J’en ai vu mourir deux de ce caractère ; et je n’ai jamais vu de mourants p
issent. J’en ai vu mourir deux de ce caractère ; et je n’ai jamais vu de mourants plus agités de remords, ni plus timides.
r deux de ce caractère ; et je n’ai jamais vu de mourants plus agités de remords, ni plus timides. Leurs confesseurs, quoi
s timides. Leurs confesseurs, quoique rigides, ne leur prêchaient que la miséricorde infinie de Dieu pour les arracher à l
seurs, quoique rigides, ne leur prêchaient que la miséricorde infinie de Dieu pour les arracher à leur désespoir, et ne le
e rigides, ne leur prêchaient que la miséricorde infinie de Dieu pour les arracher à leur désespoir, et ne leur parlaient p
e Dieu pour les arracher à leur désespoir, et ne leur parlaient point de pénitence, comme ils auraient fait si le temps av
, et ne leur parlaient point de pénitence, comme ils auraient fait si le temps avait été moins précieux. En effet, tout no
it été moins précieux. En effet, tout nous montre si bien un Dieu, et la seule raison naturelle nous le prouve si bien qu’
, tout nous montre si bien un Dieu, et la seule raison naturelle nous le prouve si bien qu’il est impossible de démentir t
la seule raison naturelle nous le prouve si bien qu’il est impossible de démentir tant de témoignages extérieurs, qui frap
r tant de témoignages extérieurs, qui frappent notre entendement dans l’ intérieur. Sans entrer dans un plus ample détail,
ans un plus ample détail, je poursuivrai à dire que généralement tous les hommes conviennent que le monde a eu son commence
e poursuivrai à dire que généralement tous les hommes conviennent que le monde a eu son commencement : mais d’où vient-il,
tous les hommes conviennent que le monde a eu son commencement : mais d’ où vient-il, si ce n’est de Dieu ? Remontons donc
que le monde a eu son commencement : mais d’où vient-il, si ce n’est de Dieu ? Remontons donc à lui, et en parlant de l’é
ù vient-il, si ce n’est de Dieu ? Remontons donc à lui, et en parlant de l’éternité parlons de Dieu lui-même ; puisqu’en e
ient-il, si ce n’est de Dieu ? Remontons donc à lui, et en parlant de l’ éternité parlons de Dieu lui-même ; puisqu’en effe
t de Dieu ? Remontons donc à lui, et en parlant de l’éternité parlons de Dieu lui-même ; puisqu’en effet Dieu étant éterne
ernité parlons de Dieu lui-même ; puisqu’en effet Dieu étant éternel, l’ éternité n’a pu commencer que par lui, et avec lui
s : j’ajouterai qu’il y en aura toujours, surtout tant qu’on tolérera la secte de Socini. Ces gens conviennent de l’existe
uterai qu’il y en aura toujours, surtout tant qu’on tolérera la secte de Socini. Ces gens conviennent de l’existence d’un
surtout tant qu’on tolérera la secte de Socini. Ces gens conviennent de l’existence d’un Dieu mais ils nient l’immortalit
rtout tant qu’on tolérera la secte de Socini. Ces gens conviennent de l’ existence d’un Dieu mais ils nient l’immortalité d
u’on tolérera la secte de Socini. Ces gens conviennent de l’existence d’ un Dieu mais ils nient l’immortalité de l’âme ; et
Socini. Ces gens conviennent de l’existence d’un Dieu mais ils nient l’ immortalité de l’âme ; et, la confondant dans la m
ens conviennent de l’existence d’un Dieu mais ils nient l’immortalité de l’âme ; et, la confondant dans la matière qu’elle
conviennent de l’existence d’un Dieu mais ils nient l’immortalité de l’ âme ; et, la confondant dans la matière qu’elle an
de l’existence d’un Dieu mais ils nient l’immortalité de l’âme ; et, la confondant dans la matière qu’elle anime, ils pré
n Dieu mais ils nient l’immortalité de l’âme ; et, la confondant dans la matière qu’elle anime, ils prétendent qu’elle est
lle anime, ils prétendent qu’elle est organique et qu’elle meurt avec les organes naturels qui forment nos sens. Ils donnen
c les organes naturels qui forment nos sens. Ils donnent, pour raison de cette identité, ce que, disent-ils, l’expérience
sens. Ils donnent, pour raison de cette identité, ce que, disent-ils, l’ expérience nous montre ; par exemple, que dans un
ls, l’expérience nous montre ; par exemple, que dans un corps mourant de vieillesse, l’âme retourne avec lui dans l’enfanc
e nous montre ; par exemple, que dans un corps mourant de vieillesse, l’ âme retourne avec lui dans l’enfance et n’a plus c
que dans un corps mourant de vieillesse, l’âme retourne avec lui dans l’ enfance et n’a plus cette vigueur et cette fermeté
ance et n’a plus cette vigueur et cette fermeté qu’elle avait lorsque le corps était fort et robuste et jouissait d’une sa
eté qu’elle avait lorsque le corps était fort et robuste et jouissait d’ une santé parfaite. Ils ajoutent que les maladies
t fort et robuste et jouissait d’une santé parfaite. Ils ajoutent que les maladies et les accidents affaiblissent l’âme aus
e et jouissait d’une santé parfaite. Ils ajoutent que les maladies et les accidents affaiblissent l’âme aussi bien que le c
arfaite. Ils ajoutent que les maladies et les accidents affaiblissent l’ âme aussi bien que le corps, et que c’est ce qui f
que les maladies et les accidents affaiblissent l’âme aussi bien que le corps, et que c’est ce qui fait qu’un homme frapp
ussi bien que le corps, et que c’est ce qui fait qu’un homme frappé à la tête perd la mémoire, le raisonnement, le jugemen
le corps, et que c’est ce qui fait qu’un homme frappé à la tête perd la mémoire, le raisonnement, le jugement, et devient
t que c’est ce qui fait qu’un homme frappé à la tête perd la mémoire, le raisonnement, le jugement, et devient comme abrut
i fait qu’un homme frappé à la tête perd la mémoire, le raisonnement, le jugement, et devient comme abruti, suivant l’endr
moire, le raisonnement, le jugement, et devient comme abruti, suivant l’ endroit de la tête où le coup est porté et suivant
raisonnement, le jugement, et devient comme abruti, suivant l’endroit de la tête où le coup est porté et suivant aussi la
sonnement, le jugement, et devient comme abruti, suivant l’endroit de la tête où le coup est porté et suivant aussi la vio
le jugement, et devient comme abruti, suivant l’endroit de la tête où le coup est porté et suivant aussi la violence du co
i, suivant l’endroit de la tête où le coup est porté et suivant aussi la violence du coup ; et en concluent que tous les o
porté et suivant aussi la violence du coup ; et en concluent que tous les organes du corps étant périssables, et l’âme se r
; et en concluent que tous les organes du corps étant périssables, et l’ âme se ressentant de leur altération, périt avec e
e tous les organes du corps étant périssables, et l’âme se ressentant de leur altération, périt avec eux, et que ce n’est
se ressentant de leur altération, périt avec eux, et que ce n’est que l’ amour-propre qui nous persuade que l’âme est immor
it avec eux, et que ce n’est que l’amour-propre qui nous persuade que l’ âme est immortelle, parce qu’il nous inspire le dé
qui nous persuade que l’âme est immortelle, parce qu’il nous inspire le désir de survivre à notre destruction. C’est l’er
persuade que l’âme est immortelle, parce qu’il nous inspire le désir de survivre à notre destruction. C’est l’erreur d’un
ce qu’il nous inspire le désir de survivre à notre destruction. C’est l’ erreur d’une partie des médecins et ce qui a donné
nous inspire le désir de survivre à notre destruction. C’est l’erreur d’ une partie des médecins et ce qui a donné lieu au
ieu au proverbe : Ubi tres medici, duo athei. Si mon intention était de réfuter un pareil système, je crois qu’il ne me s
réfuter un pareil système, je crois qu’il ne me serait pas difficile de réussir : mais ce n’est pas de quoi il s’agit ; e
crois qu’il ne me serait pas difficile de réussir : mais ce n’est pas de quoi il s’agit ; et cela m’écarterait trop. J’opp
n’est pas de quoi il s’agit ; et cela m’écarterait trop. J’opposerais les membres aux organes, et leur demanderais si un ch
s membres aux organes, et leur demanderais si un chirurgien retranche d’ un corps une partie de son âme lorsqu’il fait l’am
et leur demanderais si un chirurgien retranche d’un corps une partie de son âme lorsqu’il fait l’amputation d’une jambe o
chirurgien retranche d’un corps une partie de son âme lorsqu’il fait l’ amputation d’une jambe ou d’un bras ? Je leur dema
etranche d’un corps une partie de son âme lorsqu’il fait l’amputation d’ une jambe ou d’un bras ? Je leur demanderais si un
orps une partie de son âme lorsqu’il fait l’amputation d’une jambe ou d’ un bras ? Je leur demanderais si un enfant qui vie
si un enfant qui vient au monde sourd ou aveugle a laissé une partie de son âme dans les entrailles de sa mère ? Je leur
i vient au monde sourd ou aveugle a laissé une partie de son âme dans les entrailles de sa mère ? Je leur demanderais si l’
e sourd ou aveugle a laissé une partie de son âme dans les entrailles de sa mère ? Je leur demanderais si l’âme est divisi
ie de son âme dans les entrailles de sa mère ? Je leur demanderais si l’ âme est divisible, ou si elle est une ? Je les obl
? Je leur demanderais si l’âme est divisible, ou si elle est une ? Je les obligerais de me prouver sa divisibilité ; et leu
derais si l’âme est divisible, ou si elle est une ? Je les obligerais de me prouver sa divisibilité ; et leur étant absolu
s de me prouver sa divisibilité ; et leur étant absolument impossible de le faire, et étant au contraire obligés de conven
e me prouver sa divisibilité ; et leur étant absolument impossible de le faire, et étant au contraire obligés de convenir
tant absolument impossible de le faire, et étant au contraire obligés de convenir qu’elle est une, je leur prouverais qu’i
ir qu’elle est une, je leur prouverais qu’ils confondent mal à propos l’ âme avec ses opérations dans la machine, lesquelle
uverais qu’ils confondent mal à propos l’âme avec ses opérations dans la machine, lesquelles opérations l’École de Médecin
opos l’âme avec ses opérations dans la machine, lesquelles opérations l’ École de Médecine a semblé vouloir exprimer sous l
me avec ses opérations dans la machine, lesquelles opérations l’École de Médecine a semblé vouloir exprimer sous le nom d’
quelles opérations l’École de Médecine a semblé vouloir exprimer sous le nom d’esprits vitaux, qui ne conviennent qu’au co
opérations l’École de Médecine a semblé vouloir exprimer sous le nom d’ esprits vitaux, qui ne conviennent qu’au corps org
itaux, qui ne conviennent qu’au corps organique et qui n’ont, quant à l’ essence, rien du tout de commun avec l’âme surnatu
t qu’au corps organique et qui n’ont, quant à l’essence, rien du tout de commun avec l’âme surnaturelle ; et je leur prouv
rganique et qui n’ont, quant à l’essence, rien du tout de commun avec l’ âme surnaturelle ; et je leur prouverais aussi que
surnaturelle ; et je leur prouverais aussi que cette âme indépendante de la matière est un être simple, et conséquemment u
naturelle ; et je leur prouverais aussi que cette âme indépendante de la matière est un être simple, et conséquemment une
ante de la matière est un être simple, et conséquemment une émanation de la divinité. Mais, ce n’est point là notre sujet,
e de la matière est un être simple, et conséquemment une émanation de la divinité. Mais, ce n’est point là notre sujet, qu
ité. Mais, ce n’est point là notre sujet, quoiqu’il en approche. L’un de vous, messieurs, doit expliquer la différence de
sujet, quoiqu’il en approche. L’un de vous, messieurs, doit expliquer la différence de l’âme de l’homme et celle des bêtes
il en approche. L’un de vous, messieurs, doit expliquer la différence de l’âme de l’homme et celle des bêtes, ou de ce qui
en approche. L’un de vous, messieurs, doit expliquer la différence de l’ âme de l’homme et celle des bêtes, ou de ce qui le
roche. L’un de vous, messieurs, doit expliquer la différence de l’âme de l’homme et celle des bêtes, ou de ce qui les anim
he. L’un de vous, messieurs, doit expliquer la différence de l’âme de l’ homme et celle des bêtes, ou de ce qui les anime ;
it expliquer la différence de l’âme de l’homme et celle des bêtes, ou de ce qui les anime ; un autre doit montrer la diffé
er la différence de l’âme de l’homme et celle des bêtes, ou de ce qui les anime ; un autre doit montrer la différence qui s
me et celle des bêtes, ou de ce qui les anime ; un autre doit montrer la différence qui se trouve entre la raison de l’hom
i les anime ; un autre doit montrer la différence qui se trouve entre la raison de l’homme et ce que nous appelons instinc
e ; un autre doit montrer la différence qui se trouve entre la raison de l’homme et ce que nous appelons instinct dans les
un autre doit montrer la différence qui se trouve entre la raison de l’ homme et ce que nous appelons instinct dans les bê
ouve entre la raison de l’homme et ce que nous appelons instinct dans les bêtes. Il aurait été à souhaiter pour moi que leu
r moi que leurs discours eussent précédé le mien : ils m’auraient été d’ un grand secours ; et en effet, en parlant de la d
ien : ils m’auraient été d’un grand secours ; et en effet, en parlant de la différence de l’âme et de la raison de l’homme
 : ils m’auraient été d’un grand secours ; et en effet, en parlant de la différence de l’âme et de la raison de l’homme d’
ent été d’un grand secours ; et en effet, en parlant de la différence de l’âme et de la raison de l’homme d’avec celle des
été d’un grand secours ; et en effet, en parlant de la différence de l’ âme et de la raison de l’homme d’avec celle des bê
grand secours ; et en effet, en parlant de la différence de l’âme et de la raison de l’homme d’avec celle des bêtes et le
and secours ; et en effet, en parlant de la différence de l’âme et de la raison de l’homme d’avec celle des bêtes et leur
s ; et en effet, en parlant de la différence de l’âme et de la raison de l’homme d’avec celle des bêtes et leur instinct,
et en effet, en parlant de la différence de l’âme et de la raison de l’ homme d’avec celle des bêtes et leur instinct, c’e
e d’avec celle des bêtes et leur instinct, c’est positivement prouver la destruction de celle-ci en même temps que la mati
des bêtes et leur instinct, c’est positivement prouver la destruction de celle-ci en même temps que la matière se dissout,
est positivement prouver la destruction de celle-ci en même temps que la matière se dissout, et prouver l’éternité de la p
ction de celle-ci en même temps que la matière se dissout, et prouver l’ éternité de la première indépendamment de la matiè
lle-ci en même temps que la matière se dissout, et prouver l’éternité de la première indépendamment de la matière. A mon é
tière se dissout, et prouver l’éternité de la première indépendamment de la matière. A mon égard, messieurs, étant persuad
re se dissout, et prouver l’éternité de la première indépendamment de la matière. A mon égard, messieurs, étant persuadé q
i pas plus avant ; et suivant mon thème que je poursuis, je dirai que la vie de l’homme sur terre est bornée dans le terme
lus avant ; et suivant mon thème que je poursuis, je dirai que la vie de l’homme sur terre est bornée dans le terme que la
avant ; et suivant mon thème que je poursuis, je dirai que la vie de l’ homme sur terre est bornée dans le terme que la vo
je poursuis, je dirai que la vie de l’homme sur terre est bornée dans le terme que la volonté de Dieu lui a prescrit, et q
je dirai que la vie de l’homme sur terre est bornée dans le terme que la volonté de Dieu lui a prescrit, et qu’elle a sa f
e la vie de l’homme sur terre est bornée dans le terme que la volonté de Dieu lui a prescrit, et qu’elle a sa fin comme el
lui a prescrit, et qu’elle a sa fin comme elle a eu son commencement. Le corps de l’homme prend son existence, mais non pa
scrit, et qu’elle a sa fin comme elle a eu son commencement. Le corps de l’homme prend son existence, mais non pas son êtr
it, et qu’elle a sa fin comme elle a eu son commencement. Le corps de l’ homme prend son existence, mais non pas son être,
Le corps de l’homme prend son existence, mais non pas son être, dans les entrailles de sa mère ; après quoi il paraît au m
homme prend son existence, mais non pas son être, dans les entrailles de sa mère ; après quoi il paraît au monde. Il est l
s quoi il paraît au monde. Il est lui-même son anthropophage, puisque les aliments qui lui entrent dans le corps et que son
lui-même son anthropophage, puisque les aliments qui lui entrent dans le corps et que son estomac digère donnent l’extensi
ments qui lui entrent dans le corps et que son estomac digère donnent l’ extension à ce même corps ; et que quand cette ext
s qui servaient dans son enfance à lui donner sa perfection servent à l’ entretenir : mais ce corps, petit ou grand, et les
perfection servent à l’entretenir : mais ce corps, petit ou grand, et les aliments dont il est augmenté, ne sont que des ma
ères corruptibles qui par conséquent n’ont, et ne peuvent avoir, rien de commun avec l’âme, absolument indépendante de la
es qui par conséquent n’ont, et ne peuvent avoir, rien de commun avec l’ âme, absolument indépendante de la matière. L’expé
ne peuvent avoir, rien de commun avec l’âme, absolument indépendante de la matière. L’expérience nous apprend qu’on trouv
peuvent avoir, rien de commun avec l’âme, absolument indépendante de la matière. L’expérience nous apprend qu’on trouve d
ir, rien de commun avec l’âme, absolument indépendante de la matière. L’ expérience nous apprend qu’on trouve dans les vais
dépendante de la matière. L’expérience nous apprend qu’on trouve dans les vaisseaux ombilicaux d’un homme mort, lorsqu’on e
L’expérience nous apprend qu’on trouve dans les vaisseaux ombilicaux d’ un homme mort, lorsqu’on en exprime l’humeur, une
e dans les vaisseaux ombilicaux d’un homme mort, lorsqu’on en exprime l’ humeur, une infinité de corps d’enfants. Un França
bilicaux d’un homme mort, lorsqu’on en exprime l’humeur, une infinité de corps d’enfants. Un Français, très bon artiste, p
d’un homme mort, lorsqu’on en exprime l’humeur, une infinité de corps d’ enfants. Un Français, très bon artiste, passant ic
ici il y a peu de jours, nous dit à tous, messieurs, et je vous prie de vous en souvenir, qu’à l’aide d’un microscope que
nous dit à tous, messieurs, et je vous prie de vous en souvenir, qu’à l’ aide d’un microscope que lui-même avait fait, on a
t à tous, messieurs, et je vous prie de vous en souvenir, qu’à l’aide d’ un microscope que lui-même avait fait, on avait di
aide d’un microscope que lui-même avait fait, on avait distingué dans l’ humeur qui avait été exprimée de ces vaisseaux d’u
e avait fait, on avait distingué dans l’humeur qui avait été exprimée de ces vaisseaux d’un cadavre dont on faisait la dis
avait distingué dans l’humeur qui avait été exprimée de ces vaisseaux d’ un cadavre dont on faisait la dissection dans le J
qui avait été exprimée de ces vaisseaux d’un cadavre dont on faisait la dissection dans le Jardin des Simples à Paris, un
imée de ces vaisseaux d’un cadavre dont on faisait la dissection dans le Jardin des Simples à Paris, une infinité de corps
aisait la dissection dans le Jardin des Simples à Paris, une infinité de corps formés. Il ajouta que cette surprenante déc
ue cette surprenante découverte avait poussé à en faire une autre dès le lendemain, et qu’à force d’argent on avait obligé
rte avait poussé à en faire une autre dès le lendemain, et qu’à force d’ argent on avait obligé un malheureux à se polluer
ce d’argent on avait obligé un malheureux à se polluer sur un morceau de salin noir. Que sitôt l’éjection faite on avait e
gé un malheureux à se polluer sur un morceau de salin noir. Que sitôt l’ éjection faite on avait eu recours au microscope,
ir. Que sitôt l’éjection faite on avait eu recours au microscope, par le moyen duquel on avait vu dans cette semence toute
chaude innumerabilia corpuscula tanquam in aqua natantia et tous dans le mouvement et l’agitation, tant que cette semence
ilia corpuscula tanquam in aqua natantia et tous dans le mouvement et l’ agitation, tant que cette semence avait conservé s
aleur. Ce seul témoignage oculaire me fortifie dans mon sentiment sur l’ éternité. J’y vois déjà ces nombres innombrables d
mon sentiment sur l’éternité. J’y vois déjà ces nombres innombrables de Pythagore ; et vous verrez bientôt, messieurs, l’
ombres innombrables de Pythagore ; et vous verrez bientôt, messieurs, l’ usage que j’en ferai dans la suite, et la conclusi
gore ; et vous verrez bientôt, messieurs, l’usage que j’en ferai dans la suite, et la conclusion de mon discours. Sur ce p
s verrez bientôt, messieurs, l’usage que j’en ferai dans la suite, et la conclusion de mon discours. Sur ce pied on ne doi
ôt, messieurs, l’usage que j’en ferai dans la suite, et la conclusion de mon discours. Sur ce pied on ne doit pas regarder
pied on ne doit pas regarder comme un miracle, et comme un châtiment de Dieu, ce qui est arrivé à une Marguerite, comtess
e Dieu, ce qui est arrivé à une Marguerite, comtesse de Hainault, qui d’ une seule grossesse mit au monde autant d’enfants
, comtesse de Hainault, qui d’une seule grossesse mit au monde autant d’ enfants qu’il y a de jours dans l’année ; et cela,
lt, qui d’une seule grossesse mit au monde autant d’enfants qu’il y a de jours dans l’année ; et cela, dit l’histoire de F
seule grossesse mit au monde autant d’enfants qu’il y a de jours dans l’ année ; et cela, dit l’histoire de Flandres, par l
monde autant d’enfants qu’il y a de jours dans l’année ; et cela, dit l’ histoire de Flandres, par l’imprécation d’une femm
t d’enfants qu’il y a de jours dans l’année ; et cela, dit l’histoire de Flandres, par l’imprécation d’une femme mendiante
y a de jours dans l’année ; et cela, dit l’histoire de Flandres, par l’ imprécation d’une femme mendiante, qui réclamait s
dans l’année ; et cela, dit l’histoire de Flandres, par l’imprécation d’ une femme mendiante, qui réclamait sa charité pour
fants présents. J’avoue qu’il y a dans cet accouchement quelque chose de surprenant ; mais, suivant mon hypothèse et l’exp
uchement quelque chose de surprenant ; mais, suivant mon hypothèse et l’ expérience dont je viens de parler, il n’y a rien
n hypothèse et l’expérience dont je viens de parler, il n’y a rien ni de surnaturel ni d’impossible. Mais, pourquoi de tan
expérience dont je viens de parler, il n’y a rien ni de surnaturel ni d’ impossible. Mais, pourquoi de tant d’enfants qu’un
arler, il n’y a rien ni de surnaturel ni d’impossible. Mais, pourquoi de tant d’enfants qu’un homme lance dans l’utérus d’
l n’y a rien ni de surnaturel ni d’impossible. Mais, pourquoi de tant d’ enfants qu’un homme lance dans l’utérus d’une femm
d’impossible. Mais, pourquoi de tant d’enfants qu’un homme lance dans l’ utérus d’une femme n’y en a-t-il ordinairement qu’
ble. Mais, pourquoi de tant d’enfants qu’un homme lance dans l’utérus d’ une femme n’y en a-t-il ordinairement qu’un qui su
airement qu’un qui subsiste, quelquefois deux, rarement trois, et que les autres parts qui passent ce nombre sont regardés
ombre sont regardés comme des prodiges ? C’est par là, messieurs, que la parabole de l’Évangile est vérifiée : multi vocat
egardés comme des prodiges ? C’est par là, messieurs, que la parabole de l’Évangile est vérifiée : multi vocati, pauci ele
rdés comme des prodiges ? C’est par là, messieurs, que la parabole de l’ Évangile est vérifiée : multi vocati, pauci electi
i, pauci electi. L’autre parabole du laboureur, qui sème et dont tout le grain ne fructifie pas, y est éclaircie. Les rais
ur, qui sème et dont tout le grain ne fructifie pas, y est éclaircie. Les raisons qu’en rapporte le Sauveur peuvent facilem
e grain ne fructifie pas, y est éclaircie. Les raisons qu’en rapporte le Sauveur peuvent facilement, et très naturellement
ent facilement, et très naturellement, s’adapter aux parties du corps de la femme destinées à la génération et à la propag
facilement, et très naturellement, s’adapter aux parties du corps de la femme destinées à la génération et à la propagati
naturellement, s’adapter aux parties du corps de la femme destinées à la génération et à la propagation de l’espèce. Je re
apter aux parties du corps de la femme destinées à la génération et à la propagation de l’espèce. Je reviens à mon texte :
es du corps de la femme destinées à la génération et à la propagation de l’espèce. Je reviens à mon texte : j’ai dit que l
du corps de la femme destinées à la génération et à la propagation de l’ espèce. Je reviens à mon texte : j’ai dit que les
t à la propagation de l’espèce. Je reviens à mon texte : j’ai dit que les astronomes prétendent que toutes les étoiles sont
viens à mon texte : j’ai dit que les astronomes prétendent que toutes les étoiles sont autant de mondes différents et disti
dit que les astronomes prétendent que toutes les étoiles sont autant de mondes différents et distingués : j’ai dit que Py
différents et distingués : j’ai dit que Pythagore n’a connu et défini la divinité que par les nombres innombrables : j’ai
gués : j’ai dit que Pythagore n’a connu et défini la divinité que par les nombres innombrables : j’ai dit que nous ne pouvo
inité que par les nombres innombrables : j’ai dit que nous ne pouvons la comprendre que par son immensité ; j’ai ajouté qu
, notre âme est certainement éternelle et immortelle. Ce grand nombre de corps qui sont dans les reins d’un seul homme tom
ement éternelle et immortelle. Ce grand nombre de corps qui sont dans les reins d’un seul homme tombe déjà dans les nombres
nelle et immortelle. Ce grand nombre de corps qui sont dans les reins d’ un seul homme tombe déjà dans les nombres innombra
mbre de corps qui sont dans les reins d’un seul homme tombe déjà dans les nombres innombrables de Pythagore, puisqu’un seul
ns les reins d’un seul homme tombe déjà dans les nombres innombrables de Pythagore, puisqu’un seul de ces corps porte dans
tombe déjà dans les nombres innombrables de Pythagore, puisqu’un seul de ces corps porte dans lui-même un nombre innombrab
essivement en renferment aussi d’autres ; et c’est par cette voie que la propagation du genre humain s’entretient et qu’el
ient et qu’elle sera continuée jusqu’au temps que Dieu en a déterminé la fin. Tout ce qu’il y a d’habiles gens sont présen
nuée jusqu’au temps que Dieu en a déterminé la fin. Tout ce qu’il y a d’ habiles gens sont présentement revenus des ovaires
es gens sont présentement revenus des ovaires ; ils ne regardent plus les femmes comme des poules ; ils regardent dans elle
nt plus les femmes comme des poules ; ils regardent dans elles ce que l’ École nomme utérus, et que nous appelons matrice,
us, et que nous appelons matrice, comme une terre féconde, à laquelle l’ homme confie sa semence ; et véritablement nous ne
e confie sa semence ; et véritablement nous ne devons à nos mères que la seule excroissance de nos corps, jusqu’à ce que l
et véritablement nous ne devons à nos mères que la seule excroissance de nos corps, jusqu’à ce que le sang qui leur est su
ns à nos mères que la seule excroissance de nos corps, jusqu’à ce que le sang qui leur est superflu, et qui même leur caus
perflu, et qui même leur causerait des maladies, nous ait mis en état de nous servir d’aliments plus solides ; mais nous n
même leur causerait des maladies, nous ait mis en état de nous servir d’ aliments plus solides ; mais nous ne leur devons n
de nous servir d’aliments plus solides ; mais nous ne leur devons ni la création ni la forme de nos corps. Nous ne devons
d’aliments plus solides ; mais nous ne leur devons ni la création ni la forme de nos corps. Nous ne devons non plus ni l’
ts plus solides ; mais nous ne leur devons ni la création ni la forme de nos corps. Nous ne devons non plus ni l’un ni l’a
s non plus ni l’un ni l’autre à nos pères : nous ne sommes redevables de tout qu’à Dieu seul, qui nous a tous créés et for
devables de tout qu’à Dieu seul, qui nous a tous créés et formés dans le sein du premier homme. Moïse a bien connu cette v
és dans le sein du premier homme. Moïse a bien connu cette vérité. Il l’ a mise dans la bouche de Job, auquel il fait dire,
n du premier homme. Moïse a bien connu cette vérité. Il l’a mise dans la bouche de Job, auquel il fait dire, parlant à Die
er homme. Moïse a bien connu cette vérité. Il l’a mise dans la bouche de Job, auquel il fait dire, parlant à Dieu même, Ma
ritablement il n’y a que Dieu seul qui puisse arranger et former tous les ressorts d’une si admirable machine. C’est donc à
l n’y a que Dieu seul qui puisse arranger et former tous les ressorts d’ une si admirable machine. C’est donc à Dieu seul q
et formés dans le premier homme : et c’est par ce nombre innombrable d’ enfants renfermés les uns dans les autres, et tous
remier homme : et c’est par ce nombre innombrable d’enfants renfermés les uns dans les autres, et tous créés et formés en m
: et c’est par ce nombre innombrable d’enfants renfermés les uns dans les autres, et tous créés et formés en même temps, qu
seul ce corps matériel avec lequel nous agissons, et qui n’est, comme le dit saint Bernard après Origène, que l’étui ou le
agissons, et qui n’est, comme le dit saint Bernard après Origène, que l’ étui ou le fourreau de notre âme ; mais qui n’a ri
et qui n’est, comme le dit saint Bernard après Origène, que l’étui ou le fourreau de notre âme ; mais qui n’a rien de comm
, comme le dit saint Bernard après Origène, que l’étui ou le fourreau de notre âme ; mais qui n’a rien de commun avec elle
s Origène, que l’étui ou le fourreau de notre âme ; mais qui n’a rien de commun avec elle que pendant qu’elle y est renfer
avec elle que pendant qu’elle y est renfermée. Je n’entre point dans le détail du péché originel : je poursuis avec saint
e nos pères et mères, Peccatores peccatorem peccato suo genuerunt, et de peccato suo nutriverunt ; et en effet, ils n’ont
t, ils n’ont fait que nous engendrer, mais ils ne nous ont pas créés. La différence qui est entre la création et l’engendr
ngendrer, mais ils ne nous ont pas créés. La différence qui est entre la création et l’engendrement est infinie : l’engend
ils ne nous ont pas créés. La différence qui est entre la création et l’ engendrement est infinie : l’engendrement n’est qu
différence qui est entre la création et l’engendrement est infinie : l’ engendrement n’est qu’une suite de la création. La
ion et l’engendrement est infinie : l’engendrement n’est qu’une suite de la création. La pourriture s’engendre par le méla
et l’engendrement est infinie : l’engendrement n’est qu’une suite de la création. La pourriture s’engendre par le mélange
ement est infinie : l’engendrement n’est qu’une suite de la création. La pourriture s’engendre par le mélange des matières
ement n’est qu’une suite de la création. La pourriture s’engendre par le mélange des matières fomenté par les éléments : m
ion. La pourriture s’engendre par le mélange des matières fomenté par les éléments : mais la création de ces matières, et d
’engendre par le mélange des matières fomenté par les éléments : mais la création de ces matières, et des corpuscules dont
r le mélange des matières fomenté par les éléments : mais la création de ces matières, et des corpuscules dont elles sont
s matières, et des corpuscules dont elles sont composées est un effet de la toute-puissance de Dieu, indépendamment des ca
atières, et des corpuscules dont elles sont composées est un effet de la toute-puissance de Dieu, indépendamment des cause
puscules dont elles sont composées est un effet de la toute-puissance de Dieu, indépendamment des causes secondes ; puisqu
 ; puisque tout au contraire ces causes secondes ne sont qu’une suite de la création. À l’égard du péché originel, quoiqu’
puisque tout au contraire ces causes secondes ne sont qu’une suite de la création. À l’égard du péché originel, quoiqu’il
hé originel, quoiqu’il ne fasse rien à mon sujet, je ne laisserai pas de dire qu’il me semble que frère Paul, dans son His
de dire qu’il me semble que frère Paul, dans son Histoire du concile de Trente, veut faire entendre qu’il n’est qu’un eff
ire du concile de Trente, veut faire entendre qu’il n’est qu’un effet de la concupiscence et de l’appétit d’un sexe de se
du concile de Trente, veut faire entendre qu’il n’est qu’un effet de la concupiscence et de l’appétit d’un sexe de se joi
e, veut faire entendre qu’il n’est qu’un effet de la concupiscence et de l’appétit d’un sexe de se joindre à l’autre. Le s
veut faire entendre qu’il n’est qu’un effet de la concupiscence et de l’ appétit d’un sexe de se joindre à l’autre. Le sain
entendre qu’il n’est qu’un effet de la concupiscence et de l’appétit d’ un sexe de se joindre à l’autre. Le saint homme Id
qu’il n’est qu’un effet de la concupiscence et de l’appétit d’un sexe de se joindre à l’autre. Le saint homme Idiota le di
e la concupiscence et de l’appétit d’un sexe de se joindre à l’autre. Le saint homme Idiota le dit nettement dans ses Cont
de l’appétit d’un sexe de se joindre à l’autre. Le saint homme Idiota le dit nettement dans ses Contemplations, chap. 34,
manum genus in Infemum demersit. Mais, si cette jonction était dénuée de toute volupté, un homme voudrait-il se charger du
tait dénuée de toute volupté, un homme voudrait-il se charger du soin d’ élever des enfants, et une femme essuyer les doule
rait-il se charger du soin d’élever des enfants, et une femme essuyer les douleurs de les mettre au jour ? et tous deux ess
arger du soin d’élever des enfants, et une femme essuyer les douleurs de les mettre au jour ? et tous deux essuyer les emb
er du soin d’élever des enfants, et une femme essuyer les douleurs de les mettre au jour ? et tous deux essuyer les embarra
mme essuyer les douleurs de les mettre au jour ? et tous deux essuyer les embarras que traîne après soi une famille, qui tr
oi une famille, qui très souvent est à charge à l’un et à l’autre par la mauvaise conduite des enfants et le déshonneur qu
à charge à l’un et à l’autre par la mauvaise conduite des enfants et le déshonneur qui en rejaillit sur les pères et mère
a mauvaise conduite des enfants et le déshonneur qui en rejaillit sur les pères et mères ? Si Dieu, par sa toute-puissance,
les pères et mères ? Si Dieu, par sa toute-puissance, a renfermé tant d’ enfants dans le sein d’un seul, pouvons-nous doute
res ? Si Dieu, par sa toute-puissance, a renfermé tant d’enfants dans le sein d’un seul, pouvons-nous douter qu’il n’ait p
Dieu, par sa toute-puissance, a renfermé tant d’enfants dans le sein d’ un seul, pouvons-nous douter qu’il n’ait pu y renf
sein d’un seul, pouvons-nous douter qu’il n’ait pu y renfermer aussi les âmes dont ces corps devaient être animés ? Nous n
enfermer aussi les âmes dont ces corps devaient être animés ? Nous ne le devons pas sans doute ; et ce serait borner sa pu
ensibles et palpables me convainquent que Dieu, en formant ces corps, les a en même temps enrichis de leurs âmes. Tous ces
ainquent que Dieu, en formant ces corps, les a en même temps enrichis de leurs âmes. Tous ces corps d’enfants imperceptibl
ces corps, les a en même temps enrichis de leurs âmes. Tous ces corps d’ enfants imperceptibles à nos yeux ont leur dimensi
eur dimension, si petite puisse-t-elle être, puisqu’ils sont composés de matière : mais l’âme, qui n’est qu’un pur souffle
petite puisse-t-elle être, puisqu’ils sont composés de matière : mais l’ âme, qui n’est qu’un pur souffle de la divinité, n
ls sont composés de matière : mais l’âme, qui n’est qu’un pur souffle de la divinité, n’en a aucune : ainsi, ces âmes peuv
sont composés de matière : mais l’âme, qui n’est qu’un pur souffle de la divinité, n’en a aucune : ainsi, ces âmes peuvent
i, ces âmes peuvent être renfermées dans ces corps, sans en augmenter l’ étendue. Je sais bien que ce système est contraire
s en augmenter l’étendue. Je sais bien que ce système est contraire à l’ École de médecine, qui prétend que l’âme n’anime l
menter l’étendue. Je sais bien que ce système est contraire à l’École de médecine, qui prétend que l’âme n’anime l’embryon
n que ce système est contraire à l’École de médecine, qui prétend que l’ âme n’anime l’embryon que vers le quarantième jour
me est contraire à l’École de médecine, qui prétend que l’âme n’anime l’ embryon que vers le quarantième jour de sa concept
l’École de médecine, qui prétend que l’âme n’anime l’embryon que vers le quarantième jour de sa conception et de sa format
qui prétend que l’âme n’anime l’embryon que vers le quarantième jour de sa conception et de sa formation ; mais cette sci
me n’anime l’embryon que vers le quarantième jour de sa conception et de sa formation ; mais cette science de médecine est
antième jour de sa conception et de sa formation ; mais cette science de médecine est fondée sur des principes tellement i
certains, ou même tellement faux, qu’ils sont presque tous contraires les uns aux autres, et tous généralement parlant déme
traires les uns aux autres, et tous généralement parlant démentis par l’ expérience. Les anciens Romains, qui avaient banni
s aux autres, et tous généralement parlant démentis par l’expérience. Les anciens Romains, qui avaient banni de leur républ
ant démentis par l’expérience. Les anciens Romains, qui avaient banni de leur république tous les médecins et la médecine,
ience. Les anciens Romains, qui avaient banni de leur république tous les médecins et la médecine, connaissaient bien la va
ns Romains, qui avaient banni de leur république tous les médecins et la médecine, connaissaient bien la vanité de cette h
leur république tous les médecins et la médecine, connaissaient bien la vanité de cette homicide science ; et ce qui est
blique tous les médecins et la médecine, connaissaient bien la vanité de cette homicide science ; et ce qui est de surpren
onnaissaient bien la vanité de cette homicide science ; et ce qui est de surprenant et de bouffon, c’est que ceux qui l’ex
la vanité de cette homicide science ; et ce qui est de surprenant et de bouffon, c’est que ceux qui l’exercent et qui en
ience ; et ce qui est de surprenant et de bouffon, c’est que ceux qui l’ exercent et qui en vivent ne s’y fient pas eux-mêm
s. En effet, lorsqu’un médecin est malade, il ne se fie nullement sur la théorie de son art, puisqu’il espère trouver dans
, lorsqu’un médecin est malade, il ne se fie nullement sur la théorie de son art, puisqu’il espère trouver dans l’expérien
ie nullement sur la théorie de son art, puisqu’il espère trouver dans l’ expérience de ses confrères, qu’il envoie chercher
sur la théorie de son art, puisqu’il espère trouver dans l’expérience de ses confrères, qu’il envoie chercher, ce que sa s
cher, ce que sa science et son expérience lui refusent ; c’est-à-dire la connaissance des remèdes propres à rétablir sa sa
éorie ; puisque si elle était certaine, elle indiquerait à ce médecin le genre certain de sa maladie, et en même temps le
i elle était certaine, elle indiquerait à ce médecin le genre certain de sa maladie, et en même temps le remède spécifique
querait à ce médecin le genre certain de sa maladie, et en même temps le remède spécifique à sa guérison. En voyons-nous v
ède spécifique à sa guérison. En voyons-nous vivre plus longtemps que le commun des autres hommes ? Sont-ils plus exempts
lus longtemps que le commun des autres hommes ? Sont-ils plus exempts de maladies ? Nullement. Ils devraient pourtant l’êt
Sont-ils plus exempts de maladies ? Nullement. Ils devraient pourtant l’ être ; puisque eux qui s’osent flatter de connaîtr
ment. Ils devraient pourtant l’être ; puisque eux qui s’osent flatter de connaître le tempérament d’un malade en lui tâtan
raient pourtant l’être ; puisque eux qui s’osent flatter de connaître le tempérament d’un malade en lui tâtant simplement
l’être ; puisque eux qui s’osent flatter de connaître le tempérament d’ un malade en lui tâtant simplement le pouls, en fa
tter de connaître le tempérament d’un malade en lui tâtant simplement le pouls, en faisant les autres momeries de leur art
tempérament d’un malade en lui tâtant simplement le pouls, en faisant les autres momeries de leur art et en lui ordonnant d
ade en lui tâtant simplement le pouls, en faisant les autres momeries de leur art et en lui ordonnant des remèdes qui déci
n lui ordonnant des remèdes qui décident souverainement et sans appel de sa vie ou de sa mort, quoiqu’ils ne l’aient vu qu
nt des remèdes qui décident souverainement et sans appel de sa vie ou de sa mort, quoiqu’ils ne l’aient vu qu’un moment, d
t souverainement et sans appel de sa vie ou de sa mort, quoiqu’ils ne l’ aient vu qu’un moment, devraient du moins connaîtr
oujours avec eux-mêmes ; et que par conséquent ils devraient prévenir les maladies dont leur propre tempérament les menace,
uent ils devraient prévenir les maladies dont leur propre tempérament les menace, sans attendre qu’ils en soient attaqués p
les menace, sans attendre qu’ils en soient attaqués pour en chercher la guérison. Le Sauveur a fait connaître lui-même la
sans attendre qu’ils en soient attaqués pour en chercher la guérison. Le Sauveur a fait connaître lui-même la vanité de ce
és pour en chercher la guérison. Le Sauveur a fait connaître lui-même la vanité de cette science lorsqu’il dit par ironie,
chercher la guérison. Le Sauveur a fait connaître lui-même la vanité de cette science lorsqu’il dit par ironie, Medice cu
ironie, Medice cura te ipsum ; et c’est ce qu’il leur est impossible de faire. Il y a plus pour prouver la vanité et le r
c’est ce qu’il leur est impossible de faire. Il y a plus pour prouver la vanité et le ridicule de cette science : c’est qu
l leur est impossible de faire. Il y a plus pour prouver la vanité et le ridicule de cette science : c’est que, quoique le
mpossible de faire. Il y a plus pour prouver la vanité et le ridicule de cette science : c’est que, quoique leur théorie s
t le ridicule de cette science : c’est que, quoique leur théorie soit la même, ils ne sont jamais d’un pareil avis dans un
ce : c’est que, quoique leur théorie soit la même, ils ne sont jamais d’ un pareil avis dans une consultation. Je ne rappor
était, Molière, et quantité d’autres, ont dit sur ce sujet : il parle de lui-même, et me convainc parfaitement que cette s
cette science n’est qu’une chimère et une vanité ; et qu’il n’y a que la seule crainte de la mort qui met les médecins en
st qu’une chimère et une vanité ; et qu’il n’y a que la seule crainte de la mort qui met les médecins en vogue, et qui obl
qu’une chimère et une vanité ; et qu’il n’y a que la seule crainte de la mort qui met les médecins en vogue, et qui oblige
t une vanité ; et qu’il n’y a que la seule crainte de la mort qui met les médecins en vogue, et qui oblige les hommes d’avo
seule crainte de la mort qui met les médecins en vogue, et qui oblige les hommes d’avoir par faiblesse recours à eux. On ve
te de la mort qui met les médecins en vogue, et qui oblige les hommes d’ avoir par faiblesse recours à eux. On veut éviter
oblige les hommes d’avoir par faiblesse recours à eux. On veut éviter la mort, et très souvent, au lieu d’être reculée, el
soit par leurs mortels remèdes mal à propos donnés ; ce qui vient de la même source d’ignorance. Combien de gens seraient
mortels remèdes mal à propos donnés ; ce qui vient de la même source d’ ignorance. Combien de gens seraient en bonne santé
à propos donnés ; ce qui vient de la même source d’ignorance. Combien de gens seraient en bonne santé s’ils n’avaient eu r
t ! Mais, comme dit Molière, on n’a jamais vu qui que ce soit revenir de l’autre monde se plaindre du médecin qui l’a tué
u qui que ce soit revenir de l’autre monde se plaindre du médecin qui l’ a tué dans celui-ci. Les morts sont trop discrets.
ir de l’autre monde se plaindre du médecin qui l’a tué dans celui-ci. Les morts sont trop discrets. Je vois, messieurs, que
celui-ci. Les morts sont trop discrets. Je vois, messieurs, quelqu’un de vous sourire, et qui sans doute est en peine de s
messieurs, quelqu’un de vous sourire, et qui sans doute est en peine de savoir quel usage je veux faire d’une si longue d
re, et qui sans doute est en peine de savoir quel usage je veux faire d’ une si longue digression sur les médecins, qui ne
ine de savoir quel usage je veux faire d’une si longue digression sur les médecins, qui ne tend en apparence qu’à décrier l
ue digression sur les médecins, qui ne tend en apparence qu’à décrier la médecine ; et ce qu’un tel discours peut avoir de
arence qu’à décrier la médecine ; et ce qu’un tel discours peut avoir de commun avec l’éternité ? J’y reviens, messieurs :
rier la médecine ; et ce qu’un tel discours peut avoir de commun avec l’ éternité ? J’y reviens, messieurs : ce que je vien
l’éternité ? J’y reviens, messieurs : ce que je viens de dire prouve le peu de fondement qu’on doit faire sur une science
ment qu’on doit faire sur une science qui se contredit ; et j’en tire la conclusion que, puisque la médecine se trompe si
ne science qui se contredit ; et j’en tire la conclusion que, puisque la médecine se trompe si souvent et si grossièrement
se trompe si souvent et si grossièrement sur des espèces qui frappent les sens, elle a pu se tromper, et se trompe en effet
i frappent les sens, elle a pu se tromper, et se trompe en effet, sur la jonction de l’âme à l’embryon, qu’elle regarde pe
es sens, elle a pu se tromper, et se trompe en effet, sur la jonction de l’âme à l’embryon, qu’elle regarde pendant quaran
sens, elle a pu se tromper, et se trompe en effet, sur la jonction de l’ âme à l’embryon, qu’elle regarde pendant quarante
le a pu se tromper, et se trompe en effet, sur la jonction de l’âme à l’ embryon, qu’elle regarde pendant quarante jours co
n être inconcevable, ou imaginaire, et pourtant composé en même temps de l’être, de la matière, et du néant, faute d’âme q
tre inconcevable, ou imaginaire, et pourtant composé en même temps de l’ être, de la matière, et du néant, faute d’âme qui
ncevable, ou imaginaire, et pourtant composé en même temps de l’être, de la matière, et du néant, faute d’âme qui lui donn
vable, ou imaginaire, et pourtant composé en même temps de l’être, de la matière, et du néant, faute d’âme qui lui donne s
nt composé en même temps de l’être, de la matière, et du néant, faute d’ âme qui lui donne sa forme. Mais, pendant ces quar
uarante jours, qui est-ce qui prépare un domicile à cette âme ? C’est la nature. Par qui cette nature est-elle conduite ?
r vérité, que nous sommes tous créés et formés par Dieu lui-même dans le sein du premier homme, et que depuis lui jusqu’à
dans ce monde nous avons été transmis par nos ancêtres successivement de l’un à l’autre, nous aurons trouvé où était notre
e l’un à l’autre, nous aurons trouvé où était notre âme pendant toute l’ éternité passée, ce qu’elle est présentement, et i
, et il ne nous restera plus qu’à savoir ce qu’elle deviendra pendant l’ éternité future. Ne se pourrait-il pas que Dieu, q
t-il pas que Dieu, qui a tout tiré du néant, eût en effet créé autant de mondes différents qu’il y a d’étoiles ; que ces é
iré du néant, eût en effet créé autant de mondes différents qu’il y a d’ étoiles ; que ces étoiles fussent autant de mondes
ondes différents qu’il y a d’étoiles ; que ces étoiles fussent autant de mondes que tous les hommes allassent successiveme
’il y a d’étoiles ; que ces étoiles fussent autant de mondes que tous les hommes allassent successivement habiter l’un aprè
seul, dans tous ces mondes, et dans différents états, autant que tous les hommes ensemble ont vécu, vivent et vivront dans
autant que tous les hommes ensemble ont vécu, vivent et vivront dans le monde que nous habitons ? Cette pensée, qui d’abo
, qui d’abord paraît absurde et ridicule, aura pourtant une apparence de raison lorsque nous nous dépouillerons de tous no
aura pourtant une apparence de raison lorsque nous nous dépouillerons de tous nos préjugés. Je le répète encore : je ne pr
ce de raison lorsque nous nous dépouillerons de tous nos préjugés. Je le répète encore : je ne prétends point toucher à la
us nos préjugés. Je le répète encore : je ne prétends point toucher à la religion ; je parle simplement en philosophe spéc
que j’avance ; mais, en admettant cette circulation ou transmigration de notre âme d’un monde dans l’autre, j’accorde la m
; mais, en admettant cette circulation ou transmigration de notre âme d’ un monde dans l’autre, j’accorde la métempsycose d
ion ou transmigration de notre âme d’un monde dans l’autre, j’accorde la métempsycose de Pythagore avec ce que dit Sénèque
ation de notre âme d’un monde dans l’autre, j’accorde la métempsycose de Pythagore avec ce que dit Sénèque, Dii nos sicut
Pilas habent, nous ne sommes que des jetons, et ce n’est que suivant la place où nous sommes mis que nous valons plus ou
port à ceux qui nous précèdent ou qui nous suivent. Et pour revenir à l’ éternité dont je suis chargé de parler, quoique ce
ou qui nous suivent. Et pour revenir à l’éternité dont je suis chargé de parler, quoique ce nombre d’années qu’un seul hom
revenir à l’éternité dont je suis chargé de parler, quoique ce nombre d’ années qu’un seul homme vivrait en représentant da
ul homme vivrait en représentant dans tous ces mondes différents tous les hommes qui ont vécu, qui vivent et qui vivront, o
ents tous les hommes qui ont vécu, qui vivent et qui vivront, offre à l’ idée un objet inconcevable d’années, il est pourta
vécu, qui vivent et qui vivront, offre à l’idée un objet inconcevable d’ années, il est pourtant certain que tout cela ne s
est pourtant certain que tout cela ne serait encore qu’un point dans l’ éternité, puisqu’elle n’aura jamais de fin, et ne
serait encore qu’un point dans l’éternité, puisqu’elle n’aura jamais de fin, et ne sera jamais terminée. Mais, de quelle
, puisqu’elle n’aura jamais de fin, et ne sera jamais terminée. Mais, de quelle manière faire passer cette âme dans un aut
un autre monde pour y animer un nouveau corps ? Je mettrais bien ici la puissance de Dieu en œuvre ; mais ce serait la pr
de pour y animer un nouveau corps ? Je mettrais bien ici la puissance de Dieu en œuvre ; mais ce serait la prodiguer que d
? Je mettrais bien ici la puissance de Dieu en œuvre ; mais ce serait la prodiguer que de la mettre de part dans une simpl
n ici la puissance de Dieu en œuvre ; mais ce serait la prodiguer que de la mettre de part dans une simple vision. J’ai di
ci la puissance de Dieu en œuvre ; mais ce serait la prodiguer que de la mettre de part dans une simple vision. J’ai dit q
sance de Dieu en œuvre ; mais ce serait la prodiguer que de la mettre de part dans une simple vision. J’ai dit qu’il a cré
simple vision. J’ai dit qu’il a créé cette âme, et je supposerai que de toute éternité il a pu ordonner ses diverses muta
l a pu ordonner ses diverses mutations et ses passages. Supposons que le monde que nous habitons soit celui où Dieu créa l
rité. Leurs corps à tous s’y réduisent en poudre, et y restent ; mais l’ âme, plus subtile, peut prendre un vol plus rapide
orps qui se forme dans un autre monde, et passer ainsi successivement de l’un dans l’autre. Sur quoi je vous prie, messieu
uccessivement de l’un dans l’autre. Sur quoi je vous prie, messieurs, de me permettre une réflexion, qui est que l’éternit
i je vous prie, messieurs, de me permettre une réflexion, qui est que l’ éternité heureuse nous est accordée à trop bon pri
st que l’éternité heureuse nous est accordée à trop bon prix, si nous l’ obtenons pour une vie aussi courte que la nôtre ;
dée à trop bon prix, si nous l’obtenons pour une vie aussi courte que la nôtre ; et qu’il est juste de la payer par des pe
’obtenons pour une vie aussi courte que la nôtre ; et qu’il est juste de la payer par des peines et des travaux continués
tenons pour une vie aussi courte que la nôtre ; et qu’il est juste de la payer par des peines et des travaux continués lon
ués longtemps, tels qu’ils peuvent être dans cette longue circulation de plusieurs vies, dans lesquelles nous n’aurions au
ulation de plusieurs vies, dans lesquelles nous n’aurions aucune idée de ce qui nous serait ci-devant arrivé, ce qui serai
ons aucune idée de ce qui nous serait ci-devant arrivé, ce qui serait le fleuve de Léthé. Si tous les hommes vivants étaie
idée de ce qui nous serait ci-devant arrivé, ce qui serait le fleuve de Léthé. Si tous les hommes vivants étaient moralem
us serait ci-devant arrivé, ce qui serait le fleuve de Léthé. Si tous les hommes vivants étaient moralement convaincus de c
ve de Léthé. Si tous les hommes vivants étaient moralement convaincus de ce système, que je ne donne pas pour une vérité m
ystème, que je ne donne pas pour une vérité mais pour une simple idée de physique, il est certain qu’il en réussirait une
il est certain qu’il en réussirait une très grande utilité pour tout le monde en général, et pour chacun en particulier ;
ral, et pour chacun en particulier ; que cette utilité cadrerait avec le christianisme, parce qu’elle réveillerait la char
e utilité cadrerait avec le christianisme, parce qu’elle réveillerait la charité tellement assoupie qu’il semble qu’elle s
it la charité tellement assoupie qu’il semble qu’elle soit morte dans le cœur ; parce que chaque homme vivant, se mettant
t morte dans le cœur ; parce que chaque homme vivant, se mettant dans l’ esprit qu’il ira faire dans un autre monde la même
vivant, se mettant dans l’esprit qu’il ira faire dans un autre monde la même figure qu’il voit faire dans celui-ci à un m
il voit faire dans celui-ci à un malheureux, en aurait compassion, et l’ assisterait dans l’espérance d’être assisté à son
celui-ci à un malheureux, en aurait compassion, et l’assisterait dans l’ espérance d’être assisté à son tour. Nous ne verri
n malheureux, en aurait compassion, et l’assisterait dans l’espérance d’ être assisté à son tour. Nous ne verrions point ta
’être assisté à son tour. Nous ne verrions point tant de perfidies ni de voracité, et très certainement l’Évangile serait
verrions point tant de perfidies ni de voracité, et très certainement l’ Évangile serait mieux suivi. Nous ne ferions point
tant de médisances : on ne jugerait pas si témérairement des actions de son prochain ; et nous regardant comme devant êtr
es actions de son prochain ; et nous regardant comme devant être tous les hommes ensemble, nous aurions pour chaque homme e
us les hommes ensemble, nous aurions pour chaque homme en particulier les mêmes égards que nous voudrions que tous les homm
que homme en particulier les mêmes égards que nous voudrions que tous les hommes en général eussent pour nous. J’ai dit que
éral eussent pour nous. J’ai dit que Pythagore me paraît seul d’entre les philosophes qui a le mieux défini la divinité par
. J’ai dit que Pythagore me paraît seul d’entre les philosophes qui a le mieux défini la divinité par ses œuvres innombrab
ythagore me paraît seul d’entre les philosophes qui a le mieux défini la divinité par ses œuvres innombrables. Pouvons-nou
défini la divinité par ses œuvres innombrables. Pouvons-nous nombrer les cieux que par l’idée incertaine que notre faible
é par ses œuvres innombrables. Pouvons-nous nombrer les cieux que par l’ idée incertaine que notre faible raison s’en forme
incertaine que notre faible raison s’en forme ? Pouvons-nous nombrer les étoiles ? Dieu seul sait leur nombre et leurs nom
t leur nombre et leurs noms, dit saint Augustin. Pouvons-nous nombrer les espèces qui frappent nos sens ? Tels sont les ani
n. Pouvons-nous nombrer les espèces qui frappent nos sens ? Tels sont les animaux. Nous ne savons pas même combien il y en
ns ? Tels sont les animaux. Nous ne savons pas même combien il y en a de différentes, puisqu’il y en a une infinité que l’
e combien il y en a de différentes, puisqu’il y en a une infinité que l’ air, la terre, et l’eau renferment, qui ne croisse
en il y en a de différentes, puisqu’il y en a une infinité que l’air, la terre, et l’eau renferment, qui ne croissent poin
de différentes, puisqu’il y en a une infinité que l’air, la terre, et l’ eau renferment, qui ne croissent point dans le mêm
que l’air, la terre, et l’eau renferment, qui ne croissent point dans le même climat, et dont le genre et l’espèce nous so
l’eau renferment, qui ne croissent point dans le même climat, et dont le genre et l’espèce nous sont également inconnus. C
ment, qui ne croissent point dans le même climat, et dont le genre et l’ espèce nous sont également inconnus. C’est en cela
le genre et l’espèce nous sont également inconnus. C’est en cela que l’ éternité et l’immensité de Dieu éclatent, et par c
’espèce nous sont également inconnus. C’est en cela que l’éternité et l’ immensité de Dieu éclatent, et par cette immensité
sont également inconnus. C’est en cela que l’éternité et l’immensité de Dieu éclatent, et par cette immensité nous pouvon
par cette immensité nous pouvons, par nos sens, nous former une idée de l’éternité. Je dis une idée, parce que notre spéc
r cette immensité nous pouvons, par nos sens, nous former une idée de l’ éternité. Je dis une idée, parce que notre spécula
une idée de l’éternité. Je dis une idée, parce que notre spéculation la plus abstraite ne peut pas parfaitement la compre
arce que notre spéculation la plus abstraite ne peut pas parfaitement la comprendre, bien loin de la pouvoir exprimer. Cet
a plus abstraite ne peut pas parfaitement la comprendre, bien loin de la pouvoir exprimer. Cette renaissance dans plusieur
Cette renaissance dans plusieurs mondes me paraît encore cadrer avec l’ Évangile. Ex ore tuo te judico serve nequam, dit J
Ex ore tuo te judico serve nequam, dit Jésus-Christ. Nous condamnons les actions de notre prochain sans en connaître les m
te judico serve nequam, dit Jésus-Christ. Nous condamnons les actions de notre prochain sans en connaître les motifs. Homo
rist. Nous condamnons les actions de notre prochain sans en connaître les motifs. Homo considerat actus, Deus vero pensat i
s vero pensat intentiones, dit a Kempis. Ne semble-t-il pas qu’il est de la justice divine de nous mettre dans la même sit
ero pensat intentiones, dit a Kempis. Ne semble-t-il pas qu’il est de la justice divine de nous mettre dans la même situat
ones, dit a Kempis. Ne semble-t-il pas qu’il est de la justice divine de nous mettre dans la même situation et les mêmes c
Ne semble-t-il pas qu’il est de la justice divine de nous mettre dans la même situation et les mêmes circonstances où notr
’il est de la justice divine de nous mettre dans la même situation et les mêmes circonstances où notre prochain s’est trouv
ous rendre ainsi nos propres juges ? Afin que sa justice nous mesurât de la même mesure dont nous aurions mesuré autrui, o
rendre ainsi nos propres juges ? Afin que sa justice nous mesurât de la même mesure dont nous aurions mesuré autrui, ou q
e mesure dont nous aurions mesuré autrui, ou qu’elle nous récompensât de ne nous être point écartés des devoirs réciproque
récompensât de ne nous être point écartés des devoirs réciproques que la nature seule nous inspire. Cette pensée me semble
réciproques que la nature seule nous inspire. Cette pensée me semble d’ autant plus juste, qu’elle supprime absolument la
tte pensée me semble d’autant plus juste, qu’elle supprime absolument la prédestination et établit parfaitement le libre a
qu’elle supprime absolument la prédestination et établit parfaitement le libre arbitre. Je sais qu’on peut tirer de mon sy
on et établit parfaitement le libre arbitre. Je sais qu’on peut tirer de mon système de très mauvaises et de très cruelles
arfaitement le libre arbitre. Je sais qu’on peut tirer de mon système de très mauvaises et de très cruelles conséquences,
arbitre. Je sais qu’on peut tirer de mon système de très mauvaises et de très cruelles conséquences, parce qu’il semblerai
uences, parce qu’il semblerait qu’en représentant successivement tous les hommes nous pourrions dans les mondes différents
qu’en représentant successivement tous les hommes nous pourrions dans les mondes différents devenir criminels à notre tour,
ns les mondes différents devenir criminels à notre tour, et peut-être de ces malheureuses victimes que la justice humaine
criminels à notre tour, et peut-être de ces malheureuses victimes que la justice humaine s’immole, ce qui ruinerait le lib
lheureuses victimes que la justice humaine s’immole, ce qui ruinerait le libre arbitre, et établirait la prédestination. N
ce humaine s’immole, ce qui ruinerait le libre arbitre, et établirait la prédestination. Non, messieurs, ce n’est point là
ation. Non, messieurs, ce n’est point là mon idée : elle irait contre la bonté de Dieu, de faire commettre à chaque homme
n, messieurs, ce n’est point là mon idée : elle irait contre la bonté de Dieu, de faire commettre à chaque homme tous les
urs, ce n’est point là mon idée : elle irait contre la bonté de Dieu, de faire commettre à chaque homme tous les crimes de
irait contre la bonté de Dieu, de faire commettre à chaque homme tous les crimes des autres ; ce serait vouloir s’en faire
tous les crimes des autres ; ce serait vouloir s’en faire un prétexte de les damner tous, lui qui veut au contraire les sa
s les crimes des autres ; ce serait vouloir s’en faire un prétexte de les damner tous, lui qui veut au contraire les sauver
s’en faire un prétexte de les damner tous, lui qui veut au contraire les sauver tous, et qui est mort pour leur salut. Je
ent ; et qu’ainsi nous ne sommes criminels que parce que nous voulons l’ être. Mais, laissant les châtiments humains qui ne
ne sommes criminels que parce que nous voulons l’être. Mais, laissant les châtiments humains qui ne sont que la suite des m
voulons l’être. Mais, laissant les châtiments humains qui ne sont que la suite des mauvaises actions et du scandale qui en
es actions et du scandale qui en résulte, convenons qu’il n’y a point d’ homme qui soit impeccable, ni qui puisse parfaitem
int d’homme qui soit impeccable, ni qui puisse parfaitement connaître les péchés qu’il a commis, ou dont il est la cause. D
isse parfaitement connaître les péchés qu’il a commis, ou dont il est la cause. Delicta quis intelligit ? dit le prophète
u’il a commis, ou dont il est la cause. Delicta quis intelligit ? dit le prophète royal : ab ignotis meis munda me, et ab
e peut-il pas que Dieu, transférant un pécheur dans un monde nouveau, l’ y fasse naître et vivre dans un état qui lui fasse
état qui lui fasse faire pénitence des péchés qu’il aura commis dans le monde dont il sort ? Je m’explique, un homme opul
ui n’aura pas été charitable, ne peut-il pas à son tour être réduit à la mendicité, et souffrir dans lui-même les mêmes pe
pas à son tour être réduit à la mendicité, et souffrir dans lui-même les mêmes peines de l’indigence dans lesquelles son a
tre réduit à la mendicité, et souffrir dans lui-même les mêmes peines de l’indigence dans lesquelles son avarice aura lais
réduit à la mendicité, et souffrir dans lui-même les mêmes peines de l’ indigence dans lesquelles son avarice aura laissé
languir, et peut-être réduit, son prochain ? Un homme qui aura abusé de son pouvoir et de son autorité ne peut-il pas êtr
être réduit, son prochain ? Un homme qui aura abusé de son pouvoir et de son autorité ne peut-il pas être réduit à son tou
oir et de son autorité ne peut-il pas être réduit à son tour à servir les autres, et à souffrir dans lui-même les mauvais t
re réduit à son tour à servir les autres, et à souffrir dans lui-même les mauvais traitements que traînent à leur suite l’e
ffrir dans lui-même les mauvais traitements que traînent à leur suite l’ esclavage et la servitude que son mauvais cœur et
même les mauvais traitements que traînent à leur suite l’esclavage et la servitude que son mauvais cœur et sa dureté auron
ux autres hommes ses semblables ? Et n’en peut-il pas arriver de même de tous les états de la vie ? C’est par cette révolu
s hommes ses semblables ? Et n’en peut-il pas arriver de même de tous les états de la vie ? C’est par cette révolution de v
es semblables ? Et n’en peut-il pas arriver de même de tous les états de la vie ? C’est par cette révolution de vies diffé
semblables ? Et n’en peut-il pas arriver de même de tous les états de la vie ? C’est par cette révolution de vies différen
iver de même de tous les états de la vie ? C’est par cette révolution de vies différentes que l’éternité paraît avec le pl
états de la vie ? C’est par cette révolution de vies différentes que l’ éternité paraît avec le plus de jour ; c’est par c
t par cette révolution de vies différentes que l’éternité paraît avec le plus de jour ; c’est par cette immensité que se p
tte révolution de vies différentes que l’éternité paraît avec le plus de jour ; c’est par cette immensité que se peut le p
é paraît avec le plus de jour ; c’est par cette immensité que se peut le plus sentir l’éternité : et ce terme de différent
e plus de jour ; c’est par cette immensité que se peut le plus sentir l’ éternité : et ce terme de différentes vissicitudes
r cette immensité que se peut le plus sentir l’éternité : et ce terme de différentes vissicitudes de vies accompli, Dieu p
t le plus sentir l’éternité : et ce terme de différentes vissicitudes de vies accompli, Dieu par sa justice pourra condamn
s vissicitudes de vies accompli, Dieu par sa justice pourra condamner les mauvais, et par sa bonté faire jouir les autres d
sa justice pourra condamner les mauvais, et par sa bonté faire jouir les autres d’un bonheur éternel, et faire en même tem
pourra condamner les mauvais, et par sa bonté faire jouir les autres d’ un bonheur éternel, et faire en même temps admirer
heur éternel, et faire en même temps admirer et adorer sa justice par les malheureux qui en seront foudroyés. Quadam namque
malheureux qui en seront foudroyés. Quadam namque vi divinâ fiet, dit le même saint Bernard, ut cuique sua opera bona aut
messieurs, ne fasse aucune impression sur vos esprits, qu’autant que la morale que j’en ai tirée est conforme au christia
que la morale que j’en ai tirée est conforme au christianisme, et que la charité l’exige. Je n’ai point dit le reste par a
le que j’en ai tirée est conforme au christianisme, et que la charité l’ exige. Je n’ai point dit le reste par aucun mauvai
nforme au christianisme, et que la charité l’exige. Je n’ai point dit le reste par aucun mauvais principe, puisque je ne l
Je n’ai point dit le reste par aucun mauvais principe, puisque je ne le crois pas. Je l’ai dit uniquement pour prouver tr
t le reste par aucun mauvais principe, puisque je ne le crois pas. Je l’ ai dit uniquement pour prouver trois vérités : la
pas. Je l’ai dit uniquement pour prouver trois vérités : la première, l’ éternité de Dieu, créateur de toutes choses ; la s
i dit uniquement pour prouver trois vérités : la première, l’éternité de Dieu, créateur de toutes choses ; la seconde, l’i
our prouver trois vérités : la première, l’éternité de Dieu, créateur de toutes choses ; la seconde, l’immortalité de l’âm
première, l’éternité de Dieu, créateur de toutes choses ; la seconde, l’ immortalité de l’âme ; et la dernière, qu’une bonn
ernité de Dieu, créateur de toutes choses ; la seconde, l’immortalité de l’âme ; et la dernière, qu’une bonne action, fait
ité de Dieu, créateur de toutes choses ; la seconde, l’immortalité de l’ âme ; et la dernière, qu’une bonne action, faite p
é de l’âme ; et la dernière, qu’une bonne action, faite par un esprit de charité, n’est jamais perdue ; et ce sont trois v
dimanche 12 mars 1690 Je n’écrivis pas hier en entier tout ce que l’ on vient de lire ; je ne l’ai achevé que ce matin.
e n’écrivis pas hier en entier tout ce que l’on vient de lire ; je ne l’ ai achevé que ce matin. Peut-être que ce discours
ue ce discours n’a pas paru au lecteur aussi beau qu’il me parut dans la déclamation ; mais il est comme impossible d’arra
eau qu’il me parut dans la déclamation ; mais il est comme impossible d’ arranger, par le seul secours de la mémoire, ce qu
ut dans la déclamation ; mais il est comme impossible d’arranger, par le seul secours de la mémoire, ce qu’un homme compos
mation ; mais il est comme impossible d’arranger, par le seul secours de la mémoire, ce qu’un homme compose avec étude. Ou
ion ; mais il est comme impossible d’arranger, par le seul secours de la mémoire, ce qu’un homme compose avec étude. Outre
ose avec étude. Outre cela, j’en ai beaucoup omis ; mais ce n’est pas l’ endroit qui regarde Jean XXII, qui se dédit comme
ce n’est pas l’endroit qui regarde Jean XXII, qui se dédit comme pape de ce qu’il avait avancé comme docteur. L’histoire d
XXII, qui se dédit comme pape de ce qu’il avait avancé comme docteur. L’ histoire dit pourtant qu’il était pape lorsqu’il p
qu’il proposa son erreur ; qu’il fit comme pape tous ses efforts pour la faire recevoir ; quelle causa bien du trouble dan
es efforts pour la faire recevoir ; quelle causa bien du trouble dans l’ Église ; que la Sorbonne s’y opposa ; et que Jean
la faire recevoir ; quelle causa bien du trouble dans l’Église ; que la Sorbonne s’y opposa ; et que Jean XXII, pour lors
, pour lors séant à Avignon, ne se rétracta que quand Philippe le Bel le menaça de le faire ardre (c’est le mot dont le ro
s séant à Avignon, ne se rétracta que quand Philippe le Bel le menaça de le faire ardre (c’est le mot dont le roi se servi
éant à Avignon, ne se rétracta que quand Philippe le Bel le menaça de le faire ardre (c’est le mot dont le roi se servit)
rétracta que quand Philippe le Bel le menaça de le faire ardre (c’est le mot dont le roi se servit) s’il ne se rétractait.
quand Philippe le Bel le menaça de le faire ardre (c’est le mot dont le roi se servit) s’il ne se rétractait. Apparemment
’est le mot dont le roi se servit) s’il ne se rétractait. Apparemment les papes ne se croyaient pas infaillibles. Ce pape é
t les papes ne se croyaient pas infaillibles. Ce pape était cependant l’ homme du monde le plus orgueilleux, puisqu’il se q
croyaient pas infaillibles. Ce pape était cependant l’homme du monde le plus orgueilleux, puisqu’il se qualifiait de Domi
pendant l’homme du monde le plus orgueilleux, puisqu’il se qualifiait de Dominator caelestium, terrestrium, et infernorum,
tium, terrestrium, et infernorum, et sur cet humble fondement inventa la triple couronne, que ses successeurs gardent enco
es successeurs gardent encore. En tout cas, voilà deux personnes dans le pape, suivant les docteurs modernes ultramontains
rdent encore. En tout cas, voilà deux personnes dans le pape, suivant les docteurs modernes ultramontains : l’une est faill
autre infaillible, comme pape. J’en demanderais volontiers autant que le paysan de Cologne. Si le pape, comme homme pécheu
illible, comme pape. J’en demanderais volontiers autant que le paysan de Cologne. Si le pape, comme homme pécheur, va à to
pape. J’en demanderais volontiers autant que le paysan de Cologne. Si le pape, comme homme pécheur, va à tous les diables,
que le paysan de Cologne. Si le pape, comme homme pécheur, va à tous les diables, que deviendra le pape infaillible ? Fran
Si le pape, comme homme pécheur, va à tous les diables, que deviendra le pape infaillible ? Franchement, cette infaillibil
hement, cette infaillibilité me choque, et me paraît pure sottise. Si de nos jours Innocent XI, moralement parlant très ho
nête homme, avait été infaillible, aurait-il donné au prince d’Orange l’ argent dont il s’est servi pour détrôner Jacques I
on beau-père, prince catholique s’il en fut jamais ? Je m’écarte trop d’ un journal. La hauteur d’aujourd’hui par dix-neuf
prince catholique s’il en fut jamais ? Je m’écarte trop d’un journal. La hauteur d’aujourd’hui par dix-neuf degrés quarant
olique s’il en fut jamais ? Je m’écarte trop d’un journal. La hauteur d’ aujourd’hui par dix-neuf degrés quarante-huit minu
degrés quarante-huit minutes Nord. Du lundi 13 mars 1690 Que M. l’ abbé de Choisy dise ce qu’il voudra de l’Oiseau, i
quarante-huit minutes Nord. Du lundi 13 mars 1690 Que M. l’abbé de Choisy dise ce qu’il voudra de l’Oiseau, il ne va
Du lundi 13 mars 1690 Que M. l’abbé de Choisy dise ce qu’il voudra de l’Oiseau, il ne va qu’en tortue, aussi bien que l
lundi 13 mars 1690 Que M. l’abbé de Choisy dise ce qu’il voudra de l’ Oiseau, il ne va qu’en tortue, aussi bien que le F
se ce qu’il voudra de l’Oiseau, il ne va qu’en tortue, aussi bien que le Florissant  ils sont cause que l’Écueil n’avance
ne va qu’en tortue, aussi bien que le Florissant  ils sont cause que l’ Écueil n’avance pas du quart qu’il devrait avancer
toutes voiles au vent, jusqu’aux bonnettes en étui : cependant, nous les devançons avec notre seule misaine, et notre huni
pendant, nous les devançons avec notre seule misaine, et notre hunier les ris pris. La hauteur est de dix-sept degrés huit
les devançons avec notre seule misaine, et notre hunier les ris pris. La hauteur est de dix-sept degrés huit minutes. Nous
vec notre seule misaine, et notre hunier les ris pris. La hauteur est de dix-sept degrés huit minutes. Nous courrons demai
La hauteur est de dix-sept degrés huit minutes. Nous courrons demain l’ Ouest quart de Sud-Ouest. Du mardi 14 mars 1690
t de dix-sept degrés huit minutes. Nous courrons demain l’Ouest quart de Sud-Ouest. Du mardi 14 mars 1690 La hauteur
urrons demain l’Ouest quart de Sud-Ouest. Du mardi 14 mars 1690 La hauteur était à midi par quinze degrés vingt-huit
r était à midi par quinze degrés vingt-huit minutes latitude Nord, et les pilotes se font à trois cent cinquante-huit degré
rès-midi dans ma chambre, à M. de La Chassée et à moi, en nous lavant la gorge, une chose assez curieuse pour être rapport
soit passée. J’ai dit que M. Hurtain avait servi fort longtemps avec le grand du Quesne : il était avec lui au combat de
fort longtemps avec le grand du Quesne : il était avec lui au combat de Famagouste, où Ruyter reçut une blessure au talon
dont il mourut peu après en 1674 à Palerme. Ces deux chefs des armées de France et de Hollande, que leur seul mérite avait
t peu après en 1674 à Palerme. Ces deux chefs des armées de France et de Hollande, que leur seul mérite avait élevés, et q
s de France et de Hollande, que leur seul mérite avait élevés, et que la fortune n’avait jamais abandonnés, et qu’on pouva
ortune n’avait jamais abandonnés, et qu’on pouvait à bon droit nommer les deux premiers hommes de la mer, s’estimaient, s’a
ndonnés, et qu’on pouvait à bon droit nommer les deux premiers hommes de la mer, s’estimaient, s’aimaient et se craignaien
nnés, et qu’on pouvait à bon droit nommer les deux premiers hommes de la mer, s’estimaient, s’aimaient et se craignaient l
e fois sa réputation ternie. Ainsi, ils appréhendaient réciproquement d’ être obligés d’en venir aux prises ; et, pour en é
ation ternie. Ainsi, ils appréhendaient réciproquement d’être obligés d’ en venir aux prises ; et, pour en éluder l’occasio
iproquement d’être obligés d’en venir aux prises ; et, pour en éluder l’ occasion, ils entretenaient entre eux une correspo
rrespondance secrète, et s’avertissaient des lieux où ils allaient et de ceux qu’ils quittaient, afin de ne se point renco
ittaient, afin de ne se point rencontrer, quoiqu’ils fissent semblant de se chercher. Mais enfin, le vent, et le malheur d
t rencontrer, quoiqu’ils fissent semblant de se chercher. Mais enfin, le vent, et le malheur de Ruyter, triomphèrent de le
, quoiqu’ils fissent semblant de se chercher. Mais enfin, le vent, et le malheur de Ruyter, triomphèrent de leur prudence.
s fissent semblant de se chercher. Mais enfin, le vent, et le malheur de Ruyter, triomphèrent de leur prudence. Celui-ci é
chercher. Mais enfin, le vent, et le malheur de Ruyter, triomphèrent de leur prudence. Celui-ci était à Ivique, île espag
phèrent de leur prudence. Celui-ci était à Ivique, île espagnole, sur les côtes d’Espagne, dans la Méditerranée. Il y reçut
leur prudence. Celui-ci était à Ivique, île espagnole, sur les côtes d’ Espagne, dans la Méditerranée. Il y reçut des nouv
Celui-ci était à Ivique, île espagnole, sur les côtes d’Espagne, dans la Méditerranée. Il y reçut des nouvelles de M. du Q
r les côtes d’Espagne, dans la Méditerranée. Il y reçut des nouvelles de M. du Quesne, qui l’avertissait qu’il était en Si
, dans la Méditerranée. Il y reçut des nouvelles de M. du Quesne, qui l’ avertissait qu’il était en Sicile et qu’il se prép
u’il était en Sicile et qu’il se préparait à en partir pour aller sur les côtes de Naples. Le vent de tramontana maestro, o
en Sicile et qu’il se préparait à en partir pour aller sur les côtes de Naples. Le vent de tramontana maestro, ou de Nord
et qu’il se préparait à en partir pour aller sur les côtes de Naples. Le vent de tramontana maestro, ou de Nord-Nord-Ouest
se préparait à en partir pour aller sur les côtes de Naples. Le vent de tramontana maestro, ou de Nord-Nord-Ouest, calma
pour aller sur les côtes de Naples. Le vent de tramontana maestro, ou de Nord-Nord-Ouest, calma tout d’un coup, et ne perm
les. Le vent de tramontana maestro, ou de Nord-Nord-Ouest, calma tout d’ un coup, et ne permit pas à M. du Quesne de sortir
ord-Nord-Ouest, calma tout d’un coup, et ne permit pas à M. du Quesne de sortir de Sicile. Ruyter, de sa part, eut un vent
uest, calma tout d’un coup, et ne permit pas à M. du Quesne de sortir de Sicile. Ruyter, de sa part, eut un vent de mijor,
un coup, et ne permit pas à M. du Quesne de sortir de Sicile. Ruyter, de sa part, eut un vent de mijor, ou Sud, qui l’amen
s à M. du Quesne de sortir de Sicile. Ruyter, de sa part, eut un vent de mijor, ou Sud, qui l’amena à Messine, d’où M. du
rtir de Sicile. Ruyter, de sa part, eut un vent de mijor, ou Sud, qui l’ amena à Messine, d’où M. du Quesne n’avait pas pu
ter, de sa part, eut un vent de mijor, ou Sud, qui l’amena à Messine, d’ où M. du Quesne n’avait pas pu se relever, parce q
, d’où M. du Quesne n’avait pas pu se relever, parce que ce même vent de mijor lui bouchait la sortie : si bien qu’il étai
avait pas pu se relever, parce que ce même vent de mijor lui bouchait la sortie : si bien qu’il était encore sur les ancre
vent de mijor lui bouchait la sortie : si bien qu’il était encore sur les ancres lorsque le premier parut ; et à l’instant,
it encore sur les ancres lorsque le premier parut ; et à l’instant, à la faveur d’un petit vent de Ponente, ou d’Ouest, il
sur les ancres lorsque le premier parut ; et à l’instant, à la faveur d’ un petit vent de Ponente, ou d’Ouest, il mit à la
orsque le premier parut ; et à l’instant, à la faveur d’un petit vent de Ponente, ou d’Ouest, il mit à la voile, et joigni
er parut ; et à l’instant, à la faveur d’un petit vent de Ponente, ou d’ Ouest, il mit à la voile, et joignit Ruyter, qui n
instant, à la faveur d’un petit vent de Ponente, ou d’Ouest, il mit à la voile, et joignit Ruyter, qui ne le fuyait pas. C
de Ponente, ou d’Ouest, il mit à la voile, et joignit Ruyter, qui ne le fuyait pas. C’eût été une lâcheté au premier de n
oignit Ruyter, qui ne le fuyait pas. C’eût été une lâcheté au premier de ne pas aller au-devant de l’autre, et une à Ruyte
uyait pas. C’eût été une lâcheté au premier de ne pas aller au-devant de l’autre, et une à Ruyter de l’éviter. Tous deux é
heté au premier de ne pas aller au-devant de l’autre, et une à Ruyter de l’éviter. Tous deux étaient trop gens d’honneur p
é au premier de ne pas aller au-devant de l’autre, et une à Ruyter de l’ éviter. Tous deux étaient trop gens d’honneur pour
de l’autre, et une à Ruyter de l’éviter. Tous deux étaient trop gens d’ honneur pour faire une bassesse ; surtout après av
re une bassesse ; surtout après avoir paru se chercher et avoir envie de se trouver, depuis quatre mois. Ils en vinrent do
nc aux mains, et firent l’un sur l’autre un feu terrible pendant plus de deux heures, qui donnèrent le temps de faire admi
ur l’autre un feu terrible pendant plus de deux heures, qui donnèrent le temps de faire admirer leur expérience mutuelle à
e un feu terrible pendant plus de deux heures, qui donnèrent le temps de faire admirer leur expérience mutuelle à ne pas p
ps de faire admirer leur expérience mutuelle à ne pas perdre un point de vent et à ne faire aucune fausse manœuvre. Enfin,
perdre un point de vent et à ne faire aucune fausse manœuvre. Enfin, le vaisseau de Ruyter en fil une, qui fit connaître
oint de vent et à ne faire aucune fausse manœuvre. Enfin, le vaisseau de Ruyter en fil une, qui fit connaître à M. du Ques
ou du moins bien blessé, puisque, s’il avait commandé, il aurait tenu le vent et prêté le côté, sans montrer la poupe en a
blessé, puisque, s’il avait commandé, il aurait tenu le vent et prêté le côté, sans montrer la poupe en arrivant trop, com
avait commandé, il aurait tenu le vent et prêté le côté, sans montrer la poupe en arrivant trop, comme il avait fait. A ce
age, enfants, s’écria-t-il, Ruyter est tué, donnons dessus. A ce mot, les Français redoublèrent leur feu, et voulaient en v
les Français redoublèrent leur feu, et voulaient en venir aux mains à l’ abordage. Les Hollandais se retirèrent ; et M. du
redoublèrent leur feu, et voulaient en venir aux mains à l’abordage. Les Hollandais se retirèrent ; et M. du Quesne, très
bordage. Les Hollandais se retirèrent ; et M. du Quesne, très content de l’action et de la journée, et fort incommodé dans
dage. Les Hollandais se retirèrent ; et M. du Quesne, très content de l’ action et de la journée, et fort incommodé dans so
llandais se retirèrent ; et M. du Quesne, très content de l’action et de la journée, et fort incommodé dans son vaisseau p
ndais se retirèrent ; et M. du Quesne, très content de l’action et de la journée, et fort incommodé dans son vaisseau perc
rnée, et fort incommodé dans son vaisseau percé en plusieurs endroits de part en part, sa mâture hachée, ses manœuvres cou
n part, sa mâture hachée, ses manœuvres courantes coupées, et en état d’ avoir besoin de se remettre, ne les poursuivit pas
re hachée, ses manœuvres courantes coupées, et en état d’avoir besoin de se remettre, ne les poursuivit pas fort loin. Il
uvres courantes coupées, et en état d’avoir besoin de se remettre, ne les poursuivit pas fort loin. Il revint à Messine, et
ort loin. Il revint à Messine, et Ruyter alla mourir à Palerme, moins de sa blessure que du chagrin d’avoir été battu, quo
et Ruyter alla mourir à Palerme, moins de sa blessure que du chagrin d’ avoir été battu, quoiqu’il n’y eût point de sa fau
sa blessure que du chagrin d’avoir été battu, quoiqu’il n’y eût point de sa faute, ayant fait tout ce qu’on pouvait attend
n’y eût point de sa faute, ayant fait tout ce qu’on pouvait attendre d’ un bon général, d’un bon soldat, et d’un très habi
sa faute, ayant fait tout ce qu’on pouvait attendre d’un bon général, d’ un bon soldat, et d’un très habile matelot. Du
tout ce qu’on pouvait attendre d’un bon général, d’un bon soldat, et d’ un très habile matelot. Du mercredi 15 mars 169
elot. Du mercredi 15 mars 1690 Toujours bon vent et beau temps. La hauteur était à midi par quatorze degrés vingt-de
nutes longitude. Nous allons bien, mais toujours quelque retardement. Le mât d’hune du Gaillard est tombé sur les dix heur
ongitude. Nous allons bien, mais toujours quelque retardement. Le mât d’ hune du Gaillard est tombé sur les dix heures : ce
toujours quelque retardement. Le mât d’hune du Gaillard est tombé sur les dix heures : cela nous en a fait perdre plus de s
illard est tombé sur les dix heures : cela nous en a fait perdre plus de six, et la nuit on ne va qu’à petites voiles ; cr
tombé sur les dix heures : cela nous en a fait perdre plus de six, et la nuit on ne va qu’à petites voiles ; crainte de tr
perdre plus de six, et la nuit on ne va qu’à petites voiles ; crainte de trouver quelque rocher, dont les îles du Cap-Vert
n ne va qu’à petites voiles ; crainte de trouver quelque rocher, dont les îles du Cap-Vert sont environnées. Nous courons l
lque rocher, dont les îles du Cap-Vert sont environnées. Nous courons l’ Ouest pur, étant justement par la hauteur de ses î
-Vert sont environnées. Nous courons l’Ouest pur, étant justement par la hauteur de ses îles. Du jeudi 16 mars 1690
environnées. Nous courons l’Ouest pur, étant justement par la hauteur de ses îles. Du jeudi 16 mars 1690 Toujours mê
urs même vent et bon, et même manœuvre : toutes voiles dehors pendant le jour, et fort doucement la nuit. La hauteur était
me manœuvre : toutes voiles dehors pendant le jour, et fort doucement la nuit. La hauteur était à midi par treize degrés d
re : toutes voiles dehors pendant le jour, et fort doucement la nuit. La hauteur était à midi par treize degrés douze minu
t. La hauteur était à midi par treize degrés douze minutes Nord. Pour la longitude, je n’en sais rien ; nos pilotes ne le
e minutes Nord. Pour la longitude, je n’en sais rien ; nos pilotes ne le savent pas eux-mêmes. Il faut que nous n’ayons pa
savent pas eux-mêmes. Il faut que nous n’ayons pas été si vite qu’ils le croyaient, puisqu’ils se faisaient à Saint-Yago.
x s’estimer plus proche que plus loin, parce qu’on se défie davantage de l’atterrage. La navigation demande pour le moins
’estimer plus proche que plus loin, parce qu’on se défie davantage de l’ atterrage. La navigation demande pour le moins aut
proche que plus loin, parce qu’on se défie davantage de l’atterrage. La navigation demande pour le moins autant de pruden
e qu’on se défie davantage de l’atterrage. La navigation demande pour le moins autant de prudence que de science. Du ve
davantage de l’atterrage. La navigation demande pour le moins autant de prudence que de science. Du vendredi 17 mars 1
atterrage. La navigation demande pour le moins autant de prudence que de science. Du vendredi 17 mars 1690 Toujours
nce. Du vendredi 17 mars 1690 Toujours même vent et même temps, la hauteur à midi était à treize degrés trente minut
uteur à midi était à treize degrés trente minutes Nord, qui est celle de Saint-Yago. Nous avons vu cette île sur le soir,
inutes Nord, qui est celle de Saint-Yago. Nous avons vu cette île sur le soir, et Dieu aidant nous y mouillerons demain. Q
aurai été, je dirai ce qu’il m’en aura paru. Nous ne porterons point de voiles cette nuit, que notre seule misaine. Le Li
ous ne porterons point de voiles cette nuit, que notre seule misaine. Le Lion est allé à la découverte. Du samedi 18 ma
int de voiles cette nuit, que notre seule misaine. Le Lion est allé à la découverte. Du samedi 18 mars 1690 C’est ce
samedi 18 mars 1690 C’est ce matin que nous avons parfaitement vu l’ île de Mai, et sur le midi ou une heure nous avons
C’est ce matin que nous avons parfaitement vu l’île de Mai, et sur le midi ou une heure nous avons mouillé devant Saint
ne heure nous avons mouillé devant Saint-Yago. Nous conduisions toute l’ escadre, non seulement parce que nous allons mieux
isions toute l’escadre, non seulement parce que nous allons mieux que les autres, mais aussi parce que Jean Lénard, dit la
us allons mieux que les autres, mais aussi parce que Jean Lénard, dit la Barque, notre premier pilote, très habile homme,
Lénard, dit la Barque, notre premier pilote, très habile homme, était le seul de ceux qui y ont été sur lequel on pût fair
dit la Barque, notre premier pilote, très habile homme, était le seul de ceux qui y ont été sur lequel on pût faire fond :
e ceux qui y ont été sur lequel on pût faire fond : par cette raison, le Général nous avait fait signal de tenir la tête.
pût faire fond : par cette raison, le Général nous avait fait signal de tenir la tête. C’était une confusion de voix ; on
e fond : par cette raison, le Général nous avait fait signal de tenir la tête. C’était une confusion de voix ; on ne savai
énéral nous avait fait signal de tenir la tête. C’était une confusion de voix ; on ne savait à laquelle entendre : il en é
se des vaisseaux du roi, pour qui nous passons, je me suis aperçu que la subordination n’a point été observée comme l’anné
, je me suis aperçu que la subordination n’a point été observée comme l’ année dernière, que nous avions M. de Combes pour
our capitaine. M. Hurtain est trop facile ; et si M. de La Chassée ne l’ aidait pas de ses conseils en ami et sans flatteri
. M. Hurtain est trop facile ; et si M. de La Chassée ne l’aidait pas de ses conseils en ami et sans flatterie, il se préc
; et moi, j’aurais tout abandonné, si j’avais été pilote, aux risques de ceux qui auraient voulu faire mon emploi. Cela a
ploi. Cela a fait qu’il s’est mépris, et que nous étions à une portée de fusil de terre dans une anse au Sud-Sud-Est, quoi
a a fait qu’il s’est mépris, et que nous étions à une portée de fusil de terre dans une anse au Sud-Sud-Est, quoiqu’il sou
de fusil de terre dans une anse au Sud-Sud-Est, quoiqu’il soutînt que le mouillage présentait un îlot dans l’Ouest. Si le
d-Sud-Est, quoiqu’il soutînt que le mouillage présentait un îlot dans l’ Ouest. Si le vent n’avait pas été bon pour nous re
uoiqu’il soutînt que le mouillage présentait un îlot dans l’Ouest. Si le vent n’avait pas été bon pour nous relever, que l
t dans l’Ouest. Si le vent n’avait pas été bon pour nous relever, que le navire n’eût pas bien gouverné, ou que l’atterrag
bon pour nous relever, que le navire n’eût pas bien gouverné, ou que l’ atterrage ne fût pas sain, nous étions perdus, et
gouverné, ou que l’atterrage ne fût pas sain, nous étions perdus, et l’ Écueil aurait fini là son voyage des Indes. Nous s
dus, et l’Écueil aurait fini là son voyage des Indes. Nous sommes sur le fer. La terre me paraît remplie de montagnes et d
l’Écueil aurait fini là son voyage des Indes. Nous sommes sur le fer. La terre me paraît remplie de montagnes et de rocher
voyage des Indes. Nous sommes sur le fer. La terre me paraît remplie de montagnes et de rochers : j’irai demain et verrai
s. Nous sommes sur le fer. La terre me paraît remplie de montagnes et de rochers : j’irai demain et verrai ce qui m’en aur
la première des maisons et des cocotiers comme ici : il est vrai que les maisons sont ici dans l’Est et les cocotiers dans
t des cocotiers comme ici : il est vrai que les maisons sont ici dans l’ Est et les cocotiers dans l’Ouest, au lieu que là
otiers comme ici : il est vrai que les maisons sont ici dans l’Est et les cocotiers dans l’Ouest, au lieu que là les maison
il est vrai que les maisons sont ici dans l’Est et les cocotiers dans l’ Ouest, au lieu que là les maisons sont dans l’Oues
ons sont ici dans l’Est et les cocotiers dans l’Ouest, au lieu que là les maisons sont dans l’Ouest et les cocotiers dans l
t et les cocotiers dans l’Ouest, au lieu que là les maisons sont dans l’ Ouest et les cocotiers dans l’Est. On voit par là
cotiers dans l’Ouest, au lieu que là les maisons sont dans l’Ouest et les cocotiers dans l’Est. On voit par là que la côte
t, au lieu que là les maisons sont dans l’Ouest et les cocotiers dans l’ Est. On voit par là que la côte est rangée Est et
ons sont dans l’Ouest et les cocotiers dans l’Est. On voit par là que la côte est rangée Est et Ouest ; cela est facile à
e est rangée Est et Ouest ; cela est facile à distinguer, surtout par l’ îlot qui est ici dans l’Ouest : et il n’y en a auc
t ; cela est facile à distinguer, surtout par l’îlot qui est ici dans l’ Ouest : et il n’y en a aucun à l’autre ancre, mais
n a aucun à l’autre ancre, mais notre pilote n’était point écouté, et la confusion qui régnait sur le vaisseau pouvait fai
is notre pilote n’était point écouté, et la confusion qui régnait sur le vaisseau pouvait faire perdre la tramontane à tou
uté, et la confusion qui régnait sur le vaisseau pouvait faire perdre la tramontane à tout autre. Il est encore vrai que c
la tramontane à tout autre. Il est encore vrai que ceux qui sont ici d’ un caractère à pouvoir imposer silence aux autres,
uvoir imposer silence aux autres, étaient les premiers à leur montrer l’ exemple de crier par cent sortes de commandements
ser silence aux autres, étaient les premiers à leur montrer l’exemple de crier par cent sortes de commandements qui se con
taient les premiers à leur montrer l’exemple de crier par cent sortes de commandements qui se contredisaient l’un l’autre.
rai point M. Hurtain, à qui M. de La Chassée et moi avons bien résolu de faire connaître, quand nous serons renfermés dans
solu de faire connaître, quand nous serons renfermés dans ma chambre, le peu de cas qu’on a fait de son autorité. J’en exc
and nous serons renfermés dans ma chambre, le peu de cas qu’on a fait de son autorité. J’en excepte le même M. de La Chass
ma chambre, le peu de cas qu’on a fait de son autorité. J’en excepte le même M. de La Chassée et moi, qui pendant le tint
n autorité. J’en excepte le même M. de La Chassée et moi, qui pendant le tintamarre avons mis dans notre corps chacun une
le tintamarre avons mis dans notre corps chacun une grosse bouteille de vin, afin qu’en cas que nous fussions tous obligé
rosse bouteille de vin, afin qu’en cas que nous fussions tous obligés de boire au même tonneau, nous ne bussions pas tant
ions tous obligés de boire au même tonneau, nous ne bussions pas tant d’ eau salée. Certainement, il n’y avait aucun péril
ons pas tant d’eau salée. Certainement, il n’y avait aucun péril pour la vie ; mais tout était à craindre pour le vaisseau
l n’y avait aucun péril pour la vie ; mais tout était à craindre pour le vaisseau. Du dimanche des Rameaux, 19 mars 169
pour le vaisseau. Du dimanche des Rameaux, 19 mars 1690 J’écris le matin, je vais à terre, et demain je dirai ce que
ago, ou du moins ce qu’il m’en aura paru. Du lundi 20 mars 1690 L’ île de Saint-Yago, ou de Saint-Jacques, est celle
l m’en aura paru. Du lundi 20 mars 1690 L’île de Saint-Yago, ou de Saint-Jacques, est celle qui est le plus dans le
s 1690 L’île de Saint-Yago, ou de Saint-Jacques, est celle qui est le plus dans le Sud des îles du Cap-Vert. On les nom
le de Saint-Yago, ou de Saint-Jacques, est celle qui est le plus dans le Sud des îles du Cap-Vert. On les nomme îles du Ca
cques, est celle qui est le plus dans le Sud des îles du Cap-Vert. On les nomme îles du Cap-Vert parce qu’elles sont par la
es du Cap-Vert. On les nomme îles du Cap-Vert parce qu’elles sont par la même latitude de ce cap qui est en Afrique. Elle
n les nomme îles du Cap-Vert parce qu’elles sont par la même latitude de ce cap qui est en Afrique. Elle est située par qu
est en Afrique. Elle est située par quatorze degrés quarante minutes de latitude Nord. Sa longitude est incertaine à caus
ante minutes de latitude Nord. Sa longitude est incertaine à cause de la différence qui se trouve entre les cartes françai
longitude est incertaine à cause de la différence qui se trouve entre les cartes françaises, hollandaises, espagnoles et po
; chaque nation mettant à son choix le premier méridien, au Pic, ou à l’ île de Fer, et ne s’en rapportant point aux décisi
au Pic, ou à l’île de Fer, et ne s’en rapportant point aux décisions d’ Alexandre VI, ni de Clément VII, qui véritablement
de Fer, et ne s’en rapportant point aux décisions d’Alexandre VI, ni de Clément VII, qui véritablement n’étaient rien moi
u’infaillibles. J’en ai parlé ci-dessus. Il faut lire ce qu’en disent le scélérat Machiavel, Mézeray, Maimbourg, Varillas
e qu’en disent le scélérat Machiavel, Mézeray, Maimbourg, Varillas et les autres, qui ont écrit l’histoire du temps de ces
Machiavel, Mézeray, Maimbourg, Varillas et les autres, qui ont écrit l’ histoire du temps de ces papes. Les vaisseaux qui
Maimbourg, Varillas et les autres, qui ont écrit l’histoire du temps de ces papes. Les vaisseaux qui vont aux Indes, ou q
rillas et les autres, qui ont écrit l’histoire du temps de ces papes. Les vaisseaux qui vont aux Indes, ou qui en reviennen
eux-ci, parce qu’ils prennent une autre route) et qui veulent y faire de l’eau, mouillent dans le Sud-Ouest de cette île d
-ci, parce qu’ils prennent une autre route) et qui veulent y faire de l’ eau, mouillent dans le Sud-Ouest de cette île de S
nent une autre route) et qui veulent y faire de l’eau, mouillent dans le Sud-Ouest de cette île de Saint-Yago, à l’est d’u
e route) et qui veulent y faire de l’eau, mouillent dans le Sud-Ouest de cette île de Saint-Yago, à l’est d’une île qu’on
e de l’eau, mouillent dans le Sud-Ouest de cette île de Saint-Yago, à l’ est d’une île qu’on ne peut distinguer de la terre
’eau, mouillent dans le Sud-Ouest de cette île de Saint-Yago, à l’est d’ une île qu’on ne peut distinguer de la terre à moi
e cette île de Saint-Yago, à l’est d’une île qu’on ne peut distinguer de la terre à moins que d’en être fort proche. Ce mo
ette île de Saint-Yago, à l’est d’une île qu’on ne peut distinguer de la terre à moins que d’en être fort proche. Ce mouil
o, à l’est d’une île qu’on ne peut distinguer de la terre à moins que d’ en être fort proche. Ce mouillage est dans une ans
ins que d’en être fort proche. Ce mouillage est dans une anse appelée la Vinate, qui forme une espèce de port dont la tenu
e mouillage est dans une anse appelée la Vinate, qui forme une espèce de port dont la tenue n’est pas fort bonne ; ce que
st dans une anse appelée la Vinate, qui forme une espèce de port dont la tenue n’est pas fort bonne ; ce que nous avons co
enue n’est pas fort bonne ; ce que nous avons connu au Gaillard qui a chassé sur son ancre et a été obligé d’affourcher. Le fo
us avons connu au Gaillard qui a chassé sur son ancre et a été obligé d’ affourcher. Le fond est de petit gravier et de coq
au Gaillard qui a chassé sur son ancre et a été obligé d’affourcher. Le fond est de petit gravier et de coquillages. L’îl
qui a chassé sur son ancre et a été obligé d’affourcher. Le fond est de petit gravier et de coquillages. L’île appartient
n ancre et a été obligé d’affourcher. Le fond est de petit gravier et de coquillages. L’île appartient aux Portugais, qui
obligé d’affourcher. Le fond est de petit gravier et de coquillages. L’ île appartient aux Portugais, qui y entretiennent
ppartient aux Portugais, qui y entretiennent deux gouverneurs, l’un à la ville qui porte le nom de l’île, et l’autre à cet
gais, qui y entretiennent deux gouverneurs, l’un à la ville qui porte le nom de l’île, et l’autre à cette anse. Celui qui
ui y entretiennent deux gouverneurs, l’un à la ville qui porte le nom de l’île, et l’autre à cette anse. Celui qui est ici
y entretiennent deux gouverneurs, l’un à la ville qui porte le nom de l’ île, et l’autre à cette anse. Celui qui est ici, d
de l’île, et l’autre à cette anse. Celui qui est ici, dont je ne sais le nom que sous celui de seigneur gouvernador, est â
cette anse. Celui qui est ici, dont je ne sais le nom que sous celui de seigneur gouvernador, est âgé de vingt-deux à vin
ont je ne sais le nom que sous celui de seigneur gouvernador, est âgé de vingt-deux à vingt-trois ans au plus. Il est tort
à vingt-trois ans au plus. Il est tort civil, et est assez bien fait de sa personne ; et le paraîtrait encore plus s’il n
u plus. Il est tort civil, et est assez bien fait de sa personne ; et le paraîtrait encore plus s’il ne se remuait pas. Il
raîtrait encore plus s’il ne se remuait pas. Il n’est point portugais de naissance ; car ordinairement ils ne sont pas si
ais de naissance ; car ordinairement ils ne sont pas si basanés. Il a le teint olivâtre, et d’un regard mal assuré. Il com
ordinairement ils ne sont pas si basanés. Il a le teint olivâtre, et d’ un regard mal assuré. Il commande à une manière de
teint olivâtre, et d’un regard mal assuré. Il commande à une manière de fort, si je puis donner ce nom à une simple éléva
une manière de fort, si je puis donner ce nom à une simple élévation de terre sur laquelle sont posées sans affûts quatre
élévation de terre sur laquelle sont posées sans affûts quatre pièces de canon de huit et douze livres de balle. Il faut s
de terre sur laquelle sont posées sans affûts quatre pièces de canon de huit et douze livres de balle. Il faut se faire p
ont posées sans affûts quatre pièces de canon de huit et douze livres de balle. Il faut se faire porter sur le dos d’un ma
e canon de huit et douze livres de balle. Il faut se faire porter sur le dos d’un matelot la longueur de douze ou quinze p
de huit et douze livres de balle. Il faut se faire porter sur le dos d’ un matelot la longueur de douze ou quinze pas, les
ouze livres de balle. Il faut se faire porter sur le dos d’un matelot la longueur de douze ou quinze pas, les chaloupes ne
de balle. Il faut se faire porter sur le dos d’un matelot la longueur de douze ou quinze pas, les chaloupes ne pouvant pas
re porter sur le dos d’un matelot la longueur de douze ou quinze pas, les chaloupes ne pouvant pas approcher de terre qu’à
ngueur de douze ou quinze pas, les chaloupes ne pouvant pas approcher de terre qu’à cette distance, à cause du peu de fond
de terre qu’à cette distance, à cause du peu de fond. Cette grave où l’ on met pied à terre est un sable fort fin, à peu p
ù l’on met pied à terre est un sable fort fin, à peu près comme celui d’ Étampes. On marche sur ce sablon environ quatre-vi
lon environ quatre-vingts ou cent pas du côté du soleil levant, ayant la mer à la main droite, et à gauche un parc de coco
on quatre-vingts ou cent pas du côté du soleil levant, ayant la mer à la main droite, et à gauche un parc de cocotiers, pl
du soleil levant, ayant la mer à la main droite, et à gauche un parc de cocotiers, plantés en échiquier dans un juste ali
cette vue présente aux yeux une très agréable perspective, bornée par la mer et par quelques petites maisonnettes ou caban
ques petites maisonnettes ou cabanes. Ce chemin conduit jusqu’au pied d’ une montagne fort escarpée, mais peu haute, n’ayan
mais peu haute, n’ayant qu’environ cent pas, sur laquelle sont bâtis l’ église et le village dont je parlerai bientôt, apr
ute, n’ayant qu’environ cent pas, sur laquelle sont bâtis l’église et le village dont je parlerai bientôt, après avoir ach
s l’église et le village dont je parlerai bientôt, après avoir achevé le chemin. En allant, on laisse à gauche un des deux
achevé le chemin. En allant, on laisse à gauche un des deux puits où l’ on fait de l’eau, il est environ à six vingts pas
chemin. En allant, on laisse à gauche un des deux puits où l’on fait de l’eau, il est environ à six vingts pas de la rive
emin. En allant, on laisse à gauche un des deux puits où l’on fait de l’ eau, il est environ à six vingts pas de la rive. C
des deux puits où l’on fait de l’eau, il est environ à six vingts pas de la rive. Ce premier puits ne valait rien pour nou
deux puits où l’on fait de l’eau, il est environ à six vingts pas de la rive. Ce premier puits ne valait rien pour nous.
lait rien pour nous. Il avait été depuis quatre à cinq jours tari par l’ eau que trois navires hollandais y avaient faite a
ayons paru. (Par parenthèse, ces navires hollandais sont bien heureux d’ avoir échappé nos griffes : ils y seraient assurém
’avoir échappé nos griffes : ils y seraient assurément tombés si tous les vaisseaux de l’escadre allaient aussi bien que l’
nos griffes : ils y seraient assurément tombés si tous les vaisseaux de l’escadre allaient aussi bien que l’Écueil). A de
s griffes : ils y seraient assurément tombés si tous les vaisseaux de l’ escadre allaient aussi bien que l’Écueil). A deux
ent tombés si tous les vaisseaux de l’escadre allaient aussi bien que l’ Écueil). A deux cents autres pas de ce premier pui
l’escadre allaient aussi bien que l’Écueil). A deux cents autres pas de ce premier puits, on trouve le second qui est le
eux cents autres pas de ce premier puits, on trouve le second qui est le meilleur, ou pour mieux dire le moins méchant, l’
er puits, on trouve le second qui est le meilleur, ou pour mieux dire le moins méchant, l’eau en étant un peu saumâtre et
e le second qui est le meilleur, ou pour mieux dire le moins méchant, l’ eau en étant un peu saumâtre et ainsi ne valant ri
à faire, à cause de sa profondeur, et plus encore à conduire jusqu’à la rive, par un chemin tordu, étroit et plein de cai
core à conduire jusqu’à la rive, par un chemin tordu, étroit et plein de cailloux. À cent cinquante pas de ce dernier puit
ar un chemin tordu, étroit et plein de cailloux. À cent cinquante pas de ce dernier puits, on trouve le superbe palais du
lein de cailloux. À cent cinquante pas de ce dernier puits, on trouve le superbe palais du seignor goubernador. Ce n’est q
du seignor goubernador. Ce n’est qu’une très chétive masure, blanchie de chaux, qui ne consiste qu’en une salle, et la cha
hétive masure, blanchie de chaux, qui ne consiste qu’en une salle, et la chambre du gouverneur, qui lui sert de cabinet, e
e consiste qu’en une salle, et la chambre du gouverneur, qui lui sert de cabinet, est au niveau ; et le tout sans aucun ét
la chambre du gouverneur, qui lui sert de cabinet, est au niveau ; et le tout sans aucun étage au-dessus. Le tout est couv
rt de cabinet, est au niveau ; et le tout sans aucun étage au-dessus. Le tout est couvert de feuilles de palmes et de coco
u niveau ; et le tout sans aucun étage au-dessus. Le tout est couvert de feuilles de palmes et de cocos, assez bien et pro
t le tout sans aucun étage au-dessus. Le tout est couvert de feuilles de palmes et de cocos, assez bien et proprement join
s aucun étage au-dessus. Le tout est couvert de feuilles de palmes et de cocos, assez bien et proprement jointes ; et quan
e pleuvant que rarement dans cette île, ils ne doivent point craindre l’ humidité, mais seulement la chaleur, qui y est exc
s cette île, ils ne doivent point craindre l’humidité, mais seulement la chaleur, qui y est excessive. Cette salle est pav
mais seulement la chaleur, qui y est excessive. Cette salle est pavée de cailloux ou gravier, d’un pouce et demi de diamèt
r, qui y est excessive. Cette salle est pavée de cailloux ou gravier, d’ un pouce et demi de diamètre, posés bruts en échiq
ive. Cette salle est pavée de cailloux ou gravier, d’un pouce et demi de diamètre, posés bruts en échiquier barlong, ou en
en échiquier barlong, ou en losanges, coupés en carrés par des lignes de cailloux blancs, remplis et appuyés de cailloux n
oupés en carrés par des lignes de cailloux blancs, remplis et appuyés de cailloux noirs ; et tout brut et informe que cela
et appuyés de cailloux noirs ; et tout brut et informe que cela est, l’ aspect de cette salle n’est point désagréable. Ell
és de cailloux noirs ; et tout brut et informe que cela est, l’aspect de cette salle n’est point désagréable. Elle n’a qu’
est point désagréable. Elle n’a qu’une porte et une fenêtre percées à l’ opposite l’une de l’autre, afin d’y respirer le pe
able. Elle n’a qu’une porte et une fenêtre percées à l’opposite l’une de l’autre, afin d’y respirer le peu de fraîcheur qu
une fenêtre percées à l’opposite l’une de l’autre, afin d’y respirer le peu de fraîcheur que Dieu leur envoie. Cette sall
ur que Dieu leur envoie. Cette salle peut avoir quatre ou cinq toises de long sur moitié de large ; et c’est, comme j’ai d
voie. Cette salle peut avoir quatre ou cinq toises de long sur moitié de large ; et c’est, comme j’ai dit, dans l’enfoncem
q toises de long sur moitié de large ; et c’est, comme j’ai dit, dans l’ enfoncement de ce trou qu’est le lit du seigneur g
ng sur moitié de large ; et c’est, comme j’ai dit, dans l’enfoncement de ce trou qu’est le lit du seigneur goubernador, un
arge ; et c’est, comme j’ai dit, dans l’enfoncement de ce trou qu’est le lit du seigneur goubernador, une simple cloison f
rou qu’est le lit du seigneur goubernador, une simple cloison faisant la séparation de la salle et du cabinet où il couche
lit du seigneur goubernador, une simple cloison faisant la séparation de la salle et du cabinet où il couche. Les tapisser
du seigneur goubernador, une simple cloison faisant la séparation de la salle et du cabinet où il couche. Les tapisseries
cloison faisant la séparation de la salle et du cabinet où il couche. Les tapisseries sont si fines qu’on ne les voit pas :
le et du cabinet où il couche. Les tapisseries sont si fines qu’on ne les voit pas : l’usage des miroirs, des tables et des
t où il couche. Les tapisseries sont si fines qu’on ne les voit pas : l’ usage des miroirs, des tables et des sièges y est
as : l’usage des miroirs, des tables et des sièges y est inconnu ; et le reste est aussi promptement meublé qu’un jeu de p
es y est inconnu ; et le reste est aussi promptement meublé qu’un jeu de paume. Lorsque je le vis, il était vêtu à la fran
le reste est aussi promptement meublé qu’un jeu de paume. Lorsque je le vis, il était vêtu à la française. Je ne sais s’i
ptement meublé qu’un jeu de paume. Lorsque je le vis, il était vêtu à la française. Je ne sais s’il avait sué de l’encre,
ue je le vis, il était vêtu à la française. Je ne sais s’il avait sué de l’encre, mais son linge était bien noir. Il avait
je le vis, il était vêtu à la française. Je ne sais s’il avait sué de l’ encre, mais son linge était bien noir. Il avait de
sué de l’encre, mais son linge était bien noir. Il avait des bas gris de perle, un escarpin couleur de noisette d’un demi-
était bien noir. Il avait des bas gris de perle, un escarpin couleur de noisette d’un demi-pied plus long qu’il ne fallai
noir. Il avait des bas gris de perle, un escarpin couleur de noisette d’ un demi-pied plus long qu’il ne fallait, un justau
de noisette d’un demi-pied plus long qu’il ne fallait, un justaucorps de drap gris de souris, une veste de satin de même c
’un demi-pied plus long qu’il ne fallait, un justaucorps de drap gris de souris, une veste de satin de même couleur, tous
ng qu’il ne fallait, un justaucorps de drap gris de souris, une veste de satin de même couleur, tous deux brodés de fleurs
gris de souris, une veste de satin de même couleur, tous deux brodés de fleurs de soie de toutes couleurs, très délicatem
ouris, une veste de satin de même couleur, tous deux brodés de fleurs de soie de toutes couleurs, très délicatement mises
ne veste de satin de même couleur, tous deux brodés de fleurs de soie de toutes couleurs, très délicatement mises en œuvre
et autrefois vives, et c’est ce qu’il avait de plus beau. Une culotte de damas cramoisi serrée à l’espagnole était dessous
t ce qu’il avait de plus beau. Une culotte de damas cramoisi serrée à l’ espagnole était dessous avec une épée au moins de
as cramoisi serrée à l’espagnole était dessous avec une épée au moins de six pieds de lame, avec une canne très belle, gar
errée à l’espagnole était dessous avec une épée au moins de six pieds de lame, avec une canne très belle, garnie d’argent,
épée au moins de six pieds de lame, avec une canne très belle, garnie d’ argent, et surtout d’une chaîne très bien travaill
pieds de lame, avec une canne très belle, garnie d’argent, et surtout d’ une chaîne très bien travaillée. Si bien qu’en ajo
en ajoutant une rhingrave à sa parure, il aurait fort bien représenté l’ original du marquis de Mascarille des Précieuses d
rt bien représenté l’original du marquis de Mascarille des Précieuses de Molière. On voit devant le superbe trou que je vi
al du marquis de Mascarille des Précieuses de Molière. On voit devant le superbe trou que je viens de dépeindre une autre
je viens de dépeindre une autre maison tout aussi magnifique, où sont les cuisines. Je ne puis dire ce qu’on y fait cuire,
ire ce qu’on y fait cuire, n’y ayant vu ni feu ni bête vive ou morte, de terre, ni d’eau, pas même légumes ni œufs, mais s
y fait cuire, n’y ayant vu ni feu ni bête vive ou morte, de terre, ni d’ eau, pas même légumes ni œufs, mais seulement des
nt des femmes nègres ou noires comme beaux diables. Ovide en avait vu de pareilles, qui lui ont donné l’idée des furies d’
omme beaux diables. Ovide en avait vu de pareilles, qui lui ont donné l’ idée des furies d’Enfer. Quand leurs tourments ne
. Ovide en avait vu de pareilles, qui lui ont donné l’idée des furies d’ Enfer. Quand leurs tourments ne seraient pas cruel
leur seul aspect offre un supplice. Dans cette maison est une manière de hangar ouvert de tous côtés, pour se mettre à cou
offre un supplice. Dans cette maison est une manière de hangar ouvert de tous côtés, pour se mettre à couvert du soleil. I
côtés, pour se mettre à couvert du soleil. Il ressemble à nos remises de carrosses, excepté qu’il est élevé de deux marche
eil. Il ressemble à nos remises de carrosses, excepté qu’il est élevé de deux marches et garni de bancs de terre ou de roc
emises de carrosses, excepté qu’il est élevé de deux marches et garni de bancs de terre ou de rochers bruts. Je viens au v
carrosses, excepté qu’il est élevé de deux marches et garni de bancs de terre ou de rochers bruts. Je viens au village. J
excepté qu’il est élevé de deux marches et garni de bancs de terre ou de rochers bruts. Je viens au village. J’ai rempli l
bancs de terre ou de rochers bruts. Je viens au village. J’ai rempli les devoirs de la civilité, en parlant en premier ite
rre ou de rochers bruts. Je viens au village. J’ai rempli les devoirs de la civilité, en parlant en premier item du gouver
ou de rochers bruts. Je viens au village. J’ai rempli les devoirs de la civilité, en parlant en premier item du gouverneu
s devoirs de la civilité, en parlant en premier item du gouverneur et de la magnificence de sa masure. Ce village est comm
evoirs de la civilité, en parlant en premier item du gouverneur et de la magnificence de sa masure. Ce village est comme j
ilité, en parlant en premier item du gouverneur et de la magnificence de sa masure. Ce village est comme j’ai dit sur une
ificence de sa masure. Ce village est comme j’ai dit sur une hauteur. Les maisons en sont séparées les unes des autres, bât
lage est comme j’ai dit sur une hauteur. Les maisons en sont séparées les unes des autres, bâties de terre, et très mal, sa
une hauteur. Les maisons en sont séparées les unes des autres, bâties de terre, et très mal, sans jambages, poutres ni sol
, bâties de terre, et très mal, sans jambages, poutres ni solives, et le tout sans alignement ; et ressemblent bien plutôt
le tout sans alignement ; et ressemblent bien plutôt à des campements de caravanes ambulantes de bohémiens qu’à des demeur
; et ressemblent bien plutôt à des campements de caravanes ambulantes de bohémiens qu’à des demeures permanentes. Cependan
hémiens qu’à des demeures permanentes. Cependant, c’en est assez pour les misérables Noirs qui les habitent. Il y a seuleme
permanentes. Cependant, c’en est assez pour les misérables Noirs qui les habitent. Il y a seulement un hidalgo, ou gentilh
seulement un hidalgo, ou gentilhomme portugais qui est blanc, et dont la femme que j’ai vue, à peu près âgée de trente-cin
rtugais qui est blanc, et dont la femme que j’ai vue, à peu près âgée de trente-cinq ans, est blanche aussi. C’est je croi
à peu près âgée de trente-cinq ans, est blanche aussi. C’est je crois le plus honnête homme de l’île ; du moins ses manièr
nte-cinq ans, est blanche aussi. C’est je crois le plus honnête homme de l’île ; du moins ses manières n’ont rien que de t
-cinq ans, est blanche aussi. C’est je crois le plus honnête homme de l’ île ; du moins ses manières n’ont rien que de très
le plus honnête homme de l’île ; du moins ses manières n’ont rien que de très poli. Il a quatre enfants, deux garçons et d
n que de très poli. Il a quatre enfants, deux garçons et deux filles, de six à dix ans. J’en ai vu deux, les garçons, beau
ants, deux garçons et deux filles, de six à dix ans. J’en ai vu deux, les garçons, beaux comme des anges, les cheveux du pl
e six à dix ans. J’en ai vu deux, les garçons, beaux comme des anges, les cheveux du plus beau blond argenté qu’on puisse v
lus beau blond argenté qu’on puisse voir, pendant par anneaux jusqu’à la ceinture. Ce gentilhomme nous donna un régal de g
t par anneaux jusqu’à la ceinture. Ce gentilhomme nous donna un régal de goyaves, fruit qui croît dans l’île, gros comme u
. Ce gentilhomme nous donna un régal de goyaves, fruit qui croît dans l’ île, gros comme une petite orange, rempli d’une gr
ves, fruit qui croît dans l’île, gros comme une petite orange, rempli d’ une graine et d’une chair vermeille fort belle aux
roît dans l’île, gros comme une petite orange, rempli d’une graine et d’ une chair vermeille fort belle aux yeux et très ag
belle aux yeux et très agréable au goût. Pour boisson, on nous servit de belle eau claire dans des gobelets d’argent, sur
t. Pour boisson, on nous servit de belle eau claire dans des gobelets d’ argent, sur des soucoupes de même métal, l’un et l
ur des soucoupes de même métal, l’un et l’autre armoriés. Ce régal, à l’ issue de la messe, ne nous aurait nullement plu à
oucoupes de même métal, l’un et l’autre armoriés. Ce régal, à l’issue de la messe, ne nous aurait nullement plu à M. de Pr
oupes de même métal, l’un et l’autre armoriés. Ce régal, à l’issue de la messe, ne nous aurait nullement plu à M. de Press
ui parle portugais, à M. de La Chassée et à moi, si je n’avais pas eu la précaution de faire apporter quatre bouteilles de
gais, à M. de La Chassée et à moi, si je n’avais pas eu la précaution de faire apporter quatre bouteilles de vin. Ils m’en
i je n’avais pas eu la précaution de faire apporter quatre bouteilles de vin. Ils m’en surent bon gré, aussi bien que le P
ter quatre bouteilles de vin. Ils m’en surent bon gré, aussi bien que le Portugais. Je crois que cet hidalgo est major de
gré, aussi bien que le Portugais. Je crois que cet hidalgo est major de l’île, et se nomme dom Francisco de Velasco. L’ég
é, aussi bien que le Portugais. Je crois que cet hidalgo est major de l’ île, et se nomme dom Francisco de Velasco. L’églis
cet hidalgo est major de l’île, et se nomme dom Francisco de Velasco. L’ église est assez éloignée de ces maisons ; elle m’
le, et se nomme dom Francisco de Velasco. L’église est assez éloignée de ces maisons ; elle m’a paru fort pauvre. Il n’y a
e. Il n’y a qu’un seul prêtre entretenu : il est noir, aussi bien que les autres prêtres de l’île, à l’exception de l’évêqu
eul prêtre entretenu : il est noir, aussi bien que les autres prêtres de l’île, à l’exception de l’évêque et du curé de la
prêtre entretenu : il est noir, aussi bien que les autres prêtres de l’ île, à l’exception de l’évêque et du curé de la vi
ntretenu : il est noir, aussi bien que les autres prêtres de l’île, à l’ exception de l’évêque et du curé de la ville, qui
l est noir, aussi bien que les autres prêtres de l’île, à l’exception de l’évêque et du curé de la ville, qui sont les seu
st noir, aussi bien que les autres prêtres de l’île, à l’exception de l’ évêque et du curé de la ville, qui sont les seuls
que les autres prêtres de l’île, à l’exception de l’évêque et du curé de la ville, qui sont les seuls ecclésiastiques blan
les autres prêtres de l’île, à l’exception de l’évêque et du curé de la ville, qui sont les seuls ecclésiastiques blancs
de l’île, à l’exception de l’évêque et du curé de la ville, qui sont les seuls ecclésiastiques blancs que j’y ai vus. J’en
seuls ecclésiastiques blancs que j’y ai vus. J’en parlerai en parlant de la ville. Le tableau de la paroisse de la Vinate
ls ecclésiastiques blancs que j’y ai vus. J’en parlerai en parlant de la ville. Le tableau de la paroisse de la Vinate rep
astiques blancs que j’y ai vus. J’en parlerai en parlant de la ville. Le tableau de la paroisse de la Vinate représente un
ancs que j’y ai vus. J’en parlerai en parlant de la ville. Le tableau de la paroisse de la Vinate représente une Assomptio
s que j’y ai vus. J’en parlerai en parlant de la ville. Le tableau de la paroisse de la Vinate représente une Assomption :
vus. J’en parlerai en parlant de la ville. Le tableau de la paroisse de la Vinate représente une Assomption : il est asse
s. J’en parlerai en parlant de la ville. Le tableau de la paroisse de la Vinate représente une Assomption : il est assez b
a paroisse de la Vinate représente une Assomption : il est assez bon. La sacristie est du côté de l’Épître en dehors de l’
ésente une Assomption : il est assez bon. La sacristie est du côté de l’ Épître en dehors de l’église, et n’est qu’un petit
: il est assez bon. La sacristie est du côté de l’Épître en dehors de l’ église, et n’est qu’un petit salon détaché. Cette
église a sa sortie sur une grande lande du côté des maisons : on voit de là toute la mer et le port, la vue étant libre à
sortie sur une grande lande du côté des maisons : on voit de là toute la mer et le port, la vue étant libre à cause de la
une grande lande du côté des maisons : on voit de là toute la mer et le port, la vue étant libre à cause de la hauteur de
de lande du côté des maisons : on voit de là toute la mer et le port, la vue étant libre à cause de la hauteur de cet endr
on voit de là toute la mer et le port, la vue étant libre à cause de la hauteur de cet endroit ; et à l’autre côté à gauc
là toute la mer et le port, la vue étant libre à cause de la hauteur de cet endroit ; et à l’autre côté à gauche, on ne v
à l’autre côté à gauche, on ne voit que des rochers. J’avais entendu la messe à bord, je ne laissai pourtant pas d’assist
rochers. J’avais entendu la messe à bord, je ne laissai pourtant pas d’ assister à l’office. C’était hier le dimanche des
vais entendu la messe à bord, je ne laissai pourtant pas d’assister à l’ office. C’était hier le dimanche des Rameaux. Les
bord, je ne laissai pourtant pas d’assister à l’office. C’était hier le dimanche des Rameaux. Les palmes que tous ces gen
tant pas d’assister à l’office. C’était hier le dimanche des Rameaux. Les palmes que tous ces gens portaient dans leurs mai
es Rameaux. Les palmes que tous ces gens portaient dans leurs mains à la procession me firent souvenir de l’entrée triomph
es gens portaient dans leurs mains à la procession me firent souvenir de l’entrée triomphante de Jésus-Christ dans Jérusal
gens portaient dans leurs mains à la procession me firent souvenir de l’ entrée triomphante de Jésus-Christ dans Jérusalem 
eurs mains à la procession me firent souvenir de l’entrée triomphante de Jésus-Christ dans Jérusalem : et en effet ce fut
usalem : et en effet ce fut avec des palmes qu’ils allèrent au-devant de lui ; c’est-à-dire les Juifs, lors de son triomph
e fut avec des palmes qu’ils allèrent au-devant de lui ; c’est-à-dire les Juifs, lors de son triomphe, dont l’église célébr
au-devant de lui ; c’est-à-dire les Juifs, lors de son triomphe, dont l’ église célébrait hier la commémoration. Au reste,
-à-dire les Juifs, lors de son triomphe, dont l’église célébrait hier la commémoration. Au reste, si le respect que j’ai p
triomphe, dont l’église célébrait hier la commémoration. Au reste, si le respect que j’ai pour ma religion ne m’en avait e
ois fois. Je ne doute pas même que mon confesseur ne me tienne compte de ma retenue, quand ce ne serait que parce que mon
esoin. Certainement, j’ai beaucoup pris sur moi ; et en effet, où est l’ Européen le plus grave qui eût pu tenir son sérieu
ainement, j’ai beaucoup pris sur moi ; et en effet, où est l’Européen le plus grave qui eût pu tenir son sérieux sur un si
spectacle ? Figurez-vous un prêtre et deux paysans qui lui servaient d’ acolytes, tous trois noirs comme beaux diables, au
ient d’acolytes, tous trois noirs comme beaux diables, aussi bien que le porte-croix ; tous quatre revêtus d’aubes blanche
me beaux diables, aussi bien que le porte-croix ; tous quatre revêtus d’ aubes blanches comme neige. Il me semblait voir qu
hé-Neuf, à qui on aurait mis des chemises blanches. Raillerie à part, l’ office s’y fait bien, et dévotement même ; et il s
fice s’y fait bien, et dévotement même ; et il serait à souhaiter que l’ intérieur répondît à l’extérieur. C’en est assez s
dévotement même ; et il serait à souhaiter que l’intérieur répondît à l’ extérieur. C’en est assez sur ce sujet : il est te
ur répondît à l’extérieur. C’en est assez sur ce sujet : il est temps d’ aller à la ville. Étant plusieurs qui avions envie
t à l’extérieur. C’en est assez sur ce sujet : il est temps d’aller à la ville. Étant plusieurs qui avions envie de la voi
t : il est temps d’aller à la ville. Étant plusieurs qui avions envie de la voir, et ne trouvant point de chevaux, nous fû
il est temps d’aller à la ville. Étant plusieurs qui avions envie de la voir, et ne trouvant point de chevaux, nous fûmes
le. Étant plusieurs qui avions envie de la voir, et ne trouvant point de chevaux, nous fûmes obligés de nous servir d’ânes
envie de la voir, et ne trouvant point de chevaux, nous fûmes obligés de nous servir d’ânes : ce n’est pas qu’il n’y en ai
r, et ne trouvant point de chevaux, nous fûmes obligés de nous servir d’ ânes : ce n’est pas qu’il n’y en ait de très beaux
s fûmes obligés de nous servir d’ânes : ce n’est pas qu’il n’y en ait de très beaux ; mais en petite quantité. Celui que l
s qu’il n’y en ait de très beaux ; mais en petite quantité. Celui que le père Tachard montait était un genêt d’Espagne, qu
en petite quantité. Celui que le père Tachard montait était un genêt d’ Espagne, qui vaudrait en France plus de quatre-vin
Tachard montait était un genêt d’Espagne, qui vaudrait en France plus de quatre-vingts pistoles : il appartient au gouvern
n France plus de quatre-vingts pistoles : il appartient au gouverneur de la Vinate et le révérend père avait si bien fait
rance plus de quatre-vingts pistoles : il appartient au gouverneur de la Vinate et le révérend père avait si bien fait qu’
quatre-vingts pistoles : il appartient au gouverneur de la Vinate et le révérend père avait si bien fait qu’il l’avait eu
gouverneur de la Vinate et le révérend père avait si bien fait qu’il l’ avait eu. Cela ne m’a point surpris ; au contraire
n fait qu’il l’avait eu. Cela ne m’a point surpris ; au contraire, je l’ aurais été qu’il le lui eût refusé : en effet, un
t eu. Cela ne m’a point surpris ; au contraire, je l’aurais été qu’il le lui eût refusé : en effet, un Portugais aussi bie
ssadeur du roi de Siam, cela serait inouï. Il n’a pourtant pas obtenu de l’évêque ce qu’il en espérait. Mais, outre qu’il
deur du roi de Siam, cela serait inouï. Il n’a pourtant pas obtenu de l’ évêque ce qu’il en espérait. Mais, outre qu’il lui
e ce qu’il en espérait. Mais, outre qu’il lui demandait une chose que l’ évêque ne lui devait point accorder, c’est qu’on n
e que l’évêque ne lui devait point accorder, c’est qu’on n’a pas dans le monde tout ce qu’on demande. D’ailleurs, ce ne so
e sais ce que c’est ; mais je ne dois pas m’en mêler. M. du Quesne et le jésuite partirent ensemble, tous deux fort bien m
Quesne et le jésuite partirent ensemble, tous deux fort bien montés : le commissaire les suivit. Pour moi, j’eus mille pen
suite partirent ensemble, tous deux fort bien montés : le commissaire les suivit. Pour moi, j’eus mille pensées bouffonnes
commissaire les suivit. Pour moi, j’eus mille pensées bouffonnes sur le hasard qui me donnait un âne pour monture, le pro
pensées bouffonnes sur le hasard qui me donnait un âne pour monture, le propre jour des Rameaux, pour aller dans une vill
monture, le propre jour des Rameaux, pour aller dans une ville pleine de Juifs. Il y a trois lieues de la Vinate à la vill
meaux, pour aller dans une ville pleine de Juifs. Il y a trois lieues de la Vinate à la ville : les terres ne valant rien,
ux, pour aller dans une ville pleine de Juifs. Il y a trois lieues de la Vinate à la ville : les terres ne valant rien, le
er dans une ville pleine de Juifs. Il y a trois lieues de la Vinate à la ville : les terres ne valant rien, les Noirs sont
ville pleine de Juifs. Il y a trois lieues de la Vinate à la ville : les terres ne valant rien, les Noirs sont excusables
y a trois lieues de la Vinate à la ville : les terres ne valant rien, les Noirs sont excusables de ne les pas mesurer juste
ate à la ville : les terres ne valant rien, les Noirs sont excusables de ne les pas mesurer juste. Nous avons été cinq heu
la ville : les terres ne valant rien, les Noirs sont excusables de ne les pas mesurer juste. Nous avons été cinq heures en
les pas mesurer juste. Nous avons été cinq heures en chemin : ajoutez la chaleur qu’il faisait, qui nous mettait en eau, e
urt ni agréable. Ce ne sont que montagnes et précipices, pas cent pas de chemin uni. On voit toujours la mer à gauche en a
montagnes et précipices, pas cent pas de chemin uni. On voit toujours la mer à gauche en allant, et à droite un pays aride
gauche en allant, et à droite un pays aride et stérile, où je n’ai vu de vert ni arbres ni herbes, si ce ne sont quelques
arbres ni herbes, si ce ne sont quelques petites calebasses et pommes de coloquinte, qui rampent à terre sans feuilles : o
oit aussi quelques cocotiers, mais peu. Au reste, nous étions obligés de mettre pied à terre de quart d’heure en quart d’h
tiers, mais peu. Au reste, nous étions obligés de mettre pied à terre de quart d’heure en quart d’heure pour monter ou des
ed à terre de quart d’heure en quart d’heure pour monter ou descendre les rochers, parce qu’il est impossible que ni cheval
scende chargé : ainsi, nous avons fait à pied plus du tiers du chemin le plus difficile et le plus tuant. Il y en a un aut
, nous avons fait à pied plus du tiers du chemin le plus difficile et le plus tuant. Il y en a un autre uni, mais plus lon
long, et c’est celui par lequel je suis revenu. On trouve à un quart de lieue de la Vinate, en allant à la ville, un cham
c’est celui par lequel je suis revenu. On trouve à un quart de lieue de la Vinate, en allant à la ville, un champ, qui a
est celui par lequel je suis revenu. On trouve à un quart de lieue de la Vinate, en allant à la ville, un champ, qui a un
suis revenu. On trouve à un quart de lieue de la Vinate, en allant à la ville, un champ, qui a un bon quart de lieue en c
ieue de la Vinate, en allant à la ville, un champ, qui a un bon quart de lieue en carré, par un coin duquel on passe. Ce c
duquel on passe. Ce champ paraît avoir été autrefois cultivé et semé de seigle ; mais qui n’a point été cultivé depuis tr
semé de seigle ; mais qui n’a point été cultivé depuis trois ans que les Noirs disent qu’il n’a point plu dans l’île. Peu
ultivé depuis trois ans que les Noirs disent qu’il n’a point plu dans l’ île. Peu après ce champ, qu’on laisse à droite, on
lu dans l’île. Peu après ce champ, qu’on laisse à droite, on voit sur la gauche un lit de rivière entièrement à sec, parce
u après ce champ, qu’on laisse à droite, on voit sur la gauche un lit de rivière entièrement à sec, parce que, n’ayant poi
ère entièrement à sec, parce que, n’ayant point plu depuis longtemps, l’ eau a cessé de courir ; cette manière de rivière n
t à sec, parce que, n’ayant point plu depuis longtemps, l’eau a cessé de courir ; cette manière de rivière n’étant qu’un t
t point plu depuis longtemps, l’eau a cessé de courir ; cette manière de rivière n’étant qu’un torrent formé des eaux qui
es montagnes après qu’il a plu. A moitié chemin on trouve un ruisseau de trois pieds de largeur sur deux de hauteur, dont
rès qu’il a plu. A moitié chemin on trouve un ruisseau de trois pieds de largeur sur deux de hauteur, dont l’eau coule sur
oitié chemin on trouve un ruisseau de trois pieds de largeur sur deux de hauteur, dont l’eau coule sur un gravier comme ce
rouve un ruisseau de trois pieds de largeur sur deux de hauteur, dont l’ eau coule sur un gravier comme celui de la Seine.
geur sur deux de hauteur, dont l’eau coule sur un gravier comme celui de la Seine. Cette eau est très pure, très claire et
r sur deux de hauteur, dont l’eau coule sur un gravier comme celui de la Seine. Cette eau est très pure, très claire et tr
ne. Cette eau est très pure, très claire et très bonne : c’est là que l’ évêque, le gouverneur et les autres gens distingué
eau est très pure, très claire et très bonne : c’est là que l’évêque, le gouverneur et les autres gens distingués de la vi
, très claire et très bonne : c’est là que l’évêque, le gouverneur et les autres gens distingués de la ville envoient quéri
 : c’est là que l’évêque, le gouverneur et les autres gens distingués de la ville envoient quérir sur des ânes celle qu’il
c’est là que l’évêque, le gouverneur et les autres gens distingués de la ville envoient quérir sur des ânes celle qu’ils c
envoient quérir sur des ânes celle qu’ils consomment pour leur usage de bouche ; le commun peuple ne se servant que d’eau
érir sur des ânes celle qu’ils consomment pour leur usage de bouche ; le commun peuple ne se servant que d’eau de puits. C
omment pour leur usage de bouche ; le commun peuple ne se servant que d’ eau de puits. Celle-ci vient de source, et par con
pour leur usage de bouche ; le commun peuple ne se servant que d’eau de puits. Celle-ci vient de source, et par conséquen
et par conséquent ne tarit jamais ; et afin qu’elle ne se perde pas, les Noirs ont fait des levées qui la font courir dans
 ; et afin qu’elle ne se perde pas, les Noirs ont fait des levées qui la font courir dans un lit droit et uni. Elle coule
s un lit droit et uni. Elle coule avec rapidité, et se précipite dans la mer à un endroit qui n’est pas à plus de cent pas
pidité, et se précipite dans la mer à un endroit qui n’est pas à plus de cent pas de celui où j’ai passé. Je ne sais pourq
e précipite dans la mer à un endroit qui n’est pas à plus de cent pas de celui où j’ai passé. Je ne sais pourquoi les vais
st pas à plus de cent pas de celui où j’ai passé. Je ne sais pourquoi les vaisseaux ne vont pas là, ou n’y envoient pas fai
sais pourquoi les vaisseaux ne vont pas là, ou n’y envoient pas faire de l’eau : on en ferait tant qu’on voudrait et en pe
s pourquoi les vaisseaux ne vont pas là, ou n’y envoient pas faire de l’ eau : on en ferait tant qu’on voudrait et en peu d
n voudrait et en peu de temps, et très bonne. Il faut apparemment que l’ anse dans laquelle cette eau se perd soit pleine d
ut apparemment que l’anse dans laquelle cette eau se perd soit pleine de rochers qui en empêchent l’abord. Je n’y en ai ce
ns laquelle cette eau se perd soit pleine de rochers qui en empêchent l’ abord. Je n’y en ai cependant point vu ; il est vr
dant point vu ; il est vrai qu’il faisait calme tout plat ; cependant la mer brisait proche de terre, ce qui me fait croir
qu’il n’y en a point, ou qu’il est si haut qu’on ne peut y mouiller. Le soleil se coucha plus de trois heures avant que n
qu’il est si haut qu’on ne peut y mouiller. Le soleil se coucha plus de trois heures avant que nous arrivassions à la vil
e soleil se coucha plus de trois heures avant que nous arrivassions à la ville : je voyais de temps en temps du feu paraît
temps du feu paraître et s’éteindre en tombant ; il ne paraissait que la longueur de trois pater au plus. Je crus d’abord
paraître et s’éteindre en tombant ; il ne paraissait que la longueur de trois pater au plus. Je crus d’abord que c’était
bord que c’était quelque météore, comme on en voit assez souvent dans les climats chauds. Je me trompais : c’est un feu eff
trompais : c’est un feu effectif, que vomit une montagne qui est dans l’ Ouest-Sud-Ouest, à quinze lieues d’ici, qui pour c
t-Sud-Ouest, à quinze lieues d’ici, qui pour cette raison est appelée l’ île de Feu. Quoique ce feu paraisse peu de chose,
feu paraisse peu de chose, il est pourtant véhément et fort puisqu’on le voit de si loin. Enfin, nous arrivâmes à la ville
isse peu de chose, il est pourtant véhément et fort puisqu’on le voit de si loin. Enfin, nous arrivâmes à la ville, fort f
éhément et fort puisqu’on le voit de si loin. Enfin, nous arrivâmes à la ville, fort fatigués du chemin ; et la première c
fatigués du chemin ; et la première chose que nous aperçûmes au clair de la lune fut une longue muraille de moellon et de
igués du chemin ; et la première chose que nous aperçûmes au clair de la lune fut une longue muraille de moellon et de gro
chose que nous aperçûmes au clair de la lune fut une longue muraille de moellon et de gros cailloux, assez forte et bien
s aperçûmes au clair de la lune fut une longue muraille de moellon et de gros cailloux, assez forte et bien faite, revêtue
le de moellon et de gros cailloux, assez forte et bien faite, revêtue de trois bastions et de quelques pièces de canon. Ce
ros cailloux, assez forte et bien faite, revêtue de trois bastions et de quelques pièces de canon. Cette muraille fait un
forte et bien faite, revêtue de trois bastions et de quelques pièces de canon. Cette muraille fait un circuit quatre fois
s de canon. Cette muraille fait un circuit quatre fois plus grand que la ville, d’une extrémité de la mer jusqu’à l’autre,
. Cette muraille fait un circuit quatre fois plus grand que la ville, d’ une extrémité de la mer jusqu’à l’autre, du Nord a
fait un circuit quatre fois plus grand que la ville, d’une extrémité de la mer jusqu’à l’autre, du Nord au Sud dans l’Est
it un circuit quatre fois plus grand que la ville, d’une extrémité de la mer jusqu’à l’autre, du Nord au Sud dans l’Est, l
ville, d’une extrémité de la mer jusqu’à l’autre, du Nord au Sud dans l’ Est, le côté de l’Ouest étant en partie naturellem
d’une extrémité de la mer jusqu’à l’autre, du Nord au Sud dans l’Est, le côté de l’Ouest étant en partie naturellement for
trémité de la mer jusqu’à l’autre, du Nord au Sud dans l’Est, le côté de l’Ouest étant en partie naturellement fortifié pa
mité de la mer jusqu’à l’autre, du Nord au Sud dans l’Est, le côté de l’ Ouest étant en partie naturellement fortifié par l
l’Est, le côté de l’Ouest étant en partie naturellement fortifié par les rochers qui bordent la mer, et par une petite mur
st étant en partie naturellement fortifié par les rochers qui bordent la mer, et par une petite muraille dont je parlerai
qui bordent la mer, et par une petite muraille dont je parlerai dans la suite. Je n’aperçus pas cela hier au soir, quoiqu
e parlerai dans la suite. Je n’aperçus pas cela hier au soir, quoique la lune fût belle ; mais ce matin je me suis promené
matin je me suis promené partout et ai tout observé. On ne voit point la ville qu’on n’ait passé la seule porte qu’il y a
rtout et ai tout observé. On ne voit point la ville qu’on n’ait passé la seule porte qu’il y a à cette muraille du côté de
muraille du côté de terre, par laquelle nous sommes entrés et sortis. La ville n’a que deux portes, celle-ci et une autre
is. La ville n’a que deux portes, celle-ci et une autre qui donne sur le quai, faite à la muraille qui prend du palais épi
que deux portes, celle-ci et une autre qui donne sur le quai, faite à la muraille qui prend du palais épiscopal dans le Su
e sur le quai, faite à la muraille qui prend du palais épiscopal dans le Sud-Ouest, jusqu’aux rochers qui bordent la mer d
du palais épiscopal dans le Sud-Ouest, jusqu’aux rochers qui bordent la mer dans le Nord-Est. Dès que l’on a passé cette
piscopal dans le Sud-Ouest, jusqu’aux rochers qui bordent la mer dans le Nord-Est. Dès que l’on a passé cette porte, la vi
Ouest, jusqu’aux rochers qui bordent la mer dans le Nord-Est. Dès que l’ on a passé cette porte, la ville ressemble à peu p
ui bordent la mer dans le Nord-Est. Dès que l’on a passé cette porte, la ville ressemble à peu près à la perspective de Su
st. Dès que l’on a passé cette porte, la ville ressemble à peu près à la perspective de Suresnes, au sortir de l’église du
n a passé cette porte, la ville ressemble à peu près à la perspective de Suresnes, au sortir de l’église du mont Valérien 
ville ressemble à peu près à la perspective de Suresnes, au sortir de l’ église du mont Valérien ; mais pas si éloignée, mo
n ; mais pas si éloignée, moins basse. Elle paraît être toute neuve ; les rues sont dans un juste alignement, les maisons b
lle paraît être toute neuve ; les rues sont dans un juste alignement, les maisons bien percées et claires, et presque toute
te alignement, les maisons bien percées et claires, et presque toutes de deux étages, couvertes de tuiles. Je n’y ai point
bien percées et claires, et presque toutes de deux étages, couvertes de tuiles. Je n’y ai point vu d’ardoise, pas même à
resque toutes de deux étages, couvertes de tuiles. Je n’y ai point vu d’ ardoise, pas même à l’église cathédrale. Le chemin
étages, couvertes de tuiles. Je n’y ai point vu d’ardoise, pas même à l’ église cathédrale. Le chemin qui conduit de cette
tuiles. Je n’y ai point vu d’ardoise, pas même à l’église cathédrale. Le chemin qui conduit de cette porte à la ville est
t vu d’ardoise, pas même à l’église cathédrale. Le chemin qui conduit de cette porte à la ville est brut sans aucun travai
as même à l’église cathédrale. Le chemin qui conduit de cette porte à la ville est brut sans aucun travail, et seulement p
te à la ville est brut sans aucun travail, et seulement pratiqué dans le rocher. Le palais de l’évêque, qui est le bâtimen
le est brut sans aucun travail, et seulement pratiqué dans le rocher. Le palais de l’évêque, qui est le bâtiment le plus p
t sans aucun travail, et seulement pratiqué dans le rocher. Le palais de l’évêque, qui est le bâtiment le plus proche de l
ans aucun travail, et seulement pratiqué dans le rocher. Le palais de l’ évêque, qui est le bâtiment le plus proche de la m
et seulement pratiqué dans le rocher. Le palais de l’évêque, qui est le bâtiment le plus proche de la mer, est le lieu le
t pratiqué dans le rocher. Le palais de l’évêque, qui est le bâtiment le plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé
rocher. Le palais de l’évêque, qui est le bâtiment le plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé et le plus beau de
palais de l’évêque, qui est le bâtiment le plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé et le plus beau de la ville. O
e l’évêque, qui est le bâtiment le plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé et le plus beau de la ville. On m’a di
st le bâtiment le plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé et le plus beau de la ville. On m’a dit que c’est où es
t le plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé et le plus beau de la ville. On m’a dit que c’est où est mort Alphon
e plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé et le plus beau de la ville. On m’a dit que c’est où est mort Alphonse
’a dit que c’est où est mort Alphonse VI, roi de Portugal, frère aîné de dom Pierre, aujourd’hui roi, qui l’avait relégué
e VI, roi de Portugal, frère aîné de dom Pierre, aujourd’hui roi, qui l’ avait relégué dans cette île, comme hébété et impu
ette île, comme hébété et impuissant, et s’était emparé du royaume et de sa femme, qu’il a épousée ; et le tout sans viole
nt, et s’était emparé du royaume et de sa femme, qu’il a épousée ; et le tout sans violence : il est vrai que dom Pedro n’
ousée ; et le tout sans violence : il est vrai que dom Pedro n’a pris la qualité de roi qu’après la mort de son frère. Le
le tout sans violence : il est vrai que dom Pedro n’a pris la qualité de roi qu’après la mort de son frère. Le château du
lence : il est vrai que dom Pedro n’a pris la qualité de roi qu’après la mort de son frère. Le château du gouverneur est b
il est vrai que dom Pedro n’a pris la qualité de roi qu’après la mort de son frère. Le château du gouverneur est bâti envi
e dom Pedro n’a pris la qualité de roi qu’après la mort de son frère. Le château du gouverneur est bâti environ à cent pas
rt de son frère. Le château du gouverneur est bâti environ à cent pas de la porte par laquelle on entre et sur la même hau
de son frère. Le château du gouverneur est bâti environ à cent pas de la porte par laquelle on entre et sur la même hauteu
est bâti environ à cent pas de la porte par laquelle on entre et sur la même hauteur à droite ou dans le Nord. Il n’est p
a porte par laquelle on entre et sur la même hauteur à droite ou dans le Nord. Il n’est pas mal bâti, n’ayant pourtant rie
droite ou dans le Nord. Il n’est pas mal bâti, n’ayant pourtant rien de beau en dehors que les quatre murs, parce qu’ils
d. Il n’est pas mal bâti, n’ayant pourtant rien de beau en dehors que les quatre murs, parce qu’ils sont bien blanchis. Le
beau en dehors que les quatre murs, parce qu’ils sont bien blanchis. Le dedans est logeable : M. du Quesne, le père Tacha
rce qu’ils sont bien blanchis. Le dedans est logeable : M. du Quesne, le père Tachard et le commissaire y ont été commodém
n blanchis. Le dedans est logeable : M. du Quesne, le père Tachard et le commissaire y ont été commodément logés. Le gouve
uesne, le père Tachard et le commissaire y ont été commodément logés. Le gouverneur, d’environ cinquante ans, est fort bie
Tachard et le commissaire y ont été commodément logés. Le gouverneur, d’ environ cinquante ans, est fort bien fait, et port
nte ans, est fort bien fait, et porte une barbe devant laquelle celle de Bouchetière doit mettre pavillon bas. J’ai été te
Bouchetière doit mettre pavillon bas. J’ai été tenté cinq ou six fois d’ en arracher cinq ou six poils. Je ne sais pourquoi
x fois d’en arracher cinq ou six poils. Je ne sais pourquoi on a bâti la ville dans l’endroit où elle est, le havre n’étan
racher cinq ou six poils. Je ne sais pourquoi on a bâti la ville dans l’ endroit où elle est, le havre n’étant pas capable
s. Je ne sais pourquoi on a bâti la ville dans l’endroit où elle est, le havre n’étant pas capable de gros vaisseaux, mais
âti la ville dans l’endroit où elle est, le havre n’étant pas capable de gros vaisseaux, mais seulement de barques, qui am
e est, le havre n’étant pas capable de gros vaisseaux, mais seulement de barques, qui amarrent proche de terre, et qui ser
, qui amarrent proche de terre, et qui seraient bientôt emportées par le vent si elles étaient au large. La ville s’étend
qui seraient bientôt emportées par le vent si elles étaient au large. La ville s’étend du Sud au Nord, plus belle et plus
rge. La ville s’étend du Sud au Nord, plus belle et plus peuplée dans le Sud ; elle peut contenir deux à trois cents famil
peuplée dans le Sud ; elle peut contenir deux à trois cents familles. Les hommes y sont assez bien faits, remplis d’une fér
x à trois cents familles. Les hommes y sont assez bien faits, remplis d’ une férocité fort éloignée de la politesse de notr
hommes y sont assez bien faits, remplis d’une férocité fort éloignée de la politesse de notre France, pleins de présompti
mmes y sont assez bien faits, remplis d’une férocité fort éloignée de la politesse de notre France, pleins de présomption,
ssez bien faits, remplis d’une férocité fort éloignée de la politesse de notre France, pleins de présomption, et d’une van
d’une férocité fort éloignée de la politesse de notre France, pleins de présomption, et d’une vanité ridicule. Ils s’appe
t éloignée de la politesse de notre France, pleins de présomption, et d’ une vanité ridicule. Ils s’appellent entre eux señ
ls s’appellent entre eux señores cavalieros ; et c’est ce qu’ils sont le moins. Ils ne se connaissent pas : je n’ai jamais
e qu’ils sont le moins. Ils ne se connaissent pas : je n’ai jamais vu de peuples plus malheureux qu’eux, sans en excepter
je n’ai jamais vu de peuples plus malheureux qu’eux, sans en excepter les sauvages du Canada. Pour les femmes blanches, on
plus malheureux qu’eux, sans en excepter les sauvages du Canada. Pour les femmes blanches, on ne les voit point. J’ai vu de
s en excepter les sauvages du Canada. Pour les femmes blanches, on ne les voit point. J’ai vu des femmes noires ou mulâtres
lâtres, parfaitement bien faites. Celle chez qui nous avons soupe est de ce nombre : elle a les traits fort beaux et même
ien faites. Celle chez qui nous avons soupe est de ce nombre : elle a les traits fort beaux et même délicats, l’humeur agré
upe est de ce nombre : elle a les traits fort beaux et même délicats, l’ humeur agréable, et paraît fort douce et honnête.
ats, l’humeur agréable, et paraît fort douce et honnête. Son mari est de Lisbonne, aussi vilain mâtin que sa femme est aim
i est de Lisbonne, aussi vilain mâtin que sa femme est aimable. Il ne la perdit pas de vue ; je ne sais si ce fut par jalo
nne, aussi vilain mâtin que sa femme est aimable. Il ne la perdit pas de vue ; je ne sais si ce fut par jalousie. Il n’aur
s de vue ; je ne sais si ce fut par jalousie. Il n’aurait pas eu tout le tort ; il y avait avec nous un Parisien, nommé Lo
t pas eu tout le tort ; il y avait avec nous un Parisien, nommé Loyer de Renaucourt, lieutenant d’infanterie, qui la regar
y avait avec nous un Parisien, nommé Loyer de Renaucourt, lieutenant d’ infanterie, qui la regardait d’un air à mettre mar
un Parisien, nommé Loyer de Renaucourt, lieutenant d’infanterie, qui la regardait d’un air à mettre martel en tête à tout
nommé Loyer de Renaucourt, lieutenant d’infanterie, qui la regardait d’ un air à mettre martel en tête à tout autre qu’à u
mettre martel en tête à tout autre qu’à un Portugais. Elle eut toute la peine ; elle distribua tout pendant que le magot,
Portugais. Elle eut toute la peine ; elle distribua tout pendant que le magot, assis sur son cul comme un singe, une pipe
tout pendant que le magot, assis sur son cul comme un singe, une pipe de tabac à la gueule, et retroussant gravement sa ro
t que le magot, assis sur son cul comme un singe, une pipe de tabac à la gueule, et retroussant gravement sa rousse mousta
e de tabac à la gueule, et retroussant gravement sa rousse moustache, la regarda faire en observant tout le monde. Ce que
a faire en observant tout le monde. Ce que j’en peux juger, c’est que les Portugais, qui sont malheureux dans leur patrie,
ennent ici chercher fortune et y épousent des femmes laborieuses, qui les nourrissent, entretiennent leur paresse naturelle
nent leur paresse naturelle, et qu’ils rossent encore bien par-dessus le marché. Ces femmes n’ont pour coiffure qu’un simp
é. Ces femmes n’ont pour coiffure qu’un simple bandeau qui leur ceint le front et retient leurs cheveux : ce bandeau est d
eau qui leur ceint le front et retient leurs cheveux : ce bandeau est de couleur à leur choix. Un petit corset, qui ne pre
u est de couleur à leur choix. Un petit corset, qui ne prend que vers le nombril et ne monte pas à la moitié du sein ; ain
. Un petit corset, qui ne prend que vers le nombril et ne monte pas à la moitié du sein ; ainsi, le reste à découvert. Ell
rend que vers le nombril et ne monte pas à la moitié du sein ; ainsi, le reste à découvert. Elles n’ont qu’un petit jupon,
le reste à découvert. Elles n’ont qu’un petit jupon, qui prend du bas de ce corset et ne passe pas la moitié de la jambe.
’ont qu’un petit jupon, qui prend du bas de ce corset et ne passe pas la moitié de la jambe. Pour des bas et des souliers,
petit jupon, qui prend du bas de ce corset et ne passe pas la moitié de la jambe. Pour des bas et des souliers, elles n’e
tit jupon, qui prend du bas de ce corset et ne passe pas la moitié de la jambe. Pour des bas et des souliers, elles n’en c
la jambe. Pour des bas et des souliers, elles n’en connaissent point l’ usage ; et malgré ce bizarre attirail, elles ne la
point l’usage ; et malgré ce bizarre attirail, elles ne laissent pas d’ être agréables : j’entends les jeunes et non les a
bizarre attirail, elles ne laissent pas d’être agréables : j’entends les jeunes et non les autres ; car, quoique, générale
elles ne laissent pas d’être agréables : j’entends les jeunes et non les autres ; car, quoique, généralement parlant, elle
toutes bien faites et appétissantes, il s’en trouve quantité qui sont de véritables remèdes d’amour, et avec lesquelles qu
appétissantes, il s’en trouve quantité qui sont de véritables remèdes d’ amour, et avec lesquelles qui que ce soit ne voudr
esquelles qui que ce soit ne voudrait entrer en commerce, à moins que le diable ne fût le maquereau de l’aventure. Telles
ce soit ne voudrait entrer en commerce, à moins que le diable ne fût le maquereau de l’aventure. Telles sont celles qui o
oudrait entrer en commerce, à moins que le diable ne fût le maquereau de l’aventure. Telles sont celles qui ont eu des enf
rait entrer en commerce, à moins que le diable ne fût le maquereau de l’ aventure. Telles sont celles qui ont eu des enfant
de l’aventure. Telles sont celles qui ont eu des enfants, et surtout les vieilles, dont les tétasses noires et ridées, n’é
les sont celles qui ont eu des enfants, et surtout les vieilles, dont les tétasses noires et ridées, n’étant point soutenue
dont les tétasses noires et ridées, n’étant point soutenues, ont tout l’ air de deux vieilles besaces de capucin vides et r
es tétasses noires et ridées, n’étant point soutenues, ont tout l’air de deux vieilles besaces de capucin vides et renvers
ées, n’étant point soutenues, ont tout l’air de deux vieilles besaces de capucin vides et renversées. On ne trouve ici rie
es besaces de capucin vides et renversées. On ne trouve ici rien dans les cabarets : on est obligé d’envoyer chercher aille
t renversées. On ne trouve ici rien dans les cabarets : on est obligé d’ envoyer chercher ailleurs, non ce qu’on voudrait m
r ailleurs, non ce qu’on voudrait manger, mais ce qu’on peut trouver. Le vin de Madère qu’ils ont est très bon et très che
urs, non ce qu’on voudrait manger, mais ce qu’on peut trouver. Le vin de Madère qu’ils ont est très bon et très cher : il
in de Madère qu’ils ont est très bon et très cher : il ressemble pour la couleur à nos vins du Rhône ou de Côte-Rôtie, et
on et très cher : il ressemble pour la couleur à nos vins du Rhône ou de Côte-Rôtie, et pour le goût à nos meilleurs musca
ssemble pour la couleur à nos vins du Rhône ou de Côte-Rôtie, et pour le goût à nos meilleurs muscats. J’en ai bu de bon c
ou de Côte-Rôtie, et pour le goût à nos meilleurs muscats. J’en ai bu de bon coeur et en ai acheté deux petits quartauts,
de bon coeur et en ai acheté deux petits quartauts, à condition de me les rendre à la Vinate. Ils ont aussi du vin des Alga
et en ai acheté deux petits quartauts, à condition de me les rendre à la Vinate. Ils ont aussi du vin des Algarves, provin
e les rendre à la Vinate. Ils ont aussi du vin des Algarves, province de Portugal : il n’a pas tout à fait la délicatesse
si du vin des Algarves, province de Portugal : il n’a pas tout à fait la délicatesse de nos vins de Reims, mais il en appr
lgarves, province de Portugal : il n’a pas tout à fait la délicatesse de nos vins de Reims, mais il en approche : c’est de
vince de Portugal : il n’a pas tout à fait la délicatesse de nos vins de Reims, mais il en approche : c’est de celui dont
fait la délicatesse de nos vins de Reims, mais il en approche : c’est de celui dont nous avons bu le plus, celui de Madère
ins de Reims, mais il en approche : c’est de celui dont nous avons bu le plus, celui de Madère étant un vin de liqueur, ma
ais il en approche : c’est de celui dont nous avons bu le plus, celui de Madère étant un vin de liqueur, mais infiniment m
est de celui dont nous avons bu le plus, celui de Madère étant un vin de liqueur, mais infiniment meilleur que celui qu’on
niment meilleur que celui qu’on vend à Paris. C’est qu’il est tel que la nature le produit. Pour éviter les querelles qui
lleur que celui qu’on vend à Paris. C’est qu’il est tel que la nature le produit. Pour éviter les querelles qui naissent d
nd à Paris. C’est qu’il est tel que la nature le produit. Pour éviter les querelles qui naissent dans le vin, il y a toujou
que la nature le produit. Pour éviter les querelles qui naissent dans le vin, il y a toujours un sergent de la garnison qu
er les querelles qui naissent dans le vin, il y a toujours un sergent de la garnison qui observe les buveurs, tant qu’ils
les querelles qui naissent dans le vin, il y a toujours un sergent de la garnison qui observe les buveurs, tant qu’ils son
nt dans le vin, il y a toujours un sergent de la garnison qui observe les buveurs, tant qu’ils sont à table : les soldats r
nt de la garnison qui observe les buveurs, tant qu’ils sont à table : les soldats restent à la porte et n’entrent point qu’
observe les buveurs, tant qu’ils sont à table : les soldats restent à la porte et n’entrent point qu’on ne les appelle. Ni
à table : les soldats restent à la porte et n’entrent point qu’on ne les appelle. Ni lui ni les cavaleros n’empêchent poin
restent à la porte et n’entrent point qu’on ne les appelle. Ni lui ni les cavaleros n’empêchent point de boire : au contrai
point qu’on ne les appelle. Ni lui ni les cavaleros n’empêchent point de boire : au contraire, ils y animent, parce que le
s n’empêchent point de boire : au contraire, ils y animent, parce que le sergent y gagne doublement ; car, outre quelque c
nt, parce que le sergent y gagne doublement ; car, outre quelque coup de vin que lui et les autres attrapent de temps en t
ergent y gagne doublement ; car, outre quelque coup de vin que lui et les autres attrapent de temps en temps, il lui revien
vin que lui et les autres attrapent de temps en temps, il lui revient le quart du gain que l’hôte fait sur le vin, le rest
tres attrapent de temps en temps, il lui revient le quart du gain que l’ hôte fait sur le vin, le reste allant se quérir pa
e temps en temps, il lui revient le quart du gain que l’hôte fait sur le vin, le reste allant se quérir par les buveurs ou
en temps, il lui revient le quart du gain que l’hôte fait sur le vin, le reste allant se quérir par les buveurs ou leurs g
art du gain que l’hôte fait sur le vin, le reste allant se quérir par les buveurs ou leurs gens. Quoiqu’il soit rude d’être
e allant se quérir par les buveurs ou leurs gens. Quoiqu’il soit rude d’ être examiné de si près, il est pourtant vrai que
rir par les buveurs ou leurs gens. Quoiqu’il soit rude d’être examiné de si près, il est pourtant vrai que cette police es
able et qu’elle empêche bien des noises ; car on met ici, sans façon, les gens in tenebris quand la bouteille se ressent de
n des noises ; car on met ici, sans façon, les gens in tenebris quand la bouteille se ressent de la liqueur qui l’emplit,
t ici, sans façon, les gens in tenebris quand la bouteille se ressent de la liqueur qui l’emplit, et le lendemain on en es
ci, sans façon, les gens in tenebris quand la bouteille se ressent de la liqueur qui l’emplit, et le lendemain on en est q
les gens in tenebris quand la bouteille se ressent de la liqueur qui l’ emplit, et le lendemain on en est quitte pour paye
tenebris quand la bouteille se ressent de la liqueur qui l’emplit, et le lendemain on en est quitte pour payer son gîte. J
nt parmi eux cette police ; car, pour rendre justice à tout le monde, le Portugais est trop sobre pour boire jusqu’à perdr
tout le monde, le Portugais est trop sobre pour boire jusqu’à perdre la raison : mais, je sais bien qu’ils l’exercent env
sobre pour boire jusqu’à perdre la raison : mais, je sais bien qu’ils l’ exercent envers toutes les autres nations indistin
perdre la raison : mais, je sais bien qu’ils l’exercent envers toutes les autres nations indistinctement ; et je sais bien
nations indistinctement ; et je sais bien encore que si on pratiquait la même chose en France il n’y aurait assurément ni
chose en France il n’y aurait assurément ni tant de meurtres, ni tant d’ ivrognes. On peut voir par là que, quoique je ne h
ni tant d’ivrognes. On peut voir par là que, quoique je ne haïsse pas le fruit de Noé, je n’aime ni n’estime ceux qui en p
’ivrognes. On peut voir par là que, quoique je ne haïsse pas le fruit de Noé, je n’aime ni n’estime ceux qui en prennent a
le fruit de Noé, je n’aime ni n’estime ceux qui en prennent avec trop d’ excès. Je dirai dans la suite le magnifique repas
ime ni n’estime ceux qui en prennent avec trop d’excès. Je dirai dans la suite le magnifique repas que nous avons fait. L’
estime ceux qui en prennent avec trop d’excès. Je dirai dans la suite le magnifique repas que nous avons fait. L’église ca
xcès. Je dirai dans la suite le magnifique repas que nous avons fait. L’ église cathédrale, qui est la paroisse, n’est pas
le magnifique repas que nous avons fait. L’église cathédrale, qui est la paroisse, n’est pas éloignée du palais épiscopal,
pal, plus beau, plus magnifique, et sans comparaison mieux meublé que le château du gouverneur : on ne s’en doit pas étonn
ès ce que j’en viens de dire ci-dessus. Cette église est assez belle, le chœur est séparé de la nef par une balustrade éle
de dire ci-dessus. Cette église est assez belle, le chœur est séparé de la nef par une balustrade élevée de trois degrés.
dire ci-dessus. Cette église est assez belle, le chœur est séparé de la nef par une balustrade élevée de trois degrés. Le
assez belle, le chœur est séparé de la nef par une balustrade élevée de trois degrés. Le tableau du maître-autel représen
chœur est séparé de la nef par une balustrade élevée de trois degrés. Le tableau du maître-autel représente une Assomption
és. Le tableau du maître-autel représente une Assomption, comme celui de la Vinate, mais incomparablement plus beau et mie
Le tableau du maître-autel représente une Assomption, comme celui de la Vinate, mais incomparablement plus beau et mieux
nate, mais incomparablement plus beau et mieux fini. C’est un ouvrage d’ Italie, dont je crois avoir vu l’original à Rome à
beau et mieux fini. C’est un ouvrage d’Italie, dont je crois avoir vu l’ original à Rome à Sainte-Marie-de-la-Minerve. Je n
s avoir vu l’original à Rome à Sainte-Marie-de-la-Minerve. Je ne sais de qui est le tableau qui est ici, non plus que troi
l’original à Rome à Sainte-Marie-de-la-Minerve. Je ne sais de qui est le tableau qui est ici, non plus que trois autres qu
Jacques et un saint François, qui me paraissent des morceaux achevés. Le crucifix est d’argent, d’environ trois pieds de h
int François, qui me paraissent des morceaux achevés. Le crucifix est d’ argent, d’environ trois pieds de hauteur ; quatre
is, qui me paraissent des morceaux achevés. Le crucifix est d’argent, d’ environ trois pieds de hauteur ; quatre fort beaux
des morceaux achevés. Le crucifix est d’argent, d’environ trois pieds de hauteur ; quatre fort beaux chandeliers et une la
uatre fort beaux chandeliers et une lampe de même métal, et un soleil d’ or ou de vermeil doré, enrichi de pierreries, qui
rt beaux chandeliers et une lampe de même métal, et un soleil d’or ou de vermeil doré, enrichi de pierreries, qui sont de
ne lampe de même métal, et un soleil d’or ou de vermeil doré, enrichi de pierreries, qui sont de grand prix si elles sont
et un soleil d’or ou de vermeil doré, enrichi de pierreries, qui sont de grand prix si elles sont fines. Je n’y ai point v
eries, qui sont de grand prix si elles sont fines. Je n’y ai point vu de reliques, quoique ce soit ce qui coûte le moins à
t fines. Je n’y ai point vu de reliques, quoique ce soit ce qui coûte le moins à cette nation. L’évêque est blanc, de l’or
vu de reliques, quoique ce soit ce qui coûte le moins à cette nation. L’ évêque est blanc, de l’ordre de Saint-François, et
que ce soit ce qui coûte le moins à cette nation. L’évêque est blanc, de l’ordre de Saint-François, et cordelier ; du moin
ce soit ce qui coûte le moins à cette nation. L’évêque est blanc, de l’ ordre de Saint-François, et cordelier ; du moins s
ce qui coûte le moins à cette nation. L’évêque est blanc, de l’ordre de Saint-François, et cordelier ; du moins son habit
lanc, de l’ordre de Saint-François, et cordelier ; du moins son habit le dit : il est âgé d’environ quarante ans, d’un abo
Saint-François, et cordelier ; du moins son habit le dit : il est âgé d’ environ quarante ans, d’un abord très affable, bie
lier ; du moins son habit le dit : il est âgé d’environ quarante ans, d’ un abord très affable, bien fait de sa personne, e
il est âgé d’environ quarante ans, d’un abord très affable, bien fait de sa personne, et parlant bon latin : meilleur théo
n fait de sa personne, et parlant bon latin : meilleur théologien que le révérend père Tachard, puisqu’il lui a prouvé par
refus que ce que celui-ci lui demandait était contraire aux préceptes de Jésus-Christ et aux saints canons. Il m’a donné s
. Il m’a donné sa bénédiction, que je lui ai demandée en particulier. Le curé et le vicaire sont blancs aussi ; les autres
nné sa bénédiction, que je lui ai demandée en particulier. Le curé et le vicaire sont blancs aussi ; les autres ecclésiast
ai demandée en particulier. Le curé et le vicaire sont blancs aussi ; les autres ecclésiastiques sont noirs. Je me suis ent
res ecclésiastiques sont noirs. Je me suis entretenu avec trois, dont le sacristain était un, tous prêtres. Ils parlent to
ais, peu poli, point élégant : cela vient de ce qu’ils suivent plutôt les phrases plates des nègres avec lesquels ils sont
tôt les phrases plates des nègres avec lesquels ils sont toujours que la phrase latine qu’on leur enseigne en classe. Ils
ont assurément plaisamment élevés et instruits : on peut en juger par la demande que me fit le sacristain, quel homme étai
ment élevés et instruits : on peut en juger par la demande que me fit le sacristain, quel homme était Cicéron, que je lui
ement, je ne puis en rendre aucun compte, ne m’ayant pas été possible de m’en informer ; mais, si j’en peux juger sur l’ap
yant pas été possible de m’en informer ; mais, si j’en peux juger sur l’ apparence, le gouverneur est ici absolu, n’ayant à
possible de m’en informer ; mais, si j’en peux juger sur l’apparence, le gouverneur est ici absolu, n’ayant à faire qu’aux
nt en fort petit nombre, n’étant au plus que quarante, tant officiers de justice que d’ épée, les créoles ou métis étant p
t nombre, n’étant au plus que quarante, tant officiers de justice que d’ épée, les créoles ou métis étant presque tous sol
n’étant au plus que quarante, tant officiers de justice que d’ épée, les créoles ou métis étant presque tous soldats et le
stice que d’ épée, les créoles ou métis étant presque tous soldats et les autres de métier ; auxquels tous il importe de ma
’ épée, les créoles ou métis étant presque tous soldats et les autres de métier ; auxquels tous il importe de maintenir l’
esque tous soldats et les autres de métier ; auxquels tous il importe de maintenir l’autorité du gouverneur, puisque c’est
ldats et les autres de métier ; auxquels tous il importe de maintenir l’ autorité du gouverneur, puisque c’est elle qui fai
utorité du gouverneur, puisque c’est elle qui fait leur sûreté contre les noirs, qui sont en bien plus grand nombre, mais à
r sûreté contre les noirs, qui sont en bien plus grand nombre, mais à la vérité d’un esprit si servile et si abject qu’ils
ontre les noirs, qui sont en bien plus grand nombre, mais à la vérité d’ un esprit si servile et si abject qu’ils ne sont p
ject qu’ils ne sont pas à craindre. Il semble que ces noirs n’ont que la figure humaine, qui les distingue de la brute, un
à craindre. Il semble que ces noirs n’ont que la figure humaine, qui les distingue de la brute, une bassesse d’âme dans to
l semble que ces noirs n’ont que la figure humaine, qui les distingue de la brute, une bassesse d’âme dans toutes leurs ac
emble que ces noirs n’ont que la figure humaine, qui les distingue de la brute, une bassesse d’âme dans toutes leurs actio
nt que la figure humaine, qui les distingue de la brute, une bassesse d’ âme dans toutes leurs actions que je ne puis expri
une bassesse d’âme dans toutes leurs actions que je ne puis exprimer. Le gain fait sur eux ce qu’un morceau de pain fait s
ctions que je ne puis exprimer. Le gain fait sur eux ce qu’un morceau de pain fait sur un chien affamé. Ils sont flatteurs
t. J’ai eu un nègre à moi pendant près de deux jours, pour demi-quart de patate qui vaut sept sols et demi de notre monnai
s de deux jours, pour demi-quart de patate qui vaut sept sols et demi de notre monnaie. Il s’est nourri, a eu soin de mon
i vaut sept sols et demi de notre monnaie. Il s’est nourri, a eu soin de mon âne, et m’a suivi comme un barbet. Si je lui
suivi comme un barbet. Si je lui avais donné son argent lorsqu’il me le demanda, je serais revenu à pied, du moins on me
gent lorsqu’il me le demanda, je serais revenu à pied, du moins on me l’ avait fait craindre ; et je crois que cela eût été
moins on me l’avait fait craindre ; et je crois que cela eût été, ne l’ ayant point vu depuis que je l’ai payé. Je ne sais
dre ; et je crois que cela eût été, ne l’ayant point vu depuis que je l’ ai payé. Je ne sais quelle est la vie de tous ces
é, ne l’ayant point vu depuis que je l’ai payé. Je ne sais quelle est la vie de tous ces gens-là, tant européens que créol
’ayant point vu depuis que je l’ai payé. Je ne sais quelle est la vie de tous ces gens-là, tant européens que créoles, ou
us ces gens-là, tant européens que créoles, ou métis ou noirs : point de pain, point de poisson, faute de canots ou chalou
tant européens que créoles, ou métis ou noirs : point de pain, point de poisson, faute de canots ou chaloupes, la mer aut
oirs : point de pain, point de poisson, faute de canots ou chaloupes, la mer autour de l’île en étant pleine, les navires
ain, point de poisson, faute de canots ou chaloupes, la mer autour de l’ île en étant pleine, les navires en ayant péché be
faute de canots ou chaloupes, la mer autour de l’île en étant pleine, les navires en ayant péché beaucoup. Peu de viandes,
n ayant péché beaucoup. Peu de viandes, peu de fruits, peu de légumes de jardinage, il n’y a que quelques oranges, cocos,
quelques oranges, cocos, limons et goyaves : encore ne sais-je où ils les prennent ; car ni les autres Français, ni moi, qu
s, limons et goyaves : encore ne sais-je où ils les prennent ; car ni les autres Français, ni moi, qui avons été à la ville
ls les prennent ; car ni les autres Français, ni moi, qui avons été à la ville par différents chemins, n’avons vu aucun ar
t. Ils vivent misérablement. Leur nourriture ordinaire est une espèce de petites fayolles, ou fèves noires, qui croissent
etites fayolles, ou fèves noires, qui croissent sans culture, et dont la vue suffit seule pour rassasier ; et il est très
n vint aucun ; je ne parle que des Européens et des créoles, qui sont les natifs de l’île, enfants de Portugais et de noire
n ; je ne parle que des Européens et des créoles, qui sont les natifs de l’île, enfants de Portugais et de noires, et qui
je ne parle que des Européens et des créoles, qui sont les natifs de l’ île, enfants de Portugais et de noires, et qui en
e des Européens et des créoles, qui sont les natifs de l’île, enfants de Portugais et de noires, et qui en effet ne sont q
et des créoles, qui sont les natifs de l’île, enfants de Portugais et de noires, et qui en effet ne sont que très peu plus
s et de noires, et qui en effet ne sont que très peu plus basanés que les Portugais d’Europe), ne demandaient point à boire
, et qui en effet ne sont que très peu plus basanés que les Portugais d’ Europe), ne demandaient point à boire ni à manger,
e), ne demandaient point à boire ni à manger, leur orgueil naturel ne le permet pas, mais dévoraient des yeux ce que nous
is dévoraient des yeux ce que nous avions, qui pourtant ne valait pas le diable ; et lorsqu’on leur en présentait, ils le
urtant ne valait pas le diable ; et lorsqu’on leur en présentait, ils le prenaient, non seulement sans civilité mais avec
civilité mais avec une avidité canine dont nous-mêmes étions confus. La religion de ces peuples est la nôtre, catholique,
is avec une avidité canine dont nous-mêmes étions confus. La religion de ces peuples est la nôtre, catholique, apostolique
canine dont nous-mêmes étions confus. La religion de ces peuples est la nôtre, catholique, apostolique, et romaine ; mais
est la nôtre, catholique, apostolique, et romaine ; mais certainement l’ intérieur ne répond point à l’extérieur : en voici
tolique, et romaine ; mais certainement l’intérieur ne répond point à l’ extérieur : en voici la preuve. J’avais entendu la
ais certainement l’intérieur ne répond point à l’extérieur : en voici la preuve. J’avais entendu la messe à bord, avant qu
r ne répond point à l’extérieur : en voici la preuve. J’avais entendu la messe à bord, avant que de descendre à terre. Je
endu la messe à bord, avant que de descendre à terre. Je joignis dans l’ église de la Vinate un homme qui me parut ecclésia
esse à bord, avant que de descendre à terre. Je joignis dans l’église de la Vinate un homme qui me parut ecclésiastique ;
e à bord, avant que de descendre à terre. Je joignis dans l’église de la Vinate un homme qui me parut ecclésiastique ; mai
église de la Vinate un homme qui me parut ecclésiastique ; mais il ne l’ était que par l’habit qu’il portait : c’était le s
ate un homme qui me parut ecclésiastique ; mais il ne l’était que par l’ habit qu’il portait : c’était le sacristain, bedea
iastique ; mais il ne l’était que par l’habit qu’il portait : c’était le sacristain, bedeau, chasse-chien, comme on voudra
ortait : c’était le sacristain, bedeau, chasse-chien, comme on voudra l’ appeler. M.de Pressac, lieutenant, nous joignit ;
et cet homme aima mieux s’amuser à jaser avec nous, et boire un coup d’ eau-de-vie que j’avais apportée sur moi que de rem
nous, et boire un coup d’eau-de-vie que j’avais apportée sur moi que de remplir ses devoirs. Je ne le quittai pas d’un pa
de-vie que j’avais apportée sur moi que de remplir ses devoirs. Je ne le quittai pas d’un pas, et quoiqu’il eût été à ses
ais apportée sur moi que de remplir ses devoirs. Je ne le quittai pas d’ un pas, et quoiqu’il eût été à ses nécessités natu
eût été à ses nécessités naturelles en ma présence, il ne se lava pas les mains pour prendre la croix, ce sacré mémorial de
s naturelles en ma présence, il ne se lava pas les mains pour prendre la croix, ce sacré mémorial de notre rédemption. Il
il ne se lava pas les mains pour prendre la croix, ce sacré mémorial de notre rédemption. Il le porta à la procession ave
ains pour prendre la croix, ce sacré mémorial de notre rédemption. Il le porta à la procession avec un respect dont je fus
rendre la croix, ce sacré mémorial de notre rédemption. Il le porta à la procession avec un respect dont je fus fort édifi
ort édifié, mais pourtant surpris, après son action indécente, malgré l’ édification qu’il devait à un étranger. Je ne sais
malgré l’édification qu’il devait à un étranger. Je ne sais si c’est la malignité de l’homme qui le pousse à juger de son
fication qu’il devait à un étranger. Je ne sais si c’est la malignité de l’homme qui le pousse à juger de son prochain en
ation qu’il devait à un étranger. Je ne sais si c’est la malignité de l’ homme qui le pousse à juger de son prochain en gén
devait à un étranger. Je ne sais si c’est la malignité de l’homme qui le pousse à juger de son prochain en général, et de
er. Je ne sais si c’est la malignité de l’homme qui le pousse à juger de son prochain en général, et de chaque nation en p
gnité de l’homme qui le pousse à juger de son prochain en général, et de chaque nation en particulier, par les objets exté
r de son prochain en général, et de chaque nation en particulier, par les objets extérieurs dont il est frappé ; mais, à pa
culier, par les objets extérieurs dont il est frappé ; mais, à parler de la nation portugaise sur ce qui m’en a paru à Lis
ier, par les objets extérieurs dont il est frappé ; mais, à parler de la nation portugaise sur ce qui m’en a paru à Lisbon
à parler de la nation portugaise sur ce qui m’en a paru à Lisbonne, à l’ Atto da Fe que j’ai vu, à la procession d’hier, et
aise sur ce qui m’en a paru à Lisbonne, à l’Atto da Fe que j’ai vu, à la procession d’hier, et à la ville aujourd’hui, je
i m’en a paru à Lisbonne, à l’Atto da Fe que j’ai vu, à la procession d’ hier, et à la ville aujourd’hui, je puis conjectur
à Lisbonne, à l’Atto da Fe que j’ai vu, à la procession d’hier, et à la ville aujourd’hui, je puis conjecturer que la rel
procession d’hier, et à la ville aujourd’hui, je puis conjecturer que la religion de Jésus-Christ est ce qu’ils suivent le
’hier, et à la ville aujourd’hui, je puis conjecturer que la religion de Jésus-Christ est ce qu’ils suivent le moins, et q
uis conjecturer que la religion de Jésus-Christ est ce qu’ils suivent le moins, et que le vénérable extérieur des moines y
ue la religion de Jésus-Christ est ce qu’ils suivent le moins, et que le vénérable extérieur des moines y prime. Ce n’est
, et que le vénérable extérieur des moines y prime. Ce n’est qu’après l’ écot qu’on est comptable, dit la chanson : nous l’
des moines y prime. Ce n’est qu’après l’écot qu’on est comptable, dit la chanson : nous l’avons éprouvé ici. Nous étions s
. Ce n’est qu’après l’écot qu’on est comptable, dit la chanson : nous l’ avons éprouvé ici. Nous étions six de compagnie, a
comptable, dit la chanson : nous l’avons éprouvé ici. Nous étions six de compagnie, altérés et affamés, et tous espérant f
ous espérant faire un bon repas, Hoymé ! Nous avons tous été trompés. Le temps de carême ne permet pas à ces gens-ci de ve
ant faire un bon repas, Hoymé ! Nous avons tous été trompés. Le temps de carême ne permet pas à ces gens-ci de vendre ni v
vons tous été trompés. Le temps de carême ne permet pas à ces gens-ci de vendre ni viande ni œufs, et point de poisson. Il
ême ne permet pas à ces gens-ci de vendre ni viande ni œufs, et point de poisson. Il a fallu nous contenter de sardines tr
dre ni viande ni œufs, et point de poisson. Il a fallu nous contenter de sardines très puantes mangées avec de l’ail et de
sson. Il a fallu nous contenter de sardines très puantes mangées avec de l’ail et de l’huile qui sortait de la foulerie d’
n. Il a fallu nous contenter de sardines très puantes mangées avec de l’ ail et de l’huile qui sortait de la foulerie d’un
allu nous contenter de sardines très puantes mangées avec de l’ail et de l’huile qui sortait de la foulerie d’un cardeur,
u nous contenter de sardines très puantes mangées avec de l’ail et de l’ huile qui sortait de la foulerie d’un cardeur, tan
sardines très puantes mangées avec de l’ail et de l’huile qui sortait de la foulerie d’un cardeur, tant elle infectait. C’
dines très puantes mangées avec de l’ail et de l’huile qui sortait de la foulerie d’un cardeur, tant elle infectait. C’est
uantes mangées avec de l’ail et de l’huile qui sortait de la foulerie d’ un cardeur, tant elle infectait. C’est pourtant là
t de la foulerie d’un cardeur, tant elle infectait. C’est pourtant là le superbe et succulent régal que los cavaleros dévo
superbe et succulent régal que los cavaleros dévoraient des yeux. Je le répète encore, je ne sais qui que ce soit plus ma
, je ne sais qui que ce soit plus malheureux que ces gens-ci. A mangé de ce régal qui a voulu, sur un coffre qui servait d
s gens-ci. A mangé de ce régal qui a voulu, sur un coffre qui servait de table, où la crasse était d’un bon doigt d’épaiss
mangé de ce régal qui a voulu, sur un coffre qui servait de table, où la crasse était d’un bon doigt d’épaisseur ; car ils
l qui a voulu, sur un coffre qui servait de table, où la crasse était d’ un bon doigt d’épaisseur ; car ils ne savent ce qu
sur un coffre qui servait de table, où la crasse était d’un bon doigt d’ épaisseur ; car ils ne savent ce que c’est que de
était d’un bon doigt d’épaisseur ; car ils ne savent ce que c’est que de nappes ni serviettes. Point de pain dans toute la
r ; car ils ne savent ce que c’est que de nappes ni serviettes. Point de pain dans toute la ville : nous en avons eu pourt
nt ce que c’est que de nappes ni serviettes. Point de pain dans toute la ville : nous en avons eu pourtant, à trente sols
e pain dans toute la ville : nous en avons eu pourtant, à trente sols la livre ; et c’est le senor Goubernador qui nous en
ville : nous en avons eu pourtant, à trente sols la livre ; et c’est le senor Goubernador qui nous en a fourni, comme mon
ses marchandises argent comptant ; encore a-t-il fallu que quelqu’un de nous y allât. Ayant envie de voir le château, j’y
tant ; encore a-t-il fallu que quelqu’un de nous y allât. Ayant envie de voir le château, j’y ai été, Landais a pris le pa
ncore a-t-il fallu que quelqu’un de nous y allât. Ayant envie de voir le château, j’y ai été, Landais a pris le pain, et j
s y allât. Ayant envie de voir le château, j’y ai été, Landais a pris le pain, et j’ai payé le Juif. C’est là que j’ai été
de voir le château, j’y ai été, Landais a pris le pain, et j’ai payé le Juif. C’est là que j’ai été tenté de lui arracher
ais a pris le pain, et j’ai payé le Juif. C’est là que j’ai été tenté de lui arracher un côté de moustache. Si Landais n’a
’ai payé le Juif. C’est là que j’ai été tenté de lui arracher un côté de moustache. Si Landais n’avait pas eu la précautio
tenté de lui arracher un côté de moustache. Si Landais n’avait pas eu la précaution d’apporter six galettes de bord, nous
rracher un côté de moustache. Si Landais n’avait pas eu la précaution d’ apporter six galettes de bord, nous aurions payé p
ache. Si Landais n’avait pas eu la précaution d’apporter six galettes de bord, nous aurions payé pour plus de vingt francs
écaution d’apporter six galettes de bord, nous aurions payé pour plus de vingt francs de pain. Nous en avons été quittes p
ter six galettes de bord, nous aurions payé pour plus de vingt francs de pain. Nous en avons été quittes pour soixante-dou
ous en avons été quittes pour soixante-douze francs en tout ; savoir, le calcul en est curieux : douze francs pour huit li
ut ; savoir, le calcul en est curieux : douze francs pour huit livres de pain, huit pour les sardines, six pour notre couc
cul en est curieux : douze francs pour huit livres de pain, huit pour les sardines, six pour notre coucher, quarante sols a
cher, quarante sols au sergent pour sa garde, et quarante-quatre pour le vin. Avions-nous beau jeu ? Rendez-moi Paris ou Q
lieu de ceci. Effectivement, nous bûmes bien, et ne mangeâmes guère : la bonne chère nous rassasiait. Il n’y a point en Fr
âmes guère : la bonne chère nous rassasiait. Il n’y a point en France de si chétif cabaret, qui ne donnât à souper et le c
n’y a point en France de si chétif cabaret, qui ne donnât à souper et le couvert à huit hommes, six maîtres et deux valets
îtres et deux valets. Ce n’est pas cela ici ; il a fallu aller passer la nuit à vingt pas. Je ne sais si c’est la jalousie
ci ; il a fallu aller passer la nuit à vingt pas. Je ne sais si c’est la jalousie qui en est cause. Je le répète, Renaucou
uit à vingt pas. Je ne sais si c’est la jalousie qui en est cause. Je le répète, Renaucourt guignait l’hôtesse d’un œil de
c’est la jalousie qui en est cause. Je le répète, Renaucourt guignait l’ hôtesse d’un œil de concupiscence qui nous faisait
alousie qui en est cause. Je le répète, Renaucourt guignait l’hôtesse d’ un œil de concupiscence qui nous faisait de la pei
ui en est cause. Je le répète, Renaucourt guignait l’hôtesse d’un œil de concupiscence qui nous faisait de la peine. et no
aucourt guignait l’hôtesse d’un œil de concupiscence qui nous faisait de la peine. et nous obligea de lui en faire à son t
ourt guignait l’hôtesse d’un œil de concupiscence qui nous faisait de la peine. et nous obligea de lui en faire à son tour
un œil de concupiscence qui nous faisait de la peine. et nous obligea de lui en faire à son tour. Il était assis justement
ment devant moi, et avait en pleine vue cette femme à qui je tournais le dos. Le sergent arriva avec ses soldats et je lui
ant moi, et avait en pleine vue cette femme à qui je tournais le dos. Le sergent arriva avec ses soldats et je lui fis ent
Le sergent arriva avec ses soldats et je lui fis entendre que c’était l’ hôte qui l’avait envoyé quérir : il me pria de cha
arriva avec ses soldats et je lui fis entendre que c’était l’hôte qui l’ avait envoyé quérir : il me pria de changer de pla
is entendre que c’était l’hôte qui l’avait envoyé quérir : il me pria de changer de place ; ce que je fis avec plaisir, bi
que c’était l’hôte qui l’avait envoyé quérir : il me pria de changer de place ; ce que je fis avec plaisir, bien content
cette femme est toute aimable, faite au tour ; et je doute que toute l’ Europe pût présenter une femme plus agréable dénué
doute que toute l’Europe pût présenter une femme plus agréable dénuée de toute parure et dans son simple naturel. Il n’y a
éable dénuée de toute parure et dans son simple naturel. Il n’y a que le teint ; mais il n’a rien de dégoûtant dans elle.
et dans son simple naturel. Il n’y a que le teint ; mais il n’a rien de dégoûtant dans elle. Pour Renaucourt, il fit comm
en de dégoûtant dans elle. Pour Renaucourt, il fit comme Ragotin dans la maison de l’hôte mort ; il en fit moins de bruit,
ûtant dans elle. Pour Renaucourt, il fit comme Ragotin dans la maison de l’hôte mort ; il en fit moins de bruit, et en but
nt dans elle. Pour Renaucourt, il fit comme Ragotin dans la maison de l’ hôte mort ; il en fit moins de bruit, et en but da
il fit comme Ragotin dans la maison de l’hôte mort ; il en fit moins de bruit, et en but davantage. Nous avons couché sur
à la manière des Portugais : cela est frais, et très propre ; et dans la chaleur cela est très commode. J’en ai acheté une
chaleur cela est très commode. J’en ai acheté une qui me servira dans les chaleurs. Voilà Saint-Yago et ses dignes habitant
ment peints. Il ne me reste qu’à dire qu’ils sont plus intéressés que les Juifs leurs ancêtres, et qu’ils dameraient le pio
nt plus intéressés que les Juifs leurs ancêtres, et qu’ils dameraient le pion aux fripiers de Paris et aux maltôtiers qui
e les Juifs leurs ancêtres, et qu’ils dameraient le pion aux fripiers de Paris et aux maltôtiers qui écorchent la France ;
eraient le pion aux fripiers de Paris et aux maltôtiers qui écorchent la France ; quoique ceux-ci aient le bruit d’être si
ris et aux maltôtiers qui écorchent la France ; quoique ceux-ci aient le bruit d’être si bons alchimistes qu’ils ont mis l
x maltôtiers qui écorchent la France ; quoique ceux-ci aient le bruit d’ être si bons alchimistes qu’ils ont mis l’usure et
ique ceux-ci aient le bruit d’être si bons alchimistes qu’ils ont mis l’ usure et la mauvaise foi dans l’alambic, pour en t
i aient le bruit d’être si bons alchimistes qu’ils ont mis l’usure et la mauvaise foi dans l’alambic, pour en tirer la qui
re si bons alchimistes qu’ils ont mis l’usure et la mauvaise foi dans l’ alambic, pour en tirer la quintessence, et le subl
’ils ont mis l’usure et la mauvaise foi dans l’alambic, pour en tirer la quintessence, et le sublimé. Je suis revenu vers
et la mauvaise foi dans l’alambic, pour en tirer la quintessence, et le sublimé. Je suis revenu vers le midi, n’ayant ni
ic, pour en tirer la quintessence, et le sublimé. Je suis revenu vers le midi, n’ayant ni bu ni mangé que chez l’évêque, c
sublimé. Je suis revenu vers le midi, n’ayant ni bu ni mangé que chez l’ évêque, conduisant mon vin. J’ai trouvé M. de La C
conduisant mon vin. J’ai trouvé M. de La Chassée qui venait au-devant de moi avec un soldat qui le sert qui portait un fla
rouvé M. de La Chassée qui venait au-devant de moi avec un soldat qui le sert qui portait un flacon de vin : cela m’a fait
ait au-devant de moi avec un soldat qui le sert qui portait un flacon de vin : cela m’a fait plaisir. Il m’a instruit de c
qui portait un flacon de vin : cela m’a fait plaisir. Il m’a instruit de ce que je devais répondre au procès qu’on m’allai
e que je devais répondre au procès qu’on m’allait faire : il agissait de concert avec M. Hurtain ; et tous deux avaient ju
. Hurtain ; et tous deux avaient jugé à propos de me prévenir : voici le fait. M. Blondel était venu à la ville avec M. du
jugé à propos de me prévenir : voici le fait. M. Blondel était venu à la ville avec M. du Quesne : ils ne m’avaient rien d
était venu à la ville avec M. du Quesne : ils ne m’avaient rien dit. De tous les jésuites qui sont sur l’escadre le seul
enu à la ville avec M. du Quesne : ils ne m’avaient rien dit. De tous les jésuites qui sont sur l’escadre le seul Père Tach
Quesne : ils ne m’avaient rien dit. De tous les jésuites qui sont sur l’ escadre le seul Père Tachard y était venu. Je n’av
ls ne m’avaient rien dit. De tous les jésuites qui sont sur l’escadre le seul Père Tachard y était venu. Je n’avais que fa
ul Père Tachard y était venu. Je n’avais que faire à lui : il est sur l’ Amiral ; mais M. Joyeux et quatre jésuites qui son
s M. Joyeux et quatre jésuites qui sont sur son bord étaient restés à la Vinate. Tous ces gens-là n’aiment point à jeûner 
aiment point à jeûner : tout au contraire, ils se fient tellement sur la Providence qu’ils mangeraient volontiers dans un
londel, bien monté, était arrivé une heure avant moi, et M. Joyeux et les jésuites affamés ont tablé par lui demander quels
, ce qui est vrai ; mais il a ajouté que j’en devais avoir pour toute l’ escadre, ce qui était faux. Cependant, comme il es
qui était faux. Cependant, comme il est honnête homme, il a été fâché de m’avoir commis, prévoyant bien que je lui en donn
a été fâché de m’avoir commis, prévoyant bien que je lui en donnerais le démenti, si je n’étais pas prévenu ; et comme il
en donnerais le démenti, si je n’étais pas prévenu ; et comme il sait l’ union qui règne entre MM. Hurtain, de La Chassée e
s pas prévenu ; et comme il sait l’union qui règne entre MM. Hurtain, de La Chassée et moi, il les avait priés de venir au
as prévenu ; et comme il sait l’union qui règne entre MM. Hurtain, de La Chassée et moi, il les avait priés de venir au-de
prévenu ; et comme il sait l’union qui règne entre MM. Hurtain, de La Chassée et moi, il les avait priés de venir au-devant de
il sait l’union qui règne entre MM. Hurtain, de La Chassée et moi, il les avait priés de venir au-devant de moi afin de me
qui règne entre MM. Hurtain, de La Chassée et moi, il les avait priés de venir au-devant de moi afin de me prévenir, et qu
Hurtain, de La Chassée et moi, il les avait priés de venir au-devant de moi afin de me prévenir, et que je pusse me tirer
venir au-devant de moi afin de me prévenir, et que je pusse me tirer d’ intrigue sans le dédire ni le brouiller avec des g
de moi afin de me prévenir, et que je pusse me tirer d’intrigue sans le dédire ni le brouiller avec des gens avec lesquel
de me prévenir, et que je pusse me tirer d’intrigue sans le dédire ni le brouiller avec des gens avec lesquels il était ob
le dédire ni le brouiller avec des gens avec lesquels il était obligé de vivre. C’est le sujet qui avait amené M. de La Ch
brouiller avec des gens avec lesquels il était obligé de vivre. C’est le sujet qui avait amené M. de La Chassée. Cette rel
e La Chassée. Cette relation ne m’a nullement plu, et j’aurais refusé de m’en mêler sans lui, qui m’a fait réfléchir qu’il
sé de m’en mêler sans lui, qui m’a fait réfléchir qu’il n’était point de notre intérêt de nous brouiller avec un officier
sans lui, qui m’a fait réfléchir qu’il n’était point de notre intérêt de nous brouiller avec un officier auquel nous somme
ouiller avec un officier auquel nous sommes comptables, lui du détail de ses soldats, et moi de celui du vaisseau ; qu’il
r auquel nous sommes comptables, lui du détail de ses soldats, et moi de celui du vaisseau ; qu’il l’avait prié de me tran
es, lui du détail de ses soldats, et moi de celui du vaisseau ; qu’il l’ avait prié de me tranquilliser, ne m’ayant mis en
tail de ses soldats, et moi de celui du vaisseau ; qu’il l’avait prié de me tranquilliser, ne m’ayant mis en jeu que pour
uilliser, ne m’ayant mis en jeu que pour se ménager avec M. Joyeux et les jésuites, qui comme lui étaient embarqués sur le
r avec M. Joyeux et les jésuites, qui comme lui étaient embarqués sur le Florissant ; et qu’il m’assurait de la part de M.
Hurtain qu’il approuverait tel parti que je prendrais, quand même je l’ y mêlerais. Sur cette assurance, je me suis résolu
s, quand même je l’y mêlerais. Sur cette assurance, je me suis résolu de sauter le fossé de bonne grâce. Nous avons vidé l
ême je l’y mêlerais. Sur cette assurance, je me suis résolu de sauter le fossé de bonne grâce. Nous avons vidé le flacon :
y mêlerais. Sur cette assurance, je me suis résolu de sauter le fossé de bonne grâce. Nous avons vidé le flacon : il a pri
je me suis résolu de sauter le fossé de bonne grâce. Nous avons vidé le flacon : il a pris un autre chemin avec le vin, e
nne grâce. Nous avons vidé le flacon : il a pris un autre chemin avec le vin, et je suis venu seul avec Landais. J’ai trou
essieurs assemblés, et avec eux M. Hurtain, qui avait voulu se donner la comédie. M.Joyeux a commencé à me demander où éta
yeur. Que quand j’aurais acheté des rafraîchissements, c’eût été pour l’ Écueil et non pas pour le Florissant, qui ne me re
acheté des rafraîchissements, c’eût été pour l’Écueil et non pas pour le Florissant, qui ne me regardait en rien. M’aviez-
pour le Florissant, qui ne me regardait en rien. M’aviez-vous ordonné d’ acheter quelque chose ? ai-je demandé à M. Hurtain
r quelque chose ? ai-je demandé à M. Hurtain. Non, m’a-t-il répondu : le vaisseau n’a besoin de rien. Ergo, ai-je repris,
demandé à M. Hurtain. Non, m’a-t-il répondu : le vaisseau n’a besoin de rien. Ergo, ai-je repris, tant pis pour ceux qui
a besoin de rien. Ergo, ai-je repris, tant pis pour ceux qui ont fait le carnaval en carême : et de plus, ai-je ajouté d’u
ur ceux qui ont fait le carnaval en carême : et de plus, ai-je ajouté d’ un ton ironique, j’ai vu à la ville M. Blondel, et
val en carême : et de plus, ai-je ajouté d’un ton ironique, j’ai vu à la ville M. Blondel, et je n’ai pas dû aller sur ses
ondel, et je n’ai pas dû aller sur ses droits ; j’aurais été blâmable de faire quelque chose en sa présence sans ordre par
e de faire quelque chose en sa présence sans ordre par écrit. Je vous l’ ai dit, a repris M. Blondel, qui a bien vu que par
. Je vous l’ai dit, a repris M. Blondel, qui a bien vu que par ce mot d’ écrit je lui laissais le champ libre. Il est vrai
pris M. Blondel, qui a bien vu que par ce mot d’écrit je lui laissais le champ libre. Il est vrai que vous me l’avez dit,
e mot d’écrit je lui laissais le champ libre. Il est vrai que vous me l’ avez dit, lui ai-je répondu ; mais, c’était à la v
est vrai que vous me l’avez dit, lui ai-je répondu ; mais, c’était à la ville : si vous me l’aviez dit avant que de parti
l’avez dit, lui ai-je répondu ; mais, c’était à la ville : si vous me l’ aviez dit avant que de partir d’ici, j’aurais empo
 : si vous me l’aviez dit avant que de partir d’ici, j’aurais emporté de l’argent ; mais ces gens-ci ne font point de créd
si vous me l’aviez dit avant que de partir d’ici, j’aurais emporté de l’ argent ; mais ces gens-ci ne font point de crédit
d’ici, j’aurais emporté de l’argent ; mais ces gens-ci ne font point de crédit aux chrétiens. Que diable as-tu donc été f
font point de crédit aux chrétiens. Que diable as-tu donc été faire à la ville ? m’a demandé M. Hurtain. Ne le voyez-vous
e diable as-tu donc été faire à la ville ? m’a demandé M. Hurtain. Ne le voyez-vous pas bien, lui ai-je répondu : j’y ai m
et messieurs du Florissant, réguliers et séculiers, voyant bien qu’on les jouait, m’ont laissé en repos. En effet, le commi
liers, voyant bien qu’on les jouait, m’ont laissé en repos. En effet, le commissaire lui-même aurait eu tort d’acheter que
ont laissé en repos. En effet, le commissaire lui-même aurait eu tort d’ acheter quelque chose pour le Florissant seul, les
, le commissaire lui-même aurait eu tort d’acheter quelque chose pour le Florissant seul, les autres vaisseaux ne manquant
-même aurait eu tort d’acheter quelque chose pour le Florissant seul, les autres vaisseaux ne manquant de rien, au prix exc
elque chose pour le Florissant seul, les autres vaisseaux ne manquant de rien, au prix excessif que les Portugais voulaien
seul, les autres vaisseaux ne manquant de rien, au prix excessif que les Portugais voulaient vendre. C’eût été montrer à j
es Portugais voulaient vendre. C’eût été montrer à jeu trop découvert la gourmandise des uns et l’économie des autres ; et
dre. C’eût été montrer à jeu trop découvert la gourmandise des uns et l’ économie des autres ; et je trouve qu’il a bien fa
mie des autres ; et je trouve qu’il a bien fait. Je ne dois pas clore l’ article de Saint-Yago sans remarquer le bonheur de
tres ; et je trouve qu’il a bien fait. Je ne dois pas clore l’article de Saint-Yago sans remarquer le bonheur de notre nav
ien fait. Je ne dois pas clore l’article de Saint-Yago sans remarquer le bonheur de notre navigation. Nous n’avons mis que
e ne dois pas clore l’article de Saint-Yago sans remarquer le bonheur de notre navigation. Nous n’avons mis que dix-sept j
r le bonheur de notre navigation. Nous n’avons mis que dix-sept jours de France ici, et on compte près de deux mille lieue
nt très vrai que, si notre vaisseau eût été seul, nous serions à plus de six cents lieues de l’avant ; terme matelot, mais
notre vaisseau eût été seul, nous serions à plus de six cents lieues de l’avant ; terme matelot, mais énergique. Nous avo
tre vaisseau eût été seul, nous serions à plus de six cents lieues de l’ avant ; terme matelot, mais énergique. Nous avons
s lieues de l’avant ; terme matelot, mais énergique. Nous avons mis à la voile sur les deux heures. Messieurs du Florissan
’avant ; terme matelot, mais énergique. Nous avons mis à la voile sur les deux heures. Messieurs du Florissant se sont raba
ile sur les deux heures. Messieurs du Florissant se sont rabattus sur les cabris, dont ils ont acheté plus de quarante : M.
Florissant se sont rabattus sur les cabris, dont ils ont acheté plus de quarante : M. Hurtain en a acheté deux. Un cabri
t acheté plus de quarante : M. Hurtain en a acheté deux. Un cabri est l’ enfant d’un bouc et d’une chèvre. Je parlerai de s
plus de quarante : M. Hurtain en a acheté deux. Un cabri est l’enfant d’ un bouc et d’une chèvre. Je parlerai de son goût q
nte : M. Hurtain en a acheté deux. Un cabri est l’enfant d’un bouc et d’ une chèvre. Je parlerai de son goût quand j’en aur
té deux. Un cabri est l’enfant d’un bouc et d’une chèvre. Je parlerai de son goût quand j’en aurai mangé ; je ne le crois
d’une chèvre. Je parlerai de son goût quand j’en aurai mangé ; je ne le crois pas meilleur que celui de Provence, qui ne
n goût quand j’en aurai mangé ; je ne le crois pas meilleur que celui de Provence, qui ne vaut rien. Du mardi 21 mars 1
Il nous est arrivé aujourd’hui un malheur très grand, et dont tous les gens du vaisseau sont très fâchés. Voici ce que c
dont tous les gens du vaisseau sont très fâchés. Voici ce que c’est. Le vent est toujours Est-Nord-Est, et bon frais : no
ais : nous présentons au Sud ; ainsi vent large, qui nous pousse plus de cinq lieues par heure. Nous étions à perte de vue
nous pousse plus de cinq lieues par heure. Nous étions à perte de vue de l’avant du reste de l’escadre ; et, pour l’attend
s pousse plus de cinq lieues par heure. Nous étions à perte de vue de l’ avant du reste de l’escadre ; et, pour l’attendre,
cinq lieues par heure. Nous étions à perte de vue de l’avant du reste de l’escadre ; et, pour l’attendre, on a serré les p
q lieues par heure. Nous étions à perte de vue de l’avant du reste de l’ escadre ; et, pour l’attendre, on a serré les perr
ous étions à perte de vue de l’avant du reste de l’escadre ; et, pour l’ attendre, on a serré les perroquets et on a voulu
ue de l’avant du reste de l’escadre ; et, pour l’attendre, on a serré les perroquets et on a voulu prendre les ris des huni
et, pour l’attendre, on a serré les perroquets et on a voulu prendre les ris des huniers et du grand pafi. François Nicole
voulu prendre les ris des huniers et du grand pafi. François Nicole, le plus ardent de nos matelots, est monté aux hauban
les ris des huniers et du grand pafi. François Nicole, le plus ardent de nos matelots, est monté aux haubans à stribord, s
e plus ardent de nos matelots, est monté aux haubans à stribord, sous le vent. Une enfléchure a rompu, et le pauvre garçon
onté aux haubans à stribord, sous le vent. Une enfléchure a rompu, et le pauvre garçon est tombé à la mer. On a promptemen
sous le vent. Une enfléchure a rompu, et le pauvre garçon est tombé à la mer. On a promptement mis vent devant, et le cano
auvre garçon est tombé à la mer. On a promptement mis vent devant, et le canot à l’eau : malgré tous nos soins il a été no
n est tombé à la mer. On a promptement mis vent devant, et le canot à l’ eau : malgré tous nos soins il a été noyé. Quelle
, et sperare sepulchrum, Et non aequoreis piscibus esse cibum. Voici la paraphrase que j’en ai faite ; car je me mêle que
. Voici la paraphrase que j’en ai faite ; car je me mêle quelquefois de versifier, quoiqu’on m’ait plusieurs fois dit ce
e quelquefois de versifier, quoiqu’on m’ait plusieurs fois dit ce que le père d’Ovide lui disait : Studium quid inutile t
Studium quid inutile tentas ? Maeonides nullas ipse reliquit opes. L’ exemple d’autrui ne corrige point l’étoile. Homère
quid inutile tentas ? Maeonides nullas ipse reliquit opes. L’exemple d’ autrui ne corrige point l’étoile. Homère, Virgile,
nides nullas ipse reliquit opes. L’exemple d’autrui ne corrige point l’ étoile. Homère, Virgile, Ovide, Horace, Juvénal, M
point l’étoile. Homère, Virgile, Ovide, Horace, Juvénal, Martial ; Si de nos jours, Ronsard, Régnier, Tristan l’Hermite, M
cine, Boileau, et une infinité d’autres, n’ont point fait fortune par les muses : Champmêlé en carrosse éclabousse Corneil
bousse Corneille, en est une preuve. Quinault, qui n’avait pas sujet de s’en plaindre, ne laissait pas de dire : Mais à
ve. Quinault, qui n’avait pas sujet de s’en plaindre, ne laissait pas de dire : Mais à suivre Apollon on ne s’enrichit gu
Capistron et Palaprat qui soient bien dans leurs affaires ; mais ils le doivent à leur patrimoine et à la libéralité des
bien dans leurs affaires ; mais ils le doivent à leur patrimoine et à la libéralité des princes de Vendôme, duc et Grand P
mais ils le doivent à leur patrimoine et à la libéralité des princes de Vendôme, duc et Grand Prieur. Eh ! où diable me p
des princes de Vendôme, duc et Grand Prieur. Eh ! où diable me porte la digression sur les poètes ? C’est que je laisse a
ndôme, duc et Grand Prieur. Eh ! où diable me porte la digression sur les poètes ? C’est que je laisse aller ma plume. Je r
araphrase. C’est quelque chose au moins à qui finit son sort Suivant les lois de la nature, C’est quelque chose au moins à
. C’est quelque chose au moins à qui finit son sort Suivant les lois de la nature, C’est quelque chose au moins à qui tro
C’est quelque chose au moins à qui finit son sort Suivant les lois de la nature, C’est quelque chose au moins à qui trouve
vant les lois de la nature, C’est quelque chose au moins à qui trouve la mort Dans une guerrière aventure, D’espérer une s
lque chose au moins à qui trouve la mort Dans une guerrière aventure, D’ espérer une sépulture ! On parle à ses amis, on pa
vivants, Mon Dieu, dans ces cruels moments, Pour bien mourir en vous, l’ âme est-elle assez forte ? Chausson, condamné à ê
son, condamné à être brûlé vif, dit à ses juges qu’il n’y avait point d’ âme à l’épreuve du feu. Y en a-t-il à l’épreuve de
damné à être brûlé vif, dit à ses juges qu’il n’y avait point d’âme à l’ épreuve du feu. Y en a-t-il à l’épreuve de cette m
e mort-ci ? On fait ce qu’on peut pour se sauver : cela est naturel ; la nature abhorre sa destruction. On voit les autres
sauver : cela est naturel ; la nature abhorre sa destruction. On voit les autres s’intéresser à notre secours ; on en conço
on malheur, Dieu seul sait ce qui en réussit. Cela m’inspire une idée de la vie qui va jusqu’au mépris, et me force de dir
malheur, Dieu seul sait ce qui en réussit. Cela m’inspire une idée de la vie qui va jusqu’au mépris, et me force de dire c
Cela m’inspire une idée de la vie qui va jusqu’au mépris, et me force de dire comme Job : Quare me de vulva eduxisti, qui
vie qui va jusqu’au mépris, et me force de dire comme Job : Quare me de vulva eduxisti, qui utinam consumptus essem, tran
lexion ; qu’il se demande ce qu’il est venu faire au monde ? Je parle de tous les hommes, sans en excepter un seul, de tel
qu’il se demande ce qu’il est venu faire au monde ? Je parle de tous les hommes, sans en excepter un seul, de telle qualit
ire au monde ? Je parle de tous les hommes, sans en excepter un seul, de telle qualité qu’il soit : et il se dira ce que d
té qu’il soit : et il se dira ce que dit Benserade dans sa paraphrase de Job ; livre très rare, puisqu’il ne se trouve plu
re très rare, puisqu’il ne se trouve plus. Je ne me souviens pas bien de toute la strophe : ce que j’en puis dire, c’est q
are, puisqu’il ne se trouve plus. Je ne me souviens pas bien de toute la strophe : ce que j’en puis dire, c’est que j’ai é
strophe : ce que j’en puis dire, c’est que j’ai été frappé du rapport de la paraphrase avec le texte sacré, que j’ai rappo
ophe : ce que j’en puis dire, c’est que j’ai été frappé du rapport de la paraphrase avec le texte sacré, que j’ai rapporté
puis dire, c’est que j’ai été frappé du rapport de la paraphrase avec le texte sacré, que j’ai rapporté. Si on a ce livre,
le texte sacré, que j’ai rapporté. Si on a ce livre, on peut rajuster la strophe. Voici ce dont je me souviens, y ayant, p
peut rajuster la strophe. Voici ce dont je me souviens, y ayant, pour la liaison, ajouté du mien les trois vers qui sont e
oici ce dont je me souviens, y ayant, pour la liaison, ajouté du mien les trois vers qui sont en caractère romain. Souvera
u mien les trois vers qui sont en caractère romain. Souverain auteur de mon être, Grand Dieu, pourquoi m’as-tu fait naîtr
ant à ressentir des maux si furieux ? Pourquoi m’avoir tiré du ventre de ma mère ? Pourquoi m’avoir mis sous les cieux ? A
ourquoi m’avoir tiré du ventre de ma mère ? Pourquoi m’avoir mis sous les cieux ? A quoi étais-je nécessaire ? Toujours éga
A quoi étais-je nécessaire ? Toujours également nature eût travaillé, La terre aurait produit ses œillets et ses roses, To
La terre aurait produit ses œillets et ses roses, Toujours également le soleil eût brillé, Quand on ne m’eût point mis de
rs également le soleil eût brillé, Quand on ne m’eût point mis dedans l’ ordre des choses, Ou que l’on m’eût de mon berceau
brillé, Quand on ne m’eût point mis dedans l’ordre des choses, Ou que l’ on m’eût de mon berceau Transporté dedans le tombe
nd on ne m’eût point mis dedans l’ordre des choses, Ou que l’on m’eût de mon berceau Transporté dedans le tombeau Examino
’ordre des choses, Ou que l’on m’eût de mon berceau Transporté dedans le tombeau Examinons-nous nous-mêmes, dépouillons-n
sporté dedans le tombeau Examinons-nous nous-mêmes, dépouillons-nous de notre amour-propre, mettons bas nos orgueilleux p
mettons bas nos orgueilleux préjugés ; et nous nous convaincrons que l’ homme est le plus malheureux et le plus disgracié
nos orgueilleux préjugés ; et nous nous convaincrons que l’homme est le plus malheureux et le plus disgracié de tous les
gés ; et nous nous convaincrons que l’homme est le plus malheureux et le plus disgracié de tous les animaux. J’en pourrais
convaincrons que l’homme est le plus malheureux et le plus disgracié de tous les animaux. J’en pourrais dans la suite fai
crons que l’homme est le plus malheureux et le plus disgracié de tous les animaux. J’en pourrais dans la suite faire une di
lheureux et le plus disgracié de tous les animaux. J’en pourrais dans la suite faire une dissertation plus conforme à Plin
enteur qu’il est, qu’à René Descartes, qui, ridiculement, prétend que l’ homme seul jouit de sa raison, et que les autres ê
u’à René Descartes, qui, ridiculement, prétend que l’homme seul jouit de sa raison, et que les autres êtres animés ne sont
ui, ridiculement, prétend que l’homme seul jouit de sa raison, et que les autres êtres animés ne sont que des machines. Qui
isi temetipsum legas et intelligas ? dit saint Bernard, chapitre XVII de ses Méditations. Je me souviens qu’étant un jour
cteur de Sorbonne, il prouva, par deux actions faites à nos yeux, que le chien du cocher du maître chez lequel nous mangio
que le chien du cocher du maître chez lequel nous mangions avait plus de raison qu’un homme qui venait de sortir, et ajout
ajouta plaisamment qu’il en connaissait plusieurs qui n’avaient rien d’ humain que la figure, et auxquels il semblait que
amment qu’il en connaissait plusieurs qui n’avaient rien d’humain que la figure, et auxquels il semblait que la nature n’a
ui n’avaient rien d’humain que la figure, et auxquels il semblait que la nature n’avait mis une âme dans le corps, que com
igure, et auxquels il semblait que la nature n’avait mis une âme dans le corps, que comme un chaircuitier met du sel dans
ne âme dans le corps, que comme un chaircuitier met du sel dans celui d’ un cochon, uniquement pour l’empêcher de pourrir.
me un chaircuitier met du sel dans celui d’un cochon, uniquement pour l’ empêcher de pourrir. M. Hurtain est inconsolable d
cuitier met du sel dans celui d’un cochon, uniquement pour l’empêcher de pourrir. M. Hurtain est inconsolable de la mort d
n, uniquement pour l’empêcher de pourrir. M. Hurtain est inconsolable de la mort du pauvre François Nicole. Il est général
uniquement pour l’empêcher de pourrir. M. Hurtain est inconsolable de la mort du pauvre François Nicole. Il est généraleme
nt regretté : il était serviable, ardent et bon enfant, et ne faisait la campagne qu’à cause de M. Hurtain, qui l’aimait e
t bon enfant, et ne faisait la campagne qu’à cause de M. Hurtain, qui l’ aimait et voulait en faire un bon pilote. Il s’att
attachait à cette science avec application. Notre premier pilote, qui la lui montrait, est au désespoir de sa mort. Je sui
lication. Notre premier pilote, qui la lui montrait, est au désespoir de sa mort. Je suis fâché de ma longue digression ;
lote, qui la lui montrait, est au désespoir de sa mort. Je suis fâché de ma longue digression ; mais c’est le moins que je
espoir de sa mort. Je suis fâché de ma longue digression ; mais c’est le moins que je doive à un bon matelot que nous regr
t le moins que je doive à un bon matelot que nous regrettons tous. Si les autres vaisseaux allaient aussi bien que nous, ce
eaux allaient aussi bien que nous, ce malheur ne nous fût pas arrivé. Le vent s’est encore rafraîchi sur les deux heures a
ce malheur ne nous fût pas arrivé. Le vent s’est encore rafraîchi sur les deux heures après midi, il s’est jeté au Nord. No
rière avec notre seule civadière et notre petit hunier, étant obligés de porter le moins de voiles que nous pouvons pour n
notre seule civadière et notre petit hunier, étant obligés de porter le moins de voiles que nous pouvons pour ne nous pas
ule civadière et notre petit hunier, étant obligés de porter le moins de voiles que nous pouvons pour ne nous pas écarter
pour ne nous pas écarter des autres qui sont toujours derrière nous. Le vaisseau a roulé d’une si grande force que mon co
arter des autres qui sont toujours derrière nous. Le vaisseau a roulé d’ une si grande force que mon cornet, quoique de plo
us. Le vaisseau a roulé d’une si grande force que mon cornet, quoique de plomb, a sauté de ma table sur mon lit et s’est r
roulé d’une si grande force que mon cornet, quoique de plomb, a sauté de ma table sur mon lit et s’est répandu sur l’habit
uoique de plomb, a sauté de ma table sur mon lit et s’est répandu sur l’ habit gris de souris que vous m’aviez vu à Paris.
mb, a sauté de ma table sur mon lit et s’est répandu sur l’habit gris de souris que vous m’aviez vu à Paris. J’en vas fair
habit gris de souris que vous m’aviez vu à Paris. J’en vas faire ôter le galon : du reste, la perte n’est pas grande ; car
que vous m’aviez vu à Paris. J’en vas faire ôter le galon : du reste, la perte n’est pas grande ; car, outre qu’il y a prè
ar, outre qu’il y a près de quinze mois qu’il me sert, on n’est pas à la mer sur le quant-à-moi pour les habits, et je ne
u’il y a près de quinze mois qu’il me sert, on n’est pas à la mer sur le quant-à-moi pour les habits, et je ne l’avais mis
nze mois qu’il me sert, on n’est pas à la mer sur le quant-à-moi pour les habits, et je ne l’avais mis qu’à cause de Saint-
t, on n’est pas à la mer sur le quant-à-moi pour les habits, et je ne l’ avais mis qu’à cause de Saint-Yago. Ce vent de Nor
ur les habits, et je ne l’avais mis qu’à cause de Saint-Yago. Ce vent de Nord nous fait connaître que nous ne sommes plus
ago. Ce vent de Nord nous fait connaître que nous ne sommes plus dans les vents alizés. Ces vents alizés sont des vents qui
nts alizés. Ces vents alizés sont des vents qui tirent toujours entre le Nord-Nord-Est, et l’Est-Nord-Est, et qui soufflen
alizés sont des vents qui tirent toujours entre le Nord-Nord-Est, et l’ Est-Nord-Est, et qui soufflent à la hauteur des Ca
oujours entre le Nord-Nord-Est, et l’Est-Nord-Est, et qui soufflent à la hauteur des Canaries et qui quelquefois conduisen
t à la hauteur des Canaries et qui quelquefois conduisent jusque sous la Ligne. Je ne me suis point aperçu ni quand nous y
mmes sortis ; car grâce à Dieu ce vent a continué depuis notre départ de Croix jusqu’ici, et n’a changé qu’à l’issue de no
a continué depuis notre départ de Croix jusqu’ici, et n’a changé qu’à l’ issue de notre dîner ; en sorte que depuis notre d
ué depuis notre départ de Croix jusqu’ici, et n’a changé qu’à l’issue de notre dîner ; en sorte que depuis notre départ de
changé qu’à l’issue de notre dîner ; en sorte que depuis notre départ de Croix et de France jusqu’à notre mouillage devant
l’issue de notre dîner ; en sorte que depuis notre départ de Croix et de France jusqu’à notre mouillage devant Saint-Yago,
vraie bénédiction du Seigneur, qui veut cette année faire regagner à la Compagnie ce qu’elle a perdu il y a deux ans, en
agner à la Compagnie ce qu’elle a perdu il y a deux ans, en 1688, par la prise que les Hollandais firent du navire le Coch
mpagnie ce qu’elle a perdu il y a deux ans, en 1688, par la prise que les Hollandais firent du navire le Coche et de la fré
a deux ans, en 1688, par la prise que les Hollandais firent du navire le Coche et de la frégate la Maligne. Je dirai comme
en 1688, par la prise que les Hollandais firent du navire le Coche et de la frégate la Maligne. Je dirai comment cela arri
1688, par la prise que les Hollandais firent du navire le Coche et de la frégate la Maligne. Je dirai comment cela arriva
a prise que les Hollandais firent du navire le Coche et de la frégate la Maligne. Je dirai comment cela arriva quand notre
rent pris : et je crois que cette aventure fera meilleure figure dans l’ endroit où elle est arrivée qu’elle ne la ferait i
e fera meilleure figure dans l’endroit où elle est arrivée qu’elle ne la ferait ici. On peut pourtant aller la chercher à
où elle est arrivée qu’elle ne la ferait ici. On peut pourtant aller la chercher à cet endroit. La prise du Coche me fait
e ne la ferait ici. On peut pourtant aller la chercher à cet endroit. La prise du Coche me fait souvenir de celle que nous
t aller la chercher à cet endroit. La prise du Coche me fait souvenir de celle que nous aurions pu faire des Anglais et Ho
e nous aurions pu faire des Anglais et Hollandais, qui étaient partis de Saint-Yago peu avant que nous y arrivassions, et
Saint-Yago peu avant que nous y arrivassions, et où ils avaient fait de l’eau ; et très assurément nous aurions fait ces
int-Yago peu avant que nous y arrivassions, et où ils avaient fait de l’ eau ; et très assurément nous aurions fait ces pri
l’eau ; et très assurément nous aurions fait ces prises, et peut-être les ferions-nous encore si tous les navires allaient
aurions fait ces prises, et peut-être les ferions-nous encore si tous les navires allaient aussi bien que l’Ecueil. Nous vo
e les ferions-nous encore si tous les navires allaient aussi bien que l’ Ecueil. Nous voudrions tous que le Florissant et l
les navires allaient aussi bien que l’Ecueil. Nous voudrions tous que le Florissant et l’Oiseau fussent restés en Europe,
ent aussi bien que l’Ecueil. Nous voudrions tous que le Florissant et l’ Oiseau fussent restés en Europe, et avoir deux aut
di 22 mars 1690 Je connais à présent que nous avons fort bien fait de croire M. Céberet au Port-Louis, et de nous embar
que nous avons fort bien fait de croire M. Céberet au Port-Louis, et de nous embarquer promptement. J’ai dit ci-dessus, q
Louis, et de nous embarquer promptement. J’ai dit ci-dessus, que nous l’ avions rencontré lorsque nous allions déjeuner che
. Il n’a en effet attendu qui que ce soit, M. de Rançonne, lieutenant d’ infanterie, et l’écrivain du roi du Dragon sont re
attendu qui que ce soit, M. de Rançonne, lieutenant d’infanterie, et l’ écrivain du roi du Dragon sont restés. Pour rempla
u Dragon sont restés. Pour remplacer celui-ci, il m’a aujourd’hui ôté le sieur du Hamel qui était mon second. Il est neveu
aujourd’hui ôté le sieur du Hamel qui était mon second. Il est neveu de M. Hardancourt, secrétaire de la Compagnie. Nous
amel qui était mon second. Il est neveu de M. Hardancourt, secrétaire de la Compagnie. Nous nous sommes quittés avec bien
l qui était mon second. Il est neveu de M. Hardancourt, secrétaire de la Compagnie. Nous nous sommes quittés avec bien du
intements soient augmentés, ce n’a pas été sans peine qu’il a accepté l’ emploi ; et quoique M. de Quistillic soit un très
mis tels que ceux qu’il laisse ici. Ce changement pourtant n’a pas dû le surprendre, puisqu’il y devait être préparé, puis
M. Blondel lui en avait parlé. Quoi qu’il en soit, il nous a quittés les larmes aux yeux, en nous faisant voir le meilleur
en soit, il nous a quittés les larmes aux yeux, en nous faisant voir le meilleur cœur du monde. Cela ne lui sera pas infr
a déjà valu du raisiné, des noix confites, des anchois, des figues et de très bon vin d’Espagne, que MM. Hurtain, de La Ch
aisiné, des noix confites, des anchois, des figues et de très bon vin d’ Espagne, que MM. Hurtain, de La Chassée et moi lui
es anchois, des figues et de très bon vin d’Espagne, que MM. Hurtain, de La Chassée et moi lui avons donné, avec promesse
anchois, des figues et de très bon vin d’Espagne, que MM. Hurtain, de La Chassée et moi lui avons donné, avec promesse de
hois, des figues et de très bon vin d’Espagne, que MM. Hurtain, de La Chassée et moi lui avons donné, avec promesse de ne le la
que MM. Hurtain, de La Chassée et moi lui avons donné, avec promesse de ne le laisser manquer de rien de ce qui est à bor
M. Hurtain, de La Chassée et moi lui avons donné, avec promesse de ne le laisser manquer de rien de ce qui est à bord. Apr
hassée et moi lui avons donné, avec promesse de ne le laisser manquer de rien de ce qui est à bord. Après son départ, nous
t moi lui avons donné, avec promesse de ne le laisser manquer de rien de ce qui est à bord. Après son départ, nous avons é
s meilleurs humains du monde, n’a pas paru dans sa gaieté ordinaire : la perte du matelot d’hier lui tient au cœur. La lat
du monde, n’a pas paru dans sa gaieté ordinaire : la perte du matelot d’ hier lui tient au cœur. La latitude était aujourd’
s sa gaieté ordinaire : la perte du matelot d’hier lui tient au cœur. La latitude était aujourd’hui de douze degrés vingt-
te du matelot d’hier lui tient au cœur. La latitude était aujourd’hui de douze degrés vingt-quatre minutes Nord ; le vent
atitude était aujourd’hui de douze degrés vingt-quatre minutes Nord ; le vent a calmé ce matin, à présentement que le sole
gt-quatre minutes Nord ; le vent a calmé ce matin, à présentement que le soleil se couche, le temps se met à la pluie. Il
d ; le vent a calmé ce matin, à présentement que le soleil se couche, le temps se met à la pluie. Il fait une chaleur très
é ce matin, à présentement que le soleil se couche, le temps se met à la pluie. Il fait une chaleur très forte. Du jeud
saint, 23 mars 1690 Calme tout plat, mer tout unie, pas un souffle de vent, et l’air très chaud, une pluie épouvantable
rs 1690 Calme tout plat, mer tout unie, pas un souffle de vent, et l’ air très chaud, une pluie épouvantable, et le navi
s un souffle de vent, et l’air très chaud, une pluie épouvantable, et le navire par son roulis fatigue plus que s’il venta
vendredi saint, 24 mars 1690 Il s’est levé ce matin un petit vent de Sud-Est : il n’est pas tout à fait bon ; mais la
matin un petit vent de Sud-Est : il n’est pas tout à fait bon ; mais la bordée étant longue, il n’est pas tout à fait mau
bordée étant longue, il n’est pas tout à fait mauvais non plus. Tous les gens de la table, capitaine, officiers, missionna
tant longue, il n’est pas tout à fait mauvais non plus. Tous les gens de la table, capitaine, officiers, missionnaires et
t longue, il n’est pas tout à fait mauvais non plus. Tous les gens de la table, capitaine, officiers, missionnaires et aut
et autres passagers, avons jeûné comme des anachorètes, au pain et à l’ eau. Ce sera encore demain la même chose ; et, pou
eûné comme des anachorètes, au pain et à l’eau. Ce sera encore demain la même chose ; et, pour consoler les affamés, M. Ch
n et à l’eau. Ce sera encore demain la même chose ; et, pour consoler les affamés, M. Charmot a promis, au nom de M. Hurtai
consoler les affamés, M. Charmot a promis, au nom de M. Hurtain, que le jour de Pâques, et les deux autres jours suivants
r les affamés, M. Charmot a promis, au nom de M. Hurtain, que le jour de Pâques, et les deux autres jours suivants, tout l
M. Charmot a promis, au nom de M. Hurtain, que le jour de Pâques, et les deux autres jours suivants, tout le monde aurait
ux autres jours suivants, tout le monde aurait double portion en vin, le reste étant toujours à discrétion. Que de gens vo
rait double portion en vin, le reste étant toujours à discrétion. Que de gens vont ici trouver la journée de demain longue
n, le reste étant toujours à discrétion. Que de gens vont ici trouver la journée de demain longue aussi bien que celle d’a
étant toujours à discrétion. Que de gens vont ici trouver la journée de demain longue aussi bien que celle d’aujourd’hui 
ens vont ici trouver la journée de demain longue aussi bien que celle d’ aujourd’hui ! Il en faudra cependant passer par là
 ! Il en faudra cependant passer par là ; car M. Hurtain est venu dès la pointe du jour dans ma chambre et y a pris les cl
M. Hurtain est venu dès la pointe du jour dans ma chambre et y a pris les clefs de fond de cale : il a compté lui-même les
est venu dès la pointe du jour dans ma chambre et y a pris les clefs de fond de cale : il a compté lui-même les bouteille
u dès la pointe du jour dans ma chambre et y a pris les clefs de fond de cale : il a compté lui-même les bouteilles pleine
chambre et y a pris les clefs de fond de cale : il a compté lui-même les bouteilles pleines qui y sont, et prétend que je
compté lui-même les bouteilles pleines qui y sont, et prétend que je les lui représenterai toutes le jour de Pâques. Il a
es pleines qui y sont, et prétend que je les lui représenterai toutes le jour de Pâques. Il a même porté sa précaution jus
es qui y sont, et prétend que je les lui représenterai toutes le jour de Pâques. Il a même porté sa précaution jusqu’à fai
’à faire remporter celles qui sont vides, crainte que je ne gagne sur la mesure. Tout cela s’est fait en riant ; et M. de
de chambre, sans qu’il s’en soit aperçu. Après cela, il lui a dit que les brebis du bon Dieu avaient beau être comptées, qu
lui a dit que les brebis du bon Dieu avaient beau être comptées, que le diable avait le secret d’en tondre toujours quelq
es brebis du bon Dieu avaient beau être comptées, que le diable avait le secret d’en tondre toujours quelqu’une, supposé q
du bon Dieu avaient beau être comptées, que le diable avait le secret d’ en tondre toujours quelqu’une, supposé qu’il ne l’
ble avait le secret d’en tondre toujours quelqu’une, supposé qu’il ne l’ emportât pas. Notre aumônier nous a fait cet après
emportât pas. Notre aumônier nous a fait cet après-midi un sermon sur la Passion, et nous a tous menacés de nous en faire
fait cet après-midi un sermon sur la Passion, et nous a tous menacés de nous en faire encore un autre le jour de Pâques,
r la Passion, et nous a tous menacés de nous en faire encore un autre le jour de Pâques, sur la Résurrection du Sauveur. T
sion, et nous a tous menacés de nous en faire encore un autre le jour de Pâques, sur la Résurrection du Sauveur. Tant pis
tous menacés de nous en faire encore un autre le jour de Pâques, sur la Résurrection du Sauveur. Tant pis s’il tient paro
auveur. Tant pis s’il tient parole et qu’il soit aussi long que celui d’ aujourd’hui ; car quoiqu’il soit bon religieux, bo
e et savant, il n’est certainement pas bon orateur, et je ne suis pas le seul qu’il ait ennuyé : il pense fort juste ; mai
rt juste ; mais son élocution ne répond point à son zèle : Tout sent la gasconnade en un auteur gascon ; Calprenède et Ju
t sent la gasconnade en un auteur gascon ; Calprenède et Juba parlent le même ton. Il n’a satisfait que les Bretons ; ce
ascon ; Calprenède et Juba parlent le même ton. Il n’a satisfait que les Bretons ; ce qui n’est pas difficile. Qu’un prédi
prédicateur parle beaucoup des anges, des saints et du diable ; qu’il les mêle ensemble en fricassée, ou en salade (termes
u diable ; qu’il les mêle ensemble en fricassée, ou en salade (termes de M. de La Chassée), il a toujours fort bien rempli
de M. de La Chassée), il a toujours fort bien rempli son action. Que le lecteur laisse les comparaisons de fricassée et d
ée), il a toujours fort bien rempli son action. Que le lecteur laisse les comparaisons de fricassée et de salade, qui ne so
s fort bien rempli son action. Que le lecteur laisse les comparaisons de fricassée et de salade, qui ne sont point de mon
li son action. Que le lecteur laisse les comparaisons de fricassée et de salade, qui ne sont point de mon cru, le reste es
laisse les comparaisons de fricassée et de salade, qui ne sont point de mon cru, le reste est très sérieux, et d’une véri
comparaisons de fricassée et de salade, qui ne sont point de mon cru, le reste est très sérieux, et d’une vérité constante
e salade, qui ne sont point de mon cru, le reste est très sérieux, et d’ une vérité constante. Tel est le génie du Breton ;
on cru, le reste est très sérieux, et d’une vérité constante. Tel est le génie du Breton ; et tous ceux qui le connaissent
d’une vérité constante. Tel est le génie du Breton ; et tous ceux qui le connaissent en conviennent. Du samedi saint, 2
25 mars 1690 Encore calme tout plat, et petite pluie bien chaude. Le ciel a été tout le matin couvert de nuages ; et c
core calme tout plat, et petite pluie bien chaude. Le ciel a été tout le matin couvert de nuages ; et cet après-midi l’air
lat, et petite pluie bien chaude. Le ciel a été tout le matin couvert de nuages ; et cet après-midi l’air a été et est enc
de. Le ciel a été tout le matin couvert de nuages ; et cet après-midi l’ air a été et est encore tout en feu, par le tonner
nuages ; et cet après-midi l’air a été et est encore tout en feu, par le tonnerre et les éclairs. Les éclats que vous en e
après-midi l’air a été et est encore tout en feu, par le tonnerre et les éclairs. Les éclats que vous en entendez en Franc
’air a été et est encore tout en feu, par le tonnerre et les éclairs. Les éclats que vous en entendez en France ne sont que
airs. Les éclats que vous en entendez en France ne sont que des coups de pistolets, et ceux-ci des coups de canon. Je ne m
ez en France ne sont que des coups de pistolets, et ceux-ci des coups de canon. Je ne me souviens pas d’en avoir jamais en
ps de pistolets, et ceux-ci des coups de canon. Je ne me souviens pas d’ en avoir jamais entendu de plus fort que celui qui
is entendu de plus fort que celui qui gronde encore, si ce n’est dans les Pyrénées, à mon retour d’Espagne. Il tomba à deux
celui qui gronde encore, si ce n’est dans les Pyrénées, à mon retour d’ Espagne. Il tomba à deux pas de moi. Mon cheval en
n’est dans les Pyrénées, à mon retour d’Espagne. Il tomba à deux pas de moi. Mon cheval en fut renversé et je pensai être
moi. Mon cheval en fut renversé et je pensai être tué. Je restai plus d’ une grosse heure à terre, sans sentiment, empesté
e restai plus d’une grosse heure à terre, sans sentiment, empesté par l’ odeur du soufre, qui m’étouffait. Je restai très l
Je restai très longtemps ébloui sans pouvoir rien distinguer. Heureux d’ avoir compagnie ! Mon cheval, sur le côté, eut bie
pouvoir rien distinguer. Heureux d’avoir compagnie ! Mon cheval, sur le côté, eut bien de la peine à se relever. On me re
inguer. Heureux d’avoir compagnie ! Mon cheval, sur le côté, eut bien de la peine à se relever. On me remit dessus, et enf
uer. Heureux d’avoir compagnie ! Mon cheval, sur le côté, eut bien de la peine à se relever. On me remit dessus, et enfin
n me remit dessus, et enfin j’arrivai à Fontarabie. On m’y raccommoda le bras droit, qui s’était démis par ma chute ; et c
te ; et c’est par cet accident que je me souviendrai toute ma vie que le vingt-deux octobre 1684 était un dimanche. Nous a
it un dimanche. Nous avons tous jeûné aujourd’hui comme hier ; et dès le matin M. de La Chassée m’a rapporté les deux bout
ujourd’hui comme hier ; et dès le matin M. de La Chassée m’a rapporté les deux bouteilles pleines qu’il avait emportées ; e
x bouteilles pleines qu’il avait emportées ; et cela, dit-il, crainte de succomber à la tentation. Je suis très édifié de
eines qu’il avait emportées ; et cela, dit-il, crainte de succomber à la tentation. Je suis très édifié de cette pieuse re
ela, dit-il, crainte de succomber à la tentation. Je suis très édifié de cette pieuse restitution, que, certainement, je n
ié de cette pieuse restitution, que, certainement, je n’attendais pas d’ un Poitevin, nation toujours altérée. Du dimanc
’attendais pas d’un Poitevin, nation toujours altérée. Du dimanche de Pâques, 26 mars 1690 Notre jeûne a opéré, à ce
ars 1690 Notre jeûne a opéré, à ce que disent nos missionnaires et l’ aumônier qui les seconde pour le décorum. Cela nou
re jeûne a opéré, à ce que disent nos missionnaires et l’aumônier qui les seconde pour le décorum. Cela nous fait craindre,
à ce que disent nos missionnaires et l’aumônier qui les seconde pour le décorum. Cela nous fait craindre, à M. de La Chas
le décorum. Cela nous fait craindre, à M. de La Chassée et à moi, que l’ envie ne leur prenne de nous faire encore jeûner l
ait craindre, à M. de La Chassée et à moi, que l’envie ne leur prenne de nous faire encore jeûner lorsque le vent ne sera
à moi, que l’envie ne leur prenne de nous faire encore jeûner lorsque le vent ne sera pas bon. Ils feront à l’égard des au
ue bon leur semblera ; mais pour nous, ils n’en seront assurément pas les maîtres. Nous y avons mis ordre, et nous aurons t
teilles, bien pleines, et inconnues à M. Hurtain aussi bien qu’à tous les autres. Landais a de bons ordres, et j’ai ressent
et inconnues à M. Hurtain aussi bien qu’à tous les autres. Landais a de bons ordres, et j’ai ressenti des maux de cœur au
tous les autres. Landais a de bons ordres, et j’ai ressenti des maux de cœur auxquels je ne veux plus m’exposer. Le vent
et j’ai ressenti des maux de cœur auxquels je ne veux plus m’exposer. Le vent s’est jeté au Nord-Est dès les deux heures d
uxquels je ne veux plus m’exposer. Le vent s’est jeté au Nord-Est dès les deux heures du matin : assez bon petit frais ; et
au Nord-Est dès les deux heures du matin : assez bon petit frais ; et le ciel fort clair. Ainsi, beau temps, bon vent, mes
tit frais ; et le ciel fort clair. Ainsi, beau temps, bon vent, messe de couvent, bon et ample déjeuner, et l’esprit conte
si, beau temps, bon vent, messe de couvent, bon et ample déjeuner, et l’ esprit content. Après cela, un mot de réflexion. L
uvent, bon et ample déjeuner, et l’esprit content. Après cela, un mot de réflexion. Les Bretons paraissent dévots : le son
ample déjeuner, et l’esprit content. Après cela, un mot de réflexion. Les Bretons paraissent dévots : le sont-ils ? Presque
ent. Après cela, un mot de réflexion. Les Bretons paraissent dévots : le sont-ils ? Presque tout l’équipage a fait aujourd
réflexion. Les Bretons paraissent dévots : le sont-ils ? Presque tout l’ équipage a fait aujourd’hui son bon jour, ou ses P
équipage a fait aujourd’hui son bon jour, ou ses Pâques. M.Charmot et l’ aumônier n’ont point manqué d’occupation depuis qu
n bon jour, ou ses Pâques. M.Charmot et l’aumônier n’ont point manqué d’ occupation depuis quatre heures du matin jusqu’à h
t manqué d’occupation depuis quatre heures du matin jusqu’à huit, que la messe a commencé. Tout cela m’a donné beaucoup d’
n jusqu’à huit, que la messe a commencé. Tout cela m’a donné beaucoup d’ édification et m’en aurait donné bien davantage si
r mon lit, lorsque je fis le dernier paiement aux matelots, avant que la revue en fût faite, et que leur temps courût par
revue en fût faite, et que leur temps courût par mois. Tout le monde le sait. Je suis très certain que ce n’est point Lan
e monde le sait. Je suis très certain que ce n’est point Landais ; je l’ ai éprouvé toujours le même, et je répondrais de l
is très certain que ce n’est point Landais ; je l’ai éprouvé toujours le même, et je répondrais de lui comme de moi ; il n
st point Landais ; je l’ai éprouvé toujours le même, et je répondrais de lui comme de moi ; il n’était pas même à bord. Je
ais ; je l’ai éprouvé toujours le même, et je répondrais de lui comme de moi ; il n’était pas même à bord. Je répondrais e
es six que j’ai soupçonnés, et que je soupçonne encore. Cependant, je les ai vus tous six à confesse, et communier. Je comp
t communier. Je compte mon argent perdu. Il ne se passe presque point de jour que quelqu’un ne se plaigne d’avoir été volé
rdu. Il ne se passe presque point de jour que quelqu’un ne se plaigne d’ avoir été volé. Tout le monde va à confesse, et pe
lé. Tout le monde va à confesse, et personne ne restitue ! Est-ce que les Bretons sont en même temps ivrognes, larrons, et
à onze degrés quarante-deux minutes, latitude Nord. Encore six jours de pareil vent, nous passerons la Ligne. Du lundi
nutes, latitude Nord. Encore six jours de pareil vent, nous passerons la Ligne. Du lundi 21 mars 1690 Calme tout pla
la Ligne. Du lundi 21 mars 1690 Calme tout plat, pas un souffle de vent, et une chaleur si forte qu’il me semble êtr
, et une chaleur si forte qu’il me semble être dans une forge en feu. Le pont, ou le tillac, brûle à travers les souliers.
leur si forte qu’il me semble être dans une forge en feu. Le pont, ou le tillac, brûle à travers les souliers. Nous sommes
le être dans une forge en feu. Le pont, ou le tillac, brûle à travers les souliers. Nous sommes remplis de poissons volants
pont, ou le tillac, brûle à travers les souliers. Nous sommes remplis de poissons volants, qui se jettent dans nos voiles.
de poissons volants, qui se jettent dans nos voiles. Ils tombent sur le pont en telle quantité que l’équipage en a presqu
ettent dans nos voiles. Ils tombent sur le pont en telle quantité que l’ équipage en a presque autant qu’il lui en faut pou
l’équipage en a presque autant qu’il lui en faut pour un repas toutes les vingt-quatre heures. Ce poisson reste ordinaireme
toutes les vingt-quatre heures. Ce poisson reste ordinairement entre les deux tropiques, c’est-à-dire sous la zone torride
isson reste ordinairement entre les deux tropiques, c’est-à-dire sous la zone torride. Plus on est proche de la Ligne, plu
x tropiques, c’est-à-dire sous la zone torride. Plus on est proche de la Ligne, plus il s’en trouve, et beaucoup plus la n
Plus on est proche de la Ligne, plus il s’en trouve, et beaucoup plus la nuit que le jour. On ne le pêche point, il vient
proche de la Ligne, plus il s’en trouve, et beaucoup plus la nuit que le jour. On ne le pêche point, il vient de lui-même
gne, plus il s’en trouve, et beaucoup plus la nuit que le jour. On ne le pêche point, il vient de lui-même se jeter dans l
que le jour. On ne le pêche point, il vient de lui-même se jeter dans les voiles, d’où il tombe, et meurt dans le moment, c
On ne le pêche point, il vient de lui-même se jeter dans les voiles, d’ où il tombe, et meurt dans le moment, comme tout a
nt de lui-même se jeter dans les voiles, d’où il tombe, et meurt dans le moment, comme tout autre poisson de la mer, sitôt
les, d’où il tombe, et meurt dans le moment, comme tout autre poisson de la mer, sitôt qu’il en est dehors. Quoiqu’on l’ap
, d’où il tombe, et meurt dans le moment, comme tout autre poisson de la mer, sitôt qu’il en est dehors. Quoiqu’on l’appel
me tout autre poisson de la mer, sitôt qu’il en est dehors. Quoiqu’on l’ appelle poisson volant, ce ne sont pas des ailes q
ors. Quoiqu’on l’appelle poisson volant, ce ne sont pas des ailes qui le soutiennent en l’air : ce sont ses nageoires, qui
ppelle poisson volant, ce ne sont pas des ailes qui le soutiennent en l’ air : ce sont ses nageoires, qui sont longues et r
ennent en l’air : ce sont ses nageoires, qui sont longues et revêtues d’ un cartilage fort mince, qui portent tant qu’elles
ort mince, qui portent tant qu’elles sont humides : mais il retombe à l’ eau, sitôt que cette humidité est dissipée. Son vo
eau, sitôt que cette humidité est dissipée. Son vol n’est au plus que de deux cents pas : et il fuit devant un autre poiss
utre poisson nommé bonite, qui en est fort friand. Je parlerai tout à l’ heure de celui-ci : je reviens au poisson volant,
sson nommé bonite, qui en est fort friand. Je parlerai tout à l’heure de celui-ci : je reviens au poisson volant, qui n’es
i n’est pas plus grand qu’un petit hareng. Son corps est tout couvert d’ une écaille grise-brune, aussi petite que celle de
ps est tout couvert d’une écaille grise-brune, aussi petite que celle de la tanche : sa chair est blanche, mais sèche ; il
est tout couvert d’une écaille grise-brune, aussi petite que celle de la tanche : sa chair est blanche, mais sèche ; il es
e la tanche : sa chair est blanche, mais sèche ; il est bon lorsqu’on le mange à quelque sauce grasse, comme à l’huile et
sèche ; il est bon lorsqu’on le mange à quelque sauce grasse, comme à l’ huile et au vinaigre. Il m’a paru presque aussi bo
se, comme à l’huile et au vinaigre. Il m’a paru presque aussi bon que le hareng frais ; ce qui est beaucoup dire. Ce petit
 ; ce qui est beaucoup dire. Ce petit animal n’a aucun repos, ni dans l’ eau, ni dans l’air ; dans l’eau, à cause des bonit
eaucoup dire. Ce petit animal n’a aucun repos, ni dans l’eau, ni dans l’ air ; dans l’eau, à cause des bonites ; et dans l’
Ce petit animal n’a aucun repos, ni dans l’eau, ni dans l’air ; dans l’ eau, à cause des bonites ; et dans l’air, à cause
dans l’eau, ni dans l’air ; dans l’eau, à cause des bonites ; et dans l’ air, à cause des oiseaux (dont la mer est partout
l’eau, à cause des bonites ; et dans l’air, à cause des oiseaux (dont la mer est partout couverte, surtout dans les climat
, à cause des oiseaux (dont la mer est partout couverte, surtout dans les climats chauds) qui fondent sur lui avec plus de
verte, surtout dans les climats chauds) qui fondent sur lui avec plus de rapidité qu’un faucon ne fond sur une perdrix. Le
fond sur une perdrix. Leur vol est si rapide qu’ils ne laissent dans l’ air qu’une lueur blanche de leur passage, sans que
vol est si rapide qu’ils ne laissent dans l’air qu’une lueur blanche de leur passage, sans que l’œil puisse distinguer l’
ne laissent dans l’air qu’une lueur blanche de leur passage, sans que l’ œil puisse distinguer l’oiseau. Cette chasse est a
u’une lueur blanche de leur passage, sans que l’œil puisse distinguer l’ oiseau. Cette chasse est assez divertissante ; mai
r l’oiseau. Cette chasse est assez divertissante ; mais elle ennuie à la continue, surtout ceux qui ont une espèce de comp
nte ; mais elle ennuie à la continue, surtout ceux qui ont une espèce de compassion des petits de tous genres, qui sont to
la continue, surtout ceux qui ont une espèce de compassion des petits de tous genres, qui sont toujours la proie des plus
une espèce de compassion des petits de tous genres, qui sont toujours la proie des plus forts. Elle donne même des sujets
qui sont toujours la proie des plus forts. Elle donne même des sujets de méditations sur le monde et l’éternité. Sur le mo
a proie des plus forts. Elle donne même des sujets de méditations sur le monde et l’éternité. Sur le monde, par rapport à
plus forts. Elle donne même des sujets de méditations sur le monde et l’ éternité. Sur le monde, par rapport à la manière d
donne même des sujets de méditations sur le monde et l’éternité. Sur le monde, par rapport à la manière dure et barbare d
e méditations sur le monde et l’éternité. Sur le monde, par rapport à la manière dure et barbare dont les hommes en usent
éternité. Sur le monde, par rapport à la manière dure et barbare dont les hommes en usent entre eux, quoiqu’ils soient de m
ls soient de même espèce. Nous avons parlé là-dessus M. Guisain, l’un de nos missionnaires, et moi. Il m’a dit qu’il regar
. Il m’a dit qu’il regardait ce poisson, que Dieu faisait naître pour la nourriture des autres, du même point de vue que l
aisait naître pour la nourriture des autres, du même point de vue que les insectes qui naissaient dans les campagnes et les
des autres, du même point de vue que les insectes qui naissaient dans les campagnes et les bois, pour la nourriture des ois
me point de vue que les insectes qui naissaient dans les campagnes et les bois, pour la nourriture des oiseaux. J’ai là-des
que les insectes qui naissaient dans les campagnes et les bois, pour la nourriture des oiseaux. J’ai là-dessus fait une a
lutôt que ce poisson nous présentait par son infortune une vive image de nous-mêmes, par rapport à la vie et à l’éternité,
sentait par son infortune une vive image de nous-mêmes, par rapport à la vie et à l’éternité, en nous instruisant que tant
son infortune une vive image de nous-mêmes, par rapport à la vie et à l’ éternité, en nous instruisant que tant que nous jo
vie et à l’éternité, en nous instruisant que tant que nous jouissons de la vie nous sommes toujours en danger de la perdr
e et à l’éternité, en nous instruisant que tant que nous jouissons de la vie nous sommes toujours en danger de la perdre.
que tant que nous jouissons de la vie nous sommes toujours en danger de la perdre. Ce qui nous est figuré par ce petit an
e tant que nous jouissons de la vie nous sommes toujours en danger de la perdre. Ce qui nous est figuré par ce petit anima
nous est figuré par ce petit animal, qui est toujours en risque dans l’ eau et dans l’air : que l’eau nous indique le mond
ré par ce petit animal, qui est toujours en risque dans l’eau et dans l’ air : que l’eau nous indique le monde et l’air l’é
tit animal, qui est toujours en risque dans l’eau et dans l’air : que l’ eau nous indique le monde et l’air l’éternité, qui
toujours en risque dans l’eau et dans l’air : que l’eau nous indique le monde et l’air l’éternité, qui peut ne nous être
risque dans l’eau et dans l’air : que l’eau nous indique le monde et l’ air l’éternité, qui peut ne nous être pas plus fav
e dans l’eau et dans l’air : que l’eau nous indique le monde et l’air l’ éternité, qui peut ne nous être pas plus favorable
e. Pour moi, je crois que c’est un avertissement que Dieu leur donne. La bonite est faite comme le maquereau, la tête, la
c’est un avertissement que Dieu leur donne. La bonite est faite comme le maquereau, la tête, la queue, et le reste ; mais
issement que Dieu leur donne. La bonite est faite comme le maquereau, la tête, la queue, et le reste ; mais il est trois à
que Dieu leur donne. La bonite est faite comme le maquereau, la tête, la queue, et le reste ; mais il est trois à quatre f
donne. La bonite est faite comme le maquereau, la tête, la queue, et le reste ; mais il est trois à quatre fois plus gros
 ; mais il est trois à quatre fois plus gros et plus long, et n’a pas le corps marbré comme lui. Il est extrêmement gourma
as le corps marbré comme lui. Il est extrêmement gourmand, et à peine les lignes sont à l’eau qu’il se jette dessus. Nos ma
comme lui. Il est extrêmement gourmand, et à peine les lignes sont à l’ eau qu’il se jette dessus. Nos matelots en ont pri
tité, toutes les fois qu’ils ont voulu pêcher, qu’ils ont été obligés d’ en donner plus de la moitié aux cochons. Ce poisso
fois qu’ils ont voulu pêcher, qu’ils ont été obligés d’en donner plus de la moitié aux cochons. Ce poisson est très bon à
s qu’ils ont voulu pêcher, qu’ils ont été obligés d’en donner plus de la moitié aux cochons. Ce poisson est très bon à que
la moitié aux cochons. Ce poisson est très bon à quelque sauce qu’on le mette. Je leur ai demandé pourquoi ils n’en salai
pourquoi ils n’en salaient pas, puisqu’ils n’en auraient pas toujours de frais ? Louis Queraron du Port-Louis, qui fait so
n troisième voyage aux Indes, ma répondu pour tous que ce n’était pas la coutume. Jugez là-dessus du génie du matelot bret
du génie du matelot breton. Seigneur, tant de prudence entraîne trop de soin, Je ne sais point prévoir les malheurs de si
eur, tant de prudence entraîne trop de soin, Je ne sais point prévoir les malheurs de si loin. C’est ce que dit Pyrrhus à
prudence entraîne trop de soin, Je ne sais point prévoir les malheurs de si loin. C’est ce que dit Pyrrhus à Oreste, dans
oir les malheurs de si loin. C’est ce que dit Pyrrhus à Oreste, dans l’ Andromaque de Racine. Pour moi, qui ne me module p
Oreste, dans l’Andromaque de Racine. Pour moi, qui ne me module pas à la conduite du matelot, j’en ai fait mariner une cin
te du matelot, j’en ai fait mariner une cinquantaine, comme on marine le thon de la Méditerranée, c’est-à-dire que je les
telot, j’en ai fait mariner une cinquantaine, comme on marine le thon de la Méditerranée, c’est-à-dire que je les ai fait
ot, j’en ai fait mariner une cinquantaine, comme on marine le thon de la Méditerranée, c’est-à-dire que je les ai fait cou
aine, comme on marine le thon de la Méditerranée, c’est-à-dire que je les ai fait couper par tranches d’un bon pouce d’épai
la Méditerranée, c’est-à-dire que je les ai fait couper par tranches d’ un bon pouce d’épaisseur, frire à l’huile dans la
e, c’est-à-dire que je les ai fait couper par tranches d’un bon pouce d’ épaisseur, frire à l’huile dans la poêle, et mis e
e les ai fait couper par tranches d’un bon pouce d’épaisseur, frire à l’ huile dans la poêle, et mis en baril, que j’ai fai
couper par tranches d’un bon pouce d’épaisseur, frire à l’huile dans la poêle, et mis en baril, que j’ai fait remplir de
frire à l’huile dans la poêle, et mis en baril, que j’ai fait remplir de vinaigre, avec du sel et du poivre. Si je réussis
t remplir de vinaigre, avec du sel et du poivre. Si je réussis, toute la table s’en trouvera bien. Nous en saurons des nou
dans douze ou quinze jours, voulant leur donner ce temps pour prendre le goût du marinage : la friture n’en sera perdue ni
ours, voulant leur donner ce temps pour prendre le goût du marinage : la friture n’en sera perdue ni diminuée ; au contrai
ni diminuée ; au contraire, elle n’en sera que meilleure pour mettre le soir dans les fèves de l’équipage : elle est mêlé
; au contraire, elle n’en sera que meilleure pour mettre le soir dans les fèves de l’équipage : elle est mêlée avec la grai
aire, elle n’en sera que meilleure pour mettre le soir dans les fèves de l’équipage : elle est mêlée avec la graisse, ou s
e, elle n’en sera que meilleure pour mettre le soir dans les fèves de l’ équipage : elle est mêlée avec la graisse, ou si l
our mettre le soir dans les fèves de l’équipage : elle est mêlée avec la graisse, ou si l’on veut, l’huile de la bonite, q
dans les fèves de l’équipage : elle est mêlée avec la graisse, ou si l’ on veut, l’huile de la bonite, qui lui donne un fo
èves de l’équipage : elle est mêlée avec la graisse, ou si l’on veut, l’ huile de la bonite, qui lui donne un fort bon goût
l’équipage : elle est mêlée avec la graisse, ou si l’on veut, l’huile de la bonite, qui lui donne un fort bon goût et qui
quipage : elle est mêlée avec la graisse, ou si l’on veut, l’huile de la bonite, qui lui donne un fort bon goût et qui est
ui donne un fort bon goût et qui est un poisson si gras que, loin que la friture ait diminué, elle en a fort considérablem
de bord une grosse tortue : on a fait inutilement ce qu’on a pu pour la prendre. Nos matelots disent que c’est mauvais si
disent que c’est mauvais signe. Ils ont raison : si elle était entre les mains du cuisinier, ce serait signe qu’on la tien
n : si elle était entre les mains du cuisinier, ce serait signe qu’on la tiendrait. Nous avons mangé ce soir du cabri à la
serait signe qu’on la tiendrait. Nous avons mangé ce soir du cabri à la broche. Il a paru bon à quelques-uns : pour moi,
oir du cabri à la broche. Il a paru bon à quelques-uns : pour moi, je l’ ai trouvé encore pis que celui d’Italie et de Prov
ru bon à quelques-uns : pour moi, je l’ai trouvé encore pis que celui d’ Italie et de Provence. Son goût fade, bouquin, et
lques-uns : pour moi, je l’ai trouvé encore pis que celui d’Italie et de Provence. Son goût fade, bouquin, et en même temp
e temps sauvageon ne me convient nullement. J’en laisse ma part à qui la voudra. Du mardi 28 mars 1690 Toujours calm
la voudra. Du mardi 28 mars 1690 Toujours calme, pas un souffle de vent, et chaleur à brûler. On a pris ce soir un m
ce soir un marsouin : voici comme il est fait. C’est un poisson long d’ environ cinq pieds : il vient tout proche du vaiss
poisson long d’environ cinq pieds : il vient tout proche du vaisseau, d’ où on lui lance un dard, armé d’un fer fait en lan
s : il vient tout proche du vaisseau, d’où on lui lance un dard, armé d’ un fer fait en langue de serpent. Si on le darde b
du vaisseau, d’où on lui lance un dard, armé d’un fer fait en langue de serpent. Si on le darde bien, on l’enlève de l’ea
on lui lance un dard, armé d’un fer fait en langue de serpent. Si on le darde bien, on l’enlève de l’eau, et les autres n
ard, armé d’un fer fait en langue de serpent. Si on le darde bien, on l’ enlève de l’eau, et les autres ne s’écartent pas p
d’un fer fait en langue de serpent. Si on le darde bien, on l’enlève de l’eau, et les autres ne s’écartent pas pour cela 
un fer fait en langue de serpent. Si on le darde bien, on l’enlève de l’ eau, et les autres ne s’écartent pas pour cela ; c
t en langue de serpent. Si on le darde bien, on l’enlève de l’eau, et les autres ne s’écartent pas pour cela ; car ces pois
car ces poissons vont toujours à très grande bande. Si on ne fait que le blesser, ils vont tous à la trace du sang, et ne
rs à très grande bande. Si on ne fait que le blesser, ils vont tous à la trace du sang, et ne le quittent point qu’ils ne
Si on ne fait que le blesser, ils vont tous à la trace du sang, et ne le quittent point qu’ils ne l’aient dévoré. Ce poiss
, ils vont tous à la trace du sang, et ne le quittent point qu’ils ne l’ aient dévoré. Ce poisson est gros à proportion de
tent point qu’ils ne l’aient dévoré. Ce poisson est gros à proportion de sa longueur : il a la tête fort grosse, la gueule
’aient dévoré. Ce poisson est gros à proportion de sa longueur : il a la tête fort grosse, la gueule large et garnie de pe
sson est gros à proportion de sa longueur : il a la tête fort grosse, la gueule large et garnie de petites dents bien poin
de sa longueur : il a la tête fort grosse, la gueule large et garnie de petites dents bien pointues aux deux côtés ; la l
ueule large et garnie de petites dents bien pointues aux deux côtés ; la langue large, courte et épaisse. Il a les testicu
en pointues aux deux côtés ; la langue large, courte et épaisse. Il a les testicules en dehors du corps. On n’y remarque po
es testicules en dehors du corps. On n’y remarque pourtant pas ce que les Latins nomment Inguen, et que l’honnêteté défend
On n’y remarque pourtant pas ce que les Latins nomment Inguen, et que l’ honnêteté défend de nommer en français. Le dedans
rtant pas ce que les Latins nomment Inguen, et que l’honnêteté défend de nommer en français. Le dedans du corps est compos
tins nomment Inguen, et que l’honnêteté défend de nommer en français. Le dedans du corps est composé comme celui d’un porc
end de nommer en français. Le dedans du corps est composé comme celui d’ un porc, sans aucune différence sensible. Son sang
érence sensible. Son sang se fige et se congèle de même. Il n’a point d’ écailles et est revêtu d’une peau qui serait bonne
se fige et se congèle de même. Il n’a point d’écailles et est revêtu d’ une peau qui serait bonne à corroyer, tant elle es
oyer, tant elle est dure. Il a, entre cette peau et sa chair, environ l’ épaisseur du petit doigt, une espèce de lard dur,
ette peau et sa chair, environ l’épaisseur du petit doigt, une espèce de lard dur, et si ferme qu’il fond dans la bouche c
r du petit doigt, une espèce de lard dur, et si ferme qu’il fond dans la bouche comme un clou, et devient par le broiement
, et si ferme qu’il fond dans la bouche comme un clou, et devient par le broiement des dents comme une pelote de coton. No
comme un clou, et devient par le broiement des dents comme une pelote de coton. Nous en avons eu à la broche et en ragoût 
le broiement des dents comme une pelote de coton. Nous en avons eu à la broche et en ragoût ; et M. l’abbé de Choisy a, p
ne pelote de coton. Nous en avons eu à la broche et en ragoût ; et M. l’ abbé de Choisy a, pour le coup, raison de dire que
te de coton. Nous en avons eu à la broche et en ragoût ; et M. l’abbé de Choisy a, pour le coup, raison de dire que le goû
en avons eu à la broche et en ragoût ; et M. l’abbé de Choisy a, pour le coup, raison de dire que le goût des marins est d
broche et en ragoût ; et M. l’abbé de Choisy a, pour le coup, raison de dire que le goût des marins est dépravé ; du moin
n ragoût ; et M. l’abbé de Choisy a, pour le coup, raison de dire que le goût des marins est dépravé ; du moins de ceux qu
le coup, raison de dire que le goût des marins est dépravé ; du moins de ceux qui le trouvent bon : car certainement ce po
son de dire que le goût des marins est dépravé ; du moins de ceux qui le trouvent bon : car certainement ce poisson ne vau
car certainement ce poisson ne vaut rien du tout à telle sauce qu’on l’ accommode ; et selon moi, du marsouin pour manger,
selon moi, du marsouin pour manger, du café pour boisson, et une pipe de tabac pour dessert, serait un véritable régal du
de La Chassée et à moi ; il n’a pas même dîné : il se trouve dans un de ces états qui ne sont ni santé ni maladie. La cha
 : il se trouve dans un de ces états qui ne sont ni santé ni maladie. La chaleur est si forte qu’il faut à présent cinquan
e. La chaleur est si forte qu’il faut à présent cinquante hommes pour le même travail auquel huit suffiraient en Europe. P
hommes pour le même travail auquel huit suffiraient en Europe. Point de hauteur. Du mercredi 29 mars 1690 Toujours
dix degrés huit minutes Nord : il n’y a que deux cents lieues d’ici à la Ligne : mais c’est le plus difficile du voyage qu
s Nord : il n’y a que deux cents lieues d’ici à la Ligne : mais c’est le plus difficile du voyage que d’en approcher, ou d
lieues d’ici à la Ligne : mais c’est le plus difficile du voyage que d’ en approcher, ou de s’en éloigner, à cause des cal
Ligne : mais c’est le plus difficile du voyage que d’en approcher, ou de s’en éloigner, à cause des calmes fréquents qui y
des calmes fréquents qui y régnent : outre qu’on va en montant contre la situation du monde. Jacques Vinent notre apothica
ent notre apothicaire est mort ce matin, après avoir longtemps traîné d’ une fièvre maligne qui s’est tournée en chaude et
aîné d’une fièvre maligne qui s’est tournée en chaude et pourprée, et l’ a emporté le troisième jour. Il avait déjà été aux
té le troisième jour. Il avait déjà été aux Indes et à Siam, avec MM. le marquis de La Lubère et Céberet. Il n’avait que v
arquis de La Lubère et Céberet. Il n’avait que vingt-trois ans, natif de Lyon. Il aimait à boire : mais je ne crois pas qu
, natif de Lyon. Il aimait à boire : mais je ne crois pas que ce soit le vin qui l’ait tué : je suis persuadé que c’est la
Lyon. Il aimait à boire : mais je ne crois pas que ce soit le vin qui l’ ait tué : je suis persuadé que c’est la quantité d
ois pas que ce soit le vin qui l’ait tué : je suis persuadé que c’est la quantité d’eau-de-vie qu’il avalait, dont il étai
ce soit le vin qui l’ait tué : je suis persuadé que c’est la quantité d’ eau-de-vie qu’il avalait, dont il était assez souv
ie qu’il avalait, dont il était assez souvent comme hébété ; et aussi la quantité de drogues et médicaments dont il usait.
lait, dont il était assez souvent comme hébété ; et aussi la quantité de drogues et médicaments dont il usait. Il aurait s
’était moins rempli des uns et des autres ; et c’est en effet vouloir chasser le diable au nom du démon que de vouloir, par des
oins rempli des uns et des autres ; et c’est en effet vouloir chasser le diable au nom du démon que de vouloir, par des re
res ; et c’est en effet vouloir chasser le diable au nom du démon que de vouloir, par des remèdes froids, éteindre dans le
au nom du démon que de vouloir, par des remèdes froids, éteindre dans les entrailles un feu qui y est allumé par de l’eau-d
èdes froids, éteindre dans les entrailles un feu qui y est allumé par de l’eau-de-vie. Il est mort tout à fait décharné.
s froids, éteindre dans les entrailles un feu qui y est allumé par de l’ eau-de-vie. Il est mort tout à fait décharné. D
’ai été au Florissant parler à M. Blondel. J’y ai dîné : il me paraît de la discorde dans ce navire ; cela ne me regarde p
été au Florissant parler à M. Blondel. J’y ai dîné : il me paraît de la discorde dans ce navire ; cela ne me regarde poin
a discorde dans ce navire ; cela ne me regarde point. Nous avons été, le commissaire et moi, au Gaillard, parler à M. du Q
rler à M. du Quesne. Là, sans être autorisé, mais aussi sans craindre d’ être dédit, j’ai convié notre amiral à dîner lundi
lundi à bord, avec M. d’Auberville, son lieutenant. Ils m’ont promis d’ y venir ; j’ai fait l’honneur à M. Hurtain de dire
d’Auberville, son lieutenant. Ils m’ont promis d’y venir ; j’ai fait l’ honneur à M. Hurtain de dire que c’était de sa par
tenant. Ils m’ont promis d’y venir ; j’ai fait l’honneur à M. Hurtain de dire que c’était de sa part ; et lorsque je le lu
omis d’y venir ; j’ai fait l’honneur à M. Hurtain de dire que c’était de sa part ; et lorsque je le lui ai dit à mon retou
l’honneur à M. Hurtain de dire que c’était de sa part ; et lorsque je le lui ai dit à mon retour, bien loin d’en être fâch
tait de sa part ; et lorsque je le lui ai dit à mon retour, bien loin d’ en être fâché, il m’en a remercié et est monté dan
remercié et est monté dans ma chambre, où il n’a bu qu’un coup. M.de La Chassée et moi avons achevé la bouteille ; et tou
mercié et est monté dans ma chambre, où il n’a bu qu’un coup. M.de La Chassée et moi avons achevé la bouteille ; et tous trois
chambre, où il n’a bu qu’un coup. M.de La Chassée et moi avons achevé la bouteille ; et tous trois ensemble avons prémédit
oi avons achevé la bouteille ; et tous trois ensemble avons prémédité la réception de lundi, où nous ne doutons point qu’i
vé la bouteille ; et tous trois ensemble avons prémédité la réception de lundi, où nous ne doutons point qu’il ne s’y trou
Elle sera magnifique, pour un vaisseau en pleine mer. Douze pigeons à la compote, quatre langues de bœuf ou porc et un jam
un vaisseau en pleine mer. Douze pigeons à la compote, quatre langues de bœuf ou porc et un jambon en feront l’entrée, en
s à la compote, quatre langues de bœuf ou porc et un jambon en feront l’ entrée, en attendant la soupe. Cette soupe sera co
langues de bœuf ou porc et un jambon en feront l’entrée, en attendant la soupe. Cette soupe sera composée de bœuf frais, d
en feront l’entrée, en attendant la soupe. Cette soupe sera composée de bœuf frais, de mouton, de deux chapons et d’un mo
trée, en attendant la soupe. Cette soupe sera composée de bœuf frais, de mouton, de deux chapons et d’un morceau de lard,
tendant la soupe. Cette soupe sera composée de bœuf frais, de mouton, de deux chapons et d’un morceau de lard, avec du riz
ette soupe sera composée de bœuf frais, de mouton, de deux chapons et d’ un morceau de lard, avec du riz pour légumes. Tout
ra composée de bœuf frais, de mouton, de deux chapons et d’un morceau de lard, avec du riz pour légumes. Tout cela fera le
ons et d’un morceau de lard, avec du riz pour légumes. Tout cela fera le bouilli. Il sera suivi de deux pièces de four, d’
d, avec du riz pour légumes. Tout cela fera le bouilli. Il sera suivi de deux pièces de four, d’abatis et de tripes de coc
pour légumes. Tout cela fera le bouilli. Il sera suivi de deux pièces de four, d’abatis et de tripes de cochon de lait ; a
mes. Tout cela fera le bouilli. Il sera suivi de deux pièces de four, d’ abatis et de tripes de cochon de lait ; après quoi
la fera le bouilli. Il sera suivi de deux pièces de four, d’abatis et de tripes de cochon de lait ; après quoi paraîtra le
bouilli. Il sera suivi de deux pièces de four, d’abatis et de tripes de cochon de lait ; après quoi paraîtra le cochon de
Il sera suivi de deux pièces de four, d’abatis et de tripes de cochon de lait ; après quoi paraîtra le cochon de lait, acc
e four, d’abatis et de tripes de cochon de lait ; après quoi paraîtra le cochon de lait, accompagné de deux dindes, une oi
abatis et de tripes de cochon de lait ; après quoi paraîtra le cochon de lait, accompagné de deux dindes, une oie et six p
de cochon de lait ; après quoi paraîtra le cochon de lait, accompagné de deux dindes, une oie et six poulets à la broche,
e cochon de lait, accompagné de deux dindes, une oie et six poulets à la broche, et six autres poulets en fricassée. Ensui
oche, et six autres poulets en fricassée. Ensuite, feront figure pour le dessert douze biscuits, un jambon, un pâté de can
ite, feront figure pour le dessert douze biscuits, un jambon, un pâté de canard, du fromage de Grière et de Hollande, et d
r le dessert douze biscuits, un jambon, un pâté de canard, du fromage de Grière et de Hollande, et deux salades, l’une de
douze biscuits, un jambon, un pâté de canard, du fromage de Grière et de Hollande, et deux salades, l’une de cornichons et
e canard, du fromage de Grière et de Hollande, et deux salades, l’une de cornichons et l’autre de casse-pierre. Le vin de
rière et de Hollande, et deux salades, l’une de cornichons et l’autre de casse-pierre. Le vin de Cahors à discrétion, mais
nde, et deux salades, l’une de cornichons et l’autre de casse-pierre. Le vin de Cahors à discrétion, mais pourtant l’œil d
deux salades, l’une de cornichons et l’autre de casse-pierre. Le vin de Cahors à discrétion, mais pourtant l’œil dessus,
l’autre de casse-pierre. Le vin de Cahors à discrétion, mais pourtant l’ œil dessus, n’étant pas fait pour tout venant. Nou
rtant l’œil dessus, n’étant pas fait pour tout venant. Nous tâcherons de faire une table où nous ne serons que huit à boir
Nous tâcherons de faire une table où nous ne serons que huit à boire de ce vin-là ; et pour les autres, du vin de Grave e
e une table où nous ne serons que huit à boire de ce vin-là ; et pour les autres, du vin de Grave et de Bordeaux en bouteil
ne serons que huit à boire de ce vin-là ; et pour les autres, du vin de Grave et de Bordeaux en bouteilles. La couleur es
ue huit à boire de ce vin-là ; et pour les autres, du vin de Grave et de Bordeaux en bouteilles. La couleur est semblable 
à ; et pour les autres, du vin de Grave et de Bordeaux en bouteilles. La couleur est semblable ; et il n’y aura que Duval,
re maître d’hôtel, et Landais qui nous servira, qui pourront en faire la différence. Il y a bien des festins de noces qui
servira, qui pourront en faire la différence. Il y a bien des festins de noces qui n’approchent point d’un pareil repas :
a différence. Il y a bien des festins de noces qui n’approchent point d’ un pareil repas : il est pourtant vrai que nous so
oint d’un pareil repas : il est pourtant vrai que nous sommes en état de soutenir la gageure ; et, dans l’intérieur du vai
reil repas : il est pourtant vrai que nous sommes en état de soutenir la gageure ; et, dans l’intérieur du vaisseau, ne do
urtant vrai que nous sommes en état de soutenir la gageure ; et, dans l’ intérieur du vaisseau, ne donnant rien au superflu
vaisseau, ne donnant rien au superflu, on peut avec facilité soutenir l’ extraordinaire. Ajoutez que douze veaux, que M. Hu
n a achetés à Groix, et qui ont été nourris à bord, nous ont empêchés de rien dire à nos volailles pendant près de six sem
lailles pendant près de six semaines. Joignons-y encore six douzaines de pigeons, que M. de La Chassée a perdues contre mo
de pigeons, que M. de La Chassée a perdues contre moi au piquet, avec la nourriture de tous pour trois mois, et qui sont e
e M. de La Chassée a perdues contre moi au piquet, avec la nourriture de tous pour trois mois, et qui sont encore tous en
vie, et on conviendra que nous pouvons nous régaler sans craindre ni la faim ni la soif. Je dirai lundi au soir comme le
conviendra que nous pouvons nous régaler sans craindre ni la faim ni la soif. Je dirai lundi au soir comme le tout se ser
ler sans craindre ni la faim ni la soif. Je dirai lundi au soir comme le tout se sera passé : je me contente de dire, à pr
. Je dirai lundi au soir comme le tout se sera passé : je me contente de dire, à présent, que les ordres viennent d’être d
comme le tout se sera passé : je me contente de dire, à présent, que les ordres viennent d’être donnés pour que tout aille
ra passé : je me contente de dire, à présent, que les ordres viennent d’ être donnés pour que tout aille bien et dans l’ord
ue les ordres viennent d’être donnés pour que tout aille bien et dans l’ ordre. Il est inutile de dire que j’ai reconduit l
’être donnés pour que tout aille bien et dans l’ordre. Il est inutile de dire que j’ai reconduit le commissaire au Floriss
aille bien et dans l’ordre. Il est inutile de dire que j’ai reconduit le commissaire au Florissant, où j’ai fait collation
lui et M. Joyeux ne soient lundi des nôtres ; et sans doute d’autres de l’escadre. Du vendredi 31 et dernier mars 1690
i et M. Joyeux ne soient lundi des nôtres ; et sans doute d’autres de l’ escadre. Du vendredi 31 et dernier mars 1690
escadre. Du vendredi 31 et dernier mars 1690 Il s’est levé vers les six heures du matin un petit vent d’Est, qui est
mars 1690 Il s’est levé vers les six heures du matin un petit vent d’ Est, qui est ce qu’il nous faut, pourvu qu’il cont
ce qu’il nous faut, pourvu qu’il continue. Il a plu toute cette nuit d’ une si grande force qu’il a fallu fermer toutes le
lu toute cette nuit d’une si grande force qu’il a fallu fermer toutes les écoutilles qui donnent du tillac dans l’entre-deu
qu’il a fallu fermer toutes les écoutilles qui donnent du tillac dans l’ entre-deux ponts, parce que l’eau y était à la hau
s écoutilles qui donnent du tillac dans l’entre-deux ponts, parce que l’ eau y était à la hauteur des sabords du canon de l
donnent du tillac dans l’entre-deux ponts, parce que l’eau y était à la hauteur des sabords du canon de la grande batteri
deux ponts, parce que l’eau y était à la hauteur des sabords du canon de la grande batterie, et que les écubiers ou égouts
x ponts, parce que l’eau y était à la hauteur des sabords du canon de la grande batterie, et que les écubiers ou égouts du
était à la hauteur des sabords du canon de la grande batterie, et que les écubiers ou égouts du vaisseau ne suffisaient pas
ie, et que les écubiers ou égouts du vaisseau ne suffisaient pas pour la vider, tant la pluie était forte. On a pris ce ma
écubiers ou égouts du vaisseau ne suffisaient pas pour la vider, tant la pluie était forte. On a pris ce matin une dorade 
forte. On a pris ce matin une dorade : c’est à mes yeux et à mon goût le plus beau et le meilleur poisson de la mer. On l’
ce matin une dorade : c’est à mes yeux et à mon goût le plus beau et le meilleur poisson de la mer. On l’appelle dorade p
 : c’est à mes yeux et à mon goût le plus beau et le meilleur poisson de la mer. On l’appelle dorade parce que ses écaille
c’est à mes yeux et à mon goût le plus beau et le meilleur poisson de la mer. On l’appelle dorade parce que ses écailles s
yeux et à mon goût le plus beau et le meilleur poisson de la mer. On l’ appelle dorade parce que ses écailles sont toutes
une nuit sombre, telle qu’a été la dernière, ce poisson passe proche d’ un vaisseau, on dirait d’une lame d’or. Il a deux
u’a été la dernière, ce poisson passe proche d’un vaisseau, on dirait d’ une lame d’or. Il a deux pieds de long : sa figure
dernière, ce poisson passe proche d’un vaisseau, on dirait d’une lame d’ or. Il a deux pieds de long : sa figure est celle
asse proche d’un vaisseau, on dirait d’une lame d’or. Il a deux pieds de long : sa figure est celle d’une brème d’étang, p
dirait d’une lame d’or. Il a deux pieds de long : sa figure est celle d’ une brème d’étang, plus large qu’épaisse. Son épai
lame d’or. Il a deux pieds de long : sa figure est celle d’une brème d’ étang, plus large qu’épaisse. Son épaisseur est de
t celle d’une brème d’étang, plus large qu’épaisse. Son épaisseur est de trois à quatre doigts, et sa largeur du dos au ve
de trois à quatre doigts, et sa largeur du dos au ventre est environ de dix : son écaille est rude comme celle d’une perc
u dos au ventre est environ de dix : son écaille est rude comme celle d’ une perche, pas plus grande et toute dorée. Sa têt
ses entrailles, nous ont fait une très bonne soupe. Nous avons mangé le reste sur le gril, à l’huile et au vinaigre, et t
es, nous ont fait une très bonne soupe. Nous avons mangé le reste sur le gril, à l’huile et au vinaigre, et tout excellent
t fait une très bonne soupe. Nous avons mangé le reste sur le gril, à l’ huile et au vinaigre, et tout excellent. avril
1690 Du samedi 1er avril 1690 Il nous est venu un petit vent de Nord-Ouest. Nous allons un peu, pas beaucoup : c’
Nord-Ouest. Nous allons un peu, pas beaucoup : c’est toujours autant d’ avancé. Nous étions à midi par sept degrés dix min
jours autant d’avancé. Nous étions à midi par sept degrés dix minutes de latitude Nord, et la chaleur me paraît insupporta
. Nous étions à midi par sept degrés dix minutes de latitude Nord, et la chaleur me paraît insupportable. Le vin a été auj
dix minutes de latitude Nord, et la chaleur me paraît insupportable. Le vin a été aujourd’hui retranché à notre équipage.
ble. Le vin a été aujourd’hui retranché à notre équipage. Il y a près d’ un mois que les matelots des autres vaisseaux n’en
été aujourd’hui retranché à notre équipage. Il y a près d’un mois que les matelots des autres vaisseaux n’en boivent plus,
is que les matelots des autres vaisseaux n’en boivent plus, et sont à l’ eau-de-vie ; parce que les autres écrivains n’ont
utres vaisseaux n’en boivent plus, et sont à l’eau-de-vie ; parce que les autres écrivains n’ont pas eu la même précaution
et sont à l’eau-de-vie ; parce que les autres écrivains n’ont pas eu la même précaution que moi. Ainsi, outre nos boisson
ns n’ont pas eu la même précaution que moi. Ainsi, outre nos boissons de retour, auxquelles on n’a point touché, et qu’on
’a point touché, et qu’on conserve, nous avons encore trois gros fûts d’ eau-de-vie d’excédent pour notre consommation jour
hé, et qu’on conserve, nous avons encore trois gros fûts d’eau-de-vie d’ excédent pour notre consommation journalière. J’ai
édent pour notre consommation journalière. J’ai fait percer une botte de vin, pour les malades et les gens qui servent le
tre consommation journalière. J’ai fait percer une botte de vin, pour les malades et les gens qui servent le fond de cale,
n journalière. J’ai fait percer une botte de vin, pour les malades et les gens qui servent le fond de cale, avec défenses t
ait percer une botte de vin, pour les malades et les gens qui servent le fond de cale, avec défenses très expresses, très
er une botte de vin, pour les malades et les gens qui servent le fond de cale, avec défenses très expresses, très expresse
de cale, avec défenses très expresses, très expresses défenses à tous de toucher à quoi que ce soit de boisson sans m’en r
presses, très expresses défenses à tous de toucher à quoi que ce soit de boisson sans m’en rendre compte et sans mon ordre
de boisson sans m’en rendre compte et sans mon ordre. MM. Hurtain et de La Chassée, auxquels je dis tout, ont très fort a
boisson sans m’en rendre compte et sans mon ordre. MM. Hurtain et de La Chassée, auxquels je dis tout, ont très fort appr
isson sans m’en rendre compte et sans mon ordre. MM. Hurtain et de La Chassée , auxquels je dis tout, ont très fort approuvé ma
lcul et le mien, qui se rapportent, nous avons présentement pour plus de six semaines de liqueurs que le temps fixé pour l
qui se rapportent, nous avons présentement pour plus de six semaines de liqueurs que le temps fixé pour le voyage ; non c
nt, nous avons présentement pour plus de six semaines de liqueurs que le temps fixé pour le voyage ; non compris trois bar
entement pour plus de six semaines de liqueurs que le temps fixé pour le voyage ; non compris trois barriques pour nos pet
tits rendez-vous. Du dimanche 2 avril 1690 Il a fait beau toute la journée, et bon petit vent. M. Hurtain a pris à l
a fait beau toute la journée, et bon petit vent. M. Hurtain a pris à l’ astrolabe hauteur dans le fond de cale, au niveau
rnée, et bon petit vent. M. Hurtain a pris à l’astrolabe hauteur dans le fond de cale, au niveau de la mer, parce que nous
bon petit vent. M. Hurtain a pris à l’astrolabe hauteur dans le fond de cale, au niveau de la mer, parce que nous sommes
rtain a pris à l’astrolabe hauteur dans le fond de cale, au niveau de la mer, parce que nous sommes trop proches du soleil
trop proches du soleil, qui est directement à pic, ou au zénith, pour la pouvoir prendre à la flèche, les marteaux ne marq
l, qui est directement à pic, ou au zénith, pour la pouvoir prendre à la flèche, les marteaux ne marquant plus. Le soleil
directement à pic, ou au zénith, pour la pouvoir prendre à la flèche, les marteaux ne marquant plus. Le soleil va vous trou
, pour la pouvoir prendre à la flèche, les marteaux ne marquant plus. Le soleil va vous trouver, et nous allons lui tourne
marquant plus. Le soleil va vous trouver, et nous allons lui tourner le dos. La hauteur était à midi à dix degrés trente
t plus. Le soleil va vous trouver, et nous allons lui tourner le dos. La hauteur était à midi à dix degrés trente minutes 
i à dix degrés trente minutes ; ainsi, nous avançons toujours un peu. La mer a paru presque toute la nuit éclatante en bea
s ; ainsi, nous avançons toujours un peu. La mer a paru presque toute la nuit éclatante en beaucoup d’endroits, et lumineu
urs un peu. La mer a paru presque toute la nuit éclatante en beaucoup d’ endroits, et lumineuse partout, sans interruption,
p d’endroits, et lumineuse partout, sans interruption, jusqu’à ce que le vent soit venu. On dit que cela arrive très souve
’à ce que le vent soit venu. On dit que cela arrive très souvent sous la Ligne, c’est-à-dire, sous le soleil. J’ai demandé
On dit que cela arrive très souvent sous la Ligne, c’est-à-dire, sous le soleil. J’ai demandé la raison de ce phénomène ;
rès souvent sous la Ligne, c’est-à-dire, sous le soleil. J’ai demandé la raison de ce phénomène ; car je ne puis le nommer
t sous la Ligne, c’est-à-dire, sous le soleil. J’ai demandé la raison de ce phénomène ; car je ne puis le nommer autrement
us le soleil. J’ai demandé la raison de ce phénomène ; car je ne puis le nommer autrement. Voici celle que nos missionnair
aires et notre premier pilote m’ont donnée. Que cela n’avait rien que de naturel, en ce que la mer était pleine de sels vo
pilote m’ont donnée. Que cela n’avait rien que de naturel, en ce que la mer était pleine de sels volatils et de nitre, qu
. Que cela n’avait rien que de naturel, en ce que la mer était pleine de sels volatils et de nitre, que le soleil subtilis
ien que de naturel, en ce que la mer était pleine de sels volatils et de nitre, que le soleil subtilisait par sa chaleur,
urel, en ce que la mer était pleine de sels volatils et de nitre, que le soleil subtilisait par sa chaleur, et en attirait
et de nitre, que le soleil subtilisait par sa chaleur, et en attirait les parties les plus légères jusque sur la superficie
que le soleil subtilisait par sa chaleur, et en attirait les parties les plus légères jusque sur la superficie de l’eau ;
ar sa chaleur, et en attirait les parties les plus légères jusque sur la superficie de l’eau ; qu’il les y blanchissait, d
et en attirait les parties les plus légères jusque sur la superficie de l’eau ; qu’il les y blanchissait, de même qu’il b
en attirait les parties les plus légères jusque sur la superficie de l’ eau ; qu’il les y blanchissait, de même qu’il blan
es parties les plus légères jusque sur la superficie de l’eau ; qu’il les y blanchissait, de même qu’il blanchit le sel dan
uperficie de l’eau ; qu’il les y blanchissait, de même qu’il blanchit le sel dans les marais salants, comme à Brouage et a
l’eau ; qu’il les y blanchissait, de même qu’il blanchit le sel dans les marais salants, comme à Brouage et ailleurs ; qu’
dans les marais salants, comme à Brouage et ailleurs ; qu’il pouvait les rendre assez légères pour se soutenir sur cette s
t raréfiées que n’ayant aucun poids, elles ne pouvaient être obligées d’ aller au fond : surtout dans un calme qui laissait
nt être obligées d’aller au fond : surtout dans un calme qui laissait la mer sans aucune agitation. Qu’il n’en était pas d
t la mer sans aucune agitation. Qu’il n’en était pas de même, lorsque le moindre vent soufflait (il faisait en effet un ca
ndre vent soufflait (il faisait en effet un calme profond), parce que les flots agités confondaient ces vapeurs avec eux :
i était tellement vrai que cette illumination ne paraissait qu’à plus de trente pas du vaisseau ; parce que la mer, jusqu’
ination ne paraissait qu’à plus de trente pas du vaisseau ; parce que la mer, jusqu’à cette distance, émue et agitée par l
isseau ; parce que la mer, jusqu’à cette distance, émue et agitée par le mouvement, le roulis, ou le branle du navire, mêl
que la mer, jusqu’à cette distance, émue et agitée par le mouvement, le roulis, ou le branle du navire, mêlait et confond
usqu’à cette distance, émue et agitée par le mouvement, le roulis, ou le branle du navire, mêlait et confondait ces vapeur
avec ses eaux. Cette raison m’a paru si juste que je m’y suis rendu ; d’ autant plus que le poisson de mer, comme la sole,
te raison m’a paru si juste que je m’y suis rendu ; d’autant plus que le poisson de mer, comme la sole, le merlan, et les
’a paru si juste que je m’y suis rendu ; d’autant plus que le poisson de mer, comme la sole, le merlan, et les autres, jet
te que je m’y suis rendu ; d’autant plus que le poisson de mer, comme la sole, le merlan, et les autres, jettent dans la n
m’y suis rendu ; d’autant plus que le poisson de mer, comme la sole, le merlan, et les autres, jettent dans la nuit la pl
u ; d’autant plus que le poisson de mer, comme la sole, le merlan, et les autres, jettent dans la nuit la plus obscure une
poisson de mer, comme la sole, le merlan, et les autres, jettent dans la nuit la plus obscure une lueur qui leur est propr
de mer, comme la sole, le merlan, et les autres, jettent dans la nuit la plus obscure une lueur qui leur est propre et adh
ui leur est propre et adhérente, qui sans doute est un effet du nitre de la mer. Il n’y a ni cuisinier, ni servante, qui n
leur est propre et adhérente, qui sans doute est un effet du nitre de la mer. Il n’y a ni cuisinier, ni servante, qui ne s
ni servante, qui ne sache cela ; et peut-être pas un qui pût en dire la raison. J’avais moi-même plusieurs fois admiré ce
t en dire la raison. J’avais moi-même plusieurs fois admiré cet effet de la nature, sans en comprendre la cause ; parce qu
n dire la raison. J’avais moi-même plusieurs fois admiré cet effet de la nature, sans en comprendre la cause ; parce que j
même plusieurs fois admiré cet effet de la nature, sans en comprendre la cause ; parce que je n’ai vu que cette nuit cette
cette nuit cette illumination, et qu’ainsi il m’avait été impossible d’ en demander la cause. Celle-ci me paraît vraisembl
tte illumination, et qu’ainsi il m’avait été impossible d’en demander la cause. Celle-ci me paraît vraisemblable ; bien pe
ause. Celle-ci me paraît vraisemblable ; bien persuadé qu’il faut que le faible esprit de l’homme se contente de la vraise
paraît vraisemblable ; bien persuadé qu’il faut que le faible esprit de l’homme se contente de la vraisemblance, dans l’i
raît vraisemblable ; bien persuadé qu’il faut que le faible esprit de l’ homme se contente de la vraisemblance, dans l’impo
bien persuadé qu’il faut que le faible esprit de l’homme se contente de la vraisemblance, dans l’impossibilité où il est
en persuadé qu’il faut que le faible esprit de l’homme se contente de la vraisemblance, dans l’impossibilité où il est de
que le faible esprit de l’homme se contente de la vraisemblance, dans l’ impossibilité où il est de connaître par les effet
homme se contente de la vraisemblance, dans l’impossibilité où il est de connaître par les effets naturels l’Être suprême
de la vraisemblance, dans l’impossibilité où il est de connaître par les effets naturels l’Être suprême qui les produit. C
, dans l’impossibilité où il est de connaître par les effets naturels l’ Être suprême qui les produit. Cette conversation a
ité où il est de connaître par les effets naturels l’Être suprême qui les produit. Cette conversation a été poussée loin su
re suprême qui les produit. Cette conversation a été poussée loin sur les effets de la nature et les prodiges qu’on y remar
qui les produit. Cette conversation a été poussée loin sur les effets de la nature et les prodiges qu’on y remarque. Je le
les produit. Cette conversation a été poussée loin sur les effets de la nature et les prodiges qu’on y remarque. Je les a
Cette conversation a été poussée loin sur les effets de la nature et les prodiges qu’on y remarque. Je les ai fait souveni
loin sur les effets de la nature et les prodiges qu’on y remarque. Je les ai fait souvenir qu’en quittant de vue les îles C
les prodiges qu’on y remarque. Je les ai fait souvenir qu’en quittant de vue les îles Canaries et celles du Cap-Vert, nous
diges qu’on y remarque. Je les ai fait souvenir qu’en quittant de vue les îles Canaries et celles du Cap-Vert, nous avions
lles nous paraissaient, et sont en effet, toujours embrumées, quoique l’ air fût fin et clair à la mer. La raison en est na
t sont en effet, toujours embrumées, quoique l’air fût fin et clair à la mer. La raison en est naturelle et palpable, m’on
n effet, toujours embrumées, quoique l’air fût fin et clair à la mer. La raison en est naturelle et palpable, m’ont-ils di
er. La raison en est naturelle et palpable, m’ont-ils dit : c’est que la terre, qui est un corps grossier, ne peut envoyer
grossier, ne peut envoyer que des vapeurs grossières. Au contraire de la mer, qui étant un corps fluide et toujours en mou
étant un corps fluide et toujours en mouvement, n’en peut envoyer que de tellement subtiles qu’elles sont presque impercep
er que de tellement subtiles qu’elles sont presque imperceptibles. On le dit ainsi en classe, ai-je répondu ; mais l’expér
esque imperceptibles. On le dit ainsi en classe, ai-je répondu ; mais l’ expérience le dément : du moins il me paraît que l
ptibles. On le dit ainsi en classe, ai-je répondu ; mais l’expérience le dément : du moins il me paraît que les pluies d’i
-je répondu ; mais l’expérience le dément : du moins il me paraît que les pluies d’ici sont très grossières et très pesante
s pluies d’ici sont très grossières et très pesantes. Il en est ainsi de toutes les rivières, a repris M. Guisain : elles
’ici sont très grossières et très pesantes. Il en est ainsi de toutes les rivières, a repris M. Guisain : elles sont souven
utes les rivières, a repris M. Guisain : elles sont souvent couvertes de brouillards, pendant que leurs bords paraissent c
rs bords paraissent clairs et lucides. Ajoutez-y, lui ai-je répliqué, les marais, les étangs, les bois, les forêts et les a
aissent clairs et lucides. Ajoutez-y, lui ai-je répliqué, les marais, les étangs, les bois, les forêts et les autres lieux
rs et lucides. Ajoutez-y, lui ai-je répliqué, les marais, les étangs, les bois, les forêts et les autres lieux humides ; ma
des. Ajoutez-y, lui ai-je répliqué, les marais, les étangs, les bois, les forêts et les autres lieux humides ; mais disting
, lui ai-je répliqué, les marais, les étangs, les bois, les forêts et les autres lieux humides ; mais distinguez-les d’avec
s, les bois, les forêts et les autres lieux humides ; mais distinguez- les d’avec la mer. Elle est naturellement pure, et le
, les forêts et les autres lieux humides ; mais distinguez-les d’avec la mer. Elle est naturellement pure, et les exhalais
 ; mais distinguez-les d’avec la mer. Elle est naturellement pure, et les exhalaisons qu’elle produit tenant d’elle peuvent
lle est naturellement pure, et les exhalaisons qu’elle produit tenant d’ elle peuvent être copieuses, mais n’ont aucun mauv
ieuses, mais n’ont aucun mauvais goût, du moins elles ne choquent pas l’ odorat. Il n’en est pas ainsi des autres : les vap
ns elles ne choquent pas l’odorat. Il n’en est pas ainsi des autres : les vapeurs des rivières et des autres lieux humides
vapeurs des rivières et des autres lieux humides se ressentent aussi de leur origine. Elles sont produites par le mélange
humides se ressentent aussi de leur origine. Elles sont produites par le mélange de l’eau douce et de la terre : cette ter
ressentent aussi de leur origine. Elles sont produites par le mélange de l’eau douce et de la terre : cette terre peut êtr
sentent aussi de leur origine. Elles sont produites par le mélange de l’ eau douce et de la terre : cette terre peut être c
e leur origine. Elles sont produites par le mélange de l’eau douce et de la terre : cette terre peut être corrompue par le
eur origine. Elles sont produites par le mélange de l’eau douce et de la terre : cette terre peut être corrompue par les p
e de l’eau douce et de la terre : cette terre peut être corrompue par les pourritures qui s’y engendrent ; ces rivières peu
rrompue par les pourritures qui s’y engendrent ; ces rivières peuvent l’ être aussi par les immondices que d’autres rivière
ourritures qui s’y engendrent ; ces rivières peuvent l’être aussi par les immondices que d’autres rivières et les ruisseaux
ères peuvent l’être aussi par les immondices que d’autres rivières et les ruisseaux qui s’y déchargent leur apportent, surt
res et les ruisseaux qui s’y déchargent leur apportent, surtout après la pluie. Je n’en veux pour témoin que vous-même, ai
veux pour témoin que vous-même, ai-je continué. Combien avez-vous vu de ces exhalaisons se distiller en pluies, pleines d
mbien avez-vous vu de ces exhalaisons se distiller en pluies, pleines de grenouilles, de crapauds et d’autres insectes ; e
vu de ces exhalaisons se distiller en pluies, pleines de grenouilles, de crapauds et d’autres insectes ; et combien de foi
pleines de grenouilles, de crapauds et d’autres insectes ; et combien de fois avez-vous trouvé que ces exhalaisons grossiè
ient mauvais ? Ils m’ont dit que cela arrivait lorsqu’un puisard, que les matelots nomment pompe, desséchait un marais. Ces
ment pompe, desséchait un marais. Ces puisards sont très communs dans les mers ; surtout dans la Méditerranée. J’y en ai vu
n marais. Ces puisards sont très communs dans les mers ; surtout dans la Méditerranée. J’y en ai vu trois dans un seul voy
en ai vu trois dans un seul voyage, et n’en ai vu jamais que deux sur l’ Océan. Si nous en voyons, j’en parlerai ; mais jus
Si nous en voyons, j’en parlerai ; mais jusqu’ici je n’ai rien appris de certain de leur cause, non plus que des brumes qu
voyons, j’en parlerai ; mais jusqu’ici je n’ai rien appris de certain de leur cause, non plus que des brumes qui ont donné
ertain de leur cause, non plus que des brumes qui ont donné matière à la conversation ; n’étant que ce qu’on en dit en phy
dit en physique, qui ne me satisfait point. Nous avons ensuite parlé de l’eau qui vient de source sur les montagnes les p
t en physique, qui ne me satisfait point. Nous avons ensuite parlé de l’ eau qui vient de source sur les montagnes les plus
fait point. Nous avons ensuite parlé de l’eau qui vient de source sur les montagnes les plus élevées : tel est le Canicut d
us avons ensuite parlé de l’eau qui vient de source sur les montagnes les plus élevées : tel est le Canicut dans les Pyréné
’eau qui vient de source sur les montagnes les plus élevées : tel est le Canicut dans les Pyrénées, le Mont-Cenis dans les
e source sur les montagnes les plus élevées : tel est le Canicut dans les Pyrénées, le Mont-Cenis dans les Alpes, et d’autr
es montagnes les plus élevées : tel est le Canicut dans les Pyrénées, le Mont-Cenis dans les Alpes, et d’autres. M.Charmot
us élevées : tel est le Canicut dans les Pyrénées, le Mont-Cenis dans les Alpes, et d’autres. M.Charmot m’a répondu que tou
s Alpes, et d’autres. M.Charmot m’a répondu que tout ce qu’il y avait de gens savants convenaient que la mer est plus haut
m’a répondu que tout ce qu’il y avait de gens savants convenaient que la mer est plus haute que la terre : que c’était son
’il y avait de gens savants convenaient que la mer est plus haute que la terre : que c’était son eau qui se conduisait par
au qui se conduisait par des canaux naturels et souterrains dans tout le globe terrestre, laquelle par sa circulation, com
ains dans tout le globe terrestre, laquelle par sa circulation, comme le sang dans le corps humain, entretenait cette humi
t le globe terrestre, laquelle par sa circulation, comme le sang dans le corps humain, entretenait cette humidité si néces
sang dans le corps humain, entretenait cette humidité si nécessaire à la conservation des végétaux et autres êtres subluna
aire à la conservation des végétaux et autres êtres sublunaires ; que le cœur dans le corps de l’homme envoyait le plus pu
servation des végétaux et autres êtres sublunaires ; que le cœur dans le corps de l’homme envoyait le plus pur et le plus
des végétaux et autres êtres sublunaires ; que le cœur dans le corps de l’homme envoyait le plus pur et le plus léger du
s végétaux et autres êtres sublunaires ; que le cœur dans le corps de l’ homme envoyait le plus pur et le plus léger du san
res êtres sublunaires ; que le cœur dans le corps de l’homme envoyait le plus pur et le plus léger du sang à la tête, et a
naires ; que le cœur dans le corps de l’homme envoyait le plus pur et le plus léger du sang à la tête, et aux autres parti
s le corps de l’homme envoyait le plus pur et le plus léger du sang à la tête, et aux autres parties qui paraissent plus é
parties qui paraissent plus élevées que lui ; qu’il en était de même de la mer, laquelle inondait et rafraîchissait la te
rties qui paraissent plus élevées que lui ; qu’il en était de même de la mer, laquelle inondait et rafraîchissait la terre
qu’il en était de même de la mer, laquelle inondait et rafraîchissait la terre, par les eaux qu’elle dispersait dans ces c
de même de la mer, laquelle inondait et rafraîchissait la terre, par les eaux qu’elle dispersait dans ces canaux souterrai
qu’elle dispersait dans ces canaux souterrains, qu’on pouvait appeler les veines de la terre ; que cette eau s’y purgeait d
persait dans ces canaux souterrains, qu’on pouvait appeler les veines de la terre ; que cette eau s’y purgeait de son sel
sait dans ces canaux souterrains, qu’on pouvait appeler les veines de la terre ; que cette eau s’y purgeait de son sel et
n pouvait appeler les veines de la terre ; que cette eau s’y purgeait de son sel et de son âcreté, ce qui formait les sour
ler les veines de la terre ; que cette eau s’y purgeait de son sel et de son âcreté, ce qui formait les sources, qui par l
ue cette eau s’y purgeait de son sel et de son âcreté, ce qui formait les sources, qui par leur jonction avec celles qu’ell
nt elle devenait légère et raréfiée ; que c’était à cause de cela que les eaux des montagnes et de source étaient plus déli
raréfiée ; que c’était à cause de cela que les eaux des montagnes et de source étaient plus délicates et plus légères, ma
taient plus délicates et plus légères, mais aussi bien plus crues que les autres, qui, passant dans des lieux découverts, c
ment qui leur faisait perdre leur légèreté et leur pureté, mais aussi les rendait plus saines, parce qu’elles étaient cuite
mais aussi les rendait plus saines, parce qu’elles étaient cuites par l’ air et le soleil, qui, en dissipant les corpuscule
i les rendait plus saines, parce qu’elles étaient cuites par l’air et le soleil, qui, en dissipant les corpuscules les plu
rce qu’elles étaient cuites par l’air et le soleil, qui, en dissipant les corpuscules les plus subtils, les rendaient plus
ient cuites par l’air et le soleil, qui, en dissipant les corpuscules les plus subtils, les rendaient plus salubres au corp
air et le soleil, qui, en dissipant les corpuscules les plus subtils, les rendaient plus salubres au corps humain, ce qui n
ain, ce qui n’arrivait pas aux eaux prises à leurs sources, parce que les rochers par où elles passaient ne contractant ni
leur fraîcheur, mais entretenaient aussi cette crudité si contraire à l’ estomac ; que par ces conduits souterrains, la mer
crudité si contraire à l’estomac ; que par ces conduits souterrains, la mer envoyait de l’eau par toute la terre, ce qui
raire à l’estomac ; que par ces conduits souterrains, la mer envoyait de l’eau par toute la terre, ce qui se vérifiait par
re à l’estomac ; que par ces conduits souterrains, la mer envoyait de l’ eau par toute la terre, ce qui se vérifiait par le
que par ces conduits souterrains, la mer envoyait de l’eau par toute la terre, ce qui se vérifiait par les puits qu’on tr
la mer envoyait de l’eau par toute la terre, ce qui se vérifiait par les puits qu’on trouvait partout, et qu’on avait creu
les puits qu’on trouvait partout, et qu’on avait creusés jusque dans l’ Arabie déserte ; que cette eau de la mer circulait
, et qu’on avait creusés jusque dans l’Arabie déserte ; que cette eau de la mer circulait par toute la terre ; que sans l’
t qu’on avait creusés jusque dans l’Arabie déserte ; que cette eau de la mer circulait par toute la terre ; que sans l’hum
e dans l’Arabie déserte ; que cette eau de la mer circulait par toute la terre ; que sans l’humidité qu’elle y laissait, l
rte ; que cette eau de la mer circulait par toute la terre ; que sans l’ humidité qu’elle y laissait, la terre ne serait qu
irculait par toute la terre ; que sans l’humidité qu’elle y laissait, la terre ne serait que cendre, et ne rapporterait ri
sait, la terre ne serait que cendre, et ne rapporterait rien ; et que l’ amertume, l’acreté, le nitre et le sel qu’elle y l
re ne serait que cendre, et ne rapporterait rien ; et que l’amertume, l’ acreté, le nitre et le sel qu’elle y laissait à so
it que cendre, et ne rapporterait rien ; et que l’amertume, l’acreté, le nitre et le sel qu’elle y laissait à son passage,
e, et ne rapporterait rien ; et que l’amertume, l’acreté, le nitre et le sel qu’elle y laissait à son passage, étaient les
’acreté, le nitre et le sel qu’elle y laissait à son passage, étaient les véritables pères des végétaux, et ce qui donnait
étaient les véritables pères des végétaux, et ce qui donnait à chacun le goût et le fruit, juxta genus suum qu’ainsi, cett
véritables pères des végétaux, et ce qui donnait à chacun le goût et le fruit, juxta genus suum qu’ainsi, cette eau de me
it à chacun le goût et le fruit, juxta genus suum qu’ainsi, cette eau de mer était la conservatrice de la terre, le princi
e goût et le fruit, juxta genus suum qu’ainsi, cette eau de mer était la conservatrice de la terre, le principe et la nour
t, juxta genus suum qu’ainsi, cette eau de mer était la conservatrice de la terre, le principe et la nourriture de tout, e
juxta genus suum qu’ainsi, cette eau de mer était la conservatrice de la terre, le principe et la nourriture de tout, et l
s suum qu’ainsi, cette eau de mer était la conservatrice de la terre, le principe et la nourriture de tout, et la cause fé
, cette eau de mer était la conservatrice de la terre, le principe et la nourriture de tout, et la cause féconde de la gén
mer était la conservatrice de la terre, le principe et la nourriture de tout, et la cause féconde de la génération et de
a conservatrice de la terre, le principe et la nourriture de tout, et la cause féconde de la génération et de l’accroissem
e la terre, le principe et la nourriture de tout, et la cause féconde de la génération et de l’accroissement de toutes sub
a terre, le principe et la nourriture de tout, et la cause féconde de la génération et de l’accroissement de toutes substa
ipe et la nourriture de tout, et la cause féconde de la génération et de l’accroissement de toutes substances tant animées
et la nourriture de tout, et la cause féconde de la génération et de l’ accroissement de toutes substances tant animées qu
e de tout, et la cause féconde de la génération et de l’accroissement de toutes substances tant animées qu’inanimées. J’av
es substances tant animées qu’inanimées. J’avais appris quelque chose d’ approchant en physique : j’en trouve le fondement
. J’avais appris quelque chose d’approchant en physique : j’en trouve le fondement bon, et la conséquence juste. Cependant
que chose d’approchant en physique : j’en trouve le fondement bon, et la conséquence juste. Cependant, quoique cela me par
la conséquence juste. Cependant, quoique cela me paraisse satisfaire la raison, mon esprit sceptique n’est point convainc
on, mon esprit sceptique n’est point convaincu : il est toujours dans le doute. Nous avons ensuite parlé des feux qui sort
avons ensuite parlé des feux qui sortent des montagnes ; dans toutes les parties et les climats du monde ; sous la zone to
parlé des feux qui sortent des montagnes ; dans toutes les parties et les climats du monde ; sous la zone torride, l’île de
es montagnes ; dans toutes les parties et les climats du monde ; sous la zone torride, l’île de Feu, et dans le Mexique ;
ns toutes les parties et les climats du monde ; sous la zone torride, l’ île de Feu, et dans le Mexique ; en Sicile, dans l
et les climats du monde ; sous la zone torride, l’île de Feu, et dans le Mexique ; en Sicile, dans la zone tempérée ; et H
s la zone torride, l’île de Feu, et dans le Mexique ; en Sicile, dans la zone tempérée ; et Hécla, dans le fond du Nord en
t dans le Mexique ; en Sicile, dans la zone tempérée ; et Hécla, dans le fond du Nord en Islande. J’ai dit que ces feux, q
e. J’ai dit que ces feux, que plusieurs gens croient être des gueules de l’enfer, ne me paraissaient en ce sens que propre
J’ai dit que ces feux, que plusieurs gens croient être des gueules de l’ enfer, ne me paraissaient en ce sens que propres à
u concentrai, par lequel il semblait admettre un feu élémentaire dans le centre du globe ; et faire produire ce feu par la
eu élémentaire dans le centre du globe ; et faire produire ce feu par la friction des matières ensemble : que je n’entrepr
feu par la friction des matières ensemble : que je n’entreprenais pas de détruire l’opinion de ceux qui placent l’enfer da
riction des matières ensemble : que je n’entreprenais pas de détruire l’ opinion de ceux qui placent l’enfer dans ce centre
s matières ensemble : que je n’entreprenais pas de détruire l’opinion de ceux qui placent l’enfer dans ce centre ; mais qu
: que je n’entreprenais pas de détruire l’opinion de ceux qui placent l’ enfer dans ce centre ; mais que ce feu élémentaire
’en imaginait qu’un, auquel on donnait des soupiraux si éloignés l’un de l’autre ; et que je croyais, moi, qu’autant qu’il
nés l’un de l’autre ; et que je croyais, moi, qu’autant qu’il y avait de volcans, c’était autant de foyers différents, et
e je croyais, moi, qu’autant qu’il y avait de volcans, c’était autant de foyers différents, et qui n’étaient pas tous réun
pas tous réunis dans un seul au centre du monde ; que pour en trouver l’ éclaircissement, je n’étais pas d’humeur à imiter
ntre du monde ; que pour en trouver l’éclaircissement, je n’étais pas d’ humeur à imiter Empédocle, qui s’alla précipiter d
non possum, me comprehendes ; que je regardais cette mort comme celle d’ un fou furieux, et nullement d’un philosophe ; que
ue je regardais cette mort comme celle d’un fou furieux, et nullement d’ un philosophe ; que c’était pourquoi j’avais recou
losophe ; que c’était pourquoi j’avais recours à eux pour m’en donner la solution. Ils ne m’ont tous rien dit que ce que j
ais. Chacun est resté dans son opinion ; et ceci n’étant pas un point de religion, je suis resté dans la mienne, que voici
uis resté dans la mienne, que voici. Qu’on fasse une meule ou un amas de quatre à cinq cents milliers de bottes de foin ;
ici. Qu’on fasse une meule ou un amas de quatre à cinq cents milliers de bottes de foin ; qu’on ne la remue point (cela ar
fasse une meule ou un amas de quatre à cinq cents milliers de bottes de foin ; qu’on ne la remue point (cela arrive assez
un amas de quatre à cinq cents milliers de bottes de foin ; qu’on ne la remue point (cela arrive assez souvent aux entrep
(cela arrive assez souvent aux entrepreneurs des fourrages, qui font de gros amas, et dont les commis ou eux-mêmes par ép
uvent aux entrepreneurs des fourrages, qui font de gros amas, et dont les commis ou eux-mêmes par épargne n’entretiennent p
dont les commis ou eux-mêmes par épargne n’entretiennent point assez d’ ouvriers journaliers pour éventer ces foins de tem
z d’ouvriers journaliers pour éventer ces foins de temps en temps, en les mettant à l’air), l’humidité qui reste dans ce fo
ournaliers pour éventer ces foins de temps en temps, en les mettant à l’ air), l’humidité qui reste dans ce foin se retire
rs pour éventer ces foins de temps en temps, en les mettant à l’air), l’ humidité qui reste dans ce foin se retire au centr
ui reste dans ce foin se retire au centre : elle s’y échauffe, malgré les cheminées d’osier qu’on y met ; elle pourrit ce f
ce foin se retire au centre : elle s’y échauffe, malgré les cheminées d’ osier qu’on y met ; elle pourrit ce foin, le rédui
ffe, malgré les cheminées d’osier qu’on y met ; elle pourrit ce foin, le réduit en fumier ; et sa chaleur interne, ne trou
, le réduit en fumier ; et sa chaleur interne, ne trouvant plus assez d’ humidité pour s’entretenir elle-même, se convertit
entretenir elle-même, se convertit en feu effectif ; et se consumant, la flamme qu’elle produit consume tout ce qu’elle tr
e trouve sur son passage, et se prend à tout ce qui lui est homogène. Les exemples le prouvent ; et je raisonne ainsi en co
son passage, et se prend à tout ce qui lui est homogène. Les exemples le prouvent ; et je raisonne ainsi en conséquence de
ne. Les exemples le prouvent ; et je raisonne ainsi en conséquence de l’ hypothèse. Le dedans de la terre est plus froid qu
les le prouvent ; et je raisonne ainsi en conséquence de l’hypothèse. Le dedans de la terre est plus froid que chaud : cel
uvent ; et je raisonne ainsi en conséquence de l’hypothèse. Le dedans de la terre est plus froid que chaud : cela se prouv
nt ; et je raisonne ainsi en conséquence de l’hypothèse. Le dedans de la terre est plus froid que chaud : cela se prouve p
. Le dedans de la terre est plus froid que chaud : cela se prouve par les caves et autres lieux souterrains, où la fraîcheu
chaud : cela se prouve par les caves et autres lieux souterrains, où la fraîcheur, en été, surpasse le degré de chaleur q
caves et autres lieux souterrains, où la fraîcheur, en été, surpasse le degré de chaleur qu’on y sent en hiver. Un thermo
autres lieux souterrains, où la fraîcheur, en été, surpasse le degré de chaleur qu’on y sent en hiver. Un thermomètre peu
r qu’on y sent en hiver. Un thermomètre peut en décider. Je parle par l’ expérience de trois années dans la même cave, où r
t en hiver. Un thermomètre peut en décider. Je parle par l’expérience de trois années dans la même cave, où rien n’était r
mètre peut en décider. Je parle par l’expérience de trois années dans la même cave, où rien n’était renfermé : cela semble
it renfermé : cela semble contredire mon système ; au contraire, cela le fortifie. Ce ne peut donc pas être la terre qui p
on système ; au contraire, cela le fortifie. Ce ne peut donc pas être la terre qui par elle-même engendre cette chaleur qu
se convertit en feu effectif ; mais il y a dans cette terre quantité de matières humides, qui se corrompent et se réduise
t en matières combustibles comme ce foin dont je viens de parler : et la flamme, que ces matières brûlantes produisent, se
ières brûlantes produisent, se fait une sortie par ces soupiraux, que le bas peuple appelle gueules d’enfer. Je suis d’aut
fait une sortie par ces soupiraux, que le bas peuple appelle gueules d’ enfer. Je suis d’autant plus confirmé dans mon sen
par ces soupiraux, que le bas peuple appelle gueules d’enfer. Je suis d’ autant plus confirmé dans mon sentiment qu’on a so
a souvent vu, et qu’on voit encore, des flammes sortir des entrailles de la terre dans des endroits où il n’en avait jamai
ouvent vu, et qu’on voit encore, des flammes sortir des entrailles de la terre dans des endroits où il n’en avait jamais p
trailles de la terre dans des endroits où il n’en avait jamais paru : l’ Afrique et le Mexique, pays chauds et humides, y s
a terre dans des endroits où il n’en avait jamais paru : l’Afrique et le Mexique, pays chauds et humides, y sont fort suje
, y sont fort sujets. Ces flammes ne durent pas longtemps : c’est que les feux qui les exhalent sont bientôt éteints, ne tr
sujets. Ces flammes ne durent pas longtemps : c’est que les feux qui les exhalent sont bientôt éteints, ne trouvant point
que les feux qui les exhalent sont bientôt éteints, ne trouvant point d’ aliment qui les entretienne ; et que les autres qu
ui les exhalent sont bientôt éteints, ne trouvant point d’aliment qui les entretienne ; et que les autres qui sont permanen
tôt éteints, ne trouvant point d’aliment qui les entretienne ; et que les autres qui sont permanents en trouvent par les ca
s entretienne ; et que les autres qui sont permanents en trouvent par les canaux que la nature s’est faits, et par lesquels
et que les autres qui sont permanents en trouvent par les canaux que la nature s’est faits, et par lesquels elle leur por
ontribue à leur conservation. J’ose encore hasarder une idée. Lorsque le mont Vésuve jette beaucoup de flammes, et porte l
une idée. Lorsque le mont Vésuve jette beaucoup de flammes, et porte l’ inondation de ses feux plus loin qu’à l’ordinaire,
rsque le mont Vésuve jette beaucoup de flammes, et porte l’inondation de ses feux plus loin qu’à l’ordinaire, c’est un sig
beaucoup de flammes, et porte l’inondation de ses feux plus loin qu’à l’ ordinaire, c’est un signe, disent les Siciliens, q
dation de ses feux plus loin qu’à l’ordinaire, c’est un signe, disent les Siciliens, que l’année ne sera pas bonne. Qu’y a-
plus loin qu’à l’ordinaire, c’est un signe, disent les Siciliens, que l’ année ne sera pas bonne. Qu’y a-t-il là de surpren
, disent les Siciliens, que l’année ne sera pas bonne. Qu’y a-t-il là de surprenant ? Rien du tout. C’est que l’humidité,
era pas bonne. Qu’y a-t-il là de surprenant ? Rien du tout. C’est que l’ humidité, qui devait servir à la nourriture et à l
surprenant ? Rien du tout. C’est que l’humidité, qui devait servir à la nourriture et à l’entretien des végétaux, a servi
du tout. C’est que l’humidité, qui devait servir à la nourriture et à l’ entretien des végétaux, a servi de pâture et d’ali
devait servir à la nourriture et à l’entretien des végétaux, a servi de pâture et d’aliment au feu souterrain, et a redou
r à la nourriture et à l’entretien des végétaux, a servi de pâture et d’ aliment au feu souterrain, et a redoublé son ardeu
redoublé son ardeur et sa violence. Ces soupiraux, ou cheminées, que la flamme s’est faits, sont toujours des rochers. Ri
flamme s’est faits, sont toujours des rochers. Rien de plus naturel. La terre toujours humectée se défend par son humidit
on humidité des attaques du feu ; et ainsi elle est moins susceptible de ses atteintes que des rochers, dont la masse touj
nsi elle est moins susceptible de ses atteintes que des rochers, dont la masse toujours sèche se réduit facilement en cend
cilement en cendre, et est peu à peu mangée jusqu’à son sommet, étant le propre de la flamme de monter toujours en ligne d
n cendre, et est peu à peu mangée jusqu’à son sommet, étant le propre de la flamme de monter toujours en ligne directe : e
endre, et est peu à peu mangée jusqu’à son sommet, étant le propre de la flamme de monter toujours en ligne directe : et q
est peu à peu mangée jusqu’à son sommet, étant le propre de la flamme de monter toujours en ligne directe : et quand une f
directe : et quand une fois cette flamme a fait son passage à travers le rocher, ce n’est plus pour elle qu’une cheminée o
, ce n’est plus pour elle qu’une cheminée ordinaire, pareille à celle d’ une forge, où le feu ni la flamme ne s’attachent p
pour elle qu’une cheminée ordinaire, pareille à celle d’une forge, où le feu ni la flamme ne s’attachent plus, parce qu’il
qu’une cheminée ordinaire, pareille à celle d’une forge, où le feu ni la flamme ne s’attachent plus, parce qu’ils n’y trou
feu ni la flamme ne s’attachent plus, parce qu’ils n’y trouvent plus d’ obstacle. Pour les pierres que ces volcans jettent
ne s’attachent plus, parce qu’ils n’y trouvent plus d’obstacle. Pour les pierres que ces volcans jettent, et que la flamme
ent plus d’obstacle. Pour les pierres que ces volcans jettent, et que la flamme entraîne et enlève avec elle de temps en t
amme entraîne et enlève avec elle de temps en temps, je n’y vois rien de surprenant : l’ardeur et la chaleur du feu détach
enlève avec elle de temps en temps, je n’y vois rien de surprenant : l’ ardeur et la chaleur du feu détachent ces pierres
elle de temps en temps, je n’y vois rien de surprenant : l’ardeur et la chaleur du feu détachent ces pierres de la masse
n de surprenant : l’ardeur et la chaleur du feu détachent ces pierres de la masse du rocher ; et la véhémence et la rapidi
e surprenant : l’ardeur et la chaleur du feu détachent ces pierres de la masse du rocher ; et la véhémence et la rapidité
et la chaleur du feu détachent ces pierres de la masse du rocher ; et la véhémence et la rapidité de la flamme les emporte
feu détachent ces pierres de la masse du rocher ; et la véhémence et la rapidité de la flamme les emporte avec elle : ce
nt ces pierres de la masse du rocher ; et la véhémence et la rapidité de la flamme les emporte avec elle : ce qu’elle peut
ces pierres de la masse du rocher ; et la véhémence et la rapidité de la flamme les emporte avec elle : ce qu’elle peut d’
s de la masse du rocher ; et la véhémence et la rapidité de la flamme les emporte avec elle : ce qu’elle peut d’autant plus
e et la rapidité de la flamme les emporte avec elle : ce qu’elle peut d’ autant plus facilement que ces morceaux de rocher,
avec elle : ce qu’elle peut d’autant plus facilement que ces morceaux de rocher, ou ces cailloux, sont devenus très légers
loux, sont devenus très légers ; et c’est ce que nous nommons pierres de ponce. On en trouve sur les bords de la mer dans
ers ; et c’est ce que nous nommons pierres de ponce. On en trouve sur les bords de la mer dans le Nord, et toutes viennent
’est ce que nous nommons pierres de ponce. On en trouve sur les bords de la mer dans le Nord, et toutes viennent du mont H
t ce que nous nommons pierres de ponce. On en trouve sur les bords de la mer dans le Nord, et toutes viennent du mont Hécl
s nommons pierres de ponce. On en trouve sur les bords de la mer dans le Nord, et toutes viennent du mont Hécla. Voilà mon
n sentiment sur cet article, qui me paraît tout aussi juste que celui de plusieurs philosophes, qui peuvent aussi bien que
mienne en soit tout à fait convaincue. Ce discours nous a donné lieu de parler du monde et de sa forme, et me donne sujet
fait convaincue. Ce discours nous a donné lieu de parler du monde et de sa forme, et me donne sujet de parler d’une remar
ous a donné lieu de parler du monde et de sa forme, et me donne sujet de parler d’une remarque que j’ai faite il y a longt
é lieu de parler du monde et de sa forme, et me donne sujet de parler d’ une remarque que j’ai faite il y a longtemps. On e
d’une remarque que j’ai faite il y a longtemps. On est convaincu que le globe de la terre est parfaitement rond ; que les
marque que j’ai faite il y a longtemps. On est convaincu que le globe de la terre est parfaitement rond ; que les plus hau
que que j’ai faite il y a longtemps. On est convaincu que le globe de la terre est parfaitement rond ; que les plus hautes
On est convaincu que le globe de la terre est parfaitement rond ; que les plus hautes montagnes qui paraissent sur sa super
s qui paraissent sur sa superficie ne sont à son égard que des grains de sable qui s’attachent à la boule d’un joueur ; et
erficie ne sont à son égard que des grains de sable qui s’attachent à la boule d’un joueur ; et tout le monde est convainc
e sont à son égard que des grains de sable qui s’attachent à la boule d’ un joueur ; et tout le monde est convaincu, aussi,
ne sur ses deux pôles, du soleil couchant au soleil levant, autrement de l’Ouest à l’Est. Cela est si vrai, et si sensible
sur ses deux pôles, du soleil couchant au soleil levant, autrement de l’ Ouest à l’Est. Cela est si vrai, et si sensible, q
ux pôles, du soleil couchant au soleil levant, autrement de l’Ouest à l’ Est. Cela est si vrai, et si sensible, qu’il n’y a
r qui ne sache qu’un navire est ordinairement deux ou trois fois plus de temps à aller de l’Europe à l’Amérique qu’à reven
’un navire est ordinairement deux ou trois fois plus de temps à aller de l’Europe à l’Amérique qu’à revenir de l’Amérique
navire est ordinairement deux ou trois fois plus de temps à aller de l’ Europe à l’Amérique qu’à revenir de l’Amérique en
ordinairement deux ou trois fois plus de temps à aller de l’Europe à l’ Amérique qu’à revenir de l’Amérique en Europe. La
rois fois plus de temps à aller de l’Europe à l’Amérique qu’à revenir de l’Amérique en Europe. La raison en est toute natu
s fois plus de temps à aller de l’Europe à l’Amérique qu’à revenir de l’ Amérique en Europe. La raison en est toute naturel
aller de l’Europe à l’Amérique qu’à revenir de l’Amérique en Europe. La raison en est toute naturelle ; c’est qu’en allan
ique en Europe. La raison en est toute naturelle ; c’est qu’en allant d’ Europe à l’Amérique, il va contre le mouvement du
ope. La raison en est toute naturelle ; c’est qu’en allant d’Europe à l’ Amérique, il va contre le mouvement du globe, et a
te naturelle ; c’est qu’en allant d’Europe à l’Amérique, il va contre le mouvement du globe, et ainsi est toujours obligé
que, il va contre le mouvement du globe, et ainsi est toujours obligé de monter ; au lieu qu’à son retour de l’Amérique en
obe, et ainsi est toujours obligé de monter ; au lieu qu’à son retour de l’Amérique en Europe, il est secondé et même entr
, et ainsi est toujours obligé de monter ; au lieu qu’à son retour de l’ Amérique en Europe, il est secondé et même entraîn
ique en Europe, il est secondé et même entraîné par ce même mouvement de la terre qui lui est favorable à son retour ; au
e en Europe, il est secondé et même entraîné par ce même mouvement de la terre qui lui est favorable à son retour ; au lie
lui était contraire en montant, ou, pour mieux m’expliquer, en allant d’ Europe à l’Amérique ; par exemple : Ceux qui navig
ontraire en montant, ou, pour mieux m’expliquer, en allant d’Europe à l’ Amérique ; par exemple : Ceux qui naviguent de Fra
r, en allant d’Europe à l’Amérique ; par exemple : Ceux qui naviguent de France en Canada, sous même élévation de pôle, pe
exemple : Ceux qui naviguent de France en Canada, sous même élévation de pôle, peuvent regarder leurs journaux, ils seront
ation de pôle, peuvent regarder leurs journaux, ils seront convaincus de cette vérité : que lorsqu’ils sont pris des calme
s des calmes en allant, leur nouvelle hauteur, ou plutôt leur estime, les éloigne du lieu où ils croyaient être et les ramè
, ou plutôt leur estime, les éloigne du lieu où ils croyaient être et les ramène du côté de l’Est d’où ils sont partis ; et
e, les éloigne du lieu où ils croyaient être et les ramène du côté de l’ Est d’où ils sont partis ; et qu’au contraire, lor
éloigne du lieu où ils croyaient être et les ramène du côté de l’Est d’ où ils sont partis ; et qu’au contraire, lorsqu’il
’ils sont pris des calmes à leur retour, ils se trouvent avancés dans l’ Est par la hauteur, et en avant de leur estime, et
pris des calmes à leur retour, ils se trouvent avancés dans l’Est par la hauteur, et en avant de leur estime, et qu’enfin
nfin à pareilles voiles, et à pareil vent, ils avancent à leur retour d’ un tiers au moins plus qu’en allant. J’ai examiné
miné celui-ci dans mes trois derniers voyages du Canada ; j’avoue que les vents y règnent presque toujours de la bande d’Ou
voyages du Canada ; j’avoue que les vents y règnent presque toujours de la bande d’Ouest, et que cela y fait beaucoup ; m
yages du Canada ; j’avoue que les vents y règnent presque toujours de la bande d’Ouest, et que cela y fait beaucoup ; mais
Canada ; j’avoue que les vents y règnent presque toujours de la bande d’ Ouest, et que cela y fait beaucoup ; mais je ne pa
la bande d’Ouest, et que cela y fait beaucoup ; mais je ne parle que d’ un vent égal, soit d’Ouest, soit de la bande de l’
que cela y fait beaucoup ; mais je ne parle que d’un vent égal, soit d’ Ouest, soit de la bande de l’Est, ou d’un temps ca
it beaucoup ; mais je ne parle que d’un vent égal, soit d’Ouest, soit de la bande de l’Est, ou d’un temps calme. Les pilot
beaucoup ; mais je ne parle que d’un vent égal, soit d’Ouest, soit de la bande de l’Est, ou d’un temps calme. Les pilotes
; mais je ne parle que d’un vent égal, soit d’Ouest, soit de la bande de l’Est, ou d’un temps calme. Les pilotes ont coutu
ais je ne parle que d’un vent égal, soit d’Ouest, soit de la bande de l’ Est, ou d’un temps calme. Les pilotes ont coutume
parle que d’un vent égal, soit d’Ouest, soit de la bande de l’Est, ou d’ un temps calme. Les pilotes ont coutume de rejeter
t égal, soit d’Ouest, soit de la bande de l’Est, ou d’un temps calme. Les pilotes ont coutume de rejeter ceci sur les coura
it de la bande de l’Est, ou d’un temps calme. Les pilotes ont coutume de rejeter ceci sur les courants, qui à leur dire on
Est, ou d’un temps calme. Les pilotes ont coutume de rejeter ceci sur les courants, qui à leur dire ont dérivé les vaisseau
coutume de rejeter ceci sur les courants, qui à leur dire ont dérivé les vaisseaux ; il est certain qu’ils se trompent et
e ont dérivé les vaisseaux ; il est certain qu’ils se trompent et que la chose est comme je l’écris. Je n’ai vu aucun livr
eaux ; il est certain qu’ils se trompent et que la chose est comme je l’ écris. Je n’ai vu aucun livre de pilotage qui fass
trompent et que la chose est comme je l’écris. Je n’ai vu aucun livre de pilotage qui fasse cette remarque ; c’est aux pil
aucun livre de pilotage qui fasse cette remarque ; c’est aux pilotes d’ en faire leur profit : elle mérite leur réflexion,
ur profit : elle mérite leur réflexion, puisqu’elle peut contribuer à la perfection de leur art. Je ne la mets ici que par
le mérite leur réflexion, puisqu’elle peut contribuer à la perfection de leur art. Je ne la mets ici que par comparaison,
exion, puisqu’elle peut contribuer à la perfection de leur art. Je ne la mets ici que par comparaison, à cause de la longu
ection de leur art. Je ne la mets ici que par comparaison, à cause de la longueur du temps que nous employons à doubler ou
cause de la longueur du temps que nous employons à doubler ou passer la Ligne parce qu’il faut toujours monter jusqu’à ce
globe. Du lundi 3 avril 1690 Toujours même temps, et petit vent de Nord-Ouest. Il est variable du Nord-Ouest, ou Nor
nt : nous n’étions à midi que par quatre degrés quarante-cinq minutes de latitude Nord, c’est à quatre-vingt-quinze lieues
nte-cinq minutes de latitude Nord, c’est à quatre-vingt-quinze lieues de la Ligne. M. du Quesne n’a pas manqué de venir dî
-cinq minutes de latitude Nord, c’est à quatre-vingt-quinze lieues de la Ligne. M. du Quesne n’a pas manqué de venir dîner
à quatre-vingt-quinze lieues de la Ligne. M. du Quesne n’a pas manqué de venir dîner à bord, avec quatre de ses officiers,
Ligne. M. du Quesne n’a pas manqué de venir dîner à bord, avec quatre de ses officiers, et le père Tachard. Messieurs du F
’a pas manqué de venir dîner à bord, avec quatre de ses officiers, et le père Tachard. Messieurs du Florissant et de l’Ois
atre de ses officiers, et le père Tachard. Messieurs du Florissant et de l’Oiseau, conviés, sont venus aussi en bonne comp
e de ses officiers, et le père Tachard. Messieurs du Florissant et de l’ Oiseau, conviés, sont venus aussi en bonne compagn
rissant et de l’Oiseau, conviés, sont venus aussi en bonne compagnie. Les capitaines du Lion et du Dragon sont venus au pav
compagnie. Les capitaines du Lion et du Dragon sont venus au pavillon d’ Amiral et de Conseil, qu’on a salué de trois coups
es capitaines du Lion et du Dragon sont venus au pavillon d’Amiral et de Conseil, qu’on a salué de trois coups de canon ;
u Dragon sont venus au pavillon d’Amiral et de Conseil, qu’on a salué de trois coups de canon ; et quoique M. Hurtain n’at
enus au pavillon d’Amiral et de Conseil, qu’on a salué de trois coups de canon ; et quoique M. Hurtain n’attendît pas seiz
us été, non seulement très contents, mais encore agréablement surpris d’ un régal si propre et si bien ordonné, et où rien
concertés sans affectation : je n’y ai pas pris garde moi-même. M.de La Chassée m’a fait un clin d’œil : je ne savais ce
ncertés sans affectation : je n’y ai pas pris garde moi-même. M.de La Chassée m’a fait un clin d’œil : je ne savais ce qu’il vo
dre ; mais j’en ai été bientôt éclairci. Je tenais un verre, j’allais le vider, M. de Quistillic me l’a ôté de la main, M.
éclairci. Je tenais un verre, j’allais le vider, M. de Quistillic me l’ a ôté de la main, M. de Chamoreau m’a enlevé mon a
i. Je tenais un verre, j’allais le vider, M. de Quistillic me l’a ôté de la main, M. de Chamoreau m’a enlevé mon assiette
Je tenais un verre, j’allais le vider, M. de Quistillic me l’a ôté de la main, M. de Chamoreau m’a enlevé mon assiette et
lic me l’a ôté de la main, M. de Chamoreau m’a enlevé mon assiette et le diable de La Chassée m’a ôté ma chaise : le maîtr
ôté de la main, M. de Chamoreau m’a enlevé mon assiette et le diable de La Chassée m’a ôté ma chaise : le maître d’hôtel
é de la main, M. de Chamoreau m’a enlevé mon assiette et le diable de La Chassée m’a ôté ma chaise : le maître d’hôtel est
e la main, M. de Chamoreau m’a enlevé mon assiette et le diable de La Chassée m’a ôté ma chaise : le maître d’hôtel est venu po
’a enlevé mon assiette et le diable de La Chassée m’a ôté ma chaise : le maître d’hôtel est venu pour prendre ma serviette
ma chaise : le maître d’hôtel est venu pour prendre ma serviette ; et le père Tachard, notre aumônier, et Landais, riaient
a serviette ; et le père Tachard, notre aumônier, et Landais, riaient de toute leur force. M.du Quesne a pris un air sévèr
ute leur force. M.du Quesne a pris un air sévère et m’a dit que je ne l’ entendais pas mal, de ne pas exécuter les ordres d
Quesne a pris un air sévère et m’a dit que je ne l’entendais pas mal, de ne pas exécuter les ordres du Conseil. En quoi y
r sévère et m’a dit que je ne l’entendais pas mal, de ne pas exécuter les ordres du Conseil. En quoi y ai-je manqué, monsie
Joyeux. Faites, messieurs, a dit M. Hurtain : je ne dois point avoir de voix. N’allons pas si vite, messieurs, a repris M
ois point avoir de voix. N’allons pas si vite, messieurs, a repris M. le chevalier d’Aire ; je demande grâce pour lui : co
ir de voix. N’allons pas si vite, messieurs, a repris M. le chevalier d’ Aire ; je demande grâce pour lui : contentons-nous
M. le chevalier d’Aire ; je demande grâce pour lui : contentons-nous de le condamner à l’amende de boire trois rasades co
le chevalier d’Aire ; je demande grâce pour lui : contentons-nous de le condamner à l’amende de boire trois rasades coup
’Aire ; je demande grâce pour lui : contentons-nous de le condamner à l’ amende de boire trois rasades coup sur coup, et ch
e demande grâce pour lui : contentons-nous de le condamner à l’amende de boire trois rasades coup sur coup, et changeons l
ndamner à l’amende de boire trois rasades coup sur coup, et changeons le reste de sa punition en la peine d’aller en notre
l’amende de boire trois rasades coup sur coup, et changeons le reste de sa punition en la peine d’aller en notre présence
trois rasades coup sur coup, et changeons le reste de sa punition en la peine d’aller en notre présence faire distribuer
sades coup sur coup, et changeons le reste de sa punition en la peine d’ aller en notre présence faire distribuer aux six c
faire distribuer aux six chaloupes des vaisseaux chacune deux pintes d’ eau-de-vie, une aux matelots du canot font treize,
au-de-vie, une aux matelots du canot font treize, deux aux canonniers de l’Ecueil font quinze, et huit au restant de l’équ
de-vie, une aux matelots du canot font treize, deux aux canonniers de l’ Ecueil font quinze, et huit au restant de l’équipa
eize, deux aux canonniers de l’Ecueil font quinze, et huit au restant de l’équipage, pour boire à la santé du roi : et que
e, deux aux canonniers de l’Ecueil font quinze, et huit au restant de l’ équipage, pour boire à la santé du roi : et que ce
l’Ecueil font quinze, et huit au restant de l’équipage, pour boire à la santé du roi : et que ces vingt-trois pintes d’ea
quipage, pour boire à la santé du roi : et que ces vingt-trois pintes d’ eau-de-vie soient prises sur le tierçon confisqué
du roi : et que ces vingt-trois pintes d’eau-de-vie soient prises sur le tierçon confisqué et adjugé dès Croix. Soit fait,
rçon confisqué et adjugé dès Croix. Soit fait, a dit M. du Quesne, si le Conseil y consent. On a répondu, en chantant en c
nsent. On a répondu, en chantant en chœur bene, bene, respondere ; et le malheureux Bouchetière a donné encore matière à r
Bouchetière a donné encore matière à rire à ses dépens en se retirant de la table, en grondant entre ses dents, et en se r
chetière a donné encore matière à rire à ses dépens en se retirant de la table, en grondant entre ses dents, et en se reti
able, en grondant entre ses dents, et en se retirant dans sa chambre, d’ où il n’est pas sorti depuis. Il a servi de fable
retirant dans sa chambre, d’où il n’est pas sorti depuis. Il a servi de fable à tout le monde, et cela m’a parfaitement c
à tout le monde, et cela m’a parfaitement convaincu qu’il n’y a rien de si dangereux pour un homme que de ne se pas conna
aitement convaincu qu’il n’y a rien de si dangereux pour un homme que de ne se pas connaître et de vouloir ridiculement fa
’y a rien de si dangereux pour un homme que de ne se pas connaître et de vouloir ridiculement faufiler son esprit mal bâti
onnaître et de vouloir ridiculement faufiler son esprit mal bâti et à l’ envers avec des supérieurs et des égaux qui l’ont
on esprit mal bâti et à l’envers avec des supérieurs et des égaux qui l’ ont bien fait. Je crois qu’il fait à l’heure qu’il
es supérieurs et des égaux qui l’ont bien fait. Je crois qu’il fait à l’ heure qu’il est de belles réflexions, et qu’il méd
es égaux qui l’ont bien fait. Je crois qu’il fait à l’heure qu’il est de belles réflexions, et qu’il médite de sanglantes
qu’il fait à l’heure qu’il est de belles réflexions, et qu’il médite de sanglantes vengeances. Ce seront celles de Ragoti
éflexions, et qu’il médite de sanglantes vengeances. Ce seront celles de Ragotin contre la servante qui l’avait campé dans
l médite de sanglantes vengeances. Ce seront celles de Ragotin contre la servante qui l’avait campé dans un coffre, et l’O
lantes vengeances. Ce seront celles de Ragotin contre la servante qui l’ avait campé dans un coffre, et l’Olive qui l’avait
es de Ragotin contre la servante qui l’avait campé dans un coffre, et l’ Olive qui l’avait fouetté. Qu’il en soit ce qu’il
n contre la servante qui l’avait campé dans un coffre, et l’Olive qui l’ avait fouetté. Qu’il en soit ce qu’il voudra : il
boire son eau-de-vie sans en tâter ; et il m’est expressément défendu de lui en donner goutte : à quoi je me trouve un trè
de lui en donner goutte : à quoi je me trouve un très grand penchant d’ obéir. On s’est parfaitement bien diverti. La sant
e un très grand penchant d’obéir. On s’est parfaitement bien diverti. La santé du roi a été saluée au canon, et aux acclam
n diverti. La santé du roi a été saluée au canon, et aux acclamations de tout l’équipage. Pour achever le plaisir, un requ
i. La santé du roi a été saluée au canon, et aux acclamations de tout l’ équipage. Pour achever le plaisir, un requien, s’e
saluée au canon, et aux acclamations de tout l’équipage. Pour achever le plaisir, un requien, s’est laissé prendre : voici
ur achever le plaisir, un requien, s’est laissé prendre : voici comme les matelots l’ont traité. On ne lui a point coupé la
plaisir, un requien, s’est laissé prendre : voici comme les matelots l’ ont traité. On ne lui a point coupé la queue, comm
ndre : voici comme les matelots l’ont traité. On ne lui a point coupé la queue, comme on la lui coupe ordinairement : au c
les matelots l’ont traité. On ne lui a point coupé la queue, comme on la lui coupe ordinairement : au contraire, on a sout
a soutenu cette queue, avec une corde. On y a attaché un baril vide, d’ environ seize à dix-huit pintes, bien bouché et bi
bien lié. On en a attaché deux autres plus petits sous ses nageoires de l’avant, proche de la tête : tous bien tenant et
en lié. On en a attaché deux autres plus petits sous ses nageoires de l’ avant, proche de la tête : tous bien tenant et hor
aché deux autres plus petits sous ses nageoires de l’avant, proche de la tête : tous bien tenant et hors d’état de lâcher.
es nageoires de l’avant, proche de la tête : tous bien tenant et hors d’ état de lâcher. Ensuite, on l’a enlevé au bout de
oires de l’avant, proche de la tête : tous bien tenant et hors d’état de lâcher. Ensuite, on l’a enlevé au bout de la gran
e de la tête : tous bien tenant et hors d’état de lâcher. Ensuite, on l’ a enlevé au bout de la grande vergue, on a coupé l
en tenant et hors d’état de lâcher. Ensuite, on l’a enlevé au bout de la grande vergue, on a coupé la corde, et il est tom
âcher. Ensuite, on l’a enlevé au bout de la grande vergue, on a coupé la corde, et il est tombé à la mer. Il a fait inutil
é au bout de la grande vergue, on a coupé la corde, et il est tombé à la mer. Il a fait inutilement ce qu’il a pu pour plo
st tombé à la mer. Il a fait inutilement ce qu’il a pu pour plonger ; les barils le retenaient sur l’eau. Il a fait une inf
la mer. Il a fait inutilement ce qu’il a pu pour plonger ; les barils le retenaient sur l’eau. Il a fait une infinité de s
inutilement ce qu’il a pu pour plonger ; les barils le retenaient sur l’ eau. Il a fait une infinité de sauts et de tours,
plonger ; les barils le retenaient sur l’eau. Il a fait une infinité de sauts et de tours, qui sont assurément divertissa
es barils le retenaient sur l’eau. Il a fait une infinité de sauts et de tours, qui sont assurément divertissants pour qui
é de sauts et de tours, qui sont assurément divertissants pour qui ne les a jamais vus ; et enfin, au bout d’une bonne demi
enfin, au bout d’une bonne demi-heure, il est allé à son tour servir de pâture à d’autres monstres comme lui. Ce spectacl
tres monstres comme lui. Ce spectacle a encore coûté douze bouteilles de vin : nous ne les regrettons point ; et Bouchetiè
me lui. Ce spectacle a encore coûté douze bouteilles de vin : nous ne les regrettons point ; et Bouchetière enrage de son e
teilles de vin : nous ne les regrettons point ; et Bouchetière enrage de son eau-de-vie. Du mardi 4 avril 1690 Parbl
enrage de son eau-de-vie. Du mardi 4 avril 1690 Parbleu, quand le vent ne sera pas bon, serviteur aux jeûnes et aux
pas bon, serviteur aux jeûnes et aux missionnaires, il n’y aura qu’à le renfermer dans des bouteilles vidées de bon cœur.
s vidées de bon cœur. Nous avons eu depuis minuit jusqu’à sept heures de ce soir un petit vent d’Est-Nord-Est à souhait :
s avons eu depuis minuit jusqu’à sept heures de ce soir un petit vent d’ Est-Nord-Est à souhait : seulement quarante heures
Est à souhait : seulement quarante heures de même et nous serons sous la Ligne, dont nous n’étions éloignés à midi que de
et nous serons sous la Ligne, dont nous n’étions éloignés à midi que de trois degrés vingt minutes dans le Nord. Le temps
nous n’étions éloignés à midi que de trois degrés vingt minutes dans le Nord. Le temps est beau ; mais le soleil nous brû
tions éloignés à midi que de trois degrés vingt minutes dans le Nord. Le temps est beau ; mais le soleil nous brûle. Le tr
de trois degrés vingt minutes dans le Nord. Le temps est beau ; mais le soleil nous brûle. Le trio, c’est-à-dire, MM. Hur
minutes dans le Nord. Le temps est beau ; mais le soleil nous brûle. Le trio, c’est-à-dire, MM. Hurtain, La Chassée et mo
beau ; mais le soleil nous brûle. Le trio, c’est-à-dire, MM. Hurtain, La Chassée et moi, nous sommes félicités dans ma cha
u ; mais le soleil nous brûle. Le trio, c’est-à-dire, MM. Hurtain, La Chassée et moi, nous sommes félicités dans ma chambre du
in, La Chassée et moi, nous sommes félicités dans ma chambre du régal d’ hier : le premier n’a bu que deux coups ; il ne no
hier : le premier n’a bu que deux coups ; il ne nous paraît pas jouir d’ une santé parfaite : la mort de Jacques Nicole, do
u que deux coups ; il ne nous paraît pas jouir d’une santé parfaite : la mort de Jacques Nicole, dont j’ai parlé ci-dessus
ux coups ; il ne nous paraît pas jouir d’une santé parfaite : la mort de Jacques Nicole, dont j’ai parlé ci-dessus, le cha
anté parfaite : la mort de Jacques Nicole, dont j’ai parlé ci-dessus, le chagrine encore. Du mercredi 5 avril 1690 I
us, le chagrine encore. Du mercredi 5 avril 1690 Il a plu toute la nuit et toute la journée, d’une très grande force
ncore. Du mercredi 5 avril 1690 Il a plu toute la nuit et toute la journée, d’une très grande force : cependant, le
mercredi 5 avril 1690 Il a plu toute la nuit et toute la journée, d’ une très grande force : cependant, le vent a conti
ute la nuit et toute la journée, d’une très grande force : cependant, le vent a continué, et nous avons bien avancé, puisq
ndant, le vent a continué, et nous avons bien avancé, puisque suivant l’ estime des pilotes nous n’étions plus à midi qu’à
ilotes nous n’étions plus à midi qu’à deux degrés quinze minutes dans le Nord de la Ligne. M. Hurtain, qui paraissait se b
t se bien porter hier, ou du moins fort peu incommodé, a été pris sur les trois heures après-midi d’une très grande faibles
moins fort peu incommodé, a été pris sur les trois heures après-midi d’ une très grande faiblesse, qui tenait beaucoup de
heures après-midi d’une très grande faiblesse, qui tenait beaucoup de l’ évanouissement. Ce ne peut pas être la petite déba
iblesse, qui tenait beaucoup de l’évanouissement. Ce ne peut pas être la petite débauche d avant-hier qui en soit cause ;
tage et rien autre chose ; et ne but qu’un demi-setier du vin, mesure de Paris, trempé dans une chopine d’eau. Il m’avait
ut qu’un demi-setier du vin, mesure de Paris, trempé dans une chopine d’ eau. Il m’avait choisi pour son champion, et comme
une chopine d’eau. Il m’avait choisi pour son champion, et comme j’ai la tête bonne et forte, j’ai fait les honneurs contr
si pour son champion, et comme j’ai la tête bonne et forte, j’ai fait les honneurs contre tous venants. M.du Quesne m’avait
désarçonner. Ce M. Dumont, bien loin de réussir, fut bientôt frappé à la tête ; et ne pouvant soutenir mes vives et fréque
vant soutenir mes vives et fréquentes estocades, il me céda galamment le champ de bataille. M.de Quistillic, capitaine du
, et ne but pas. J’impute sa maladie, premièrement à son âge, de plus de soixante ans ; au cruel chagrin que son fils lui
cruel chagrin que son fils lui a donné, dont j’ai parlé ci-dessus ; à la mort de Nicole ; et à la chaleur excessive du cli
agrin que son fils lui a donné, dont j’ai parlé ci-dessus ; à la mort de Nicole ; et à la chaleur excessive du climat, qui
s lui a donné, dont j’ai parlé ci-dessus ; à la mort de Nicole ; et à la chaleur excessive du climat, qui seule est capabl
e Nicole ; et à la chaleur excessive du climat, qui seule est capable d’ abattre les tempéraments les plus robustes. Du
et à la chaleur excessive du climat, qui seule est capable d’abattre les tempéraments les plus robustes. Du jeudi 6 avr
excessive du climat, qui seule est capable d’abattre les tempéraments les plus robustes. Du jeudi 6 avril 1690 Nous a
hemin, et n’étions à midi qu’à quinze lieues ou quarante-cinq minutes de la Ligne. Il est arrivé ce matin au Gaillard ce q
in, et n’étions à midi qu’à quinze lieues ou quarante-cinq minutes de la Ligne. Il est arrivé ce matin au Gaillard ce qui
es de la Ligne. Il est arrivé ce matin au Gaillard ce qui nous arriva le 22 du mois passé ; c’est-à-dire qu’un de ses mate
Gaillard ce qui nous arriva le 22 du mois passé ; c’est-à-dire qu’un de ses matelots est tombé à la mer. Ce vaisseau a mi
le 22 du mois passé ; c’est-à-dire qu’un de ses matelots est tombé à la mer. Ce vaisseau a mis comme nous vent devant : j
bé à la mer. Ce vaisseau a mis comme nous vent devant : j’ignore s’il l’ a sauvé ; car avant qu’un navire ait perdu son err
 ; car avant qu’un navire ait perdu son erre, et que son canot soit à l’ eau, un malheureux est bien loin, surtout dans des
à l’eau, un malheureux est bien loin, surtout dans des parages pleins de requins. Puisque l’occasion s’offre de parler de
ux est bien loin, surtout dans des parages pleins de requins. Puisque l’ occasion s’offre de parler de ces animaux, je croi
urtout dans des parages pleins de requins. Puisque l’occasion s’offre de parler de ces animaux, je crois devoir faire leur
s des parages pleins de requins. Puisque l’occasion s’offre de parler de ces animaux, je crois devoir faire leur descripti
fre de parler de ces animaux, je crois devoir faire leur description, d’ autant plus que celui qui fut pris lundi était le
e celui qui fut pris lundi était le sixième qui nous soit tombé entre les mains, que ce poisson est assez curieux pour méri
ue ce poisson est assez curieux pour mériter son article. Il est long de huit pieds de Roi, couvert d’une peau pareille à
est assez curieux pour mériter son article. Il est long de huit pieds de Roi, couvert d’une peau pareille à celle dont nos
x pour mériter son article. Il est long de huit pieds de Roi, couvert d’ une peau pareille à celle dont nos ouvriers en boi
autres, se servent à polir leurs ouvrages, et qu’ils appellent chien de mer. Ce n’en est pourtant pas ; et la peau du req
ages, et qu’ils appellent chien de mer. Ce n’en est pourtant pas ; et la peau du requin ne pourrait tout au plus servir qu
pas ; et la peau du requin ne pourrait tout au plus servir qu’à polir les roues, tant elle a le grain grossier. Cet animal
uin ne pourrait tout au plus servir qu’à polir les roues, tant elle a le grain grossier. Cet animal s’attache à la suite d
olir les roues, tant elle a le grain grossier. Cet animal s’attache à la suite des vaisseaux d’un temps calme, et d’une me
le a le grain grossier. Cet animal s’attache à la suite des vaisseaux d’ un temps calme, et d’une mer unie : il fait plusie
r. Cet animal s’attache à la suite des vaisseaux d’un temps calme, et d’ une mer unie : il fait plusieurs promenades autour
 : il fait plusieurs promenades autour du navire, et autant autour de l’ appât ou de la boitte qu’on lui jette. C’est un ém
plusieurs promenades autour du navire, et autant autour de l’appât ou de la boitte qu’on lui jette. C’est un émerillon, ou
sieurs promenades autour du navire, et autant autour de l’appât ou de la boitte qu’on lui jette. C’est un émerillon, ou au
a boitte qu’on lui jette. C’est un émerillon, ou autrement un hameçon de la grosseur du doigt, couvert d’un morceau de lar
oitte qu’on lui jette. C’est un émerillon, ou autrement un hameçon de la grosseur du doigt, couvert d’un morceau de lard d
n émerillon, ou autrement un hameçon de la grosseur du doigt, couvert d’ un morceau de lard de la grosseur des deux poings.
ou autrement un hameçon de la grosseur du doigt, couvert d’un morceau de lard de la grosseur des deux poings. Après qu’il
ment un hameçon de la grosseur du doigt, couvert d’un morceau de lard de la grosseur des deux poings. Après qu’il l’a bien
t un hameçon de la grosseur du doigt, couvert d’un morceau de lard de la grosseur des deux poings. Après qu’il l’a bien fl
vert d’un morceau de lard de la grosseur des deux poings. Après qu’il l’ a bien fleuré et senti, il l’avale, et y reste pri
la grosseur des deux poings. Après qu’il l’a bien fleuré et senti, il l’ avale, et y reste pris : on le tire à bord le plus
près qu’il l’a bien fleuré et senti, il l’avale, et y reste pris : on le tire à bord le plus vite qu’on peut, car ses dent
bien fleuré et senti, il l’avale, et y reste pris : on le tire à bord le plus vite qu’on peut, car ses dents couperaient l
on le tire à bord le plus vite qu’on peut, car ses dents couperaient le fer. Dès qu’il est suspendu le nez hors de l’eau,
qu’on peut, car ses dents couperaient le fer. Dès qu’il est suspendu le nez hors de l’eau, on lui passe des drisses, qui
r ses dents couperaient le fer. Dès qu’il est suspendu le nez hors de l’ eau, on lui passe des drisses, qui sont des cordag
de l’eau, on lui passe des drisses, qui sont des cordages gros comme le doigt, par-dessous ses nageoires ; et on l’élève
t des cordages gros comme le doigt, par-dessous ses nageoires ; et on l’ élève à force d’hommes, ou à la poulie, tant il es
ros comme le doigt, par-dessous ses nageoires ; et on l’élève à force d’ hommes, ou à la poulie, tant il est pesant. Sitôt
igt, par-dessous ses nageoires ; et on l’élève à force d’hommes, ou à la poulie, tant il est pesant. Sitôt qu’il est sur l
rce d’hommes, ou à la poulie, tant il est pesant. Sitôt qu’il est sur le pont, on commence par lui couper la queue à coups
l est pesant. Sitôt qu’il est sur le pont, on commence par lui couper la queue à coups de hache, parce qu’il en donne de t
ôt qu’il est sur le pont, on commence par lui couper la queue à coups de hache, parce qu’il en donne de tels coups qu’il f
mmence par lui couper la queue à coups de hache, parce qu’il en donne de tels coups qu’il fait trembler le tillac. Il a le
oups de hache, parce qu’il en donne de tels coups qu’il fait trembler le tillac. Il a le museau long, et la gueule au-dess
arce qu’il en donne de tels coups qu’il fait trembler le tillac. Il a le museau long, et la gueule au-dessous : en sorte q
de tels coups qu’il fait trembler le tillac. Il a le museau long, et la gueule au-dessous : en sorte qu’il faut qu’il s’é
t la gueule au-dessous : en sorte qu’il faut qu’il s’élance au-dessus de sa proie ou qu’il se tourne pour l’engloutir ; et
’il faut qu’il s’élance au-dessus de sa proie ou qu’il se tourne pour l’ engloutir ; et s’il pouvait mordre à son niveau, c
rne pour l’engloutir ; et s’il pouvait mordre à son niveau, ce serait le plus terrible des monstres de la mer. Il a huit r
pouvait mordre à son niveau, ce serait le plus terrible des monstres de la mer. Il a huit rangées de dents, quatre en hau
uvait mordre à son niveau, ce serait le plus terrible des monstres de la mer. Il a huit rangées de dents, quatre en haut e
ce serait le plus terrible des monstres de la mer. Il a huit rangées de dents, quatre en haut et quatre en bas ; et je ne
et quatre en bas ; et je ne peux mieux comparer sa gueule qu’à celle d’ une raie. Toutes les dents du requin sont grosses
et je ne peux mieux comparer sa gueule qu’à celle d’une raie. Toutes les dents du requin sont grosses à la mâchoire, et pl
eule qu’à celle d’une raie. Toutes les dents du requin sont grosses à la mâchoire, et plates et pointues à leur extrémité,
leur extrémité, et finissent entre elles de haut en bas comme celles de deux scies à différentes tranches. Il ne mâche po
férentes tranches. Il ne mâche point ce qu’il dévore : il ne fait que le passer d’un côté de sa mâchoire à l’autre ; et d’
ranches. Il ne mâche point ce qu’il dévore : il ne fait que le passer d’ un côté de sa mâchoire à l’autre ; et d’un seul co
l ne mâche point ce qu’il dévore : il ne fait que le passer d’un côté de sa mâchoire à l’autre ; et d’un seul coup, ses de
e à l’autre ; et d’un seul coup, ses dents dures, pointues et plates, le réduisent en farine : en sorte, qu’après l’avoir
ures, pointues et plates, le réduisent en farine : en sorte, qu’après l’ avoir examiné, je ne suis plus surpris de ce que M
farine : en sorte, qu’après l’avoir examiné, je ne suis plus surpris de ce que M. Bergier, lieutenant du roi dans l’Acadi
je ne suis plus surpris de ce que M. Bergier, lieutenant du roi dans l’ Acadie, m’a dit qu’un pareil animal avait coupé d’
dans l’Acadie, m’a dit qu’un pareil animal avait coupé d’un seul coup la cuisse de son chirurgien, qui était tombé hors de
die, m’a dit qu’un pareil animal avait coupé d’un seul coup la cuisse de son chirurgien, qui était tombé hors de la chalou
é d’un seul coup la cuisse de son chirurgien, qui était tombé hors de la chaloupe en venant d’un autre vaisseau ; qu’il l’
isse de son chirurgien, qui était tombé hors de la chaloupe en venant d’ un autre vaisseau ; qu’il l’aurait englouti tout v
était tombé hors de la chaloupe en venant d’un autre vaisseau ; qu’il l’ aurait englouti tout vivant, s’il pouvait avaler d
urait englouti tout vivant, s’il pouvait avaler devant lui ; et qu’il l’ avait pris avec une promptitude tout à fait surpre
ptitude tout à fait surprenante, lorsqu’on tirait cet homme à bord, à la poulie, afin de l’enlever tout d’un coup ; et cel
surprenante, lorsqu’on tirait cet homme à bord, à la poulie, afin de l’ enlever tout d’un coup ; et cela, malgré le feu qu
orsqu’on tirait cet homme à bord, à la poulie, afin de l’enlever tout d’ un coup ; et cela, malgré le feu qu’on faisait sur
bord, à la poulie, afin de l’enlever tout d’un coup ; et cela, malgré le feu qu’on faisait sur lui du vaisseau, et les gaf
n coup ; et cela, malgré le feu qu’on faisait sur lui du vaisseau, et les gaffes ou crocs de la chaloupe. Cet animal est to
lgré le feu qu’on faisait sur lui du vaisseau, et les gaffes ou crocs de la chaloupe. Cet animal est toujours accompagné d
é le feu qu’on faisait sur lui du vaisseau, et les gaffes ou crocs de la chaloupe. Cet animal est toujours accompagné de d
es gaffes ou crocs de la chaloupe. Cet animal est toujours accompagné de deux, ou du moins d’un petit poisson, pas plus lo
la chaloupe. Cet animal est toujours accompagné de deux, ou du moins d’ un petit poisson, pas plus long que le doigt. Il e
accompagné de deux, ou du moins d’un petit poisson, pas plus long que le doigt. Il est beau, coupé tout le long du corps e
u corps en travers par des barres noires, brunes et blanchâtres. Il a la gueule en sucet : on tient qu’il se nourrit des e
rrit des excréments du requin ; et parce qu’il va devant lui, comme à la découverte, les matelots le nomment son pilote. I
ents du requin ; et parce qu’il va devant lui, comme à la découverte, les matelots le nomment son pilote. Il y en a toujour
n ; et parce qu’il va devant lui, comme à la découverte, les matelots le nomment son pilote. Il y en a toujours un qui nag
nage devant lui et un autre qui lui est attaché lorsqu’il en a deux. Les matelots disent que ces petits poissons font le q
lorsqu’il en a deux. Les matelots disent que ces petits poissons font le quart, c’est-à-dire qu’il y en a toujours un évei
est-à-dire qu’il y en a toujours un éveillé pendant que l’autre dort. Le requin ne les engloutit point : savoir si c’est p
’il y en a toujours un éveillé pendant que l’autre dort. Le requin ne les engloutit point : savoir si c’est par discrétion,
st ce que je ne sais pas. Je sais seulement que ces petits animaux ne le quittent point et s’attachent sous son ventre. Le
s petits animaux ne le quittent point et s’attachent sous son ventre. Les deux de celui de lundi furent pris avec lui. Les
animaux ne le quittent point et s’attachent sous son ventre. Les deux de celui de lundi furent pris avec lui. Les matelots
e le quittent point et s’attachent sous son ventre. Les deux de celui de lundi furent pris avec lui. Les matelots ont mang
ent sous son ventre. Les deux de celui de lundi furent pris avec lui. Les matelots ont mangé les autres, et que ne mangerai
s deux de celui de lundi furent pris avec lui. Les matelots ont mangé les autres, et que ne mangeraient-ils pas. Il ne vaut
Hurtain a beaucoup vomi cette nuit, et a reposé tranquillement toute la journée : nous espérons que sa maladie ne sera ri
era rien. Je me suis baigné ce soir, c’est-à-dire que j’ai resté plus d’ une grosse heure et demie à la pluie sur la dunett
soir, c’est-à-dire que j’ai resté plus d’une grosse heure et demie à la pluie sur la dunette : cela m’a rafraîchi, et rap
à-dire que j’ai resté plus d’une grosse heure et demie à la pluie sur la dunette : cela m’a rafraîchi, et rappelé l’appéti
e et demie à la pluie sur la dunette : cela m’a rafraîchi, et rappelé l’ appétit que ces chaleurs-ci diminuent ; et le père
’a rafraîchi, et rappelé l’appétit que ces chaleurs-ci diminuent ; et le père de La Chassée et moi avons mangé chacun deux
nt ; et le père de La Chassée et moi avons mangé chacun deux tranches de langues de bœuf, et vidé trois bouteilles pour ha
père de La Chassée et moi avons mangé chacun deux tranches de langues de bœuf, et vidé trois bouteilles pour hausser le te
ux tranches de langues de bœuf, et vidé trois bouteilles pour hausser le temps qui est fort couvert. M. du Quesne a envoyé
M. Hurtain, qui, comme j’ai dit, ne but, ni mangea lundi dernier, et le prier à dîner dimanche prochain. Il l’a vu, l’a t
t, ni mangea lundi dernier, et le prier à dîner dimanche prochain. Il l’ a vu, l’a trouvé très changé, et d’une santé fort
ngea lundi dernier, et le prier à dîner dimanche prochain. Il l’a vu, l’ a trouvé très changé, et d’une santé fort faible.
rier à dîner dimanche prochain. Il l’a vu, l’a trouvé très changé, et d’ une santé fort faible. Il a dîné avec nous, et a é
notre ordinaire propre et honnête. Je ne sais qui diable lui a parlé de la bonite ; mais il a si bien fait son compte qu’
tre ordinaire propre et honnête. Je ne sais qui diable lui a parlé de la bonite ; mais il a si bien fait son compte qu’il
s il a si bien fait son compte qu’il m’en a fait ouvrir un baril : il l’ a trouvée très belle et de bonne odeur, et en a em
mpte qu’il m’en a fait ouvrir un baril : il l’a trouvée très belle et de bonne odeur, et en a emporté six grosses tranches
bonne odeur, et en a emporté six grosses tranches. Pour nous, qui ne la croyons pas assez faite, nous n’en mangerons que
Pour nous, qui ne la croyons pas assez faite, nous n’en mangerons que de demain en huit ; et j’en fais toujours accommoder
ngerons que de demain en huit ; et j’en fais toujours accommoder dans l’ espérance que j’ai qu’elle sera bonne. Il est repa
l’espérance que j’ai qu’elle sera bonne. Il est reparti fort mortifié de la maladie de M. Hurtain. Du vendredi 7 avril
spérance que j’ai qu’elle sera bonne. Il est reparti fort mortifié de la maladie de M. Hurtain. Du vendredi 7 avril 169
e j’ai qu’elle sera bonne. Il est reparti fort mortifié de la maladie de M. Hurtain. Du vendredi 7 avril 1690 M. Hur
dredi 7 avril 1690 M. Hurtain a été saigné ce matin, et est alité. Le sang qu’on lui a tiré ne plaît nullement à notre
sang qu’on lui a tiré ne plaît nullement à notre chirurgien. Il a été le regarder dans la chambre du Conseil. Il croyait ê
tiré ne plaît nullement à notre chirurgien. Il a été le regarder dans la chambre du Conseil. Il croyait être seul ; mais M
ambre du Conseil. Il croyait être seul ; mais M. de La Chassée et moi l’ avions suivi, et lui avons vu secouer la tête. Cet
mais M. de La Chassée et moi l’avions suivi, et lui avons vu secouer la tête. Cette action ne nous a point plu. Nous dout
voir ce que cela signifiait ; il n’a point répondu et est sorti. M.de La Chassée l’a mené dans sa chambre ; j’ai été les j
r ce que cela signifiait ; il n’a point répondu et est sorti. M.de La Chassée l’a mené dans sa chambre ; j’ai été les joindre.
cela signifiait ; il n’a point répondu et est sorti. M.de La Chassée l’ a mené dans sa chambre ; j’ai été les joindre. Il
ndu et est sorti. M.de La Chassée l’a mené dans sa chambre ; j’ai été les joindre. Il nous a dit qu’il ne voyait point enco
re ; j’ai été les joindre. Il nous a dit qu’il ne voyait point encore de péril ; mais aussi qu’il ne répondait de rien ; q
qu’il ne voyait point encore de péril ; mais aussi qu’il ne répondait de rien ; que la lune, qui était toute nouvelle, lui
t point encore de péril ; mais aussi qu’il ne répondait de rien ; que la lune, qui était toute nouvelle, lui donnait espér
ous attriste cruellement, M. de La Chassée et moi ; surtout parce que La Fargue, qui est notre chirurgien-major, passe pou
qui est notre chirurgien-major, passe pour très habile dans son art. La pluie a été terrible toute la nuit et toute la jo
r, passe pour très habile dans son art. La pluie a été terrible toute la nuit et toute la journée : elle n’est point encor
s habile dans son art. La pluie a été terrible toute la nuit et toute la journée : elle n’est point encore finie et il y a
it et toute la journée : elle n’est point encore finie et il y a plus de trente heures qu’il n’y a pas un souffle de vent.
core finie et il y a plus de trente heures qu’il n’y a pas un souffle de vent. Du samedi 8 avril 1690 Toujours calme
ffle de vent. Du samedi 8 avril 1690 Toujours calme tout plat : le vaisseau roule tellement qu’on ne peut se souteni
u’on ne peut se soutenir ; avec cela il fait une chaleur qui étouffe. Le pauvre M. Hurtain pâtit de tout cela. Nous espéri
avec cela il fait une chaleur qui étouffe. Le pauvre M. Hurtain pâtit de tout cela. Nous espérions tous que sa maladie ne
e tout cela. Nous espérions tous que sa maladie ne serait rien ; mais le malheur est qu’elle augmente avec sa faiblesse. I
ais le malheur est qu’elle augmente avec sa faiblesse. Il n’y a point de hauteur, le temps est tellement couvert, les nues
ur est qu’elle augmente avec sa faiblesse. Il n’y a point de hauteur, le temps est tellement couvert, les nues sont si pro
faiblesse. Il n’y a point de hauteur, le temps est tellement couvert, les nues sont si proches de nous, qu’il semble que la
de hauteur, le temps est tellement couvert, les nues sont si proches de nous, qu’il semble que la girouette du grand perr
tellement couvert, les nues sont si proches de nous, qu’il semble que la girouette du grand perroquet les touche. Du di
si proches de nous, qu’il semble que la girouette du grand perroquet les touche. Du dimanche 9 avril 1690 Toujours c
Du dimanche 9 avril 1690 Toujours calme tout plat, et même temps de pluie à lavasse. La chaleur empêche de respirer ;
l 1690 Toujours calme tout plat, et même temps de pluie à lavasse. La chaleur empêche de respirer ; la respiration brûl
calme tout plat, et même temps de pluie à lavasse. La chaleur empêche de respirer ; la respiration brûle les entrailles :
t, et même temps de pluie à lavasse. La chaleur empêche de respirer ; la respiration brûle les entrailles : c’est le plus
luie à lavasse. La chaleur empêche de respirer ; la respiration brûle les entrailles : c’est le plus fort grief de M. Hurta
eur empêche de respirer ; la respiration brûle les entrailles : c’est le plus fort grief de M. Hurtain, dont les forces di
irer ; la respiration brûle les entrailles : c’est le plus fort grief de M. Hurtain, dont les forces diminuent de moment e
n brûle les entrailles : c’est le plus fort grief de M. Hurtain, dont les forces diminuent de moment en moment. Le vent est
s : c’est le plus fort grief de M. Hurtain, dont les forces diminuent de moment en moment. Le vent est mort ; nous n’en se
t grief de M. Hurtain, dont les forces diminuent de moment en moment. Le vent est mort ; nous n’en sentons pas la moindre
minuent de moment en moment. Le vent est mort ; nous n’en sentons pas la moindre risée : cependant, nous roulons fort peu,
roulons fort peu, parce qu’y ayant très longtemps qu’il n’a venté, et le vaisseau étant à sa juste charge, il est aussi im
té, et le vaisseau étant à sa juste charge, il est aussi immobile que la mer. Du lundi 10 avril 1690 Toute la nuit b
il est aussi immobile que la mer. Du lundi 10 avril 1690 Toute la nuit beaucoup de pluie et de tonnerre, sans vent,
mer. Du lundi 10 avril 1690 Toute la nuit beaucoup de pluie et de tonnerre, sans vent, assez beau le matin, et le r
Toute la nuit beaucoup de pluie et de tonnerre, sans vent, assez beau le matin, et le reste du jour couvert. Chanson d’alm
beaucoup de pluie et de tonnerre, sans vent, assez beau le matin, et le reste du jour couvert. Chanson d’almanach : conti
sans vent, assez beau le matin, et le reste du jour couvert. Chanson d’ almanach : continuation de chaleur. M. du Quesne e
matin, et le reste du jour couvert. Chanson d’almanach : continuation de chaleur. M. du Quesne est venu voir M. Hurtain. L
ach : continuation de chaleur. M. du Quesne est venu voir M. Hurtain. La Fargue l’a prié de faire avertir les autres chiru
inuation de chaleur. M. du Quesne est venu voir M. Hurtain. La Fargue l’ a prié de faire avertir les autres chirurgiens pou
de chaleur. M. du Quesne est venu voir M. Hurtain. La Fargue l’a prié de faire avertir les autres chirurgiens pour les con
Quesne est venu voir M. Hurtain. La Fargue l’a prié de faire avertir les autres chirurgiens pour les consulter sur la mala
tain. La Fargue l’a prié de faire avertir les autres chirurgiens pour les consulter sur la maladie. Il l’a promis et a dema
a prié de faire avertir les autres chirurgiens pour les consulter sur la maladie. Il l’a promis et a demandé avec un air d
avertir les autres chirurgiens pour les consulter sur la maladie. Il l’ a promis et a demandé avec un air de général pourq
les consulter sur la maladie. Il l’a promis et a demandé avec un air de général pourquoi cela n’avait point été fait. Not
otre chirurgien a naïvement répondu, en s’excusant, qu’il n’était pas le maître du canot ; qu’il l’avait demandé à M. de B
répondu, en s’excusant, qu’il n’était pas le maître du canot ; qu’il l’ avait demandé à M. de Bouchetière, lieutenant, et
Bouchetière, lieutenant, et que c’était tout ce qu’il avait pu faire. La Barque, premier pilote, a ajouté qu’il avait voul
pavillon en berne, pour appeler du secours, et que M. de Bouchetière l’ avait empêché. M. du Quesne s’est mis tout de bon
et que M. de Bouchetière l’avait empêché. M. du Quesne s’est mis tout de bon en colère contre lui, jusqu’à le menacer avec
ché. M. du Quesne s’est mis tout de bon en colère contre lui, jusqu’à le menacer avec fureur de l’emmener avec lui, et de
mis tout de bon en colère contre lui, jusqu’à le menacer avec fureur de l’emmener avec lui, et de le mettre mousse ou val
s tout de bon en colère contre lui, jusqu’à le menacer avec fureur de l’ emmener avec lui, et de le mettre mousse ou valet
contre lui, jusqu’à le menacer avec fureur de l’emmener avec lui, et de le mettre mousse ou valet des matelots de son vai
ntre lui, jusqu’à le menacer avec fureur de l’emmener avec lui, et de le mettre mousse ou valet des matelots de son vaisse
r de l’emmener avec lui, et de le mettre mousse ou valet des matelots de son vaisseau ; et lui a ordonné de donner non seu
ettre mousse ou valet des matelots de son vaisseau ; et lui a ordonné de donner non seulement le canot, mais la chaloupe a
s matelots de son vaisseau ; et lui a ordonné de donner non seulement le canot, mais la chaloupe au chirurgien, quand il l
on vaisseau ; et lui a ordonné de donner non seulement le canot, mais la chaloupe au chirurgien, quand il les lui demander
nner non seulement le canot, mais la chaloupe au chirurgien, quand il les lui demanderait : et nous a ordonné, à M. de La C
les lui demanderait : et nous a ordonné, à M. de La Chassée et à moi, d’ y tenir la main ; ajoutant fort obligeamment qu’il
manderait : et nous a ordonné, à M. de La Chassée et à moi, d’y tenir la main ; ajoutant fort obligeamment qu’il se reposa
moi, d’y tenir la main ; ajoutant fort obligeamment qu’il se reposait de cela sur l’amitié que nous avons l’un et l’autre
ir la main ; ajoutant fort obligeamment qu’il se reposait de cela sur l’ amitié que nous avons l’un et l’autre pour le mala
se reposait de cela sur l’amitié que nous avons l’un et l’autre pour le malade. Nous l’avons tous deux remercié de sa con
cela sur l’amitié que nous avons l’un et l’autre pour le malade. Nous l’ avons tous deux remercié de sa confiance et de la
avons l’un et l’autre pour le malade. Nous l’avons tous deux remercié de sa confiance et de la justice qu’il nous rendait 
re pour le malade. Nous l’avons tous deux remercié de sa confiance et de la justice qu’il nous rendait ; et l’avons assuré
pour le malade. Nous l’avons tous deux remercié de sa confiance et de la justice qu’il nous rendait ; et l’avons assuré qu
eux remercié de sa confiance et de la justice qu’il nous rendait ; et l’ avons assuré que nos soins n’y seraient point épar
argnés. Il n’a voulu ni boire, ni manger, et est parti en nous disant de ne point obéir au signal qu’il allait faire, parc
it pas. A peine a-t-il été arrivé au Gaillard qu’il a arboré pavillon de Conseil, et nous avons vu les canots des quatre a
rivé au Gaillard qu’il a arboré pavillon de Conseil, et nous avons vu les canots des quatre autres vaisseaux aller à son bo
s qu’ils ont été retournés chacun à son navire, il s’est levé un vent de Sud si fort et si contraire que tous les vaisseau
navire, il s’est levé un vent de Sud si fort et si contraire que tous les vaisseaux ont été obligés de se mettre à sec et d
de Sud si fort et si contraire que tous les vaisseaux ont été obligés de se mettre à sec et d’amener les mâts de perroquet
ontraire que tous les vaisseaux ont été obligés de se mettre à sec et d’ amener les mâts de perroquet et de hune ; et ainsi
que tous les vaisseaux ont été obligés de se mettre à sec et d’amener les mâts de perroquet et de hune ; et ainsi nous lais
les vaisseaux ont été obligés de se mettre à sec et d’amener les mâts de perroquet et de hune ; et ainsi nous laisser cond
t été obligés de se mettre à sec et d’amener les mâts de perroquet et de hune ; et ainsi nous laisser conduire au gré du v
nous laisser conduire au gré du vent, qui nous a si bien écartés l’un de l’autre qu’à l’aube du soir, que j’écris, le plus
duire au gré du vent, qui nous a si bien écartés l’un de l’autre qu’à l’ aube du soir, que j’écris, le plus proche de nous
s a si bien écartés l’un de l’autre qu’à l’aube du soir, que j’écris, le plus proche de nous est à plus de quatre bonnes l
e qu’à l’aube du soir, que j’écris, le plus proche de nous est à plus de quatre bonnes lieues. Du mardi 11 avril 1690
nous est à plus de quatre bonnes lieues. Du mardi 11 avril 1690 Le vent a calmé sur les deux heures du matin ; sur l
uatre bonnes lieues. Du mardi 11 avril 1690 Le vent a calmé sur les deux heures du matin ; sur les six, le temps s’es
i 11 avril 1690 Le vent a calmé sur les deux heures du matin ; sur les six, le temps s’est éclairci, et il s’est levé un
l 1690 Le vent a calmé sur les deux heures du matin ; sur les six, le temps s’est éclairci, et il s’est levé un petit v
sur les six, le temps s’est éclairci, et il s’est levé un petit vent d’ Est qui nous a rapprochés l’un de l’autre. On a pr
irci, et il s’est levé un petit vent d’Est qui nous a rapprochés l’un de l’autre. On a pris hauteur, et depuis cinq jours
a rapprochés l’un de l’autre. On a pris hauteur, et depuis cinq jours de calme, et le vent d’hier, nous sommes considérabl
l’un de l’autre. On a pris hauteur, et depuis cinq jours de calme, et le vent d’hier, nous sommes considérablement reculés
l’autre. On a pris hauteur, et depuis cinq jours de calme, et le vent d’ hier, nous sommes considérablement reculés, puisqu
reculés, puisque nous sommes aujourd’hui à près de trente-cinq lieues de la Ligne, au lieu qu’on comptait n’en être qu’à q
ulés, puisque nous sommes aujourd’hui à près de trente-cinq lieues de la Ligne, au lieu qu’on comptait n’en être qu’à quat
qu’on comptait n’en être qu’à quatorze ou quinze. Ceci est une preuve de ce que j’ai dit ci-dessus. Cependant, si ce vent-
essus. Cependant, si ce vent-ci continue, nous espérons encore passer la Ligne dans demain. Tous les vaisseaux s’étant rej
t-ci continue, nous espérons encore passer la Ligne dans demain. Tous les vaisseaux s’étant rejoints, et l’Amiral ayant fai
passer la Ligne dans demain. Tous les vaisseaux s’étant rejoints, et l’ Amiral ayant fait signal de marche, nous avons vu
n. Tous les vaisseaux s’étant rejoints, et l’Amiral ayant fait signal de marche, nous avons vu tous les canots déborder et
rejoints, et l’Amiral ayant fait signal de marche, nous avons vu tous les canots déborder et prendre la route d’ici. Ils y
t signal de marche, nous avons vu tous les canots déborder et prendre la route d’ici. Ils y ont apporté tous les chirurgie
les canots déborder et prendre la route d’ici. Ils y ont apporté tous les chirurgiens de l’escadre. Ils ont tous vu M. Hurt
der et prendre la route d’ici. Ils y ont apporté tous les chirurgiens de l’escadre. Ils ont tous vu M. Hurtain, et La Farg
et prendre la route d’ici. Ils y ont apporté tous les chirurgiens de l’ escadre. Ils ont tous vu M. Hurtain, et La Fargue
rté tous les chirurgiens de l’escadre. Ils ont tous vu M. Hurtain, et La Fargue leur a fait son rapport. Ils ont tous six
tain, et La Fargue leur a fait son rapport. Ils ont tous six été plus de deux heures seuls ensemble. Au bout de ce temps,
tous six été plus de deux heures seuls ensemble. Au bout de ce temps, La Fargue est monté dans ma chambre, où M. de La Cha
vés en bonne disposition. Il m’a dit qu’il avait convié ses confrères d’ en faire autant. Je lui ai fait donner deux langue
é ses confrères d’en faire autant. Je lui ai fait donner deux langues de bœuf et six bouteilles de notre vin de réserve. I
autant. Je lui ai fait donner deux langues de bœuf et six bouteilles de notre vin de réserve. Il m’a prié de lui faire pr
ui ai fait donner deux langues de bœuf et six bouteilles de notre vin de réserve. Il m’a prié de lui faire présent de deux
angues de bœuf et six bouteilles de notre vin de réserve. Il m’a prié de lui faire présent de deux tranches de bonite. Je
bouteilles de notre vin de réserve. Il m’a prié de lui faire présent de deux tranches de bonite. Je l’ai fait avec plaisi
tre vin de réserve. Il m’a prié de lui faire présent de deux tranches de bonite. Je l’ai fait avec plaisir, du même baril
erve. Il m’a prié de lui faire présent de deux tranches de bonite. Je l’ ai fait avec plaisir, du même baril qui a été enta
vons pas encore mangé ici. Un quart d’heure après il est remonté avec les langues, et m’a dit qu’il venait les changer cont
’heure après il est remonté avec les langues, et m’a dit qu’il venait les changer contre quatre tranches de bonite. M.de La
s langues, et m’a dit qu’il venait les changer contre quatre tranches de bonite. M.de La Chassée et moi nous sommes mis à
a dit qu’il venait les changer contre quatre tranches de bonite. M.de La Chassée et moi nous sommes mis à rire, en nous re
it qu’il venait les changer contre quatre tranches de bonite. M.de La Chassée et moi nous sommes mis à rire, en nous regardant.
M.de La Chassée et moi nous sommes mis à rire, en nous regardant. Je les lui ai fait donner, et il les a emportées, aussi
ommes mis à rire, en nous regardant. Je les lui ai fait donner, et il les a emportées, aussi content qu’un abbé commandatai
commandataire nouvellement nommé. Tes bonites vont faire du bruit sur l’ escadre, m’a dit M. de La Chassée, puisque des Pro
adre, m’a dit M. de La Chassée, puisque des Provençaux et des Gascons les trouvent bonnes. Mais ne donne pas tout. Ils sont
gascons ; et je crois que cette province est faite pour inonder toute la France de fraters ; comme la Normandie pour infec
et je crois que cette province est faite pour inonder toute la France de fraters ; comme la Normandie pour infecter Paris
te province est faite pour inonder toute la France de fraters ; comme la Normandie pour infecter Paris de porteurs d’eau,
r toute la France de fraters ; comme la Normandie pour infecter Paris de porteurs d’eau, de pauvres prêtres, et de putains
rance de fraters ; comme la Normandie pour infecter Paris de porteurs d’ eau, de pauvres prêtres, et de putains, auxquelles
e fraters ; comme la Normandie pour infecter Paris de porteurs d’eau, de pauvres prêtres, et de putains, auxquelles se joi
rmandie pour infecter Paris de porteurs d’eau, de pauvres prêtres, et de putains, auxquelles se joignent celles qui vienne
ignent celles qui viennent de Picardie. Nous ne savons point quel est le résultat de la consultation des lanciers de Saint
s qui viennent de Picardie. Nous ne savons point quel est le résultat de la consultation des lanciers de Saint-Côme. Peut-
ui viennent de Picardie. Nous ne savons point quel est le résultat de la consultation des lanciers de Saint-Côme. Peut-êtr
ne savons point quel est le résultat de la consultation des lanciers de Saint-Côme. Peut-être ne le savent-ils pas eux-mê
résultat de la consultation des lanciers de Saint-Côme. Peut-être ne le savent-ils pas eux-mêmes. Du mercredi 12 avril
-être ne le savent-ils pas eux-mêmes. Du mercredi 12 avril 1690 Le vent a beaucoup calmé, et nous avons très peu ava
es Nord. Il nous est mort ce matin un matelot, nommé Jean Canevette : la fièvre chaude l’a emporté en trente-six heures. O
est mort ce matin un matelot, nommé Jean Canevette : la fièvre chaude l’ a emporté en trente-six heures. On n’a point parlé
la fièvre chaude l’a emporté en trente-six heures. On n’a point parlé de ceci à M. Hurtain, crainte de lui donner de mauva
n trente-six heures. On n’a point parlé de ceci à M. Hurtain, crainte de lui donner de mauvais pressentiments sur sa malad
eures. On n’a point parlé de ceci à M. Hurtain, crainte de lui donner de mauvais pressentiments sur sa maladie. Une chose
aladie. Une chose jusqu’ici inouïe nous a étonnés dans ce mort. Après les prières ordinaires, on a laissé tomber le corps à
tonnés dans ce mort. Après les prières ordinaires, on a laissé tomber le corps à la mer, enseveli suivant la coutume avec
ce mort. Après les prières ordinaires, on a laissé tomber le corps à la mer, enseveli suivant la coutume avec deux boulet
es ordinaires, on a laissé tomber le corps à la mer, enseveli suivant la coutume avec deux boulets de canon aux pieds, pou
mber le corps à la mer, enseveli suivant la coutume avec deux boulets de canon aux pieds, pour faire lui-même sa fosse. Il
étant tourné du côté du derrière du vaisseau, il s’est engouffré dans le revolis ou ressac du gouvenail, où il est resté p
ngouffré dans le revolis ou ressac du gouvenail, où il est resté plus de quatre grosses heures, et nous ne l’avons perdu d
gouvenail, où il est resté plus de quatre grosses heures, et nous ne l’ avons perdu de vue que vers les six heures du soir
il est resté plus de quatre grosses heures, et nous ne l’avons perdu de vue que vers les six heures du soir. Les boulets
us de quatre grosses heures, et nous ne l’avons perdu de vue que vers les six heures du soir. Les boulets de canon ne sont
res, et nous ne l’avons perdu de vue que vers les six heures du soir. Les boulets de canon ne sont point échappés, puisque
ne l’avons perdu de vue que vers les six heures du soir. Les boulets de canon ne sont point échappés, puisque le corps pa
heures du soir. Les boulets de canon ne sont point échappés, puisque le corps paraissait tout droit. D’où vient ce prodig
canon ne sont point échappés, puisque le corps paraissait tout droit. D’ où vient ce prodige ? Qui que ce soit d’ici n’a ja
’ici n’a jamais entendu dire que pareille chose soit jamais arrivée à la mer. Quoique M. de La Chassée, ni moi, ne soyons
un autre ? Du jeudi 13 avril 1690 Toujours même temps, et point de vent que par grains. Je n’ai point encore dit ce
ai point encore dit ce que c’est que ces grains, très fréquents entre les tropiques, et plus encore sous la Ligne. Ce n’est
e ces grains, très fréquents entre les tropiques, et plus encore sous la Ligne. Ce n’est autre chose que ce qu’on appelle
s la Ligne. Ce n’est autre chose que ce qu’on appelle à Paris guilées de mars, et giboulées ailleurs. C’est un coup de ven
lleurs. C’est un coup de vent véhément du Sud-Ouest, qui souffle tout d’ un coup d’un temps clair et fin, et qui chasse des
est un coup de vent véhément du Sud-Ouest, qui souffle tout d’un coup d’ un temps clair et fin, et qui chasse des nuées for
uées fort épaisses qui se distillent en pluie très forte ; après quoi le soleil reparaît, et le ciel devient serein, et l’
se distillent en pluie très forte ; après quoi le soleil reparaît, et le ciel devient serein, et l’air calme : le tout ne
forte ; après quoi le soleil reparaît, et le ciel devient serein, et l’ air calme : le tout ne durant qu’un quart d’heure.
quoi le soleil reparaît, et le ciel devient serein, et l’air calme : le tout ne durant qu’un quart d’heure. Ce vent de Su
rein, et l’air calme : le tout ne durant qu’un quart d’heure. Ce vent de Sud-Ouest ne peut pas nous être plus contraire. N
ne peut pas nous être plus contraire. Nous espérons qu’il changera : le ciel est couvert depuis les deux heures. Nous ne
contraire. Nous espérons qu’il changera : le ciel est couvert depuis les deux heures. Nous ne sommes qu’à vingt-trois lieu
t depuis les deux heures. Nous ne sommes qu’à vingt-trois lieues dans le Nord de la Ligne bien difficile à écorcher. Il y
igne bien difficile à écorcher. Il y a longtemps que nous avons passé le soleil, et que nous ne pouvons attraper le milieu
temps que nous avons passé le soleil, et que nous ne pouvons attraper le milieu de ses maisons. M. Hurtain s’affaiblit bea
nous avons passé le soleil, et que nous ne pouvons attraper le milieu de ses maisons. M. Hurtain s’affaiblit beaucoup. Il
n s’affaiblit beaucoup. Il a encore été saigné ce matin ; et réduit à la tisane, lui qui n’en but jamais ! Du vendredi
vril 1690 M. Hurtain décline toujours : sa faiblesse augmente ; et l’ assoupissement s’en mêle. Le temps tel qu’hier, qu
ine toujours : sa faiblesse augmente ; et l’assoupissement s’en mêle. Le temps tel qu’hier, quelques grains, et depuis mid
ment s’en mêle. Le temps tel qu’hier, quelques grains, et depuis midi de la pluie qui tombe encore. Nous avons aujourd’hui
t s’en mêle. Le temps tel qu’hier, quelques grains, et depuis midi de la pluie qui tombe encore. Nous avons aujourd’hui ma
core. Nous avons aujourd’hui mangé publiquement pour la première fois de la bonite marinée. Elle est excellente en salade 
e. Nous avons aujourd’hui mangé publiquement pour la première fois de la bonite marinée. Elle est excellente en salade ; e
ieux que lorsqu’elle est fraîche ; et, au dire des connaisseurs, elle l’ emporte sur le thon de la Méditerranée. J’en vais
u’elle est fraîche ; et, au dire des connaisseurs, elle l’emporte sur le thon de la Méditerranée. J’en vais faire encore m
st fraîche ; et, au dire des connaisseurs, elle l’emporte sur le thon de la Méditerranée. J’en vais faire encore mariner d
fraîche ; et, au dire des connaisseurs, elle l’emporte sur le thon de la Méditerranée. J’en vais faire encore mariner deux
Méditerranée. J’en vais faire encore mariner deux autres barils, avec les trois pleins que nous avons déjà. Cela ne coûtera
ls, avec les trois pleins que nous avons déjà. Cela ne coûtera rien à la Compagnie et épargnera nos bestiaux et nos volail
en à la Compagnie et épargnera nos bestiaux et nos volailles, pendant les jours maigres. M.Le Vasseur s’est chargé de les f
t nos volailles, pendant les jours maigres. M.Le Vasseur s’est chargé de les faire pêcher, notre cuisinier de les faire fr
os volailles, pendant les jours maigres. M.Le Vasseur s’est chargé de les faire pêcher, notre cuisinier de les faire frire,
igres. M.Le Vasseur s’est chargé de les faire pêcher, notre cuisinier de les faire frire, et le fond de cale de fournir l’
es. M.Le Vasseur s’est chargé de les faire pêcher, notre cuisinier de les faire frire, et le fond de cale de fournir l’huil
st chargé de les faire pêcher, notre cuisinier de les faire frire, et le fond de cale de fournir l’huile, le vinaigre, le
é de les faire pêcher, notre cuisinier de les faire frire, et le fond de cale de fournir l’huile, le vinaigre, le poivre e
faire pêcher, notre cuisinier de les faire frire, et le fond de cale de fournir l’huile, le vinaigre, le poivre et le sel
er, notre cuisinier de les faire frire, et le fond de cale de fournir l’ huile, le vinaigre, le poivre et le sel. Si la Com
cuisinier de les faire frire, et le fond de cale de fournir l’huile, le vinaigre, le poivre et le sel. Si la Compagnie fa
les faire frire, et le fond de cale de fournir l’huile, le vinaigre, le poivre et le sel. Si la Compagnie faisait bien, e
ire, et le fond de cale de fournir l’huile, le vinaigre, le poivre et le sel. Si la Compagnie faisait bien, elle ferait do
fond de cale de fournir l’huile, le vinaigre, le poivre et le sel. Si la Compagnie faisait bien, elle ferait donner aux ma
Si la Compagnie faisait bien, elle ferait donner aux matelots un pot d’ eau-de-vie par cent, et la table et l’équipage s’e
ien, elle ferait donner aux matelots un pot d’eau-de-vie par cent, et la table et l’équipage s’en trouveraient beaucoup mi
rait donner aux matelots un pot d’eau-de-vie par cent, et la table et l’ équipage s’en trouveraient beaucoup mieux. Je n’en
erai plus : je dirai pourtant que nos missionnaires sont fort réjouis de cette bonite, et que tant que nous en aurons on n
et que tant que nous en aurons on ne mangera rien autre chose pendant les jours maigres. Le temps s’est couvert, comme j’ai
s en aurons on ne mangera rien autre chose pendant les jours maigres. Le temps s’est couvert, comme j’ai dit ; mais on ava
hauteur, et nous n’étions à midi qu’à un degré juste, à vingt lieues de la Ligne dans le Nord. J’ai parlé du tonnerre qui
uteur, et nous n’étions à midi qu’à un degré juste, à vingt lieues de la Ligne dans le Nord. J’ai parlé du tonnerre qui gr
n’étions à midi qu’à un degré juste, à vingt lieues de la Ligne dans le Nord. J’ai parlé du tonnerre qui gronde dans ces
qui gronde dans ces climats : je n’en parlerai plus ; ce serait tous les jours à recommencer. Du samedi 15 avril 1690
Le Vasseur tient parole : nous avons aujourd’hui achevé un gros baril de bonites. Il a fait toute la journée une chaleur e
us avons aujourd’hui achevé un gros baril de bonites. Il a fait toute la journée une chaleur excessive, et il n’a plu que
it toute la journée une chaleur excessive, et il n’a plu que ce soir. La hauteur était à midi à quarante-cinq minutes Nord
La hauteur était à midi à quarante-cinq minutes Nord. Un peu de vent de la bande du Nord nous ferait passer la Ligne. M.H
hauteur était à midi à quarante-cinq minutes Nord. Un peu de vent de la bande du Nord nous ferait passer la Ligne. M.Hurt
q minutes Nord. Un peu de vent de la bande du Nord nous ferait passer la Ligne. M.Hurtain est toujours très mal : il a enc
très mal : il a encore été saigné ce matin. Ces saignées ne font que l’ affaiblir et me donnent de bien tristes pressentim
é saigné ce matin. Ces saignées ne font que l’affaiblir et me donnent de bien tristes pressentiments de la fin de sa malad
ne font que l’affaiblir et me donnent de bien tristes pressentiments de la fin de sa maladie. Saignées redoublées à un co
font que l’affaiblir et me donnent de bien tristes pressentiments de la fin de sa maladie. Saignées redoublées à un corps
ue l’affaiblir et me donnent de bien tristes pressentiments de la fin de sa maladie. Saignées redoublées à un corps affaib
sa maladie. Saignées redoublées à un corps affaibli ! Au lieu de vin, de la tisane à un corps aviné ! Les chirurgiens sont
maladie. Saignées redoublées à un corps affaibli ! Au lieu de vin, de la tisane à un corps aviné ! Les chirurgiens sont de
à un corps affaibli ! Au lieu de vin, de la tisane à un corps aviné ! Les chirurgiens sont des ânes. Il faut être assidu au
rps aviné ! Les chirurgiens sont des ânes. Il faut être assidu auprès d’ un malade pour être guéri de la médecine, maladie
sont des ânes. Il faut être assidu auprès d’un malade pour être guéri de la médecine, maladie plus cruelle que toute autre
t des ânes. Il faut être assidu auprès d’un malade pour être guéri de la médecine, maladie plus cruelle que toute autre.
uelle que toute autre. Du dimanche 16 avril 1690 Il a fait tout le jour un calme insupportable. Nous avons passé le
90 Il a fait tout le jour un calme insupportable. Nous avons passé le soleil il y a longtemps : cependant la chaleur es
nsupportable. Nous avons passé le soleil il y a longtemps : cependant la chaleur est plus forte que celle que nous ressent
que celle que nous ressentions lorsqu’il était sur notre tête, et si les pluies ne la tempéraient pas un peu, nous sécheri
nous ressentions lorsqu’il était sur notre tête, et si les pluies ne la tempéraient pas un peu, nous sécherions sur les p
e, et si les pluies ne la tempéraient pas un peu, nous sécherions sur les pieds. Nous ne sommes plus qu’à quinze minutes, c
ds. Nous ne sommes plus qu’à quinze minutes, c’est-à-dire cinq lieues de la Ligne : deux heures de temps nous la feraient
Nous ne sommes plus qu’à quinze minutes, c’est-à-dire cinq lieues de la Ligne : deux heures de temps nous la feraient pas
’à quinze minutes, c’est-à-dire cinq lieues de la Ligne : deux heures de temps nous la feraient passer. M. Hurtain baisse
tes, c’est-à-dire cinq lieues de la Ligne : deux heures de temps nous la feraient passer. M. Hurtain baisse toujours, et l
ures de temps nous la feraient passer. M. Hurtain baisse toujours, et le pis de tout, à ce qu’on dit, c’est qu’il veut tou
temps nous la feraient passer. M. Hurtain baisse toujours, et le pis de tout, à ce qu’on dit, c’est qu’il veut toujours m
pis de tout, à ce qu’on dit, c’est qu’il veut toujours manger contre le sentiment des missionnaires, de l’aumônier et du
est qu’il veut toujours manger contre le sentiment des missionnaires, de l’aumônier et du chirurgien, qui se tuent à lui p
qu’il veut toujours manger contre le sentiment des missionnaires, de l’ aumônier et du chirurgien, qui se tuent à lui prêc
ionnaires, de l’aumônier et du chirurgien, qui se tuent à lui prêcher la diète ; en quoi ils sont secondés par le savant e
, qui se tuent à lui prêcher la diète ; en quoi ils sont secondés par le savant et sublime Bouchetière, qui y vient mêler
ant et sublime Bouchetière, qui y vient mêler sa barbe et sa mâchoire d’ âne. Les choses iraient autrement, et peut-être ir
sublime Bouchetière, qui y vient mêler sa barbe et sa mâchoire d’âne. Les choses iraient autrement, et peut-être iraient mi
nt, et peut-être iraient mieux, si M. de La Chassée, ou moi, en était le maître. Du lundi 17 avril 1690 Enfin, nous
Du lundi 17 avril 1690 Enfin, nous avons ce matin passé et doublé la Ligne sur les trois heures ; et sommes présenteme
avril 1690 Enfin, nous avons ce matin passé et doublé la Ligne sur les trois heures ; et sommes présentement dans les me
et doublé la Ligne sur les trois heures ; et sommes présentement dans les mers du Sud. Nous étions à midi par trente-deux m
ment dans les mers du Sud. Nous étions à midi par trente-deux minutes de latitude Sud, et suivant l’estime par dix-sept de
ous étions à midi par trente-deux minutes de latitude Sud, et suivant l’ estime par dix-sept degrés vingt minutes de longit
e latitude Sud, et suivant l’estime par dix-sept degrés vingt minutes de longitude. J’ai déjà dit qu’on ne doit pas trop s
cette longitude estimée. Elle n’est point certaine. S’il y avait dans l’ Est ou dans l’Ouest une étoile fixe, comme il y en
e estimée. Elle n’est point certaine. S’il y avait dans l’Est ou dans l’ Ouest une étoile fixe, comme il y en a dans le Nor
vait dans l’Est ou dans l’Ouest une étoile fixe, comme il y en a dans le Nord, on connaîtrait positivement cette longitude
onnaîtrait positivement cette longitude ; mais elle pourrait endormir la prudence et la vigilance des pilotes : il y aurai
tivement cette longitude ; mais elle pourrait endormir la prudence et la vigilance des pilotes : il y aurait, à ce qu’on d
la vigilance des pilotes : il y aurait, à ce qu’on dit, beaucoup plus de vaisseaux perdus qu’il ne s’en perd. Dieu a bien
qu’il ne s’en perd. Dieu a bien su ce qu’il faisait lorsqu’il a tiré le monde du néant. Tous les chirurgiens de l’escadre
u a bien su ce qu’il faisait lorsqu’il a tiré le monde du néant. Tous les chirurgiens de l’escadre sont encore venus ce mat
u’il faisait lorsqu’il a tiré le monde du néant. Tous les chirurgiens de l’escadre sont encore venus ce matin à bord pour
l faisait lorsqu’il a tiré le monde du néant. Tous les chirurgiens de l’ escadre sont encore venus ce matin à bord pour y f
core venus ce matin à bord pour y faire une nouvelle consultation sur la maladie de M. Hurtain. Faut-il tant d’ignorants p
ce matin à bord pour y faire une nouvelle consultation sur la maladie de M. Hurtain. Faut-il tant d’ignorants pour tuer un
une nouvelle consultation sur la maladie de M. Hurtain. Faut-il tant d’ ignorants pour tuer un homme âgé et malade ; surto
ns ce climat ? M. de La Chassée, ni moi, ne sommes nullement contents de ces ridicules consultations : bien persuadés que
ullement contents de ces ridicules consultations : bien persuadés que la nature seule en sait plus que tous les animaux qu
sultations : bien persuadés que la nature seule en sait plus que tous les animaux qu’elle produit, et que tous leurs remède
animaux qu’elle produit, et que tous leurs remèdes ne serviront qu’à l’ envoyer plus promptement en l’autre monde. Nous so
e nous attrapions une zone plus tempérée, ou un climat moins brûlant, la bonté de son tempérament le tirerait d’intrigue s
trapions une zone plus tempérée, ou un climat moins brûlant, la bonté de son tempérament le tirerait d’intrigue sans leur
lus tempérée, ou un climat moins brûlant, la bonté de son tempérament le tirerait d’intrigue sans leur secours. Faire tant
, ou un climat moins brûlant, la bonté de son tempérament le tirerait d’ intrigue sans leur secours. Faire tant de fois sai
ait d’intrigue sans leur secours. Faire tant de fois saigner un homme de son âge sous un climat de feu ! Réduire à la tisa
ecours. Faire tant de fois saigner un homme de son âge sous un climat de feu ! Réduire à la tisane, qui ne vaut pas le dia
de fois saigner un homme de son âge sous un climat de feu ! Réduire à la tisane, qui ne vaut pas le diable, et interdire l
son âge sous un climat de feu ! Réduire à la tisane, qui ne vaut pas le diable, et interdire le vin, qui est sain, à un h
de feu ! Réduire à la tisane, qui ne vaut pas le diable, et interdire le vin, qui est sain, à un homme qui n’a jamais bu a
e qui n’a jamais bu autre chose, et qui en est pétri et confit ! Oter la nourriture à un estomac chaud, ce qui est la marq
t pétri et confit ! Oter la nourriture à un estomac chaud, ce qui est la marque d’une bonne constitution ! N’est-ce pas là
confit ! Oter la nourriture à un estomac chaud, ce qui est la marque d’ une bonne constitution ! N’est-ce pas là vouloir l
qui est la marque d’une bonne constitution ! N’est-ce pas là vouloir le tuer ? Cela nous fait enrager tous deux, mais nou
r le tuer ? Cela nous fait enrager tous deux, mais nous ne sommes pas les maîtres. Plus un homme est élevé, plus les médeci
x, mais nous ne sommes pas les maîtres. Plus un homme est élevé, plus les médecins, les chirurgiens et les infâmes apothica
e sommes pas les maîtres. Plus un homme est élevé, plus les médecins, les chirurgiens et les infâmes apothicaires sont à cr
îtres. Plus un homme est élevé, plus les médecins, les chirurgiens et les infâmes apothicaires sont à craindre. Je voudrais
rurgiens et les infâmes apothicaires sont à craindre. Je voudrais que le diable les emportât tous : je lui donnerais encor
t les infâmes apothicaires sont à craindre. Je voudrais que le diable les emportât tous : je lui donnerais encore pour sa p
conque serait assez fou pour crier au voleur. Landais a été travaillé d’ une grosse fièvre, accompagnée de transports au ce
r au voleur. Landais a été travaillé d’une grosse fièvre, accompagnée de transports au cerveau. La Fargue voulait à toute
travaillé d’une grosse fièvre, accompagnée de transports au cerveau. La Fargue voulait à toute force le saigner, et le ré
accompagnée de transports au cerveau. La Fargue voulait à toute force le saigner, et le réduire à une tisane qu’il appelle
transports au cerveau. La Fargue voulait à toute force le saigner, et le réduire à une tisane qu’il appelle royale ; mais,
le réduire à une tisane qu’il appelle royale ; mais, pour lui montrer le peu de cas que nous faisons l’un et l’autre de so
mais, pour lui montrer le peu de cas que nous faisons l’un et l’autre de son art meurtrier, j’ai fait coucher Landais dans
j’ai fait coucher Landais dans ma chambre, je n’ai point voulu qu’il le saignât malgré lui, et au lieu de tisane qu’il vo
ré lui, et au lieu de tisane qu’il voulait lui donner, Landais n’a bu le soir que de bon vin d’Espagne, pendant la journée
u lieu de tisane qu’il voulait lui donner, Landais n’a bu le soir que de bon vin d’Espagne, pendant la journée du vin de T
isane qu’il voulait lui donner, Landais n’a bu le soir que de bon vin d’ Espagne, pendant la journée du vin de Tursan avec
lui donner, Landais n’a bu le soir que de bon vin d’Espagne, pendant la journée du vin de Tursan avec moitié d’eau, et to
is n’a bu le soir que de bon vin d’Espagne, pendant la journée du vin de Tursan avec moitié d’eau, et tous les matins du v
de bon vin d’Espagne, pendant la journée du vin de Tursan avec moitié d’ eau, et tous les matins du vin de Bordeaux brûlé a
pagne, pendant la journée du vin de Tursan avec moitié d’eau, et tous les matins du vin de Bordeaux brûlé avec de la cannel
journée du vin de Tursan avec moitié d’eau, et tous les matins du vin de Bordeaux brûlé avec de la cannelle, du girofle et
n avec moitié d’eau, et tous les matins du vin de Bordeaux brûlé avec de la cannelle, du girofle et du sucre, ce qu’on app
vec moitié d’eau, et tous les matins du vin de Bordeaux brûlé avec de la cannelle, du girofle et du sucre, ce qu’on appell
u girofle et du sucre, ce qu’on appelle chaudeau en Flandre, et point d’ autre nourriture qu’un bouillon à midi. Il a sué n
sué naturellement, et copieusement : il a fort bien dormi, s’est tiré d’ intrigue en huit jours, et me sert à son ordinaire
d’intrigue en huit jours, et me sert à son ordinaire. Je conviens que les âges sont différents, mais on ne me désabusera ja
sont différents, mais on ne me désabusera jamais que tous ces remèdes de pharmacie n’usent et ne ruinent le corps. Je me t
busera jamais que tous ces remèdes de pharmacie n’usent et ne ruinent le corps. Je me trouve fort bien de la manière des s
s de pharmacie n’usent et ne ruinent le corps. Je me trouve fort bien de la manière des sauvages de Canada, qui disent que
e pharmacie n’usent et ne ruinent le corps. Je me trouve fort bien de la manière des sauvages de Canada, qui disent que po
e ruinent le corps. Je me trouve fort bien de la manière des sauvages de Canada, qui disent que pour les blessures il faut
e fort bien de la manière des sauvages de Canada, qui disent que pour les blessures il faut des remèdes extérieurs, mais qu
il faut des remèdes extérieurs, mais que nous portons dans nous-mêmes les remèdes qui conviennent à nos maladies naturelles
us-mêmes les remèdes qui conviennent à nos maladies naturelles. C’est la sueur et la diète. Cela me fait souvenir du disco
remèdes qui conviennent à nos maladies naturelles. C’est la sueur et la diète. Cela me fait souvenir du discours de M. l’
relles. C’est la sueur et la diète. Cela me fait souvenir du discours de M. l’abbé de Moussi, que j’ai rapporté ci-devant
. C’est la sueur et la diète. Cela me fait souvenir du discours de M. l’ abbé de Moussi, que j’ai rapporté ci-devant page 1
la sueur et la diète. Cela me fait souvenir du discours de M. l’abbé de Moussi, que j’ai rapporté ci-devant page 182. Sur
, que j’ai rapporté ci-devant page 182. Surtout cela me fait souvenir de ce qu’il y dit des médecins, et que j’ai mis à la
la me fait souvenir de ce qu’il y dit des médecins, et que j’ai mis à la page 196 et suivantes, que je prie de relire. Je
des médecins, et que j’ai mis à la page 196 et suivantes, que je prie de relire. Je suis persuadé qu’il n’y a rien que de
ivantes, que je prie de relire. Je suis persuadé qu’il n’y a rien que de vrai, et que l’expérience ne soutienne. Je suis a
prie de relire. Je suis persuadé qu’il n’y a rien que de vrai, et que l’ expérience ne soutienne. Je suis au désespoir de v
n que de vrai, et que l’expérience ne soutienne. Je suis au désespoir de voir M. Hurtain comme il est, et M. de La Chassée
nous tombions malades, pourvu que ce ne soit pas en même temps, celui de nous deux qui sera en santé empêchera tel chirurg
i de nous deux qui sera en santé empêchera tel chirurgien que ce soit d’ entrer dans la chambre de l’autre : et, afin qu’il
qui sera en santé empêchera tel chirurgien que ce soit d’entrer dans la chambre de l’autre : et, afin qu’ils ne s’y prése
n santé empêchera tel chirurgien que ce soit d’entrer dans la chambre de l’autre : et, afin qu’ils ne s’y présentent pas,
risantes et véritables intentions. Ils ont dîné à bord, où ils ont eu la fortune du pot, et rien plus. Landais, malin et r
lus. Landais, malin et railleur, a démonté le nôtre, en me remerciant de n’avoir pas souffert qu’il mît la main sur lui. M
démonté le nôtre, en me remerciant de n’avoir pas souffert qu’il mît la main sur lui. M. Hurtain a encore été aujourd’hui
mît la main sur lui. M. Hurtain a encore été aujourd’hui recommandé à la messe ; il décline à tout moment. Le vent a toujo
ore été aujourd’hui recommandé à la messe ; il décline à tout moment. Le vent a toujours été pur Sud ; il ne peut pas être
pur Sud ; il ne peut pas être plus contraire : il est bien faible, et le ciel a toujours été couvert. Du mercredi 19 av
ours brume, pluie, et vent Sud-Ouest, qui ne vaut guère mieux ; point de hauteur. MM. du Quesne et Joyeux sont venus à bor
oyeux sont venus à bord ce matin voir M. Hurtain. Ils ont donné ordre d’ une flamme blanche au grand mât, s’il se porte mie
nné ordre d’une flamme blanche au grand mât, s’il se porte mieux ; et d’ une flamme rouge, s’il se porte plus mal. J’ai bie
us ne fassions jamais le premier signal, et que le dernier une fois à l’ air n’en sorte plus. M.du Quesne n’a bu qu’un coup
r une fois à l’air n’en sorte plus. M.du Quesne n’a bu qu’un coup sur la dunette, et est retourné. M.Joyeux est resté à dî
ux est resté à dîner : il a été traité proprement, mais avec fort peu d’ extraordinaire ; et en effet, excepté une figure d
mais avec fort peu d’extraordinaire ; et en effet, excepté une figure d’ homme insensible à tout, tout le monde est ici tro
sensible à tout, tout le monde est ici trop triste pour se mettre sur le pied de faire éclater la moindre joie : au contra
à tout, tout le monde est ici trop triste pour se mettre sur le pied de faire éclater la moindre joie : au contraire, il
monde est ici trop triste pour se mettre sur le pied de faire éclater la moindre joie : au contraire, il semble à chacun q
joie : au contraire, il semble à chacun qu’il va perdre son père ; et le travail du vaisseau se fait avec si peu de bruit,
u se fait avec si peu de bruit, et même avec un silence si morne, que la tendresse que généralement tout l’équipage a pour
même avec un silence si morne, que la tendresse que généralement tout l’ équipage a pour lui se fait remarquer partout.
out. Du jeudi 20 avril 1690 Nous avons encore eu du calme toute la nuit, et ce matin un vent de Sud-Ouest, qui est r
0 Nous avons encore eu du calme toute la nuit, et ce matin un vent de Sud-Ouest, qui est revenu. On a mis flamme rouge,
qui est revenu. On a mis flamme rouge, pour marquer qu’il n’y a point de diminution à la maladie de M. Hurtain. Le ciel a
On a mis flamme rouge, pour marquer qu’il n’y a point de diminution à la maladie de M. Hurtain. Le ciel a encore été couve
amme rouge, pour marquer qu’il n’y a point de diminution à la maladie de M. Hurtain. Le ciel a encore été couvert toute la
r marquer qu’il n’y a point de diminution à la maladie de M. Hurtain. Le ciel a encore été couvert toute la journée ; ains
nution à la maladie de M. Hurtain. Le ciel a encore été couvert toute la journée ; ainsi, on n’a point pris de hauteur. M.
ciel a encore été couvert toute la journée ; ainsi, on n’a point pris de hauteur. M.de La Chassée, l’aumônier et moi tâcho
couvert toute la journée ; ainsi, on n’a point pris de hauteur. M.de La Chassée, l’aumônier et moi tâchons de nous consol
uvert toute la journée ; ainsi, on n’a point pris de hauteur. M.de La Chassée , l’aumônier et moi tâchons de nous consoler l’un
te la journée ; ainsi, on n’a point pris de hauteur. M.de La Chassée, l’ aumônier et moi tâchons de nous consoler l’un l’au
n’a point pris de hauteur. M.de La Chassée, l’aumônier et moi tâchons de nous consoler l’un l’autre ; mais nous perdons ég
trister. Il n’a point plu : miracle ! Du vendredi 21 avril 1690 Le vent s’est jeté au Nord-Est vers les trois heures
! Du vendredi 21 avril 1690 Le vent s’est jeté au Nord-Est vers les trois heures du matin. Il ne peut pas être meille
illeur : s’il affraîchissait, encore mieux. Il a fait fort beau toute la journée, et nous avons pris hauteur pour la premi
avons pris hauteur pour la première fois depuis que nous avons passé la Ligne. Nous sommes à deux degrés dix minutes Sud.
a Ligne. Nous sommes à deux degrés dix minutes Sud. M. Hurtain a reçu le viatique à la messe : on le lui a porté pendant q
sommes à deux degrés dix minutes Sud. M. Hurtain a reçu le viatique à la messe : on le lui a porté pendant que tout l’équi
degrés dix minutes Sud. M. Hurtain a reçu le viatique à la messe : on le lui a porté pendant que tout l’équipage était en
in a reçu le viatique à la messe : on le lui a porté pendant que tout l’ équipage était en prières pour lui. Il a écouté av
tout l’équipage était en prières pour lui. Il a écouté avec beaucoup d’ attention et de fermeté l’exhortation que M. Charm
e était en prières pour lui. Il a écouté avec beaucoup d’attention et de fermeté l’exhortation que M. Charmot lui a faite,
prières pour lui. Il a écouté avec beaucoup d’attention et de fermeté l’ exhortation que M. Charmot lui a faite, et a fait
M. Charmot lui a faite, et a fait paraître une entière résignation à la volonté de Dieu. Nous sommes sortis quatre ensemb
lui a faite, et a fait paraître une entière résignation à la volonté de Dieu. Nous sommes sortis quatre ensemble, parce q
Nous sommes sortis quatre ensemble, parce qu’il nous a été impossible de voir d’un œil tranquille un spectacle si touchant
mes sortis quatre ensemble, parce qu’il nous a été impossible de voir d’ un œil tranquille un spectacle si touchant. Plusie
l tranquille un spectacle si touchant. Plusieurs personnes ont fait à la messe leurs dévotions à son intention. Après qu’e
Après qu’elle a été célébrée, M. Charmot a repris son exhortation, et l’ a tournée en peu de mots, justes à pathétiques, su
exhortation, et l’a tournée en peu de mots, justes à pathétiques, sur le néant et le mépris qu’un chrétien doit faire des
et l’a tournée en peu de mots, justes à pathétiques, sur le néant et le mépris qu’un chrétien doit faire des grandeurs du
t et le mépris qu’un chrétien doit faire des grandeurs du monde ; sur le peu de fond qu’il doit faire sur la vie ; sur la
aire des grandeurs du monde ; sur le peu de fond qu’il doit faire sur la vie ; sur la nécessité de la perdre ; et sur l’us
deurs du monde ; sur le peu de fond qu’il doit faire sur la vie ; sur la nécessité de la perdre ; et sur l’usage qu’on dev
e ; sur le peu de fond qu’il doit faire sur la vie ; sur la nécessité de la perdre ; et sur l’usage qu’on devait faire de
sur le peu de fond qu’il doit faire sur la vie ; sur la nécessité de la perdre ; et sur l’usage qu’on devait faire de cet
qu’il doit faire sur la vie ; sur la nécessité de la perdre ; et sur l’ usage qu’on devait faire de cette vie, pour se pré
e ; sur la nécessité de la perdre ; et sur l’usage qu’on devait faire de cette vie, pour se préparer à une mort inévitable
r se préparer à une mort inévitable. Son discours n’a pas été de plus d’ une demi-heure, et les gens de bon goût l’ont trou
ort inévitable. Son discours n’a pas été de plus d’une demi-heure, et les gens de bon goût l’ont trouvé trop court : tout y
table. Son discours n’a pas été de plus d’une demi-heure, et les gens de bon goût l’ont trouvé trop court : tout y a été é
iscours n’a pas été de plus d’une demi-heure, et les gens de bon goût l’ ont trouvé trop court : tout y a été énergique et
l’ont trouvé trop court : tout y a été énergique et bien placé, et à la portée de tous les auditeurs. Imaginez-vous ce qu
uvé trop court : tout y a été énergique et bien placé, et à la portée de tous les auditeurs. Imaginez-vous ce que peut dir
court : tout y a été énergique et bien placé, et à la portée de tous les auditeurs. Imaginez-vous ce que peut dire un pieu
maginez-vous ce que peut dire un pieux et savant missionnaire, qui, à la sainteté de ses mœurs, joint beaucoup d’éloquence
ce que peut dire un pieux et savant missionnaire, qui, à la sainteté de ses mœurs, joint beaucoup d’éloquence, et le bonh
savant missionnaire, qui, à la sainteté de ses mœurs, joint beaucoup d’ éloquence, et le bonheur d’être lui-même persuadé
aire, qui, à la sainteté de ses mœurs, joint beaucoup d’éloquence, et le bonheur d’être lui-même persuadé des vérités qu’i
à la sainteté de ses mœurs, joint beaucoup d’éloquence, et le bonheur d’ être lui-même persuadé des vérités qu’il expose au
es, avec un zèle vraiment apostolique, et vous vous formerez une idée de ce qu’il a dit. Il est certain que qui que ce soi
rez une idée de ce qu’il a dit. Il est certain que qui que ce soit ne le croyait si éloquent. Il n’y a pas jusqu’aux matel
comme celui-ci. Il a été résolu entre lui et notre aumônier que l’un d’ eux resterait toujours auprès du malade, et que M.
que M. Guisain, notre autre missionnaire, mais non prêtre, remplirait le vide de leur absence. Du samedi 22 avril 1690
uisain, notre autre missionnaire, mais non prêtre, remplirait le vide de leur absence. Du samedi 22 avril 1690 Il a
le vide de leur absence. Du samedi 22 avril 1690 Il a plu tout le jour. M.Hurtain a reçu ce soir l’extrême-onction 
medi 22 avril 1690 Il a plu tout le jour. M.Hurtain a reçu ce soir l’ extrême-onction : la douleur ne me permet pas d’en
Il a plu tout le jour. M.Hurtain a reçu ce soir l’extrême-onction : la douleur ne me permet pas d’en dire plus. Du di
urtain a reçu ce soir l’extrême-onction : la douleur ne me permet pas d’ en dire plus. Du dimanche 23 avril 1690 Nous
t : missionnaires, aumônier, trois passagers, M. de La Chassée et moi l’ avons passée dans la chambre de M. Hurtain, celle
umônier, trois passagers, M. de La Chassée et moi l’avons passée dans la chambre de M. Hurtain, celle du Conseil, ou la mi
ois passagers, M. de La Chassée et moi l’avons passée dans la chambre de M. Hurtain, celle du Conseil, ou la mienne. Il a
valet ; et après avoir ordonné quelque chose, il a prié tout le monde de sortir et n’a retenu auprès de lui que M. Charmot
er, et nous a demandé pardon, comme s’il nous avait offensés ; et sur les deux heures du matin, il a lâché son dernier soup
dernier soupir, en se recommandant à nos prières. I| est plus facile de comprendre que d’exprimer nos sentiments. Cependa
n se recommandant à nos prières. I| est plus facile de comprendre que d’ exprimer nos sentiments. Cependant, comme il faut
nt, comme il faut que je remplisse mes devoirs, j’ai fait transporter le corps, avec les matelas et la paillasse dans la c
ut que je remplisse mes devoirs, j’ai fait transporter le corps, avec les matelas et la paillasse dans la chambre du Consei
isse mes devoirs, j’ai fait transporter le corps, avec les matelas et la paillasse dans la chambre du Conseil. J’ai fermé
j’ai fait transporter le corps, avec les matelas et la paillasse dans la chambre du Conseil. J’ai fermé et scellé ses coff
’ai fermé et scellé ses coffres, son armoire et ses caves. J’ai fermé la fenêtre de la chambre et la porte : j’en ai pris
t scellé ses coffres, son armoire et ses caves. J’ai fermé la fenêtre de la chambre et la porte : j’en ai pris la clef et
cellé ses coffres, son armoire et ses caves. J’ai fermé la fenêtre de la chambre et la porte : j’en ai pris la clef et ai
res, son armoire et ses caves. J’ai fermé la fenêtre de la chambre et la porte : j’en ai pris la clef et ai scellé la serr
caves. J’ai fermé la fenêtre de la chambre et la porte : j’en ai pris la clef et ai scellé la serrure ; et, ayant posé en
fenêtre de la chambre et la porte : j’en ai pris la clef et ai scellé la serrure ; et, ayant posé en sentinelle un soldat
sé en sentinelle un soldat que M. de La Chassée m’avait donné, et que le sergent devait relever, lui et moi sommes montés
mais je n’avais pas consulté Bouchetière. Tout cela s’était fait vers les deux heures et demie du matin, pendant le quart d
out cela s’était fait vers les deux heures et demie du matin, pendant le quart de minuit à quatre heures. Il dormait, n’ét
s’était fait vers les deux heures et demie du matin, pendant le quart de minuit à quatre heures. Il dormait, n’étant point
’étant point son quart, qui ne devait commencer qu’à cette même heure de quatre, jusqu’à sept et demie que la prière se fa
commencer qu’à cette même heure de quatre, jusqu’à sept et demie que la prière se fait. Cet homme dort d’un sommeil si pr
e quatre, jusqu’à sept et demie que la prière se fait. Cet homme dort d’ un sommeil si profond qu’il faut que le pilote de
prière se fait. Cet homme dort d’un sommeil si profond qu’il faut que le pilote de quart l’éveille pour remplir son poste 
fait. Cet homme dort d’un sommeil si profond qu’il faut que le pilote de quart l’éveille pour remplir son poste ; et, sign
homme dort d’un sommeil si profond qu’il faut que le pilote de quart l’ éveille pour remplir son poste ; et, signe qu’en h
ote de quart l’éveille pour remplir son poste ; et, signe qu’en homme d’ esprit il dort tout d’une pièce, et que tout doit
pour remplir son poste ; et, signe qu’en homme d’esprit il dort tout d’ une pièce, et que tout doit dans lui, c’est qu’il
tout doit dans lui, c’est qu’il ne s’est point réveillé aux six coups de canon qui ont été tirés de quart d’heure en quart
u’il ne s’est point réveillé aux six coups de canon qui ont été tirés de quart d’heure en quart d’heure, dont le premier a
une demi-heure seulement avant que son quart commençât. Ces six coups de canon sont tirés à la mort du capitaine : c’est l
nt avant que son quart commençât. Ces six coups de canon sont tirés à la mort du capitaine : c’est l’usage de la mer. Tout
çât. Ces six coups de canon sont tirés à la mort du capitaine : c’est l’ usage de la mer. Tout l’équipage généralement, de
six coups de canon sont tirés à la mort du capitaine : c’est l’usage de la mer. Tout l’équipage généralement, de quart ou
x coups de canon sont tirés à la mort du capitaine : c’est l’usage de la mer. Tout l’équipage généralement, de quart ou no
non sont tirés à la mort du capitaine : c’est l’usage de la mer. Tout l’ équipage généralement, de quart ou non, jusqu’au d
du capitaine : c’est l’usage de la mer. Tout l’équipage généralement, de quart ou non, jusqu’au dernier mousse, était sur
t ou non, jusqu’au dernier mousse, était sur pied, et avait déjà jeté de l’eau bénite sur le corps, lorsque le seigneur de
u non, jusqu’au dernier mousse, était sur pied, et avait déjà jeté de l’ eau bénite sur le corps, lorsque le seigneur de Bo
ernier mousse, était sur pied, et avait déjà jeté de l’eau bénite sur le corps, lorsque le seigneur de Bouchetière, réveil
it sur pied, et avait déjà jeté de l’eau bénite sur le corps, lorsque le seigneur de Bouchetière, réveillé par le pilote p
et avait déjà jeté de l’eau bénite sur le corps, lorsque le seigneur de Bouchetière, réveillé par le pilote pour venir à
bénite sur le corps, lorsque le seigneur de Bouchetière, réveillé par le pilote pour venir à son poste, a été instruit de
etière, réveillé par le pilote pour venir à son poste, a été instruit de la mort de son capitaine. J’ignore si c’est par b
ère, réveillé par le pilote pour venir à son poste, a été instruit de la mort de son capitaine. J’ignore si c’est par bêti
eillé par le pilote pour venir à son poste, a été instruit de la mort de son capitaine. J’ignore si c’est par bêtise ou pa
la mort de son capitaine. J’ignore si c’est par bêtise ou par esprit de vengeance contre moi qu’il a fait ce qu’il a fait
fermeté et mon humeur. Landais m’est venu avertir qu’il avait cacheté la porte de la chambre du défunt, et qu’il en demand
t mon humeur. Landais m’est venu avertir qu’il avait cacheté la porte de la chambre du défunt, et qu’il en demandait la cl
on humeur. Landais m’est venu avertir qu’il avait cacheté la porte de la chambre du défunt, et qu’il en demandait la clef.
avait cacheté la porte de la chambre du défunt, et qu’il en demandait la clef. J’étais à travailler au procès-verbal d’app
et qu’il en demandait la clef. J’étais à travailler au procès-verbal d’ apposition de scellé : je n’avais pas besoin de vo
demandait la clef. J’étais à travailler au procès-verbal d’apposition de scellé : je n’avais pas besoin de voir les objets
iller au procès-verbal d’apposition de scellé : je n’avais pas besoin de voir les objets ; je savais comme était la chambr
procès-verbal d’apposition de scellé : je n’avais pas besoin de voir les objets ; je savais comme était la chambre et ce q
lé : je n’avais pas besoin de voir les objets ; je savais comme était la chambre et ce qui y était renfermé. Hé quoi ! ai-
avec fureur et en déchirant son cachet, ne vous lasserez-vous jamais d’ entasser sottise sur sottise ? La grande moustache
cachet, ne vous lasserez-vous jamais d’entasser sottise sur sottise ? La grande moustache que vous portez est-elle celle d
tise sur sottise ? La grande moustache que vous portez est-elle celle d’ un bouc, qui n’est qu’une bête ? Je n’entreprends
u’une f... ; mais le mien est sacré : c’est celui du roi. Mettez tous les soldats en sentinelle : restez-y vous-même, si bo
plaisir ; mais prenez garde à ma plume, elle serait pour vous pis que le fond de cale. Celui-ci vous coûte votre eau-de-vi
; mais prenez garde à ma plume, elle serait pour vous pis que le fond de cale. Celui-ci vous coûte votre eau-de-vie ; l’au
ous perdrait : prenez garde même que je ne demande justice au conseil de guerre de votre impertinente entreprise. Vous le
it : prenez garde même que je ne demande justice au conseil de guerre de votre impertinente entreprise. Vous le prenez bie
e justice au conseil de guerre de votre impertinente entreprise. Vous le prenez bien haut, m’a-t-il dit. C’est que vous le
te entreprise. Vous le prenez bien haut, m’a-t-il dit. C’est que vous le prenez bien bas, lui ai-je vivement répondu. Je c
ourtant, a-t-il ajouté, que puisque M. Hurtain est mort, je dois être le maître ici. Vous ! lui ai-je répondu, en le regar
in est mort, je dois être le maître ici. Vous ! lui ai-je répondu, en le regardant avec mépris des pieds à la tête : rayez
ci. Vous ! lui ai-je répondu, en le regardant avec mépris des pieds à la tête : rayez cela de vos papiers. M.du Quesne et
répondu, en le regardant avec mépris des pieds à la tête : rayez cela de vos papiers. M.du Quesne et le Conseil en décider
épris des pieds à la tête : rayez cela de vos papiers. M.du Quesne et le Conseil en décideront ; et ils sont trop sages po
sne et le Conseil en décideront ; et ils sont trop sages pour laisser l’ Écueil à la discrétion d’un fou. Il a voulu s’empo
onseil en décideront ; et ils sont trop sages pour laisser l’Écueil à la discrétion d’un fou. Il a voulu s’emporter ; mais
deront ; et ils sont trop sages pour laisser l’Écueil à la discrétion d’ un fou. Il a voulu s’emporter ; mais les ecclésias
isser l’Écueil à la discrétion d’un fou. Il a voulu s’emporter ; mais les ecclésiastiques, et les gens qui sont venus au br
rétion d’un fou. Il a voulu s’emporter ; mais les ecclésiastiques, et les gens qui sont venus au bruit, n’étant pas de son
les ecclésiastiques, et les gens qui sont venus au bruit, n’étant pas de son côté, il a jugé à propos de se tranquilliser.
à propos de se tranquilliser. Il est sorti pis qu’enragé et a été sur le pont, où il a grondé le charpentier, qui travaill
iser. Il est sorti pis qu’enragé et a été sur le pont, où il a grondé le charpentier, qui travaillait au coffre ou à la bi
e pont, où il a grondé le charpentier, qui travaillait au coffre ou à la bière du défunt ; et lui en a tant dit que ce cha
; et lui en a tant dit que ce charpentier lui a brusquement dit qu’il le priait de le laisser en repos, et qu’ils ne serai
n a tant dit que ce charpentier lui a brusquement dit qu’il le priait de le laisser en repos, et qu’ils ne seraient pas lo
tant dit que ce charpentier lui a brusquement dit qu’il le priait de le laisser en repos, et qu’ils ne seraient pas longt
raient pas longtemps bons amis s’il lui en disait la vingtième partie d’ autant à terre. Je suis remonté dans ma chambre, o
s remonté dans ma chambre, où j’ai achevé ce que j’avais commencé. Je l’ ai fait signer par ceux qui y étaient présents, sa
encé. Je l’ai fait signer par ceux qui y étaient présents, sans faire la civilité à Bouchetière de le lui présenter ; ce q
par ceux qui y étaient présents, sans faire la civilité à Bouchetière de le lui présenter ; ce qui l’a encore plus choqué,
ceux qui y étaient présents, sans faire la civilité à Bouchetière de le lui présenter ; ce qui l’a encore plus choqué, vo
ts, sans faire la civilité à Bouchetière de le lui présenter ; ce qui l’ a encore plus choqué, voyant que je méprisais tout
ésenter ; ce qui l’a encore plus choqué, voyant que je méprisais tout de lui. Nous avons bu un coup dans ma chambre, MM. d
je méprisais tout de lui. Nous avons bu un coup dans ma chambre, MM. de La Chassée, Le Vasseur et moi : après cela, nous
méprisais tout de lui. Nous avons bu un coup dans ma chambre, MM. de La Chassée, Le Vasseur et moi : après cela, nous avo
prisais tout de lui. Nous avons bu un coup dans ma chambre, MM. de La Chassée , Le Vasseur et moi : après cela, nous avons assis
out de lui. Nous avons bu un coup dans ma chambre, MM. de La Chassée, Le Vasseur et moi : après cela, nous avons assisté à
. de La Chassée, Le Vasseur et moi : après cela, nous avons assisté à la messe des Morts, qui a été hautement célébrée, et
ni qu’à onze heures. Nous avons dîné ensuite avec une simple grillade de lard et de la bonite. Au sixième horloge de l’apr
e heures. Nous avons dîné ensuite avec une simple grillade de lard et de la bonite. Au sixième horloge de l’après-midi, on
eures. Nous avons dîné ensuite avec une simple grillade de lard et de la bonite. Au sixième horloge de l’après-midi, on a
avec une simple grillade de lard et de la bonite. Au sixième horloge de l’après-midi, on a mis le corps dans son coffre,
ec une simple grillade de lard et de la bonite. Au sixième horloge de l’ après-midi, on a mis le corps dans son coffre, qu’
de lard et de la bonite. Au sixième horloge de l’après-midi, on a mis le corps dans son coffre, qu’on a posé dans l’avant
de l’après-midi, on a mis le corps dans son coffre, qu’on a posé dans l’ avant du mât d’artimon sur la dunette, et on a cha
, on a mis le corps dans son coffre, qu’on a posé dans l’avant du mât d’ artimon sur la dunette, et on a chanté hautement e
corps dans son coffre, qu’on a posé dans l’avant du mât d’artimon sur la dunette, et on a chanté hautement et en chœur le
du mât d’artimon sur la dunette, et on a chanté hautement et en chœur le grand office des Morts. Ceux qui savent le latin
anté hautement et en chœur le grand office des Morts. Ceux qui savent le latin ont lu chacun une leçon, et les trois ecclé
ffice des Morts. Ceux qui savent le latin ont lu chacun une leçon, et les trois ecclésiastiques ont dit les trois dernières
e latin ont lu chacun une leçon, et les trois ecclésiastiques ont dit les trois dernières. Ceux qui veulent prier Dieu pour
s trois dernières. Ceux qui veulent prier Dieu pour lui, et lui jeter de l’eau bénite, montent. Le nombre n’en est pas pet
rois dernières. Ceux qui veulent prier Dieu pour lui, et lui jeter de l’ eau bénite, montent. Le nombre n’en est pas petit.
i veulent prier Dieu pour lui, et lui jeter de l’eau bénite, montent. Le nombre n’en est pas petit. Du lundi 24 avril 1
, montent. Le nombre n’en est pas petit. Du lundi 24 avril 1690 L’ aumônier du Florissant, dom Louis Querduff, frère
ançois Querduff, religieux dominicain, qui est le nôtre, est venu dès le point du jour pour faire la sépulture du cadavre,
ominicain, qui est le nôtre, est venu dès le point du jour pour faire la sépulture du cadavre, qui a resté toute la nuit s
e point du jour pour faire la sépulture du cadavre, qui a resté toute la nuit sur la dunette. Il est curé, autrement recte
our pour faire la sépulture du cadavre, qui a resté toute la nuit sur la dunette. Il est curé, autrement recteur en Bretag
icier en pareille occasion. M. Charmot, lui, notre aumônier, je nomme les prêtres les premiers par vénération pour leur car
et M. Guisain, ont dit leur office en psalmodie à côté du corps. Sur les huit heures, tous les soldats étant en haie, on a
t leur office en psalmodie à côté du corps. Sur les huit heures, tous les soldats étant en haie, on a enlevé le corps de la
rps. Sur les huit heures, tous les soldats étant en haie, on a enlevé le corps de la dunette, porté par MM. de Bouchetière
les huit heures, tous les soldats étant en haie, on a enlevé le corps de la dunette, porté par MM. de Bouchetière, Le Vass
huit heures, tous les soldats étant en haie, on a enlevé le corps de la dunette, porté par MM. de Bouchetière, Le Vasseur
dats étant en haie, on a enlevé le corps de la dunette, porté par MM. de Bouchetière, Le Vasseur, de La Chassée et moi ; l
ie, on a enlevé le corps de la dunette, porté par MM. de Bouchetière, Le Vasseur, de La Chassée et moi ; l’épée et le four
evé le corps de la dunette, porté par MM. de Bouchetière, Le Vasseur, de La Chassée et moi ; l’épée et le fourreau attaché
le corps de la dunette, porté par MM. de Bouchetière, Le Vasseur, de La Chassée et moi ; l’épée et le fourreau attachés e
corps de la dunette, porté par MM. de Bouchetière, Le Vasseur, de La Chassée et moi ; l’épée et le fourreau attachés ensemble
tte, porté par MM. de Bouchetière, Le Vasseur, de La Chassée et moi ; l’ épée et le fourreau attachés ensemble en sautoir s
par MM. de Bouchetière, Le Vasseur, de La Chassée et moi ; l’épée et le fourreau attachés ensemble en sautoir sur la bièr
assée et moi ; l’épée et le fourreau attachés ensemble en sautoir sur la bière, qui était couverte de deux nappes traînant
ourreau attachés ensemble en sautoir sur la bière, qui était couverte de deux nappes traînantes. Dans cet état, il a fait
ait couverte de deux nappes traînantes. Dans cet état, il a fait tout le tour du pont, et nous l’avons reporté sur la dune
es traînantes. Dans cet état, il a fait tout le tour du pont, et nous l’ avons reporté sur la dunette et remis au même endr
cet état, il a fait tout le tour du pont, et nous l’avons reporté sur la dunette et remis au même endroit où il avait été
mis dès hier après-midi, posé sur deux chaises mises exprès : ensuite les ecclésiastiques se sont habillés pour célébrer. J
nsuite les ecclésiastiques se sont habillés pour célébrer. J’oubliais de dire que notre aumônier conduisait le deuil, que
illés pour célébrer. J’oubliais de dire que notre aumônier conduisait le deuil, que MM. Charmot et Guisain le suivaient, q
re que notre aumônier conduisait le deuil, que MM. Charmot et Guisain le suivaient, que le corps marchait après ; que dom
ier conduisait le deuil, que MM. Charmot et Guisain le suivaient, que le corps marchait après ; que dom Louis Querduff, qu
corps marchait après ; que dom Louis Querduff, qui officiait, suivait le corps, et était suivi par tout l’équipage, chacun
is Querduff, qui officiait, suivait le corps, et était suivi par tout l’ équipage, chacun selon son rang, réglé par le capi
et était suivi par tout l’équipage, chacun selon son rang, réglé par le capitaine des matelots, et les soldats en haie. L
ipage, chacun selon son rang, réglé par le capitaine des matelots, et les soldats en haie. La bière étant posée, chacun a j
on rang, réglé par le capitaine des matelots, et les soldats en haie. La bière étant posée, chacun a jeté dessus de l’eau
s, et les soldats en haie. La bière étant posée, chacun a jeté dessus de l’eau bénite, passant en son ordre, de la droite
et les soldats en haie. La bière étant posée, chacun a jeté dessus de l’ eau bénite, passant en son ordre, de la droite à l
nt posée, chacun a jeté dessus de l’eau bénite, passant en son ordre, de la droite à la gauche, et le tout en grand silenc
posée, chacun a jeté dessus de l’eau bénite, passant en son ordre, de la droite à la gauche, et le tout en grand silence,
n a jeté dessus de l’eau bénite, passant en son ordre, de la droite à la gauche, et le tout en grand silence, avec de l’éd
s de l’eau bénite, passant en son ordre, de la droite à la gauche, et le tout en grand silence, avec de l’édification etdu
on ordre, de la droite à la gauche, et le tout en grand silence, avec de l’édification etdu respect. M.de La Chassée s’éta
ordre, de la droite à la gauche, et le tout en grand silence, avec de l’ édification etdu respect. M.de La Chassée s’était
et le tout en grand silence, avec de l’édification etdu respect. M.de La Chassée s’était mis à la tête des soldats, une de
le tout en grand silence, avec de l’édification etdu respect. M.de La Chassée s’était mis à la tête des soldats, une demi-pique
ce, avec de l’édification etdu respect. M.de La Chassée s’était mis à la tête des soldats, une demi-pique à la main. Il l’
. M.de La Chassée s’était mis à la tête des soldats, une demi-pique à la main. Il l’a changée de main passant près du corp
assée s’était mis à la tête des soldats, une demi-pique à la main. Il l’ a changée de main passant près du corps, et la tra
t mis à la tête des soldats, une demi-pique à la main. Il l’a changée de main passant près du corps, et la traînant de sa
emi-pique à la main. Il l’a changée de main passant près du corps, et la traînant de sa main gauche la pointe en bas en ar
la main. Il l’a changée de main passant près du corps, et la traînant de sa main gauche la pointe en bas en arrière : le c
angée de main passant près du corps, et la traînant de sa main gauche la pointe en bas en arrière : le capitaine d’armes e
corps, et la traînant de sa main gauche la pointe en bas en arrière : le capitaine d’armes et le sergent en ont fait autan
traînant de sa main gauche la pointe en bas en arrière : le capitaine d’ armes et le sergent en ont fait autant de leurs ha
sa main gauche la pointe en bas en arrière : le capitaine d’armes et le sergent en ont fait autant de leurs hallebardes,
as en arrière : le capitaine d’armes et le sergent en ont fait autant de leurs hallebardes, et les soldats de leurs fusils
ine d’armes et le sergent en ont fait autant de leurs hallebardes, et les soldats de leurs fusils ; pendant que le tambour
et le sergent en ont fait autant de leurs hallebardes, et les soldats de leurs fusils ; pendant que le tambour frappait un
nt de leurs hallebardes, et les soldats de leurs fusils ; pendant que le tambour frappait un seul coup de temps en temps.
ul coup de temps en temps. Pendant cette funeste marche, chacun avait les larmes aux yeux, entre autres notre aumônier, qui
s aux yeux, entre autres notre aumônier, qui certainement a bien fait d’ envoyer quérir son frère pour faire l’office : il
r, qui certainement a bien fait d’envoyer quérir son frère pour faire l’ office : il était trop plongé dans la faiblesse hu
oyer quérir son frère pour faire l’office : il était trop plongé dans la faiblesse humaine pour avoir l’esprit tranquille.
l’office : il était trop plongé dans la faiblesse humaine pour avoir l’ esprit tranquille. Il a cependant rappelé ses espr
a cependant rappelé ses esprits, et sa constance, comme on verra par l’ oraison funèbre dont je parlerai bientôt. Les eccl
tance, comme on verra par l’oraison funèbre dont je parlerai bientôt. Les ecclésiastiques étant vêtus, on a célébré une gra
icié : M. Charmot et notre aumônier, qui avaient dit leurs messes dès le matin proche du corps, lui ont servi de diacre et
avaient dit leurs messes dès le matin proche du corps, lui ont servi de diacre et de sous-diacre, et M. Guisain a servi d
leurs messes dès le matin proche du corps, lui ont servi de diacre et de sous-diacre, et M. Guisain a servi de chantre. To
rps, lui ont servi de diacre et de sous-diacre, et M. Guisain a servi de chantre. Tout l’équipage a entendu la messe avec
i de diacre et de sous-diacre, et M. Guisain a servi de chantre. Tout l’ équipage a entendu la messe avec beaucoup de dévot
s-diacre, et M. Guisain a servi de chantre. Tout l’équipage a entendu la messe avec beaucoup de dévotion et de recueilleme
ntre. Tout l’équipage a entendu la messe avec beaucoup de dévotion et de recueillement. Après le dernier Évangile, les ecc
beaucoup de dévotion et de recueillement. Après le dernier Évangile, les ecclésiastiques s’étant dépouillés de leurs vêtem
nt. Après le dernier Évangile, les ecclésiastiques s’étant dépouillés de leurs vêtements sacerdotaux ont pris des chaises 
tant dépouillés de leurs vêtements sacerdotaux ont pris des chaises : les officiers et les passagers en ont fait autant ; e
e leurs vêtements sacerdotaux ont pris des chaises : les officiers et les passagers en ont fait autant ; et l’équipage assi
des chaises : les officiers et les passagers en ont fait autant ; et l’ équipage assis sur des bancs, ou debout tout autou
assis sur des bancs, ou debout tout autour, notre aumônier, adressant la parole à tout son auditoire, a fait l’oraison fun
our, notre aumônier, adressant la parole à tout son auditoire, a fait l’ oraison funèbre du défunt. Je ne suis pas seul à q
son funèbre a paru étudiée, et que M. Charmot s’en est mêlé : non que le père Querduff n’ait beaucoup d’esprit, cultivé pa
ue M. Charmot s’en est mêlé : non que le père Querduff n’ait beaucoup d’ esprit, cultivé par une science dégagée de la péda
ère Querduff n’ait beaucoup d’esprit, cultivé par une science dégagée de la pédanterie, et même par la théologie ; mais, p
Querduff n’ait beaucoup d’esprit, cultivé par une science dégagée de la pédanterie, et même par la théologie ; mais, parc
esprit, cultivé par une science dégagée de la pédanterie, et même par la théologie ; mais, parce que nous avons trouvé dan
ion fine et délicate, et des phrases que nous ne croyons pas provenir de son fonds, et qui nous sentent beaucoup la Charmo
us ne croyons pas provenir de son fonds, et qui nous sentent beaucoup la Charmote. Quoi qu’il en soit, je voudrais avoir c
p la Charmote. Quoi qu’il en soit, je voudrais avoir ce discours pour le mettre ici ; mais je ne compte plus dessus, puisq
ours pour le mettre ici ; mais je ne compte plus dessus, puisqu’on me l’ a refusé. On y verrait une naïveté des premiers si
es sincères, sans flatteries et sans excès ; et une sincérité capable de rappeler l’homme dans lui-même. Il a dit, entre a
sans flatteries et sans excès ; et une sincérité capable de rappeler l’ homme dans lui-même. Il a dit, entre autres choses
de rappeler l’homme dans lui-même. Il a dit, entre autres choses, que le défunt, par son mérite personnel et sa bravoure,
le défunt, par son mérite personnel et sa bravoure, avait comme forcé la fortune à lui rendre une partie de la justice qui
et sa bravoure, avait comme forcé la fortune à lui rendre une partie de la justice qui lui était légitimement due, et que
sa bravoure, avait comme forcé la fortune à lui rendre une partie de la justice qui lui était légitimement due, et que la
endre une partie de la justice qui lui était légitimement due, et que la bassesse de sa naissance lui avait déniée, en l’é
rtie de la justice qui lui était légitimement due, et que la bassesse de sa naissance lui avait déniée, en l’élevant de l’
timement due, et que la bassesse de sa naissance lui avait déniée, en l’ élevant de l’état le plus vil et le plus obscur de
ue, et que la bassesse de sa naissance lui avait déniée, en l’élevant de l’état le plus vil et le plus obscur de la Marine
et que la bassesse de sa naissance lui avait déniée, en l’élevant de l’ état le plus vil et le plus obscur de la Marine, d
la bassesse de sa naissance lui avait déniée, en l’élevant de l’état le plus vil et le plus obscur de la Marine, dans un
sa naissance lui avait déniée, en l’élevant de l’état le plus vil et le plus obscur de la Marine, dans un poste qui l’app
ui avait déniée, en l’élevant de l’état le plus vil et le plus obscur de la Marine, dans un poste qui l’approchait et le f
avait déniée, en l’élevant de l’état le plus vil et le plus obscur de la Marine, dans un poste qui l’approchait et le fais
l’état le plus vil et le plus obscur de la Marine, dans un poste qui l’ approchait et le faisait participer au souverain c
vil et le plus obscur de la Marine, dans un poste qui l’approchait et le faisait participer au souverain commandement ; qu
parvenu que par degrés, et tous ces degrés successifs étaient autant de preuves convaincantes de son courage et de son ap
et tous ces degrés successifs étaient autant de preuves convaincantes de son courage et de son application à remplir ses d
successifs étaient autant de preuves convaincantes de son courage et de son application à remplir ses devoirs ; n’ayant j
urage et de son application à remplir ses devoirs ; n’ayant jamais eu d’ autre protecteur que lui-même. Qu’il avait été plu
cteur que lui-même. Qu’il avait été plusieurs fois pris et blessé par les ennemis de l’État, son bon cœur et sa sagesse l’a
i-même. Qu’il avait été plusieurs fois pris et blessé par les ennemis de l’État, son bon cœur et sa sagesse l’ayant toujou
ême. Qu’il avait été plusieurs fois pris et blessé par les ennemis de l’ État, son bon cœur et sa sagesse l’ayant toujours
pris et blessé par les ennemis de l’État, son bon cœur et sa sagesse l’ ayant toujours empêché d’en faire de particuliers
nnemis de l’État, son bon cœur et sa sagesse l’ayant toujours empêché d’ en faire de particuliers ni de personnels. Qu’il a
’État, son bon cœur et sa sagesse l’ayant toujours empêché d’en faire de particuliers ni de personnels. Qu’il avait été pr
et sa sagesse l’ayant toujours empêché d’en faire de particuliers ni de personnels. Qu’il avait été pris par les Algérien
d’en faire de particuliers ni de personnels. Qu’il avait été pris par les Algériens : que la vigoureuse résistance qu’il av
uliers ni de personnels. Qu’il avait été pris par les Algériens : que la vigoureuse résistance qu’il avait faite à quatre
ue la vigoureuse résistance qu’il avait faite à quatre frégates, dont la moindre était aussi forte que celle qu’il montait
ant rendu qu’au troisième abordage, blessé à quatre endroits, et hors d’ état de se défendre davantage, ayant perdu quarant
du qu’au troisième abordage, blessé à quatre endroits, et hors d’état de se défendre davantage, ayant perdu quarante-deux
ors d’état de se défendre davantage, ayant perdu quarante-deux hommes de soixante-quinze dont son équipage était composé e
hommes de soixante-quinze dont son équipage était composé en sortant de La Rochelle. Que dans ce triste état il ne doutai
mmes de soixante-quinze dont son équipage était composé en sortant de La Rochelle. Que dans ce triste état il ne doutait p
elle. Que dans ce triste état il ne doutait point que ces barbares ne le jetassent à la mer ; qu’il y était préparé ; mais
ce triste état il ne doutait point que ces barbares ne le jetassent à la mer ; qu’il y était préparé ; mais que Dieu, qui
Dieu, qui avait étendu sa miséricorde sur lui et voulait lui procurer le salut éternel, lui avait pour lors sauvé la vie.
i et voulait lui procurer le salut éternel, lui avait pour lors sauvé la vie. Que huit de ces malheureux s’étaient jetés à
procurer le salut éternel, lui avait pour lors sauvé la vie. Que huit de ces malheureux s’étaient jetés à lui dans le dess
s sauvé la vie. Que huit de ces malheureux s’étaient jetés à lui dans le dessein de la lui ôter ; que même il y en avait e
vie. Que huit de ces malheureux s’étaient jetés à lui dans le dessein de la lui ôter ; que même il y en avait eu un qui av
. Que huit de ces malheureux s’étaient jetés à lui dans le dessein de la lui ôter ; que même il y en avait eu un qui avait
dessein de la lui ôter ; que même il y en avait eu un qui avait levé le sabre pour lui couper la tête, mais qu’il fut arr
que même il y en avait eu un qui avait levé le sabre pour lui couper la tête, mais qu’il fut arrêté par les autres. Que l
vait levé le sabre pour lui couper la tête, mais qu’il fut arrêté par les autres. Que le corsaire qui le prit lui avait fai
re pour lui couper la tête, mais qu’il fut arrêté par les autres. Que le corsaire qui le prit lui avait fait rendre son ch
er la tête, mais qu’il fut arrêté par les autres. Que le corsaire qui le prit lui avait fait rendre son chirurgien, qui l’
Que le corsaire qui le prit lui avait fait rendre son chirurgien, qui l’ avait pansé et guéri, et qu’il s’était toujours fl
ansé et guéri, et qu’il s’était toujours flatté qu’à sa considération le reste de son équipage avait été traité avec plus
uéri, et qu’il s’était toujours flatté qu’à sa considération le reste de son équipage avait été traité avec plus d’humanit
sa considération le reste de son équipage avait été traité avec plus d’ humanité et de douceur, ou du moins avec moins de
ion le reste de son équipage avait été traité avec plus d’humanité et de douceur, ou du moins avec moins de dureté que ces
été traité avec plus d’humanité et de douceur, ou du moins avec moins de dureté que ces barbares n’en ont ordinairement po
té que ces barbares n’en ont ordinairement pour leurs esclaves. Qu’il l’ avait été quatre ans ; que son patron, qui paraiss
claves. Qu’il l’avait été quatre ans ; que son patron, qui paraissait l’ aimer n’avait jamais voulu le vendre ; et que lui
tre ans ; que son patron, qui paraissait l’aimer n’avait jamais voulu le vendre ; et que lui avait mieux aimé souffrir les
n’avait jamais voulu le vendre ; et que lui avait mieux aimé souffrir les peines d’une longue et dure servitude que d’accep
ais voulu le vendre ; et que lui avait mieux aimé souffrir les peines d’ une longue et dure servitude que d’accepter les of
ait mieux aimé souffrir les peines d’une longue et dure servitude que d’ accepter les offres qu’il lui faisait pour renonce
imé souffrir les peines d’une longue et dure servitude que d’accepter les offres qu’il lui faisait pour renoncer à sa relig
renoncer à sa religion et se rendre mahométan, et qu’il avait méprisé les exemples qu’on lui présentait, même de ses compat
métan, et qu’il avait méprisé les exemples qu’on lui présentait, même de ses compatriotes. Que dans son esclavage il avait
ore plus que lui, et qui supportait ses peines avec une constance que le seul amour de Dieu peut inspirer ; qu’il avait av
ui, et qui supportait ses peines avec une constance que le seul amour de Dieu peut inspirer ; qu’il avait avoué que cette
er ; qu’il avait avoué que cette fermeté dans ce pieux ecclésiastique l’ avait tellement touché, qu’il s’était résolu à la
pieux ecclésiastique l’avait tellement touché, qu’il s’était résolu à la mort la plus cruelle plutôt que de renier sa reli
clésiastique l’avait tellement touché, qu’il s’était résolu à la mort la plus cruelle plutôt que de renier sa religion ; q
ent touché, qu’il s’était résolu à la mort la plus cruelle plutôt que de renier sa religion ; que ce saint prêtre avait po
que ce saint prêtre avait poussé son zèle jusqu’à lui faire connaître les erreurs de Calvin et de ses sectateurs ; qu’il av
prêtre avait poussé son zèle jusqu’à lui faire connaître les erreurs de Calvin et de ses sectateurs ; qu’il avait goûté s
poussé son zèle jusqu’à lui faire connaître les erreurs de Calvin et de ses sectateurs ; qu’il avait goûté ses exhortatio
aincu, et qu’il avait fallu que Dieu eût fait en sa faveur une espèce de miracle pour déraciner de son cœur des préjugés q
u que Dieu eût fait en sa faveur une espèce de miracle pour déraciner de son cœur des préjugés qu’il avait sucés avec le l
iracle pour déraciner de son cœur des préjugés qu’il avait sucés avec le lait. Qu’après quatre ans de souffrance et d’escl
cœur des préjugés qu’il avait sucés avec le lait. Qu’après quatre ans de souffrance et d’esclavage il avait trouvé le secr
qu’il avait sucés avec le lait. Qu’après quatre ans de souffrance et d’ esclavage il avait trouvé le secret de mettre dans
ait. Qu’après quatre ans de souffrance et d’esclavage il avait trouvé le secret de mettre dans son parti huit hommes de so
rès quatre ans de souffrance et d’esclavage il avait trouvé le secret de mettre dans son parti huit hommes de son ancien é
lavage il avait trouvé le secret de mettre dans son parti huit hommes de son ancien équipage, tous également résolus à la
on parti huit hommes de son ancien équipage, tous également résolus à la mort, et de vendre chèrement leur vie aux barbare
t hommes de son ancien équipage, tous également résolus à la mort, et de vendre chèrement leur vie aux barbares plutôt que
us à la mort, et de vendre chèrement leur vie aux barbares plutôt que de languir plus longtemps dans les fers. Que Dieu av
ement leur vie aux barbares plutôt que de languir plus longtemps dans les fers. Que Dieu avait béni leur entreprise puisque
i leur entreprise puisque dans une simple chaloupe, avec pour un jour de pain seulement, et une calebasse pleine d’eau, il
haloupe, avec pour un jour de pain seulement, et une calebasse pleine d’ eau, ils avaient attrapé les côtes d’Espagne, où i
de pain seulement, et une calebasse pleine d’eau, ils avaient attrapé les côtes d’Espagne, où ils avaient été reçus avec bi
ulement, et une calebasse pleine d’eau, ils avaient attrapé les côtes d’ Espagne, où ils avaient été reçus avec bien de l’h
aient attrapé les côtes d’Espagne, où ils avaient été reçus avec bien de l’humanité : et qu’ils avaient traversé ce vaste
nt attrapé les côtes d’Espagne, où ils avaient été reçus avec bien de l’ humanité : et qu’ils avaient traversé ce vaste roy
raversé ce vaste royaume depuis les premières terres qui donnent dans la Méditerranée jusque en France, par la charité des
emières terres qui donnent dans la Méditerranée jusque en France, par la charité des habitants. Que ce que cet ecclésiasti
ecclésiastique lui avait dit à Alger lui revenait assez souvent dans l’ esprit, mais n’y faisait qu’une légère impression.
faisait qu’une légère impression. Qu’il avait vu avec tant de douleur la suppression de ledit de Nantes, par celui d’octob
légère impression. Qu’il avait vu avec tant de douleur la suppression de ledit de Nantes, par celui d’octobre 1685, qu’il
pression. Qu’il avait vu avec tant de douleur la suppression de ledit de Nantes, par celui d’octobre 1685, qu’il s’était r
vu avec tant de douleur la suppression de ledit de Nantes, par celui d’ octobre 1685, qu’il s’était résolu de quitter sa p
on de ledit de Nantes, par celui d’octobre 1685, qu’il s’était résolu de quitter sa patrie et de se retirer en Angleterre,
ar celui d’octobre 1685, qu’il s’était résolu de quitter sa patrie et de se retirer en Angleterre, où il ne doutait point
tter sa patrie et de se retirer en Angleterre, où il ne doutait point d’ être bien reçu. Qu’il n’en avait été empêché que p
coup survenue. Qu’il s’était retiré hors de sa province, pour éviter les contraintes qui s’y pratiquaient contre les obsti
sa province, pour éviter les contraintes qui s’y pratiquaient contre les obstinés, et que le même endroit qu’il avait choi
iter les contraintes qui s’y pratiquaient contre les obstinés, et que le même endroit qu’il avait choisi pour asile, tant
inés, et que le même endroit qu’il avait choisi pour asile, tant pour l’ âme que le corps et les biens temporels, était le
ue le même endroit qu’il avait choisi pour asile, tant pour l’âme que le corps et les biens temporels, était le lieu où la
ndroit qu’il avait choisi pour asile, tant pour l’âme que le corps et les biens temporels, était le lieu où la bonté de Die
our asile, tant pour l’âme que le corps et les biens temporels, était le lieu où la bonté de Dieu lui réservait le grand c
tant pour l’âme que le corps et les biens temporels, était le lieu où la bonté de Dieu lui réservait le grand coup de sa g
l’âme que le corps et les biens temporels, était le lieu où la bonté de Dieu lui réservait le grand coup de sa grâce effi
les biens temporels, était le lieu où la bonté de Dieu lui réservait le grand coup de sa grâce efficace pour sauver son â
porels, était le lieu où la bonté de Dieu lui réservait le grand coup de sa grâce efficace pour sauver son âme. Que l’ami
réservait le grand coup de sa grâce efficace pour sauver son âme. Que l’ ami chez lequel il s’était retiré était véritablem
’était retiré était véritablement converti depuis six ans, sans qu’il le sût ; que cet ami, connaissant le caractère du dé
converti depuis six ans, sans qu’il le sût ; que cet ami, connaissant le caractère du défunt incapable de plier sous la fo
il le sût ; que cet ami, connaissant le caractère du défunt incapable de plier sous la force, avait fait en sorte que le m
e cet ami, connaissant le caractère du défunt incapable de plier sous la force, avait fait en sorte que le même père de l’
e du défunt incapable de plier sous la force, avait fait en sorte que le même père de l’Oratoire qui l’avait converti vînt
sous la force, avait fait en sorte que le même père de l’Oratoire qui l’ avait converti vînt travailler aussi à sa conversi
vînt travailler aussi à sa conversion ; que ce père y était venu sous l’ apparence d’un médecin ; et qu’au bout de quelques
ler aussi à sa conversion ; que ce père y était venu sous l’apparence d’ un médecin ; et qu’au bout de quelques jours, aprè
ous l’apparence d’un médecin ; et qu’au bout de quelques jours, après l’ avoir entretenu de sa maladie corporelle, il lui a
un médecin ; et qu’au bout de quelques jours, après l’avoir entretenu de sa maladie corporelle, il lui avait enfin parlé d
l’avoir entretenu de sa maladie corporelle, il lui avait enfin parlé de celle de son âme, bien plus précieuse à sauver, e
entretenu de sa maladie corporelle, il lui avait enfin parlé de celle de son âme, bien plus précieuse à sauver, et pourtan
érir dans un homme raisonnable. Qu’il avait pris goût aux conférences de ce pieux et habile missionnaire ; qu’il s’était e
missionnaire ; qu’il s’était enfin laissé convaincre qu’il était dans la mauvaise voie ; et qu’aussi bien que son ami il a
re ses mains ; que depuis cet heureux temps il n’avait plus été agité d’ aucun trouble de conscience et avait vécu dans une
ue depuis cet heureux temps il n’avait plus été agité d’aucun trouble de conscience et avait vécu dans une foi si vive et
conscience et avait vécu dans une foi si vive et une si grande pureté de mœurs que lui qui parlait osait assurer, ou du mo
ui-même moralement persuadé, que Dieu lui avait fait miséricorde. Qui de vous, messieurs, qui m’entendez, l’a jamais vu en
u lui avait fait miséricorde. Qui de vous, messieurs, qui m’entendez, l’ a jamais vu en colère ? Qui de vous l’a entendu ju
Qui de vous, messieurs, qui m’entendez, l’a jamais vu en colère ? Qui de vous l’a entendu jurer et blasphémer ? À qui, dep
ous, messieurs, qui m’entendez, l’a jamais vu en colère ? Qui de vous l’ a entendu jurer et blasphémer ? À qui, depuis que
s que nous sommes ensemble, a-t-il dit une parole désobligeante ? Qui de vous n’a pas été édifié de son application et de
a-t-il dit une parole désobligeante ? Qui de vous n’a pas été édifié de son application et de son zèle à remplir ses devo
désobligeante ? Qui de vous n’a pas été édifié de son application et de son zèle à remplir ses devoirs de chrétien ? Qui
as été édifié de son application et de son zèle à remplir ses devoirs de chrétien ? Qui de vous n’a pas admiré sa douceur
on application et de son zèle à remplir ses devoirs de chrétien ? Qui de vous n’a pas admiré sa douceur et sa bonté ? Qui
de chrétien ? Qui de vous n’a pas admiré sa douceur et sa bonté ? Qui de nous n’a pas ressenti les effets de son bon cœur,
n’a pas admiré sa douceur et sa bonté ? Qui de nous n’a pas ressenti les effets de son bon cœur, lorsqu’il y a eu recours 
miré sa douceur et sa bonté ? Qui de nous n’a pas ressenti les effets de son bon cœur, lorsqu’il y a eu recours ? Il nous
qu’il y a eu recours ? Il nous regardait tous comme ses enfants ; qui de nous ne le regardait pas avec la vénération qu’un
u recours ? Il nous regardait tous comme ses enfants ; qui de nous ne le regardait pas avec la vénération qu’un bon fils d
gardait tous comme ses enfants ; qui de nous ne le regardait pas avec la vénération qu’un bon fils doit à son père ? Et qu
pas avec la vénération qu’un bon fils doit à son père ? Et qui enfin de nous ne le regrette pas avec amertume ? Il est mo
a vénération qu’un bon fils doit à son père ? Et qui enfin de nous ne le regrette pas avec amertume ? Il est mort, a-t-il
-t-il poursuivi tout en larmes qui ont été secondées très sincèrement de presque tous les auditeurs ; il n’est plus rien,
tout en larmes qui ont été secondées très sincèrement de presque tous les auditeurs ; il n’est plus rien, nous venons de le
nt de presque tous les auditeurs ; il n’est plus rien, nous venons de le perdre ; et ce même homme, à qui nous obéissions
avec joie, n’exige plus notre obéissance : au contraire, il nous prie de prier Dieu pour lui. Imitons sa droiture, sa bont
s sa droiture, sa bonté, sa candeur et sa foi. Prions Dieu qu’il nous l’ accorde, comme à lui, vive et ardente, et un vérit
ous l’accorde, comme à lui, vive et ardente, et un véritable repentir de nos péchés, et que nous mourrions comme lui dans
à sa sainte volonté, afin que nous puissions nous rejoindre tous dans la vie éternelle. Il s’est étendu beaucoup davantage
e, et mieux ; mais je ne m’en souviens point. Après cela, on a chanté le De Profundis en faux bourdon, et d’autres prières
et mieux ; mais je ne m’en souviens point. Après cela, on a chanté le De Profundis en faux bourdon, et d’autres prières. N
De Profundis en faux bourdon, et d’autres prières. Nous avons relevé la bière au Libéra ; et, marchant dans le même ordre
res prières. Nous avons relevé la bière au Libéra ; et, marchant dans le même ordre, on a fait encore le tour du pont, et
a bière au Libéra ; et, marchant dans le même ordre, on a fait encore le tour du pont, et on a posé le corps sur une planc
nt dans le même ordre, on a fait encore le tour du pont, et on a posé le corps sur une planche à stribord sous le vent ou
e tour du pont, et on a posé le corps sur une planche à stribord sous le vent ou à la droite du vaisseau. L’extrémité de c
t, et on a posé le corps sur une planche à stribord sous le vent ou à la droite du vaisseau. L’extrémité de cette planche
s sur une planche à stribord sous le vent ou à la droite du vaisseau. L’ extrémité de cette planche répondait à la mer. Ver
anche à stribord sous le vent ou à la droite du vaisseau. L’extrémité de cette planche répondait à la mer. Vers la fin du
ou à la droite du vaisseau. L’extrémité de cette planche répondait à la mer. Vers la fin du Libéra, les soldats ont fait
te du vaisseau. L’extrémité de cette planche répondait à la mer. Vers la fin du Libéra, les soldats ont fait trois décharg
extrémité de cette planche répondait à la mer. Vers la fin du Libéra, les soldats ont fait trois décharges à un Miserere l’
n du Libéra, les soldats ont fait trois décharges à un Miserere l’une de l’autre ; à la dernière desquelles, et au dernier
e de l’autre ; à la dernière desquelles, et au dernier des onze coups de canon, on a laissé tomber le corps. M.de Boucheti
desquelles, et au dernier des onze coups de canon, on a laissé tomber le corps. M.de Bouchetière, comme lieutenant, a eu p
sé tomber le corps. M.de Bouchetière, comme lieutenant, a eu pour lui l’ épée, qui vaut plus que son eau-de-vie, ayant coût
de-vie, ayant coûté au défunt à Hennebont en ma présence quinze louis d’ or au retour d’une autre d’argent. Après cela, cha
oûté au défunt à Hennebont en ma présence quinze louis d’or au retour d’ une autre d’argent. Après cela, chacun s’est retir
nt à Hennebont en ma présence quinze louis d’or au retour d’une autre d’ argent. Après cela, chacun s’est retiré où il a vo
. de La Chassée et moi sommes montés dans sa chambre, où pendant plus d’ une heure nous avons pleuré comme deux enfants, sa
eux enfants, sans nous dire une seule parole ; et n’avons été retirés de notre tristesse que lorsqu’on est venu nous dire
rsqu’on est venu nous dire qu’on avait servi. Il ne s’est jamais fait de repas plus triste. Bouchetière se donne déjà des
jamais fait de repas plus triste. Bouchetière se donne déjà des airs de commandant, qui nous effarouchent tous, et ce n’e
et ce n’est pas sans raison. Mme de Maintenon est sa protectrice, et la Compagnie l’a nommé lieutenant sur l’Écueil, qui
pas sans raison. Mme de Maintenon est sa protectrice, et la Compagnie l’ a nommé lieutenant sur l’Écueil, qui est un vaisse
aintenon est sa protectrice, et la Compagnie l’a nommé lieutenant sur l’ Écueil, qui est un vaisseau à elle : on craindrait
le : on craindrait à moins. Il a pris à table la première place, sans l’ offrir aux étrangers qui étaient venus à bord voir
ière place, sans l’offrir aux étrangers qui étaient venus à bord voir la cérémonie. Nous étions tous de mauvaise humeur, e
trangers qui étaient venus à bord voir la cérémonie. Nous étions tous de mauvaise humeur, et il a trouvé le secret de nous
oir la cérémonie. Nous étions tous de mauvaise humeur, et il a trouvé le secret de nous achever. Il a dit à M. de La Chass
émonie. Nous étions tous de mauvaise humeur, et il a trouvé le secret de nous achever. Il a dit à M. de La Chassée que les
l a trouvé le secret de nous achever. Il a dit à M. de La Chassée que les armes des soldats n’étaient pas propres, et qu’il
sée que les armes des soldats n’étaient pas propres, et qu’il fallait les faire nettoyer. Celui-ci lui a sèchement répondu
u’il fallait les faire nettoyer. Celui-ci lui a sèchement répondu que les fusils étaient bons, et tiraient juste ; et que s
es fusils étaient bons, et tiraient juste ; et que s’il en doutait il le lui ferait voir. Il n’a pas entendu, ou n’a pas v
il le lui ferait voir. Il n’a pas entendu, ou n’a pas voulu entendre la malignité de la réponse et la menace qu’elle renf
rait voir. Il n’a pas entendu, ou n’a pas voulu entendre la malignité de la réponse et la menace qu’elle renfermait. Il a
t voir. Il n’a pas entendu, ou n’a pas voulu entendre la malignité de la réponse et la menace qu’elle renfermait. Il a dit
pas entendu, ou n’a pas voulu entendre la malignité de la réponse et la menace qu’elle renfermait. Il a dit à M. Le Vasse
ce qu’elle renfermait. Il a dit à M. Le Vasseur qu’il fallait changer les quarts. Il lui a été répondu que les matelots ava
Le Vasseur qu’il fallait changer les quarts. Il lui a été répondu que les matelots avaient pris la coutume de reposer à cer
hanger les quarts. Il lui a été répondu que les matelots avaient pris la coutume de reposer à certaine heure réglée ; et q
quarts. Il lui a été répondu que les matelots avaient pris la coutume de reposer à certaine heure réglée ; et que de voulo
s avaient pris la coutume de reposer à certaine heure réglée ; et que de vouloir les changer c’était bouleverser l’ordre.
ris la coutume de reposer à certaine heure réglée ; et que de vouloir les changer c’était bouleverser l’ordre. On peut dire
aine heure réglée ; et que de vouloir les changer c’était bouleverser l’ ordre. On peut dire ici, à sotte demande, sotte ré
r l’ordre. On peut dire ici, à sotte demande, sotte réponse ; puisque la bande des matelots, qui fait le quart de minuit,
otte demande, sotte réponse ; puisque la bande des matelots, qui fait le quart de minuit, fait le lendemain le quart de l’
nde, sotte réponse ; puisque la bande des matelots, qui fait le quart de minuit, fait le lendemain le quart de l’aube. Il
se ; puisque la bande des matelots, qui fait le quart de minuit, fait le lendemain le quart de l’aube. Il n’a rien dit cep
la bande des matelots, qui fait le quart de minuit, fait le lendemain le quart de l’aube. Il n’a rien dit cependant, et a
des matelots, qui fait le quart de minuit, fait le lendemain le quart de l’aube. Il n’a rien dit cependant, et a envoyé qu
matelots, qui fait le quart de minuit, fait le lendemain le quart de l’ aube. Il n’a rien dit cependant, et a envoyé quéri
dit cependant, et a envoyé quérir le premier pilote, auquel il a dit de lui montrer son point. Celui-ci, brutal en matelo
r son point. Celui-ci, brutal en matelot, lui a répondu en se moquant de lui qu’il ne savait pas le métier de capitaine ;
al en matelot, lui a répondu en se moquant de lui qu’il ne savait pas le métier de capitaine ; que ce point ne se montrait
lot, lui a répondu en se moquant de lui qu’il ne savait pas le métier de capitaine ; que ce point ne se montrait qu’à lui 
à seul ; et qu’il ne lui montrerait pas le sien, que M. du Quesne ne le lui eût ordonné ; et lui a tourné le dos. Il me g
pas le sien, que M. du Quesne ne le lui eût ordonné ; et lui a tourné le dos. Il me gardait apparemment pour le dernier. I
apparemment pour le dernier. Il m’a demandé mon régître, et mon état de consommation. C’est ici qu’il a été relancé. Je l
de consommation. C’est ici qu’il a été relancé. Je lui ai dit que je le priais, pour son bien propre, de me laisser en re
a été relancé. Je lui ai dit que je le priais, pour son bien propre, de me laisser en repos : que je n’étais obligé de ri
pour son bien propre, de me laisser en repos : que je n’étais obligé de rien montrer qu’au capitaine, ou au commissaire ;
avec fureur, je ne vous reconnais pas pour tel : vous n’en savez pas le métier ; et je ne vous conseille pas d’exiger ici
our tel : vous n’en savez pas le métier ; et je ne vous conseille pas d’ exiger ici d’obéissance, car vous seriez assurémen
s n’en savez pas le métier ; et je ne vous conseille pas d’exiger ici d’ obéissance, car vous seriez assurément mal servi.
cement, monsieur, ai-je dit à M. de La Chassée : nous suivrons ce que le Conseil en décidera ; et, lorsque monsieur nous m
ns ce que le Conseil en décidera ; et, lorsque monsieur nous montrera l’ ordre de M. du Quesne, Ai celui de M. Blondel, je
e le Conseil en décidera ; et, lorsque monsieur nous montrera l’ordre de M. du Quesne, Ai celui de M. Blondel, je serai le
et, lorsque monsieur nous montrera l’ordre de M. du Quesne, Ai celui de M. Blondel, je serai le premier à me rendre à mes
e rendre à mes devoirs. Jusque-là, monsieur, lui ai-je dit, n’espérez de moi ni obéissance, ni complaisance. Nos fonctions
l compte. Après cela, nous nous sommes levés. Il est allé en avant de la dunette et s’est gravement planté dans un fauteui
profondément enseveli dans ses imaginations. Il a eu pour spectateurs de cette belle scène les lieutenants du Florissant,
dans ses imaginations. Il a eu pour spectateurs de cette belle scène les lieutenants du Florissant, de l’Oiseau et du Drag
pour spectateurs de cette belle scène les lieutenants du Florissant, de l’Oiseau et du Dragon ; les écrivains de ces troi
ur spectateurs de cette belle scène les lieutenants du Florissant, de l’ Oiseau et du Dragon ; les écrivains de ces trois v
belle scène les lieutenants du Florissant, de l’Oiseau et du Dragon ; les écrivains de ces trois vaisseaux ; le second lieu
s lieutenants du Florissant, de l’Oiseau et du Dragon ; les écrivains de ces trois vaisseaux ; le second lieutenant de l’A
rivains de ces trois vaisseaux ; le second lieutenant de l’Amiral, et l’ aumônier du Florissant, qui venait d’officier, et
econd lieutenant de l’Amiral, et l’aumônier du Florissant, qui venait d’ officier, et les autres d’assister à la cérémonie.
t de l’Amiral, et l’aumônier du Florissant, qui venait d’officier, et les autres d’assister à la cérémonie. Ils n’auront pa
al, et l’aumônier du Florissant, qui venait d’officier, et les autres d’ assister à la cérémonie. Ils n’auront pas manqué d
nier du Florissant, qui venait d’officier, et les autres d’assister à la cérémonie. Ils n’auront pas manqué de rapporter à
ier, et les autres d’assister à la cérémonie. Ils n’auront pas manqué de rapporter à leurs bords le ridicule orgueil de Bo
er à la cérémonie. Ils n’auront pas manqué de rapporter à leurs bords le ridicule orgueil de Bouchetière, qui semble n’êtr
ls n’auront pas manqué de rapporter à leurs bords le ridicule orgueil de Bouchetière, qui semble n’être venu au monde que
eil de Bouchetière, qui semble n’être venu au monde que pour y donner la comédie. Ils sont tous très édifiés de notre dévo
enu au monde que pour y donner la comédie. Ils sont tous très édifiés de notre dévotion, et plus encore de la véritable do
comédie. Ils sont tous très édifiés de notre dévotion, et plus encore de la véritable douleur que nous avons de la perte d
édie. Ils sont tous très édifiés de notre dévotion, et plus encore de la véritable douleur que nous avons de la perte de n
notre dévotion, et plus encore de la véritable douleur que nous avons de la perte de notre capitaine. Mercier, écrivain du
re dévotion, et plus encore de la véritable douleur que nous avons de la perte de notre capitaine. Mercier, écrivain du ro
on, et plus encore de la véritable douleur que nous avons de la perte de notre capitaine. Mercier, écrivain du roi du Flor
e capitaine. Mercier, écrivain du roi du Florissant, m’a dit que tous les capitaines et les commissaires étaient à dîner ch
er, écrivain du roi du Florissant, m’a dit que tous les capitaines et les commissaires étaient à dîner chez M. du Quesne, o
s et les commissaires étaient à dîner chez M. du Quesne, où on allait les prendre pour les ramener aux vaisseaux, et a ajou
ires étaient à dîner chez M. du Quesne, où on allait les prendre pour les ramener aux vaisseaux, et a ajouté que M. Blondel
pour les ramener aux vaisseaux, et a ajouté que M. Blondel viendrait le lendemain faire l’inventaire, et que lui qui me p
ux vaisseaux, et a ajouté que M. Blondel viendrait le lendemain faire l’ inventaire, et que lui qui me parlait l’accompagne
viendrait le lendemain faire l’inventaire, et que lui qui me parlait l’ accompagnerait. Après le départ de ces trois canot
faire l’inventaire, et que lui qui me parlait l’accompagnerait. Après le départ de ces trois canots, qui en débordant ont
ventaire, et que lui qui me parlait l’accompagnerait. Après le départ de ces trois canots, qui en débordant ont pris le ch
erait. Après le départ de ces trois canots, qui en débordant ont pris le chemin de l’Amiral, je suis monté dans ma chambre
ès le départ de ces trois canots, qui en débordant ont pris le chemin de l’Amiral, je suis monté dans ma chambre. M.de La
le départ de ces trois canots, qui en débordant ont pris le chemin de l’ Amiral, je suis monté dans ma chambre. M.de La Cha
t ont pris le chemin de l’Amiral, je suis monté dans ma chambre. M.de La Chassée y est venu deux heures après ; et comme l
nt pris le chemin de l’Amiral, je suis monté dans ma chambre. M.de La Chassée y est venu deux heures après ; et comme le quart
s ma chambre. M.de La Chassée y est venu deux heures après ; et comme le quart était changé, et que Bouchetière dormait, n
ns tenu tous quatre un petit Conseil ; et leur ayant parlé du dîner à l’ Amiral, notre opinion à tous est que c’est un Cons
t que c’est un Conseil exprès assemblé pour nous donner un capitaine. Le résultat du nôtre est que nous nous sommes juré l
tel que lui (ce qui est absolument impossible, étant un original dont le diable seul pourrait être la copie) ou que ce cap
ument impossible, étant un original dont le diable seul pourrait être la copie) ou que ce capitaine donne dans son sens, d
seul pourrait être la copie) ou que ce capitaine donne dans son sens, d’ abandonner tous quatre le vaisseau à la première t
ie) ou que ce capitaine donne dans son sens, d’abandonner tous quatre le vaisseau à la première terre que nous trouverons,
nner tous quatre le vaisseau à la première terre que nous trouverons, de quelque nation que ce soit. Il faudrait pourtant
s trouverons, de quelque nation que ce soit. Il faudrait pourtant que le diable s’en mêlât pour que nous fussions réduits
que c’est aujourd’hui ma fête, que Lénard n’a point oubliée, et dont l’ arrosement du bouquet est remis à un jour moins tr
vons fait collation, et avons bu chacun notre bouteille, et attendons l’ événement de tout avec impatience. Nous étions à m
llation, et avons bu chacun notre bouteille, et attendons l’événement de tout avec impatience. Nous étions à midi par deux
avec impatience. Nous étions à midi par deux degrés huit minutes Sud. Le vent est fort faible ; mais il est bon : c’est to
vent est fort faible ; mais il est bon : c’est toujours du Nord-Est. Le temps est clair et beau. Du mardi 25 avril 169
M. Blondel, commissaire, est venu ce matin à bord. Il y a entendu la messe, et à l’issue du déjeuner nous avons travai
commissaire, est venu ce matin à bord. Il y a entendu la messe, et à l’ issue du déjeuner nous avons travaillé à l’inventa
y a entendu la messe, et à l’issue du déjeuner nous avons travaillé à l’ inventaire du défunt. Ces sortes d’actes ne se fon
du déjeuner nous avons travaillé à l’inventaire du défunt. Ces sortes d’ actes ne se font pas, à la mer, avec toutes les fo
vaillé à l’inventaire du défunt. Ces sortes d’actes ne se font pas, à la mer, avec toutes les formalités que la chicane a
e du défunt. Ces sortes d’actes ne se font pas, à la mer, avec toutes les formalités que la chicane a introduites sur terre
rtes d’actes ne se font pas, à la mer, avec toutes les formalités que la chicane a introduites sur terre ; mais le droit d
c toutes les formalités que la chicane a introduites sur terre ; mais le droit d’autrui y est conservé, et la bonne foi y
les formalités que la chicane a introduites sur terre ; mais le droit d’ autrui y est conservé, et la bonne foi y est sans
e a introduites sur terre ; mais le droit d’autrui y est conservé, et la bonne foi y est sans doute infiniment mieux obser
rvé, et la bonne foi y est sans doute infiniment mieux observée. M.de La Chassée, qui s’était chargé de la garde des scell
, et la bonne foi y est sans doute infiniment mieux observée. M.de La Chassée , qui s’était chargé de la garde des scellés, en a
doute infiniment mieux observée. M.de La Chassée, qui s’était chargé de la garde des scellés, en a été déchargé par la re
ute infiniment mieux observée. M.de La Chassée, qui s’était chargé de la garde des scellés, en a été déchargé par la recon
ée, qui s’était chargé de la garde des scellés, en a été déchargé par la reconnaissance que j’en ai faite. Le valet du déf
s scellés, en a été déchargé par la reconnaissance que j’en ai faite. Le valet du défunt a eu dans l’instant ce qu’il avai
par la reconnaissance que j’en ai faite. Le valet du défunt a eu dans l’ instant ce qu’il avait ordonné que je lui donnasse
t ordonné que je lui donnasse : ce ne sont que des hardes et du linge de peu de valeur, et tout au plus de quarante écus.
ne sont que des hardes et du linge de peu de valeur, et tout au plus de quarante écus. Nous avons ensuite fait l’ouvertur
de valeur, et tout au plus de quarante écus. Nous avons ensuite fait l’ ouverture de l’armoire et des coffres. Les instrum
et tout au plus de quarante écus. Nous avons ensuite fait l’ouverture de l’armoire et des coffres. Les instruments de math
tout au plus de quarante écus. Nous avons ensuite fait l’ouverture de l’ armoire et des coffres. Les instruments de mathéma
cus. Nous avons ensuite fait l’ouverture de l’armoire et des coffres. Les instruments de mathématiques appartiennent au pil
ensuite fait l’ouverture de l’armoire et des coffres. Les instruments de mathématiques appartiennent au pilote, aussi bien
instruments de mathématiques appartiennent au pilote, aussi bien que les cartes marines, flèche, marteaux et autres ustens
si bien que les cartes marines, flèche, marteaux et autres ustensiles de pilotage et d’hydrographie ; il les a eus. J’ai p
cartes marines, flèche, marteaux et autres ustensiles de pilotage et d’ hydrographie ; il les a eus. J’ai pris l’écritoire
che, marteaux et autres ustensiles de pilotage et d’hydrographie ; il les a eus. J’ai pris l’écritoire, plumes, papier et c
es ustensiles de pilotage et d’hydrographie ; il les a eus. J’ai pris l’ écritoire, plumes, papier et canif, qui ne valent
critoire, plumes, papier et canif, qui ne valent pas vingt sols. Tout le reste a été inventorié. M. Blondel a pris l’argen
ent pas vingt sols. Tout le reste a été inventorié. M. Blondel a pris l’ argent comptant, et la valeur du reste qui a été v
ut le reste a été inventorié. M. Blondel a pris l’argent comptant, et la valeur du reste qui a été vendu dans la bonne foi
a pris l’argent comptant, et la valeur du reste qui a été vendu dans la bonne foi. Eh ! qui en effet voudrait s’emparer d
i a été vendu dans la bonne foi. Eh ! qui en effet voudrait s’emparer d’ un bien dont peut-être il ne jouirait pas à terre 
er d’un bien dont peut-être il ne jouirait pas à terre ? Il n’y a que la crapule bretonne qui en soit capable. Cela nous a
a nous a occupé du temps et nous en aurait encore occupé davantage si le sieur Mercier, qui était venu avec le commissaire
rait encore occupé davantage si le sieur Mercier, qui était venu avec le commissaire, comme il me l’avait promis hier, n’e
si le sieur Mercier, qui était venu avec le commissaire, comme il me l’ avait promis hier, n’eût tenu la plume pour lui. T
venu avec le commissaire, comme il me l’avait promis hier, n’eût tenu la plume pour lui. Tout a été fait double, sur l’un
été fait double, sur l’un desquels il m’a donné son reçu général ; et le tout a été signé par les officiers. L’orgueil de
n desquels il m’a donné son reçu général ; et le tout a été signé par les officiers. L’orgueil de Bouchetière a triomphé de
’a donné son reçu général ; et le tout a été signé par les officiers. L’ orgueil de Bouchetière a triomphé de la préférence
on reçu général ; et le tout a été signé par les officiers. L’orgueil de Bouchetière a triomphé de la préférence ; et, pen
ut a été signé par les officiers. L’orgueil de Bouchetière a triomphé de la préférence ; et, pendant que le sieur Mercier
a été signé par les officiers. L’orgueil de Bouchetière a triomphé de la préférence ; et, pendant que le sieur Mercier et
’orgueil de Bouchetière a triomphé de la préférence ; et, pendant que le sieur Mercier et moi achevions d’écrire, M. de La
de la préférence ; et, pendant que le sieur Mercier et moi achevions d’ écrire, M. de La Chassée a instruit le commissaire
sieur Mercier et moi achevions d’écrire, M. de La Chassée a instruit le commissaire des airs ridicules du jour d’hier. Ce
M. de La Chassée a instruit le commissaire des airs ridicules du jour d’ hier. Ce M. Blondel est fils du défunt payeur des
es du jour d’hier. Ce M. Blondel est fils du défunt payeur des rentes de l’Hôtel de Ville, neveu de M. Frémont, garde du T
du jour d’hier. Ce M. Blondel est fils du défunt payeur des rentes de l’ Hôtel de Ville, neveu de M. Frémont, garde du Trés
ondel est fils du défunt payeur des rentes de l’Hôtel de Ville, neveu de M. Frémont, garde du Trésor royal ; et ainsi cous
neveu de M. Frémont, garde du Trésor royal ; et ainsi cousin germain de Mme la maréchale de Lorges. Ayant appris ce que B
de M. Frémont, garde du Trésor royal ; et ainsi cousin germain de Mme la maréchale de Lorges. Ayant appris ce que Boucheti
, garde du Trésor royal ; et ainsi cousin germain de Mme la maréchale de Lorges. Ayant appris ce que Bouchetière avait fai
me la maréchale de Lorges. Ayant appris ce que Bouchetière avait fait la veille, et sa sottise d’entreprendre sur mon empl
. Ayant appris ce que Bouchetière avait fait la veille, et sa sottise d’ entreprendre sur mon emploi par son ridicule scell
’entreprendre sur mon emploi par son ridicule scellé, il s’est résolu de l’humilier ; dont Bouchetière lui a fourni deux s
treprendre sur mon emploi par son ridicule scellé, il s’est résolu de l’ humilier ; dont Bouchetière lui a fourni deux suje
nt Bouchetière lui a fourni deux sujets fort à propos. Il était sorti de la chambre du Conseille premier, après avoir sign
Bouchetière lui a fourni deux sujets fort à propos. Il était sorti de la chambre du Conseille premier, après avoir signé,
lle premier, après avoir signé, et s’était comme hier placé à table à la place d’honneur. On avait servi la soupe. Tous le
er, après avoir signé, et s’était comme hier placé à table à la place d’ honneur. On avait servi la soupe. Tous les gens de
s’était comme hier placé à table à la place d’honneur. On avait servi la soupe. Tous les gens de la table et les missionna
ier placé à table à la place d’honneur. On avait servi la soupe. Tous les gens de la table et les missionnaires attendaient
à table à la place d’honneur. On avait servi la soupe. Tous les gens de la table et les missionnaires attendaient debout
table à la place d’honneur. On avait servi la soupe. Tous les gens de la table et les missionnaires attendaient debout que
lace d’honneur. On avait servi la soupe. Tous les gens de la table et les missionnaires attendaient debout que le commissai
Tous les gens de la table et les missionnaires attendaient debout que le commissaire fût venu, et qu’il prit place, pour s
ut que le commissaire fût venu, et qu’il prit place, pour se mettre à la leur. Enfin, M. Blondel a paru. C’est savoir bien
-il dit : je ne sais à quoi il tient que je ne vous fasse manger avec les valets. Ôtez-vous de là ; et sachez qu’un homme t
quoi il tient que je ne vous fasse manger avec les valets. Ôtez-vous de là ; et sachez qu’un homme tel que vous n’a point
alets. Ôtez-vous de là ; et sachez qu’un homme tel que vous n’a point de rang devant moi. Quel chagrin ! quelle rage ! Il
nt de rang devant moi. Quel chagrin ! quelle rage ! Il s’est levé, et le commissaire a obligé M. Charmot de prendre la pla
 ! quelle rage ! Il s’est levé, et le commissaire a obligé M. Charmot de prendre la place qu’il venait de quitter, et s’es
age ! Il s’est levé, et le commissaire a obligé M. Charmot de prendre la place qu’il venait de quitter, et s’est mis à sa
et s’est mis à sa gauche, et notre aumônier à droite, après un combat de civilités respectives, qui avait son mérite entre
mérite entre des honnêtes gens. Bouchetière n’en a pas perdu un coup de dent : au contraire, il a mangé de colère, et ne
uchetière n’en a pas perdu un coup de dent : au contraire, il a mangé de colère, et ne s’est levé qu’au dessert, que le co
contraire, il a mangé de colère, et ne s’est levé qu’au dessert, que le commissaire a ordonné au valet du défunt, et au m
ue le commissaire a ordonné au valet du défunt, et au maître d’hôtel, de bien nettoyer la chambre, et d’y brûler du vinaig
a ordonné au valet du défunt, et au maître d’hôtel, de bien nettoyer la chambre, et d’y brûler du vinaigre, afin que le c
alet du défunt, et au maître d’hôtel, de bien nettoyer la chambre, et d’ y brûler du vinaigre, afin que le commandeur de Po
tel, de bien nettoyer la chambre, et d’y brûler du vinaigre, afin que le commandeur de Porrières, que M. du Quesne nous am
ettoyer la chambre, et d’y brûler du vinaigre, afin que le commandeur de Porrières, que M. du Quesne nous amènera demain,
orrières, que M. du Quesne nous amènera demain, puisse s’y loger tout d’ un coup. Le pauvre diable, à ces douces paroles, a
ue M. du Quesne nous amènera demain, puisse s’y loger tout d’un coup. Le pauvre diable, à ces douces paroles, a perdu cont
du contenance ; et, s’étant brusquement levé, s’est allé promener sur le pont. Sa retraite, qui a scandalisé M. Blondel, n
ne nous a point surpris : nous sommes faits à ses travers. S’il avait la moindre bluette de bon sens, il aurait fait sa co
pris : nous sommes faits à ses travers. S’il avait la moindre bluette de bon sens, il aurait fait sa cour à M. de Porrière
sa cour à M. de Porrières ; mais ce n’est qu’une bête féroce : on va le voir. M. Blondel nous a parlé du commandeur comme
e féroce : on va le voir. M. Blondel nous a parlé du commandeur comme d’ un très honnête homme, qui nous empêchera de regre
parlé du commandeur comme d’un très honnête homme, qui nous empêchera de regretter M. Hurtain. Amen. Nous avons tous bu d’
qui nous empêchera de regretter M. Hurtain. Amen. Nous avons tous bu d’ avance à sa santé, et avons prié le commissaire de
Hurtain. Amen. Nous avons tous bu d’avance à sa santé, et avons prié le commissaire de l’assurer de nos respects. Il nous
Nous avons tous bu d’avance à sa santé, et avons prié le commissaire de l’assurer de nos respects. Il nous a dit qu’il al
us avons tous bu d’avance à sa santé, et avons prié le commissaire de l’ assurer de nos respects. Il nous a dit qu’il allai
ous bu d’avance à sa santé, et avons prié le commissaire de l’assurer de nos respects. Il nous a dit qu’il allait y souper
ects. Il nous a dit qu’il allait y souper, et qu’il ne manquerait pas de lui faire notre cour, et surtout de lui vanter le
ouper, et qu’il ne manquerait pas de lui faire notre cour, et surtout de lui vanter le respect que nous conservons pour le
l ne manquerait pas de lui faire notre cour, et surtout de lui vanter le respect que nous conservons pour le défunt ; et e
re cour, et surtout de lui vanter le respect que nous conservons pour le défunt ; et en même temps notre union, qui n’est
le défunt ; et en même temps notre union, qui n’est dérangée que par les brutalités de Bouchetière : lequel n’avait trouvé
en même temps notre union, qui n’est dérangée que par les brutalités de Bouchetière : lequel n’avait trouvé au Conseil ni
ami, ni protecteur : que cependant, sans que M. du Quesne s’explique, le Conseil avait balancé longtemps avant d’en nommer
que M. du Quesne s’explique, le Conseil avait balancé longtemps avant d’ en nommer un autre, parce que le vaisseau étant à
Conseil avait balancé longtemps avant d’en nommer un autre, parce que le vaisseau étant à la Compagnie, qui y avait nommé
é longtemps avant d’en nommer un autre, parce que le vaisseau étant à la Compagnie, qui y avait nommé ses officiers, c’éta
pagnie, qui y avait nommé ses officiers, c’était dédire son choix que d’ en déplacer un. Qu’à tout cela, le général avait r
ciers, c’était dédire son choix que d’en déplacer un. Qu’à tout cela, le général avait répondu que le défunt n’était point
ix que d’en déplacer un. Qu’à tout cela, le général avait répondu que le défunt n’était point officier de la Compagnie, ni
t cela, le général avait répondu que le défunt n’était point officier de la Compagnie, ni nommé par elle ; que c’était le
ela, le général avait répondu que le défunt n’était point officier de la Compagnie, ni nommé par elle ; que c’était le roi
était point officier de la Compagnie, ni nommé par elle ; que c’était le roi ; que tous les vaisseaux de l’escadre étaient
er de la Compagnie, ni nommé par elle ; que c’était le roi ; que tous les vaisseaux de l’escadre étaient sans exception com
gnie, ni nommé par elle ; que c’était le roi ; que tous les vaisseaux de l’escadre étaient sans exception commandés par de
e, ni nommé par elle ; que c’était le roi ; que tous les vaisseaux de l’ escadre étaient sans exception commandés par des o
’était une preuve certaine qu’ils devaient être préférés, et plus sur l’ Ecueil que sur tout autre, parce que Bouchetière é
plus sur l’Ecueil que sur tout autre, parce que Bouchetière était haï de l’équipage, qui n’obéit jamais bien à un chef qu’
s sur l’Ecueil que sur tout autre, parce que Bouchetière était haï de l’ équipage, qui n’obéit jamais bien à un chef qu’il
’il n’aime pas, et qu’il n’estime point : qu’il ne connaissait rien à la marine, n’étant qu’un bâtard du cotillon (c’est a
t rien à la marine, n’étant qu’un bâtard du cotillon (c’est ainsi que les marins baptisent les officiers que produit la fav
’étant qu’un bâtard du cotillon (c’est ainsi que les marins baptisent les officiers que produit la faveur de Mme de Mainten
illon (c’est ainsi que les marins baptisent les officiers que produit la faveur de Mme de Maintenon) sans mérite, et peut-
st ainsi que les marins baptisent les officiers que produit la faveur de Mme de Maintenon) sans mérite, et peut-être sans
e qui lui était jusqu’ici arrivé n’en donnait pas une bonne idée. Que l’ Ecueil était un bon vaisseau, bon voilier, bien ar
vaisseau, bon voilier, bien armé, bien équipé, et ainsi très utile à l’ escadre, à laquelle il pouvait devenir à charge so
i très utile à l’escadre, à laquelle il pouvait devenir à charge sous le commandement d’un homme en qui on n’eût pas une p
’escadre, à laquelle il pouvait devenir à charge sous le commandement d’ un homme en qui on n’eût pas une pleine confiance 
des ordres du roi, qu’il fallait exécuter ; que sur tant de raisons, l’ avis de M. du Quesne avait prévalu, et le commande
dres du roi, qu’il fallait exécuter ; que sur tant de raisons, l’avis de M. du Quesne avait prévalu, et le commandeur son
r ; que sur tant de raisons, l’avis de M. du Quesne avait prévalu, et le commandeur son capitaine en second nommé. Il desc
a été arrêté par un nouveau spectacle. Je ne sais si sa vue a rappelé la fureur de Bouchetière ; mais en sa présence il a
té par un nouveau spectacle. Je ne sais si sa vue a rappelé la fureur de Bouchetière ; mais en sa présence il a frappé un
la fureur de Bouchetière ; mais en sa présence il a frappé un matelot d’ une grosse canne qu’il porte toujours, contre les
l a frappé un matelot d’une grosse canne qu’il porte toujours, contre les Ordonnances du roi, qui la défendent sur ses vais
grosse canne qu’il porte toujours, contre les Ordonnances du roi, qui la défendent sur ses vaisseaux. M. Blondel a été à l
défendent sur ses vaisseaux. M. Blondel a été à lui avec colère : il la lui a ôtée de la main, et voulait la jeter à la m
ses vaisseaux. M. Blondel a été à lui avec colère : il la lui a ôtée de la main, et voulait la jeter à la mer ; mais elle
s vaisseaux. M. Blondel a été à lui avec colère : il la lui a ôtée de la main, et voulait la jeter à la mer ; mais elle a
del a été à lui avec colère : il la lui a ôtée de la main, et voulait la jeter à la mer ; mais elle a été retenue par la g
lui avec colère : il la lui a ôtée de la main, et voulait la jeter à la mer ; mais elle a été retenue par la garde de son
e la main, et voulait la jeter à la mer ; mais elle a été retenue par la garde de son épée, où la chaîne de cette canne s’
, et voulait la jeter à la mer ; mais elle a été retenue par la garde de son épée, où la chaîne de cette canne s’était pri
jeter à la mer ; mais elle a été retenue par la garde de son épée, où la chaîne de cette canne s’était prise. Vous êtes bi
mer ; mais elle a été retenue par la garde de son épée, où la chaîne de cette canne s’était prise. Vous êtes bien insolen
e cette canne s’était prise. Vous êtes bien insolent, lui a-t-il dit, de vous servir de canne sur un navire, et d’en frapp
’était prise. Vous êtes bien insolent, lui a-t-il dit, de vous servir de canne sur un navire, et d’en frapper en ma présen
n insolent, lui a-t-il dit, de vous servir de canne sur un navire, et d’ en frapper en ma présence. Savez-vous bien qu’il n
d’en frapper en ma présence. Savez-vous bien qu’il ne tient qu’à moi de vous casser comme un navet ? Mord..., a-t-il pour
oursuivi en lui rejetant sa canne, je vois bien que tout ce qu’on dit de vous est vrai, et que vous n’êtes qu’un faquin, e
brutal. Et vous, m’a-t-il dit, est-ce ainsi que vous faites exécuter les Ordonnances de la Marine ? Comptez sur votre révo
, m’a-t-il dit, est-ce ainsi que vous faites exécuter les Ordonnances de la Marine ? Comptez sur votre révocation, si pare
’a-t-il dit, est-ce ainsi que vous faites exécuter les Ordonnances de la Marine ? Comptez sur votre révocation, si pareill
ur mon compte, que je m’en étais plusieurs fois plaint au défunt, qui la lui avait laissée, sous prétexte d’un mal à la ja
sieurs fois plaint au défunt, qui la lui avait laissée, sous prétexte d’ un mal à la jambe, qui la lui rendait nécessaire.
plaint au défunt, qui la lui avait laissée, sous prétexte d’un mal à la jambe, qui la lui rendait nécessaire. Je vous déf
unt, qui la lui avait laissée, sous prétexte d’un mal à la jambe, qui la lui rendait nécessaire. Je vous défends de la por
e d’un mal à la jambe, qui la lui rendait nécessaire. Je vous défends de la porter, lui a-t-il dit ; je vas à bord de M. d
’un mal à la jambe, qui la lui rendait nécessaire. Je vous défends de la porter, lui a-t-il dit ; je vas à bord de M. du Q
et lui ferai votre portrait : et en même temps, s’est rembarqué dans le même canot qui l’a apporté ce matin. Bouchetière
e portrait : et en même temps, s’est rembarqué dans le même canot qui l’ a apporté ce matin. Bouchetière a voulu lui parler
’a apporté ce matin. Bouchetière a voulu lui parler : il lui a tourné le dos sans le regarder, et est parti. Que de mortif
e matin. Bouchetière a voulu lui parler : il lui a tourné le dos sans le regarder, et est parti. Que de mortifications, qu
i parler : il lui a tourné le dos sans le regarder, et est parti. Que de mortifications, que de chagrins sa folie lui atti
rné le dos sans le regarder, et est parti. Que de mortifications, que de chagrins sa folie lui attire ! Il est, je crois,
rtifications, que de chagrins sa folie lui attire ! Il est, je crois, le seul homme du monde qui puisse les supporter sans
olie lui attire ! Il est, je crois, le seul homme du monde qui puisse les supporter sans mourir. Il a calmé pendant deux à
calmé pendant deux à trois heures : après cela, il s’est levé un vent de Sud-Sud-Est ; assez bon petit frais et nous n’all
écarterons pas du Gaillard : au contraire, nous nous en approcherons le plus que nous pourrons ; afin que MM. du Quesne e
en approcherons le plus que nous pourrons ; afin que MM. du Quesne et de Porrières aient moins de peine à nous joindre. Si
ue nous pourrons ; afin que MM. du Quesne et de Porrières aient moins de peine à nous joindre. Si le commissaire l’avait t
MM. du Quesne et de Porrières aient moins de peine à nous joindre. Si le commissaire l’avait trouvé à propos, on aurait ét
t de Porrières aient moins de peine à nous joindre. Si le commissaire l’ avait trouvé à propos, on aurait été au-devant d’e
e. Si le commissaire l’avait trouvé à propos, on aurait été au-devant d’ eux : on aurait été même dès aujourd’hui à bord de
it été au-devant d’eux : on aurait été même dès aujourd’hui à bord de l’ Amiral ; mais, il nous a dit que cela ne serait pa
à bord de l’Amiral ; mais, il nous a dit que cela ne serait pas dans l’ ordre, parce que tout commandement devait paraître
parce que tout commandement devait paraître mort ici, jusqu’à ce que le capitaine fût reçu. Du mercredi 26 avril 1690
fût reçu. Du mercredi 26 avril 1690 M. du Quesne n’a pas manqué de venir ce matin de fort bonne heure, puisque la me
rcredi 26 avril 1690 M. du Quesne n’a pas manqué de venir ce matin de fort bonne heure, puisque la messe n’était point
Quesne n’a pas manqué de venir ce matin de fort bonne heure, puisque la messe n’était point encore dite : il est vrai que
re, puisque la messe n’était point encore dite : il est vrai que nous l’ attendions. Il a amené avec lui M. le commandeur d
core dite : il est vrai que nous l’attendions. Il a amené avec lui M. le commandeur de Porrières. Après les premières civi
est vrai que nous l’attendions. Il a amené avec lui M. le commandeur de Porrières. Après les premières civilités, il a fa
de Porrières. Après les premières civilités, il a fait assembler tout l’ équipage sur le pont. Mes enfants, a-t-il dit, vou
près les premières civilités, il a fait assembler tout l’équipage sur le pont. Mes enfants, a-t-il dit, vous avez perdu un
dit, vous avez perdu un bon capitaine et un bon père. Je crois que M. le commandeur de Porrières, que le roi vous donne et
perdu un bon capitaine et un bon père. Je crois que M. le commandeur de Porrières, que le roi vous donne et que je vous p
taine et un bon père. Je crois que M. le commandeur de Porrières, que le roi vous donne et que je vous présente pour rempl
vous présente pour remplir sa place, s’en acquittera de même. Je vous le recommande, comme je vous recommande tous à lui.
comme je vous recommande tous à lui. Jurez-lui obéissance comme vous l’ avez jurée au défunt, et respectez dans lui la per
i obéissance comme vous l’avez jurée au défunt, et respectez dans lui la personne du roi, puisqu’il va le représenter. Tou
rée au défunt, et respectez dans lui la personne du roi, puisqu’il va le représenter. Tout l’équipage a levé la main, en c
pectez dans lui la personne du roi, puisqu’il va le représenter. Tout l’ équipage a levé la main, en criant trois fois Vive
personne du roi, puisqu’il va le représenter. Tout l’équipage a levé la main, en criant trois fois Vive le roi. Après cel
eprésenter. Tout l’équipage a levé la main, en criant trois fois Vive le roi. Après cela, il s’est tourné vers nous et nou
s cela, il s’est tourné vers nous et nous a dit qu’il croyait inutile de nous convier à remplir nos devoirs ; qu’il savait
onvier à remplir nos devoirs ; qu’il savait que nous étions tous gens d’ honneur, et instruits ; qu’il ne nous recommandait
tous gens d’honneur, et instruits ; qu’il ne nous recommandait point l’ obéissance, bien persuadé que nous n’y manquerions
adé que nous n’y manquerions pas ; et qu’il laissait au temps à faire le reste. Nous n’avons tous répondu que par une prof
ons tous répondu que par une profonde révérence, à l’un et à l’autre. Le commissaire a parlé à son tour, et s’adressant à
ssant à M. du Quesne : Je vous ai instruit, monsieur, lui a-t-il dit, de la belle scène qui se passa hier ici en ma présen
nt à M. du Quesne : Je vous ai instruit, monsieur, lui a-t-il dit, de la belle scène qui se passa hier ici en ma présence 
apitaine. Nous sommes, monsieur, lui a dit M. du Quesne, dans un jour de réjouissance pour l’Écueil : n’y contristons pers
, monsieur, lui a dit M. du Quesne, dans un jour de réjouissance pour l’ Écueil : n’y contristons personne. Écoutez, monsie
vi en s’adressant à lui, il y a fort longtemps que vous faites parler de vous, et toujours en mauvaise part. M.Hurtain éta
e part. M.Hurtain était trop bon ; c’était son unique défaut. Il faut l’ être ; et on ne peut pas l’être trop pour ceux qui
p bon ; c’était son unique défaut. Il faut l’être ; et on ne peut pas l’ être trop pour ceux qui le méritent ; mais il y a
défaut. Il faut l’être ; et on ne peut pas l’être trop pour ceux qui le méritent ; mais il y a de certaines gens, aussi,
et on ne peut pas l’être trop pour ceux qui le méritent ; mais il y a de certaines gens, aussi, pour qui on ne peut pas êt
tetés. En même temps, M. de Porrières nous a tous salués, et présenté la main. Il nous a dit qu’il était informé de notre
a tous salués, et présenté la main. Il nous a dit qu’il était informé de notre union et de la concorde qui régnait entre n
présenté la main. Il nous a dit qu’il était informé de notre union et de la concorde qui régnait entre nous ; et que son d
senté la main. Il nous a dit qu’il était informé de notre union et de la concorde qui régnait entre nous ; et que son dess
n et de la concorde qui régnait entre nous ; et que son dessein était de la nouer encore plus forte. Après cela, l’aumônie
t de la concorde qui régnait entre nous ; et que son dessein était de la nouer encore plus forte. Après cela, l’aumônier a
; et que son dessein était de la nouer encore plus forte. Après cela, l’ aumônier a chanté la messe, qui a commencé à l’ord
était de la nouer encore plus forte. Après cela, l’aumônier a chanté la messe, qui a commencé à l’ordinaire par le Veni C
lus forte. Après cela, l’aumônier a chanté la messe, qui a commencé à l’ ordinaire par le Veni Creator ; et, après le derni
cela, l’aumônier a chanté la messe, qui a commencé à l’ordinaire par le Veni Creator ; et, après le dernier évangile, et
à l’ordinaire par le Veni Creator ; et, après le dernier évangile, et la prière pour le roi, il a entonné le Te Deum, qui
ar le Veni Creator ; et, après le dernier évangile, et la prière pour le roi, il a entonné le Te Deum, qui a été poursuivi
et, après le dernier évangile, et la prière pour le roi, il a entonné le Te Deum, qui a été poursuivi par l’équipage. Nous
prière pour le roi, il a entonné le Te Deum, qui a été poursuivi par l’ équipage. Nous avons ensuite fort bien déjeuné, pa
suivi par l’équipage. Nous avons ensuite fort bien déjeuné, parce que le déjeuner avait été préparé. Entre autres choses,
éjeuner avait été préparé. Entre autres choses, nous avions un cochon de lait qui n’a jamais vu terre, puisqu’il est né à
qui n’a jamais vu terre, puisqu’il est né à bord : il avait été farci de deux gros chapons désossés et en hachis, avec des
en hachis, avec des anchois. (C’est le premier que nous avons mangé à la mer ; mais il était excellent. Il y en a encore h
avons mangé à la mer ; mais il était excellent. Il y en a encore huit de la même portée, et douze autres qu’une truie n’a
ns mangé à la mer ; mais il était excellent. Il y en a encore huit de la même portée, et douze autres qu’une truie n’a mis
huit de la même portée, et douze autres qu’une truie n’a mis bas que le dix du courant : ils grandiront pendant que les a
truie n’a mis bas que le dix du courant : ils grandiront pendant que les autres feront figure). Des petits pâtés et un din
pendant que les autres feront figure). Des petits pâtés et un dinde à la daube lui ont tenu compagnie. M.du Quesne a paru
dant que nous déjeunions, notre nouveau capitaine a fait distribuer à l’ équipage une cave de douze flacons d’eau-de-vie, q
ions, notre nouveau capitaine a fait distribuer à l’équipage une cave de douze flacons d’eau-de-vie, qu’il avait amenée av
au capitaine a fait distribuer à l’équipage une cave de douze flacons d’ eau-de-vie, qu’il avait amenée avec lui ; ce qui a
s d’eau-de-vie, qu’il avait amenée avec lui ; ce qui a fait redoubler les cris de Vive le roi, en buvant à sa santé. MM. du
e-vie, qu’il avait amenée avec lui ; ce qui a fait redoubler les cris de Vive le roi, en buvant à sa santé. MM. du Quesne
u’il avait amenée avec lui ; ce qui a fait redoubler les cris de Vive le roi, en buvant à sa santé. MM. du Quesne et de Po
ubler les cris de Vive le roi, en buvant à sa santé. MM. du Quesne et de Porrières ont bu à la santé de l’équipage, qui le
le roi, en buvant à sa santé. MM. du Quesne et de Porrières ont bu à la santé de l’équipage, qui leur a répondu au bruit
en buvant à sa santé. MM. du Quesne et de Porrières ont bu à la santé de l’équipage, qui leur a répondu au bruit d’un coup
buvant à sa santé. MM. du Quesne et de Porrières ont bu à la santé de l’ équipage, qui leur a répondu au bruit d’un coup de
orrières ont bu à la santé de l’équipage, qui leur a répondu au bruit d’ un coup de canon, et de toute la mousqueterie. Apr
nt bu à la santé de l’équipage, qui leur a répondu au bruit d’un coup de canon, et de toute la mousqueterie. Après cela, l
nté de l’équipage, qui leur a répondu au bruit d’un coup de canon, et de toute la mousqueterie. Après cela, le commandeur
équipage, qui leur a répondu au bruit d’un coup de canon, et de toute la mousqueterie. Après cela, le commandeur a ordonné
au bruit d’un coup de canon, et de toute la mousqueterie. Après cela, le commandeur a ordonné trois coups de canon, pour s
oute la mousqueterie. Après cela, le commandeur a ordonné trois coups de canon, pour saluer la santé du roi. Nous l’avons
Après cela, le commandeur a ordonné trois coups de canon, pour saluer la santé du roi. Nous l’avons tous bue debout, le ch
eur a ordonné trois coups de canon, pour saluer la santé du roi. Nous l’ avons tous bue debout, le chapeau à la main, en cr
de canon, pour saluer la santé du roi. Nous l’avons tous bue debout, le chapeau à la main, en criant Vive le roi : à quoi
ur saluer la santé du roi. Nous l’avons tous bue debout, le chapeau à la main, en criant Vive le roi : à quoi l’équipage a
i. Nous l’avons tous bue debout, le chapeau à la main, en criant Vive le roi : à quoi l’équipage a répondu ; et la fête a
tous bue debout, le chapeau à la main, en criant Vive le roi : à quoi l’ équipage a répondu ; et la fête a fini par là. M.
u à la main, en criant Vive le roi : à quoi l’équipage a répondu ; et la fête a fini par là. M. du Quesne, en s’en allant,
a fini par là. M. du Quesne, en s’en allant, m’a demandé une douzaine de tranches de bonite. Ce que je devais faire m’est
à. M. du Quesne, en s’en allant, m’a demandé une douzaine de tranches de bonite. Ce que je devais faire m’est venu tout d’
ouzaine de tranches de bonite. Ce que je devais faire m’est venu tout d’ un coup dans l’esprit. Je lui ai dit en riant que
ches de bonite. Ce que je devais faire m’est venu tout d’un coup dans l’ esprit. Je lui ai dit en riant que je n’en étais p
’un coup dans l’esprit. Je lui ai dit en riant que je n’en étais plus le maître, et qu’il fallait qu’il les demandât à not
dit en riant que je n’en étais plus le maître, et qu’il fallait qu’il les demandât à notre nouveau capitaine. Ils se sont m
les demandât à notre nouveau capitaine. Ils se sont mis à rire. On me l’ a bien dit, m’a dit notre général, que tu ne vaux
t notre général, que tu ne vaux pas grand-chose : donne-moi seulement de la bonite ; et ne me mets pas en colère. Qu’on vo
otre général, que tu ne vaux pas grand-chose : donne-moi seulement de la bonite ; et ne me mets pas en colère. Qu’on vous
, lui ai-je répondu, peu m’en chaut ; mais je sois pendu si vous avez de la bonite, à moins que M. le commandeur ne l’ordo
ui ai-je répondu, peu m’en chaut ; mais je sois pendu si vous avez de la bonite, à moins que M. le commandeur ne l’ordonne
chaut ; mais je sois pendu si vous avez de la bonite, à moins que M. le commandeur ne l’ordonne : il est le maître ici, n
sois pendu si vous avez de la bonite, à moins que M. le commandeur ne l’ ordonne : il est le maître ici, non pas vous. Dis-
avez de la bonite, à moins que M. le commandeur ne l’ordonne : il est le maître ici, non pas vous. Dis-lui donc qu’il m’en
peu de réflexion, s’il vous plaît, ai-je continué. Notre général a eu l’ honnêteté de vous en demander : cela mérite déjà c
xion, s’il vous plaît, ai-je continué. Notre général a eu l’honnêteté de vous en demander : cela mérite déjà ce qu’il dema
déjà ce qu’il demande ; bien certain que vous êtes trop généreux pour le refuser. Mais son humiliation de m’en avoir deman
ain que vous êtes trop généreux pour le refuser. Mais son humiliation de m’en avoir demandé, son abaissement, qui flatte s
éablement ma vanité et mon amour-propre, tout cela ne mérite-t-il pas d’ entrer en compte, et de faire doubler la dose ? Il
mon amour-propre, tout cela ne mérite-t-il pas d’entrer en compte, et de faire doubler la dose ? Ils se sont encore mis à
tout cela ne mérite-t-il pas d’entrer en compte, et de faire doubler la dose ? Ils se sont encore mis à rire, et M. du Qu
pé et ai été lui chercher trois douzaines des plus belles tranches et les lui ai apportées dans un grand plat, qu’il avait
eût que nous trois. Je lui ai dit que M. de La Chassée ne serait pas de trop. J’aime à voir que tu te souviens de tes ami
de La Chassée ne serait pas de trop. J’aime à voir que tu te souviens de tes amis, m’a-t-il dit : avertis-le, et envoie-le
J’aime à voir que tu te souviens de tes amis, m’a-t-il dit : avertis- le , et envoie-le dans la chambre du Conseil, et fais
que tu te souviens de tes amis, m’a-t-il dit : avertis-le, et envoie- le dans la chambre du Conseil, et fais-y apporter bo
te souviens de tes amis, m’a-t-il dit : avertis-le, et envoie-le dans la chambre du Conseil, et fais-y apporter bouteille
chambre du Conseil, et fais-y apporter bouteille et quatre verres. Je l’ ai fait, et tous deux m’ont fait plus d’honnêtetés
outeille et quatre verres. Je l’ai fait, et tous deux m’ont fait plus d’ honnêtetés que je n’en espérais, et ont bu bien gr
s que je n’en espérais, et ont bu bien gracieusement à ma santé. M.de La Chassée n’a pas nui aux civilités qu’ils m’ont fa
ue je n’en espérais, et ont bu bien gracieusement à ma santé. M.de La Chassée n’a pas nui aux civilités qu’ils m’ont faites. Il
ec lui une bouteille du vin que j’ai acheté à Saint-Yago. M.du Quesne l’ a trouvé très bon. Il y a sa moitié ; et m’ayant f
signe auquel j’ai répondu, il en a fait porter douze bouteilles dans le canot du général, qui nous en a fort aimablement
général, qui nous en a fort aimablement remerciés. Après son départ, le commandeur a été dans sa chambre achever de faire
erciés. Après son départ, le commandeur a été dans sa chambre achever de faire ranger ses hardes : il y est resté jusqu’au
e avec du mouton, une poule dessus, du lard et des choux ; un dinde à la daube et un pâté à la godiveau ; une salade de pa
poule dessus, du lard et des choux ; un dinde à la daube et un pâté à la godiveau ; une salade de passe-pierre, des olives
des choux ; un dinde à la daube et un pâté à la godiveau ; une salade de passe-pierre, des olives, des anchois, et du from
 ; une salade de passe-pierre, des olives, des anchois, et du fromage de Hollande et de Gruyère. M.de La Chassée et moi av
e passe-pierre, des olives, des anchois, et du fromage de Hollande et de Gruyère. M.de La Chassée et moi avons vu avec pla
es olives, des anchois, et du fromage de Hollande et de Gruyère. M.de La Chassée et moi avons vu avec plaisir sa surprise 
olives, des anchois, et du fromage de Hollande et de Gruyère. M.de La Chassée et moi avons vu avec plaisir sa surprise ; et, pe
nd nous ne serions que nous trois. Ensuite du dîner, il a été visiter le vaisseau d’un bout à l’autre : il est descendu da
erions que nous trois. Ensuite du dîner, il a été visiter le vaisseau d’ un bout à l’autre : il est descendu dans les soute
a été visiter le vaisseau d’un bout à l’autre : il est descendu dans les soutes au pain et aux poudres, et même dans la fo
il est descendu dans les soutes au pain et aux poudres, et même dans la fosse au lion : il a visité les canons, les armes
s au pain et aux poudres, et même dans la fosse au lion : il a visité les canons, les armes ; en un mot, rien ne lui est éc
aux poudres, et même dans la fosse au lion : il a visité les canons, les armes ; en un mot, rien ne lui est échappé. Tous
sité les canons, les armes ; en un mot, rien ne lui est échappé. Tous les officiers l’accompagnaient ; et comme cela ne me
s, les armes ; en un mot, rien ne lui est échappé. Tous les officiers l’ accompagnaient ; et comme cela ne me regarde point
aient ; et comme cela ne me regarde point, et que je n’ai vue que sur la consommation, j’ai employé le temps à écrire une
garde point, et que je n’ai vue que sur la consommation, j’ai employé le temps à écrire une partie de sa réception. Je sui
ue que sur la consommation, j’ai employé le temps à écrire une partie de sa réception. Je suis sorti de ma chambre sitôt q
i employé le temps à écrire une partie de sa réception. Je suis sorti de ma chambre sitôt que je l’ai entendu revenir : vo
une partie de sa réception. Je suis sorti de ma chambre sitôt que je l’ ai entendu revenir : vous avez tout visité, monsie
nsieur, lui ai-je dit, et quand il vous plaira je vous rendrai compte de tout. Oh ! c’est assez travaillé pour un jour, m’
et ce n’est point votre article qui m’embarrassait. À demain ou après la partie, s’il vous plaît, a-t-il poursuivi, en me
a-t-il poursuivi, en me faisant en riant une révérence jusqu’à terre, le chapeau à la main : et en même temps est entré da
ivi, en me faisant en riant une révérence jusqu’à terre, le chapeau à la main : et en même temps est entré dans la chambre
jusqu’à terre, le chapeau à la main : et en même temps est entré dans la chambre de M. Charmot, apparemment pour s’informe
re, le chapeau à la main : et en même temps est entré dans la chambre de M. Charmot, apparemment pour s’informer du caract
e de M. Charmot, apparemment pour s’informer du caractère et du génie de tout son monde. M. de La Chassée et moi sommes en
mmes entrés dans la mienne, où, en vidant bouteille, nous avons parlé de lui. Il est provençal, de la maison de Glandêves
, où, en vidant bouteille, nous avons parlé de lui. Il est provençal, de la maison de Glandêves de Porrières ; il a un frè
ù, en vidant bouteille, nous avons parlé de lui. Il est provençal, de la maison de Glandêves de Porrières ; il a un frère
nt bouteille, nous avons parlé de lui. Il est provençal, de la maison de Glandêves de Porrières ; il a un frère capitaine
çal, de la maison de Glandêves de Porrières ; il a un frère capitaine de galère ; il est neveu de M. de Glandêves de Porri
dêves de Porrières ; il a un frère capitaine de galère ; il est neveu de M. de Glandêves de Porrières, dernier grand-maîtr
 ; il est neveu de M. de Glandêves de Porrières, dernier grand-maître de Malte ; il est commandeur de l’Ordre, et en porte
dêves de Porrières, dernier grand-maître de Malte ; il est commandeur de l’Ordre, et en porte la croix. Il est très brave
es de Porrières, dernier grand-maître de Malte ; il est commandeur de l’ Ordre, et en porte la croix. Il est très brave de
ier grand-maître de Malte ; il est commandeur de l’Ordre, et en porte la croix. Il est très brave de sa personne et s’est
il est commandeur de l’Ordre, et en porte la croix. Il est très brave de sa personne et s’est trouvé dans quantité d’actio
croix. Il est très brave de sa personne et s’est trouvé dans quantité d’ actions, tant contre les Turcs que contre les Angl
e de sa personne et s’est trouvé dans quantité d’actions, tant contre les Turcs que contre les Anglais et les Hollandais. I
’est trouvé dans quantité d’actions, tant contre les Turcs que contre les Anglais et les Hollandais. Il me paraît âgé de qu
s quantité d’actions, tant contre les Turcs que contre les Anglais et les Hollandais. Il me paraît âgé de quarante-cinq ans
les Turcs que contre les Anglais et les Hollandais. Il me paraît âgé de quarante-cinq ans. Il est blond, et très bel homm
aît âgé de quarante-cinq ans. Il est blond, et très bel homme. Il est de ma taille, mais plus rempli. Il a l’accent et le
blond, et très bel homme. Il est de ma taille, mais plus rempli. Il a l’ accent et le son de la voix très agréables. Il a l
ès bel homme. Il est de ma taille, mais plus rempli. Il a l’accent et le son de la voix très agréables. Il a l’air de se f
homme. Il est de ma taille, mais plus rempli. Il a l’accent et le son de la voix très agréables. Il a l’air de se faire ob
me. Il est de ma taille, mais plus rempli. Il a l’accent et le son de la voix très agréables. Il a l’air de se faire obéir
rempli. Il a l’accent et le son de la voix très agréables. Il a l’air de se faire obéir : tant mieux ; chacun se mêlera de
réables. Il a l’air de se faire obéir : tant mieux ; chacun se mêlera de son emploi, et personne n’entreprendra sur celui
chacun se mêlera de son emploi, et personne n’entreprendra sur celui d’ autrui, comme du temps de M. Hurtain. Il était tro
emploi, et personne n’entreprendra sur celui d’autrui, comme du temps de M. Hurtain. Il était trop bon, comme l’a dit ce m
elui d’autrui, comme du temps de M. Hurtain. Il était trop bon, comme l’ a dit ce matin M. du Quesne, et n’avait pas cette
fermeté qui convient si bien à un homme qui commande à tant d’autres. La douceur était son partage, et la moindre soumissi
homme qui commande à tant d’autres. La douceur était son partage, et la moindre soumission qu’on lui faisait exemptait d’
ait son partage, et la moindre soumission qu’on lui faisait exemptait d’ un châtiment qu’on avait souvent bien mérité. En u
vait souvent bien mérité. En un mot, tout, jusqu’à son valet, abusait de sa bonté. Sa maxime était qu’on prenait plus de m
’à son valet, abusait de sa bonté. Sa maxime était qu’on prenait plus de mouches avec un rayon de miel qu’avec un tonneau
sa bonté. Sa maxime était qu’on prenait plus de mouches avec un rayon de miel qu’avec un tonneau de vinaigre. La maxime es
u’on prenait plus de mouches avec un rayon de miel qu’avec un tonneau de vinaigre. La maxime est très chrétienne ; mais, o
plus de mouches avec un rayon de miel qu’avec un tonneau de vinaigre. La maxime est très chrétienne ; mais, on ne doit la
tonneau de vinaigre. La maxime est très chrétienne ; mais, on ne doit la pratiquer qu’à l’égard de gens d’un esprit assez
très chrétienne ; mais, on ne doit la pratiquer qu’à l’égard de gens d’ un esprit assez bien fait pour n’en pas abuser. Le
u’à l’égard de gens d’un esprit assez bien fait pour n’en pas abuser. Le bon vent et le beau temps ont continué jusque sur
gens d’un esprit assez bien fait pour n’en pas abuser. Le bon vent et le beau temps ont continué jusque sur les trois heur
n’en pas abuser. Le bon vent et le beau temps ont continué jusque sur les trois heures que le ciel s’est couvert ; le calme
on vent et le beau temps ont continué jusque sur les trois heures que le ciel s’est couvert ; le calme nous prend, et il p
ont continué jusque sur les trois heures que le ciel s’est couvert ; le calme nous prend, et il pleut à présent bien fort
t bien fort. Nous étions à midi à quatre degrés quarante-huit minutes de latitude Sud. Du jeudi 21 avril 1690 Toujou
1690 Toujours temps couvert, pluie et calme. J’ai fait aujourd’hui la vie d’un des chanoines de Boileau, boire, manger
Toujours temps couvert, pluie et calme. J’ai fait aujourd’hui la vie d’ un des chanoines de Boileau, boire, manger et dorm
vert, pluie et calme. J’ai fait aujourd’hui la vie d’un des chanoines de Boileau, boire, manger et dormir. Le commandeur a
rd’hui la vie d’un des chanoines de Boileau, boire, manger et dormir. Le commandeur a écrit toute la journée. Il me paraît
ines de Boileau, boire, manger et dormir. Le commandeur a écrit toute la journée. Il me paraît qu’il est très content de c
mandeur a écrit toute la journée. Il me paraît qu’il est très content de ce qu’il a vu. Je lui ai promis à demain de quoi
ît qu’il est très content de ce qu’il a vu. Je lui ai promis à demain de quoi se bien nourrir, puisqu’il a de quoi se bien
a vu. Je lui ai promis à demain de quoi se bien nourrir, puisqu’il a de quoi se bien battre. Du vendredi 28 avril 1690
ttre. Du vendredi 28 avril 1690 J’ai compté cet après-midi avec le commandeur : voici comment. J’ai apporté l’invent
ompté cet après-midi avec le commandeur : voici comment. J’ai apporté l’ inventaire du vaisseau, avec mon régître ; et j’ai
l’inventaire du vaisseau, avec mon régître ; et j’ai fait venir tous les officiers mariniers l’un après l’autre. Je leur a
us les officiers mariniers l’un après l’autre. Je leur ai lu à chacun l’ article qui le regardait. M.de Porrières tenait mo
rs mariniers l’un après l’autre. Je leur ai lu à chacun l’article qui le regardait. M.de Porrières tenait mon régître, sur
ce par espèce. Après qu’ils ont eu dit qu’ils avaient reçu du magasin de l’Orient ce que je venais de leur lire, je leur a
par espèce. Après qu’ils ont eu dit qu’ils avaient reçu du magasin de l’ Orient ce que je venais de leur lire, je leur ai d
onsommation. Ceci vous regarde, monsieur, lui ai-je dit. Ils ont tiré de leurs poches leurs petits régîtres, et ont lu leu
rrières a vu que tout était porté jour par jour sur mon régître, dans le blanc laissé à côté des espèces : c’est-à-dire le
r mon régître, dans le blanc laissé à côté des espèces : c’est-à-dire le reçu au folio verso et la consommation au folio r
nc laissé à côté des espèces : c’est-à-dire le reçu au folio verso et la consommation au folio recto suivant, trois doigts
u folio verso et la consommation au folio recto suivant, trois doigts de blanc entre les espèces ; en sorte que, sans tour
t la consommation au folio recto suivant, trois doigts de blanc entre les espèces ; en sorte que, sans tourner le régître,
trois doigts de blanc entre les espèces ; en sorte que, sans tourner le régître, on pouvait, d’un seul coup d’œil, voir c
s ; en sorte que, sans tourner le régître, on pouvait, d’un seul coup d’ œil, voir ce qui avait été reçu, soustraire ce qui
savoir ce qu’il en restait. Il a loué mon exactitude, et m’a dit que les autres écrivains du roi n’étaient pas si ponctuel
autres écrivains du roi n’étaient pas si ponctuels et se contentaient de prendre tous les mois les consommations des offic
du roi n’étaient pas si ponctuels et se contentaient de prendre tous les mois les consommations des officiers mariniers. C
’étaient pas si ponctuels et se contentaient de prendre tous les mois les consommations des officiers mariniers. C’est l’or
rendre tous les mois les consommations des officiers mariniers. C’est l’ ordinaire, lui ai-je répondu : je le sais bien ; m
ns des officiers mariniers. C’est l’ordinaire, lui ai-je répondu : je le sais bien ; mais je sais bien aussi que ce n’est
sais bien aussi que ce n’est pas une règle pour moi, ayant été obligé de prendre des précautions qu’ils ne jugent pas dign
ant été obligé de prendre des précautions qu’ils ne jugent pas dignes de leurs soins. A peine, ai-je continué, tel, tel, e
officiers et passagers ont-ils été arrivés à bord que l’un a demandé de la toile pour doubler son matelas ; un autre auta
ficiers et passagers ont-ils été arrivés à bord que l’un a demandé de la toile pour doubler son matelas ; un autre autant
son matelas ; un autre autant pour empaqueter ses hardes, des pièces de linge pour les emballer ; d’autres pour renforcer
un autre autant pour empaqueter ses hardes, des pièces de linge pour les emballer ; d’autres pour renforcer leurs lits ; d
armoires et des coffres, dont par avance ils avaient apporté avec eux les serrures et les clefs. Tout cela se doit faire au
coffres, dont par avance ils avaient apporté avec eux les serrures et les clefs. Tout cela se doit faire aux dépens de ceux
serrures et les clefs. Tout cela se doit faire aux dépens de ceux qui les demandent, qui doivent les apporter de terre ; et
cela se doit faire aux dépens de ceux qui les demandent, qui doivent les apporter de terre ; et ces consommations, qui ne
faire aux dépens de ceux qui les demandent, qui doivent les apporter de terre ; et ces consommations, qui ne sont nulleme
ullement nécessaires au service, et qui absorbent une grosse quantité de toile, de bois, de clous, dont on peut avoir beso
écessaires au service, et qui absorbent une grosse quantité de toile, de bois, de clous, dont on peut avoir besoin dans un
s au service, et qui absorbent une grosse quantité de toile, de bois, de clous, dont on peut avoir besoin dans un voyage d
de toile, de bois, de clous, dont on peut avoir besoin dans un voyage de long cours, n’ont été ni du goût de M. Hurtain ni
peut avoir besoin dans un voyage de long cours, n’ont été ni du goût de M. Hurtain ni du mien ; et il a trouvé à propos d
été ni du goût de M. Hurtain ni du mien ; et il a trouvé à propos de les arrêter : si bien qu’afin que les officiers marin
u mien ; et il a trouvé à propos de les arrêter : si bien qu’afin que les officiers mariniers fussent autorisés à refuser t
afin que les officiers mariniers fussent autorisés à refuser tout, il les a fait venir à l’issue de la messe, et en présenc
ers mariniers fussent autorisés à refuser tout, il les a fait venir à l’ issue de la messe, et en présence de tout le monde
niers fussent autorisés à refuser tout, il les a fait venir à l’issue de la messe, et en présence de tout le monde, je leu
rs fussent autorisés à refuser tout, il les a fait venir à l’issue de la messe, et en présence de tout le monde, je leur a
en présence de tout le monde, je leur ai expressément défendu de par le roi de rien mettre en consommation, ne fût-ce qu’
sence de tout le monde, je leur ai expressément défendu de par le roi de rien mettre en consommation, ne fût-ce qu’une pom
de par le roi de rien mettre en consommation, ne fût-ce qu’une pomme de racage, sans le consentement de M. Hurtain, et sa
e rien mettre en consommation, ne fût-ce qu’une pomme de racage, sans le consentement de M. Hurtain, et sans que de ma par
consommation, ne fût-ce qu’une pomme de racage, sans le consentement de M. Hurtain, et sans que de ma part j’eusse fait s
’une pomme de racage, sans le consentement de M. Hurtain, et sans que de ma part j’eusse fait sur leurs régîtres mention d
rtain, et sans que de ma part j’eusse fait sur leurs régîtres mention de la nécessité de cette consommation, à peine de la
in, et sans que de ma part j’eusse fait sur leurs régîtres mention de la nécessité de cette consommation, à peine de la pa
ue de ma part j’eusse fait sur leurs régîtres mention de la nécessité de cette consommation, à peine de la payer au triple
rs régîtres mention de la nécessité de cette consommation, à peine de la payer au triple, à compte de leurs gages et appoi
essité de cette consommation, à peine de la payer au triple, à compte de leurs gages et appointements. Depuis ce temps, il
ce temps, il ne s’est fait aucune fausse consommation, et M. Hurtain, les officiers mariniers ni moi, n’avons plus eu la tê
ation, et M. Hurtain, les officiers mariniers ni moi, n’avons plus eu la tête rompue de demandes inutiles. Vous avez eu, e
rtain, les officiers mariniers ni moi, n’avons plus eu la tête rompue de demandes inutiles. Vous avez eu, et vous avez enc
il est vrai que nous avons à bord des gens qui changent avec plaisir les ustensiles les plus nécessaires d’un vaisseau con
e nous avons à bord des gens qui changent avec plaisir les ustensiles les plus nécessaires d’un vaisseau contre de la mouss
es gens qui changent avec plaisir les ustensiles les plus nécessaires d’ un vaisseau contre de la mousseline. J’en ai enten
avec plaisir les ustensiles les plus nécessaires d’un vaisseau contre de la mousseline. J’en ai entendu parler, m’a-t-il d
c plaisir les ustensiles les plus nécessaires d’un vaisseau contre de la mousseline. J’en ai entendu parler, m’a-t-il dit 
seline. J’en ai entendu parler, m’a-t-il dit ; hé bien ! je vais vous le prouver, lui ai-je répliqué. Là-dessus, j’ai fait
t plus prouvé que je n’en voulais : étant content, puisqu’il trouvait le vaisseau bien mieux équipé et pourvu qu’il ne cro
bien mieux équipé et pourvu qu’il ne croyait. Il ne restait plus que les vivres. Pour cet article, lui ai-je dit, je ne pe
article, lui ai-je dit, je ne peux pas vous en parler seul, il y a eu de la friponnerie de la part de MM. Hurtain, de La C
icle, lui ai-je dit, je ne peux pas vous en parler seul, il y a eu de la friponnerie de la part de MM. Hurtain, de La Chas
n parler seul, il y a eu de la friponnerie de la part de MM. Hurtain, de La Chassée et de la mienne ; et puisque c’est moi
arler seul, il y a eu de la friponnerie de la part de MM. Hurtain, de La Chassée et de la mienne ; et puisque c’est moi qu
er seul, il y a eu de la friponnerie de la part de MM. Hurtain, de La Chassée et de la mienne ; et puisque c’est moi qui l’ai s
y a eu de la friponnerie de la part de MM. Hurtain, de La Chassée et de la mienne ; et puisque c’est moi qui l’ai suggéré
MM. Hurtain, de La Chassée et de la mienne ; et puisque c’est moi qui l’ ai suggérée, et que c’est M. de La Chassée qui m’a
st moi qui l’ai suggérée, et que c’est M. de La Chassée qui m’a prêté la main, il est à propos que l’éclaircissement s’en
que c’est M. de La Chassée qui m’a prêté la main, il est à propos que l’ éclaircissement s’en fasse en sa présence, afin qu
; et comme c’est un secret qui ne doit pas être divulgué, donnez-vous la peine de monter avec moi dans ma chambre. Il y es
e c’est un secret qui ne doit pas être divulgué, donnez-vous la peine de monter avec moi dans ma chambre. Il y est monté,
bre. Il y est monté, et M. de La Chassée y étant entré et ayant fermé la porte sur nous trois, nous sommes entrés en matiè
ermé la porte sur nous trois, nous sommes entrés en matière, tant sur le pain, le vin, bœuf et lard salés que le reste, et
orte sur nous trois, nous sommes entrés en matière, tant sur le pain, le vin, bœuf et lard salés que le reste, et lui ai f
s entrés en matière, tant sur le pain, le vin, bœuf et lard salés que le reste, et lui ai fait toucher, au doigt et à l’œi
œuf et lard salés que le reste, et lui ai fait toucher, au doigt et à l’ œil, que nous avions encore trois bottes de vin et
ait toucher, au doigt et à l’œil, que nous avions encore trois bottes de vin et une botte d’eau-de-vie plus que nous n’en
t et à l’œil, que nous avions encore trois bottes de vin et une botte d’ eau-de-vie plus que nous n’en devions avoir sur le
de vin et une botte d’eau-de-vie plus que nous n’en devions avoir sur le pied de l’armement ; que nos quatre soutes étaien
t une botte d’eau-de-vie plus que nous n’en devions avoir sur le pied de l’armement ; que nos quatre soutes étaient encore
ne botte d’eau-de-vie plus que nous n’en devions avoir sur le pied de l’ armement ; que nos quatre soutes étaient encore to
d de l’armement ; que nos quatre soutes étaient encore toutes pleines de pain, qu’on n’y avait point touché, puisqu’il y e
pain, qu’on n’y avait point touché, puisqu’il y en avait encore dans les couroirs pour trois mois et plus ; qu’à l’égard d
volailles en vie, nous en avions encore près des deux tiers, quoique la maladie de M. Hurtain y eût mis la mortalité. Que
en vie, nous en avions encore près des deux tiers, quoique la maladie de M. Hurtain y eût mis la mortalité. Que le tout pr
ncore près des deux tiers, quoique la maladie de M. Hurtain y eût mis la mortalité. Que le tout provenait de notre économi
x tiers, quoique la maladie de M. Hurtain y eût mis la mortalité. Que le tout provenait de notre économie, n’ayant rien fa
a maladie de M. Hurtain y eût mis la mortalité. Que le tout provenait de notre économie, n’ayant rien fait que de concert,
alité. Que le tout provenait de notre économie, n’ayant rien fait que de concert, et de ce que, grâce à Dieu, nous n’avion
out provenait de notre économie, n’ayant rien fait que de concert, et de ce que, grâce à Dieu, nous n’avions eu que peu de
grâce à Dieu, nous n’avions eu que peu de malades, non seulement par les bonnes nourritures, mais aussi parce que de temps
itures, mais aussi parce que de temps en temps on leur faisait border l’ artimon ; et que c’était afin qu’on n’emportât de
leur faisait border l’artimon ; et que c’était afin qu’on n’emportât de bord ni pain, ni vin, ni eau-de-vie que j’avais t
ni pain, ni vin, ni eau-de-vie que j’avais toujours sur moi, ou sous la clef, celles de fond de cale, dans lequel qui que
, ni eau-de-vie que j’avais toujours sur moi, ou sous la clef, celles de fond de cale, dans lequel qui que ce soit n’entra
-de-vie que j’avais toujours sur moi, ou sous la clef, celles de fond de cale, dans lequel qui que ce soit n’entrait qu’en
e sa présence avait empêché bien du coulage ; qu’au surplus, il était le maître, mais que s’il voulait nous laisser poursu
pondions, M. de La Chassée et moi, que non seulement il ne manquerait de rien mais qu’il serait encore en état de régaler
n seulement il ne manquerait de rien mais qu’il serait encore en état de régaler ses amis, avec propreté et magnificence,
galer ses amis, avec propreté et magnificence, lorsqu’ils viendraient le voir. Après nous avoir écouté, il s’est levé, et
ir. Après nous avoir écouté, il s’est levé, et en élevant et baissant les mains, comme le More de l’horloge du Marché-Neuf
oir écouté, il s’est levé, et en élevant et baissant les mains, comme le More de l’horloge du Marché-Neuf quand midi sonne
té, il s’est levé, et en élevant et baissant les mains, comme le More de l’horloge du Marché-Neuf quand midi sonne : Vous
il s’est levé, et en élevant et baissant les mains, comme le More de l’ horloge du Marché-Neuf quand midi sonne : Vous ête
es deux fripons ensemble, nous a-t-il dit en riant, faites comme vous l’ entendrez ; je ne vous demanderai jamais de compte
n riant, faites comme vous l’entendrez ; je ne vous demanderai jamais de compte. Nous ne sommes point des fripons, a repri
La Chassée en riant, aussi ; mais nous ne voulons pas jeûner, ni que les autres manquent du nécessaire. J’entends bien, a
r, ni que les autres manquent du nécessaire. J’entends bien, a ajouté le commandeur, vous usez de prévoyance, sans compter
uent du nécessaire. J’entends bien, a ajouté le commandeur, vous usez de prévoyance, sans compter sur la Providence. Il a
en, a ajouté le commandeur, vous usez de prévoyance, sans compter sur la Providence. Il a ensuite voulu ouvrir la porte po
prévoyance, sans compter sur la Providence. Il a ensuite voulu ouvrir la porte pour sortir : doucement, lui a dit M. de La
uvrir la porte pour sortir : doucement, lui a dit M. de La Chassée en le retenant, on ne sort pas d’ici comme d’une église
lui a dit M. de La Chassée en le retenant, on ne sort pas d’ici comme d’ une église. Fais les honneurs de ta chambre, a-t-i
Chassée en le retenant, on ne sort pas d’ici comme d’une église. Fais les honneurs de ta chambre, a-t-il continué parlant à
retenant, on ne sort pas d’ici comme d’une église. Fais les honneurs de ta chambre, a-t-il continué parlant à moi. J’ai t
les honneurs de ta chambre, a-t-il continué parlant à moi. J’ai tiré de dessous mon lit une bouteille, et de mon armoire
ontinué parlant à moi. J’ai tiré de dessous mon lit une bouteille, et de mon armoire une serviette, du pain, une langue de
t une bouteille, et de mon armoire une serviette, du pain, une langue de bœuf, à laquelle nous n’avons point touché à caus
avons point touché à cause que c’est aujourd’hui maigre, une assiette de bonite, du fromage, trois verres, et de l’eau. No
ourd’hui maigre, une assiette de bonite, du fromage, trois verres, et de l’eau. Nous avons fait collation tous trois ; pen
d’hui maigre, une assiette de bonite, du fromage, trois verres, et de l’ eau. Nous avons fait collation tous trois ; pendan
Nous avons fait collation tous trois ; pendant laquelle il nous a dit de ne point dire à M. du Quesne que nous sommes si b
à M. du Quesne que nous sommes si bien, parce qu’il ne manquerait pas de nous demander l’aumône, ayant plus de trente mala
e nous sommes si bien, parce qu’il ne manquerait pas de nous demander l’ aumône, ayant plus de trente malades qui consommai
, parce qu’il ne manquerait pas de nous demander l’aumône, ayant plus de trente malades qui consommaient ses bestiaux à po
us de trente malades qui consommaient ses bestiaux à poil et à plume. Le secret ne nous a point chargés, ni M. de La Chass
i, lui ai-je répondu : qu’il ne vous charge point non plus, et gardez- le comme nous. Il nous l’a promis : et tant pis pour
qu’il ne vous charge point non plus, et gardez-le comme nous. Il nous l’ a promis : et tant pis pour lui comme pour nous s’
a promis : et tant pis pour lui comme pour nous s’il y manque ; car à la mer, le proverbe de primo mihi, secundo tibi, n’a
 : et tant pis pour lui comme pour nous s’il y manque ; car à la mer, le proverbe de primo mihi, secundo tibi, n’a rien d’
is pour lui comme pour nous s’il y manque ; car à la mer, le proverbe de primo mihi, secundo tibi, n’a rien d’infâme. Je l
que ; car à la mer, le proverbe de primo mihi, secundo tibi, n’a rien d’ infâme. Je lui ai dit qu’étant en liqueur aussi bi
age ; qu’on abattrait un cochon dimanche prochain ; qu’on en mettrait la moitié dans la chaudière ; et qu’il pouvait m’ord
ttrait un cochon dimanche prochain ; qu’on en mettrait la moitié dans la chaudière ; et qu’il pouvait m’ordonner de faire
en mettrait la moitié dans la chaudière ; et qu’il pouvait m’ordonner de faire donner par homme chopine de vin à dîner et
dière ; et qu’il pouvait m’ordonner de faire donner par homme chopine de vin à dîner et autant à souper, outre la ration d
ire donner par homme chopine de vin à dîner et autant à souper, outre la ration d’eau-de-vie ; que j’avais encore une barr
par homme chopine de vin à dîner et autant à souper, outre la ration d’ eau-de-vie ; que j’avais encore une barrique de vi
ouper, outre la ration d’eau-de-vie ; que j’avais encore une barrique de vin de Nantes qui s’était conservée, et que craig
outre la ration d’eau-de-vie ; que j’avais encore une barrique de vin de Nantes qui s’était conservée, et que craignant qu
le aigrit je serais très aise qu’elle fût consommée à ces deux repas. L’ équipage, m’a-t-il répondu, verra bien que je n’ai
’ai pas apporté cette barrique avec moi, et croira que ce sera du vin de retour. Pour qui prenez-vous un équipage breton ?
emandé M. de La Chassée. Pourvu qu’il boive, il ne s’embarrasse point d’ où cela vient ni ce que c’est. Il a donc été résol
cela vient ni ce que c’est. Il a donc été résolu que cela se ferait. Le temps a été beau jusqu’à quatre heures, qu’il s’e
ferait. Le temps a été beau jusqu’à quatre heures, qu’il s’est mis à la pluie qui tombe encore : le vent a été bon, mais
jusqu’à quatre heures, qu’il s’est mis à la pluie qui tombe encore : le vent a été bon, mais faible. Nous étions à midi à
à midi à six degrés quinze minutes Sud. Du samedi 29 avril 1690 La maladie de M. Hurtain, et l’occupation qu’on a eu
x degrés quinze minutes Sud. Du samedi 29 avril 1690 La maladie de M. Hurtain, et l’occupation qu’on a eue depuis sa
nutes Sud. Du samedi 29 avril 1690 La maladie de M. Hurtain, et l’ occupation qu’on a eue depuis sa moi ! ont été cau
urtain, et l’occupation qu’on a eue depuis sa moi ! ont été cause que la plaisanterie qui se fait au passage de la Ligne a
uis sa moi ! ont été cause que la plaisanterie qui se fait au passage de la Ligne avait été différée. Les matelots la nomm
sa moi ! ont été cause que la plaisanterie qui se fait au passage de la Ligne avait été différée. Les matelots la nomment
a plaisanterie qui se fait au passage de la Ligne avait été différée. Les matelots la nomment baptême ; j’avoue avec M. l’a
e qui se fait au passage de la Ligne avait été différée. Les matelots la nomment baptême ; j’avoue avec M. l’abbé de Chois
avait été différée. Les matelots la nomment baptême ; j’avoue avec M. l’ abbé de Choisy que c’est profaner un nom si saint.
té différée. Les matelots la nomment baptême ; j’avoue avec M. l’abbé de Choisy que c’est profaner un nom si saint. Mais o
bbé de Choisy que c’est profaner un nom si saint. Mais on aurait tort de leur en faire un crime ; car, certainement, ils n
tendent aucun mal. Ils avaient dès hier au soir demandé au commandeur la permission de le faire aujourd’hui ; cela est d’u
mal. Ils avaient dès hier au soir demandé au commandeur la permission de le faire aujourd’hui ; cela est d’usage et ne se
. Ils avaient dès hier au soir demandé au commandeur la permission de le faire aujourd’hui ; cela est d’usage et ne se ref
emandé au commandeur la permission de le faire aujourd’hui ; cela est d’ usage et ne se refuse pas : il la leur avait accor
n de le faire aujourd’hui ; cela est d’usage et ne se refuse pas : il la leur avait accordée ; et sitôt qu’on a eu dîné, v
t sitôt qu’on a eu dîné, voici comme ils s’y sont pris. Premièrement, le maître ou capitaine des matelots, le contremaître
ils s’y sont pris. Premièrement, le maître ou capitaine des matelots, le contremaître, les charpentiers, et les autres off
. Premièrement, le maître ou capitaine des matelots, le contremaître, les charpentiers, et les autres officiers qui ont déj
ître ou capitaine des matelots, le contremaître, les charpentiers, et les autres officiers qui ont déjà passé la Ligne prés
emaître, les charpentiers, et les autres officiers qui ont déjà passé la Ligne présidaient à la cérémonie. Ils s’étaient t
rs, et les autres officiers qui ont déjà passé la Ligne présidaient à la cérémonie. Ils s’étaient tous vêtus le plus grote
à passé la Ligne présidaient à la cérémonie. Ils s’étaient tous vêtus le plus grotesquement qu’ils avaient pu, pour rire e
êtus le plus grotesquement qu’ils avaient pu, pour rire et faire rire les autres. Le maître tenait le rôle de tout le monde
grotesquement qu’ils avaient pu, pour rire et faire rire les autres. Le maître tenait le rôle de tout le monde qui est su
’ils avaient pu, pour rire et faire rire les autres. Le maître tenait le rôle de tout le monde qui est sur le vaisseau, ta
ient pu, pour rire et faire rire les autres. Le maître tenait le rôle de tout le monde qui est sur le vaisseau, tant offic
ire les autres. Le maître tenait le rôle de tout le monde qui est sur le vaisseau, tant officiers, soldats, que matelots,
au, tant officiers, soldats, que matelots, mousses, et valets. Lui et les autres s’étaient barbouillés et fait des barbes à
et les autres s’étaient barbouillés et fait des barbes à faire peur : la digne moustache de Bouchetière avait été dessinée
ient barbouillés et fait des barbes à faire peur : la digne moustache de Bouchetière avait été dessinée avec le noir du cu
aire peur : la digne moustache de Bouchetière avait été dessinée avec le noir du cul de la poêle. Ils étaient tous armés d
digne moustache de Bouchetière avait été dessinée avec le noir du cul de la poêle. Ils étaient tous armés des ustensiles d
ne moustache de Bouchetière avait été dessinée avec le noir du cul de la poêle. Ils étaient tous armés des ustensiles de l
vec le noir du cul de la poêle. Ils étaient tous armés des ustensiles de la cuisine et du four. Celui qui tenait le livre
le noir du cul de la poêle. Ils étaient tous armés des ustensiles de la cuisine et du four. Celui qui tenait le livre de
tous armés des ustensiles de la cuisine et du four. Celui qui tenait le livre de la carte du monde, que le pilote avait p
és des ustensiles de la cuisine et du four. Celui qui tenait le livre de la carte du monde, que le pilote avait prêté, bie
des ustensiles de la cuisine et du four. Celui qui tenait le livre de la carte du monde, que le pilote avait prêté, bien c
isine et du four. Celui qui tenait le livre de la carte du monde, que le pilote avait prêté, bien couvert afin qu’il ne fû
avait prêté, bien couvert afin qu’il ne fût point gâté, était couvert d’ un capot de mer qui lui prenait, compris la capuch
, bien couvert afin qu’il ne fût point gâté, était couvert d’un capot de mer qui lui prenait, compris la capuche, depuis l
point gâté, était couvert d’un capot de mer qui lui prenait, compris la capuche, depuis le sommet de la tête jusqu’aux pi
couvert d’un capot de mer qui lui prenait, compris la capuche, depuis le sommet de la tête jusqu’aux pieds, et ressemblait
un capot de mer qui lui prenait, compris la capuche, depuis le sommet de la tête jusqu’aux pieds, et ressemblait un ermite
capot de mer qui lui prenait, compris la capuche, depuis le sommet de la tête jusqu’aux pieds, et ressemblait un ermite pa
is le sommet de la tête jusqu’aux pieds, et ressemblait un ermite par l’ habit, et un diable par le visage. Il s’était fait
squ’aux pieds, et ressemblait un ermite par l’habit, et un diable par le visage. Il s’était fait un chapelet avec des pomm
un diable par le visage. Il s’était fait un chapelet avec des pommes de racage de perroquet, dont la moindre est plus gro
par le visage. Il s’était fait un chapelet avec des pommes de racage de perroquet, dont la moindre est plus grosse que le
s’était fait un chapelet avec des pommes de racage de perroquet, dont la moindre est plus grosse que le poing ; et ce chap
es pommes de racage de perroquet, dont la moindre est plus grosse que le poing ; et ce chapelet qui passait par le derrièr
moindre est plus grosse que le poing ; et ce chapelet qui passait par le derrière du col lui descendait sur le devant jusq
et ce chapelet qui passait par le derrière du col lui descendait sur le devant jusqu’aux pieds. Trois brasses de corde fa
re du col lui descendait sur le devant jusqu’aux pieds. Trois brasses de corde faisaient sa ceinture, et deux cornes d’amo
x pieds. Trois brasses de corde faisaient sa ceinture, et deux cornes d’ amorce qui traversaient la capuche faisaient l’orn
corde faisaient sa ceinture, et deux cornes d’amorce qui traversaient la capuche faisaient l’ornement de sa tête, et une c
inture, et deux cornes d’amorce qui traversaient la capuche faisaient l’ ornement de sa tête, et une centaine de morceaux d
deux cornes d’amorce qui traversaient la capuche faisaient l’ornement de sa tête, et une centaine de morceaux de vieille c
versaient la capuche faisaient l’ornement de sa tête, et une centaine de morceaux de vieille corde de ligne faisaient ses
capuche faisaient l’ornement de sa tête, et une centaine de morceaux de vieille corde de ligne faisaient ses cheveux et s
t l’ornement de sa tête, et une centaine de morceaux de vieille corde de ligne faisaient ses cheveux et sa barbe. Celui qu
corde de ligne faisaient ses cheveux et sa barbe. Celui qui recevait les offrandes avait un bonnet carré de toile goudronn
x et sa barbe. Celui qui recevait les offrandes avait un bonnet carré de toile goudronnée, une robe de même, et un rabat d
it un bonnet carré de toile goudronnée, une robe de même, et un rabat de carton blanc. C’est celui qui a le mieux joué son
née, une robe de même, et un rabat de carton blanc. C’est celui qui a le mieux joué son rôle ; et, lorsqu’il a été assis s
r deux barriques, son cornet, son papier et une gamelle pour recevoir les présents, il ressemblait assez à un marguillier d
lle pour recevoir les présents, il ressemblait assez à un marguillier de village gravement assis dans son œuvre le jour de
lait assez à un marguillier de village gravement assis dans son œuvre le jour de son saint ou de sa confrérie. Ils avaient
ez à un marguillier de village gravement assis dans son œuvre le jour de son saint ou de sa confrérie. Ils avaient rempli
ier de village gravement assis dans son œuvre le jour de son saint ou de sa confrérie. Ils avaient rempli d’eau une grande
son œuvre le jour de son saint ou de sa confrérie. Ils avaient rempli d’ eau une grande baille ou baquet de trois pieds de
de sa confrérie. Ils avaient rempli d’eau une grande baille ou baquet de trois pieds de profondeur sur quatre de diamètre,
. Ils avaient rempli d’eau une grande baille ou baquet de trois pieds de profondeur sur quatre de diamètre, dont les bords
u une grande baille ou baquet de trois pieds de profondeur sur quatre de diamètre, dont les bords étaient garnis de grosse
e ou baquet de trois pieds de profondeur sur quatre de diamètre, dont les bords étaient garnis de grosse garcette et d’étou
s de profondeur sur quatre de diamètre, dont les bords étaient garnis de grosse garcette et d’étoupes, afin de ne point bl
atre de diamètre, dont les bords étaient garnis de grosse garcette et d’ étoupes, afin de ne point blesser ceux qui y allai
saucés : c’est leur terme. Cette baille était traversée par une barre d’ anspect tenue par deux matelots qui avaient fait l
rsée par une barre d’anspect tenue par deux matelots qui avaient fait le voyage, l’un d’un côté et l’autre de l’autre ; et
re d’anspect tenue par deux matelots qui avaient fait le voyage, l’un d’ un côté et l’autre de l’autre ; et le tout posé au
r deux matelots qui avaient fait le voyage, l’un d’un côté et l’autre de l’autre ; et le tout posé au pied du mât d’avant.
qui avaient fait le voyage, l’un d’un côté et l’autre de l’autre ; et le tout posé au pied du mât d’avant. Les hunes et le
l’un d’un côté et l’autre de l’autre ; et le tout posé au pied du mât d’ avant. Les hunes et les haubans étaient remplis de
côté et l’autre de l’autre ; et le tout posé au pied du mât d’avant. Les hunes et les haubans étaient remplis de matelots
tre de l’autre ; et le tout posé au pied du mât d’avant. Les hunes et les haubans étaient remplis de matelots qui avaient f
posé au pied du mât d’avant. Les hunes et les haubans étaient remplis de matelots qui avaient fait le voyage, et tous armé
Les hunes et les haubans étaient remplis de matelots qui avaient fait le voyage, et tous armés de seilleaux, pleins d’eau.
étaient remplis de matelots qui avaient fait le voyage, et tous armés de seilleaux, pleins d’eau. Dans ce grotesque équipa
telots qui avaient fait le voyage, et tous armés de seilleaux, pleins d’ eau. Dans ce grotesque équipage, ceux qui présidai
aux, pleins d’eau. Dans ce grotesque équipage, ceux qui présidaient à la cérémonie ont trois fois fait le tour du pont ; e
que équipage, ceux qui présidaient à la cérémonie ont trois fois fait le tour du pont ; et, ayant mis le marguillier en pl
nt à la cérémonie ont trois fois fait le tour du pont ; et, ayant mis le marguillier en place, sont montés sur le château
tour du pont ; et, ayant mis le marguillier en place, sont montés sur le château d’avant pour baptiser le vaisseau, qui n’
t ; et, ayant mis le marguillier en place, sont montés sur le château d’ avant pour baptiser le vaisseau, qui n’est point e
arguillier en place, sont montés sur le château d’avant pour baptiser le vaisseau, qui n’est point encore venu dans ces me
pour baptiser le vaisseau, qui n’est point encore venu dans ces mers. Les charpentiers ont mis la hache sur l’épaule, comme
, qui n’est point encore venu dans ces mers. Les charpentiers ont mis la hache sur l’épaule, comme prêts à couper le mât d
oint encore venu dans ces mers. Les charpentiers ont mis la hache sur l’ épaule, comme prêts à couper le mât de civadière.
Les charpentiers ont mis la hache sur l’épaule, comme prêts à couper le mât de civadière. Le maître et les autres officie
arpentiers ont mis la hache sur l’épaule, comme prêts à couper le mât de civadière. Le maître et les autres officiers mari
mis la hache sur l’épaule, comme prêts à couper le mât de civadière. Le maître et les autres officiers mariniers se sont
sur l’épaule, comme prêts à couper le mât de civadière. Le maître et les autres officiers mariniers se sont détachés pour
officiers mariniers se sont détachés pour me venir chercher, afin de le racheter, ou le voir couper : cela est essentiel
iers se sont détachés pour me venir chercher, afin de le racheter, ou le voir couper : cela est essentiel à la cérémonie.
ercher, afin de le racheter, ou le voir couper : cela est essentiel à la cérémonie. J’y ai été, et ai promis pour le vaiss
er : cela est essentiel à la cérémonie. J’y ai été, et ai promis pour le vaisseau qu’il resterait entre les tropiques, si
onie. J’y ai été, et ai promis pour le vaisseau qu’il resterait entre les tropiques, si on ne baptisait pas ceux qui n’aura
e les tropiques, si on ne baptisait pas ceux qui n’auraient pas passé la Ligne, et j’ai racheté le mât de la moitié d’un c
baptisait pas ceux qui n’auraient pas passé la Ligne, et j’ai racheté le mât de la moitié d’un cochon pour demain, et d’un
it pas ceux qui n’auraient pas passé la Ligne, et j’ai racheté le mât de la moitié d’un cochon pour demain, et d’un bordag
pas ceux qui n’auraient pas passé la Ligne, et j’ai racheté le mât de la moitié d’un cochon pour demain, et d’un bordage d
ui n’auraient pas passé la Ligne, et j’ai racheté le mât de la moitié d’ un cochon pour demain, et d’un bordage d’artimon.
igne, et j’ai racheté le mât de la moitié d’un cochon pour demain, et d’ un bordage d’artimon. Après la cérémonie, ils ont
racheté le mât de la moitié d’un cochon pour demain, et d’un bordage d’ artimon. Après la cérémonie, ils ont crié Vive le
e la moitié d’un cochon pour demain, et d’un bordage d’artimon. Après la cérémonie, ils ont crié Vive le roi à pleine tête
ain, et d’un bordage d’artimon. Après la cérémonie, ils ont crié Vive le roi à pleine tête, et m’ont reconduit. Le vaissea
érémonie, ils ont crié Vive le roi à pleine tête, et m’ont reconduit. Le vaisseau étant baptisé, ils ont fait un autre tou
reconduit. Le vaisseau étant baptisé, ils ont fait un autre tour sur le pont et sont tous remontés avec le marguillier. I
sé, ils ont fait un autre tour sur le pont et sont tous remontés avec le marguillier. Ils se sont adressés au commandeur ;
r. Ils se sont adressés au commandeur ; mais il avait été baptisé sur le Gaillard. Leur triste mine nous a fait rire : nou
Gaillard. Leur triste mine nous a fait rire : nous nous sommes moqués d’ eux, en leur criant il a chié au lit et en frappan
s sommes moqués d’eux, en leur criant il a chié au lit et en frappant de la main en cul de poule sur nos joues enflées, et
ommes moqués d’eux, en leur criant il a chié au lit et en frappant de la main en cul de poule sur nos joues enflées, et en
eux, en leur criant il a chié au lit et en frappant de la main en cul de poule sur nos joues enflées, et en leur faisant u
ain en cul de poule sur nos joues enflées, et en leur faisant un pied de nez. Les pauvres diables étaient démontés. Enfin,
ul de poule sur nos joues enflées, et en leur faisant un pied de nez. Les pauvres diables étaient démontés. Enfin, après av
ès avoir bien ri à leurs dépens, il leur a donné quatre piastres ; et le marguillier est venu recevoir l’offrande avec une
il leur a donné quatre piastres ; et le marguillier est venu recevoir l’ offrande avec une gravité digne d’une action si sé
et le marguillier est venu recevoir l’offrande avec une gravité digne d’ une action si sérieuse. La vénération pour le cara
recevoir l’offrande avec une gravité digne d’une action si sérieuse. La vénération pour le caractère a fait passer les ec
e avec une gravité digne d’une action si sérieuse. La vénération pour le caractère a fait passer les ecclésiastiques les p
une action si sérieuse. La vénération pour le caractère a fait passer les ecclésiastiques les premiers. M.Charmot était exe
rmot était exempt ; M. Guisain et notre aumônier ont été baptisés sur la dunette ; tout le reste a été à la baille et a ét
; M. Guisain et notre aumônier ont été baptisés sur la dunette ; tout le reste a été à la baille et a été assis sur la bar
otre aumônier ont été baptisés sur la dunette ; tout le reste a été à la baille et a été assis sur la barre. Bouchetière v
s sur la dunette ; tout le reste a été à la baille et a été assis sur la barre. Bouchetière voulait être baptisé sur la du
lle et a été assis sur la barre. Bouchetière voulait être baptisé sur la dunette, mais il y avait de bons ordres contraire
rre. Bouchetière voulait être baptisé sur la dunette, mais il y avait de bons ordres contraires : il a donc fallu qu’il ai
il y avait de bons ordres contraires : il a donc fallu qu’il ait fait la démarche. Il l’a faite ; mais d’un air qui n’a se
ns ordres contraires : il a donc fallu qu’il ait fait la démarche. Il l’ a faite ; mais d’un air qui n’a servi qu’à donner
res : il a donc fallu qu’il ait fait la démarche. Il l’a faite ; mais d’ un air qui n’a servi qu’à donner du relief à sa br
ssé après lui : M. de La Chassée m’a suivi ; et comme nous avons fait les choses avec générosité, ils nous ont reconduits,
’ils n’avaient pas fait à Bouchetière, qui ne leur a donné qu’un écu, de fort mauvaise grâce. Les passagers en ont agi for
à Bouchetière, qui ne leur a donné qu’un écu, de fort mauvaise grâce. Les passagers en ont agi fort honnêtement. Les soldat
u, de fort mauvaise grâce. Les passagers en ont agi fort honnêtement. Les soldats ont paru ensuite, et M. de La Chassée a p
ée a payé six piastres pour tous ; un seul excepté, qui est celui qui le sert, et qui est le plus bouffon personnage de sa
es pour tous ; un seul excepté, qui est celui qui le sert, et qui est le plus bouffon personnage de sa compagnie. Celui-ci
pté, qui est celui qui le sert, et qui est le plus bouffon personnage de sa compagnie. Celui-ci, s’entendant exclure du ra
ntendant exclure du rachat général, a compris que son capitaine avait la malice de vouloir le faire saucer : il ne se trom
xclure du rachat général, a compris que son capitaine avait la malice de vouloir le faire saucer : il ne se trompait pas,
achat général, a compris que son capitaine avait la malice de vouloir le faire saucer : il ne se trompait pas, et a pris t
ce de vouloir le faire saucer : il ne se trompait pas, et a pris tout d’ un coup son parti. Il a couru au pot au noir sans
pot au noir sans qu’on ait prévu ce qu’il voulait faire. Il a couru à la baille et a planté ses deux mains pleines de noir
lait faire. Il a couru à la baille et a planté ses deux mains pleines de noir sur le visage du contremaître, et l’a achevé
Il a couru à la baille et a planté ses deux mains pleines de noir sur le visage du contremaître, et l’a achevé de noircir 
anté ses deux mains pleines de noir sur le visage du contremaître, et l’ a achevé de noircir : les autres ne l’ont point ép
ux mains pleines de noir sur le visage du contremaître, et l’a achevé de noircir : les autres ne l’ont point épargné et l’
nes de noir sur le visage du contremaître, et l’a achevé de noircir : les autres ne l’ont point épargné et l’ont barbouillé
r le visage du contremaître, et l’a achevé de noircir : les autres ne l’ ont point épargné et l’ont barbouillé comme un Mor
ître, et l’a achevé de noircir : les autres ne l’ont point épargné et l’ ont barbouillé comme un More. Ils l’ont planté dan
autres ne l’ont point épargné et l’ont barbouillé comme un More. Ils l’ ont planté dans la baille, où ils l’ont, comme ils
oint épargné et l’ont barbouillé comme un More. Ils l’ont planté dans la baille, où ils l’ont, comme ils disent, tourné et
ont barbouillé comme un More. Ils l’ont planté dans la baille, où ils l’ ont, comme ils disent, tourné et retourné et dessu
l’ont, comme ils disent, tourné et retourné et dessus, et dessous, et de travers, et de côté : le tout à la merci des seil
s disent, tourné et retourné et dessus, et dessous, et de travers, et de côté : le tout à la merci des seilleaux d’eau qui
tourné et retourné et dessus, et dessous, et de travers, et de côté : le tout à la merci des seilleaux d’eau qui leur tomb
retourné et dessus, et dessous, et de travers, et de côté : le tout à la merci des seilleaux d’eau qui leur tombaient sur
dessous, et de travers, et de côté : le tout à la merci des seilleaux d’ eau qui leur tombaient sur le corps de tous côtés,
côté : le tout à la merci des seilleaux d’eau qui leur tombaient sur le corps de tous côtés, aussi bien que sur lui. Il s
e tout à la merci des seilleaux d’eau qui leur tombaient sur le corps de tous côtés, aussi bien que sur lui. Il s’est enfi
orps de tous côtés, aussi bien que sur lui. Il s’est enfin relevé, et l’ eau qu’on lui jetait ne le dérangeant point, il en
bien que sur lui. Il s’est enfin relevé, et l’eau qu’on lui jetait ne le dérangeant point, il en a jeté avec ses deux main
mains partout où il a pu. On ne peut pas plus rire que nous avons ri d’ un spectacle si bouffon. Il s’est ensuite joint au
pectacle si bouffon. Il s’est ensuite joint aux matelots pour remplir la baille vide ; et, dégoûtant d’eau de tous côtés,
nsuite joint aux matelots pour remplir la baille vide ; et, dégoûtant d’ eau de tous côtés, et noir comme beau diable, il e
joint aux matelots pour remplir la baille vide ; et, dégoûtant d’eau de tous côtés, et noir comme beau diable, il est mon
tant d’eau de tous côtés, et noir comme beau diable, il est monté sur la dunette : jarnidié, a-t-il dit à son capitaine, v
z fait saucer, et je vous ai fait rire, donnez-moi donc à boire. M.de La Chassée lui a donné un bon coup d’eau-de-vie. et
ait saucer, et je vous ai fait rire, donnez-moi donc à boire. M.de La Chassée lui a donné un bon coup d’eau-de-vie. et le comma
ire, donnez-moi donc à boire. M.de La Chassée lui a donné un bon coup d’ eau-de-vie. et le commandeur lui a fait donner une
onc à boire. M.de La Chassée lui a donné un bon coup d’eau-de-vie. et le commandeur lui a fait donner une bouteille de vin
n coup d’eau-de-vie. et le commandeur lui a fait donner une bouteille de vin. Il l’a fourrée dans sa culotte : nous ne sav
u-de-vie. et le commandeur lui a fait donner une bouteille de vin. Il l’ a fourrée dans sa culotte : nous ne savions ce qu’
rée dans sa culotte : nous ne savions ce qu’il voulait faire, mais il le savait bien ; il a pris du pain et est monté à la
lait faire, mais il le savait bien ; il a pris du pain et est monté à la hune, où il a lui seul vidé sa bouteille pendant
in et est monté à la hune, où il a lui seul vidé sa bouteille pendant le reste de la comédie. Les matelots ne s’épargnent
monté à la hune, où il a lui seul vidé sa bouteille pendant le reste de la comédie. Les matelots ne s’épargnent point ; e
nté à la hune, où il a lui seul vidé sa bouteille pendant le reste de la comédie. Les matelots ne s’épargnent point ; et c
e, où il a lui seul vidé sa bouteille pendant le reste de la comédie. Les matelots ne s’épargnent point ; et ceux qui tenai
la comédie. Les matelots ne s’épargnent point ; et ceux qui tenaient les bouts de la barre d’anspect les laissaient tomber
e. Les matelots ne s’épargnent point ; et ceux qui tenaient les bouts de la barre d’anspect les laissaient tomber dans la
Les matelots ne s’épargnent point ; et ceux qui tenaient les bouts de la barre d’anspect les laissaient tomber dans la bai
ots ne s’épargnent point ; et ceux qui tenaient les bouts de la barre d’ anspect les laissaient tomber dans la baille et le
pargnent point ; et ceux qui tenaient les bouts de la barre d’anspect les laissaient tomber dans la baille et les sauçaient
i tenaient les bouts de la barre d’anspect les laissaient tomber dans la baille et les sauçaient et noircissaient, selon l
s bouts de la barre d’anspect les laissaient tomber dans la baille et les sauçaient et noircissaient, selon le plus ou le m
saient tomber dans la baille et les sauçaient et noircissaient, selon le plus ou le moins de bonne volonté qu’ils avaient
er dans la baille et les sauçaient et noircissaient, selon le plus ou le moins de bonne volonté qu’ils avaient pour ceux q
a baille et les sauçaient et noircissaient, selon le plus ou le moins de bonne volonté qu’ils avaient pour ceux qui leur t
ins de bonne volonté qu’ils avaient pour ceux qui leur tombaient sous la main. Ainsi finit la cérémonie, et non pas par fo
qu’ils avaient pour ceux qui leur tombaient sous la main. Ainsi finit la cérémonie, et non pas par fouetter les mousses, c
aient sous la main. Ainsi finit la cérémonie, et non pas par fouetter les mousses, comme le dit M. l’abbé de Choisy. Il y a
Ainsi finit la cérémonie, et non pas par fouetter les mousses, comme le dit M. l’abbé de Choisy. Il y a huit ans que je v
it la cérémonie, et non pas par fouetter les mousses, comme le dit M. l’ abbé de Choisy. Il y a huit ans que je vas à la me
érémonie, et non pas par fouetter les mousses, comme le dit M. l’abbé de Choisy. Il y a huit ans que je vas à la mer ; et
usses, comme le dit M. l’abbé de Choisy. Il y a huit ans que je vas à la mer ; et je ne l’ai jamais vu pratiquer autrement
t M. l’abbé de Choisy. Il y a huit ans que je vas à la mer ; et je ne l’ ai jamais vu pratiquer autrement qu’aujourd’hui. M
u’aujourd’hui. M. de Choisy a omis une circonstance qui méritait bien d’ être rapportée, puisque c’est ce qui mérite le plu
tance qui méritait bien d’être rapportée, puisque c’est ce qui mérite le plus d’attention dans cette comédie. C’est que ce
i méritait bien d’être rapportée, puisque c’est ce qui mérite le plus d’ attention dans cette comédie. C’est que ceux qui m
te le plus d’attention dans cette comédie. C’est que ceux qui mettent la main sur la mappemonde sont nommés du nom d’un pr
’attention dans cette comédie. C’est que ceux qui mettent la main sur la mappemonde sont nommés du nom d’un promontoire, d
est que ceux qui mettent la main sur la mappemonde sont nommés du nom d’ un promontoire, d’un cap, d’un golfe, d’un port, d
ettent la main sur la mappemonde sont nommés du nom d’un promontoire, d’ un cap, d’un golfe, d’un port, d’une île, ou d’aut
main sur la mappemonde sont nommés du nom d’un promontoire, d’un cap, d’ un golfe, d’un port, d’une île, ou d’autre chose q
mappemonde sont nommés du nom d’un promontoire, d’un cap, d’un golfe, d’ un port, d’une île, ou d’autre chose qui se trouve
sont nommés du nom d’un promontoire, d’un cap, d’un golfe, d’un port, d’ une île, ou d’autre chose qui se trouve à la mer ;
nom d’un promontoire, d’un cap, d’un golfe, d’un port, d’une île, ou d’ autre chose qui se trouve à la mer ; et cette impo
p, d’un golfe, d’un port, d’une île, ou d’autre chose qui se trouve à la mer ; et cette imposition de nom exerce et excite
ne île, ou d’autre chose qui se trouve à la mer ; et cette imposition de nom exerce et excite la petite vengeance des mate
qui se trouve à la mer ; et cette imposition de nom exerce et excite la petite vengeance des matelots, qui en font une es
ce et excite la petite vengeance des matelots, qui en font une espèce de pasquinades, qui ne laissent pas d’avoir leur sel
matelots, qui en font une espèce de pasquinades, qui ne laissent pas d’ avoir leur sel. Je n’en citerai que trois exemples
laissent pas d’avoir leur sel. Je n’en citerai que trois exemples. Un de nos passagers a une femme qui a fait parler d’ell
que trois exemples. Un de nos passagers a une femme qui a fait parler d’ elle, et qui ne passe pas encore pour une vestale.
fait parler d’elle, et qui ne passe pas encore pour une vestale. Ils l’ ont nommé le cap Fourchu, qui est une pointe de l’
d’elle, et qui ne passe pas encore pour une vestale. Ils l’ont nommé le cap Fourchu, qui est une pointe de l’île de Terre
pour une vestale. Ils l’ont nommé le cap Fourchu, qui est une pointe de l’île de Terre-Neuve. Nous avons un autre passage
ur une vestale. Ils l’ont nommé le cap Fourchu, qui est une pointe de l’ île de Terre-Neuve. Nous avons un autre passager q
ne pointe de l’île de Terre-Neuve. Nous avons un autre passager qui a de l’esprit comme un démon, mais qui ne paraît pas a
pointe de l’île de Terre-Neuve. Nous avons un autre passager qui a de l’ esprit comme un démon, mais qui ne paraît pas avoi
omme un démon, mais qui ne paraît pas avoir beaucoup de religion. Ils l’ ont nommé le ressac du diable, qui est un remous d
n, mais qui ne paraît pas avoir beaucoup de religion. Ils l’ont nommé le ressac du diable, qui est un remous dans île de S
. Une dame un peu galante venait avec nous en Canada. Elle fut nommée la baie des Chaleurs ; et cette baie est à l’entrée
en Canada. Elle fut nommée la baie des Chaleurs ; et cette baie est à l’ entrée du fleuve de Saint-Laurent. Aujourd’hui, Bo
nommée la baie des Chaleurs ; et cette baie est à l’entrée du fleuve de Saint-Laurent. Aujourd’hui, Bouchetière a été nom
trée du fleuve de Saint-Laurent. Aujourd’hui, Bouchetière a été nommé l’ île aux Rats : cette île est dans l’est de Madagas
ourd’hui, Bouchetière a été nommé l’île aux Rats : cette île est dans l’ est de Madagascar, proche Mascarey, où la Compagni
ui, Bouchetière a été nommé l’île aux Rats : cette île est dans l’est de Madagascar, proche Mascarey, où la Compagnie a un
ux Rats : cette île est dans l’est de Madagascar, proche Mascarey, où la Compagnie a un établissement. J’ignore si quelqu’
sement. J’ignore si quelqu’un, plus fin que des matelots ne devraient l’ être, ne leur forme pas leurs litanies : toujours
officiers ne s’en est mêlé ; et Bouchetière en accuse tout le monde. Le matelot est malin ; et, malgré sa grossièreté, il
e. Le matelot est malin ; et, malgré sa grossièreté, il ne laisse pas d’ avoir assez de délicatesse pour caractériser les g
est malin ; et, malgré sa grossièreté, il ne laisse pas d’avoir assez de délicatesse pour caractériser les gens : mais tel
reté, il ne laisse pas d’avoir assez de délicatesse pour caractériser les gens : mais tels que soient ces noms en bien ou e
r les gens : mais tels que soient ces noms en bien ou en mal, il faut les recevoir en riant ; car on ne fait que se jeter d
mal, il faut les recevoir en riant ; car on ne fait que se jeter dans le ridicule, si on s’en fâche. Après cette cérémonie
n ne veut pas être mouillé, il faut se bien cacher ; car pendant plus d’ une heure on se bat à coups de seilleaux d’eau. M.
faut se bien cacher ; car pendant plus d’une heure on se bat à coups de seilleaux d’eau. M.de La Chassée en avait un plei
cacher ; car pendant plus d’une heure on se bat à coups de seilleaux d’ eau. M.de La Chassée en avait un plein dans sa cha
r pendant plus d’une heure on se bat à coups de seilleaux d’eau. M.de La Chassée en avait un plein dans sa chambre : il m’
endant plus d’une heure on se bat à coups de seilleaux d’eau. M.de La Chassée en avait un plein dans sa chambre : il m’en a coi
La Chassée en avait un plein dans sa chambre : il m’en a coiffé tout d’ une pièce, et je lui ai rendu sa monnaie que rien
n’y a manqué : trois matelots qui me servaient me fournissaient plus d’ eau que tous ses soldats n’auraient pu faire ensem
raient pu faire ensemble. Tout le monde a été mouillé exprès, excepté les gens d’Église et le commandeur : mais ils étaient
faire ensemble. Tout le monde a été mouillé exprès, excepté les gens d’ Église et le commandeur : mais ils étaient trop pr
ble. Tout le monde a été mouillé exprès, excepté les gens d’Église et le commandeur : mais ils étaient trop près du combat
ommandeur : mais ils étaient trop près du combat pour n’en pas sentir la fumée ; et ils ont été arrosés, ne pouvant se ret
ud, et qui a fini plutôt par lassitude qu’autrement, on a compté avec la gamelle, qui s’est trouvée riche de vingt-deux pi
de qu’autrement, on a compté avec la gamelle, qui s’est trouvée riche de vingt-deux piastres et de vingt-deux pots d’eau-d
té avec la gamelle, qui s’est trouvée riche de vingt-deux piastres et de vingt-deux pots d’eau-de-vie. C’est là comme le c
qui s’est trouvée riche de vingt-deux piastres et de vingt-deux pots d’ eau-de-vie. C’est là comme le cure-dent d’un messa
ingt-deux piastres et de vingt-deux pots d’eau-de-vie. C’est là comme le cure-dent d’un messager en route : l’argent sert
stres et de vingt-deux pots d’eau-de-vie. C’est là comme le cure-dent d’ un messager en route : l’argent sert à acheter des
ts d’eau-de-vie. C’est là comme le cure-dent d’un messager en route : l’ argent sert à acheter des rafraîchissements à la p
’argent sert à acheter des rafraîchissements à la première terre ; et l’ eau-de-vie à border l’artimon, après quelque rude
des rafraîchissements à la première terre ; et l’eau-de-vie à border l’ artimon, après quelque rude travail. Ainsi l’équip
et l’eau-de-vie à border l’artimon, après quelque rude travail. Ainsi l’ équipage profite de tout. Après avoir changé de li
order l’artimon, après quelque rude travail. Ainsi l’équipage profite de tout. Après avoir changé de linge et d’habit, nou
ue rude travail. Ainsi l’équipage profite de tout. Après avoir changé de linge et d’habit, nous avons fait collation, le c
ail. Ainsi l’équipage profite de tout. Après avoir changé de linge et d’ habit, nous avons fait collation, le commandeur, M
t. Après avoir changé de linge et d’habit, nous avons fait collation, le commandeur, M. de La Chassée, et moi. Le vin de S
, nous avons fait collation, le commandeur, M. de La Chassée, et moi. Le vin de Saint-Yago est délicieux, et si nous l’avi
avons fait collation, le commandeur, M. de La Chassée, et moi. Le vin de Saint-Yago est délicieux, et si nous l’avions pré
de La Chassée, et moi. Le vin de Saint-Yago est délicieux, et si nous l’ avions prévu, nous en aurions acheté un tonneau. J
si nous l’avions prévu, nous en aurions acheté un tonneau. J’ai payé le bordage d’artimon à double mesure : cela fait pla
avions prévu, nous en aurions acheté un tonneau. J’ai payé le bordage d’ artimon à double mesure : cela fait plaisir à tout
double mesure : cela fait plaisir à tout le monde. Ensuite, on a tué le cochon, et le commandeur a pris ce temps pour all
 : cela fait plaisir à tout le monde. Ensuite, on a tué le cochon, et le commandeur a pris ce temps pour aller se promener
e cochon, et le commandeur a pris ce temps pour aller se promener sur le pont, et faire son présent Cela a fait crier Vive
se promener sur le pont, et faire son présent Cela a fait crier Vive le roi ; et on a ajouté cette fois-ci, et notre capt
en déjeuné : boudin, saucisses et grillades n’ont point été épargnés. Les cochons nourris avec le reste des fèves des matel
isses et grillades n’ont point été épargnés. Les cochons nourris avec le reste des fèves des matelots font un lard ferme e
s fèves des matelots font un lard ferme et bon. Nous en avons mangé à la broche : il est excellent ; et puisque je le trou
n. Nous en avons mangé à la broche : il est excellent ; et puisque je le trouve tel, je puis dire que d’autres le doivent
st excellent ; et puisque je le trouve tel, je puis dire que d’autres le doivent trouver de même, puisque le cochon frais
ve tel, je puis dire que d’autres le doivent trouver de même, puisque le cochon frais a un certain fade qui ne m’accommode
, puisque le cochon frais a un certain fade qui ne m’accommode point. L’ équipage se porte bien : il n’y a qu’un seul malad
e bien : il n’y a qu’un seul malade ; et tout le monde est content, à l’ exception de Bouchetière, qui a toujours l’île aux
n’y a qu’un seul malade ; et tout le monde est content, à l’exception de Bouchetière, qui a toujours l’île aux Rats dans l
ut le monde est content, à l’exception de Bouchetière, qui a toujours l’ île aux Rats dans la tête. Hors lui, tout le monde
ent, à l’exception de Bouchetière, qui a toujours l’île aux Rats dans la tête. Hors lui, tout le monde a le cœur en joie,
qui a toujours l’île aux Rats dans la tête. Hors lui, tout le monde a le cœur en joie, et les soldats et les matelots, à l
aux Rats dans la tête. Hors lui, tout le monde a le cœur en joie, et les soldats et les matelots, à leur dîner, se sont pr
la tête. Hors lui, tout le monde a le cœur en joie, et les soldats et les matelots, à leur dîner, se sont presque égosillés
et les matelots, à leur dîner, se sont presque égosillés à crier Vive le roi et à boire à la santé du commandeur. Nous éti
eur dîner, se sont presque égosillés à crier Vive le roi et à boire à la santé du commandeur. Nous étions à midi à huit de
tes Sud. Mai 1690 Du lundi 1er mai 1690 C’est aujourd’hui les Rogations, et sans la bonite nous ferions assurém
Du lundi 1er mai 1690 C’est aujourd’hui les Rogations, et sans la bonite nous ferions assurément mauvaise chère. Il
père est mort ; perte toujours nouvelle pour moi : je vous demande un De Profundis pour lui. Le vent s’est calmé par la pl
oujours nouvelle pour moi : je vous demande un De Profundis pour lui. Le vent s’est calmé par la pluie qu’il a fait cette
i : je vous demande un De Profundis pour lui. Le vent s’est calmé par la pluie qu’il a fait cette nuit. Mais d’où viennent
r lui. Le vent s’est calmé par la pluie qu’il a fait cette nuit. Mais d’ où viennent ces pluies si fréquentes entre les tro
a fait cette nuit. Mais d’où viennent ces pluies si fréquentes entre les tropiques, et surtout sous la Ligne ? Les raisons
iennent ces pluies si fréquentes entre les tropiques, et surtout sous la Ligne ? Les raisons qu’on m’en donne ne me satisf
pluies si fréquentes entre les tropiques, et surtout sous la Ligne ? Les raisons qu’on m’en donne ne me satisfont point. N
aisons qu’on m’en donne ne me satisfont point. Ne serait-ce point que le soleil attire pendant la journée des vapeurs que
e me satisfont point. Ne serait-ce point que le soleil attire pendant la journée des vapeurs que sa chaleur dissipe, et co
nt la journée des vapeurs que sa chaleur dissipe, et consume ; et que le soir la chaleur qu’il a laissée dans son passage
urnée des vapeurs que sa chaleur dissipe, et consume ; et que le soir la chaleur qu’il a laissée dans son passage en attir
son passage en attire aussi : mais que s’affaiblissant peu à peu par l’ éloignement de cet astre, et n’étant pas assez for
n attire aussi : mais que s’affaiblissant peu à peu par l’éloignement de cet astre, et n’étant pas assez forte pour les co
à peu par l’éloignement de cet astre, et n’étant pas assez forte pour les consumer, elles se dissolvent en pluie ? Je n’en
elles se dissolvent en pluie ? Je n’en sais rien. N’en déplaise à M. l’ abbé de Choisy, je ne lui passerai point ce qu’il
se dissolvent en pluie ? Je n’en sais rien. N’en déplaise à M. l’abbé de Choisy, je ne lui passerai point ce qu’il dit dan
e Choisy, je ne lui passerai point ce qu’il dit dans son journal, que le fond de cale de l’Oiseau sur lequel il a fait le
, je ne lui passerai point ce qu’il dit dans son journal, que le fond de cale de l’Oiseau sur lequel il a fait le voyage d
lui passerai point ce qu’il dit dans son journal, que le fond de cale de l’Oiseau sur lequel il a fait le voyage de Siam é
passerai point ce qu’il dit dans son journal, que le fond de cale de l’ Oiseau sur lequel il a fait le voyage de Siam étai
ans son journal, que le fond de cale de l’Oiseau sur lequel il a fait le voyage de Siam était frais comme une cave, et con
urnal, que le fond de cale de l’Oiseau sur lequel il a fait le voyage de Siam était frais comme une cave, et conséquemment
comme une cave, et conséquemment ne se ressentait point des chaleurs de la Ligne. C’est qu’il n’est point descendu dans c
mme une cave, et conséquemment ne se ressentait point des chaleurs de la Ligne. C’est qu’il n’est point descendu dans ce f
s chaleurs de la Ligne. C’est qu’il n’est point descendu dans ce fond de cale, qu’il a écrit comme bon lui a semblé, sans
instruire s’il écrivait vrai. Duval, notre maître d’hôtel, qui a fait le même voyage que lui et sur le même vaisseau, et q
Duval, notre maître d’hôtel, qui a fait le même voyage que lui et sur le même vaisseau, et que je viens d’envoyer quérir e
fait le même voyage que lui et sur le même vaisseau, et que je viens d’ envoyer quérir et d’interroger, m’a répondu que le
que lui et sur le même vaisseau, et que je viens d’envoyer quérir et d’ interroger, m’a répondu que le fond de cale de l’O
au, et que je viens d’envoyer quérir et d’interroger, m’a répondu que le fond de cale de l’Oiseau était tout aussi chaud q
ue je viens d’envoyer quérir et d’interroger, m’a répondu que le fond de cale de l’Oiseau était tout aussi chaud qu’est pr
ens d’envoyer quérir et d’interroger, m’a répondu que le fond de cale de l’Oiseau était tout aussi chaud qu’est présenteme
d’envoyer quérir et d’interroger, m’a répondu que le fond de cale de l’ Oiseau était tout aussi chaud qu’est présentement
’est présentement le nôtre, où on ne peut respirer. Il dit encore que la chaleur sous le soleil et sous la Ligne ne fut po
t le nôtre, où on ne peut respirer. Il dit encore que la chaleur sous le soleil et sous la Ligne ne fut point assez forte
ne peut respirer. Il dit encore que la chaleur sous le soleil et sous la Ligne ne fut point assez forte pour les obliger à
chaleur sous le soleil et sous la Ligne ne fut point assez forte pour les obliger à quitter leurs habits de drap. Que ne di
igne ne fut point assez forte pour les obliger à quitter leurs habits de drap. Que ne dit-il, comme Duval, que c était la
quitter leurs habits de drap. Que ne dit-il, comme Duval, que c était la gravité de leur ministère, à M. le chevalier de C
rs habits de drap. Que ne dit-il, comme Duval, que c était la gravité de leur ministère, à M. le chevalier de Chaumont et
e dit-il, comme Duval, que c était la gravité de leur ministère, à M. le chevalier de Chaumont et à lui, qui les empêchait
me Duval, que c était la gravité de leur ministère, à M. le chevalier de Chaumont et à lui, qui les empêchait de se dépoui
ravité de leur ministère, à M. le chevalier de Chaumont et à lui, qui les empêchait de se dépouiller ; qu’ils aimaient mieu
ministère, à M. le chevalier de Chaumont et à lui, qui les empêchait de se dépouiller ; qu’ils aimaient mieux suer que de
, qui les empêchait de se dépouiller ; qu’ils aimaient mieux suer que de donner à connaître qu’ils étaient des hommes pétr
mieux suer que de donner à connaître qu’ils étaient des hommes pétris de la même pâte que les autres : qui, par respect po
ux suer que de donner à connaître qu’ils étaient des hommes pétris de la même pâte que les autres : qui, par respect pour
nner à connaître qu’ils étaient des hommes pétris de la même pâte que les autres : qui, par respect pour eux, n’osaient par
ce qu’en habit décent ; mais qui se mettaient en chemise sitôt qu’ils les perdaient de vue, et qui avaient posé comme des s
décent ; mais qui se mettaient en chemise sitôt qu’ils les perdaient de vue, et qui avaient posé comme des sentinelles po
es pour être avertis du moment qu’ils allaient paraître, afin d’avoir le temps de reprendre, ou leurs vestes, ou leurs jus
tre avertis du moment qu’ils allaient paraître, afin d’avoir le temps de reprendre, ou leurs vestes, ou leurs justaucorps.
re, ou leurs vestes, ou leurs justaucorps. Cela aurait été conforme à la vérité, et ne donnerait pas lieu de croire qu’il
corps. Cela aurait été conforme à la vérité, et ne donnerait pas lieu de croire qu’il a voulu faire entendre que le soleil
, et ne donnerait pas lieu de croire qu’il a voulu faire entendre que le soleil et le climat se sont démentis, ou que Dieu
rait pas lieu de croire qu’il a voulu faire entendre que le soleil et le climat se sont démentis, ou que Dieu a fait un mi
sont démentis, ou que Dieu a fait un miracle en leur faveur, soit en les tirant du niveau des autres ou en leur adressant
faveur, soit en les tirant du niveau des autres ou en leur adressant les paroles du prophète royal : Sol per diem non uret
hète royal : Sol per diem non uret te. Je n’accuse point M. de Choisy d’ amour-propre : cette basse passion ne convient poi
isy d’amour-propre : cette basse passion ne convient point à un homme d’ honneur et de son caractère ; mais, il me permettr
ropre : cette basse passion ne convient point à un homme d’honneur et de son caractère ; mais, il me permettra de dire qu’
oint à un homme d’honneur et de son caractère ; mais, il me permettra de dire qu’une petite pointe de vanité fait faire so
de son caractère ; mais, il me permettra de dire qu’une petite pointe de vanité fait faire souvent des faux pas, quand nou
vanité fait faire souvent des faux pas, quand nous voulons nous tirer de notre humanité et nous élever à l’héroïsme. Nous
pas, quand nous voulons nous tirer de notre humanité et nous élever à l’ héroïsme. Nous étions à midi à neuf degrés dix min
d. Du mardi 2 mai 1690 Nous avançons toujours un peu, parce que le vent est bien faible. Il s’est jeté à l’Est-Sud-E
s toujours un peu, parce que le vent est bien faible. Il s’est jeté à l’ Est-Sud-Est. C’est ce qu’il nous faut, parce que n
ce qu’il nous faut, parce que nous portons au Sud-Ouest, pour trouver les vents d’Ouest, qui seront largues pour nous faire
ous faut, parce que nous portons au Sud-Ouest, pour trouver les vents d’ Ouest, qui seront largues pour nous faire passer l
trouver les vents d’Ouest, qui seront largues pour nous faire passer le tropique du Capricorne, et le cap de Bonne-Espéra
i seront largues pour nous faire passer le tropique du Capricorne, et le cap de Bonne-Espérance. 11 a plu beaucoup toute l
du Capricorne, et le cap de Bonne-Espérance. 11 a plu beaucoup toute la journée ; et comme il n’y a aucune espérance pour
ucoup toute la journée ; et comme il n’y a aucune espérance pour nous de faire de longtemps de l’eau, qu’on épargne beauco
te la journée ; et comme il n’y a aucune espérance pour nous de faire de longtemps de l’eau, qu’on épargne beaucoup la nôt
 ; et comme il n’y a aucune espérance pour nous de faire de longtemps de l’eau, qu’on épargne beaucoup la nôtre, et que la
et comme il n’y a aucune espérance pour nous de faire de longtemps de l’ eau, qu’on épargne beaucoup la nôtre, et que la ma
ance pour nous de faire de longtemps de l’eau, qu’on épargne beaucoup la nôtre, et que la maladie de M. Hurtain en a beauc
faire de longtemps de l’eau, qu’on épargne beaucoup la nôtre, et que la maladie de M. Hurtain en a beaucoup consommé, nou
ongtemps de l’eau, qu’on épargne beaucoup la nôtre, et que la maladie de M. Hurtain en a beaucoup consommé, nous avons che
e La Chassée et moi ; et je crois que nous avons réussi pour en avoir de bonne, et en quantité, sans fatiguer l’équipage :
us avons réussi pour en avoir de bonne, et en quantité, sans fatiguer l’ équipage : les citernes nous en ont donné l’idée.
si pour en avoir de bonne, et en quantité, sans fatiguer l’équipage : les citernes nous en ont donné l’idée. La voici. Il y
n quantité, sans fatiguer l’équipage : les citernes nous en ont donné l’ idée. La voici. Il y a plus d’un mois qu’on ne don
té, sans fatiguer l’équipage : les citernes nous en ont donné l’idée. La voici. Il y a plus d’un mois qu’on ne donne plus
uipage : les citernes nous en ont donné l’idée. La voici. Il y a plus d’ un mois qu’on ne donne plus aux bestiaux d’eau de
dée. La voici. Il y a plus d’un mois qu’on ne donne plus aux bestiaux d’ eau de fond de cale, mais seulement de celle qu’on
a voici. Il y a plus d’un mois qu’on ne donne plus aux bestiaux d’eau de fond de cale, mais seulement de celle qu’on recue
Il y a plus d’un mois qu’on ne donne plus aux bestiaux d’eau de fond de cale, mais seulement de celle qu’on recueille de
u’on ne donne plus aux bestiaux d’eau de fond de cale, mais seulement de celle qu’on recueille de la dunette pendant la pl
stiaux d’eau de fond de cale, mais seulement de celle qu’on recueille de la dunette pendant la pluie. Nos bestiaux n’en so
aux d’eau de fond de cale, mais seulement de celle qu’on recueille de la dunette pendant la pluie. Nos bestiaux n’en sont
e cale, mais seulement de celle qu’on recueille de la dunette pendant la pluie. Nos bestiaux n’en sont pas mieux, et l’équ
de la dunette pendant la pluie. Nos bestiaux n’en sont pas mieux, et l’ équipage n’en est point soulagé. Nous avons pesé e
Nous avons pesé et goûté cette eau : elle est un peu plus légère que la nôtre, c’est déjà un grand point, d’une demi-once
elle est un peu plus légère que la nôtre, c’est déjà un grand point, d’ une demi-once par pinte mesure de Paris. Nous l’av
la nôtre, c’est déjà un grand point, d’une demi-once par pinte mesure de Paris. Nous l’avons trouvée fort amère et par con
déjà un grand point, d’une demi-once par pinte mesure de Paris. Nous l’ avons trouvée fort amère et par conséquent non pot
e lui est nullement propre, et simplement accidentelle, parce qu’elle la contracte sur la poix ou le goudron et la rousine
nt propre, et simplement accidentelle, parce qu’elle la contracte sur la poix ou le goudron et la rousine où elle tombe et
et simplement accidentelle, parce qu’elle la contracte sur la poix ou le goudron et la rousine où elle tombe et par où ell
accidentelle, parce qu’elle la contracte sur la poix ou le goudron et la rousine où elle tombe et par où elle passe, les t
poix ou le goudron et la rousine où elle tombe et par où elle passe, les toiles qui couvrent la dunette en étant tout imbi
a rousine où elle tombe et par où elle passe, les toiles qui couvrent la dunette en étant tout imbibées. Une pinte d’eau d
les toiles qui couvrent la dunette en étant tout imbibées. Une pinte d’ eau de fond de cale jetée sur la dunette après la
oiles qui couvrent la dunette en étant tout imbibées. Une pinte d’eau de fond de cale jetée sur la dunette après la pluie,
i couvrent la dunette en étant tout imbibées. Une pinte d’eau de fond de cale jetée sur la dunette après la pluie, et recu
tte en étant tout imbibées. Une pinte d’eau de fond de cale jetée sur la dunette après la pluie, et recueillie également a
imbibées. Une pinte d’eau de fond de cale jetée sur la dunette après la pluie, et recueillie également amère, nous a conv
ette après la pluie, et recueillie également amère, nous a convaincus de cette vérité. Nous avons une teugue, qui s’étend
nous a convaincus de cette vérité. Nous avons une teugue, qui s’étend de la dunette en avant du mât d’artimon, pour nous m
s a convaincus de cette vérité. Nous avons une teugue, qui s’étend de la dunette en avant du mât d’artimon, pour nous mett
ité. Nous avons une teugue, qui s’étend de la dunette en avant du mât d’ artimon, pour nous mettre à couvert des rayons du
d’artimon, pour nous mettre à couvert des rayons du soleil. Je viens d’ y faire faire par notre voilier un trou d’un pouce
rayons du soleil. Je viens d’y faire faire par notre voilier un trou d’ un pouce de diamètre, bien ourlé tout autour, et d
soleil. Je viens d’y faire faire par notre voilier un trou d’un pouce de diamètre, bien ourlé tout autour, et dans le mili
ilier un trou d’un pouce de diamètre, bien ourlé tout autour, et dans le milieu de la teugue ou tente, qui est de toile bl
rou d’un pouce de diamètre, bien ourlé tout autour, et dans le milieu de la teugue ou tente, qui est de toile blanche sans
d’un pouce de diamètre, bien ourlé tout autour, et dans le milieu de la teugue ou tente, qui est de toile blanche sans go
n ourlé tout autour, et dans le milieu de la teugue ou tente, qui est de toile blanche sans goudron ; et demain je verrai
j’aurai réussi ou non. Nous étions à midi à dix degrés justes ; mais la hauteur n’est pas sûre à cause du temps un peu co
as sûre à cause du temps un peu couvert. Du mercredi 3 mai 1690 Le vent tel qu’hier : beau temps jusqu’à quatre heur
Le vent tel qu’hier : beau temps jusqu’à quatre heures ; après cela de la pluie. Nous avons plus avancé que nous ne croy
e vent tel qu’hier : beau temps jusqu’à quatre heures ; après cela de la pluie. Nous avons plus avancé que nous ne croyion
rappelé page 268. Nous montions, et ici nous descendons par rapport à la Ligne. Il faut relire tout. Nous avons réussi, M.
us avons réussi, M. de La Chassée et moi. On a mis quatre petits sacs de gravier de fond de cale bien lavé à côté du trou
ussi, M. de La Chassée et moi. On a mis quatre petits sacs de gravier de fond de cale bien lavé à côté du trou qui a été f
de La Chassée et moi. On a mis quatre petits sacs de gravier de fond de cale bien lavé à côté du trou qui a été fait à la
de gravier de fond de cale bien lavé à côté du trou qui a été fait à la teugue pour donner pente et cours à l’eau qui y t
côté du trou qui a été fait à la teugue pour donner pente et cours à l’ eau qui y tombait. On a laissé couler la pluie une
pour donner pente et cours à l’eau qui y tombait. On a laissé couler la pluie une bonne heure avant que d’en recueillir p
qui y tombait. On a laissé couler la pluie une bonne heure avant que d’ en recueillir pour laver la teugue : elle nous a p
couler la pluie une bonne heure avant que d’en recueillir pour laver la teugue : elle nous a pour lors paru d’une once su
que d’en recueillir pour laver la teugue : elle nous a pour lors paru d’ une once sur pinte plus légère que celle de fond d
elle nous a pour lors paru d’une once sur pinte plus légère que celle de fond de cale ; et la teugue ne lui ayant donné au
s a pour lors paru d’une once sur pinte plus légère que celle de fond de cale ; et la teugue ne lui ayant donné aucun mauv
paru d’une once sur pinte plus légère que celle de fond de cale ; et la teugue ne lui ayant donné aucun mauvais goût, tou
yant donné aucun mauvais goût, tout le monde en a bu avec plaisir, et les bestiaux avec avidité. Nous en avons ramassé seiz
aux avec avidité. Nous en avons ramassé seize barriques ou huit muids de Bourgogne en moins d’une heure et demie. Il est f
en avons ramassé seize barriques ou huit muids de Bourgogne en moins d’ une heure et demie. Il est facile de voir par là q
huit muids de Bourgogne en moins d’une heure et demie. Il est facile de voir par là que les pluies sont bien fortes ; la
gogne en moins d’une heure et demie. Il est facile de voir par là que les pluies sont bien fortes ; la teugue n’ayant que c
demie. Il est facile de voir par là que les pluies sont bien fortes ; la teugue n’ayant que cinq aunes de large sur sept d
là que les pluies sont bien fortes ; la teugue n’ayant que cinq aunes de large sur sept de long. On a descendu cette eau d
sont bien fortes ; la teugue n’ayant que cinq aunes de large sur sept de long. On a descendu cette eau dans le fond de cal
ue cinq aunes de large sur sept de long. On a descendu cette eau dans le fond de cale, afin que les matelots ni les soldat
aunes de large sur sept de long. On a descendu cette eau dans le fond de cale, afin que les matelots ni les soldats n’en a
sept de long. On a descendu cette eau dans le fond de cale, afin que les matelots ni les soldats n’en abusent pas en s’en
n a descendu cette eau dans le fond de cale, afin que les matelots ni les soldats n’en abusent pas en s’en remplissant : et
les matelots ni les soldats n’en abusent pas en s’en remplissant : et le travail ayant été rude par un temps de pluie, on
t pas en s’en remplissant : et le travail ayant été rude par un temps de pluie, on a fait un bordage d’artimon aux dépens
le travail ayant été rude par un temps de pluie, on a fait un bordage d’ artimon aux dépens de Bouchetière ; puisque c’est
on aux dépens de Bouchetière ; puisque c’est son eau-de-vie qui court les champs. Elle est très bonne : M. de La Chassée et
amps. Elle est très bonne : M. de La Chassée et moi n’en buvons point d’ autre les matins depuis un mois. Il en enrage, et
le est très bonne : M. de La Chassée et moi n’en buvons point d’autre les matins depuis un mois. Il en enrage, et ne veut p
rir. Du jeudi 4 mai 1690 J’avais fait réserver hier au soir sur la dunette deux grandes bailles de cette eau de plui
’avais fait réserver hier au soir sur la dunette deux grandes bailles de cette eau de pluie : elle a achevé de s’épurer pe
éserver hier au soir sur la dunette deux grandes bailles de cette eau de pluie : elle a achevé de s’épurer pendant la nuit
la dunette deux grandes bailles de cette eau de pluie : elle a achevé de s’épurer pendant la nuit ; et ce malin elle était
des bailles de cette eau de pluie : elle a achevé de s’épurer pendant la nuit ; et ce malin elle était belle et claire. No
it ; et ce malin elle était belle et claire. Nous n’en avons point bu d’ autre à table, et l’avons trouvée meilleure que ce
e était belle et claire. Nous n’en avons point bu d’autre à table, et l’ avons trouvée meilleure que celle des jarres. Nono
table, et l’avons trouvée meilleure que celle des jarres. Nonobstant la solennité du jour de l’Ascension, que l’Église cé
ouvée meilleure que celle des jarres. Nonobstant la solennité du jour de l’Ascension, que l’Église célèbre aujourd’hui, La
ée meilleure que celle des jarres. Nonobstant la solennité du jour de l’ Ascension, que l’Église célèbre aujourd’hui, Landa
celle des jarres. Nonobstant la solennité du jour de l’Ascension, que l’ Église célèbre aujourd’hui, Landais a savonné tout
aujourd’hui, Landais a savonné tout mon linge. Elle a fort bien pris le savon, et mon linge est très blanc. Landais le pa
Elle a fort bien pris le savon, et mon linge est très blanc. Landais le passera demain dans l’autre baille ; et s’il réus
, comme il s’en vante, j’aurai très assurément des imitateurs, et lui de la pratique. Il y a déjà des gens qui lui font la
omme il s’en vante, j’aurai très assurément des imitateurs, et lui de la pratique. Il y a déjà des gens qui lui font la co
imitateurs, et lui de la pratique. Il y a déjà des gens qui lui font la cour ; mais je ne le crois pas d’humeur à travail
e la pratique. Il y a déjà des gens qui lui font la cour ; mais je ne le crois pas d’humeur à travailler pour eux gratis.
. Il y a déjà des gens qui lui font la cour ; mais je ne le crois pas d’ humeur à travailler pour eux gratis. Il a fait pen
is pas d’humeur à travailler pour eux gratis. Il a fait pendant toute la journée une chaleur excessive : il a plu ce soir
i nous avance. Nous étions à midi à douze degrés vingt minutes au sud de la Ligne. Le vent est bien faible. Du vendredi
ous avance. Nous étions à midi à douze degrés vingt minutes au sud de la Ligne. Le vent est bien faible. Du vendredi 5
. Nous étions à midi à douze degrés vingt minutes au sud de la Ligne. Le vent est bien faible. Du vendredi 5 mai 1690
5 mai 1690 Mon linge est aussi blanc que s’il avait été blanchi à La Rochelle, qui est selon moi la ville de France où
ssi blanc que s’il avait été blanchi à La Rochelle, qui est selon moi la ville de France où l’on blanchit le mieux. Il est
que s’il avait été blanchi à La Rochelle, qui est selon moi la ville de France où l’on blanchit le mieux. Il est serré, b
it été blanchi à La Rochelle, qui est selon moi la ville de France où l’ on blanchit le mieux. Il est serré, bien sec, et d
à La Rochelle, qui est selon moi la ville de France où l’on blanchit le mieux. Il est serré, bien sec, et d’une bonne ode
ville de France où l’on blanchit le mieux. Il est serré, bien sec, et d’ une bonne odeur. J’ai fait la guerre aux dépens de
hit le mieux. Il est serré, bien sec, et d’une bonne odeur. J’ai fait la guerre aux dépens de Bouchetière, étant de son ea
une bonne odeur. J’ai fait la guerre aux dépens de Bouchetière, étant de son eau-de-vie que j’ai donné quatre chopines à c
re, étant de son eau-de-vie que j’ai donné quatre chopines à ceux qui l’ ont gardé, tant à la baille qu’à l’air. Tout le mo
-de-vie que j’ai donné quatre chopines à ceux qui l’ont gardé, tant à la baille qu’à l’air. Tout le monde de la table, à m
i donné quatre chopines à ceux qui l’ont gardé, tant à la baille qu’à l’ air. Tout le monde de la table, à mon exemple, fai
es à ceux qui l’ont gardé, tant à la baille qu’à l’air. Tout le monde de la table, à mon exemple, fait savonner le sien ;
à ceux qui l’ont gardé, tant à la baille qu’à l’air. Tout le monde de la table, à mon exemple, fait savonner le sien ; et
, fait savonner le sien ; et Landais est occupé. Preuve que cette eau de pluie est très bonne, c’est que tous les gens de
occupé. Preuve que cette eau de pluie est très bonne, c’est que tous les gens de la table l’ont préférée à celle du fond d
Preuve que cette eau de pluie est très bonne, c’est que tous les gens de la table l’ont préférée à celle du fond de cale e
uve que cette eau de pluie est très bonne, c’est que tous les gens de la table l’ont préférée à celle du fond de cale et d
ette eau de pluie est très bonne, c’est que tous les gens de la table l’ ont préférée à celle du fond de cale et des jarres
e, c’est que tous les gens de la table l’ont préférée à celle du fond de cale et des jarres ; et certainement, si je reven
es jarres ; et certainement, si je revenais jamais ici, j’apporterais d’ Europe une cinquantaine d’aunes de toile cirée, et
t, si je revenais jamais ici, j’apporterais d’Europe une cinquantaine d’ aunes de toile cirée, et pour lors l’eau qui tombe
revenais jamais ici, j’apporterais d’Europe une cinquantaine d’aunes de toile cirée, et pour lors l’eau qui tomberait et
terais d’Europe une cinquantaine d’aunes de toile cirée, et pour lors l’ eau qui tomberait et coulerait dessus, ne contract
qui tomberait et coulerait dessus, ne contractant aucun goût, puisque la cire n’en contracte point avec une liqueur hétéro
cte point avec une liqueur hétérogène, je suis persuadé que cette eau de pluie serait aussi bonne, aussi saine, et infinim
ait aussi bonne, aussi saine, et infiniment plus ragoûtante que celle de fond de cale, quoiqu’on la mette rafraîchir et ép
i bonne, aussi saine, et infiniment plus ragoûtante que celle de fond de cale, quoiqu’on la mette rafraîchir et épurer dan
e, et infiniment plus ragoûtante que celle de fond de cale, quoiqu’on la mette rafraîchir et épurer dans des jarres. Je cr
tte rafraîchir et épurer dans des jarres. Je crois devoir dire un mot de cette eau de fond de cale, puisque cela vient à p
r et épurer dans des jarres. Je crois devoir dire un mot de cette eau de fond de cale, puisque cela vient à propos. Celle
rer dans des jarres. Je crois devoir dire un mot de cette eau de fond de cale, puisque cela vient à propos. Celle qu’on ap
eau de fond de cale, puisque cela vient à propos. Celle qu’on apporte d’ Europe est ordinairement de l’eau de rivière ou de
e cela vient à propos. Celle qu’on apporte d’Europe est ordinairement de l’eau de rivière ou de puits. La nôtre est d’un r
ela vient à propos. Celle qu’on apporte d’Europe est ordinairement de l’ eau de rivière ou de puits. La nôtre est d’un ruis
ent à propos. Celle qu’on apporte d’Europe est ordinairement de l’eau de rivière ou de puits. La nôtre est d’un ruisseau q
Celle qu’on apporte d’Europe est ordinairement de l’eau de rivière ou de puits. La nôtre est d’un ruisseau qui passe à Hen
n apporte d’Europe est ordinairement de l’eau de rivière ou de puits. La nôtre est d’un ruisseau qui passe à Hennebont, on
urope est ordinairement de l’eau de rivière ou de puits. La nôtre est d’ un ruisseau qui passe à Hennebont, on l’appelle ri
ère ou de puits. La nôtre est d’un ruisseau qui passe à Hennebont, on l’ appelle rivière quoiqu’elle ne porte point de bate
ui passe à Hennebont, on l’appelle rivière quoiqu’elle ne porte point de bateau. Cela ne fait rien à l’essentiel, puisque
lle rivière quoiqu’elle ne porte point de bateau. Cela ne fait rien à l’ essentiel, puisque toutes sortes d’eaux font la mê
int de bateau. Cela ne fait rien à l’essentiel, puisque toutes sortes d’ eaux font la même chose, et sont sujettes aux même
u. Cela ne fait rien à l’essentiel, puisque toutes sortes d’eaux font la même chose, et sont sujettes aux mêmes accidents
d’eaux font la même chose, et sont sujettes aux mêmes accidents dans les climats chauds. Au bout de deux mois que cette ea
u bout de deux mois que cette eau est embarquée, et quelle entre sous les chaleurs d’entre les tropiques, ses humeurs se re
ue cette eau est embarquée, et quelle entre sous les chaleurs d’entre les tropiques, ses humeurs se remuent, soit par l’agi
les chaleurs d’entre les tropiques, ses humeurs se remuent, soit par l’ agitation perpétuelle où elle est dans un vaisseau
it par l’agitation perpétuelle où elle est dans un vaisseau, soit par la chaleur qui la fait fermenter : je crois que l’un
ion perpétuelle où elle est dans un vaisseau, soit par la chaleur qui la fait fermenter : je crois que l’un et l’autre y c
’autre y contribuent (ayant exactement examiné tous ces symptômes, je les donne pour vrais), elle devient rousse, et tellem
rais), elle devient rousse, et tellement puante qu’il faut se boucher le nez. Elle reste neuf à dix jours dans cet état ;
te dans sa nouvelle pureté trois semaines ou vingt jours. Sa rousseur la reprend, mais moins forte que la première fois. I
e que la première fois. Il s’y engendre pour lors des vers gros comme la plus grosse paille vers la racine du blé. Ces ver
s’y engendre pour lors des vers gros comme la plus grosse paille vers la racine du blé. Ces vers sont d’un blanc grisâtre,
gros comme la plus grosse paille vers la racine du blé. Ces vers sont d’ un blanc grisâtre, le nez noir, et ont de petites
osse paille vers la racine du blé. Ces vers sont d’un blanc grisâtre, le nez noir, et ont de petites queues longues comme
racine du blé. Ces vers sont d’un blanc grisâtre, le nez noir, et ont de petites queues longues comme les deux tiers de le
n blanc grisâtre, le nez noir, et ont de petites queues longues comme les deux tiers de leur corps, et le tout d’un bon tra
e, le nez noir, et ont de petites queues longues comme les deux tiers de leur corps, et le tout d’un bon travers de doigt.
ont de petites queues longues comme les deux tiers de leur corps, et le tout d’un bon travers de doigt. On passe cette ea
petites queues longues comme les deux tiers de leur corps, et le tout d’ un bon travers de doigt. On passe cette eau et le
ngues comme les deux tiers de leur corps, et le tout d’un bon travers de doigt. On passe cette eau et le linge les retient
ur corps, et le tout d’un bon travers de doigt. On passe cette eau et le linge les retient. Cela dure environ huit jours.
et le tout d’un bon travers de doigt. On passe cette eau et le linge les retient. Cela dure environ huit jours. Ces vers m
inge les retient. Cela dure environ huit jours. Ces vers meurent dans l’ eau, qui devient blanchâtre, à peu près comme du p
vient belle et claire, sans aucune mauvaise odeur ni dégoût que celui d’ être remplie de petits vers un peu longs qu’on voi
claire, sans aucune mauvaise odeur ni dégoût que celui d’être remplie de petits vers un peu longs qu’on voit remuer comme
us et déliés qu’ils passent à travers tout et ne sont pas retenus par la plus fine mousseline pliée en huit doubles, c’est
est vrai que cette eau filtre à travers plus qu’elle n’y coule : nous l’ avons expérimentée une infinité de fois. Telle est
avers plus qu’elle n’y coule : nous l’avons expérimentée une infinité de fois. Telle est l’eau de fond de cale que nous av
n’y coule : nous l’avons expérimentée une infinité de fois. Telle est l’ eau de fond de cale que nous avons présentement à
ule : nous l’avons expérimentée une infinité de fois. Telle est l’eau de fond de cale que nous avons présentement à bord ;
us l’avons expérimentée une infinité de fois. Telle est l’eau de fond de cale que nous avons présentement à bord ; et on a
eau de fond de cale que nous avons présentement à bord ; et on a beau la mettre dans des jarres pour se répurer, les vers
ment à bord ; et on a beau la mettre dans des jarres pour se répurer, les vers y restent toujours. Elle devient plus fraîch
estent toujours. Elle devient plus fraîche dans ces jarres, parce que la fraîcheur des nuits diminue la chaleur qu’elle av
lus fraîche dans ces jarres, parce que la fraîcheur des nuits diminue la chaleur qu’elle avait apportée de ce fond de cale
que la fraîcheur des nuits diminue la chaleur qu’elle avait apportée de ce fond de cale, et que pendant le jour on la cou
îcheur des nuits diminue la chaleur qu’elle avait apportée de ce fond de cale, et que pendant le jour on la couvre contre
la chaleur qu’elle avait apportée de ce fond de cale, et que pendant le jour on la couvre contre l’ardeur du soleil. Voil
qu’elle avait apportée de ce fond de cale, et que pendant le jour on la couvre contre l’ardeur du soleil. Voilà ce que le
portée de ce fond de cale, et que pendant le jour on la couvre contre l’ ardeur du soleil. Voilà ce que les marins appellen
pendant le jour on la couvre contre l’ardeur du soleil. Voilà ce que les marins appellent les trois maladies de l’eau ; et
a couvre contre l’ardeur du soleil. Voilà ce que les marins appellent les trois maladies de l’eau ; et il est assez naturel
rdeur du soleil. Voilà ce que les marins appellent les trois maladies de l’eau ; et il est assez naturel que nous lui préf
ur du soleil. Voilà ce que les marins appellent les trois maladies de l’ eau ; et il est assez naturel que nous lui préféri
dies de l’eau ; et il est assez naturel que nous lui préférions celle de pluie, qui vaut mieux que celle de fond de cale.
urel que nous lui préférions celle de pluie, qui vaut mieux que celle de fond de cale. Les jarres dans lesquelles on la me
nous lui préférions celle de pluie, qui vaut mieux que celle de fond de cale. Les jarres dans lesquelles on la met sont d
préférions celle de pluie, qui vaut mieux que celle de fond de cale. Les jarres dans lesquelles on la met sont de grands p
i vaut mieux que celle de fond de cale. Les jarres dans lesquelles on la met sont de grands pots de terre, de la forme d’u
que celle de fond de cale. Les jarres dans lesquelles on la met sont de grands pots de terre, de la forme d’un œuf : on m
ond de cale. Les jarres dans lesquelles on la met sont de grands pots de terre, de la forme d’un œuf : on met au fond du g
e. Les jarres dans lesquelles on la met sont de grands pots de terre, de la forme d’un œuf : on met au fond du gravier bie
Les jarres dans lesquelles on la met sont de grands pots de terre, de la forme d’un œuf : on met au fond du gravier bien n
s dans lesquelles on la met sont de grands pots de terre, de la forme d’ un œuf : on met au fond du gravier bien net, qui e
a forme d’un œuf : on met au fond du gravier bien net, qui en retient le sédiment ; on remplit le reste d’eau selon leur c
au fond du gravier bien net, qui en retient le sédiment ; on remplit le reste d’eau selon leur contenance. Celles de bord
du gravier bien net, qui en retient le sédiment ; on remplit le reste d’ eau selon leur contenance. Celles de bord tiennent
le sédiment ; on remplit le reste d’eau selon leur contenance. Celles de bord tiennent environ cent vingt pots, et on en v
ron cent vingt pots, et on en vide une pendant que l’autre repose. On les couvre de grosses garcettes nattées, tant pour le
ngt pots, et on en vide une pendant que l’autre repose. On les couvre de grosses garcettes nattées, tant pour les garantir
l’autre repose. On les couvre de grosses garcettes nattées, tant pour les garantir du soleil que du roulis, qui pourrait le
nattées, tant pour les garantir du soleil que du roulis, qui pourrait les casser. On les attache fortement contre le vaisse
our les garantir du soleil que du roulis, qui pourrait les casser. On les attache fortement contre le vaisseau entre deux c
e du roulis, qui pourrait les casser. On les attache fortement contre le vaisseau entre deux canons. Leur couvercle est fe
Leur couvercle est fermé avec un cadenas : non par crainte de manquer d’ eau, mais pour que l’équipage n’en abuse dans les
rmé avec un cadenas : non par crainte de manquer d’eau, mais pour que l’ équipage n’en abuse dans les chaleurs, étant vrai
ar crainte de manquer d’eau, mais pour que l’équipage n’en abuse dans les chaleurs, étant vrai que dans la zone torride le
pour que l’équipage n’en abuse dans les chaleurs, étant vrai que dans la zone torride le gosier toujours altéré en avale p
age n’en abuse dans les chaleurs, étant vrai que dans la zone torride le gosier toujours altéré en avale plus que l’estoma
que dans la zone torride le gosier toujours altéré en avale plus que l’ estomac n’en peut digérer, ce qui cause une transp
digérer, ce qui cause une transpiration, qui non seulement affaiblit le corps, mais le tue ; et c’est l’unique cause de l
i cause une transpiration, qui non seulement affaiblit le corps, mais le tue ; et c’est l’unique cause de l’empêchement et
iration, qui non seulement affaiblit le corps, mais le tue ; et c’est l’ unique cause de l’empêchement et des défenses qu’o
n seulement affaiblit le corps, mais le tue ; et c’est l’unique cause de l’empêchement et des défenses qu’on fait aux mate
eulement affaiblit le corps, mais le tue ; et c’est l’unique cause de l’ empêchement et des défenses qu’on fait aux matelot
unique cause de l’empêchement et des défenses qu’on fait aux matelots d’ en boire beaucoup : l’expérience montrant qu’un co
chement et des défenses qu’on fait aux matelots d’en boire beaucoup : l’ expérience montrant qu’un coup d’eau-de-vie les ra
t aux matelots d’en boire beaucoup : l’expérience montrant qu’un coup d’ eau-de-vie les rafraîchit et les fortifie plus que
s d’en boire beaucoup : l’expérience montrant qu’un coup d’eau-de-vie les rafraîchit et les fortifie plus que toute l’eau d
oup : l’expérience montrant qu’un coup d’eau-de-vie les rafraîchit et les fortifie plus que toute l’eau du monde ne pourrai
qu’un coup d’eau-de-vie les rafraîchit et les fortifie plus que toute l’ eau du monde ne pourrait faire ; et c’est à cause
e ne pourrait faire ; et c’est à cause de cela qu’on leur fait border l’ artimon de temps en temps ; c’est-à-dire qu’outre
c’est-à-dire qu’outre leur ordinaire, on leur donne à chacun un coup d’ eau-de-vie. Si je ne me rencontre pas avec M. de C
e me rencontre pas avec M. de Choisy, je n’en suis pas cause : je dis les choses telles que je les vois. Si elles ont été a
. de Choisy, je n’en suis pas cause : je dis les choses telles que je les vois. Si elles ont été autrement à son voyage, c’
été autrement à son voyage, c’est qu’il a été assez heureux pour que la nature se soit dérangée ; ce que je ne crois pas 
dérangée ; ce que je ne crois pas : Duval m’a assuré que c’était dans l’ Oiseau même chose qu’ici. J’en serai mieux informé
ouvelles à la première vue. Puisque j’ai parlé des transpirations que le trop de boisson cause, je ne puis m’empêcher de d
à la première vue. Puisque j’ai parlé des transpirations que le trop de boisson cause, je ne puis m’empêcher de dire que
es transpirations que le trop de boisson cause, je ne puis m’empêcher de dire que toute sorte de vermine meurt sous les tr
trop de boisson cause, je ne puis m’empêcher de dire que toute sorte de vermine meurt sous les tropiques. Cela est certai
, je ne puis m’empêcher de dire que toute sorte de vermine meurt sous les tropiques. Cela est certain ; et je crois que ce
meurt sous les tropiques. Cela est certain ; et je crois que ce sont les sueurs du corps qui les noient. Il fait encore un
s. Cela est certain ; et je crois que ce sont les sueurs du corps qui les noient. Il fait encore une chaleur excessive. Il
fait encore une chaleur excessive. Il y a longtemps que nous tournons le dos au soleil : cependant, on ne peut respirer ;
us tournons le dos au soleil : cependant, on ne peut respirer ; et si les pluies ne tempéraient pas l’ardeur de ses rayons,
cependant, on ne peut respirer ; et si les pluies ne tempéraient pas l’ ardeur de ses rayons, chacun pourrait chanter : E
t, on ne peut respirer ; et si les pluies ne tempéraient pas l’ardeur de ses rayons, chacun pourrait chanter : Encore un
pas l’ardeur de ses rayons, chacun pourrait chanter : Encore un tour de broche, et je suis cuit. Je doute que notre chir
faire blanchir son linge par Landais. Ils ont eu dispute ensemble sur la reconnaissance du travail : il nous en avait inst
e du travail : il nous en avait instruit M. de La Chassée et moi ; et La Fargue a été assez ridicule pour s’en plaindre à
oupant. Landais me servait ; mais M. de La Chassée ne lui a pas donné le temps de se défendre. Il s’est adressé au plaigna
andais me servait ; mais M. de La Chassée ne lui a pas donné le temps de se défendre. Il s’est adressé au plaignant : Ne v
Mordi, a-t-il poursuivi, si j’étais à votre place, je lui envoierais la fièvre. Tout le monde s’est mis à rire ; et, suiv
ierais la fièvre. Tout le monde s’est mis à rire ; et, suivant toutes les apparences, La Fargue a eu pour ses six livres de
. Tout le monde s’est mis à rire ; et, suivant toutes les apparences, La Fargue a eu pour ses six livres de savon. L’eau d
et, suivant toutes les apparences, La Fargue a eu pour ses six livres de savon. L’eau de pluie paraît si bonne qu’on en a
t toutes les apparences, La Fargue a eu pour ses six livres de savon. L’ eau de pluie paraît si bonne qu’on en a ce soir re
es les apparences, La Fargue a eu pour ses six livres de savon. L’eau de pluie paraît si bonne qu’on en a ce soir rempli t
onne qu’on en a ce soir rempli trois bottes ; c’est environ six muids de Bourgogne : nos bestiaux s’en trouvent beaucoup m
Bourgogne : nos bestiaux s’en trouvent beaucoup mieux, aussi bien que l’ équipage. Si elle ne se corrompt point, elle nous
rrompt point, elle nous mènera loin : toujours épargnera-t-elle celle de fond de cale, parce qu’elle sera consommée la pre
oint, elle nous mènera loin : toujours épargnera-t-elle celle de fond de cale, parce qu’elle sera consommée la première. N
qu’elle sera consommée la première. Nous allons toujours assez bien : le vent est bon, quoique bien faible. Point de haute
ons toujours assez bien : le vent est bon, quoique bien faible. Point de hauteur. Du vendredi 5 mai 1690 [suite] Bon
Bon vent, et fort beau temps : nous sommes dix lieues plus Sud que les pilotes le croyaient. La hauteur était à midi par
et fort beau temps : nous sommes dix lieues plus Sud que les pilotes le croyaient. La hauteur était à midi par quatorze d
temps : nous sommes dix lieues plus Sud que les pilotes le croyaient. La hauteur était à midi par quatorze degrés dix minu
Cela prouve encore ce que j’ai dit ci-dessus. Nous descendons du haut de la Ligne : on ne doit pas s’étonner si le vaissea
a prouve encore ce que j’ai dit ci-dessus. Nous descendons du haut de la Ligne : on ne doit pas s’étonner si le vaisseau f
us. Nous descendons du haut de la Ligne : on ne doit pas s’étonner si le vaisseau fait plus de chemin qu’en la montant.
haut de la Ligne : on ne doit pas s’étonner si le vaisseau fait plus de chemin qu’en la montant. Du samedi 6 mai 1690
e : on ne doit pas s’étonner si le vaisseau fait plus de chemin qu’en la montant. Du samedi 6 mai 1690 J’avais clos
s de chemin qu’en la montant. Du samedi 6 mai 1690 J’avais clos l’ article d’hier ; mais je n’avais pas pris garde qu
n qu’en la montant. Du samedi 6 mai 1690 J’avais clos l’article d’ hier ; mais je n’avais pas pris garde que l’heure
J’avais clos l’article d’hier ; mais je n’avais pas pris garde que l’ heure de la pluie n’était pas passée. Il a plu tou
is clos l’article d’hier ; mais je n’avais pas pris garde que l’heure de la pluie n’était pas passée. Il a plu toute la nu
clos l’article d’hier ; mais je n’avais pas pris garde que l’heure de la pluie n’était pas passée. Il a plu toute la nuit,
pris garde que l’heure de la pluie n’était pas passée. Il a plu toute la nuit, et le vent avait calmé : il est heureusemen
ue l’heure de la pluie n’était pas passée. Il a plu toute la nuit, et le vent avait calmé : il est heureusement revenu trè
nuit, et le vent avait calmé : il est heureusement revenu très bon à la pointe du jour, et nous avons fort bien été toute
evenu très bon à la pointe du jour, et nous avons fort bien été toute la journée. La hauteur était à midi par quinze degré
on à la pointe du jour, et nous avons fort bien été toute la journée. La hauteur était à midi par quinze degrés huit minut
tait à midi par quinze degrés huit minutes ; signe que nous avançons. Les chaleurs se modèrent, et ne sont plus si accablan
odèrent, et ne sont plus si accablantes. Du dimanche 7 mai 1690 Le vent a un peu renforcé et nous avons toujours for
renforcé et nous avons toujours fort bien été et allons bien encore. La longitude estimée à midi était par dix-huit degré
ngitude estimée à midi était par dix-huit degrés quatorze minutes, et la latitude certaine nous mettait à midi à seize deg
t à midi à seize degrés trente minutes Sud. Du lundi 8 mai 1690 Le chevalier de Bouchetière, ou du diable, car son o
ize degrés trente minutes Sud. Du lundi 8 mai 1690 Le chevalier de Bouchetière, ou du diable, car son ordre est inco
u diable, car son ordre est inconnu, me donnera-t-il toujours matière d’ écrire, et toujours par ses brutalités ? Cet homme
et toujours par ses brutalités ? Cet homme est un fou sans espérance de retour au bon sens, et par conséquent le sera tou
me est un fou sans espérance de retour au bon sens, et par conséquent le sera toute sa vie. Nos pilotes parlaient ensemble
r conséquent le sera toute sa vie. Nos pilotes parlaient ensemble sur la navigation à l’issue du dîner. J’y étais, et m’in
sera toute sa vie. Nos pilotes parlaient ensemble sur la navigation à l’ issue du dîner. J’y étais, et m’informais sur la c
e sur la navigation à l’issue du dîner. J’y étais, et m’informais sur la carte des routes des nations, et par quel chemin
r la carte des routes des nations, et par quel chemin on avait abrégé le cours des voyages. Ils me les montraient sur la g
ions, et par quel chemin on avait abrégé le cours des voyages. Ils me les montraient sur la grande table de la dunette. Le
hemin on avait abrégé le cours des voyages. Ils me les montraient sur la grande table de la dunette. Le même soldat qui no
brégé le cours des voyages. Ils me les montraient sur la grande table de la dunette. Le même soldat qui nous a fait rire l
gé le cours des voyages. Ils me les montraient sur la grande table de la dunette. Le même soldat qui nous a fait rire le j
des voyages. Ils me les montraient sur la grande table de la dunette. Le même soldat qui nous a fait rire le jour de la cé
ur la grande table de la dunette. Le même soldat qui nous a fait rire le jour de la cérémonie de la Ligne, et qui sert M.
ande table de la dunette. Le même soldat qui nous a fait rire le jour de la cérémonie de la Ligne, et qui sert M. de La Ch
e table de la dunette. Le même soldat qui nous a fait rire le jour de la cérémonie de la Ligne, et qui sert M. de La Chass
dunette. Le même soldat qui nous a fait rire le jour de la cérémonie de la Ligne, et qui sert M. de La Chassée, venait de
nette. Le même soldat qui nous a fait rire le jour de la cérémonie de la Ligne, et qui sert M. de La Chassée, venait de fa
e, venait de faire son lit. Il était environ trois heures, et c’était la bande de bâbord qui était de quart ; et ainsi, Bo
de faire son lit. Il était environ trois heures, et c’était la bande de bâbord qui était de quart ; et ainsi, Bouchetière
l était environ trois heures, et c’était la bande de bâbord qui était de quart ; et ainsi, Bouchetière devait être dans sa
ussi peu à lui qu’à Jean de Wert. Ce soldat nous a regardés compasser la carte, et n’a certainement point ouvert la bouche
nous a regardés compasser la carte, et n’a certainement point ouvert la bouche. On a nommé plusieurs îles, et celle aux R
ouvert la bouche. On a nommé plusieurs îles, et celle aux Rats comme les autres. Apparemment qu’il a cru qu’on voulait l’i
elle aux Rats comme les autres. Apparemment qu’il a cru qu’on voulait l’ insulter : il est sorti de sa chambre en fureur ;
tres. Apparemment qu’il a cru qu’on voulait l’insulter : il est sorti de sa chambre en fureur ; mais, ne voyant que les de
insulter : il est sorti de sa chambre en fureur ; mais, ne voyant que les deux premiers pilotes et moi, il n’a pas jugé à p
; et demandant à ce soldat : Que fais-tu là, toi ? il lui a donné sur la tête un coup de canne si fort qu’il l’a jeté tout
ce soldat : Que fais-tu là, toi ? il lui a donné sur la tête un coup de canne si fort qu’il l’a jeté tout en sang les qua
u là, toi ? il lui a donné sur la tête un coup de canne si fort qu’il l’ a jeté tout en sang les quatre fers en l’air. Ce s
onné sur la tête un coup de canne si fort qu’il l’a jeté tout en sang les quatre fers en l’air. Ce soldat n’avait, en vérit
coup de canne si fort qu’il l’a jeté tout en sang les quatre fers en l’ air. Ce soldat n’avait, en vérité, pas dit un mot.
’est jeté sur Bouchetière ; et, étant extrêmement fort et robuste, il l’ a recogné dans sa chambre, où, s’il avait osé, il
rt et robuste, il l’a recogné dans sa chambre, où, s’il avait osé, il l’ aurait accommodé en chien renfermé. On a envoyé ch
it osé, il l’aurait accommodé en chien renfermé. On a envoyé chercher La Fargue ; et je suis descendu dans la chambre du C
n renfermé. On a envoyé chercher La Fargue ; et je suis descendu dans la chambre du Conseil, où le commandeur jouait aux é
ercher La Fargue ; et je suis descendu dans la chambre du Conseil, où le commandeur jouait aux échecs avec M. de La Chassé
jouait aux échecs avec M. de La Chassée. Je leur ai dit ce qui venait d’ arriver. Quand celui-ci a su que c’était son solda
heur que Bouchetière fût dans sa chambre et qu’on ait empêché l’autre d’ y entrer. Le commandeur l’avait promptement suivi,
chetière fût dans sa chambre et qu’on ait empêché l’autre d’y entrer. Le commandeur l’avait promptement suivi, et lui a ex
ans sa chambre et qu’on ait empêché l’autre d’y entrer. Le commandeur l’ avait promptement suivi, et lui a expressément déf
e commandeur l’avait promptement suivi, et lui a expressément défendu les voies de fait, et lui a promis justice. M.de La C
ur l’avait promptement suivi, et lui a expressément défendu les voies de fait, et lui a promis justice. M.de La Chassée, o
expressément défendu les voies de fait, et lui a promis justice. M.de La Chassée, obligé de calmer en enrageant, a dit qu’
ressément défendu les voies de fait, et lui a promis justice. M.de La Chassée , obligé de calmer en enrageant, a dit qu’il regar
u les voies de fait, et lui a promis justice. M.de La Chassée, obligé de calmer en enrageant, a dit qu’il regardait ce cou
eant, a dit qu’il regardait ce coup comme donné à lui-même, et que si le Conseil ne le vengeait pas, il saurait bien de qu
’il regardait ce coup comme donné à lui-même, et que si le Conseil ne le vengeait pas, il saurait bien de quelle manière s
à lui-même, et que si le Conseil ne le vengeait pas, il saurait bien de quelle manière s’y prendre. Je vous ferais mettre
elle manière s’y prendre. Je vous ferais mettre aux arrêts, lui a dit le commandeur, si je vous croyais capable de faire u
ettre aux arrêts, lui a dit le commandeur, si je vous croyais capable de faire une extravagance : tranquillisez-vous. Celu
ranquillisez-vous. Celui-ci, qui connaît M. de Porrières pour homme à le faire comme il le dit, s’est tu. On a été au bles
Celui-ci, qui connaît M. de Porrières pour homme à le faire comme il le dit, s’est tu. On a été au blessé, qui a la tête
homme à le faire comme il le dit, s’est tu. On a été au blessé, qui a la tête cassée, avec une contusion de quatre bons do
’est tu. On a été au blessé, qui a la tête cassée, avec une contusion de quatre bons doigts : heureusement, le crâne qui e
tête cassée, avec une contusion de quatre bons doigts : heureusement, le crâne qui est découvert n’est que peu offensé. Le
gts : heureusement, le crâne qui est découvert n’est que peu offensé. Le commandeur a envoyé demander à Bouchetière son ép
ffensé. Le commandeur a envoyé demander à Bouchetière son épée, celle de feu M. Hurtain, sa canne, et lui a fait défendre
e son épée, celle de feu M. Hurtain, sa canne, et lui a fait défendre de sortir de sa chambre, à la porte de laquelle le c
, celle de feu M. Hurtain, sa canne, et lui a fait défendre de sortir de sa chambre, à la porte de laquelle le capitaine d
Hurtain, sa canne, et lui a fait défendre de sortir de sa chambre, à la porte de laquelle le capitaine d’armes a posé une
sa canne, et lui a fait défendre de sortir de sa chambre, à la porte de laquelle le capitaine d’armes a posé une sentinel
t lui a fait défendre de sortir de sa chambre, à la porte de laquelle le capitaine d’armes a posé une sentinelle, avec ord
défendre de sortir de sa chambre, à la porte de laquelle le capitaine d’ armes a posé une sentinelle, avec ordre de le perc
te de laquelle le capitaine d’armes a posé une sentinelle, avec ordre de le percer s’il entreprend d’en sortir. J’ai eu or
de laquelle le capitaine d’armes a posé une sentinelle, avec ordre de le percer s’il entreprend d’en sortir. J’ai eu ordre
’armes a posé une sentinelle, avec ordre de le percer s’il entreprend d’ en sortir. J’ai eu ordre de dresser le procès-verb
e, avec ordre de le percer s’il entreprend d’en sortir. J’ai eu ordre de dresser le procès-verbal, et de n’y point oublier
re de le percer s’il entreprend d’en sortir. J’ai eu ordre de dresser le procès-verbal, et de n’y point oublier la défense
entreprend d’en sortir. J’ai eu ordre de dresser le procès-verbal, et de n’y point oublier la défense qui lui a été person
r. J’ai eu ordre de dresser le procès-verbal, et de n’y point oublier la défense qui lui a été personnellement faite de po
t de n’y point oublier la défense qui lui a été personnellement faite de porter canne. Comme j’étais présent à l’action, c
a été personnellement faite de porter canne. Comme j’étais présent à l’ action, ce verbal a été promptement fait : je l’ai
mme j’étais présent à l’action, ce verbal a été promptement fait : je l’ ai signé comme témoin ; les deux pilotes ont fait
tion, ce verbal a été promptement fait : je l’ai signé comme témoin ; les deux pilotes ont fait la même chose. J’ai ordre d
ptement fait : je l’ai signé comme témoin ; les deux pilotes ont fait la même chose. J’ai ordre de garder l’original jusqu
né comme témoin ; les deux pilotes ont fait la même chose. J’ai ordre de garder l’original jusqu’à nouvel ordre, et d’en e
émoin ; les deux pilotes ont fait la même chose. J’ai ordre de garder l’ original jusqu’à nouvel ordre, et d’en envoyer cop
même chose. J’ai ordre de garder l’original jusqu’à nouvel ordre, et d’ en envoyer copie au commissaire. Voilà une belle a
s hauteur ; nous étions à midi à dix-sept degrés vingt minutes au sud de la Ligne. Le vent s’est jeté au Sud : nous allons
auteur ; nous étions à midi à dix-sept degrés vingt minutes au sud de la Ligne. Le vent s’est jeté au Sud : nous allons à
ous étions à midi à dix-sept degrés vingt minutes au sud de la Ligne. Le vent s’est jeté au Sud : nous allons à la bouline
minutes au sud de la Ligne. Le vent s’est jeté au Sud : nous allons à la bouline, c’est-à-dire que nous tirons avec lui au
re que nous tirons avec lui au court bâton. Du mardi 9 mai 1690 Le vent s’est remis cette nuit au Sud-Est : il est b
puisque nous étions à midi par dix-neuf degrés quinze minutes au sud de la Ligne. Trois jours de même, le tropique sera p
isque nous étions à midi par dix-neuf degrés quinze minutes au sud de la Ligne. Trois jours de même, le tropique sera pass
x-neuf degrés quinze minutes au sud de la Ligne. Trois jours de même, le tropique sera passé, et nous serons dans une zone
ropique sera passé, et nous serons dans une zone tempérée. Cependant, les chaleurs diminuent, les vents affraîchissent, et
ous serons dans une zone tempérée. Cependant, les chaleurs diminuent, les vents affraîchissent, et les pluies ne sont plus
érée. Cependant, les chaleurs diminuent, les vents affraîchissent, et les pluies ne sont plus ni si fréquentes ni si chaude
t, et les pluies ne sont plus ni si fréquentes ni si chaudes que nous les avons trouvées. Du mercredi 10 mai 1690 Tou
emps. Nous étions à midi par vingt et un degrés trente minutes au sud de la Ligne : nous ne sommes qu’à quarante lieues de
s. Nous étions à midi par vingt et un degrés trente minutes au sud de la Ligne : nous ne sommes qu’à quarante lieues de la
ente minutes au sud de la Ligne : nous ne sommes qu’à quarante lieues de la Ligne ou tropique ; si le vent continue, il se
e minutes au sud de la Ligne : nous ne sommes qu’à quarante lieues de la Ligne ou tropique ; si le vent continue, il sera
ne : nous ne sommes qu’à quarante lieues de la Ligne ou tropique ; si le vent continue, il sera passé demain. Du jeudi
si le vent continue, il sera passé demain. Du jeudi 11 mai 1690 Le vent a continué. Nous n’étions à midi qu’à dix li
continué. Nous n’étions à midi qu’à dix lieues du tropique ; et nous l’ avons peut-être passé à l’heure que j’écris. Le co
midi qu’à dix lieues du tropique ; et nous l’avons peut-être passé à l’ heure que j’écris. Le commandeur, les autres capit
du tropique ; et nous l’avons peut-être passé à l’heure que j’écris. Le commandeur, les autres capitaines et le général o
et nous l’avons peut-être passé à l’heure que j’écris. Le commandeur, les autres capitaines et le général ont dîné au Flori
passé à l’heure que j’écris. Le commandeur, les autres capitaines et le général ont dîné au Florissant. Le commissaire es
mmandeur, les autres capitaines et le général ont dîné au Florissant. Le commissaire est sur ce vaisseau : il a copie du p
ant. Le commissaire est sur ce vaisseau : il a copie du procès-verbal de lundi dernier. Dimanche prochain, jour de la Pent
il a copie du procès-verbal de lundi dernier. Dimanche prochain, jour de la Pentecôte, ils viendront tous dîner ici : C’es
a copie du procès-verbal de lundi dernier. Dimanche prochain, jour de la Pentecôte, ils viendront tous dîner ici : C’est l
in, jour de la Pentecôte, ils viendront tous dîner ici : C’est là que l’ affaire de Bouchetière sera décidée. M.de La Chass
e la Pentecôte, ils viendront tous dîner ici : C’est là que l’affaire de Bouchetière sera décidée. M.de La Chassée en est
dîner ici : C’est là que l’affaire de Bouchetière sera décidée. M.de La Chassée en est dans une impatience terrible. Nous
ner ici : C’est là que l’affaire de Bouchetière sera décidée. M.de La Chassée en est dans une impatience terrible. Nous avons,
et moi, dîné tête à tête dans ma chambre, et y avons fait, comme dit le Suisse, un petit régalement. Du vendredi 12 ma
Du vendredi 12 mai 1690 Nous passâmes effectivement hier au soir le tropique du Capricorne sur les huit heures, comme
ous passâmes effectivement hier au soir le tropique du Capricorne sur les huit heures, comme Lénard me l’avait dit. Il faut
u soir le tropique du Capricorne sur les huit heures, comme Lénard me l’ avait dit. Il faut que je fasse ici une petite dig
digression, qui, je crois, ne sera pas hors-d’œuvre. Nous avons passé le tropique du Cancer la nuit du neuf au dix mars ;
ois, ne sera pas hors-d’œuvre. Nous avons passé le tropique du Cancer la nuit du neuf au dix mars ; et nous n’avons passé
ropique du Cancer la nuit du neuf au dix mars ; et nous n’avons passé la Ligne que le 17 avril : ainsi, nous avons été tre
ncer la nuit du neuf au dix mars ; et nous n’avons passé la Ligne que le 17 avril : ainsi, nous avons été trente-neuf jour
il : ainsi, nous avons été trente-neuf jours à venir de ce tropique à la Ligne. Cependant, depuis cette même Ligne jusqu’a
e Ligne jusqu’au tropique du Capricorne, qui est à une égale distance de vingt-trois degrés et demi, nous n’avons été que
nous n’avons été que vingt-quatre jours ; ce qui fait une différence de quinze jours plus à s’en approcher qu’à s’en éloi
qu’à s’en éloigner. Plus je réfléchis là-dessus, plus je me convaincs de la justesse de l’observation que j’ai faite dans
à s’en éloigner. Plus je réfléchis là-dessus, plus je me convaincs de la justesse de l’observation que j’ai faite dans mes
ner. Plus je réfléchis là-dessus, plus je me convaincs de la justesse de l’observation que j’ai faite dans mes voyages de
. Plus je réfléchis là-dessus, plus je me convaincs de la justesse de l’ observation que j’ai faite dans mes voyages de Can
aincs de la justesse de l’observation que j’ai faite dans mes voyages de Canada, et que j’ai écrite pages 257-258. Sur ce
et que j’ai écrite pages 257-258. Sur ce fondement, qui est toujours le même, puisqu’il est établi sur la forme du monde,
Sur ce fondement, qui est toujours le même, puisqu’il est établi sur la forme du monde, je dis : les vaisseaux en venant
oujours le même, puisqu’il est établi sur la forme du monde, je dis : les vaisseaux en venant à la Ligne ne font que monter
est établi sur la forme du monde, je dis : les vaisseaux en venant à la Ligne ne font que monter au sommet du globe : mai
nement soit plus rapide qu’à leur approche, puisqu’il est plus facile de descendre que de monter. Je n’ignore pas qu’on pe
rapide qu’à leur approche, puisqu’il est plus facile de descendre que de monter. Je n’ignore pas qu’on peut, avec raison,
avec raison, m’objecter que mon raisonnement est captieux, en ce que les mêmes vaisseaux, qui descendent pendant douze heu
mêmes vaisseaux, qui descendent pendant douze heures, montent pendant les douze autres heures, qui font un jour complet. J’
font un jour complet. J’en conviens : mais quand, suivant leur route, les vents dont ils se servent ne les feraient pas ava
ns : mais quand, suivant leur route, les vents dont ils se servent ne les feraient pas avancer contre cette pente, du moins
servent ne les feraient pas avancer contre cette pente, du moins ils les soutiendraient ; et pendant les douze heures qu’i
ncer contre cette pente, du moins ils les soutiendraient ; et pendant les douze heures qu’ils sont aidés de la pente et des
ls les soutiendraient ; et pendant les douze heures qu’ils sont aidés de la pente et des vents, on ne doit pas trouver étr
les soutiendraient ; et pendant les douze heures qu’ils sont aidés de la pente et des vents, on ne doit pas trouver étrang
nt aidés de la pente et des vents, on ne doit pas trouver étrange que l’ éloignement de la Ligne soit plus prompt que son a
pente et des vents, on ne doit pas trouver étrange que l’éloignement de la Ligne soit plus prompt que son approche, ni qu
nte et des vents, on ne doit pas trouver étrange que l’éloignement de la Ligne soit plus prompt que son approche, ni qu’on
de la Ligne soit plus prompt que son approche, ni qu’on emploie moins de temps à revenir du Canada qu’à y aller. J’observe
moins de temps à revenir du Canada qu’à y aller. J’observerai encore le temps qu’on sera des tropiques à elle, et d’elle
ler. J’observerai encore le temps qu’on sera des tropiques à elle, et d’ elle aux tropiques. La hauteur était à midi de vin
re le temps qu’on sera des tropiques à elle, et d’elle aux tropiques. La hauteur était à midi de vingt-quatre degrés dix m
es tropiques à elle, et d’elle aux tropiques. La hauteur était à midi de vingt-quatre degrés dix minutes Sud. Du samedi
i de vingt-quatre degrés dix minutes Sud. Du samedi 13 mai 1690 Le vent a beaucoup calmé : temps couvert, et point d
edi 13 mai 1690 Le vent a beaucoup calmé : temps couvert, et point de pluie. Du dimanche de la Pentecôte 14 mai 1690
t a beaucoup calmé : temps couvert, et point de pluie. Du dimanche de la Pentecôte 14 mai 1690 Le vent est revenu me
beaucoup calmé : temps couvert, et point de pluie. Du dimanche de la Pentecôte 14 mai 1690 Le vent est revenu meill
ert, et point de pluie. Du dimanche de la Pentecôte 14 mai 1690 Le vent est revenu meilleur ; c’est du Sud-Est : c’e
eur ; c’est du Sud-Est : c’est ce qu’il nous faut, pour aller trouver les vents d’Ouest, qui, dit-on, nous conduiront bien
t du Sud-Est : c’est ce qu’il nous faut, pour aller trouver les vents d’ Ouest, qui, dit-on, nous conduiront bien avant dan
ouver les vents d’Ouest, qui, dit-on, nous conduiront bien avant dans l’ est du cap de Bonne-Espérance. La hauteur était à
-on, nous conduiront bien avant dans l’est du cap de Bonne-Espérance. La hauteur était à midi de vingt-cinq degrés trente
n avant dans l’est du cap de Bonne-Espérance. La hauteur était à midi de vingt-cinq degrés trente minutes Sud. Tous ces me
Tous ces messieurs sont venus dîner ici : M. du Quesne est venu avant les autres. Lui et le commandeur se sont amusés à jas
sont venus dîner ici : M. du Quesne est venu avant les autres. Lui et le commandeur se sont amusés à jaser seul à seul, en
. Lui et le commandeur se sont amusés à jaser seul à seul, en faisant le prélude du dîner. Ils ont assurément parlé de moi
seul à seul, en faisant le prélude du dîner. Ils ont assurément parlé de moi ; car, en montant dans ma chambre pour prendr
ntant dans ma chambre pour prendre quelque chose dont j’avais besoin, le général m’a appelé. Écoutez, monsieur C..., m’a-t
besoin, le général m’a appelé. Écoutez, monsieur C..., m’a-t-il dit, le commandeur se plaint fort de vous ; je vous ai ex
é. Écoutez, monsieur C..., m’a-t-il dit, le commandeur se plaint fort de vous ; je vous ai excusé ; il consent d’oublier t
le commandeur se plaint fort de vous ; je vous ai excusé ; il consent d’ oublier tout pourvu que vous buviez à sa santé : e
n même temps, m’a présenté un verre. Mais, monsieur, lui ai-je dit en le prenant, puisque vous êtes notre médiateur, ne se
it en le prenant, puisque vous êtes notre médiateur, ne serait-il pas de l’ordre que vous vous joignissiez à moi pour boir
en le prenant, puisque vous êtes notre médiateur, ne serait-il pas de l’ ordre que vous vous joignissiez à moi pour boire à
serait-il pas de l’ordre que vous vous joignissiez à moi pour boire à la santé de monsieur, et qu’en même temps il nous en
pas de l’ordre que vous vous joignissiez à moi pour boire à la santé de monsieur, et qu’en même temps il nous en fît rais
re verre ; car je tenais le sien. Dès que nous avons eu bu, j’ai pris la bouteille. Est-il pas encore dans l’ordre, ai-je
que nous avons eu bu, j’ai pris la bouteille. Est-il pas encore dans l’ ordre, ai-je dit, que le commandeur et moi vous re
’ai pris la bouteille. Est-il pas encore dans l’ordre, ai-je dit, que le commandeur et moi vous remerciions de votre entre
re dans l’ordre, ai-je dit, que le commandeur et moi vous remerciions de votre entremise ; et pour cela, que nous buvions
santé ? Je m’y attends bien, a repris M. du Quesne. J’ai donc rempli les trois verres, et nous les avons vidés en choquant
en, a repris M. du Quesne. J’ai donc rempli les trois verres, et nous les avons vidés en choquant. Après cela, j’ai voulu m
retenu. Tu as bu à notre santé, m’a-t-il dit, et nous voulons boire à la tienne, et a fait remplir les trois verres qui so
é, m’a-t-il dit, et nous voulons boire à la tienne, et a fait remplir les trois verres qui sont fort petits, n’étant que de
que je suis charmé des distinctions qu’on a pour moi, et que je fais le voyage avec bien de l’agrément. Il y a eu trois t
des distinctions qu’on a pour moi, et que je fais le voyage avec bien de l’agrément. Il y a eu trois tables à bord aujourd
distinctions qu’on a pour moi, et que je fais le voyage avec bien de l’ agrément. Il y a eu trois tables à bord aujourd’hu
bord aujourd’hui. La première du général et capitaines : MM. Blondel, de La Chassée et Le Vasseur ont été des leurs. Ainsi
d aujourd’hui. La première du général et capitaines : MM. Blondel, de La Chassée et Le Vasseur ont été des leurs. Ainsi, i
ujourd’hui. La première du général et capitaines : MM. Blondel, de La Chassée et Le Vasseur ont été des leurs. Ainsi, ils étaie
La première du général et capitaines : MM. Blondel, de La Chassée et Le Vasseur ont été des leurs. Ainsi, ils étaient dou
t Le Vasseur ont été des leurs. Ainsi, ils étaient douze, compris MM. d’ Auberville, le lieutenant du Gaillard, et M. du Mo
nt été des leurs. Ainsi, ils étaient douze, compris MM. d’Auberville, le lieutenant du Gaillard, et M. du Mont que M. du Q
nant du Gaillard, et M. du Mont que M. du Quesne aime. Cela était sur la dunette. La seconde, dans la grande chambre, pour
nt que M. du Quesne aime. Cela était sur la dunette. La seconde, dans la grande chambre, pour les missionnaires, l’aumônie
. Cela était sur la dunette. La seconde, dans la grande chambre, pour les missionnaires, l’aumônier, le chirurgien et les p
dunette. La seconde, dans la grande chambre, pour les missionnaires, l’ aumônier, le chirurgien et les passagers : ils éta
seconde, dans la grande chambre, pour les missionnaires, l’aumônier, le chirurgien et les passagers : ils étaient dix ; e
grande chambre, pour les missionnaires, l’aumônier, le chirurgien et les passagers : ils étaient dix ; et la troisième, la
et les passagers : ils étaient dix ; et la troisième, la mienne, dans la chambre du commandeur, qui me l’avait prêtée. Nou
x ; et la troisième, la mienne, dans la chambre du commandeur, qui me l’ avait prêtée. Nous n’étions que quatre ; savoir Hé
us n’étions que quatre ; savoir Hérault, Mercier, du Hamel, écrivains de l’Amiral, du Florissant, du Dragon, et moi. Ces t
n’étions que quatre ; savoir Hérault, Mercier, du Hamel, écrivains de l’ Amiral, du Florissant, du Dragon, et moi. Ces troi
sant, du Dragon, et moi. Ces trois tables ont été fort bien servies ; les vins français et espagnols ont été à discrétion t
le monde s’est diverti, mais fort sobrement. La seconde table a levé le siège la première ; et M. de Porrières, qui ne vo
e tout bas par Landais qu’il voulait me parler. J’ai été au plus vite le joindre. Combien avez-vous encore de barils de bo
me parler. J’ai été au plus vite le joindre. Combien avez-vous encore de barils de bonites ? m’a-t-il demandé. Ho ! vous a
J’ai été au plus vite le joindre. Combien avez-vous encore de barils de bonites ? m’a-t-il demandé. Ho ! vous avez parlé 
arils de bonites ? m’a-t-il demandé. Ho ! vous avez parlé ! ai-je dit d’ un air chagrin. Effectivement cela ne me plaisait
-il répondu. Hérault, qui dîne avec moi, m’a pourtant fait trois fois la même question, ai-je poursuivi ; mais, voyant à q
que deux et qu’on n’osait y toucher sans votre ordre, parce que vous les conserviez comme la prunelle de l’œil. Il m’a dit
osait y toucher sans votre ordre, parce que vous les conserviez comme la prunelle de l’œil. Il m’a dit, lui, qu’ils en ont
her sans votre ordre, parce que vous les conserviez comme la prunelle de l’œil. Il m’a dit, lui, qu’ils en ont quatre qui
sans votre ordre, parce que vous les conserviez comme la prunelle de l’ œil. Il m’a dit, lui, qu’ils en ont quatre qui ne
ont quatre qui ne valent rien. Bon, m’a-t-il dit, ne faites semblant de rien. Je vais vous envoyer quérir ; faites encore
emblant de rien. Je vais vous envoyer quérir ; faites encore semblant d’ être fâché de ce que je vous dirai devant du Quesn
en. Je vais vous envoyer quérir ; faites encore semblant d’être fâché de ce que je vous dirai devant du Quesne ; il n’y au
ue nous trois ; et quand vous reviendrez, faites encore plus semblant d’ être fâché devant Hérault. Les jésuites du Gaillar
reviendrez, faites encore plus semblant d’être fâché devant Hérault. Les jésuites du Gaillard ne sont pas honteux, et se m
t. Les jésuites du Gaillard ne sont pas honteux, et se mettraient sur le pied de nous demander tous les jours l’aumône. So
ésuites du Gaillard ne sont pas honteux, et se mettraient sur le pied de nous demander tous les jours l’aumône. Souvenez-v
sont pas honteux, et se mettraient sur le pied de nous demander tous les jours l’aumône. Souvenez-vous seulement que du Qu
honteux, et se mettraient sur le pied de nous demander tous les jours l’ aumône. Souvenez-vous seulement que du Quesne et e
les jours l’aumône. Souvenez-vous seulement que du Quesne et eux ont de bonnes figues, et que la bonite a consommé bien d
enez-vous seulement que du Quesne et eux ont de bonnes figues, et que la bonite a consommé bien du vinaigre. Je vous enten
igre. Je vous entends, ai-je dit ; mais, que voulez-vous que je fasse de La Chassée, qui me persécute sur son procès-verba
e. Je vous entends, ai-je dit ; mais, que voulez-vous que je fasse de La Chassée, qui me persécute sur son procès-verbal ?
Je vous entends, ai-je dit ; mais, que voulez-vous que je fasse de La Chassée , qui me persécute sur son procès-verbal ? Il m’en
on procès-verbal ? Il m’en a vingt fois parlé. Dites-lui, m’a répondu le commandeur, que son temps viendra après le desser
lé. Dites-lui, m’a répondu le commandeur, que son temps viendra après le dessert. Mais, surtout qu’Hérault ne sache point
arlé, ni que je suis descendu. Je suis rentré et une demi-heure après le valet de chambre du commandeur m’est venu dire qu
suis monté. Tu nous plantes là, m’a-t-il dit. Eh ! parbleu, fais-nous l’ honneur, la grâce, l’amitié, la faveur, d’avoir la
Tu nous plantes là, m’a-t-il dit. Eh ! parbleu, fais-nous l’honneur, la grâce, l’amitié, la faveur, d’avoir la complaisan
lantes là, m’a-t-il dit. Eh ! parbleu, fais-nous l’honneur, la grâce, l’ amitié, la faveur, d’avoir la complaisance de boir
m’a-t-il dit. Eh ! parbleu, fais-nous l’honneur, la grâce, l’amitié, la faveur, d’avoir la complaisance de boire un coup
it. Eh ! parbleu, fais-nous l’honneur, la grâce, l’amitié, la faveur, d’ avoir la complaisance de boire un coup avec nous.
parbleu, fais-nous l’honneur, la grâce, l’amitié, la faveur, d’avoir la complaisance de boire un coup avec nous. J’en ai
ous l’honneur, la grâce, l’amitié, la faveur, d’avoir la complaisance de boire un coup avec nous. J’en ai bu quatre bien p
p avec nous. J’en ai bu quatre bien pleins, et ensuite lui ai demandé de quoi il s’agissait pour son service. Il m’a dit d
ite lui ai demandé de quoi il s’agissait pour son service. Il m’a dit d’ ouvrir ma chambre, et qu’il m’y voulait parler. Je
vice. Il m’a dit d’ouvrir ma chambre, et qu’il m’y voulait parler. Je l’ ai ouverte : elle est de plain-pied, et lui et le
r ma chambre, et qu’il m’y voulait parler. Je l’ai ouverte : elle est de plain-pied, et lui et le commandeur y sont entrés
y voulait parler. Je l’ai ouverte : elle est de plain-pied, et lui et le commandeur y sont entrés. Combien avons-nous enco
ied, et lui et le commandeur y sont entrés. Combien avons-nous encore de bonites ? m’a demandé celui-ci. Vous le savez bie
és. Combien avons-nous encore de bonites ? m’a demandé celui-ci. Vous le savez bien, monsieur, lui ai-je froidement répond
ez bien, monsieur, lui ai-je froidement répondu. Je suis même surpris de la question, n’y ayant que huit jours que je vous
bien, monsieur, lui ai-je froidement répondu. Je suis même surpris de la question, n’y ayant que huit jours que je vous ai
ndredi et hier en ont consommé, et je doute qu’il y en ait assez pour les quatre-temps qui vont venir : ainsi, il vous en r
aut pourtant, mon pauvre monsieur C..., acquitter ma parole, a repris le commandeur : j’en ai promis un à M. du Quesne ; e
is le commandeur : j’en ai promis un à M. du Quesne ; et je vous prie de le lui donner. Moi ! monsieur, le donner ! lui ai
le commandeur : j’en ai promis un à M. du Quesne ; et je vous prie de le lui donner. Moi ! monsieur, le donner ! lui ai-je
un à M. du Quesne ; et je vous prie de le lui donner. Moi ! monsieur, le donner ! lui ai-je dit d’un air chagrin : je n’ai
vous prie de le lui donner. Moi ! monsieur, le donner ! lui ai-je dit d’ un air chagrin : je n’ai rien ici à moi ; tout est
res, vous n’avez qu’à commander, vous serez obéi. Il semble que tu ne le lâches qu’à contrecœur, m’a dit M. du Quesne. Ma
. Ma foi, lui ai-je dit, si ces bonites étaient pour vous seul, je ne les regretterais pas ; mais je n’avais pas compté d’e
ur vous seul, je ne les regretterais pas ; mais je n’avais pas compté d’ employer ma peine et mes soins pour les dents aigu
as ; mais je n’avais pas compté d’employer ma peine et mes soins pour les dents aiguës de votre tablée. Je l’en donnerai de
ais pas compté d’employer ma peine et mes soins pour les dents aiguës de votre tablée. Je l’en donnerai deux autres, m’a-t
loyer ma peine et mes soins pour les dents aiguës de votre tablée. Je l’ en donnerai deux autres, m’a-t-il dit. Bon, ai-je
me voilà pas mal ! Hé que diable en ferais-je ? Si vos gens, qui ont la rage à la mâchoire, ne trouvent pas votre bonite
pas mal ! Hé que diable en ferais-je ? Si vos gens, qui ont la rage à la mâchoire, ne trouvent pas votre bonite bonne, les
mâchoire, ne trouvent pas votre bonite bonne, les nôtres, accoutumés d’ être nourris comme des chanoines, la trouveraient
ite bonne, les nôtres, accoutumés d’être nourris comme des chanoines, la trouveraient exécrable. Cela les a fait rire. Ten
s d’être nourris comme des chanoines, la trouveraient exécrable. Cela les a fait rire. Tenez, ai-je continué, il me vient d
crable. Cela les a fait rire. Tenez, ai-je continué, il me vient dans l’ esprit un expédient. Vous avez de bonnes figues de
ez, ai-je continué, il me vient dans l’esprit un expédient. Vous avez de bonnes figues de cabas : donnez-m’en ; et remplac
é, il me vient dans l’esprit un expédient. Vous avez de bonnes figues de cabas : donnez-m’en ; et remplacez-moi un baril d
z de bonnes figues de cabas : donnez-m’en ; et remplacez-moi un baril de vinaigre, dont je crains que nous manquions : et
que nous manquions : et quitte à quitte et bons amis. Combien veux-tu de figues ? m’a-t-il demandé. Je ne vous ressemble p
Je vas faire embarquer votre bonite dans votre canot : que M. Hérault la conduise ; et qu’à son retour il m’apporte les fi
canot : que M. Hérault la conduise ; et qu’à son retour il m’apporte les figues. Il a fait monter son écrivain : il lui a
ai eu satisfaction, deux cabas, qui pèsent huit livres chacun. Autant de pris : je ne comptais que sur un. Je les ai porté
nt huit livres chacun. Autant de pris : je ne comptais que sur un. Je les ai portés dans ma chambre ; et, lorsqu’il m’en a
ir : Es-tu content ? m’a-t-il dit. Oui, Dieu merci, lui ai-je répondu d’ un ton de tartuffe. Double diable, m’a-t-il dit, t
u content ? m’a-t-il dit. Oui, Dieu merci, lui ai-je répondu d’un ton de tartuffe. Double diable, m’a-t-il dit, tu en sais
anté sans rancune. Oh ! je n’y suis pas sujet, lui ai-je dit toujours d’ un ton hypocrite, surtout quand je ne donne pas le
ai-je dit toujours d’un ton hypocrite, surtout quand je ne donne pas les choses pour rien. Après avoir bu deux coups de ch
quand je ne donne pas les choses pour rien. Après avoir bu deux coups de chaque main, M. de Porrières m’a fait signe de do
ès avoir bu deux coups de chaque main, M. de Porrières m’a fait signe de donner à M. de La Chassée le procès-verbal qu’il
que main, M. de Porrières m’a fait signe de donner à M. de La Chassée le procès-verbal qu’il m’avait vingt fois inutilemen
sée le procès-verbal qu’il m’avait vingt fois inutilement demandé. Je le lui ai donné, et ai été retrouver mes convives, q
qui m’attendaient. Un quart d’heure après, on m’a fait remonter, pour le lire tout haut : je l’ai dit, et suis redescendu
uart d’heure après, on m’a fait remonter, pour le lire tout haut : je l’ ai dit, et suis redescendu dans l’instant. J’ai di
monter, pour le lire tout haut : je l’ai dit, et suis redescendu dans l’ instant. J’ai dit à mes convives de quoi il s’agis
l’ai dit, et suis redescendu dans l’instant. J’ai dit à mes convives de quoi il s’agissait et ce qu’on traitait en haut :
it en haut : ils n’ont pas jugé à propos d’y monter, non plus que moi d’ y rester ; parce qu’il aurait paru que nous ne l’a
er, non plus que moi d’y rester ; parce qu’il aurait paru que nous ne l’ aurions fait uniquement que pour triompher de la c
aurait paru que nous ne l’aurions fait uniquement que pour triompher de la confusion de Bouchetière, et que tant de curio
rait paru que nous ne l’aurions fait uniquement que pour triompher de la confusion de Bouchetière, et que tant de curiosit
nous ne l’aurions fait uniquement que pour triompher de la confusion de Bouchetière, et que tant de curiosité ne ferait p
curiosité ne ferait pas notre cour. Ces messieurs avaient fait venir les pilotes, qui leur avaient certifié la même chose
s messieurs avaient fait venir les pilotes, qui leur avaient certifié la même chose que moi. Ils avaient ensuite fait mont
aient certifié la même chose que moi. Ils avaient ensuite fait monter le chirurgien ; il leur avait dit que la blessure ét
Ils avaient ensuite fait monter le chirurgien ; il leur avait dit que la blessure était plus dangereuse qu’il n’avait cru
use qu’il n’avait cru d’abord ; que ce matin même il avait été obligé de faire une nouvelle incision ; que le blessé avait
e matin même il avait été obligé de faire une nouvelle incision ; que le blessé avait une grosse fièvre ; que si nous étio
ue le blessé avait une grosse fièvre ; que si nous étions encore dans les chaleurs, ce serait assurément un homme mort, par
core dans les chaleurs, ce serait assurément un homme mort, parce que la gangrène se mettrait dans la plaie ; qu’il ne rép
rait assurément un homme mort, parce que la gangrène se mettrait dans la plaie ; qu’il ne répondait pourtant pas de sa vie
gangrène se mettrait dans la plaie ; qu’il ne répondait pourtant pas de sa vie ; et que s’il empirait, il demanderait le
pondait pourtant pas de sa vie ; et que s’il empirait, il demanderait le secours de ses confrères, par un pavillon en bern
rtant pas de sa vie ; et que s’il empirait, il demanderait le secours de ses confrères, par un pavillon en berne, comme il
en même temps a fait retirer tout le monde, et M. de La Chassée comme les autres. Bouchetière avait pu tout entendre ; mais
autres. Bouchetière avait pu tout entendre ; mais il n’a pas entendu le reste, parce que ces messieurs sont descendus dan
n’a pas entendu le reste, parce que ces messieurs sont descendus dans la chambre du Conseil, et nous ont fait sortir de ce
rs sont descendus dans la chambre du Conseil, et nous ont fait sortir de celle du commandeur, où nous sommes revenus, aprè
fait sortir de celle du commandeur, où nous sommes revenus, après que le Conseil a été tenu, qui a duré près d’une heure.
nous sommes revenus, après que le Conseil a été tenu, qui a duré près d’ une heure. Le commissaire nous a dit qu’il y avait
evenus, après que le Conseil a été tenu, qui a duré près d’une heure. Le commissaire nous a dit qu’il y avait eu des voix
eu des voix suivant ses conclusions pour transporter Bouchetière sur l’ Amiral et l’y retenir prisonnier ; pour lui faire
suivant ses conclusions pour transporter Bouchetière sur l’Amiral et l’ y retenir prisonnier ; pour lui faire son procès c
l et l’y retenir prisonnier ; pour lui faire son procès criminel dans les formes, si le blessé mourait ; et qu’il s’était p
r prisonnier ; pour lui faire son procès criminel dans les formes, si le blessé mourait ; et qu’il s’était porté partie fo
formelle contre lui. Que ses conclusions lui auraient été adjugées si le Conseil n’avait sagement réfléchi que tous messie
é adjugées si le Conseil n’avait sagement réfléchi que tous messieurs les lieutenants en auraient été au désespoir, et que
us messieurs les lieutenants en auraient été au désespoir, et que Mme la marquise de Maintenon trouverait peut-être mauvai
les lieutenants en auraient été au désespoir, et que Mme la marquise de Maintenon trouverait peut-être mauvais qu’on eût
ouverait peut-être mauvais qu’on eût traité à la dernière rigueur une de ses créatures, tout indigne qu’elle était de sa p
la dernière rigueur une de ses créatures, tout indigne qu’elle était de sa protection ; que si le soldat mourait, on reco
e ses créatures, tout indigne qu’elle était de sa protection ; que si le soldat mourait, on reconduirait Bouchetière en Fr
on reconduirait Bouchetière en France, toujours aux arrêts, et qu’on le mettrait dans les prisons royales de la ville où
Bouchetière en France, toujours aux arrêts, et qu’on le mettrait dans les prisons royales de la ville où on arriverait avec
e, toujours aux arrêts, et qu’on le mettrait dans les prisons royales de la ville où on arriverait avec son procès, dont o
toujours aux arrêts, et qu’on le mettrait dans les prisons royales de la ville où on arriverait avec son procès, dont on e
t pas, Bouchetière était assez puni par ce qui venait de se passer. À l’ issue du Conseil, ils ont fait venir Bouchetière,
e passer. À l’issue du Conseil, ils ont fait venir Bouchetière, à qui le commissaire a lu le procès-verbal. Il n’est point
du Conseil, ils ont fait venir Bouchetière, à qui le commissaire a lu le procès-verbal. Il n’est point disconvenu des fait
Après son aveu, M. du Quesne lui a fait une réprimande qui lui a tiré les larmes des yeux. Il s’est fait apporter l’épée de
réprimande qui lui a tiré les larmes des yeux. Il s’est fait apporter l’ épée de M. Hurtain et la canne de Bouchetière. Il
nde qui lui a tiré les larmes des yeux. Il s’est fait apporter l’épée de M. Hurtain et la canne de Bouchetière. Il a envoy
é les larmes des yeux. Il s’est fait apporter l’épée de M. Hurtain et la canne de Bouchetière. Il a envoyé l’épée au bless
mes des yeux. Il s’est fait apporter l’épée de M. Hurtain et la canne de Bouchetière. Il a envoyé l’épée au blessé, pour l
apporter l’épée de M. Hurtain et la canne de Bouchetière. Il a envoyé l’ épée au blessé, pour le dédommager des douleurs de
urtain et la canne de Bouchetière. Il a envoyé l’épée au blessé, pour le dédommager des douleurs de sa blessure : ç’a été
etière. Il a envoyé l’épée au blessé, pour le dédommager des douleurs de sa blessure : ç’a été le sergent qui la lui a por
e au blessé, pour le dédommager des douleurs de sa blessure : ç’a été le sergent qui la lui a portée. Il a fait monter le
ur le dédommager des douleurs de sa blessure : ç’a été le sergent qui la lui a portée. Il a fait monter le tambour ; lui a
a blessure : ç’a été le sergent qui la lui a portée. Il a fait monter le tambour ; lui a fait mettre la canne en main. Il
qui la lui a portée. Il a fait monter le tambour ; lui a fait mettre la canne en main. Il lui a ordonné de la casser et d
ter le tambour ; lui a fait mettre la canne en main. Il lui a ordonné de la casser et de la jeter à la mer, à l’exception
le tambour ; lui a fait mettre la canne en main. Il lui a ordonné de la casser et de la jeter à la mer, à l’exception de
lui a fait mettre la canne en main. Il lui a ordonné de la casser et de la jeter à la mer, à l’exception de la poignée et
i a fait mettre la canne en main. Il lui a ordonné de la casser et de la jeter à la mer, à l’exception de la poignée et de
ttre la canne en main. Il lui a ordonné de la casser et de la jeter à la mer, à l’exception de la poignée et de la chaîne
nne en main. Il lui a ordonné de la casser et de la jeter à la mer, à l’ exception de la poignée et de la chaîne d’argent,
Il lui a ordonné de la casser et de la jeter à la mer, à l’exception de la poignée et de la chaîne d’argent, que le Conse
lui a ordonné de la casser et de la jeter à la mer, à l’exception de la poignée et de la chaîne d’argent, que le Conseil
de la casser et de la jeter à la mer, à l’exception de la poignée et de la chaîne d’argent, que le Conseil lui donnait po
la casser et de la jeter à la mer, à l’exception de la poignée et de la chaîne d’argent, que le Conseil lui donnait pour
et de la jeter à la mer, à l’exception de la poignée et de la chaîne d’ argent, que le Conseil lui donnait pour sa peine d
r à la mer, à l’exception de la poignée et de la chaîne d’argent, que le Conseil lui donnait pour sa peine de l’exécution.
ée et de la chaîne d’argent, que le Conseil lui donnait pour sa peine de l’exécution. Cette canne était si grosse et si fo
et de la chaîne d’argent, que le Conseil lui donnait pour sa peine de l’ exécution. Cette canne était si grosse et si forte
Cette canne était si grosse et si forte qu’il a fallu une hache pour la briser. Notez que sur les vaisseaux du roi le tam
sse et si forte qu’il a fallu une hache pour la briser. Notez que sur les vaisseaux du roi le tambour est le maître des hau
a fallu une hache pour la briser. Notez que sur les vaisseaux du roi le tambour est le maître des hautes œuvres. Tout cel
che pour la briser. Notez que sur les vaisseaux du roi le tambour est le maître des hautes œuvres. Tout cela s’est fait en
résence de Bouchetière, qui, après une sévère réprimande, a encore eu la douleur de voir son bien dispersé, et de rester a
Bouchetière, qui, après une sévère réprimande, a encore eu la douleur de voir son bien dispersé, et de rester aux arrêts j
vère réprimande, a encore eu la douleur de voir son bien dispersé, et de rester aux arrêts jusqu’à nouvel ordre. Quam male
oyons plus ce qu’il faudra faire pour retenir Bouchetière, si ceci ne le rend pas sage. Tous ces messieurs sont retournés
e le rend pas sage. Tous ces messieurs sont retournés très contents : le commandeur l’est aussi. Il m’a dit en riant que j
sage. Tous ces messieurs sont retournés très contents : le commandeur l’ est aussi. Il m’a dit en riant que j’étais fort bo
ais fort bon comédien, ayant bien joué mon rôle, et qu’il avait ordre de nous mener jeudi, M. de La Chassée et moi, à bord
l avait ordre de nous mener jeudi, M. de La Chassée et moi, à bord de l’ Amiral, où il n’y aurait que nous. Je lui ai fait
à bord de l’Amiral, où il n’y aurait que nous. Je lui ai fait présent d’ un des deux cabas de figues : il s’y attendait ;et
où il n’y aurait que nous. Je lui ai fait présent d’un des deux cabas de figues : il s’y attendait ;et m’a recommandé de n
t d’un des deux cabas de figues : il s’y attendait ;et m’a recommandé de n’en point parler. Je n’ai garde, lui destinant l
, lui destinant l’autre. Avant leur départ, j’ai prié M. de Chamoreau d’ entrer dans ma chambre. Je lui ai montré ce qui me
entrer dans ma chambre. Je lui ai montré ce qui me faisait peine dans le journal de M. l’abbé de Choisy. Il m’a répondu qu
ma chambre. Je lui ai montré ce qui me faisait peine dans le journal de M. l’abbé de Choisy. Il m’a répondu qu’on ne pouv
ambre. Je lui ai montré ce qui me faisait peine dans le journal de M. l’ abbé de Choisy. Il m’a répondu qu’on ne pouvait pa
Je lui ai montré ce qui me faisait peine dans le journal de M. l’abbé de Choisy. Il m’a répondu qu’on ne pouvait pas empêc
abbé de Choisy. Il m’a répondu qu’on ne pouvait pas empêcher un homme d’ écrire ; que cette pureté d’eau, cette fraîcheur,
du qu’on ne pouvait pas empêcher un homme d’écrire ; que cette pureté d’ eau, cette fraîcheur, et le reste, étaient égaleme
êcher un homme d’écrire ; que cette pureté d’eau, cette fraîcheur, et le reste, étaient également imaginaires. Je lui ai l
eur, et le reste, étaient également imaginaires. Je lui ai lu ensuite les pages 310 et 311 de ce journal-ci, qui ne cadrent
ient également imaginaires. Je lui ai lu ensuite les pages 310 et 311 de ce journal-ci, qui ne cadrent pas avec celui de c
les pages 310 et 311 de ce journal-ci, qui ne cadrent pas avec celui de cet abbé. Il les a approuvées, et a ajouté que pe
t 311 de ce journal-ci, qui ne cadrent pas avec celui de cet abbé. Il les a approuvées, et a ajouté que peut-être il avait
et a ajouté que peut-être il avait quelque raison secrète pour cacher les fatigues de ceux qui vont aux Indes ; qu’il avait
ue peut-être il avait quelque raison secrète pour cacher les fatigues de ceux qui vont aux Indes ; qu’il avait écrit bien
bien des inutilités, et omis bien des choses essentielles, telle que la quantité de jeunes Siamois élevés pour l’Église p
utilités, et omis bien des choses essentielles, telle que la quantité de jeunes Siamois élevés pour l’Église par messieurs
ses essentielles, telle que la quantité de jeunes Siamois élevés pour l’ Église par messieurs des missions étrangères qui v
l’Église par messieurs des missions étrangères qui vinrent au-devant d’ eux en procession avec la croix et la bannière ; q
es missions étrangères qui vinrent au-devant d’eux en procession avec la croix et la bannière ; qu’il ne l’accusait pas, p
étrangères qui vinrent au-devant d’eux en procession avec la croix et la bannière ; qu’il ne l’accusait pas, pourtant, d’a
au-devant d’eux en procession avec la croix et la bannière ; qu’il ne l’ accusait pas, pourtant, d’avoir eu aucune mauvaise
ion avec la croix et la bannière ; qu’il ne l’accusait pas, pourtant, d’ avoir eu aucune mauvaise vue dans ses écritures ;
se vue dans ses écritures ; mais que du moins, quand on écrivait pour le public, on lui était comptable de ce qu’on écriva
ue du moins, quand on écrivait pour le public, on lui était comptable de ce qu’on écrivait ; et qu’en ce cas, on ne devait
table de ce qu’on écrivait ; et qu’en ce cas, on ne devait écrire que la pure et naïve vérité, dépouillée de toute passion
n ce cas, on ne devait écrire que la pure et naïve vérité, dépouillée de toute passion. Quoi qu’il en soit, a-t-il ajouté
on. Quoi qu’il en soit, a-t-il ajouté en se levant, Duval a eu raison de vous dire que l’eau et la chaleur étaient comme c
soit, a-t-il ajouté en se levant, Duval a eu raison de vous dire que l’ eau et la chaleur étaient comme cette année. Du
t-il ajouté en se levant, Duval a eu raison de vous dire que l’eau et la chaleur étaient comme cette année. Du lundi 15
mis bas cette nuit dix petits gorets : ils feront figure à leur tour. Les dimanches et les jeudis sont pour eux des jours m
t dix petits gorets : ils feront figure à leur tour. Les dimanches et les jeudis sont pour eux des jours mortels. C’est une
hes et les jeudis sont pour eux des jours mortels. C’est une manne, à la mer, que ces sortes d’animaux. Nous étions à midi
pour eux des jours mortels. C’est une manne, à la mer, que ces sortes d’ animaux. Nous étions à midi par vingt-sept degrés
Nous étions à midi par vingt-sept degrés quarante-cinq minutes au sud de la Ligne : il a toujours fait beau temps et bon v
s étions à midi par vingt-sept degrés quarante-cinq minutes au sud de la Ligne : il a toujours fait beau temps et bon vent
nutes au sud de la Ligne : il a toujours fait beau temps et bon vent. Les pluies ne se font plus sentir, et la chaleur est
rs fait beau temps et bon vent. Les pluies ne se font plus sentir, et la chaleur est considérablement diminuée. Du mard
la chaleur est considérablement diminuée. Du mardi 16 mai 1690 Le temps s’est couvert dès le matin : le vent a pres
ement diminuée. Du mardi 16 mai 1690 Le temps s’est couvert dès le matin : le vent a presque tout à fait calmé ; ce
uée. Du mardi 16 mai 1690 Le temps s’est couvert dès le matin : le vent a presque tout à fait calmé ; ce qui fait qu
tes [se] faisaient à midi à vingt-huit degrés quinze minutes par-delà la Ligne, autrement de latitude Sud. Du mercredi
midi à vingt-huit degrés quinze minutes par-delà la Ligne, autrement de latitude Sud. Du mercredi 17 mai 1690 Notre
Notre bonite subvient à nos jours maigres ; et chacun se trouve bien de mon zèle et de mon invention. C’est aujourd’hui l
ubvient à nos jours maigres ; et chacun se trouve bien de mon zèle et de mon invention. C’est aujourd’hui les Quatre-Temps
cun se trouve bien de mon zèle et de mon invention. C’est aujourd’hui les Quatre-Temps ; et il est très vrai que sans cette
cette bonite nous jeûnerions malgré nous, ou que nous serions obligés de dégarnir nos cages ; et peut-être mangerions-nous
serions obligés de dégarnir nos cages ; et peut-être mangerions-nous les poules qui nous font des œufs tous les jours et q
; et peut-être mangerions-nous les poules qui nous font des œufs tous les jours et qu’on ne peut pas distinguer des autres,
peut pas distinguer des autres, avec qui elles sont confondues. C’est le grand ragoût du commandeur, aussi bien que le lai
sont confondues. C’est le grand ragoût du commandeur, aussi bien que le lait que donne la seule vache qui nous reste. Il
C’est le grand ragoût du commandeur, aussi bien que le lait que donne la seule vache qui nous reste. Il ne laisse pas cepe
t que donne la seule vache qui nous reste. Il ne laisse pas cependant de se priver de l’un et de l’autre, en faveur des ma
a seule vache qui nous reste. Il ne laisse pas cependant de se priver de l’un et de l’autre, en faveur des malades. Toujou
he qui nous reste. Il ne laisse pas cependant de se priver de l’un et de l’autre, en faveur des malades. Toujours calme et
jours calme et temps couvert. Du jeudi 18 mai 1690 Ce n’est pas le moyen d’aller dîner chez le général qu’un vent de
me et temps couvert. Du jeudi 18 mai 1690 Ce n’est pas le moyen d’ aller dîner chez le général qu’un vent de Sud-Est
. Du jeudi 18 mai 1690 Ce n’est pas le moyen d’aller dîner chez le général qu’un vent de Sud-Est contraire et bien f
690 Ce n’est pas le moyen d’aller dîner chez le général qu’un vent de Sud-Est contraire et bien fort : ainsi, partie re
qu’un vent de Sud-Est contraire et bien fort : ainsi, partie remise. Le temps a toujours été fort couvert, et la mer fort
fort : ainsi, partie remise. Le temps a toujours été fort couvert, et la mer fort haute. Il y a eu de la tempête ici autou
Le temps a toujours été fort couvert, et la mer fort haute. Il y a eu de la tempête ici autour. Tant mieux pour nous, puis
temps a toujours été fort couvert, et la mer fort haute. Il y a eu de la tempête ici autour. Tant mieux pour nous, puisqu’
puisqu’elle est passée. Du vendredi 19 mai 1690 Il a fait toute la nuit une pluie bien froide. Elle a fait tout à fa
t toute la nuit une pluie bien froide. Elle a fait tout à fait calmer le vent : peut-être qu’il reviendra bon. Du samed
690 Même temps qu’hier. Il s’est éclairci ce soir. On voit un pied de vent dans le Nord-Ouest : ce serait ce qu’il nous
emps qu’hier. Il s’est éclairci ce soir. On voit un pied de vent dans le Nord-Ouest : ce serait ce qu’il nous faudrait.
dans le Nord-Ouest : ce serait ce qu’il nous faudrait. Du dimanche de la trinité, 21 mai 1690 Le pied de vent ne nou
s le Nord-Ouest : ce serait ce qu’il nous faudrait. Du dimanche de la trinité, 21 mai 1690 Le pied de vent ne nous a
ce qu’il nous faudrait. Du dimanche de la trinité, 21 mai 1690 Le pied de vent ne nous a point trompés : il est ven
l nous faudrait. Du dimanche de la trinité, 21 mai 1690 Le pied de vent ne nous a point trompés : il est venu Nord-O
bon petit frais. Nous étions à midi par trente-un degrés dix minutes de latitude Sud. Le temps est beau à charmer. Du
Nous étions à midi par trente-un degrés dix minutes de latitude Sud. Le temps est beau à charmer. Du lundi 22 mai 1690
beau à charmer. Du lundi 22 mai 1690 Nous avons ce matin trouvé les vents d’Ouest pur, bon frais. Nous présentons au
rmer. Du lundi 22 mai 1690 Nous avons ce matin trouvé les vents d’ Ouest pur, bon frais. Nous présentons au Sud-Est p
ents d’Ouest pur, bon frais. Nous présentons au Sud-Est pour attraper le cap de Bonne-Espérance, et le vent étant largue,
ous présentons au Sud-Est pour attraper le cap de Bonne-Espérance, et le vent étant largue, nous espérons avoir bientôt do
étant largue, nous espérons avoir bientôt doublé ce cap et être dans les mers d’Afrique et des Indes ou d’Asie. Point de h
rgue, nous espérons avoir bientôt doublé ce cap et être dans les mers d’ Afrique et des Indes ou d’Asie. Point de hauteur,
bientôt doublé ce cap et être dans les mers d’Afrique et des Indes ou d’ Asie. Point de hauteur, le soleil n’étant pas clai
ce cap et être dans les mers d’Afrique et des Indes ou d’Asie. Point de hauteur, le soleil n’étant pas clair à midi, étan
tre dans les mers d’Afrique et des Indes ou d’Asie. Point de hauteur, le soleil n’étant pas clair à midi, étant couvert.
atre degrés seize minutes latitude Sud, et trente degrés cinq minutes de longitude. Du mercredi 24 mai 1690 Il a fai
q minutes de longitude. Du mercredi 24 mai 1690 Il a fait toute la nuit une pluie très forte : le temps est encore c
ercredi 24 mai 1690 Il a fait toute la nuit une pluie très forte : le temps est encore couvert. Le calme nous a pris, e
ait toute la nuit une pluie très forte : le temps est encore couvert. Le calme nous a pris, et la mer est très agitée. Nou
ie très forte : le temps est encore couvert. Le calme nous a pris, et la mer est très agitée. Nous ne pouvons nous tenir.
mer est très agitée. Nous ne pouvons nous tenir. Du jeudi 25, jour de la Fête-Dieu Sur les trois heures du matin, le
est très agitée. Nous ne pouvons nous tenir. Du jeudi 25, jour de la Fête-Dieu Sur les trois heures du matin, le ve
us ne pouvons nous tenir. Du jeudi 25, jour de la Fête-Dieu Sur les trois heures du matin, le vent d’Ouest est revenu
Du jeudi 25, jour de la Fête-Dieu Sur les trois heures du matin, le vent d’Ouest est revenu bon frais : nous faisons
di 25, jour de la Fête-Dieu Sur les trois heures du matin, le vent d’ Ouest est revenu bon frais : nous faisons plus de
es du matin, le vent d’Ouest est revenu bon frais : nous faisons plus de quatre lieues par heure. La hauteur à midi était
est revenu bon frais : nous faisons plus de quatre lieues par heure. La hauteur à midi était de même : nous courons l’Est
atre lieues par heure. La hauteur à midi était de même : nous courons l’ Est. Du vendredi 26 mai 1690 Toujours beau t
vendredi 26 mai 1690 Toujours beau temps, et bon vent : j’en aime la battologie. Le froid se fait sentir : on passe ic
i 1690 Toujours beau temps, et bon vent : j’en aime la battologie. Le froid se fait sentir : on passe ici d’un climat à
ent : j’en aime la battologie. Le froid se fait sentir : on passe ici d’ un climat à l’autre du jour au lendemain ; et quoi
n’ai pas chaud. Cela est naturel ; mais ce que je vais ajouter ne me le paraît pas. On dit communément qu’il n’y a point
ais ajouter ne me le paraît pas. On dit communément qu’il n’y a point d’ animal qui ne tende à la propagation de son espèce
aît pas. On dit communément qu’il n’y a point d’animal qui ne tende à la propagation de son espèce ; cela est vrai et natu
communément qu’il n’y a point d’animal qui ne tende à la propagation de son espèce ; cela est vrai et naturel : mais il e
rai et naturel : mais il est contre nature que ce même animal tende à la détruire ; ce qui est pourtant arrivé. La même tr
que ce même animal tende à la détruire ; ce qui est pourtant arrivé. La même truie, qui mit bas la nuit du 14 au 15 du co
la détruire ; ce qui est pourtant arrivé. La même truie, qui mit bas la nuit du 14 au 15 du courant, a mangé ce matin le
e truie, qui mit bas la nuit du 14 au 15 du courant, a mangé ce matin le plus gros et le plus gras de ses gorets. Ce petit
bas la nuit du 14 au 15 du courant, a mangé ce matin le plus gros et le plus gras de ses gorets. Ce petit animal, dévoré
du 14 au 15 du courant, a mangé ce matin le plus gros et le plus gras de ses gorets. Ce petit animal, dévoré par sa propre
ras de ses gorets. Ce petit animal, dévoré par sa propre mère, a crié de toute la force que la nature lui a donnée. L’équi
s gorets. Ce petit animal, dévoré par sa propre mère, a crié de toute la force que la nature lui a donnée. L’équipage de q
petit animal, dévoré par sa propre mère, a crié de toute la force que la nature lui a donnée. L’équipage de quart a couru
sa propre mère, a crié de toute la force que la nature lui a donnée. L’ équipage de quart a couru au bruit ; et, comme la
mère, a crié de toute la force que la nature lui a donnée. L’équipage de quart a couru au bruit ; et, comme la mère l’avai
nature lui a donnée. L’équipage de quart a couru au bruit ; et, comme la mère l’avait déjà presque tout englouti, on n’a p
ui a donnée. L’équipage de quart a couru au bruit ; et, comme la mère l’ avait déjà presque tout englouti, on n’a pas pu lu
a mère l’avait déjà presque tout englouti, on n’a pas pu lui arracher le reste. Son procès est fait : mais, jusqu’à ce que
pu lui arracher le reste. Son procès est fait : mais, jusqu’à ce que la sentence s’exécute, on l’empêchera d’en manger d’
Son procès est fait : mais, jusqu’à ce que la sentence s’exécute, on l’ empêchera d’en manger d’autres ; car on les lui ôt
est fait : mais, jusqu’à ce que la sentence s’exécute, on l’empêchera d’ en manger d’autres ; car on les lui ôtera lorsqu’i
e la sentence s’exécute, on l’empêchera d’en manger d’autres ; car on les lui ôtera lorsqu’ils l’auront sucée, et pendant q
on l’empêchera d’en manger d’autres ; car on les lui ôtera lorsqu’ils l’ auront sucée, et pendant qu’ils la téteront on lui
s ; car on les lui ôtera lorsqu’ils l’auront sucée, et pendant qu’ils la téteront on lui nouera le groin. Ce n’est point l
orsqu’ils l’auront sucée, et pendant qu’ils la téteront on lui nouera le groin. Ce n’est point la faim qui l’a poussée, ca
et pendant qu’ils la téteront on lui nouera le groin. Ce n’est point la faim qui l’a poussée, car son auge était pleine :
qu’ils la téteront on lui nouera le groin. Ce n’est point la faim qui l’ a poussée, car son auge était pleine : ce ne peut
eine : ce ne peut donc être qu’un appétit désordonné. Après cela, que le satirique dise, Jamais contre un renard, chicana
satirique dise, Jamais contre un renard, chicanant un poulet, Du sac de son procès fut-il charger Rollet ? et qu’il plai
oulet, Du sac de son procès fut-il charger Rollet ? et qu’il plaigne la condition des hommes de se faire la guerre ! Ses
cès fut-il charger Rollet ? et qu’il plaigne la condition des hommes de se faire la guerre ! Ses vers sont très beaux et
harger Rollet ? et qu’il plaigne la condition des hommes de se faire la guerre ! Ses vers sont très beaux et très harmoni
agneau contre un loup ; et jamais animal n’a plaidé contre un autre : le plus fort dévore sans formalité le plus faible. J
nimal n’a plaidé contre un autre : le plus fort dévore sans formalité le plus faible. Je ne dis pas seulement les animaux
us fort dévore sans formalité le plus faible. Je ne dis pas seulement les animaux de différentes espèces, mais ceux aussi q
re sans formalité le plus faible. Je ne dis pas seulement les animaux de différentes espèces, mais ceux aussi qui sont de
maux de différentes espèces, mais ceux aussi qui sont de même espèce. La truie d’aujourd’hui en est une preuve. Le lapin m
ifférentes espèces, mais ceux aussi qui sont de même espèce. La truie d’ aujourd’hui en est une preuve. Le lapin mange-t-il
si qui sont de même espèce. La truie d’aujourd’hui en est une preuve. Le lapin mange-t-il pas ses petits, lorsqu’il peut l
en est une preuve. Le lapin mange-t-il pas ses petits, lorsqu’il peut les trouver où la mère les cache ? Tous ceux qui ont
ve. Le lapin mange-t-il pas ses petits, lorsqu’il peut les trouver où la mère les cache ? Tous ceux qui ont été sur le gra
apin mange-t-il pas ses petits, lorsqu’il peut les trouver où la mère les cache ? Tous ceux qui ont été sur le grand banc d
’il peut les trouver où la mère les cache ? Tous ceux qui ont été sur le grand banc de Terre-Neuve, ou sur les côtes du Ca
rouver où la mère les cache ? Tous ceux qui ont été sur le grand banc de Terre-Neuve, ou sur les côtes du Canada et de l’A
ache ? Tous ceux qui ont été sur le grand banc de Terre-Neuve, ou sur les côtes du Canada et de l’Acadie à la pêche de la m
t été sur le grand banc de Terre-Neuve, ou sur les côtes du Canada et de l’Acadie à la pêche de la morue, savent qu’on en
té sur le grand banc de Terre-Neuve, ou sur les côtes du Canada et de l’ Acadie à la pêche de la morue, savent qu’on en tro
rand banc de Terre-Neuve, ou sur les côtes du Canada et de l’Acadie à la pêche de la morue, savent qu’on en trouve très so
de Terre-Neuve, ou sur les côtes du Canada et de l’Acadie à la pêche de la morue, savent qu’on en trouve très souvent de
Terre-Neuve, ou sur les côtes du Canada et de l’Acadie à la pêche de la morue, savent qu’on en trouve très souvent de pet
l’Acadie à la pêche de la morue, savent qu’on en trouve très souvent de petites dans l’estomac des grosses qui les ont en
êche de la morue, savent qu’on en trouve très souvent de petites dans l’ estomac des grosses qui les ont englouties. Nos po
u’on en trouve très souvent de petites dans l’estomac des grosses qui les ont englouties. Nos poules se mangent les unes le
s l’estomac des grosses qui les ont englouties. Nos poules se mangent les unes les autres : il n’y a pas de jour qu’il n’y
ac des grosses qui les ont englouties. Nos poules se mangent les unes les autres : il n’y a pas de jour qu’il n’y en ait qu
englouties. Nos poules se mangent les unes les autres : il n’y a pas de jour qu’il n’y en ait quelqu’une tuée, ou du moin
n’y a pas de jour qu’il n’y en ait quelqu’une tuée, ou du moins dont le croupion ne soit mangé par ses voisines de cage.
une tuée, ou du moins dont le croupion ne soit mangé par ses voisines de cage. La guerre a été de tout temps : c’est un ma
ou du moins dont le croupion ne soit mangé par ses voisines de cage. La guerre a été de tout temps : c’est un malheur att
t le croupion ne soit mangé par ses voisines de cage. La guerre a été de tout temps : c’est un malheur attaché à la nature
s de cage. La guerre a été de tout temps : c’est un malheur attaché à la nature humaine, mais dont on ne doit pas lui fair
re humaine, mais dont on ne doit pas lui faire un crime ; à moins que de vouloir blâmer les décrets éternels de la Provide
ont on ne doit pas lui faire un crime ; à moins que de vouloir blâmer les décrets éternels de la Providence, qui y a soumis
i faire un crime ; à moins que de vouloir blâmer les décrets éternels de la Providence, qui y a soumis tous les hommes. Ce
aire un crime ; à moins que de vouloir blâmer les décrets éternels de la Providence, qui y a soumis tous les hommes. Ce so
oir blâmer les décrets éternels de la Providence, qui y a soumis tous les hommes. Ce sont les moyens dont on se sert qui so
ts éternels de la Providence, qui y a soumis tous les hommes. Ce sont les moyens dont on se sert qui sont blâmables. Dès le
es hommes. Ce sont les moyens dont on se sert qui sont blâmables. Dès le commencement du monde, ils n’étaient que deux frè
être l’un teigneux et l’autre galeux : je ne crois pas qu’ils eussent d’ autre peigne que leurs doigts. Toute la terre étai
je ne crois pas qu’ils eussent d’autre peigne que leurs doigts. Toute la terre était à eux ; ils ne purent pourtant pas vi
ux ; ils ne purent pourtant pas vivre en paix ; et Caïn assomma Abel. Le genre humain descend d’eux, et se ressent de son
ant pas vivre en paix ; et Caïn assomma Abel. Le genre humain descend d’ eux, et se ressent de son origine. Ce n’est point
 ; et Caïn assomma Abel. Le genre humain descend d’eux, et se ressent de son origine. Ce n’est point la guerre qu’il faut
re humain descend d’eux, et se ressent de son origine. Ce n’est point la guerre qu’il faut blâmer, c’est la manière de la
ent de son origine. Ce n’est point la guerre qu’il faut blâmer, c’est la manière de la faire, et les mauvais prétextes don
origine. Ce n’est point la guerre qu’il faut blâmer, c’est la manière de la faire, et les mauvais prétextes dont on se ser
gine. Ce n’est point la guerre qu’il faut blâmer, c’est la manière de la faire, et les mauvais prétextes dont on se sert p
t point la guerre qu’il faut blâmer, c’est la manière de la faire, et les mauvais prétextes dont on se sert pour couvrir so
ion. Je ne suis point en colère contre Despréaux ; mais on regrette à la mer, où on n’a pas ce qu’on voudrait, les choses
spréaux ; mais on regrette à la mer, où on n’a pas ce qu’on voudrait, les choses sur lesquelles on comptait. Du samedi 2
és latitude Sud, et par estime à trente-huit degrés cinquante minutes de longitude. Du dimanche 28 mai 1690 Toujours
midi trente-quatre degrés quarante minutes Sud, et trente-neuf degrés de longitude estimée. Du lundi 29 mai 1690 Le
t trente-neuf degrés de longitude estimée. Du lundi 29 mai 1690 Le temps a toujours été couvert : on n’a point pris
di 29 mai 1690 Le temps a toujours été couvert : on n’a point pris de hauteur ; cependant, nous sommes proche de terre.
n n’a point pris de hauteur ; cependant, nous sommes proche de terre. Le Dragon est allé à la découverte, avec ordre de ti
auteur ; cependant, nous sommes proche de terre. Le Dragon est allé à la découverte, avec ordre de tirer un coup de canon
ommes proche de terre. Le Dragon est allé à la découverte, avec ordre de tirer un coup de canon s’il la voit, ou s’il la t
erre. Le Dragon est allé à la découverte, avec ordre de tirer un coup de canon s’il la voit, ou s’il la trouve à la sonde.
n est allé à la découverte, avec ordre de tirer un coup de canon s’il la voit, ou s’il la trouve à la sonde. Notre premier
écouverte, avec ordre de tirer un coup de canon s’il la voit, ou s’il la trouve à la sonde. Notre premier pilote dit que p
vec ordre de tirer un coup de canon s’il la voit, ou s’il la trouve à la sonde. Notre premier pilote dit que pour aujourd’
’hui il perdra assurément sa peine : mais que, pour demain, il compte de sonder lui-même à dix heures du matin sur le banc
, pour demain, il compte de sonder lui-même à dix heures du matin sur le banc des Aiguilles, et de trouver terre à la sond
e sonder lui-même à dix heures du matin sur le banc des Aiguilles, et de trouver terre à la sonde ; et qu’il compte bien a
dix heures du matin sur le banc des Aiguilles, et de trouver terre à la sonde ; et qu’il compte bien aussi de voir sur le
iguilles, et de trouver terre à la sonde ; et qu’il compte bien aussi de voir sur les cinq heures du soir les terres du ca
de trouver terre à la sonde ; et qu’il compte bien aussi de voir sur les cinq heures du soir les terres du cap de Bonne-Es
onde ; et qu’il compte bien aussi de voir sur les cinq heures du soir les terres du cap de Bonne-Espérance. Il faut qu’il s
oir les terres du cap de Bonne-Espérance. Il faut qu’il soit bien sûr de son fait pour s’expliquer si hautement ; car, ord
n sûr de son fait pour s’expliquer si hautement ; car, ordinairement, le point d’un pilote, c’est-à-dire l’endroit où il s
son fait pour s’expliquer si hautement ; car, ordinairement, le point d’ un pilote, c’est-à-dire l’endroit où il se fait, n
si hautement ; car, ordinairement, le point d’un pilote, c’est-à-dire l’ endroit où il se fait, ne se dit qu’au seul capita
t où il se fait, ne se dit qu’au seul capitaine ; et encore, comme je l’ ai observé, cela ne se dit que tête à tête. Pour l
M. de Chamoreau a vainement sondé hier et ce matin. Nous avons forcé de voiles, dès la pointe du jour ; et, à dix heures
u a vainement sondé hier et ce matin. Nous avons forcé de voiles, dès la pointe du jour ; et, à dix heures juste, Lénard a
heures juste, Lénard a trouvé fond à soixante-douze brasses. Il a eu l’ honneur de mettre le premier le signal de terre, e
ste, Lénard a trouvé fond à soixante-douze brasses. Il a eu l’honneur de mettre le premier le signal de terre, et, en même
fond à soixante-douze brasses. Il a eu l’honneur de mettre le premier le signal de terre, et, en même temps, tous les vais
xante-douze brasses. Il a eu l’honneur de mettre le premier le signal de terre, et, en même temps, tous les vaisseaux lui
neur de mettre le premier le signal de terre, et, en même temps, tous les vaisseaux lui ont répondu par un pavillon françai
ous les vaisseaux lui ont répondu par un pavillon français à poupe. À l’ issue de la messe, M. de La Chassée a payé sa gage
vaisseaux lui ont répondu par un pavillon français à poupe. À l’issue de la messe, M. de La Chassée a payé sa gageure avec
sseaux lui ont répondu par un pavillon français à poupe. À l’issue de la messe, M. de La Chassée a payé sa gageure avec pl
sue de la messe, M. de La Chassée a payé sa gageure avec plaisir ; je l’ ai appuyée de trois bouteilles de vin ; et le comm
se, M. de La Chassée a payé sa gageure avec plaisir ; je l’ai appuyée de trois bouteilles de vin ; et le commandeur nous e
a payé sa gageure avec plaisir ; je l’ai appuyée de trois bouteilles de vin ; et le commandeur nous en a envoyé deux autr
ageure avec plaisir ; je l’ai appuyée de trois bouteilles de vin ; et le commandeur nous en a envoyé deux autres et de quo
bouteilles de vin ; et le commandeur nous en a envoyé deux autres et de quoi déjeuner. Nous admirons l’habileté de cet ho
ndeur nous en a envoyé deux autres et de quoi déjeuner. Nous admirons l’ habileté de cet homme qui, après soixante-dix jour
en a envoyé deux autres et de quoi déjeuner. Nous admirons l’habileté de cet homme qui, après soixante-dix jours de naviga
. Nous admirons l’habileté de cet homme qui, après soixante-dix jours de navigation sans voir aucune terre, tant de routes
de navigation sans voir aucune terre, tant de routes différentes, et de différents vents, se trouve juste à son point. C’
t. C’est là ce qu’on appelle un parfait navigateur. Nous avons vu dès les cinq heures les terres comme il l’avait dit ; et
u’on appelle un parfait navigateur. Nous avons vu dès les cinq heures les terres comme il l’avait dit ; et demain, Dieu aid
ait navigateur. Nous avons vu dès les cinq heures les terres comme il l’ avait dit ; et demain, Dieu aidant, nous passerons
erres comme il l’avait dit ; et demain, Dieu aidant, nous passerons à la vue du cap de Bonne-Espérance. Du mercredi 31
1690 M. du Quesne a mis pavillon rouge au grand mât, et a conduit la bande. Nous avons côtoyé les terres du Cap, pavil
pavillon rouge au grand mât, et a conduit la bande. Nous avons côtoyé les terres du Cap, pavillon français à poupe. Nous av
yé les terres du Cap, pavillon français à poupe. Nous avons vu à midi le fort des Hollandais, mais de trop loin pour dire
n français à poupe. Nous avons vu à midi le fort des Hollandais, mais de trop loin pour dire comment il est fait. Nous ne
s point leurs maisons : nous voudrions seulement trouver quelques-uns de leurs bâtiments. Ils nous ont vus, et nous voient
ont vus, et nous voient bien encore, ayant passé à cinq ou six lieues d’ eux : et, outre cela, ils ont des sentinelles posé
ues d’eux : et, outre cela, ils ont des sentinelles posées sur toutes les hauteurs, qui les avertissent des vaisseaux qui v
tre cela, ils ont des sentinelles posées sur toutes les hauteurs, qui les avertissent des vaisseaux qui vont ou qui viennen
auteurs, qui les avertissent des vaisseaux qui vont ou qui viennent ; de leur nombre, et de leur nation. S’ils osaient, il
ertissent des vaisseaux qui vont ou qui viennent ; de leur nombre, et de leur nation. S’ils osaient, ils viendraient à nou
. S’ils osaient, ils viendraient à nous ; mais, ils ne prennent point de navires ici, à moins qu’ils n’aillent se jeter da
i, à moins qu’ils n’aillent se jeter dans leur gueule, comme ont fait la Maligne et le Coche. C’est ici le lieu d’en parle
ils n’aillent se jeter dans leur gueule, comme ont fait la Maligne et le Coche. C’est ici le lieu d’en parler comme j’ai p
er dans leur gueule, comme ont fait la Maligne et le Coche. C’est ici le lieu d’en parler comme j’ai promis ci-dessus. Le
leur gueule, comme ont fait la Maligne et le Coche. C’est ici le lieu d’ en parler comme j’ai promis ci-dessus. Le Coche ét
le Coche. C’est ici le lieu d’en parler comme j’ai promis ci-dessus. Le Coche était commandé par un très brave homme, et
était commandé par un très brave homme, et très résolu. Il se nommait d’ Armagnan, natif de Saint-Malo. Il revenait des Ind
un très brave homme, et très résolu. Il se nommait d’Armagnan, natif de Saint-Malo. Il revenait des Indes, et ne savait p
nan, natif de Saint-Malo. Il revenait des Indes, et ne savait pas que la guerre, par l’invasion du prince d’Orange en Angl
aint-Malo. Il revenait des Indes, et ne savait pas que la guerre, par l’ invasion du prince d’Orange en Angleterre, avait é
l’invasion du prince d’Orange en Angleterre, avait été déclarée entre la France et les États Généraux ; et, pour son malhe
prince d’Orange en Angleterre, avait été déclarée entre la France et les États Généraux ; et, pour son malheur, il avait s
malheur, il avait sur son bord quatre jésuites mathématiciens qui ne le savaient pas non plus. Il prit envie à ceux-ci de
thématiciens qui ne le savaient pas non plus. Il prit envie à ceux-ci de faire des observations sur la longitude du Cap ;
t pas non plus. Il prit envie à ceux-ci de faire des observations sur la longitude du Cap ; car, pour la latitude, elle es
ceux-ci de faire des observations sur la longitude du Cap ; car, pour la latitude, elle est certaine. Par parenthèse, est-
elle est certaine. Par parenthèse, est-ce leur métier, ou devrait-ce l’ être ? Cependant, ce n’est qu’à l’appui de ces sci
rofanes qu’ils se sont introduits et qu’ils se maintiennent dans tous les royaumes de l’Asie ; qu’ils s’y sont élevés aux d
s se sont introduits et qu’ils se maintiennent dans tous les royaumes de l’Asie ; qu’ils s’y sont élevés aux dignités ; et
e sont introduits et qu’ils se maintiennent dans tous les royaumes de l’ Asie ; qu’ils s’y sont élevés aux dignités ; et qu
s aux dignités ; et qu’ils y ont causé des révoltes des sujets contre les souverains, et des rébellions d’enfants contre le
ausé des révoltes des sujets contre les souverains, et des rébellions d’ enfants contre leurs pères. Pour en être convaincu
t une infinité d’autres relations qui parlent des Indes. Tant de gens de toutes nations et de religions différentes ne se
es relations qui parlent des Indes. Tant de gens de toutes nations et de religions différentes ne se sont pas concertés po
ns et de religions différentes ne se sont pas concertés pour inventer les mêmes impostures. Pour moi, qui ai suivi ces père
ures. Pour moi, qui ai suivi ces pères, et examiné leur conduite dans le Canada, je suis absolument persuadé que ce n’est
conduite dans le Canada, je suis absolument persuadé que ce n’est que le commerce et le plaisir des sens qui les mènent si
e Canada, je suis absolument persuadé que ce n’est que le commerce et le plaisir des sens qui les mènent si loin ; et null
ment persuadé que ce n’est que le commerce et le plaisir des sens qui les mènent si loin ; et nullement le zèle de la propa
commerce et le plaisir des sens qui les mènent si loin ; et nullement le zèle de la propagation de la Foi, ni l’envie d’at
et le plaisir des sens qui les mènent si loin ; et nullement le zèle de la propagation de la Foi, ni l’envie d’attirer le
le plaisir des sens qui les mènent si loin ; et nullement le zèle de la propagation de la Foi, ni l’envie d’attirer les o
sens qui les mènent si loin ; et nullement le zèle de la propagation de la Foi, ni l’envie d’attirer les ouailles dans le
ns qui les mènent si loin ; et nullement le zèle de la propagation de la Foi, ni l’envie d’attirer les ouailles dans le be
mènent si loin ; et nullement le zèle de la propagation de la Foi, ni l’ envie d’attirer les ouailles dans le bercail du bo
i loin ; et nullement le zèle de la propagation de la Foi, ni l’envie d’ attirer les ouailles dans le bercail du bon Pasteu
t nullement le zèle de la propagation de la Foi, ni l’envie d’attirer les ouailles dans le bercail du bon Pasteur. Je veux
e de la propagation de la Foi, ni l’envie d’attirer les ouailles dans le bercail du bon Pasteur. Je veux pieusement croire
pieusement croire qu’il y en va quelques-uns par ce seul motif ; mais l’ expérience m’a prouvé que cette vue de quelques pa
es-uns par ce seul motif ; mais l’expérience m’a prouvé que cette vue de quelques particuliers ne forme pas l’esprit de la
rience m’a prouvé que cette vue de quelques particuliers ne forme pas l’ esprit de la société en général. Et cela me paraît
a prouvé que cette vue de quelques particuliers ne forme pas l’esprit de la société en général. Et cela me paraît d’autant
rouvé que cette vue de quelques particuliers ne forme pas l’esprit de la société en général. Et cela me paraît d’autant pl
ers ne forme pas l’esprit de la société en général. Et cela me paraît d’ autant plus vrai que la même expérience me montre
it de la société en général. Et cela me paraît d’autant plus vrai que la même expérience me montre que ceux de leurs pères
e paraît d’autant plus vrai que la même expérience me montre que ceux de leurs pères qui meurent dans ces pays sauvages d’
me montre que ceux de leurs pères qui meurent dans ces pays sauvages d’ une mort violente, mais pourtant bien méritée, et
font toujours des saints en Europe, ne sont véritablement martyrs que de leur lubricité et de leur avarice. Aussi sont-ce
nts en Europe, ne sont véritablement martyrs que de leur lubricité et de leur avarice. Aussi sont-ce des saints indignes d
leur lubricité et de leur avarice. Aussi sont-ce des saints indignes de mes bougies. Pour savoir s’ils en méritent, je n’
n fait, dont je parle comme témoin oculaire. Il m’écarterait trop ici de mon sujet : je le rapporterai dans la suite, fort
rle comme témoin oculaire. Il m’écarterait trop ici de mon sujet : je le rapporterai dans la suite, fort persuadé que j’au
laire. Il m’écarterait trop ici de mon sujet : je le rapporterai dans la suite, fort persuadé que j’aurai à parler d’eux d
: je le rapporterai dans la suite, fort persuadé que j’aurai à parler d’ eux dans les Indes ; et, dès à présent, je dis qu’
porterai dans la suite, fort persuadé que j’aurai à parler d’eux dans les Indes ; et, dès à présent, je dis qu’on le trouve
aurai à parler d’eux dans les Indes ; et, dès à présent, je dis qu’on le trouvera au commencement du troisième volume. Où
ent, je dis qu’on le trouvera au commencement du troisième volume. Où le torrent de la vérité et de ma plume m’a-t-il port
qu’on le trouvera au commencement du troisième volume. Où le torrent de la vérité et de ma plume m’a-t-il porté ? Suis-je
’on le trouvera au commencement du troisième volume. Où le torrent de la vérité et de ma plume m’a-t-il porté ? Suis-je fo
ra au commencement du troisième volume. Où le torrent de la vérité et de ma plume m’a-t-il porté ? Suis-je fou d’attaquer
ù le torrent de la vérité et de ma plume m’a-t-il porté ? Suis-je fou d’ attaquer une société qui fait trembler les têtes c
m’a-t-il porté ? Suis-je fou d’attaquer une société qui fait trembler les têtes couronnées, et qui tient leurs jours dans s
ui tient leurs jours dans sa main ? Je reviens à ceux qui étaient sur le Coche. Le pauvre M. d’Armagnan avait des pressent
eurs jours dans sa main ? Je reviens à ceux qui étaient sur le Coche. Le pauvre M. d’Armagnan avait des pressentiments de
taient sur le Coche. Le pauvre M. d’Armagnan avait des pressentiments de ce qui allait lui arriver. On ne peut vaincre son
nts de ce qui allait lui arriver. On ne peut vaincre son étoile ! Ils le rassurèrent, et le menacèrent de l’indignation de
t lui arriver. On ne peut vaincre son étoile ! Ils le rassurèrent, et le menacèrent de l’indignation de la société, et par
On ne peut vaincre son étoile ! Ils le rassurèrent, et le menacèrent de l’indignation de la société, et par conséquent de
ne peut vaincre son étoile ! Ils le rassurèrent, et le menacèrent de l’ indignation de la société, et par conséquent de ce
re son étoile ! Ils le rassurèrent, et le menacèrent de l’indignation de la société, et par conséquent de celle du roi et
son étoile ! Ils le rassurèrent, et le menacèrent de l’indignation de la société, et par conséquent de celle du roi et de
t, et le menacèrent de l’indignation de la société, et par conséquent de celle du roi et de Mme de Maintenon, s’il leur re
de l’indignation de la société, et par conséquent de celle du roi et de Mme de Maintenon, s’il leur refusait ce qu’ils lu
il leur refusait ce qu’ils lui demandaient. Il eut beau leur apporter de bonnes raisons ; entre autres, qu’on ne savait si
i on était en paix ou en guerre : son malheur voulut qu’il se rendît. La Maligne alla devant, et il la suivit peu après. I
e : son malheur voulut qu’il se rendît. La Maligne alla devant, et il la suivit peu après. Il entra et ne vit rien qui lui
suivit peu après. Il entra et ne vit rien qui lui donnât du soupçon. La Maligne avait toujours son pavillon français ; et
La Maligne avait toujours son pavillon français ; et il ne s’aperçut de son malheur que lorsqu’il vit trois vaisseaux en
ut de son malheur que lorsqu’il vit trois vaisseaux en mouvement pour le prendre par ses côtés et son derrière : il lui ét
ur le prendre par ses côtés et son derrière : il lui était impossible de se défendre ; il voulut périr, et mettre le feu a
: il lui était impossible de se défendre ; il voulut périr, et mettre le feu aux poudres. Il entra dans la sainte-barbe, l
fendre ; il voulut périr, et mettre le feu aux poudres. Il entra dans la sainte-barbe, le pistolet à la main ; et comme il
t périr, et mettre le feu aux poudres. Il entra dans la sainte-barbe, le pistolet à la main ; et comme il levait l’écoutil
ttre le feu aux poudres. Il entra dans la sainte-barbe, le pistolet à la main ; et comme il levait l’écoutille des poudres
ntra dans la sainte-barbe, le pistolet à la main ; et comme il levait l’ écoutille des poudres, un coquin de canonnier, qui
let à la main ; et comme il levait l’écoutille des poudres, un coquin de canonnier, qui vit son dessein, lui donna par-der
uin de canonnier, qui vit son dessein, lui donna par-derrière un coup de pertuisane dans le corps, qui lui perça le cœur e
ui vit son dessein, lui donna par-derrière un coup de pertuisane dans le corps, qui lui perça le cœur et le tua. Le pistol
donna par-derrière un coup de pertuisane dans le corps, qui lui perça le cœur et le tua. Le pistolet lâcha : les Hollandai
errière un coup de pertuisane dans le corps, qui lui perça le cœur et le tua. Le pistolet lâcha : les Hollandais entrèrent
un coup de pertuisane dans le corps, qui lui perça le cœur et le tua. Le pistolet lâcha : les Hollandais entrèrent au coup
e dans le corps, qui lui perça le cœur et le tua. Le pistolet lâcha : les Hollandais entrèrent au coup et s’emparèrent du v
ndais entrèrent au coup et s’emparèrent du vaisseau, qui était chargé de marchandises de la valeur de deux à trois million
au coup et s’emparèrent du vaisseau, qui était chargé de marchandises de la valeur de deux à trois millions. Ce fut ainsi
coup et s’emparèrent du vaisseau, qui était chargé de marchandises de la valeur de deux à trois millions. Ce fut ainsi que
emparèrent du vaisseau, qui était chargé de marchandises de la valeur de deux à trois millions. Ce fut ainsi que ces deux
e fut ainsi que ces deux navires furent pris en 1688 ; et tout ce que les officiers purent faire fut de demander que le mis
s furent pris en 1688 ; et tout ce que les officiers purent faire fut de demander que le misérable qui avait tué son capit
1688 ; et tout ce que les officiers purent faire fut de demander que le misérable qui avait tué son capitaine leur fut re
der que le misérable qui avait tué son capitaine leur fut remis entre les mains. Les Hollandais le leur livrèrent sans diff
misérable qui avait tué son capitaine leur fut remis entre les mains. Les Hollandais le leur livrèrent sans difficulté. Cet
vait tué son capitaine leur fut remis entre les mains. Les Hollandais le leur livrèrent sans difficulté. Cette petite sati
en ; et ils faisaient un châtiment exemplaire, et honorable pour eux, d’ un misérable qui était cause qu’ils avaient une si
t cause qu’ils avaient une si belle proie sans qu’il y allât du leur. Les officiers lui firent son procès, et il fut pendu.
officiers lui firent son procès, et il fut pendu. Cela ne rendit pas la vie à d’Armagnan, ni à la Compagnie son bien. Ces
s lui firent son procès, et il fut pendu. Cela ne rendit pas la vie à d’ Armagnan, ni à la Compagnie son bien. Ces officier
procès, et il fut pendu. Cela ne rendit pas la vie à d’Armagnan, ni à la Compagnie son bien. Ces officiers furent honnêtem
Compagnie son bien. Ces officiers furent honnêtement traités ; mais, les jésuites furent considérés comme gens auxquels la
nt traités ; mais, les jésuites furent considérés comme gens auxquels la Compagnie hollandaise devait deux prises si riche
uxquels la Compagnie hollandaise devait deux prises si riches. Aussi, le gouverneur qu’elle y entretient en agit à leur ég
i, le gouverneur qu’elle y entretient en agit à leur égard avec toute la gratitude possible. C’est ici que commence la pui
à leur égard avec toute la gratitude possible. C’est ici que commence la puissance formidable des Hollandais dans les Inde
e. C’est ici que commence la puissance formidable des Hollandais dans les Indes. Cette nation, la plus attachée au commerce
la puissance formidable des Hollandais dans les Indes. Cette nation, la plus attachée au commerce, et qui connaît le mieu
les Indes. Cette nation, la plus attachée au commerce, et qui connaît le mieux ses véritables intérêts, connut tout d’un c
ommerce, et qui connaît le mieux ses véritables intérêts, connut tout d’ un coup de quelle importance était ce poste, pour
t qui connaît le mieux ses véritables intérêts, connut tout d’un coup de quelle importance était ce poste, pour en faire u
commode pour ses vaisseaux, tant en allant qu’au retour ; et résolut de s’en emparer, de quelque manière que ce fût. Les
vaisseaux, tant en allant qu’au retour ; et résolut de s’en emparer, de quelque manière que ce fût. Les Anglais s’en étai
u retour ; et résolut de s’en emparer, de quelque manière que ce fût. Les Anglais s’en étaient saisis ; mais ils ne l’avaie
que manière que ce fût. Les Anglais s’en étaient saisis ; mais ils ne l’ avaient pas assez fortifié pour le mettre à couver
s s’en étaient saisis ; mais ils ne l’avaient pas assez fortifié pour le mettre à couvert d’insulte. La Compagnie hollanda
s ; mais ils ne l’avaient pas assez fortifié pour le mettre à couvert d’ insulte. La Compagnie hollandaise se servit d’un t
s ne l’avaient pas assez fortifié pour le mettre à couvert d’insulte. La Compagnie hollandaise se servit d’un temps de gue
our le mettre à couvert d’insulte. La Compagnie hollandaise se servit d’ un temps de guerre entre l’Angleterre et les États
re à couvert d’insulte. La Compagnie hollandaise se servit d’un temps de guerre entre l’Angleterre et les États Généraux,
nsulte. La Compagnie hollandaise se servit d’un temps de guerre entre l’ Angleterre et les États Généraux, du temps de Crom
gnie hollandaise se servit d’un temps de guerre entre l’Angleterre et les États Généraux, du temps de Cromwell. Elle y envo
un temps de guerre entre l’Angleterre et les États Généraux, du temps de Cromwell. Elle y envoya huit vaisseaux bien armés
omwell. Elle y envoya huit vaisseaux bien armés, et deux mille hommes de débarquement. Le chétif fort des Anglais fut empo
voya huit vaisseaux bien armés, et deux mille hommes de débarquement. Le chétif fort des Anglais fut emporté : la Compagni
ille hommes de débarquement. Le chétif fort des Anglais fut emporté : la Compagnie en devint maîtresse et n’a jamais voulu
se et n’a jamais voulu entendre à restitution, quelque équivalent que la couronne d’Angleterre lui ait offert. L’entrée du
mais voulu entendre à restitution, quelque équivalent que la couronne d’ Angleterre lui ait offert. L’entrée du port est à
tion, quelque équivalent que la couronne d’Angleterre lui ait offert. L’ entrée du port est à présent mieux défendue que ce
i ait offert. L’entrée du port est à présent mieux défendue que celle de Constantinople ne l’est par les Dardanelles. J’ai
e du port est à présent mieux défendue que celle de Constantinople ne l’ est par les Dardanelles. J’ai été à celles-ci ; et
est à présent mieux défendue que celle de Constantinople ne l’est par les Dardanelles. J’ai été à celles-ci ; et, n’ayant p
m’en rapporte à notre premier pilote, qui a été à l’un et à l’autre. La Compagnie hollandaise y entretient toujours douze
re. La Compagnie hollandaise y entretient toujours douze cents hommes de troupes réglées. Elle se sert du temps d’une paix
toujours douze cents hommes de troupes réglées. Elle se sert du temps d’ une paix nouvellement faite, et d’une réforme, pou
upes réglées. Elle se sert du temps d’une paix nouvellement faite, et d’ une réforme, pour choisir les officiers et les sol
u temps d’une paix nouvellement faite, et d’une réforme, pour choisir les officiers et les soldats qui se sont distingués e
x nouvellement faite, et d’une réforme, pour choisir les officiers et les soldats qui se sont distingués et qui n’ont point
es officiers et les soldats qui se sont distingués et qui n’ont point d’ autre métier que celui des armes. Elle distribue c
utre métier que celui des armes. Elle distribue ces troupes dans tous les endroits où elles peuvent lui être nécessaires ;
s les endroits où elles peuvent lui être nécessaires ; et, comme elle les traite avec douceur et humanité et qu’elle n’a au
si ces troupes lui sont fidèles. Ceci est un des plus beaux endroits de sa politique ; et un autre, qui, à mon sens, l’ég
s plus beaux endroits de sa politique ; et un autre, qui, à mon sens, l’ égale, supposé qu’il ne le surpasse pas, c’est qu’
a politique ; et un autre, qui, à mon sens, l’égale, supposé qu’il ne le surpasse pas, c’est qu’elle a obtenu des Etats Gé
s Généraux que tous ces officiers et ces soldats sont, aussi bien que les naturels hollandais, soumis à sa juridiction, et
urels hollandais, soumis à sa juridiction, et qu’elle a sur eux droit de vie et de mort, sans rendre compte de sa conduite
andais, soumis à sa juridiction, et qu’elle a sur eux droit de vie et de mort, sans rendre compte de sa conduite aux États
ion, et qu’elle a sur eux droit de vie et de mort, sans rendre compte de sa conduite aux États Généraux. Si elle s’appliqu
compte de sa conduite aux États Généraux. Si elle s’applique à punir les fautes, elle s’attache aussi à récompenser le mér
lle s’applique à punir les fautes, elle s’attache aussi à récompenser le mérite, dans quelque sujet qu’il se trouve, indép
mpenser le mérite, dans quelque sujet qu’il se trouve, indépendamment de la nation et de la religion. (Le gouverneur du Ca
nser le mérite, dans quelque sujet qu’il se trouve, indépendamment de la nation et de la religion. (Le gouverneur du Cap e
e, dans quelque sujet qu’il se trouve, indépendamment de la nation et de la religion. (Le gouverneur du Cap est français,
dans quelque sujet qu’il se trouve, indépendamment de la nation et de la religion. (Le gouverneur du Cap est français, par
ujet qu’il se trouve, indépendamment de la nation et de la religion. ( Le gouverneur du Cap est français, parisien, et se n
Pondichéry, où nous allons ; et tous deux catholiques romains : je ne les connais ni l’un ni l’autre, quoique tous deux soi
moi. ) Cela fait que chacun remplit exactement ses devoirs, tant par la crainte des châtiments que par l’espoir des récom
it exactement ses devoirs, tant par la crainte des châtiments que par l’ espoir des récompenses ; et on n’en a point encore
ir des récompenses ; et on n’en a point encore vu aucun qui ait trahi les intérêts de cette sage Compagnie. Ce pouvoir sur
enses ; et on n’en a point encore vu aucun qui ait trahi les intérêts de cette sage Compagnie. Ce pouvoir sur ses sujets a
mblerait former une double souveraineté en Hollande. On se tromperait de le croire : elle n’en jouit que dans les Indes ;
erait former une double souveraineté en Hollande. On se tromperait de le croire : elle n’en jouit que dans les Indes ; et
en Hollande. On se tromperait de le croire : elle n’en jouit que dans les Indes ; et non en Europe, où la majesté et l’auto
le croire : elle n’en jouit que dans les Indes ; et non en Europe, où la majesté et l’autorité des États est conservée. Il
le n’en jouit que dans les Indes ; et non en Europe, où la majesté et l’ autorité des États est conservée. Il est de l’inté
n Europe, où la majesté et l’autorité des États est conservée. Il est de l’intérêt de la République que cette Compagnie jo
urope, où la majesté et l’autorité des États est conservée. Il est de l’ intérêt de la République que cette Compagnie jouis
la majesté et l’autorité des États est conservée. Il est de l’intérêt de la République que cette Compagnie jouisse de ce p
majesté et l’autorité des États est conservée. Il est de l’intérêt de la République que cette Compagnie jouisse de ce pouv
vée. Il est de l’intérêt de la République que cette Compagnie jouisse de ce pouvoir partout où elle s’établit : elle y est
partout où elle s’établit : elle y est plus crainte et respectée ; et la République s’en enrichit. On ne voit point dans s
 ; et la République s’en enrichit. On ne voit point dans ses colonies d’ officiers qui y servent mal, comme on en voit dans
ans ses colonies d’officiers qui y servent mal, comme on en voit dans les colonies françaises, parce qu’ils y servent à con
es, parce qu’ils y servent à contrecœur. On n’y entend point murmurer de servir des marchands, pendant qu’ils sont, disent
r avec leurs garces. Ce n’est point à moi à trouver à redire à ce que le roi et le Conseil décident sur ces colonies : cel
rs garces. Ce n’est point à moi à trouver à redire à ce que le roi et le Conseil décident sur ces colonies : cela passe ma
le roi et le Conseil décident sur ces colonies : cela passe ma sphère d’ activité ; mais, je crois pouvoir dire qu’un breve
passe ma sphère d’activité ; mais, je crois pouvoir dire qu’un brevet de la cour n’augmente ni la bravoure ni l’habileté d
se ma sphère d’activité ; mais, je crois pouvoir dire qu’un brevet de la cour n’augmente ni la bravoure ni l’habileté de c
é ; mais, je crois pouvoir dire qu’un brevet de la cour n’augmente ni la bravoure ni l’habileté de celui qui en est honoré
ois pouvoir dire qu’un brevet de la cour n’augmente ni la bravoure ni l’ habileté de celui qui en est honoré ; pas plus que
dire qu’un brevet de la cour n’augmente ni la bravoure ni l’habileté de celui qui en est honoré ; pas plus que la robe n’
i la bravoure ni l’habileté de celui qui en est honoré ; pas plus que la robe n’augmente la droiture d’un juge, ni un bonn
habileté de celui qui en est honoré ; pas plus que la robe n’augmente la droiture d’un juge, ni un bonnet la science d’un
celui qui en est honoré ; pas plus que la robe n’augmente la droiture d’ un juge, ni un bonnet la science d’un avocat. Cet
; pas plus que la robe n’augmente la droiture d’un juge, ni un bonnet la science d’un avocat. Cet avocat reçoit le bonnet
que la robe n’augmente la droiture d’un juge, ni un bonnet la science d’ un avocat. Cet avocat reçoit le bonnet carré ce ma
ure d’un juge, ni un bonnet la science d’un avocat. Cet avocat reçoit le bonnet carré ce matin : en est-il plus savant qu’
plus savant qu’il n’était hier ? Non : il est seulement mis en place de faire éclater sa science ; mais, s’il était ignor
s, s’il était ignorant, ce bonnet ne détruit nullement son ignorance. L’ extérieur note, ni n’ajoute, à l’intérieur. Qu’on
ne détruit nullement son ignorance. L’extérieur note, ni n’ajoute, à l’ intérieur. Qu’on élève un faquin à la magistratur
’extérieur note, ni n’ajoute, à l’intérieur. Qu’on élève un faquin à la magistrature, Son âme, malgré lui, sent toujours
élève un faquin à la magistrature, Son âme, malgré lui, sent toujours la roture. Je reviens aux officiers de la Compagnie
n âme, malgré lui, sent toujours la roture. Je reviens aux officiers de la Compagnie hollandaise, à la nomination desquel
me, malgré lui, sent toujours la roture. Je reviens aux officiers de la Compagnie hollandaise, à la nomination desquels n
s la roture. Je reviens aux officiers de la Compagnie hollandaise, à la nomination desquels ni bonnet à trois cornes ni c
n qu’à leur propre mérite et à leurs services. Ils se soutiennent par les mêmes moyens qui les ont élevés, et inspirent à l
rite et à leurs services. Ils se soutiennent par les mêmes moyens qui les ont élevés, et inspirent à leurs inférieurs une n
ses services parvenir comme eux à des postes dont aucun ne se donne à la faveur. J’ose le dire, instruit par ma malheureus
enir comme eux à des postes dont aucun ne se donne à la faveur. J’ose le dire, instruit par ma malheureuse expérience : to
aveur. J’ose le dire, instruit par ma malheureuse expérience : toutes les compagnies et les colonies françaises périront, à
re, instruit par ma malheureuse expérience : toutes les compagnies et les colonies françaises périront, à moins que le roi
outes les compagnies et les colonies françaises périront, à moins que le roi n’abandonne absolument le commerce aux marcha
lonies françaises périront, à moins que le roi n’abandonne absolument le commerce aux marchands. Les Compagnies en seront
à moins que le roi n’abandonne absolument le commerce aux marchands. Les Compagnies en seront plus respectées, le commerce
le commerce aux marchands. Les Compagnies en seront plus respectées, le commerce fleurira plus que jamais, le royaume s’e
nies en seront plus respectées, le commerce fleurira plus que jamais, le royaume s’enrichira davantage, et le service en s
mmerce fleurira plus que jamais, le royaume s’enrichira davantage, et le service en sera fait avec plus d’exactitude. Le r
e royaume s’enrichira davantage, et le service en sera fait avec plus d’ exactitude. Le roi nous avait donné des troupes po
richira davantage, et le service en sera fait avec plus d’exactitude. Le roi nous avait donné des troupes pour garder Ched
e. Le roi nous avait donné des troupes pour garder Chedabouctou, dans l’ Acadie, où la Compagnie de la Pêche sédentaire, da
s avait donné des troupes pour garder Chedabouctou, dans l’Acadie, où la Compagnie de la Pêche sédentaire, dans laquelle j
des troupes pour garder Chedabouctou, dans l’Acadie, où la Compagnie de la Pêche sédentaire, dans laquelle j’étais pour m
s troupes pour garder Chedabouctou, dans l’Acadie, où la Compagnie de la Pêche sédentaire, dans laquelle j’étais pour mon
dans laquelle j’étais pour mon malheur intéressé, s’était fixée dans l’ enfoncement du cap de Canceau. Les officiers, au l
alheur intéressé, s’était fixée dans l’enfoncement du cap de Canceau. Les officiers, au lieu de retenir leurs soldats dans
Les officiers, au lieu de retenir leurs soldats dans leur devoir, ne les employaient qu’à traiter les pelleteries des sauv
tenir leurs soldats dans leur devoir, ne les employaient qu’à traiter les pelleteries des sauvages ; et eux à table, ou à l
ient qu’à traiter les pelleteries des sauvages ; et eux à table, ou à la chasse toute la journée, consommaient notre poudr
r les pelleteries des sauvages ; et eux à table, ou à la chasse toute la journée, consommaient notre poudre et notre plomb
ur celui-ci : il faut être occupé ; mais nos liqueurs et marchandises de traite, qu’ils se faisaient donner de force ! Enc
is nos liqueurs et marchandises de traite, qu’ils se faisaient donner de force ! Encore, disaient-ils en vivant à discréti
ncore, disaient-ils en vivant à discrétion comme dans une ville prise d’ assaut, qu’ils étaient bien malheureux de servir d
n comme dans une ville prise d’assaut, qu’ils étaient bien malheureux de servir des b… de marchands qui étaient auprès de
ville prise d’assaut, qu’ils étaient bien malheureux de servir des b… de marchands qui étaient auprès de leur feu à se gra
ervir des b… de marchands qui étaient auprès de leur feu à se gratter les c… avec leurs maîtresses. Je prie de me pardonner
auprès de leur feu à se gratter les c… avec leurs maîtresses. Je prie de me pardonner l’expression : elle me rappelle un c
eu à se gratter les c… avec leurs maîtresses. Je prie de me pardonner l’ expression : elle me rappelle un cruel ressouvenir
t mettre ordre à cette mauvaise conduite des officiers français, mais les Anglais ne lui en donnèrent pas le temps. Notre f
uite des officiers français, mais les Anglais ne lui en donnèrent pas le temps. Notre fort était bien garni de trente cano
Anglais ne lui en donnèrent pas le temps. Notre fort était bien garni de trente canons bien montés, avec toutes les muniti
Notre fort était bien garni de trente canons bien montés, avec toutes les munitions nécessaires, tant de guerre que de bouc
ien montés, avec toutes les munitions nécessaires, tant de guerre que de bouche. Il fut pourtant, grâce à la vigilante con
s nécessaires, tant de guerre que de bouche. Il fut pourtant, grâce à la vigilante conduite du gouverneur et des officiers
s, pris d’emblée un beau matin, 23 juin 1687, par un seul détachement d’ Anglais venu à travers les bois depuis la Hève, où
matin, 23 juin 1687, par un seul détachement d’Anglais venu à travers les bois depuis la Hève, où ils m’avaient pris, moi,
687, par un seul détachement d’Anglais venu à travers les bois depuis la Hève, où ils m’avaient pris, moi, avec une barque
s depuis la Hève, où ils m’avaient pris, moi, avec une barque chargée de pour plus de cinquante mille écus de castors, et
ève, où ils m’avaient pris, moi, avec une barque chargée de pour plus de cinquante mille écus de castors, et parce que je
is, moi, avec une barque chargée de pour plus de cinquante mille écus de castors, et parce que je m’étais fait tuer dix-ne
s voulaient, disaient-ils, me faire pendre. Il n’est pas question ici de dire comment je fus traité. Je reviens à ce gouve
ici de dire comment je fus traité. Je reviens à ce gouverneur du fort de Chedabouctou. Il fut pris dans son lit, dormant e
es sauvages, sans sentinelle, et sans tirer un seul coup de pistolet. Les autres officiers, sages imitateurs d’une si judic
irer un seul coup de pistolet. Les autres officiers, sages imitateurs d’ une si judicieuse conduite, furent tout pris comme
imitateurs d’une si judicieuse conduite, furent tout pris comme lui, les portes du fort étant ouvertes. Les trois vaisseau
duite, furent tout pris comme lui, les portes du fort étant ouvertes. Les trois vaisseaux qui travaillaient à la pêche fure
ortes du fort étant ouvertes. Les trois vaisseaux qui travaillaient à la pêche furent pris sans résistance. Le fort fut dé
s vaisseaux qui travaillaient à la pêche furent pris sans résistance. Le fort fut détruit rez-pied, rez-terre : le canon f
urent pris sans résistance. Le fort fut détruit rez-pied, rez-terre : le canon fut mis sur les vaisseaux ; et, un mois ou
tance. Le fort fut détruit rez-pied, rez-terre : le canon fut mis sur les vaisseaux ; et, un mois ou environ après, je les
le canon fut mis sur les vaisseaux ; et, un mois ou environ après, je les vis arriver à Baston, où j’étais, avec pour plus
nviron après, je les vis arriver à Baston, où j’étais, avec pour plus de cent mille francs de poisson, tant vert que sec,
vis arriver à Baston, où j’étais, avec pour plus de cent mille francs de poisson, tant vert que sec, et pour plus de cinq
plus de cent mille francs de poisson, tant vert que sec, et pour plus de cinq cent mille francs de pelleteries. Beau spect
de poisson, tant vert que sec, et pour plus de cinq cent mille francs de pelleteries. Beau spectacle pour moi ! Tout a été
notre Compagnie ; et je n’y ai pas retourné depuis, y ayant été ruiné de fond en comble. Le nom de ce gouverneur mérite d’
t je n’y ai pas retourné depuis, y ayant été ruiné de fond en comble. Le nom de ce gouverneur mérite d’être su. Il s’appel
y ai pas retourné depuis, y ayant été ruiné de fond en comble. Le nom de ce gouverneur mérite d’être su. Il s’appelait Lou
, y ayant été ruiné de fond en comble. Le nom de ce gouverneur mérite d’ être su. Il s’appelait Louis-François Duret de La
r mérite d’être su. Il s’appelait Louis-François Duret de La Boulaye, de bonne famille. Il avait du service, et avait fort
ye, de bonne famille. Il avait du service, et avait fort bien défendu le pont d’Avendin en Flandre contre le prince d’Oran
onne famille. Il avait du service, et avait fort bien défendu le pont d’ Avendin en Flandre contre le prince d’Orange en 16
rvice, et avait fort bien défendu le pont d’Avendin en Flandre contre le prince d’Orange en 1677, et s’est laissé prendre
7, et s’est laissé prendre comme un sot. Il est pourtant âgé au moins de cinquante ans. Deux femmes à cet âge ! était-ce p
âgé au moins de cinquante ans. Deux femmes à cet âge ! était-ce pour le réchauffer en plein été ? ou avait-il le diable d
es à cet âge ! était-ce pour le réchauffer en plein été ? ou avait-il le diable dans les reins ? J’ignore où il s’est reti
était-ce pour le réchauffer en plein été ? ou avait-il le diable dans les reins ? J’ignore où il s’est retiré : M. de Seign
diable dans les reins ? J’ignore où il s’est retiré : M. de Seignelay l’ a fait chercher partout. Il a été condamné à être
ait chercher partout. Il a été condamné à être pendu ; mais, quand il l’ aurait été, que cela m’aurait-il fait ? y aurais-j
cela m’aurait-il fait ? y aurais-je rattrapé mon bien ? Je crois que les choses sont à peu près de même dans les autres no
trapé mon bien ? Je crois que les choses sont à peu près de même dans les autres nouvelles colonies, où le roi envoie ses t
choses sont à peu près de même dans les autres nouvelles colonies, où le roi envoie ses troupes ; et je crois aussi que le
velles colonies, où le roi envoie ses troupes ; et je crois aussi que les choses iraient mieux si les compagnies commandaie
nvoie ses troupes ; et je crois aussi que les choses iraient mieux si les compagnies commandaient les troupes ; mais, malhe
ois aussi que les choses iraient mieux si les compagnies commandaient les troupes ; mais, malheureusement, les compagnies d
x si les compagnies commandaient les troupes ; mais, malheureusement, les compagnies de commerce sont réduites en France au
nies commandaient les troupes ; mais, malheureusement, les compagnies de commerce sont réduites en France aux remontrances
de commerce sont réduites en France aux remontrances et mémoires ; et les officiers font agir des belles qui remuent toutes
fficiers font agir des belles qui remuent toutes pièces au bureau, et les informent de ceux qui ont écrit contre eux, ce qu
agir des belles qui remuent toutes pièces au bureau, et les informent de ceux qui ont écrit contre eux, ce qui leur attire
c un officier gascon, nommé Lalanne. Il me brutalisa. Je fis en sorte de le trouver seul à seul en Canada. Il n’osa mettre
n officier gascon, nommé Lalanne. Il me brutalisa. Je fis en sorte de le trouver seul à seul en Canada. Il n’osa mettre la
Je fis en sorte de le trouver seul à seul en Canada. Il n’osa mettre la main à l’épée : je régalai sa poltronnerie. Il re
sorte de le trouver seul à seul en Canada. Il n’osa mettre la main à l’ épée : je régalai sa poltronnerie. Il repassa en F
i sa poltronnerie. Il repassa en France : il y fit mille contes, dont le rapport me déplut. Il ne croyait pas me trouver à
lle contes, dont le rapport me déplut. Il ne croyait pas me trouver à La Rochelle : il m’y trouva pourtant, et avec moi le
it pas me trouver à La Rochelle : il m’y trouva pourtant, et avec moi le plus qu’il me fut possible de coups de canne, don
e : il m’y trouva pourtant, et avec moi le plus qu’il me fut possible de coups de canne, dont je lui fis publiquement prés
y trouva pourtant, et avec moi le plus qu’il me fut possible de coups de canne, dont je lui fis publiquement présent au ca
iquement présent au canton des Flamands, endroit où s’assemblent tous les marchands. Il avait mis l’épée à la main : il me
es Flamands, endroit où s’assemblent tous les marchands. Il avait mis l’ épée à la main : il me fit pitié ; je ne voulus se
ds, endroit où s’assemblent tous les marchands. Il avait mis l’épée à la main : il me fit pitié ; je ne voulus seulement p
t mis l’épée à la main : il me fit pitié ; je ne voulus seulement pas le blesser : il me la laissa, et se mit à fuir sous
ain : il me fit pitié ; je ne voulus seulement pas le blesser : il me la laissa, et se mit à fuir sous le gros horloge, co
lus seulement pas le blesser : il me la laissa, et se mit à fuir sous le gros horloge, comme un lièvre qui aurait eu trent
s horloge, comme un lièvre qui aurait eu trente chiens aux fesses. Je la cassai, et lui jetai la garde et le reste. Il me
re qui aurait eu trente chiens aux fesses. Je la cassai, et lui jetai la garde et le reste. Il me fit un beau procès : j’é
t eu trente chiens aux fesses. Je la cassai, et lui jetai la garde et le reste. Il me fit un beau procès : j’écrivis à M.
e fit un beau procès : j’écrivis à M. de Seignelay ; il fut cassé, et le procès est resté là. Il peut le faire juger, si b
à M. de Seignelay ; il fut cassé, et le procès est resté là. Il peut le faire juger, si bon lui semble. Je ne m’en suis p
encore. Il n’y a que deux ans et demi dont je parle : c’était au mois de janvier 1689, le surlendemain des Rois. Qu’on lis
que deux ans et demi dont je parle : c’était au mois de janvier 1689, le surlendemain des Rois. Qu’on lise l’histoire de H
c’était au mois de janvier 1689, le surlendemain des Rois. Qu’on lise l’ histoire de Hollande, on verra que Philippe duc de
mois de janvier 1689, le surlendemain des Rois. Qu’on lise l’histoire de Hollande, on verra que Philippe duc de Bourgogne,
es Rois. Qu’on lise l’histoire de Hollande, on verra que Philippe duc de Bourgogne, dit le Bon, auquel ces pays appartenai
e l’histoire de Hollande, on verra que Philippe duc de Bourgogne, dit le Bon, auquel ces pays appartenaient, fournissait d
de Bourgogne, dit le Bon, auquel ces pays appartenaient, fournissait de ses deniers sans intérêts aux marchands qui se je
ssait de ses deniers sans intérêts aux marchands qui se jetaient dans le commerce de mer, pour leur faciliter les moyens d
deniers sans intérêts aux marchands qui se jetaient dans le commerce de mer, pour leur faciliter les moyens de faire des
archands qui se jetaient dans le commerce de mer, pour leur faciliter les moyens de faire des entreprises plus fortes. Ce p
i se jetaient dans le commerce de mer, pour leur faciliter les moyens de faire des entreprises plus fortes. Ce prince prév
aire des entreprises plus fortes. Ce prince prévoyait que ce commerce de mer ferait un jour la richesse de ses États, et l
lus fortes. Ce prince prévoyait que ce commerce de mer ferait un jour la richesse de ses États, et leur apporterait incomp
Ce prince prévoyait que ce commerce de mer ferait un jour la richesse de ses États, et leur apporterait incomparablement p
r la richesse de ses États, et leur apporterait incomparablement plus de lustre et de commodités que celui de terre ne pou
de ses États, et leur apporterait incomparablement plus de lustre et de commodités que celui de terre ne pourrait faire.
pporterait incomparablement plus de lustre et de commodités que celui de terre ne pourrait faire. Il accorda de très grand
tre et de commodités que celui de terre ne pourrait faire. Il accorda de très grandes distinctions de toute espèce à ceux
i de terre ne pourrait faire. Il accorda de très grandes distinctions de toute espèce à ceux qui s’en mêlaient, et les hon
rès grandes distinctions de toute espèce à ceux qui s’en mêlaient, et les honora de plusieurs titres et privilèges. Voilà c
distinctions de toute espèce à ceux qui s’en mêlaient, et les honora de plusieurs titres et privilèges. Voilà certainemen
, et les honora de plusieurs titres et privilèges. Voilà certainement le fondement de la grandeur et des richesses de la R
ra de plusieurs titres et privilèges. Voilà certainement le fondement de la grandeur et des richesses de la République ; p
de plusieurs titres et privilèges. Voilà certainement le fondement de la grandeur et des richesses de la République ; prés
èges. Voilà certainement le fondement de la grandeur et des richesses de la République ; présentement plus opulente seule
s. Voilà certainement le fondement de la grandeur et des richesses de la République ; présentement plus opulente seule que
emble. Ce sage duc ne se mêla jamais du commerce que pour y maintenir la paix et l’union, et surtout la bonne foi. Il sava
age duc ne se mêla jamais du commerce que pour y maintenir la paix et l’ union, et surtout la bonne foi. Il savait qu’il n’
amais du commerce que pour y maintenir la paix et l’union, et surtout la bonne foi. Il savait qu’il n’y avait que le march
ix et l’union, et surtout la bonne foi. Il savait qu’il n’y avait que le marchand qui connaît la marchandise et le seul co
t la bonne foi. Il savait qu’il n’y avait que le marchand qui connaît la marchandise et le seul commerçant capable de sout
savait qu’il n’y avait que le marchand qui connaît la marchandise et le seul commerçant capable de soutenir et de gouvern
le marchand qui connaît la marchandise et le seul commerçant capable de soutenir et de gouverner le commerce ; qu’il fall
i connaît la marchandise et le seul commerçant capable de soutenir et de gouverner le commerce ; qu’il fallait y être élev
marchandise et le seul commerçant capable de soutenir et de gouverner le commerce ; qu’il fallait y être élevé dès son enf
dis rien qui soit sujet à censure ; puisque tout est imprimé ; c’est de M. Le Noble. Je dis seulement que ce devrait être
de M. Le Noble. Je dis seulement que ce devrait être un exemple. Que le roi fasse la même chose, il verra le commerce fle
le. Je dis seulement que ce devrait être un exemple. Que le roi fasse la même chose, il verra le commerce fleurir de lui-m
ce devrait être un exemple. Que le roi fasse la même chose, il verra le commerce fleurir de lui-même : ses sujets, et lui
exemple. Que le roi fasse la même chose, il verra le commerce fleurir de lui-même : ses sujets, et lui par conséquent, s’e
urir de lui-même : ses sujets, et lui par conséquent, s’enrichir ; et le royaume ne sera plus obligé d’acheter à un prix e
et lui par conséquent, s’enrichir ; et le royaume ne sera plus obligé d’ acheter à un prix excessif les denrées qui lui son
chir ; et le royaume ne sera plus obligé d’acheter à un prix excessif les denrées qui lui sont nécessaires, et qu’il ne pro
endront de la première main. Je retourne au Cap. M.de Choisy a raison de dire dans son journal, que le gouverneur a été à
e retourne au Cap. M.de Choisy a raison de dire dans son journal, que le gouverneur a été à la découverte. Il y a été en e
e Choisy a raison de dire dans son journal, que le gouverneur a été à la découverte. Il y a été en effet, et a transporté
en effet, et a transporté huit colonies à différents endroits, à plus de cent lieues dans les terres dans le nord-nord-oue
porté huit colonies à différents endroits, à plus de cent lieues dans les terres dans le nord-nord-ouest du fort, peu éloig
ies à différents endroits, à plus de cent lieues dans les terres dans le nord-nord-ouest du fort, peu éloignées l’une de l
dans les terres dans le nord-nord-ouest du fort, peu éloignées l’une de l’autre, afin de s’entre-secourir. Elles sont ava
tre, afin de s’entre-secourir. Elles sont avantageusement postées sur les bords d’une rivière qui se décharge dans la mer d
de s’entre-secourir. Elles sont avantageusement postées sur les bords d’ une rivière qui se décharge dans la mer d’Afrique 
ntageusement postées sur les bords d’une rivière qui se décharge dans la mer d’Afrique ; à l’embouchure de laquelle il ent
ement postées sur les bords d’une rivière qui se décharge dans la mer d’ Afrique ; à l’embouchure de laquelle il entretient
sur les bords d’une rivière qui se décharge dans la mer d’Afrique ; à l’ embouchure de laquelle il entretient toujours un v
d’une rivière qui se décharge dans la mer d’Afrique ; à l’embouchure de laquelle il entretient toujours un vaisseau, tant
vaisseau, tant pour leur porter ce qui leur manque que pour rapporter les marchandises qu’ils traitent, et pour y retirer t
handises qu’ils traitent, et pour y retirer tout le monde, en cas que les gens du pays les obligent à se retirer : à quoi i
raitent, et pour y retirer tout le monde, en cas que les gens du pays les obligent à se retirer : à quoi il y a peu d’appar
as que les gens du pays les obligent à se retirer : à quoi il y a peu d’ apparence, parce qu’outre que les Hollandais ne so
gent à se retirer : à quoi il y a peu d’apparence, parce qu’outre que les Hollandais ne sont pas naturellement querelleurs,
andais ne sont pas naturellement querelleurs, ils s’y fortifient tous les jours. L’armurier que nous avons était sur le Coc
ont pas naturellement querelleurs, ils s’y fortifient tous les jours. L’ armurier que nous avons était sur le Coche, où d’A
ls s’y fortifient tous les jours. L’armurier que nous avons était sur le Coche, où d’Armagnan fut tué. Il m’a dit qu’un Fr
ient tous les jours. L’armurier que nous avons était sur le Coche, où d’ Armagnan fut tué. Il m’a dit qu’un Français, avec
en Flandres, et qui est sergent au Cap, lui a dit que c’était là que les Etats allaient envoyer les vagabonds et les liber
rgent au Cap, lui a dit que c’était là que les Etats allaient envoyer les vagabonds et les libertins dont la Hollande est i
a dit que c’était là que les Etats allaient envoyer les vagabonds et les libertins dont la Hollande est infectée. On appel
là que les Etats allaient envoyer les vagabonds et les libertins dont la Hollande est infectée. On appelle cela mettre tou
est infectée. On appelle cela mettre tout à profit. On pourrait faire la même chose : Paris seul fournirait plus de cinqua
profit. On pourrait faire la même chose : Paris seul fournirait plus de cinquante mille canailles qui ne font que filer e
e canailles qui ne font que filer et friser leur corde. Cette vermine de la capitale du royaume trouverait son châtiment d
anailles qui ne font que filer et friser leur corde. Cette vermine de la capitale du royaume trouverait son châtiment dans
vail nécessaire : leurs enfants ne seraient point infectés des crimes de leurs parents, et peu à peu il s’en formerait d’h
infectés des crimes de leurs parents, et peu à peu il s’en formerait d’ honnêtes gens. Cela s’est vu à la fondation de Rom
ents, et peu à peu il s’en formerait d’honnêtes gens. Cela s’est vu à la fondation de Rome, et se voit encore à Québec, do
à peu il s’en formerait d’honnêtes gens. Cela s’est vu à la fondation de Rome, et se voit encore à Québec, dont les premie
encore à Québec, dont les premiers habitants n’ont été qu’une poignée de bandits et de putains. Le premier blé qui a été s
c, dont les premiers habitants n’ont été qu’une poignée de bandits et de putains. Le premier blé qui a été semé dans cette
é qui a été semé dans cette colonie hollandaise y est très bien venu. Les habitants du Cap y en recueillent, mais peu. Les
est très bien venu. Les habitants du Cap y en recueillent, mais peu. Les terres sont plus propres au seigle. Ils ont tous
llent, mais peu. Les terres sont plus propres au seigle. Ils ont tous les fruits que nous avons en France, mais moins succu
is qui sont assez bons confits. Leur raisin est bon, savoir s’il fera de bon vin. On n’en a point encore pressé ; y en aya
peu. Leurs animaux domestiques sont comme les nôtres. Leur gibier est le même, mais en petite quantité, à cause des singes
ais en petite quantité, à cause des singes, qui ruinent tout, excepté la grosse venaison qui leur tient tête. On m’a dit e
e chose que j’ai beaucoup de peine à croire : cependant, celui qui me l’ a assuré, qui est encore notre armurier, n’a point
nt, celui qui me l’a assuré, qui est encore notre armurier, n’a point d’ intérêt à mentir, et me paraît trop simple pour in
nventer une fable. On en croira ce qu’on voudra : voici ce que c’est. Les singes du Cap sont fort grands, et fort amoureux
s filles. Cela est facile à croire : on en a vu à Paris des exemples. Les guenons de même taille sont aussi amoureuses des
les. Les guenons de même taille sont aussi amoureuses des hommes : je le crois encore ; mais, ce que je ne crois point, c’
ois point, c’est qu’il y ait des hommes et des femmes qui recherchent les embrassements de ces animaux. Lorsqu’un homme s’e
u’il y ait des hommes et des femmes qui recherchent les embrassements de ces animaux. Lorsqu’un homme s’est joint à une gu
t à une guenon, ou une femme à un singe, ils ne doivent plus craindre de manquer d’aucun des fruits que le pays produit, i
non, ou une femme à un singe, ils ne doivent plus craindre de manquer d’ aucun des fruits que le pays produit, ils leur en
singe, ils ne doivent plus craindre de manquer d’aucun des fruits que le pays produit, ils leur en apportent, et distingue
des fruits que le pays produit, ils leur en apportent, et distinguent le goût de leur amant, ou de leur maîtresse, en lui
ts que le pays produit, ils leur en apportent, et distinguent le goût de leur amant, ou de leur maîtresse, en lui en voyan
duit, ils leur en apportent, et distinguent le goût de leur amant, ou de leur maîtresse, en lui en voyant manger avec le p
oût de leur amant, ou de leur maîtresse, en lui en voyant manger avec le plus d’appétit. On ajoute que ces animaux ont l’e
eur amant, ou de leur maîtresse, en lui en voyant manger avec le plus d’ appétit. On ajoute que ces animaux ont l’esprit de
n voyant manger avec le plus d’appétit. On ajoute que ces animaux ont l’ esprit de former des rendez-vous, où ils se trouve
manger avec le plus d’appétit. On ajoute que ces animaux ont l’esprit de former des rendez-vous, où ils se trouvent à heur
toujours dans un endroit écarté, comme s’ils avaient honte eux-mêmes d’ un si infâme accouplement. On dit encore plus ; c’
ue celui, ou celle qui veut s’abandonner à eux, n’ont qu’à aller dans le bois, et montrer à découvert ce qui distingue l’h
’ont qu’à aller dans le bois, et montrer à découvert ce qui distingue l’ homme d’avec la femme : que ces animaux y viennent
dans le bois, et montrer à découvert ce qui distingue l’homme d’avec la femme : que ces animaux y viennent en troupe et l
me d’avec la femme : que ces animaux y viennent en troupe et laissent le choix libre à celui ou celle qui se présente, et
le choix libre à celui ou celle qui se présente, et ne vont point sur les droits de celui ou celle qui est choisi ; que ces
bre à celui ou celle qui se présente, et ne vont point sur les droits de celui ou celle qui est choisi ; que ces animaux a
c attache, et qu’un singe s’était fait tuer en défendant sa maîtresse d’ une insulte que son mari lui faisait ; que ce mari
et quatre autres furent si maltraités qu’ils en porteront des marques le reste de leur vie ; qu’ils furent obligés de quit
autres furent si maltraités qu’ils en porteront des marques le reste de leur vie ; qu’ils furent obligés de quitter la pl
en porteront des marques le reste de leur vie ; qu’ils furent obligés de quitter la place à une infinité de singes, accour
t des marques le reste de leur vie ; qu’ils furent obligés de quitter la place à une infinité de singes, accourus aux cris
e leur vie ; qu’ils furent obligés de quitter la place à une infinité de singes, accourus aux cris et au secours de leur c
er la place à une infinité de singes, accourus aux cris et au secours de leur camarade ; et qu’enfin ces singes les poursu
urus aux cris et au secours de leur camarade ; et qu’enfin ces singes les poursuivirent si longtemps et si vivement à coups
nfin ces singes les poursuivirent si longtemps et si vivement à coups de pierres et de bâtons, qu’il y en eut trois, entre
s les poursuivirent si longtemps et si vivement à coups de pierres et de bâtons, qu’il y en eut trois, entre autres le mar
t à coups de pierres et de bâtons, qu’il y en eut trois, entre autres le mari, qui eurent, l’un la tête, et les deux autre
bâtons, qu’il y en eut trois, entre autres le mari, qui eurent, l’un la tête, et les deux autres le bras cassé ; qu’on fu
il y en eut trois, entre autres le mari, qui eurent, l’un la tête, et les deux autres le bras cassé ; qu’on fut obligé de f
s, entre autres le mari, qui eurent, l’un la tête, et les deux autres le bras cassé ; qu’on fut obligé de faire tirer le f
nt, l’un la tête, et les deux autres le bras cassé ; qu’on fut obligé de faire tirer le fusil pour les écarter ; qu’ils em
e, et les deux autres le bras cassé ; qu’on fut obligé de faire tirer le fusil pour les écarter ; qu’ils emmenèrent cette
autres le bras cassé ; qu’on fut obligé de faire tirer le fusil pour les écarter ; qu’ils emmenèrent cette femme avec eux,
femme avec eux, qu’on n’en avait point entendu parler depuis, et que le lendemain on ne trouva ni herbe, ni légumes, ni f
et que le lendemain on ne trouva ni herbe, ni légumes, ni fruit, dans le jardin, quoique très grand, les singes ayant tout
a ni herbe, ni légumes, ni fruit, dans le jardin, quoique très grand, les singes ayant tout ruiné pendant la nuit. On m’a d
ns le jardin, quoique très grand, les singes ayant tout ruiné pendant la nuit. On m’a dit encore que, lorsqu’une femme por
ruiné pendant la nuit. On m’a dit encore que, lorsqu’une femme porte les marques de sa brutalité, si son fruit a figure hu
nt la nuit. On m’a dit encore que, lorsqu’une femme porte les marques de sa brutalité, si son fruit a figure humaine et le
e porte les marques de sa brutalité, si son fruit a figure humaine et les cris d’un enfant, on le baptise ; sinon, on l’éto
es marques de sa brutalité, si son fruit a figure humaine et les cris d’ un enfant, on le baptise ; sinon, on l’étouffe ; q
brutalité, si son fruit a figure humaine et les cris d’un enfant, on le baptise ; sinon, on l’étouffe ; que, lorsqu’une g
t a figure humaine et les cris d’un enfant, on le baptise ; sinon, on l’ étouffe ; que, lorsqu’une guenon est accouchée (de
baptise ; sinon, on l’étouffe ; que, lorsqu’une guenon est accouchée ( de quel autre terme puis-je me servir, puisqu’elle d
puis-je me servir, puisqu’elle devient grosse, ou pleine, couchée sur le dos comme une femme ? ), si son fruit tient plus
eine, couchée sur le dos comme une femme ? ), si son fruit tient plus d’ elle que de lui, elle le garde ; sinon, elle le re
ée sur le dos comme une femme ? ), si son fruit tient plus d’elle que de lui, elle le garde ; sinon, elle le remet au père
comme une femme ? ), si son fruit tient plus d’elle que de lui, elle le garde ; sinon, elle le remet au père, qui, pour c
i son fruit tient plus d’elle que de lui, elle le garde ; sinon, elle le remet au père, qui, pour cacher son crime, le tue
le garde ; sinon, elle le remet au père, qui, pour cacher son crime, le tue et l’enterre, sans que la guenon en voie rien
; sinon, elle le remet au père, qui, pour cacher son crime, le tue et l’ enterre, sans que la guenon en voie rien ; car ell
et au père, qui, pour cacher son crime, le tue et l’enterre, sans que la guenon en voie rien ; car elle l’étranglerait, co
rime, le tue et l’enterre, sans que la guenon en voie rien ; car elle l’ étranglerait, comme cela est déjà arrivé. Il y a d
rrivé. Il y a des châtiments pour ceux qui sont convaincus. On oblige l’ homme ou la femme à indiquer le rendez-vous ; et o
a des châtiments pour ceux qui sont convaincus. On oblige l’homme ou la femme à indiquer le rendez-vous ; et on y fusille
ur ceux qui sont convaincus. On oblige l’homme ou la femme à indiquer le rendez-vous ; et on y fusille le singe ou la guen
blige l’homme ou la femme à indiquer le rendez-vous ; et on y fusille le singe ou la guenon. L’homme est envoyé au travail
e ou la femme à indiquer le rendez-vous ; et on y fusille le singe ou la guenon. L’homme est envoyé au travail du tabac, o
me à indiquer le rendez-vous ; et on y fusille le singe ou la guenon. L’ homme est envoyé au travail du tabac, ou ailleurs,
st envoyé au travail du tabac, ou ailleurs, où il souffre un supplice d’ autant plus cruel qu’il ne finit qu’avec sa vie. L
ouffre un supplice d’autant plus cruel qu’il ne finit qu’avec sa vie. La femme est remise à son mari, et on ne s’informe p
avec sa vie. La femme est remise à son mari, et on ne s’informe point de quel genre de mort elle est expédiée. Si ce mari
a femme est remise à son mari, et on ne s’informe point de quel genre de mort elle est expédiée. Si ce mari est assez bon
édiée. Si ce mari est assez bon pour lui pardonner, c’est à elle à ne le pas chagriner ; car il est toujours en pouvoir de
, c’est à elle à ne le pas chagriner ; car il est toujours en pouvoir de se plaindre qu’elle a voulu le tuer : il en est c
riner ; car il est toujours en pouvoir de se plaindre qu’elle a voulu le tuer : il en est cru, et elle est pendue. Les fil
plaindre qu’elle a voulu le tuer : il en est cru, et elle est pendue. Les filles sont envoyées on ne sait où : apparemment
emment dans des endroits où leur crime est inconnu. On cache ce crime le plus qu’on peut, pour conserver l’honneur de la n
ime est inconnu. On cache ce crime le plus qu’on peut, pour conserver l’ honneur de la nation, qui punit avec la dernière s
connu. On cache ce crime le plus qu’on peut, pour conserver l’honneur de la nation, qui punit avec la dernière sévérité la
nu. On cache ce crime le plus qu’on peut, pour conserver l’honneur de la nation, qui punit avec la dernière sévérité la be
conserver l’honneur de la nation, qui punit avec la dernière sévérité la bestialité et la sodomie, crimes en effet dignes
ur de la nation, qui punit avec la dernière sévérité la bestialité et la sodomie, crimes en effet dignes du feu. Je ne don
fet dignes du feu. Je ne donne point ceci pour véritablement vrai, ne l’ ayant ni vu, ni approfondi : on me l’a seulement a
ceci pour véritablement vrai, ne l’ayant ni vu, ni approfondi : on me l’ a seulement assuré ; et je répète encore que celui
i : on me l’a seulement assuré ; et je répète encore que celui qui me l’ a dit n’a certainement pas assez d’esprit pour inv
je répète encore que celui qui me l’a dit n’a certainement pas assez d’ esprit pour inventer une pareille fable, et m’a fo
ez d’esprit pour inventer une pareille fable, et m’a fortement assuré l’ avoir appris par le sergent dont j’ai déjà parlé.
venter une pareille fable, et m’a fortement assuré l’avoir appris par le sergent dont j’ai déjà parlé. Cela ne m’épouvante
ent dont j’ai déjà parlé. Cela ne m’épouvanterait pas s’il s’agissait de quelque nation plus méridionale. Tout le monde sa
quelque nation plus méridionale. Tout le monde sait qu’il n’y a point de Portugais qui n’ait sa chèvre favorite, et nos hi
ui n’ait sa chèvre favorite, et nos historiens n’ont pas jugé indigne de la gravité de l’Histoire de remarquer que les pay
n’ait sa chèvre favorite, et nos historiens n’ont pas jugé indigne de la gravité de l’Histoire de remarquer que les paysan
èvre favorite, et nos historiens n’ont pas jugé indigne de la gravité de l’Histoire de remarquer que les paysans de Proven
e favorite, et nos historiens n’ont pas jugé indigne de la gravité de l’ Histoire de remarquer que les paysans de Provence
et nos historiens n’ont pas jugé indigne de la gravité de l’Histoire de remarquer que les paysans de Provence avaient brû
s n’ont pas jugé indigne de la gravité de l’Histoire de remarquer que les paysans de Provence avaient brûlé toutes les chèv
jugé indigne de la gravité de l’Histoire de remarquer que les paysans de Provence avaient brûlé toutes les chèvres des lie
istoire de remarquer que les paysans de Provence avaient brûlé toutes les chèvres des lieux par lesquels les troupes de Cha
s de Provence avaient brûlé toutes les chèvres des lieux par lesquels les troupes de Charles Quint avaient passé. La nature
e avaient brûlé toutes les chèvres des lieux par lesquels les troupes de Charles Quint avaient passé. La nature anime tous
es des lieux par lesquels les troupes de Charles Quint avaient passé. La nature anime tous les animaux : chaque mâle trouv
uels les troupes de Charles Quint avaient passé. La nature anime tous les animaux : chaque mâle trouve sa femelle de même e
animaux : chaque mâle trouve sa femelle de même espèce que lui ; mais le surplus au-delà de son espèce doit être partout p
le trouve sa femelle de même espèce que lui ; mais le surplus au-delà de son espèce doit être partout purifié par le feu.
; mais le surplus au-delà de son espèce doit être partout purifié par le feu. Les cartes marquent le cap de Bonne-Espéranc
e surplus au-delà de son espèce doit être partout purifié par le feu. Les cartes marquent le cap de Bonne-Espérance par tre
son espèce doit être partout purifié par le feu. Les cartes marquent le cap de Bonne-Espérance par trente-cinq degrés de
Les cartes marquent le cap de Bonne-Espérance par trente-cinq degrés de latitude Sud, et quarante-trois degrés de longitu
ance par trente-cinq degrés de latitude Sud, et quarante-trois degrés de longitude. Je l’ai déjà plusieurs fois dit, cette
inq degrés de latitude Sud, et quarante-trois degrés de longitude. Je l’ ai déjà plusieurs fois dit, cette longitude est in
st incertaine ; et je répète encore qu’il serait fort à souhaiter que les jésuites donnassent leurs observations. Elles coû
que les jésuites donnassent leurs observations. Elles coûtent assez à la Compagnie pour qu’ils lui en fassent part. Nous a
Compagnie pour qu’ils lui en fassent part. Nous avons ce soir chanté le Te Deum. Le soldat blessé par le chevalier de Bou
our qu’ils lui en fassent part. Nous avons ce soir chanté le Te Deum. Le soldat blessé par le chevalier de Bouchetière le
sent part. Nous avons ce soir chanté le Te Deum. Le soldat blessé par le chevalier de Bouchetière le huit du courant étant
us avons ce soir chanté le Te Deum. Le soldat blessé par le chevalier de Bouchetière le huit du courant étant hors de dang
r chanté le Te Deum. Le soldat blessé par le chevalier de Bouchetière le huit du courant étant hors de danger, il a été re
ant étant hors de danger, il a été remis en liberté, et a bien promis de mieux vivre. Il a soupé ce soir avec nous, et fai
ait à présent son quart. Juin 1690 Du jeudi 1er juin 1690 L’ été est à présent en France, ou peu s’en faut ; et
L’été est à présent en France, ou peu s’en faut ; et nous sommes dans l’ hiver. Nous avons vu toute la journée les terres d
, ou peu s’en faut ; et nous sommes dans l’hiver. Nous avons vu toute la journée les terres d’Afrique. Le vent est bon et
en faut ; et nous sommes dans l’hiver. Nous avons vu toute la journée les terres d’Afrique. Le vent est bon et bien froid.
t nous sommes dans l’hiver. Nous avons vu toute la journée les terres d’ Afrique. Le vent est bon et bien froid. Nous couro
es dans l’hiver. Nous avons vu toute la journée les terres d’Afrique. Le vent est bon et bien froid. Nous courons le Nord-
née les terres d’Afrique. Le vent est bon et bien froid. Nous courons le Nord-Est, pour attraper l’île de Madagascar, ou d
e vent est bon et bien froid. Nous courons le Nord-Est, pour attraper l’ île de Madagascar, ou de Bourbon, par la pointe du
roid. Nous courons le Nord-Est, pour attraper l’île de Madagascar, ou de Bourbon, par la pointe du Sud. Si ce vent-ci cont
ns le Nord-Est, pour attraper l’île de Madagascar, ou de Bourbon, par la pointe du Sud. Si ce vent-ci continue, nous y ser
urd’hui civilité à tout le monde. Il a même fait plus : il a été voir le soldat qu’il a blessé et lui a fait présent d’un
t plus : il a été voir le soldat qu’il a blessé et lui a fait présent d’ un pot de noix confites. Cette action, qui a d’abo
il a été voir le soldat qu’il a blessé et lui a fait présent d’un pot de noix confites. Cette action, qui a d’abord été su
t de noix confites. Cette action, qui a d’abord été sue, lui a attiré les applaudissements de tout le monde ; dont il ne se
ette action, qui a d’abord été sue, lui a attiré les applaudissements de tout le monde ; dont il ne se sent pas de joie. C
attiré les applaudissements de tout le monde ; dont il ne se sent pas de joie. Cela lui a attiré, en soupant, un discours
ort pathétique, de la part de M. Charmot, lequel, sans faire semblant de parler à lui, a fait fort bien la différence de l
harmot, lequel, sans faire semblant de parler à lui, a fait fort bien la différence de l’union, et de la discorde, et de c
, sans faire semblant de parler à lui, a fait fort bien la différence de l’union, et de la discorde, et de ce que devait p
ans faire semblant de parler à lui, a fait fort bien la différence de l’ union, et de la discorde, et de ce que devait pens
mblant de parler à lui, a fait fort bien la différence de l’union, et de la discorde, et de ce que devait penser de sa pro
ant de parler à lui, a fait fort bien la différence de l’union, et de la discorde, et de ce que devait penser de sa propre
lui, a fait fort bien la différence de l’union, et de la discorde, et de ce que devait penser de sa propre conduite un hom
différence de l’union, et de la discorde, et de ce que devait penser de sa propre conduite un homme qui se faisait univer
nduite un homme qui se faisait universellement haïr, lorsqu’il voyait la douceur dans laquelle vivait un homme qui se fais
ns laquelle vivait un homme qui se faisait aimer. Il a fort bien pris la chose : et, connaissant que la morale n’avait que
se faisait aimer. Il a fort bien pris la chose : et, connaissant que la morale n’avait que lui pour objet, il a naïvement
il a naïvement avoué qu’il avait tort. Du vendredi 2 juin 1690 Les honnêtetés de Bouchetière continuent. Il a apport
avoué qu’il avait tort. Du vendredi 2 juin 1690 Les honnêtetés de Bouchetière continuent. Il a apporté ce matin, av
es honnêtetés de Bouchetière continuent. Il a apporté ce matin, avant la prière, un flacon de fenouillette de Ré, et nous
hetière continuent. Il a apporté ce matin, avant la prière, un flacon de fenouillette de Ré, et nous est venu quérir, M. d
nt. Il a apporté ce matin, avant la prière, un flacon de fenouillette de Ré, et nous est venu quérir, M. de La Chassée et
nu quérir, M. de La Chassée et moi, pour en boire. Nous avons accepté le parti et en avons bu deux coups chacun : M. Le Va
en avons bu deux coups chacun : M. Le Vasseur nous tenait compagnie. Le commandeur, qui ne boit point de liqueur forte, e
M. Le Vasseur nous tenait compagnie. Le commandeur, qui ne boit point de liqueur forte, en a pris un simple travers de doi
deur, qui ne boit point de liqueur forte, en a pris un simple travers de doigt. Il en a fait boire aux pilotes et aux pass
otes et aux passagers, et voulait achever son flacon ; mais, il était de trop gros volume, et la messe qu’on a sonnée a mi
t voulait achever son flacon ; mais, il était de trop gros volume, et la messe qu’on a sonnée a mis fin à cette séance. Lo
e. Lorsqu’elle a été dite, MM. Charmot et Guisain, notre aumônier, et le chirurgien, en ont bu : nous autres premiers conv
emiers conviés en avons bu sur nouveaux frais. Conclusion, son flacon de cinq chopines a sauté, et il l’a remporté vide. I
ouveaux frais. Conclusion, son flacon de cinq chopines a sauté, et il l’ a remporté vide. Il nous a à tous fort amiablement
vide. Il nous a à tous fort amiablement demandé notre amitié, et nous l’ en avons tous assuré, et l’avons tous embrassé de
amiablement demandé notre amitié, et nous l’en avons tous assuré, et l’ avons tous embrassé de bon cœur. Dieu veuille que
et l’avons tous embrassé de bon cœur. Dieu veuille que cela continue. Le commandeur est ravi de le voir revenu de ses égar
é de bon cœur. Dieu veuille que cela continue. Le commandeur est ravi de le voir revenu de ses égarements ; mais, comme il
e bon cœur. Dieu veuille que cela continue. Le commandeur est ravi de le voir revenu de ses égarements ; mais, comme il di
u veuille que cela continue. Le commandeur est ravi de le voir revenu de ses égarements ; mais, comme il dit, il faudrait
pire qu’un diable pour ne pas se convertir après tant de pénitences, de chagrins, de mortifications et de peur. Nous ne p
iable pour ne pas se convertir après tant de pénitences, de chagrins, de mortifications et de peur. Nous ne primes point h
convertir après tant de pénitences, de chagrins, de mortifications et de peur. Nous ne primes point hier hauteur, parce qu
que nous savions où nous étions ; et aujourd’hui nous n’avons pas pu la prendre, parce que le soleil a toujours été couve
ous étions ; et aujourd’hui nous n’avons pas pu la prendre, parce que le soleil a toujours été couvert. Nous présentons à
rendre, parce que le soleil a toujours été couvert. Nous présentons à l’ Est-Nord-Est assez bon train. Le froid me paraît f
ujours été couvert. Nous présentons à l’Est-Nord-Est assez bon train. Le froid me paraît fort diminué. Du samedi 3 juin
oid me paraît fort diminué. Du samedi 3 juin 1690 Il semble que le vent veut calmer. Ce n’est cependant pas l’ordina
uin 1690 Il semble que le vent veut calmer. Ce n’est cependant pas l’ ordinaire dans ces mers-ci, où les vents sont touj
veut calmer. Ce n’est cependant pas l’ordinaire dans ces mers-ci, où les vents sont toujours extrêmement violents, à ce qu
où les vents sont toujours extrêmement violents, à ce que disent tous les navigateurs. On a pris hauteur. Nous étions à mid
a pris hauteur. Nous étions à midi à trente-deux degrés huit minutes de latitude Sud, et quarante-huit degrés quatre minu
huit minutes de latitude Sud, et quarante-huit degrés quatre minutes de longitude. Du dimanche 4 juin 1690 Il a fai
Du dimanche 4 juin 1690 Il a fait calme presque tout plat toute la journée : nous n’avons que très peu avancé. Les g
resque tout plat toute la journée : nous n’avons que très peu avancé. Les gentilshommes du vaisseau, qui sont nos cochons d
très peu avancé. Les gentilshommes du vaisseau, qui sont nos cochons de lait, sont excellents, et si forts qu’un seul a s
cellents, et si forts qu’un seul a suffi pour donner à souper à toute la table : et quatorze personnes à la mer ne sont pa
suffi pour donner à souper à toute la table : et quatorze personnes à la mer ne sont pas faciles à rassasier, surtout lors
e couvrir nos truies, on avait fait couper leur verrat : nos matelots l’ ont mangé aujourd’hui à leurs deux repas. La haute
eur verrat : nos matelots l’ont mangé aujourd’hui à leurs deux repas. La hauteur d’aujourd’hui qui est de trente-un degrés
: nos matelots l’ont mangé aujourd’hui à leurs deux repas. La hauteur d’ aujourd’hui qui est de trente-un degrés cinquante-
angé aujourd’hui à leurs deux repas. La hauteur d’aujourd’hui qui est de trente-un degrés cinquante-cinq minutes de latitu
teur d’aujourd’hui qui est de trente-un degrés cinquante-cinq minutes de latitude Sud, et de quarante-neuf degrés de longi
ui est de trente-un degrés cinquante-cinq minutes de latitude Sud, et de quarante-neuf degrés de longitude, nous a fait pr
és cinquante-cinq minutes de latitude Sud, et de quarante-neuf degrés de longitude, nous a fait prendre la route à l’Est q
ude Sud, et de quarante-neuf degrés de longitude, nous a fait prendre la route à l’Est quart de Nord-Est. La chaleur revie
de quarante-neuf degrés de longitude, nous a fait prendre la route à l’ Est quart de Nord-Est. La chaleur revient. Du m
-neuf degrés de longitude, nous a fait prendre la route à l’Est quart de Nord-Est. La chaleur revient. Du mardi 6 juin
de longitude, nous a fait prendre la route à l’Est quart de Nord-Est. La chaleur revient. Du mardi 6 juin 1690 Nos p
nt. Du mardi 6 juin 1690 Nos pilotes se font à trois degrés Sud de Madagascar, ou de l’île Bourbon. Nous n’avons poi
juin 1690 Nos pilotes se font à trois degrés Sud de Madagascar, ou de l’île Bourbon. Nous n’avons point pris de hauteur
n 1690 Nos pilotes se font à trois degrés Sud de Madagascar, ou de l’ île Bourbon. Nous n’avons point pris de hauteur, p
egrés Sud de Madagascar, ou de l’île Bourbon. Nous n’avons point pris de hauteur, parce que le soleil a toujours été couve
r, ou de l’île Bourbon. Nous n’avons point pris de hauteur, parce que le soleil a toujours été couvert ; mais, comme le ve
de hauteur, parce que le soleil a toujours été couvert ; mais, comme le vent est bon et assez faible, nous porterons tout
t ; mais, comme le vent est bon et assez faible, nous porterons toute la nuit au Nord-Nord-Est. Du mercredi 7 juin 1690
a nuit au Nord-Nord-Est. Du mercredi 7 juin 1690 Il a plu toute la nuit comme je crois qu’il pleuvait au déluge : le
0 Il a plu toute la nuit comme je crois qu’il pleuvait au déluge : le temps est encore couvert ; et point de vent. D
ois qu’il pleuvait au déluge : le temps est encore couvert ; et point de vent. Du jeudi 8 juin 1690 Le vent est reve
mps est encore couvert ; et point de vent. Du jeudi 8 juin 1690 Le vent est revenu bon, et bon frais ; c’est du Sud-
 ; c’est du Sud-Ouest : nous irons toute cette nuit à petites voiles. La hauteur nous mettait à midi par vingt-huit degrés
. La hauteur nous mettait à midi par vingt-huit degrés, seize minutes de latitude Sud, et cinquante-trois degrés douze min
ize minutes de latitude Sud, et cinquante-trois degrés douze minutes, de longitude. Du vendredi 9 juin 1690 La chale
ois degrés douze minutes, de longitude. Du vendredi 9 juin 1690 La chaleur commence à être forte, et peu de vent. Je
rnier baril. Du samedi 10 juin 1690 Bien petit vent, mais bon ; le ciel embrumé ; ce qui nous empêche de voir Madaga
Bien petit vent, mais bon ; le ciel embrumé ; ce qui nous empêche de voir Madagascar. Nous avons pris sur nos vergues
pêche de voir Madagascar. Nous avons pris sur nos vergues des oiseaux de terre ; signe certain que nous sommes proches. Il
es. Ils étaient si las et si fatigués qu’ils se sont laissé prendre à la main. Il y en a un emplumé comme un pivois avec s
comme un pivois avec sa coiffe noire, et un autre comme un bréhan, et de la même grosseur. Les deux autres qui ne sont pas
me un pivois avec sa coiffe noire, et un autre comme un bréhan, et de la même grosseur. Les deux autres qui ne sont pas pl
sa coiffe noire, et un autre comme un bréhan, et de la même grosseur. Les deux autres qui ne sont pas plus gros sont d’un g
t de la même grosseur. Les deux autres qui ne sont pas plus gros sont d’ un gris blanc, comme le ventre d’une tourterelle,
Les deux autres qui ne sont pas plus gros sont d’un gris blanc, comme le ventre d’une tourterelle, ou si on l’aime mieux g
utres qui ne sont pas plus gros sont d’un gris blanc, comme le ventre d’ une tourterelle, ou si on l’aime mieux gris de per
ros sont d’un gris blanc, comme le ventre d’une tourterelle, ou si on l’ aime mieux gris de perle. Je ne les connais point,
blanc, comme le ventre d’une tourterelle, ou si on l’aime mieux gris de perle. Je ne les connais point, n’en ayant jamais
ventre d’une tourterelle, ou si on l’aime mieux gris de perle. Je ne les connais point, n’en ayant jamais vu de pareils. O
me mieux gris de perle. Je ne les connais point, n’en ayant jamais vu de pareils. On leur a fait une cage ; je leur donner
n leur a fait une cage ; je leur donnerai, peut-être, quelques grains de millet, pourvu que mes chardonnerets ne courent p
grains de millet, pourvu que mes chardonnerets ne courent pas risque d’ en manquer. Du dimanche 11 juin 1690 Nous av
ue d’en manquer. Du dimanche 11 juin 1690 Nous avons vu ce soir la pointe de l’île de Madagascar, du côté de Sud. et
nquer. Du dimanche 11 juin 1690 Nous avons vu ce soir la pointe de l’île de Madagascar, du côté de Sud. et comme nou
er. Du dimanche 11 juin 1690 Nous avons vu ce soir la pointe de l’ île de Madagascar, du côté de Sud. et comme nous l
soir la pointe de l’île de Madagascar, du côté de Sud. et comme nous la côtoierons demain, je remets aussi à demain à en
demain, je remets aussi à demain à en parler. Elle me paraît couverte de montagnes. Du lundi 12 juin 1690 L’île de M
er. Elle me paraît couverte de montagnes. Du lundi 12 juin 1690 L’ île de Madagascar est une des plus grandes que l’O
undi 12 juin 1690 L’île de Madagascar est une des plus grandes que l’ Océan renferme dans son sein. Elle est plus grande
grandes que l’Océan renferme dans son sein. Elle est plus grande que l’ Angleterre seule et détachée de l’Écosse et de l’I
ans son sein. Elle est plus grande que l’Angleterre seule et détachée de l’Écosse et de l’Irlande. Elle est surnommée de B
son sein. Elle est plus grande que l’Angleterre seule et détachée de l’ Écosse et de l’Irlande. Elle est surnommée de Bour
lle est plus grande que l’Angleterre seule et détachée de l’Écosse et de l’Irlande. Elle est surnommée de Bourbon, parce q
est plus grande que l’Angleterre seule et détachée de l’Écosse et de l’ Irlande. Elle est surnommée de Bourbon, parce que
rre seule et détachée de l’Écosse et de l’Irlande. Elle est surnommée de Bourbon, parce que sous les auspices du cardinal
Écosse et de l’Irlande. Elle est surnommée de Bourbon, parce que sous les auspices du cardinal de Richelieu et du maréchal
, parce que sous les auspices du cardinal de Richelieu et du maréchal de La Meilleraye, auquel Louis XIII en donna la prop
arce que sous les auspices du cardinal de Richelieu et du maréchal de La Meilleraye, auquel Louis XIII en donna la proprié
Richelieu et du maréchal de La Meilleraye, auquel Louis XIII en donna la propriété, les Français s’y établirent en 1635, s
u maréchal de La Meilleraye, auquel Louis XIII en donna la propriété, les Français s’y établirent en 1635, sous le gouverne
XIII en donna la propriété, les Français s’y établirent en 1635, sous le gouvernement de M. de Flavacourt, sous le nom duq
propriété, les Français s’y établirent en 1635, sous le gouvernement de M. de Flavacourt, sous le nom duquel a été donnée
’y établirent en 1635, sous le gouvernement de M. de Flavacourt, sous le nom duquel a été donnée au public une relation tr
rès circonstanciée des mœurs, des coutumes, et du génie des habitants de cette île. Ainsi, je n’en ferai aucune descriptio
des habitants de cette île. Ainsi, je n’en ferai aucune description ; d’ autant moins que n’y ayant point été je ne peux la
ucune description ; d’autant moins que n’y ayant point été je ne peux la connaître que par ce qu’on m’en a dit, ou par la
point été je ne peux la connaître que par ce qu’on m’en a dit, ou par la lecture : et je n’en parlerais point du tout, n’é
tout, n’était que je crois pouvoir hasarder mes conjectures, comme M. l’ abbé de Choisy, qui n’y a point été non plus, a ha
’était que je crois pouvoir hasarder mes conjectures, comme M. l’abbé de Choisy, qui n’y a point été non plus, a hasardé l
, a hasardé les siennes. Cette île peut avoir trois cent vingt lieues de long sur soixante-dix de large. Sa pointe dans le
Cette île peut avoir trois cent vingt lieues de long sur soixante-dix de large. Sa pointe dans le Sud est par vingt-six de
s cent vingt lieues de long sur soixante-dix de large. Sa pointe dans le Sud est par vingt-six degrés, trente minutes de l
large. Sa pointe dans le Sud est par vingt-six degrés, trente minutes de latitude Sud : et son extrémité dans le Nord-Est
gt-six degrés, trente minutes de latitude Sud : et son extrémité dans le Nord-Est est à onze degrés ; ce qui, à raison de
ce qui, à raison de vingt lieues par degré, lui donne cette longueur de trois cent vingt lieues. Sa largeur du côté de l’
onne cette longueur de trois cent vingt lieues. Sa largeur du côté de l’ Ouest commence, suivant ma carte, à soixante-onze
t commence, suivant ma carte, à soixante-onze degrés, trente minutes, de longitude du méridien, et finit dans l’Est au qua
-onze degrés, trente minutes, de longitude du méridien, et finit dans l’ Est au quatre-vingtième degré de la même longitude
longitude du méridien, et finit dans l’Est au quatre-vingtième degré de la même longitude ; ce qui lui donnerait une larg
ngitude du méridien, et finit dans l’Est au quatre-vingtième degré de la même longitude ; ce qui lui donnerait une largeur
ngtième degré de la même longitude ; ce qui lui donnerait une largeur de cent quatre-vingt-dix lieues : mais, comme elle e
et Sud-Ouest, quatre fois plus longue que large, je ne lui donne que la largeur de son terrain, et non pas celle des degr
st, quatre fois plus longue que large, je ne lui donne que la largeur de son terrain, et non pas celle des degrés où ces d
et non pas celle des degrés où ces deux extrémités sont situées ; et les trois degrés et demi que je lui donne de large da
xtrémités sont situées ; et les trois degrés et demi que je lui donne de large dans toute sa longueur reviennent à cette l
lui donne de large dans toute sa longueur reviennent à cette largeur de soixante-dix lieues, à la même raison de vingt li
oute sa longueur reviennent à cette largeur de soixante-dix lieues, à la même raison de vingt lieues par degré. Si on mult
r reviennent à cette largeur de soixante-dix lieues, à la même raison de vingt lieues par degré. Si on multiplie sa longue
ouvera qu’elle contient vingt-deux mille quatre cents lieues carrées, de quoi l’Angleterre n’approche pas. Je ne donne pas
u’elle contient vingt-deux mille quatre cents lieues carrées, de quoi l’ Angleterre n’approche pas. Je ne donne pas cette d
e donne pas cette dimension pour juste : il faudrait pour cela que je l’ eusse mesurée par les règles de géométrie. Il y a
mension pour juste : il faudrait pour cela que je l’eusse mesurée par les règles de géométrie. Il y a dans cette île plusie
r juste : il faudrait pour cela que je l’eusse mesurée par les règles de géométrie. Il y a dans cette île plusieurs havres
étrie. Il y a dans cette île plusieurs havres bons et sûrs, tant dans l’ Est que dans l’Ouest. Le meilleur n’est pas celui
ans cette île plusieurs havres bons et sûrs, tant dans l’Est que dans l’ Ouest. Le meilleur n’est pas celui où les Français
île plusieurs havres bons et sûrs, tant dans l’Est que dans l’Ouest. Le meilleur n’est pas celui où les Français s’étaien
ûrs, tant dans l’Est que dans l’Ouest. Le meilleur n’est pas celui où les Français s’étaient établis ; ils étaient dans le
n’est pas celui où les Français s’étaient établis ; ils étaient dans le Sud-Est de l’île, et le bon Est dans le Sud-Ouest
celui où les Français s’étaient établis ; ils étaient dans le Sud-Est de l’île, et le bon Est dans le Sud-Ouest. Toute la
ui où les Français s’étaient établis ; ils étaient dans le Sud-Est de l’ île, et le bon Est dans le Sud-Ouest. Toute la mer
Français s’étaient établis ; ils étaient dans le Sud-Est de l’île, et le bon Est dans le Sud-Ouest. Toute la mer, qui bord
nt établis ; ils étaient dans le Sud-Est de l’île, et le bon Est dans le Sud-Ouest. Toute la mer, qui borde cette île, est
ient dans le Sud-Est de l’île, et le bon Est dans le Sud-Ouest. Toute la mer, qui borde cette île, est pleine de poissons
Est dans le Sud-Ouest. Toute la mer, qui borde cette île, est pleine de poissons de toutes sortes. Les rivières qui s’y d
Sud-Ouest. Toute la mer, qui borde cette île, est pleine de poissons de toutes sortes. Les rivières qui s’y déchargent en
la mer, qui borde cette île, est pleine de poissons de toutes sortes. Les rivières qui s’y déchargent en sont remplies : le
de toutes sortes. Les rivières qui s’y déchargent en sont remplies : le saumon, la truite, le brochet, la carpe, la tanch
sortes. Les rivières qui s’y déchargent en sont remplies : le saumon, la truite, le brochet, la carpe, la tanche, la perch
rivières qui s’y déchargent en sont remplies : le saumon, la truite, le brochet, la carpe, la tanche, la perche, l’anguil
i s’y déchargent en sont remplies : le saumon, la truite, le brochet, la carpe, la tanche, la perche, l’anguille d’eau dou
argent en sont remplies : le saumon, la truite, le brochet, la carpe, la tanche, la perche, l’anguille d’eau douce et de m
ont remplies : le saumon, la truite, le brochet, la carpe, la tanche, la perche, l’anguille d’eau douce et de mer, l’alose
s : le saumon, la truite, le brochet, la carpe, la tanche, la perche, l’ anguille d’eau douce et de mer, l’alose, et d’autr
on, la truite, le brochet, la carpe, la tanche, la perche, l’anguille d’ eau douce et de mer, l’alose, et d’autres que les
le brochet, la carpe, la tanche, la perche, l’anguille d’eau douce et de mer, l’alose, et d’autres que les Européens ne co
et, la carpe, la tanche, la perche, l’anguille d’eau douce et de mer, l’ alose, et d’autres que les Européens ne connaissen
la perche, l’anguille d’eau douce et de mer, l’alose, et d’autres que les Européens ne connaissent pas, y sont communs et b
’autres que les Européens ne connaissent pas, y sont communs et bons. Les eaux des rivières y sont salubres, et quantité de
t communs et bons. Les eaux des rivières y sont salubres, et quantité de sources y forment des étangs naturels remplis de
alubres, et quantité de sources y forment des étangs naturels remplis de poissons, et des prairies toujours vertes fournis
is de poissons, et des prairies toujours vertes fournissent largement le pacage à une infinité de bœufs ou taureaux, vache
airies toujours vertes fournissent largement le pacage à une infinité de bœufs ou taureaux, vaches, chevaux, ânes et autre
ches, chevaux, ânes et autres animaux sauvages, mais non malfaisants. Les bois y sont tels que ceux d’Europe, mais plus dur
animaux sauvages, mais non malfaisants. Les bois y sont tels que ceux d’ Europe, mais plus durs : ils sont liants et flexib
s durs : ils sont liants et flexibles. Il y en a quantité qui rendent de la poix et de la rousine : ainsi, on y peut facil
urs : ils sont liants et flexibles. Il y en a quantité qui rendent de la poix et de la rousine : ainsi, on y peut facileme
ont liants et flexibles. Il y en a quantité qui rendent de la poix et de la rousine : ainsi, on y peut facilement construi
liants et flexibles. Il y en a quantité qui rendent de la poix et de la rousine : ainsi, on y peut facilement construire
usine : ainsi, on y peut facilement construire des vaisseaux, et même les armer, puisqu’il y a des mines de fer et d’autres
construire des vaisseaux, et même les armer, puisqu’il y a des mines de fer et d’autres métaux. Les fruits de toutes sort
et même les armer, puisqu’il y a des mines de fer et d’autres métaux. Les fruits de toutes sortes qui y viennent en abondan
armer, puisqu’il y a des mines de fer et d’autres métaux. Les fruits de toutes sortes qui y viennent en abondance, et san
ns culture, y croissent meilleurs qu’en Europe. Ces bois sont remplis de toutes sortes de gibier, et de bêtes fauves, tout
issent meilleurs qu’en Europe. Ces bois sont remplis de toutes sortes de gibier, et de bêtes fauves, toutes bonnes à mange
rs qu’en Europe. Ces bois sont remplis de toutes sortes de gibier, et de bêtes fauves, toutes bonnes à manger. Il n’y croî
lézards. Un printemps, un été, et un automne perpétuels règnent ici : l’ hiver seul y est inconnu. Ils ne sont sujets penda
nt ici : l’hiver seul y est inconnu. Ils ne sont sujets pendant toute l’ année qu’à un vent impétueux, qui dure trois ou qu
et qu’on nomme ouragan1. Ce vent a son temps fixé ; c’est toujours à la fin de février, ou au commencement de mars : le r
on nomme ouragan1. Ce vent a son temps fixé ; c’est toujours à la fin de février, ou au commencement de mars : le reste de
n temps fixé ; c’est toujours à la fin de février, ou au commencement de mars : le reste de l’année est tranquille, et il
xé ; c’est toujours à la fin de février, ou au commencement de mars : le reste de l’année est tranquille, et il n’y souffl
t toujours à la fin de février, ou au commencement de mars : le reste de l’année est tranquille, et il n’y souffle de vent
oujours à la fin de février, ou au commencement de mars : le reste de l’ année est tranquille, et il n’y souffle de vent qu
ement de mars : le reste de l’année est tranquille, et il n’y souffle de vent qu’autant qu’il en faut pour tempérer l’arde
ille, et il n’y souffle de vent qu’autant qu’il en faut pour tempérer l’ ardeur et la chaleur du soleil. Ils ne cultivent q
n’y souffle de vent qu’autant qu’il en faut pour tempérer l’ardeur et la chaleur du soleil. Ils ne cultivent que du maïs q
s ne cultivent que du maïs qui est ce que nous appelons en France blé de Turquie : le reste ne leur coûte que la peine de
t que du maïs qui est ce que nous appelons en France blé de Turquie : le reste ne leur coûte que la peine de le ramasser à
e nous appelons en France blé de Turquie : le reste ne leur coûte que la peine de le ramasser à terre, ou de le cueillir a
pelons en France blé de Turquie : le reste ne leur coûte que la peine de le ramasser à terre, ou de le cueillir aux arbres
ons en France blé de Turquie : le reste ne leur coûte que la peine de le ramasser à terre, ou de le cueillir aux arbres, o
quie : le reste ne leur coûte que la peine de le ramasser à terre, ou de le cueillir aux arbres, où ils montent comme les
e : le reste ne leur coûte que la peine de le ramasser à terre, ou de le cueillir aux arbres, où ils montent comme les cha
ramasser à terre, ou de le cueillir aux arbres, où ils montent comme les chats. C’est de cette île d’où vient la tubéreuse
, ou de le cueillir aux arbres, où ils montent comme les chats. C’est de cette île d’où vient la tubéreuse, inconnue en Fr
eillir aux arbres, où ils montent comme les chats. C’est de cette île d’ où vient la tubéreuse, inconnue en France il n’y a
arbres, où ils montent comme les chats. C’est de cette île d’où vient la tubéreuse, inconnue en France il n’y a pas plus d
tte île d’où vient la tubéreuse, inconnue en France il n’y a pas plus de cinquante ans. La chasse et la pêche y sont abond
la tubéreuse, inconnue en France il n’y a pas plus de cinquante ans. La chasse et la pêche y sont abondantes. Ainsi, ils
, inconnue en France il n’y a pas plus de cinquante ans. La chasse et la pêche y sont abondantes. Ainsi, ils ont tout à so
e y sont abondantes. Ainsi, ils ont tout à souhait, et mènent suivant la nature une vie tout heureuse. Après avoir dit ce
suivant la nature une vie tout heureuse. Après avoir dit ce qu’il y a de bon sur cette île, il faut dire aussi ce qu’il y
it ce qu’il y a de bon sur cette île, il faut dire aussi ce qu’il y a de mauvais. On peut en dire ce que les Italiens dise
e, il faut dire aussi ce qu’il y a de mauvais. On peut en dire ce que les Italiens disent du royaume de Naples, que c’est l
y a de mauvais. On peut en dire ce que les Italiens disent du royaume de Naples, que c’est le paradis terrestre ; mais qu’
ut en dire ce que les Italiens disent du royaume de Naples, que c’est le paradis terrestre ; mais qu’il est habité par des
é par des diables. Ce pays est sans contredit un des plus heureux que le soleil éclaire ; mais, les habitants sont les plu
est sans contredit un des plus heureux que le soleil éclaire ; mais, les habitants sont les plus perfides, les plus traîtr
un des plus heureux que le soleil éclaire ; mais, les habitants sont les plus perfides, les plus traîtres et les plus crue
x que le soleil éclaire ; mais, les habitants sont les plus perfides, les plus traîtres et les plus cruels de tous les homm
re ; mais, les habitants sont les plus perfides, les plus traîtres et les plus cruels de tous les hommes ; supposé que le n
abitants sont les plus perfides, les plus traîtres et les plus cruels de tous les hommes ; supposé que le nom d’homme puis
sont les plus perfides, les plus traîtres et les plus cruels de tous les hommes ; supposé que le nom d’homme puisse et doi
les plus traîtres et les plus cruels de tous les hommes ; supposé que le nom d’homme puisse et doive se donner à qui n’a r
s traîtres et les plus cruels de tous les hommes ; supposé que le nom d’ homme puisse et doive se donner à qui n’a rien d’h
; supposé que le nom d’homme puisse et doive se donner à qui n’a rien d’ humain que la figure. La charité et l’hospitalité
le nom d’homme puisse et doive se donner à qui n’a rien d’humain que la figure. La charité et l’hospitalité leur sont abs
omme puisse et doive se donner à qui n’a rien d’humain que la figure. La charité et l’hospitalité leur sont absolument inc
doive se donner à qui n’a rien d’humain que la figure. La charité et l’ hospitalité leur sont absolument inconnues ; ne co
’hospitalité leur sont absolument inconnues ; ne connaissant pas même l’ humanité, se tuant de sang-froid pour rien. Leur p
t absolument inconnues ; ne connaissant pas même l’humanité, se tuant de sang-froid pour rien. Leur plus grand plaisir est
manité, se tuant de sang-froid pour rien. Leur plus grand plaisir est l’ effusion du sang : aussi en voit-on très peu mouri
and plaisir est l’effusion du sang : aussi en voit-on très peu mourir d’ une mort naturelle. La justice, l’ombre même de la
sion du sang : aussi en voit-on très peu mourir d’une mort naturelle. La justice, l’ombre même de la justice y est méprisé
 : aussi en voit-on très peu mourir d’une mort naturelle. La justice, l’ ombre même de la justice y est méprisée. Plus des
oit-on très peu mourir d’une mort naturelle. La justice, l’ombre même de la justice y est méprisée. Plus des trois quarts
-on très peu mourir d’une mort naturelle. La justice, l’ombre même de la justice y est méprisée. Plus des trois quarts des
nt passés ont été assassinés en trahison par ces peuples féroces : et le reste a été obligé de se retirer dans l’île de Ma
ssinés en trahison par ces peuples féroces : et le reste a été obligé de se retirer dans l’île de Mascarey, à deux cents l
par ces peuples féroces : et le reste a été obligé de se retirer dans l’ île de Mascarey, à deux cents lieues d’ici dans l’
de se retirer dans l’île de Mascarey, à deux cents lieues d’ici dans l’ Est, pour éviter leur totale destruction ; ces peu
ur éviter leur totale destruction ; ces peuples ne leur permettant ni de semer ni de recueillir, et tuant à la flèche ceux
ur totale destruction ; ces peuples ne leur permettant ni de semer ni de recueillir, et tuant à la flèche ceux qui sortaie
s peuples ne leur permettant ni de semer ni de recueillir, et tuant à la flèche ceux qui sortaient hors du fort, où ils ét
du fort, où ils étaient comme incessamment assiégés. Ils tracent dans les bois, comme les bêtes fauves, et grimpaient aux a
étaient comme incessamment assiégés. Ils tracent dans les bois, comme les bêtes fauves, et grimpaient aux arbres comme des
arbres comme des écureuils, sitôt qu’on allait à eux ; de sorte que, de l’aveu des Français, ils les ont forcés de tout a
bres comme des écureuils, sitôt qu’on allait à eux ; de sorte que, de l’ aveu des Français, ils les ont forcés de tout aban
sitôt qu’on allait à eux ; de sorte que, de l’aveu des Français, ils les ont forcés de tout abandonner, sans qu’on ait jam
lait à eux ; de sorte que, de l’aveu des Français, ils les ont forcés de tout abandonner, sans qu’on ait jamais tué qu’un
paix qu’on ait faite avec eux, et quelque serment qu’ils eussent fait de l’entretenir, on n’a jamais pu fixer ni leur crua
x qu’on ait faite avec eux, et quelque serment qu’ils eussent fait de l’ entretenir, on n’a jamais pu fixer ni leur cruauté
etenir, on n’a jamais pu fixer ni leur cruauté, ni leur mauvaise foi. L’ abbé de Choisy croit que ces peuples viennent de q
euples viennent de quelque vaisseau turc, qui se sera perdu au voyage de La Mecque ; et, pour faire échouer ce vaisseau su
les viennent de quelque vaisseau turc, qui se sera perdu au voyage de La Mecque ; et, pour faire échouer ce vaisseau sur c
r faire échouer ce vaisseau sur cette île, il lui trace un chemin par la mer d’Ormus et la mer Rouge, en homme savant dans
échouer ce vaisseau sur cette île, il lui trace un chemin par la mer d’ Ormus et la mer Rouge, en homme savant dans la map
vaisseau sur cette île, il lui trace un chemin par la mer d’Ormus et la mer Rouge, en homme savant dans la mappemonde et
ce un chemin par la mer d’Ormus et la mer Rouge, en homme savant dans la mappemonde et très peu instruit des peuples qui h
vant dans la mappemonde et très peu instruit des peuples qui habitent les bords de ces mers. Comme son sentiment n’est fond
la mappemonde et très peu instruit des peuples qui habitent les bords de ces mers. Comme son sentiment n’est fondé que sur
traire au sien. Je ne parle point des bestiaux qui ont multiplié dans l’ île, les vaisseaux qui y ont abordé pouvaient en a
au sien. Je ne parle point des bestiaux qui ont multiplié dans l’île, les vaisseaux qui y ont abordé pouvaient en avoir aus
eulement des habitants pris in globo. Si ce sont gens qui viennent de la secte de Mahomet, ils n’ont pas pu y apporter l’u
des habitants pris in globo. Si ce sont gens qui viennent de la secte de Mahomet, ils n’ont pas pu y apporter l’usage des
gens qui viennent de la secte de Mahomet, ils n’ont pas pu y apporter l’ usage des sacrifices sanglants, ni de victimes hum
met, ils n’ont pas pu y apporter l’usage des sacrifices sanglants, ni de victimes humaines, qui certainement sont abhorrés
glants, ni de victimes humaines, qui certainement sont abhorrés parmi les sectateurs de Mahomet, d’Ali, d’Omar, ou des autr
ictimes humaines, qui certainement sont abhorrés parmi les sectateurs de Mahomet, d’Ali, d’Omar, ou des autres qui ont int
ines, qui certainement sont abhorrés parmi les sectateurs de Mahomet, d’ Ali, d’Omar, ou des autres qui ont interprété son
ui certainement sont abhorrés parmi les sectateurs de Mahomet, d’Ali, d’ Omar, ou des autres qui ont interprété son Alcoran
s autres qui ont interprété son Alcoran. Bien loin que ces sacrifices de victimes humaines soient établis dans cet Alcoran
détestés ; et je ne me souviens pas que jamais Mahomet, dont j’ai lu la vie, aussi bien que son Alcoran, ait sacrifié qu’
lu la vie, aussi bien que son Alcoran, ait sacrifié qu’un mouton sur la même montagne où les Arabes tiennent par traditio
en que son Alcoran, ait sacrifié qu’un mouton sur la même montagne où les Arabes tiennent par tradition qu’Abraham voulut s
abes tiennent par tradition qu’Abraham voulut sacrifier Isaac. Ainsi, de ce côté-là, ce ne peuvent point être des mahométa
t être des mahométans qui ont les premiers habité cette île. De plus, d’ où seraient venus ces vaisseaux ? Ce ne peut point
e. De plus, d’où seraient venus ces vaisseaux ? Ce ne peut point être d’ Afrique. Toute la côte de Mozambique, celle d’Ajan
seraient venus ces vaisseaux ? Ce ne peut point être d’Afrique. Toute la côte de Mozambique, celle d’Ajan, ne connaissent
venus ces vaisseaux ? Ce ne peut point être d’Afrique. Toute la côte de Mozambique, celle d’Ajan, ne connaissent aucune r
? Ce ne peut point être d’Afrique. Toute la côte de Mozambique, celle d’ Ajan, ne connaissent aucune religion. L’Abyssinie
la côte de Mozambique, celle d’Ajan, ne connaissent aucune religion. L’ Abyssinie n’est point mahométane. Seraient-ils ven
sinie n’est point mahométane. Seraient-ils venus du sein persique, ou de l’Arabie heureuse ? Ils se seraient éloignés de L
ie n’est point mahométane. Seraient-ils venus du sein persique, ou de l’ Arabie heureuse ? Ils se seraient éloignés de La M
du sein persique, ou de l’Arabie heureuse ? Ils se seraient éloignés de La Mecque. Seraient-ils venus de Turquie ? Les Tu
sein persique, ou de l’Arabie heureuse ? Ils se seraient éloignés de La Mecque. Seraient-ils venus de Turquie ? Les Turcs
ls se seraient éloignés de La Mecque. Seraient-ils venus de Turquie ? Les Turcs n’ont jamais rien possédé, et ne possèdent
Les Turcs n’ont jamais rien possédé, et ne possèdent rien encore sur l’ Océan. Seraient-ils venus de Perse ? Nullement : p
encore sur l’Océan. Seraient-ils venus de Perse ? Nullement : puisque les pèlerins de Perse à La Mecque viennent par les ca
Océan. Seraient-ils venus de Perse ? Nullement : puisque les pèlerins de Perse à La Mecque viennent par les caravanes, et
ient-ils venus de Perse ? Nullement : puisque les pèlerins de Perse à La Mecque viennent par les caravanes, et traversent
 ? Nullement : puisque les pèlerins de Perse à La Mecque viennent par les caravanes, et traversent les déserts de la Mésopo
lerins de Perse à La Mecque viennent par les caravanes, et traversent les déserts de la Mésopotamie et de l’Arabie. Le Mogo
rse à La Mecque viennent par les caravanes, et traversent les déserts de la Mésopotamie et de l’Arabie. Le Mogol, le Pégu,
à La Mecque viennent par les caravanes, et traversent les déserts de la Mésopotamie et de l’Arabie. Le Mogol, le Pégu, le
ent par les caravanes, et traversent les déserts de la Mésopotamie et de l’Arabie. Le Mogol, le Pégu, le royaume de Siam,
par les caravanes, et traversent les déserts de la Mésopotamie et de l’ Arabie. Le Mogol, le Pégu, le royaume de Siam, cel
aravanes, et traversent les déserts de la Mésopotamie et de l’Arabie. Le Mogol, le Pégu, le royaume de Siam, celui de Tonk
et traversent les déserts de la Mésopotamie et de l’Arabie. Le Mogol, le Pégu, le royaume de Siam, celui de Tonkin et la C
sent les déserts de la Mésopotamie et de l’Arabie. Le Mogol, le Pégu, le royaume de Siam, celui de Tonkin et la Chine sont
serts de la Mésopotamie et de l’Arabie. Le Mogol, le Pégu, le royaume de Siam, celui de Tonkin et la Chine sont idolâtres,
opotamie et de l’Arabie. Le Mogol, le Pégu, le royaume de Siam, celui de Tonkin et la Chine sont idolâtres, et ne connaiss
e l’Arabie. Le Mogol, le Pégu, le royaume de Siam, celui de Tonkin et la Chine sont idolâtres, et ne connaissent de Mahome
e Siam, celui de Tonkin et la Chine sont idolâtres, et ne connaissent de Mahomet que son nom. Ainsi, ce ne peut point avoi
avoir été des vaisseaux mahométans qui sont venus à Madagascar, dont les habitants ne connaissent nullement Mahomet, quoiq
ts ne connaissent nullement Mahomet, quoiqu’ils professent une espèce de religion qui semble tenir du mahométan ; mais le
rofessent une espèce de religion qui semble tenir du mahométan ; mais le fondement de cette religion leur est absolument i
espèce de religion qui semble tenir du mahométan ; mais le fondement de cette religion leur est absolument inconnu. D’où
an ; mais le fondement de cette religion leur est absolument inconnu. D’ où viennent donc ces premiers habitants ? Je ne sa
connu. D’où viennent donc ces premiers habitants ? Je ne sais ; et si la navigation avait jamais été en usage dans le Moza
nts ? Je ne sais ; et si la navigation avait jamais été en usage dans le Mozambique, c’est-à-dire depuis l’empire de Monom
ion avait jamais été en usage dans le Mozambique, c’est-à-dire depuis l’ empire de Monomotapa jusqu’au Zanguébar compris, j
jamais été en usage dans le Mozambique, c’est-à-dire depuis l’empire de Monomotapa jusqu’au Zanguébar compris, je croirai
je croirais que ces peuples viendraient de là, et en auraient apporté la férocité ; mais, le trajet de l’un à l’autre est
peuples viendraient de là, et en auraient apporté la férocité ; mais, le trajet de l’un à l’autre est trop long pour avoir
endraient de là, et en auraient apporté la férocité ; mais, le trajet de l’un à l’autre est trop long pour avoir cette idé
cette idée. J’en ai une autre que j’expliquerai bientôt. Il me suffit de faire voir, contre le sentiment de M. de Choisy,
e autre que j’expliquerai bientôt. Il me suffit de faire voir, contre le sentiment de M. de Choisy, que très certainement
’expliquerai bientôt. Il me suffit de faire voir, contre le sentiment de M. de Choisy, que très certainement ce ne sont po
certainement ce ne sont point des vaisseaux mahométans qui ont fondé la peuplade. J’ajouterai encore qu’il n’est pas vrai
qu’il n’est pas vraisemblable que, depuis sept cents ans au plus que les mahométans vont de si loin en pèlerinage à La Mec
isemblable que, depuis sept cents ans au plus que les mahométans vont de si loin en pèlerinage à La Mecque, leur faux prop
cents ans au plus que les mahométans vont de si loin en pèlerinage à La Mecque, leur faux prophète n’étant mort que vers
n en pèlerinage à La Mecque, leur faux prophète n’étant mort que vers le milieu du septième siècle, et les pèlerinages n’a
faux prophète n’étant mort que vers le milieu du septième siècle, et les pèlerinages n’ayant commencé que vers le douze, l
lieu du septième siècle, et les pèlerinages n’ayant commencé que vers le douze, le peu de femmes qu’ils avaient avec eux a
ptième siècle, et les pèlerinages n’ayant commencé que vers le douze, le peu de femmes qu’ils avaient avec eux aient assez
nombreux : quand même on voudrait supposer, pour gagner du temps, que les vaisseaux qui ont abordé à cette île ont été les
s vaisseaux qui ont abordé à cette île ont été les premiers, qui, dès le commencement de cette fureur de dévotion, se sont
ont abordé à cette île ont été les premiers, qui, dès le commencement de cette fureur de dévotion, se sont mis à la mer po
te île ont été les premiers, qui, dès le commencement de cette fureur de dévotion, se sont mis à la mer pour aller à La Me
, qui, dès le commencement de cette fureur de dévotion, se sont mis à la mer pour aller à La Mecque par un chemin plus pro
cement de cette fureur de dévotion, se sont mis à la mer pour aller à La Mecque par un chemin plus prompt et plus aisé que
Mecque par un chemin plus prompt et plus aisé que celui des déserts. Les habitants de cette île sont en effet si nombreux,
chemin plus prompt et plus aisé que celui des déserts. Les habitants de cette île sont en effet si nombreux, malgré leurs
nt en effet si nombreux, malgré leurs fréquents sacrifices humains et les enfants qu’ils laissent et font périr volontairem
et les enfants qu’ils laissent et font périr volontairement, comme je le dirai bientôt, que tous ceux qui y ont été, dont
rai bientôt, que tous ceux qui y ont été, dont il y a deux à bord, et les Français qui en sont sortis pour se retirer à Mas
ui en sont sortis pour se retirer à Mascarey, et M. de Flavacourt, ou Le Noir pour lui, assurent tous que ce nombre passe
de Flavacourt, ou Le Noir pour lui, assurent tous que ce nombre passe l’ imagination. Si, après ce que je viens de dire au
de dire au sujet de M. de Choisy, je peux ajouter mes conjectures sur l’ origine de ces insulaires, ne pourrait-ce pas être
sujet de M. de Choisy, je peux ajouter mes conjectures sur l’origine de ces insulaires, ne pourrait-ce pas être un essaim
es sur l’origine de ces insulaires, ne pourrait-ce pas être un essaim de ces Amalécites, qui après avoir été vaincus par l
pas être un essaim de ces Amalécites, qui après avoir été vaincus par le peuple d’Israël, furent obligés d’accepter la cir
n essaim de ces Amalécites, qui après avoir été vaincus par le peuple d’ Israël, furent obligés d’accepter la circoncision,
s, qui après avoir été vaincus par le peuple d’Israël, furent obligés d’ accepter la circoncision, et qui s’étant plusieurs
s avoir été vaincus par le peuple d’Israël, furent obligés d’accepter la circoncision, et qui s’étant plusieurs fois révol
sion, et qui s’étant plusieurs fois révoltés, furent enfin contraints d’ abandonner leur pays et de se disperser par toute
eurs fois révoltés, furent enfin contraints d’abandonner leur pays et de se disperser par toute la terre, comme les Juifs
enfin contraints d’abandonner leur pays et de se disperser par toute la terre, comme les Juifs le font aujourd’hui ? Et q
s d’abandonner leur pays et de se disperser par toute la terre, comme les Juifs le font aujourd’hui ? Et qui se joignant au
nner leur pays et de se disperser par toute la terre, comme les Juifs le font aujourd’hui ? Et qui se joignant aux Arabes,
t aujourd’hui ? Et qui se joignant aux Arabes, certainement descendus d’ Ismaël, et maîtres de la mer Rouge, auront voulu c
i se joignant aux Arabes, certainement descendus d’Ismaël, et maîtres de la mer Rouge, auront voulu chercher sur cet éléme
e joignant aux Arabes, certainement descendus d’Ismaël, et maîtres de la mer Rouge, auront voulu chercher sur cet élément
uilles que leur pays natal ? Ne pourrait-ce pas être encore quelqu’un de ces vaisseaux que Salomon envoyait lui chercher c
’un de ces vaisseaux que Salomon envoyait lui chercher ce précieux or d’ Ophir, qu’il destinait à la décoration et à l’enri
lomon envoyait lui chercher ce précieux or d’Ophir, qu’il destinait à la décoration et à l’enrichissement du temple qu’il
chercher ce précieux or d’Ophir, qu’il destinait à la décoration et à l’ enrichissement du temple qu’il édifiait à Jérusale
coration et à l’enrichissement du temple qu’il édifiait à Jérusalem à l’ honneur de Dieu, suivant le commandement de David
t à l’enrichissement du temple qu’il édifiait à Jérusalem à l’honneur de Dieu, suivant le commandement de David son père ?
ent du temple qu’il édifiait à Jérusalem à l’honneur de Dieu, suivant le commandement de David son père ? Lequel or notre
’il édifiait à Jérusalem à l’honneur de Dieu, suivant le commandement de David son père ? Lequel or notre armurier, et un
nt de David son père ? Lequel or notre armurier, et un marchand natif de Lyon, versé dans la monnaie, et qui passe avec no
 ? Lequel or notre armurier, et un marchand natif de Lyon, versé dans la monnaie, et qui passe avec nous, croient être le
de Lyon, versé dans la monnaie, et qui passe avec nous, croient être le même métal dont le roi de Siam a envoyé de si bea
s la monnaie, et qui passe avec nous, croient être le même métal dont le roi de Siam a envoyé de si beaux vases au roi. Ne
se avec nous, croient être le même métal dont le roi de Siam a envoyé de si beaux vases au roi. Ne se peut-il pas que quel
am a envoyé de si beaux vases au roi. Ne se peut-il pas que quelqu’un de ces vaisseaux, parti d’Egypte par la mer Rouge, a
vases au roi. Ne se peut-il pas que quelqu’un de ces vaisseaux, parti d’ Egypte par la mer Rouge, ait été pris vers l’île d
Ne se peut-il pas que quelqu’un de ces vaisseaux, parti d’Egypte par la mer Rouge, ait été pris vers l’île de Zocotora pa
de ces vaisseaux, parti d’Egypte par la mer Rouge, ait été pris vers l’ île de Zocotora par un vent de Nord-Est, et qu’il
pte par la mer Rouge, ait été pris vers l’île de Zocotora par un vent de Nord-Est, et qu’il ait été poussé sur celle de Ma
e Zocotora par un vent de Nord-Est, et qu’il ait été poussé sur celle de Madagascar, où il aura fait naufrage ? Ne se peut
s secrets et cachés, comme il y a présentement en France une infinité de calvinistes qui paraissent suivre la religion dom
sentement en France une infinité de calvinistes qui paraissent suivre la religion dominante, quoique dans le cœur ils en s
calvinistes qui paraissent suivre la religion dominante, quoique dans le cœur ils en soient très éloignés ? Ne se peut-il
idolâtrie lorsqu’ils se seront vus assez forts pour ne plus craindre les Juifs ? Ne se peut-il pas que la nécessité de viv
s assez forts pour ne plus craindre les Juifs ? Ne se peut-il pas que la nécessité de vivre ensemble, et le besoin d’un se
pour ne plus craindre les Juifs ? Ne se peut-il pas que la nécessité de vivre ensemble, et le besoin d’un secours mutuel,
les Juifs ? Ne se peut-il pas que la nécessité de vivre ensemble, et le besoin d’un secours mutuel, les aura obligés de s
 ? Ne se peut-il pas que la nécessité de vivre ensemble, et le besoin d’ un secours mutuel, les aura obligés de se tolérer
que la nécessité de vivre ensemble, et le besoin d’un secours mutuel, les aura obligés de se tolérer les uns les autres ? N
de vivre ensemble, et le besoin d’un secours mutuel, les aura obligés de se tolérer les uns les autres ? Ne se peut-il pas
ble, et le besoin d’un secours mutuel, les aura obligés de se tolérer les uns les autres ? Ne se peut-il pas que leurs enfa
le besoin d’un secours mutuel, les aura obligés de se tolérer les uns les autres ? Ne se peut-il pas que leurs enfants, par
fants, par une éducation commune et inculte, aient en même temps sucé les deux religions, et que par la suite des temps ils
e et inculte, aient en même temps sucé les deux religions, et que par la suite des temps ils ne s’en soient fait qu’une (s
ne s’en soient fait qu’une (si je puis nommer religion un amas confus d’ erreurs qu’ils n’entendent, ni les uns ni les autr
puis nommer religion un amas confus d’erreurs qu’ils n’entendent, ni les uns ni les autres) ; qu’ainsi ils aient retenu la
r religion un amas confus d’erreurs qu’ils n’entendent, ni les uns ni les autres) ; qu’ainsi ils aient retenu la circoncisi
ls n’entendent, ni les uns ni les autres) ; qu’ainsi ils aient retenu la circoncision des Juifs, l’idolâtrie etles sacrifi
ni les autres) ; qu’ainsi ils aient retenu la circoncision des Juifs, l’ idolâtrie etles sacrifices sanglants des Amalécite
des Juifs, l’idolâtrie etles sacrifices sanglants des Amalécites, et la perfidie, la cruauté, l’avarice et l’impureté des
’idolâtrie etles sacrifices sanglants des Amalécites, et la perfidie, la cruauté, l’avarice et l’impureté des deux nations
tles sacrifices sanglants des Amalécites, et la perfidie, la cruauté, l’ avarice et l’impureté des deux nations : vices qui
es sanglants des Amalécites, et la perfidie, la cruauté, l’avarice et l’ impureté des deux nations : vices qui leur sont fa
t l’impureté des deux nations : vices qui leur sont familiers, et qui le sont encore en Syrie, en Palestine et en Judée, q
s, et qui le sont encore en Syrie, en Palestine et en Judée, qui sont les pays d’où leurs ancêtres seraient venus ? Je cons
le sont encore en Syrie, en Palestine et en Judée, qui sont les pays d’ où leurs ancêtres seraient venus ? Je consens à n’
’où leurs ancêtres seraient venus ? Je consens à n’être point cru sur la Judée. Je m’en rapporte à ce qu’en diront ceux de
cordeliers français qui ont été à JérusaleM. C’est leur ordre qui y a la garde du Saint Sépulcre. J’y ai été, et sais ce q
es sanglants, il ne faut pas m’objecter qu’ils étaient en usage parmi les Juifs : à l’égard des bêtes, j’en conviens ; mais
ge parmi les Juifs : à l’égard des bêtes, j’en conviens ; mais je nie les victimes humaines. On ne doit pas tirer à conséqu
mais je nie les victimes humaines. On ne doit pas tirer à conséquence l’ exemple de Saül, qui voulut faire mourir Jonathas
e les victimes humaines. On ne doit pas tirer à conséquence l’exemple de Saül, qui voulut faire mourir Jonathas son fils p
, qui voulut faire mourir Jonathas son fils pour avoir mangé un rayon de miel ; ou celui de Jephté, qui sacrifia sa fille.
mourir Jonathas son fils pour avoir mangé un rayon de miel ; ou celui de Jephté, qui sacrifia sa fille. Les Juifs ne voulu
r mangé un rayon de miel ; ou celui de Jephté, qui sacrifia sa fille. Les Juifs ne voulurent point consentir au sacrifice d
acrifia sa fille. Les Juifs ne voulurent point consentir au sacrifice de Jonathas, et ils ne s’y seraient pas opposés si ç
Jonathas, et ils ne s’y seraient pas opposés si ç’avait été un point de leur religion. On sait que de tous les peuples du
ent pas opposés si ç’avait été un point de leur religion. On sait que de tous les peuples du monde, les Juifs ont été, et
opposés si ç’avait été un point de leur religion. On sait que de tous les peuples du monde, les Juifs ont été, et sont enco
un point de leur religion. On sait que de tous les peuples du monde, les Juifs ont été, et sont encore, les plus attachés
que de tous les peuples du monde, les Juifs ont été, et sont encore, les plus attachés à leurs cérémonies. Saint Paul le d
été, et sont encore, les plus attachés à leurs cérémonies. Saint Paul le dit : c’est assez pour n’en point douter. Ainsi,
haient un filicide, méprisaient un vœu indiscret et ne faisaient rien de contraire à leur religion. A l’égard de Jephté, i
un vœu indiscret et ne faisaient rien de contraire à leur religion. A l’ égard de Jephté, ils ne l’empêchèrent point de sac
ndiscret et ne faisaient rien de contraire à leur religion. A l’égard de Jephté, ils ne l’empêchèrent point de sacrifier s
saient rien de contraire à leur religion. A l’égard de Jephté, ils ne l’ empêchèrent point de sacrifier sa fille ; non par
aire à leur religion. A l’égard de Jephté, ils ne l’empêchèrent point de sacrifier sa fille ; non par un principe de relig
ls ne l’empêchèrent point de sacrifier sa fille ; non par un principe de religion, mais parce qu’ils ne regardaient point
de religion, mais parce qu’ils ne regardaient point dans cette fille l’ héritier présomptif de la couronne, Jepthé n’étant
ce qu’ils ne regardaient point dans cette fille l’héritier présomptif de la couronne, Jepthé n’étant pas roi, comme ils le
qu’ils ne regardaient point dans cette fille l’héritier présomptif de la couronne, Jepthé n’étant pas roi, comme ils le re
héritier présomptif de la couronne, Jepthé n’étant pas roi, comme ils le regardèrent depuis dans Jonathas, fils de leur ro
n’étant pas roi, comme ils le regardèrent depuis dans Jonathas, fils de leur roi. Ils le laissèrent sacrifier, et regardè
comme ils le regardèrent depuis dans Jonathas, fils de leur roi. Ils le laissèrent sacrifier, et regardèrent ce sacrifice
r roi. Ils le laissèrent sacrifier, et regardèrent ce sacrifice comme l’ effet d’un vœu indiscret d’un père particulier, qu
ls le laissèrent sacrifier, et regardèrent ce sacrifice comme l’effet d’ un vœu indiscret d’un père particulier, qui n’inté
crifier, et regardèrent ce sacrifice comme l’effet d’un vœu indiscret d’ un père particulier, qui n’intéressait que lui et
re particulier, qui n’intéressait que lui et sa famille, et nullement la religion et la conscience de la nation. Jephté ne
qui n’intéressait que lui et sa famille, et nullement la religion et la conscience de la nation. Jephté ne fut pas même p
sait que lui et sa famille, et nullement la religion et la conscience de la nation. Jephté ne fut pas même pressé de l’acc
t que lui et sa famille, et nullement la religion et la conscience de la nation. Jephté ne fut pas même pressé de l’accomp
religion et la conscience de la nation. Jephté ne fut pas même pressé de l’accomplir : il ne faut que lire le texte sacré.
igion et la conscience de la nation. Jephté ne fut pas même pressé de l’ accomplir : il ne faut que lire le texte sacré. J’
n. Jephté ne fut pas même pressé de l’accomplir : il ne faut que lire le texte sacré. J’ignore dans quel endroit de l’écri
plir : il ne faut que lire le texte sacré. J’ignore dans quel endroit de l’écriture les descendants d’Aaron ont trouvé qu’
r : il ne faut que lire le texte sacré. J’ignore dans quel endroit de l’ écriture les descendants d’Aaron ont trouvé qu’il
aut que lire le texte sacré. J’ignore dans quel endroit de l’écriture les descendants d’Aaron ont trouvé qu’il leur était p
texte sacré. J’ignore dans quel endroit de l’écriture les descendants d’ Aaron ont trouvé qu’il leur était permis de prêter
l’écriture les descendants d’Aaron ont trouvé qu’il leur était permis de prêter leur ministère à de semblables sacrifices,
d’Aaron ont trouvé qu’il leur était permis de prêter leur ministère à de semblables sacrifices, quand Dieu ne les demandai
is de prêter leur ministère à de semblables sacrifices, quand Dieu ne les demandait pas par la bouche de ses prophètes. Je
stère à de semblables sacrifices, quand Dieu ne les demandait pas par la bouche de ses prophètes. Je n’en trouve aucun ves
semblables sacrifices, quand Dieu ne les demandait pas par la bouche de ses prophètes. Je n’en trouve aucun vestige, ni d
par la bouche de ses prophètes. Je n’en trouve aucun vestige, ni dans l’ Exode, ni dans le Deutéronome : je crois cependant
ses prophètes. Je n’en trouve aucun vestige, ni dans l’Exode, ni dans le Deutéronome : je crois cependant que c’est là que
ait se trouver. Moïse n’y aurait pas omis cet article, s’il avait été de la Loi : il est entré dans le détail d’une infini
se trouver. Moïse n’y aurait pas omis cet article, s’il avait été de la Loi : il est entré dans le détail d’une infinité
it pas omis cet article, s’il avait été de la Loi : il est entré dans le détail d’une infinité de faits bien moins graves.
s cet article, s’il avait été de la Loi : il est entré dans le détail d’ une infinité de faits bien moins graves. Ce ne peu
s’il avait été de la Loi : il est entré dans le détail d’une infinité de faits bien moins graves. Ce ne peut donc pas être
tre des juifs, non plus que des mahométans, que ces insulaires ont eu l’ usage de ces sacrifices humains, puisqu’ils ne son
juifs, non plus que des mahométans, que ces insulaires ont eu l’usage de ces sacrifices humains, puisqu’ils ne sont point
es ont eu l’usage de ces sacrifices humains, puisqu’ils ne sont point de la Loi ni de l’Alcoran, qu’ils ne les ont jamais
ont eu l’usage de ces sacrifices humains, puisqu’ils ne sont point de la Loi ni de l’Alcoran, qu’ils ne les ont jamais pra
sage de ces sacrifices humains, puisqu’ils ne sont point de la Loi ni de l’Alcoran, qu’ils ne les ont jamais pratiqués et
e de ces sacrifices humains, puisqu’ils ne sont point de la Loi ni de l’ Alcoran, qu’ils ne les ont jamais pratiqués et ne
umains, puisqu’ils ne sont point de la Loi ni de l’Alcoran, qu’ils ne les ont jamais pratiqués et ne les pratiquent point e
t de la Loi ni de l’Alcoran, qu’ils ne les ont jamais pratiqués et ne les pratiquent point encore. Les Juifs dirent-ils pas
qu’ils ne les ont jamais pratiqués et ne les pratiquent point encore. Les Juifs dirent-ils pas à Pilate, qui voulait leur r
encore. Les Juifs dirent-ils pas à Pilate, qui voulait leur remettre le Sauveur, pour le juger suivant leur Loi, Nobis no
s dirent-ils pas à Pilate, qui voulait leur remettre le Sauveur, pour le juger suivant leur Loi, Nobis non licet interfice
s Amalécites, chez lesquels ces sacrifices étaient fréquents, surtout de leurs ennemis et de leurs propres enfants. Ces Am
esquels ces sacrifices étaient fréquents, surtout de leurs ennemis et de leurs propres enfants. Ces Amalécites pouvaient a
et de leurs propres enfants. Ces Amalécites pouvaient avoir avec eux de leurs sacrificateurs, aussi bien que les Juifs, c
ites pouvaient avoir avec eux de leurs sacrificateurs, aussi bien que les Juifs, comme nous avons des aumôniers ; et chacun
ns des aumôniers ; et chacun aura voulu continuer son ministère. Gens de telle Église, de telle religion, et de tel culte
; et chacun aura voulu continuer son ministère. Gens de telle Église, de telle religion, et de tel culte que ce soit, n’on
continuer son ministère. Gens de telle Église, de telle religion, et de tel culte que ce soit, n’ont jamais su se rien cé
religion, et de tel culte que ce soit, n’ont jamais su se rien céder. Les prêtres amalécites auront voulu continuer leurs s
céder. Les prêtres amalécites auront voulu continuer leurs sacrifices d’ enfants : chacun des pères aura voulu, au commence
au commencement, dans un peuple si peu nombreux, sauver le sien ; et le mélange des deux cultes s’étant insensiblement fa
le sien ; et le mélange des deux cultes s’étant insensiblement fait, le diable, qui pousse toujours du mal au pis, leur a
toujours du mal au pis, leur aura persuadé à tous que ces sacrifices d’ enfants sont méritoires devant Dieu : et leurs prê
u : et leurs prêtres leur en auront si bien fait un point fondamental de religion qu’insensiblement ils se seront accoutum
mais encore à porter leurs enfants eux-mêmes, pour être sacrifiés sur les lieux hauts, n’ayant véritablement ni temples ni
fiés sur les lieux hauts, n’ayant véritablement ni temples ni idoles. De là vient ce nombre prodigieux d’enfants qui meure
véritablement ni temples ni idoles. De là vient ce nombre prodigieux d’ enfants qui meurent en sortant des entrailles de l
ce nombre prodigieux d’enfants qui meurent en sortant des entrailles de leur mère. Encore, s’il n’y avait que ces sacrifi
ocents, on pourrait trouver à leurs pères et à leurs mères une espèce d’ excuse sur leur faux zèle et leur aveuglement ; ma
aveuglement ; mais où en trouver à ce que je vais ajouter ? C’est que les tilles se font publiquement avorter. On voit part
 ? C’est que les tilles se font publiquement avorter. On voit partout de ces malheureuses, et on en a toujours vu. L’infid
avorter. On voit partout de ces malheureuses, et on en a toujours vu. L’ infidélité, la bassesse d’un amant, la honte, la p
it partout de ces malheureuses, et on en a toujours vu. L’infidélité, la bassesse d’un amant, la honte, la peur de perdre
e ces malheureuses, et on en a toujours vu. L’infidélité, la bassesse d’ un amant, la honte, la peur de perdre sa réputatio
reuses, et on en a toujours vu. L’infidélité, la bassesse d’un amant, la honte, la peur de perdre sa réputation, et mille
on en a toujours vu. L’infidélité, la bassesse d’un amant, la honte, la peur de perdre sa réputation, et mille autres rai
toujours vu. L’infidélité, la bassesse d’un amant, la honte, la peur de perdre sa réputation, et mille autres raisons hum
e, la peur de perdre sa réputation, et mille autres raisons humaines, les précipitent dans le désespoir et les portent à ce
sa réputation, et mille autres raisons humaines, les précipitent dans le désespoir et les portent à ces crimes horribles.
t mille autres raisons humaines, les précipitent dans le désespoir et les portent à ces crimes horribles. Ces raisons n’ont
les portent à ces crimes horribles. Ces raisons n’ont ici aucun lieu. La théologie dit que, Nemo malus quoad malum, en eff
emo malus quoad malum, en effet, personne ne se porte au mal que pour l’ utilité ou pour le plaisir qu’il y trouve. Les fil
lum, en effet, personne ne se porte au mal que pour l’utilité ou pour le plaisir qu’il y trouve. Les filles de Madagascar
se porte au mal que pour l’utilité ou pour le plaisir qu’il y trouve. Les filles de Madagascar n’y trouvent ni l’un ni l’au
mal que pour l’utilité ou pour le plaisir qu’il y trouve. Les filles de Madagascar n’y trouvent ni l’un ni l’autre. Un am
dagascar n’y trouvent ni l’un ni l’autre. Un amant ne leur fait point de honte : au contraire, plus une fille a eu à faire
eur fait point de honte : au contraire, plus une fille a eu à faire à d’ hommes différents, plus elle est estimée, et plus
qu’ils ne descendent point des mahométans, jaloux au suprême degré). Le nombre d’amants auxquels ces filles se sont prost
descendent point des mahométans, jaloux au suprême degré). Le nombre d’ amants auxquels ces filles se sont prostituées se
filles se sont prostituées se connaît par celui des houppes ou glands de coton qui pendent au bas d’un jupon qui ne va que
e joint à elle, il lui en donne un qu’elle met en vue : ils sont tous de différentes couleurs ou façons, afin que chacun p
chacun puisse reconnaître le sien. Lorsqu’un homme leur plaît, elles le convient ; et, plaise ou non, on n’en est jamais
ît, elles le convient ; et, plaise ou non, on n’en est jamais refusé. Les hommes mariés en approchent peu ; mais ils ont pl
ariés en approchent peu ; mais ils ont plusieurs femmes : lequel vaut le mieux ? Ces malheureuses, comme j’ai dit, se font
ieux ? Ces malheureuses, comme j’ai dit, se font avorter. Ce n’est ni la honte ni l’infidélité d’un amant qui en est la ca
alheureuses, comme j’ai dit, se font avorter. Ce n’est ni la honte ni l’ infidélité d’un amant qui en est la cause. Ce n’es
comme j’ai dit, se font avorter. Ce n’est ni la honte ni l’infidélité d’ un amant qui en est la cause. Ce n’est point la pe
t avorter. Ce n’est ni la honte ni l’infidélité d’un amant qui en est la cause. Ce n’est point la peur d’être obligées de
honte ni l’infidélité d’un amant qui en est la cause. Ce n’est point la peur d’être obligées de nourrir et d’élever leurs
i l’infidélité d’un amant qui en est la cause. Ce n’est point la peur d’ être obligées de nourrir et d’élever leurs enfants
’un amant qui en est la cause. Ce n’est point la peur d’être obligées de nourrir et d’élever leurs enfants : un peu de mou
en est la cause. Ce n’est point la peur d’être obligées de nourrir et d’ élever leurs enfants : un peu de mousse fait leur
ourrir et d’élever leurs enfants : un peu de mousse fait leur lit, et la nourriture ne coûte rien. Quae prima institua te
ix arte perire suâ. Ovide a raison : j’en dis autant. Ce ne sont pas les seules filles, qui se défont de leurs enfants : l
on : j’en dis autant. Ce ne sont pas les seules filles, qui se défont de leurs enfants : les femmes mariées en font autant
t. Ce ne sont pas les seules filles, qui se défont de leurs enfants : les femmes mariées en font autant, mais d’une autre m
se défont de leurs enfants : les femmes mariées en font autant, mais d’ une autre manière. Quand ces innocents sont nés, e
autant, mais d’une autre manière. Quand ces innocents sont nés, elles les portent à leurs prêtres, qui en tirent l’horoscop
innocents sont nés, elles les portent à leurs prêtres, qui en tirent l’ horoscope ; et le sort de ces innocents dépend de
és, elles les portent à leurs prêtres, qui en tirent l’horoscope ; et le sort de ces innocents dépend de leur ignorance ou
s les portent à leurs prêtres, qui en tirent l’horoscope ; et le sort de ces innocents dépend de leur ignorance ou de leur
êtres, qui en tirent l’horoscope ; et le sort de ces innocents dépend de leur ignorance ou de leur caprice. Si cet horosco
l’horoscope ; et le sort de ces innocents dépend de leur ignorance ou de leur caprice. Si cet horoscope est heureux, la mè
d de leur ignorance ou de leur caprice. Si cet horoscope est heureux, la mère garde son enfant ; s’il est sinistre, elle l
scope est heureux, la mère garde son enfant ; s’il est sinistre, elle le met au pied d’un arbre, et l’abandonne à la vorac
ux, la mère garde son enfant ; s’il est sinistre, elle le met au pied d’ un arbre, et l’abandonne à la voracité des corbeau
de son enfant ; s’il est sinistre, elle le met au pied d’un arbre, et l’ abandonne à la voracité des corbeaux ou d’autres a
; s’il est sinistre, elle le met au pied d’un arbre, et l’abandonne à la voracité des corbeaux ou d’autres animaux carnass
ces innocents sont déchirés tout vivants. D’autres, plus pitoyables, les jettent à la rivière ou dans un étang : ils y sou
sont déchirés tout vivants. D’autres, plus pitoyables, les jettent à la rivière ou dans un étang : ils y souffrent moins 
vière ou dans un étang : ils y souffrent moins ; mais, aussi bien que les autres, ils servent de pâture aux bêtes. Ce n’est
ils y souffrent moins ; mais, aussi bien que les autres, ils servent de pâture aux bêtes. Ce n’est certainement point des
certainement point des Juifs, qu’ils ont pris cette damnable coutume de faire mourir leurs enfants, et de consulter les d
ils ont pris cette damnable coutume de faire mourir leurs enfants, et de consulter les devins. Au premier cas, une femme p
cette damnable coutume de faire mourir leurs enfants, et de consulter les devins. Au premier cas, une femme passait pour ma
premier cas, une femme passait pour maudite lorsqu’elle n’avait point d’ enfants, ou que cet enfant mourait au berceau. Si
s, ou que cet enfant mourait au berceau. Si cela avait été autrement, la postérité serait privée de ce fameux jugement que
t au berceau. Si cela avait été autrement, la postérité serait privée de ce fameux jugement que Salomon rendit entre deux
alomon rendit entre deux femmes qui se disputaient un enfant vivant à la place d’un autre que sa mère avait innocemment ét
ndit entre deux femmes qui se disputaient un enfant vivant à la place d’ un autre que sa mère avait innocemment étouffé. Ce
avait innocemment étouffé. Ces deux femmes avaient donné des preuves de leur fécondité ; leur honneur de ce côté-là était
eux femmes avaient donné des preuves de leur fécondité ; leur honneur de ce côté-là était hors d’atteinte : mais, c’était
des preuves de leur fécondité ; leur honneur de ce côté-là était hors d’ atteinte : mais, c’était qu’une femme était déshon
femme était déshonorée quand son enfant ne vivait pas. Je me souviens d’ avoir lu un commentaire fait par un rabbin sur le
pas. Je me souviens d’avoir lu un commentaire fait par un rabbin sur le Livre des Rois et traduit en latin, dans lequel l
par un rabbin sur le Livre des Rois et traduit en latin, dans lequel le procès de ces deux femmes est rapporté dans le se
bbin sur le Livre des Rois et traduit en latin, dans lequel le procès de ces deux femmes est rapporté dans le sens que je
en latin, dans lequel le procès de ces deux femmes est rapporté dans le sens que je viens de dire : et roulait, non sur l
est rapporté dans le sens que je viens de dire : et roulait, non sur la mort de l’enfant, quoiqu’il s’agissait de découvr
porté dans le sens que je viens de dire : et roulait, non sur la mort de l’enfant, quoiqu’il s’agissait de découvrir celle
té dans le sens que je viens de dire : et roulait, non sur la mort de l’ enfant, quoiqu’il s’agissait de découvrir celle qu
dire : et roulait, non sur la mort de l’enfant, quoiqu’il s’agissait de découvrir celle qui avait étouffé le sien, mais s
’il s’agissait de découvrir celle qui avait étouffé le sien, mais sur le déshonneur qu’une mère souffrait par la mort, dan
ait étouffé le sien, mais sur le déshonneur qu’une mère souffrait par la mort, dans un sujet si jeune, et le mépris qu’on
honneur qu’une mère souffrait par la mort, dans un sujet si jeune, et le mépris qu’on avait pour elle. Puisque sans dessei
uisque sans dessein je suis tombé sur ce rabbi, je ne puis m’empêcher de dire que son traducteur fait une remarque sur ce
t une remarque sur ce jugement, qui est que Salomon n’est louable que de l’invention qu’il trouva de discerner la véritabl
ne remarque sur ce jugement, qui est que Salomon n’est louable que de l’ invention qu’il trouva de discerner la véritable m
nt, qui est que Salomon n’est louable que de l’invention qu’il trouva de discerner la véritable mère : que du reste, il ne
ue Salomon n’est louable que de l’invention qu’il trouva de discerner la véritable mère : que du reste, il ne fallait qu’u
e discerner la véritable mère : que du reste, il ne fallait qu’un peu d’ humanité pour adjuger cet enfant à celle qui voula
anité pour adjuger cet enfant à celle qui voulait qu’on lui conservât la vie, préférablement à celle qui voulait qu’on le
qu’on lui conservât la vie, préférablement à celle qui voulait qu’on le coupât en deux. J’en ai assez dit pour prouver qu
uver que cette coutume ne vient ni des juifs ni des mahométans. Celle de consulter les devins n’en peut pas venir non plus
e coutume ne vient ni des juifs ni des mahométans. Celle de consulter les devins n’en peut pas venir non plus : les Turcs l
ométans. Celle de consulter les devins n’en peut pas venir non plus : les Turcs les abhorrent ; et la ferme croyance qu’ils
elle de consulter les devins n’en peut pas venir non plus : les Turcs les abhorrent ; et la ferme croyance qu’ils ont dans
es devins n’en peut pas venir non plus : les Turcs les abhorrent ; et la ferme croyance qu’ils ont dans la prédestination
plus : les Turcs les abhorrent ; et la ferme croyance qu’ils ont dans la prédestination rend chez eux inutiles toutes les
yance qu’ils ont dans la prédestination rend chez eux inutiles toutes les sciences qui regardent l’avenir. Ils ont toujours
édestination rend chez eux inutiles toutes les sciences qui regardent l’ avenir. Ils ont toujours rejeté et rejettent encor
t l’avenir. Ils ont toujours rejeté et rejettent encore toutes sortes de divinations, et même l’astrologie. Mahomet leur d
ours rejeté et rejettent encore toutes sortes de divinations, et même l’ astrologie. Mahomet leur défend d’entreprendre de
utes sortes de divinations, et même l’astrologie. Mahomet leur défend d’ entreprendre de pénétrer le futur : ainsi, ces dev
divinations, et même l’astrologie. Mahomet leur défend d’entreprendre de pénétrer le futur : ainsi, ces devins ne viennent
et même l’astrologie. Mahomet leur défend d’entreprendre de pénétrer le futur : ainsi, ces devins ne viennent point des m
bien qu’il eut beaucoup de peine à en trouver lui-même, pour évoquer l’ ombre du prophète Samuel. Je n’entrerai point dans
me, pour évoquer l’ombre du prophète Samuel. Je n’entrerai point dans la discussion de savoir si ce fut véritablement à l’
er l’ombre du prophète Samuel. Je n’entrerai point dans la discussion de savoir si ce fut véritablement à l’ombre de Samue
s’agit point ici du pouvoir des sorciers : il s’agit, qu’en supposant le temps du règne de Salomon pour époque du naufrage
u pouvoir des sorciers : il s’agit, qu’en supposant le temps du règne de Salomon pour époque du naufrage de ces vaisseaux
qu’en supposant le temps du règne de Salomon pour époque du naufrage de ces vaisseaux à Madagascar, et que ces vaisseaux
x à Madagascar, et que ces vaisseaux s’y soient effectivement perdus, les juifs n’ont pas apporté avec eux ni des sorciers,
ment perdus, les juifs n’ont pas apporté avec eux ni des sorciers, ni la maudite coutume de les consulter ; d’autant moins
ifs n’ont pas apporté avec eux ni des sorciers, ni la maudite coutume de les consulter ; d’autant moins qu’ils avaient enc
n’ont pas apporté avec eux ni des sorciers, ni la maudite coutume de les consulter ; d’autant moins qu’ils avaient encore
té avec eux ni des sorciers, ni la maudite coutume de les consulter ; d’ autant moins qu’ils avaient encore devant les yeux
outume de les consulter ; d’autant moins qu’ils avaient encore devant les yeux la mort funeste et récente de leur roi Saül,
les consulter ; d’autant moins qu’ils avaient encore devant les yeux la mort funeste et récente de leur roi Saül, qui ava
oins qu’ils avaient encore devant les yeux la mort funeste et récente de leur roi Saül, qui avait été rejeté de Dieu, uniq
eux la mort funeste et récente de leur roi Saül, qui avait été rejeté de Dieu, uniquement pour avoir osé, par le ministère
oi Saül, qui avait été rejeté de Dieu, uniquement pour avoir osé, par le ministère d’une pythonienne, évoquer du tombeau l
avait été rejeté de Dieu, uniquement pour avoir osé, par le ministère d’ une pythonienne, évoquer du tombeau l’âme de Samue
our avoir osé, par le ministère d’une pythonienne, évoquer du tombeau l’ âme de Samuel. Il se peut que les Amalécites, qui
oir osé, par le ministère d’une pythonienne, évoquer du tombeau l’âme de Samuel. Il se peut que les Amalécites, qui étaien
d’une pythonienne, évoquer du tombeau l’âme de Samuel. Il se peut que les Amalécites, qui étaient avec eux, et dont j’ai pa
alécites, qui étaient avec eux, et dont j’ai parlé, fussent adonnés à la vanité de ces sciences (les païens, les gentils,
qui étaient avec eux, et dont j’ai parlé, fussent adonnés à la vanité de ces sciences (les païens, les gentils, et les ido
eux, et dont j’ai parlé, fussent adonnés à la vanité de ces sciences ( les païens, les gentils, et les idolâtres, les ont to
j’ai parlé, fussent adonnés à la vanité de ces sciences (les païens, les gentils, et les idolâtres, les ont toujours culti
sent adonnés à la vanité de ces sciences (les païens, les gentils, et les idolâtres, les ont toujours cultivées, et les cul
la vanité de ces sciences (les païens, les gentils, et les idolâtres, les ont toujours cultivées, et les cultivent encore),
païens, les gentils, et les idolâtres, les ont toujours cultivées, et les cultivent encore), et que les Juifs se confondant
olâtres, les ont toujours cultivées, et les cultivent encore), et que les Juifs se confondant avec ces idolâtres amalécites
hant naturel au mal. Je n’ai dit tout ce que je viens de dire que sur de simples possibilités, et sur de simples et faible
tout ce que je viens de dire que sur de simples possibilités, et sur de simples et faibles conjectures : ainsi, on en cro
faibles conjectures : ainsi, on en croira tout ce qu’on voudra. Je ne le donne pas pour vrai. D’ailleurs, l’origine de ces
roira tout ce qu’on voudra. Je ne le donne pas pour vrai. D’ailleurs, l’ origine de ces peuples m’est trop indifférente pou
ce qu’on voudra. Je ne le donne pas pour vrai. D’ailleurs, l’origine de ces peuples m’est trop indifférente pour en parle
vantage. C’est dans cette île que règne utraque Venus, qui, bien loin d’ être réprimée, est augmentée par les pères et les
ègne utraque Venus, qui, bien loin d’être réprimée, est augmentée par les pères et les mères qui se font un plaisir de voir
Venus, qui, bien loin d’être réprimée, est augmentée par les pères et les mères qui se font un plaisir de voir leurs enfant
imée, est augmentée par les pères et les mères qui se font un plaisir de voir leurs enfants de sept à huit ans se joindre
r les pères et les mères qui se font un plaisir de voir leurs enfants de sept à huit ans se joindre ensemble, sans distinc
eurs enfants de sept à huit ans se joindre ensemble, sans distinction de frère à frère, ou de frère à sœur ; pas plus qu’i
à huit ans se joindre ensemble, sans distinction de frère à frère, ou de frère à sœur ; pas plus qu’ils en font de père à
nction de frère à frère, ou de frère à sœur ; pas plus qu’ils en font de père à fille, et de fils à mère ; et, pour douter
ère, ou de frère à sœur ; pas plus qu’ils en font de père à fille, et de fils à mère ; et, pour douter de ceci, il faudrai
s qu’ils en font de père à fille, et de fils à mère ; et, pour douter de ceci, il faudrait donner le démenti à tous les Eu
ille, et de fils à mère ; et, pour douter de ceci, il faudrait donner le démenti à tous les Européens qui ont été dans cet
mère ; et, pour douter de ceci, il faudrait donner le démenti à tous les Européens qui ont été dans cette île et à tous ce
tte île et à tous ceux qui en ont écrit, et entre autres aux mémoires de M. de Flavacourt. Nous allons bien, avec bon vent
res aux mémoires de M. de Flavacourt. Nous allons bien, avec bon vent de Sud-Ouest, nous portons au Nord-Nord-Est, pour at
c bon vent de Sud-Ouest, nous portons au Nord-Nord-Est, pour attraper les îles d’Amzuam. Du mardi 13 juin 1690 Nous a
t de Sud-Ouest, nous portons au Nord-Nord-Est, pour attraper les îles d’ Amzuam. Du mardi 13 juin 1690 Nous avons dîn
s d’Amzuam. Du mardi 13 juin 1690 Nous avons dîné aujourd’hui à l’ Amiral, le commandeur, M. de La Chassée et moi. On
. Du mardi 13 juin 1690 Nous avons dîné aujourd’hui à l’Amiral, le commandeur, M. de La Chassée et moi. On ne peut p
emps. Nous étions à midi par vingt-trois degrés huit minutes : ainsi, le tropique du Capricorne est passé. Du mercredi
in 1690 Toujours beau temps et bon vent : nous allons bien ; point de hauteur. Du jeudi 15 juin 1690 Le vent calm
nt : nous allons bien ; point de hauteur. Du jeudi 15 juin 1690 Le vent calma un peu hier au soir, et nous a donné u
alma un peu hier au soir, et nous a donné une petite pluie qui a duré la nuit et ce matin. Le temps s’est éclairci sur les
oir, et nous a donné une petite pluie qui a duré la nuit et ce matin. Le temps s’est éclairci sur les onze heures, et le v
ite pluie qui a duré la nuit et ce matin. Le temps s’est éclairci sur les onze heures, et le vent est revenu, dont nous n’a
la nuit et ce matin. Le temps s’est éclairci sur les onze heures, et le vent est revenu, dont nous n’avons pas perdu un s
ont nous n’avons pas perdu un souille, parce que nos voiles mouillées l’ ont retenu. Nous avons pris hauteur : nous étions
rés douze minutes latitude Sud, et quatre-vingts degrés vingt minutes de longitude. Du vendredi 16 juin 1690 Toujour
 : nous allons bien. Nous étions à midi par vingt degrés huit minutes de latitude Sud. Du samedi 17 juin 1690 Le ven
ngt degrés huit minutes de latitude Sud. Du samedi 17 juin 1690 Le vent a un peu calmé : le soleil caché, et de la p
e latitude Sud. Du samedi 17 juin 1690 Le vent a un peu calmé : le soleil caché, et de la pluie, et chaleur. Du d
u samedi 17 juin 1690 Le vent a un peu calmé : le soleil caché, et de la pluie, et chaleur. Du dimanche 18 juin 1690
amedi 17 juin 1690 Le vent a un peu calmé : le soleil caché, et de la pluie, et chaleur. Du dimanche 18 juin 1690
che 18 juin 1690 Il a plu beaucoup hier et aujourd’hui jusque vers les neuf heures du matin que le temps s’est éclairci 
beaucoup hier et aujourd’hui jusque vers les neuf heures du matin que le temps s’est éclairci : le vent s’est jeté au Nord
ui jusque vers les neuf heures du matin que le temps s’est éclairci : le vent s’est jeté au Nord-Est, directement contrair
le vent s’est jeté au Nord-Est, directement contraire à notre route. La hauteur nous mettait à midi à dix-huit degrés cin
route. La hauteur nous mettait à midi à dix-huit degrés cinq minutes de latitude Sud. Du lundi 19 juin 1690 Calme t
minutes de latitude Sud. Du lundi 19 juin 1690 Calme tout plat. Le vaisseau a roulé et roule encore d’une force épou
19 juin 1690 Calme tout plat. Le vaisseau a roulé et roule encore d’ une force épouvantable ; parce que la mer est fort
vaisseau a roulé et roule encore d’une force épouvantable ; parce que la mer est fort agitée, et qu’il ne fait pas un souf
e ; parce que la mer est fort agitée, et qu’il ne fait pas un souffle de vent pour nous soutenir ; outre cela, nous avons
hier à dix-huit degrés, cinq minutes latitude Sud. Je ne parle point de la longitude, parce qu’elle est toujours incertai
er à dix-huit degrés, cinq minutes latitude Sud. Je ne parle point de la longitude, parce qu’elle est toujours incertaine 
la longitude, parce qu’elle est toujours incertaine ; et aujourd’hui la hauteur nous renvoie à dix-neuf degrés, ce qui fa
ur nous renvoie à dix-neuf degrés, ce qui fait une différence de plus de dix-huit lieues. Les pilotes en rejettent la faut
x-neuf degrés, ce qui fait une différence de plus de dix-huit lieues. Les pilotes en rejettent la faute sur les courants, q
t une différence de plus de dix-huit lieues. Les pilotes en rejettent la faute sur les courants, qui, disent-ils, nous ont
nce de plus de dix-huit lieues. Les pilotes en rejettent la faute sur les courants, qui, disent-ils, nous ont été contraire
tion invétérée : ils me seraient favorables ici, pour mon opinion sur la forme du monde ; mais les pilotes les mettent à t
eraient favorables ici, pour mon opinion sur la forme du monde ; mais les pilotes les mettent à trop d’usages pour me persu
rables ici, pour mon opinion sur la forme du monde ; mais les pilotes les mettent à trop d’usages pour me persuader qu’ils
n opinion sur la forme du monde ; mais les pilotes les mettent à trop d’ usages pour me persuader qu’ils soient tels qu’ils
s mettent à trop d’usages pour me persuader qu’ils soient tels qu’ils les entendent partout. Nous allons du côté de la Lign
’ils soient tels qu’ils les entendent partout. Nous allons du côté de la Ligne, ou du sommet du monde : par conséquent nou
ôté de la Ligne, ou du sommet du monde : par conséquent nous montons. Le vent ne nous pousse pas vers cette Ligne, ou ce s
t ne nous pousse pas vers cette Ligne, ou ce sommet : il n’a pas même la force de nous soutenir, et nous redescendons ; c’
pousse pas vers cette Ligne, ou ce sommet : il n’a pas même la force de nous soutenir, et nous redescendons ; c’est que n
e de nous soutenir, et nous redescendons ; c’est que nous obéissons à la pente, et que toutes choses cherchent le centre.
; c’est que nous obéissons à la pente, et que toutes choses cherchent le centre. Du mardi 20 juin 1690 Le vent est r
et que toutes choses cherchent le centre. Du mardi 20 juin 1690 Le vent est revenu Sud-Ouest vers les six heures du
centre. Du mardi 20 juin 1690 Le vent est revenu Sud-Ouest vers les six heures du matin, assez frais pour nous avance
st vers les six heures du matin, assez frais pour nous avancer ; mais le ciel toujours pommelé n’a pas permis de prendre h
rais pour nous avancer ; mais le ciel toujours pommelé n’a pas permis de prendre hauteur. Nos vaisseaux sont si proches qu
is de prendre hauteur. Nos vaisseaux sont si proches qu’on se parle à la voix. Du mercredi 21 juin 1690 Nous avons p
s avons porté fort peu de voiles cette nuit, de crainte de donner sur les îles d’Amzuam, ou de Jean de Nove, dont on se cro
orté fort peu de voiles cette nuit, de crainte de donner sur les îles d’ Amzuam, ou de Jean de Nove, dont on se croit proch
de voiles cette nuit, de crainte de donner sur les îles d’Amzuam, ou de Jean de Nove, dont on se croit proche. Il fait pa
e Jean de Nove, dont on se croit proche. Il fait parfaitement beau et le vent est bon ; mais, ne voulant pas trouver ce qu
qu’ils disent : Et moi j’enrage, Lorsque j’entends tenir ces sortes de langage. Se peut-il qu’il y ait au monde une île
n’en crois, et je n’en croirai jamais rien, à moins qu’on ne me donne la même preuve convaincante que je demande sur San-P
que des vaisseaux tels que les nôtres ne doivent point être hasardés de gaîté de cœur, nous avons comme j’ai dit fait peu
vaisseaux tels que les nôtres ne doivent point être hasardés de gaîté de cœur, nous avons comme j’ai dit fait peu de voile
sardés de gaîté de cœur, nous avons comme j’ai dit fait peu de voiles la nuit passée, et en ferons encore moins celle-ci.
oiles la nuit passée, et en ferons encore moins celle-ci. On défère à l’ avis et aux ridicules préventions des pilotes sur
, ou plutôt un si grand ridicule, que je suis étonné comment des gens de bon sens, et qui se piquent d’esprit, peuvent don
e, que je suis étonné comment des gens de bon sens, et qui se piquent d’ esprit, peuvent donner dans des visions si romanes
qu’il y a des îles flottantes, supposé que ce qu’on va lire en soit. La mer, par ses brisements, son flot et jusant, ou s
a lire en soit. La mer, par ses brisements, son flot et jusant, ou si l’ on veut son flux et reflux, peut caver et miner so
son flux et reflux, peut caver et miner sous terre des endroits dont le dessus ou la superficie est couverte d’arbres, qu
reflux, peut caver et miner sous terre des endroits dont le dessus ou la superficie est couverte d’arbres, qui, étant liés
sous terre des endroits dont le dessus ou la superficie est couverte d’ arbres, qui, étant liés ensemble par leurs racines
nsemble par leurs racines réciproques, peuvent être ensemble détachés de la terre et entraînés au large par les vents, qui
mble par leurs racines réciproques, peuvent être ensemble détachés de la terre et entraînés au large par les vents, qui, c
peuvent être ensemble détachés de la terre et entraînés au large par les vents, qui, comme dans des voiles, s’engouffrent
u large par les vents, qui, comme dans des voiles, s’engouffrent dans les branches et les feuilles de leur cime, et être po
vents, qui, comme dans des voiles, s’engouffrent dans les branches et les feuilles de leur cime, et être poussés par un ven
omme dans des voiles, s’engouffrent dans les branches et les feuilles de leur cime, et être poussés par un vent, tantôt d’
hes et les feuilles de leur cime, et être poussés par un vent, tantôt d’ un côté, tantôt de l’autre. Cela peut arriver, et
s de leur cime, et être poussés par un vent, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. Cela peut arriver, et arrive en effet tr
t de l’autre. Cela peut arriver, et arrive en effet très souvent dans le nord-est du Canada, surtout à l’embouchure du fle
et arrive en effet très souvent dans le nord-est du Canada, surtout à l’ embouchure du fleuve de Saint-Laurent. J’en ai une
souvent dans le nord-est du Canada, surtout à l’embouchure du fleuve de Saint-Laurent. J’en ai une fois trouvé sur le Gra
l’embouchure du fleuve de Saint-Laurent. J’en ai une fois trouvé sur le Grand Banc, à plus de six-vingts lieues de terre 
e de Saint-Laurent. J’en ai une fois trouvé sur le Grand Banc, à plus de six-vingts lieues de terre : mais, ces prétendues
’en ai une fois trouvé sur le Grand Banc, à plus de six-vingts lieues de terre : mais, ces prétendues îles flottantes ne c
ues îles flottantes ne conservent leur consistance que jusqu’à ce que la mer ait dissous et séparé la terre qui raliait [s
vent leur consistance que jusqu’à ce que la mer ait dissous et séparé la terre qui raliait [sic] ces arbres dans leurs rac
es arbres dans leurs racines ; et, à mesure que cette terre se délie, les arbres, sans contrepoids au pied qui entretienne
île n’est rien moins. Cependant, cette île prétendue aura été aperçue le soir par tous les gens d’un vaisseau qui aura, à
ins. Cependant, cette île prétendue aura été aperçue le soir par tous les gens d’un vaisseau qui aura, à cause d’elle, reta
ndant, cette île prétendue aura été aperçue le soir par tous les gens d’ un vaisseau qui aura, à cause d’elle, retardé sa m
été aperçue le soir par tous les gens d’un vaisseau qui aura, à cause d’ elle, retardé sa marche. La solution de cette île
s les gens d’un vaisseau qui aura, à cause d’elle, retardé sa marche. La solution de cette île se sera faite la nuit, et a
’un vaisseau qui aura, à cause d’elle, retardé sa marche. La solution de cette île se sera faite la nuit, et ainsi, ne par
use d’elle, retardé sa marche. La solution de cette île se sera faite la nuit, et ainsi, ne paraîtra plus le lendemain. La
lution de cette île se sera faite la nuit, et ainsi, ne paraîtra plus le lendemain. La voilà baptisée île flottante : le p
e île se sera faite la nuit, et ainsi, ne paraîtra plus le lendemain. La voilà baptisée île flottante : le pilote égalemen
nsi, ne paraîtra plus le lendemain. La voilà baptisée île flottante : le pilote également timide et ignorant aura jeté sa
sion sur son journal ; et ceux qui seront venus après lui auront, sur la foi de ce journal et le rapport des matelots, pri
r son journal ; et ceux qui seront venus après lui auront, sur la foi de ce journal et le rapport des matelots, pris pour
t ceux qui seront venus après lui auront, sur la foi de ce journal et le rapport des matelots, pris pour une vérité ce qui
une chimère, et se seront figuré un corps réel au lieu d’un fantôme. Les hommes la plupart sont étrangement faits ! Dans u
Les hommes la plupart sont étrangement faits ! Dans un juste milieu l’ on ne les voit jamais : La raison a pour eux des b
mmes la plupart sont étrangement faits ! Dans un juste milieu l’on ne les voit jamais : La raison a pour eux des bornes tro
nt étrangement faits ! Dans un juste milieu l’on ne les voit jamais : La raison a pour eux des bornes trop petites... En
t jamais : La raison a pour eux des bornes trop petites... En effet, l’ homme cherche partout du merveilleux : il lui en f
, l’homme cherche partout du merveilleux : il lui en faut, et tel est l’ orgueil de l’esprit qu’il croit s’élever au-dessus
cherche partout du merveilleux : il lui en faut, et tel est l’orgueil de l’esprit qu’il croit s’élever au-dessus de la nat
rche partout du merveilleux : il lui en faut, et tel est l’orgueil de l’ esprit qu’il croit s’élever au-dessus de la nature
faut, et tel est l’orgueil de l’esprit qu’il croit s’élever au-dessus de la nature dans le temps même qu’il s’abaisse à de
t, et tel est l’orgueil de l’esprit qu’il croit s’élever au-dessus de la nature dans le temps même qu’il s’abaisse à des p
’orgueil de l’esprit qu’il croit s’élever au-dessus de la nature dans le temps même qu’il s’abaisse à des puérilités, sans
il s’abaisse à des puérilités, sans s’en apercevoir ! C’est ainsi que les erreurs se pullulent. Fama loquax quae veris add
lus que l’autre ; et tout le monde veut qu’elles existent. J’ai tâché de faire comprendre l’impossibilité de cette existen
tout le monde veut qu’elles existent. J’ai tâché de faire comprendre l’ impossibilité de cette existence. Je trouve pour o
eut qu’elles existent. J’ai tâché de faire comprendre l’impossibilité de cette existence. Je trouve pour objection la puis
mprendre l’impossibilité de cette existence. Je trouve pour objection la puissance de Dieu ; point qui sauve les ânes, et
possibilité de cette existence. Je trouve pour objection la puissance de Dieu ; point qui sauve les ânes, et leur ignoranc
ence. Je trouve pour objection la puissance de Dieu ; point qui sauve les ânes, et leur ignorance. Je n’ai pas fait vœu de
u ; point qui sauve les ânes, et leur ignorance. Je n’ai pas fait vœu de désabuser des gens d’une erreur qu’ils idolâtrent
s ânes, et leur ignorance. Je n’ai pas fait vœu de désabuser des gens d’ une erreur qu’ils idolâtrent. Du jeudi 22 juin
des gens d’une erreur qu’ils idolâtrent. Du jeudi 22 juin 1690 Le Dragon, qui était allé à la découverte, a fait si
s idolâtrent. Du jeudi 22 juin 1690 Le Dragon, qui était allé à la découverte, a fait signal de terre sur les trois
juin 1690 Le Dragon, qui était allé à la découverte, a fait signal de terre sur les trois heures, et nous avons vu Moal
Le Dragon, qui était allé à la découverte, a fait signal de terre sur les trois heures, et nous avons vu Moali, à soleil co
s heures, et nous avons vu Moali, à soleil couchant. Son atterrage et l’ entrée étant pleins de roches, nous n’y entrerons
s vu Moali, à soleil couchant. Son atterrage et l’entrée étant pleins de roches, nous n’y entrerons que demain. Notre prem
on puisse faire fond, est allé coucher au Gaillard, et conduira toute l’ escadre, qui le suivra le beaupré sur l’arcasse.
fond, est allé coucher au Gaillard, et conduira toute l’escadre, qui le suivra le beaupré sur l’arcasse. Du vendredi 2
allé coucher au Gaillard, et conduira toute l’escadre, qui le suivra le beaupré sur l’arcasse. Du vendredi 23 juin 169
u Gaillard, et conduira toute l’escadre, qui le suivra le beaupré sur l’ arcasse. Du vendredi 23 juin 1690 Nous somme
. Je vas à terre faire préparer une tente pour nos malades, au nombre de seize, presque tous attaqués du scorbut. Je n’écr
e seize, presque tous attaqués du scorbut. Je n’écrirai plus que sous les voiles. Juillet 1690 Du samedi 1er juill
1er juillet 1690 Nous sommes tous rembarqués avec ample provision de bœufs, cabris, poules, fruits, légumes, bois, et
ovision de bœufs, cabris, poules, fruits, légumes, bois, et eau. Plus de malades : il n’y est mort aucun homme de l’escadr
légumes, bois, et eau. Plus de malades : il n’y est mort aucun homme de l’escadre ; signe évident que l’air de cette île
gumes, bois, et eau. Plus de malades : il n’y est mort aucun homme de l’ escadre ; signe évident que l’air de cette île est
alades : il n’y est mort aucun homme de l’escadre ; signe évident que l’ air de cette île est très pur et très salubre. On
 : il n’y est mort aucun homme de l’escadre ; signe évident que l’air de cette île est très pur et très salubre. On n’a re
alubre. On n’a remporté qu’un seul malade : c’est le premier enseigne de M. du Quesne, nommé M. de La Ville-aux-Clercs. On
premier enseigne de M. du Quesne, nommé M. de La Ville-aux-Clercs. On le fait fils naturel de M. le duc de Lédiguière : ce
. du Quesne, nommé M. de La Ville-aux-Clercs. On le fait fils naturel de M. le duc de Lédiguière : cela ne peut être, puis
uesne, nommé M. de La Ville-aux-Clercs. On le fait fils naturel de M. le duc de Lédiguière : cela ne peut être, puisqu’il
nommé M. de La Ville-aux-Clercs. On le fait fils naturel de M. le duc de Lédiguière : cela ne peut être, puisqu’il est plu
our son frère, passe ; car, M. de Lédiguière, mort en 1682, a été sur l’ article un maître sire. Quoi qu’il en soit, celui-
le un maître sire. Quoi qu’il en soit, celui-ci est très mal, attaqué d’ une dysenterie depuis Saint-Yago, et qui provient,
attaqué d’une dysenterie depuis Saint-Yago, et qui provient, dit-on, d’ avoir eu à Brest une maîtresse tigresse, moins pit
homme soit diablement fou pour se livrer jusqu’à intéresser sa santé. Le marquis du Misanthrope a raison. Oh ! ma foi, te
santé. Le marquis du Misanthrope a raison. Oh ! ma foi, tel que soit le mérite des belles, Je suis persuadé qu’on vaut so
belles, Je suis persuadé qu’on vaut son prix comme elles. Ces sortes d’ amour à la Céladon me choquent comme le diable ; p
suis persuadé qu’on vaut son prix comme elles. Ces sortes d’amour à la Céladon me choquent comme le diable ; parce que j
prix comme elles. Ces sortes d’amour à la Céladon me choquent comme le diable ; parce que je crois qu’un homme d’esprit
Céladon me choquent comme le diable ; parce que je crois qu’un homme d’ esprit ne doit regarder les dames que comme un sim
le diable ; parce que je crois qu’un homme d’esprit ne doit regarder les dames que comme un simple amusement, et que c’est
rder les dames que comme un simple amusement, et que c’est pure folie de s’y attacher jusqu’à en perdre le repos. On ne d
amusement, et que c’est pure folie de s’y attacher jusqu’à en perdre le repos. On ne doit regarder les belles, Que comme
olie de s’y attacher jusqu’à en perdre le repos. On ne doit regarder les belles, Que comme on voit d’aimables fleurs. J’ai
n perdre le repos. On ne doit regarder les belles, Que comme on voit d’ aimables fleurs. J’aime les roses nouvelles : J’ai
doit regarder les belles, Que comme on voit d’aimables fleurs. J’aime les roses nouvelles : J’aime à les voir s’embellir. S
omme on voit d’aimables fleurs. J’aime les roses nouvelles : J’aime à les voir s’embellir. Sans leurs épines cruelles, J’ai
’aime à les voir s’embellir. Sans leurs épines cruelles, J’aimerais à les cueillir. Quels écarts je fais ! J’en rougis. No
is à les cueillir. Quels écarts je fais ! J’en rougis. Nous comptons de mettre demain matin à la voile ; et je remets à d
écarts je fais ! J’en rougis. Nous comptons de mettre demain matin à la voile ; et je remets à demain ce que je sais de M
mettre demain matin à la voile ; et je remets à demain ce que je sais de Moali. Du dimanche 2 juillet 1690 Nous avon
e je sais de Moali. Du dimanche 2 juillet 1690 Nous avons mis à la voile à la pointe du jour. L’île de Moali est une
e Moali. Du dimanche 2 juillet 1690 Nous avons mis à la voile à la pointe du jour. L’île de Moali est une de celles
nche 2 juillet 1690 Nous avons mis à la voile à la pointe du jour. L’ île de Moali est une de celles qu’on nomme îles de
Nous avons mis à la voile à la pointe du jour. L’île de Moali est une de celles qu’on nomme îles de Jean de Nove, ou d’Amz
la pointe du jour. L’île de Moali est une de celles qu’on nomme îles de Jean de Nove, ou d’Amzuam : elle est éloignée de
L’île de Moali est une de celles qu’on nomme îles de Jean de Nove, ou d’ Amzuam : elle est éloignée de celle-ci de dix à do
les qu’on nomme îles de Jean de Nove, ou d’Amzuam : elle est éloignée de celle-ci de dix à douze lieues dans le Sud. Elle
mme îles de Jean de Nove, ou d’Amzuam : elle est éloignée de celle-ci de dix à douze lieues dans le Sud. Elle a dans l’Est
u d’Amzuam : elle est éloignée de celle-ci de dix à douze lieues dans le Sud. Elle a dans l’Est à environ sept ou huit lie
t éloignée de celle-ci de dix à douze lieues dans le Sud. Elle a dans l’ Est à environ sept ou huit lieues une autre île, n
. Moali, qui est celle dont nous sortons, a environ neuf à dix lieues de tour, et contient beaucoup de peuple pour sa gran
dix lieues de tour, et contient beaucoup de peuple pour sa grandeur. Les géographes la mettent par quatre-vingt-six degrés
tour, et contient beaucoup de peuple pour sa grandeur. Les géographes la mettent par quatre-vingt-six degrés trente minute
Les géographes la mettent par quatre-vingt-six degrés trente minutes de longitude, et à huit degrés quarante-cinq minutes
es de longitude, et à huit degrés quarante-cinq minutes latitude Sud. Les habitants en sont bien faits, et presque tous d’u
nutes latitude Sud. Les habitants en sont bien faits, et presque tous d’ une taille au-dessus de la moyenne. Leur noir est
habitants en sont bien faits, et presque tous d’une taille au-dessus de la moyenne. Leur noir est olivâtre. Ils ont les c
bitants en sont bien faits, et presque tous d’une taille au-dessus de la moyenne. Leur noir est olivâtre. Ils ont les chev
d’une taille au-dessus de la moyenne. Leur noir est olivâtre. Ils ont les cheveux noirs et longs ; plusieurs les ont ondés
eur noir est olivâtre. Ils ont les cheveux noirs et longs ; plusieurs les ont ondés et annelés ; peu les ont plats : et je
les cheveux noirs et longs ; plusieurs les ont ondés et annelés ; peu les ont plats : et je n’en ai vu aucun qui les ait en
ont ondés et annelés ; peu les ont plats : et je n’en ai vu aucun qui les ait en tonsure de mouton, comme les nègres de Gui
s ; peu les ont plats : et je n’en ai vu aucun qui les ait en tonsure de mouton, comme les nègres de Guinée, qui ne sont p
lats : et je n’en ai vu aucun qui les ait en tonsure de mouton, comme les nègres de Guinée, qui ne sont pas rares à Paris.
e n’en ai vu aucun qui les ait en tonsure de mouton, comme les nègres de Guinée, qui ne sont pas rares à Paris. Mme de Léd
s nègres de Guinée, qui ne sont pas rares à Paris. Mme de Lédiguière, la douairière, en a huit, qui lui servent de valets
à Paris. Mme de Lédiguière, la douairière, en a huit, qui lui servent de valets de pied. Le havre ou mouillage est dans le
me de Lédiguière, la douairière, en a huit, qui lui servent de valets de pied. Le havre ou mouillage est dans le sud-ouest
iguière, la douairière, en a huit, qui lui servent de valets de pied. Le havre ou mouillage est dans le sud-ouest de l’île
it, qui lui servent de valets de pied. Le havre ou mouillage est dans le sud-ouest de l’île, d’une très bonne tenue, sur u
ervent de valets de pied. Le havre ou mouillage est dans le sud-ouest de l’île, d’une très bonne tenue, sur un sable rempl
ent de valets de pied. Le havre ou mouillage est dans le sud-ouest de l’ île, d’une très bonne tenue, sur un sable rempli d
valets de pied. Le havre ou mouillage est dans le sud-ouest de l’île, d’ une très bonne tenue, sur un sable rempli de coqui
ns le sud-ouest de l’île, d’une très bonne tenue, sur un sable rempli de coquillages. On mouille par vingt-deux à vingt-qu
mpli de coquillages. On mouille par vingt-deux à vingt-quatre brasses d’ eau. Ce havre est d’une entrée très difficile, d’u
On mouille par vingt-deux à vingt-quatre brasses d’eau. Ce havre est d’ une entrée très difficile, d’une mer unie ; et du
vingt-quatre brasses d’eau. Ce havre est d’une entrée très difficile, d’ une mer unie ; et du vent d’Ouest, tel qu’il en so
Ce havre est d’une entrée très difficile, d’une mer unie ; et du vent d’ Ouest, tel qu’il en soufflait lorsque nous y entrâ
t lorsque nous y entrâmes, il y eut vendredi huit jours, il n’offre à la vue qu’un passage et qu’un atterrage aisé. Cepend
ant, ce n’est du côté du Nord que des rochers et des battures à fleur d’ eau, qui ont fait périr bien des vaisseaux : et da
ttures à fleur d’eau, qui ont fait périr bien des vaisseaux : et dans le Sud, c’est une barre de pareilles roches, aussi à
i ont fait périr bien des vaisseaux : et dans le Sud, c’est une barre de pareilles roches, aussi à fleur d’eau, qui contin
 : et dans le Sud, c’est une barre de pareilles roches, aussi à fleur d’ eau, qui continue près d’une lieue sans paraître,
une barre de pareilles roches, aussi à fleur d’eau, qui continue près d’ une lieue sans paraître, étant couverte de la mer
ur d’eau, qui continue près d’une lieue sans paraître, étant couverte de la mer à quatre ou cinq pieds de profondeur ; et
d’eau, qui continue près d’une lieue sans paraître, étant couverte de la mer à quatre ou cinq pieds de profondeur ; et un
lieue sans paraître, étant couverte de la mer à quatre ou cinq pieds de profondeur ; et un vaisseau qui aurait le malheur
mer à quatre ou cinq pieds de profondeur ; et un vaisseau qui aurait le malheur de donner dessus ne s’en relèverait assur
re ou cinq pieds de profondeur ; et un vaisseau qui aurait le malheur de donner dessus ne s’en relèverait assurément jamai
ait le malheur de donner dessus ne s’en relèverait assurément jamais. La véritable entrée est entre ces deux barres, et ne
re ces deux barres, et ne paraît pas avoir, à ce que dit Lénard, plus d’ une bonne portée de fusil de large. C’est la diffi
et ne paraît pas avoir, à ce que dit Lénard, plus d’une bonne portée de fusil de large. C’est la difficulté de ce canal,
raît pas avoir, à ce que dit Lénard, plus d’une bonne portée de fusil de large. C’est la difficulté de ce canal, ou entrée
à ce que dit Lénard, plus d’une bonne portée de fusil de large. C’est la difficulté de ce canal, ou entrée, qui empêche pl
énard, plus d’une bonne portée de fusil de large. C’est la difficulté de ce canal, ou entrée, qui empêche plusieurs vaisse
la difficulté de ce canal, ou entrée, qui empêche plusieurs vaisseaux d’ y aller prendre des rafraîchissements, quoiqu’ils
oup meilleur compte qu’à Amzuam, où ils vont ordinairement, parce que l’ entrée et la sortie du havre sont ouvertes et sans
compte qu’à Amzuam, où ils vont ordinairement, parce que l’entrée et la sortie du havre sont ouvertes et sans aucun risqu
risque. Quand on a paré ces deux barres, on découvre une grande place de terre, grave, ou pelouse, dans le sud-est de l’en
arres, on découvre une grande place de terre, grave, ou pelouse, dans le sud-est de l’entrée sur le bord de la mer : elle
écouvre une grande place de terre, grave, ou pelouse, dans le sud-est de l’entrée sur le bord de la mer : elle est bordée
uvre une grande place de terre, grave, ou pelouse, dans le sud-est de l’ entrée sur le bord de la mer : elle est bordée de
de place de terre, grave, ou pelouse, dans le sud-est de l’entrée sur le bord de la mer : elle est bordée de bois, et son
de terre, grave, ou pelouse, dans le sud-est de l’entrée sur le bord de la mer : elle est bordée de bois, et son enfoncem
terre, grave, ou pelouse, dans le sud-est de l’entrée sur le bord de la mer : elle est bordée de bois, et son enfoncement
, dans le sud-est de l’entrée sur le bord de la mer : elle est bordée de bois, et son enfoncement paraît une forêt très ép
épaisse. C’est sur cette grave que nous avons campé fort commodément. Le chirurgien et moi y avons toujours resté et couch
Le chirurgien et moi y avons toujours resté et couché, aussi bien que les autres écrivains et chirurgiens des vaisseaux, do
ussi bien que les autres écrivains et chirurgiens des vaisseaux, dont les capitaines ne sont que trois ou quatre fois desce
ou quatre fois descendus à terre, restant à bord pour faire embarquer l’ eau, le bois, les bestiaux et les autres rafraîchi
re fois descendus à terre, restant à bord pour faire embarquer l’eau, le bois, les bestiaux et les autres rafraîchissement
escendus à terre, restant à bord pour faire embarquer l’eau, le bois, les bestiaux et les autres rafraîchissements qu’on y
, restant à bord pour faire embarquer l’eau, le bois, les bestiaux et les autres rafraîchissements qu’on y envoyait, et aus
utres rafraîchissements qu’on y envoyait, et aussi pour être à portée de sortir, si quelque vaisseau ennemi avait paru. L’
pour être à portée de sortir, si quelque vaisseau ennemi avait paru. L’ endroit pour faire de l’eau est extrêmement diffic
e sortir, si quelque vaisseau ennemi avait paru. L’endroit pour faire de l’eau est extrêmement difficile, parce que c’est
ortir, si quelque vaisseau ennemi avait paru. L’endroit pour faire de l’ eau est extrêmement difficile, parce que c’est une
our faire de l’eau est extrêmement difficile, parce que c’est une eau de source qu’il faut aller chercher dans le bois, co
ile, parce que c’est une eau de source qu’il faut aller chercher dans le bois, comme à Saint-Yago, pas si loin effectiveme
ment, par un chemin infiniment plus rude, puisqu’il faut faire passer les barriques sur des roches brutes. On en vient pour
hes brutes. On en vient pourtant à bout ; mais ce n’est pas sans bien de la peine. Certainement les matelots y fatiguent b
brutes. On en vient pourtant à bout ; mais ce n’est pas sans bien de la peine. Certainement les matelots y fatiguent beau
urtant à bout ; mais ce n’est pas sans bien de la peine. Certainement les matelots y fatiguent beaucoup ; mais, comme on le
eine. Certainement les matelots y fatiguent beaucoup ; mais, comme on les change à chaque chaloupée, c’est-à-dire à chaque
ge à chaque chaloupée, c’est-à-dire à chaque voyage, leur fatigue est d’ autant plus supportable qu’ils sont parfaitement b
lus supportable qu’ils sont parfaitement bien nourris, ne manquant ni de viandes fraîches, à telle sauce qu’ils veulent le
ris, ne manquant ni de viandes fraîches, à telle sauce qu’ils veulent les mettre, ni de légumes, de fruits, et d’autres raf
t ni de viandes fraîches, à telle sauce qu’ils veulent les mettre, ni de légumes, de fruits, et d’autres rafraîchissements
des fraîches, à telle sauce qu’ils veulent les mettre, ni de légumes, de fruits, et d’autres rafraîchissements. Le travail
les mettre, ni de légumes, de fruits, et d’autres rafraîchissements. Le travail du bois est celui des soldats, qui sont é
bois est celui des soldats, qui sont également nourris, et qui n’ont d’ autre fatigue que d’abattre et d’apporter ce qu’il
soldats, qui sont également nourris, et qui n’ont d’autre fatigue que d’ abattre et d’apporter ce qu’ils ont abattu jusque
sont également nourris, et qui n’ont d’autre fatigue que d’abattre et d’ apporter ce qu’ils ont abattu jusque sur le bord d
e fatigue que d’abattre et d’apporter ce qu’ils ont abattu jusque sur le bord de la mer, où les matelots l’embarquent. Com
e que d’abattre et d’apporter ce qu’ils ont abattu jusque sur le bord de la mer, où les matelots l’embarquent. Comme le bo
ue d’abattre et d’apporter ce qu’ils ont abattu jusque sur le bord de la mer, où les matelots l’embarquent. Comme le bois
e et d’apporter ce qu’ils ont abattu jusque sur le bord de la mer, où les matelots l’embarquent. Comme le bois borde la mer
er ce qu’ils ont abattu jusque sur le bord de la mer, où les matelots l’ embarquent. Comme le bois borde la mer, ces soldat
ttu jusque sur le bord de la mer, où les matelots l’embarquent. Comme le bois borde la mer, ces soldats n’ont au plus que
le bord de la mer, où les matelots l’embarquent. Comme le bois borde la mer, ces soldats n’ont au plus que vingt pas à ap
ces soldats n’ont au plus que vingt pas à apporter. Y ayant plusieurs de ces soldats qui tirent bien, ils allaient à la ch
ter. Y ayant plusieurs de ces soldats qui tirent bien, ils allaient à la chasse pour les autres ; et, outre ce qu’ils rése
usieurs de ces soldats qui tirent bien, ils allaient à la chasse pour les autres ; et, outre ce qu’ils réservaient pour leu
s ; et, outre ce qu’ils réservaient pour leur plat, ils fournissaient les tables des navires. Je fournissais la mienne ; et
vires. Je fournissais la mienne ; et M. de La Chassée, qui avait soin de ne me pas laisser manquer de vin, y a fait plusie
ne ; et M. de La Chassée, qui avait soin de ne me pas laisser manquer de vin, y a fait plusieurs bons repas : le commissai
de ne me pas laisser manquer de vin, y a fait plusieurs bons repas : le commissaire, le chevalier de Bouchetière, et pres
isser manquer de vin, y a fait plusieurs bons repas : le commissaire, le chevalier de Bouchetière, et presque tous les aut
de vin, y a fait plusieurs bons repas : le commissaire, le chevalier de Bouchetière, et presque tous les autres officiers
repas : le commissaire, le chevalier de Bouchetière, et presque tous les autres officiers des vaisseaux, les ont trouvés b
r de Bouchetière, et presque tous les autres officiers des vaisseaux, les ont trouvés bons. Landais et le soldat de M. de L
les autres officiers des vaisseaux, les ont trouvés bons. Landais et le soldat de M. de La Chassée étaient nos cuisiniers
s officiers des vaisseaux, les ont trouvés bons. Landais et le soldat de M. de La Chassée étaient nos cuisiniers ; et le p
premier, effronté comme un comédien, disait à tous ceux qui venaient, d’ apporter chacun leur bouteille, et les avait mis s
disait à tous ceux qui venaient, d’apporter chacun leur bouteille, et les avait mis sur ce pied, et avait taxé les écrivain
er chacun leur bouteille, et les avait mis sur ce pied, et avait taxé les écrivains du roi à deux bouteilles chacun : sans
taxé les écrivains du roi à deux bouteilles chacun : sans cela, point d’ assiettes ni de serviettes. J’avais du vin plus qu
ins du roi à deux bouteilles chacun : sans cela, point d’assiettes ni de serviettes. J’avais du vin plus qu’il ne m’en fal
plus qu’il ne m’en fallait ; mais, c’était ce qu’il ne disait point. Le dedans de la terre est rempli de toutes sortes de
l ne m’en fallait ; mais, c’était ce qu’il ne disait point. Le dedans de la terre est rempli de toutes sortes de gibier à
e m’en fallait ; mais, c’était ce qu’il ne disait point. Le dedans de la terre est rempli de toutes sortes de gibier à plu
s, c’était ce qu’il ne disait point. Le dedans de la terre est rempli de toutes sortes de gibier à plume. Ils leur donnent
il ne disait point. Le dedans de la terre est rempli de toutes sortes de gibier à plume. Ils leur donnent des noms qui me
qui me sont inconnus, mais tous excellents. Ceux que je connais sont la cigogne, le faisan, la poule pintade et de bruyèr
inconnus, mais tous excellents. Ceux que je connais sont la cigogne, le faisan, la poule pintade et de bruyère, la perdri
mais tous excellents. Ceux que je connais sont la cigogne, le faisan, la poule pintade et de bruyère, la perdrix rouge, le
. Ceux que je connais sont la cigogne, le faisan, la poule pintade et de bruyère, la perdrix rouge, le pigeon ramier, la t
e connais sont la cigogne, le faisan, la poule pintade et de bruyère, la perdrix rouge, le pigeon ramier, la tourterelle,
cigogne, le faisan, la poule pintade et de bruyère, la perdrix rouge, le pigeon ramier, la tourterelle, le perroquet d’une
, la poule pintade et de bruyère, la perdrix rouge, le pigeon ramier, la tourterelle, le perroquet d’une infinité de sorte
de et de bruyère, la perdrix rouge, le pigeon ramier, la tourterelle, le perroquet d’une infinité de sortes, le becfigue q
ère, la perdrix rouge, le pigeon ramier, la tourterelle, le perroquet d’ une infinité de sortes, le becfigue qui est une es
rouge, le pigeon ramier, la tourterelle, le perroquet d’une infinité de sortes, le becfigue qui est une espèce d’ortolan,
pigeon ramier, la tourterelle, le perroquet d’une infinité de sortes, le becfigue qui est une espèce d’ortolan, la grive,
le perroquet d’une infinité de sortes, le becfigue qui est une espèce d’ ortolan, la grive, et quantité d’autres, qui y son
t d’une infinité de sortes, le becfigue qui est une espèce d’ortolan, la grive, et quantité d’autres, qui y sont très comm
, et quantité d’autres, qui y sont très communs et qui ne coûtent que le plaisir de les tirer. Je n’y ai point vu, ni ente
té d’autres, qui y sont très communs et qui ne coûtent que le plaisir de les tirer. Je n’y ai point vu, ni entendu dire, q
d’autres, qui y sont très communs et qui ne coûtent que le plaisir de les tirer. Je n’y ai point vu, ni entendu dire, qu’il
. Je n’y ai point vu, ni entendu dire, qu’il y eût du gibier à poil : le pays est trop humide pour en produire ; et tout c
ne de terre, ce sont deux hérissons, pareils à ceux qu’on trouve dans les montagnes d’Auvergne. J’en ai envoyé un à bord, e
e sont deux hérissons, pareils à ceux qu’on trouve dans les montagnes d’ Auvergne. J’en ai envoyé un à bord, et mangé l’aut
bord, et mangé l’autre dans ma tente, avec d’autres, qui, comme moi, l’ ont trouvé très délicat. Il est vrai que pour en d
omme moi, l’ont trouvé très délicat. Il est vrai que pour en dissiper le sauvageon, j’avais fait laver le dedans du corps
at. Il est vrai que pour en dissiper le sauvageon, j’avais fait laver le dedans du corps avec du vinaigre, aussi bien que
’avais fait laver le dedans du corps avec du vinaigre, aussi bien que la fressure qui devait lui servir de farce, et l’ava
ps avec du vinaigre, aussi bien que la fressure qui devait lui servir de farce, et l’avais fait saler et poivrer du jour a
naigre, aussi bien que la fressure qui devait lui servir de farce, et l’ avais fait saler et poivrer du jour au lendemain.
rvir de farce, et l’avais fait saler et poivrer du jour au lendemain. La mer fourmille de poisson de toutes espèces ; on e
l’avais fait saler et poivrer du jour au lendemain. La mer fourmille de poisson de toutes espèces ; on en a pris à rompre
it saler et poivrer du jour au lendemain. La mer fourmille de poisson de toutes espèces ; on en a pris à rompre les filets
La mer fourmille de poisson de toutes espèces ; on en a pris à rompre les filets : la dorade remporte sur tout. Il y a des
lle de poisson de toutes espèces ; on en a pris à rompre les filets : la dorade remporte sur tout. Il y a des chauves-sour
es sont faites comme les nôtres, et sont grosses comme un gros pigeon de volière. Elles ne perchent point, ne se fourrent
ourrent pas dans des trous, et ne descendent point à terre. Sitôt que le soleil est couché, elles vont chercher leur pâtur
. Sitôt que le soleil est couché, elles vont chercher leur pâture par le vuide de l’air ; savoir ce qu’elles y trouvent, e
ue le soleil est couché, elles vont chercher leur pâture par le vuide de l’air ; savoir ce qu’elles y trouvent, et de quoi
le soleil est couché, elles vont chercher leur pâture par le vuide de l’ air ; savoir ce qu’elles y trouvent, et de quoi el
leur pâture par le vuide de l’air ; savoir ce qu’elles y trouvent, et de quoi elles se nourrissent, c’est ce que je ne sai
les se nourrissent, c’est ce que je ne sais point. Elles volent toute la nuit ; et le matin, environ un quart d’heure avan
ssent, c’est ce que je ne sais point. Elles volent toute la nuit ; et le matin, environ un quart d’heure avant que le sole
olent toute la nuit ; et le matin, environ un quart d’heure avant que le soleil se lève, elles se suspendent par la queue
un quart d’heure avant que le soleil se lève, elles se suspendent par la queue à des branches d’arbres : et, pendant la jo
ue le soleil se lève, elles se suspendent par la queue à des branches d’ arbres : et, pendant la journée, quiconque les voi
lles se suspendent par la queue à des branches d’arbres : et, pendant la journée, quiconque les voit peut facilement croir
la queue à des branches d’arbres : et, pendant la journée, quiconque les voit peut facilement croire, comme je l’ai cru d’
ndant la journée, quiconque les voit peut facilement croire, comme je l’ ai cru d’abord, que ce sont de gros fruits prêts à
s voit peut facilement croire, comme je l’ai cru d’abord, que ce sont de gros fruits prêts à tomber de l’arbre. Ces animau
comme je l’ai cru d’abord, que ce sont de gros fruits prêts à tomber de l’arbre. Ces animaux sont si communs qu’on en voi
mme je l’ai cru d’abord, que ce sont de gros fruits prêts à tomber de l’ arbre. Ces animaux sont si communs qu’on en voit p
l’arbre. Ces animaux sont si communs qu’on en voit par vingtaine sur la même branche. Je me suis assez souvent fait un pl
ngtaine sur la même branche. Je me suis assez souvent fait un plaisir de lâcher un coup de fusil sur la file. Celles qui n
me suis assez souvent fait un plaisir de lâcher un coup de fusil sur la file. Celles qui n’étaient point blessées restaie
s qui étaient seulement blessées, après quelques vols incertains dans l’ air, tombaient aussi. Lorsqu’elles étaient à terre
air, tombaient aussi. Lorsqu’elles étaient à terre, elles se jetaient de tous côtés à l’aventure ; de sorte que je suis co
ussi. Lorsqu’elles étaient à terre, elles se jetaient de tous côtés à l’ aventure ; de sorte que je suis convaincu qu’elles
nture ; de sorte que je suis convaincu qu’elles sont aveugles pendant le jour et voient clair dans la nuit. Je voudrais bi
convaincu qu’elles sont aveugles pendant le jour et voient clair dans la nuit. Je voudrais bien trouver un naturaliste qui
liste qui me donnât une raison solide et convaincante pourquoi toutes les bêtes à quatre pieds : chevaux, ânes, bœufs, chie
x, ânes, bœufs, chiens, chats, rats, souris, lièvres, lapins, et tous les autres, voient clair la nuit aussi bien que le jo
hats, rats, souris, lièvres, lapins, et tous les autres, voient clair la nuit aussi bien que le jour ? Pourquoi il y en a
vres, lapins, et tous les autres, voient clair la nuit aussi bien que le jour ? Pourquoi il y en a d’autres qui ne voient
ien que le jour ? Pourquoi il y en a d’autres qui ne voient clair que le jour, et point la nuit : tels sont les oiseaux ;
Pourquoi il y en a d’autres qui ne voient clair que le jour, et point la nuit : tels sont les oiseaux ; d’autres, qui ne v
’autres qui ne voient clair que le jour, et point la nuit : tels sont les oiseaux ; d’autres, qui ne voient clair que la nu
t la nuit : tels sont les oiseaux ; d’autres, qui ne voient clair que la nuit, et point le jour : chauves-souris, chats-hu
ont les oiseaux ; d’autres, qui ne voient clair que la nuit, et point le jour : chauves-souris, chats-huants, chouettes, e
, et point le jour : chauves-souris, chats-huants, chouettes, et c. , le tout par un attribut que la nature a attaché à le
-souris, chats-huants, chouettes, et c. , le tout par un attribut que la nature a attaché à leur espèce sans aucun secours
a nature a attaché à leur espèce sans aucun secours étranger, et hors d’ eux-mêmes ; et pourquoi aussi il y en a, tel est l
étranger, et hors d’eux-mêmes ; et pourquoi aussi il y en a, tel est l’ homme, qui ne voient jamais clair par eux-mêmes, e
est l’homme, qui ne voient jamais clair par eux-mêmes, et ont besoin d’ un secours étranger, du soleil, de la lune, des ét
clair par eux-mêmes, et ont besoin d’un secours étranger, du soleil, de la lune, des étoiles, ou d’un flambeau ? Preuve e
air par eux-mêmes, et ont besoin d’un secours étranger, du soleil, de la lune, des étoiles, ou d’un flambeau ? Preuve enco
besoin d’un secours étranger, du soleil, de la lune, des étoiles, ou d’ un flambeau ? Preuve encore de la sotte vanité de
du soleil, de la lune, des étoiles, ou d’un flambeau ? Preuve encore de la sotte vanité de l’homme, et du peu de préféren
soleil, de la lune, des étoiles, ou d’un flambeau ? Preuve encore de la sotte vanité de l’homme, et du peu de préférence
une, des étoiles, ou d’un flambeau ? Preuve encore de la sotte vanité de l’homme, et du peu de préférence que la nature lu
, des étoiles, ou d’un flambeau ? Preuve encore de la sotte vanité de l’ homme, et du peu de préférence que la nature lui d
uve encore de la sotte vanité de l’homme, et du peu de préférence que la nature lui donne sur les autres animaux, auxquels
anité de l’homme, et du peu de préférence que la nature lui donne sur les autres animaux, auxquels elle est sans doute plus
Trouvez-le-moi, ce naturaliste : il me ferait plaisir, et me tirerait de mon incertitude ; et je n’admirerais plus le sonn
plaisir, et me tirerait de mon incertitude ; et je n’admirerais plus le sonnet de M. de Saint-Évremond, que j’ai rapporté
et me tirerait de mon incertitude ; et je n’admirerais plus le sonnet de M. de Saint-Évremond, que j’ai rapporté à la page
dmirerais plus le sonnet de M. de Saint-Évremond, que j’ai rapporté à la page 160. Je laisse là la morale : je m’y abîme a
e M. de Saint-Évremond, que j’ai rapporté à la page 160. Je laisse là la morale : je m’y abîme assez seul, sans vouloir fa
trer personne dans mes idées, qui n’opéreront jamais rien ; parce que l’ homme ne s’étudie pas soi-même avec assez d’attent
t jamais rien ; parce que l’homme ne s’étudie pas soi-même avec assez d’ attention, et qu’entraîné par son ridicule amour-p
’attention, et qu’entraîné par son ridicule amour-propre, il s’adjuge la prééminence sur toutes les autres espèces et s’en
par son ridicule amour-propre, il s’adjuge la prééminence sur toutes les autres espèces et s’en tient servilement à son ju
et s’en tient servilement à son jugement sans vouloir approfondir que les animaux qu’il nomme brutes ont droit d’en appeler
sans vouloir approfondir que les animaux qu’il nomme brutes ont droit d’ en appeler au tribunal de leur commun Créateur. Qu
que les animaux qu’il nomme brutes ont droit d’en appeler au tribunal de leur commun Créateur. Quid prosunt haec scripta,
legas, et intelligas ? Da ergo operam, ut cognoscas te ipsum. Outre le gibier, qui est ici très commun parce qu’il n’est
um. Outre le gibier, qui est ici très commun parce qu’il n’est point chassé , ils ont des bœufs en très grande quantité. Ces a
ils ont des bœufs en très grande quantité. Ces animaux sont bons, et d’ un bon suc. Ils ont entre les épaules une loupe, o
rande quantité. Ces animaux sont bons, et d’un bon suc. Ils ont entre les épaules une loupe, ou espèce de loupe, que les ma
bons, et d’un bon suc. Ils ont entre les épaules une loupe, ou espèce de loupe, que les matelots nomment graisse, mais qui
bon suc. Ils ont entre les épaules une loupe, ou espèce de loupe, que les matelots nomment graisse, mais qui n’est rien moi
es matelots nomment graisse, mais qui n’est rien moins : elle donne à la soupe un fort bon goût, et c’est tout ; car du re
st dure etcoriace : et, toute cuite qu’elle puisse être, il n’y a que les matelots capables de la manger ; et de quoi ne ma
, toute cuite qu’elle puisse être, il n’y a que les matelots capables de la manger ; et de quoi ne mangeraient-ils pas ? L
oute cuite qu’elle puisse être, il n’y a que les matelots capables de la manger ; et de quoi ne mangeraient-ils pas ? Les
lle puisse être, il n’y a que les matelots capables de la manger ; et de quoi ne mangeraient-ils pas ? Les chauves-souris
matelots capables de la manger ; et de quoi ne mangeraient-ils pas ? Les chauves-souris dont j’ai parlé leur sont-elles éc
leur sont-elles échappées ? N’en ai-je pas fait jeter ? Je crois que le diable rôti, bouilli, grillé, traîné par les cend
fait jeter ? Je crois que le diable rôti, bouilli, grillé, traîné par les cendres, laisserait ses grègues sous leurs dents.
llé, traîné par les cendres, laisserait ses grègues sous leurs dents. Les insulaires ont outre cela des cabris qui valent b
sulaires ont outre cela des cabris qui valent beaucoup mieux que ceux de Saint-Yago, quantité de poules et de canes ; et c
des cabris qui valent beaucoup mieux que ceux de Saint-Yago, quantité de poules et de canes ; et c’est ce qu’ils vendent a
i valent beaucoup mieux que ceux de Saint-Yago, quantité de poules et de canes ; et c’est ce qu’ils vendent aux Européens
de poules et de canes ; et c’est ce qu’ils vendent aux Européens pour de l’argent d’Espagne, car celui de France n’a point
poules et de canes ; et c’est ce qu’ils vendent aux Européens pour de l’ argent d’Espagne, car celui de France n’a point de
de canes ; et c’est ce qu’ils vendent aux Européens pour de l’argent d’ Espagne, car celui de France n’a point de cours ic
ce qu’ils vendent aux Européens pour de l’argent d’Espagne, car celui de France n’a point de cours ici. Ils ne le trouvent
x Européens pour de l’argent d’Espagne, car celui de France n’a point de cours ici. Ils ne le trouvent pas de bon aloi : a
’argent d’Espagne, car celui de France n’a point de cours ici. Ils ne le trouvent pas de bon aloi : aussi n’en est-il pas.
e, car celui de France n’a point de cours ici. Ils ne le trouvent pas de bon aloi : aussi n’en est-il pas. Ceux qui veulen
vent pas de bon aloi : aussi n’en est-il pas. Ceux qui veulent sauver l’ honneur de nos monnaies, et couvrir les mauvaises
e bon aloi : aussi n’en est-il pas. Ceux qui veulent sauver l’honneur de nos monnaies, et couvrir les mauvaises matières q
il pas. Ceux qui veulent sauver l’honneur de nos monnaies, et couvrir les mauvaises matières qu’on met dans le métal, ou pl
eur de nos monnaies, et couvrir les mauvaises matières qu’on met dans le métal, ou plutôt qu’on y mêle et qui en diminuent
s qu’on met dans le métal, ou plutôt qu’on y mêle et qui en diminuent le carat, disent, tel est le Lyonnais dont j’ai parl
ou plutôt qu’on y mêle et qui en diminuent le carat, disent, tel est le Lyonnais dont j’ai parlé, que notre argent est un
j’ai parlé, que notre argent est uniquement refusé parce qu’il porte le portrait d’un homme, et que toute représentation
que notre argent est uniquement refusé parce qu’il porte le portrait d’ un homme, et que toute représentation d’homme est
parce qu’il porte le portrait d’un homme, et que toute représentation d’ homme est en horreur en Orient. Cela est faux : le
oute représentation d’homme est en horreur en Orient. Cela est faux : les louis de cinq sols, fabriqués par Varrin, étaient
sentation d’homme est en horreur en Orient. Cela est faux : les louis de cinq sols, fabriqués par Varrin, étaient ce qu’on
porter de plus courant en Turquie et en Perse. Et ici, ils prenaient de nos écus français à un tiers de perte ; c’est-à-d
ie et en Perse. Et ici, ils prenaient de nos écus français à un tiers de perte ; c’est-à-dire trois pièces de trente sols
de nos écus français à un tiers de perte ; c’est-à-dire trois pièces de trente sols pour une piastre ; et ils m’ont rendu
ols pour une piastre ; et ils m’ont rendu à moi-même ces trois pièces de trente sols pour une piastre. C’est qu’ils fonden
s pièces de trente sols pour une piastre. C’est qu’ils fondent toutes les espèces et en font des lingots ; et qu’ils trouve
utes les espèces et en font des lingots ; et qu’ils trouvent un tiers de perte sur les nôtres. À l’égard de l’altération d
s ; et qu’ils trouvent un tiers de perte sur les nôtres. À l’égard de l’ altération de nos monnaies, je m’en rapporte à tro
trouvent un tiers de perte sur les nôtres. À l’égard de l’altération de nos monnaies, je m’en rapporte à trois témoins ir
à trois témoins irréprochables : aux Hollandais, à nos orfèvres et à la confrontation des espèces fabriquées du temps de
à nos orfèvres et à la confrontation des espèces fabriquées du temps de Louis XIII, avec celles qu’on a fabriquées depuis
. Ce que ces insulaires prennent encore volontiers en paiement, c’est le fer, et surtout du papier à écrire, qu’ils ne pro
surtout du papier à écrire, qu’ils ne prodiguent pas. Il n’y a point de matelot qui n’ait eu à notre arrivée une poule po
u à notre arrivée une poule pour une feuille et un cabri pour six, et les légumes à proportion ; mais, les Français allant
une feuille et un cabri pour six, et les légumes à proportion ; mais, les Français allant toujours à l’enchère l’un sur l’a
x, et les légumes à proportion ; mais, les Français allant toujours à l’ enchère l’un sur l’autre, le tout avait triplé de
on ; mais, les Français allant toujours à l’enchère l’un sur l’autre, le tout avait triplé de prix à notre départ. Toutes
is allant toujours à l’enchère l’un sur l’autre, le tout avait triplé de prix à notre départ. Toutes ces viandes sont bonn
de prix à notre départ. Toutes ces viandes sont bonnes ; mais il faut les manger sitôt qu’elles sont abattues, ou au plus t
il faut les manger sitôt qu’elles sont abattues, ou au plus tard dans le midi du lendemain parce qu’elles sont bientôt cor
ne mangeant que des herbages spongieux. Elles y contractent beaucoup d’ humeurs, qui véritablement en augmentent le suc et
les y contractent beaucoup d’humeurs, qui véritablement en augmentent le suc et le goût, mais aussi qui y causent une prom
ractent beaucoup d’humeurs, qui véritablement en augmentent le suc et le goût, mais aussi qui y causent une prompte corrup
e suc et le goût, mais aussi qui y causent une prompte corruption par la chaleur du climat. Ils ne vendent aucune vache, j
ption par la chaleur du climat. Ils ne vendent aucune vache, je dirai la raison qui m’en a paru lorsque je parlerai de leu
aucune vache, je dirai la raison qui m’en a paru lorsque je parlerai de leur religion. Ce pays a cela de commun avec Mada
qui m’en a paru lorsque je parlerai de leur religion. Ce pays a cela de commun avec Madagascar et les autres îles et terr
arlerai de leur religion. Ce pays a cela de commun avec Madagascar et les autres îles et terres qui sont entre les tropique
de commun avec Madagascar et les autres îles et terres qui sont entre les tropiques, que l’hiver seul y est inconnu, et que
gascar et les autres îles et terres qui sont entre les tropiques, que l’ hiver seul y est inconnu, et que les trois autres
qui sont entre les tropiques, que l’hiver seul y est inconnu, et que les trois autres saisons y règnent. Il abonde en tout
et que les trois autres saisons y règnent. Il abonde en toutes sortes de fruits et de légumes que nous avons en Europe, et
ois autres saisons y règnent. Il abonde en toutes sortes de fruits et de légumes que nous avons en Europe, et en produit u
ope, et en produit une infinité d’autres que nous ne connaissons pas. L’ orange, le citron, la grenade, la pomme, la poire,
produit une infinité d’autres que nous ne connaissons pas. L’orange, le citron, la grenade, la pomme, la poire, l’abricot
e infinité d’autres que nous ne connaissons pas. L’orange, le citron, la grenade, la pomme, la poire, l’abricot, la pêche,
’autres que nous ne connaissons pas. L’orange, le citron, la grenade, la pomme, la poire, l’abricot, la pêche, le pavie, l
e nous ne connaissons pas. L’orange, le citron, la grenade, la pomme, la poire, l’abricot, la pêche, le pavie, les prunes,
connaissons pas. L’orange, le citron, la grenade, la pomme, la poire, l’ abricot, la pêche, le pavie, les prunes, en un mot
pas. L’orange, le citron, la grenade, la pomme, la poire, l’abricot, la pêche, le pavie, les prunes, en un mot tout ce qu
ange, le citron, la grenade, la pomme, la poire, l’abricot, la pêche, le pavie, les prunes, en un mot tout ce que nous con
itron, la grenade, la pomme, la poire, l’abricot, la pêche, le pavie, les prunes, en un mot tout ce que nous connaissons, m
ssons, mais moins bons, n’étant ni entés, ni éclaircis, ni cultivés ; la figue, comme en Italie et en Provence, plus gross
i cultivés ; la figue, comme en Italie et en Provence, plus grosse et de meilleur goût ; il y en a peu, les insulaires ne
alie et en Provence, plus grosse et de meilleur goût ; il y en a peu, les insulaires ne sachant pas les accommoder. Les oli
se et de meilleur goût ; il y en a peu, les insulaires ne sachant pas les accommoder. Les olives y viennent aussi grosses q
r goût ; il y en a peu, les insulaires ne sachant pas les accommoder. Les olives y viennent aussi grosses qu’en Portugal :
Les olives y viennent aussi grosses qu’en Portugal : il yen a peu par la même raison. Leur raisin peu commun monte à la ci
gal : il yen a peu par la même raison. Leur raisin peu commun monte à la cime des arbres : la tige n’est ni taillée ni cul
r la même raison. Leur raisin peu commun monte à la cime des arbres : la tige n’est ni taillée ni cultivée. Les grains en
un monte à la cime des arbres : la tige n’est ni taillée ni cultivée. Les grains en sont gros comme le pouce et sont couver
: la tige n’est ni taillée ni cultivée. Les grains en sont gros comme le pouce et sont couverts d’une peau tirant sur le v
ni cultivée. Les grains en sont gros comme le pouce et sont couverts d’ une peau tirant sur le violet et l’amarante. Ce ra
ns en sont gros comme le pouce et sont couverts d’une peau tirant sur le violet et l’amarante. Ce raisin vaut du moins not
os comme le pouce et sont couverts d’une peau tirant sur le violet et l’ amarante. Ce raisin vaut du moins notre muscat : l
t sur le violet et l’amarante. Ce raisin vaut du moins notre muscat : le grain est plus long que rond. Ils ont entre autre
 : le grain est plus long que rond. Ils ont entre autres un fruit que les matelots nomment figue, mais qui n’en est pas : c
par régimes, comme nos groseilles rouges. Chaque fruit est gros comme le haut du pouce et long comme le doigt, séparé l’un
es rouges. Chaque fruit est gros comme le haut du pouce et long comme le doigt, séparé l’un de l’autre d’un travers de doi
t est gros comme le haut du pouce et long comme le doigt, séparé l’un de l’autre d’un travers de doigt, l’un d’un côté l’a
comme le haut du pouce et long comme le doigt, séparé l’un de l’autre d’ un travers de doigt, l’un d’un côté l’autre de l’a
du pouce et long comme le doigt, séparé l’un de l’autre d’un travers de doigt, l’un d’un côté l’autre de l’autre, et chaq
ng comme le doigt, séparé l’un de l’autre d’un travers de doigt, l’un d’ un côté l’autre de l’autre, et chaque grappe en po
séparé l’un de l’autre d’un travers de doigt, l’un d’un côté l’autre de l’autre, et chaque grappe en porte depuis douze j
l’autre, et chaque grappe en porte depuis douze jusqu’à vingt. On ne le mange que mûr ; car, lorsqu’il est vert, il est a
e mûr ; car, lorsqu’il est vert, il est aigre et âcre : cependant, on le cueille vert et on pend la grappe. Les grains se
vert, il est aigre et âcre : cependant, on le cueille vert et on pend la grappe. Les grains se mûrissent comme sur la tige
t aigre et âcre : cependant, on le cueille vert et on pend la grappe. Les grains se mûrissent comme sur la tige, cependant
cueille vert et on pend la grappe. Les grains se mûrissent comme sur la tige, cependant moins délicats : on connaît qu’il
cependant moins délicats : on connaît qu’ils sont en maturité lorsque la peau est jaune. Cette peau est comme une petite é
t jaune. Cette peau est comme une petite écorce, aussi fine que celle d’ une pêche un peu trop mûre : elle s’enlève de même
celle d’une pêche un peu trop mûre : elle s’enlève de même, et laisse le fruit seul, propre et sans eau. C’est un des plus
angers qui croissent dans tout le monde ; et, si je n’avais pas mangé de l’ananas, dont je parlerai bientôt, je dirais que
ers qui croissent dans tout le monde ; et, si je n’avais pas mangé de l’ ananas, dont je parlerai bientôt, je dirais que ce
je dirais que ce fruit, l’un des plus savoureux qu’on puisse manger, l’ emporte sur tous les autres ; mais, à mon goût, l’
ruit, l’un des plus savoureux qu’on puisse manger, l’emporte sur tous les autres ; mais, à mon goût, l’ananas l’emporte sur
u’on puisse manger, l’emporte sur tous les autres ; mais, à mon goût, l’ ananas l’emporte sur lui. Je ne puis mieux compare
se manger, l’emporte sur tous les autres ; mais, à mon goût, l’ananas l’ emporte sur lui. Je ne puis mieux comparer ces fig
l’ananas l’emporte sur lui. Je ne puis mieux comparer ces figues qu’à la pâte d’abricot : celui-ci n’approche qu’imparfait
l’emporte sur lui. Je ne puis mieux comparer ces figues qu’à la pâte d’ abricot : celui-ci n’approche qu’imparfaitement du
d’abricot : celui-ci n’approche qu’imparfaitement du goût naturel et de la délicatesse des autres. Les melons de terre et
abricot : celui-ci n’approche qu’imparfaitement du goût naturel et de la délicatesse des autres. Les melons de terre et d’
he qu’imparfaitement du goût naturel et de la délicatesse des autres. Les melons de terre et d’eau ne leur manquent point.
faitement du goût naturel et de la délicatesse des autres. Les melons de terre et d’eau ne leur manquent point. Les fraise
goût naturel et de la délicatesse des autres. Les melons de terre et d’ eau ne leur manquent point. Les fraises et les fra
esse des autres. Les melons de terre et d’eau ne leur manquent point. Les fraises et les framboises sont, je crois, les mau
. Les melons de terre et d’eau ne leur manquent point. Les fraises et les framboises sont, je crois, les mauvaises ronces d
ne leur manquent point. Les fraises et les framboises sont, je crois, les mauvaises ronces du pays ; mais il faut aller dan
ont, je crois, les mauvaises ronces du pays ; mais il faut aller dans le bois pour les trouver : les insulaires n’en appor
, les mauvaises ronces du pays ; mais il faut aller dans le bois pour les trouver : les insulaires n’en apportent point au
s ronces du pays ; mais il faut aller dans le bois pour les trouver : les insulaires n’en apportent point au camp. Si leur
quantité, je dirais que ces îles seraient un petit paradis terrestre. Les palmiers qui y sont communs leur fournissent une
errestre. Les palmiers qui y sont communs leur fournissent une espèce de vin, qu’ils appellent tari ; il est de la couleur
ns leur fournissent une espèce de vin, qu’ils appellent tari ; il est de la couleur du petit-lait et jaunit en vieillissan
leur fournissent une espèce de vin, qu’ils appellent tari ; il est de la couleur du petit-lait et jaunit en vieillissant e
et en s’éventant. Son goût est piquant et agréable, mais, ce qu’il a de meilleur, c’est qu’il est très sain et très rafra
hissant, et excellent pour remettre des soldats et des matelots, dont le corps doit être bien échauffé par les salaisons e
es soldats et des matelots, dont le corps doit être bien échauffé par les salaisons et l’eau-de-vie, dont il a été nourri d
matelots, dont le corps doit être bien échauffé par les salaisons et l’ eau-de-vie, dont il a été nourri depuis longtemps.
il a été nourri depuis longtemps. On tient qu’il est souverain contre le scorbut de mer. Nous n’avons effectivement plus d
urri depuis longtemps. On tient qu’il est souverain contre le scorbut de mer. Nous n’avons effectivement plus de malades,
t souverain contre le scorbut de mer. Nous n’avons effectivement plus de malades, et tout le monde de l’escadre s’en est b
de mer. Nous n’avons effectivement plus de malades, et tout le monde de l’escadre s’en est bien trouvé, sans distinction
mer. Nous n’avons effectivement plus de malades, et tout le monde de l’ escadre s’en est bien trouvé, sans distinction d’o
et tout le monde de l’escadre s’en est bien trouvé, sans distinction d’ officiers, matelots ou soldats. Le coco mérite un
n est bien trouvé, sans distinction d’officiers, matelots ou soldats. Le coco mérite un moment d’attention. C’est le père
istinction d’officiers, matelots ou soldats. Le coco mérite un moment d’ attention. C’est le père nourricier de l’homme fru
ers, matelots ou soldats. Le coco mérite un moment d’attention. C’est le père nourricier de l’homme frugal, qui peut y tro
ldats. Le coco mérite un moment d’attention. C’est le père nourricier de l’homme frugal, qui peut y trouver, et qui y trou
ts. Le coco mérite un moment d’attention. C’est le père nourricier de l’ homme frugal, qui peut y trouver, et qui y trouve
cier de l’homme frugal, qui peut y trouver, et qui y trouve en effet, de quoi boire et de quoi manger, et de quoi se mettr
rugal, qui peut y trouver, et qui y trouve en effet, de quoi boire et de quoi manger, et de quoi se mettre à couvert des i
rouver, et qui y trouve en effet, de quoi boire et de quoi manger, et de quoi se mettre à couvert des injures du temps par
quoi manger, et de quoi se mettre à couvert des injures du temps par les cordes et la toile qu’il peut faire de l’écorce d
et de quoi se mettre à couvert des injures du temps par les cordes et la toile qu’il peut faire de l’écorce de l’arbre et
vert des injures du temps par les cordes et la toile qu’il peut faire de l’écorce de l’arbre et du fruit. Je n’ai point vu
t des injures du temps par les cordes et la toile qu’il peut faire de l’ écorce de l’arbre et du fruit. Je n’ai point vu de
ures du temps par les cordes et la toile qu’il peut faire de l’écorce de l’arbre et du fruit. Je n’ai point vu de cocotier
s du temps par les cordes et la toile qu’il peut faire de l’écorce de l’ arbre et du fruit. Je n’ai point vu de cocotier pl
qu’il peut faire de l’écorce de l’arbre et du fruit. Je n’ai point vu de cocotier plus haut que quatorze ou quinze pieds ;
ou quinze pieds ; il yen a pourtant, à ce qu’on dit, qui en ont plus de vingt. Le fruit et les feuilles forment ensemble
pieds ; il yen a pourtant, à ce qu’on dit, qui en ont plus de vingt. Le fruit et les feuilles forment ensemble un bouquet
yen a pourtant, à ce qu’on dit, qui en ont plus de vingt. Le fruit et les feuilles forment ensemble un bouquet au haut de l
e vingt. Le fruit et les feuilles forment ensemble un bouquet au haut de l’arbre. Quand ce fruit tombe de lui-même, il est
ingt. Le fruit et les feuilles forment ensemble un bouquet au haut de l’ arbre. Quand ce fruit tombe de lui-même, il est me
forment ensemble un bouquet au haut de l’arbre. Quand ce fruit tombe de lui-même, il est meilleur que lorsqu’on rabat, pa
orsqu’on rabat, parce qu’il est en parfaite maturité : lorsqu’on veut l’ avoir, il ne faut que secouer l’arbre, ou y jeter
en parfaite maturité : lorsqu’on veut l’avoir, il ne faut que secouer l’ arbre, ou y jeter une pierre. On coupe la queue du
voir, il ne faut que secouer l’arbre, ou y jeter une pierre. On coupe la queue du fruit et on le perce à deux des trois tr
ouer l’arbre, ou y jeter une pierre. On coupe la queue du fruit et on le perce à deux des trois trous, qui ne sont bouchés
t bouchés que par une écorce fort tendre. L’un des deux sert à passer le vent, et l’autre à boire à même la liqueur qui y
endre. L’un des deux sert à passer le vent, et l’autre à boire à même la liqueur qui y est renfermée. Elle est très bonne,
liqueur qui y est renfermée. Elle est très bonne, et a un petit goût d’ aigreur très agréable, comme de citron, mais moins
lle est très bonne, et a un petit goût d’aigreur très agréable, comme de citron, mais moins âcre. Le dedans de ce fruit (o
petit goût d’aigreur très agréable, comme de citron, mais moins âcre. Le dedans de ce fruit (ordinairement gros du contour
d’aigreur très agréable, comme de citron, mais moins âcre. Le dedans de ce fruit (ordinairement gros du contour des deux
ins ; puisqu’il tient ordinairement et en maturité trois demi-setiers de liqueur, mesure de Paris) est rempli d’une pâte q
nt ordinairement et en maturité trois demi-setiers de liqueur, mesure de Paris) est rempli d’une pâte qui tient à son bois
n maturité trois demi-setiers de liqueur, mesure de Paris) est rempli d’ une pâte qui tient à son bois, et qui est épaisse
Paris) est rempli d’une pâte qui tient à son bois, et qui est épaisse de la moitié du petit doigt. Cette pâte est blanche
is) est rempli d’une pâte qui tient à son bois, et qui est épaisse de la moitié du petit doigt. Cette pâte est blanche et
est épaisse de la moitié du petit doigt. Cette pâte est blanche et a le goût de nos noisettes : elle est bonne et nourris
isse de la moitié du petit doigt. Cette pâte est blanche et a le goût de nos noisettes : elle est bonne et nourrissante et
manger à un repas plus qu’un coco en contient. Ainsi, ce fruit assure la vie d’un homme frugal. Cet homme peut trouver dan
à un repas plus qu’un coco en contient. Ainsi, ce fruit assure la vie d’ un homme frugal. Cet homme peut trouver dans ce qu
e la vie d’un homme frugal. Cet homme peut trouver dans ce qui couvre le fruit une espèce de filasse qu’il peut façonner p
frugal. Cet homme peut trouver dans ce qui couvre le fruit une espèce de filasse qu’il peut façonner pour son usage corpor
blement bien moins fine que notre chanvre ; et je ne doute point, sur le travail que j’en ai fait moi-même par curiosité,
t moi-même par curiosité, que ce qu’on nommait haires et cilices dans les anciens, anachorètes ou ermites de la Thébaïde, n
on nommait haires et cilices dans les anciens, anachorètes ou ermites de la Thébaïde, n’ait été des tuniques fabriquées et
nommait haires et cilices dans les anciens, anachorètes ou ermites de la Thébaïde, n’ait été des tuniques fabriquées et ti
ermites de la Thébaïde, n’ait été des tuniques fabriquées et tissées de ces filaments ; et je le crois d’autant plus que,
n’ait été des tuniques fabriquées et tissées de ces filaments ; et je le crois d’autant plus que, suivant les relations de
des tuniques fabriquées et tissées de ces filaments ; et je le crois d’ autant plus que, suivant les relations des voyageu
tissées de ces filaments ; et je le crois d’autant plus que, suivant les relations des voyageurs, les cocos sont encore tr
t je le crois d’autant plus que, suivant les relations des voyageurs, les cocos sont encore très communs dans la Thébaïde.
les relations des voyageurs, les cocos sont encore très communs dans la Thébaïde. L’écorce de l’arbre en fournit de plus
s des voyageurs, les cocos sont encore très communs dans la Thébaïde. L’ écorce de l’arbre en fournit de plus grossiers, qu
ageurs, les cocos sont encore très communs dans la Thébaïde. L’écorce de l’arbre en fournit de plus grossiers, qui peuvent
urs, les cocos sont encore très communs dans la Thébaïde. L’écorce de l’ arbre en fournit de plus grossiers, qui peuvent se
lus grossiers, qui peuvent servir à faire des lits et des cordes pour les suspendre ; et le tronc de l’arbre peut fournir l
peuvent servir à faire des lits et des cordes pour les suspendre ; et le tronc de l’arbre peut fournir les côtés et les qu
ervir à faire des lits et des cordes pour les suspendre ; et le tronc de l’arbre peut fournir les côtés et les quatre pili
ir à faire des lits et des cordes pour les suspendre ; et le tronc de l’ arbre peut fournir les côtés et les quatre piliers
t des cordes pour les suspendre ; et le tronc de l’arbre peut fournir les côtés et les quatre piliers. Avant que de quitter
pour les suspendre ; et le tronc de l’arbre peut fournir les côtés et les quatre piliers. Avant que de quitter l’article de
re peut fournir les côtés et les quatre piliers. Avant que de quitter l’ article des arbres et des arbustes, il est juste q
itter l’article des arbres et des arbustes, il est juste que je parle de l’ananas. C’est sans contredit le roi des fruits 
er l’article des arbres et des arbustes, il est juste que je parle de l’ ananas. C’est sans contredit le roi des fruits ; a
arbustes, il est juste que je parle de l’ananas. C’est sans contredit le roi des fruits ; aussi, la nature l’a-t-elle cour
je parle de l’ananas. C’est sans contredit le roi des fruits ; aussi, la nature l’a-t-elle couronné. Il vient seul sur une
e l’ananas. C’est sans contredit le roi des fruits ; aussi, la nature l’ a-t-elle couronné. Il vient seul sur une tige, le
s ; aussi, la nature l’a-t-elle couronné. Il vient seul sur une tige, le gros en bas : sa figure est celle d’un ouf, ou pl
nné. Il vient seul sur une tige, le gros en bas : sa figure est celle d’ un ouf, ou plutôt d’une pomme de pin. De sa pointe
ur une tige, le gros en bas : sa figure est celle d’un ouf, ou plutôt d’ une pomme de pin. De sa pointe, qui est en haut, s
le gros en bas : sa figure est celle d’un ouf, ou plutôt d’une pomme de pin. De sa pointe, qui est en haut, sort une autr
en bas : sa figure est celle d’un ouf, ou plutôt d’une pomme de pin. De sa pointe, qui est en haut, sort une autre petite
ine et produit un autre ananas : ainsi successivement ce fruit renaît de lui-même. Cette petite tige, qui sort du fruit, e
t renaît de lui-même. Cette petite tige, qui sort du fruit, est ornée de petites feuilles qui s’élèvent peu à peu comme ce
t, est ornée de petites feuilles qui s’élèvent peu à peu comme celles d’ une tulipe ; et du pied de chaque feuille sort une
uilles qui s’élèvent peu à peu comme celles d’une tulipe ; et du pied de chaque feuille sort une petite tige, qui porte un
tite tige, qui porte une tulipe effective, mais bien moins grande que les communes. Elles sont au nombre de sept ou huit, a
ective, mais bien moins grande que les communes. Elles sont au nombre de sept ou huit, au niveau l’une de l’autre, et tomb
e les communes. Elles sont au nombre de sept ou huit, au niveau l’une de l’autre, et tombant toutes en dehors, elles forme
toutes en dehors, elles forment au fruit une couronne toute belle par la variété des couleurs des tulipes ; et cette couro
la variété des couleurs des tulipes ; et cette couronne est surmontée d’ une autre tulipe jaune-violet, plus grande que les
uronne est surmontée d’une autre tulipe jaune-violet, plus grande que les autres, sur une tige droite qui, comme j’ai dit,
’ai dit, s’élève du centre. Cela fait un très bel objet, et contraint les spéculatifs de dire avec le prophète royal, Mirab
du centre. Cela fait un très bel objet, et contraint les spéculatifs de dire avec le prophète royal, Mirabilis in operibu
ela fait un très bel objet, et contraint les spéculatifs de dire avec le prophète royal, Mirabilis in operibus suis Dominu
prophète royal, Mirabilis in operibus suis Dominus. Ce fruit est armé de petites feuilles pointues peu piquantes. On le pè
nus. Ce fruit est armé de petites feuilles pointues peu piquantes. On le pèle tout autour et on le coupe par tranches. Il
petites feuilles pointues peu piquantes. On le pèle tout autour et on le coupe par tranches. Il faut bien essuyer le coute
le pèle tout autour et on le coupe par tranches. Il faut bien essuyer le couteau et même le laver avec du vin après qu’on
et on le coupe par tranches. Il faut bien essuyer le couteau et même le laver avec du vin après qu’on s’en est servi ; pa
’en est servi ; parce que ce fruit est tellement corrosif qu’il mange le fer et l’acier : mais, quand on corrige cette vor
rvi ; parce que ce fruit est tellement corrosif qu’il mange le fer et l’ acier : mais, quand on corrige cette voracité avec
l’acier : mais, quand on corrige cette voracité avec un peu de vin et de sucre (je n’y mettais qu’un peu d’eau-de-vie), on
tte voracité avec un peu de vin et de sucre (je n’y mettais qu’un peu d’ eau-de-vie), on ne peut rien manger de meilleur et
sucre (je n’y mettais qu’un peu d’eau-de-vie), on ne peut rien manger de meilleur et de plus sain. Qu’on se figure tout ce
rien manger de meilleur et de plus sain. Qu’on se figure tout ce que les plus habiles confiseurs pourraient faire de plus
ut ce que les plus habiles confiseurs pourraient faire de plus exquis de tous les fruits les plus délicats ramassés ensemb
e les plus habiles confiseurs pourraient faire de plus exquis de tous les fruits les plus délicats ramassés ensemble et on
habiles confiseurs pourraient faire de plus exquis de tous les fruits les plus délicats ramassés ensemble et on ne se forme
ramassés ensemble et on ne se formera qu’une idée très légère du goût de l’ananas. Les légumes sont en très grande quantit
assés ensemble et on ne se formera qu’une idée très légère du goût de l’ ananas. Les légumes sont en très grande quantité e
mble et on ne se formera qu’une idée très légère du goût de l’ananas. Les légumes sont en très grande quantité et fort tend
légumes sont en très grande quantité et fort tendres, et n’ont point d’ autre défaut que celui d’être bientôt fanées et fl
nde quantité et fort tendres, et n’ont point d’autre défaut que celui d’ être bientôt fanées et flétries ; défaut universel
t que celui d’être bientôt fanées et flétries ; défaut universel dans les climats chauds : c’est pourquoi on n’en prend qu’
sel dans les climats chauds : c’est pourquoi on n’en prend qu’au jour la journée. Les melons de terre et d’eau y sont comm
climats chauds : c’est pourquoi on n’en prend qu’au jour la journée. Les melons de terre et d’eau y sont communs. Ce derni
auds : c’est pourquoi on n’en prend qu’au jour la journée. Les melons de terre et d’eau y sont communs. Ce dernier est le
pourquoi on n’en prend qu’au jour la journée. Les melons de terre et d’ eau y sont communs. Ce dernier est le meilleur : i
journée. Les melons de terre et d’eau y sont communs. Ce dernier est le meilleur : il a la figure d’un concombre et la ch
s de terre et d’eau y sont communs. Ce dernier est le meilleur : il a la figure d’un concombre et la chair d’un blanc verd
et d’eau y sont communs. Ce dernier est le meilleur : il a la figure d’ un concombre et la chair d’un blanc verdâtre. Il a
ommuns. Ce dernier est le meilleur : il a la figure d’un concombre et la chair d’un blanc verdâtre. Il a un sucre très agr
e dernier est le meilleur : il a la figure d’un concombre et la chair d’ un blanc verdâtre. Il a un sucre très agréable et
ucre très agréable et très rafraîchissant ; il vient sans culture sur le bord de la mer dont sa racine est abreuvée et lui
s agréable et très rafraîchissant ; il vient sans culture sur le bord de la mer dont sa racine est abreuvée et lui presque
gréable et très rafraîchissant ; il vient sans culture sur le bord de la mer dont sa racine est abreuvée et lui presque co
le bord de la mer dont sa racine est abreuvée et lui presque couvert. Les citrouilles, les potirons ou giromons, les concom
dont sa racine est abreuvée et lui presque couvert. Les citrouilles, les potirons ou giromons, les concombres, les raves d
ée et lui presque couvert. Les citrouilles, les potirons ou giromons, les concombres, les raves de plusieurs espèces, aussi
e couvert. Les citrouilles, les potirons ou giromons, les concombres, les raves de plusieurs espèces, aussi bien que les na
Les citrouilles, les potirons ou giromons, les concombres, les raves de plusieurs espèces, aussi bien que les navets, les
omons, les concombres, les raves de plusieurs espèces, aussi bien que les navets, les salsifis et quantité d’autres racines
oncombres, les raves de plusieurs espèces, aussi bien que les navets, les salsifis et quantité d’autres racines, la chicoré
aussi bien que les navets, les salsifis et quantité d’autres racines, la chicorée des deux espèces, la laitue, le pourpier
salsifis et quantité d’autres racines, la chicorée des deux espèces, la laitue, le pourpier, les épinards, la vinette ou
t quantité d’autres racines, la chicorée des deux espèces, la laitue, le pourpier, les épinards, la vinette ou l’oseille,
autres racines, la chicorée des deux espèces, la laitue, le pourpier, les épinards, la vinette ou l’oseille, et d’autres do
, la chicorée des deux espèces, la laitue, le pourpier, les épinards, la vinette ou l’oseille, et d’autres dont j’ignore l
des deux espèces, la laitue, le pourpier, les épinards, la vinette ou l’ oseille, et d’autres dont j’ignore les noms, y cro
ier, les épinards, la vinette ou l’oseille, et d’autres dont j’ignore les noms, y croissent sans culture. Le gingenvre y es
seille, et d’autres dont j’ignore les noms, y croissent sans culture. Le gingenvre y est très bon et très commun ; plusieu
fficiers, entre autres notre aumônier, en ont confit ou fait confire. Le riz y vient ; mais les insulaires n’en recueillen
notre aumônier, en ont confit ou fait confire. Le riz y vient ; mais les insulaires n’en recueillent pas assez pour en ven
is les insulaires n’en recueillent pas assez pour en vendre beaucoup. Les œufs de poules et de canes s’y donnent presque po
sulaires n’en recueillent pas assez pour en vendre beaucoup. Les œufs de poules et de canes s’y donnent presque pour rien.
recueillent pas assez pour en vendre beaucoup. Les œufs de poules et de canes s’y donnent presque pour rien. Ils n’ont pa
fs de poules et de canes s’y donnent presque pour rien. Ils n’ont pas l’ odorat fade comme ceux d’Europe, mais, il faut les
s’y donnent presque pour rien. Ils n’ont pas l’odorat fade comme ceux d’ Europe, mais, il faut les manger frais, et ne s’en
rien. Ils n’ont pas l’odorat fade comme ceux d’Europe, mais, il faut les manger frais, et ne s’en pas fier sur les Noirs ;
eux d’Europe, mais, il faut les manger frais, et ne s’en pas fier sur les Noirs ; autrement, on court risque de n’acheter q
frais, et ne s’en pas fier sur les Noirs ; autrement, on court risque de n’acheter qu’un poulet en coque. Les nègres disen
oirs ; autrement, on court risque de n’acheter qu’un poulet en coque. Les nègres disent qu’ils y sont trompés les premiers 
Les nègres disent qu’ils y sont trompés les premiers : je n’ai point de peine à le croire, à cause de la chaleur du clima
disent qu’ils y sont trompés les premiers : je n’ai point de peine à le croire, à cause de la chaleur du climat. On sent
trompés les premiers : je n’ai point de peine à le croire, à cause de la chaleur du climat. On sent dans le bois un peu de
t de peine à le croire, à cause de la chaleur du climat. On sent dans le bois un peu de fraîcheur, le matin et le soir ; m
se de la chaleur du climat. On sent dans le bois un peu de fraîcheur, le matin et le soir ; mais, pendant le jour, l’épais
leur du climat. On sent dans le bois un peu de fraîcheur, le matin et le soir ; mais, pendant le jour, l’épaisseur des feu
dans le bois un peu de fraîcheur, le matin et le soir ; mais, pendant le jour, l’épaisseur des feuilles ne garantit point
ois un peu de fraîcheur, le matin et le soir ; mais, pendant le jour, l’ épaisseur des feuilles ne garantit point de l’arde
r ; mais, pendant le jour, l’épaisseur des feuilles ne garantit point de l’ardeur du soleil. Cette chaleur est un peu temp
mais, pendant le jour, l’épaisseur des feuilles ne garantit point de l’ ardeur du soleil. Cette chaleur est un peu tempéré
it point de l’ardeur du soleil. Cette chaleur est un peu tempérée sur le bord de la mer, par un petit vent d’Ouest-Sud-Oue
de l’ardeur du soleil. Cette chaleur est un peu tempérée sur le bord de la mer, par un petit vent d’Ouest-Sud-Ouest, qui
l’ardeur du soleil. Cette chaleur est un peu tempérée sur le bord de la mer, par un petit vent d’Ouest-Sud-Ouest, qui y r
chaleur est un peu tempérée sur le bord de la mer, par un petit vent d’ Ouest-Sud-Ouest, qui y règne toujours. Cette île e
. Cette île est sujette au même ouragan qui agite Madagascar, et dans le même temps. Revoyez les pages 356 et t. II, 274-2
au même ouragan qui agite Madagascar, et dans le même temps. Revoyez les pages 356 et t. II, 274-275, où cet ouragan est d
s 356 et t. II, 274-275, où cet ouragan est décrit. Après avoir parlé de l’île et de ce qu’elle produit, il faut parler de
56 et t. II, 274-275, où cet ouragan est décrit. Après avoir parlé de l’ île et de ce qu’elle produit, il faut parler de ce
II, 274-275, où cet ouragan est décrit. Après avoir parlé de l’île et de ce qu’elle produit, il faut parler de ceux qui l’
. Après avoir parlé de l’île et de ce qu’elle produit, il faut parler de ceux qui l’habitent. J’ai déjà dit que les hommes
r parlé de l’île et de ce qu’elle produit, il faut parler de ceux qui l’ habitent. J’ai déjà dit que les hommes y sont bien
lle produit, il faut parler de ceux qui l’habitent. J’ai déjà dit que les hommes y sont bien faits et n’ont rien de hideux.
abitent. J’ai déjà dit que les hommes y sont bien faits et n’ont rien de hideux. Pour les femmes, je n’en ai vu aucune au
jà dit que les hommes y sont bien faits et n’ont rien de hideux. Pour les femmes, je n’en ai vu aucune au visage, parce qu’
je n’en ai vu aucune au visage, parce qu’ils ne souffrent point qu’on les voie. Le hasard m’en a fait rencontrer six, qui a
vu aucune au visage, parce qu’ils ne souffrent point qu’on les voie. Le hasard m’en a fait rencontrer six, qui allaient e
e. Le hasard m’en a fait rencontrer six, qui allaient ensemble quérir de l’eau. J’étais à la chasse, accompagné du nègre q
Le hasard m’en a fait rencontrer six, qui allaient ensemble quérir de l’ eau. J’étais à la chasse, accompagné du nègre qui
fait rencontrer six, qui allaient ensemble quérir de l’eau. J’étais à la chasse, accompagné du nègre qui est avec nous, en
’étais à la chasse, accompagné du nègre qui est avec nous, en qualité de kock, autrement de cuisinier de l’équipage. Il es
accompagné du nègre qui est avec nous, en qualité de kock, autrement de cuisinier de l’équipage. Il est venu ici trois fo
u nègre qui est avec nous, en qualité de kock, autrement de cuisinier de l’équipage. Il est venu ici trois fois et en ente
ègre qui est avec nous, en qualité de kock, autrement de cuisinier de l’ équipage. Il est venu ici trois fois et en entend
t de cuisinier de l’équipage. Il est venu ici trois fois et en entend l’ idiome : il est de Goa, marié au Port-Louis avec u
l’équipage. Il est venu ici trois fois et en entend l’idiome : il est de Goa, marié au Port-Louis avec une Bretonne qui ét
a, marié au Port-Louis avec une Bretonne qui était servante lorsqu’il l’ a épousée. Elle est assez jolie ; et je connais qu
lorsqu’il l’a épousée. Elle est assez jolie ; et je connais quantité de femmes, même de qualité, qui ne sont point si heu
pousée. Elle est assez jolie ; et je connais quantité de femmes, même de qualité, qui ne sont point si heureuses qu’elle.
ne sont point si heureuses qu’elle. Il était avec moi, et me servait de truchement. Dès que ces six femmes parurent, il m
me servait de truchement. Dès que ces six femmes parurent, il me dit de leur tourner le dos, et que c’était le vrai moyen
ruchement. Dès que ces six femmes parurent, il me dit de leur tourner le dos, et que c’était le vrai moyen d’acquérir l’am
six femmes parurent, il me dit de leur tourner le dos, et que c’était le vrai moyen d’acquérir l’amitié de ces peuples. Il
urent, il me dit de leur tourner le dos, et que c’était le vrai moyen d’ acquérir l’amitié de ces peuples. Il y avait avec
e dit de leur tourner le dos, et que c’était le vrai moyen d’acquérir l’ amitié de ces peuples. Il y avait avec nous plusie
leur tourner le dos, et que c’était le vrai moyen d’acquérir l’amitié de ces peuples. Il y avait avec nous plusieurs nègre
plusieurs nègres qui retournaient chez eux après avoir vendu au camp les bestiaux qu’ils y avaient conduits, et les autres
après avoir vendu au camp les bestiaux qu’ils y avaient conduits, et les autres rafraîchissements qu’ils y avaient apporté
et les autres rafraîchissements qu’ils y avaient apportés. Je suivis le conseil d’Alexandre mon nègre, et il me parut que
res rafraîchissements qu’ils y avaient apportés. Je suivis le conseil d’ Alexandre mon nègre, et il me parut que ces gens m
ent bon gré. Cela fut cause qu’ils me conduisirent dans un endroit où les perdrix et les poules pintades sont si épaisses e
la fut cause qu’ils me conduisirent dans un endroit où les perdrix et les poules pintades sont si épaisses et en si grande
les poules pintades sont si épaisses et en si grande quantité que si le plomb ne m’avait pas manqué j’en aurais tué tant
tué tant que j’en aurais voulu, puisque j’en remportai seize en moins d’ une demi-heure. Je ne vis donc point ces femmes au
s d’une demi-heure. Je ne vis donc point ces femmes au visage : je ne les vis que par le dos. Il me parut qu’elles n’avaien
re. Je ne vis donc point ces femmes au visage : je ne les vis que par le dos. Il me parut qu’elles n’avaient quoi que ce s
s que par le dos. Il me parut qu’elles n’avaient quoi que ce soit sur le corps, et qu’elles étaient également nues partout
ères étaient in puris naturalibus. Elles sont grandes et bien faites, de couleur olivâtre foncé, mais non pas noires. Leur
foncé, mais non pas noires. Leurs cheveux étaient retroussés au haut de leurs têtes, et formaient le bourrelet sur lequel
Leurs cheveux étaient retroussés au haut de leurs têtes, et formaient le bourrelet sur lequel leur pot était appuyé, le so
rs têtes, et formaient le bourrelet sur lequel leur pot était appuyé, le soutenant d’une main ; tout de même que dans les
formaient le bourrelet sur lequel leur pot était appuyé, le soutenant d’ une main ; tout de même que dans les tapisseries s
eur pot était appuyé, le soutenant d’une main ; tout de même que dans les tapisseries sont représentées les filles de Laban
d’une main ; tout de même que dans les tapisseries sont représentées les filles de Laban, que Jacob défendit contre les be
 ; tout de même que dans les tapisseries sont représentées les filles de Laban, que Jacob défendit contre les bergers qui
ries sont représentées les filles de Laban, que Jacob défendit contre les bergers qui les empêchaient de puiser de l’eau. L
entées les filles de Laban, que Jacob défendit contre les bergers qui les empêchaient de puiser de l’eau. Les hommes n’ont
s de Laban, que Jacob défendit contre les bergers qui les empêchaient de puiser de l’eau. Les hommes n’ont pour tout habil
, que Jacob défendit contre les bergers qui les empêchaient de puiser de l’eau. Les hommes n’ont pour tout habillement qu’
ue Jacob défendit contre les bergers qui les empêchaient de puiser de l’ eau. Les hommes n’ont pour tout habillement qu’un
b défendit contre les bergers qui les empêchaient de puiser de l’eau. Les hommes n’ont pour tout habillement qu’un morceau
puiser de l’eau. Les hommes n’ont pour tout habillement qu’un morceau de toile de coton de la largeur de deux aunes de not
l’eau. Les hommes n’ont pour tout habillement qu’un morceau de toile de coton de la largeur de deux aunes de notre mesure
es hommes n’ont pour tout habillement qu’un morceau de toile de coton de la largeur de deux aunes de notre mesure, et d’un
hommes n’ont pour tout habillement qu’un morceau de toile de coton de la largeur de deux aunes de notre mesure, et d’une a
t pour tout habillement qu’un morceau de toile de coton de la largeur de deux aunes de notre mesure, et d’une aune et un t
billement qu’un morceau de toile de coton de la largeur de deux aunes de notre mesure, et d’une aune et un tiers de long.
eau de toile de coton de la largeur de deux aunes de notre mesure, et d’ une aune et un tiers de long. Ils s’en ceignent le
e la largeur de deux aunes de notre mesure, et d’une aune et un tiers de long. Ils s’en ceignent le corps depuis le nombri
de notre mesure, et d’une aune et un tiers de long. Ils s’en ceignent le corps depuis le nombril jusqu’aux genoux. II y en
et d’une aune et un tiers de long. Ils s’en ceignent le corps depuis le nombril jusqu’aux genoux. II y en a quelques-uns
. II y en a quelques-uns qui ont des vestes des Indes. Je n’ai vu que le fils de leur roi qui eût un turban d’une mousseli
n a quelques-uns qui ont des vestes des Indes. Je n’ai vu que le fils de leur roi qui eût un turban d’une mousseline blanc
estes des Indes. Je n’ai vu que le fils de leur roi qui eût un turban d’ une mousseline blanche moyenne. Les autres vont tê
fils de leur roi qui eût un turban d’une mousseline blanche moyenne. Les autres vont tête nue : ce n’est pas par respect p
ct pour lui, puisque partout ailleurs ils vont tête découverte malgré la chaleur excessive du soleil. Ce fils du roi n’a r
uverte malgré la chaleur excessive du soleil. Ce fils du roi n’a rien de barbare : au contraire, il m’a paru très civil. I
’a rien de barbare : au contraire, il m’a paru très civil. Il est âgé de vingt-trois à vingt-quatre ans. Je le rencontrai
m’a paru très civil. Il est âgé de vingt-trois à vingt-quatre ans. Je le rencontrai dans le bois : il venait au camp. Ce n
. Il est âgé de vingt-trois à vingt-quatre ans. Je le rencontrai dans le bois : il venait au camp. Ce ne fut pas avec lui
nait au camp. Ce ne fut pas avec lui que m’arriva ce que je dirai par la suite. Je lui fis, et il me rendit, toutes les ho
iva ce que je dirai par la suite. Je lui fis, et il me rendit, toutes les honnêtetés dont nous nous avisâmes. J’ai dit qu’i
les honnêtetés dont nous nous avisâmes. J’ai dit qu’ils estiment fort le papier, et ne le prodiguent pas. Heureusement, j’
nt nous nous avisâmes. J’ai dit qu’ils estiment fort le papier, et ne le prodiguent pas. Heureusement, j’en avais sur moi
le papier, et ne le prodiguent pas. Heureusement, j’en avais sur moi le quart d’une feuille à lettre. Je lui donnai et le
r, et ne le prodiguent pas. Heureusement, j’en avais sur moi le quart d’ une feuille à lettre. Je lui donnai et le priai d’
j’en avais sur moi le quart d’une feuille à lettre. Je lui donnai et le priai d’écrire à ses gens pour me faire amener vi
is sur moi le quart d’une feuille à lettre. Je lui donnai et le priai d’ écrire à ses gens pour me faire amener vingt bêtes
ens pour me faire amener vingt bêtes à cornes dont j’avais besoin, et le priai de m’aider de son autorité. Il le fit fort
me faire amener vingt bêtes à cornes dont j’avais besoin, et le priai de m’aider de son autorité. Il le fit fort gracieuse
ener vingt bêtes à cornes dont j’avais besoin, et le priai de m’aider de son autorité. Il le fit fort gracieusement. Je m’
ornes dont j’avais besoin, et le priai de m’aider de son autorité. Il le fit fort gracieusement. Je m’aperçus qu’il admira
n autorité. Il le fit fort gracieusement. Je m’aperçus qu’il admirait la blancheur et la finesse de ce papier ; et Alexand
e fit fort gracieusement. Je m’aperçus qu’il admirait la blancheur et la finesse de ce papier ; et Alexandre me dit qu’il
gracieusement. Je m’aperçus qu’il admirait la blancheur et la finesse de ce papier ; et Alexandre me dit qu’il disait que
andre me dit qu’il disait que c’était profaner une chose si belle que l’ employer à des bagatelles. Je suivis son conseil e
au plus vite Landais, qui m’avait suivi, m’en quérir deux mains dans la tente, avec ordre d’apporter en même temps une bo
, qui m’avait suivi, m’en quérir deux mains dans la tente, avec ordre d’ apporter en même temps une bouteille de vin. Nous
ains dans la tente, avec ordre d’apporter en même temps une bouteille de vin. Nous n’étions qu’à trois cents pas au plus d
une bouteille de vin. Nous n’étions qu’à trois cents pas au plus dans le bois. M.de La Chassée vint avec lui. Je donnai ce
de vin. Nous n’étions qu’à trois cents pas au plus dans le bois. M.de La Chassée vint avec lui. Je donnai ce papier à ce p
vin. Nous n’étions qu’à trois cents pas au plus dans le bois. M.de La Chassée vint avec lui. Je donnai ce papier à ce prince si
La Chassée vint avec lui. Je donnai ce papier à ce prince si je puis le nommer ainsi. Il le reçut de la meilleure grâce d
c lui. Je donnai ce papier à ce prince si je puis le nommer ainsi. Il le reçut de la meilleure grâce du monde et fit prése
donnai ce papier à ce prince si je puis le nommer ainsi. Il le reçut de la meilleure grâce du monde et fit présent à Land
nnai ce papier à ce prince si je puis le nommer ainsi. Il le reçut de la meilleure grâce du monde et fit présent à Landais
e la meilleure grâce du monde et fit présent à Landais, qui avait été le quérir, des deux plus beaux bœufs qui aient été e
à ce que ce que je lui avais demandé fût arrivé, et nous accompagna à la chasse pendant tout le temps que ses gens furent
avais demandé fût arrivé, et nous accompagna à la chasse pendant tout le temps que ses gens furent à revenir. Après enviro
temps que ses gens furent à revenir. Après environ une heure et demie de chasse, nous retournâmes à ce bourg et y fîmes co
ous retournâmes à ce bourg et y fîmes collation des fruits du pays et de notre vin. Il ne voulut jamais ni boire ni manger
l ne voulut jamais ni boire ni manger ; et me fit prier par mon nègre de ne l’en pas presser, étant dans le Ramadan. Il av
oulut jamais ni boire ni manger ; et me fit prier par mon nègre de ne l’ en pas presser, étant dans le Ramadan. Il avait vu
er ; et me fit prier par mon nègre de ne l’en pas presser, étant dans le Ramadan. Il avait vu que nous avions mangé avec p
étant dans le Ramadan. Il avait vu que nous avions mangé avec plaisir de l’ananas : il envoya des Noirs en chercher et nou
nt dans le Ramadan. Il avait vu que nous avions mangé avec plaisir de l’ ananas : il envoya des Noirs en chercher et nous f
sir de l’ananas : il envoya des Noirs en chercher et nous fit présent de trente de ces fruits, parfaitement mûrs. Il exami
nanas : il envoya des Noirs en chercher et nous fit présent de trente de ces fruits, parfaitement mûrs. Il examina nos fus
, notre plomb, et tout ce que je lui avais demandé étant arrivé, nous le conduisîmes au camp, où il arriva comme en triomp
conduisîmes au camp, où il arriva comme en triomphe, et nous chargés de gibier ; et je trouvai en arrivant dans ma tente
, et nous chargés de gibier ; et je trouvai en arrivant dans ma tente les ananas dont il nous avait fait présent et qui y a
t présent et qui y avaient été apportés par deux nègres. Leur manière d’ écrire est chaldéenne, arabesque, et hébraïque. No
éenne, arabesque, et hébraïque. Nous écrivons, par rapport au papier, de la droite à la gauche ; et eux écrivent de la gau
ne, arabesque, et hébraïque. Nous écrivons, par rapport au papier, de la droite à la gauche ; et eux écrivent de la gauche
e, et hébraïque. Nous écrivons, par rapport au papier, de la droite à la gauche ; et eux écrivent de la gauche à la droite
ns, par rapport au papier, de la droite à la gauche ; et eux écrivent de la gauche à la droite, fort vite, et autant que l
par rapport au papier, de la droite à la gauche ; et eux écrivent de la gauche à la droite, fort vite, et autant que le p
au papier, de la droite à la gauche ; et eux écrivent de la gauche à la droite, fort vite, et autant que le plus stylé Pa
 ; et eux écrivent de la gauche à la droite, fort vite, et autant que le plus stylé Paul Grifonnet, ou clerc de procureur
oite, fort vite, et autant que le plus stylé Paul Grifonnet, ou clerc de procureur de Paris. Leurs plumes sont un morceau
te, et autant que le plus stylé Paul Grifonnet, ou clerc de procureur de Paris. Leurs plumes sont un morceau de bois dur,
ifonnet, ou clerc de procureur de Paris. Leurs plumes sont un morceau de bois dur, taillé au couteau ; et leur encre n’est
dur, taillé au couteau ; et leur encre n’est, à ce que je crois, que le noir du cul de leur pot, assez bien délayé pour s
couteau ; et leur encre n’est, à ce que je crois, que le noir du cul de leur pot, assez bien délayé pour s’en servir. J’e
r pot, assez bien délayé pour s’en servir. J’en ai écrit un brouillon de ce que j’avais acheté pendant la journée, et je n
n servir. J’en ai écrit un brouillon de ce que j’avais acheté pendant la journée, et je n’ai trouvé ni l’un ni l’autre de
avais acheté pendant la journée, et je n’ai trouvé ni l’un ni l’autre de difficile usage. Au reste, ce fils du roi, pour n
e difficile usage. Au reste, ce fils du roi, pour n’y plus revenir, a les traits du visage fort beaux, de grands yeux noirs
ils du roi, pour n’y plus revenir, a les traits du visage fort beaux, de grands yeux noirs bien fendus à fleur de tête, le
traits du visage fort beaux, de grands yeux noirs bien fendus à fleur de tête, les dents d’une blancheur d’albâtre, très b
visage fort beaux, de grands yeux noirs bien fendus à fleur de tête, les dents d’une blancheur d’albâtre, très bien fait d
rt beaux, de grands yeux noirs bien fendus à fleur de tête, les dents d’ une blancheur d’albâtre, très bien fait de sa pers
nds yeux noirs bien fendus à fleur de tête, les dents d’une blancheur d’ albâtre, très bien fait de sa personne, et avec ce
à fleur de tête, les dents d’une blancheur d’albâtre, très bien fait de sa personne, et avec cela la physionomie d’un hon
’une blancheur d’albâtre, très bien fait de sa personne, et avec cela la physionomie d’un honnête homme. Ses actions ne dé
d’albâtre, très bien fait de sa personne, et avec cela la physionomie d’ un honnête homme. Ses actions ne démentent point s
physionomie, étant affable, généreux et bienfaisant. Ce que je viens d’ en dire ne doit en donner qu’une bonne impression.
s d’en dire ne doit en donner qu’une bonne impression. Reste à parler de leur religion et de leurs mœurs. Celles-ci sont u
en donner qu’une bonne impression. Reste à parler de leur religion et de leurs mœurs. Celles-ci sont une suite de la premi
à parler de leur religion et de leurs mœurs. Celles-ci sont une suite de la première : ainsi, l’honneur lui est dû. Voici
n et de leurs mœurs. Celles-ci sont une suite de la première : ainsi, l’ honneur lui est dû. Voici ce que j’en sais. La rel
de la première : ainsi, l’honneur lui est dû. Voici ce que j’en sais. La religion de ces peuples me paraît, et est en effe
re : ainsi, l’honneur lui est dû. Voici ce que j’en sais. La religion de ces peuples me paraît, et est en effet, composée
peuples me paraît, et est en effet, composée du mahométisme arabe et de l’idolâtrie ; ou plutôt, comme je le crois, il y
uples me paraît, et est en effet, composée du mahométisme arabe et de l’ idolâtrie ; ou plutôt, comme je le crois, il y a d
composée du mahométisme arabe et de l’idolâtrie ; ou plutôt, comme je le crois, il y a des mahométans arabes, et en même t
crois, il y a des mahométans arabes, et en même temps des idolâtres. La suite me rendra plus intelligible. Ils admettent
idolâtres. La suite me rendra plus intelligible. Ils admettent comme les Arabes la circoncision et le Ramadan : c’est-à-di
La suite me rendra plus intelligible. Ils admettent comme les Arabes la circoncision et le Ramadan : c’est-à-dire que pen
plus intelligible. Ils admettent comme les Arabes la circoncision et le Ramadan : c’est-à-dire que pendant la treizième l
e saison ou temps qu’elle vienne, ils ne mangent ni ne boivent depuis le soleil levant, jusqu’à ce que les étoiles luisent
ils ne mangent ni ne boivent depuis le soleil levant, jusqu’à ce que les étoiles luisent au ciel ; et que dans cet interva
squ’à ce que les étoiles luisent au ciel ; et que dans cet intervalle de nuit, ils boivent et mangent de tout, excepté les
au ciel ; et que dans cet intervalle de nuit, ils boivent et mangent de tout, excepté les viandes qu’ils croient impures 
dans cet intervalle de nuit, ils boivent et mangent de tout, excepté les viandes qu’ils croient impures : telles sont pour
ut, excepté les viandes qu’ils croient impures : telles sont pour eux le cochon, le lapin, les bêtes mal saignées, le pois
les viandes qu’ils croient impures : telles sont pour eux le cochon, le lapin, les bêtes mal saignées, le poisson sans éc
es qu’ils croient impures : telles sont pour eux le cochon, le lapin, les bêtes mal saignées, le poisson sans écaille, comm
s : telles sont pour eux le cochon, le lapin, les bêtes mal saignées, le poisson sans écaille, comme l’anguille, la bonite
hon, le lapin, les bêtes mal saignées, le poisson sans écaille, comme l’ anguille, la bonite et autres, qui fourmillent sur
n, les bêtes mal saignées, le poisson sans écaille, comme l’anguille, la bonite et autres, qui fourmillent sur leurs côtes
rmillent sur leurs côtes ; en cela sévères observateurs des préceptes de Moïse et de Mahomet. Voilà pour ce qui regarde le
leurs côtes ; en cela sévères observateurs des préceptes de Moïse et de Mahomet. Voilà pour ce qui regarde le mahométisme
teurs des préceptes de Moïse et de Mahomet. Voilà pour ce qui regarde le mahométisme et le judaïsme, qui sont conformes su
s de Moïse et de Mahomet. Voilà pour ce qui regarde le mahométisme et le judaïsme, qui sont conformes sur ces points. Ils
tisme et le judaïsme, qui sont conformes sur ces points. Ils tiennent de l’idolâtrie leurs adorations et prières à des cho
me et le judaïsme, qui sont conformes sur ces points. Ils tiennent de l’ idolâtrie leurs adorations et prières à des choses
ns et prières à des choses inanimées et ridicules. J’ai entré dans un de leurs oratoires : ils y sont, tantôt debout, tant
ntôt assis sur leurs talons, et tantôt prosternés devant un squelette de tête de bœuf ou de vache. Ils étaient plus de deu
is sur leurs talons, et tantôt prosternés devant un squelette de tête de bœuf ou de vache. Ils étaient plus de deux cents
s talons, et tantôt prosternés devant un squelette de tête de bœuf ou de vache. Ils étaient plus de deux cents ensemble lo
nés devant un squelette de tête de bœuf ou de vache. Ils étaient plus de deux cents ensemble lorsque je vis cette cérémoni
deux cents ensemble lorsque je vis cette cérémonie : je parlerai dans la suite du lieu où elle se fit. Cette tête était po
e du lieu où elle se fit. Cette tête était posée sur un cube isolé, à l’ ouverture d’un grand creux, qui ressemble à nos fo
elle se fit. Cette tête était posée sur un cube isolé, à l’ouverture d’ un grand creux, qui ressemble à nos fours ; et je
à nos fours ; et je crois que c’en a été autrefois un. Il y a au pied de ce cube une coquille de pétongle, plus grande que
s que c’en a été autrefois un. Il y a au pied de ce cube une coquille de pétongle, plus grande que celles que les pèlerins
pied de ce cube une coquille de pétongle, plus grande que celles que les pèlerins de Saint-Jacques en Galice apportent en
ube une coquille de pétongle, plus grande que celles que les pèlerins de Saint-Jacques en Galice apportent en France à leu
Galice apportent en France à leur retour. Cette coquille était pleine d’ eau ; et ce qui me parut de particulier, c’est que
à leur retour. Cette coquille était pleine d’eau ; et ce qui me parut de particulier, c’est que pendant leurs prières les
 ; et ce qui me parut de particulier, c’est que pendant leurs prières les rats et les souris qui vinrent en grand nombre se
me parut de particulier, c’est que pendant leurs prières les rats et les souris qui vinrent en grand nombre se désaltérer
souris qui vinrent en grand nombre se désaltérer à cette coquille ne les dérangèrent point, non plus que les éclats de rir
se désaltérer à cette coquille ne les dérangèrent point, non plus que les éclats de rire de plusieurs Français, et surtout
te coquille ne les dérangèrent point, non plus que les éclats de rire de plusieurs Français, et surtout de quatre jésuites
nt, non plus que les éclats de rire de plusieurs Français, et surtout de quatre jésuites, qui les regardaient. Car, puisqu
ats de rire de plusieurs Français, et surtout de quatre jésuites, qui les regardaient. Car, puisqu’il faut le dire à ma hon
surtout de quatre jésuites, qui les regardaient. Car, puisqu’il faut le dire à ma honte, j’avais eu l’indiscrétion de dir
i les regardaient. Car, puisqu’il faut le dire à ma honte, j’avais eu l’ indiscrétion de dire à plusieurs Européens que j’a
nt. Car, puisqu’il faut le dire à ma honte, j’avais eu l’indiscrétion de dire à plusieurs Européens que j’avais déjà vu ce
plusieurs Européens que j’avais déjà vu cette cérémonie, qui se fait de deux jours l’un ; et c’est ce qui y attira un si
it de deux jours l’un ; et c’est ce qui y attira un si grand concours de monde : mais je ne comptais pas qu’il serait si p
éclats de rire furent si forts que j’en étais confus, et me repentis d’ y avoir mené une troupe de gens si peu maîtres de
forts que j’en étais confus, et me repentis d’y avoir mené une troupe de gens si peu maîtres de leurs mouvements. Les rats
nfus, et me repentis d’y avoir mené une troupe de gens si peu maîtres de leurs mouvements. Les rats, ni les souris, ni le
d’y avoir mené une troupe de gens si peu maîtres de leurs mouvements. Les rats, ni les souris, ni le bruit et le vacarme qu
é une troupe de gens si peu maîtres de leurs mouvements. Les rats, ni les souris, ni le bruit et le vacarme que les Françai
gens si peu maîtres de leurs mouvements. Les rats, ni les souris, ni le bruit et le vacarme que les Français faisaient à
maîtres de leurs mouvements. Les rats, ni les souris, ni le bruit et le vacarme que les Français faisaient à la porte de
rs mouvements. Les rats, ni les souris, ni le bruit et le vacarme que les Français faisaient à la porte de leur temple ou c
ni les souris, ni le bruit et le vacarme que les Français faisaient à la porte de leur temple ou chapelle n’obligèrent jam
uris, ni le bruit et le vacarme que les Français faisaient à la porte de leur temple ou chapelle n’obligèrent jamais les n
s faisaient à la porte de leur temple ou chapelle n’obligèrent jamais les noirs de tourner la tête. Ils restèrent dans un s
t à la porte de leur temple ou chapelle n’obligèrent jamais les noirs de tourner la tête. Ils restèrent dans un silence et
e de leur temple ou chapelle n’obligèrent jamais les noirs de tourner la tête. Ils restèrent dans un silence et un respect
t je fus en même temps très édifié et très mortifié. Je fus peut-être le seul des spectateurs qui prit les choses du bon c
é et très mortifié. Je fus peut-être le seul des spectateurs qui prit les choses du bon côté. Je fus mortifié de ce qu’une
seul des spectateurs qui prit les choses du bon côté. Je fus mortifié de ce qu’une adoration si fervente et si attentive n
si attentive ne s’adressait pas au vrai Dieu et avait un autre objet de lui, et un objet si méprisable ; mais, si cela m’
t un objet si méprisable ; mais, si cela m’inspira une vraie douleur, l’ édification que ces peuples me donnèrent par leur
t m’en causa une bien plus vive, et me fit sérieusement réfléchir sur la manière dont vivent les chrétiens. Nous croyons,
lus vive, et me fit sérieusement réfléchir sur la manière dont vivent les chrétiens. Nous croyons, ou du moins nous faisons
vivent les chrétiens. Nous croyons, ou du moins nous faisons semblant de croire que le Saint des Saints, le Créateur de to
étiens. Nous croyons, ou du moins nous faisons semblant de croire que le Saint des Saints, le Créateur de toutes choses, e
ou du moins nous faisons semblant de croire que le Saint des Saints, le Créateur de toutes choses, en un mot Dieu lui-mêm
nous faisons semblant de croire que le Saint des Saints, le Créateur de toutes choses, en un mot Dieu lui-même, repose da
ui-même, repose dans nos tabernacles ; et nous avons infiniment moins de respect pour sa présence réelle et effective que
t pour sa présence réelle et effective que des idolâtres plongés dans les ténèbres d’une ignorance crasse, et peut-être inv
sence réelle et effective que des idolâtres plongés dans les ténèbres d’ une ignorance crasse, et peut-être involontaire, n
bres d’une ignorance crasse, et peut-être involontaire, n’en ont pour la tête d’un vil animal ! Nous ne croyons point cett
ne ignorance crasse, et peut-être involontaire, n’en ont pour la tête d’ un vil animal ! Nous ne croyons point cette présen
! Nous ne croyons point cette présence réelle ; et nous nous trompons de croire que nous la croyons. Nous aurions plus de
oint cette présence réelle ; et nous nous trompons de croire que nous la croyons. Nous aurions plus de vénération pour cet
t nous nous trompons de croire que nous la croyons. Nous aurions plus de vénération pour cet auguste sacrement que nous n’
sacrement que nous n’en avons ; et sans doute ces peuples abîmés dans l’ idolâtrie seront nos accusateurs au jour du Jugeme
îmés dans l’idolâtrie seront nos accusateurs au jour du Jugement. Que de sujets de méditation pour qui veut y réfléchir !
l’idolâtrie seront nos accusateurs au jour du Jugement. Que de sujets de méditation pour qui veut y réfléchir ! Je ne croi
y réfléchir ! Je ne crois pas qu’aucun des spectateurs y fasse jamais d’ attention ; et je le crois d’autant moins, qu’un d
crois pas qu’aucun des spectateurs y fasse jamais d’attention ; et je le crois d’autant moins, qu’un des jésuites qui pass
qu’aucun des spectateurs y fasse jamais d’attention ; et je le crois d’ autant moins, qu’un des jésuites qui passent sur l
n ; et je le crois d’autant moins, qu’un des jésuites qui passent sur l’ Oiseau pour aller à la Chine en mission, nommé le
utant moins, qu’un des jésuites qui passent sur l’Oiseau pour aller à la Chine en mission, nommé le père de Châteauneuf, a
ites qui passent sur l’Oiseau pour aller à la Chine en mission, nommé le père de Châteauneuf, a cassé, à coups de pierre,
à la Chine en mission, nommé le père de Châteauneuf, a cassé, à coups de pierre, un grand pot de terre de Bordeaux qui éta
ommé le père de Châteauneuf, a cassé, à coups de pierre, un grand pot de terre de Bordeaux qui était dans une niche au-des
ère de Châteauneuf, a cassé, à coups de pierre, un grand pot de terre de Bordeaux qui était dans une niche au-dessus de la
un grand pot de terre de Bordeaux qui était dans une niche au-dessus de la porte de cet oratoire. Les idolâtres n’ont poi
grand pot de terre de Bordeaux qui était dans une niche au-dessus de la porte de cet oratoire. Les idolâtres n’ont point
t de terre de Bordeaux qui était dans une niche au-dessus de la porte de cet oratoire. Les idolâtres n’ont point du tout t
deaux qui était dans une niche au-dessus de la porte de cet oratoire. Les idolâtres n’ont point du tout trouvé cette action
e cet oratoire. Les idolâtres n’ont point du tout trouvé cette action de leur goût. J’y étais : j’en peux répondre ; et le
trouvé cette action de leur goût. J’y étais : j’en peux répondre ; et le jésuite s’en serait assurément mal trouvé, si les
n peux répondre ; et le jésuite s’en serait assurément mal trouvé, si les Français n’avaient pas été en état de le défendre
rait assurément mal trouvé, si les Français n’avaient pas été en état de le défendre. Aux zélés indiscrets tout paraît lé
t assurément mal trouvé, si les Français n’avaient pas été en état de le défendre. Aux zélés indiscrets tout paraît légit
en état de le défendre. Aux zélés indiscrets tout paraît légitime Et la fausse vertu se fait honneur du crime. C’est, je
it honneur du crime. C’est, je crois, s’y prendre mal pour convertir les idolâtres que de les brusquer d’abord. Il faut co
e. C’est, je crois, s’y prendre mal pour convertir les idolâtres que de les brusquer d’abord. Il faut commencer par s’ins
C’est, je crois, s’y prendre mal pour convertir les idolâtres que de les brusquer d’abord. Il faut commencer par s’insinue
eur esprit, gagner leur conscience, et leur faire connaître peu à peu le ridicule de leur religion, et comme insensiblemen
gagner leur conscience, et leur faire connaître peu à peu le ridicule de leur religion, et comme insensiblement leur inspi
u le ridicule de leur religion, et comme insensiblement leur inspirer la bonne. Je crois que voilà le chemin qu’on doit su
n, et comme insensiblement leur inspirer la bonne. Je crois que voilà le chemin qu’on doit suivre ; du moins, c’est celui
ois que voilà le chemin qu’on doit suivre ; du moins, c’est celui que la Société a suivi dans la Chine ; supposé qu’elle n
qu’on doit suivre ; du moins, c’est celui que la Société a suivi dans la Chine ; supposé qu’elle n’y porte pas trop loin s
é qu’elle n’y porte pas trop loin sa complaisance. Ce n’est point ici le lieu de la mission de ce père de Châteauneuf ; il
e n’y porte pas trop loin sa complaisance. Ce n’est point ici le lieu de la mission de ce père de Châteauneuf ; il ne fait
’y porte pas trop loin sa complaisance. Ce n’est point ici le lieu de la mission de ce père de Châteauneuf ; il ne fait qu
s trop loin sa complaisance. Ce n’est point ici le lieu de la mission de ce père de Châteauneuf ; il ne fait qu’y passer :
it qu’y passer : qu’a donc opéré son zèle indiscret ? Il a scandalisé les spectateurs et inspiré de l’indignation aux genti
opéré son zèle indiscret ? Il a scandalisé les spectateurs et inspiré de l’indignation aux gentils, qui se seraient vengés
ré son zèle indiscret ? Il a scandalisé les spectateurs et inspiré de l’ indignation aux gentils, qui se seraient vengés da
et inspiré de l’indignation aux gentils, qui se seraient vengés dans l’ instant s’ils avaient osé. Voilà à quoi peut about
s avaient osé. Voilà à quoi peut aboutir un zèle mal conduit. Il faut le dire : l’esprit de violence a toujours été celui
osé. Voilà à quoi peut aboutir un zèle mal conduit. Il faut le dire : l’ esprit de violence a toujours été celui de la Soci
à à quoi peut aboutir un zèle mal conduit. Il faut le dire : l’esprit de violence a toujours été celui de la Société, lors
conduit. Il faut le dire : l’esprit de violence a toujours été celui de la Société, lorsqu’elle a eu la force en main : n
nduit. Il faut le dire : l’esprit de violence a toujours été celui de la Société, lorsqu’elle a eu la force en main : nos
prit de violence a toujours été celui de la Société, lorsqu’elle a eu la force en main : nos histoires en font foi ; sembl
e en main : nos histoires en font foi ; semblable à Brontin [en fait, le « gras Évrard »] du Lutrin de Boileau, Qu’import
ont foi ; semblable à Brontin [en fait, le « gras Évrard »] du Lutrin de Boileau, Qu’importe qu’Abeli me condamne, ou m’a
eli me condamne, ou m’approuve ? J’abats ce qui me nuit partout où je le trouve. Je laisse cela pour dire que ces peuples
laisse cela pour dire que ces peuples me paraissent très dociles sur la religion, et qu’outre le bruit qu’on faisait à la
e ces peuples me paraissent très dociles sur la religion, et qu’outre le bruit qu’on faisait à la porte de leur oratoire,
nt très dociles sur la religion, et qu’outre le bruit qu’on faisait à la porte de leur oratoire, les huées des indiscrets
ociles sur la religion, et qu’outre le bruit qu’on faisait à la porte de leur oratoire, les huées des indiscrets ne leur f
gion, et qu’outre le bruit qu’on faisait à la porte de leur oratoire, les huées des indiscrets ne leur firent jamais tourne
leur oratoire, les huées des indiscrets ne leur firent jamais tourner la tête, ni changer de situation ; et que rien ne fu
uées des indiscrets ne leur firent jamais tourner la tête, ni changer de situation ; et que rien ne fut capable d’interrom
tourner la tête, ni changer de situation ; et que rien ne fut capable d’ interrompre leurs prières. Voilà ce que je sais de
rien ne fut capable d’interrompre leurs prières. Voilà ce que je sais de leur religion. Quand une femme est accouchée, ell
’à ce que ses fleurs blanches soient passées, dans une maison séparée de celle de son mari, et n’a aucun commerce avec lui
ses fleurs blanches soient passées, dans une maison séparée de celle de son mari, et n’a aucun commerce avec lui. Cela es
son mari, et n’a aucun commerce avec lui. Cela est conforme aux lois de Moïse, et s’observe encore aujourd’hui parmi les
est conforme aux lois de Moïse, et s’observe encore aujourd’hui parmi les Juifs. Le mari ne doit point s’en soucier, ayant
e aux lois de Moïse, et s’observe encore aujourd’hui parmi les Juifs. Le mari ne doit point s’en soucier, ayant des femmes
parmi les Juifs. Le mari ne doit point s’en soucier, ayant des femmes de rechange, la polygamie étant permise. Pendant qu’
fs. Le mari ne doit point s’en soucier, ayant des femmes de rechange, la polygamie étant permise. Pendant qu’elle est ains
t permise. Pendant qu’elle est ainsi recluse, son mari en a soin sans la voir, et lui envoie ce qui lui est nécessaire par
ucun homme, garçon, ni fille, n’y entre. Si elle a eu une fille, elle la garde, Ai est encore réputée impure pendant quara
est circoncis le huitième. Tout cela est également conforme aux lois de Moïse et de Mahomet. Le quarante-deuxième jour, l
is le huitième. Tout cela est également conforme aux lois de Moïse et de Mahomet. Le quarante-deuxième jour, la mère est c
me. Tout cela est également conforme aux lois de Moïse et de Mahomet. Le quarante-deuxième jour, la mère est complimentée
conforme aux lois de Moïse et de Mahomet. Le quarante-deuxième jour, la mère est complimentée par toutes les femmes de sa
homet. Le quarante-deuxième jour, la mère est complimentée par toutes les femmes de sa connaissance auxquelles elle fait un
uarante-deuxième jour, la mère est complimentée par toutes les femmes de sa connaissance auxquelles elle fait un régal, co
es les femmes de sa connaissance auxquelles elle fait un régal, comme le père en a fait un aux hommes le jour que l’enfant
auxquelles elle fait un régal, comme le père en a fait un aux hommes le jour que l’enfant a été circoncis. Après ce régal
elle fait un régal, comme le père en a fait un aux hommes le jour que l’ enfant a été circoncis. Après ce régal, ces femmes
mmes le jour que l’enfant a été circoncis. Après ce régal, ces femmes la reconduisent, en chantant et en dansant, à la mai
ès ce régal, ces femmes la reconduisent, en chantant et en dansant, à la maison de son mari, qui la reçoit comme une nouve
l, ces femmes la reconduisent, en chantant et en dansant, à la maison de son mari, qui la reçoit comme une nouvelle épouse
reconduisent, en chantant et en dansant, à la maison de son mari, qui la reçoit comme une nouvelle épouse. Cela ne se prat
qui la reçoit comme une nouvelle épouse. Cela ne se pratique point à la naissance des filles, à laquelle on ne fait aucun
nt à la naissance des filles, à laquelle on ne fait aucune cérémonie, la mère retournant seule avec son enfant au bout de
tournant seule avec son enfant au bout de quatre-vingt-deux jours, et le mari la recevant sans aucune fête. Lorsque ces en
seule avec son enfant au bout de quatre-vingt-deux jours, et le mari la recevant sans aucune fête. Lorsque ces enfants so
nubile, leurs parents leur cherchent parti ; et ce sont ordinairement les femmes qui en nouent l’intrigue et qui la mènent
r cherchent parti ; et ce sont ordinairement les femmes qui en nouent l’ intrigue et qui la mènent à la conclusion. On n’y
; et ce sont ordinairement les femmes qui en nouent l’intrigue et qui la mènent à la conclusion. On n’y observe point d’au
ordinairement les femmes qui en nouent l’intrigue et qui la mènent à la conclusion. On n’y observe point d’autre cérémoni
ent l’intrigue et qui la mènent à la conclusion. On n’y observe point d’ autre cérémonie que de conduire le marié et la mar
la mènent à la conclusion. On n’y observe point d’autre cérémonie que de conduire le marié et la mariée, qui ne se sont ja
la conclusion. On n’y observe point d’autre cérémonie que de conduire le marié et la mariée, qui ne se sont jamais vus (le
n. On n’y observe point d’autre cérémonie que de conduire le marié et la mariée, qui ne se sont jamais vus (les filles ne
nie que de conduire le marié et la mariée, qui ne se sont jamais vus ( les filles ne sortant point que le visage bien couver
la mariée, qui ne se sont jamais vus (les filles ne sortant point que le visage bien couvert) à un lit élevé de trois à qu
es filles ne sortant point que le visage bien couvert) à un lit élevé de trois à quatre pieds de terre, couvert de cannes
nt que le visage bien couvert) à un lit élevé de trois à quatre pieds de terre, couvert de cannes sèches, sur lesquelles i
ien couvert) à un lit élevé de trois à quatre pieds de terre, couvert de cannes sèches, sur lesquelles il y a une natte fo
s, sur lesquelles il y a une natte fort fine et plus belle que celles de Saint-Yago. J’en parlerai dans la suite. On les c
fort fine et plus belle que celles de Saint-Yago. J’en parlerai dans la suite. On les couche sur ce lit l’un auprès de l’
plus belle que celles de Saint-Yago. J’en parlerai dans la suite. On les couche sur ce lit l’un auprès de l’autre : ils s’
près de l’autre : ils s’y voient pour la première fois et se frottent le visage l’un à l’autre de quelque couleur pour se
uelque couleur pour se reconnaître. Ils se lèvent sans avoir consommé le mariage, qui, étant une cérémonie nocturne, est r
consommé le mariage, qui, étant une cérémonie nocturne, est remise à la nuit. Le mari se lève le premier ; et, après avoi
le mariage, qui, étant une cérémonie nocturne, est remise à la nuit. Le mari se lève le premier ; et, après avoir embrass
nuit. Le mari se lève le premier ; et, après avoir embrassé et salué les parents et parentes de sa femme, il retourne rele
e premier ; et, après avoir embrassé et salué les parents et parentes de sa femme, il retourne relever sa mariée, restée s
ts et parentes de sa femme, il retourne relever sa mariée, restée sur le lit pour lui faire connaître qu’une femme doit re
naître qu’une femme doit rester basse devant son mari, si lui-même ne la relève de l’abaissement où elle doit être en sa p
une femme doit rester basse devant son mari, si lui-même ne la relève de l’abaissement où elle doit être en sa présence. C
femme doit rester basse devant son mari, si lui-même ne la relève de l’ abaissement où elle doit être en sa présence. C’es
out à fait au génie des Orientaux, qui ne prétendent point épouser ni de compagnes, ni d’égales, et qui au contraire regar
ie des Orientaux, qui ne prétendent point épouser ni de compagnes, ni d’ égales, et qui au contraire regardent leurs femmes
ondes qu’ils n’admettent point dans leur paradis. Peu de femmes, dans le nord de notre Europe, s’accommoderaient de ces ma
’ils n’admettent point dans leur paradis. Peu de femmes, dans le nord de notre Europe, s’accommoderaient de ces maximes. J
radis. Peu de femmes, dans le nord de notre Europe, s’accommoderaient de ces maximes. J’avoue qu’elles ont raison de les a
Europe, s’accommoderaient de ces maximes. J’avoue qu’elles ont raison de les avoir en horreur ; mais c’est l’usage du pays
ope, s’accommoderaient de ces maximes. J’avoue qu’elles ont raison de les avoir en horreur ; mais c’est l’usage du pays, co
mes. J’avoue qu’elles ont raison de les avoir en horreur ; mais c’est l’ usage du pays, comme le dit Mompan, ambassadeur de
nt raison de les avoir en horreur ; mais c’est l’usage du pays, comme le dit Mompan, ambassadeur de Siam, à Mme de Montesp
orreur ; mais c’est l’usage du pays, comme le dit Mompan, ambassadeur de Siam, à Mme de Montespan. Vous savez cette répons
span. Vous savez cette réponse également fine et maligne. J’ai promis de dire la raison pour laquelle ils ne vendent point
us savez cette réponse également fine et maligne. J’ai promis de dire la raison pour laquelle ils ne vendent point de vach
gne. J’ai promis de dire la raison pour laquelle ils ne vendent point de vaches, c’est que leur origine est assurément ara
ette nation vagabonde, ils tirent leur plus forte subsistance du lait de ces animaux. Ce qui me le persuade encore, c’est
tirent leur plus forte subsistance du lait de ces animaux. Ce qui me le persuade encore, c’est que, comme les Arabes, ils
u lait de ces animaux. Ce qui me le persuade encore, c’est que, comme les Arabes, ils nomment leur roi ou chef cheik ; nom
ils nomment leur roi ou chef cheik ; nom qui indique chez ces peuples le pouvoir souverain : outre cela, ils sont, comme l
e chez ces peuples le pouvoir souverain : outre cela, ils sont, comme les Arabes, grands observateurs du cours des étoiles
iles et des planètes, menteurs et dissimulés comme eux, et sont comme les Arabes de francs voleurs et des fripons aussi sub
planètes, menteurs et dissimulés comme eux, et sont comme les Arabes de francs voleurs et des fripons aussi subtils que l
t comme les Arabes de francs voleurs et des fripons aussi subtils que l’ univers puisse en produire. Il est très certain qu
urs mains ne sont pas sûres. Il y en a un entre autres qui est venu à la tente pendant que j’y étais seul d’officier. Il m
a un entre autres qui est venu à la tente pendant que j’y étais seul d’ officier. Il m’a fait dire qu’il voulait venir en
dait passage. Il a poussé son effronterie jusques à me faire dire que l’ heure étant indue, il me priait de le faire embarq
onterie jusques à me faire dire que l’heure étant indue, il me priait de le faire embarquer aussitôt, parce que s’il était
erie jusques à me faire dire que l’heure étant indue, il me priait de le faire embarquer aussitôt, parce que s’il était su
t de le faire embarquer aussitôt, parce que s’il était surpris dehors la nuit, les noirs, qui se douteraient de son dessei
aire embarquer aussitôt, parce que s’il était surpris dehors la nuit, les noirs, qui se douteraient de son dessein, ne manq
que s’il était surpris dehors la nuit, les noirs, qui se douteraient de son dessein, ne manqueraient pas de le tuer comme
it, les noirs, qui se douteraient de son dessein, ne manqueraient pas de le tuer comme déserteur, d’autant plus qu’il leur
les noirs, qui se douteraient de son dessein, ne manqueraient pas de le tuer comme déserteur, d’autant plus qu’il leur es
aient de son dessein, ne manqueraient pas de le tuer comme déserteur, d’ autant plus qu’il leur est expressément défendu de
er comme déserteur, d’autant plus qu’il leur est expressément défendu de rester dehors après soleil couché, et qu’il avait
our me parler sans témoin. J’avais avec moi Alexandre, qui me servait d’ interprète : il m’avait déjà plusieurs fois averti
, qui me servait d’interprète : il m’avait déjà plusieurs fois averti de ne me fier à ces gens-là que de bonne sorte ; mai
il m’avait déjà plusieurs fois averti de ne me fier à ces gens-là que de bonne sorte ; mais, quoiqu’il ne fît que rire des
ue de bonne sorte ; mais, quoiqu’il ne fît que rire des protestations d’ un pareil fripon, je fis la sottise d’être plus cr
uoiqu’il ne fît que rire des protestations d’un pareil fripon, je fis la sottise d’être plus crédule que lui, et fus la du
fît que rire des protestations d’un pareil fripon, je fis la sottise d’ être plus crédule que lui, et fus la dupe d’une cr
pareil fripon, je fis la sottise d’être plus crédule que lui, et fus la dupe d’une crainte et d’une sincérité apparente e
fripon, je fis la sottise d’être plus crédule que lui, et fus la dupe d’ une crainte et d’une sincérité apparente et fort b
sottise d’être plus crédule que lui, et fus la dupe d’une crainte et d’ une sincérité apparente et fort bien étudiée. C’ét
e et d’une sincérité apparente et fort bien étudiée. C’était un drôle de trente ans, bien fait, et qui me paraissait très
si, je lui fis dire que, n’étant pas officier assez considérable pour le faire embarquer de ma seule autorité, tout ce que
que, n’étant pas officier assez considérable pour le faire embarquer de ma seule autorité, tout ce que je pouvais faire é
re embarquer de ma seule autorité, tout ce que je pouvais faire était d’ en écrire à notre capitaine ; que je ne doutais po
s faire était d’en écrire à notre capitaine ; que je ne doutais point d’ avoir sa permission, et que jusqu’à ce qu’elle fût
ermission, et que jusqu’à ce qu’elle fût venue il pouvait rester dans la tente, et que je saurais fort bien empêcher que l
ouvait rester dans la tente, et que je saurais fort bien empêcher que les autres Noirs lui fissent insulte. C’était ce que
ien empêcher que les autres Noirs lui fissent insulte. C’était ce que le coquin demandait : il s’y accorda. Le sieur Le Va
fissent insulte. C’était ce que le coquin demandait : il s’y accorda. Le sieur Le Vasseur arriva un moment après. Il allai
nsulte. C’était ce que le coquin demandait : il s’y accorda. Le sieur Le Vasseur arriva un moment après. Il allait s’embar
après. Il allait s’embarquer, et tomba dans mon sens quand il eut vu le personnage, et me promit d’en parler au commandeu
r, et tomba dans mon sens quand il eut vu le personnage, et me promit d’ en parler au commandeur. Autre bêtise de ma part,
u le personnage, et me promit d’en parler au commandeur. Autre bêtise de ma part, de ne le pas envoyer à bord dans le mome
age, et me promit d’en parler au commandeur. Autre bêtise de ma part, de ne le pas envoyer à bord dans le moment. Enfin, j
t me promit d’en parler au commandeur. Autre bêtise de ma part, de ne le pas envoyer à bord dans le moment. Enfin, je pris
commandeur. Autre bêtise de ma part, de ne le pas envoyer à bord dans le moment. Enfin, je pris, pour être volé, toutes le
envoyer à bord dans le moment. Enfin, je pris, pour être volé, toutes les précautions qu’un autre, moins bête que moi, aura
es précautions qu’un autre, moins bête que moi, aurait prises pour ne l’ être pas. En effet, le lendemain que la chaloupe r
utre, moins bête que moi, aurait prises pour ne l’être pas. En effet, le lendemain que la chaloupe retourna avec ordre de
que moi, aurait prises pour ne l’être pas. En effet, le lendemain que la chaloupe retourna avec ordre de l’embarquer, le f
’être pas. En effet, le lendemain que la chaloupe retourna avec ordre de l’embarquer, le fripon ne se trouva plus ; et je
re pas. En effet, le lendemain que la chaloupe retourna avec ordre de l’ embarquer, le fripon ne se trouva plus ; et je fus
fet, le lendemain que la chaloupe retourna avec ordre de l’embarquer, le fripon ne se trouva plus ; et je fus convaincu qu
ipon ne se trouva plus ; et je fus convaincu que je n’étais qu’un sot de m’être fié à lui malgré les avertissements de mon
je fus convaincu que je n’étais qu’un sot de m’être fié à lui malgré les avertissements de mon nègre : et je ne doutai plu
ue je n’étais qu’un sot de m’être fié à lui malgré les avertissements de mon nègre : et je ne doutai plus que c’était un t
vertissements de mon nègre : et je ne doutai plus que c’était un tour de souplesse quand on me dit qu’on trouvait deux hac
ouplesse quand on me dit qu’on trouvait deux haches et trois couteaux de table à dire, et que moi-même j’avais perdu quelq
dire, et que moi-même j’avais perdu quelque chose dont il est inutile de parler et que je ne puis douter qu’il ait emporté
de parler et que je ne puis douter qu’il ait emporté. Il faut savoir les railleries que cette aventure m’attire. M.de La C
orté. Il faut savoir les railleries que cette aventure m’attire. M.de La Chassée me désole : je ne lui ferai point de quar
é. Il faut savoir les railleries que cette aventure m’attire. M.de La Chassée me désole : je ne lui ferai point de quartier si
aventure m’attire. M.de La Chassée me désole : je ne lui ferai point de quartier si je puis avoir une fois ma bisque. Une
nt de quartier si je puis avoir une fois ma bisque. Une autre manière de friponner, dont ces coquins se servent, est plus
en est pas moins subtile. C’est que lorsqu’ils vendent du bétail, ils le vendent dans le bois proche du camp : et lorsqu’o
subtile. C’est que lorsqu’ils vendent du bétail, ils le vendent dans le bois proche du camp : et lorsqu’on l’a payé ils l
du bétail, ils le vendent dans le bois proche du camp : et lorsqu’on l’ a payé ils le conduisent eux-mêmes aux lieux qu’on
ls le vendent dans le bois proche du camp : et lorsqu’on l’a payé ils le conduisent eux-mêmes aux lieux qu’on leur montre,
payé ils le conduisent eux-mêmes aux lieux qu’on leur montre, où ils l’ attachent avec des cordes faites avec des filament
avec des filaments du coco, dont j’ai parlé ; et prennent ces cordes les plus faibles qu’ils peuvent afin que ces animaux,
nt afin que ces animaux, extrêmement farouches, sauvages et méchants, les cassent facilement et retournent d’eux-mêmes à le
farouches, sauvages et méchants, les cassent facilement et retournent d’ eux-mêmes à leurs pâturages, et qu’ainsi ils profi
t retournent d’eux-mêmes à leurs pâturages, et qu’ainsi ils profitent de l’argent des acheteurs, et retrouvent leurs bœufs
etournent d’eux-mêmes à leurs pâturages, et qu’ainsi ils profitent de l’ argent des acheteurs, et retrouvent leurs bœufs. C
cheteurs, et retrouvent leurs bœufs. Comme Alexandre m’avait instruit de cette subtilité, je n’ai point été dupe de ce côt
Alexandre m’avait instruit de cette subtilité, je n’ai point été dupe de ce côté-là ; d’autres l’ont été et ont perdu, fau
t de cette subtilité, je n’ai point été dupe de ce côté-là ; d’autres l’ ont été et ont perdu, faute de les avoir bien fait
nt été dupe de ce côté-là ; d’autres l’ont été et ont perdu, faute de les avoir bien fait lier, des bœufs fort beaux. Quoiq
ne sera jamais public, du moins pendant ma vie, je ne puis m’empêcher de dire que ces insulaires ont tous généralement l’i
e ne puis m’empêcher de dire que ces insulaires ont tous généralement l’ inclination portée au larcin, afin que moi mort, l
tous généralement l’inclination portée au larcin, afin que moi mort, le secret m’étant pour lors indifférent, ceux entre
fin que moi mort, le secret m’étant pour lors indifférent, ceux entre les mains de qui mon journal pourra tomber et qui pou
i mort, le secret m’étant pour lors indifférent, ceux entre les mains de qui mon journal pourra tomber et qui pourront ven
de qui mon journal pourra tomber et qui pourront venir dans ces îles d’ Amzuam, puissent se défier de tous côtés de la mau
mber et qui pourront venir dans ces îles d’Amzuam, puissent se défier de tous côtés de la mauvaise foi de ceux qui les hab
urront venir dans ces îles d’Amzuam, puissent se défier de tous côtés de la mauvaise foi de ceux qui les habitent, en ayan
ont venir dans ces îles d’Amzuam, puissent se défier de tous côtés de la mauvaise foi de ceux qui les habitent, en ayant é
es îles d’Amzuam, puissent se défier de tous côtés de la mauvaise foi de ceux qui les habitent, en ayant été avertis. L’en
zuam, puissent se défier de tous côtés de la mauvaise foi de ceux qui les habitent, en ayant été avertis. L’envie de voir l
és de la mauvaise foi de ceux qui les habitent, en ayant été avertis. L’ envie de voir leur ville me prit : c’est la demeur
mauvaise foi de ceux qui les habitent, en ayant été avertis. L’envie de voir leur ville me prit : c’est la demeure de leu
ent, en ayant été avertis. L’envie de voir leur ville me prit : c’est la demeure de leur roi ou cheik. Je me mis en chemin
nt été avertis. L’envie de voir leur ville me prit : c’est la demeure de leur roi ou cheik. Je me mis en chemin jeudi dern
caporal, et Landais. Cette ville n’est qu’à deux lieues du camp dans les terres. Je fis environ la moitié du chemin par un
ville n’est qu’à deux lieues du camp dans les terres. Je fis environ la moitié du chemin par un sentier battu et étroit,
ttu et étroit, sans rencontrer personne. Enfin, je trouvai une troupe de Noirs, qui me demandèrent où j’allais. Mon nègre
ui me demandèrent où j’allais. Mon nègre leur répondit que j’allais à la ville, que mon dessein n’était pas de leur faire
re leur répondit que j’allais à la ville, que mon dessein n’était pas de leur faire ni tort, ni insulte, mais seulement d’
dessein n’était pas de leur faire ni tort, ni insulte, mais seulement d’ acheter des bœufs et des poules dont j’avais besoi
des poules dont j’avais besoin. Ils me firent dire que si j’y allais les Noirs n’apporteraient plus rien au camp ; qu’ils
is les Noirs n’apporteraient plus rien au camp ; qu’ils déserteraient la ville comme ils avaient déserté le village proche
ien au camp ; qu’ils déserteraient la ville comme ils avaient déserté le village proche du mouillage ; et qu’ils me priaie
vaient déserté le village proche du mouillage ; et qu’ils me priaient de retourner. Je suivis mon chemin. Un d’eux coupa à
illage ; et qu’ils me priaient de retourner. Je suivis mon chemin. Un d’ eux coupa à travers le bois, et un quart d’heure a
priaient de retourner. Je suivis mon chemin. Un d’eux coupa à travers le bois, et un quart d’heure après revint accompagné
travers le bois, et un quart d’heure après revint accompagné de plus de quarante autres noirs armés de longs bâtons pour
’heure après revint accompagné de plus de quarante autres noirs armés de longs bâtons pour me boucher le passage. Le capor
e plus de quarante autres noirs armés de longs bâtons pour me boucher le passage. Le caporal qui était avec moi avait un f
arante autres noirs armés de longs bâtons pour me boucher le passage. Le caporal qui était avec moi avait un fusil : et no
moi avait un fusil : et nous étions seuls qui en eussions, Landais et le nègre portant seulement de quoi faire collation.
s étions seuls qui en eussions, Landais et le nègre portant seulement de quoi faire collation. Ce caporal aurait bien voul
quoi faire collation. Ce caporal aurait bien voulu passer outre : je l’ aurais bien voulu aussi ; l’inégalité du nombre ne
poral aurait bien voulu passer outre : je l’aurais bien voulu aussi ; l’ inégalité du nombre ne m’épouvantait pas. Je ne sa
ne m’épouvantait pas. Je ne savais quel parti prendre, n’étant point d’ humeur à céder à une poignée de gens de même, qui
vais quel parti prendre, n’étant point d’humeur à céder à une poignée de gens de même, qui ne sont rien moins que braves,
ne poignée de gens de même, qui ne sont rien moins que braves, et que la moindre menace fait fuir comme des étourneaux. Je
me des étourneaux. Je ne craignais que M. du Quesne, si j’en venais à la moindre violence contre des gens qui ne nous avai
nt nullement offensés. Cependant, voyant qu’ils approchaient toujours de moi avec leurs bâtons qu’ils élevaient en confusi
on et baissaient de même sans ordre ni discipline, je couchai en joue le plus apparent de la troupe, et qui me paraissait
de même sans ordre ni discipline, je couchai en joue le plus apparent de la troupe, et qui me paraissait animer les autres
même sans ordre ni discipline, je couchai en joue le plus apparent de la troupe, et qui me paraissait animer les autres à
ai en joue le plus apparent de la troupe, et qui me paraissait animer les autres à me charger. Il se jeta au plus vite derr
charger. Il se jeta au plus vite derrière un arbre. En un moment tous les autres en firent autant et disparurent avec tant
tant et disparurent avec tant de promptitude que je ne pus m’empêcher d’ en rire. Ils crièrent à Alexandre qu’ils voulaient
n rire. Ils crièrent à Alexandre qu’ils voulaient me parler. Il était de mon intérêt de les écouter. Ils me représentèrent
èrent à Alexandre qu’ils voulaient me parler. Il était de mon intérêt de les écouter. Ils me représentèrent ce que les pre
nt à Alexandre qu’ils voulaient me parler. Il était de mon intérêt de les écouter. Ils me représentèrent ce que les premier
rs m’avaient déjà dit, qui est que tous leurs gens se retiraient dans les bois si je m’obstinais d’aller à leur ville ; et
est que tous leurs gens se retiraient dans les bois si je m’obstinais d’ aller à leur ville ; et que si je voulais n’y poin
r, ils m’amèneraient tout ce que je voudrais. Ainsi, ils me donnèrent le moyen de sortir honnêtement d’un mauvais pas où m
amèneraient tout ce que je voudrais. Ainsi, ils me donnèrent le moyen de sortir honnêtement d’un mauvais pas où ma simple
e je voudrais. Ainsi, ils me donnèrent le moyen de sortir honnêtement d’ un mauvais pas où ma simple curiosité m’avait mal
emandais ; qu’ils ne pouvaient pas me faire un plus grand plaisir que de m’épargner la peine d’aller plus loin : peine que
ils ne pouvaient pas me faire un plus grand plaisir que de m’épargner la peine d’aller plus loin : peine que je n’avais pr
uvaient pas me faire un plus grand plaisir que de m’épargner la peine d’ aller plus loin : peine que je n’avais prise que p
le point de nous rembarquer, et que j’avais en mon particulier besoin de bœufs et de poules, et que je les priais de m’en
nous rembarquer, et que j’avais en mon particulier besoin de bœufs et de poules, et que je les priais de m’en amener le pl
ue j’avais en mon particulier besoin de bœufs et de poules, et que je les priais de m’en amener le plus qu’ils pourraient ;
en mon particulier besoin de bœufs et de poules, et que je les priais de m’en amener le plus qu’ils pourraient ; qu’en ce
ier besoin de bœufs et de poules, et que je les priais de m’en amener le plus qu’ils pourraient ; qu’en ce cas, je les ass
es priais de m’en amener le plus qu’ils pourraient ; qu’en ce cas, je les assurais qu’aucun Français n’irait à leur ville,
je les assurais qu’aucun Français n’irait à leur ville, puisqu’ils ne le trouvaient pas bon ; mais qu’ils ne devaient poin
u’ils ne devaient point trouver mauvais non plus, s’ils me manquaient de parole, que j’y allasse le lendemain si bien acco
uver mauvais non plus, s’ils me manquaient de parole, que j’y allasse le lendemain si bien accompagné que je serais en éta
que j’y allasse le lendemain si bien accompagné que je serais en état d’ emmener, malgré eux, ce qu’ils m’auraient refusé d
je serais en état d’emmener, malgré eux, ce qu’ils m’auraient refusé de bon gré ; qu’au surplus, je n’avais aucun dessein
’auraient refusé de bon gré ; qu’au surplus, je n’avais aucun dessein de les chagriner, n’étant pas du caractère des Franç
raient refusé de bon gré ; qu’au surplus, je n’avais aucun dessein de les chagriner, n’étant pas du caractère des Français
aucun dessein de les chagriner, n’étant pas du caractère des Français de faire peine à personne, à moins qu’on ne les atta
du caractère des Français de faire peine à personne, à moins qu’on ne les attaque. Ils reçurent fort bien mon compliment. Q
s qu’on ne les attaque. Ils reçurent fort bien mon compliment. Quatre les plus apparents, me touchèrent dans la main, en si
rt bien mon compliment. Quatre les plus apparents, me touchèrent dans la main, en signe d’amitié. Plusieurs vinrent avec m
ment. Quatre les plus apparents, me touchèrent dans la main, en signe d’ amitié. Plusieurs vinrent avec moi au camp, où ils
es légumes, et ceux qui étaient retournés me tinrent parole ; car dès le soir même ils m’amenèrent huit bœufs fort beaux e
s premiers pour une piastre et demie, l’un portant l’autre, et toutes les poules pour trois quarts de piastre. Les autres e
t demie, l’un portant l’autre, et toutes les poules pour trois quarts de piastre. Les autres en donnaient toujours un quar
n portant l’autre, et toutes les poules pour trois quarts de piastre. Les autres en donnaient toujours un quart plus que mo
ne savaient comment je m’y prenais : il est vrai qu’Alexandre m’était d’ un grand secours. On peut voir par là combien ces
n grand secours. On peut voir par là combien ces insulaires craignent les armes à feu. J’avais un fusil ; et en revenant av
avec eux, ayant tiré trois coups justes, ils se faisaient un plaisir de me montrer du gibier ; ce qui me servit fort bien
me montrer du gibier ; ce qui me servit fort bien à dîner et à souper le vendredi, n’ayant point de poisson que très peu e
ui me servit fort bien à dîner et à souper le vendredi, n’ayant point de poisson que très peu et fort petit, que les conva
le vendredi, n’ayant point de poisson que très peu et fort petit, que les convalescents avaient péché à la ligne, aucune ch
son que très peu et fort petit, que les convalescents avaient péché à la ligne, aucune chaloupe ni canot n’ayant été à la
ents avaient péché à la ligne, aucune chaloupe ni canot n’ayant été à la pêche. Ce fut à ce retour que le caporal et moi t
cune chaloupe ni canot n’ayant été à la pêche. Ce fut à ce retour que le caporal et moi tuâmes les deux porcs-épics ou hér
ayant été à la pêche. Ce fut à ce retour que le caporal et moi tuâmes les deux porcs-épics ou hérissons dont j’ai parlé, et
moi tuâmes les deux porcs-épics ou hérissons dont j’ai parlé, et dont les Noirs, qui nous les montrèrent, ne voulurent pas
porcs-épics ou hérissons dont j’ai parlé, et dont les Noirs, qui nous les montrèrent, ne voulurent pas plus approcher que l
s Noirs, qui nous les montrèrent, ne voulurent pas plus approcher que le diable de l’eau bénite, étant pour eux l’animal l
ui nous les montrèrent, ne voulurent pas plus approcher que le diable de l’eau bénite, étant pour eux l’animal le plus exé
nous les montrèrent, ne voulurent pas plus approcher que le diable de l’ eau bénite, étant pour eux l’animal le plus exécra
rent pas plus approcher que le diable de l’eau bénite, étant pour eux l’ animal le plus exécrable et le plus immonde que la
plus approcher que le diable de l’eau bénite, étant pour eux l’animal le plus exécrable et le plus immonde que la nature p
diable de l’eau bénite, étant pour eux l’animal le plus exécrable et le plus immonde que la nature produise. Ils lurent p
ite, étant pour eux l’animal le plus exécrable et le plus immonde que la nature produise. Ils lurent pourtant trouvés bons
e. Ils lurent pourtant trouvés bons, l’un à bord, l’autre à ma table. Les chiens firent comme les nègres. La raison pour la
rouvés bons, l’un à bord, l’autre à ma table. Les chiens firent comme les nègres. La raison pour laquelle on n’avait point
l’un à bord, l’autre à ma table. Les chiens firent comme les nègres. La raison pour laquelle on n’avait point envoyé à la
t comme les nègres. La raison pour laquelle on n’avait point envoyé à la pêche, c’est que M. du Quesne a eu nouvelle certa
à Amzuam, à huit lieues d’ici ; car, ce matin, nous avons été obligés de revenir sur nos pas, à cause du vent contraire, e
revenir sur nos pas, à cause du vent contraire, et nous avons remis à l’ ancre à quatre lieues, d’où nous sommes partis ce
use du vent contraire, et nous avons remis à l’ancre à quatre lieues, d’ où nous sommes partis ce matin : et M. du Quesne,
s perdre ce navire, a fait employer au transport des vivres, du bois, de l’eau, des tentes et des matelots et soldats, qui
erdre ce navire, a fait employer au transport des vivres, du bois, de l’ eau, des tentes et des matelots et soldats, qui ét
descendus malades à terre, et qui sont à présent en bonne santé, tous les canots et chaloupes de l’escadre, jusqu’au sien ;
e, et qui sont à présent en bonne santé, tous les canots et chaloupes de l’escadre, jusqu’au sien ; et n’a pas donné un mo
et qui sont à présent en bonne santé, tous les canots et chaloupes de l’ escadre, jusqu’au sien ; et n’a pas donné un momen
et chaloupes de l’escadre, jusqu’au sien ; et n’a pas donné un moment de repos à qui que ce soit, ni le jeudi jour de la S
u’au sien ; et n’a pas donné un moment de repos à qui que ce soit, ni le jeudi jour de la Saint-Pierre, grande fête des ma
n’a pas donné un moment de repos à qui que ce soit, ni le jeudi jour de la Saint-Pierre, grande fête des matelots, ni le
a pas donné un moment de repos à qui que ce soit, ni le jeudi jour de la Saint-Pierre, grande fête des matelots, ni le ven
it, ni le jeudi jour de la Saint-Pierre, grande fête des matelots, ni le vendredi, ni le samedi suivant : ainsi, point de
jour de la Saint-Pierre, grande fête des matelots, ni le vendredi, ni le samedi suivant : ainsi, point de pêche, et par co
ête des matelots, ni le vendredi, ni le samedi suivant : ainsi, point de pêche, et par conséquent point de poisson. Je ne
ni le samedi suivant : ainsi, point de pêche, et par conséquent point de poisson. Je ne sais si c’est à cause de l’honneur
e, et par conséquent point de poisson. Je ne sais si c’est à cause de l’ honneur qu’il me fait d’avoir quelque confiance en
nt de poisson. Je ne sais si c’est à cause de l’honneur qu’il me fait d’ avoir quelque confiance en moi et en mon activité,
en mon activité, mais, je sais bien que je me serais fort bien passé de cet honneur, qui m’a attiré une fatigue enragée.
honneur, qui m’a attiré une fatigue enragée. Il m’a cependant procuré la satisfaction intérieure de pouvoir me flatter d’a
fatigue enragée. Il m’a cependant procuré la satisfaction intérieure de pouvoir me flatter d’avoir fait seul les rafraîch
’a cependant procuré la satisfaction intérieure de pouvoir me flatter d’ avoir fait seul les rafraîchissements de l’Écueil,
ré la satisfaction intérieure de pouvoir me flatter d’avoir fait seul les rafraîchissements de l’Écueil, et les trois quart
érieure de pouvoir me flatter d’avoir fait seul les rafraîchissements de l’Écueil, et les trois quarts des vivres ou besti
eure de pouvoir me flatter d’avoir fait seul les rafraîchissements de l’ Écueil, et les trois quarts des vivres ou bestiaux
ir me flatter d’avoir fait seul les rafraîchissements de l’Écueil, et les trois quarts des vivres ou bestiaux du Gaillard e
les trois quarts des vivres ou bestiaux du Gaillard et du Florissant. Les écrivains de ces vaisseaux m’ont rendu mes débour
ts des vivres ou bestiaux du Gaillard et du Florissant. Les écrivains de ces vaisseaux m’ont rendu mes déboursés : j’en co
vaisseaux m’ont rendu mes déboursés : j’en conviens ; mais savoir si la Compagnie n’en payera pas davantage. Je crois que
e envoyait encore quelques vaisseaux en corps, elle ne ferait pas mal de charger un seul écrivain de l’achat de tout ; et
aisseaux en corps, elle ne ferait pas mal de charger un seul écrivain de l’achat de tout ; et que les autres lui servissen
seaux en corps, elle ne ferait pas mal de charger un seul écrivain de l’ achat de tout ; et que les autres lui servissent d
corps, elle ne ferait pas mal de charger un seul écrivain de l’achat de tout ; et que les autres lui servissent de contrô
erait pas mal de charger un seul écrivain de l’achat de tout ; et que les autres lui servissent de contrôleurs : ce sont se
n seul écrivain de l’achat de tout ; et que les autres lui servissent de contrôleurs : ce sont ses affaires. Je retourne à
dire. Cette île a été autrefois habitée par des Européens. Ce qui me le persuade, ce sont les deux différents endroits où
é autrefois habitée par des Européens. Ce qui me le persuade, ce sont les deux différents endroits où ils font leurs prière
x différents endroits où ils font leurs prières. Le premier, qui sert de mosquée aux Arabes mahométans, est une manière de
e premier, qui sert de mosquée aux Arabes mahométans, est une manière de temple assez mal bâti, mais pourtant de pierres p
s mahométans, est une manière de temple assez mal bâti, mais pourtant de pierres plus dures que du moellon, jointes ensemb
ux et à ciment, aussi bien que plusieurs masures qui sont répandues à l’ entour, toutes bâties de même que ce prétendu temp
, toutes bâties de même que ce prétendu temple, qui par dehors a tout l’ air d’une grange ; car, on n’entre point dedans, é
es bâties de même que ce prétendu temple, qui par dehors a tout l’air d’ une grange ; car, on n’entre point dedans, étant t
range ; car, on n’entre point dedans, étant toujours fermé, tant pour les chrétiens que pour les idolâtres, n’y ayant que l
point dedans, étant toujours fermé, tant pour les chrétiens que pour les idolâtres, n’y ayant que les Arabes qui en ont l’
fermé, tant pour les chrétiens que pour les idolâtres, n’y ayant que les Arabes qui en ont l’accès libre. Il paraît au-des
chrétiens que pour les idolâtres, n’y ayant que les Arabes qui en ont l’ accès libre. Il paraît au-dessus comme une espèce
Arabes qui en ont l’accès libre. Il paraît au-dessus comme une espèce de tourelle ; mais, cela est tellement ruiné par les
sus comme une espèce de tourelle ; mais, cela est tellement ruiné par les injures du temps qu’il est impossible de distingu
ela est tellement ruiné par les injures du temps qu’il est impossible de distinguer si c’était une cheminée, une tour, un
it une cheminée, une tour, un clocher ou un minaret. A six-vingts pas de ces masures, les idolâtres vont faire leurs prièr
une tour, un clocher ou un minaret. A six-vingts pas de ces masures, les idolâtres vont faire leurs prières dans une espèc
e ces masures, les idolâtres vont faire leurs prières dans une espèce de chapelle bâtie aussi à chaux et à ciment. Celle-c
une espèce de chapelle bâtie aussi à chaux et à ciment. Celle-ci est la même dont j’ai parlé au sujet de la tête de bœuf,
à chaux et à ciment. Celle-ci est la même dont j’ai parlé au sujet de la tête de bœuf, ou de vache, que ces misérables y a
et à ciment. Celle-ci est la même dont j’ai parlé au sujet de la tête de bœuf, ou de vache, que ces misérables y adorent ;
Celle-ci est la même dont j’ai parlé au sujet de la tête de bœuf, ou de vache, que ces misérables y adorent ; et c’est ce
, ou de vache, que ces misérables y adorent ; et c’est celle aussi où l’ indiscret et pétulant père de Châteauneuf cassa un
i où l’indiscret et pétulant père de Châteauneuf cassa un pot à coups de pierre. Celle-ci n’est pas si détruite que l’autr
ierre. Celle-ci n’est pas si détruite que l’autre, que je n’eus garde d’ indiquer à des gens d’un génie si turbulent et si
pas si détruite que l’autre, que je n’eus garde d’indiquer à des gens d’ un génie si turbulent et si entreprenant. Je me su
gens d’un génie si turbulent et si entreprenant. Je me suis contenté d’ y mener nos deux missionnaires, et notre aumônier
os deux missionnaires, et notre aumônier et celui du Florissant, qui, d’ un esprit plus tranquille et plus rassis, ont plai
orissant, qui, d’un esprit plus tranquille et plus rassis, ont plaint l’ aveuglement de ces peuples, mais ne les ont pas sc
d’un esprit plus tranquille et plus rassis, ont plaint l’aveuglement de ces peuples, mais ne les ont pas scandalisés ni b
ille et plus rassis, ont plaint l’aveuglement de ces peuples, mais ne les ont pas scandalisés ni brusqués. Cette dernière c
e chapelle n’est rien moins qu’une chapelle. Ce n’est autre chose que le tombeau de quelque Anglais considérable, que l’ig
n’est rien moins qu’une chapelle. Ce n’est autre chose que le tombeau de quelque Anglais considérable, que l’ignorance et
n’est autre chose que le tombeau de quelque Anglais considérable, que l’ ignorance et l’idolâtrie des insulaires ont sancti
se que le tombeau de quelque Anglais considérable, que l’ignorance et l’ idolâtrie des insulaires ont sanctifié à peu de fr
ie des insulaires ont sanctifié à peu de frais. C’est ce que je crois de cet endroit où les idolâtres s’assemblent, et où
ont sanctifié à peu de frais. C’est ce que je crois de cet endroit où les idolâtres s’assemblent, et où ils font leurs priè
et où ils font leurs prières. À l’égard de l’autre endroit, qui sert de mosquée aux Arabes, les restes de maisons ou masu
rières. À l’égard de l’autre endroit, qui sert de mosquée aux Arabes, les restes de maisons ou masures qui sont autour me f
’égard de l’autre endroit, qui sert de mosquée aux Arabes, les restes de maisons ou masures qui sont autour me font croire
autour me font croire que cet endroit a été une colonie ou habitation d’ Anglais, et que ce vaste lieu, qui ressemble à une
eu, qui ressemble à une grange, n’était autre chose qu’un magasin que les Arabes ont changé en mosquée après que les Anglai
re chose qu’un magasin que les Arabes ont changé en mosquée après que les Anglais ont quitté l’île. La structure du bâtimen
que les Arabes ont changé en mosquée après que les Anglais ont quitté l’ île. La structure du bâtiment, sa forme, ses petit
Arabes ont changé en mosquée après que les Anglais ont quitté l’île. La structure du bâtiment, sa forme, ses petites fenê
structure du bâtiment, sa forme, ses petites fenêtres et sa porte me le persuadent ; et que l’élévation qu’on y voit est
sa forme, ses petites fenêtres et sa porte me le persuadent ; et que l’ élévation qu’on y voit est le reste d’une guérite.
es et sa porte me le persuadent ; et que l’élévation qu’on y voit est le reste d’une guérite. Si j’avais entré dedans, j’e
porte me le persuadent ; et que l’élévation qu’on y voit est le reste d’ une guérite. Si j’avais entré dedans, j’en dirais
ement que c’étaient des Anglais qui étaient à cette île, parce que je l’ ai fait demander par mon nègre ; mais, je ne sais
n nègre ; mais, je ne sais ni quand, ni comment, ils en sont sortis : les nègres n’ayant point voulu me le dire, mais seule
d, ni comment, ils en sont sortis : les nègres n’ayant point voulu me le dire, mais seulement que ce sont les Anglais, et
les nègres n’ayant point voulu me le dire, mais seulement que ce sont les Anglais, et non eux, qui ont construit ces bâtime
bâtiments. Leurs logements ordinaires ne sont que des cabanes faites de roseaux et de cannes de sucre, nattés ensemble fo
urs logements ordinaires ne sont que des cabanes faites de roseaux et de cannes de sucre, nattés ensemble fort adroitement
nts ordinaires ne sont que des cabanes faites de roseaux et de cannes de sucre, nattés ensemble fort adroitement et fort p
Ces cabanes contiennent plusieurs petites chambres assez commodes, et le tout est soutenu par des piliers de bois de coco,
tites chambres assez commodes, et le tout est soutenu par des piliers de bois de coco, ou d’un autre bois à leur choix, em
ambres assez commodes, et le tout est soutenu par des piliers de bois de coco, ou d’un autre bois à leur choix, embrassés
commodes, et le tout est soutenu par des piliers de bois de coco, ou d’ un autre bois à leur choix, embrassés ou croisés p
is de coco, ou d’un autre bois à leur choix, embrassés ou croisés par les nattes. Tout cela n’offre rien de désagréable à l
ur choix, embrassés ou croisés par les nattes. Tout cela n’offre rien de désagréable à la vue, ni par dehors, ni en dedans
és ou croisés par les nattes. Tout cela n’offre rien de désagréable à la vue, ni par dehors, ni en dedans ; mais la maçonn
ffre rien de désagréable à la vue, ni par dehors, ni en dedans ; mais la maçonnerie n’y entre en rien. Nous avons parcouru
n dedans ; mais la maçonnerie n’y entre en rien. Nous avons parcouru, les missionnaires, les aumôniers et moi, tout le vill
maçonnerie n’y entre en rien. Nous avons parcouru, les missionnaires, les aumôniers et moi, tout le village que ces insulai
n. Nous avons parcouru, les missionnaires, les aumôniers et moi, tout le village que ces insulaires avaient déserté à notr
es avaient déserté à notre arrivée : qui en voit une cabane voit tout le reste, le tout étant de pareille architecture. Ce
déserté à notre arrivée : qui en voit une cabane voit tout le reste, le tout étant de pareille architecture. Ce village e
re arrivée : qui en voit une cabane voit tout le reste, le tout étant de pareille architecture. Ce village est à un bon qu
le tout étant de pareille architecture. Ce village est à un bon quart de lieue de la mer. Cependant, cela ne tient rien de
tant de pareille architecture. Ce village est à un bon quart de lieue de la mer. Cependant, cela ne tient rien des Arabes,
t de pareille architecture. Ce village est à un bon quart de lieue de la mer. Cependant, cela ne tient rien des Arabes, qu
rien des Arabes, qui n’ont aucune demeure permanente et qui changent de lieu suivant les saisons et les pâturages. Ce que
, qui n’ont aucune demeure permanente et qui changent de lieu suivant les saisons et les pâturages. Ce que je puis dire sur
une demeure permanente et qui changent de lieu suivant les saisons et les pâturages. Ce que je puis dire sur cet article, c
mener une vie vagabonde. Ces gens-ci ne couchent point à terre comme les autres Noirs de Saint-Yago, ni les sauvages du Ca
gabonde. Ces gens-ci ne couchent point à terre comme les autres Noirs de Saint-Yago, ni les sauvages du Canada ; leurs lit
ci ne couchent point à terre comme les autres Noirs de Saint-Yago, ni les sauvages du Canada ; leurs lits sont de bois, éle
tres Noirs de Saint-Yago, ni les sauvages du Canada ; leurs lits sont de bois, élevés d’un bon pied de terre, et couverts
int-Yago, ni les sauvages du Canada ; leurs lits sont de bois, élevés d’ un bon pied de terre, et couverts d’une natte très
es sauvages du Canada ; leurs lits sont de bois, élevés d’un bon pied de terre, et couverts d’une natte très fine et incom
; leurs lits sont de bois, élevés d’un bon pied de terre, et couverts d’ une natte très fine et incomparablement plus belle
tte très fine et incomparablement plus belle et plus douce que celles de Saint-Yago : du moins la mienne, que j’y ai achet
ai achetée pour une des plus délicatement travaillées, n’approche pas de celles que j’ai vues ici. Celle qui fait le fond
availlées, n’approche pas de celles que j’ai vues ici. Celle qui fait le fond et le ciel du lit est un peu moins fine que
n’approche pas de celles que j’ai vues ici. Celle qui fait le fond et le ciel du lit est un peu moins fine que celle qui l
ui fait le fond et le ciel du lit est un peu moins fine que celle qui le couvre ; mais elle est aussi douce que de grosse
eu moins fine que celle qui le couvre ; mais elle est aussi douce que de grosse toile de chanvre à demi usée. Cela est pro
e celle qui le couvre ; mais elle est aussi douce que de grosse toile de chanvre à demi usée. Cela est propre et frais. No
is ce qu’elle lui coûte ; mais, si j’en avais trouvé une à vendre, je l’ aurais achetée. Il n’a tenu qu’à moi d’en prendre
avais trouvé une à vendre, je l’aurais achetée. Il n’a tenu qu’à moi d’ en prendre dans ce village abandonné : peu d’autre
ns ce village abandonné : peu d’autres auraient, comme moi, résisté à la tentation violente qui m’y poussait ; mais, en ho
poussait ; mais, en honnête homme, je n’ai cru devoir mettre à profil la terreur panique du propriétaire : outre cela, le
voir mettre à profil la terreur panique du propriétaire : outre cela, le bien d’autrui n’est point à moi. Leurs cabanes ne
tre à profil la terreur panique du propriétaire : outre cela, le bien d’ autrui n’est point à moi. Leurs cabanes ne ferment
rui n’est point à moi. Leurs cabanes ne ferment qu’à un simple loquet de bois. On dit aussi qu’ils ne se font point de tor
t qu’à un simple loquet de bois. On dit aussi qu’ils ne se font point de tort les uns aux autres et qu’ils ne prennent jam
n simple loquet de bois. On dit aussi qu’ils ne se font point de tort les uns aux autres et qu’ils ne prennent jamais rien
oint de tort les uns aux autres et qu’ils ne prennent jamais rien sur les terres qui ne leur appartiennent pas. Si cela est
ur appartiennent pas. Si cela est, ils font bien ; mais, ils ont tort de ne pas observer cette loi de nature à l’égard des
est, ils font bien ; mais, ils ont tort de ne pas observer cette loi de nature à l’égard des étrangers comme ils l’observ
ne pas observer cette loi de nature à l’égard des étrangers comme ils l’ observent entre eux : étant certain que leurs main
certain que leurs mains sont bien subtiles, et dans un besoin iraient de pair avec celles des plus adroits filous qui cour
esoin iraient de pair avec celles des plus adroits filous qui courent le Pont-Neuf, et qui bornent leur course en Grève. O
courent le Pont-Neuf, et qui bornent leur course en Grève. On dit que l’ impureté ne règne pas ici comme dans le reste des
ur course en Grève. On dit que l’impureté ne règne pas ici comme dans le reste des Indes, et que surtout on n’entend jamai
mme dans le reste des Indes, et que surtout on n’entend jamais parler d’ adultère. Voilà deux grands points pour une religi
adultère. Voilà deux grands points pour une religion aussi chaste que la catholique. Cela indique déjà une nation dont les
ion aussi chaste que la catholique. Cela indique déjà une nation dont les mœurs ne sont pas tout à fait corrompues, et qui
mœurs ne sont pas tout à fait corrompues, et qui sucerait facilement le lait de l’Évangile s’il leur était annoncé par de
e sont pas tout à fait corrompues, et qui sucerait facilement le lait de l’Évangile s’il leur était annoncé par des gens q
ont pas tout à fait corrompues, et qui sucerait facilement le lait de l’ Évangile s’il leur était annoncé par des gens qui
vue, comme saint Paul, que Jésus-Christ, et icelui crucifié ; qui ne le représentassent pas sur le Tabor seulement, mais
Jésus-Christ, et icelui crucifié ; qui ne le représentassent pas sur le Tabor seulement, mais qui fissent éclater ses mis
sur le Tabor seulement, mais qui fissent éclater ses miséricordes sur le Calvaire. Quel fruit n’y ferait pas une mission d
s miséricordes sur le Calvaire. Quel fruit n’y ferait pas une mission de ce caractère ? Les âmes de ces insulaires sont-el
le Calvaire. Quel fruit n’y ferait pas une mission de ce caractère ? Les âmes de ces insulaires sont-elles moins chères au
ire. Quel fruit n’y ferait pas une mission de ce caractère ? Les âmes de ces insulaires sont-elles moins chères au Sauveur
nt-elles moins chères au Sauveur, pour n’avoir que ce qui contribue à la vie, que les âmes de ceux qui possèdent des digni
ns chères au Sauveur, pour n’avoir que ce qui contribue à la vie, que les âmes de ceux qui possèdent des dignités, de l’or,
au Sauveur, pour n’avoir que ce qui contribue à la vie, que les âmes de ceux qui possèdent des dignités, de l’or, de l’ar
contribue à la vie, que les âmes de ceux qui possèdent des dignités, de l’or, de l’argent et des pierreries, dont ils peu
ntribue à la vie, que les âmes de ceux qui possèdent des dignités, de l’ or, de l’argent et des pierreries, dont ils peuven
e à la vie, que les âmes de ceux qui possèdent des dignités, de l’or, de l’argent et des pierreries, dont ils peuvent fair
la vie, que les âmes de ceux qui possèdent des dignités, de l’or, de l’ argent et des pierreries, dont ils peuvent faire p
de l’or, de l’argent et des pierreries, dont ils peuvent faire part ? La seule vue des richesses temporelles sera-t-elle t
chesses temporelles sera-t-elle toujours le premier motif des actions de tous les hommes, de quelque état qu’ils soient et
temporelles sera-t-elle toujours le premier motif des actions de tous les hommes, de quelque état qu’ils soient et quelque
sera-t-elle toujours le premier motif des actions de tous les hommes, de quelque état qu’ils soient et quelque vœu qu’ils
ommes, de quelque état qu’ils soient et quelque vœu qu’ils aient fait d’ y renoncer ? Que de choses encore à dire là-dessus
tat qu’ils soient et quelque vœu qu’ils aient fait d’y renoncer ? Que de choses encore à dire là-dessus à qui voudrait l’e
t d’y renoncer ? Que de choses encore à dire là-dessus à qui voudrait l’ entendre ! Du lundi 3 juillet 1690 Nous remî
udrait l’entendre ! Du lundi 3 juillet 1690 Nous remîmes hier à la voile sur les deux heures après midi ; c’est-à-di
ndre ! Du lundi 3 juillet 1690 Nous remîmes hier à la voile sur les deux heures après midi ; c’est-à-dire deux heures
heures après midi ; c’est-à-dire deux heures après avoir remouillé à la pointe de Moaly. Le vent était bon, quoique bien
rès midi ; c’est-à-dire deux heures après avoir remouillé à la pointe de Moaly. Le vent était bon, quoique bien faible ; m
c’est-à-dire deux heures après avoir remouillé à la pointe de Moaly. Le vent était bon, quoique bien faible ; mais il aff
qu’il y avait des vaisseaux anglais. Nous arrivâmes au mouillage sur les cinq heures du soir, et aperçûmes un navire, qui
u soir, et aperçûmes un navire, qui ne nous parut pas gros, quoiqu’il le fût beaucoup ; mais, pour parler matelot, la terr
arut pas gros, quoiqu’il le fût beaucoup ; mais, pour parler matelot, la terre le mangeait. Le vent cessait peu à peu, et
gros, quoiqu’il le fût beaucoup ; mais, pour parler matelot, la terre le mangeait. Le vent cessait peu à peu, et calma pre
il le fût beaucoup ; mais, pour parler matelot, la terre le mangeait. Le vent cessait peu à peu, et calma presque tout pla
nd mât, et nous mîmes même pavillon à poupe, pour ne point épouvanter les oiseaux. Les quatre autres navires de l’escadre é
us mîmes même pavillon à poupe, pour ne point épouvanter les oiseaux. Les quatre autres navires de l’escadre étaient à plus
oupe, pour ne point épouvanter les oiseaux. Les quatre autres navires de l’escadre étaient à plus de deux grandes lieues d
e, pour ne point épouvanter les oiseaux. Les quatre autres navires de l’ escadre étaient à plus de deux grandes lieues de l
er les oiseaux. Les quatre autres navires de l’escadre étaient à plus de deux grandes lieues de l’arrière de nous. Pendant
tre autres navires de l’escadre étaient à plus de deux grandes lieues de l’arrière de nous. Pendant que nous avancions, no
autres navires de l’escadre étaient à plus de deux grandes lieues de l’ arrière de nous. Pendant que nous avancions, nous
vires de l’escadre étaient à plus de deux grandes lieues de l’arrière de nous. Pendant que nous avancions, nous voyions al
Pendant que nous avancions, nous voyions aller et venir des chaloupes de terre au vaisseau, et du vaisseau à terre ; mais
terre au vaisseau, et du vaisseau à terre ; mais il était impossible de les joindre. Notre Amiral avait trop arrivé au ve
rre au vaisseau, et du vaisseau à terre ; mais il était impossible de les joindre. Notre Amiral avait trop arrivé au vent,
sible de les joindre. Notre Amiral avait trop arrivé au vent, et nous l’ avions tenu. Nous vînmes tomber au vent du vaissea
tait un, qui nous parut grand pour lors. Nous mouillâmes sur sa bouée d’ ancre, et demandâmes d’où était le navire. Il nous
grand pour lors. Nous mouillâmes sur sa bouée d’ancre, et demandâmes d’ où était le navire. Il nous répondit de Londres. N
lors. Nous mouillâmes sur sa bouée d’ancre, et demandâmes d’où était le navire. Il nous répondit de Londres. Nous lui cri
a bouée d’ancre, et demandâmes d’où était le navire. Il nous répondit de Londres. Nous lui criâmes d’envoyer sa chaloupe à
s d’où était le navire. Il nous répondit de Londres. Nous lui criâmes d’ envoyer sa chaloupe à bord : il répondit qu’il all
s lui criâmes d’envoyer sa chaloupe à bord : il répondit qu’il allait l’ envoyer ; mais n’en faisant rien, et voyant au con
ourir dans son entre-deux-ponts, nous lui lâchâmes toute notre bordée de canon. Nous n’étions pas à une portée de pistolet
lâchâmes toute notre bordée de canon. Nous n’étions pas à une portée de pistolet de distance l’un de l’autre : ainsi, on
ute notre bordée de canon. Nous n’étions pas à une portée de pistolet de distance l’un de l’autre : ainsi, on peut s’imagi
de canon. Nous n’étions pas à une portée de pistolet de distance l’un de l’autre : ainsi, on peut s’imaginer le fracas que
e de pistolet de distance l’un de l’autre : ainsi, on peut s’imaginer le fracas que nous lui fîmes. Tout son monde de l’en
insi, on peut s’imaginer le fracas que nous lui fîmes. Tout son monde de l’entre-deux-ponts, et surtout ceux qui viraient
i, on peut s’imaginer le fracas que nous lui fîmes. Tout son monde de l’ entre-deux-ponts, et surtout ceux qui viraient au
monde de l’entre-deux-ponts, et surtout ceux qui viraient au capestan de l’arrière, se mirent à crier miséricorde, et nous
de de l’entre-deux-ponts, et surtout ceux qui viraient au capestan de l’ arrière, se mirent à crier miséricorde, et nous no
e mirent à crier miséricorde, et nous nous rendons. Nous criâmes Vive le roi ; mais nous nous trompions : ni nous, ni son
mais nous nous trompions : ni nous, ni son équipage n’avions consulté le capitaine qui commandait ce navire. En effet, si
ons consulté le capitaine qui commandait ce navire. En effet, si nous l’ avions vivement attaqué, il nous répondit de même.
n effet, si nous l’avions vivement attaqué, il nous répondit de même. La mousqueterie jouait cependant des deux côtés : on
squeterie jouait cependant des deux côtés : on ne voyait que feu ; et l’ on n’entendait dans l’air que le sifflage des boul
dant des deux côtés : on ne voyait que feu ; et l’on n’entendait dans l’ air que le sifflage des boulets de canon et des ba
eux côtés : on ne voyait que feu ; et l’on n’entendait dans l’air que le sifflage des boulets de canon et des balles de mo
que feu ; et l’on n’entendait dans l’air que le sifflage des boulets de canon et des balles de mousquet. Nous fîmes conti
tendait dans l’air que le sifflage des boulets de canon et des balles de mousquet. Nous fîmes continuellement feu sur lui
inuellement feu sur lui et lui sur nous. Il ne faisait pas un souffle de vent : la mer était unie comme une feuille de pap
t feu sur lui et lui sur nous. Il ne faisait pas un souffle de vent : la mer était unie comme une feuille de papier ; et [
faisait pas un souffle de vent : la mer était unie comme une feuille de papier ; et [à] tirer de si près, et toujours sur
e vent : la mer était unie comme une feuille de papier ; et [à] tirer de si près, et toujours sur nos derrières, qui est l
ier ; et [à] tirer de si près, et toujours sur nos derrières, qui est le plus dangereux endroit d’un navire, il est certai
rès, et toujours sur nos derrières, qui est le plus dangereux endroit d’ un navire, il est certain que l’un de nous deux au
ui est le plus dangereux endroit d’un navire, il est certain que l’un de nous deux aurait coulé l’autre à fond sur son anc
a tout proche de nous ; et notre feu et le sien continuaient toujours d’ une égale vigueur, tant du canon que de la mousque
le sien continuaient toujours d’une égale vigueur, tant du canon que de la mousqueterie : aussi ne pouvions-nous nous dis
sien continuaient toujours d’une égale vigueur, tant du canon que de la mousqueterie : aussi ne pouvions-nous nous distin
e de la mousqueterie : aussi ne pouvions-nous nous distinguer que par le feu que nous faisions mutuellement l’un sur l’aut
e feu que nous faisions mutuellement l’un sur l’autre. Ne voulant pas le quitter, nous coupâmes notre câble comme lui ; ma
 ; mais, ayant coupé le sien longtemps devant nous, nous ne pûmes pas le joindre sitôt, et il alla tomber sous le feu du G
vant nous, nous ne pûmes pas le joindre sitôt, et il alla tomber sous le feu du Gaillard. M. du Quesne avait mis trois feu
Quesne avait mis trois feux à poupe et un sur son beaupré ou château d’ avant ; et nous, pour nous faire connaître, en mîm
t fort vigoureusement l’un sur l’autre ; et, tandis que nous tâchions de rejoindre l’ennemi, nous entendîmes crier du côté
eusement l’un sur l’autre ; et, tandis que nous tâchions de rejoindre l’ ennemi, nous entendîmes crier du côté de terre, à
de Porrières, sachant que c’était un Français qui s’échappait du bord de l’anglais, et qui s’était jeté à la mer pour nous
Porrières, sachant que c’était un Français qui s’échappait du bord de l’ anglais, et qui s’était jeté à la mer pour nous jo
Français qui s’échappait du bord de l’anglais, et qui s’était jeté à la mer pour nous joindre à la nage, envoya au plus v
u bord de l’anglais, et qui s’était jeté à la mer pour nous joindre à la nage, envoya au plus vite sa chaloupe au-devant d
our nous joindre à la nage, envoya au plus vite sa chaloupe au-devant de lui ; et on l’a sauvé à la voix. Nous avons appri
e à la nage, envoya au plus vite sa chaloupe au-devant de lui ; et on l’ a sauvé à la voix. Nous avons appris de lui, lorsq
envoya au plus vite sa chaloupe au-devant de lui ; et on l’a sauvé à la voix. Nous avons appris de lui, lorsqu’il a été à
loupe au-devant de lui ; et on l’a sauvé à la voix. Nous avons appris de lui, lorsqu’il a été à bord, que ce vaisseau étai
de lui, lorsqu’il a été à bord, que ce vaisseau était anglais, parti de Londres depuis plus de six mois ; qu’il allait po
é à bord, que ce vaisseau était anglais, parti de Londres depuis plus de six mois ; qu’il allait pour le prince d’Orange p
anglais, parti de Londres depuis plus de six mois ; qu’il allait pour le prince d’Orange porter des ordres et des soldats
des ordres et des soldats à Bombay ; qu’outre ces soldats, au nombre de cent trente, reste de cent cinquante qui s’étaien
dats à Bombay ; qu’outre ces soldats, au nombre de cent trente, reste de cent cinquante qui s’étaient embarqués, il avait
ient embarqués, il avait dans son vaisseau deux cent cinquante hommes d’ équipage, outre plus de soixante malades qui étaie
t dans son vaisseau deux cent cinquante hommes d’équipage, outre plus de soixante malades qui étaient à terre, et ceux qui
 ; qu’il portait soixante canons, dont il y en avait cinquante-quatre de montés ; qu’il était chargé de draps d’écarlate,
s, dont il y en avait cinquante-quatre de montés ; qu’il était chargé de draps d’écarlate, de fer, de clous, d’argent monn
l y en avait cinquante-quatre de montés ; qu’il était chargé de draps d’ écarlate, de fer, de clous, d’argent monnayé et en
cinquante-quatre de montés ; qu’il était chargé de draps d’écarlate, de fer, de clous, d’argent monnayé et en lingots, et
te-quatre de montés ; qu’il était chargé de draps d’écarlate, de fer, de clous, d’argent monnayé et en lingots, et de vin
de montés ; qu’il était chargé de draps d’écarlate, de fer, de clous, d’ argent monnayé et en lingots, et de vin qu’il avai
raps d’écarlate, de fer, de clous, d’argent monnayé et en lingots, et de vin qu’il avait pris aux Canaries ; que le navire
monnayé et en lingots, et de vin qu’il avait pris aux Canaries ; que le navire se nommait le Philip Harbert, que c’était
s, et de vin qu’il avait pris aux Canaries ; que le navire se nommait le Philip Harbert, que c’était un homme fort résolu
re se nommait le Philip Harbert, que c’était un homme fort résolu qui le commandait, dont il ignorait le nom, les Anglais
que c’était un homme fort résolu qui le commandait, dont il ignorait le nom, les Anglais n’appelant jamais leur capitaine
tait un homme fort résolu qui le commandait, dont il ignorait le nom, les Anglais n’appelant jamais leur capitaine par son
ue, si nous étions français, il se ferait plutôt brûler et sauter que de se rendre. Voilà ce que nous avons appris. M. Cha
is. M. Charmot, qui a été dans ce navire, dit que c’était un vaisseau de neuf cents tonneaux, et plus beau que le Florissa
dit que c’était un vaisseau de neuf cents tonneaux, et plus beau que le Florissant, qui est cependant un des plus beaux v
lorissant, qui est cependant un des plus beaux vaisseaux qui soient à la mer. Retournons trouver le Gaillard. Ils se batt
t un des plus beaux vaisseaux qui soient à la mer. Retournons trouver le Gaillard. Ils se battaient, comme j’ai dit, fort
bientôt à eux. Je ne sais s’il nous craignait plus qu’il ne craignait les autres, ou si c’était à cause que nous l’avions a
it plus qu’il ne craignait les autres, ou si c’était à cause que nous l’ avions attaqué le premier, qu’il nous en voulait :
nous fûmes à portée, il tira sur nous, et nous sur lui, sans dessein de nous épargner l’un l’autre. Cette seconde charge-
ut aussi vivement poussée et soutenue que la première, parce que nous l’ avions approché à une petite portée de fusil. Se v
que la première, parce que nous l’avions approché à une petite portée de fusil. Se voyant attaqué de deux navires, il fit
ous l’avions approché à une petite portée de fusil. Se voyant attaqué de deux navires, il fit la manœuvre d’un habile mate
une petite portée de fusil. Se voyant attaqué de deux navires, il fit la manœuvre d’un habile matelot, qui fut de se mettr
ortée de fusil. Se voyant attaqué de deux navires, il fit la manœuvre d’ un habile matelot, qui fut de se mettre entre le G
aqué de deux navires, il fit la manœuvre d’un habile matelot, qui fut de se mettre entre le Gaillard et le nôtre, afin de
s, il fit la manœuvre d’un habile matelot, qui fut de se mettre entre le Gaillard et le nôtre, afin de nous empêcher de ti
fut de se mettre entre le Gaillard et le nôtre, afin de nous empêcher de tirer, crainte de nous offenser l’un l’autre ; et
ntre le Gaillard et le nôtre, afin de nous empêcher de tirer, crainte de nous offenser l’un l’autre ; et lui faire feu des
ffenser l’un l’autre ; et lui faire feu des deux côtés. Cette manière de combattre, tantôt contre le Gaillard et tantôt co
i faire feu des deux côtés. Cette manière de combattre, tantôt contre le Gaillard et tantôt contre nous, qui dura environ
et tantôt contre nous, qui dura environ deux heures, avec un peu plus d’ une heure et demie que nous avions été seul à seul
et demie que nous avions été seul à seul, donna aux autres vaisseaux le temps de nous joindre : et le Florissant tomba su
que nous avions été seul à seul, donna aux autres vaisseaux le temps de nous joindre : et le Florissant tomba sur lui ave
seul à seul, donna aux autres vaisseaux le temps de nous joindre : et le Florissant tomba sur lui avec beaucoup de résolut
Nous ne fûmes plus pour lors que spectateurs du combat, et entendions les boulets qui frappaient les navires de part et d’a
s que spectateurs du combat, et entendions les boulets qui frappaient les navires de part et d’autre ; parce qu’ils se batt
teurs du combat, et entendions les boulets qui frappaient les navires de part et d’autre ; parce qu’ils se battaient de fo
mbat, et entendions les boulets qui frappaient les navires de part et d’ autre ; parce qu’ils se battaient de fort près, et
frappaient les navires de part et d’autre ; parce qu’ils se battaient de fort près, et que l’obscurité était si grande que
s de part et d’autre ; parce qu’ils se battaient de fort près, et que l’ obscurité était si grande que nous ne pouvions dis
s, et que l’obscurité était si grande que nous ne pouvions distinguer le Florissant d’avec l’ennemi, qui avait eu la prude
était si grande que nous ne pouvions distinguer le Florissant d’avec l’ ennemi, qui avait eu la prudente malice de mettre
us ne pouvions distinguer le Florissant d’avec l’ennemi, qui avait eu la prudente malice de mettre comme nous un feu à pou
inguer le Florissant d’avec l’ennemi, qui avait eu la prudente malice de mettre comme nous un feu à poupe et l’autre au be
mme nous un feu à poupe et l’autre au beaupré. Tout le monde admirait l’ opiniâtreté de cet homme de ne se rendre pas à une
u à poupe et l’autre au beaupré. Tout le monde admirait l’opiniâtreté de cet homme de ne se rendre pas à une force si supé
l’autre au beaupré. Tout le monde admirait l’opiniâtreté de cet homme de ne se rendre pas à une force si supérieure à la s
s à une force si supérieure à la sienne, et en même temps son bonheur de n’être pas coulé à fond, après avoir reçu tant de
n bonheur de n’être pas coulé à fond, après avoir reçu tant de coups. Le vent était tout à fait calme : le Florissant, ni
nd, après avoir reçu tant de coups. Le vent était tout à fait calme : le Florissant, ni lui, ne perdaient pas un coup, tou
ui, ne perdaient pas un coup, tout portait. Enfin, après trois quarts d’ heure de combat, qui nous parurent avoir été bien
erdaient pas un coup, tout portait. Enfin, après trois quarts d’heure de combat, qui nous parurent avoir été bien employés
quarts d’heure de combat, qui nous parurent avoir été bien employés, les courants les séparèrent comme ils nous avaient sé
re de combat, qui nous parurent avoir été bien employés, les courants les séparèrent comme ils nous avaient séparés ; et l’
oyés, les courants les séparèrent comme ils nous avaient séparés ; et l’ ennemi tomba sous le feu du Lion, qui se battit fo
es séparèrent comme ils nous avaient séparés ; et l’ennemi tomba sous le feu du Lion, qui se battit fort bien, mais de loi
et l’ennemi tomba sous le feu du Lion, qui se battit fort bien, mais de loin, n’étant pas assez fort pour l’affronter de
n, qui se battit fort bien, mais de loin, n’étant pas assez fort pour l’ affronter de près. L’Oiseau, le plus mauvais voili
ttit fort bien, mais de loin, n’étant pas assez fort pour l’affronter de près. L’Oiseau, le plus mauvais voilier de l’esca
bien, mais de loin, n’étant pas assez fort pour l’affronter de près. L’ Oiseau, le plus mauvais voilier de l’escadre, paru
s de loin, n’étant pas assez fort pour l’affronter de près. L’Oiseau, le plus mauvais voilier de l’escadre, parut sur la s
ssez fort pour l’affronter de près. L’Oiseau, le plus mauvais voilier de l’escadre, parut sur la scène ; et ne pouvant all
z fort pour l’affronter de près. L’Oiseau, le plus mauvais voilier de l’ escadre, parut sur la scène ; et ne pouvant aller
er de près. L’Oiseau, le plus mauvais voilier de l’escadre, parut sur la scène ; et ne pouvant aller faute de vent, il se
chaloupe. A tout venant beau jeu. Il fut reçu aussi gaillardement que les autres. Jamais le canon ne fut plus promptement s
nant beau jeu. Il fut reçu aussi gaillardement que les autres. Jamais le canon ne fut plus promptement servi. Nous tâchion
autres. Jamais le canon ne fut plus promptement servi. Nous tâchions de rejoindre l’ennemi, et allions le plus vite qu’il
is le canon ne fut plus promptement servi. Nous tâchions de rejoindre l’ ennemi, et allions le plus vite qu’il nous était p
us promptement servi. Nous tâchions de rejoindre l’ennemi, et allions le plus vite qu’il nous était possible, lorsqu’il ar
squ’il arriva une chaloupe de la part de M. du Quesne, pour nous dire de ne plus tirer ; que dans l’obscurité qu’il faisai
e la part de M. du Quesne, pour nous dire de ne plus tirer ; que dans l’ obscurité qu’il faisait, nous nous incommodions le
us tirer ; que dans l’obscurité qu’il faisait, nous nous incommodions les uns les autres ; qu’il fallait remettre la partie
 ; que dans l’obscurité qu’il faisait, nous nous incommodions les uns les autres ; qu’il fallait remettre la partie à la po
t, nous nous incommodions les uns les autres ; qu’il fallait remettre la partie à la pointe du jour, et cependant observer
incommodions les uns les autres ; qu’il fallait remettre la partie à la pointe du jour, et cependant observer l’ennemi. O
fallait remettre la partie à la pointe du jour, et cependant observer l’ ennemi. On ne tira donc plus ; et on se contenta d
cependant observer l’ennemi. On ne tira donc plus ; et on se contenta de le garder à vue. Ce repos qu’on lui donna fut ter
endant observer l’ennemi. On ne tira donc plus ; et on se contenta de le garder à vue. Ce repos qu’on lui donna fut terrib
à vue. Ce repos qu’on lui donna fut terriblement employé par lui. Sur les deux heures et demie après minuit, il se leva un
. Sur les deux heures et demie après minuit, il se leva un petit vent de Sud, dont il fit son profit autant qu’il put. Il
son profit autant qu’il put. Il mit toutes voiles dehors pour tâcher de nous échapper ; mais, M. de Porrières, qui voulai
r ; mais, M. de Porrières, qui voulait lui donner ce matin le premier l’ aubade, comme il lui avait donné la sérénade hier,
ait lui donner ce matin le premier l’aubade, comme il lui avait donné la sérénade hier, a fait aventer ; et, comme l’Écuei
comme il lui avait donné la sérénade hier, a fait aventer ; et, comme l’ Écueil va parfaitement bien, nous l’avons eu joint
hier, a fait aventer ; et, comme l’Écueil va parfaitement bien, nous l’ avons eu joint en peu de temps. Nous avions déjà c
s violons, et attacher avec lui un combat réglé, et seul à seul, sous les voiles et à la mer, lorsqu’il a tiré le premier s
tacher avec lui un combat réglé, et seul à seul, sous les voiles et à la mer, lorsqu’il a tiré le premier sur nous, et nou
t nous sur lui. À peine notre bordée a été lâchée que nous avons tout d’ un coup entendu dans son entre-deux-ponts un bruit
nous avons tout d’un coup entendu dans son entre-deux-ponts un bruit de mousqueterie lâchée comme d’un salut sans intermi
tendu dans son entre-deux-ponts un bruit de mousqueterie lâchée comme d’ un salut sans intermission. C’était un coffre plei
ie lâchée comme d’un salut sans intermission. C’était un coffre plein d’ artifice, qu’on nomme ordinairement coffre à feu.
ifice, qu’on nomme ordinairement coffre à feu. Ce vaisseau parut tout d’ un coup en feu et en flamme. Le désespoir de pouvo
t coffre à feu. Ce vaisseau parut tout d’un coup en feu et en flamme. Le désespoir de pouvoir le défendre avait obligé ce
u. Ce vaisseau parut tout d’un coup en feu et en flamme. Le désespoir de pouvoir le défendre avait obligé ce capitaine ang
eau parut tout d’un coup en feu et en flamme. Le désespoir de pouvoir le défendre avait obligé ce capitaine anglais à mett
uvoir le défendre avait obligé ce capitaine anglais à mettre lui-même le feu à son navire. Nous avons bien vu éloigner la
is à mettre lui-même le feu à son navire. Nous avons bien vu éloigner la chaloupe dans laquelle il s’est sauvé, mais nous
bien vu éloigner la chaloupe dans laquelle il s’est sauvé, mais nous l’ avons bientôt perdue de vue. Nous nous sommes éloi
aloupe dans laquelle il s’est sauvé, mais nous l’avons bientôt perdue de vue. Nous nous sommes éloignés de ce navire le pl
é, mais nous l’avons bientôt perdue de vue. Nous nous sommes éloignés de ce navire le plus vite qu’il nous a été possible,
l’avons bientôt perdue de vue. Nous nous sommes éloignés de ce navire le plus vite qu’il nous a été possible, crainte de q
éloignés de ce navire le plus vite qu’il nous a été possible, crainte de quelque éclat qui aurait pu mettre le feu au nôtr
il nous a été possible, crainte de quelque éclat qui aurait pu mettre le feu au nôtre. Quelle horreur de voir un navire en
de quelque éclat qui aurait pu mettre le feu au nôtre. Quelle horreur de voir un navire en feu ! En un moment ce ne fut qu
un navire en feu ! En un moment ce ne fut que flamme. Quelle horreur d’ entendre les cris du reste de son équipage, que ce
en feu ! En un moment ce ne fut que flamme. Quelle horreur d’entendre les cris du reste de son équipage, que ce malheureux
ent ce ne fut que flamme. Quelle horreur d’entendre les cris du reste de son équipage, que ce malheureux avait abandonné à
ue ce malheureux avait abandonné à une mort certaine ! Quelle horreur d’ entendre le mugissement des animaux, consumés tout
ureux avait abandonné à une mort certaine ! Quelle horreur d’entendre le mugissement des animaux, consumés tout en vie ! C
le mugissement des animaux, consumés tout en vie ! Ce navire fut plus d’ une heure et demie qu’il semblait un charbon arden
avire fut plus d’une heure et demie qu’il semblait un charbon ardent. Le feu qui sort de la fournaise n’est pas plus éclat
’une heure et demie qu’il semblait un charbon ardent. Le feu qui sort de la fournaise n’est pas plus éclatant. Je ne crois
e heure et demie qu’il semblait un charbon ardent. Le feu qui sort de la fournaise n’est pas plus éclatant. Je ne crois pa
pas plus éclatant. Je ne crois pas qu’on puisse voir au monde pendant la nuit un spectacle plus horrible : surtout lorsque
au monde pendant la nuit un spectacle plus horrible : surtout lorsque le feu eut pris aux poudres, il semblait un enfer, q
aux poudres, il semblait un enfer, qui vomissait feu et flamme contre le ciel. L’air en fut tout en feu pendant un demi-qu
es, il semblait un enfer, qui vomissait feu et flamme contre le ciel. L’ air en fut tout en feu pendant un demi-quart d’heu
flamme contre le ciel. L’air en fut tout en feu pendant un demi-quart d’ heure : ensuite succéda une noire et épaisse fumée
e, qui fut une grosse demi-heure à se dissiper. C’est ainsi qu’a péri le Philip Harbert, de Londres, l’un des plus beaux e
se demi-heure à se dissiper. C’est ainsi qu’a péri le Philip Harbert, de Londres, l’un des plus beaux et des plus forts na
Londres, l’un des plus beaux et des plus forts navires qui fussent à la mer, et cela par l’intrépidité et l’inhumanité de
lus beaux et des plus forts navires qui fussent à la mer, et cela par l’ intrépidité et l’inhumanité de son capitaine : dig
plus forts navires qui fussent à la mer, et cela par l’intrépidité et l’ inhumanité de son capitaine : digne assurément d’u
vires qui fussent à la mer, et cela par l’intrépidité et l’inhumanité de son capitaine : digne assurément d’une meilleure
par l’intrépidité et l’inhumanité de son capitaine : digne assurément d’ une meilleure fortune, s’il eût suivi le parti de
capitaine : digne assurément d’une meilleure fortune, s’il eût suivi le parti de son prince ; mais homme à jamais condamn
e : digne assurément d’une meilleure fortune, s’il eût suivi le parti de son prince ; mais homme à jamais condamnable, non
e à jamais condamnable, non seulement par cette raison mais aussi par la cruauté qu’il a eue d’abandonner aux flammes et à
non seulement par cette raison mais aussi par la cruauté qu’il a eue d’ abandonner aux flammes et à une mort également cer
d’abandonner aux flammes et à une mort également certaine et horrible les mêmes hommes qui avaient si opiniâtrement secondé
Amzuam, où il s’est retiré, il n’est point encore tant à plaindre que la femme d’un de ses officiers qui est à terre avec
ù il s’est retiré, il n’est point encore tant à plaindre que la femme d’ un de ses officiers qui est à terre avec deux enfa
s’est retiré, il n’est point encore tant à plaindre que la femme d’un de ses officiers qui est à terre avec deux enfants,
ses officiers qui est à terre avec deux enfants, dont il y en a un à la mamelle, en étant accouchée à bord depuis leur dé
y en a un à la mamelle, en étant accouchée à bord depuis leur départ de la Tamise ; femme d’environ dix-neuf à vingt ans,
en a un à la mamelle, en étant accouchée à bord depuis leur départ de la Tamise ; femme d’environ dix-neuf à vingt ans, qu
le, en étant accouchée à bord depuis leur départ de la Tamise ; femme d’ environ dix-neuf à vingt ans, qui a eu assez de ré
t de la Tamise ; femme d’environ dix-neuf à vingt ans, qui a eu assez de résolution pour vouloir, malgré sa grossesse, sui
été tué à la première bordée, et qui allait à Bombay remplir un poste de capitaine. Je ne compte plus les soldats et les m
qui allait à Bombay remplir un poste de capitaine. Je ne compte plus les soldats et les matelots qui ont été tués ; mais j
ombay remplir un poste de capitaine. Je ne compte plus les soldats et les matelots qui ont été tués ; mais j’ai une vraie c
ats et les matelots qui ont été tués ; mais j’ai une vraie compassion de ceux qui ont été brûlés, ou du moins noyés en vou
r leur bravoure ? S’il s’était brûlé lui-même, son action aurait tenu de l’héroïsme : mais, il s’est sauvé ; et cela lui d
eur bravoure ? S’il s’était brûlé lui-même, son action aurait tenu de l’ héroïsme : mais, il s’est sauvé ; et cela lui donn
, il s’est sauvé ; et cela lui donne une autre face. Cette perte pour les Anglais est très considérable, ce navire était to
, ce navire était tout neuf, et ce n’était ici que son second voyage. Le corps seul du navire armé et agréé valait plus de
son second voyage. Le corps seul du navire armé et agréé valait plus de deux cent mille écus, et il portait pour plus de
et agréé valait plus de deux cent mille écus, et il portait pour plus de dix-huit cent mille livres de marchandises, outre
ent mille écus, et il portait pour plus de dix-huit cent mille livres de marchandises, outre ses provisions. Quoique le ro
huit cent mille livres de marchandises, outre ses provisions. Quoique le roi ni la Compagnie ne profitent pas de sa perte
mille livres de marchandises, outre ses provisions. Quoique le roi ni la Compagnie ne profitent pas de sa perte et qu’au c
outre ses provisions. Quoique le roi ni la Compagnie ne profitent pas de sa perte et qu’au contraire il nous ait fort malt
us ait fort maltraités, c’est toujours un très grand profit pour nous de nous être défait d’un si féroce et si rude ennemi
és, c’est toujours un très grand profit pour nous de nous être défait d’ un si féroce et si rude ennemi, qui dans les Indes
r nous de nous être défait d’un si féroce et si rude ennemi, qui dans les Indes aurait pu nous faire bien du mal s’il avait
aurait pu nous faire bien du mal s’il avait été secondé ; mais aussi, de ce que les Anglais ne recevront par cette voie ni
nous faire bien du mal s’il avait été secondé ; mais aussi, de ce que les Anglais ne recevront par cette voie ni secours, n
Anglais ne recevront par cette voie ni secours, ni nouvelles. Si nous l’ avons obligé de brûler son vaisseau, les coups que
vront par cette voie ni secours, ni nouvelles. Si nous l’avons obligé de brûler son vaisseau, les coups que nous avons reç
secours, ni nouvelles. Si nous l’avons obligé de brûler son vaisseau, les coups que nous avons reçus de lui donnent à prése
l’avons obligé de brûler son vaisseau, les coups que nous avons reçus de lui donnent à présent, et donneront plus de huit
oups que nous avons reçus de lui donnent à présent, et donneront plus de huit jours de l’occupation à nos charpentiers et
avons reçus de lui donnent à présent, et donneront plus de huit jours de l’occupation à nos charpentiers et à nos calfats.
ns reçus de lui donnent à présent, et donneront plus de huit jours de l’ occupation à nos charpentiers et à nos calfats. No
jours de l’occupation à nos charpentiers et à nos calfats. Notre mât de civadière est percé de part en part : notre mât d
à nos charpentiers et à nos calfats. Notre mât de civadière est percé de part en part : notre mât d’artimon est coupé au t
calfats. Notre mât de civadière est percé de part en part : notre mât d’ artimon est coupé au tiers. Toute notre mâture de
en part : notre mât d’artimon est coupé au tiers. Toute notre mâture de rechange, qui était élongée par nos porte-haubans
ubans, est presque hors de service. Nous avons reçu six coups à fleur d’ eau, qui ont donné et donnent encore bien de l’occ
ns reçu six coups à fleur d’eau, qui ont donné et donnent encore bien de l’occupation à nos pompes, à nos charpentiers et
reçu six coups à fleur d’eau, qui ont donné et donnent encore bien de l’ occupation à nos pompes, à nos charpentiers et à n
charpentiers et à nos calfats. Nous avons soixante-quatre coups dans le seul arrière du vaisseau, entre les pompes et l’a
s avons soixante-quatre coups dans le seul arrière du vaisseau, entre les pompes et l’arcasse et pas un dans la dunette ; c
te-quatre coups dans le seul arrière du vaisseau, entre les pompes et l’ arcasse et pas un dans la dunette ; ce qui nous pa
eul arrière du vaisseau, entre les pompes et l’arcasse et pas un dans la dunette ; ce qui nous paraît extraordinaire, puis
isque notre artimon est coupé. C’est dans ce derrière que nous sommes le plus endommagés : les boulets de vingt-quatre et
st coupé. C’est dans ce derrière que nous sommes le plus endommagés : les boulets de vingt-quatre et de dix-huit livres de
est dans ce derrière que nous sommes le plus endommagés : les boulets de vingt-quatre et de dix-huit livres de balle, qu’i
e que nous sommes le plus endommagés : les boulets de vingt-quatre et de dix-huit livres de balle, qu’il nous a envoyés, n
e plus endommagés : les boulets de vingt-quatre et de dix-huit livres de balle, qu’il nous a envoyés, nous ont percés de p
et de dix-huit livres de balle, qu’il nous a envoyés, nous ont percés de part en part. La chambre du commandeur, et celle
vres de balle, qu’il nous a envoyés, nous ont percés de part en part. La chambre du commandeur, et celle du Conseil, autre
art en part. La chambre du commandeur, et celle du Conseil, autrement la grande chambre, sont toutes crevées. Nous avions
nos provisions : bœufs, vaches, cabris et moutons, au nombre de plus de six-vingts : la boucherie en a été horrible ; les
: bœufs, vaches, cabris et moutons, au nombre de plus de six-vingts : la boucherie en a été horrible ; les entrailles crev
s, au nombre de plus de six-vingts : la boucherie en a été horrible ; les entrailles crevées et percées ont envoyé le sang,
erie en a été horrible ; les entrailles crevées et percées ont envoyé le sang, et le fien, de tous côtés : c’était une pua
é horrible ; les entrailles crevées et percées ont envoyé le sang, et le fien, de tous côtés : c’était une puanteur à étou
e ; les entrailles crevées et percées ont envoyé le sang, et le fien, de tous côtés : c’était une puanteur à étouffer, et
r, et un spectacle affreux. Grâce à Dieu, nos seuls bestiaux ont payé de leur vie ; et c’est un bonheur tout particulier d
bestiaux ont payé de leur vie ; et c’est un bonheur tout particulier de ce que dans un feu aussi rude que celui que nous
que celui que nous avons essuyé cette nuit, nous n’ayons eu personne de tué : bien est vrai que nous avons des blessés. M
lessés. M. de Bouchetière, notre lieutenant, a reçu trois balles dans la jambe gauche, dont l’os est découvert ; un éclat
ère, notre lieutenant, a reçu trois balles dans la jambe gauche, dont l’ os est découvert ; un éclat au genou et un autre a
clat au genou et un autre au col et au visage : mais ce ne sera rien. Le même caporal qui est venu avec moi à Moali a deux
n. Le même caporal qui est venu avec moi à Moali a deux doigts coupés de la main droite. Voilà les plus blessés : les autr
Le même caporal qui est venu avec moi à Moali a deux doigts coupés de la main droite. Voilà les plus blessés : les autres
t venu avec moi à Moali a deux doigts coupés de la main droite. Voilà les plus blessés : les autres n’ont eu que quelques c
oali a deux doigts coupés de la main droite. Voilà les plus blessés : les autres n’ont eu que quelques contusions d’éclats 
Voilà les plus blessés : les autres n’ont eu que quelques contusions d’ éclats ; moi-même en ai reçu un au coude gauche. T
ut le monde ici a fort bien fait son devoir. M. du Quesne nous a fait la grâce de dire à M. de Porrières qu’il était très
de ici a fort bien fait son devoir. M. du Quesne nous a fait la grâce de dire à M. de Porrières qu’il était très content d
us a fait la grâce de dire à M. de Porrières qu’il était très content de nous ; et effectivement nous avons fait tout ce q
ouvions humainement faire, et nous ne pouvions pas manquer en suivant les ordres du commandeur, à qui l’honneur est assurém
us ne pouvions pas manquer en suivant les ordres du commandeur, à qui l’ honneur est assurément dû : les autres ayant pour
suivant les ordres du commandeur, à qui l’honneur est assurément dû : les autres ayant pour eux la ponctualité de l’exécuti
andeur, à qui l’honneur est assurément dû : les autres ayant pour eux la ponctualité de l’exécution ce qui n’est pas peu.
’honneur est assurément dû : les autres ayant pour eux la ponctualité de l’exécution ce qui n’est pas peu. La sincérité do
nneur est assurément dû : les autres ayant pour eux la ponctualité de l’ exécution ce qui n’est pas peu. La sincérité dont
es ayant pour eux la ponctualité de l’exécution ce qui n’est pas peu. La sincérité dont j’ai toujours fait profession m’ob
est pas peu. La sincérité dont j’ai toujours fait profession m’oblige de rendre justice à tout le monde. J’ai assez parlé
ofession m’oblige de rendre justice à tout le monde. J’ai assez parlé de fois en termes méprisants du chevalier de Bouchet
le monde. J’ai assez parlé de fois en termes méprisants du chevalier de Bouchetière ; et c’est avec bien du plaisir pour
de Bouchetière ; et c’est avec bien du plaisir pour moi que je trouve l’ occasion de lui rendre mon estime, et même très si
ère ; et c’est avec bien du plaisir pour moi que je trouve l’occasion de lui rendre mon estime, et même très sincère, et t
rendre mon estime, et même très sincère, et très bien méritée. Je ne le croyais ni brave, ni prévoyant. Je me trompais :
comme témoin irréprochable et oculaire, qu’il a fait paraître pendant l’ action autant de sagesse que de bravoure. Il s’est
éprochable et oculaire, qu’il a fait paraître pendant l’action autant de sagesse que de bravoure. Il s’est signalé par cel
culaire, qu’il a fait paraître pendant l’action autant de sagesse que de bravoure. Il s’est signalé par celle-ci ; parce q
ar celle-ci ; parce que, tout blessé qu’il était à trois endroits dès le commencement, il n’a pas voulu quitter son poste,
ontinué, s’étant fait panser à trois reprises, et ayant plutôt obéi à la faiblesse que la perte de son sang lui causait qu
fait panser à trois reprises, et ayant plutôt obéi à la faiblesse que la perte de son sang lui causait qu’à la douleur qu’
er à trois reprises, et ayant plutôt obéi à la faiblesse que la perte de son sang lui causait qu’à la douleur qu’il ressen
plutôt obéi à la faiblesse que la perte de son sang lui causait qu’à la douleur qu’il ressentait et à la nécessité qu’il
a perte de son sang lui causait qu’à la douleur qu’il ressentait et à la nécessité qu’il avait de remèdes. Il ne se peut p
ausait qu’à la douleur qu’il ressentait et à la nécessité qu’il avait de remèdes. Il ne se peut pas montrer plus de courag
à la nécessité qu’il avait de remèdes. Il ne se peut pas montrer plus de courage et plus de cœur. Tous les officiers et to
l avait de remèdes. Il ne se peut pas montrer plus de courage et plus de cœur. Tous les officiers et tout l’équipage en so
èdes. Il ne se peut pas montrer plus de courage et plus de cœur. Tous les officiers et tout l’équipage en sont également ch
s montrer plus de courage et plus de cœur. Tous les officiers et tout l’ équipage en sont également charmés : aussi, n’en a
tant de lui. Son intelligence a paru en ce quêtant sur son lit, hors d’ état de se lever, il a fait prier le commandeur d’
e lui. Son intelligence a paru en ce quêtant sur son lit, hors d’état de se lever, il a fait prier le commandeur d’entrer
u en ce quêtant sur son lit, hors d’état de se lever, il a fait prier le commandeur d’entrer un moment dans sa chambre, et
t sur son lit, hors d’état de se lever, il a fait prier le commandeur d’ entrer un moment dans sa chambre, et cela pendant
ier le commandeur d’entrer un moment dans sa chambre, et cela pendant le temps du relâche que l’ennemi a eu. Monsieur, lui
er un moment dans sa chambre, et cela pendant le temps du relâche que l’ ennemi a eu. Monsieur, lui a-t-il dit, le matelot
dant le temps du relâche que l’ennemi a eu. Monsieur, lui a-t-il dit, le matelot qui s’est sauvé du bord de l’Anglais ne v
mi a eu. Monsieur, lui a-t-il dit, le matelot qui s’est sauvé du bord de l’Anglais ne vous a rien dit que de très vrai lor
a eu. Monsieur, lui a-t-il dit, le matelot qui s’est sauvé du bord de l’ Anglais ne vous a rien dit que de très vrai lorsqu
e matelot qui s’est sauvé du bord de l’Anglais ne vous a rien dit que de très vrai lorsqu’il vous a dit qu’il se brûlerait
t que de très vrai lorsqu’il vous a dit qu’il se brûlerait plutôt que de se rendre. Je connais les Anglais : ce capitaine
’il vous a dit qu’il se brûlerait plutôt que de se rendre. Je connais les Anglais : ce capitaine sacrifiera tout son monde,
our lui en faire perdre toute espérance, vous devez vous mettre entre la terre et lui, pour l’empêcher de se brûler, ou po
e toute espérance, vous devez vous mettre entre la terre et lui, pour l’ empêcher de se brûler, ou pour couler à fond la ch
érance, vous devez vous mettre entre la terre et lui, pour l’empêcher de se brûler, ou pour couler à fond la chaloupe dans
la terre et lui, pour l’empêcher de se brûler, ou pour couler à fond la chaloupe dans laquelle il voudra se sauver. Un co
couler à fond la chaloupe dans laquelle il voudra se sauver. Un coup de canon, chargé de grosses balles de plomb et de de
chaloupe dans laquelle il voudra se sauver. Un coup de canon, chargé de grosses balles de plomb et de deux sacs de mitrai
uelle il voudra se sauver. Un coup de canon, chargé de grosses balles de plomb et de deux sacs de mitraille, en fera l’aff
dra se sauver. Un coup de canon, chargé de grosses balles de plomb et de deux sacs de mitraille, en fera l’affaire ; c’est
. Un coup de canon, chargé de grosses balles de plomb et de deux sacs de mitraille, en fera l’affaire ; c’est le seul part
argé de grosses balles de plomb et de deux sacs de mitraille, en fera l’ affaire ; c’est le seul parti que vous avez à pren
lles de plomb et de deux sacs de mitraille, en fera l’affaire ; c’est le seul parti que vous avez à prendre, et sans perdr
seul parti que vous avez à prendre, et sans perdre de temps : à moins de cela, comptez que son vaisseau est perdu, aussi b
pour lui ; que son équipage périra, et qu’il se sauvera malgré toute l’ escadre. M. de Porrières a rapporté aux officiers,
e Porrières a rapporté aux officiers, en présence des pilotes, ce que le chevalier de Bouchetière venait de lui dire. Cela
rapporté aux officiers, en présence des pilotes, ce que le chevalier de Bouchetière venait de lui dire. Cela a été trouvé
que le chevalier de Bouchetière venait de lui dire. Cela a été trouvé de très bon sens, et les pilotes ayant assuré que la
ouchetière venait de lui dire. Cela a été trouvé de très bon sens, et les pilotes ayant assuré que la terre était saine, ce
. Cela a été trouvé de très bon sens, et les pilotes ayant assuré que la terre était saine, ce conseil allait être suivi ;
assuré que la terre était saine, ce conseil allait être suivi ; mais, l’ Anglais n’en donna pas le temps. Un petit vent de
saine, ce conseil allait être suivi ; mais, l’Anglais n’en donna pas le temps. Un petit vent de Sud, qui se leva sur les
t être suivi ; mais, l’Anglais n’en donna pas le temps. Un petit vent de Sud, qui se leva sur les deux heures, lui fit esp
nglais n’en donna pas le temps. Un petit vent de Sud, qui se leva sur les deux heures, lui fit espérer de sauver son vaisse
n petit vent de Sud, qui se leva sur les deux heures, lui fit espérer de sauver son vaisseau : il mit, comme j’ai dit, tou
e sauver son vaisseau : il mit, comme j’ai dit, toutes voiles dehors. Le commandeur crut qu’il ne songeait point à se brûl
ommandeur crut qu’il ne songeait point à se brûler, puisqu’il tâchait d’ échapper : il tomba sur lui, et ne suivit point le
, puisqu’il tâchait d’échapper : il tomba sur lui, et ne suivit point le conseil du chevalier ; on a vu ce qui en est réus
ce qui en est réussi. Il était effectivement trop tard pour empêcher l’ Anglais d’exécuter son dessein ; il avait trop bie
est réussi. Il était effectivement trop tard pour empêcher l’Anglais d’ exécuter son dessein ; il avait trop bien pris ses
is ses précautions : mais, si on avait fait cette manœuvre en cessant de tirer, c’eût été un, coup de partie. Cependant, o
on avait fait cette manœuvre en cessant de tirer, c’eût été un, coup de partie. Cependant, on ne peut que louer M. de Bou
un, coup de partie. Cependant, on ne peut que louer M. de Bouchetière d’ avoir seul prévu ce qui allait arriver, et du moye
voir seul prévu ce qui allait arriver, et du moyen qu’il ouvrait pour l’ empêcher. Le jeune Le Mayer, fils de M. Le Mayer,
évu ce qui allait arriver, et du moyen qu’il ouvrait pour l’empêcher. Le jeune Le Mayer, fils de M. Le Mayer, directeur po
i allait arriver, et du moyen qu’il ouvrait pour l’empêcher. Le jeune Le Mayer, fils de M. Le Mayer, directeur pour messie
r, et du moyen qu’il ouvrait pour l’empêcher. Le jeune Le Mayer, fils de M. Le Mayer, directeur pour messieurs de la Compa
her. Le jeune Le Mayer, fils de M. Le Mayer, directeur pour messieurs de la Compagnie à l’Orient, dont j’ai parlé ci-dessu
. Le jeune Le Mayer, fils de M. Le Mayer, directeur pour messieurs de la Compagnie à l’Orient, dont j’ai parlé ci-dessus,
ayer, fils de M. Le Mayer, directeur pour messieurs de la Compagnie à l’ Orient, dont j’ai parlé ci-dessus, qui n’a pas plu
la Compagnie à l’Orient, dont j’ai parlé ci-dessus, qui n’a pas plus de douze ans et demi, n’a pas branlé de son poste et
arlé ci-dessus, qui n’a pas plus de douze ans et demi, n’a pas branlé de son poste et a toujours tiré avec un fusil plus l
lus lourd que lui, sans s’étonner du sifflement des balles et boulets de fusil et de canon. C’est un enfant qui témoigne b
e lui, sans s’étonner du sifflement des balles et boulets de fusil et de canon. C’est un enfant qui témoigne beaucoup de c
qui témoigne beaucoup de cœur, et qui réussira sans doute, pourvu que la fortune le seconde : et, quelque chose que M. de
e beaucoup de cœur, et qui réussira sans doute, pourvu que la fortune le seconde : et, quelque chose que M. de Porrières,
e : et, quelque chose que M. de Porrières, qui se faisait un scrupule d’ exposer un enfant de cet âge, ait pu lui dire, il
e que M. de Porrières, qui se faisait un scrupule d’exposer un enfant de cet âge, ait pu lui dire, il n’a jamais pu gagner
n enfant de cet âge, ait pu lui dire, il n’a jamais pu gagner sur lui d’ aller se mettre en sûreté dans la fosse du chirurg
ire, il n’a jamais pu gagner sur lui d’aller se mettre en sûreté dans la fosse du chirurgien, et il a resté toujours auprè
dans la fosse du chirurgien, et il a resté toujours auprès de lui sur la dunette. On s’étonnera peut-être de ce que je rap
resté toujours auprès de lui sur la dunette. On s’étonnera peut-être de ce que je rapporte tant de particularités ; moi,
ra peut-être de ce que je rapporte tant de particularités ; moi, dont le poste naturel était dans la soute aux poudres ; m
pporte tant de particularités ; moi, dont le poste naturel était dans la soute aux poudres ; mais, n’ayant encore point vu
turel était dans la soute aux poudres ; mais, n’ayant encore point vu de combat sur mer qu’à ma propre défense, quand les
ayant encore point vu de combat sur mer qu’à ma propre défense, quand les Anglais me prirent à la Hève, côte de l’Acadie, q
combat sur mer qu’à ma propre défense, quand les Anglais me prirent à la Hève, côte de l’Acadie, qui n’était qu’un jeu, n’
qu’à ma propre défense, quand les Anglais me prirent à la Hève, côte de l’Acadie, qui n’était qu’un jeu, n’ayant point de
’à ma propre défense, quand les Anglais me prirent à la Hève, côte de l’ Acadie, qui n’était qu’un jeu, n’ayant point de ca
ent à la Hève, côte de l’Acadie, qui n’était qu’un jeu, n’ayant point de canon mais seulement des pierriers, et étant natu
erriers, et étant naturellement curieux, j’avais prié M. de Porrières de souffrir que je lui tinsse compagnie. Il me l’ava
s prié M. de Porrières de souffrir que je lui tinsse compagnie. Il me l’ avait accordé ; et Landais remplissait mon poste d
pagnie. Il me l’avait accordé ; et Landais remplissait mon poste dans la distribution des gargousses : poste qui ne lui pl
poste qui ne lui plaisait guère, parce qu’il aurait bien voulu être à l’ air. J’avais vu quelques actions à terre ; puisque
’air. J’avais vu quelques actions à terre ; puisque j’étais au combat de Mont-Cassel, le jour de Pâques fleuries 11 avril
quelques actions à terre ; puisque j’étais au combat de Mont-Cassel, le jour de Pâques fleuries 11 avril 1677, et au sièg
s actions à terre ; puisque j’étais au combat de Mont-Cassel, le jour de Pâques fleuries 11 avril 1677, et au siège de Sai
de Mont-Cassel, le jour de Pâques fleuries 11 avril 1677, et au siège de Saint-Omer. J’avais vu encore quelque chose l’ann
vril 1677, et au siège de Saint-Omer. J’avais vu encore quelque chose l’ année passée, à la descente que M. du Quesne, qui
iège de Saint-Omer. J’avais vu encore quelque chose l’année passée, à la descente que M. du Quesne, qui est à présent notr
ue M. du Quesne, qui est à présent notre général, lit en Irlande sous le commandement de M. le marquis de Cœuvres, fils de
qui est à présent notre général, lit en Irlande sous le commandement de M. le marquis de Cœuvres, fils de M. le maréchal
st à présent notre général, lit en Irlande sous le commandement de M. le marquis de Cœuvres, fils de M. le maréchal d’Estr
t notre général, lit en Irlande sous le commandement de M. le marquis de Cœuvres, fils de M. le maréchal d’Estrées ; mais,
lit en Irlande sous le commandement de M. le marquis de Cœuvres, fils de M. le maréchal d’Estrées ; mais, en vérité, tout
Irlande sous le commandement de M. le marquis de Cœuvres, fils de M. le maréchal d’Estrées ; mais, en vérité, tout cela n
s le commandement de M. le marquis de Cœuvres, fils de M. le maréchal d’ Estrées ; mais, en vérité, tout cela n’était que d
maréchal d’Estrées ; mais, en vérité, tout cela n’était que des jeux de marionnettes en comparaison de ce qui s’est passé
onnettes en comparaison de ce qui s’est passé cette nuit. Il faut que l’ occasion ait été vigoureuse, puisque le commandeur
passé cette nuit. Il faut que l’occasion ait été vigoureuse, puisque le commandeur, qui n’en est pas à son apprentissage,
est pas à son apprentissage, dit que nous nous sommes bien chauffés. Le Gaillard a eu sept hommes de tués, trois mortelle
dit que nous nous sommes bien chauffés. Le Gaillard a eu sept hommes de tués, trois mortellement blessés, et douze autres
e tués, trois mortellement blessés, et douze autres moins grièvement. Le contremaître du Florissant a été tué avec cinq au
e contremaître du Florissant a été tué avec cinq autres, et il a plus de trente hommes blessés. C’est tout ce que je sais
trente hommes blessés. C’est tout ce que je sais pour ce qui regarde les autres navires, et que M. du Quesne a été légèrem
légèrement blessé au bras. Ces vaisseaux n’ont pourtant pas approché l’ ennemi si proche que nous ; puisque les vergues de
aux n’ont pourtant pas approché l’ennemi si proche que nous ; puisque les vergues de notre vaisseau et du sien se sont touc
urtant pas approché l’ennemi si proche que nous ; puisque les vergues de notre vaisseau et du sien se sont touchées lorsqu
ne s’étaient pas sitôt débarrassées, M. de La Chassée aurait sauté à l’ abordage, où je l’aurais suivi. Si j’apprends quel
sitôt débarrassées, M. de La Chassée aurait sauté à l’abordage, où je l’ aurais suivi. Si j’apprends quelque chose de nouve
sauté à l’abordage, où je l’aurais suivi. Si j’apprends quelque chose de nouveau, je le dirai. Nous avons tâché de rattrap
age, où je l’aurais suivi. Si j’apprends quelque chose de nouveau, je le dirai. Nous avons tâché de rattraper le mouillage
Si j’apprends quelque chose de nouveau, je le dirai. Nous avons tâché de rattraper le mouillage pour retirer notre ancre,
quelque chose de nouveau, je le dirai. Nous avons tâché de rattraper le mouillage pour retirer notre ancre, dont nous avo
attraper le mouillage pour retirer notre ancre, dont nous avons coupé le câble aussi bien que l’Anglais, pour le suivre ;
ur retirer notre ancre, dont nous avons coupé le câble aussi bien que l’ Anglais, pour le suivre ; mais l’escadre étant à p
ancre, dont nous avons coupé le câble aussi bien que l’Anglais, pour le suivre ; mais l’escadre étant à plus de trois lie
avons coupé le câble aussi bien que l’Anglais, pour le suivre ; mais l’ escadre étant à plus de trois lieues de nous sous
ussi bien que l’Anglais, pour le suivre ; mais l’escadre étant à plus de trois lieues de nous sous le vent, nous avons mie
Anglais, pour le suivre ; mais l’escadre étant à plus de trois lieues de nous sous le vent, nous avons mieux aimé abandonn
le suivre ; mais l’escadre étant à plus de trois lieues de nous sous le vent, nous avons mieux aimé abandonner notre ancr
notre ancre que notre armée. Nous sommes en route, et allons chercher les îles Maldives. Le vent est Sud, et bon petit frai
re armée. Nous sommes en route, et allons chercher les îles Maldives. Le vent est Sud, et bon petit frais. Du mardi 4 j
s ne sont pas ici si bonnes ni si fréquentes à beaucoup près que dans les mers de l’ouest de l’Afrique. La chaleur commence
pas ici si bonnes ni si fréquentes à beaucoup près que dans les mers de l’ouest de l’Afrique. La chaleur commence à être
s ici si bonnes ni si fréquentes à beaucoup près que dans les mers de l’ ouest de l’Afrique. La chaleur commence à être bie
bonnes ni si fréquentes à beaucoup près que dans les mers de l’ouest de l’Afrique. La chaleur commence à être bien forte.
nnes ni si fréquentes à beaucoup près que dans les mers de l’ouest de l’ Afrique. La chaleur commence à être bien forte. No
fréquentes à beaucoup près que dans les mers de l’ouest de l’Afrique. La chaleur commence à être bien forte. Nous courons
est de l’Afrique. La chaleur commence à être bien forte. Nous courons l’ Est, pour parer des îles qui sont dans le nord d’A
tre bien forte. Nous courons l’Est, pour parer des îles qui sont dans le nord d’Amzuam. On n’a point pris de hauteur, sach
forte. Nous courons l’Est, pour parer des îles qui sont dans le nord d’ Amzuam. On n’a point pris de hauteur, sachant où o
pour parer des îles qui sont dans le nord d’Amzuam. On n’a point pris de hauteur, sachant où on est. Du mercredi 5 juil
du Sud, mais bien faible ; nous étions à midi par onze degrés au sud de la Ligne. Il est certain que ces îles d’Amzuam so
Sud, mais bien faible ; nous étions à midi par onze degrés au sud de la Ligne. Il est certain que ces îles d’Amzuam sont
midi par onze degrés au sud de la Ligne. Il est certain que ces îles d’ Amzuam sont mal placées sur les cartes. La mienne
e la Ligne. Il est certain que ces îles d’Amzuam sont mal placées sur les cartes. La mienne la met par neuf degrés de latit
tain que ces îles d’Amzuam sont mal placées sur les cartes. La mienne la met par neuf degrés de latitude Sud ; et, suivant
uam sont mal placées sur les cartes. La mienne la met par neuf degrés de latitude Sud ; et, suivant la route que nous avon
artes. La mienne la met par neuf degrés de latitude Sud ; et, suivant la route que nous avons tenue et le chemin que nous
degrés de latitude Sud ; et, suivant la route que nous avons tenue et le chemin que nous avons fait, les cartes marines ho
ivant la route que nous avons tenue et le chemin que nous avons fait, les cartes marines hollandaises ont raison de la mett
hemin que nous avons fait, les cartes marines hollandaises ont raison de la mettre à douze degrés, ainsi soixante lieues p
in que nous avons fait, les cartes marines hollandaises ont raison de la mettre à douze degrés, ainsi soixante lieues plus
mettre à douze degrés, ainsi soixante lieues plus sud que ma carte ne la marque. Je le répète encore ; il faut que les jés
degrés, ainsi soixante lieues plus sud que ma carte ne la marque. Je le répète encore ; il faut que les jésuites mettent
plus sud que ma carte ne la marque. Je le répète encore ; il faut que les jésuites mettent ici la main, et donnent au publi
la marque. Je le répète encore ; il faut que les jésuites mettent ici la main, et donnent au public leurs observations : c
ici la main, et donnent au public leurs observations : ce ne sera pas la moindre des obligations que tous les pilotes et l
urs observations : ce ne sera pas la moindre des obligations que tous les pilotes et les navigateurs leur pourront avoir. J
s : ce ne sera pas la moindre des obligations que tous les pilotes et les navigateurs leur pourront avoir. Je viens de reli
es pilotes et les navigateurs leur pourront avoir. Je viens de relire l’ article de notre combat d’avant-hier. J’y ai omis
et les navigateurs leur pourront avoir. Je viens de relire l’article de notre combat d’avant-hier. J’y ai omis le nombre
urs leur pourront avoir. Je viens de relire l’article de notre combat d’ avant-hier. J’y ai omis le nombre des coups que no
e viens de relire l’article de notre combat d’avant-hier. J’y ai omis le nombre des coups que nous avons tirés ; c’est que
’y ai omis le nombre des coups que nous avons tirés ; c’est que je ne l’ ai su que ce matin, par ma visite dans la soute au
vons tirés ; c’est que je ne l’ai su que ce matin, par ma visite dans la soute aux poudres. Il monte à quatre cent quatre-
dans la soute aux poudres. Il monte à quatre cent quatre-vingts coups de canon de tous calibres : du moins, ce nombre de g
oute aux poudres. Il monte à quatre cent quatre-vingts coups de canon de tous calibres : du moins, ce nombre de gargousses
t quatre-vingts coups de canon de tous calibres : du moins, ce nombre de gargousses pleines manquent à nos poudres. C’est
. C’est beaucoup de consommation : mais, nous avons été attachés avec l’ ennemi plus de trois heures et demie à deux repris
up de consommation : mais, nous avons été attachés avec l’ennemi plus de trois heures et demie à deux reprises ; et, penda
plus de trois heures et demie à deux reprises ; et, pendant ce temps, le feu a été continuel. Il faut que ce navire ait es
temps, le feu a été continuel. Il faut que ce navire ait essuyé plus de mille coups de canon ; et je ne sais si l’avis du
a été continuel. Il faut que ce navire ait essuyé plus de mille coups de canon ; et je ne sais si l’avis du chevalier de B
ce navire ait essuyé plus de mille coups de canon ; et je ne sais si l’ avis du chevalier de Bouchetière donne lieu à l’op
é plus de mille coups de canon ; et je ne sais si l’avis du chevalier de Bouchetière donne lieu à l’opinion qu’on a : mais
on ; et je ne sais si l’avis du chevalier de Bouchetière donne lieu à l’ opinion qu’on a : mais on tient pour constant que,
s’il n’avait pas été percé comme un crible, qu’il n’eût pas coulé bas d’ eau, ou que le capitaine n’eût pas pu se sauver, i
as été percé comme un crible, qu’il n’eût pas coulé bas d’eau, ou que le capitaine n’eût pas pu se sauver, il n’aurait jam
u, ou que le capitaine n’eût pas pu se sauver, il n’aurait jamais mis le feu à son vaisseau, et aurait mieux aimé se rendr
jamais mis le feu à son vaisseau, et aurait mieux aimé se rendre que de périr lui-même. La fortune nous avait donné ce na
à son vaisseau, et aurait mieux aimé se rendre que de périr lui-même. La fortune nous avait donné ce navire ; le jour nous
rendre que de périr lui-même. La fortune nous avait donné ce navire ; le jour nous l’aurait conservé ; et la nuit nous l’a
périr lui-même. La fortune nous avait donné ce navire ; le jour nous l’ aurait conservé ; et la nuit nous l’a arraché.
tune nous avait donné ce navire ; le jour nous l’aurait conservé ; et la nuit nous l’a arraché. Du jeudi 6 juillet 1690
it donné ce navire ; le jour nous l’aurait conservé ; et la nuit nous l’ a arraché. Du jeudi 6 juillet 1690 Toujours
it nous l’a arraché. Du jeudi 6 juillet 1690 Toujours même vent de Sud, bien petit, mais toujours toutes nos voiles
urs toutes nos voiles portent, et nous n’allons pas mal. Nous courons l’ Est-quart de Nord-Est, par la même raison que j’ai
, et nous n’allons pas mal. Nous courons l’Est-quart de Nord-Est, par la même raison que j’ai déjà dite. La hauteur était
urons l’Est-quart de Nord-Est, par la même raison que j’ai déjà dite. La hauteur était à midi par dix degrés quarante-sept
latitude Sud, et par quatre-vingt-quatorze degrés trente-deux minutes de longitude. Du vendredi 7 juillet 1690 Toujo
longitude. Du vendredi 7 juillet 1690 Toujours bon petit vent. Le plus éloigné de nos vaisseaux n’est pas à une por
u vendredi 7 juillet 1690 Toujours bon petit vent. Le plus éloigné de nos vaisseaux n’est pas à une portée de fusil du
n petit vent. Le plus éloigné de nos vaisseaux n’est pas à une portée de fusil du nôtre. Nous nous parlons à la voix, et c
isseaux n’est pas à une portée de fusil du nôtre. Nous nous parlons à la voix, et courons à présent le Nord-Est quart-d’Es
de fusil du nôtre. Nous nous parlons à la voix, et courons à présent le Nord-Est quart-d’Est. M.du Quesne, en passant pro
’Est. M.du Quesne, en passant proche de nous, a demandé des nouvelles de M. le chevalier de Bouchetière, et ordonné qu’on
M.du Quesne, en passant proche de nous, a demandé des nouvelles de M. le chevalier de Bouchetière, et ordonné qu’on lui fi
en passant proche de nous, a demandé des nouvelles de M. le chevalier de Bouchetière, et ordonné qu’on lui fit ses complim
valier de Bouchetière, et ordonné qu’on lui fit ses compliments. M.de La Chassée s’est chargé de la commission, et s’en es
ier de Bouchetière, et ordonné qu’on lui fit ses compliments. M.de La Chassée s’est chargé de la commission, et s’en est acquit
t ordonné qu’on lui fit ses compliments. M.de La Chassée s’est chargé de la commission, et s’en est acquitté avec plaisir.
rdonné qu’on lui fit ses compliments. M.de La Chassée s’est chargé de la commission, et s’en est acquitté avec plaisir. Le
sée s’est chargé de la commission, et s’en est acquitté avec plaisir. Le chevalier ne se sentait pas de joie et voulait se
on, et s’en est acquitté avec plaisir. Le chevalier ne se sentait pas de joie et voulait se lever pour aller remercier le
er ne se sentait pas de joie et voulait se lever pour aller remercier le général ; mais on l’en a empêché ; et effectiveme
de joie et voulait se lever pour aller remercier le général ; mais on l’ en a empêché ; et effectivement, il n’est point en
l ; mais on l’en a empêché ; et effectivement, il n’est point en état de sortir de son lit. M.du Quesne a donné à dîner à
n l’en a empêché ; et effectivement, il n’est point en état de sortir de son lit. M.du Quesne a donné à dîner à tous les c
oint en état de sortir de son lit. M.du Quesne a donné à dîner à tous les capitaines de l’escadre, qui sont retournés à leu
sortir de son lit. M.du Quesne a donné à dîner à tous les capitaines de l’escadre, qui sont retournés à leurs navires de
rtir de son lit. M.du Quesne a donné à dîner à tous les capitaines de l’ escadre, qui sont retournés à leurs navires de bon
qu’on craint qui ne redouble, parce que c’est aujourd’hui le premier de la lune. Il avait un taot [thon] et l’ont mangé.
’on craint qui ne redouble, parce que c’est aujourd’hui le premier de la lune. Il avait un taot [thon] et l’ont mangé. M.
e c’est aujourd’hui le premier de la lune. Il avait un taot [thon] et l’ ont mangé. M. de La Chassée et moi, avons dîné dan
taot [thon] et l’ont mangé. M. de La Chassée et moi, avons dîné dans la chambre du chevalier ; et nous sommes servis de s
moi, avons dîné dans la chambre du chevalier ; et nous sommes servis de sa potée : son lit nous a servi de table. Tel est
chevalier ; et nous sommes servis de sa potée : son lit nous a servi de table. Tel est le caractère de l’homme : il passe
us sommes servis de sa potée : son lit nous a servi de table. Tel est le caractère de l’homme : il passe sans s’en apercev
vis de sa potée : son lit nous a servi de table. Tel est le caractère de l’homme : il passe sans s’en apercevoir d’une ext
de sa potée : son lit nous a servi de table. Tel est le caractère de l’ homme : il passe sans s’en apercevoir d’une extrém
able. Tel est le caractère de l’homme : il passe sans s’en apercevoir d’ une extrémité à l’autre. Autant nous le méprisions
il passe sans s’en apercevoir d’une extrémité à l’autre. Autant nous le méprisions, autant nous l’aimons : ou bien, plutô
oir d’une extrémité à l’autre. Autant nous le méprisions, autant nous l’ aimons : ou bien, plutôt, comme dit M. de La Chass
ous l’aimons : ou bien, plutôt, comme dit M. de La Chassée, c’est que le Français n’a point de fiel ; et qu’une bonne acti
, plutôt, comme dit M. de La Chassée, c’est que le Français n’a point de fiel ; et qu’une bonne action, le dernier de déce
ue le Français n’a point de fiel ; et qu’une bonne action, le dernier de décembre, lui fait oublier tout le mal de l’année
et qu’une bonne action, le dernier de décembre, lui fait oublier tout le mal de l’année. Nous avons appris, par le retour
ne bonne action, le dernier de décembre, lui fait oublier tout le mal de l’année. Nous avons appris, par le retour de M. P
bonne action, le dernier de décembre, lui fait oublier tout le mal de l’ année. Nous avons appris, par le retour de M. Porr
mbre, lui fait oublier tout le mal de l’année. Nous avons appris, par le retour de M. Porrières, qu’il était mort à bord d
fait oublier tout le mal de l’année. Nous avons appris, par le retour de M. Porrières, qu’il était mort à bord du Général
t mort à bord du Général deux hommes blessés à Amzuam, et qu’il garde le matelot qui s’est sauvé du bord de l’Anglais. Il
s blessés à Amzuam, et qu’il garde le matelot qui s’est sauvé du bord de l’Anglais. Il devrait être à nous, puisque c’est
lessés à Amzuam, et qu’il garde le matelot qui s’est sauvé du bord de l’ Anglais. Il devrait être à nous, puisque c’est nou
du bord de l’Anglais. Il devrait être à nous, puisque c’est nous qui l’ avons recueilli et à qui il doit la vie ; mais, no
tre à nous, puisque c’est nous qui l’avons recueilli et à qui il doit la vie ; mais, notre général a perdu trop d’hommes p
recueilli et à qui il doit la vie ; mais, notre général a perdu trop d’ hommes pour lui disputer celui-là ; outre cela, il
a perdu trop d’hommes pour lui disputer celui-là ; outre cela, il est le maître. Nous avons appris aussi que la chambre du
celui-là ; outre cela, il est le maître. Nous avons appris aussi que la chambre du père Tachard a été sacrée aux boulets 
a été sacrée aux boulets : aucun n’y a donné. Il n’en est pas de même de celle de M. de Charmot, l’un de nos missionnaires
rée aux boulets : aucun n’y a donné. Il n’en est pas de même de celle de M. de Charmot, l’un de nos missionnaires : la sie
n’y a donné. Il n’en est pas de même de celle de M. de Charmot, l’un de nos missionnaires : la sienne fait pitié ; tout y
livres et ses papiers n’ont point été épargnés, non plus que quantité de lettres qu’il avait pour plusieurs personnes qui
Indes. Je voudrais bien savoir pourquoi il a été plutôt incommodé que le père Tachard. Ce n’est pas, à ce que je crois, le
lutôt incommodé que le père Tachard. Ce n’est pas, à ce que je crois, le manque de sainteté qui en est cause, c’est que Di
mmodé que le père Tachard. Ce n’est pas, à ce que je crois, le manque de sainteté qui en est cause, c’est que Dieu éprouve
e sainteté qui en est cause, c’est que Dieu éprouve les siens, et que le feu n’épargne rien. Point de soleil, point de hau
c’est que Dieu éprouve les siens, et que le feu n’épargne rien. Point de soleil, point de hauteur. Du samedi 8 juillet
rouve les siens, et que le feu n’épargne rien. Point de soleil, point de hauteur. Du samedi 8 juillet 1690 Toujours
l, point de hauteur. Du samedi 8 juillet 1690 Toujours bon vent de Sud : grâce à Dieu, nous allons bien, nous couron
ent de Sud : grâce à Dieu, nous allons bien, nous courons vent largue le Nord-Est. Les autres vaisseaux ont toutes voiles
grâce à Dieu, nous allons bien, nous courons vent largue le Nord-Est. Les autres vaisseaux ont toutes voiles à l’air : l’Éc
ons vent largue le Nord-Est. Les autres vaisseaux ont toutes voiles à l’ air : l’Écueil n’a point de perroquets, et porte s
largue le Nord-Est. Les autres vaisseaux ont toutes voiles à l’air : l’ Écueil n’a point de perroquets, et porte ses deux
. Les autres vaisseaux ont toutes voiles à l’air : l’Écueil n’a point de perroquets, et porte ses deux pafis en berne. Nou
n berne. Nous étions à midi par trois degrés cinquante minutes au sud de la Ligne, et à cent deux degrés douze minutes de
erne. Nous étions à midi par trois degrés cinquante minutes au sud de la Ligne, et à cent deux degrés douze minutes de lon
uante minutes au sud de la Ligne, et à cent deux degrés douze minutes de longitude. Du dimanche 9 juillet 1690 Toujo
nous allons trouver quelque Anglais, qui sera moins diable que celui d’ Amzuam, et qui souffrira que les chrétiens lui met
glais, qui sera moins diable que celui d’Amzuam, et qui souffrira que les chrétiens lui mettent la main dessus. Nous n’étio
le que celui d’Amzuam, et qui souffrira que les chrétiens lui mettent la main dessus. Nous n’étions, à midi, que par le pr
essus. Nous n’étions, à midi, que par le premier degré et demi au sud de la Ligne, c’est-à-dire à trente lieues. C’est une
us. Nous n’étions, à midi, que par le premier degré et demi au sud de la Ligne, c’est-à-dire à trente lieues. C’est une af
, c’est-à-dire à trente lieues. C’est une affaire pour cette nuit, si le vent continue. Du lundi 10 juillet 1690 Nou
ent continue. Du lundi 10 juillet 1690 Nous ne sommes plus dans le sud de la Ligne, nous l’avons passée pour la seco
tinue. Du lundi 10 juillet 1690 Nous ne sommes plus dans le sud de la Ligne, nous l’avons passée pour la seconde foi
ue. Du lundi 10 juillet 1690 Nous ne sommes plus dans le sud de la Ligne, nous l’avons passée pour la seconde fois c
10 juillet 1690 Nous ne sommes plus dans le sud de la Ligne, nous l’ avons passée pour la seconde fois ce matin, sur le
d de la Ligne, nous l’avons passée pour la seconde fois ce matin, sur les cinq heures ; par cent quatre degrés de longitude
a seconde fois ce matin, sur les cinq heures ; par cent quatre degrés de longitude, suivant l’estime des pilotes. Nous ne
n, sur les cinq heures ; par cent quatre degrés de longitude, suivant l’ estime des pilotes. Nous ne verrons plus guère le
e longitude, suivant l’estime des pilotes. Nous ne verrons plus guère le soleil à l’envers, puisque nous allons au-devant
suivant l’estime des pilotes. Nous ne verrons plus guère le soleil à l’ envers, puisque nous allons au-devant de lui tout
errons plus guère le soleil à l’envers, puisque nous allons au-devant de lui tout aussi vite qu’il se recule de l’Europe p
puisque nous allons au-devant de lui tout aussi vite qu’il se recule de l’Europe pour venir à nous. Je ne dirai rien de l
isque nous allons au-devant de lui tout aussi vite qu’il se recule de l’ Europe pour venir à nous. Je ne dirai rien de la c
vite qu’il se recule de l’Europe pour venir à nous. Je ne dirai rien de la chaleur, sinon qu’elle étouffe, malgré le vent
te qu’il se recule de l’Europe pour venir à nous. Je ne dirai rien de la chaleur, sinon qu’elle étouffe, malgré le vent. L
à nous. Je ne dirai rien de la chaleur, sinon qu’elle étouffe, malgré le vent. Lorsque nous avons passé la Ligne la premiè
leur, sinon qu’elle étouffe, malgré le vent. Lorsque nous avons passé la Ligne la première fois, la douleur que j’avais de
, malgré le vent. Lorsque nous avons passé la Ligne la première fois, la douleur que j’avais de l’état où je voyais M. Hur
ue nous avons passé la Ligne la première fois, la douleur que j’avais de l’état où je voyais M. Hurtain réduit, m’empêcha
nous avons passé la Ligne la première fois, la douleur que j’avais de l’ état où je voyais M. Hurtain réduit, m’empêcha de
uleur que j’avais de l’état où je voyais M. Hurtain réduit, m’empêcha de faire une remarque de peu de conséquence pour d’h
’état où je voyais M. Hurtain réduit, m’empêcha de faire une remarque de peu de conséquence pour d’honnêtes gens. C’est qu
in réduit, m’empêcha de faire une remarque de peu de conséquence pour d’ honnêtes gens. C’est que les sueurs que cette chal
re une remarque de peu de conséquence pour d’honnêtes gens. C’est que les sueurs que cette chaleur excite, noie et fait mou
sueurs que cette chaleur excite, noie et fait mourir absolument toute la vermine qui s’engendre dans le corps humain. En d
, noie et fait mourir absolument toute la vermine qui s’engendre dans le corps humain. En disant toute, je n’excepte rien.
êter plus longtemps. Du mardi 11 juillet 1690 Toujours bon vent de Sud : nous portons plein Nord ; ainsi, vent arriè
ou quinze jours, si ce vent continue, nous serons à Pondichéry, lieu de notre destination : à moins que nous ne trouvions
ichéry, lieu de notre destination : à moins que nous ne trouvions sur la route de quoi jouer de la griffe ; bien résolus d
ieu de notre destination : à moins que nous ne trouvions sur la route de quoi jouer de la griffe ; bien résolus de nous ve
estination : à moins que nous ne trouvions sur la route de quoi jouer de la griffe ; bien résolus de nous venger du point
ination : à moins que nous ne trouvions sur la route de quoi jouer de la griffe ; bien résolus de nous venger du point n’e
s ne trouvions sur la route de quoi jouer de la griffe ; bien résolus de nous venger du point n’en tâte d’Amzuam. Du me
i jouer de la griffe ; bien résolus de nous venger du point n’en tâte d’ Amzuam. Du mercredi 12 juillet 1690 Toujours
llet 1690 Toujours bon vent : nous étions à midi à soixante lieues de la Ligne vers Paris ; mais, il faudra retourner d
t 1690 Toujours bon vent : nous étions à midi à soixante lieues de la Ligne vers Paris ; mais, il faudra retourner d’où
à soixante lieues de la Ligne vers Paris ; mais, il faudra retourner d’ où nous venons avant que de voir la rue aux Oues,
Paris ; mais, il faudra retourner d’où nous venons avant que de voir la rue aux Oues, ou celle de la Huchette : en tout c
etourner d’où nous venons avant que de voir la rue aux Oues, ou celle de la Huchette : en tout cas, ce ne sera pas les mai
urner d’où nous venons avant que de voir la rue aux Oues, ou celle de la Huchette : en tout cas, ce ne sera pas les mains
a rue aux Oues, ou celle de la Huchette : en tout cas, ce ne sera pas les mains vides, car je viens d’apprendre à bord du F
Huchette : en tout cas, ce ne sera pas les mains vides, car je viens d’ apprendre à bord du Florissant, où j’ai dîné, que
à bord du Florissant, où j’ai dîné, que M. du Quesne est fort résolu de rester ici plutôt deux ans que de s’en retourner
é, que M. du Quesne est fort résolu de rester ici plutôt deux ans que de s’en retourner sans proie. Tant mieux : chacun y
y aura part. Du jeudi 13 juillet 1690 Nous sommes très heureux d’ avoir toujours bon vent ; car, outre qu’il nous av
x d’avoir toujours bon vent ; car, outre qu’il nous avance, il modère la chaleur, qui sans lui serait insupportable. Qui q
r, qui sans lui serait insupportable. Qui que ce soit ne peut revenir de l’Anglais d’Amzuam : tout l’équipage se met en tê
qui sans lui serait insupportable. Qui que ce soit ne peut revenir de l’ Anglais d’Amzuam : tout l’équipage se met en tête
ui serait insupportable. Qui que ce soit ne peut revenir de l’Anglais d’ Amzuam : tout l’équipage se met en tête que c’est
ortable. Qui que ce soit ne peut revenir de l’Anglais d’Amzuam : tout l’ équipage se met en tête que c’est un vol public et
se met en tête que c’est un vol public et pendable qu’il nous a fait, de ne s’être pas laissé prendre. Malheur à l’Anglais
endable qu’il nous a fait, de ne s’être pas laissé prendre. Malheur à l’ Anglais qui leur tombera entre les mains : il paie
s’être pas laissé prendre. Malheur à l’Anglais qui leur tombera entre les mains : il paiera pour tout. Du vendredi 14 ju
toujours bon vent : nous sommes à cinq degrés treize minutes au nord de la Ligne ; nous allons à merveille, et faisons l’
ujours bon vent : nous sommes à cinq degrés treize minutes au nord de la Ligne ; nous allons à merveille, et faisons l’Est
ize minutes au nord de la Ligne ; nous allons à merveille, et faisons l’ Est-Nord-Est. On dit ici, et je crois que cela pou
e crois que cela pourra être, que, chemin faisant, nous irons visiter les comptoirs de nos bons amis hollandais qui sont à
la pourra être, que, chemin faisant, nous irons visiter les comptoirs de nos bons amis hollandais qui sont à Ceylon. Il y
illet 1690 Toujours vent arrière. Au roulis près, c’est un plaisir d’ aller comme nous allons. Ce roulis achève de tuer
is près, c’est un plaisir d’aller comme nous allons. Ce roulis achève de tuer nos bestiaux de Moaly, que l’Anglais avait é
isir d’aller comme nous allons. Ce roulis achève de tuer nos bestiaux de Moaly, que l’Anglais avait épargnés, et qui ne so
omme nous allons. Ce roulis achève de tuer nos bestiaux de Moaly, que l’ Anglais avait épargnés, et qui ne sont point accou
. Notre équipage ne s’en trouve pas plus mal ; parce qu’on est obligé d’ abattre et de manger, plus tôt qu’on n’aurait fait
age ne s’en trouve pas plus mal ; parce qu’on est obligé d’abattre et de manger, plus tôt qu’on n’aurait fait, ceux qui s’
u’on n’aurait fait, ceux qui s’estropient. Ces roulis font faire plus de contorsions que n’en font nos précieuses ridicule
font nos précieuses ridicules, que Molière a célébrées : ils donnent de la sauce à tel qui aurait bien voulu manger sec.
nt nos précieuses ridicules, que Molière a célébrées : ils donnent de la sauce à tel qui aurait bien voulu manger sec. M.d
ils donnent de la sauce à tel qui aurait bien voulu manger sec. M.de La Chassée en a été échaudé à dîner. Il lui est tomb
s donnent de la sauce à tel qui aurait bien voulu manger sec. M.de La Chassée en a été échaudé à dîner. Il lui est tombé plus d
sec. M.de La Chassée en a été échaudé à dîner. Il lui est tombé plus de soupe et de bouillon dans ses grègues qu’il n’ava
a Chassée en a été échaudé à dîner. Il lui est tombé plus de soupe et de bouillon dans ses grègues qu’il n’avait envie d’e
mbé plus de soupe et de bouillon dans ses grègues qu’il n’avait envie d’ en mettre dans son ventre ; et, malheureusement po
e dans son ventre ; et, malheureusement pour lui, cette soupe sortait de la marmite. Il s’est mis à crier au feu, avec une
ans son ventre ; et, malheureusement pour lui, cette soupe sortait de la marmite. Il s’est mis à crier au feu, avec une mi
ne qui nous a tous fait éclater de rire. Il a pris lui-même une potée d’ eau et en a rafraîchi l’endroit qui lui cuisait. A
éclater de rire. Il a pris lui-même une potée d’eau et en a rafraîchi l’ endroit qui lui cuisait. Autre éclat de rire. Il e
ssi ; mais, du bout des dents, comme saint Médard. Je laisse à penser les plaisanteries qu’il a fallu qu’il ait essuyées :
isse à penser les plaisanteries qu’il a fallu qu’il ait essuyées : il les prend bien, et en homme qui entend raillerie. Cel
d bien, et en homme qui entend raillerie. Cela ne nous a pas empêchés de nous laver le col cet après-midi : il m’a fait ex
homme qui entend raillerie. Cela ne nous a pas empêchés de nous laver le col cet après-midi : il m’a fait exhibition de pi
empêchés de nous laver le col cet après-midi : il m’a fait exhibition de pièces. Le chirurgien y a mis un grand cataplasme
nous laver le col cet après-midi : il m’a fait exhibition de pièces. Le chirurgien y a mis un grand cataplasme : mais le
xhibition de pièces. Le chirurgien y a mis un grand cataplasme : mais le moins qu’il puisse lui en coûter, c’est la perruq
un grand cataplasme : mais le moins qu’il puisse lui en coûter, c’est la perruque. Effectivement, il est brûlé dans un end
. Effectivement, il est brûlé dans un endroit bien sensible. Il ne me le pardonnerait jamais, s’il savait que j’en plaisan
et 1690 Nous étions à midi par six degrés cinquante-quatre minutes de latitude au nord de la Ligne, et par cent quatorz
ns à midi par six degrés cinquante-quatre minutes de latitude au nord de la Ligne, et par cent quatorze degrés de longitud
à midi par six degrés cinquante-quatre minutes de latitude au nord de la Ligne, et par cent quatorze degrés de longitude ;
minutes de latitude au nord de la Ligne, et par cent quatorze degrés de longitude ; c’est-à-dire que nous allons toujours
ongitude ; c’est-à-dire que nous allons toujours bien. J’avais résolu de ne plus parler pilote ; mais je ne m’en suis pas
suis pas souvenu. En effet, que sert à ceux qui lisent des relations de savoir positivement à quel endroit de la terre, o
à ceux qui lisent des relations de savoir positivement à quel endroit de la terre, ou de la mer, étaient les navigateurs,
eux qui lisent des relations de savoir positivement à quel endroit de la terre, ou de la mer, étaient les navigateurs, un
t des relations de savoir positivement à quel endroit de la terre, ou de la mer, étaient les navigateurs, un tel jour, apr
es relations de savoir positivement à quel endroit de la terre, ou de la mer, étaient les navigateurs, un tel jour, après
savoir positivement à quel endroit de la terre, ou de la mer, étaient les navigateurs, un tel jour, après que le voyage est
terre, ou de la mer, étaient les navigateurs, un tel jour, après que le voyage est achevé ? J’en ai déjà parlé ci-dessus.
achevé ? J’en ai déjà parlé ci-dessus. Du lundi 17 juillet 1690 Le vent est toujours bon : nous allons à souhait. No
e vent est toujours bon : nous allons à souhait. Nous allons chercher le passage des Maldives le plus au Nord. Il y en a u
: nous allons à souhait. Nous allons chercher le passage des Maldives le plus au Nord. Il y en a un autre dans le Sud. Un
cher le passage des Maldives le plus au Nord. Il y en a un autre dans le Sud. Un navire seul pourrait hasarder d’y aller ;
ord. Il y en a un autre dans le Sud. Un navire seul pourrait hasarder d’ y aller ; mais M. du Quesne n’est pas d’humeur à d
navire seul pourrait hasarder d’y aller ; mais M. du Quesne n’est pas d’ humeur à donner rien à la fortune. Il a raison. No
rder d’y aller ; mais M. du Quesne n’est pas d’humeur à donner rien à la fortune. Il a raison. Nous allons sous ses auspic
haec otia fecit. Du mardi 18 juillet 1690 Toujours bon vent : la répétition m’en plaît. Nous roulons terriblement.
bon vent : la répétition m’en plaît. Nous roulons terriblement. M.de La Chassée est si bien échaudé qu’il lui en coûtera
n vent : la répétition m’en plaît. Nous roulons terriblement. M.de La Chassée est si bien échaudé qu’il lui en coûtera la peau 
erriblement. M.de La Chassée est si bien échaudé qu’il lui en coûtera la peau : il entend raillerie ; et je ne l’épargne p
échaudé qu’il lui en coûtera la peau : il entend raillerie ; et je ne l’ épargne pas plus qu’il ne m’a épargné sur mon frip
rie ; et je ne l’épargne pas plus qu’il ne m’a épargné sur mon fripon de Moaly. Il donnerait de tout son cœur quelque chos
e pas plus qu’il ne m’a épargné sur mon fripon de Moaly. Il donnerait de tout son cœur quelque chose de bon pour rire à me
sur mon fripon de Moaly. Il donnerait de tout son cœur quelque chose de bon pour rire à mes dépens ; car, nous ne nous fa
us ne nous faisons aucun quartier l’un à l’autre. C’est ordinairement la table, qui nous sert de champ de bataille ; et, a
quartier l’un à l’autre. C’est ordinairement la table, qui nous sert de champ de bataille ; et, après y avoir bien querel
p de bataille ; et, après y avoir bien querellé, et bien ri, un verre de vin d’Espagne fait notre paix : car, soit dit par
taille ; et, après y avoir bien querellé, et bien ri, un verre de vin d’ Espagne fait notre paix : car, soit dit par parent
Espagne fait notre paix : car, soit dit par parenthèse, nous en avons d’ excellent. C’est un vieux routier, qui en sait bie
C’est un vieux routier, qui en sait bien long, et qui pourrait faire de très curieuses anecdotes sur la guerre de 1672 co
sait bien long, et qui pourrait faire de très curieuses anecdotes sur la guerre de 1672 contre la Hollande. Il m’en a plus
long, et qui pourrait faire de très curieuses anecdotes sur la guerre de 1672 contre la Hollande. Il m’en a plusieurs fois
urrait faire de très curieuses anecdotes sur la guerre de 1672 contre la Hollande. Il m’en a plusieurs fois entretenu, et
ieurs fois entretenu, et n’a jamais rien écrit : non pas qu’il manque de matière, ni de génie pour l’arranger ; mais c’est
etenu, et n’a jamais rien écrit : non pas qu’il manque de matière, ni de génie pour l’arranger ; mais c’est qu’il serait o
jamais rien écrit : non pas qu’il manque de matière, ni de génie pour l’ arranger ; mais c’est qu’il serait obligé de dével
matière, ni de génie pour l’arranger ; mais c’est qu’il serait obligé de développer des mystères d’iniquité qui lui attire
’arranger ; mais c’est qu’il serait obligé de développer des mystères d’ iniquité qui lui attireraient des ennemis si puiss
ccablé : et si je n’en dis rien moi-même, c’est que je tomberais dans les mêmes inconvénients. M. de Porrières, par bon con
M. de Porrières, par bon conseil comique, avait ordonné au chirurgien de lui défendre l’usage du vin et de l’empêcher d’en
par bon conseil comique, avait ordonné au chirurgien de lui défendre l’ usage du vin et de l’empêcher d’en boire à dîner :
omique, avait ordonné au chirurgien de lui défendre l’usage du vin et de l’empêcher d’en boire à dîner : il a pensé le bat
que, avait ordonné au chirurgien de lui défendre l’usage du vin et de l’ empêcher d’en boire à dîner : il a pensé le battre
ordonné au chirurgien de lui défendre l’usage du vin et de l’empêcher d’ en boire à dîner : il a pensé le battre, et nous a
endre l’usage du vin et de l’empêcher d’en boire à dîner : il a pensé le battre, et nous a donné une nouvelle comédie. Je
oi, car je suis contre tout le monde. Effectivement, nous plaisantons les uns des autres : mais sans choquer, et ne nous se
ns choquer, et ne nous servons que des railleries innocentes qui font l’ agrément de la table, et qui que ce soit n’en est
et ne nous servons que des railleries innocentes qui font l’agrément de la table, et qui que ce soit n’en est exempt. Je
ne nous servons que des railleries innocentes qui font l’agrément de la table, et qui que ce soit n’en est exempt. Je me
et qui que ce soit n’en est exempt. Je me fais un plaisir par avance de manger des poulets à Pondichéry. On dit qu’ils y
ets à Pondichéry. On dit qu’ils y sont excellents ; surtout ceux dont la chair est noire. Je n’en ai jamais vu : je dirai
n’en ai jamais vu : je dirai ce que c’est quand j’en aurai mangé. Je les trouverais bien meilleurs si quelque Anglais, ou
les trouverais bien meilleurs si quelque Anglais, ou Hollandais, nous les donnait gratis. Nous faisons ce que Molière tourn
ns ce que Molière tourne en ridicule : nous nous faisons saigner pour la maladie à venir ; c’est-à-dire que nous avons mis
lles à notre grand mât, qui à ce qu’on dit était encore ce matin dans le même état qu’il est sorti de Brest, lorsque messi
ce qu’on dit était encore ce matin dans le même état qu’il est sorti de Brest, lorsque messieurs de la Compagnie des Inde
e matin dans le même état qu’il est sorti de Brest, lorsque messieurs de la Compagnie des Indes l’ont acheté du roi. Si ce
atin dans le même état qu’il est sorti de Brest, lorsque messieurs de la Compagnie des Indes l’ont acheté du roi. Si cela
qu’il est sorti de Brest, lorsque messieurs de la Compagnie des Indes l’ ont acheté du roi. Si cela est, c’est une consomma
cheté du roi. Si cela est, c’est une consommation inutile : cependant l’ équipage en sera plus assuré et, dans une occasion
a plus assuré et, dans une occasion, nous pourrons sans risque forcer de voiles, quelque vent qu’il fasse. Nous avons ce s
se. Nous avons ce soir parlé à M. du Quesne, qui s’est encore informé de la santé du chevalier de Bouchetière, qui ne s’en
Nous avons ce soir parlé à M. du Quesne, qui s’est encore informé de la santé du chevalier de Bouchetière, qui ne s’en se
rlé à M. du Quesne, qui s’est encore informé de la santé du chevalier de Bouchetière, qui ne s’en sent pas de joie. Du
informé de la santé du chevalier de Bouchetière, qui ne s’en sent pas de joie. Du mercredi 19 juillet 1690 Même vent
Du mercredi 19 juillet 1690 Même vent toujours bon. Il a plu toute la nuit, et le temps est encore nébuleux. Du jeud
19 juillet 1690 Même vent toujours bon. Il a plu toute la nuit, et le temps est encore nébuleux. Du jeudi 20 juillet
core nébuleux. Du jeudi 20 juillet 1690 Même chose, excepté que le vent a un peu calmé et que la pluie a augmenté. C
juillet 1690 Même chose, excepté que le vent a un peu calmé et que la pluie a augmenté. Ces pluies, en calmant le vent,
ent a un peu calmé et que la pluie a augmenté. Ces pluies, en calmant le vent, nous livrent à des chaleurs qui nous étouff
respirer. Du vendredi 21 juillet 1690 Il est mort cette nuit un de nos matelots. La chaleur tue ; et lorsque la fièv
endredi 21 juillet 1690 Il est mort cette nuit un de nos matelots. La chaleur tue ; et lorsque la fièvre s’en mêle, la
l est mort cette nuit un de nos matelots. La chaleur tue ; et lorsque la fièvre s’en mêle, la maladie est courte. Afin de
un de nos matelots. La chaleur tue ; et lorsque la fièvre s’en mêle, la maladie est courte. Afin de n’être point tant inc
Afin de n’être point tant incommodés à notre premier combat que nous l’ avons été à Amzuam, et afin que l’entre-deux-ponts
dés à notre premier combat que nous l’avons été à Amzuam, et afin que l’ entre-deux-ponts soit plus libre, on a fait jeter
et afin que l’entre-deux-ponts soit plus libre, on a fait jeter à bas les coffres des matelots. Il est inutile de leur prêc
libre, on a fait jeter à bas les coffres des matelots. Il est inutile de leur prêcher l’obéissance qui s’observe dans les
jeter à bas les coffres des matelots. Il est inutile de leur prêcher l’ obéissance qui s’observe dans les couvents ; elle
elots. Il est inutile de leur prêcher l’obéissance qui s’observe dans les couvents ; elle n’est pas plus grande que celle q
s les couvents ; elle n’est pas plus grande que celle qui s’observe à la mer. Nos matelots ont eux-mêmes, au premier comma
ve à la mer. Nos matelots ont eux-mêmes, au premier commandement, mis la hache dans leurs coffres. Les pauvres sont toujou
eux-mêmes, au premier commandement, mis la hache dans leurs coffres. Les pauvres sont toujours à plaindre ; la perte n’est
s la hache dans leurs coffres. Les pauvres sont toujours à plaindre ; la perte n’est jamais que pour eux : dans quelque ét
ur eux : dans quelque étal qu’on soit, quand on est riche, on se tire d’ affaire. Cela me fait dire avec mon Ovide, Pauper
Pauper ubique jacet En effet, ceux d’ici qui pouvaient perdre avec le moins d’incommodité se sont tirés d’intrigue : on
ubique jacet En effet, ceux d’ici qui pouvaient perdre avec le moins d’ incommodité se sont tirés d’intrigue : on n’en dit
d’ici qui pouvaient perdre avec le moins d’incommodité se sont tirés d’ intrigue : on n’en dit pas même un mot. Il est mor
e sont tirés d’intrigue : on n’en dit pas même un mot. Il est mort un de nos matelots cette nuit, je l’ai déjà dit ; il en
en dit pas même un mot. Il est mort un de nos matelots cette nuit, je l’ ai déjà dit ; il en est tombé un ce matin de l’Ami
s matelots cette nuit, je l’ai déjà dit ; il en est tombé un ce matin de l’Amiral à la mer. Ils travaillent et fatiguent b
atelots cette nuit, je l’ai déjà dit ; il en est tombé un ce matin de l’ Amiral à la mer. Ils travaillent et fatiguent beau
te nuit, je l’ai déjà dit ; il en est tombé un ce matin de l’Amiral à la mer. Ils travaillent et fatiguent beaucoup nuit e
la mer. Ils travaillent et fatiguent beaucoup nuit et jour, au hasard de leur vie : ils sont mal nourris, en comparaison d
u hasard de leur vie : ils sont mal nourris, en comparaison de ce que les ouvriers mangent à terre ; peu soignés, et avec c
és, et avec cela, quelquefois bien battus ! Sont-ils moins hommes que les autres ? Que ceux qui sont nés avec des biens de
ls moins hommes que les autres ? Que ceux qui sont nés avec des biens de fortune ont de grâces à rendre à Dieu ! Non fecit
que les autres ? Que ceux qui sont nés avec des biens de fortune ont de grâces à rendre à Dieu ! Non fecit taliter omni N
rendre à Dieu ! Non fecit taliter omni Nationi. Je regarde à présent la pauvreté avec bien plus de compassion que jamais 
taliter omni Nationi. Je regarde à présent la pauvreté avec bien plus de compassion que jamais ; quoique je puisse dire qu
ec bien plus de compassion que jamais ; quoique je puisse dire que je l’ ai toujours regardée sans mépris. Du samedi 22
épris. Du samedi 22 juillet 1690 Il a encore calmé ce matin, et le vent est revenu à soleil couchant. L’habitude est
Il a encore calmé ce matin, et le vent est revenu à soleil couchant. L’ habitude est une seconde nature : je me fais à la
u à soleil couchant. L’habitude est une seconde nature : je me fais à la chaleur ; je ne m’en trouve plus tant incommodé.
yeux a régalé aujourd’hui. Tout y a été magnifique et propre, surtout le dessert. Nous en sommes revenus très contents, et
ès contents, et bien remplis. J’y ai appris, que j’ai assez bien tiré le caractère de M. le chevalier d’Aire, qui commande
et bien remplis. J’y ai appris, que j’ai assez bien tiré le caractère de M. le chevalier d’Aire, qui commande l’Oiseau : c
n remplis. J’y ai appris, que j’ai assez bien tiré le caractère de M. le chevalier d’Aire, qui commande l’Oiseau : c’est p
y ai appris, que j’ai assez bien tiré le caractère de M. le chevalier d’ Aire, qui commande l’Oiseau : c’est page 96. On va
assez bien tiré le caractère de M. le chevalier d’Aire, qui commande l’ Oiseau : c’est page 96. On va voir que je ne me su
l’Oiseau : c’est page 96. On va voir que je ne me suis pas trompé en le représentant comme un homme dur. L’Anglais, qui c
r que je ne me suis pas trompé en le représentant comme un homme dur. L’ Anglais, qui commandait le Philip Harbert, a mis l
ompé en le représentant comme un homme dur. L’Anglais, qui commandait le Philip Harbert, a mis le feu à son vaisseau, la n
omme un homme dur. L’Anglais, qui commandait le Philip Harbert, a mis le feu à son vaisseau, la nuit du 2 au 3 du courant.
glais, qui commandait le Philip Harbert, a mis le feu à son vaisseau, la nuit du 2 au 3 du courant. Cela est rapporté ci-d
courant. Cela est rapporté ci-dessus. Plusieurs Anglais se jetèrent à la mer, espérant de trouver dans les Français plus d
rapporté ci-dessus. Plusieurs Anglais se jetèrent à la mer, espérant de trouver dans les Français plus d’humanité qu’ils
sus. Plusieurs Anglais se jetèrent à la mer, espérant de trouver dans les Français plus d’humanité qu’ils n’en avaient trou
lais se jetèrent à la mer, espérant de trouver dans les Français plus d’ humanité qu’ils n’en avaient trouvé dans leur capi
ent trouvé dans leur capitaine, de même nation qu’eux. Ils nagèrent à l’ Oiseau, qui était le vaisseau le plus proche, et c
capitaine, de même nation qu’eux. Ils nagèrent à l’Oiseau, qui était le vaisseau le plus proche, et crièrent leur Kom Fre
de même nation qu’eux. Ils nagèrent à l’Oiseau, qui était le vaisseau le plus proche, et crièrent leur Kom French-man. Leu
sseau le plus proche, et crièrent leur Kom French-man. Leurat, maître d’ équipage, ou capitaine des matelots, eut pitié d’e
-man. Leurat, maître d’équipage, ou capitaine des matelots, eut pitié d’ eux, quoique provençal, nation pourtant très peu p
. Il dit à M. d’Aire que des Anglais appelaient à leur secours. As-tu de quoi leur donner à manger ? lui demanda froidemen
donner à manger ? lui demanda froidement M. d’Aire. Ils vivront avec l’ équipage, et pourront être dispersés sur l’escadre
. d’Aire. Ils vivront avec l’équipage, et pourront être dispersés sur l’ escadre, répondit Leurat. Tu n’es qu’une bête, lui
pondit Leurat. Tu n’es qu’une bête, lui dit M. d’Aire : il vaut mieux les laisser boire, puisqu’ils sont à même ; et n’en a
u’ils sont à même ; et n’en a sauvé aucun. Je ne dis rien là-dessus : les plus grands approbateurs de cette action sont les
sauvé aucun. Je ne dis rien là-dessus : les plus grands approbateurs de cette action sont les jésuites. Du lundi 24 ju
is rien là-dessus : les plus grands approbateurs de cette action sont les jésuites. Du lundi 24 juillet 1690 Toujours
les jésuites. Du lundi 24 juillet 1690 Toujours en joie, point de chagrin : nous avons été dîner chez M. du Quesne,
hez M. du Quesne, qui m’a donné deux ou trois tapes pour me remercier de lui avoir fait gagner quinze pistoles d’Espagne e
rois tapes pour me remercier de lui avoir fait gagner quinze pistoles d’ Espagne en quatre parties de piquet qu’il a topé,
de lui avoir fait gagner quinze pistoles d’Espagne en quatre parties de piquet qu’il a topé, massé, et paroli, tout de su
tout de suite sur mon jeu ; pendant que je jouais hardiment une pièce de quatre sols. Il s’est moqué de M. de Quistillic,
dant que je jouais hardiment une pièce de quatre sols. Il s’est moqué de M. de Quistillic, qui les a perdues, et l’a raill
ent une pièce de quatre sols. Il s’est moqué de M. de Quistillic, qui les a perdues, et l’a raillé sans pitié, et m’a rossé
uatre sols. Il s’est moqué de M. de Quistillic, qui les a perdues, et l’ a raillé sans pitié, et m’a rossé, moi, pour avoir
t l’a raillé sans pitié, et m’a rossé, moi, pour avoir, dit-il, violé les sacrés droits de l’hospitalité en ne me laissant
pitié, et m’a rossé, moi, pour avoir, dit-il, violé les sacrés droits de l’hospitalité en ne me laissant pas perdre. Je me
ié, et m’a rossé, moi, pour avoir, dit-il, violé les sacrés droits de l’ hospitalité en ne me laissant pas perdre. Je me su
Je me suis sauvé dans sa chambre : je m’y suis enfermé ; et j’ai fait l’ inventaire de sa bibliothèque. J’y ai volé les cin
uvé dans sa chambre : je m’y suis enfermé ; et j’ai fait l’inventaire de sa bibliothèque. J’y ai volé les cinq tomes de l’
s enfermé ; et j’ai fait l’inventaire de sa bibliothèque. J’y ai volé les cinq tomes de l’Histoire des Juifs de la traducti
j’ai fait l’inventaire de sa bibliothèque. J’y ai volé les cinq tomes de l’Histoire des Juifs de la traduction de M. Arnau
i fait l’inventaire de sa bibliothèque. J’y ai volé les cinq tomes de l’ Histoire des Juifs de la traduction de M. Arnaud d
e sa bibliothèque. J’y ai volé les cinq tomes de l’Histoire des Juifs de la traduction de M. Arnaud d’Andilli. Je les lui
a bibliothèque. J’y ai volé les cinq tomes de l’Histoire des Juifs de la traduction de M. Arnaud d’Andilli. Je les lui ai
. J’y ai volé les cinq tomes de l’Histoire des Juifs de la traduction de M. Arnaud d’Andilli. Je les lui ai montrés, après
s de l’Histoire des Juifs de la traduction de M. Arnaud d’Andilli. Je les lui ai montrés, après que j’ai été embarqué pour
ue j’ai été embarqué pour revenir à bord : il a crié au voleur ; mais d’ une manière qui me fait croire que ses livres ont
eur ; mais d’une manière qui me fait croire que ses livres ont changé de maître. Sa vue seule est un régal, ne montrant qu
vres ont changé de maître. Sa vue seule est un régal, ne montrant que de la joie. Le vent étant bon, et faible, et faisant
s ont changé de maître. Sa vue seule est un régal, ne montrant que de la joie. Le vent étant bon, et faible, et faisant be
ngé de maître. Sa vue seule est un régal, ne montrant que de la joie. Le vent étant bon, et faible, et faisant beau, nous
étant bon, et faible, et faisant beau, nous ne sommes revenus que sur les cinq à six heures sans faim ni soif, surtout le s
mmes revenus que sur les cinq à six heures sans faim ni soif, surtout le seigneur de La Chassée, qui a défrayé la Compagni
que sur les cinq à six heures sans faim ni soif, surtout le seigneur de La Chassée, qui a défrayé la Compagnie aux dépens
e sur les cinq à six heures sans faim ni soif, surtout le seigneur de La Chassée, qui a défrayé la Compagnie aux dépens de
ur les cinq à six heures sans faim ni soif, surtout le seigneur de La Chassée , qui a défrayé la Compagnie aux dépens de sa brûl
s sans faim ni soif, surtout le seigneur de La Chassée, qui a défrayé la Compagnie aux dépens de sa brûlure, qu’on a rafra
ui a défrayé la Compagnie aux dépens de sa brûlure, qu’on a rafraîchi le plus qu’on a pu. À peine avons-nous été à bord qu
ont celles du nord des Maldives. Nous croyions en être fort loin dans l’ Est ; mais apparemment les courants nous ont été c
ldives. Nous croyions en être fort loin dans l’Est ; mais apparemment les courants nous ont été contraires. Quoique nos pil
abiles qu’il puisse y en avoir au reste du monde, ils ont été surpris de ce revers qu’ils n’attendaient pas ; et, en effet
e revers qu’ils n’attendaient pas ; et, en effet, ils ont donné assez de preuves de leur savoir pour qu’on soit sûr que ce
’ils n’attendaient pas ; et, en effet, ils ont donné assez de preuves de leur savoir pour qu’on soit sûr que ce n’est pas
éprise faite par ignorance ni par négligence. Sur qui donc en rejeter la faute ? Il faut convenir que la navigation est ét
r négligence. Sur qui donc en rejeter la faute ? Il faut convenir que la navigation est établie sur des principes bien fau
lie sur des principes bien faux, ou du moins bien incertains, puisque les plus expérimentés en sont les dupes. J’aimerais m
x, ou du moins bien incertains, puisque les plus expérimentés en sont les dupes. J’aimerais mieux dire que les cartes sont
ue les plus expérimentés en sont les dupes. J’aimerais mieux dire que les cartes sont fausses. Ne verra-t-on jamais celles
sser. Nous avons encore vu une autre île ce matin : laquelle est-ce ? Les courants sont terribles, ou les cartes sont fauss
utre île ce matin : laquelle est-ce ? Les courants sont terribles, ou les cartes sont fausses ; car il est certain que suiv
erribles, ou les cartes sont fausses ; car il est certain que suivant l’ aire de vent où nous avons porté toute la nuit, qu
s, ou les cartes sont fausses ; car il est certain que suivant l’aire de vent où nous avons porté toute la nuit, qui est l
r il est certain que suivant l’aire de vent où nous avons porté toute la nuit, qui est l’Est-Sud-Est, nous ne devions poin
que suivant l’aire de vent où nous avons porté toute la nuit, qui est l’ Est-Sud-Est, nous ne devions point en trouver sur
la nuit, qui est l’Est-Sud-Est, nous ne devions point en trouver sur le chemin que Ceylon, où nous allons, et dont nous n
, où nous allons, et dont nous nous croyons encore fort éloignés dans l’ Ouest-Nord-Ouest. Où sommes-nous ? Dieu le sait. L
s encore fort éloignés dans l’Ouest-Nord-Ouest. Où sommes-nous ? Dieu le sait. Les pilotes ne le savent pas ; leurs sentim
fort éloignés dans l’Ouest-Nord-Ouest. Où sommes-nous ? Dieu le sait. Les pilotes ne le savent pas ; leurs sentiments sont
ans l’Ouest-Nord-Ouest. Où sommes-nous ? Dieu le sait. Les pilotes ne le savent pas ; leurs sentiments sont partagés : je
Les pilotes ne le savent pas ; leurs sentiments sont partagés : je ne le sais point non plus. Nous courons au Sud-Est, pou
: je ne le sais point non plus. Nous courons au Sud-Est, pour trouver la pointe de Ceylon, qui regarde le plus le Sud.
sais point non plus. Nous courons au Sud-Est, pour trouver la pointe de Ceylon, qui regarde le plus le Sud. Du mercred
ous courons au Sud-Est, pour trouver la pointe de Ceylon, qui regarde le plus le Sud. Du mercredi 26 juillet 1690 No
ons au Sud-Est, pour trouver la pointe de Ceylon, qui regarde le plus le Sud. Du mercredi 26 juillet 1690 Nous allon
mercredi 26 juillet 1690 Nous allons toujours vent arrière pendant le jour ; mais bride en main pendant la nuit, craint
ns toujours vent arrière pendant le jour ; mais bride en main pendant la nuit, crainte de trouver ce que nous ne cherchons
arrière pendant le jour ; mais bride en main pendant la nuit, crainte de trouver ce que nous ne cherchons pas. Ç’a été eff
cherchons pas. Ç’a été effectivement un très grand bonheur pour nous, d’ avoir vu de jour les Maldives, lundi avant-hier ;
as. Ç’a été effectivement un très grand bonheur pour nous, d’avoir vu de jour les Maldives, lundi avant-hier ; car, certai
été effectivement un très grand bonheur pour nous, d’avoir vu de jour les Maldives, lundi avant-hier ; car, certainement, d
ves, lundi avant-hier ; car, certainement, deux heures plus tard, par la route que nous tenions, et par le vent qu’il fais
inement, deux heures plus tard, par la route que nous tenions, et par le vent qu’il faisait, nous aurions donné dessus à p
atelot. Du jeudi 27 juillet 1690 Nous avons fort bien été toute la journée, et nous allons encore fort bien ; mais,
ns encore fort bien ; mais, cette nuit, nous n’irons pas si vite, par la même raison. Du vendredi 28 juillet 1690 No
ndredi 28 juillet 1690 Notre premier pilote jurait ce matin contre les courants, et jurait en homme de mer, c’est-à-dire
remier pilote jurait ce matin contre les courants, et jurait en homme de mer, c’est-à-dire qu’il se donnait à plus de diab
ants, et jurait en homme de mer, c’est-à-dire qu’il se donnait à plus de diables qu’il n’y a de pommes en Normandie, que s
e de mer, c’est-à-dire qu’il se donnait à plus de diables qu’il n’y a de pommes en Normandie, que sans les courants on ver
onnait à plus de diables qu’il n’y a de pommes en Normandie, que sans les courants on verrait terre. Sa colère a tenu bon c
, que sans les courants on verrait terre. Sa colère a tenu bon contre les pieuses remontrances de nos missionnaires, qu’il
n verrait terre. Sa colère a tenu bon contre les pieuses remontrances de nos missionnaires, qu’il a envoyés dire leurs mat
es de nos missionnaires, qu’il a envoyés dire leurs matines : c’était de l’huile sur du feu. Il avait tort de jurer ; mais
de nos missionnaires, qu’il a envoyés dire leurs matines : c’était de l’ huile sur du feu. Il avait tort de jurer ; mais il
yés dire leurs matines : c’était de l’huile sur du feu. Il avait tort de jurer ; mais il avait raison de soutenir son sent
de l’huile sur du feu. Il avait tort de jurer ; mais il avait raison de soutenir son sentiment : car, sur les huit heures
de jurer ; mais il avait raison de soutenir son sentiment : car, sur les huit heures du matin, l’Oiseau a mis pavillon fra
raison de soutenir son sentiment : car, sur les huit heures du matin, l’ Oiseau a mis pavillon français, ce qui est le sign
es huit heures du matin, l’Oiseau a mis pavillon français, ce qui est le signal de terre ; et un quart d’heure après, nous
ures du matin, l’Oiseau a mis pavillon français, ce qui est le signal de terre ; et un quart d’heure après, nous l’avons v
çais, ce qui est le signal de terre ; et un quart d’heure après, nous l’ avons vue : le brouillard nous la cachait. C’est l
st le signal de terre ; et un quart d’heure après, nous l’avons vue : le brouillard nous la cachait. C’est l’île de Ceylon
re ; et un quart d’heure après, nous l’avons vue : le brouillard nous la cachait. C’est l’île de Ceylon. Il est venu de te
’heure après, nous l’avons vue : le brouillard nous la cachait. C’est l’ île de Ceylon. Il est venu de terre deux chaloupes
Il est venu de terre deux chaloupes pour nous reconnaître. On a serré les pavillons blancs et on a arboré pavillon hollanda
a serré les pavillons blancs et on a arboré pavillon hollandais, pour les faire venir à bord. L’appât était trop grossier ;
ancs et on a arboré pavillon hollandais, pour les faire venir à bord. L’ appât était trop grossier ; elles n’ont pas voulu
ilement donné cache. Ils ont des signaux pour se reconnaître ; et, ne les sachant pas, nous passerons toujours pour ce que
mes. On dit ordinairement qu’à quatre grandes lieues au large on sent la cannelle et le girofle dont cette île est pleine.
inairement qu’à quatre grandes lieues au large on sent la cannelle et le girofle dont cette île est pleine. J’ai l’odorat
rge on sent la cannelle et le girofle dont cette île est pleine. J’ai l’ odorat fin : je ne suis point enrhumé ; et je puis
point enrhumé ; et je puis assurer que je ne sens ni l’un ni l’autre. Les matelots le sentent, à ce qu’ils disent : je rega
 ; et je puis assurer que je ne sens ni l’un ni l’autre. Les matelots le sentent, à ce qu’ils disent : je regarde cela com
e sentent, à ce qu’ils disent : je regarde cela comme un simple effet de leur prévention ; puisque nos missionnaires avoue
e, qui a été dans cette île longtemps prisonnier des Hollandais, nous l’ a assuré en dînant aujourd’hui ici. C’est que cett
uré en dînant aujourd’hui ici. C’est que cette île produit une espèce de serpent, ayant de petites ailes, lequel s’élance
urd’hui ici. C’est que cette île produit une espèce de serpent, ayant de petites ailes, lequel s’élance de dessus un arbre
roduit une espèce de serpent, ayant de petites ailes, lequel s’élance de dessus un arbre sur un animal, bœuf, cheval, âne,
emmes et enfants ; et que tel animal que ce soit, lorsqu’il est piqué de cet insecte, meurt dans le moment ; et que le cor
el animal que ce soit, lorsqu’il est piqué de cet insecte, meurt dans le moment ; et que le corps, la chair, le sang, les
it, lorsqu’il est piqué de cet insecte, meurt dans le moment ; et que le corps, la chair, le sang, les os, les entrailles,
’il est piqué de cet insecte, meurt dans le moment ; et que le corps, la chair, le sang, les os, les entrailles, les nerfs
qué de cet insecte, meurt dans le moment ; et que le corps, la chair, le sang, les os, les entrailles, les nerfs, et le re
t insecte, meurt dans le moment ; et que le corps, la chair, le sang, les os, les entrailles, les nerfs, et le reste, se ré
e, meurt dans le moment ; et que le corps, la chair, le sang, les os, les entrailles, les nerfs, et le reste, se réduisent
moment ; et que le corps, la chair, le sang, les os, les entrailles, les nerfs, et le reste, se réduisent en poudre, en mo
ue le corps, la chair, le sang, les os, les entrailles, les nerfs, et le reste, se réduisent en poudre, en moins d’un Mise
entrailles, les nerfs, et le reste, se réduisent en poudre, en moins d’ un Miserere ; et qu’il n’y a que la peau qui tombe
, se réduisent en poudre, en moins d’un Miserere ; et qu’il n’y a que la peau qui tombe à terre, sèche et aride. Je crois
e à terre, sèche et aride. Je crois celui-là, parce que notre général l’ assure. Il ajoute que ces serpents, fort longs, et
re. Il ajoute que ces serpents, fort longs, et pas si gros qu’un brin d’ avoine en maturité proche du fruit, [sont ? ] à pe
qu’un brin d’avoine en maturité proche du fruit, [sont ? ] à peu près de la grosseur d’une moyenne aiguille. J’ai lu quelq
un brin d’avoine en maturité proche du fruit, [sont ? ] à peu près de la grosseur d’une moyenne aiguille. J’ai lu quelque
oine en maturité proche du fruit, [sont ? ] à peu près de la grosseur d’ une moyenne aiguille. J’ai lu quelque chose d’appr
peu près de la grosseur d’une moyenne aiguille. J’ai lu quelque chose d’ approchant dans une relation de Guinée ; mais j’av
oyenne aiguille. J’ai lu quelque chose d’approchant dans une relation de Guinée ; mais j’avais cru que c’était un voyageur
Guinée ; mais j’avais cru que c’était un voyageur qui voulait grossir les objets. Je sais bien que Lucain en parle dans sa
rle dans sa Pharsale, mais j’avais regardé cela comme un enthousiasme de poète, qui voulait donner l’essor à son imaginati
avais regardé cela comme un enthousiasme de poète, qui voulait donner l’ essor à son imagination en exagérant les travaux d
e de poète, qui voulait donner l’essor à son imagination en exagérant les travaux des troupes de Caton et de Pompée dans la
donner l’essor à son imagination en exagérant les travaux des troupes de Caton et de Pompée dans la Libye. Je crois à prés
or à son imagination en exagérant les travaux des troupes de Caton et de Pompée dans la Libye. Je crois à présent que c’es
ation en exagérant les travaux des troupes de Caton et de Pompée dans la Libye. Je crois à présent que c’est une vérité ;
ant pis, car on ne voit presque goutte. Il vaudrait mieux qu’il parût le matin : on aurait la journée à soi. Du samedi
it presque goutte. Il vaudrait mieux qu’il parût le matin : on aurait la journée à soi. Du samedi 29 juillet 1690 Gr
journée à soi. Du samedi 29 juillet 1690 Grande joie à bord dès le matin. Et moi j’écris la rage dans le cœur, non s
di 29 juillet 1690 Grande joie à bord dès le matin. Et moi j’écris la rage dans le cœur, non seulement par rapport au g
1690 Grande joie à bord dès le matin. Et moi j’écris la rage dans le cœur, non seulement par rapport au gain que je de
que je n’ai point fait, mais, plus que cela, parce que j’ai eu part à la plus basse lâcheté qui s’est jamais faite. Dès la
que j’ai eu part à la plus basse lâcheté qui s’est jamais faite. Dès la pointe du jour, nous avons aperçu le même navire
heté qui s’est jamais faite. Dès la pointe du jour, nous avons aperçu le même navire que l’on vit hier au soir. Il ne se m
is faite. Dès la pointe du jour, nous avons aperçu le même navire que l’ on vit hier au soir. Il ne se méfiait point de nou
erçu le même navire que l’on vit hier au soir. Il ne se méfiait point de nous ; car il aurait pu s’échapper, étant resté t
éfiait point de nous ; car il aurait pu s’échapper, étant resté toute la nuit sur nos ancres. Nous lui avons donné cache :
lui avons donné cache : il a été mouiller dans une anse, à une portée de fusil de terre. Il nous avait paru grand, et de d
donné cache : il a été mouiller dans une anse, à une portée de fusil de terre. Il nous avait paru grand, et de défense ;
ne anse, à une portée de fusil de terre. Il nous avait paru grand, et de défense ; mais quand nous en avons été proches no
e n’était qu’une grosse flûte sans défense. M.de Porrières y a envoyé le canot pour s’en emparer et amener le capitaine, o
fense. M.de Porrières y a envoyé le canot pour s’en emparer et amener le capitaine, ou pour empêcher sa chaloupe de gagner
our s’en emparer et amener le capitaine, ou pour empêcher sa chaloupe de gagner terre, en allant lui couper le chemin, pen
e, ou pour empêcher sa chaloupe de gagner terre, en allant lui couper le chemin, pendant que je resterais à la flûte à rem
ner terre, en allant lui couper le chemin, pendant que je resterais à la flûte à remplir les fonctions de mon emploi. L’Éc
t lui couper le chemin, pendant que je resterais à la flûte à remplir les fonctions de mon emploi. L’Écueil aurait eu tout
e chemin, pendant que je resterais à la flûte à remplir les fonctions de mon emploi. L’Écueil aurait eu tout le butin si s
nt que je resterais à la flûte à remplir les fonctions de mon emploi. L’ Écueil aurait eu tout le butin si son intention av
flûte à remplir les fonctions de mon emploi. L’Écueil aurait eu tout le butin si son intention avait été suivie ; mais il
out le butin si son intention avait été suivie ; mais il avait confié l’ exécution de ses ordres à un indigne officier, inc
si son intention avait été suivie ; mais il avait confié l’exécution de ses ordres à un indigne officier, incapable de le
ait confié l’exécution de ses ordres à un indigne officier, incapable de les exécuter ni vigoureusement, ni prudemment. So
confié l’exécution de ses ordres à un indigne officier, incapable de les exécuter ni vigoureusement, ni prudemment. Son no
uter ni vigoureusement, ni prudemment. Son nom est trop précieux pour le cacher : c’est le sieur Le Vasseur, natif de Diep
ment, ni prudemment. Son nom est trop précieux pour le cacher : c’est le sieur Le Vasseur, natif de Dieppe, frère de M. Le
prudemment. Son nom est trop précieux pour le cacher : c’est le sieur Le Vasseur, natif de Dieppe, frère de M. Le Vasseur,
m est trop précieux pour le cacher : c’est le sieur Le Vasseur, natif de Dieppe, frère de M. Le Vasseur, avocat au Conseil
ux pour le cacher : c’est le sieur Le Vasseur, natif de Dieppe, frère de M. Le Vasseur, avocat au Conseil. Nous n’avons ni
r le cacher : c’est le sieur Le Vasseur, natif de Dieppe, frère de M. Le Vasseur, avocat au Conseil. Nous n’avons ni arrêt
pe, frère de M. Le Vasseur, avocat au Conseil. Nous n’avons ni arrêté la chaloupe ni le canot de la flûte, ni été jusqu’à
Le Vasseur, avocat au Conseil. Nous n’avons ni arrêté la chaloupe ni le canot de la flûte, ni été jusqu’à elle. M.de Bouc
ur, avocat au Conseil. Nous n’avons ni arrêté la chaloupe ni le canot de la flûte, ni été jusqu’à elle. M.de Bouchetière é
avocat au Conseil. Nous n’avons ni arrêté la chaloupe ni le canot de la flûte, ni été jusqu’à elle. M.de Bouchetière étai
la flûte, ni été jusqu’à elle. M.de Bouchetière était trop incommodé de la jambe ; et, quoiqu’il se fût levé malgré M. de
flûte, ni été jusqu’à elle. M.de Bouchetière était trop incommodé de la jambe ; et, quoiqu’il se fût levé malgré M. de Po
levé malgré M. de Porrières, et qu’il voulût y aller, il n’était pas de la prudence ni de la charité du commandeur d’enga
vé malgré M. de Porrières, et qu’il voulût y aller, il n’était pas de la prudence ni de la charité du commandeur d’engager
Porrières, et qu’il voulût y aller, il n’était pas de la prudence ni de la charité du commandeur d’engager dans une grand
rrières, et qu’il voulût y aller, il n’était pas de la prudence ni de la charité du commandeur d’engager dans une grande f
y aller, il n’était pas de la prudence ni de la charité du commandeur d’ engager dans une grande fatigue un bon officier dé
fort blessé : ainsi, nous étions commandés par le second lieutenant. Le dirai-je ? Oui, il faut le dire : notre digne off
étions commandés par le second lieutenant. Le dirai-je ? Oui, il faut le dire : notre digne officier, et un quartier-maîtr
ier-maître aussi lâche que lui, se sont figurés qu’il paraissait plus de quarante hommes armés de mousquets et de grenades
e lui, se sont figurés qu’il paraissait plus de quarante hommes armés de mousquets et de grenades, qui nous attendaient po
igurés qu’il paraissait plus de quarante hommes armés de mousquets et de grenades, qui nous attendaient pour nous choisir 
hoisir ; et, sur ce beau prétexte, ont retourné. On ne m’accusera pas d’ avoir eu part à cette lâcheté quand on saura que j
as d’avoir eu part à cette lâcheté quand on saura que je lui dis dans la rage qu’une si infâme poltronnerie me causait : E
sieur, où diable voyez-vous ni mousquets ni grenades ? Je ne vois que de pauvres diables, assis sur le cul, la pipe à la g
mousquets ni grenades ? Je ne vois que de pauvres diables, assis sur le cul, la pipe à la gueule. Donnons dessus : nous l
ts ni grenades ? Je ne vois que de pauvres diables, assis sur le cul, la pipe à la gueule. Donnons dessus : nous les enlèv
ades ? Je ne vois que de pauvres diables, assis sur le cul, la pipe à la gueule. Donnons dessus : nous les enlèverons comm
diables, assis sur le cul, la pipe à la gueule. Donnons dessus : nous les enlèverons comme des corps saints, ou du moins ex
s corps saints, ou du moins exécutons nos ordres, et coupons chemin à la chaloupe qui fuit à terre. Eh, f..., monsieur, mê
chemin à la chaloupe qui fuit à terre. Eh, f..., monsieur, mêlez-vous de vos écritures, ai-je eu pour toute réponse. Vous
Ensuite je me suis tu, en enrageant dans lame. On leur a crié à plus d’ une portée de fusil de venir à bord. Eh, comment d
e suis tu, en enrageant dans lame. On leur a crié à plus d’une portée de fusil de venir à bord. Eh, comment diable y viend
, en enrageant dans lame. On leur a crié à plus d’une portée de fusil de venir à bord. Eh, comment diable y viendront-ils 
canot fuient à terre ; y viendront-ils à pied ? Un beau « Mêlez-vous de vos affaires » a été la réponse. Je me suis appuy
y viendront-ils à pied ? Un beau « Mêlez-vous de vos affaires » a été la réponse. Je me suis appuyé sur le canot, dans un
 Mêlez-vous de vos affaires » a été la réponse. Je me suis appuyé sur le canot, dans un désespoir enragé d’avoir eu part,
la réponse. Je me suis appuyé sur le canot, dans un désespoir enragé d’ avoir eu part, en quelque sorte, à une lâcheté qui
rt, en quelque sorte, à une lâcheté qui s’est faite à la vue de toute l’ escadre. M. du Quesne, qui l’a vue, nous a fait si
âcheté qui s’est faite à la vue de toute l’escadre. M. du Quesne, qui l’ a vue, nous a fait signal d’aller à son bord. Comm
vue de toute l’escadre. M. du Quesne, qui l’a vue, nous a fait signal d’ aller à son bord. Comment, monsieur ? lui a-t-il d
ord. Comment, monsieur ? lui a-t-il dit. M.de Porrières se moque-t-il de vous exposer à la gueule du canon ? un bon offici
ieur ? lui a-t-il dit. M.de Porrières se moque-t-il de vous exposer à la gueule du canon ? un bon officier et un brave hom
vous ? Suivez M. d’Auberville, a-t-il poursuivi, et faites comme lui. La beauté du fait est que notre digne sous-lieutenan
beauté du fait est que notre digne sous-lieutenant n’a pas distingué la raillerie ; qu’il a pris l’affirmative ; et, sur
e digne sous-lieutenant n’a pas distingué la raillerie ; qu’il a pris l’ affirmative ; et, sur ce pied-là, voulait que j’ap
voulait que j’applaudisse à son action. Mais il s’est trompé. J’ai vu l’ action, ai-je crié à M. du Quesne ; mais, je n’y a
. J’ai vu l’action, ai-je crié à M. du Quesne ; mais, je n’y ai point de part. Tout le monde de l’Amiral s’est mis à rire.
je crié à M. du Quesne ; mais, je n’y ai point de part. Tout le monde de l’Amiral s’est mis à rire. Il a pour lors commenc
crié à M. du Quesne ; mais, je n’y ai point de part. Tout le monde de l’ Amiral s’est mis à rire. Il a pour lors commencé à
monde de l’Amiral s’est mis à rire. Il a pour lors commencé à ouvrir les yeux. Je dirai ce qui en a réussi. Nous avons sui
e qui en a réussi. Nous avons suivi M. d’Auberville et sommes allés à la flûte. Je dirai ce qui s’y est passé après avoir
ce qui était arrivé à notre chaloupe. À peine avions-nous été partis de l’Écueil que le commandeur avait envoyé la chalou
qui était arrivé à notre chaloupe. À peine avions-nous été partis de l’ Écueil que le commandeur avait envoyé la chaloupe
rivé à notre chaloupe. À peine avions-nous été partis de l’Écueil que le commandeur avait envoyé la chaloupe avec les même
ine avions-nous été partis de l’Écueil que le commandeur avait envoyé la chaloupe avec les mêmes ordres d’empêcher le cano
té partis de l’Écueil que le commandeur avait envoyé la chaloupe avec les mêmes ordres d’empêcher le canot et la chaloupe d
ueil que le commandeur avait envoyé la chaloupe avec les mêmes ordres d’ empêcher le canot et la chaloupe de la flûte de ga
commandeur avait envoyé la chaloupe avec les mêmes ordres d’empêcher le canot et la chaloupe de la flûte de gagner terre.
avait envoyé la chaloupe avec les mêmes ordres d’empêcher le canot et la chaloupe de la flûte de gagner terre. Elle était
la chaloupe avec les mêmes ordres d’empêcher le canot et la chaloupe de la flûte de gagner terre. Elle était commandée pa
chaloupe avec les mêmes ordres d’empêcher le canot et la chaloupe de la flûte de gagner terre. Elle était commandée par u
avec les mêmes ordres d’empêcher le canot et la chaloupe de la flûte de gagner terre. Elle était commandée par un brave h
Elle était commandée par un brave homme, qui s’est fort bien acquitté de sa commission. C’est M. de La Chassée. Il a vu qu
t bien acquitté de sa commission. C’est M. de La Chassée. Il a vu que la chaloupe de cette flûte tirait à terre, aussi bie
tté de sa commission. C’est M. de La Chassée. Il a vu que la chaloupe de cette flûte tirait à terre, aussi bien que le can
Il a vu que la chaloupe de cette flûte tirait à terre, aussi bien que le canot : il a sagement jugé que le capitaine ne la
lûte tirait à terre, aussi bien que le canot : il a sagement jugé que le capitaine ne la défendrait point, puisqu’il se pr
rre, aussi bien que le canot : il a sagement jugé que le capitaine ne la défendrait point, puisqu’il se privait lui-même d
ue le capitaine ne la défendrait point, puisqu’il se privait lui-même de tout ce qui pouvait le mettre en sûreté ; que peu
éfendrait point, puisqu’il se privait lui-même de tout ce qui pouvait le mettre en sûreté ; que peut-être lui-même fuyait
reté ; que peut-être lui-même fuyait dans sa chaloupe ; et qu’elle et le canot emportaient ce qu’il y avait de plus riche 
et le canot emportaient ce qu’il y avait de plus riche ; et qu’ainsi le plus sûr était de gagner terre, et de les empêche
taient ce qu’il y avait de plus riche ; et qu’ainsi le plus sûr était de gagner terre, et de les empêcher d’y aborder. Sur
ait de plus riche ; et qu’ainsi le plus sûr était de gagner terre, et de les empêcher d’y aborder. Sur ce sage fondement,
de plus riche ; et qu’ainsi le plus sûr était de gagner terre, et de les empêcher d’y aborder. Sur ce sage fondement, il a
e ; et qu’ainsi le plus sûr était de gagner terre, et de les empêcher d’ y aborder. Sur ce sage fondement, il a fait jouer
t de les empêcher d’y aborder. Sur ce sage fondement, il a fait jouer l’ aviron le plus qu’il a pu ; et ses matelots, qui c
empêcher d’y aborder. Sur ce sage fondement, il a fait jouer l’aviron le plus qu’il a pu ; et ses matelots, qui comptaient
l a pu ; et ses matelots, qui comptaient sur un butin certain, tirant de toute leur force, et quinze soldats animés par la
tin certain, tirant de toute leur force, et quinze soldats animés par la même raison tirant aussi, et aidant les matelots,
, et quinze soldats animés par la même raison tirant aussi, et aidant les matelots, il ne faut pas s’étonner si des gens si
si bien intentionnés ont réussi. Il a enlevé chaloupe et canot. Tous les Hollandais étaient fuis à terre, où ils espéraien
été pillé : ils en sont revenus riches ; et moi je n’ai rien eu, par la lâcheté du seigneur Le Vasseur. Entre ceux qui fu
t revenus riches ; et moi je n’ai rien eu, par la lâcheté du seigneur Le Vasseur. Entre ceux qui fuyaient à terre, il y av
lle avait été aperçue par un Français, aussi amateur du beau sexe que de l’argent. J’en aurais peut-être fait autant. Nec
avait été aperçue par un Français, aussi amateur du beau sexe que de l’ argent. J’en aurais peut-être fait autant. Nec co
qui va bien du pied et que cette fille chargée ne pouvait pas suivre les autres, qui fuyaient plus vite qu’elle, il l’a jo
ne pouvait pas suivre les autres, qui fuyaient plus vite qu’elle, il l’ a jointe à l’entrée du bois : il l’a déchargée de
as suivre les autres, qui fuyaient plus vite qu’elle, il l’a jointe à l’ entrée du bois : il l’a déchargée de ses richesses
qui fuyaient plus vite qu’elle, il l’a jointe à l’entrée du bois : il l’ a déchargée de ses richesses, et lui a ôté jusqu’à
lus vite qu’elle, il l’a jointe à l’entrée du bois : il l’a déchargée de ses richesses, et lui a ôté jusqu’à un très beau
l’a déchargée de ses richesses, et lui a ôté jusqu’à un très beau fil de perles qu’elle avait au col, ses pendants d’oreil
jusqu’à un très beau fil de perles qu’elle avait au col, ses pendants d’ oreilles et ses bracelets de diamants, sans que ce
perles qu’elle avait au col, ses pendants d’oreilles et ses bracelets de diamants, sans que cette fille plus morte que viv
ue cette fille plus morte que vive ait dit un mot. Si, après cela, il l’ eût laissée aller, toutes ces richesses lui seraie
’eût laissée aller, toutes ces richesses lui seraient restées ; mais, le diable, qui se fourre partout, lui a inspiré de l
aient restées ; mais, le diable, qui se fourre partout, lui a inspiré de la tentation : il a voulu la satisfaire. Cela se
nt restées ; mais, le diable, qui se fourre partout, lui a inspiré de la tentation : il a voulu la satisfaire. Cela se pas
le, qui se fourre partout, lui a inspiré de la tentation : il a voulu la satisfaire. Cela se passait à l’entrée du bois ;
inspiré de la tentation : il a voulu la satisfaire. Cela se passait à l’ entrée du bois ; et cette fille, qui n’avait pas s
à l’entrée du bois ; et cette fille, qui n’avait pas soufflé pendant le vol, s’est défendue de toutes ses forces, et s’es
t cette fille, qui n’avait pas soufflé pendant le vol, s’est défendue de toutes ses forces, et s’est mise à crier au meurt
ces, et s’est mise à crier au meurtre et au viol, à pleine tête. M.de La Chassée, qui entend le hollandais mieux que moi l
, et s’est mise à crier au meurtre et au viol, à pleine tête. M.de La Chassée , qui entend le hollandais mieux que moi le frança
ier au meurtre et au viol, à pleine tête. M.de La Chassée, qui entend le hollandais mieux que moi le français, y a couru :
pleine tête. M.de La Chassée, qui entend le hollandais mieux que moi le français, y a couru : il a délivré cette fille de
ndais mieux que moi le français, y a couru : il a délivré cette fille de toute violence ; et le galant à sa seule vue avai
français, y a couru : il a délivré cette fille de toute violence ; et le galant à sa seule vue avait lâché prise, et fuyai
son tour. Notre père La Chassée est un sac à péchés mortels, fort ami de la joie et du beau sexe. Il a su d’elle ce qui s’
tour. Notre père La Chassée est un sac à péchés mortels, fort ami de la joie et du beau sexe. Il a su d’elle ce qui s’éta
un sac à péchés mortels, fort ami de la joie et du beau sexe. Il a su d’ elle ce qui s’était passé, et ce que le Français l
joie et du beau sexe. Il a su d’elle ce qui s’était passé, et ce que le Français lui avait pris, qui valait plus de quinz
s’était passé, et ce que le Français lui avait pris, qui valait plus de quinze cents pistoles. C’était un sac de deux cen
avait pris, qui valait plus de quinze cents pistoles. C’était un sac de deux cents coupans d’or, chaque coupan valant tre
t plus de quinze cents pistoles. C’était un sac de deux cents coupans d’ or, chaque coupan valant trente-sept livres dix so
cents coupans d’or, chaque coupan valant trente-sept livres dix sols de notre monnaie, un collier de perles de deux mille
oupan valant trente-sept livres dix sols de notre monnaie, un collier de perles de deux mille écus et les pendants d’oreil
nt trente-sept livres dix sols de notre monnaie, un collier de perles de deux mille écus et les pendants d’oreilles, les b
dix sols de notre monnaie, un collier de perles de deux mille écus et les pendants d’oreilles, les bracelets, la rose et le
otre monnaie, un collier de perles de deux mille écus et les pendants d’ oreilles, les bracelets, la rose et le reste à pro
, un collier de perles de deux mille écus et les pendants d’oreilles, les bracelets, la rose et le reste à proportion. Il a
perles de deux mille écus et les pendants d’oreilles, les bracelets, la rose et le reste à proportion. Il a cru devoir fa
deux mille écus et les pendants d’oreilles, les bracelets, la rose et le reste à proportion. Il a cru devoir faire le géné
es bracelets, la rose et le reste à proportion. Il a cru devoir faire le généreux par une libéralité qui ne lui coûterait
une libéralité qui ne lui coûterait rien. Il a amené cette fille sur la rive. Il a retiré du matelot les bijoux : il les
rait rien. Il a amené cette fille sur la rive. Il a retiré du matelot les bijoux : il les a rendus à cette fille, en lui di
amené cette fille sur la rive. Il a retiré du matelot les bijoux : il les a rendus à cette fille, en lui disant que les Fra
matelot les bijoux : il les a rendus à cette fille, en lui disant que les Français sont trop honnêtes gens pour faire la gu
le, en lui disant que les Français sont trop honnêtes gens pour faire la guerre aux femmes et aux filles, surtout aux bell
les, surtout aux belles, pour lesquelles ils ont un fonds inépuisable de respect ; et ensuite l’a congédiée : et son monde
pour lesquelles ils ont un fonds inépuisable de respect ; et ensuite l’ a congédiée : et son monde étant rembarqué, il a p
 ; et ensuite l’a congédiée : et son monde étant rembarqué, il a pris le chemin du Général. Cela s’appelle-t-il des moinea
pour beaucoup que cela ne lui fût pas arrivé. Il a conduit à bord de l’ Amiral et de l’Écueil, la chaloupe et le canot de
up que cela ne lui fût pas arrivé. Il a conduit à bord de l’Amiral et de l’Écueil, la chaloupe et le canot de la flûte, ch
que cela ne lui fût pas arrivé. Il a conduit à bord de l’Amiral et de l’ Écueil, la chaloupe et le canot de la flûte, charg
e lui fût pas arrivé. Il a conduit à bord de l’Amiral et de l’Écueil, la chaloupe et le canot de la flûte, chargés de coff
rrivé. Il a conduit à bord de l’Amiral et de l’Écueil, la chaloupe et le canot de la flûte, chargés de coffres et de baril
a conduit à bord de l’Amiral et de l’Écueil, la chaloupe et le canot de la flûte, chargés de coffres et de barils : savoi
conduit à bord de l’Amiral et de l’Écueil, la chaloupe et le canot de la flûte, chargés de coffres et de barils : savoir c
l’Amiral et de l’Écueil, la chaloupe et le canot de la flûte, chargés de coffres et de barils : savoir ce qui était dedans
l’Écueil, la chaloupe et le canot de la flûte, chargés de coffres et de barils : savoir ce qui était dedans ? Le tout aya
flûte, chargés de coffres et de barils : savoir ce qui était dedans ? Le tout ayant été promptement défoncé. Cela ne me re
uoique cela eût dû me regarder. J’ai rempli mes devoirs autant que je l’ ai pu : c’en est assez pour moi ; le reste m’est t
rempli mes devoirs autant que je l’ai pu : c’en est assez pour moi ; le reste m’est très fort indifférent. Nous étions ce
le reste m’est très fort indifférent. Nous étions cependant à bord de la flûte, où chacun pillait dans l’entre-deux-ponts
ent. Nous étions cependant à bord de la flûte, où chacun pillait dans l’ entre-deux-ponts à qui mieux mieux. On ne voyait q
ux. On ne voyait que coffres brisés, porcelaines rompues, enfin toute la confusion et le désordre que l’avarice et l’avidi
que coffres brisés, porcelaines rompues, enfin toute la confusion et le désordre que l’avarice et l’avidité peuvent cause
sés, porcelaines rompues, enfin toute la confusion et le désordre que l’ avarice et l’avidité peuvent causer dans un bâtime
nes rompues, enfin toute la confusion et le désordre que l’avarice et l’ avidité peuvent causer dans un bâtiment pris de fo
ordre que l’avarice et l’avidité peuvent causer dans un bâtiment pris de force. Je ne parlerai point des autres : à mon ég
e parlerai point des autres : à mon égard, je me suis fait un plaisir de les regarder faire, et n’ai rien du tout emporté
arlerai point des autres : à mon égard, je me suis fait un plaisir de les regarder faire, et n’ai rien du tout emporté qu’u
garder faire, et n’ai rien du tout emporté qu’un couteau et un miroir de la chambre de l’écrivain, qui pourtant m’aurait a
der faire, et n’ai rien du tout emporté qu’un couteau et un miroir de la chambre de l’écrivain, qui pourtant m’aurait appa
et n’ai rien du tout emporté qu’un couteau et un miroir de la chambre de l’écrivain, qui pourtant m’aurait appartenu en en
n’ai rien du tout emporté qu’un couteau et un miroir de la chambre de l’ écrivain, qui pourtant m’aurait appartenu en entie
partenu en entier si j’y avais entré le premier et que j’eusse apposé le cachet ; mais, par la lâcheté de Le Vasseur, l’éc
’y avais entré le premier et que j’eusse apposé le cachet ; mais, par la lâcheté de Le Vasseur, l’écrivain du roi de l’Ami
tré le premier et que j’eusse apposé le cachet ; mais, par la lâcheté de Le Vasseur, l’écrivain du roi de l’Amiral, qui y
le premier et que j’eusse apposé le cachet ; mais, par la lâcheté de Le Vasseur, l’écrivain du roi de l’Amiral, qui y éta
et que j’eusse apposé le cachet ; mais, par la lâcheté de Le Vasseur, l’ écrivain du roi de l’Amiral, qui y était entré le
i y était entré le premier, s’en était emparé. Il a donc fallu que je la lui cédasse ; mais j’avoue que ça bien été malgré
cédasse ; mais j’avoue que ça bien été malgré moi. J’ai pourtant fait les choses de bonne grâce, et ai passé pour très dési
ais j’avoue que ça bien été malgré moi. J’ai pourtant fait les choses de bonne grâce, et ai passé pour très désintéressé ;
j’étais seul à savoir ce qui se passait dans moi, où nature souffrait d’ une terrible manière : cependant, contre fortune b
contre fortune bon cœur. Cet écrivain du roi, nommé Héros, n’a pas eu l’ honnêteté de m’offrir rien du tout d’un butin qui
ne bon cœur. Cet écrivain du roi, nommé Héros, n’a pas eu l’honnêteté de m’offrir rien du tout d’un butin qui aurait bien
du roi, nommé Héros, n’a pas eu l’honnêteté de m’offrir rien du tout d’ un butin qui aurait bien dû tout au moins nous êtr
us être commun. Après cela, il est retourné à un nouveau pillage dans l’ entre-deux-ponts ; et Le Vasseur, plus capable de
la, il est retourné à un nouveau pillage dans l’entre-deux-ponts ; et Le Vasseur, plus capable de piller que de toute autr
nouveau pillage dans l’entre-deux-ponts ; et Le Vasseur, plus capable de piller que de toute autre chose, s’est jeté sur t
e dans l’entre-deux-ponts ; et Le Vasseur, plus capable de piller que de toute autre chose, s’est jeté sur tout ce qu’il a
ler que de toute autre chose, s’est jeté sur tout ce qu’il a pu, avec la férocité et l’avidité d’un Normand bien lâche et
e autre chose, s’est jeté sur tout ce qu’il a pu, avec la férocité et l’ avidité d’un Normand bien lâche et bon voleur. Cet
ose, s’est jeté sur tout ce qu’il a pu, avec la férocité et l’avidité d’ un Normand bien lâche et bon voleur. Cette flûte e
é et l’avidité d’un Normand bien lâche et bon voleur. Cette flûte est d’ environ six cents tonneaux, et est armée de douze
on voleur. Cette flûte est d’environ six cents tonneaux, et est armée de douze petites pièces de canon. Elle a été bâtie à
st d’environ six cents tonneaux, et est armée de douze petites pièces de canon. Elle a été bâtie à Sardam, à une lieue d’A
douze petites pièces de canon. Elle a été bâtie à Sardam, à une lieue d’ Amsterdam, en Europe : elle n’a que cinq ans, ayan
n Hollandais, nommé Jérôme Rikwart, qui avait quatre-vingt-dix hommes d’ équipage, dont douze sont esclaves, c’est-à-dire a
esclaves, c’est-à-dire aux fers pour toute leur vie, et qui ont gagné la corde en Europe ou aux Indes, et peut-être le feu
r vie, et qui ont gagné la corde en Europe ou aux Indes, et peut-être le feu avec les guenons du cap de Bonne-Espérance, c
i ont gagné la corde en Europe ou aux Indes, et peut-être le feu avec les guenons du cap de Bonne-Espérance, comme je l’ai
peut-être le feu avec les guenons du cap de Bonne-Espérance, comme je l’ ai dit page 347, et qu’on ne punit pas de mort afi
de Bonne-Espérance, comme je l’ai dit page 347, et qu’on ne punit pas de mort afin d’avoir toujours des gens pour servir l
qu’on ne punit pas de mort afin d’avoir toujours des gens pour servir les autres. Elle est nommée le Monfort de Batavia. El
fin d’avoir toujours des gens pour servir les autres. Elle est nommée le Monfort de Batavia. Elle est chargée de riz, qui
r les autres. Elle est nommée le Monfort de Batavia. Elle est chargée de riz, qui est la provision qu’elle portait aux com
le est nommée le Monfort de Batavia. Elle est chargée de riz, qui est la provision qu’elle portait aux comptoirs ou établi
est la provision qu’elle portait aux comptoirs ou établissements que les Hollandais ont à cette île de Ceylon, à la vue de
e desquels elle a par conséquent été prise. Elle a des coffres pleins d’ armes, beaucoup de médicaments pour les mêmes endr
rise. Elle a des coffres pleins d’armes, beaucoup de médicaments pour les mêmes endroits, et de l’argent destiné à payer le
s pleins d’armes, beaucoup de médicaments pour les mêmes endroits, et de l’argent destiné à payer les ouvriers, commis et
leins d’armes, beaucoup de médicaments pour les mêmes endroits, et de l’ argent destiné à payer les ouvriers, commis et aut
e médicaments pour les mêmes endroits, et de l’argent destiné à payer les ouvriers, commis et autres, que la Compagnie des
s, et de l’argent destiné à payer les ouvriers, commis et autres, que la Compagnie des Indes y emploie. Pendant que nous a
s avons été à son bord, il a fallu essuyer mille railleries et autant de grossières turlupinades. L’un demandait à quel de
ein nous avions apporté des armes, puisque nous n’avions pas approché d’ assez près pour nous en servir. Un autre disait, q
s pas approché d’assez près pour nous en servir. Un autre disait, que le canot avait porté le gros canon à terre pour nous
z près pour nous en servir. Un autre disait, que le canot avait porté le gros canon à terre pour nous y assommer ; et que
à terre pour nous y assommer ; et que nous avions très sagement fait de n’y avoir pas été. Un autre ajoutait que nous aur
avoir pas été. Un autre ajoutait que nous aurions échoué. Un enseigne de l’Amiral ajoutait que nous nous étions rendu just
ir pas été. Un autre ajoutait que nous aurions échoué. Un enseigne de l’ Amiral ajoutait que nous nous étions rendu justice
en que nous ne méritions pas seuls une si belle prise, et qu’il était de notre probité d’en avoir cédé la meilleure part à
ritions pas seuls une si belle prise, et qu’il était de notre probité d’ en avoir cédé la meilleure part à d’autres. Le Vas
s une si belle prise, et qu’il était de notre probité d’en avoir cédé la meilleure part à d’autres. Le Vasseur entendait t
était de notre probité d’en avoir cédé la meilleure part à d’autres. Le Vasseur entendait tout cela. Car c’était pendant
Vasseur entendait tout cela. Car c’était pendant qu’il pillait qu’on le lui disait. J’admirais la bassesse de sa tranquil
la. Car c’était pendant qu’il pillait qu’on le lui disait. J’admirais la bassesse de sa tranquillité. Cela dans le fond me
ait pendant qu’il pillait qu’on le lui disait. J’admirais la bassesse de sa tranquillité. Cela dans le fond me devait être
n le lui disait. J’admirais la bassesse de sa tranquillité. Cela dans le fond me devait être indifférent, puisque ce n’éta
n’en aurais certainement pas branlé, si par une mauvaise plaisanterie le capitaine d’armes de M. du Quesne ne m’eût mis pe
ertainement pas branlé, si par une mauvaise plaisanterie le capitaine d’ armes de M. du Quesne ne m’eût mis personnellement
ent pas branlé, si par une mauvaise plaisanterie le capitaine d’armes de M. du Quesne ne m’eût mis personnellement en jeu,
llement en jeu, en venant avec un air empressé me demander une plume, de l’encre, du papier, de la cire et un cachet, disa
ment en jeu, en venant avec un air empressé me demander une plume, de l’ encre, du papier, de la cire et un cachet, disant
nt avec un air empressé me demander une plume, de l’encre, du papier, de la cire et un cachet, disant que j’en devais avoi
avec un air empressé me demander une plume, de l’encre, du papier, de la cire et un cachet, disant que j’en devais avoir d
cre, du papier, de la cire et un cachet, disant que j’en devais avoir de reste, puisque je ne m’en étais pas servi. J’ai,
cela, ce que vous ne savez pas, lui ai-je dit : c’est qu’il me reste de quoi payer un insolent et un mauvais plaisant ; e
insolent et un mauvais plaisant ; et, en même temps, lui ai appliqué le coup de poing le plus rude et le mieux placé que
auvais plaisant ; et, en même temps, lui ai appliqué le coup de poing le plus rude et le mieux placé que j’aie donné de ma
; et, en même temps, lui ai appliqué le coup de poing le plus rude et le mieux placé que j’aie donné de ma vie. Ma main la
liqué le coup de poing le plus rude et le mieux placé que j’aie donné de ma vie. Ma main laisse quelquefois des marques :
es : il a dit, lui-même, qu’en plein jour je lui avais fait voir plus d’ un million d’étoiles. Je n’en sais rien ; mais, je
, lui-même, qu’en plein jour je lui avais fait voir plus d’un million d’ étoiles. Je n’en sais rien ; mais, je sais bien qu
sais rien ; mais, je sais bien qu’il lui en coûte deux grosses dents de la mâchoire gauche, que je lui ai arrachées sans
is rien ; mais, je sais bien qu’il lui en coûte deux grosses dents de la mâchoire gauche, que je lui ai arrachées sans pol
choire gauche, que je lui ai arrachées sans policant. J’ai retourné à la charge, et lui ai montré par sa propre expérience
ourné à la charge, et lui ai montré par sa propre expérience que tous les gens de l’Écueil ne sont pas également endurant.
a charge, et lui ai montré par sa propre expérience que tous les gens de l’Écueil ne sont pas également endurant. M. d’Aub
harge, et lui ai montré par sa propre expérience que tous les gens de l’ Écueil ne sont pas également endurant. M. d’Auberv
s gens de l’Écueil ne sont pas également endurant. M. d’Auberville me l’ a ôté des mains. Cela a calmé une partie de mon ch
durant. M. d’Auberville me l’a ôté des mains. Cela a calmé une partie de mon chagrin ; mais je craignais que cela ne me fî
ne me fît quelque mauvaise affaire avec M. du Quesne, qui est venu à l’ issue du dîner avec le commissaire. Il n’en est ri
vaise affaire avec M. du Quesne, qui est venu à l’issue du dîner avec le commissaire. Il n’en est rien : son neveu l’avait
à l’issue du dîner avec le commissaire. Il n’en est rien : son neveu l’ avait instruit de tout à mon avantage. Il m’a seul
er avec le commissaire. Il n’en est rien : son neveu l’avait instruit de tout à mon avantage. Il m’a seulement renvoyé à b
t instruit de tout à mon avantage. Il m’a seulement renvoyé à bord de l’ Ecueil, et m’a fait plaisir ; car je n’avais ni bu
bord de l’Ecueil, et m’a fait plaisir ; car je n’avais ni bu ni mangé de la journée, et il était près de trois heures. À p
d de l’Ecueil, et m’a fait plaisir ; car je n’avais ni bu ni mangé de la journée, et il était près de trois heures. À pein
près de trois heures. À peine ai-je été arrivé que j’ai été instruit de la générosité de M. de La Chassée pour la belle H
ès de trois heures. À peine ai-je été arrivé que j’ai été instruit de la générosité de M. de La Chassée pour la belle Holl
ures. À peine ai-je été arrivé que j’ai été instruit de la générosité de M. de La Chassée pour la belle Hollandaise : M. d
rrivé que j’ai été instruit de la générosité de M. de La Chassée pour la belle Hollandaise : M. de Porrières, le Juif et m
sité de M. de La Chassée pour la belle Hollandaise : M. de Porrières, le Juif et moi, avons pensé le désespérer en lui pro
r la belle Hollandaise : M. de Porrières, le Juif et moi, avons pensé le désespérer en lui prouvant par bonnes raisons que
lui prouvant par bonnes raisons que sa sagesse n’était point un fruit de sa vertu, ni de la crainte de Dieu, mais un effet
bonnes raisons que sa sagesse n’était point un fruit de sa vertu, ni de la crainte de Dieu, mais un effet de la brûlure,
nnes raisons que sa sagesse n’était point un fruit de sa vertu, ni de la crainte de Dieu, mais un effet de la brûlure, qui
s que sa sagesse n’était point un fruit de sa vertu, ni de la crainte de Dieu, mais un effet de la brûlure, qui l’avait mi
t point un fruit de sa vertu, ni de la crainte de Dieu, mais un effet de la brûlure, qui l’avait mis hors d’état de faire
oint un fruit de sa vertu, ni de la crainte de Dieu, mais un effet de la brûlure, qui l’avait mis hors d’état de faire auc
sa vertu, ni de la crainte de Dieu, mais un effet de la brûlure, qui l’ avait mis hors d’état de faire aucun péché ; que c
la crainte de Dieu, mais un effet de la brûlure, qui l’avait mis hors d’ état de faire aucun péché ; que cette partie de lu
nte de Dieu, mais un effet de la brûlure, qui l’avait mis hors d’état de faire aucun péché ; que cette partie de lui-même
, qui l’avait mis hors d’état de faire aucun péché ; que cette partie de lui-même qui avait senti la chaleur du pot n’étai
t de faire aucun péché ; que cette partie de lui-même qui avait senti la chaleur du pot n’était point en état de s’exposer
e de lui-même qui avait senti la chaleur du pot n’était point en état de s’exposer à sentir celle de la chaudière des diab
i la chaleur du pot n’était point en état de s’exposer à sentir celle de la chaudière des diables. Il a voulu faire exhibi
a chaleur du pot n’était point en état de s’exposer à sentir celle de la chaudière des diables. Il a voulu faire exhibitio
sentir celle de la chaudière des diables. Il a voulu faire exhibition de pièces. Autre matière à risée. Enfin, on lui en a
mandé quartier. Nous allions nous mettre à table pour souper, lorsque Le Vasseur est venu. J’avais l’idée pleine de ce que
nous mettre à table pour souper, lorsque Le Vasseur est venu. J’avais l’ idée pleine de ce que je venais d’écrire : j’achev
table pour souper, lorsque Le Vasseur est venu. J’avais l’idée pleine de ce que je venais d’écrire : j’achevais ce qui reg
orsque Le Vasseur est venu. J’avais l’idée pleine de ce que je venais d’ écrire : j’achevais ce qui regarde le capitaine d’
’idée pleine de ce que je venais d’écrire : j’achevais ce qui regarde le capitaine d’armes de M. du Quesne. Le front de ce
de ce que je venais d’écrire : j’achevais ce qui regarde le capitaine d’ armes de M. du Quesne. Le front de cet indigne sou
e je venais d’écrire : j’achevais ce qui regarde le capitaine d’armes de M. du Quesne. Le front de cet indigne sous-lieute
ire : j’achevais ce qui regarde le capitaine d’armes de M. du Quesne. Le front de cet indigne sous-lieutenant m’a remis to
chevais ce qui regarde le capitaine d’armes de M. du Quesne. Le front de cet indigne sous-lieutenant m’a remis tout de bon
M. du Quesne. Le front de cet indigne sous-lieutenant m’a remis tout de bon en colère ; il n’y a rien de désobligeant et
digne sous-lieutenant m’a remis tout de bon en colère ; il n’y a rien de désobligeant et d’outrageant que je ne lui aie di
nt m’a remis tout de bon en colère ; il n’y a rien de désobligeant et d’ outrageant que je ne lui aie dit sur sa lâcheté, e
t que je ne lui aie dit sur sa lâcheté, et sa tranquillité à souffrir les railleries qu’on lui en avait faites à sa barbe.
llité à souffrir les railleries qu’on lui en avait faites à sa barbe. Le commandeur a ajouté qu’il l’avait cru tout autre 
es qu’on lui en avait faites à sa barbe. Le commandeur a ajouté qu’il l’ avait cru tout autre ; qu’ordinairement les gens d
e commandeur a ajouté qu’il l’avait cru tout autre ; qu’ordinairement les gens de sa nation sont soldats ; qu’il ne devait
eur a ajouté qu’il l’avait cru tout autre ; qu’ordinairement les gens de sa nation sont soldats ; qu’il ne devait pas se c
t les gens de sa nation sont soldats ; qu’il ne devait pas se charger d’ aucun ordre s’il ne s’était pas senti assez de cœu
e devait pas se charger d’aucun ordre s’il ne s’était pas senti assez de cœur pour l’exécuter ; qu’il ne savait point comm
se charger d’aucun ordre s’il ne s’était pas senti assez de cœur pour l’ exécuter ; qu’il ne savait point comment cela sera
oint comment cela serait pris en France, mais qu’il n’avait que faire de lui demander de certificat de bravoure, n’étant p
a serait pris en France, mais qu’il n’avait que faire de lui demander de certificat de bravoure, n’étant pas d’humeur à me
en France, mais qu’il n’avait que faire de lui demander de certificat de bravoure, n’étant pas d’humeur à mentir. À ces be
vait que faire de lui demander de certificat de bravoure, n’étant pas d’ humeur à mentir. À ces beaux compliments, le guerr
de bravoure, n’étant pas d’humeur à mentir. À ces beaux compliments, le guerrier s’est levé, les yeux plus rouges qu’écar
s d’humeur à mentir. À ces beaux compliments, le guerrier s’est levé, les yeux plus rouges qu’écarlates. J’ai voulu voir ce
il allait faire, avec son air furibond. Il est descendu bravement sur le pont, a pris par les cheveux et a gourmé le quart
c son air furibond. Il est descendu bravement sur le pont, a pris par les cheveux et a gourmé le quartier-maître son consei
st descendu bravement sur le pont, a pris par les cheveux et a gourmé le quartier-maître son conseiller. L’éclat de rire q
a pris par les cheveux et a gourmé le quartier-maître son conseiller. L’ éclat de rire que j’ai fait a obligé tout le monde
nde en a ri de bon cœur aussi bien que moi ; et au diable qui y a mis le hola. Quand il a été bien las, il a enfoncé son c
n las, il a enfoncé son chapeau dans sa tête, a remonté fièrement sur la dunette, et à grands pas s’est allé claquemurer d
r la dunette, et à grands pas s’est allé claquemurer dans sa chambre, d’ où il n’a pas sorti depuis, et n’a point soupé.
point soupé. Du dimanche 30 juillet 1690 Nous avons resté ici à l’ ancre toute la journée : je n’ai point sorti de bo
Du dimanche 30 juillet 1690 Nous avons resté ici à l’ancre toute la journée : je n’ai point sorti de bord, dont je su
Nous avons resté ici à l’ancre toute la journée : je n’ai point sorti de bord, dont je suis très aise. Le pillage a contin
ute la journée : je n’ai point sorti de bord, dont je suis très aise. Le pillage a continué, et M. du Quesne a dit à Le Va
ont je suis très aise. Le pillage a continué, et M. du Quesne a dit à Le Vasseur, qui n’a pas perdu un voyage, qu’il le ch
t M. du Quesne a dit à Le Vasseur, qui n’a pas perdu un voyage, qu’il le châtierait de tant prendre et de mériter si peu.
a dit à Le Vasseur, qui n’a pas perdu un voyage, qu’il le châtierait de tant prendre et de mériter si peu. Paroles très g
, qui n’a pas perdu un voyage, qu’il le châtierait de tant prendre et de mériter si peu. Paroles très gracieuses. Du lu
lundi 31 juillet 1690 Nous avons appareillé ce matin, et emmenons la flûte à Pondichéry, qui est l’endroit où nous all
avons appareillé ce matin, et emmenons la flûte à Pondichéry, qui est l’ endroit où nous allons. Il n’y a que pour deux jou
chéry, qui est l’endroit où nous allons. Il n’y a que pour deux jours de chemin, si nous allions en droite route. Nous avo
rs de chemin, si nous allions en droite route. Nous avons donné trois de nos matelots pour faire partie de son équipage. D
roite route. Nous avons donné trois de nos matelots pour faire partie de son équipage. Dieu nous donne d’autres prises : j
ément ; car, quand je devrais me perdre en n’obéissant pas, je n’irai de ma vie avec un homme qui m’a fait rougir. Nous av
i m’a fait rougir. Nous avons ici trois Hollandais, dont l’un servait de ministre ou de prédicant sur la flûte. Il ne sait
ir. Nous avons ici trois Hollandais, dont l’un servait de ministre ou de prédicant sur la flûte. Il ne sait que le jargon
i trois Hollandais, dont l’un servait de ministre ou de prédicant sur la flûte. Il ne sait que le jargon de sa nourrice et
l’un servait de ministre ou de prédicant sur la flûte. Il ne sait que le jargon de sa nourrice et pas un mot de latin. Cel
it de ministre ou de prédicant sur la flûte. Il ne sait que le jargon de sa nourrice et pas un mot de latin. Cela me surpr
t sur la flûte. Il ne sait que le jargon de sa nourrice et pas un mot de latin. Cela me surprend, les Hollandais étant nat
ue le jargon de sa nourrice et pas un mot de latin. Cela me surprend, les Hollandais étant naturellement studieux, surtout
landais étant naturellement studieux, surtout ceux qui se destinent à la prédication de l’Évangile de Calvin. Il me paraît
aturellement studieux, surtout ceux qui se destinent à la prédication de l’Évangile de Calvin. Il me paraît aussi beaucoup
rellement studieux, surtout ceux qui se destinent à la prédication de l’ Évangile de Calvin. Il me paraît aussi beaucoup iv
tudieux, surtout ceux qui se destinent à la prédication de l’Évangile de Calvin. Il me paraît aussi beaucoup ivrogne ; tan
e de Calvin. Il me paraît aussi beaucoup ivrogne ; tant pis pour lui. Les deux autres sont bons matelots, qui gagneront bie
noirs, qui sont affreux. Ces malheureux se laisseraient plutôt mourir de faim que de toucher à ce qu’un chrétien aurait to
ont affreux. Ces malheureux se laisseraient plutôt mourir de faim que de toucher à ce qu’un chrétien aurait touché. On leu
Du mardi 1er août 1690 Nous avons mouillé ce soir à deux portées de canon de terre. Du mercredi 2 août 1690 Les
i 1er août 1690 Nous avons mouillé ce soir à deux portées de canon de terre. Du mercredi 2 août 1690 Les courants
soir à deux portées de canon de terre. Du mercredi 2 août 1690 Les courants nous sont contraires : nous avons mouill
udi 3 août 1690 Nous ne mouillerons plus, parce que ceci est plein de roches, ou de très mauvaise tenue. Les courants n
0 Nous ne mouillerons plus, parce que ceci est plein de roches, ou de très mauvaise tenue. Les courants nous ont dérivé
plus, parce que ceci est plein de roches, ou de très mauvaise tenue. Les courants nous ont dérivé[s] plus d’une lieue du r
ches, ou de très mauvaise tenue. Les courants nous ont dérivé[s] plus d’ une lieue du reste de l’escadre ; et le Lion a per
aise tenue. Les courants nous ont dérivé[s] plus d’une lieue du reste de l’escadre ; et le Lion a perdu une ancre, son câb
e tenue. Les courants nous ont dérivé[s] plus d’une lieue du reste de l’ escadre ; et le Lion a perdu une ancre, son câble
urants nous ont dérivé[s] plus d’une lieue du reste de l’escadre ; et le Lion a perdu une ancre, son câble ayant été coupé
escadre ; et le Lion a perdu une ancre, son câble ayant été coupé par les roches. Nous ne quittons point de vue l’île de Ce
n câble ayant été coupé par les roches. Nous ne quittons point de vue l’ île de Ceylon. Ce pays-ci doit être bien malsain ;
ylon. Ce pays-ci doit être bien malsain ; toujours embrumé et couvert de nuages : ainsi, il y doit beaucoup pleuvoir, et l
embrumé et couvert de nuages : ainsi, il y doit beaucoup pleuvoir, et la chaleur par conséquent doit y engendrer beaucoup
gendrer beaucoup de corruption et bien des insectes. Il a calmé toute la nuit, et une bonne partie de la journée ; et le v
n et bien des insectes. Il a calmé toute la nuit, et une bonne partie de la journée ; et le vent n’est revenu que sur les
t bien des insectes. Il a calmé toute la nuit, et une bonne partie de la journée ; et le vent n’est revenu que sur les deu
tes. Il a calmé toute la nuit, et une bonne partie de la journée ; et le vent n’est revenu que sur les deux heures après-m
, et une bonne partie de la journée ; et le vent n’est revenu que sur les deux heures après-midi. Ce qui est bon à prendre
eux heures après-midi. Ce qui est bon à prendre est bon à rendre, dit le proverbe. MM. de Porrières et de La Chassée ont é
midi. Ce qui est bon à prendre est bon à rendre, dit le proverbe. MM. de Porrières et de La Chassée ont été dîner chez M.
bon à prendre est bon à rendre, dit le proverbe. MM. de Porrières et de La Chassée ont été dîner chez M. du Quesne. Ils y
n à prendre est bon à rendre, dit le proverbe. MM. de Porrières et de La Chassée ont été dîner chez M. du Quesne. Ils y on
prendre est bon à rendre, dit le proverbe. MM. de Porrières et de La Chassée ont été dîner chez M. du Quesne. Ils y ont appris
er chez M. du Quesne. Ils y ont appris qu’il a ôté à Héros une partie de son pillage à la flûte. J’en suis ravi. Bien loin
sne. Ils y ont appris qu’il a ôté à Héros une partie de son pillage à la flûte. J’en suis ravi. Bien loin de piller, un éc
J’en suis ravi. Bien loin de piller, un écrivain du roi doit empêcher le pillage et le désordre. Je ne voudrais pas pour t
. Bien loin de piller, un écrivain du roi doit empêcher le pillage et le désordre. Je ne voudrais pas pour tout mon sang a
llage et le désordre. Je ne voudrais pas pour tout mon sang avoir été l’ objet d’un pareil remeré. J’en suis à couvert ; ma
le désordre. Je ne voudrais pas pour tout mon sang avoir été l’objet d’ un pareil remeré. J’en suis à couvert ; mais le gé
sang avoir été l’objet d’un pareil remeré. J’en suis à couvert ; mais le général dit que si je ne pille pas, je fais autre
pille pas, je fais autre chose qui ne vaut pas mieux : il veut parler de son capitaine d’armes, qui a encore, comme dit Ga
s autre chose qui ne vaut pas mieux : il veut parler de son capitaine d’ armes, qui a encore, comme dit Gareau, les badigoi
veut parler de son capitaine d’armes, qui a encore, comme dit Gareau, les badigoines écarbouillées. J’en suis fâché ; mais
en suis pas cause : s’il avait été moins insolent il ne porterait pas de mes marques. Du vendredi 4 août 1690 Calme
orterait pas de mes marques. Du vendredi 4 août 1690 Calme tout le jour, et un peu de vent sur le soir. Nous faisons
Du vendredi 4 août 1690 Calme tout le jour, et un peu de vent sur le soir. Nous faisons très pauvre chère les jours ma
e jour, et un peu de vent sur le soir. Nous faisons très pauvre chère les jours maigres ; et sans la bonite marinée, nous f
r le soir. Nous faisons très pauvre chère les jours maigres ; et sans la bonite marinée, nous ferions encore pis : mais, m
ous ferions encore pis : mais, ma foi, il n’en reste plus qu’un tiers de baril, et il est temps que nous arrivions. Du
et il est temps que nous arrivions. Du samedi 5 août 1690 C’est l’ ordinaire de ces endroits-ci de calmer le matin, e
mps que nous arrivions. Du samedi 5 août 1690 C’est l’ordinaire de ces endroits-ci de calmer le matin, et que le ven
ons. Du samedi 5 août 1690 C’est l’ordinaire de ces endroits-ci de calmer le matin, et que le vent revienne l’après-
samedi 5 août 1690 C’est l’ordinaire de ces endroits-ci de calmer le matin, et que le vent revienne l’après-midi ou su
90 C’est l’ordinaire de ces endroits-ci de calmer le matin, et que le vent revienne l’après-midi ou sur le soir. C’est
inaire de ces endroits-ci de calmer le matin, et que le vent revienne l’ après-midi ou sur le soir. C’est le temps qu’il a
ts-ci de calmer le matin, et que le vent revienne l’après-midi ou sur le soir. C’est le temps qu’il a fait aujourd’hui, av
le matin, et que le vent revienne l’après-midi ou sur le soir. C’est le temps qu’il a fait aujourd’hui, avec une chaleur
est le temps qu’il a fait aujourd’hui, avec une chaleur épouvantable. Le ciel brille d’éclairs de tous côtés et paraît tou
’il a fait aujourd’hui, avec une chaleur épouvantable. Le ciel brille d’ éclairs de tous côtés et paraît tout en feu. Nous
aujourd’hui, avec une chaleur épouvantable. Le ciel brille d’éclairs de tous côtés et paraît tout en feu. Nous aurons de
iel brille d’éclairs de tous côtés et paraît tout en feu. Nous aurons de la pluie : tant mieux, pourvu qu’elle rafraîchiss
brille d’éclairs de tous côtés et paraît tout en feu. Nous aurons de la pluie : tant mieux, pourvu qu’elle rafraîchisse u
s aurons de la pluie : tant mieux, pourvu qu’elle rafraîchisse un peu l’ air étouffant que nous respirons. Du dimanche 6
irons. Du dimanche 6 août 1690 Il a plu cette nuit pendant plus de six heures, d’une telle sorte Qu’il semblait que
manche 6 août 1690 Il a plu cette nuit pendant plus de six heures, d’ une telle sorte Qu’il semblait que le ciel qui fo
uit pendant plus de six heures, d’une telle sorte Qu’il semblait que le ciel qui fondait tout en eau Voulait nous inonder
’il semblait que le ciel qui fondait tout en eau Voulait nous inonder d’ un déluge nouveau. Les éclairs éclataient de tous
el qui fondait tout en eau Voulait nous inonder d’un déluge nouveau. Les éclairs éclataient de tous côtés, et quelques cou
eau Voulait nous inonder d’un déluge nouveau. Les éclairs éclataient de tous côtés, et quelques coups de tonnerre se sont
uge nouveau. Les éclairs éclataient de tous côtés, et quelques coups de tonnerre se sont fait entendre ; mais peu. Le ven
ôtés, et quelques coups de tonnerre se sont fait entendre ; mais peu. Le vent était bon petit frais ; et je me suis baigné
nt était bon petit frais ; et je me suis baigné, étant exprès resté à la pluie. Je m’en étais déjà bien trouvé : je m’en t
tais déjà bien trouvé : je m’en trouve bien encore. Nous avons vu dès le matin un navire, à plus de quatre lieues de nous.
m’en trouve bien encore. Nous avons vu dès le matin un navire, à plus de quatre lieues de nous. Nous l’avons cru gros, mai
encore. Nous avons vu dès le matin un navire, à plus de quatre lieues de nous. Nous l’avons cru gros, mais, l’ayant approc
vons vu dès le matin un navire, à plus de quatre lieues de nous. Nous l’ avons cru gros, mais, l’ayant approché, nous avons
navire, à plus de quatre lieues de nous. Nous l’avons cru gros, mais, l’ ayant approché, nous avons vu que ce n’était qu’un
ros, mais, l’ayant approché, nous avons vu que ce n’était qu’un engin de trente-cinq tonneaux. M. du Quesne lui a tiré un
qu’un engin de trente-cinq tonneaux. M. du Quesne lui a tiré un coup de canon : il a amené son pavillon hollandais ; et o
a tiré un coup de canon : il a amené son pavillon hollandais ; et on l’ a pris, sans coup férir. C’est un de ces petits bâ
é son pavillon hollandais ; et on l’a pris, sans coup férir. C’est un de ces petits bâtiments, qui servent à aller de comp
ans coup férir. C’est un de ces petits bâtiments, qui servent à aller de comptoir en comptoir, le long de la côte, porter
ts bâtiments, qui servent à aller de comptoir en comptoir, le long de la côte, porter et rapporter des marchandises nouvel
venait de Trinquemalé à dix lieues d’ici à Capello, qui est justement l’ endroit où nous l’avons pris, à deux lieues de ter
alé à dix lieues d’ici à Capello, qui est justement l’endroit où nous l’ avons pris, à deux lieues de terre, ou environ. Il
ello, qui est justement l’endroit où nous l’avons pris, à deux lieues de terre, ou environ. Il venait chercher du riz et d
erre, ou environ. Il venait chercher du riz et du bois, et est chargé de roches. Ils n’étaient que douze hommes dedans, de
Français en leur place pour emmener cet engin avec nous. Il va bien à la voile ; et ces petits bâtiments-ci sont d’un très
in avec nous. Il va bien à la voile ; et ces petits bâtiments-ci sont d’ un très grand secours. J’écris ceci plutôt pour la
s bâtiments-ci sont d’un très grand secours. J’écris ceci plutôt pour la ponctualité que pour la conséquence, ne valant pa
très grand secours. J’écris ceci plutôt pour la ponctualité que pour la conséquence, ne valant pas la peine qu’on en fass
eci plutôt pour la ponctualité que pour la conséquence, ne valant pas la peine qu’on en fasse mention. Ce qu’il y a de bon
séquence, ne valant pas la peine qu’on en fasse mention. Ce qu’il y a de bon, c’est que nous avons appris que, le long de
ion. Ce qu’il y a de bon, c’est que nous avons appris que, le long de la côte de Coromandel, où nous allons, et où nous so
qu’il y a de bon, c’est que nous avons appris que, le long de la côte de Coromandel, où nous allons, et où nous sommes pre
n chargés. Tant mieux ; nous pourrons en naturaliser quelqu’un. Voici le plus vilain pays du monde. Il pleut à l’heure que
naturaliser quelqu’un. Voici le plus vilain pays du monde. Il pleut à l’ heure que j’écris, d’une force et d’une abondance
. Voici le plus vilain pays du monde. Il pleut à l’heure que j’écris, d’ une force et d’une abondance toute extraordinaire 
vilain pays du monde. Il pleut à l’heure que j’écris, d’une force et d’ une abondance toute extraordinaire ; et, suivant t
une force et d’une abondance toute extraordinaire ; et, suivant toute l’ apparence, la pluie n’est pas prête à finir. Il ve
d’une abondance toute extraordinaire ; et, suivant toute l’apparence, la pluie n’est pas prête à finir. Il vente beau frai
pparence, la pluie n’est pas prête à finir. Il vente beau frais, mais le vent est bon. Du lundi 7 août 1690 Nocte p
1690 Nocte pluit tota : redeunt spectacula mane. Il a fait toute la nuit un temps de diable ; mais il s’est éclairci
uit tota : redeunt spectacula mane. Il a fait toute la nuit un temps de diable ; mais il s’est éclairci avec le jour. Les
a fait toute la nuit un temps de diable ; mais il s’est éclairci avec le jour. Les courants nous ont été absolument contra
ute la nuit un temps de diable ; mais il s’est éclairci avec le jour. Les courants nous ont été absolument contraires : nou
été absolument contraires : nous avons reculé au lieu d’avancer ; et le vent n’étant pas assez fort pour résister à leur
pas assez fort pour résister à leur violence, nous avons été obligés de mouiller, cette nuit, devant un endroit où l’on v
nous avons été obligés de mouiller, cette nuit, devant un endroit où l’ on voit de loin un grand bâtiment, qui paraît neuf
s été obligés de mouiller, cette nuit, devant un endroit où l’on voit de loin un grand bâtiment, qui paraît neuf. On dit i
nd bâtiment, qui paraît neuf. On dit ici que c’est une pagode, ou, si l’ on veut, un temple d’idolâtres ; mais, après l’avo
ît neuf. On dit ici que c’est une pagode, ou, si l’on veut, un temple d’ idolâtres ; mais, après l’avoir observé, autant qu
est une pagode, ou, si l’on veut, un temple d’idolâtres ; mais, après l’ avoir observé, autant que la distance du lieu me l
veut, un temple d’idolâtres ; mais, après l’avoir observé, autant que la distance du lieu me l’a pu permettre, je crois qu
tres ; mais, après l’avoir observé, autant que la distance du lieu me l’ a pu permettre, je crois que c’est un magasin nouv
asin nouvellement bâti. Du mardi 8 août 1690 Nous avons remis à la voile, deux heures avant soleil levé : nous avons
remis à la voile, deux heures avant soleil levé : nous avons été tout le jour à une lieue de terre, au plus, par le plus b
ux heures avant soleil levé : nous avons été tout le jour à une lieue de terre, au plus, par le plus beau temps, et le mei
levé : nous avons été tout le jour à une lieue de terre, au plus, par le plus beau temps, et le meilleur vent du monde. No
out le jour à une lieue de terre, au plus, par le plus beau temps, et le meilleur vent du monde. Nous avons passé devant u
 : elle est, à ce qu’il m’a paru, bâtie dans une péninsule, ou langue de terre, qui s’avance dans la mer. Elle borde toute
paru, bâtie dans une péninsule, ou langue de terre, qui s’avance dans la mer. Elle borde toute la terre, qui forme cette p
nsule, ou langue de terre, qui s’avance dans la mer. Elle borde toute la terre, qui forme cette péninsule et l’isthme, et
dans la mer. Elle borde toute la terre, qui forme cette péninsule et l’ isthme, et bouche du côté de terre le chemin de la
re, qui forme cette péninsule et l’isthme, et bouche du côté de terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la
rme cette péninsule et l’isthme, et bouche du côté de terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la terre et
cette péninsule et l’isthme, et bouche du côté de terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la terre et de
et l’isthme, et bouche du côté de terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la terre et de la mer. Elle com
he du côté de terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la terre et de la mer. Elle commande toute l’entrée
e terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la terre et de la mer. Elle commande toute l’entrée du port, qui
erre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la terre et de la mer. Elle commande toute l’entrée du port, qui es
e qui la couvre du côté de la terre et de la mer. Elle commande toute l’ entrée du port, qui est étroite, mais bonne. L’ouv
r. Elle commande toute l’entrée du port, qui est étroite, mais bonne. L’ ouvrage m’en paraît régulier et neuf, et, à ce que
entagone, bien flanqué, revêtu dans ses courtines, excepté du côté de l’ entrée du port, où la courtine, qui lui est parall
é, revêtu dans ses courtines, excepté du côté de l’entrée du port, où la courtine, qui lui est parallèle, paraît nue, défe
du port, où la courtine, qui lui est parallèle, paraît nue, défendue de plusieurs canons et de ceux des bastions, qui en
e, qui lui est parallèle, paraît nue, défendue de plusieurs canons et de ceux des bastions, qui en sont bien garnis. Il fa
rnis. Il faut passer sous leur feu pour aller au mouillage, qui est à l’ embouchure de la rivière qui vient de Candi, capit
passer sous leur feu pour aller au mouillage, qui est à l’embouchure de la rivière qui vient de Candi, capitale de l’île
sser sous leur feu pour aller au mouillage, qui est à l’embouchure de la rivière qui vient de Candi, capitale de l’île de
ge, qui est à l’embouchure de la rivière qui vient de Candi, capitale de l’île de Ceylon, et la demeure du roi du pays. M.
qui est à l’embouchure de la rivière qui vient de Candi, capitale de l’ île de Ceylon, et la demeure du roi du pays. M. du
ure de la rivière qui vient de Candi, capitale de l’île de Ceylon, et la demeure du roi du pays. M. du Quesne dit que, s’i
u Quesne dit que, s’il était dans ce mouillage, avec un seul vaisseau de cinquante canons, il en empêcherait l’entrée à un
uillage, avec un seul vaisseau de cinquante canons, il en empêcherait l’ entrée à une armée royale. Cela paraît effectiveme
la paraît effectivement bien fort. Il y a été, et moi non. Cependant, les Français, qui ont possédé cette terre, n’ont pas
nt possédé cette terre, n’ont pas pu s’y conserver et ont été obligés de l’abandonner avec cinquante pièces de canon. Effe
possédé cette terre, n’ont pas pu s’y conserver et ont été obligés de l’ abandonner avec cinquante pièces de canon. Effecti
’y conserver et ont été obligés de l’abandonner avec cinquante pièces de canon. Effectivement, j’ai toujours ouï dire, à l
c cinquante pièces de canon. Effectivement, j’ai toujours ouï dire, à la honte de la nation, qu’elle est propre et bonne à
te pièces de canon. Effectivement, j’ai toujours ouï dire, à la honte de la nation, qu’elle est propre et bonne à tout ent
pièces de canon. Effectivement, j’ai toujours ouï dire, à la honte de la nation, qu’elle est propre et bonne à tout entrep
trop remuante pour rien achever. Cette île est une des conquêtes que les Hollandais ont faites sur les Portugais dans les
er. Cette île est une des conquêtes que les Hollandais ont faites sur les Portugais dans les Indes. Les relations en sont e
ne des conquêtes que les Hollandais ont faites sur les Portugais dans les Indes. Les relations en sont entre les mains de t
uêtes que les Hollandais ont faites sur les Portugais dans les Indes. Les relations en sont entre les mains de tout le mond
faites sur les Portugais dans les Indes. Les relations en sont entre les mains de tout le monde. Que ce que je vas ajouter
r les Portugais dans les Indes. Les relations en sont entre les mains de tout le monde. Que ce que je vas ajouter ne parai
tout le monde. Que ce que je vas ajouter ne paraisse pas un paradoxe. Les anciens Romains tendirent à la conquête de tout l
ajouter ne paraisse pas un paradoxe. Les anciens Romains tendirent à la conquête de tout le monde, par la force des armes
paraisse pas un paradoxe. Les anciens Romains tendirent à la conquête de tout le monde, par la force des armes. Ils réussi
xe. Les anciens Romains tendirent à la conquête de tout le monde, par la force des armes. Ils réussirent par leur union, e
visions, leurs partialités et leurs guerres civiles, qui engendrèrent la monarchie. La République de Hollande tend à même
partialités et leurs guerres civiles, qui engendrèrent la monarchie. La République de Hollande tend à même fin : non à to
ue de Hollande tend à même fin : non à tout gouverner ; mais à donner le mouvement à tout et suit un autre chemin, plus su
le mouvement à tout et suit un autre chemin, plus subtil : c’est par le commerce universel. Il fleurit si bien chez cette
e universel. Il fleurit si bien chez cette nation qu’elle est en état de se mesurer avec les têtes couronnées, dont elle a
urit si bien chez cette nation qu’elle est en état de se mesurer avec les têtes couronnées, dont elle a été autrefois sujet
été autrefois sujette, ou auxquelles elle doit sa souveraineté. Qu’on la mette si bas qu’on voudra en Europe, on ne la dét
sa souveraineté. Qu’on la mette si bas qu’on voudra en Europe, on ne la détruira jamais tant qu’elle restera unie : son c
la détruira jamais tant qu’elle restera unie : son commerce des Indes la soutiendra toujours. C’est par lui qu’elle a rend
Indes la soutiendra toujours. C’est par lui qu’elle a rendu quantité de rois, en Asie, ses tributaires et ses vassaux. El
en Asie, ses tributaires et ses vassaux. Elle s’étend peu à peu dans les pays ; et sous prétexte du commerce, se rend gran
es 339-341, on verra comme elle s’y prend ; et c’est partout de même. Les souverains et les peuples d’Europe comptent pour
ra comme elle s’y prend ; et c’est partout de même. Les souverains et les peuples d’Europe comptent pour rien les conquêtes
e s’y prend ; et c’est partout de même. Les souverains et les peuples d’ Europe comptent pour rien les conquêtes et les éta
ut de même. Les souverains et les peuples d’Europe comptent pour rien les conquêtes et les établissements que cette nation
ouverains et les peuples d’Europe comptent pour rien les conquêtes et les établissements que cette nation fait ici. C’est q
ici. C’est qu’on n’est, en Europe, occupé que des objets qui frappent les yeux, et qu’on ne veut pas prendre garde au futur
ent les yeux, et qu’on ne veut pas prendre garde au futur. Cependant, le passé devrait faire envisager l’avenir. Combien y
s prendre garde au futur. Cependant, le passé devrait faire envisager l’ avenir. Combien y a-t-il de choses, absolument néc
ependant, le passé devrait faire envisager l’avenir. Combien y a-t-il de choses, absolument nécessaires, ou dont on s’est
s nécessités, que nous n’avons que par leur canal ? Et possédant tout le commerce, et par conséquent toutes les richesses
leur canal ? Et possédant tout le commerce, et par conséquent toutes les richesses du monde, manqueront-ils de quoi que ce
erce, et par conséquent toutes les richesses du monde, manqueront-ils de quoi que ce soit ? Ne seront-ils pas en état d’av
monde, manqueront-ils de quoi que ce soit ? Ne seront-ils pas en état d’ avoir des souverains à leurs gages ? Cela ne s’est
d’avoir des souverains à leurs gages ? Cela ne s’est-il pas déjà vu ? Le traité de la Triple Alliance n’est-il pas encore
s souverains à leurs gages ? Cela ne s’est-il pas déjà vu ? Le traité de la Triple Alliance n’est-il pas encore tout récen
ouverains à leurs gages ? Cela ne s’est-il pas déjà vu ? Le traité de la Triple Alliance n’est-il pas encore tout récent ?
l pas encore tout récent ? Par qui se soutenait-il, si ce n’était par l’ argent de la Hollande ? Que les almanachs, le coch
ore tout récent ? Par qui se soutenait-il, si ce n’était par l’argent de la Hollande ? Que les almanachs, le cocher de M.
tout récent ? Par qui se soutenait-il, si ce n’était par l’argent de la Hollande ? Que les almanachs, le cocher de M. de
qui se soutenait-il, si ce n’était par l’argent de la Hollande ? Que les almanachs, le cocher de M. de Vertamont et les au
it-il, si ce n’était par l’argent de la Hollande ? Que les almanachs, le cocher de M. de Vertamont et les autres qui font
ce n’était par l’argent de la Hollande ? Que les almanachs, le cocher de M. de Vertamont et les autres qui font les sottes
t de la Hollande ? Que les almanachs, le cocher de M. de Vertamont et les autres qui font les sottes romances du Pont-Neuf,
ue les almanachs, le cocher de M. de Vertamont et les autres qui font les sottes romances du Pont-Neuf, la traitent de banq
de Vertamont et les autres qui font les sottes romances du Pont-Neuf, la traitent de banquière : ce nom, dans les esprits
et les autres qui font les sottes romances du Pont-Neuf, la traitent de banquière : ce nom, dans les esprits spéculatifs,
sottes romances du Pont-Neuf, la traitent de banquière : ce nom, dans les esprits spéculatifs, lui fait honneur, et est une
les esprits spéculatifs, lui fait honneur, et est une marque certaine de la sagesse de son gouvernement, et non pas un ter
esprits spéculatifs, lui fait honneur, et est une marque certaine de la sagesse de son gouvernement, et non pas un terme
éculatifs, lui fait honneur, et est une marque certaine de la sagesse de son gouvernement, et non pas un terme de mépris,
arque certaine de la sagesse de son gouvernement, et non pas un terme de mépris, comme le prétend la canaille et la vile p
la sagesse de son gouvernement, et non pas un terme de mépris, comme le prétend la canaille et la vile populace. Que qui
de son gouvernement, et non pas un terme de mépris, comme le prétend la canaille et la vile populace. Que qui voudra trai
ement, et non pas un terme de mépris, comme le prétend la canaille et la vile populace. Que qui voudra traite ceci de visi
e prétend la canaille et la vile populace. Que qui voudra traite ceci de visionnaire et de chimérique ; pour moi, je le cr
lle et la vile populace. Que qui voudra traite ceci de visionnaire et de chimérique ; pour moi, je le crois très sérieux ;
qui voudra traite ceci de visionnaire et de chimérique ; pour moi, je le crois très sérieux ; et, sur ce fondement, je ne
i, je le crois très sérieux ; et, sur ce fondement, je ne ferai point de difficulté de dire qu’en bonne politique il est d
très sérieux ; et, sur ce fondement, je ne ferai point de difficulté de dire qu’en bonne politique il est de l’intérêt de
je ne ferai point de difficulté de dire qu’en bonne politique il est de l’intérêt de toute l’Europe d’avoir les yeux sur
ne ferai point de difficulté de dire qu’en bonne politique il est de l’ intérêt de toute l’Europe d’avoir les yeux sur les
point de difficulté de dire qu’en bonne politique il est de l’intérêt de toute l’Europe d’avoir les yeux sur les démarches
difficulté de dire qu’en bonne politique il est de l’intérêt de toute l’ Europe d’avoir les yeux sur les démarches de cette
é de dire qu’en bonne politique il est de l’intérêt de toute l’Europe d’ avoir les yeux sur les démarches de cette nation e
e qu’en bonne politique il est de l’intérêt de toute l’Europe d’avoir les yeux sur les démarches de cette nation en Asie. C
politique il est de l’intérêt de toute l’Europe d’avoir les yeux sur les démarches de cette nation en Asie. Cette terre de
est de l’intérêt de toute l’Europe d’avoir les yeux sur les démarches de cette nation en Asie. Cette terre de Trinquemalé
avoir les yeux sur les démarches de cette nation en Asie. Cette terre de Trinquemalé paraît belle, plaine, et unie. Elle e
ttrapons rien, ce n’est pas notre faute. On dit qu’il y a une flûte à l’ entrée de la côte de Coromandel ; et, comme M. du
rien, ce n’est pas notre faute. On dit qu’il y a une flûte à l’entrée de la côte de Coromandel ; et, comme M. du Quesne vo
n, ce n’est pas notre faute. On dit qu’il y a une flûte à l’entrée de la côte de Coromandel ; et, comme M. du Quesne voudr
est pas notre faute. On dit qu’il y a une flûte à l’entrée de la côte de Coromandel ; et, comme M. du Quesne voudrait l’av
à l’entrée de la côte de Coromandel ; et, comme M. du Quesne voudrait l’ avoir, nous avons mouillé cette nuit, pour ne la p
M. du Quesne voudrait l’avoir, nous avons mouillé cette nuit, pour ne la pas passer. Nous avons fort bien été toute la jou
llé cette nuit, pour ne la pas passer. Nous avons fort bien été toute la journée. Nous sommes à la vue de la côte ; et, si
r. Nous avons fort bien été toute la journée. Nous sommes à la vue de la côte ; et, si le temps était fin, nous verrions,
t bien été toute la journée. Nous sommes à la vue de la côte ; et, si le temps était fin, nous verrions, supposé qu’elle y
supposé qu’elle y soit, cette flûte, qui est cause que nous sommes à l’ ancre. M. du Quesne est venu ce soir à bord, sitôt
e. M. du Quesne est venu ce soir à bord, sitôt que nous avons été sur le fer. J’ai dit ci-dessus qu’il avait fait rendre g
re gorge à Héros, son écrivain ; mais je ne comptais pas avoir part à la restitution. Je l’ai eue, pourtant ; puisque notr
on écrivain ; mais je ne comptais pas avoir part à la restitution. Je l’ ai eue, pourtant ; puisque notre général m’a fait
ution. Je l’ai eue, pourtant ; puisque notre général m’a fait présent de cent piastres, et le commandeur de vingt-cinq, po
ourtant ; puisque notre général m’a fait présent de cent piastres, et le commandeur de vingt-cinq, pour me dédommager du p
que notre général m’a fait présent de cent piastres, et le commandeur de vingt-cinq, pour me dédommager du profit que je d
eur de vingt-cinq, pour me dédommager du profit que je devais faire à la flûte prise, et que je n’ai pas fait : ainsi, ave
devais faire à la flûte prise, et que je n’ai pas fait : ainsi, avec la réputation de n’être point pillard, j’ai part au
à la flûte prise, et que je n’ai pas fait : ainsi, avec la réputation de n’être point pillard, j’ai part au pillage, par u
illage, par un endroit qui me fait honneur. Je ne me soucie nullement de présents : je ne suis point assez intéressé pour
soucie nullement de présents : je ne suis point assez intéressé pour les regarder par eux-mêmes ; mais je suis charmé de l
assez intéressé pour les regarder par eux-mêmes ; mais je suis charmé de la manière qu’ils m’ont été faits. Elle était si
ez intéressé pour les regarder par eux-mêmes ; mais je suis charmé de la manière qu’ils m’ont été faits. Elle était si hon
e qu’ils m’ont été faits. Elle était si honnête qu’elle vaut plus que les présents ; du moins, je l’estime davantage. Je ne
le était si honnête qu’elle vaut plus que les présents ; du moins, je l’ estime davantage. Je ne sais si tout le monde qui
oins, je l’estime davantage. Je ne sais si tout le monde qui est dans l’ Écueil est aussi content que moi de la visite de n
sais si tout le monde qui est dans l’Écueil est aussi content que moi de la visite de notre général. Je ne le crois pas, a
s si tout le monde qui est dans l’Écueil est aussi content que moi de la visite de notre général. Je ne le crois pas, ayan
le monde qui est dans l’Écueil est aussi content que moi de la visite de notre général. Je ne le crois pas, ayant ce soir
Écueil est aussi content que moi de la visite de notre général. Je ne le crois pas, ayant ce soir vu à table un certain M.
ayant ce soir vu à table un certain M. Le Vasseur qui m’a paru faire de très mauvais sang, et avoir le gosier aussi étroi
rtain M. Le Vasseur qui m’a paru faire de très mauvais sang, et avoir le gosier aussi étroit que ses yeux étaient rouges e
sier aussi étroit que ses yeux étaient rouges et gros. M.du Quesne et le commandeur l’ont fait descendre dans la chambre d
oit que ses yeux étaient rouges et gros. M.du Quesne et le commandeur l’ ont fait descendre dans la chambre du Conseil ; d’
ouges et gros. M.du Quesne et le commandeur l’ont fait descendre dans la chambre du Conseil ; d’où, au bout d’un quart d’h
ne et le commandeur l’ont fait descendre dans la chambre du Conseil ; d’ où, au bout d’un quart d’heure, il est remonte seu
heure, il est remonte seul dans sa chambre, et en a emporté une poche de cuir qui n’était pas vuide : et cette poche est e
était pas vuide : et cette poche est entrée, avec eux, sans lui. dans la chambre du chevalier de Bouchetière, où je crois
te poche est entrée, avec eux, sans lui. dans la chambre du chevalier de Bouchetière, où je crois qu’elle est bien restée.
crois qu’elle est bien restée. Y aurait-il eu quelque partage forcé ? L’ apparence le dit ; et je ne la crois point trompeu
e est bien restée. Y aurait-il eu quelque partage forcé ? L’apparence le dit ; et je ne la crois point trompeuse : je le s
Y aurait-il eu quelque partage forcé ? L’apparence le dit ; et je ne la crois point trompeuse : je le saurai, car je ne c
e forcé ? L’apparence le dit ; et je ne la crois point trompeuse : je le saurai, car je ne crois pas que M. de Porrières m
trompeuse : je le saurai, car je ne crois pas que M. de Porrières me le cache. Effectivement, cette flûte était bien rich
fait fortune, dans leur état, s’ils savent se borner3. Il est inutile de dire que j’ai salué la santé de mes bienfaiteurs.
état, s’ils savent se borner3. Il est inutile de dire que j’ai salué la santé de mes bienfaiteurs. J’ai donné au commande
ils savent se borner3. Il est inutile de dire que j’ai salué la santé de mes bienfaiteurs. J’ai donné au commandeur le sec
a santé de mes bienfaiteurs. J’ai donné au commandeur le second cabas de figues que j’avais eu de M. du Quesne, et dont je
rs. J’ai donné au commandeur le second cabas de figues que j’avais eu de M. du Quesne, et dont je lui avais donné un. Il m
m’en a bien remercié et m’a dit sans façon que s’il avait cru que je l’ eusse eu encore, il me l’aurait déjà demandé ; mai
m’a dit sans façon que s’il avait cru que je l’eusse eu encore, il me l’ aurait déjà demandé ; mais qu’il avait cru que j’a
mais qu’il avait cru que j’avais fait comme lui, c’est-à-dire que je l’ avais mangé en trahison, sans en faire part à pers
faire part à personne. Du jeudi 10 août 1690 Nous avons remis à la voile de grand matin ; et au lever du soleil, nou
t à personne. Du jeudi 10 août 1690 Nous avons remis à la voile de grand matin ; et au lever du soleil, nous avons v
né dessus et espérions bien en prendre quelqu’un ; mais non. En voici la raison. Ces navires sont mouillés devant Négrapat
raison. Ces navires sont mouillés devant Négrapatan, premier fort que les Hollandais ont sur la côte de Coromandel où nous
t mouillés devant Négrapatan, premier fort que les Hollandais ont sur la côte de Coromandel où nous sommes, en sûreté sous
és devant Négrapatan, premier fort que les Hollandais ont sur la côte de Coromandel où nous sommes, en sûreté sous son can
flûte, qui s’y est allée mettre sitôt qu’elle a vu que nous tâchions de l’approcher. Nous avons cru qu’elle s’était échou
ûte, qui s’y est allée mettre sitôt qu’elle a vu que nous tâchions de l’ approcher. Nous avons cru qu’elle s’était échouée 
un moment : elle avait simplement touché. M.du Quesne a mis pavillon de Conseil : les capitaines y ont été. Le résultat a
elle avait simplement touché. M.du Quesne a mis pavillon de Conseil : les capitaines y ont été. Le résultat a été de poursu
hé. M.du Quesne a mis pavillon de Conseil : les capitaines y ont été. Le résultat a été de poursuivre la route, par plusie
mis pavillon de Conseil : les capitaines y ont été. Le résultat a été de poursuivre la route, par plusieurs bonnes raisons
e Conseil : les capitaines y ont été. Le résultat a été de poursuivre la route, par plusieurs bonnes raisons : entre autre
, par plusieurs bonnes raisons : entre autres, que nous n’avons point de pilotes qui connaissent Le Havre, ni son entrée ;
ons : entre autres, que nous n’avons point de pilotes qui connaissent Le Havre, ni son entrée ; que ces navires sont sous
s qui connaissent Le Havre, ni son entrée ; que ces navires sont sous le feu du fort, qui nous choisirait si nous approchi
res sont sous le feu du fort, qui nous choisirait si nous approchions de la portée de son canon, dont il a soixante-dix pi
sont sous le feu du fort, qui nous choisirait si nous approchions de la portée de son canon, dont il a soixante-dix pièce
le feu du fort, qui nous choisirait si nous approchions de la portée de son canon, dont il a soixante-dix pièces ; et, qu
lait passer sur des basses, où nous pourrions toucher, aussi bien que la flûte ; que, si cela arrivait, nous ne pourrions
nos navires, beaucoup plus forts et plus lourds, tirent beaucoup plus d’ eau : outre que nous ne pourrions que difficilemen
 : outre que nous ne pourrions que difficilement manœuvrer, parce que les ennemis, nous voyant dans l’embarras, ne manquera
que difficilement manœuvrer, parce que les ennemis, nous voyant dans l’ embarras, ne manqueraient pas de nous fatiguer. En
rce que les ennemis, nous voyant dans l’embarras, ne manqueraient pas de nous fatiguer. En effet, la terre est ici telleme
yant dans l’embarras, ne manqueraient pas de nous fatiguer. En effet, la terre est ici tellement basse que, quoique nous f
ns fort éloignés, nous n’avions sous nous que quatre brasses et demie d’ eau. Ce fort des Hollandais nous paraît un carré r
s paraît un carré régulier, bien situé, dont deux bastions commandent le port. Nous avons vu autour de là plusieurs barque
ions commandent le port. Nous avons vu autour de là plusieurs barques de Noirs, qui rôdent et trafiquent le long de la côt
de là plusieurs barques de Noirs, qui rôdent et trafiquent le long de la côte ; mais, n’étant point à eux que nous en voul
a rien dit. Nous avons donc poursuivi notre route ; et, à cinq lieues de là, nous avons passé devant une autre forteresse,
qui se nomme Trinquebar, qui appartient aux Danois : il y avait trois de leurs navires mouillés devant. Nous ne nous somme
ant rien à démêler avec eux. Ce fort me paraît un pentagone régulier. De nos matelots, qui y ont été, disent que les Danoi
aît un pentagone régulier. De nos matelots, qui y ont été, disent que les Danois y ont plus de cent pièces de canon montées
ier. De nos matelots, qui y ont été, disent que les Danois y ont plus de cent pièces de canon montées et toujours huit cen
elots, qui y ont été, disent que les Danois y ont plus de cent pièces de canon montées et toujours huit cents hommes de ga
nt plus de cent pièces de canon montées et toujours huit cents hommes de garnison. Sur les cinq heures du soir, nous avons
ièces de canon montées et toujours huit cents hommes de garnison. Sur les cinq heures du soir, nous avons vu à terre un pav
re qu’il y avait là des Français établis. Pour lors, nous avons serré le pavillon anglais, que nous avons eu au vent toute
nous avons serré le pavillon anglais, que nous avons eu au vent toute la journée, et avons mis même pavillon. Il est venu
Il est venu à bord un Français, nommé M. Cordier, qui nous a dit que l’ endroit où il est, et où nous sommes présentement
que seize lieues d’ici à Pondichéry. Nous avons appris aussi que tous les Français qui étaient à Siam sont revenus à Pondic
revenus à Pondichéry, où il y a présentement beaucoup de monde : que l’ opra Pitrachard, qui avait usurpé le royaume, et a
sentement beaucoup de monde : que l’opra Pitrachard, qui avait usurpé le royaume, et avait fait mourir le roi notre allié,
l’opra Pitrachard, qui avait usurpé le royaume, et avait fait mourir le roi notre allié, a été poignardé par Monpan, le m
et avait fait mourir le roi notre allié, a été poignardé par Monpan, le même qui est venu ambassadeur en France, et qui s
Monpan, le même qui est venu ambassadeur en France, et qui s’est mis la couronne sur la tête4. Cette nouvelle nous réjoui
qui est venu ambassadeur en France, et qui s’est mis la couronne sur la tête4. Cette nouvelle nous réjouit tous, parce qu
ous réjouit tous, parce que ce nouveau roi, qui a reçu en France plus d’ honneur qu’il n’en était légitimement dû à son car
tait légitimement dû à son caractère, doit traiter favorablement tous les Français. On ajoute que dès le commencement de so
tère, doit traiter favorablement tous les Français. On ajoute que dès le commencement de son règne, il a fait mettre en li
er favorablement tous les Français. On ajoute que dès le commencement de son règne, il a fait mettre en liberté tous les e
ue dès le commencement de son règne, il a fait mettre en liberté tous les ecclésiastiques et les Français qui avaient été m
de son règne, il a fait mettre en liberté tous les ecclésiastiques et les Français qui avaient été mis aux fers, et dont le
ecclésiastiques et les Français qui avaient été mis aux fers, et dont les prisons étaient pleines. Si, sur ce pied, Dieu lu
ui accorde un long et heureux règne, on peut probablement espérer que la religion et les Français y auront le même établis
ong et heureux règne, on peut probablement espérer que la religion et les Français y auront le même établissement qui leur
on peut probablement espérer que la religion et les Français y auront le même établissement qui leur avait été promis. Si
Français y auront le même établissement qui leur avait été promis. Si les révolutions se succédaient et se terminaient auss
s se succédaient et se terminaient aussi promptement partout que dans le royaume de Siam, la chrétienté, et toute l’Europe
aient et se terminaient aussi promptement partout que dans le royaume de Siam, la chrétienté, et toute l’Europe, jouiraien
se terminaient aussi promptement partout que dans le royaume de Siam, la chrétienté, et toute l’Europe, jouiraient d’une p
mptement partout que dans le royaume de Siam, la chrétienté, et toute l’ Europe, jouiraient d’une paix profonde ; et le mon
dans le royaume de Siam, la chrétienté, et toute l’Europe, jouiraient d’ une paix profonde ; et le monde ne serait pas divi
la chrétienté, et toute l’Europe, jouiraient d’une paix profonde ; et le monde ne serait pas divisé comme il l’a été du te
aient d’une paix profonde ; et le monde ne serait pas divisé comme il l’ a été du temps de César et de Pompée, sur les inté
profonde ; et le monde ne serait pas divisé comme il l’a été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du beau-père
t le monde ne serait pas divisé comme il l’a été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du beau-père et du gendr
erait pas divisé comme il l’a été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du beau-père et du gendre. Mais, du moin
beau-père et du gendre. Mais, du moins, si cette guerre est funeste à la chrétienté, elle doit lui ouvrir les yeux sur l’i
ns, si cette guerre est funeste à la chrétienté, elle doit lui ouvrir les yeux sur l’infaillibilité que les docteurs ultram
guerre est funeste à la chrétienté, elle doit lui ouvrir les yeux sur l’ infaillibilité que les docteurs ultramontains attr
la chrétienté, elle doit lui ouvrir les yeux sur l’infaillibilité que les docteurs ultramontains attribuent au pape. Si Inn
dans un homme mortel, pécheur comme un autre, il n’aurait pas fourni de l’argent au prince d’Orange, qu’il devait regarde
ns un homme mortel, pécheur comme un autre, il n’aurait pas fourni de l’ argent au prince d’Orange, qu’il devait regarder c
illible, me choquent, et que je n’y vois ni rime, ni raison, ni ombre de bon sens. Nous avons encore appris que les Hollan
i rime, ni raison, ni ombre de bon sens. Nous avons encore appris que les Hollandais n’ont pas en tout deux cents Européens
is que les Hollandais n’ont pas en tout deux cents Européens sur tous les navires qu’ils ont dans ces mers. Tant mieux : no
urons meilleur marché. Tempora vanescunt, tacilisque senescimus annis Le temps insensiblement fuit, Le nombre de nos ans a
vanescunt, tacilisque senescimus annis Le temps insensiblement fuit, Le nombre de nos ans augmente. Malheureux que je sui
, tacilisque senescimus annis Le temps insensiblement fuit, Le nombre de nos ans augmente. Malheureux que je suis ! J’en c
eux que je suis ! J’en compte un avec trente, Sans pouvoir en montrer le fruit. C’est à pareil jour de Saint-Laurent, dima
un avec trente, Sans pouvoir en montrer le fruit. C’est à pareil jour de Saint-Laurent, dimanche 10 août 1659, que je suis
me Deus, et spiritu principali confirma me etc. sont une bonne partie de mes prières. Du vendredi 11 août 1690 Nous
s prières. Du vendredi 11 août 1690 Nous avons remis ce matin à la voile ; et, à midi, nous avons passé à la vue d’u
Nous avons remis ce matin à la voile ; et, à midi, nous avons passé à la vue d’un endroit où il y a quatre pagodes, proche
ons remis ce matin à la voile ; et, à midi, nous avons passé à la vue d’ un endroit où il y a quatre pagodes, proches l’une
s passé à la vue d’un endroit où il y a quatre pagodes, proches l’une de l’autre. Nous avons vu Porte-Nove, où les Portuga
uatre pagodes, proches l’une de l’autre. Nous avons vu Porte-Nove, où les Portugais ont un fort. Il y avait trois navires,
ce des Anglais, ou des Hollandais. Quoi qu’il en soit, il n’y a guère d’ apparence qu’ils osassent, à la vue des Portugais,
is. Quoi qu’il en soit, il n’y a guère d’apparence qu’ils osassent, à la vue des Portugais, se dire Danois. Outre cela, no
a vue des Portugais, se dire Danois. Outre cela, nous avons ici assez d’ ennemis sans en faire d’autres de gaîté de cœur ;
is. Outre cela, nous avons ici assez d’ennemis sans en faire d’autres de gaîté de cœur ; étant une insulte aux Portugais d
cela, nous avons ici assez d’ennemis sans en faire d’autres de gaîté de cœur ; étant une insulte aux Portugais de prendre
en faire d’autres de gaîté de cœur ; étant une insulte aux Portugais de prendre dans leur rade des gens qui s’y sont reti
és. Cette terre me paraît parfaitement belle, unie, plate et couverte de verdure. On ne voit, de tous côtés, que des pagod
t parfaitement belle, unie, plate et couverte de verdure. On ne voit, de tous côtés, que des pagodes, ou temples d’idoles.
te de verdure. On ne voit, de tous côtés, que des pagodes, ou temples d’ idoles. Ce peuple-ci est bien à plaindre ; et le d
s pagodes, ou temples d’idoles. Ce peuple-ci est bien à plaindre ; et le diable y est bien puissant, puisqu’il se fait ado
et le diable y est bien puissant, puisqu’il se fait adorer en autant d’ endroits, au moins, que l’est le vrai Dieu dans le
uissant, puisqu’il se fait adorer en autant d’endroits, au moins, que l’ est le vrai Dieu dans le pays où la véritable reli
t, puisqu’il se fait adorer en autant d’endroits, au moins, que l’est le vrai Dieu dans le pays où la véritable religion e
it adorer en autant d’endroits, au moins, que l’est le vrai Dieu dans le pays où la véritable religion est établie. Nous a
n autant d’endroits, au moins, que l’est le vrai Dieu dans le pays où la véritable religion est établie. Nous avons encore
ble religion est établie. Nous avons encore mouillé ce soir parce que le vent a tout à fait calmé, et que la nuit approche
encore mouillé ce soir parce que le vent a tout à fait calmé, et que la nuit approche. Nous voyons Pondichéry, et n’en so
, et n’en sommes qu’à deux bonnes lieues. Canaries… Canaries… 1. La tempête qui nous a pris le jeudi premier mars 169
bonnes lieues. Canaries… Canaries… 1. La tempête qui nous a pris le jeudi premier mars 1691, et que je rapporte ci-de
ps après, que cette fille, qui n’a qu’environ dix-sept ans, est nièce de M. Speelman, général à Batavia, et qu’elle venait
st nièce de M. Speelman, général à Batavia, et qu’elle venait trouver le gouverneur de Trinquemalé, auquel elle était fian
Speelman, général à Batavia, et qu’elle venait trouver le gouverneur de Trinquemalé, auquel elle était fiancée. 3. Oui i
le gouverneur de Trinquemalé, auquel elle était fiancée. 3. Oui ils l’ ont obligé de partager son butin ; mais je n’ai pu
r de Trinquemalé, auquel elle était fiancée. 3. Oui ils l’ont obligé de partager son butin ; mais je n’ai pu savoir de co
. Oui ils l’ont obligé de partager son butin ; mais je n’ai pu savoir de combien il a rendu gorge. 4. Ceci est faux. Le b
ais je n’ai pu savoir de combien il a rendu gorge. 4. Ceci est faux. Le bruit en a couru, mais sans fondement. Voyez ci-a
fondement. Voyez ci-après, t. II, p.12. 5. Ceci est faux. Je suis né le dimanche 17 août 1659, à quatre heures quarante-h
imanche 17 août 1659, à quatre heures quarante-huit minutes du matin, la lune dans sa conjonction. Un vieux regître de feu
-huit minutes du matin, la lune dans sa conjonction. Un vieux regître de feu mon père le dit ainsi. Je fus baptisé le lend
matin, la lune dans sa conjonction. Un vieux regître de feu mon père le dit ainsi. Je fus baptisé le lendemain : et en ef
nction. Un vieux regître de feu mon père le dit ainsi. Je fus baptisé le lendemain : et en effet, mon baptistaire est du l
: et en effet, mon baptistaire est du lundi 18, et dit que j’étais né le jour précédent (hier). Ainsi, ma mère, contre l’o
t dit que j’étais né le jour précédent (hier). Ainsi, ma mère, contre l’ ordinaire des mères, se trompait de huit jours.
ent (hier). Ainsi, ma mère, contre l’ordinaire des mères, se trompait de huit jours.
2 (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)
Août 1690 [suite] Du samedi 12 août 1690 J’écris, sur les dix heures du matin, pour dire qu’après avoir bie
ien chanté Noël, Noël est enfin venu ; c’est-à-dire que nous sommes à l’ ancre devant Pondichéry. L’endroit me paraît beau 
nfin venu ; c’est-à-dire que nous sommes à l’ancre devant Pondichéry. L’ endroit me paraît beau ; mais je n’y vois point de
devant Pondichéry. L’endroit me paraît beau ; mais je n’y vois point de fort. On dit pourtant qu’il y en a un. Quand j’au
à terre, je dirai comme il est fait. Car si j’ai quelque temps à moi, de quoi je ne doute point, j’en lèverai le plan, j’i
si j’ai quelque temps à moi, de quoi je ne doute point, j’en lèverai le plan, j’irai voir les pagodes, & j’obéirai à
s à moi, de quoi je ne doute point, j’en lèverai le plan, j’irai voir les pagodes, & j’obéirai à ma curiosité le plus q
erai le plan, j’irai voir les pagodes, & j’obéirai à ma curiosité le plus qu’il me sera possible. On nous a salués de
éirai à ma curiosité le plus qu’il me sera possible. On nous a salués de neuf coups de canon, & M. du Quesne a rendu c
iosité le plus qu’il me sera possible. On nous a salués de neuf coups de canon, & M. du Quesne a rendu coup pour coup.
e canon, & M. du Quesne a rendu coup pour coup. Nous avons chanté le Te Deum, à l’issue d’une grande messe. Dieu veuil
 M. du Quesne a rendu coup pour coup. Nous avons chanté le Te Deum, à l’ issue d’une grande messe. Dieu veuille que nous en
uesne a rendu coup pour coup. Nous avons chanté le Te Deum, à l’issue d’ une grande messe. Dieu veuille que nous en fassion
messe. Dieu veuille que nous en fassions autant en France avec autant de joie à notre retour, & en aussi bonne santé,
oie à notre retour, & en aussi bonne santé, que nous sommes tous. La mer est couverte de nègres, qui pèchent sur des r
& en aussi bonne santé, que nous sommes tous. La mer est couverte de nègres, qui pèchent sur des radeaux. Ce ne sont q
ensemble avec des cordes. Ils ont apporté des fruits, & apportent le poisson qu’ils prennent, & les matelots paien
apporté des fruits, & apportent le poisson qu’ils prennent, &  les matelots paient l’un & l’autre. Le premier qu
avait amarré son rat à un anneau, & était monté en haut. Soit par la malice de quelqu’un, ou que la corde ne valût rie
ré son rat à un anneau, & était monté en haut. Soit par la malice de quelqu’un, ou que la corde ne valût rien, elle a
u, & était monté en haut. Soit par la malice de quelqu’un, ou que la corde ne valût rien, elle a cassé, & le rat a
lice de quelqu’un, ou que la corde ne valût rien, elle a cassé, &  le rat allait à vau-l’eau. Un Français aurait été dé
p; le rat allait à vau-l’eau. Un Français aurait été déconcerté, mais le nègre a dans le moment pris son parti. Il s’est j
à vau-l’eau. Un Français aurait été déconcerté, mais le nègre a dans le moment pris son parti. Il s’est jeté à la nage, l
certé, mais le nègre a dans le moment pris son parti. Il s’est jeté à la nage, la pipe allumée à la bouche. Il a rejoint s
is le nègre a dans le moment pris son parti. Il s’est jeté à la nage, la pipe allumée à la bouche. Il a rejoint son rat &a
le moment pris son parti. Il s’est jeté à la nage, la pipe allumée à la bouche. Il a rejoint son rat & est revenu san
. Il a rejoint son rat & est revenu sans que sa pipe lût éteinte. La manière dont il s’y est pris me fait déjà connaît
est pris me fait déjà connaître que ces gens-ci sont, aussi bien que les sauvages du Canada & de l’Acadie, des animaux
tre que ces gens-ci sont, aussi bien que les sauvages du Canada &  de l’Acadie, des animaux amphibies, moitié chair &am
que ces gens-ci sont, aussi bien que les sauvages du Canada & de l’ Acadie, des animaux amphibies, moitié chair & 
chair & moitié poisson. J’irai à terre sitôt que j’aurai déjeuné. Le Messer Gaster de Rabelais veut être servi & r
é poisson. J’irai à terre sitôt que j’aurai déjeuné. Le Messer Gaster de Rabelais veut être servi & rempli, & le m
 le mien est aussi vide qu’un tambour. Je ne sais quand je reprendrai la plume. Du jeudi 24 août 1690 Je n’ai point
drai la plume. Du jeudi 24 août 1690 Je n’ai point écrit depuis le 12 du courant parce que j’ai presque toujours res
je n’ai pas eu un moment à moi ; mais, à présent que nous sommes sous les voiles, je vais écrire, en un seul article, tout
les voiles, je vais écrire, en un seul article, tout ce qui me paraît de Pondichéry, ayant mes mémoires tout prêts. Premiè
es mémoires tout prêts. Premièrement, cette terre-ci est fort basse : les vaisseaux mouillent à près d’une demi-lieue, &
ement, cette terre-ci est fort basse : les vaisseaux mouillent à près d’ une demi-lieue, & les chaloupes ni les canots
t fort basse : les vaisseaux mouillent à près d’une demi-lieue, &  les chaloupes ni les canots ne peuvent approcher de t
s vaisseaux mouillent à près d’une demi-lieue, & les chaloupes ni les canots ne peuvent approcher de terre qu’à une gra
ne demi-lieue, & les chaloupes ni les canots ne peuvent approcher de terre qu’à une grande portée de fusil, parce que
es ni les canots ne peuvent approcher de terre qu’à une grande portée de fusil, parce que la mer brise tellement que ce se
peuvent approcher de terre qu’à une grande portée de fusil, parce que la mer brise tellement que ce serait vouloir absolum
la mer brise tellement que ce serait vouloir absolument se perdre que d’ en approcher davantage. Les Noirs du pays viennent
ce serait vouloir absolument se perdre que d’en approcher davantage. Les Noirs du pays viennent prendre ceux qui y vont, l
rocher davantage. Les Noirs du pays viennent prendre ceux qui y vont, les marchandises, & autres choses, dans de grands
prendre ceux qui y vont, les marchandises, & autres choses, dans de grands bateaux plats, qu’on appelle chelingues, d
choses, dans de grands bateaux plats, qu’on appelle chelingues, dont les bords sont fort élevés. Ces bateaux sont faits de
e chelingues, dont les bords sont fort élevés. Ces bateaux sont faits de planches fort minces, non clouées, mais simplemen
nches fort minces, non clouées, mais simplement cousues ensemble avec de la corde, sans bitume, goudron, rousine, poix, ni
es fort minces, non clouées, mais simplement cousues ensemble avec de la corde, sans bitume, goudron, rousine, poix, ni ét
c de la corde, sans bitume, goudron, rousine, poix, ni étoupe. Ainsi, l’ eau y entre de toutes parts en si grande quantité
re de toutes parts en si grande quantité qu’on est toujours en risque d’ être noyé, & que les marchandises sont toujour
i grande quantité qu’on est toujours en risque d’être noyé, & que les marchandises sont toujours mouillées. Je ne sais
que les marchandises sont toujours mouillées. Je ne sais pas pourquoi la Compagnie n’y fait pas faire un quai : il épargne
pas pourquoi la Compagnie n’y fait pas faire un quai : il épargnerait le coût de ces chelingues, & assurerait la vie &
quoi la Compagnie n’y fait pas faire un quai : il épargnerait le coût de ces chelingues, & assurerait la vie & les
un quai : il épargnerait le coût de ces chelingues, & assurerait la vie & les marchandises ; ces bateaux étant si
épargnerait le coût de ces chelingues, & assurerait la vie &  les marchandises ; ces bateaux étant si peu sûrs qu’i
peu sûrs qu’il faut qu’il y ait toujours deux hommes occupés à jeter l’ eau avec des seaux de cuir, un autre au gouvernail
qu’il y ait toujours deux hommes occupés à jeter l’eau avec des seaux de cuir, un autre au gouvernail, & six à nager,
cuir, un autre au gouvernail, & six à nager, c’est-à-dire à tirer l’ aviron : ainsi, neuf hommes dans chacune, dont la
c’est-à-dire à tirer l’aviron : ainsi, neuf hommes dans chacune, dont la dépense serait épargnée. C’est, dit-on, du sable
t épargnée. C’est, dit-on, du sable mouvant ; & il est impossible de bâtir sur un fondement si peu solide. Si licet e
fondement si peu solide. Si licet exemplis, in parvo, grandibus uti, la digue que Louis XIII & le cardinal de Richeli
icet exemplis, in parvo, grandibus uti, la digue que Louis XIII &  le cardinal de Richelieu firent faire à La Rochelle
la digue que Louis XIII & le cardinal de Richelieu firent faire à La Rochelle subsiste encore. On va dire, sans doute,
rent faire à La Rochelle subsiste encore. On va dire, sans doute, que l’ esprit m’a tourné, de mettre en parallèle la faibl
lle subsiste encore. On va dire, sans doute, que l’esprit m’a tourné, de mettre en parallèle la faible puissance d’une com
va dire, sans doute, que l’esprit m’a tourné, de mettre en parallèle la faible puissance d’une compagnie particulière ave
, que l’esprit m’a tourné, de mettre en parallèle la faible puissance d’ une compagnie particulière avec la richesse du plu
re en parallèle la faible puissance d’une compagnie particulière avec la richesse du plus puissant prince du monde. Ce n’e
chesse du plus puissant prince du monde. Ce n’est point mon intention de faire une pareille comparaison : je sais bien qu’
une pareille comparaison : je sais bien qu’elle serait ridicule, par la distance des objets. Je veux simplement dire que
ait ridicule, par la distance des objets. Je veux simplement dire que la chose n’est point impossible ; & que, très as
st point impossible ; & que, très assurément on réussirait, si on l’ entreprenait ; &, avec la faible connaissance
ue, très assurément on réussirait, si on l’entreprenait ; &, avec la faible connaissance que j’ai des fortifications &
&, avec la faible connaissance que j’ai des fortifications &  de la géométrie, je me chargerais volontiers de l’ex
mp;, avec la faible connaissance que j’ai des fortifications & de la géométrie, je me chargerais volontiers de l’exécu
des fortifications & de la géométrie, je me chargerais volontiers de l’exécution, au péril de ma vie. C’est sur le bor
fortifications & de la géométrie, je me chargerais volontiers de l’ exécution, au péril de ma vie. C’est sur le bord d
de la géométrie, je me chargerais volontiers de l’exécution, au péril de ma vie. C’est sur le bord de la mer qu’on met les
e chargerais volontiers de l’exécution, au péril de ma vie. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire
rais volontiers de l’exécution, au péril de ma vie. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire de l’ea
s volontiers de l’exécution, au péril de ma vie. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire de l’eau ;
’exécution, au péril de ma vie. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire de l’eau ; « Si ce sont des
a vie. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire de l’eau ; « Si ce sont des femmes qui les emplissen
ie. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire de l’ eau ; « Si ce sont des femmes qui les emplissent.
n met les barriques pour faire de l’eau ; « Si ce sont des femmes qui les emplissent. Elles vont quérir cette eau à deux pu
érir cette eau à deux puits, qui sont à cent pas, ou environ, du bord de la mer, & l’apportent sur leurs têtes, dans d
r cette eau à deux puits, qui sont à cent pas, ou environ, du bord de la mer, & l’apportent sur leurs têtes, dans des
deux puits, qui sont à cent pas, ou environ, du bord de la mer, &  l’ apportent sur leurs têtes, dans des cruches de ter
u bord de la mer, & l’apportent sur leurs têtes, dans des cruches de terre, à peu près comme les laitières apportent l
pportent sur leurs têtes, dans des cruches de terre, à peu près comme les laitières apportent leur lait à Paris. Ces puits
u près comme les laitières apportent leur lait à Paris. Ces puits ont de tout temps été en usage par tout l’Orient ; &
leur lait à Paris. Ces puits ont de tout temps été en usage par tout l’ Orient ; & de tout temps aussi les femmes &
s. Ces puits ont de tout temps été en usage par tout l’Orient ; &  de tout temps aussi les femmes & les filles ont
tout temps été en usage par tout l’Orient ; & de tout temps aussi les femmes & les filles ont eu le soin d’y aller
usage par tout l’Orient ; & de tout temps aussi les femmes &  les filles ont eu le soin d’y aller puiser, & d’a
Orient ; & de tout temps aussi les femmes & les filles ont eu le soin d’y aller puiser, & d’apporter à leurs m
& de tout temps aussi les femmes & les filles ont eu le soin d’ y aller puiser, & d’apporter à leurs maisons l
si les femmes & les filles ont eu le soin d’y aller puiser, &  d’ apporter à leurs maisons l’eau qui leur était néce
les ont eu le soin d’y aller puiser, & d’apporter à leurs maisons l’ eau qui leur était nécessaire. Jacob défendit les
orter à leurs maisons l’eau qui leur était nécessaire. Jacob défendit les filles de Laban, qui y étaient occupées. Le Sauve
rs maisons l’eau qui leur était nécessaire. Jacob défendit les filles de Laban, qui y étaient occupées. Le Sauveur y conve
cessaire. Jacob défendit les filles de Laban, qui y étaient occupées. Le Sauveur y convertit la Samaritaine. Cela est trop
t les filles de Laban, qui y étaient occupées. Le Sauveur y convertit la Samaritaine. Cela est trop connu pour s’y arrêter
nu pour s’y arrêter ; & j’en ai déjà parlé ci-dessus, au sujet de la femme de Moali. Le fort est bâti à deux cents pas
’y arrêter ; & j’en ai déjà parlé ci-dessus, au sujet de la femme de Moali. Le fort est bâti à deux cents pas de la me
 ; & j’en ai déjà parlé ci-dessus, au sujet de la femme de Moali. Le fort est bâti à deux cents pas de la mer. Ce n’es
sus, au sujet de la femme de Moali. Le fort est bâti à deux cents pas de la mer. Ce n’est qu’un carré barlong, très irrégu
, au sujet de la femme de Moali. Le fort est bâti à deux cents pas de la mer. Ce n’est qu’un carré barlong, très irrégulie
u jardin, où il y a un bastion régulier, ou qu’on a voulu rendre tel, la gorge en étant très mal prise & trop étroite.
mal prise & trop étroite. J’ignore quel est celui qui en a fourni le plan, & le nom de celui qui a conduit la cons
 trop étroite. J’ignore quel est celui qui en a fourni le plan, &  le nom de celui qui a conduit la construction ; mais
troite. J’ignore quel est celui qui en a fourni le plan, & le nom de celui qui a conduit la construction ; mais, certa
st celui qui en a fourni le plan, & le nom de celui qui a conduit la construction ; mais, certainement, ni l’un ni l’a
construction ; mais, certainement, ni l’un ni l’autre n’entendait ni les fortifications, ni l’ingénie. Il n’y a en tout qu
ertainement, ni l’un ni l’autre n’entendait ni les fortifications, ni l’ ingénie. Il n’y a en tout que trente-deux petites
ations, ni l’ingénie. Il n’y a en tout que trente-deux petites pièces de canon, de quatre, de six & de huit livres de
l’ingénie. Il n’y a en tout que trente-deux petites pièces de canon, de quatre, de six & de huit livres de calibre, &
Il n’y a en tout que trente-deux petites pièces de canon, de quatre, de six & de huit livres de calibre, & ainsi
tout que trente-deux petites pièces de canon, de quatre, de six &  de huit livres de calibre, & ainsi n’est que de
-deux petites pièces de canon, de quatre, de six & de huit livres de calibre, & ainsi n’est que de très peu de déf
quatre, de six & de huit livres de calibre, & ainsi n’est que de très peu de défense : mais on dit qu’ils n’ont ri
de défense : mais on dit qu’ils n’ont rien à craindre, ni du côté de la mer, les vaisseaux ne pouvant approcher, ni du cô
nse : mais on dit qu’ils n’ont rien à craindre, ni du côté de la mer, les vaisseaux ne pouvant approcher, ni du côté de ter
, les vaisseaux ne pouvant approcher, ni du côté de terre, étant sous la protection du Mogol & de Remraja, roi du pays
procher, ni du côté de terre, étant sous la protection du Mogol &  de Remraja, roi du pays, qui ont défendu aux Anglais
emraja, roi du pays, qui ont défendu aux Anglais & aux Hollandais de leur faire aucune insulte. Je parlerai de ces pri
nglais & aux Hollandais de leur faire aucune insulte. Je parlerai de ces princes, & de la guerre qui est entre eux
ndais de leur faire aucune insulte. Je parlerai de ces princes, &  de la guerre qui est entre eux. Ce fort paraît neuf,
is de leur faire aucune insulte. Je parlerai de ces princes, & de la guerre qui est entre eux. Ce fort paraît neuf, &a
ces, & de la guerre qui est entre eux. Ce fort paraît neuf, &  l’ est aussi : il est bâti de brique couverte d’une e
i est entre eux. Ce fort paraît neuf, & l’est aussi : il est bâti de brique couverte d’une espèce de chaux, infiniment
fort paraît neuf, & l’est aussi : il est bâti de brique couverte d’ une espèce de chaux, infiniment plus belle que cel
neuf, & l’est aussi : il est bâti de brique couverte d’une espèce de chaux, infiniment plus belle que celle que nous a
qui en vieillissant contracte une couleur & un éclat uniforme qui la ferait prendre pour du marbre blanc ; ce que j’ai
ille tombante, sans talus ni cordon ; en un mot, un fort très indigne d’ en porter le noM. Le jardin est derrière dans l’Ou
e, sans talus ni cordon ; en un mot, un fort très indigne d’en porter le noM. Le jardin est derrière dans l’Ouest : il est
talus ni cordon ; en un mot, un fort très indigne d’en porter le noM.  Le jardin est derrière dans l’Ouest : il est bordé d
un fort très indigne d’en porter le noM. Le jardin est derrière dans l’ Ouest : il est bordé d’un marais & d’un petit
’en porter le noM. Le jardin est derrière dans l’Ouest : il est bordé d’ un marais & d’un petit ruisseau, courant avec
 Le jardin est derrière dans l’Ouest : il est bordé d’un marais &  d’ un petit ruisseau, courant avec lenteur, qui lui c
humidité. C’est proprement un potager, & une gueuserie pour nous. Le directeur & autres officiers logent dans ce f
s. Le directeur & autres officiers logent dans ce fort, dont tous les bâtiments ne sont pas achevés, particulièrement l
e fort, dont tous les bâtiments ne sont pas achevés, particulièrement l’ église des capucins, qui y sont établis, & y f
ticulièrement l’église des capucins, qui y sont établis, & y font les cures parochiales. Il y a quelques maisons de Fra
établis, & y font les cures parochiales. Il y a quelques maisons de Français en dehors du fort, assez proprement &
rançais en dehors du fort, assez proprement & commodément bâties, d’ un seul étage, toutes enduites de la chaux dont j’
proprement & commodément bâties, d’un seul étage, toutes enduites de la chaux dont j’ai parlé ; ce qui forme une vue a
prement & commodément bâties, d’un seul étage, toutes enduites de la chaux dont j’ai parlé ; ce qui forme une vue asse
es de la chaux dont j’ai parlé ; ce qui forme une vue assez agréable. Les maisons ou cabanes des Noirs sont éparses çà et l
t éparses çà et là sans ordre ni alignement, & ne sont faites que de terre détrempée, & soutenue en elle-même par
que de terre détrempée, & soutenue en elle-même par des morceaux de branches d’arbres qui y sont mêlés. Les Français
e détrempée, & soutenue en elle-même par des morceaux de branches d’ arbres qui y sont mêlés. Les Français y sont envir
en elle-même par des morceaux de branches d’arbres qui y sont mêlés. Les Français y sont environ deux cents personnes, com
sont mêlés. Les Français y sont environ deux cents personnes, compris les officiers & les soldats. Les trois quarts &am
çais y sont environ deux cents personnes, compris les officiers &  les soldats. Les trois quarts & demi de ceux-ci n
nviron deux cents personnes, compris les officiers & les soldats. Les trois quarts & demi de ceux-ci n’osent retour
compris les officiers & les soldats. Les trois quarts & demi de ceux-ci n’osent retourner en Europe : non qu’il l
de ceux-ci n’osent retourner en Europe : non qu’il leur soit défendu de revenir dans leur patrie, mais, c’est que les fil
qu’il leur soit défendu de revenir dans leur patrie, mais, c’est que les filles suivantes de Vénus les ont si bien salés &
ndu de revenir dans leur patrie, mais, c’est que les filles suivantes de Vénus les ont si bien salés & poivrés qu’ils
venir dans leur patrie, mais, c’est que les filles suivantes de Vénus les ont si bien salés & poivrés qu’ils crèveraien
de Vénus les ont si bien salés & poivrés qu’ils crèveraient dans les froidures du cap de Bonne-Espérance, s’ils hasard
aient dans les froidures du cap de Bonne-Espérance, s’ils hasardaient de le repasser. Ils ne sont pas difficiles à disting
nt dans les froidures du cap de Bonne-Espérance, s’ils hasardaient de le repasser. Ils ne sont pas difficiles à distinguer
inguer. Ils sont si pâles, livides, maigres & hideux que si je ne les avais pas vus l’épée au côté, je les aurais pris
i pâles, livides, maigres & hideux que si je ne les avais pas vus l’ épée au côté, je les aurais pris pour de nouveaux
aigres & hideux que si je ne les avais pas vus l’épée au côté, je les aurais pris pour de nouveaux Lazares, ou du moins
ue si je ne les avais pas vus l’épée au côté, je les aurais pris pour de nouveaux Lazares, ou du moins des moines de Notre
, je les aurais pris pour de nouveaux Lazares, ou du moins des moines de Notre-Dame de la Trappe. Ils ont si peu de force
s pris pour de nouveaux Lazares, ou du moins des moines de Notre-Dame de la Trappe. Ils ont si peu de force que d’un souff
ris pour de nouveaux Lazares, ou du moins des moines de Notre-Dame de la Trappe. Ils ont si peu de force que d’un souffle
ns des moines de Notre-Dame de la Trappe. Ils ont si peu de force que d’ un souffle de vent on les jetterait à terre. Voilà
de Notre-Dame de la Trappe. Ils ont si peu de force que d’un souffle de vent on les jetterait à terre. Voilà des gens bie
ame de la Trappe. Ils ont si peu de force que d’un souffle de vent on les jetterait à terre. Voilà des gens bien capables d
ouffle de vent on les jetterait à terre. Voilà des gens bien capables de faire résistance aux ennemis ! Ils sont tels pour
sistance aux ennemis ! Ils sont tels pourtant ; & je n’impose pas d’ un mot. Il faut que ce mal soit bien cruel, puisqu
Intactis vorat ossibus medullas. Je me ferais eunuquiser plutôt que d’ en être frappé. Je ne vaux pourtant pas mieux qu’u
as mieux qu’un autre, mais, quand j’ai vu ceux-ci, je me suis souvenu de mon Ovide, qui dit si bien, Exemplo territus eju
, Exemplo territus ejus Palmite debueras abstinuisse, Caper. Autant d’ exemples pour moi. Qu’on revoie ce que j’ai dit au
t, & surtout chastement, du moins pour leur santé. Ils ont devant les yeux quantité de bons exemples ; y ayant, outre l
hastement, du moins pour leur santé. Ils ont devant les yeux quantité de bons exemples ; y ayant, outre les capucins, des
é. Ils ont devant les yeux quantité de bons exemples ; y ayant, outre les capucins, des missionnaires & des jésuites, q
ui y passent très souvent, & un frère cordelier, qui demeure avec les capucins ; en un mot, autant de pasteurs qu’il en
un frère cordelier, qui demeure avec les capucins ; en un mot, autant de pasteurs qu’il en faut pour un si petit troupeau.
mot, autant de pasteurs qu’il en faut pour un si petit troupeau. Tous les officiers que j’y ai vus, pourris ou non, me para
Tous les officiers que j’y ai vus, pourris ou non, me paraissent gens d’ esprit, ponctuels, intelligents. C’est dommage des
d’esprit, ponctuels, intelligents. C’est dommage des premiers. C’est d’ eux tous que nous avons appris que ce que le sieur
mmage des premiers. C’est d’eux tous que nous avons appris que ce que le sieur Cordier nous a dit de Siam, & que j’ai
eux tous que nous avons appris que ce que le sieur Cordier nous a dit de Siam, & que j’ai rapporté ci-devant, est faux
’ai rapporté ci-devant, est faux ; que ce bruit avait couru, mais que la vérité est que l’usurpateur Pitrachard est roi ab
vant, est faux ; que ce bruit avait couru, mais que la vérité est que l’ usurpateur Pitrachard est roi absolu ; que le roi
is que la vérité est que l’usurpateur Pitrachard est roi absolu ; que le roi de Siam, notre allié, est mort d’un genre de
Pitrachard est roi absolu ; que le roi de Siam, notre allié, est mort d’ un genre de mort inconnu ; que M. Constance est mo
est roi absolu ; que le roi de Siam, notre allié, est mort d’un genre de mort inconnu ; que M. Constance est mort dans les
est mort d’un genre de mort inconnu ; que M. Constance est mort dans les tourments huit jours après, & qu’on ne sait c
s après, & qu’on ne sait ce que sa femme & ses enfants, &  la princesse de Siam sont devenus ; que les catholiq
emme & ses enfants, & la princesse de Siam sont devenus ; que les catholiques y sont toujours persécutés, particuli
us ; que les catholiques y sont toujours persécutés, particulièrement les missionnaires, qui sont toujours aux fers, & 
sont exposés à des supplices que Busiris, ni Phalaris, son ingénieur d’ exécrable mémoire, n’auraient jamais inventés ; su
t jamais inventés ; surtout un nommé M. Poquet, qui est forcé, toutes les nuits, de lécher plus de vingt fois, avec sa lang
ventés ; surtout un nommé M. Poquet, qui est forcé, toutes les nuits, de lécher plus de vingt fois, avec sa langue, les pa
t un nommé M. Poquet, qui est forcé, toutes les nuits, de lécher plus de vingt fois, avec sa langue, les parties d’un infâ
orcé, toutes les nuits, de lécher plus de vingt fois, avec sa langue, les parties d’un infâme bourreau que la bienséance dé
les nuits, de lécher plus de vingt fois, avec sa langue, les parties d’ un infâme bourreau que la bienséance défend de nom
s de vingt fois, avec sa langue, les parties d’un infâme bourreau que la bienséance défend de nommer. Les autres, au nombr
sa langue, les parties d’un infâme bourreau que la bienséance défend de nommer. Les autres, au nombre de quatorze, ne son
les parties d’un infâme bourreau que la bienséance défend de nommer. Les autres, au nombre de quatorze, ne sont pas plus f
me bourreau que la bienséance défend de nommer. Les autres, au nombre de quatorze, ne sont pas plus favorablement traités.
ne sont pas plus favorablement traités. M.de Lestrille, qui commande l’ Oriflamme, en a porté la relation en France. Elle
lement traités. M.de Lestrille, qui commande l’ Oriflamme, en a porté la relation en France. Elle y sera vue avant ce jour
: ainsi, je n’en ferai pas un plus ample détail ; mais, je me réserve d’ en faire une autre, certain que celle-là ne sera p
faire une autre, certain que celle-là ne sera pas sincère, ayant trop de gens intéressés qui y mettront la main ; qui dégu
-là ne sera pas sincère, ayant trop de gens intéressés qui y mettront la main ; qui déguiseront les faits. Les Anglais n’o
yant trop de gens intéressés qui y mettront la main ; qui déguiseront les faits. Les Anglais n’ont pas mieux été traités à
e gens intéressés qui y mettront la main ; qui déguiseront les faits. Les Anglais n’ont pas mieux été traités à Siam que le
iseront les faits. Les Anglais n’ont pas mieux été traités à Siam que les Français, & ont été comme ceux-ci obligés de
traités à Siam que les Français, & ont été comme ceux-ci obligés de tout quitter. Les seuls jésuites ont été à couver
ue les Français, & ont été comme ceux-ci obligés de tout quitter. Les seuls jésuites ont été à couvert de la persécutio
ceux-ci obligés de tout quitter. Les seuls jésuites ont été à couvert de la persécution ; & leur fine politique y a si
x-ci obligés de tout quitter. Les seuls jésuites ont été à couvert de la persécution ; & leur fine politique y a si bi
sécution ; & leur fine politique y a si bien réussi que bien loin d’ avoir été vexés en quoi que ce soit, on leur a don
que bien loin d’avoir été vexés en quoi que ce soit, on leur a donné de l’argent pour s’en aller. On s’attend ici que sui
e bien loin d’avoir été vexés en quoi que ce soit, on leur a donné de l’ argent pour s’en aller. On s’attend ici que suivan
de l’argent pour s’en aller. On s’attend ici que suivant leur coutume de donner des soufflets à la vérité, ils donneront e
r. On s’attend ici que suivant leur coutume de donner des soufflets à la vérité, ils donneront en Europe une histoire de l
onner des soufflets à la vérité, ils donneront en Europe une histoire de la révolution de Siam, où ils chanteront les lame
er des soufflets à la vérité, ils donneront en Europe une histoire de la révolution de Siam, où ils chanteront les lamenta
ts à la vérité, ils donneront en Europe une histoire de la révolution de Siam, où ils chanteront les lamentations de Jérém
nt en Europe une histoire de la révolution de Siam, où ils chanteront les lamentations de Jérémie & canoniseront de leu
histoire de la révolution de Siam, où ils chanteront les lamentations de Jérémie & canoniseront de leur autorité les p
iam, où ils chanteront les lamentations de Jérémie & canoniseront de leur autorité les pères de leur Société qui y éta
eront les lamentations de Jérémie & canoniseront de leur autorité les pères de leur Société qui y étaient, & les in
lamentations de Jérémie & canoniseront de leur autorité les pères de leur Société qui y étaient, & les inscriront
eront de leur autorité les pères de leur Société qui y étaient, &  les inscriront dans leur martyrologe. Croyez-moi, ne
es inscriront dans leur martyrologe. Croyez-moi, ne leur offrez point de bougies : la cire & le coton en seraient perd
dans leur martyrologe. Croyez-moi, ne leur offrez point de bougies : la cire & le coton en seraient perdus. On dit ic
tyrologe. Croyez-moi, ne leur offrez point de bougies : la cire &  le coton en seraient perdus. On dit ici assez plaisa
n seraient perdus. On dit ici assez plaisamment, sur cette différence de traitement, que ce nouveau roi de Siam ne connaît
différence de traitement, que ce nouveau roi de Siam ne connaît guère les gens, de prétendre congédier les missionnaires pa
de traitement, que ce nouveau roi de Siam ne connaît guère les gens, de prétendre congédier les missionnaires par les tou
nouveau roi de Siam ne connaît guère les gens, de prétendre congédier les missionnaires par les tourments, & les jésuit
connaît guère les gens, de prétendre congédier les missionnaires par les tourments, & les jésuites par de l’argent ; q
ns, de prétendre congédier les missionnaires par les tourments, &  les jésuites par de l’argent ; que c’est plutôt les v
congédier les missionnaires par les tourments, & les jésuites par de l’argent ; que c’est plutôt les vouloir attirer,
gédier les missionnaires par les tourments, & les jésuites par de l’ argent ; que c’est plutôt les vouloir attirer, pui
les tourments, & les jésuites par de l’argent ; que c’est plutôt les vouloir attirer, puisque chacun trouvera ce qu’il
rche. Encore dit-on qu’il pourrait réussir à l’égard des jésuites, si l’ argent de Siam portait la croix & la faisait s
ore dit-on qu’il pourrait réussir à l’égard des jésuites, si l’argent de Siam portait la croix & la faisait sentir, ou
pourrait réussir à l’égard des jésuites, si l’argent de Siam portait la croix & la faisait sentir, ou qu’il brûlât le
ir à l’égard des jésuites, si l’argent de Siam portait la croix &  la faisait sentir, ou qu’il brûlât les mains de ceux
ent de Siam portait la croix & la faisait sentir, ou qu’il brûlât les mains de ceux qui le touchent : mais, il ne repré
m portait la croix & la faisait sentir, ou qu’il brûlât les mains de ceux qui le touchent : mais, il ne représente que
croix & la faisait sentir, ou qu’il brûlât les mains de ceux qui le touchent : mais, il ne représente que des diables
eprésente que des diables sans chaleur ; & c’est justement ce que les jésuites recherchent, & dont ils veulent défa
ement ce que les jésuites recherchent, & dont ils veulent défaire les idolâtres. On en fait une infinité de contes de p
& dont ils veulent défaire les idolâtres. On en fait une infinité de contes de pareille nature, meilleurs dans la conv
ils veulent défaire les idolâtres. On en fait une infinité de contes de pareille nature, meilleurs dans la conversation q
On en fait une infinité de contes de pareille nature, meilleurs dans la conversation que sur le papier. Quoi qu’il en soi
de contes de pareille nature, meilleurs dans la conversation que sur le papier. Quoi qu’il en soit, le RP Tachard ne veut
meilleurs dans la conversation que sur le papier. Quoi qu’il en soit, le RP Tachard ne veut point demander à Pitrachard la
Quoi qu’il en soit, le RP Tachard ne veut point demander à Pitrachard la confirmation du caractère d’ambassadeur dont le f
hard ne veut point demander à Pitrachard la confirmation du caractère d’ ambassadeur dont le feu roi de Siam l’avait revêtu
demander à Pitrachard la confirmation du caractère d’ambassadeur dont le feu roi de Siam l’avait revêtu, & son voyage
rd la confirmation du caractère d’ambassadeur dont le feu roi de Siam l’ avait revêtu, & son voyage de Siam est fait, &
’ambassadeur dont le feu roi de Siam l’avait revêtu, & son voyage de Siam est fait, & sa légation imparfaite, si l
, & son voyage de Siam est fait, & sa légation imparfaite, si les choses ne changent de face. M.Charmot revient ave
iam est fait, & sa légation imparfaite, si les choses ne changent de face. M.Charmot revient avec nous : il espère pas
avec nous : il espère passer à Siam, ou au Tonkin. Il est certain que la douleur d’abandonner de nouveaux convertis lui ar
il espère passer à Siam, ou au Tonkin. Il est certain que la douleur d’ abandonner de nouveaux convertis lui arrache tous
sser à Siam, ou au Tonkin. Il est certain que la douleur d’abandonner de nouveaux convertis lui arrache tous les jours des
in que la douleur d’abandonner de nouveaux convertis lui arrache tous les jours des larmes. Son zèle le portait à s’exposer
de nouveaux convertis lui arrache tous les jours des larmes. Son zèle le portait à s’exposer à tout, pour la foi de Jésus-
us les jours des larmes. Son zèle le portait à s’exposer à tout, pour la foi de Jésus-Christ : l’intérêt de la mission le
jours des larmes. Son zèle le portait à s’exposer à tout, pour la foi de Jésus-Christ : l’intérêt de la mission le rappell
Son zèle le portait à s’exposer à tout, pour la foi de Jésus-Christ : l’ intérêt de la mission le rappelle en Europe, &
e portait à s’exposer à tout, pour la foi de Jésus-Christ : l’intérêt de la mission le rappelle en Europe, & c’est à q
ortait à s’exposer à tout, pour la foi de Jésus-Christ : l’intérêt de la mission le rappelle en Europe, & c’est à quoi
exposer à tout, pour la foi de Jésus-Christ : l’intérêt de la mission le rappelle en Europe, & c’est à quoi il obéit.
gaises, qui ne sont pas noires, mais métisses ou mulâtres, & dont les enfants sont blonds & d’une peau aussi blanch
, mais métisses ou mulâtres, & dont les enfants sont blonds &  d’ une peau aussi blanche que les Européens les plus
& dont les enfants sont blonds & d’une peau aussi blanche que les Européens les plus délicats. Il ne me paraît pas
enfants sont blonds & d’une peau aussi blanche que les Européens les plus délicats. Il ne me paraît pas qu’il croisse
e ici rien du tout qu’un peu de riz & des herbes potagères. C’est l’ endroit le plus stérile & le plus mauvais de l
du tout qu’un peu de riz & des herbes potagères. C’est l’endroit le plus stérile & le plus mauvais de la côte de
riz & des herbes potagères. C’est l’endroit le plus stérile &  le plus mauvais de la côte de Coromandel ; & je
rbes potagères. C’est l’endroit le plus stérile & le plus mauvais de la côte de Coromandel ; & je ne puis comprend
s potagères. C’est l’endroit le plus stérile & le plus mauvais de la côte de Coromandel ; & je ne puis comprendre
res. C’est l’endroit le plus stérile & le plus mauvais de la côte de Coromandel ; & je ne puis comprendre à quel d
premiers Français, qui sont venus ici, se sont fixés dans un endroit de si difficile accès du côté de la mer, si ouvert d
s ici, se sont fixés dans un endroit de si difficile accès du côté de la mer, si ouvert du côté de terre, & si incommo
u côté de la mer, si ouvert du côté de terre, & si incommode pour la vie. Je l’ai plusieurs fois demandé : on ne me l’
a mer, si ouvert du côté de terre, & si incommode pour la vie. Je l’ ai plusieurs fois demandé : on ne me l’a point dit
; si incommode pour la vie. Je l’ai plusieurs fois demandé : on ne me l’ a point dit, parce qu’on ne la sait pas ; & je
l’ai plusieurs fois demandé : on ne me l’a point dit, parce qu’on ne la sait pas ; & je ne puis la deviner. Ils ont d
on ne me l’a point dit, parce qu’on ne la sait pas ; & je ne puis la deviner. Ils ont des oies, des canards & des
a deviner. Ils ont des oies, des canards & des poules, comme ceux d’ Europe : il y en a une espèce de ce dernier genre,
canards & des poules, comme ceux d’Europe : il y en a une espèce de ce dernier genre, dont le sang, les os, la moelle
comme ceux d’Europe : il y en a une espèce de ce dernier genre, dont le sang, les os, la moelle, la chair & les yeux
ux d’Europe : il y en a une espèce de ce dernier genre, dont le sang, les os, la moelle, la chair & les yeux sont noirs
ope : il y en a une espèce de ce dernier genre, dont le sang, les os, la moelle, la chair & les yeux sont noirs tout à
en a une espèce de ce dernier genre, dont le sang, les os, la moelle, la chair & les yeux sont noirs tout à fait, lors
de ce dernier genre, dont le sang, les os, la moelle, la chair &  les yeux sont noirs tout à fait, lorsqu’ils sont crus
mp; les yeux sont noirs tout à fait, lorsqu’ils sont crus, & dont la chair redevient assez belle lorsqu’ils cuisent. C
air redevient assez belle lorsqu’ils cuisent. Ce sont celles qui sont de meilleur goût : les autres sont insipides & c
belle lorsqu’ils cuisent. Ce sont celles qui sont de meilleur goût : les autres sont insipides & couriaces. Leurs cane
t assez bons & gras ; meilleurs à faire une soupe aux navets qu’à la broche : ils ne sont pas mauvais en pâte. Leurs c
s en pâte. Leurs cochons sont petits : on dit que c’est ce qu’ils ont de meilleur & de plus délicat. J’en suis persuad
squ’il est ladre ; & c’est à cause de cela que je m’en repose sur le goût d’autrui, ayant naturellement horreur du gra
st ladre ; & c’est à cause de cela que je m’en repose sur le goût d’ autrui, ayant naturellement horreur du grain dont
yant naturellement horreur du grain dont ces animaux sont farcis. Ils le sont tous, sans aucune exception. Je n’y en ai po
eption. Je n’y en ai point vu d’autres ; il n’y en a point non plus : la preuve est qu’on n’en mange point d’autres chez M
 : la preuve est qu’on n’en mange point d’autres chez M. Martin, dont la table devrait être préférée. Le mouton n’y vaut p
e point d’autres chez M. Martin, dont la table devrait être préférée. Le mouton n’y vaut pas le diable ; il n’est pas même
. Martin, dont la table devrait être préférée. Le mouton n’y vaut pas le diable ; il n’est pas même fait comme celui d’Eur
Le mouton n’y vaut pas le diable ; il n’est pas même fait comme celui d’ Europe, si ce n’est par la tête & les pieds. L
diable ; il n’est pas même fait comme celui d’Europe, si ce n’est par la tête & les pieds. Le corps, au lieu d’une ton
est pas même fait comme celui d’Europe, si ce n’est par la tête &  les pieds. Le corps, au lieu d’une tonsure, est couve
e fait comme celui d’Europe, si ce n’est par la tête & les pieds. Le corps, au lieu d’une tonsure, est couvert d’un lo
la tête & les pieds. Le corps, au lieu d’une tonsure, est couvert d’ un long poil, à peu près comme celui d’un bouc ou
ieu d’une tonsure, est couvert d’un long poil, à peu près comme celui d’ un bouc ou d’une chèvre. On en jette la tête, touj
sure, est couvert d’un long poil, à peu près comme celui d’un bouc ou d’ une chèvre. On en jette la tête, toujours pleine d
g poil, à peu près comme celui d’un bouc ou d’une chèvre. On en jette la tête, toujours pleine de vers, qui s’engendrent d
celui d’un bouc ou d’une chèvre. On en jette la tête, toujours pleine de vers, qui s’engendrent dans la cervelle de l’anim
. On en jette la tête, toujours pleine de vers, qui s’engendrent dans la cervelle de l’animal vivant ; la chair en est lon
e la tête, toujours pleine de vers, qui s’engendrent dans la cervelle de l’animal vivant ; la chair en est longue, mollass
a tête, toujours pleine de vers, qui s’engendrent dans la cervelle de l’ animal vivant ; la chair en est longue, mollasse &
leine de vers, qui s’engendrent dans la cervelle de l’animal vivant ; la chair en est longue, mollasse & sans goût. J’
goût. J’ai vu des bœufs, mais je n’y en ai point mangé, pas même chez le général des Français. Je ne crois pas qu’on en ab
is pas qu’on en abatte ; ou, du moins, c’est bien rarement. J’y ai vu de fort beaux chevaux, au nombre de quatre : ils app
oins, c’est bien rarement. J’y ai vu de fort beaux chevaux, au nombre de quatre : ils appartiennent à la Compagnie. Ils so
i vu de fort beaux chevaux, au nombre de quatre : ils appartiennent à la Compagnie. Ils sont aussi fins que les plus beaux
de quatre : ils appartiennent à la Compagnie. Ils sont aussi fins que les plus beaux chevaux d’Espagne. Je ne les crois pas
ennent à la Compagnie. Ils sont aussi fins que les plus beaux chevaux d’ Espagne. Je ne les crois pas propres à la fatigue 
gnie. Ils sont aussi fins que les plus beaux chevaux d’Espagne. Je ne les crois pas propres à la fatigue : leurs jambes &am
s que les plus beaux chevaux d’Espagne. Je ne les crois pas propres à la fatigue : leurs jambes & leurs gaulis trop me
propres à la fatigue : leurs jambes & leurs gaulis trop menus me le font croire. J’ai vu des bœufs qui servent à traî
trop menus me le font croire. J’ai vu des bœufs qui servent à traîner le char ou le carrosse du directeur, & en font l
me le font croire. J’ai vu des bœufs qui servent à traîner le char ou le carrosse du directeur, & en font l’attelage :
servent à traîner le char ou le carrosse du directeur, & en font l’ attelage : ils sont de Surate. Leur hauteur est di
char ou le carrosse du directeur, & en font l’attelage : ils sont de Surate. Leur hauteur est difficile à croire. Ils
ifficile à croire. Ils ont neuf pieds & demi du rez-de-chaussée à la croupe : leur tête est élevée de onze pieds &
ieds & demi du rez-de-chaussée à la croupe : leur tête est élevée de onze pieds & demi. Leurs cornes sont larges &
t larges & plates ; & pour bride, on leur passe une corde par les narines, & des Noirs les gouvernent. Ces sort
 pour bride, on leur passe une corde par les narines, & des Noirs les gouvernent. Ces sortes d’attelages sont communs d
une corde par les narines, & des Noirs les gouvernent. Ces sortes d’ attelages sont communs dans les Indes : & quan
p; des Noirs les gouvernent. Ces sortes d’attelages sont communs dans les Indes : & quand le directeur, ou le général d
ent. Ces sortes d’attelages sont communs dans les Indes : & quand le directeur, ou le général des Français (M. Martin
’attelages sont communs dans les Indes : & quand le directeur, ou le général des Français (M. Martin est à présent l’u
autre) va quelque part en pompe, il s’en sert, & est suivi, outre les Français qui l’accompagnent, d’un nombreux cortèg
part en pompe, il s’en sert, & est suivi, outre les Français qui l’ accompagnent, d’un nombreux cortège de pions ou va
il s’en sert, & est suivi, outre les Français qui l’accompagnent, d’ un nombreux cortège de pions ou valets noirs, qui
t suivi, outre les Français qui l’accompagnent, d’un nombreux cortège de pions ou valets noirs, qui lui servent d’es-tafie
nent, d’un nombreux cortège de pions ou valets noirs, qui lui servent d’ es-tafiers ; & quand même il ne sortirait pas
suite, dont deux tiennent un parasol élevé sitôt qu’il se présente à l’ air. Le directeur seul n’a pas ce train : les autr
dont deux tiennent un parasol élevé sitôt qu’il se présente à l’air. Le directeur seul n’a pas ce train : les autres offi
sitôt qu’il se présente à l’air. Le directeur seul n’a pas ce train : les autres officiers en ont aussi, à proportion de le
ul n’a pas ce train : les autres officiers en ont aussi, à proportion de leur rang. Il y avait table ouverte à la maison d
s en ont aussi, à proportion de leur rang. Il y avait table ouverte à la maison de M. Martin, ou à la loge de la Compagnie
ussi, à proportion de leur rang. Il y avait table ouverte à la maison de M. Martin, ou à la loge de la Compagnie : j’y ai
de leur rang. Il y avait table ouverte à la maison de M. Martin, ou à la loge de la Compagnie : j’y ai plusieurs fois mang
rang. Il y avait table ouverte à la maison de M. Martin, ou à la loge de la Compagnie : j’y ai plusieurs fois mangé ; on y
g. Il y avait table ouverte à la maison de M. Martin, ou à la loge de la Compagnie : j’y ai plusieurs fois mangé ; on y es
i plusieurs fois mangé ; on y est fort proprement servi, en vaisselle d’ argent & en linge bien propre. La frugalité y
t proprement servi, en vaisselle d’argent & en linge bien propre. La frugalité y règne ; & m’étant rendu juif ici,
ise chère, aussi bien que M. de La Chassée, si Landais n’eût point eu de fusil. Nous avions pain, vin & lard du vaisse
nous avons été à terre, & faisait notre cuisine chez un Français de coniiance. Le trafic consiste en toiles, poivre,
é à terre, & faisait notre cuisine chez un Français de coniiance. Le trafic consiste en toiles, poivre, coton, soierie
ons. Lorsque j’en serai mieux instruit, j’en parlerai plus amplement. La côte est pleine de poisson, & c’était les jou
erai mieux instruit, j’en parlerai plus amplement. La côte est pleine de poisson, & c’était les jours maigres que je c
parlerai plus amplement. La côte est pleine de poisson, & c’était les jours maigres que je choisissais pour aller mange
amp; c’était les jours maigres que je choisissais pour aller manger à la loge, parce qu’on n’y servait point de cochon lad
hoisissais pour aller manger à la loge, parce qu’on n’y servait point de cochon ladre, ni rien qui en fût lardé. La terre
ce qu’on n’y servait point de cochon ladre, ni rien qui en fût lardé. La terre ne produit point ou peu de bêtes venimeuses
is peu de jours apporté au fort un insecte, dont on n’avait jamais vu de pareil. Il était attaché au milieu de la cour en
e, dont on n’avait jamais vu de pareil. Il était attaché au milieu de la cour en vie, & ne mangeait que du fruit &
our en vie, & ne mangeait que du fruit & des herbes. Il avait la tête d’un lézard, & quatre pieds griffés, ext
ie, & ne mangeait que du fruit & des herbes. Il avait la tête d’ un lézard, & quatre pieds griffés, extrêmement
d, & quatre pieds griffés, extrêmement courts. Sa grosseur depuis la tête jusque après ses pattes de derrière était ce
xtrêmement courts. Sa grosseur depuis la tête jusque après ses pattes de derrière était celle d’une anguille & amenuis
osseur depuis la tête jusque après ses pattes de derrière était celle d’ une anguille & amenuisait peu à peu, finissant
re était celle d’une anguille & amenuisait peu à peu, finissant à la grosseur du petit doigt, terminée comme celle d’u
u à peu, finissant à la grosseur du petit doigt, terminée comme celle d’ une écrevisse. Le corps couvert d’ écailles grises
t à la grosseur du petit doigt, terminée comme celle d’une écrevisse. Le corps couvert d’ écailles grises, dures, larges d
u petit doigt, terminée comme celle d’une écrevisse. Le corps couvert d’ écailles grises, dures, larges de quatre lignes,
e d’une écrevisse. Le corps couvert d’ écailles grises, dures, larges de quatre lignes, & longues de huit ; plus faibl
ert d’ écailles grises, dures, larges de quatre lignes, & longues de huit ; plus faibles, plus petites & blanches
amp; longues de huit ; plus faibles, plus petites & blanches sous le ventre. Lorsqu’il était ramassé dans lui, il ress
sous le ventre. Lorsqu’il était ramassé dans lui, il ressemblait pour la figure à un limas cuit hors de sa coque. Sa longu
gure à un limas cuit hors de sa coque. Sa longueur tout compris était de trois pieds huit pouces ; d’un naturel fort doux,
sa coque. Sa longueur tout compris était de trois pieds huit pouces ; d’ un naturel fort doux, & naturellement assoupi.
fort doux, & naturellement assoupi. Étant le premier qu’on eût vu de cette espèce, on ne lui donnait point de non. Apr
tant le premier qu’on eût vu de cette espèce, on ne lui donnait point de non. Après avoir parlé du pays & de ce qu’il
pèce, on ne lui donnait point de non. Après avoir parlé du pays &  de ce qu’il produit, il faut parler de ceux qui l’ha
. Après avoir parlé du pays & de ce qu’il produit, il faut parler de ceux qui l’habitent, & les distinguer en troi
r parlé du pays & de ce qu’il produit, il faut parler de ceux qui l’ habitent, & les distinguer en trois classes. L
mp; de ce qu’il produit, il faut parler de ceux qui l’habitent, &  les distinguer en trois classes. La première, des gen
igion ridicule, à laquelle eux-mêmes n’entendent rien. Il faut parler de tous séparément, & ne pas oublier les esclave
tendent rien. Il faut parler de tous séparément, & ne pas oublier les esclaves ou Lascaris, qui forment la troisième cl
nt la troisième classe. Pour ce qui est des gentils, on ne fait point d’ autre cérémonie, lorsqu’ils sont nés, que de les p
gentils, on ne fait point d’autre cérémonie, lorsqu’ils sont nés, que de les porter dans une pagode & de les laver dan
tils, on ne fait point d’autre cérémonie, lorsqu’ils sont nés, que de les porter dans une pagode & de les laver dans de
rémonie, lorsqu’ils sont nés, que de les porter dans une pagode &  de les laver dans de l’eau, telle qu’on la trouve. P
onie, lorsqu’ils sont nés, que de les porter dans une pagode & de les laver dans de l’eau, telle qu’on la trouve. Pour
s sont nés, que de les porter dans une pagode & de les laver dans de l’eau, telle qu’on la trouve. Pour leurs mariages
ont nés, que de les porter dans une pagode & de les laver dans de l’ eau, telle qu’on la trouve. Pour leurs mariages, l
porter dans une pagode & de les laver dans de l’eau, telle qu’on la trouve. Pour leurs mariages, les pères & mère
les laver dans de l’eau, telle qu’on la trouve. Pour leurs mariages, les pères & mères conduisent chacun de leur côté
trouve. Pour leurs mariages, les pères & mères conduisent chacun de leur côté les prétendus mariés, qui ne se sont ja
leurs mariages, les pères & mères conduisent chacun de leur côté les prétendus mariés, qui ne se sont jamais vus ; les
chacun de leur côté les prétendus mariés, qui ne se sont jamais vus ; les filles restant toujours renfermées dans le derriè
i ne se sont jamais vus ; les filles restant toujours renfermées dans le derrière des maisons, ou dans des endroits d’où e
oujours renfermées dans le derrière des maisons, ou dans des endroits d’ où elles ne peuvent voir ni être vues de qui que c
maisons, ou dans des endroits d’où elles ne peuvent voir ni être vues de qui que ce soit de dehors. Ils se touchent dans l
s endroits d’où elles ne peuvent voir ni être vues de qui que ce soit de dehors. Ils se touchent dans la main, se donnent
voir ni être vues de qui que ce soit de dehors. Ils se touchent dans la main, se donnent mutuellement du riz ; & les
Ils se touchent dans la main, se donnent mutuellement du riz ; &  les parents & amis sont régalés pendant trois jou
is sont régalés pendant trois jours. Ces parents & amis sont tous de la même famille, qu’ils appellent castes ; ne leu
sont régalés pendant trois jours. Ces parents & amis sont tous de la même famille, qu’ils appellent castes ; ne leur é
e la même famille, qu’ils appellent castes ; ne leur étant pas permis de s’allier dans une autre ; &, ainsi, ils sont
tre ; &, ainsi, ils sont distingués entre eux par familles, comme les Juifs le sont encore par tribus. Il ne leur est m
;, ainsi, ils sont distingués entre eux par familles, comme les Juifs le sont encore par tribus. Il ne leur est même pas p
e les Juifs le sont encore par tribus. Il ne leur est même pas permis de faire d’autre commerce, négoce ou métier, que cel
fs le sont encore par tribus. Il ne leur est même pas permis de faire d’ autre commerce, négoce ou métier, que celui de leu
ême pas permis de faire d’autre commerce, négoce ou métier, que celui de leur père. Si cela était de même en Europe, &
leur père. Si cela était de même en Europe, & surtout en France, l’ exécrable maltôte ne tirerait pas de la charrue un
Europe, & surtout en France, l’exécrable maltôte ne tirerait pas de la charrue une infinité de paltoquets pour en fai
rope, & surtout en France, l’exécrable maltôte ne tirerait pas de la charrue une infinité de paltoquets pour en faire
rance, l’exécrable maltôte ne tirerait pas de la charrue une infinité de paltoquets pour en faire de gros seigneurs ; &
e tirerait pas de la charrue une infinité de paltoquets pour en faire de gros seigneurs ; & nous ne verrions pas tant
en faire de gros seigneurs ; & nous ne verrions pas tant de gens de qualité Par un lâche contrat vendre tous leurs a
nt de gens de qualité Par un lâche contrat vendre tous leurs aïeux. Le cours de la vie de ces gentils est aisé & heu
s de qualité Par un lâche contrat vendre tous leurs aïeux. Le cours de la vie de ces gentils est aisé & heureux, ne
e qualité Par un lâche contrat vendre tous leurs aïeux. Le cours de la vie de ces gentils est aisé & heureux, ne fai
té Par un lâche contrat vendre tous leurs aïeux. Le cours de la vie de ces gentils est aisé & heureux, ne faisant ri
mp; heureux, ne faisant rien que commander ; & c’est avec eux que les Européens ont leur plus fort commerce. Il y a des
ellement riches qu’ils ne renferment ni leur or, ni leur argent : ils le tiennent en monceau & en tas, comme nous le b
ni leur argent : ils le tiennent en monceau & en tas, comme nous le blé ; ne le comptent point, & se contentent d
ent : ils le tiennent en monceau & en tas, comme nous le blé ; ne le comptent point, & se contentent de le peser.
en tas, comme nous le blé ; ne le comptent point, & se contentent de le peser. Qu’on ne croie pas que ceci soit une ex
tas, comme nous le blé ; ne le comptent point, & se contentent de le peser. Qu’on ne croie pas que ceci soit une exagé
on : c’est une vérité très constante. C’est parmi eux que se trouvent les neyres ou gentilshommes du pays. Ces gens-là ne t
bientôt, parce qu’ils dégénéreraient : ils font seulement travailler les autres ; & c’est ce qui augmente tous les jou
nt seulement travailler les autres ; & c’est ce qui augmente tous les jours leurs trésors, qui d’ailleurs ne sont point
ous les jours leurs trésors, qui d’ailleurs ne sont point altérés par la bonne chère, parce qu’ils croient tous la métemps
s ne sont point altérés par la bonne chère, parce qu’ils croient tous la métempsycose de Pythagore, et croiraient manger l
altérés par la bonne chère, parce qu’ils croient tous la métempsycose de Pythagore, et croiraient manger l’âme, ou le vête
u’ils croient tous la métempsycose de Pythagore, et croiraient manger l’ âme, ou le vêtement de l’âme de leurs parents ou a
ent tous la métempsycose de Pythagore, et croiraient manger l’âme, ou le vêtement de l’âme de leurs parents ou amis s’ils
métempsycose de Pythagore, et croiraient manger l’âme, ou le vêtement de l’âme de leurs parents ou amis s’ils mangeaient q
empsycose de Pythagore, et croiraient manger l’âme, ou le vêtement de l’ âme de leurs parents ou amis s’ils mangeaient quel
ose de Pythagore, et croiraient manger l’âme, ou le vêtement de l’âme de leurs parents ou amis s’ils mangeaient quelque ch
ou amis s’ils mangeaient quelque chose qui eût eu vie. On verra dans la suite le respect que tous ces peuples idolâtres o
s’ils mangeaient quelque chose qui eût eu vie. On verra dans la suite le respect que tous ces peuples idolâtres ont pour t
dans la suite le respect que tous ces peuples idolâtres ont pour tous les animaux vivants, & jusqu’où va leur zèle &
va leur zèle & leur superstition sur ce sujet, qui se répand sur les insectes les plus vils, les plus immondes & l
& leur superstition sur ce sujet, qui se répand sur les insectes les plus vils, les plus immondes & les plus mépri
erstition sur ce sujet, qui se répand sur les insectes les plus vils, les plus immondes & les plus méprisables, dont il
qui se répand sur les insectes les plus vils, les plus immondes &  les plus méprisables, dont ils ne tuent aucun, & 
lus méprisables, dont ils ne tuent aucun, & auxquels ils ont soin d’ assurer la subsistance. C’est cette caste qui four
ables, dont ils ne tuent aucun, & auxquels ils ont soin d’assurer la subsistance. C’est cette caste qui fournit de bra
ils ont soin d’assurer la subsistance. C’est cette caste qui fournit de bramènes ou prêtres de leurs idoles. Le démon de
la subsistance. C’est cette caste qui fournit de bramènes ou prêtres de leurs idoles. Le démon de l’ambition suit partout
C’est cette caste qui fournit de bramènes ou prêtres de leurs idoles. Le démon de l’ambition suit partout sa même politiqu
te caste qui fournit de bramènes ou prêtres de leurs idoles. Le démon de l’ambition suit partout sa même politique. Qu’un
caste qui fournit de bramènes ou prêtres de leurs idoles. Le démon de l’ ambition suit partout sa même politique. Qu’un hom
s. Le démon de l’ambition suit partout sa même politique. Qu’un homme de qualité en Europe ait plusieurs enfants, l’aîné s
me politique. Qu’un homme de qualité en Europe ait plusieurs enfants, l’ aîné soutient la dignité de la famille, le second
’un homme de qualité en Europe ait plusieurs enfants, l’aîné soutient la dignité de la famille, le second est destiné à l’
e qualité en Europe ait plusieurs enfants, l’aîné soutient la dignité de la famille, le second est destiné à l’épée, c’est
ualité en Europe ait plusieurs enfants, l’aîné soutient la dignité de la famille, le second est destiné à l’épée, c’est un
ts, l’aîné soutient la dignité de la famille, le second est destiné à l’ épée, c’est un chevalier de Malte, & le troisi
ité de la famille, le second est destiné à l’épée, c’est un chevalier de Malte, & le troisième est monsieur l’abbé. Qu
l’épée, c’est un chevalier de Malte, & le troisième est monsieur l’ abbé. Qu’un banian ici ait plusieurs enfants, l’aî
roisième est monsieur l’abbé. Qu’un banian ici ait plusieurs enfants, l’ aîné soutient le négoce & le trafic du père, l
sieur l’abbé. Qu’un banian ici ait plusieurs enfants, l’aîné soutient le négoce & le trafic du père, le second se met
’un banian ici ait plusieurs enfants, l’aîné soutient le négoce &  le trafic du père, le second se met parmi les neyres
né soutient le négoce & le trafic du père, le second se met parmi les neyres ou gens de guerre, & un autre se rend
ce & le trafic du père, le second se met parmi les neyres ou gens de guerre, & un autre se rend bramène, ou prêtre
d bramène, ou prêtre des idoles. Quand tous ces idolâtres meurent, on les brûle. J’ai vu à cinq ou six cents pas du fort un
à cinq ou six cents pas du fort un corps brûlé. Il y avait deux pots de terre du côté de la tête, l’un plein de riz cuit
pas du fort un corps brûlé. Il y avait deux pots de terre du côté de la tête, l’un plein de riz cuit & l’autre d’eau.
s brûlé. Il y avait deux pots de terre du côté de la tête, l’un plein de riz cuit & l’autre d’eau. Je les cassai tous
ots de terre du côté de la tête, l’un plein de riz cuit & l’autre d’ eau. Je les cassai tous deux ; mais je ne scandali
re du côté de la tête, l’un plein de riz cuit & l’autre d’eau. Je les cassai tous deux ; mais je ne scandalisai point l
l’autre d’eau. Je les cassai tous deux ; mais je ne scandalisai point les idolâtres, puisque nous n’étions que trois França
nçais, dont un était notre conducteur. Ces misérables s’imaginent que les morts y viennent manger & boire pendant quara
cela qu’ils y laissent cette provision, & que pendant cet espace de temps ils y en apportent tous les jours de nouvel
vision, & que pendant cet espace de temps ils y en apportent tous les jours de nouvelle. Le corps était tout à fait con
mp; que pendant cet espace de temps ils y en apportent tous les jours de nouvelle. Le corps était tout à fait consommé : i
nt cet espace de temps ils y en apportent tous les jours de nouvelle. Le corps était tout à fait consommé : il n’y avait p
tout à fait consommé : il n’y avait plus qu’un reste du crâne qui ne l’ était pas ; & le feu était dans une fosse d’un
é : il n’y avait plus qu’un reste du crâne qui ne l’était pas ; &  le feu était dans une fosse d’un bon pied de profond
reste du crâne qui ne l’était pas ; & le feu était dans une fosse d’ un bon pied de profondeur. Je prie le lecteur de r
qui ne l’était pas ; & le feu était dans une fosse d’un bon pied de profondeur. Je prie le lecteur de remarquer en pa
amp; le feu était dans une fosse d’un bon pied de profondeur. Je prie le lecteur de remarquer en passant que ce terme de q
était dans une fosse d’un bon pied de profondeur. Je prie le lecteur de remarquer en passant que ce terme de quarante jou
e profondeur. Je prie le lecteur de remarquer en passant que ce terme de quarante jours a toujours été consacré aux mânes
ours a toujours été consacré aux mânes ou esprits des morts, tant par les juifs que les païens. Il l’est encore parmi nous,
s été consacré aux mânes ou esprits des morts, tant par les juifs que les païens. Il l’est encore parmi nous, malgré le pré
aux mânes ou esprits des morts, tant par les juifs que les païens. Il l’ est encore parmi nous, malgré le précepte de Jésus
tant par les juifs que les païens. Il l’est encore parmi nous, malgré le précepte de Jésus-Christ, qui dit, Sinite mortuos
juifs que les païens. Il l’est encore parmi nous, malgré le précepte de Jésus-Christ, qui dit, Sinite mortuos sepelire mo
it, Sinite mortuos sepelire mortuos suos. Nous conservons encore dans les gens de qualité cette cérémonie de l’ancien pagan
e mortuos sepelire mortuos suos. Nous conservons encore dans les gens de qualité cette cérémonie de l’ancien paganisme des
suos. Nous conservons encore dans les gens de qualité cette cérémonie de l’ancien paganisme des Gaules. Croyons-nous, comm
s. Nous conservons encore dans les gens de qualité cette cérémonie de l’ ancien paganisme des Gaules. Croyons-nous, comme n
’ancien paganisme des Gaules. Croyons-nous, comme nos ancêtres païens le croyaient, que l’âme séparée de nos corps soit qu
des Gaules. Croyons-nous, comme nos ancêtres païens le croyaient, que l’ âme séparée de nos corps soit quarante jours erran
oyons-nous, comme nos ancêtres païens le croyaient, que l’âme séparée de nos corps soit quarante jours errante ? Jésus-Chr
enseigne que sitôt cette séparation faite, notre âme prend possession d’ une éternité heureuse, ou est précipitée dans les
âme prend possession d’une éternité heureuse, ou est précipitée dans les enfers. Pourquoi ne pas abolir un pareil abus, do
écipitée dans les enfers. Pourquoi ne pas abolir un pareil abus, dont le commun peuple est revenu ? Je n’entends point, pa
ds point, par ce que je dis, parler ni du purgatoire ni des suffrages de l’Église pour les morts : je n’entends parler que
point, par ce que je dis, parler ni du purgatoire ni des suffrages de l’ Église pour les morts : je n’entends parler que de
que je dis, parler ni du purgatoire ni des suffrages de l’Église pour les morts : je n’entends parler que de ce qui a du ra
ni des suffrages de l’Église pour les morts : je n’entends parler que de ce qui a du rapport au paganisme, & que l’Égl
e n’entends parler que de ce qui a du rapport au paganisme, & que l’ Église primitive a jugé à propos de tolérer, pour
’Église primitive a jugé à propos de tolérer, pour ne pas scandaliser les nouveaux chrétiens qui y étaient accoutumés ; mai
qu’on pourrait présentement abolir sans aucun risque. Pour ce qui est de leurs femmes ou filles, à tous, il est impossible
Pour ce qui est de leurs femmes ou filles, à tous, il est impossible d’ en parler avec assurance, parce qu’on ne les voit
à tous, il est impossible d’en parler avec assurance, parce qu’on ne les voit point ; & toutes les inventions & st
n parler avec assurance, parce qu’on ne les voit point ; & toutes les inventions & stratagèmes des Français pour av
çais pour avoir commerce avec quelqu’une ont échoué à leur confusion. Les femmes des banians ou marchands, celles des neyre
s & des esclaves ou Lascaris, se remarier, ou rester veuves après la mort de leurs maris ; mais cette indulgence ne s’
des esclaves ou Lascaris, se remarier, ou rester veuves après la mort de leurs maris ; mais cette indulgence ne s’étend po
s la mort de leurs maris ; mais cette indulgence ne s’étend point sur les veuves des bramènes. Que la femme meure la premiè
is cette indulgence ne s’étend point sur les veuves des bramènes. Que la femme meure la première, le monsieur bramène cher
nd point sur les veuves des bramènes. Que la femme meure la première, le monsieur bramène cherche parti ailleurs, & tr
emière, le monsieur bramène cherche parti ailleurs, & trouve dans les bras d’une épouse toute neuve de quoi se consoler
e monsieur bramène cherche parti ailleurs, & trouve dans les bras d’ une épouse toute neuve de quoi se consoler de la m
e parti ailleurs, & trouve dans les bras d’une épouse toute neuve de quoi se consoler de la mort de la première. Il n’
mp; trouve dans les bras d’une épouse toute neuve de quoi se consoler de la mort de la première. Il n’en est pas ainsi d’e
 trouve dans les bras d’une épouse toute neuve de quoi se consoler de la mort de la première. Il n’en est pas ainsi d’elle
dans les bras d’une épouse toute neuve de quoi se consoler de la mort de la première. Il n’en est pas ainsi d’elle ; qui,
de quoi se consoler de la mort de la première. Il n’en est pas ainsi d’ elle ; qui, à moins que de vouloir perdre sa réput
mort de la première. Il n’en est pas ainsi d’elle ; qui, à moins que de vouloir perdre sa réputation, est obligée de se b
’elle ; qui, à moins que de vouloir perdre sa réputation, est obligée de se brûler dans le même feu qui consume le cadavre
ns que de vouloir perdre sa réputation, est obligée de se brûler dans le même feu qui consume le cadavre. Je n’ai point vu
sa réputation, est obligée de se brûler dans le même feu qui consume le cadavre. Je n’ai point vu celui-là ; mais, m’ayan
vu celui-là ; mais, m’ayant été assuré par plusieurs Français dignes de foi, qui l’ont vu, je ne fais nulle difficulté de
 ; mais, m’ayant été assuré par plusieurs Français dignes de foi, qui l’ ont vu, je ne fais nulle difficulté de le donner p
urs Français dignes de foi, qui l’ont vu, je ne fais nulle difficulté de le donner pour vrai. Voici la manière dont cela s
Français dignes de foi, qui l’ont vu, je ne fais nulle difficulté de le donner pour vrai. Voici la manière dont cela se p
i l’ont vu, je ne fais nulle difficulté de le donner pour vrai. Voici la manière dont cela se pratique. Premièrement, il n
ci la manière dont cela se pratique. Premièrement, il ne faut pas que la veuve pleure ; car, si elle jetait une larme, ell
e pleure ; car, si elle jetait une larme, elle serait réputée indigne d’ aller se rejoindre à un esprit bienheureux. Second
er se rejoindre à un esprit bienheureux. Secondement, il faut que dès le moment de la mort de son mari, elle déclare qu’el
indre à un esprit bienheureux. Secondement, il faut que dès le moment de la mort de son mari, elle déclare qu’elle veut se
re à un esprit bienheureux. Secondement, il faut que dès le moment de la mort de son mari, elle déclare qu’elle veut se br
esprit bienheureux. Secondement, il faut que dès le moment de la mort de son mari, elle déclare qu’elle veut se brûler ave
ien bramène que bon lui semble, qui est celui qu’elle destine à faire la cérémonie. Si elle mettait un intervalle d’un qua
i qu’elle destine à faire la cérémonie. Si elle mettait un intervalle d’ un quart d’heure entre la mort de son mari & s
la cérémonie. Si elle mettait un intervalle d’un quart d’heure entre la mort de son mari & sa déclaration, elle n’y s
monie. Si elle mettait un intervalle d’un quart d’heure entre la mort de son mari & sa déclaration, elle n’y serait pl
us reçue ; parce que cette déclaration serait regardée comme un fruit de ses réflexions & non pas comme un effet d’un
egardée comme un fruit de ses réflexions & non pas comme un effet d’ un amour tendre & désintéressé, qui n’a pour o
Troisièmement, il faut qu’elle persévère ; lui étant toujours permis de se dédire, jusqu’à ce qu’elle soit liée au cadavr
oir. Je sais ces trois circonstances pour m’en être informé, comme je le dirai par la suite. Pour le reste, je vais rappor
ces trois circonstances pour m’en être informé, comme je le dirai par la suite. Pour le reste, je vais rapporter mot pour
nstances pour m’en être informé, comme je le dirai par la suite. Pour le reste, je vais rapporter mot pour mot la relation
le dirai par la suite. Pour le reste, je vais rapporter mot pour mot la relation qui m’en a été faite par deux officiers
où nous apprîmes qu’il y avait un bramène mort, qui devait être brûlé le jour même, & que sa femme devait se brûler av
, & que sa femme devait se brûler avec lui. Nous voulûmes en voir la cérémonie ; & voici comme elle se fit. L’on p
. Nous voulûmes en voir la cérémonie ; & voici comme elle se fit. L’ on porta le corps dans un champ à quelque deux cen
ûmes en voir la cérémonie ; & voici comme elle se fit. L’on porta le corps dans un champ à quelque deux cents pas de l
le se fit. L’on porta le corps dans un champ à quelque deux cents pas de la maison où il était mort. Il était comme assis
se fit. L’on porta le corps dans un champ à quelque deux cents pas de la maison où il était mort. Il était comme assis dan
t. Il était comme assis dans une chaise : on lui fit faire trois fois le tour d’un foyer ou amas de bois dressé en lit, él
ait comme assis dans une chaise : on lui fit faire trois fois le tour d’ un foyer ou amas de bois dressé en lit, élevé envi
s une chaise : on lui fit faire trois fois le tour d’un foyer ou amas de bois dressé en lit, élevé environ de deux pieds d
fois le tour d’un foyer ou amas de bois dressé en lit, élevé environ de deux pieds de terre & d’un pied de profondeur
d’un foyer ou amas de bois dressé en lit, élevé environ de deux pieds de terre & d’un pied de profondeur ; on le couch
mas de bois dressé en lit, élevé environ de deux pieds de terre &  d’ un pied de profondeur ; on le coucha dessus. Les b
s dressé en lit, élevé environ de deux pieds de terre & d’un pied de profondeur ; on le coucha dessus. Les bramènes fi
evé environ de deux pieds de terre & d’un pied de profondeur ; on le coucha dessus. Les bramènes firent trois autres t
x pieds de terre & d’un pied de profondeur ; on le coucha dessus. Les bramènes firent trois autres tours en jetant des
royables, & se rangèrent autour du corps à droite & à gauche. La femme parut ensuite, vêtue de ses plus beaux orne
utour du corps à droite & à gauche. La femme parut ensuite, vêtue de ses plus beaux ornements, pleine de colliers &
he. La femme parut ensuite, vêtue de ses plus beaux ornements, pleine de colliers & de bracelets, & enfin parée co
ensuite, vêtue de ses plus beaux ornements, pleine de colliers &  de bracelets, & enfin parée comme si elle avait
lets, & enfin parée comme si elle avait été à sa noce. Elle avait le visage riant, la démarche assurée & rien ne t
parée comme si elle avait été à sa noce. Elle avait le visage riant, la démarche assurée & rien ne témoignait dans sa
nt, la démarche assurée & rien ne témoignait dans sa personne que la mort cruelle qu’elle allait souffrir lui fît aucu
qu’elle allait souffrir lui fît aucune horreur. Elle était environnée de femmes & de filles, & de plusieurs bramèn
ouffrir lui fît aucune horreur. Elle était environnée de femmes &  de filles, & de plusieurs bramènes, qui tous l’e
ucune horreur. Elle était environnée de femmes & de filles, &  de plusieurs bramènes, qui tous l’exhortaient, &
nnée de femmes & de filles, & de plusieurs bramènes, qui tous l’ exhortaient, & la félicitaient d’aller se rejo
de filles, & de plusieurs bramènes, qui tous l’exhortaient, &  la félicitaient d’aller se rejoindre à un homme au b
 de plusieurs bramènes, qui tous l’exhortaient, & la félicitaient d’ aller se rejoindre à un homme au bonheur duquel el
au bonheur duquel elle devait participer. On lui fit faire trois fois le tour du foyer, sur lequel le cadavre était étendu
participer. On lui fit faire trois fois le tour du foyer, sur lequel le cadavre était étendu ; on lui demanda autant de f
du foyer, sur lequel le cadavre était étendu ; on lui demanda autant de fois si elle voulait effectivement être brûlée av
ondit toujours oui, avec beaucoup de résolution. Nous (je fais parler les Français), à qui un pareil spectacle faisait horr
, à qui un pareil spectacle faisait horreur, lui dîmes que si c’était la pauvreté qui la poussait à mourir, nous lui prome
l spectacle faisait horreur, lui dîmes que si c’était la pauvreté qui la poussait à mourir, nous lui promettions de l’en m
si c’était la pauvreté qui la poussait à mourir, nous lui promettions de l’en mettre à couvert, & dans un état à ne ri
c’était la pauvreté qui la poussait à mourir, nous lui promettions de l’ en mettre à couvert, & dans un état à ne rien
sa réputation. Nous fîmes enfin notre possible pour lui faire changer de résolution. Véritablement, elle nous faisait piti
ans. Notre peine fut inutile : elle parut cependant nous en témoigner de la reconnaissance, par des regards gracieux qu’el
. Notre peine fut inutile : elle parut cependant nous en témoigner de la reconnaissance, par des regards gracieux qu’elle
en riant. Sa constance alla jusqu’au bout. Elle monta résolument sur le bûcher toute seule, baisa & embrassa le cadav
Elle monta résolument sur le bûcher toute seule, baisa & embrassa le cadavre, se releva, jeta aux femmes & aux fil
 embrassa le cadavre, se releva, jeta aux femmes & aux filles qui l’ avaient accompagnée ses vêtements, ses colliers, s
tout ce qu’elle avait sur elle, ne se réservant qu’une pagne ou pièce de toile de coton, qui en forme de ceinture la couvr
u’elle avait sur elle, ne se réservant qu’une pagne ou pièce de toile de coton, qui en forme de ceinture la couvrait depui
ant qu’une pagne ou pièce de toile de coton, qui en forme de ceinture la couvrait depuis le dessus des hanches jusqu’aux g
pièce de toile de coton, qui en forme de ceinture la couvrait depuis le dessus des hanches jusqu’aux genoux. Elle s’assit
nches jusqu’aux genoux. Elle s’assit au chevet du mort, & lui mit la tête sur son estomac à elle. Jusqu’ici, il lui a
ui mit la tête sur son estomac à elle. Jusqu’ici, il lui a été permis de se dédire ; mais, elle ne le peut plus sitôt que
c à elle. Jusqu’ici, il lui a été permis de se dédire ; mais, elle ne le peut plus sitôt que le bramène, funeste exécuteur
lui a été permis de se dédire ; mais, elle ne le peut plus sitôt que le bramène, funeste exécuteur d’une si terrible réso
 ; mais, elle ne le peut plus sitôt que le bramène, funeste exécuteur d’ une si terrible résolution, qui est monté avec ell
e exécuteur d’une si terrible résolution, qui est monté avec elle sur le bûcher, lui a lié le bras droit avec celui du mor
terrible résolution, qui est monté avec elle sur le bûcher, lui a lié le bras droit avec celui du mort. Ce bramène se reti
ui du mort. Ce bramène se retire promptement, & promptement aussi les autres bramènes mettent le feu au bûcher de tous
tire promptement, & promptement aussi les autres bramènes mettent le feu au bûcher de tous côtés. On y jette du bois &
& promptement aussi les autres bramènes mettent le feu au bûcher de tous côtés. On y jette du bois & d’autres mat
u bois & d’autres matières combustibles : & pendant ce temps, les bramènes, les femmes, & les assistants font u
’autres matières combustibles : & pendant ce temps, les bramènes, les femmes, & les assistants font un bruit & 
ombustibles : & pendant ce temps, les bramènes, les femmes, &  les assistants font un bruit & des cris de tous l
amènes, les femmes, & les assistants font un bruit & des cris de tous les diables ; sans doute pour empêcher de di
les femmes, & les assistants font un bruit & des cris de tous les diables ; sans doute pour empêcher de distinguer
n bruit & des cris de tous les diables ; sans doute pour empêcher de distinguer ceux de la patiente. Mais, ce qu’il y
ris de tous les diables ; sans doute pour empêcher de distinguer ceux de la patiente. Mais, ce qu’il y eut d’étonnant dans
de tous les diables ; sans doute pour empêcher de distinguer ceux de la patiente. Mais, ce qu’il y eut d’étonnant dans ce
pour empêcher de distinguer ceux de la patiente. Mais, ce qu’il y eut d’ étonnant dans celle-ci, c’est que quoique le feu f
nte. Mais, ce qu’il y eut d’étonnant dans celle-ci, c’est que quoique le feu fût plus d’un Miserere avant que d’être assez
’il y eut d’étonnant dans celle-ci, c’est que quoique le feu fût plus d’ un Miserere avant que d’être assez fort pour l’éto
s celle-ci, c’est que quoique le feu fût plus d’un Miserere avant que d’ être assez fort pour l’étouffer, & qu’elle res
uoique le feu fût plus d’un Miserere avant que d’être assez fort pour l’ étouffer, & qu’elle restât tout ce temps dans
urs plus faciles à imaginer qu’à décrire, elle ne donna aucune marque d’ impatience, & ne changea point de situation. V
ire, elle ne donna aucune marque d’impatience, & ne changea point de situation. Voilà ce qui m’a été bien assuré &
m’a été bien assuré & certifié ; & si on obligeait en Europe les femmes à se brûler après la mort de leurs maris,
rtifié ; & si on obligeait en Europe les femmes à se brûler après la mort de leurs maris, les morts subites ne seraien
& si on obligeait en Europe les femmes à se brûler après la mort de leurs maris, les morts subites ne seraient pas si
igeait en Europe les femmes à se brûler après la mort de leurs maris, les morts subites ne seraient pas si fréquentes ; &am
seraient pas si fréquentes ; & notre France n’aurait pas produit de mon temps des monstres tels qu’une Constantin, un
Gorgibus, une Voisin, une Philbert, & une infinité d’autres dont la Chambre ardente nous a rendu justice. Ce que dise
plusieurs relations est certainement faux. Leurs auteurs assurent que les hommes mouraient si fréquemment que les empereurs
x. Leurs auteurs assurent que les hommes mouraient si fréquemment que les empereurs du Mogol ordonnèrent que leurs veuves s
empereurs du Mogol ordonnèrent que leurs veuves seraient brûlées dans le même feu ; & cela fondé sur ce qu’ils croyaie
Cela est absolument faux : en voici une raison, qui ne souffre point de contradictoire. C’est que les autres hommes moura
n voici une raison, qui ne souffre point de contradictoire. C’est que les autres hommes mouraient aussi dru que les bramène
e contradictoire. C’est que les autres hommes mouraient aussi dru que les bramènes (si je puis me servir de ce terme de dru
res hommes mouraient aussi dru que les bramènes (si je puis me servir de ce terme de dru). Ainsi, cette loi aurait été uni
ouraient aussi dru que les bramènes (si je puis me servir de ce terme de dru). Ainsi, cette loi aurait été universelle pou
ce terme de dru). Ainsi, cette loi aurait été universelle pour toutes les femmes, de quelque qualité qu’eussent été leurs m
dru). Ainsi, cette loi aurait été universelle pour toutes les femmes, de quelque qualité qu’eussent été leurs maris, penda
u’eussent été leurs maris, pendant leurs vies ; & qu’il n’y a que les seules femmes des bramènes qui s’en font une loi
s bramènes qui s’en font une loi & un honneur, non seulement dans l’ empire du Mogol mais dans tous les autres lieux de
& un honneur, non seulement dans l’empire du Mogol mais dans tous les autres lieux des Indes où les bramènes sont établ
t dans l’empire du Mogol mais dans tous les autres lieux des Indes où les bramènes sont établis sous quelque domination que
e, & une vaine ostentation, que ces femmes se font mourir ; mais, la volonté du prince n’a aucune part à leur mort, &a
lonté du prince n’a aucune part à leur mort, & il n’y a jamais eu de loi à ce sujet. Leur mort est le fruit d’un zèle
leur mort, & il n’y a jamais eu de loi à ce sujet. Leur mort est le fruit d’un zèle mal conduit ; mais cette mort est
t, & il n’y a jamais eu de loi à ce sujet. Leur mort est le fruit d’ un zèle mal conduit ; mais cette mort est volontai
mal conduit ; mais cette mort est volontaire, puisqu’il ne dépend que de ces femmes de mourir ou de ne mourir pas. Aussi,
mais cette mort est volontaire, puisqu’il ne dépend que de ces femmes de mourir ou de ne mourir pas. Aussi, ne se brûlent-
rt est volontaire, puisqu’il ne dépend que de ces femmes de mourir ou de ne mourir pas. Aussi, ne se brûlent-elles pas tou
qui sont assez bêtes pour croire qu’elles vont jouir, avec un saint, d’ un bonheur éternel, après avoir partagé avec lui s
saint, d’un bonheur éternel, après avoir partagé avec lui ses peines d’ une vie mortelle. Il est cependant bien difficile
malheureuses veuves s’en dispensent, étant poussées par une infinité de bigotes (il n’y a point de religion qui n’ait les
ispensent, étant poussées par une infinité de bigotes (il n’y a point de religion qui n’ait les siennes) & par les fri
bigotes (il n’y a point de religion qui n’ait les siennes) & par les fripons de bramènes, dont ces sacrifices volontai
n’y a point de religion qui n’ait les siennes) & par les fripons de bramènes, dont ces sacrifices volontaires de soi-
s) & par les fripons de bramènes, dont ces sacrifices volontaires de soi-même relèvent la prétendue sainteté, & fl
ons de bramènes, dont ces sacrifices volontaires de soi-même relèvent la prétendue sainteté, & flattent 1 amour-propre
amour-propre. Tantum Relligio potuit suadere malorum ‌ 1 ? ... Que le lecteur accorde, s’il peut, ce brûlement avec la
lorum ‌ 1 ? ... Que le lecteur accorde, s’il peut, ce brûlement avec la métempsycose dans toutes sortes d’animaux, que le
orde, s’il peut, ce brûlement avec la métempsycose dans toutes sortes d’ animaux, que les bramènes font profession de croir
, ce brûlement avec la métempsycose dans toutes sortes d’animaux, que les bramènes font profession de croire, & qu’ils
sycose dans toutes sortes d’animaux, que les bramènes font profession de croire, & qu’ils enseignent aux autres : pour
: pour moi, j’avoue que je n’y comprends rien. J’espère cependant que le lecteur me rendra la justice d’ajouter foi à ce q
ue je n’y comprends rien. J’espère cependant que le lecteur me rendra la justice d’ajouter foi à ce que j’écris lorsqu’il
omprends rien. J’espère cependant que le lecteur me rendra la justice d’ ajouter foi à ce que j’écris lorsqu’il saura par q
e que j’écris lorsqu’il saura par qui j’ai été informé, non seulement de ce que je viens de dire, mais encore d’autre chos
ai été informé, non seulement de ce que je viens de dire, mais encore d’ autre chose bien plus grave & incroyable, qui
re d’autre chose bien plus grave & incroyable, qui regarde encore les veuves & les filles de ces bramènes. Je citer
bien plus grave & incroyable, qui regarde encore les veuves &  les filles de ces bramènes. Je citerai mon auteur, ou
rave & incroyable, qui regarde encore les veuves & les filles de ces bramènes. Je citerai mon auteur, ou plutôt me
eurs, lorsqu’il en sera temps. Pour ce qui est des Mores, ils suivent la religion de Mahomet ; &, autant que j’en ai p
’il en sera temps. Pour ce qui est des Mores, ils suivent la religion de Mahomet ; &, autant que j’en ai pu savoir, c’
t la religion de Mahomet ; &, autant que j’en ai pu savoir, c’est la secte de Hali. Ils retiennent beaucoup de choses
gion de Mahomet ; &, autant que j’en ai pu savoir, c’est la secte de Hali. Ils retiennent beaucoup de choses des Juifs
te de Hali. Ils retiennent beaucoup de choses des Juifs : ils brûlent les morts comme les idolâtres. Leur religion est tell
retiennent beaucoup de choses des Juifs : ils brûlent les morts comme les idolâtres. Leur religion est tellement confuse qu
s idolâtres. Leur religion est tellement confuse qu’ils ne peuvent ni la débrouiller, ni l’expliquer. Le capucin qui est à
eligion est tellement confuse qu’ils ne peuvent ni la débrouiller, ni l’ expliquer. Le capucin qui est à Pondichéry comme c
ellement confuse qu’ils ne peuvent ni la débrouiller, ni l’expliquer. Le capucin qui est à Pondichéry comme curé, m’a dit
ne s’entendaient pas eux-mêmes & étaient divisés en une infinité d’ opinions différentes, dont il avait déjà découvert
différentes, dont il avait déjà découvert jusqu’à soixante-quinze sur la Création, l’état de l’âme après & devant la m
dont il avait déjà découvert jusqu’à soixante-quinze sur la Création, l’ état de l’âme après & devant la mort, & l’
avait déjà découvert jusqu’à soixante-quinze sur la Création, l’état de l’âme après & devant la mort, & l’éternit
ait déjà découvert jusqu’à soixante-quinze sur la Création, l’état de l’ âme après & devant la mort, & l’éternité.
à soixante-quinze sur la Création, l’état de l’âme après & devant la mort, & l’éternité. Il fait ses remarques : s
ze sur la Création, l’état de l’âme après & devant la mort, &  l’ éternité. Il fait ses remarques : s’il les donne a
& devant la mort, & l’éternité. Il fait ses remarques : s’il les donne au public, ce sera certainement un présent
e au public, ce sera certainement un présent très curieux ; parce que la vérité & la simplicité en seront les fondemen
sera certainement un présent très curieux ; parce que la vérité &  la simplicité en seront les fondements & les orn
sent très curieux ; parce que la vérité & la simplicité en seront les fondements & les ornements. Il croit que ces
arce que la vérité & la simplicité en seront les fondements &  les ornements. Il croit que ces Mores sont une de ces
t les fondements & les ornements. Il croit que ces Mores sont une de ces races vagabondes de Juifs, qui se sont disper
es ornements. Il croit que ces Mores sont une de ces races vagabondes de Juifs, qui se sont dispersés par toute la terre a
une de ces races vagabondes de Juifs, qui se sont dispersés par toute la terre après la destruction de Jérusalem par Tite.
s vagabondes de Juifs, qui se sont dispersés par toute la terre après la destruction de Jérusalem par Tite. Il croit que l
Juifs, qui se sont dispersés par toute la terre après la destruction de Jérusalem par Tite. Il croit que leur religion a
Tite. Il croit que leur religion a été insensiblement confondue avec la mahométane & l’idolâtre. Pour moi, je n’en sa
leur religion a été insensiblement confondue avec la mahométane &  l’ idolâtre. Pour moi, je n’en sais rien davantage. P
avec un abaissement & une humiliation qui tient plus du chien que de l’homme, & qui est inexprimable. Ce sont eux
c un abaissement & une humiliation qui tient plus du chien que de l’ homme, & qui est inexprimable. Ce sont eux qu’
i est inexprimable. Ce sont eux qu’on nomme ici Lascaris. Ils servent de pions ou de valets tant aux Européens qu’aux gent
imable. Ce sont eux qu’on nomme ici Lascaris. Ils servent de pions ou de valets tant aux Européens qu’aux gentils & Mo
qu’aux gentils & Mores. Pour une roupie, qui vaut vingt-huit sols de notre monnaie, on en a un qui se nourrit, s’entre
ert avec une fidélité exacte. Ceux qui travaillent au fort sont payés les uns plus & les autres moins : les plus chers
té exacte. Ceux qui travaillent au fort sont payés les uns plus &  les autres moins : les plus chers sont à trois doudou
travaillent au fort sont payés les uns plus & les autres moins : les plus chers sont à trois doudous. Il y en a qui n’
s chers sont à trois doudous. Il y en a qui n’en gagnent qu’un, &  le doudou ne vaut qu’un liard de notre monnaie ; &am
Il y en a qui n’en gagnent qu’un, & le doudou ne vaut qu’un liard de notre monnaie ; & si, avec ce doudou, ou ces
ai que leur nourriture ne coûte presque rien. Ils font cuire du riz à l’ eau ; ils en avalent le cangé, ou le bouillon : vo
ne coûte presque rien. Ils font cuire du riz à l’eau ; ils en avalent le cangé, ou le bouillon : voilà leur dîner, & à
que rien. Ils font cuire du riz à l’eau ; ils en avalent le cangé, ou le bouillon : voilà leur dîner, & à leur souper
nt ce riz qui s’est grossi & qui en froidissant forme une manière de pain qui est sain & rafraîchissant. Il m’a pa
e n’en voudrais pas faire ma nourriture ordinaire. Il est très facile de s’imaginer que des gens si frugalement nourris ne
ugalement nourris ne peuvent pas être ni forts ni robustes ; aussi ne le sont-ils pas : il en faut quatre, & quelquefo
aires n’excèdent pas seize livres pesant. Il faut remarquer aussi que les maux infâmes dont les trois quarts au moins sont
eize livres pesant. Il faut remarquer aussi que les maux infâmes dont les trois quarts au moins sont infectés achèvent de l
es maux infâmes dont les trois quarts au moins sont infectés achèvent de les énerver. Ils sont cependant fort lubriques. L
maux infâmes dont les trois quarts au moins sont infectés achèvent de les énerver. Ils sont cependant fort lubriques. Leurs
Ils sont cependant fort lubriques. Leurs femmes sont communes à tous les gentils & Mores ; & c’est dans leur ordre
les gentils & Mores ; & c’est dans leur ordre que se prennent les filles de mauvaise vie. Par toute l’Europe, ce so
& Mores ; & c’est dans leur ordre que se prennent les filles de mauvaise vie. Par toute l’Europe, ce sont ordinai
dans leur ordre que se prennent les filles de mauvaise vie. Par toute l’ Europe, ce sont ordinairement des femmes qui sont
ordinairement des femmes qui sont marchandes en gros & en détail de filles faciles. Ici, ce sont les hommes qui font
nt marchandes en gros & en détail de filles faciles. Ici, ce sont les hommes qui font cet infâme commerce ; & il n’
cun qui. pour une roupie, ne vende sa sœur, sa fille ou sa femme, qui de leur côté s’abandonnent volontiers aux Blancs ou
& si affirmativement sur ce sujet : qu’on ne fasse point non plus de jugement téméraire ; on aurait certainement tort.
i satisfait ma curiosité ; & c’est tout. Si je n’avais pas craint les suites, peut-être n’aurais-je pas été si sage. Je
vais pas craint les suites, peut-être n’aurais-je pas été si sage. Je le dis naturellement, ce n’a point été la crainte de
’aurais-je pas été si sage. Je le dis naturellement, ce n’a point été la crainte de Dieu qui m’a retenu ; ç’a été, comme e
pas été si sage. Je le dis naturellement, ce n’a point été la crainte de Dieu qui m’a retenu ; ç’a été, comme en Espagne,
en Espagne, celle des chirurgiens. Belle confession ! digne pourtant d’ absolution, puisqu’elle est également intègre &
ncère. On ne peut pas s’imaginer jusqu’où va ici cette prostitution : la plus âgée de huit, qu’on nous amena à quatre Fran
peut pas s’imaginer jusqu’où va ici cette prostitution : la plus âgée de huit, qu’on nous amena à quatre Français que nous
mena à quatre Français que nous étions, n’avait pas douze ans ; &  les deux sur lesquelles je mis la main n’en avaient p
étions, n’avait pas douze ans ; & les deux sur lesquelles je mis la main n’en avaient pas dix, & étaient toutes d
entretiennent, lesquelles pour cela ne leur sont guère plus fidèles. La dépense est comme celle des valets ou pions, une
ense est comme celle des valets ou pions, une roupie par mois en fait l’ affaire : &, quand l’amant va voir la nymphe,
valets ou pions, une roupie par mois en fait l’affaire : &, quand l’ amant va voir la nymphe, il faut qu’elle le régale
une roupie par mois en fait l’affaire : &, quand l’amant va voir la nymphe, il faut qu’elle le régale d’une poule au
t l’affaire : &, quand l’amant va voir la nymphe, il faut qu’elle le régale d’une poule au riz ; & malgré cette dé
e : &, quand l’amant va voir la nymphe, il faut qu’elle le régale d’ une poule au riz ; & malgré cette dépense, si
u riz ; & malgré cette dépense, si elle n’a pas une pagne neuve à la fin du mois, il est en droit de lui demander ce q
se, si elle n’a pas une pagne neuve à la fin du mois, il est en droit de lui demander ce qu’elle a fait de son argent. En
e à la fin du mois, il est en droit de lui demander ce qu’elle a fait de son argent. En un mot, ces noirs de l’un & de
de lui demander ce qu’elle a fait de son argent. En un mot, ces noirs de l’un & de l’autre sexe sont encore plus malhe
r ce qu’elle a fait de son argent. En un mot, ces noirs de l’un &  de l’autre sexe sont encore plus malheureux qu’on ne
rs de l’un & de l’autre sexe sont encore plus malheureux qu’on ne le peut dire ; & ce sont eux qui véritablement s
n ne le peut dire ; & ce sont eux qui véritablement se ressentent de la malédiction que Noé lança sur Cham, l’un de se
e le peut dire ; & ce sont eux qui véritablement se ressentent de la malédiction que Noé lança sur Cham, l’un de ses e
ablement se ressentent de la malédiction que Noé lança sur Cham, l’un de ses enfants, duquel on tient par tradition qu’ils
scendent. Ils n’ont, pour tout vêtement, qu’une corde, qui leur ceint le corps au-dessus des hanches, où est attaché un mé
int le corps au-dessus des hanches, où est attaché un méchant morceau de toile de coton, qui couvre simplement ce que la p
rps au-dessus des hanches, où est attaché un méchant morceau de toile de coton, qui couvre simplement ce que la pudeur veu
hé un méchant morceau de toile de coton, qui couvre simplement ce que la pudeur veut qu’on cache. Et les filles que les Eu
de coton, qui couvre simplement ce que la pudeur veut qu’on cache. Et les filles que les Européens vont voir n’ont rien du
ouvre simplement ce que la pudeur veut qu’on cache. Et les filles que les Européens vont voir n’ont rien du tout sur le cor
che. Et les filles que les Européens vont voir n’ont rien du tout sur le corps, & sont in puris naturalibus, excepté q
is naturalibus, excepté quelques bracelets aux bras & aux jambes. La religion de ces esclaves est la même que celle de
us, excepté quelques bracelets aux bras & aux jambes. La religion de ces esclaves est la même que celle des gentils, e
bracelets aux bras & aux jambes. La religion de ces esclaves est la même que celle des gentils, excepté la circoncisi
a religion de ces esclaves est la même que celle des gentils, excepté la circoncision, que les esclaves ont prise des More
laves est la même que celle des gentils, excepté la circoncision, que les esclaves ont prise des Mores, & que les genti
epté la circoncision, que les esclaves ont prise des Mores, & que les gentils n’ont pas : ou, plutôt, ces esclaves n’on
plutôt, ces esclaves n’ont aucune religion fixe, & s’accommodent de tout ce qu’ils voient pratiquer par ceux qui leur
. Leur mariage se fait de même que celui des gentils, si ce n’est que les Lascaris, après avoir donné du riz à leurs épousé
s avoir donné du riz à leurs épousées, leur en versent trois fois sur la tête & en jettent sur le chemin par lequel il
épousées, leur en versent trois fois sur la tête & en jettent sur le chemin par lequel ils doivent passer en sortant d
mp; en jettent sur le chemin par lequel ils doivent passer en sortant de la pagode pour retourner chez eux ; mais tous ens
 en jettent sur le chemin par lequel ils doivent passer en sortant de la pagode pour retourner chez eux ; mais tous ensemb
hez eux ; mais tous ensemble, gentils, Mores, & Lascaris ont cela de commun qu’ils ne mangent rien qui ait eu vie. L’a
p; Lascaris ont cela de commun qu’ils ne mangent rien qui ait eu vie. L’ adultère est puni de mort parmi les gentils & 
de commun qu’ils ne mangent rien qui ait eu vie. L’adultère est puni de mort parmi les gentils & les Mores ; mais, on
ils ne mangent rien qui ait eu vie. L’adultère est puni de mort parmi les gentils & les Mores ; mais, on n’en tient auc
n qui ait eu vie. L’adultère est puni de mort parmi les gentils &  les Mores ; mais, on n’en tient aucun compte parmi le
les gentils & les Mores ; mais, on n’en tient aucun compte parmi les Noirs. La fornication chez les premiers est suivi
s & les Mores ; mais, on n’en tient aucun compte parmi les Noirs. La fornication chez les premiers est suivie du maria
fornication chez les premiers est suivie du mariage, & passe chez les Noirs pour une simple bagatelle. Cependant, l’adu
age, & passe chez les Noirs pour une simple bagatelle. Cependant, l’ adultère & la fornication sont très rares chez
chez les Noirs pour une simple bagatelle. Cependant, l’adultère &  la fornication sont très rares chez les gentils &
elle. Cependant, l’adultère & la fornication sont très rares chez les gentils & les Mores : non par la vertu ni par
’adultère & la fornication sont très rares chez les gentils &  les Mores : non par la vertu ni par la chasteté de le
ornication sont très rares chez les gentils & les Mores : non par la vertu ni par la chasteté de leurs femmes & de
très rares chez les gentils & les Mores : non par la vertu ni par la chasteté de leurs femmes & de leurs filles, m
hez les gentils & les Mores : non par la vertu ni par la chasteté de leurs femmes & de leurs filles, mais par l’ét
les Mores : non par la vertu ni par la chasteté de leurs femmes &  de leurs filles, mais par l’étroite clôture où ils o
tu ni par la chasteté de leurs femmes & de leurs filles, mais par l’ étroite clôture où ils ont très grand soin de les
e leurs filles, mais par l’étroite clôture où ils ont très grand soin de les retenir. Une femme qui après la mort de son m
eurs filles, mais par l’étroite clôture où ils ont très grand soin de les retenir. Une femme qui après la mort de son mari,
lôture où ils ont très grand soin de les retenir. Une femme qui après la mort de son mari, gentil ou More, en prend un aut
ù ils ont très grand soin de les retenir. Une femme qui après la mort de son mari, gentil ou More, en prend un autre, pass
l ou More, en prend un autre, passe pour une dénaturée, & se perd de réputation ; mais elle ne la perd pas pour avoir
passe pour une dénaturée, & se perd de réputation ; mais elle ne la perd pas pour avoir un amant. On donne cette appa
ais elle ne la perd pas pour avoir un amant. On donne cette apparence de veuvage à la vénération qui est due à la mémoire
a perd pas pour avoir un amant. On donne cette apparence de veuvage à la vénération qui est due à la mémoire du défunt &am
nt. On donne cette apparence de veuvage à la vénération qui est due à la mémoire du défunt & on accorde le reste aux n
e à la vénération qui est due à la mémoire du défunt & on accorde le reste aux nécessités de la nature. Ainsi, on voit
t due à la mémoire du défunt & on accorde le reste aux nécessités de la nature. Ainsi, on voit très peu de secondes no
ue à la mémoire du défunt & on accorde le reste aux nécessités de la nature. Ainsi, on voit très peu de secondes noces
on voit très peu de secondes noces ; parce que ces femmes, jouissant de la liberté par la mort de leur mari, n’ont garde
voit très peu de secondes noces ; parce que ces femmes, jouissant de la liberté par la mort de leur mari, n’ont garde de
de secondes noces ; parce que ces femmes, jouissant de la liberté par la mort de leur mari, n’ont garde de se rejeter dans
des noces ; parce que ces femmes, jouissant de la liberté par la mort de leur mari, n’ont garde de se rejeter dans l’escla
femmes, jouissant de la liberté par la mort de leur mari, n’ont garde de se rejeter dans l’esclavage. Cette coutume n’éten
e la liberté par la mort de leur mari, n’ont garde de se rejeter dans l’ esclavage. Cette coutume n’étend point son indulge
ns l’esclavage. Cette coutume n’étend point son indulgence jusque sur les veuves des bramènes, qui le plus souvent sont pro
n’étend point son indulgence jusque sur les veuves des bramènes, qui le plus souvent sont promises dès l’âge de deux ou t
ue sur les veuves des bramènes, qui le plus souvent sont promises dès l’ âge de deux ou trois ans, & dont le mariage se
les veuves des bramènes, qui le plus souvent sont promises dès l’âge de deux ou trois ans, & dont le mariage se conso
plus souvent sont promises dès l’âge de deux ou trois ans, & dont le mariage se consomme lorsque l’un & l’autre so
p; dont le mariage se consomme lorsque l’un & l’autre sont en âge de se joindre : c’est-à-dire, lui à onze ou douze an
est-à-dire, lui à onze ou douze ans, & elle à huit ou neuf ; car, la nature est ici précoce. Que la femme meure devant
ans, & elle à huit ou neuf ; car, la nature est ici précoce. Que la femme meure devant où après la consommation, le m
 ; car, la nature est ici précoce. Que la femme meure devant où après la consommation, le mari cherche parti ailleurs ; je
est ici précoce. Que la femme meure devant où après la consommation, le mari cherche parti ailleurs ; je l’ai déjà dit. S
devant où après la consommation, le mari cherche parti ailleurs ; je l’ ai déjà dit. Si c’est lui qui meurt le premier, &a
eurs ; je l’ai déjà dit. Si c’est lui qui meurt le premier, & que le mariage ait été consommé, elle est obligée, comme
er, & que le mariage ait été consommé, elle est obligée, comme je l’ ai dit, de se brûler avec lui à moins que de voulo
que le mariage ait été consommé, elle est obligée, comme je l’ai dit, de se brûler avec lui à moins que de vouloir passer
lle est obligée, comme je l’ai dit, de se brûler avec lui à moins que de vouloir passer pour une infâme & user le rest
ler avec lui à moins que de vouloir passer pour une infâme & user le reste de ses jours dans un célibat dont les femme
lui à moins que de vouloir passer pour une infâme & user le reste de ses jours dans un célibat dont les femmes d’ici s
pour une infâme & user le reste de ses jours dans un célibat dont les femmes d’ici s’accommodent encore moins que celle
celles d’ailleurs ; car tout commerce avec un mâle leur est interdit. Les Européens ne souffrent ces adustions qu’avec pein
dit. Les Européens ne souffrent ces adustions qu’avec peine. On a mis les bramènes sur le pied d’en demander la permission 
s ne souffrent ces adustions qu’avec peine. On a mis les bramènes sur le pied d’en demander la permission : les Hollandais
ffrent ces adustions qu’avec peine. On a mis les bramènes sur le pied d’ en demander la permission : les Hollandais n’ont j
stions qu’avec peine. On a mis les bramènes sur le pied d’en demander la permission : les Hollandais n’ont jamais voulu l’
eine. On a mis les bramènes sur le pied d’en demander la permission : les Hollandais n’ont jamais voulu l’accorder dans les
pied d’en demander la permission : les Hollandais n’ont jamais voulu l’ accorder dans les endroits où ils sont les maîtres
der la permission : les Hollandais n’ont jamais voulu l’accorder dans les endroits où ils sont les maîtres ; les autres nat
ollandais n’ont jamais voulu l’accorder dans les endroits où ils sont les maîtres ; les autres nations les ont imités, à l’
t jamais voulu l’accorder dans les endroits où ils sont les maîtres ; les autres nations les ont imités, à l’exception des
corder dans les endroits où ils sont les maîtres ; les autres nations les ont imités, à l’exception des Anglais & des P
droits où ils sont les maîtres ; les autres nations les ont imités, à l’ exception des Anglais & des Portugais qui l’ac
ons les ont imités, à l’exception des Anglais & des Portugais qui l’ accordent encore quelquefois, où plutôt qui la ven
& des Portugais qui l’accordent encore quelquefois, où plutôt qui la vendent. Que si le mariage n’a point été consommé
qui l’accordent encore quelquefois, où plutôt qui la vendent. Que si le mariage n’a point été consommé à cause de la jeun
t qui la vendent. Que si le mariage n’a point été consommé à cause de la jeunesse de l’épouse, elle est encore obligée de
dent. Que si le mariage n’a point été consommé à cause de la jeunesse de l’épouse, elle est encore obligée de vivre dans u
t. Que si le mariage n’a point été consommé à cause de la jeunesse de l’ épouse, elle est encore obligée de vivre dans un p
consommé à cause de la jeunesse de l’épouse, elle est encore obligée de vivre dans un perpétuel célibat ; la fréquentatio
’épouse, elle est encore obligée de vivre dans un perpétuel célibat ; la fréquentation d’un homme, ou d’un garçon, de quel
encore obligée de vivre dans un perpétuel célibat ; la fréquentation d’ un homme, ou d’un garçon, de quelque âge qu’il pui
de vivre dans un perpétuel célibat ; la fréquentation d’un homme, ou d’ un garçon, de quelque âge qu’il puisse être, lui é
s un perpétuel célibat ; la fréquentation d’un homme, ou d’un garçon, de quelque âge qu’il puisse être, lui étant absolume
e qu’il puisse être, lui étant absolument défendue. Ordinairement, on la met au rang des filles des bramènes, qui ne sont
on la met au rang des filles des bramènes, qui ne sont pas mariées à l’ âge de dix-huit ans. C’est ici le comble de l’idol
met au rang des filles des bramènes, qui ne sont pas mariées à l’âge de dix-huit ans. C’est ici le comble de l’idolâtrie
bramènes, qui ne sont pas mariées à l’âge de dix-huit ans. C’est ici le comble de l’idolâtrie & de l’impureté. Prépar
qui ne sont pas mariées à l’âge de dix-huit ans. C’est ici le comble de l’idolâtrie & de l’impureté. Préparez-vous à
i ne sont pas mariées à l’âge de dix-huit ans. C’est ici le comble de l’ idolâtrie & de l’impureté. Préparez-vous à lir
ées à l’âge de dix-huit ans. C’est ici le comble de l’idolâtrie &  de l’impureté. Préparez-vous à lire quelque chose qu
à l’âge de dix-huit ans. C’est ici le comble de l’idolâtrie & de l’ impureté. Préparez-vous à lire quelque chose qui v
impureté. Préparez-vous à lire quelque chose qui va vous étonner, par l’ horreur & l’indignation qu’elle inspirera au l
ez-vous à lire quelque chose qui va vous étonner, par l’horreur &  l’ indignation qu’elle inspirera au lecteur. Il faut,
mp; l’indignation qu’elle inspirera au lecteur. Il faut, avant que de l’ expliquer, parler des pagodes & des idoles qu’
doles qu’elles renferment : cela donnera une intelligence plus facile de ce que j’ai à dire. J’avais envie d’en voir une.
era une intelligence plus facile de ce que j’ai à dire. J’avais envie d’ en voir une. Je me mis pour cela en chemin avec tr
ous conduisait, nous trompa, & nous lit inutilement marcher toute la nuit. Quelque raillerie qu’il en ait faite, il de
s, puisqu’il est boiteux. C’est M. de Saint-Paul de la Héronne, frère de M. de Saint-Paul, contrôleur général de la Monnai
squ’il est boiteux. C’est M. de Saint-Paul de la Héronne, frère de M.  de Saint-Paul, contrôleur général de la Monnaie à Pa
frère de M. de Saint-Paul, contrôleur général de la Monnaie à Paris. La raison qui l’empêcha de nous y conduire, c’est qu
e Saint-Paul, contrôleur général de la Monnaie à Paris. La raison qui l’ empêcha de nous y conduire, c’est qu’il n’aurait p
ul, contrôleur général de la Monnaie à Paris. La raison qui l’empêcha de nous y conduire, c’est qu’il n’aurait pas eu le c
raison qui l’empêcha de nous y conduire, c’est qu’il n’aurait pas eu le crédit de nous y faire entrer ; les idolâtres ne
i l’empêcha de nous y conduire, c’est qu’il n’aurait pas eu le crédit de nous y faire entrer ; les idolâtres ne le souffra
duire, c’est qu’il n’aurait pas eu le crédit de nous y faire entrer ; les idolâtres ne le souffrant point. Celle qu’il en d
l n’aurait pas eu le crédit de nous y faire entrer ; les idolâtres ne le souffrant point. Celle qu’il en donne est que nou
u nous mettre pieds nus ; ce qu’en bons chrétiens nous aurions refusé de faire. J’aurais laissé faire les autres comme ils
en bons chrétiens nous aurions refusé de faire. J’aurais laissé faire les autres comme ils auraient voulu ; mais pour moi,
es autres comme ils auraient voulu ; mais pour moi, ne me piquant pas d’ une dévotion scrupuleuse ni superstitieuse, j’aura
ma chemise aussi. En un mot, j’y serais très volontiers entré En état de pure nature, justement comme on peint nos deux pr
ais peut-être pris en main Ce qui servit au premier homme À conserver le genre humain‌ ; & même, par cette démarche,
t qui fût contraire à ma religion : & j’aurais avec plaisir suivi l’ exemple de MM. Crusius & Brugman, ambassadeurs
contraire à ma religion : & j’aurais avec plaisir suivi l’exemple de MM. Crusius & Brugman, ambassadeurs de M. le
ec plaisir suivi l’exemple de MM. Crusius & Brugman, ambassadeurs de M. le duc de Holstein en Perse, qui ne firent nul
isir suivi l’exemple de MM. Crusius & Brugman, ambassadeurs de M.  le duc de Holstein en Perse, qui ne firent nulle dif
ivi l’exemple de MM. Crusius & Brugman, ambassadeurs de M. le duc de Holstein en Perse, qui ne firent nulle difficulté
urs de M. le duc de Holstein en Perse, qui ne firent nulle difficulté de se déchausser pour entrer dans le tombeau de Scha
rse, qui ne firent nulle difficulté de se déchausser pour entrer dans le tombeau de Schah Séphi, que la nation persane reg
firent nulle difficulté de se déchausser pour entrer dans le tombeau de Schah Séphi, que la nation persane regarde comme
ulté de se déchausser pour entrer dans le tombeau de Schah Séphi, que la nation persane regarde comme un saint. C’est ce q
phi, que la nation persane regarde comme un saint. C’est ce qu’en dit la relation d’Oléarius, secrétaire de cette ambassad
nation persane regarde comme un saint. C’est ce qu’en dit la relation d’ Oléarius, secrétaire de cette ambassade. Quoique j
comme un saint. C’est ce qu’en dit la relation d’Oléarius, secrétaire de cette ambassade. Quoique je n’aie point eu d’accè
d’Oléarius, secrétaire de cette ambassade. Quoique je n’aie point eu d’ accès dans aucune de ces pagodes, je ne laisserai
ire de cette ambassade. Quoique je n’aie point eu d’accès dans aucune de ces pagodes, je ne laisserai pas de dire ce qui e
’aie point eu d’accès dans aucune de ces pagodes, je ne laisserai pas de dire ce qui en est, le tenant de bonne main. Il n
ans aucune de ces pagodes, je ne laisserai pas de dire ce qui en est, le tenant de bonne main. Il ne faut faire que la des
de ces pagodes, je ne laisserai pas de dire ce qui en est, le tenant de bonne main. Il ne faut faire que la description d
de dire ce qui en est, le tenant de bonne main. Il ne faut faire que la description d’une pour les connaître toutes, parc
en est, le tenant de bonne main. Il ne faut faire que la description d’ une pour les connaître toutes, parce que toutes so
tenant de bonne main. Il ne faut faire que la description d’une pour les connaître toutes, parce que toutes sont de pareil
la description d’une pour les connaître toutes, parce que toutes sont de pareille architecture. Celle qui est à Villenove
e toutes sont de pareille architecture. Celle qui est à Villenove est la plus proche du fort, & un grand bâtiment de b
i est à Villenove est la plus proche du fort, & un grand bâtiment de belles pierres granités, & pourtant bien unie
n jointes. Il est fort élevé, bâti en rond, & finit en pointe par le haut, comme un pain de sucre. Elle est décorée, &
élevé, bâti en rond, & finit en pointe par le haut, comme un pain de sucre. Elle est décorée, & renferme une idole
t décorée, & renferme une idole que ces peuples y adorent. Elle a le corps d’un homme, assis comme les tailleurs sont
, & renferme une idole que ces peuples y adorent. Elle a le corps d’ un homme, assis comme les tailleurs sont en France
le que ces peuples y adorent. Elle a le corps d’un homme, assis comme les tailleurs sont en France, sur un piédestal, qui a
sont en France, sur un piédestal, qui a environ deux toises en carré. Le corps de l’idole en a environ quatre de haut. Ell
rance, sur un piédestal, qui a environ deux toises en carré. Le corps de l’idole en a environ quatre de haut. Elle a deux
ce, sur un piédestal, qui a environ deux toises en carré. Le corps de l’ idole en a environ quatre de haut. Elle a deux bra
environ deux toises en carré. Le corps de l’idole en a environ quatre de haut. Elle a deux bras & deux mains, la tête
idole en a environ quatre de haut. Elle a deux bras & deux mains, la tête d’un éléphant, & sur la poitrine une fig
a environ quatre de haut. Elle a deux bras & deux mains, la tête d’ un éléphant, & sur la poitrine une figure de d
. Elle a deux bras & deux mains, la tête d’un éléphant, & sur la poitrine une figure de diable en relief, pareille
; deux mains, la tête d’un éléphant, & sur la poitrine une figure de diable en relief, pareille à celles que les peint
sur la poitrine une figure de diable en relief, pareille à celles que les peintres & les sculpteurs représentent, pour
figure de diable en relief, pareille à celles que les peintres &  les sculpteurs représentent, pour faire peur aux femm
, pour faire peur aux femmes, & aux petits enfants. Elle a à côté d’ elle quatre-vingts figures semblables, de la haute
etits enfants. Elle a à côté d’elle quatre-vingts figures semblables, de la hauteur d’un homme chacune ; & ce sont com
ts enfants. Elle a à côté d’elle quatre-vingts figures semblables, de la hauteur d’un homme chacune ; & ce sont comme
Elle a à côté d’elle quatre-vingts figures semblables, de la hauteur d’ un homme chacune ; & ce sont comme ses garde-c
e ; & ce sont comme ses garde-corps. C’est devant cette idole que les gentils & idolâtres se prosternent ; & c’
rosternent ; & c’est cette figure que je voudrais bien avoir vue. La raison que les idolâtres donnent de ce que cette
amp; c’est cette figure que je voudrais bien avoir vue. La raison que les idolâtres donnent de ce que cette idole-ci a une
e que je voudrais bien avoir vue. La raison que les idolâtres donnent de ce que cette idole-ci a une tête d’éléphant (car
raison que les idolâtres donnent de ce que cette idole-ci a une tête d’ éléphant (car toutes leurs idoles en ont de différ
cette idole-ci a une tête d’éléphant (car toutes leurs idoles en ont de différentes, les unes d’hommes, & les autres
a une tête d’éléphant (car toutes leurs idoles en ont de différentes, les unes d’hommes, & les autres de bêtes), c’est,
e d’éléphant (car toutes leurs idoles en ont de différentes, les unes d’ hommes, & les autres de bêtes), c’est, disent-
r toutes leurs idoles en ont de différentes, les unes d’hommes, &  les autres de bêtes), c’est, disent-ils, que Coinda &
urs idoles en ont de différentes, les unes d’hommes, & les autres de bêtes), c’est, disent-ils, que Coinda & Mado
Coinda & Mado étant tous deux vivants sur terre, Coinda, revenant de la chasse & rentrant chez lui, trouva Mado au
nda & Mado étant tous deux vivants sur terre, Coinda, revenant de la chasse & rentrant chez lui, trouva Mado aux p
aux prises avec sa femme, travaillant à faire un troisième ; sur quoi le dépit lui prit de voir qu’un autre faisait sa bes
femme, travaillant à faire un troisième ; sur quoi le dépit lui prit de voir qu’un autre faisait sa besogne : il lui coup
dépit lui prit de voir qu’un autre faisait sa besogne : il lui coupa la tête & alla la jeter dans la rivière. Sa colè
voir qu’un autre faisait sa besogne : il lui coupa la tête & alla la jeter dans la rivière. Sa colère étant passée, &a
re faisait sa besogne : il lui coupa la tête & alla la jeter dans la rivière. Sa colère étant passée, & sa vengean
passée, & sa vengeance assouvie, il revint chez lui sans montrer de colère à sa femme. Elle, le voyant dans un esprit
assouvie, il revint chez lui sans montrer de colère à sa femme. Elle, le voyant dans un esprit tranquille & rassis, lu
dans un esprit tranquille & rassis, lui remontra qu’il avait tort d’ avoir tué un Dieu comme lui. Coinda, à cette parol
nda, à cette parole, sortit, & trouva un éléphant, à qui il coupa la tête, & la mit sur le corps de Mado, qui l’a
role, sortit, & trouva un éléphant, à qui il coupa la tête, &  la mit sur le corps de Mado, qui l’a conservée depui
t, & trouva un éléphant, à qui il coupa la tête, & la mit sur le corps de Mado, qui l’a conservée depuis ; la sien
trouva un éléphant, à qui il coupa la tête, & la mit sur le corps de Mado, qui l’a conservée depuis ; la sienne n’ayan
phant, à qui il coupa la tête, & la mit sur le corps de Mado, qui l’ a conservée depuis ; la sienne n’ayant pu être ret
l’a conservée depuis ; la sienne n’ayant pu être retrouvée où Coinda l’ avait jetée. Voilà leur croyance sur cette idole,
tée. Voilà leur croyance sur cette idole, & qui est très sûre, me l’ étant fait expliquer, comme j’ai déjà dit que je l
est très sûre, me l’étant fait expliquer, comme j’ai déjà dit que je le dirai dans la suite. C’est le même Coinda qui a b
, me l’étant fait expliquer, comme j’ai déjà dit que je le dirai dans la suite. C’est le même Coinda qui a bâti cette pago
t expliquer, comme j’ai déjà dit que je le dirai dans la suite. C’est le même Coinda qui a bâti cette pagode à l’honneur d
e dirai dans la suite. C’est le même Coinda qui a bâti cette pagode à l’ honneur de Mado. Accordez cela, si vous pouvez, av
ns la suite. C’est le même Coinda qui a bâti cette pagode à l’honneur de Mado. Accordez cela, si vous pouvez, avec leur co
à l’honneur de Mado. Accordez cela, si vous pouvez, avec leur coutume de punir de mort une femme adultère ; & voyez la
ur de Mado. Accordez cela, si vous pouvez, avec leur coutume de punir de mort une femme adultère ; & voyez la patience
, avec leur coutume de punir de mort une femme adultère ; & voyez la patience de Coinda de n’avoir pas puni sa femme,
coutume de punir de mort une femme adultère ; & voyez la patience de Coinda de n’avoir pas puni sa femme, aussi bien q
punir de mort une femme adultère ; & voyez la patience de Coinda de n’avoir pas puni sa femme, aussi bien que son ama
éconciliation avec elle : car, pour moi, je n’y vois goutte, & je l’ avoue. Leur religion est pleine de pareilles sotti
r moi, je n’y vois goutte, & je l’avoue. Leur religion est pleine de pareilles sottises & ils donnent à leurs idol
ai qu’ils ne regardent point leurs idoles comme un Dieu, premier Etre de tout & que ce sont seulement des hommes d’une
un Dieu, premier Etre de tout & que ce sont seulement des hommes d’ une vertu éminente, qu’ils prétendent avoir été dé
ce que dit Virgile, Quos ardens evexit ad Ælhera virtus de même que les anciens Romains plaçaient dans le ciel Romulus le
vexit ad Ælhera virtus de même que les anciens Romains plaçaient dans le ciel Romulus leur fondateur, & ensuite leurs
ciel Romulus leur fondateur, & ensuite leurs empereurs. Sur quoi la réflexion de Sévère dans Polyeucte me paraît bien
leur fondateur, & ensuite leurs empereurs. Sur quoi la réflexion de Sévère dans Polyeucte me paraît bien juste : Nos
ucte me paraît bien juste : Nos aïeux, à leur gré, faisaient un Dieu d’ un homme ; Et le sang parmi nous conservant leurs
ien juste : Nos aïeux, à leur gré, faisaient un Dieu d’un homme ; Et le sang parmi nous conservant leurs erreurs, Nous re
me ; Et le sang parmi nous conservant leurs erreurs, Nous remplissons le ciel de tous nos empereurs. L’oserais-je dire sa
le sang parmi nous conservant leurs erreurs, Nous remplissons le ciel de tous nos empereurs. L’oserais-je dire sans impié
rvant leurs erreurs, Nous remplissons le ciel de tous nos empereurs. L’ oserais-je dire sans impiété ? Il me paraît que le
re sans impiété ? Il me paraît que leurs idoles sont parmi eux ce que les saints sont parmi nous. En effet, ne sanctifions-
s saints sont parmi nous. En effet, ne sanctifions-nous pas ceux dont la vie nous paraît avoir été toute sainte ? Le pape
ifions-nous pas ceux dont la vie nous paraît avoir été toute sainte ? Le pape ne les met-il pas dans le ciel, sur les proc
pas ceux dont la vie nous paraît avoir été toute sainte ? Le pape ne les met-il pas dans le ciel, sur les procès-verbaux d
e nous paraît avoir été toute sainte ? Le pape ne les met-il pas dans le ciel, sur les procès-verbaux de leurs vies, dont
avoir été toute sainte ? Le pape ne les met-il pas dans le ciel, sur les procès-verbaux de leurs vies, dont bien souvent o
inte ? Le pape ne les met-il pas dans le ciel, sur les procès-verbaux de leurs vies, dont bien souvent on ne voit que le d
ur les procès-verbaux de leurs vies, dont bien souvent on ne voit que le dehors, Dieu s’étant réservé le secret des cœurs 
ies, dont bien souvent on ne voit que le dehors, Dieu s’étant réservé le secret des cœurs ? Ne nous est-il pas ordonné de
Dieu s’étant réservé le secret des cœurs ? Ne nous est-il pas ordonné de les révérer comme saints ? Ne les regardons-nous
u s’étant réservé le secret des cœurs ? Ne nous est-il pas ordonné de les révérer comme saints ? Ne les regardons-nous pas
s cœurs ? Ne nous est-il pas ordonné de les révérer comme saints ? Ne les regardons-nous pas comme tels, & ne leur rend
omme tels, & ne leur rendons-nous pas un culte tout religieux sur la foi de miracles quelquefois douteux, & souven
ls, & ne leur rendons-nous pas un culte tout religieux sur la foi de miracles quelquefois douteux, & souvent mal a
quelquefois douteux, & souvent mal avérés ? Je n’entre point dans le détail des abus qui s’y sont glissés, qui ont don
qui s’y sont glissés, qui ont donné lieu à ce dictum, qu’on dit être de saint Augustin, mais que je n’y ai point trouvé :
um corpora veneramur in terris, quorum animæ cruciantur in infernis. Les mêmes que la cour de Rome a canonisés, sont-ils r
eramur in terris, quorum animæ cruciantur in infernis. Les mêmes que la cour de Rome a canonisés, sont-ils regardés parto
n terris, quorum animæ cruciantur in infernis. Les mêmes que la cour de Rome a canonisés, sont-ils regardés partout comme
la cour de Rome a canonisés, sont-ils regardés partout comme saints ? Le moine Hildebrand, & Mathilde, comtesse de Tos
: ils y ont été canonisés, celle-ci sous son nom, & celui-là sous le nom de Grégoire VII ; & l’Allemagne les regar
ont été canonisés, celle-ci sous son nom, & celui-là sous le nom de Grégoire VII ; & l’Allemagne les regarde, lui
e-ci sous son nom, & celui-là sous le nom de Grégoire VII ; &  l’ Allemagne les regarde, lui comme un ambitieux &
n nom, & celui-là sous le nom de Grégoire VII ; & l’Allemagne les regarde, lui comme un ambitieux & un fourbe c
e complet, & elle comme sa garce & une putain. Je me contente de poursuivre avec Sévère : Mais, à parler sans far
Je me contente de poursuivre avec Sévère : Mais, à parler sans fard de tant d’apothéoses, L’effet est bien douteux de ce
ontente de poursuivre avec Sévère : Mais, à parler sans fard de tant d’ apothéoses, L’effet est bien douteux de ces métamo
rsuivre avec Sévère : Mais, à parler sans fard de tant d’apothéoses, L’ effet est bien douteux de ces métamorphoses. Si j
is, à parler sans fard de tant d’apothéoses, L’effet est bien douteux de ces métamorphoses. Si je n’étais pas né catholiq
main, si je n’étais pas connu pour aussi zélé pour ma religion que je le suis par la grâce de Dieu, on pourrait dire que c
n’étais pas connu pour aussi zélé pour ma religion que je le suis par la grâce de Dieu, on pourrait dire que ceci sent le
as connu pour aussi zélé pour ma religion que je le suis par la grâce de Dieu, on pourrait dire que ceci sent le libertina
n que je le suis par la grâce de Dieu, on pourrait dire que ceci sent le libertinage, ou du moins le calvinisme ; mais ce
e de Dieu, on pourrait dire que ceci sent le libertinage, ou du moins le calvinisme ; mais ce n’est qu’une simple comparai
e ; mais ce n’est qu’une simple comparaison que je fais, sans tirer à d’ autre conséquence que, puisque nous, qui sommes éc
irer à d’autre conséquence que, puisque nous, qui sommes éclairés sur la religion & la divinité plus que peuple du mon
séquence que, puisque nous, qui sommes éclairés sur la religion &  la divinité plus que peuple du monde, reconnaissons
ligion & la divinité plus que peuple du monde, reconnaissons dans le ciel des esprits bienheureux qui ont été hommes c
mme nous, nous ne devons pas nous étonner que des peuples abîmés dans les ténèbres de l’ignorance adorent des figures d’hom
s ne devons pas nous étonner que des peuples abîmés dans les ténèbres de l’ignorance adorent des figures d’hommes, qu’ils
e devons pas nous étonner que des peuples abîmés dans les ténèbres de l’ ignorance adorent des figures d’hommes, qu’ils dis
s peuples abîmés dans les ténèbres de l’ignorance adorent des figures d’ hommes, qu’ils disent avoir été parmi leurs ancêtr
nt des figures d’hommes, qu’ils disent avoir été parmi leurs ancêtres d’ une vertu tout héroïque. Bien est vrai que parmi n
eurs ancêtres d’une vertu tout héroïque. Bien est vrai que parmi nous la moindre faute apparente empêche la canonisation &
ïque. Bien est vrai que parmi nous la moindre faute apparente empêche la canonisation & que sur ce pied l’adultère de
moindre faute apparente empêche la canonisation & que sur ce pied l’ adultère de Mado nous ferait détester sa mémoire,
te apparente empêche la canonisation & que sur ce pied l’adultère de Mado nous ferait détester sa mémoire, surtout mou
le action blâmable, mais tolérable. Je viens présentement à ce comble d’ impureté & d’idolâtrie dont j’ai parlé. J’ai d
e, mais tolérable. Je viens présentement à ce comble d’impureté &  d’ idolâtrie dont j’ai parlé. J’ai dit que les veuves
ce comble d’impureté & d’idolâtrie dont j’ai parlé. J’ai dit que les veuves des bramènes dont le mariage n’était point
’idolâtrie dont j’ai parlé. J’ai dit que les veuves des bramènes dont le mariage n’était point consommé étaient mises au r
bramènes dont le mariage n’était point consommé étaient mises au rang de leurs filles, qui à l’âge de dix-huit ans n’étaie
e n’était point consommé étaient mises au rang de leurs filles, qui à l’ âge de dix-huit ans n’étaient point mariées. Mado,
ait point consommé étaient mises au rang de leurs filles, qui à l’âge de dix-huit ans n’étaient point mariées. Mado, dont
ient point mariées. Mado, dont je viens de parler au sujet de sa tête d’ éléphant, a une représentation de nature d’homme,
viens de parler au sujet de sa tête d’éléphant, a une représentation de nature d’homme, d’une grosseur & d’une longue
parler au sujet de sa tête d’éléphant, a une représentation de nature d’ homme, d’une grosseur & d’une longueur plus qu
sujet de sa tête d’éléphant, a une représentation de nature d’homme, d’ une grosseur & d’une longueur plus qu’humaine 
léphant, a une représentation de nature d’homme, d’une grosseur &  d’ une longueur plus qu’humaine : & c’est à cela
us qu’humaine : & c’est à cela que ces malheureuses sont obligées de s’attacher jusqu’à pollution, & servent ainsi
e s’attacher jusqu’à pollution, & servent ainsi au divertissement de l’idole, que ces idolâtres croient trouver dans l
’attacher jusqu’à pollution, & servent ainsi au divertissement de l’ idole, que ces idolâtres croient trouver dans l’at
au divertissement de l’idole, que ces idolâtres croient trouver dans l’ attouchement de ces femmes un plaisir digne d’un D
ent de l’idole, que ces idolâtres croient trouver dans l’attouchement de ces femmes un plaisir digne d’un Dieu ; & ces
es croient trouver dans l’attouchement de ces femmes un plaisir digne d’ un Dieu ; & ces véritables victimes du démon s
igne d’un Dieu ; & ces véritables victimes du démon sont obligées de s’y joindre, malgré la douleur que doivent leur c
ces véritables victimes du démon sont obligées de s’y joindre, malgré la douleur que doivent leur causer l’ouverture, la p
nt obligées de s’y joindre, malgré la douleur que doivent leur causer l’ ouverture, la profondeur & le mouvement de leu
e s’y joindre, malgré la douleur que doivent leur causer l’ouverture, la profondeur & le mouvement de leur corps, l’id
é la douleur que doivent leur causer l’ouverture, la profondeur &  le mouvement de leur corps, l’idole étant immobile,
que doivent leur causer l’ouverture, la profondeur & le mouvement de leur corps, l’idole étant immobile, tant de fois
r causer l’ouverture, la profondeur & le mouvement de leur corps, l’ idole étant immobile, tant de fois par jour, par s
jour, par semaine, ou par mois, selon leur âge : & c’est là toute l’ occupation de leur vie. Il y a présentement plus d
aine, ou par mois, selon leur âge : & c’est là toute l’occupation de leur vie. Il y a présentement plus de cinquante d
mp; c’est là toute l’occupation de leur vie. Il y a présentement plus de cinquante de ces misérables dans la seule pagode
toute l’occupation de leur vie. Il y a présentement plus de cinquante de ces misérables dans la seule pagode de Villenove.
eur vie. Il y a présentement plus de cinquante de ces misérables dans la seule pagode de Villenove. Il y a plus, c’est que
présentement plus de cinquante de ces misérables dans la seule pagode de Villenove. Il y a plus, c’est que d’abord que les
dans la seule pagode de Villenove. Il y a plus, c’est que d’abord que les gentils ou esclaves sont mariés, avant que de tou
s ou esclaves sont mariés, avant que de toucher à leurs épousées, ils les obligent d’aller sacrifier leur pucelage à ces id
sont mariés, avant que de toucher à leurs épousées, ils les obligent d’ aller sacrifier leur pucelage à ces idoles : ainsi
d’aller sacrifier leur pucelage à ces idoles : ainsi, aucun n’a celui de sa femme. J’ai lieu de soupçonner qu’en cette occ
pucelage à ces idoles : ainsi, aucun n’a celui de sa femme. J’ai lieu de soupçonner qu’en cette occasion c’est un bramène
ai lieu de soupçonner qu’en cette occasion c’est un bramène qui prend la place de l’idole ; du moins, l’idolâtre que j’int
e soupçonner qu’en cette occasion c’est un bramène qui prend la place de l’idole ; du moins, l’idolâtre que j’interrogeais
oupçonner qu’en cette occasion c’est un bramène qui prend la place de l’ idole ; du moins, l’idolâtre que j’interrogeais, &
e occasion c’est un bramène qui prend la place de l’idole ; du moins, l’ idolâtre que j’interrogeais, & le Portugais mo
la place de l’idole ; du moins, l’idolâtre que j’interrogeais, &  le Portugais mon truchement, rirent de la demande qu
dolâtre que j’interrogeais, & le Portugais mon truchement, rirent de la demande que je fis, si cette nouvelle mariée r
âtre que j’interrogeais, & le Portugais mon truchement, rirent de la demande que je fis, si cette nouvelle mariée rest
de la demande que je fis, si cette nouvelle mariée restait seule avec l’ idole. Voilà en partie ce que j’ai appris, & q
tie ce que j’ai appris, & qu’on peut croire, étant vrai, comme on le verra par la suite ; & voici ce que j’ai vu,
ai appris, & qu’on peut croire, étant vrai, comme on le verra par la suite ; & voici ce que j’ai vu, que je ne sai
ici ce que j’ai vu, que je ne sais comment exprimer. C’est qu’au coin d’ un étang, qui n’est pas à deux portées de canon du
t exprimer. C’est qu’au coin d’un étang, qui n’est pas à deux portées de canon du fort, il y a entre plusieurs arbres un m
ux portées de canon du fort, il y a entre plusieurs arbres un morceau de bois élevé de huit pouces, qui représente au natu
canon du fort, il y a entre plusieurs arbres un morceau de bois élevé de huit pouces, qui représente au naturel la racine
es un morceau de bois élevé de huit pouces, qui représente au naturel la racine du genre humain. Il est posé sur un cube d
résente au naturel la racine du genre humain. Il est posé sur un cube de deux pieds de hauteur, & s’en enlève avec la
urel la racine du genre humain. Il est posé sur un cube de deux pieds de hauteur, & s’en enlève avec la main ; &,
est posé sur un cube de deux pieds de hauteur, & s’en enlève avec la main ; &, puisqu’il faut le dire, c’est ce qu
ds de hauteur, & s’en enlève avec la main ; &, puisqu’il faut le dire, c’est ce que les libertins nomment godemich
’en enlève avec la main ; &, puisqu’il faut le dire, c’est ce que les libertins nomment godemichi. Il est nu, & non
que les libertins nomment godemichi. Il est nu, & non pas couvert de satin ni d’autre chose douce à la friction, comme
rtins nomment godemichi. Il est nu, & non pas couvert de satin ni d’ autre chose douce à la friction, comme on dit que
i. Il est nu, & non pas couvert de satin ni d’autre chose douce à la friction, comme on dit que sont ceux dont se serv
chose douce à la friction, comme on dit que sont ceux dont se servent les filles & veuves chastes à contrecœur, & s
e servent les filles & veuves chastes à contrecœur, & surtout les religieuses. Celui-ci est de bois, & rien des
ves chastes à contrecœur, & surtout les religieuses. Celui-ci est de bois, & rien dessus. Il est enchaîné à son cu
nchaîné à son cube & est posé sur ses testicules, qui lui servent de base. C’est à ce Priape que ces peuples obligent
t à ce Priape que ces peuples obligent leurs femmes qui sont stériles de se frotter certain endroit du corps que je ne nom
se frotter certain endroit du corps que je ne nomme pas, parce qu’on le comprend assez ; parce que, disent-ils, cela les
omme pas, parce qu’on le comprend assez ; parce que, disent-ils, cela les rend fécondes. Nos Européennes ont plus d’esprit 
rce que, disent-ils, cela les rend fécondes. Nos Européennes ont plus d’ esprit : l’original vaut toujours mieux que la cop
sent-ils, cela les rend fécondes. Nos Européennes ont plus d’esprit : l’ original vaut toujours mieux que la copie. Ce ne s
os Européennes ont plus d’esprit : l’original vaut toujours mieux que la copie. Ce ne sont point les femmes seules qui von
sprit : l’original vaut toujours mieux que la copie. Ce ne sont point les femmes seules qui vont rendre hommage à cette cop
t les femmes seules qui vont rendre hommage à cette copie ; on y mène les bestiaux, pour les faire multiplier. J’ai vu ce d
qui vont rendre hommage à cette copie ; on y mène les bestiaux, pour les faire multiplier. J’ai vu ce digne instrument : j
vu ce digne instrument : j’aurais bien voulu aussi voir quelque femme le mettre en œuvre ; je suis persuadé que les figure
lu aussi voir quelque femme le mettre en œuvre ; je suis persuadé que les figures de l’Arétin n’ont rien de plus infâme. Je
r quelque femme le mettre en œuvre ; je suis persuadé que les figures de l’Arétin n’ont rien de plus infâme. Je me serais
uelque femme le mettre en œuvre ; je suis persuadé que les figures de l’ Arétin n’ont rien de plus infâme. Je me serais bie
res de l’Arétin n’ont rien de plus infâme. Je me serais bien dispensé d’ écrire toutes ces saletés, qui me font horreur à m
toutes ces saletés, qui me font horreur à moi-même ; mais j’ai résolu d’ écrire tout ce que j’apprendrais de certain. Si on
reur à moi-même ; mais j’ai résolu d’écrire tout ce que j’apprendrais de certain. Si on dit qu’on n’a jamais entendu parle
e j’apprendrais de certain. Si on dit qu’on n’a jamais entendu parler de choses si étonnantes, je répondrai ce qu’on m’a r
est que cela ne paraissant pas vraisemblable, personne ne s’est donné la peine de l’écrire, crainte de passer pour imposte
ela ne paraissant pas vraisemblable, personne ne s’est donné la peine de l’écrire, crainte de passer pour imposteur. Mais
ne paraissant pas vraisemblable, personne ne s’est donné la peine de l’ écrire, crainte de passer pour imposteur. Mais nou
vraisemblable, personne ne s’est donné la peine de l’écrire, crainte de passer pour imposteur. Mais nous, qui nous plaign
rire, crainte de passer pour imposteur. Mais nous, qui nous plaignons de n’avoir des pays étrangers que des relations mens
que ces peuples, dont nous nous moquons avec justice, auraient raison de se moquer de nous s’ils savaient ce que cette biz
es, dont nous nous moquons avec justice, auraient raison de se moquer de nous s’ils savaient ce que cette bizarre supersti
e que cette bizarre superstition fait chez nous ? Je suis certain que le lecteur ne prévoit point où j’en veux venir. Le v
? Je suis certain que le lecteur ne prévoit point où j’en veux venir. Le voici : & si on en doute, on peut s’en éclair
en Bretagne. Il y avait aux cordeliers, entre plusieurs autres saints de bois & de pierre : un saint René de pierre, q
l y avait aux cordeliers, entre plusieurs autres saints de bois &  de pierre : un saint René de pierre, que les femmes
entre plusieurs autres saints de bois & de pierre : un saint René de pierre, que les femmes allaient réclamer pour dev
autres saints de bois & de pierre : un saint René de pierre, que les femmes allaient réclamer pour devenir grosses. Le
rre, que les femmes allaient réclamer pour devenir grosses. Leur zèle de fécondité les porta jusqu’à se figurer que leurs
femmes allaient réclamer pour devenir grosses. Leur zèle de fécondité les porta jusqu’à se figurer que leurs prières seraie
saint. Il était trop dur pour leurs dents : elles se retranchèrent à le gratter, & à en avaler la poudre dans du vin
leurs dents : elles se retranchèrent à le gratter, & à en avaler la poudre dans du vin blanc. Cela dura très longtemp
ce que M. de La Beaume le Blanc, oncle de Mlle de La Vallière, évêque de Nantes, fît ôter le bon saint du couvent, au très
me le Blanc, oncle de Mlle de La Vallière, évêque de Nantes, fît ôter le bon saint du couvent, au très grand regret & 
très grand regret & préjudice des bons pères, qui commençaient à le vendre en détail. On m’a dit celui-là ; & j’a
mmençaient à le vendre en détail. On m’a dit celui-là ; & j’ai vu le saint aux chartreux de Nantes. Il n’a rien qui se
en détail. On m’a dit celui-là ; & j’ai vu le saint aux chartreux de Nantes. Il n’a rien qui sente le mâle que la barb
& j’ai vu le saint aux chartreux de Nantes. Il n’a rien qui sente le mâle que la barbe : le bas du ventre est tout man
u le saint aux chartreux de Nantes. Il n’a rien qui sente le mâle que la barbe : le bas du ventre est tout mangé, & bi
aux chartreux de Nantes. Il n’a rien qui sente le mâle que la barbe : le bas du ventre est tout mangé, & bien plat. Le
mâle que la barbe : le bas du ventre est tout mangé, & bien plat. Le voit qui veut ; mais une grille de fer bien serré
e est tout mangé, & bien plat. Le voit qui veut ; mais une grille de fer bien serrée & éloignée du saint le met à
qui veut ; mais une grille de fer bien serrée & éloignée du saint le met à couvert des ongles du beau sexe. Quel est l
 éloignée du saint le met à couvert des ongles du beau sexe. Quel est le Caton qui ne rirait pas d’une pareille impertinen
couvert des ongles du beau sexe. Quel est le Caton qui ne rirait pas d’ une pareille impertinence ? Que le lecteur en fass
Quel est le Caton qui ne rirait pas d’une pareille impertinence ? Que le lecteur en fasse l’application. Testificata loquo
i ne rirait pas d’une pareille impertinence ? Que le lecteur en fasse l’ application. Testificata loquor. Il faut absolumen
es peuples aient eu autrefois quelque teinture du christianisme &  de la naissance de Jésus-Christ ; & c’est sans d
peuples aient eu autrefois quelque teinture du christianisme & de la naissance de Jésus-Christ ; & c’est sans dout
eu autrefois quelque teinture du christianisme & de la naissance de Jésus-Christ ; & c’est sans doute saint Thoma
de la naissance de Jésus-Christ ; & c’est sans doute saint Thomas l’ apôtre qui est venu, & qui est mort dans les I
ans doute saint Thomas l’apôtre qui est venu, & qui est mort dans les Indes. Ils tiennent par tradition qu’il est enter
n endroit qui s’appelle encore aujourd’hui Saint-Thomé, à huit lieues de Pondichéry, sur la côte, dans le Nord-Nord-Est. C
elle encore aujourd’hui Saint-Thomé, à huit lieues de Pondichéry, sur la côte, dans le Nord-Nord-Est. Cet apôtre leur avai
jourd’hui Saint-Thomé, à huit lieues de Pondichéry, sur la côte, dans le Nord-Nord-Est. Cet apôtre leur avait donné connai
st. Cet apôtre leur avait donné connaissance du Messie, en y prêchant l’ Évangile, ou plutôt les vérités évangéliques ; car
ait donné connaissance du Messie, en y prêchant l’Évangile, ou plutôt les vérités évangéliques ; car l’Évangile n’était poi
e, en y prêchant l’Évangile, ou plutôt les vérités évangéliques ; car l’ Évangile n’était point encore écrit lorsqu’il part
e n’était point encore écrit lorsqu’il partit pour sa mission ; &  les quatre évangélistes n’ont même écrit que longtemp
soit, il ne leur reste plus qu’une idée très confuse des prédications de cet apôtre. Je fonde cela sur ce que, vers Surate
édications de cet apôtre. Je fonde cela sur ce que, vers Surate, côte de Malabar, ils adorent une autre idole, sous le nom
que, vers Surate, côte de Malabar, ils adorent une autre idole, sous le nom de Cita-Maria, qui tient un enfant dans ses b
ers Surate, côte de Malabar, ils adorent une autre idole, sous le nom de Cita-Maria, qui tient un enfant dans ses bras, qu
fant dans ses bras, qu’ils nomment Christon. Il faut noter que ce mot de Cita, dans leur idiome, signifie une pucelle. Voi
nifie une pucelle. Voici ce qu’ils en disent. Que Cita-Maria accoucha d’ un enfant, qu’on disait devoir être Roi des Rois.
aria accoucha d’un enfant, qu’on disait devoir être Roi des Rois. Que les rois en prirent l’alarme ; qu’ils firent mourir b
nfant, qu’on disait devoir être Roi des Rois. Que les rois en prirent l’ alarme ; qu’ils firent mourir beaucoup d’enfants ;
ois. Que les rois en prirent l’alarme ; qu’ils firent mourir beaucoup d’ enfants ; & que, pour sauver le sien, Cita-Mar
up d’enfants ; & que, pour sauver le sien, Cita-Maria fut obligée de sortir de son pays, & de l’emporter. La confo
ts ; & que, pour sauver le sien, Cita-Maria fut obligée de sortir de son pays, & de l’emporter. La conformité des
r sauver le sien, Cita-Maria fut obligée de sortir de son pays, &  de l’emporter. La conformité des noms & des circ
auver le sien, Cita-Maria fut obligée de sortir de son pays, & de l’ emporter. La conformité des noms & des circons
n, Cita-Maria fut obligée de sortir de son pays, & de l’emporter. La conformité des noms & des circonstances m’obl
e l’emporter. La conformité des noms & des circonstances m’oblige de reconnaître dans cette Cita-Maria la Sainte Vierg
r sauver Jésus-Christ du massacre des Innocents par Hérode, ainsi que l’ Ange l’avait ordonné à saint Joseph. J’aurais bien
r Jésus-Christ du massacre des Innocents par Hérode, ainsi que l’Ange l’ avait ordonné à saint Joseph. J’aurais bien voulu
donné à saint Joseph. J’aurais bien voulu en savoir davantage ; mais, le Noir que je faisais interroger par un Portugais,
is, qui m’expliquait tout en latin, n’en savait pas plus, n’étant pas de cette côte de Malabar, mais de celle de Coromande
iquait tout en latin, n’en savait pas plus, n’étant pas de cette côte de Malabar, mais de celle de Coromandel, où nous som
tin, n’en savait pas plus, n’étant pas de cette côte de Malabar, mais de celle de Coromandel, où nous sommes : & comme
savait pas plus, n’étant pas de cette côte de Malabar, mais de celle de Coromandel, où nous sommes : & comme c’est le
abar, mais de celle de Coromandel, où nous sommes : & comme c’est le même qui m’a instruit de l’histoire de Mado &
romandel, où nous sommes : & comme c’est le même qui m’a instruit de l’histoire de Mado & de Coinda, des bramènes,
andel, où nous sommes : & comme c’est le même qui m’a instruit de l’ histoire de Mado & de Coinda, des bramènes, de
ous sommes : & comme c’est le même qui m’a instruit de l’histoire de Mado & de Coinda, des bramènes, de leurs veuv
amp; comme c’est le même qui m’a instruit de l’histoire de Mado &  de Coinda, des bramènes, de leurs veuves, tant femme
qui m’a instruit de l’histoire de Mado & de Coinda, des bramènes, de leurs veuves, tant femmes que pucelles, de leurs
; de Coinda, des bramènes, de leurs veuves, tant femmes que pucelles, de leurs filles non mariées, & du reste, je ne f
eurs filles non mariées, & du reste, je ne fais aucune difficulté de croire son rapport en ses réponses, parce qu’étan
ses réponses, parce qu’étant idolâtre lui-même, il doit être instruit de l’idolâtrie. Quoi qu’il en soit, je ne regrette n
réponses, parce qu’étant idolâtre lui-même, il doit être instruit de l’ idolâtrie. Quoi qu’il en soit, je ne regrette ni l
t être instruit de l’idolâtrie. Quoi qu’il en soit, je ne regrette ni le temps ni l’argent qu’il m’en a coûté. Ne puis-je
uit de l’idolâtrie. Quoi qu’il en soit, je ne regrette ni le temps ni l’ argent qu’il m’en a coûté. Ne puis-je pas dire, au
un enfant, que ces peuples ne seraient pas difficiles à convertir, si l’ objet de leur culte était bien expliqué ? Au reste
t, que ces peuples ne seraient pas difficiles à convertir, si l’objet de leur culte était bien expliqué ? Au reste, on peu
; quae fecere verentur. Ces gens sont adonnés à leurs superstitions. L’ idolâtrie n’a jamais été sans de prétendus sorcier
s sont adonnés à leurs superstitions. L’idolâtrie n’a jamais été sans de prétendus sorciers. Ce sont ici des scélérats de
n’a jamais été sans de prétendus sorciers. Ce sont ici des scélérats de bramènes qui abusent de leur faiblesse, & à q
prétendus sorciers. Ce sont ici des scélérats de bramènes qui abusent de leur faiblesse, & à qui le démon, par la perm
des scélérats de bramènes qui abusent de leur faiblesse, & à qui le démon, par la permission de Dieu, donne le pouvoi
de bramènes qui abusent de leur faiblesse, & à qui le démon, par la permission de Dieu, donne le pouvoir de faire des
ui abusent de leur faiblesse, & à qui le démon, par la permission de Dieu, donne le pouvoir de faire des choses surnat
eur faiblesse, & à qui le démon, par la permission de Dieu, donne le pouvoir de faire des choses surnaturelles. Voici
se, & à qui le démon, par la permission de Dieu, donne le pouvoir de faire des choses surnaturelles. Voici ce que deux
is ont vu à Pondichéry. Il y avait fort longtemps qu’il n’avait plu : les Mores & les gentils avaient besoin d’eau pour
ichéry. Il y avait fort longtemps qu’il n’avait plu : les Mores &  les gentils avaient besoin d’eau pour leur riz & 
gtemps qu’il n’avait plu : les Mores & les gentils avaient besoin d’ eau pour leur riz & leurs légumes. Les bramène
; les gentils avaient besoin d’eau pour leur riz & leurs légumes. Les bramènes les firent assembler. MM. Chalandra, gar
avaient besoin d’eau pour leur riz & leurs légumes. Les bramènes les firent assembler. MM. Chalandra, garde-magasin, &
nt assembler. MM. Chalandra, garde-magasin, & du Sault, capitaine d’ infanterie, de qui je tiens ceci, s’y trouvèrent p
MM. Chalandra, garde-magasin, & du Sault, capitaine d’infanterie, de qui je tiens ceci, s’y trouvèrent par hasard. Leu
tiens ceci, s’y trouvèrent par hasard. Leur présence n’empêcha point les bramènes de poursuivre leur cérémonie. Ils priren
s’y trouvèrent par hasard. Leur présence n’empêcha point les bramènes de poursuivre leur cérémonie. Ils prirent un poulet
ènes de poursuivre leur cérémonie. Ils prirent un poulet noir en vie, de ceux dont j’ai parlé, qui ont les yeux, le sang,
. Ils prirent un poulet noir en vie, de ceux dont j’ai parlé, qui ont les yeux, le sang, la chair & le reste comme encr
ent un poulet noir en vie, de ceux dont j’ai parlé, qui ont les yeux, le sang, la chair & le reste comme encre. Ils ar
ulet noir en vie, de ceux dont j’ai parlé, qui ont les yeux, le sang, la chair & le reste comme encre. Ils arrachèrent
e, de ceux dont j’ai parlé, qui ont les yeux, le sang, la chair &  le reste comme encre. Ils arrachèrent la tête du cor
s yeux, le sang, la chair & le reste comme encre. Ils arrachèrent la tête du corps, jetèrent le corps, & mirent la
amp; le reste comme encre. Ils arrachèrent la tête du corps, jetèrent le corps, & mirent la tête sur une pierre au pie
re. Ils arrachèrent la tête du corps, jetèrent le corps, & mirent la tête sur une pierre au pied d’un arbre. Ils se pr
corps, jetèrent le corps, & mirent la tête sur une pierre au pied d’ un arbre. Ils se prosternèrent tous devant cette t
se prosternèrent tous devant cette tête ; &, après une demi-heure de prières, de supplications ou d’imprécations pour
rent tous devant cette tête ; &, après une demi-heure de prières, de supplications ou d’imprécations pour lui demander
te tête ; &, après une demi-heure de prières, de supplications ou d’ imprécations pour lui demander de la pluie, ils la
eure de prières, de supplications ou d’imprécations pour lui demander de la pluie, ils la prièrent de leur faire signe qu’
e de prières, de supplications ou d’imprécations pour lui demander de la pluie, ils la prièrent de leur faire signe qu’ell
de supplications ou d’imprécations pour lui demander de la pluie, ils la prièrent de leur faire signe qu’elle leur en enve
ions ou d’imprécations pour lui demander de la pluie, ils la prièrent de leur faire signe qu’elle leur en enverrait. La tê
pluie, ils la prièrent de leur faire signe qu’elle leur en enverrait. La tête remua trois fois, fit trois tours, & tro
remua trois fois, fit trois tours, & trois bonds ou sauts ; &  le lendemain, il plut avec abondance. Il serait ridi
auts ; & le lendemain, il plut avec abondance. Il serait ridicule de me dire que c’étaient les esprits vitaux qui se d
, il plut avec abondance. Il serait ridicule de me dire que c’étaient les esprits vitaux qui se dissipaient : un si long es
e c’étaient les esprits vitaux qui se dissipaient : un si long espace de temps devait les avoir assoupis ; & pour moi,
esprits vitaux qui se dissipaient : un si long espace de temps devait les avoir assoupis ; & pour moi, je n’en puis rie
es avoir assoupis ; & pour moi, je n’en puis rien dire, sinon que le diable s’en mêlait, ou que du moins la démonomach
n’en puis rien dire, sinon que le diable s’en mêlait, ou que du moins la démonomachie y avait part. Généralement parlant,
que du moins la démonomachie y avait part. Généralement parlant, tous les peuples de l’Orient sont très charitables ; &
la démonomachie y avait part. Généralement parlant, tous les peuples de l’Orient sont très charitables ; &, sur cet a
démonomachie y avait part. Généralement parlant, tous les peuples de l’ Orient sont très charitables ; &, sur cet arti
mp;, sur cet article, font honte aux chrétiens. Ils entretiennent sur les chemins des hôpitaux, qu’ils appellent chandri, o
retiennent sur les chemins des hôpitaux, qu’ils appellent chandri, où les passants, pèlerins originaires ou étrangers, trou
trangers, trouvent indifféremment ce qui leur est nécessaire, suivant l’ esprit des fondateurs : c’est-à-dire qu’il y en a
st-à-dire qu’il y en a qui donnent du riz, d’autres du bois, d’autres de l’eau, d’autres des poules, d’autres des œufs, &a
à-dire qu’il y en a qui donnent du riz, d’autres du bois, d’autres de l’ eau, d’autres des poules, d’autres des œufs, &
tres de l’eau, d’autres des poules, d’autres des œufs, & d’autres le couvert, & les pots & plats nécessaires ;
utres des poules, d’autres des œufs, & d’autres le couvert, &  les pots & plats nécessaires ; & que, dans to
i, à proprement parler, n’en font qu’un, n’étant qu’un même bâtiment, la provision est bientôt faite, tant pour les hommes
’étant qu’un même bâtiment, la provision est bientôt faite, tant pour les hommes que pour les bêtes, qui y trouvent aussi l
timent, la provision est bientôt faite, tant pour les hommes que pour les bêtes, qui y trouvent aussi leur subsistance, &am
mmes que pour les bêtes, qui y trouvent aussi leur subsistance, &  le couvert. Ce ne sont pas les hommes seuls qui prof
i y trouvent aussi leur subsistance, & le couvert. Ce ne sont pas les hommes seuls qui profitent de la charité de ces p
ance, & le couvert. Ce ne sont pas les hommes seuls qui profitent de la charité de ces peuples. Les insectes les plus
e, & le couvert. Ce ne sont pas les hommes seuls qui profitent de la charité de ces peuples. Les insectes les plus imm
couvert. Ce ne sont pas les hommes seuls qui profitent de la charité de ces peuples. Les insectes les plus immondes s’en
sont pas les hommes seuls qui profitent de la charité de ces peuples. Les insectes les plus immondes s’en ressentent aussi.
hommes seuls qui profitent de la charité de ces peuples. Les insectes les plus immondes s’en ressentent aussi. Ceci va enco
s les plus immondes s’en ressentent aussi. Ceci va encore être traité de vision, quoique ce soit une vérité très constante
de vision, quoique ce soit une vérité très constante. Il n’y a point d’ homme, si propre soit-il, qui ne trouve sur lui qu
a point d’homme, si propre soit-il, qui ne trouve sur lui quelquefois de la vermine : on la tue partout ; mais ici, on ne
oint d’homme, si propre soit-il, qui ne trouve sur lui quelquefois de la vermine : on la tue partout ; mais ici, on ne tue
propre soit-il, qui ne trouve sur lui quelquefois de la vermine : on la tue partout ; mais ici, on ne tue rien, crainte d
de la vermine : on la tue partout ; mais ici, on ne tue rien, crainte de tuer l’âme de père, mère, ou autre. Ils ont sur e
rmine : on la tue partout ; mais ici, on ne tue rien, crainte de tuer l’ âme de père, mère, ou autre. Ils ont sur eux des b
: on la tue partout ; mais ici, on ne tue rien, crainte de tuer l’âme de père, mère, ou autre. Ils ont sur eux des boîtes
ferment toute cette vermine, & le deuxième jour au plus tard, ils la portent dans une espèce de grange fort basse ; &a
, & le deuxième jour au plus tard, ils la portent dans une espèce de grange fort basse ; &, par des trous qui sont
se ; &, par des trous qui sont en haut, & qui se bouchent par de petites planches qui servent de chute, ils y vide
nt en haut, & qui se bouchent par de petites planches qui servent de chute, ils y vident ce qu’ils ont renfermé dans l
animaux sont encore vivants : ils leur assurent leur subsistance par l’ exposition d’un Lascaris, qui se fait lui-même un
encore vivants : ils leur assurent leur subsistance par l’exposition d’ un Lascaris, qui se fait lui-même un point de reli
istance par l’exposition d’un Lascaris, qui se fait lui-même un point de religion & de dévotion de s’en laisser dévore
sition d’un Lascaris, qui se fait lui-même un point de religion &  de dévotion de s’en laisser dévorer. Il entre le soi
Lascaris, qui se fait lui-même un point de religion & de dévotion de s’en laisser dévorer. Il entre le soir par un tro
point de religion & de dévotion de s’en laisser dévorer. Il entre le soir par un trou : il y passe la nuit ; & il
on de s’en laisser dévorer. Il entre le soir par un trou : il y passe la nuit ; & il en sort le matin, grossi, bouffi,
Il entre le soir par un trou : il y passe la nuit ; & il en sort le matin, grossi, bouffi, ne voyant goutte, n’entend
un mot, sans figure humaine : &, comme il reste quelquefois plus d’ un mois sans pouvoir travailler, on lui donne une
voir travailler, on lui donne une roupie pour récompenser sa charité. La curiosité m’a poussé à en aller voir un, qui avai
avait été dans ce gouffre il y avait seize jours. Je sortis bien vite de sa cabane : je ne crois pas que le diable d’enfer
t seize jours. Je sortis bien vite de sa cabane : je ne crois pas que le diable d’enfer soit plus hideux. Qu’est-ce que c’
urs. Je sortis bien vite de sa cabane : je ne crois pas que le diable d’ enfer soit plus hideux. Qu’est-ce que c’est donc q
que le diable d’enfer soit plus hideux. Qu’est-ce que c’est donc que l’ esprit de l’homme ? N’est-il pas plus abject que c
iable d’enfer soit plus hideux. Qu’est-ce que c’est donc que l’esprit de l’homme ? N’est-il pas plus abject que celui d’un
le d’enfer soit plus hideux. Qu’est-ce que c’est donc que l’esprit de l’ homme ? N’est-il pas plus abject que celui d’une b
est donc que l’esprit de l’homme ? N’est-il pas plus abject que celui d’ une bête quand il n’a que lui-même pour guide ? Qu
te quand il n’a que lui-même pour guide ? Que n’a-t-il point déifié ? Les Egyptiens ont adoré jusqu’à leurs légumes. Le ver
’a-t-il point déifié ? Les Egyptiens ont adoré jusqu’à leurs légumes. Le vers railleur de Juvénal convient ici : O sancta
fié ? Les Egyptiens ont adoré jusqu’à leurs légumes. Le vers railleur de Juvénal convient ici : O sanctas gentes, quibus
nt ici : O sanctas gentes, quibus haec nascuntur in hortis Numina ! Les Noirs ou esclaves, qui travaillent, ne sont pas f
adroits, surtout en couture, & font des habits aussi justes pour la personne que le plus habile tailleur de la cour.
t en couture, & font des habits aussi justes pour la personne que le plus habile tailleur de la cour. La France est pl
des habits aussi justes pour la personne que le plus habile tailleur de la cour. La France est pleine de leurs toiles &am
s habits aussi justes pour la personne que le plus habile tailleur de la cour. La France est pleine de leurs toiles & 
aussi justes pour la personne que le plus habile tailleur de la cour. La France est pleine de leurs toiles & de leurs
personne que le plus habile tailleur de la cour. La France est pleine de leurs toiles & de leurs étoffes ; nos tissera
abile tailleur de la cour. La France est pleine de leurs toiles &  de leurs étoffes ; nos tisserands & nos férandin
andiniers ne réussissent pas mieux. Ils font tout, jusqu’aux ouvrages les plus délicats. J’ai une garniture de boutons de f
s font tout, jusqu’aux ouvrages les plus délicats. J’ai une garniture de boutons de filagrame d’argent de leur façon, que
, jusqu’aux ouvrages les plus délicats. J’ai une garniture de boutons de filagrame d’argent de leur façon, que nos meilleu
uvrages les plus délicats. J’ai une garniture de boutons de filagrame d’ argent de leur façon, que nos meilleurs orfèvres n
es plus délicats. J’ai une garniture de boutons de filagrame d’argent de leur façon, que nos meilleurs orfèvres n’imiterai
meilleurs orfèvres n’imiteraient qu’avec peine. Il y a huit douzaines de boutons, tant gros que petits, & tout pour le
y a huit douzaines de boutons, tant gros que petits, & tout pour le prix & somme de vingt-huit sols, ou une roupi
de boutons, tant gros que petits, & tout pour le prix & somme de vingt-huit sols, ou une roupie, de façon ; & 
amp; tout pour le prix & somme de vingt-huit sols, ou une roupie, de façon ; & j’ai vu, entre les mains de M. de S
me de vingt-huit sols, ou une roupie, de façon ; & j’ai vu, entre les mains de M. de Saint-Paul, un vase, ou boîte, de
t-huit sols, ou une roupie, de façon ; & j’ai vu, entre les mains de M. de Saint-Paul, un vase, ou boîte, de pareil fi
amp; j’ai vu, entre les mains de M. de Saint-Paul, un vase, ou boîte, de pareil filagrame, qu’il destine pour présent, qui
e, ou boîte, de pareil filagrame, qu’il destine pour présent, qui est le mieux & le plus délicatement travaillé que j’
pareil filagrame, qu’il destine pour présent, qui est le mieux &  le plus délicatement travaillé que j’ai vu de ma vie
nt, qui est le mieux & le plus délicatement travaillé que j’ai vu de ma vie, et si j’en ai vu de très beaux. Ce pays-c
e plus délicatement travaillé que j’ai vu de ma vie, et si j’en ai vu de très beaux. Ce pays-ci appartenait autrefois au M
-ci appartenait autrefois au Mogol, & a été usurpé sur lui par un de ses généraux, nommé Sombagi, ou Sévahi, dont le f
usurpé sur lui par un de ses généraux, nommé Sombagi, ou Sévahi, dont le fils règne à présent, mais dont l’autorité est ch
ux, nommé Sombagi, ou Sévahi, dont le fils règne à présent, mais dont l’ autorité est chancelante, à cause de sa jeunesse,
est chancelante, à cause de sa jeunesse, & qu’il ne descend point d’ une longue suite de rois, tant l’Antiquité est par
cause de sa jeunesse, & qu’il ne descend point d’une longue suite de rois, tant l’Antiquité est partout respectée. On
unesse, & qu’il ne descend point d’une longue suite de rois, tant l’ Antiquité est partout respectée. On m’a promis de
suite de rois, tant l’Antiquité est partout respectée. On m’a promis de me faire, au retour de notre hiverne-ment, une re
Antiquité est partout respectée. On m’a promis de me faire, au retour de notre hiverne-ment, une relation de la guerre qui
m’a promis de me faire, au retour de notre hiverne-ment, une relation de la guerre qui dure encore entre le Mogol & Re
promis de me faire, au retour de notre hiverne-ment, une relation de la guerre qui dure encore entre le Mogol & Remra
e notre hiverne-ment, une relation de la guerre qui dure encore entre le Mogol & Remraja : celui-ci, pour conserver le
i dure encore entre le Mogol & Remraja : celui-ci, pour conserver les conquêtes de son père ; & l ’autre, pour l’en
entre le Mogol & Remraja : celui-ci, pour conserver les conquêtes de son père ; & l ’autre, pour l’en chasser. Je
i-ci, pour conserver les conquêtes de son père ; & l ’autre, pour l’ en chasser. Je dirai à notre retour ce qui en sera
pour conserver les conquêtes de son père ; & l ’autre, pour l’en chasser . Je dirai à notre retour ce qui en sera. Les prin
 l ’autre, pour l’en chasser. Je dirai à notre retour ce qui en sera. Les princes de ces pays obligent assez souvent les Eu
our l’en chasser. Je dirai à notre retour ce qui en sera. Les princes de ces pays obligent assez souvent les Européens à f
retour ce qui en sera. Les princes de ces pays obligent assez souvent les Européens à faire des dépenses aussi fortes que r
cules ; mais dont ils ne peuvent se dispenser, quand ce ne serait que l’ honneur de la nation qui les y engage. M.de Saint-
is dont ils ne peuvent se dispenser, quand ce ne serait que l’honneur de la nation qui les y engage. M.de Saint-Paul, l’un
dont ils ne peuvent se dispenser, quand ce ne serait que l’honneur de la nation qui les y engage. M.de Saint-Paul, l’un de
uvent se dispenser, quand ce ne serait que l’honneur de la nation qui les y engage. M.de Saint-Paul, l’un des principaux of
tion qui les y engage. M.de Saint-Paul, l’un des principaux officiers de la Compagnie, m’a dit que son devoir, & l’int
n qui les y engage. M.de Saint-Paul, l’un des principaux officiers de la Compagnie, m’a dit que son devoir, & l’intérê
s principaux officiers de la Compagnie, m’a dit que son devoir, &  l’ intérêt du commerce, l’ayant obligé d’aller à la c
de la Compagnie, m’a dit que son devoir, & l’intérêt du commerce, l’ ayant obligé d’aller à la cour du roi de Golconde,
, m’a dit que son devoir, & l’intérêt du commerce, l’ayant obligé d’ aller à la cour du roi de Golconde, il y était arr
que son devoir, & l’intérêt du commerce, l’ayant obligé d’aller à la cour du roi de Golconde, il y était arrivé, dans
obligé d’aller à la cour du roi de Golconde, il y était arrivé, dans le temps qu’il y était, deux agents ou facteurs des
ce leur avait donné à dîner à sa table, où lui-même fut convié : qu’à la fin du repas, ce roi les avait piqués d’honneur s
ner à sa table, où lui-même fut convié : qu’à la fin du repas, ce roi les avait piqués d’honneur sur les richesses de l’une
ù lui-même fut convié : qu’à la fin du repas, ce roi les avait piqués d’ honneur sur les richesses de l’une & l’autre n
convié : qu’à la fin du repas, ce roi les avait piqués d’honneur sur les richesses de l’une & l’autre nation, & le
la fin du repas, ce roi les avait piqués d’honneur sur les richesses de l’une & l’autre nation, & leur avait enfi
achat qu’il voulait leur faire faire, & voir celui qui y mettrait le plus d’argent. Sur quoi il avait fait entrer une
’il voulait leur faire faire, & voir celui qui y mettrait le plus d’ argent. Sur quoi il avait fait entrer une fille, f
une, blanche, & parfaitement belle ; & leur avait déclaré que la marchandise qu’il voulait leur faire acheter étai
ait déclaré que la marchandise qu’il voulait leur faire acheter était le pucelage de l’aimable enfant qu’ils voyaient. L’e
que la marchandise qu’il voulait leur faire acheter était le pucelage de l’aimable enfant qu’ils voyaient. L’endroit était
la marchandise qu’il voulait leur faire acheter était le pucelage de l’ aimable enfant qu’ils voyaient. L’endroit était te
faire acheter était le pucelage de l’aimable enfant qu’ils voyaient. L’ endroit était tentatif ; il fallait s’en tirer. L’
nt qu’ils voyaient. L’endroit était tentatif ; il fallait s’en tirer. L’ Anglais offrit mille écus, le Hollandais deux mill
était tentatif ; il fallait s’en tirer. L’Anglais offrit mille écus, le Hollandais deux mille ; & ils se piquèrent si
llandais deux mille ; & ils se piquèrent si bien l’un l’autre que le pucelage fut vendu à l’encan sept mille écus. Le
ien l’un l’autre que le pucelage fut vendu à l’encan sept mille écus. Le Hollandais demeura adjudicataire, l’Anglais ayant
vendu à l’encan sept mille écus. Le Hollandais demeura adjudicataire, l’ Anglais ayant quitté la partie ; mais le Hollandai
lle écus. Le Hollandais demeura adjudicataire, l’Anglais ayant quitté la partie ; mais le Hollandais, sage & prudent,
andais demeura adjudicataire, l’Anglais ayant quitté la partie ; mais le Hollandais, sage & prudent, craignant d’être
quitté la partie ; mais le Hollandais, sage & prudent, craignant d’ être blâmé de ses maîtres, si son plaisir leur coû
rtie ; mais le Hollandais, sage & prudent, craignant d’être blâmé de ses maîtres, si son plaisir leur coûtait si cher,
lâmé de ses maîtres, si son plaisir leur coûtait si cher, se contenta de donner l’argent : &, comme le pucelage en que
s maîtres, si son plaisir leur coûtait si cher, se contenta de donner l’ argent : &, comme le pucelage en question étai
r leur coûtait si cher, se contenta de donner l’argent : &, comme le pucelage en question était à lui, l’ayant payé to
e donner l’argent : &, comme le pucelage en question était à lui, l’ ayant payé tout ce qu’il pouvait valoir, il remit
tion était à lui, l’ayant payé tout ce qu’il pouvait valoir, il remit la belle entre les mains d’un commis qu’il avait ave
i, l’ayant payé tout ce qu’il pouvait valoir, il remit la belle entre les mains d’un commis qu’il avait avec lui. Le commis
payé tout ce qu’il pouvait valoir, il remit la belle entre les mains d’ un commis qu’il avait avec lui. Le commis ne fut p
, il remit la belle entre les mains d’un commis qu’il avait avec lui. Le commis ne fut pas scrupuleux, & la charmante
n commis qu’il avait avec lui. Le commis ne fut pas scrupuleux, &  la charmante gagna au change, étant un égrillard de
as scrupuleux, & la charmante gagna au change, étant un égrillard de vingt-trois à vingt-quatre ans, au lieu que le fa
ge, étant un égrillard de vingt-trois à vingt-quatre ans, au lieu que le facteur en avait plus de cinquante. Ce commis ava
vingt-trois à vingt-quatre ans, au lieu que le facteur en avait plus de cinquante. Ce commis avait raison de profiter de
ieu que le facteur en avait plus de cinquante. Ce commis avait raison de profiter de l’aventure : elle est rare, & je
acteur en avait plus de cinquante. Ce commis avait raison de profiter de l’aventure : elle est rare, & je trouve que c
eur en avait plus de cinquante. Ce commis avait raison de profiter de l’ aventure : elle est rare, & je trouve que c’es
de l’aventure : elle est rare, & je trouve que c’est pure sottise de la laisser échapper lorsqu’elle se présente de si
l’aventure : elle est rare, & je trouve que c’est pure sottise de la laisser échapper lorsqu’elle se présente de si bo
que c’est pure sottise de la laisser échapper lorsqu’elle se présente de si bonne grâce, & sans risque, avec une jeune
sque, avec une jeune Persane telle qu’était celle-ci. Ceci est un peu d’ un roi barbare. Ce sont cependant des fossés qu’il
peu d’un roi barbare. Ce sont cependant des fossés qu’il faut sauter de bonne grâce quand on a le malheur de les trouver
sont cependant des fossés qu’il faut sauter de bonne grâce quand on a le malheur de les trouver sur son chemin. J’ai écrit
ant des fossés qu’il faut sauter de bonne grâce quand on a le malheur de les trouver sur son chemin. J’ai écrit ceci pour
des fossés qu’il faut sauter de bonne grâce quand on a le malheur de les trouver sur son chemin. J’ai écrit ceci pour fair
r de les trouver sur son chemin. J’ai écrit ceci pour faire connaître le génie des nations orientales & de leurs rois,
écrit ceci pour faire connaître le génie des nations orientales &  de leurs rois, qui ne se font pas une affaire de pas
ations orientales & de leurs rois, qui ne se font pas une affaire de passer pour accoupleurs. On m’a dit, & même f
urs. On m’a dit, & même fortement assuré, qu’à cinq ou six lieues de la mer, en dedans des terres, les Mores & gen
. On m’a dit, & même fortement assuré, qu’à cinq ou six lieues de la mer, en dedans des terres, les Mores & gentil
ment assuré, qu’à cinq ou six lieues de la mer, en dedans des terres, les Mores & gentils sont aussi blancs que les Eur
, en dedans des terres, les Mores & gentils sont aussi blancs que les Européens : & que j’en trouverais à Bengale.
s, qui sont à Pondichéry, sont noirs comme noir à noircir, tel qu’est le noir de fumée : & que les Mores & gentils
ont à Pondichéry, sont noirs comme noir à noircir, tel qu’est le noir de fumée : & que les Mores & gentils sont se
t noirs comme noir à noircir, tel qu’est le noir de fumée : & que les Mores & gentils sont seulement fort basanés,
mp; que les Mores & gentils sont seulement fort basanés, mais ont les traits réguliers & les yeux bien fendus, plus
tils sont seulement fort basanés, mais ont les traits réguliers &  les yeux bien fendus, plusieurs même ont le nez aquil
t les traits réguliers & les yeux bien fendus, plusieurs même ont le nez aquilin ; & que les Lascaris ont tous les
; les yeux bien fendus, plusieurs même ont le nez aquilin ; & que les Lascaris ont tous les lèvres grosses, le nez plat
, plusieurs même ont le nez aquilin ; & que les Lascaris ont tous les lèvres grosses, le nez plat & camus, les yeux
le nez aquilin ; & que les Lascaris ont tous les lèvres grosses, le nez plat & camus, les yeux ronds & le fro
ue les Lascaris ont tous les lèvres grosses, le nez plat & camus, les yeux ronds & le front petit, étroit, rond, &a
ous les lèvres grosses, le nez plat & camus, les yeux ronds &  le front petit, étroit, rond, & avancé. Ainsi, l
s yeux ronds & le front petit, étroit, rond, & avancé. Ainsi, le lecteur peut voir, que quand on dit un More, on n
t voir, que quand on dit un More, on n’entend pas absolument un homme de couleur noire, ni un nègre de Guinée, tel qu’un E
re, on n’entend pas absolument un homme de couleur noire, ni un nègre de Guinée, tel qu’un Ethiopien ni un cafre. Voilà to
ichéry. À nouvelle connaissance nouvelle écriture. Nous avons remis à la voile sur le midi, par un petit vent de Sud, qui
velle connaissance nouvelle écriture. Nous avons remis à la voile sur le midi, par un petit vent de Sud, qui est bon. On m
écriture. Nous avons remis à la voile sur le midi, par un petit vent de Sud, qui est bon. On m’a dit ce matin, en déjeuna
r des Hollandais qui y sont, & que nous y tirerons du canon, sous les auspices de saint Louis & du roi, dont c’est
ais qui y sont, & que nous y tirerons du canon, sous les auspices de saint Louis & du roi, dont c’est demain la fê
non, sous les auspices de saint Louis & du roi, dont c’est demain la fête. Dieu le veuille, pourvu que ce soit ad maj
auspices de saint Louis & du roi, dont c’est demain la fête. Dieu le veuille, pourvu que ce soit ad majorem gloriam n
is sui, ad utilitatem quoque nostram. Du vendredi 25 août 1690 L’ on nous dit hier que nous tirerions du canon aujou
ui : on ne m’a pas trompé. Nous sommes arrivés à la vue de Madras dès le matin ; mais le vent étant extrêmement faible, no
as trompé. Nous sommes arrivés à la vue de Madras dès le matin ; mais le vent étant extrêmement faible, nous n’avons pu en
e vent étant extrêmement faible, nous n’avons pu en approcher que sur le midi. Nous y avons compté quatorze navires, tant
petits, dont cinq anglais, & neuf hollandais, tous mouillés sous le canon de la forteresse, qui est la plus belle &am
dont cinq anglais, & neuf hollandais, tous mouillés sous le canon de la forteresse, qui est la plus belle & la plu
t cinq anglais, & neuf hollandais, tous mouillés sous le canon de la forteresse, qui est la plus belle & la plus f
euf hollandais, tous mouillés sous le canon de la forteresse, qui est la plus belle & la plus forte que les Anglais ai
mouillés sous le canon de la forteresse, qui est la plus belle &  la plus forte que les Anglais aient aux Indes. Elle
canon de la forteresse, qui est la plus belle & la plus forte que les Anglais aient aux Indes. Elle a six-vingts pièces
plus forte que les Anglais aient aux Indes. Elle a six-vingts pièces de canon, de trente-six & quarante-huit livres d
e que les Anglais aient aux Indes. Elle a six-vingts pièces de canon, de trente-six & quarante-huit livres de balle ;
six-vingts pièces de canon, de trente-six & quarante-huit livres de balle ; ce que nous avons connu par la suite. La
six & quarante-huit livres de balle ; ce que nous avons connu par la suite. La forteresse est un heptagone régulier, q
quarante-huit livres de balle ; ce que nous avons connu par la suite. La forteresse est un heptagone régulier, qui command
par la suite. La forteresse est un heptagone régulier, qui commande, de face & de revers, la mer, le canal pour entre
La forteresse est un heptagone régulier, qui commande, de face &  de revers, la mer, le canal pour entrer au mouillage
sse est un heptagone régulier, qui commande, de face & de revers, la mer, le canal pour entrer au mouillage, ce mouill
un heptagone régulier, qui commande, de face & de revers, la mer, le canal pour entrer au mouillage, ce mouillage ou h
mer, le canal pour entrer au mouillage, ce mouillage ou havre, &  la terre : & n’y ayant que douze lieues de cet e
mouillage ou havre, & la terre : & n’y ayant que douze lieues de cet endroit à Pondichéry, on sait, de certitude,
amp; n’y ayant que douze lieues de cet endroit à Pondichéry, on sait, de certitude, qu’il y a huit cents hommes de garniso
roit à Pondichéry, on sait, de certitude, qu’il y a huit cents hommes de garnison. On appelle cela assurer son commerce :
mmes de garnison. On appelle cela assurer son commerce : c’est qu’ils l’ entendent, & que la France ne veut pas s’en do
pelle cela assurer son commerce : c’est qu’ils l’entendent, & que la France ne veut pas s’en donner la peine. M. du Qu
c’est qu’ils l’entendent, & que la France ne veut pas s’en donner la peine. M. du Quesne, les voyant si avantageusemen
, & que la France ne veut pas s’en donner la peine. M. du Quesne, les voyant si avantageusement postés, a mis pavillon
e. M. du Quesne, les voyant si avantageusement postés, a mis pavillon de Conseil. Il y a proposé que, si nous allions atta
nseil. Il y a proposé que, si nous allions attaquer ces vaisseaux par le petit vent de Sud qu’il faisait, nous nous mettri
proposé que, si nous allions attaquer ces vaisseaux par le petit vent de Sud qu’il faisait, nous nous mettrions en proie a
nds que nous, & en plus grand nombre, ils nous donneraient autant de peine que nous à eux, sans compter le feu de la f
re, ils nous donneraient autant de peine que nous à eux, sans compter le feu de la forteresse : & que, pour obvier à t
nous donneraient autant de peine que nous à eux, sans compter le feu de la forteresse : & que, pour obvier à tout cel
us donneraient autant de peine que nous à eux, sans compter le feu de la forteresse : & que, pour obvier à tout cela,
forteresse : & que, pour obvier à tout cela, son sentiment était d’ attendre le vent de mer, qui nous serait favorable
 : & que, pour obvier à tout cela, son sentiment était d’attendre le vent de mer, qui nous serait favorable, pour les
 que, pour obvier à tout cela, son sentiment était d’attendre le vent de mer, qui nous serait favorable, pour les prendre
ment était d’attendre le vent de mer, qui nous serait favorable, pour les prendre par leur derrière ; qu’ainsi, ils ne pour
re feu sur nous, ou que s’ils voulaient en faire ils seraient obligés de couper leurs câbles & de mettre à la voile ;
voulaient en faire ils seraient obligés de couper leurs câbles &  de mettre à la voile ; qu’en ce cas, le vent les cha
n faire ils seraient obligés de couper leurs câbles & de mettre à la voile ; qu’en ce cas, le vent les chasserait à te
gés de couper leurs câbles & de mettre à la voile ; qu’en ce cas, le vent les chasserait à terre, où ils échoueraient,
ouper leurs câbles & de mettre à la voile ; qu’en ce cas, le vent les chasserait à terre, où ils échoueraient, & où
r leurs câbles & de mettre à la voile ; qu’en ce cas, le vent les chasserait à terre, où ils échoueraient, & où on pourrai
ent les chasserait à terre, où ils échoueraient, & où on pourrait les brûler ; & qu’ils s’incommoderaient l’un l’au
pourrait les brûler ; & qu’ils s’incommoderaient l’un l’autre par la quantité qu’ils étaient ; & qu’ainsi, c’était
par la quantité qu’ils étaient ; & qu’ainsi, c’était un coup sûr de les couler à fond sur les ancres par un vent de m
r la quantité qu’ils étaient ; & qu’ainsi, c’était un coup sûr de les couler à fond sur les ancres par un vent de mer,
taient ; & qu’ainsi, c’était un coup sûr de les couler à fond sur les ancres par un vent de mer, ou de les faire échoue
, c’était un coup sûr de les couler à fond sur les ancres par un vent de mer, ou de les faire échouer sous les voiles, &am
n coup sûr de les couler à fond sur les ancres par un vent de mer, ou de les faire échouer sous les voiles, & y mettre
oup sûr de les couler à fond sur les ancres par un vent de mer, ou de les faire échouer sous les voiles, & y mettre le
fond sur les ancres par un vent de mer, ou de les faire échouer sous les voiles, & y mettre le feu, & de prendre c
vent de mer, ou de les faire échouer sous les voiles, & y mettre le feu, & de prendre ceux qui voudraient gagner
ou de les faire échouer sous les voiles, & y mettre le feu, &  de prendre ceux qui voudraient gagner le large.   Il
s, & y mettre le feu, & de prendre ceux qui voudraient gagner le large.   Il n’y avait rien de si sage & de si
; de prendre ceux qui voudraient gagner le large.   Il n’y avait rien de si sage & de si prudent que cet avis, & s
qui voudraient gagner le large.   Il n’y avait rien de si sage &  de si prudent que cet avis, & si on l’avait suiv
y avait rien de si sage & de si prudent que cet avis, & si on l’ avait suivi, il est certain que ces navires étaien
on l’avait suivi, il est certain que ces navires étaient perdus pour les ennemis : mais la bravoure des Français, jointe à
il est certain que ces navires étaient perdus pour les ennemis : mais la bravoure des Français, jointe à leur impétuosité
: mais la bravoure des Français, jointe à leur impétuosité naturelle, les empêchera toujours de profiter de leur avantage.
Français, jointe à leur impétuosité naturelle, les empêchera toujours de profiter de leur avantage. Un capitaine, c’est M.
inte à leur impétuosité naturelle, les empêchera toujours de profiter de leur avantage. Un capitaine, c’est M. le chevalie
pêchera toujours de profiter de leur avantage. Un capitaine, c’est M.  le chevalier d’Aire, à qui les mains démangeaient, &
urs de profiter de leur avantage. Un capitaine, c’est M. le chevalier d’ Aire, à qui les mains démangeaient, & qui aura
r de leur avantage. Un capitaine, c’est M. le chevalier d’Aire, à qui les mains démangeaient, & qui aurait déjà voulu ê
tre aux coups, a opiné autrement, & a dit qu’en attendant ce vent de mer, nous leur donnerions le temps de se touer &a
ent, & a dit qu’en attendant ce vent de mer, nous leur donnerions le temps de se touer & de se mettre en état de n
; a dit qu’en attendant ce vent de mer, nous leur donnerions le temps de se touer & de se mettre en état de nous recev
ndant ce vent de mer, nous leur donnerions le temps de se touer &  de se mettre en état de nous recevoir également de t
nous leur donnerions le temps de se touer & de se mettre en état de nous recevoir également de tous côtés ; que ces n
mps de se touer & de se mettre en état de nous recevoir également de tous côtés ; que ces navires, n’étant que vaissea
’étant que vaisseaux marchands, n’avaient que peu de canons & peu d’ hommes d’équipage, ainsi que nous l’avaient dit le
e vaisseaux marchands, n’avaient que peu de canons & peu d’hommes d’ équipage, ainsi que nous l’avaient dit les Holland
aient que peu de canons & peu d’hommes d’équipage, ainsi que nous l’ avaient dit les Hollandais que nous avions ; que p
de canons & peu d’hommes d’équipage, ainsi que nous l’avaient dit les Hollandais que nous avions ; que par conséquent,
us l’avaient dit les Hollandais que nous avions ; que par conséquent, le nombre, non plus que la grosseur de ces navires,
landais que nous avions ; que par conséquent, le nombre, non plus que la grosseur de ces navires, n’était pas considérable
nous avions ; que par conséquent, le nombre, non plus que la grosseur de ces navires, n’était pas considérable ; qu’à l’ég
osseur de ces navires, n’était pas considérable ; qu’à l’égard du feu de la forteresse, nous serions si peu de temps à nou
eur de ces navires, n’était pas considérable ; qu’à l’égard du feu de la forteresse, nous serions si peu de temps à nous a
u feu de la forteresse, nous serions si peu de temps à nous approcher de ces navires qu’il ne pourrait pas nous faire gran
rocher de ces navires qu’il ne pourrait pas nous faire grand tort sur la route ; & que quand nous serions aux prises a
es avec eux, il ne pourrait nous en faire aucun, lui étant impossible de pointer son canon la gueule en bas ; & qu’enf
urrait nous en faire aucun, lui étant impossible de pointer son canon la gueule en bas ; & qu’enfin, si on ne voulait
s ; & qu’enfin, si on ne voulait pas y aller en corps, il offrait d’ y aller seul, qu’il avait vu d’autres périls en sa
seul, qu’il avait vu d’autres périls en sa vie, & que celui-là ne l’ épouvantait pas. Ni moi non plus, a repris M. du Q
rains pas plus pour ma peau qu’un autre. Allons, au nom de Dieu &  de saint Louis, a-t-il poursuivi : mon sentiment me
& de saint Louis, a-t-il poursuivi : mon sentiment me paraissait le plus sage ; mais, le vôtre est le plus brave : su
suivi : mon sentiment me paraissait le plus sage ; mais, le vôtre est le plus brave : suivons-le. Et, là-dessus, il a été
paraissait le plus sage ; mais, le vôtre est le plus brave : suivons- le . Et, là-dessus, il a été résolu que nous irions à
 : suivons-le. Et, là-dessus, il a été résolu que nous irions à eux à l’ issue du dîner, & que le Lion & le Dragon
, il a été résolu que nous irions à eux à l’issue du dîner, & que le Lion & le Dragon iraient les premiers pour at
olu que nous irions à eux à l’issue du dîner, & que le Lion &  le Dragon iraient les premiers pour attacher la part
& que le Lion & le Dragon iraient les premiers pour attacher la partie. La résolution était française, pour ne la
le Lion & le Dragon iraient les premiers pour attacher la partie. La résolution était française, pour ne la pas baptis
miers pour attacher la partie. La résolution était française, pour ne la pas baptiser autrement. Voici comme nous en somme
pour ne la pas baptiser autrement. Voici comme nous en sommes sortis. Le Dragon a été le premier, le plus proche de terre
ement. Voici comme nous en sommes sortis. Le Dragon a été le premier, le plus proche de terre qu’il a pu ; le Lion l’a sui
tis. Le Dragon a été le premier, le plus proche de terre qu’il a pu ; le Lion l’a suivi, un peu plus au large ; &, pen
Dragon a été le premier, le plus proche de terre qu’il a pu ; le Lion l’ a suivi, un peu plus au large ; &, pendant qu’
l’a suivi, un peu plus au large ; &, pendant qu’ils ont été sous les voiles, on leur a tiré du fort quantité de volées
ndant qu’ils ont été sous les voiles, on leur a tiré du fort quantité de volées, dont les boulets portaient plus loin que
été sous les voiles, on leur a tiré du fort quantité de volées, dont les boulets portaient plus loin que nous & ne les
ité de volées, dont les boulets portaient plus loin que nous & ne les touchaient pas, parce que les navires étant dans
s portaient plus loin que nous & ne les touchaient pas, parce que les navires étant dans un perpétuel mouvement, les ca
chaient pas, parce que les navires étant dans un perpétuel mouvement, les canons ne pouvaient pas être braqués assez juste
rien moins que bons canonniers. Ces deux navires n’ont point tiré sur les ennemis qu’ils n’en aient été fort proche, & 
ré sur les ennemis qu’ils n’en aient été fort proche, & mouillés. L’ Écueil allait cependant à petites voiles ; & l
llait cependant à petites voiles ; & la première chose qu’a faite le commandeur a été de défendre à nos canonniers de
tites voiles ; & la première chose qu’a faite le commandeur a été de défendre à nos canonniers de faire aucun feu sur
ère chose qu’a faite le commandeur a été de défendre à nos canonniers de faire aucun feu sur les ennemis que nous n’en fus
commandeur a été de défendre à nos canonniers de faire aucun feu sur les ennemis que nous n’en fussions tout proche, &
à demi-portée, pour ne perdre pas un coup. C’est une maxime ordinaire de faire feu sur les plus gros vaisseaux, afin d’en
ur ne perdre pas un coup. C’est une maxime ordinaire de faire feu sur les plus gros vaisseaux, afin d’en venir à bout les p
à bout les premiers ; parce qu’après cela on a bon marché des autres. Le fort, ni les vaisseaux, ne l’ont point oubliée. N
remiers ; parce qu’après cela on a bon marché des autres. Le fort, ni les vaisseaux, ne l’ont point oubliée. Nous avons ess
’après cela on a bon marché des autres. Le fort, ni les vaisseaux, ne l’ ont point oubliée. Nous avons essuyé tout leur feu
x, ne l’ont point oubliée. Nous avons essuyé tout leur feu, sitôt que l’ Ecueil a été à leur portée. Nous sommes restés pac
eur portée. Nous sommes restés pacifiques tant que nous avons été sur les voiles ; mais, sitôt que nous avons été sur une a
é sur les voiles ; mais, sitôt que nous avons été sur une ancre, nous les avons chauffés le mieux que nous avons pu. Le Flo
mais, sitôt que nous avons été sur une ancre, nous les avons chauffés le mieux que nous avons pu. Le Florissant nous a sui
té sur une ancre, nous les avons chauffés le mieux que nous avons pu. Le Florissant nous a suivis & pendant quelque te
nt nous a suivis & pendant quelque temps s’est assez bien battu : le Gaillard est venu ensuite, & l’Oiseau a tenu
ue temps s’est assez bien battu : le Gaillard est venu ensuite, &  l’ Oiseau a tenu la queue. Nous sommes restés ainsi u
ssez bien battu : le Gaillard est venu ensuite, & l’Oiseau a tenu la queue. Nous sommes restés ainsi une heure & u
us canonner très vivement ; &, comme nous nous sommes aperçus que le courant nous avait jetés sur le Lion, & que n
;, comme nous nous sommes aperçus que le courant nous avait jetés sur le Lion, & que nous le prenions par son derrière
s aperçus que le courant nous avait jetés sur le Lion, & que nous le prenions par son derrière, nous avons filé de not
le Lion, & que nous le prenions par son derrière, nous avons filé de notre grélin afin qu’il ne servît point de plastr
derrière, nous avons filé de notre grélin afin qu’il ne servît point de plastron aux ennemis & qu’il n’empêchât pas n
astron aux ennemis & qu’il n’empêchât pas notre feu ; &, dans le même moment, le Florissant a fait une manœuvre to
is & qu’il n’empêchât pas notre feu ; &, dans le même moment, le Florissant a fait une manœuvre toute contraire. I
t à fait par notre travers & nous a mis justement entre lui &  les ennemis ; ainsi, nous le couvrions : & malgré
& nous a mis justement entre lui & les ennemis ; ainsi, nous le couvrions : & malgré cela, tirant sur les enn
es ennemis ; ainsi, nous le couvrions : & malgré cela, tirant sur les ennemis à coup perdu, & par nos entre-mâts, i
ut dans nos manœuvres courantes ; de sorte que nous avons été obligés de lui crier de ne tirer plus. Il s’est remis le mie
anœuvres courantes ; de sorte que nous avons été obligés de lui crier de ne tirer plus. Il s’est remis le mieux qu’il a pu
nous avons été obligés de lui crier de ne tirer plus. Il s’est remis le mieux qu’il a pu, mais non dans son vrai rang ; c
st remis le mieux qu’il a pu, mais non dans son vrai rang ; car il ne l’ a point du tout observé. Nous avons été ainsi entr
ang ; car il ne l’a point du tout observé. Nous avons été ainsi entre le Florissant & les ennemis environ une heure, &
point du tout observé. Nous avons été ainsi entre le Florissant &  les ennemis environ une heure, & en sommes encore
naire ; en sorte qu’un coup n’attendait pas l’autre, particulièrement l’ Amiral hollandais, qui semblait en feu, tant son c
en feu, tant son canon était bien servi. Pendant que nous étions dans le plus grand feu, M. du Quesne a fait signal au brû
s étions dans le plus grand feu, M. du Quesne a fait signal au brûlot d’ aller s’attacher à cet Amiral hollandais. C’était
signal au brûlot d’aller s’attacher à cet Amiral hollandais. C’était le même petit bâtiment que nous avions pris le six d
miral hollandais. C’était le même petit bâtiment que nous avions pris le six du courant, & qui avait été accommodé en
vait été accommodé en brûlot à Pondichéry. M.d’Auberville, lieutenant de M. du Quesne, le commandait, & vient de faire
é en brûlot à Pondichéry. M.d’Auberville, lieutenant de M. du Quesne, le commandait, & vient de faire une action aussi
mp; vient de faire une action aussi intrépide qu’on puisse en faire à la mer. Il a avancé au signal ; &, malgré les co
qu’on puisse en faire à la mer. Il a avancé au signal ; &, malgré les coups de canon qui lui ont été lâchés sur sa rout
se en faire à la mer. Il a avancé au signal ; &, malgré les coups de canon qui lui ont été lâchés sur sa route, il a a
é les coups de canon qui lui ont été lâchés sur sa route, il a abordé le hollandais, & n’a point mis le feu à son brûl
é lâchés sur sa route, il a abordé le hollandais, & n’a point mis le feu à son brûlot qu’il n’ait été bord à bord. C’e
 n’a point mis le feu à son brûlot qu’il n’ait été bord à bord. C’est l’ ordinaire de tirer sur un brûlot sitôt qu’on le vo
is le feu à son brûlot qu’il n’ait été bord à bord. C’est l’ordinaire de tirer sur un brûlot sitôt qu’on le voit avancer,
été bord à bord. C’est l’ordinaire de tirer sur un brûlot sitôt qu’on le voit avancer, préférablement aux autres navires,
tôt qu’on le voit avancer, préférablement aux autres navires, afin de le couler à fond avant qu’il puisse faire son effet 
nd avant qu’il puisse faire son effet : ainsi, on faisait feu sur lui de tous les côtés. Mais, cela ne l’a point empêché d
qu’il puisse faire son effet : ainsi, on faisait feu sur lui de tous les côtés. Mais, cela ne l’a point empêché d’aborder
ffet : ainsi, on faisait feu sur lui de tous les côtés. Mais, cela ne l’ a point empêché d’aborder l’ennemi ; & le brûl
aisait feu sur lui de tous les côtés. Mais, cela ne l’a point empêché d’ aborder l’ennemi ; & le brûlot aurait assuréme
sur lui de tous les côtés. Mais, cela ne l’a point empêché d’aborder l’ ennemi ; & le brûlot aurait assurément brûlé l
les côtés. Mais, cela ne l’a point empêché d’aborder l’ennemi ; &  le brûlot aurait assurément brûlé le hollandais, si
empêché d’aborder l’ennemi ; & le brûlot aurait assurément brûlé le hollandais, si les grappins qu’il avait au bout d
l’ennemi ; & le brûlot aurait assurément brûlé le hollandais, si les grappins qu’il avait au bout de ses vergues eusse
grappins qu’il avait au bout de ses vergues eussent été des grappins d’ abordage, qui auraient eu de la tenue ; mais, ce n
t de ses vergues eussent été des grappins d’abordage, qui auraient eu de la tenue ; mais, ce n’étaient que des simples cer
e ses vergues eussent été des grappins d’abordage, qui auraient eu de la tenue ; mais, ce n’étaient que des simples cercle
auraient eu de la tenue ; mais, ce n’étaient que des simples cercles de fer de barriques, qu’on avait ajustés ensemble le
nt eu de la tenue ; mais, ce n’étaient que des simples cercles de fer de barriques, qu’on avait ajustés ensemble le mieux
des simples cercles de fer de barriques, qu’on avait ajustés ensemble le mieux qu’on avait pu. Ils ont largué, & le br
avait ajustés ensemble le mieux qu’on avait pu. Ils ont largué, &  le brûlot a été inutilement consumé. Il serait à sou
a été inutilement consumé. Il serait à souhaiter pour M. d’Auberville d’ avoir fait cette belle action à la vue d’une armée
it à souhaiter pour M. d’Auberville d’avoir fait cette belle action à la vue d’une armée royale : elle serait bientôt réco
uhaiter pour M. d’Auberville d’avoir fait cette belle action à la vue d’ une armée royale : elle serait bientôt récompensée
une armée royale : elle serait bientôt récompensée. Tout le monde ici l’ a admirée ; & M. du Quesne est bon pour en por
mp; M. du Quesne est bon pour en porter témoignage & lui procurer la justice qui lui est due. Après quatre heures &
i procurer la justice qui lui est due. Après quatre heures & plus de combat, M. du Quesne, voyant qu’il n’y avait rien
nous rendaient poids pour poids, & même avec usure, a fait signal de cesser le combat, & de se retirer ; & en
ient poids pour poids, & même avec usure, a fait signal de cesser le combat, & de se retirer ; & en même temps
oids, & même avec usure, a fait signal de cesser le combat, &  de se retirer ; & en même temps s’est retiré lui
-même. Nous étions tellement acharnés que nous ne nous sommes aperçus de ce signal que lorsqu’il a été sous les voiles, &a
que nous ne nous sommes aperçus de ce signal que lorsqu’il a été sous les voiles, & même assez éloigné. Nous l’avons su
l que lorsqu’il a été sous les voiles, & même assez éloigné. Nous l’ avons suivi ; le Florissant a fait dans le même mo
a été sous les voiles, & même assez éloigné. Nous l’avons suivi ; le Florissant a fait dans le même moment la même cho
p; même assez éloigné. Nous l’avons suivi ; le Florissant a fait dans le même moment la même chose : le Lion & le Drag
loigné. Nous l’avons suivi ; le Florissant a fait dans le même moment la même chose : le Lion & le Dragon sont venus e
vons suivi ; le Florissant a fait dans le même moment la même chose : le Lion & le Dragon sont venus ensuite, & l’
e Florissant a fait dans le même moment la même chose : le Lion &  le Dragon sont venus ensuite, & l’Oiseau a quitt
ent la même chose : le Lion & le Dragon sont venus ensuite, &  l’ Oiseau a quitté la partie le dernier. Les ennemis
: le Lion & le Dragon sont venus ensuite, & l’Oiseau a quitté la partie le dernier. Les ennemis nous ont reconduit
gon sont venus ensuite, & l’Oiseau a quitté la partie le dernier. Les ennemis nous ont reconduits tant qu’ils ont pu ;
conduits tant qu’ils ont pu ; &, sitôt que nous avons été hors de la portée de leur canon, ils ont tous mis à la voile
ant qu’ils ont pu ; &, sitôt que nous avons été hors de la portée de leur canon, ils ont tous mis à la voile. Je croya
ue nous avons été hors de la portée de leur canon, ils ont tous mis à la voile. Je croyais qu’à leur tour ils venaient nou
taient, & se sont mis encore plus qu’ils n’étaient à couvert sous le feu de leur forteresse. Nous sommes mouillés à un
& se sont mis encore plus qu’ils n’étaient à couvert sous le feu de leur forteresse. Nous sommes mouillés à un quart
uvert sous le feu de leur forteresse. Nous sommes mouillés à un quart de lieue d’eux, chacun sous son pavillon. Voilà le c
s le feu de leur forteresse. Nous sommes mouillés à un quart de lieue d’ eux, chacun sous son pavillon. Voilà le combat que
s mouillés à un quart de lieue d’eux, chacun sous son pavillon. Voilà le combat que nous venons de rendre, dont certaineme
on. Voilà le combat que nous venons de rendre, dont certainement tout l’ avantage nous serait resté, si l’intention de M. d
ns de rendre, dont certainement tout l’avantage nous serait resté, si l’ intention de M. du Quesne avait été suivie. Nous a
, dont certainement tout l’avantage nous serait resté, si l’intention de M. du Quesne avait été suivie. Nous avons pourtan
intention de M. du Quesne avait été suivie. Nous avons pourtant battu les ennemis : preuve de cela, c’est la retraite qu’il
esne avait été suivie. Nous avons pourtant battu les ennemis : preuve de cela, c’est la retraite qu’ils ont faite sous le
suivie. Nous avons pourtant battu les ennemis : preuve de cela, c’est la retraite qu’ils ont faite sous le canon de leur f
les ennemis : preuve de cela, c’est la retraite qu’ils ont faite sous le canon de leur fort, crainte que nous ne retournio
is : preuve de cela, c’est la retraite qu’ils ont faite sous le canon de leur fort, crainte que nous ne retournions les vi
ont faite sous le canon de leur fort, crainte que nous ne retournions les visiter. Tout le monde dit qu’on ne s’est jamais
e s’est jamais si opiniâtrement battu. Nous étions trop éloignés l’un de l’autre pour en venir à la mousqueterie : ainsi,
ment battu. Nous étions trop éloignés l’un de l’autre pour en venir à la mousqueterie : ainsi, j étais simple spectateur ;
spectateur ; &, n’étant occupé en rien, cette inutilité m’a donné le temps de regarder le péril dans toute son étendue
r ; &, n’étant occupé en rien, cette inutilité m’a donné le temps de regarder le péril dans toute son étendue. J’étais
’étant occupé en rien, cette inutilité m’a donné le temps de regarder le péril dans toute son étendue. J’étais bien sur la
e temps de regarder le péril dans toute son étendue. J’étais bien sur la dunette, mais, je ne m’en cache pas, les boulets
son étendue. J’étais bien sur la dunette, mais, je ne m’en cache pas, les boulets passaient si fréquemment au-dessus de ma
je ne m’en cache pas, les boulets passaient si fréquemment au-dessus de ma tête & à côté de moi que je me suis recomm
essus de ma tête & à côté de moi que je me suis recommandé à Dieu d’ aussi bon cœur que j’aie fait de ma vie. Cependant
moi que je me suis recommandé à Dieu d’aussi bon cœur que j’aie fait de ma vie. Cependant, je puis dire que la peur que j
’aussi bon cœur que j’aie fait de ma vie. Cependant, je puis dire que la peur que j’avais a été celle d’un honnête homme,
e ma vie. Cependant, je puis dire que la peur que j’avais a été celle d’ un honnête homme, & d’un bon chrétien qui ne r
is dire que la peur que j’avais a été celle d’un honnête homme, &  d’ un bon chrétien qui ne regarde point la mort avec
elle d’un honnête homme, & d’un bon chrétien qui ne regarde point la mort avec brutalité. Cette peur n’a été connue qu
lité. Cette peur n’a été connue qu’à moi ; & je n’en ai changé ni de couleur, ni de place : dont bien m’a pris ; car,
r n’a été connue qu’à moi ; & je n’en ai changé ni de couleur, ni de place : dont bien m’a pris ; car, l’endroit de la
n’en ai changé ni de couleur, ni de place : dont bien m’a pris ; car, l’ endroit de la dunette où j’étais a presque été le
angé ni de couleur, ni de place : dont bien m’a pris ; car, l’endroit de la dunette où j’étais a presque été le seul qui n
é ni de couleur, ni de place : dont bien m’a pris ; car, l’endroit de la dunette où j’étais a presque été le seul qui n’a
bien m’a pris ; car, l’endroit de la dunette où j’étais a presque été le seul qui n’a point été incommodé. Elle ne m’a pas
seul qui n’a point été incommodé. Elle ne m’a pas même fait perdre ni l’ appétit ni la soif, puisque j’ai bu quatre coups p
point été incommodé. Elle ne m’a pas même fait perdre ni l’appétit ni la soif, puisque j’ai bu quatre coups pendant le com
perdre ni l’appétit ni la soif, puisque j’ai bu quatre coups pendant le combat, & que ç’a été pendant le plus grand f
que j’ai bu quatre coups pendant le combat, & que ç’a été pendant le plus grand feu que le commandeur a été blessé d’u
ps pendant le combat, & que ç’a été pendant le plus grand feu que le commandeur a été blessé d’un éclat à la joue &
 que ç’a été pendant le plus grand feu que le commandeur a été blessé d’ un éclat à la joue & à l’épaule droite, dans l
pendant le plus grand feu que le commandeur a été blessé d’un éclat à la joue & à l’épaule droite, dans le temps que j
grand feu que le commandeur a été blessé d’un éclat à la joue & à l’ épaule droite, dans le temps que je lui donnais un
ndeur a été blessé d’un éclat à la joue & à l’épaule droite, dans le temps que je lui donnais un verre de vin & d’
ue & à l’épaule droite, dans le temps que je lui donnais un verre de vin & d’eau. Je rappellerai bientôt cet endro
épaule droite, dans le temps que je lui donnais un verre de vin &  d’ eau. Je rappellerai bientôt cet endroit-ci. Je sui
areille occasion sans songer qu’il est mortel ; & que tout ce que la plus belle générosité puisse faire, dans de parei
l ; & que tout ce que la plus belle générosité puisse faire, dans de pareils moments, est de cacher aux yeux des autre
e la plus belle générosité puisse faire, dans de pareils moments, est de cacher aux yeux des autres ce que le cœur en pens
re, dans de pareils moments, est de cacher aux yeux des autres ce que le cœur en pense : surtout après avoir vu devant soi
out après avoir vu devant soi ce qu’on va lire, & que j’ai promis de rappeler. Nous avions entre nos matelots un nommé
Nous avions entre nos matelots un nommé Jacques Le Roux : il était un de ceux qui servaient le canon sur la dunette avec l
matelots un nommé Jacques Le Roux : il était un de ceux qui servaient le canon sur la dunette avec les pilotes. Je ne buva
ommé Jacques Le Roux : il était un de ceux qui servaient le canon sur la dunette avec les pilotes. Je ne buvais point que
Roux : il était un de ceux qui servaient le canon sur la dunette avec les pilotes. Je ne buvais point que le commandeur ne
ient le canon sur la dunette avec les pilotes. Je ne buvais point que le commandeur ne bût aussi. Dans le temps que je lui
les pilotes. Je ne buvais point que le commandeur ne bût aussi. Dans le temps que je lui en avais versé, & que j’atte
lui en avais versé, & que j’attendais qu’il eût bu pour reprendre le verre qu’il portait à sa bouche, est venu tout d’
t bu pour reprendre le verre qu’il portait à sa bouche, est venu tout d’ un coup un boulet qui n’a fait qu’un article de la
bouche, est venu tout d’un coup un boulet qui n’a fait qu’un article de la tête de Jacques Le Roux & n’a laissé que l
uche, est venu tout d’un coup un boulet qui n’a fait qu’un article de la tête de Jacques Le Roux & n’a laissé que le t
t venu tout d’un coup un boulet qui n’a fait qu’un article de la tête de Jacques Le Roux & n’a laissé que le tronc, qu
fait qu’un article de la tête de Jacques Le Roux & n’a laissé que le tronc, qui est tombé sur ma jambe gauche. Le sang
oux & n’a laissé que le tronc, qui est tombé sur ma jambe gauche. Le sang & la cervelle se sont répandus de tous c
laissé que le tronc, qui est tombé sur ma jambe gauche. Le sang &  la cervelle se sont répandus de tous côtés : le visa
tombé sur ma jambe gauche. Le sang & la cervelle se sont répandus de tous côtés : le visage de M. de Porrières en a ét
be gauche. Le sang & la cervelle se sont répandus de tous côtés : le visage de M. de Porrières en a été couvert. Dans
Le sang & la cervelle se sont répandus de tous côtés : le visage de M. de Porrières en a été couvert. Dans l’instant
s de tous côtés : le visage de M. de Porrières en a été couvert. Dans l’ instant que je reprenais le verre de sa main pour
de M. de Porrières en a été couvert. Dans l’instant que je reprenais le verre de sa main pour le jeter à la mer suivant s
Porrières en a été couvert. Dans l’instant que je reprenais le verre de sa main pour le jeter à la mer suivant ses ordres
été couvert. Dans l’instant que je reprenais le verre de sa main pour le jeter à la mer suivant ses ordres, il s’est senti
. Dans l’instant que je reprenais le verre de sa main pour le jeter à la mer suivant ses ordres, il s’est senti frappé à l
in pour le jeter à la mer suivant ses ordres, il s’est senti frappé à la joue & à l’épaule par un éclat de la lisse ;
à la mer suivant ses ordres, il s’est senti frappé à la joue & à l’ épaule par un éclat de la lisse ; & le boulet,
ordres, il s’est senti frappé à la joue & à l’épaule par un éclat de la lisse ; & le boulet, qui venait de briser
res, il s’est senti frappé à la joue & à l’épaule par un éclat de la lisse ; & le boulet, qui venait de briser cet
ti frappé à la joue & à l’épaule par un éclat de la lisse ; &  le boulet, qui venait de briser cette lisse, est pas
et, qui venait de briser cette lisse, est passé entre lui & moi à la hauteur de l’estomac, sans nous faire d’autre mal
ait de briser cette lisse, est passé entre lui & moi à la hauteur de l’estomac, sans nous faire d’autre mal. Pendant q
de briser cette lisse, est passé entre lui & moi à la hauteur de l’ estomac, sans nous faire d’autre mal. Pendant qu’i
passé entre lui & moi à la hauteur de l’estomac, sans nous faire d’ autre mal. Pendant qu’il s’essuyait, j’ai été cher
mal. Pendant qu’il s’essuyait, j’ai été chercher un autre verre : je l’ ai rincé, & il a bu, & moi après lui ; &am
mp; moi après lui ; & m’a dit que celui-là avait passé bien près. Le salpêtre échauffe & altère d’une si grande fo
que celui-là avait passé bien près. Le salpêtre échauffe & altère d’ une si grande force qu’on voudrait toujours boire.
grande force qu’on voudrait toujours boire. Nos verres tiennent plus de chopine, mesure de Paris ; & nous les vuidion
voudrait toujours boire. Nos verres tiennent plus de chopine, mesure de Paris ; & nous les vuidions à rasade. La peur
re. Nos verres tiennent plus de chopine, mesure de Paris ; & nous les vuidions à rasade. La peur, comme on voit, ne m’a
plus de chopine, mesure de Paris ; & nous les vuidions à rasade. La peur, comme on voit, ne m’avait pas démonté ; &am
ions à rasade. La peur, comme on voit, ne m’avait pas démonté ; &  la manière dont j’écris, & mon style, ne témoign
nière dont j’écris, & mon style, ne témoignent pas, je crois, que la passion m’ait beaucoup préoccupé. Il n’y a pourta
seulement une fois, mais plusieurs, une chose dont j’ai une infinité de fois entendu soutenir le contraire. On dit qu’ava
plusieurs, une chose dont j’ai une infinité de fois entendu soutenir le contraire. On dit qu’avant que le coup de canon é
e infinité de fois entendu soutenir le contraire. On dit qu’avant que le coup de canon éclate, le boulet est rendu où la v
té de fois entendu soutenir le contraire. On dit qu’avant que le coup de canon éclate, le boulet est rendu où la violence
u soutenir le contraire. On dit qu’avant que le coup de canon éclate, le boulet est rendu où la violence de la poudre le c
. On dit qu’avant que le coup de canon éclate, le boulet est rendu où la violence de la poudre le chasse. Cela est très fa
avant que le coup de canon éclate, le boulet est rendu où la violence de la poudre le chasse. Cela est très faux. J’ai vu
nt que le coup de canon éclate, le boulet est rendu où la violence de la poudre le chasse. Cela est très faux. J’ai vu des
coup de canon éclate, le boulet est rendu où la violence de la poudre le chasse. Cela est très faux. J’ai vu des balles pa
re le chasse. Cela est très faux. J’ai vu des balles passer au-dessus de ma tête, dont il y a eu une qui a frisé mon chape
, dont il y a eu une qui a frisé mon chapeau, & emporté un peu de la forme & du bord, & dont le coup avait écl
n chapeau, & emporté un peu de la forme & du bord, & dont le coup avait éclaté avant qu’elles fussent à nous ;
vant qu’elles fussent à nous ; & j’ai fait cette observation dans le temps qu’il n’y avait que la forteresse qui tirât
; & j’ai fait cette observation dans le temps qu’il n’y avait que la forteresse qui tirât sur nous, parce que nous éti
nous, parce que nous étions encore trop éloignés des ennemis pour que les canons des vaisseaux pussent porter jusqu’à nous 
s canons des vaisseaux pussent porter jusqu’à nous ; au lieu que ceux de la forteresse, qui sont canons de chasse, portaie
anons des vaisseaux pussent porter jusqu’à nous ; au lieu que ceux de la forteresse, qui sont canons de chasse, portaient
ter jusqu’à nous ; au lieu que ceux de la forteresse, qui sont canons de chasse, portaient beaucoup plus loin. M. de Porri
ent beaucoup plus loin. M. de Porrières est, comme j’ai dit, blessé à la joue & à l’épaule, mais légèrement : nous n’a
s loin. M. de Porrières est, comme j’ai dit, blessé à la joue & à l’ épaule, mais légèrement : nous n’avons eu que troi
vons eu que trois matelots tués. L’un nommé Jacques Le Roux, qui a eu la tête emportée, je l’ai dit ; Olivier Le Quartier,
elots tués. L’un nommé Jacques Le Roux, qui a eu la tête emportée, je l’ ai dit ; Olivier Le Quartier, qui a eu un boulet d
emportée, je l’ai dit ; Olivier Le Quartier, qui a eu un boulet dans l’ estomac ; & Pierre Roué, qui a été tué d’un éc
qui a eu un boulet dans l’estomac ; & Pierre Roué, qui a été tué d’ un éclat qui lui a coupé le ventre, & du boule
estomac ; & Pierre Roué, qui a été tué d’un éclat qui lui a coupé le ventre, & du boulet qui lui a brisé la cuisse
d’un éclat qui lui a coupé le ventre, & du boulet qui lui a brisé la cuisse. C’était une horreur de voir les entraille
entre, & du boulet qui lui a brisé la cuisse. C’était une horreur de voir les entrailles sortir de ces deux corps. Nou
amp; du boulet qui lui a brisé la cuisse. C’était une horreur de voir les entrailles sortir de ces deux corps. Nous avons t
a brisé la cuisse. C’était une horreur de voir les entrailles sortir de ces deux corps. Nous avons trente-deux blessés de
s entrailles sortir de ces deux corps. Nous avons trente-deux blessés de ces éclats ; mais, grâce à Dieu, légèrement. M.le
lessés de ces éclats ; mais, grâce à Dieu, légèrement. M.le chevalier d’ Aire a eu un coup bien favorable. Un boulet a donn
chevalier d’Aire a eu un coup bien favorable. Un boulet a donné dans la manche droite de son justaucorps ; il étendait le
a eu un coup bien favorable. Un boulet a donné dans la manche droite de son justaucorps ; il étendait le bras pour donner
boulet a donné dans la manche droite de son justaucorps ; il étendait le bras pour donner quelque ordre : sa manche a été
étendait le bras pour donner quelque ordre : sa manche a été crevée, la violence du coup l’a jeté à bas, & il en a ét
ur donner quelque ordre : sa manche a été crevée, la violence du coup l’ a jeté à bas, & il en a été quitte pour se rel
es nos manœuvres courantes sont coupées, nos haubans s’en ressentent, les galhaubans presque détachés, nos voiles & nos
achés, nos voiles & nos pavillons percés comme des cribles, &  le pis de tout c’est notre mâture hachée. Nous avons
nos voiles & nos pavillons percés comme des cribles, & le pis de tout c’est notre mâture hachée. Nous avons quaran
out c’est notre mâture hachée. Nous avons quarante coups portant dans le corps du vaisseau & la mâture, sans ceux qui
ée. Nous avons quarante coups portant dans le corps du vaisseau &  la mâture, sans ceux qui donnent dans les cordages,
dans le corps du vaisseau & la mâture, sans ceux qui donnent dans les cordages, les pavillons & les voiles ; mais,
du vaisseau & la mâture, sans ceux qui donnent dans les cordages, les pavillons & les voiles ; mais, nous n’en avon
mâture, sans ceux qui donnent dans les cordages, les pavillons &  les voiles ; mais, nous n’en avons aucun à l’eau, ni
dages, les pavillons & les voiles ; mais, nous n’en avons aucun à l’ eau, ni au-dessous de la préceinte. M.d’Auberville
p; les voiles ; mais, nous n’en avons aucun à l’eau, ni au-dessous de la préceinte. M.d’Auberville a eu la main brûlée dan
ons aucun à l’eau, ni au-dessous de la préceinte. M.d’Auberville a eu la main brûlée dans son brûlot, & plusieurs mate
usieurs matelots des autres navires ont été tués & blessés. Toute l’ escadre a fait son devoir, à la fausse manœuvre pr
ires ont été tués & blessés. Toute l’escadre a fait son devoir, à la fausse manœuvre près du Florissant ; & tous c
à la fausse manœuvre près du Florissant ; & tous conviennent que l’ Écueil a été en proie au plus grand feu des ennemi
cueil a été en proie au plus grand feu des ennemis : parce qu’excepté le Lion & le Dragon, nous en avons été seul le p
proie au plus grand feu des ennemis : parce qu’excepté le Lion &  le Dragon, nous en avons été seul le plus proche pen
is : parce qu’excepté le Lion & le Dragon, nous en avons été seul le plus proche pendant plus de trois quarts d’heure,
n & le Dragon, nous en avons été seul le plus proche pendant plus de trois quarts d’heure, & que les ennemis ne fa
n, nous en avons été seul le plus proche pendant plus de trois quarts d’ heure, & que les ennemis ne faisaient pas feu
é seul le plus proche pendant plus de trois quarts d’heure, & que les ennemis ne faisaient pas feu sur eux, mais oui bi
ne faisaient pas feu sur eux, mais oui bien sur un gros navire comme l’ Ecueil. Qui que ce soit ne pouvait concevoir comm
oir comment des navires marchands, & qu’on disait n’avoir que peu d’ équipage, pouvaient faire un feu si beau & si
age, pouvaient faire un feu si beau & si prompt : mais on a cessé de s’étonner quand on a su, par M. d’Auberville &
mais on a cessé de s’étonner quand on a su, par M. d’Auberville &  les matelots de son brûlot, qu’ils avaient tous leurs
sé de s’étonner quand on a su, par M. d’Auberville & les matelots de son brûlot, qu’ils avaient tous leurs canons à bâ
, qu’ils avaient tous leurs canons à bâbord, y ayant transporté toute la batterie de stribord ; & que, pour être promp
ient tous leurs canons à bâbord, y ayant transporté toute la batterie de stribord ; & que, pour être promptement servi
pris sur leurs vaisseaux des soldats du fort. Nous sommes à présent à l’ ancre, où nous enverguons un jet de voiles neuves,
s du fort. Nous sommes à présent à l’ancre, où nous enverguons un jet de voiles neuves, à la place de celles qui sont crev
e ce que nous deviendrons, c’est-à-dire si nous recommencerons demain le branle, ou si nous continuerons notre route. Le f
recommencerons demain le branle, ou si nous continuerons notre route. Le fort nous a beaucoup incommodés, & je ne vois
te. Le fort nous a beaucoup incommodés, & je ne vois pas beaucoup d’ apparence que nous retournions l’affronter de plus
modés, & je ne vois pas beaucoup d’apparence que nous retournions l’ affronter de plus près. Nous voyons d’ici un navir
s l’affronter de plus près. Nous voyons d’ici un navire justement sur le chemin que nous devons tenir. Il a été tiré aujou
nous devons tenir. Il a été tiré aujourd’hui, tant de notre côté que de celui des ennemis, plus de sept mille coups de ca
é tiré aujourd’hui, tant de notre côté que de celui des ennemis, plus de sept mille coups de canon, à ne mettre tous les n
tant de notre côté que de celui des ennemis, plus de sept mille coups de canon, à ne mettre tous les navires qu’à quatre c
elui des ennemis, plus de sept mille coups de canon, à ne mettre tous les navires qu’à quatre cent cinquante coups chacun l
nt cinquante coups chacun l’un portant l’autre, ce qui est assurément le moins qu’il en ait été tiré. Pour nous, nous n’en
s n’en avons tiré que trois cent quatre-vingt-dix-huit, parce que dès le commencement du combat nous avons eu deux canons
ar celui du fort. Du samedi 26 août 1690 Nous avons resté toute la nuit à l’ancre ; & ce matin, le Conseil s’est
u fort. Du samedi 26 août 1690 Nous avons resté toute la nuit à l’ ancre ; & ce matin, le Conseil s’est tenu à bo
ût 1690 Nous avons resté toute la nuit à l’ancre ; & ce matin, le Conseil s’est tenu à bord de l’Amiral, où il a ét
e la nuit à l’ancre ; & ce matin, le Conseil s’est tenu à bord de l’ Amiral, où il a été résolu que nous poursuivrions
’il faudrait que nous approchassions encore de plus près qu’hier, que le fort nous donnerait trop d’embarras, & que pe
hassions encore de plus près qu’hier, que le fort nous donnerait trop d’ embarras, & que pendant la nuit il pouvait avo
u’hier, que le fort nous donnerait trop d’embarras, & que pendant la nuit il pouvait avoir bordé la rive de canon. Il
ait trop d’embarras, & que pendant la nuit il pouvait avoir bordé la rive de canon. Il est certain que les ennemis fur
d’embarras, & que pendant la nuit il pouvait avoir bordé la rive de canon. Il est certain que les ennemis furent hier
t la nuit il pouvait avoir bordé la rive de canon. Il est certain que les ennemis furent hier bien battus : ce qui nous le
Il est certain que les ennemis furent hier bien battus : ce qui nous le prouve, c est qu’ils ont souffert sans branler qu
c est qu’ils ont souffert sans branler que nous ayons pris à leur vue le navire que j’ai dit que nous vîmes hier, & qu
ersonne du tout. Tout le monde a fui à terre ; & ils ont eu toute la nuit pour y sauver les marchandises. J’y ai été,
le monde a fui à terre ; & ils ont eu toute la nuit pour y sauver les marchandises. J’y ai été, & puis me flatter d
uit pour y sauver les marchandises. J’y ai été, & puis me flatter d’ avoir sauvé la vie à trente-deux homme que nous ét
ver les marchandises. J’y ai été, & puis me flatter d’avoir sauvé la vie à trente-deux homme que nous étions, dans la
latter d’avoir sauvé la vie à trente-deux homme que nous étions, dans la chaloupe de l’Amiral & la nôtre. En entrant d
ir sauvé la vie à trente-deux homme que nous étions, dans la chaloupe de l’Amiral & la nôtre. En entrant dans l’entre-
sauvé la vie à trente-deux homme que nous étions, dans la chaloupe de l’ Amiral & la nôtre. En entrant dans l’entre-deu
trente-deux homme que nous étions, dans la chaloupe de l’Amiral &  la nôtre. En entrant dans l’entre-deux-ponts, j’ai s
étions, dans la chaloupe de l’Amiral & la nôtre. En entrant dans l’ entre-deux-ponts, j’ai senti le brûlé. M.d’Aubervi
Amiral & la nôtre. En entrant dans l’entre-deux-ponts, j’ai senti le brûlé. M.d’Auberville & moi avons suivi l’ode
deux-ponts, j’ai senti le brûlé. M.d’Auberville & moi avons suivi l’ odeur, qui sortait de la soute aux poudres. J’y su
i le brûlé. M.d’Auberville & moi avons suivi l’odeur, qui sortait de la soute aux poudres. J’y suis promptement descen
e brûlé. M.d’Auberville & moi avons suivi l’odeur, qui sortait de la soute aux poudres. J’y suis promptement descendu,
ortait de la soute aux poudres. J’y suis promptement descendu, malgré le risque, & ai ôté d’un baril plein de poudre u
oudres. J’y suis promptement descendu, malgré le risque, & ai ôté d’ un baril plein de poudre un bout de mèche allumée,
promptement descendu, malgré le risque, & ai ôté d’un baril plein de poudre un bout de mèche allumée, que les Anglais
du, malgré le risque, & ai ôté d’un baril plein de poudre un bout de mèche allumée, que les Anglais y avaient mis à de
& ai ôté d’un baril plein de poudre un bout de mèche allumée, que les Anglais y avaient mis à dessein de faire sauter l
èche allumée, que les Anglais y avaient mis à dessein de faire sauter le navire, & en même temps tous les Français qui
ent mis à dessein de faire sauter le navire, & en même temps tous les Français qui s’y seraient trouvés. Ce baril est d
n même temps tous les Français qui s’y seraient trouvés. Ce baril est de deux cents livres pesant de poudre bien fine &
is qui s’y seraient trouvés. Ce baril est de deux cents livres pesant de poudre bien fine & de chasse. C’est tout ce q
s. Ce baril est de deux cents livres pesant de poudre bien fine &  de chasse. C’est tout ce qui y a été trouvé, outre h
tre pierriers, & pas un diable avec : ainsi, rien du tout à jouer de la griffe. Cette action, qui passe pour être asse
pierriers, & pas un diable avec : ainsi, rien du tout à jouer de la griffe. Cette action, qui passe pour être assez h
on, qui passe pour être assez hardie, m’a attiré quelques compliments de M. du Quesne & du commandeur. Je ne l’aurais
ttiré quelques compliments de M. du Quesne & du commandeur. Je ne l’ aurais pas rapportée si elle avait fait moins de b
 du commandeur. Je ne l’aurais pas rapportée si elle avait fait moins de bruit sur l’escadre. Du dimanche 27 août 1690
r. Je ne l’aurais pas rapportée si elle avait fait moins de bruit sur l’ escadre. Du dimanche 27 août 1690 Toujours b
. Du dimanche 27 août 1690 Toujours bon vent, nous allons bien. Le navire anglais que nous prîmes hier, & qui ét
allons bien. Le navire anglais que nous prîmes hier, & qui était de quelque trois cents tonneaux, aurait été métamorp
ûlot s’il avait été voilier ; mais n’allant point du tout, on y a mis le feu aujourd’hui. La flamme n’a rien d’affreux le
voilier ; mais n’allant point du tout, on y a mis le feu aujourd’hui. La flamme n’a rien d’affreux le jour : C’est dans l
lant point du tout, on y a mis le feu aujourd’hui. La flamme n’a rien d’ affreux le jour : C’est dans l’obscurité, que la
du tout, on y a mis le feu aujourd’hui. La flamme n’a rien d’affreux le jour : C’est dans l’obscurité, que la lumière es
e feu aujourd’hui. La flamme n’a rien d’affreux le jour : C’est dans l’ obscurité, que la lumière est belle. Du lundi
. La flamme n’a rien d’affreux le jour : C’est dans l’obscurité, que la lumière est belle. Du lundi 28 août 1690 T
Du lundi 28 août 1690 Toujours bon vent, & nous allons bien. Le maître-charpentier, qui travaille avec les autres
nt, & nous allons bien. Le maître-charpentier, qui travaille avec les autres à raccommoder le désordre que nous avons d
n. Le maître-charpentier, qui travaille avec les autres à raccommoder le désordre que nous avons de Madras, m’a fait appel
ui travaille avec les autres à raccommoder le désordre que nous avons de Madras, m’a fait appeler, & m’a fait voir dan
que nous avons de Madras, m’a fait appeler, & m’a fait voir dans le corps du navire un boulet à deux têtes, & deu
êtes, & deux boulets ronds qui y sont engravés, & qui servent d’ emplâtre aux trous qu’ils ont faits en nous frappa
; qui servent d’emplâtre aux trous qu’ils ont faits en nous frappant. Le boulet à deux têtes est par le travers des pompes
ous qu’ils ont faits en nous frappant. Le boulet à deux têtes est par le travers des pompes, les deux autres sous le châte
nous frappant. Le boulet à deux têtes est par le travers des pompes, les deux autres sous le château d’avant, & tous t
ulet à deux têtes est par le travers des pompes, les deux autres sous le château d’avant, & tous trois dans les balest
têtes est par le travers des pompes, les deux autres sous le château d’ avant, & tous trois dans les balestons, ou sol
ompes, les deux autres sous le château d’avant, & tous trois dans les balestons, ou solives, pour plus d’intelligence.
u d’avant, & tous trois dans les balestons, ou solives, pour plus d’ intelligence. Du mardi 29 août 1690 Toujours
gence. Du mardi 29 août 1690 Toujours bon vent : nous avançons. Le lecteur doit compter que n’y ayant aucun moyen de
nt : nous avançons. Le lecteur doit compter que n’y ayant aucun moyen de comparer dans les Indes le temps que nous avons m
s. Le lecteur doit compter que n’y ayant aucun moyen de comparer dans les Indes le temps que nous avons mis à venir du trop
eur doit compter que n’y ayant aucun moyen de comparer dans les Indes le temps que nous avons mis à venir du tropique du C
Indes le temps que nous avons mis à venir du tropique du Capricorne à la Ligne, & à aller du point de cette Ligne au t
à venir du tropique du Capricorne à la Ligne, & à aller du point de cette Ligne au tropique du Cancer, à cause des to
des fréquents mouillages, n’ayant pas été & n’allant point encore le droit chemin ; que même nous ne passerons pas le
’allant point encore le droit chemin ; que même nous ne passerons pas le tropique du Cancer parce qu’il donne sur la terre
ême nous ne passerons pas le tropique du Cancer parce qu’il donne sur la terre ferme de notre continent, je ne parlerai pl
serons pas le tropique du Cancer parce qu’il donne sur la terre ferme de notre continent, je ne parlerai plus du tout pilo
continent, je ne parlerai plus du tout pilote qu’après avoir repassé le cap de Bonne-Espérance, & que nous serons dan
s avoir repassé le cap de Bonne-Espérance, & que nous serons dans les mers d’Afrique. Du mercredi 30 août 1690 No
epassé le cap de Bonne-Espérance, & que nous serons dans les mers d’ Afrique. Du mercredi 30 août 1690 Nous avons
vu ce matin un navire, & avons donné dessus : il a été impossible de le joindre ; il a donné à terre, & s’est écho
ce matin un navire, & avons donné dessus : il a été impossible de le joindre ; il a donné à terre, & s’est échoué.
e de le joindre ; il a donné à terre, & s’est échoué. Il y a dans le même endroit trois autres bâtiments échoués aussi
e même endroit trois autres bâtiments échoués aussi ; mais, étant sur la grave, je crois que ce sont des bâtiments mores,
rois que ce sont des bâtiments mores, & non des anglais, comme on le dit. Du jeudi 31 dernier août 1690 Nous avo
. Du jeudi 31 dernier août 1690 Nous avons assez bien été toute la journée. Nous sommes à l’ancre, pour voir demain
oût 1690 Nous avons assez bien été toute la journée. Nous sommes à l’ ancre, pour voir demain quel est un navire à qui n
0 Du vendredi 1er septembre 1690 Nous ne sommes point heureux de n’avoir pas pris le navire que nous vîmes hier, &
er septembre 1690 Nous ne sommes point heureux de n’avoir pas pris le navire que nous vîmes hier, & que nous voyons
navire que nous vîmes hier, & que nous voyons encore. On a envoyé les chaloupes armées pour le prendre. Qui que ce soit
, & que nous voyons encore. On a envoyé les chaloupes armées pour le prendre. Qui que ce soit n’a paru ; mais la mer b
les chaloupes armées pour le prendre. Qui que ce soit n’a paru ; mais la mer brise tellement, & le fond est si bas, qu
rendre. Qui que ce soit n’a paru ; mais la mer brise tellement, &  le fond est si bas, que les chaloupes n’ont pu aller
n’a paru ; mais la mer brise tellement, & le fond est si bas, que les chaloupes n’ont pu aller jusqu’à lui. Il s’en est
’à lui. Il s’en est sauvé trois Lascaris, qui ont été menés à bord de l’ Amiral, & conduits au Lion, où j’étais lorsqu’
vire appartient à un Anglais, marchand particulier ; qu’il est chargé d’ argent en saumon, de cuivre, & de draps ; qu’i
Anglais, marchand particulier ; qu’il est chargé d’argent en saumon, de cuivre, & de draps ; qu’il a mis toute la nui
d particulier ; qu’il est chargé d’argent en saumon, de cuivre, &  de draps ; qu’il a mis toute la nuit à terre le plus
rgé d’argent en saumon, de cuivre, & de draps ; qu’il a mis toute la nuit à terre le plus de ballots qu’il a pu, s’éta
saumon, de cuivre, & de draps ; qu’il a mis toute la nuit à terre le plus de ballots qu’il a pu, s’étant servi de ses
de cuivre, & de draps ; qu’il a mis toute la nuit à terre le plus de ballots qu’il a pu, s’étant servi de ses vergues
is toute la nuit à terre le plus de ballots qu’il a pu, s’étant servi de ses vergues pour faire des rats & que les Noi
u’il a pu, s’étant servi de ses vergues pour faire des rats & que les Noirs de la Côte avaient pillé & pillaient en
s’étant servi de ses vergues pour faire des rats & que les Noirs de la Côte avaient pillé & pillaient encore le t
étant servi de ses vergues pour faire des rats & que les Noirs de la Côte avaient pillé & pillaient encore le tout
s & que les Noirs de la Côte avaient pillé & pillaient encore le tout. Ces trois Lascaris sont aussi magnifiquemen
le tout. Ces trois Lascaris sont aussi magnifiquement vêtus que ceux de Pondichéry ; & la première chose qu’ils ont d
ts. Ces misérables nous tiennent impurs, & se laisseraient mourir de faim plutôt que de manger de ce qu’un chrétien au
nous tiennent impurs, & se laisseraient mourir de faim plutôt que de manger de ce qu’un chrétien aurait touché. Ils ne
ent impurs, & se laisseraient mourir de faim plutôt que de manger de ce qu’un chrétien aurait touché. Ils ne font pour
manger de ce qu’un chrétien aurait touché. Ils ne font pourtant point de difficulté de nous louer leurs femmes & leurs
u’un chrétien aurait touché. Ils ne font pourtant point de difficulté de nous louer leurs femmes & leurs filles. Ne s’
Quid non mortalia pectora cogit Auri sacra fames ? Ils ne vivent que de légumes, & jamais de viande. Nous en avons de
cogit Auri sacra fames ? Ils ne vivent que de légumes, & jamais de viande. Nous en avons deux à bord, qui nous vienn
mp; jamais de viande. Nous en avons deux à bord, qui nous viennent de la flûte. On leur donne du riz & de l’eau. Natur
eux à bord, qui nous viennent de la flûte. On leur donne du riz &  de l’eau. Natura paucis contenta. Du samedi 2 sep
à bord, qui nous viennent de la flûte. On leur donne du riz & de l’ eau. Natura paucis contenta. Du samedi 2 septem
tura paucis contenta. Du samedi 2 septembre 1690 Nous remîmes à la voile dès hier au soir, & avons remouillé auj
a voile dès hier au soir, & avons remouillé aujourd’hui parce que les courants nous ont reculés quoique le vent fût bon
remouillé aujourd’hui parce que les courants nous ont reculés quoique le vent fût bon. Du dimanche 3 septembre 1690
e vent fût bon. Du dimanche 3 septembre 1690 Nous avons remis à la voile ce matin, & avons assez bien été pendan
s avons remis à la voile ce matin, & avons assez bien été pendant la journée. Nous avons encore vu le navire d’avant-h
, & avons assez bien été pendant la journée. Nous avons encore vu le navire d’avant-hier. Du lundi 4 septembre 1690
ons assez bien été pendant la journée. Nous avons encore vu le navire d’ avant-hier. Du lundi 4 septembre 1690 Nous a
Nous avons vu un navire ce matin : on lui a donné cache, & on l’ a joint ; mais il n’est pas de prise. Son gabarit,
matin : on lui a donné cache, & on l’a joint ; mais il n’est pas de prise. Son gabarit, ou sa façon, est portugaise ;
lequel nous n’avons rien à démêler. Il poursuit sa route, & nous la nôtre. Du mardi 5 septembre 1690 Nous avanç
a nôtre. Du mardi 5 septembre 1690 Nous avançons : douze heures de bon vent & de beau temps nous mettront à Beng
di 5 septembre 1690 Nous avançons : douze heures de bon vent &  de beau temps nous mettront à Bengale ; mais la brum
heures de bon vent & de beau temps nous mettront à Bengale ; mais la brume nous a obligés de mouiller ce soir. Ce pays
 de beau temps nous mettront à Bengale ; mais la brume nous a obligés de mouiller ce soir. Ce pays-ci est bien vilain, &am
& des brouillards ; & notre navire est tellement ébranlé par les coups qu’il a reçus & qu’il a tirés qu’il fai
nt ébranlé par les coups qu’il a reçus & qu’il a tirés qu’il fait de l’eau par tout son haut. Nos charpentiers & n
ébranlé par les coups qu’il a reçus & qu’il a tirés qu’il fait de l’ eau par tout son haut. Nos charpentiers & nos
r tout son haut. Nos charpentiers & nos calfats ne manquent point d’ occupation. Du mercredi 6 septembre 1690 Nou
occupation. Du mercredi 6 septembre 1690 Nous avons resté toute la journée à l’ancre, à cause de la brume & du v
Du mercredi 6 septembre 1690 Nous avons resté toute la journée à l’ ancre, à cause de la brume & du vent contraire
embre 1690 Nous avons resté toute la journée à l’ancre, à cause de la brume & du vent contraire. Du jeudi 7 sept
ontraire. Du jeudi 7 septembre 1690 Nous avons remis ce matin à la voile, & avons mouillé ce soir devant Balasso
amp; avons mouillé ce soir devant Balassor, qui est la première terre de Bengale, à l’embouchure du Gange, où les Français
illé ce soir devant Balassor, qui est la première terre de Bengale, à l’ embouchure du Gange, où les Français ont un établi
or, qui est la première terre de Bengale, à l’embouchure du Gange, où les Français ont un établissement. Quoiqu’il y ait de
it des montagnes sur cette côte, elle est encore plus basse que celle de Coromandel, qui est une terre unie. Nous sommes à
e que celle de Coromandel, qui est une terre unie. Nous sommes à plus de six grandes lieues au large : cependant, nous n’a
s lieues au large : cependant, nous n’avons sous nous que six brasses d’ eau, c’est-à-dire trente pieds. M.du Quesne a tiré
sses d’eau, c’est-à-dire trente pieds. M.du Quesne a tiré trois coups de canon à un Miserere l’un de l’autre ; ce qui est
nte pieds. M.du Quesne a tiré trois coups de canon à un Miserere l’un de l’autre ; ce qui est apparemment un signal dont i
convenu pour faire venir des Français à bord. Nous sommes déjà mangés de maringouins, ou mouches de pré, qui font élever l
s Français à bord. Nous sommes déjà mangés de maringouins, ou mouches de pré, qui font élever la chair qu’ils piquent de l
sommes déjà mangés de maringouins, ou mouches de pré, qui font élever la chair qu’ils piquent de la grosseur d’une fève bl
ringouins, ou mouches de pré, qui font élever la chair qu’ils piquent de la grosseur d’une fève blanche, & y causent u
gouins, ou mouches de pré, qui font élever la chair qu’ils piquent de la grosseur d’une fève blanche, & y causent une
ouches de pré, qui font élever la chair qu’ils piquent de la grosseur d’ une fève blanche, & y causent une démangeaison
fève blanche, & y causent une démangeaison à s’écorcher soi-même. D’ où diable viennent-ils de si loin, pour nous dévor
sent une démangeaison à s’écorcher soi-même. D’où diable viennent-ils de si loin, pour nous dévorer, ou du moins nous défi
pour nous dévorer, ou du moins nous défigurer ? Nous sommes accablés de chaleur : pas un souffle de vent ; & le ciel
ins nous défigurer ? Nous sommes accablés de chaleur : pas un souffle de vent ; & le ciel toujours couvert. Il ne nous
er ? Nous sommes accablés de chaleur : pas un souffle de vent ; &  le ciel toujours couvert. Il ne nous manquait plus q
e ces insectes. Du vendredi 8 septembre 1690 M. du Quesne vient d’ envoyer sa chaloupe à terre : celles des autres na
uesne vient d’envoyer sa chaloupe à terre : celles des autres navires l’ ont suivie, excepté la nôtre. D’où vient ? Craint-
sa chaloupe à terre : celles des autres navires l’ont suivie, excepté la nôtre. D’où vient ? Craint-il que je ne lui rende
e à terre : celles des autres navires l’ont suivie, excepté la nôtre. D’ où vient ? Craint-il que je ne lui rende ce qu’il
il nous a prêté à Pondichéry, & que je ne lui dise à mon tour que le proverbe de Primo mihi n’a rien d’infâme à la mer
êté à Pondichéry, & que je ne lui dise à mon tour que le proverbe de Primo mihi n’a rien d’infâme à la mer ? Du sam
 que je ne lui dise à mon tour que le proverbe de Primo mihi n’a rien d’ infâme à la mer ? Du samedi 9 septembre 1690
lui dise à mon tour que le proverbe de Primo mihi n’a rien d’infâme à la mer ? Du samedi 9 septembre 1690 Toujours m
mer ? Du samedi 9 septembre 1690 Toujours mouillés en attendant la bénédiction du Seigneur. Du dimanche 10 septem
du Seigneur. Du dimanche 10 septembre 1690 Toujours même temps de brume, de chaleur, de maringouins & autres ci
ur. Du dimanche 10 septembre 1690 Toujours même temps de brume, de chaleur, de maringouins & autres circonstance
manche 10 septembre 1690 Toujours même temps de brume, de chaleur, de maringouins & autres circonstances qui nous d
res circonstances qui nous désolent. Du lundi 11 septembre 1690 Le sieur Pelé, directeur pour la Compagnie à Balasso
olent. Du lundi 11 septembre 1690 Le sieur Pelé, directeur pour la Compagnie à Balassor, est arrivé ici à midi avec
é, directeur pour la Compagnie à Balassor, est arrivé ici à midi avec les chaloupes, & nous a apporté quelques légumes,
rons ou giromons, & limons, qui sont fort petits, mais fort bons. Les bestiaux sont dans une barque & un bot, resté
embre 1690 Nous avons appareillé ce matin, & avons été joindre la barque & le bot. Nous y avons eu des bestiaux
us avons appareillé ce matin, & avons été joindre la barque &  le bot. Nous y avons eu des bestiaux, entre autres d
pendantes quelles pourraient bien compter chacune cinq cents animaux de leur espèce, provenant de leur estoc. Du mercr
ent bien compter chacune cinq cents animaux de leur espèce, provenant de leur estoc. Du mercredi 13 septembre 1690 N
u mercredi 13 septembre 1690 Nous avons aujourd’hui déchargé toute la marchandise qui nous restait à bord, & nous s
e qui nous restait à bord, & nous sommes présentement en vaisseau de guerre. Nous resterons à la mer deux mois plus qu
amp; nous sommes présentement en vaisseau de guerre. Nous resterons à la mer deux mois plus que messieurs de la Compagnie
sseau de guerre. Nous resterons à la mer deux mois plus que messieurs de la Compagnie n’ont compté : du moins, par ordre d
au de guerre. Nous resterons à la mer deux mois plus que messieurs de la Compagnie n’ont compté : du moins, par ordre de M
plus que messieurs de la Compagnie n’ont compté : du moins, par ordre de M. du Quesne, le commissaire a donné un état des
s de la Compagnie n’ont compté : du moins, par ordre de M. du Quesne, le commissaire a donné un état des vivres nécessaire
Quesne, le commissaire a donné un état des vivres nécessaires à toute l’ escadre pendant ce temps-là ; & le sieur Pelé
des vivres nécessaires à toute l’escadre pendant ce temps-là ; &  le sieur Pelé a promis de les fournir. Soit dit par
à toute l’escadre pendant ce temps-là ; & le sieur Pelé a promis de les fournir. Soit dit par parenthèse, ce M. Pelé
toute l’escadre pendant ce temps-là ; & le sieur Pelé a promis de les fournir. Soit dit par parenthèse, ce M. Pelé est
enthèse, ce M. Pelé est un vilain pelé, & un aussi laid mâtin que le chien de votre cocher, que Madame trouve beau, pa
ce M. Pelé est un vilain pelé, & un aussi laid mâtin que le chien de votre cocher, que Madame trouve beau, parce qu’il
e. Il ne faut point compter ici sur des bœufs ; on n’en donne aucun : les autres navires n’ont eu que des vaches, non plus
es vaches, non plus que nous. Est-ce par épargne ? Je n’en sais rien. Le sieur Pelé retourne à Balassor ; & nous, nous
ais rien. Le sieur Pelé retourne à Balassor ; & nous, nous venons d’ appareiller pour aller attendre au passage quatre
navires hollandais qui viennent de Batavia, & qui doivent arriver de jour en jour. Du jeudi 14 septembre 1690 No
our. Du jeudi 14 septembre 1690 Nous avons inutilement été sous les voiles toute la journée : il n’a pas fait un souf
14 septembre 1690 Nous avons inutilement été sous les voiles toute la journée : il n’a pas fait un souffle de vent. J’a
ent été sous les voiles toute la journée : il n’a pas fait un souffle de vent. J’ai été souper à bord du Général : j’y ai
on qu’on sache ce que c’est que ce Mergui. C’est une place du royaume de Siam où les Français étaient établis & où, so
che ce que c’est que ce Mergui. C’est une place du royaume de Siam où les Français étaient établis & où, sous la protec
ace du royaume de Siam où les Français étaient établis & où, sous la protection du roi notre allié & de M. Constan
étaient établis & où, sous la protection du roi notre allié &  de M. Constance son premier ministre, ils avaient bâ
Bruant était gouverneur, brave homme, exact & fidèle. Pour aller de Bengale à Mergui, il ne faut point passer par le
; fidèle. Pour aller de Bengale à Mergui, il ne faut point passer par le détroit de la Sonde, ni par celui qui est entre l
our aller de Bengale à Mergui, il ne faut point passer par le détroit de la Sonde, ni par celui qui est entre l’île de Sum
aller de Bengale à Mergui, il ne faut point passer par le détroit de la Sonde, ni par celui qui est entre l’île de Sumatr
t point passer par le détroit de la Sonde, ni par celui qui est entre l’ île de Sumatra & la péninsule de Malacca, parc
étroit de la Sonde, ni par celui qui est entre l’île de Sumatra &  la péninsule de Malacca, parce que, quoique Mergui s
Sonde, ni par celui qui est entre l’île de Sumatra & la péninsule de Malacca, parce que, quoique Mergui soit & fas
Malacca, parce que, quoique Mergui soit & fasse partie du royaume de Siam, il est bâti sur les terres qui font partie
ue Mergui soit & fasse partie du royaume de Siam, il est bâti sur les terres qui font partie de cette presqu’île de Mal
partie du royaume de Siam, il est bâti sur les terres qui font partie de cette presqu’île de Malacca, tout à fait dans l’o
Siam, il est bâti sur les terres qui font partie de cette presqu’île de Malacca, tout à fait dans l’ouest des terres &
rres qui font partie de cette presqu’île de Malacca, tout à fait dans l’ ouest des terres & dans l’est de Bengale, par
presqu’île de Malacca, tout à fait dans l’ouest des terres & dans l’ est de Bengale, par dix-sept degrés de latitude No
’île de Malacca, tout à fait dans l’ouest des terres & dans l’est de Bengale, par dix-sept degrés de latitude Nord. C’
s l’ouest des terres & dans l’est de Bengale, par dix-sept degrés de latitude Nord. C’est de là que M. Du Bruant est s
p; dans l’est de Bengale, par dix-sept degrés de latitude Nord. C’est de là que M. Du Bruant est sorti le dernier des Fran
M. Du Bruant est sorti le dernier des Français ; & où, avant que d’ être forcé d’en sortir, il a montré autant qu’il a
est sorti le dernier des Français ; & où, avant que d’être forcé d’ en sortir, il a montré autant qu’il a pu qu’il ne
cipait point aux lâchetés que notre nation a faites à Louvo, par tout le royaume, & surtout à Bangkok, la principale d
ation a faites à Louvo, par tout le royaume, & surtout à Bangkok, la principale de nos forteresses : lâchetés si grand
à Louvo, par tout le royaume, & surtout à Bangkok, la principale de nos forteresses : lâchetés si grandes que le nom
à Bangkok, la principale de nos forteresses : lâchetés si grandes que le nom français en est en horreur. Je n’en dirai pas
le nom français en est en horreur. Je n’en dirai pas davantage ici : les principaux acteurs doivent être présentement en F
ncipaux acteurs doivent être présentement en France. On en saura plus d’ eux que je n’en pourrais dire, supposé qu’ils dise
en saura plus d’eux que je n’en pourrais dire, supposé qu’ils disent la vérité ; ce que je ne crois pas : elle ne leur fe
aucun honneur, & pourrait leur ôter un gros profit. Je reviens à l’ article de Mergui, où on dit que nous allons. Tout
neur, & pourrait leur ôter un gros profit. Je reviens à l’article de Mergui, où on dit que nous allons. Tout le monde
s à l’article de Mergui, où on dit que nous allons. Tout le monde ici le souhaite, tant pour venger les Français qui y ont
dit que nous allons. Tout le monde ici le souhaite, tant pour venger les Français qui y ont été maltraités que pour y réta
pour venger les Français qui y ont été maltraités que pour y rétablir l’ honneur de la nation, & pour piller leurs temp
r les Français qui y ont été maltraités que pour y rétablir l’honneur de la nation, & pour piller leurs temples ou leu
es Français qui y ont été maltraités que pour y rétablir l’honneur de la nation, & pour piller leurs temples ou leurs
idoles dans leur état naturel. On a dit en France que ces idoles sont d’ or. C’est une pure vanité, & une flatteuse men
flatteuse menterie. Elles en sont simplement incrustées ou couvertes d’ une épaisseur inégale, dont la plus forte n’excède
sont simplement incrustées ou couvertes d’une épaisseur inégale, dont la plus forte n’excède pas celle de nos pièces de tr
vertes d’une épaisseur inégale, dont la plus forte n’excède pas celle de nos pièces de trente sols, & la plus faible n
paisseur inégale, dont la plus forte n’excède pas celle de nos pièces de trente sols, & la plus faible nos pièces de q
la plus forte n’excède pas celle de nos pièces de trente sols, &  la plus faible nos pièces de quatre. C’est toujours
s celle de nos pièces de trente sols, & la plus faible nos pièces de quatre. C’est toujours beaucoup. Nous jetterons l
faible nos pièces de quatre. C’est toujours beaucoup. Nous jetterons les idoles au diable ; &, à bons coups de hache,
s beaucoup. Nous jetterons les idoles au diable ; &, à bons coups de hache, nous leur ôterons leur habit. Leurs talapo
s lâches & efféminés, ne sont pas pour nous résister ; & tous les Siamois en général ne sont que de vile canaille s
as pour nous résister ; & tous les Siamois en général ne sont que de vile canaille sans cœur. Je connais déjà plus de
général ne sont que de vile canaille sans cœur. Je connais déjà plus de trente Français sur le Gaillard, qui, tout aussi
vile canaille sans cœur. Je connais déjà plus de trente Français sur le Gaillard, qui, tout aussi bien que moi, voudraien
re 1690 Nous avons encore remouillé, faute de vent, & sommes à l’ ancre à cause des courants. Du samedi 16 septem
se des courants. Du samedi 16 septembre 1690 Nous avons resté à l’ ancre toute la journée : il ne fait pas un souffle
s. Du samedi 16 septembre 1690 Nous avons resté à l’ancre toute la journée : il ne fait pas un souffle de vent ; &am
us avons resté à l’ancre toute la journée : il ne fait pas un souffle de vent ; & la mer est aussi unie qu’une feuille
l’ancre toute la journée : il ne fait pas un souffle de vent ; &  la mer est aussi unie qu’une feuille de papier, &
t pas un souffle de vent ; & la mer est aussi unie qu’une feuille de papier, & très beau soleil : ainsi, chaleur é
ise chère. Il y a, autour de notre vaisseau, une très grande quantité de poisson, dont nous ne prenons aucun, parce qu’il
é de poisson, dont nous ne prenons aucun, parce qu’il ne mord point à l’ hameçon, & que messieurs de Madras ont cassé n
ons aucun, parce qu’il ne mord point à l’hameçon, & que messieurs de Madras ont cassé nos fouenes et nos harpons. Nous
sé nos fouenes et nos harpons. Nous ne ressemblons pas mal à Tantale, de quo Ovidius, In medio Tantalus amne sitit : Fruc
angat, habet. Du dimanche 17 septembre 1690 Même chose : point de vent, & chaleur excessive. Ce malheureux pays
monde. Du lundi 18 septembre 1690 Nous avons remis cette nuit à la voile. In vanum laboraverunt gentes. Populi medi
e. In vanum laboraverunt gentes. Populi meditati sunt inania. Point de vent. Nous voyons encore la maudite terre de Bala
ntes. Populi meditati sunt inania. Point de vent. Nous voyons encore la maudite terre de Balassor. Du mardi 19 septemb
tati sunt inania. Point de vent. Nous voyons encore la maudite terre de Balassor. Du mardi 19 septembre 1690 Nous m
bre 1690 Nous mouillâmes hier au soir, parce qu’il n’y avait point de vent. La lune était dans son plein : elle a souff
Nous mouillâmes hier au soir, parce qu’il n’y avait point de vent. La lune était dans son plein : elle a souffert une é
t. La lune était dans son plein : elle a souffert une éclipse jusqu’à la moitié de son disque ; & cette éclipse a duré
était dans son plein : elle a souffert une éclipse jusqu’à la moitié de son disque ; & cette éclipse a duré depuis so
ré depuis son lever sur notre horizon jusqu’à ce qu’elle ait été dans le Sud-Est-quart de Sud, c’est-à-dire un peu plus de
u’elle ait été dans le Sud-Est-quart de Sud, c’est-à-dire un peu plus de trois heures. Cela ne peut point avoir paru en Fr
trois heures. Cela ne peut point avoir paru en France, parce que par la supputation des degrés de longitude, il ne pouvai
t point avoir paru en France, parce que par la supputation des degrés de longitude, il ne pouvait être que onze heures &am
ude, il ne pouvait être que onze heures & demie ou midi, au plus, de la journée d’hier. Je ne sais si elle est cause d
, il ne pouvait être que onze heures & demie ou midi, au plus, de la journée d’hier. Je ne sais si elle est cause du m
vait être que onze heures & demie ou midi, au plus, de la journée d’ hier. Je ne sais si elle est cause du mauvais temp
mauvais temps que nous avons eu. Nous étions, & sommes encore, à l’ ancre. Il a fait toute la journée tourmente de ven
vons eu. Nous étions, & sommes encore, à l’ancre. Il a fait toute la journée tourmente de vent. L’Oiseau a fait voile
& sommes encore, à l’ancre. Il a fait toute la journée tourmente de vent. L’Oiseau a fait voile sur le midi, parce qu
mmes encore, à l’ancre. Il a fait toute la journée tourmente de vent. L’ Oiseau a fait voile sur le midi, parce qu’il dériv
a fait toute la journée tourmente de vent. L’Oiseau a fait voile sur le midi, parce qu’il dérivait ; le Gaillard a fait l
te de vent. L’Oiseau a fait voile sur le midi, parce qu’il dérivait ; le Gaillard a fait la même chose, parce que son câbl
u a fait voile sur le midi, parce qu’il dérivait ; le Gaillard a fait la même chose, parce que son câble a cassé. Nous avo
ose, parce que son câble a cassé. Nous avons fait notre possible pour les suivre ; mais le vent & la marée sont trop fo
câble a cassé. Nous avons fait notre possible pour les suivre ; mais le vent & la marée sont trop forts : il nous a é
. Nous avons fait notre possible pour les suivre ; mais le vent &  la marée sont trop forts : il nous a été impossible
ais le vent & la marée sont trop forts : il nous a été impossible de lever notre ancre. Il fait beaucoup de vent d’Est
nous a été impossible de lever notre ancre. Il fait beaucoup de vent d’ Est-Nord-Est, une pluie très grande, & nos mat
atelots mouillés comme des barbets ne peuvent plus travailler ; &  le pis de tout, c’est que le temps est si sombre que
mouillés comme des barbets ne peuvent plus travailler ; & le pis de tout, c’est que le temps est si sombre que nous n
barbets ne peuvent plus travailler ; & le pis de tout, c’est que le temps est si sombre que nous ne voyons pas à un q
t, c’est que le temps est si sombre que nous ne voyons pas à un quart de lieue de nous, & que le vent nous est tout à
que le temps est si sombre que nous ne voyons pas à un quart de lieue de nous, & que le vent nous est tout à fait cont
sombre que nous ne voyons pas à un quart de lieue de nous, & que le vent nous est tout à fait contraire pour attraper
us est tout à fait contraire pour attraper Mergui. Il nous pousse sur les côtes du Mogol, contiguës au Pégu, dont nous somm
ptembre 1690 Toujours même temps & même vent. Nous avons mis à la voile à minuit, que le vent avait un peu calmé co
s même temps & même vent. Nous avons mis à la voile à minuit, que le vent avait un peu calmé comme on l’espérait, &
vons mis à la voile à minuit, que le vent avait un peu calmé comme on l’ espérait, & nous avons été toute la journée la
nt avait un peu calmé comme on l’espérait, & nous avons été toute la journée la sonde à la main. Nous sommes partis de
peu calmé comme on l’espérait, & nous avons été toute la journée la sonde à la main. Nous sommes partis de France six
comme on l’espérait, & nous avons été toute la journée la sonde à la main. Nous sommes partis de France six vaisseaux
ous avons été toute la journée la sonde à la main. Nous sommes partis de France six vaisseaux de compagnie : nous ne nous
ournée la sonde à la main. Nous sommes partis de France six vaisseaux de compagnie : nous ne nous étions encore point quit
étions encore point quittés, & nous ne sommes à présent que deux, le Florissant & nous. Nous savons le rendez-vous
s ne sommes à présent que deux, le Florissant & nous. Nous savons le rendez-vous, en cas de séparation ; mais, entre c
ue deux, le Florissant & nous. Nous savons le rendez-vous, en cas de séparation ; mais, entre ci & là, nous pourri
re ci & là, nous pourrions bien trouver des loups qui dévorassent le troupeau dispersé. Ce ne serait pas sans coup fér
Ce ne serait pas sans coup férir ; mais, nous n’en serions pas mieux. Le vent est toujours directement contraire, & no
, & nous ne voyons pas devant nous : ajoutez à cela que peut-être les courants nous dérivent du côté que nous ne voulon
nt du côté que nous ne voulons point aller, n’y ayant que faire ; que la chaleur est si étouffante que nous ne pouvons pre
eur est si étouffante que nous ne pouvons presque pas respirer, &  le lecteur avouera que nous n’avons pas quinte &
le lecteur avouera que nous n’avons pas quinte & quatorze en main le point bon. Du jeudi 21 septembre 1690 Le ve
& quatorze en main le point bon. Du jeudi 21 septembre 1690 Le vent a calmé, le temps toujours sombre & pluv
main le point bon. Du jeudi 21 septembre 1690 Le vent a calmé, le temps toujours sombre & pluvieux. Nous ne voy
mbre & pluvieux. Nous ne voyons point encore d’autres navires que le Florissant. Nous lui avons parlé ce soir. Le vent
ore d’autres navires que le Florissant. Nous lui avons parlé ce soir. Le vent est toujours contraire pour aller à Mergui,
, & il pleut à présent bien fort. Si cette pluie faisait éclairer le temps, elle nous ferait bien plaisir ; car sans d
e temps, elle nous ferait bien plaisir ; car sans doute nous verrions le Gaillard & l’Oiseau, qui ne peuvent pas être
ferait bien plaisir ; car sans doute nous verrions le Gaillard &  l’ Oiseau, qui ne peuvent pas être fort éloignés.
e peuvent pas être fort éloignés. Du vendredi 22 septembre 1690 Le vent nous a toujours été contraire jusqu’à ce mat
ontraire jusqu’à ce matin dix heures qu’il a changé, mais inconstant. Le ciel est toujours couvert, & il pleut de temp
tant. Le ciel est toujours couvert, & il pleut de temps en temps. Le mauvais temps & les calmes, qui ont causé un
urs couvert, & il pleut de temps en temps. Le mauvais temps &  les calmes, qui ont causé un roulis très fort, nous a
mmandeur, à M. de La Chassée & à moi ; &, en mon particulier, de très belles dames-jeannes de Perse, qui ont été b
& à moi ; &, en mon particulier, de très belles dames-jeannes de Perse, qui ont été brisées par un quartaut de vin
ès belles dames-jeannes de Perse, qui ont été brisées par un quartaut de vin d’Espagne, qu’un roulis a jeté dessus. On ne
es dames-jeannes de Perse, qui ont été brisées par un quartaut de vin d’ Espagne, qu’un roulis a jeté dessus. On ne s’est a
spagne, qu’un roulis a jeté dessus. On ne s’est aperçu qu’aujourd’hui de cette perte, parce qu’on n’a pas descendu plus tô
e cette perte, parce qu’on n’a pas descendu plus tôt dans notre soute de réserve. C’est Landais qui en a la clef : c’est l
descendu plus tôt dans notre soute de réserve. C’est Landais qui en a la clef : c’est là où nos petites provisions secrète
est là où nos petites provisions secrètes sont renfermées. J’ai voulu le rosser, mais le commandeur & M. de La Chassée
tites provisions secrètes sont renfermées. J’ai voulu le rosser, mais le commandeur & M. de La Chassée m’en ont empêch
consolation, ils m’ont dit qu’il en était plus fâché que moi ; c’est de quoi je ne doute point. Mais cela ne me rend ni m
je ne doute point. Mais cela ne me rend ni ma fenouillette ni mon vin de réserve. Je n’en jeûnerai pas seul ; ils y auront
e. Je n’en jeûnerai pas seul ; ils y auront bonne part tous trois, ou le diable s’en mêlera. Franchement, je ne suis point
dans une autre soute du pain gâté & moisi. J’y ai fait descendre les officiers, & des gens de confiance travaillen
gâté & moisi. J’y ai fait descendre les officiers, & des gens de confiance travaillent à séparer le mauvais d’avec
ndre les officiers, & des gens de confiance travaillent à séparer le mauvais d’avec le bon. Cela ne mérite pas un proc
, & des gens de confiance travaillent à séparer le mauvais d’avec le bon. Cela ne mérite pas un procès-verbal, qui pou
le bon. Cela ne mérite pas un procès-verbal, qui pourrait effaroucher l’ équipage ; mais c’est un advertatur. Les calfats s
rbal, qui pourrait effaroucher l’équipage ; mais c’est un advertatur. Les calfats sont à travailler : on ne peut faire autr
ler : on ne peut faire autre chose. Du samedi 23 septembre 1690 Le vent s’est encore remis contraire pour notre rout
irons avec lui au court bâton. Notre vin aigrit, notre eau est pleine de petits vers, & les vaches que nous avons eues
t bâton. Notre vin aigrit, notre eau est pleine de petits vers, &  les vaches que nous avons eues à Bengale, qui sont as
, & les vaches que nous avons eues à Bengale, qui sont assurément les doyennes du pays, sont plus dures que nos dents.
nt assurément les doyennes du pays, sont plus dures que nos dents. On les donne aux matelots : c’est un plaisir de les voir
lus dures que nos dents. On les donne aux matelots : c’est un plaisir de les voir tirer après. La chair de ces animaux fai
dures que nos dents. On les donne aux matelots : c’est un plaisir de les voir tirer après. La chair de ces animaux fait ce
On les donne aux matelots : c’est un plaisir de les voir tirer après. La chair de ces animaux fait ce qu’elle peut pour n’
nne aux matelots : c’est un plaisir de les voir tirer après. La chair de ces animaux fait ce qu’elle peut pour n’être pas
n’être pas dévorée, & se défend durement, mais inutilement : ils l’ engloutissent par morceaux, ne leur étant pas perm
tilement : ils l’engloutissent par morceaux, ne leur étant pas permis de faire entrer leurs mâchoires dans un plus ample d
permis de faire entrer leurs mâchoires dans un plus ample détail. Je l’ ai, je crois, déjà dit : le diable bouilli, roussi
rs mâchoires dans un plus ample détail. Je l’ai, je crois, déjà dit : le diable bouilli, roussi, rôti, grillé, traîné par
crois, déjà dit : le diable bouilli, roussi, rôti, grillé, traîné par les cendres, laisserait ses grègues entre leurs dents
aîné par les cendres, laisserait ses grègues entre leurs dents, quand la peau serait assez bien corroyée pour faire des se
nts, quand la peau serait assez bien corroyée pour faire des semelles de bottes. Je me souviens d’avoir entendu une pauvre
assez bien corroyée pour faire des semelles de bottes. Je me souviens d’ avoir entendu une pauvre femme se plaindre à ma mè
uviens d’avoir entendu une pauvre femme se plaindre à ma mère du trop d’ appétit de son mari. Madame, lui disait-elle, le m
voir entendu une pauvre femme se plaindre à ma mère du trop d’appétit de son mari. Madame, lui disait-elle, le malheureux
dre à ma mère du trop d’appétit de son mari. Madame, lui disait-elle, le malheureux heume le pain comme le vent : il ne fa
p d’appétit de son mari. Madame, lui disait-elle, le malheureux heume le pain comme le vent : il ne fait d’un gros morceau
son mari. Madame, lui disait-elle, le malheureux heume le pain comme le vent : il ne fait d’un gros morceau qu’une becqué
i disait-elle, le malheureux heume le pain comme le vent : il ne fait d’ un gros morceau qu’une becquée. Je me sers de ses
mme le vent : il ne fait d’un gros morceau qu’une becquée. Je me sers de ses propres termes. Il en est de même de nos mate
u qu’une becquée. Je me sers de ses propres termes. Il en est de même de nos matelots : ils avalent en morceaux ce que leu
Du dimanche 24 septembre 1690 Landais m’a réveillé cette nuit sur les onze heures pour me dire qu’on voyait deux navire
ire qu’on voyait deux navires ; mais ayant appris qu’on se contentait de les suivre, & qu’on les garderait jusqu’au jo
qu’on voyait deux navires ; mais ayant appris qu’on se contentait de les suivre, & qu’on les garderait jusqu’au jour,
es ; mais ayant appris qu’on se contentait de les suivre, & qu’on les garderait jusqu’au jour, je me suis tranquillemen
uis tranquillement recouché & rendormi. J’ai su ce matin que vers les deux heures après minuit le Florissant a viré de
amp; rendormi. J’ai su ce matin que vers les deux heures après minuit le Florissant a viré de bord pour nous joindre, &
u ce matin que vers les deux heures après minuit le Florissant a viré de bord pour nous joindre, & nous a demandé si n
ous joindre, & nous a demandé si nous voyions deux vaisseaux sous le vent ; on lui a civilement répondu que la lune ét
voyions deux vaisseaux sous le vent ; on lui a civilement répondu que la lune était trop belle pour ne les voir pas. Pours
nt ; on lui a civilement répondu que la lune était trop belle pour ne les voir pas. Poursuivez votre route, a-t-il dit, je
ne les voir pas. Poursuivez votre route, a-t-il dit, je vais revirer de bord, & vous suivre. C’est à présent le comma
t-il dit, je vais revirer de bord, & vous suivre. C’est à présent le commandant. L’Écueil a obéi & suivi sa route,
is revirer de bord, & vous suivre. C’est à présent le commandant. L’ Écueil a obéi & suivi sa route, qui portait su
i portait sur ces deux navires. Pour lui, il s’en est éloigné de plus d’ une grande demi-lieue ; &, à tout hasard, a la
igné de plus d’une grande demi-lieue ; &, à tout hasard, a laissé l’ Écueil seul à démêler la fusée. Nous avons donc po
e demi-lieue ; &, à tout hasard, a laissé l’Écueil seul à démêler la fusée. Nous avons donc porté sur ces deux navires
vires ; qui, après s’être parlé l’un à l’autre, se sont séparés, dans le dessein de nous mettre entre deux feux. On en voy
, après s’être parlé l’un à l’autre, se sont séparés, dans le dessein de nous mettre entre deux feux. On en voyait passer
préparaient au combat : & M. de Porrières, qui ne voulait pas que l’ action se passât sans que je la visse, a eu la bon
. de Porrières, qui ne voulait pas que l’action se passât sans que je la visse, a eu la bonté de me faire lever. Nous voyi
qui ne voulait pas que l’action se passât sans que je la visse, a eu la bonté de me faire lever. Nous voyions deux navire
oulait pas que l’action se passât sans que je la visse, a eu la bonté de me faire lever. Nous voyions deux navires, qui ne
lever. Nous voyions deux navires, qui ne paraissaient point craindre le choc, & qui au contraire semblaient nous invi
s inviter, ayant mis vent devant pour nous attendre ; & avec cela le Florissant nous abandonnait : c’en était assez po
orissant nous abandonnait : c’en était assez pour faire penser à soi. Le commandeur n’en a point été étonné : il a fait to
Le commandeur n’en a point été étonné : il a fait tout préparer pour le combat, & s’est allé vigoureusement jeter ent
préparer pour le combat, & s’est allé vigoureusement jeter entre les deux, bien résolu de montrer au Florissant de que
at, & s’est allé vigoureusement jeter entre les deux, bien résolu de montrer au Florissant de quelle manière il fallai
ureusement jeter entre les deux, bien résolu de montrer au Florissant de quelle manière il fallait s’y prendre : (c’est da
ous serions battus en braves gens si ç’eût été des ennemis, & que l’ Ecueil était prêt à leur répondre en même temps bâ
épondre en même temps bâbord & stribord ; mais, en ayant approché de la voix, & demandé d’où est le navire. Le Dra
ndre en même temps bâbord & stribord ; mais, en ayant approché de la voix, & demandé d’où est le navire. Le Dragon
rd & stribord ; mais, en ayant approché de la voix, & demandé d’ où est le navire. Le Dragon a répondu : de Rouen ;
stribord ; mais, en ayant approché de la voix, & demandé d’où est le navire. Le Dragon a répondu : de Rouen ; & no
mais, en ayant approché de la voix, & demandé d’où est le navire. Le Dragon a répondu : de Rouen ; & nous : de Ver
é de la voix, & demandé d’où est le navire. Le Dragon a répondu : de Rouen ; & nous : de Versailles ; ainsi, on a
ndé d’où est le navire. Le Dragon a répondu : de Rouen ; & nous : de Versailles ; ainsi, on a rengainé. Ces deux navir
p; nous : de Versailles ; ainsi, on a rengainé. Ces deux navires sont le Lion & le Dragon, que nous avons rejoints, gr
ersailles ; ainsi, on a rengainé. Ces deux navires sont le Lion &  le Dragon, que nous avons rejoints, grâce à Dieu. Pl
ejoints, grâce à Dieu. Plaise à sa bonté que nous rejoignions bientôt le Gaillard & l’Oiseau. Tout le monde est très
ieu. Plaise à sa bonté que nous rejoignions bientôt le Gaillard &  l’ Oiseau. Tout le monde est très scandalisé du proc
le monde est très scandalisé du procédé du Florissant. On croyait que la fausse manœuvre qu’il avait faite à Madras avait
Madras avait été un effet du hasard ; mais son éloignement cette nuit l’ a fait baptiser d’un autre noM. M.de Porrières, le
n effet du hasard ; mais son éloignement cette nuit l’a fait baptiser d’ un autre noM. M.de Porrières, le voyant s’éloigner
ignement cette nuit l’a fait baptiser d’un autre noM. M.de Porrières, le voyant s’éloigner d’une si forte distance, & 
’a fait baptiser d’un autre noM. M.de Porrières, le voyant s’éloigner d’ une si forte distance, & par conséquent sinon
se tirer des coups du moins échapper aux premiers, qui sont toujours le plus à craindre, nous a dit en plaisantant à M. d
nous a dit en plaisantant à M. de La Chassée & à moi : J’ai envie d’ aller sur lui à mon tour, & de lui crier, dans
La Chassée & à moi : J’ai envie d’aller sur lui à mon tour, &  de lui crier, dans le porte-voix, que j’ai revu ces
moi : J’ai envie d’aller sur lui à mon tour, & de lui crier, dans le porte-voix, que j’ai revu ces deux navires : &
navires : & il est très certain qu’il est homme à lui avoir joué le coup, s’il avait su que ces deux navires eussent
oup, s’il avait su que ces deux navires eussent été des nôtres ; mais les croyant ennemis, & outre cela ne voulant pas
ant pas qu’on puisse donner à ses actions un autre sens que celui que l’ apparence montre, il a poursuivi sa route & a
sa route & a donné au Lion & au Dragon, quoique seul, autant de peur que s’il avait été bien accompagné. Après la
uoique seul, autant de peur que s’il avait été bien accompagné. Après la reconnaissance faite, M. de La Chassée a crié au
, M. de La Chassée a crié au Dragon qu’ils paraissaient bien méchants la nuit, puisqu’ils faisaient fuir le Florissant. J’
qu’ils paraissaient bien méchants la nuit, puisqu’ils faisaient fuir le Florissant. J’ai été dîner à ce navire, où on m’a
ent fuir le Florissant. J’ai été dîner à ce navire, où on m’a dit que l’ air résolu & hardi dont l’Écueil avait été cet
té dîner à ce navire, où on m’a dit que l’air résolu & hardi dont l’ Écueil avait été cette nuit se jeter entre le Lion
résolu & hardi dont l’Écueil avait été cette nuit se jeter entre le Lion & lui leur avait donné bien à penser. S’
r entre le Lion & lui leur avait donné bien à penser. S’il y a eu de la crainte de côté ou d’autre, elle n’est pas par
ntre le Lion & lui leur avait donné bien à penser. S’il y a eu de la crainte de côté ou d’autre, elle n’est pas parven
n & lui leur avait donné bien à penser. S’il y a eu de la crainte de côté ou d’autre, elle n’est pas parvenue jusqu’à
leur avait donné bien à penser. S’il y a eu de la crainte de côté ou d’ autre, elle n’est pas parvenue jusqu’à moi, qui do
n’est pas parvenue jusqu’à moi, qui dormais fort tranquillement. M.de La Chassée en a fait coûter un bordage d’artimon à l
st pas parvenue jusqu’à moi, qui dormais fort tranquillement. M.de La Chassée en a fait coûter un bordage d’artimon à la Compag
mais fort tranquillement. M.de La Chassée en a fait coûter un bordage d’ artimon à la Compagnie, & à moi un bon grand f
anquillement. M.de La Chassée en a fait coûter un bordage d’artimon à la Compagnie, & à moi un bon grand flacon de fen
un bordage d’artimon à la Compagnie, & à moi un bon grand flacon de fenouillette : il a le diable au corps sur la lam
la Compagnie, & à moi un bon grand flacon de fenouillette : il a le diable au corps sur la lampée. Il n’a pas plu d’a
moi un bon grand flacon de fenouillette : il a le diable au corps sur la lampée. Il n’a pas plu d’aujourd’hui : miracle !
fenouillette : il a le diable au corps sur la lampée. Il n’a pas plu d’ aujourd’hui : miracle ! Du lundi 25 septembre 1
lu d’aujourd’hui : miracle ! Du lundi 25 septembre 1690 Pendant le jour beau temps, peu de vent, & fort chaud. N
jour beau temps, peu de vent, & fort chaud. Nous avons vu ce soir de très beaux poissons, taons, marsouins, dorades, &
des, & autres, sans en prendre un seul ; & cela, toujours par l’ incivilité de messieurs de Madras. Notre armurier
tres, sans en prendre un seul ; & cela, toujours par l’incivilité de messieurs de Madras. Notre armurier prétend bien
prendre un seul ; & cela, toujours par l’incivilité de messieurs de Madras. Notre armurier prétend bien que ce ne ser
eurs de Madras. Notre armurier prétend bien que ce ne sera pas demain la même chose. Il ne plut point hier : le ciel vient
bien que ce ne sera pas demain la même chose. Il ne plut point hier : le ciel vient de doubler les intérêts depuis sept he
emain la même chose. Il ne plut point hier : le ciel vient de doubler les intérêts depuis sept heures du matin jusqu’à sept
 très forte. Cette pluie nous a fait plaisir, car elle a fait changer le vent, qui est présentement Ouest-Nord-Ouest, très
s bien faible. Du mardi 26 septembre 1690 Bon petit vent, toute la nuit & toute la journée. Le commandeur a été
mardi 26 septembre 1690 Bon petit vent, toute la nuit & toute la journée. Le commandeur a été seul dîner au Lion.
ptembre 1690 Bon petit vent, toute la nuit & toute la journée. Le commandeur a été seul dîner au Lion. L’aumônier d
nuit & toute la journée. Le commandeur a été seul dîner au Lion. L’ aumônier de ce vaisseau est venu dîner ici : il a
 toute la journée. Le commandeur a été seul dîner au Lion. L’aumônier de ce vaisseau est venu dîner ici : il a amené avec
er, & sont venus ensemble voir M. Charmot. Ils se sont parlé dans la grande chambre pendant fort longtemps, & n’en
i. Ce qu’ils se sont dit m’inquiète fort peu. Ce sont leurs affaires, de très grande conséquence pour eux, & sottise p
sottise pour moi. Ce M. de Quermener me paraît fort pieux & homme d’ esprit & d’étude. On peut lui donner ces six v
i. Ce M. de Quermener me paraît fort pieux & homme d’esprit &  d’ étude. On peut lui donner ces six vers de M. Scarr
x & homme d’esprit & d’étude. On peut lui donner ces six vers de M. Scarron : Il porte une barbe en crépine : Die
er ces six vers de M. Scarron : Il porte une barbe en crépine : Dieu la préserve de vermine ; Car si vermine s’y fourrait
ers de M. Scarron : Il porte une barbe en crépine : Dieu la préserve de vermine ; Car si vermine s’y fourrait, Trop souve
it, Trop souvent il se gratterait : Dont pourrait souffrir du dommage La gravité du personnage. Effectivement, il porte u
fectivement, il porte une barbe toute crépue, qui lui descend jusqu’à l’ estomac ; &, quelque chose de vénérable qu’ait
oute crépue, qui lui descend jusqu’à l’estomac ; &, quelque chose de vénérable qu’ait pour moi la barbe, je la trouve
jusqu’à l’estomac ; &, quelque chose de vénérable qu’ait pour moi la barbe, je la trouve un objet très peu ragoûtant,
omac ; &, quelque chose de vénérable qu’ait pour moi la barbe, je la trouve un objet très peu ragoûtant, à moins qu’el
t très peu ragoûtant, à moins qu’elle ne soit aussi blanche que celle de feu M. Lempereur. que je me souviens d’avoir vu à
soit aussi blanche que celle de feu M. Lempereur. que je me souviens d’ avoir vu à Paris longtemps y a, plus connu au Mara
is longtemps y a, plus connu au Marais par sa barbe que Barrabas dans la Passion. Ce n’est pas que barbe, telle soit-elle,
dans la Passion. Ce n’est pas que barbe, telle soit-elle, barbe même de capucin, ne soit vénérable, malgré la vermine qui
be, telle soit-elle, barbe même de capucin, ne soit vénérable, malgré la vermine qui s’y promène, à ce qu’on dit ; mais ch
rmine qui s’y promène, à ce qu’on dit ; mais chacun a son goût, &  la barbe n’est pas du mien. Et dans quelle diable de
n a son goût, & la barbe n’est pas du mien. Et dans quelle diable de digression la barbe m’a-t-elle jeté ? C’est que l
& la barbe n’est pas du mien. Et dans quelle diable de digression la barbe m’a-t-elle jeté ? C’est que la mienne est d
able de digression la barbe m’a-t-elle jeté ? C’est que la mienne est de cinq jours. Je vas la raire : il ne me faut ni jo
barbe m’a-t-elle jeté ? C’est que la mienne est de cinq jours. Je vas la raire : il ne me faut ni jour ni chandelle. Du
i jour ni chandelle. Du mercredi 21 septembre 1690 J’avais clos l’ article d’hier ; mais, je n’avais pas songé que l’
chandelle. Du mercredi 21 septembre 1690 J’avais clos l’article d’ hier ; mais, je n’avais pas songé que l’heure de l
690 J’avais clos l’article d’hier ; mais, je n’avais pas songé que l’ heure de la pluie netait pas passée. D’où peuvent
’avais clos l’article d’hier ; mais, je n’avais pas songé que l’heure de la pluie netait pas passée. D’où peuvent provenir
ais clos l’article d’hier ; mais, je n’avais pas songé que l’heure de la pluie netait pas passée. D’où peuvent provenir ce
mais, je n’avais pas songé que l’heure de la pluie netait pas passée. D’ où peuvent provenir ces pluies si grosses, & s
eu de vent ; &, quoiqu’il ait été bon, nous n’avons guère avancé. Les diables, ou les idoles de Mergui, sont bien diffi
p;, quoiqu’il ait été bon, nous n’avons guère avancé. Les diables, ou les idoles de Mergui, sont bien difficiles à déshabil
il ait été bon, nous n’avons guère avancé. Les diables, ou les idoles de Mergui, sont bien difficiles à déshabiller ! M. J
iller ! M. Joyeux a envoyé ce soir son lieutenant à bord pour convier le commandeur d’aller demain dîner chez lui ; mais M
eux a envoyé ce soir son lieutenant à bord pour convier le commandeur d’ aller demain dîner chez lui ; mais M. de Quistilli
aujourd’hui, & M. de Chamoreau devant venir demain dîner ici, il l’ a remercié, & lui a fait dire que, si il voula
rcié, & lui a fait dire que, si il voulait s’y trouver, il serait le bienvenu. Cette invitation a été faite d’un certa
lait s’y trouver, il serait le bienvenu. Cette invitation a été faite d’ un certain air, qui nous fait connaître qu’il se r
faite d’un certain air, qui nous fait connaître qu’il se ressouvient de la nuit de samedi à dimanche. Il est certain qu’i
ite d’un certain air, qui nous fait connaître qu’il se ressouvient de la nuit de samedi à dimanche. Il est certain qu’il a
certain air, qui nous fait connaître qu’il se ressouvient de la nuit de samedi à dimanche. Il est certain qu’il a raison 
samedi à dimanche. Il est certain qu’il a raison ; mais il n’est pas de la prudence du lieutenant de le dire de même à so
medi à dimanche. Il est certain qu’il a raison ; mais il n’est pas de la prudence du lieutenant de le dire de même à son c
rtain qu’il a raison ; mais il n’est pas de la prudence du lieutenant de le dire de même à son capitaine. Du jeudi 28 s
in qu’il a raison ; mais il n’est pas de la prudence du lieutenant de le dire de même à son capitaine. Du jeudi 28 sept
ent aller dîner dimanche au Florissant. J’y ai été dîner. Il faut que la discorde ait soufflé de son venin dans ce navire,
au Florissant. J’y ai été dîner. Il faut que la discorde ait soufflé de son venin dans ce navire, car ils sont toujours e
ont toujours en guerre intestine. Je ne veux pas dire que ce soit par la nonchalance ou la faiblesse du capitaine ; mais i
erre intestine. Je ne veux pas dire que ce soit par la nonchalance ou la faiblesse du capitaine ; mais il est constant qu’
ant qu’un homme qui sait bien se faire obéir tient tous ses gens dans le respect & l’union. Si licet exemplis in parv
ui sait bien se faire obéir tient tous ses gens dans le respect &  l’ union. Si licet exemplis in parvo grandibus uti,
in parvo grandibus uti, (voilà, pour la seconde fois, que je me sers de ce vers d’Ovide ; mais il me paraît mieux conveni
andibus uti, (voilà, pour la seconde fois, que je me sers de ce vers d’ Ovide ; mais il me paraît mieux convenir ici que c
ce vers d’Ovide ; mais il me paraît mieux convenir ici que ci-devant) la France serait-elle montée à ce point de grandeur
x convenir ici que ci-devant) la France serait-elle montée à ce point de grandeur où elle est, si le roi n’eût eu la ferme
) la France serait-elle montée à ce point de grandeur où elle est, si le roi n’eût eu la fermeté de se iaire obéir par tou
it-elle montée à ce point de grandeur où elle est, si le roi n’eût eu la fermeté de se iaire obéir par tout le monde, sans
tée à ce point de grandeur où elle est, si le roi n’eût eu la fermeté de se iaire obéir par tout le monde, sans distinctio
r par tout le monde, sans distinction ? Un capitaine sur un navire ne le représente-t-il pas ? Ne doit-il pas l’imiter sui
Un capitaine sur un navire ne le représente-t-il pas ? Ne doit-il pas l’ imiter suivant que sa sphère d’activité a d’étendu
e représente-t-il pas ? Ne doit-il pas l’imiter suivant que sa sphère d’ activité a d’étendue ? J’en ai dit mon sentiment à
t-il pas ? Ne doit-il pas l’imiter suivant que sa sphère d’activité a d’ étendue ? J’en ai dit mon sentiment à M. Blondel n
que, si j’occupais un poste comme le sien, je ne me contenterais pas d’ en remplir les fonctions & les devoirs ; mais,
cupais un poste comme le sien, je ne me contenterais pas d’en remplir les fonctions & les devoirs ; mais, je saurais bi
e le sien, je ne me contenterais pas d’en remplir les fonctions &  les devoirs ; mais, je saurais bien aussi me faire po
tions & les devoirs ; mais, je saurais bien aussi me faire porter l’ honneur & le respect qui me seraient dus, &
devoirs ; mais, je saurais bien aussi me faire porter l’honneur &  le respect qui me seraient dus, & j’exécuterais
l’honneur & le respect qui me seraient dus, & j’exécuterais à la lettre le précepte de Sénèque, Age quod agis. Il
& le respect qui me seraient dus, & j’exécuterais à la lettre le précepte de Sénèque, Age quod agis. Il m’a paru m
pect qui me seraient dus, & j’exécuterais à la lettre le précepte de Sénèque, Age quod agis. Il m’a paru me savoir bon
le précepte de Sénèque, Age quod agis. Il m’a paru me savoir bon gré de ce que je lui ai dit, & a ajouté qu’il avait
étendue ; qu’il devait prévoir d’abord à quoi sa complaisance pouvait le conduire, & se ressouvenir de ce vers trivial
bord à quoi sa complaisance pouvait le conduire, & se ressouvenir de ce vers trivial, Quidquid agas, prudenter agas,
mon exemple en était une preuve, en ce que je n’aurais jamais réduit le chevalier de Bouchetière à la raison si je ne lui
en était une preuve, en ce que je n’aurais jamais réduit le chevalier de Bouchetière à la raison si je ne lui avais pas mo
ve, en ce que je n’aurais jamais réduit le chevalier de Bouchetière à la raison si je ne lui avais pas montré les grosses
le chevalier de Bouchetière à la raison si je ne lui avais pas montré les grosses dents dès sa première entreprise ; que j’
les grosses dents dès sa première entreprise ; que j’avais pris tout d’ un coup mon parti, prévoyant qu’avec un esprit imp
sincère & qu’il était lui-même le premier à avouer qu’il m’avait l’ obligation de lui avoir appris à vivre ; qu’avec d
; qu’il était lui-même le premier à avouer qu’il m’avait l’obligation de lui avoir appris à vivre ; qu’avec de certaines g
ouer qu’il m’avait l’obligation de lui avoir appris à vivre ; qu’avec de certaines gens, il fallait de nécessité prendre d
n de lui avoir appris à vivre ; qu’avec de certaines gens, il fallait de nécessité prendre d’abord son parti, & se sou
il fallait de nécessité prendre d’abord son parti, & se souvenir de ce qu’exprime cet autre vers, Principiis obsta,
Vous avez raison, m’a-t-il dit ; mais vous étiez appuyé & je ne le suis pas. Mon emploi, lui ai-je répondu, est si b
as, & si abject auprès du vôtre qu’il est vrai que j’avais besoin d’ appui ; mais vous n’en avez que faire : c’est à vo
j’avais besoin d’appui ; mais vous n’en avez que faire : c’est à vous d’ en servir aux autres. Menacez seulement de votre p
ez que faire : c’est à vous d’en servir aux autres. Menacez seulement de votre plume ceux qui vous chagrinent : ils la cra
tres. Menacez seulement de votre plume ceux qui vous chagrinent : ils la craindront plus que l’épée des ennemis. Il est bi
de votre plume ceux qui vous chagrinent : ils la craindront plus que l’ épée des ennemis. Il est bien fâcheux pour un homm
ndront plus que l’épée des ennemis. Il est bien fâcheux pour un homme de bon sens d’avoir à vivre avec des brutaux, des fo
que l’épée des ennemis. Il est bien fâcheux pour un homme de bon sens d’ avoir à vivre avec des brutaux, des fous & des
tout à fait contraire ; mais bien faible. Nous louvoyons, pour tâcher de ne nous point éloigner de la route de Mergui. Cel
is bien faible. Nous louvoyons, pour tâcher de ne nous point éloigner de la route de Mergui. Cela vaut autant que si nous
bien faible. Nous louvoyons, pour tâcher de ne nous point éloigner de la route de Mergui. Cela vaut autant que si nous cro
le. Nous louvoyons, pour tâcher de ne nous point éloigner de la route de Mergui. Cela vaut autant que si nous croisions ex
ous croisions exprès parce que s’il nous tombait quelque navire entre les mains, nous lui ferions décliner son noM. Nous en
ons décliner son noM. Nous en voyons deux fort éloignés : on a reviré de bord pour aller à eux ; mais le vent est trop fai
yons deux fort éloignés : on a reviré de bord pour aller à eux ; mais le vent est trop faible & les voiles baisent le
reviré de bord pour aller à eux ; mais le vent est trop faible &  les voiles baisent le mât. Du samedi 30 & dern
r aller à eux ; mais le vent est trop faible & les voiles baisent le mât. Du samedi 30 & dernier septembre 1690
utre cela, notre premier pilote, qui est venu trois fois ici, dit que les courants y sont très violents & portent tantô
s ici, dit que les courants y sont très violents & portent tantôt d’ un côté & tantôt de l’autre. Nous voyons encor
ants y sont très violents & portent tantôt d’un côté & tantôt de l’autre. Nous voyons encore ces deux navires mais
utre. Nous voyons encore ces deux navires mais il nous est impossible d’ aller à eux & à eux de venir à nous. Il paraît
es deux navires mais il nous est impossible d’aller à eux & à eux de venir à nous. Il paraît par mes longues-vues qu’i
e venir à nous. Il paraît par mes longues-vues qu’ils nous présentent le cap : ce sont des matelots qui les ont regardés d
longues-vues qu’ils nous présentent le cap : ce sont des matelots qui les ont regardés de la hune. Il est bien vrai que ce
ls nous présentent le cap : ce sont des matelots qui les ont regardés de la hune. Il est bien vrai que ce sont deux navire
nous présentent le cap : ce sont des matelots qui les ont regardés de la hune. Il est bien vrai que ce sont deux navires ;
Octobre 1690 Du dimanche 1er octobre 1690 Toujours même temps de chaleur & pas un souille de vent. Au diable l
r octobre 1690 Toujours même temps de chaleur & pas un souille de vent. Au diable le dessert du Florissant : c’est
oujours même temps de chaleur & pas un souille de vent. Au diable le dessert du Florissant : c’est toujours ce qu’il y
de plus magnifique ; on s’y est pourtant assez bien diverti à dîner. Le démon protège les idoles de Siam & ne veut pa
ue ; on s’y est pourtant assez bien diverti à dîner. Le démon protège les idoles de Siam & ne veut pas qu’elles tombent
est pourtant assez bien diverti à dîner. Le démon protège les idoles de Siam & ne veut pas qu’elles tombent entre nos
ne veut pas qu’elles tombent entre nos mains. Nous n’avons point revu les deux navires que nous vîmes hier & avant-hier
es deux navires que nous vîmes hier & avant-hier : nous en sommes d’ autant plus fâchés que nous croyons, avec grande a
n sommes d’autant plus fâchés que nous croyons, avec grande apparence de raison, que ce sont le Gaillard & l’Oiseau.
fâchés que nous croyons, avec grande apparence de raison, que ce sont le Gaillard & l’Oiseau. Du lundi 2 octobre 1
oyons, avec grande apparence de raison, que ce sont le Gaillard &  l’ Oiseau. Du lundi 2 octobre 1690 Le vent con
ue ce sont le Gaillard & l’Oiseau. Du lundi 2 octobre 1690 Le vent continuant toujours contraire pour aller à M
0 Le vent continuant toujours contraire pour aller à Mergui, &  les vaisseaux commençant à manquer d’eau (ce n’est pa
ntraire pour aller à Mergui, & les vaisseaux commençant à manquer d’ eau (ce n’est pas le nôtre, toute la table ne boit
es vaisseaux commençant à manquer d’eau (ce n’est pas le nôtre, toute la table ne boit que de l’eau de pluie & s’en tr
nt à manquer d’eau (ce n’est pas le nôtre, toute la table ne boit que de l’eau de pluie & s’en trouve bien) & ne v
à manquer d’eau (ce n’est pas le nôtre, toute la table ne boit que de l’ eau de pluie & s’en trouve bien) & ne voya
uer d’eau (ce n’est pas le nôtre, toute la table ne boit que de l’eau de pluie & s’en trouve bien) & ne voyant nul
’eau de pluie & s’en trouve bien) & ne voyant nulle apparence de pouvoir arriver de longtemps, par la contrariété
 s’en trouve bien) & ne voyant nulle apparence de pouvoir arriver de longtemps, par la contrariété des vents, on a ten
& ne voyant nulle apparence de pouvoir arriver de longtemps, par la contrariété des vents, on a tenu conseil à bord d
nts, on a tenu conseil à bord du Florissant où, tout bien pesé, &  la nécessité de rejoindre le Gaillard & l’Oiseau
u conseil à bord du Florissant où, tout bien pesé, & la nécessité de rejoindre le Gaillard & l’Oiseau & autres
ord du Florissant où, tout bien pesé, & la nécessité de rejoindre le Gaillard & l’Oiseau & autres bonnes &
où, tout bien pesé, & la nécessité de rejoindre le Gaillard &  l’ Oiseau & autres bonnes & notables raisons,
nnes & notables raisons, entre lesquelles tient son rang in petto le peu de plaisir qu’il y a d’obéir à M. Joyeux, don
entre lesquelles tient son rang in petto le peu de plaisir qu’il y a d’ obéir à M. Joyeux, dont les résolutions n’ont poin
n rang in petto le peu de plaisir qu’il y a d’obéir à M. Joyeux, dont les résolutions n’ont point de tenue (terme matelot f
aisir qu’il y a d’obéir à M. Joyeux, dont les résolutions n’ont point de tenue (terme matelot fort expressif), il a été ré
n’ont point de tenue (terme matelot fort expressif), il a été résolu d’ aller à la terre la plus proche, & cette terre
nt de tenue (terme matelot fort expressif), il a été résolu d’aller à la terre la plus proche, & cette terre est l’île
ue (terme matelot fort expressif), il a été résolu d’aller à la terre la plus proche, & cette terre est l’île de Négra
a été résolu d’aller à la terre la plus proche, & cette terre est l’ île de Négrades, à soixante lieues dans le Nord-Es
oche, & cette terre est l’île de Négrades, à soixante lieues dans le Nord-Est. C’est le rendez-vous, en cas que nous n
erre est l’île de Négrades, à soixante lieues dans le Nord-Est. C’est le rendez-vous, en cas que nous ne puissions pas att
st le rendez-vous, en cas que nous ne puissions pas attraper Mer-gui. Le vent est contraire pour le dernier, & assez b
Le vent est contraire pour le dernier, & assez bon pour l’autre. La guerre civile est allumée plus que jamais dans le
z bon pour l’autre. La guerre civile est allumée plus que jamais dans le Florissant. Pour nous, grâces à Dieu & au bon
Pour nous, grâces à Dieu & au bon ordre établi & maintenu par le commandeur, nous vivons dans une paix profonde :
s forte. Il a plu ce soir. Cette pluie nous avait amené un petit vent de Nord-Est qui nous était bon pour aller à Mergui,
était bon pour aller à Mergui, mais qui n’a pas duré. J’ai donné dès le matin matière à une dispute, qui n’est pas prête
rête à finir ; car personne ne veut faire céder son sentiment à celui d’ autrui. Voici le fait. Notre aumônier s’appelle Fr
ar personne ne veut faire céder son sentiment à celui d’autrui. Voici le fait. Notre aumônier s’appelle François : je le s
celui d’autrui. Voici le fait. Notre aumônier s’appelle François : je le savais bien ; mais, je ne savais pas que ce fût a
omme calendrier, & non comme martyrologe. M.Charmot, qui dit tous les jours son bréviaire, & qui par conséquent en
 qui par conséquent en était informé, m’a vu sortir avant soleil levé de la chambre de M. de La Chassée, où j’avais bu un
i par conséquent en était informé, m’a vu sortir avant soleil levé de la chambre de M. de La Chassée, où j’avais bu un cou
quent en était informé, m’a vu sortir avant soleil levé de la chambre de M. de La Chassée, où j’avais bu un coup d’eau-de-
soleil levé de la chambre de M. de La Chassée, où j’avais bu un coup d’ eau-de-vie avec le chevalier de Bouchetière, car n
chambre de M. de La Chassée, où j’avais bu un coup d’eau-de-vie avec le chevalier de Bouchetière, car nous sommes à prése
. de La Chassée, où j’avais bu un coup d’eau-de-vie avec le chevalier de Bouchetière, car nous sommes à présent les meille
au-de-vie avec le chevalier de Bouchetière, car nous sommes à présent les meilleurs amis du monde. Il m’a demandé si j’avai
andé si j’avais préparé un bouquet. Pour qui, lui ai-je demandé. Pour l’ aumônier, m’a-t-il répondu. Il s’appelle François,
 ! ma foi, il est trop tard, ai-je dit. M.Saint-François n’aura point de bougie. Il m’a turlupiné, & m’a si bien pouss
gie. Il m’a turlupiné, & m’a si bien poussé que j’ai voulu parier d’ en faire un avant que notre aumônier dît sa messe.
r dît sa messe. Il a parié, & a payé, qui plus est. Une bouteille de vin d’Espagne en a fait l’affaire. Je suis entré
a messe. Il a parié, & a payé, qui plus est. Une bouteille de vin d’ Espagne en a fait l’affaire. Je suis entré dans ma
& a payé, qui plus est. Une bouteille de vin d’Espagne en a fait l’ affaire. Je suis entré dans ma chambre : & voi
tempore sextus eris. Offerebat, etc. Je suis ressorti tout aussitôt de ma chambre. Il m’a demandé si j’avais déjà fait.
chambre. Il m’a demandé si j’avais déjà fait. Je lui ai répondu que, de la journée, je ne ferais aucun vers, ni latin ni
ambre. Il m’a demandé si j’avais déjà fait. Je lui ai répondu que, de la journée, je ne ferais aucun vers, ni latin ni fra
nté pour s’habiller & célébrer : je lui ai donné mon bouquet : il l’ a lu en riant & m’a remercié. M.Charmot le lui
donné mon bouquet : il l’a lu en riant & m’a remercié. M.Charmot le lui a demandé : il le lui a donné, & celui-ci
l l’a lu en riant & m’a remercié. M.Charmot le lui a demandé : il le lui a donné, & celui-ci m’a fait jurer que je
i a demandé : il le lui a donné, & celui-ci m’a fait jurer que je l’ avais fait le matin même, depuis que je lui avais
il le lui a donné, & celui-ci m’a fait jurer que je l’avais fait le matin même, depuis que je lui avais parlé. Comme
vais fait le matin même, depuis que je lui avais parlé. Comme c’était la vérité, j’ai juré sans difficulté : il a promis d
rlé. Comme c’était la vérité, j’ai juré sans difficulté : il a promis de s’acquitter après la messe ; &, ne pouvant dé
vérité, j’ai juré sans difficulté : il a promis de s’acquitter après la messe ; &, ne pouvant démentir le fait, il s’
l a promis de s’acquitter après la messe ; &, ne pouvant démentir le fait, il s’est attaché à le critiquer & à me
rès la messe ; &, ne pouvant démentir le fait, il s’est attaché à le critiquer & à me tourner en ridicule. Il a pr
erme outrageant pour un homme vivant, & que c’était lui souhaiter la mort. Voilà le sujet de la dispute, & ce qui
pour un homme vivant, & que c’était lui souhaiter la mort. Voilà le sujet de la dispute, & ce qui a partagé tout
homme vivant, & que c’était lui souhaiter la mort. Voilà le sujet de la dispute, & ce qui a partagé tout ce qu’il
me vivant, & que c’était lui souhaiter la mort. Voilà le sujet de la dispute, & ce qui a partagé tout ce qu’il y a
oilà le sujet de la dispute, & ce qui a partagé tout ce qu’il y a de rhéteurs, de grammairiens & d’humanistes sur
de la dispute, & ce qui a partagé tout ce qu’il y a de rhéteurs, de grammairiens & d’humanistes sur le vaisseau,
ce qui a partagé tout ce qu’il y a de rhéteurs, de grammairiens &  d’ humanistes sur le vaisseau, dont le nombre n’est p
tout ce qu’il y a de rhéteurs, de grammairiens & d’humanistes sur le vaisseau, dont le nombre n’est pas petit. On a co
de rhéteurs, de grammairiens & d’humanistes sur le vaisseau, dont le nombre n’est pas petit. On a contrarié M. Charmot
rié M. Charmot, & soutenu que ce terme était juste, par rapport à la brièveté de la vie d’un homme, quelque longue qu’
ot, & soutenu que ce terme était juste, par rapport à la brièveté de la vie d’un homme, quelque longue qu’elle pût êtr
& soutenu que ce terme était juste, par rapport à la brièveté de la vie d’un homme, quelque longue qu’elle pût être,
soutenu que ce terme était juste, par rapport à la brièveté de la vie d’ un homme, quelque longue qu’elle pût être, en comp
de la vie d’un homme, quelque longue qu’elle pût être, en comparaison d’ une éternité de bonheur que ce mot semblait lui pr
homme, quelque longue qu’elle pût être, en comparaison d’une éternité de bonheur que ce mot semblait lui prophétiser : ce
t semblait lui prophétiser : ce qui était lui souhaiter en même temps la fin des troubles dont la vie mortelle est agitée
r : ce qui était lui souhaiter en même temps la fin des troubles dont la vie mortelle est agitée & le commencement d’u
même temps la fin des troubles dont la vie mortelle est agitée &  le commencement d’une félicité qui ne doit jamais fi
in des troubles dont la vie mortelle est agitée & le commencement d’ une félicité qui ne doit jamais finir ; & qu’e
ncement d’une félicité qui ne doit jamais finir ; & qu’en ce sens l’ épithète exiguo, par rapport à tempore, était la p
; & qu’en ce sens l’épithète exiguo, par rapport à tempore, était la plus juste qui pût être employée, surtout pour un
lus juste qui pût être employée, surtout pour un religieux. Je laisse la dispute pour revenir à son vin d’Espagne, que nou
urtout pour un religieux. Je laisse la dispute pour revenir à son vin d’ Espagne, que nous avons bu. Notre aumônier a été s
ir à son vin d’Espagne, que nous avons bu. Notre aumônier a été sommé de payer la fête. Il a prétendu s’en excuser sur sa
vin d’Espagne, que nous avons bu. Notre aumônier a été sommé de payer la fête. Il a prétendu s’en excuser sur sa pauvreté
sa pauvreté religieuse : mais M. de La Chassée ne s’est pas contenté de cette raison & lui a dit sans façon que les g
ne s’est pas contenté de cette raison & lui a dit sans façon que les gens de sa robe n’allaient jamais les mains vides
pas contenté de cette raison & lui a dit sans façon que les gens de sa robe n’allaient jamais les mains vides ; &
& lui a dit sans façon que les gens de sa robe n’allaient jamais les mains vides ; & l’a menacé d’ouvrir son coffr
çon que les gens de sa robe n’allaient jamais les mains vides ; &  l’ a menacé d’ouvrir son coffre & d’en faire l’in
gens de sa robe n’allaient jamais les mains vides ; & l’a menacé d’ ouvrir son coffre & d’en faire l’inventaire, s
t jamais les mains vides ; & l’a menacé d’ouvrir son coffre &  d’ en faire l’inventaire, si lui-même ne l’ouvrait pa
s mains vides ; & l’a menacé d’ouvrir son coffre & d’en faire l’ inventaire, si lui-même ne l’ouvrait pas de bonne
acé d’ouvrir son coffre & d’en faire l’inventaire, si lui-même ne l’ ouvrait pas de bonne grâce. Il a descendu avec lui
on coffre & d’en faire l’inventaire, si lui-même ne l’ouvrait pas de bonne grâce. Il a descendu avec lui, & un mom
ès est remonté seul criant vivat, & tenant à sa main un grand pot de noix confites de Rouen, d’un bon sucre, lardées d
ul criant vivat, & tenant à sa main un grand pot de noix confites de Rouen, d’un bon sucre, lardées de citrons, & 
vivat, & tenant à sa main un grand pot de noix confites de Rouen, d’ un bon sucre, lardées de citrons, & d’un sirop
main un grand pot de noix confites de Rouen, d’un bon sucre, lardées de citrons, & d’un sirop de couleur d’ambre. Cha
de noix confites de Rouen, d’un bon sucre, lardées de citrons, &  d’ un sirop de couleur d’ambre. Chacun en a mangé une
nfites de Rouen, d’un bon sucre, lardées de citrons, & d’un sirop de couleur d’ambre. Chacun en a mangé une, excepté m
ouen, d’un bon sucre, lardées de citrons, & d’un sirop de couleur d’ ambre. Chacun en a mangé une, excepté moi, qui ne
uleur d’ambre. Chacun en a mangé une, excepté moi, qui ne mange point de chatterie. Parbleu ! a dit M. de Pondères, celui
point de chatterie. Parbleu ! a dit M. de Pondères, celui qui a fait le bouquet n’en profite pas : j’en prends sa part ;
&, comme cela n’est pas propre à déjeuner, je prends aussi celle de l’aumônier, & vas vous envoyer autre chose ;
mp;, comme cela n’est pas propre à déjeuner, je prends aussi celle de l’ aumônier, & vas vous envoyer autre chose ; &am
r, & vas vous envoyer autre chose ; & en même temps a emporté le pot & a donné ordre qu’on nous apportât ce qu
porté le pot & a donné ordre qu’on nous apportât ce qu’il y avait de prêt. Heureusement, un dinde à la daube s’est tro
u’on nous apportât ce qu’il y avait de prêt. Heureusement, un dinde à la daube s’est trouvé : il a fait figure. Le command
t. Heureusement, un dinde à la daube s’est trouvé : il a fait figure. Le commandeur a raillé M. de La Chassée d’avoir pill
st trouvé : il a fait figure. Le commandeur a raillé M. de La Chassée d’ avoir pillé pour les voleurs ; il lui a été répond
it figure. Le commandeur a raillé M. de La Chassée d’avoir pillé pour les voleurs ; il lui a été répondu sur le même ton. M
La Chassée d’avoir pillé pour les voleurs ; il lui a été répondu sur le même ton. M.Charmot s’en est mêlé ; tout le monde
ourré. M.de Porrières est nanti & content ; &, suivant toutes les apparences, il n’y a que notre aumônier qui voudr
t toutes les apparences, il n’y a que notre aumônier qui voudrait que le bouquet fût encore à faire. & retenir ses noi
u jeudi 5 octobre 1690 Nous avons eu calme tout plat presque toute la journée ; & ce soir, il s’est levé un petit v
presque toute la journée ; & ce soir, il s’est levé un petit vent de Sud qui est bien faible. Du vendredi 6 octobre
Sud qui est bien faible. Du vendredi 6 octobre 1690 Ce matin, à la pointe du jour, nous avons vu à deux portées de c
e 1690 Ce matin, à la pointe du jour, nous avons vu à deux portées de canon un petit navire ; & le Florissant ne fa
u jour, nous avons vu à deux portées de canon un petit navire ; &  le Florissant ne faisant aucun signal de lui donner
e canon un petit navire ; & le Florissant ne faisant aucun signal de lui donner cache, nous avons fort longtemps pours
he, nous avons fort longtemps poursuivi notre route. Cela lui a donné le temps de se tirer de nos mains. Enfin, le Floriss
avons fort longtemps poursuivi notre route. Cela lui a donné le temps de se tirer de nos mains. Enfin, le Florissant a don
ongtemps poursuivi notre route. Cela lui a donné le temps de se tirer de nos mains. Enfin, le Florissant a donné dessus ;
tre route. Cela lui a donné le temps de se tirer de nos mains. Enfin, le Florissant a donné dessus ; mais trop tard. Nous
route. Ce petit navire est revenu sur nous. On croit avec toute sorte d’ apparence que le général des Hollandais à Batavia
navire est revenu sur nous. On croit avec toute sorte d’apparence que le général des Hollandais à Batavia est instruit de
orte d’apparence que le général des Hollandais à Batavia est instruit de notre arrivée aux Indes, & a envoyé ce petit
ute, savoir où nous sommes & où nous allons. Il est certain qu’on l’ aurait facilement pris si on avait donné dessus dè
qu’on l’aurait facilement pris si on avait donné dessus dès que nous l’ avons vu : il était au milieu ou au centre des qua
dès que nous l’avons vu : il était au milieu ou au centre des quatre. L’ obscurité de la nuit nous l’avait donné, & not
l’avons vu : il était au milieu ou au centre des quatre. L’obscurité de la nuit nous l’avait donné, & notre négligenc
avons vu : il était au milieu ou au centre des quatre. L’obscurité de la nuit nous l’avait donné, & notre négligence n
était au milieu ou au centre des quatre. L’obscurité de la nuit nous l’ avait donné, & notre négligence nous l’a ôté.
’obscurité de la nuit nous l’avait donné, & notre négligence nous l’ a ôté. On est tout scandalisé des manières de M. J
p; notre négligence nous l’a ôté. On est tout scandalisé des manières de M. Joyeux. On regrette fort amèrement le Gaillard
tout scandalisé des manières de M. Joyeux. On regrette fort amèrement le Gaillard & l’Oiseau, qui l’auraient assurémen
s manières de M. Joyeux. On regrette fort amèrement le Gaillard &  l’ Oiseau, qui l’auraient assurément enlevé s’ils ava
M. Joyeux. On regrette fort amèrement le Gaillard & l’Oiseau, qui l’ auraient assurément enlevé s’ils avaient été ici.
mp; l’Oiseau, qui l’auraient assurément enlevé s’ils avaient été ici. Le commandeur ne dit pas ce qu’il en pense, mais il
andeur ne dit pas ce qu’il en pense, mais il n’est pas fort difficile de le deviner : & nous sommes tous persuadés que
eur ne dit pas ce qu’il en pense, mais il n’est pas fort difficile de le deviner : & nous sommes tous persuadés que, s
de le deviner : & nous sommes tous persuadés que, s’il en eût été le maître & que M. Joyeux ne fût pas commandant,
aurait décliné son noM. Je ne veux point dire qu’il fasse ces sortes de contretemps de lui-même : j’aime mieux en rejeter
son noM. Je ne veux point dire qu’il fasse ces sortes de contretemps de lui-même : j’aime mieux en rejeter la faute sur l
fasse ces sortes de contretemps de lui-même : j’aime mieux en rejeter la faute sur le peu de concorde qu’il y a dans son v
tes de contretemps de lui-même : j’aime mieux en rejeter la faute sur le peu de concorde qu’il y a dans son vaisseau ; cep
vaisseau ; cependant, il devrait y être absolu, comme M. de Porrières l’ est ici. Outre cela, quoique tout le monde sache q
algré lui, puisqu’il ne s’en est point caché & qu’au contraire il l’ a hautement dit au Port-Louis, je ne hésiterai poi
u contraire il l’a hautement dit au Port-Louis, je ne hésiterai point de dire qu’il ne devait point le faire, ou qu’il dev
it au Port-Louis, je ne hésiterai point de dire qu’il ne devait point le faire, ou qu’il devrait agir comme s’il le faisai
dire qu’il ne devait point le faire, ou qu’il devrait agir comme s’il le faisait de bon cœur. Car enfin tout ceci le perd
l devrait agir comme s’il le faisait de bon cœur. Car enfin tout ceci le perd de réputation ; & il ne se lavera jamais
t agir comme s’il le faisait de bon cœur. Car enfin tout ceci le perd de réputation ; & il ne se lavera jamais des acc
& il ne se lavera jamais des accusations qu’on peut lui faire, ou d’ une négligence affectée, ou d’une lâcheté dont il
es accusations qu’on peut lui faire, ou d’une négligence affectée, ou d’ une lâcheté dont il n’a jamais été & n’est pas
s temps couvert, & mauvais vent. Il a plu beaucoup ce soir, &  le vent est venu bon ; mais, comme nos pilotes croie
ent être proches des îles qui avoisinent Mergui, nous ne ferons point de voiles cette nuit. Du dimanche 8 octobre 1690
les cette nuit. Du dimanche 8 octobre 1690 Nous avons été toute la nuit passée à la cape, c’est-à-dire que nous n’av
Du dimanche 8 octobre 1690 Nous avons été toute la nuit passée à la cape, c’est-à-dire que nous n’avons point été du
e à la cape, c’est-à-dire que nous n’avons point été du tout, quoique le vent fût bon, crainte de trouver ce que nous ne c
que nous n’avons point été du tout, quoique le vent fût bon, crainte de trouver ce que nous ne cherchons pas. Le vent s’e
que le vent fût bon, crainte de trouver ce que nous ne cherchons pas. Le vent s’est remis ce matin à son trou ordinaire, b
e, bien près. Il pleut presque toujours : nous allons à Mergui où est le rendez-vous. Dieu veuille que nous y trouvions le
ons à Mergui où est le rendez-vous. Dieu veuille que nous y trouvions le Gaillard & l’Oiseau. Du lundi 9 octobre 1
t le rendez-vous. Dieu veuille que nous y trouvions le Gaillard &  l’ Oiseau. Du lundi 9 octobre 1690 Toujours mê
Toujours même vent bien près. Nous ne voyons pas au plus qu’un quart de lieue devant nous, tant le temps est couvert &
ès. Nous ne voyons pas au plus qu’un quart de lieue devant nous, tant le temps est couvert & sombre : il pleut presque
, tant le temps est couvert & sombre : il pleut presque toujours. Le temps ne s’éclaircit point : ce sont les ténèbres
 : il pleut presque toujours. Le temps ne s’éclaircit point : ce sont les ténèbres d’Egypte. Du mardi 10 octobre 1690
resque toujours. Le temps ne s’éclaircit point : ce sont les ténèbres d’ Egypte. Du mardi 10 octobre 1690 Le temps s’
point : ce sont les ténèbres d’Egypte. Du mardi 10 octobre 1690 Le temps s’est éclairci vers les trois heures du mat
d’Egypte. Du mardi 10 octobre 1690 Le temps s’est éclairci vers les trois heures du matin : cependant, pas un souffle
t éclairci vers les trois heures du matin : cependant, pas un souffle de vent, pas une nuée en l’air, & un soleil brûl
heures du matin : cependant, pas un souffle de vent, pas une nuée en l’ air, & un soleil brûlant & vorace. C’en es
p à la fois : cela pourrit nos manœuvres & nos voiles, ce qui est le pis de l’aventure. Du mercredi 11 octobre 1690
fois : cela pourrit nos manœuvres & nos voiles, ce qui est le pis de l’aventure. Du mercredi 11 octobre 1690 Le
s : cela pourrit nos manœuvres & nos voiles, ce qui est le pis de l’ aventure. Du mercredi 11 octobre 1690 Le cie
s, ce qui est le pis de l’aventure. Du mercredi 11 octobre 1690 Le ciel s’est recouvert hier au soir : il a plu tout
octobre 1690 Le ciel s’est recouvert hier au soir : il a plu toute la nuit & la journée jusqu’à trois heures après
Le ciel s’est recouvert hier au soir : il a plu toute la nuit &  la journée jusqu’à trois heures après midi, que le t
u toute la nuit & la journée jusqu’à trois heures après midi, que le temps s’est éclairci. Nous n’avons point vu terre
Nous n’avons point vu terre ; cependant, nous en sommes très proches. Le temps a été si sombre & si couvert que des oi
s a été si sombre & si couvert que des oiseaux qui avaient quitté la terre n’ont pu la retrouver & sont venus se p
& si couvert que des oiseaux qui avaient quitté la terre n’ont pu la retrouver & sont venus se percher sur nos mât
nos vergues & nos manœuvres. Nos matelots en ont pris plusieurs à la main, entre autres de petits, faits & coiffés
manœuvres. Nos matelots en ont pris plusieurs à la main, entre autres de petits, faits & coiffés comme nos terrains, e
de petits, faits & coiffés comme nos terrains, excepté qu’ils ont le bec fait comme celui d’une fauvette, & jaune
oiffés comme nos terrains, excepté qu’ils ont le bec fait comme celui d’ une fauvette, & jaune comme celui d’un merle ;
s ont le bec fait comme celui d’une fauvette, & jaune comme celui d’ un merle ; un autre, semblable à une bergeronnette
e, semblable à une bergeronnette ; une tourterelle semblable à celles de France, & une bécasse. Ces deux dernières éta
n des gens qui sont venus ici disent que cela est extraordinaire pour la bécasse & la tourterelle, mais non pour les a
nt venus ici disent que cela est extraordinaire pour la bécasse &  la tourterelle, mais non pour les autres oiseaux. Il
st extraordinaire pour la bécasse & la tourterelle, mais non pour les autres oiseaux. Il est certain que quand on est p
x. Il est certain que quand on est proche de terre & qu’il a fait de la brume, on trouve très souvent à la mer des ois
Il est certain que quand on est proche de terre & qu’il a fait de la brume, on trouve très souvent à la mer des oiseau
che de terre & qu’il a fait de la brume, on trouve très souvent à la mer des oiseaux égarés, tellement fatigués qu’ils
qu’ils ne peuvent se soutenir & se laissent facilement prendre à la main. J’en ai très souvent vu, & nous en avon
en avons vu dans ce voyage-ci, avant que de voir Madagascar, comme je l’ ai dit ci-dessus. Cela est un signe de la proximit
ue de voir Madagascar, comme je l’ai dit ci-dessus. Cela est un signe de la proximité de la terre, & on s’en défie. Il
de voir Madagascar, comme je l’ai dit ci-dessus. Cela est un signe de la proximité de la terre, & on s’en défie. Il a
ascar, comme je l’ai dit ci-dessus. Cela est un signe de la proximité de la terre, & on s’en défie. Il a calmé ce soir
ar, comme je l’ai dit ci-dessus. Cela est un signe de la proximité de la terre, & on s’en défie. Il a calmé ce soir, &
proximité de la terre, & on s’en défie. Il a calmé ce soir, &  le temps est beau. Du jeudi 12 octobre 1690 Il
octobre 1690 Il a venté cette nuit un petit vent qui nous a servi. Le temps était embrumé & couvert : heureusement
ons donner à pleines voiles sur une île, nommée Priparis, qui est sur les côtes de Siam, de laquelle on se croyait fort élo
à pleines voiles sur une île, nommée Priparis, qui est sur les côtes de Siam, de laquelle on se croyait fort éloigné dans
s voiles sur une île, nommée Priparis, qui est sur les côtes de Siam, de laquelle on se croyait fort éloigné dans l’Est, t
st sur les côtes de Siam, de laquelle on se croyait fort éloigné dans l’ Est, tous les pilotes se faisant proches de Mergui
ôtes de Siam, de laquelle on se croyait fort éloigné dans l’Est, tous les pilotes se faisant proches de Mergui. À qui en es
croyait fort éloigné dans l’Est, tous les pilotes se faisant proches de Mergui. À qui en est la faute ? On dit que les co
ns l’Est, tous les pilotes se faisant proches de Mergui. À qui en est la faute ? On dit que les courants nous ont été cont
otes se faisant proches de Mergui. À qui en est la faute ? On dit que les courants nous ont été contraires : ces courants o
ont été contraires : ces courants ont bon dos ! Toujours ma chanson : la science est bonne sur mer ; mais la prudence la v
t bon dos ! Toujours ma chanson : la science est bonne sur mer ; mais la prudence la vaut bien. Cette île de Priparis est
Toujours ma chanson : la science est bonne sur mer ; mais la prudence la vaut bien. Cette île de Priparis est mal marquée
s la prudence la vaut bien. Cette île de Priparis est mal marquée sur les cartes hollandaises qui la placent à seize degrés
Cette île de Priparis est mal marquée sur les cartes hollandaises qui la placent à seize degrés. Les cartes françaises, qu
al marquée sur les cartes hollandaises qui la placent à seize degrés. Les cartes françaises, qui ne la mettent qu’à quinze,
andaises qui la placent à seize degrés. Les cartes françaises, qui ne la mettent qu’à quinze, sont plus justes. Nous avons
quinze, sont plus justes. Nous avons bien des grâces à rendre à Dieu de nous l’avoir fait voir : on ne s’en défiait nulle
sont plus justes. Nous avons bien des grâces à rendre à Dieu de nous l’ avoir fait voir : on ne s’en défiait nullement ; &
iait nullement ; & nous y aurions borné notre voyage. Attendu que les navires n’ont plus ni eau ni bois, que les gonds
notre voyage. Attendu que les navires n’ont plus ni eau ni bois, que les gonds de notre gouvernail chassent, que le vent n
age. Attendu que les navires n’ont plus ni eau ni bois, que les gonds de notre gouvernail chassent, que le vent ne vaut ri
navires n’ont plus ni eau ni bois, que les gonds de notre gouvernail chassent , que le vent ne vaut rien pour aller à Mergui &am
plus ni eau ni bois, que les gonds de notre gouvernail chassent, que le vent ne vaut rien pour aller à Mergui & est b
. Du vendredi 13 octobre 1690 Nous avons vu terre, ce matin sur les dix heures. Nous en avons fait le signal : le Flo
Nous avons vu terre, ce matin sur les dix heures. Nous en avons fait le signal : le Florissant n’y a point répondu, &
vu terre, ce matin sur les dix heures. Nous en avons fait le signal : le Florissant n’y a point répondu, & a poursuivi
emin jusqu’à midi, qu’on lui a fait un second signal. Il était à plus de deux lieues au vent & derrière nous. Enfin, i
t que notre gouvernail étant en pitoyable état, c’était son sentiment d’ aller à Négrades pour le raccommoder ; qu’en deux
tant en pitoyable état, c’était son sentiment d’aller à Négrades pour le raccommoder ; qu’en deux jours de travail il sera
n sentiment d’aller à Négrades pour le raccommoder ; qu’en deux jours de travail il serait en état d’aller à Mergui joindr
s pour le raccommoder ; qu’en deux jours de travail il serait en état d’ aller à Mergui joindre M. du Quesne, qui pourtant
nt pouvait être à Négrades aussi bien qu’à Mergui. M.Joyeux lui a dit d’ aller ; que, pour lui, il allait encore croiser de
 qu’il viendrait nous rejoindre s’il ne trouvait point M. du Quesne à la mer. Nous avons donc fait voile pour Négrades, ma
Nous avons donc fait voile pour Négrades, mais, contre notre attente, le Florissant nous a suivis ; & lorsque nous avo
tout proche de Négrades, & que nous nous disposions à entrer dans le canal pour y mouiller, il a reviré de bord, &
s nous disposions à entrer dans le canal pour y mouiller, il a reviré de bord, & ne nous faisant aucun signe de rester
ur y mouiller, il a reviré de bord, & ne nous faisant aucun signe de rester, l’Écueil a été obligé de le suivre. D’où
er, il a reviré de bord, & ne nous faisant aucun signe de rester, l’ Écueil a été obligé de le suivre. D’où viennent ta
d, & ne nous faisant aucun signe de rester, l’Écueil a été obligé de le suivre. D’où viennent tant de changements de v
& ne nous faisant aucun signe de rester, l’Écueil a été obligé de le suivre. D’où viennent tant de changements de volo
us faisant aucun signe de rester, l’Écueil a été obligé de le suivre. D’ où viennent tant de changements de volontés coup s
l’Écueil a été obligé de le suivre. D’où viennent tant de changements de volontés coup sur coup ? Aurait-il dans son vaiss
ments de volontés coup sur coup ? Aurait-il dans son vaisseau quelque Le Vasseur pour lui grossir les objets sur le péril 
oup ? Aurait-il dans son vaisseau quelque Le Vasseur pour lui grossir les objets sur le péril ? Il ne faut qu’un lâche en a
dans son vaisseau quelque Le Vasseur pour lui grossir les objets sur le péril ? Il ne faut qu’un lâche en autorité pour f
pour faire perdre cœur à mille braves gens. Cette île de Négrades est la plus orientale, & à la pointe du sud du royau
lle braves gens. Cette île de Négrades est la plus orientale, & à la pointe du sud du royaume de Pégu : nous reprenons
e Négrades est la plus orientale, & à la pointe du sud du royaume de Pégu : nous reprenons la route de Mergui. Du s
ientale, & à la pointe du sud du royaume de Pégu : nous reprenons la route de Mergui. Du samedi 14 octobre 1690
& à la pointe du sud du royaume de Pégu : nous reprenons la route de Mergui. Du samedi 14 octobre 1690 Nous fîme
e de Mergui. Du samedi 14 octobre 1690 Nous fîmes hier très mal de ne mouiller pas, nous serions à l’abri des terres
e 1690 Nous fîmes hier très mal de ne mouiller pas, nous serions à l’ abri des terres, où nous pourrions en même temps f
us serions à l’abri des terres, où nous pourrions en même temps faire de l’eau et du bois & raccommoder notre gouverna
serions à l’abri des terres, où nous pourrions en même temps faire de l’ eau et du bois & raccommoder notre gouvernail 
otre gouvernail ; au lieu que nous sommes à présent très mal. Un vent d’ Est-Sud-Est qui a souillé épouvantablement toute l
très mal. Un vent d’Est-Sud-Est qui a souillé épouvantablement toute la nuit nous a rejetés au large. Il était accompagné
ntablement toute la nuit nous a rejetés au large. Il était accompagné d’ une très grosse pluie, & redoublait par des gr
s grains si forts que nous n’osions porter que nos pafis, encore avec les ris pris ; & ce même vent, qui souffle encore
& ce même vent, qui souffle encore très bon frais, nous met hors d’ état de pouvoir attraper ni Mergui ni Négrades. Le
ce même vent, qui souffle encore très bon frais, nous met hors d’état de pouvoir attraper ni Mergui ni Négrades. Le vent n
rais, nous met hors d’état de pouvoir attraper ni Mergui ni Négrades. Le vent nous a tellement ballottés toute la nuit que
raper ni Mergui ni Négrades. Le vent nous a tellement ballottés toute la nuit que nous avons été obligés de rester ce mati
t nous a tellement ballottés toute la nuit que nous avons été obligés de rester ce matin deux heures & demie à la cape
e nous avons été obligés de rester ce matin deux heures & demie à la cape pour attendre les autres. C’est une peste qu
és de rester ce matin deux heures & demie à la cape pour attendre les autres. C’est une peste qu’un voleur à la mer. On
ie à la cape pour attendre les autres. C’est une peste qu’un voleur à la mer. On en avait découvert deux, depuis quinze jo
voleur à la mer. On en avait découvert deux, depuis quinze jours : on les avait mis aux fers, où ils sont restés jusqu’à au
ils sont restés jusqu’à aujourd’hui. On a fait cette matinée justice d’ un, qui est à présent libre : à demain l’autre. Ce
être commun dans ce monde, & qui sur ce fondement se sont emparés de l’argent de deux matelots. Ces coquins ont joué c
e commun dans ce monde, & qui sur ce fondement se sont emparés de l’ argent de deux matelots. Ces coquins ont joué cet
dans ce monde, & qui sur ce fondement se sont emparés de l’argent de deux matelots. Ces coquins ont joué cet argent &a
ont rendu que la cinquième partie, encore ce a été malgré eux : ainsi le reste est perdu pour ceux à qui il appartient, ma
appartient, mais qui en sont payés par leurs mains. On n’a point fait d’ autre cérémonie que d’en amarrer ou lier un le ven
n sont payés par leurs mains. On n’a point fait d’autre cérémonie que d’ en amarrer ou lier un le ventre sur le canon, &
ains. On n’a point fait d’autre cérémonie que d’en amarrer ou lier un le ventre sur le canon, & dans cet état de l’aba
oint fait d’autre cérémonie que d’en amarrer ou lier un le ventre sur le canon, & dans cet état de l’abandonner à la m
e d’en amarrer ou lier un le ventre sur le canon, & dans cet état de l’abandonner à la merci de celui qu’il avait volé
’en amarrer ou lier un le ventre sur le canon, & dans cet état de l’ abandonner à la merci de celui qu’il avait volé ;
lier un le ventre sur le canon, & dans cet état de l’abandonner à la merci de celui qu’il avait volé ; lequel, d’une c
e ventre sur le canon, & dans cet état de l’abandonner à la merci de celui qu’il avait volé ; lequel, d’une corde goud
t état de l’abandonner à la merci de celui qu’il avait volé ; lequel, d’ une corde goudronnée grosse de la moitié du bras,
rci de celui qu’il avait volé ; lequel, d’une corde goudronnée grosse de la moitié du bras, lui a chatouillé le corps à tr
de celui qu’il avait volé ; lequel, d’une corde goudronnée grosse de la moitié du bras, lui a chatouillé le corps à trois
d’une corde goudronnée grosse de la moitié du bras, lui a chatouillé le corps à trois reprises à perte d’haleine, & l
la moitié du bras, lui a chatouillé le corps à trois reprises à perte d’ haleine, & l’a tapé en matelot volé & perd
, lui a chatouillé le corps à trois reprises à perte d’haleine, &  l’ a tapé en matelot volé & perdant. C’est un fri
, & l’a tapé en matelot volé & perdant. C’est un fripon, dont le dos portera en écrit plus de six semaines la veng
olé & perdant. C’est un fripon, dont le dos portera en écrit plus de six semaines la vengeance de la mauvaise action d
t. C’est un fripon, dont le dos portera en écrit plus de six semaines la vengeance de la mauvaise action de ses mains &
ripon, dont le dos portera en écrit plus de six semaines la vengeance de la mauvaise action de ses mains & de son malh
on, dont le dos portera en écrit plus de six semaines la vengeance de la mauvaise action de ses mains & de son malheur
tera en écrit plus de six semaines la vengeance de la mauvaise action de ses mains & de son malheur aux cartes. C’est
de six semaines la vengeance de la mauvaise action de ses mains &  de son malheur aux cartes. C’est un plaisir qu’une p
ir qu’une pareille exécution : s’il y a à bord d’autres gens capables de jouer de la griffe, l’exemple est pathétique &
pareille exécution : s’il y a à bord d’autres gens capables de jouer de la griffe, l’exemple est pathétique & palpabl
reille exécution : s’il y a à bord d’autres gens capables de jouer de la griffe, l’exemple est pathétique & palpable.
ution : s’il y a à bord d’autres gens capables de jouer de la griffe, l’ exemple est pathétique & palpable. Du diman
Toujours vent contraire, & il pleut de temps en temps. Ce matin à l’ issue de la messe l’autre soldat a passé en revue.
vent contraire, & il pleut de temps en temps. Ce matin à l’issue de la messe l’autre soldat a passé en revue. Il avai
nt contraire, & il pleut de temps en temps. Ce matin à l’issue de la messe l’autre soldat a passé en revue. Il avait a
ot qui sait mieux frapper & qui est bien plus vigoureux que celui d’ hier ; & qui, outre cela, a fait une bien plus
er ; & qui, outre cela, a fait une bien plus grande perte : aussi l’ a-t-il accommodé en chien renfermé. Je ne conçois
mmodé en chien renfermé. Je ne conçois pas comment, sans être écrasé, le corps d’un homme peut soutenir tant de coups, si
chien renfermé. Je ne conçois pas comment, sans être écrasé, le corps d’ un homme peut soutenir tant de coups, si bien &
oups, si bien & si vigoureusement appliqués. Il s’en sentira plus de deux mois. Cela me fait souvenir de ce que dit l’
t appliqués. Il s’en sentira plus de deux mois. Cela me fait souvenir de ce que dit l’Intimité déguisé en sergent, dans Le
l s’en sentira plus de deux mois. Cela me fait souvenir de ce que dit l’ Intimité déguisé en sergent, dans Les Plaideurs de
la me fait souvenir de ce que dit l’Intimité déguisé en sergent, dans Les Plaideurs de M. Racine. Ai-je bien d’un sergent
venir de ce que dit l’Intimité déguisé en sergent, dans Les Plaideurs de M. Racine. Ai-je bien d’un sergent & l’air &
mité déguisé en sergent, dans Les Plaideurs de M. Racine. Ai-je bien d’ un sergent & l’air & la figure ? Il me sem
gent, dans Les Plaideurs de M. Racine. Ai-je bien d’un sergent &  l’ air & la figure ? Il me semble que oui : je ne
es Plaideurs de M. Racine. Ai-je bien d’un sergent & l’air &  la figure ? Il me semble que oui : je ne sais, mais
figure ? Il me semble que oui : je ne sais, mais enfin, Je me trouve le dos plus dur que ce matin. Il faut assurément qu
n, Je me trouve le dos plus dur que ce matin. Il faut assurément que le corps d’un fripon soit plus dur que celui d’un ho
trouve le dos plus dur que ce matin. Il faut assurément que le corps d’ un fripon soit plus dur que celui d’un honnête hom
Il faut assurément que le corps d’un fripon soit plus dur que celui d’ un honnête homme : quoi qu’il en soit, le matelot
ipon soit plus dur que celui d’un honnête homme : quoi qu’il en soit, le matelot qui a épousseté celui-ci a si bien fait s
sseté celui-ci a si bien fait son devoir à ma fantaisie, moi qui aime les voleurs de tout mon cœur, que je me suis cru obli
ci a si bien fait son devoir à ma fantaisie, moi qui aime les voleurs de tout mon cœur, que je me suis cru obligé de lui d
moi qui aime les voleurs de tout mon cœur, que je me suis cru obligé de lui donner un grand coup d’eau-de-vie pour le rem
tout mon cœur, que je me suis cru obligé de lui donner un grand coup d’ eau-de-vie pour le remettre de la fatigue qu’il ve
e je me suis cru obligé de lui donner un grand coup d’eau-de-vie pour le remettre de la fatigue qu’il venait de prendre. C
cru obligé de lui donner un grand coup d’eau-de-vie pour le remettre de la fatigue qu’il venait de prendre. Ce sont de ru
u obligé de lui donner un grand coup d’eau-de-vie pour le remettre de la fatigue qu’il venait de prendre. Ce sont de rudes
e-vie pour le remettre de la fatigue qu’il venait de prendre. Ce sont de rudes frappeurs que les matelots, surtout lorsqu’
de la fatigue qu’il venait de prendre. Ce sont de rudes frappeurs que les matelots, surtout lorsqu’ils sont piqués au jeu,
ls se vengent. Ceux-ci sont honnêtes gens pourtant. Ils connaissaient les deux soldats qui les avaient volés ; & ne se
i sont honnêtes gens pourtant. Ils connaissaient les deux soldats qui les avaient volés ; & ne se sont plaints qu’après
; & ne se sont plaints qu’après que ces deux soldats leur ont nié le fait pendant plus de huit jours, que ce fait a ét
aints qu’après que ces deux soldats leur ont nié le fait pendant plus de huit jours, que ce fait a été découvert malgré eu
’ils ne voulaient rien rendre du tout. Du lundi 16 octobre 1690 Le vent n’est plus si fort mais il est toujours cont
fort mais il est toujours contraire, & nous commençons à manquer d’ eau ; celle de pluie étant mauvaise, & sentant
est toujours contraire, & nous commençons à manquer d’eau ; celle de pluie étant mauvaise, & sentant la fumée &
ençons à manquer d’eau ; celle de pluie étant mauvaise, & sentant la fumée & le soufre. Du mardi 17 octobre 169
r d’eau ; celle de pluie étant mauvaise, & sentant la fumée &  le soufre. Du mardi 17 octobre 1690 Il a fait
& le soufre. Du mardi 17 octobre 1690 Il a fait calme tout le jour, ainsi une chaleur excessive. Le vent est ve
re 1690 Il a fait calme tout le jour, ainsi une chaleur excessive. Le vent est venu ce soir, du Nord-Ouest, bon pour ra
Le vent est venu ce soir, du Nord-Ouest, bon pour rattraper Négrades. Les idoles de Siam garderont leur surtout d’or : j’en
venu ce soir, du Nord-Ouest, bon pour rattraper Négrades. Les idoles de Siam garderont leur surtout d’or : j’enrage, &
on pour rattraper Négrades. Les idoles de Siam garderont leur surtout d’ or : j’enrage, & ne suis pas le seul ; mais, l
les de Siam garderont leur surtout d’or : j’enrage, & ne suis pas le seul ; mais, le chagrin des autres ne diminue pas
eront leur surtout d’or : j’enrage, & ne suis pas le seul ; mais, le chagrin des autres ne diminue pas le mien, ni le
seul ; mais, le chagrin des autres ne diminue pas le mien, ni le mien le leur. Il faut entendre là-dessus les exclamations
e diminue pas le mien, ni le mien le leur. Il faut entendre là-dessus les exclamations d’un des plus bouffons personnages d
mien, ni le mien le leur. Il faut entendre là-dessus les exclamations d’ un des plus bouffons personnages du monde : on s’e
lamations d’un des plus bouffons personnages du monde : on s’en tient les côtes de rire, d’autant plus qu’il ne passe pas p
d’un des plus bouffons personnages du monde : on s’en tient les côtes de rire, d’autant plus qu’il ne passe pas pour avoir
plus bouffons personnages du monde : on s’en tient les côtes de rire, d’ autant plus qu’il ne passe pas pour avoir plus de
t les côtes de rire, d’autant plus qu’il ne passe pas pour avoir plus de religion qu’il y a de moelle dans la jambe d’une
’autant plus qu’il ne passe pas pour avoir plus de religion qu’il y a de moelle dans la jambe d’une pie. C’est lui que les
’il ne passe pas pour avoir plus de religion qu’il y a de moelle dans la jambe d’une pie. C’est lui que les matelots ont n
sse pas pour avoir plus de religion qu’il y a de moelle dans la jambe d’ une pie. C’est lui que les matelots ont nommé le r
e religion qu’il y a de moelle dans la jambe d’une pie. C’est lui que les matelots ont nommé le ressac du Diable : j’en ai
moelle dans la jambe d’une pie. C’est lui que les matelots ont nommé le ressac du Diable : j’en ai parlé dans le premier
18 octobre 1690 Toujours bon vent : nous avons fort bien été toute la journée, & nous avons mouillé ce soir à la pr
ns fort bien été toute la journée, & nous avons mouillé ce soir à la proximité de Négrades, où on n’a pas hasardé d’en
été toute la journée, & nous avons mouillé ce soir à la proximité de Négrades, où on n’a pas hasardé d’entrer à cause
ons mouillé ce soir à la proximité de Négrades, où on n’a pas hasardé d’ entrer à cause des courants qui sont ici extrêmeme
rêmement violents & forts. Demain, Dieu aidant, nous y entrerons. Le Florissant est mouillé tout proche de nous : quel
sant est mouillé tout proche de nous : quelque rat pourrait peut-être le reprendre encore, suivant sa bonne & sainte c
des, que notre navire a salué en touchant, parce que nous avons évité de tomber sur le Florissant, qui a fait une mauvaise
navire a salué en touchant, parce que nous avons évité de tomber sur le Florissant, qui a fait une mauvaise manœuvre &
Florissant, qui a fait une mauvaise manœuvre & qui nous a obligés d’ en faire une aussi, crainte de nous incommoder l’u
vaise manœuvre & qui nous a obligés d’en faire une aussi, crainte de nous incommoder l’un l’autre. Nous en étions tout
tre. Nous en étions tout proches, & nous y avons entendu un bruit de tous les diables. Toutes les harengères de la hal
s en étions tout proches, & nous y avons entendu un bruit de tous les diables. Toutes les harengères de la halle jointe
ches, & nous y avons entendu un bruit de tous les diables. Toutes les harengères de la halle jointes ensemble, en s’arr
s y avons entendu un bruit de tous les diables. Toutes les harengères de la halle jointes ensemble, en s’arrachant le tign
avons entendu un bruit de tous les diables. Toutes les harengères de la halle jointes ensemble, en s’arrachant le tignon,
s. Toutes les harengères de la halle jointes ensemble, en s’arrachant le tignon, en feraient assurément moins. C’était cen
Novembre 1690 Du mardi 14 novembre 1690 Nous sommes sortis de Négrades ce soir ; &, n’ayant rien à écrire j
qui m’en a paru & ce que j’y ai appris, lorsque nous serions sous les voiles. A demain la partie ; il est aujourd’hui t
 ce que j’y ai appris, lorsque nous serions sous les voiles. A demain la partie ; il est aujourd’hui trop tard pour commen
habité. Du mercredi 15 novembre 1690 Nous sortîmes hier au soir de Négrades par un assez bon vent, qui s’est rendu c
& qui continue. Tant pis. Grâce à Dieu, nous sommes tous réunis. Le Gaillard & l’Oiseau arrivèrent ensemble à Nég
e. Tant pis. Grâce à Dieu, nous sommes tous réunis. Le Gaillard &  l’ Oiseau arrivèrent ensemble à Négrades, le mercredi
us réunis. Le Gaillard & l’Oiseau arrivèrent ensemble à Négrades, le mercredi 25 du mois passé, & le lendemain mou
u arrivèrent ensemble à Négrades, le mercredi 25 du mois passé, &  le lendemain mouillèrent proche de nous. Ils étaient
amp; le lendemain mouillèrent proche de nous. Ils étaient accompagnés d’ un petit navire portugais qui était parti de Madra
. Ils étaient accompagnés d’un petit navire portugais qui était parti de Madras le 28 août dernier, trois jours après notr
ent accompagnés d’un petit navire portugais qui était parti de Madras le 28 août dernier, trois jours après notre combat,
de Madras le 28 août dernier, trois jours après notre combat, qui fut le même jour que M. du Quesne envoya les chaloupes a
ours après notre combat, qui fut le même jour que M. du Quesne envoya les chaloupes armées pour prendre un anglais qui étai
les chaloupes armées pour prendre un anglais qui était à deux lieues de nous. Elles revinrent le trente, sans avoir pris
r prendre un anglais qui était à deux lieues de nous. Elles revinrent le trente, sans avoir pris ce navire, qui s’était éc
evinrent le trente, sans avoir pris ce navire, qui s’était échoué. Je l’ ai dit à l’article du 1er septembre, page 54. Le m
trente, sans avoir pris ce navire, qui s’était échoué. Je l’ai dit à l’ article du 1er septembre, page 54. Le mercredi 8 d
ui s’était échoué. Je l’ai dit à l’article du 1er septembre, page 54. Le mercredi 8 du courant, il parut au large un autre
page 54. Le mercredi 8 du courant, il parut au large un autre navire. Le Lion adonné dessus, & le Dragon sortit le dix
rant, il parut au large un autre navire. Le Lion adonné dessus, &  le Dragon sortit le dix : ils revinrent le douze ave
large un autre navire. Le Lion adonné dessus, & le Dragon sortit le dix : ils revinrent le douze avec un autre petit
Le Lion adonné dessus, & le Dragon sortit le dix : ils revinrent le douze avec un autre petit vaisseau portugais, qui
combat, & qui n’en est parti que douze jours après. Nous avons su de lui que les ennemis ont perdu bien du monde, dont
p; qui n’en est parti que douze jours après. Nous avons su de lui que les ennemis ont perdu bien du monde, dont ils ne veul
que les ennemis ont perdu bien du monde, dont ils ne veulent pas dire le nombre : que l’amiral hollandais avait eu la tête
ont perdu bien du monde, dont ils ne veulent pas dire le nombre : que l’ amiral hollandais avait eu la tête emportée d’un b
ils ne veulent pas dire le nombre : que l’amiral hollandais avait eu la tête emportée d’un boulet de canon ; que l’amiral
as dire le nombre : que l’amiral hollandais avait eu la tête emportée d’ un boulet de canon ; que l’amiral anglais a eu le
ombre : que l’amiral hollandais avait eu la tête emportée d’un boulet de canon ; que l’amiral anglais a eu le nez coupé d’
miral hollandais avait eu la tête emportée d’un boulet de canon ; que l’ amiral anglais a eu le nez coupé d’un éclat ; que
eu la tête emportée d’un boulet de canon ; que l’amiral anglais a eu le nez coupé d’un éclat ; que ces messieurs font cou
mportée d’un boulet de canon ; que l’amiral anglais a eu le nez coupé d’ un éclat ; que ces messieurs font courir le bruit
anglais a eu le nez coupé d’un éclat ; que ces messieurs font courir le bruit que nous avons perdu plus de cent hommes, d
at ; que ces messieurs font courir le bruit que nous avons perdu plus de cent hommes, dont on avait trouvé partie des corp
perdu plus de cent hommes, dont on avait trouvé partie des corps sur le bord de la mer ; & que nous avions été à Sain
lus de cent hommes, dont on avait trouvé partie des corps sur le bord de la mer ; & que nous avions été à Saint-Thomé,
de cent hommes, dont on avait trouvé partie des corps sur le bord de la mer ; & que nous avions été à Saint-Thomé, à
rd de la mer ; & que nous avions été à Saint-Thomé, à deux lieues de là, faire enterrer le reste, entre autres. M.du Q
ue nous avions été à Saint-Thomé, à deux lieues de là, faire enterrer le reste, entre autres. M.du Quesne, qu’ils assurent
Quesne, qu’ils assurent avoir été tué, & qui pourtant est en état de leur faire connaître qu’il est en vie.   Ce Portu
connaître qu’il est en vie.   Ce Portugais assure qu’on a trouvé sur la côte plusieurs cadavres, que la mer y a jetés. Je
e Portugais assure qu’on a trouvé sur la côte plusieurs cadavres, que la mer y a jetés. Je ne fais aucune difficulté de le
lusieurs cadavres, que la mer y a jetés. Je ne fais aucune difficulté de le croire ; mais je crois aussi que ce sont les g
ieurs cadavres, que la mer y a jetés. Je ne fais aucune difficulté de le croire ; mais je crois aussi que ce sont les gens
fais aucune difficulté de le croire ; mais je crois aussi que ce sont les gens de ce bâtiment anglais que nous prîmes le le
ne difficulté de le croire ; mais je crois aussi que ce sont les gens de ce bâtiment anglais que nous prîmes le lendemain
ois aussi que ce sont les gens de ce bâtiment anglais que nous prîmes le lendemain de notre combat, dans la soute duquel j
ce sont les gens de ce bâtiment anglais que nous prîmes le lendemain de notre combat, dans la soute duquel je descendis,
e bâtiment anglais que nous prîmes le lendemain de notre combat, dans la soute duquel je descendis, & ôtai une mèche a
mbat, dans la soute duquel je descendis, & ôtai une mèche allumée d’ un baril plein de poudre : j en ai parlé page 51.
te duquel je descendis, & ôtai une mèche allumée d’un baril plein de poudre : j en ai parlé page 51. Je crois, dis-je,
baril plein de poudre : j en ai parlé page 51. Je crois, dis-je, que l’ équipage de ce bâtiment, ayant voulu se sauver la
n de poudre : j en ai parlé page 51. Je crois, dis-je, que l’équipage de ce bâtiment, ayant voulu se sauver la nuit, &
e crois, dis-je, que l’équipage de ce bâtiment, ayant voulu se sauver la nuit, & ne conservant pas dans leur fuite tou
oulu se sauver la nuit, & ne conservant pas dans leur fuite toute la présence d’esprit nécessaire, auront donné sur qu
er la nuit, & ne conservant pas dans leur fuite toute la présence d’ esprit nécessaire, auront donné sur quelque roche,
ue roche, où leur chaloupe se sera brisée, ou même ont été abîmés par les brisants qui sont là tels qu’ils sont à Pondichér
 qu’ayant été ainsi noyés, leurs corps auront été poussés à terre par la mer, qui charrie toujours sur ses bords tout ce q
par la mer, qui charrie toujours sur ses bords tout ce qu’elle trouve d’ impur & de mobile dans son sein. Il se peut en
i charrie toujours sur ses bords tout ce qu’elle trouve d’impur &  de mobile dans son sein. Il se peut encore que parmi
se peut encore que parmi ces cadavres aient été compris quelques gens de l’équipage de cet autre navire anglais dont j’ai
peut encore que parmi ces cadavres aient été compris quelques gens de l’ équipage de cet autre navire anglais dont j’ai par
que parmi ces cadavres aient été compris quelques gens de l’équipage de cet autre navire anglais dont j’ai parlé à l’arti
ques gens de l’équipage de cet autre navire anglais dont j’ai parlé à l’ article du 1er septembre, page 54, qui s’était éch
j’ai parlé à l’article du 1er septembre, page 54, qui s’était échoué le jour précédent, auquel nos chaloupes allèrent vai
èrent simplement deux Lascaris ; il se peut, dis-je, que quelques-uns de ces gens aient couru même risque que les autres,
eut, dis-je, que quelques-uns de ces gens aient couru même risque que les autres, & qu’ils ne s’en soient pas mieux tir
paraît si vraisemblable, & même si juste, que je m’y arrête, avec d’ autant plus de raison que la quantité de cadavres
semblable, & même si juste, que je m’y arrête, avec d’autant plus de raison que la quantité de cadavres que le Portuga
p; même si juste, que je m’y arrête, avec d’autant plus de raison que la quantité de cadavres que le Portugais dit qui ont
uste, que je m’y arrête, avec d’autant plus de raison que la quantité de cadavres que le Portugais dit qui ont été trouvés
arrête, avec d’autant plus de raison que la quantité de cadavres que le Portugais dit qui ont été trouvés sur la côte ne
la quantité de cadavres que le Portugais dit qui ont été trouvés sur la côte ne convient point au peu de monde que nous a
té bien plus endommagés dans nos navires & nos manœuvres que dans les hommes, Dieu merci. Négrades ou Négerades est sit
hommes, Dieu merci. Négrades ou Négerades est située par seize degrés de latitude Nord : à l’égard de sa longitude, elle e
sa longitude, elle est tellement incertaine qu’il y a des cartes, qui la mettent à cent seize degrés, d’autres à cent ving
rés, d’autres à cent vingt-quatre, & la mienne à cent trente-deux d’ éloignement du méridien dans l’Est ; ce qui ferait
re, & la mienne à cent trente-deux d’éloignement du méridien dans l’ Est ; ce qui ferait une différence entre les premi
qui ferait une différence entre les premières cartes & la mienne de seize degrés, qui seraient, à vingt lieues par de
par degré, trois cent vingt lieues. On peut voir par ce seul exemple l’ incertitude de cette longitude. Je le répète encor
ois cent vingt lieues. On peut voir par ce seul exemple l’incertitude de cette longitude. Je le répète encore, il faut que
On peut voir par ce seul exemple l’incertitude de cette longitude. Je le répète encore, il faut que les RR. PP. jésuites a
le l’incertitude de cette longitude. Je le répète encore, il faut que les RR. PP. jésuites aient la charité de donner au pu
ongitude. Je le répète encore, il faut que les RR. PP. jésuites aient la charité de donner au public leurs observations as
e le répète encore, il faut que les RR. PP. jésuites aient la charité de donner au public leurs observations astronomiques
la charité de donner au public leurs observations astronomiques &  d’ hydrographie : tous les navigateurs les en croiron
u public leurs observations astronomiques & d’hydrographie : tous les navigateurs les en croiront, parce que leur habil
bservations astronomiques & d’hydrographie : tous les navigateurs les en croiront, parce que leur habileté sur ces scie
les en croiront, parce que leur habileté sur ces sciences est connue de toutes les nations. Cette île, qui peut avoir deu
oiront, parce que leur habileté sur ces sciences est connue de toutes les nations. Cette île, qui peut avoir deux à trois l
de toutes les nations. Cette île, qui peut avoir deux à trois lieues de tour, est contiguë au royaume du Pégu, duquel ell
ontiguë au royaume du Pégu, duquel elle n’est séparée que par un bras de mer qui n’a pas un quart de lieue de large, &
duquel elle n’est séparée que par un bras de mer qui n’a pas un quart de lieue de large, & qui est si bas qu’on le pas
le n’est séparée que par un bras de mer qui n’a pas un quart de lieue de large, & qui est si bas qu’on le passe à pied
er qui n’a pas un quart de lieue de large, & qui est si bas qu’on le passe à pied sec de marée basse. Je prie le lecte
art de lieue de large, & qui est si bas qu’on le passe à pied sec de marée basse. Je prie le lecteur de remarquer en p
amp; qui est si bas qu’on le passe à pied sec de marée basse. Je prie le lecteur de remarquer en passant que, sur ce que l
t si bas qu’on le passe à pied sec de marée basse. Je prie le lecteur de remarquer en passant que, sur ce que l’examen m’a
rée basse. Je prie le lecteur de remarquer en passant que, sur ce que l’ examen m’a montré, ce que les pilotes nomment ici
r de remarquer en passant que, sur ce que l’examen m’a montré, ce que les pilotes nomment ici courants n’est autre chose qu
montré, ce que les pilotes nomment ici courants n’est autre chose que le flot & jusant, ou flux & reflux ; mais, c
jusant, ou flux & reflux ; mais, comme ils ne connaissent pas ici les œuvres de marée comme ils les connaissent en Euro
flux & reflux ; mais, comme ils ne connaissent pas ici les œuvres de marée comme ils les connaissent en Europe, & 
mais, comme ils ne connaissent pas ici les œuvres de marée comme ils les connaissent en Europe, & qu’ils n’ont point é
comme ils les connaissent en Europe, & qu’ils n’ont point étudié l’ heure du flot, ni celle du jusant, ils sont obligé
nt point étudié l’heure du flot, ni celle du jusant, ils sont obligés de nommer courants ce qui, à ce que je crois, n’est
igés de nommer courants ce qui, à ce que je crois, n’est en effet que l’ arrivée ou le retour de la mer, qui monte peu dans
r courants ce qui, à ce que je crois, n’est en effet que l’arrivée ou le retour de la mer, qui monte peu dans son flux, &a
ce qui, à ce que je crois, n’est en effet que l’arrivée ou le retour de la mer, qui monte peu dans son flux, & perd p
qui, à ce que je crois, n’est en effet que l’arrivée ou le retour de la mer, qui monte peu dans son flux, & perd peu
qu elle baisse en Europe. C’est ce qui m’a paru ici. Je ne parle que de la petite île de Négrades seulement, dans laquell
elle baisse en Europe. C’est ce qui m’a paru ici. Je ne parle que de la petite île de Négrades seulement, dans laquelle n
car pour l’autre, qui est grande, à ce qu’on dit, & qui me paraît l’ être en effet, je n’y ai été que deux fois. On mou
On mouille entre ces deux îles par quatorze, quinze, ou seize brasses d’ eau, d’une bonne tenue puisque les vaisseaux n’ont
lle entre ces deux îles par quatorze, quinze, ou seize brasses d’eau, d’ une bonne tenue puisque les vaisseaux n’ont point
r quatorze, quinze, ou seize brasses d’eau, d’une bonne tenue puisque les vaisseaux n’ont point dérivé, quoique les courant
, d’une bonne tenue puisque les vaisseaux n’ont point dérivé, quoique les courants y soient très violents. Ce sont les dern
nt point dérivé, quoique les courants y soient très violents. Ce sont les dernières terres du Pégu, du côté de la bande du
oient très violents. Ce sont les dernières terres du Pégu, du côté de la bande du Sud. Ce pays est inhabité, très malsain,
côté de la bande du Sud. Ce pays est inhabité, très malsain, couvert de bois, & très humide par la grande quantité de
ys est inhabité, très malsain, couvert de bois, & très humide par la grande quantité de pluies qu’il y fait, qui sont
ès malsain, couvert de bois, & très humide par la grande quantité de pluies qu’il y fait, qui sont si fortes & si
uies qu’il y fait, qui sont si fortes & si fréquentes que quoique le soleil darde ici des rayons brûlants, & que l
uentes que quoique le soleil darde ici des rayons brûlants, & que la chaleur y soit excessive, la terre n’y est jamais
darde ici des rayons brûlants, & que la chaleur y soit excessive, la terre n’y est jamais sèche. Cette île est pleine
y soit excessive, la terre n’y est jamais sèche. Cette île est pleine d’ étangs, qui nourrissent quelque poisson, & bea
son, & beaucoup de canage sauvage. Ils nourrissent aussi quantité d’ insectes & de monstres inconnus dans notre Eur
up de canage sauvage. Ils nourrissent aussi quantité d’insectes &  de monstres inconnus dans notre Europe ; qui sont, à
connus dans notre Europe ; qui sont, à ce qu’on dit, produits ici par la corruption & l’humidité de la terre, fermenté
rope ; qui sont, à ce qu’on dit, produits ici par la corruption &  l’ humidité de la terre, fermentée par l’ardeur du so
sont, à ce qu’on dit, produits ici par la corruption & l’humidité de la terre, fermentée par l’ardeur du soleil. J’avo
t, à ce qu’on dit, produits ici par la corruption & l’humidité de la terre, fermentée par l’ardeur du soleil. J’avoue
its ici par la corruption & l’humidité de la terre, fermentée par l’ ardeur du soleil. J’avoue que, sans être nullement
ment naturaliste, je ne crois point celui-là, étant persuadé que tous les animaux, tels soient-ils, viennent par la voie de
à, étant persuadé que tous les animaux, tels soient-ils, viennent par la voie de la génération, & par l’accouplement d
persuadé que tous les animaux, tels soient-ils, viennent par la voie de la génération, & par l’accouplement du mâle &
rsuadé que tous les animaux, tels soient-ils, viennent par la voie de la génération, & par l’accouplement du mâle &
ux, tels soient-ils, viennent par la voie de la génération, & par l’ accouplement du mâle & de la femelle de même e
par la voie de la génération, & par l’accouplement du mâle &  de la femelle de même espèce ; & que ce que le v
r la voie de la génération, & par l’accouplement du mâle & de la femelle de même espèce ; & que ce que le vulg
plement du mâle & de la femelle de même espèce ; & que ce que le vulgaire appelle monstre n’est autre chose que la
 ; & que ce que le vulgaire appelle monstre n’est autre chose que la production de la conjonction monstrueuse d’une es
e que le vulgaire appelle monstre n’est autre chose que la production de la conjonction monstrueuse d’une espèce avec une
ue le vulgaire appelle monstre n’est autre chose que la production de la conjonction monstrueuse d’une espèce avec une aut
tre n’est autre chose que la production de la conjonction monstrueuse d’ une espèce avec une autre. L’île est pleine de cou
production de la conjonction monstrueuse d’une espèce avec une autre. L’ île est pleine de couleuvres, qui frayent avec les
conjonction monstrueuse d’une espèce avec une autre. L’île est pleine de couleuvres, qui frayent avec les anguilles ; du m
pèce avec une autre. L’île est pleine de couleuvres, qui frayent avec les anguilles ; du moins j’en ai vu se jeter à l’eau
vres, qui frayent avec les anguilles ; du moins j’en ai vu se jeter à l’ eau dans les étangs. Elle fourmille de serpents, q
rayent avec les anguilles ; du moins j’en ai vu se jeter à l’eau dans les étangs. Elle fourmille de serpents, qui ne sont p
du moins j’en ai vu se jeter à l’eau dans les étangs. Elle fourmille de serpents, qui ne sont point malfaisants, puisque
e tout aussitôt que paraît un homme, ils fuient & se cachent dans les trous ou dans les buissons. Les eaux sont pleines
e paraît un homme, ils fuient & se cachent dans les trous ou dans les buissons. Les eaux sont pleines de caïmans, qui e
mme, ils fuient & se cachent dans les trous ou dans les buissons. Les eaux sont pleines de caïmans, qui est un furieux
se cachent dans les trous ou dans les buissons. Les eaux sont pleines de caïmans, qui est un furieux animal, long de dix p
ns. Les eaux sont pleines de caïmans, qui est un furieux animal, long de dix pieds, fait tout de même qu’un crocodile, exc
dix pieds, fait tout de même qu’un crocodile, excepté qu’il n’a point de petites cornes aux côtés de la tête comme le croc
qu’un crocodile, excepté qu’il n’a point de petites cornes aux côtés de la tête comme le crocodile en a. Il a la queue co
’un crocodile, excepté qu’il n’a point de petites cornes aux côtés de la tête comme le crocodile en a. Il a la queue coupé
excepté qu’il n’a point de petites cornes aux côtés de la tête comme le crocodile en a. Il a la queue coupée par interval
de petites cornes aux côtés de la tête comme le crocodile en a. Il a la queue coupée par intervalles comme une crémaillèr
a. Il a la queue coupée par intervalles comme une crémaillère, &  le crocodile a la sienne ronde, qui finit en s’amenu
ère, & le crocodile a la sienne ronde, qui finit en s’amenuisant. La langue du caïman est coupée en fer de lance, &
nde, qui finit en s’amenuisant. La langue du caïman est coupée en fer de lance, & celle du crocodile est large & p
Ils sont tous deux très beaux à voir, mais très dangereux à approcher de près. Ils sont l’un & l’autre amphibies, c’es
ibies, c’est-à-dire qu’ils vivent se nourrissent sur terre & dans l’ eau : où cependant le caïman vient bien moins fréq
u’ils vivent se nourrissent sur terre & dans l’eau : où cependant le caïman vient bien moins fréquemment que le crocod
 dans l’eau : où cependant le caïman vient bien moins fréquemment que le crocodile. Ils remuent tous deux la mâchoire supé
vient bien moins fréquemment que le crocodile. Ils remuent tous deux la mâchoire supérieure, aussi bien que l’inférieure,
ocodile. Ils remuent tous deux la mâchoire supérieure, aussi bien que l’ inférieure, comme le perroquet ; & si ces deux
tous deux la mâchoire supérieure, aussi bien que l’inférieure, comme le perroquet ; & si ces deux animaux ne se faisa
p; si ces deux animaux ne se faisaient pas une guerre perpétuelle, on les prendrait pour être de la même espèce. Ils ont to
e se faisaient pas une guerre perpétuelle, on les prendrait pour être de la même espèce. Ils ont tous deux le corps couver
e faisaient pas une guerre perpétuelle, on les prendrait pour être de la même espèce. Ils ont tous deux le corps couvert d
elle, on les prendrait pour être de la même espèce. Ils ont tous deux le corps couvert d’écailles, larges d’un pouce envir
drait pour être de la même espèce. Ils ont tous deux le corps couvert d’ écailles, larges d’un pouce environ en carré, rele
la même espèce. Ils ont tous deux le corps couvert d’écailles, larges d’ un pouce environ en carré, relevées comme un diama
, relevées comme un diamant à facettes : ces écailles sont marquetées de blanc, de jaune, de rouge, de bleu, avec un peu d
comme un diamant à facettes : ces écailles sont marquetées de blanc, de jaune, de rouge, de bleu, avec un peu de noir, ta
diamant à facettes : ces écailles sont marquetées de blanc, de jaune, de rouge, de bleu, avec un peu de noir, taillées par
facettes : ces écailles sont marquetées de blanc, de jaune, de rouge, de bleu, avec un peu de noir, taillées par échelons
ir, taillées par échelons en octogones aussi polis & luisants que le cristal, & d’un éclat si vif que l’œil n’en p
chelons en octogones aussi polis & luisants que le cristal, &  d’ un éclat si vif que l’œil n’en peut soutenir la ré
ussi polis & luisants que le cristal, & d’un éclat si vif que l’ œil n’en peut soutenir la réverbération, lorsque l
que le cristal, & d’un éclat si vif que l’œil n’en peut soutenir la réverbération, lorsque le soleil donne dessus. Lo
n éclat si vif que l’œil n’en peut soutenir la réverbération, lorsque le soleil donne dessus. Lorsque cet animal dort, on
bération, lorsque le soleil donne dessus. Lorsque cet animal dort, on le prendrait au soleil pour une continuité de diaman
orsque cet animal dort, on le prendrait au soleil pour une continuité de diamants, d’émeraude & de topazes. C’est domm
imal dort, on le prendrait au soleil pour une continuité de diamants, d’ émeraude & de topazes. C’est dommage que cet é
prendrait au soleil pour une continuité de diamants, d’émeraude &  de topazes. C’est dommage que cet éclat ternisse lor
eraude & de topazes. C’est dommage que cet éclat ternisse lorsque l’ animal est mort, & que par la suite du temps c
mmage que cet éclat ternisse lorsque l’animal est mort, & que par la suite du temps ces écailles & ces peaux devie
a suite du temps ces écailles & ces peaux deviennent telles qu’on les voit chez les apothicaires, ardents rechercheurs
ps ces écailles & ces peaux deviennent telles qu’on les voit chez les apothicaires, ardents rechercheurs de sottises. L
ent telles qu’on les voit chez les apothicaires, ardents rechercheurs de sottises. Leur tête est faite comme celle d’un lé
es, ardents rechercheurs de sottises. Leur tête est faite comme celle d’ un lézard : ils ont tous deux trente-deux dents en
longues & pointues ; quatre pattes griffées, dont ils nagent dans l’ eau, & dont ils rampent lentement à terre ; ce
s l’eau, & dont ils rampent lentement à terre ; ce qui fait qu’on les évite avec facilité. On dit ordinairement que les
; ce qui fait qu’on les évite avec facilité. On dit ordinairement que les crocodiles du Nil contrefont le cri d’un enfant :
c facilité. On dit ordinairement que les crocodiles du Nil contrefont le cri d’un enfant : ceux d’ici sont aussi muets qu’
ité. On dit ordinairement que les crocodiles du Nil contrefont le cri d’ un enfant : ceux d’ici sont aussi muets qu’une car
i d’un enfant : ceux d’ici sont aussi muets qu’une carpe. Nous avions de très bons poissons de mer, & plus qu’il n’en
’ici sont aussi muets qu’une carpe. Nous avions de très bons poissons de mer, & plus qu’il n’en fallait, puisqu’on en
sons de mer, & plus qu’il n’en fallait, puisqu’on en péchait tous les jours, & la viande ne nous manquait point : a
; plus qu’il n’en fallait, puisqu’on en péchait tous les jours, &  la viande ne nous manquait point : ainsi, ce n’était
pas par nécessité que nos matelots avaient écorché un caïman, qu’ils l’ avaient fait cuire, & l’allaient manger si je
atelots avaient écorché un caïman, qu’ils l’avaient fait cuire, &  l’ allaient manger si je n’en avais pas averti le com
aient fait cuire, & l’allaient manger si je n’en avais pas averti le commandeur, qui vint promptement & le fit jet
si je n’en avais pas averti le commandeur, qui vint promptement &  le fit jeter. Je crois que toute la mateloterie a le
mmandeur, qui vint promptement & le fit jeter. Je crois que toute la mateloterie a le diable dans les dents. J’en dira
t promptement & le fit jeter. Je crois que toute la mateloterie a le diable dans les dents. J’en dirais volontiers ce
amp; le fit jeter. Je crois que toute la mateloterie a le diable dans les dents. J’en dirais volontiers ce que le Poema Mac
mateloterie a le diable dans les dents. J’en dirais volontiers ce que le Poema Maccaronicum dit des reîtres, Nil illis tr
des reîtres, Nil illis troppo calidum frigidumve diablis. J’étais à chasser avec quatre autres Français de notre bord. Nous t
um frigidumve diablis. J’étais à chasser avec quatre autres Français de notre bord. Nous trouvâmes un caïman : n’appréhen
man : n’appréhendant pas sa course, qui n’est pas plus vite que celle d’ un enfant qui sort de la lisière, nous l’approchâm
pas sa course, qui n’est pas plus vite que celle d’un enfant qui sort de la lisière, nous l’approchâmes, & le tirâmes
sa course, qui n’est pas plus vite que celle d’un enfant qui sort de la lisière, nous l’approchâmes, & le tirâmes tou
’est pas plus vite que celle d’un enfant qui sort de la lisière, nous l’ approchâmes, & le tirâmes tous cinq à balle se
e celle d’un enfant qui sort de la lisière, nous l’approchâmes, &  le tirâmes tous cinq à balle seule de dix pas, &
lisière, nous l’approchâmes, & le tirâmes tous cinq à balle seule de dix pas, & tous dans le même endroit du corps
& le tirâmes tous cinq à balle seule de dix pas, & tous dans le même endroit du corps. Nous fîmes trois décharges
s. Nous fîmes trois décharges sur lui : ce sont quinze balles, qui ne l’ endommagèrent pas plus que quinze pommes cuites en
dommagèrent pas plus que quinze pommes cuites endommageraient un bloc de marbre. Je crois qu’un boulet de canon de quatre
ommes cuites endommageraient un bloc de marbre. Je crois qu’un boulet de canon de quatre livres n’entamerait pas sa peau.
tes endommageraient un bloc de marbre. Je crois qu’un boulet de canon de quatre livres n’entamerait pas sa peau. J’équarri
canon de quatre livres n’entamerait pas sa peau. J’équarris une balle de calibre, & lui lâchai mon coup dans le gosier
peau. J’équarris une balle de calibre, & lui lâchai mon coup dans le gosier, dans le temps qu’il avait la gueule ouver
une balle de calibre, & lui lâchai mon coup dans le gosier, dans le temps qu’il avait la gueule ouverte. Il fit une i
, & lui lâchai mon coup dans le gosier, dans le temps qu’il avait la gueule ouverte. Il fit une infinité de bonds, &am
ier, dans le temps qu’il avait la gueule ouverte. Il fit une infinité de bonds, & enfin la perte de son sang le fit to
il avait la gueule ouverte. Il fit une infinité de bonds, & enfin la perte de son sang le fit tomber sur le dos. De no
la gueule ouverte. Il fit une infinité de bonds, & enfin la perte de son sang le fit tomber sur le dos. De nos matelot
verte. Il fit une infinité de bonds, & enfin la perte de son sang le fit tomber sur le dos. De nos matelots l’emportèr
infinité de bonds, & enfin la perte de son sang le fit tomber sur le dos. De nos matelots l’emportèrent, & c’était
de bonds, & enfin la perte de son sang le fit tomber sur le dos. De nos matelots l’emportèrent, & c’était lui qu’
 enfin la perte de son sang le fit tomber sur le dos. De nos matelots l’ emportèrent, & c’était lui qu’ils voulaient ma
mportèrent, & c’était lui qu’ils voulaient manger. Je me souviens d’ avoir lu quelque part que le lion fait fuir le tig
i qu’ils voulaient manger. Je me souviens d’avoir lu quelque part que le lion fait fuir le tigre, & que ces deux espèc
manger. Je me souviens d’avoir lu quelque part que le lion fait fuir le tigre, & que ces deux espèces d’animaux ne se
elque part que le lion fait fuir le tigre, & que ces deux espèces d’ animaux ne se trouvent point dans le même lieu. Ce
tigre, & que ces deux espèces d’animaux ne se trouvent point dans le même lieu. Cela est assurément très faux : il y e
uns & des autres. Nos chasseurs, & tous ceux qui ont été dans le bois, en ont vu ; mais, ces animaux ne font de ma
ceux qui ont été dans le bois, en ont vu ; mais, ces animaux ne font de mal à personne, & il avait été défendu de leu
is, ces animaux ne font de mal à personne, & il avait été défendu de leur en faire. On dit qu’on y a vu des éléphants 
re. On dit qu’on y a vu des éléphants : cela se peut, y en ayant dans la grande terre contiguë à l’île. Pour moi, je n’y e
éléphants : cela se peut, y en ayant dans la grande terre contiguë à l’ île. Pour moi, je n’y en ai point vu, mais oui bie
oi, je n’y en ai point vu, mais oui bien des buffles faits comme ceux d’ Italie, et qui m’ont paru tout aussi féroces. J’ai
x d’Italie, et qui m’ont paru tout aussi féroces. J’ai été une fois à la chasse avec un matelot seul : je n’y allais ordin
là, j’allais sur une pelouse où j’avais vu des paons ; &, pour ne les pas effaroucher, je coupais par le bois. Je renco
ais vu des paons ; &, pour ne les pas effaroucher, je coupais par le bois. Je rencontrai une troupe de plus de trente
effaroucher, je coupais par le bois. Je rencontrai une troupe de plus de trente buffles. Le matelot qui était avec moi vou
pais par le bois. Je rencontrai une troupe de plus de trente buffles. Le matelot qui était avec moi voulaient que je tiras
sse dessus. Je n’en fis rien, bien persuadé qu’étant bâtis comme ceux d’ Italie ils ne seraient pas plus civils. Si le mate
u’étant bâtis comme ceux d’Italie ils ne seraient pas plus civils. Si le matelot avait eu un fusil, il nous serait arrivé
s. Si le matelot avait eu un fusil, il nous serait arrivé malheur. Je les laissai passer, & fis bien, puisque deux jour
les laissai passer, & fis bien, puisque deux jours après un seul de ces animaux a terrassé le capitaine des matelots
 fis bien, puisque deux jours après un seul de ces animaux a terrassé le capitaine des matelots & le capitaine d’armes
rès un seul de ces animaux a terrassé le capitaine des matelots &  le capitaine d’armes de l’Oiseau, deux grands hommes
e ces animaux a terrassé le capitaine des matelots & le capitaine d’ armes de l’Oiseau, deux grands hommes robustes &am
imaux a terrassé le capitaine des matelots & le capitaine d’armes de l’Oiseau, deux grands hommes robustes & forts
ux a terrassé le capitaine des matelots & le capitaine d’armes de l’ Oiseau, deux grands hommes robustes & forts, d
mes robustes & forts, dont le dernier, qui avait tiré son coup, a le ventre crevé d’un coup de corne & très en dan
p; forts, dont le dernier, qui avait tiré son coup, a le ventre crevé d’ un coup de corne & très en danger de la vie ;
dont le dernier, qui avait tiré son coup, a le ventre crevé d’un coup de corne & très en danger de la vie ; le moins q
é son coup, a le ventre crevé d’un coup de corne & très en danger de la vie ; le moins qui lui en peut arriver étant d
on coup, a le ventre crevé d’un coup de corne & très en danger de la vie ; le moins qui lui en peut arriver étant de r
a le ventre crevé d’un coup de corne & très en danger de la vie ; le moins qui lui en peut arriver étant de rester eun
mp; très en danger de la vie ; le moins qui lui en peut arriver étant de rester eunuque le reste de ses jours : l’autre en
de la vie ; le moins qui lui en peut arriver étant de rester eunuque le reste de ses jours : l’autre en a été quitte pour
e ; le moins qui lui en peut arriver étant de rester eunuque le reste de ses jours : l’autre en a été quitte pour une cabr
le reste de ses jours : l’autre en a été quitte pour une cabriole en l’ air & un bras démis en tombant. Nos chasseurs
nt tué & en ayant mangé, je puis assurer qu’il ne diffère en rien de celui de Ferrare, même goût & même couleur ;
mp; en ayant mangé, je puis assurer qu’il ne diffère en rien de celui de Ferrare, même goût & même couleur ; ainsi qu’
même couleur ; ainsi qu’il est parfaitement bon à quelque sauce qu’on le mette, bouilli, rôti, ou en pâté ; qu’il fait un
pâté ; qu’il fait un potage excellent ; & qu’accommodé en bœuf à la mode, il vaut mieux, selon moi, qu’à toutes autre
bœuf à la mode, il vaut mieux, selon moi, qu’à toutes autres sauces. L’ île est pleine de sangliers, de cerfs & de bic
il vaut mieux, selon moi, qu’à toutes autres sauces. L’île est pleine de sangliers, de cerfs & de biches : on les trou
selon moi, qu’à toutes autres sauces. L’île est pleine de sangliers, de cerfs & de biches : on les trouve par troupes
à toutes autres sauces. L’île est pleine de sangliers, de cerfs &  de biches : on les trouve par troupes de cent & 
sauces. L’île est pleine de sangliers, de cerfs & de biches : on les trouve par troupes de cent & deux cents. Nos
ne de sangliers, de cerfs & de biches : on les trouve par troupes de cent & deux cents. Nos chasseurs en ont fait
grande quantité, tant à nous qu’à nos malades, auxquels on en faisait de la soupe & du bouillon parfaitement bon, avec
nde quantité, tant à nous qu’à nos malades, auxquels on en faisait de la soupe & du bouillon parfaitement bon, avec de
parfaitement bon, avec des légumes que je ne connais point, & que les chirurgiens disent qu’ils connaissent, & auxq
connaissent, & auxquelles ils donnent des noms qui me guériraient de la fièvre tierce. On y ajoutait aussi du gibier à
naissent, & auxquelles ils donnent des noms qui me guériraient de la fièvre tierce. On y ajoutait aussi du gibier à pl
de la fièvre tierce. On y ajoutait aussi du gibier à plume, tué dans le bois, tel qu’on l’avait. Le sanglier n’est pas à
e. On y ajoutait aussi du gibier à plume, tué dans le bois, tel qu’on l’ avait. Le sanglier n’est pas à beaucoup près si gr
joutait aussi du gibier à plume, tué dans le bois, tel qu’on l’avait. Le sanglier n’est pas à beaucoup près si gros que ce
u’on l’avait. Le sanglier n’est pas à beaucoup près si gros que celui de France : le plus fort qu’on y a tué ne pesait que
. Le sanglier n’est pas à beaucoup près si gros que celui de France : le plus fort qu’on y a tué ne pesait que cent quator
un peu fade lorsqu’il est frais tué, mais fort appétissant lorsqu’on le met au pot ou à la broche du jour au lendemain, &
’il est frais tué, mais fort appétissant lorsqu’on le met au pot ou à la broche du jour au lendemain, & qu’il a été un
ot ou à la broche du jour au lendemain, & qu’il a été un peu salé la veille. J’en ai fait saler deux petits barils tou
été un peu salé la veille. J’en ai fait saler deux petits barils tout de poitrines. Le cerf & la biche sont assez déli
é la veille. J’en ai fait saler deux petits barils tout de poitrines. Le cerf & la biche sont assez délicats, mais mai
’en ai fait saler deux petits barils tout de poitrines. Le cerf &  la biche sont assez délicats, mais maigres. C’est un
goûté en peu de jours. Nous en avons mangé à toutes sauces, au pot, à la broche, en ragoût & au four ; mais au bout de
au pot, parce qu’on en est bientôt rebuté autrement. Ces animaux sont d’ un très grand secours pour un équipage, & surt
ours que nous sommes restés à Négrades, notre seul vaisseau a eu plus de deux cents, tant sangliers que cerfs & biches
sseau a eu plus de deux cents, tant sangliers que cerfs & biches. La hure des premiers est bonne, fraîche à la broche 
ers que cerfs & biches. La hure des premiers est bonne, fraîche à la broche ; mais elle vaut infiniment mieux au pot,
e vaut infiniment mieux au pot, lorsqu’elle a passé douze heures dans le sel. Cette viande veut être promptement mangée, p
Cette viande veut être promptement mangée, parce qu’elle se corrompt d’ un jour à l’autre : peut-être, à ce qu’on dit, à c
t-être, à ce qu’on dit, à cause que, ne perdant pas tout son sang par les trous des balles, ce qui en reste dans le corps e
dant pas tout son sang par les trous des balles, ce qui en reste dans le corps est facile à s’empuantir ; peut-être aussi
en reste dans le corps est facile à s’empuantir ; peut-être aussi que la chaleur qu’il fait ici en est cause. Je crois que
se. Je crois que tout cela y contribue : cependant, j’ai remarqué que les bestiaux de Moali, qui étaient bien saignés, ne s
que tout cela y contribue : cependant, j’ai remarqué que les bestiaux de Moali, qui étaient bien saignés, ne se conservaie
ien saignés, ne se conservaient pas plus longtemps & qu’un mouton de France, qui fut tué il y a trois jours, parce qu’
mbe, s’est conservé jusqu’à aujourd’hui si pur & si sain qu’on ne le mangera que demain. J’en reviens à ce que j’en ai
’en reviens à ce que j’en ai déjà dit ci-devant au sujet des bestiaux de Moali, que c’est l’humidité de leur nourriture, d
j’en ai déjà dit ci-devant au sujet des bestiaux de Moali, que c’est l’ humidité de leur nourriture, dans un pays toujours
jà dit ci-devant au sujet des bestiaux de Moali, que c’est l’humidité de leur nourriture, dans un pays toujours mouillé, q
toujours mouillé, qui en est cause. Il y a dans une île, à une lieue de celle où nous étions mouillés, une quantité prodi
une lieue de celle où nous étions mouillés, une quantité prodigieuse de tortues. Ce ne sont point de celles dont les écai
tions mouillés, une quantité prodigieuse de tortues. Ce ne sont point de celles dont les écailles servent à faire des taba
une quantité prodigieuse de tortues. Ce ne sont point de celles dont les écailles servent à faire des tabatières, des peig
tabatières, des peignes & d’autres ouvrages, lorsque nos artisans les mettent en œuvre. C’est une autre espèce de tortu
es, lorsque nos artisans les mettent en œuvre. C’est une autre espèce de tortue, qu’on nomme caret, & dont la maison q
uvre. C’est une autre espèce de tortue, qu’on nomme caret, & dont la maison qui n’est que d’une seule pièce n’est prop
pèce de tortue, qu’on nomme caret, & dont la maison qui n’est que d’ une seule pièce n’est propre à rien. Il y en a qui
. Il y en a qui pèsent quatre cent cinquante & cinq cents livres. Le corps est adhérent à la maison, & en fait par
uatre cent cinquante & cinq cents livres. Le corps est adhérent à la maison, & en fait partie. Ce ne sont que les
corps est adhérent à la maison, & en fait partie. Ce ne sont que les femelles qui viennent à terre, le mâle restant to
mp; en fait partie. Ce ne sont que les femelles qui viennent à terre, le mâle restant toujours à l’eau. Cet animal ne fait
ont que les femelles qui viennent à terre, le mâle restant toujours à l’ eau. Cet animal ne fait que se traîner fort lentem
ne peuvent porter un si grand faix. Lorsqu’il est une fois tourné sur le dos, il est impossible qu’il se retourne sur le v
t une fois tourné sur le dos, il est impossible qu’il se retourne sur le ventre, & par conséquent qu’il marche. Il ne
ar conséquent qu’il marche. Il ne vient à terre que pour se décharger de ses œufs, qu’il porte en très grande quantité, ju
ger de ses œufs, qu’il porte en très grande quantité, jusqu’au nombre d’ un millier, dont il se décharge à plusieurs fois.
ont parfaitement ronds & comme une bille à jouer au billard &  de la même grosseur. Ils sont renfermés à la suite l
parfaitement ronds & comme une bille à jouer au billard & de la même grosseur. Ils sont renfermés à la suite l’un
le à jouer au billard & de la même grosseur. Ils sont renfermés à la suite l’un de l’autre dans une espèce de boyau, à
billard & de la même grosseur. Ils sont renfermés à la suite l’un de l’autre dans une espèce de boyau, à peu près comm
osseur. Ils sont renfermés à la suite l’un de l’autre dans une espèce de boyau, à peu près comme le crottin de brebis dans
à la suite l’un de l’autre dans une espèce de boyau, à peu près comme le crottin de brebis dans le corps de l’animal, avan
l’un de l’autre dans une espèce de boyau, à peu près comme le crottin de brebis dans le corps de l’animal, avant l’expulsi
dans une espèce de boyau, à peu près comme le crottin de brebis dans le corps de l’animal, avant l’expulsion. Ils ne vale
espèce de boyau, à peu près comme le crottin de brebis dans le corps de l’animal, avant l’expulsion. Ils ne valent rien à
pèce de boyau, à peu près comme le crottin de brebis dans le corps de l’ animal, avant l’expulsion. Ils ne valent rien à ma
peu près comme le crottin de brebis dans le corps de l’animal, avant l’ expulsion. Ils ne valent rien à manger, quoique le
de l’animal, avant l’expulsion. Ils ne valent rien à manger, quoique les matelots les mangent ; mais que ne mangent-ils pa
avant l’expulsion. Ils ne valent rien à manger, quoique les matelots les mangent ; mais que ne mangent-ils pas ? Ces œufs
s mangent ; mais que ne mangent-ils pas ? Ces œufs sont couverts, non d’ une coque, mais seulement d’une pellicule fort bla
ent-ils pas ? Ces œufs sont couverts, non d’une coque, mais seulement d’ une pellicule fort blanche & fort mince, tendr
; fort mince, tendre comme du parchemin mouillé : en sorte qu’on peut les laisser tomber sans appréhender qu’ils se cassent
rte qu’on peut les laisser tomber sans appréhender qu’ils se cassent, la peau obéissant sans se crever. Il semble que Dieu
s se cassent, la peau obéissant sans se crever. Il semble que Dieu ou la nature (l’un n’est pas ici autre chose que l’autr
e (l’un n’est pas ici autre chose que l’autre) ait donné à cet animal la connaissance de l’impossibilité où il est par lui
s ici autre chose que l’autre) ait donné à cet animal la connaissance de l’impossibilité où il est par lui-même de faire é
ci autre chose que l’autre) ait donné à cet animal la connaissance de l’ impossibilité où il est par lui-même de faire éclo
cet animal la connaissance de l’impossibilité où il est par lui-même de faire éclore ces œufs, & qu’il connaisse qu’o
aussi pesant que son corps écraserait ces œufs, s’il portait dessus, la chaleur qu’il pourrait leur communiquer à travers
er à travers sa maison ou son plastron ne serait pas assez forte pour les faire éclore, & que pour ne point tromper l’a
as assez forte pour les faire éclore, & que pour ne point tromper l’ ardeur de cet animal dans la propagation de son es
forte pour les faire éclore, & que pour ne point tromper l’ardeur de cet animal dans la propagation de son espèce, la
e éclore, & que pour ne point tromper l’ardeur de cet animal dans la propagation de son espèce, la nature lui a donné
 que pour ne point tromper l’ardeur de cet animal dans la propagation de son espèce, la nature lui a donné l’instinct de f
int tromper l’ardeur de cet animal dans la propagation de son espèce, la nature lui a donné l’instinct de faire un trou da
e cet animal dans la propagation de son espèce, la nature lui a donné l’ instinct de faire un trou dans le sable où la mer
l dans la propagation de son espèce, la nature lui a donné l’instinct de faire un trou dans le sable où la mer ne monte po
de son espèce, la nature lui a donné l’instinct de faire un trou dans le sable où la mer ne monte point, & de s’y déch
e, la nature lui a donné l’instinct de faire un trou dans le sable où la mer ne monte point, & de s’y décharger de ces
stinct de faire un trou dans le sable où la mer ne monte point, &  de s’y décharger de ces œufs à plusieurs fois au nom
n trou dans le sable où la mer ne monte point, & de s’y décharger de ces œufs à plusieurs fois au nombre de mille au m
point, & de s’y décharger de ces œufs à plusieurs fois au nombre de mille au moins, qu’il confie à la chaleur bénigne
ces œufs à plusieurs fois au nombre de mille au moins, qu’il confie à la chaleur bénigne du soleil, qui les fait éclore &a
e de mille au moins, qu’il confie à la chaleur bénigne du soleil, qui les fait éclore & leur donne la vie : & à pei
à la chaleur bénigne du soleil, qui les fait éclore & leur donne la vie : & à peine sont-ils éclos qu’ils cherche
la vie : & à peine sont-ils éclos qu’ils cherchent naturellement l’ eau & leur mère, qui les y attend pour les déf
t-ils éclos qu’ils cherchent naturellement l’eau & leur mère, qui les y attend pour les défendre d’autres monstres de m
cherchent naturellement l’eau & leur mère, qui les y attend pour les défendre d’autres monstres de mer, qui les attend
& leur mère, qui les y attend pour les défendre d’autres monstres de mer, qui les attendent aussi pour les dévorer ; e
ère, qui les y attend pour les défendre d’autres monstres de mer, qui les attendent aussi pour les dévorer ; en sorte que d
r les défendre d’autres monstres de mer, qui les attendent aussi pour les dévorer ; en sorte que d’une portée si nombreuse
stres de mer, qui les attendent aussi pour les dévorer ; en sorte que d’ une portée si nombreuse à peine en réchappe-t-il l
n réchappe-t-il la vingtième partie, quelque défense que puisse faire la mère, dont le bec crochu plus que celui d’un perr
l la vingtième partie, quelque défense que puisse faire la mère, dont le bec crochu plus que celui d’un perroquet, & g
e défense que puisse faire la mère, dont le bec crochu plus que celui d’ un perroquet, & gros à proportion de son corps
le bec crochu plus que celui d’un perroquet, & gros à proportion de son corps, coupe tout ce qu’on lui présente, même
ros à proportion de son corps, coupe tout ce qu’on lui présente, même le fer. C’est lorsque cet animal vient à terre pour
fer. C’est lorsque cet animal vient à terre pour y faire sa ponte que les matelots le prennent & le mettent sur le dos,
rsque cet animal vient à terre pour y faire sa ponte que les matelots le prennent & le mettent sur le dos, d’où, comme
ient à terre pour y faire sa ponte que les matelots le prennent &  le mettent sur le dos, d’où, comme j’ai dit, il lui
ur y faire sa ponte que les matelots le prennent & le mettent sur le dos, d’où, comme j’ai dit, il lui est impossible
re sa ponte que les matelots le prennent & le mettent sur le dos, d’ où, comme j’ai dit, il lui est impossible de se re
p; le mettent sur le dos, d’où, comme j’ai dit, il lui est impossible de se retourner sur le ventre. Il a une propriété ;
dos, d’où, comme j’ai dit, il lui est impossible de se retourner sur le ventre. Il a une propriété ; c’est qu’il reste en
r le ventre. Il a une propriété ; c’est qu’il reste en vie tourné sur le dos pendant vingt ou vingt-cinq jours, en lui jet
urné sur le dos pendant vingt ou vingt-cinq jours, en lui jetant tous les matins pour tout aliment quatre ou cinq seaux d’e
en lui jetant tous les matins pour tout aliment quatre ou cinq seaux d’ eau sur la tête. Sa chair est d’assez bon goût ; e
tant tous les matins pour tout aliment quatre ou cinq seaux d’eau sur la tête. Sa chair est d’assez bon goût ; elle fait d
our tout aliment quatre ou cinq seaux d’eau sur la tête. Sa chair est d’ assez bon goût ; elle fait d’assez bonne soupe &am
nq seaux d’eau sur la tête. Sa chair est d’assez bon goût ; elle fait d’ assez bonne soupe & de bonnes fricassées ; ell
. Sa chair est d’assez bon goût ; elle fait d’assez bonne soupe &  de bonnes fricassées ; elle est à mon sens trop purg
mon sens trop purgative, car pour en avoir seulement mangé deux fois de suite, je me suis trouvé très affaibli par le cou
ulement mangé deux fois de suite, je me suis trouvé très affaibli par le cours de ventre qui me tient encore. Ajoutez à ce
angé deux fois de suite, je me suis trouvé très affaibli par le cours de ventre qui me tient encore. Ajoutez à cela que le
faibli par le cours de ventre qui me tient encore. Ajoutez à cela que les Portugais qui étaient à Négrades n’en ont point m
t : cela me fait soupçonner que cette tortue n’est pas fort saine. Je la regarde à présent comme je regarde le cabri &
tortue n’est pas fort saine. Je la regarde à présent comme je regarde le cabri & le marsouin : il n’en entrera jamais
s fort saine. Je la regarde à présent comme je regarde le cabri &  le marsouin : il n’en entrera jamais dans mon corps,
uin : il n’en entrera jamais dans mon corps, ou du moins rarement. Je la crois bonne & saine pour une fois en six mois
& saine pour une fois en six mois, mais pas plus. Il y a quantité de paons, mais tellement sauvages qu’il est presque
antité de paons, mais tellement sauvages qu’il est presque impossible d’ en approcher. Nos dindes en France ne sont que leu
approcher. Nos dindes en France ne sont que leurs avortons bâtards ; les paons sont deux fois aussi gros. J’en ai pesé un
non vidé : il pesait vingt-sept livres un quarteron. C’est un plaisir de les voir se paonnader au soleil sur un pré, où il
vidé : il pesait vingt-sept livres un quarteron. C’est un plaisir de les voir se paonnader au soleil sur un pré, où ils vi
se paonnader au soleil sur un pré, où ils viennent pacager. Une queue de paon sauvage est un des plus beaux spectacles que
cager. Une queue de paon sauvage est un des plus beaux spectacles que la nature puisse faire voir : on pourrait dire que c
uisse faire voir : on pourrait dire que c’est son chef-d’œuvre ; mais les yeux sont en admiration d’en voir devant eux une
it dire que c’est son chef-d’œuvre ; mais les yeux sont en admiration d’ en voir devant eux une trentaine à la fois se mire
admiration d’en voir devant eux une trentaine à la fois se mirer dans la queue l’un de l’autre & étaler leur orgueil e
n voir devant eux une trentaine à la fois se mirer dans la queue l’un de l’autre & étaler leur orgueil en se promenant
’un de l’autre & étaler leur orgueil en se promenant, avec autant de morgue & de gravité qu’un hidalgue parmi des
amp; étaler leur orgueil en se promenant, avec autant de morgue &  de gravité qu’un hidalgue parmi des passants espagno
; de gravité qu’un hidalgue parmi des passants espagnols, pendant que les poules & les jeunes paons paissent l’herbe. C
n hidalgue parmi des passants espagnols, pendant que les poules &  les jeunes paons paissent l’herbe. Cet animal est ext
nts espagnols, pendant que les poules & les jeunes paons paissent l’ herbe. Cet animal est extrêmement méfiant : il y e
toujours trois en sentinelle, un en tête, un en flanc & l’autre à la queue du troupeau ; &, au cri qu’ils font en
autre à la queue du troupeau ; &, au cri qu’ils font en s’élevant de terre, les autres avertis par le signal, prennent
queue du troupeau ; &, au cri qu’ils font en s’élevant de terre, les autres avertis par le signal, prennent leur vol d
mp;, au cri qu’ils font en s’élevant de terre, les autres avertis par le signal, prennent leur vol d’une rapidité surprena
élevant de terre, les autres avertis par le signal, prennent leur vol d’ une rapidité surprenante & vont se percher sur
rennent leur vol d’une rapidité surprenante & vont se percher sur les arbres les plus élevés. Il faut être bien subtil
r vol d’une rapidité surprenante & vont se percher sur les arbres les plus élevés. Il faut être bien subtil & bien
levés. Il faut être bien subtil & bien patient pour en tuer &  les tirer par le derrière, parce que quand on les tir
être bien subtil & bien patient pour en tuer & les tirer par le derrière, parce que quand on les tire par devant
ient pour en tuer & les tirer par le derrière, parce que quand on les tire par devant le plomb coule sur la plume sans
mp; les tirer par le derrière, parce que quand on les tire par devant le plomb coule sur la plume sans les blesser. Leur g
e derrière, parce que quand on les tire par devant le plomb coule sur la plume sans les blesser. Leur goût est exquis ; &a
rce que quand on les tire par devant le plomb coule sur la plume sans les blesser. Leur goût est exquis ; & nos dindes,
des, qui en ont une partie, n’en approchent pas. Leur nid est élevé à la cime des arbres & si bien suspendu que, quelq
nt ébranlé. Aucun matelot n’a osé y monter, non plus que moi, crainte de se casser le cou. Les autres animaux à plumes y s
ucun matelot n’a osé y monter, non plus que moi, crainte de se casser le cou. Les autres animaux à plumes y sont les mêmes
elot n’a osé y monter, non plus que moi, crainte de se casser le cou. Les autres animaux à plumes y sont les mêmes qu’à Moa
moi, crainte de se casser le cou. Les autres animaux à plumes y sont les mêmes qu’à Moali, mais les perroquets de toutes c
le cou. Les autres animaux à plumes y sont les mêmes qu’à Moali, mais les perroquets de toutes couleurs, rouges, gris, vert
res animaux à plumes y sont les mêmes qu’à Moali, mais les perroquets de toutes couleurs, rouges, gris, verts, jaunes &
eurs, rouges, gris, verts, jaunes & mélangés sont meilleurs &  les plus exquis de tous : leur chair est tendre, cour
is, verts, jaunes & mélangés sont meilleurs & les plus exquis de tous : leur chair est tendre, courte, & fond
plus exquis de tous : leur chair est tendre, courte, & fond dans la bouche. Comme il y en a de toutes couleurs, il y
chair est tendre, courte, & fond dans la bouche. Comme il y en a de toutes couleurs, il y en a aussi de toutes grosse
d dans la bouche. Comme il y en a de toutes couleurs, il y en a aussi de toutes grosseurs, depuis la perruche, très commun
en a de toutes couleurs, il y en a aussi de toutes grosseurs, depuis la perruche, très commune en France, jusqu’à la poul
toutes grosseurs, depuis la perruche, très commune en France, jusqu’à la poularde : tous bons, pourvu qu’ils ne soient pas
pide, ne valant qu’à faire du bouillon, & si durs qu’il n’y a que les dents des matelots qui puissent y mordre, & p
n’y a que les dents des matelots qui puissent y mordre, & plutôt l’ arracher. On m’a dit qu’on y a vu des singes : je
int vu ; mais je suis sûr qu’il y en a, puisqu’il y a des guenons. Un de nos chasseurs avait tiré sur une guenon d’un ordr
squ’il y a des guenons. Un de nos chasseurs avait tiré sur une guenon d’ un ordre ou d’un genre de singe qui se nomme sapaj
guenons. Un de nos chasseurs avait tiré sur une guenon d’un ordre ou d’ un genre de singe qui se nomme sapajoux. Ils sont
n de nos chasseurs avait tiré sur une guenon d’un ordre ou d’un genre de singe qui se nomme sapajoux. Ils sont d’une coule
non d’un ordre ou d’un genre de singe qui se nomme sapajoux. Ils sont d’ une couleur verte, & ne sont ni si mauvais ni
nt d’une couleur verte, & ne sont ni si mauvais ni si larrons que les autres singes. Cette bête tenait son faon & l
enait son faon & lui donnait à téter lorsqu’elle avait été tirée. La violence du coup la fit tomber de la hauteur d’un
 lui donnait à téter lorsqu’elle avait été tirée. La violence du coup la fit tomber de la hauteur d’une seconde chambre. C
téter lorsqu’elle avait été tirée. La violence du coup la fit tomber de la hauteur d’une seconde chambre. Celui qui l’ava
ter lorsqu’elle avait été tirée. La violence du coup la fit tomber de la hauteur d’une seconde chambre. Celui qui l’avait
elle avait été tirée. La violence du coup la fit tomber de la hauteur d’ une seconde chambre. Celui qui l’avait blessé alla
du coup la fit tomber de la hauteur d’une seconde chambre. Celui qui l’ avait blessé alla à elle, & resta surpris que
blessé alla à elle, & resta surpris que loin qu’elle lui montrât les dents elle lui tendit la main, & lui montra s
 resta surpris que loin qu’elle lui montrât les dents elle lui tendit la main, & lui montra son petit tombé à trois pa
elle lui tendit la main, & lui montra son petit tombé à trois pas d’ elle : il alla le ramasser & le lui rendit ; e
a main, & lui montra son petit tombé à trois pas d’elle : il alla le ramasser & le lui rendit ; elle l’embrassa, &
montra son petit tombé à trois pas d’elle : il alla le ramasser &  le lui rendit ; elle l’embrassa, & le mit sur so
é à trois pas d’elle : il alla le ramasser & le lui rendit ; elle l’ embrassa, & le mit sur son bras. Le chasseur l
le : il alla le ramasser & le lui rendit ; elle l’embrassa, &  le mit sur son bras. Le chasseur les apporta à bord
ser & le lui rendit ; elle l’embrassa, & le mit sur son bras. Le chasseur les apporta à bord l’une & l’autre :
lui rendit ; elle l’embrassa, & le mit sur son bras. Le chasseur les apporta à bord l’une & l’autre : cette bête s
orrières, touché des caresses que cet animal faisait à son faon, pria La Fargue, notre chirurgien, de voir l’endroit où el
que cet animal faisait à son faon, pria La Fargue, notre chirurgien, de voir l’endroit où elle était blessée, & de tâ
animal faisait à son faon, pria La Fargue, notre chirurgien, de voir l’ endroit où elle était blessée, & de tâcher de
gue, notre chirurgien, de voir l’endroit où elle était blessée, &  de tâcher de la guérir. Il la sonda. Elle se laissa
chirurgien, de voir l’endroit où elle était blessée, & de tâcher de la guérir. Il la sonda. Elle se laissa faire sans
irurgien, de voir l’endroit où elle était blessée, & de tâcher de la guérir. Il la sonda. Elle se laissa faire sans br
oir l’endroit où elle était blessée, & de tâcher de la guérir. Il la sonda. Elle se laissa faire sans branler. Il lui
ées : elle en parut soulagée & lui montra elle-même avec un doigt de sa main un endroit au-dessous de sa tétine gauche
sa tétine gauche, & semblait lui demander un nouveau secours. Il la sonda de nouveau ; &, pendant cinq jours que
e gauche, & semblait lui demander un nouveau secours. Il la sonda de nouveau ; &, pendant cinq jours que cette bêt
amp;, pendant cinq jours que cette bête vêquit, toutes les fois qu’il la pansait elle lui montrait toujours le même endroi
e vêquit, toutes les fois qu’il la pansait elle lui montrait toujours le même endroit au-dessous de sa tétine gauche : &am
on faon mourut le troisième jour entre ses bras, faute de nourriture, le lait de sa mère étant pourri. Tout mort qu’il éta
mourut le troisième jour entre ses bras, faute de nourriture, le lait de sa mère étant pourri. Tout mort qu’il était, elle
rriture, le lait de sa mère étant pourri. Tout mort qu’il était, elle l’ embrassa & le baisa, & le mit à côté d’ell
de sa mère étant pourri. Tout mort qu’il était, elle l’embrassa &  le baisa, & le mit à côté d’elle & non plus
pourri. Tout mort qu’il était, elle l’embrassa & le baisa, &  le mit à côté d’elle & non plus sur sa cuisse ou
mort qu’il était, elle l’embrassa & le baisa, & le mit à côté d’ elle & non plus sur sa cuisse ou sur son bras,
ur son bras, comme elle avait fait pendant qu’il avait été en vie. On la vit effectivement pleurer & on entendit dans
tivement pleurer & on entendit dans son estomac comme des espèces de soupirs. Environ une heure après, M. de Porrières
une heure après, M. de Porrières lui fit ôter son petit. Elle tendit les bras au matelot qui le prenait : elle le prit, le
Porrières lui fit ôter son petit. Elle tendit les bras au matelot qui le prenait : elle le prit, le baisa de nouveau &
ôter son petit. Elle tendit les bras au matelot qui le prenait : elle le prit, le baisa de nouveau & le rendit. On lui
petit. Elle tendit les bras au matelot qui le prenait : elle le prit, le baisa de nouveau & le rendit. On lui vit enco
le tendit les bras au matelot qui le prenait : elle le prit, le baisa de nouveau & le rendit. On lui vit encore les ye
s au matelot qui le prenait : elle le prit, le baisa de nouveau &  le rendit. On lui vit encore les yeux pleins de larm
elle le prit, le baisa de nouveau & le rendit. On lui vit encore les yeux pleins de larmes. La Fargue vint un moment a
e baisa de nouveau & le rendit. On lui vit encore les yeux pleins de larmes. La Fargue vint un moment après pour la pa
nouveau & le rendit. On lui vit encore les yeux pleins de larmes. La Fargue vint un moment après pour la panser : elle
encore les yeux pleins de larmes. La Fargue vint un moment après pour la panser : elle lui baisa la main, lui montra encor
armes. La Fargue vint un moment après pour la panser : elle lui baisa la main, lui montra encore avec son doigt le dessous
la panser : elle lui baisa la main, lui montra encore avec son doigt le dessous de sa mamelle gauche ; & le regarda d
: elle lui baisa la main, lui montra encore avec son doigt le dessous de sa mamelle gauche ; & le regarda d’un air à a
montra encore avec son doigt le dessous de sa mamelle gauche ; &  le regarda d’un air à attendrir tous les spectateurs
ore avec son doigt le dessous de sa mamelle gauche ; & le regarda d’ un air à attendrir tous les spectateurs. Je ne sai
ous de sa mamelle gauche ; & le regarda d’un air à attendrir tous les spectateurs. Je ne sais ce que M. de Porrières &a
rrières & d’autres n’auraient point donné pour sauver cette bête. La Fargue la sonda de nouveau, tout aussi inutilemen
mp; d’autres n’auraient point donné pour sauver cette bête. La Fargue la sonda de nouveau, tout aussi inutilement que les
res n’auraient point donné pour sauver cette bête. La Fargue la sonda de nouveau, tout aussi inutilement que les autres fo
cette bête. La Fargue la sonda de nouveau, tout aussi inutilement que les autres fois. Enfin, elle mourut le matin du sixiè
uveau, tout aussi inutilement que les autres fois. Enfin, elle mourut le matin du sixième jour de ses blessures entrant su
ment que les autres fois. Enfin, elle mourut le matin du sixième jour de ses blessures entrant sur le sept. Elle avait été
in, elle mourut le matin du sixième jour de ses blessures entrant sur le sept. Elle avait été blessée le samedi quatre du
ème jour de ses blessures entrant sur le sept. Elle avait été blessée le samedi quatre du courant sur les cinq heures du s
t sur le sept. Elle avait été blessée le samedi quatre du courant sur les cinq heures du soir, & mourut le samedi à six
le samedi quatre du courant sur les cinq heures du soir, & mourut le samedi à six heures du matin, dans le moment que
oir, & mourut le samedi à six heures du matin, dans le moment que La Fargue qui la pansait toutes les douze heures ven
rut le samedi à six heures du matin, dans le moment que La Fargue qui la pansait toutes les douze heures venait pour la pa
x heures du matin, dans le moment que La Fargue qui la pansait toutes les douze heures venait pour la panser. Il pria le co
ment que La Fargue qui la pansait toutes les douze heures venait pour la panser. Il pria le commandeur de souffrir qu’il l
qui la pansait toutes les douze heures venait pour la panser. Il pria le commandeur de souffrir qu’il l’ouvrît. Cela lui f
toutes les douze heures venait pour la panser. Il pria le commandeur de souffrir qu’il l’ouvrît. Cela lui fut permis ; &a
heures venait pour la panser. Il pria le commandeur de souffrir qu’il l’ ouvrît. Cela lui fut permis ; & notre chirurgi
frir qu’il l’ouvrît. Cela lui fut permis ; & notre chirurgien eut le chagrin de voir sa bêtise & son ignorance écl
l’ouvrît. Cela lui fut permis ; & notre chirurgien eut le chagrin de voir sa bêtise & son ignorance éclater aux ye
bêtise & son ignorance éclater aux yeux de tout le monde, curieux de voir l’endroit que cette bête avait toujours mont
amp; son ignorance éclater aux yeux de tout le monde, curieux de voir l’ endroit que cette bête avait toujours montré sous
toujours montré sous sa tétine gauche. C’était une dragée restée dans la chair entre deux côtes, justement dans le pli que
tait une dragée restée dans la chair entre deux côtes, justement dans le pli que faisait son corps en se mouvant. C’était
sait ou qu’elle se baissait ; ce qu’un habile homme aurait connu tout d’ un coup. Notre chirurgien passe pour tel : mais, e
hirurgien passe pour tel : mais, en voilà une vilaine preuve. Heureux les animaux de n’avoir ni médecins, ni chirurgiens de
sse pour tel : mais, en voilà une vilaine preuve. Heureux les animaux de n’avoir ni médecins, ni chirurgiens de leur ordre
ne preuve. Heureux les animaux de n’avoir ni médecins, ni chirurgiens de leur ordre ! & de ce que la nature, sans art,
animaux de n’avoir ni médecins, ni chirurgiens de leur ordre ! &  de ce que la nature, sans art, leur enseigne les sim
e n’avoir ni médecins, ni chirurgiens de leur ordre ! & de ce que la nature, sans art, leur enseigne les simples qui c
ns de leur ordre ! & de ce que la nature, sans art, leur enseigne les simples qui conviennent à leur guérison, & de
art, leur enseigne les simples qui conviennent à leur guérison, &  de n’avoir point d’autre emplâtre que leur langue !
e les simples qui conviennent à leur guérison, & de n’avoir point d’ autre emplâtre que leur langue ! Que le lecteur ra
érison, & de n’avoir point d’autre emplâtre que leur langue ! Que le lecteur raisonne là-dessus tant qu’il lui plaira 
! Que le lecteur raisonne là-dessus tant qu’il lui plaira : je laisse le champ libre à sa physique & à sa métaphysique
tte d’accord s’il peut Aristote, Pline, Descartes, Rohault, Gassendi, La Chambre, & tous les autres qui ont donné sur
Aristote, Pline, Descartes, Rohault, Gassendi, La Chambre, & tous les autres qui ont donné sur les animaux leurs vision
ohault, Gassendi, La Chambre, & tous les autres qui ont donné sur les animaux leurs visions pour des vérités. Qu’il me
urs visions pour des vérités. Qu’il me donne, à moi, un système juste de leur instinct ; qu’il me montre une différence ju
tinct ; qu’il me montre une différence juste, sensible & palpable de cet instinct d’avec la raison de l’homme ; qu’il
une différence juste, sensible & palpable de cet instinct d’avec la raison de l’homme ; qu’il me prouve que les anima
rence juste, sensible & palpable de cet instinct d’avec la raison de l’homme ; qu’il me prouve que les animaux ne sont
ce juste, sensible & palpable de cet instinct d’avec la raison de l’ homme ; qu’il me prouve que les animaux ne sont qu
ble de cet instinct d’avec la raison de l’homme ; qu’il me prouve que les animaux ne sont que des êtres matériels & des
rouve qu’ils ne pensent pas, donc qu’ils ne sont pas ; en un mot, que le lecteur les définisse comme il lui plaira, je l’e
s ne pensent pas, donc qu’ils ne sont pas ; en un mot, que le lecteur les définisse comme il lui plaira, je l’en laisse le
pas ; en un mot, que le lecteur les définisse comme il lui plaira, je l’ en laisse le maître ; mais, à mon égard, je n’en c
mot, que le lecteur les définisse comme il lui plaira, je l’en laisse le maître ; mais, à mon égard, je n’en croirai ni pl
croirai ni plus ni moins que ce que j’en crois ; & je me contente de lui donner cet article de la guenon pour aussi vr
ue ce que j’en crois ; & je me contente de lui donner cet article de la guenon pour aussi vrai, dans toutes ses circon
ce que j’en crois ; & je me contente de lui donner cet article de la guenon pour aussi vrai, dans toutes ses circonsta
& qu’il faut que je meure un jour. Que ce lecteur me trouve parmi les femmes, j’entends les plus raisonnables, une mère
e meure un jour. Que ce lecteur me trouve parmi les femmes, j’entends les plus raisonnables, une mère qui agisse avec plus
emmes, j’entends les plus raisonnables, une mère qui agisse avec plus de constance, plus de tendresse & plus de fermet
s plus raisonnables, une mère qui agisse avec plus de constance, plus de tendresse & plus de fermeté pour son enfant,
mère qui agisse avec plus de constance, plus de tendresse & plus de fermeté pour son enfant, & en même temps plus
resse & plus de fermeté pour son enfant, & en même temps plus de fermeté, plus de raison & de docilité pour el
de fermeté pour son enfant, & en même temps plus de fermeté, plus de raison & de docilité pour elle, & plus de
son enfant, & en même temps plus de fermeté, plus de raison &  de docilité pour elle, & plus de reconnaissance
us de fermeté, plus de raison & de docilité pour elle, & plus de reconnaissance pour ses bienfaiteurs. J’avoue que
ce pour ses bienfaiteurs. J’avoue que cela me passe ; & j’en suis d’ autant plus touché que j’en ai toujours été témoin
is d’autant plus touché que j’en ai toujours été témoin oculaire. Que le lecteur y réfléchisse à son tour. J étais à me pr
e. Que le lecteur y réfléchisse à son tour. J étais à me promener sur le bord de la mer & lisais mon cher Ovide, &
e lecteur y réfléchisse à son tour. J étais à me promener sur le bord de la mer & lisais mon cher Ovide, & j’en ét
ecteur y réfléchisse à son tour. J étais à me promener sur le bord de la mer & lisais mon cher Ovide, & j’en étais
sur le bord de la mer & lisais mon cher Ovide, & j’en étais à l’ endroit des Fastes où il raconte en plaisantant po
s où il raconte en plaisantant pourquoi on immolait un âne à Silène : l’ endroit est tout bouffon ; & j’y étais telleme
j’y étais tellement attaché que je ne prenais pas garde où je mettais le pied. Je tombai dans un creux que les eaux de la
prenais pas garde où je mettais le pied. Je tombai dans un creux que les eaux de la prairie se sont fait par leur écouleme
pas garde où je mettais le pied. Je tombai dans un creux que les eaux de la prairie se sont fait par leur écoulement. Je m
garde où je mettais le pied. Je tombai dans un creux que les eaux de la prairie se sont fait par leur écoulement. Je me d
&, pendant qu’elles séchaient au soleil, j’entrai plus avant dans l’ eau. Je trouvai des moules plus belles que celles
i plus avant dans l’eau. Je trouvai des moules plus belles que celles de Charron, abbaye de filles proche de La Rochelle :
’eau. Je trouvai des moules plus belles que celles de Charron, abbaye de filles proche de La Rochelle : la moindre était p
moules plus belles que celles de Charron, abbaye de filles proche de La Rochelle : la moindre était plus belle & plus
elles que celles de Charron, abbaye de filles proche de La Rochelle : la moindre était plus belle & plus longue que le
he de La Rochelle : la moindre était plus belle & plus longue que le doigt du milieu de ma main. Je vins quérir mon co
uteau & mon mouchoir ; &, voyant qu’elles étaient pleines, je l’ en emplis. En avançant, je trouvai des huîtres, &a
is. En avançant, je trouvai des huîtres, & entre autres plusieurs d’ une grosseur si prodigieuse qu’à peine pouvais-je
ne à chaque main. J’en ramassai environ une douzaine, que je mis dans le pré, & le lendemain au matin j’y menai MM. de
in. J’en ramassai environ une douzaine, que je mis dans le pré, &  le lendemain au matin j’y menai MM. de Porrières, Ch
ne, que je mis dans le pré, & le lendemain au matin j’y menai MM.  de Porrières, Charmot, Guisain, de La Chassée & 
; le lendemain au matin j’y menai MM. de Porrières, Charmot, Guisain, de La Chassée & notre aumônier. Je retrouvai les
e lendemain au matin j’y menai MM. de Porrières, Charmot, Guisain, de La Chassée & notre aumônier. Je retrouvai les hu
endemain au matin j’y menai MM. de Porrières, Charmot, Guisain, de La Chassée & notre aumônier. Je retrouvai les huîtres où
s, Charmot, Guisain, de La Chassée & notre aumônier. Je retrouvai les huîtres où je les avais mises : ils en admirèrent
n, de La Chassée & notre aumônier. Je retrouvai les huîtres où je les avais mises : ils en admirèrent comme moi la gros
ouvai les huîtres où je les avais mises : ils en admirèrent comme moi la grosseur. J’avais eu la précaution de porter du p
les avais mises : ils en admirèrent comme moi la grosseur. J’avais eu la précaution de porter du poivre, & Landais por
s : ils en admirèrent comme moi la grosseur. J’avais eu la précaution de porter du poivre, & Landais portait du pain &
porter du poivre, & Landais portait du pain & du vin. Toutes les haches ni les couteaux du monde n’auraient pas ou
vre, & Landais portait du pain & du vin. Toutes les haches ni les couteaux du monde n’auraient pas ouvert ces huîtr
aient pas ouvert ces huîtres : on fit du feu, & elles s’ouvrirent d’ elles-mêmes. Le poisson qui y était renfermé avait
t ces huîtres : on fit du feu, & elles s’ouvrirent d’elles-mêmes. Le poisson qui y était renfermé avait, étant cuit, q
mes. Le poisson qui y était renfermé avait, étant cuit, quatre pouces de diamètre, peu plus, peu moins, épais à proportion
is à proportion : & c’était tout ce qu’un homme pouvait taire que d’ en manger une à lui seul ; &, comme elles étai
ait taire que d’en manger une à lui seul ; &, comme elles étaient d’ une bonté achevée, & qu’on craignait, avec rai
aient d’une bonté achevée, & qu’on craignait, avec raison, que si les matelots en avaient connaissance, le tond n’en fû
craignait, avec raison, que si les matelots en avaient connaissance, le tond n’en fût bientôt tari, il fut résolu que nou
il fut résolu que nous n’en parlerions que deux ou trois jours avant le départ, & que tous les jours nous irions leur
en parlerions que deux ou trois jours avant le départ, & que tous les jours nous irions leur rendre visite, ou du moins
tous les jours nous irions leur rendre visite, ou du moins quelqu’un de notre part. Notre raisonnement était juste ; car,
uelqu’un de notre part. Notre raisonnement était juste ; car, à peine les matelots surent qu’il y avait des huîtres, qu’ils
telots surent qu’il y avait des huîtres, qu’ils firent si bien qu’ils les trouvèrent, & ils négligeaient toute autre no
ont inhabitées : cependant nous y avons trouvé des têtes & des os d’ hommes morts exhumés, ou hors de terre. Il n’est p
ner, comme nous, qui comme nous y auront enterré leurs morts ; et que les bêtes féroces, lions, tigres ou autres, ont déter
ts ; et que les bêtes féroces, lions, tigres ou autres, ont déterrés. Les navires de l’escadre y ont laissé plusieurs de le
les bêtes féroces, lions, tigres ou autres, ont déterrés. Les navires de l’escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens, e
bêtes féroces, lions, tigres ou autres, ont déterrés. Les navires de l’ escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens, entr
autres, ont déterrés. Les navires de l’escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens, entre autres l’Oiseau y a laissé le m
vires de l’escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens, entre autres l’ Oiseau y a laissé le même M. de La Ville aux Clerc
ont laissé plusieurs de leurs gens, entre autres l’Oiseau y a laissé le même M. de La Ville aux Clercs dont j’ai parlé ci
le aux Clercs dont j’ai parlé ci-dessus. Je souhaite à son inexorable le sort de la malgracieuse & inexorable Anaxarèt
lercs dont j’ai parlé ci-dessus. Je souhaite à son inexorable le sort de la malgracieuse & inexorable Anaxarète. Que l
cs dont j’ai parlé ci-dessus. Je souhaite à son inexorable le sort de la malgracieuse & inexorable Anaxarète. Que le l
inexorable le sort de la malgracieuse & inexorable Anaxarète. Que le lecteur relise l’article. J’y dis qu’il était pre
de la malgracieuse & inexorable Anaxarète. Que le lecteur relise l’ article. J’y dis qu’il était premier enseigne de M
Que le lecteur relise l’article. J’y dis qu’il était premier enseigne de M. du Quesne, & je dis ici qu’il est mort lie
enseigne de M. du Quesne, & je dis ici qu’il est mort lieutenant de M. d’Aire. Cela ne se contredit point : c’est qu’
gne de M. du Quesne, & je dis ici qu’il est mort lieutenant de M.  d’ Aire. Cela ne se contredit point : c’est qu’il a c
enant de M. d’Aire. Cela ne se contredit point : c’est qu’il a changé de poste à Pondichéry & a été élevé à celui où i
dichéry & a été élevé à celui où il est mort. Pour ne plus parler d’ objets si funestes, l’Ecueil est le seul des navir
evé à celui où il est mort. Pour ne plus parler d’objets si funestes, l’ Ecueil est le seul des navires qui n’y a laissé pe
ù il est mort. Pour ne plus parler d’objets si funestes, l’Ecueil est le seul des navires qui n’y a laissé personne. Avant
t le seul des navires qui n’y a laissé personne. Avant que de quitter les terres du Pégu, il faut que je dise une chose que
er les terres du Pégu, il faut que je dise une chose que j’ai apprise de M. de Quermener, dont j’ai parlé ci-dessus page 6
e 67. Il revient en France après avoir été fort longtemps dans toutes les Indes, & dix ans entiers dans le Pégu, en qua
été fort longtemps dans toutes les Indes, & dix ans entiers dans le Pégu, en qualité de missionnaire apostolique. C’e
dans toutes les Indes, & dix ans entiers dans le Pégu, en qualité de missionnaire apostolique. C’est que le grand-père
tiers dans le Pégu, en qualité de missionnaire apostolique. C’est que le grand-père du roi qui y règne à présent, voyant q
que. C’est que le grand-père du roi qui y règne à présent, voyant que le royaume se dépeuplait par le peu de commerce que
du roi qui y règne à présent, voyant que le royaume se dépeuplait par le peu de commerce que les hommes avaient avec les f
ésent, voyant que le royaume se dépeuplait par le peu de commerce que les hommes avaient avec les femmes, qu’ils méprisaien
aume se dépeuplait par le peu de commerce que les hommes avaient avec les femmes, qu’ils méprisaient pour le crime qui atti
merce que les hommes avaient avec les femmes, qu’ils méprisaient pour le crime qui attira le feu du ciel sur Sodome & 
avaient avec les femmes, qu’ils méprisaient pour le crime qui attira le feu du ciel sur Sodome & Gomorrhe, ordonna qu
ui attira le feu du ciel sur Sodome & Gomorrhe, ordonna que, pour les inciter a un autre usage, les femmes iraient déso
odome & Gomorrhe, ordonna que, pour les inciter a un autre usage, les femmes iraient désormais nues, excepté une pagne
autre usage, les femmes iraient désormais nues, excepté une pagne qui les prend comme une écharpe de dessus l’épaule droite
ent désormais nues, excepté une pagne qui les prend comme une écharpe de dessus l’épaule droite sous l’épaule gauche, &
ais nues, excepté une pagne qui les prend comme une écharpe de dessus l’ épaule droite sous l’épaule gauche, & pour tou
pagne qui les prend comme une écharpe de dessus l’épaule droite sous l’ épaule gauche, & pour tout autre vêtement qu’e
, & pour tout autre vêtement qu’elles n’auraient qu’un linge, qui les couvrirait depuis le dessous du nombril, sur les
e vêtement qu’elles n’auraient qu’un linge, qui les couvrirait depuis le dessous du nombril, sur les hanches, jusqu’au mil
ent qu’un linge, qui les couvrirait depuis le dessous du nombril, sur les hanches, jusqu’au milieu de la cuisse, à peu près
ait depuis le dessous du nombril, sur les hanches, jusqu’au milieu de la cuisse, à peu près comme les trousses de pages ;
bril, sur les hanches, jusqu’au milieu de la cuisse, à peu près comme les trousses de pages ; & que ce linge cacherait
hanches, jusqu’au milieu de la cuisse, à peu près comme les trousses de pages ; & que ce linge cacherait tout le derr
près comme les trousses de pages ; & que ce linge cacherait tout le derrière & s’ouvrirait sur le devant au mouve
; & que ce linge cacherait tout le derrière & s’ouvrirait sur le devant au mouvement du corps, à peu près comme po
ant au mouvement du corps, à peu près comme pourrait faire un tablier de cuisine si le derrière était mis devant. Cela se
nt du corps, à peu près comme pourrait faire un tablier de cuisine si le derrière était mis devant. Cela se pratique encor
était mis devant. Cela se pratique encore aujourd’hui, n’y ayant que le roi, sa maison, ses officiers & les autres ge
ore aujourd’hui, n’y ayant que le roi, sa maison, ses officiers &  les autres gens de distinction auxquels il soit permi
n’y ayant que le roi, sa maison, ses officiers & les autres gens de distinction auxquels il soit permis de se marier,
fficiers & les autres gens de distinction auxquels il soit permis de se marier, & de renfermer leurs femmes & 
utres gens de distinction auxquels il soit permis de se marier, &  de renfermer leurs femmes & de faire boucler leu
ls il soit permis de se marier, & de renfermer leurs femmes &  de faire boucler leurs filles, comme on boucle une c
mp; de faire boucler leurs filles, comme on boucle une cavale. Ainsi, les autres filles ou femmes y sont publiques ; ce son
cavale. Ainsi, les autres filles ou femmes y sont publiques ; ce sont de véritables troncs ou égouts de lubricité, toujour
s ou femmes y sont publiques ; ce sont de véritables troncs ou égouts de lubricité, toujours prêts à recevoir l’offrande d
e véritables troncs ou égouts de lubricité, toujours prêts à recevoir l’ offrande du premier venu. Depuis que cet ordre s’e
recevoir l’offrande du premier venu. Depuis que cet ordre s’exécute, le pays se repeuple, & insensiblement le crime c
is que cet ordre s’exécute, le pays se repeuple, & insensiblement le crime contre nature s’abolit. Cette prohibition d
mp; insensiblement le crime contre nature s’abolit. Cette prohibition de mariage, & l’utilité générale qui en provient
le crime contre nature s’abolit. Cette prohibition de mariage, &  l’ utilité générale qui en provient, me font souvenir
e mariage, & l’utilité générale qui en provient, me font souvenir de ce que dit Corneille Tacite au sujet de trois cen
esclaves qu’on fit mourir parce qu’ils n’avaient pas assez bien gardé le sénateur Papirius leur maître pour l’empêcher d’ê
n’avaient pas assez bien gardé le sénateur Papirius leur maître pour l’ empêcher d’être assassiné. Omnis justitia habet i
pas assez bien gardé le sénateur Papirius leur maître pour l’empêcher d’ être assassiné. Omnis justitia habet in se aliqui
o, quod [utilitate publica rependitur. À l’égard de cette communauté de femmes, elle ne doit point être étonnante, puisqu
t autrefois établie dans une bonne partie des endroits septentrionaux de notre Europe, avant qu’ils aient été disciplinés
eptentrionaux de notre Europe, avant qu’ils aient été disciplinés par les lois & éclairés des lumières de l’Évangile. I
qu’ils aient été disciplinés par les lois & éclairés des lumières de l’Évangile. Il n’y a qu’à lire ce que disent les
ils aient été disciplinés par les lois & éclairés des lumières de l’ Évangile. Il n’y a qu’à lire ce que disent les com
éclairés des lumières de l’Évangile. Il n’y a qu’à lire ce que disent les commentaires qu’on attribue à Jules César d’une p
qu’à lire ce que disent les commentaires qu’on attribue à Jules César d’ une partie des Gaules & de la Grande-Bretagne,
mmentaires qu’on attribue à Jules César d’une partie des Gaules &  de la Grande-Bretagne, dans laquelle il a le premier
ntaires qu’on attribue à Jules César d’une partie des Gaules & de la Grande-Bretagne, dans laquelle il a le premier po
ules & de la Grande-Bretagne, dans laquelle il a le premier porté les lois romaines & la guerre ; &, sans remon
Bretagne, dans laquelle il a le premier porté les lois romaines &  la guerre ; &, sans remonter si haut dans l’Anti
les lois romaines & la guerre ; &, sans remonter si haut dans l’ Antiquité, les Irlandais ne prêtent-ils pas encore
ines & la guerre ; &, sans remonter si haut dans l’Antiquité, les Irlandais ne prêtent-ils pas encore à présent leu
lles, & quelquefois leurs femmes, aux passants ? Tant de Français l’ assurent que je leur ferais tort d’en douter, &
s, aux passants ? Tant de Français l’assurent que je leur ferais tort d’ en douter, & ceux qui y ont été ne sont pas ra
. Je ne finirais jamais si je disais tout ce que je sais par ouï-dire de ces pays-ci. Je ne puis cependant passer sous sil
par ouï-dire de ces pays-ci. Je ne puis cependant passer sous silence la coutume du royaume d’Achem ; la chose me paraît t
ys-ci. Je ne puis cependant passer sous silence la coutume du royaume d’ Achem ; la chose me paraît trop singulière. Ces pe
ne puis cependant passer sous silence la coutume du royaume d’Achem ; la chose me paraît trop singulière. Ces peuples ne s
a chose me paraît trop singulière. Ces peuples ne souffrent point que le fils succède au père à moins que ce père ne l’ait
ne souffrent point que le fils succède au père à moins que ce père ne l’ ait eu du sang de leur reine, auquel cas le fils r
t que le fils succède au père à moins que ce père ne l’ait eu du sang de leur reine, auquel cas le fils règne pendant sa v
ère à moins que ce père ne l’ait eu du sang de leur reine, auquel cas le fils règne pendant sa vie ; mais ce ne sont point
ais ce ne sont point ses enfants qui lui succèdent, c’est sa sœur, ou le fils ou la fille de sa sœur, en un mot, c’est le
ont point ses enfants qui lui succèdent, c’est sa sœur, ou le fils ou la fille de sa sœur, en un mot, c’est le sang fémini
ses enfants qui lui succèdent, c’est sa sœur, ou le fils ou la fille de sa sœur, en un mot, c’est le sang féminin qu’ils
t, c’est sa sœur, ou le fils ou la fille de sa sœur, en un mot, c’est le sang féminin qu’ils suivent, & non la tige ma
e sa sœur, en un mot, c’est le sang féminin qu’ils suivent, & non la tige masculine, comme on la suit partout ailleurs
le sang féminin qu’ils suivent, & non la tige masculine, comme on la suit partout ailleurs ; & cela, afin d’être s
toujours au même sang, qui, sans doute, se perpétue & se continue de mère en fille, tel qu’ait été le père, dont la ti
doute, se perpétue & se continue de mère en fille, tel qu’ait été le père, dont la tige & la race peuvent être int
étue & se continue de mère en fille, tel qu’ait été le père, dont la tige & la race peuvent être interrompues par
continue de mère en fille, tel qu’ait été le père, dont la tige &  la race peuvent être interrompues par l’impudicité d
été le père, dont la tige & la race peuvent être interrompues par l’ impudicité d’une femme adonnée à l’amour ; & c
dont la tige & la race peuvent être interrompues par l’impudicité d’ une femme adonnée à l’amour ; & ce que je trou
race peuvent être interrompues par l’impudicité d’une femme adonnée à l’ amour ; & ce que je trouve de tout étonnant da
r l’impudicité d’une femme adonnée à l’amour ; & ce que je trouve de tout étonnant dans cette coutume, c’est que le be
& ce que je trouve de tout étonnant dans cette coutume, c’est que le beau sexe ne doit la couronne qu’au peu de confia
e de tout étonnant dans cette coutume, c’est que le beau sexe ne doit la couronne qu’au peu de confiance que ses propres s
qu’au peu de confiance que ses propres sujets ont en sa chasteté. Que de coutumes différentes dans le monde ! Je le regard
s propres sujets ont en sa chasteté. Que de coutumes différentes dans le monde ! Je le regarde comme un véritable théâtre 
ts ont en sa chasteté. Que de coutumes différentes dans le monde ! Je le regarde comme un véritable théâtre : & bien m
e comédie ! Si j’étais né ladre, c’est-à-dire si j’étais insensible à la douleur du corps, qui effectivement m’est insuppo
du corps, qui effectivement m’est insupportable, je regarderais tout le reste, sinon avec mépris, du moins avec indiffére
avec mépris, du moins avec indifférence. Il y a un marchand aux îles de l’Amérique, nommé M. Roi, à présent riche de plus
ec mépris, du moins avec indifférence. Il y a un marchand aux îles de l’ Amérique, nommé M. Roi, à présent riche de plus de
archand aux îles de l’Amérique, nommé M. Roi, à présent riche de plus de deux millions. Il y était passé comme un trente-s
gé pour trois ans. Celui à qui il tomba, ne connaissant pas son prix, le donna pour un âne, & donna encore douze écus
ant pas son prix, le donna pour un âne, & donna encore douze écus de retour. C’était un âne bien chèrement acheté par
âne bien chèrement acheté par un autre. Son second maître, au lieu de le faire travailler au sucre & à d’autres ouvrag
ire travailler au sucre & à d’autres ouvrages pénibles, lui donna la direction des nègres ; &, peu à peu, connaiss
t, il en fit son facteur. M.Roi, ayant seul connaissance des affaires de son bon maître, a été assez heureux pour épouser
z heureux pour épouser sa veuve, jeune, belle & riche, & elle de sa part a été & est encore fort heureuse d’av
mp; riche, & elle de sa part a été & est encore fort heureuse d’ avoir fait la fortune d’un parfaitement honnête ho
mp; elle de sa part a été & est encore fort heureuse d’avoir fait la fortune d’un parfaitement honnête homme, qui ne l
sa part a été & est encore fort heureuse d’avoir fait la fortune d’ un parfaitement honnête homme, qui ne lui a jamais
rtune d’un parfaitement honnête homme, qui ne lui a jamais donné lieu de se repentir de l’avoir préféré, quoiqu’il n’eût r
aitement honnête homme, qui ne lui a jamais donné lieu de se repentir de l’avoir préféré, quoiqu’il n’eût rien, à plusieur
ement honnête homme, qui ne lui a jamais donné lieu de se repentir de l’ avoir préféré, quoiqu’il n’eût rien, à plusieurs a
ré, quoiqu’il n’eût rien, à plusieurs autres fort riches, mais qui ne le valaient pas. Je sors de mon thème : j’y reviens.
à plusieurs autres fort riches, mais qui ne le valaient pas. Je sors de mon thème : j’y reviens. Pendant que nous avons é
e nous avons été à Négrades, il y a été fait un troc, à peu près dans les mêmes circonstances du troc de M. Roi, mais par u
y a été fait un troc, à peu près dans les mêmes circonstances du troc de M. Roi, mais par une raison toute contraire. Il y
e M. Roi, mais par une raison toute contraire. Il y a eu un capitaine d’ infanterie qui a été troqué ; &, pour s’en déf
;, pour s’en défaire, on a encore donné avec sa personne une barrique de vin, qui n’est pas ici peu de chose puisqu’elle v
ici peu de chose puisqu’elle vaudrait bien deux cents piastres. Voici le fait. J’ai dit ci-devant que la discorde était fo
drait bien deux cents piastres. Voici le fait. J’ai dit ci-devant que la discorde était fort grande sur le Florissant. On
ici le fait. J’ai dit ci-devant que la discorde était fort grande sur le Florissant. On dit que cela provenait d’un M. de
scorde était fort grande sur le Florissant. On dit que cela provenait d’ un M. de La Ragoterie, capitaine d’infanterie dont
rissant. On dit que cela provenait d’un M. de La Ragoterie, capitaine d’ infanterie dont on dit que l’esprit, autant & 
enait d’un M. de La Ragoterie, capitaine d’infanterie dont on dit que l’ esprit, autant & plus ragotin que le corps, es
d’infanterie dont on dit que l’esprit, autant & plus ragotin que le corps, est incompatible avec qui que ce soit. M.J
corps, est incompatible avec qui que ce soit. M.Joyeux, désirant ôter de son bord cette pierre d’achoppement, si je peux m
vec qui que ce soit. M.Joyeux, désirant ôter de son bord cette pierre d’ achoppement, si je peux me servir de ce terme, s’e
ant ôter de son bord cette pierre d’achoppement, si je peux me servir de ce terme, s’est accommodé avec M. d’Aire pour lui
ur lui donner sur son navire ce M. de La Ragoterie, & prendre sur le Florissant M. Dumont, autre capitaine d’infanteri
Ragoterie, & prendre sur le Florissant M. Dumont, autre capitaine d’ infanterie ; mais M. d’Aire, ayant perdu beaucoup
ie ; mais M. d’Aire, ayant perdu beaucoup de vin, n’a pas voulu faire le troc sans y gagner : il a demandé une barrique de
n’a pas voulu faire le troc sans y gagner : il a demandé une barrique de vin de retour, & elle lui a été très volontie
voulu faire le troc sans y gagner : il a demandé une barrique de vin de retour, & elle lui a été très volontiers acco
n à ce M. de La Ragoterie, qui voit qu’on n’a cherché qu’à se défaire de lui à quelque prix que ç’ait été. M.Dumont est pl
tement qu’il n’était, & qu’il n’aurait été : M. du Quesne a voulu l’ avoir, & il est sur le Gaillard. On ajoute, po
; qu’il n’aurait été : M. du Quesne a voulu l’avoir, & il est sur le Gaillard. On ajoute, pourtant, que ce M. de La Ra
Gaillard. On ajoute, pourtant, que ce M. de La Ragoterie ne manque ni de cœur ni d’esprit ; & que, sans ses travers, s
n ajoute, pourtant, que ce M. de La Ragoterie ne manque ni de cœur ni d’ esprit ; & que, sans ses travers, son commerce
& qui pour sa réception lui a nettement dit qu’il lui conseillait d’ être sage ; sinon, que la fosse au lion (c’est la
on lui a nettement dit qu’il lui conseillait d’être sage ; sinon, que la fosse au lion (c’est la prison d’un vaisseau) éta
u’il lui conseillait d’être sage ; sinon, que la fosse au lion (c’est la prison d’un vaisseau) était aussi bien faite pour
onseillait d’être sage ; sinon, que la fosse au lion (c’est la prison d’ un vaisseau) était aussi bien faite pour lui que p
est la prison d’un vaisseau) était aussi bien faite pour lui que pour les soldats. Ce troc-là nous a fait rire, & il y
s soldats. Ce troc-là nous a fait rire, & il y en a du sujet, car le Florissant perd en même temps un bon officier, &a
temps un bon officier, & du vin : il est vrai qu’il a une bouche de moins qu’il n’avait. Voilà tout ce que je sais de
qu’il a une bouche de moins qu’il n’avait. Voilà tout ce que je sais de ce pays ; et ce qui s’est passé à l’île de Négrad
avait. Voilà tout ce que je sais de ce pays ; et ce qui s’est passé à l’ île de Négrades, pendant le séjour que nous y avon
sais de ce pays ; et ce qui s’est passé à l’île de Négrades, pendant le séjour que nous y avons fait ; & j’ai à ajout
s, pendant le séjour que nous y avons fait ; & j’ai à ajouter que le quartier d’hiver a été incomparablement plus rude
e séjour que nous y avons fait ; & j’ai à ajouter que le quartier d’ hiver a été incomparablement plus rude & plus
tier d’hiver a été incomparablement plus rude & plus fatigant que la campagne, & que nos matelots y étaient presqu
nt que la campagne, & que nos matelots y étaient presque tous sur les dents, tant par le travail continuel de l’eau &am
& que nos matelots y étaient presque tous sur les dents, tant par le travail continuel de l’eau & du bois que du n
s y étaient presque tous sur les dents, tant par le travail continuel de l’eau & du bois que du navire, où il y avait
étaient presque tous sur les dents, tant par le travail continuel de l’ eau & du bois que du navire, où il y avait bie
ntinuel de l’eau & du bois que du navire, où il y avait bien plus de travail à faire qu’on n’avait cru. Grâce à Dieu,
s dehors, & chaque pas que nous ferons désormais nous rapprochera de notre patrie. Du vendredi 16 novembre 1690
e. Du vendredi 16 novembre 1690 Toujours vent près. Nous voyons les terres du royaume d’Aracan ; & le vent ne val
ovembre 1690 Toujours vent près. Nous voyons les terres du royaume d’ Aracan ; & le vent ne valant rien pour y aller
oujours vent près. Nous voyons les terres du royaume d’Aracan ; &  le vent ne valant rien pour y aller, nous allons au
ur y aller, nous allons au large. Il est aujourd’hui tombé vingt-cinq de nos gens malades, tant matelots que soldats. Plui
s, tant matelots que soldats. Pluie & chaleur terrible. C’est ici le plus mauvais climat du monde, & le plus malsa
p; chaleur terrible. C’est ici le plus mauvais climat du monde, &  le plus malsain. N’ayant eu aucuns rafraîchissements
lsain. N’ayant eu aucuns rafraîchissements à Négrades, nous tâcherons d’ attraper une île qui n’est qu’à trente lieues d’ic
le qui n’est qu’à trente lieues d’ici, qui se nomme Chadube, & où le Portugais qui vient avec nous dit que nous trouve
avec nous dit que nous trouverons bœufs, vaches, cabris, poules &  le reste. Amen. Du vendredi 17 novembre 1690 N
. Du vendredi 17 novembre 1690 Nous faisons route pour Bengale. Le vent n’est ni bon ni mauvais, mais il est bien fa
Le vent n’est ni bon ni mauvais, mais il est bien faible. Vingt-cinq de nos gens sont encore tombés malades : en deux jou
gens sont encore tombés malades : en deux jours, en voilà cinquante. Le capitaine Rikwart, qui est ici, dit que c’est l’o
en voilà cinquante. Le capitaine Rikwart, qui est ici, dit que c’est l’ ordinaire, & que ceux qui sont le plus accoutu
wart, qui est ici, dit que c’est l’ordinaire, & que ceux qui sont le plus accoutumés au climat où nous sommes évitent
ont le plus accoutumés au climat où nous sommes évitent très rarement les fièvres, fort communes dans cette saison. Puisque
t très rarement les fièvres, fort communes dans cette saison. Puisque l’ occasion vient de parler de ce Hollandais, qui com
, fort communes dans cette saison. Puisque l’occasion vient de parler de ce Hollandais, qui commandait la flûte que nous a
. Puisque l’occasion vient de parler de ce Hollandais, qui commandait la flûte que nous avons prise, & qui est sur not
; qui est sur notre vaisseau depuis Pondichéry, je ne puis m’empêcher de dire qu’il est homme d’esprit & bon navigateu
seau depuis Pondichéry, je ne puis m’empêcher de dire qu’il est homme d’ esprit & bon navigateur. M.de La Chassée, son
’empêcher de dire qu’il est homme d’esprit & bon navigateur. M.de La Chassée, son interprète, lui & moi, avalons s
pêcher de dire qu’il est homme d’esprit & bon navigateur. M.de La Chassée , son interprète, lui & moi, avalons souvent l
teur. M.de La Chassée, son interprète, lui & moi, avalons souvent le petit coup de brandevin. Du samedi 18 novembre
Chassée, son interprète, lui & moi, avalons souvent le petit coup de brandevin. Du samedi 18 novembre 1690 Calme
evin. Du samedi 18 novembre 1690 Calme tout plat, point du tout de vent, le ciel beau, le soleil tout à découvert, &
Du samedi 18 novembre 1690 Calme tout plat, point du tout de vent, le ciel beau, le soleil tout à découvert, & par
ovembre 1690 Calme tout plat, point du tout de vent, le ciel beau, le soleil tout à découvert, & par conséquent cha
, le soleil tout à découvert, & par conséquent chaleur excessive. Le chevalier de Bouchetière n’est point heureux. Il
out à découvert, & par conséquent chaleur excessive. Le chevalier de Bouchetière n’est point heureux. Il était de quar
excessive. Le chevalier de Bouchetière n’est point heureux. Il était de quart ce matin, & était à genoux à la messe :
est point heureux. Il était de quart ce matin, & était à genoux à la messe : le racage du perroquet d’artimon a cassé
eureux. Il était de quart ce matin, & était à genoux à la messe : le racage du perroquet d’artimon a cassé & une p
rt ce matin, & était à genoux à la messe : le racage du perroquet d’ artimon a cassé & une poulie est tombée sur sa
droit où il a été blessé, & dont il n’est pas parfaitement guéri. Le voilà encore au lit. Tout le monde en est fâché,
manche 19 novembre 1690 Toujours de même, & chaleur augmentée. La blessure du chevalier de Bouchetière ne sera rien
Toujours de même, & chaleur augmentée. La blessure du chevalier de Bouchetière ne sera rien, ce n’est qu’une contusi
Du lundi 20 novembre 1690 Il est venu cette nuit un petit vent de Nord-Est qui est bien près. Nous tirons avec lui
u court bâton. Nous avons soixante-quatre malades, & presque tous de fièvres chaudes, qui font des contes, dans leurs
es, qui font des contes, dans leurs accès, dont on ne peut s’empêcher de rire malgré la pitié qu’on en a. Du mardi 21 n
s contes, dans leurs accès, dont on ne peut s’empêcher de rire malgré la pitié qu’on en a. Du mardi 21 novembre 1690
Il a fait fort peu de vent, mais il n’était pas mauvais. Nous tâchons d’ attraper cette île qu’on appelle Chadube, & qu
d’attraper cette île qu’on appelle Chadube, & qui sera pour nous l’ île fortunée si nous y trouvons les rafraîchisseme
e Chadube, & qui sera pour nous l’île fortunée si nous y trouvons les rafraîchissements que nous espérons y trouver ; c
haloupes. Dieu veuille quelles en reviennent bien chargées, car toute l’ escadre a besoin de viandes fraîches, tous les vai
lle quelles en reviennent bien chargées, car toute l’escadre a besoin de viandes fraîches, tous les vaisseaux ayant pour l
bien chargées, car toute l’escadre a besoin de viandes fraîches, tous les vaisseaux ayant pour le moins autant de malades q
l’escadre a besoin de viandes fraîches, tous les vaisseaux ayant pour le moins autant de malades que nous. Je ne compte pl
in de viandes fraîches, tous les vaisseaux ayant pour le moins autant de malades que nous. Je ne compte plus les morts ; m
aux ayant pour le moins autant de malades que nous. Je ne compte plus les morts ; mais, très assurément, il y a présentemen
ompte plus les morts ; mais, très assurément, il y a présentement sur l’ escadre plus de quatre cents hommes hors de servic
morts ; mais, très assurément, il y a présentement sur l’escadre plus de quatre cents hommes hors de service. Notre navire
service. Notre navire ressemble plutôt à un hôpital qu’à un vaisseau de guerre. Lieutenant, sous-lieutenant, aumônier, mi
maître-canonnier, premier pilote, tout est malade : nous n’avons pas la moitié de nos gens en bonne santé. Au diable le c
nonnier, premier pilote, tout est malade : nous n’avons pas la moitié de nos gens en bonne santé. Au diable le climat. Je
de : nous n’avons pas la moitié de nos gens en bonne santé. Au diable le climat. Je consens d’y être pendu si j’y reviens.
la moitié de nos gens en bonne santé. Au diable le climat. Je consens d’ y être pendu si j’y reviens. Je dis au pays ce qu’
te loca oculis nunquam visenda meis. Du jeudi 23 novembre 1690 Les chaloupes sont revenues ce soir de Chadube, &
Du jeudi 23 novembre 1690 Les chaloupes sont revenues ce soir de Chadube, &, malgré le besoin que tout le mond
1690 Les chaloupes sont revenues ce soir de Chadube, &, malgré le besoin que tout le monde a de rafraîchissements,
enues ce soir de Chadube, &, malgré le besoin que tout le monde a de rafraîchissements, elles n’ont rien apporté du to
s n’ont rien apporté du tout ; & cela par une bonté ridicule dont les seuls Français sont capables. Les habitants de ce
p; cela par une bonté ridicule dont les seuls Français sont capables. Les habitants de cette île ont été maltraités des Ang
e bonté ridicule dont les seuls Français sont capables. Les habitants de cette île ont été maltraités des Anglais, nation
e île ont été maltraités des Anglais, nation terrible lorsqu’elle est la plus forte. Ces pauvres insulaires ont craint que
: ce qui a fait qu’à la vue de nos chaloupes ils se sont retirés dans les bois & ont abandonné leurs maisonnettes ou ca
ient qu’on emportât ce qu’on pourrait, & qu’on laissât grassement la valeur en argent & en bonne conscience : les
on laissât grassement la valeur en argent & en bonne conscience : les gens de l’Amiral ont été d’un autre sentiment. Il
t grassement la valeur en argent & en bonne conscience : les gens de l’Amiral ont été d’un autre sentiment. Ils ont ap
rassement la valeur en argent & en bonne conscience : les gens de l’ Amiral ont été d’un autre sentiment. Ils ont appré
ur en argent & en bonne conscience : les gens de l’Amiral ont été d’ un autre sentiment. Ils ont appréhendé d’être blâm
les gens de l’Amiral ont été d’un autre sentiment. Ils ont appréhendé d’ être blâmés de M. du Quesne s’ils prenaient rien q
Amiral ont été d’un autre sentiment. Ils ont appréhendé d’être blâmés de M. du Quesne s’ils prenaient rien que de gré à gr
ont appréhendé d’être blâmés de M. du Quesne s’ils prenaient rien que de gré à gré, & le commissaire, mol comme tripe,
e blâmés de M. du Quesne s’ils prenaient rien que de gré à gré, &  le commissaire, mol comme tripe, a consenti que leur
, a consenti que leur avis prévalût au sien : & sur ce fondement, les trois chaloupes sont revenues aussi peu chargées
lant. Il y a bien des gens qui auraient fort souhaité que j’eusse été de la partie. En effet, j’aurais traité cette raison
t. Il y a bien des gens qui auraient fort souhaité que j’eusse été de la partie. En effet, j’aurais traité cette raison de
que j’eusse été de la partie. En effet, j’aurais traité cette raison de vain scrupule : j’aurais pris sur moi le hasard d
j’aurais traité cette raison de vain scrupule : j’aurais pris sur moi le hasard du blâme & aurais espéré m’en bien tir
pris sur moi le hasard du blâme & aurais espéré m’en bien tirer ; l’ état pitoyable où sont tous les navires aurait été
e & aurais espéré m’en bien tirer ; l’état pitoyable où sont tous les navires aurait été pour moi une raison suffisante
t vent bon pour aller à Bengale : nous y allons. J’ai eu quatre accès de fièvre ; & en étant plus que très content, j’
re accès de fièvre ; & en étant plus que très content, j’ai suivi le conseil de Rikwart & me suis servi de cangé :
fièvre ; & en étant plus que très content, j’ai suivi le conseil de Rikwart & me suis servi de cangé : c’est un b
ue très content, j’ai suivi le conseil de Rikwart & me suis servi de cangé : c’est un bouillon d’eau de pluie & de
e conseil de Rikwart & me suis servi de cangé : c’est un bouillon d’ eau de pluie & de riz seulement. Notre chirurg
eil de Rikwart & me suis servi de cangé : c’est un bouillon d’eau de pluie & de riz seulement. Notre chirurgien me
& me suis servi de cangé : c’est un bouillon d’eau de pluie &  de riz seulement. Notre chirurgien me vint voir avan
tre chirurgien me vint voir avant-hier, très disposé à me saigner. Je le priai très honnêtement de rengainer son complimen
r avant-hier, très disposé à me saigner. Je le priai très honnêtement de rengainer son compliment & son étui, en lui d
i disant que j’avais promis à ma famille, à mes amis & à moi-même de retourner en Europe ; & que voulant tenir par
lant tenir parole il voyait bien lui-même qu’il ne m’était pas permis de mourir si tôt & que c’était cela seul qui m’e
s permis de mourir si tôt & que c’était cela seul qui m’empêchait de me mettre entre ses mains. Je laisse à penser ce
ntre ses mains. Je laisse à penser ce que pensait lui-même un carabin de Saint-Côme d’un homme tant de fois coupable du cr
. Je laisse à penser ce que pensait lui-même un carabin de Saint-Côme d’ un homme tant de fois coupable du crime de lèse-fa
me un carabin de Saint-Côme d’un homme tant de fois coupable du crime de lèse-faculté. Que le lecteur traite ce qu’il va l
t-Côme d’un homme tant de fois coupable du crime de lèse-faculté. Que le lecteur traite ce qu’il va lire comme une vision
lecteur traite ce qu’il va lire comme une vision qui m’est passée par l’ esprit dans un accès de fièvre chaude ; qu’il le t
va lire comme une vision qui m’est passée par l’esprit dans un accès de fièvre chaude ; qu’il le traite, s’il veut, de me
qui m’est passée par l’esprit dans un accès de fièvre chaude ; qu’il le traite, s’il veut, de mensonge ; qu’il n’y ajoute
l’esprit dans un accès de fièvre chaude ; qu’il le traite, s’il veut, de mensonge ; qu’il n’y ajoute pas de foi ; qu’il le
aude ; qu’il le traite, s’il veut, de mensonge ; qu’il n’y ajoute pas de foi ; qu’il le traite de conte ridicule & à d
traite, s’il veut, de mensonge ; qu’il n’y ajoute pas de foi ; qu’il le traite de conte ridicule & à dormir debout ;
’il veut, de mensonge ; qu’il n’y ajoute pas de foi ; qu’il le traite de conte ridicule & à dormir debout ; cela m’imp
connaître, Un fait extravagant, ridicule, importun, Un fait choquant le sens commun, Qui pourtant ne laisse pas d’être.
importun, Un fait choquant le sens commun, Qui pourtant ne laisse pas d’ être. À mon égard j’ajouterai avec le paysan de P
mun, Qui pourtant ne laisse pas d’être. À mon égard j’ajouterai avec le paysan de Poitou, Oh ! Dame, y croyïs qu’oul étoi
ourtant ne laisse pas d’être. À mon égard j’ajouterai avec le paysan de Poitou, Oh ! Dame, y croyïs qu’oul étoit vrai, pa
u, Oh ! Dame, y croyïs qu’oul étoit vrai, parce qu’oul avis vu. Voici le fait. Il y avait très longtemps que notre chirurg
. Il y avait très longtemps que notre chirurgien accusait ses garçons de manger les œufs des malades : il avait beau les c
it très longtemps que notre chirurgien accusait ses garçons de manger les œufs des malades : il avait beau les compter, il
n accusait ses garçons de manger les œufs des malades : il avait beau les compter, il s’en trouvait toujours à dire le lend
malades : il avait beau les compter, il s’en trouvait toujours à dire le lendemain deux ou trois, & quelquefois quatre
emain deux ou trois, & quelquefois quatre, quoiqu’il eût lui-même la clef du réduit qu’on lui avait fait dans le fond
e, quoiqu’il eût lui-même la clef du réduit qu’on lui avait fait dans le fond de cale en avant de l’eau, où il y a toujour
u’il eût lui-même la clef du réduit qu’on lui avait fait dans le fond de cale en avant de l’eau, où il y a toujours une la
clef du réduit qu’on lui avait fait dans le fond de cale en avant de l’ eau, où il y a toujours une lampe allumée. Il alla
avant de l’eau, où il y a toujours une lampe allumée. Il alla jusqu’à les accuser d’avoir une fausse clef, & même en fr
au, où il y a toujours une lampe allumée. Il alla jusqu’à les accuser d’ avoir une fausse clef, & même en frappa un, qu
it défendu autrement que sur son innocence. Celui-ci, peu accoutumé à de semblables caresses, s’est mis en tête de découvr
. Celui-ci, peu accoutumé à de semblables caresses, s’est mis en tête de découvrir le voleur & en est venu à bout. Il
eu accoutumé à de semblables caresses, s’est mis en tête de découvrir le voleur & en est venu à bout. Il a dit à La Fa
s en tête de découvrir le voleur & en est venu à bout. Il a dit à La Fargue ce qu’il avait vu & celui-ci a encore
Il a dit à La Fargue ce qu’il avait vu & celui-ci a encore pensé le battre. Il ne s’est pas rebuté & est revenu à
i a encore pensé le battre. Il ne s’est pas rebuté & est revenu à la charge hier matin, comme nous déjeunions. Il a ét
revenu à la charge hier matin, comme nous déjeunions. Il a été traité de fou & de visionnaire : cependant, si son opin
harge hier matin, comme nous déjeunions. Il a été traité de fou &  de visionnaire : cependant, si son opiniâtreté ne no
visionnaire : cependant, si son opiniâtreté ne nous a pas convaincus de la vérité de son rapport, elle nous a du moins in
sionnaire : cependant, si son opiniâtreté ne nous a pas convaincus de la vérité de son rapport, elle nous a du moins inspi
: cependant, si son opiniâtreté ne nous a pas convaincus de la vérité de son rapport, elle nous a du moins inspiré l’envie
convaincus de la vérité de son rapport, elle nous a du moins inspiré l’ envie de nous en éclaircir. Pour ce sujet, on a pe
cus de la vérité de son rapport, elle nous a du moins inspiré l’envie de nous en éclaircir. Pour ce sujet, on a percé, ave
nvie de nous en éclaircir. Pour ce sujet, on a percé, avec une vrille de charpentier, à cinq endroits différents, la clois
a percé, avec une vrille de charpentier, à cinq endroits différents, la cloison de ce réduit du chirurgien, & nous so
vec une vrille de charpentier, à cinq endroits différents, la cloison de ce réduit du chirurgien, & nous sommes descen
cloison de ce réduit du chirurgien, & nous sommes descendus dans le fond de cale, à la fin du premier horloge du quar
de ce réduit du chirurgien, & nous sommes descendus dans le fond de cale, à la fin du premier horloge du quart de la
it du chirurgien, & nous sommes descendus dans le fond de cale, à la fin du premier horloge du quart de la nuit, c’est
descendus dans le fond de cale, à la fin du premier horloge du quart de la nuit, c’est-à-dire à minuit & demi. Le gar
scendus dans le fond de cale, à la fin du premier horloge du quart de la nuit, c’est-à-dire à minuit & demi. Le garçon
remier horloge du quart de la nuit, c’est-à-dire à minuit & demi. Le garçon chirurgien, qui avait toujours été en sent
irurgien, qui avait toujours été en sentinelle, nous a fait signe que les voleurs n’étaient pas encore venus. Nous n’avons
nus. Nous n’avons fait aucun bruit & avons pris chacun possession de notre trou, au nombre de six spectateurs, qui son
cun bruit & avons pris chacun possession de notre trou, au nombre de six spectateurs, qui sont le commandeur, M. de La
acun possession de notre trou, au nombre de six spectateurs, qui sont le commandeur, M. de La Chassée, Boüy, capitaine des
i sont le commandeur, M. de La Chassée, Boüy, capitaine des matelots, La Fargue, Bainville son garçon, & moi. Nous ne
Bainville son garçon, & moi. Nous ne nous sommes point ennuyés : les voleurs sont venus presque aussitôt que nous. Que
point ennuyés : les voleurs sont venus presque aussitôt que nous. Que le lecteur, avant de poursuivre, tâche à deviner qui
rsuivre, tâche à deviner qui étaient ces voleurs : je veux devenir as de pique & lui donner un merle blanc s’il en vie
rrivés en même temps, & qui se sont approchés du baril où étaient les œufs. Ce baril est à demi vide. L’un de ces rats
pprochés du baril où étaient les œufs. Ce baril est à demi vide. L’un de ces rats est descendu dedans, un autre s’est mis
mi vide. L’un de ces rats est descendu dedans, un autre s’est mis sur le bord, & l’autre est resté en bas en dehors. N
en dehors. Nous n’avons point vu ce que faisait celui qui était dans le baril, les bords en étaient trop hauts ; mais, un
. Nous n’avons point vu ce que faisait celui qui était dans le baril, les bords en étaient trop hauts ; mais, un moment apr
ès, celui qui était au haut a paru tirer quelque chose en se retirant de dedans, où il s’était baissé. Celui qui était res
baissé. Celui qui était resté en dehors, en bas du baril, a monté sur les cercles, &, appuyé sur ses pattes de derrière
n bas du baril, a monté sur les cercles, &, appuyé sur ses pattes de derrière, s’est élevé & a pris dans sa gueule
& a pris dans sa gueule ce quelque chose que celui qui était sur le bord en haut tenait. Celui-ci, après lui avoir lâ
n haut tenait. Celui-ci, après lui avoir lâché prise, a replongé dans le baril & a encore tiré à lui quelque chose qui
ré à lui quelque chose qui a été aussi repris par celui qui était sur les cercles en dehors. On a pour lors reconnu que c’é
i était sur les cercles en dehors. On a pour lors reconnu que c’était la queue d’un rat ; & à la troisième tirade le r
ur les cercles en dehors. On a pour lors reconnu que c’était la queue d’ un rat ; & à la troisième tirade le rat voleur
s reconnu que c’était la queue d’un rat ; & à la troisième tirade le rat voleur a paru, tenant entre ses quatre pattes
e tirade le rat voleur a paru, tenant entre ses quatre pattes un œuf, le dos appuyé contre le dedans du baril & la têt
r a paru, tenant entre ses quatre pattes un œuf, le dos appuyé contre le dedans du baril & la tête en bas. Ses deux ca
s quatre pattes un œuf, le dos appuyé contre le dedans du baril &  la tête en bas. Ses deux camarades l’ont mis en équi
yé contre le dedans du baril & la tête en bas. Ses deux camarades l’ ont mis en équilibre sur le dos, appuyé sur le bor
l & la tête en bas. Ses deux camarades l’ont mis en équilibre sur le dos, appuyé sur le bord du baril. Celui qui était
bas. Ses deux camarades l’ont mis en équilibre sur le dos, appuyé sur le bord du baril. Celui qui était en bas l’a repris
libre sur le dos, appuyé sur le bord du baril. Celui qui était en bas l’ a repris par la queue, & celui qui était en ha
s, appuyé sur le bord du baril. Celui qui était en bas l’a repris par la queue, & celui qui était en haut retenait le
n bas l’a repris par la queue, & celui qui était en haut retenait le voleur par une oreille ; & l’un & l’autre
en haut retenait le voleur par une oreille ; & l’un & l’autre le soutenant & le conduisant par les deux extrém
voleur par une oreille ; & l’un & l’autre le soutenant &  le conduisant par les deux extrémités & descenda
eille ; & l’un & l’autre le soutenant & le conduisant par les deux extrémités & descendant peu à peu, &
conduisant par les deux extrémités & descendant peu à peu, &  de cercle en cercle ils l’ont doucement mis à bas, l
extrémités & descendant peu à peu, & de cercle en cercle ils l’ ont doucement mis à bas, lui toujours sur le dos,
; de cercle en cercle ils l’ont doucement mis à bas, lui toujours sur le dos, l’œuf comme j’ai dit posé sur son ventre ent
cle en cercle ils l’ont doucement mis à bas, lui toujours sur le dos, l’ œuf comme j’ai dit posé sur son ventre entre ses q
l’œuf comme j’ai dit posé sur son ventre entre ses quatre pattes. Ils l’ ont ainsi traîné jusque sous un vuide entre la clo
ses quatre pattes. Ils l’ont ainsi traîné jusque sous un vuide entre la cloison & la doublure du vaisseau, où nous le
s. Ils l’ont ainsi traîné jusque sous un vuide entre la cloison &  la doublure du vaisseau, où nous les avons perdus de
sous un vuide entre la cloison & la doublure du vaisseau, où nous les avons perdus de vue. M. de Porrières nous a fait
re la cloison & la doublure du vaisseau, où nous les avons perdus de vue. M. de Porrières nous a fait signe de ne fair
u, où nous les avons perdus de vue. M. de Porrières nous a fait signe de ne faire aucun bruit & de rester. Les voleurs
vue. M. de Porrières nous a fait signe de ne faire aucun bruit &  de rester. Les voleurs ont fait trois fois la même m
Porrières nous a fait signe de ne faire aucun bruit & de rester. Les voleurs ont fait trois fois la même manœuvre &
ne faire aucun bruit & de rester. Les voleurs ont fait trois fois la même manœuvre & ont ainsi emporté trois œufs,
insi emporté trois œufs, c’est chacun le sien. Ils n’ont pas été plus d’ un bon quart d’heure à leur travail ; &, en ay
art d’heure à leur travail ; &, en ayant encore resté autant pour les attendre, & voyant qu’ils ne revenaient pas,
yant qu’ils ne revenaient pas, nous nous sommes retirés fort contents de notre curiosité. Voilà ce que j’ai vu la nuit der
sommes retirés fort contents de notre curiosité. Voilà ce que j’ai vu la nuit dernière du jeudi 23 à aujourd’hui 24 novemb
embre 1690. Qu’on nomme cela raison, instinct ou mouvement nécessaire d’ une machine ; qu’on dise que c’est une fable ; qu’
aire d’une machine ; qu’on dise que c’est une fable ; qu’on dise avec l’ Italien : Non e vero, ma bene trovato ; je le répè
fable ; qu’on dise avec l’Italien : Non e vero, ma bene trovato ; je le répète encore, cela m’est très indifférent : il s
suffit pour moi que j’aie vu. Fides ex auditu, certitudo ex visu, dit l’ Evangile. Je suis dans le cas : je l’ai vu ; par c
vu. Fides ex auditu, certitudo ex visu, dit l’Evangile. Je suis dans le cas : je l’ai vu ; par conséquent, je suis convai
x auditu, certitudo ex visu, dit l’Evangile. Je suis dans le cas : je l’ ai vu ; par conséquent, je suis convaincu qu’il es
e l’ai vu ; par conséquent, je suis convaincu qu’il est vrai. Mais si les bêtes ne pensent point, et par conséquent qu’elle
, avec sa définition : Je pense, donc je suis. Il est certain que, si les bêtes avaient pu avoir connaissance de ce ridicul
suis. Il est certain que, si les bêtes avaient pu avoir connaissance de ce ridicule syllogisme & qu’elles eussent pu
es l’une à l’autre, comment ont fait ces rats pour convenir entre eux de la manière de voler ces œufs & de les emporte
l’une à l’autre, comment ont fait ces rats pour convenir entre eux de la manière de voler ces œufs & de les emporter s
utre, comment ont fait ces rats pour convenir entre eux de la manière de voler ces œufs & de les emporter sans les cas
es rats pour convenir entre eux de la manière de voler ces œufs &  de les emporter sans les casser ? Combien la justice
rats pour convenir entre eux de la manière de voler ces œufs & de les emporter sans les casser ? Combien la justice hum
entre eux de la manière de voler ces œufs & de les emporter sans les casser ? Combien la justice humaine sacrifie-t-el
ère de voler ces œufs & de les emporter sans les casser ? Combien la justice humaine sacrifie-t-elle tous les jours de
ter sans les casser ? Combien la justice humaine sacrifie-t-elle tous les jours de bandits & de voleurs, dont les vols
es casser ? Combien la justice humaine sacrifie-t-elle tous les jours de bandits & de voleurs, dont les vols ne sont n
en la justice humaine sacrifie-t-elle tous les jours de bandits &  de voleurs, dont les vols ne sont ni si bien raisonn
aine sacrifie-t-elle tous les jours de bandits & de voleurs, dont les vols ne sont ni si bien raisonnés ni si bien conc
rs, dont les vols ne sont ni si bien raisonnés ni si bien concertés ? La justice ne les punit pourtant pas comme bêtes, ni
ols ne sont ni si bien raisonnés ni si bien concertés ? La justice ne les punit pourtant pas comme bêtes, ni comme machines
La justice ne les punit pourtant pas comme bêtes, ni comme machines. L’ homme ne reconnaîtra-t-il jamais son ridicule orgu
omme ne reconnaîtra-t-il jamais son ridicule orgueil, assez vain pour le pousser à vouloir connaître Dieu lui-même ? Malhe
ous ne nous connaissons pas nous-mêmes, & plus malheureux encore, de ce que nous ne cherchons point à nous connaître.
samedi 25 novembre 1690 Toujours bon petit vent, qui nous approche de Bengale, dont nous ne sommes éloignés que de quat
vent, qui nous approche de Bengale, dont nous ne sommes éloignés que de quatre-vingt-dix lieues ; & nous avons vu auj
gnés que de quatre-vingt-dix lieues ; & nous avons vu aujourd’hui les dernières terres d’Aracan. C’était peu d’avoir de
ngt-dix lieues ; & nous avons vu aujourd’hui les dernières terres d’ Aracan. C’était peu d’avoir des malades, la mort s
 nous avons vu aujourd’hui les dernières terres d’Aracan. C’était peu d’ avoir des malades, la mort s’en mêle : il nous est
d’hui les dernières terres d’Aracan. C’était peu d’avoir des malades, la mort s’en mêle : il nous est mort un de nos charp
tait peu d’avoir des malades, la mort s’en mêle : il nous est mort un de nos charpentiers, nommé Louis Le Cudon. Les fièvr
mêle : il nous est mort un de nos charpentiers, nommé Louis Le Cudon. Les fièvres chaudes les accablent & sont accompag
ort un de nos charpentiers, nommé Louis Le Cudon. Les fièvres chaudes les accablent & sont accompagnées, en partie, de
Les fièvres chaudes les accablent & sont accompagnées, en partie, de charbons de peste, qui m’en font plus penser que
chaudes les accablent & sont accompagnées, en partie, de charbons de peste, qui m’en font plus penser que je n’ose en
i m’en font plus penser que je n’ose en dire. Il y a des navires dans l’ escadre (je ne veux pas nommer le Florissant, tant
ose en dire. Il y a des navires dans l’escadre (je ne veux pas nommer le Florissant, tant de sincérité ne convient point)
orissant, tant de sincérité ne convient point) qui n’ont plus du tout de rafraîchissements & qui sont réduits aux empr
ts. Grâce à Dieu, nous ne sommes point dans un pareil état, parce que le commandeur, qui est un véritable père des matelot
s matelots, a mieux aimé faire depuis longtemps très pauvre chère que d’ exposer son équipage à manquer de rien ; &, de
puis longtemps très pauvre chère que d’exposer son équipage à manquer de rien ; &, depuis notre départ de Balassor, le
d’exposer son équipage à manquer de rien ; &, depuis notre départ de Balassor, les malades n’ont point eu d’autre pot
équipage à manquer de rien ; &, depuis notre départ de Balassor, les malades n’ont point eu d’autre pot que celui de l
 ; &, depuis notre départ de Balassor, les malades n’ont point eu d’ autre pot que celui de leur capitaine. Aussi, lui
départ de Balassor, les malades n’ont point eu d’autre pot que celui de leur capitaine. Aussi, lui & ceux qui ont soi
e pot que celui de leur capitaine. Aussi, lui & ceux qui ont soin d’ eux, en sont-ils bénis & aimés. En mon particu
oin d’eux, en sont-ils bénis & aimés. En mon particulier, j’ai eu le malheur de tomber à la mer en sortant du navire à
en sont-ils bénis & aimés. En mon particulier, j’ai eu le malheur de tomber à la mer en sortant du navire à Négrades :
bénis & aimés. En mon particulier, j’ai eu le malheur de tomber à la mer en sortant du navire à Négrades : il n’y avai
navire à Négrades : il n’y avait aucun péril ; mais je ne laissai pas de me voir secouru par plus de trente hommes, qui s’
vait aucun péril ; mais je ne laissai pas de me voir secouru par plus de trente hommes, qui s’étaient jetés à l’eau. Cela
s de me voir secouru par plus de trente hommes, qui s’étaient jetés à l’ eau. Cela me fit un plaisir d’autant plus grand qu
de trente hommes, qui s’étaient jetés à l’eau. Cela me fit un plaisir d’ autant plus grand que deux autres, dans le même po
eau. Cela me fit un plaisir d’autant plus grand que deux autres, dans le même poste que moi, ont été fort heureux de savoi
and que deux autres, dans le même poste que moi, ont été fort heureux de savoir nager pour gagner terre. Les ennemis domes
oste que moi, ont été fort heureux de savoir nager pour gagner terre. Les ennemis domestiques qui sont répandus sur l’escad
ager pour gagner terre. Les ennemis domestiques qui sont répandus sur l’ escadre, qui sont les Hollandais venant des prises
re. Les ennemis domestiques qui sont répandus sur l’escadre, qui sont les Hollandais venant des prises, souhaitent fort que
on en aurait bon marché. J’assure pourtant qu’ils ne connaissent pas les Français, & que, dans une action, la vigueur
t qu’ils ne connaissent pas les Français, & que, dans une action, la vigueur du corps serait bientôt rappelée par cell
ction, la vigueur du corps serait bientôt rappelée par celle du cœur. L’ aventure des rats voleurs ne nous a pas laissés ma
le du cœur. L’aventure des rats voleurs ne nous a pas laissés manquer de conversation, ni hier, ni aujourd’hui. Le passage
nous a pas laissés manquer de conversation, ni hier, ni aujourd’hui. Le passager messin, que M. de La Chassée appelle Jui
in, que M. de La Chassée appelle Juif, s’est étendu sur cette matière d’ une manière qui prouve qu’il a autant d’érudition
’est étendu sur cette matière d’une manière qui prouve qu’il a autant d’ érudition & de lecture que d’esprit. Il a si b
tte matière d’une manière qui prouve qu’il a autant d’érudition &  de lecture que d’esprit. Il a si bien relevé l’avant
ne manière qui prouve qu’il a autant d’érudition & de lecture que d’ esprit. Il a si bien relevé l’avantage des brutes
autant d’érudition & de lecture que d’esprit. Il a si bien relevé l’ avantage des brutes & des connaissances infuse
bien relevé l’avantage des brutes & des connaissances infuses que la nature leur donne & qu’elle refuse à l’homme
connaissances infuses que la nature leur donne & qu’elle refuse à l’ homme qui ne sait rien de lui-même, & a si bie
la nature leur donne & qu’elle refuse à l’homme qui ne sait rien de lui-même, & a si bien exalté le bonheur des a
refuse à l’homme qui ne sait rien de lui-même, & a si bien exalté le bonheur des animaux de n’être point frappés des t
sait rien de lui-même, & a si bien exalté le bonheur des animaux de n’être point frappés des terreurs de la mort, ter
en exalté le bonheur des animaux de n’être point frappés des terreurs de la mort, terreurs si fortes & si pressantes q
exalté le bonheur des animaux de n’être point frappés des terreurs de la mort, terreurs si fortes & si pressantes qu’e
reurs si fortes & si pressantes qu’elles font souvent mourir dans le désespoir un homme prêt d’aller rendre compte de
essantes qu’elles font souvent mourir dans le désespoir un homme prêt d’ aller rendre compte de ce que la raison lui a fait
souvent mourir dans le désespoir un homme prêt d’aller rendre compte de ce que la raison lui a fait faire ; il a si bien
ourir dans le désespoir un homme prêt d’aller rendre compte de ce que la raison lui a fait faire ; il a si bien défini cet
umaine & mondaine qui ne sert qu’à nous rendre plus criminels par la préférence que nous lui donnons & la supérior
us rendre plus criminels par la préférence que nous lui donnons &  la supériorité que nous lui laissons prendre, non se
& la supériorité que nous lui laissons prendre, non seulement sur la morale naturelle & la médiocrité que la natur
ous lui laissons prendre, non seulement sur la morale naturelle &  la médiocrité que la nature nous inspire, mais aussi
rendre, non seulement sur la morale naturelle & la médiocrité que la nature nous inspire, mais aussi sur nos devoirs r
spire, mais aussi sur nos devoirs réciproques comme hommes, & sur les commandements du Sauveur, & de notre religion
ciproques comme hommes, & sur les commandements du Sauveur, &  de notre religion ; il a si bien fait connaître l’ab
nts du Sauveur, & de notre religion ; il a si bien fait connaître l’ abus que nous faisons de notre raison, qui ne sert
notre religion ; il a si bien fait connaître l’abus que nous faisons de notre raison, qui ne sert qu’à nous rendre malheu
ne sert qu’à nous rendre malheureux dans nous-mêmes & à aggraver le malheur de ceux qui dépendent de nous, au contrai
’à nous rendre malheureux dans nous-mêmes & à aggraver le malheur de ceux qui dépendent de nous, au contraire des anim
eux dans nous-mêmes & à aggraver le malheur de ceux qui dépendent de nous, au contraire des animaux qui ne s’écartent
dépendent de nous, au contraire des animaux qui ne s’écartent jamais de l’instinct que la nature a attaché à leur espèce 
pendent de nous, au contraire des animaux qui ne s’écartent jamais de l’ instinct que la nature a attaché à leur espèce ; e
, au contraire des animaux qui ne s’écartent jamais de l’instinct que la nature a attaché à leur espèce ; en un mot, il a
la nature a attaché à leur espèce ; en un mot, il a tellement relevé les animaux au-dessus de l’homme par rapport à la vie
leur espèce ; en un mot, il a tellement relevé les animaux au-dessus de l’homme par rapport à la vie présente, & tell
ur espèce ; en un mot, il a tellement relevé les animaux au-dessus de l’ homme par rapport à la vie présente, & telleme
il a tellement relevé les animaux au-dessus de l’homme par rapport à la vie présente, & tellement humilié & avili
me par rapport à la vie présente, & tellement humilié & avili l’ homme & sa prétendue raison par rapport à l’ét
t humilié & avili l’homme & sa prétendue raison par rapport à l’ éternité, que j’en vois plusieurs ici qui voudraie
plusieurs ici qui voudraient être nés brutes, & qui disent comme le fameux Des Barreaux : Je me dégrade de raison, J
rutes, & qui disent comme le fameux Des Barreaux : Je me dégrade de raison, Je veux devenir un oison, Je renonce à to
en loin : il a épuisé nos spéculations & a donné lieu à rapporter les actions de quantité de bêtes qui ont témoigné, da
a épuisé nos spéculations & a donné lieu à rapporter les actions de quantité de bêtes qui ont témoigné, dans une infi
s spéculations & a donné lieu à rapporter les actions de quantité de bêtes qui ont témoigné, dans une infinité d’occas
les actions de quantité de bêtes qui ont témoigné, dans une infinité d’ occasions, plus de raison, plus de reconnaissance
antité de bêtes qui ont témoigné, dans une infinité d’occasions, plus de raison, plus de reconnaissance & plus d’espri
qui ont témoigné, dans une infinité d’occasions, plus de raison, plus de reconnaissance & plus d’esprit que quantité d
finité d’occasions, plus de raison, plus de reconnaissance & plus d’ esprit que quantité d’hommes n’auraient fait, ni p
us de raison, plus de reconnaissance & plus d’esprit que quantité d’ hommes n’auraient fait, ni pu faire. Chacun a appu
’hommes n’auraient fait, ni pu faire. Chacun a appuyé ce qu’il disait de quelque aventure qui lui était personnellement ar
ment arrivée. J’y ai ajouté la mienne. Elle a des témoins très dignes de foi : ce sont MM. Colbert de Cinq-Mars, chef d’es
s témoins très dignes de foi : ce sont MM. Colbert de Cinq-Mars, chef d’ escadre ; de Sommery, neveu de M. de Sommery, gouv
ès dignes de foi : ce sont MM. Colbert de Cinq-Mars, chef d’escadre ; de Sommery, neveu de M. de Sommery, gouverneur de Ch
ce sont MM. Colbert de Cinq-Mars, chef d’escadre ; de Sommery, neveu de M. de Sommery, gouverneur de Chambord, capitaine
Mars, chef d’escadre ; de Sommery, neveu de M. de Sommery, gouverneur de Chambord, capitaine de vaisseau ; de Beau-Regard,
de Sommery, neveu de M. de Sommery, gouverneur de Chambord, capitaine de vaisseau ; de Beau-Regard, autre capitaine ; quat
veu de M. de Sommery, gouverneur de Chambord, capitaine de vaisseau ; de Beau-Regard, autre capitaine ; quatre gardes de l
pitaine de vaisseau ; de Beau-Regard, autre capitaine ; quatre gardes de la marine, & leurs valets à tous. Nous venion
aine de vaisseau ; de Beau-Regard, autre capitaine ; quatre gardes de la marine, & leurs valets à tous. Nous venions t
tre gardes de la marine, & leurs valets à tous. Nous venions tous de La Rochelle à Paris. Ces messieurs venaient sur l
gardes de la marine, & leurs valets à tous. Nous venions tous de La Rochelle à Paris. Ces messieurs venaient sur leur
e faisaient pas des journées plus longues que celles du messager, par la voiture duquel je m’étais mis. Nous arrivâmes au
tais mis. Nous arrivâmes au Port-de-Pile vers onze heures avant midi. Les gens des gabelles vinrent à l’auberge de la Fonta
-de-Pile vers onze heures avant midi. Les gens des gabelles vinrent à l’ auberge de la Fontaine pour visiter mes hardes à l
ers onze heures avant midi. Les gens des gabelles vinrent à l’auberge de la Fontaine pour visiter mes hardes à l’ordinaire
onze heures avant midi. Les gens des gabelles vinrent à l’auberge de la Fontaine pour visiter mes hardes à l’ordinaire, p
gabelles vinrent à l’auberge de la Fontaine pour visiter mes hardes à l’ ordinaire, parce qu’on est là en Poitou, pays de f
visiter mes hardes à l’ordinaire, parce qu’on est là en Poitou, pays de franc-salé ; &. que, passé une petite rivière
etite rivière, qu’on traverse dans un bac, on entre en Touraine, pays de gabelle. Le capitaine de ces gardes y vint : c’ é
e, qu’on traverse dans un bac, on entre en Touraine, pays de gabelle. Le capitaine de ces gardes y vint : c’ était un nomm
erse dans un bac, on entre en Touraine, pays de gabelle. Le capitaine de ces gardes y vint : c’ était un nommé Malroi, que
es gardes y vint : c’ était un nommé Malroi, que j’avais vu capitaine de la patache à La Rochelle, avec qui j’avais fait u
gardes y vint : c’ était un nommé Malroi, que j’avais vu capitaine de la patache à La Rochelle, avec qui j’avais fait une
 : c’ était un nommé Malroi, que j’avais vu capitaine de la patache à La Rochelle, avec qui j’avais fait une espèce d’amit
pitaine de la patache à La Rochelle, avec qui j’avais fait une espèce d’ amitié. Nous nous embrassâmes, & j’allai dîner
llai dîner chez lui. Il en convia fort honnêtement ces messieurs, qui le remercièrent. Je n’en fus pas fâché, parce que j’
urs, qui le remercièrent. Je n’en fus pas fâché, parce que j’eus tout d’ un coup à lui dire quelque chose qui ne voulait po
ue j’eus tout d’un coup à lui dire quelque chose qui ne voulait point de témoin. Nous dînâmes donc ensemble ; &, quoiq
&, quoiqu’il n’attendît qui que ce fût, je vis sa table couverte d’ une propreté si abondante que je suis convaincu qu
le couverte d’une propreté si abondante que je suis convaincu que, si les abbés commendataires & les moines sont, comme
bondante que je suis convaincu que, si les abbés commendataires &  les moines sont, comme on le dit, les cochons du pape
incu que, si les abbés commendataires & les moines sont, comme on le dit, les cochons du pape, les gens de la maltôte
, si les abbés commendataires & les moines sont, comme on le dit, les cochons du pape, les gens de la maltôte sont ceux
dataires & les moines sont, comme on le dit, les cochons du pape, les gens de la maltôte sont ceux du diable. Après que
& les moines sont, comme on le dit, les cochons du pape, les gens de la maltôte sont ceux du diable. Après que Malroi
p; les moines sont, comme on le dit, les cochons du pape, les gens de la maltôte sont ceux du diable. Après que Malroi &am
nous dire, nous nous mîmes à table, & y restâmes fort longtemps. Le messager, que par soubriquet on nommait Dur-à-cui
mait Dur-à-cuire, vint m’avertir qu’on allait partir ; Malroi lui dit de laisser mon cheval, & ne se mît pas en peine
& ne se mît pas en peine du reste, parce qu’il me conduirait plus de deux lieues. Il partit donc, & tous ces messi
tai à cheval, & Malroi me conduisit avec deux gardes, comme il me l’ avait promis. Il faut savoir que cela se passa à l
ardes, comme il me l’avait promis. Il faut savoir que cela se passa à la fin de novembre, qu’il faisait bien vilain & 
comme il me l’avait promis. Il faut savoir que cela se passa à la fin de novembre, qu’il faisait bien vilain & que les
la se passa à la fin de novembre, qu’il faisait bien vilain & que les quatre lieues qu’il y a du Port-de-Pile, où dîne
vilain & que les quatre lieues qu’il y a du Port-de-Pile, où dîne le messager, jusqu’au Mantelan, où il couche, ne son
ié chemin, & me dit que je n’avais qu’à laisser aller mon cheval. La nuit était si obscure que je n’en voyais pas la t
ser aller mon cheval. La nuit était si obscure que je n’en voyais pas la tête, bien loin de pouvoir distinguer où il metta
’en voyais pas la tête, bien loin de pouvoir distinguer où il mettait le pied. Cela, joint à la longueur du chemin, sans t
bien loin de pouvoir distinguer où il mettait le pied. Cela, joint à la longueur du chemin, sans trouver ni maison, ni ma
ire que je m’étais égaré. Je fus confirmé dans cette pensée en tâtant l’ aiguille de ma montre, qui m’indiquait huit heures
m’étais égaré. Je fus confirmé dans cette pensée en tâtant l’aiguille de ma montre, qui m’indiquait huit heures, & plu
e ma montre, qui m’indiquait huit heures, & plus ; &, crainte d’ aller me précipiter dans quelque fondrière, je me
, crainte d’aller me précipiter dans quelque fondrière, je me résolus de passer la nuit à la belle étoile. Bêtise à moi, q
d’aller me précipiter dans quelque fondrière, je me résolus de passer la nuit à la belle étoile. Bêtise à moi, qui devais
précipiter dans quelque fondrière, je me résolus de passer la nuit à la belle étoile. Bêtise à moi, qui devais savoir que
passer la nuit à la belle étoile. Bêtise à moi, qui devais savoir que les chevaux des messagers savent leur chemin. Je mis
x des messagers savent leur chemin. Je mis donc pied à terre, au pied d’ un arbre. J’y attachai mon cheval par son licol ;
’un arbre. J’y attachai mon cheval par son licol ; &, ayant joint la bride au bout, je lui laissai la liberté de paîtr
l par son licol ; &, ayant joint la bride au bout, je lui laissai la liberté de paître ; & moi, enveloppé dans mon
icol ; &, ayant joint la bride au bout, je lui laissai la liberté de paître ; & moi, enveloppé dans mon capot de m
ui laissai la liberté de paître ; & moi, enveloppé dans mon capot de mer, & ma capuche sur ma tête, je m’assis sur
é dans mon capot de mer, & ma capuche sur ma tête, je m’assis sur l’ herbe & m’appuyai contre l’arbre. J’avais un c
ma capuche sur ma tête, je m’assis sur l’herbe & m’appuyai contre l’ arbre. J’avais un chien barbet noir, d’une beauté
l’herbe & m’appuyai contre l’arbre. J’avais un chien barbet noir, d’ une beauté à faire plaisir à voir : on m’en avait
sir à voir : on m’en avait fait présent au Port-Royal, capitale place de l’Acadie. Il me vint flairer, & sans savoir c
à voir : on m’en avait fait présent au Port-Royal, capitale place de l’ Acadie. Il me vint flairer, & sans savoir ce q
adie. Il me vint flairer, & sans savoir ce qu’il était devenu, je l’ entendis japper de loin, & tout aussitôt il vi
lairer, & sans savoir ce qu’il était devenu, je l’entendis japper de loin, & tout aussitôt il vint me tirailler pa
iller par mon capot & japper en s’élançant devant moi. J’eus beau l’ appeler, il ne voulut jamais obéir, ni se laisser
r prendre ; &, en me tirant & jappant toujours, il s’élançait de l’autre côté de l’arbre. Cette obstination de mon
;, en me tirant & jappant toujours, il s’élançait de l’autre côté de l’arbre. Cette obstination de mon chien, qui étai
en me tirant & jappant toujours, il s’élançait de l’autre côté de l’ arbre. Cette obstination de mon chien, qui était t
toujours, il s’élançait de l’autre côté de l’arbre. Cette obstination de mon chien, qui était très obéissant, me fit conce
é quelque chose ; je me levai, je détachai mon cheval, &, passant la bride dans mon bras, je suivis mon chien, qui sau
it devant moi en jappant & en me tirant à lui. Je ne fis pas plus de cent pas que je vis les feux du Mantelan, où, si
t & en me tirant à lui. Je ne fis pas plus de cent pas que je vis les feux du Mantelan, où, si on l’aime mieux, les fen
e fis pas plus de cent pas que je vis les feux du Mantelan, où, si on l’ aime mieux, les fenêtres éclairées de chandelles.
de cent pas que je vis les feux du Mantelan, où, si on l’aime mieux, les fenêtres éclairées de chandelles. Je remontai à c
les feux du Mantelan, où, si on l’aime mieux, les fenêtres éclairées de chandelles. Je remontai à cheval ; &, suivant
Je remontai à cheval ; &, suivant toujours mon chien, j’arrivai à l’ auberge, où tous ces messieurs étaient rassemblés.
à l’auberge, où tous ces messieurs étaient rassemblés. Je fus grondé de m’être fait attendre ; & M. de Cinq-Mars me d
étaient rassemblés. Je fus grondé de m’être fait attendre ; & M.  de Cinq-Mars me dit qu’il y aurait longtemps qu’ils
r sans moi. Je leur dis à mon tour que sans mon chien, j’aurais passé la nuit à l’air ; & leur racontai de quelle mani
. Je leur dis à mon tour que sans mon chien, j’aurais passé la nuit à l’ air ; & leur racontai de quelle manière il m é
sans mon chien, j’aurais passé la nuit à l’air ; & leur racontai de quelle manière il m était revenu quérir. Je fus r
ur racontai de quelle manière il m était revenu quérir. Je fus raillé d’ avoir moins d’esprit que lui ; & son attacheme
quelle manière il m était revenu quérir. Je fus raillé d’avoir moins d’ esprit que lui ; & son attachement pour moi &a
amp; son attachement pour moi & son industrie furent admirés. Que le lecteur lui rende justice : quand Landais, qui ét
aurait-il fallu que je lui eusse dit. Mais mon chien prend son parti de lui-même. Est-ce là une opération de machine, d’i
. Mais mon chien prend son parti de lui-même. Est-ce là une opération de machine, d’instinct, de raison, ou de prudence ?
hien prend son parti de lui-même. Est-ce là une opération de machine, d’ instinct, de raison, ou de prudence ? Du dimanc
on parti de lui-même. Est-ce là une opération de machine, d’instinct, de raison, ou de prudence ? Du dimanche 26 novemb
i-même. Est-ce là une opération de machine, d’instinct, de raison, ou de prudence ? Du dimanche 26 novembre 1690 Pou
son, ou de prudence ? Du dimanche 26 novembre 1690 Pour achever le nombre des malades, notre chirurgien l’est aussi.
novembre 1690 Pour achever le nombre des malades, notre chirurgien l’ est aussi. A mon égard, peu m’en chaut : Medice, c
est aussi. A mon égard, peu m’en chaut : Medice, cura te ipsuM. C’est l’ homme du navire qui m’est le moins nécessaire, &am
m’en chaut : Medice, cura te ipsuM. C’est l’homme du navire qui m’est le moins nécessaire, & le monde ne finirait pas
e ipsuM. C’est l’homme du navire qui m’est le moins nécessaire, &  le monde ne finirait pas quand il ne serait pas inon
essaire, & le monde ne finirait pas quand il ne serait pas inondé d’ aucune semblable espèce de bourreaux. Il a fait to
finirait pas quand il ne serait pas inondé d’aucune semblable espèce de bourreaux. Il a fait toute la nuit brume fort épa
it pas inondé d’aucune semblable espèce de bourreaux. Il a fait toute la nuit brume fort épaisse, & on a mis à la cape
urreaux. Il a fait toute la nuit brume fort épaisse, & on a mis à la cape, crainte d’aller donner sur quelqu’un des éc
t toute la nuit brume fort épaisse, & on a mis à la cape, crainte d’ aller donner sur quelqu’un des écueils qui sont pr
uelqu’un des écueils qui sont proches. Il est mort encore ce matin un de nos charpentiers. Je crois que la mortalité est t
hes. Il est mort encore ce matin un de nos charpentiers. Je crois que la mortalité est tombée sur eux. Il vaudrait bien mi
alité est tombée sur eux. Il vaudrait bien mieux qu’elle se jetât sur les sectateurs d’Esculape. Du lundi 27 novembre 16
e sur eux. Il vaudrait bien mieux qu’elle se jetât sur les sectateurs d’ Esculape. Du lundi 27 novembre 1690 Le nombr
jetât sur les sectateurs d’Esculape. Du lundi 27 novembre 1690 Le nombre de nos malades & le genre de la maladi
les sectateurs d’Esculape. Du lundi 27 novembre 1690 Le nombre de nos malades & le genre de la maladie augmenta
ulape. Du lundi 27 novembre 1690 Le nombre de nos malades &  le genre de la maladie augmentant, & notre aumôn
Du lundi 27 novembre 1690 Le nombre de nos malades & le genre de la maladie augmentant, & notre aumônier &
lundi 27 novembre 1690 Le nombre de nos malades & le genre de la maladie augmentant, & notre aumônier & M.
augmentant, & notre aumônier & M. Charmot étant si bien hors d’ état d’agir qu’il y a trois semaines qu’ils n’ont
tant, & notre aumônier & M. Charmot étant si bien hors d’état d’ agir qu’il y a trois semaines qu’ils n’ont point c
ines qu’ils n’ont point célébré, & que nous n’avons point entendu de messes, depuis le dimanche douze du courant que n
point célébré, & que nous n’avons point entendu de messes, depuis le dimanche douze du courant que nous y assistâmes à
ier & missionnaire, dont j’ai parlé, afin de donner à nos malades le salut de l’âme, si on ne peut leur procurer la sa
 missionnaire, dont j’ai parlé, afin de donner à nos malades le salut de l’âme, si on ne peut leur procurer la santé du co
ssionnaire, dont j’ai parlé, afin de donner à nos malades le salut de l’ âme, si on ne peut leur procurer la santé du corps
e donner à nos malades le salut de l’âme, si on ne peut leur procurer la santé du corps. Sitôt qu’il a été à bord, il n’a
urer la santé du corps. Sitôt qu’il a été à bord, il n’a point manqué d’ occupation : la confession d’un côté, l’extrême-on
u corps. Sitôt qu’il a été à bord, il n’a point manqué d’occupation : la confession d’un côté, l’extrême-onction de l’autr
qu’il a été à bord, il n’a point manqué d’occupation : la confession d’ un côté, l’extrême-onction de l’autre l’ont si bie
é à bord, il n’a point manqué d’occupation : la confession d’un côté, l’ extrême-onction de l’autre l’ont si bien employé q
oint manqué d’occupation : la confession d’un côté, l’extrême-onction de l’autre l’ont si bien employé qu’il y est encore.
d’occupation : la confession d’un côté, l’extrême-onction de l’autre l’ ont si bien employé qu’il y est encore. En vérité,
l’ont si bien employé qu’il y est encore. En vérité, on aurait pitié de nous si on savait comme nous sommes. Nous n’avons
urait pitié de nous si on savait comme nous sommes. Nous n’avons plus l’ air de vaisseau du roi, ni de vaisseau de guerre,
pitié de nous si on savait comme nous sommes. Nous n’avons plus l’air de vaisseau du roi, ni de vaisseau de guerre, mais s
ait comme nous sommes. Nous n’avons plus l’air de vaisseau du roi, ni de vaisseau de guerre, mais seulement d’hôpital. Je
us sommes. Nous n’avons plus l’air de vaisseau du roi, ni de vaisseau de guerre, mais seulement d’hôpital. Je ne sais sur
us l’air de vaisseau du roi, ni de vaisseau de guerre, mais seulement d’ hôpital. Je ne sais sur quoi en rejeter la faute.
u de guerre, mais seulement d’hôpital. Je ne sais sur quoi en rejeter la faute. Ce ne doit point être sur les vivres : ils
l. Je ne sais sur quoi en rejeter la faute. Ce ne doit point être sur les vivres : ils sont très bons ; &, outre cela,
très bons ; &, outre cela, notre équipage n’a point encore manqué de viande fraîche, ni les malades de volaille, &
re cela, notre équipage n’a point encore manqué de viande fraîche, ni les malades de volaille, & l’artimon a souvent ét
re équipage n’a point encore manqué de viande fraîche, ni les malades de volaille, & l’artimon a souvent été bordé. Pe
nt encore manqué de viande fraîche, ni les malades de volaille, &  l’ artimon a souvent été bordé. Peut-être le climat e
s malades de volaille, & l’artimon a souvent été bordé. Peut-être le climat en est cause : mais la tortue de Négrades
’artimon a souvent été bordé. Peut-être le climat en est cause : mais la tortue de Négrades me revient en tête, avec d’aut
souvent été bordé. Peut-être le climat en est cause : mais la tortue de Négrades me revient en tête, avec d’autant plus d
at en est cause : mais la tortue de Négrades me revient en tête, avec d’ autant plus de raison, ce me semble, que les Portu
e : mais la tortue de Négrades me revient en tête, avec d’autant plus de raison, ce me semble, que les Portugais n’en ont
s me revient en tête, avec d’autant plus de raison, ce me semble, que les Portugais n’en ont pris aucune & n’ont point
aucune & n’ont point voulu en manger, ayant mieux aimé se passer de riz & de poisson que d’user d’une viande que
 n’ont point voulu en manger, ayant mieux aimé se passer de riz &  de poisson que d’user d’une viande que vraisemblable
ulu en manger, ayant mieux aimé se passer de riz & de poisson que d’ user d’une viande que vraisemblablement ils connai
manger, ayant mieux aimé se passer de riz & de poisson que d’user d’ une viande que vraisemblablement ils connaissent n
ande que vraisemblablement ils connaissent n’être pas saine. J’ai dit l’ effet que cette nourriture a fait sur moi, qui n’e
re a fait sur moi, qui n’en ai mangé que deux fois, & que, malgré la bonté de mon tempérament, j’ai ressenti en effet
sur moi, qui n’en ai mangé que deux fois, & que, malgré la bonté de mon tempérament, j’ai ressenti en effet plus de h
 que, malgré la bonté de mon tempérament, j’ai ressenti en effet plus de huit jours de suite. Mais les matelots français m
a bonté de mon tempérament, j’ai ressenti en effet plus de huit jours de suite. Mais les matelots français mangent tout ;
tempérament, j’ai ressenti en effet plus de huit jours de suite. Mais les matelots français mangent tout ; &, si on peu
de suite. Mais les matelots français mangent tout ; &, si on peut le dire sans insulter à leurs souffrances, les malhe
t tout ; &, si on peut le dire sans insulter à leurs souffrances, les malheureux avalent leur mort en se remplissant le
leurs souffrances, les malheureux avalent leur mort en se remplissant le ventre. Du mardi 28 novembre 1690 Nous avon
i ne nous a point quittés, a fait ici une petite mission, avec autant de zèle que de charité. Il nous est mort cette nuit
point quittés, a fait ici une petite mission, avec autant de zèle que de charité. Il nous est mort cette nuit un matelot,
e charité. Il nous est mort cette nuit un matelot, nommé René Dérien. Le cangé est bon & très salubre ; &, pour pa
parler médecin, c’est un véritable fébrifuge. Je me trouve fort bien de m’en être servi ; &, si la fièvre me reprenai
able fébrifuge. Je me trouve fort bien de m’en être servi ; &, si la fièvre me reprenait encore, soit ici, soit ailleu
me reprenait encore, soit ici, soit ailleurs, je ne me servirais pas d’ autre chose. Je me trouve à présent en très bonne
s pas d’autre chose. Je me trouve à présent en très bonne santé. M.de La Chassée s’en est servi comme moi pendant huit jou
as d’autre chose. Je me trouve à présent en très bonne santé. M.de La Chassée s’en est servi comme moi pendant huit jours, &
moi pendant huit jours, & s’en trouve de même. Nous récompensons le temps perdu, & buvons gouttelette, de temps e
p; buvons gouttelette, de temps en temps avec Rikwart, notre médecin. Le vent est assez bon, mais nous n’allons que fort p
in. Le vent est assez bon, mais nous n’allons que fort peu, parce que le ciel couvert ne permet pas de distinguer où l’on
s nous n’allons que fort peu, parce que le ciel couvert ne permet pas de distinguer où l’on va. Il y a fort longtemps qu’o
ue fort peu, parce que le ciel couvert ne permet pas de distinguer où l’ on va. Il y a fort longtemps qu’on n’a pris hauteu
vons sondé ce soir, & avons trouvé fond par quarante-cinq brasses d’ eau. Du mercredi 29 novembre 1690 Nous avons
rasses d’eau. Du mercredi 29 novembre 1690 Nous avons été toute la nuit à la cape, à cause que nous craignons de don
au. Du mercredi 29 novembre 1690 Nous avons été toute la nuit à la cape, à cause que nous craignons de donner sur de
Nous avons été toute la nuit à la cape, à cause que nous craignons de donner sur des rochers qui sont sur notre route.
hers qui sont sur notre route. M.de Quermener est retourné au Lion, à l’ issue du souper, après nous avoir beaucoup édifiés
& sa charité depuis trois jours qu’il est avec nous. J’avais été le quérir : je l’ai reconduit. Du jeudi 30 & 
té depuis trois jours qu’il est avec nous. J’avais été le quérir : je l’ ai reconduit. Du jeudi 30 & dernier novembr
& dernier novembre 1690 Nous avons avancé un peu pendant toute la journée. Sur les deux heures cet après-midi, nous
vembre 1690 Nous avons avancé un peu pendant toute la journée. Sur les deux heures cet après-midi, nous avons vu terre :
rnée. Sur les deux heures cet après-midi, nous avons vu terre : c’est la pointe des Palmiers ; si le temps était fin, nous
t après-midi, nous avons vu terre : c’est la pointe des Palmiers ; si le temps était fin, nous verrions Balassor, qui n’es
ous verrions Balassor, qui n’est qu’à dix lieues d’ici ; mais il fait de la brume & le vent est tout à fait contraire
verrions Balassor, qui n’est qu’à dix lieues d’ici ; mais il fait de la brume & le vent est tout à fait contraire pou
sor, qui n’est qu’à dix lieues d’ici ; mais il fait de la brume &  le vent est tout à fait contraire pour y aller, n’ét
raire pour y aller, n’étant que Nord. Nous avons cependant bon besoin d’ y être. J’ai soupé au Florissant. Il n’y a plus de
ependant bon besoin d’y être. J’ai soupé au Florissant. Il n’y a plus de viande fraîche ; officiers & malades sont réd
des mardi gras, & sont depuis longtemps, au mercredi des Cendres. La demande que m’a faite M. Blondel m’en fait très m
ndel m’en fait très mal augurer, & me fait croire qu’ils manquent de tout. Je lui ai donné rendez-vous à demain matin.
uellement pour acquitter ma parole. Je serai grondé s’il est pris sur le fait. Décembre 1690 Du vendredi 1er déce
sur le fait. Décembre 1690 Du vendredi 1er décembre 1690 La chaloupe du Florissant m’est venu quérir ce matin
romis hier au soir, & que je n’ai pas cru devoir lui refuser dans le besoin qu’il en a, étant presque à terre & à
lui refuser dans le besoin qu’il en a, étant presque à terre & à la veille d’en avoir d’autres. Il est mort trente-de
er dans le besoin qu’il en a, étant presque à terre & à la veille d’ en avoir d’autres. Il est mort trente-deux hommes
r ce navire, tant à Négrades que depuis que nous en sommes partis. Si le commandeur, qui n’aime guère ni M. Joyeux, ni les
en sommes partis. Si le commandeur, qui n’aime guère ni M. Joyeux, ni les autres, s’était aperçu de ma manœuvre, j’aurais a
mandeur, qui n’aime guère ni M. Joyeux, ni les autres, s’était aperçu de ma manœuvre, j’aurais assurément été relance. Il
ma manœuvre, j’aurais assurément été relance. Il n’aurait pas manqué de me dire qu’outre que nos poules sont accoutumées
rait pas manqué de me dire qu’outre que nos poules sont accoutumées à la cage, il n’avait prétendu jeûner que pour nous &a
pelle nos matelots ; aussi en est-il adoré ; &, quoique bien loin d’ avoir frappe, il n’en ait jamais menacé aucun, il
é aucun, il en est si bien obéi, que je crois qu’ils se jetteraient à la mer s’il le leur ordonnait. Nous mîmes hier au so
en est si bien obéi, que je crois qu’ils se jetteraient à la mer s’il le leur ordonnait. Nous mîmes hier au soir à l’ancre
etteraient à la mer s’il le leur ordonnait. Nous mîmes hier au soir à l’ ancre, & y avons été toute la journée, parce q
ordonnait. Nous mîmes hier au soir à l’ancre, & y avons été toute la journée, parce que le vent a toujours été contrai
hier au soir à l’ancre, & y avons été toute la journée, parce que le vent a toujours été contraire & trop fort pou
ut étant proche de terre. Du samedi 2 décembre 1690 Ce matin, à la pointe du jour, nous avons remis à la voile, pour
2 décembre 1690 Ce matin, à la pointe du jour, nous avons remis à la voile, pour nous laisser entraîner au flot ou à l
nous avons remis à la voile, pour nous laisser entraîner au flot ou à la marée montante ; le vent était calme. Nous avons
a voile, pour nous laisser entraîner au flot ou à la marée montante ; le vent était calme. Nous avons remouillé sur les on
u à la marée montante ; le vent était calme. Nous avons remouillé sur les onze heures, à cause du jusant ou reflux. Du d
u reflux. Du dimanche 3 décembre 1690 Même manœuvre qu’hier : à la voile le matin & à l’ancre à midi. Un lascari
Du dimanche 3 décembre 1690 Même manœuvre qu’hier : à la voile le matin & à l’ancre à midi. Un lascaris est mor
décembre 1690 Même manœuvre qu’hier : à la voile le matin & à l’ ancre à midi. Un lascaris est mort ce matin ; &
ascaris est mort ce matin ; & cet après-midi, Henri Couriou, l’un de nos meilleurs matelots, l’a suivi. La chaloupe de
& cet après-midi, Henri Couriou, l’un de nos meilleurs matelots, l’ a suivi. La chaloupe de l’Amiral est allée à Balas
après-midi, Henri Couriou, l’un de nos meilleurs matelots, l’a suivi. La chaloupe de l’Amiral est allée à Balassor, dont n
Henri Couriou, l’un de nos meilleurs matelots, l’a suivi. La chaloupe de l’Amiral est allée à Balassor, dont nous tâcheron
ri Couriou, l’un de nos meilleurs matelots, l’a suivi. La chaloupe de l’ Amiral est allée à Balassor, dont nous tâcherons d
vi. La chaloupe de l’Amiral est allée à Balassor, dont nous tâcherons de nous approcher. Du lundi 4 décembre 1690 No
Nous sommes présentement mouillés en rade, ayant fait aujourd’hui la même chose qu’hier : c’est-à-dire en nous laissan
qu’il est favorable, & en mouillant lorsqu’il devient contraire. Les pilotes appellent ceci des courants : c’est qu’il
pilotes appellent ceci des courants : c’est qu’ils ne connaissent pas les œuvres de marée dans les mers d’ici ; car ce sont
ellent ceci des courants : c’est qu’ils ne connaissent pas les œuvres de marée dans les mers d’ici ; car ce sont certainem
s courants : c’est qu’ils ne connaissent pas les œuvres de marée dans les mers d’ici ; car ce sont certainement flot & 
les mers d’ici ; car ce sont certainement flot & jusant, comme je l’ ai remarqué ci-dessus. Ce que j’ai vu depuis trois
ué ci-dessus. Ce que j’ai vu depuis trois jours ne me laisse pas lieu d’ en douter. Nous attendons des rafraîchissements, d
pas lieu d’en douter. Nous attendons des rafraîchissements, dont tous les vaisseaux ont très grand besoin. Du mardi 5 dé
st venu aujourd’hui quelques rafraîchissements : peu de chose ; &  le meilleur de tout, c’est l’ordre de mettre tous le
urd’hui quelques rafraîchissements : peu de chose ; & le meilleur de tout, c’est l’ordre de mettre tous les malades à
s rafraîchissements : peu de chose ; & le meilleur de tout, c’est l’ ordre de mettre tous les malades à terre. Ils y se
chissements : peu de chose ; & le meilleur de tout, c’est l’ordre de mettre tous les malades à terre. Ils y seront mie
eu de chose ; & le meilleur de tout, c’est l’ordre de mettre tous les malades à terre. Ils y seront mieux soignés &
reront leur santé bien plus promptement qu’à bord. Ajoutez à cela que l’ air qu’on respire à terre guérit seul le scorbut q
qu’à bord. Ajoutez à cela que l’air qu’on respire à terre guérit seul le scorbut qu’on gagne en mer, sans autre médicament
guérit seul le scorbut qu’on gagne en mer, sans autre médicament que la viande fraîche, des saignées & le régime de v
mer, sans autre médicament que la viande fraîche, des saignées &  le régime de vivre. Du mercredi 6 décembre 1690
autre médicament que la viande fraîche, des saignées & le régime de vivre. Du mercredi 6 décembre 1690 Nous avo
i 6 décembre 1690 Nous avons envoyé nos malades à terre, au nombre de cinquante-six, & comme il faudra absolument q
r ce qui leur sera nécessaire que pour recevoir & faire embarquer les marchandises qui seront livrées au vaisseau pour
vaisseau pour reconduire en France, je n’écrirai plus que je ne sois de retour, & les vaisseaux sous les voiles pour
conduire en France, je n’écrirai plus que je ne sois de retour, &  les vaisseaux sous les voiles pour retourner à Pondic
je n’écrirai plus que je ne sois de retour, & les vaisseaux sous les voiles pour retourner à Pondichéry. Du samedi
ndichéry. Du samedi 30 décembre 1690 Je n’ai point écrit depuis le six du courant, parce que j’ai toujours été extrê
our demander ce qui nous était nécessaire, & à bord pour recevoir les marchandises que nous devons porter en France ; m
les marchandises que nous devons porter en France ; mais, ayant mis à la voile ce matin avant le jour, & ayant mes mém
s devons porter en France ; mais, ayant mis à la voile ce matin avant le jour, & ayant mes mémoires prêts sur mes tabl
e ce que je sais & que j ’ai appris, après avoir dit qu’un emploi d’ écrivain est très facile sous les voiles où il ne
appris, après avoir dit qu’un emploi d’écrivain est très facile sous les voiles où il ne faut que deux lignes par jour ave
ès facile sous les voiles où il ne faut que deux lignes par jour avec de la ponctualité ; mais qu’à terre c’est l’emploi l
facile sous les voiles où il ne faut que deux lignes par jour avec de la ponctualité ; mais qu’à terre c’est l’emploi le p
e deux lignes par jour avec de la ponctualité ; mais qu’à terre c’est l’ emploi le plus tuant & le plus fatigant qu’un
gnes par jour avec de la ponctualité ; mais qu’à terre c’est l’emploi le plus tuant & le plus fatigant qu’un homme pui
e la ponctualité ; mais qu’à terre c’est l’emploi le plus tuant &  le plus fatigant qu’un homme puisse avoir lorsqu’il
s tuant & le plus fatigant qu’un homme puisse avoir lorsqu’il est d’ humeur à s’en acquitter par lui-même sans s’en rep
Je commencerai par ce qui nous regarde, & qui regarde aussi tous les navigateurs : c’est le scorbut, maladie très dang
ui nous regarde, & qui regarde aussi tous les navigateurs : c’est le scorbut, maladie très dangereuse. Quoique je n’ai
urs : c’est le scorbut, maladie très dangereuse. Quoique je n’aime ni la médecine ni la pharmacie, & encore moins à en
scorbut, maladie très dangereuse. Quoique je n’aime ni la médecine ni la pharmacie, & encore moins à en parler, je ne
i la pharmacie, & encore moins à en parler, je ne puis m’empêcher d’ entendre ce qu’on dit ; & comme il y a ici qua
m’empêcher d’entendre ce qu’on dit ; & comme il y a ici quantité d’ officiers qui ont longtemps servi à terre, dans le
il y a ici quantité d’officiers qui ont longtemps servi à terre, dans les armées, voici ce que j ’ai pu comprendre de leurs
emps servi à terre, dans les armées, voici ce que j ’ai pu comprendre de leurs discours, & de ceux des chirurgiens aux
les armées, voici ce que j ’ai pu comprendre de leurs discours, &  de ceux des chirurgiens auxquels ils parlaient. C’es
& de ceux des chirurgiens auxquels ils parlaient. C’est qu’il y a de deux espèces, ou de deux genres de scorbut, qui,
irurgiens auxquels ils parlaient. C’est qu’il y a de deux espèces, ou de deux genres de scorbut, qui, quoique différents e
els ils parlaient. C’est qu’il y a de deux espèces, ou de deux genres de scorbut, qui, quoique différents entre eux, ont p
de scorbut, qui, quoique différents entre eux, ont pourtant tous deux la même source, qui est dans les aliments & la p
érents entre eux, ont pourtant tous deux la même source, qui est dans les aliments & la paresse. Que le scorbut de mer
nt pourtant tous deux la même source, qui est dans les aliments &  la paresse. Que le scorbut de mer provient des salai
deux la même source, qui est dans les aliments & la paresse. Que le scorbut de mer provient des salaisons dont le cor
me source, qui est dans les aliments & la paresse. Que le scorbut de mer provient des salaisons dont le corps est nour
s & la paresse. Que le scorbut de mer provient des salaisons dont le corps est nourri, ce qui fait que la guérison ne
mer provient des salaisons dont le corps est nourri, ce qui fait que la guérison ne demande que des viandes rafraîchissan
s rafraîchissantes & des légumes, qui par leur douceur dissolvent les coagulations que le sel forme dans la masse du sa
mp; des légumes, qui par leur douceur dissolvent les coagulations que le sel forme dans la masse du sang, fomentées par le
ui par leur douceur dissolvent les coagulations que le sel forme dans la masse du sang, fomentées par les sels volatils, q
es coagulations que le sel forme dans la masse du sang, fomentées par les sels volatils, qui s’exhalent de la mer & qu’
ans la masse du sang, fomentées par les sels volatils, qui s’exhalent de la mer & qu’on respire sur les vaisseaux : co
la masse du sang, fomentées par les sels volatils, qui s’exhalent de la mer & qu’on respire sur les vaisseaux : coagu
r les sels volatils, qui s’exhalent de la mer & qu’on respire sur les vaisseaux : coagulations qui rendent enfin le san
amp; qu’on respire sur les vaisseaux : coagulations qui rendent enfin le sang si épais, qu’il ne peut plus circuler, ni se
fin le sang si épais, qu’il ne peut plus circuler, ni se raréfier par le cœur & le poumon ; ce qui fait que le corps d
épais, qu’il ne peut plus circuler, ni se raréfier par le cœur &  le poumon ; ce qui fait que le corps d’un homme qui
irculer, ni se raréfier par le cœur & le poumon ; ce qui fait que le corps d’un homme qui en est attaqué devient comme
ni se raréfier par le cœur & le poumon ; ce qui fait que le corps d’ un homme qui en est attaqué devient comme un morce
t que le corps d’un homme qui en est attaqué devient comme un morceau de cire dans lequel l’impression du doigt reste, &am
homme qui en est attaqué devient comme un morceau de cire dans lequel l’ impression du doigt reste, & qui est partout s
reste, & qui est partout si peu flexible qu’on est obligé souvent d’ avoir recours à des espèces de crics pour lui ouvr
i peu flexible qu’on est obligé souvent d’avoir recours à des espèces de crics pour lui ouvrir la bouche. Que le scorbut d
obligé souvent d’avoir recours à des espèces de crics pour lui ouvrir la bouche. Que le scorbut de terre provient du mauva
d’avoir recours à des espèces de crics pour lui ouvrir la bouche. Que le scorbut de terre provient du mauvais pain que le
ours à des espèces de crics pour lui ouvrir la bouche. Que le scorbut de terre provient du mauvais pain que le munitionnai
uvrir la bouche. Que le scorbut de terre provient du mauvais pain que le munitionnaire général donne aux soldats ; si vrai
onnaire général donne aux soldats ; si vrai que tant qu’ils ont mangé de bon pain, c’est-à-dire pendant tout le temps que
vrai que tant qu’ils ont mangé de bon pain, c’est-à-dire pendant tout le temps que feu M. de Louvois a été en état d’en fa
’est-à-dire pendant tout le temps que feu M. de Louvois a été en état d’ en faire les marchés, & de les faire exécuter,
pendant tout le temps que feu M. de Louvois a été en état d’en faire les marchés, & de les faire exécuter, cette malad
mps que feu M. de Louvois a été en état d’en faire les marchés, &  de les faire exécuter, cette maladie de scorbut sur
que feu M. de Louvois a été en état d’en faire les marchés, & de les faire exécuter, cette maladie de scorbut sur terr
at d’en faire les marchés, & de les faire exécuter, cette maladie de scorbut sur terre a été presque inconnue aux trou
ur terre a été presque inconnue aux troupes du roi. Joint à cela, que les nourritures ordinaires de terre n’étant pas si bo
nnue aux troupes du roi. Joint à cela, que les nourritures ordinaires de terre n’étant pas si bonnes, ni distribuées à des
étant pas si bonnes, ni distribuées à des heures réglées comme celles de mer, cette maladie s’invétérait si bien dans le c
réglées comme celles de mer, cette maladie s’invétérait si bien dans le corps qu elle devenait insensiblement incurable,
t insensiblement incurable, & par conséquent plus à craindre, que le scorbut de mer.   Que l’un & l’autre scorbut
ement incurable, & par conséquent plus à craindre, que le scorbut de mer.   Que l’un & l’autre scorbut étaient enc
de mer.   Que l’un & l’autre scorbut étaient encore fomentés par la paresse, où le soldat sans argent croupissait dan
l’un & l’autre scorbut étaient encore fomentés par la paresse, où le soldat sans argent croupissait dans un camp, ou d
n camp, ou dans son branle sur un vaisseau ; ce qui était si vrai que les scorbutiques, sur nos navires, étaient presque to
t toujours à eux, & rarement aux matelots, qui sont toujours dans le mouvement & l’agitation : ce qui avait donné
amp; rarement aux matelots, qui sont toujours dans le mouvement &  l’ agitation : ce qui avait donné lieu au proverbe, V
vieux soldat, vieux fainéant. Notre second maître canonnier est mort le mardi 19. Il se nommait Pierre Hervé. Il a été en
maladie. C’est dommage : nous perdons dans lui un brave homme, &  de service ; il s’était trouvé dans plusieurs occasi
me, & de service ; il s’était trouvé dans plusieurs occasions. Je l’ ai vu deux fois dans l’action, & je puis dire
il s’était trouvé dans plusieurs occasions. Je l’ai vu deux fois dans l’ action, & je puis dire qu’il agissait avec aut
eux fois dans l’action, & je puis dire qu’il agissait avec autant de sang-froid & de tranquillité que s’il avait é
on, & je puis dire qu’il agissait avec autant de sang-froid &  de tranquillité que s’il avait été simplement specta
-froid & de tranquillité que s’il avait été simplement spectateur d’ un orage de coups de poing. M. Le Vasseur, notre s
; de tranquillité que s’il avait été simplement spectateur d’un orage de coups de poing. M. Le Vasseur, notre sous-lieuten
quillité que s’il avait été simplement spectateur d’un orage de coups de poing. M. Le Vasseur, notre sous-lieutenant, ne l
de poing. M. Le Vasseur, notre sous-lieutenant, ne lui a survécu que de quatre jours, étant mort le samedi 23. J’avais re
tre sous-lieutenant, ne lui a survécu que de quatre jours, étant mort le samedi 23. J’avais reçu son testament, & j’ai
, où je puis affirmer, en saine conscience, qu’il ne s’est pas trouvé la centième partie de ce que tout le monde savait qu
er, en saine conscience, qu’il ne s’est pas trouvé la centième partie de ce que tout le monde savait qu’il avait. Il avait
ait confié ses clefs à un homme que son caractère devait retenir dans la droiture ; & qui, je crois, n’a pas tout à fa
ir dans la droiture ; & qui, je crois, n’a pas tout à fait rempli la confiance que le défunt avait eue en lui. Il ne s
re ; & qui, je crois, n’a pas tout à fait rempli la confiance que le défunt avait eue en lui. Il ne s’est trouvé ni or
argent, ni monnaie, ni perles. Il est pourtant très vrai qu’il avait de tout cela. Je lui avais donné moi-même quarante p
’il avait de tout cela. Je lui avais donné moi-même quarante pistoles d’ Espagne à Moali pour des piastres : il en avait en
li pour des piastres : il en avait encore d’autres. Je me suis enquis de ce qu’il en avait fait. L’aumônier m’a répondu qu
n avait encore d’autres. Je me suis enquis de ce qu’il en avait fait. L’ aumônier m’a répondu qu’apparemment il avait tout
ant dit que tout est à meilleur compte à Bengale. Et, en effet, c’est de là qu’on envoie les marchandises à Pondichéry. Il
t à meilleur compte à Bengale. Et, en effet, c’est de là qu’on envoie les marchandises à Pondichéry. Il y avait pris de trè
est de là qu’on envoie les marchandises à Pondichéry. Il y avait pris de très belles pièces de mousseline unies & brod
les marchandises à Pondichéry. Il y avait pris de très belles pièces de mousseline unies & brodées ; il y avait pris
de mousseline unies & brodées ; il y avait pris des courtepointes d’ une finesse & d’une beauté exquises ; & on
& brodées ; il y avait pris des courtepointes d’une finesse &  d’ une beauté exquises ; & on disait hautement qu
amp; d’une beauté exquises ; & on disait hautement qu’il avait eu le bonheur de trouver à la flûte, entre autres chose
beauté exquises ; & on disait hautement qu’il avait eu le bonheur de trouver à la flûte, entre autres choses, une bour
es ; & on disait hautement qu’il avait eu le bonheur de trouver à la flûte, entre autres choses, une bourse pleine de
bonheur de trouver à la flûte, entre autres choses, une bourse pleine de perles & de coupans d’or. Rickwart m’a dit qu
er à la flûte, entre autres choses, une bourse pleine de perles &  de coupans d’or. Rickwart m’a dit que, pour des coup
te, entre autres choses, une bourse pleine de perles & de coupans d’ or. Rickwart m’a dit que, pour des coupans, cela s
Mlle Spelman. J’en ai parlé t. I, page 431. Quoi qu’il en soit, rien de tout cela ne s’est trouvé ; &, pour dire natu
e naturellement ce que j’en pense, c’est que notre aumônier a profité de tout. Je n’avais pas pu me dispenser de recevoir
que notre aumônier a profité de tout. Je n’avais pas pu me dispenser de recevoir le testament de Le Vasseur, &, en fa
umônier a profité de tout. Je n’avais pas pu me dispenser de recevoir le testament de Le Vasseur, &, en faisant l’inve
fité de tout. Je n’avais pas pu me dispenser de recevoir le testament de Le Vasseur, &, en faisant l’inventaire, j’ai
é de tout. Je n’avais pas pu me dispenser de recevoir le testament de Le Vasseur, &, en faisant l’inventaire, j’ai for
e dispenser de recevoir le testament de Le Vasseur, &, en faisant l’ inventaire, j’ai fort bien connu que ce testament
ventaire, j’ai fort bien connu que ce testament avait été exécuté par la prise de possession, avant la mort du testateur.
j’ai fort bien connu que ce testament avait été exécuté par la prise de possession, avant la mort du testateur. Je n’ai p
que ce testament avait été exécuté par la prise de possession, avant la mort du testateur. Je n’ai pu m’empêcher d’en dir
rise de possession, avant la mort du testateur. Je n’ai pu m’empêcher d’ en dire ma pensée, assez crûment, à notre aumônier
, assez crûment, à notre aumônier : il m’a paru déferré et confus. Je l’ ai dit aussi à MM. de Porrières & de La Chassé
tre aumônier : il m’a paru déferré et confus. Je l’ai dit aussi à MM.  de Porrières & de La Chassée. Le dernier m’a rép
’a paru déferré et confus. Je l’ai dit aussi à MM. de Porrières &  de La Chassée. Le dernier m’a répondu, pour tous deu
paru déferré et confus. Je l’ai dit aussi à MM. de Porrières & de La Chassée. Le dernier m’a répondu, pour tous deux,
u déferré et confus. Je l’ai dit aussi à MM. de Porrières & de La Chassée . Le dernier m’a répondu, pour tous deux, en me de
e La Chassée. Le dernier m’a répondu, pour tous deux, en me demandant d’ où diable je venais, de ne pas connaître ce qu’un
r m’a répondu, pour tous deux, en me demandant d’où diable je venais, de ne pas connaître ce qu’un moine peut faire, &
un moine bas-breton. Nous jurerions que tout est au Florissant, entre les mains de l’aumônier ou dans les soutes aux poudre
as-breton. Nous jurerions que tout est au Florissant, entre les mains de l’aumônier ou dans les soutes aux poudres de notr
breton. Nous jurerions que tout est au Florissant, entre les mains de l’ aumônier ou dans les soutes aux poudres de notre v
ons que tout est au Florissant, entre les mains de l’aumônier ou dans les soutes aux poudres de notre vaisseau, entre les m
rissant, entre les mains de l’aumônier ou dans les soutes aux poudres de notre vaisseau, entre les mains du maître canonni
de l’aumônier ou dans les soutes aux poudres de notre vaisseau, entre les mains du maître canonnier & de ses deux frère
poudres de notre vaisseau, entre les mains du maître canonnier &  de ses deux frères ; & que toute cette manœuvre
toute cette manœuvre s’est faite à plusieurs fois, & toutes avant la mort de Le Vasseur. J’étais de ses amis avant sa
tte manœuvre s’est faite à plusieurs fois, & toutes avant la mort de Le Vasseur. J’étais de ses amis avant sa lâcheté
manœuvre s’est faite à plusieurs fois, & toutes avant la mort de Le Vasseur. J’étais de ses amis avant sa lâcheté du
e à plusieurs fois, & toutes avant la mort de Le Vasseur. J’étais de ses amis avant sa lâcheté du samedi 29 juillet, q
heté du samedi 29 juillet, que j’ai rapportée t. I, p. 428-429 ; mais les reproches publics que je lui fis, & que j’ai
ches publics que je lui fis, & que j’ai rapportés aussi page 435, l’ ont tellement frappé, joints à la restitution dont
; que j’ai rapportés aussi page 435, l’ont tellement frappé, joints à la restitution dont j’ai parlé pages 443-444, qu’il
s à la restitution dont j’ai parlé pages 443-444, qu’il n’a pas porté de santé depuis. Si cela est, je suis en partie caus
l n’a pas porté de santé depuis. Si cela est, je suis en partie cause de sa mort. On me l’a dit en riant. J’ai répondu sur
santé depuis. Si cela est, je suis en partie cause de sa mort. On me l’ a dit en riant. J’ai répondu sur le même ton que j
en partie cause de sa mort. On me l’a dit en riant. J’ai répondu sur le même ton que je n’en croyais rien & qu’au con
re j’étais persuadé que sa vie & sa mort avaient été des prodiges de la nature, qui l’avait fait vivre sans cœur &
j’étais persuadé que sa vie & sa mort avaient été des prodiges de la nature, qui l’avait fait vivre sans cœur & mo
é que sa vie & sa mort avaient été des prodiges de la nature, qui l’ avait fait vivre sans cœur & mourir sans rendr
la nature, qui l’avait fait vivre sans cœur & mourir sans rendre l’ esprit. C’était un assez bon garçon, rond de toute
& mourir sans rendre l’esprit. C’était un assez bon garçon, rond de toute manière, à son avarice & à sa lâcheté p
anière, à son avarice & à sa lâcheté près ; mais cela n’était que de menus grains de sable sur son globe matériel, qui
arice & à sa lâcheté près ; mais cela n’était que de menus grains de sable sur son globe matériel, qui en relevaient a
ns de sable sur son globe matériel, qui en relevaient avantageusement la circonférence. Il est mort fort chrétiennement, à
s, & pour faire prier Dieu pour lui, tout ce qu’il avait à bord à l’ heure de son décès, & a nommé l’aumônier pour
 pour faire prier Dieu pour lui, tout ce qu’il avait à bord à l’heure de son décès, & a nommé l’aumônier pour son exéc
lui, tout ce qu’il avait à bord à l’heure de son décès, & a nommé l’ aumônier pour son exécuteur testamentaire : & 
stamentaire : & ce qui s’est trouvé dans sa chambre ne valant pas la peine d’être disputé, j’ai tout remis au père Que
re : & ce qui s’est trouvé dans sa chambre ne valant pas la peine d’ être disputé, j’ai tout remis au père Querduff, qu
’ai tout remis au père Querduff, qui m’en a donné ma décharge au pied de l’inventaire, & tous les officiers l’ont sign
tout remis au père Querduff, qui m’en a donné ma décharge au pied de l’ inventaire, & tous les officiers l’ont signé[e
uff, qui m’en a donné ma décharge au pied de l’inventaire, & tous les officiers l’ont signé[e]. L’endroit où nous étion
a donné ma décharge au pied de l’inventaire, & tous les officiers l’ ont signé[e]. L’endroit où nous étions mouillés &a
rge au pied de l’inventaire, & tous les officiers l’ont signé[e]. L’ endroit où nous étions mouillés & les terres d
les officiers l’ont signé[e]. L’endroit où nous étions mouillés &  les terres dont il est environné font partie de l’anc
us étions mouillés & les terres dont il est environné font partie de l’ancien royaume de Bengale. C’est une grande ans
étions mouillés & les terres dont il est environné font partie de l’ ancien royaume de Bengale. C’est une grande anse,
amp; les terres dont il est environné font partie de l’ancien royaume de Bengale. C’est une grande anse, ou, si on l’aime
rtie de l’ancien royaume de Bengale. C’est une grande anse, ou, si on l’ aime mieux, un golfe où se viennent perdre dans la
nde anse, ou, si on l’aime mieux, un golfe où se viennent perdre dans la mer plusieurs rivières, entre autres le fleuve du
fe où se viennent perdre dans la mer plusieurs rivières, entre autres le fleuve du Gange, si fameux dans l’Antiquité &
r plusieurs rivières, entre autres le fleuve du Gange, si fameux dans l’ Antiquité & si renommé dans ce temps-ci, par l
ge, si fameux dans l’Antiquité & si renommé dans ce temps-ci, par les vertus que les païens & les idolâtres ont tou
ans l’Antiquité & si renommé dans ce temps-ci, par les vertus que les païens & les idolâtres ont toujours attribuée
amp; si renommé dans ce temps-ci, par les vertus que les païens &  les idolâtres ont toujours attribuées & attribuen
encore à ses eaux, qui se transportent encore aujourd’hui par toutes les terres du Mogol & jusque bien avant dans la P
jourd’hui par toutes les terres du Mogol & jusque bien avant dans la Perse ; mais, n’y ayant point été, il m’est impos
avant dans la Perse ; mais, n’y ayant point été, il m’est impossible d’ en rien dire de nouveau. Il y a une rivière, dont
Perse ; mais, n’y ayant point été, il m’est impossible d’en rien dire de nouveau. Il y a une rivière, dont l’eau est douce
m’est impossible d’en rien dire de nouveau. Il y a une rivière, dont l’ eau est douce à un quart de lieue de son embouchur
dire de nouveau. Il y a une rivière, dont l’eau est douce à un quart de lieue de son embouchure, qui se nomme Balaçor, ou
nouveau. Il y a une rivière, dont l’eau est douce à un quart de lieue de son embouchure, qui se nomme Balaçor, ou Balassor
e, qui se nomme Balaçor, ou Balassor : c’est elle qui donne son nom à la ville, qui est à deux bonnes lieues sur ses bords
s lieues sur ses bords Nord & Sud. On ne peut y aller que pendant le flux ou marée montante, parce que le courant de c
. On ne peut y aller que pendant le flux ou marée montante, parce que le courant de cette rivière est trop fort & rapi
t y aller que pendant le flux ou marée montante, parce que le courant de cette rivière est trop fort & rapide pour pou
e le courant de cette rivière est trop fort & rapide pour pouvoir le vaincre à la rame, & qu’il est impossible de
de cette rivière est trop fort & rapide pour pouvoir le vaincre à la rame, & qu’il est impossible de se servir de
 rapide pour pouvoir le vaincre à la rame, & qu’il est impossible de se servir de voiles, parce que cette rivière ne f
pouvoir le vaincre à la rame, & qu’il est impossible de se servir de voiles, parce que cette rivière ne fait que serpe
e servir de voiles, parce que cette rivière ne fait que serpenter par de forts petits contours. Elle est creuse, & peu
its contours. Elle est creuse, & peu large, & malsaine, &  de mauvais goût. Les navires de sept & huit cent
e est creuse, & peu large, & malsaine, & de mauvais goût. Les navires de sept & huit cents tonneaux montent
, & peu large, & malsaine, & de mauvais goût. Les navires de sept & huit cents tonneaux montent jusque aup
ux montent jusque auprès des loges dont je parlerai, & en deçà de la ville. Cette ville n’est qu’un assemblage confus
& en deçà de la ville. Cette ville n’est qu’un assemblage confus de maisonnettes de nègres, bâties de terre délayée a
e la ville. Cette ville n’est qu’un assemblage confus de maisonnettes de nègres, bâties de terre délayée avec de la paille
ville n’est qu’un assemblage confus de maisonnettes de nègres, bâties de terre délayée avec de la paille hachée & endu
mblage confus de maisonnettes de nègres, bâties de terre délayée avec de la paille hachée & enduite d’une autre terre
age confus de maisonnettes de nègres, bâties de terre délayée avec de la paille hachée & enduite d’une autre terre gla
ègres, bâties de terre délayée avec de la paille hachée & enduite d’ une autre terre glaise, ou argile, très fine &
e, ou argile, très fine & fort grasse ; &, comme ils ont soin de laver tous les jours cette terre & et la moui
très fine & fort grasse ; &, comme ils ont soin de laver tous les jours cette terre & et la mouiller souvent, c
amp;, comme ils ont soin de laver tous les jours cette terre & et la mouiller souvent, cela rend ces maisonnettes fort
uvent, cela rend ces maisonnettes fort propres & fort agréables à la vue. Le dedans est le ménage de Fanchon la Vermin
ela rend ces maisonnettes fort propres & fort agréables à la vue. Le dedans est le ménage de Fanchon la Vermine, un po
aisonnettes fort propres & fort agréables à la vue. Le dedans est le ménage de Fanchon la Vermine, un pot égueulé, un
s fort propres & fort agréables à la vue. Le dedans est le ménage de Fanchon la Vermine, un pot égueulé, un autre sans
anse, des selles à trois pieds comme celles des savetiers. Un morceau de planche sur des roches leur sert de table ; &
celles des savetiers. Un morceau de planche sur des roches leur sert de table ; & deux bottes de paille à terre, avec
ceau de planche sur des roches leur sert de table ; & deux bottes de paille à terre, avec un méchant morceau de grosse
table ; & deux bottes de paille à terre, avec un méchant morceau de grosse toile de coton dessus, leur servent de lit
eux bottes de paille à terre, avec un méchant morceau de grosse toile de coton dessus, leur servent de lit. Voilà ce qui m
avec un méchant morceau de grosse toile de coton dessus, leur servent de lit. Voilà ce qui m’a paru de la magnificence de
sse toile de coton dessus, leur servent de lit. Voilà ce qui m’a paru de la magnificence de leurs meubles. À l’impureté pr
toile de coton dessus, leur servent de lit. Voilà ce qui m’a paru de la magnificence de leurs meubles. À l’impureté près,
dessus, leur servent de lit. Voilà ce qui m’a paru de la magnificence de leurs meubles. À l’impureté près, ils vivent poli
de lit. Voilà ce qui m’a paru de la magnificence de leurs meubles. À l’ impureté près, ils vivent policés & civilisés
impureté près, ils vivent policés & civilisés par des lois, comme les Européens. La volonté du prince y est absolue. C’
ils vivent policés & civilisés par des lois, comme les Européens. La volonté du prince y est absolue. C’est un point d
a volonté du prince y est absolue. C’est un point des plus essentiels de leur religion de ne point s’opposer à son autorit
ce y est absolue. C’est un point des plus essentiels de leur religion de ne point s’opposer à son autorité : ils en parlen
t s’opposer à son autorité : ils en parlent pourtant avec toute sorte de liberté, mais n’en obéissent pas moins. Ceci est
toute sorte de liberté, mais n’en obéissent pas moins. Ceci est assez le caractère d’une bonne partie des Européens. Il se
e liberté, mais n’en obéissent pas moins. Ceci est assez le caractère d’ une bonne partie des Européens. Il semble que ces
’une bonne partie des Européens. Il semble que ces peuples aient pris de M. de Montagne, ou que M. de Montagne ait pris d’
peuples aient pris de M. de Montagne, ou que M. de Montagne ait pris d’ eux, cette belle & sage maxime : Nous devons n
xime : Nous devons notre obéissance à nos princes ; ils sont en droit de l’exiger, & il est de notre devoir de la leur
e : Nous devons notre obéissance à nos princes ; ils sont en droit de l’ exiger, & il est de notre devoir de la leur ac
béissance à nos princes ; ils sont en droit de l’exiger, & il est de notre devoir de la leur accorder ; mais, pour not
princes ; ils sont en droit de l’exiger, & il est de notre devoir de la leur accorder ; mais, pour notre estime, nous
nces ; ils sont en droit de l’exiger, & il est de notre devoir de la leur accorder ; mais, pour notre estime, nous ne
e notre devoir de la leur accorder ; mais, pour notre estime, nous ne la devons qu’à leurs actions. C’est encore là le car
r notre estime, nous ne la devons qu’à leurs actions. C’est encore là le caractère de tous les Européens, surtout du côté
e, nous ne la devons qu’à leurs actions. C’est encore là le caractère de tous les Européens, surtout du côté du Nord. La v
ne la devons qu’à leurs actions. C’est encore là le caractère de tous les Européens, surtout du côté du Nord. La vertu est
ncore là le caractère de tous les Européens, surtout du côté du Nord. La vertu est récompensée ici, & les criminels y
ropéens, surtout du côté du Nord. La vertu est récompensée ici, &  les criminels y sont punis, excepté les adultères, &a
vertu est récompensée ici, & les criminels y sont punis, excepté les adultères, & même les incestes. On déserterai
, & les criminels y sont punis, excepté les adultères, & même les incestes. On déserterait le pays si on les puniss
punis, excepté les adultères, & même les incestes. On déserterait le pays si on les punissait de mort. Les lois les y
les adultères, & même les incestes. On déserterait le pays si on les punissait de mort. Les lois les y condamnent, mai
, & même les incestes. On déserterait le pays si on les punissait de mort. Les lois les y condamnent, mais les magistr
ême les incestes. On déserterait le pays si on les punissait de mort. Les lois les y condamnent, mais les magistrats, coupa
ncestes. On déserterait le pays si on les punissait de mort. Les lois les y condamnent, mais les magistrats, coupables eux-
le pays si on les punissait de mort. Les lois les y condamnent, mais les magistrats, coupables eux-mêmes de ces crimes, se
. Les lois les y condamnent, mais les magistrats, coupables eux-mêmes de ces crimes, se bouchent les yeux sur les déportem
, mais les magistrats, coupables eux-mêmes de ces crimes, se bouchent les yeux sur les déportements des autres & les la
gistrats, coupables eux-mêmes de ces crimes, se bouchent les yeux sur les déportements des autres & les laissent vivre
es crimes, se bouchent les yeux sur les déportements des autres &  les laissent vivre là-dessus en pleine liberté, comme
laissent vivre là-dessus en pleine liberté, comme eux-mêmes y vivent. Le trafic est ici très grand & très riche, y aya
y vivent. Le trafic est ici très grand & très riche, y ayant par l’ industrie des Bengalais tout ce que la nature prod
d & très riche, y ayant par l’industrie des Bengalais tout ce que la nature produit à leur portée & que l’art perf
e des Bengalais tout ce que la nature produit à leur portée & que l’ art perfectionne ; & c’est d’ici qu’on envoie
ctionne ; & c’est d’ici qu’on envoie à Pondichéry & par toute la côte de Coromandel les marchandises les plus bell
; & c’est d’ici qu’on envoie à Pondichéry & par toute la côte de Coromandel les marchandises les plus belles qui s
d’ici qu’on envoie à Pondichéry & par toute la côte de Coromandel les marchandises les plus belles qui s’en transporten
e à Pondichéry & par toute la côte de Coromandel les marchandises les plus belles qui s’en transportent en Europe. L’or
del les marchandises les plus belles qui s’en transportent en Europe. L’ or & l’argent n’y manquent point, & ils on
chandises les plus belles qui s’en transportent en Europe. L’or &  l’ argent n’y manquent point, & ils ont à souhait
t n’y manquent point, & ils ont à souhait tout ce qu’il faut pour la vie. Je n’y ai vu ni mangé ni bœuf, ni veau : je
ur la vie. Je n’y ai vu ni mangé ni bœuf, ni veau : je ne sais ce que les Asiatiques d’ici en font ; mais enfin, je n’y en
es d’ici en font ; mais enfin, je n’y en ai point vu, ni pu en savoir la raison. Leurs vaches sont dures, aussi bien que t
ais sans mauvais goût. Leurs moutons sont à peu près faits comme ceux d’ Europe, pas si bons, moins mauvais pourtant que ce
its comme ceux d’Europe, pas si bons, moins mauvais pourtant que ceux de Pondichéry ; les cabris, les oies, les poules, le
’Europe, pas si bons, moins mauvais pourtant que ceux de Pondichéry ; les cabris, les oies, les poules, les canards & l
si bons, moins mauvais pourtant que ceux de Pondichéry ; les cabris, les oies, les poules, les canards & les pigeons,
moins mauvais pourtant que ceux de Pondichéry ; les cabris, les oies, les poules, les canards & les pigeons, y sont fai
s pourtant que ceux de Pondichéry ; les cabris, les oies, les poules, les canards & les pigeons, y sont faits comme ceu
x de Pondichéry ; les cabris, les oies, les poules, les canards &  les pigeons, y sont faits comme ceux d’Europe & y
s, les poules, les canards & les pigeons, y sont faits comme ceux d’ Europe & y sont en très grande quantité, &
faits comme ceux d’Europe & y sont en très grande quantité, &  le tout à fort bon prix. Les vaches deux roupies, qu
& y sont en très grande quantité, & le tout à fort bon prix. Les vaches deux roupies, quinze poules une roupie, ca
rix. Les vaches deux roupies, quinze poules une roupie, canards comme les poules, cinquante pigeons une roupie, huit oies u
it oies une roupie, quatre cabris ou quatre moutons une roupie, &  la roupie vingt-huit sols de notre monnaie. Je ne vo
cabris ou quatre moutons une roupie, & la roupie vingt-huit sols de notre monnaie. Je ne vois pas qu’ils doivent se p
huit sols de notre monnaie. Je ne vois pas qu’ils doivent se plaindre de la valeur des viandes. Leur blé n’est pas si nour
t sols de notre monnaie. Je ne vois pas qu’ils doivent se plaindre de la valeur des viandes. Leur blé n’est pas si nourris
r blé n’est pas si nourrissant que le nôtre, mais il est plus léger : le pain en est assez bon, du moins sans dégoût. Leur
z est très bon, parce qu’il est nouveau & n’est point transporté. Le mil, l’orge, les pois, les fèves, la graine de mo
ès bon, parce qu’il est nouveau & n’est point transporté. Le mil, l’ orge, les pois, les fèves, la graine de moutarde &
parce qu’il est nouveau & n’est point transporté. Le mil, l’orge, les pois, les fèves, la graine de moutarde & la n
l est nouveau & n’est point transporté. Le mil, l’orge, les pois, les fèves, la graine de moutarde & la navette, y
au & n’est point transporté. Le mil, l’orge, les pois, les fèves, la graine de moutarde & la navette, y sont comme
’est point transporté. Le mil, l’orge, les pois, les fèves, la graine de moutarde & la navette, y sont comme en France
rté. Le mil, l’orge, les pois, les fèves, la graine de moutarde &  la navette, y sont comme en France. La citrouille, l
èves, la graine de moutarde & la navette, y sont comme en France. La citrouille, le poitiron, le concombre, l’oseille,
de moutarde & la navette, y sont comme en France. La citrouille, le poitiron, le concombre, l’oseille, la laitue, &am
& la navette, y sont comme en France. La citrouille, le poitiron, le concombre, l’oseille, la laitue, & toutes nos
te, y sont comme en France. La citrouille, le poitiron, le concombre, l’ oseille, la laitue, & toutes nos légumes y vie
comme en France. La citrouille, le poitiron, le concombre, l’oseille, la laitue, & toutes nos légumes y viennent en ab
seille, la laitue, & toutes nos légumes y viennent en abondance : le melon même n’y est pas mauvais, mais il n’approch
ondance : le melon même n’y est pas mauvais, mais il n’approche point de nos melons de Langeais. Ils ont tous les fruits à
elon même n’y est pas mauvais, mais il n’approche point de nos melons de Langeais. Ils ont tous les fruits à noyau que nou
ais, mais il n’approche point de nos melons de Langeais. Ils ont tous les fruits à noyau que nous avons, meilleurs que les
es fruits à noyau que nous avons, meilleurs que les nôtres mais point de fruits à pépin. En un mot, tout y est bon, & 
ut y est bon, & à bon prix ; & je ne vois pas qu’ils manquent de rien pour la vie. J ’ignore quelle est la boisson
& à bon prix ; & je ne vois pas qu’ils manquent de rien pour la vie. J ’ignore quelle est la boisson du peuple ;
ne vois pas qu’ils manquent de rien pour la vie. J ’ignore quelle est la boisson du peuple ; mais ceux qui sont aisés boiv
rêmement cher, parce qu’il vient de loin ; mais il n’est pas possible d’ en boire de meilleur, parce que le monde n’en prod
er, parce qu’il vient de loin ; mais il n’est pas possible d’en boire de meilleur, parce que le monde n’en produit pas de
e loin ; mais il n’est pas possible d’en boire de meilleur, parce que le monde n’en produit pas de plus exquis. J’en empor
uit pas de plus exquis. J’en emporte environ deux cents pintes mesure de Paris. Il est dans de grosses bouteilles de Perse
. J’en emporte environ deux cents pintes mesure de Paris. Il est dans de grosses bouteilles de Perse, claires comme notre
deux cents pintes mesure de Paris. Il est dans de grosses bouteilles de Perse, claires comme notre cristal, qui tiennent
s comme notre cristal, qui tiennent trente-cinq pintes chacune ; dont de six je destine quatre à Versailles & deux à P
tine quatre à Versailles & deux à Paris : en un mot, c’est du vin de Chiras en Perse, si renommé par toute la terre, &
is : en un mot, c’est du vin de Chiras en Perse, si renommé par toute la terre, & si peu connu en Europe. J’emporte au
toute la terre, & si peu connu en Europe. J’emporte aussi un cent de bâtons d’encre de la Chine, tant pour faire des p
erre, & si peu connu en Europe. J’emporte aussi un cent de bâtons d’ encre de la Chine, tant pour faire des présents qu
mp; si peu connu en Europe. J’emporte aussi un cent de bâtons d’encre de la Chine, tant pour faire des présents que pour m
 si peu connu en Europe. J’emporte aussi un cent de bâtons d’encre de la Chine, tant pour faire des présents que pour moi.
âtons d’encre de la Chine, tant pour faire des présents que pour moi. La laque, dont on fait la cire à cacheter, n’y revie
ne, tant pour faire des présents que pour moi. La laque, dont on fait la cire à cacheter, n’y revient qu’à un sol la livre
i. La laque, dont on fait la cire à cacheter, n’y revient qu’à un sol la livre. Ils ont quantité de cire & de miel qui
a cire à cacheter, n’y revient qu’à un sol la livre. Ils ont quantité de cire & de miel qui fait, à ce qu’on dit, d’ex
ter, n’y revient qu’à un sol la livre. Ils ont quantité de cire &  de miel qui fait, à ce qu’on dit, d’excellentes conf
vre. Ils ont quantité de cire & de miel qui fait, à ce qu’on dit, d’ excellentes confitures. Je n’y ai point vu de gibi
ui fait, à ce qu’on dit, d’excellentes confitures. Je n’y ai point vu de gibier ; du moins, je n’en ai ni tué ni mangé. J’
moins, je n’en ai ni tué ni mangé. J’ai dit, ci-dessus page 89 que si le crocodile & le caïman ne se faisaient pas la
i tué ni mangé. J’ai dit, ci-dessus page 89 que si le crocodile &  le caïman ne se faisaient pas la guerre, on les pren
essus page 89 que si le crocodile & le caïman ne se faisaient pas la guerre, on les prendrait pour animaux de même esp
que si le crocodile & le caïman ne se faisaient pas la guerre, on les prendrait pour animaux de même espèce. L’antipath
aisaient pas la guerre, on les prendrait pour animaux de même espèce. L’ antipathie que la nature leur a inspirée est si fo
uerre, on les prendrait pour animaux de même espèce. L’antipathie que la nature leur a inspirée est si forte que, d’abord
t si forte que, d’abord que l’un voit l’autre, il faut qu’il en coûte la vie au plus faible. Je me promenais sur le bord d
re, il faut qu’il en coûte la vie au plus faible. Je me promenais sur le bord de la rivière de Balassor lorsque je vis d’u
aut qu’il en coûte la vie au plus faible. Je me promenais sur le bord de la rivière de Balassor lorsque je vis d’un coup s
qu’il en coûte la vie au plus faible. Je me promenais sur le bord de la rivière de Balassor lorsque je vis d’un coup s’él
oûte la vie au plus faible. Je me promenais sur le bord de la rivière de Balassor lorsque je vis d’un coup s’élancer dans
Je me promenais sur le bord de la rivière de Balassor lorsque je vis d’ un coup s’élancer dans l’eau l’un de ces deux anim
ord de la rivière de Balassor lorsque je vis d’un coup s’élancer dans l’ eau l’un de ces deux animaux : l’autre avait paru
ivière de Balassor lorsque je vis d’un coup s’élancer dans l’eau l’un de ces deux animaux : l’autre avait paru dans la riv
élancer dans l’eau l’un de ces deux animaux : l’autre avait paru dans la rivière, & celui-ci se jeta à lui. Les deux c
x : l’autre avait paru dans la rivière, & celui-ci se jeta à lui. Les deux commis du comptoir qui étaient avec moi me d
à lui. Les deux commis du comptoir qui étaient avec moi me dirent que le combat de ces deux furieuses bêtes était assez or
deux commis du comptoir qui étaient avec moi me dirent que le combat de ces deux furieuses bêtes était assez ordinaire, m
es deux furieuses bêtes était assez ordinaire, mais était curieux. Je les regardais ; ils nagèrent quelque temps la tête ho
re, mais était curieux. Je les regardais ; ils nagèrent quelque temps la tête hors de l’eau, comme pour s’animer ; &,
urieux. Je les regardais ; ils nagèrent quelque temps la tête hors de l’ eau, comme pour s’animer ; &, tout d’un coup,
uelque temps la tête hors de l’eau, comme pour s’animer ; &, tout d’ un coup, se précipitèrent l’un à l’autre & se
l’autre & se prirent gueule à gueule, en se secouant avec fureur. La rivière fut bientôt rougie de leur sang. Après s’
e à gueule, en se secouant avec fureur. La rivière fut bientôt rougie de leur sang. Après s’être tenu à la gueule un bon q
reur. La rivière fut bientôt rougie de leur sang. Après s’être tenu à la gueule un bon quart d’heure, ils se lâchèrent, &a
s se lâchèrent, & plongèrent ; & ensuite s’élancèrent hors de l’ eau l’un contre l’autre à plus de six pieds de hau
; & ensuite s’élancèrent hors de l’eau l’un contre l’autre à plus de six pieds de haut. Il me parut qu’ils voulaient t
e haut. Il me parut qu’ils voulaient tous deux prendre son ennemi par l’ extrémité de la tête, entre le corps, ou par-desso
e parut qu’ils voulaient tous deux prendre son ennemi par l’extrémité de la tête, entre le corps, ou par-dessous le ventre
arut qu’ils voulaient tous deux prendre son ennemi par l’extrémité de la tête, entre le corps, ou par-dessous le ventre. A
laient tous deux prendre son ennemi par l’extrémité de la tête, entre le corps, ou par-dessous le ventre. Après une infini
son ennemi par l’extrémité de la tête, entre le corps, ou par-dessous le ventre. Après une infinité de sauts, l’un alla d’
la tête, entre le corps, ou par-dessous le ventre. Après une infinité de sauts, l’un alla d’un côté & l’autre de l’aut
rps, ou par-dessous le ventre. Après une infinité de sauts, l’un alla d’ un côté & l’autre de l’autre, pour reprendre d
entre. Après une infinité de sauts, l’un alla d’un côté & l’autre de l’autre, pour reprendre de nouvelles forces en se
e sauts, l’un alla d’un côté & l’autre de l’autre, pour reprendre de nouvelles forces en se délassant, mais sans se qu
r reprendre de nouvelles forces en se délassant, mais sans se quitter de vue. Ils recommencèrent trois fois leur combat, q
tter de vue. Ils recommencèrent trois fois leur combat, qui dura près d’ une heure & demie ; & à la troisième, le c
combat, qui dura près d’une heure & demie ; & à la troisième, le crocodile fut vaincu & tué, eut le ventre déc
 demie ; & à la troisième, le crocodile fut vaincu & tué, eut le ventre déchiré, & la tête écrasée. Ce combat
ième, le crocodile fut vaincu & tué, eut le ventre déchiré, &  la tête écrasée. Ce combat est également furieux &am
tête écrasée. Ce combat est également furieux & curieux. Quoique le terroir de Bengale soit heureux & fertile, &a
ée. Ce combat est également furieux & curieux. Quoique le terroir de Bengale soit heureux & fertile, & que les
. Quoique le terroir de Bengale soit heureux & fertile, & que les gouverneurs que le Mogol y envoie s’y enrichissen
de Bengale soit heureux & fertile, & que les gouverneurs que le Mogol y envoie s’y enrichissent, ils ne le regard
p; que les gouverneurs que le Mogol y envoie s’y enrichissent, ils ne le regardent pourtant que comme un honorable exil, p
omme un honorable exil, parce que ce gouvernement est éloigné de plus de trois cents lieues d’Agra, demeure ordinaire du M
, parce que ce gouvernement est éloigné de plus de trois cents lieues d’ Agra, demeure ordinaire du Mogol : tant il est vra
, demeure ordinaire du Mogol : tant il est vrai que, par toute terre, les gens de distinction aiment à être proches de leur
ordinaire du Mogol : tant il est vrai que, par toute terre, les gens de distinction aiment à être proches de leurs prince
i que, par toute terre, les gens de distinction aiment à être proches de leurs princes. Il n’y a pas longtemps qu’il y est
prédécesseur à Agra sous bonne garde, parce qu’il doit au Mogol plus de deux millions de piastres ; qu’il a fait plusieur
gra sous bonne garde, parce qu’il doit au Mogol plus de deux millions de piastres ; qu’il a fait plusieurs concussions ; q
s de piastres ; qu’il a fait plusieurs concussions ; qu’il est accusé de s’être entendu avec Sévagi, & de vouloir se l
s concussions ; qu’il est accusé de s’être entendu avec Sévagi, &  de vouloir se lier avec lui par le mariage de sa fil
de s’être entendu avec Sévagi, & de vouloir se lier avec lui par le mariage de sa fille, parfaitement belle, avec Rem
entendu avec Sévagi, & de vouloir se lier avec lui par le mariage de sa fille, parfaitement belle, avec Remraja, fils
ui par le mariage de sa fille, parfaitement belle, avec Remraja, fils de Sévagi. Beau sujet de roman pour de Visé, digne a
a fille, parfaitement belle, avec Remraja, fils de Sévagi. Beau sujet de roman pour de Visé, digne auteur du Mercure galan
itement belle, avec Remraja, fils de Sévagi. Beau sujet de roman pour de Visé, digne auteur du Mercure galant, & de la
au sujet de roman pour de Visé, digne auteur du Mercure galant, &  de la ridicule histoire de Cara Mustapha. Ce gouvern
sujet de roman pour de Visé, digne auteur du Mercure galant, & de la ridicule histoire de Cara Mustapha. Ce gouverneur
e Visé, digne auteur du Mercure galant, & de la ridicule histoire de Cara Mustapha. Ce gouverneur de Bengale est toujo
galant, & de la ridicule histoire de Cara Mustapha. Ce gouverneur de Bengale est toujours fort bien accompagné, & 
de Bengale est toujours fort bien accompagné, & peut mettre sous les armes autant d’hommes que bon lui semble ou qu’il
oujours fort bien accompagné, & peut mettre sous les armes autant d’ hommes que bon lui semble ou qu’il y a de sujets d
mettre sous les armes autant d’hommes que bon lui semble ou qu’il y a de sujets du Mogol capables de les porter. Il y a da
d’hommes que bon lui semble ou qu’il y a de sujets du Mogol capables de les porter. Il y a dans cette ville, ou plutôt à
hommes que bon lui semble ou qu’il y a de sujets du Mogol capables de les porter. Il y a dans cette ville, ou plutôt à ses
ille, ou plutôt à ses extrémités, plusieurs belles maisons bâties par les Européens ; entre autres une bâtie par les Anglai
belles maisons bâties par les Européens ; entre autres une bâtie par les Anglais qui ressemble plutôt à un palais qu’à un
tie par les Anglais qui ressemble plutôt à un palais qu’à un comptoir de compagnie marchande. Je ne crois pas me tromper d
s qu’à un comptoir de compagnie marchande. Je ne crois pas me tromper de dire que, pour en bâtir la face, on a pris le mod
gnie marchande. Je ne crois pas me tromper de dire que, pour en bâtir la face, on a pris le modèle de celle de Luxembourg,
ne crois pas me tromper de dire que, pour en bâtir la face, on a pris le modèle de celle de Luxembourg, que Marie de Médic
as me tromper de dire que, pour en bâtir la face, on a pris le modèle de celle de Luxembourg, que Marie de Médicis, veuve
mper de dire que, pour en bâtir la face, on a pris le modèle de celle de Luxembourg, que Marie de Médicis, veuve de Henri
a pris le modèle de celle de Luxembourg, que Marie de Médicis, veuve de Henri le Grand, a fait bâtir à Paris : ces deux f
enri le Grand, a fait bâtir à Paris : ces deux faces sont semblables. Le bâtiment des Anglais est fortifié d’un fossé à fo
ces deux faces sont semblables. Le bâtiment des Anglais est fortifié d’ un fossé à fond de cuve, & on y entrait par qu
nt semblables. Le bâtiment des Anglais est fortifié d’un fossé à fond de cuve, & on y entrait par quatre ponts-levis.
ond de cuve, & on y entrait par quatre ponts-levis. Il était muni de canon & fortifié par quelques ouvrages en deh
t muni de canon & fortifié par quelques ouvrages en dehors ; mais le Mogol, qui, avec raison, ne trouve pas bon que le
es en dehors ; mais le Mogol, qui, avec raison, ne trouve pas bon que les Européens construisent chez lui des lieux assez f
i des lieux assez forts pour lui résister, a fait jeter à bas à coups de canon ce comptoir, ce palais, ou cette citadelle,
de canon ce comptoir, ce palais, ou cette citadelle, comme on voudra l’ appeler, après une très vigoureuse défense de la p
elle, comme on voudra l’appeler, après une très vigoureuse défense de la part des Anglais, qui sont encore actuellement en
re actuellement en guerre avec lui au sujet de ce fort. Ils demandent la paix avec instance & offrent d’achever de ras
u sujet de ce fort. Ils demandent la paix avec instance & offrent d’ achever de raser ou de ruiner ce fort, ou de le lu
ce fort. Ils demandent la paix avec instance & offrent d’achever de raser ou de ruiner ce fort, ou de le lui céder. I
s demandent la paix avec instance & offrent d’achever de raser ou de ruiner ce fort, ou de le lui céder. Ils l’ont aba
ec instance & offrent d’achever de raser ou de ruiner ce fort, ou de le lui céder. Ils l’ont abandonné, il y a cinq ou
instance & offrent d’achever de raser ou de ruiner ce fort, ou de le lui céder. Ils l’ont abandonné, il y a cinq ou si
rent d’achever de raser ou de ruiner ce fort, ou de le lui céder. Ils l’ ont abandonné, il y a cinq ou six ans & il com
nné, il y a cinq ou six ans & il commence à tomber en ruine faute d’ être entretenu, à cause de cette guerre. Il est fo
e guerre. Il est fort bien placé sur une hauteur, qui n’est commandée de rien ; & l’eau qui remplit les fossés est une
fort bien placé sur une hauteur, qui n’est commandée de rien ; &  l’ eau qui remplit les fossés est une eau de source q
ur une hauteur, qui n’est commandée de rien ; & l’eau qui remplit les fossés est une eau de source qui sort de la monta
st commandée de rien ; & l’eau qui remplit les fossés est une eau de source qui sort de la montagne où il est bâti : a
n ; & l’eau qui remplit les fossés est une eau de source qui sort de la montagne où il est bâti : ainsi, c’est une eau
& l’eau qui remplit les fossés est une eau de source qui sort de la montagne où il est bâti : ainsi, c’est une eau qu
it point, qui est très bonne, & qui en sortant du fossé retombe à la rivière par son ancien chemin. Le Mogol n’aurait
; qui en sortant du fossé retombe à la rivière par son ancien chemin. Le Mogol n’aurait jamais ruiné ce fort par ses propr
seules. Ses sujets ne sont pas assez hardis pour en approcher ; mais les Hollandais, dont la politique est de ne pas souff
e sont pas assez hardis pour en approcher ; mais les Hollandais, dont la politique est de ne pas souffrir dans les Indes d
hardis pour en approcher ; mais les Hollandais, dont la politique est de ne pas souffrir dans les Indes des Européens auss
 ; mais les Hollandais, dont la politique est de ne pas souffrir dans les Indes des Européens aussi puissants qu’eux, lui o
iers portugais & hollandais, lesquels ont si bien servi son canon de cent & six-vingts livres de balle, & qui
lesquels ont si bien servi son canon de cent & six-vingts livres de balle, & qui tirait de bien plus loin que cel
son canon de cent & six-vingts livres de balle, & qui tirait de bien plus loin que celui des Anglais ne pouvait p
t de bien plus loin que celui des Anglais ne pouvait porter, qu’enfin le fort a été détruit. On croit même que les Anglais
ne pouvait porter, qu’enfin le fort a été détruit. On croit même que les Anglais n’obtiendront pas la paix, à moins qu’ils
e fort a été détruit. On croit même que les Anglais n’obtiendront pas la paix, à moins qu’ils ne l’achètent bien cher ; pa
oit même que les Anglais n’obtiendront pas la paix, à moins qu’ils ne l’ achètent bien cher ; parce qu’on croit que les Hol
paix, à moins qu’ils ne l’achètent bien cher ; parce qu’on croit que les Hollandais ne la souhaitent pas, quoiqu’ils fasse
ils ne l’achètent bien cher ; parce qu’on croit que les Hollandais ne la souhaitent pas, quoiqu’ils fassent semblant de la
que les Hollandais ne la souhaitent pas, quoiqu’ils fassent semblant de la désirer, & qu’ils s’y opposent par-dessous
e les Hollandais ne la souhaitent pas, quoiqu’ils fassent semblant de la désirer, & qu’ils s’y opposent par-dessous ma
résents secrets, & autres intrigues du cabinet. Plus on pénétrera la politique de cette République, moins on verra qu’
ts, & autres intrigues du cabinet. Plus on pénétrera la politique de cette République, moins on verra qu’elle s’en éca
ue, moins on verra qu’elle s’en écarte, & que je n’ai pas eu tort de dire t. I, p. 339 & suivantes qu’elle tend au
u’elle a joué aux Anglais en fournissant des canonniers au Mogol, est le même qu’elle nous a joué depuis à Siam, en fourni
joué depuis à Siam, en fournissant à Pitrachard des canonniers, pour chasser les Français de Bangkok ; mais, pas si secrètemen
puis à Siam, en fournissant à Pitrachard des canonniers, pour chasser les Français de Bangkok ; mais, pas si secrètement, p
en fournissant à Pitrachard des canonniers, pour chasser les Français de Bangkok ; mais, pas si secrètement, parce qu’elle
Français de Bangkok ; mais, pas si secrètement, parce qu’elle a dans les Indes bien moins d’intérêt à nous ménager que tou
; mais, pas si secrètement, parce qu’elle a dans les Indes bien moins d’ intérêt à nous ménager que toute autre nation d’Eu
les Indes bien moins d’intérêt à nous ménager que toute autre nation d’ Europe. Les Bengalais sont assez affables, fort in
bien moins d’intérêt à nous ménager que toute autre nation d’Europe. Les Bengalais sont assez affables, fort intéressés, m
pe. Les Bengalais sont assez affables, fort intéressés, mais pourtant d’ assez bonne foi. Leur religion est généralement pa
ez bonne foi. Leur religion est généralement parlant idolâtre : c’est la dominante. II y a quelques juifs, & quelques
ifs, & quelques mahométans ; mais ils n’ont ni temple ni mosquée. Les catholiques romains y ont une église assez propre
oique pauvre. Elle est desservie par un religieux augustin, portugais de nation ; il se nomme padre Bernard, ou père Berna
ugais de nation ; il se nomme padre Bernard, ou père Bernard. Je suis le plus trompé du monde si ce padre Bernard n’est pa
padre Bernard n’est pas un ouvrier aussi subtil & aussi rusé que le froc en puisse couvrir & faire éclore. Il n’a
en puisse couvrir & faire éclore. Il n’arrive ici aucun vaisseau de sa nation qui ne lui apporte, à ce qu’il dit, des
ui apporte, à ce qu’il dit, des reliques qui lui viennent en droiture de la propre main de Sa Sainteté, & qu’elle a la
apporte, à ce qu’il dit, des reliques qui lui viennent en droiture de la propre main de Sa Sainteté, & qu’elle a la bo
u’il dit, des reliques qui lui viennent en droiture de la propre main de Sa Sainteté, & qu’elle a la bonté de lui envo
iennent en droiture de la propre main de Sa Sainteté, & qu’elle a la bonté de lui envoyer tous les ans. Aussi en a-t-i
n droiture de la propre main de Sa Sainteté, & qu’elle a la bonté de lui envoyer tous les ans. Aussi en a-t-il lui seu
pre main de Sa Sainteté, & qu’elle a la bonté de lui envoyer tous les ans. Aussi en a-t-il lui seul plus que tous les t
é de lui envoyer tous les ans. Aussi en a-t-il lui seul plus que tous les trésors de la chrétienté n’en ont ensemble. Que l
oyer tous les ans. Aussi en a-t-il lui seul plus que tous les trésors de la chrétienté n’en ont ensemble. Que le lecteur n
r tous les ans. Aussi en a-t-il lui seul plus que tous les trésors de la chrétienté n’en ont ensemble. Que le lecteur ne p
eul plus que tous les trésors de la chrétienté n’en ont ensemble. Que le lecteur ne prenne pas ce que je vas dire pour un
ur ne prenne pas ce que je vas dire pour un conte fait à plaisir : je le donne pour une vérité : & tous les Européens
ur un conte fait à plaisir : je le donne pour une vérité : & tous les Européens qui ont été à Bengale peuvent m’en déme
& tous les Européens qui ont été à Bengale peuvent m’en démentir. L’ étoile des trois Rois ne lui a pas échappé : il en
is ne lui a pas échappé : il en a du moins un rayon, qui, pour rendre le miracle plus étonnant, ne luit que pendant les nu
rayon, qui, pour rendre le miracle plus étonnant, ne luit que pendant les nuits de Noël jusqu’à celle de l’Épiphanie compri
, pour rendre le miracle plus étonnant, ne luit que pendant les nuits de Noël jusqu’à celle de l’Épiphanie comprise. C’est
le plus étonnant, ne luit que pendant les nuits de Noël jusqu’à celle de l’Épiphanie comprise. C’est le temps que les Mage
plus étonnant, ne luit que pendant les nuits de Noël jusqu’à celle de l’ Épiphanie comprise. C’est le temps que les Mages e
endant les nuits de Noël jusqu’à celle de l’Épiphanie comprise. C’est le temps que les Mages employèrent à venir de chez e
its de Noël jusqu’à celle de l’Épiphanie comprise. C’est le temps que les Mages employèrent à venir de chez eux à Bethléem 
Mages employèrent à venir de chez eux à Bethléem : ils voyaient clair le jour ; &, dans l’obscurité, l’étoile les écla
nir de chez eux à Bethléem : ils voyaient clair le jour ; &, dans l’ obscurité, l’étoile les éclairait & les condui
ux à Bethléem : ils voyaient clair le jour ; &, dans l’obscurité, l’ étoile les éclairait & les conduisait. Ce rayo
léem : ils voyaient clair le jour ; &, dans l’obscurité, l’étoile les éclairait & les conduisait. Ce rayon est enfe
clair le jour ; &, dans l’obscurité, l’étoile les éclairait &  les conduisait. Ce rayon est enfermé dans une fiole d
s éclairait & les conduisait. Ce rayon est enfermé dans une fiole de cristal, & n’est rien autre chose que de l’ea
t enfermé dans une fiole de cristal, & n’est rien autre chose que de l’eau bien claire qu’il fait luire par le moyen d
nfermé dans une fiole de cristal, & n’est rien autre chose que de l’ eau bien claire qu’il fait luire par le moyen d’un
 n’est rien autre chose que de l’eau bien claire qu’il fait luire par le moyen d’une bougie qu’il met par-dessous, & h
en autre chose que de l’eau bien claire qu’il fait luire par le moyen d’ une bougie qu’il met par-dessous, & hors de la
luire par le moyen d’une bougie qu’il met par-dessous, & hors de la vue des spectateurs. Je lui en ai parlé ; & s
; sa réponse a été en riant, Ad populum phaleras. Outre ces reliques, le pape lui envoie encore des indulgences pour des t
es temps très considérables. Cinquante ou soixante mille ans par-delà l’ éternité n’en troublent point le calcul. Cela ne f
quante ou soixante mille ans par-delà l’éternité n’en troublent point le calcul. Cela ne fait rien au padre, pourvu qu’à l
. Cela ne fait rien au padre, pourvu qu’à la manière des Portugais il les vende argent comptant ; vente dont il tire un gro
e argent comptant ; vente dont il tire un gros profit, aussi bien que de l’eau du Gange, qu’il bénit, qu’il distribue pour
rgent comptant ; vente dont il tire un gros profit, aussi bien que de l’ eau du Gange, qu’il bénit, qu’il distribue pour de
, aussi bien que de l’eau du Gange, qu’il bénit, qu’il distribue pour de l’argent à son troupeau, presque tout bengalais,
ussi bien que de l’eau du Gange, qu’il bénit, qu’il distribue pour de l’ argent à son troupeau, presque tout bengalais, qui
l’argent à son troupeau, presque tout bengalais, qui croit encore que l’ âme est nettoyée de tout péché quand le corps est
peau, presque tout bengalais, qui croit encore que l’âme est nettoyée de tout péché quand le corps est lavé de cette eau.
engalais, qui croit encore que l’âme est nettoyée de tout péché quand le corps est lavé de cette eau. O nimium faciles, q
t encore que l’âme est nettoyée de tout péché quand le corps est lavé de cette eau. O nimium faciles, qui tristia crimina
posse putatis aqua ! C’est un païen qui parle : c’est Ovide ; je ne le lui fais pas dire. Le pape souffrira-t-il longtem
C’est un païen qui parle : c’est Ovide ; je ne le lui fais pas dire. Le pape souffrira-t-il longtemps que des fripons rév
uffrira-t-il longtemps que des fripons réveillent, pour leur utilité, les cérémonies ridicules des païens ; dont un poète,
que ? Il y a quelques Portugais dans ce troupeau. Ils viennent tous à la messe dans cette église : j’y ai assisté. Ils me
rstitieux ; &, si ce que Tacite dit est vrai, on n’en fera jamais de véritables catholiques. Gens Superstitioni obnoxi
s catholiques. Gens Superstitioni obnoxia, Religionibus adversa. Mais le moyen de les défaire de leurs superstitions ? Les
ques. Gens Superstitioni obnoxia, Religionibus adversa. Mais le moyen de les défaire de leurs superstitions ? Les ecclésia
s. Gens Superstitioni obnoxia, Religionibus adversa. Mais le moyen de les défaire de leurs superstitions ? Les ecclésiastiq
rstitioni obnoxia, Religionibus adversa. Mais le moyen de les défaire de leurs superstitions ? Les ecclésiastiques, qui de
onibus adversa. Mais le moyen de les défaire de leurs superstitions ? Les ecclésiastiques, qui devraient les en retirer, so
s défaire de leurs superstitions ? Les ecclésiastiques, qui devraient les en retirer, sont les premiers à les y plonger ; p
es ecclésiastiques, qui devraient les en retirer, sont les premiers à les y plonger ; parce qu’ils y trouvent leur profit t
trouvent leur profit temporel. Cet excès frappe & scandalise tous les chrétiens. Est-ce ainsi qu’ils devraient vendre l
; scandalise tous les chrétiens. Est-ce ainsi qu’ils devraient vendre les âmes ? Tous ceux qui, comme moi, ont été en Portu
us ceux qui, comme moi, ont été en Portugal, savent que ce n’est plus la religion de Jésus-Christ qui y prime ; mais seule
comme moi, ont été en Portugal, savent que ce n’est plus la religion de Jésus-Christ qui y prime ; mais seulement celle d
on de Jésus-Christ qui y prime ; mais seulement celle des moines, qui la font consister en indulgences, en reliques, en im
apelets & autres babioles condamnables par leur excès qui étouffe la parole du Sauveur. C’est l’indigne & exécrabl
s condamnables par leur excès qui étouffe la parole du Sauveur. C’est l’ indigne & exécrable tribunal de l’Inquisition
touffe la parole du Sauveur. C’est l’indigne & exécrable tribunal de l’Inquisition qui entretient, multiplie & fom
ffe la parole du Sauveur. C’est l’indigne & exécrable tribunal de l’ Inquisition qui entretient, multiplie & foment
rit un savant capucin, qui a pensé y être grillé, & qui se plaint de l’ignorance des juges aussi bien que Dellon. L’un
un savant capucin, qui a pensé y être grillé, & qui se plaint de l’ ignorance des juges aussi bien que Dellon. L’un &a
un & l’autre ont donné leurs relations au public : on peut y voir la source de ce qui défigure dans le Portugal & 
’autre ont donné leurs relations au public : on peut y voir la source de ce qui défigure dans le Portugal & l’Espagne
elations au public : on peut y voir la source de ce qui défigure dans le Portugal & l’Espagne la véritable religion &a
 : on peut y voir la source de ce qui défigure dans le Portugal &  l’ Espagne la véritable religion & l’Église de Jé
y voir la source de ce qui défigure dans le Portugal & l’Espagne la véritable religion & l’Église de Jésus-Christ
défigure dans le Portugal & l’Espagne la véritable religion &  l’ Église de Jésus-Christ. J’ai vu à Lisbonne leur At
dans le Portugal & l’Espagne la véritable religion & l’Église de Jésus-Christ. J’ai vu à Lisbonne leur Atto dà Fè,
ise de Jésus-Christ. J’ai vu à Lisbonne leur Atto dà Fè, ou leur Acte de Foi : les exécrables inquisiteurs y représentent
sus-Christ. J’ai vu à Lisbonne leur Atto dà Fè, ou leur Acte de Foi : les exécrables inquisiteurs y représentent Eaque, Rha
es inquisiteurs y représentent Eaque, Rhadamanthe & Minos ; &  les Portugais sont les diables qui perfectionnent la
eprésentent Eaque, Rhadamanthe & Minos ; & les Portugais sont les diables qui perfectionnent la vive peinture de l’
& Minos ; & les Portugais sont les diables qui perfectionnent la vive peinture de l’Enfer des païens. Je reviens a
p; les Portugais sont les diables qui perfectionnent la vive peinture de l’Enfer des païens. Je reviens aux catholiques de
les Portugais sont les diables qui perfectionnent la vive peinture de l’ Enfer des païens. Je reviens aux catholiques de Be
nt la vive peinture de l’Enfer des païens. Je reviens aux catholiques de Bengale. Leurs signes de croix, avec leurs deux m
Enfer des païens. Je reviens aux catholiques de Bengale. Leurs signes de croix, avec leurs deux mains par-dessus leurs têt
ds semblent une bénédiction qu’ils donnent aux autres, & un reste de leur ancienne salutation aux idoles. Il est impos
p; un reste de leur ancienne salutation aux idoles. Il est impossible de défaire tout d’un coup les païens & les idolâ
eur ancienne salutation aux idoles. Il est impossible de défaire tout d’ un coup les païens & les idolâtres de leurs co
ne salutation aux idoles. Il est impossible de défaire tout d’un coup les païens & les idolâtres de leurs coutumes : il
idoles. Il est impossible de défaire tout d’un coup les païens &  les idolâtres de leurs coutumes : il faut de nécessit
t impossible de défaire tout d’un coup les païens & les idolâtres de leurs coutumes : il faut de nécessité leur en sou
d’un coup les païens & les idolâtres de leurs coutumes : il faut de nécessité leur en souffrir quelqu’une de peu de c
de leurs coutumes : il faut de nécessité leur en souffrir quelqu’une de peu de conséquence pour gagner l’essentiel. Les a
cessité leur en souffrir quelqu’une de peu de conséquence pour gagner l’ essentiel. Les apôtres ont toléré quelques cérémon
en souffrir quelqu’une de peu de conséquence pour gagner l’essentiel. Les apôtres ont toléré quelques cérémonies des juifs
’essentiel. Les apôtres ont toléré quelques cérémonies des juifs pour les attirer plus facilement au christianisme ; & 
plus facilement au christianisme ; & qui prétendrait défaire tout d’ un coup les peuples d’ici de leurs vaines supersti
ement au christianisme ; & qui prétendrait défaire tout d’un coup les peuples d’ici de leurs vaines superstitions ne ga
isme ; & qui prétendrait défaire tout d’un coup les peuples d’ici de leurs vaines superstitions ne gagnerait rien sur
ons ne gagnerait rien sur eux : c’est leur génie, ainsi que Plutarque l’ a remarqué ; Inclinant Naturâ ad Superstitionem Ba
marqué ; Inclinant Naturâ ad Superstitionem Barbari. Mais c’est assez de tolérer une partie, la moins blâmable, de ces sup
râ ad Superstitionem Barbari. Mais c’est assez de tolérer une partie, la moins blâmable, de ces superstitions : on ne doit
m Barbari. Mais c’est assez de tolérer une partie, la moins blâmable, de ces superstitions : on ne doit pas leur en inspir
mp; icelui crucifié. Il a réussi. Pourquoi leur prêcher autre chose ? Le poisson de mer & d’eau douce est bon, & e
crucifié. Il a réussi. Pourquoi leur prêcher autre chose ? Le poisson de mer & d’eau douce est bon, & en quantité,
a réussi. Pourquoi leur prêcher autre chose ? Le poisson de mer &  d’ eau douce est bon, & en quantité, & fait p
& d’eau douce est bon, & en quantité, & fait presque seul la nourriture des deux tiers des habitants. Leur boi
nourriture des deux tiers des habitants. Leur boisson est une espèce d’ eau-de-vie qu’ils appellent raque, liqueur très br
ès brûlante & très malsaine. On a voulu nous en donner, mais nous l’ avons refusée. Les autres écrivains auraient bien
 très malsaine. On a voulu nous en donner, mais nous l’avons refusée. Les autres écrivains auraient bien voulu que j’en eus
’en eusse pris & m’ont demandé pourquoi je n’en prenais pas. M.de La Chassée, qui n’a aucun intérêt à les ménager, leu
eusse pris & m’ont demandé pourquoi je n’en prenais pas. M.de La Chassée , qui n’a aucun intérêt à les ménager, leur a répo
ourquoi je n’en prenais pas. M.de La Chassée, qui n’a aucun intérêt à les ménager, leur a répondu platement qu’il y avait a
n intérêt à les ménager, leur a répondu platement qu’il y avait assez d’ eau-de-vie dans l’Écueil, parce qu’on n’en avait p
nager, leur a répondu platement qu’il y avait assez d’eau-de-vie dans l’ Écueil, parce qu’on n’en avait point vendu. Lui &a
cueil, parce qu’on n’en avait point vendu. Lui & moi avions goûté de cette raque à sept heures du matin. Nous n’en avi
e raque à sept heures du matin. Nous n’en avions bu, à nous deux, que la moitié d’un demi-setier : nous en étions encore h
sept heures du matin. Nous n’en avions bu, à nous deux, que la moitié d’ un demi-setier : nous en étions encore hébétés à m
demi-setier : nous en étions encore hébétés à midi & en restâmes le feu dans le corps deux jours de suite. C’est la f
 : nous en étions encore hébétés à midi & en restâmes le feu dans le corps deux jours de suite. C’est la fontaine d’Ov
core hébétés à midi & en restâmes le feu dans le corps deux jours de suite. C’est la fontaine d’Ovide : Qui bibit ind
idi & en restâmes le feu dans le corps deux jours de suite. C’est la fontaine d’Ovide : Qui bibit inde furit. Procul
restâmes le feu dans le corps deux jours de suite. C’est la fontaine d’ Ovide : Qui bibit inde furit. Procul hinc discedi
ra bonae mentis : qui bibit inde furit. C’est par eux qu’on a du vin de Chiras. Ils ne trafiquent que très rarement avec
ux qu’on a du vin de Chiras. Ils ne trafiquent que très rarement avec d’ autre nation que la leur : quelquefois avec les Fr
e Chiras. Ils ne trafiquent que très rarement avec d’autre nation que la leur : quelquefois avec les Français, & jamai
que très rarement avec d’autre nation que la leur : quelquefois avec les Français, & jamais avec les Anglais ni les Ho
nation que la leur : quelquefois avec les Français, & jamais avec les Anglais ni les Hollandais, parce qu’ils ont la pr
eur : quelquefois avec les Français, & jamais avec les Anglais ni les Hollandais, parce qu’ils ont la prévention de les
is, & jamais avec les Anglais ni les Hollandais, parce qu’ils ont la prévention de les regarder comme des excommuniés,
is avec les Anglais ni les Hollandais, parce qu’ils ont la prévention de les regarder comme des excommuniés, & par con
avec les Anglais ni les Hollandais, parce qu’ils ont la prévention de les regarder comme des excommuniés, & par conséqu
mp; par conséquent des damnés. Innocent XI n’était pas si scrupuleux. La guerre d’Europe préjudicie bien fort au commerce
nséquent des damnés. Innocent XI n’était pas si scrupuleux. La guerre d’ Europe préjudicie bien fort au commerce des França
La guerre d’Europe préjudicie bien fort au commerce des Français dans les Indes, parce que la Compagnie, qui, à beaucoup pr
éjudicie bien fort au commerce des Français dans les Indes, parce que la Compagnie, qui, à beaucoup près, n’est pas si for
parce que la Compagnie, qui, à beaucoup près, n’est pas si forte que les autres nations, ne trafique à présent que par ter
portugais par mer. Quelle humiliation pour une nation aussi brave que la nôtre d’être obligée de céder le pas, & même
par mer. Quelle humiliation pour une nation aussi brave que la nôtre d’ être obligée de céder le pas, & même de mendie
e humiliation pour une nation aussi brave que la nôtre d’être obligée de céder le pas, & même de mendier l’assistance
tion pour une nation aussi brave que la nôtre d’être obligée de céder le pas, & même de mendier l’assistance de gens q
n aussi brave que la nôtre d’être obligée de céder le pas, & même de mendier l’assistance de gens qui sans nous langui
ve que la nôtre d’être obligée de céder le pas, & même de mendier l’ assistance de gens qui sans nous languiraient enco
re d’être obligée de céder le pas, & même de mendier l’assistance de gens qui sans nous languiraient encore dans les f
e mendier l’assistance de gens qui sans nous languiraient encore dans les fers d’une nation étrangère & dure ! Je ne pu
l’assistance de gens qui sans nous languiraient encore dans les fers d’ une nation étrangère & dure ! Je ne puis m’emp
ns les fers d’une nation étrangère & dure ! Je ne puis m’empêcher de faire ici une digression, & d’admirer les déc
& dure ! Je ne puis m’empêcher de faire ici une digression, &  d’ admirer les décrets de la providence. L’abattement
 ! Je ne puis m’empêcher de faire ici une digression, & d’admirer les décrets de la providence. L’abattement où Henri l
s m’empêcher de faire ici une digression, & d’admirer les décrets de la providence. L’abattement où Henri le Grand &am
’empêcher de faire ici une digression, & d’admirer les décrets de la providence. L’abattement où Henri le Grand & 
ire ici une digression, & d’admirer les décrets de la providence. L’ abattement où Henri le Grand & Louis XIII son
’abattement où Henri le Grand & Louis XIII son fils ont précipité la Maison d’Autriche (effet de la politique la plus
t où Henri le Grand & Louis XIII son fils ont précipité la Maison d’ Autriche (effet de la politique la plus fine &
d & Louis XIII son fils ont précipité la Maison d’Autriche (effet de la politique la plus fine & la mieux suivie q
amp; Louis XIII son fils ont précipité la Maison d’Autriche (effet de la politique la plus fine & la mieux suivie qu’o
II son fils ont précipité la Maison d’Autriche (effet de la politique la plus fine & la mieux suivie qu’on ait jamais
cipité la Maison d’Autriche (effet de la politique la plus fine &  la mieux suivie qu’on ait jamais vue, & qui fait
fine & la mieux suivie qu’on ait jamais vue, & qui fait toute la gloire du père & du fils), se tourne contre L
semble que ces princes n’ont travaillé qu’à lui préparer des ennemis. La Maison de Bragance & les Etats Généraux leur
ces princes n’ont travaillé qu’à lui préparer des ennemis. La Maison de Bragance & les Etats Généraux leur doivent le
travaillé qu’à lui préparer des ennemis. La Maison de Bragance &  les Etats Généraux leur doivent leur souveraineté : L
éraux leur doivent leur souveraineté : Louis XIV y a contribué ; sans les troupes & l’argent de France, le Portugal &am
leur souveraineté : Louis XIV y a contribué ; sans les troupes &  l’ argent de France, le Portugal & la Hollande ap
veraineté : Louis XIV y a contribué ; sans les troupes & l’argent de France, le Portugal & la Hollande appartiendr
Louis XIV y a contribué ; sans les troupes & l’argent de France, le Portugal & la Hollande appartiendraient encor
tribué ; sans les troupes & l’argent de France, le Portugal &  la Hollande appartiendraient encore à l’Espagne. Ces
nt de France, le Portugal & la Hollande appartiendraient encore à l’ Espagne. Ces princes en ont fait des souverains &a
des souverains & n’en ont fait que des ingrats, & des ennemis d’ autant plus nécessaires qu’ils connaissent parfait
t leurs véritables intérêts. Ajoutez à cela que notre nonchalance sur le commerce, & le peu d’intelligence de ceux qui
intérêts. Ajoutez à cela que notre nonchalance sur le commerce, &  le peu d’intelligence de ceux qui en ont eu la direc
s. Ajoutez à cela que notre nonchalance sur le commerce, & le peu d’ intelligence de ceux qui en ont eu la direction, d
la que notre nonchalance sur le commerce, & le peu d’intelligence de ceux qui en ont eu la direction, depuis la mort d
ce sur le commerce, & le peu d’intelligence de ceux qui en ont eu la direction, depuis la mort du grand Colbert, &
amp; le peu d’intelligence de ceux qui en ont eu la direction, depuis la mort du grand Colbert, & devant lui sous le c
la direction, depuis la mort du grand Colbert, & devant lui sous le cardinal Mazarin, a laissé prendre à la Hollande
olbert, & devant lui sous le cardinal Mazarin, a laissé prendre à la Hollande cette supériorité dont elle est tellemen
dont elle est tellement jalouse qu’elle ne peut souffrir que personne la partage ; parce qu’elle sait bien que c’est pour
 ; parce qu’elle sait bien que c’est pour elle une source inépuisable de richesses qui l’égalera toujours aux plus fortes
sait bien que c’est pour elle une source inépuisable de richesses qui l’ égalera toujours aux plus fortes puissances, comme
’égalera toujours aux plus fortes puissances, comme elle en fait déjà l’ État du monde le plus riche. Ce n’est pas seulemen
s aux plus fortes puissances, comme elle en fait déjà l’État du monde le plus riche. Ce n’est pas seulement le commerce de
le en fait déjà l’État du monde le plus riche. Ce n’est pas seulement le commerce de la Hollande qui a abattu le nôtre : c
éjà l’État du monde le plus riche. Ce n’est pas seulement le commerce de la Hollande qui a abattu le nôtre : c’est nous-mê
l’État du monde le plus riche. Ce n’est pas seulement le commerce de la Hollande qui a abattu le nôtre : c’est nous-mêmes
e de la Hollande qui a abattu le nôtre : c’est nous-mêmes qui y avons le plus contribué, & y contribuons encore le plu
nous-mêmes qui y avons le plus contribué, & y contribuons encore le plus par l’indulgence que les juges ont pour les
qui y avons le plus contribué, & y contribuons encore le plus par l’ indulgence que les juges ont pour les banqueroutie
us contribué, & y contribuons encore le plus par l’indulgence que les juges ont pour les banqueroutiers, auxquels, aux
 y contribuons encore le plus par l’indulgence que les juges ont pour les banqueroutiers, auxquels, aux dépens d’un honneur
gence que les juges ont pour les banqueroutiers, auxquels, aux dépens d’ un honneur que ces scélérats ont foulé aux pieds,
quels, aux dépens d’un honneur que ces scélérats ont foulé aux pieds, la justice en France conserve la vie. Un voleur de g
que ces scélérats ont foulé aux pieds, la justice en France conserve la vie. Un voleur de grand chemin est moins à craind
ont foulé aux pieds, la justice en France conserve la vie. Un voleur de grand chemin est moins à craindre dans le public,
conserve la vie. Un voleur de grand chemin est moins à craindre dans le public, & y fait sans comparaison moins de to
moins à craindre dans le public, & y fait sans comparaison moins de tort, qu’un marchand de mauvaise foi. Le voleur n
e public, & y fait sans comparaison moins de tort, qu’un marchand de mauvaise foi. Le voleur ne trompe pas la bonne fo
fait sans comparaison moins de tort, qu’un marchand de mauvaise foi. Le voleur ne trompe pas la bonne foi, parce que pers
oins de tort, qu’un marchand de mauvaise foi. Le voleur ne trompe pas la bonne foi, parce que personne ne s’y fie ; le mar
Le voleur ne trompe pas la bonne foi, parce que personne ne s’y fie ; le marchand trompe la bonne foi, & ses amis les
pas la bonne foi, parce que personne ne s’y fie ; le marchand trompe la bonne foi, & ses amis les premiers. Il n’y a
les premiers. Il n’y a qu’un particulier qui se ressent du brigandage d’ un voleur : encore en est-il quitte pour ce qu’il
t du brigandage du banqueroutier, qui très souvent entraîne après soi la perte de plusieurs malheureux qui lui ont confié
andage du banqueroutier, qui très souvent entraîne après soi la perte de plusieurs malheureux qui lui ont confié tout leur
e de plusieurs malheureux qui lui ont confié tout leur bien, qui sont de leur part dans la bonne foi & véritablement h
heureux qui lui ont confié tout leur bien, qui sont de leur part dans la bonne foi & véritablement honnêtes gens. Cepe
part dans la bonne foi & véritablement honnêtes gens. Cependant, le voleur est mis sur la roue, & l’autre, sans d
i & véritablement honnêtes gens. Cependant, le voleur est mis sur la roue, & l’autre, sans doute plus criminel, en
la roue, & l’autre, sans doute plus criminel, en est quitte pour le pilori : & on croit le châtier assez en infli
ns doute plus criminel, en est quitte pour le pilori : & on croit le châtier assez en infligeant une honte publique à
er assez en infligeant une honte publique à un fourbe, qui, comme dit le proverbe, a toute honte bue. Ces banqueroutes ne
ne seraient pas si fréquentes si on réveillait, & si on exécutait les lois portées dans les capitulaires de Charlemagne
quentes si on réveillait, & si on exécutait les lois portées dans les capitulaires de Charlemagne & de Louis le Déb
eillait, & si on exécutait les lois portées dans les capitulaires de Charlemagne & de Louis le Débonnaire son fils
exécutait les lois portées dans les capitulaires de Charlemagne &  de Louis le Débonnaire son fils, en ce qu’elles pron
mp; de Louis le Débonnaire son fils, en ce qu’elles prononcent contre les banqueroutiers. Pasquier dit dans ses Recherches,
herches, que celle-là n’a jamais été exécutée. Je ne puis pas prouver l’ affirmative ; mais je dis que, quand il serait vra
tée, c’est une nécessité, dans un siècle aussi perverti que le nôtre, de l’observer à la rigueur. Qu’on mette le banquerou
, c’est une nécessité, dans un siècle aussi perverti que le nôtre, de l’ observer à la rigueur. Qu’on mette le banqueroutie
écessité, dans un siècle aussi perverti que le nôtre, de l’observer à la rigueur. Qu’on mette le banqueroutier entre les m
aussi perverti que le nôtre, de l’observer à la rigueur. Qu’on mette le banqueroutier entre les mains de ses créanciers i
nôtre, de l’observer à la rigueur. Qu’on mette le banqueroutier entre les mains de ses créanciers indignement volés, & 
l’observer à la rigueur. Qu’on mette le banqueroutier entre les mains de ses créanciers indignement volés, & que chacu
ignement volés, & que chacun pour son argent lui coupe un morceau de chair : telle est la loi. Que si personne n’en ve
 que chacun pour son argent lui coupe un morceau de chair : telle est la loi. Que si personne n’en veut faire soi-même l’e
de chair : telle est la loi. Que si personne n’en veut faire soi-même l’ exécution, qu’on abandonne le scélérat, nu, & 
Que si personne n’en veut faire soi-même l’exécution, qu’on abandonne le scélérat, nu, & vivant, aux dents de dogues a
l’exécution, qu’on abandonne le scélérat, nu, & vivant, aux dents de dogues affamés : ils sauront, en le dévorant, le
érat, nu, & vivant, aux dents de dogues affamés : ils sauront, en le dévorant, le punir d’avoir dévoré les autres. Ces
p; vivant, aux dents de dogues affamés : ils sauront, en le dévorant, le punir d’avoir dévoré les autres. Ces genres de mo
, aux dents de dogues affamés : ils sauront, en le dévorant, le punir d’ avoir dévoré les autres. Ces genres de mort sont c
dogues affamés : ils sauront, en le dévorant, le punir d’avoir dévoré les autres. Ces genres de mort sont cruels, j’en conv
uront, en le dévorant, le punir d’avoir dévoré les autres. Ces genres de mort sont cruels, j’en conviens : mais ils rétabl
Ces genres de mort sont cruels, j’en conviens : mais ils rétabliront la bonne foi, ou du moins, Oderunt peccare mali for
nae. Ce que je viens de dire n’est point un épisode mendié : il faut le mettre en œuvre. La Compagnie des Indes orientale
s de dire n’est point un épisode mendié : il faut le mettre en œuvre. La Compagnie des Indes orientales de France a trouvé
endié : il faut le mettre en œuvre. La Compagnie des Indes orientales de France a trouvé pendant longtemps tout ce qu’elle
trouvé pendant longtemps tout ce qu’elle voulait sur son seul crédit. Les banians lui ouvraient leurs coffres & leurs m
i ouvraient leurs coffres & leurs magasins. Ce qui était arrivé à l’ Arménien Rupli leur était un garant qui leur parai
é à l’Arménien Rupli leur était un garant qui leur paraissait certain de la restitution de leur prêt, par la justice du ro
l’Arménien Rupli leur était un garant qui leur paraissait certain de la restitution de leur prêt, par la justice du roi ;
li leur était un garant qui leur paraissait certain de la restitution de leur prêt, par la justice du roi ; &, de quel
arant qui leur paraissait certain de la restitution de leur prêt, par la justice du roi ; &, de quelque côté que nos v
ertain de la restitution de leur prêt, par la justice du roi ; &, de quelque côté que nos vaisseaux abordassent, soit
elles marchandises qu’ils voulaient ; tant ces peuples comptaient sur l’ intégrité des Français la justice du roi, & ta
voulaient ; tant ces peuples comptaient sur l’intégrité des Français la justice du roi, & tant ils étaient frappés de
égrité des Français la justice du roi, & tant ils étaient frappés de ce qui était arrivé à l’Arménien Rupli. Comme peu
stice du roi, & tant ils étaient frappés de ce qui était arrivé à l’ Arménien Rupli. Comme peut-être on ne se souvient
eut-être on ne se souvient plus du procès qu’il eut à soutenir contre les fermiers généraux, j’en retracerai l’idée avec d’
ès qu’il eut à soutenir contre les fermiers généraux, j’en retracerai l’ idée avec d’autant plus de plaisir que sa décision
à soutenir contre les fermiers généraux, j’en retracerai l’idée avec d’ autant plus de plaisir que sa décision influe sur
ntre les fermiers généraux, j’en retracerai l’idée avec d’autant plus de plaisir que sa décision influe sur le commerce, &
cerai l’idée avec d’autant plus de plaisir que sa décision influe sur le commerce, & que le lecteur en pourra tirer le
ant plus de plaisir que sa décision influe sur le commerce, & que le lecteur en pourra tirer les conséquences. Le fact
décision influe sur le commerce, & que le lecteur en pourra tirer les conséquences. Le factum en est entre les mains de
r le commerce, & que le lecteur en pourra tirer les conséquences. Le factum en est entre les mains de tout le monde ;
e le lecteur en pourra tirer les conséquences. Le factum en est entre les mains de tout le monde ; mais je puis y ajouter q
ur en pourra tirer les conséquences. Le factum en est entre les mains de tout le monde ; mais je puis y ajouter quelques f
son impression, ou, pour parler plus juste, parce qu’on n’a pas voulu les rendre publics, & dont je puis parler savamme
avocat au Conseil, que je vas introduire. Rupli était Arménien, natif d’ ErzeruM. Il avait lié amitié & commerce avec T
tié & commerce avec Tavernier, baron d’Au-bonne, fameux voyageur. Le bien qu’il lui entendit dire de la nation, & 
r, baron d’Au-bonne, fameux voyageur. Le bien qu’il lui entendit dire de la nation, & la probité qu’il avait remarquée
baron d’Au-bonne, fameux voyageur. Le bien qu’il lui entendit dire de la nation, & la probité qu’il avait remarquée en
fameux voyageur. Le bien qu’il lui entendit dire de la nation, &  la probité qu’il avait remarquée en lui, lui donnère
n, & la probité qu’il avait remarquée en lui, lui donnèrent envie de venir en France. Il prit beaucoup de pierreries,
ir en France. Il prit beaucoup de pierreries, & son dessein étant de venir à la foire de Beaucaire, il débarqua à Mars
e. Il prit beaucoup de pierreries, & son dessein étant de venir à la foire de Beaucaire, il débarqua à Marseille, &
t beaucoup de pierreries, & son dessein étant de venir à la foire de Beaucaire, il débarqua à Marseille, & se rend
Nîmes. Un nommé Martinon, très ardent fripon, y était directeur pour les fermiers généraux. Il vit les diamants de Rupli,
s ardent fripon, y était directeur pour les fermiers généraux. Il vit les diamants de Rupli, & les garda : heureusement
on, y était directeur pour les fermiers généraux. Il vit les diamants de Rupli, & les garda : heureusement, il y avait
cteur pour les fermiers généraux. Il vit les diamants de Rupli, &  les garda : heureusement, il y avait des témoins, san
arda : heureusement, il y avait des témoins, sans cela il aurait payé de négative. Rupli redemanda ses diamants. Martinon
urait payé de négative. Rupli redemanda ses diamants. Martinon offrit de partager. L’Arménien n’y voulut pas entendre ; &a
négative. Rupli redemanda ses diamants. Martinon offrit de partager. L’ Arménien n’y voulut pas entendre ; & Martinon,
e partager. L’Arménien n’y voulut pas entendre ; & Martinon, pour d’ un côté n’en avoir pas le démenti, & sachant,
y voulut pas entendre ; & Martinon, pour d’un côté n’en avoir pas le démenti, & sachant, de l’autre, que les fermi
p; Martinon, pour d’un côté n’en avoir pas le démenti, & sachant, de l’autre, que les fermiers généraux appuieraient s
r d’un côté n’en avoir pas le démenti, & sachant, de l’autre, que les fermiers généraux appuieraient ses friponneries à
énéraux appuieraient ses friponneries à cause du gain, fit une saisie de ces diamants, sous prétexte qu’ils n’avaient pas
’avaient pas été déclarés : saisie mal faite, puisque ce qui enrichit le royaume n’y doit aucun droit d’entrée. Il ne put
ie mal faite, puisque ce qui enrichit le royaume n’y doit aucun droit d’ entrée. Il ne put antidater cette saisie, à cause
se du contrôle des exploits, que M. Colbert avait sagement établi peu d’ années auparavant : elle fut faite seize jours apr
ent établi peu d’années auparavant : elle fut faite seize jours après la rétention ; cependant, elle fut confirmée à l’éle
aite seize jours après la rétention ; cependant, elle fut confirmée à l’ élection. Il ne faut pas s’en étonner, M. Colbert
on Testament politique, que ces tribunaux sont pensionnaires des gens d’ affaires. Appel de cette sentence à la Cour des Ai
ique, que ces tribunaux sont pensionnaires des gens d’affaires. Appel de cette sentence à la Cour des Aides de Montpellier
aux sont pensionnaires des gens d’affaires. Appel de cette sentence à la Cour des Aides de Montpellier ; mais les fermiers
ires des gens d’affaires. Appel de cette sentence à la Cour des Aides de Montpellier ; mais les fermiers, ne comptant pas
es. Appel de cette sentence à la Cour des Aides de Montpellier ; mais les fermiers, ne comptant pas beaucoup sur leur crédi
er ; mais les fermiers, ne comptant pas beaucoup sur leur crédit dans le Languedoc, évoquèrent l’affaire à Paris, où ils c
e comptant pas beaucoup sur leur crédit dans le Languedoc, évoquèrent l’ affaire à Paris, où ils comptaient de l’emporter d
it dans le Languedoc, évoquèrent l’affaire à Paris, où ils comptaient de l’emporter de haute lutte. Rupli manquait d’argen
dans le Languedoc, évoquèrent l’affaire à Paris, où ils comptaient de l’ emporter de haute lutte. Rupli manquait d’argent,
guedoc, évoquèrent l’affaire à Paris, où ils comptaient de l’emporter de haute lutte. Rupli manquait d’argent, & outre
Paris, où ils comptaient de l’emporter de haute lutte. Rupli manquait d’ argent, & outre cela, avait pour procureur un
a, avait pour procureur un très affamé fripon : c’était Arouard, dont le fils était dans la dépendance & aux appointem
reur un très affamé fripon : c’était Arouard, dont le fils était dans la dépendance & aux appointements des fermiers.
ils était dans la dépendance & aux appointements des fermiers. Je l’ ai vu receveur des douanes à La Rochelle en 1685,
mp; aux appointements des fermiers. Je l’ai vu receveur des douanes à La Rochelle en 1685, tout tel que son père, qui de s
eceveur des douanes à La Rochelle en 1685, tout tel que son père, qui de sa part était, vraisemblablement, payé par les fe
t tel que son père, qui de sa part était, vraisemblablement, payé par les fermiers généraux, pour ne rien faire en faveur d
ar les fermiers généraux, pour ne rien faire en faveur de Rupli &  le laisser condamner par défaut, ou forclusion ; &am
de Rupli & le laisser condamner par défaut, ou forclusion ; &  l’ Arménien l’aurait certainement été, si Dieu ne lui
mp; le laisser condamner par défaut, ou forclusion ; & l’Arménien l’ aurait certainement été, si Dieu ne lui eût suscit
s’attendait pas. C’était M. Monicault, homme violent, savant, aimant la joie ; mais, vraiment chrétien, droit, de probité
mme violent, savant, aimant la joie ; mais, vraiment chrétien, droit, de probité, & ennemi mortel des fourbes : en un
robité, & ennemi mortel des fourbes : en un mot, un génie gaulois de la vieille roche, actif & laborieux. Il enten
ité, & ennemi mortel des fourbes : en un mot, un génie gaulois de la vieille roche, actif & laborieux. Il entendit
tif & laborieux. Il entendit parler du procès, & fit en sorte de joindre Rupli au Palais. Il le mena déjeuner &
t parler du procès, & fit en sorte de joindre Rupli au Palais. Il le mena déjeuner & s’informa de son affaire. L’A
sorte de joindre Rupli au Palais. Il le mena déjeuner & s’informa de son affaire. L’Arménien la lui expliqua le mieux
Rupli au Palais. Il le mena déjeuner & s’informa de son affaire. L’ Arménien la lui expliqua le mieux qu’il put : à pe
alais. Il le mena déjeuner & s’informa de son affaire. L’Arménien la lui expliqua le mieux qu’il put : à peine entenda
a déjeuner & s’informa de son affaire. L’Arménien la lui expliqua le mieux qu’il put : à peine entendait-il le françai
L’Arménien la lui expliqua le mieux qu’il put : à peine entendait-il le français, bien loin de le parler. Monicault lui d
a le mieux qu’il put : à peine entendait-il le français, bien loin de le parler. Monicault lui demanda ses papiers. Ce fut
ler. Monicault lui demanda ses papiers. Ce fut ici qu’il fut instruit de la friponnerie : Rupli lui dit qu’il ne les avait
. Monicault lui demanda ses papiers. Ce fut ici qu’il fut instruit de la friponnerie : Rupli lui dit qu’il ne les avait pa
fut ici qu’il fut instruit de la friponnerie : Rupli lui dit qu’il ne les avait pas, qu’il les avait remis à Arouard, qui r
truit de la friponnerie : Rupli lui dit qu’il ne les avait pas, qu’il les avait remis à Arouard, qui refusait de les lui re
qu’il ne les avait pas, qu’il les avait remis à Arouard, qui refusait de les lui rendre parce qu’il n’avait pas de quoi le
il ne les avait pas, qu’il les avait remis à Arouard, qui refusait de les lui rendre parce qu’il n’avait pas de quoi le pay
mis à Arouard, qui refusait de les lui rendre parce qu’il n’avait pas de quoi le payer de quelques écritures qu’il avait f
ouard, qui refusait de les lui rendre parce qu’il n’avait pas de quoi le payer de quelques écritures qu’il avait faites, à
i refusait de les lui rendre parce qu’il n’avait pas de quoi le payer de quelques écritures qu’il avait faites, à ce qu’il
es écritures qu’il avait faites, à ce qu’il disait. Monicault, frappé d’ horreur d’un tel brigandage sous les yeux de la ju
es qu’il avait faites, à ce qu’il disait. Monicault, frappé d’horreur d’ un tel brigandage sous les yeux de la justice, all
ait. Monicault, frappé d’horreur d’un tel brigandage sous les yeux de la justice, alla lui-même chez ce procureur, dont il
eux de la justice, alla lui-même chez ce procureur, dont il ne retira les papiers qu’en le menaçant de M. de Harlay. Rupli
alla lui-même chez ce procureur, dont il ne retira les papiers qu’en le menaçant de M. de Harlay. Rupli lui jeta trente l
me chez ce procureur, dont il ne retira les papiers qu’en le menaçant de M. de Harlay. Rupli lui jeta trente louis, & 
menaçant de M. de Harlay. Rupli lui jeta trente louis, & lui dit de se payer & de lui donner quittance. Arouard e
Harlay. Rupli lui jeta trente louis, & lui dit de se payer &  de lui donner quittance. Arouard eut le front de lui
& lui dit de se payer & de lui donner quittance. Arouard eut le front de lui demander où il avait pris cet argent
i dit de se payer & de lui donner quittance. Arouard eut le front de lui demander où il avait pris cet argent. Monicau
ris cet argent. Monicault, qui n’entendait pas raillerie, lui demanda de quoi il se mêlait, le traita comme il méritait de
ult, qui n’entendait pas raillerie, lui demanda de quoi il se mêlait, le traita comme il méritait de l’être, prit les papi
llerie, lui demanda de quoi il se mêlait, le traita comme il méritait de l’être, prit les papiers, & sortit. Il emmena
rie, lui demanda de quoi il se mêlait, le traita comme il méritait de l’ être, prit les papiers, & sortit. Il emmena so
nda de quoi il se mêlait, le traita comme il méritait de l’être, prit les papiers, & sortit. Il emmena son nouveau clie
tit. Il emmena son nouveau client dîner chez lui, & ayant examiné les papiers, il vit bien que Rupli était un homme per
nt examiné les papiers, il vit bien que Rupli était un homme perdu si la Cour des Aides décidait de son sort : non que les
vit bien que Rupli était un homme perdu si la Cour des Aides décidait de son sort : non que les magistrats qui la composen
it un homme perdu si la Cour des Aides décidait de son sort : non que les magistrats qui la composent ne soient très intègr
i la Cour des Aides décidait de son sort : non que les magistrats qui la composent ne soient très intègres ; mais parce qu
strats qui la composent ne soient très intègres ; mais parce que, par la malice d Arouard, très pendable en très bonne jus
ce que, par la malice d Arouard, très pendable en très bonne justice, la procédure était tellement vicieuse & insouten
ustice, la procédure était tellement vicieuse & insoutenable, que la forme aurait emporté le fond. Monicault prit son
it tellement vicieuse & insoutenable, que la forme aurait emporté le fond. Monicault prit son parti : il fit en peu de
ult prit son parti : il fit en peu de mots, mais expressifs, un narré de l’affaire ; &, pendant qu’un clerc le mettait
prit son parti : il fit en peu de mots, mais expressifs, un narré de l’ affaire ; &, pendant qu’un clerc le mettait au
, mais expressifs, un narré de l’affaire ; &, pendant qu’un clerc le mettait au net, il mena Rupli chez M. le duc de L
; &, pendant qu’un clerc le mettait au net, il mena Rupli chez M.  le duc de Lédiguières, en faveur duquel il avait, il
, pendant qu’un clerc le mettait au net, il mena Rupli chez M. le duc de Lédiguières, en faveur duquel il avait, il n’y av
uel il avait, il n’y avait que trois mois, gagné un procès contre MM.  de Créqui, l’un maréchal de France, & l’autre go
t que trois mois, gagné un procès contre MM. de Créqui, l’un maréchal de France, & l’autre gouverneur de Paris. Il lui
ntre MM. de Créqui, l’un maréchal de France, & l’autre gouverneur de Paris. Il lui conta l’affaire de l’Arménien, lui
n maréchal de France, & l’autre gouverneur de Paris. Il lui conta l’ affaire de l’Arménien, lui fit connaître l’injusti
de France, & l’autre gouverneur de Paris. Il lui conta l’affaire de l’Arménien, lui fit connaître l’injustice criante
France, & l’autre gouverneur de Paris. Il lui conta l’affaire de l’ Arménien, lui fit connaître l’injustice criante qu
eur de Paris. Il lui conta l’affaire de l’Arménien, lui fit connaître l’ injustice criante qu’on voulait lui faire ; &,
e qu’on voulait lui faire ; &, en même temps, qu’il n’y avait que la seule autorité du roi qui pût empêcher un vol si
i volontaire & si bien prémédité & soutenu ; & acheva, en le suppliant de présenter Rupli au roi. M.de Lédigui
& si bien prémédité & soutenu ; & acheva, en le suppliant de présenter Rupli au roi. M.de Lédiguières le promi
; acheva, en le suppliant de présenter Rupli au roi. M.de Lédiguières le promit, & encore plus, puisqu’il promit de fa
roi. M.de Lédiguières le promit, & encore plus, puisqu’il promit de faire en sorte que M. de La Feuillade se joignît
e que M. de La Feuillade se joignît à lui. Monicault connaissait trop l’ aversion que ce maréchal avait pour les gens d’aff
lui. Monicault connaissait trop l’aversion que ce maréchal avait pour les gens d’affaires pour douter de son entremise. Le
cault connaissait trop l’aversion que ce maréchal avait pour les gens d’ affaires pour douter de son entremise. Le rendez-v
l’aversion que ce maréchal avait pour les gens d’affaires pour douter de son entremise. Le rendez-vous fut pris pour le le
maréchal avait pour les gens d’affaires pour douter de son entremise. Le rendez-vous fut pris pour le lendemain matin, au
d’affaires pour douter de son entremise. Le rendez-vous fut pris pour le lendemain matin, au lever du roi à Versailles, où
ver du roi à Versailles, où M. de Lédiguières, autant bienfaisant que la France en ait jamais produit, alla coucher, pour
r, pour disposer en soupant M. de La Feuillade. Monicault, accompagné de Rupli, revint chez lui, où il dressa un placet po
int chez lui, où il dressa un placet pour être présenté au roi, &  le joindre au mémoire qu’il avait dressé. À peine av
 le joindre au mémoire qu’il avait dressé. À peine avait-il été sorti de chez Arouard le matin, que celui-ci avait été au
émoire qu’il avait dressé. À peine avait-il été sorti de chez Arouard le matin, que celui-ci avait été au bureau des Ferme
in, que celui-ci avait été au bureau des Fermes, & avait instruit les fermiers généraux que cet avocat au Conseil entre
raux que cet avocat au Conseil entreprenait pour Rupli. Ces messieurs le connaissaient d’autant mieux qu’il avait refusé d
at au Conseil entreprenait pour Rupli. Ces messieurs le connaissaient d’ autant mieux qu’il avait refusé d’être leur avocat
pli. Ces messieurs le connaissaient d’autant mieux qu’il avait refusé d’ être leur avocat, ne les regardant tous que comme
onnaissaient d’autant mieux qu’il avait refusé d’être leur avocat, ne les regardant tous que comme des gens sans foi ni pro
bité. Ils connaissaient sa vivacité & son ardeur, & tâchèrent d’ écarter de leur chemin une pierre si dure. Ce fut
connaissaient sa vivacité & son ardeur, & tâchèrent d’écarter de leur chemin une pierre si dure. Ce fut Batonneau,
t d’écarter de leur chemin une pierre si dure. Ce fut Batonneau, l’un d’ eux, qui se chargea de négocier avec lui, & de
emin une pierre si dure. Ce fut Batonneau, l’un d’eux, qui se chargea de négocier avec lui, & de lui porter parole. Il
fut Batonneau, l’un d’eux, qui se chargea de négocier avec lui, &  de lui porter parole. Il vint le trouver l’après-mid
se chargea de négocier avec lui, & de lui porter parole. Il vint le trouver l’après-midi sur les cinq heures, accompa
de négocier avec lui, & de lui porter parole. Il vint le trouver l’ après-midi sur les cinq heures, accompagné de troi
lui, & de lui porter parole. Il vint le trouver l’après-midi sur les cinq heures, accompagné de trois de ses confrères
role. Il vint le trouver l’après-midi sur les cinq heures, accompagné de trois de ses confrères : j’y étais présent. Je ne
vint le trouver l’après-midi sur les cinq heures, accompagné de trois de ses confrères : j’y étais présent. Je ne sais com
tais présent. Je ne sais comment Monicault, rouge comme feu, se donna la patience d’écouter sa harangue ; mais, je sais bi
. Je ne sais comment Monicault, rouge comme feu, se donna la patience d’ écouter sa harangue ; mais, je sais bien que, pour
a harangue ; mais, je sais bien que, pour toute réponse, il jeta dans la cour une bourse de cuir pleine de mille louis, ne
je sais bien que, pour toute réponse, il jeta dans la cour une bourse de cuir pleine de mille louis, ne pouvant les jeter
e, pour toute réponse, il jeta dans la cour une bourse de cuir pleine de mille louis, ne pouvant les jeter dans la rue par
eta dans la cour une bourse de cuir pleine de mille louis, ne pouvant les jeter dans la rue parce que son cabinet était sur
r une bourse de cuir pleine de mille louis, ne pouvant les jeter dans la rue parce que son cabinet était sur le derrière ;
uis, ne pouvant les jeter dans la rue parce que son cabinet était sur le derrière ; & le poussa lui & les autres h
jeter dans la rue parce que son cabinet était sur le derrière ; &  le poussa lui & les autres hors de son cabinet,
rce que son cabinet était sur le derrière ; & le poussa lui &  les autres hors de son cabinet, en les donnant à plus
rrière ; & le poussa lui & les autres hors de son cabinet, en les donnant à plus de charretées de diables que leurs
oussa lui & les autres hors de son cabinet, en les donnant à plus de charretées de diables que leurs louis ne valaient
; les autres hors de son cabinet, en les donnant à plus de charretées de diables que leurs louis ne valaient de deniers. C
s donnant à plus de charretées de diables que leurs louis ne valaient de deniers. Cet incident ne fut point oublié : le ro
eurs louis ne valaient de deniers. Cet incident ne fut point oublié : le roi en fut informé, mais il n’a point été mis dan
point oublié : le roi en fut informé, mais il n’a point été mis dans le factum, par des raisons faciles à deviner. Dès la
point été mis dans le factum, par des raisons faciles à deviner. Dès la pointe du jour du lendemain, Monicault partit pou
lendemain, Monicault partit pour Versailles avec Rupli, bien instruit de ce qu’il devait faire. Ils trouvèrent MM. de Lédi
vec Rupli, bien instruit de ce qu’il devait faire. Ils trouvèrent MM.  de Lédiguières & de La Feuillade dans le salon d
uit de ce qu’il devait faire. Ils trouvèrent MM. de Lédiguières &  de La Feuillade dans le salon des peintures : celui-
de ce qu’il devait faire. Ils trouvèrent MM. de Lédiguières & de La Feuillade dans le salon des peintures : celui-ci,
t faire. Ils trouvèrent MM. de Lédiguières & de La Feuillade dans le salon des peintures : celui-ci, capitaine des gar
s le salon des peintures : celui-ci, capitaine des gardes, fit entrer l’ Arménien & son avocat. Rupli se jeta aux pieds
n & son avocat. Rupli se jeta aux pieds du roi & lui présenta le placet. Le roi le lut : il n’était pas long ; en
avocat. Rupli se jeta aux pieds du roi & lui présenta le placet. Le roi le lut : il n’était pas long ; en voici la su
. Rupli se jeta aux pieds du roi & lui présenta le placet. Le roi le lut : il n’était pas long ; en voici la substance
ui présenta le placet. Le roi le lut : il n’était pas long ; en voici la substance. Il y félicitait le roi de ses victoire
le lut : il n’était pas long ; en voici la substance. Il y félicitait le roi de ses victoires & de sa grandeur dame &a
: il n’était pas long ; en voici la substance. Il y félicitait le roi de ses victoires & de sa grandeur dame & de
en voici la substance. Il y félicitait le roi de ses victoires &  de sa grandeur dame & de la modération d’avoir m
y félicitait le roi de ses victoires & de sa grandeur dame &  de la modération d’avoir mieux aimé accorder & p
félicitait le roi de ses victoires & de sa grandeur dame & de la modération d’avoir mieux aimé accorder & pres
roi de ses victoires & de sa grandeur dame & de la modération d’ avoir mieux aimé accorder & prescrire la paix
me & de la modération d’avoir mieux aimé accorder & prescrire la paix à ses ennemis que d’achever de les assujetti
d’avoir mieux aimé accorder & prescrire la paix à ses ennemis que d’ achever de les assujettir (la paix de Nimègue vena
eux aimé accorder & prescrire la paix à ses ennemis que d’achever de les assujettir (la paix de Nimègue venait d’être
aimé accorder & prescrire la paix à ses ennemis que d’achever de les assujettir (la paix de Nimègue venait d’être fait
amp; prescrire la paix à ses ennemis que d’achever de les assujettir ( la paix de Nimègue venait d’être faite). Il continua
scrire la paix à ses ennemis que d’achever de les assujettir (la paix de Nimègue venait d’être faite). Il continuait par l
es ennemis que d’achever de les assujettir (la paix de Nimègue venait d’ être faite). Il continuait par lui représenter que
ègue venait d’être faite). Il continuait par lui représenter que tout l’ Orient était imbu de sa gloire, que tout en parlai
aite). Il continuait par lui représenter que tout l’Orient était imbu de sa gloire, que tout en parlait, & que tout l’
l’Orient était imbu de sa gloire, que tout en parlait, & que tout l’ admirait ; mais qu’on n’avait point encore entendu
 que tout l’admirait ; mais qu’on n’avait point encore entendu parler de sa justice, parce qu’il n’y avait que ses heureux
ce, parce qu’il n’y avait que ses heureux sujets qui en ressentissent les effets. Qu’un malheureux Arménien, prêt de retour
jets qui en ressentissent les effets. Qu’un malheureux Arménien, prêt de retourner dans ces climats éloignés, était sûr de
reux Arménien, prêt de retourner dans ces climats éloignés, était sûr de la faire éclater par lui-même, parce qu’il espéra
x Arménien, prêt de retourner dans ces climats éloignés, était sûr de la faire éclater par lui-même, parce qu’il espérait
e qu’il espérait que Sa Majesté voudrait bien être elle-même son juge d’ un vol qu’on voulait lui faire, & des droits d
elle-même son juge d’un vol qu’on voulait lui faire, & des droits d’ hospitalité violés dans lui ; que Sa Majesté parta
 des droits d’hospitalité violés dans lui ; que Sa Majesté partageait la gloire de ses exploits militaires avec ses généra
s d’hospitalité violés dans lui ; que Sa Majesté partageait la gloire de ses exploits militaires avec ses généraux & s
ires avec ses généraux & ses soldats, mais qu’elle jouirait seule de celle que lui acquererait sa justice ; & que,
ui acquererait sa justice ; & que, si sa sacrée bouche condamnait le suppliant, il offrait, pour réparation de sa témé
sa sacrée bouche condamnait le suppliant, il offrait, pour réparation de sa témérité, sa vie, qui était le seul bien que l
pliant, il offrait, pour réparation de sa témérité, sa vie, qui était le seul bien que les scélérats qui l’avaient volé lu
t, pour réparation de sa témérité, sa vie, qui était le seul bien que les scélérats qui l’avaient volé lui avaient laissé.
de sa témérité, sa vie, qui était le seul bien que les scélérats qui l’ avaient volé lui avaient laissé. Après que le roi
en que les scélérats qui l’avaient volé lui avaient laissé. Après que le roi eut lu le placet, il s’informa de l’affaire,
lérats qui l’avaient volé lui avaient laissé. Après que le roi eut lu le placet, il s’informa de l’affaire, M. de Lédiguiè
é lui avaient laissé. Après que le roi eut lu le placet, il s’informa de l’affaire, M. de Lédiguières lut le mémoire en en
ui avaient laissé. Après que le roi eut lu le placet, il s’informa de l’ affaire, M. de Lédiguières lut le mémoire en entie
oi eut lu le placet, il s’informa de l’affaire, M. de Lédiguières lut le mémoire en entier ; & Monicault, à qui le roi
, M. de Lédiguières lut le mémoire en entier ; & Monicault, à qui le roi permit de parler, expliqua ce qui aurait rend
ières lut le mémoire en entier ; & Monicault, à qui le roi permit de parler, expliqua ce qui aurait rendu ce mémoire t
, expliqua ce qui aurait rendu ce mémoire trop long : il n’oublia pas la visite des fermiers généraux, & la tourna d’u
re trop long : il n’oublia pas la visite des fermiers généraux, &  la tourna d’une manière si bouffonne que le roi, mal
ng : il n’oublia pas la visite des fermiers généraux, & la tourna d’ une manière si bouffonne que le roi, malgré son sé
des fermiers généraux, & la tourna d’une manière si bouffonne que le roi, malgré son sérieux, ne se put empêcher d’en
nière si bouffonne que le roi, malgré son sérieux, ne se put empêcher d’ en rire. Sa Majesté mit le mémoire dans sa basque 
roi, malgré son sérieux, ne se put empêcher d’en rire. Sa Majesté mit le mémoire dans sa basque ; &, dès le jour même,
cher d’en rire. Sa Majesté mit le mémoire dans sa basque ; &, dès le jour même, il y eut arrêt, qui évoquait au Consei
ue ; &, dès le jour même, il y eut arrêt, qui évoquait au Conseil la connaissance du procès, & l’interdisait à tou
y eut arrêt, qui évoquait au Conseil la connaissance du procès, &  l’ interdisait à tous autres. Cet arrêt fut signé &am
& l’interdisait à tous autres. Cet arrêt fut signé & expédié le même jour, & dès le lendemain signifié aux fe
ous autres. Cet arrêt fut signé & expédié le même jour, & dès le lendemain signifié aux fermiers généraux & au
mp; dès le lendemain signifié aux fermiers généraux & au greffier de la Cour des Aides. M. Colbert était chef du conse
 dès le lendemain signifié aux fermiers généraux & au greffier de la Cour des Aides. M. Colbert était chef du conseil
des Aides. M. Colbert était chef du conseil des Finances ; il fallut le solliciter. L’affaire, du côté de l’Arménien, fut
Colbert était chef du conseil des Finances ; il fallut le solliciter. L’ affaire, du côté de l’Arménien, fut bientôt mise e
conseil des Finances ; il fallut le solliciter. L’affaire, du côté de l’ Arménien, fut bientôt mise en état d’être jugée ;
olliciter. L’affaire, du côté de l’Arménien, fut bientôt mise en état d’ être jugée ; mais, les fermiers généraux, qui avai
du côté de l’Arménien, fut bientôt mise en état d’être jugée ; mais, les fermiers généraux, qui avaient fait instance sur
mais, les fermiers généraux, qui avaient fait instance sur instance à la Cour des Aides, ralentirent leur ardeur au Consei
au Conseil ; & c’est ce qui donna lieu à un autre incident digne d’ être su. Rupli n’allait jamais chez M. Colbert que
gne d’être su. Rupli n’allait jamais chez M. Colbert que Monicault ne l’ accompagnât : c’était celui qui portait la parole 
M. Colbert que Monicault ne l’accompagnât : c’était celui qui portait la parole ; &, pendant qu’il parlait, l’Arménien
: c’était celui qui portait la parole ; &, pendant qu’il parlait, l’ Arménien reconnut au doigt du ministre un des diam
ut au doigt du ministre un des diamants qui lui avaient été volés. Il le dit après l’audience à Monicault, qui prévoyant d
u ministre un des diamants qui lui avaient été volés. Il le dit après l’ audience à Monicault, qui prévoyant de quelle vert
ient été volés. Il le dit après l’audience à Monicault, qui prévoyant de quelle vertu serait le diamant, y reconduisit Rup
it après l’audience à Monicault, qui prévoyant de quelle vertu serait le diamant, y reconduisit Rupli, avec ordre de bien
nt de quelle vertu serait le diamant, y reconduisit Rupli, avec ordre de bien l’examiner & de bien prendre garde à ne
elle vertu serait le diamant, y reconduisit Rupli, avec ordre de bien l’ examiner & de bien prendre garde à ne se pas m
le diamant, y reconduisit Rupli, avec ordre de bien l’examiner &  de bien prendre garde à ne se pas méprendre, parce q
examiner & de bien prendre garde à ne se pas méprendre, parce que la perte ou le gain de son procès en dépendait. Rupl
p; de bien prendre garde à ne se pas méprendre, parce que la perte ou le gain de son procès en dépendait. Rupli le fit, &a
en prendre garde à ne se pas méprendre, parce que la perte ou le gain de son procès en dépendait. Rupli le fit, & fut
ndre, parce que la perte ou le gain de son procès en dépendait. Rupli le fit, & fut convaincu que c’était en effet un
ault ne demeurait qu’à un pas, puisque sa mai son est à côté de celle de M. de Charost, rue Montmartre. Il y vint & di
ssé au ministre, auquel il représentait que quiconque lui avait vendu le diamant qu’il portait au doigt était un malheureu
ait vendu le diamant qu’il portait au doigt était un malheureux digne de la corde, puisqu’il lui avait vendu ce qui ne lui
vendu le diamant qu’il portait au doigt était un malheureux digne de la corde, puisqu’il lui avait vendu ce qui ne lui ap
de, puisqu’il lui avait vendu ce qui ne lui appartenait pas, étant un de ceux qui avaient été volés au suppliant Rupli ; q
tout misérable qu’il était, lui en faisait un présent légitime, pour la solliciter d’agir dans toute sa rigueur. Jamais M
e qu’il était, lui en faisait un présent légitime, pour la solliciter d’ agir dans toute sa rigueur. Jamais M. Colbert n’av
dans toute sa rigueur. Jamais M. Colbert n’avait été si surpris qu’il le fut à la lecture de ce placet. Il avoua que c’éta
e sa rigueur. Jamais M. Colbert n’avait été si surpris qu’il le fut à la lecture de ce placet. Il avoua que c’était un pré
r. Jamais M. Colbert n’avait été si surpris qu’il le fut à la lecture de ce placet. Il avoua que c’était un présent : il l
e fut à la lecture de ce placet. Il avoua que c’était un présent : il l’ ôta de son doigt & voulut le rendre ; &, s
à la lecture de ce placet. Il avoua que c’était un présent : il l’ôta de son doigt & voulut le rendre ; &, sur le
Il avoua que c’était un présent : il l’ôta de son doigt & voulut le rendre ; &, sur le refus de l’Arménien de le
n présent : il l’ôta de son doigt & voulut le rendre ; &, sur le refus de l’Arménien de le reprendre, il le jeta à
 : il l’ôta de son doigt & voulut le rendre ; &, sur le refus de l’Arménien de le reprendre, il le jeta à ses pied
il l’ôta de son doigt & voulut le rendre ; &, sur le refus de l’ Arménien de le reprendre, il le jeta à ses pieds.
son doigt & voulut le rendre ; &, sur le refus de l’Arménien de le reprendre, il le jeta à ses pieds. Monicault l
n doigt & voulut le rendre ; &, sur le refus de l’Arménien de le reprendre, il le jeta à ses pieds. Monicault le r
lut le rendre ; &, sur le refus de l’Arménien de le reprendre, il le jeta à ses pieds. Monicault le ramassa. Rupli, qu
efus de l’Arménien de le reprendre, il le jeta à ses pieds. Monicault le ramassa. Rupli, qui avait le mot, dit que celui-l
endre, il le jeta à ses pieds. Monicault le ramassa. Rupli, qui avait le mot, dit que celui-là n’était qu’un des moindres
Rupli, qui avait le mot, dit que celui-là n’était qu’un des moindres de ceux qu’on lui avait volés. L’avocat le posa sur
ue celui-là n’était qu’un des moindres de ceux qu’on lui avait volés. L’ avocat le posa sur le bureau de M. Colbert, & 
là n’était qu’un des moindres de ceux qu’on lui avait volés. L’avocat le posa sur le bureau de M. Colbert, & à un clin
u’un des moindres de ceux qu’on lui avait volés. L’avocat le posa sur le bureau de M. Colbert, & à un clin d’œil ils s
oindres de ceux qu’on lui avait volés. L’avocat le posa sur le bureau de M. Colbert, & à un clin d’œil ils sortirent p
 à un clin d’œil ils sortirent promptement tous deux & laissèrent le bijou. Cet incident alla encore au roi par le can
s deux & laissèrent le bijou. Cet incident alla encore au roi par le canal de M. de La Feuillade. Ce monarque en parla
mp; laissèrent le bijou. Cet incident alla encore au roi par le canal de M. de La Feuillade. Ce monarque en parla à M. Col
admirable pour Rupli, ce ministre rejetant tous ses ressentiments sur les fermiers généraux. Ceux-ci firent parler d’accom
s ses ressentiments sur les fermiers généraux. Ceux-ci firent parler d’ accommodement à l’Arménien, qui, fatigué & reb
s sur les fermiers généraux. Ceux-ci firent parler d’accommodement à l’ Arménien, qui, fatigué & rebuté de tant de chi
firent parler d’accommodement à l’Arménien, qui, fatigué & rebuté de tant de chicanes inconnues dans son pays, était e
ebuté de tant de chicanes inconnues dans son pays, était en intention d’ y prêter l’oreille ; mais Monicault lui fit compre
nt de chicanes inconnues dans son pays, était en intention d’y prêter l’ oreille ; mais Monicault lui fit comprendre qu’apr
l’oreille ; mais Monicault lui fit comprendre qu’après avoir réclamé la justice du roi, ce serait l’offenser que de n’en
ui fit comprendre qu’après avoir réclamé la justice du roi, ce serait l’ offenser que de n’en pas attendre les effets ; &am
re qu’après avoir réclamé la justice du roi, ce serait l’offenser que de n’en pas attendre les effets ; &, faisant agi
lamé la justice du roi, ce serait l’offenser que de n’en pas attendre les effets ; &, faisant agir MM. de Lédiguières &
ffenser que de n’en pas attendre les effets ; &, faisant agir MM.  de Lédiguières & de La Feuillade, il y eut arrêt
as attendre les effets ; &, faisant agir MM. de Lédiguières &  de La Feuillade, il y eut arrêt, qui ne donnait que
attendre les effets ; &, faisant agir MM. de Lédiguières & de La Feuillade, il y eut arrêt, qui ne donnait que hui
é outre : & M. Ponce, rapporteur, eut ordre pour ce jour fixé, si le roi se trouvait au Conseil ; sinon, d’en différer
ut ordre pour ce jour fixé, si le roi se trouvait au Conseil ; sinon, d’ en différer le rapport jusqu’à ce qu’il y fût, vou
ce jour fixé, si le roi se trouvait au Conseil ; sinon, d’en différer le rapport jusqu’à ce qu’il y fût, voulant être prés
le rapport jusqu’à ce qu’il y fût, voulant être présent au jugement. Les fermiers généraux redoublèrent vainement leurs in
ugement. Les fermiers généraux redoublèrent vainement leurs instances d’ accommodement. Le procès fut jugé à jour fixé : l’
iers généraux redoublèrent vainement leurs instances d’accommodement. Le procès fut jugé à jour fixé : l’arrêt est à la su
ent leurs instances d’accommodement. Le procès fut jugé à jour fixé : l’ arrêt est à la suite du factuM. La restitution fut
ances d’accommodement. Le procès fut jugé à jour fixé : l’arrêt est à la suite du factuM. La restitution fut ordonnée à qu
t. Le procès fut jugé à jour fixé : l’arrêt est à la suite du factuM.  La restitution fut ordonnée à quatre cent cinquante
res à quoi Rupli avait apprécié ses diamants, cent vingt mille livres de dommages & intérêts ; les fermiers généraux c
ié ses diamants, cent vingt mille livres de dommages & intérêts ; les fermiers généraux condamnés aux dépens, & Mar
aux condamnés aux dépens, & Martinon à une prison perpétuelle. Si le Conseil condamnait à mort, il aurait dansé en Grè
rpétuelle. Si le Conseil condamnait à mort, il aurait dansé en Grève. L’ Arménien alla remercier le roi d’un jugement si fa
ondamnait à mort, il aurait dansé en Grève. L’Arménien alla remercier le roi d’un jugement si favorable, & Sa Majesté
it à mort, il aurait dansé en Grève. L’Arménien alla remercier le roi d’ un jugement si favorable, & Sa Majesté lui fît
r le roi d’un jugement si favorable, & Sa Majesté lui fît présent de son portrait. Cet arrêt, qui fut traduit en toute
lui fît présent de son portrait. Cet arrêt, qui fut traduit en toutes les langues orientales, y fit regarder le roi comme u
rêt, qui fut traduit en toutes les langues orientales, y fit regarder le roi comme un nouveau Salomon, & releva si bie
y fit regarder le roi comme un nouveau Salomon, & releva si bien le nom français que la Compagnie pouvait se vanter q
oi comme un nouveau Salomon, & releva si bien le nom français que la Compagnie pouvait se vanter que tout y était à sa
que la Compagnie pouvait se vanter que tout y était à sa discrétion. Les Orientaux se figuraient que, si elle ne les payai
y était à sa discrétion. Les Orientaux se figuraient que, si elle ne les payait point, ils n’auraient qu’à recourir à la j
ient que, si elle ne les payait point, ils n’auraient qu’à recourir à la justice du roi : mais ils ont bien changé de sent
auraient qu’à recourir à la justice du roi : mais ils ont bien changé de sentiment, parce que la Compagnie, ayant souffert
la justice du roi : mais ils ont bien changé de sentiment, parce que la Compagnie, ayant souffert des banqueroutes, a été
arce que la Compagnie, ayant souffert des banqueroutes, a été obligée de reculer les paiements ; & les intérêts couran
Compagnie, ayant souffert des banqueroutes, a été obligée de reculer les paiements ; & les intérêts courant toujours,
fert des banqueroutes, a été obligée de reculer les paiements ; &  les intérêts courant toujours, elle doit à présent à
s courant toujours, elle doit à présent à Surate environ six millions de livres, & y est tellement perdue de crédit qu
à Surate environ six millions de livres, & y est tellement perdue de crédit que qui que ce soit ne lui veut rien avanc
t que qui que ce soit ne lui veut rien avancer : ce qui concerte avec l’ intérêt qu’ont les Hollandais, les Anglais, & 
soit ne lui veut rien avancer : ce qui concerte avec l’intérêt qu’ont les Hollandais, les Anglais, & les autres nations
rien avancer : ce qui concerte avec l’intérêt qu’ont les Hollandais, les Anglais, & les autres nations d’Europe de per
qui concerte avec l’intérêt qu’ont les Hollandais, les Anglais, &  les autres nations d’Europe de perdre la nôtre de rép
’intérêt qu’ont les Hollandais, les Anglais, & les autres nations d’ Europe de perdre la nôtre de réputation. Aussi, la
qu’ont les Hollandais, les Anglais, & les autres nations d’Europe de perdre la nôtre de réputation. Aussi, la nôtre y
Hollandais, les Anglais, & les autres nations d’Europe de perdre la nôtre de réputation. Aussi, la nôtre y est regard
is, les Anglais, & les autres nations d’Europe de perdre la nôtre de réputation. Aussi, la nôtre y est regardée comme
 les autres nations d’Europe de perdre la nôtre de réputation. Aussi, la nôtre y est regardée comme la plus fourbe & l
e perdre la nôtre de réputation. Aussi, la nôtre y est regardée comme la plus fourbe & la plus indigne du monde ; &
réputation. Aussi, la nôtre y est regardée comme la plus fourbe &  la plus indigne du monde ; & les lâchetés qui se
regardée comme la plus fourbe & la plus indigne du monde ; &  les lâchetés qui se sont faites à Siam nous vont fair
âchetés qui se sont faites à Siam nous vont faire regarder par toutes les Indes comme la plus vile canaille de la terre. Ce
ont faites à Siam nous vont faire regarder par toutes les Indes comme la plus vile canaille de la terre. Ceci n’est nullem
vont faire regarder par toutes les Indes comme la plus vile canaille de la terre. Ceci n’est nullement concerté avec de V
nt faire regarder par toutes les Indes comme la plus vile canaille de la terre. Ceci n’est nullement concerté avec de Visé
la plus vile canaille de la terre. Ceci n’est nullement concerté avec de Visé, auteur du Mercure galant, ni avec celui de
lement concerté avec de Visé, auteur du Mercure galant, ni avec celui de la Gazette de France. Ils peuvent être payés pour
ent concerté avec de Visé, auteur du Mercure galant, ni avec celui de la Gazette de France. Ils peuvent être payés pour me
é avec de Visé, auteur du Mercure galant, ni avec celui de la Gazette de France. Ils peuvent être payés pour mentir ; mais
ls peuvent être payés pour mentir ; mais moi, je ne prétends dire que la vérité. Amicus patriae, magis arnica veritas. Qu’
dire que la vérité. Amicus patriae, magis arnica veritas. Qu’on tire de ce que je viens de dire les inductions naturelles
patriae, magis arnica veritas. Qu’on tire de ce que je viens de dire les inductions naturelles, on verra que la mauvaise f
re de ce que je viens de dire les inductions naturelles, on verra que la mauvaise foi qui règne en France influe ici ; &am
amp; c’est où j’en voulais venir, pour faire finir à une potence tous les banqueroutiers, sans en excepter un seul, & d
ueroutiers, sans en excepter un seul, & du moins faire rouer vifs les frauduleux. C’est par là qu’il faut commencer pou
vifs les frauduleux. C’est par là qu’il faut commencer pour rétablir le commerce intérieur du royaume ; &, à l’égard
ce intérieur du royaume ; &, à l’égard du commerce extérieur, que le roi fasse ce qu’a fait Philippe le Bon, duc de Bo
duc de Bourgogne, & que j’ai rapporté t. I, p. 344 : j’y renvoie le lecteur. Il y a dans la rivière, devant la loge d
 que j’ai rapporté t. I, p. 344 : j’y renvoie le lecteur. Il y a dans la rivière, devant la loge des Français, un navire q
t. I, p. 344 : j’y renvoie le lecteur. Il y a dans la rivière, devant la loge des Français, un navire qui a été bâti à Sia
qui a été bâti à Siam, plus grand, plus fort & plus beau qu’aucun de notre escadre. Il paraît de huit à neuf cents ton
grand, plus fort & plus beau qu’aucun de notre escadre. Il paraît de huit à neuf cents tonneaux, & on l’appelle le
n de notre escadre. Il paraît de huit à neuf cents tonneaux, & on l’ appelle le Siam ; & on n’ose l’exposer à la me
escadre. Il paraît de huit à neuf cents tonneaux, & on l’appelle le Siam ; & on n’ose l’exposer à la mer, crainte
it à neuf cents tonneaux, & on l’appelle le Siam ; & on n’ose l’ exposer à la mer, crainte d’accident. C’est certai
nts tonneaux, & on l’appelle le Siam ; & on n’ose l’exposer à la mer, crainte d’accident. C’est certainement domma
mp; on l’appelle le Siam ; & on n’ose l’exposer à la mer, crainte d’ accident. C’est certainement dommage qu’un si beau
inement dommage qu’un si beau vaisseau reste inutile & à pourrir. Les autres nations y ont aussi des vaisseaux, & o
s peuvent en donner à un navire seul. Leurs vaisseaux naviguent, mais le Siam reste. Les loges des Anglais & Hollandai
nner à un navire seul. Leurs vaisseaux naviguent, mais le Siam reste. Les loges des Anglais & Hollandais sont proches d
is le Siam reste. Les loges des Anglais & Hollandais sont proches de celle des Français. Pendant le temps de la paix d
Anglais & Hollandais sont proches de celle des Français. Pendant le temps de la paix d’Europe, ils étaient toujours e
& Hollandais sont proches de celle des Français. Pendant le temps de la paix d’Europe, ils étaient toujours ensemble b
p; Hollandais sont proches de celle des Français. Pendant le temps de la paix d’Europe, ils étaient toujours ensemble bons
ndais sont proches de celle des Français. Pendant le temps de la paix d’ Europe, ils étaient toujours ensemble bons amis, &
voudraient bien se faire pièce l’un à l’autre, & ne manquent pas de bonne volonté ; mais, s’ils en venaient à quelque
t à quelque excès, ils ne s’en trouveraient pas bien ; car, outre que le Mogol donnerait congé à celle des nations qui aur
t congé à celle des nations qui aurait tort & qui aurait commencé la noise, son commerce serait interrompu sur toutes
i aurait commencé la noise, son commerce serait interrompu sur toutes les terres qui sont dans la dépendance de ce prince,
e, son commerce serait interrompu sur toutes les terres qui sont dans la dépendance de ce prince, lequel obligerait les in
e serait interrompu sur toutes les terres qui sont dans la dépendance de ce prince, lequel obligerait les infracteurs de l
es terres qui sont dans la dépendance de ce prince, lequel obligerait les infracteurs de la paix à restituer à ceux qui aur
nt dans la dépendance de ce prince, lequel obligerait les infracteurs de la paix à restituer à ceux qui auraient été vexés
dans la dépendance de ce prince, lequel obligerait les infracteurs de la paix à restituer à ceux qui auraient été vexés le
les infracteurs de la paix à restituer à ceux qui auraient été vexés le centuple de ce qu’on leur aurait pris ; ce qui es
eurs de la paix à restituer à ceux qui auraient été vexés le centuple de ce qu’on leur aurait pris ; ce qui est déjà arriv
és le centuple de ce qu’on leur aurait pris ; ce qui est déjà arrivé. L’ intention très judicieuse de ce prince étant que l
eur aurait pris ; ce qui est déjà arrivé. L’intention très judicieuse de ce prince étant que les Européens ne venant ici q
i est déjà arrivé. L’intention très judicieuse de ce prince étant que les Européens ne venant ici que pour le commerce, ils
udicieuse de ce prince étant que les Européens ne venant ici que pour le commerce, ils observent exactement entre eux la p
e venant ici que pour le commerce, ils observent exactement entre eux la paix & la tranquillité que le négoce demande,
ue pour le commerce, ils observent exactement entre eux la paix &  la tranquillité que le négoce demande, sans se faire
ils observent exactement entre eux la paix & la tranquillité que le négoce demande, sans se faire entre eux aucun tor
de, sans se faire entre eux aucun tort, ni violence. Je n’ai point vu les loges des nations étrangères : j’ai seulement vu
ngères : j’ai seulement vu celle des Français, qui est aussi bien que les autres à un quart de lieue de la ville, où se tie
t vu celle des Français, qui est aussi bien que les autres à un quart de lieue de la ville, où se tient le bazar ou marché
e des Français, qui est aussi bien que les autres à un quart de lieue de la ville, où se tient le bazar ou marché. C’est u
es Français, qui est aussi bien que les autres à un quart de lieue de la ville, où se tient le bazar ou marché. C’est un b
ussi bien que les autres à un quart de lieue de la ville, où se tient le bazar ou marché. C’est un bâtiment carré, sans fo
ans force, sans canon & sans garnison, & très assurément hors d’ état de donner envie ni jalousie. Six Français &am
ce, sans canon & sans garnison, & très assurément hors d’état de donner envie ni jalousie. Six Français & des
& des pions ou valets y sont, & c’est tout. J’ai passé devant les autres loges, qui ne m’ont pas paru plus magnifiq
pas paru plus magnifiques. J’ai vu dans celle des Français un oiseau de ramage très mélodieux, & fort beau. Il n’est
mélodieux, & fort beau. Il n’est pas plus gros que nos terrains, d’ un plumage gris de maure, avec des plumes blanches
fort beau. Il n’est pas plus gros que nos terrains, d’un plumage gris de maure, avec des plumes blanches mêlées qui marque
n plumage gris de maure, avec des plumes blanches mêlées qui marquent les angles d’un carré. Ce qu’il a de plus particulier
ris de maure, avec des plumes blanches mêlées qui marquent les angles d’ un carré. Ce qu’il a de plus particulier c’est que
quent les angles d’un carré. Ce qu’il a de plus particulier c’est que le bec, fait comme celui d’une linotte, est d’un ver
ré. Ce qu’il a de plus particulier c’est que le bec, fait comme celui d’ une linotte, est d’un vermillon plus beau & pl
lus particulier c’est que le bec, fait comme celui d’une linotte, est d’ un vermillon plus beau & plus vif que notre be
tte, est d’un vermillon plus beau & plus vif que notre belle cire d’ Espagne. J’en ai vu au Port-Louis ; & j’en emp
t-Louis ; & j’en emporte douze avec du mil, pour leur nourriture. Le principal comptoir de la Compagnie est à Ougli, à
mporte douze avec du mil, pour leur nourriture. Le principal comptoir de la Compagnie est à Ougli, à soixante lieues plus
rte douze avec du mil, pour leur nourriture. Le principal comptoir de la Compagnie est à Ougli, à soixante lieues plus hau
comptoir de la Compagnie est à Ougli, à soixante lieues plus haut sur le Gange ; les Français y ont un très bel établissem
la Compagnie est à Ougli, à soixante lieues plus haut sur le Gange ; les Français y ont un très bel établissement. Celui d
ut sur le Gange ; les Français y ont un très bel établissement. Celui de Balassor est tout nouveau. C’est un nommé M. Pelé
onsieur mais aussi très honnête & très entendu, qui est directeur de Balassor. M.Bureau Des Landes, gendre de M. Marti
s entendu, qui est directeur de Balassor. M.Bureau Des Landes, gendre de M. Martin, est directeur à Ougli, qui est, dit-on
Landes, gendre de M. Martin, est directeur à Ougli, qui est, dit-on, le plus bel établissement que les Français ont sur l
est directeur à Ougli, qui est, dit-on, le plus bel établissement que les Français ont sur les terres du Mogol. N’y ayant p
, qui est, dit-on, le plus bel établissement que les Français ont sur les terres du Mogol. N’y ayant point été, je n’en par
par ouï dire ; il n’est point fortifié, & il serait inutile qu’il le fût, le Mogol, comme j’ai dit, ne trouvant pas bo
dire ; il n’est point fortifié, & il serait inutile qu’il le fût, le Mogol, comme j’ai dit, ne trouvant pas bon que le
utile qu’il le fût, le Mogol, comme j’ai dit, ne trouvant pas bon que les Européens construisent des bâtiments capables de
rouvant pas bon que les Européens construisent des bâtiments capables de lui résister : ce que j’ai dit des Anglais en est
preuve. Pendant que nous avons été à Balassor, il est venu un exprès de Pondichéry, qui parle fort du Mogol. Comme nous y
arle fort du Mogol. Comme nous y retournons, je ne dirai rien ici sur la guerre de ce prince contre Remraja, on m’en a pro
du Mogol. Comme nous y retournons, je ne dirai rien ici sur la guerre de ce prince contre Remraja, on m’en a promis la rel
rien ici sur la guerre de ce prince contre Remraja, on m’en a promis la relation ; étant sûr d’en savoir là plus que je n
de ce prince contre Remraja, on m’en a promis la relation ; étant sûr d’ en savoir là plus que je n’en ai appris à Balassor
voir là plus que je n’en ai appris à Balassor, je me prépare à écrire d’ un seul article tout ce que j’aurai pu en apprendr
. Je dirai cependant que cette guerre du Mogol ne me paraît pas faire l’ unique motif de cet envoi d’un exprès ; j’y soupço
ndant que cette guerre du Mogol ne me paraît pas faire l’unique motif de cet envoi d’un exprès ; j’y soupçonne un autre su
te guerre du Mogol ne me paraît pas faire l’unique motif de cet envoi d’ un exprès ; j’y soupçonne un autre sujet ; et cela
e cet envoi d’un exprès ; j’y soupçonne un autre sujet ; et cela avec d’ autant plus de raison, que nous n’avons pas pris l
un exprès ; j’y soupçonne un autre sujet ; et cela avec d’autant plus de raison, que nous n’avons pas pris les vivres qui
jet ; et cela avec d’autant plus de raison, que nous n’avons pas pris les vivres qui avaient été demandés pour deux mois d’
s n’avons pas pris les vivres qui avaient été demandés pour deux mois d’ augmentation de campagne. La suite me fera connaît
ris les vivres qui avaient été demandés pour deux mois d’augmentation de campagne. La suite me fera connaître si je me sui
s qui avaient été demandés pour deux mois d’augmentation de campagne. La suite me fera connaître si je me suis trompé ou s
ou si je suis juste ; mais je crois ne me pas tromper. Nous sommes à la voile dès le matin, comme j’ai dit ; mais nous av
s juste ; mais je crois ne me pas tromper. Nous sommes à la voile dès le matin, comme j’ai dit ; mais nous avons peu avanc
atin, comme j’ai dit ; mais nous avons peu avancé, n’y ayant point eu de vent. Du dimanche 31 & dernier décembre 16
il est tombé, & à midi il faisait fort beau ; mais pas un souffle de vent. Janvier 1691 Du lundi 1er janvier
de vent. Janvier 1691 Du lundi 1er janvier 1691 Je viens d’ assister à la messe, et après avoir donné à Dieu l
Janvier 1691 Du lundi 1er janvier 1691 Je viens d’assister à la messe, et après avoir donné à Dieu les premiers m
assister à la messe, et après avoir donné à Dieu les premiers moments de l’année, je donne les seconds à mes bienfaiteurs,
ister à la messe, et après avoir donné à Dieu les premiers moments de l’ année, je donne les seconds à mes bienfaiteurs, à
s que tous se portassent aussi bien que moi : personne n’y manquerait de bon appétit : et, marque que je suis en parfaite
etto à Paris bien des santés à des gens que je souhaite qui jouissent d’ une parfaite. C’est notre cuisinier qui nous donne
ne nos étrennes, pour avoir les siennes. Il a fait à Balassor un plat de son métier : qui que ce soit ne sait ce que c’est
at de son métier : qui que ce soit ne sait ce que c’est ; nous allons le voir. C’était un pâté d’un dinde, farci de poulet
e ce soit ne sait ce que c’est ; nous allons le voir. C’était un pâté d’ un dinde, farci de poulets désossés, appuyé de six
ce que c’est ; nous allons le voir. C’était un pâté d’un dinde, farci de poulets désossés, appuyé de six pigeonneaux &
e voir. C’était un pâté d’un dinde, farci de poulets désossés, appuyé de six pigeonneaux & d’autant de poulets, avec d
’un dinde, farci de poulets désossés, appuyé de six pigeonneaux &  d’ autant de poulets, avec des ris de vaches entre de
, farci de poulets désossés, appuyé de six pigeonneaux & d’autant de poulets, avec des ris de vaches entre deux : le t
és, appuyé de six pigeonneaux & d’autant de poulets, avec des ris de vaches entre deux : le tout couvert d’huîtres mar
nneaux & d’autant de poulets, avec des ris de vaches entre deux : le tout couvert d’huîtres marinées & de lard par
utant de poulets, avec des ris de vaches entre deux : le tout couvert d’ huîtres marinées & de lard par-dessus, & u
s ris de vaches entre deux : le tout couvert d’huîtres marinées &  de lard par-dessus, & une croûte bien fine &
en fine & très délicate en surtout. Il était bon ; je ne suis pas le seul qui l’ait trouvé de même. Il n’a point du to
; très délicate en surtout. Il était bon ; je ne suis pas le seul qui l’ ait trouvé de même. Il n’a point du tout fait de v
suis pas le seul qui l’ait trouvé de même. Il n’a point du tout fait de vent d’aujourd’hui. Le calme nous a pris. Très ma
s le seul qui l’ait trouvé de même. Il n’a point du tout fait de vent d’ aujourd’hui. Le calme nous a pris. Très mauvais co
’ait trouvé de même. Il n’a point du tout fait de vent d’aujourd’hui. Le calme nous a pris. Très mauvais commencement d’an
e vent d’aujourd’hui. Le calme nous a pris. Très mauvais commencement d’ année. Du mardi 2 janvier 1691 Toujours même
janvier 1691 Même chose : tant pis. Du samedi 6 janvier 1691 Le vent est venu cette nuit assez frais & bon :
t, qui porte à Pondichéry des canons & des boulets du désarmement de SiaM. Nous lui servons d’escorte, & il ne pou
des canons & des boulets du désarmement de SiaM. Nous lui servons d’ escorte, & il ne pourrait pas nous suivre si n
vons d’escorte, & il ne pourrait pas nous suivre si nous forcions de voiles. Cela a donné le temps à l’Oiseau de nous
ne pourrait pas nous suivre si nous forcions de voiles. Cela a donné le temps à l’Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est
t pas nous suivre si nous forcions de voiles. Cela a donné le temps à l’ Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus ma
s suivre si nous forcions de voiles. Cela a donné le temps à l’Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus mauvais voi
es. Cela a donné le temps à l’Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus mauvais voilier de l’escadre. Il était encor
s à l’Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus mauvais voilier de l’escadre. Il était encore tellement derrière nou
l’Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus mauvais voilier de l’ escadre. Il était encore tellement derrière nous h
encore tellement derrière nous hier au soir qu’à peine pouvions-nous l’ apercevoir. Du dimanche 7 janvier 1691 Le ve
’à peine pouvions-nous l’apercevoir. Du dimanche 7 janvier 1691 Le vent a un peu calmé ; mais il est toujours bon.
1691 Toujours bon vent : nous allons parfaitement bien ; & si l’ Écueil était seul, nous serions à présent à Pondic
bot & des autres, qu’il faut attendre : ce qui ne nous permet pas de nous servir de toutes nos voiles. Du mercredi
utres, qu’il faut attendre : ce qui ne nous permet pas de nous servir de toutes nos voiles. Du mercredi 10 janvier 1691
0 janvier 1691 Même vent & bien bon frais. Nous venons ce soir de mettre à la cape, afin de ne point tant avancer ;
91 Même vent & bien bon frais. Nous venons ce soir de mettre à la cape, afin de ne point tant avancer ; parce que n
e point tant avancer ; parce que nous ne sommes pas à quarante lieues de Pondichéry, & qu’il vaut beaucoup mieux reste
arante lieues de Pondichéry, & qu’il vaut beaucoup mieux rester à la mer d’un gros vent que d’être à l’ancre dans un l
lieues de Pondichéry, & qu’il vaut beaucoup mieux rester à la mer d’ un gros vent que d’être à l’ancre dans un lieu où
y, & qu’il vaut beaucoup mieux rester à la mer d’un gros vent que d’ être à l’ancre dans un lieu où il n’y a aucun abri
qu’il vaut beaucoup mieux rester à la mer d’un gros vent que d’être à l’ ancre dans un lieu où il n’y a aucun abri & où
ent que d’être à l’ancre dans un lieu où il n’y a aucun abri & où le vent pourrait nous forcer à dérader & à prend
abri & où le vent pourrait nous forcer à dérader & à prendre le large. Du jeudi 11 janvier 1691 Nous avons
r 1691 Nous avons ce matin remis en route & avons passé devant la forteresse de Madras, où nous livrâmes combat le
avons ce matin remis en route & avons passé devant la forteresse de Madras, où nous livrâmes combat le vingt-cinq aoû
; avons passé devant la forteresse de Madras, où nous livrâmes combat le vingt-cinq août dernier, que j’ai rapporté pages
suivantes. Nous leur avons montré nos pavillons : ils nous ont montré les leurs. Nous avons continué notre chemin sans nous
nt montré les leurs. Nous avons continué notre chemin sans nous faire d’ autre mal les uns aux autres que sans doute nous d
s leurs. Nous avons continué notre chemin sans nous faire d’autre mal les uns aux autres que sans doute nous donner mutuell
mal les uns aux autres que sans doute nous donner mutuellement à tous les diables. Si le diable prenait tout ce qu’on lui d
autres que sans doute nous donner mutuellement à tous les diables. Si le diable prenait tout ce qu’on lui donne, que de fe
à tous les diables. Si le diable prenait tout ce qu’on lui donne, que de femmes & d’hommes de toutes espèces ne feraie
es. Si le diable prenait tout ce qu’on lui donne, que de femmes &  d’ hommes de toutes espèces ne feraient plus damner l
diable prenait tout ce qu’on lui donne, que de femmes & d’hommes de toutes espèces ne feraient plus damner les autres
ue de femmes & d’hommes de toutes espèces ne feraient plus damner les autres ! Nous avons vu un navire sous le vent à n
ces ne feraient plus damner les autres ! Nous avons vu un navire sous le vent à nous : nous lui avons donné chasse toutes
anglais, lequel voyant qu’il ne pouvait pas nous échapper, parce que l’ Écueil, qui va fort bien, était prêt de le joindre
t pas nous échapper, parce que l’Écueil, qui va fort bien, était prêt de le joindre, est allé à notre barbe mouiller dans
as nous échapper, parce que l’Écueil, qui va fort bien, était prêt de le joindre, est allé à notre barbe mouiller dans un
uiller dans un port nommé Sadraspatan, entre Madras & Pondichéry. l’ Écueil lui bouchait le chemin de la mer, & le
mmé Sadraspatan, entre Madras & Pondichéry. l’Écueil lui bouchait le chemin de la mer, & le Dragon & le Lion q
patan, entre Madras & Pondichéry. l’Écueil lui bouchait le chemin de la mer, & le Dragon & le Lion qui le suiv
an, entre Madras & Pondichéry. l’Écueil lui bouchait le chemin de la mer, & le Dragon & le Lion qui le suivaie
as & Pondichéry. l’Écueil lui bouchait le chemin de la mer, &  le Dragon & le Lion qui le suivaient en queue tâ
éry. l’Écueil lui bouchait le chemin de la mer, & le Dragon &  le Lion qui le suivaient en queue tâchaient de se je
l lui bouchait le chemin de la mer, & le Dragon & le Lion qui le suivaient en queue tâchaient de se jeter entre la
er, & le Dragon & le Lion qui le suivaient en queue tâchaient de se jeter entre la terre & lui : & eux &am
n & le Lion qui le suivaient en queue tâchaient de se jeter entre la terre & lui : & eux & nous n’étions p
la terre & lui : & eux & nous n’étions pas à deux portées de canon de lui, lorsqu’il nous a joué le tour. Nous
& lui : & eux & nous n’étions pas à deux portées de canon de lui, lorsqu’il nous a joué le tour. Nous dévorion
us n’étions pas à deux portées de canon de lui, lorsqu’il nous a joué le tour. Nous dévorions déjà des yeux ce navire &
; sa charge, & comptions dessus comme sur un acquêt certain &  de bonne prise : mais, il a fallu le laisser là, par
s comme sur un acquêt certain & de bonne prise : mais, il a fallu le laisser là, parce que M. du Quesne, qui a apparem
aux seuls capitaines, & qu’il croit inconnus & secrets à tout le reste, n’a point fait de signal de donner dessus.
p; qu’il croit inconnus & secrets à tout le reste, n’a point fait de signal de donner dessus. Cette manœuvre convertit
roit inconnus & secrets à tout le reste, n’a point fait de signal de donner dessus. Cette manœuvre convertit en certit
donner dessus. Cette manœuvre convertit en certitude dans mon esprit les soupçons que j’ai formés, dès Balassor, de l’envo
certitude dans mon esprit les soupçons que j’ai formés, dès Balassor, de l’envoi de cet exprès par terre de Pondichéry, &a
titude dans mon esprit les soupçons que j’ai formés, dès Balassor, de l’ envoi de cet exprès par terre de Pondichéry, &
ans mon esprit les soupçons que j’ai formés, dès Balassor, de l’envoi de cet exprès par terre de Pondichéry, & de l’au
ons que j’ai formés, dès Balassor, de l’envoi de cet exprès par terre de Pondichéry, & de l’augmentation de vivres pou
dès Balassor, de l’envoi de cet exprès par terre de Pondichéry, &  de l’augmentation de vivres pour deux mois, que nous
Balassor, de l’envoi de cet exprès par terre de Pondichéry, & de l’ augmentation de vivres pour deux mois, que nous n’
’envoi de cet exprès par terre de Pondichéry, & de l’augmentation de vivres pour deux mois, que nous n’avons pas pris 
vons pas pris ; & assurément nous n’avons pas pris ce navire, par la seule crainte d’offenser le Mogol, qui aurait pu
amp; assurément nous n’avons pas pris ce navire, par la seule crainte d’ offenser le Mogol, qui aurait pu se scandaliser &a
ment nous n’avons pas pris ce navire, par la seule crainte d’offenser le Mogol, qui aurait pu se scandaliser & se veng
amp; se venger sur Pondichéry si à la vue de ses troupes, qui bordent la terre, on lui avait fait l’insulte de prendre un
y si à la vue de ses troupes, qui bordent la terre, on lui avait fait l’ insulte de prendre un navire qui se serait retiré
vue de ses troupes, qui bordent la terre, on lui avait fait l’insulte de prendre un navire qui se serait retiré dans un de
vait fait l’insulte de prendre un navire qui se serait retiré dans un de ses ports. Ainsi, nous aurions pu le prendre à la
ire qui se serait retiré dans un de ses ports. Ainsi, nous aurions pu le prendre à la mer, & sous les voiles ; mais à
rait retiré dans un de ses ports. Ainsi, nous aurions pu le prendre à la mer, & sous les voiles ; mais à terre, & 
de ses ports. Ainsi, nous aurions pu le prendre à la mer, & sous les voiles ; mais à terre, & sur les ancres, non.
le prendre à la mer, & sous les voiles ; mais à terre, & sur les ancres, non. Autant que nos matelots étaient joye
re, & sur les ancres, non. Autant que nos matelots étaient joyeux d’ une prise qu’ils croyaient certaine, autant sont-i
joyeux d’une prise qu’ils croyaient certaine, autant sont-ils étonnés de ne l’avoir pas faite. C’est un plaisir de les voi
d’une prise qu’ils croyaient certaine, autant sont-ils étonnés de ne l’ avoir pas faite. C’est un plaisir de les voir se r
ne, autant sont-ils étonnés de ne l’avoir pas faite. C’est un plaisir de les voir se regarder l’un l’autre, les yeux fixes
autant sont-ils étonnés de ne l’avoir pas faite. C’est un plaisir de les voir se regarder l’un l’autre, les yeux fixes san
oir pas faite. C’est un plaisir de les voir se regarder l’un l’autre, les yeux fixes sans se rien dire. Les pauvres diables
les voir se regarder l’un l’autre, les yeux fixes sans se rien dire. Les pauvres diables mâchent à vuide ; & cela me f
vres diables mâchent à vuide ; & cela me fait rire. Nous sommes à l’ ancre, pour ne point arriver de nuit. Du vendre
& cela me fait rire. Nous sommes à l’ancre, pour ne point arriver de nuit. Du vendredi 12 janvier 1691 Nous avon
e nuit. Du vendredi 12 janvier 1691 Nous avons remis ce matin à la voile, & à midi avons mouillé devant Pondiché
di avons mouillé devant Pondichéry. Il paraît un monde très grand sur la rive. Je dirai ce que c’est à mon retour. Du m
mon retour. Du mercredi 24 janvier 1691 Nous venons de mettre à la voile, pour notre retour en France. Le bon Dieu n
s de mettre à la voile, pour notre retour en France. Le bon Dieu nous l’ accorde bon. Il est environ huit heures du matin,
Le bon Dieu nous l’accorde bon. Il est environ huit heures du matin, le vent est bon, mais bien faible. Avant que de dire
vent est bon, mais bien faible. Avant que de dire ce que j’ai appris de nouveau de ce pays, je ne puis passer sous silenc
on, mais bien faible. Avant que de dire ce que j’ai appris de nouveau de ce pays, je ne puis passer sous silence que le pr
j’ai appris de nouveau de ce pays, je ne puis passer sous silence que le procès-verbal de la prise du Monfort, qui est cet
uveau de ce pays, je ne puis passer sous silence que le procès-verbal de la prise du Monfort, qui est cette flûte dont j’a
au de ce pays, je ne puis passer sous silence que le procès-verbal de la prise du Monfort, qui est cette flûte dont j’ai t
e du Monfort, qui est cette flûte dont j’ai tant de fois parlé, &  l’ adjudication, n’étaient ni l’un ni l’autre dans l’
e fois parlé, & l’adjudication, n’étaient ni l’un ni l’autre dans l’ ordre ; que ceux qui les avaient dressés n’ont cer
djudication, n’étaient ni l’un ni l’autre dans l’ordre ; que ceux qui les avaient dressés n’ont certainement aucune connais
ssés n’ont certainement aucune connaissance ni notion des ordonnances de la Marine à ce sujet. Signe évident qu’il ne se f
s n’ont certainement aucune connaissance ni notion des ordonnances de la Marine à ce sujet. Signe évident qu’il ne se fait
arine à ce sujet. Signe évident qu’il ne se fait ici aucune prise sur les ennemis, puisqu’ils sont tous également ignorants
e prise sur les ennemis, puisqu’ils sont tous également ignorants sur la matière. M.du Quesne a reconnu le premier le vice
également ignorants sur la matière. M.du Quesne a reconnu le premier le vice de ces écritures ; ce qui n’a point fait ni
nt ignorants sur la matière. M.du Quesne a reconnu le premier le vice de ces écritures ; ce qui n’a point fait ni d’honneu
econnu le premier le vice de ces écritures ; ce qui n’a point fait ni d’ honneur, ni de plaisir au commissaire. Il était éc
ier le vice de ces écritures ; ce qui n’a point fait ni d’honneur, ni de plaisir au commissaire. Il était écrit que je m’e
aisir au commissaire. Il était écrit que je m’en mêlerais. Ainsi, par l’ ordre de MM. du Quesne & Martin, j’ai refait l
commissaire. Il était écrit que je m’en mêlerais. Ainsi, par l’ordre de MM. du Quesne & Martin, j’ai refait le tout ;
lerais. Ainsi, par l’ordre de MM. du Quesne & Martin, j’ai refait le tout ; c’est-à-dire le procès-verbal de prise, l’
dre de MM. du Quesne & Martin, j’ai refait le tout ; c’est-à-dire le procès-verbal de prise, l’inventaire, l’adjudicat
sne & Martin, j’ai refait le tout ; c’est-à-dire le procès-verbal de prise, l’inventaire, l’adjudication & le rest
Martin, j’ai refait le tout ; c’est-à-dire le procès-verbal de prise, l’ inventaire, l’adjudication & le reste : ce qui
efait le tout ; c’est-à-dire le procès-verbal de prise, l’inventaire, l’ adjudication & le reste : ce qui n’a nullement
-à-dire le procès-verbal de prise, l’inventaire, l’adjudication &  le reste : ce qui n’a nullement flatté, ni l’amour-p
aire, l’adjudication & le reste : ce qui n’a nullement flatté, ni l’ amour-propre, ni la vanité, de M. Blondel. L’inven
n & le reste : ce qui n’a nullement flatté, ni l’amour-propre, ni la vanité, de M. Blondel. L’inventaire, refait par m
reste : ce qui n’a nullement flatté, ni l’amour-propre, ni la vanité, de M. Blondel. L’inventaire, refait par moi, lui a s
n’a nullement flatté, ni l’amour-propre, ni la vanité, de M. Blondel. L’ inventaire, refait par moi, lui a surtout plus don
de M. Blondel. L’inventaire, refait par moi, lui a surtout plus donné de chagrin que le reste, parce qu’il se doutait bien
L’inventaire, refait par moi, lui a surtout plus donné de chagrin que le reste, parce qu’il se doutait bien que je m’aperc
m’apercevrais facilement qu’il s’était payé par ses mains avec excès de ses droits de présence. Je n’en ai pourtant rien
facilement qu’il s’était payé par ses mains avec excès de ses droits de présence. Je n’en ai pourtant rien dit à personne
ence. Je n’en ai pourtant rien dit à personne, & me suis contenté de lui faire connaître à lui-même, en riant, que cel
cation aurait opéré, sinon m’en faire un ennemi ? Je n’en ai pas plus d’ estime pour lui ; & c’est où je me borne. Je n
plus d’estime pour lui ; & c’est où je me borne. Je n’ai pris que les dates dont ils s’étaient servis, tout le reste es
me borne. Je n’ai pris que les dates dont ils s’étaient servis, tout le reste est différent. Ce que j’ai fait a été trans
que j’ai fait a été transcrit & signé : c’est au greffier à faire le reste. Il me semble que ce ne serait pas un argen
aire le reste. Il me semble que ce ne serait pas un argent perdu pour la Compagnie que les appointements qu’elle donnerait
me semble que ce ne serait pas un argent perdu pour la Compagnie que les appointements qu’elle donnerait à un légiste, qua
ts qu’elle donnerait à un légiste, quand ce ne serait que pour mettre les jugements en forme. Encore mieux, s’il avait séan
ments en forme. Encore mieux, s’il avait séance au Conseil : du moins l’ ignorance ne paraîtrait pas tant ; & on ne ser
chapitre, dans lesquels M. Martin a appris que je faisais un journal, d’ une écriture menue, & qui pourtant paraissait
menue, & qui pourtant paraissait assez gros pour un voyage chargé d’ aussi peu d’événements que le nôtre. Il a voulu vo
 qui pourtant paraissait assez gros pour un voyage chargé d’aussi peu d’ événements que le nôtre. Il a voulu voir ce journa
si peu d’événements que le nôtre. Il a voulu voir ce journal & me l’ a demandé avec tant d’honnêteté & d’instance q
e le nôtre. Il a voulu voir ce journal & me l’a demandé avec tant d’ honnêteté & d’instance que je n’ai pu me dispe
oulu voir ce journal & me l’a demandé avec tant d’honnêteté &  d’ instance que je n’ai pu me dispenser de les lui pr
dé avec tant d’honnêteté & d’instance que je n’ai pu me dispenser de les lui prêter tous trois, sous le secret. Il en
avec tant d’honnêteté & d’instance que je n’ai pu me dispenser de les lui prêter tous trois, sous le secret. Il en avai
stance que je n’ai pu me dispenser de les lui prêter tous trois, sous le secret. Il en avait bien d’autres à me dire : je
tous trois, sous le secret. Il en avait bien d’autres à me dire : je les rapporterai dans le récit de la conversation que
secret. Il en avait bien d’autres à me dire : je les rapporterai dans le récit de la conversation que nous eûmes ensemble,
l en avait bien d’autres à me dire : je les rapporterai dans le récit de la conversation que nous eûmes ensemble, seul à s
n avait bien d’autres à me dire : je les rapporterai dans le récit de la conversation que nous eûmes ensemble, seul à seul
onversation que nous eûmes ensemble, seul à seul, mardi dernier, jour d’ hier, à l’issue de laquelle il me les a rendus tou
n que nous eûmes ensemble, seul à seul, mardi dernier, jour d’hier, à l’ issue de laquelle il me les a rendus tous trois. I
us eûmes ensemble, seul à seul, mardi dernier, jour d’hier, à l’issue de laquelle il me les a rendus tous trois. Il m’a pa
seul à seul, mardi dernier, jour d’hier, à l’issue de laquelle il me les a rendus tous trois. Il m’a paru bon français de
e de laquelle il me les a rendus tous trois. Il m’a paru bon français de la vieille roche & très bon sujet de la Compa
e laquelle il me les a rendus tous trois. Il m’a paru bon français de la vieille roche & très bon sujet de la Compagni
is. Il m’a paru bon français de la vieille roche & très bon sujet de la Compagnie. Je dirai demain sur quoi roulait no
Il m’a paru bon français de la vieille roche & très bon sujet de la Compagnie. Je dirai demain sur quoi roulait notre
i, au sujet de M. Martin, qu’il n’aurait jamais eu ni l’un ni l’autre de mes journaux s’ils avaient été chargés de sa prop
amais eu ni l’un ni l’autre de mes journaux s’ils avaient été chargés de sa propre histoire, que je donne ici pour très vr
été chargés de sa propre histoire, que je donne ici pour très vraie. Le long temps que j’ai été à Pondichéry m’a donné ce
r très vraie. Le long temps que j’ai été à Pondichéry m’a donné celui de m’informer de lui. Le nom de Martin est très comm
Le long temps que j’ai été à Pondichéry m’a donné celui de m’informer de lui. Le nom de Martin est très commun : j’ignore
temps que j’ai été à Pondichéry m’a donné celui de m’informer de lui. Le nom de Martin est très commun : j’ignore s’ils so
ue j’ai été à Pondichéry m’a donné celui de m’informer de lui. Le nom de Martin est très commun : j’ignore s’ils sont pare
t, comme ma famille est alliée à plusieurs MM. Martin, qui ne se sont de rien l’un à l’autre, j’ai tâché de savoir si ce M
usieurs MM. Martin, qui ne se sont de rien l’un à l’autre, j’ai tâché de savoir si ce M. Martin, général des Français aux
r si ce M. Martin, général des Français aux Indes, touche à quelqu’un d’ eux. Je n’en ai pu rien apprendre de certain à mon
ais aux Indes, touche à quelqu’un d’eux. Je n’en ai pu rien apprendre de certain à mon premier passage ; mais, à celui-ci,
é, & serait encore, s’il voulait, conseiller au Conseil souverain de Pondichéry, & qui revient en France avec nous
in de Pondichéry, & qui revient en France avec nous, n’ayant plus d’ intérêt à garder le secret, m’a appris ce que je v
amp; qui revient en France avec nous, n’ayant plus d’intérêt à garder le secret, m’a appris ce que je voulais savoir, &
voulais savoir, & que voici. M. Martin est parisien, fils naturel d’ un gros marchand épicier de la Halle. Son père, pu
oici. M. Martin est parisien, fils naturel d’un gros marchand épicier de la Halle. Son père, puissamment riche, lui a donn
i. M. Martin est parisien, fils naturel d’un gros marchand épicier de la Halle. Son père, puissamment riche, lui a donné u
on père, puissamment riche, lui a donné une très bonne éducation dans la marchandise, & voulait en faire un marchand ;
ation dans la marchandise, & voulait en faire un marchand ; mais, la mort subite dont il fut prévenu ne lui laissa pas
marchand ; mais, la mort subite dont il fut prévenu ne lui laissa pas le temps de faire aucun testament, ni de lui faire a
; mais, la mort subite dont il fut prévenu ne lui laissa pas le temps de faire aucun testament, ni de lui faire aucun bien
l fut prévenu ne lui laissa pas le temps de faire aucun testament, ni de lui faire aucun bien ; & son frère de père, s
e faire aucun testament, ni de lui faire aucun bien ; & son frère de père, seul enfant légitime de l’épicier, ayant mê
lui faire aucun bien ; & son frère de père, seul enfant légitime de l’épicier, ayant même du vivant de leur père comm
i faire aucun bien ; & son frère de père, seul enfant légitime de l’ épicier, ayant même du vivant de leur père commun
l’épicier, ayant même du vivant de leur père commun acheté une charge de trésorier de l’Ordinaire des Guerres, le mit à la
ant même du vivant de leur père commun acheté une charge de trésorier de l’Ordinaire des Guerres, le mit à la porte, ne se
même du vivant de leur père commun acheté une charge de trésorier de l’ Ordinaire des Guerres, le mit à la porte, ne se tr
ère commun acheté une charge de trésorier de l’Ordinaire des Guerres, le mit à la porte, ne se trouvant pas dans la volont
n acheté une charge de trésorier de l’Ordinaire des Guerres, le mit à la porte, ne se trouvant pas dans la volonté de lui
e l’Ordinaire des Guerres, le mit à la porte, ne se trouvant pas dans la volonté de lui faire aucune part d’uni très gross
re des Guerres, le mit à la porte, ne se trouvant pas dans la volonté de lui faire aucune part d’uni très grosse successio
la porte, ne se trouvant pas dans la volonté de lui faire aucune part d’ uni très grosse succession, quoique peut-être moin
uccession, quoique peut-être moins légitime que lui, sa mère ayant eu de très mauvais bruits sur son compte, & l’on di
ue lui, sa mère ayant eu de très mauvais bruits sur son compte, &  l’ on disait publiquement à la Halle qu’on chassait l
très mauvais bruits sur son compte, & l’on disait publiquement à la Halle qu’on chassait le fils du père pour faire h
ruits sur son compte, & l’on disait publiquement à la Halle qu’on chassait le fils du père pour faire hériter le bâtard de l
son compte, & l’on disait publiquement à la Halle qu’on chassait le fils du père pour faire hériter le bâtard de la m
iquement à la Halle qu’on chassait le fils du père pour faire hériter le bâtard de la mère. Si Mme S*** avait quelqu’un qu
la Halle qu’on chassait le fils du père pour faire hériter le bâtard de la mère. Si Mme S*** avait quelqu’un qui charitab
Halle qu’on chassait le fils du père pour faire hériter le bâtard de la mère. Si Mme S*** avait quelqu’un qui charitablem
le bâtard de la mère. Si Mme S*** avait quelqu’un qui charitablement la remît sur les traces de son origine, peut-être ra
la mère. Si Mme S*** avait quelqu’un qui charitablement la remît sur les traces de son origine, peut-être rabaisserait-ell
i Mme S*** avait quelqu’un qui charitablement la remît sur les traces de son origine, peut-être rabaisserait-elle le vent
t la remît sur les traces de son origine, peut-être rabaisserait-elle le vent de sa vanité. C’est moi qui affirme celui-ci
ît sur les traces de son origine, peut-être rabaisserait-elle le vent de sa vanité. C’est moi qui affirme celui-ci, & 
n’en savait rien. Je reviens au bâtard, qui est celui dont je parle. La mort de son père lui ôta toute espérance d’être é
vait rien. Je reviens au bâtard, qui est celui dont je parle. La mort de son père lui ôta toute espérance d’être établi &a
est celui dont je parle. La mort de son père lui ôta toute espérance d’ être établi & ne lui laissa, pour tout héritag
espérance d’être établi & ne lui laissa, pour tout héritage, que le nom de Martin, qui lui appartenait, & qu’il p
nce d’être établi & ne lui laissa, pour tout héritage, que le nom de Martin, qui lui appartenait, & qu’il partagea
ppartenait pas. Quoi qu’il en soit, ne sachant que faire, & dénué de tout, ayant toujours été trop fidèle à son père &
op honnête homme pour faire sa main, il fut réduit à se mettre garçon de boutique chez un autre épicier ; & y était en
e garçon de boutique chez un autre épicier ; & y était encore âgé de vingt-huit à vingt-neuf ans, lorsqu’il se maria,
é de vingt-huit à vingt-neuf ans, lorsqu’il se maria, douze ans après la mort de son père. Il s’était amouraché de la fill
gt-huit à vingt-neuf ans, lorsqu’il se maria, douze ans après la mort de son père. Il s’était amouraché de la fille d’une
l se maria, douze ans après la mort de son père. Il s’était amouraché de la fille d’une maîtresse harengère, autrement mar
e maria, douze ans après la mort de son père. Il s’était amouraché de la fille d’une maîtresse harengère, autrement marcha
douze ans après la mort de son père. Il s’était amouraché de la fille d’ une maîtresse harengère, autrement marchande de po
amouraché de la fille d’une maîtresse harengère, autrement marchande de poisson, qui de sa part s’était amourachée de lui
fille d’une maîtresse harengère, autrement marchande de poisson, qui de sa part s’était amourachée de lui. L’affaire alla
re, autrement marchande de poisson, qui de sa part s’était amourachée de lui. L’affaire alla bon train, le cotillon enfla,
ement marchande de poisson, qui de sa part s’était amourachée de lui. L’ affaire alla bon train, le cotillon enfla, il l’ép
, qui de sa part s’était amourachée de lui. L’affaire alla bon train, le cotillon enfla, il l’épousa ; & sa mère à ell
it amourachée de lui. L’affaire alla bon train, le cotillon enfla, il l’ épousa ; & sa mère à elle, le mariage fait, ne
lla bon train, le cotillon enfla, il l’épousa ; & sa mère à elle, le mariage fait, ne voulut plus entendre parler ni d
p; sa mère à elle, le mariage fait, ne voulut plus entendre parler ni de sa fille ni de son gendre, & les mit tous deu
le, le mariage fait, ne voulut plus entendre parler ni de sa fille ni de son gendre, & les mit tous deux à la porte ;
ne voulut plus entendre parler ni de sa fille ni de son gendre, &  les mit tous deux à la porte ; &, d’un autre côté
dre parler ni de sa fille ni de son gendre, & les mit tous deux à la porte ; &, d’un autre côté, le marchand chez
gendre, & les mit tous deux à la porte ; &, d’un autre côté, le marchand chez lequel il était, ne voulant point d
, d’un autre côté, le marchand chez lequel il était, ne voulant point de garçon de boutique marié, le congédia. Il vécut a
re côté, le marchand chez lequel il était, ne voulant point de garçon de boutique marié, le congédia. Il vécut ainsi deux
d chez lequel il était, ne voulant point de garçon de boutique marié, le congédia. Il vécut ainsi deux ans & plus avec
a femme, dans une union parfaite, mais dans une très grande nécessité de toutes choses ; d’autant plus que les gains qu’el
nion parfaite, mais dans une très grande nécessité de toutes choses ; d’ autant plus que les gains qu’elle pouvait faire ét
s dans une très grande nécessité de toutes choses ; d’autant plus que les gains qu’elle pouvait faire étaient forts petits,
plus que les gains qu’elle pouvait faire étaient forts petits, faute d’ avance & non d’esprit ; qu’il ne faisait rien 
qu’elle pouvait faire étaient forts petits, faute d’avance & non d’ esprit ; qu’il ne faisait rien ; qu’il ne gagnait
sait rien ; qu’il ne gagnait rien ; qu’il n’y avait qu’elle qui tirât la charrue ; & que la famille augmentait tous le
gnait rien ; qu’il n’y avait qu’elle qui tirât la charrue ; & que la famille augmentait tous les jours. Enfin, réduit
t qu’elle qui tirât la charrue ; & que la famille augmentait tous les jours. Enfin, réduit au désespoir, & ne pouva
les jours. Enfin, réduit au désespoir, & ne pouvant s’accommoder d’ une vie si triste, il se présenta à messieurs de l
pouvant s’accommoder d’une vie si triste, il se présenta à messieurs de la Compagnie d’Orient ; & comme il a autant d
uvant s’accommoder d’une vie si triste, il se présenta à messieurs de la Compagnie d’Orient ; & comme il a autant d’es
moder d’une vie si triste, il se présenta à messieurs de la Compagnie d’ Orient ; & comme il a autant d’esprit qu’un ho
ésenta à messieurs de la Compagnie d’Orient ; & comme il a autant d’ esprit qu’un homme en peut avoir & qu’il enten
nt d’esprit qu’un homme en peut avoir & qu’il entend parfaitement le change & rechange, les calculs & les livr
peut avoir & qu’il entend parfaitement le change & rechange, les calculs & les livres de marchandises, il fut
qu’il entend parfaitement le change & rechange, les calculs &  les livres de marchandises, il fut retenu pour les te
d parfaitement le change & rechange, les calculs & les livres de marchandises, il fut retenu pour les tenir à part
nge, les calculs & les livres de marchandises, il fut retenu pour les tenir à parties doubles. Ce fut ainsi qu’il passa
pour les tenir à parties doubles. Ce fut ainsi qu’il passa aux Indes. Les fameux Marcara & Caron se servirent utilement
assa aux Indes. Les fameux Marcara & Caron se servirent utilement de son habileté à Surate, à Mazulipatan, à Bengale,
t de son habileté à Surate, à Mazulipatan, à Bengale, & dans tous les autres endroits des Indes où pour lors le commerc
à Bengale, & dans tous les autres endroits des Indes où pour lors le commerce de la Compagnie florissait & était é
amp; dans tous les autres endroits des Indes où pour lors le commerce de la Compagnie florissait & était établi sous l
; dans tous les autres endroits des Indes où pour lors le commerce de la Compagnie florissait & était établi sous les
r lors le commerce de la Compagnie florissait & était établi sous les auspices de feu Jean-Baptiste Colbert, qui, comme
merce de la Compagnie florissait & était établi sous les auspices de feu Jean-Baptiste Colbert, qui, comme je crois l’
i sous les auspices de feu Jean-Baptiste Colbert, qui, comme je crois l’ avoir déjà dit, était l’homme de France qui connai
eu Jean-Baptiste Colbert, qui, comme je crois l’avoir déjà dit, était l’ homme de France qui connaissait le mieux de quelle
Baptiste Colbert, qui, comme je crois l’avoir déjà dit, était l’homme de France qui connaissait le mieux de quelle utilité
me je crois l’avoir déjà dit, était l’homme de France qui connaissait le mieux de quelle utilité le commerce était au roya
is l’avoir déjà dit, était l’homme de France qui connaissait le mieux de quelle utilité le commerce était au royaume. Les
t, était l’homme de France qui connaissait le mieux de quelle utilité le commerce était au royaume. Les différents voyages
connaissait le mieux de quelle utilité le commerce était au royaume. Les différents voyages que M. Martin fut obligé de fa
rce était au royaume. Les différents voyages que M. Martin fut obligé de faire par mer, & les actions où il s’est trou
s différents voyages que M. Martin fut obligé de faire par mer, &  les actions où il s’est trouvé firent autant briller
intrépidité que sa bonne conduite éclatait dans ses livres & dans le négoce. La Compagnie, très contente de ses servic
que sa bonne conduite éclatait dans ses livres & dans le négoce. La Compagnie, très contente de ses services, l’a éle
ait dans ses livres & dans le négoce. La Compagnie, très contente de ses services, l’a élevé par degrés ; &, enfin
es & dans le négoce. La Compagnie, très contente de ses services, l’ a élevé par degrés ; &, enfin, le voilà généra
, très contente de ses services, l’a élevé par degrés ; &, enfin, le voilà général des Français dans les Indes. M.du Q
a élevé par degrés ; &, enfin, le voilà général des Français dans les Indes. M.du Quesne lui en a donné les patentes, &
voilà général des Français dans les Indes. M.du Quesne lui en a donné les patentes, & il fut reconnu & salué pour t
es, & il fut reconnu & salué pour tel au bruit du canon &  de la mousqueterie le jeudi 17 août de l’année passé
& il fut reconnu & salué pour tel au bruit du canon & de la mousqueterie le jeudi 17 août de l’année passée.
connu & salué pour tel au bruit du canon & de la mousqueterie le jeudi 17 août de l’année passée. Cette qualité de
pour tel au bruit du canon & de la mousqueterie le jeudi 17 août de l’année passée. Cette qualité de général n’a poin
ur tel au bruit du canon & de la mousqueterie le jeudi 17 août de l’ année passée. Cette qualité de général n’a point a
 de la mousqueterie le jeudi 17 août de l’année passée. Cette qualité de général n’a point augmenté son autorité, y ayant
ral n’a point augmenté son autorité, y ayant longtemps qu’il est chef de la nation dans toute la péninsule. Il ne serait p
n’a point augmenté son autorité, y ayant longtemps qu’il est chef de la nation dans toute la péninsule. Il ne serait pour
on autorité, y ayant longtemps qu’il est chef de la nation dans toute la péninsule. Il ne serait pourtant encore que simpl
te la péninsule. Il ne serait pourtant encore que simple directeur si la mort du roi de Siam, notre allié, n’avait retenu
mple directeur si la mort du roi de Siam, notre allié, n’avait retenu le marquis d’Éragny en France. M. Martin a plusieurs
is d’Éragny en France. M. Martin a plusieurs fois demandé à messieurs de la Compagnie un successeur & son rappel ; mai
d’Éragny en France. M. Martin a plusieurs fois demandé à messieurs de la Compagnie un successeur & son rappel ; mais,
nécessaire, il n’avait pu obtenir ni l’un ni l’autre. Il avait honte de découvrir sa naissance & son mariage ; mais e
avait honte de découvrir sa naissance & son mariage ; mais enfin, l’ amour qu’il conservait & qu’il conserve encore
r qu’il conservait & qu’il conserve encore pour son épouse, &  la tendresse d’un bon père pour ses enfants, l’ont f
rvait & qu’il conserve encore pour son épouse, & la tendresse d’ un bon père pour ses enfants, l’ont forcé d’en ven
e pour son épouse, & la tendresse d’un bon père pour ses enfants, l’ ont forcé d’en venir à cet éclaircissement. Il esp
pouse, & la tendresse d’un bon père pour ses enfants, l’ont forcé d’ en venir à cet éclaircissement. Il espérait reveni
à cet éclaircissement. Il espérait revenir dans sa patrie & dans le sein de sa famille jouir du fruit de ses travaux
claircissement. Il espérait revenir dans sa patrie & dans le sein de sa famille jouir du fruit de ses travaux dans les
evenir dans sa patrie & dans le sein de sa famille jouir du fruit de ses travaux dans les Indes ; mais, voyant que c’é
e & dans le sein de sa famille jouir du fruit de ses travaux dans les Indes ; mais, voyant que c’était une chose imposs
que c’était une chose impossible, il a lui-même écrit son histoire à la Compagnie, & demandé l’alternative : ou de lu
sible, il a lui-même écrit son histoire à la Compagnie, & demandé l’ alternative : ou de lui permettre de retourner en
e écrit son histoire à la Compagnie, & demandé l’alternative : ou de lui permettre de retourner en Europe, ou de lui e
ire à la Compagnie, & demandé l’alternative : ou de lui permettre de retourner en Europe, ou de lui envoyer sa femme &
emandé l’alternative : ou de lui permettre de retourner en Europe, ou de lui envoyer sa femme & ses enfants. Qu’on don
e à cette démarche tel nom qu’on voudra. Pour moi, je lui donne celui d’ action vraiment héroïque & vraiment chrétienne
lui donne celui d’action vraiment héroïque & vraiment chrétienne. La Compagnie a préféré le dernier parti au premier,
e adieu à sa femme & sans lui dire où il allait, en un mot, qu’il l’ avait abandonnée ; &, depuis ce temps, ils n’a
onnée ; &, depuis ce temps, ils n’avaient eu aucune nouvelle l’un de l’autre. Il ne savait si elle était morte ou vive
ait morte ou vive : il ne pouvait même indiquer aucune marque qui pût la faire reconnaître, que la rue & la maison où
pouvait même indiquer aucune marque qui pût la faire reconnaître, que la rue & la maison où elle demeurait à son dépar
indiquer aucune marque qui pût la faire reconnaître, que la rue &  la maison où elle demeurait à son départ ; mais, dan
maison où elle demeurait à son départ ; mais, dans un si long espace de temps, la maison avait changé de propriétaire, &a
elle demeurait à son départ ; mais, dans un si long espace de temps, la maison avait changé de propriétaire, & de tan
épart ; mais, dans un si long espace de temps, la maison avait changé de propriétaire, & de tant de différents locatai
i long espace de temps, la maison avait changé de propriétaire, &  de tant de différents locataires qu’on n’avait d’ell
de propriétaire, & de tant de différents locataires qu’on n’avait d’ elle aucune idée : toutes les traces de ce qu’elle
nt de différents locataires qu’on n’avait d’elle aucune idée : toutes les traces de ce qu’elle pouvait être devenue étaient
rents locataires qu’on n’avait d’elle aucune idée : toutes les traces de ce qu’elle pouvait être devenue étaient perdues.
’une grosse récompense attachait à cette perquisition étaient rebutés de six semaines qu’ils y avaient inutilement employé
semaines qu’ils y avaient inutilement employées, & étaient prêts de renoncer à l’entreprise lorsque le seul hasard le
ls y avaient inutilement employées, & étaient prêts de renoncer à l’ entreprise lorsque le seul hasard leur fit trouver
ent employées, & étaient prêts de renoncer à l’entreprise lorsque le seul hasard leur fit trouver dans un moment ce qu
aient inutilement depuis longtemps. En passant dans une rue proche de la Halle, ils entendirent appeler « Madame Martin ».
portait des carpes & des anguilles, comme ces petites revendeuses de poisson qui courent Paris. Les instructions qu’on
nguilles, comme ces petites revendeuses de poisson qui courent Paris. Les instructions qu’on leur avait données ne les lais
isson qui courent Paris. Les instructions qu’on leur avait données ne les laissèrent point douter que ce ne fût elle. Ils l
t douter que ce ne fût elle. Ils lui laissèrent faire son marché avec la marchande qui l’avait appelée, & achetèrent t
e fût elle. Ils lui laissèrent faire son marché avec la marchande qui l’ avait appelée, & achetèrent tout ce qu’elle av
avait appelée, & achetèrent tout ce qu’elle avait, à condition de l’ apporter dans un cabaret tout proche. Ils n’avaien
avaient pas jugé à propos de lui rien dire en pleine rue ; mais, dans le cabaret où elle les avait suivis, lui ayant deman
propos de lui rien dire en pleine rue ; mais, dans le cabaret où elle les avait suivis, lui ayant demandé le nom de son mar
e ; mais, dans le cabaret où elle les avait suivis, lui ayant demandé le nom de son mari, où il était & ce qu’il faisa
s, dans le cabaret où elle les avait suivis, lui ayant demandé le nom de son mari, où il était & ce qu’il faisait, &am
où il était & ce qu’il faisait, & elle ne leur répondant que les larmes aux yeux, & par là les convainquant qu
t, & elle ne leur répondant que les larmes aux yeux, & par là les convainquant qu’ils ne se trompaient pas, elle ap
ls ne se trompaient pas, elle apprit enfin avec une joie inexprimable la fortune de son mari & ce qu’il était, & l
ompaient pas, elle apprit enfin avec une joie inexprimable la fortune de son mari & ce qu’il était, & la tendresse
joie inexprimable la fortune de son mari & ce qu’il était, &  la tendresse qu’il lui avait conservée. Celui des de
des deux qui avait une lettre pour elle, qui n’était point cachetée, la tira de sa basque comme un papier indifférent. &a
x qui avait une lettre pour elle, qui n’était point cachetée, la tira de sa basque comme un papier indifférent. & en c
e, la tira de sa basque comme un papier indifférent. & en cachant l’ adresse ; mais, à peine vit-elle le caractère quel
pier indifférent. & en cachant l’adresse ; mais, à peine vit-elle le caractère quelle sauta dessus en criant : Voilà s
ssus en criant : Voilà son écriture ! & fut agréablement surprise de voir que c’était à elle-même que cette lettre éta
que cette lettre était écrite. Tant de témoins étaient croyables. Ils la prièrent d’envoyer chercher ses enfants. Autres p
ttre était écrite. Tant de témoins étaient croyables. Ils la prièrent d’ envoyer chercher ses enfants. Autres pleurs : elle
ux autres enfants étaient morts ; que sa fille travaillait à nettoyer de la morue & à aller chercher de l’eau pour la
autres enfants étaient morts ; que sa fille travaillait à nettoyer de la morue & à aller chercher de l’eau pour la fai
ue sa fille travaillait à nettoyer de la morue & à aller chercher de l’eau pour la faire dessaler. Elle est, à ce qu’o
sa fille travaillait à nettoyer de la morue & à aller chercher de l’ eau pour la faire dessaler. Elle est, à ce qu’on m
availlait à nettoyer de la morue & à aller chercher de l’eau pour la faire dessaler. Elle est, à ce qu’on m’a dit, for
la faire dessaler. Elle est, à ce qu’on m’a dit, fort aimable : je ne l’ ai point vue, étant à Ougli avec M. Bureau Des Lan
point vue, étant à Ougli avec M. Bureau Des Landes son époux. J’ai vu la mère, qui est à Pondichéry avec M. Martin, femme
on époux. J’ai vu la mère, qui est à Pondichéry avec M. Martin, femme d’ environ cinquante ans, qui a des restes d’une fort
chéry avec M. Martin, femme d’environ cinquante ans, qui a des restes d’ une fort belle personne, & qui ne ressent en r
a des restes d’une fort belle personne, & qui ne ressent en rien la crasse & la crapule de la Halle, où elle a si
une fort belle personne, & qui ne ressent en rien la crasse &  la crapule de la Halle, où elle a si longtemps roulé
lle personne, & qui ne ressent en rien la crasse & la crapule de la Halle, où elle a si longtemps roulé. Ceux qui
personne, & qui ne ressent en rien la crasse & la crapule de la Halle, où elle a si longtemps roulé. Ceux qui l’a
& la crapule de la Halle, où elle a si longtemps roulé. Ceux qui l’ avaient trouvée lui donnèrent mille francs pour se
elle & Mlle sa fille, afin de pouvoir se présenter avec décence à la Compagnie au premier jour qu’elle s’assemblerait,
à l’autre, & mena sa fille avec elle. Elle y reçut tout ce qu’on la força de prendre, & qu’elle refusait, parce q
e, & mena sa fille avec elle. Elle y reçut tout ce qu’on la força de prendre, & qu’elle refusait, parce qu’elle ne
urd’hui. ce n’est plus cela : elle soutient fort bien son rang, &  les perles & les diamants la couvrent avec plus d
plus cela : elle soutient fort bien son rang, & les perles &  les diamants la couvrent avec plus d’éclat que les éc
elle soutient fort bien son rang, & les perles & les diamants la couvrent avec plus d’éclat que les écailles n’en
n son rang, & les perles & les diamants la couvrent avec plus d’ éclat que les écailles n’en avaient sur les carpes
& les perles & les diamants la couvrent avec plus d’éclat que les écailles n’en avaient sur les carpes qu’elle reve
mants la couvrent avec plus d’éclat que les écailles n’en avaient sur les carpes qu’elle revendait. La mère & la fille
éclat que les écailles n’en avaient sur les carpes qu’elle revendait. La mère & la fille partirent par les premiers va
écailles n’en avaient sur les carpes qu’elle revendait. La mère &  la fille partirent par les premiers vaisseaux, avec
re & la fille partirent par les premiers vaisseaux, avec un train de princesses. Elles sont heureusement arrivées, il
in de princesses. Elles sont heureusement arrivées, il n’y a pas plus de cinq à six ans. La mère a beaucoup d’esprit, &
lles sont heureusement arrivées, il n’y a pas plus de cinq à six ans. La mère a beaucoup d’esprit, & ne parle nullemen
ent arrivées, il n’y a pas plus de cinq à six ans. La mère a beaucoup d’ esprit, & ne parle nullement le jargon des har
cinq à six ans. La mère a beaucoup d’esprit, & ne parle nullement le jargon des harengères. On l’appelle ici Madame to
ucoup d’esprit, & ne parle nullement le jargon des harengères. On l’ appelle ici Madame tout court, ou on y joint la gé
gon des harengères. On l’appelle ici Madame tout court, ou on y joint la générale ; & la fille est très avantageusemen
On l’appelle ici Madame tout court, ou on y joint la générale ; &  la fille est très avantageusement mariée & est t
 dissipée par sa faute & sa mauvaise conduite au jeu, & celle de sa femme. J’en puis, je crois, parler savamment,
’en puis, je crois, parler savamment, puisque ce M. Martin, trésorier de l’Ordinaire des Guerres, monsieur R***, receveur
puis, je crois, parler savamment, puisque ce M. Martin, trésorier de l’ Ordinaire des Guerres, monsieur R***, receveur gén
ceveur général des Finances, & M. de Quirckpatrik, premier commis de M. de Louvois, ont épousé les trois sœurs, & 
& M. de Quirckpatrik, premier commis de M. de Louvois, ont épousé les trois sœurs, & que par conséquent ils étaient
conséquent ils étaient tous beaux-frères. C’est assez sur M. Martin. Les conjectures que j’ai tirées de l’envoi d’un exprè
ux-frères. C’est assez sur M. Martin. Les conjectures que j’ai tirées de l’envoi d’un exprès de Pondichéry à Balassor sont
frères. C’est assez sur M. Martin. Les conjectures que j’ai tirées de l’ envoi d’un exprès de Pondichéry à Balassor sont ju
C’est assez sur M. Martin. Les conjectures que j’ai tirées de l’envoi d’ un exprès de Pondichéry à Balassor sont justes, j’
sur M. Martin. Les conjectures que j’ai tirées de l’envoi d’un exprès de Pondichéry à Balassor sont justes, j’en suis à pr
ès de Pondichéry à Balassor sont justes, j’en suis à présent certain. Les Anglais & les Hollandais, épouvantés des deux
Balassor sont justes, j’en suis à présent certain. Les Anglais &  les Hollandais, épouvantés des deux combats d’Amzuam
ertain. Les Anglais & les Hollandais, épouvantés des deux combats d’ Amzuam & Madras, ont eu recours au Mogol, &
présents ont fait en sorte que ce prince a envoyé ordre à son général de les prendre sous sa protection contre nous, si no
sents ont fait en sorte que ce prince a envoyé ordre à son général de les prendre sous sa protection contre nous, si nous l
à son général de les prendre sous sa protection contre nous, si nous les attaquions sur ses terres & dans ses ports ;
s, si nous les attaquions sur ses terres & dans ses ports ; &  de déclarer à M. Martin qu’il traiterait les Françai
& dans ses ports ; & de déclarer à M. Martin qu’il traiterait les Français qui sont à Bengale comme nous les traite
M. Martin qu’il traiterait les Français qui sont à Bengale comme nous les traiterions, & ferait brûler tout ce qui appa
e nous les traiterions, & ferait brûler tout ce qui appartenait à la nation à Ougli ; & qu’en effet, c était afin
effet, c était afin que M. du Quesne n’entreprît rien contre eux qu’à la mer, qu’il lui avait envoyé cet exprès par terre
t envoyé cet exprès par terre à Balassor, & que j’avais eu raison de soupçonner que c’était la cause qui nous avait em
rre à Balassor, & que j’avais eu raison de soupçonner que c’était la cause qui nous avait empêché[s] de prendre ce nav
u raison de soupçonner que c’était la cause qui nous avait empêché[s] de prendre ce navire anglais, qui. comme je l’ai dit
qui nous avait empêché[s] de prendre ce navire anglais, qui. comme je l’ ai dit, s’est retiré à Sadraspatan le jeudi onze d
ce navire anglais, qui. comme je l’ai dit, s’est retiré à Sadraspatan le jeudi onze du courant, veille de notre arrivée à
l’ai dit, s’est retiré à Sadraspatan le jeudi onze du courant, veille de notre arrivée à Pondichéry. J’en dirai davantage
urant, veille de notre arrivée à Pondichéry. J’en dirai davantage par la suite, en rapportant la conversation que j’ai eue
rrivée à Pondichéry. J’en dirai davantage par la suite, en rapportant la conversation que j’ai eue avec M. Martin, dont j’
en rapportant la conversation que j’ai eue avec M. Martin, dont j’ai le mémoire sur mes tablettes, & dont par conséqu
, & dont par conséquent je n’oublierai pas un article. Je viens à la guerre du Mogol.   Il a voulu rentrer dans ses dr
n, sitôt que Sévagi a été mort, il a envoyé dans ce pays-ci une armée de cinquante mille hommes d’infanterie & de tren
mort, il a envoyé dans ce pays-ci une armée de cinquante mille hommes d’ infanterie & de trente mille chevaux, avec soi
ans ce pays-ci une armée de cinquante mille hommes d’infanterie &  de trente mille chevaux, avec soixante grosses pièce
nfanterie & de trente mille chevaux, avec soixante grosses pièces de canon & tout l’attirail & les munitions d
rente mille chevaux, avec soixante grosses pièces de canon & tout l’ attirail & les munitions de guerre nécessaires
ux, avec soixante grosses pièces de canon & tout l’attirail &  les munitions de guerre nécessaires pour une expéditi
nte grosses pièces de canon & tout l’attirail & les munitions de guerre nécessaires pour une expédition considérab
encement, que Remraja allait succomber sous une puissance si grande ; d’ autant plus qu’étant jeune & sans expérience,
s qu’étant jeune & sans expérience, il ne pouvait pas avoir gagné la confiance ni l’affection des peuples. Cependant,
& sans expérience, il ne pouvait pas avoir gagné la confiance ni l’ affection des peuples. Cependant, quoiqu’il n’ait
, il a soutenu & soutient encore avec beaucoup de constance &  de vigueur tous les efforts du Mogol. Il lui a livré
amp; soutient encore avec beaucoup de constance & de vigueur tous les efforts du Mogol. Il lui a livré plusieurs combat
gol. Il lui a livré plusieurs combats qui n’ont rien décidé parce que la fortune a été chancelante. Mais, afin que l’armée
nt rien décidé parce que la fortune a été chancelante. Mais, afin que l’ armée du Mogol se ruinât d’elle-même dans sa march
fortune a été chancelante. Mais, afin que l’armée du Mogol se ruinât d’ elle-même dans sa marche, si elle voulait pénétrer
inât d’elle-même dans sa marche, si elle voulait pénétrer jusque dans les terres que Sévagi a fait révolter, il a fait fair
ue dans les terres que Sévagi a fait révolter, il a fait faire à plus de trente lieues de chez lui un dégât général dans l
s que Sévagi a fait révolter, il a fait faire à plus de trente lieues de chez lui un dégât général dans les pays restés fi
fait faire à plus de trente lieues de chez lui un dégât général dans les pays restés fidèles au Mogol, depuis la côte de M
ez lui un dégât général dans les pays restés fidèles au Mogol, depuis la côte de Malabar jusqu’à la côte de Coromandel, à
n dégât général dans les pays restés fidèles au Mogol, depuis la côte de Malabar jusqu’à la côte de Coromandel, à travers
s les pays restés fidèles au Mogol, depuis la côte de Malabar jusqu’à la côte de Coromandel, à travers toute la péninsule 
ys restés fidèles au Mogol, depuis la côte de Malabar jusqu’à la côte de Coromandel, à travers toute la péninsule ; & 
uis la côte de Malabar jusqu’à la côte de Coromandel, à travers toute la péninsule ; & ce dégât est de plus de soixant
Coromandel, à travers toute la péninsule ; & ce dégât est de plus de soixante lieues de large. Il y a fait tuer tous l
rs toute la péninsule ; & ce dégât est de plus de soixante lieues de large. Il y a fait tuer tous les bestiaux. (Il fa
dégât est de plus de soixante lieues de large. Il y a fait tuer tous les bestiaux. (Il faut que le lecteur remarque ici en
nte lieues de large. Il y a fait tuer tous les bestiaux. (Il faut que le lecteur remarque ici en passant que Remraja n’est
l faut que le lecteur remarque ici en passant que Remraja n’est point de la secte de Pythagore ou que, s’il en est, comme
aut que le lecteur remarque ici en passant que Remraja n’est point de la secte de Pythagore ou que, s’il en est, comme il
e lecteur remarque ici en passant que Remraja n’est point de la secte de Pythagore ou que, s’il en est, comme il en est en
idolâtre, il s’imagine, aussi bien que quantité d’autres grands, que la religion doit céder à l’intérêt. Que de princes c
aussi bien que quantité d’autres grands, que la religion doit céder à l’ intérêt. Que de princes chrétiens, que de papes mê
quantité d’autres grands, que la religion doit céder à l’intérêt. Que de princes chrétiens, que de papes même ont été de c
que la religion doit céder à l’intérêt. Que de princes chrétiens, que de papes même ont été de ce sentiment ! ) Il a fait
éder à l’intérêt. Que de princes chrétiens, que de papes même ont été de ce sentiment ! ) Il a fait couper & brûler le
papes même ont été de ce sentiment ! ) Il a fait couper & brûler le riz ; &, enfin, a fait gâter & ruiner tou
 ruiner tout ce qui pouvait servir à son ennemi, & a fait couvrir la campagne d’un très grand nombre de partis, tant p
ce qui pouvait servir à son ennemi, & a fait couvrir la campagne d’ un très grand nombre de partis, tant pour être ins
à son ennemi, & a fait couvrir la campagne d’un très grand nombre de partis, tant pour être instruits des mouvements d
très grand nombre de partis, tant pour être instruits des mouvements de l’année du Mogol que pour résister aux partis que
ès grand nombre de partis, tant pour être instruits des mouvements de l’ année du Mogol que pour résister aux partis que le
s des mouvements de l’année du Mogol que pour résister aux partis que le général de cette armée envoie de tous côtés. Les
ments de l’année du Mogol que pour résister aux partis que le général de cette armée envoie de tous côtés. Les deux armées
gol que pour résister aux partis que le général de cette armée envoie de tous côtés. Les deux armées ont été fort longtemp
sister aux partis que le général de cette armée envoie de tous côtés. Les deux armées ont été fort longtemps en présence l’
tous côtés. Les deux armées ont été fort longtemps en présence l’une de l’autre, au passage d’une petite rivière, sur les
rmées ont été fort longtemps en présence l’une de l’autre, au passage d’ une petite rivière, sur les confins du royaume de
ps en présence l’une de l’autre, au passage d’une petite rivière, sur les confins du royaume de Visapour. Remraja, quoique
l’autre, au passage d’une petite rivière, sur les confins du royaume de Visapour. Remraja, quoique le plus faible, a pass
ite rivière, sur les confins du royaume de Visapour. Remraja, quoique le plus faible, a passé à la vue de son ennemi, &
emraja, quoique le plus faible, a passé à la vue de son ennemi, &  les deux armées en sont enfin venues aux mains, il n’
elle tient encore assiégée. C’est une ville assez bien fortifiée pour le pays, & assez bien munie. Elle est bâtie sur
en fortifiée pour le pays, & assez bien munie. Elle est bâtie sur le penchant d’une montagne : en un mot, elle est de
pour le pays, & assez bien munie. Elle est bâtie sur le penchant d’ une montagne : en un mot, elle est de défense cont
. Elle est bâtie sur le penchant d’une montagne : en un mot, elle est de défense contre des Asiatiques, mais une gueuserie
t, elle est de défense contre des Asiatiques, mais une gueuserie pour l’ Europe, & qui ne tiendrait pas contre trois ce
& qui ne tiendrait pas contre trois cents pierrots, quoique tout le régiment ne soit bon qu’à faire peur aux vaches,
s, aux poules, ou tout au plus aux petits enfants. Cependant, Remraja l’ a défendue & la défend encore avec vigueur, qu
out au plus aux petits enfants. Cependant, Remraja l’a défendue &  la défend encore avec vigueur, quoique l’armée de so
nt, Remraja l’a défendue & la défend encore avec vigueur, quoique l’ armée de son ennemi soit formidable, en comparaiso
aja l’a défendue & la défend encore avec vigueur, quoique l’armée de son ennemi soit formidable, en comparaison de la
i soit formidable, en comparaison de la sienne qui n’est composée que d’ environ vingt mille hommes. Le général du Mogol a
son de la sienne qui n’est composée que d’environ vingt mille hommes. Le général du Mogol a plus de quatre-vingts canons d
composée que d’environ vingt mille hommes. Le général du Mogol a plus de quatre-vingts canons de fonte de cent & six-v
ingt mille hommes. Le général du Mogol a plus de quatre-vingts canons de fonte de cent & six-vingts livres de balle ;
e hommes. Le général du Mogol a plus de quatre-vingts canons de fonte de cent & six-vingts livres de balle ; &, ma
plus de quatre-vingts canons de fonte de cent & six-vingts livres de balle ; &, malgré cette supériorité de forces
nt & six-vingts livres de balle ; &, malgré cette supériorité de forces & d’artillerie, Remraja l’a forcé d’ab
gts livres de balle ; &, malgré cette supériorité de forces &  d’ artillerie, Remraja l’a forcé d’abandonner ses lig
&, malgré cette supériorité de forces & d’artillerie, Remraja l’ a forcé d’abandonner ses lignes & ses retranch
gré cette supériorité de forces & d’artillerie, Remraja l’a forcé d’ abandonner ses lignes & ses retranchements ; &
bandonner ses lignes & ses retranchements ; &, suivant toutes les apparences, le contraindra d’abandonner le siège
gnes & ses retranchements ; &, suivant toutes les apparences, le contraindra d’abandonner le siège & de le lev
retranchements ; &, suivant toutes les apparences, le contraindra d’ abandonner le siège & de le lever tout à fait
s ; &, suivant toutes les apparences, le contraindra d’abandonner le siège & de le lever tout à fait avec honte, &
ant toutes les apparences, le contraindra d’abandonner le siège &  de le lever tout à fait avec honte, & peut-être
toutes les apparences, le contraindra d’abandonner le siège & de le lever tout à fait avec honte, & peut-être le
er le siège & de le lever tout à fait avec honte, & peut-être le battra dans sa retraite. On disait, à Balassor, q
amp; peut-être le battra dans sa retraite. On disait, à Balassor, que le Mogol était lui-même à son armée, & qu’il la
ait, à Balassor, que le Mogol était lui-même à son armée, & qu’il la commandait en personne. Cela est faux : c’est un
rmée, & qu’il la commandait en personne. Cela est faux : c’est un de ses généraux qui la commande, & qui n’y gagne
commandait en personne. Cela est faux : c’est un de ses généraux qui la commande, & qui n’y gagnera pas beaucoup d’ho
n de ses généraux qui la commande, & qui n’y gagnera pas beaucoup d’ honneur. Le dégât que Remraja a fait faire a fait
néraux qui la commande, & qui n’y gagnera pas beaucoup d’honneur. Le dégât que Remraja a fait faire a fait extrêmement
nneur. Le dégât que Remraja a fait faire a fait extrêmement renchérir les vivres à Pondichéry. Les partis dont le général d
ja a fait faire a fait extrêmement renchérir les vivres à Pondichéry. Les partis dont le général du Mogol & lui ont cou
a fait extrêmement renchérir les vivres à Pondichéry. Les partis dont le général du Mogol & lui ont couvert la campagn
Pondichéry. Les partis dont le général du Mogol & lui ont couvert la campagne rendent les chemins mal surs ; & leu
is dont le général du Mogol & lui ont couvert la campagne rendent les chemins mal surs ; & leurs neyres ou cavalier
Pondichéry & traitent assez mal tout ce qu’ils rencontrent. C’est la raison qu’on m’a donnée, & qui m’a empêché, c
est la raison qu’on m’a donnée, & qui m’a empêché, cette fois-ci, d’ aller à la pagode de Ville-Nove, que j’avais bien
son qu’on m’a donnée, & qui m’a empêché, cette fois-ci, d’aller à la pagode de Ville-Nove, que j’avais bien envie de v
m’a donnée, & qui m’a empêché, cette fois-ci, d’aller à la pagode de Ville-Nove, que j’avais bien envie de voir, crain
te fois-ci, d’aller à la pagode de Ville-Nove, que j’avais bien envie de voir, crainte de tomber entre les mains de l’un o
er à la pagode de Ville-Nove, que j’avais bien envie de voir, crainte de tomber entre les mains de l’un ou de l’autre. Pon
e Ville-Nove, que j’avais bien envie de voir, crainte de tomber entre les mains de l’un ou de l’autre. Pondichéry étant dan
ve, que j’avais bien envie de voir, crainte de tomber entre les mains de l’un ou de l’autre. Pondichéry étant dans la terr
vais bien envie de voir, crainte de tomber entre les mains de l’un ou de l’autre. Pondichéry étant dans la terre qui fait
e tomber entre les mains de l’un ou de l’autre. Pondichéry étant dans la terre qui fait partie de l’usurpation de Sévagi,
de l’un ou de l’autre. Pondichéry étant dans la terre qui fait partie de l’usurpation de Sévagi, les Français ont été obli
l’un ou de l’autre. Pondichéry étant dans la terre qui fait partie de l’ usurpation de Sévagi, les Français ont été obligés
autre. Pondichéry étant dans la terre qui fait partie de l’usurpation de Sévagi, les Français ont été obligés de suivre le
ichéry étant dans la terre qui fait partie de l’usurpation de Sévagi, les Français ont été obligés de suivre le parti de Re
i fait partie de l’usurpation de Sévagi, les Français ont été obligés de suivre le parti de Remraja, son fils, & d’obt
tie de l’usurpation de Sévagi, les Français ont été obligés de suivre le parti de Remraja, son fils, & d’obtenir la ne
usurpation de Sévagi, les Français ont été obligés de suivre le parti de Remraja, son fils, & d’obtenir la neutralité
ançais ont été obligés de suivre le parti de Remraja, son fils, &  d’ obtenir la neutralité de l un & de l’autre ; m
été obligés de suivre le parti de Remraja, son fils, & d’obtenir la neutralité de l un & de l’autre ; mais, parce
e suivre le parti de Remraja, son fils, & d’obtenir la neutralité de l un & de l’autre ; mais, parce que les neyre
rti de Remraja, son fils, & d’obtenir la neutralité de l un &  de l’autre ; mais, parce que les neyres du Mogol ven
p; d’obtenir la neutralité de l un & de l’autre ; mais, parce que les neyres du Mogol venaient jusqu’aux portes du fort
venaient jusqu’aux portes du fort, & massacraient & pillaient les banians ou marchands & les noirs qui en sont
rt, & massacraient & pillaient les banians ou marchands &  les noirs qui en sont proches, M. Martin s’est servi
marchands & les noirs qui en sont proches, M. Martin s’est servi de la conjoncture de l’ordre du Mogol en faveur des
rchands & les noirs qui en sont proches, M. Martin s’est servi de la conjoncture de l’ordre du Mogol en faveur des Ang
es noirs qui en sont proches, M. Martin s’est servi de la conjoncture de l’ordre du Mogol en faveur des Anglais & des
noirs qui en sont proches, M. Martin s’est servi de la conjoncture de l’ ordre du Mogol en faveur des Anglais & des Hol
en faveur des Anglais & des Hollandais, & a obtenu du général de ce prince que les banians & les noirs qui son
lais & des Hollandais, & a obtenu du général de ce prince que les banians & les noirs qui sont autour du fort,
landais, & a obtenu du général de ce prince que les banians &  les noirs qui sont autour du fort, & ceux qui s’y
, & ceux qui s’y retireraient à une certaine distance, jouiraient de la même neutralité & seraient à couvert des i
amp; ceux qui s’y retireraient à une certaine distance, jouiraient de la même neutralité & seraient à couvert des insu
& ces noirs sont extrêmement craintifs, ils se sont tous retirés le plus près qu’ils ont pu du fort ; & c’est la
se sont tous retirés le plus près qu’ils ont pu du fort ; & c’est la cause pour laquelle en arrivant ici nous avons vu
cause pour laquelle en arrivant ici nous avons vu tant de peuple sur la rive. Il serait étonnant, en Europe, qu’une armée
nt de peuple sur la rive. Il serait étonnant, en Europe, qu’une armée de quatre-vingt mille hommes, & de tant de canon
étonnant, en Europe, qu’une armée de quatre-vingt mille hommes, &  de tant de canons, fût obligée de lever honteusement
ée de quatre-vingt mille hommes, & de tant de canons, fût obligée de lever honteusement le siège de devant une bicoque
le hommes, & de tant de canons, fût obligée de lever honteusement le siège de devant une bicoque, & une vilenie pl
, & de tant de canons, fût obligée de lever honteusement le siège de devant une bicoque, & une vilenie plutôt qu’u
ie plutôt qu’une ville, selon que des Français qui ont été à Gingi me l’ ont représentée ; & qu’outre cela, elle ne fit
à Gingi me l’ont représentée ; & qu’outre cela, elle ne fit rien de considérable pendant toute une campagne : mais il
nsidérable pendant toute une campagne : mais il faut aussi savoir que les Asiatiques ou les Indiens ne se battent pas comme
toute une campagne : mais il faut aussi savoir que les Asiatiques ou les Indiens ne se battent pas comme les Européens. Si
ussi savoir que les Asiatiques ou les Indiens ne se battent pas comme les Européens. Sitôt qu’ils voient un des leurs tué o
voient un des leurs tué ou blessé, c’est-à-dire du sang, ils prennent la luite, & ne savent ce que c’est que de se bat
dire du sang, ils prennent la luite, & ne savent ce que c’est que de se battre de pied ferme. On tient cependant pour
ils prennent la luite, & ne savent ce que c’est que de se battre de pied ferme. On tient cependant pour une chose con
rme. On tient cependant pour une chose constante qu’ils sont capables de discipline, & que s’ils étaient bien commandé
bles de discipline, & que s’ils étaient bien commandés, & que les officiers ne quittassent pas la partie les premie
ls étaient bien commandés, & que les officiers ne quittassent pas la partie les premiers en leur montrant l’exemple de
officiers ne quittassent pas la partie les premiers en leur montrant l’ exemple de fuir, ils ne la quitteraient pas non pl
ne quittassent pas la partie les premiers en leur montrant l’exemple de fuir, ils ne la quitteraient pas non plus. Cette
pas la partie les premiers en leur montrant l’exemple de fuir, ils ne la quitteraient pas non plus. Cette chose, qu’on tie
our constante, me parait très incertaine, puisque je puis assurer que les Asiatiques ne sont nullement braves ; & si le
les Asiatiques ne sont nullement braves ; & si leurs ancêtres ne l’ étaient pas plus qu’eux, Alexandre roi de Macédoin
; & si leurs ancêtres ne l’étaient pas plus qu’eux, Alexandre roi de Macédoine, si chanté par Quinte-Curce, & surn
lexandre roi de Macédoine, si chanté par Quinte-Curce, & surnommé le Grand, n’a pas eu beaucoup de peine, ni de périls
inte-Curce, & surnommé le Grand, n’a pas eu beaucoup de peine, ni de périls à courir, pour se faire une réputation qui
ur se faire une réputation qui ne finira jamais. Je n’ai point étudié la géographie ancienne : ainsi, je ne sais pas où ét
ographie ancienne : ainsi, je ne sais pas où était positivement situé le royaume de Porus, à qui Racine lait dire, en parl
cienne : ainsi, je ne sais pas où était positivement situé le royaume de Porus, à qui Racine lait dire, en parlant d’Alexa
ivement situé le royaume de Porus, à qui Racine lait dire, en parlant d’ Alexandre & des Perses, ou Persans, comme il l
t dire, en parlant d’Alexandre & des Perses, ou Persans, comme il les nomme pour la rime : Un seul rocher ici lui coût
ant d’Alexandre & des Perses, ou Persans, comme il les nomme pour la rime : Un seul rocher ici lui coûte plus de temp
comme il les nomme pour la rime : Un seul rocher ici lui coûte plus de temps Que n’en coûte à son bras l’empire des Pers
Un seul rocher ici lui coûte plus de temps Que n’en coûte à son bras l’ empire des Persans. Ennemis du repos qui perdit ce
n bras l’empire des Persans. Ennemis du repos qui perdit ces infâmes, L’ or qui naît sous nos pieds ne corrompt point nos â
s vers-là sont harmonieux, quoique très mauvais. Je n’entreprends pas d’ en faire la critique, mais j’ai assez entendu parl
ont harmonieux, quoique très mauvais. Je n’entreprends pas d’en faire la critique, mais j’ai assez entendu parler de la br
ntreprends pas d’en faire la critique, mais j’ai assez entendu parler de la bravoure des peuples d’Orient pour assurer qu’
eprends pas d’en faire la critique, mais j’ai assez entendu parler de la bravoure des peuples d’Orient pour assurer qu’ils
a critique, mais j’ai assez entendu parler de la bravoure des peuples d’ Orient pour assurer qu’ils ne sont pas difficiles
ropre mollesse à par une bassesse servile qui ne se ressent nullement de leur origine, supposé que leurs ancêtres aient ét
bellem feroces Progenerant aquilae columbam Je me suis un peu écarté de mon chemin ; & j’ai cru devoir le faire parce
umbam Je me suis un peu écarté de mon chemin ; & j’ai cru devoir le faire parce que les Indiens sont moins que des po
n peu écarté de mon chemin ; & j’ai cru devoir le faire parce que les Indiens sont moins que des poules. Je reviens aux
parce que les Indiens sont moins que des poules. Je reviens aux gens de guerre du Mogol. Un de ses partis était venu tout
sont moins que des poules. Je reviens aux gens de guerre du Mogol. Un de ses partis était venu tout proche du fort de Pond
s de guerre du Mogol. Un de ses partis était venu tout proche du fort de Pondichéry, & se retirait emmenant avec lui d
des hommes, des femmes & des enfants, & beaucoup de bestiaux. Les noirs coururent se plaindre à M. Martin, qui les
eaucoup de bestiaux. Les noirs coururent se plaindre à M. Martin, qui les avait pris sous sa protection. Il envoya au plus
ya au plus tôt un lieutenant avec douze soldats français courir après les fuyards : lesquels, d’abord qu’ils les virent, se
soldats français courir après les fuyards : lesquels, d’abord qu’ils les virent, se mirent à fuir à toute bride, sans oser
d’abord qu’ils les virent, se mirent à fuir à toute bride, sans oser les attendre, quoique incomparablement plus forts en
uoique incomparablement plus forts en nombre, puisqu’ils étaient plus de soixante neyres ou cavaliers : & ce lieutenan
ent plus de soixante neyres ou cavaliers : & ce lieutenant, nommé La Touche, qui repasse avec nous en France, eut l’ho
 ce lieutenant, nommé La Touche, qui repasse avec nous en France, eut l’ honneur de ramener les hommes, les femmes, les enf
nant, nommé La Touche, qui repasse avec nous en France, eut l’honneur de ramener les hommes, les femmes, les enfants &
La Touche, qui repasse avec nous en France, eut l’honneur de ramener les hommes, les femmes, les enfants & les bestiau
qui repasse avec nous en France, eut l’honneur de ramener les hommes, les femmes, les enfants & les bestiaux, sans que
avec nous en France, eut l’honneur de ramener les hommes, les femmes, les enfants & les bestiaux, sans que les ennemis
e, eut l’honneur de ramener les hommes, les femmes, les enfants &  les bestiaux, sans que les ennemis osassent leur teni
ener les hommes, les femmes, les enfants & les bestiaux, sans que les ennemis osassent leur tenir tête, ni défendre leu
t leur tenir tête, ni défendre leur proie, quoiqu’ils fussent en état d’ attaquer, puisque, outre leur nombre, ils sont arm
t en état d’attaquer, puisque, outre leur nombre, ils sont armés tous de sabres, de zagayes ou flèches, & quelques-uns
’attaquer, puisque, outre leur nombre, ils sont armés tous de sabres, de zagayes ou flèches, & quelques-uns de mousque
sont armés tous de sabres, de zagayes ou flèches, & quelques-uns de mousquets ou fusils. Voilà tout ce que je sais de
& quelques-uns de mousquets ou fusils. Voilà tout ce que je sais de la guerre du Mogol & du jeune Remraja. Sévagi
mp; quelques-uns de mousquets ou fusils. Voilà tout ce que je sais de la guerre du Mogol & du jeune Remraja. Sévagi so
appuyaient sa révolte, ou qui se révoltaient avec lui, & trouver le moyen de faire subsister ses troupes & les en
nt sa révolte, ou qui se révoltaient avec lui, & trouver le moyen de faire subsister ses troupes & les enrichir le
avec lui, & trouver le moyen de faire subsister ses troupes &  les enrichir les uns & les autres, avait trois fo
p; trouver le moyen de faire subsister ses troupes & les enrichir les uns & les autres, avait trois fois pillé Sura
moyen de faire subsister ses troupes & les enrichir les uns &  les autres, avait trois fois pillé Surate, la plus ri
les enrichir les uns & les autres, avait trois fois pillé Surate, la plus riche ville des États du Mogol. parce que c’
pillé Surate, la plus riche ville des États du Mogol. parce que c’est le centre de presque tout le commerce des Indes. Il
te, la plus riche ville des États du Mogol. parce que c’est le centre de presque tout le commerce des Indes. Il prenait so
e ville des États du Mogol. parce que c’est le centre de presque tout le commerce des Indes. Il prenait son temps que le M
entre de presque tout le commerce des Indes. Il prenait son temps que le Mogol n’était point en état de le secourir. soit
ce des Indes. Il prenait son temps que le Mogol n’était point en état de le secourir. soit pour être trop éloigné, soit po
des Indes. Il prenait son temps que le Mogol n’était point en état de le secourir. soit pour être trop éloigné, soit pour
mp; ses mesures qu’il n’a jamais été surpris & a toujours surpris les autres en arrivant lorsqu’il était le moins atten
rpris & a toujours surpris les autres en arrivant lorsqu’il était le moins attendu. Il ne disait rien du tout aux Euro
ppartenait étaient pour lui des choses sacrées ; il leur vendait même les marchandises qu’il avait pillées aux sujets du Mo
ndises qu’il avait pillées aux sujets du Mogol ; &. n’ayant point de temps à perdre, & ne voulant que de l’argent
Mogol ; &. n’ayant point de temps à perdre, & ne voulant que de l’argent comptant, il les donnait à bas prix. Il
gol ; &. n’ayant point de temps à perdre, & ne voulant que de l’ argent comptant, il les donnait à bas prix. Il obl
oint de temps à perdre, & ne voulant que de l’argent comptant, il les donnait à bas prix. Il obligeait ces sujets du Mo
comptant, il les donnait à bas prix. Il obligeait ces sujets du Mogol de lui montrer leur or, leur argent & leurs marc
, leur argent & leurs marchandises. Quand ils agissaient avec lui de bonne foi, il n’en prenait que la moitié & le
ises. Quand ils agissaient avec lui de bonne foi, il n’en prenait que la moitié & leur laissait le reste pour entreten
c lui de bonne foi, il n’en prenait que la moitié & leur laissait le reste pour entretenir leur négoce ; &, quand
 leur laissait le reste pour entretenir leur négoce ; &, quand on le trompait, il faisait rafle de dix-huit. Il était
ntretenir leur négoce ; &, quand on le trompait, il faisait rafle de dix-huit. Il était toujours bien instruit par ses
s bien instruit par ses espions : ainsi, après avoir pillé & volé d’ ordre, & s’être rafraîchi lui & ses troupe
afraîchi lui & ses troupes pendant sept ou huit jours, il sortait de Surate, n’en emportant que de l’argent, & lai
pendant sept ou huit jours, il sortait de Surate, n’en emportant que de l’argent, & laissant aux marchands, sujets du
ndant sept ou huit jours, il sortait de Surate, n’en emportant que de l’ argent, & laissant aux marchands, sujets du Mo
rtant que de l’argent, & laissant aux marchands, sujets du Mogol, le temps de se remettre de son pillage pour en venir
de l’argent, & laissant aux marchands, sujets du Mogol, le temps de se remettre de son pillage pour en venir faire un
amp; laissant aux marchands, sujets du Mogol, le temps de se remettre de son pillage pour en venir faire un autre. Par ce
son pillage pour en venir faire un autre. Par ce moyen, il consommait les denrées de ses nouveaux sujets & alliés, les
pour en venir faire un autre. Par ce moyen, il consommait les denrées de ses nouveaux sujets & alliés, les enrichissai
moyen, il consommait les denrées de ses nouveaux sujets & alliés, les enrichissait en payant ces denrées, enrichissait
r les siens ; & Surate était sa ressource. On prétend qu’il était de concert avec le gouverneur de Bengale ; ce qui n’
mp; Surate était sa ressource. On prétend qu’il était de concert avec le gouverneur de Bengale ; ce qui n’a pas peu contri
it sa ressource. On prétend qu’il était de concert avec le gouverneur de Bengale ; ce qui n’a pas peu contribué à la perte
oncert avec le gouverneur de Bengale ; ce qui n’a pas peu contribué à la perte de celui-ci. J’en ai déjà parlé. Je ne sais
ec le gouverneur de Bengale ; ce qui n’a pas peu contribué à la perte de celui-ci. J’en ai déjà parlé. Je ne sais si Sévag
celui-ci. J’en ai déjà parlé. Je ne sais si Sévagi avait connaissance de la vie de Georges Castriol, dit Scanderberg, ce f
ui-ci. J’en ai déjà parlé. Je ne sais si Sévagi avait connaissance de la vie de Georges Castriol, dit Scanderberg, ce fame
J’en ai déjà parlé. Je ne sais si Sévagi avait connaissance de la vie de Georges Castriol, dit Scanderberg, ce fameux enne
iol, dit Scanderberg, ce fameux ennemi des Turcs, et dernier bouclier de la chrétienté, mais il y a beaucoup de conformité
, dit Scanderberg, ce fameux ennemi des Turcs, et dernier bouclier de la chrétienté, mais il y a beaucoup de conformité da
e la chrétienté, mais il y a beaucoup de conformité dans leur manière de faire la guerre. Après ces pillages, Sévagi se re
tienté, mais il y a beaucoup de conformité dans leur manière de faire la guerre. Après ces pillages, Sévagi se retirait &a
évagi se retirait & revenait assez souvent sur ses pas tomber sur les troupes du Mogol, qu’il surprenait toujours, &
tomber sur les troupes du Mogol, qu’il surprenait toujours, & qui le croyaient bien éloigné. Il les a toujours battues
l, qu’il surprenait toujours, & qui le croyaient bien éloigné. Il les a toujours battues : son nom seul les faisait tre
i le croyaient bien éloigné. Il les a toujours battues : son nom seul les faisait trembler : & les courses fatigantes q
Il les a toujours battues : son nom seul les faisait trembler : &  les courses fatigantes qu’il taisait faire aux sienne
mbler : & les courses fatigantes qu’il taisait faire aux siennes, les tenant toujours dans le mouvement, en ont fait le
fatigantes qu’il taisait faire aux siennes, les tenant toujours dans le mouvement, en ont fait les meilleurs soldats de l
faire aux siennes, les tenant toujours dans le mouvement, en ont fait les meilleurs soldats de la péninsule des Indes. Ce s
tenant toujours dans le mouvement, en ont fait les meilleurs soldats de la péninsule des Indes. Ce sont encore celles qui
nant toujours dans le mouvement, en ont fait les meilleurs soldats de la péninsule des Indes. Ce sont encore celles qui ac
Ces troupes sont formidables à celles du Mogol ; & il n’y a point d’ apparence que ce prince rentre dans son ancienne p
entre dans son ancienne possession, & ruine Remraja, si, comme on le croit, il est encore appuyé par-dessous main d’un
Remraja, si, comme on le croit, il est encore appuyé par-dessous main d’ une nation européenne. Je dirai qui elle est, en r
us main d’une nation européenne. Je dirai qui elle est, en rapportant la conversation que j’ai eue avec M. Martin : je dir
que j’ai eue avec M. Martin : je dirai seulement ici, que Raja, dans l’ empire du Mogol, est une qualité qui répond à cell
que Raja, dans l’empire du Mogol, est une qualité qui répond à celle de nos ducs-pairs, & non à nos ducs-pairs par br
à nos ducs-pairs par brevet : ce n’est qu’une qualité passagère dans la personne de ceux-ci ; mais celle de ducs-pairs &a
pairs par brevet : ce n’est qu’une qualité passagère dans la personne de ceux-ci ; mais celle de ducs-pairs & de raja
est qu’une qualité passagère dans la personne de ceux-ci ; mais celle de ducs-pairs & de raja sont adhérentes & at
assagère dans la personne de ceux-ci ; mais celle de ducs-pairs &  de raja sont adhérentes & attachées au sang. Le
de ducs-pairs & de raja sont adhérentes & attachées au sang. Le Mogol peut en créer de nouveaux ; mais il ne peut
raja sont adhérentes & attachées au sang. Le Mogol peut en créer de nouveaux ; mais il ne peut pas en dépouiller les
e Mogol peut en créer de nouveaux ; mais il ne peut pas en dépouiller les anciens. Ainsi, Raja Sévagi, ou Sévagi Raja ; &am
e que Sévagi, en se révoltant, n’avait point été poussé par un esprit d’ ambition, mais oui bien de vengeance, en ce que Au
ant, n’avait point été poussé par un esprit d’ambition, mais oui bien de vengeance, en ce que Aureng-Zeb, au lieu de le ré
mbition, mais oui bien de vengeance, en ce que Aureng-Zeb, au lieu de le récompenser d’une guerre heureuse qu’il avait fai
ui bien de vengeance, en ce que Aureng-Zeb, au lieu de le récompenser d’ une guerre heureuse qu’il avait faite pour lui, av
qu il aimait & qu il voulait épouser ; qu’Aureng-Zeb avait forcé le palais où l’une & l’autre était renfermée ; &
’autre était renfermée ; & que Sévagi, pour se venger, avait fait le même outrage à la sœur du Mogol, & avait fait
rmée ; & que Sévagi, pour se venger, avait fait le même outrage à la sœur du Mogol, & avait fait révolter contre l
même outrage à la sœur du Mogol, & avait fait révolter contre lui les mêmes troupes qu’il avait commandées. Je le répèt
fait révolter contre lui les mêmes troupes qu’il avait commandées. Je le répète encore, ceci est un beau sujet de roman po
s qu’il avait commandées. Je le répète encore, ceci est un beau sujet de roman pour de Visé, ou tout au moins pour ses sot
commandées. Je le répète encore, ceci est un beau sujet de roman pour de Visé, ou tout au moins pour ses sots imitateurs.
au moins pour ses sots imitateurs. Un peu avant que nous partissions de Pondichéry, on y avait reçu des nouvelles de Sura
ant que nous partissions de Pondichéry, on y avait reçu des nouvelles de Surate par terre, par lesquelles on a appris que
par lesquelles on a appris que ce qui s’est passé à Amzuam avait jeté les Anglais dans une très grande consternation, &
avait jeté les Anglais dans une très grande consternation, & que le combat de Madras avait causé partout une telle ép
é les Anglais dans une très grande consternation, & que le combat de Madras avait causé partout une telle épouvante qu
le épouvante que des marchands arméniens autres, qui voulaient passer de Surate & de Bombay en Perse avec leurs marcha
des marchands arméniens autres, qui voulaient passer de Surate &  de Bombay en Perse avec leurs marchandises, avaient
Bombay en Perse avec leurs marchandises, avaient tout tait débarquer de dessus les navires anglais & hollandais, &
Perse avec leurs marchandises, avaient tout tait débarquer de dessus les navires anglais & hollandais, & n’avaient
is, & n’avaient pas osé s’exposer au trajet sur ces vaisseaux, ne les voyant pas en état de résister à six vaisseaux fr
osé s’exposer au trajet sur ces vaisseaux, ne les voyant pas en état de résister à six vaisseaux français, qu’on lait pas
lait passer là pour six diables. Il est constant que nous avons jeté la terreur & l’épouvante, & que si nous rest
our six diables. Il est constant que nous avons jeté la terreur &  l’ épouvante, & que si nous restions seulement au
ions seulement aux Indes pendant deux ans, nous ruinerions absolument le commerce & la réputation des Anglais & de
Indes pendant deux ans, nous ruinerions absolument le commerce &  la réputation des Anglais & des Hollandais. On a
t équiper quatorze navires pour venir nous trouver. Si cela est, nous le saurons, & nous nous verrons de près. Ils ont
r nous trouver. Si cela est, nous le saurons, & nous nous verrons de près. Ils ont eu le temps de s’équiper & de n
ela est, nous le saurons, & nous nous verrons de près. Ils ont eu le temps de s’équiper & de nous attendre au pass
nous le saurons, & nous nous verrons de près. Ils ont eu le temps de s’équiper & de nous attendre au passage ; mai
mp; nous nous verrons de près. Ils ont eu le temps de s’équiper &  de nous attendre au passage ; mais on ne le croit pa
le temps de s’équiper & de nous attendre au passage ; mais on ne le croit pas : on ne doute point qu’ils n’en fassent
ais on ne le croit pas : on ne doute point qu’ils n’en fassent courir le bruit uniquement pour conserver leur réputation.
quement pour conserver leur réputation. On a aussi reçu des nouvelles de Siam par la voie des Portugais, qui disent que Pi
conserver leur réputation. On a aussi reçu des nouvelles de Siam par la voie des Portugais, qui disent que Pitrachard, à
isent que Pitrachard, à présent roi, est devenu plus traitable envers les ecclésiastiques. C’est tout ce que j en ai appris
s nouvelles bien certaines, puisqu’il reste à Pondichéry en attendant l’ occasion de passer dans ce royaume ; car il n’est
bien certaines, puisqu’il reste à Pondichéry en attendant l’occasion de passer dans ce royaume ; car il n’est assurément
. Mais pourquoi cacher ces nouvelles qui nous auraient tous réjouis ? Les gens d’Église sont toujours mystérieux. Le Père T
urquoi cacher ces nouvelles qui nous auraient tous réjouis ? Les gens d’ Église sont toujours mystérieux. Le Père Tachard,
s auraient tous réjouis ? Les gens d’Église sont toujours mystérieux. Le Père Tachard, très digne jésuite, reste aussi. Qu
digne jésuite, reste aussi. Quel est leur dessein à tous ? Peut-être de se barrer, & de se faire de la peine les uns
e aussi. Quel est leur dessein à tous ? Peut-être de se barrer, &  de se faire de la peine les uns aux autres. Quoi qu’
l est leur dessein à tous ? Peut-être de se barrer, & de se faire de la peine les uns aux autres. Quoi qu’il en soit,
st leur dessein à tous ? Peut-être de se barrer, & de se faire de la peine les uns aux autres. Quoi qu’il en soit, ils
essein à tous ? Peut-être de se barrer, & de se faire de la peine les uns aux autres. Quoi qu’il en soit, ils restent,
s. Quoi qu’il en soit, ils restent, & je ne vois âme qui vive qui les regrette. MM. Charmot & Guisain sont sortis d
âme qui vive qui les regrette. MM. Charmot & Guisain sont sortis de l’Ecueil sans cérémonies ; mais il n’en a pas été
e qui vive qui les regrette. MM. Charmot & Guisain sont sortis de l’ Ecueil sans cérémonies ; mais il n’en a pas été ai
partant du Gaillard pour rester à terre, son Excellence a été saluée de cinq coups de canon. Je veux pieusement croire qu
illard pour rester à terre, son Excellence a été saluée de cinq coups de canon. Je veux pieusement croire que son humilité
s’attendait point à cet honneur : que, même, il aurait empêché qu’on le lui rendît s’il avait prévu qu’on le lui rendrait
e, même, il aurait empêché qu’on le lui rendît s’il avait prévu qu’on le lui rendrait ; car, dès son baptême, il a renoncé
mpes du monde. Hélas ! sa modestie a été trompée ! Pour rendre compte de tous nos acteurs, notre Messin, ou Juif, est rest
i à Pondichéry : nous en sommes fâchés, à cause de son mérite ; &  les mandarins siamois sont restés à Bengale. Je ne l’
son mérite ; & les mandarins siamois sont restés à Bengale. Je ne l’ ai su qu’à Pondichéry : sans cela, je l’aurais dit
sont restés à Bengale. Je ne l’ai su qu’à Pondichéry : sans cela, je l’ aurais dit plus tôt. J’y ai encore appris que M. G
. J’y ai encore appris que M. Godeau dit vrai dans son troisième tome de l’Histoire de l’Église, quand il dit au sujet de
’y ai encore appris que M. Godeau dit vrai dans son troisième tome de l’ Histoire de l’Église, quand il dit au sujet de la
e appris que M. Godeau dit vrai dans son troisième tome de l’Histoire de l’Église, quand il dit au sujet de la dispute de
ppris que M. Godeau dit vrai dans son troisième tome de l’Histoire de l’ Église, quand il dit au sujet de la dispute de sai
on troisième tome de l’Histoire de l’Église, quand il dit au sujet de la dispute de saint Cvprien et du pape saint Etienne
e tome de l’Histoire de l’Église, quand il dit au sujet de la dispute de saint Cvprien et du pape saint Etienne, que les s
au sujet de la dispute de saint Cvprien et du pape saint Etienne, que les saints qui sont encore sur terre sont hommes, &am
enne, que les saints qui sont encore sur terre sont hommes, & que le zèle fait souvent faillir les plus sages. Par occ
encore sur terre sont hommes, & que le zèle fait souvent faillir les plus sages. Par occasion, ou parenthèse, saint Ét
Par occasion, ou parenthèse, saint Étienne était pape. Il voulait que les hérétiques lussent rebaptisés : saint Cyprien sou
ulait que les hérétiques lussent rebaptisés : saint Cyprien soutenait le contraire ; et un concile décida en faveur du sen
soutenait le contraire ; et un concile décida en faveur du sentiment de saint Cyprien. Donc les saints sur terre sont enc
 ; et un concile décida en faveur du sentiment de saint Cyprien. Donc les saints sur terre sont encore hommes, & peuven
nc les saints sur terre sont encore hommes, & peuvent se tromper. Le pape est homme : par conséquent il peut se trompe
romper. Le pape est homme : par conséquent il peut se tromper ; ergo, le pape n’est nullement infaillible. J’avoue que j’a
qu’on ne peut pas me prouver, ni à moi, ni à qui que ce soit qui ait l’ ombre du sens commun, cette ridicule infaillibilit
l’ombre du sens commun, cette ridicule infaillibilité. J’ai assez lu l’ Histoire de l’Église pour savoir, de certitude, qu
sens commun, cette ridicule infaillibilité. J’ai assez lu l’Histoire de l’Église pour savoir, de certitude, que l’Église
ns commun, cette ridicule infaillibilité. J’ai assez lu l’Histoire de l’ Église pour savoir, de certitude, que l’Église a d
ule infaillibilité. J’ai assez lu l’Histoire de l’Église pour savoir, de certitude, que l’Église a donné seize démentis au
. J’ai assez lu l’Histoire de l’Église pour savoir, de certitude, que l’ Église a donné seize démentis au pape ; à j’en con
né seize démentis au pape ; à j’en conclus avec raison, je crois, que l’ Église n’a jamais cru le pape infaillible. J’ajout
e ; à j’en conclus avec raison, je crois, que l’Église n’a jamais cru le pape infaillible. J’ajoute même qu’elle ne croit
e pape infaillible. J’ajoute même qu’elle ne croit point encore qu’il le soit, & qu’il n’y a qu’une poignée de canaill
ne croit point encore qu’il le soit, & qu’il n’y a qu’une poignée de canaille, qu’on appelle les docteurs ultramontain
le soit, & qu’il n’y a qu’une poignée de canaille, qu’on appelle les docteurs ultramontains, qui soient assez effronté
ent dans eux-mêmes. Ce sont des moines : c est tout dire. Dans ce nom de moines, je ne comprends pas la Société de Jésus ;
moines : c est tout dire. Dans ce nom de moines, je ne comprends pas la Société de Jésus ; car, à son égard, tantôt le pa
s, je ne comprends pas la Société de Jésus ; car, à son égard, tantôt le pape est infaillible & tantôt c’est un vieux
s attributs, & point du tout sa dignité. J’en reviens à mon thème de la brouillerie des plus saints les uns contre les
ttributs, & point du tout sa dignité. J’en reviens à mon thème de la brouillerie des plus saints les uns contre les au
a dignité. J’en reviens à mon thème de la brouillerie des plus saints les uns contre les autres. L’amour de Dieu & leur
reviens à mon thème de la brouillerie des plus saints les uns contre les autres. L’amour de Dieu & leur zèle pour la f
on thème de la brouillerie des plus saints les uns contre les autres. L’ amour de Dieu & leur zèle pour la foi, à ce qu
de la brouillerie des plus saints les uns contre les autres. L’amour de Dieu & leur zèle pour la foi, à ce qu’ils dis
aints les uns contre les autres. L’amour de Dieu & leur zèle pour la foi, à ce qu’ils disent, font brouiller ensemble
sent, font brouiller ensemble messieurs des Missions étrangères &  les jésuites. Les conquêtes que les uns font sur l’en
uiller ensemble messieurs des Missions étrangères & les jésuites. Les conquêtes que les uns font sur l’ennemi du genre
ssieurs des Missions étrangères & les jésuites. Les conquêtes que les uns font sur l’ennemi du genre humain, en convert
ons étrangères & les jésuites. Les conquêtes que les uns font sur l’ ennemi du genre humain, en convertissant des idolâ
ant aux autres, chacun voudrait se réserver tout pour soi, & être le seul métayer dans une si ample moisson : plus dél
ts en cela que saint Paul, dont ils devraient en toutes choses suivre l’ exemple, puisque, comme lui, ils vont, à ce qu’ils
e, comme lui, ils vont, à ce qu’ils disent, uniquement pour convertir les gentils & les idolâtres. Ce grand apôtre ne c
vont, à ce qu’ils disent, uniquement pour convertir les gentils &  les idolâtres. Ce grand apôtre ne cherchait que la gl
tir les gentils & les idolâtres. Ce grand apôtre ne cherchait que la gloire de Jésus-Christ & la propagation de la
ntils & les idolâtres. Ce grand apôtre ne cherchait que la gloire de Jésus-Christ & la propagation de la loi : il
res. Ce grand apôtre ne cherchait que la gloire de Jésus-Christ &  la propagation de la loi : il ne s’embarrassait poin
pôtre ne cherchait que la gloire de Jésus-Christ & la propagation de la loi : il ne s’embarrassait point par qui le Sa
re ne cherchait que la gloire de Jésus-Christ & la propagation de la loi : il ne s’embarrassait point par qui le Sauve
t & la propagation de la loi : il ne s’embarrassait point par qui le Sauveur lût annoncé, pourvu qu’il le fût ; Quid e
ne s’embarrassait point par qui le Sauveur lût annoncé, pourvu qu’il le fût ; Quid enim, écrit-il aux Philippiens, chap.
stus annuncietur, & in hoc gaudeo, sed & gaudebo. Ces motifs d’ occasion ou de vérité ouvrent aux missionnaires &a
ur, & in hoc gaudeo, sed & gaudebo. Ces motifs d’occasion ou de vérité ouvrent aux missionnaires & aux jésuit
d’occasion ou de vérité ouvrent aux missionnaires & aux jésuites les prétextes du monde les plus spécieux pour se déch
é ouvrent aux missionnaires & aux jésuites les prétextes du monde les plus spécieux pour se déchirer les uns les autres
ux jésuites les prétextes du monde les plus spécieux pour se déchirer les uns les autres avec charité ; & le tout, dans
tes les prétextes du monde les plus spécieux pour se déchirer les uns les autres avec charité ; & le tout, dans un espr
lus spécieux pour se déchirer les uns les autres avec charité ; &  le tout, dans un esprit de fraternité, à de christia
hirer les uns les autres avec charité ; & le tout, dans un esprit de fraternité, à de christianisme. Ils sont sur ce s
autres avec charité ; & le tout, dans un esprit de fraternité, à de christianisme. Ils sont sur ce sujet dans une més
tianisme. Ils sont sur ce sujet dans une mésintelligence perpétuelle. Les jésuites ont fait chasser les missionnaires de la
ce sujet dans une mésintelligence perpétuelle. Les jésuites ont fait chasser les missionnaires de la Chine : ceux-ci ont fait
t dans une mésintelligence perpétuelle. Les jésuites ont fait chasser les missionnaires de la Chine : ceux-ci ont fait chas
lligence perpétuelle. Les jésuites ont fait chasser les missionnaires de la Chine : ceux-ci ont fait chasser les autres du
gence perpétuelle. Les jésuites ont fait chasser les missionnaires de la Chine : ceux-ci ont fait chasser les autres du To
tes ont fait chasser les missionnaires de la Chine : ceux-ci ont fait chasser les autres du Tonkin ; & les jésuites, qui ne
fait chasser les missionnaires de la Chine : ceux-ci ont fait chasser les autres du Tonkin ; & les jésuites, qui ne son
s de la Chine : ceux-ci ont fait chasser les autres du Tonkin ; &  les jésuites, qui ne sont à Siam que depuis les missi
autres du Tonkin ; & les jésuites, qui ne sont à Siam que depuis les missionnaires ont si bien fait, & leur politi
en prévalu que bien loin d être persécutés, leur maison a été un lieu d’ asile & de refuge, & qu’on leur a donné de
bien loin d être persécutés, leur maison a été un lieu d’asile &  de refuge, & qu’on leur a donné de l’argent dans
aison a été un lieu d’asile & de refuge, & qu’on leur a donné de l’argent dans le temps même qu’on persécutait les
on a été un lieu d’asile & de refuge, & qu’on leur a donné de l’ argent dans le temps même qu’on persécutait les au
eu d’asile & de refuge, & qu’on leur a donné de l’argent dans le temps même qu’on persécutait les autres. Cette cr
; qu’on leur a donné de l’argent dans le temps même qu’on persécutait les autres. Cette cruelle distinction n’est nullement
trop concertés pour dire naturellement ce qu ils en pensent ; mais on le connaît assez, pour peu qu’on sache lire, dans le
n pensent ; mais on le connaît assez, pour peu qu’on sache lire, dans les yeux & l’altération du visage, les secrets du
s on le connaît assez, pour peu qu’on sache lire, dans les yeux &  l’ altération du visage, les secrets du cœur. Ce n’es
our peu qu’on sache lire, dans les yeux & l’altération du visage, les secrets du cœur. Ce n’est pas depuis peu que cett
pas depuis peu que cette brouillerie subsiste ; & voici ce que M.  le chevalier de Chaumont, ambassadeur à Siam, en dit
u que cette brouillerie subsiste ; & voici ce que M. le chevalier de Chaumont, ambassadeur à Siam, en dit dans sa Rela
ur à Siam, en dit dans sa Relation, page 110. « Dans une audience que le roi (de Siam) me donna, je lui dis que j’avais am
m, en dit dans sa Relation, page 110. « Dans une audience que le roi ( de Siam) me donna, je lui dis que j’avais amené avec
is que j’avais amené avec moi six pères jésuites, qui s’en allaient à la Chine faire des observations de mathématique ; &a
x pères jésuites, qui s’en allaient à la Chine faire des observations de mathématique ; & qu’ils avaient été choisis p
s observations de mathématique ; & qu’ils avaient été choisis par le roi mon maître comme les plus capables en cette s
atique ; & qu’ils avaient été choisis par le roi mon maître comme les plus capables en cette science. Il me dit qu’il l
mon maître comme les plus capables en cette science. Il me dit qu’il les verrait, & qu’il était bien aise qu’ils se fu
ait, & qu’il était bien aise qu’ils se fussent accommodés avec M.  l’ évêque de Métellopolis. Il m a parlé plus d’une fo
; qu’il était bien aise qu’ils se fussent accommodés avec M. l’évêque de Métellopolis. Il m a parlé plus d’une fois sur ce
ussent accommodés avec M. l’évêque de Métellopolis. Il m a parlé plus d’ une fois sur cette matière. * Un accommodement sup
; il est fâcheux qu’un roi idolâtre, qu’on veut éclairer des lumières d’ un Évangile qui n’est que douceur, & qui ordon
d’un Évangile qui n’est que douceur, & qui ordonne, non seulement de pardonner à scs ennemis, mais encore d’aller les
p; qui ordonne, non seulement de pardonner à scs ennemis, mais encore d’ aller les rechercher, quand même on n’aurait rien
rdonne, non seulement de pardonner à scs ennemis, mais encore d’aller les rechercher, quand même on n’aurait rien contre eu
re d’aller les rechercher, quand même on n’aurait rien contre eux sur le cœur, soit informé des mésintelligences & des
, soit informé des mésintelligences & des disputes qui sont entre les prédicateurs de ce même Évangile. Il est même à c
s mésintelligences & des disputes qui sont entre les prédicateurs de ce même Évangile. Il est même à craindre qu’il ne
même à craindre qu’il ne soit mal édifié, & n’augure mal du reste de ce même Évangile, en en voyant les ministres exéc
édifié, & n’augure mal du reste de ce même Évangile, en en voyant les ministres exécuter & observer si mal entre eu
; enseignent aux autres. Il serait à souhaiter, pour lever tout sujet de dispute entre eux, & tout sujet de scandale a
uhaiter, pour lever tout sujet de dispute entre eux, & tout sujet de scandale aux idolâtres, qu’ils eussent chacun leu
ils eussent chacun leur département & qu’ils n allassent plus sur les brisées les uns des autres ; car certainement leu
chacun leur département & qu’ils n allassent plus sur les brisées les uns des autres ; car certainement leurs brouiller
vais effet, non seulement auprès des gentils, mais scandalisent aussi les chrétiens & font lâcher à tous, sans en excep
lisent aussi les chrétiens & font lâcher à tous, sans en excepter les plus dévots catholiques, des railleries piquantes
es plus dévots catholiques, des railleries piquantes qui donnent lieu de croire que l’intérêt temporel a tout au moins aut
catholiques, des railleries piquantes qui donnent lieu de croire que l’ intérêt temporel a tout au moins autant de part à
donnent lieu de croire que l’intérêt temporel a tout au moins autant de part à leurs travaux, que le zèle de la Foi. En e
’intérêt temporel a tout au moins autant de part à leurs travaux, que le zèle de la Foi. En effet, il est certain que le s
temporel a tout au moins autant de part à leurs travaux, que le zèle de la Foi. En effet, il est certain que le salut de
mporel a tout au moins autant de part à leurs travaux, que le zèle de la Foi. En effet, il est certain que le salut de l’â
à leurs travaux, que le zèle de la Foi. En effet, il est certain que le salut de l’âme d’un simple particulier est aussi
travaux, que le zèle de la Foi. En effet, il est certain que le salut de l’âme d’un simple particulier est aussi précieux,
vaux, que le zèle de la Foi. En effet, il est certain que le salut de l’ âme d’un simple particulier est aussi précieux, de
que le zèle de la Foi. En effet, il est certain que le salut de l’âme d’ un simple particulier est aussi précieux, devant D
me d’un simple particulier est aussi précieux, devant Dieu, que celui d’ un gros seigneur : tous deux sont égaux devant lui
ant lui ; c’est une vérité dont qui que ce soit ne doute. Cela étant, d’ où vient qu’ils portent les uns & les autres l
dont qui que ce soit ne doute. Cela étant, d’où vient qu’ils portent les uns & les autres leur zèle, dans le Japon, la
ce soit ne doute. Cela étant, d’où vient qu’ils portent les uns &  les autres leur zèle, dans le Japon, la Chine, le Ton
t, d’où vient qu’ils portent les uns & les autres leur zèle, dans le Japon, la Chine, le Tonkin, le Pégu, & d’autr
ent qu’ils portent les uns & les autres leur zèle, dans le Japon, la Chine, le Tonkin, le Pégu, & d’autres pays où
portent les uns & les autres leur zèle, dans le Japon, la Chine, le Tonkin, le Pégu, & d’autres pays où l’or, l’a
s uns & les autres leur zèle, dans le Japon, la Chine, le Tonkin, le Pégu, & d’autres pays où l’or, l’argent &
, dans le Japon, la Chine, le Tonkin, le Pégu, & d’autres pays où l’ or, l’argent &les autres richesses mondaines a
le Japon, la Chine, le Tonkin, le Pégu, & d’autres pays où l’or, l’ argent &les autres richesses mondaines abonden
-ils pas à Moali, peuples qui paraissent dociles, &parmi lesquels l’ Evangile ferait un très grand progrès, s’il y étai
vangile ferait un très grand progrès, s’il y était cultivé ? Pourquoi les brusquent-ils, au lieu de les instruire ? Revoyez
rogrès, s’il y était cultivé ? Pourquoi les brusquent-ils, au lieu de les instruire ? Revoyez les pages 389-391 du t. I.Pou
tivé ? Pourquoi les brusquent-ils, au lieu de les instruire ? Revoyez les pages 389-391 du t. I.Pourquoi passent-ils Pondic
Revoyez les pages 389-391 du t. I.Pourquoi passent-ils Pondichéry, où l’ idolâtrie règne si fort, & où il leur serait s
héry, où l’idolâtrie règne si fort, & où il leur serait si facile de la détruire, puisqu’ils en connaissent parfaiteme
y, où l’idolâtrie règne si fort, & où il leur serait si facile de la détruire, puisqu’ils en connaissent parfaitement
rait si facile de la détruire, puisqu’ils en connaissent parfaitement l’ état & qu’ils savent si bien, pour la plupart,
ent parfaitement l’état & qu’ils savent si bien, pour la plupart, l’ idiome des idolâtres, qu’il ne leur faudrait aucun
onvictions seraient sans retour ? Tous ces aveugles sont-ils indignes de leurs soins ? Ils ne pourraient, il est vrai, les
es sont-ils indignes de leurs soins ? Ils ne pourraient, il est vrai, les combler ni de richesses ni de dignités ; mais aus
ignes de leurs soins ? Ils ne pourraient, il est vrai, les combler ni de richesses ni de dignités ; mais aussi, le zèle de
oins ? Ils ne pourraient, il est vrai, les combler ni de richesses ni de dignités ; mais aussi, le zèle de ces nouveaux ap
il est vrai, les combler ni de richesses ni de dignités ; mais aussi, le zèle de ces nouveaux apôtres ne serait plus soupç
rai, les combler ni de richesses ni de dignités ; mais aussi, le zèle de ces nouveaux apôtres ne serait plus soupçonné d’a
mais aussi, le zèle de ces nouveaux apôtres ne serait plus soupçonné d’ avoir une autre vue que Jésus-Christ, & icelui
it dans toute sa pureté & ils auraient en même temps pour témoins de leurs travaux évangéliques & pour admirateurs
r admirateurs, leurs compatriotes, desquels ils pourraient tirer tous les secours nécessaires à un si saint œuvre. Malgré l
raient tirer tous les secours nécessaires à un si saint œuvre. Malgré le tort que les Anglais m’ont fait, je leur rends av
tous les secours nécessaires à un si saint œuvre. Malgré le tort que les Anglais m’ont fait, je leur rends avec plaisir la
Malgré le tort que les Anglais m’ont fait, je leur rends avec plaisir la justice qui leur est due. Pendant que j’ai été le
a justice qui leur est due. Pendant que j’ai été leur prisonnier dans la Nouvelle Angleterre, j’ai trouvé des sauvages for
s’occupent qu’à leur instruction. Ce n’est certainement point en vue d’ aucun gain, car ces sauvages ne possèdent quoi que
y appliquent pourtant, & réussissent infiniment mieux que ne font les missionnaires, les pères de l’Oratoire, les jésui
nt, & réussissent infiniment mieux que ne font les missionnaires, les pères de l’Oratoire, les jésuites, les récollets
iniment mieux que ne font les missionnaires, les pères de l’Oratoire, les jésuites, les récollets & les autres dans le
que ne font les missionnaires, les pères de l’Oratoire, les jésuites, les récollets & les autres dans le Canada, qui es
ionnaires, les pères de l’Oratoire, les jésuites, les récollets &  les autres dans le Canada, qui est contigu. D’où vien
ères de l’Oratoire, les jésuites, les récollets & les autres dans le Canada, qui est contigu. D’où vient cela ? Oserai
ites, les récollets & les autres dans le Canada, qui est contigu. D’ où vient cela ? Oserais-je le dire ? Oui. C’est qu
autres dans le Canada, qui est contigu. D’où vient cela ? Oserais-je le dire ? Oui. C’est que leur zèle est pur, ou que d
dire ? Oui. C’est que leur zèle est pur, ou que du moins il est dénué de l’esprit de primatie & de commandement, &
e ? Oui. C’est que leur zèle est pur, ou que du moins il est dénué de l’ esprit de primatie & de commandement, & su
C’est que leur zèle est pur, ou que du moins il est dénué de l’esprit de primatie & de commandement, & surtout d a
e est pur, ou que du moins il est dénué de l’esprit de primatie &  de commandement, & surtout d avarice & de lu
prit de primatie & de commandement, & surtout d avarice &  de luxure. Que les jésuites le prennent comme ils vo
e & de commandement, & surtout d avarice & de luxure. Que les jésuites le prennent comme ils voudront : c’est u
mmandement, & surtout d avarice & de luxure. Que les jésuites le prennent comme ils voudront : c’est un fait certa
dront : c’est un fait certain que j’avance, & qui sera prouvé par la même histoire que j’ai déjà promise, & que je
la même histoire que j’ai déjà promise, & que je rapporterai dans la conférence avec M. Martin : elle en fait partie &
erai dans la conférence avec M. Martin : elle en fait partie & on la trouvera ci-dessous. Je reviens à ces ministres q
on la trouvera ci-dessous. Je reviens à ces ministres qui instruisent les sauvages. Ils ne leur donnent, il est vrai, qu’un
truction hérétique ; mais ils ne peuvent leur donner pour des vérités de foi ce qu’ils ne croient pas eux-mêmes. Ils leur
ne peuvent pas plus ; & leur intention n’en est pas moins remplie de charité. Jésus-Christ ne dédaigna pas d’instruire
n n’en est pas moins remplie de charité. Jésus-Christ ne dédaigna pas d’ instruire la Samaritaine, qui, suivant toutes les
as moins remplie de charité. Jésus-Christ ne dédaigna pas d’instruire la Samaritaine, qui, suivant toutes les apparences,
hrist ne dédaigna pas d’instruire la Samaritaine, qui, suivant toutes les apparences, était aussi gueuse que pécheresse, pu
use que pécheresse, puisqu’elle était réduite à venir elle-même tirer de l’eau à un puits. C’est que le Sauveur était venu
que pécheresse, puisqu’elle était réduite à venir elle-même tirer de l’ eau à un puits. C’est que le Sauveur était venu po
était réduite à venir elle-même tirer de l’eau à un puits. C’est que le Sauveur était venu pour tout le monde, sans accep
tirer de l’eau à un puits. C’est que le Sauveur était venu pour tout le monde, sans acception de qualité ; à que les apôt
s. C’est que le Sauveur était venu pour tout le monde, sans acception de qualité ; à que les apôtres d’aujourd’hui ne sont
veur était venu pour tout le monde, sans acception de qualité ; à que les apôtres d’aujourd’hui ne sont venus, ou du moins
enu pour tout le monde, sans acception de qualité ; à que les apôtres d’ aujourd’hui ne sont venus, ou du moins semblent n’
ujourd’hui ne sont venus, ou du moins semblent n’être venus, que pour les riches, & négligent de suivre son exemple, qu
du moins semblent n’être venus, que pour les riches, & négligent de suivre son exemple, quoiqu’il le leur ait express
que pour les riches, & négligent de suivre son exemple, quoiqu’il le leur ait expressément commandé. Que ne dirais-je
é. Que ne dirais-je point sur ce sujet, si j’y abandonnais ma plume ? Les missionnaires donnent rarement des relations des
plume ? Les missionnaires donnent rarement des relations des progrès de leurs missions. On y voit du moins briller la vér
s relations des progrès de leurs missions. On y voit du moins briller la vérité ; ils ne s’étudient point à surprendre la
oit du moins briller la vérité ; ils ne s’étudient point à surprendre la bonne foi ni la religion du public. Je leur rends
ller la vérité ; ils ne s’étudient point à surprendre la bonne foi ni la religion du public. Je leur rends la justice qui
int à surprendre la bonne foi ni la religion du public. Je leur rends la justice qui leur est due en affirmant que je n’y
due en affirmant que je n’y ai jamais rien lu qui ne soit conforme à la vérité. Leur style est simple & naturel, &
; naturel, & semble avoir tout à lait renoncé aux embellissements de la rhétorique. Les jésuites en donnent très souve
aturel, & semble avoir tout à lait renoncé aux embellissements de la rhétorique. Les jésuites en donnent très souvent.
emble avoir tout à lait renoncé aux embellissements de la rhétorique. Les jésuites en donnent très souvent. Elles sont écri
même persuasif tant il est insinuant ; mais pourquoi y déguisent-ils la vérité ? Pourquoi écrivent-ils pour l’Europe tout
mais pourquoi y déguisent-ils la vérité ? Pourquoi écrivent-ils pour l’ Europe tout le contraire de ce qu’on sait de certi
y déguisent-ils la vérité ? Pourquoi écrivent-ils pour l’Europe tout le contraire de ce qu’on sait de certitude dans les
ils la vérité ? Pourquoi écrivent-ils pour l’Europe tout le contraire de ce qu’on sait de certitude dans les Indes ? Pourq
ourquoi écrivent-ils pour l’Europe tout le contraire de ce qu’on sait de certitude dans les Indes ? Pourquoi nous donnent-
ls pour l’Europe tout le contraire de ce qu’on sait de certitude dans les Indes ? Pourquoi nous donnent-ils pour de saints
’on sait de certitude dans les Indes ? Pourquoi nous donnent-ils pour de saints martyrs les jésuites qui ont été punis dan
ude dans les Indes ? Pourquoi nous donnent-ils pour de saints martyrs les jésuites qui ont été punis dans le Japon, comme b
onnent-ils pour de saints martyrs les jésuites qui ont été punis dans le Japon, comme boutefeux de rébellion & de révo
martyrs les jésuites qui ont été punis dans le Japon, comme boutefeux de rébellion & de révolte contre la nature &
s qui ont été punis dans le Japon, comme boutefeux de rébellion &  de révolte contre la nature & contre le souverai
s dans le Japon, comme boutefeux de rébellion & de révolte contre la nature & contre le souverain ? Pourquoi écriv
boutefeux de rébellion & de révolte contre la nature & contre le souverain ? Pourquoi écrivent-ils l’histoire de c
te contre la nature & contre le souverain ? Pourquoi écrivent-ils l’ histoire de cette révolte comme un effet de leur z
a nature & contre le souverain ? Pourquoi écrivent-ils l’histoire de cette révolte comme un effet de leur zèle pour la
in ? Pourquoi écrivent-ils l’histoire de cette révolte comme un effet de leur zèle pour la religion, dans le même temps qu
vent-ils l’histoire de cette révolte comme un effet de leur zèle pour la religion, dans le même temps que tous les Europée
e de cette révolte comme un effet de leur zèle pour la religion, dans le même temps que tous les Européens qui sont aux In
e un effet de leur zèle pour la religion, dans le même temps que tous les Européens qui sont aux Indes, Français, Anglais,
is, Portugais, Danois, Hollandais, savent que cette révolte n’est que le fruit de leur avarice, & de l’envie qu’ils av
gais, Danois, Hollandais, savent que cette révolte n’est que le fruit de leur avarice, & de l’envie qu’ils avaient de
s, savent que cette révolte n’est que le fruit de leur avarice, &  de l’envie qu’ils avaient de s’emparer d’un bien trè
savent que cette révolte n’est que le fruit de leur avarice, & de l’ envie qu’ils avaient de s’emparer d’un bien très c
e n’est que le fruit de leur avarice, & de l’envie qu’ils avaient de s’emparer d’un bien très considérable & d’une
e fruit de leur avarice, & de l’envie qu’ils avaient de s’emparer d’ un bien très considérable & d’une succession q
l’envie qu’ils avaient de s’emparer d’un bien très considérable &  d’ une succession qui ne leur appartenait pas ? Selo
rable & d’une succession qui ne leur appartenait pas ? Selon eux le vrai zèle a-t-il quelque maxime, Qui tende à dépo
Selon eux le vrai zèle a-t-il quelque maxime, Qui tende à dépouiller l’ héritier légitime ? Croient-ils qu’il suffit pour
à dépouiller l’héritier légitime ? Croient-ils qu’il suffit pour eux de donner en France un démenti à Tavernier pour que
fit pour eux de donner en France un démenti à Tavernier pour que dans les Indes on donne un démenti à ce qu on sait ? Croie
ti à ce qu on sait ? Croient-ils que leurs relations ne repassent pas la Ligne ? Que personne [ne] les envoyera ici, ou ne
ils que leurs relations ne repassent pas la Ligne ? Que personne [ne] les envoyera ici, ou ne les y apportera pas ? Que qui
ne repassent pas la Ligne ? Que personne [ne] les envoyera ici, ou ne les y apportera pas ? Que qui que ce soit ne s’inform
a ici, ou ne les y apportera pas ? Que qui que ce soit ne s’informera de la vérité des faits ? Espèrent-ils que tout le mo
ci, ou ne les y apportera pas ? Que qui que ce soit ne s’informera de la vérité des faits ? Espèrent-ils que tout le monde
e s’informera de la vérité des faits ? Espèrent-ils que tout le monde les en croira sur leur seule parole ? Et qu’il ne se
issime ? À quoi s’expose leur orgueil, tant de fois réprimé ? Rien ne les force à déclarer la vérité puisqu’elle leur est c
ose leur orgueil, tant de fois réprimé ? Rien ne les force à déclarer la vérité puisqu’elle leur est contraire ; mais, du
lle leur est contraire ; mais, du moins, qu’ils se taisent plutôt que de mentir. Par exemple, on ne veut pas, & on ne
e de mentir. Par exemple, on ne veut pas, & on ne peut pas exiger de leur sincérité, l’aveu qu’ils sont cause que le s
emple, on ne veut pas, & on ne peut pas exiger de leur sincérité, l’ aveu qu’ils sont cause que le sacré nom de Jésus-C
on ne peut pas exiger de leur sincérité, l’aveu qu’ils sont cause que le sacré nom de Jésus-Christ est en horreur dans le
s exiger de leur sincérité, l’aveu qu’ils sont cause que le sacré nom de Jésus-Christ est en horreur dans le Japon, & 
u’ils sont cause que le sacré nom de Jésus-Christ est en horreur dans le Japon, & que sa sainte religion y est en exéc
a sainte religion y est en exécration. On leur passera volontiers que les Japonais disent que ce Jésus-Christ a un frère. O
is disent que ce Jésus-Christ a un frère. On leur passera même, s’ils le veulent, que ce que ces Japonais croient & di
même, s’ils le veulent, que ce que ces Japonais croient & disent de ces deux frères, les aliène du christianisme. On
ent, que ce que ces Japonais croient & disent de ces deux frères, les aliène du christianisme. On avouera même que c’es
u christianisme. On avouera même que c’est une des principales causes de leur éloignement. Mais qu’à leur tour ils avouent
qu’à leur tour ils avouent que, malgré cette prévention des Japonais, le nom de Jésus-Christ & l’Évangile y étaient an
ur tour ils avouent que, malgré cette prévention des Japonais, le nom de Jésus-Christ & l’Évangile y étaient annoncés
e, malgré cette prévention des Japonais, le nom de Jésus-Christ &  l’ Évangile y étaient annoncés & y faisaient de t
de Jésus-Christ & l’Évangile y étaient annoncés & y faisaient de très grands progrès. S’ils le nient, pourquoi l’o
le y étaient annoncés & y faisaient de très grands progrès. S’ils le nient, pourquoi l’ont-ils avancé dans leurs relat
és & y faisaient de très grands progrès. S’ils le nient, pourquoi l’ ont-ils avancé dans leurs relations imprimées. &am
ls avancé dans leurs relations imprimées. & qui sont encore entre les mains de tout le monde ? S’ils l’avouent, on en c
dans leurs relations imprimées. & qui sont encore entre les mains de tout le monde ? S’ils l’avouent, on en conviendra
imées. & qui sont encore entre les mains de tout le monde ? S’ils l’ avouent, on en conviendra, parce que cela était ai
rce que cela était ainsi. Or, qui a troublé ce progrès, si ce ne sont les révoltes des sujets contre le souverain ? Qui a s
ui a troublé ce progrès, si ce ne sont les révoltes des sujets contre le souverain ? Qui a soufflé & fomenté ces révol
flé & fomenté ces révoltes, si ce ne sont eux, pour s’assurer par la force la possession de ce que le droit leur refus
 fomenté ces révoltes, si ce ne sont eux, pour s’assurer par la force la possession de ce que le droit leur refusait ? C’e
évoltes, si ce ne sont eux, pour s’assurer par la force la possession de ce que le droit leur refusait ? C’est là-dessus q
i ce ne sont eux, pour s’assurer par la force la possession de ce que le droit leur refusait ? C’est là-dessus que le nom
la possession de ce que le droit leur refusait ? C’est là-dessus que le nom de Jésus-Christ a été proscrit, que la religi
session de ce que le droit leur refusait ? C’est là-dessus que le nom de Jésus-Christ a été proscrit, que la religion chré
sait ? C’est là-dessus que le nom de Jésus-Christ a été proscrit, que la religion chrétienne a été absolument bannie, &
qu’on ne croit pas, humainement parlant, qu’elle s’en relève jamais. Les jésuites y sont en exécration, leur seul habit y
Les jésuites y sont en exécration, leur seul habit y porte leur arrêt de mort : ceux qui y étaient y ont été suppliciés, n
mort : ceux qui y étaient y ont été suppliciés, non comme chrétiens, la religion n’y entrait en rien, mais seulement uniq
on n’y entrait en rien, mais seulement uniquement comme perturbateurs de l’État. Leurs confrères en font des saints & 
n’y entrait en rien, mais seulement uniquement comme perturbateurs de l’ État. Leurs confrères en font des saints & des
. Leurs confrères en font des saints & des martyrs. Il n’y a rien de si touchant que leur style : c’est Rachel Plorati
hant que leur style : c’est Rachel Ploratis filios suos pour inspirer de la compassion au pieux & pitoyable lecteur ;
t que leur style : c’est Rachel Ploratis filios suos pour inspirer de la compassion au pieux & pitoyable lecteur ; mai
ur inspirer de la compassion au pieux & pitoyable lecteur ; mais, de bonne foi, sont-ce des martyrs de Jésus-Christ, o
eux & pitoyable lecteur ; mais, de bonne foi, sont-ce des martyrs de Jésus-Christ, ou de l’avarice & de la cupidit
lecteur ; mais, de bonne foi, sont-ce des martyrs de Jésus-Christ, ou de l’avarice & de la cupidité ? Je le répète enc
teur ; mais, de bonne foi, sont-ce des martyrs de Jésus-Christ, ou de l’ avarice & de la cupidité ? Je le répète encore
bonne foi, sont-ce des martyrs de Jésus-Christ, ou de l’avarice &  de la cupidité ? Je le répète encore, la religion n’
ne foi, sont-ce des martyrs de Jésus-Christ, ou de l’avarice & de la cupidité ? Je le répète encore, la religion n’y e
es martyrs de Jésus-Christ, ou de l’avarice & de la cupidité ? Je le répète encore, la religion n’y entrait en rien. S
s-Christ, ou de l’avarice & de la cupidité ? Je le répète encore, la religion n’y entrait en rien. Sont-ce des innocen
innocents persécutés, ou des criminels punis ? Combattaient-ils pour l’ héritage de Dieu, ou pour l’héritage d’un Japonais
persécutés, ou des criminels punis ? Combattaient-ils pour l’héritage de Dieu, ou pour l’héritage d’un Japonais ? On ne va
s criminels punis ? Combattaient-ils pour l’héritage de Dieu, ou pour l’ héritage d’un Japonais ? On ne va point en paradis
punis ? Combattaient-ils pour l’héritage de Dieu, ou pour l’héritage d’ un Japonais ? On ne va point en paradis par la rév
ieu, ou pour l’héritage d’un Japonais ? On ne va point en paradis par la révolte, ou bien l’Évangile est faux. Quel chemin
age d’un Japonais ? On ne va point en paradis par la révolte, ou bien l’ Évangile est faux. Quel chemin ont-ils donc pris,
pourtant, à ce qu’affirment universellement & unanimement toutes les nations européennes, la véritable cause de la per
ent universellement & unanimement toutes les nations européennes, la véritable cause de la persécution qu’y souffrent
& unanimement toutes les nations européennes, la véritable cause de la persécution qu’y souffrent tous les chrétiens,
mp; unanimement toutes les nations européennes, la véritable cause de la persécution qu’y souffrent tous les chrétiens, ta
européennes, la véritable cause de la persécution qu’y souffrent tous les chrétiens, tant romains que calvinistes. Voilà po
île que, pour montrer qu’il n’est pas chrétien il n’ait jeté à terre le crucifix, qu’il n’ait craché dessus. & ne lui
donné un coup de pied. C’est cette horrible profanation qui fait que les Hollandais seuls sont reçus dans l’empire du Japo
orrible profanation qui fait que les Hollandais seuls sont reçus dans l’ empire du Japon, & qu’ils ont une facturie à N
ns l’empire du Japon, & qu’ils ont une facturie à Nangasaki, port le plus fréquenté de l’île. Ils font cette cérémonie
on, & qu’ils ont une facturie à Nangasaki, port le plus fréquenté de l’île. Ils font cette cérémonie ; & lorsqu’on
& qu’ils ont une facturie à Nangasaki, port le plus fréquenté de l’ île. Ils font cette cérémonie ; & lorsqu’on le
nté de l’île. Ils font cette cérémonie ; & lorsqu’on leur demande de quelle religion ils sont, ils répondent qu’ils so
sont hollandais. Je ne sais si cela est pardonnable à une nation dont le commerce est en effet l’unique divinité ; mais je
is si cela est pardonnable à une nation dont le commerce est en effet l’ unique divinité ; mais je crois que cela n’est pas
l’unique divinité ; mais je crois que cela n’est pas supportable dans les jésuites, qui, ne pouvant se résoudre à lâcher pr
pouvant se résoudre à lâcher prise, passent sur leurs vaisseaux, font la même cérémonie de jeter à terre un crucifix. de c
e à lâcher prise, passent sur leurs vaisseaux, font la même cérémonie de jeter à terre un crucifix. de cracher dessus, &am
leurs vaisseaux, font la même cérémonie de jeter à terre un crucifix. de cracher dessus, & de lui donner un coup de pi
même cérémonie de jeter à terre un crucifix. de cracher dessus, &  de lui donner un coup de pied, & prétendent ne f
spect dû à son prototype. Hé quoi ! me voilà bien lourdement trompé ! Les disputes des missionnaires contre la Société m’av
voilà bien lourdement trompé ! Les disputes des missionnaires contre la Société m’avaient fait connaître que la fine dire
utes des missionnaires contre la Société m’avaient fait connaître que la fine direction d’intention & la maudite restr
ires contre la Société m’avaient fait connaître que la fine direction d’ intention & la maudite restriction mentale ava
iété m’avaient fait connaître que la fine direction d’intention &  la maudite restriction mentale avaient passé dans la
n d’intention & la maudite restriction mentale avaient passé dans la Chine ; mais je croyais quelles y avaient borné l
ine ; mais je croyais quelles y avaient borné leurs courses, & je les trouve dans le Japon ! Ces bons pères ont-ils bea
oyais quelles y avaient borné leurs courses, & je les trouve dans le Japon ! Ces bons pères ont-ils beaucoup d’auteurs
, & je les trouve dans le Japon ! Ces bons pères ont-ils beaucoup d’ auteurs graves pour rendre cette opinion probable 
re cette opinion probable ? Malheureux, par rapport au commerce, tous les autres peuples chrétiens, & surtout les Portu
rapport au commerce, tous les autres peuples chrétiens, & surtout les Portugais & les Anglais, tout hérétiques que
tous les autres peuples chrétiens, & surtout les Portugais &  les Anglais, tout hérétiques que sont ceux-ci, qui on
ues que sont ceux-ci, qui ont mieux aimé abandonner leur négoce &  les établissements qu’ils avaient dans ce riche &
es établissements qu’ils avaient dans ce riche & vaste empire que de se soumettre à cette maudite cérémonie, & ne
 vaste empire que de se soumettre à cette maudite cérémonie, & ne la pas trouver archi-damnable, aussi bien que digne
nerre ! J’ai cru que ceci était une imposture qui n’existait que dans l’ imagination des quelque[s] ennemi[s] de la Société
osture qui n’existait que dans l’imagination des quelque[s] ennemi[s] de la Société, & n’ai pas voulu y ajouter foi sa
ure qui n’existait que dans l’imagination des quelque[s] ennemi[s] de la Société, & n’ai pas voulu y ajouter foi sans
p; n’ai pas voulu y ajouter foi sans avoir des témoins ; &, comme les jésuites n’en croiront rien non plus, ou plutôt f
e les jésuites n’en croiront rien non plus, ou plutôt feront semblant de ne le pas croire, pour empêcher tout le monde d’y
jésuites n’en croiront rien non plus, ou plutôt feront semblant de ne le pas croire, pour empêcher tout le monde d’y ajout
utôt feront semblant de ne le pas croire, pour empêcher tout le monde d’ y ajouter foi. il est juste de leur donner les mêm
pas croire, pour empêcher tout le monde d’y ajouter foi. il est juste de leur donner les mêmes témoins qui m’ont assuré un
r empêcher tout le monde d’y ajouter foi. il est juste de leur donner les mêmes témoins qui m’ont assuré un fait si épouvan
es mêmes témoins qui m’ont assuré un fait si épouvantable. C’est tous les Européens qui sont aux Indes depuis quelques temp
ux Indes depuis quelques temps, soit Français, soit Hollandais. C’est le signor Antonio. Portugais, demeurant à Pondichéry
ntonio. Portugais, demeurant à Pondichéry chez son beau-frère : c’est le même qui m’a servi d’interprète lorsqu’à notre pr
eurant à Pondichéry chez son beau-frère : c’est le même qui m’a servi d’ interprète lorsqu’à notre premier passage j’interr
rprète lorsqu’à notre premier passage j’interrogeai un noir, comme je l’ ai rapporté ci-devant page 36. C est M. de Pressac
té ci-devant page 36. C est M. de Pressac, lieutenant du Lion, auquel les Portugais qui sont venus à Négrades l’ont certifi
c, lieutenant du Lion, auquel les Portugais qui sont venus à Négrades l’ ont certifié, l’ayant prié de le leur demander. Et
Lion, auquel les Portugais qui sont venus à Négrades l’ont certifié, l’ ayant prié de le leur demander. Et c’est enfin Ric
les Portugais qui sont venus à Négrades l’ont certifié, l’ayant prié de le leur demander. Et c’est enfin Rickwart, qui re
s Portugais qui sont venus à Négrades l’ont certifié, l’ayant prié de le leur demander. Et c’est enfin Rickwart, qui revie
s, qui a assuré à table, en dînant, non seulement en présence de tous les officiers qui mangeons ensemble, mais aussi de ce
t en présence de tous les officiers qui mangeons ensemble, mais aussi de ceux qui nous servent & des pilotes, qu’il av
e ceux qui nous servent & des pilotes, qu’il avait lui-même passé l’ année dernière quatre jésuites à Nangasaki, qui s’
année dernière quatre jésuites à Nangasaki, qui s’étaient conformés à la coutume sans difficulté. Et Jean Lénard, notre pi
s difficulté. Et Jean Lénard, notre pilote, voyant que j’étais étonné d’ une si horrible impiété, m’a assuré que cela n’éta
cela n’était ignoré dans aucun port des Indes. A qui est-ce donc que l’ Inquisition destine son bois ? A-t-elle jamais fai
n destine son bois ? A-t-elle jamais fait rien brûler qui sentît plus le fagot que cette cérémonie ? Je suis encore surpri
qui sentît plus le fagot que cette cérémonie ? Je suis encore surpris de deux choses. La première, c’est de ce que les mis
cérémonie ? Je suis encore surpris de deux choses. La première, c’est de ce que les missionnaires, en un mot tous les thom
? Je suis encore surpris de deux choses. La première, c’est de ce que les missionnaires, en un mot tous les thomistes, qui
hoses. La première, c’est de ce que les missionnaires, en un mot tous les thomistes, qui les ont déférés à Rome à Sa Sainte
c’est de ce que les missionnaires, en un mot tous les thomistes, qui les ont déférés à Rome à Sa Sainteté & à la congr
tous les thomistes, qui les ont déférés à Rome à Sa Sainteté & à la congrégation de Propaganda, n’aient pas compris d
tes, qui les ont déférés à Rome à Sa Sainteté & à la congrégation de Propaganda, n’aient pas compris dans leurs délati
un fait si grave, & qu’on dit être si public ? La seconde, c’est de ce que, suivant les mêmes relations des jésuites
& qu’on dit être si public ? La seconde, c’est de ce que, suivant les mêmes relations des jésuites dont j’ai parlé, les
de ce que, suivant les mêmes relations des jésuites dont j’ai parlé, les pères de leur Compagnie qui passent dans les Inde
, suivant les mêmes relations des jésuites dont j’ai parlé, les pères de leur Compagnie qui passent dans les Indes y mènen
ésuites dont j’ai parlé, les pères de leur Compagnie qui passent dans les Indes y mènent tous, à ce que disent ces relation
nt tous, à ce que disent ces relations, une vie angélique, dépouillée de tous vices & de toute faiblesse humaine ; enf
sent ces relations, une vie angélique, dépouillée de tous vices &  de toute faiblesse humaine ; enfin, à chacun desquel
acun desquels en particulier on peut sans impiété adapter ces paroles de Jésus-Christ, Euge serve bone& fidelis, &
tions en font des saints faits, parfaits & à miracles. Cependant, les Européens ne s’aperçoivent point de cette saintet
its & à miracles. Cependant, les Européens ne s’aperçoivent point de cette sainteté, & ne voient dans eux que des
eux que des hommes très communs, & assez souvent valant moins que le commun des autres hommes. Est-ce en entrant sur l
t valant moins que le commun des autres hommes. Est-ce en entrant sur les terres de leur mission qu’ils prennent cette sain
ins que le commun des autres hommes. Est-ce en entrant sur les terres de leur mission qu’ils prennent cette sainteté ? car
ette sainteté ? car on ne s’aperçoit pas qu’ils en apportent beaucoup d’ Europe ; &, certainement, ils n’en amassent gu
beaucoup d’Europe ; &, certainement, ils n’en amassent guère sur les vaisseaux. Et, en sortant des lieux de leur missi
, ils n’en amassent guère sur les vaisseaux. Et, en sortant des lieux de leur mission, laissent-ils dormir, dans un petit
ls dormir, dans un petit coin, cette même dévotion, jusqu’à ce qu’ils la reprennent & la réveillent à leur retour ? Ca
etit coin, cette même dévotion, jusqu’à ce qu’ils la reprennent &  la réveillent à leur retour ? Car on m’a assuré qu’i
ntracte à Siam des mariages fort aisés & très commodes. C’est que le père ni la mère ne donnent point de dot à leurs f
iam des mariages fort aisés & très commodes. C’est que le père ni la mère ne donnent point de dot à leurs filles : au
és & très commodes. C’est que le père ni la mère ne donnent point de dot à leurs filles : au contraire, ils les venden
ni la mère ne donnent point de dot à leurs filles : au contraire, ils les vendent à qui il leur plaît, pour un prix dont on
r plaît, pour un prix dont on convient ; & ces filles, autorisées de la volonté de leurs parents, se tiennent bien mar
laît, pour un prix dont on convient ; & ces filles, autorisées de la volonté de leurs parents, se tiennent bien mariée
un prix dont on convient ; & ces filles, autorisées de la volonté de leurs parents, se tiennent bien mariées, & ga
la volonté de leurs parents, se tiennent bien mariées, & gardent la fidélité ; & si elles n’étaient pas sages, el
fidélité ; & si elles n’étaient pas sages, elles ne seraient plus les femmes, mais seulement les esclaves de ceux qui l
’étaient pas sages, elles ne seraient plus les femmes, mais seulement les esclaves de ceux qui les auraient achetées, &
sages, elles ne seraient plus les femmes, mais seulement les esclaves de ceux qui les auraient achetées, &, outre cela
ne seraient plus les femmes, mais seulement les esclaves de ceux qui les auraient achetées, &, outre cela, ses parents
es auraient achetées, &, outre cela, ses parents seraient obligés de rendre à leur prétendu gendre l’argent qu’ils en
e cela, ses parents seraient obligés de rendre à leur prétendu gendre l’ argent qu’ils en auraient reçu, ou de lui donner e
de rendre à leur prétendu gendre l’argent qu’ils en auraient reçu, ou de lui donner encore une autre fille pour être sa fe
arié peut, en laissant son argent, rendre sa femme à ses parents, qui la reprennent sans difficulté. S’il y a des entants,
nts, qui la reprennent sans difficulté. S’il y a des entants, lors de la séparation, les garçons restent au père, & le
rennent sans difficulté. S’il y a des entants, lors de la séparation, les garçons restent au père, & les filles à la mè
es entants, lors de la séparation, les garçons restent au père, &  les filles à la mère, qui ne manque pas de leur donne
ors de la séparation, les garçons restent au père, & les filles à la mère, qui ne manque pas de leur donner une éducat
arçons restent au père, & les filles à la mère, qui ne manque pas de leur donner une éducation conforme à leur naissan
me à leur naissance. Mère facile Ne fit jamais cruelle fille. C’est La Fontaine qui le dit, en quoi il a grandement rais
nce. Mère facile Ne fit jamais cruelle fille. C’est La Fontaine qui le dit, en quoi il a grandement raison. Je connais p
son. Je connais pourtant des filles & des femmes très sages, dont les mères ne l’étaient guère ; mais, Rara avis in ter
is pourtant des filles & des femmes très sages, dont les mères ne l’ étaient guère ; mais, Rara avis in terris. Ce n’es
es mères ne l’étaient guère ; mais, Rara avis in terris. Ce n’est pas le simple peuple qui fait de ces sortes de mariages
e ; mais, Rara avis in terris. Ce n’est pas le simple peuple qui fait de ces sortes de mariages & qui vend ses filles 
avis in terris. Ce n’est pas le simple peuple qui fait de ces sortes de mariages & qui vend ses filles ; ce sont auss
t de ces sortes de mariages & qui vend ses filles ; ce sont aussi les plus considérables du royaume. Ceci est du génie
considérables du royaume. Ceci est du génie universel des Orientaux : les plaisirs de l’amour priment sur tout ; c’est leur
du royaume. Ceci est du génie universel des Orientaux : les plaisirs de l’amour priment sur tout ; c’est leur passion dom
royaume. Ceci est du génie universel des Orientaux : les plaisirs de l’ amour priment sur tout ; c’est leur passion domina
iment sur tout ; c’est leur passion dominante & favorite. Mahomet le connaissait bien, ce génie. S’il eût fait de son
& favorite. Mahomet le connaissait bien, ce génie. S’il eût fait de son jardin d’Éden un paradis pur, & un lieu i
e. Mahomet le connaissait bien, ce génie. S’il eût fait de son jardin d’ Éden un paradis pur, & un lieu inaccessible à
urait échoué & n’aurait assurément trouvé aucun sectateur ; mais, le faisant consister dans le plaisir des sens, il a
t assurément trouvé aucun sectateur ; mais, le faisant consister dans le plaisir des sens, il a entraîné tout l’Orient. Il
is, le faisant consister dans le plaisir des sens, il a entraîné tout l’ Orient. Il ne m’importe, je trouve la manière de c
sir des sens, il a entraîné tout l’Orient. Il ne m’importe, je trouve la manière de ces mariages à la siamoise très agréab
s, il a entraîné tout l’Orient. Il ne m’importe, je trouve la manière de ces mariages à la siamoise très agréable & tr
out l’Orient. Il ne m’importe, je trouve la manière de ces mariages à la siamoise très agréable & très facile, & s
ces mariages à la siamoise très agréable & très facile, & si la mode en était établie en France, je me marierais
la mode en était établie en France, je me marierais & épouserais le lendemain de mon arrivée, & dès le jour même
tait établie en France, je me marierais & épouserais le lendemain de mon arrivée, & dès le jour même si je pouvais
me marierais & épouserais le lendemain de mon arrivée, & dès le jour même si je pouvais ; car je crois qu’une fem
is ; car je crois qu’une femme est un meuble qui ressemble au poisson d’ étang, excellent lorsqu’il est frais, rassasiant l
iant le second jour, &dégoûtant le troisième. Puisque je suis sur le sujet du mariage, je n’en sortirai point qu’après
ur le sujet du mariage, je n’en sortirai point qu’après avoir raconté l’ histoire d’un Parisien que j’ai trouvé à Pondichér
du mariage, je n’en sortirai point qu’après avoir raconté l’histoire d’ un Parisien que j’ai trouvé à Pondichéry à ma seco
y ai laissé. Il est parfaitement honnête homme, fort bien fait, ayant de la science & du bien ; &, pourtant, plus
i laissé. Il est parfaitement honnête homme, fort bien fait, ayant de la science & du bien ; &, pourtant, plus coc
ue Vulcain. Cela n’est pas rare ; & celui-ci étant peu connu dans le monde, son nom doit être indifférent au lecteur.
différent au lecteur. J’ai fait mes études avec lui, du moins jusqu’à la physique, qu’il alla faire au collège de Beauvais
s avec lui, du moins jusqu’à la physique, qu’il alla faire au collège de Beauvais, sous M. Guenon ; & moi je restai au
collège de Beauvais, sous M. Guenon ; & moi je restai au collège de la Marche, sous M. Le Barbier. Nous nous fréquent
llège de Beauvais, sous M. Guenon ; & moi je restai au collège de la Marche, sous M. Le Barbier. Nous nous fréquention
& dont il se repent encore, n’avait pas fait évanouir toute sorte d’ espérance. On lui offrit à Paris plusieurs partis 
toute sorte d’espérance. On lui offrit à Paris plusieurs partis : il les refusa & fit mal. Il possédait un bien consid
sédait un bien considérable : ce n’était pas cependant ce qui faisait le plus souhaiter son alliance ; les filles qu’on lu
n’était pas cependant ce qui faisait le plus souhaiter son alliance ; les filles qu’on lui proposait en avaient autant que
es qu’on lui proposait en avaient autant que lui à proportion. Ce qui le faisait rechercher était un esprit toujours égal,
t toujours égal, tranquille & ferme : il en a eu besoin. Il avait de la complaisance sans bassesse, de la science sans
oujours égal, tranquille & ferme : il en a eu besoin. Il avait de la complaisance sans bassesse, de la science sans or
ferme : il en a eu besoin. Il avait de la complaisance sans bassesse, de la science sans orgueil : en un mot, il possède t
me : il en a eu besoin. Il avait de la complaisance sans bassesse, de la science sans orgueil : en un mot, il possède tout
sse, de la science sans orgueil : en un mot, il possède toutes sortes de bonnes qualités personnelles. Il y a certainement
de toutes sortes de bonnes qualités personnelles. Il y a certainement de la destinée dans le mariage. Son malheur voulut q
toutes sortes de bonnes qualités personnelles. Il y a certainement de la destinée dans le mariage. Son malheur voulut qu’i
bonnes qualités personnelles. Il y a certainement de la destinée dans le mariage. Son malheur voulut qu’il fut obligé d’al
t de la destinée dans le mariage. Son malheur voulut qu’il fut obligé d’ aller en Normandie, où il avait une très belle ter
er en Normandie, où il avait une très belle terre. Il y vit une fille de très vile extraction, mais véritablement parfaite
vile extraction, mais véritablement parfaite, si elle avait eu autant de sagesse & de vertu que de beauté & d’espr
mais véritablement parfaite, si elle avait eu autant de sagesse &  de vertu que de beauté & d’esprit. La voir, l’ad
ement parfaite, si elle avait eu autant de sagesse & de vertu que de beauté & d’esprit. La voir, l’admirer, en êtr
si elle avait eu autant de sagesse & de vertu que de beauté &  d’ esprit. La voir, l’admirer, en être charmé, l’aime
ait eu autant de sagesse & de vertu que de beauté & d’esprit. La voir, l’admirer, en être charmé, l’aimer, se décl
tant de sagesse & de vertu que de beauté & d’esprit. La voir, l’ admirer, en être charmé, l’aimer, se déclarer, avo
rtu que de beauté & d’esprit. La voir, l’admirer, en être charmé, l’ aimer, se déclarer, avoir son consentement, la dem
dmirer, en être charmé, l’aimer, se déclarer, avoir son consentement, la demander, l’obtenir, passer un contrat & l’ép
re charmé, l’aimer, se déclarer, avoir son consentement, la demander, l’ obtenir, passer un contrat & l’épouser sur une
oir son consentement, la demander, l’obtenir, passer un contrat &  l’ épouser sur une dispense, fut une affaire terminée
un contrat & l’épouser sur une dispense, fut une affaire terminée le quinzième jour de son départ de Paris, où on appr
’épouser sur une dispense, fut une affaire terminée le quinzième jour de son départ de Paris, où on apprit plus tôt son ma
ne dispense, fut une affaire terminée le quinzième jour de son départ de Paris, où on apprit plus tôt son mariage, qu’on n
faire bien vite une sottise. Ses parents ne furent nullement contents d’ une alliance si prompte, & encore moins d’une
rent nullement contents d’une alliance si prompte, & encore moins d’ une si basse parenté ; mais, comme il ne dépendait
encore moins d’une si basse parenté ; mais, comme il ne dépendait que de lui, qu’il était le plus riche & comme le che
i basse parenté ; mais, comme il ne dépendait que de lui, qu’il était le plus riche & comme le chef de sa famille, ils
mme il ne dépendait que de lui, qu’il était le plus riche & comme le chef de sa famille, ils se crurent obligés de l’e
e dépendait que de lui, qu’il était le plus riche & comme le chef de sa famille, ils se crurent obligés de l’en félici
plus riche & comme le chef de sa famille, ils se crurent obligés de l’en féliciter. Elle véquit assez bien pendant tr
us riche & comme le chef de sa famille, ils se crurent obligés de l’ en féliciter. Elle véquit assez bien pendant trois
mois ; du moins, son libertinage ne parut pas pendant cet intervalle de temps. Elle donna enfin connaissance de sa mauvai
ut pas pendant cet intervalle de temps. Elle donna enfin connaissance de sa mauvaise conduite ; & lui-même la surprit
lle donna enfin connaissance de sa mauvaise conduite ; & lui-même la surprit sur le fait trois fois en moins de six se
connaissance de sa mauvaise conduite ; & lui-même la surprit sur le fait trois fois en moins de six semaines, & t
conduite ; & lui-même la surprit sur le fait trois fois en moins de six semaines, & toutes les trois fois avec de
surprit sur le fait trois fois en moins de six semaines, & toutes les trois fois avec des acteurs différents. Il ne jug
des acteurs différents. Il ne jugeait pas à propos d’éclater, crainte de passer pour la fable de tout le monde & surto
férents. Il ne jugeait pas à propos d’éclater, crainte de passer pour la fable de tout le monde & surtout donner sujet
Il ne jugeait pas à propos d’éclater, crainte de passer pour la fable de tout le monde & surtout donner sujet de rire
e de passer pour la fable de tout le monde & surtout donner sujet de rire à sa propre famille ; mais, un des amants de
urtout donner sujet de rire à sa propre famille ; mais, un des amants de sa femme n’ayant pas gardé le secret, il lui fit
sa propre famille ; mais, un des amants de sa femme n’ayant pas gardé le secret, il lui fit querelle, & le blessa ; &a
s de sa femme n’ayant pas gardé le secret, il lui fit querelle, &  le blessa ; & les informations ayant découvert l
ant pas gardé le secret, il lui fit querelle, & le blessa ; &  les informations ayant découvert la source de la quer
it querelle, & le blessa ; & les informations ayant découvert la source de la querelle, tout devint public. Il ne
e, & le blessa ; & les informations ayant découvert la source de la querelle, tout devint public. Il ne voulut pas
& le blessa ; & les informations ayant découvert la source de la querelle, tout devint public. Il ne voulut pas la
ouvert la source de la querelle, tout devint public. Il ne voulut pas la faire enfermer, comme on le lui conseillait ; &am
lle, tout devint public. Il ne voulut pas la faire enfermer, comme on le lui conseillait ; & fut assez bon pour se fie
llait ; & fut assez bon pour se fier aux serments qu’elle lui fit de mieux vivre. Un homme si vigoureux écarta un peu
s qu’elle lui fit de mieux vivre. Un homme si vigoureux écarta un peu les soupirants, mais ne détruisit pas les caquets. Il
omme si vigoureux écarta un peu les soupirants, mais ne détruisit pas les caquets. Il n’en aurait pourtant pas été autre ch
n’en aurait pourtant pas été autre chose, & il se serait contenté de l’emmener en province, si en un même jour il ne l
n aurait pourtant pas été autre chose, & il se serait contenté de l’ emmener en province, si en un même jour il ne lui
; un sacrilège. Il avait pour voisin un jeune homme qu’on destinait à l’ Eglise, & dont les mœurs ne convenaient nullem
ait pour voisin un jeune homme qu’on destinait à l’Eglise, & dont les mœurs ne convenaient nullement à la sainteté de l
destinait à l’Eglise, & dont les mœurs ne convenaient nullement à la sainteté de l’état dont il portait l’habit. Mon a
l’Eglise, & dont les mœurs ne convenaient nullement à la sainteté de l’état dont il portait l’habit. Mon ami s’était a
glise, & dont les mœurs ne convenaient nullement à la sainteté de l’ état dont il portait l’habit. Mon ami s’était aper
œurs ne convenaient nullement à la sainteté de l’état dont il portait l’ habit. Mon ami s’était aperçu de quelque minauderi
la sainteté de l’état dont il portait l’habit. Mon ami s’était aperçu de quelque minauderie entre sa femme & lui, &
amp; lui, & voulut s’en éclaircir. Pour en venir à bout, il perça le mur qui répondait de son cabinet à la chambre où
t s’en éclaircir. Pour en venir à bout, il perça le mur qui répondait de son cabinet à la chambre où couchait sa Messaline
Pour en venir à bout, il perça le mur qui répondait de son cabinet à la chambre où couchait sa Messaline ; & le soir,
épondait de son cabinet à la chambre où couchait sa Messaline ; &  le soir, en soupant, il lui dit qu’il monterait à ch
line ; & le soir, en soupant, il lui dit qu’il monterait à cheval le lendemain à trois heures du matin. Il laissa sa f
ain à trois heures du matin. Il laissa sa femme sur sa bonne foi tout le temps qu’il fut à aller chercher des chevaux. Ell
bonne foi tout le temps qu’il fut à aller chercher des chevaux. Elle l’ employa à avertir l’abbé de ne pas manquer de veni
emps qu’il fut à aller chercher des chevaux. Elle l’employa à avertir l’ abbé de ne pas manquer de venir sitôt qu’il serait
’il fut à aller chercher des chevaux. Elle l’employa à avertir l’abbé de ne pas manquer de venir sitôt qu’il serait parti.
ercher des chevaux. Elle l’employa à avertir l’abbé de ne pas manquer de venir sitôt qu’il serait parti. Il revint chez lu
revint chez lui, se coucha, & se leva à deux heures & demie. Les chevaux vinrent précisément à trois heures : il f
mie. Les chevaux vinrent précisément à trois heures : il fit semblant de monter sur un, & donna son manteau à un homme
er sur un, & donna son manteau à un homme aposté, qui partit avec les chevaux & ferma la porte, qui fit enfin tout
on manteau à un homme aposté, qui partit avec les chevaux & ferma la porte, qui fit enfin tout ce qu’il aurait dû fair
lui-même. Il remonta doucement dans son cabinet, dont il avait laissé la porte ouverte. Sa femme était déjà à la fenêtre,
cabinet, dont il avait laissé la porte ouverte. Sa femme était déjà à la fenêtre, qui donnait à son amant le passe-partout
te ouverte. Sa femme était déjà à la fenêtre, qui donnait à son amant le passe-partout de la maison, attaché au bout d’une
mme était déjà à la fenêtre, qui donnait à son amant le passe-partout de la maison, attaché au bout d’une corde. L’abbé mo
était déjà à la fenêtre, qui donnait à son amant le passe-partout de la maison, attaché au bout d’une corde. L’abbé monta
son amant le passe-partout de la maison, attaché au bout d’une corde. L’ abbé monta doucement, sans que deux servantes &
ut d’une corde. L’abbé monta doucement, sans que deux servantes &  le laquais en vissent rien. Il prit la place que le
nt, sans que deux servantes & le laquais en vissent rien. Il prit la place que le mari venait de quitter : le reste es
deux servantes & le laquais en vissent rien. Il prit la place que le mari venait de quitter : le reste est facile à s’
ais en vissent rien. Il prit la place que le mari venait de quitter : le reste est facile à s’imaginer. Mon ami (qu’on me
uitter : le reste est facile à s’imaginer. Mon ami (qu’on me permette de l’appeler ainsi, son cocuage n’y fait rien : il n
ter : le reste est facile à s’imaginer. Mon ami (qu’on me permette de l’ appeler ainsi, son cocuage n’y fait rien : il n’ôt
ien à sa probité ; & je ne puis concevoir pourquoi on prétend que le front d’un honnête homme soit chargé des sottises
probité ; & je ne puis concevoir pourquoi on prétend que le front d’ un honnête homme soit chargé des sottises de sa fe
i on prétend que le front d’un honnête homme soit chargé des sottises de sa femme. Je suis là-dessus comme le paysan de Mo
e homme soit chargé des sottises de sa femme. Je suis là-dessus comme le paysan de Montfleury : Je m’en soucie autant que
it chargé des sottises de sa femme. Je suis là-dessus comme le paysan de Montfleury : Je m’en soucie autant que de mon vi
là-dessus comme le paysan de Montfleury : Je m’en soucie autant que de mon vieux pourpoint. Notre honneur dépend-il de c
’en soucie autant que de mon vieux pourpoint. Notre honneur dépend-il de ceux qui n’en ont point ? Mon ami donc, malgré s
ceux qui n’en ont point ? Mon ami donc, malgré son cocuage, content de ce qu’il avait vu, sortit sans bruit, alla rejoin
uage, content de ce qu’il avait vu, sortit sans bruit, alla rejoindre les chevaux, & alla effectivement à deux ou trois
ejoindre les chevaux, & alla effectivement à deux ou trois lieues de Paris où il avait à faire : & laissa en paix
de Paris où il avait à faire : & laissa en paix à sa gueuse et à l’ abbé tout le temps qu’il leur fallait, pour lui fo
il avait à faire : & laissa en paix à sa gueuse et à l’abbé tout le temps qu’il leur fallait, pour lui forger & p
l y a dans cette conduite quelque chose d étonnant, & que quoique le Parisien ne soit pas naturellement ni sanguinaire
naturellement ni sanguinaire ni jaloux, il y en a peu qui poussassent la patience si loin. Il le fit pourtant : mais la vé
aire ni jaloux, il y en a peu qui poussassent la patience si loin. Il le fit pourtant : mais la vérité est qu’il avait rés
a peu qui poussassent la patience si loin. Il le fit pourtant : mais la vérité est qu’il avait résolu sa vengeance ; &
ait résolu sa vengeance ; & que, pour y parvenir, il avait besoin de se boucher les yeux. Il revint chez lui sur les n
vengeance ; & que, pour y parvenir, il avait besoin de se boucher les yeux. Il revint chez lui sur les neuf heures. Ell
venir, il avait besoin de se boucher les yeux. Il revint chez lui sur les neuf heures. Elle sortit peu après : il la suivit
x. Il revint chez lui sur les neuf heures. Elle sortit peu après : il la suivit ; & n’ayant point entendu la messe, il
s. Elle sortit peu après : il la suivit ; & n’ayant point entendu la messe, il entra dans le même couvent où il l’avai
 : il la suivit ; & n’ayant point entendu la messe, il entra dans le même couvent où il l’avait vu[e] entrer. Un prêtr
; n’ayant point entendu la messe, il entra dans le même couvent où il l’ avait vu[e] entrer. Un prêtre ne se trouva pas prê
er. Un prêtre ne se trouva pas prêt si tôt : il alla se promener dans le cloître. Enfin, on en dit une : il y assista ; ma
 ; mais, quelle fut sa surprise quand il vit sa libertine communier à la fin de cette messe ! Il entra dans le cloître pou
, quelle fut sa surprise quand il vit sa libertine communier à la fin de cette messe ! Il entra dans le cloître pour cache
il vit sa libertine communier à la fin de cette messe ! Il entra dans le cloître pour cacher son trouble, dont il fut asse
! Il entra dans le cloître pour cacher son trouble, dont il fut assez de temps à se remettre, & revint chez lui en app
le : &, voulant voir jusqu’à quelle extrémité sa femme pousserait la scélératesse, il lui dit en dînant qu’il l’avait
émité sa femme pousserait la scélératesse, il lui dit en dînant qu’il l’ avait vue à la Sainte Table. Quot scelerata gerit
pousserait la scélératesse, il lui dit en dînant qu’il l’avait vue à la Sainte Table. Quot scelerata gerit fœmina mente
la Sainte Table. Quot scelerata gerit fœmina mente dolos ! Elle eut l’ effronterie de lui dire qu’elle avait fait assez d
e. Quot scelerata gerit fœmina mente dolos ! Elle eut l’effronterie de lui dire qu’elle avait fait assez de mauvaises ac
dolos ! Elle eut l’effronterie de lui dire qu’elle avait fait assez de mauvaises actions dans sa vie pour en demander ét
ans sa vie pour en demander éternellement pardon à Dieu, & à lui. La perfide disait cela les larmes aux yeux, & d’
nder éternellement pardon à Dieu, & à lui. La perfide disait cela les larmes aux yeux, & d’un ton si contrit qu’il
Dieu, & à lui. La perfide disait cela les larmes aux yeux, &  d’ un ton si contrit qu’il fallait que son mari fût a
n si contrit qu’il fallait que son mari fût aussi bien instruit qu’il l’ était pour n’être pas sa dupe davantage : & co
sa dupe davantage : & comme elle fourbait avec lui, il se résolut de la fourber aussi & de la punir en même temps
dupe davantage : & comme elle fourbait avec lui, il se résolut de la fourber aussi & de la punir en même temps de
comme elle fourbait avec lui, il se résolut de la fourber aussi &  de la punir en même temps de son damnable sacrilège
me elle fourbait avec lui, il se résolut de la fourber aussi & de la punir en même temps de son damnable sacrilège &am
ui, il se résolut de la fourber aussi & de la punir en même temps de son damnable sacrilège & de sa lasciveté. Il
aussi & de la punir en même temps de son damnable sacrilège &  de sa lasciveté. Il la traita pendant quinze jours e
nir en même temps de son damnable sacrilège & de sa lasciveté. Il la traita pendant quinze jours en femme bien-aiméc &
jours en femme bien-aiméc & en maîtresse favorite ; & ce fut le temps qu’il employa à préparer tout pour sa venge
core beaucoup de comptant ; que malgré cela, il avait donné sa parole de payer en espèces, bien persuadé qu’elle-même lui
role de payer en espèces, bien persuadé qu’elle-même lui faciliterait le moyen d’en trouver, en consentant qu’il vendît la
ayer en espèces, bien persuadé qu’elle-même lui faciliterait le moyen d’ en trouver, en consentant qu’il vendît la terre qu
me lui faciliterait le moyen d’en trouver, en consentant qu’il vendît la terre qu’il avait en Normandie, une autre dans le
entant qu’il vendît la terre qu’il avait en Normandie, une autre dans le Maine, quatre maisons qu’il avait à Paris, & 
ns le Maine, quatre maisons qu’il avait à Paris, & ses rentes sur l’ Hôtel de Ville ; qu’il trouvait des acheteurs, mai
’il trouvait des acheteurs, mais qu’ils voulaient tous qu’elle signât les contrats de vente, afin qu’elle ne pût leur faire
des acheteurs, mais qu’ils voulaient tous qu’elle signât les contrats de vente, afin qu’elle ne pût leur faire aucun procè
de vente, afin qu’elle ne pût leur faire aucun procès en restitution de dot & autres conventions matrimoniales ; qu’i
qu’ils exigeaient tous cette précaution, parce qu’ils savaient qu’il l’ avait fort avantagée, quoiqu’ils sussent bien auss
quoiqu’ils sussent bien aussi qu’elle ne lui avait rien apporté. Dans le dessein où elle était de quitter Paris, où elle é
ussi qu’elle ne lui avait rien apporté. Dans le dessein où elle était de quitter Paris, où elle était trop connue, & p
quitter Paris, où elle était trop connue, & peut-être pour faire de nouveaux amants, les siens étant ou usés ou rebut
e de nouveaux amants, les siens étant ou usés ou rebutés, elle promit de signer, & en effet signa tout ce qu’il voulut
e promit de signer, & en effet signa tout ce qu’il voulut. Il fit de fausses ventes, & ayant mis tout son bien&
rt, il jugea à propos d’y mettre aussi ses meubles & sa vaisselle d’ argent, qui valaient considérablement. Il vendit l
& sa vaisselle d’argent, qui valaient considérablement. Il vendit la vaisselle au même orfèvre de qui il l’avait achet
qui valaient considérablement. Il vendit la vaisselle au même orfèvre de qui il l’avait achetée, s’accommoda du reste avec
nt considérablement. Il vendit la vaisselle au même orfèvre de qui il l’ avait achetée, s’accommoda du reste avec un fripie
matin pour tout enlever ; &, afin que rien ne fût su ni soupçonné de sa femme, & qu elle se doutât moins du tour,
qu elle se doutât moins du tour, il avait fait apporter chez lui tout l’ argent qu’il avait pu ramasser, & lui avait di
avait pu ramasser, & lui avait dit que c’était ce qui lui restait de la vente de ses effets, sa charge payée, & le
it pu ramasser, & lui avait dit que c’était ce qui lui restait de la vente de ses effets, sa charge payée, & les f
asser, & lui avait dit que c’était ce qui lui restait de la vente de ses effets, sa charge payée, & les frais acqu
ce qui lui restait de la vente de ses effets, sa charge payée, &  les frais acquittés. Il la fit monter en carrosse à c
a vente de ses effets, sa charge payée, & les frais acquittés. Il la fit monter en carrosse à cinq heures du matin, so
s. Il la fit monter en carrosse à cinq heures du matin, sous prétexte d’ aller dire adieu à une sœur qu’il avait, religieus
une sœur qu’il avait, religieuse à dix lieues ; &, à deux lieues de Paris, il feignit d’avoir oublié dans son cabinet
, religieuse à dix lieues ; &, à deux lieues de Paris, il feignit d’ avoir oublié dans son cabinet un petit paquet qu’i
et qu’il voulait, disait-il, donner à sa sœur en main propre. Il prit la poste, & laissa ordre à sa femme d’aller l’at
sœur en main propre. Il prit la poste, & laissa ordre à sa femme d’ aller l’attendre à dîner à trois lieues par-delà ;
main propre. Il prit la poste, & laissa ordre à sa femme d’aller l’ attendre à dîner à trois lieues par-delà ; ce quel
s par-delà ; ce quelle fit. Pour lui, il revint à Paris, livra tout à l’ orfèvre & au fripier, mit son argent en sûreté
sûreté, remonta en poste, & alla retrouver sa digne créature, qui l’ attendait. Il était cette fois-là en véritables bo
réature, qui l’attendait. Il était cette fois-là en véritables bottes de fatigue, n’ayant pas dessein de rentrer dans Pari
it cette fois-là en véritables bottes de fatigue, n’ayant pas dessein de rentrer dans Paris ; comme en effet il n’y rentra
l n’y rentra pas. Il dîna avec elle, & lui dit qu’il avait changé de pensée ; qu’il ferait ses adieux à sa sœur aussi
e pensée ; qu’il ferait ses adieux à sa sœur aussi bien par écrit que de vive voix ; que même il s’exempterait par là d’en
si bien par écrit que de vive voix ; que même il s’exempterait par là d’ entendre mille pauvretés qu’elle pourrait lui dire
mille pauvretés qu’elle pourrait lui dire ; qu’ainsi, il était résolu de retourner à Paris. Elle trouva qu’il avait raison
t raison, & consentit avec plaisir à tout. Ils revinrent donc. Il la fit mettre pied à terre à un quart de lieue, sous
à tout. Ils revinrent donc. Il la fit mettre pied à terre à un quart de lieue, sous prétexte de gagner de l’appétit pour
fit mettre pied à terre à un quart de lieue, sous prétexte de gagner de l’appétit pour souper, & envoya le carrosse l
t mettre pied à terre à un quart de lieue, sous prétexte de gagner de l’ appétit pour souper, & envoya le carrosse l’at
lieue, sous prétexte de gagner de l’appétit pour souper, & envoya le carrosse l’attendre à la tête du faubourg. Deux c
prétexte de gagner de l’appétit pour souper, & envoya le carrosse l’ attendre à la tête du faubourg. Deux chevaux de ma
agner de l’appétit pour souper, & envoya le carrosse l’attendre à la tête du faubourg. Deux chevaux de main parurent :
mp; envoya le carrosse l’attendre à la tête du faubourg. Deux chevaux de main parurent : il monta sur celui qui était à vu
ier détourné. Étant seul avec elle, & assez tard, il lui reprocha la vie infâme & débordée qu’elle avait menée ave
avec lui, son sacrilège digne du feu, & finit par lui dire qu’il la quittait pour jamais, bien certain qu’elle ne man
ire qu’il la quittait pour jamais, bien certain qu’elle ne manquerait de rien si tous ses amants favorisés avaient la char
in qu’elle ne manquerait de rien si tous ses amants favorisés avaient la charité de lui donner seulement chacun un sol par
ne manquerait de rien si tous ses amants favorisés avaient la charité de lui donner seulement chacun un sol par jour ; qu’
seulement chacun un sol par jour ; qu’après tout, il était juste que les cavaliers nourrissent leur voiture ; qu’il la rec
ut, il était juste que les cavaliers nourrissent leur voiture ; qu’il la recommandait à elle-même, bien persuadé qu’elle a
elle-même, bien persuadé qu’elle aurait soin par sa mauvaise conduite de le venger plus grièvement. Après ce compliment, i
e-même, bien persuadé qu’elle aurait soin par sa mauvaise conduite de le venger plus grièvement. Après ce compliment, il l
uvaise conduite de le venger plus grièvement. Après ce compliment, il la quitta à toutes jambes, & ne l’a point vue de
ièvement. Après ce compliment, il la quitta à toutes jambes, & ne l’ a point vue depuis. Il prit le chemin de La Rochel
il la quitta à toutes jambes, & ne l’a point vue depuis. Il prit le chemin de La Rochelle, d’où il passa aux îles de
tta à toutes jambes, & ne l’a point vue depuis. Il prit le chemin de La Rochelle, d’où il passa aux îles de l’Amérique
à toutes jambes, & ne l’a point vue depuis. Il prit le chemin de La Rochelle, d’où il passa aux îles de l’Amérique, o
bes, & ne l’a point vue depuis. Il prit le chemin de La Rochelle, d’ où il passa aux îles de l’Amérique, où il porta be
vue depuis. Il prit le chemin de La Rochelle, d’où il passa aux îles de l’Amérique, où il porta beaucoup de marchandises
e depuis. Il prit le chemin de La Rochelle, d’où il passa aux îles de l’ Amérique, où il porta beaucoup de marchandises sou
ssa aux îles de l’Amérique, où il porta beaucoup de marchandises sous le même nom qu’il porte à Pondichéry. Étant repassé
marchandises sous le même nom qu’il porte à Pondichéry. Étant repassé de la Martinique à La Rochelle sur un des vaisseaux
chandises sous le même nom qu’il porte à Pondichéry. Étant repassé de la Martinique à La Rochelle sur un des vaisseaux de
e même nom qu’il porte à Pondichéry. Étant repassé de la Martinique à La Rochelle sur un des vaisseaux de la Compagnie des
ry. Étant repassé de la Martinique à La Rochelle sur un des vaisseaux de la Compagnie des Indes, l’envie de voir ces Indes
Étant repassé de la Martinique à La Rochelle sur un des vaisseaux de la Compagnie des Indes, l’envie de voir ces Indes &a
tinique à La Rochelle sur un des vaisseaux de la Compagnie des Indes, l’ envie de voir ces Indes & l’Asie lui prit ; &a
à La Rochelle sur un des vaisseaux de la Compagnie des Indes, l’envie de voir ces Indes & l’Asie lui prit ; &, aya
vaisseaux de la Compagnie des Indes, l’envie de voir ces Indes &  l’ Asie lui prit ; &, ayant devant lui beaucoup d
ant devant lui beaucoup de temps, il retourna incognito à Paris, dans le dessein d apprendre le sort de sa Messaline. Il s
de temps, il retourna incognito à Paris, dans le dessein d apprendre le sort de sa Messaline. Il s’y cacha à tout le mond
s, il retourna incognito à Paris, dans le dessein d apprendre le sort de sa Messaline. Il s’y cacha à tout le monde, excep
a Messaline. Il s’y cacha à tout le monde, excepté à un seul ami. sur la discrétion & le secret duquel il avait toujou
cacha à tout le monde, excepté à un seul ami. sur la discrétion &  le secret duquel il avait toujours compté, & qui
ait toujours compté, & qui en effet ne l a point trahi. Il apprit de lui que le désespoir de cette infâme avait été in
s compté, & qui en effet ne l a point trahi. Il apprit de lui que le désespoir de cette infâme avait été inexprimable
p; qui en effet ne l a point trahi. Il apprit de lui que le désespoir de cette infâme avait été inexprimable à la vue du d
prit de lui que le désespoir de cette infâme avait été inexprimable à la vue du déménagement de sa maison, où elle avait p
spoir de cette infâme avait été inexprimable à la vue du déménagement de sa maison, où elle avait passé la nuit sur le car
exprimable à la vue du déménagement de sa maison, où elle avait passé la nuit sur le carreau ; que qui que ce soit d’honnê
la vue du déménagement de sa maison, où elle avait passé la nuit sur le carreau ; que qui que ce soit d’honnêtes gens n’a
son, où elle avait passé la nuit sur le carreau ; que qui que ce soit d’ honnêtes gens n’avait voulu ni la recevoir ni entr
sur le carreau ; que qui que ce soit d’honnêtes gens n’avait voulu ni la recevoir ni entretenir commerce avec elle ; qu’el
efusé d entrer dans un couvent, où ses parents à lui s’étaient offert de l’entretenir pour sauver leur nom de l’infamie où
sé d entrer dans un couvent, où ses parents à lui s’étaient offert de l’ entretenir pour sauver leur nom de l’infamie où el
s parents à lui s’étaient offert de l’entretenir pour sauver leur nom de l’infamie où elle le précipitait ; qu’ils avaient
arents à lui s’étaient offert de l’entretenir pour sauver leur nom de l’ infamie où elle le précipitait ; qu’ils avaient vo
ient offert de l’entretenir pour sauver leur nom de l’infamie où elle le précipitait ; qu’ils avaient voulu agir d’autorit
r nom de l’infamie où elle le précipitait ; qu’ils avaient voulu agir d’ autorité, & par assemblée de parents ; mais qu
écipitait ; qu’ils avaient voulu agir d’autorité, & par assemblée de parents ; mais qu’ils n’avaient pas pu réussir, p
semblée de parents ; mais qu’ils n’avaient pas pu réussir, parce que, le mari ne s’étant pas plaint, ils n’avaient aucun d
, parce que, le mari ne s’étant pas plaint, ils n’avaient aucun droit de le faire, & qu’il leur en avait coûté des dom
arce que, le mari ne s’étant pas plaint, ils n’avaient aucun droit de le faire, & qu’il leur en avait coûté des dommag
etenue par un homme tellement élevé qu’il doutait qu’il osât lui-même la redemander quand il serait assez fou & assez
edemander quand il serait assez fou & assez ridicule pour vouloir la reprendre & lui pardonner, après l’éclat que
; assez ridicule pour vouloir la reprendre & lui pardonner, après l’ éclat que son affaire avait lait dans tout Paris.
que son affaire avait lait dans tout Paris. Il me dit qu’il comptait de partir de Pondichéry avec le gendre de M. Martin,
ffaire avait lait dans tout Paris. Il me dit qu’il comptait de partir de Pondichéry avec le gendre de M. Martin, qui devai
ans tout Paris. Il me dit qu’il comptait de partir de Pondichéry avec le gendre de M. Martin, qui devait y venir peu de te
aris. Il me dit qu’il comptait de partir de Pondichéry avec le gendre de M. Martin, qui devait y venir peu de temps après
ait y venir peu de temps après que notre escadre serait repartie pour l’ Europe ; qu’il l’accompagnerait jusqu’à Ougli ; qu
e temps après que notre escadre serait repartie pour l’Europe ; qu’il l’ accompagnerait jusqu’à Ougli ; que de là, il achèv
t repartie pour l’Europe ; qu’il l’accompagnerait jusqu’à Ougli ; que de là, il achèverait de voir les États du Mogol, aya
ope ; qu’il l’accompagnerait jusqu’à Ougli ; que de là, il achèverait de voir les États du Mogol, ayant dessein de voir Ag
’il l’accompagnerait jusqu’à Ougli ; que de là, il achèverait de voir les États du Mogol, ayant dessein de voir Agra ; qu’i
 ; que de là, il achèverait de voir les États du Mogol, ayant dessein de voir Agra ; qu’il en sortirait par la Perse, qu’i
s États du Mogol, ayant dessein de voir Agra ; qu’il en sortirait par la Perse, qu’il traverserait, voulant voir Ispahan,
uris, Tiflis & ce qu’il y avait de plus curieux ; qu’il sortirait de Perse pour traverser le Pont-Euxin & se rendr
’il y avait de plus curieux ; qu’il sortirait de Perse pour traverser le Pont-Euxin & se rendre à Constantinople ; que
e pour traverser le Pont-Euxin & se rendre à Constantinople ; que de Constantinople il viendrait à Smyrne ; qu’après a
ple ; que de Constantinople il viendrait à Smyrne ; qu’après avoir vu la Palestine & la Judée, & visité tous les l
ntinople il viendrait à Smyrne ; qu’après avoir vu la Palestine &  la Judée, & visité tous les lieux saints, si Die
ne ; qu’après avoir vu la Palestine & la Judée, & visité tous les lieux saints, si Dieu lui donnait assez de vie, i
Judée, & visité tous les lieux saints, si Dieu lui donnait assez de vie, il retournerait à Smyrne, où il s’embarquera
nerait à Smyrne, où il s’embarquerait pour Marseille ou pour Venise ; d’ où il écrirait à son ami, sur la réponse duquel il
erait pour Marseille ou pour Venise ; d’où il écrirait à son ami, sur la réponse duquel il réglerait le reste de sa vie ;
nise ; d’où il écrirait à son ami, sur la réponse duquel il réglerait le reste de sa vie ; que. cependant, il me priait de
où il écrirait à son ami, sur la réponse duquel il réglerait le reste de sa vie ; que. cependant, il me priait de me charg
duquel il réglerait le reste de sa vie ; que. cependant, il me priait de me charger d’un paquet de plusieurs lettres, tant
erait le reste de sa vie ; que. cependant, il me priait de me charger d’ un paquet de plusieurs lettres, tant pour ses pare
te de sa vie ; que. cependant, il me priait de me charger d’un paquet de plusieurs lettres, tant pour ses parents que pour
i. Je l ai fait : j’ai ce paquet ; & si je retourne à Paris après le voyage fini, comme je n’en doute point si Dieu me
oyage fini, comme je n’en doute point si Dieu me conserve, je rendrai le tout en main propre, particulièrement à cet ami,
n main propre, particulièrement à cet ami, parce que c’est encore une de mes connaissances de classe. Dans quelles cruelle
ulièrement à cet ami, parce que c’est encore une de mes connaissances de classe. Dans quelles cruelles extrémités une mauv
ulla, Nescio quo fato, res mala Jacta bona est. Puisque je suis sur les femmes, le moyen de s’en retirer si tôt ? J’ai di
o quo fato, res mala Jacta bona est. Puisque je suis sur les femmes, le moyen de s’en retirer si tôt ? J’ai dit qu’il y a
o, res mala Jacta bona est. Puisque je suis sur les femmes, le moyen de s’en retirer si tôt ? J’ai dit qu’il y a plusieur
J’ai dit qu’il y a plusieurs Français ici, qui ont épousé des filles de Portugais. Il y en a de très jolies, & peu cr
ieurs Français ici, qui ont épousé des filles de Portugais. Il y en a de très jolies, & peu cruelles. Je n’en sais rie
cruelles. Je n’en sais rien que par ouï-dire : je sais seulement que le code dit : nulle terre sans seigneur, & que l
sais seulement que le code dit : nulle terre sans seigneur, & que la glose ajoute : & sans cocus. Je sais encore q
la glose ajoute : & sans cocus. Je sais encore que ces échappées de Portugais, que leur mariage a francisées, sont de
e que ces échappées de Portugais, que leur mariage a francisées, sont de très dégoûtantes madames. L’arrek et le bétel qu’
ais, que leur mariage a francisées, sont de très dégoûtantes madames. L’ arrek et le bétel qu’elles ont toujours dans la bo
ur mariage a francisées, sont de très dégoûtantes madames. L’arrek et le bétel qu’elles ont toujours dans la bouche leur f
s dégoûtantes madames. L’arrek et le bétel qu’elles ont toujours dans la bouche leur font une salive plus rouge que du san
us rouge que du sang, qui leur coule tout le long du menton & sur les lèvres. Tout cela n’offre ensemble, dans leurs pe
e ensemble, dans leurs personnes, que des salopes qui se sont à coups de poing cassé la gueule l’une à l’autre. Autre inci
s leurs personnes, que des salopes qui se sont à coups de poing cassé la gueule l’une à l’autre. Autre incident, encore su
de poing cassé la gueule l’une à l’autre. Autre incident, encore sur les femmes. J’avais apporté de France deux chardonner
une à l’autre. Autre incident, encore sur les femmes. J’avais apporté de France deux chardonnerets : c’est à mon goût le p
mmes. J’avais apporté de France deux chardonnerets : c’est à mon goût le plus beau de tous les petits oiseaux, & dont
apporté de France deux chardonnerets : c’est à mon goût le plus beau de tous les petits oiseaux, & dont le ramage est
de France deux chardonnerets : c’est à mon goût le plus beau de tous les petits oiseaux, & dont le ramage est fort agr
c’est à mon goût le plus beau de tous les petits oiseaux, & dont le ramage est fort agréable. Je les avais laissés à
e tous les petits oiseaux, & dont le ramage est fort agréable. Je les avais laissés à la garde d un Français & d’un
seaux, & dont le ramage est fort agréable. Je les avais laissés à la garde d un Français & d’une Portugaise sa fem
st fort agréable. Je les avais laissés à la garde d un Français &  d’ une Portugaise sa femme, pour ne les pas exposer d
sés à la garde d un Français & d’une Portugaise sa femme, pour ne les pas exposer dans le climat du Pégu, d’où nous sor
rançais & d’une Portugaise sa femme, pour ne les pas exposer dans le climat du Pégu, d’où nous sortons, & où ils s
Portugaise sa femme, pour ne les pas exposer dans le climat du Pégu, d’ où nous sortons, & où ils seraient infaillible
’où nous sortons, & où ils seraient infailliblement morts : on me l’ avait lait craindre, & je n’en doute pas. La g
blement morts : on me l’avait lait craindre, & je n’en doute pas. La guerre du Mogol & de Remraja a, comme je l’ai
vait lait craindre, & je n’en doute pas. La guerre du Mogol &  de Remraja a, comme je l’ai dit, attiré proche &
p; je n’en doute pas. La guerre du Mogol & de Remraja a, comme je l’ ai dit, attiré proche & dedans Pondichéry une
comme je l’ai dit, attiré proche & dedans Pondichéry une infinité de gens qui s’y sont retirés, entre autres un banian
an, qui vit ces chardonnerets, & entendit leur ramage. Il résolut de les avoir, à quelque prix que ce fût ; si bien, q
qui vit ces chardonnerets, & entendit leur ramage. Il résolut de les avoir, à quelque prix que ce fût ; si bien, qu’à
de les avoir, à quelque prix que ce fût ; si bien, qu’à notre retour de Balassor, il vint me joindre & me demanda si
joindre & me demanda si mes deux petits oiseaux étaient à vendre. Le Parisien vulcanisé dont je viens de parler était
vulcanisé dont je viens de parler était avec lui, & nous servait d’ interprète : il me parla latin, & me dit en de
n, & me dit en deux mots ce que je devais faire. Il lui répondit, de concert avec moi, que mes chardonnerets n’étaient
ert avec moi, que mes chardonnerets n’étaient point à vendre ; que je les destinais à un parfaitement honnête homme, que j’
un parfaitement honnête homme, que j’estimais infiniment, & dont l’ amitié m’était plus précieuse que tout l’or du mon
imais infiniment, & dont l’amitié m’était plus précieuse que tout l’ or du monde ; & que j’étais certain que lui-mê
iendrait, lorsqu’il saurait qui était cet homme. Il me parut mortifié de ma réponse, qui sentait son refus ; mais, à son r
refus ; mais, à son retour chez lui, il fut très agréablement surpris de les trouver dans sa maison, où je les avais envoy
us ; mais, à son retour chez lui, il fut très agréablement surpris de les trouver dans sa maison, où je les avais envoyés p
il fut très agréablement surpris de les trouver dans sa maison, où je les avais envoyés par Landais. Il m’envoya dès le len
dans sa maison, où je les avais envoyés par Landais. Il m’envoya dès le lendemain un présent qui valait tous les chardonn
par Landais. Il m’envoya dès le lendemain un présent qui valait tous les chardonnerets de France, quand on y comprendrait
’envoya dès le lendemain un présent qui valait tous les chardonnerets de France, quand on y comprendrait ceux de Picardie,
valait tous les chardonnerets de France, quand on y comprendrait ceux de Picardie, qui sont les plus beaux & les meill
nnerets de France, quand on y comprendrait ceux de Picardie, qui sont les plus beaux & les meilleurs. Le cocu était inc
and on y comprendrait ceux de Picardie, qui sont les plus beaux &  les meilleurs. Le cocu était incessamment avec ce ban
ndrait ceux de Picardie, qui sont les plus beaux & les meilleurs. Le cocu était incessamment avec ce banian et m’avert
les meilleurs. Le cocu était incessamment avec ce banian et m’avertit d’ un régal qui devait se faire chez lui avec le comm
c ce banian et m’avertit d’un régal qui devait se faire chez lui avec le commissaire et l’écrivain du roi du Florissant. I
vertit d’un régal qui devait se faire chez lui avec le commissaire et l’ écrivain du roi du Florissant. Il me dit que lui &
t que lui & moi y étions conviés, & me demanda ma parole pour le lendemain midi, qui était l’heure prise. Je la lu
conviés, & me demanda ma parole pour le lendemain midi, qui était l’ heure prise. Je la lui donnai avec plaisir : il m’
demanda ma parole pour le lendemain midi, qui était l’heure prise. Je la lui donnai avec plaisir : il m’instruisit de ce q
était l’heure prise. Je la lui donnai avec plaisir : il m’instruisit de ce que c’était que ces régals, & je résolus d
 : il m’instruisit de ce que c’était que ces régals, & je résolus de profiter de ses avis. MM. Blondel & Le Mercie
ruisit de ce que c’était que ces régals, & je résolus de profiter de ses avis. MM. Blondel & Le Mercier avaient po
s régals, & je résolus de profiter de ses avis. MM. Blondel &  Le Mercier avaient pourvu à tout, c’est-à-dire qu’il
tout, c’est-à-dire qu’ils y avaient envoyé un cuisinier & du vin. La viande, le gibier, le poisson & leur accommod
-à-dire qu’ils y avaient envoyé un cuisinier & du vin. La viande, le gibier, le poisson & leur accommodage tout ce
ils y avaient envoyé un cuisinier & du vin. La viande, le gibier, le poisson & leur accommodage tout cela fut aux
mp; leur accommodage tout cela fut aux dépens du banian, qui avait eu la précaution d’envoyer des Français à la chasse, et
modage tout cela fut aux dépens du banian, qui avait eu la précaution d’ envoyer des Français à la chasse, et des Noirs à l
dépens du banian, qui avait eu la précaution d’envoyer des Français à la chasse, et des Noirs à la pêche. Nous fîmes le re
t eu la précaution d’envoyer des Français à la chasse, et des Noirs à la pêche. Nous fîmes le repas le plus propre que j’a
envoyer des Français à la chasse, et des Noirs à la pêche. Nous fîmes le repas le plus propre que j’aie fait de ma vie. À
es Français à la chasse, et des Noirs à la pêche. Nous fîmes le repas le plus propre que j’aie fait de ma vie. À tout mome
s Noirs à la pêche. Nous fîmes le repas le plus propre que j’aie fait de ma vie. À tout moment, des plats & des assiet
fait de ma vie. À tout moment, des plats & des assiettes neuves, d’ une très belle porcelaine, & des serviettes d’
s assiettes neuves, d’une très belle porcelaine, & des serviettes d’ une si belle & si fine toile de coton que, quo
e porcelaine, & des serviettes d’une si belle & si fine toile de coton que, quoiqu’elles aient plus de cinq quarti
ne si belle & si fine toile de coton que, quoiqu’elles aient plus de cinq quartiers de large, elles passent avec facil
si fine toile de coton que, quoiqu’elles aient plus de cinq quartiers de large, elles passent avec facilité à travers une
es passent avec facilité à travers une bague à mettre au petit doigt. Le banian ne se mit point à table : car, outre que c
table : car, outre que ces gens ne mangent rien qui ait eu vie. c’est la coutume, par tout l’Orient, que celui qui régale
e ces gens ne mangent rien qui ait eu vie. c’est la coutume, par tout l’ Orient, que celui qui régale n’ait point de part a
c’est la coutume, par tout l’Orient, que celui qui régale n’ait point de part au festin, & ait seulement le soin de fa
e celui qui régale n’ait point de part au festin, & ait seulement le soin de faire servir ses hôtes. Après chair &
qui régale n’ait point de part au festin, & ait seulement le soin de faire servir ses hôtes. Après chair & poisson
nt le soin de faire servir ses hôtes. Après chair & poisson parut le dessert, d’une propreté toute appétissante & 
e faire servir ses hôtes. Après chair & poisson parut le dessert, d’ une propreté toute appétissante & d’un goût si
mp; poisson parut le dessert, d’une propreté toute appétissante &  d’ un goût si exquis, à ce que disent les autres, que
ropreté toute appétissante & d’un goût si exquis, à ce que disent les autres, que nos plus habiles confiseurs devraient
os plus habiles confiseurs devraient aller apprendre leur métier dans la péninsule. Au milieu de ce dessert parurent huit
ert parurent huit filles fort blanches, belles bien faites, couvertes de pagnes fort légères, ayant le col, les bras, &
blanches, belles bien faites, couvertes de pagnes fort légères, ayant le col, les bras, & les jambes chargés de carcan
, belles bien faites, couvertes de pagnes fort légères, ayant le col, les bras, & les jambes chargés de carcans, bracel
ites, couvertes de pagnes fort légères, ayant le col, les bras, &  les jambes chargés de carcans, bracelets & chaîne
pagnes fort légères, ayant le col, les bras, & les jambes chargés de carcans, bracelets & chaînes d’or, & aux
es bras, & les jambes chargés de carcans, bracelets & chaînes d’ or, & aux oreilles & aux doigts des bagues
& aux oreilles & aux doigts des bagues fort larges, enrichies de pierreries. Pour faire honneur au maître du logis
nrichies de pierreries. Pour faire honneur au maître du logis, chacun de nous en devait prendre une à son choix, à en fair
de nous en devait prendre une à son choix, à en faire ce qu’Adam fit d’ Ève lorsqu’il planta le genre humain. Jusqu’à ce q
dre une à son choix, à en faire ce qu’Adam fit d’Ève lorsqu’il planta le genre humain. Jusqu’à ce qu’on se soit déterminé,
genre humain. Jusqu’à ce qu’on se soit déterminé, ces filles dansent d’ une manière à n’inspirer que..., ayant à leurs mai
filles dansent d’une manière à n’inspirer que..., ayant à leurs mains de petits tambours de basque & des castagnettes,
e manière à n’inspirer que..., ayant à leurs mains de petits tambours de basque & des castagnettes, dont elles jouent
e basque & des castagnettes, dont elles jouent fort agréablement. Le commissaire sauta le fossé le premier : l’honneur
stagnettes, dont elles jouent fort agréablement. Le commissaire sauta le fossé le premier : l’honneur lui était dû ; c’éta
jouent fort agréablement. Le commissaire sauta le fossé le premier : l’ honneur lui était dû ; c’était à lui à montrer l’e
e fossé le premier : l’honneur lui était dû ; c’était à lui à montrer l’ exemple de bien ou mal faire. Il se détermina en f
premier : l’honneur lui était dû ; c’était à lui à montrer l’exemple de bien ou mal faire. Il se détermina en faveur d’un
ina en faveur d’une blonde, fort bien faite, & fort aimable. Elle le conduisit dans un salon, à côté de la salle ou no
faite, & fort aimable. Elle le conduisit dans un salon, à côté de la salle ou nous mangions. Ils restèrent ensemble se
côté de la salle ou nous mangions. Ils restèrent ensemble seuls près d’ une demi-heure : il n’est pas difficile de deviner
stèrent ensemble seuls près d’une demi-heure : il n’est pas difficile de deviner à quoi ils employèrent leur temps. Mercie
ls employèrent leur temps. Mercier suivit son exemple, & s’empara d’ une brune très aimable ; & moi je restai sage,
 s’empara d’une brune très aimable ; & moi je restai sage, malgré les tentations. Je n’en ai jamais guère senti de plus
les tentations. Je n’en ai jamais guère senti de plus fortes : &  de vérité je n’avais jamais tant vu à la lois de si
re senti de plus fortes : & de vérité je n’avais jamais tant vu à la lois de si belles & de si jeunes personnes à
de plus fortes : & de vérité je n’avais jamais tant vu à la lois de si belles & de si jeunes personnes à ma discr
amp; de vérité je n’avais jamais tant vu à la lois de si belles &  de si jeunes personnes à ma discrétion ; car la plus
lois de si belles & de si jeunes personnes à ma discrétion ; car la plus âgée ne pouvait avoir au plus que seize à di
; car la plus âgée ne pouvait avoir au plus que seize à dix-sept ans. Le commissaire & Mercier me poussaient à les imi
ue seize à dix-sept ans. Le commissaire & Mercier me poussaient à les imiter ; mais, j’avais pris ma résolution, fondé
que lui & moi y reviendrions seuls, quand je voudrais ; & sur le conseil qu’il m’avait donné d’être sage en présen
s seuls, quand je voudrais ; & sur le conseil qu’il m’avait donné d’ être sage en présence des autres, quand ce ne sera
réputation : ne devant point douter que ceci ne fut su, y ayant trop de témoins pour n’y avoir point d’indiscret. Je rési
uter que ceci ne fut su, y ayant trop de témoins pour n’y avoir point d’ indiscret. Je résistai donc à leurs beaux discours
r point d’indiscret. Je résistai donc à leurs beaux discours, & à la nature, qui certainement n’avait jamais été mise
’avait jamais été mise à une épreuve si forte. Il ne me parut pas que le banian fût content de mon indifférence ; mais je
à une épreuve si forte. Il ne me parut pas que le banian fût content de mon indifférence ; mais je le payai d’une maladie
me parut pas que le banian fût content de mon indifférence ; mais je le payai d’une maladie de commande, dont il parut se
pas que le banian fût content de mon indifférence ; mais je le payai d’ une maladie de commande, dont il parut se contente
nian fût content de mon indifférence ; mais je le payai d’une maladie de commande, dont il parut se contenter, puisqu’il m
nt il parut se contenter, puisqu’il me regarda en souriant, après que le cocu lui eut expliqué les causes de ma froideur.
puisqu’il me regarda en souriant, après que le cocu lui eut expliqué les causes de ma froideur. Les belles se retirèrent :
me regarda en souriant, après que le cocu lui eut expliqué les causes de ma froideur. Les belles se retirèrent : j’achevai
uriant, après que le cocu lui eut expliqué les causes de ma froideur. Les belles se retirèrent : j’achevai la bouteille que
liqué les causes de ma froideur. Les belles se retirèrent : j’achevai la bouteille que je m’étais retenue pour mon dessert
& moi en sortîmes aussi sages que nous y étions entrés, dont par la suite je me suis fort bien trouvé : non par rappo
n trouvé : non par rapport au corps ; car ces filles, toutes persanes de naissance, sont saines & nettes ; mais par ra
persanes de naissance, sont saines & nettes ; mais par rapport à la réputation. Le lecteur n’admire-t-il pas où se te
issance, sont saines & nettes ; mais par rapport à la réputation. Le lecteur n’admire-t-il pas où se terminent ici les
ort à la réputation. Le lecteur n’admire-t-il pas où se terminent ici les régals ? M. Martin m’a dit lui-même que cette cou
dit lui-même que cette coutume était répandue parmi tout ce qu’il y a de gens aisés dans l’Orient, qui tous ont comme des
tte coutume était répandue parmi tout ce qu’il y a de gens aisés dans l’ Orient, qui tous ont comme des sérails pour les ét
y a de gens aisés dans l’Orient, qui tous ont comme des sérails pour les étrangers ; et que c’était faire insulte à un hom
ails pour les étrangers ; et que c’était faire insulte à un homme que de ne s’y pas conformer & de ne faire aucun usag
ue c’était faire insulte à un homme que de ne s’y pas conformer &  de ne faire aucun usage des belles qu’il offre. Le l
y pas conformer & de ne faire aucun usage des belles qu’il offre. Le lecteur n’admire-t-il pas encore de quelle manièr
cun usage des belles qu’il offre. Le lecteur n’admire-t-il pas encore de quelle manière Mahomet s’est subtilement servi de
ire-t-il pas encore de quelle manière Mahomet s’est subtilement servi de ce génie universel des Orientaux pour y faire rec
ement servi de ce génie universel des Orientaux pour y faire recevoir les impostures de son Alcoran ? Dès le lendemain, mon
ce génie universel des Orientaux pour y faire recevoir les impostures de son Alcoran ? Dès le lendemain, mon cocu & mo
s Orientaux pour y faire recevoir les impostures de son Alcoran ? Dès le lendemain, mon cocu & moi retournâmes chez ce
ù nous fûmes fort bien reçus, & où nous ne fûmes pas si sages que la veille. Il me tomba une petite brunette toute jeu
es restés à Pondichéry, il ne s’est passé aucun jour que je n’aie été la voir ; et, si je suis content d’elle, je ne crois
st passé aucun jour que je n’aie été la voir ; et, si je suis content d’ elle, je ne crois pas qu’elle se plaigne de moi :
r ; et, si je suis content d’elle, je ne crois pas qu’elle se plaigne de moi : en tout cas, je crois que mon départ lui co
le apprit que j’allais partir. Celle-ci, qui est mahométane, mangeait de la viande avec moi, et buvait aussi de mon vin et
apprit que j’allais partir. Celle-ci, qui est mahométane, mangeait de la viande avec moi, et buvait aussi de mon vin et de
, qui est mahométane, mangeait de la viande avec moi, et buvait aussi de mon vin et de mon eau-de-vie. Après le dessert, &
métane, mangeait de la viande avec moi, et buvait aussi de mon vin et de mon eau-de-vie. Après le dessert, & quand nou
ande avec moi, et buvait aussi de mon vin et de mon eau-de-vie. Après le dessert, & quand nous fûmes prêts de nous ret
et de mon eau-de-vie. Après le dessert, & quand nous fûmes prêts de nous retirer de chez le banian, il nous dit de pr
e-vie. Après le dessert, & quand nous fûmes prêts de nous retirer de chez le banian, il nous dit de prendre tout ce qu
près le dessert, & quand nous fûmes prêts de nous retirer de chez le banian, il nous dit de prendre tout ce qui nous a
quand nous fûmes prêts de nous retirer de chez le banian, il nous dit de prendre tout ce qui nous avait servi à dîner. Ces
ait servi à dîner. Ces gens croiraient être impurs s’ils se servaient de ce qui nous a servi. Sachant celui-là, je n’hésit
ervaient de ce qui nous a servi. Sachant celui-là, je n’hésitai point d’ être du partage. Nous avons eu chacun huit assiett
’hésitai point d’être du partage. Nous avons eu chacun huit assiettes de porcelaine, douze nappes ou serviettes, & six
s de porcelaine, douze nappes ou serviettes, & six tasses à thé : le cocu m’a fait présent de sa part. Les valets que
ppes ou serviettes, & six tasses à thé : le cocu m’a fait présent de sa part. Les valets que nous avions menés ont eu
iettes, & six tasses à thé : le cocu m’a fait présent de sa part. Les valets que nous avions menés ont eu tout le reste
fait présent de sa part. Les valets que nous avions menés ont eu tout le reste, pots à cuire, plats, thétière, bouilli, gr
le reste, pots à cuire, plats, thétière, bouilli, grande nappe, &  le surplus du service. Quoiqu’on leur eût ordonné de
grande nappe, & le surplus du service. Quoiqu’on leur eût ordonné de garder le secret, tant à eux qu’au cuisinier, l’u
pe, & le surplus du service. Quoiqu’on leur eût ordonné de garder le secret, tant à eux qu’au cuisinier, l’un des quat
e qui a attiré au commissaire & à Mercier une petite exultation à la turquoise, comme dit Gareau, qui ne m’aurait null
es compliments, que je prends pour des railleries, d une pudeur &  d’ une continence de Joseph : vertus dont je ne me su
ue je prends pour des railleries, d une pudeur & d’une continence de Joseph : vertus dont je ne me suis jamais piqué d
piqué dont certainement je ne me pique point encore. J’aurais bien pu les désabuser, si j avais voulu ; mais je n’ai pas ju
u les désabuser, si j avais voulu ; mais je n’ai pas jugé à propos de le faire : au contraire, je les ai confirmés dans le
voulu ; mais je n’ai pas jugé à propos de le faire : au contraire, je les ai confirmés dans leur bonne opinion de ma sagess
le faire : au contraire, je les ai confirmés dans leur bonne opinion de ma sagesse autant que je l’ai pu, bien persuadé q
les ai confirmés dans leur bonne opinion de ma sagesse autant que je l’ ai pu, bien persuadé que mes actions ne seront seu
persuadé que mes actions ne seront seulement pas soupçonnées aux îles de l’Amérique où j’ai quantité de petites connaissan
suadé que mes actions ne seront seulement pas soupçonnées aux îles de l’ Amérique où j’ai quantité de petites connaissances
ont seulement pas soupçonnées aux îles de l’Amérique où j’ai quantité de petites connaissances libidineuses. Si ce n’est p
ntité de petites connaissances libidineuses. Si ce n’est pas là faire le Tartuffe, je n’y entends goutte. C’est lui qui di
là faire le Tartuffe, je n’y entends goutte. C’est lui qui dit que : Le scandale du monde est ce qui fait l’offense ; Que
goutte. C’est lui qui dit que : Le scandale du monde est ce qui fait l’ offense ; Que ce n ’est pas pécher, que pécher en
silence. Belle et chrétienne morale ! Au reste, pour ne plus parler de ces filles, ce sont des enfants qui sont arrachés
parler de ces filles, ce sont des enfants qui sont arrachés des bras de leurs pères & mères pendant la guerre, ou par
enfants qui sont arrachés des bras de leurs pères & mères pendant la guerre, ou par les Arabes : les juifs les achèten
rrachés des bras de leurs pères & mères pendant la guerre, ou par les Arabes : les juifs les achètent, et les revendent
ras de leurs pères & mères pendant la guerre, ou par les Arabes : les juifs les achètent, et les revendent soit en Turq
rs pères & mères pendant la guerre, ou par les Arabes : les juifs les achètent, et les revendent soit en Turquie, soit
res pendant la guerre, ou par les Arabes : les juifs les achètent, et les revendent soit en Turquie, soit ailleurs ; & 
; & il n’y a que cette maudite race qui fasse cet infâme commerce de chair humaine. Il y a des banians, à Surate, qui
Surate, qui en ont quantité, dont ils ne se servent point, à cause de la différence de religion ; car elles sont infinimen
ont quantité, dont ils ne se servent point, à cause de la différence de religion ; car elles sont infiniment plus belles
la différence de religion ; car elles sont infiniment plus belles que les Mogolaises, et d’un sang plus pur & plus beau
ligion ; car elles sont infiniment plus belles que les Mogolaises, et d’ un sang plus pur & plus beau. La moins belle p
lus belles que les Mogolaises, et d’un sang plus pur & plus beau. La moins belle passerait dans notre Europe pour une
belle passerait dans notre Europe pour une beauté parfaite, tant pour le visage que pour la taille. Nos Languedociennes ti
s notre Europe pour une beauté parfaite, tant pour le visage que pour la taille. Nos Languedociennes tiennent un peu de le
e pour la taille. Nos Languedociennes tiennent un peu de leur manière de porter leur corps droit, mais n’approchent point
u de leur manière de porter leur corps droit, mais n’approchent point de leur agilité, ni de leur beauté. Le plus beau tei
porter leur corps droit, mais n’approchent point de leur agilité, ni de leur beauté. Le plus beau teint d’Angleterre &
ps droit, mais n’approchent point de leur agilité, ni de leur beauté. Le plus beau teint d’Angleterre & de Hollande pa
prochent point de leur agilité, ni de leur beauté. Le plus beau teint d’ Angleterre & de Hollande paraîtrait fade auprè
eur agilité, ni de leur beauté. Le plus beau teint d’Angleterre &  de Hollande paraîtrait fade auprès du leur. Les habi
teint d’Angleterre & de Hollande paraîtrait fade auprès du leur. Les habillements des banians sont uniformes pour la f
fade auprès du leur. Les habillements des banians sont uniformes pour la façon : il n’y a que la couleur qui diffère. Je n
habillements des banians sont uniformes pour la façon : il n’y a que la couleur qui diffère. Je ne puis mieux les peindre
pour la façon : il n’y a que la couleur qui diffère. Je ne puis mieux les peindre qu’ils le sont dans les tableaux qui sont
n’y a que la couleur qui diffère. Je ne puis mieux les peindre qu’ils le sont dans les tableaux qui sont à Notre-Dame &
couleur qui diffère. Je ne puis mieux les peindre qu’ils le sont dans les tableaux qui sont à Notre-Dame & ailleurs, &a
nt dans les tableaux qui sont à Notre-Dame & ailleurs, & dans les tapisseries où les apôtres sont représentés. Deux
x qui sont à Notre-Dame & ailleurs, & dans les tapisseries où les apôtres sont représentés. Deux grandes simarres l
tés. Deux grandes simarres l’une sur l’autre, qui leur tombent depuis le col jusqu’aux pieds & qui relèvent la hauteur
re, qui leur tombent depuis le col jusqu’aux pieds & qui relèvent la hauteur de leur corps, font leur habillement. Un
r tombent depuis le col jusqu’aux pieds & qui relèvent la hauteur de leur corps, font leur habillement. Un turban fort
ur corps, font leur habillement. Un turban fort gros & fort beau, de mousseline très fine & très blanche, avec une
vec une barbe bien longue, mais bien coupée & bien parfumée, font l’ ornement de leur tête. Un sabre large & court,
be bien longue, mais bien coupée & bien parfumée, font l’ornement de leur tête. Un sabre large & court, dont le fo
fumée, font l’ornement de leur tête. Un sabre large & court, dont le fourreau est couvert de plaques d’or & la poi
e leur tête. Un sabre large & court, dont le fourreau est couvert de plaques d’or & la poignée enrichie de diamant
. Un sabre large & court, dont le fourreau est couvert de plaques d’ or & la poignée enrichie de diamants, pare leu
large & court, dont le fourreau est couvert de plaques d’or &  la poignée enrichie de diamants, pare leur côté, où
ont le fourreau est couvert de plaques d’or & la poignée enrichie de diamants, pare leur côté, où il est soutenu par u
de diamants, pare leur côté, où il est soutenu par une grosse chaîne d’ or à deux endroits, à peu près comme les housards.
soutenu par une grosse chaîne d’or à deux endroits, à peu près comme les housards. Leurs souliers sont plats, pleins de co
its, à peu près comme les housards. Leurs souliers sont plats, pleins de courroies au talon & sur le coup du pied, &am
ds. Leurs souliers sont plats, pleins de courroies au talon & sur le coup du pied, & sur le devant un bouton d’or
ts, pleins de courroies au talon & sur le coup du pied, & sur le devant un bouton d’or qui passe entre le gros &am
r le coup du pied, & sur le devant un bouton d’or qui passe entre le gros & le second doigt les tient ferme. Tout
e devant un bouton d’or qui passe entre le gros & le second doigt les tient ferme. Tout cela est encore représenté dans
le second doigt les tient ferme. Tout cela est encore représenté dans les tapisseries. Cette manière de vêtement paraît d’a
. Tout cela est encore représenté dans les tapisseries. Cette manière de vêtement paraît d’abord étrange ; mais, plus on s
 ; mais, plus on s’y accoutume, plus elle paraît majestueuse. J’allai le mardi seize du courant au marché ou bazar qui se
’allai le mardi seize du courant au marché ou bazar qui se tient tous les mardis derrière le fort : j’y vis plus de dix mil
e du courant au marché ou bazar qui se tient tous les mardis derrière le fort : j’y vis plus de dix mille noirs tout d’un
ou bazar qui se tient tous les mardis derrière le fort : j’y vis plus de dix mille noirs tout d’un coup. On trouve abondam
us les mardis derrière le fort : j’y vis plus de dix mille noirs tout d’ un coup. On trouve abondamment dans ce marché de t
dix mille noirs tout d’un coup. On trouve abondamment dans ce marché de tout ce que le pays produit, & même de ce qui
s tout d’un coup. On trouve abondamment dans ce marché de tout ce que le pays produit, & même de ce qui vient d’ailleu
abondamment dans ce marché de tout ce que le pays produit, & même de ce qui vient d’ailleurs ; ils vendent & achèt
t, & même de ce qui vient d’ailleurs ; ils vendent & achètent les uns des autres, & l’or & l’argent courent
ent d’ailleurs ; ils vendent & achètent les uns des autres, &  l’ or & l’argent courent comme dans nos foires &a
urs ; ils vendent & achètent les uns des autres, & l’or &  l’ argent courent comme dans nos foires & nos mar
archés. Ceux qui vendent à crédit savent écrire. Je ne parlerai point de leur papier : ce ne sont que des feuilles de cann
re. Je ne parlerai point de leur papier : ce ne sont que des feuilles de cannes sèches, qu’ils attachent à une corde qui p
annes sèches, qu’ils attachent à une corde qui passe à travers, &  les enfile toutes, comme si on enfilait un jeu de car
passe à travers, & les enfile toutes, comme si on enfilait un jeu de cartes par une extrémité seulement. Leur manière
seulement. Leur manière d écrire est pareille à celle des insulaires de Moali, de gauche à droite ; mais, au lieu de plum
. Leur manière d écrire est pareille à celle des insulaires de Moali, de gauche à droite ; mais, au lieu de plumes & d
sulaires de Moali, de gauche à droite ; mais, au lieu de plumes &  d’ encre, c’est un morceau de fer, gros comme une plu
he à droite ; mais, au lieu de plumes & d’encre, c’est un morceau de fer, gros comme une plume, qui se termine en poin
p; qui grave sur ces feuilles plutôt qu’il n’y écrit. Ce fer est long de demi-pied : ils le manient de la main droite, &am
s feuilles plutôt qu’il n’y écrit. Ce fer est long de demi-pied : ils le manient de la main droite, & il est appuyé su
plutôt qu’il n’y écrit. Ce fer est long de demi-pied : ils le manient de la main droite, & il est appuyé sur l’ongle d
tôt qu’il n’y écrit. Ce fer est long de demi-pied : ils le manient de la main droite, & il est appuyé sur l’ongle du p
demi-pied : ils le manient de la main droite, & il est appuyé sur l’ ongle du pouce gauche, & les feuilles sont élo
a main droite, & il est appuyé sur l’ongle du pouce gauche, &  les feuilles sont élongées sur le second doigt de la
du pouce gauche, & les feuilles sont élongées sur le second doigt de la même main. Il n’y a point d’Européen qui puiss
pouce gauche, & les feuilles sont élongées sur le second doigt de la même main. Il n’y a point d’Européen qui puisse l
les sont élongées sur le second doigt de la même main. Il n’y a point d’ Européen qui puisse les imiter : il faut y être él
le second doigt de la même main. Il n’y a point d’Européen qui puisse les imiter : il faut y être élevé. Quand j’aurai rapp
qui puisse les imiter : il faut y être élevé. Quand j’aurai rapporté le brûlement d’un noir, que j’ai vu à Pondichéry, le
es imiter : il faut y être élevé. Quand j’aurai rapporté le brûlement d’ un noir, que j’ai vu à Pondichéry, le lecteur saur
nd j’aurai rapporté le brûlement d’un noir, que j’ai vu à Pondichéry, le lecteur saura tout ce que je sais moi-même du pay
que je sais moi-même du pays dont je sors. Il était mort environ sur les huit heures du soir précédent. Pendant toute la n
ait mort environ sur les huit heures du soir précédent. Pendant toute la nuit ce n’avait été que pleurs & heurlements
it ce n’avait été que pleurs & heurlements effroyables. J’y allai le vendredi dix-neuf du courant sur les dix heures d
eurlements effroyables. J’y allai le vendredi dix-neuf du courant sur les dix heures du matin. Je vis dans une cabane un co
r les dix heures du matin. Je vis dans une cabane un corps couché sur le dos tout de son long, sur une natte assez fine, c
ures du matin. Je vis dans une cabane un corps couché sur le dos tout de son long, sur une natte assez fine, couvert, à l’
ché sur le dos tout de son long, sur une natte assez fine, couvert, à l’ exception du visage, d’une toile de coton fort fin
son long, sur une natte assez fine, couvert, à l’exception du visage, d’ une toile de coton fort fine & fort blanche ;
r une natte assez fine, couvert, à l’exception du visage, d’une toile de coton fort fine & fort blanche ; il me parut
, d’une toile de coton fort fine & fort blanche ; il me parut âgé de quelque cinquante-cinq ans. Sa veuve était au che
& dans un triste & lugubre silence, qu’ils observaient depuis le lever du soleil. Un bon quart d’heure après que j
uis le lever du soleil. Un bon quart d’heure après que je fus arrivé, la femme se leva la première, les enfants ensuite, &
quart d’heure après que je fus arrivé, la femme se leva la première, les enfants ensuite, & les parents après ; car il
fus arrivé, la femme se leva la première, les enfants ensuite, &  les parents après ; car ils étaient tous assis sur le
car ils étaient tous assis sur leurs talons, comme nos vieilles dans les églises, en marmottant leurs patenôtres. Ils fire
ls firent tous leurs harangues l’un après l’autre : voici comme on me les a expliquées. Celle de la femme était telle en su
angues l’un après l’autre : voici comme on me les a expliquées. Celle de la femme était telle en substance : Pourquoi m’as
ues l’un après l’autre : voici comme on me les a expliquées. Celle de la femme était telle en substance : Pourquoi m’as-tu
e pas fait pour te plaire tout ce qui m a été possible ? Te plains-tu de ma complaisance ? Qu’est-ce qui te manquait ? Ton
ui te manquait ? Ton négoce n’allait-il pas bien ? Avais-tu pas assez de riz pour vivre ? Et une infinité d’autres questio
s-tu pas assez de riz pour vivre ? Et une infinité d’autres questions de pareille nature, après quoi elle sortit. Le fils
finité d’autres questions de pareille nature, après quoi elle sortit. Le fils aîné lui fit sa harangue à son tour ; &,
t. Le fils aîné lui fit sa harangue à son tour ; &, après presque les mêmes demandes, il le pria de lui dire dans quel
sa harangue à son tour ; &, après presque les mêmes demandes, il le pria de lui dire dans quel corps son âme était pa
ngue à son tour ; &, après presque les mêmes demandes, il le pria de lui dire dans quel corps son âme était passée, &a
ci est une preuve convaincante & certaine que ces peuples croient la métempsycose de Pythagore. Après quantité de ridi
e convaincante & certaine que ces peuples croient la métempsycose de Pythagore. Après quantité de ridicules demandes,
que ces peuples croient la métempsycose de Pythagore. Après quantité de ridicules demandes, ce fils se laissa tomber, &am
ité de ridicules demandes, ce fils se laissa tomber, & resta avec les parents, qui étaient debout dans un silence &
qui étaient debout dans un silence & un repos si profonds que je les aurais plutôt pris pour des mumies en différentes
ôt pris pour des mumies en différentes attitudes, ou pour des figures de Mores représentés en sculpture sur une épitaphe q
une espèce d horreur, environ un gros quart d’heure. Après cet espace de temps, un des vieux parents, portant la parole au
art d’heure. Après cet espace de temps, un des vieux parents, portant la parole au fils, lui dit : Ton père ne répond poin
oi, ni à ta mère, ni à nous, c’est qu’il est fâché que ce reste impur de lui-même n’est pas réduit en matière plus subtile
e tout jouisse dans lui du même bonheur. Ce conseil, très essentiel à la cérémonie, fut aussitôt suivi ; & voici comme
essentiel à la cérémonie, fut aussitôt suivi ; & voici comme ils l’ exécutèrent : mais un moment de réflexion. Le lect
aussitôt suivi ; & voici comme ils l’exécutèrent : mais un moment de réflexion. Le lecteur ne découvre-t-il pas là-ded
 ; & voici comme ils l’exécutèrent : mais un moment de réflexion. Le lecteur ne découvre-t-il pas là-dedans une infini
de réflexion. Le lecteur ne découvre-t-il pas là-dedans une infinité d’ absurdités & des contrariétés qui se détruisen
bsurdités & des contrariétés qui se détruisent l’une l’autre ? Si l’ âme est passée dans un nouveau corps, qu’a-t-elle
t passée dans un nouveau corps, qu’a-t-elle besoin des restes subtils de celui qu’elle a laissé ? Ces restes subtils, sort
estes subtils de celui qu’elle a laissé ? Ces restes subtils, sortant de la matière, sont de la matière aussi : comment do
es subtils de celui qu’elle a laissé ? Ces restes subtils, sortant de la matière, sont de la matière aussi : comment donc
ui qu’elle a laissé ? Ces restes subtils, sortant de la matière, sont de la matière aussi : comment donc s’incorporent-ils
qu’elle a laissé ? Ces restes subtils, sortant de la matière, sont de la matière aussi : comment donc s’incorporent-ils à
matière, sont de la matière aussi : comment donc s’incorporent-ils à l’ âme, qui, selon eux aussi bien que selon nous, n’e
p; un souffle ? J’ai dit dès notre première arrivée ici, page 24, que le capucin qui est ici curé a découvert jusqu’à soix
découvert jusqu’à soixante-quinze opinions que ces Asiatiques ont sur l’ âme. Cela ne mériterait-il pas bien l’attention de
ions que ces Asiatiques ont sur l’âme. Cela ne mériterait-il pas bien l’ attention des missionnaires & des jésuites, si
rait-il pas bien l’attention des missionnaires & des jésuites, si le seul zèle du salut des âmes les amenait dans ces
s missionnaires & des jésuites, si le seul zèle du salut des âmes les amenait dans ces régions éloignées ? Que le lecte
l zèle du salut des âmes les amenait dans ces régions éloignées ? Que le lecteur se ressouvienne de ce qu’il vient de lire
s amenait dans ces régions éloignées ? Que le lecteur se ressouvienne de ce qu’il vient de lire dans les pages 172 et suiv
gnées ? Que le lecteur se ressouvienne de ce qu’il vient de lire dans les pages 172 et suivantes. Si j’avais omis ce qui y
ire dans les pages 172 et suivantes. Si j’avais omis ce qui y est, je le mettrais ici. Je retourne au brûlement du noir.  
est, je le mettrais ici. Je retourne au brûlement du noir.   Pendant les pleurs & les heurlements de la nuit & du
ais ici. Je retourne au brûlement du noir.   Pendant les pleurs &  les heurlements de la nuit & du matin, les femmes
urne au brûlement du noir.   Pendant les pleurs & les heurlements de la nuit & du matin, les femmes préparent une
e au brûlement du noir.   Pendant les pleurs & les heurlements de la nuit & du matin, les femmes préparent une man
  Pendant les pleurs & les heurlements de la nuit & du matin, les femmes préparent une manière de brancard, qui est
urlements de la nuit & du matin, les femmes préparent une manière de brancard, qui est apporté à la porte de la cabane
atin, les femmes préparent une manière de brancard, qui est apporté à la porte de la cabane du mort par huit hommes, deux
femmes préparent une manière de brancard, qui est apporté à la porte de la cabane du mort par huit hommes, deux devant, d
mmes préparent une manière de brancard, qui est apporté à la porte de la cabane du mort par huit hommes, deux devant, deux
ressemble parfaitement, je ne veux pas dire aux reposoirs des saints de villages, mais à ce qu’on appelle à Paris un souf
moins profonde. Elle est couverte, en dehors, et revêtue, en dedans, de fort belle toile de coton, de pagnes de toutes co
e est couverte, en dehors, et revêtue, en dedans, de fort belle toile de coton, de pagnes de toutes couleurs, & de ram
erte, en dehors, et revêtue, en dedans, de fort belle toile de coton, de pagnes de toutes couleurs, & de rameaux verts
ehors, et revêtue, en dedans, de fort belle toile de coton, de pagnes de toutes couleurs, & de rameaux verts, finit en
ns, de fort belle toile de coton, de pagnes de toutes couleurs, &  de rameaux verts, finit en dôme, ou en arcade : la v
outes couleurs, & de rameaux verts, finit en dôme, ou en arcade : la vue n’en est point désagréable. Ils mettent le co
n dôme, ou en arcade : la vue n’en est point désagréable. Ils mettent le corps dedans, assis comme sont leurs idoles, et n
ps dedans, assis comme sont leurs idoles, et nos tailleurs en France. Les membres de ces corps sont flexibles : les uns dis
ssis comme sont leurs idoles, et nos tailleurs en France. Les membres de ces corps sont flexibles : les uns disent que la
et nos tailleurs en France. Les membres de ces corps sont flexibles : les uns disent que la chaleur du climat en est cause,
France. Les membres de ces corps sont flexibles : les uns disent que la chaleur du climat en est cause, parce qu’elle emp
leurs nerfs se raidissent en froidissant ; d’autres disent que c’est la vérole, dont ils sont bien farcis, qui les a pour
; d’autres disent que c’est la vérole, dont ils sont bien farcis, qui les a pourris avant leur mort. Quoi qu’il en soit, le
t bien farcis, qui les a pourris avant leur mort. Quoi qu’il en soit, les jointures des membres de ces corps sont flexibles
ourris avant leur mort. Quoi qu’il en soit, les jointures des membres de ces corps sont flexibles. Pendant qu’on mit ce co
. Pendant qu’on mit ce corps dans cette niche, un vieillard tout vêtu de blanc, & la tête nue, apparemment un bramène,
mit ce corps dans cette niche, un vieillard tout vêtu de blanc, &  la tête nue, apparemment un bramène, me parut marmot
ent un bramène, me parut marmotter quelque chose tout bas, avec assez de recueillement & de modestie. Cela dura enviro
t marmotter quelque chose tout bas, avec assez de recueillement &  de modestie. Cela dura environ un bon gros quart d’h
on marcha. Premièrement, deux hommes portant des clairons, ou espèces de trompettes droites & longues de quatorze pied
portant des clairons, ou espèces de trompettes droites & longues de quatorze pieds, dont ils firent un très grand bru
un très grand bruit, non continuel, mais de temps en temps. J’ignore de quoi sont ces clairons : je sais seulement qu’ils
pettes que Michel-Ange représente dans son Jugement & qu’il met à la bouche des anges, qui en sonnent le Vetute ad Jud
ns son Jugement & qu’il met à la bouche des anges, qui en sonnent le Vetute ad JudiciuM. Après ces deux-ci en vinrent
. Après ces deux-ci en vinrent six autres, qui faisaient un charivari de diable avec des tambours de basque & d autres
nt six autres, qui faisaient un charivari de diable avec des tambours de basque & d autres instruments. Les parents su
ari de diable avec des tambours de basque & d autres instruments. Les parents suivirent, & ensuite vint le corps, p
& d autres instruments. Les parents suivirent, & ensuite vint le corps, porté, comme j’ai dit, par huit hommes &am
omme j’ai dit, par huit hommes & suivi du vieillard qui préside à la cérémonie ; après le vieillard, un bramène, une t
it hommes & suivi du vieillard qui préside à la cérémonie ; après le vieillard, un bramène, une troupe de femmes &
i préside à la cérémonie ; après le vieillard, un bramène, une troupe de femmes & d’enfants, qui marchent sans garder
érémonie ; après le vieillard, un bramène, une troupe de femmes &  d’ enfants, qui marchent sans garder d’ordre. Tout le
amène, une troupe de femmes & d’enfants, qui marchent sans garder d’ ordre. Tout le convoi marcha ainsi jusqu’à quelque
upe de femmes & d’enfants, qui marchent sans garder d’ordre. Tout le convoi marcha ainsi jusqu’à quelque trente pas du
re. Tout le convoi marcha ainsi jusqu’à quelque trente pas du bûcher, le corps ayant le visage vers le chemin. Après quelq
voi marcha ainsi jusqu’à quelque trente pas du bûcher, le corps ayant le visage vers le chemin. Après quelque temps de pos
i jusqu’à quelque trente pas du bûcher, le corps ayant le visage vers le chemin. Après quelque temps de pose, qui donne au
bûcher, le corps ayant le visage vers le chemin. Après quelque temps de pose, qui donne au bramène celui de réciter quelq
rs le chemin. Après quelque temps de pose, qui donne au bramène celui de réciter quelques prières, & de jeter du riz a
e pose, qui donne au bramène celui de réciter quelques prières, &  de jeter du riz autour du corps, à terre & sur l
ues prières, & de jeter du riz autour du corps, à terre & sur le chemin, on fait faire volte-face, ou demi-tour à
aire volte-face, ou demi-tour à gauche, au brancard ; & pour lors le corps marche à reculons & est précédé par le
rd ; & pour lors le corps marche à reculons & est précédé par le bramène, au lieu qu’il en était suivi. Lorsqu’ils
’il en était suivi. Lorsqu’ils furent arrivés au bûcher, ils posèrent le corps à terre & le couvrirent des mêmes toile
squ’ils furent arrivés au bûcher, ils posèrent le corps à terre &  le couvrirent des mêmes toiles de coton & des pa
r, ils posèrent le corps à terre & le couvrirent des mêmes toiles de coton & des pagnes qui avaient orné le branca
ouvrirent des mêmes toiles de coton & des pagnes qui avaient orné le brancard. Pendant le temps qui y fut employé, le
oiles de coton & des pagnes qui avaient orné le brancard. Pendant le temps qui y fut employé, le bramène continua ses
nes qui avaient orné le brancard. Pendant le temps qui y fut employé, le bramène continua ses imprécations, ou ses prières
rné vers lui : cela dura environ deux Miserere. Après cela, on releva le corps de terre, on le posa sur le bûcher, étendu
lui : cela dura environ deux Miserere. Après cela, on releva le corps de terre, on le posa sur le bûcher, étendu sur le do
ra environ deux Miserere. Après cela, on releva le corps de terre, on le posa sur le bûcher, étendu sur le dos tout de son
eux Miserere. Après cela, on releva le corps de terre, on le posa sur le bûcher, étendu sur le dos tout de son long : on l
la, on releva le corps de terre, on le posa sur le bûcher, étendu sur le dos tout de son long : on l’y couvrit de toile bl
a le corps de terre, on le posa sur le bûcher, étendu sur le dos tout de son long : on l’y couvrit de toile blanche sans c
re, on le posa sur le bûcher, étendu sur le dos tout de son long : on l’ y couvrit de toile blanche sans couleur. Le bramèn
sa sur le bûcher, étendu sur le dos tout de son long : on l’y couvrit de toile blanche sans couleur. Le bramène fait encor
dos tout de son long : on l’y couvrit de toile blanche sans couleur. Le bramène fait encore trois autres tours, en contin
autres tours, en continuant toujours sa prière. On apporte deux pots de terre, sans pieds, du reste faits comme nos marmi
s de terre, sans pieds, du reste faits comme nos marmites, l’un plein de riz cru & l’autre d’eau ; ces deux pots sont
u reste faits comme nos marmites, l’un plein de riz cru & l’autre d’ eau ; ces deux pots sont posés à terre ; & un
oir qui sert tout le monde prend avec ses deux mains à trois reprises de l’eau, qu’il fait ou laisse tomber à trois fois a
qui sert tout le monde prend avec ses deux mains à trois reprises de l’ eau, qu’il fait ou laisse tomber à trois fois auss
tomber à trois fois aussi sur celles du bramène. Ce vieillard, ayant les mains lavées, prend sans les essuyer, avec les tr
r celles du bramène. Ce vieillard, ayant les mains lavées, prend sans les essuyer, avec les trois premiers doigts de chaque
e. Ce vieillard, ayant les mains lavées, prend sans les essuyer, avec les trois premiers doigts de chaque main, du riz, à t
mains lavées, prend sans les essuyer, avec les trois premiers doigts de chaque main, du riz, à trois reprises, qu’il jett
ain, du riz, à trois reprises, qu’il jette à trois reprises aussi sur le mort, justement sur la bouche, un linge bien blan
prises, qu’il jette à trois reprises aussi sur le mort, justement sur la bouche, un linge bien blanc entre deux, en sorte
justement sur la bouche, un linge bien blanc entre deux, en sorte que le riz reste sur le linge. Tous les assistants, jusq
bouche, un linge bien blanc entre deux, en sorte que le riz reste sur le linge. Tous les assistants, jusqu’aux enfants, fo
e bien blanc entre deux, en sorte que le riz reste sur le linge. Tous les assistants, jusqu’aux enfants, font la même cérém
riz reste sur le linge. Tous les assistants, jusqu’aux enfants, font la même cérémonie, et sont tous servis par le même n
s, jusqu’aux enfants, font la même cérémonie, et sont tous servis par le même noir qui a servi le bramène ; et le dernier
t la même cérémonie, et sont tous servis par le même noir qui a servi le bramène ; et le dernier qui vient jeter le riz se
r le même noir qui a servi le bramène ; et le dernier qui vient jeter le riz sert à son tour le noir qui a servi tous les
rvi le bramène ; et le dernier qui vient jeter le riz sert à son tour le noir qui a servi tous les autres. Lorsque cela es
rnier qui vient jeter le riz sert à son tour le noir qui a servi tous les autres. Lorsque cela est fini, ils ôtent de dessu
le noir qui a servi tous les autres. Lorsque cela est fini, ils ôtent de dessus le corps le linge qui lui couvrait la tête
i a servi tous les autres. Lorsque cela est fini, ils ôtent de dessus le corps le linge qui lui couvrait la tête et la bou
tous les autres. Lorsque cela est fini, ils ôtent de dessus le corps le linge qui lui couvrait la tête et la bouche, et q
cela est fini, ils ôtent de dessus le corps le linge qui lui couvrait la tête et la bouche, et qui a retenu le riz qui a é
ni, ils ôtent de dessus le corps le linge qui lui couvrait la tête et la bouche, et qui a retenu le riz qui a été jeté des
corps le linge qui lui couvrait la tête et la bouche, et qui a retenu le riz qui a été jeté dessus. Ce riz est porté à la
che, et qui a retenu le riz qui a été jeté dessus. Ce riz est porté à la veuve du défunt, ou à sa plus proche parente, qui
riz est porté à la veuve du défunt, ou à sa plus proche parente, qui le lait cuire, et le renvoie ou l’apporte après sole
a veuve du défunt, ou à sa plus proche parente, qui le lait cuire, et le renvoie ou l’apporte après soleil couché, avec un
unt, ou à sa plus proche parente, qui le lait cuire, et le renvoie ou l’ apporte après soleil couché, avec un autre pot ple
le renvoie ou l’apporte après soleil couché, avec un autre pot plein d’ eau, qui sont mis tous deux proche du bûcher, aprè
e pot plein d’eau, qui sont mis tous deux proche du bûcher, après que le corps est consommé ; et cela se continue pendant
s est consommé ; et cela se continue pendant quarante jours, afin que l’ âme du défunt y vienne prendre sa réfection. J’ai
J’ai dit que j’en avais cassé, et j’y ajoute une remarque que je prie le lecteur de relire : elle est à la page 19. Je le
e j’en avais cassé, et j’y ajoute une remarque que je prie le lecteur de relire : elle est à la page 19. Je le prie de me
j’y ajoute une remarque que je prie le lecteur de relire : elle est à la page 19. Je le prie de me permettre d’en faire en
remarque que je prie le lecteur de relire : elle est à la page 19. Je le prie de me permettre d’en faire encore deux ici.
que je prie le lecteur de relire : elle est à la page 19. Je le prie de me permettre d’en faire encore deux ici. La premi
lecteur de relire : elle est à la page 19. Je le prie de me permettre d’ en faire encore deux ici. La première, c’est que c
core deux ici. La première, c’est que cette nourriture, portée proche d’ un cadavre mort, ne convient point chez des gens q
proche d’un cadavre mort, ne convient point chez des gens qui croient la métempsychose, parce qu’il faut qu’ils croient qu
ens qui croient la métempsychose, parce qu’il faut qu’ils croient que l’ âme soit matérielle et qu’il lui faille des alimen
t matérielle et qu’il lui faille des aliments pendant quarante jours, le corps où elle a passé ne lui en fournissant pas a
corps où elle a passé ne lui en fournissant pas assez. N’est-ce point de là que nos ridicules médecins d’aujourd’hui ont p
ournissant pas assez. N’est-ce point de là que nos ridicules médecins d’ aujourd’hui ont pris des premiers qui ont écrit de
ridicules médecins d’aujourd’hui ont pris des premiers qui ont écrit de la médecine, & qui peut-être étaient imbus ou
dicules médecins d’aujourd’hui ont pris des premiers qui ont écrit de la médecine, & qui peut-être étaient imbus ou du
ut-être étaient imbus ou du moins avaient notion du pythagorisme, que l’ embryon n’est animé que le quarantième jour de sa
u moins avaient notion du pythagorisme, que l’embryon n’est animé que le quarantième jour de sa formation ? & que l’âm
on du pythagorisme, que l’embryon n’est animé que le quarantième jour de sa formation ? & que l’âme qui devait l’anime
bryon n’est animé que le quarantième jour de sa formation ? & que l’ âme qui devait l’animer était pendant cet espace d
que le quarantième jour de sa formation ? & que l’âme qui devait l’ animer était pendant cet espace de temps vagabonde
mation ? & que l’âme qui devait l’animer était pendant cet espace de temps vagabonde, & pourtant vivant toujours a
si absurde que l’autre. Après que ce linge & ce riz sont emportés de dessus, le corps, ils le retournent sur le ventre
que l’autre. Après que ce linge & ce riz sont emportés de dessus, le corps, ils le retournent sur le ventre, ils lui é
près que ce linge & ce riz sont emportés de dessus, le corps, ils le retournent sur le ventre, ils lui élongent les de
& ce riz sont emportés de dessus, le corps, ils le retournent sur le ventre, ils lui élongent les deux bras le long du
e dessus, le corps, ils le retournent sur le ventre, ils lui élongent les deux bras le long du corps, & lui accommodent
ls lui élongent les deux bras le long du corps, & lui accommodent les cuisses & les jambes tout de même que nos pât
s deux bras le long du corps, & lui accommodent les cuisses &  les jambes tout de même que nos pâtissiers accommoden
s & les jambes tout de même que nos pâtissiers accommodent celles d’ un lièvre qu’ils mettent en pâte. Ils couvrent le
s accommodent celles d’un lièvre qu’ils mettent en pâte. Ils couvrent le corps de toiles & de pagnes ; ils y jettent d
dent celles d’un lièvre qu’ils mettent en pâte. Ils couvrent le corps de toiles & de pagnes ; ils y jettent des bois a
lièvre qu’ils mettent en pâte. Ils couvrent le corps de toiles &  de pagnes ; ils y jettent des bois aromatiques ; que
es ; ils y jettent des bois aromatiques ; quelques-uns même y jettent de l or & de l’argent. Ils couvrent le tout de b
tent des bois aromatiques ; quelques-uns même y jettent de l or &  de l’argent. Ils couvrent le tout de bousées sèches
t des bois aromatiques ; quelques-uns même y jettent de l or & de l’ argent. Ils couvrent le tout de bousées sèches de
; quelques-uns même y jettent de l or & de l’argent. Ils couvrent le tout de bousées sèches de vaches. & font sur
es-uns même y jettent de l or & de l’argent. Ils couvrent le tout de bousées sèches de vaches. & font sur le tout
ent de l or & de l’argent. Ils couvrent le tout de bousées sèches de vaches. & font sur le tout un lit de terre gl
ent. Ils couvrent le tout de bousées sèches de vaches. & font sur le tout un lit de terre glaise toute mouillée qu’ils
nt le tout de bousées sèches de vaches. & font sur le tout un lit de terre glaise toute mouillée qu’ils unissent avec
ur le tout un lit de terre glaise toute mouillée qu’ils unissent avec la main, qu’ils trempent dans l’eau de temps en temp
ise toute mouillée qu’ils unissent avec la main, qu’ils trempent dans l’ eau de temps en temps, afin que cette terre obéiss
e mieux & ne s’attache pas à leurs mains. Ainsi, on peut dire que le corps est véritablement comme un pâté. Pendant to
ablement comme un pâté. Pendant tout ce temps-là, qui est assez long, le bramène continue toujours ses imprécations & 
ont trois bâtons allumés, qui brûlent comme des chandelles, mais dont la flamme est bien plus vive & bien plus étincel
la flamme est bien plus vive & bien plus étincelante. Sitôt qu’il les a en main, le plus proche parent prend le pot dan
ien plus vive & bien plus étincelante. Sitôt qu’il les a en main, le plus proche parent prend le pot dans lequel l’eau
s étincelante. Sitôt qu’il les a en main, le plus proche parent prend le pot dans lequel l’eau avait été apportée ; il y f
t qu’il les a en main, le plus proche parent prend le pot dans lequel l’ eau avait été apportée ; il y fait trois trous ave
r trois robinets, ou trois fontaines. Il fait à grands pas trois fois le tour du bûcher : après quoi, il élève au-dessus d
nds pas trois fois le tour du bûcher : après quoi, il élève au-dessus de sa tête les deux pots de riz & d’eau & le
is fois le tour du bûcher : après quoi, il élève au-dessus de sa tête les deux pots de riz & d’eau & les jette à te
r du bûcher : après quoi, il élève au-dessus de sa tête les deux pots de riz & d’eau & les jette à terre de toute
après quoi, il élève au-dessus de sa tête les deux pots de riz &  d’ eau & les jette à terre de toute sa force, où
il élève au-dessus de sa tête les deux pots de riz & d’eau &  les jette à terre de toute sa force, où ils se brisen
s de sa tête les deux pots de riz & d’eau & les jette à terre de toute sa force, où ils se brisent ; & lui &am
jette à terre de toute sa force, où ils se brisent ; & lui &  les autres du convoi achèvent de les écraser en march
ce, où ils se brisent ; & lui & les autres du convoi achèvent de les écraser en marchant dessus & en les trépi
où ils se brisent ; & lui & les autres du convoi achèvent de les écraser en marchant dessus & en les trépignan
autres du convoi achèvent de les écraser en marchant dessus & en les trépignant & broyant à coups de pieds. Ils le
aser en marchant dessus & en les trépignant & broyant à coups de pieds. Ils les ont nus, &, par conséquent, il
nt dessus & en les trépignant & broyant à coups de pieds. Ils les ont nus, &, par conséquent, il faut qu’ils le
oups de pieds. Ils les ont nus, &, par conséquent, il faut qu’ils les aient bien durs ; ou qu’ils soient insensibles. J
nt bien durs ; ou qu’ils soient insensibles. Je n’en ai vu aucun dont le pied saignât : ces morceaux de pots étaient pourt
insensibles. Je n’en ai vu aucun dont le pied saignât : ces morceaux de pots étaient pourtant bien pointus, & me para
oupants. Pendant que cela se fait, plusieurs assistants fourrent dans le bois du bûcher des morceaux de bois de senteur, t
it, plusieurs assistants fourrent dans le bois du bûcher des morceaux de bois de senteur, tels qu’ils les ont. Après cela,
ieurs assistants fourrent dans le bois du bûcher des morceaux de bois de senteur, tels qu’ils les ont. Après cela, le bram
t dans le bois du bûcher des morceaux de bois de senteur, tels qu’ils les ont. Après cela, le bramène, tenant de la main ga
her des morceaux de bois de senteur, tels qu’ils les ont. Après cela, le bramène, tenant de la main gauche ses trois petit
bois de senteur, tels qu’ils les ont. Après cela, le bramène, tenant de la main gauche ses trois petits bâtons allumés, e
is de senteur, tels qu’ils les ont. Après cela, le bramène, tenant de la main gauche ses trois petits bâtons allumés, en m
, tenant de la main gauche ses trois petits bâtons allumés, en met un de la main droite au milieu du bûcher, du côté des p
enant de la main gauche ses trois petits bâtons allumés, en met un de la main droite au milieu du bûcher, du côté des pied
et un de la main droite au milieu du bûcher, du côté des pieds, &  les deux autres aux deux coins. Dès que le feu est pr
her, du côté des pieds, & les deux autres aux deux coins. Dès que le feu est pris, ce qui est en moins d’un Ave, chacu
x autres aux deux coins. Dès que le feu est pris, ce qui est en moins d’ un Ave, chacun tâche de l’augmenter en y jetant du
. Dès que le feu est pris, ce qui est en moins d’un Ave, chacun tâche de l’augmenter en y jetant du bois sec ; & quand
ès que le feu est pris, ce qui est en moins d’un Ave, chacun tâche de l’ augmenter en y jetant du bois sec ; & quand le
ve, chacun tâche de l’augmenter en y jetant du bois sec ; & quand le feu a gagné jusqu’aux genoux, c’est-à-dire un mom
c’est-à-dire un moment après qu’il est pris, ils se jettent tous dans les bras les uns des autres, les larmes aux yeux, com
ire un moment après qu’il est pris, ils se jettent tous dans les bras les uns des autres, les larmes aux yeux, comme gens a
qu’il est pris, ils se jettent tous dans les bras les uns des autres, les larmes aux yeux, comme gens accablés de la derniè
les bras les uns des autres, les larmes aux yeux, comme gens accablés de la dernière douleur ; après un bon gros quart d’h
ens accablés de la dernière douleur ; après un bon gros quart d’heure de lamentations, chacun retourne chez soi ou à ses a
es femmes ; mais je ne me suis point aperçu qu’elles se soient mêlées de quoi que ce soit que de regarder. Si ces gens son
e suis point aperçu qu’elles se soient mêlées de quoi que ce soit que de regarder. Si ces gens sont si sensibles pour les
quoi que ce soit que de regarder. Si ces gens sont si sensibles pour les morts, ils le sont bien peu pour les vivants ; &a
it que de regarder. Si ces gens sont si sensibles pour les morts, ils le sont bien peu pour les vivants ; & pas plus p
ces gens sont si sensibles pour les morts, ils le sont bien peu pour les vivants ; & pas plus pour leur propre sang qu
our les vivants ; & pas plus pour leur propre sang que pour celui d’ autrui ; ils vendent sans difficulté leurs enfants
d’autrui ; ils vendent sans difficulté leurs enfants, sans espérance de les revoir jamais. M.de Porrières a acheté une pe
autrui ; ils vendent sans difficulté leurs enfants, sans espérance de les revoir jamais. M.de Porrières a acheté une petite
érance de les revoir jamais. M.de Porrières a acheté une petite fille de sept ans. Il l a fait baptiser : elle a été nommé
sept ans. Il l a fait baptiser : elle a été nommée Séraphine. Elle a de l’esprit, & est active. Le père & la mère
pt ans. Il l a fait baptiser : elle a été nommée Séraphine. Elle a de l’ esprit, & est active. Le père & la mère de
 : elle a été nommée Séraphine. Elle a de l’esprit, & est active. Le père & la mère de cette entant la lui ont ven
nommée Séraphine. Elle a de l’esprit, & est active. Le père &  la mère de cette entant la lui ont vendue. Il l’a eu
éraphine. Elle a de l’esprit, & est active. Le père & la mère de cette entant la lui ont vendue. Il l’a eue pour q
de l’esprit, & est active. Le père & la mère de cette entant la lui ont vendue. Il l’a eue pour quatre piastres.
t active. Le père & la mère de cette entant la lui ont vendue. Il l’ a eue pour quatre piastres. Dieu permet sans doute
afin que ces innocents, passant au christianisme, puissent n’être pas la proie du démon après leur mort, ni les tristes vi
istianisme, puissent n’être pas la proie du démon après leur mort, ni les tristes victimes de l’impureté pendant leur vie.
n’être pas la proie du démon après leur mort, ni les tristes victimes de l’impureté pendant leur vie. Ce sont là les secre
tre pas la proie du démon après leur mort, ni les tristes victimes de l’ impureté pendant leur vie. Ce sont là les secrets
t, ni les tristes victimes de l’impureté pendant leur vie. Ce sont là les secrets de la Providence, qui d’un même limon for
istes victimes de l’impureté pendant leur vie. Ce sont là les secrets de la Providence, qui d’un même limon forme des vase
es victimes de l’impureté pendant leur vie. Ce sont là les secrets de la Providence, qui d’un même limon forme des vases d
pureté pendant leur vie. Ce sont là les secrets de la Providence, qui d’ un même limon forme des vases d honneur & d’au
vidence, qui d’un même limon forme des vases d honneur & d’autres d’ opprobre. J’ai dit qu’il venait avec nous un bot,
res d’opprobre. J’ai dit qu’il venait avec nous un bot, qui apportait de Balassor du canon à Pondichéry. M.Martin en a fai
Balassor du canon à Pondichéry. M.Martin en a fait faire une batterie de dix-huit pièces, qui battent la mer. Je ne l’ai p
M.Martin en a fait faire une batterie de dix-huit pièces, qui battent la mer. Je ne l’ai point approuvée : j’en ai naturel
fait faire une batterie de dix-huit pièces, qui battent la mer. Je ne l’ ai point approuvée : j’en ai naturellement dit ma
int su mauvais gré. J’ignore quel est celui qui se dit ingénieur dans le fort ; mais je sais bien qu’il n’y entendait quoi
ndait quoi que ce soit. J’écrirai demain là-dessus : cela fait partie de notre conversation. Il m’a fait présent de douze
-dessus : cela fait partie de notre conversation. Il m’a fait présent de douze gargoulettes : c’est un présent de six liar
rsation. Il m’a fait présent de douze gargoulettes : c’est un présent de six liards pièce : on ne les paie pas plus au baz
de douze gargoulettes : c’est un présent de six liards pièce : on ne les paie pas plus au bazar. Ce sont des pots d’une te
six liards pièce : on ne les paie pas plus au bazar. Ce sont des pots d’ une terre sigillée & grasse, extrêmement fine
e terre sigillée & grasse, extrêmement fine & rouge. Ils sont de différentes capacités : les miens ne tiennent qu’
sont de différentes capacités : les miens ne tiennent qu’un peu plus de pinte, mesure de Paris. Cette terre transpire, &a
tes capacités : les miens ne tiennent qu’un peu plus de pinte, mesure de Paris. Cette terre transpire, & par son ferme
e terre transpire, & par son ferment & son nitre attire toute la mauvaise odeur de la liqueur qu’on lui confie, &a
& par son ferment & son nitre attire toute la mauvaise odeur de la liqueur qu’on lui confie, & en même temps
mp; par son ferment & son nitre attire toute la mauvaise odeur de la liqueur qu’on lui confie, & en même temps la
la mauvaise odeur de la liqueur qu’on lui confie, & en même temps la purifie & l’éclaircit : ainsi, cela est bon p
de la liqueur qu’on lui confie, & en même temps la purifie &  l’ éclaircit : ainsi, cela est bon pour mettre rafraî
urifie & l’éclaircit : ainsi, cela est bon pour mettre rafraîchir de l’eau. Les autres ne sont pas plus chères, mais j
fie & l’éclaircit : ainsi, cela est bon pour mettre rafraîchir de l’ eau. Les autres ne sont pas plus chères, mais je l
p; l’éclaircit : ainsi, cela est bon pour mettre rafraîchir de l’eau. Les autres ne sont pas plus chères, mais je leur préf
es ne sont pas plus chères, mais je leur préfère celles-ci, parce que les Noirs qui les achètent pour M. Martin s’y connais
plus chères, mais je leur préfère celles-ci, parce que les Noirs qui les achètent pour M. Martin s’y connaissent mieux que
e les Noirs qui les achètent pour M. Martin s’y connaissent mieux que les Européens. Elles m’ont pourtant coûté plus cher q
arché ; mais j’ai eu un autre présent qui m’a dédommagé, tant du prix de ces gargoulettes que d’un présent que je voulais
autre présent qui m’a dédommagé, tant du prix de ces gargoulettes que d’ un présent que je voulais faire de mon dédommageme
ant du prix de ces gargoulettes que d’un présent que je voulais faire de mon dédommagement : je dirai dans son temps ce qu
is faire de mon dédommagement : je dirai dans son temps ce que c’est. Le lecteur va me blâmer : je mérite de l’être. Je n’
irai dans son temps ce que c’est. Le lecteur va me blâmer : je mérite de l’être. Je n’écris point ceci pour m’attirer des
i dans son temps ce que c’est. Le lecteur va me blâmer : je mérite de l’ être. Je n’écris point ceci pour m’attirer des lou
our m’attirer des louanges ; mais pour faire voir jusqu’où peut aller la force d’un homme, quand la colère l’anime. M.de C
irer des louanges ; mais pour faire voir jusqu’où peut aller la force d’ un homme, quand la colère l’anime. M.de Chalonge,
; mais pour faire voir jusqu’où peut aller la force d’un homme, quand la colère l’anime. M.de Chalonge, ou Chalendra, gard
r faire voir jusqu’où peut aller la force d’un homme, quand la colère l’ anime. M.de Chalonge, ou Chalendra, garde-magasin,
Chalendra, garde-magasin, vint hier matin à bord pour me faire signer la facture des marchandises que nous portons en Fran
dises que nous portons en France. Nous avons chacun sur son état noté les ballots, lui ceux qu’il a envoyés, moi ceux que j
e n’ai certainement point reçu. Il voulait pourtant m’en faire signer la facture telle qu’il l’avait dressée : je n’ai pas
nt reçu. Il voulait pourtant m’en faire signer la facture telle qu’il l’ avait dressée : je n’ai pas cru devoir étendre ma
ru devoir étendre ma complaisance pour lui jusque-là. J’étais certain de ne m’être point trompé : je recevais les ballots
ui jusque-là. J’étais certain de ne m’être point trompé : je recevais les ballots qui venaient du magasin, je les voyais em
re point trompé : je recevais les ballots qui venaient du magasin, je les voyais embarquer dans les chelingues. & j’env
ais les ballots qui venaient du magasin, je les voyais embarquer dans les chelingues. & j’envoyais dans chaque chelingu
embarquer dans les chelingues. & j’envoyais dans chaque chelingue l’ état par numéro des ballots dont elle était chargé
ou M. de La Chassée, & toujours Landais qui écrit mieux que moi, les recevaient à bord sur ces états ; & M. de Por
ur ces états ; & M. de Porrières en prenait ou en faisait prendre le nota du nombre des ballots sans entrer dans le dé
ou en faisait prendre le nota du nombre des ballots sans entrer dans le détail du numéro : ainsi, c’était trois receveurs
t à notre dispute. Comptez, messieurs, a-t-il dit, combien il y a ici de ballots ; je suis sur qu’il y en est entré six ce
entré six cent treize, & pas plus. Landais & moi avons trouvé le même nombre de six cent treize ; le garde-magasin
treize, & pas plus. Landais & moi avons trouvé le même nombre de six cent treize ; le garde-magasin soutenait &
s. Landais & moi avons trouvé le même nombre de six cent treize ; le garde-magasin soutenait & voulait que nous en
sait chez Chalonge & chez moi ; & si nous avions été à terre, la dispute aurait été écrite en rouge. M.de Porrière
La Chassée encore moins, Landais rageait, & je n’étais pas mieux. Le commandeur dit au garde-magasin de se retirer san
geait, & je n’étais pas mieux. Le commandeur dit au garde-magasin de se retirer sans se le faire redire ; que lui &
s pas mieux. Le commandeur dit au garde-magasin de se retirer sans se le faire redire ; que lui & moi allions trouver
; moi allions trouver M. Martin ; & qu’il ferait plutôt décharger le vaisseau que d’en avoir le démenti. Cet officier
ouver M. Martin ; & qu’il ferait plutôt décharger le vaisseau que d’ en avoir le démenti. Cet officier en se retirant a
rtin ; & qu’il ferait plutôt décharger le vaisseau que d’en avoir le démenti. Cet officier en se retirant avait laissé
émenti. Cet officier en se retirant avait laissé son portefeuille sur la table de la dunette. Un maraud de Lascaris qu’il
et officier en se retirant avait laissé son portefeuille sur la table de la dunette. Un maraud de Lascaris qu’il avait ame
officier en se retirant avait laissé son portefeuille sur la table de la dunette. Un maraud de Lascaris qu’il avait amené
t avait laissé son portefeuille sur la table de la dunette. Un maraud de Lascaris qu’il avait amené venait le prendre, &am
a table de la dunette. Un maraud de Lascaris qu’il avait amené venait le prendre, & un mol de gavadcho qu’il lâcha ne
maraud de Lascaris qu’il avait amené venait le prendre, & un mol de gavadcho qu’il lâcha ne me plut pas. Je le pris p
t le prendre, & un mol de gavadcho qu’il lâcha ne me plut pas. Je le pris par son braver, & le jetai à la mer par-
gavadcho qu’il lâcha ne me plut pas. Je le pris par son braver, &  le jetai à la mer par-dessus la lice, avec autant de
’il lâcha ne me plut pas. Je le pris par son braver, & le jetai à la mer par-dessus la lice, avec autant de facilité q
ut pas. Je le pris par son braver, & le jetai à la mer par-dessus la lice, avec autant de facilité que j’aurais jeté u
r son braver, & le jetai à la mer par-dessus la lice, avec autant de facilité que j’aurais jeté un bâton de cotret. Ce
ar-dessus la lice, avec autant de facilité que j’aurais jeté un bâton de cotret. Ce seul coup de force me fait regarder co
autant de facilité que j’aurais jeté un bâton de cotret. Ce seul coup de force me fait regarder comme l’homme du monde le
jeté un bâton de cotret. Ce seul coup de force me fait regarder comme l’ homme du monde le plus robuste. Il est vrai que je
cotret. Ce seul coup de force me fait regarder comme l’homme du monde le plus robuste. Il est vrai que je suis dans toute
plus robuste. Il est vrai que je suis dans toute ma force : mais, si la colère ne m’avait point animé, le maraud se serai
suis dans toute ma force : mais, si la colère ne m’avait point animé, le maraud se serait brisé le corps sur un canon ou s
mais, si la colère ne m’avait point animé, le maraud se serait brisé le corps sur un canon ou sur le vaisseau ; mais je l
t point animé, le maraud se serait brisé le corps sur un canon ou sur le vaisseau ; mais je l’avais jeté plus loin, & 
ud se serait brisé le corps sur un canon ou sur le vaisseau ; mais je l’ avais jeté plus loin, & il en a été quitte pou
vais jeté plus loin, & il en a été quitte pour nager. Au surplus, l’ affaire a été décidée en ma faveur. Nous sommes, c
l’affaire a été décidée en ma faveur. Nous sommes, comme j’ai dit, à la voile dès ce matin. Il ne fait que peu ou point d
comme j’ai dit, à la voile dès ce matin. Il ne fait que peu ou point de vent : il n’importe, le plus tort est fait, &
ile dès ce matin. Il ne fait que peu ou point de vent : il n’importe, le plus tort est fait, & nous ne respirons plus
il n’importe, le plus tort est fait, & nous ne respirons plus que la France. Nous n’avons aucun besoin de trouver les
& nous ne respirons plus que la France. Nous n’avons aucun besoin de trouver les ennemis, n’étant point en état de nou
ne respirons plus que la France. Nous n’avons aucun besoin de trouver les ennemis, n’étant point en état de nous battre, ch
us n’avons aucun besoin de trouver les ennemis, n’étant point en état de nous battre, chargés de marchandises comme des co
de trouver les ennemis, n’étant point en état de nous battre, chargés de marchandises comme des coches, à toute notre batt
tre, chargés de marchandises comme des coches, à toute notre batterie de bas hors de service, par la quantité de ballots q
comme des coches, à toute notre batterie de bas hors de service, par la quantité de ballots qui sont dans l’entre-deux-po
oches, à toute notre batterie de bas hors de service, par la quantité de ballots qui sont dans l’entre-deux-ponts & la
erie de bas hors de service, par la quantité de ballots qui sont dans l’ entre-deux-ponts & la sainte-barbe. Du jeud
ce, par la quantité de ballots qui sont dans l’entre-deux-ponts &  la sainte-barbe. Du jeudi 25 janvier 1691 CONF
5 janvier 1691 CONFÉRENCE AVEC M MARTIN M. Martin m’a paru content de mon journal, & encore plus de s’être aperçu q
M MARTIN M. Martin m’a paru content de mon journal, & encore plus de s’être aperçu que j’ai quelque accès auprès de M.
y ; & moi je me suis aperçu que c’est à ce seul accès que je dois l’ empressement qu’il a eu d’avoir avec moi une confé
perçu que c’est à ce seul accès que je dois l’empressement qu’il a eu d’ avoir avec moi une conférence. Il l’a commencée pa
je dois l’empressement qu’il a eu d’avoir avec moi une conférence. Il l’ a commencée par me dire qu’il était ravi de voir q
vec moi une conférence. Il l’a commencée par me dire qu’il était ravi de voir qu’il se trouvait parmi les navigateurs des
ommencée par me dire qu’il était ravi de voir qu’il se trouvait parmi les navigateurs des gens assez appliqués pour pénétre
r pénétrer, & même développer, dès leur premier voyage aux Indes, la politique que les Hollandais y observent ; qu’il
 même développer, dès leur premier voyage aux Indes, la politique que les Hollandais y observent ; qu’il était vrai que cet
litique frappait. & qu’il ne fallait pas être fort pénétrant pour la connaître ; mais qu’il était étonnant que les pui
être fort pénétrant pour la connaître ; mais qu’il était étonnant que les puissances de l’Europe les laissassent jouir avec
rant pour la connaître ; mais qu’il était étonnant que les puissances de l’Europe les laissassent jouir avec tant de tranq
t pour la connaître ; mais qu’il était étonnant que les puissances de l’ Europe les laissassent jouir avec tant de tranquil
connaître ; mais qu’il était étonnant que les puissances de l’Europe les laissassent jouir avec tant de tranquillité du fr
de l’Europe les laissassent jouir avec tant de tranquillité du fruit de cette politique si généralement connue. Que les H
tranquillité du fruit de cette politique si généralement connue. Que les Hollandais ne prenaient aucun soin de la cacher,
ue si généralement connue. Que les Hollandais ne prenaient aucun soin de la cacher, pas même celui de la déguiser aux Euro
si généralement connue. Que les Hollandais ne prenaient aucun soin de la cacher, pas même celui de la déguiser aux Europée
e les Hollandais ne prenaient aucun soin de la cacher, pas même celui de la déguiser aux Européens, depuis que, par la sup
es Hollandais ne prenaient aucun soin de la cacher, pas même celui de la déguiser aux Européens, depuis que, par la supéri
cacher, pas même celui de la déguiser aux Européens, depuis que, par la supériorité de leurs forces & de leurs riches
me celui de la déguiser aux Européens, depuis que, par la supériorité de leurs forces & de leurs richesses dans les In
r aux Européens, depuis que, par la supériorité de leurs forces &  de leurs richesses dans les Indes, ils s’étaient mis
que, par la supériorité de leurs forces & de leurs richesses dans les Indes, ils s’étaient mis à couvert des obstacles
s dans les Indes, ils s’étaient mis à couvert des obstacles que toute l’ Europe y pourrait former, à moins que tous les sou
des obstacles que toute l’Europe y pourrait former, à moins que tous les souverains ne joignissent ensemble leurs forces m
ins ne joignissent ensemble leurs forces maritimes pour abaisser dans les Indes celles de cette République, & l’obliger
t ensemble leurs forces maritimes pour abaisser dans les Indes celles de cette République, & l’obliger de rendre aux s
itimes pour abaisser dans les Indes celles de cette République, &  l’ obliger de rendre aux souverains dans l’Asie les É
r abaisser dans les Indes celles de cette République, & l’obliger de rendre aux souverains dans l’Asie les États qu’el
es de cette République, & l’obliger de rendre aux souverains dans l’ Asie les États qu’elle leur a enlevés : tels que l
ette République, & l’obliger de rendre aux souverains dans l’Asie les États qu’elle leur a enlevés : tels que le[s] roy
ux souverains dans l’Asie les États qu’elle leur a enlevés : tels que le [s] royaumes de Ceylon, de Java, de Sumatra, &
ans l’Asie les États qu’elle leur a enlevés : tels que le[s] royaumes de Ceylon, de Java, de Sumatra, & une infinité d
les États qu’elle leur a enlevés : tels que le[s] royaumes de Ceylon, de Java, de Sumatra, & une infinité d autres, do
qu’elle leur a enlevés : tels que le[s] royaumes de Ceylon, de Java, de Sumatra, & une infinité d autres, dont elle s
autres, dont elle s’est emparée, & dont elle s’empare encore tous les jours. Que cette idée avait cela de commun avec l
; dont elle s’empare encore tous les jours. Que cette idée avait cela de commun avec la République de Platon, que c’était
mpare encore tous les jours. Que cette idée avait cela de commun avec la République de Platon, que c’était un très beau pr
un avec la République de Platon, que c’était un très beau projet dans la spéculation, mais absolument impossible de réduir
t un très beau projet dans la spéculation, mais absolument impossible de réduire en pratique : non seulement parce qu’une
uverains était impossible ; mais aussi parce que ce qui se passe dans les Indes est trop éloigné d’eux pour les frapper aus
mais aussi parce que ce qui se passe dans les Indes est trop éloigné d’ eux pour les frapper aussi vivement que les objets
parce que ce qui se passe dans les Indes est trop éloigné d’eux pour les frapper aussi vivement que les objets présents, &
les Indes est trop éloigné d’eux pour les frapper aussi vivement que les objets présents, & parce que l’argent des Hol
r les frapper aussi vivement que les objets présents, & parce que l’ argent des Hollandais leur fera toujours trouver d
’argent des Hollandais leur fera toujours trouver des souverains dans l’ Europe, auxquels leurs établissements dans les Ind
uver des souverains dans l’Europe, auxquels leurs établissements dans les Indes étaient tout à lait indifférents, par rappo
t tout à lait indifférents, par rapport à leurs États ; tels que sont l’ empereur, les ducs de Savoie, de Brandebourg, de L
t indifférents, par rapport à leurs États ; tels que sont l’empereur, les ducs de Savoie, de Brandebourg, de Lorraine &
rents, par rapport à leurs États ; tels que sont l’empereur, les ducs de Savoie, de Brandebourg, de Lorraine & d’autre
rapport à leurs États ; tels que sont l’empereur, les ducs de Savoie, de Brandebourg, de Lorraine & d’autres, toujours
États ; tels que sont l’empereur, les ducs de Savoie, de Brandebourg, de Lorraine & d’autres, toujours prêts à se vend
’autres, toujours prêts à se vendre, & qui, tirant des Hollandais les sommes immenses que celte République seule était
llandais les sommes immenses que celte République seule était en état de leur fournir, seraient toujours prêts, moyennant
état de leur fournir, seraient toujours prêts, moyennant cet argent, de faire en sa faveur des diversions en Europe, comm
cet argent, de faire en sa faveur des diversions en Europe, comme ils l’ avaient déjà tait non seulement pour empêcher sa r
is pour empêcher aussi que ses établissements & son commerce dans les Indes soient troublés, bien loin de contribuer à
ublés, bien loin de contribuer à leur anéantissement : & qu’ainsi les Hollandais n’avaient rien à craindre, parce qu’à
rien à craindre, parce qu’à cet égard, ils seraient toujours en état de dire, Saepe premente Deo, fert Deus alter opem.
re, Saepe premente Deo, fert Deus alter opem. Que j’avais eu raison de remarquer que la Hollande voulait par son Commerc
te Deo, fert Deus alter opem. Que j’avais eu raison de remarquer que la Hollande voulait par son Commerce, & sans eff
marquer que la Hollande voulait par son Commerce, & sans effusion de sang, faire plus finement ce que Rome avait fait
ng, faire plus finement ce que Rome avait fait sous ses consuls : que la Hollande avait déjà plusieurs rois tributaires, q
utaires, qu’elle tenait plus bas & plus humiliés que n’avait lait l’ ancienne République romaine, ne leur laissant qu’u
lait l’ancienne République romaine, ne leur laissant qu’un vain titre de roi. qu’ils traînaient plutôt qu’ils ne le portai
laissant qu’un vain titre de roi. qu’ils traînaient plutôt qu’ils ne le portaient : que véritablement ils avaient droit d
t plutôt qu’ils ne le portaient : que véritablement ils avaient droit de vie & de mort sur quelques-uns de leurs sujet
ls ne le portaient : que véritablement ils avaient droit de vie &  de mort sur quelques-uns de leurs sujets, mais n’en
véritablement ils avaient droit de vie & de mort sur quelques-uns de leurs sujets, mais n’en avaient aucun sur ceux qu
s leur protection ; ce qui taisait que ces princes étaient abandonnés de ceux de leurs sujets qu’ils croyaient les plus fi
rotection ; ce qui taisait que ces princes étaient abandonnés de ceux de leurs sujets qu’ils croyaient les plus fidèles &a
s princes étaient abandonnés de ceux de leurs sujets qu’ils croyaient les plus fidèles & les plus attachés à leurs pers
onnés de ceux de leurs sujets qu’ils croyaient les plus fidèles &  les plus attachés à leurs personnes, & qui releva
 les plus attachés à leurs personnes, & qui relevait si hautement l’ autorité de cette République, que ces princes ne p
ttachés à leurs personnes, & qui relevait si hautement l’autorité de cette République, que ces princes ne pouvaient fa
de cette République, que ces princes ne pouvaient faire aucun traité de paix, ni aucune déclaration de guerre qu’autant q
rinces ne pouvaient faire aucun traité de paix, ni aucune déclaration de guerre qu’autant qu’il plaisait aux Hollandais, q
plaisait aux Hollandais, qui, comme médiateurs, en réglaient toujours les articles conformément à leurs intérêts, sans égar
ujours les articles conformément à leurs intérêts, sans égard à celui de ces princes. Que ces princes connaissent fort bie
’ils sont véritablement esclaves, que plusieurs avaient voulu secouer le joug, et que tous voudraient bien pouvoir le seco
rs avaient voulu secouer le joug, et que tous voudraient bien pouvoir le secouer, mais qu’il leur était impossible d’en ve
voudraient bien pouvoir le secouer, mais qu’il leur était impossible d’ en venir à bout par eux-mêmes, et qu’ils avaient p
n venir à bout par eux-mêmes, et qu’ils avaient perdu toute espérance de secours, depuis que les Portugais avaient été hon
mêmes, et qu’ils avaient perdu toute espérance de secours, depuis que les Portugais avaient été honteusement chassés de Cey
pérance de secours, depuis que les Portugais avaient été honteusement chassés de Ceylon. Il est vrai que leur orgueil, leur dur
de secours, depuis que les Portugais avaient été honteusement chassés de Ceylon. Il est vrai que leur orgueil, leur dureté
eté insupportable et leurs débordements impurs et bestiaux ont obligé le roi de Ceylon d’appeler les Hollandais à son seco
et leurs débordements impurs et bestiaux ont obligé le roi de Ceylon d’ appeler les Hollandais à son secours, pour chasser
débordements impurs et bestiaux ont obligé le roi de Ceylon d’appeler les Hollandais à son secours, pour chasser une nation
obligé le roi de Ceylon d’appeler les Hollandais à son secours, pour chasser une nation si perverse et si corrompue ; mais il
ve : et par rapport au commerce, qui ne se ressent en rien des crimes de ceux qui l’exercent, il serait à souhaiter que le
rapport au commerce, qui ne se ressent en rien des crimes de ceux qui l’ exercent, il serait à souhaiter que les Portugais
en rien des crimes de ceux qui l’exercent, il serait à souhaiter que les Portugais fussent encore à Trinquemalé et que les
ait à souhaiter que les Portugais fussent encore à Trinquemalé et que les Hollandais ne fussent jamais venus à Ceylon. Que
inquemalé et que les Hollandais ne fussent jamais venus à Ceylon. Que les Hollandais ôtaient à ces princes la volonté de se
ssent jamais venus à Ceylon. Que les Hollandais ôtaient à ces princes la volonté de secouer le joug qu’ils leur imposaient
s venus à Ceylon. Que les Hollandais ôtaient à ces princes la volonté de secouer le joug qu’ils leur imposaient, en les pl
eylon. Que les Hollandais ôtaient à ces princes la volonté de secouer le joug qu’ils leur imposaient, en les plongeant dan
ces princes la volonté de secouer le joug qu’ils leur imposaient, en les plongeant dans des guerres intestines les uns con
qu’ils leur imposaient, en les plongeant dans des guerres intestines les uns contre les autres et en suscitant des révolte
posaient, en les plongeant dans des guerres intestines les uns contre les autres et en suscitant des révoltes dans les Etat
ntestines les uns contre les autres et en suscitant des révoltes dans les Etats les mieux affermis afin de les affaiblir et
les uns contre les autres et en suscitant des révoltes dans les Etats les mieux affermis afin de les affaiblir et de s’étab
t en suscitant des révoltes dans les Etats les mieux affermis afin de les affaiblir et de s’établir sur leurs débris et leu
s révoltes dans les Etats les mieux affermis afin de les affaiblir et de s’établir sur leurs débris et leurs ruines. Qu’on
oyait avec beaucoup de vraisemblance qu’ils avaient fomenté et nourri la révolte de Sévagi. Que du moins les banians ou ma
beaucoup de vraisemblance qu’ils avaient fomenté et nourri la révolte de Sévagi. Que du moins les banians ou marchands cro
e qu’ils avaient fomenté et nourri la révolte de Sévagi. Que du moins les banians ou marchands croyaient que c’était eux qu
. Que du moins les banians ou marchands croyaient que c’était eux qui l’ avertissaient du temps propre à venir piller Surat
Surate ; que c’était par leur moyen qu’il savait quelles marchandises les banians avaient achetées ou vendues, à qui, combi
e c’était eux encore qui soutenaient Remraja, son fils, contre toutes les forces du Mogol, en lui envoyant en cachette de b
fils, contre toutes les forces du Mogol, en lui envoyant en cachette de bons canonniers déguisés, qu’ils disaient au Mogo
déserteurs qui s’étaient luis d’entre eux pour échapper au châtiment de leurs crimes ; que ces canonniers hollandais infi
s hollandais infiniment plus habiles, plus adroits et plus braves que les Asiatiques du Mogol, ruinaient toutes leurs batte
ves que les Asiatiques du Mogol, ruinaient toutes leurs batteries, et les empêchaient de les approcher assez pour faire auc
tiques du Mogol, ruinaient toutes leurs batteries, et les empêchaient de les approcher assez pour faire aucun effet ; et q
ues du Mogol, ruinaient toutes leurs batteries, et les empêchaient de les approcher assez pour faire aucun effet ; et que c
her assez pour faire aucun effet ; et que c’était ce qui donnait lieu de croire que le Mogol ne ruinerait jamais Remraja.
faire aucun effet ; et que c’était ce qui donnait lieu de croire que le Mogol ne ruinerait jamais Remraja. Que les Hollan
donnait lieu de croire que le Mogol ne ruinerait jamais Remraja. Que les Hollandais trouvaient doublement leur intérêt à s
ublement leur intérêt à soutenir cette révolte, en ce qu’elle mettait le Mogol hors d’état d’empêcher les fortifications q
intérêt à soutenir cette révolte, en ce qu’elle mettait le Mogol hors d’ état d’empêcher les fortifications qu’ils faisaien
à soutenir cette révolte, en ce qu’elle mettait le Mogol hors d’état d’ empêcher les fortifications qu’ils faisaient dans
cette révolte, en ce qu’elle mettait le Mogol hors d’état d’empêcher les fortifications qu’ils faisaient dans son Empire s
at d’empêcher les fortifications qu’ils faisaient dans son Empire sur les bords de la mer de la presqu’île, tant dans l’Est
her les fortifications qu’ils faisaient dans son Empire sur les bords de la mer de la presqu’île, tant dans l’Est que dans
les fortifications qu’ils faisaient dans son Empire sur les bords de la mer de la presqu’île, tant dans l’Est que dans l’
rtifications qu’ils faisaient dans son Empire sur les bords de la mer de la presqu’île, tant dans l’Est que dans l’Ouest ;
fications qu’ils faisaient dans son Empire sur les bords de la mer de la presqu’île, tant dans l’Est que dans l’Ouest ; fo
t dans son Empire sur les bords de la mer de la presqu’île, tant dans l’ Est que dans l’Ouest ; fortifications qu’ils sauro
re sur les bords de la mer de la presqu’île, tant dans l’Est que dans l’ Ouest ; fortifications qu’ils sauront bien défendr
ront aussi à tenir Remraja en bride & dans leur dépendance, &  l’ empêcheraient de rien entreprendre contre eux, sup
ir Remraja en bride & dans leur dépendance, & l’empêcheraient de rien entreprendre contre eux, supposé que le Mogo
e, & l’empêcheraient de rien entreprendre contre eux, supposé que le Mogol fût enfin obligé de lui céder en propre la
e rien entreprendre contre eux, supposé que le Mogol fût enfin obligé de lui céder en propre la péninsule ; fortifications
tre eux, supposé que le Mogol fût enfin obligé de lui céder en propre la péninsule ; fortifications qu’ils poussaient à le
insule ; fortifications qu’ils poussaient à leur perfection avec tant d’ ardeur & d’assiduité qu’il y avait actuellemen
ications qu’ils poussaient à leur perfection avec tant d’ardeur &  d’ assiduité qu’il y avait actuellement huit places e
deur & d’assiduité qu’il y avait actuellement huit places en état de se défendre & de se soutenir contre une armée
é qu’il y avait actuellement huit places en état de se défendre &  de se soutenir contre une armée royale venant d’Euro
at de se défendre & de se soutenir contre une armée royale venant d’ Europe ; & fortifications, enfin, si utiles à
mée royale venant d’Europe ; & fortifications, enfin, si utiles à la République, que non seulement elles mettaient son
blique, que non seulement elles mettaient son commerce en sûreté dans les Indes, mais aussi mettraient un jour également le
rce en sûreté dans les Indes, mais aussi mettraient un jour également le Mogol, & Remraja. dans leur absolue dépendanc
ent le Mogol, & Remraja. dans leur absolue dépendance, dans toute la grande péninsule des Indes, depuis Surate dans l’
endance, dans toute la grande péninsule des Indes, depuis Surate dans l’ Ouest & Bengale dans l’Est jusqu’à la pointe l
de péninsule des Indes, depuis Surate dans l’Ouest & Bengale dans l’ Est jusqu’à la pointe la plus méridionale de l’île
es Indes, depuis Surate dans l’Ouest & Bengale dans l’Est jusqu’à la pointe la plus méridionale de l’île de Ceylon. Qu
depuis Surate dans l’Ouest & Bengale dans l’Est jusqu’à la pointe la plus méridionale de l’île de Ceylon. Que sur ce f
’Ouest & Bengale dans l’Est jusqu’à la pointe la plus méridionale de l’île de Ceylon. Que sur ce fondement, & l’ap
est & Bengale dans l’Est jusqu’à la pointe la plus méridionale de l’ île de Ceylon. Que sur ce fondement, & l’appar
e la plus méridionale de l’île de Ceylon. Que sur ce fondement, &  l’ apparence, il ne doutait point qu’avant peu de tem
ndement, & l’apparence, il ne doutait point qu’avant peu de temps les Français, les Anglais, les Danois, peut-être même
 l’apparence, il ne doutait point qu’avant peu de temps les Français, les Anglais, les Danois, peut-être même les Portugais
il ne doutait point qu’avant peu de temps les Français, les Anglais, les Danois, peut-être même les Portugais & les au
nt peu de temps les Français, les Anglais, les Danois, peut-être même les Portugais & les autres nations européennes ne
Français, les Anglais, les Danois, peut-être même les Portugais &  les autres nations européennes ne soient forcés d’aba
e les Portugais & les autres nations européennes ne soient forcés d’ abandonner leurs établissements. Qu’il ne savait a
forcés d’abandonner leurs établissements. Qu’il ne savait aucun moyen de prévenir ce rude coup qu’en prenant les intérêts
s. Qu’il ne savait aucun moyen de prévenir ce rude coup qu’en prenant les intérêts du Mogol, & en les chassant les prem
e prévenir ce rude coup qu’en prenant les intérêts du Mogol, & en les chassant les premiers ; ce qu’il ne prévoyait pas
évoyait pas devoir jamais arriver, pour plusieurs raisons, telles que les forces maritimes, la quantité de soldats à terre,
ais arriver, pour plusieurs raisons, telles que les forces maritimes, la quantité de soldats à terre, les différences des
pour plusieurs raisons, telles que les forces maritimes, la quantité de soldats à terre, les différences des mœurs, des v
ons, telles que les forces maritimes, la quantité de soldats à terre, les différences des mœurs, des vivres, des climats, d
soldats à terre, les différences des mœurs, des vivres, des climats, de la religion, & surtout l’impatience des Franç
ldats à terre, les différences des mœurs, des vivres, des climats, de la religion, & surtout l’impatience des Français
ces des mœurs, des vivres, des climats, de la religion, & surtout l’ impatience des Français, trop grande pour achever
ut l’impatience des Français, trop grande pour achever une entreprise de longue haleine : que cependant, si on l’entrepren
pour achever une entreprise de longue haleine : que cependant, si on l’ entreprenait, on pourrait faire fond sur tous les
que cependant, si on l’entreprenait, on pourrait faire fond sur tous les princes de l’Orient, n’y en ayant aucun qui ne gé
nt, si on l’entreprenait, on pourrait faire fond sur tous les princes de l’Orient, n’y en ayant aucun qui ne gémisse dans
si on l’entreprenait, on pourrait faire fond sur tous les princes de l’ Orient, n’y en ayant aucun qui ne gémisse dans les
tous les princes de l’Orient, n’y en ayant aucun qui ne gémisse dans les fers de cette avare & avide République, ou qu
princes de l’Orient, n’y en ayant aucun qui ne gémisse dans les fers de cette avare & avide République, ou qui du moi
ers de cette avare & avide République, ou qui du moins ne craigne d’ y être un jour assujetti. Que la protection que le
épublique, ou qui du moins ne craigne d’y être un jour assujetti. Que la protection que le Mogol leur a accordée pour leur
du moins ne craigne d’y être un jour assujetti. Que la protection que le Mogol leur a accordée pour leurs vaisseaux retiré
r a accordée pour leurs vaisseaux retirés dans ses ports est un effet de deux causes : la première, de la crainte qu’il a
aux retirés dans ses ports est un effet de deux causes : la première, de la crainte qu’il a qu’ils ne prennent hautement &
retirés dans ses ports est un effet de deux causes : la première, de la crainte qu’il a qu’ils ne prennent hautement &
la crainte qu’il a qu’ils ne prennent hautement & sans ménagement les intérêts de Remraja contre lui, ne l’ayant jusqu’
’il a qu’ils ne prennent hautement & sans ménagement les intérêts de Remraja contre lui, ne l’ayant jusqu’ici servi qu
autement & sans ménagement les intérêts de Remraja contre lui, ne l’ ayant jusqu’ici servi qu’à plat couvert & en c
uvert & en cachette : & la seconde, des présents qu’eux &  les Anglais ont laits aux gens du Conseil du Mogol. &
s ont laits aux gens du Conseil du Mogol. & à ceux qui approchent de sa personne ; n’y ayant rien de plus facile à cor
ochent de sa personne ; n’y ayant rien de plus facile à corrompre que les Asiatiques, qui sont tellement avares & avide
corrompre que les Asiatiques, qui sont tellement avares & avides de présents qu’ils les demandent. sans honte ni pude
Asiatiques, qui sont tellement avares & avides de présents qu’ils les demandent. sans honte ni pudeur : étant chez eux
donneras-tu ? Et quand tu viendras me voir, que m’apporteras-tu ? Que les princes orientaux, aussi bien que leurs sujets, é
aux, aussi bien que leurs sujets, étaient tous sans exception frappés de cet esprit d intérêt sordide ; & qu’il n’y av
infâme, pourvu qu’ils y trouvassent leur profit. Que j’avais bien pu le voir, par l’endroit que j’avais rapporté moi-même
vu qu’ils y trouvassent leur profit. Que j’avais bien pu le voir, par l’ endroit que j’avais rapporté moi-même du roi de Go
-même du roi de Golconde, & des sept mille écus qu’il avait tirés d’ un Hollandais pour un pucelage peut-être déjà vend
elage peut-être déjà vendu et revendu. Cette histoire est rapportée à la page 40. Et qu’à l’égard de leurs sujets, j’avais
l’égard de leurs sujets, j’avais bien pu reconnaître leur génie dans le pillage d’un navire anglais, peu après notre comb
leurs sujets, j’avais bien pu reconnaître leur génie dans le pillage d’ un navire anglais, peu après notre combat de Madra
eur génie dans le pillage d’un navire anglais, peu après notre combat de Madras. Ceci est mis au 1er septembre, page 54. Q
ci est mis au 1er septembre, page 54. Que ma remarque était juste sur le fort de Pondichéry, qu’il en avait plusieurs lois
is au 1er septembre, page 54. Que ma remarque était juste sur le fort de Pondichéry, qu’il en avait plusieurs lois écrit a
t de Pondichéry, qu’il en avait plusieurs lois écrit au ministre et à la Compagnie, qu’il me priait de les en faire souven
t plusieurs lois écrit au ministre et à la Compagnie, qu’il me priait de les en faire souvenir ; qu’il leur avait toujours
lusieurs lois écrit au ministre et à la Compagnie, qu’il me priait de les en faire souvenir ; qu’il leur avait toujours rep
r avait toujours représenté que ce fort n’était point du tout en état de défense ; que tous les officiers s’étaient joints
senté que ce fort n’était point du tout en état de défense ; que tous les officiers s’étaient joints à lui, & avaient t
e tous les officiers s’étaient joints à lui, & avaient tous écrit la même chose, tant en commun qu’en particulier, &am
même chose, tant en commun qu’en particulier, & avaient détaillé les défauts qui sont à ce fort ; qu’ils avaient envoy
rt ; qu’ils avaient envoyé un nouveau plan du terrain & un modèle de tort qu’ils avaient dressé le mieux qu’ils avaien
nouveau plan du terrain & un modèle de tort qu’ils avaient dressé le mieux qu’ils avaient pu ; qu’ils avaient instamme
nt & plusieurs fois demande un ingénieur entendu & versé dans les fortifications pour dresser sur les lieux le plan
ngénieur entendu & versé dans les fortifications pour dresser sur les lieux le plan d’un nouveau fort régulier, qui fût
ntendu & versé dans les fortifications pour dresser sur les lieux le plan d’un nouveau fort régulier, qui fût de défen
amp; versé dans les fortifications pour dresser sur les lieux le plan d’ un nouveau fort régulier, qui fût de défense tant
our dresser sur les lieux le plan d’un nouveau fort régulier, qui fût de défense tant du côté de terre que de mer, & q
n nouveau fort régulier, qui fût de défense tant du côté de terre que de mer, & qu’il amenât avec lui des gens entendu
e de mer, & qu’il amenât avec lui des gens entendus pour conduire l’ ouvrage sous lui, se trouvant sur les lieux tous l
i des gens entendus pour conduire l’ouvrage sous lui, se trouvant sur les lieux tous les ouvriers dont on aurait besoin &am
ndus pour conduire l’ouvrage sous lui, se trouvant sur les lieux tous les ouvriers dont on aurait besoin & les matériau
trouvant sur les lieux tous les ouvriers dont on aurait besoin &  les matériaux nécessaires ; qu’il ne savait pas pourq
oin & les matériaux nécessaires ; qu’il ne savait pas pourquoi ni le ministre, ni la Compagnie, n’avaient eu aucun éga
tériaux nécessaires ; qu’il ne savait pas pourquoi ni le ministre, ni la Compagnie, n’avaient eu aucun égard à tant de rem
Compagnie, n’avaient eu aucun égard à tant de remontrances, ni à tant d’ instances ; qu’il savait seulement qu’on ne leur a
u’on ne leur avait répondu que par des remises sans effet, avec ordre de continuer le fort commencé ; qu’il avait été obli
avait répondu que par des remises sans effet, avec ordre de continuer le fort commencé ; qu’il avait été obligé d’obéir bi
et, avec ordre de continuer le fort commencé ; qu’il avait été obligé d’ obéir bien malgré lui ; & que ce fort ne pouva
que ce fort ne pouvait pas être bien, puisque celui qui en avait tait le plan & la construction n’avait point d’autre
pouvait pas être bien, puisque celui qui en avait tait le plan &  la construction n’avait point d’autre notion des for
e celui qui en avait tait le plan & la construction n’avait point d’ autre notion des fortifications que celle qu’il av
oint d’autre notion des fortifications que celle qu’il avait pu tirer de Manesson Mallet, qui a longtemps servi en Espagne
it pu tirer de Manesson Mallet, qui a longtemps servi en Espagne pour le Portugal, & qui a donné au public son Art mil
aire en trois tomes, ce qui ne pouvait fournir qu’une idée imparfaite de ce dont on avait besoin, parce que cet ingénieur,
que cet ingénieur, habile pour son temps, ne donne que quelques plans de lieux irréguliers, qu’il a mis en état de quelque
ne donne que quelques plans de lieux irréguliers, qu’il a mis en état de quelque défense : ce qui est ce dont il ne s’agis
l endroit qu’on eût choisi pour avoir une bonne place tant du côté de la terre que de la mer. Qu’il n’espérait pas non plu
on eût choisi pour avoir une bonne place tant du côté de la terre que de la mer. Qu’il n’espérait pas non plus un grand se
eût choisi pour avoir une bonne place tant du côté de la terre que de la mer. Qu’il n’espérait pas non plus un grand secou
non plus un grand secours des dix-huit canons que nous avions amenés de Balassor, & dont il avait fait une batterie s
avions amenés de Balassor, & dont il avait fait une batterie sur le bord de la mer plutôt par ostentation que pour au
amenés de Balassor, & dont il avait fait une batterie sur le bord de la mer plutôt par ostentation que pour aucune uti
nés de Balassor, & dont il avait fait une batterie sur le bord de la mer plutôt par ostentation que pour aucune utilit
en remarqué que cette batterie était inutile, & même plus capable de faire du mal que du bien et que je lui en avais d
e plus capable de faire du mal que du bien et que je lui en avais dit les raisons ; que je n’en avais pourtant pas les gant
que je lui en avais dit les raisons ; que je n’en avais pourtant pas les gants, puisqu’il y avait deux ans qu’il les avait
e n’en avais pourtant pas les gants, puisqu’il y avait deux ans qu’il les avait écrites à M. de Seignelay et à la Compagnie
qu’il y avait deux ans qu’il les avait écrites à M. de Seignelay et à la Compagnie, et qu’il me priait de les en faire sou
avait écrites à M. de Seignelay et à la Compagnie, et qu’il me priait de les en faire souvenir. Que cette batterie sur le
it écrites à M. de Seignelay et à la Compagnie, et qu’il me priait de les en faire souvenir. Que cette batterie sur le bord
, et qu’il me priait de les en faire souvenir. Que cette batterie sur le bord de la mer serait plus dommageable au fort qu
il me priait de les en faire souvenir. Que cette batterie sur le bord de la mer serait plus dommageable au fort qu’avantag
me priait de les en faire souvenir. Que cette batterie sur le bord de la mer serait plus dommageable au fort qu’avantageus
a mer serait plus dommageable au fort qu’avantageuse, en ce que, pour la servir, il faudrait dégarnir le fort d’autant d’h
fort qu’avantageuse, en ce que, pour la servir, il faudrait dégarnir le fort d’autant d’hommes qu’il en faudrait pour la
’avantageuse, en ce que, pour la servir, il faudrait dégarnir le fort d’ autant d’hommes qu’il en faudrait pour la mettre e
use, en ce que, pour la servir, il faudrait dégarnir le fort d’autant d’ hommes qu’il en faudrait pour la mettre en action
il faudrait dégarnir le fort d’autant d’hommes qu’il en faudrait pour la mettre en action & la défendre ; que ces homm
rt d’autant d’hommes qu’il en faudrait pour la mettre en action &  la défendre ; que ces hommes pourraient être utiles
action & la défendre ; que ces hommes pourraient être utiles dans le fort, & ne serviraient de rien sur la rive, d
ces hommes pourraient être utiles dans le fort, & ne serviraient de rien sur la rive, dont l’abordage était naturelle
pourraient être utiles dans le fort, & ne serviraient de rien sur la rive, dont l’abordage était naturellement défendu
e utiles dans le fort, & ne serviraient de rien sur la rive, dont l’ abordage était naturellement défendu par les brisa
de rien sur la rive, dont l’abordage était naturellement défendu par les brisants de la mer, seuls capables d’abîmer &
la rive, dont l’abordage était naturellement défendu par les brisants de la mer, seuls capables d’abîmer & de faire no
rive, dont l’abordage était naturellement défendu par les brisants de la mer, seuls capables d’abîmer & de faire noyer
tait naturellement défendu par les brisants de la mer, seuls capables d’ abîmer & de faire noyer ceux des ennemis qui s
ent défendu par les brisants de la mer, seuls capables d’abîmer &  de faire noyer ceux des ennemis qui seraient assez t
eux des ennemis qui seraient assez téméraires pour s’exposer à gagner la terre. Que s ils l’entreprenaient, quatre embusca
seraient assez téméraires pour s’exposer à gagner la terre. Que s ils l’ entreprenaient, quatre embuscades de douze hommes
oser à gagner la terre. Que s ils l’entreprenaient, quatre embuscades de douze hommes chacune, le ventre à terre, ou caché
ue s ils l’entreprenaient, quatre embuscades de douze hommes chacune, le ventre à terre, ou cachés derrière un rideau ou u
ideau ou une simple petite muraille, avec deux pierriers à mitraille, les obligeraient de se rembarquer plus vite qu’ils ne
le petite muraille, avec deux pierriers à mitraille, les obligeraient de se rembarquer plus vite qu’ils ne seraient descen
igeraient de se rembarquer plus vite qu’ils ne seraient descendus, ou les empêcheraient de descendre. Qu’il ne fallait pour
mbarquer plus vite qu’ils ne seraient descendus, ou les empêcheraient de descendre. Qu’il ne fallait pour cela que de bons
us, ou les empêcheraient de descendre. Qu’il ne fallait pour cela que de bons fusiliers, dont on ne manquait point dans le
llait pour cela que de bons fusiliers, dont on ne manquait point dans le fort, pour les mirer & les choisir à leur des
a que de bons fusiliers, dont on ne manquait point dans le fort, pour les mirer & les choisir à leur descente. Que si l
siliers, dont on ne manquait point dans le fort, pour les mirer &  les choisir à leur descente. Que si les ennemis se co
ans le fort, pour les mirer & les choisir à leur descente. Que si les ennemis se contentaient de faire feu de leurs vai
& les choisir à leur descente. Que si les ennemis se contentaient de faire feu de leurs vaisseaux au large, ils ne fer
isir à leur descente. Que si les ennemis se contentaient de faire feu de leurs vaisseaux au large, ils ne feraient pas gra
de leurs vaisseaux au large, ils ne feraient pas grand mal, puisque, le tort étant caché, ils ne pourraient tirer qu’à co
qu’une simple batterie élevée sur une plate-forme, en dedans du fort, les forcerait à se retirer. Que tout cela était si pa
it si palpable & si visible qu’il osait répondre, sur sa vie, que le fort ne courait aucun risque du côté de la mer :
répondre, sur sa vie, que le fort ne courait aucun risque du côté de la mer : que par conséquent cette batterie de dix-hu
it aucun risque du côté de la mer : que par conséquent cette batterie de dix-huit pièces de canons qu’il avait fait élever
côté de la mer : que par conséquent cette batterie de dix-huit pièces de canons qu’il avait fait élever était tout à fait
it un ouvrage qu’il avait fait faire à contrecœur, & un pur effet de son obéissance. Qu’il leur avait encore représent
ore représenté que ce n’était que du côté de terre qu’il appréhendait les ennemis, auquel cas il était certain que, quelque
cas il était certain que, quelque vigoureuse défense qu’on pût faire, le fort ne pourrait pas résister longtemps. Que les
ense qu’on pût faire, le fort ne pourrait pas résister longtemps. Que les Hollandais venant par terre, le long de la Côte,
s résister longtemps. Que les Hollandais venant par terre, le long de la Côte, se joindraient aux Anglais, qui ne respirai
jointes ensemble pourraient conduire du canon, ou surprendre si bien les Français que ceux qui seraient à la garde de cett
du canon, ou surprendre si bien les Français que ceux qui seraient à la garde de cette batterie de dix-huit pièces n’aura
, ou surprendre si bien les Français que ceux qui seraient à la garde de cette batterie de dix-huit pièces n’auraient pas
bien les Français que ceux qui seraient à la garde de cette batterie de dix-huit pièces n’auraient pas le temps de la ret
raient à la garde de cette batterie de dix-huit pièces n’auraient pas le temps de la retirer dans le tort ; & qu’ainsi
la garde de cette batterie de dix-huit pièces n’auraient pas le temps de la retirer dans le tort ; & qu’ainsi les enne
garde de cette batterie de dix-huit pièces n’auraient pas le temps de la retirer dans le tort ; & qu’ainsi les ennemis
atterie de dix-huit pièces n’auraient pas le temps de la retirer dans le tort ; & qu’ainsi les ennemis trouveraient un
s n’auraient pas le temps de la retirer dans le tort ; & qu’ainsi les ennemis trouveraient une batterie toute dressée,
terie toute dressée, dont ils se serviraient utilement pour foudroyer le fort, qui, n’étant ni flanqué ni couvert, en un m
foudroyer le fort, qui, n’étant ni flanqué ni couvert, en un mot hors d’ état de défense, serait réduit & forcé à succo
er le fort, qui, n’étant ni flanqué ni couvert, en un mot hors d’état de défense, serait réduit & forcé à succomber so
ot hors d’état de défense, serait réduit & forcé à succomber sous les armes que lui-même aurait préparées pour sa perte
ur sa perte. Qu’à l’égard de cette surprise, il ne voyait pas comment la parer dans un pays dont presque tous les peuples
ise, il ne voyait pas comment la parer dans un pays dont presque tous les peuples n’avaient pour principale divinité que l’
dont presque tous les peuples n’avaient pour principale divinité que l’ argent ; & que j’avais moi-même reconnu ce gén
; que j’avais moi-même reconnu ce génie sordide dans ce que je disais de leurs prostitutions de leurs tilles, de leurs fem
reconnu ce génie sordide dans ce que je disais de leurs prostitutions de leurs tilles, de leurs femmes & de leurs sœur
sordide dans ce que je disais de leurs prostitutions de leurs tilles, de leurs femmes & de leurs sœurs, & dans la
disais de leurs prostitutions de leurs tilles, de leurs femmes &  de leurs sœurs, & dans la vente de leurs enfants
ons de leurs tilles, de leurs femmes & de leurs sœurs, & dans la vente de leurs enfants : M. de Porrières en ayant
urs tilles, de leurs femmes & de leurs sœurs, & dans la vente de leurs enfants : M. de Porrières en ayant acheté u
eté une, il n’y avait que quatre jours ; & qu’ils vendraient tous les autres s’ils pouvaient. Qu’il semblait que la Com
qu’ils vendraient tous les autres s’ils pouvaient. Qu’il semblait que la Compagnie se reposait sur la foi des promesses du
tres s’ils pouvaient. Qu’il semblait que la Compagnie se reposait sur la foi des promesses du Mogol & sur l’alliance q
la Compagnie se reposait sur la foi des promesses du Mogol & sur l’ alliance que les Français avaient contractée avec
e reposait sur la foi des promesses du Mogol & sur l’alliance que les Français avaient contractée avec Remraja, dont il
e les Français avaient contractée avec Remraja, dont ils avaient pris le parti. Que si la Compagnie dormait en repos sur c
aient contractée avec Remraja, dont ils avaient pris le parti. Que si la Compagnie dormait en repos sur cette confiance, e
mpagnie dormait en repos sur cette confiance, elle pourrait bien être la dupe de sa bonne foi ; qu elle connaissait bien p
dormait en repos sur cette confiance, elle pourrait bien être la dupe de sa bonne foi ; qu elle connaissait bien peu le gé
rait bien être la dupe de sa bonne foi ; qu elle connaissait bien peu le génie & le caractère des princes orientaux, q
la dupe de sa bonne foi ; qu elle connaissait bien peu le génie &  le caractère des princes orientaux, qui ne respecten
formes à leurs intérêts présents ou futurs, mais que dans leur esprit le présent prévalait toujours sur l’avenir, & qu
u futurs, mais que dans leur esprit le présent prévalait toujours sur l’ avenir, & que pour n’être point trompé par leu
point trompé par leurs serments, c’est qu’il ne faut jamais s’y lier. Les Anglais & les Hollandais, a poursuivi M. Mart
eurs serments, c’est qu’il ne faut jamais s’y lier. Les Anglais &  les Hollandais, a poursuivi M. Martin, feront compren
les Hollandais, a poursuivi M. Martin, feront comprendre au Mogol que les vaisseaux français lui ont manqué de respect en a
feront comprendre au Mogol que les vaisseaux français lui ont manqué de respect en allant attaquer Madras, qui est un por
lui ont manqué de respect en allant attaquer Madras, qui est un port de sa dépendance ; ils offriront de le venger en nou
ant attaquer Madras, qui est un port de sa dépendance ; ils offriront de le venger en nous attaquant à leur tour ; ils lui
attaquer Madras, qui est un port de sa dépendance ; ils offriront de le venger en nous attaquant à leur tour ; ils lui fe
; ils lui feront entendre qu’il ne doit rien craindre du ressentiment de la France, si faible & si abattue que pour se
ls lui feront entendre qu’il ne doit rien craindre du ressentiment de la France, si faible & si abattue que pour se dé
la France, si faible & si abattue que pour se défendre en Europe l’ année dernière, c’est-à-dire en 1689, elle a été o
année dernière, c’est-à-dire en 1689, elle a été obligée d abandonner l’ Asie, & de joindre à ses forces de mer celles
, c’est-à-dire en 1689, elle a été obligée d abandonner l’Asie, &  de joindre à ses forces de mer celles de la Compagni
elle a été obligée d abandonner l’Asie, & de joindre à ses forces de mer celles de la Compagnie ; que ce que nous avon
igée d abandonner l’Asie, & de joindre à ses forces de mer celles de la Compagnie ; que ce que nous avons fait n’est q
e d abandonner l’Asie, & de joindre à ses forces de mer celles de la Compagnie ; que ce que nous avons fait n’est qu’u
r celles de la Compagnie ; que ce que nous avons fait n’est qu’un feu de paille sans suite, & un témoin des forces mou
qu’un feu de paille sans suite, & un témoin des forces mourantes de la France, qui a voulu jouer de son reste sans ri
’un feu de paille sans suite, & un témoin des forces mourantes de la France, qui a voulu jouer de son reste sans rien
& un témoin des forces mourantes de la France, qui a voulu jouer de son reste sans rien risquer, en surprenant ses en
ans rien risquer, en surprenant ses ennemis ; ce qui est si vrai, que les six navires, qui sont venus comme de simples aven
nemis ; ce qui est si vrai, que les six navires, qui sont venus comme de simples aventuriers, s’en sont luis comme des pou
simples aventuriers, s’en sont luis comme des poules au simple bruit d’ un armement qu’on faisait contre eux à Surate. Voi
armement qu’on faisait contre eux à Surate. Voilà, m’a dit M. Martin, de quelle manière ils feront entendre votre course d
mp; votre départ ; leurs présents, dont ils ne sont point avares dans les occasions, achèveront de les faire croire, & 
résents, dont ils ne sont point avares dans les occasions, achèveront de les faire croire, & persuaderont : ils auront
ents, dont ils ne sont point avares dans les occasions, achèveront de les faire croire, & persuaderont : ils auront un
t de les faire croire, & persuaderont : ils auront un désistement de protection, & la Compagnie & les Français
, & persuaderont : ils auront un désistement de protection, &  la Compagnie & les Français qui restent ici, ser
t : ils auront un désistement de protection, & la Compagnie &  les Français qui restent ici, seront les tristes vict
ection, & la Compagnie & les Français qui restent ici, seront les tristes victimes de sa confiance en elle & de
agnie & les Français qui restent ici, seront les tristes victimes de sa confiance en elle & de la vengeance des en
estent ici, seront les tristes victimes de sa confiance en elle &  de la vengeance des ennemis. C’est ainsi que je prév
ent ici, seront les tristes victimes de sa confiance en elle & de la vengeance des ennemis. C’est ainsi que je prévois
lle & de la vengeance des ennemis. C’est ainsi que je prévois que les choses tourneront du côté du Mogol : à l’égard de
ront du côté du Mogol : à l’égard de Remraja, ils lui feront entendre les mêmes choses ; & l’offre qu’ils lui feront de
l’égard de Remraja, ils lui feront entendre les mêmes choses ; &  l’ offre qu’ils lui feront de partager avec lui nos d
ui feront entendre les mêmes choses ; & l’offre qu’ils lui feront de partager avec lui nos dépouilles, à ce qu’ils pre
eront de partager avec lui nos dépouilles, à ce qu’ils prendront dans le fort le persuadera mieux que tous les plus beaux
partager avec lui nos dépouilles, à ce qu’ils prendront dans le fort le persuadera mieux que tous les plus beaux discours
lles, à ce qu’ils prendront dans le fort le persuadera mieux que tous les plus beaux discours du monde. Vous voyez bien par
par là, qu’il vaudrait mieux que vous ne fussiez point venus ici, que de n’y pas rester. Vous l’avez fort bien remarqué vo
ieux que vous ne fussiez point venus ici, que de n’y pas rester. Vous l’ avez fort bien remarqué vous-même quand vous avez
z fort bien remarqué vous-même quand vous avez dit qu’il était facile de ruiner le commerce des Hollandais. Oui, sans dout
n remarqué vous-même quand vous avez dit qu’il était facile de ruiner le commerce des Hollandais. Oui, sans doute, il est
st facile, & je pose en lait (c’est toujours M. Martin qui parle) la vérité de ce que j’en ai plusieurs fois écrit à f
& je pose en lait (c’est toujours M. Martin qui parle) la vérité de ce que j’en ai plusieurs fois écrit à feu M. Colb
ai plusieurs fois écrit à feu M. Colbert, à M. de Seignelay, & à la Compagnie ; que dans un temps de guerre six vaiss
 Colbert, à M. de Seignelay, & à la Compagnie ; que dans un temps de guerre six vaisseaux armes, & rôdant en armat
& en corsaires dans ces mers des Indes, rétabliront en même temps la réputation de la France, la feront craindre &
ires dans ces mers des Indes, rétabliront en même temps la réputation de la France, la feront craindre & respecter de
s dans ces mers des Indes, rétabliront en même temps la réputation de la France, la feront craindre & respecter de tou
mers des Indes, rétabliront en même temps la réputation de la France, la feront craindre & respecter de toutes les nat
temps la réputation de la France, la feront craindre & respecter de toutes les nations orientales, feront plus de tor
réputation de la France, la feront craindre & respecter de toutes les nations orientales, feront plus de tort aux Holla
raindre & respecter de toutes les nations orientales, feront plus de tort aux Hollandais & aux Anglais dans leur c
de tort aux Hollandais & aux Anglais dans leur commerce, en moins de quatre ans, que trente années de guerre en Europe
Anglais dans leur commerce, en moins de quatre ans, que trente années de guerre en Europe, & soixante vaisseaux dans l
que trente années de guerre en Europe, & soixante vaisseaux dans les mers de l’Europe ne sauraient taire. J’ai encore
te années de guerre en Europe, & soixante vaisseaux dans les mers de l’Europe ne sauraient taire. J’ai encore envoyé u
années de guerre en Europe, & soixante vaisseaux dans les mers de l’ Europe ne sauraient taire. J’ai encore envoyé un m
encore envoyé un mémoire exact & étendu sur ce sujet. J’y marque les endroits de rafraîchissement & d’hivernement,
é un mémoire exact & étendu sur ce sujet. J’y marque les endroits de rafraîchissement & d’hivernement, où on pourr
tendu sur ce sujet. J’y marque les endroits de rafraîchissement &  d’ hivernement, où on pourrait faire des entrepôts &a
repôts & des magasins utiles & nécessaires, & en empêcher l’ accès aux Hollandais, comme ils nous bouchent celu
ance. Je pose en fait certain que ces endroits étant fortifiés, &  les armateurs pouvant s’y retirer en tout temps, les
ant fortifiés, & les armateurs pouvant s’y retirer en tout temps, les prises qu’ils feraient sur les ennemis les enrich
urs pouvant s’y retirer en tout temps, les prises qu’ils feraient sur les ennemis les enrichiraient, par la part qu’ils y a
s’y retirer en tout temps, les prises qu’ils feraient sur les ennemis les enrichiraient, par la part qu’ils y auraient, &am
ps, les prises qu’ils feraient sur les ennemis les enrichiraient, par la part qu’ils y auraient, & qu’il faudrait leur
auraient, & qu’il faudrait leur donner, s’ils étaient équipés par la Compagnie ; & si la Compagnie n’était pas ass
udrait leur donner, s’ils étaient équipés par la Compagnie ; & si la Compagnie n’était pas assez puissante pour faire
ur faire des armements si considérables, il faudrait permettre à tous les corsaires français de venir en course dans les In
si considérables, il faudrait permettre à tous les corsaires français de venir en course dans les Indes ; auquel cas la Co
drait permettre à tous les corsaires français de venir en course dans les Indes ; auquel cas la Compagnie pourrait prendre
les corsaires français de venir en course dans les Indes ; auquel cas la Compagnie pourrait prendre des arrangements avec
t prendre des arrangements avec eux pour ses intérêts : mais du moins les prises que ces corsaires feraient des vaisseaux a
rsaires feraient des vaisseaux anglais & hollandais empêcheraient la France d’être obligée d’avoir recours à ces natio
raient des vaisseaux anglais & hollandais empêcheraient la France d’ être obligée d’avoir recours à ces nations pour en
seaux anglais & hollandais empêcheraient la France d’être obligée d’ avoir recours à ces nations pour en tirer les épic
la France d’être obligée d’avoir recours à ces nations pour en tirer les épiceries & les autres marchandises des Indes
ligée d’avoir recours à ces nations pour en tirer les épiceries &  les autres marchandises des Indes, dont elle ne peut
ne peut se passer, & qui font sortir du royaume un nombre infini d’ espèces. Car, monsieur, il faut que je vous fasse
faut que je vous fasse une observation qui me paraît assez juste. Que la France batte les Hollandais dans les mers d’Europ
fasse une observation qui me paraît assez juste. Que la France batte les Hollandais dans les mers d’Europe, qu’elle leur c
on qui me paraît assez juste. Que la France batte les Hollandais dans les mers d’Europe, qu’elle leur coule à fond tant de
paraît assez juste. Que la France batte les Hollandais dans les mers d’ Europe, qu’elle leur coule à fond tant de vaisseau
ur coule à fond tant de vaisseaux qu’elle voudra : je suppose qu’elle le puisse, qu’y gagnera-t-elle ? & les Hollandai
le voudra : je suppose qu’elle le puisse, qu’y gagnera-t-elle ? &  les Hollandais, qu’y perdront-ils ? La France y gagne
isse, qu’y gagnera-t-elle ? & les Hollandais, qu’y perdront-ils ? La France y gagnera de l’honneur sans profit, & 
-elle ? & les Hollandais, qu’y perdront-ils ? La France y gagnera de l’honneur sans profit, & c’est tout. Et les H
le ? & les Hollandais, qu’y perdront-ils ? La France y gagnera de l’ honneur sans profit, & c’est tout. Et les Holl
 ? La France y gagnera de l’honneur sans profit, & c’est tout. Et les Hollandais n’y perdront pas grand-chose ; parce q
grand-chose ; parce qu’outre que cette République a un nombre infini de vais seaux, les richesses qu’elle tire des Indes
parce qu’outre que cette République a un nombre infini de vais seaux, les richesses qu’elle tire des Indes lui donneront to
is seaux, les richesses qu’elle tire des Indes lui donneront toujours le moyen de remettre de nouvelles flottes à la mer.
les richesses qu’elle tire des Indes lui donneront toujours le moyen de remettre de nouvelles flottes à la mer. Annibal d
es qu’elle tire des Indes lui donneront toujours le moyen de remettre de nouvelles flottes à la mer. Annibal disait qu’on
es lui donneront toujours le moyen de remettre de nouvelles flottes à la mer. Annibal disait qu’on ne vaincrait jamais les
nouvelles flottes à la mer. Annibal disait qu’on ne vaincrait jamais les Romains que dans Rome ; la suite des temps a mont
Annibal disait qu’on ne vaincrait jamais les Romains que dans Rome ; la suite des temps a montré la vérité de cette prédi
ncrait jamais les Romains que dans Rome ; la suite des temps a montré la vérité de cette prédiction : & moi j’ose dire
ais les Romains que dans Rome ; la suite des temps a montré la vérité de cette prédiction : & moi j’ose dire qu’on ne
té de cette prédiction : & moi j’ose dire qu’on ne vaincra jamais la Hollande qu’à Batavia, c’est-à-dire dans les Inde
e qu’on ne vaincra jamais la Hollande qu’à Batavia, c’est-à-dire dans les Indes, en y ruinant son commerce, à quoi les arma
tavia, c’est-à-dire dans les Indes, en y ruinant son commerce, à quoi les armateurs réussiront mieux que des armées réglées
ement, qui est vrai & indubitable, j’ose assurer qu’en quatre ans de pareille guerre, cette République ne serait plus
cette République ne serait plus en état d acheter des protecteurs, ni de se vouloir égaler aux souverains. Je voudrais de
des protecteurs, ni de se vouloir égaler aux souverains. Je voudrais de bien bon cœur avoir les brouillons des mémoires q
se vouloir égaler aux souverains. Je voudrais de bien bon cœur avoir les brouillons des mémoires que j’ai envoyés, qui con
u long ce que je viens de vous dire. Je vous en donnerais copie, pour l’ emporter avec vous ; mais je les ai confiés à mon
dire. Je vous en donnerais copie, pour l’emporter avec vous ; mais je les ai confiés à mon gendre, qui ne doit me les rappo
orter avec vous ; mais je les ai confiés à mon gendre, qui ne doit me les rapporter qu’à son retour ici. Quoi qu’il en soit
on retour ici. Quoi qu’il en soit, vous me faites un sensible plaisir de prendre sur vos tablettes les notes de ce que je
soit, vous me faites un sensible plaisir de prendre sur vos tablettes les notes de ce que je vous confie. Je vous sais bon
me faites un sensible plaisir de prendre sur vos tablettes les notes de ce que je vous confie. Je vous sais bon gré de vo
os tablettes les notes de ce que je vous confie. Je vous sais bon gré de votre application, qui m’est un garant certain qu
certain que vous êtes assez instruit pour entretenir M. de Seignelay de tout ce que je viens de vous dire. Donnez-lui-en
ut ce que je viens de vous dire. Donnez-lui-en même un mémoire, &  l’ appuyez de vive voix : je m’en repose sur vos soin
je viens de vous dire. Donnez-lui-en même un mémoire, & l’appuyez de vive voix : je m’en repose sur vos soins ; mais,
oix : je m’en repose sur vos soins ; mais, je vous prie, avant que de le présenter, de le communiquer à MM. de Lagny, Soul
repose sur vos soins ; mais, je vous prie, avant que de le présenter, de le communiquer à MM. de Lagny, Soullet, & Gou
ose sur vos soins ; mais, je vous prie, avant que de le présenter, de le communiquer à MM. de Lagny, Soullet, & Gouaul
ais, je vous prie, avant que de le présenter, de le communiquer à MM.  de Lagny, Soullet, & Gouault. Je n’attends pas b
c’est qu’il est intendant du commerce, & qu’étant intéressé dans la Compagnie, s’il parlait avec feu en sa faveur, il
agnie, s’il parlait avec feu en sa faveur, il pourrait être soupçonné d’ agir pour ses intérêts particuliers. À l’égard de
de MM. Soullet & Gouault, ce sont ceux qui me paraissent prendre le plus à cœur les intérêts de la Compagnie & du
& Gouault, ce sont ceux qui me paraissent prendre le plus à cœur les intérêts de la Compagnie & du royaume, qui ce
t, ce sont ceux qui me paraissent prendre le plus à cœur les intérêts de la Compagnie & du royaume, qui certainement s
ce sont ceux qui me paraissent prendre le plus à cœur les intérêts de la Compagnie & du royaume, qui certainement sont
ui certainement sont ici confondus ensemble. Je répète tout cela dans les dépêches que M. du Quesne emporte : j écris aussi
Quesne emporte : j écris aussi à M. de Seignelay ; & je vous prie de ne pas oublier de lui taire connaître la nécessit
écris aussi à M. de Seignelay ; & je vous prie de ne pas oublier de lui taire connaître la nécessité qu’il y a de sou
ignelay ; & je vous prie de ne pas oublier de lui taire connaître la nécessité qu’il y a de soutenir, par un nouvel ar
prie de ne pas oublier de lui taire connaître la nécessité qu’il y a de soutenir, par un nouvel armement, ce que celui de
nécessité qu’il y a de soutenir, par un nouvel armement, ce que celui de cette campagne a fait. Faute de quoi il peut comp
par un nouvel armement, ce que celui de cette campagne a fait. Faute de quoi il peut compter aussi bien que la Compagnie,
e cette campagne a fait. Faute de quoi il peut compter aussi bien que la Compagnie, que les Anglais & les Hollandais s
fait. Faute de quoi il peut compter aussi bien que la Compagnie, que les Anglais & les Hollandais se vengeront & s
oi il peut compter aussi bien que la Compagnie, que les Anglais &  les Hollandais se vengeront & se payeront, aux dé
x dépens des Français, du tort que vous avez fait aux premiers, &  de la prise que vous avez faite sur ceux-ci. Je suis
épens des Français, du tort que vous avez fait aux premiers, & de la prise que vous avez faite sur ceux-ci. Je suis ce
 de Seignelay vous donnera une audience favorable : non seulement par la confiance qu’il a en vous ; mais aussi parce que
non seulement par la confiance qu’il a en vous ; mais aussi parce que la matière le mérite, & qu’il aime le commerce ;
nt par la confiance qu’il a en vous ; mais aussi parce que la matière le mérite, & qu’il aime le commerce ; persuadé,
en vous ; mais aussi parce que la matière le mérite, & qu’il aime le commerce ; persuadé, aussi bien que feu M. Colber
e le commerce ; persuadé, aussi bien que feu M. Colbert son père, que l’ argent ne vient en France que par cette porte, &am
r cette porte, & qu’il n’y a que ce seul canal qui y fasse entrer les richesses. Vous pouvez recueillir de notre confér
e seul canal qui y fasse entrer les richesses. Vous pouvez recueillir de notre conférence qu’il est également de l’intérêt
esses. Vous pouvez recueillir de notre conférence qu’il est également de l’intérêt de la France de rétablir sa réputation
es. Vous pouvez recueillir de notre conférence qu’il est également de l’ intérêt de la France de rétablir sa réputation dan
ouvez recueillir de notre conférence qu’il est également de l’intérêt de la France de rétablir sa réputation dans les Inde
ez recueillir de notre conférence qu’il est également de l’intérêt de la France de rétablir sa réputation dans les Indes :
lir de notre conférence qu’il est également de l’intérêt de la France de rétablir sa réputation dans les Indes : & de
st également de l’intérêt de la France de rétablir sa réputation dans les Indes : & de celui des Hollandais d’achever d
intérêt de la France de rétablir sa réputation dans les Indes : &  de celui des Hollandais d’achever de perdre ce qui l
rétablir sa réputation dans les Indes : & de celui des Hollandais d’ achever de perdre ce qui lui en reste : surtout au
a réputation dans les Indes : & de celui des Hollandais d’achever de perdre ce qui lui en reste : surtout auprès des s
lui en reste : surtout auprès des souverains d’ici, qui, mal informés de l’état véritable de la supériorité de la France e
en reste : surtout auprès des souverains d’ici, qui, mal informés de l’ état véritable de la supériorité de la France en E
ut auprès des souverains d’ici, qui, mal informés de l’état véritable de la supériorité de la France en Europe, n’en jugen
auprès des souverains d’ici, qui, mal informés de l’état véritable de la supériorité de la France en Europe, n’en jugent i
erains d’ici, qui, mal informés de l’état véritable de la supériorité de la France en Europe, n’en jugent ici que sur ce q
ins d’ici, qui, mal informés de l’état véritable de la supériorité de la France en Europe, n’en jugent ici que sur ce que
té de la France en Europe, n’en jugent ici que sur ce que leur montre l’ apparence : &, comme ils voient que les Hollan
que sur ce que leur montre l’apparence : &, comme ils voient que les Hollandais priment sur nous par leur faste, qui m
s Hollandais priment sur nous par leur faste, qui même surpasse celui de ces princes presque partout, par la beauté, la ri
ur faste, qui même surpasse celui de ces princes presque partout, par la beauté, la richesse, & les ornements de leurs
ui même surpasse celui de ces princes presque partout, par la beauté, la richesse, & les ornements de leurs loges ou c
lui de ces princes presque partout, par la beauté, la richesse, &  les ornements de leurs loges ou comptoirs ; par la so
nces presque partout, par la beauté, la richesse, & les ornements de leurs loges ou comptoirs ; par la somptuosité du
é, la richesse, & les ornements de leurs loges ou comptoirs ; par la somptuosité du palais de leur général à Batavia,
ornements de leurs loges ou comptoirs ; par la somptuosité du palais de leur général à Batavia, où vont leurs ambassadeur
énéral à Batavia, où vont leurs ambassadeurs ; par leur dépense ; par le nombre de leurs valets ; par celui de leurs solda
atavia, où vont leurs ambassadeurs ; par leur dépense ; par le nombre de leurs valets ; par celui de leurs soldats, tous t
adeurs ; par leur dépense ; par le nombre de leurs valets ; par celui de leurs soldats, tous toujours bien vêtus ; par la
s valets ; par celui de leurs soldats, tous toujours bien vêtus ; par la magnificence de leurs forts ; par la quantité de
elui de leurs soldats, tous toujours bien vêtus ; par la magnificence de leurs forts ; par la quantité de leurs établissem
, tous toujours bien vêtus ; par la magnificence de leurs forts ; par la quantité de leurs établissements, tous bien munit
urs bien vêtus ; par la magnificence de leurs forts ; par la quantité de leurs établissements, tous bien munitionnés, &
s officiers braves & expérimentés, réglés dans leurs mœurs, &  d’ une discipline uniforme ; par la quantité de leurs
entés, réglés dans leurs mœurs, & d’une discipline uniforme ; par la quantité de leurs vaisseaux, de leurs magasins, t
s dans leurs mœurs, & d’une discipline uniforme ; par la quantité de leurs vaisseaux, de leurs magasins, toujours remp
& d’une discipline uniforme ; par la quantité de leurs vaisseaux, de leurs magasins, toujours remplis ; en un mot, qu’
rs vaisseaux, de leurs magasins, toujours remplis ; en un mot, qu’ils l’ emportent sur nous en tout & par tout dans ces
tout & par tout dans ces climats : ils croient avec facilité que les Hollandais sont en effet aussi puissants en Europ
llandais sont en effet aussi puissants en Europe à notre égard qu’ils le sont en Asie, & qu’ainsi nous sommes obligés
otre égard qu’ils le sont en Asie, & qu’ainsi nous sommes obligés de leur céder partout. Je n’ai jamais écrit qu’une f
igés de leur céder partout. Je n’ai jamais écrit qu’une faible partie de ce que je vas vous dire, me dit-il en poursuivant
vas vous dire, me dit-il en poursuivant ; mais ce que vous dites sur la brusquerie d’un jésuite à Moali fait que je vas v
, me dit-il en poursuivant ; mais ce que vous dites sur la brusquerie d’ un jésuite à Moali fait que je vas vous confier qu
sobrement à peu d’autres : mais je me fie sur votre discrétion, pour l’ usage que vous en pourrez faire, sans vous commett
vous en pourrez faire, sans vous commettre ni vous ni moi ; parce que la vengeance des gens dont je vas vous parler est im
que leur colère est terrible, & qu’ils ne savent ce que c’est que de pardonner ni aux vivants, ni aux morts. Je ne pus
t que de pardonner ni aux vivants, ni aux morts. Je ne pus m’empêcher de sourire à ce prélude. Vous riez, me dit-il en s’e
e à ce prélude. Vous riez, me dit-il en s’en apercevant : quel en est le sujet ? Poursuivez, monsieur, lui répondis-je ; v
suivez, monsieur, lui répondis-je ; votre pinceau me fait reconnaître les jésuites ; & je suis fort trompé si ce ne son
as eux que vous avez voulu peindre, et dont vous voulez parler : vous les caractérisez trop bien pour les méconnaître. Il e
re, et dont vous voulez parler : vous les caractérisez trop bien pour les méconnaître. Il est vrai, me répliqua-t-il ; mais
épliqua-t-il ; mais puis-je achever sans crainte ? Non seulement vous le pouvez, lui repartis-je, mais même je vous en con
uvez, lui repartis-je, mais même je vous en conjure & vous assure de tout le secret d’un homme de probité & d’honn
i repartis-je, mais même je vous en conjure & vous assure de tout le secret d’un homme de probité & d’honneur, qui
-je, mais même je vous en conjure & vous assure de tout le secret d’ un homme de probité & d’honneur, qui n’a jamai
ême je vous en conjure & vous assure de tout le secret d’un homme de probité & d’honneur, qui n’a jamais trahi la
njure & vous assure de tout le secret d’un homme de probité &  d’ honneur, qui n’a jamais trahi la confiance de qui
le secret d’un homme de probité & d’honneur, qui n’a jamais trahi la confiance de qui que ce soit ; & qui, peut-êt
n homme de probité & d’honneur, qui n’a jamais trahi la confiance de qui que ce soit ; & qui, peut-être, vous rend
l charme ils ont surpris & surprennent encore tant de monde, sous le faux prétexte d’une dévotion & d’un zèle dont
surpris & surprennent encore tant de monde, sous le faux prétexte d’ une dévotion & d’un zèle dont ils ne sont null
nent encore tant de monde, sous le faux prétexte d’une dévotion &  d’ un zèle dont ils ne sont nullement animés, 61 qui
 d’un zèle dont ils ne sont nullement animés, 61 qui ne leur sert que de manteau, & non pas d’objet. Ils font seuls au
t nullement animés, 61 qui ne leur sert que de manteau, & non pas d’ objet. Ils font seuls autant de tort pour le moins
eur sert que de manteau, & non pas d’objet. Ils font seuls autant de tort pour le moins au commerce de la Compagnie de
de manteau, & non pas d’objet. Ils font seuls autant de tort pour le moins au commerce de la Compagnie des Indes que t
pas d’objet. Ils font seuls autant de tort pour le moins au commerce de la Compagnie des Indes que toutes les nations eur
s d’objet. Ils font seuls autant de tort pour le moins au commerce de la Compagnie des Indes que toutes les nations europé
e tort pour le moins au commerce de la Compagnie des Indes que toutes les nations européennes ensemble. Joignez-y les missi
gnie des Indes que toutes les nations européennes ensemble. Joignez-y les missionnaires & vous trouverez dans ces deux
oignez-y les missionnaires & vous trouverez dans ces deux espèces d’ hommes la vraie source et l’origine de la haine &a
les missionnaires & vous trouverez dans ces deux espèces d’hommes la vraie source et l’origine de la haine & du mé
amp; vous trouverez dans ces deux espèces d’hommes la vraie source et l’ origine de la haine & du mépris des Asiatiques
trouverez dans ces deux espèces d’hommes la vraie source et l’origine de la haine & du mépris des Asiatiques pour les
uverez dans ces deux espèces d’hommes la vraie source et l’origine de la haine & du mépris des Asiatiques pour les Fra
e source et l’origine de la haine & du mépris des Asiatiques pour les Français. Parlons des deux séparément : je les ra
is des Asiatiques pour les Français. Parlons des deux séparément : je les ramènerai ensuite ensemble ; & comme je les a
deux séparément : je les ramènerai ensuite ensemble ; & comme je les ai étudiés avec attention, je ne crois pas m’y êt
attention, je ne crois pas m’y être trompé. Il est constant qu’après les Hollandais je ne connais que les jésuites qui fas
tre trompé. Il est constant qu’après les Hollandais je ne connais que les jésuites qui fassent le plus fort commerce des In
nt qu’après les Hollandais je ne connais que les jésuites qui fassent le plus fort commerce des Indes, & le plus riche
s que les jésuites qui fassent le plus fort commerce des Indes, &  le plus riche : il surpasse celui des Anglais, des D
glais, des Danois & des autres nations ; & je ne sais s’il ne l’ emporte point aussi sur celui des Portugais, qui l
je ne sais s’il ne l’emporte point aussi sur celui des Portugais, qui les y ont les premiers amenés. J’avoue qu’il y en peu
’avoue qu’il y en peut avoir quelques-uns parmi eux qui viennent dans l’ Orient uniquement guidés par l’esprit & l’étoi
elques-uns parmi eux qui viennent dans l’Orient uniquement guidés par l’ esprit & l’étoile de l’Évangile : c’est à ceux
i eux qui viennent dans l’Orient uniquement guidés par l’esprit &  l’ étoile de l’Évangile : c’est à ceux-là que la Soci
viennent dans l’Orient uniquement guidés par l’esprit & l’étoile de l’Évangile : c’est à ceux-là que la Société laiss
ennent dans l’Orient uniquement guidés par l’esprit & l’étoile de l’ Évangile : c’est à ceux-là que la Société laisse l
uidés par l’esprit & l’étoile de l’Évangile : c’est à ceux-là que la Société laisse le soin des conversions ; mais le
& l’étoile de l’Évangile : c’est à ceux-là que la Société laisse le soin des conversions ; mais le nombre en est très
c’est à ceux-là que la Société laisse le soin des conversions ; mais le nombre en est très rare, & ce ne sont pas ceu
le nombre en est très rare, & ce ne sont pas ceux qui connaissent le secret de la Société : ce sont ceux qui sont véri
en est très rare, & ce ne sont pas ceux qui connaissent le secret de la Société : ce sont ceux qui sont véritablement
est très rare, & ce ne sont pas ceux qui connaissent le secret de la Société : ce sont ceux qui sont véritablement jés
qui sont véritablement jésuites séculiers & qui ne paraissent pas l’ être parce qu’ils n’en portent pas l’habit ; &
iers & qui ne paraissent pas l’être parce qu’ils n’en portent pas l’ habit ; & qui sont pris à Surate, à Goa, à Agr
à Goa, à Agra, & partout ailleurs où ils sont établis pour ce que l’ apparence montre, c’est-à-dire pour marchands de l
t établis pour ce que l’apparence montre, c’est-à-dire pour marchands de la nation dont ils sont : car il est de fait qu’i
tablis pour ce que l’apparence montre, c’est-à-dire pour marchands de la nation dont ils sont : car il est de fait qu’il y
, c’est-à-dire pour marchands de la nation dont ils sont : car il est de fait qu’il y en a de toutes sortes de nations, mê
archands de la nation dont ils sont : car il est de fait qu’il y en a de toutes sortes de nations, même des Arméniens &
tion dont ils sont : car il est de fait qu’il y en a de toutes sortes de nations, même des Arméniens & des Turcs, &
e toutes sortes de nations, même des Arméniens & des Turcs, &  de toute autre qui peut être nécessaire à l’intérêt
iens & des Turcs, & de toute autre qui peut être nécessaire à l’ intérêt de la Société. Ces jésuites déguisés s’int
 des Turcs, & de toute autre qui peut être nécessaire à l’intérêt de la Société. Ces jésuites déguisés s’intriguent pa
s Turcs, & de toute autre qui peut être nécessaire à l’intérêt de la Société. Ces jésuites déguisés s’intriguent parto
ntriguent partout & savent chez quel marchand & banian il y a le plus de telle ou telle marchandise. La secrète co
t partout & savent chez quel marchand & banian il y a le plus de telle ou telle marchandise. La secrète correspond
l marchand & banian il y a le plus de telle ou telle marchandise. La secrète correspondance & la relation qu’ils e
e plus de telle ou telle marchandise. La secrète correspondance &  la relation qu’ils entretiennent entre eux, & qu
entretiennent entre eux, & qui n’est point interrompue parce que le secret y est étroitement gardé, les instruit mutu
n’est point interrompue parce que le secret y est étroitement gardé, les instruit mutuellement des marchandises qu’ils doi
gros gain ; en sorte que ces jésuites cachés font un profit immense à la Société, & ne sont responsables qu’à elle, cl
fit immense à la Société, & ne sont responsables qu’à elle, clans la personne des autres véritables jésuites, qui cour
à elle, clans la personne des autres véritables jésuites, qui courent le monde sous un vénérable habit de saint Ignace, qu
res véritables jésuites, qui courent le monde sous un vénérable habit de saint Ignace, qui ont la confidence, le secret &a
qui courent le monde sous un vénérable habit de saint Ignace, qui ont la confidence, le secret & l’ordre des supérieur
monde sous un vénérable habit de saint Ignace, qui ont la confidence, le secret & l’ordre des supérieurs d’Europe, rév
nérable habit de saint Ignace, qui ont la confidence, le secret &  l’ ordre des supérieurs d’Europe, révérends pères des
Ignace, qui ont la confidence, le secret & l’ordre des supérieurs d’ Europe, révérends pères des trois vœux, qui leur p
s aucune contrariété, parce que ces jésuites déguisés, outre leur vœu d’ obéissance aveugle, ont encore serment de garder l
tes déguisés, outre leur vœu d’obéissance aveugle, ont encore serment de garder le secret & de contribuer en tout &
és, outre leur vœu d’obéissance aveugle, ont encore serment de garder le secret & de contribuer en tout & partout
œu d’obéissance aveugle, ont encore serment de garder le secret &  de contribuer en tout & partout à l’avancement &
rment de garder le secret & de contribuer en tout & partout à l’ avancement & à l’intérêt temporel de la Sociét
cret & de contribuer en tout & partout à l’avancement & à l’ intérêt temporel de la Société. Ces jésuites dégui
ibuer en tout & partout à l’avancement & à l’intérêt temporel de la Société. Ces jésuites déguisés & dispersés
er en tout & partout à l’avancement & à l’intérêt temporel de la Société. Ces jésuites déguisés & dispersés pa
mporel de la Société. Ces jésuites déguisés & dispersés par toute la terre, & qui se connaissent tous par des marq
tous par des marques & des signaux circulaires, agissent tous sur le même plan. Ainsi, c’est chez eux que n’a point li
ssent tous sur le même plan. Ainsi, c’est chez eux que n’a point lieu le proverbe qui dit : autant d’hommes autant de sent
Ainsi, c’est chez eux que n’a point lieu le proverbe qui dit : autant d’ hommes autant de sentiments : car l’esprit des jés
z eux que n’a point lieu le proverbe qui dit : autant d’hommes autant de sentiments : car l’esprit des jésuites est toujou
lieu le proverbe qui dit : autant d’hommes autant de sentiments : car l’ esprit des jésuites est toujours le même, & ne
’hommes autant de sentiments : car l’esprit des jésuites est toujours le même, & ne change point, surtout pour le comm
es jésuites est toujours le même, & ne change point, surtout pour le commerce. Outre le gain qu’ils font dans les Inde
jours le même, & ne change point, surtout pour le commerce. Outre le gain qu’ils font dans les Indes, ils en font enco
hange point, surtout pour le commerce. Outre le gain qu’ils font dans les Indes, ils en font encore un autre sur les marcha
e le gain qu’ils font dans les Indes, ils en font encore un autre sur les marchandises qu’ils en font passer en Europe, tou
e sur les marchandises qu’ils en font passer en Europe, toujours sous le faux prétexte de leurs missions, dans lesquelles
dises qu’ils en font passer en Europe, toujours sous le faux prétexte de leurs missions, dans lesquelles ils sont soutenus
aux prétexte de leurs missions, dans lesquelles ils sont soutenus par les princes & les compagnies de la communion roma
urs missions, dans lesquelles ils sont soutenus par les princes &  les compagnies de la communion romaine ; ou desquelle
ans lesquelles ils sont soutenus par les princes & les compagnies de la communion romaine ; ou desquelles ils payent l
lesquelles ils sont soutenus par les princes & les compagnies de la communion romaine ; ou desquelles ils payent les
mp; les compagnies de la communion romaine ; ou desquelles ils payent les frais dans les États luthériens & calvinistes
ies de la communion romaine ; ou desquelles ils payent les frais dans les États luthériens & calvinistes ; & qu’ils
droiture à d’autres jésuites déguisés, qui y font un gros profit pour la Société, les ayant de la première main. Que cepen
’autres jésuites déguisés, qui y font un gros profit pour la Société, les ayant de la première main. Que cependant ce comme
suites déguisés, qui y font un gros profit pour la Société, les ayant de la première main. Que cependant ce commerce, tout
qu’il était, était tellement caché, ou paraissait si peu de chose par l’ adresse des jésuites, que personne ne s’en était e
bliquement plaint en Europe, parce que personne ne s’était vu en état de le prouver en France, à qui seul ce commerce fais
quement plaint en Europe, parce que personne ne s’était vu en état de le prouver en France, à qui seul ce commerce faisait
en état de le prouver en France, à qui seul ce commerce faisait tort. Les autres nations, qui en tiraient du profit par le
merce faisait tort. Les autres nations, qui en tiraient du profit par le fret, se souciant fort peu du dommage qu’il causa
u profit par le fret, se souciant fort peu du dommage qu’il causait à la Compagnie française. Qu’il avait plusieurs fois é
avait plusieurs fois écrit et prouvé ce qu’il venait de me dire. Que les mémoires qu’il en avait envoyés étaient également
tait tout ce qu’il avait pu faire là-dessus ; mais que, bien loin que la Compagnie se fût mise en devoir d’empêcher des ab
à-dessus ; mais que, bien loin que la Compagnie se fût mise en devoir d’ empêcher des abus qui lui étaient si préjudiciable
d’empêcher des abus qui lui étaient si préjudiciables, il avait reçu d’ elle des ordres très précis, et souvent réitérés,
es, il avait reçu d’elle des ordres très précis, et souvent réitérés, d’ accorder et d’avancer à ces pères tout ce qu’ils l
eçu d’elle des ordres très précis, et souvent réitérés, d’accorder et d’ avancer à ces pères tout ce qu’ils lui demanderaie
qu’ils lui demanderaient. Ce qu’ils avaient porté à un tel excès que le seul père Tachard, qui est venu de France avec no
e France avec nous, & qui reste à Pondichéry, doit actuellement à la Compagnie plus de cent cinquante mille piastres,
, & qui reste à Pondichéry, doit actuellement à la Compagnie plus de cent cinquante mille piastres, qui, à trois livre
e cent cinquante mille piastres, qui, à trois livres chacune, monnaie de France, valent quatre cent cinquante mille livres
ance, valent quatre cent cinquante mille livres, sans autre assurance de paiement que des comptes arrêtés. Que j’avais bie
eux à mon embarquement en Europe, & à notre débarquement ici, que les cinquante-huit ballots, dont le moindre était plu
& à notre débarquement ici, que les cinquante-huit ballots, dont le moindre était plus gros qu’aucun de ceux de la Co
les cinquante-huit ballots, dont le moindre était plus gros qu’aucun de ceux de la Compagnie, & qui avaient été distr
quante-huit ballots, dont le moindre était plus gros qu’aucun de ceux de la Compagnie, & qui avaient été distribués su
nte-huit ballots, dont le moindre était plus gros qu’aucun de ceux de la Compagnie, & qui avaient été distribués sur t
n de ceux de la Compagnie, & qui avaient été distribués sur toute l’ escadre, n’étaient pas remplis de reliquaires, de
qui avaient été distribués sur toute l’escadre, n’étaient pas remplis de reliquaires, de chapelets, d’Agnus Dei, ni d’autr
distribués sur toute l’escadre, n’étaient pas remplis de reliquaires, de chapelets, d’Agnus Dei, ni d’autres armes de miss
toute l’escadre, n’étaient pas remplis de reliquaires, de chapelets, d’ Agnus Dei, ni d’autres armes de mission apostoliqu
remplis de reliquaires, de chapelets, d’Agnus Dei, ni d’autres armes de mission apostolique. Que c’était belles & bon
de mission apostolique. Que c’était belles & bonnes marchandises d’ Europe, qu’il m’en assurait, & qu’il en était
es d’Europe, qu’il m’en assurait, & qu’il en était de même à tous les armements, à proportion du nombre des navires. Qu
portion du nombre des navires. Qu’il en avait pris droit pour prouver le commerce indu que ces pères faisaient dans les In
pris droit pour prouver le commerce indu que ces pères faisaient dans les Indes, & l’abus qu’ils faisaient de la condes
rouver le commerce indu que ces pères faisaient dans les Indes, &  l’ abus qu’ils faisaient de la condescendance & d
que ces pères faisaient dans les Indes, & l’abus qu’ils faisaient de la condescendance & de la bonté de la Compagn
ces pères faisaient dans les Indes, & l’abus qu’ils faisaient de la condescendance & de la bonté de la Compagnie,
s les Indes, & l’abus qu’ils faisaient de la condescendance &  de la bonté de la Compagnie, qui ne voyait jamais, o
es Indes, & l’abus qu’ils faisaient de la condescendance & de la bonté de la Compagnie, qui ne voyait jamais, ou t
& l’abus qu’ils faisaient de la condescendance & de la bonté de la Compagnie, qui ne voyait jamais, ou très rarem
mp; l’abus qu’ils faisaient de la condescendance & de la bonté de la Compagnie, qui ne voyait jamais, ou très rarement
de la Compagnie, qui ne voyait jamais, ou très rarement, et bien peu, le retour de la valeur de tant de marchandises, parc
agnie, qui ne voyait jamais, ou très rarement, et bien peu, le retour de la valeur de tant de marchandises, parce qu’ils s
ie, qui ne voyait jamais, ou très rarement, et bien peu, le retour de la valeur de tant de marchandises, parce qu’ils se s
voyait jamais, ou très rarement, et bien peu, le retour de la valeur de tant de marchandises, parce qu’ils se servaient d
tant de marchandises, parce qu’ils se servaient d’autres canaux pour les faire passer en Europe. Qu’après tant de mémoires
aux pour les faire passer en Europe. Qu’après tant de mémoires, &  de remontrances inutilement envoyées, il s’était tro
remontrances inutilement envoyées, il s’était trouvé réduit à laisser les choses aller leur courant, ne pouvant les faire r
ait trouvé réduit à laisser les choses aller leur courant, ne pouvant les faire remonter à leur source. Ceux des jésuites q
faire remonter à leur source. Ceux des jésuites qui courent au diable de vauvert (ce sont les propres mots de M. Martin),
r source. Ceux des jésuites qui courent au diable de vauvert (ce sont les propres mots de M. Martin), c’est-à-dire ceux qui
s jésuites qui courent au diable de vauvert (ce sont les propres mots de M. Martin), c’est-à-dire ceux qui vont avec les b
sont les propres mots de M. Martin), c’est-à-dire ceux qui vont avec les banians, & d’autres à la recherche des diaman
artin), c’est-à-dire ceux qui vont avec les banians, & d’autres à la recherche des diamants, & des perles, ne sont
a recherche des diamants, & des perles, ne sont pas ceux qui font le moins de tort à la Compagnie française, & son
he des diamants, & des perles, ne sont pas ceux qui font le moins de tort à la Compagnie française, & sont ceux qu
mants, & des perles, ne sont pas ceux qui font le moins de tort à la Compagnie française, & sont ceux qui ternisse
oins de tort à la Compagnie française, & sont ceux qui ternissent le plus le nom chrétien, quoique pourtant ils ne fas
tort à la Compagnie française, & sont ceux qui ternissent le plus le nom chrétien, quoique pourtant ils ne fassent pas
sent le plus le nom chrétien, quoique pourtant ils ne fassent pas sur le théâtre du monde une figure si éclatante que les
ls ne fassent pas sur le théâtre du monde une figure si éclatante que les autres. Ils s’habillent comme les banians, parlen
u monde une figure si éclatante que les autres. Ils s’habillent comme les banians, parlent leur idiome aussi bien qu’eux, v
& comme eux, font leurs mêmes cérémonies : en un mot, ceux qui ne les connaissent pas les prennent pour de vrais banian
t leurs mêmes cérémonies : en un mot, ceux qui ne les connaissent pas les prennent pour de vrais banians ; & toujours s
monies : en un mot, ceux qui ne les connaissent pas les prennent pour de vrais banians ; & toujours sous le faux mais
naissent pas les prennent pour de vrais banians ; & toujours sous le faux mais spécieux prétexte de convertir ces bani
de vrais banians ; & toujours sous le faux mais spécieux prétexte de convertir ces banians, ils les suivent partout, e
urs sous le faux mais spécieux prétexte de convertir ces banians, ils les suivent partout, et font avec eux un commerce d’a
ir ces banians, ils les suivent partout, et font avec eux un commerce d’ autant plus riche qu’il est sourd, et, preuve que
’autant plus riche qu’il est sourd, et, preuve que ce n’est nullement le zèle de la foi qui les conduit, c’est qu’on n’en
plus riche qu’il est sourd, et, preuve que ce n’est nullement le zèle de la foi qui les conduit, c’est qu’on n’en a jamais
s riche qu’il est sourd, et, preuve que ce n’est nullement le zèle de la foi qui les conduit, c’est qu’on n’en a jamais vu
il est sourd, et, preuve que ce n’est nullement le zèle de la foi qui les conduit, c’est qu’on n’en a jamais vu aucun conve
est qu’on n’en a jamais vu aucun converti par leurs soins : & que le banian qui vous a donné à dîner m’a personnelleme
que le banian qui vous a donné à dîner m’a personnellement assuré que la religion était ce dont ils avaient parlé le moins
ersonnellement assuré que la religion était ce dont ils avaient parlé le moins, dans trois courses qu’ils avaient faites e
nt parlé le moins, dans trois courses qu’ils avaient faites ensemble. Les jésuites dont j’entends vous parler sont venus ic
ites ensemble. Les jésuites dont j’entends vous parler sont venus ici de Porte-Nove, & en ont emporté avec eux trente
venus ici de Porte-Nove, & en ont emporté avec eux trente ballots de cinquante-huit que l’escadre a apportés de France
e, & en ont emporté avec eux trente ballots de cinquante-huit que l’ escadre a apportés de France, &, après plusieu
té avec eux trente ballots de cinquante-huit que l’escadre a apportés de France, &, après plusieurs entretiens particu
portés de France, &, après plusieurs entretiens particuliers avec le Père Tachard, sont partis avec les ballots pour a
sieurs entretiens particuliers avec le Père Tachard, sont partis avec les ballots pour aller à Madras, où ils sont encore.
leur commerce, & en même temps leur criminelle intelligence avec les ennemis de la France ? J’avoue pourtant que ces d
ce, & en même temps leur criminelle intelligence avec les ennemis de la France ? J’avoue pourtant que ces deux jésuite
& en même temps leur criminelle intelligence avec les ennemis de la France ? J’avoue pourtant que ces deux jésuites s
J’avoue pourtant que ces deux jésuites sont portugais ; mais pourquoi le Père Tachard leur a-t-il donné ces ballots ? &
i le Père Tachard leur a-t-il donné ces ballots ? & eux, pourquoi les portent-ils dans une forteresse anglaise ? Tout c
ortent-ils dans une forteresse anglaise ? Tout cela ne crève-t-il pas les yeux ? Ce sont ceux-ci qui vont à la recherche de
e ? Tout cela ne crève-t-il pas les yeux ? Ce sont ceux-ci qui vont à la recherche des diamants & d ’autres joyaux de
t ceux-ci qui vont à la recherche des diamants & d ’autres joyaux de grande valeur & de peu de volume, ou ceux qui
recherche des diamants & d ’autres joyaux de grande valeur &  de peu de volume, ou ceux qui ordonnent les achats d
joyaux de grande valeur & de peu de volume, ou ceux qui ordonnent les achats des marchandises indiquées & demandées
i ordonnent les achats des marchandises indiquées & demandées par les jésuites déguisés, qui disposent des marchandises
ar les jésuites déguisés, qui disposent des marchandises qui viennent d’ Europe, & qui les retirent des mains des autre
isés, qui disposent des marchandises qui viennent d’Europe, & qui les retirent des mains des autres, qui leur servent d
Europe, & qui les retirent des mains des autres, qui leur servent de facteurs, & qui sont répandus par toutes les
res, qui leur servent de facteurs, & qui sont répandus par toutes les Indes, afin de payer les raretés qu’ils ont achet
facteurs, & qui sont répandus par toutes les Indes, afin de payer les raretés qu’ils ont achetées, soit en marchandises
dises, soit en argent, aux choix des vendeurs : & ceux qui, comme le Père Tachard, vont & viennent d’Europe, sont
vendeurs : & ceux qui, comme le Père Tachard, vont & viennent d’ Europe, sont comme les directeurs & les receve
qui, comme le Père Tachard, vont & viennent d’Europe, sont comme les directeurs & les receveurs généraux ambulants
achard, vont & viennent d’Europe, sont comme les directeurs &  les receveurs généraux ambulants de la banque et du t
ope, sont comme les directeurs & les receveurs généraux ambulants de la banque et du trafic. Cependant, ils cachent ce
, sont comme les directeurs & les receveurs généraux ambulants de la banque et du trafic. Cependant, ils cachent ce tr
ambulants de la banque et du trafic. Cependant, ils cachent ce trafic le plus qu’ils peuvent, parce qu’il est directement
s qu’ils peuvent, parce qu’il est directement contraire aux préceptes de Jésus-Christ sur les missions ; qu’il est encore
rce qu’il est directement contraire aux préceptes de Jésus-Christ sur les missions ; qu’il est encore expressément opposé à
ésus-Christ sur les missions ; qu’il est encore expressément opposé à l’ esprit de leur institut ; & qu’outre cela, qui
st sur les missions ; qu’il est encore expressément opposé à l’esprit de leur institut ; & qu’outre cela, qui ne serai
de leur institut ; & qu’outre cela, qui ne serait rien pour eux, l’ honneur de leur Société en serait terni, qui est t
nstitut ; & qu’outre cela, qui ne serait rien pour eux, l’honneur de leur Société en serait terni, qui est tout ce qu’
ut ce qu’ils craignent, préférant leur réputation temporelle au salut de l’âme. Ils ont trouvé, pour dérober à tout le mon
ce qu’ils craignent, préférant leur réputation temporelle au salut de l’ âme. Ils ont trouvé, pour dérober à tout le monde
relle au salut de l’âme. Ils ont trouvé, pour dérober à tout le monde la connaissance de ce commerce de diamants, un secre
e l’âme. Ils ont trouvé, pour dérober à tout le monde la connaissance de ce commerce de diamants, un secret, sur lequel je
t trouvé, pour dérober à tout le monde la connaissance de ce commerce de diamants, un secret, sur lequel je crois que le d
ssance de ce commerce de diamants, un secret, sur lequel je crois que le diable lui-même, tout subtil qu’il est, aurait ét
ême, tout subtil qu’il est, aurait été pris pour dupe, ou aurait pris le change : si ce secret n’avait pas été mal à propo
e change : si ce secret n’avait pas été mal à propos découvert par un de leurs prosélytes, très dévot serviteur de la Soci
l à propos découvert par un de leurs prosélytes, très dévot serviteur de la Société en général, & très humble admirate
propos découvert par un de leurs prosélytes, très dévot serviteur de la Société en général, & très humble admirateur
évot serviteur de la Société en général, & très humble admirateur de chacun de ses membres en particulier, qui certain
teur de la Société en général, & très humble admirateur de chacun de ses membres en particulier, qui certainement n’y
ier, qui certainement n’y entendait ni finesse, ni malice, je ne vous le révélerais peut-être pas, quoique l’histoire en s
i finesse, ni malice, je ne vous le révélerais peut-être pas, quoique l’ histoire en soit toute risible. J’étais à Surate l
u’elle arriva. Vous avez à vos pieds des souliers du pays. Nos nègres de Pondichéry travaillent aussi bien & aussi dél
res de Pondichéry travaillent aussi bien & aussi délicatement que les cordonniers de l’Europe, & de Paris même, qui
y travaillent aussi bien & aussi délicatement que les cordonniers de l’Europe, & de Paris même, qui est le centre
ravaillent aussi bien & aussi délicatement que les cordonniers de l’ Europe, & de Paris même, qui est le centre du
bien & aussi délicatement que les cordonniers de l’Europe, &  de Paris même, qui est le centre du bon goût. Les ta
atement que les cordonniers de l’Europe, & de Paris même, qui est le centre du bon goût. Les talons en sont de bois, &
iers de l’Europe, & de Paris même, qui est le centre du bon goût. Les talons en sont de bois, & ce bois est recouve
amp; de Paris même, qui est le centre du bon goût. Les talons en sont de bois, & ce bois est recouvert de cuir noir, o
du bon goût. Les talons en sont de bois, & ce bois est recouvert de cuir noir, ou d’autre couleur, au choix de celui
talons en sont de bois, & ce bois est recouvert de cuir noir, ou d’ autre couleur, au choix de celui qui se fait chaus
amp; ce bois est recouvert de cuir noir, ou d’autre couleur, au choix de celui qui se fait chausser. Les talons sont aussi
uir noir, ou d’autre couleur, au choix de celui qui se fait chausser. Les talons sont aussi de telle hauteur, grosseur &
ouleur, au choix de celui qui se fait chausser. Les talons sont aussi de telle hauteur, grosseur & largeur qu’on les d
Les talons sont aussi de telle hauteur, grosseur & largeur qu’on les demande à l’ouvrier. Cette sorte de chaussure est
nt aussi de telle hauteur, grosseur & largeur qu’on les demande à l’ ouvrier. Cette sorte de chaussure est commune par
ur, grosseur & largeur qu’on les demande à l’ouvrier. Cette sorte de chaussure est commune par toutes les Indes : ce s
demande à l’ouvrier. Cette sorte de chaussure est commune par toutes les Indes : ce sont les Portugais, qui en ont apporté
. Cette sorte de chaussure est commune par toutes les Indes : ce sont les Portugais, qui en ont apporté la mode de leurs pa
mune par toutes les Indes : ce sont les Portugais, qui en ont apporté la mode de leurs pays ; &. c’est pour cela, qu’o
toutes les Indes : ce sont les Portugais, qui en ont apporté la mode de leurs pays ; &. c’est pour cela, qu’on les no
en ont apporté la mode de leurs pays ; &. c’est pour cela, qu’on les nomme souliers à la portugaise. (Par parenthèse,
de de leurs pays ; &. c’est pour cela, qu’on les nomme souliers à la portugaise. (Par parenthèse, moi qui écris en ai
à la portugaise. (Par parenthèse, moi qui écris en ai vu & porté de semblables à Paris ; &, n’y ayant pas longtem
M. Martin, que ces bons & inventifs pères ont tablé. Ils ont ôté de ces souliers les talons de bois hauts & large
ces bons & inventifs pères ont tablé. Ils ont ôté de ces souliers les talons de bois hauts & larges qu’ils y avaien
mp; inventifs pères ont tablé. Ils ont ôté de ces souliers les talons de bois hauts & larges qu’ils y avaient fait met
ettre, & ont substitué à leur place des talons ou petits coffrets de fer, qu’ils avaient fait faire en Europe sur des
emment à quelque serrurier ; & c’était dans ces coffres ou talons de fer, bien recouverts du même cuir noir qui avait
alons de fer, bien recouverts du même cuir noir qui avait été mis sur le bois, qu’ils renfermaient les diamants & autr
du même cuir noir qui avait été mis sur le bois, qu’ils renfermaient les diamants & autres joyaux riches qu’ils avaien
mp; autres joyaux riches qu’ils avaient achetés. Eh bien ! ai-je tort de dire que le diable aurait pris le change ? Se ser
oyaux riches qu’ils avaient achetés. Eh bien ! ai-je tort de dire que le diable aurait pris le change ? Se serait-il imagi
aient achetés. Eh bien ! ai-je tort de dire que le diable aurait pris le change ? Se serait-il imaginé que les jésuites eu
e dire que le diable aurait pris le change ? Se serait-il imaginé que les jésuites eussent été savetiers dans les Indes, &a
ge ? Se serait-il imaginé que les jésuites eussent été savetiers dans les Indes, & qu’ils se fussent humiliés jusqu’à r
ent humiliés jusqu’à raccommoder des souliers ? Si c’est ainsi qu’ils l’ entendent, lorsqu’ils affirment avec tant de confi
’entendent, lorsqu’ils affirment avec tant de confiance aux chrétiens d’ Europe, & à leurs crédules dévots, qu’ils foul
ens d’Europe, & à leurs crédules dévots, qu’ils foulent aux pieds les richesses des Indes, ils ont certainement raison 
leur morale pratique. Ô sainte restriction mentale ! bienheureux est le jésuite Escobar, qui vous a inventée ! C’est par
t le jésuite Escobar, qui vous a inventée ! C’est par votre moyen que les plus grands imposteurs ont le droit de se donner
a inventée ! C’est par votre moyen que les plus grands imposteurs ont le droit de se donner pour saints & de tromper l
e ! C’est par votre moyen que les plus grands imposteurs ont le droit de se donner pour saints & de tromper les chréti
es plus grands imposteurs ont le droit de se donner pour saints &  de tromper les chrétiens sans faire que ce qui leur
nds imposteurs ont le droit de se donner pour saints & de tromper les chrétiens sans faire que ce qui leur vient en têt
s est, sans commettre aucun péché. Je ne sais s’ils se servent encore de ce secret : je sais seulement qu’il fut découvert
: je sais seulement qu’il fut découvert lorsqu’eux mêmes y songeaient le moins. Un de leurs nouveaux convertis, qui les re
lement qu’il fut découvert lorsqu’eux mêmes y songeaient le moins. Un de leurs nouveaux convertis, qui les regardait comme
’eux mêmes y songeaient le moins. Un de leurs nouveaux convertis, qui les regardait comme des saints, s’humilia à Surate ju
saints, s’humilia à Surate jusqu’à vouloir décrotter leurs souliers. La peine n’était pas grande ; on s’y crotte peu : n’
assent cette grâce. Il prit subtilement dans leur chambre deux paires de souliers, & s’éloigna, crainte d’être pris su
t dans leur chambre deux paires de souliers, & s’éloigna, crainte d’ être pris sur le fait. Il commença son ouvrage, &a
bre deux paires de souliers, & s’éloigna, crainte d’être pris sur le fait. Il commença son ouvrage, & sentit remue
fait. Il commença son ouvrage, & sentit remuer quelque chose dans le talon du soulier qu’il tenait. Vanos sollicitis
alon du soulier qu’il tenait. Vanos sollicitis incitat umbra metus. La peur le prit : il crut avoir fait un grand crime,
soulier qu’il tenait. Vanos sollicitis incitat umbra metus. La peur le prit : il crut avoir fait un grand crime, & q
etus. La peur le prit : il crut avoir fait un grand crime, & que le diable allait le saisir au collet pour le punir d
prit : il crut avoir fait un grand crime, & que le diable allait le saisir au collet pour le punir d ’avoir mis ses m
t un grand crime, & que le diable allait le saisir au collet pour le punir d ’avoir mis ses mains profanes sur les har
le saisir au collet pour le punir d ’avoir mis ses mains profanes sur les hardes de ces saints apôtres, qu’il ne devait reg
u collet pour le punir d ’avoir mis ses mains profanes sur les hardes de ces saints apôtres, qu’il ne devait regarder que
der que comme des reliques. Il se mit à crier à son secours, comme si le diable l’avait en effet saisi. Par hasard un Port
mme des reliques. Il se mit à crier à son secours, comme si le diable l’ avait en effet saisi. Par hasard un Portugais pass
saisi. Par hasard un Portugais passait : je dis par hasard, parce que l’ endroit où cela se passait est peu fréquenté, étan
e ce qu’il avait à crier. Celui-ci lui conta son aventure avec autant de gémissements, que s’il y avait eu matière à Inqui
ec autant de gémissements, que s’il y avait eu matière à Inquisition. Le Portugais, moins scrupuleux, ouvrit le talon, &am
vait eu matière à Inquisition. Le Portugais, moins scrupuleux, ouvrit le talon, & y trouva six gros diamants bruts : i
, ouvrit le talon, & y trouva six gros diamants bruts : il ouvrit les autres ; &, y ayant trouvé la même chose, il
ix gros diamants bruts : il ouvrit les autres ; &, y ayant trouvé la même chose, il emporta toutes ces pierreries, &am
trouvé la même chose, il emporta toutes ces pierreries, & empêcha le More de les jeter comme il voulait le faire, croy
a même chose, il emporta toutes ces pierreries, & empêcha le More de les jeter comme il voulait le faire, croyant que
ême chose, il emporta toutes ces pierreries, & empêcha le More de les jeter comme il voulait le faire, croyant que ce n
s ces pierreries, & empêcha le More de les jeter comme il voulait le faire, croyant que ce n’était que des cailloux qu
omme il voulait le faire, croyant que ce n’était que des cailloux que le mauvais esprit y avait mis. Il est impossible de
que des cailloux que le mauvais esprit y avait mis. Il est impossible de s’imaginer à quel excès de fureur ces pacifiques
vais esprit y avait mis. Il est impossible de s’imaginer à quel excès de fureur ces pacifiques pères se portèrent contre c
ent contre ce More, & son humilité mal placée. Ils restèrent tout le reste du jour & le lendemain à se résoudre à
p; son humilité mal placée. Ils restèrent tout le reste du jour &  le lendemain à se résoudre à perdre leurs diamants p
on pour sauver leurs pierreries. Ils se déterminèrent pourtant, &  l’ utile l’emporta sur l’honnête : Gemmas impia gens
sauver leurs pierreries. Ils se déterminèrent pourtant, & l’utile l’ emporta sur l’honnête : Gemmas impia gens Numinis
ierreries. Ils se déterminèrent pourtant, & l’utile l’emporta sur l’ honnête : Gemmas impia gens Numinis instar habet.
nête : Gemmas impia gens Numinis instar habet. Ils allèrent trouver le Portugais ; &, lui offrant d’une part un prés
is ; &, lui offrant d’une part un présent & leur appui, &  de l’autre le menaçant de toute leur colère, & d
lui offrant d’une part un présent & leur appui, & de l’autre le menaçant de toute leur colère, & de leur ress
d’une part un présent & leur appui, & de l’autre le menaçant de toute leur colère, & de leur ressentiment, &a
 leur appui, & de l’autre le menaçant de toute leur colère, &  de leur ressentiment, & même de l’Inquisition de
menaçant de toute leur colère, & de leur ressentiment, & même de l’Inquisition de Goa, aussi terrible que celle de
açant de toute leur colère, & de leur ressentiment, & même de l’ Inquisition de Goa, aussi terrible que celle de Li
leur colère, & de leur ressentiment, & même de l’Inquisition de Goa, aussi terrible que celle de Lisbonne, ils re
ntiment, & même de l’Inquisition de Goa, aussi terrible que celle de Lisbonne, ils retirèrent de ses mains les vingt-q
uisition de Goa, aussi terrible que celle de Lisbonne, ils retirèrent de ses mains les vingt-quatre diamants bruts, avec p
oa, aussi terrible que celle de Lisbonne, ils retirèrent de ses mains les vingt-quatre diamants bruts, avec promesse du sec
es mains les vingt-quatre diamants bruts, avec promesse du secret. Il le leur a gardé, n’ayant jamais rien dit de l’aventu
avec promesse du secret. Il le leur a gardé, n’ayant jamais rien dit de l’aventure ; mais le More s’étant hautement plain
ec promesse du secret. Il le leur a gardé, n’ayant jamais rien dit de l’ aventure ; mais le More s’étant hautement plaint d
ret. Il le leur a gardé, n’ayant jamais rien dit de l’aventure ; mais le More s’étant hautement plaint des mauvais traitem
res au sujet de vingt-quatre petits cailloux qu’il avait trouvés dans les talons de leurs souliers, qui étaient autrement f
t de vingt-quatre petits cailloux qu’il avait trouvés dans les talons de leurs souliers, qui étaient autrement faits que l
és dans les talons de leurs souliers, qui étaient autrement faits que les autres, étant de fer creux, on s’est douté de ce
de leurs souliers, qui étaient autrement faits que les autres, étant de fer creux, on s’est douté de ce que c’était ; &am
nt autrement faits que les autres, étant de fer creux, on s’est douté de ce que c’était ; & leurs démarches envers le
reux, on s’est douté de ce que c’était ; & leurs démarches envers le Portugais, jointes à un ballot d’écarlate qui ava
tait ; & leurs démarches envers le Portugais, jointes à un ballot d’ écarlate qui avait été porté de chez eux chez lui,
vers le Portugais, jointes à un ballot d’écarlate qui avait été porté de chez eux chez lui, ont changé en certitude les so
ate qui avait été porté de chez eux chez lui, ont changé en certitude les soupçons qu’on avait conçus. Que ces jésuites vag
suites vagabonds meurent pendant leurs courses, ce sont toujours pour la crédule populace d’Europe, & les dévots de le
rent pendant leurs courses, ce sont toujours pour la crédule populace d’ Europe, & les dévots de leur Société, des sain
rs courses, ce sont toujours pour la crédule populace d’Europe, &  les dévots de leur Société, des saints auxquels les t
ce sont toujours pour la crédule populace d’Europe, & les dévots de leur Société, des saints auxquels les travaux éva
ulace d’Europe, & les dévots de leur Société, des saints auxquels les travaux évangéliques ont coûté la vie. Qu’ils soi
leur Société, des saints auxquels les travaux évangéliques ont coûté la vie. Qu’ils soient assommés, ou qu’ils meurent d’
ngéliques ont coûté la vie. Qu’ils soient assommés, ou qu’ils meurent d’ un autre genre de mort violente, ce sont des marty
té la vie. Qu’ils soient assommés, ou qu’ils meurent d’un autre genre de mort violente, ce sont des martyrs. Mais le malhe
meurent d’un autre genre de mort violente, ce sont des martyrs. Mais le malheur est pour tout le monde en général que, po
de mort violente, ce sont des martyrs. Mais le malheur est pour tout le monde en général que, pour l’honneur de la Sociét
martyrs. Mais le malheur est pour tout le monde en général que, pour l’ honneur de la Société, il ne meurt dans ces pays é
Mais le malheur est pour tout le monde en général que, pour l’honneur de la Société, il ne meurt dans ces pays éloignés qu
s le malheur est pour tout le monde en général que, pour l’honneur de la Société, il ne meurt dans ces pays éloignés que l
pour l’honneur de la Société, il ne meurt dans ces pays éloignés que les saints de la Compagnie ; & que ceux qui en re
neur de la Société, il ne meurt dans ces pays éloignés que les saints de la Compagnie ; & que ceux qui en reviennent s
r de la Société, il ne meurt dans ces pays éloignés que les saints de la Compagnie ; & que ceux qui en reviennent sont
; que ceux qui en reviennent sont tous, sans exception, gens capables de faire enrager leur prochain & ceux qui malheu
iété, si on osait leur rendre justice. À l’égard de ceux qui viennent d’ Europe ici pour aller en mission, à ce qu’ils dise
pour aller en mission, à ce qu’ils disent, ils imposent à ceux qui ne les connaissent pas ; car si l’amour de Jésus-Christ
u’ils disent, ils imposent à ceux qui ne les connaissent pas ; car si l’ amour de Jésus-Christ était véritablement gravé da
sent, ils imposent à ceux qui ne les connaissent pas ; car si l’amour de Jésus-Christ était véritablement gravé dans leur
était véritablement gravé dans leur cœur, ils ne feraient pas damner les chrétiens pendant le voyage, en se mêlant de tout
ravé dans leur cœur, ils ne feraient pas damner les chrétiens pendant le voyage, en se mêlant de tout, en suscitant des qu
ne feraient pas damner les chrétiens pendant le voyage, en se mêlant de tout, en suscitant des querelles, pour se donner
age, en se mêlant de tout, en suscitant des querelles, pour se donner le mérite de la réconciliation, & en jetant le d
mêlant de tout, en suscitant des querelles, pour se donner le mérite de la réconciliation, & en jetant le divorce &am
lant de tout, en suscitant des querelles, pour se donner le mérite de la réconciliation, & en jetant le divorce & 
elles, pour se donner le mérite de la réconciliation, & en jetant le divorce & la confusion partout ; étant très v
nner le mérite de la réconciliation, & en jetant le divorce &  la confusion partout ; étant très vrai que la paix &
en jetant le divorce & la confusion partout ; étant très vrai que la paix & un jésuite sont aussi peu compatibles
que la paix & un jésuite sont aussi peu compatibles ensemble que le diable & l’eau bénite. Je ne veux pour témoin
p; un jésuite sont aussi peu compatibles ensemble que le diable &  l’ eau bénite. Je ne veux pour témoin de ceci que tou
les ensemble que le diable & l’eau bénite. Je ne veux pour témoin de ceci que tous les navigateurs, sans exception, qu
le diable & l’eau bénite. Je ne veux pour témoin de ceci que tous les navigateurs, sans exception, qui ont eu le malheu
r témoin de ceci que tous les navigateurs, sans exception, qui ont eu le malheur d’avoir un jésuite dans leur compagnie. T
ceci que tous les navigateurs, sans exception, qui ont eu le malheur d’ avoir un jésuite dans leur compagnie. Tous les off
n, qui ont eu le malheur d’avoir un jésuite dans leur compagnie. Tous les officiers de la Compagnie s’en sont plaints à moi
le malheur d’avoir un jésuite dans leur compagnie. Tous les officiers de la Compagnie s’en sont plaints à moi, & ceux
malheur d’avoir un jésuite dans leur compagnie. Tous les officiers de la Compagnie s’en sont plaints à moi, & ceux de
ous les officiers de la Compagnie s’en sont plaints à moi, & ceux de votre escadre ne s’en louent point. Aussi, s’il y
re ne s’en louent point. Aussi, s’il y avait eu des jésuites du temps de Juvénal, je croirais qu’il aurait voulu parler d’
s jésuites du temps de Juvénal, je croirais qu’il aurait voulu parler d’ eux dans ces deux vers de différents endroits de s
vénal, je croirais qu’il aurait voulu parler d’eux dans ces deux vers de différents endroits de ses œuvres : Impiger extr
l aurait voulu parler d’eux dans ces deux vers de différents endroits de ses œuvres : Impiger extremos currit mercator ad
s aut pudor est unquam properantis avari. Cela ne fait rien au corps de la république des indignes enfants de saint Ignac
ut pudor est unquam properantis avari. Cela ne fait rien au corps de la république des indignes enfants de saint Ignace.
ri. Cela ne fait rien au corps de la république des indignes enfants de saint Ignace. Ce corps ne prend aucune part aux f
culiers, qui sont peccadilles personnelles, & sujettes à désaveu. La masse de la Société prise in globo se contente de
qui sont peccadilles personnelles, & sujettes à désaveu. La masse de la Société prise in globo se contente de s’approp
sont peccadilles personnelles, & sujettes à désaveu. La masse de la Société prise in globo se contente de s’approprie
sujettes à désaveu. La masse de la Société prise in globo se contente de s’approprier le fruit de ces fautes & de s’en
eu. La masse de la Société prise in globo se contente de s’approprier le fruit de ces fautes & de s’enrichir ; & i
sse de la Société prise in globo se contente de s’approprier le fruit de ces fautes & de s’enrichir ; & il se trou
ise in globo se contente de s’approprier le fruit de ces fautes &  de s’enrichir ; & il se trouve que ceux qu’elle
chir ; & il se trouve que ceux qu’elle charge du ménagement &  de la direction de ses intérêts se livrent à tous le
r ; & il se trouve que ceux qu’elle charge du ménagement & de la direction de ses intérêts se livrent à tous les d
se trouve que ceux qu’elle charge du ménagement & de la direction de ses intérêts se livrent à tous les diables avec p
du ménagement & de la direction de ses intérêts se livrent à tous les diables avec plaisir, pour faire son utilité, &am
ite & leur mort, qu’une communauté n’est jamais riche à moins que les pères temporels ou les procureurs n’en soient les
’une communauté n’est jamais riche à moins que les pères temporels ou les procureurs n’en soient les âmes damnées. On m’a d
s riche à moins que les pères temporels ou les procureurs n’en soient les âmes damnées. On m’a dit là-dessus à Goa une chos
m’a dit là-dessus à Goa une chose très particulière. Je suis en état de prouver qu’on me l’a dite, & que ç’a été un t
Goa une chose très particulière. Je suis en état de prouver qu’on me l’ a dite, & que ç’a été un très bon religieux do
’a dite, & que ç’a été un très bon religieux dominicain, officier de l’Inquisition, qui me l’a assurée. C’est que ceux
dite, & que ç’a été un très bon religieux dominicain, officier de l’ Inquisition, qui me l’a assurée. C’est que ceux qu
é un très bon religieux dominicain, officier de l’Inquisition, qui me l’ a assurée. C’est que ceux qui vont à la recherche
icier de l’Inquisition, qui me l’a assurée. C’est que ceux qui vont à la recherche des pierreries, ceux qui sont déguisés
recherche des pierreries, ceux qui sont déguisés en séculiers, &  les autres qui, par leur travail, ou leur industrie,
utres qui, par leur travail, ou leur industrie, contribuent au profit de la Compagnie de Jésus, ne craignent ni enfer, ni
es qui, par leur travail, ou leur industrie, contribuent au profit de la Compagnie de Jésus, ne craignent ni enfer, ni dia
eur travail, ou leur industrie, contribuent au profit de la Compagnie de Jésus, ne craignent ni enfer, ni diable, pas même
de la Compagnie de Jésus, ne craignent ni enfer, ni diable, pas même le purgatoire, parce que les supérieurs les arment d
, ne craignent ni enfer, ni diable, pas même le purgatoire, parce que les supérieurs les arment d’indulgences et d’absoluti
ni enfer, ni diable, pas même le purgatoire, parce que les supérieurs les arment d’indulgences et d’absolutions bien signée
i diable, pas même le purgatoire, parce que les supérieurs les arment d’ indulgences et d’absolutions bien signées et scell
e le purgatoire, parce que les supérieurs les arment d’indulgences et d’ absolutions bien signées et scellées, par lesquell
n signées et scellées, par lesquelles tous leurs péchés généralement, de quelque nature qu’ils soient, tant commis qu’à co
is, et qu’au bas de ces indulgences & absolutions il y a un ordre de la glorieuse Vierge Mère de Dieu, adressé à saint
et qu’au bas de ces indulgences & absolutions il y a un ordre de la glorieuse Vierge Mère de Dieu, adressé à saint Pi
un ordre de la glorieuse Vierge Mère de Dieu, adressé à saint Pierre, de les recevoir en paradis sans aucune information d
ordre de la glorieuse Vierge Mère de Dieu, adressé à saint Pierre, de les recevoir en paradis sans aucune information de vi
sé à saint Pierre, de les recevoir en paradis sans aucune information de vie ni de mœurs, attendu qu’ils sont morts au ser
Pierre, de les recevoir en paradis sans aucune information de vie ni de mœurs, attendu qu’ils sont morts au service &
n de vie ni de mœurs, attendu qu’ils sont morts au service & pour l’ utilité de la sacro-sainte Compagnie de Jésus. Je
i de mœurs, attendu qu’ils sont morts au service & pour l’utilité de la sacro-sainte Compagnie de Jésus. Je vous le ré
e mœurs, attendu qu’ils sont morts au service & pour l’utilité de la sacro-sainte Compagnie de Jésus. Je vous le répèt
nt morts au service & pour l’utilité de la sacro-sainte Compagnie de Jésus. Je vous le répète encore, a poursuivi M. M
e & pour l’utilité de la sacro-sainte Compagnie de Jésus. Je vous le répète encore, a poursuivi M. Martin, je ne vous
ne pas celui-ci pour un fait véritablement certain, n’ayant jamais vu de ces sortes de pancartes qui sentent la superstiti
i pour un fait véritablement certain, n’ayant jamais vu de ces sortes de pancartes qui sentent la superstition moscovite :
ent certain, n’ayant jamais vu de ces sortes de pancartes qui sentent la superstition moscovite : mais je puis vous assure
tion moscovite : mais je puis vous assurer qu’un dominicain, officier de l’Inquisition de Goa, me l’a assuré à moi-même ;
n moscovite : mais je puis vous assurer qu’un dominicain, officier de l’ Inquisition de Goa, me l’a assuré à moi-même ; que
mais je puis vous assurer qu’un dominicain, officier de l’Inquisition de Goa, me l’a assuré à moi-même ; que ce religieux,
s vous assurer qu’un dominicain, officier de l’Inquisition de Goa, me l’ a assuré à moi-même ; que ce religieux, parfaiteme
ce religieux, parfaitement honnête homme, n’avait ni sujet ni raison de me faire croire une fausseté ; & que je crois
ne fausseté ; & que je crois en mon particulier ce qu’il m’a dit, d’ autant plutôt que la conduite de ces pères paraît
que je crois en mon particulier ce qu’il m’a dit, d’autant plutôt que la conduite de ces pères paraît cadrer, & même s
en mon particulier ce qu’il m’a dit, d’autant plutôt que la conduite de ces pères paraît cadrer, & même se fonder sur
ndulgences & ces absolutions. Mais, monsieur, êtes-vous pas saisi d’ horreur de l’effroyable impiété de la Société, d’o
& ces absolutions. Mais, monsieur, êtes-vous pas saisi d’horreur de l’effroyable impiété de la Société, d’oser, si ce
mp; ces absolutions. Mais, monsieur, êtes-vous pas saisi d’horreur de l’ effroyable impiété de la Société, d’oser, si cela
Mais, monsieur, êtes-vous pas saisi d’horreur de l’effroyable impiété de la Société, d’oser, si cela est, comme je n’en do
s, monsieur, êtes-vous pas saisi d’horreur de l’effroyable impiété de la Société, d’oser, si cela est, comme je n’en doute
êtes-vous pas saisi d’horreur de l’effroyable impiété de la Société, d’ oser, si cela est, comme je n’en doute point, mêle
a est, comme je n’en doute point, mêler dans ses horribles blasphèmes le nom auguste de la Sacrée Vierge ? Peut-on accorde
n’en doute point, mêler dans ses horribles blasphèmes le nom auguste de la Sacrée Vierge ? Peut-on accorder cela, & l
en doute point, mêler dans ses horribles blasphèmes le nom auguste de la Sacrée Vierge ? Peut-on accorder cela, & leur
e de la Sacrée Vierge ? Peut-on accorder cela, & leur entrée dans le Japon, avec la moindre ombre de christianisme ? J
Vierge ? Peut-on accorder cela, & leur entrée dans le Japon, avec la moindre ombre de christianisme ? J’ignore lequel
accorder cela, & leur entrée dans le Japon, avec la moindre ombre de christianisme ? J’ignore lequel est le plus crimi
e Japon, avec la moindre ombre de christianisme ? J’ignore lequel est le plus criminel. Il n’y a rien que ces pères ne soi
pères ne soient prêts à faire & à entreprendre, lorsqu’il s’agit de l’intérêt temporel de leur Compagnie. C’est un ca
res ne soient prêts à faire & à entreprendre, lorsqu’il s’agit de l’ intérêt temporel de leur Compagnie. C’est un capuc
à faire & à entreprendre, lorsqu’il s’agit de l’intérêt temporel de leur Compagnie. C’est un capucin, qui remplit ici
intérêt temporel de leur Compagnie. C’est un capucin, qui remplit ici les fonctions curiales, très bon religieux, & trè
nctions curiales, très bon religieux, & très honnête homme ; vous le connaissez, & je vous ai vu parler avec lui.
omme ; vous le connaissez, & je vous ai vu parler avec lui. Outre la chapelle qu’il a dans le fort, il en a fait bâtir
, & je vous ai vu parler avec lui. Outre la chapelle qu’il a dans le fort, il en a fait bâtir une autre sur un fonds q
n banian lui a laissé, destiné à cet usage par ce banian, &, pour la faire construire, il s’est servi de l’argent que
usage par ce banian, &, pour la faire construire, il s’est servi de l’argent que ce même banian lui avait mis en main
age par ce banian, &, pour la faire construire, il s’est servi de l’ argent que ce même banian lui avait mis en main av
banian avait été converti par notre capucin, & c’était une espèce de reconnaissance qu’il faisait à Notre-Dame de sa c
& c’était une espèce de reconnaissance qu’il faisait à Notre-Dame de sa conversion. Cette chapelle lui est en effet dé
Notre-Dame de sa conversion. Cette chapelle lui est en effet dédiée. Le bon père Félix y a apporté tous ses soins ; &
porté tous ses soins ; &, pour qu’elle ne soit point profanée par les idolâtres, il l’a fait entourer d’une muraille :
ns ; &, pour qu’elle ne soit point profanée par les idolâtres, il l’ a fait entourer d’une muraille : elle est située h
u’elle ne soit point profanée par les idolâtres, il l’a fait entourer d’ une muraille : elle est située hors du fort. Le ca
, il l’a fait entourer d’une muraille : elle est située hors du fort. Le capucin y a fait transporter le corps du banian f
aille : elle est située hors du fort. Le capucin y a fait transporter le corps du banian fondateur, qu’il avait empêché qu
avait empêché qu’on brûlât à la manière des idolâtres, & il garde les clefs des deux portes de la muraille & de la
à la manière des idolâtres, & il garde les clefs des deux portes de la muraille & de la chapelle. Cette chapelle
la manière des idolâtres, & il garde les clefs des deux portes de la muraille & de la chapelle. Cette chapelle est
lâtres, & il garde les clefs des deux portes de la muraille &  de la chapelle. Cette chapelle est petite, mais elle
res, & il garde les clefs des deux portes de la muraille & de la chapelle. Cette chapelle est petite, mais elle es
âtie, & il y a derrière & à côté une belle & grande pièce de terre qui en dépend, faisant partie de l’achat du
é une belle & grande pièce de terre qui en dépend, faisant partie de l’achat du fonds sur lequel la chapelle est const
ne belle & grande pièce de terre qui en dépend, faisant partie de l’ achat du fonds sur lequel la chapelle est construi
de terre qui en dépend, faisant partie de l’achat du fonds sur lequel la chapelle est construite. Les jésuites ont cru que
ant partie de l’achat du fonds sur lequel la chapelle est construite. Les jésuites ont cru que cette chapelle pouvait leur
nt cru que cette chapelle pouvait leur être utile, & pourrait par la suite du temps leur procurer quelque établissemen
ent considérable. Ainsi, comme tout leur convient, jusqu’à un chapeau de paille dont ils se servent à la farce, s’ils ne p
out leur convient, jusqu’à un chapeau de paille dont ils se servent à la farce, s’ils ne peuvent s’en servir à la tragédie
paille dont ils se servent à la farce, s’ils ne peuvent s’en servir à la tragédie ; que le bâtiment de la chapelle était f
servent à la farce, s’ils ne peuvent s’en servir à la tragédie ; que le bâtiment de la chapelle était fait ; que cette ch
a farce, s’ils ne peuvent s’en servir à la tragédie ; que le bâtiment de la chapelle était fait ; que cette chapelle est o
arce, s’ils ne peuvent s’en servir à la tragédie ; que le bâtiment de la chapelle était fait ; que cette chapelle est orné
chapelle était fait ; que cette chapelle est ornée & garnie ; que la distance de cette chapelle au mur qui l’enferme l
it fait ; que cette chapelle est ornée & garnie ; que la distance de cette chapelle au mur qui l’enferme leur offrait
est ornée & garnie ; que la distance de cette chapelle au mur qui l’ enferme leur offrait assez de terrain pour y const
la distance de cette chapelle au mur qui l’enferme leur offrait assez de terrain pour y construire une maison pour eux &am
ne maison pour eux & y faire deux jardins, ils crurent pouvoir en chasser le capucin & s’en emparer. Dans ce dessein, i
n pour eux & y faire deux jardins, ils crurent pouvoir en chasser le capucin & s’en emparer. Dans ce dessein, ils
ouvoir en chasser le capucin & s’en emparer. Dans ce dessein, ils le flattèrent sur sa dévotion à la Sainte Vierge, qu
p; s’en emparer. Dans ce dessein, ils le flattèrent sur sa dévotion à la Sainte Vierge, qui, disent-ils, est la première p
tion à la Sainte Vierge, qui, disent-ils, est la première protectrice de leur sainte Société auprès de Jésus-Christ son fi
ociété auprès de Jésus-Christ son fils ; & enfin, lui demandèrent les clefs de cette chapelle pour y célébrer une neuva
rès de Jésus-Christ son fils ; & enfin, lui demandèrent les clefs de cette chapelle pour y célébrer une neuvaine. Le p
demandèrent les clefs de cette chapelle pour y célébrer une neuvaine. Le pauvre père Félix, qui n’y entendait aucune fines
une neuvaine. Le pauvre père Félix, qui n’y entendait aucune finesse, les leur donna avec plaisir, & leur mit entre les
ait aucune finesse, les leur donna avec plaisir, & leur mit entre les mains les vases sacrés, toute l’argenterie & 
finesse, les leur donna avec plaisir, & leur mit entre les mains les vases sacrés, toute l’argenterie & les orneme
avec plaisir, & leur mit entre les mains les vases sacrés, toute l’ argenterie & les ornements d’église, pour célé
; leur mit entre les mains les vases sacrés, toute l’argenterie &  les ornements d’église, pour célébrer. La neuvaine ét
re les mains les vases sacrés, toute l’argenterie & les ornements d’ église, pour célébrer. La neuvaine étant expirée,
crés, toute l’argenterie & les ornements d’église, pour célébrer. La neuvaine étant expirée, il leur redemanda les cle
d’église, pour célébrer. La neuvaine étant expirée, il leur redemanda les clefs, qu’ils ne voulurent pas rendre. Il fut plu
leur redemanda les clefs, qu’ils ne voulurent pas rendre. Il fut plus de deux mois à ne se servir que de voix priantes ; m
ne voulurent pas rendre. Il fut plus de deux mois à ne se servir que de voix priantes ; mais, voyant qu’il n’avançait rie
servir que de voix priantes ; mais, voyant qu’il n’avançait rien par la douceur, la patience lui échappa. Il prit un jour
de voix priantes ; mais, voyant qu’il n’avançait rien par la douceur, la patience lui échappa. Il prit un jour de dimanche
vançait rien par la douceur, la patience lui échappa. Il prit un jour de dimanche, que tous les Français officiers du Cons
uceur, la patience lui échappa. Il prit un jour de dimanche, que tous les Français officiers du Conseil & autres commis
rna devers nous avant que de dire le dernier Évangile & nous pria de ne point sortir, ayant quelque chose de conséquen
nier Évangile & nous pria de ne point sortir, ayant quelque chose de conséquence à nous dire. Tout le monde resta ; &a
eut ôté sa chasuble & son étole, il se retourna vers nous, revêtu de son aube ; &, après nous avoir fait une récap
revêtu de son aube ; &, après nous avoir fait une récapitulation de sa chapelle de Notre-Dame, que nous savions aussi
aube ; &, après nous avoir fait une récapitulation de sa chapelle de Notre-Dame, que nous savions aussi bien que lui,
de sa chapelle de Notre-Dame, que nous savions aussi bien que lui, il la termina par dire qu’il avait été assez simple pou
i, il la termina par dire qu’il avait été assez simple pour en prêter les clefs aux pères tel & tel, qu’il nomma ; mais
omma ; mais que c’était assurément des fripons, puisqu’ils refusaient de les lui rendre. Vous riez, me dit-il en s’interro
a ; mais que c’était assurément des fripons, puisqu’ils refusaient de les lui rendre. Vous riez, me dit-il en s’interrompan
dit-il en s’interrompant. Hé parbleu ! oui, je ris, lui dis-je. Eh ! de quoi ? me demanda-t-il. De ce que, répondis-je, l
Hé parbleu ! oui, je ris, lui dis-je. Eh ! de quoi ? me demanda-t-il. De ce que, répondis-je, les pères jésuites ne sont p
, lui dis-je. Eh ! de quoi ? me demanda-t-il. De ce que, répondis-je, les pères jésuites ne sont pas plus heureux ici en ca
, les pères jésuites ne sont pas plus heureux ici en capucins, qu’ils l’ ont été en Europe il y a trente-cinq ans. Votre bo
’ils l’ont été en Europe il y a trente-cinq ans. Votre bon père Félix les traite de fripons en Asie ; & le bon père Val
été en Europe il y a trente-cinq ans. Votre bon père Félix les traite de fripons en Asie ; & le bon père Valerian les
-cinq ans. Votre bon père Félix les traite de fripons en Asie ; &  le bon père Valerian les a traités d’imposteurs en A
père Félix les traite de fripons en Asie ; & le bon père Valerian les a traités d’imposteurs en Allemagne, à ce que dis
traite de fripons en Asie ; & le bon père Valerian les a traités d’ imposteurs en Allemagne, à ce que disent les Lettr
ère Valerian les a traités d’imposteurs en Allemagne, à ce que disent les Lettres au Provincial. Ne plaisantons point, dit-
Ne plaisantons point, dit-il, en m’interrompant. Nous lui pardonnâmes le terme, poursuivit-il, bien persuadés que c’était
s le terme, poursuivit-il, bien persuadés que c’était plutôt un effet de son zèle que de sa mauvaise volonté. Il nous pria
suivit-il, bien persuadés que c’était plutôt un effet de son zèle que de sa mauvaise volonté. Il nous pria tous d’interpos
ôt un effet de son zèle que de sa mauvaise volonté. Il nous pria tous d’ interposer nos offices pour les lui faire rendre p
sa mauvaise volonté. Il nous pria tous d’interposer nos offices pour les lui faire rendre par douceur ; sinon, d’user de l
interposer nos offices pour les lui faire rendre par douceur ; sinon, d’ user de l’autorité que le roi & la Compagnie n
ser nos offices pour les lui faire rendre par douceur ; sinon, d’user de l’autorité que le roi & la Compagnie nous ava
nos offices pour les lui faire rendre par douceur ; sinon, d’user de l’ autorité que le roi & la Compagnie nous avaien
ur les lui faire rendre par douceur ; sinon, d’user de l’autorité que le roi & la Compagnie nous avaient donnée. Nous
ire rendre par douceur ; sinon, d’user de l’autorité que le roi &  la Compagnie nous avaient donnée. Nous nous concertâ
; la Compagnie nous avaient donnée. Nous nous concertâmes en Conseil. La demande avait été faite devant trop de monde &
s nous concertâmes en Conseil. La demande avait été faite devant trop de monde & était trop juste pour n’y point avoir
aite devant trop de monde & était trop juste pour n’y point avoir d’ égard. Nous en parlâmes aux quatre jésuites, qui n
égard. Nous en parlâmes aux quatre jésuites, qui ne nous payèrent que de défaites. On eut beau leur représenter le scandal
s, qui ne nous payèrent que de défaites. On eut beau leur représenter le scandale que causait une semblable invasion du bi
ur représenter le scandale que causait une semblable invasion du bien d’ autrui, il est constant que toutes nos raisons n’a
s n’avançaient rien, & n’auraient peut-être rien du tout opéré si les soldats, qui prenaient le parti du père Félix, ne
n’auraient peut-être rien du tout opéré si les soldats, qui prenaient le parti du père Félix, ne leur avaient pas fait mil
aient pas fait mille insultes ; ce qui me faisant craindre une espèce de soulèvement, je les envoyai quérir tous quatre, &
e insultes ; ce qui me faisant craindre une espèce de soulèvement, je les envoyai quérir tous quatre, &, en présence de
re, &, en présence des officiers, qui leur faisaient une infinité de reproches, je leur dis affirmativement que je n’e
de reproches, je leur dis affirmativement que je n’empêcherais point les effets du zèle des soldats, & que les officie
que je n’empêcherais point les effets du zèle des soldats, & que les officiers ne s’y opposeraient point non plus ; qu
ats, & que les officiers ne s’y opposeraient point non plus ; que le père Félix voulait mettre ces soldats en œuvre po
que le père Félix voulait mettre ces soldats en œuvre pour repousser la force par la force ; qu’ils le regardaient tous c
Félix voulait mettre ces soldats en œuvre pour repousser la force par la force ; qu’ils le regardaient tous comme leur pas
re ces soldats en œuvre pour repousser la force par la force ; qu’ils le regardaient tous comme leur pasteur, & que qu
t tous comme leur pasteur, & que qui que ce soit n’entreprendrait de les arrêter de le suivre & de lui obéir. J’y
ous comme leur pasteur, & que qui que ce soit n’entreprendrait de les arrêter de le suivre & de lui obéir. J’y ajou
ur pasteur, & que qui que ce soit n’entreprendrait de les arrêter de le suivre & de lui obéir. J’y ajoutai qu’outr
pasteur, & que qui que ce soit n’entreprendrait de les arrêter de le suivre & de lui obéir. J’y ajoutai qu’outre q
ue qui que ce soit n’entreprendrait de les arrêter de le suivre &  de lui obéir. J’y ajoutai qu’outre que peut-être que
ivre & de lui obéir. J’y ajoutai qu’outre que peut-être quelqu’un d’ eux y serait assommé, dont je ne répondais pas, ce
e ne répondais pas, cela faisait croire que ce qu’on disait du Japon, de la Chine & de Siam, était vrai, & qu’ils
e répondais pas, cela faisait croire que ce qu’on disait du Japon, de la Chine & de Siam, était vrai, & qu’ils por
, cela faisait croire que ce qu’on disait du Japon, de la Chine &  de Siam, était vrai, & qu’ils portaient partout
& de Siam, était vrai, & qu’ils portaient partout leur esprit de rapine. Ils me remirent donc ces clefs. Je les re
ent partout leur esprit de rapine. Ils me remirent donc ces clefs. Je les rendis à notre capucin qui courut au plus vite à
rien emporté. Il trouva tout ce qu’il y avait laissé, & avec cela les deux côtés de la chapelle labourés ou bêchés &
l trouva tout ce qu’il y avait laissé, & avec cela les deux côtés de la chapelle labourés ou bêchés & semés de fèv
rouva tout ce qu’il y avait laissé, & avec cela les deux côtés de la chapelle labourés ou bêchés & semés de fèves 
vec cela les deux côtés de la chapelle labourés ou bêchés & semés de fèves ; signe que les jésuites ne voulaient pas d
és de la chapelle labourés ou bêchés & semés de fèves ; signe que les jésuites ne voulaient pas déguerpir. Il a fait ch
signe que les jésuites ne voulaient pas déguerpir. Il a fait changer les gardes des serrures ; &, depuis ce temps-là,
lâtre. Après vous avoir parlé des jésuites en particulier, joignons-y les missionnaires. Il est juste de vous instruire de
s jésuites en particulier, joignons-y les missionnaires. Il est juste de vous instruire de tout, puisque vous faites un jo
iculier, joignons-y les missionnaires. Il est juste de vous instruire de tout, puisque vous faites un journal exact pour M
nelay. Ces missionnaires ne sont certainement point si scandaleux que les jésuites. La doctrine de ceux-ci s’accommode avec
sionnaires ne sont certainement point si scandaleux que les jésuites. La doctrine de ceux-ci s’accommode avec tout le mond
e sont certainement point si scandaleux que les jésuites. La doctrine de ceux-ci s’accommode avec tout le monde : à peine
mmode avec tout le monde : à peine ont-ils baptisé un idolâtre qu’ils l’ admettent à la participation des saints mystères,
t le monde : à peine ont-ils baptisé un idolâtre qu’ils l’admettent à la participation des saints mystères, en un mot à la
u’ils l’admettent à la participation des saints mystères, en un mot à la Sainte Table ; & c’est par cet endroit que to
oit que tous ces idolâtres imparfaitement convertis forment en Europe le nombre prodigieux des âmes qu’ils se vantent d’av
tis forment en Europe le nombre prodigieux des âmes qu’ils se vantent d’ avoir gagnées à Dieu dans les Indes. Si ceci vient
bre prodigieux des âmes qu’ils se vantent d’avoir gagnées à Dieu dans les Indes. Si ceci vient à leur connaissance, & q
Dieu dans les Indes. Si ceci vient à leur connaissance, & qu’ils le trouvent mauvais, je leur donne le conseil de M. 
à leur connaissance, & qu’ils le trouvent mauvais, je leur donne le conseil de M. Pascal : qu’ils n’écrivent plus que
naissance, & qu’ils le trouvent mauvais, je leur donne le conseil de M. Pascal : qu’ils n’écrivent plus que pour leurs
ils veulent être crus, ou bien qu’ils empêchent qu’on leur réponde. A l’ égard de ceci, les bons & véritables catholiqu
ent être crus, ou bien qu’ils empêchent qu’on leur réponde. A l’égard de ceci, les bons & véritables catholiques en so
crus, ou bien qu’ils empêchent qu’on leur réponde. A l’égard de ceci, les bons & véritables catholiques en sont scandal
es en sont scandalisés parce qu’ils sont persuadés que c’est profaner le Saint des Saints que d’en faire participants des
arce qu’ils sont persuadés que c’est profaner le Saint des Saints que d’ en faire participants des gens qui certainement n’
re participants des gens qui certainement n’ont rempli, ni pu remplir les versets 27, 28, & 29 du chap. XI de la premiè
n’ont rempli, ni pu remplir les versets 27, 28, & 29 du chap. XI de la première aux Corinthiens, comme cela va vous ê
de la première aux Corinthiens, comme cela va vous être prouvé tout à l’ heure : 27. Itaque qui cumque manducaverit panem
oris & sanguinis Domini. 28. Probet autem seipsum homo, & sic de Pane illo edat, & de Calice bibat. 29. Qui en
ni. 28. Probet autem seipsum homo, & sic de Pane illo edat, &  de Calice bibat. 29. Qui enim manducat bibit indigne
e, judicium sibi manducat & bibit, non dijudicans Corpus Domini. Les missionnaires, bien moins faciles & plus atta
Domini. Les missionnaires, bien moins faciles & plus attachés à l’ Évangile, ne font pas à beaucoup près tant de pros
un Dieu mort en croix avec ignominie ; & non un Jésus-Christ sur le Tabor, rayonnant de gloire & de splendeur. Il
ix avec ignominie ; & non un Jésus-Christ sur le Tabor, rayonnant de gloire & de splendeur. Il semble que, dans le
e ; & non un Jésus-Christ sur le Tabor, rayonnant de gloire &  de splendeur. Il semble que, dans leurs sermons &
as si nombreux ; mais en récompense ils sont bien plus constants dans la foi, parce qu’ils sont mieux & plus préciséme
mp; plus précisément instruits. Cette différence s’est remarquée dans la révolution de Siam, arrivée en 1688, il y a un pe
sément instruits. Cette différence s’est remarquée dans la révolution de Siam, arrivée en 1688, il y a un peu plus de deux
rquée dans la révolution de Siam, arrivée en 1688, il y a un peu plus de deux ans. Tous les officiers & soldats qui so
lution de Siam, arrivée en 1688, il y a un peu plus de deux ans. Tous les officiers & soldats qui sont venus ici en sor
x ans. Tous les officiers & soldats qui sont venus ici en sortant de ce royaume ont tous dit que M. Poquet, missionnai
e ont tous dit que M. Poquet, missionnaire, n’avait été, non plus que les autres persécutés, abandonné d’aucun Siamois conv
sionnaire, n’avait été, non plus que les autres persécutés, abandonné d’ aucun Siamois converti par leurs soins : que le cl
persécutés, abandonné d’aucun Siamois converti par leurs soins : que le clergé avait redoublé son zèle à mesure que la pe
par leurs soins : que le clergé avait redoublé son zèle à mesure que la persécution avait augmenté ; que le clergé très n
it redoublé son zèle à mesure que la persécution avait augmenté ; que le clergé très nombreux, quoique caché, avait secour
 celles des fidèles Siamois, non seulement M. Poquet, mais aussi tous les nouveaux chrétiens persécutés ; qu’ils avaient to
ssisté Mme Constance & sa mère, auxquelles ils avaient donné tous les secours humains qu’ils avaient pu, non seulement
us les secours humains qu’ils avaient pu, non seulement par rapport à la vie présente, mais aussi par rapport à l’éternité
non seulement par rapport à la vie présente, mais aussi par rapport à l’ éternité ; qu’ils lui avaient abondamment fourni e
pport à l’éternité ; qu’ils lui avaient abondamment fourni en espèces de quoi apaiser la fureur des bourreaux qui persécut
té ; qu’ils lui avaient abondamment fourni en espèces de quoi apaiser la fureur des bourreaux qui persécutaient sa mère &a
x qui persécutaient sa mère & elle, & lui avaient même fourni de quoi les corrompre, jusqu’au point de souffrir so
rsécutaient sa mère & elle, & lui avaient même fourni de quoi les corrompre, jusqu’au point de souffrir son évasion
, & lui avaient même fourni de quoi les corrompre, jusqu’au point de souffrir son évasion de la prison où elle était r
fourni de quoi les corrompre, jusqu’au point de souffrir son évasion de la prison où elle était retenue, d’emporter son f
urni de quoi les corrompre, jusqu’au point de souffrir son évasion de la prison où elle était retenue, d’emporter son fils
’au point de souffrir son évasion de la prison où elle était retenue, d’ emporter son fils avec elle, & de se retirer à
la prison où elle était retenue, d’emporter son fils avec elle, &  de se retirer à Bangkok. Vous savez comme elle y fut
reçue, & avec quelle lâcheté elle & son fils furent rendus à l’ opra Pitrachard. Il est certain que le clergé de S
& son fils furent rendus à l’opra Pitrachard. Il est certain que le clergé de Siam, presque tout siamois, & les n
fils furent rendus à l’opra Pitrachard. Il est certain que le clergé de Siam, presque tout siamois, & les nouveaux ch
rd. Il est certain que le clergé de Siam, presque tout siamois, &  les nouveaux chrétiens y ont souffert avec une consta
ns y ont souffert avec une constance égale à celle des saints martyrs de la primitive Église, & sans se démentir, tout
y ont souffert avec une constance égale à celle des saints martyrs de la primitive Église, & sans se démentir, toute l
saints martyrs de la primitive Église, & sans se démentir, toute la fureur que peut inspirer dans des âmes barbares l
se démentir, toute la fureur que peut inspirer dans des âmes barbares le zèle d’une idolâtrie inspirée par le père de l’er
tir, toute la fureur que peut inspirer dans des âmes barbares le zèle d’ une idolâtrie inspirée par le père de l’erreur, so
inspirer dans des âmes barbares le zèle d’une idolâtrie inspirée par le père de l’erreur, soutenu & animé par la révo
r dans des âmes barbares le zèle d’une idolâtrie inspirée par le père de l’erreur, soutenu & animé par la révolte, la
ans des âmes barbares le zèle d’une idolâtrie inspirée par le père de l’ erreur, soutenu & animé par la révolte, la réb
e idolâtrie inspirée par le père de l’erreur, soutenu & animé par la révolte, la rébellion, l’ambition & l’avarice
inspirée par le père de l’erreur, soutenu & animé par la révolte, la rébellion, l’ambition & l’avarice : le tout f
e père de l’erreur, soutenu & animé par la révolte, la rébellion, l’ ambition & l’avarice : le tout fomenté par les
r, soutenu & animé par la révolte, la rébellion, l’ambition &  l’ avarice : le tout fomenté par les talapoins, prêtr
amp; animé par la révolte, la rébellion, l’ambition & l’avarice : le tout fomenté par les talapoins, prêtres de leurs
volte, la rébellion, l’ambition & l’avarice : le tout fomenté par les talapoins, prêtres de leurs idoles, dont la fureu
ambition & l’avarice : le tout fomenté par les talapoins, prêtres de leurs idoles, dont la fureur n’a rien épargné ; c
ce : le tout fomenté par les talapoins, prêtres de leurs idoles, dont la fureur n’a rien épargné ; car, monsieur, il faut
monsieur, il faut vous figurer à vous-même & vous convaincre que les plus affreuses cruautés n’ont rien d’horrible pou
même & vous convaincre que les plus affreuses cruautés n’ont rien d’ horrible pour les gens qui se dévouent aux autels,
convaincre que les plus affreuses cruautés n’ont rien d’horrible pour les gens qui se dévouent aux autels, de quelque culte
autés n’ont rien d’horrible pour les gens qui se dévouent aux autels, de quelque culte que ce soit, pourvu qu’ils ne soien
, de quelque culte que ce soit, pourvu qu’ils ne soient pas eux-mêmes les victimes de cette cruauté. Ils la condamnent dans
culte que ce soit, pourvu qu’ils ne soient pas eux-mêmes les victimes de cette cruauté. Ils la condamnent dans les autres,
rvu qu’ils ne soient pas eux-mêmes les victimes de cette cruauté. Ils la condamnent dans les autres, lorsqu’ils y sont exp
t pas eux-mêmes les victimes de cette cruauté. Ils la condamnent dans les autres, lorsqu’ils y sont exposés, & qu’ils n
qu’ils y sont exposés, & qu’ils ne peuvent s’en sauver ; mais ils l’ exercent eux-mêmes lorsqu’ils ont la force à la ma
ne peuvent s’en sauver ; mais ils l’exercent eux-mêmes lorsqu’ils ont la force à la main. Nos histoires, tant anciennes qu
s’en sauver ; mais ils l’exercent eux-mêmes lorsqu’ils ont la force à la main. Nos histoires, tant anciennes que modernes,
s garants qu’on ne peut pas ni démentir ni récuser. Je me suis écarté de Siam ; le génie des talapoins m’a emporté : retou
qu’on ne peut pas ni démentir ni récuser. Je me suis écarté de Siam ; le génie des talapoins m’a emporté : retournons trou
rté de Siam ; le génie des talapoins m’a emporté : retournons trouver les missionnaires & les jésuites. Il est très vra
es talapoins m’a emporté : retournons trouver les missionnaires &  les jésuites. Il est très vrai que les jésuites n’ont
ns trouver les missionnaires & les jésuites. Il est très vrai que les jésuites n’ont pris aucune part aux tourments des
. Il est très vrai qu’au lieu d’être persécutés ni maltraités à Siam, le parricide usurpateur Pitrachard leur a fait des p
s présents très considérables, tant à eux tous en général qu’à chacun d’ eux en particulier. Il est très vrai que qui que c
n particulier. Il est très vrai que qui que ce soit ne s’est ressenti de ces libéralités ; que les officiers & soldats
s vrai que qui que ce soit ne s’est ressenti de ces libéralités ; que les officiers & soldats français, réduits à la de
puisque plus des deux tiers y sont morts, & qu’ils fussent tous à la portée des jésuites qui pouvaient les secourir. I
rts, & qu’ils fussent tous à la portée des jésuites qui pouvaient les secourir. Il est encore très vrai que tous leurs
ous leurs nouveaux convertis, sans en excepter un seul, ont abandonné la religion de Jésus-Christ dès que la persécution a
uveaux convertis, sans en excepter un seul, ont abandonné la religion de Jésus-Christ dès que la persécution a commencé ;
n excepter un seul, ont abandonné la religion de Jésus-Christ dès que la persécution a commencé ; signe évident du peu d’i
Jésus-Christ dès que la persécution a commencé ; signe évident du peu d’ instruction que ces indignes enfants de Jésus leur
ommencé ; signe évident du peu d’instruction que ces indignes enfants de Jésus leur avaient donné. Qu’ils en citent un seu
leur avaient donné. Qu’ils en citent un seul qui ait résisté, qu’ils le prouvent, que les Français qui ont été à Siam en
né. Qu’ils en citent un seul qui ait résisté, qu’ils le prouvent, que les Français qui ont été à Siam en conviennent ; &
ais qui ont été à Siam en conviennent ; & je conviendrai que tous les officiers, M. Des Farges, ses enfants, & les
conviendrai que tous les officiers, M. Des Farges, ses enfants, &  les autres, qui leur ont soutenu le contraire en ma p
s, M. Des Farges, ses enfants, & les autres, qui leur ont soutenu le contraire en ma présence & à ma table, sont d
amp; à ma table, sont des imposteurs, & que j’en suis un moi-même d’ ajouter foi à des témoignages unanimes qui ont con
ages unanimes qui ont confondu leur orgueil & leur hardiesse sans les faire rougir, quoiqu’on parlât à eux-mêmes, &
aire rougir, quoiqu’on parlât à eux-mêmes, & qu’on leur ait lâché le mot d’imposteurs & de visionnaires. Tous les
ugir, quoiqu’on parlât à eux-mêmes, & qu’on leur ait lâché le mot d’ imposteurs & de visionnaires. Tous les Françai
lât à eux-mêmes, & qu’on leur ait lâché le mot d’imposteurs &  de visionnaires. Tous les Français qui sont retourné
 qu’on leur ait lâché le mot d’imposteurs & de visionnaires. Tous les Français qui sont retournés en France sur l’Orifl
; de visionnaires. Tous les Français qui sont retournés en France sur l’ Oriflamme, il y a environ un an, m’ont assuré ce q
an, m’ont assuré ce que je viens de vous dire ; et qu’il n’y a eu que les Siamois instruits par les missionnaires qui conse
viens de vous dire ; et qu’il n’y a eu que les Siamois instruits par les missionnaires qui conservent et professent le chr
Siamois instruits par les missionnaires qui conservent et professent le christianisme en cachette pour les mystères, et p
naires qui conservent et professent le christianisme en cachette pour les mystères, et publiquement pour la foi, sans comme
le christianisme en cachette pour les mystères, et publiquement pour la foi, sans commerce avec les idoles, c’est-à-dire
te pour les mystères, et publiquement pour la foi, sans commerce avec les idoles, c’est-à-dire sans mettre le pied dans leu
pour la foi, sans commerce avec les idoles, c’est-à-dire sans mettre le pied dans leurs temples. Voilà tout le bien qu’on
oles, c’est-à-dire sans mettre le pied dans leurs temples. Voilà tout le bien qu’on peut dire des missionnaires ; ce qui n
n qu’on peut dire des missionnaires ; ce qui n’est pas peu : & je le dis avec plaisir, parce qu’en effet c’est la pure
n’est pas peu : & je le dis avec plaisir, parce qu’en effet c’est la pure vérité. Je rends justice à leur zèle, que je
ce à leur zèle, que je nommerais zèle vraiment apostolique, si, comme les apôtres, ils se contentaient, suivant l’ordre du
ment apostolique, si, comme les apôtres, ils se contentaient, suivant l’ ordre du Sauveur, de secouer la poudre de leurs pi
, comme les apôtres, ils se contentaient, suivant l’ordre du Sauveur, de secouer la poudre de leurs pieds contre les ville
apôtres, ils se contentaient, suivant l’ordre du Sauveur, de secouer la poudre de leurs pieds contre les villes qui ne le
ils se contentaient, suivant l’ordre du Sauveur, de secouer la poudre de leurs pieds contre les villes qui ne les auraient
uivant l’ordre du Sauveur, de secouer la poudre de leurs pieds contre les villes qui ne les auraient pas bien reçus, & 
Sauveur, de secouer la poudre de leurs pieds contre les villes qui ne les auraient pas bien reçus, & de les abandonner
urs pieds contre les villes qui ne les auraient pas bien reçus, &  de les abandonner à la malédiction que le même Sauve
pieds contre les villes qui ne les auraient pas bien reçus, & de les abandonner à la malédiction que le même Sauveur p
villes qui ne les auraient pas bien reçus, & de les abandonner à la malédiction que le même Sauveur prononce contre e
auraient pas bien reçus, & de les abandonner à la malédiction que le même Sauveur prononce contre elles dans le dixièm
on que le même Sauveur prononce contre elles dans le dixième chapitre de saint Matthieu. Mais ils s’y attachent trop ; &am
nt & dont ils ne conviendront jamais, il semble qu’il leur suffit de trouver des obstacles pour leur inspirer une envi
tacles pour leur inspirer une envie & une obstination nécessaires de les surmonter. Ces obstacles viennent toujours, à
les pour leur inspirer une envie & une obstination nécessaires de les surmonter. Ces obstacles viennent toujours, à ce
viennent toujours, à ce qu’on dit, de la part des pères jésuites, qui les leur suscitent directement ou sourdement. Les mis
des pères jésuites, qui les leur suscitent directement ou sourdement. Les missionnaires s’y opposent de tout leur pouvoir,
r suscitent directement ou sourdement. Les missionnaires s’y opposent de tout leur pouvoir, mais bien faible en comparaiso
ains, ils sont très souvent, ou bien plutôt ils sont toujours obligés de céder & de quitter le pays en entier, quelque
très souvent, ou bien plutôt ils sont toujours obligés de céder &  de quitter le pays en entier, quelques établissement
t, ou bien plutôt ils sont toujours obligés de céder & de quitter le pays en entier, quelques établissements qu’ils y
uelques saints fondements qu’ils y aient jetés du christianisme &  de la foi ; & cela, parce qu’ils ne veulent poin
ques saints fondements qu’ils y aient jetés du christianisme & de la foi ; & cela, parce qu’ils ne veulent point a
sme & de la foi ; & cela, parce qu’ils ne veulent point avoir les jésuites pour maîtres, leur morale étant trop cor
es jésuites pour maîtres, leur morale étant trop corrompue, & que les jésuites de leur part ne veulent point d’égaux. C
our maîtres, leur morale étant trop corrompue, & que les jésuites de leur part ne veulent point d’égaux. Ce qu’il y a
trop corrompue, & que les jésuites de leur part ne veulent point d’ égaux. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que, d’une c
 que les jésuites de leur part ne veulent point d’égaux. Ce qu’il y a d’ étonnant, c’est que, d’une cause qui certainement
ur part ne veulent point d’égaux. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que, d’ une cause qui certainement n’a eu que le point d’h
il y a d’étonnant, c’est que, d’une cause qui certainement n’a eu que le point d’honneur, & peut-être quelque intérêt
étonnant, c’est que, d’une cause qui certainement n’a eu que le point d’ honneur, & peut-être quelque intérêt temporel
érêt temporel pour objet dans son principe, ils en ont fait une cause de religion, qui intéresse tout le monde chrétien. L
ont fait une cause de religion, qui intéresse tout le monde chrétien. Les missionnaires n’ont pas osé attaquer les jésuites
esse tout le monde chrétien. Les missionnaires n’ont pas osé attaquer les jésuites dans leur trafic ou dans leur commerce :
as osé attaquer les jésuites dans leur trafic ou dans leur commerce : la Société est trop puissante & trop riche pour
est trop puissante & trop riche pour appréhender leurs atteintes de ce côté-là ; ils n’en ont pas même parlé ici, &am
’ils s’en soient non plus ouvertement plaints en Europe. Deux raisons les en ont empêchés : ils disent eux-mêmes la premièr
raisons les en ont empêchés : ils disent eux-mêmes la première, &  le bon sens dicte l’autre. C’est, disent-ils, que ce
dicte l’autre. C’est, disent-ils, que ce serait donner un vrai sujet de scandale aux hérétiques, aussi bien qu’aux chréti
, aussi bien qu’aux chrétiens, si des missionnaires qui se dévouent à l’ apostolat montraient & prouvaient à jeu découv
se dévouent à l’apostolat montraient & prouvaient à jeu découvert l’ abus que les jésuites, qui paraissent comme eux dé
à l’apostolat montraient & prouvaient à jeu découvert l’abus que les jésuites, qui paraissent comme eux dévoués à la p
découvert l’abus que les jésuites, qui paraissent comme eux dévoués à la propagation de l’Evangile, font de leur sacré min
s que les jésuites, qui paraissent comme eux dévoués à la propagation de l’Evangile, font de leur sacré ministère, & e
ue les jésuites, qui paraissent comme eux dévoués à la propagation de l’ Evangile, font de leur sacré ministère, & en m
qui paraissent comme eux dévoués à la propagation de l’Evangile, font de leur sacré ministère, & en même temps l’indig
tion de l’Evangile, font de leur sacré ministère, & en même temps l’ indigne sacrifice qu’ils en font à un vil intérêt
ls en font à un vil intérêt sordide & temporel ; que c’est ce qui les empêche de lever & découvrir le manteau de la
un vil intérêt sordide & temporel ; que c’est ce qui les empêche de lever & découvrir le manteau de la charité do
amp; temporel ; que c’est ce qui les empêche de lever & découvrir le manteau de la charité dont ils ont toujours couve
el ; que c’est ce qui les empêche de lever & découvrir le manteau de la charité dont ils ont toujours couvert & ca
; que c’est ce qui les empêche de lever & découvrir le manteau de la charité dont ils ont toujours couvert & caché
ir le manteau de la charité dont ils ont toujours couvert & caché la honte et la turpitude de la Société. Je veux pieu
u de la charité dont ils ont toujours couvert & caché la honte et la turpitude de la Société. Je veux pieusement croir
té dont ils ont toujours couvert & caché la honte et la turpitude de la Société. Je veux pieusement croire qu’ils agis
dont ils ont toujours couvert & caché la honte et la turpitude de la Société. Je veux pieusement croire qu’ils agissen
ondé sur une autre cause, qui est la seconde raison, que j’ai dit que le bon sens dictait ? Le commerce des jésuites est c
se, qui est la seconde raison, que j’ai dit que le bon sens dictait ? Le commerce des jésuites est certain : on en connaît
commerce des jésuites est certain : on en connaît une bonne partie ; les missionnaires sont les seuls qui connaissent &
est certain : on en connaît une bonne partie ; les missionnaires sont les seuls qui connaissent & puissent faire connaî
nnaires sont les seuls qui connaissent & puissent faire connaître le reste. Ne craignent-ils point que, s’ils instruis
e connaître le reste. Ne craignent-ils point que, s’ils instruisaient le public de cette découverte, & de l’usage qu’i
e le reste. Ne craignent-ils point que, s’ils instruisaient le public de cette découverte, & de l’usage qu’ils font si
s point que, s’ils instruisaient le public de cette découverte, &  de l’usage qu’ils font si utilement dans les Indes d
oint que, s’ils instruisaient le public de cette découverte, & de l’ usage qu’ils font si utilement dans les Indes du c
c de cette découverte, & de l’usage qu’ils font si utilement dans les Indes du contrat mohatra, & surtout à Siam, l
si utilement dans les Indes du contrat mohatra, & surtout à Siam, les jésuites, pour se venger, ne découvrissent le leu
& surtout à Siam, les jésuites, pour se venger, ne découvrissent le leur, & ne leur rendissent la pareille ? Pour
s, pour se venger, ne découvrissent le leur, & ne leur rendissent la pareille ? Pour moi, je crois que c’est l’unique
, & ne leur rendissent la pareille ? Pour moi, je crois que c’est l’ unique cause de leur silence sur ce chapitre, tant
rendissent la pareille ? Pour moi, je crois que c’est l’unique cause de leur silence sur ce chapitre, tant cette vindicat
leur silence sur ce chapitre, tant cette vindicative Société a trouvé le secret de se faire craindre. Le commerce des miss
ce sur ce chapitre, tant cette vindicative Société a trouvé le secret de se faire craindre. Le commerce des missionnaires
nt cette vindicative Société a trouvé le secret de se faire craindre. Le commerce des missionnaires est très caché, suppos
ni informé ; mais je ne puis me persuader qu’ils n’en fassent point. Les fiacres ou carrosses de louage à Paris, sur lesqu
puis me persuader qu’ils n’en fassent point. Les fiacres ou carrosses de louage à Paris, sur lesquels on m’a dit qu’ils on
es, & subvenir aux dépenses qu’ils sont indispensablement obligés de faire pour l’intérêt spirituel de tant de mission
enir aux dépenses qu’ils sont indispensablement obligés de faire pour l’ intérêt spirituel de tant de missions, pour achete
’ils sont indispensablement obligés de faire pour l’intérêt spirituel de tant de missions, pour acheter des protections au
tant de missions, pour acheter des protections auprès des souverains d’ Asie, & pour soutenir les accusations qu’ils i
ter des protections auprès des souverains d’Asie, & pour soutenir les accusations qu’ils intentent journellement contre
; pour soutenir les accusations qu’ils intentent journellement contre les jésuites, devant les tribunaux de Rome, principal
ccusations qu’ils intentent journellement contre les jésuites, devant les tribunaux de Rome, principalement à celui nommé l
ils intentent journellement contre les jésuites, devant les tribunaux de Rome, principalement à celui nommé la Congrégatio
jésuites, devant les tribunaux de Rome, principalement à celui nommé la Congrégation de Propaganda Fide : tribunaux, où l
t les tribunaux de Rome, principalement à celui nommé la Congrégation de Propaganda Fide : tribunaux, où l’on ne fait rien
ment à celui nommé la Congrégation de Propaganda Fide : tribunaux, où l’ on ne fait rien pour rien, & où, à ce que dise
en, & où, à ce que disent presque tous ceux qui y ont eu à faire, la brigue ou l’argent donnent gain de cause ; & 
à ce que disent presque tous ceux qui y ont eu à faire, la brigue ou l’ argent donnent gain de cause ; & où, à la hont
ue tous ceux qui y ont eu à faire, la brigue ou l’argent donnent gain de cause ; & où, à la honte du nom chrétien, la
eu à faire, la brigue ou l’argent donnent gain de cause ; & où, à la honte du nom chrétien, la forme emporte le fond.
’argent donnent gain de cause ; & où, à la honte du nom chrétien, la forme emporte le fond. Je n’ai jamais été à Rome 
ain de cause ; & où, à la honte du nom chrétien, la forme emporte le fond. Je n’ai jamais été à Rome : outre cela, mon
fond. Je n’ai jamais été à Rome : outre cela, mon dessein n’étant pas d’ en contrôler les usages qui me sont inconnus, j’en
amais été à Rome : outre cela, mon dessein n’étant pas d’en contrôler les usages qui me sont inconnus, j’en reviens aux mis
e des jésuites, ceux-ci ne parlassent du leur, & que, grossissant les objets, suivant leur coutume, ils ne leur rendiss
e leur rendissent fèves pour pois. Mais, monsieur, n’admirez-vous pas le pieux usage de ce vil impôt sur les carrosses de
nt fèves pour pois. Mais, monsieur, n’admirez-vous pas le pieux usage de ce vil impôt sur les carrosses de louage ? On est
Mais, monsieur, n’admirez-vous pas le pieux usage de ce vil impôt sur les carrosses de louage ? On est si convaincu de l’us
, n’admirez-vous pas le pieux usage de ce vil impôt sur les carrosses de louage ? On est si convaincu de l’usage ordinaire
age de ce vil impôt sur les carrosses de louage ? On est si convaincu de l’usage ordinaire de ces voitures que de mon temp
de ce vil impôt sur les carrosses de louage ? On est si convaincu de l’ usage ordinaire de ces voitures que de mon temps o
ur les carrosses de louage ? On est si convaincu de l’usage ordinaire de ces voitures que de mon temps on les nommait des
louage ? On est si convaincu de l’usage ordinaire de ces voitures que de mon temps on les nommait des bordels ambulants. C
si convaincu de l’usage ordinaire de ces voitures que de mon temps on les nommait des bordels ambulants. Cependant, en voil
e mon temps on les nommait des bordels ambulants. Cependant, en voilà le produit sanctifié. Sont-ce là des offrandes à fai
s d’ici : mais je ne conviendrai jamais que cela puisse convenir ni à la pureté de Jésus-Christ, ni à la sainteté de ses a
mais je ne conviendrai jamais que cela puisse convenir ni à la pureté de Jésus-Christ, ni à la sainteté de ses apôtres : p
jamais que cela puisse convenir ni à la pureté de Jésus-Christ, ni à la sainteté de ses apôtres : parce que ce Divin Sauv
cela puisse convenir ni à la pureté de Jésus-Christ, ni à la sainteté de ses apôtres : parce que ce Divin Sauveur leur a o
amp; qu’eux-mêmes ont ordonné aux chrétiens, dans le premier concile, de s’abstenir de ce qui avait été immolé aux idoles 
mes ont ordonné aux chrétiens, dans le premier concile, de s’abstenir de ce qui avait été immolé aux idoles ; que la meill
er concile, de s’abstenir de ce qui avait été immolé aux idoles ; que la meilleure part de cet argent provenant des carros
bstenir de ce qui avait été immolé aux idoles ; que la meilleure part de cet argent provenant des carrosses de louage a ét
idoles ; que la meilleure part de cet argent provenant des carrosses de louage a été sacrifiée, non seulement à des idole
de louage a été sacrifiée, non seulement à des idoles, mais au démon de l’impureté lui-même ; que c’est un fruit du crime
louage a été sacrifiée, non seulement à des idoles, mais au démon de l’ impureté lui-même ; que c’est un fruit du crime &a
que c’est un fruit du crime & du péché, & dont par conséquent l’ usage ne peut attirer après soi la bénédiction de
du péché, & dont par conséquent l’usage ne peut attirer après soi la bénédiction de Dieu, parce qu’il ne lui peut pas
 dont par conséquent l’usage ne peut attirer après soi la bénédiction de Dieu, parce qu’il ne lui peut pas plaire, ni être
arce qu’il ne lui peut pas plaire, ni être transformé en encens digne d’ être brûlé devant sa face. Les missionnaires, hors
aire, ni être transformé en encens digne d’être brûlé devant sa face. Les missionnaires, hors d’état de surmonter les jésui
en encens digne d’être brûlé devant sa face. Les missionnaires, hors d’ état de surmonter les jésuites en richesses en Asi
ens digne d’être brûlé devant sa face. Les missionnaires, hors d’état de surmonter les jésuites en richesses en Asie, se s
tre brûlé devant sa face. Les missionnaires, hors d’état de surmonter les jésuites en richesses en Asie, se sont retranchés
se sont retranchés à attaquer, ou plutôt se sont réduits à poursuivre l’ accusation formée contre eux dès il y a longtemps
uits à poursuivre l’accusation formée contre eux dès il y a longtemps d’ être idolâtres dans la Chine ; &, par leurs éc
cusation formée contre eux dès il y a longtemps d’être idolâtres dans la Chine ; &, par leurs écrits, ont chrétienneme
e chrétien, & aux jésuites eux-mêmes, s’ils étaient gens capables de se rendre à la vérité, qu’ils sont vraiment idolâ
p; aux jésuites eux-mêmes, s’ils étaient gens capables de se rendre à la vérité, qu’ils sont vraiment idolâtres. De très b
ns capables de se rendre à la vérité, qu’ils sont vraiment idolâtres. De très bonnes & de très savantes plumes s’en so
dre à la vérité, qu’ils sont vraiment idolâtres. De très bonnes &  de très savantes plumes s’en sont mêlées. À ces idol
plumes s’en sont mêlées. À ces idolâtries bien prouvées, a été jointe la morale relâchée, mais très accommodante, de la So
en prouvées, a été jointe la morale relâchée, mais très accommodante, de la Société, tant en Europe qu’ici. Bauni, Escobar
prouvées, a été jointe la morale relâchée, mais très accommodante, de la Société, tant en Europe qu’ici. Bauni, Escobar, S
iété, tant en Europe qu’ici. Bauni, Escobar, Sanchez, Jouvenci, &  les autres casuistes de la Compagnie de Jésus, tous g
qu’ici. Bauni, Escobar, Sanchez, Jouvenci, & les autres casuistes de la Compagnie de Jésus, tous gens brûlables en bon
ici. Bauni, Escobar, Sanchez, Jouvenci, & les autres casuistes de la Compagnie de Jésus, tous gens brûlables en bonne
scobar, Sanchez, Jouvenci, & les autres casuistes de la Compagnie de Jésus, tous gens brûlables en bonne justice, ont
nie de Jésus, tous gens brûlables en bonne justice, ont été remis sur les rangs. Leurs saints favoris, qui sont, dit-on, sa
Ravaillac, & d’autres scélérats de même farine, y ont reparu sur le théâtre du monde. En un mot, rien n’est échappé à
t, rien n’est échappé à ces esprits zélés, selon moi un peu inquiets. Les jésuites ont toujours suivi leur même plan à l’ég
éclaré, & déclareront toujours, en France, que ces saints étaient d’ exécrables scélérats, aux actions desquels la sain
, que ces saints étaient d’exécrables scélérats, aux actions desquels la sainte Compagnie de Jésus ne prend aucune part, p
ient d’exécrables scélérats, aux actions desquels la sainte Compagnie de Jésus ne prend aucune part, pas plus qu’au pendar
an d’Alba. Ils mentent pourtant, puisque ces saints sont compris dans le martyrologe imprimé à Rome, & par leurs soins
s soins, & pour eux. Ils placent là ces trois saints maudits dans le paradis. J’ignore, n’en ayant point vu, si leurs
ice double à neuf leçons, & s’ils ne leur accordent pas une place de distinction dans la gloire éternelle. En France,
çons, & s’ils ne leur accordent pas une place de distinction dans la gloire éternelle. En France, ils mettent ces sain
stinction dans la gloire éternelle. En France, ils mettent ces saints de Rome avec Judas Iscariote, c’est-à-dire qu’ils le
mettent ces saints de Rome avec Judas Iscariote, c’est-à-dire qu’ils les abandonnent publiquement à tous les diables. Ains
as Iscariote, c’est-à-dire qu’ils les abandonnent publiquement à tous les diables. Ainsi, ils chantent la Palinodie, & 
les abandonnent publiquement à tous les diables. Ainsi, ils chantent la Palinodie, & par là se déclarent indignes de
Ainsi, ils chantent la Palinodie, & par là se déclarent indignes de monter sur la Sainte Montagne, où n’est reçu que
antent la Palinodie, & par là se déclarent indignes de monter sur la Sainte Montagne, où n’est reçu que celui qui ne p
oit, ils ont chanté, & chantent encore, & chanteront toujours la Palinodie. Ces pères ont cela de bon : ils sont
t encore, & chanteront toujours la Palinodie. Ces pères ont cela de bon : ils sont de tout pays : Italiens à Rome ; F
anteront toujours la Palinodie. Ces pères ont cela de bon : ils sont de tout pays : Italiens à Rome ; Français en France 
de tout pays : Italiens à Rome ; Français en France ; chrétiens avec les chrétiens ; mathématiciens, marchands et soldats
ns ; mathématiciens, marchands et soldats partout ; et idolâtres avec les idolâtres. À l’égard de leurs casuistes, & de
rs casuistes, & des idolâtries des Chinois, & des leurs, dans la Chine, ne pouvant démentir des faits si graves, &
entir des faits si graves, & si bien prouvés, ils se sont mis sur le pied de vouloir les justifier. Cependant, malgré
s faits si graves, & si bien prouvés, ils se sont mis sur le pied de vouloir les justifier. Cependant, malgré leurs éq
graves, & si bien prouvés, ils se sont mis sur le pied de vouloir les justifier. Cependant, malgré leurs équivoques, le
, malgré leurs équivoques, leur restriction mentale et leur direction d’ intention, ils ont été provisionnellement condamné
tion d’intention, ils ont été provisionnellement condamnés à Rome, où l’ on dit que les missionnaires poursuivent encore ac
ion, ils ont été provisionnellement condamnés à Rome, où l’on dit que les missionnaires poursuivent encore actuellement une
ssionnaires poursuivent encore actuellement une condamnation décisive de tous les points qu’ils ont dénoncés dans leurs ac
res poursuivent encore actuellement une condamnation décisive de tous les points qu’ils ont dénoncés dans leurs accusations
points qu’ils ont dénoncés dans leurs accusations. Je suppose qu’ils l’ obtiendront, du moins, qui que ce soit ne voit ce
’ils l’obtiendront, du moins, qui que ce soit ne voit ce qui pourrait les empêcher de l’obtenir ; mais à quoi servira-t-ell
dront, du moins, qui que ce soit ne voit ce qui pourrait les empêcher de l’obtenir ; mais à quoi servira-t-elle dans les I
nt, du moins, qui que ce soit ne voit ce qui pourrait les empêcher de l’ obtenir ; mais à quoi servira-t-elle dans les Inde
pourrait les empêcher de l’obtenir ; mais à quoi servira-t-elle dans les Indes, à la Chine, & ailleurs ? A rien. Les j
empêcher de l’obtenir ; mais à quoi servira-t-elle dans les Indes, à la Chine, & ailleurs ? A rien. Les jésuites ne s
i servira-t-elle dans les Indes, à la Chine, & ailleurs ? A rien. Les jésuites ne sont pas gens assez dociles pour céde
pour céder ; &, quoiqu’ils disent & soutiennent, à Rome, que le pape est infaillible, ils ne feront ici aucun éta
nt, à Rome, que le pape est infaillible, ils ne feront ici aucun état de sa décision, & diront à leur ordinaire que le
ront ici aucun état de sa décision, & diront à leur ordinaire que le pape a été mal informé, ou que c’est un vieux fou
ou que c’est un vieux fou qui ne fait que radoter. J’ai une infinité de livres pour & contre cette accusation. Ces li
mp; contre cette accusation. Ces livres sont assez publics puisque je les ai. Je conviens que presque tous ceux qui soutien
puisque je les ai. Je conviens que presque tous ceux qui soutiennent l’ accusation intentée contre les jésuites sont impri
ns que presque tous ceux qui soutiennent l’accusation intentée contre les jésuites sont imprimés en Hollande : mais, certai
és par des Français, qui sont assez bien & pertinemment instruits de ce qui se passe dans les Indes, où il est très vr
sont assez bien & pertinemment instruits de ce qui se passe dans les Indes, où il est très vrai que les jésuites trait
instruits de ce qui se passe dans les Indes, où il est très vrai que les jésuites traitent le pape de fou, d’insensé, de r
e passe dans les Indes, où il est très vrai que les jésuites traitent le pape de fou, d’insensé, de radoteur, d’hébété, &a
dans les Indes, où il est très vrai que les jésuites traitent le pape de fou, d’insensé, de radoteur, d’hébété, & d’au
Indes, où il est très vrai que les jésuites traitent le pape de fou, d’ insensé, de radoteur, d’hébété, & d’autres ter
il est très vrai que les jésuites traitent le pape de fou, d’insensé, de radoteur, d’hébété, & d’autres termes infâmes
rai que les jésuites traitent le pape de fou, d’insensé, de radoteur, d’ hébété, & d’autres termes infâmes, pour peu qu
ire ; au lieu qu’ils en font un saint, & un très digne successeur de saint Pierre, lorsqu’il décide conformément à leu
ons. Ce que je vous dis est une chose si publiquement connue que tous les chrétiens orthodoxes qui sont aux Indes sont scan
hrétiens orthodoxes qui sont aux Indes sont scandalisés & étonnés de l’effronterie de ces pères, & de ce que l’Inq
tiens orthodoxes qui sont aux Indes sont scandalisés & étonnés de l’ effronterie de ces pères, & de ce que l’Inquis
es qui sont aux Indes sont scandalisés & étonnés de l’effronterie de ces pères, & de ce que l’Inquisition de Goa n
s sont scandalisés & étonnés de l’effronterie de ces pères, &  de ce que l’Inquisition de Goa ne venge pas Sa Saint
ndalisés & étonnés de l’effronterie de ces pères, & de ce que l’ Inquisition de Goa ne venge pas Sa Sainteté & 
 étonnés de l’effronterie de ces pères, & de ce que l’Inquisition de Goa ne venge pas Sa Sainteté & les archevêque
, & de ce que l’Inquisition de Goa ne venge pas Sa Sainteté &  les archevêques & évêques, que ces jésuites n’épa
ces jésuites n’épargnent pas plus, & dont ils méprisent également la sagesse, les remontrances, le caractère, & l’
n’épargnent pas plus, & dont ils méprisent également la sagesse, les remontrances, le caractère, & l’autorité. De
lus, & dont ils méprisent également la sagesse, les remontrances, le caractère, & l’autorité. De quoi servira donc
méprisent également la sagesse, les remontrances, le caractère, &  l’ autorité. De quoi servira donc, dans la Chine &
alement la sagesse, les remontrances, le caractère, & l’autorité. De quoi servira donc, dans la Chine & ailleurs,
ontrances, le caractère, & l’autorité. De quoi servira donc, dans la Chine & ailleurs, où les jésuites priment, ce
p; l’autorité. De quoi servira donc, dans la Chine & ailleurs, où les jésuites priment, cette condamnation prononcée à
rs, où les jésuites priment, cette condamnation prononcée à Rome ? Je l’ ai déjà dit. Elle ne servira de rien du tout, qu’à
tte condamnation prononcée à Rome ? Je l’ai déjà dit. Elle ne servira de rien du tout, qu’à animer d’autant plus & de
Rome ? Je l’ai déjà dit. Elle ne servira de rien du tout, qu’à animer d’ autant plus & de nouveau le ressentiment de la
dit. Elle ne servira de rien du tout, qu’à animer d’autant plus &  de nouveau le ressentiment de la Société contre les
e servira de rien du tout, qu’à animer d’autant plus & de nouveau le ressentiment de la Société contre les missionnair
n du tout, qu’à animer d’autant plus & de nouveau le ressentiment de la Société contre les missionnaires, & les ja
u tout, qu’à animer d’autant plus & de nouveau le ressentiment de la Société contre les missionnaires, & les jansé
r d’autant plus & de nouveau le ressentiment de la Société contre les missionnaires, & les jansénistes, qu’ils mett
nouveau le ressentiment de la Société contre les missionnaires, &  les jansénistes, qu’ils mettent dans la même classe,
contre les missionnaires, & les jansénistes, qu’ils mettent dans la même classe, & qu’ils haïssent à la jésuite,
sénistes, qu’ils mettent dans la même classe, & qu’ils haïssent à la jésuite, je ne peux pas dire plus ; parce que les
p; qu’ils haïssent à la jésuite, je ne peux pas dire plus ; parce que les jansénistes, ou ceux qu’ils regardent comme tels,
s, ou ceux qu’ils regardent comme tels, ont osé attaquer les premiers les relâchements de leurs casuistes & le poison d
regardent comme tels, ont osé attaquer les premiers les relâchements de leurs casuistes & le poison de leur morale, &
t osé attaquer les premiers les relâchements de leurs casuistes &  le poison de leur morale, & que les missionnaire
quer les premiers les relâchements de leurs casuistes & le poison de leur morale, & que les missionnaires prouvent
chements de leurs casuistes & le poison de leur morale, & que les missionnaires prouvent, à jeu découvert, que la c
ur morale, & que les missionnaires prouvent, à jeu découvert, que la conduite de la Société est conforme dans les Inde
amp; que les missionnaires prouvent, à jeu découvert, que la conduite de la Société est conforme dans les Indes aux erreur
; que les missionnaires prouvent, à jeu découvert, que la conduite de la Société est conforme dans les Indes aux erreurs d
ent, à jeu découvert, que la conduite de la Société est conforme dans les Indes aux erreurs de leurs casuistes, & à la
que la conduite de la Société est conforme dans les Indes aux erreurs de leurs casuistes, & à la corruption de leur mo
é est conforme dans les Indes aux erreurs de leurs casuistes, & à la corruption de leur morale impie. Je vous avoue qu
dans les Indes aux erreurs de leurs casuistes, & à la corruption de leur morale impie. Je vous avoue que quoique j’ai
orale impie. Je vous avoue que quoique j’aie lu & relu vingt fois les Lettres au Provincial, les Remontrances des curés
que quoique j’aie lu & relu vingt fois les Lettres au Provincial, les Remontrances des curés de Paris & de Normandi
relu vingt fois les Lettres au Provincial, les Remontrances des curés de Paris & de Normandie, Vendrok qui en est le C
les Lettres au Provincial, les Remontrances des curés de Paris &  de Normandie, Vendrok qui en est le Commentaire, la
emontrances des curés de Paris & de Normandie, Vendrok qui en est le Commentaire, la Morale des jésuites & leur Mo
curés de Paris & de Normandie, Vendrok qui en est le Commentaire, la Morale des jésuites & leur Morale pratique, j
Morale des jésuites & leur Morale pratique, je ne puis m’empêcher de les relire, & que j’y trouve toujours quelque
ale des jésuites & leur Morale pratique, je ne puis m’empêcher de les relire, & que j’y trouve toujours quelque cho
m’empêcher de les relire, & que j’y trouve toujours quelque chose de nouveau & d’attachant, & rempli d’un cert
relire, & que j’y trouve toujours quelque chose de nouveau &  d’ attachant, & rempli d’un certain sel qui charm
uve toujours quelque chose de nouveau & d’attachant, & rempli d’ un certain sel qui charme & enlève, & qui
el qui charme & enlève, & qui agite & remue en même temps la mémoire, l’esprit, & la conscience. C’est ce
e & enlève, & qui agite & remue en même temps la mémoire, l’ esprit, & la conscience. C’est ce peu de conco
& qui agite & remue en même temps la mémoire, l’esprit, &  la conscience. C’est ce peu de concorde qui règne en
esprit, & la conscience. C’est ce peu de concorde qui règne entre les missionnaires & les jésuites, & les dispu
nce. C’est ce peu de concorde qui règne entre les missionnaires &  les jésuites, & les disputes éternelles qu’on voi
concorde qui règne entre les missionnaires & les jésuites, &  les disputes éternelles qu’on voit entre eux qui achè
ites, & les disputes éternelles qu’on voit entre eux qui achèvent de perdre dans les Indes la réputation du nom frança
disputes éternelles qu’on voit entre eux qui achèvent de perdre dans les Indes la réputation du nom français, & qui mê
éternelles qu’on voit entre eux qui achèvent de perdre dans les Indes la réputation du nom français, & qui même l’y re
e perdre dans les Indes la réputation du nom français, & qui même l’ y rend odieux. Les Hollandais, ardents à nuire de
Indes la réputation du nom français, & qui même l’y rend odieux. Les Hollandais, ardents à nuire de toute manière à no
çais, & qui même l’y rend odieux. Les Hollandais, ardents à nuire de toute manière à notre nation, & à notre comme
à notre nation, & à notre commerce, nous rendent suspects à tous les souverains d’ici, comme gens qui ne peuvent vivre
vivre en repos avec qui que ce soit, & qui aiment mieux se faire la guerre les uns aux autres que de rester en paix.
repos avec qui que ce soit, & qui aiment mieux se faire la guerre les uns aux autres que de rester en paix. Ils nous re
oit, & qui aiment mieux se faire la guerre les uns aux autres que de rester en paix. Ils nous représentent comme gens
er en paix. Ils nous représentent comme gens partagés en une infinité de religions, que nous n’entendons pas nous-mêmes, &
s, que nous n’entendons pas nous-mêmes, & que nous voulons forcer les autres d’entendre. Là-dessus, l’Histoire de la ré
n’entendons pas nous-mêmes, & que nous voulons forcer les autres d’ entendre. Là-dessus, l’Histoire de la révocation d
êmes, & que nous voulons forcer les autres d’entendre. Là-dessus, l’ Histoire de la révocation de l’édit de Nantes est
 que nous voulons forcer les autres d’entendre. Là-dessus, l’Histoire de la révocation de l’édit de Nantes est citée avec
e nous voulons forcer les autres d’entendre. Là-dessus, l’Histoire de la révocation de l’édit de Nantes est citée avec tou
forcer les autres d’entendre. Là-dessus, l’Histoire de la révocation de l’édit de Nantes est citée avec tout le fiel que
rcer les autres d’entendre. Là-dessus, l’Histoire de la révocation de l’ édit de Nantes est citée avec tout le fiel que Jur
s autres d’entendre. Là-dessus, l’Histoire de la révocation de l’édit de Nantes est citée avec tout le fiel que Jurieu a p
, l’Histoire de la révocation de l’édit de Nantes est citée avec tout le fiel que Jurieu a pu mêler dans les libelles manu
édit de Nantes est citée avec tout le fiel que Jurieu a pu mêler dans les libelles manuscrits qui ont couru sur ce sujet, &
ais, en allemand, & en flamand, translatés du français, & que les Hollandais ont grand soin de porter par toute la
mand, translatés du français, & que les Hollandais ont grand soin de porter par toute la terre, & surtout aux Inde
français, & que les Hollandais ont grand soin de porter par toute la terre, & surtout aux Indes. Ils les distribue
grand soin de porter par toute la terre, & surtout aux Indes. Ils les distribuent à propos ; & cela donne très mauv
les distribuent à propos ; & cela donne très mauvaise impression de la douceur de notre nation. Cette mauvaise impres
s distribuent à propos ; & cela donne très mauvaise impression de la douceur de notre nation. Cette mauvaise impressio
nt à propos ; & cela donne très mauvaise impression de la douceur de notre nation. Cette mauvaise impression est augme
douceur de notre nation. Cette mauvaise impression est augmentée par l’ acharnement que les missionnaires à les jésuites o
nation. Cette mauvaise impression est augmentée par l’acharnement que les missionnaires à les jésuites ont les uns contre l
se impression est augmentée par l’acharnement que les missionnaires à les jésuites ont les uns contre les autres, & qu’
augmentée par l’acharnement que les missionnaires à les jésuites ont les uns contre les autres, & qu’ils portent &
l’acharnement que les missionnaires à les jésuites ont les uns contre les autres, & qu’ils portent & font éclater j
autres, & qu’ils portent & font éclater jusqu’aux extrémités de la terre. Cela aliène encore l’esprit des Indiens
tres, & qu’ils portent & font éclater jusqu’aux extrémités de la terre. Cela aliène encore l’esprit des Indiens en
mp; font éclater jusqu’aux extrémités de la terre. Cela aliène encore l’ esprit des Indiens en général de notre religion, p
mités de la terre. Cela aliène encore l’esprit des Indiens en général de notre religion, parce que naturellement l’homme a
rit des Indiens en général de notre religion, parce que naturellement l’ homme aime à être prêché d’exemple, & qu’ils n
de notre religion, parce que naturellement l’homme aime à être prêché d’ exemple, & qu’ils ne remarquent point dans la
e aime à être prêché d’exemple, & qu’ils ne remarquent point dans la conduite ni des uns ni des autres cette charité f
amp; cette mutuelle dilection qu’ils leur prêchent. Sur ce fondement, les souverains & les gens élevés regardent la rel
ilection qu’ils leur prêchent. Sur ce fondement, les souverains &  les gens élevés regardent la religion comme une mômer
ent. Sur ce fondement, les souverains & les gens élevés regardent la religion comme une mômerie, & s’en rient ; &a
vés regardent la religion comme une mômerie, & s’en rient ; &  le peuple la méprise. Pour donner encore plus d’horr
ent la religion comme une mômerie, & s’en rient ; & le peuple la méprise. Pour donner encore plus d’horreur de not
amp; s’en rient ; & le peuple la méprise. Pour donner encore plus d’ horreur de notre nation, les Hollandais la font re
rient ; & le peuple la méprise. Pour donner encore plus d’horreur de notre nation, les Hollandais la font regarder com
peuple la méprise. Pour donner encore plus d’horreur de notre nation, les Hollandais la font regarder comme la plus turbule
se. Pour donner encore plus d’horreur de notre nation, les Hollandais la font regarder comme la plus turbulente qui soit s
plus d’horreur de notre nation, les Hollandais la font regarder comme la plus turbulente qui soit sous le soleil, uniqueme
es Hollandais la font regarder comme la plus turbulente qui soit sous le soleil, uniquement propre à fomenter, à persuader
soleil, uniquement propre à fomenter, à persuader & à entretenir les révoltes des sujets contre leurs souverains, dans
entretenir les révoltes des sujets contre leurs souverains, dans tous les lieux où elle est établie. Ils la font passer pou
contre leurs souverains, dans tous les lieux où elle est établie. Ils la font passer pour une nation sanguinaire, & te
nguinaire, & tellement attachée à ses intérêts, & si portée à la violence qu’elle est toujours prête à sacrifier,
olence qu’elle est toujours prête à sacrifier, à une légère apparence de gain, l’honneur, la vertu, le sang, la bonne foi,
’elle est toujours prête à sacrifier, à une légère apparence de gain, l’ honneur, la vertu, le sang, la bonne foi, en un mo
oujours prête à sacrifier, à une légère apparence de gain, l’honneur, la vertu, le sang, la bonne foi, en un mot tous les
ête à sacrifier, à une légère apparence de gain, l’honneur, la vertu, le sang, la bonne foi, en un mot tous les devoirs le
rifier, à une légère apparence de gain, l’honneur, la vertu, le sang, la bonne foi, en un mot tous les devoirs les plus sa
e de gain, l’honneur, la vertu, le sang, la bonne foi, en un mot tous les devoirs les plus sacrés, & que les peuples le
’honneur, la vertu, le sang, la bonne foi, en un mot tous les devoirs les plus sacrés, & que les peuples les plus féroc
, la bonne foi, en un mot tous les devoirs les plus sacrés, & que les peuples les plus féroces & les plus barbares
oi, en un mot tous les devoirs les plus sacrés, & que les peuples les plus féroces & les plus barbares respectent.
devoirs les plus sacrés, & que les peuples les plus féroces &  les plus barbares respectent. Là-dessus, ce que la Co
es plus féroces & les plus barbares respectent. Là-dessus, ce que la Compagnie doit à Surate, & ailleurs, est cité
, ce que la Compagnie doit à Surate, & ailleurs, est cité ; &  les Hollandais ne manquent pas de lui donner l’air de
rate, & ailleurs, est cité ; & les Hollandais ne manquent pas de lui donner l’air de banqueroute, & de brigand
lleurs, est cité ; & les Hollandais ne manquent pas de lui donner l’ air de banqueroute, & de brigandage. Les révol
, est cité ; & les Hollandais ne manquent pas de lui donner l’air de banqueroute, & de brigandage. Les révoltes da
Hollandais ne manquent pas de lui donner l’air de banqueroute, &  de brigandage. Les révoltes dans le Japon ne sont pa
manquent pas de lui donner l’air de banqueroute, & de brigandage. Les révoltes dans le Japon ne sont pas oubliées, &
i donner l’air de banqueroute, & de brigandage. Les révoltes dans le Japon ne sont pas oubliées, & servent de témo
ndage. Les révoltes dans le Japon ne sont pas oubliées, & servent de témoins irréprochables d’avidité & de violenc
e Japon ne sont pas oubliées, & servent de témoins irréprochables d’ avidité & de violence, parce qu elles sont con
pas oubliées, & servent de témoins irréprochables d’avidité &  de violence, parce qu elles sont connues dans tout l
es d’avidité & de violence, parce qu elles sont connues dans tout l’ Orient jusqu’à la moindre circonstance. Les Hollan
; de violence, parce qu elles sont connues dans tout l’Orient jusqu’à la moindre circonstance. Les Hollandais se donnent b
lles sont connues dans tout l’Orient jusqu’à la moindre circonstance. Les Hollandais se donnent bien de garde de dire que l
rient jusqu’à la moindre circonstance. Les Hollandais se donnent bien de garde de dire que les jésuites seuls ont eu part
qu’à la moindre circonstance. Les Hollandais se donnent bien de garde de dire que les jésuites seuls ont eu part à ces rév
dre circonstance. Les Hollandais se donnent bien de garde de dire que les jésuites seuls ont eu part à ces révoltes : ils s
es seuls ont eu part à ces révoltes : ils se servent du nom copulatif de Français, sans faire même mention des jésuites po
çais, sans faire même mention des jésuites portugais qui étaient dans le Japon ; afin de rendre notre nation généralement
nation généralement odieuse, partout où elle pourrait s’établir dans les Indes, & faire tort à leur commerce, qu’ils p
erce, qu’ils portent partout. Après tout, a continué M. Martin, voilà l’ obligation que la France & son commerce ont au
ent partout. Après tout, a continué M. Martin, voilà l’obligation que la France & son commerce ont aux jésuites ; mais
 ; mais n’en déplaise aux missionnaires, ils me paraissent avoir tort de les pousser avec tant de violence, & de les d
mais n’en déplaise aux missionnaires, ils me paraissent avoir tort de les pousser avec tant de violence, & de les donne
me paraissent avoir tort de les pousser avec tant de violence, &  de les donner à tout le genre humain pour des idolât
paraissent avoir tort de les pousser avec tant de violence, & de les donner à tout le genre humain pour des idolâtres.
tort de les pousser avec tant de violence, & de les donner à tout le genre humain pour des idolâtres. Je ne suis point
Je ne suis point théologien, ce n’est point mon fait, je me contente d’ être chrétien, le reste est au-dessus de moi pour
théologien, ce n’est point mon fait, je me contente d’être chrétien, le reste est au-dessus de moi pour ce qui regarde la
oint mon fait, je me contente d’être chrétien, le reste est au-dessus de moi pour ce qui regarde la religion. Je suis même
te d’être chrétien, le reste est au-dessus de moi pour ce qui regarde la religion. Je suis même certain, suivant les livre
de moi pour ce qui regarde la religion. Je suis même certain, suivant les livres que j’ai, qu’aucun théologien thomiste ne
vant les livres que j’ai, qu’aucun théologien thomiste ne m’octroiera la condescendance que je voudrais que les missionnai
ologien thomiste ne m’octroiera la condescendance que je voudrais que les missionnaires eussent pour les jésuites, & ré
la condescendance que je voudrais que les missionnaires eussent pour les jésuites, & réciproquement les jésuites pour
que les missionnaires eussent pour les jésuites, & réciproquement les jésuites pour les missionnaires : c’est-à-dire qu
res eussent pour les jésuites, & réciproquement les jésuites pour les missionnaires : c’est-à-dire que pour vivre ensem
-à-dire que pour vivre ensemble en paix, & ne plus scandaliser ni les chrétiens ni les idolâtres, ils se pardonnassent
vivre ensemble en paix, & ne plus scandaliser ni les chrétiens ni les idolâtres, ils se pardonnassent mutuellement les
ni les chrétiens ni les idolâtres, ils se pardonnassent mutuellement les uns aux autres leur manière d’instruire les peupl
es, ils se pardonnassent mutuellement les uns aux autres leur manière d’ instruire les peuples ; sans être à l’affût pour s
ardonnassent mutuellement les uns aux autres leur manière d’instruire les peuples ; sans être à l’affût pour se contrôler,
les uns aux autres leur manière d’instruire les peuples ; sans être à l’ affût pour se contrôler, avec une assiduité qui ne
l’affût pour se contrôler, avec une assiduité qui ne se ressent point de la charité que l’Évangile ordonne. Je crois que l
ffût pour se contrôler, avec une assiduité qui ne se ressent point de la charité que l’Évangile ordonne. Je crois que la m
ntrôler, avec une assiduité qui ne se ressent point de la charité que l’ Évangile ordonne. Je crois que la manière des jésu
e se ressent point de la charité que l’Évangile ordonne. Je crois que la manière des jésuites s’accommode trop au goût des
: j’avouerai même qu elle me paraît trop mondaine, & trop flatter les sens & la cupidité. Sur ce pied, je conviendr
me qu elle me paraît trop mondaine, & trop flatter les sens &  la cupidité. Sur ce pied, je conviendrai que la mani
p flatter les sens & la cupidité. Sur ce pied, je conviendrai que la manière des missionnaires est la plus pure, la pl
ité. Sur ce pied, je conviendrai que la manière des missionnaires est la plus pure, la plus sainte, & la plus conforme
ed, je conviendrai que la manière des missionnaires est la plus pure, la plus sainte, & la plus conforme à l’esprit de
la manière des missionnaires est la plus pure, la plus sainte, &  la plus conforme à l’esprit de l’Église, & à la
sionnaires est la plus pure, la plus sainte, & la plus conforme à l’ esprit de l’Église, & à la sévérité des ancien
s est la plus pure, la plus sainte, & la plus conforme à l’esprit de l’Église, & à la sévérité des anciens canons 
st la plus pure, la plus sainte, & la plus conforme à l’esprit de l’ Église, & à la sévérité des anciens canons : m
a plus sainte, & la plus conforme à l’esprit de l’Église, & à la sévérité des anciens canons : mais la nature est
à l’esprit de l’Église, & à la sévérité des anciens canons : mais la nature est à présent tellement corrompue que ce s
pue que ce serait vouloir absolument perdre son temps & sa peine, d’ entreprendre de ranimer les hommes à la discipline
it vouloir absolument perdre son temps & sa peine, d’entreprendre de ranimer les hommes à la discipline & à la pur
absolument perdre son temps & sa peine, d’entreprendre de ranimer les hommes à la discipline & à la pureté de l’Égl
rdre son temps & sa peine, d’entreprendre de ranimer les hommes à la discipline & à la pureté de l’Église primitiv
a peine, d’entreprendre de ranimer les hommes à la discipline & à la pureté de l’Église primitive ; à plus forte raiso
’entreprendre de ranimer les hommes à la discipline & à la pureté de l’Église primitive ; à plus forte raison des idol
treprendre de ranimer les hommes à la discipline & à la pureté de l’ Église primitive ; à plus forte raison des idolâtr
ureté de l’Église primitive ; à plus forte raison des idolâtres imbus de maximes toutes contraires. Que les jésuites fasse
us forte raison des idolâtres imbus de maximes toutes contraires. Que les jésuites fassent de fausses conversions, que cela
dolâtres imbus de maximes toutes contraires. Que les jésuites fassent de fausses conversions, que cela fait-il aux mission
conversions, que cela fait-il aux missionnaires ? Qu’ils s’en lavent les mains, & qu’ils les laissent. Qui que ce soit
ait-il aux missionnaires ? Qu’ils s’en lavent les mains, & qu’ils les laissent. Qui que ce soit, je crois, ne les a éta
t les mains, & qu’ils les laissent. Qui que ce soit, je crois, ne les a établis leurs contrôleurs ni leurs pédagogues.
leurs délations des abus des jésuites. Qu’ils s’en tiennent là : que les jésuites agissent à leur guise, & eux à la le
’en tiennent là : que les jésuites agissent à leur guise, & eux à la leur. Ils répondront à Dieu de leurs actions, mai
tes agissent à leur guise, & eux à la leur. Ils répondront à Dieu de leurs actions, mais non de celles des jésuites, d
& eux à la leur. Ils répondront à Dieu de leurs actions, mais non de celles des jésuites, desquels ils peuvent ignorer
ctions, mais non de celles des jésuites, desquels ils peuvent ignorer les motifs. Ils devraient se souvenir, pour justifier
Ils devraient se souvenir, pour justifier leur silence là-dessus, que la Sainte Écriture dit que Dieu seul connaît le secr
r silence là-dessus, que la Sainte Écriture dit que Dieu seul connaît le secret des cœurs ; & se souvenir aussi de ce
t que Dieu seul connaît le secret des cœurs ; & se souvenir aussi de ce que dit l’Imitation de Jésus-Christ, que l’hom
l connaît le secret des cœurs ; & se souvenir aussi de ce que dit l’ Imitation de Jésus-Christ, que l’homme ne considèr
secret des cœurs ; & se souvenir aussi de ce que dit l’Imitation de Jésus-Christ, que l’homme ne considère que les ac
amp; se souvenir aussi de ce que dit l’Imitation de Jésus-Christ, que l’ homme ne considère que les actions, mais que Dieu
ce que dit l’Imitation de Jésus-Christ, que l’homme ne considère que les actions, mais que Dieu pèse les intentions. S’ils
-Christ, que l’homme ne considère que les actions, mais que Dieu pèse les intentions. S’ils en agissaient ainsi, ils vivrai
tions. S’ils en agissaient ainsi, ils vivraient en repos, & toute la terre ne serait pas abreuvée de leurs dissensions
, ils vivraient en repos, & toute la terre ne serait pas abreuvée de leurs dissensions sur des sujets qui certainement
ée de leurs dissensions sur des sujets qui certainement sont capables de jeter le trouble dans les consciences délicates t
rs dissensions sur des sujets qui certainement sont capables de jeter le trouble dans les consciences délicates timorées ;
ur des sujets qui certainement sont capables de jeter le trouble dans les consciences délicates timorées ; d’autant plus qu
apables de jeter le trouble dans les consciences délicates timorées ; d’ autant plus qu’une plainte en attire une autre, &a
 une animosité très souvent personnelles, & toujours contraires à l’ esprit de douceur, d’union & de paix que Jésus
osité très souvent personnelles, & toujours contraires à l’esprit de douceur, d’union & de paix que Jésus-Christ a
ouvent personnelles, & toujours contraires à l’esprit de douceur, d’ union & de paix que Jésus-Christ a tant recomm
elles, & toujours contraires à l’esprit de douceur, d’union &  de paix que Jésus-Christ a tant recommandé. L’Évangi
de douceur, d’union & de paix que Jésus-Christ a tant recommandé. L’ Évangile n’est qu’un ; cependant chacun prétend l’
a tant recommandé. L’Évangile n’est qu’un ; cependant chacun prétend l’ avoir de son côté ; ce qui peut enfin entraîner ap
recommandé. L’Évangile n’est qu’un ; cependant chacun prétend l’avoir de son côté ; ce qui peut enfin entraîner après soi
peut enfin entraîner après soi des conséquences funestes, & dont l’ État pourrait se ressentir. L’Alcoran n’est qu’un
i des conséquences funestes, & dont l’État pourrait se ressentir. L’ Alcoran n’est qu’un informe composé d’absurdités r
t l’État pourrait se ressentir. L’Alcoran n’est qu’un informe composé d’ absurdités ridicules & impertinentes : cependa
urdités ridicules & impertinentes : cependant, quoique une partie de ses sectateurs en connaissent la vanité, ils se t
ntes : cependant, quoique une partie de ses sectateurs en connaissent la vanité, ils se tiennent dans le silence, & ne
rtie de ses sectateurs en connaissent la vanité, ils se tiennent dans le silence, & ne causent aucun trouble par leurs
ns le silence, & ne causent aucun trouble par leurs controverses. Les Constantinopolitains & les autres Grecs, dont
aucun trouble par leurs controverses. Les Constantinopolitains &  les autres Grecs, dont l’esprit toujours porté aux di
s controverses. Les Constantinopolitains & les autres Grecs, dont l’ esprit toujours porté aux disputes & aux ergot
Grecs, dont l’esprit toujours porté aux disputes & aux ergoteries de l’École a engendré toutes ces erreurs & ces h
cs, dont l’esprit toujours porté aux disputes & aux ergoteries de l’ École a engendré toutes ces erreurs & ces héré
ole a engendré toutes ces erreurs & ces hérésies, qui ont déchiré la robe de Jésus-Christ, & ont presque causé la
gendré toutes ces erreurs & ces hérésies, qui ont déchiré la robe de Jésus-Christ, & ont presque causé la perte de
ies, qui ont déchiré la robe de Jésus-Christ, & ont presque causé la perte de l’Église naissante, sont obligés de se s
ont déchiré la robe de Jésus-Christ, & ont presque causé la perte de l’Église naissante, sont obligés de se soumettre
déchiré la robe de Jésus-Christ, & ont presque causé la perte de l’ Église naissante, sont obligés de se soumettre aux
& ont presque causé la perte de l’Église naissante, sont obligés de se soumettre aux rêveries de l’Alcoran. Pourquoi
erte de l’Église naissante, sont obligés de se soumettre aux rêveries de l’Alcoran. Pourquoi cela ? C’est que Mahomet, qui
e de l’Église naissante, sont obligés de se soumettre aux rêveries de l’ Alcoran. Pourquoi cela ? C’est que Mahomet, qui vo
de l’Alcoran. Pourquoi cela ? C’est que Mahomet, qui voyait bien que les disputes qui approfondiraient son système le ruin
et, qui voyait bien que les disputes qui approfondiraient son système le ruineraient de fond en comble, & confondraien
bien que les disputes qui approfondiraient son système le ruineraient de fond en comble, & confondraient son indigne d
en comble, & confondraient son indigne doctrine, a trouvé d abord le secret de fixer les esprits inquiets en défendant
& confondraient son indigne doctrine, a trouvé d abord le secret de fixer les esprits inquiets en défendant de disput
nfondraient son indigne doctrine, a trouvé d abord le secret de fixer les esprits inquiets en défendant de disputer des poi
a trouvé d abord le secret de fixer les esprits inquiets en défendant de disputer des points de son Alcoran autrement qu’à
ret de fixer les esprits inquiets en défendant de disputer des points de son Alcoran autrement qu’à coups de sabre. Il sav
défendant de disputer des points de son Alcoran autrement qu’à coups de sabre. Il savait bien que les faiseurs de livres
ints de son Alcoran autrement qu’à coups de sabre. Il savait bien que les faiseurs de livres ne s’accommoderaient pas de ce
lcoran autrement qu’à coups de sabre. Il savait bien que les faiseurs de livres ne s’accommoderaient pas de cette manière
e. Il savait bien que les faiseurs de livres ne s’accommoderaient pas de cette manière de disputer ; &, en effet, lors
que les faiseurs de livres ne s’accommoderaient pas de cette manière de disputer ; &, en effet, lorsqu’ils ont été su
ont été subjugués, ils ont tous mieux aimé croire, ou faire semblant de croire, des impostures, que de s’exposer à une di
s mieux aimé croire, ou faire semblant de croire, des impostures, que de s’exposer à une dispute que la force terminait, &
emblant de croire, des impostures, que de s’exposer à une dispute que la force terminait, & non pas la raison. La reli
que de s’exposer à une dispute que la force terminait, & non pas la raison. La religion n’en vaut rien ; mais la mani
xposer à une dispute que la force terminait, & non pas la raison. La religion n’en vaut rien ; mais la manière de la s
terminait, & non pas la raison. La religion n’en vaut rien ; mais la manière de la soutenir est admirable : & quan
& non pas la raison. La religion n’en vaut rien ; mais la manière de la soutenir est admirable : & quand Mahomet n
p; non pas la raison. La religion n’en vaut rien ; mais la manière de la soutenir est admirable : & quand Mahomet n’au
ir est admirable : & quand Mahomet n’aurait fait que ce seul coup de tête, je le prendrais pour un très habile & t
able : & quand Mahomet n’aurait fait que ce seul coup de tête, je le prendrais pour un très habile & très fin poli
n très habile & très fin politique ; & cela parce qu’il a mis les peuples en repos du côté de la conscience & d
itique ; & cela parce qu’il a mis les peuples en repos du côté de la conscience & de la religion, ce qui est le pl
parce qu’il a mis les peuples en repos du côté de la conscience &  de la religion, ce qui est le plus puissant lien de
ce qu’il a mis les peuples en repos du côté de la conscience & de la religion, ce qui est le plus puissant lien de la
es en repos du côté de la conscience & de la religion, ce qui est le plus puissant lien de la société civile. En effet
la conscience & de la religion, ce qui est le plus puissant lien de la société civile. En effet, toutes les hérésies
conscience & de la religion, ce qui est le plus puissant lien de la société civile. En effet, toutes les hérésies qui
qui est le plus puissant lien de la société civile. En effet, toutes les hérésies qui ont déchiré l’Occident & ont tan
n de la société civile. En effet, toutes les hérésies qui ont déchiré l’ Occident & ont tant fait verser de sang, serai
es les hérésies qui ont déchiré l’Occident & ont tant fait verser de sang, seraient-elles arrivées, ou auraient-elles
de sang, seraient-elles arrivées, ou auraient-elles osé paraître sans les disputes à la plume & de la langue ? La maxim
nt-elles arrivées, ou auraient-elles osé paraître sans les disputes à la plume & de la langue ? La maxime de Mahomet l
es, ou auraient-elles osé paraître sans les disputes à la plume &  de la langue ? La maxime de Mahomet les aurait d’abo
ou auraient-elles osé paraître sans les disputes à la plume & de la langue ? La maxime de Mahomet les aurait d’abord
-elles osé paraître sans les disputes à la plume & de la langue ? La maxime de Mahomet les aurait d’abord éteintes dan
paraître sans les disputes à la plume & de la langue ? La maxime de Mahomet les aurait d’abord éteintes dans le sang
ans les disputes à la plume & de la langue ? La maxime de Mahomet les aurait d’abord éteintes dans le sang des hérésiar
 de la langue ? La maxime de Mahomet les aurait d’abord éteintes dans le sang des hérésiarques ; & c’eût été sagement
eintes dans le sang des hérésiarques ; & c’eût été sagement fait. Le passage de l’Imitation, que je viens de citer, me
le sang des hérésiarques ; & c’eût été sagement fait. Le passage de l’Imitation, que je viens de citer, me donne une
sang des hérésiarques ; & c’eût été sagement fait. Le passage de l’ Imitation, que je viens de citer, me donne une pen
t pas à croire qu’il y ait personne au monde qui volontairement &  de gaîté de cœur veuille se damner. Mahomet n’avait
roire qu’il y ait personne au monde qui volontairement & de gaîté de cœur veuille se damner. Mahomet n’avait aucune lé
ahomet n’avait aucune légation : il s’en est attribué une ; & par la force & la violence d’un côté, & par des
aucune légation : il s’en est attribué une ; & par la force &  la violence d’un côté, & par des promesses d’un
ion : il s’en est attribué une ; & par la force & la violence d’ un côté, & par des promesses d’un paradis conf
mp; par la force & la violence d’un côté, & par des promesses d’ un paradis conforme au génie des peuples de l’autr
é, & par des promesses d’un paradis conforme au génie des peuples de l’autre, il a établi ses impostures. Malheur à lu
stures. Malheur à lui & à ses sectateurs. Il n’en est pas de même de nous. Le Sauveur avait reçu sa mission de Dieu so
alheur à lui & à ses sectateurs. Il n’en est pas de même de nous. Le Sauveur avait reçu sa mission de Dieu son père :
rs. Il n’en est pas de même de nous. Le Sauveur avait reçu sa mission de Dieu son père : il l’a transmise à ses disciples 
même de nous. Le Sauveur avait reçu sa mission de Dieu son père : il l’ a transmise à ses disciples ; &, de la main à
mission de Dieu son père : il l’a transmise à ses disciples ; &, de la main à la main, elle a été par eux transmise j
ssion de Dieu son père : il l’a transmise à ses disciples ; &, de la main à la main, elle a été par eux transmise jusq
ieu son père : il l’a transmise à ses disciples ; &, de la main à la main, elle a été par eux transmise jusqu’à nous d
de la main à la main, elle a été par eux transmise jusqu’à nous dans la personne du pape, des évêques, & des curés, q
ce qu’ils nous enseignent, & à régler nos mœurs en conformité de la doctrine qu’ils nous prêchent : &, pourvu que
oient innocentes, & notre foi vive, Dieu, sans doute, du moins je le crois ainsi, jugera de notre croyance sur notre i
 notre foi vive, Dieu, sans doute, du moins je le crois ainsi, jugera de notre croyance sur notre intention de nous sauver
moins je le crois ainsi, jugera de notre croyance sur notre intention de nous sauver ; & ce sera sur ce plan qu’il exa
auver ; & ce sera sur ce plan qu’il examinera nos actions. Ainsi, les pasteurs ont le droit d’instruire les peuples, &a
sera sur ce plan qu’il examinera nos actions. Ainsi, les pasteurs ont le droit d’instruire les peuples, & les peuples
ce plan qu’il examinera nos actions. Ainsi, les pasteurs ont le droit d’ instruire les peuples, & les peuples ont le mé
l examinera nos actions. Ainsi, les pasteurs ont le droit d’instruire les peuples, & les peuples ont le mérite de la fo
ions. Ainsi, les pasteurs ont le droit d’instruire les peuples, &  les peuples ont le mérite de la foi. Il n’en faut pas
pasteurs ont le droit d’instruire les peuples, & les peuples ont le mérite de la foi. Il n’en faut pas davantage pour
ont le droit d’instruire les peuples, & les peuples ont le mérite de la foi. Il n’en faut pas davantage pour notre sal
le droit d’instruire les peuples, & les peuples ont le mérite de la foi. Il n’en faut pas davantage pour notre salut 
la foi. Il n’en faut pas davantage pour notre salut : par conséquent, les disputes de l’école sur Jansénius & sur les i
en faut pas davantage pour notre salut : par conséquent, les disputes de l’école sur Jansénius & sur les idolâtries ch
faut pas davantage pour notre salut : par conséquent, les disputes de l’ école sur Jansénius & sur les idolâtries chino
lut : par conséquent, les disputes de l’école sur Jansénius & sur les idolâtries chinoises nous doivent être indifféren
s idolâtries chinoises nous doivent être indifférentes. Pourquoi donc les missionnaires d’un côté, & les jésuites de l’
ises nous doivent être indifférentes. Pourquoi donc les missionnaires d’ un côté, & les jésuites de l’autre, viennent-i
être indifférentes. Pourquoi donc les missionnaires d’un côté, &  les jésuites de l’autre, viennent-ils par leurs dispu
rentes. Pourquoi donc les missionnaires d’un côté, & les jésuites de l’autre, viennent-ils par leurs disputes éternell
inspirer des scrupules qui nous inquiètent & qui ne nous servent de rien ; puisque nous n’avons aucun droit d’y prend
& qui ne nous servent de rien ; puisque nous n’avons aucun droit d’ y prendre part ; & que même il est de l’intérê
que nous n’avons aucun droit d’y prendre part ; & que même il est de l’intérêt de notre conscience que nous n’y en pre
nous n’avons aucun droit d’y prendre part ; & que même il est de l’ intérêt de notre conscience que nous n’y en prenio
ons aucun droit d’y prendre part ; & que même il est de l’intérêt de notre conscience que nous n’y en prenions point ?
t qu’ils voudront ; mais qu’il n’y ait qu’eux, & ceux qui peuvent les mettre d’accord, soit par voie d’accommodement, s
ait qu’eux, & ceux qui peuvent les mettre d’accord, soit par voie d’ accommodement, soit par autorité, qui connaissent
, soit par autorité, qui connaissent qu’ils disputent, et qui sachent le sujet de cette dispute. Mais que les missionnaire
r autorité, qui connaissent qu’ils disputent, et qui sachent le sujet de cette dispute. Mais que les missionnaires & l
qu’ils disputent, et qui sachent le sujet de cette dispute. Mais que les missionnaires & les jésuites s’épargnent la p
i sachent le sujet de cette dispute. Mais que les missionnaires &  les jésuites s’épargnent la peine d’écrire tant de li
te dispute. Mais que les missionnaires & les jésuites s’épargnent la peine d’écrire tant de livres, qui nous instruise
e. Mais que les missionnaires & les jésuites s’épargnent la peine d’ écrire tant de livres, qui nous instruisent seulem
isputent, puisque nous ne pouvons pas mettre ordre à leurs disputes : la matière de ces disputes étant au-dessus de notre
uisque nous ne pouvons pas mettre ordre à leurs disputes : la matière de ces disputes étant au-dessus de notre portée, &am
e ordre à leurs disputes : la matière de ces disputes étant au-dessus de notre portée, & n’étant point de notre compét
de ces disputes étant au-dessus de notre portée, & n’étant point de notre compétence, n’y voulant rien comprendre, &a
n’y comprenant rien, si ce n’est que nous sommes vraiment scandalisés de les voir se déchirer les uns les autres, sans auc
comprenant rien, si ce n’est que nous sommes vraiment scandalisés de les voir se déchirer les uns les autres, sans aucun r
ce n’est que nous sommes vraiment scandalisés de les voir se déchirer les uns les autres, sans aucun respect du public ni d
que nous sommes vraiment scandalisés de les voir se déchirer les uns les autres, sans aucun respect du public ni d’eux-mêm
voir se déchirer les uns les autres, sans aucun respect du public ni d’ eux-mêmes ; & le tout, à ce qu’ils disent, pou
s uns les autres, sans aucun respect du public ni d’eux-mêmes ; &  le tout, à ce qu’ils disent, pour l’amour de Dieu. S
ct du public ni d’eux-mêmes ; & le tout, à ce qu’ils disent, pour l’ amour de Dieu. Si les missionnaires veulent rendre
blic ni d’eux-mêmes ; & le tout, à ce qu’ils disent, pour l’amour de Dieu. Si les missionnaires veulent rendre les jés
x-mêmes ; & le tout, à ce qu’ils disent, pour l’amour de Dieu. Si les missionnaires veulent rendre les jésuites suspect
ils disent, pour l’amour de Dieu. Si les missionnaires veulent rendre les jésuites suspects & odieux en Europe, comme g
e les jésuites suspects & odieux en Europe, comme gens convaincus d’ une mauvaise doctrine & d’une morale parfaitem
odieux en Europe, comme gens convaincus d’une mauvaise doctrine &  d’ une morale parfaitement relâchée, & même fort
p; d’une morale parfaitement relâchée, & même fort corrompue, ils le peuvent ; les jésuites leur en ont ouvert un cham
le parfaitement relâchée, & même fort corrompue, ils le peuvent ; les jésuites leur en ont ouvert un champ très vaste &
leur en ont ouvert un champ très vaste & très fertile ; mais pour les perdre dans l’esprit des princes de l’Orient, c’e
rt un champ très vaste & très fertile ; mais pour les perdre dans l’ esprit des princes de l’Orient, c’est à quoi très
e & très fertile ; mais pour les perdre dans l’esprit des princes de l’Orient, c’est à quoi très certainement ils perd
amp; très fertile ; mais pour les perdre dans l’esprit des princes de l’ Orient, c’est à quoi très certainement ils perdron
paru & me paraissent encore convaincantes. La première, c’est que les souverains des Indes ne prennent aucune part à la
remière, c’est que les souverains des Indes ne prennent aucune part à la religion chrétienne, & qu’ils la laissent lib
Indes ne prennent aucune part à la religion chrétienne, & qu’ils la laissent librement faire son chemin, pourvu qu’el
n, pourvu qu’elle ne se porte pas aux excès qu’elle s’est permis dans le Japon, ou, pour parler plus juste, que les jésuit
s qu’elle s’est permis dans le Japon, ou, pour parler plus juste, que les jésuites ont exercés sous son noM. Ainsi, ne cons
ste, que les jésuites ont exercés sous son noM. Ainsi, ne considérant le christianisme que comme une pure fable, ils ne pr
érant le christianisme que comme une pure fable, ils ne prennent dans les disputes d’entre les missionnaires & les jésu
e que comme une pure fable, ils ne prennent dans les disputes d’entre les missionnaires & les jésuites que ce qui peut
le, ils ne prennent dans les disputes d’entre les missionnaires &  les jésuites que ce qui peut contribuer à leur divert
attention à ces disputes, ni à leur sujet, ce ne sera jamais cela qui les obligera d’éloigner les jésuites. La seconde rais
es disputes, ni à leur sujet, ce ne sera jamais cela qui les obligera d’ éloigner les jésuites. La seconde raison, c’est qu
, ni à leur sujet, ce ne sera jamais cela qui les obligera d’éloigner les jésuites. La seconde raison, c’est qu’eux & l
ligera d’éloigner les jésuites. La seconde raison, c’est qu’eux &  les grands de leurs cours, mandarins, opras & aut
oigner les jésuites. La seconde raison, c’est qu’eux & les grands de leurs cours, mandarins, opras & autres, qui a
pras & autres, qui approchent ces princes, reçoivent très souvent de la main des jésuites des présents d’ouvrages très
s & autres, qui approchent ces princes, reçoivent très souvent de la main des jésuites des présents d’ouvrages très cu
princes, reçoivent très souvent de la main des jésuites des présents d’ ouvrages très curieux, que ces pères font venir ou
ésents d’ouvrages très curieux, que ces pères font venir ou apportent d’ Europe, ce que la pauvreté des missionnaires ne le
très curieux, que ces pères font venir ou apportent d’Europe, ce que la pauvreté des missionnaires ne leur permet pas de
ent d’Europe, ce que la pauvreté des missionnaires ne leur permet pas de faire. La troisième enfin, c’est que les jésuites
sionnaires ne leur permet pas de faire. La troisième enfin, c’est que les jésuites ne se présentent pas dans les cours des
La troisième enfin, c’est que les jésuites ne se présentent pas dans les cours des princes de l’Orient comme missionnaires
’est que les jésuites ne se présentent pas dans les cours des princes de l’Orient comme missionnaires ni prédicateurs, mai
t que les jésuites ne se présentent pas dans les cours des princes de l’ Orient comme missionnaires ni prédicateurs, mais s
i prédicateurs, mais simplement comme gens entendus & versés dans les mathématiques & dans les autres sciences qui
nt comme gens entendus & versés dans les mathématiques & dans les autres sciences qui en dépendent ; c’est-à-dire,
dans les autres sciences qui en dépendent ; c’est-à-dire, dans toutes les sciences profanes dont on peut faire usage, &
ans toutes les sciences profanes dont on peut faire usage, & dont les princes d’ici sont très curieux : & c’est par
age, & dont les princes d’ici sont très curieux : & c’est par le moyen de ces sciences, qu’ils se sont introduits
; dont les princes d’ici sont très curieux : & c’est par le moyen de ces sciences, qu’ils se sont introduits auprès de
moyen de ces sciences, qu’ils se sont introduits auprès des empereurs de la Chine & du Japon, & auprès du feu roi
en de ces sciences, qu’ils se sont introduits auprès des empereurs de la Chine & du Japon, & auprès du feu roi de
& du Japon, & auprès du feu roi de SiaM. Il faut leur rendre la justice de dire qu’ils y excellent : aussi sont-i
apon, & auprès du feu roi de SiaM. Il faut leur rendre la justice de dire qu’ils y excellent : aussi sont-ils très con
jusqu’au mandarinat du premier ordre, ce qui est la première dignité de cet empire. Ainsi, ce serait inutilement que les
t la première dignité de cet empire. Ainsi, ce serait inutilement que les missionnaires prétendraient les en faire chasser
ire. Ainsi, ce serait inutilement que les missionnaires prétendraient les en faire chasser sur des disputes très indifféren
e serait inutilement que les missionnaires prétendraient les en faire chasser sur des disputes très indifférentes à ces princes
nces : & ce serait tout aussi inutilement qu’ils espéreraient que les jésuites s’en retirassent, quand même cinquante m
tes s’en retirassent, quand même cinquante mille conciles œcuméniques le leur ordonneraient. Ils s’y tiendront malgré ciel
s s’y tiendront malgré ciel & terre : en effet, ils auraient tort d’ en sortir, puisqu’ils s’y trouvent bien. Ils ne s’
d’en sortir, puisqu’ils s’y trouvent bien. Ils ne s’abaissent point à la conversation, ni par conséquent à la conversion d
bien. Ils ne s’abaissent point à la conversation, ni par conséquent à la conversion du peuple ; c’est un objet trop bas &a
& trop vil pour mériter leurs soins ; ils ne couchent en joue que les gros seigneurs & les riches veuves. Celles-ci
er leurs soins ; ils ne couchent en joue que les gros seigneurs &  les riches veuves. Celles-ci, à ce qu’on dit, leur fo
s veuves. Celles-ci, à ce qu’on dit, leur fournissent un peu plus que le nécessaire pour leur vie, leur logement & leu
aire pour leur vie, leur logement & leur entretien. Il n’importe, le superflu trouve la place ; car ces pères économes
leur logement & leur entretien. Il n’importe, le superflu trouve la place ; car ces pères économes font si bien qu’il
rouve la place ; car ces pères économes font si bien qu’il n’y a rien de perdu. La dame Hiu, dont leurs relations font une
lace ; car ces pères économes font si bien qu’il n’y a rien de perdu. La dame Hiu, dont leurs relations font une sainte, l
eurs relations font une sainte, leur a laissé des biens immenses dans la Chine ; ainsi, des trésors dignes d’un prince sou
a laissé des biens immenses dans la Chine ; ainsi, des trésors dignes d’ un prince souverain en Europe. Ils l’y feraient bi
hine ; ainsi, des trésors dignes d’un prince souverain en Europe. Ils l’ y feraient bien canoniser, si ce qu’ils en disent
ntôt surmonté, s’ils y voulaient employer seulement la sixième partie de ce qu’ils en ont eu. Ces bons pères ne sont pas c
bons pères ne sont pas cartésiens en tout : cependant, ils abhorrent le vuide dans leurs coffres ; & la dépense de la
n tout : cependant, ils abhorrent le vuide dans leurs coffres ; &  la dépense de la canonisation y en mettrait un, qui
pendant, ils abhorrent le vuide dans leurs coffres ; & la dépense de la canonisation y en mettrait un, qui ne leur pla
dant, ils abhorrent le vuide dans leurs coffres ; & la dépense de la canonisation y en mettrait un, qui ne leur plaira
ne leur plairait pas. Ils font ici des saints à tas & à pile pour l’ Europe, pourvu qu’il ne leur en coûte que l’écritu
s à tas & à pile pour l’Europe, pourvu qu’il ne leur en coûte que l’ écriture, & beaucoup d’amplification ; mais qu
’Europe, pourvu qu’il ne leur en coûte que l’écriture, & beaucoup d’ amplification ; mais quand il y va de débourser de
e que l’écriture, & beaucoup d’amplification ; mais quand il y va de débourser de l’argent, ils laissent les saints po
ure, & beaucoup d’amplification ; mais quand il y va de débourser de l’argent, ils laissent les saints pour ce qu’ils
, & beaucoup d’amplification ; mais quand il y va de débourser de l’ argent, ils laissent les saints pour ce qu’ils son
ification ; mais quand il y va de débourser de l’argent, ils laissent les saints pour ce qu’ils sont. Quoi qu’il en soit, b
ens chrétiens européens n’ont pas tout à fait approuvé cette donation de Mme Hiu, ni l’ascendant que ces pères avaient pri
uropéens n’ont pas tout à fait approuvé cette donation de Mme Hiu, ni l’ ascendant que ces pères avaient pris sur son espri
ue ces pères avaient pris sur son esprit & dans sa maison ; mais, les jésuites se sont moqués de ce qu’eux & les pa
r son esprit & dans sa maison ; mais, les jésuites se sont moqués de ce qu’eux & les parents de la défunte, qui es
dans sa maison ; mais, les jésuites se sont moqués de ce qu’eux &  les parents de la défunte, qui espéraient être ses hé
on ; mais, les jésuites se sont moqués de ce qu’eux & les parents de la défunte, qui espéraient être ses héritiers, en
; mais, les jésuites se sont moqués de ce qu’eux & les parents de la défunte, qui espéraient être ses héritiers, en on
éraient être ses héritiers, en ont pu dire. Us avaient si bien étudié les lois de l’Empire, & le testament était si bie
tre ses héritiers, en ont pu dire. Us avaient si bien étudié les lois de l’Empire, & le testament était si bien dressé
ses héritiers, en ont pu dire. Us avaient si bien étudié les lois de l’ Empire, & le testament était si bien dressé &a
en ont pu dire. Us avaient si bien étudié les lois de l’Empire, &  le testament était si bien dressé & si bien revê
’Empire, & le testament était si bien dressé & si bien revêtu de toutes les formalités, qu’ils ont tout eu. Ils lu
amp; le testament était si bien dressé & si bien revêtu de toutes les formalités, qu’ils ont tout eu. Ils lui ont donné
evêtu de toutes les formalités, qu’ils ont tout eu. Ils lui ont donné la vie éternelle, à elle leur a donné ses biens temp
ont donné la vie éternelle, à elle leur a donné ses biens temporels. Le change est légitime : Sancta Sanctis, Profana Pro
rofana piae. C’est dans cette maison qu’ils ont parfaitement exécuté l’ ordre que le Sauveur donne à ses apôtres, en les e
C’est dans cette maison qu’ils ont parfaitement exécuté l’ordre que le Sauveur donne à ses apôtres, en les envoyant en m
t parfaitement exécuté l’ordre que le Sauveur donne à ses apôtres, en les envoyant en mission, rapporté par saint Luc vers.
ud illos sunt, dignus est enim operarius mercede suâ. Nolite transire de domo in domuM. Ils s’y sont fort bien trouvés ; i
’égard du peuple & des pauvres, qui ne leur paraissent pas dignes de leurs soins, ils en laissent la conversion à ceux
es, qui ne leur paraissent pas dignes de leurs soins, ils en laissent la conversion à ceux qui veulent s’en donner la pein
s soins, ils en laissent la conversion à ceux qui veulent s’en donner la peine, tels que sont les moineaux (c’est l’honnêt
la conversion à ceux qui veulent s’en donner la peine, tels que sont les moineaux (c’est l’honnête soubriquet que ces humb
x qui veulent s’en donner la peine, tels que sont les moineaux (c’est l’ honnête soubriquet que ces humbles pères ont donné
ns, aux cordeliers, aux capucins & aux autres religieux réguliers de quelque ordre que ce soit), qui passent aux Indes
de quelque ordre que ce soit), qui passent aux Indes pour y vaquer à la conversion des idolâtres, qui tous y mènent une v
elle des jésuites, qui comptent que, quand une fois ils auront attiré les grosses têtes & les chefs du troupeau, le res
omptent que, quand une fois ils auront attiré les grosses têtes &  les chefs du troupeau, le reste viendra de lui-même s
fois ils auront attiré les grosses têtes & les chefs du troupeau, le reste viendra de lui-même se rendre au bercail du
de lui-même se rendre au bercail du bon pasteur, sans qu’on se donne la peine d’aller lui chercher ses brebis égarées. Qu
ême se rendre au bercail du bon pasteur, sans qu’on se donne la peine d’ aller lui chercher ses brebis égarées. Que les mis
qu’on se donne la peine d’aller lui chercher ses brebis égarées. Que les missionnaires fassent de même, qu’ils portent des
des présents plus rares et plus riches que ceux des jésuites, qu’ils les distribuent à propos, ils s’attireront des protec
à propos, ils s’attireront des protecteurs : qu’ils soient comme eux de tous états, de tous métiers, & de toutes prof
s’attireront des protecteurs : qu’ils soient comme eux de tous états, de tous métiers, & de toutes professions. Saint
teurs : qu’ils soient comme eux de tous états, de tous métiers, &  de toutes professions. Saint Pierre n’était-il pas m
Crépin & saint Crépinian savetiers ou cordonniers ? Ont-ils peur de s’égarer sur leurs traces ? Qu’ils contribuent, c
Ont-ils peur de s’égarer sur leurs traces ? Qu’ils contribuent, comme les jésuites, au divertissement du prince & des g
comme eux, aux plaisirs & au cabinet ; qu’ils étudient bien comme les jésuites les almanachs, pour prévoir dans les Ind
x plaisirs & au cabinet ; qu’ils étudient bien comme les jésuites les almanachs, pour prévoir dans les Indes en prophèt
ils étudient bien comme les jésuites les almanachs, pour prévoir dans les Indes en prophète une éclipse, dont les almanachs
almanachs, pour prévoir dans les Indes en prophète une éclipse, dont les almanachs de deux liards leur indiqueront le mome
ur prévoir dans les Indes en prophète une éclipse, dont les almanachs de deux liards leur indiqueront le moment, l’évoluti
phète une éclipse, dont les almanachs de deux liards leur indiqueront le moment, l’évolution, & la fin ; qu’ils appren
clipse, dont les almanachs de deux liards leur indiqueront le moment, l’ évolution, & la fin ; qu’ils apprennent comme
manachs de deux liards leur indiqueront le moment, l’évolution, &  la fin ; qu’ils apprennent comme les jésuites la sci
ueront le moment, l’évolution, & la fin ; qu’ils apprennent comme les jésuites la science des artifices, qui plongent c
ent, l’évolution, & la fin ; qu’ils apprennent comme les jésuites la science des artifices, qui plongent cinq ou six f
jésuites la science des artifices, qui plongent cinq ou six fois dans l’ eau sans s’éteindre ; qu’ils sachent l’usage du ca
plongent cinq ou six fois dans l’eau sans s’éteindre ; qu’ils sachent l’ usage du camphre & de quelle manière on représ
dans l’eau sans s’éteindre ; qu’ils sachent l’usage du camphre &  de quelle manière on représente toutes sortes d’anim
’usage du camphre & de quelle manière on représente toutes sortes d’ animaux dans l’artifice en feu : cette science est
re & de quelle manière on représente toutes sortes d’animaux dans l’ artifice en feu : cette science est de très grand
te toutes sortes d’animaux dans l’artifice en feu : cette science est de très grand mérite dans la Chine : elle élève aux
dans l’artifice en feu : cette science est de très grand mérite dans la Chine : elle élève aux dignités, les jésuites l’y
nce est de très grand mérite dans la Chine : elle élève aux dignités, les jésuites l’y ont cultivée, & y excellent. Que
ès grand mérite dans la Chine : elle élève aux dignités, les jésuites l’ y ont cultivée, & y excellent. Que les mission
e aux dignités, les jésuites l’y ont cultivée, & y excellent. Que les missionnaires les surpassent dans cette science :
s jésuites l’y ont cultivée, & y excellent. Que les missionnaires les surpassent dans cette science : elle est si digne
s missionnaires les surpassent dans cette science : elle est si digne de prédicateurs du nom de Jésus-Christ & si séri
passent dans cette science : elle est si digne de prédicateurs du nom de Jésus-Christ & si sérieuse, qu’elle paraît mé
aît mériter leurs soins, aussi bien que ceux des jésuites. Que, comme les jésuites, ils ne parlent de la religion que par m
i bien que ceux des jésuites. Que, comme les jésuites, ils ne parlent de la religion que par manière de conversation, jusq
ien que ceux des jésuites. Que, comme les jésuites, ils ne parlent de la religion que par manière de conversation, jusqu’à
ue, comme les jésuites, ils ne parlent de la religion que par manière de conversation, jusqu’à ce que la matière soit bien
arlent de la religion que par manière de conversation, jusqu’à ce que la matière soit bien préparée. Qu’ils parlent avec r
u’à ce que la matière soit bien préparée. Qu’ils parlent avec respect de Confucius ; qu’ils le traitent même de saint, don
soit bien préparée. Qu’ils parlent avec respect de Confucius ; qu’ils le traitent même de saint, dont la morale est confor
e. Qu’ils parlent avec respect de Confucius ; qu’ils le traitent même de saint, dont la morale est conforme à celle de Jés
nt avec respect de Confucius ; qu’ils le traitent même de saint, dont la morale est conforme à celle de Jésus-Christ. Ceci
qu’ils le traitent même de saint, dont la morale est conforme à celle de Jésus-Christ. Ceci est un peu impie, & digne
sur eux bien caché ; qu’ils souffrent, du moins, que leurs prosélytes le fassent & par direction d’intention, qu’ils o
ffrent, du moins, que leurs prosélytes le fassent & par direction d’ intention, qu’ils offrent au crucifix les prières
e fassent & par direction d’intention, qu’ils offrent au crucifix les prières & les cérémonies faites en l’honneur
r direction d’intention, qu’ils offrent au crucifix les prières &  les cérémonies faites en l’honneur de ce saint Confuc
qu’ils offrent au crucifix les prières & les cérémonies faites en l’ honneur de ce saint Confucius. Qu’il en soit de mê
rent au crucifix les prières & les cérémonies faites en l’honneur de ce saint Confucius. Qu’il en soit de même pour le
faites en l’honneur de ce saint Confucius. Qu’il en soit de même pour les sacrifices que font les Chinois aux esprits ou au
e saint Confucius. Qu’il en soit de même pour les sacrifices que font les Chinois aux esprits ou aux génies des fleuves, de
ux génies des fleuves, des montagnes, & des rivières : que, comme les jésuites, ils ne paraissent pas s’embarrasser du
en que tout cela est contraire au précepte & même au commandement de Jésus-Christ, qui dit qu’il reniera devant son Pè
ement de Jésus-Christ, qui dit qu’il reniera devant son Père ceux qui l’ auront nié pendant leur vie : je sais bien que, da
Père ceux qui l’auront nié pendant leur vie : je sais bien que, dans le IVe chapitre des Actes des Apôtres, les apôtres d
r vie : je sais bien que, dans le IVe chapitre des Actes des Apôtres, les apôtres demandèrent à Dieu la grâce de pouvoir an
le IVe chapitre des Actes des Apôtres, les apôtres demandèrent à Dieu la grâce de pouvoir annoncer sa parole avec confianc
apitre des Actes des Apôtres, les apôtres demandèrent à Dieu la grâce de pouvoir annoncer sa parole avec confiance, que la
ent à Dieu la grâce de pouvoir annoncer sa parole avec confiance, que la maison trembla, & que cette grâce leur fut ac
e, que la maison trembla, & que cette grâce leur fut accordée par le Saint-Esprit. Mais que tout cela fait-il aux miss
. Mais que tout cela fait-il aux missionnaires ? Qu’ils fassent comme les jésuites : je les leur offre pour garants que tou
la fait-il aux missionnaires ? Qu’ils fassent comme les jésuites : je les leur offre pour garants que tout cela passera par
je les leur offre pour garants que tout cela passera partout, malgré l’ Évangile, la Sorbonne, & la Congrégation de Pr
offre pour garants que tout cela passera partout, malgré l’Évangile, la Sorbonne, & la Congrégation de Propaganda ; &
que tout cela passera partout, malgré l’Évangile, la Sorbonne, &  la Congrégation de Propaganda ; & que même on ne
assera partout, malgré l’Évangile, la Sorbonne, & la Congrégation de Propaganda ; & que même on ne voudra pas pren
tienne qu’elle trouve ces impiétés horribles & dignes du feu. Que les missionnaires ne se brouillent point avec les mor
amp; dignes du feu. Que les missionnaires ne se brouillent point avec les morts, nation autant terrible que respectable, da
nt point avec les morts, nation autant terrible que respectable, dans la Chine : qu’ils leur fassent des révérences & 
qu’ils leur fassent des révérences & des encensements au prorata de leur antiquité ; & surtout, qu’ils ne se fauf
r antiquité ; & surtout, qu’ils ne se faufilent point avec ce que les jésuites appellent vile crapule & canaille ig
lent vile crapule & canaille ignorante. En un mot, qu’ils imitent les jésuites, & même les surpassent, si faire se
anaille ignorante. En un mot, qu’ils imitent les jésuites, & même les surpassent, si faire se peut, par des casuistes &
i faire se peut, par des casuistes & une morale plus relâchée que la leur : & j’assure qu’ils réussiront, qu’ils f
& j’assure qu’ils réussiront, qu’ils feront, comme eux, quantité de petits saints ; &, qui plus est, j’assure qu’
saints ; &, qui plus est, j’assure qu’ils deviendront bons amis, les jésuites étant prêts de s’accommoder avec eux pou
est, j’assure qu’ils deviendront bons amis, les jésuites étant prêts de s’accommoder avec eux pourvu qu’ils veuillent sui
re leur exemple & leur doctrine. Mais tant qu’ils se mettront sur le pied de suivre l’Évangile à la lettre, d’imiter e
exemple & leur doctrine. Mais tant qu’ils se mettront sur le pied de suivre l’Évangile à la lettre, d’imiter exactemen
mp; leur doctrine. Mais tant qu’ils se mettront sur le pied de suivre l’ Évangile à la lettre, d’imiter exactement saint Pa
rine. Mais tant qu’ils se mettront sur le pied de suivre l’Évangile à la lettre, d’imiter exactement saint Paul & les
tant qu’ils se mettront sur le pied de suivre l’Évangile à la lettre, d’ imiter exactement saint Paul & les autres, qu’
e suivre l’Évangile à la lettre, d’imiter exactement saint Paul &  les autres, qu’ils ne se dispenseront point de la sév
actement saint Paul & les autres, qu’ils ne se dispenseront point de la sévérité de leur morale & qu’ils n’auront
ement saint Paul & les autres, qu’ils ne se dispenseront point de la sévérité de leur morale & qu’ils n’auront pas
Paul & les autres, qu’ils ne se dispenseront point de la sévérité de leur morale & qu’ils n’auront pas de casuiste
nseront point de la sévérité de leur morale & qu’ils n’auront pas de casuistes faciles pour leurs guides, ou qu’ils ne
ides, ou qu’ils ne voudront pas se servir des vingt-quatre vieillards de la Société, ou du moins de Caramuel leur bon ami,
s, ou qu’ils ne voudront pas se servir des vingt-quatre vieillards de la Société, ou du moins de Caramuel leur bon ami, j’
pas se servir des vingt-quatre vieillards de la Société, ou du moins de Caramuel leur bon ami, j’entends des pères jésuit
es jésuites, j’assure qu’ils resteront toujours tels qu’ils sont dans les Indes. Je parle, comme vous voyez, monsieur, en h
parle, comme vous voyez, monsieur, en homme instruit & porté pour le commerce, & en très ignorant théologien. Auss
mp; porté pour le commerce, & en très ignorant théologien. Aussi, la théologie n’est-elle pas mon fait : je n’en sais
it : je n’en sais que ce que j’en ai lu dans des livres, qui accusent les jésuites de n’en savoir pas beaucoup. Ils savent
sais que ce que j’en ai lu dans des livres, qui accusent les jésuites de n’en savoir pas beaucoup. Ils savent à mon sens l
usent les jésuites de n’en savoir pas beaucoup. Ils savent à mon sens la science du monde & du commerce. Ils connaisse
amp; l’autre, & mettent leur science à profit. Ils ont passé dans l’ alambic la science du monde & celle du commerc
re, & mettent leur science à profit. Ils ont passé dans l’alambic la science du monde & celle du commerce, & e
lambic la science du monde & celle du commerce, & en ont tiré la quintessence. En voici la preuve. Ils ont gardé f
& celle du commerce, & en ont tiré la quintessence. En voici la preuve. Ils ont gardé fort longtemps en France le
ntessence. En voici la preuve. Ils ont gardé fort longtemps en France les mandarins, qui sont revenus par votre escadre. Pu
rins, qui sont revenus par votre escadre. Puisqu’ils ne pouvaient pas les emmener à Siam avec eux, il me semble qu’ils deva
uvaient pas les emmener à Siam avec eux, il me semble qu’ils devaient les ramener à Pondichéry, & les y laisser ; je le
vec eux, il me semble qu’ils devaient les ramener à Pondichéry, &  les y laisser ; je leur aurais fait tout l’honneur &a
ramener à Pondichéry, & les y laisser ; je leur aurais fait tout l’ honneur & le bon traitement qu’il m’aurait été
chéry, & les y laisser ; je leur aurais fait tout l’honneur &  le bon traitement qu’il m’aurait été possible, jusqu
sible, jusqu’à ce que j’eusse trouvé quelque vaisseau portugais, pour les reconduire à SiaM. J’aurais, ou plutôt la Compagn
e vaisseau portugais, pour les reconduire à SiaM. J’aurais, ou plutôt la Compagnie aurait eu l’honneur de les faire condui
our les reconduire à SiaM. J’aurais, ou plutôt la Compagnie aurait eu l’ honneur de les faire conduire chez eux ; je m’en s
conduire à SiaM. J’aurais, ou plutôt la Compagnie aurait eu l’honneur de les faire conduire chez eux ; je m’en serais fait
duire à SiaM. J’aurais, ou plutôt la Compagnie aurait eu l’honneur de les faire conduire chez eux ; je m’en serais fait des
 peut-être aurais-je lié avec eux quelque intelligence pour réveiller le commerce à SiaM. Du moins j’y aurais fait mes eff
s j’y aurais fait mes efforts, & cette intelligence aurait pu par la suite être utile à la Compagnie, & à notre na
efforts, & cette intelligence aurait pu par la suite être utile à la Compagnie, & à notre nation ; ce qui est l’un
la suite être utile à la Compagnie, & à notre nation ; ce qui est l’ unique but où je tends ; & les jésuites, qui d
e, & à notre nation ; ce qui est l’unique but où je tends ; &  les jésuites, qui devraient me prêter la main dans ce
’unique but où je tends ; & les jésuites, qui devraient me prêter la main dans cette intention, & me seconder, son
ntention, & me seconder, sont les premiers à me barrer. Est-ce là la reconnaissance qu’ils devraient avoir pour le roi
à me barrer. Est-ce là la reconnaissance qu’ils devraient avoir pour le roi, pour l’État & pour la Compagnie ? Ce n’e
Est-ce là la reconnaissance qu’ils devraient avoir pour le roi, pour l’ État & pour la Compagnie ? Ce n’est point là l
nnaissance qu’ils devraient avoir pour le roi, pour l’État & pour la Compagnie ? Ce n’est point là leur caractère. Ils
oint là leur caractère. Ils ont laissé ces mandarins à Balassor, dans le dessein de leur rendre service, à eux jésuites en
r caractère. Ils ont laissé ces mandarins à Balassor, dans le dessein de leur rendre service, à eux jésuites en particulie
eux jésuites en particulier, lorsqu’ils seront arrivés à Siam, &  d’ achever d’y perdre la réputation du nom français.
tes en particulier, lorsqu’ils seront arrivés à Siam, & d’achever d’ y perdre la réputation du nom français. Comme je s
iculier, lorsqu’ils seront arrivés à Siam, & d’achever d’y perdre la réputation du nom français. Comme je sais leur po
erdre la réputation du nom français. Comme je sais leur politique sur le bout du doigt pour l’avoir attentivement étudiée,
nom français. Comme je sais leur politique sur le bout du doigt pour l’ avoir attentivement étudiée, voici ce qu’ils vont
ir attentivement étudiée, voici ce qu’ils vont faire. Ils ont intérêt de se ménager avec les Hollandais & les Anglais,
udiée, voici ce qu’ils vont faire. Ils ont intérêt de se ménager avec les Hollandais & les Anglais, parce que c’est sur
s vont faire. Ils ont intérêt de se ménager avec les Hollandais &  les Anglais, parce que c’est sur leurs vaisseaux qu’i
s Anglais, parce que c’est sur leurs vaisseaux qu’ils passent souvent d’ Europe en Asie, ou d’Asie en Europe. Les missionna
c’est sur leurs vaisseaux qu’ils passent souvent d’Europe en Asie, ou d’ Asie en Europe. Les missionnaires se servent aussi
isseaux qu’ils passent souvent d’Europe en Asie, ou d’Asie en Europe. Les missionnaires se servent aussi de cette voie, mai
rope en Asie, ou d’Asie en Europe. Les missionnaires se servent aussi de cette voie, mais moins fréquemment ; & c’est
e cette voie, mais moins fréquemment ; & c’est toujours par l’une de ces deux nations que les jésuites font passer d’A
fréquemment ; & c’est toujours par l’une de ces deux nations que les jésuites font passer d’Asie en Europe les marchan
t toujours par l’une de ces deux nations que les jésuites font passer d’ Asie en Europe les marchandises que leurs facteurs
une de ces deux nations que les jésuites font passer d’Asie en Europe les marchandises que leurs facteurs ou les jésuites d
s font passer d’Asie en Europe les marchandises que leurs facteurs ou les jésuites déguisés ont trafiquées dans les Indes :
dises que leurs facteurs ou les jésuites déguisés ont trafiquées dans les Indes : ainsi, ils n’ont garde de se brouiller av
uites déguisés ont trafiquées dans les Indes : ainsi, ils n’ont garde de se brouiller avec. Tout au contraire, ils leur fo
occasions, particulièrement lorsqu’elles concertent avec leur profit. Le passage de ces mandarins leur en offre une, &
particulièrement lorsqu’elles concertent avec leur profit. Le passage de ces mandarins leur en offre une, & ils n’ont
Le passage de ces mandarins leur en offre une, & ils n’ont garde de la manquer. Ils leur ont confié ces mandarins à B
passage de ces mandarins leur en offre une, & ils n’ont garde de la manquer. Ils leur ont confié ces mandarins à Bala
e des efforts que votre escadre a faits pour attraper Mergui, afin de les remettre chez eux avec honneur, ils leur auront d
auront dit qu’ils ne devaient point s’attendre à retourner à Siam par les vaisseaux français ; & auront ajouté qu’en le
tourner à Siam par les vaisseaux français ; & auront ajouté qu’en les remettant entre les mains des Hollandais, ils leu
es vaisseaux français ; & auront ajouté qu’en les remettant entre les mains des Hollandais, ils leur assuraient leur re
mpt & certain, soit à Mergui, soit à Bangkok, soit même à Louvau. Les Hollandais s’en chargeront avec plaisir : ils les
soit même à Louvau. Les Hollandais s’en chargeront avec plaisir : ils les reconduiront chez eux en triomphe ; & les aut
ront avec plaisir : ils les reconduiront chez eux en triomphe ; & les autres diront que la peur des Hollandais aura fai
s les reconduiront chez eux en triomphe ; & les autres diront que la peur des Hollandais aura fait fuir les navires de
e ; & les autres diront que la peur des Hollandais aura fait fuir les navires de France. Sur ce pied, les mandarins cro
s autres diront que la peur des Hollandais aura fait fuir les navires de France. Sur ce pied, les mandarins croiront avoir
eur des Hollandais aura fait fuir les navires de France. Sur ce pied, les mandarins croiront avoir obligation aux Hollandai
. Sur ce pied, les mandarins croiront avoir obligation aux Hollandais de leur retour dans leur patrie, & aux jésuites
Hollandais de leur retour dans leur patrie, & aux jésuites celle de les avoir sauvés de nouveaux périls. Ils en redou
llandais de leur retour dans leur patrie, & aux jésuites celle de les avoir sauvés de nouveaux périls. Ils en redoubler
retour dans leur patrie, & aux jésuites celle de les avoir sauvés de nouveaux périls. Ils en redoubleront leur reconna
uvés de nouveaux périls. Ils en redoubleront leur reconnaissance pour les uns à pour les autres ; & les discours unifor
x périls. Ils en redoubleront leur reconnaissance pour les uns à pour les autres ; & les discours uniformes de ces mand
doubleront leur reconnaissance pour les uns à pour les autres ; &  les discours uniformes de ces mandarins & des Hol
issance pour les uns à pour les autres ; & les discours uniformes de ces mandarins & des Hollandais achèveront de
s discours uniformes de ces mandarins & des Hollandais achèveront de perdre la réputation des Français, à laquelle l’a
uniformes de ces mandarins & des Hollandais achèveront de perdre la réputation des Français, à laquelle l’abandonne-m
ollandais achèveront de perdre la réputation des Français, à laquelle l’ abandonne-ment de Mme Constance & de son fils,
ont de perdre la réputation des Français, à laquelle l’abandonne-ment de Mme Constance & de son fils, la reddition inf
tion des Français, à laquelle l’abandonne-ment de Mme Constance &  de son fils, la reddition infâme & lâche de Bang
çais, à laquelle l’abandonne-ment de Mme Constance & de son fils, la reddition infâme & lâche de Bangkok, la sorti
t de Mme Constance & de son fils, la reddition infâme & lâche de Bangkok, la sortie forcée de Mergui & du roya
stance & de son fils, la reddition infâme & lâche de Bangkok, la sortie forcée de Mergui & du royaume après la
on fils, la reddition infâme & lâche de Bangkok, la sortie forcée de Mergui & du royaume après la mort tragique du
; lâche de Bangkok, la sortie forcée de Mergui & du royaume après la mort tragique du roi de Siam & celle de M. Co
ui & du royaume après la mort tragique du roi de Siam & celle de M. Constance, qu’il n’a tenu qu’aux Français de s
i de Siam & celle de M. Constance, qu’il n’a tenu qu’aux Français de sauver, ont déjà donné une cruelle atteinte. Ce q
’il vaudrait infiniment mieux que vous ne fussiez point venus ici que de n’y pas rester ; & qu’il serait très avantage
venus ici que de n’y pas rester ; & qu’il serait très avantageux de toutes manières que les jésuites n’y fussent jama
as rester ; & qu’il serait très avantageux de toutes manières que les jésuites n’y fussent jamais venus, & n’y vins
is venus, & n’y vinssent jamais ; puisque très assurément on peut les compter au nombre de nos plus mortels ennemis, ou
nssent jamais ; puisque très assurément on peut les compter au nombre de nos plus mortels ennemis, ou du moins de nos plus
n peut les compter au nombre de nos plus mortels ennemis, ou du moins de nos plus dangereux espions & commerçants sans
du moins de nos plus dangereux espions & commerçants sans risque de se tromper. Les missionnaires, le père Tachard, &
s plus dangereux espions & commerçants sans risque de se tromper. Les missionnaires, le père Tachard, & les autres
pions & commerçants sans risque de se tromper. Les missionnaires, le père Tachard, & les autres jésuites restent i
sans risque de se tromper. Les missionnaires, le père Tachard, &  les autres jésuites restent ici : qu’y vont-ils faire
u’y vont-ils faire ? Je n’en sais rien. Je ne sais certainement point le dessein ni des uns ni des autres. Ils observent e
s. Ils observent entre eux une civilité & une paix apparente, qui les ferait prendre pour les meilleurs amis du monde s
ux une civilité & une paix apparente, qui les ferait prendre pour les meilleurs amis du monde si on ne les connaissait
nte, qui les ferait prendre pour les meilleurs amis du monde si on ne les connaissait pas. Quoi qu’il en soit, ils restent
ent à Pondichéry : peut-être y vont-ils rêver & songer aux moyens de se faire mutuellement de la peine en Europe, où j
tre y vont-ils rêver & songer aux moyens de se faire mutuellement de la peine en Europe, où je voudrais de bien bon cœ
y vont-ils rêver & songer aux moyens de se faire mutuellement de la peine en Europe, où je voudrais de bien bon cœur
moyens de se faire mutuellement de la peine en Europe, où je voudrais de bien bon cœur qu’ils restassent tous ; & surt
ù je voudrais de bien bon cœur qu’ils restassent tous ; & surtout les jésuites, qui sont ici haïs comme le diable, &
restassent tous ; & surtout les jésuites, qui sont ici haïs comme le diable, & cependant respectés de tout le mond
ésuites, qui sont ici haïs comme le diable, & cependant respectés de tout le monde parce que tout le monde les craint.
e, & cependant respectés de tout le monde parce que tout le monde les craint. Voilà, monsieur, lui dis-je, voyant qu’il
i dis-je, voyant qu’il avait fini, leur caractère universel par toute la terre. Haïs, craints, & respectés : c’est leu
raints, & respectés : c’est leur définition ; mais ce ne sont pas les seuls particuliers qui les regardent de ce point
’est leur définition ; mais ce ne sont pas les seuls particuliers qui les regardent de ce point de vue : ce sont aussi les
nition ; mais ce ne sont pas les seuls particuliers qui les regardent de ce point de vue : ce sont aussi les plus puissant
uls particuliers qui les regardent de ce point de vue : ce sont aussi les plus puissants princes du monde ; &, lorsque
princes du monde ; &, lorsque vous m’avez vu rire au commencement de votre discours, & que je vous ai promis de vo
u rire au commencement de votre discours, & que je vous ai promis de vous rendre secret pour secret, c’est que j’ai bi
que vous m’alliez parler des jésuites : & cela m’a fait souvenir d’ une chose, qui va sans doute vous surprendre &
nir d’une chose, qui va sans doute vous surprendre & que je tiens de M. de Seignelay lui-même, & en particulier. J
is à Montréal en Canada en 1682 lorsque M. de La Barre, vice-roi, fit la paix avec les Iroquois. Le Père Bêchefer, supérie
en Canada en 1682 lorsque M. de La Barre, vice-roi, fit la paix avec les Iroquois. Le Père Bêchefer, supérieur des jésuite
1682 lorsque M. de La Barre, vice-roi, fit la paix avec les Iroquois. Le Père Bêchefer, supérieur des jésuites, y était au
Père Bêchefer, supérieur des jésuites, y était aussi. Un sauvage que les Français à cause de la longueur de sa bouche avai
r des jésuites, y était aussi. Un sauvage que les Français à cause de la longueur de sa bouche avaient surnommé Grand-Gula
es, y était aussi. Un sauvage que les Français à cause de la longueur de sa bouche avaient surnommé Grand-Gula, & dont
e de la longueur de sa bouche avaient surnommé Grand-Gula, & dont le nom sauvage était Aroüim-Tesche, portait la parol
mé Grand-Gula, & dont le nom sauvage était Aroüim-Tesche, portait la parole pour toutes les nations iroquoises. J’appr
ont le nom sauvage était Aroüim-Tesche, portait la parole pour toutes les nations iroquoises. J’appris, ce jour-là, quantit
le pour toutes les nations iroquoises. J’appris, ce jour-là, quantité de choses qui regardaient la Société de Jésus, qui f
iroquoises. J’appris, ce jour-là, quantité de choses qui regardaient la Société de Jésus, qui faisaient enrager le père B
de choses qui regardaient la Société de Jésus, qui faisaient enrager le père Bêchefer, & rire tous les auditeurs ; ca
été de Jésus, qui faisaient enrager le père Bêchefer, & rire tous les auditeurs ; car le sauvage y parla en sauvage, c’
isaient enrager le père Bêchefer, & rire tous les auditeurs ; car le sauvage y parla en sauvage, c’est-à-dire sans fla
uvage y parla en sauvage, c’est-à-dire sans flatterie ni déguisement. Les jésuites étaient démontés de l’effronterie de sa
t-à-dire sans flatterie ni déguisement. Les jésuites étaient démontés de l’effronterie de sa harangue, & perdirent tou
-dire sans flatterie ni déguisement. Les jésuites étaient démontés de l’ effronterie de sa harangue, & perdirent tout à
tterie ni déguisement. Les jésuites étaient démontés de l’effronterie de sa harangue, & perdirent tout à fait patience
l’effronterie de sa harangue, & perdirent tout à fait patience à la conclusion de leur article, qui fut, que tous les
de sa harangue, & perdirent tout à fait patience à la conclusion de leur article, qui fut, que tous les sauvages ne v
ut à fait patience à la conclusion de leur article, qui fut, que tous les sauvages ne voulaient plus de jésuites chez eux.
ion de leur article, qui fut, que tous les sauvages ne voulaient plus de jésuites chez eux. On lui en demanda la raison ;
es sauvages ne voulaient plus de jésuites chez eux. On lui en demanda la raison ; & il répondit, aussi brutalement qu’
ttes noires n’iraient pas, s’ils n’y trouvaient ni femmes ni castors. Le père Bêchefer prétendit que l’interprète de M. de
s n’y trouvaient ni femmes ni castors. Le père Bêchefer prétendit que l’ interprète de M. de La Barre se trompait. Celui-ci
ent ni femmes ni castors. Le père Bêchefer prétendit que l’interprète de M. de La Barre se trompait. Celui-ci, voyant sa b
arre se trompait. Celui-ci, voyant sa bonne foi suspecte, fit répéter la même chose, en illinois, en algonquin, en huron,
ter la même chose, en illinois, en algonquin, en huron, & en tous les autres idiomes iroquois, que tous les Français pr
onquin, en huron, & en tous les autres idiomes iroquois, que tous les Français présents entendaient parfaitement, aussi
e tous les Français présents entendaient parfaitement, aussi bien que les jésuites, auxquels la confusion en demeura en ent
sents entendaient parfaitement, aussi bien que les jésuites, auxquels la confusion en demeura en entier, en présence de pl
ites, auxquels la confusion en demeura en entier, en présence de plus de deux cent cinquante Français, outre tous les père
tier, en présence de plus de deux cent cinquante Français, outre tous les pères de l’Oratoire, qui ont à Montréal un établi
ères de l’Oratoire, qui ont à Montréal un établissement très beau. Je les prends tous pour témoins, & cet interprète, q
ecin à Compiègne, très recherché. Il avait été douze ans entiers avec les sauvages quand nous revînmes ensemble du Canada ;
sauvages quand nous revînmes ensemble du Canada ; &, en 1713, je le trouvai à Compiègne, où j’étais allé voir une sœu
Compiègne, où j’étais allé voir une sœur religieuse, & lui parlai de cette aventure, qu’il répéta en présence de quant
p; lui parlai de cette aventure, qu’il répéta en présence de quantité de monde à moi inconnu, excepté un nommé M. Auvrai,
e histoire est celle que j’avais promise, & qui m’a convaincu que les jésuites ne sont conduits dans le Canada, & a
omise, & qui m’a convaincu que les jésuites ne sont conduits dans le Canada, & ailleurs, que par le commerce &
les jésuites ne sont conduits dans le Canada, & ailleurs, que par le commerce & le plaisir des sens, & nulleme
nt conduits dans le Canada, & ailleurs, que par le commerce &  le plaisir des sens, & nullement par le zèle de
s, que par le commerce & le plaisir des sens, & nullement par le zèle de la propagation de l’Évangile. ) Je contai
ar le commerce & le plaisir des sens, & nullement par le zèle de la propagation de l’Évangile. ) Je contai cette h
le commerce & le plaisir des sens, & nullement par le zèle de la propagation de l’Évangile. ) Je contai cette hist
p; le plaisir des sens, & nullement par le zèle de la propagation de l’Évangile. ) Je contai cette histoire à M. de Se
le plaisir des sens, & nullement par le zèle de la propagation de l’ Évangile. ) Je contai cette histoire à M. de Seign
contai cette histoire à M. de Seignelay, poursuivis-je en continuant de parler à M. Martin : il me dit qu’il la savait bi
, poursuivis-je en continuant de parler à M. Martin : il me dit qu’il la savait bien. Enfin, sur le point de partir au moi
il me dit qu’il la savait bien. Enfin, sur le point de partir au mois de janvier 1688 pour venir ici, j’allai prendre cong
partir au mois de janvier 1688 pour venir ici, j’allai prendre congé de lui. Je vis des jésuites sortir de son cabinet :
r venir ici, j’allai prendre congé de lui. Je vis des jésuites sortir de son cabinet : je lui demandai s’il en passait aux
en passait aux Indes. Il me dit qu’il en venait six ; & m’ordonna de lui faire un journal avec des remarques sur tout
faire un journal avec des remarques sur tout ce que j’apprendrais. Je le tais. Vous en avez vu une bonne partie : notre co
s en avez vu une bonne partie : notre conversation sera comprise dans le reste. Je lui reparlai encore des jésuites : &
este. Je lui reparlai encore des jésuites : &, donnant carrière à la raillerie, je ramenai l’histoire de ceux du Canad
ore des jésuites : &, donnant carrière à la raillerie, je ramenai l’ histoire de ceux du Canada, & ajoutai brusquem
uites : &, donnant carrière à la raillerie, je ramenai l’histoire de ceux du Canada, & ajoutai brusquement que l’a
e ramenai l’histoire de ceux du Canada, & ajoutai brusquement que l’ argent du roi était bien mal employé pour ces gens
rgent du roi était bien mal employé pour ces gens-là, plutôt capables de perdre la France de réputation chez les étrangers
oi était bien mal employé pour ces gens-là, plutôt capables de perdre la France de réputation chez les étrangers que de l’
ien mal employé pour ces gens-là, plutôt capables de perdre la France de réputation chez les étrangers que de l’y mettre e
r ces gens-là, plutôt capables de perdre la France de réputation chez les étrangers que de l’y mettre en bonne odeur. Ceux
tôt capables de perdre la France de réputation chez les étrangers que de l’y mettre en bonne odeur. Ceux qui ont connu M. 
capables de perdre la France de réputation chez les étrangers que de l’ y mettre en bonne odeur. Ceux qui ont connu M. de
en bonne odeur. Ceux qui ont connu M. de Seignelay savent que c’était le meilleur cœur d’homme qui fût au monde ; mais d’u
eux qui ont connu M. de Seignelay savent que c’était le meilleur cœur d’ homme qui fût au monde ; mais d’une vivacité &
y savent que c’était le meilleur cœur d’homme qui fût au monde ; mais d’ une vivacité & d’une promptitude inexprimables
le meilleur cœur d’homme qui fût au monde ; mais d’une vivacité &  d’ une promptitude inexprimables, & qui, dans son
cela mieux que toi, & nous en savons encore cent fois plus. Nous les haïssons plus que le diable : trouve le secret de
amp; nous en savons encore cent fois plus. Nous les haïssons plus que le diable : trouve le secret de mettre la vie du roi
encore cent fois plus. Nous les haïssons plus que le diable : trouve le secret de mettre la vie du roi en sûreté contre l
nt fois plus. Nous les haïssons plus que le diable : trouve le secret de mettre la vie du roi en sûreté contre le poison &
us. Nous les haïssons plus que le diable : trouve le secret de mettre la vie du roi en sûreté contre le poison & le po
le diable : trouve le secret de mettre la vie du roi en sûreté contre le poison & le poignard ; & je te jure, sur
ve le secret de mettre la vie du roi en sûreté contre le poison &  le poignard ; & je te jure, sur ma damnation, qu
lui dis-je, monsieur, il semble que vous voulez me faire entendre que le roi les craint ? Oui, il les craint, ajouta-t-il 
-je, monsieur, il semble que vous voulez me faire entendre que le roi les craint ? Oui, il les craint, ajouta-t-il : il n’a
ble que vous voulez me faire entendre que le roi les craint ? Oui, il les craint, ajouta-t-il : il n’a que cette seule faib
ui, il les craint, ajouta-t-il : il n’a que cette seule faiblesse. Il les hait au fond du cœur, & ne les estime point :
n’a que cette seule faiblesse. Il les hait au fond du cœur, & ne les estime point : cependant, lui, qui fait trembler
tile en Cléments, en Châtels & en Ravaillac. Il tremble aux morts d’ Henri III, & d’Henri IV ; & n’en veut poin
n Châtels & en Ravaillac. Il tremble aux morts d’Henri III, &  d’ Henri IV ; & n’en veut point courir les risque
ux morts d’Henri III, & d’Henri IV ; & n’en veut point courir les risques. C’est la crainte qu’il a d’eux qui est l
I, & d’Henri IV ; & n’en veut point courir les risques. C’est la crainte qu’il a d’eux qui est la source de tous l
 ; & n’en veut point courir les risques. C’est la crainte qu’il a d’ eux qui est la source de tous les biens qu’il leur
veut point courir les risques. C’est la crainte qu’il a d’eux qui est la source de tous les biens qu’il leur fait, & q
courir les risques. C’est la crainte qu’il a d’eux qui est la source de tous les biens qu’il leur fait, & qui est cau
les risques. C’est la crainte qu’il a d’eux qui est la source de tous les biens qu’il leur fait, & qui est cause qu’il
leur fait, & qui est cause qu’il leur accorde tout ce qu’ils ont le front de lui demander, quelque injuste qu’il soit
t, & qui est cause qu’il leur accorde tout ce qu’ils ont le front de lui demander, quelque injuste qu’il soit ; parce
veut pas s’exposer au ressentiment que cette cruelle Compagnie aurait de ses refus : étant lui-même convaincu, par des let
s refus : étant lui-même convaincu, par des lettres interceptées, que le plus grand & le plus juste prince du monde de
même convaincu, par des lettres interceptées, que le plus grand &  le plus juste prince du monde devient pour cette san
de devient pour cette sanguinaire Société un homme commun & digne de mort, sitôt qu’il s’oppose à ses desseins. Table
ras pas. Je suis ravi, monsieur, me dit M. Martin, que vous ayez tant d’ accès auprès de M. de Seignelay, & que cela ai
ès auprès de M. de Seignelay, & que cela aille jusqu’à une espèce de familiarité qui tire après soi une pareille confi
liarité qui tire après soi une pareille confidence. J’ai bien vu, par la lecture du commencement de votre journal pour lui
une pareille confidence. J’ai bien vu, par la lecture du commencement de votre journal pour lui, que vous n’êtes pas mal d
qui m’a obligé à m’expliquer nettement avec vous, afin qu’en cas que l’ occasion s’en présente, comme j’espère que vous vo
as que l’occasion s’en présente, comme j’espère que vous voudrez bien la rechercher, ainsi que je vous en prie, vous puiss
voudrez bien la rechercher, ainsi que je vous en prie, vous puissiez l’ instruire à fond de tout ce qui se passe ici. Feu
chercher, ainsi que je vous en prie, vous puissiez l’instruire à fond de tout ce qui se passe ici. Feu M. Colbert, son pèr
Feu M. Colbert, son père était celui du commerce : &, s’il avait les mêmes inclinations, il aurait la satisfaction d’e
lui du commerce : &, s’il avait les mêmes inclinations, il aurait la satisfaction d’empêcher de sortir du royaume une
: &, s’il avait les mêmes inclinations, il aurait la satisfaction d’ empêcher de sortir du royaume une quantité prodigi
il avait les mêmes inclinations, il aurait la satisfaction d’empêcher de sortir du royaume une quantité prodigieuse d’arge
satisfaction d’empêcher de sortir du royaume une quantité prodigieuse d’ argent dont les Anglais & les Hollandais, nos
’empêcher de sortir du royaume une quantité prodigieuse d’argent dont les Anglais & les Hollandais, nos ennemis, profit
r du royaume une quantité prodigieuse d’argent dont les Anglais &  les Hollandais, nos ennemis, profitent. J’en écris da
ennemis, profitent. J’en écris dans ce sens, à lui & à messieurs de la Compagnie : M. du Quesne est chargé de mes paq
nemis, profitent. J’en écris dans ce sens, à lui & à messieurs de la Compagnie : M. du Quesne est chargé de mes paquet
ns, à lui & à messieurs de la Compagnie : M. du Quesne est chargé de mes paquets, & je lui ai parlé de ce qu’il de
agnie : M. du Quesne est chargé de mes paquets, & je lui ai parlé de ce qu’il devait dire pour appuyer ce que j’écris 
ésuite, je ne lui ai rien dit qui regarde ces pères ; & vous êtes le seul à qui j’ai parlé sans réserve, espérant beau
seul à qui j’ai parlé sans réserve, espérant beaucoup plus du succès de votre conversation particulière avec M. de Seigne
du succès de votre conversation particulière avec M. de Seignelay que de ce qu’il pourra lui dire. On ne vous a fait aucun
que de ce qu’il pourra lui dire. On ne vous a fait aucun remerciement de votre peine d’avoir refait les écritures qui rega
pourra lui dire. On ne vous a fait aucun remerciement de votre peine d’ avoir refait les écritures qui regardent la flûte,
e. On ne vous a fait aucun remerciement de votre peine d’avoir refait les écritures qui regardent la flûte, voici un présen
emerciement de votre peine d’avoir refait les écritures qui regardent la flûte, voici un présent que je vous fais, tant po
te, voici un présent que je vous fais, tant pour cet article que pour le mémoire que je vous ai prié & vous prie encor
rticle que pour le mémoire que je vous ai prié & vous prie encore de faire pour M. de Seignelay : &, en achevant,
core de faire pour M. de Seignelay : &, en achevant, il m’a donné la plus belle pièce de mousseline brodée que j’aie e
. de Seignelay : &, en achevant, il m’a donné la plus belle pièce de mousseline brodée que j’aie encore vue ; & no
’aie encore vue ; & nous nous sommes quittés très satisfaits l’un de l’autre. Voilà le résultat de la conversation que
& nous nous sommes quittés très satisfaits l’un de l’autre. Voilà le résultat de la conversation que j’ai eue avec M. 
ous sommes quittés très satisfaits l’un de l’autre. Voilà le résultat de la conversation que j’ai eue avec M. Martin, sur
sommes quittés très satisfaits l’un de l’autre. Voilà le résultat de la conversation que j’ai eue avec M. Martin, sur laq
résultat de la conversation que j’ai eue avec M. Martin, sur laquelle le lecteur peut faire ses réflexions ; lui assurant,
in, sur laquelle le lecteur peut faire ses réflexions ; lui assurant, de ma part, que je n’y ai ajouté quoi que ce soit de
ons ; lui assurant, de ma part, que je n’y ai ajouté quoi que ce soit de mon invention, si ce n’est le latin, que M. Marti
, que je n’y ai ajouté quoi que ce soit de mon invention, si ce n’est le latin, que M. Martin n’entend pas : mais, en cett
é que traducteur, & nullement inventeur ; n’ayant fait que rendre le sens de M. Martin, encore bien faiblement, ne pos
aducteur, & nullement inventeur ; n’ayant fait que rendre le sens de M. Martin, encore bien faiblement, ne possédant p
é charmé dans lui. Comme il était encore assez bonne heure lorsque je le quittai, je crus devoir aller voir pour la derniè
orsque je le quittai, je crus devoir aller voir pour la dernière fois le banian & mon aimable Persane, & leur port
is le banian & mon aimable Persane, & leur porter des marques de ma reconnaissance. J’y allai, & y fus reçu à
reçu à mon ordinaire, & ni l’un ni l’autre ne voulut rien prendre de moi. J’en sortis assez tard, charmé de leur génér
l’autre ne voulut rien prendre de moi. J’en sortis assez tard, charmé de leur générosité, & très convaincu que, si je
leur générosité, & très convaincu que, si je quittais avec peine la Persane, elle ne me vit pas partir sans chagrin.
ne la Persane, elle ne me vit pas partir sans chagrin. Je soupai avec le cocu, & ne les ai pas vus depuis ni les uns n
e ne me vit pas partir sans chagrin. Je soupai avec le cocu, & ne les ai pas vus depuis ni les uns ni les autres. Il a
ns chagrin. Je soupai avec le cocu, & ne les ai pas vus depuis ni les uns ni les autres. Il a fait calme tout plat tout
Je soupai avec le cocu, & ne les ai pas vus depuis ni les uns ni les autres. Il a fait calme tout plat toute la journé
vus depuis ni les uns ni les autres. Il a fait calme tout plat toute la journée, & il ne fait pas encore un souffle d
me tout plat toute la journée, & il ne fait pas encore un souffle de vent : mauvais commencement de voyage. J’ai dit q
& il ne fait pas encore un souffle de vent : mauvais commencement de voyage. J’ai dit que nous sommes chargés comme de
auvais commencement de voyage. J’ai dit que nous sommes chargés comme de roches ; j’ajoute que notre pont est une véritabl
joute que notre pont est une véritable basse-cour. Dieu nous préserve de trouver des ennemis, n’étant point en état d’atta
our. Dieu nous préserve de trouver des ennemis, n’étant point en état d’ attaquer, & assez mal pour nous défendre. D
Du vendredi 26 janvier 1691 Calme encore tout plat : tant pis ; le voyage devant être long avant que de prendre terr
 : tant pis ; le voyage devant être long avant que de prendre terre à l’ île de l’Ascension, où est notre rendez-vous en ca
prendre terre à l’île de l’Ascension, où est notre rendez-vous en cas de séparation, & où il y a plus de deux mille ci
, où est notre rendez-vous en cas de séparation, & où il y a plus de deux mille cinq cents lieues d’ici. On a réglé l’
amp; où il y a plus de deux mille cinq cents lieues d’ici. On a réglé l’ eau aujourd’hui, tant pour les hommes que pour les
ille cinq cents lieues d’ici. On a réglé l’eau aujourd’hui, tant pour les hommes que pour les bestiaux, dont nous avons une
es d’ici. On a réglé l’eau aujourd’hui, tant pour les hommes que pour les bestiaux, dont nous avons une quantité prodigieus
x, dont nous avons une quantité prodigieuse. Quand je n’en aurais pas les clefs, cela ne m’embarrasserait nullement, bien s
clefs, cela ne m’embarrasserait nullement, bien sûr que j’aurai plus d’ eau de pluie que je n’ai envie d’en boire. Du s
, cela ne m’embarrasserait nullement, bien sûr que j’aurai plus d’eau de pluie que je n’ai envie d’en boire. Du samedi
nullement, bien sûr que j’aurai plus d’eau de pluie que je n’ai envie d’ en boire. Du samedi 27 janvier 1691 Le vent
e pluie que je n’ai envie d’en boire. Du samedi 27 janvier 1691 Le vent est revenu, bien faible ; mais il est bon.
enu, bien faible ; mais il est bon. Du dimanche 28 janvier 1691 Le vent s’est rafraîchi, & nous allons à merveil
nvier 1691 Le vent s’est rafraîchi, & nous allons à merveille. Le petit sanglier que j’ai fait saler à Négrades est
anglier que j’ai fait saler à Négrades est excellent : je ne suis pas le seul qui le trouve de même. Nous n’avons plus ave
j’ai fait saler à Négrades est excellent : je ne suis pas le seul qui le trouve de même. Nous n’avons plus avec nous ni mi
-dire que nous n’avons plus que notre équipage, dont M. de La Touche, le même dont j’ai parlé ci-dessus, fait partie, remp
a Touche, le même dont j’ai parlé ci-dessus, fait partie, remplissant la place de feu Le Vasseur. Nous portons au Sud-Est,
le même dont j’ai parlé ci-dessus, fait partie, remplissant la place de feu Le Vasseur. Nous portons au Sud-Est, pour par
e dont j’ai parlé ci-dessus, fait partie, remplissant la place de feu Le Vasseur. Nous portons au Sud-Est, pour parer les
ssant la place de feu Le Vasseur. Nous portons au Sud-Est, pour parer les terres du royaume de Bisnagar dans la péninsule.
Le Vasseur. Nous portons au Sud-Est, pour parer les terres du royaume de Bisnagar dans la péninsule. On dit que nous passe
portons au Sud-Est, pour parer les terres du royaume de Bisnagar dans la péninsule. On dit que nous passerons dans l’est d
royaume de Bisnagar dans la péninsule. On dit que nous passerons dans l’ est de Madagascar fort au large, & que nous po
e de Bisnagar dans la péninsule. On dit que nous passerons dans l’est de Madagascar fort au large, & que nous pourrons
car fort au large, & que nous pourrons bien aller à Mascarey : je le souhaite ; mais, comme cela dépendra du vent, c’e
ndi 29 janvier 1691 Nous avons aujourd’hui mangé la dernière vache de celles que nous avons apportées de France. C’est
ujourd’hui mangé la dernière vache de celles que nous avons apportées de France. C’est la même qui a donné du lait pendant
la dernière vache de celles que nous avons apportées de France. C’est la même qui a donné du lait pendant toute la travers
apportées de France. C’est la même qui a donné du lait pendant toute la traversée. Son lait s’est tari, sa mort a été jur
tari, sa mort a été jurée : belle récompense, ou plutôt belle marque de l’ingratitude de l’homme ! Du mardi 30 janvier
ri, sa mort a été jurée : belle récompense, ou plutôt belle marque de l’ ingratitude de l’homme ! Du mardi 30 janvier 16
été jurée : belle récompense, ou plutôt belle marque de l’ingratitude de l’homme ! Du mardi 30 janvier 1691 Toujours
jurée : belle récompense, ou plutôt belle marque de l’ingratitude de l’ homme ! Du mardi 30 janvier 1691 Toujours bo
rnier janvier 1691 Toujours bon vent ; nous commençons à retrouver les pluies de la Ligne. Février 1691 Du jeud
er 1691 Toujours bon vent ; nous commençons à retrouver les pluies de la Ligne. Février 1691 Du jeudi 1er févr
1691 Toujours bon vent ; nous commençons à retrouver les pluies de la Ligne. Février 1691 Du jeudi 1er février
& fort beau temps. Quinze jours de même, je me compte à Mascarey. Le Père La Chassée & moi sommes également très f
 moi sommes également très fort mortifiés : nous n’avons plus du tout de vin de Cahors, ni de celui de Saint-Yago. Il n’en
mmes également très fort mortifiés : nous n’avons plus du tout de vin de Cahors, ni de celui de Saint-Yago. Il n’en est pa
très fort mortifiés : nous n’avons plus du tout de vin de Cahors, ni de celui de Saint-Yago. Il n’en est pas content, ni
t mortifiés : nous n’avons plus du tout de vin de Cahors, ni de celui de Saint-Yago. Il n’en est pas content, ni moi non p
tent, ni moi non plus. Nous buvons de temps en temps bouteille du vin d’ Espagne que nous avons acheté en commun en Europe 
e il nous coûte notre argent, il ne nous paraît pas si bon. Notre vin de Bordeaux ou de Grave, & de Tursan, n’est poin
notre argent, il ne nous paraît pas si bon. Notre vin de Bordeaux ou de Grave, & de Tursan, n’est point mauvais ; mai
l ne nous paraît pas si bon. Notre vin de Bordeaux ou de Grave, &  de Tursan, n’est point mauvais ; mais, comme à force
de Grave, & de Tursan, n’est point mauvais ; mais, comme à force d’ avoir été battus, l’un & l’autre tire sur l’ai
; mais, comme à force d’avoir été battus, l’un & l’autre tire sur l’ aigre, & qu’il y faut mettre de l’eau, ce qui
attus, l’un & l’autre tire sur l’aigre, & qu’il y faut mettre de l’eau, ce qui n’est nullement son goût ni le mien
us, l’un & l’autre tire sur l’aigre, & qu’il y faut mettre de l’ eau, ce qui n’est nullement son goût ni le mien, i
’eau, ce qui n’est nullement son goût ni le mien, il me désespère sur le vin de Chiras que j’ai acheté à Bengale : il me p
e qui n’est nullement son goût ni le mien, il me désespère sur le vin de Chiras que j’ai acheté à Bengale : il me prédit q
m. Son obstination & ses récidives me font rire, & mes refus le font enrager. Du vendredi 2 février 1691 Le
re, & mes refus le font enrager. Du vendredi 2 février 1691 Le vent est toujours bon, & nous commençons à re
r 1691 Le vent est toujours bon, & nous commençons à ressentir les chaleurs étouffantes de la Ligne. C’est aujourd’h
jours bon, & nous commençons à ressentir les chaleurs étouffantes de la Ligne. C’est aujourd’hui le jour de la Purific
rs bon, & nous commençons à ressentir les chaleurs étouffantes de la Ligne. C’est aujourd’hui le jour de la Purificati
s à ressentir les chaleurs étouffantes de la Ligne. C’est aujourd’hui le jour de la Purification, ou de la Chandeleur. Not
entir les chaleurs étouffantes de la Ligne. C’est aujourd’hui le jour de la Purification, ou de la Chandeleur. Notre aumôn
ir les chaleurs étouffantes de la Ligne. C’est aujourd’hui le jour de la Purification, ou de la Chandeleur. Notre aumônier
ffantes de la Ligne. C’est aujourd’hui le jour de la Purification, ou de la Chandeleur. Notre aumônier a prêché ce matin,
ntes de la Ligne. C’est aujourd’hui le jour de la Purification, ou de la Chandeleur. Notre aumônier a prêché ce matin, &am
aumônier a prêché ce matin, & a pris son texte du premier verset de l’Évangile d’aujourd’hui, qui est le 22 du second
mônier a prêché ce matin, & a pris son texte du premier verset de l’ Évangile d’aujourd’hui, qui est le 22 du second ch
êché ce matin, & a pris son texte du premier verset de l’Évangile d’ aujourd’hui, qui est le 22 du second chapitre de s
pris son texte du premier verset de l’Évangile d’aujourd’hui, qui est le 22 du second chapitre de saint Luc. Je lui ai mal
verset de l’Évangile d’aujourd’hui, qui est le 22 du second chapitre de saint Luc. Je lui ai malicieusement dit, en soupa
Luc. Je lui ai malicieusement dit, en soupant, que c’était pour tous les hommes une leçon de se purifier ; & lui ai de
ieusement dit, en soupant, que c’était pour tous les hommes une leçon de se purifier ; & lui ai demandé si la successi
ur tous les hommes une leçon de se purifier ; & lui ai demandé si la succession de Le Vasseur ne lui tenait pas un peu
mmes une leçon de se purifier ; & lui ai demandé si la succession de Le Vasseur ne lui tenait pas un peu au cœur, &
s une leçon de se purifier ; & lui ai demandé si la succession de Le Vasseur ne lui tenait pas un peu au cœur, & s
our nous édifier ? M. de La Chassée, qui ne lui passe rien, s’est mis de la partie, autant a fait M. de Porrières : &,
nous édifier ? M. de La Chassée, qui ne lui passe rien, s’est mis de la partie, autant a fait M. de Porrières : &, to
tant a fait M. de Porrières : &, tout en riant, nous avons prêché le prédicateur : mais c’est un moine, & moine ba
1691 Toujours fort bon vent, & nous portons au Sud, avec moins de voiles que les autres ; car, quoique nous soyons
rs fort bon vent, & nous portons au Sud, avec moins de voiles que les autres ; car, quoique nous soyons chargés à morte
ue nous soyons chargés à morte charge, nous allons toujours mieux que les autres beaucoup moins chargés que nous. Il a plu
mieux que les autres beaucoup moins chargés que nous. Il a plu toute la journée, & la pluie redouble. Je ne sais si j
res beaucoup moins chargés que nous. Il a plu toute la journée, &  la pluie redouble. Je ne sais si je m’accoutume à la
e la journée, & la pluie redouble. Je ne sais si je m’accoutume à la chaleur ; mais celle-ci me paraît plus supportabl
ume à la chaleur ; mais celle-ci me paraît plus supportable que celle de l’année passée. Du dimanche 4 février 1691
à la chaleur ; mais celle-ci me paraît plus supportable que celle de l’ année passée. Du dimanche 4 février 1691 Il
1691 Il a calmé cette nuit, & il a fait fort peu de vent toute la journée. Je ne m’accoutume point à la chaleur ; c
l a fait fort peu de vent toute la journée. Je ne m’accoutume point à la chaleur ; car celle d’aujourd’hui m’a paru fort é
nt toute la journée. Je ne m’accoutume point à la chaleur ; car celle d’ aujourd’hui m’a paru fort étouffante. Si ce n’étai
u’il n’en a point fait aujourd’hui. Nous sommes à trente-huit minutes de la Ligne. Du lundi 5 février 1691 Il n’a pr
l n’en a point fait aujourd’hui. Nous sommes à trente-huit minutes de la Ligne. Du lundi 5 février 1691 Il n’a presq
de la Ligne. Du lundi 5 février 1691 Il n’a presque point fait de vent. Nous avons cependant passé la Ligne sur les
1691 Il n’a presque point fait de vent. Nous avons cependant passé la Ligne sur les cinq heures du soir ; mais, le sole
a presque point fait de vent. Nous avons cependant passé la Ligne sur les cinq heures du soir ; mais, le soleil n’est pas e
us avons cependant passé la Ligne sur les cinq heures du soir ; mais, le soleil n’est pas encore entre vous & nous : i
fait une chaleur excessive : & c’est aujourd’hui le dernier jour de l’hiver pour vous, & pour tout ce qui est au
it une chaleur excessive : & c’est aujourd’hui le dernier jour de l’ hiver pour vous, & pour tout ce qui est au nor
dernier jour de l’hiver pour vous, & pour tout ce qui est au nord de la Ligne ; comme c’est le dernier jour de l’été p
nier jour de l’hiver pour vous, & pour tout ce qui est au nord de la Ligne ; comme c’est le dernier jour de l’été pour
our tout ce qui est au nord de la Ligne ; comme c’est le dernier jour de l’été pour tous les climats qui en sont au sud.
tout ce qui est au nord de la Ligne ; comme c’est le dernier jour de l’ été pour tous les climats qui en sont au sud. D
au nord de la Ligne ; comme c’est le dernier jour de l’été pour tous les climats qui en sont au sud. Du mardi 6 février
ui en sont au sud. Du mardi 6 février 1691 Je dis hier que tous les lieux de la terre qui sont au nord de la Ligne, c
au sud. Du mardi 6 février 1691 Je dis hier que tous les lieux de la terre qui sont au nord de la Ligne, c’est-à-di
sud. Du mardi 6 février 1691 Je dis hier que tous les lieux de la terre qui sont au nord de la Ligne, c’est-à-dire
r 1691 Je dis hier que tous les lieux de la terre qui sont au nord de la Ligne, c’est-à-dire la moitié du globe terrest
691 Je dis hier que tous les lieux de la terre qui sont au nord de la Ligne, c’est-à-dire la moitié du globe terrestre,
tous les lieux de la terre qui sont au nord de la Ligne, c’est-à-dire la moitié du globe terrestre, entrait aujourd’hui da
, c’est-à-dire la moitié du globe terrestre, entrait aujourd’hui dans le printemps. En voici l’explication, c’est notre pr
é du globe terrestre, entrait aujourd’hui dans le printemps. En voici l’ explication, c’est notre premier pilote qui m’a do
m’a donné ce système qui me paraît assez juste. Nous savons tous que le calendrier réformé par Grégoire XIII en 1582, &am
réformé par Grégoire XIII en 1582, & qui à cause de ce pape porte le nom de calendrier grégorien, fixe ce premier jour
par Grégoire XIII en 1582, & qui à cause de ce pape porte le nom de calendrier grégorien, fixe ce premier jour de pri
de ce pape porte le nom de calendrier grégorien, fixe ce premier jour de printemps au 21 mars, qui est le jour que le sole
rier grégorien, fixe ce premier jour de printemps au 21 mars, qui est le jour que le soleil entre dans le signe du Bélier,
en, fixe ce premier jour de printemps au 21 mars, qui est le jour que le soleil entre dans le signe du Bélier, c’est-à-dir
our de printemps au 21 mars, qui est le jour que le soleil entre dans le signe du Bélier, c’est-à-dire que le soleil est a
le jour que le soleil entre dans le signe du Bélier, c’est-à-dire que le soleil est au milieu du monde d’un pôle à l’autre
le signe du Bélier, c’est-à-dire que le soleil est au milieu du monde d’ un pôle à l’autre ; & que les jours sont égaux
que le soleil est au milieu du monde d’un pôle à l’autre ; & que les jours sont égaux partout ; mais, nous savons auss
nous savons aussi que cette fixation n’a été faite que par rapport à la fête de Pâques, & nous savons encore que cett
vons aussi que cette fixation n’a été faite que par rapport à la fête de Pâques, & nous savons encore que cette fixati
est pas toujours juste, puisque assez souvent cet équinoxe arrive dès la nuit du 18 au 19 mars, & qu’ainsi cette époqu
du 21 cadre rarement au cours du soleil. Mais si, sans avoir égard à la religion, à laquelle les saisons de l’année ne fo
cours du soleil. Mais si, sans avoir égard à la religion, à laquelle les saisons de l’année ne font rien, on voulait donne
leil. Mais si, sans avoir égard à la religion, à laquelle les saisons de l’année ne font rien, on voulait donner une époqu
l. Mais si, sans avoir égard à la religion, à laquelle les saisons de l’ année ne font rien, on voulait donner une époque f
on voulait donner une époque fixe & certaine à ces quatre saisons de l’année, ne pourrait-on pas les fixer sur le plus
voulait donner une époque fixe & certaine à ces quatre saisons de l’ année, ne pourrait-on pas les fixer sur le plus ou
xe & certaine à ces quatre saisons de l’année, ne pourrait-on pas les fixer sur le plus ou le moins d’éloignement du so
ine à ces quatre saisons de l’année, ne pourrait-on pas les fixer sur le plus ou le moins d’éloignement du soleil ; & 
uatre saisons de l’année, ne pourrait-on pas les fixer sur le plus ou le moins d’éloignement du soleil ; & suivant cel
sons de l’année, ne pourrait-on pas les fixer sur le plus ou le moins d’ éloignement du soleil ; & suivant cela, compos
us ou le moins d’éloignement du soleil ; & suivant cela, composer l’ hiver des quatre-vingt-onze jours que le soleil se
& suivant cela, composer l’hiver des quatre-vingt-onze jours que le soleil serait le plus éloigné de nous, tant à se
la, composer l’hiver des quatre-vingt-onze jours que le soleil serait le plus éloigné de nous, tant à se retirer qu’à reve
iver des quatre-vingt-onze jours que le soleil serait le plus éloigné de nous, tant à se retirer qu’à revenir, ce qui tomb
se retirer qu’à revenir, ce qui tomberait du 5 novembre au 6 février de l’année suivante exclus ? Commencer le printemps
retirer qu’à revenir, ce qui tomberait du 5 novembre au 6 février de l’ année suivante exclus ? Commencer le printemps le
ait du 5 novembre au 6 février de l’année suivante exclus ? Commencer le printemps le 6 février, & le finir le 5 mai,
mbre au 6 février de l’année suivante exclus ? Commencer le printemps le 6 février, & le finir le 5 mai, qui sont les
l’année suivante exclus ? Commencer le printemps le 6 février, &  le finir le 5 mai, qui sont les quatre-vingt-onze jo
suivante exclus ? Commencer le printemps le 6 février, & le finir le 5 mai, qui sont les quatre-vingt-onze jours que l
ommencer le printemps le 6 février, & le finir le 5 mai, qui sont les quatre-vingt-onze jours que le soleil met à venir
er, & le finir le 5 mai, qui sont les quatre-vingt-onze jours que le soleil met à venir du onzième degré quarante-cinq
inutes Sud, jusqu’au onzième degré quarante-cinq minutes Nord ou vers l’ Europe, & composer notre été des quarante-cinq
q minutes Nord jusqu’au tropique du Cancer, que nous nommons solstice d’ été, & des quarante-cinq autres jours & de
 des quarante-cinq autres jours & demi, qu’il emploie à retourner de ce tropique du Cancer à ce même onzième degré qua
e qui tomberait du 6 mai au 5 août inclus, ce qui formerait un espace de quatre-vingt-onze jours pour notre été d’Europe ;
ce qui formerait un espace de quatre-vingt-onze jours pour notre été d’ Europe ; & laisser les quatre-vingt-onze autre
ce de quatre-vingt-onze jours pour notre été d’Europe ; & laisser les quatre-vingt-onze autres jours pour notre automne
re automne, qui commencerait ce même jour six août & qui finirait le cinq novembre, ce qui est le temps que le soleil
ce même jour six août & qui finirait le cinq novembre, ce qui est le temps que le soleil met à parcourir les vingt-tro
six août & qui finirait le cinq novembre, ce qui est le temps que le soleil met à parcourir les vingt-trois degrés &am
t le cinq novembre, ce qui est le temps que le soleil met à parcourir les vingt-trois degrés & demi qui sont depuis ce
? Je ne parle point des deux jours & quelques heures pour remplir l’ année bissextile : cela me mènerait trop loin ; &a
pour remplir l’année bissextile : cela me mènerait trop loin ; &  les astronomes les régleraient par leurs cartes astro
’année bissextile : cela me mènerait trop loin ; & les astronomes les régleraient par leurs cartes astronomiques. Cette
stronomiques. Cette année bissextile aurait toujours son cours, &  le jour de Pâques serait également fixé au dimanche
ques. Cette année bissextile aurait toujours son cours, & le jour de Pâques serait également fixé au dimanche d’après
rs, & le jour de Pâques serait également fixé au dimanche d’après la pleine lune de l’équinoxe, & ceci ne regarder
ur de Pâques serait également fixé au dimanche d’après la pleine lune de l’équinoxe, & ceci ne regarderait uniquement
de Pâques serait également fixé au dimanche d’après la pleine lune de l’ équinoxe, & ceci ne regarderait uniquement que
a pleine lune de l’équinoxe, & ceci ne regarderait uniquement que les saisons & nullement l’année chrétienne. Ce sy
& ceci ne regarderait uniquement que les saisons & nullement l’ année chrétienne. Ce système serait assez inutile
s & nullement l’année chrétienne. Ce système serait assez inutile de lui-même. Le calendrier grégorien est d’une juste
ment l’année chrétienne. Ce système serait assez inutile de lui-même. Le calendrier grégorien est d’une justesse la plus r
système serait assez inutile de lui-même. Le calendrier grégorien est d’ une justesse la plus recherchée qu’on a pu : du mo
assez inutile de lui-même. Le calendrier grégorien est d’une justesse la plus recherchée qu’on a pu : du moins, j’ai ouï d
’on a pu : du moins, j’ai ouï dire qu’il est naturellement impossible de le porter à un plus haut degré de perfection ; &a
a pu : du moins, j’ai ouï dire qu’il est naturellement impossible de le porter à un plus haut degré de perfection ; &
qu’il est naturellement impossible de le porter à un plus haut degré de perfection ; & il faut que cela soit, puisque
plus haut degré de perfection ; & il faut que cela soit, puisque les jésuites, sur lesquels je m’en reposerais volonti
uisque les jésuites, sur lesquels je m’en reposerais volontiers comme de toutes autres sciences de mathématiques, en convi
esquels je m’en reposerais volontiers comme de toutes autres sciences de mathématiques, en conviennent, eux qui ne sont pa
ences de mathématiques, en conviennent, eux qui ne sont pas prodigues d’ encens pour les productions d’autrui. Cependant, c
matiques, en conviennent, eux qui ne sont pas prodigues d’encens pour les productions d’autrui. Cependant, celui-ci que not
viennent, eux qui ne sont pas prodigues d’encens pour les productions d’ autrui. Cependant, celui-ci que notre pilote m’a d
pendant, celui-ci que notre pilote m’a donné ne dérangerait rien dans le ciel. Le soleil, la lune, les astres & les pl
celui-ci que notre pilote m’a donné ne dérangerait rien dans le ciel. Le soleil, la lune, les astres & les planètes au
e notre pilote m’a donné ne dérangerait rien dans le ciel. Le soleil, la lune, les astres & les planètes auraient touj
ilote m’a donné ne dérangerait rien dans le ciel. Le soleil, la lune, les astres & les planètes auraient toujours le mê
e dérangerait rien dans le ciel. Le soleil, la lune, les astres &  les planètes auraient toujours le même cours que Dieu
. Le soleil, la lune, les astres & les planètes auraient toujours le même cours que Dieu leur a fixé de toute éternité
mp; les planètes auraient toujours le même cours que Dieu leur a fixé de toute éternité ; mais les saisons seraient mieux
toujours le même cours que Dieu leur a fixé de toute éternité ; mais les saisons seraient mieux distinguées ; & si on
éternité ; mais les saisons seraient mieux distinguées ; & si on les commençait quarante-cinq jours plus tôt qu’on ne
es ; & si on les commençait quarante-cinq jours plus tôt qu’on ne les commence, elles cadreraient mieux avec le temps q
nq jours plus tôt qu’on ne les commence, elles cadreraient mieux avec le temps que la nature agit. Les fleurs paraîtraient
tôt qu’on ne les commence, elles cadreraient mieux avec le temps que la nature agit. Les fleurs paraîtraient avec le prin
s commence, elles cadreraient mieux avec le temps que la nature agit. Les fleurs paraîtraient avec le printemps ; l’été fer
mieux avec le temps que la nature agit. Les fleurs paraîtraient avec le printemps ; l’été ferait croître les fruits &
temps que la nature agit. Les fleurs paraîtraient avec le printemps ; l’ été ferait croître les fruits & les mûrirait e
git. Les fleurs paraîtraient avec le printemps ; l’été ferait croître les fruits & les mûrirait en partie ; l’automne l
araîtraient avec le printemps ; l’été ferait croître les fruits &  les mûrirait en partie ; l’automne les recueillirait
emps ; l’été ferait croître les fruits & les mûrirait en partie ; l’ automne les recueillirait [sic], & la terre se
té ferait croître les fruits & les mûrirait en partie ; l’automne les recueillirait [sic], & la terre se reposerait
mp; les mûrirait en partie ; l’automne les recueillirait [sic], &  la terre se reposerait pendant l’hiver. Au lieu que
automne les recueillirait [sic], & la terre se reposerait pendant l’ hiver. Au lieu que nous avons des fleurs au milieu
erait pendant l’hiver. Au lieu que nous avons des fleurs au milieu de l’ hiver, & des fruits au printemps, & presqu
es fruits au printemps, & presque tout en cave & en grenier à la mi-automne. Du mercredi 7 février 1691 Touj
ais elles ne sont pas si bonnes, à beaucoup près, que celles des mers de l’ouest de l’Afrique. Du jeudi 8 février 1691
elles ne sont pas si bonnes, à beaucoup près, que celles des mers de l’ ouest de l’Afrique. Du jeudi 8 février 1691
e sont pas si bonnes, à beaucoup près, que celles des mers de l’ouest de l’Afrique. Du jeudi 8 février 1691 Même cho
ont pas si bonnes, à beaucoup près, que celles des mers de l’ouest de l’ Afrique. Du jeudi 8 février 1691 Même chose.
1691 Même chose. Du vendredi 9 février 1691 Même chose pour le temps. Quoique les bonites ne soient ici ni si fr
e. Du vendredi 9 février 1691 Même chose pour le temps. Quoique les bonites ne soient ici ni si fréquentes, ni si gra
asses que celles que nous avons pêchées en venant, je n’ai pas laissé d’ en faire mariner une cinquantaine. Si elles réussi
sent, tant mieux pour nous : sinon, d’autres auxquels tout est propre les mangeront : je veux dire nos matelots. Du same
angeront : je veux dire nos matelots. Du samedi 10 février 1691 Le vent est revenu bon ; il est faible : il y a appa
t faible : il y a apparence qu’il affraîchira. Il a fait beau pendant le jour ; il a beaucoup plu ce soir, & il pleut
mp; il pleut encore. Du dimanche 11 février 1691 Il a plu toute la nuit & ce matin : cet après-midi le temps est
évrier 1691 Il a plu toute la nuit & ce matin : cet après-midi le temps est revenu très beau. Le vent est bon &
a nuit & ce matin : cet après-midi le temps est revenu très beau. Le vent est bon & bon frais. Nous allons, grâce
n frais. Nous allons, grâce à Dieu, parfaitement bien. J’ai entendu à l’ issue du dîner une chose qui m’a fait rire, & 
ue du dîner une chose qui m’a fait rire, & qui je crois divertira le lecteur. Il y avait une baille ou un baquet plein
crois divertira le lecteur. Il y avait une baille ou un baquet plein d’ eau de la pluie qui ne faisait que de cesser : ell
divertira le lecteur. Il y avait une baille ou un baquet plein d’eau de la pluie qui ne faisait que de cesser : elle étai
vertira le lecteur. Il y avait une baille ou un baquet plein d’eau de la pluie qui ne faisait que de cesser : elle était s
it une baille ou un baquet plein d’eau de la pluie qui ne faisait que de cesser : elle était sous la ralingue de la grande
lein d’eau de la pluie qui ne faisait que de cesser : elle était sous la ralingue de la grande voile, appuyée sur une barr
e la pluie qui ne faisait que de cesser : elle était sous la ralingue de la grande voile, appuyée sur une barre d’anspect.
a pluie qui ne faisait que de cesser : elle était sous la ralingue de la grande voile, appuyée sur une barre d’anspect. Un
elle était sous la ralingue de la grande voile, appuyée sur une barre d’ anspect. Un matelot a voulu ôter cette barre, qui
barre d’anspect. Un matelot a voulu ôter cette barre, qui traversait le chemin ; &, ne prenant pas garde au baquet qu
 ; &, ne prenant pas garde au baquet qui portait dessus, il a cru l’ enlever tout d’un coup : il a tiré de toute sa for
enant pas garde au baquet qui portait dessus, il a cru l’enlever tout d’ un coup : il a tiré de toute sa force, & a per
uet qui portait dessus, il a cru l’enlever tout d’un coup : il a tiré de toute sa force, & a perdu son temps. Un autre
 a perdu son temps. Un autre matelot s’en est mêlé ; &, en levant la barre, il a fait couler le baquet : & la barr
e matelot s’en est mêlé ; &, en levant la barre, il a fait couler le baquet : & la barre étant libre, il en a fait
mêlé ; &, en levant la barre, il a fait couler le baquet : &  la barre étant libre, il en a fait ce qu’il a voulu.
, il en a fait ce qu’il a voulu. Après cela, il a accusé son camarade de peu d’esprit, & de moins de force. Ho ! je le
a fait ce qu’il a voulu. Après cela, il a accusé son camarade de peu d’ esprit, & de moins de force. Ho ! je le crois
a voulu. Après cela, il a accusé son camarade de peu d’esprit, &  de moins de force. Ho ! je le crois bien, lui a dit
Après cela, il a accusé son camarade de peu d’esprit, & de moins de force. Ho ! je le crois bien, lui a dit celui-ci,
accusé son camarade de peu d’esprit, & de moins de force. Ho ! je le crois bien, lui a dit celui-ci, tu ressembles à n
otre curé : tu porterais volontiers le bon Dieu à ta main, & tous les diables à ton cou. Je me suis informé de ce que c
Dieu à ta main, & tous les diables à ton cou. Je me suis informé de ce que cela voulait dire, après en avoir bien ri.
oulait dire, après en avoir bien ri. C’est que ces deux matelots sont de Quimper, que le curé du même lieu a été obligé de
ès en avoir bien ri. C’est que ces deux matelots sont de Quimper, que le curé du même lieu a été obligé de plaider contre
deux matelots sont de Quimper, que le curé du même lieu a été obligé de plaider contre les habitants de sa paroisse, qu’i
t de Quimper, que le curé du même lieu a été obligé de plaider contre les habitants de sa paroisse, qu’il a gagné son procè
que le curé du même lieu a été obligé de plaider contre les habitants de sa paroisse, qu’il a gagné son procès, et que le
contre les habitants de sa paroisse, qu’il a gagné son procès, et que le père de celui qui a fait la réponse était pour lo
es habitants de sa paroisse, qu’il a gagné son procès, et que le père de celui qui a fait la réponse était pour lors margu
aroisse, qu’il a gagné son procès, et que le père de celui qui a fait la réponse était pour lors marguillier, et qu’il a é
t la réponse était pour lors marguillier, et qu’il a été exécuté pour les dépens, le curé n’ayant voulu faire ni quartier n
était pour lors marguillier, et qu’il a été exécuté pour les dépens, le curé n’ayant voulu faire ni quartier ni remise. L
é pour les dépens, le curé n’ayant voulu faire ni quartier ni remise. Le lecteur peut juger, là-dessus, du génie breton. N
Le lecteur peut juger, là-dessus, du génie breton. Notre pilote, qui l’ est, mais qui est revenu de ces bagatelles, dit qu
dessus, du génie breton. Notre pilote, qui l’est, mais qui est revenu de ces bagatelles, dit qu’un paysan croit que la for
st, mais qui est revenu de ces bagatelles, dit qu’un paysan croit que la fortune de sa famille est solidement établie quan
i est revenu de ces bagatelles, dit qu’un paysan croit que la fortune de sa famille est solidement établie quand son fils
on fils aîné est procureur & le second prêtre : qu’ainsi il donne le cadet à Dieu & l’autre au diable ; mais que B
si bien son compte que tous deux sont pour lui. Je sais bien que dans le bréviaire de Rennes, & celui de Vannes, dans
ompte que tous deux sont pour lui. Je sais bien que dans le bréviaire de Rennes, & celui de Vannes, dans l’Hymne de sa
t pour lui. Je sais bien que dans le bréviaire de Rennes, & celui de Vannes, dans l’Hymne de saint Yves, il y a cette
ais bien que dans le bréviaire de Rennes, & celui de Vannes, dans l’ Hymne de saint Yves, il y a cette strophe-ci : Sa
que dans le bréviaire de Rennes, & celui de Vannes, dans l’Hymne de saint Yves, il y a cette strophe-ci : Sanctus Iv
atus & non latro. Res miranda ! C’en est assez pour caractériser les gens de la basse robe, &, puisqu’il faut rend
; non latro. Res miranda ! C’en est assez pour caractériser les gens de la basse robe, &, puisqu’il faut rendre justi
on latro. Res miranda ! C’en est assez pour caractériser les gens de la basse robe, &, puisqu’il faut rendre justice
ser les gens de la basse robe, &, puisqu’il faut rendre justice à la vérité, notre aumônier ne laisse aucun doute sur
rendre justice à la vérité, notre aumônier ne laisse aucun doute sur le bas clergé. Du lundi 12 février 1691 Il a e
lundi 12 février 1691 Il a encore fait une très forte pluie toute la nuit, à toute la journée ; ce qui a fait tout à f
1691 Il a encore fait une très forte pluie toute la nuit, à toute la journée ; ce qui a fait tout à fait calmer le ven
toute la nuit, à toute la journée ; ce qui a fait tout à fait calmer le vent : &, comme nous allons au-devant du sole
s allons au-devant du soleil, & que nous sommes presque sous lui, la chaleur nous étouffe. Du mardi 13 février 1691
que sous lui, la chaleur nous étouffe. Du mardi 13 février 1691 Le vent s’est jeté à Ouest-Sud-Ouest : ils n’est ni
s’est jeté à Ouest-Sud-Ouest : ils n’est ni bon ni mauvais, parce que la bordée est longue. Nous avons viré de bord pour l
st ni bon ni mauvais, parce que la bordée est longue. Nous avons viré de bord pour la première fois depuis notre départ de
ue. Nous avons viré de bord pour la première fois depuis notre départ de Pondichéry : nous portons au Sud. Il pleut presqu
s. Du mercredi 14 février 1691 Calme tout plat, pas un nuage en l’ air, & chaleur excessive. Ce n’est pas là le m
plat, pas un nuage en l’air, & chaleur excessive. Ce n’est pas là le moyen d’aller à Mascarey. Du jeudi 15 février
un nuage en l’air, & chaleur excessive. Ce n’est pas là le moyen d’ aller à Mascarey. Du jeudi 15 février 1691 I
à Mascarey. Du jeudi 15 février 1691 Il a fait fort beau toute la journée, mais peu de vent : il n’a cependant pas
beau toute la journée, mais peu de vent : il n’a cependant pas laissé de nous avancer un peu : nous ne sommes qu’à trois d
egrés ou soixante lieues du soleil. Du vendredi 16 février 1691 Le temps a été beau, il l’est encore. Le vent est ve
du soleil. Du vendredi 16 février 1691 Le temps a été beau, il l’ est encore. Le vent est venu bon, & nous allon
Du vendredi 16 février 1691 Le temps a été beau, il l’est encore. Le vent est venu bon, & nous allons fort bien. J
ous allons fort bien. J’ai remarqué une chose cette nuit, environ sur les onze heures & demie. La lune dans son plein é
marqué une chose cette nuit, environ sur les onze heures & demie. La lune dans son plein était justement au-dessus de
heures & demie. La lune dans son plein était justement au-dessus de notre tête ; & quoique ses rayons fussent à p
sombre ; au lieu qu’avant qu’elle fût à notre zénith ou après qu’elle l’ a eu passé, sa lumière était belle & claire. J
était belle & claire. Je voudrais bien savoir pourquoi ces rayons de la lune sont plus clairs obliques que perpendicul
it belle & claire. Je voudrais bien savoir pourquoi ces rayons de la lune sont plus clairs obliques que perpendiculair
rayons de la lune sont plus clairs obliques que perpendiculaires ? Si la terre y faisait obstacle, la lune aurait souffert
lairs obliques que perpendiculaires ? Si la terre y faisait obstacle, la lune aurait souffert une éclipse en tout ou en pa
t une éclipse en tout ou en partie : ce qui n’a point été. Si ce sont les exhalaisons de la mer, il y en a plus, entre cet
tout ou en partie : ce qui n’a point été. Si ce sont les exhalaisons de la mer, il y en a plus, entre cet astre & nou
ut ou en partie : ce qui n’a point été. Si ce sont les exhalaisons de la mer, il y en a plus, entre cet astre & nous,
r, il y en a plus, entre cet astre & nous, lorsqu’il nous regarde de côté que lorsqu’il nous regarde en face. Que de c
orsqu’il nous regarde de côté que lorsqu’il nous regarde en face. Que de choses l’homme ignore ! Ses sens sont frappés san
ous regarde de côté que lorsqu’il nous regarde en face. Que de choses l’ homme ignore ! Ses sens sont frappés sans qu’il en
choses l’homme ignore ! Ses sens sont frappés sans qu’il en comprenne la cause. Il se forme des raisons de tout : son amou
ont frappés sans qu’il en comprenne la cause. Il se forme des raisons de tout : son amour-propre & son orgueil l’y clo
Il se forme des raisons de tout : son amour-propre & son orgueil l’ y clouent. Je crois l’avoir déjà dit, je pardonner
ns de tout : son amour-propre & son orgueil l’y clouent. Je crois l’ avoir déjà dit, je pardonnerais à l’homme de ne cr
son orgueil l’y clouent. Je crois l’avoir déjà dit, je pardonnerais à l’ homme de ne croire point ce qu’il ne voit pas s’il
eil l’y clouent. Je crois l’avoir déjà dit, je pardonnerais à l’homme de ne croire point ce qu’il ne voit pas s’il pouvait
me de ne croire point ce qu’il ne voit pas s’il pouvait rendre raison de ce qu’il voit. Du samedi 17 février 1691 No
r 1691 Nous étions hier au soir à quarante lieues du soleil ; nous l’ avons passé aujourd’hui : imaginez-vous s’il fait
d’hui : imaginez-vous s’il fait chaud. Mes souliers ont deux semelles de gros cuir de pompe, & l’ardeur me brûle à tra
nez-vous s’il fait chaud. Mes souliers ont deux semelles de gros cuir de pompe, & l’ardeur me brûle à travers. Le lect
it chaud. Mes souliers ont deux semelles de gros cuir de pompe, &  l’ ardeur me brûle à travers. Le lecteur peut se figu
ux semelles de gros cuir de pompe, & l’ardeur me brûle à travers. Le lecteur peut se figurer le reste. Il a plu tout l
pompe, & l’ardeur me brûle à travers. Le lecteur peut se figurer le reste. Il a plu tout le matin : l’après-midi, le
e brûle à travers. Le lecteur peut se figurer le reste. Il a plu tout le matin : l’après-midi, le vent est venu bien fort,
ravers. Le lecteur peut se figurer le reste. Il a plu tout le matin : l’ après-midi, le vent est venu bien fort, mais il es
teur peut se figurer le reste. Il a plu tout le matin : l’après-midi, le vent est venu bien fort, mais il est bon. Du d
st venu bien fort, mais il est bon. Du dimanche 18 février 1691 Le vent a été bon toute la journée, & ce soir la
il est bon. Du dimanche 18 février 1691 Le vent a été bon toute la journée, & ce soir la pluie l’a fait tout à f
18 février 1691 Le vent a été bon toute la journée, & ce soir la pluie l’a fait tout à fait calmer. Du lundi 19
er 1691 Le vent a été bon toute la journée, & ce soir la pluie l’ a fait tout à fait calmer. Du lundi 19 février
t tout à fait calmer. Du lundi 19 février 1691 Calme tout plat, la nuit passée, & toute la journée ; mais ce soi
lundi 19 février 1691 Calme tout plat, la nuit passée, & toute la journée ; mais ce soir le vent est revenu fort bo
alme tout plat, la nuit passée, & toute la journée ; mais ce soir le vent est revenu fort bon, & bon frais. Du
Du mardi 20 février 1691 Notre hunier a crevé cette nuit, non par la force du vent, qui était bien faible, mais par la
cette nuit, non par la force du vent, qui était bien faible, mais par la vieillesse. Il ne faut pas lui plaindre son temps
mais par la vieillesse. Il ne faut pas lui plaindre son temps : c’est le même qui nous a conduits de France ici, & qui
e faut pas lui plaindre son temps : c’est le même qui nous a conduits de France ici, & qui avait été raccommodé après
uits de France ici, & qui avait été raccommodé après notre combat de Madras. Le vent a rafraîchi ce matin. Nous étions
nce ici, & qui avait été raccommodé après notre combat de Madras. Le vent a rafraîchi ce matin. Nous étions à midi à s
e vent a rafraîchi ce matin. Nous étions à midi à seize degrés au sud de la Ligne. Il faut que les courants aient été pour
ent a rafraîchi ce matin. Nous étions à midi à seize degrés au sud de la Ligne. Il faut que les courants aient été pour no
in. Nous étions à midi à seize degrés au sud de la Ligne. Il faut que les courants aient été pour nous, parce que nous avon
ts aient été pour nous, parce que nous avons avancé beaucoup plus que les pilotes ne croyaient : le plus de l’avant ne se f
ce que nous avons avancé beaucoup plus que les pilotes ne croyaient : le plus de l’avant ne se faisait qu’à quatorze degré
ous avons avancé beaucoup plus que les pilotes ne croyaient : le plus de l’avant ne se faisait qu’à quatorze degrés & 
avons avancé beaucoup plus que les pilotes ne croyaient : le plus de l’ avant ne se faisait qu’à quatorze degrés & dem
ent & beau temps, nous sommes à dix-sept degrés & demi au sud de la Ligne. Nous n’allons point à Mascarey. J’en su
& beau temps, nous sommes à dix-sept degrés & demi au sud de la Ligne. Nous n’allons point à Mascarey. J’en suis
e. Du jeudi 22 février 1691 Toujours bon vent & beau temps. La fièvre commence à me tenir à mon tour. J’en ai ét
n tour. J’en ai été accablé depuis hier à midi : j’ai un si grand mal de tête que je ne vois goutte. Je dirai demain le re
: j’ai un si grand mal de tête que je ne vois goutte. Je dirai demain le remède que je vas prendre. Je prendrais bien du c
pas par son odeur. Nous étions à midi à dix-neuf degrés juste au sud de la Ligne. Le vent de Sud-Est nous bouche le chemi
s par son odeur. Nous étions à midi à dix-neuf degrés juste au sud de la Ligne. Le vent de Sud-Est nous bouche le chemin d
odeur. Nous étions à midi à dix-neuf degrés juste au sud de la Ligne. Le vent de Sud-Est nous bouche le chemin de Mascarey
ous étions à midi à dix-neuf degrés juste au sud de la Ligne. Le vent de Sud-Est nous bouche le chemin de Mascarey. Nous c
-neuf degrés juste au sud de la Ligne. Le vent de Sud-Est nous bouche le chemin de Mascarey. Nous courons le Sud-Ouest.
és juste au sud de la Ligne. Le vent de Sud-Est nous bouche le chemin de Mascarey. Nous courons le Sud-Ouest. Du vendre
e. Le vent de Sud-Est nous bouche le chemin de Mascarey. Nous courons le Sud-Ouest. Du vendredi 23 février 1691 J’ai
Nous courons le Sud-Ouest. Du vendredi 23 février 1691 J’ai lu les Mémoires de M. de Bassompierre, et me suis servi
le Sud-Ouest. Du vendredi 23 février 1691 J’ai lu les Mémoires de M. de Bassompierre, et me suis servi de son remèd
1691 J’ai lu les Mémoires de M. de Bassompierre, et me suis servi de son remède allemand ; c’est-à-dire qu’hier au soi
en rien dire à qui que ce soit, je vuidai moi seul quatre bouteilles de vin de Grave, & en bus plus de cinq pintes me
n dire à qui que ce soit, je vuidai moi seul quatre bouteilles de vin de Grave, & en bus plus de cinq pintes mesure de
vuidai moi seul quatre bouteilles de vin de Grave, & en bus plus de cinq pintes mesure de Paris, sans rien manger du
e bouteilles de vin de Grave, & en bus plus de cinq pintes mesure de Paris, sans rien manger du tout. J’ai sué, vomi &
sué, vomi & dormi comme un porc : je suis bien faible, & j’ai la tête entre deux marteaux ; mais je n’ai point eu
aible, & j’ai la tête entre deux marteaux ; mais je n’ai point eu de fièvre. Je donne ceci au changement de climats qu
rteaux ; mais je n’ai point eu de fièvre. Je donne ceci au changement de climats qui dérangent la machine. Toujours beau t
nt eu de fièvre. Je donne ceci au changement de climats qui dérangent la machine. Toujours beau temps & bon vent. D
1 Toujours beau temps & bon vent. Mon remède allemand m’a tiré d’ intrigue ; quelque soif qui m’ait brûlé, je n’ai p
qué notre chirurgien, qui peut-être voudrait que je fusse crevé, pour l’ honneur d’Esculape, mais malgré lui je suis hors d
chirurgien, qui peut-être voudrait que je fusse crevé, pour l’honneur d’ Esculape, mais malgré lui je suis hors d’affaire.
fusse crevé, pour l’honneur d’Esculape, mais malgré lui je suis hors d’ affaire. Les dents commencent à me démanger : dema
é, pour l’honneur d’Esculape, mais malgré lui je suis hors d’affaire. Les dents commencent à me démanger : demain je les gr
e suis hors d’affaire. Les dents commencent à me démanger : demain je les gratterai, & pas plus tôt. Du dimanche 25
les gratterai, & pas plus tôt. Du dimanche 25 février 1691 Le vent est toujours bon, & s’il continue, nous
Le vent est toujours bon, & s’il continue, nous passerons demain le tropique du Capricorne, & même de bon matin ;
continue, nous passerons demain le tropique du Capricorne, & même de bon matin ; étant aujourd’hui à midi par vingt-de
d. Il y avait trois jours entiers que je n’avais rien pris que du vin le jeudi au soir : il fallait me voir à déjeuner. Ma
il fallait me voir à déjeuner. Madame la Nature ne veut rien perdre. La Fargue dit que j’ai le corps d’acier. Je n’en sai
éjeuner. Madame la Nature ne veut rien perdre. La Fargue dit que j’ai le corps d’acier. Je n’en sais rien ; ma chair est f
Madame la Nature ne veut rien perdre. La Fargue dit que j’ai le corps d’ acier. Je n’en sais rien ; ma chair est flexible :
; ma chair est flexible : mais il est vrai que je me trouve fort bien de ne prendre pour médecin que moi-même, & que l
e trouve fort bien de ne prendre pour médecin que moi-même, & que la sueur & la diète, qui ne coûtent rien, & 
ien de ne prendre pour médecin que moi-même, & que la sueur &  la diète, qui ne coûtent rien, & valent incompar
, qui ne coûtent rien, & valent incomparablement mieux que toutes les drogues d’un apothicaire. Du lundi gras 26 fév
tent rien, & valent incomparablement mieux que toutes les drogues d’ un apothicaire. Du lundi gras 26 février 1691
icaire. Du lundi gras 26 février 1691 Nous avons en effet passé le tropique : le vent, qui est bon & qui s’est r
lundi gras 26 février 1691 Nous avons en effet passé le tropique : le vent, qui est bon & qui s’est renforcé, nous
: le vent, qui est bon & qui s’est renforcé, nous fait faire plus de trois lieues par heure. La chaleur est modérée ;
; qui s’est renforcé, nous fait faire plus de trois lieues par heure. La chaleur est modérée ; mais, sans être au bal comm
chaleur est modérée ; mais, sans être au bal comme on est en France, le roulis nous fait danser & sauter, qu’il ne no
l ne nous manque que des violons. Du mardi gras 27 février 1691 Le vent nous donne toujours le bal & nous fait f
lons. Du mardi gras 27 février 1691 Le vent nous donne toujours le bal & nous fait faire des sauts & des cap
rt bien. Nous avançons cependant bien vite & bien fort : & si l’ Écueil était seul, nous avancerions encore davanta
cerions encore davantage ; & cela, parce que nous porterions plus de voiles. Nous ne souffririons même pas tant, parce
us ne souffririons même pas tant, parce que ces voiles soutiendraient le vaisseau contre le vent, & que nous sommes ob
même pas tant, parce que ces voiles soutiendraient le vaisseau contre le vent, & que nous sommes obligés d’en porter p
tiendraient le vaisseau contre le vent, & que nous sommes obligés d’ en porter peu pour attendre les autres. Du merc
le vent, & que nous sommes obligés d’en porter peu pour attendre les autres. Du mercredi des Cendres 28 & derni
s 28 & dernier février 1691 Nous avons vu ce matin une éclipse de soleil : elle a commencé vers les sept heures &am
Nous avons vu ce matin une éclipse de soleil : elle a commencé vers les sept heures & demie, & a fini vers les ne
: elle a commencé vers les sept heures & demie, & a fini vers les neuf heures un quart, ou environ. Le soleil a par
& demie, & a fini vers les neuf heures un quart, ou environ. Le soleil a paru couvert de la moitié de son disque 
i vers les neuf heures un quart, ou environ. Le soleil a paru couvert de la moitié de son disque ; mais le temps n’étant p
ers les neuf heures un quart, ou environ. Le soleil a paru couvert de la moitié de son disque ; mais le temps n’étant pas
uf heures un quart, ou environ. Le soleil a paru couvert de la moitié de son disque ; mais le temps n’étant pas sans nuage
u environ. Le soleil a paru couvert de la moitié de son disque ; mais le temps n’étant pas sans nuages, & n’y ayant po
disque ; mais le temps n’étant pas sans nuages, & n’y ayant point de jésuite avec nous, on n’a pas pu l’examiner. Cett
ans nuages, & n’y ayant point de jésuite avec nous, on n’a pas pu l’ examiner. Cette éclipse n’a pas pu paraître à Pari
on n’a pas pu l’examiner. Cette éclipse n’a pas pu paraître à Paris, le soleil n’y étant pas encore levé & n’y pouvan
vé & n’y pouvant être au plus que deux heures du matin, parce que de sa longitude à la nôtre il y a soixante-treize de
nt être au plus que deux heures du matin, parce que de sa longitude à la nôtre il y a soixante-treize degrés de différence
n, parce que de sa longitude à la nôtre il y a soixante-treize degrés de différence, qui à quinze degrés par heure en font
ures du matin en France. Mars 1691 Du jeudi 1er mars 1691 Le vent est encore devenu plus fort : on ne peut le
udi 1er mars 1691 Le vent est encore devenu plus fort : on ne peut le tenir. C’est un vent de diable : notre misaine a
vent est encore devenu plus fort : on ne peut le tenir. C’est un vent de diable : notre misaine a été emportée. Du dima
4 mars 1691 Je n’écrivis point hier ni avant-hier parce que je ne l’ ai pas pu. Nous avons essuyé jeudi, vendredi, &
s avons essuyé jeudi, vendredi, & hier samedi, ce qu’on appelle à la mer un ouragan, c’est-à-dire, un coup de vent ter
er un ouragan, c’est-à-dire, un coup de vent terrible. Je me souviens d’ avoir lu, dans le Journal du règne de Henri III, q
est-à-dire, un coup de vent terrible. Je me souviens d’avoir lu, dans le Journal du règne de Henri III, que les huguenots
de vent terrible. Je me souviens d’avoir lu, dans le Journal du règne de Henri III, que les huguenots disaient qu’il avait
Je me souviens d’avoir lu, dans le Journal du règne de Henri III, que les huguenots disaient qu’il avait fait bon mourir la
de Henri III, que les huguenots disaient qu’il avait fait bon mourir la nuit que mourut le cardinal de Lorraine, qu’il fi
les huguenots disaient qu’il avait fait bon mourir la nuit que mourut le cardinal de Lorraine, qu’il fit très mauvais temp
Lorraine, qu’il fit très mauvais temps, parce, disaient-ils, que tous les diables de l’enfer étaient en l’air à attendre l’
’il fit très mauvais temps, parce, disaient-ils, que tous les diables de l’enfer étaient en l’air à attendre l’âme de ce p
fit très mauvais temps, parce, disaient-ils, que tous les diables de l’ enfer étaient en l’air à attendre l’âme de ce prél
emps, parce, disaient-ils, que tous les diables de l’enfer étaient en l’ air à attendre l’âme de ce prélat, & ne songea
ient-ils, que tous les diables de l’enfer étaient en l’air à attendre l’ âme de ce prélat, & ne songeaient point aux au
ls, que tous les diables de l’enfer étaient en l’air à attendre l’âme de ce prélat, & ne songeaient point aux autres m
a était ainsi, il a certainement fait bon mourir en Europe & dans l’ Amérique ces trois derniers jours-ci ; car ce n’ét
p; dans l’Amérique ces trois derniers jours-ci ; car ce n’étaient pas les vents qui soufflaient, c’étaient tous les esprits
s-ci ; car ce n’étaient pas les vents qui soufflaient, c’étaient tous les esprits aériens & infernaux qui étaient venus
t venus tenir leur assemblée générale, ou leur sabbat universel, dans l’ extrémité des mers de l’Asie & de l’Afrique. O
semblée générale, ou leur sabbat universel, dans l’extrémité des mers de l’Asie & de l’Afrique. On n’a jamais vu de te
blée générale, ou leur sabbat universel, dans l’extrémité des mers de l’ Asie & de l’Afrique. On n’a jamais vu de temps
, ou leur sabbat universel, dans l’extrémité des mers de l’Asie &  de l’Afrique. On n’a jamais vu de temps si furieux :
u leur sabbat universel, dans l’extrémité des mers de l’Asie & de l’ Afrique. On n’a jamais vu de temps si furieux : to
s l’extrémité des mers de l’Asie & de l’Afrique. On n’a jamais vu de temps si furieux : tout le monde ici en convient 
de ici en convient ; &, quelque tempête où je me sois trouvé, sur le grand banc & les côtes de Terre-Neuve, & 
&, quelque tempête où je me sois trouvé, sur le grand banc &  les côtes de Terre-Neuve, & même dans le Nord aux
elque tempête où je me sois trouvé, sur le grand banc & les côtes de Terre-Neuve, & même dans le Nord aux voyages
vé, sur le grand banc & les côtes de Terre-Neuve, & même dans le Nord aux voyages de Copenhague & de Stockholm
c & les côtes de Terre-Neuve, & même dans le Nord aux voyages de Copenhague & de Stockholm, je n’ai rien vu qu
Terre-Neuve, & même dans le Nord aux voyages de Copenhague &  de Stockholm, je n’ai rien vu qui puisse être mis en
i puisse être mis en comparaison avec ce que nous venons de souffrir. Le vent, ou plutôt les vents, n’avaient aucune assie
n comparaison avec ce que nous venons de souffrir. Le vent, ou plutôt les vents, n’avaient aucune assiette, ni tenue : ils
utôt les vents, n’avaient aucune assiette, ni tenue : ils soufflaient de tous les côtés du monde ; & on pouvait justem
vents, n’avaient aucune assiette, ni tenue : ils soufflaient de tous les côtés du monde ; & on pouvait justement dire
reat unda maris. Nous nous sommes vus, cinq fois en deux jours, dans le péril imminent ; notre barre de gouvernail ayant
es vus, cinq fois en deux jours, dans le péril imminent ; notre barre de gouvernail ayant cassé autant de fois, & notr
dans le péril imminent ; notre barre de gouvernail ayant cassé autant de fois, & notre gouvernail, qui n’était point r
nt de fois, & notre gouvernail, qui n’était point retenu, donnant de si furieux coups dans notre arcasse que nous avon
si furieux coups dans notre arcasse que nous avons cru cent fois que le derrière de notre navire allait être emporté. Qui
coups dans notre arcasse que nous avons cru cent fois que le derrière de notre navire allait être emporté. Quinault a rais
ue le derrière de notre navire allait être emporté. Quinault a raison de faire chanter dans un de ses opéras : Quel bonhe
avire allait être emporté. Quinault a raison de faire chanter dans un de ses opéras : Quel bonheur d’échapper à l’orage,
nault a raison de faire chanter dans un de ses opéras : Quel bonheur d’ échapper à l’orage, Quel plaisir d’en retracer l’i
n de faire chanter dans un de ses opéras : Quel bonheur d’échapper à l’ orage, Quel plaisir d’en retracer l’image, Quand o
s un de ses opéras : Quel bonheur d’échapper à l’orage, Quel plaisir d’ en retracer l’image, Quand on est au port ! Oui,
éras : Quel bonheur d’échapper à l’orage, Quel plaisir d’en retracer l’ image, Quand on est au port ! Oui, sans doute, c’
e, c’est un plaisir ; mais, si grand puisse-t-il être, il ne vaut pas la peine d’être acheté. La nature fait de très mauva
un plaisir ; mais, si grand puisse-t-il être, il ne vaut pas la peine d’ être acheté. La nature fait de très mauvais sang,
is, si grand puisse-t-il être, il ne vaut pas la peine d’être acheté. La nature fait de très mauvais sang, & certainem
isse-t-il être, il ne vaut pas la peine d’être acheté. La nature fait de très mauvais sang, & certainement la différen
’être acheté. La nature fait de très mauvais sang, & certainement la différence est très grande entre en être instruit
certainement la différence est très grande entre en être instruit par les autres & le savoir par soi-même. Je ne sais s
ifférence est très grande entre en être instruit par les autres &  le savoir par soi-même. Je ne sais si Ovide & Lu
ême. Je ne sais si Ovide & Lucain parlaient par eux-mêmes ou pour l’ avoir appris d’autrui ; mais, tout ce que le premi
si Ovide & Lucain parlaient par eux-mêmes ou pour l’avoir appris d’ autrui ; mais, tout ce que le premier dit dans la
de élégie du premier livre des Tristes, et celui-ci dans le cinquième de la Pharsale, m’a paru très exactement vrai. Peut-
élégie du premier livre des Tristes, et celui-ci dans le cinquième de la Pharsale, m’a paru très exactement vrai. Peut-êtr
exactement vrai. Peut-être qu’à la manière des poètes, ils ont grossi les objets sur la Méditerranée, où les flots ne sont
. Peut-être qu’à la manière des poètes, ils ont grossi les objets sur la Méditerranée, où les flots ne sont point si gros
manière des poètes, ils ont grossi les objets sur la Méditerranée, où les flots ne sont point si gros que sur l’Océan, mais
bjets sur la Méditerranée, où les flots ne sont point si gros que sur l’ Océan, mais où aussi ils sont plus vils & plus
r l’Océan, mais où aussi ils sont plus vils & plus serrés : c’est de quoi tous les navigateurs conviennent, & que
is où aussi ils sont plus vils & plus serrés : c’est de quoi tous les navigateurs conviennent, & que l’un vaut l’au
urs conviennent, & que l’un vaut l’autre ; mais il est impossible de les grossir sur ce qui vient de nous arriver, &am
conviennent, & que l’un vaut l’autre ; mais il est impossible de les grossir sur ce qui vient de nous arriver, & s
river, & s’ils avaient voulu nous peindre dans leurs descriptions de tempêtes, je dirais qu’on ne pouvait pas faire un
n ne pouvait pas faire un tableau plus ressemblant. Comme je viens de les relire, en attendant que la mer un peu plus calme
leau plus ressemblant. Comme je viens de les relire, en attendant que la mer un peu plus calme me permît d’écrire, j’ai re
ns de les relire, en attendant que la mer un peu plus calme me permît d’ écrire, j’ai remarqué dans leurs descriptions une
réflexion. C’est sur le dixième flot, qu’ils prétendent plus fort que les autres. Voici ce que dit Ovide : Qui venit hic f
nes, Posterior nono est, undecimoque prior. Lucain n’y cherche point de paraphrase ; &, parlant du flot qui enleva la
n n’y cherche point de paraphrase ; &, parlant du flot qui enleva la chaloupe sur laquelle Jules César passa de Grèce
parlant du flot qui enleva la chaloupe sur laquelle Jules César passa de Grèce en Italie, & qui était échouée, voici c
du merveilleux dans ce dixième flot ? Quoi qu’il en soit, c’est être d’ un esprit bien tranquille que de compter les Ilots
flot ? Quoi qu’il en soit, c’est être d’un esprit bien tranquille que de compter les Ilots pendant une tempête. Le mien n’
qu’il en soit, c’est être d’un esprit bien tranquille que de compter les Ilots pendant une tempête. Le mien n’était pas da
situation toute heureuse : il était trop agité, aussi bien que celui de quantité d’autres. Je n’ai pourtant pas pu m’empê
en que celui de quantité d’autres. Je n’ai pourtant pas pu m’empêcher de rire d’une simplicité de notre aumônier. qui est
elui de quantité d’autres. Je n’ai pourtant pas pu m’empêcher de rire d’ une simplicité de notre aumônier. qui est venu bon
d’autres. Je n’ai pourtant pas pu m’empêcher de rire d’une simplicité de notre aumônier. qui est venu bonnement dire à M. 
st venu bonnement dire à M. de Porrières, comme nous étions tous dans la sainte-barbe à travailler au gouvernail, où on n’
it, monsieur, faire mettre tout le monde en prière. Je tenais un bout de grélin pour tenir le gouvernail assujetti : nous
ettre tout le monde en prière. Je tenais un bout de grélin pour tenir le gouvernail assujetti : nous étions douze hommes d
mmes dessus, entre autres M. de La Chassée, qui, sans rire comme moi, l’ a envoyé prier Dieu lui seul, & songer à sa co
rier Dieu lui seul, & songer à sa conscience ; que pour nous, qui l’ avions nette, nous travaillions dans la nuit, &
onscience ; que pour nous, qui l’avions nette, nous travaillions dans la nuit, & prierions Dieu demain. J’y ai ajouté,
ont tous paru égaux, & tous bien furieux. M.Pavillon dit dans une de ses odes : On est roi, quand on se maîtrise, Qu’
n est roi, quand on se maîtrise, Qu’on sait vaincre ses passions, Que de folles affections On ne se sent point l’âme épris
it vaincre ses passions, Que de folles affections On ne se sent point l’ âme éprise, Et que dans un vaisseau que disputent
ne se sent point l’âme éprise, Et que dans un vaisseau que disputent les flots On ne connaît la peur qu’au front des matel
éprise, Et que dans un vaisseau que disputent les flots On ne connaît la peur qu’au front des matelots. Cela étant, il n’
connaît la peur qu’au front des matelots. Cela étant, il n’y a guère de gens ici qui soient capables de l’être ; car, je
matelots. Cela étant, il n’y a guère de gens ici qui soient capables de l’être ; car, je puis assurer que tous, sans exce
elots. Cela étant, il n’y a guère de gens ici qui soient capables de l’ être ; car, je puis assurer que tous, sans excepti
que tous, sans exception, laissaient voir sur leur visage des marques de ce que souffrait le dedans. Ce n’est rien d’affro
tion, laissaient voir sur leur visage des marques de ce que souffrait le dedans. Ce n’est rien d’affronter, les armes à la
leur visage des marques de ce que souffrait le dedans. Ce n’est rien d’ affronter, les armes à la main, une mort qu’on va
des marques de ce que souffrait le dedans. Ce n’est rien d’affronter, les armes à la main, une mort qu’on va chercher pour
de ce que souffrait le dedans. Ce n’est rien d’affronter, les armes à la main, une mort qu’on va chercher pour l’honneur,
ien d’affronter, les armes à la main, une mort qu’on va chercher pour l’ honneur, ou la gloire : l’ardeur d’attaquer, ou le
r, les armes à la main, une mort qu’on va chercher pour l’honneur, ou la gloire : l’ardeur d’attaquer, ou le soin de se dé
à la main, une mort qu’on va chercher pour l’honneur, ou la gloire : l’ ardeur d’attaquer, ou le soin de se défendre, lais
n, une mort qu’on va chercher pour l’honneur, ou la gloire : l’ardeur d’ attaquer, ou le soin de se défendre, laisse toujou
on va chercher pour l’honneur, ou la gloire : l’ardeur d’attaquer, ou le soin de se défendre, laisse toujours l’espérance
ercher pour l’honneur, ou la gloire : l’ardeur d’attaquer, ou le soin de se défendre, laisse toujours l’espérance d’en rev
ire : l’ardeur d’attaquer, ou le soin de se défendre, laisse toujours l’ espérance d’en revenir & dissipe une bonne par
ur d’attaquer, ou le soin de se défendre, laisse toujours l’espérance d’ en revenir & dissipe une bonne partie de la pe
isse toujours l’espérance d’en revenir & dissipe une bonne partie de la peur. Bien plus, cette terreur ne surprend qu’
e toujours l’espérance d’en revenir & dissipe une bonne partie de la peur. Bien plus, cette terreur ne surprend qu’au
e de la peur. Bien plus, cette terreur ne surprend qu’au commencement d’ un combat, étant très certain que l’animosité &
ur ne surprend qu’au commencement d’un combat, étant très certain que l’ animosité & la dissipation la fait évanouir da
au commencement d’un combat, étant très certain que l’animosité &  la dissipation la fait évanouir dans un moment ; mai
d’un combat, étant très certain que l’animosité & la dissipation la fait évanouir dans un moment ; mais ce n’est pas
p; la dissipation la fait évanouir dans un moment ; mais ce n’est pas la même chose dans un naufrage disputé. Notre gouver
ne mort également horrible à certaine, & dont nous goûtions toute la cruauté avant que l’assouvir ; & je prenais p
rible à certaine, & dont nous goûtions toute la cruauté avant que l’ assouvir ; & je prenais pour moi ce que j’ai d
prenais pour moi ce que j’ai dit au sujet de Jacques Nicole & que le lecteur peut revoir, pages 230 & suivantes du
it dire à Andromède lorsqu’elle est attachée à un rocher, pour servir de proie à un monstre. Pour connaître toute la beaut
à un rocher, pour servir de proie à un monstre. Pour connaître toute la beauté de cette stance, il faut observer qu’elle
er, pour servir de proie à un monstre. Pour connaître toute la beauté de cette stance, il faut observer qu’elle vient de c
le vient de consoler son père & sa mère, avec une constance digne de l’élévation de génie du poète qui la fait parler.
vient de consoler son père & sa mère, avec une constance digne de l’ élévation de génie du poète qui la fait parler. A
soler son père & sa mère, avec une constance digne de l’élévation de génie du poète qui la fait parler. Affreuse imag
a mère, avec une constance digne de l’élévation de génie du poète qui la fait parler. Affreuse image du trépas, Qu’un tri
ntes horreurs, épouvantable idée, Qui tantôt ne m’ébranliez pas ! Que l’ on vous conçoit mal, lorsqu’on vous envisage Avec
pas ! Que l’on vous conçoit mal, lorsqu’on vous envisage Avec un peu d’ éloignement ! Mais que la grandeur de courage Devi
oit mal, lorsqu’on vous envisage Avec un peu d’éloignement ! Mais que la grandeur de courage Devient d’un difficile usage,
squ’on vous envisage Avec un peu d’éloignement ! Mais que la grandeur de courage Devient d’un difficile usage, Lorsqu’on t
e Avec un peu d’éloignement ! Mais que la grandeur de courage Devient d’ un difficile usage, Lorsqu’on touche au dernier mo
u dernier moment ! Oui, sans doute, on conçoit bien mal ces horreurs de la mort lorsqu’on ne la voit que de loin : il fau
ernier moment ! Oui, sans doute, on conçoit bien mal ces horreurs de la mort lorsqu’on ne la voit que de loin : il faut a
sans doute, on conçoit bien mal ces horreurs de la mort lorsqu’on ne la voit que de loin : il faut avoir été aussi près d
on conçoit bien mal ces horreurs de la mort lorsqu’on ne la voit que de loin : il faut avoir été aussi près d’en être la
mort lorsqu’on ne la voit que de loin : il faut avoir été aussi près d’ en être la victime que nous l’avons été pendant pl
qu’on ne la voit que de loin : il faut avoir été aussi près d’en être la victime que nous l’avons été pendant plus de cinq
de loin : il faut avoir été aussi près d’en être la victime que nous l’ avons été pendant plus de cinquante-quatre heures,
été aussi près d’en être la victime que nous l’avons été pendant plus de cinquante-quatre heures, pour les bien comprendre
me que nous l’avons été pendant plus de cinquante-quatre heures, pour les bien comprendre. MM. le commandeur, de Bouchetièr
endant plus de cinquante-quatre heures, pour les bien comprendre. MM.  le commandeur, de Bouchetière, de La Chassée & t
cinquante-quatre heures, pour les bien comprendre. MM. le commandeur, de Bouchetière, de La Chassée & tous les autres,
heures, pour les bien comprendre. MM. le commandeur, de Bouchetière, de La Chassée & tous les autres, oui l’ont affro
ures, pour les bien comprendre. MM. le commandeur, de Bouchetière, de La Chassée & tous les autres, oui l’ont affronté
s, pour les bien comprendre. MM. le commandeur, de Bouchetière, de La Chassée & tous les autres, oui l’ont affrontée au can
mprendre. MM. le commandeur, de Bouchetière, de La Chassée & tous les autres, oui l’ont affrontée au canon, au mousquet
commandeur, de Bouchetière, de La Chassée & tous les autres, oui l’ ont affrontée au canon, au mousquet & à l’épée
p; tous les autres, oui l’ont affrontée au canon, au mousquet & à l’ épée, n’en ont point été exempts ; & tel d’eux
n, au mousquet & à l’épée, n’en ont point été exempts ; & tel d’ eux, qui passe pour être, & est en effet, intr
d’eux, qui passe pour être, & est en effet, intrépide, se battait la tête contre la lice, en levant les mains & le
e pour être, & est en effet, intrépide, se battait la tête contre la lice, en levant les mains & les yeux au ciel.
est en effet, intrépide, se battait la tête contre la lice, en levant les mains & les yeux au ciel. Pour moi, qui ai to
trépide, se battait la tête contre la lice, en levant les mains &  les yeux au ciel. Pour moi, qui ai toujours regardé l
t les mains & les yeux au ciel. Pour moi, qui ai toujours regardé la mort comme un mal nécessaire, & en stoïque, j
oujours regardé la mort comme un mal nécessaire, & en stoïque, je l’ ai regardée ici comme si certaine & immanquabl
je l’ai regardée ici comme si certaine & immanquable que pour me la faire la plus prompte qu’il m’était possible, j’a
regardée ici comme si certaine & immanquable que pour me la faire la plus prompte qu’il m’était possible, j’avais mis
était possible, j’avais mis sur mon lit six pistolets chargés à balle de calibre, où j’aurais mis le feu si le navire eût
sur mon lit six pistolets chargés à balle de calibre, où j’aurais mis le feu si le navire eût coulé bas, comme j’y voyais
t six pistolets chargés à balle de calibre, où j’aurais mis le feu si le navire eût coulé bas, comme j’y voyais apparence.
is le feu si le navire eût coulé bas, comme j’y voyais apparence. Une de nos soutes a été entièrement gâtée & nous avo
Une de nos soutes a été entièrement gâtée & nous avons perdu plus de trois milliers de pain, ce qui me fait fort crain
a été entièrement gâtée & nous avons perdu plus de trois milliers de pain, ce qui me fait fort craindre qu’on sera obl
rois milliers de pain, ce qui me fait fort craindre qu’on sera obligé d’ en retrancher un quart par jour. Notre riz est pou
sera obligé d’en retrancher un quart par jour. Notre riz est pourri : les deux tiers de nos bestiaux sont morts, ou ont été
n retrancher un quart par jour. Notre riz est pourri : les deux tiers de nos bestiaux sont morts, ou ont été emportés par
 : les deux tiers de nos bestiaux sont morts, ou ont été emportés par les coups de mer, dont les vagues ou les flots étaien
x tiers de nos bestiaux sont morts, ou ont été emportés par les coups de mer, dont les vagues ou les flots étaient & m
s bestiaux sont morts, ou ont été emportés par les coups de mer, dont les vagues ou les flots étaient & montaient plus
t morts, ou ont été emportés par les coups de mer, dont les vagues ou les flots étaient & montaient plus haut que notre
haut que notre fanal, qui en a aussi été emporté ; &, pour comble de malheur pour messieurs de la Compagnie, c’est que
en a aussi été emporté ; &, pour comble de malheur pour messieurs de la Compagnie, c’est que le navire faisait eau de
a aussi été emporté ; &, pour comble de malheur pour messieurs de la Compagnie, c’est que le navire faisait eau de tou
mp;, pour comble de malheur pour messieurs de la Compagnie, c’est que le navire faisait eau de toutes parts, & que plu
ue le navire faisait eau de toutes parts, & que plusieurs ballots de marchandises ont été mouillés, & par conséque
és. Notre gouvernail n’est point encore raccommodé, & ne peut pas l’ être, que d’une mer plus unie & plus tranquill
uvernail n’est point encore raccommodé, & ne peut pas l’être, que d’ une mer plus unie & plus tranquille. Nos charp
e. Nos charpentiers préparent tout, & cependant nous gouvernons à la voile. Ils espèrent que demain tout sera raccommo
à la voile. Ils espèrent que demain tout sera raccommodé, pourvu que la mer le permette. En un mot nous sommes mal, si Di
oile. Ils espèrent que demain tout sera raccommodé, pourvu que la mer le permette. En un mot nous sommes mal, si Dieu n’a
que la mer le permette. En un mot nous sommes mal, si Dieu n’a pitié de nous. Grâce à sa bonté, le vent a calmé à la poin
un mot nous sommes mal, si Dieu n’a pitié de nous. Grâce à sa bonté, le vent a calmé à la pointe de jour : au lever du so
s mal, si Dieu n’a pitié de nous. Grâce à sa bonté, le vent a calmé à la pointe de jour : au lever du soleil, le temps s’e
Dieu n’a pitié de nous. Grâce à sa bonté, le vent a calmé à la pointe de jour : au lever du soleil, le temps s’est éclairc
à sa bonté, le vent a calmé à la pointe de jour : au lever du soleil, le temps s’est éclairci, & ce soir il ne vente p
presque point du tout. Nous nous sommes rejoints cet après-midi vers les cinq heures ; mais, bien éloignés la plupart. Nou
bien éloignés la plupart. Nous ne sommes plus que cinq navires, dont le Gaillard n’est point du nombre. Nous ne savons ce
tre devenu M. du Quesne : Dieu veuille qu’il ne lui soit point arrivé de malheur ! Nous avons vu un mât de hune à l’eau ;
ille qu’il ne lui soit point arrivé de malheur ! Nous avons vu un mât de hune à l’eau ; il a passé proche de nous : plaise
ne lui soit point arrivé de malheur ! Nous avons vu un mât de hune à l’ eau ; il a passé proche de nous : plaise à la bont
vons vu un mât de hune à l’eau ; il a passé proche de nous : plaise à la bonté divine que ce soit un mât de rechange, qu’i
a passé proche de nous : plaise à la bonté divine que ce soit un mât de rechange, qu’il ait volontairement jeté à la mer
ivine que ce soit un mât de rechange, qu’il ait volontairement jeté à la mer pour soulager d’autant un des côtés de son na
mât de rechange, qu’il ait volontairement jeté à la mer pour soulager d’ autant un des côtés de son navire. Nous le croyons
ait volontairement jeté à la mer pour soulager d’autant un des côtés de son navire. Nous le croyons & l’espérons ains
jeté à la mer pour soulager d’autant un des côtés de son navire. Nous le croyons & l’espérons ainsi ; d’autant plus qu
r soulager d’autant un des côtés de son navire. Nous le croyons &  l’ espérons ainsi ; d’autant plus que ce mât de hune
un des côtés de son navire. Nous le croyons & l’espérons ainsi ; d’ autant plus que ce mât de hune n’entraînait après
re. Nous le croyons & l’espérons ainsi ; d’autant plus que ce mât de hune n’entraînait après lui ni agrès ni cordage.
t plus que ce mât de hune n’entraînait après lui ni agrès ni cordage. Les quatre autres vaisseaux que nous avons rejoints é
e nous à sec, c’est-à-dire sans voiles ; &, suivant toutes sortes d’ apparences, ont été très mal traités de la tempête
; &, suivant toutes sortes d’apparences, ont été très mal traités de la tempête. Qu’ils soient tels que le vent a voul
amp;, suivant toutes sortes d’apparences, ont été très mal traités de la tempête. Qu’ils soient tels que le vent a voulu l
ences, ont été très mal traités de la tempête. Qu’ils soient tels que le vent a voulu les laisser, ils ne peuvent pas être
rès mal traités de la tempête. Qu’ils soient tels que le vent a voulu les laisser, ils ne peuvent pas être plus mal que nou
nt pas être plus mal que nous. Notre commandant, qui est à présent M.  le chevalier d’Aire, a fait signal pour faire approc
lus mal que nous. Notre commandant, qui est à présent M. le chevalier d’ Aire, a fait signal pour faire approcher les navir
à présent M. le chevalier d’Aire, a fait signal pour faire approcher les navires du sien. Nous y avons été : il est encore
de pain ; son gouvernail a fait comme le nôtre, ses bestiaux ont fait la même chose ; &, plus que tout cela, c’est que
estiaux ont fait la même chose ; &, plus que tout cela, c’est que l’ eau ne tarit point chez lui, qu’il en a eu jusqu’à
e tarit point chez lui, qu’il en a eu jusqu’à six pieds dans son fond de cale, qu’il a une voie d’eau qu’on n’a point enco
’il en a eu jusqu’à six pieds dans son fond de cale, qu’il a une voie d’ eau qu’on n’a point encore pu boucher parce qu’ell
’eau qu’on n’a point encore pu boucher parce qu’elle est presque sous la quille, & qu’il est obligé d’entretenir toujo
cher parce qu’elle est presque sous la quille, & qu’il est obligé d’ entretenir toujours quatre pompes. Si cela est, il
il est à plaindre, n’en fallant pas plus pour mettre un équipage sur les dents. Seize hommes — ce sont huit de chaque quar
us pour mettre un équipage sur les dents. Seize hommes — ce sont huit de chaque quart, qui se relèvent de. deux heures en
s dents. Seize hommes — ce sont huit de chaque quart, qui se relèvent de . deux heures en deux heures, toujours occupés à u
heures, toujours occupés à un travail rude & pénible — font bien de la diminution sur le reste, outre ceux qui vont ê
ures, toujours occupés à un travail rude & pénible — font bien de la diminution sur le reste, outre ceux qui vont être
upés à un travail rude & pénible — font bien de la diminution sur le reste, outre ceux qui vont être occupés à son gou
tion sur le reste, outre ceux qui vont être occupés à son gouvernail. Les matelots gagnent-ils bien leur pain & leurs g
bien leur pain & leurs gages ? Ce navire a tant souffert pendant le mauvais temps que pour le soulager M. d’Aire a ét
s gages ? Ce navire a tant souffert pendant le mauvais temps que pour le soulager M. d’Aire a été obligé de faire jeter à
pendant le mauvais temps que pour le soulager M. d’Aire a été obligé de faire jeter à la mer quatre grosses pièces de can
is temps que pour le soulager M. d’Aire a été obligé de faire jeter à la mer quatre grosses pièces de canon de trente-six
M. d’Aire a été obligé de faire jeter à la mer quatre grosses pièces de canon de trente-six livres de la batterie du till
e a été obligé de faire jeter à la mer quatre grosses pièces de canon de trente-six livres de la batterie du tillac par le
re jeter à la mer quatre grosses pièces de canon de trente-six livres de la batterie du tillac par le travers du mât d’art
jeter à la mer quatre grosses pièces de canon de trente-six livres de la batterie du tillac par le travers du mât d’artimo
ses pièces de canon de trente-six livres de la batterie du tillac par le travers du mât d’artimon. Nous avons parlé ce soi
n de trente-six livres de la batterie du tillac par le travers du mât d’ artimon. Nous avons parlé ce soir à messieurs du L
parlé ce soir à messieurs du Lion, qui sont, comme par gageure, dans le même état que nous ; &, outre cela, leur éper
s ; &, outre cela, leur éperon a été emporté. Ils ont fait, comme les gens de l’Oiseau & nous, un vœu de bien bon c
, outre cela, leur éperon a été emporté. Ils ont fait, comme les gens de l’Oiseau & nous, un vœu de bien bon cœur à No
utre cela, leur éperon a été emporté. Ils ont fait, comme les gens de l’ Oiseau & nous, un vœu de bien bon cœur à Notre
emporté. Ils ont fait, comme les gens de l’Oiseau & nous, un vœu de bien bon cœur à Notre-Dame & à sainte Anne d’
inte Anne d’Auraz. Mais zest : Passato pencolo, gabbato il Santo, dit l’ Italien. Nos périls tous les jours enrichiraient
 : Passato pencolo, gabbato il Santo, dit l’Italien. Nos périls tous les jours enrichiraient les saints, Si nous nous souv
ato il Santo, dit l’Italien. Nos périls tous les jours enrichiraient les saints, Si nous nous souvenions des vœux qu’ils n
les saints, Si nous nous souvenions des vœux qu’ils nous font faire. La Fontaine, qui le dit, a raison aussi bien que l’I
us nous souvenions des vœux qu’ils nous font faire. La Fontaine, qui le dit, a raison aussi bien que l’Italien. Quelques
ls nous font faire. La Fontaine, qui le dit, a raison aussi bien que l’ Italien. Quelques officiers, par honneur ; quelque
elques autres, mais en très petit nombre, pourront par dévotion faire le pèlerinage : & le reste, ne composant pas la
très petit nombre, pourront par dévotion faire le pèlerinage : &  le reste, ne composant pas la plus saine & meill
t par dévotion faire le pèlerinage : & le reste, ne composant pas la plus saine & meilleure partie du troupeau, qu
mposant pas la plus saine & meilleure partie du troupeau, quoique la plus nombreuse, se souviendra du vœu comme de Jea
ie du troupeau, quoique la plus nombreuse, se souviendra du vœu comme de Jean de Wert, puisqu’ils l’ont si tôt oublié qu’i
lus nombreuse, se souviendra du vœu comme de Jean de Wert, puisqu’ils l’ ont si tôt oublié qu’ils se demandaient en dînant
s se demandaient en dînant ce qu’on avait promis. Qu’on ajoute à cela la dévotion bretonne & on croira, tout aussi bie
’Auraz n’en sera guère plus riche. Nous ne savons dans quel état sont le Florissant & le Dragon, n’ayant pu leur parle
re plus riche. Nous ne savons dans quel état sont le Florissant &  le Dragon, n’ayant pu leur parler, parce que le vent
sont le Florissant & le Dragon, n’ayant pu leur parler, parce que le vent est faible & la mer fort émue. Je garde
le Dragon, n’ayant pu leur parler, parce que le vent est faible &  la mer fort émue. Je garde le bon, ou plutôt le surp
parler, parce que le vent est faible & la mer fort émue. Je garde le bon, ou plutôt le surprenant, pour dernier articl
le vent est faible & la mer fort émue. Je garde le bon, ou plutôt le surprenant, pour dernier article. Samedi, hier, s
bon, ou plutôt le surprenant, pour dernier article. Samedi, hier, sur les deux heures après midi, un matelot travaillant av
di, hier, sur les deux heures après midi, un matelot travaillant avec les pilotes après le reste du fanal qui avait été emp
deux heures après midi, un matelot travaillant avec les pilotes après le reste du fanal qui avait été emporté, est descend
s pilotes après le reste du fanal qui avait été emporté, est descendu de dessus les cages à poules sur la haute dunette ;
après le reste du fanal qui avait été emporté, est descendu de dessus les cages à poules sur la haute dunette ; &, dans
qui avait été emporté, est descendu de dessus les cages à poules sur la haute dunette ; &, dans ce moment, le gouvern
ssus les cages à poules sur la haute dunette ; &, dans ce moment, le gouvernail, qui avait brisé sa barre, a donné un
gouvernail, qui avait brisé sa barre, a donné un si furieux coup dans l’ arcasse ou étambot que tout le derrière du vaissea
barre, a donné un si furieux coup dans l’arcasse ou étambot que tout le derrière du vaisseau en a été ébranlé. Ce matelot
tout le derrière du vaisseau en a été ébranlé. Ce matelot a été saisi d’ une telle peur qu’il est tombé roide mort, blanc c
il est tombé roide mort, blanc comme albâtre & froid comme glace. Le chirurgien ni l’aumônier n’avaient rien à faire a
e mort, blanc comme albâtre & froid comme glace. Le chirurgien ni l’ aumônier n’avaient rien à faire après lui qu’à pri
en ni l’aumônier n’avaient rien à faire après lui qu’à prier Dieu. On l’ a porté dans la fosse du chirurgien, & le vent
r n’avaient rien à faire après lui qu’à prier Dieu. On l’a porté dans la fosse du chirurgien, & le vent ayant un peu c
lui qu’à prier Dieu. On l’a porté dans la fosse du chirurgien, &  le vent ayant un peu calmé au jour, il l’a ouvert. J
la fosse du chirurgien, & le vent ayant un peu calmé au jour, il l’ a ouvert. Je m’y suis trouvé. Tout le sang était r
t ayant un peu calmé au jour, il l’a ouvert. Je m’y suis trouvé. Tout le sang était retiré & figé autour du cœur, &
is trouvé. Tout le sang était retiré & figé autour du cœur, &  les veines des quatre membres toutes vides. Je n’aura
nes des quatre membres toutes vides. Je n’aurais jamais cru, si je ne l’ avais vu, que la peur pût faire une impression si
embres toutes vides. Je n’aurais jamais cru, si je ne l’avais vu, que la peur pût faire une impression si vive, & qui
5 mars 1691 Toujours même vent bien faible & contraire, &  la mer aussi unie que la Seine. Le navire est déguis
rs même vent bien faible & contraire, & la mer aussi unie que la Seine. Le navire est déguisé en friperie, chacun
nt bien faible & contraire, & la mer aussi unie que la Seine. Le navire est déguisé en friperie, chacun ayant mis
ine. Le navire est déguisé en friperie, chacun ayant mis ses hardes à l’ air, parce que tout a été mouillé dans l’entre-deu
hacun ayant mis ses hardes à l’air, parce que tout a été mouillé dans l’ entre-deux-ponts, où les coffres nageaient comme i
des à l’air, parce que tout a été mouillé dans l’entre-deux-ponts, où les coffres nageaient comme ils auraient fait à la me
’entre-deux-ponts, où les coffres nageaient comme ils auraient fait à la mer. Notre gouvernail n’est pas tout à fait racco
a mer. Notre gouvernail n’est pas tout à fait raccommodé : & tout le mauvais temps n’est pas passé, puisqu’il nous res
é : & tout le mauvais temps n’est pas passé, puisqu’il nous reste le cap de Bonne-Espérance à passer ; & je désesp
reste le cap de Bonne-Espérance à passer ; & je désespère presque de retourner en France s’il en faut souffrir la cent
mp; je désespère presque de retourner en France s’il en faut souffrir la centième partie de ce que nous avons souffert ici
esque de retourner en France s’il en faut souffrir la centième partie de ce que nous avons souffert ici. Du mardi 6 mar
u mardi 6 mars 1691 Dieu sur tout : ce qu’il garde est bien gardé. L’ équipage a été régalé aujourd’hui pour le dédommag
qu’il garde est bien gardé. L’équipage a été régalé aujourd’hui pour le dédommager de ce qu’il a souffert pendant l’ourag
st bien gardé. L’équipage a été régalé aujourd’hui pour le dédommager de ce qu’il a souffert pendant l’ouragan ; & un
régalé aujourd’hui pour le dédommager de ce qu’il a souffert pendant l’ ouragan ; & un bordage d’artimon cet après-mid
édommager de ce qu’il a souffert pendant l’ouragan ; & un bordage d’ artimon cet après-midi a achevé de le faire oublie
endant l’ouragan ; & un bordage d’artimon cet après-midi a achevé de le faire oublier. Chacun chante l’air d’opéra le
ant l’ouragan ; & un bordage d’artimon cet après-midi a achevé de le faire oublier. Chacun chante l’air d’opéra le mie
d’artimon cet après-midi a achevé de le faire oublier. Chacun chante l’ air d’opéra le mieux qu’il peut, & ne se souvi
imon cet après-midi a achevé de le faire oublier. Chacun chante l’air d’ opéra le mieux qu’il peut, & ne se souvient de
après-midi a achevé de le faire oublier. Chacun chante l’air d’opéra le mieux qu’il peut, & ne se souvient de la temp
Chacun chante l’air d’opéra le mieux qu’il peut, & ne se souvient de la tempête qu’à cause des gros bestiaux qu’elle a
cun chante l’air d’opéra le mieux qu’il peut, & ne se souvient de la tempête qu’à cause des gros bestiaux qu’elle a tu
os bestiaux qu’elle a tués ou emportés. Ce qui est pour chacun autant de rafraîchissement perdu. Il faut le dire à la loua
tés. Ce qui est pour chacun autant de rafraîchissement perdu. Il faut le dire à la louange, & à la honte de notre nati
i est pour chacun autant de rafraîchissement perdu. Il faut le dire à la louange, & à la honte de notre nation, rien d
tant de rafraîchissement perdu. Il faut le dire à la louange, & à la honte de notre nation, rien de si prompt & de
afraîchissement perdu. Il faut le dire à la louange, & à la honte de notre nation, rien de si prompt & de si vif a
Il faut le dire à la louange, & à la honte de notre nation, rien de si prompt & de si vif au travail, rien de si
la louange, & à la honte de notre nation, rien de si prompt &  de si vif au travail, rien de si entreprenant ; mais
e de notre nation, rien de si prompt & de si vif au travail, rien de si entreprenant ; mais aussi rien de si sensible
& de si vif au travail, rien de si entreprenant ; mais aussi rien de si sensible dans un péril où la défense est inuti
de si entreprenant ; mais aussi rien de si sensible dans un péril où la défense est inutile, ou plutôt contre lequel il n
inutile, ou plutôt contre lequel il n’y en a point ; mais aussi rien de si tôt consolé, & si sujet à l’oubli. Je pari
n’y en a point ; mais aussi rien de si tôt consolé, & si sujet à l’ oubli. Je parierais cent contre un qu’il n’y a pas
hommes ici qui se souviennent du vœu, entre lesquels je ne mets point l’ aumônier. Il a fait beau toute la journée : le ven
vœu, entre lesquels je ne mets point l’aumônier. Il a fait beau toute la journée : le vent est contraire, mais, grâce à Di
squels je ne mets point l’aumônier. Il a fait beau toute la journée : le vent est contraire, mais, grâce à Dieu, bien faib
temps ; tant mieux : cela, s’il plaît à Dieu, nous amènera bon vent. La beauté du temps nous a conviés de mettre à l’air
laît à Dieu, nous amènera bon vent. La beauté du temps nous a conviés de mettre à l’air une partie du pain qui a été mouil
nous amènera bon vent. La beauté du temps nous a conviés de mettre à l’ air une partie du pain qui a été mouillé dans la s
a conviés de mettre à l’air une partie du pain qui a été mouillé dans la soute, & on a proposé à l’équipage d’en retra
partie du pain qui a été mouillé dans la soute, & on a proposé à l’ équipage d’en retrancher un tiers par repas & 
pain qui a été mouillé dans la soute, & on a proposé à l’équipage d’ en retrancher un tiers par repas & de jeter ce
p; on a proposé à l’équipage d’en retrancher un tiers par repas &  de jeter celui-là. Parler à des matelots de jeûner,
her un tiers par repas & de jeter celui-là. Parler à des matelots de jeûner, c’est comme si on parlait aux cardinaux à
es matelots de jeûner, c’est comme si on parlait aux cardinaux à Rome de faire carême. Ils ont rejeté la proposition ; &am
me si on parlait aux cardinaux à Rome de faire carême. Ils ont rejeté la proposition ; & ont dit que tant que ce pain-
 ; & ont dit que tant que ce pain-là durerait, ils en mangeraient le soir dans leur chaudière, recuit avec la graisse
durerait, ils en mangeraient le soir dans leur chaudière, recuit avec la graisse du dîner, & assaisonné de vinaigre. L
ans leur chaudière, recuit avec la graisse du dîner, & assaisonné de vinaigre. Le chirurgien a été consulté ; & ay
dière, recuit avec la graisse du dîner, & assaisonné de vinaigre. Le chirurgien a été consulté ; & ayant dit que c
faire aucun mal, M. de Porrières y a consenti : bien résolu pourtant de ne s’y pas tenir si cela nous donne des maladies.
pas tenir si cela nous donne des maladies. Du jeudi 8 mars 1691 Le temps, dès les deux heures du matin, s’est tout a
ela nous donne des maladies. Du jeudi 8 mars 1691 Le temps, dès les deux heures du matin, s’est tout a fait couvert :
& une petite pluie bien froide ; ce qui, pour me servir du terme de Paris, nous a donné un temps bien maussade, &
oyait pas à une demie-lieue devant soi. Du vendredi 9 mars 1691 Le vent est revenu tel qu’il était mardi dernier Sud
revenu tel qu’il était mardi dernier Sud-Sud-Ouest ; ainsi contraire. Le temps est toujours couvert & embrumé : celui
est toujours couvert & embrumé : celui qu’il a fait hier, joint à l’ obscurité de cette nuit, nous ont fait perdre le L
couvert & embrumé : celui qu’il a fait hier, joint à l’obscurité de cette nuit, nous ont fait perdre le Lion de vue :
a fait hier, joint à l’obscurité de cette nuit, nous ont fait perdre le Lion de vue : nous ne voyons plus que le Florissa
hier, joint à l’obscurité de cette nuit, nous ont fait perdre le Lion de vue : nous ne voyons plus que le Florissant, l’Oi
e nuit, nous ont fait perdre le Lion de vue : nous ne voyons plus que le Florissant, l’Oiseau & le Dragon. Du samed
t fait perdre le Lion de vue : nous ne voyons plus que le Florissant, l’ Oiseau & le Dragon. Du samedi 10 mars 1691
e Lion de vue : nous ne voyons plus que le Florissant, l’Oiseau &  le Dragon. Du samedi 10 mars 1691 On acheva en
. Du samedi 10 mars 1691 On acheva enfin hier au soir fort tard d’ accommoder notre gouvernail, & cela très à pro
’il avait encore manqué, nous aurions été très embarrassés à soutenir le vent contraire & violent qui a soufflé cette
. Nous avons tous extrêmement fatigué. Notre grand mât a couru risque de casser ; &, pour nous achever, notre soute a
couru risque de casser ; &, pour nous achever, notre soute a fait de l’eau sur nouveaux frais. D’où diable vient-elle 
ru risque de casser ; &, pour nous achever, notre soute a fait de l’ eau sur nouveaux frais. D’où diable vient-elle ? C
;, pour nous achever, notre soute a fait de l’eau sur nouveaux frais. D’ où diable vient-elle ? Car il n’a point fait de pl
au sur nouveaux frais. D’où diable vient-elle ? Car il n’a point fait de pluie. Les charpentiers & les calfats en cher
veaux frais. D’où diable vient-elle ? Car il n’a point fait de pluie. Les charpentiers & les calfats en cherchent la vo
e vient-elle ? Car il n’a point fait de pluie. Les charpentiers &  les calfats en cherchent la voie ; & moi, si l’on
point fait de pluie. Les charpentiers & les calfats en cherchent la voie ; & moi, si l’on pouvait m’entendre d’Eu
s charpentiers & les calfats en cherchent la voie ; & moi, si l’ on pouvait m’entendre d’Europe, je prierais la Com
calfats en cherchent la voie ; & moi, si l’on pouvait m’entendre d’ Europe, je prierais la Compagnie & ma famille
la voie ; & moi, si l’on pouvait m’entendre d’Europe, je prierais la Compagnie & ma famille de faire prier Dieu po
ouvait m’entendre d’Europe, je prierais la Compagnie & ma famille de faire prier Dieu pour nous Du dimanche 11 mars
famille de faire prier Dieu pour nous Du dimanche 11 mars 1691 Le vent a calmé à minuit, & ce matin est revenu,
vent a calmé à minuit, & ce matin est revenu, ni bon, ni mauvais. Le temps s’est éclairci cet après-midi. Nous ne voyo
près-midi. Nous ne voyons encore que trois navires avec nous. Où sont le Gaillard & le Lion ? Hon ! si le troupeau se
voyons encore que trois navires avec nous. Où sont le Gaillard &  le Lion ? Hon ! si le troupeau se disperse, gare des
trois navires avec nous. Où sont le Gaillard & le Lion ? Hon ! si le troupeau se disperse, gare des loups ! Du lund
disperse, gare des loups ! Du lundi 12 mars 1691 Point du tout de vent ; mais beau temps. Nous avons revu le Lion :
mars 1691 Point du tout de vent ; mais beau temps. Nous avons revu le Lion : il n’était pas à une lieue de nous ; mais
mais beau temps. Nous avons revu le Lion : il n’était pas à une lieue de nous ; mais la brume le cachait. Du mardi 13 m
. Nous avons revu le Lion : il n’était pas à une lieue de nous ; mais la brume le cachait. Du mardi 13 mars 1691 Le
ons revu le Lion : il n’était pas à une lieue de nous ; mais la brume le cachait. Du mardi 13 mars 1691 Le vent est
lieue de nous ; mais la brume le cachait. Du mardi 13 mars 1691 Le vent est venu bon sur le midi, mais bien faible :
rume le cachait. Du mardi 13 mars 1691 Le vent est venu bon sur le midi, mais bien faible : c’est du Sud-Est. Du
ercredi 14 mars 1691 Toujours bon petit vent, & temps couvert. Le commandeur, avec tous les officiers mariniers &am
oujours bon petit vent, & temps couvert. Le commandeur, avec tous les officiers mariniers & moi, avons été à bord d
eur, avec tous les officiers mariniers & moi, avons été à bord de l’ Oiseau parler à M. d’Aire, à présent notre command
er à M. d’Aire, à présent notre commandant. Je lui ai lu à haute voix le procès-verbal de l’état où nous sommes, & tou
présent notre commandant. Je lui ai lu à haute voix le procès-verbal de l’état où nous sommes, & tous l’ont assuré tr
ésent notre commandant. Je lui ai lu à haute voix le procès-verbal de l’ état où nous sommes, & tous l’ont assuré très
lu à haute voix le procès-verbal de l’état où nous sommes, & tous l’ ont assuré très sincère. Ensuite M. de Porrières l
ont assuré très sincère. Ensuite M. de Porrières lui a dit qu’attendu le mauvais état du vaisseau, plus de trente hommes m
. de Porrières lui a dit qu’attendu le mauvais état du vaisseau, plus de trente hommes malades ou hors de service, toutes
ice, toutes nos légumes, & beaucoup de pain pourris & jetés à la mer, la disette de vivres dont nous sommes menacé
tes nos légumes, & beaucoup de pain pourris & jetés à la mer, la disette de vivres dont nous sommes menacés, le pe
umes, & beaucoup de pain pourris & jetés à la mer, la disette de vivres dont nous sommes menacés, le peu d’eau que
& jetés à la mer, la disette de vivres dont nous sommes menacés, le peu d’eau que nous avons en ayant déjà consommé p
jetés à la mer, la disette de vivres dont nous sommes menacés, le peu d’ eau que nous avons en ayant déjà consommé plus de
mmes menacés, le peu d’eau que nous avons en ayant déjà consommé plus de la moitié, & plus que tout cela notre gouvern
s menacés, le peu d’eau que nous avons en ayant déjà consommé plus de la moitié, & plus que tout cela notre gouvernail
mmé plus de la moitié, & plus que tout cela notre gouvernail hors d’ état de soutenir un gros temps, son dessein était
s de la moitié, & plus que tout cela notre gouvernail hors d’état de soutenir un gros temps, son dessein était de se s
e gouvernail hors d’état de soutenir un gros temps, son dessein était de se séparer du reste de l’escadre pour gagner les
t de soutenir un gros temps, son dessein était de se séparer du reste de l’escadre pour gagner les devants, nous étant abs
e soutenir un gros temps, son dessein était de se séparer du reste de l’ escadre pour gagner les devants, nous étant absolu
ps, son dessein était de se séparer du reste de l’escadre pour gagner les devants, nous étant absolument impossible de teni
e l’escadre pour gagner les devants, nous étant absolument impossible de tenir longtemps la mer sans nous raccommoder, &am
gner les devants, nous étant absolument impossible de tenir longtemps la mer sans nous raccommoder, & un navire faisan
mer sans nous raccommoder, & un navire faisant seul beaucoup plus de chemin que lorsqu’il est en compagnie obligé de r
nt seul beaucoup plus de chemin que lorsqu’il est en compagnie obligé de retarder sa route. À cela, M. le chevalier d’Aire
ue lorsqu’il est en compagnie obligé de retarder sa route. À cela, M.  le chevalier d’Aire a répondu que M. de Porrières ne
est en compagnie obligé de retarder sa route. À cela, M. le chevalier d’ Aire a répondu que M. de Porrières ne devait pas d
orrières ne devait pas douter qu’il n’eût aussi bien que lui quantité de malades, & quantité de vivres gâtés ; qu’il a
er qu’il n’eût aussi bien que lui quantité de malades, & quantité de vivres gâtés ; qu’il avait même bien plus souffer
vivres gâtés ; qu’il avait même bien plus souffert, ayant été obligé de jeter à la mer quatre grosses pièces de canon du
és ; qu’il avait même bien plus souffert, ayant été obligé de jeter à la mer quatre grosses pièces de canon du travers de
us souffert, ayant été obligé de jeter à la mer quatre grosses pièces de canon du travers de son artimon, pour alléger son
té obligé de jeter à la mer quatre grosses pièces de canon du travers de son artimon, pour alléger son navire, dans le fon
ces de canon du travers de son artimon, pour alléger son navire, dans le fond de cale duquel il y avait eu jusqu’à cinq pi
anon du travers de son artimon, pour alléger son navire, dans le fond de cale duquel il y avait eu jusqu’à cinq pieds &
ns le fond de cale duquel il y avait eu jusqu’à cinq pieds & demi d’ eau, & trois dans son entre-deux-ponts : ce qu
amp; trois dans son entre-deux-ponts : ce qui avait duré pendant tout le temps de l’orage, à cause de deux voies d’eau ; &
s dans son entre-deux-ponts : ce qui avait duré pendant tout le temps de l’orage, à cause de deux voies d’eau ; & que
ans son entre-deux-ponts : ce qui avait duré pendant tout le temps de l’ orage, à cause de deux voies d’eau ; & que son
ui avait duré pendant tout le temps de l’orage, à cause de deux voies d’ eau ; & que son gouvernail n’était pas en meil
pas en meilleur état que le nôtre. Après quoi il a ajouté : Vous êtes le maître, monsieur, de faire ce qu’il vous plaira ;
que le nôtre. Après quoi il a ajouté : Vous êtes le maître, monsieur, de faire ce qu’il vous plaira ; mais, ce ne sera ass
ieur, de faire ce qu’il vous plaira ; mais, ce ne sera assurément pas de mon consentement que nous nous séparerons. Il est
de mon consentement que nous nous séparerons. Il est encore à présent de la dernière conséquence de ne nous point quitter,
s nous séparerons. Il est encore à présent de la dernière conséquence de ne nous point quitter, & même plus qu’en vena
r, & même plus qu’en venant ; parce que nous pouvons trouver vers le Cap une escadre de vaisseaux anglais ou hollandai
qu’en venant ; parce que nous pouvons trouver vers le Cap une escadre de vaisseaux anglais ou hollandais venant d’Europe,
ver vers le Cap une escadre de vaisseaux anglais ou hollandais venant d’ Europe, qui insulteront un navire seul, mais qui a
dais venant d’Europe, qui insulteront un navire seul, mais qui auront les trois quarts de la peur s’ils nous trouvent ensem
ope, qui insulteront un navire seul, mais qui auront les trois quarts de la peur s’ils nous trouvent ensemble. Pour ce qui
, qui insulteront un navire seul, mais qui auront les trois quarts de la peur s’ils nous trouvent ensemble. Pour ce qui es
trois quarts de la peur s’ils nous trouvent ensemble. Pour ce qui est de votre gouvernail, prenez mes charpentiers si vous
avais pas fait faire au mien tout ce qu’on peut humainement y faire à la mer ; &, à cet égard, j’ai autant de besoin q
n peut humainement y faire à la mer ; &, à cet égard, j’ai autant de besoin que vous de trouver terre pour le raccommo
y faire à la mer ; &, à cet égard, j’ai autant de besoin que vous de trouver terre pour le raccommoder sur les ancres.
p;, à cet égard, j’ai autant de besoin que vous de trouver terre pour le raccommoder sur les ancres. Pour les vivres, pour
ai autant de besoin que vous de trouver terre pour le raccommoder sur les ancres. Pour les vivres, pourvu que nous en ayons
in que vous de trouver terre pour le raccommoder sur les ancres. Pour les vivres, pourvu que nous en ayons tous suffisammen
ur les vivres, pourvu que nous en ayons tous suffisamment pour gagner les îles de l’Amérique, nous en aurons assez, parce q
vres, pourvu que nous en ayons tous suffisamment pour gagner les îles de l’Amérique, nous en aurons assez, parce que nous
s, pourvu que nous en ayons tous suffisamment pour gagner les îles de l’ Amérique, nous en aurons assez, parce que nous y e
nous y en trouverons pour nous conduire en France. Il en est de même de l’eau : si vous en manquez avant moi, je vous en
us y en trouverons pour nous conduire en France. Il en est de même de l’ eau : si vous en manquez avant moi, je vous en don
eau : si vous en manquez avant moi, je vous en donnerai autant que je le pourrai ; je ne crois pourtant pas en avoir plus
ne crois pourtant pas en avoir plus que vous, mais il n’est pas temps de dire : c’est du pain ou de l’eau d’un tel navire 
oir plus que vous, mais il n’est pas temps de dire : c’est du pain ou de l’eau d’un tel navire ; il est seulement question
plus que vous, mais il n’est pas temps de dire : c’est du pain ou de l’ eau d’un tel navire ; il est seulement question, à
que vous, mais il n’est pas temps de dire : c’est du pain ou de l’eau d’ un tel navire ; il est seulement question, à prése
i en aura en aidera celui qui en manquera. Ce n’est pas seulement par le travers du Cap que nous devons craindre de trouve
Ce n’est pas seulement par le travers du Cap que nous devons craindre de trouver des ennemis ; c’est, bien plus que tout c
s ennemis ; c’est, bien plus que tout cela, à notre abordage des îles de l’Amérique, où les câpres anglais & hollandai
nnemis ; c’est, bien plus que tout cela, à notre abordage des îles de l’ Amérique, où les câpres anglais & hollandais c
bien plus que tout cela, à notre abordage des îles de l’Amérique, où les câpres anglais & hollandais croisent incessam
amment, & où ils entretiennent aussi des escadres qui en bouchent l’ atterrage. En y allant, nous passerons à l’île de
s escadres qui en bouchent l’atterrage. En y allant, nous passerons à l’ île de l’Ascension, où nous trouverons une bouteil
ce que je ne crois pas ; puisque au contraire je crois, avec beaucoup d’ apparence de raison, qu’il est de l’arrière & 
crois pas ; puisque au contraire je crois, avec beaucoup d’apparence de raison, qu’il est de l’arrière & peu éloigné.
au contraire je crois, avec beaucoup d’apparence de raison, qu’il est de l’arrière & peu éloigné. Quoi qu’il en soit,
contraire je crois, avec beaucoup d’apparence de raison, qu’il est de l’ arrière & peu éloigné. Quoi qu’il en soit, s’i
issé une bouteille. Nous saurons où il sera & nous pourrons aller le joindre. Si au contraire nous y passons les premi
u contraire nous y passons les premiers, nous y en laisserons une qui l’ instruira de la route que nous aurons prise, &
nous y passons les premiers, nous y en laisserons une qui l’instruira de la route que nous aurons prise, & du lieu où
s y passons les premiers, nous y en laisserons une qui l’instruira de la route que nous aurons prise, & du lieu où il
s aurons prise, & du lieu où il pourra nous trouver, ou bien nous l’ y attendrons, ce qui dépendra du conseil de guerre
nous trouver, ou bien nous l’y attendrons, ce qui dépendra du conseil de guerre. En tout cas, monsieur, je compte sur vous
nsieur, je compte sur vous, comme je suis persuadé que vous me rendez la justice de compter sur moi ; je suis persuadé que
compte sur vous, comme je suis persuadé que vous me rendez la justice de compter sur moi ; je suis persuadé que vous me dé
persuadé aussi que je ne vous manquerai pas. Ainsi, faisons en sorte de partager ensemble la bonne ou mauvaise aventure ;
e ne vous manquerai pas. Ainsi, faisons en sorte de partager ensemble la bonne ou mauvaise aventure ; &, pour cela, ne
pour cela, ne nous séparons point. Enfin, M. d’Aire a parlé Évangile. Le résultat de la conférence a été que nous ne nous
e nous séparons point. Enfin, M. d’Aire a parlé Évangile. Le résultat de la conférence a été que nous ne nous quitterons p
ous séparons point. Enfin, M. d’Aire a parlé Évangile. Le résultat de la conférence a été que nous ne nous quitterons poin
nous nous secourerons mutuellement. Notre maître-charpentier a visité le gouvernail du vaisseau, & l’a trouvé tout de
t. Notre maître-charpentier a visité le gouvernail du vaisseau, &  l’ a trouvé tout de même que le nôtre. La quantité d’
e gouvernail du vaisseau, & l’a trouvé tout de même que le nôtre. La quantité d’eau que ce navire a eu dans son fond d
du vaisseau, & l’a trouvé tout de même que le nôtre. La quantité d’ eau que ce navire a eu dans son fond de cale a fai
même que le nôtre. La quantité d’eau que ce navire a eu dans son fond de cale a fait fondre une très grande partie du salp
il était chargé ; ce qui est une bien grosse perte, surtout en temps de guerre : &, par leur propre confession, ils o
Auraz, je crois en avoir déjà parlé. Nous sommes revenus à bord après la conférence, suivie d’une collation assez frugale.
ir déjà parlé. Nous sommes revenus à bord après la conférence, suivie d’ une collation assez frugale. Quelque mot, lâché à
ait croire que cette visite sera sans fruit ; ne m’apercevant pas que les intentions soient changées, ni que l’esprit de sé
ruit ; ne m’apercevant pas que les intentions soient changées, ni que l’ esprit de séparation nous ait tout à fait quittés.
m’apercevant pas que les intentions soient changées, ni que l’esprit de séparation nous ait tout à fait quittés. J’en dir
ttés. J’en dirai demain des nouvelles : pour aujourd’hui, je suis las d’ écrire. Du jeudi 15 mars 1691 On a vu ce qui
udi 15 mars 1691 On a vu ce qui se passa hier après-midi à bord de l’ Oiseau. Le soir, en soupant, M. de Porrières en fi
s 1691 On a vu ce qui se passa hier après-midi à bord de l’Oiseau. Le soir, en soupant, M. de Porrières en fit le rappo
-midi à bord de l’Oiseau. Le soir, en soupant, M. de Porrières en fit le rapport en pleine table ; &, sans dire ouvert
llait pour se taire entendre. Il ne parla ni du manque des vivres, ni de celui de l’eau ; il savait bien que cet article a
r se taire entendre. Il ne parla ni du manque des vivres, ni de celui de l’eau ; il savait bien que cet article aurait été
e taire entendre. Il ne parla ni du manque des vivres, ni de celui de l’ eau ; il savait bien que cet article aurait été co
article aurait été contrarié : au contraire, il dit qu’il avait plus de crainte d’en donner aux autres que de peur d’être
rait été contrarié : au contraire, il dit qu’il avait plus de crainte d’ en donner aux autres que de peur d’être obligé de
traire, il dit qu’il avait plus de crainte d’en donner aux autres que de peur d’être obligé de leur en demander. Il parla
il dit qu’il avait plus de crainte d’en donner aux autres que de peur d’ être obligé de leur en demander. Il parla du gouve
vait plus de crainte d’en donner aux autres que de peur d’être obligé de leur en demander. Il parla du gouvernail. Je lui
igé de leur en demander. Il parla du gouvernail. Je lui dis que celui de l’Oiseau était dans le même état ; il me répondit
de leur en demander. Il parla du gouvernail. Je lui dis que celui de l’ Oiseau était dans le même état ; il me répondit qu
. Il parla du gouvernail. Je lui dis que celui de l’Oiseau était dans le même état ; il me répondit qu’il était vrai, mais
u était dans le même état ; il me répondit qu’il était vrai, mais que le mal d’autrui ne guérissait point le sien. Il ajou
dans le même état ; il me répondit qu’il était vrai, mais que le mal d’ autrui ne guérissait point le sien. Il ajouta que
a que ce vaisseau qui n’allait pas plus qu’une roche faisait perdre à l’ Écueil & à toute l’escadre un temps précieux q
’allait pas plus qu’une roche faisait perdre à l’Écueil & à toute l’ escadre un temps précieux qu’un navire seul mettra
e là-dessus, étant très vrai qu’il va très mal, malgré tout ce que M.  l’ abbé de Choisy pouvait en dire dans sa relation, q
ssus, étant très vrai qu’il va très mal, malgré tout ce que M. l’abbé de Choisy pouvait en dire dans sa relation, qui sur
ire dans sa relation, qui sur ce fait ne s’accorde point du tout avec la vérité. M.de Porrières ajouta que, pour ce qui ét
Porrières ajouta que, pour ce qui était des vaisseaux ennemis venant d’ Europe, il ne voyait aucune apparence d’en trouver
des vaisseaux ennemis venant d’Europe, il ne voyait aucune apparence d’ en trouver vers le cap de Bonne-Espérance, puisqu’
emis venant d’Europe, il ne voyait aucune apparence d’en trouver vers le cap de Bonne-Espérance, puisqu’à peine pouvaient-
e Bonne-Espérance, puisqu’à peine pouvaient-ils être à présent sortis de la Tamise ou du Texel, la saison n’étant pas asse
onne-Espérance, puisqu’à peine pouvaient-ils être à présent sortis de la Tamise ou du Texel, la saison n’étant pas assez a
à peine pouvaient-ils être à présent sortis de la Tamise ou du Texel, la saison n’étant pas assez avancée. Qu’à l’égard de
étant pas assez avancée. Qu’à l’égard de ceux qu’on pouvait trouver à l’ atterrage des îles de l’Amérique, la France y en e
ée. Qu’à l’égard de ceux qu’on pouvait trouver à l’atterrage des îles de l’Amérique, la France y en entretenait aussi ; &a
Qu’à l’égard de ceux qu’on pouvait trouver à l’atterrage des îles de l’ Amérique, la France y en entretenait aussi ; &
d de ceux qu’on pouvait trouver à l’atterrage des îles de l’Amérique, la France y en entretenait aussi ; & qu’on pourr
e ne crois pas qu’il faille être prophète ni sorcier pour tirer juste l’ horoscope de son discours. J’avoue que cette sépar
as qu’il faille être prophète ni sorcier pour tirer juste l’horoscope de son discours. J’avoue que cette séparation ne me
voue que cette séparation ne me plaît point, & que, si j’en étais le maître, je m’y opposerais de tout mon possible. L
me plaît point, & que, si j’en étais le maître, je m’y opposerais de tout mon possible. Le ciel est toujours couvert,
que, si j’en étais le maître, je m’y opposerais de tout mon possible. Le ciel est toujours couvert, & nous donne de la
de tout mon possible. Le ciel est toujours couvert, & nous donne de la pluie de temps en temps. Cependant le vent est
tout mon possible. Le ciel est toujours couvert, & nous donne de la pluie de temps en temps. Cependant le vent est ve
rs couvert, & nous donne de la pluie de temps en temps. Cependant le vent est venu assez bon cet après-midi. Le Lion é
temps en temps. Cependant le vent est venu assez bon cet après-midi. Le Lion était fort éloigné devant nous & semblai
Lion était fort éloigné devant nous & semblait vouloir s’écarter de la bande ; mais M. d’Aire a tiré un coup de canon
on était fort éloigné devant nous & semblait vouloir s’écarter de la bande ; mais M. d’Aire a tiré un coup de canon so
emblait vouloir s’écarter de la bande ; mais M. d’Aire a tiré un coup de canon sous le vent pour le faire approcher de lui
r s’écarter de la bande ; mais M. d’Aire a tiré un coup de canon sous le vent pour le faire approcher de lui. Cela marque
e la bande ; mais M. d’Aire a tiré un coup de canon sous le vent pour le faire approcher de lui. Cela marque qu’il ne veut
. d’Aire a tiré un coup de canon sous le vent pour le faire approcher de lui. Cela marque qu’il ne veut pas qu’on le quitt
t pour le faire approcher de lui. Cela marque qu’il ne veut pas qu’on le quitte. Je trouve qu’il a, comme dit le docteur B
arque qu’il ne veut pas qu’on le quitte. Je trouve qu’il a, comme dit le docteur Balouarde, raison vingt fois plus que dav
a calmé tout plat dès hier au soir, & il n’a pas fait un souffle de vent ni cette nuit ni toute la journée. Du reste,
soir, & il n’a pas fait un souffle de vent ni cette nuit ni toute la journée. Du reste, le temps a été très beau ; &am
fait un souffle de vent ni cette nuit ni toute la journée. Du reste, le temps a été très beau ; & ce soir vers les se
e la journée. Du reste, le temps a été très beau ; & ce soir vers les sept heures, il s’est levé un petit vent d’Est-Su
eau ; & ce soir vers les sept heures, il s’est levé un petit vent d’ Est-Sud-Est, c’est-à-dire du bon côté : s’il rafra
. Du samedi 17 mars 1691 Nous avançons toujours un peu, quoique le petit vent qu’il fait soit très variable. Nous es
t vent qu’il fait soit très variable. Nous espérons pourtant, qu’avec la grâce de Dieu, nous passerons le cap de Bonne-Esp
’il fait soit très variable. Nous espérons pourtant, qu’avec la grâce de Dieu, nous passerons le cap de Bonne-Espérance av
ble. Nous espérons pourtant, qu’avec la grâce de Dieu, nous passerons le cap de Bonne-Espérance avant la fin du mois. D
avec la grâce de Dieu, nous passerons le cap de Bonne-Espérance avant la fin du mois. Du dimanche 18 mars 1691 Notre
Du dimanche 18 mars 1691 Notre aumônier n’est nullement content de la relation que M. de Porrières fit mercredi au s
Du dimanche 18 mars 1691 Notre aumônier n’est nullement content de la relation que M. de Porrières fit mercredi au soir
t de la relation que M. de Porrières fit mercredi au soir à table, ni de la résolution qu’il semble avoir prise de se sépa
e la relation que M. de Porrières fit mercredi au soir à table, ni de la résolution qu’il semble avoir prise de se séparer
ercredi au soir à table, ni de la résolution qu’il semble avoir prise de se séparer du reste de l’escadre. Il en est très
, ni de la résolution qu’il semble avoir prise de se séparer du reste de l’escadre. Il en est très intrigué ; & M. de
i de la résolution qu’il semble avoir prise de se séparer du reste de l’ escadre. Il en est très intrigué ; & M. de La
La Chassée, son fléau, homme autant railleur qu’il y en ait au monde, l’ a turlupiné d’une terrible force. Ils étaient venu
n fléau, homme autant railleur qu’il y en ait au monde, l’a turlupiné d’ une terrible force. Ils étaient venus ensemble dan
une terrible force. Ils étaient venus ensemble dans ma chambre, &  le chevalier de Bouchetière y est entré. Nous y avon
force. Ils étaient venus ensemble dans ma chambre, & le chevalier de Bouchetière y est entré. Nous y avons bu deux bou
chevalier de Bouchetière y est entré. Nous y avons bu deux bouteilles de vin de Tursan, outre le déjeuner d’où nous sortio
er de Bouchetière y est entré. Nous y avons bu deux bouteilles de vin de Tursan, outre le déjeuner d’où nous sortions ; &a
y est entré. Nous y avons bu deux bouteilles de vin de Tursan, outre le déjeuner d’où nous sortions ; & y avons ri de
. Nous y avons bu deux bouteilles de vin de Tursan, outre le déjeuner d’ où nous sortions ; & y avons ri de bon cœur au
euner d’où nous sortions ; & y avons ri de bon cœur aux dépens de l’ aumônier, qui ne savait à quel saint se vouer pour
pens de l’aumônier, qui ne savait à quel saint se vouer pour se tirer de nos brocards. M. de La Chassée lui demandait s’il
er de nos brocards. M. de La Chassée lui demandait s’il craignait que les Anglais ou les Hollandais profitassent de la succ
rds. M. de La Chassée lui demandait s’il craignait que les Anglais ou les Hollandais profitassent de la succession de Le Va
mandait s’il craignait que les Anglais ou les Hollandais profitassent de la succession de Le Vasseur, en nous prenant ? Bo
dait s’il craignait que les Anglais ou les Hollandais profitassent de la succession de Le Vasseur, en nous prenant ? Bouch
gnait que les Anglais ou les Hollandais profitassent de la succession de Le Vasseur, en nous prenant ? Bouchetière disait
it que les Anglais ou les Hollandais profitassent de la succession de Le Vasseur, en nous prenant ? Bouchetière disait à L
e la succession de Le Vasseur, en nous prenant ? Bouchetière disait à La Chassée qu’il se trompait, que la prudence du pat
a succession de Le Vasseur, en nous prenant ? Bouchetière disait à La Chassée qu’il se trompait, que la prudence du pater avait
nous prenant ? Bouchetière disait à La Chassée qu’il se trompait, que la prudence du pater avait été au-devant de ce coup-
assée qu’il se trompait, que la prudence du pater avait été au-devant de ce coup-là, ayant fait transporter sur le Floriss
u pater avait été au-devant de ce coup-là, ayant fait transporter sur le Florissant & le Dragon les plus gros effets.
-devant de ce coup-là, ayant fait transporter sur le Florissant &  le Dragon les plus gros effets. Je disais, de ma par
ce coup-là, ayant fait transporter sur le Florissant & le Dragon les plus gros effets. Je disais, de ma part, que pour
er sur le Florissant & le Dragon les plus gros effets. Je disais, de ma part, que pour lui mettre la conscience en rep
agon les plus gros effets. Je disais, de ma part, que pour lui mettre la conscience en repos, j’offrais d’en refaire l’inv
is, de ma part, que pour lui mettre la conscience en repos, j’offrais d’ en refaire l’inventaire sous sa dictée ; que je lu
t, que pour lui mettre la conscience en repos, j’offrais d’en refaire l’ inventaire sous sa dictée ; que je lui laisserais
laisserais tout en main, à condition de s’en rendre dépositaire comme de bien de Justice, sauf à le représenter à qui il a
is tout en main, à condition de s’en rendre dépositaire comme de bien de Justice, sauf à le représenter à qui il appartien
condition de s’en rendre dépositaire comme de bien de Justice, sauf à le représenter à qui il appartiendrait, à condition
e représenter à qui il appartiendrait, à condition de ne point parler de testament. Bon, disait La Chassée, tu ne l’entend
artiendrait, à condition de ne point parler de testament. Bon, disait La Chassée, tu ne l’entends pas mal : ne serait-ce p
iendrait, à condition de ne point parler de testament. Bon, disait La Chassée , tu ne l’entends pas mal : ne serait-ce pas là vo
dition de ne point parler de testament. Bon, disait La Chassée, tu ne l’ entends pas mal : ne serait-ce pas là vouloir rend
tu ne l’entends pas mal : ne serait-ce pas là vouloir rendre ; &  les moines rendent-ils rien ? Et où diable notre pate
-ils rien ? Et où diable notre pater, s’il avait rendu, trouverait-il de quoi se faire recevoir docteur, afin d’avoir une
rouverait-il de quoi se faire recevoir docteur, afin d’avoir une cure de la dépendance de son ordre, & y vivre en papi
verait-il de quoi se faire recevoir docteur, afin d’avoir une cure de la dépendance de son ordre, & y vivre en papiman
uoi se faire recevoir docteur, afin d’avoir une cure de la dépendance de son ordre, & y vivre en papimane, après être
dépendance de son ordre, & y vivre en papimane, après être sorti de l’île sonnante ! Qu’entendez-vous par là ? lui a
pendance de son ordre, & y vivre en papimane, après être sorti de l’ île sonnante ! Qu’entendez-vous par là ? lui a dem
endez-vous par là ? lui a demandé Bouchetière. Je veux dire, a repris La Chassée, que tous les religieux, ou moines, ou so
ez-vous par là ? lui a demandé Bouchetière. Je veux dire, a repris La Chassée , que tous les religieux, ou moines, ou soi-disant
ui a demandé Bouchetière. Je veux dire, a repris La Chassée, que tous les religieux, ou moines, ou soi-disant tels, ont aus
s, ou soi-disant tels, ont aussi peu de charité l’un pour l’autre que le diable en avait pour Job ; qu’ils ne se faciliten
se facilitent rien, et ne se pardonnent rien ; que Rabelais a raison de dire que l’île sonnante n’est habitée que par des
nt rien, et ne se pardonnent rien ; que Rabelais a raison de dire que l’ île sonnante n’est habitée que par des gens du pay
son de dire que l’île sonnante n’est habitée que par des gens du pays de trop d’iceux, et qu’ils sont dévorés d’ambition.
ire que l’île sonnante n’est habitée que par des gens du pays de trop d’ iceux, et qu’ils sont dévorés d’ambition. Voici le
itée que par des gens du pays de trop d’iceux, et qu’ils sont dévorés d’ ambition. Voici leur véritable définition : gens r
este, aussi attirants que des éponges & aussi peu secourables que le rat de La Fontaine, qui les a peints dans cet apo
ussi attirants que des éponges & aussi peu secourables que le rat de La Fontaine, qui les a peints dans cet apologue.
i attirants que des éponges & aussi peu secourables que le rat de La Fontaine, qui les a peints dans cet apologue. Par
es éponges & aussi peu secourables que le rat de La Fontaine, qui les a peints dans cet apologue. Par exemple, a-t-il p
pologue. Par exemple, a-t-il poursuivi, voilà notre patriarche résolu d’ aller à Paris pour se mettre sur les bancs & p
ivi, voilà notre patriarche résolu d’aller à Paris pour se mettre sur les bancs & prendre le bonnet. Je me donne au dia
che résolu d’aller à Paris pour se mettre sur les bancs & prendre le bonnet. Je me donne au diable s’il tire aucun sec
amp; prendre le bonnet. Je me donne au diable s’il tire aucun secours de ses frères ; j’entends les religieux de son ordre
me donne au diable s’il tire aucun secours de ses frères ; j’entends les religieux de son ordre. Il fait bien de se munir
iable s’il tire aucun secours de ses frères ; j’entends les religieux de son ordre. Il fait bien de se munir d’argent, car
rs de ses frères ; j’entends les religieux de son ordre. Il fait bien de se munir d’argent, car il faudra qu’il paie sa pe
ères ; j’entends les religieux de son ordre. Il fait bien de se munir d’ argent, car il faudra qu’il paie sa pension aux do
e munir d’argent, car il faudra qu’il paie sa pension aux dominicains de la rue Saint-Jacques, qui ne lui feraient pas cré
unir d’argent, car il faudra qu’il paie sa pension aux dominicains de la rue Saint-Jacques, qui ne lui feraient pas crédit
x dominicains de la rue Saint-Jacques, qui ne lui feraient pas crédit d’ un sou, & qui pourtant ne lui donneront le soi
lui feraient pas crédit d’un sou, & qui pourtant ne lui donneront le soir que deux onces de pain, un demi-setier de vi
d’un sou, & qui pourtant ne lui donneront le soir que deux onces de pain, un demi-setier de vin & six pruneaux. S
rtant ne lui donneront le soir que deux onces de pain, un demi-setier de vin & six pruneaux. S’il ne s’en contente pas
un demi-setier de vin & six pruneaux. S’il ne s’en contente pas, les cabarets ne sont pas loin ; mais il faudra qu’il
n secrètement aussi ce qu’il voudra avoir : encore faudra-t-il gagner le portier. Savez-vous, père, la chanson du portier
oudra avoir : encore faudra-t-il gagner le portier. Savez-vous, père, la chanson du portier du couvent, dans la comédie de
le portier. Savez-vous, père, la chanson du portier du couvent, dans la comédie des Moines ? La voici. Quoi qu’il entre
père, la chanson du portier du couvent, dans la comédie des Moines ? La voici. Quoi qu’il entre ou quoi qu’il sorte, J’a
Moines ? La voici. Quoi qu’il entre ou quoi qu’il sorte, J’ai droit de dîme à la porte. Pon patapon, tarare ponpon. Je m
La voici. Quoi qu’il entre ou quoi qu’il sorte, J’ai droit de dîme à la porte. Pon patapon, tarare ponpon. Je me moque du
e à la porte. Pon patapon, tarare ponpon. Je me moque du cellier Dont le prieur est portier ; J’avale ce qu’on apporte...
, tarare ponpon. Ai-je menti, père ? a-t-il continué en apostrophant l’ aumônier. Celui-ci, en riant du bout des lèvres, a
phant l’aumônier. Celui-ci, en riant du bout des lèvres, a été obligé de convenir qu’une partie de ce qu’il disait était v
, en riant du bout des lèvres, a été obligé de convenir qu’une partie de ce qu’il disait était vrai, & qu’il était for
ait vrai, & qu’il était fort bien instruit. J’avais lu une partie de ce caractère des moines dans M. l’évêque du Bella
en instruit. J’avais lu une partie de ce caractère des moines dans M.  l’ évêque du Bellay, ai-je dit ; et je me souviens qu
et je me souviens qu’il dit, entre autres choses, qu’ils ressemblent les cruches qui ne se baissent que pour se remplir ;
e se baissent que pour se remplir ; et je me souviens bien encore que l’ abbé Trithème dit qu’il faut les considérer, dans
ir ; et je me souviens bien encore que l’abbé Trithème dit qu’il faut les considérer, dans l’Église, comme on considère les
s bien encore que l’abbé Trithème dit qu’il faut les considérer, dans l’ Église, comme on considère les rats et les souris
hème dit qu’il faut les considérer, dans l’Église, comme on considère les rats et les souris dans une vieille maison, uniqu
il faut les considérer, dans l’Église, comme on considère les rats et les souris dans une vieille maison, uniquement comme
souris dans une vieille maison, uniquement comme une marque certaine de sa prochaine destruction ; et, en effet, combien
e marque certaine de sa prochaine destruction ; et, en effet, combien d’ abus et de fraudes pieuses se sont introduits dans
ertaine de sa prochaine destruction ; et, en effet, combien d’abus et de fraudes pieuses se sont introduits dans 1 ’Église
pieuses se sont introduits dans 1 ’Église depuis qu’ils ont été tirés de ce qu’on nommait autrefois monstiers ! Je ne sais
de ce qu’on nommait autrefois monstiers ! Je ne sais ce que c’est que l’ évêque du Balai, non plus que l’abbé Tiretaine, a
nstiers ! Je ne sais ce que c’est que l’évêque du Balai, non plus que l’ abbé Tiretaine, a dit Bouchetière : je ne m’amuse
dit Bouchetière : je ne m’amuse point à lire ; mais, je sais bien que les moines d’Espagne ne valent rien, & que j’aime
ière : je ne m’amuse point à lire ; mais, je sais bien que les moines d’ Espagne ne valent rien, & que j’aimerais mieux
valent rien, & que j’aimerais mieux parler devant eux du diable, d’ une putain ou d’un bardache que de Dieu, de la Vie
mp; que j’aimerais mieux parler devant eux du diable, d’une putain ou d’ un bardache que de Dieu, de la Vierge, des saints,
mieux parler devant eux du diable, d’une putain ou d’un bardache que de Dieu, de la Vierge, des saints, du pape ou d’eux-
rler devant eux du diable, d’une putain ou d’un bardache que de Dieu, de la Vierge, des saints, du pape ou d’eux-mêmes. Le
r devant eux du diable, d’une putain ou d’un bardache que de Dieu, de la Vierge, des saints, du pape ou d’eux-mêmes. Les b
in ou d’un bardache que de Dieu, de la Vierge, des saints, du pape ou d’ eux-mêmes. Les b… ont voulu me faire mettre à l’In
rdache que de Dieu, de la Vierge, des saints, du pape ou d’eux-mêmes. Les b… ont voulu me faire mettre à l’Inquisition, et
es saints, du pape ou d’eux-mêmes. Les b… ont voulu me faire mettre à l’ Inquisition, et si je veux que le diable m’étrangl
. Les b… ont voulu me faire mettre à l’Inquisition, et si je veux que le diable m’étrangle, si je me souviens de ce que j’
nquisition, et si je veux que le diable m’étrangle, si je me souviens de ce que j’avais dit. Nous avons ri du balai, de la
gle, si je me souviens de ce que j’avais dit. Nous avons ri du balai, de la tiretaine, & de l’air naïf dont il parlait
, si je me souviens de ce que j’avais dit. Nous avons ri du balai, de la tiretaine, & de l’air naïf dont il parlait ;
de ce que j’avais dit. Nous avons ri du balai, de la tiretaine, &  de l’air naïf dont il parlait ; & comme le sujet
ce que j’avais dit. Nous avons ri du balai, de la tiretaine, & de l’ air naïf dont il parlait ; & comme le sujet a
i, de la tiretaine, & de l’air naïf dont il parlait ; & comme le sujet a été mené fort loin par La Chassée, qui ne
naïf dont il parlait ; & comme le sujet a été mené fort loin par La Chassée, qui ne ménageait point les moines, notre
ïf dont il parlait ; & comme le sujet a été mené fort loin par La Chassée , qui ne ménageait point les moines, notre aumônie
le sujet a été mené fort loin par La Chassée, qui ne ménageait point les moines, notre aumônier, croyant le faire taire, a
a Chassée, qui ne ménageait point les moines, notre aumônier, croyant le faire taire, a été chercher une petite bouteille
aumônier, croyant le faire taire, a été chercher une petite bouteille de fenouillette de Ré. Bien loin de lui imposer sile
t le faire taire, a été chercher une petite bouteille de fenouillette de Ré. Bien loin de lui imposer silence, il n’a fait
fenouillette de Ré. Bien loin de lui imposer silence, il n’a fait que l’ animer. Morbleu, a-t-il dit après en avoir bu, cel
ue l’animer. Morbleu, a-t-il dit après en avoir bu, celle-là vient de Le Vasseur (elle en venait en effet). Comptez, père,
nous en donnez pas chacun un gros flacon : vous en avez eu dix-huit. Le père a voulu nier. Vous le voulez comme cela, lui
un gros flacon : vous en avez eu dix-huit. Le père a voulu nier. Vous le voulez comme cela, lui a dit La Chassée : soit, i
dix-huit. Le père a voulu nier. Vous le voulez comme cela, lui a dit La Chassée : soit, il faut vous montrer que je suis
x-huit. Le père a voulu nier. Vous le voulez comme cela, lui a dit La Chassée  : soit, il faut vous montrer que je suis de parol
e cela, lui a dit La Chassée : soit, il faut vous montrer que je suis de parole. Ferme ta porte & ôte ta clef, m’a-t-i
lef, m’a-t-il dit : il faut qu’il entende malgré lui, dépêche-toi. Je l’ ai fait malgré le père, qui voulait m’en empêcher,
 : il faut qu’il entende malgré lui, dépêche-toi. Je l’ai fait malgré le père, qui voulait m’en empêcher, très impatient d
e l’ai fait malgré le père, qui voulait m’en empêcher, très impatient de savoir ce qu’il avait à dire. Ho, ma foi, béat pè
it à dire. Ho, ma foi, béat père, vous allez enrager, lui a-t-il dit, de n’avoir pas voulu nous donner à chacun notre flac
flacon ; mais quand j’aurai une fois commencé, il ne sera plus temps de me demander quartier. Je parie, m’a-t-il dit, que
, que tout subtil & examinant que tu es, tu n’as pas pris garde à la manière dont les dominicains ou jacobins communie
l & examinant que tu es, tu n’as pas pris garde à la manière dont les dominicains ou jacobins communient en France ? No
jacobins communient en France ? Notre aumônier a voulu sortir ; mais la porte fermée l’en a empêché. Il m’a prié de la lu
ient en France ? Notre aumônier a voulu sortir ; mais la porte fermée l’ en a empêché. Il m’a prié de la lui ouvrir : La Ch
ier a voulu sortir ; mais la porte fermée l’en a empêché. Il m’a prié de la lui ouvrir : La Chassée me l’a défendu & m
a voulu sortir ; mais la porte fermée l’en a empêché. Il m’a prié de la lui ouvrir : La Chassée me l’a défendu & m’a
; mais la porte fermée l’en a empêché. Il m’a prié de la lui ouvrir : La Chassée me l’a défendu & m’a dit de lui jeter
ais la porte fermée l’en a empêché. Il m’a prié de la lui ouvrir : La Chassée me l’a défendu & m’a dit de lui jeter ma clef
e fermée l’en a empêché. Il m’a prié de la lui ouvrir : La Chassée me l’ a défendu & m’a dit de lui jeter ma clef ; je
l m’a prié de la lui ouvrir : La Chassée me l’a défendu & m’a dit de lui jeter ma clef ; je la lui ai jetée. Ho ! Mon
r : La Chassée me l’a défendu & m’a dit de lui jeter ma clef ; je la lui ai jetée. Ho ! Mon très cher révérend, lui a-
ez-vous pas bien qu’une comédie a cinq actes ? Et vous voulez quitter le théâtre dès le commencement du premier ! Vous éco
n qu’une comédie a cinq actes ? Et vous voulez quitter le théâtre dès le commencement du premier ! Vous écouterez pourtant
cas je me tairai : sinon, je me donne au diable si je n’introduis sur la scène votre aimable chanteuse de Morlaix, l’oppos
onne au diable si je n’introduis sur la scène votre aimable chanteuse de Morlaix, l’opposition de la tante, & la jalou
le si je n’introduis sur la scène votre aimable chanteuse de Morlaix, l’ opposition de la tante, & la jalousie de votre
troduis sur la scène votre aimable chanteuse de Morlaix, l’opposition de la tante, & la jalousie de votre prieur ; j’y
duis sur la scène votre aimable chanteuse de Morlaix, l’opposition de la tante, & la jalousie de votre prieur ; j’y mê
e votre aimable chanteuse de Morlaix, l’opposition de la tante, &  la jalousie de votre prieur ; j’y mêlerai la surveil
ble chanteuse de Morlaix, l’opposition de la tante, & la jalousie de votre prieur ; j’y mêlerai la surveillance de vos
position de la tante, & la jalousie de votre prieur ; j’y mêlerai la surveillance de vos frères sur celle du portier ;
ante, & la jalousie de votre prieur ; j’y mêlerai la surveillance de vos frères sur celle du portier ; j’y parlerai de
rai la surveillance de vos frères sur celle du portier ; j’y parlerai de la fouace. Cela composera les quatre premiers act
la surveillance de vos frères sur celle du portier ; j’y parlerai de la fouace. Cela composera les quatre premiers actes 
ères sur celle du portier ; j’y parlerai de la fouace. Cela composera les quatre premiers actes ; et, au cinquième, pour év
posera les quatre premiers actes ; et, au cinquième, pour éviter tout le scandale, malgré parents et amis de la belle, mal
t, au cinquième, pour éviter tout le scandale, malgré parents et amis de la belle, malgré les jaloux et l’indiscrète vigil
au cinquième, pour éviter tout le scandale, malgré parents et amis de la belle, malgré les jaloux et l’indiscrète vigilanc
r éviter tout le scandale, malgré parents et amis de la belle, malgré les jaloux et l’indiscrète vigilance des autres relig
le scandale, malgré parents et amis de la belle, malgré les jaloux et l’ indiscrète vigilance des autres religieux, je vous
indiscrète vigilance des autres religieux, je vous marierai ensemble. Le pauvre pater, tout défait et confus, a mieux aimé
tout défait et confus, a mieux aimé qu’il lui en coûtât trois flacons de sa cave, que de laisser achever notre vieux reîtr
onfus, a mieux aimé qu’il lui en coûtât trois flacons de sa cave, que de laisser achever notre vieux reître, qui a, je cro
e laisser achever notre vieux reître, qui a, je crois, aussi bien que La Rancune du Roman comique de Scarron, des mémoires
x reître, qui a, je crois, aussi bien que La Rancune du Roman comique de Scarron, des mémoires de l’histoire scandaleuse d
, aussi bien que La Rancune du Roman comique de Scarron, des mémoires de l’histoire scandaleuse de tout le genre humain. P
ussi bien que La Rancune du Roman comique de Scarron, des mémoires de l’ histoire scandaleuse de tout le genre humain. Pend
e du Roman comique de Scarron, des mémoires de l’histoire scandaleuse de tout le genre humain. Pendant que notre aumônier
an comique de Scarron, des mémoires de l’histoire scandaleuse de tout le genre humain. Pendant que notre aumônier a été so
genre humain. Pendant que notre aumônier a été sorti, j’ai demandé à La Chassée ce qu’il avait voulu dire sur la manière
nre humain. Pendant que notre aumônier a été sorti, j’ai demandé à La Chassée ce qu’il avait voulu dire sur la manière de commu
a été sorti, j’ai demandé à La Chassée ce qu’il avait voulu dire sur la manière de communier des dominicains. C’est, m’a-
i, j’ai demandé à La Chassée ce qu’il avait voulu dire sur la manière de communier des dominicains. C’est, m’a-t-il répond
’a-t-il répondu, qu’ils ne touchent point en France dans cette action la Sainte Hostie de la main droite, & qu’ils ne
qu’ils ne touchent point en France dans cette action la Sainte Hostie de la main droite, & qu’ils ne se communient que
ils ne touchent point en France dans cette action la Sainte Hostie de la main droite, & qu’ils ne se communient que de
la Sainte Hostie de la main droite, & qu’ils ne se communient que de la gauche, en mémoire de Henri III, qui a été ass
Sainte Hostie de la main droite, & qu’ils ne se communient que de la gauche, en mémoire de Henri III, qui a été assass
mémoire de Henri III, qui a été assassiné par Jacques Clément, moine de leur ordre ; mais taisons-nous, j’entends notre p
e leur ordre ; mais taisons-nous, j’entends notre patriarche, parlons d’ autre chose ; et en même temps changea de discours
ds notre patriarche, parlons d’autre chose ; et en même temps changea de discours. Il rentra en effet, & Bouchetière,
hangea de discours. Il rentra en effet, & Bouchetière, continuant la conversation qui avait été commencée, dit que cet
ant la conversation qui avait été commencée, dit que cette séparation de notre vaisseau du reste de l’escadre ne lui agréa
it été commencée, dit que cette séparation de notre vaisseau du reste de l’escadre ne lui agréait pas non plus. Qu’il n’en
été commencée, dit que cette séparation de notre vaisseau du reste de l’ escadre ne lui agréait pas non plus. Qu’il n’en sa
ste de l’escadre ne lui agréait pas non plus. Qu’il n’en savait point la cause, & que tout ce qu’il en pouvait dire n’
cause, & que tout ce qu’il en pouvait dire n’était fondé que sur de simples soupçons, peut-être mal conçus. Nous l’av
n’était fondé que sur de simples soupçons, peut-être mal conçus. Nous l’ avons prié de nous en faire part : il l’a fait, &a
que sur de simples soupçons, peut-être mal conçus. Nous l’avons prié de nous en faire part : il l’a fait, & voici ce
s, peut-être mal conçus. Nous l’avons prié de nous en faire part : il l’ a fait, & voici ce qu’il nous a dit. Que le co
ous en faire part : il l’a fait, & voici ce qu’il nous a dit. Que le commandeur et M. d’Aire n’avaient jamais été bons
’Aire n’avaient jamais été bons amis, quoique jamais ils n’eussent eu de querelle ensemble ; que le commandeur avait espér
bons amis, quoique jamais ils n’eussent eu de querelle ensemble ; que le commandeur avait espéré s’embarquer pour les Inde
e querelle ensemble ; que le commandeur avait espéré s’embarquer pour les Indes comme capitaine en chef & non comme cap
ndes comme capitaine en chef & non comme capitaine en second. Que l’ Oiseau avait été donné à M. d’Aire comme au plus a
e au plus ancien, & que c’était en cette qualité qu’il commandait l’ escadre en chef en l’absence de M. du Quesne. Qu’i
p; que c’était en cette qualité qu’il commandait l’escadre en chef en l’ absence de M. du Quesne. Qu’il croyait que M. de P
tait en cette qualité qu’il commandait l’escadre en chef en l’absence de M. du Quesne. Qu’il croyait que M. de Porrières,
dé par tout autre que par M. d’Aire, qui n’était que simple chevalier de Malte, auquel il était obligé d’obéir sur les vai
re, qui n’était que simple chevalier de Malte, auquel il était obligé d’ obéir sur les vaisseaux français, parce que les co
ait que simple chevalier de Malte, auquel il était obligé d’obéir sur les vaisseaux français, parce que les commandeurs &am
auquel il était obligé d’obéir sur les vaisseaux français, parce que les commandeurs & les chevaliers de l’Ordre n’y s
é d’obéir sur les vaisseaux français, parce que les commandeurs &  les chevaliers de l’Ordre n’y sont placés que par la
es vaisseaux français, parce que les commandeurs & les chevaliers de l’Ordre n’y sont placés que par la volonté de la
vaisseaux français, parce que les commandeurs & les chevaliers de l’ Ordre n’y sont placés que par la volonté de la cou
s commandeurs & les chevaliers de l’Ordre n’y sont placés que par la volonté de la cour indistinctement des autres Fra
rs & les chevaliers de l’Ordre n’y sont placés que par la volonté de la cour indistinctement des autres Français à son
& les chevaliers de l’Ordre n’y sont placés que par la volonté de la cour indistinctement des autres Français à son ch
inctement des autres Français à son choix, ou suivant leur ancienneté de service ; au lieu que si les vaisseaux étaient na
s à son choix, ou suivant leur ancienneté de service ; au lieu que si les vaisseaux étaient navires de l’Ordre, M. d’Aire,
ancienneté de service ; au lieu que si les vaisseaux étaient navires de l’Ordre, M. d’Aire, comme simple chevalier, serai
cienneté de service ; au lieu que si les vaisseaux étaient navires de l’ Ordre, M. d’Aire, comme simple chevalier, serait o
navires de l’Ordre, M. d’Aire, comme simple chevalier, serait obligé de suivre les siens, comme venant d’un commandeur. Q
mme simple chevalier, serait obligé de suivre les siens, comme venant d’ un commandeur. Qu’il croyait que c’était cette jal
mandeur. Qu’il croyait que c’était cette jalousie du commandement qui le faisait éloigner de lui. Qu’elle avait fait perdr
it que c’était cette jalousie du commandement qui le faisait éloigner de lui. Qu’elle avait fait perdre à l’Espagne une tr
mandement qui le faisait éloigner de lui. Qu’elle avait fait perdre à l’ Espagne une très grande quantité d’officiers brave
e lui. Qu’elle avait fait perdre à l’Espagne une très grande quantité d’ officiers braves & expérimentés ; & qu’il
aussi bien qu’en Espagne & ailleurs. Cette réflexion du chevalier de Bouchetièrc nous a paru de très bons sens, & 
mp; ailleurs. Cette réflexion du chevalier de Bouchetièrc nous a paru de très bons sens, & sa franchise nous a charmés
très bons sens, & sa franchise nous a charmés ; car ce n’est plus le même homme qui s’est embarqué avec nous : il est
oir au blanc. Il m’appelle quelquefois en riant son précepteur, &  La Chassée son gouverneur ; & la concorde est en
au blanc. Il m’appelle quelquefois en riant son précepteur, & La Chassée son gouverneur ; & la concorde est entière. L
fois en riant son précepteur, & La Chassée son gouverneur ; &  la concorde est entière. La conversation est insensi
eur, & La Chassée son gouverneur ; & la concorde est entière. La conversation est insensiblement retombée sur les
concorde est entière. La conversation est insensiblement retombée sur les moines, & Bouchetière a demandé à La Chassée
insensiblement retombée sur les moines, & Bouchetière a demandé à La Chassée par quel endroit les moines lui étaient s
ensiblement retombée sur les moines, & Bouchetière a demandé à La Chassée par quel endroit les moines lui étaient si bien c
les moines, & Bouchetière a demandé à La Chassée par quel endroit les moines lui étaient si bien connus, & qui l’en
sée par quel endroit les moines lui étaient si bien connus, & qui l’ en avait si bien instruit ; ajoutant que le calvin
si bien connus, & qui l’en avait si bien instruit ; ajoutant que le calvinisme, dans lequel il avait été élevé, pouva
me, dans lequel il avait été élevé, pouvait bien lui en avoir inspiré de la haine, mais n’avait pas pu lui donner une parf
dans lequel il avait été élevé, pouvait bien lui en avoir inspiré de la haine, mais n’avait pas pu lui donner une parfait
de la haine, mais n’avait pas pu lui donner une parfaite connaissance de leur intérieur domestique ou conventuel, qu’ils c
nnaissance de leur intérieur domestique ou conventuel, qu’ils cachent le plus qu’il leur est possible, & surtout aux s
leur est possible, & surtout aux séculiers. Ho ! mordi, a répondu La Chassée à qui la langue démangeait, ç’a été aussi
r est possible, & surtout aux séculiers. Ho ! mordi, a répondu La Chassée à qui la langue démangeait, ç’a été aussi un moin
, & surtout aux séculiers. Ho ! mordi, a répondu La Chassée à qui la langue démangeait, ç’a été aussi un moine qui m’e
olé, il m’a fait pâtir comme un chien, il est cause qu’on s’est moqué de moi ; &, malgré tout cela, nous sommes lui &a
est moqué de moi ; &, malgré tout cela, nous sommes lui & moi les meilleurs amis du monde. Il m’en a payé l’intérêt
nous sommes lui & moi les meilleurs amis du monde. Il m’en a payé l’ intérêt avec usure ; & il y a environ quatre a
intérêt avec usure ; & il y a environ quatre ans que, pour marque de réconciliation entière, je lui ai emprunté vingt-
que de réconciliation entière, je lui ai emprunté vingt-cinq pistoles d’ Espagne, que je lui dois & que je lui devrai t
que je lui dois & que je lui devrai toujours : ayant bien résolu de les garder, quand ce ne serait que pour me souven
e je lui dois & que je lui devrai toujours : ayant bien résolu de les garder, quand ce ne serait que pour me souvenir d
nt bien résolu de les garder, quand ce ne serait que pour me souvenir de lui comme d’un fripon. Ecoutez, messieurs, a-t-il
u de les garder, quand ce ne serait que pour me souvenir de lui comme d’ un fripon. Ecoutez, messieurs, a-t-il poursuivi, &
entendu, pourtant, que cela ne choquera pas notre patriarche, puisque l’ homme en question n’était pas de son ordre, mais d
hoquera pas notre patriarche, puisque l’homme en question n’était pas de son ordre, mais de celui de saint François. Avant
atriarche, puisque l’homme en question n’était pas de son ordre, mais de celui de saint François. Avant la guerre de Holla
, puisque l’homme en question n’était pas de son ordre, mais de celui de saint François. Avant la guerre de Hollande, c’es
tion n’était pas de son ordre, mais de celui de saint François. Avant la guerre de Hollande, c’est-à-dire vers la lin de l
it pas de son ordre, mais de celui de saint François. Avant la guerre de Hollande, c’est-à-dire vers la lin de l’année 167
lui de saint François. Avant la guerre de Hollande, c’est-à-dire vers la lin de l’année 1671, je vins en France pour quelq
saint François. Avant la guerre de Hollande, c’est-à-dire vers la lin de l’année 1671, je vins en France pour quelques aff
nt François. Avant la guerre de Hollande, c’est-à-dire vers la lin de l’ année 1671, je vins en France pour quelques affair
fort peu de temps & me mis en chemin pour retourner à Utrecht, où le régiment était en garnison, au service des Etats
t-colonel. J’eus quelque peine à obtenir mon passeport, mais enfin je l’ eus ; & ayant quelque connaissance à Béthune,
nfin je l’eus ; & ayant quelque connaissance à Béthune, j’en pris la route. Je trouvai à Péronne, au Grand Cerf, un co
ris la route. Je trouvai à Péronne, au Grand Cerf, un cordelier nommé le père Germain : c’est mon homme. Nous dînâmes ense
pressé, je lui dis que s’il voulait venir avec moi jusqu’à Béthune je le conduirais jusqu’à Mons. Il en fit quelque diffic
uirais jusqu’à Mons. Il en fit quelque difficulté, mais une bouteille de vin de champagne que je fis venir, & une bour
jusqu’à Mons. Il en fit quelque difficulté, mais une bouteille de vin de champagne que je fis venir, & une bourse bien
ien remplie que je lui montrai en lui disant qu’elle nous garantirait de la soif & de la faim, le firent résoudre ; ca
remplie que je lui montrai en lui disant qu’elle nous garantirait de la soif & de la faim, le firent résoudre ; car i
e lui montrai en lui disant qu’elle nous garantirait de la soif &  de la faim, le firent résoudre ; car il manquait d’e
ui montrai en lui disant qu’elle nous garantirait de la soif & de la faim, le firent résoudre ; car il manquait d’espè
i en lui disant qu’elle nous garantirait de la soif & de la faim, le firent résoudre ; car il manquait d’espèces sonna
ait de la soif & de la faim, le firent résoudre ; car il manquait d’ espèces sonnantes de passage. Nous fîmes seuls le
 de la faim, le firent résoudre ; car il manquait d’espèces sonnantes de passage. Nous fîmes seuls le chemin avec plaisir 
re ; car il manquait d’espèces sonnantes de passage. Nous fîmes seuls le chemin avec plaisir : il n’avait point de compagn
e passage. Nous fîmes seuls le chemin avec plaisir : il n’avait point de compagnon. Sa conversation me plaisait, il n’étai
on. Sa conversation me plaisait, il n’était point façonnier, il avait le mot pour rire, il aimait à boire la gouttelette,
n’était point façonnier, il avait le mot pour rire, il aimait à boire la gouttelette, en un mot j’étais fâché que nous ser
gouttelette, en un mot j’étais fâché que nous serions bientôt obligés de nous quitter. Après ma tournée, et nous [être ? ]
uai, où je ne connaissais pas une âme. Nous allâmes loger au Loup sur la grand-place, & comme je comptais de le laisse
ous allâmes loger au Loup sur la grand-place, & comme je comptais de le laisser à Mons, & que ce serait à Douai qu
allâmes loger au Loup sur la grand-place, & comme je comptais de le laisser à Mons, & que ce serait à Douai que s
; que ce serait à Douai que se ferait notre dernier repas, je résolus de le solenniser bachiquement. Le cordelier buvait m
ue ce serait à Douai que se ferait notre dernier repas, je résolus de le solenniser bachiquement. Le cordelier buvait mieu
ferait notre dernier repas, je résolus de le solenniser bachiquement. Le cordelier buvait mieux que moi, cependant, après
ement. Le cordelier buvait mieux que moi, cependant, après deux coups de bière & le vin de bourgogne, à la manière des
lier buvait mieux que moi, cependant, après deux coups de bière &  le vin de bourgogne, à la manière des Flamands, le v
vait mieux que moi, cependant, après deux coups de bière & le vin de bourgogne, à la manière des Flamands, le vin de c
coups de bière & le vin de bourgogne, à la manière des Flamands, le vin de champagne, le ratafia & l’eau-de-vie e
de bière & le vin de bourgogne, à la manière des Flamands, le vin de champagne, le ratafia & l’eau-de-vie eurent l
 le vin de bourgogne, à la manière des Flamands, le vin de champagne, le ratafia & l’eau-de-vie eurent leur tour. Le c
gne, à la manière des Flamands, le vin de champagne, le ratafia &  l’ eau-de-vie eurent leur tour. Le cordelier se tuait
le vin de champagne, le ratafia & l’eau-de-vie eurent leur tour. Le cordelier se tuait de me dire devant les gens qui
le ratafia & l’eau-de-vie eurent leur tour. Le cordelier se tuait de me dire devant les gens qui nous servaient que no
’eau-de-vie eurent leur tour. Le cordelier se tuait de me dire devant les gens qui nous servaient que nous buvions trop, &a
us servaient que nous buvions trop, & que nous nous en sentirions le lendemain ; mais, en particulier, il me faisait b
n particulier, il me faisait boire comme une éponge, & s’excusait de boire sur ce que les Parisiens n’étaient pas gran
faisait boire comme une éponge, & s’excusait de boire sur ce que les Parisiens n’étaient pas grands buveurs. Enfin, ap
isiens n’étaient pas grands buveurs. Enfin, après bien des simagrées, le maître de l’auberge & une grosse servante éta
taient pas grands buveurs. Enfin, après bien des simagrées, le maître de l’auberge & une grosse servante étant dans no
ent pas grands buveurs. Enfin, après bien des simagrées, le maître de l’ auberge & une grosse servante étant dans notre
laissa tomber comme ivre mort, rendit du vin & autre chose, joua la comédie en perfection, & nous eûmes tous troi
hose, joua la comédie en perfection, & nous eûmes tous trois bien de la peine à le mettre au lit, où un moment après i
e, joua la comédie en perfection, & nous eûmes tous trois bien de la peine à le mettre au lit, où un moment après il n
comédie en perfection, & nous eûmes tous trois bien de la peine à le mettre au lit, où un moment après il nous parut r
tre au lit, où un moment après il nous parut ronfler comme une pédale d’ orgue. Je me mis au lit à mon tour, où je dormis j
édale d’orgue. Je me mis au lit à mon tour, où je dormis jusqu’à plus de neuf heures du lendemain. Je voulus m’habiller ;
res du lendemain. Je voulus m’habiller ; mais quel fut mon étonnement de ne trouver pour tout vêtement que de gros bas &am
r ; mais quel fut mon étonnement de ne trouver pour tout vêtement que de gros bas & des guêtres, de méchants souliers,
t de ne trouver pour tout vêtement que de gros bas & des guêtres, de méchants souliers, des culottes de peau, & la
que de gros bas & des guêtres, de méchants souliers, des culottes de peau, & la jaquette d’un cordelier avec le ca
& des guêtres, de méchants souliers, des culottes de peau, &  la jaquette d’un cordelier avec le capuchon ; & 
uêtres, de méchants souliers, des culottes de peau, & la jaquette d’ un cordelier avec le capuchon ; & le tout atta
souliers, des culottes de peau, & la jaquette d’un cordelier avec le capuchon ; & le tout attaché ensemble par une
es de peau, & la jaquette d’un cordelier avec le capuchon ; &  le tout attaché ensemble par une corde de crin ! J’a
elier avec le capuchon ; & le tout attaché ensemble par une corde de crin ! J’appelai mon cordelier, qui ne pouvait pa
it pas m’entendre, devant être déjà à Mons. Je me mis à crier À moi ! L’ hôte monta & me demanda, avec un froid de Flam
e me mis à crier À moi ! L’hôte monta & me demanda, avec un froid de Flamand, si j’avais bien dormi ? Où est le cordel
 me demanda, avec un froid de Flamand, si j’avais bien dormi ? Où est le cordelier ? lui demandai-je. Etes-vous encore sao
je. Etes-vous encore saoul ? me répondit-il. Croyez-vous avoir changé d’ état ? C’est vous qui êtes cordelier. L’officier a
-il. Croyez-vous avoir changé d’état ? C’est vous qui êtes cordelier. L’ officier avec qui vous avez soupé hier est parti c
foi, c’est un brave homme, car, après avoir tout payé, il m’a ordonné de vous laisser dormir & de vous bien donner à d
r, après avoir tout payé, il m’a ordonné de vous laisser dormir &  de vous bien donner à déjeuner, & m’a encore lai
 m’a encore laissé quatre escalins. Je ne sais comment je lui laissai le temps d’achever ; mais je me mis à jurer d’une ma
re laissé quatre escalins. Je ne sais comment je lui laissai le temps d’ achever ; mais je me mis à jurer d’une manière qui
is comment je lui laissai le temps d’achever ; mais je me mis à jurer d’ une manière qui ne convenait point à l’habit qu’on
hever ; mais je me mis à jurer d’une manière qui ne convenait point à l’ habit qu’on voulait qui fût à moi. Le bruit que je
manière qui ne convenait point à l’habit qu’on voulait qui fût à moi. Le bruit que je fis fit monter des officiers de la g
n voulait qui fût à moi. Le bruit que je fis fit monter des officiers de la garnison, & d’autres qui déjeunaient en ba
oulait qui fût à moi. Le bruit que je fis fit monter des officiers de la garnison, & d’autres qui déjeunaient en bas.
ers de la garnison, & d’autres qui déjeunaient en bas. Ils rirent de mon aventure à gorge déployée ; entre autres un c
ent de mon aventure à gorge déployée ; entre autres un capitaine dans le régiment d’infanterie de la reine. Ce capitaine,
venture à gorge déployée ; entre autres un capitaine dans le régiment d’ infanterie de la reine. Ce capitaine, nommé Cauvre
ge déployée ; entre autres un capitaine dans le régiment d’infanterie de la reine. Ce capitaine, nommé Cauvreville, très b
déployée ; entre autres un capitaine dans le régiment d’infanterie de la reine. Ce capitaine, nommé Cauvreville, très brav
vreville, très brave homme, est passé depuis peu en Hollande, à cause d’ un duel où il a tué son homme. Celui-ci, aussi mal
il a tué son homme. Celui-ci, aussi malin qu’un diable, fit semblant de me vouloir consoler, & fit l’inventaire des h
si malin qu’un diable, fit semblant de me vouloir consoler, & fit l’ inventaire des hardes du cordelier. Il y trouva un
& fit l’inventaire des hardes du cordelier. Il y trouva un quart de bréviaire, dont l’oubli prouvait que celui auquel
aire des hardes du cordelier. Il y trouva un quart de bréviaire, dont l’ oubli prouvait que celui auquel il appartenait ne
r aller régenter en théologie à Bruxelles, & une lettre, écriture de femme, qui nous instruisit que ce saint religieux
ieux avait débauché une fille nommée Marie Coignet qui lui promettait de le suivre partout. Cette lettre était à l’adresse
x avait débauché une fille nommée Marie Coignet qui lui promettait de le suivre partout. Cette lettre était à l’adresse du
Coignet qui lui promettait de le suivre partout. Cette lettre était à l’ adresse du RP Germain, cordelier, au grand couvent
rmain, cordelier, au grand couvent à Paris ; sans date ni nom du lieu d’ où elle avait été écrite : mais ce nom de Germain
s ; sans date ni nom du lieu d’où elle avait été écrite : mais ce nom de Germain cadrait à celui de son obédience, & q
u d’où elle avait été écrite : mais ce nom de Germain cadrait à celui de son obédience, & qu’il portait. Il est très v
avais su quelle était cette Marie Coignet j’aurais averti ses parents de prendre part à sa conduite, & leur aurais env
ts de prendre part à sa conduite, & leur aurais envoyé sa lettre. L’ oubli de cette lettre était une marque du trouble
endre part à sa conduite, & leur aurais envoyé sa lettre. L’oubli de cette lettre était une marque du trouble de mon f
envoyé sa lettre. L’oubli de cette lettre était une marque du trouble de mon fripon & de son impatience. Il m’a avoué
oubli de cette lettre était une marque du trouble de mon fripon &  de son impatience. Il m’a avoué depuis que ni les au
ble de mon fripon & de son impatience. Il m’a avoué depuis que ni les autres, ni moi, qui l’avions cru ainsi, ne nous é
de son impatience. Il m’a avoué depuis que ni les autres, ni moi, qui l’ avions cru ainsi, ne nous étions pas trompés, &
’avions cru ainsi, ne nous étions pas trompés, & que cette lettre l’ avait mis dans une terrible inquiétude. Revenons à
lettre l’avait mis dans une terrible inquiétude. Revenons à moi : je le retrouverai quand il en sera temps. Tous ces offi
s. Tous ces officiers ajoutèrent foi à mon rapport & me promirent de me prêter un habit de ma taille. Cauvreville envo
ajoutèrent foi à mon rapport & me promirent de me prêter un habit de ma taille. Cauvreville envoya m’en chercher un. S
taille. Cauvreville envoya m’en chercher un. Son valet vint dire que la doublure du justaucorps de son maître était décou
m’en chercher un. Son valet vint dire que la doublure du justaucorps de son maître était décousue : qu’il allait chez le
blure du justaucorps de son maître était décousue : qu’il allait chez le tailleur, à qui il l’avait donné pour la recoudre
e son maître était décousue : qu’il allait chez le tailleur, à qui il l’ avait donné pour la recoudre, & que je l’aurai
décousue : qu’il allait chez le tailleur, à qui il l’avait donné pour la recoudre, & que je l’aurais dans une heure au
ez le tailleur, à qui il l’avait donné pour la recoudre, & que je l’ aurais dans une heure au plus tard. Je pris donc p
je l’aurais dans une heure au plus tard. Je pris donc patience, dans l’ espérance de jeter bientôt le froc aux orties, mai
dans une heure au plus tard. Je pris donc patience, dans l’espérance de jeter bientôt le froc aux orties, mais il me fall
u plus tard. Je pris donc patience, dans l’espérance de jeter bientôt le froc aux orties, mais il me fallut essuyer deux s
première toute risible. Ils me firent lever pour dîner ; &, faute d’ autre habit, il me fut force de prendre celui que
firent lever pour dîner ; &, faute d’autre habit, il me fut force de prendre celui que le cordelier avait laissé ; mai
er ; &, faute d’autre habit, il me fut force de prendre celui que le cordelier avait laissé ; mais je ne comptais pas
prendre celui que le cordelier avait laissé ; mais je ne comptais pas de sortir de ma chambre où l ’on avait servi. Autre
lui que le cordelier avait laissé ; mais je ne comptais pas de sortir de ma chambre où l ’on avait servi. Autre redoubleme
pas de sortir de ma chambre où l ’on avait servi. Autre redoublement de rire, tant de la part de ces messieurs que de la
ma chambre où l ’on avait servi. Autre redoublement de rire, tant de la part de ces messieurs que de la mienne, de me voi
bre où l ’on avait servi. Autre redoublement de rire, tant de la part de ces messieurs que de la mienne, de me voir si bie
rvi. Autre redoublement de rire, tant de la part de ces messieurs que de la mienne, de me voir si bien déguisé en mascarad
oublement de rire, tant de la part de ces messieurs que de la mienne, de me voir si bien déguisé en mascarade papale : cha
nne, de me voir si bien déguisé en mascarade papale : chacun en riait de tout son cœur, & moi-même le premier. Voilà l
oi-même le premier. Voilà la première scène ; & voici la seconde. Les diables avec qui j’étais avaient fait avertir le
; voici la seconde. Les diables avec qui j’étais avaient fait avertir le gouverneur de Douai de mon aventure. Il voulut av
onde. Les diables avec qui j’étais avaient fait avertir le gouverneur de Douai de mon aventure. Il voulut avoir sa part du
diables avec qui j’étais avaient fait avertir le gouverneur de Douai de mon aventure. Il voulut avoir sa part du divertis
t du divertissement. C’était un Seigneur wallon qui y commandait pour l’ Espagne, & l’homme le plus railleur qu’on puis
nt. C’était un Seigneur wallon qui y commandait pour l’Espagne, &  l’ homme le plus railleur qu’on puisse voir. Il vint
ait un Seigneur wallon qui y commandait pour l’Espagne, & l’homme le plus railleur qu’on puisse voir. Il vint comme no
llions nous mettre à table ; & tabla, lui, par dire qu’il y avait de la trahison, & que sans cela six officiers fr
ons nous mettre à table ; & tabla, lui, par dire qu’il y avait de la trahison, & que sans cela six officiers franç
elier, qui se disait huguenot, dans une ville qui n’appartenait pas à la France. Il poursuivit par dire qu’il me voulait i
e voulait interroger lui-même, & me fit traverser à sa suite tout le chemin de la grande place au gouvernement. Un rel
interroger lui-même, & me fit traverser à sa suite tout le chemin de la grande place au gouvernement. Un religieux pri
erroger lui-même, & me fit traverser à sa suite tout le chemin de la grande place au gouvernement. Un religieux prison
ut nouveau. Aussi fus-je regardé par tout le monde, & j’enrageais de toute mon âme, non seulement de servir de jouet a
par tout le monde, & j’enrageais de toute mon âme, non seulement de servir de jouet aux regardants, mais aussi de me
le monde, & j’enrageais de toute mon âme, non seulement de servir de jouet aux regardants, mais aussi de me voir engue
mon âme, non seulement de servir de jouet aux regardants, mais aussi de me voir enguenillonné comme j’étais. Enfin, ma co
enillonné comme j’étais. Enfin, ma confusion cessa. Je fus présenté à la gouvernante, Flamande toute belle & toute jeu
ne. On m’y prêta un habit complet, une perruque, du linge, & tout le reste qui convient à un officier français ; &
ent à un officier français ; & ce fut Cauvreville qui m’accommoda de pied en cap. Je n’ai jamais pu savoir de lui ce q
Cauvreville qui m’accommoda de pied en cap. Je n’ai jamais pu savoir de lui ce qu’il faisait à Douai, quoique ce n’a été
à Douai, quoique ce n’a été que fort longtemps depuis qu’il a quitté le service de France. Nous dînâmes tous chez le gouv
uoique ce n’a été que fort longtemps depuis qu’il a quitté le service de France. Nous dînâmes tous chez le gouverneur, qui
ps depuis qu’il a quitté le service de France. Nous dînâmes tous chez le gouverneur, qui nous régala fort bien, & qui
qu’il savait tout ce qui m’était arrivé, & qu’il ne m’avait donné la confusion que j’avais eue que pour m’apprendre à
m’apprendre à ne me jamais fier à moine ; &, qu’en homme sincère, l’ Espagnol avait raison ; qu’il y avait en effet tro
e, l’Espagnol avait raison ; qu’il y avait en effet trois choses dans le monde dont son proverbe avertissait de se défier 
ait en effet trois choses dans le monde dont son proverbe avertissait de se défier : du devant d’une femme, du derrière d’
dans le monde dont son proverbe avertissait de se défier : du devant d’ une femme, du derrière d’une mule, & d’un moin
roverbe avertissait de se défier : du devant d’une femme, du derrière d’ une mule, & d’un moine de tous les côtés, parc
t de se défier : du devant d’une femme, du derrière d’une mule, &  d’ un moine de tous les côtés, parce que le tout n’es
ier : du devant d’une femme, du derrière d’une mule, & d’un moine de tous les côtés, parce que le tout n’est que tromp
devant d’une femme, du derrière d’une mule, & d’un moine de tous les côtés, parce que le tout n’est que tromperie &
du derrière d’une mule, & d’un moine de tous les côtés, parce que le tout n’est que tromperie & malice. Ce gouvern
out n’est que tromperie & malice. Ce gouverneur me donna un homme de confiance que j’envoyai à Utrecht. Cauvreville me
a un homme de confiance que j’envoyai à Utrecht. Cauvreville me prêta de l’argent, jusqu’à son retour ; &, quelque pri
n homme de confiance que j’envoyai à Utrecht. Cauvreville me prêta de l’ argent, jusqu’à son retour ; &, quelque prière
u’à son retour ; &, quelque prière que je leur eusse faite à tous de tenir mon aventure secrète, elle y fut sue ; &
on aventure secrète, elle y fut sue ; &, sitôt que je fus arrivé, l’ officier de garde me salua du nom de Mon Révérend
secrète, elle y fut sue ; &, sitôt que je fus arrivé, l’officier de garde me salua du nom de Mon Révérend Père. Je vi
; &, sitôt que je fus arrivé, l’officier de garde me salua du nom de Mon Révérend Père. Je vis bien que si je m’en fâc
chais il faudrait me résoudre à quereller avec tout le monde. Je pris le meilleur parti, qui fut d’en rire, & de garde
re à quereller avec tout le monde. Je pris le meilleur parti, qui fut d’ en rire, & de garder ma rancune contre le Père
ec tout le monde. Je pris le meilleur parti, qui fut d’en rire, &  de garder ma rancune contre le Père Germain. Je le t
meilleur parti, qui fut d’en rire, & de garder ma rancune contre le Père Germain. Je le trouvai à Amsterdam, six ans
fut d’en rire, & de garder ma rancune contre le Père Germain. Je le trouvai à Amsterdam, six ans après, peu avant la
le Père Germain. Je le trouvai à Amsterdam, six ans après, peu avant la paix de Nimègue. Un léger intérêt du régiment m’y
Germain. Je le trouvai à Amsterdam, six ans après, peu avant la paix de Nimègue. Un léger intérêt du régiment m’y avait m
Nimègue. Un léger intérêt du régiment m’y avait mené ; &, malgré l’ intervalle de temps, on s’y souvenait de mon avent
léger intérêt du régiment m’y avait mené ; &, malgré l’intervalle de temps, on s’y souvenait de mon aventure. Je parla
’y avait mené ; &, malgré l’intervalle de temps, on s’y souvenait de mon aventure. Je parlai au trésorier des États, q
arlai au trésorier des États, qui dit à son premier commis : dépêchez- le , car c’est un cordelier, & il ne faut qu’un m
ger tous. Il est vrai, lui dis-je en riant, qu’on m’en a fait prendre l’ habit mais je ne l’ai pas gardé : & tout le vœ
ai, lui dis-je en riant, qu’on m’en a fait prendre l’habit mais je ne l’ ai pas gardé : & tout le vœu que j’ai fait ded
on m’en a fait prendre l’habit mais je ne l’ai pas gardé : & tout le vœu que j’ai fait dedans, c’est de les bien battr
je ne l’ai pas gardé : & tout le vœu que j’ai fait dedans, c’est de les bien battre, s’il en tombe quelqu’un entre me
ne l’ai pas gardé : & tout le vœu que j’ai fait dedans, c’est de les bien battre, s’il en tombe quelqu’un entre mes ma
mp; qu’il vous rendît avec usure tout ce qu’il vous a pris ? A ce nom de Germain, je vis tout d’un coup ce qui en était. J
ec usure tout ce qu’il vous a pris ? A ce nom de Germain, je vis tout d’ un coup ce qui en était. Je le pris au mot, & 
pris ? A ce nom de Germain, je vis tout d’un coup ce qui en était. Je le pris au mot, & nous y allâmes. Je vis une mai
es. Je vis une maison très propre & fort bien meublée ; une femme d’ environ trente ans, belle, bien faite, & d’un
en meublée ; une femme d’environ trente ans, belle, bien faite, &  d’ un air très vif & très animé. M.Germain, puisq
if & très animé. M.Germain, puisque Germain y a, me reconnut tout d’ un coup, & m’embrassa. Je fus quelque temps à
reconnut tout d’un coup, & m’embrassa. Je fus quelque temps à me le remettre. Il ne faut pas s’en étonner : je ne l’a
s quelque temps à me le remettre. Il ne faut pas s’en étonner : je ne l’ avais vu qu’en moine, & jamais en habit décent
en habit décent, ou du monde. Il me demanda mille pardons, m’obligea de prendre deux fois plus que la valeur de ce qu’il
Il me demanda mille pardons, m’obligea de prendre deux fois plus que la valeur de ce qu’il m’avait pris, m’accabla d’offr
anda mille pardons, m’obligea de prendre deux fois plus que la valeur de ce qu’il m’avait pris, m’accabla d’offres ; &
ndre deux fois plus que la valeur de ce qu’il m’avait pris, m’accabla d’ offres ; & voici son histoire telle qu’il me l
it pris, m’accabla d’offres ; & voici son histoire telle qu’il me l’ a contée. Qu’il était confesseur dans son couvent,
& qu’entre ses pénitentes il y avait une demoiselle qui lui parut d’ une conscience autant délicate que la beauté de sa
ait une demoiselle qui lui parut d’une conscience autant délicate que la beauté de sa personne était charmante. Qu’il l’av
moiselle qui lui parut d’une conscience autant délicate que la beauté de sa personne était charmante. Qu’il l’avait entret
e autant délicate que la beauté de sa personne était charmante. Qu’il l’ avait entretenue de mystères plus hauts que la cap
ue la beauté de sa personne était charmante. Qu’il l’avait entretenue de mystères plus hauts que la capacité d’une fille n
était charmante. Qu’il l’avait entretenue de mystères plus hauts que la capacité d’une fille ne doit monter : qu’il lui a
ante. Qu’il l’avait entretenue de mystères plus hauts que la capacité d’ une fille ne doit monter : qu’il lui avait inspiré
inspiré des scrupules sur sa religion ; & qu’enfin, toujours sous le sceau de la confession, voyant la matière bien di
es scrupules sur sa religion ; & qu’enfin, toujours sous le sceau de la confession, voyant la matière bien disposée à
scrupules sur sa religion ; & qu’enfin, toujours sous le sceau de la confession, voyant la matière bien disposée à la
ion ; & qu’enfin, toujours sous le sceau de la confession, voyant la matière bien disposée à la forme qu’il voulait lu
urs sous le sceau de la confession, voyant la matière bien disposée à la forme qu’il voulait lui faire prendre, il lui ava
à la forme qu’il voulait lui faire prendre, il lui avait déclaré que la religion réformée de Calvin était la meilleure ;
lait lui faire prendre, il lui avait déclaré que la religion réformée de Calvin était la meilleure ; qu’il était résolu de
rendre, il lui avait déclaré que la religion réformée de Calvin était la meilleure ; qu’il était résolu de la suivre, &
a religion réformée de Calvin était la meilleure ; qu’il était résolu de la suivre, & pour cela, de quitter son couven
eligion réformée de Calvin était la meilleure ; qu’il était résolu de la suivre, & pour cela, de quitter son couvent ;
tait la meilleure ; qu’il était résolu de la suivre, & pour cela, de quitter son couvent ; & que lui parlant toujo
rlant toujours à son confessionnal, il lui avait dit qu’il était prêt d’ exécuter son dessein ; qu’il s’était enfin déclaré
sein ; qu’il s’était enfin déclaré plus ouvertement. Sans entrer dans le détail qu’il me fit de leurs conversations, pours
fin déclaré plus ouvertement. Sans entrer dans le détail qu’il me fit de leurs conversations, poursuivit La Chassée, que j
entrer dans le détail qu’il me fit de leurs conversations, poursuivit La Chassée, que je pris pour lors en véritable calvi
rer dans le détail qu’il me fit de leurs conversations, poursuivit La Chassée , que je pris pour lors en véritable calviniste, &
iniste, & qui me paraissent à présent abominables, contentez-vous de savoir qu’il la pervertit, & la résolut à le
i me paraissent à présent abominables, contentez-vous de savoir qu’il la pervertit, & la résolut à le suivre ; que la
ésent abominables, contentez-vous de savoir qu’il la pervertit, &  la résolut à le suivre ; que la peur qu’il avait qu’
bles, contentez-vous de savoir qu’il la pervertit, & la résolut à le suivre ; que la peur qu’il avait qu’elle ne lui é
vous de savoir qu’il la pervertit, & la résolut à le suivre ; que la peur qu’il avait qu’elle ne lui échappât l’avait
résolut à le suivre ; que la peur qu’il avait qu’elle ne lui échappât l’ avait obligé à s’en assurer par des faveurs sensib
pour cela, il lui avait donné rendez-vous dans une maison où il était le maître ; qu’il s’y était trouvé en habit de caval
ns une maison où il était le maître ; qu’il s’y était trouvé en habit de cavalier ; & qu’enfin, s’étant promis de s’ép
’y était trouvé en habit de cavalier ; & qu’enfin, s’étant promis de s’épouser, ils y étaient devenus mari et femme. Q
il avait tout mis en œuvre pour partir ; qu’il avait pris des lettres de change à Paris sur Amsterdam, pour le plus d’arge
 ; qu’il avait pris des lettres de change à Paris sur Amsterdam, pour le plus d’argent qu’il avait pu, qui n’aurait pas ét
avait pris des lettres de change à Paris sur Amsterdam, pour le plus d’ argent qu’il avait pu, qui n’aurait pas été grand-
sa maîtresse, & n’avait réservé sur lui que ce qu’il lui fallait de comptant tant pour faire le voyage & avoir un
réservé sur lui que ce qu’il lui fallait de comptant tant pour faire le voyage & avoir un habit du monde. Qu’il avait
un habit du monde. Qu’il avait postulé, auprès du provincial général, la chaire de théologie à Bruxelles ; qu’il l’avait o
u monde. Qu’il avait postulé, auprès du provincial général, la chaire de théologie à Bruxelles ; qu’il l’avait obtenue ave
rès du provincial général, la chaire de théologie à Bruxelles ; qu’il l’ avait obtenue avec bien de la peine ; & qu’il
la chaire de théologie à Bruxelles ; qu’il l’avait obtenue avec bien de la peine ; & qu’il était en chemin, lorsque,
chaire de théologie à Bruxelles ; qu’il l’avait obtenue avec bien de la peine ; & qu’il était en chemin, lorsque, mal
eureusement pour moi, il m’avait trouvé à Péronne. Qu’il y avait tout d’ un coup formé la résolution qu’il avait exécutée à
moi, il m’avait trouvé à Péronne. Qu’il y avait tout d’un coup formé la résolution qu’il avait exécutée à Douai ; & q
ormé la résolution qu’il avait exécutée à Douai ; & qu’en sortant de cette ville, il s’était servi de mes passeports,
écutée à Douai ; & qu’en sortant de cette ville, il s’était servi de mes passeports, pour venir directement à Amsterda
poursuivit-il ; mais vous ne pouvez comprendre quel fut mon désespoir de ne pas trouver la lettre que j’avais laissée dans
is vous ne pouvez comprendre quel fut mon désespoir de ne pas trouver la lettre que j’avais laissée dans la manche de l’ha
ut mon désespoir de ne pas trouver la lettre que j’avais laissée dans la manche de l’habit que je vous avais laissé. Il fu
espoir de ne pas trouver la lettre que j’avais laissée dans la manche de l’habit que je vous avais laissé. Il fut tel que
oir de ne pas trouver la lettre que j’avais laissée dans la manche de l’ habit que je vous avais laissé. Il fut tel que je
anche de l’habit que je vous avais laissé. Il fut tel que je fus prêt de retourner sur mes pas ; mais tout l’éclat ayant d
issé. Il fut tel que je fus prêt de retourner sur mes pas ; mais tout l’ éclat ayant dû être fait, ne m’étant aperçu qu’à R
ais tout l’éclat ayant dû être fait, ne m’étant aperçu qu’à Rotterdam de la perte de cette lettre, que je croyais avoir mi
tout l’éclat ayant dû être fait, ne m’étant aperçu qu’à Rotterdam de la perte de cette lettre, que je croyais avoir mise
clat ayant dû être fait, ne m’étant aperçu qu’à Rotterdam de la perte de cette lettre, que je croyais avoir mise avec mes
la perte de cette lettre, que je croyais avoir mise avec mes billets de change, je craignis de me perdre inutilement en m
re, que je croyais avoir mise avec mes billets de change, je craignis de me perdre inutilement en m’exposant aux pénitence
n m’exposant aux pénitences du couvent, mille fois plus terribles que la roue & le feu. Enfin, j’arrivai ici quinze jo
ux pénitences du couvent, mille fois plus terribles que la roue &  le feu. Enfin, j’arrivai ici quinze jours après vous
j’arrivai ici quinze jours après vous avoir laissé à Douai. J’y reçus la valeur de mes billets, que j’avais toujours conse
ici quinze jours après vous avoir laissé à Douai. J’y reçus la valeur de mes billets, que j’avais toujours conservés dans
ujours conservés dans une bourse pendue à mon cou ; & restai plus de trois semaines dans des inquiétudes mortelles don
études mortelles dont je ne fus tiré que par des lettres que je reçus d’ Anvers. La demoiselle que j’avais laissée à Paris
telles dont je ne fus tiré que par des lettres que je reçus d’Anvers. La demoiselle que j’avais laissée à Paris n’avait pl
re ni mère, & peut en avoir hérité environ deux cent mille francs de bien. Elle était âgée de vingt-trois à vingt-quat
avoir hérité environ deux cent mille francs de bien. Elle était âgée de vingt-trois à vingt-quatre ans, & demeurait c
âgée de vingt-trois à vingt-quatre ans, & demeurait chez un homme de fortune, dont la femme était sa tante à la mode d
is à vingt-quatre ans, & demeurait chez un homme de fortune, dont la femme était sa tante à la mode de Bretagne, c’est
p; demeurait chez un homme de fortune, dont la femme était sa tante à la mode de Bretagne, c’est-à-dire qu’elle avait le g
rait chez un homme de fortune, dont la femme était sa tante à la mode de Bretagne, c’est-à-dire qu’elle avait le germain s
emme était sa tante à la mode de Bretagne, c’est-à-dire qu’elle avait le germain sur elle. Cette femme avait six enfants &
ette femme avait six enfants & était seule & unique héritière de la demoiselle : & le mari & la femme, qui
e femme avait six enfants & était seule & unique héritière de la demoiselle : & le mari & la femme, qui ne
nts & était seule & unique héritière de la demoiselle : &  le mari & la femme, qui ne voulaient pas qu’elle
t seule & unique héritière de la demoiselle : & le mari &  la femme, qui ne voulaient pas qu’elle se mariât, fa
mme, qui ne voulaient pas qu’elle se mariât, faisaient, par un esprit d’ intérêt, tout leur possible pour l’engager à se fa
e mariât, faisaient, par un esprit d’intérêt, tout leur possible pour l’ engager à se faire religieuse. C’était dans ce des
eligieuse. C’était dans ce dessein qu’ils souffraient son assiduité à l’ église & à mon confessionnal, ne doutant point
outant point qu’un religieux qui avait acquis quelque réputation dans la chaire ne la fortifiât dans le mépris du monde &a
qu’un religieux qui avait acquis quelque réputation dans la chaire ne la fortifiât dans le mépris du monde & le goût d
i avait acquis quelque réputation dans la chaire ne la fortifiât dans le mépris du monde & le goût de la retraite, si
putation dans la chaire ne la fortifiât dans le mépris du monde &  le goût de la retraite, si elle me découvrait qu’ell
dans la chaire ne la fortifiât dans le mépris du monde & le goût de la retraite, si elle me découvrait qu’elle voulût
ns la chaire ne la fortifiât dans le mépris du monde & le goût de la retraite, si elle me découvrait qu’elle voulût qu
; & ce ne fut pas une des moindres raisons dont je me servis pour la déterminer à me suivre. Ainsi, bien loin que je c
; & c’est à quoi je ne m’endormis pas. Je détruisis, après que je l’ eus possédée, tous les scrupules qu’elle pouvait a
je ne m’endormis pas. Je détruisis, après que je l’eus possédée, tous les scrupules qu’elle pouvait avoir, & dans l’Egl
l’eus possédée, tous les scrupules qu’elle pouvait avoir, & dans l’ Eglise, & au confessionnal même ; crime digne
 ; crime digne du feu si elle & moi n’avions pas été assurés l’un de l’autre : & ainsi, hors de toute crainte, je
le pourrait dire, si elle était arrêtée, qu elle se sauvait des mains de parents tyranniques ; qu’ainsi il n’y avait rien
si il n’y avait rien à craindre pour elle. Et, si je puis me flatter, l’ amour qu’elle avait pour moi achevant de la résoud
e. Et, si je puis me flatter, l’amour qu’elle avait pour moi achevant de la résoudre, elle consentit à tout ce que je voul
Et, si je puis me flatter, l’amour qu’elle avait pour moi achevant de la résoudre, elle consentit à tout ce que je voulus
ulus qu’elle fit ; & un nouveau rendez-vous, que nous primes dans la même maison que la première fois, l’ayant mise po
endez-vous, que nous primes dans la même maison que la première fois, l’ ayant mise pour moi dans la même ardeur que j’avai
dans la même maison que la première fois, l’ayant mise pour moi dans la même ardeur que j’avais pour elle, elle fut la pr
même ardeur que j’avais pour elle, elle fut la première à me presser de partir pour aller goûter ailleurs avec tranquilli
ité des plaisirs qui nous paraissaient si doux. Je lui donnai un plan de ce qu’elle devait faire ; & elle l’a fort bie
i doux. Je lui donnai un plan de ce qu’elle devait faire ; & elle l’ a fort bien exécuté. Son parent était un gros cais
fort bien exécuté. Son parent était un gros caissier, toujours fourni d’ or, d’argent & de pierreries qu’il avait en ga
ien exécuté. Son parent était un gros caissier, toujours fourni d’or, d’ argent & de pierreries qu’il avait en gage : e
n parent était un gros caissier, toujours fourni d’or, d’argent &  de pierreries qu’il avait en gage : en un mot, un us
& de pierreries qu’il avait en gage : en un mot, un usurier, dans le cabinet duquel elle pouvait entrer quand bon lui
lui semblait, en ayant une clef, parce que ce cabinet lui avait servi de chambre & que la porte se fermait par le deda
t une clef, parce que ce cabinet lui avait servi de chambre & que la porte se fermait par le dedans à un pêne qui obéi
cabinet lui avait servi de chambre & que la porte se fermait par le dedans à un pêne qui obéissait à la chute. Elle y
& que la porte se fermait par le dedans à un pêne qui obéissait à la chute. Elle y avait tait faire deux clefs sans qu
sait à la chute. Elle y avait tait faire deux clefs sans que personne le sût, afin de n’être plus grondée quand il fallait
it qu’elle envoyât chercher un serrurier pour ouvrir sa porte ; &  de ces deux clefs elle n’en avait rendu qu’une. Elle
 de ces deux clefs elle n’en avait rendu qu’une. Elle s’était accusée de garder l’autre ; &, ayant mon dessein, je lui
autre ; &, ayant mon dessein, je lui avais, au contraire, ordonné de la garder, par des raisons convenables à un espri
re ; &, ayant mon dessein, je lui avais, au contraire, ordonné de la garder, par des raisons convenables à un esprit a
sons convenables à un esprit aussi timide que le sien. Ainsi, c’était de ce côté-là une affaire immanquable. Je m’étais as
ôté-là une affaire immanquable. Je m’étais assuré avant que de partir d’ un zélé huguenot, à qui j’étais sûr que je pouvais
j’étais sûr que je pouvais me découvrir sans risque. Il ne manqua pas d’ approuver mon dessein, & me promit de me secon
ans risque. Il ne manqua pas d’approuver mon dessein, & me promit de me seconder de tout son possible. Je les fis parl
ne manqua pas d’approuver mon dessein, & me promit de me seconder de tout son possible. Je les fis parler l’un à l’aut
mon dessein, & me promit de me seconder de tout son possible. Je les fis parler l’un à l’autre, & leur répétai le
ut son possible. Je les fis parler l’un à l’autre, & leur répétai le plan qu’ils devaient suivre. À peine fus-je hors
ors de Paris qu’il sollicita un passeport pour lui & son fils. Il l’ obtint. Il acheta une chaise de poste à deux perso
passeport pour lui & son fils. Il l’obtint. Il acheta une chaise de poste à deux personnes ; & le rendez-vous éta
. Il l’obtint. Il acheta une chaise de poste à deux personnes ; &  le rendez-vous étant pris, elle sortit habillée en h
e se sont point arrêtés qu’ils n’aient été en sûreté, hors des terres de la domination de France. Elle a repris ses habits
e sont point arrêtés qu’ils n’aient été en sûreté, hors des terres de la domination de France. Elle a repris ses habits de
rrêtés qu’ils n’aient été en sûreté, hors des terres de la domination de France. Elle a repris ses habits de femme à Anver
hors des terres de la domination de France. Elle a repris ses habits de femme à Anvers, où j’ai été la quérir sous un pas
on de France. Elle a repris ses habits de femme à Anvers, où j’ai été la quérir sous un passeport de messieurs les Etats.
ses habits de femme à Anvers, où j’ai été la quérir sous un passeport de messieurs les Etats. Je l’ai trouvée plus belle q
femme à Anvers, où j’ai été la quérir sous un passeport de messieurs les Etats. Je l’ai trouvée plus belle qu’elle ne m’av
s, où j’ai été la quérir sous un passeport de messieurs les Etats. Je l’ ai trouvée plus belle qu’elle ne m’avait jamais pa
le ne m’avait jamais paru, & résolue à tout événement ; & dès le lendemain que nous avons été ici, je l’ai épousée
à tout événement ; & dès le lendemain que nous avons été ici, je l’ ai épousée. Je m’étais résolu à me borner ici à êt
u à me borner ici à être simplement maître d’école, & à enseigner la jeunesse & les langues, comme font une infini
à être simplement maître d’école, & à enseigner la jeunesse &  les langues, comme font une infinité d’autres moines
es, comme font une infinité d’autres moines qui comme moi ont franchi les murs de leur couvent ; mais plus de cinquante mil
font une infinité d’autres moines qui comme moi ont franchi les murs de leur couvent ; mais plus de cinquante mille écus
moines qui comme moi ont franchi les murs de leur couvent ; mais plus de cinquante mille écus qu’elle m’a mis en main m’on
de cinquante mille écus qu’elle m’a mis en main m’ont fait jeter dans le commerce, où je fais assez bien mon compte pour n
le commerce, où je fais assez bien mon compte pour ne point regretter le peu de bien que mes vœux ont laissé à mes frères.
faite, quatre enfants vivants, & un cinquième dont elle est prête d’ accoucher, en sont des preuves réelles. Je ne lui
te d’accoucher, en sont des preuves réelles. Je ne lui ai point caché le tour de fripon que je vous ai joué : je vous avou
oucher, en sont des preuves réelles. Je ne lui ai point caché le tour de fripon que je vous ai joué : je vous avoue qu’ell
s ai joué : je vous avoue qu’elle en a ri, mais pourtant sans blesser la charité chrétienne ; &, pour vous le faire ou
, mais pourtant sans blesser la charité chrétienne ; &, pour vous le faire oublier, elle & moi vous offrons, d’un
nne ; &, pour vous le faire oublier, elle & moi vous offrons, d’ un cœur vraiment sincère, notre maison, notre tabl
& tout ce qui nous appartient, qui sera toujours à votre service, de vous & de vos amis. Voilà, messieurs, a conti
qui nous appartient, qui sera toujours à votre service, de vous &  de vos amis. Voilà, messieurs, a continué La Chassée
otre service, de vous & de vos amis. Voilà, messieurs, a continué La Chassée, l’histoire de mon cordelier & de sa
e service, de vous & de vos amis. Voilà, messieurs, a continué La Chassée , l’histoire de mon cordelier & de sa femme, f
, de vous & de vos amis. Voilà, messieurs, a continué La Chassée, l’ histoire de mon cordelier & de sa femme, fort
amp; de vos amis. Voilà, messieurs, a continué La Chassée, l’histoire de mon cordelier & de sa femme, fort belle, fort
, messieurs, a continué La Chassée, l’histoire de mon cordelier &  de sa femme, fort belle, fort aimable, &l pourta
ris : aussi était-elle la première à dire qu’il suffisait à une femme d’ avoir quelque chose de commun avec un moine pour d
la première à dire qu’il suffisait à une femme d’avoir quelque chose de commun avec un moine pour devenir aussi effrontée
lui. Toutes les fois que j’ai été depuis à Amsterdam, je n’ai pas eu d’ autre logement que chez eux, ni d’autre table que
depuis à Amsterdam, je n’ai pas eu d’autre logement que chez eux, ni d’ autre table que la leur, à laquelle tous mes amis
m, je n’ai pas eu d’autre logement que chez eux, ni d’autre table que la leur, à laquelle tous mes amis étaient bienvenus,
s amis étaient bienvenus, & où tout était en abondance, tant pour les plats que pour les vins & les liqueurs de tou
venus, & où tout était en abondance, tant pour les plats que pour les vins & les liqueurs de tout pays. C’est là qu
tout était en abondance, tant pour les plats que pour les vins &  les liqueurs de tout pays. C’est là que j’ai été à fo
n abondance, tant pour les plats que pour les vins & les liqueurs de tout pays. C’est là que j’ai été à fond instruit
amp; les liqueurs de tout pays. C’est là que j’ai été à fond instruit de l’histoire des couvents, des cruautés qui s’y pra
; les liqueurs de tout pays. C’est là que j’ai été à fond instruit de l’ histoire des couvents, des cruautés qui s’y pratiq
stoire des couvents, des cruautés qui s’y pratiquent, & des tours d’ une infinité de moines de tous ordres, qui ont jet
ents, des cruautés qui s’y pratiquent, & des tours d’une infinité de moines de tous ordres, qui ont jeté le froc au di
cruautés qui s’y pratiquent, & des tours d’une infinité de moines de tous ordres, qui ont jeté le froc au diable, qui
& des tours d’une infinité de moines de tous ordres, qui ont jeté le froc au diable, qui en disent des choses horrible
erre, où ils se retirent ordinairement aussi bien qu’en Hollande, que de retourner dans leurs couvents, dont très souvent
de retourner dans leurs couvents, dont très souvent ils se repentent d’ être sortis, parce qu’ils y seraient mis dans une
ortis, parce qu’ils y seraient mis dans une pénitence éternelle, dont la seule idée les fait trembler & les force à pe
u’ils y seraient mis dans une pénitence éternelle, dont la seule idée les fait trembler & les force à persévérer dans l
s une pénitence éternelle, dont la seule idée les fait trembler &  les force à persévérer dans leur apostasie. Je veux c
re que, pour leur honneur, & se rendre excusables, ils ont grossi les objets sur ces pénitences du couvent ; mais, quan
objets sur ces pénitences du couvent ; mais, quand il n’y aurait que le quart de vrai de ce qu’ils m’en ont dit, il faut
ur ces pénitences du couvent ; mais, quand il n’y aurait que le quart de vrai de ce qu’ils m’en ont dit, il faut que les m
énitences du couvent ; mais, quand il n’y aurait que le quart de vrai de ce qu’ils m’en ont dit, il faut que les moines so
’y aurait que le quart de vrai de ce qu’ils m’en ont dit, il faut que les moines soient plus durs, plus cruels & plus f
t que les moines soient plus durs, plus cruels & plus féroces que le plus mauvais de tous les diables de l’enfer. Nous
soient plus durs, plus cruels & plus féroces que le plus mauvais de tous les diables de l’enfer. Nous en parlerons un
plus durs, plus cruels & plus féroces que le plus mauvais de tous les diables de l’enfer. Nous en parlerons un de ces j
lus cruels & plus féroces que le plus mauvais de tous les diables de l’enfer. Nous en parlerons un de ces jours. Pour
cruels & plus féroces que le plus mauvais de tous les diables de l’ enfer. Nous en parlerons un de ces jours. Pour auj
le plus mauvais de tous les diables de l’enfer. Nous en parlerons un de ces jours. Pour aujourd’hui allons dîner, a-t-il
jours. Pour aujourd’hui allons dîner, a-t-il dit en se levant : nous l’ avons suivi. Il n’a fait que très peu de vent pend
levant : nous l’avons suivi. Il n’a fait que très peu de vent pendant la journée ; encore a-t-il été contraire. Du lund
. Du lundi 19 mars 1691 Toujours beau temps & mauvais vent. Le chirurgien du Florissant est venu à bord voir le
ien du Florissant est venu à bord voir le nôtre, qui est très mal. Je l’ ai déjà dit, c’est l’homme du vaisseau qui m’est l
venu à bord voir le nôtre, qui est très mal. Je l’ai déjà dit, c’est l’ homme du vaisseau qui m’est le moins nécessaire. M
i est très mal. Je l’ai déjà dit, c’est l’homme du vaisseau qui m’est le moins nécessaire. Mais quelle sottise que cette c
tte chirurgie ; ou plutôt quelle impertinence que cette médecine ! Je l’ ai dit au t. I, p. 139, que lorsque nous allâmes c
lâmes chez Foulquier apothicaire, il n’y a pas un seul chirurgien sur l’ escadre qui ne traitât l’autre d’ignorant. ...Il
il n’y a pas un seul chirurgien sur l’escadre qui ne traitât l’autre d’ ignorant. ...Il n’est point de fou, qui par bonne
n sur l’escadre qui ne traitât l’autre d’ignorant. ...Il n’est point de fou, qui par bonnes raisons Ne mette son voisin a
sieurs, gens habiles, sensés, experts, & véritables Esculapes sur les maladies d’autrui, sont en effet, & convienne
habiles, sensés, experts, & véritables Esculapes sur les maladies d’ autrui, sont en effet, & conviennent qu’ils ne
en effet, & conviennent qu’ils ne sont en effet, que des ânes sur les leurs. Je désespère le nôtre : je ne lui cite pou
es sur les leurs. Je désespère le nôtre : je ne lui cite pourtant que l’ Évangile ; Medice, cura te ipsum. Celui du Floriss
atin ; & nous avons eu ensemble une conversation à être mise dans le Malade imaginaire. Je lui ai remontré que tous le
on à être mise dans le Malade imaginaire. Je lui ai remontré que tous les remèdes ne sont que vanité. Il m’a cité, pour exc
ré que tous les remèdes ne sont que vanité. Il m’a cité, pour excuser la médecine, le vers que voici : Non est in medico
es remèdes ne sont que vanité. Il m’a cité, pour excuser la médecine, le vers que voici : Non est in medico semper releve
e voici : Non est in medico semper relevetur ut aeger. Et moi, pour la confondre, j’y ai ajouté le suivant qui en est la
semper relevetur ut aeger. Et moi, pour la confondre, j’y ai ajouté le suivant qui en est la suite : Nam semper doctâ p
eger. Et moi, pour la confondre, j’y ai ajouté le suivant qui en est la suite : Nam semper doctâ plus valet arte malum.
ite : Nam semper doctâ plus valet arte malum. Et lui ai soutenu que l’ épithète doctâ était ironique. Le M. de La Touche
t arte malum. Et lui ai soutenu que l’épithète doctâ était ironique. Le M. de La Touche qui repasse avec nous en France é
M. de La Touche qui repasse avec nous en France était à Siam lors de la révolution, & y a été pris prisonnier. Il a f
Siam lors de la révolution, & y a été pris prisonnier. Il a fait de tout une relation que j’ai fait en sorte d’avoir 
ris prisonnier. Il a fait de tout une relation que j’ai fait en sorte d’ avoir : on la trouvera à la fin de mon journal. No
r. Il a fait de tout une relation que j’ai fait en sorte d’avoir : on la trouvera à la fin de mon journal. Nous disputons
e tout une relation que j’ai fait en sorte d’avoir : on la trouvera à la fin de mon journal. Nous disputons ensemble fort
une relation que j’ai fait en sorte d’avoir : on la trouvera à la fin de mon journal. Nous disputons ensemble fort & f
à la fin de mon journal. Nous disputons ensemble fort & ferme sur le fruit de nos prisons. Il soutient qu’il a eu plus
de mon journal. Nous disputons ensemble fort & ferme sur le fruit de nos prisons. Il soutient qu’il a eu plus de coups
& ferme sur le fruit de nos prisons. Il soutient qu’il a eu plus de coups de rotin des Siamois que je n’ai eu de coup
rme sur le fruit de nos prisons. Il soutient qu’il a eu plus de coups de rotin des Siamois que je n’ai eu de coups de bâto
soutient qu’il a eu plus de coups de rotin des Siamois que je n’ai eu de coups de bâton des Anglais. Beau sujet de dispute
des Siamois que je n’ai eu de coups de bâton des Anglais. Beau sujet de dispute ! M. de La Chassée, pour nous consoler, d
Beau sujet de dispute ! M. de La Chassée, pour nous consoler, dit que les Siamois & les Anglais ont également tort ; qu
ute ! M. de La Chassée, pour nous consoler, dit que les Siamois &  les Anglais ont également tort ; qu’ils devaient nous
’ils devaient nous assommer tous deux ; & qu’ils auraient délivré le monde de deux mauvaises bêtes. J’ai encore d’autr
ient nous assommer tous deux ; & qu’ils auraient délivré le monde de deux mauvaises bêtes. J’ai encore d’autres relati
s. J’ai encore d’autres relations, que je vous destinais ; mais celle de M. de La Touche m’a paru la plus sincère : c’est
tions, que je vous destinais ; mais celle de M. de La Touche m’a paru la plus sincère : c’est pourquoi je la préfère aux a
celle de M. de La Touche m’a paru la plus sincère : c’est pourquoi je la préfère aux autres. Le lecteur saura seulement au
e m’a paru la plus sincère : c’est pourquoi je la préfère aux autres. Le lecteur saura seulement aussi que la qualité d’op
urquoi je la préfère aux autres. Le lecteur saura seulement aussi que la qualité d’opra répond à celle des anciens connéta
a préfère aux autres. Le lecteur saura seulement aussi que la qualité d’ opra répond à celle des anciens connétables de Fra
nt aussi que la qualité d’opra répond à celle des anciens connétables de France, parce qu’en l’absence du roi elle donne u
d’opra répond à celle des anciens connétables de France, parce qu’en l’ absence du roi elle donne un commandement absolu s
rce qu’en l’absence du roi elle donne un commandement absolu sur tous les gens de guerre, & que Pitrachard en avait aug
l’absence du roi elle donne un commandement absolu sur tous les gens de guerre, & que Pitrachard en avait augmenté le
u sur tous les gens de guerre, & que Pitrachard en avait augmenté le lustre & l’autorité par celle de grand maître
ens de guerre, & que Pitrachard en avait augmenté le lustre &  l’ autorité par celle de grand maître de la maison du
que Pitrachard en avait augmenté le lustre & l’autorité par celle de grand maître de la maison du roi, dont il était r
n avait augmenté le lustre & l’autorité par celle de grand maître de la maison du roi, dont il était revêtu, & qu’
vait augmenté le lustre & l’autorité par celle de grand maître de la maison du roi, dont il était revêtu, & qu’il
revêtu, & qu’il y avait réuni dans sa personne ; & qu’ainsi, le dedans du palais & le dehors étaient soumis à
it réuni dans sa personne ; & qu’ainsi, le dedans du palais &  le dehors étaient soumis à ses ordres. Le lecteur sa
nsi, le dedans du palais & le dehors étaient soumis à ses ordres. Le lecteur saura encore que cangue est une fourche d
umis à ses ordres. Le lecteur saura encore que cangue est une fourche de la hauteur des pieds jusqu’au col, portant à son
s à ses ordres. Le lecteur saura encore que cangue est une fourche de la hauteur des pieds jusqu’au col, portant à son hau
gle équilatéral, soutenu par trois fourches, une chacune au milieu de la face de chaque triangle, c’est-à-dire entre deux
latéral, soutenu par trois fourches, une chacune au milieu de la face de chaque triangle, c’est-à-dire entre deux de ces t
cune au milieu de la face de chaque triangle, c’est-à-dire entre deux de ces triangles ; qu’aux deux angles du devant &
deux de ces triangles ; qu’aux deux angles du devant & à côté de la fourche il y a une mortaise à droite & à gauc
gard, comme au pilori à Paris, mais plus gêné, à peu près comme était l’ exécrable Ravaillac dans son travail, qui se voit
était l’exécrable Ravaillac dans son travail, qui se voit encore dans la tour de Montgomery à la Conciergerie. Il saura en
exécrable Ravaillac dans son travail, qui se voit encore dans la tour de Montgomery à la Conciergerie. Il saura encore que
lac dans son travail, qui se voit encore dans la tour de Montgomery à la Conciergerie. Il saura encore que rotin sont des
encore que rotin sont des cannes fort menues & fort longues, dont les Siamois se servent au lieu de verges, & qui c
u lieu de verges, & qui coupent comme des couteaux ; en sorte que la peau du corps est bientôt en lanières. Les sièges
des couteaux ; en sorte que la peau du corps est bientôt en lanières. Les sièges & les fauteuils de Siam, ou qu’on a fo
sorte que la peau du corps est bientôt en lanières. Les sièges &  les fauteuils de Siam, ou qu’on a fort bien imités, s
peau du corps est bientôt en lanières. Les sièges & les fauteuils de Siam, ou qu’on a fort bien imités, surtout dans l
amp; les fauteuils de Siam, ou qu’on a fort bien imités, surtout dans le lacis, ne sont pas rares en France : les fonds ou
ort bien imités, surtout dans le lacis, ne sont pas rares en France : les fonds ou les sièges & les dossiers sont de ce
és, surtout dans le lacis, ne sont pas rares en France : les fonds ou les sièges & les dossiers sont de ces mêmes canne
le lacis, ne sont pas rares en France : les fonds ou les sièges &  les dossiers sont de ces mêmes cannes. Il faut aussi
pas rares en France : les fonds ou les sièges & les dossiers sont de ces mêmes cannes. Il faut aussi qu’il sache que c
nnes. Il faut aussi qu’il sache que ce qu’on y nomme bras peints sont les bourreaux, qui ont effectivement les bras peints
e qu’on y nomme bras peints sont les bourreaux, qui ont effectivement les bras peints de diverses couleurs, & de figure
bras peints sont les bourreaux, qui ont effectivement les bras peints de diverses couleurs, & de figures ; & que d
ux, qui ont effectivement les bras peints de diverses couleurs, &  de figures ; & que dans ces couleurs, le noir &a
de diverses couleurs, & de figures ; & que dans ces couleurs, le noir & le rouge dominent par leur quantité. J
uleurs, & de figures ; & que dans ces couleurs, le noir &  le rouge dominent par leur quantité. J’ai été surpri
rpris que dans aucune des relations que j’ai lues on ne parlait point de ce que pouvait être devenue la princesse de SiaM.
ions que j’ai lues on ne parlait point de ce que pouvait être devenue la princesse de SiaM. Je m’en suis informé à ce M. d
La Touche, qui m’a dit que ni lui ni personne ne pouvait en rien dire de certain. Que tout ce qu’on en savait, par un brui
qu’on en savait, par un bruit sourd, était que Pitrachard avait voulu l’ épouser ; qu’elle l’avait rejeté avec mépris, ne p
un bruit sourd, était que Pitrachard avait voulu l’épouser ; qu’elle l’ avait rejeté avec mépris, ne pouvant se résoudre à
r ; qu’elle l’avait rejeté avec mépris, ne pouvant se résoudre à voir le meurtrier de son père, & moins encore à se do
’avait rejeté avec mépris, ne pouvant se résoudre à voir le meurtrier de son père, & moins encore à se donner à lui, o
s encore à se donner à lui, ou à son fils : à quoi Pitrachard prétend la réduire par les tourments ; sinon la faire mourir
onner à lui, ou à son fils : à quoi Pitrachard prétend la réduire par les tourments ; sinon la faire mourir : étant trop bo
fils : à quoi Pitrachard prétend la réduire par les tourments ; sinon la faire mourir : étant trop bon politique pour la m
les tourments ; sinon la faire mourir : étant trop bon politique pour la mettre entre les bras d’un autre, qui pourrait ré
sinon la faire mourir : étant trop bon politique pour la mettre entre les bras d’un autre, qui pourrait réveiller ses droit
faire mourir : étant trop bon politique pour la mettre entre les bras d’ un autre, qui pourrait réveiller ses droits. Du
es droits. Du mardi 20 mars 1691 Il fait calme tout plat, &  la mer est unie comme une table. Du mercredi 21 m
& la mer est unie comme une table. Du mercredi 21 mars 1691 Le vent est devenu variable, du Sud au Ouest : pas b
ais. Du jeudi 22 mars 1691 Calme tout plat jusqu’à ce soir, que le vent est venu Nord-Ouest, bien faible. Ce n’est p
à ce soir, que le vent est venu Nord-Ouest, bien faible. Ce n’est pas le moyen de passer le Cap dans le mois. Du vendre
, que le vent est venu Nord-Ouest, bien faible. Ce n’est pas le moyen de passer le Cap dans le mois. Du vendredi 23 mar
ent est venu Nord-Ouest, bien faible. Ce n’est pas le moyen de passer le Cap dans le mois. Du vendredi 23 mars 1691
Nord-Ouest, bien faible. Ce n’est pas le moyen de passer le Cap dans le mois. Du vendredi 23 mars 1691 Le vent est
e moyen de passer le Cap dans le mois. Du vendredi 23 mars 1691 Le vent est venu cette nuit Nord-Nord-Est, bon frais
ous faut. Nous allons vent largue, en bonne route. Dix jours de même, le cap de Bonne-Espérance sera passé & repassé.
rs de même, le cap de Bonne-Espérance sera passé & repassé. C’est le seul endroit qui nous reste à craindre pour le ma
é & repassé. C’est le seul endroit qui nous reste à craindre pour le mauvais temps. Le ciel est couvert & il pleut
’est le seul endroit qui nous reste à craindre pour le mauvais temps. Le ciel est couvert & il pleut de temps en temps
t de temps en temps. Du samedi 24 mars 1691 Il a fait beau tout le jour, & surtout cet après-midi. Le vent a un
rs 1691 Il a fait beau tout le jour, & surtout cet après-midi. Le vent a un peu calmé ; mais nous allons bien. D
rs 1691 Encore un peu calmé ; mais nous allons bien, vent arrière. La mer est belle & unie, & un temps à charme
arrière. La mer est belle & unie, & un temps à charmer, &  le vrai printemps. Du lundi 26 mars 1691 Le ve
temps à charmer, & le vrai printemps. Du lundi 26 mars 1691 Le vent cette nuit a achevé de calmer, & cet apr
ai printemps. Du lundi 26 mars 1691 Le vent cette nuit a achevé de calmer, & cet après-midi il est venu Ouest-Su
, & contraires. On n’avance point. Du mercredi 28 mars 1691 Le vent a presque toujours été calme, ou il a si peu
Le vent a presque toujours été calme, ou il a si peu venté que rien. Le vent est enfin revenu bon sur les huit heures du
alme, ou il a si peu venté que rien. Le vent est enfin revenu bon sur les huit heures du matin ; & cet après-midi, il a
-midi, il a rafraîchi, & nous allons assez bien, vent arrière. Si le vent était un peu plus fort, nous irions encore m
que, si ce vent-ci continue, tout faible qu’il est, c’est une affaire de huit jours. Avec un si, je ferais entrer un âne d
e bouteille. Du jeudi 29 mars 1691 C’était hier le premier jour de la lune : le vent avait rafraîchi ; c’était bon s
outeille. Du jeudi 29 mars 1691 C’était hier le premier jour de la lune : le vent avait rafraîchi ; c’était bon sign
Du jeudi 29 mars 1691 C’était hier le premier jour de la lune : le vent avait rafraîchi ; c’était bon signe. Il a en
encore augmenté & nous avons fort bien été. Quatre jours de même, le Cap sera derrière nous. C’est le seul trajet qui
fort bien été. Quatre jours de même, le Cap sera derrière nous. C’est le seul trajet qui nous reste pour être sûrs de notr
era derrière nous. C’est le seul trajet qui nous reste pour être sûrs de notre retour en France. J’avoue qu’il me donne de
este pour être sûrs de notre retour en France. J’avoue qu’il me donne de l’horreur, ne pouvant me figurer que tant de gens
e pour être sûrs de notre retour en France. J’avoue qu’il me donne de l’ horreur, ne pouvant me figurer que tant de gens qu
écrit se soient concertés pour mentir. Du vendredi 30 mars 1691 Le vent a changé sur les deux heures du matin & 
rtés pour mentir. Du vendredi 30 mars 1691 Le vent a changé sur les deux heures du matin & est devenu tout à fait
ntraire : il n’est que Ouest, mais si fort que nous avons été obligés de mettre à la cape. Il a plu, tonné, venté & br
n’est que Ouest, mais si fort que nous avons été obligés de mettre à la cape. Il a plu, tonné, venté & brumé. Ceci es
plu, tonné, venté & brumé. Ceci est-il un avant-coureur du Cap ? Les navires se sont encore dispersés. Nous ne sommes
encore dispersés. Nous ne sommes plus que trois : je ne sais où sont les deux autres ; & ceux que nous voyons étant au
is où sont les deux autres ; & ceux que nous voyons étant aussi à la cape, & fort éloignés, on ne peut dire lesque
eut dire lesquels ce sont. Du samedi 31 & dernier mars 1691 Le vent est revenu bon sur le minuit, nous avons fai
Du samedi 31 & dernier mars 1691 Le vent est revenu bon sur le minuit, nous avons fait bonne route ; & de de
ent est revenu bon sur le minuit, nous avons fait bonne route ; &  de dessein formé, nous avons laissé l’escadre. Je ne
us avons fait bonne route ; & de dessein formé, nous avons laissé l’ escadre. Je ne sais si nous avons bien fait ; mais
si nous avons bien fait ; mais je sais bien qu’il n’a tenu qu’à nous de nous rallier aux autres, parce que l’Oiseau &
s bien qu’il n’a tenu qu’à nous de nous rallier aux autres, parce que l’ Oiseau & le Florissant paraissaient encore ce
a tenu qu’à nous de nous rallier aux autres, parce que l’Oiseau &  le Florissant paraissaient encore ce matin au vent à
ssant paraissaient encore ce matin au vent à nous. Ils étaient à plus de six lieues de l’arrière : mes longues-vues en por
ient encore ce matin au vent à nous. Ils étaient à plus de six lieues de l’arrière : mes longues-vues en portent douze, &a
t encore ce matin au vent à nous. Ils étaient à plus de six lieues de l’ arrière : mes longues-vues en portent douze, &
portent douze, & on a distingué par leur moyen ces deux vaisseaux de notre grande hune ; & au lieu de les attendre
leur moyen ces deux vaisseaux de notre grande hune ; & au lieu de les attendre nous avons forcé de voiles pour avancer,
de notre grande hune ; & au lieu de les attendre nous avons forcé de voiles pour avancer, malgré la résolution prise a
lieu de les attendre nous avons forcé de voiles pour avancer, malgré la résolution prise avec M. d’Aire le 14 du courant,
rcé de voiles pour avancer, malgré la résolution prise avec M. d’Aire le 14 du courant, de ne nous point quitter. Dieu veu
avancer, malgré la résolution prise avec M. d’Aire le 14 du courant, de ne nous point quitter. Dieu veuille qu’il ne nous
de ne nous point quitter. Dieu veuille qu’il ne nous en arrive point de mal. À mon égard, je suis résolu à tout événement
je suis résolu à tout événement ; &, quand je devrais mettre seul le feu au vaisseau, les Anglais ne me régaleront plu
t événement ; &, quand je devrais mettre seul le feu au vaisseau, les Anglais ne me régaleront plus. Si nous avons à fa
à eux, mon parti est pris : si ce sont des Hollandais, nous tâcherons de nous vendre tout ce que nous pourrons valoir ; ma
e que nous pourrons valoir ; mais si ce sont des Anglais, je tâcherai de ne pas périr seul. J’aimerais mieux être vingt fo
herai de ne pas périr seul. J’aimerais mieux être vingt fois pris par les Algériens que de l’être encore une par les Anglai
rir seul. J’aimerais mieux être vingt fois pris par les Algériens que de l’être encore une par les Anglais, nation cruelle
seul. J’aimerais mieux être vingt fois pris par les Algériens que de l’ être encore une par les Anglais, nation cruelle, t
x être vingt fois pris par les Algériens que de l’être encore une par les Anglais, nation cruelle, tigresse & traîtress
Anglais, nation cruelle, tigresse & traîtresse. J’ai été pris par les Turcs, vous le savez, & j’ai éprouvé dans ces
cruelle, tigresse & traîtresse. J’ai été pris par les Turcs, vous le savez, & j’ai éprouvé dans ces barbares mille
, vous le savez, & j’ai éprouvé dans ces barbares mille fois plus d’ humanité & de charité que dans les Anglais, qu
& j’ai éprouvé dans ces barbares mille fois plus d’humanité &  de charité que dans les Anglais, qui ne pratiquent p
ans ces barbares mille fois plus d’humanité & de charité que dans les Anglais, qui ne pratiquent pas l’ombre de ces ver
humanité & de charité que dans les Anglais, qui ne pratiquent pas l’ ombre de ces vertus. Nous les prenons aussi bien q
& de charité que dans les Anglais, qui ne pratiquent pas l’ombre de ces vertus. Nous les prenons aussi bien qu’ils no
e dans les Anglais, qui ne pratiquent pas l’ombre de ces vertus. Nous les prenons aussi bien qu’ils nous prennent ; &,
u’ils nous prennent ; &, quoiqu’ils exercent sur nous toute sorte de cruautés, nous n’avons pas le cœur assez mauvais,
uoiqu’ils exercent sur nous toute sorte de cruautés, nous n’avons pas le cœur assez mauvais, ou plutôt la barbarie de leur
sorte de cruautés, nous n’avons pas le cœur assez mauvais, ou plutôt la barbarie de leur rendre le change : leurs humilia
uautés, nous n’avons pas le cœur assez mauvais, ou plutôt la barbarie de leur rendre le change : leurs humiliations nous d
avons pas le cœur assez mauvais, ou plutôt la barbarie de leur rendre le change : leurs humiliations nous désarment. Ce so
endre le change : leurs humiliations nous désarment. Ce sont en effet de véritables chiens couchants ; & le proverbe d
us désarment. Ce sont en effet de véritables chiens couchants ; &  le proverbe de Pétrarque définit juste leur caractèr
. Ce sont en effet de véritables chiens couchants ; & le proverbe de Pétrarque définit juste leur caractère : Anglica
r caractère : Anglica Gens est optima flens, sed pessima ridens Que le lecteur compare l’histoire de Henri VIII, de Mari
ica Gens est optima flens, sed pessima ridens Que le lecteur compare l’ histoire de Henri VIII, de Marie et d’Elizabeth se
t optima flens, sed pessima ridens Que le lecteur compare l’histoire de Henri VIII, de Marie et d’Elizabeth ses filles, &
sed pessima ridens Que le lecteur compare l’histoire de Henri VIII, de Marie et d’Elizabeth ses filles, & de Cromwel
ridens Que le lecteur compare l’histoire de Henri VIII, de Marie et d’ Elizabeth ses filles, & de Cromwell, qui y ont
e l’histoire de Henri VIII, de Marie et d’Elizabeth ses filles, &  de Cromwell, qui y ont tous quatre fait couler des r
s, & de Cromwell, qui y ont tous quatre fait couler des ruisseaux de sang. Il verra qu’ils en ont fait tout ce qu’ils
ont fait tout ce qu’ils ont voulu ; ayant trouvé, dans leur sévérité, le secret de se faire craindre & obéir : au lieu
out ce qu’ils ont voulu ; ayant trouvé, dans leur sévérité, le secret de se faire craindre & obéir : au lieu que la do
ur sévérité, le secret de se faire craindre & obéir : au lieu que la douceur & la bonté des Stuarts n’ont servi qu
ecret de se faire craindre & obéir : au lieu que la douceur &  la bonté des Stuarts n’ont servi qu’à conduire Charl
temps & que je parle du génie des Anglais, je ne puis m’empêcher de dire une chose, que je sais d’original. J’ai parl
nie des Anglais, je ne puis m’empêcher de dire une chose, que je sais d’ original. J’ai parlé ci-dessus de M. de La Barre,
êcher de dire une chose, que je sais d’original. J’ai parlé ci-dessus de M. de La Barre, vice-roi en Canada. Avant que de
sus de M. de La Barre, vice-roi en Canada. Avant que de se jeter dans l’ épée, il avait été maître des requêtes, & inte
une fille, qu’il a mariée à un nommé M. de La Pommeraie, gentilhomme de la Marche ou Marchois. Ce M. de La Pommeraie étai
e fille, qu’il a mariée à un nommé M. de La Pommeraie, gentilhomme de la Marche ou Marchois. Ce M. de La Pommeraie était e
avec M. de La Barre son beau-père, & était, comme moi, présent à la confusion que les jésuites eurent à Montréal. C’e
rre son beau-père, & était, comme moi, présent à la confusion que les jésuites eurent à Montréal. C’est de lui que je s
moi, présent à la confusion que les jésuites eurent à Montréal. C’est de lui que je sais ce que je vas dire. Avant que d’ê
nt à Montréal. C’est de lui que je sais ce que je vas dire. Avant que d’ être vice-roi en Canada, M. de La Barre avait été
être vice-roi en Canada, M. de La Barre avait été gouverneur des îles de l’Amérique ; &, pendant son temps, les Anglai
e vice-roi en Canada, M. de La Barre avait été gouverneur des îles de l’ Amérique ; &, pendant son temps, les Anglais,
ait été gouverneur des îles de l’Amérique ; &, pendant son temps, les Anglais, infiniment plus forts que les Français,
ue ; &, pendant son temps, les Anglais, infiniment plus forts que les Français, ne leur faisaient aucun quartier & 
s que les Français, ne leur faisaient aucun quartier & jetaient à la mer tous ceux qu’ils pouvaient prendre. M.de La B
tier & jetaient à la mer tous ceux qu’ils pouvaient prendre. M.de La Barre jugea à propos de passer de la Martinique à
ceux qu’ils pouvaient prendre. M.de La Barre jugea à propos de passer de la Martinique à Saint-Christophle, île à laquelle
x qu’ils pouvaient prendre. M.de La Barre jugea à propos de passer de la Martinique à Saint-Christophle, île à laquelle le
propos de passer de la Martinique à Saint-Christophle, île à laquelle les Anglais en ont toujours voulu, non seulement, par
ment, parce qu’ils en possèdent une partie 61 qu’ils voudraient avoir le reste, mais parce que c’est celle de toutes les A
artie 61 qu’ils voudraient avoir le reste, mais parce que c’est celle de toutes les Antilles qui produit le meilleur sucre
u’ils voudraient avoir le reste, mais parce que c’est celle de toutes les Antilles qui produit le meilleur sucre. Ils avaie
reste, mais parce que c’est celle de toutes les Antilles qui produit le meilleur sucre. Ils avaient des vaisseaux qui men
s vaisseaux qui menaçaient descente, & M. de La Barre ne crut pas la devoir laisser prendre sans coup férir, & rés
ne crut pas la devoir laisser prendre sans coup férir, & résolut d’ y aller lui-même. La Pommeraie, son gendre, l’acco
ir laisser prendre sans coup férir, & résolut d’y aller lui-même. La Pommeraie, son gendre, l’accompagna, & fut té
up férir, & résolut d’y aller lui-même. La Pommeraie, son gendre, l’ accompagna, & fut témoin de l’action. Entre Ni
er lui-même. La Pommeraie, son gendre, l’accompagna, & fut témoin de l’action. Entre Nièves et Sainte-Alucie, ils trou
lui-même. La Pommeraie, son gendre, l’accompagna, & fut témoin de l’ action. Entre Nièves et Sainte-Alucie, ils trouvèr
n. Entre Nièves et Sainte-Alucie, ils trouvèrent une frégate anglaise de vingt-huit canons, d’égale force à celle que M. d
nte-Alucie, ils trouvèrent une frégate anglaise de vingt-huit canons, d’ égale force à celle que M. de La Barre montait, qu
ait, qui n’en avait que vingt-huit non plus mais qui avait bien moins d’ équipage & d’hommes. Les officiers qui étaient
it que vingt-huit non plus mais qui avait bien moins d’équipage &  d’ hommes. Les officiers qui étaient sur cette frégat
gt-huit non plus mais qui avait bien moins d’équipage & d’hommes. Les officiers qui étaient sur cette frégate avec M. d
étaient sur cette frégate avec M. de La Barre voulurent lui persuader de mettre sa personne en sûreté & de se sauver à
a Barre voulurent lui persuader de mettre sa personne en sûreté &  de se sauver à Nièves, qui était sous le vent ; &
tre sa personne en sûreté & de se sauver à Nièves, qui était sous le vent ; &, pour cela, de se servir de la chalo
mp; de se sauver à Nièves, qui était sous le vent ; &, pour cela, de se servir de la chaloupe, qui était en toue de la
ver à Nièves, qui était sous le vent ; &, pour cela, de se servir de la chaloupe, qui était en toue de la frégate. Pou
à Nièves, qui était sous le vent ; &, pour cela, de se servir de la chaloupe, qui était en toue de la frégate. Pour t
nt ; &, pour cela, de se servir de la chaloupe, qui était en toue de la frégate. Pour toute réponse, M. de La Barre mi
; &, pour cela, de se servir de la chaloupe, qui était en toue de la frégate. Pour toute réponse, M. de La Barre mit l
i était en toue de la frégate. Pour toute réponse, M. de La Barre mit le sabre à la main & d’un seul revers coupa le c
toue de la frégate. Pour toute réponse, M. de La Barre mit le sabre à la main & d’un seul revers coupa le cablot qui r
gate. Pour toute réponse, M. de La Barre mit le sabre à la main &  d’ un seul revers coupa le cablot qui retenait cette
e, M. de La Barre mit le sabre à la main & d’un seul revers coupa le cablot qui retenait cette chaloupe, qui ensuite a
ot qui retenait cette chaloupe, qui ensuite alla au gré du vent &  de la mer. Je viens, dit-il d’un visage riant aux of
qui retenait cette chaloupe, qui ensuite alla au gré du vent & de la mer. Je viens, dit-il d’un visage riant aux offic
pe, qui ensuite alla au gré du vent & de la mer. Je viens, dit-il d’ un visage riant aux officiers & à l’équipage,
; de la mer. Je viens, dit-il d’un visage riant aux officiers & à l’ équipage, d’ôter toute occasion de tentation de se
Je viens, dit-il d’un visage riant aux officiers & à l’équipage, d’ ôter toute occasion de tentation de se sauver : il
visage riant aux officiers & à l’équipage, d’ôter toute occasion de tentation de se sauver : il faut vaincre ou périr
aux officiers & à l’équipage, d’ôter toute occasion de tentation de se sauver : il faut vaincre ou périr, tous ensemb
perare salutem. Allons, messieurs & mes enfants ; ne faisons pas les b… ; sautons de bonne grâce. Il se fit apporter l
Allons, messieurs & mes enfants ; ne faisons pas les b… ; sautons de bonne grâce. Il se fit apporter les deux orgues &
 ; ne faisons pas les b… ; sautons de bonne grâce. Il se fit apporter les deux orgues & les gouverna lui-même, & dé
b… ; sautons de bonne grâce. Il se fit apporter les deux orgues &  les gouverna lui-même, & défendit de tirer qu’à l
apporter les deux orgues & les gouverna lui-même, & défendit de tirer qu’à l’abordage. Les Anglais en firent deux
deux orgues & les gouverna lui-même, & défendit de tirer qu’à l’ abordage. Les Anglais en firent deux, & furent
& les gouverna lui-même, & défendit de tirer qu’à l’abordage. Les Anglais en firent deux, & furent si vivement
s en firent deux, & furent si vivement reçus qu’ils abandonnèrent l’ entreprise. M.de La Barre qui avait gouverné les o
amp; furent si vivement reçus qu’ils abandonnèrent l’entreprise. M.de La Barre qui avait gouverné les orgues leur avait tu
s qu’ils abandonnèrent l’entreprise. M.de La Barre qui avait gouverné les orgues leur avait tué plus de six-vingts hommes.
rise. M.de La Barre qui avait gouverné les orgues leur avait tué plus de six-vingts hommes. Les Anglais rebutés se retirai
i avait gouverné les orgues leur avait tué plus de six-vingts hommes. Les Anglais rebutés se retiraient ; mais il ne crut p
ommes. Les Anglais rebutés se retiraient ; mais il ne crut pas devoir les laisser partir sans les attaquer à son tour. Il f
és se retiraient ; mais il ne crut pas devoir les laisser partir sans les attaquer à son tour. Il fit virer de bord sur eux
devoir les laisser partir sans les attaquer à son tour. Il fit virer de bord sur eux, les aborda par le devant & saut
er partir sans les attaquer à son tour. Il fit virer de bord sur eux, les aborda par le devant & sauta le premier, le s
les attaquer à son tour. Il fit virer de bord sur eux, les aborda par le devant & sauta le premier, le sabre à la main
rer de bord sur eux, les aborda par le devant & sauta le premier, le sabre à la main & ses pistolets à sa ceinture
sur eux, les aborda par le devant & sauta le premier, le sabre à la main & ses pistolets à sa ceinture, dans leur
 ses pistolets à sa ceinture, dans leur frégate sans être ébranlé par le feu qui se faisait à bout portant. Il fut secondé
anlé par le feu qui se faisait à bout portant. Il fut secondé ; &  les Anglais, voyant sur leur vaisseau les Français do
portant. Il fut secondé ; & les Anglais, voyant sur leur vaisseau les Français dont ils craignent, ont toujours craint
ais dont ils craignent, ont toujours craint & craindront toujours la pointe & la fureur, n’eurent point d’autre pa
ignent, ont toujours craint & craindront toujours la pointe &  la fureur, n’eurent point d’autre parti à prendre qu
t & craindront toujours la pointe & la fureur, n’eurent point d’ autre parti à prendre que de mettre les armes bas
la pointe & la fureur, n’eurent point d’autre parti à prendre que de mettre les armes bas & d’implorer à genoux la
& la fureur, n’eurent point d’autre parti à prendre que de mettre les armes bas & d’implorer à genoux la grâce du v
urent point d’autre parti à prendre que de mettre les armes bas &  d’ implorer à genoux la grâce du vainqueur ; mais ils
parti à prendre que de mettre les armes bas & d’implorer à genoux la grâce du vainqueur ; mais ils avaient trop fait p
rer à genoux la grâce du vainqueur ; mais ils avaient trop fait périr de Français pour en être dignes. M.de La Barre les f
ais ils avaient trop fait périr de Français pour en être dignes. M.de La Barre les fit tous jeter à la mer, au nombre de q
vaient trop fait périr de Français pour en être dignes. M.de La Barre les fit tous jeter à la mer, au nombre de quatre-ving
r de Français pour en être dignes. M.de La Barre les fit tous jeter à la mer, au nombre de quatre-vingt-six. Ce qu’il y eu
en être dignes. M.de La Barre les fit tous jeter à la mer, au nombre de quatre-vingt-six. Ce qu’il y eut de surprenant da
it tous jeter à la mer, au nombre de quatre-vingt-six. Ce qu’il y eut de surprenant dans ce combat, c’est que M. de La Bar
est que M. de La Barre n’avait que quatre-vingt-dix hommes en partant de la Martinique, dont il ne lui restait que cinquan
que M. de La Barre n’avait que quatre-vingt-dix hommes en partant de la Martinique, dont il ne lui restait que cinquante-
uit lorsqu’il se rendit maître des Anglais, encore plus forts que lui de vingt-huit hommes, & qui étaient partis la ve
ore plus forts que lui de vingt-huit hommes, & qui étaient partis la veille de Saint-Christophle au nombre de trois ce
orts que lui de vingt-huit hommes, & qui étaient partis la veille de Saint-Christophle au nombre de trois cents hommes
es, & qui étaient partis la veille de Saint-Christophle au nombre de trois cents hommes effectifs, dans l’intention de
de Saint-Christophle au nombre de trois cents hommes effectifs, dans l’ intention de faire une descente à la Martinique af
ristophle au nombre de trois cents hommes effectifs, dans l’intention de faire une descente à la Martinique afin qu’on ne
rois cents hommes effectifs, dans l’intention de faire une descente à la Martinique afin qu’on ne pût pas secourir Saint-C
courir Saint-Christophle, qu’ils voulaient prendre. Ce fut assurément l’ usage des orgues qui les réduisit à si peu. Comme
e, qu’ils voulaient prendre. Ce fut assurément l’usage des orgues qui les réduisit à si peu. Comme le lecteur peut ne pas s
Ce fut assurément l’usage des orgues qui les réduisit à si peu. Comme le lecteur peut ne pas savoir ce que c’est qu’une or
lecteur peut ne pas savoir ce que c’est qu’une orgue, je crois devoir l’ en instruire. C’est un assemblage de quatre cent s
est qu’une orgue, je crois devoir l’en instruire. C’est un assemblage de quatre cent soixante-cinq canons de fusils posés
en instruire. C’est un assemblage de quatre cent soixante-cinq canons de fusils posés les uns sur les autres. La base est
est un assemblage de quatre cent soixante-cinq canons de fusils posés les uns sur les autres. La base est de trente, le sec
blage de quatre cent soixante-cinq canons de fusils posés les uns sur les autres. La base est de trente, le second rang de
tre cent soixante-cinq canons de fusils posés les uns sur les autres. La base est de trente, le second rang de vingt-neuf,
xante-cinq canons de fusils posés les uns sur les autres. La base est de trente, le second rang de vingt-neuf, le troisièm
s posés les uns sur les autres. La base est de trente, le second rang de vingt-neuf, le troisième de vingt-huit ; ainsi du
es. La base est de trente, le second rang de vingt-neuf, le troisième de vingt-huit ; ainsi du reste jusqu’au sommet, qui
rment un triangle parfait. Ces canons sont assujettis par deux barres de fer pliées en triangle, & qui les embrassent
sont assujettis par deux barres de fer pliées en triangle, & qui les embrassent à leur volée & à leur culasse. On
 qui les embrassent à leur volée & à leur culasse. On passe entre les rangs une corde d’amorce ; & celui qui gouver
à leur volée & à leur culasse. On passe entre les rangs une corde d’ amorce ; & celui qui gouverne l’orgue fait par
n passe entre les rangs une corde d’amorce ; & celui qui gouverne l’ orgue fait partir plus ou moins de coups ; & l
d’amorce ; & celui qui gouverne l’orgue fait partir plus ou moins de coups ; & le tout étant posé sur un chandelie
celui qui gouverne l’orgue fait partir plus ou moins de coups ; &  le tout étant posé sur un chandelier dont la vis est
s ou moins de coups ; & le tout étant posé sur un chandelier dont la vis est jouante, il peut mirer haut & bas, &a
andelier dont la vis est jouante, il peut mirer haut & bas, &  de tel côté que bon lui semble. On peut voir que cec
trière dans un abordage. Aussi, M. de La Barre employa-t-il utilement les 930 coups de ses deux orgues. Il fit, comme j’ai
abordage. Aussi, M. de La Barre employa-t-il utilement les 930 coups de ses deux orgues. Il fit, comme j’ai dit, jeter à
ent les 930 coups de ses deux orgues. Il fit, comme j’ai dit, jeter à la mer les quatre-vingt-six Anglais qui restaient, o
930 coups de ses deux orgues. Il fit, comme j’ai dit, jeter à la mer les quatre-vingt-six Anglais qui restaient, où les Fr
ai dit, jeter à la mer les quatre-vingt-six Anglais qui restaient, où les Français eurent la bonté de les tuer à coups de f
er les quatre-vingt-six Anglais qui restaient, où les Français eurent la bonté de les tuer à coups de fusil. Que le lecteu
atre-vingt-six Anglais qui restaient, où les Français eurent la bonté de les tuer à coups de fusil. Que le lecteur ne s’y
e-vingt-six Anglais qui restaient, où les Français eurent la bonté de les tuer à coups de fusil. Que le lecteur ne s’y mépr
nt, où les Français eurent la bonté de les tuer à coups de fusil. Que le lecteur ne s’y méprenne pas : je dis la bonté de
es tuer à coups de fusil. Que le lecteur ne s’y méprenne pas : je dis la bonté de les tuer ; car cette nation diabolique n
coups de fusil. Que le lecteur ne s’y méprenne pas : je dis la bonté de les tuer ; car cette nation diabolique n’en usait
ups de fusil. Que le lecteur ne s’y méprenne pas : je dis la bonté de les tuer ; car cette nation diabolique n’en usait pas
er ; car cette nation diabolique n’en usait pas si humainement envers les Français. Ces chiens, plus cruels que leurs dogue
nement envers les Français. Ces chiens, plus cruels que leurs dogues, les liaient les mains derrière le dos & leur pass
s les Français. Ces chiens, plus cruels que leurs dogues, les liaient les mains derrière le dos & leur passaient des ve
chiens, plus cruels que leurs dogues, les liaient les mains derrière le dos & leur passaient des vessies ou des baril
s derrière le dos & leur passaient des vessies ou des barils sous les aisselles, comme j’ai dit ci-dessus que nos matel
ue nos matelots ont traité un requien & cela, afin de se divertir de leur mort & que l’horreur les en frappât dava
ité un requien & cela, afin de se divertir de leur mort & que l’ horreur les en frappât davantage. Heureux, dans ce
uien & cela, afin de se divertir de leur mort & que l’horreur les en frappât davantage. Heureux, dans ce cruel temp
romptement dévoré par quelque monstre ! Entre ceux qui furent jetés à la mer, il y eut un jeune homme de vingt-deux ou vin
nstre ! Entre ceux qui furent jetés à la mer, il y eut un jeune homme de vingt-deux ou vingt-trois ans, qui se jeta aux pi
n jeune homme de vingt-deux ou vingt-trois ans, qui se jeta aux pieds de M. de La Barre, & lui dit en bon français qu’
arre, & lui dit en bon français qu’il était véritablement anglais de naissance, mais bon catholique romain ; qu’il ava
ais bon catholique romain ; qu’il avait toujours été en France auprès d’ un oncle établi à Rouen ; qu’ayant débarqué à Douv
qu’il n’avait pas vu depuis quinze ans, il avait été pris & forcé de s’embarquer malgré lui. C’est fort bien plaider,
ais qu’à rester à Rouen & t’y faire procureur : tu y aurais gagné la vie ; mais que diable allais-tu faire dans cette
ien, poursuivit-il en parlant à un des quartiers-maîtres qui jetaient les Anglais, sais-tu bien ce qu’il faut faire ? Tout
n ce qu’il faut faire ? Tout le monde croyait qu’il allait lui donner la vie ; &, dans ce sens, cet officier marinier
e sens, cet officier marinier lui répondit que ce pauvre diable avait la mine de savoir bien gagner son pain. Eh ! il est
cet officier marinier lui répondit que ce pauvre diable avait la mine de savoir bien gagner son pain. Eh ! il est Anglais 
répliqua M. de La Barre ; mais parce qu’il est bon catholique, jette- le plus doucement que les autres, & le fit effec
re ; mais parce qu’il est bon catholique, jette-le plus doucement que les autres, & le fit effectivement jeter à la mer
’il est bon catholique, jette-le plus doucement que les autres, &  le fit effectivement jeter à la mer ; & toute la
-le plus doucement que les autres, & le fit effectivement jeter à la mer ; & toute la grâce qu’il lui fit fut de l
e les autres, & le fit effectivement jeter à la mer ; & toute la grâce qu’il lui fit fut de lui faire attacher au
effectivement jeter à la mer ; & toute la grâce qu’il lui fit fut de lui faire attacher au cou un boulet à deux têtes.
tacher au cou un boulet à deux têtes. Il poursuivit son chemin, sauva l’ île de Saint-Christophle, où il fit mettre le feu
suivit son chemin, sauva l’île de Saint-Christophle, où il fit mettre le feu à une sucrerie, dans laquelle il fit brûler q
brûler quarante Anglais qui s’y étaient enfermés & qui refusaient de se rendre : ce qui épouvanta tellement les autres
fermés & qui refusaient de se rendre : ce qui épouvanta tellement les autres qu’ils furent les premiers à proposer un c
 de La Barre accepta avec plaisir, n’ayant fait ces cruautés que pour les empêcher de continuer les leurs. Je ne puis mieux
accepta avec plaisir, n’ayant fait ces cruautés que pour les empêcher de continuer les leurs. Je ne puis mieux achever leu
plaisir, n’ayant fait ces cruautés que pour les empêcher de continuer les leurs. Je ne puis mieux achever leur portrait que
691 Du dimanche 1er avril 1691 Depuis minuit, vent contraire. L’ Oiseau & le Florissant ne veulent point nous q
anche 1er avril 1691 Depuis minuit, vent contraire. L’Oiseau &  le Florissant ne veulent point nous quitter. Mes lon
 le Florissant ne veulent point nous quitter. Mes longues-vues disent de la hunette qu’il y a un signal ; & on dit en
Florissant ne veulent point nous quitter. Mes longues-vues disent de la hunette qu’il y a un signal ; & on dit en bas
porter si loin. Si nous ne nous rallions pas à eux, c’est que nous ne le voulons pas. Du lundi 2 avril 1691 Toujours
encore vu deux navires, mais si éloignés derrière nous qu’on ne peut les distinguer. Ce sont encore l’Oiseau & le Flor
i éloignés derrière nous qu’on ne peut les distinguer. Ce sont encore l’ Oiseau & le Florissant : du moins, l’apparence
ière nous qu’on ne peut les distinguer. Ce sont encore l’Oiseau &  le Florissant : du moins, l’apparence le dit ; &
s distinguer. Ce sont encore l’Oiseau & le Florissant : du moins, l’ apparence le dit ; & ce soir, on ne les voyait
. Ce sont encore l’Oiseau & le Florissant : du moins, l’apparence le dit ; & ce soir, on ne les voyait plus du tou
; le Florissant : du moins, l’apparence le dit ; & ce soir, on ne les voyait plus du tout. Du mardi 3 avril 1691
minuit jusqu’à neuf heures du matin, calme tout plat. On ne voit plus de navires que le nôtre. Du mercredi 4 avril 1691
4 avril 1691 Nous ne verrons plus nos vaisseaux qu’au rendez-vous. Le froid nous saisit & nous paraît d’autant plus
s vaisseaux qu’au rendez-vous. Le froid nous saisit & nous paraît d’ autant plus sensible que nous sortons des chaleurs
e contraire : cependant nos pilotes, ayant assuré que nous sommes sur le banc des Aiguilles, ont sondé ce soir, & ont
des Aiguilles, ont sondé ce soir, & ont trouvé terre à 85 brasses d’ eau. Ainsi, nous ne sommes qu’à trente lieues d’Af
vé terre à 85 brasses d’eau. Ainsi, nous ne sommes qu’à trente lieues d’ Afrique. J’admire leur habileté, de se trouver si
nous ne sommes qu’à trente lieues d’Afrique. J’admire leur habileté, de se trouver si justes, après l’ouragan du mois pas
ues d’Afrique. J’admire leur habileté, de se trouver si justes, après l’ ouragan du mois passé. Du vendredi 6 avril 1691
n a trouvé terre à soixante-quinze brasses. Il n’a presque point fait de vent cette nuit, & fort peu pendant le jour.
Il n’a presque point fait de vent cette nuit, & fort peu pendant le jour. Nous avons vu ce soir à soleil couché les t
& fort peu pendant le jour. Nous avons vu ce soir à soleil couché les terres d’Afrique, qu’on appelle cap des Aiguilles
peu pendant le jour. Nous avons vu ce soir à soleil couché les terres d’ Afrique, qu’on appelle cap des Aiguilles, dont nou
appelle cap des Aiguilles, dont nous sommes encore fort éloignés dans l’ Est. Du samedi 7 avril 1691 Le vent est deve
sommes encore fort éloignés dans l’Est. Du samedi 7 avril 1691 Le vent est devenu bon vers les deux heures du matin
dans l’Est. Du samedi 7 avril 1691 Le vent est devenu bon vers les deux heures du matin. Nous avons toute la journée
e vent est devenu bon vers les deux heures du matin. Nous avons toute la journée côtoyé la Cafrerie ou les terres de l’ext
bon vers les deux heures du matin. Nous avons toute la journée côtoyé la Cafrerie ou les terres de l’extrémité de l’Afriqu
ux heures du matin. Nous avons toute la journée côtoyé la Cafrerie ou les terres de l’extrémité de l’Afrique, dans le Sud-E
u matin. Nous avons toute la journée côtoyé la Cafrerie ou les terres de l’extrémité de l’Afrique, dans le Sud-Est : ce so
atin. Nous avons toute la journée côtoyé la Cafrerie ou les terres de l’ extrémité de l’Afrique, dans le Sud-Est : ce sont
vons toute la journée côtoyé la Cafrerie ou les terres de l’extrémité de l’Afrique, dans le Sud-Est : ce sont celles qui c
s toute la journée côtoyé la Cafrerie ou les terres de l’extrémité de l’ Afrique, dans le Sud-Est : ce sont celles qui cein
ée côtoyé la Cafrerie ou les terres de l’extrémité de l’Afrique, dans le Sud-Est : ce sont celles qui ceintrent du côté de
l’Afrique, dans le Sud-Est : ce sont celles qui ceintrent du côté de la mer une partie de l’empire du Monomotapa. Si le v
e Sud-Est : ce sont celles qui ceintrent du côté de la mer une partie de l’empire du Monomotapa. Si le vent continue, nous
ud-Est : ce sont celles qui ceintrent du côté de la mer une partie de l’ empire du Monomotapa. Si le vent continue, nous pa
ceintrent du côté de la mer une partie de l’empire du Monomotapa. Si le vent continue, nous passerons cette nuit le cap d
’empire du Monomotapa. Si le vent continue, nous passerons cette nuit le cap de Bonne-Espérance ; &, demain matin, tou
ette nuit le cap de Bonne-Espérance ; &, demain matin, tout péril de navigation sera évité. Nous ne sommes au plus qu’
ril de navigation sera évité. Nous ne sommes au plus qu’à cinq lieues de terre. Je n’ai vu, par mes longues-vues, qu’une t
ues de terre. Je n’ai vu, par mes longues-vues, qu’une terre couverte de bois, & pas une seule habitation. On dit, cep
dant, que cet endroit est fort peuplé. Du dimanche 8 avril 1691 Le vent a calmé : cependant, nous avons toujours été
cependant, nous avons toujours été un peu. Nous avons toujours côtoyé la terre ; & le cap de Bonne-Espérance, que nous
vons toujours été un peu. Nous avons toujours côtoyé la terre ; &  le cap de Bonne-Espérance, que nous voyons, n’est pa
 ; & le cap de Bonne-Espérance, que nous voyons, n’est pas à plus de neuf lieues de nous. Si le vent renforçait, ce se
de Bonne-Espérance, que nous voyons, n’est pas à plus de neuf lieues de nous. Si le vent renforçait, ce serait du chemin
pérance, que nous voyons, n’est pas à plus de neuf lieues de nous. Si le vent renforçait, ce serait du chemin jusqu’à minu
nforçait, ce serait du chemin jusqu’à minuit. J’espère cependant qu’à l’ issue de la messe nous chanterons demain le Te Deu
, ce serait du chemin jusqu’à minuit. J’espère cependant qu’à l’issue de la messe nous chanterons demain le Te DeuM. Du ca
e serait du chemin jusqu’à minuit. J’espère cependant qu’à l’issue de la messe nous chanterons demain le Te DeuM. Du calme
t. J’espère cependant qu’à l’issue de la messe nous chanterons demain le Te DeuM. Du calme au cap de Bonne-Espérance ! Cel
nce ! Cela me paraît si peu vraisemblable que j’accuserais volontiers de vanité & de mensonge tous ceux qui en ont écr
raît si peu vraisemblable que j’accuserais volontiers de vanité &  de mensonge tous ceux qui en ont écrit des choses si
des choses si horribles ; entre autres Maffée que je tiens ouvert sur le naufrage d’Eléonor. Ce que j’en peux croire, c’es
i horribles ; entre autres Maffée que je tiens ouvert sur le naufrage d’ Eléonor. Ce que j’en peux croire, c’est qu’ils ont
r le naufrage d’Eléonor. Ce que j’en peux croire, c’est qu’ils ont eu le malheur de s’y trouver à la fin de février ou au
ge d’Eléonor. Ce que j’en peux croire, c’est qu’ils ont eu le malheur de s’y trouver à la fin de février ou au commencemen
que j’en peux croire, c’est qu’ils ont eu le malheur de s’y trouver à la fin de février ou au commencement de mars, qui es
n peux croire, c’est qu’ils ont eu le malheur de s’y trouver à la fin de février ou au commencement de mars, qui est imman
t eu le malheur de s’y trouver à la fin de février ou au commencement de mars, qui est immanquablement le temps de l’ourag
la fin de février ou au commencement de mars, qui est immanquablement le temps de l’ouragan : Rikwart nous l’a assuré en d
février ou au commencement de mars, qui est immanquablement le temps de l’ouragan : Rikwart nous l’a assuré en dînant. Le
vrier ou au commencement de mars, qui est immanquablement le temps de l’ ouragan : Rikwart nous l’a assuré en dînant. Les H
de mars, qui est immanquablement le temps de l’ouragan : Rikwart nous l’ a assuré en dînant. Les Hollandais savent que nous
quablement le temps de l’ouragan : Rikwart nous l’a assuré en dînant. Les Hollandais savent que nous sommes ici, car ils on
e navire. Je crois qu’ils voudraient bien nous couper chemin, surtout les scélérats qui, après avoir dit leur Credo en Fran
r religion, leur roi & leur patrie. Rikwart dit qu’il y en a plus de trois cents ; & que ce sont ceux que la Compa
art dit qu’il y en a plus de trois cents ; & que ce sont ceux que la Compagnie hollandaise envoie s’établir dans les t
; que ce sont ceux que la Compagnie hollandaise envoie s’établir dans les terres nouvellement découvertes en Afrique, &
s terres nouvellement découvertes en Afrique, & dont j’ai parlé à la fin du premier volume. Du lundi 9 avril 1691
C’est ce matin que, grâce à Dieu, nous avons doublé & dépassé le cap de Bonne-Espérance, d’une mer belle & uni
ce à Dieu, nous avons doublé & dépassé le cap de Bonne-Espérance, d’ une mer belle & unie, & d’un bon vent. Nou
 dépassé le cap de Bonne-Espérance, d’une mer belle & unie, &  d’ un bon vent. Nous l’avons perdu de vue sur le midi
onne-Espérance, d’une mer belle & unie, & d’un bon vent. Nous l’ avons perdu de vue sur le midi ; mais le vent, qui
, d’une mer belle & unie, & d’un bon vent. Nous l’avons perdu de vue sur le midi ; mais le vent, qui est devenu co
belle & unie, & d’un bon vent. Nous l’avons perdu de vue sur le midi ; mais le vent, qui est devenu contraire sur
ie, & d’un bon vent. Nous l’avons perdu de vue sur le midi ; mais le vent, qui est devenu contraire sur les deux heure
perdu de vue sur le midi ; mais le vent, qui est devenu contraire sur les deux heures, nous empêche de quitter de vue les t
s le vent, qui est devenu contraire sur les deux heures, nous empêche de quitter de vue les terres d’Afrique. En tout cas
qui est devenu contraire sur les deux heures, nous empêche de quitter de vue les terres d’Afrique. En tout cas le plus for
devenu contraire sur les deux heures, nous empêche de quitter de vue les terres d’Afrique. En tout cas le plus fort est fa
traire sur les deux heures, nous empêche de quitter de vue les terres d’ Afrique. En tout cas le plus fort est fait, puisqu
res, nous empêche de quitter de vue les terres d’Afrique. En tout cas le plus fort est fait, puisque nous ne sommes plus d
. En tout cas le plus fort est fait, puisque nous ne sommes plus dans les mers des Indes & que nous sommes certains de
ne sommes plus dans les mers des Indes & que nous sommes certains de ne point relâcher. Nous avons chanté le Te DeuM. 
amp; que nous sommes certains de ne point relâcher. Nous avons chanté le Te DeuM. Dieu nous conserve jusqu’en France : il
Te DeuM. Dieu nous conserve jusqu’en France : il y sera chanté encore de meilleur cœur. Du mardi 10 avril 1691 Calme
hier au soir. Du mercredi 11 avril 1691 Nous avons enfin perdu de vue les terres d’Afrique, parce que le vent est v
u soir. Du mercredi 11 avril 1691 Nous avons enfin perdu de vue les terres d’Afrique, parce que le vent est venu bon
Du mercredi 11 avril 1691 Nous avons enfin perdu de vue les terres d’ Afrique, parce que le vent est venu bon cette nuit
1691 Nous avons enfin perdu de vue les terres d’Afrique, parce que le vent est venu bon cette nuit & nous a avancés
avancés & nous avance encore. Quinze jours de même, nous serons à l’ Ascension : notre rendez-vous y est. Nous sommes s
qu’il fait route directe, sans attendre personne. Ajoutez à cela que l’ Écueil va parfaitement bien & est un des meill
que l’Écueil va parfaitement bien & est un des meilleurs voiliers de tous les vaisseaux qui sont à la mer. Dieu nous p
ueil va parfaitement bien & est un des meilleurs voiliers de tous les vaisseaux qui sont à la mer. Dieu nous préserve d
& est un des meilleurs voiliers de tous les vaisseaux qui sont à la mer. Dieu nous préserve de trouver des ennemis pl
voiliers de tous les vaisseaux qui sont à la mer. Dieu nous préserve de trouver des ennemis plus forts que nous : la réso
mer. Dieu nous préserve de trouver des ennemis plus forts que nous : la résolution de se faire sauter ne plaît pas multis
s préserve de trouver des ennemis plus forts que nous : la résolution de se faire sauter ne plaît pas multis. Du jeudi
de se faire sauter ne plaît pas multis. Du jeudi 12 avril 1691 Le vent continue toujours bon & nous allons à so
. Dieu sait ce qu’il nous faut ; car, certainement, nous avons besoin d’ être bientôt à quelque bon endroit, étant fort prè
être bientôt à quelque bon endroit, étant fort près de nos pièces sur le pain. Le reste ne nous manque point ; &, Dieu
tôt à quelque bon endroit, étant fort près de nos pièces sur le pain. Le reste ne nous manque point ; &, Dieu aidant,
tout le monde en est réjoui, & très peu content du jeûne austère d’ aujourd’hui & de celui qui se fera demain. C’e
t réjoui, & très peu content du jeûne austère d’aujourd’hui &  de celui qui se fera demain. C’est comme l’année pas
austère d’aujourd’hui & de celui qui se fera demain. C’est comme l’ année passée, mais par une autre raison : c’est qu
is par une autre raison : c’est que nous avons fait gras pendant tout le carême. Du samedi 14 avril 1691 Le vent s’e
avons fait gras pendant tout le carême. Du samedi 14 avril 1691 Le vent s’est jeté cette nuit au Nord-Ouest, justeme
st jeté cette nuit au Nord-Ouest, justement contraire. Du dimanche de Pâques 15 avril 1691 Il a fait calme toute la
aire. Du dimanche de Pâques 15 avril 1691 Il a fait calme toute la journée & le vent s’est jeté ce soir au Nord.
che de Pâques 15 avril 1691 Il a fait calme toute la journée &  le vent s’est jeté ce soir au Nord. Il a fait fort b
aussi sommes-nous à trois degrés près au même éloignement du soleil, de lui à Paris & de lui à nous. Toujours même ch
trois degrés près au même éloignement du soleil, de lui à Paris &  de lui à nous. Toujours même chose que l’année passé
u soleil, de lui à Paris & de lui à nous. Toujours même chose que l’ année passée pour la conscience ; je n’ai rien à a
aris & de lui à nous. Toujours même chose que l’année passée pour la conscience ; je n’ai rien à ajouter à ce que j’en
la conscience ; je n’ai rien à ajouter à ce que j’en ai déjà dit dans le tome I. Vols journaliers, dont on a la tête rompu
à ce que j’en ai déjà dit dans le tome I. Vols journaliers, dont on a la tête rompue : pas une restitution ; & tout le
de M. de La Chassée, qui est son fléau, & qui ne lui passe rien. La nation basse-bretonne & le monachisme ont écl
on fléau, & qui ne lui passe rien. La nation basse-bretonne &  le monachisme ont éclaté sur la scène. Il en souffri
sse rien. La nation basse-bretonne & le monachisme ont éclaté sur la scène. Il en souffrira pourtant une autre, dont L
sme ont éclaté sur la scène. Il en souffrira pourtant une autre, dont La Chassée est inventeur : c’est un procès dans les
ont éclaté sur la scène. Il en souffrira pourtant une autre, dont La Chassée est inventeur : c’est un procès dans les formes,
rtant une autre, dont La Chassée est inventeur : c’est un procès dans les formes, auquel il ne s’attend pas, & qui sera
s, auquel il ne s’attend pas, & qui sera plaidé tout aussitôt que les avocats auront appris leur plaidoyer. Du lundi
laidoyer. Du lundi 16 avril 1691 Calme tout plat, pendant toute la journée. Nous avons pris du poisson ; &, pend
rnée. Nous avons pris du poisson ; &, pendant la dernière semaine de carême, nous n’en avons pas vu un seul : en sorte
semaine de carême, nous n’en avons pas vu un seul : en sorte que nous l’ aurions fait fort triste si je n’avais fait servir
doux ramage. En effet, il faut avoir lame tournée du côté de Rome, ou de ses décisions (car aucun ecclésiastique considéra
es décisions (car aucun ecclésiastique considérable n’y fait maigre). Le salut éternel, à ce que le peuple croit, y est at
lésiastique considérable n’y fait maigre). Le salut éternel, à ce que le peuple croit, y est attaché ; mais, pour se bien
oit, y est attaché ; mais, pour se bien porter, il est du bon naturel d’ avoir l’estomac & les boyaux tournés du côté d
st attaché ; mais, pour se bien porter, il est du bon naturel d’avoir l’ estomac & les boyaux tournés du côté de Genève
s, pour se bien porter, il est du bon naturel d’avoir l’estomac &  les boyaux tournés du côté de Genève. Point de poisso
l d’avoir l’estomac & les boyaux tournés du côté de Genève. Point de poisson, point de légumes, point de beurre, de l’
c & les boyaux tournés du côté de Genève. Point de poisson, point de légumes, point de beurre, de l’huile puante. Hé !
tournés du côté de Genève. Point de poisson, point de légumes, point de beurre, de l’huile puante. Hé ! comment diable au
côté de Genève. Point de poisson, point de légumes, point de beurre, de l’huile puante. Hé ! comment diable aurions-nous
té de Genève. Point de poisson, point de légumes, point de beurre, de l’ huile puante. Hé ! comment diable aurions-nous fai
ait ? Du mardi 17 avril 1691 Encore calme tout plat, jusque sur les trois heures après-midi, qu’il vente Ouest-Sud-Ou
bon. Du mercredi 18 avril 1691 Calme tout plat, depuis minuit. La chaleur commence à se faire sentir. On dit que le
lat, depuis minuit. La chaleur commence à se faire sentir. On dit que les courants sont pour nous : tant mieux. Du jeudi
t mieux. Du jeudi 19 avril 1691 Jour des plaidoiries. Avant que d’ en parler, je dirai que le vent est devenu fort bo
ril 1691 Jour des plaidoiries. Avant que d’en parler, je dirai que le vent est devenu fort bon sur les deux heures du m
. Avant que d’en parler, je dirai que le vent est devenu fort bon sur les deux heures du matin : c’est de l’Est-Nord-Est ;
que le vent est devenu fort bon sur les deux heures du matin : c’est de l’Est-Nord-Est ; nous avons bien été, & nous
e le vent est devenu fort bon sur les deux heures du matin : c’est de l’ Est-Nord-Est ; nous avons bien été, & nous all
l’Est-Nord-Est ; nous avons bien été, & nous allons bien encore. Le procès s’est mû en dînant, entre MM. de Bouchetiè
amp; nous allons bien encore. Le procès s’est mû en dînant, entre MM.  de Bouchetière, de La Chassée, procureur général, &a
bien encore. Le procès s’est mû en dînant, entre MM. de Bouchetière, de La Chassée, procureur général, & moi, demande
en encore. Le procès s’est mû en dînant, entre MM. de Bouchetière, de La Chassée, procureur général, & moi, demandeurs
encore. Le procès s’est mû en dînant, entre MM. de Bouchetière, de La Chassée , procureur général, & moi, demandeurs & a
tre aumônier, d’autre part. Nous lui gardions ce procès pour ses œufs de Pâques, & tous les acteurs étaient concertés 
part. Nous lui gardions ce procès pour ses œufs de Pâques, & tous les acteurs étaient concertés ; Bouchetière, La Chass
fs de Pâques, & tous les acteurs étaient concertés ; Bouchetière, La Chassée & moi, lui avons rendu vuides les tro
de Pâques, & tous les acteurs étaient concertés ; Bouchetière, La Chassée & moi, lui avons rendu vuides les trois flaco
concertés ; Bouchetière, La Chassée & moi, lui avons rendu vuides les trois flacons de fenouillette qu’il nous avait do
tière, La Chassée & moi, lui avons rendu vuides les trois flacons de fenouillette qu’il nous avait donnés pleins le di
ides les trois flacons de fenouillette qu’il nous avait donnés pleins le dimanche 18 du mois passé. J’ai commencé ma plain
s pleins le dimanche 18 du mois passé. J’ai commencé ma plainte &  le plaidoyer au dessert, fondé sur ce que j’avais tr
amp; le plaidoyer au dessert, fondé sur ce que j’avais travaillé pour le commun, & non pour moi seul, en faisant marin
travaillé pour le commun, & non pour moi seul, en faisant mariner de la bonite à la mer, & saler du sanglier à Nég
vaillé pour le commun, & non pour moi seul, en faisant mariner de la bonite à la mer, & saler du sanglier à Négrad
le commun, & non pour moi seul, en faisant mariner de la bonite à la mer, & saler du sanglier à Négrades ; que not
u sanglier à Négrades ; que notre aumônier ne pouvait pas disconvenir de cette vérité, puisqu’il en avait mangé sa bonne p
enir de cette vérité, puisqu’il en avait mangé sa bonne part ; que je l’ avais donné à la table, sans en avoir rien réservé
rité, puisqu’il en avait mangé sa bonne part ; que je l’avais donné à la table, sans en avoir rien réservé pour moi ; ce q
table, sans en avoir rien réservé pour moi ; ce que j’avais fait dans la prévention où j’avais toujours été, & où j’ét
s la prévention où j’avais toujours été, & où j’étais encore, que les gens qui mangent ensemble à la mer ne devaient av
urs été, & où j’étais encore, que les gens qui mangent ensemble à la mer ne devaient avoir qu’un même plat, auquel cha
er ne devaient avoir qu’un même plat, auquel chacun devait contribuer de sa peine & de ses soins, pour l’utilité commu
ir qu’un même plat, auquel chacun devait contribuer de sa peine &  de ses soins, pour l’utilité commune ; que, sur ce p
auquel chacun devait contribuer de sa peine & de ses soins, pour l’ utilité commune ; que, sur ce pied, j’étais surpri
ses soins, pour l’utilité commune ; que, sur ce pied, j’étais surpris d’ avoir appris qu’agissant sur un autre plan, notre
du gingembre confit ; que je requérais que ce gingembre lût apporté à l’ office du dessert commun, sauf à la cour & à M
ais que ce gingembre lût apporté à l’office du dessert commun, sauf à la cour & à M. de La Chassée, procureur général
& à M. de La Chassée, procureur général en icelle, à prendre pour la vengeance publique telle conclusion qu’il avisera
blique telle conclusion qu’il aviserait bon être ; & ce, afin que la peine qui serait infligée au coupable empêchât qu
ée au coupable empêchât que désormais pareil brigandage arrivât parmi les navigateurs mangeant[s] ensemble. J’acquiesce aux
igateurs mangeant[s] ensemble. J’acquiesce aux conclusions prises par l’ écrivain du roi, a repris Bouchetière, & deman
s prises par l’écrivain du roi, a repris Bouchetière, & demande à la cour d’être reçu partie intervenante. Je ne conço
par l’écrivain du roi, a repris Bouchetière, & demande à la cour d’ être reçu partie intervenante. Je ne conçois pas p
our d’être reçu partie intervenante. Je ne conçois pas par quel droit de friandise notre aumônier a prétendu s’approprier
rétendu s’approprier du gingembre, où il n’a rien apporté du sien que le seul soin d’ordonner la sauce. C’est moi qui lui
roprier du gingembre, où il n’a rien apporté du sien que le seul soin d’ ordonner la sauce. C’est moi qui lui ai donné le g
gingembre, où il n’a rien apporté du sien que le seul soin d’ordonner la sauce. C’est moi qui lui ai donné le gingembre ;
sien que le seul soin d’ordonner la sauce. C’est moi qui lui ai donné le gingembre ; c’est moi qui lui ai fait avoir du su
lui ai donné le gingembre ; c’est moi qui lui ai fait avoir du sucre de notre maître d’hôtel : sucre très cher, sucre adm
notre maître d’hôtel : sucre très cher, sucre admirable, & sucre d’ autant meilleur qu’il ne coûtait rien puisque c’ét
, & sucre d’autant meilleur qu’il ne coûtait rien puisque c’était le reste de ce qui m’en avait été donné au Poil-Loui
ucre d’autant meilleur qu’il ne coûtait rien puisque c’était le reste de ce qui m’en avait été donné au Poil-Louis. Ç’a ét
is. Ç’a été moi encore qui lui ai donné un soldat pour aller chercher le bois propre à faire & entretenir le feu sous
un soldat pour aller chercher le bois propre à faire & entretenir le feu sous le pot : pot que je lui avais encore fai
ur aller chercher le bois propre à faire & entretenir le feu sous le pot : pot que je lui avais encore fait prêter par
encore fait prêter par notre maître d’hôtel. Il y a plus : c’est que le vin dont il s’est servi provient d’une menterie q
d’hôtel. Il y a plus : c’est que le vin dont il s’est servi provient d’ une menterie qu’il m’a obligé de faire. Ses adulat
e le vin dont il s’est servi provient d’une menterie qu’il m’a obligé de faire. Ses adulations (eh ! qu’est-ce qu’un moine
e faire. Ses adulations (eh ! qu’est-ce qu’un moine n’est pas capable de faire faire à son pénitent lorsqu’il y trouve l’u
ne n’est pas capable de faire faire à son pénitent lorsqu’il y trouve l’ utilité de son ventre & la délicatesse de son
as capable de faire faire à son pénitent lorsqu’il y trouve l’utilité de son ventre & la délicatesse de son goût ? ),
faire à son pénitent lorsqu’il y trouve l’utilité de son ventre &  la délicatesse de son goût ? ), ses adulations, dis-
itent lorsqu’il y trouve l’utilité de son ventre & la délicatesse de son goût ? ), ses adulations, dis-je, m’ont persu
, m’ont persuadé que ce serait un si léger péché qu’il m’en donnerait l’ absolution sans confession, si je demandais à l’éc
qu’il m’en donnerait l’absolution sans confession, si je demandais à l’ écrivain du roi deux pots de bon vin vieux, sous t
lution sans confession, si je demandais à l’écrivain du roi deux pots de bon vin vieux, sous tel prétexte que je voudrais,
ous tel prétexte que je voudrais, & que je lui remisse ce vin. Je l’ ai fait, sous prétexte d’en faire présent à feu La
oudrais, & que je lui remisse ce vin. Je l’ai fait, sous prétexte d’ en faire présent à feu La Ville aux Clercs ; &
remisse ce vin. Je l’ai fait, sous prétexte d’en faire présent à feu La Ville aux Clercs ; & 1 écrivain du roi, qui m
tant que j’en voudrais, a toujours cru que j’en avais aidé un malade. L’ aumônier me promit de les employer au gingembre ;
s, a toujours cru que j’en avais aidé un malade. L’aumônier me promit de les employer au gingembre ; mais je crois qu’il l
a toujours cru que j’en avais aidé un malade. L’aumônier me promit de les employer au gingembre ; mais je crois qu’il les e
aumônier me promit de les employer au gingembre ; mais je crois qu’il les employa à déjeuner avec l’aumônier du Florissant
ployer au gingembre ; mais je crois qu’il les employa à déjeuner avec l’ aumônier du Florissant & le maître canonnier d
rois qu’il les employa à déjeuner avec l’aumônier du Florissant &  le maître canonnier d’ici, ses frères, en mangeant d
vin des malades pour faire ses confitures. Non, monsieur, repris-je, le vin que vous lui avez donné a été mis au gingembr
Tant mieux, a repris Bouchetière, puisqu’il n’y a point eu là-dessus de tricherie : les confitures n’en doivent être que
repris Bouchetière, puisqu’il n’y a point eu là-dessus de tricherie : les confitures n’en doivent être que meilleures. Je s
: les confitures n’en doivent être que meilleures. Je serais en droit de tout répéter en mon particulier, puisque le sucre
eures. Je serais en droit de tout répéter en mon particulier, puisque le sucre, le gingembre, le pot dans lequel tout a ét
serais en droit de tout répéter en mon particulier, puisque le sucre, le gingembre, le pot dans lequel tout a été cuit, le
t de tout répéter en mon particulier, puisque le sucre, le gingembre, le pot dans lequel tout a été cuit, le vin qui en a
, puisque le sucre, le gingembre, le pot dans lequel tout a été cuit, le vin qui en a fait la sauce, le bois & les soi
e gingembre, le pot dans lequel tout a été cuit, le vin qui en a fait la sauce, le bois & les soins du soldat qui a en
e, le pot dans lequel tout a été cuit, le vin qui en a fait la sauce, le bois & les soins du soldat qui a entretenu le
lequel tout a été cuit, le vin qui en a fait la sauce, le bois &  les soins du soldat qui a entretenu le feu ne sont du
en a fait la sauce, le bois & les soins du soldat qui a entretenu le feu ne sont dus qu’à moi ; mais le mensonge que j
es soins du soldat qui a entretenu le feu ne sont dus qu’à moi ; mais le mensonge que j’ai fait m’en rendant indigne, j ac
ndigne, j acquiesce aux premières conclusions. Comptez-vous pour rien le gérofle, la cannelle & la muscade, qui sont e
quiesce aux premières conclusions. Comptez-vous pour rien le gérofle, la cannelle & la muscade, qui sont entrés dans c
res conclusions. Comptez-vous pour rien le gérofle, la cannelle &  la muscade, qui sont entrés dans ces confitures ? a
elle & la muscade, qui sont entrés dans ces confitures ? a ajouté le maître d’hôtel. J’en avais confié les clefs à Lan
s dans ces confitures ? a ajouté le maître d’hôtel. J’en avais confié les clefs à Landais, qui a eu la bonne foi de les rem
té le maître d’hôtel. J’en avais confié les clefs à Landais, qui a eu la bonne foi de les remettre au révérend père, leque
d’hôtel. J’en avais confié les clefs à Landais, qui a eu la bonne foi de les remettre au révérend père, lequel a lait de c
ôtel. J’en avais confié les clefs à Landais, qui a eu la bonne foi de les remettre au révérend père, lequel a lait de ces a
qui a eu la bonne foi de les remettre au révérend père, lequel a lait de ces aromates comme des choux de son jardin, &
ettre au révérend père, lequel a lait de ces aromates comme des choux de son jardin, & qui a laissé dans les boites un
e ces aromates comme des choux de son jardin, & qui a laissé dans les boites un si grand vuide, que j’ai été prêt de m’
mp; qui a laissé dans les boites un si grand vuide, que j’ai été prêt de m’en plaindre ; & m’en serais effectivement p
été prêt de m’en plaindre ; & m’en serais effectivement plaint si le même Landais ne m’avait apaisé en me faisant boir
si le même Landais ne m’avait apaisé en me faisant boire trois coups d’ un ratafia admirable. Vous m’allez brouiller, lui
ouiller, lui a dit Landais, avec notre aumônier, à qui j’avais promis le secret ; & cela sera cause que je ne dirai à
je ne dirai à personne que je lui ai encore donné deux autres livres de sucre, qu’il m’a prié de voler dans la dépense. J
ue je lui ai encore donné deux autres livres de sucre, qu’il m’a prié de voler dans la dépense. Je ne dirai point non plus
ncore donné deux autres livres de sucre, qu’il m’a prié de voler dans la dépense. Je ne dirai point non plus que le ratafi
’il m’a prié de voler dans la dépense. Je ne dirai point non plus que le ratafia que je vous fis boire, & dont je bus
que le ratafia que je vous fis boire, & dont je bus aussi, était le reste d’un flacon de la petite cave de feu M. Le
atafia que je vous fis boire, & dont je bus aussi, était le reste d’ un flacon de la petite cave de feu M. Le Vasseur,
e vous fis boire, & dont je bus aussi, était le reste d’un flacon de la petite cave de feu M. Le Vasseur, qu’il avait
ous fis boire, & dont je bus aussi, était le reste d’un flacon de la petite cave de feu M. Le Vasseur, qu’il avait vui
& dont je bus aussi, était le reste d’un flacon de la petite cave de feu M. Le Vasseur, qu’il avait vuidé dans le ging
flacon de la petite cave de feu M. Le Vasseur, qu’il avait vuidé dans le gingenvre qu’il faisait dans un endroit caché for
lui seul, Francœur & moi avions connaissance ; &, quand tous les juges du monde s’en mêleraient, je ne dirai, de m
 ; &, quand tous les juges du monde s’en mêleraient, je ne dirai, de ma vie, qu’il y a trois grands pots renfermés dan
t, je ne dirai, de ma vie, qu’il y a trois grands pots renfermés dans le grand coffre de M. Le Vasseur, dont celui que j’a
de ma vie, qu’il y a trois grands pots renfermés dans le grand coffre de M. Le Vasseur, dont celui que j’ai vu ce matin es
le grand coffre de M. Le Vasseur, dont celui que j’ai vu ce matin est le plus petit, & que le gingembre est d’une odeu
Vasseur, dont celui que j’ai vu ce matin est le plus petit, & que le gingembre est d’une odeur si délicieuse qu’elle e
ui que j’ai vu ce matin est le plus petit, & que le gingembre est d’ une odeur si délicieuse qu’elle embaume la sainte-
& que le gingembre est d’une odeur si délicieuse qu’elle embaume la sainte-barbe. Voilà ce que votre indiscrétion a a
Voilà ce que votre indiscrétion a attiré. J’aurais tout dit, si on me l’ avait demandé ; & à présent, quand le diable s
J’aurais tout dit, si on me l’avait demandé ; & à présent, quand le diable s’en mêlerait, je n’en dirai pas un mot. Q
présent, quand le diable s’en mêlerait, je n’en dirai pas un mot. Que de crimes entassés l’un sur l’autre & découverts
un mot. Que de crimes entassés l’un sur l’autre & découverts dans le même moment ! a dit La Chassée, avec un ton d’adm
ntassés l’un sur l’autre & découverts dans le même moment ! a dit La Chassée, avec un ton d’admiration qui nous a tous
ssés l’un sur l’autre & découverts dans le même moment ! a dit La Chassée , avec un ton d’admiration qui nous a tous fait ri
& découverts dans le même moment ! a dit La Chassée, avec un ton d’ admiration qui nous a tous fait rire. Voilà, père,
sée, avec un ton d’admiration qui nous a tous fait rire. Voilà, père, la confusion que votre avidité, votre gloutonie, vot
causent. Gingembre surpris, sucre extorqué & volé, vin acheté par l’ indigne prix d’une menterie, épiceries volées, cor
bre surpris, sucre extorqué & volé, vin acheté par l’indigne prix d’ une menterie, épiceries volées, corruption du dépo
rix d’une menterie, épiceries volées, corruption du dépositaire &  de son facile mais sincère confident, travail caché
& de son facile mais sincère confident, travail caché comme celui d’ un faux monnayeur ! Voilà, père, une partie des cr
s dont Votre Révérence est prévenue & convaincue. Croyez-vous que la cour vous les pardonnera, & ne jettera pas su
Révérence est prévenue & convaincue. Croyez-vous que la cour vous les pardonnera, & ne jettera pas sur votre compte
ue la cour vous les pardonnera, & ne jettera pas sur votre compte les maux de poitrine & les indigestions d’estomac
r vous les pardonnera, & ne jettera pas sur votre compte les maux de poitrine & les indigestions d’estomac dont no
era, & ne jettera pas sur votre compte les maux de poitrine &  les indigestions d’estomac dont nous avons été travai
tera pas sur votre compte les maux de poitrine & les indigestions d’ estomac dont nous avons été travaillés, & dont
ous été exempts si nous avions eu part au gingembre confit ? Craignez la juste vengeance que la cour peut exercer contre v
avions eu part au gingembre confit ? Craignez la juste vengeance que la cour peut exercer contre vous. Notre ministère no
que la cour peut exercer contre vous. Notre ministère nous obligerait de pencher vers la rigueur ; mais, donnant le plus q
exercer contre vous. Notre ministère nous obligerait de pencher vers la rigueur ; mais, donnant le plus que nous pouvons
ministère nous obligerait de pencher vers la rigueur ; mais, donnant le plus que nous pouvons à la coutume monacale &
de pencher vers la rigueur ; mais, donnant le plus que nous pouvons à la coutume monacale & basse-bretonne, nous nous
vons à la coutume monacale & basse-bretonne, nous nous contentons de requérir que celle de tout temps observée parmi l
cale & basse-bretonne, nous nous contentons de requérir que celle de tout temps observée parmi les navigateurs sera ga
us nous contentons de requérir que celle de tout temps observée parmi les navigateurs sera gardée, sans qu’il y soit contre
vigateurs sera gardée, sans qu’il y soit contrevenu ; ce faisant, que les soins seront par chaque particulier mangeant à la
 ; ce faisant, que les soins seront par chaque particulier mangeant à la table employés à la rendre la plus abondante &
es soins seront par chaque particulier mangeant à la table employés à la rendre la plus abondante & délicate que faire
eront par chaque particulier mangeant à la table employés à la rendre la plus abondante & délicate que faire se pourra
abondante & délicate que faire se pourra : requérons en outre que les trois pots de gingembre confits en question seron
 délicate que faire se pourra : requérons en outre que les trois pots de gingembre confits en question seront présentement
ts en question seront présentement & actuellement transférés dans la dépense du maître d’hôtel, & là convertis en
culières, qui seront distribuées à chaque repas. Requérons encore que le ratafia étant l’instrument dont le coupable s’est
ont distribuées à chaque repas. Requérons encore que le ratafia étant l’ instrument dont le coupable s’est servi pour corro
chaque repas. Requérons encore que le ratafia étant l’instrument dont le coupable s’est servi pour corrompre lesdits maîtr
au lieu des trois flacons vuides présentement rendus, pour tenir lieu d’ épices à la cour & de salaire aux avocats ; le
trois flacons vuides présentement rendus, pour tenir lieu d’épices à la cour & de salaire aux avocats ; lesquels troi
vuides présentement rendus, pour tenir lieu d’épices à la cour &  de salaire aux avocats ; lesquels trois flacons sero
aire aux avocats ; lesquels trois flacons seront journellement vuidés les matins par les gens de la table, avant la prière
s ; lesquels trois flacons seront journellement vuidés les matins par les gens de la table, avant la prière & la messe,
els trois flacons seront journellement vuidés les matins par les gens de la table, avant la prière & la messe, & c
trois flacons seront journellement vuidés les matins par les gens de la table, avant la prière & la messe, & ce p
eront journellement vuidés les matins par les gens de la table, avant la prière & la messe, & ce pour cause ; &
ent vuidés les matins par les gens de la table, avant la prière &  la messe, & ce pour cause ; & qu’il en soit
encore apporté un autre, qui sera présentement vuidé pour désaltérer les gosiers desséchés par une plaidoirie si longue, &
altérer les gosiers desséchés par une plaidoirie si longue, & que l’ Arrêt qui interviendra sur les présentes conclusio
par une plaidoirie si longue, & que l’Arrêt qui interviendra sur les présentes conclusions sera exécuté, nonobstant l’
i interviendra sur les présentes conclusions sera exécuté, nonobstant l’ appel & sans préjudice d’icelui. Après cela, M
tes conclusions sera exécuté, nonobstant l’appel & sans préjudice d’ icelui. Après cela, M. de La Touche & le chiru
ppel & sans préjudice d’icelui. Après cela, M. de La Touche &  le chirurgien, qui avaient le mot, se sont approchés
’icelui. Après cela, M. de La Touche & le chirurgien, qui avaient le mot, se sont approchés de Rickwart, qui avait le
La Touche & le chirurgien, qui avaient le mot, se sont approchés de Rickwart, qui avait le mot aussi. Ils ont fait co
rurgien, qui avaient le mot, se sont approchés de Rickwart, qui avait le mot aussi. Ils ont fait comme s’ils avaient été a
s, ce Hollandais, qui ne parle pas tout à fait bon français quoiqu’il l’ entende bien, a prononcé, Soit fait comme il est r
qu’il l’entende bien, a prononcé, Soit fait comme il est requis, sauf l’ appel ; et par provision, dépens réservés. Qu’est-
t par provision, dépens réservés. Qu’est-ce qu’il veut dire, a repris l’ aumônier, avec ses dépens réservés ? C’est en cas
a répondu M. de Porrières. Hé ! à qui en appellerais-je ? a poursuivi l’ aumônier en riant, & rouge comme une cerise mû
fenouillette ? Il a voulu se retirer. Doucement, beau père, lui a dit La Chassée en l’arrêtant. Vous êtes prisonnier ici,
ouillette ? Il a voulu se retirer. Doucement, beau père, lui a dit La Chassée en l’arrêtant. Vous êtes prisonnier ici, suivant
Il a voulu se retirer. Doucement, beau père, lui a dit La Chassée en l’ arrêtant. Vous êtes prisonnier ici, suivant l’Arrê
lui a dit La Chassée en l’arrêtant. Vous êtes prisonnier ici, suivant l’ Arrêt : payez comptant, pour vous éviter les frais
es prisonnier ici, suivant l’Arrêt : payez comptant, pour vous éviter les frais de capture. Je n’ai pas ici de quoi, a repr
ier ici, suivant l’Arrêt : payez comptant, pour vous éviter les frais de capture. Je n’ai pas ici de quoi, a repris l’aumô
ayez comptant, pour vous éviter les frais de capture. Je n’ai pas ici de quoi, a repris l’aumônier. J’y ai pourvu, a dit L
r vous éviter les frais de capture. Je n’ai pas ici de quoi, a repris l’ aumônier. J’y ai pourvu, a dit La Chassée : un moi
e. Je n’ai pas ici de quoi, a repris l’aumônier. J’y ai pourvu, a dit La Chassée : un moine prisonnier ici ferait autant d
Je n’ai pas ici de quoi, a repris l’aumônier. J’y ai pourvu, a dit La Chassée  : un moine prisonnier ici ferait autant de scanda
y ai pourvu, a dit La Chassée : un moine prisonnier ici ferait autant de scandale que j’en ai fait à Douai. On est allé to
que j’en ai fait à Douai. On est allé tout quérir : &, en effet, le maître d’hôtel, le valet de M. de Porrières, celu
Douai. On est allé tout quérir : &, en effet, le maître d’hôtel, le valet de M. de Porrières, celui de M. de La Chass
n est allé tout quérir : &, en effet, le maître d’hôtel, le valet de M. de Porrières, celui de M. de La Chassée & 
amp;, en effet, le maître d’hôtel, le valet de M. de Porrières, celui de M. de La Chassée & Landais sont arrivés, appo
ères, celui de M. de La Chassée & Landais sont arrivés, apportant le coffre & la cave du pater. Il a ouvert l’un &
. de La Chassée & Landais sont arrivés, apportant le coffre &  la cave du pater. Il a ouvert l’un & l’autre, &a
ve du pater. Il a ouvert l’un & l’autre, & prenait, je crois, les choses un peu à contrecœur, quoiqu’il fît bonne m
, je crois, les choses un peu à contrecœur, quoiqu’il fît bonne mine. Les trois pots & les trois flacons ont été portés
s un peu à contrecœur, quoiqu’il fît bonne mine. Les trois pots &  les trois flacons ont été portés à la dépense, & 
t bonne mine. Les trois pots & les trois flacons ont été portés à la dépense, & dans le moment nous avons vuidé le
pots & les trois flacons ont été portés à la dépense, & dans le moment nous avons vuidé le quatrième. La cave est
tés à la dépense, & dans le moment nous avons vuidé le quatrième. La cave est de seize, dont il y a encore quatre plei
ense, & dans le moment nous avons vuidé le quatrième. La cave est de seize, dont il y a encore quatre pleins, dont nou
s encore notre part. Je laisse à penser si cela s’est fait sans rire. L’ aumônier a pourtant pris les choses de meilleure g
sse à penser si cela s’est fait sans rire. L’aumônier a pourtant pris les choses de meilleure grâce que nous ne l’espérions
r si cela s’est fait sans rire. L’aumônier a pourtant pris les choses de meilleure grâce que nous ne l’espérions ; & c
L’aumônier a pourtant pris les choses de meilleure grâce que nous ne l’ espérions ; & cela est cause qu’on lui a renvo
Notre père La Chassée lui garde pour une autre fois son histoire avec la chanteuse de Morlaix, qui nous a déjà valu trois
Chassée lui garde pour une autre fois son histoire avec la chanteuse de Morlaix, qui nous a déjà valu trois flacons, et d
chanteuse de Morlaix, qui nous a déjà valu trois flacons, et dont il l’ a menacé ci-devant ; et c’est sur cette histoire q
t ; et c’est sur cette histoire que nous hypothéquons notre droit sur le reste de la cave. Du vendredi 20 avril 1691
est sur cette histoire que nous hypothéquons notre droit sur le reste de la cave. Du vendredi 20 avril 1691 Le vent
sur cette histoire que nous hypothéquons notre droit sur le reste de la cave. Du vendredi 20 avril 1691 Le vent a t
notre droit sur le reste de la cave. Du vendredi 20 avril 1691 Le vent a toujours été bon, & nous avons fort bi
te. Notre aumônier a dit, en dînant, qu’il n’avait hier entamé un pot de gingembre que pour le goûter, & le donner à l
it, en dînant, qu’il n’avait hier entamé un pot de gingembre que pour le goûter, & le donner à la table. M.de La Chass
’il n’avait hier entamé un pot de gingembre que pour le goûter, &  le donner à la table. M.de La Chassée lui a platemen
hier entamé un pot de gingembre que pour le goûter, & le donner à la table. M.de La Chassée lui a platement répondu qu
pot de gingembre que pour le goûter, & le donner à la table. M.de La Chassée lui a platement répondu qu’il aurait pu l
de gingembre que pour le goûter, & le donner à la table. M.de La Chassée lui a platement répondu qu’il aurait pu le donner
r à la table. M.de La Chassée lui a platement répondu qu’il aurait pu le donner s’il avait été mauvais, mais, qu’étant bon
t pu le donner s’il avait été mauvais, mais, qu’étant bon, il voulait le garder. Lequel a raison ? Je m’en rapporte au lec
a raison ? Je m’en rapporte au lecteur. Du samedi 21 avril 1691 Le vent a fort calmé, & nous avons peu avancé. N
s peu avancé. Nous sommes à moitié chemin du cap de Bonne-Espérance à l’ Ascension. Du dimanche 22 avril 1691 Le vent
cap de Bonne-Espérance à l’Ascension. Du dimanche 22 avril 1691 Le vent a rafraîchi, Si nous avons toujours été à me
M. Hurtain mourut. Nous aurions dû faire hier son anniversaire, mais la célébrité de la Quasimodo l’empêcha. Nous l’avons
ourut. Nous aurions dû faire hier son anniversaire, mais la célébrité de la Quasimodo l’empêcha. Nous l’avons fait aujourd
ut. Nous aurions dû faire hier son anniversaire, mais la célébrité de la Quasimodo l’empêcha. Nous l’avons fait aujourd’hu
ons dû faire hier son anniversaire, mais la célébrité de la Quasimodo l’ empêcha. Nous l’avons fait aujourd’hui. Il y a enc
r son anniversaire, mais la célébrité de la Quasimodo l’empêcha. Nous l’ avons fait aujourd’hui. Il y a encore eu des pleur
encore eu des pleureurs : cela a fait plaisir au commandeur, qui a vu le respect que nous conservons pour la mémoire du dé
t plaisir au commandeur, qui a vu le respect que nous conservons pour la mémoire du défunt ; & cela me fait dire à moi
ns pour la mémoire du défunt ; & cela me fait dire à moi qu’outre la qualité de larrons celle de bons comédiens, ou de
mémoire du défunt ; & cela me fait dire à moi qu’outre la qualité de larrons celle de bons comédiens, ou de gens de cœ
 ; & cela me fait dire à moi qu’outre la qualité de larrons celle de bons comédiens, ou de gens de cœur assez tendre,
dire à moi qu’outre la qualité de larrons celle de bons comédiens, ou de gens de cœur assez tendre, est due aux Bretons.
oi qu’outre la qualité de larrons celle de bons comédiens, ou de gens de cœur assez tendre, est due aux Bretons. Du mar
Bretons. Du mardi 24 avril 1691 Toujours bon vent : tant mieux. Les pilotes ni l’aumônier n’ont point oublié ma fête.
mardi 24 avril 1691 Toujours bon vent : tant mieux. Les pilotes ni l’ aumônier n’ont point oublié ma fête. Le diable de
t : tant mieux. Les pilotes ni l’aumônier n’ont point oublié ma fête. Le diable de La Chassée, qui les en a fait souvenir,
ieux. Les pilotes ni l’aumônier n’ont point oublié ma fête. Le diable de La Chassée, qui les en a fait souvenir, était à l
x. Les pilotes ni l’aumônier n’ont point oublié ma fête. Le diable de La Chassée, qui les en a fait souvenir, était à leur
Les pilotes ni l’aumônier n’ont point oublié ma fête. Le diable de La Chassée , qui les en a fait souvenir, était à leur tête. J
i l’aumônier n’ont point oublié ma fête. Le diable de La Chassée, qui les en a fait souvenir, était à leur tête. Je ne conn
tête. Je ne connais point son saint ; mais le mien m’a coûté plus que l’ année passée. Du mercredi 25 avril 1691 Le v
en m’a coûté plus que l’année passée. Du mercredi 25 avril 1691 Le vent a un peu calmé ; mais, nous allons bien.
jeudi 26 avril 1691 Tout de même. Du vendredi 21 avril 1691 Le vent toujours bon a rafraîchi : on croit que nous
e vent toujours bon a rafraîchi : on croit que nous serons mercredi à l’ Ascension. Ce que Dieu garde est bien gardé : il s
ns mercredi à l’Ascension. Ce que Dieu garde est bien gardé : il sait le besoin où nous sommes, surtout de pain, à cause d
Dieu garde est bien gardé : il sait le besoin où nous sommes, surtout de pain, à cause de celui que nous avons été obligés
sommes, surtout de pain, à cause de celui que nous avons été obligés de jeter, & dont il se consomme tant que je dira
consomme tant que je dirais volontiers que, moins on en a & plus l’ appétit augmente. Du samedi 28 avril 1691 No
Du samedi 28 avril 1691 Nous avons toujours bien été. Je viens d’ achever le mémoire pour M. de Seignelay, séparé du
edi 28 avril 1691 Nous avons toujours bien été. Je viens d’achever le mémoire pour M. de Seignelay, séparé du journal q
séparé du journal que je lui destine. Du dimanche 29 avril 1691 Le vent toujours bon, & nous allons le mieux du
Du dimanche 29 avril 1691 Le vent toujours bon, & nous allons le mieux du monde. Du lundi 30 & dernier avri
nde. Du lundi 30 & dernier avril 1691 Toujours de même pour le vent : nous sommes à la hauteur de l’Ascension ;
; dernier avril 1691 Toujours de même pour le vent : nous sommes à la hauteur de l’Ascension ; nous faisons l’Ouest pou
vril 1691 Toujours de même pour le vent : nous sommes à la hauteur de l’Ascension ; nous faisons l’Ouest pour l’atteind
l 1691 Toujours de même pour le vent : nous sommes à la hauteur de l’ Ascension ; nous faisons l’Ouest pour l’atteindre.
pour le vent : nous sommes à la hauteur de l’Ascension ; nous faisons l’ Ouest pour l’atteindre. La chaleur est bien forte.
: nous sommes à la hauteur de l’Ascension ; nous faisons l’Ouest pour l’ atteindre. La chaleur est bien forte. Mai 1691
à la hauteur de l’Ascension ; nous faisons l’Ouest pour l’atteindre. La chaleur est bien forte. Mai 1691 Du mard
mai 1691 Toujours même vent, & nous avons bien été. Le premier de mai me remet toujours devant les yeux le jour fun
& nous avons bien été. Le premier de mai me remet toujours devant les yeux le jour funeste pour moi de la mort de mon p
s avons bien été. Le premier de mai me remet toujours devant les yeux le jour funeste pour moi de la mort de mon père : pe
ier de mai me remet toujours devant les yeux le jour funeste pour moi de la mort de mon père : perte toujours présente &am
de mai me remet toujours devant les yeux le jour funeste pour moi de la mort de mon père : perte toujours présente & 
me remet toujours devant les yeux le jour funeste pour moi de la mort de mon père : perte toujours présente & nouvelle
mon esprit. Du mercredi 2 mai 1691 Nous n’avons encore point vu l’ île de l’Ascension, en ce que cette île est divers
l’île de l’Ascension, en ce que cette île est diversement marquée sur les cartes pour sa longitude du méridien : cependant,
jusqu’à cinq degrés dans des mers connues. Du jeudi 3 mai 1691 L’ équipage commence à désespérer de voir cette île.
s connues. Du jeudi 3 mai 1691 L’équipage commence à désespérer de voir cette île. Deux de nos pilotes s’en font dép
mai 1691 L’équipage commence à désespérer de voir cette île. Deux de nos pilotes s’en font dépassés dans l’Ouest, et l
spérer de voir cette île. Deux de nos pilotes s’en font dépassés dans l’ Ouest, et l’autre se fait dessus. Ils ont trop fai
s. Ils ont trop fait paraître leur intelligence et leur habileté pour les soupçonner de méprise. Ces sortes d’erreurs, je c
fait paraître leur intelligence et leur habileté pour les soupçonner de méprise. Ces sortes d’erreurs, je crois l’avoir d
elligence et leur habileté pour les soupçonner de méprise. Ces sortes d’ erreurs, je crois l’avoir déjà dit, ne sont-elles
bileté pour les soupçonner de méprise. Ces sortes d’erreurs, je crois l’ avoir déjà dit, ne sont-elles pas plus que suffisa
voir déjà dit, ne sont-elles pas plus que suffisantes pour convaincre de vanité ceux qui assurent que la navigation est ét
plus que suffisantes pour convaincre de vanité ceux qui assurent que la navigation est établie sur des principes certains
ne perd point courage & prétend trouver cette île. Il assure que les courants nous ont été contraires. Ces courants so
Il assure que les courants nous ont été contraires. Ces courants sont d’ un grand secours aux pilotes. Quoique le vent soit
contraires. Ces courants sont d’un grand secours aux pilotes. Quoique le vent soit bon, & la lune forte, nous n’irons
sont d’un grand secours aux pilotes. Quoique le vent soit bon, &  la lune forte, nous n’irons que fort doucement cette
p; la lune forte, nous n’irons que fort doucement cette nuit, crainte d’ aller donner dessus. Du vendredi 4 mai 1691
e équipage est au désespoir, n’ayant aucun rafraîchissement à espérer de ce côté-là. M.de Porrières paraît être dans un tr
iolent chagrin, parce qu’on ne saura quel parti prendre ni où dresser la route pour retrouver notre escadre, ou du moins M
ons cette île, qui est notre rendez-vous & où nous devons trouver l’ indication d’un autre pour nous rassembler ; en ca
, qui est notre rendez-vous & où nous devons trouver l’indication d’ un autre pour nous rassembler ; en cas, comme on l
ouver l’indication d’un autre pour nous rassembler ; en cas, comme on le croit, ou plutôt comme plusieurs, dont je suis du
oit, ou plutôt comme plusieurs, dont je suis du nombre, font semblant de le croire par complaisance, que M. du Quesne y ai
, ou plutôt comme plusieurs, dont je suis du nombre, font semblant de le croire par complaisance, que M. du Quesne y ait p
e le croire par complaisance, que M. du Quesne y ait passé. Cependant les pilotes, ne perdant pas l’espérance, ont obtenu q
, que M. du Quesne y ait passé. Cependant les pilotes, ne perdant pas l’ espérance, ont obtenu que nous poursuivrions la ro
ilotes, ne perdant pas l’espérance, ont obtenu que nous poursuivrions la route jusqu’à demain midi. Du samedi 5 mai 169
u’à demain midi. Du samedi 5 mai 1691 Nos pilotes ont eu raison de rejeter leur erreur sur les courants. Nous n’avon
di 5 mai 1691 Nos pilotes ont eu raison de rejeter leur erreur sur les courants. Nous n’avons point presque été cette nu
sur les courants. Nous n’avons point presque été cette nuit ; mais, à l’ aube du jour, ayant forcé de voiles, nous avons à
ns point presque été cette nuit ; mais, à l’aube du jour, ayant forcé de voiles, nous avons à huit heures, avant la messe,
’aube du jour, ayant forcé de voiles, nous avons à huit heures, avant la messe, vu l’île de l’Ascension, dont je parlerai
, ayant forcé de voiles, nous avons à huit heures, avant la messe, vu l’ île de l’Ascension, dont je parlerai quand nous se
e de l’Ascension, dont je parlerai quand nous serons partis, comptant d’ être à terre vers les deux heures après midi. Nous
nt je parlerai quand nous serons partis, comptant d’être à terre vers les deux heures après midi. Nous allons dîner. Je ne
les deux heures après midi. Nous allons dîner. Je ne puis m’empêcher d’ ajouter que ces courants, contre lesquels le meill
er. Je ne puis m’empêcher d’ajouter que ces courants, contre lesquels le meilleur vent ne peut pas prévaloir, me font répé
lesquels le meilleur vent ne peut pas prévaloir, me font répéter que la prudence fait à la mer autant pour le moins que l
ur vent ne peut pas prévaloir, me font répéter que la prudence fait à la mer autant pour le moins que la science. Du lu
prévaloir, me font répéter que la prudence fait à la mer autant pour le moins que la science. Du lundi 7 mai 1691 N
e font répéter que la prudence fait à la mer autant pour le moins que la science. Du lundi 7 mai 1691 Nous avons rem
le moins que la science. Du lundi 7 mai 1691 Nous avons remis à la voile pour aller aux Antilles, autrement aux îles
us avons remis à la voile pour aller aux Antilles, autrement aux îles de l’Amérique ; & c’est à la Martinique, l’une d
avons remis à la voile pour aller aux Antilles, autrement aux îles de l’ Amérique ; & c’est à la Martinique, l’une d’el
aller aux Antilles, autrement aux îles de l’Amérique ; & c’est à la Martinique, l’une d’elles, que nous allons. Nous
autrement aux îles de l’Amérique ; & c’est à la Martinique, l’une d’ elles, que nous allons. Nous avons quitté l’Ascens
st à la Martinique, l’une d’elles, que nous allons. Nous avons quitté l’ Ascension, où nous avions mouillé avant-hier samed
vers une heure & demie après midi. Elle est par huit degrés juste de latitude Sud ; & est marquée sur différentes
marquée sur différentes cartes par cinq, six, sept & huit degrés de longitude du méridien : ce qui fait une différenc
mp; huit degrés de longitude du méridien : ce qui fait une différence de quatre-vingts lieues. C’est encore sur cette long
érence de quatre-vingts lieues. C’est encore sur cette longitude, que les jésuites devraient donner leurs observations ; ma
raient donner leurs observations ; mais il semble qu’ils ne cultivent les sciences utiles que pour l’intérêt particulier de
ons ; mais il semble qu’ils ne cultivent les sciences utiles que pour l’ intérêt particulier de leur Société, & compten
u’ils ne cultivent les sciences utiles que pour l’intérêt particulier de leur Société, & comptent pour rien le reste d
pour l’intérêt particulier de leur Société, & comptent pour rien le reste du monde. Cette île n’a au plus que cinq li
nt pour rien le reste du monde. Cette île n’a au plus que cinq lieues de tour. Elle n’a ni rivière ni source, n’étant lavé
cinq lieues de tour. Elle n’a ni rivière ni source, n’étant lavée que de l’eau de pluie qui se précipite des rochers. J’ai
q lieues de tour. Elle n’a ni rivière ni source, n’étant lavée que de l’ eau de pluie qui se précipite des rochers. J’ai bu
es de tour. Elle n’a ni rivière ni source, n’étant lavée que de l’eau de pluie qui se précipite des rochers. J’ai bu de ce
ant lavée que de l’eau de pluie qui se précipite des rochers. J’ai bu de celle qui s’était arrêtée dans des creux : elle m
des creux : elle m’a paru très bonne. Cette île n’est qu’un amas brut de montagnes & de rochers : il n’y a pas cinquan
a paru très bonne. Cette île n’est qu’un amas brut de montagnes &  de rochers : il n’y a pas cinquante pas de chemin dr
amas brut de montagnes & de rochers : il n’y a pas cinquante pas de chemin droit & uni, infertile partout, except
e pas de chemin droit & uni, infertile partout, excepté seulement le lit que s’est formé l’eau de pluie. C’est là qu’o
amp; uni, infertile partout, excepté seulement le lit que s’est formé l’ eau de pluie. C’est là qu’on trouve abondance de p
ni, infertile partout, excepté seulement le lit que s’est formé l’eau de pluie. C’est là qu’on trouve abondance de pourpie
e lit que s’est formé l’eau de pluie. C’est là qu’on trouve abondance de pourpier, tout pareil à celui de France, mais plu
uie. C’est là qu’on trouve abondance de pourpier, tout pareil à celui de France, mais plus petit & de meilleur goût. O
nce de pourpier, tout pareil à celui de France, mais plus petit &  de meilleur goût. On trouve aussi dans les rochers d
France, mais plus petit & de meilleur goût. On trouve aussi dans les rochers de très excellente passe ou casse-pierre,
s plus petit & de meilleur goût. On trouve aussi dans les rochers de très excellente passe ou casse-pierre, dont nous
chers de très excellente passe ou casse-pierre, dont nous avons mangé de très bonnes salades, & confit deux petits bar
depuis près de quatre mois, & tout le monde s’en est bien trouvé. L’ île est couverte d’oiseaux, que les matelots nomme
re mois, & tout le monde s’en est bien trouvé. L’île est couverte d’ oiseaux, que les matelots nomment frégates & f
tout le monde s’en est bien trouvé. L’île est couverte d’oiseaux, que les matelots nomment frégates & fous. Ils sont si
ates & fous. Ils sont si familiers qu’ils viennent se percher sur les vergues, où on les prend à la main. À terre, on l
s sont si familiers qu’ils viennent se percher sur les vergues, où on les prend à la main. À terre, on les tue à coups de b
miliers qu’ils viennent se percher sur les vergues, où on les prend à la main. À terre, on les tue à coups de bâton, tant
nt se percher sur les vergues, où on les prend à la main. À terre, on les tue à coups de bâton, tant ils approchent de près
à la main. À terre, on les tue à coups de bâton, tant ils approchent de près ; &, loin de fuir quand on en abat un, i
nd on en abat un, il semble que ce soit un appât pour faire approcher les autres en plus grand nombre. Il est impossible d’
ur faire approcher les autres en plus grand nombre. Il est impossible d’ exprimer la quantité que nous en avons tué. Ces oi
procher les autres en plus grand nombre. Il est impossible d’exprimer la quantité que nous en avons tué. Ces oiseaux sont
é que nous en avons tué. Ces oiseaux sont blancs en tout, excepté que la frégate a une plume noire à l’extrémité de l’aile
seaux sont blancs en tout, excepté que la frégate a une plume noire à l’ extrémité de l’aile. Les fous sont les plus gros,
lancs en tout, excepté que la frégate a une plume noire à l’extrémité de l’aile. Les fous sont les plus gros, & tous à
cs en tout, excepté que la frégate a une plume noire à l’extrémité de l’ aile. Les fous sont les plus gros, & tous à pe
ut, excepté que la frégate a une plume noire à l’extrémité de l’aile. Les fous sont les plus gros, & tous à peu près co
e la frégate a une plume noire à l’extrémité de l’aile. Les fous sont les plus gros, & tous à peu près comme la macreus
é de l’aile. Les fous sont les plus gros, & tous à peu près comme la macreuse. La frégate a une très grande envergure,
Les fous sont les plus gros, & tous à peu près comme la macreuse. La frégate a une très grande envergure, pour parler
e très grande envergure, pour parler matelot, c’est-à-dire, qu’elle a les ailes très longues ; y ayant ordinairement de l’e
’est-à-dire, qu’elle a les ailes très longues ; y ayant ordinairement de l’extrémité de la plume noire d’une aile à l’extr
t-à-dire, qu’elle a les ailes très longues ; y ayant ordinairement de l’ extrémité de la plume noire d’une aile à l’extrémi
’elle a les ailes très longues ; y ayant ordinairement de l’extrémité de la plume noire d’une aile à l’extrémité de l’autr
le a les ailes très longues ; y ayant ordinairement de l’extrémité de la plume noire d’une aile à l’extrémité de l’autre,
très longues ; y ayant ordinairement de l’extrémité de la plume noire d’ une aile à l’extrémité de l’autre, compris le corp
; y ayant ordinairement de l’extrémité de la plume noire d’une aile à l’ extrémité de l’autre, compris le corps, cinq pieds
dinairement de l’extrémité de la plume noire d’une aile à l’extrémité de l’autre, compris le corps, cinq pieds huit pouces
rémité de la plume noire d’une aile à l’extrémité de l’autre, compris le corps, cinq pieds huit pouces. Toutes ces plumes
utre, compris le corps, cinq pieds huit pouces. Toutes ces plumes ont le tuyau long & me paraissent bonnes pour écrire
ces plumes ont le tuyau long & me paraissent bonnes pour écrire : le reste des plumes est comme celui des canes, mais
e est courte en pigeon, leur bec est long & pointu, un peu créné. La frégate a le pied toilé comme le canard & le
en pigeon, leur bec est long & pointu, un peu créné. La frégate a le pied toilé comme le canard & le fou les a com
est long & pointu, un peu créné. La frégate a le pied toilé comme le canard & le fou les a comme ceux du pigeon. I
ointu, un peu créné. La frégate a le pied toilé comme le canard &  le fou les a comme ceux du pigeon. Ils sont bons à t
un peu créné. La frégate a le pied toilé comme le canard & le fou les a comme ceux du pigeon. Ils sont bons à toutes sa
fou les a comme ceux du pigeon. Ils sont bons à toutes sauces, &  la meilleure est à la broche. Après qu’ils sont plum
ux du pigeon. Ils sont bons à toutes sauces, & la meilleure est à la broche. Après qu’ils sont plumés, il faut les piq
& la meilleure est à la broche. Après qu’ils sont plumés, il faut les piquer sur l’estomac, le croupion & les autre
ure est à la broche. Après qu’ils sont plumés, il faut les piquer sur l’ estomac, le croupion & les autres endroits gra
a broche. Après qu’ils sont plumés, il faut les piquer sur l’estomac, le croupion & les autres endroits gras, & le
’ils sont plumés, il faut les piquer sur l’estomac, le croupion &  les autres endroits gras, & leur faire faire un b
endroits gras, & leur faire faire un bouillon. Ils se refont dans l’ eau, & y jettent l’huile qu’ils ont de trop. A
ur faire faire un bouillon. Ils se refont dans l’eau, & y jettent l’ huile qu’ils ont de trop. Après qu’ils sont refroi
ouillon. Ils se refont dans l’eau, & y jettent l’huile qu’ils ont de trop. Après qu’ils sont refroidis, on les larde &
y jettent l’huile qu’ils ont de trop. Après qu’ils sont refroidis, on les larde & on les met à la broche : on les mange
u’ils ont de trop. Après qu’ils sont refroidis, on les larde & on les met à la broche : on les mange ensuite au poivre,
de trop. Après qu’ils sont refroidis, on les larde & on les met à la broche : on les mange ensuite au poivre, au sel &
qu’ils sont refroidis, on les larde & on les met à la broche : on les mange ensuite au poivre, au sel & au vinaigre
te au poivre, au sel & au vinaigre. Ils ne sont pas indifférents. L’ huile qu’ils rendent me fait souvenir de la nôtre,
Ils ne sont pas indifférents. L’huile qu’ils rendent me fait souvenir de la nôtre, qui sent un peu. Rikwart, qui avait env
ne sont pas indifférents. L’huile qu’ils rendent me fait souvenir de la nôtre, qui sent un peu. Rikwart, qui avait envie
fait souvenir de la nôtre, qui sent un peu. Rikwart, qui avait envie de manger de la salade de pourpier & de casse-pi
enir de la nôtre, qui sent un peu. Rikwart, qui avait envie de manger de la salade de pourpier & de casse-pierre, m’a
r de la nôtre, qui sent un peu. Rikwart, qui avait envie de manger de la salade de pourpier & de casse-pierre, m’a déc
tre, qui sent un peu. Rikwart, qui avait envie de manger de la salade de pourpier & de casse-pierre, m’a découvert le
eu. Rikwart, qui avait envie de manger de la salade de pourpier &  de casse-pierre, m’a découvert le secret de lui fair
manger de la salade de pourpier & de casse-pierre, m’a découvert le secret de lui faire perdre sa mauvaise odeur. Voi
la salade de pourpier & de casse-pierre, m’a découvert le secret de lui faire perdre sa mauvaise odeur. Voici comment
sa mauvaise odeur. Voici comment. Nous avons pris environ deux pintes d’ huile dans un flacon & avons été à terre, empo
flacon & avons été à terre, emportant avec nous un grand coquemar de terre tout neuf. C’est le seul utancile de chirur
erre, emportant avec nous un grand coquemar de terre tout neuf. C’est le seul utancile de chirurgie dont je me suis servi.
vec nous un grand coquemar de terre tout neuf. C’est le seul utancile de chirurgie dont je me suis servi. Nous l’avons rem
neuf. C’est le seul utancile de chirurgie dont je me suis servi. Nous l’ avons rempli à moitié de cette eau de pluie dont j
cile de chirurgie dont je me suis servi. Nous l’avons rempli à moitié de cette eau de pluie dont j’ai parlé, la plus pure
rgie dont je me suis servi. Nous l’avons rempli à moitié de cette eau de pluie dont j’ai parlé, la plus pure & la plus
. Nous l’avons rempli à moitié de cette eau de pluie dont j’ai parlé, la plus pure & la plus claire. On l’a mis bouill
li à moitié de cette eau de pluie dont j’ai parlé, la plus pure &  la plus claire. On l’a mis bouillir avec du pourpier
e eau de pluie dont j’ai parlé, la plus pure & la plus claire. On l’ a mis bouillir avec du pourpier & de la casse-
pure & la plus claire. On l’a mis bouillir avec du pourpier &  de la casse-pierre bien lavés, & on a bien écumé
e & la plus claire. On l’a mis bouillir avec du pourpier & de la casse-pierre bien lavés, & on a bien écumé le
u pourpier & de la casse-pierre bien lavés, & on a bien écumé le tout. On y a versé l’huile dans le temps du fort
casse-pierre bien lavés, & on a bien écumé le tout. On y a versé l’ huile dans le temps du fort bouillon, en retirant
bien lavés, & on a bien écumé le tout. On y a versé l’huile dans le temps du fort bouillon, en retirant le coquemar d
out. On y a versé l’huile dans le temps du fort bouillon, en retirant le coquemar du feu. Ensuite, avec un bâton bien prop
le & eau. Lorsque tout a été froid & bien reposé, on a retiré l’ huile qui surnageait : on n’en a pas perdu la tren
bien reposé, on a retiré l’huile qui surnageait : on n’en a pas perdu la trentième partie. On l’a mise dans le même flacon
l’huile qui surnageait : on n’en a pas perdu la trentième partie. On l’ a mise dans le même flacon où l’on l’avait apporté
urnageait : on n’en a pas perdu la trentième partie. On l’a mise dans le même flacon où l’on l’avait apportée, & on l’
n a pas perdu la trentième partie. On l’a mise dans le même flacon où l’ on l’avait apportée, & on l’a mise rafraîchir.
as perdu la trentième partie. On l’a mise dans le même flacon où l’on l’ avait apportée, & on l’a mise rafraîchir. Elle
e. On l’a mise dans le même flacon où l’on l’avait apportée, & on l’ a mise rafraîchir. Elle a paru un peu verdâtre, ma
nouveau baril qui avait été percé, lequel s’était mieux conservé que les autres. Nous l’avons détrompé, & je viens de
i avait été percé, lequel s’était mieux conservé que les autres. Nous l’ avons détrompé, & je viens de lui donner par é
& je viens de lui donner par écrit ce que nous avons fait. Outre la quantité de pourpier dont je viens de parler, les
ens de lui donner par écrit ce que nous avons fait. Outre la quantité de pourpier dont je viens de parler, les bords de ce
us avons fait. Outre la quantité de pourpier dont je viens de parler, les bords de cette île abondent en poisson, & qui
ait. Outre la quantité de pourpier dont je viens de parler, les bords de cette île abondent en poisson, & qui nous a f
, les bords de cette île abondent en poisson, & qui nous a fourni de bons plats. Nos matelots en ont salé, signe de le
amp; qui nous a fourni de bons plats. Nos matelots en ont salé, signe de leur quantité, contre la coutume des marins. L’éq
bons plats. Nos matelots en ont salé, signe de leur quantité, contre la coutume des marins. L’équipage n’a eu pour toute
ts en ont salé, signe de leur quantité, contre la coutume des marins. L’ équipage n’a eu pour toute nourriture, depuis same
samedi au soir compris, que des oiseaux & du poisson, & rien de fond de cale que du pain & du vin de retour.
au soir compris, que des oiseaux & du poisson, & rien de fond de cale que du pain & du vin de retour. Le meill
& du poisson, & rien de fond de cale que du pain & du vin de retour. Le meilleur poisson que j’y ai mangé est
isson, & rien de fond de cale que du pain & du vin de retour. Le meilleur poisson que j’y ai mangé est fait comme
Le meilleur poisson que j’y ai mangé est fait comme une petite carpe de quatorze à dix-huit pouces, tête & queue comp
uit pouces, tête & queue comprises. Il est rouge en dehors : il a l’ écaille fine & belle. Sa chair, pour sa blanch
eur & sa fermeté, ressemble à celle du brochet, moins entrecoupée d’ arêtes ; mais le goût en est bien plus exquis. En
meté, ressemble à celle du brochet, moins entrecoupée d’arêtes ; mais le goût en est bien plus exquis. En disant que ce po
poisson est fait comme une carpe, c’est je crois dire assez que c’est le véritable rouget, qui n’a rien du tout de commun,
crois dire assez que c’est le véritable rouget, qui n’a rien du tout de commun, que la couleur, avec ce que les harengère
ez que c’est le véritable rouget, qui n’a rien du tout de commun, que la couleur, avec ce que les harengères de la Halle a
e rouget, qui n’a rien du tout de commun, que la couleur, avec ce que les harengères de la Halle appellent rougets, & q
’a rien du tout de commun, que la couleur, avec ce que les harengères de la Halle appellent rougets, & que les Dieppoi
rien du tout de commun, que la couleur, avec ce que les harengères de la Halle appellent rougets, & que les Dieppois n
, avec ce que les harengères de la Halle appellent rougets, & que les Dieppois nomment souffleurs. Ce poisson que vous
que vous achetez est effectivement bon, mais il n’approche nullement de celui-ci, ni pour le goût, ni la délicatesse, ni
effectivement bon, mais il n’approche nullement de celui-ci, ni pour le goût, ni la délicatesse, ni la beauté. Les Dieppo
nt bon, mais il n’approche nullement de celui-ci, ni pour le goût, ni la délicatesse, ni la beauté. Les Dieppois que nous
pproche nullement de celui-ci, ni pour le goût, ni la délicatesse, ni la beauté. Les Dieppois que nous avons, & Rikwar
lement de celui-ci, ni pour le goût, ni la délicatesse, ni la beauté. Les Dieppois que nous avons, & Rikwart, en font b
i la beauté. Les Dieppois que nous avons, & Rikwart, en font bien de la différence. Tout cela n’est pourtant point enc
a beauté. Les Dieppois que nous avons, & Rikwart, en font bien de la différence. Tout cela n’est pourtant point encore
en font bien de la différence. Tout cela n’est pourtant point encore le meilleur rafraîchissement que fournit cette île.
oint encore le meilleur rafraîchissement que fournit cette île. C’est la tortue, qui y vient en très grande quantité, à co
t la tortue, qui y vient en très grande quantité, à commencer du mois de mai jusqu’à la fin de novembre : elle y vient aus
i y vient en très grande quantité, à commencer du mois de mai jusqu’à la fin de novembre : elle y vient aussi les autres m
nt en très grande quantité, à commencer du mois de mai jusqu’à la fin de novembre : elle y vient aussi les autres mois, ma
mencer du mois de mai jusqu’à la fin de novembre : elle y vient aussi les autres mois, mais moins fréquemment. Nous n’en av
res mois, mais moins fréquemment. Nous n’en avons pris que quatorze : la moindre pèse cinq cents livres. La tortue d’ici n
ous n’en avons pris que quatorze : la moindre pèse cinq cents livres. La tortue d’ici n’est point faite comme celle de Nég
pèse cinq cents livres. La tortue d’ici n’est point faite comme celle de Négrades, dont j’ai parlé page 93. La maison de c
i n’est point faite comme celle de Négrades, dont j’ai parlé page 93. La maison de celle-ci est par écailles larges de sep
int faite comme celle de Négrades, dont j’ai parlé page 93. La maison de celle-ci est par écailles larges de sept pouces,
ont j’ai parlé page 93. La maison de celle-ci est par écailles larges de sept pouces, & non tout d’une pièce comme cel
on de celle-ci est par écailles larges de sept pouces, & non tout d’ une pièce comme celles de Négrades. Ces écailles s
ailles larges de sept pouces, & non tout d’une pièce comme celles de Négrades. Ces écailles sont transparentes & m
œuvre, parce qu’elles blanchissent en séchant : & ce ne sont que les écailles des tortues mâles qu’on prend à la mer,
t : & ce ne sont que les écailles des tortues mâles qu’on prend à la mer, & celles des tortues de terre, qui ne pe
lles des tortues mâles qu’on prend à la mer, & celles des tortues de terre, qui ne perdent ni leur éclat ni leur beaut
ni leur éclat ni leur beauté ; & on ne prend ici que des femelles de mer, lorsqu’elles viennent à terre confier leurs
s femelles de mer, lorsqu’elles viennent à terre confier leurs œufs à la chaleur du soleil, tout de même que celles de Nég
re confier leurs œufs à la chaleur du soleil, tout de même que celles de Négrades : & c’est tout ce que les tortues de
soleil, tout de même que celles de Négrades : & c’est tout ce que les tortues de l’Ascension ont de commun avec celles
de même que celles de Négrades : & c’est tout ce que les tortues de l’Ascension ont de commun avec celles de Négrades
même que celles de Négrades : & c’est tout ce que les tortues de l’ Ascension ont de commun avec celles de Négrades, &
de Négrades : & c’est tout ce que les tortues de l’Ascension ont de commun avec celles de Négrades, & de se conse
’est tout ce que les tortues de l’Ascension ont de commun avec celles de Négrades, & de se conserver en vie. Du reste,
s tortues de l’Ascension ont de commun avec celles de Négrades, &  de se conserver en vie. Du reste, je les crois diffé
n avec celles de Négrades, & de se conserver en vie. Du reste, je les crois différentes en espèces. La chair de la tort
e se conserver en vie. Du reste, je les crois différentes en espèces. La chair de la tortue de l’Ascension est très bonne,
erver en vie. Du reste, je les crois différentes en espèces. La chair de la tortue de l’Ascension est très bonne, & de
er en vie. Du reste, je les crois différentes en espèces. La chair de la tortue de l’Ascension est très bonne, & de mê
Du reste, je les crois différentes en espèces. La chair de la tortue de l’Ascension est très bonne, & de même goût qu
reste, je les crois différentes en espèces. La chair de la tortue de l’ Ascension est très bonne, & de même goût que c
la tortue de l’Ascension est très bonne, & de même goût que celle d’ un jeune bœuf, dont elle a la couleur. Elle fait d
très bonne, & de même goût que celle d’un jeune bœuf, dont elle a la couleur. Elle fait de la soupe très succulente &a
ême goût que celle d’un jeune bœuf, dont elle a la couleur. Elle fait de la soupe très succulente & de[s] fricassées.
goût que celle d’un jeune bœuf, dont elle a la couleur. Elle fait de la soupe très succulente & de[s] fricassées. Ell
, dont elle a la couleur. Elle fait de la soupe très succulente &  de [s] fricassées. Elle est saine & purgative ; &
ulente & de[s] fricassées. Elle est saine & purgative ; &  les bénéfices de ventre quelle donne travaillent douc
e[s] fricassées. Elle est saine & purgative ; & les bénéfices de ventre quelle donne travaillent doucement, & 
énéfices de ventre quelle donne travaillent doucement, & non avec la violence de ceux que donne la tortue de Négrades.
ventre quelle donne travaillent doucement, & non avec la violence de ceux que donne la tortue de Négrades. Sur quoi Ri
e travaillent doucement, & non avec la violence de ceux que donne la tortue de Négrades. Sur quoi Rikwart nous a assur
ent doucement, & non avec la violence de ceux que donne la tortue de Négrades. Sur quoi Rikwart nous a assuré une chos
assuré une chose très singulière. C’est que quelque invétérée, &  de quelque espèce que soit une maladie vénérienne, e
aladie vénérienne, elle est radicalement guérie en quarante jours par l’ usage de cette viande seule, tant en bouillons qu’
énérienne, elle est radicalement guérie en quarante jours par l’usage de cette viande seule, tant en bouillons qu’à la bro
rante jours par l’usage de cette viande seule, tant en bouillons qu’à la broche, sans autre remède ; celui-là étant éprouv
he, sans autre remède ; celui-là étant éprouvé utilement une infinité de fois par les nations qui fréquentent ces mers. On
re remède ; celui-là étant éprouvé utilement une infinité de fois par les nations qui fréquentent ces mers. On mouille dans
nations qui fréquentent ces mers. On mouille dans une anse proche de la grave où on prend cette tortue. Cette grave est d
une anse proche de la grave où on prend cette tortue. Cette grave est de sable fort fin & fort blanc : &, pour con
grave est de sable fort fin & fort blanc : &, pour connaître le mouillage, les Portugais ont élevé une croix sur
sable fort fin & fort blanc : &, pour connaître le mouillage, les Portugais ont élevé une croix sur une montagne fo
ne fort haute : & c’est sur cette croix qu’on se règle pour jeter l’ ancre juste dans le Sud-Est, & elle reste dans
p; c’est sur cette croix qu’on se règle pour jeter l’ancre juste dans le Sud-Est, & elle reste dans le Nord-Ouest, à u
règle pour jeter l’ancre juste dans le Sud-Est, & elle reste dans le Nord-Ouest, à un demi-quart de lieue. Excepté cet
dans le Sud-Est, & elle reste dans le Nord-Ouest, à un demi-quart de lieue. Excepté cette anse, tout le reste de l’île
ans le Nord-Ouest, à un demi-quart de lieue. Excepté cette anse, tout le reste de l’île est bordée de rochers caves, minés
rd-Ouest, à un demi-quart de lieue. Excepté cette anse, tout le reste de l’île est bordée de rochers caves, minés & ma
Ouest, à un demi-quart de lieue. Excepté cette anse, tout le reste de l’ île est bordée de rochers caves, minés & mangé
quart de lieue. Excepté cette anse, tout le reste de l’île est bordée de rochers caves, minés & mangés par les coups d
le reste de l’île est bordée de rochers caves, minés & mangés par les coups de mer qui viennent incessamment s’y briser
e l’île est bordée de rochers caves, minés & mangés par les coups de mer qui viennent incessamment s’y briser ; ce qui
 ; ce qui forme partout un champêtre sauvage & horrible, que tout l’ art ne peut imiter, & qui cependant n’a pas la
le, que tout l’art ne peut imiter, & qui cependant n’a pas laissé de me rappeler l’idée de la décoration qui succède à
art ne peut imiter, & qui cependant n’a pas laissé de me rappeler l’ idée de la décoration qui succède à celle d’un jar
peut imiter, & qui cependant n’a pas laissé de me rappeler l’idée de la décoration qui succède à celle d’un jardin, lo
t imiter, & qui cependant n’a pas laissé de me rappeler l’idée de la décoration qui succède à celle d’un jardin, lorsq
pas laissé de me rappeler l’idée de la décoration qui succède à celle d’ un jardin, lorsque, dans l’opéra de Bellérophon, A
’idée de la décoration qui succède à celle d’un jardin, lorsque, dans l’ opéra de Bellérophon, Amisodar chante, Que ce jar
la décoration qui succède à celle d’un jardin, lorsque, dans l’opéra de Bellérophon, Amisodar chante, Que ce jardin se c
odar chante, Que ce jardin se change en un désert affreux. En effet, le désert du théâtre donne une légère idée de celui-
désert affreux. En effet, le désert du théâtre donne une légère idée de celui-ci ; mais la nature surpasse l’art. J’ai di
effet, le désert du théâtre donne une légère idée de celui-ci ; mais la nature surpasse l’art. J’ai dit que cette île est
u théâtre donne une légère idée de celui-ci ; mais la nature surpasse l’ art. J’ai dit que cette île est inhabitée. Cependa
te, & des matelots qui y sont venus, disent y avoir vu des traces d’ hommes, des boeufs & des chèvres sauvages. Je
es sauvages. Je n’y ai vu ni l’un ni l’autre ; mais oui bien quantité de fiente & de crottes de ces deux espèces d’ani
n’y ai vu ni l’un ni l’autre ; mais oui bien quantité de fiente &  de crottes de ces deux espèces d’animaux. Ainsi, je
i l’un ni l’autre ; mais oui bien quantité de fiente & de crottes de ces deux espèces d’animaux. Ainsi, je suis très s
mais oui bien quantité de fiente & de crottes de ces deux espèces d’ animaux. Ainsi, je suis très sûr qu’il y en a. J’a
ux. Ainsi, je suis très sûr qu’il y en a. J’ai été jusqu’au milieu de l’ île & ai trouvé dans mon chemin des restes de
é jusqu’au milieu de l’île & ai trouvé dans mon chemin des restes de planches de sapin abattues, & un sentier qui
ilieu de l’île & ai trouvé dans mon chemin des restes de planches de sapin abattues, & un sentier qui m’a paru fra
tier qui m’a paru frayé, & qui m’a conduit à un grand creux plein d’ eau de pluie. C’est un signe évident que quelqu’un
ui m’a paru frayé, & qui m’a conduit à un grand creux plein d’eau de pluie. C’est un signe évident que quelqu’un y a d
e. C’est un signe évident que quelqu’un y a demeuré. Peut-être est-ce le reste d’un naufrage : mais il est certain qu’il y
un signe évident que quelqu’un y a demeuré. Peut-être est-ce le reste d’ un naufrage : mais il est certain qu’il y a eu une
eu une cabane ; car ces planches ne se sont pas élevées jusque-là par les coups de mer, qui ne montent point si haut, &
ane ; car ces planches ne se sont pas élevées jusque-là par les coups de mer, qui ne montent point si haut, & qui ne c
montent point si haut, & qui ne couvrent pas des rochers de plus de quinze cents pas d’élévation. Je suis revenu de m
ut, & qui ne couvrent pas des rochers de plus de quinze cents pas d’ élévation. Je suis revenu de mon voyage très satis
s des rochers de plus de quinze cents pas d’élévation. Je suis revenu de mon voyage très satisfait de ma curiosité, & 
ze cents pas d’élévation. Je suis revenu de mon voyage très satisfait de ma curiosité, & sensiblement convaincu, par m
de ma curiosité, & sensiblement convaincu, par ma lassitude, que les plaisirs des yeux sont toujours des plaisirs fati
oujours des plaisirs fatigants. Nous n’avons trouvé aucune lettre, ni de M. du Quesne ni d’autre, ni aucune chose qui témo
s fatigants. Nous n’avons trouvé aucune lettre, ni de M. du Quesne ni d’ autre, ni aucune chose qui témoignât qu’aucun vais
ût passé ; &, en effet, ceux qui par flatterie faisaient semblant de croire que nous y en trouverions, étaient eux-mêm
r attente était une pure chimère. Nous y en avons laissé une, suivant le chiffre convenu avec M. du Quesne : chiffre aussi
convenu avec M. du Quesne : chiffre aussi facile à déchiffrer que si la lettre était écrite en idiome vulgaire. Les Mémoi
facile à déchiffrer que si la lettre était écrite en idiome vulgaire. Les Mémoires du C. D.R. & un dictionnaire de Pajo
ite en idiome vulgaire. Les Mémoires du C. D.R. & un dictionnaire de Pajot que j’ai, m’ont fourni l’idée d’un chiffre
ires du C. D.R. & un dictionnaire de Pajot que j’ai, m’ont fourni l’ idée d’un chiffre que je crois que le diable ne co
C. D.R. & un dictionnaire de Pajot que j’ai, m’ont fourni l’idée d’ un chiffre que je crois que le diable ne comprendr
de Pajot que j’ai, m’ont fourni l’idée d’un chiffre que je crois que le diable ne comprendrait pas, à moins que d’en avoi
n chiffre que je crois que le diable ne comprendrait pas, à moins que d’ en avoir l’intelligence, qui ne serait donnée que
ue je crois que le diable ne comprendrait pas, à moins que d’en avoir l’ intelligence, qui ne serait donnée que de vive voi
pas, à moins que d’en avoir l’intelligence, qui ne serait donnée que de vive voix. Voici comme je l’entends. Je veux mand
l’intelligence, qui ne serait donnée que de vive voix. Voici comme je l’ entends. Je veux mander, à celui à qui j’écris, le
oix. Voici comme je l’entends. Je veux mander, à celui à qui j’écris, les paroles que voici : « Je me suis fait beaucoup d’
lui à qui j’écris, les paroles que voici : « Je me suis fait beaucoup d’ ennemis cachés & découverts, en exprimant que
d’ennemis cachés & découverts, en exprimant que mon dessein était d’ étendre les frontières de l’empire. Je me voyais t
cachés & découverts, en exprimant que mon dessein était d’étendre les frontières de l’empire. Je me voyais trahi ou aba
couverts, en exprimant que mon dessein était d’étendre les frontières de l’empire. Je me voyais trahi ou abandonné, & 
verts, en exprimant que mon dessein était d’étendre les frontières de l’ empire. Je me voyais trahi ou abandonné, & je
re. Je me voyais trahi ou abandonné, & je pris soudain résolution de partir & de joindre la douceur avec la gravit
trahi ou abandonné, & je pris soudain résolution de partir &  de joindre la douceur avec la gravité pour faire ren
bandonné, & je pris soudain résolution de partir & de joindre la douceur avec la gravité pour faire rentrer en soi
je pris soudain résolution de partir & de joindre la douceur avec la gravité pour faire rentrer en soi les officiers d
& de joindre la douceur avec la gravité pour faire rentrer en soi les officiers de l’armée, & marcher à travers les
re la douceur avec la gravité pour faire rentrer en soi les officiers de l’armée, & marcher à travers les champs et le
la douceur avec la gravité pour faire rentrer en soi les officiers de l’ armée, & marcher à travers les champs et les l
aire rentrer en soi les officiers de l’armée, & marcher à travers les champs et les lieux inhabités. » Je me sers de Pa
n soi les officiers de l’armée, & marcher à travers les champs et les lieux inhabités. » Je me sers de Pajot pour écrir
mp; marcher à travers les champs et les lieux inhabités. » Je me sers de Pajot pour écrire cette lettre, & mon corresp
re cette lettre, & mon correspondant, qui a un autre dictionnaire de Pajol de la même édition que le mien, s’en sert p
lettre, & mon correspondant, qui a un autre dictionnaire de Pajol de la même édition que le mien, s’en sert pour l’exp
tre, & mon correspondant, qui a un autre dictionnaire de Pajol de la même édition que le mien, s’en sert pour l’expliq
dictionnaire de Pajol de la même édition que le mien, s’en sert pour l’ expliquer. Il sait que le nombre des livres indiqu
la même édition que le mien, s’en sert pour l’expliquer. Il sait que le nombre des livres indique la page, que le nombre
s’en sert pour l’expliquer. Il sait que le nombre des livres indique la page, que le nombre des sols indique la ligne, &a
ur l’expliquer. Il sait que le nombre des livres indique la page, que le nombre des sols indique la ligne, & que celui
le nombre des livres indique la page, que le nombre des sols indique la ligne, & que celui des deniers indique la qua
nombre des sols indique la ligne, & que celui des deniers indique la quantité des mots qu’il en doit tirer. Voici ce q
dique la quantité des mots qu’il en doit tirer. Voici ce qu’il reçoit de moi que j’intitule bordereau, calcul, rôle, état,
0 4 675 5 1 527 8 9 8 902 8 3 Il ne s’arrête point à ce total de 8 902 livres 8 sols 3 deniers, parce qu’il sait q
ers, parce qu’il sait qu’il ne sert à rien & n’y est mis que pour l’ apparence : il ne s’arrête qu’aux sommes particuli
articulières. Il cherche dans son dictionnaire, sur la première somme de 314 livres 10 sols 10 deniers, la page 314. La di
dictionnaire, sur la première somme de 314 livres 10 sols 10 deniers, la page 314. La dixième ligne lui est indiquée par l
0 sols 10 deniers, la page 314. La dixième ligne lui est indiquée par les dix sols, & il en prend les dix premiers mots
La dixième ligne lui est indiquée par les dix sols, & il en prend les dix premiers mots qui lui sont marqués par les di
ols, & il en prend les dix premiers mots qui lui sont marqués par les dix deniers, & ce sont ceux-ci… « Je me suis
ar les dix deniers, & ce sont ceux-ci… « Je me suis fait beaucoup d’ ennemis, & cachés & découverts » Il cherch
eaucoup d’ennemis, & cachés & découverts » Il cherche ensuite la 304e page, & tire les deux premiers mots de l
cachés & découverts » Il cherche ensuite la 304e page, & tire les deux premiers mots de la huitième ligne, qui sont
 » Il cherche ensuite la 304e page, & tire les deux premiers mots de la huitième ligne, qui sont ceux-ci… « en exprima
est 527 livres 8 sols 9 deniers, où il trouvera, « marcher à travers les champs & les lieux inhabités », & prenant
sols 9 deniers, où il trouvera, « marcher à travers les champs &  les lieux inhabités », & prenant toujours le tota
ravers les champs & les lieux inhabités », & prenant toujours le total des livres pour le numéro de la page, le to
es lieux inhabités », & prenant toujours le total des livres pour le numéro de la page, le total des sols pour la quan
nhabités », & prenant toujours le total des livres pour le numéro de la page, le total des sols pour la quantième lign
bités », & prenant toujours le total des livres pour le numéro de la page, le total des sols pour la quantième ligne,
& prenant toujours le total des livres pour le numéro de la page, le total des sols pour la quantième ligne, & le
le total des livres pour le numéro de la page, le total des sols pour la quantième ligne, & le total des deniers pour
e numéro de la page, le total des sols pour la quantième ligne, &  le total des deniers pour la quantité des premiers m
tal des sols pour la quantième ligne, & le total des deniers pour la quantité des premiers mots qu’il en doit tirer, i
niers pour la quantité des premiers mots qu’il en doit tirer, il aura l’ intelligence de ce que je veux lui mander. Je croi
uantité des premiers mots qu’il en doit tirer, il aura l’intelligence de ce que je veux lui mander. Je crois m’être assez
ligence de ce que je veux lui mander. Je crois m’être assez expliqué. Le dictionnaire de Pajot est entre les mains de tout
e je veux lui mander. Je crois m’être assez expliqué. Le dictionnaire de Pajot est entre les mains de tout le monde ; mais
r. Je crois m’être assez expliqué. Le dictionnaire de Pajot est entre les mains de tout le monde ; mais un ministre peut en
s m’être assez expliqué. Le dictionnaire de Pajot est entre les mains de tout le monde ; mais un ministre peut en faire fa
ais un ministre peut en faire faire à sa volonté, & s’en réserver les exemplaires. Faire prendre garde que le numéro de
volonté, & s’en réserver les exemplaires. Faire prendre garde que le numéro des pages y soit bien suivi, & non int
fois répétée. Ce qui est une erreur bien lourde pour Esclassant &  la veuve Thibout, qui de mon temps fournissaient l’U
st une erreur bien lourde pour Esclassant & la veuve Thibout, qui de mon temps fournissaient l’Université. Il y a deux
our Esclassant & la veuve Thibout, qui de mon temps fournissaient l’ Université. Il y a deux colonnes à chaque page : o
saient l’Université. Il y a deux colonnes à chaque page : on pourrait les distinguer l’une d’avec l’autre en laissant la pr
ec l’autre en laissant la première en blanc & marquant la seconde d’ un trait de plume, comme il est marqué à la cinqui
en laissant la première en blanc & marquant la seconde d’un trait de plume, comme il est marqué à la cinquième ligne d
plume, comme il est marqué à la cinquième ligne du chiffre ci-dessus de 401 livres 12 sols 5 deniers. Ce trait indiquerai
12 sols 5 deniers. Ce trait indiquerait que c’est à la douzième ligne de la seconde colonne de la page 401 qu’on doit cher
trait indiquerait que c’est à la douzième ligne de la seconde colonne de la page 401 qu’on doit chercher les cinq mots ind
it indiquerait que c’est à la douzième ligne de la seconde colonne de la page 401 qu’on doit chercher les cinq mots indiqu
uzième ligne de la seconde colonne de la page 401 qu’on doit chercher les cinq mots indiqués par les cinq deniers. Le minis
colonne de la page 401 qu’on doit chercher les cinq mots indiqués par les cinq deniers. Le ministre pourrait ne confier ces
401 qu’on doit chercher les cinq mots indiqués par les cinq deniers. Le ministre pourrait ne confier ces exemplaires qu’a
onfier ces exemplaires qu’a ceux qui sont dans sa confidence, ou dans le secret de l’État. Il pourrait lui-même écrire de
exemplaires qu’a ceux qui sont dans sa confidence, ou dans le secret de l’État. Il pourrait lui-même écrire de sa main en
emplaires qu’a ceux qui sont dans sa confidence, ou dans le secret de l’ État. Il pourrait lui-même écrire de sa main en pe
confidence, ou dans le secret de l’État. Il pourrait lui-même écrire de sa main en peu de temps les dépêches dignes d’un
ret de l’État. Il pourrait lui-même écrire de sa main en peu de temps les dépêches dignes d’un secret impénétrable. Il est,
urrait lui-même écrire de sa main en peu de temps les dépêches dignes d’ un secret impénétrable. Il est, à ce que je crois,
énétrable. Il est, à ce que je crois, certain qu’il serait impossible de déchiffrer ces lettres, & qu’on pourrait écri
ttres ignoreraient eux-mêmes ce qu’ils porteraient : on pourrait même les déchirer, & les faire servir d’enveloppes à d
ux-mêmes ce qu’ils porteraient : on pourrait même les déchirer, &  les faire servir d’enveloppes à des babioles : pourvu
s porteraient : on pourrait même les déchirer, & les faire servir d’ enveloppes à des babioles : pourvu que celui à qui
es à des babioles : pourvu que celui à qui on écrirait pût rassembler les morceaux, c’en serait autant qu’il en faudrait :
en serait autant qu’il en faudrait : en un mot, on pourrait se servir d’ une infinité de moyens pour les faire rendre en sû
t qu’il en faudrait : en un mot, on pourrait se servir d’une infinité de moyens pour les faire rendre en sûreté ; mais, de
rait : en un mot, on pourrait se servir d’une infinité de moyens pour les faire rendre en sûreté ; mais, de quelque manière
rvir d’une infinité de moyens pour les faire rendre en sûreté ; mais, de quelque manière que ce fût, celui qui les portera
ire rendre en sûreté ; mais, de quelque manière que ce fût, celui qui les porterait ne tremblerait plus pour sa vie, & 
orterait ne tremblerait plus pour sa vie, & ne serait plus obligé de les cacher puisqu’il pourrait les porter chiffonn
erait ne tremblerait plus pour sa vie, & ne serait plus obligé de les cacher puisqu’il pourrait les porter chiffonnées
sa vie, & ne serait plus obligé de les cacher puisqu’il pourrait les porter chiffonnées dans les basques de son justau
s obligé de les cacher puisqu’il pourrait les porter chiffonnées dans les basques de son justaucorps comme des papiers de r
les cacher puisqu’il pourrait les porter chiffonnées dans les basques de son justaucorps comme des papiers de rebut, &
ter chiffonnées dans les basques de son justaucorps comme des papiers de rebut, & indifférents. Dans les dictionnaires
son justaucorps comme des papiers de rebut, & indifférents. Dans les dictionnaires imprimés exprès, les chiffres qui i
de rebut, & indifférents. Dans les dictionnaires imprimés exprès, les chiffres qui indiqueraient les pages seraient por
ans les dictionnaires imprimés exprès, les chiffres qui indiqueraient les pages seraient portés à telle quantité qu’on voud
queraient les pages seraient portés à telle quantité qu’on voudrait : l’ épaisseur d’un livre ne fait rien à l’essentiel. C
s pages seraient portés à telle quantité qu’on voudrait : l’épaisseur d’ un livre ne fait rien à l’essentiel. Cependant, il
telle quantité qu’on voudrait : l’épaisseur d’un livre ne fait rien à l’ essentiel. Cependant, il serait très rare qu’un di
menu allât jusqu’à mille pages, & on peut réserver ces mille pour le numéro de la vingtaine, où la ligne cherchée sera
jusqu’à mille pages, & on peut réserver ces mille pour le numéro de la vingtaine, où la ligne cherchée serait. Par ex
squ’à mille pages, & on peut réserver ces mille pour le numéro de la vingtaine, où la ligne cherchée serait. Par exemp
, & on peut réserver ces mille pour le numéro de la vingtaine, où la ligne cherchée serait. Par exemple, suivant toujo
gne cherchée serait. Par exemple, suivant toujours Pajot, j’ai besoin de ces mots… « Il venge la mort cruelle qu’on a fait
exemple, suivant toujours Pajot, j’ai besoin de ces mots… « Il venge la mort cruelle qu’on a fait souffrir aux hommes les
ces mots… « Il venge la mort cruelle qu’on a fait souffrir aux hommes les plus illustres de la République. » Ils sont à la
e la mort cruelle qu’on a fait souffrir aux hommes les plus illustres de la République. » Ils sont à la soixante-dixième l
a mort cruelle qu’on a fait souffrir aux hommes les plus illustres de la République. » Ils sont à la soixante-dixième lign
souffrir aux hommes les plus illustres de la République. » Ils sont à la soixante-dixième ligne de la seconde colonne de l
us illustres de la République. » Ils sont à la soixante-dixième ligne de la seconde colonne de la page 867. J’écris mon ch
ublique. » Ils sont à la soixante-dixième ligne de la seconde colonne de la page 867. J’écris mon chiffre ainsi : -4867. 1
ique. » Ils sont à la soixante-dixième ligne de la seconde colonne de la page 867. J’écris mon chiffre ainsi : -4867. 10.
e colonne de la page 867. J’écris mon chiffre ainsi : -4867. 10. 11 6 Le trait devant le chiffre indique la seconde colonn
page 867. J’écris mon chiffre ainsi : -4867. 10. 11 6 Le trait devant le chiffre indique la seconde colonne ; le 4 apprend
867. 10. 11 6 Le trait devant le chiffre indique la seconde colonne ; le 4 apprendra que c’est dans la quatrième vingtaine
econde colonne ; le 4 apprendra que c’est dans la quatrième vingtaine de lignes, & ligne 10, qu’il doit chercher les 1
la quatrième vingtaine de lignes, & ligne 10, qu’il doit chercher les 17 mots 11 & 6 dont il a besoin. Ainsi du res
& 6 dont il a besoin. Ainsi du reste. J’ai mis exprès cet exemple de 17 mots ; mais il est presque impossible que ceux
aillent jusqu’à onze, & plus encore qu’ils passent ce nombre. Si les mots dont on aura besoin tombent à la vingtième l
ont on aura besoin tombent à la vingtième ligne, on ne marquera point de sols. Voilà le chiffre qui m’est tombé dans l’esp
oin tombent à la vingtième ligne, on ne marquera point de sols. Voilà le chiffre qui m’est tombé dans l’esprit : il est in
, on ne marquera point de sols. Voilà le chiffre qui m’est tombé dans l’ esprit : il est inutile que j’en fasse un plus amp
fasse un plus ample commentaire, tant pour empêcher que pour prévenir les abus. Je retourne à l’Ascension, où nous n’avons
entaire, tant pour empêcher que pour prévenir les abus. Je retourne à l’ Ascension, où nous n’avons trouvé ni lettre ni mar
Je retourne à l’Ascension, où nous n’avons trouvé ni lettre ni marque de passage. Nous y avons laissé une bouteille. Si no
elots, dont deux sont fort regrettés, à cause de leur hardiesse &  de leur expérience ; un canonnier brave & de têt
de leur hardiesse & de leur expérience ; un canonnier brave &  de tête, & deux soldats. Ce sont sept hommes : &
mp; de tête, & deux soldats. Ce sont sept hommes : & quantité de malades que nous avons. Je vois ici quantité de g
mmes : & quantité de malades que nous avons. Je vois ici quantité de gens qui font bonne mine à mauvais jeu. Je n’en s
e mine à mauvais jeu. Je n’en suis ni cause, ni fauteur, ni complice. La planche est tirée ; il faut sauter le fossé. En u
cause, ni fauteur, ni complice. La planche est tirée ; il faut sauter le fossé. En un mot, le péril est ouvert : tel peut
complice. La planche est tirée ; il faut sauter le fossé. En un mot, le péril est ouvert : tel peut en souffrir, qui n’en
; M. de La Chassée, qui avons pris notre parti, il ne nous reste qu’à l’ attendre avec fermeté, & dire comme César dans
illabitur orbis Impavidum ferient ruinae. Du mardi 8 mai 1691 Le vent est toujours bon ; mais tellement faible que
is tellement faible que nous n’avons presque point avancé. Nous avons le soleil à pic ou au zénith. On voit encore l’île d
point avancé. Nous avons le soleil à pic ou au zénith. On voit encore l’ île de l’Ascension. Les fous & les frégates so
ns le soleil à pic ou au zénith. On voit encore l’île de l’Ascension. Les fous & les frégates sont venus nous reconduir
pic ou au zénith. On voit encore l’île de l’Ascension. Les fous &  les frégates sont venus nous reconduire. On en a pris
duire. On en a pris quatorze, dont six ont été trouvés bons à soupe ; les huit autres seront encore meilleurs demain, parce
es huit autres seront encore meilleurs demain, parce qu’ils passeront la nuit dans le vinaigre. Du mercredi 9 mai 1691
s seront encore meilleurs demain, parce qu’ils passeront la nuit dans le vinaigre. Du mercredi 9 mai 1691 Le vent a
’ils passeront la nuit dans le vinaigre. Du mercredi 9 mai 1691 Le vent a beaucoup rafraîchi cette nuit, & a fai
p rafraîchi cette nuit, & a fait donner dans nos voiles une volée de poissons volants : il en est tombé sur le pont un
r dans nos voiles une volée de poissons volants : il en est tombé sur le pont une quantité incroyable. Nos matelots en ont
sur le pont une quantité incroyable. Nos matelots en ont ramassé plus de quatre milliers ; &, outre le dîné et le soup
e. Nos matelots en ont ramassé plus de quatre milliers ; &, outre le dîné et le soupé que ces petits animaux leur ont
lots en ont ramassé plus de quatre milliers ; &, outre le dîné et le soupé que ces petits animaux leur ont fournis, il
ournis, ils en ont encore consommé une grande quantité à prendre plus de deux cents bonites. J’ai dit ce que c’était que c
plus de deux cents bonites. J’ai dit ce que c’était que ces poissons. Les fous & les frégates ont infiniment plus de go
nts bonites. J’ai dit ce que c’était que ces poissons. Les fous &  les frégates ont infiniment plus de goût que la macre
ait que ces poissons. Les fous & les frégates ont infiniment plus de goût que la macreuse. Du jeudi 10 mai 1691
poissons. Les fous & les frégates ont infiniment plus de goût que la macreuse. Du jeudi 10 mai 1691 Nous avons e
use. Du jeudi 10 mai 1691 Nous avons encore fort bien été toute la journée ; &, sur le soir, nous avons été pend
1691 Nous avons encore fort bien été toute la journée ; &, sur le soir, nous avons été pendant une demi-heure le jo
a journée ; &, sur le soir, nous avons été pendant une demi-heure le jouet d’un grain. J’ai dit ce que c’est qu’un gra
 ; &, sur le soir, nous avons été pendant une demi-heure le jouet d’ un grain. J’ai dit ce que c’est qu’un grain au t.
0. Celui-ci s’est terminé par une pluie très forte qui a fait changer le vent, qui n’est plus que Nord-Ouest, justement co
us que Nord-Ouest, justement contraire. Du vendredi 11 mai 1691 Le vent a calmé sur le minuit ; & à deux heures
ustement contraire. Du vendredi 11 mai 1691 Le vent a calmé sur le minuit ; & à deux heures il est revenu parfai
fort bien été, & allons bien encore. On s’était trop bien trouvé de la bonite que j’ai fait mariner en venant pour n’
rt bien été, & allons bien encore. On s’était trop bien trouvé de la bonite que j’ai fait mariner en venant pour n’en
terriblement, parce que cela affaiblit notre équipage & me donne de la peine fort infructueusement, parce qu’il faut
rriblement, parce que cela affaiblit notre équipage & me donne de la peine fort infructueusement, parce qu’il faut fai
p; me donne de la peine fort infructueusement, parce qu’il faut faire l’ inventaire & le procès-verbal de vente de ce q
eine fort infructueusement, parce qu’il faut faire l’inventaire &  le procès-verbal de vente de ce qu’ils laissent &
ueusement, parce qu’il faut faire l’inventaire & le procès-verbal de vente de ce qu’ils laissent & porter chaque a
, parce qu’il faut faire l’inventaire & le procès-verbal de vente de ce qu’ils laissent & porter chaque article au
ce qu’ils laissent & porter chaque article au compte particulier de chaque adjudicataire, afin que la Compagnie, qui
haque article au compte particulier de chaque adjudicataire, afin que la Compagnie, qui est chargée de tout, trouve sur le
ulier de chaque adjudicataire, afin que la Compagnie, qui est chargée de tout, trouve sur le grand livre le compte fait pa
dicataire, afin que la Compagnie, qui est chargée de tout, trouve sur le grand livre le compte fait par débit & crédit
que la Compagnie, qui est chargée de tout, trouve sur le grand livre le compte fait par débit & crédit de chacun de l
tout, trouve sur le grand livre le compte fait par débit & crédit de chacun de l’équipage, tant vivant que mort. Il es
ve sur le grand livre le compte fait par débit & crédit de chacun de l’équipage, tant vivant que mort. Il est vrai que
sur le grand livre le compte fait par débit & crédit de chacun de l’ équipage, tant vivant que mort. Il est vrai que ce
s longs, parce qu’un matelot est toujours assez bien garni, au retour d’ un voyage de long cours, lorsqu’il a deux chemises
ce qu’un matelot est toujours assez bien garni, au retour d’un voyage de long cours, lorsqu’il a deux chemises, une sur so
il a deux chemises, une sur son corps & l’autre aux haubans, ou à la traîne. Enfin, ce n’est que de la peine pour moi 
corps & l’autre aux haubans, ou à la traîne. Enfin, ce n’est que de la peine pour moi ; mais il faut remplir ses devo
rps & l’autre aux haubans, ou à la traîne. Enfin, ce n’est que de la peine pour moi ; mais il faut remplir ses devoirs
faut remplir ses devoirs. J’ai fait cet après-midi une vente générale de tout ce qui a été laissé par le canonnier & l
ait cet après-midi une vente générale de tout ce qui a été laissé par le canonnier & les quatre matelots morts à l’Asc
une vente générale de tout ce qui a été laissé par le canonnier &  les quatre matelots morts à l’Ascension, & par ce
e qui a été laissé par le canonnier & les quatre matelots morts à l’ Ascension, & par celui d’aujourd’hui. Pour ce
onnier & les quatre matelots morts à l’Ascension, & par celui d’ aujourd’hui. Pour ce qui regarde les soldats, c’es
rts à l’Ascension, & par celui d’aujourd’hui. Pour ce qui regarde les soldats, c’est l’affaire de M. de La Chassée &
& par celui d’aujourd’hui. Pour ce qui regarde les soldats, c’est l’ affaire de M. de La Chassée & de son sergent.
celui d’aujourd’hui. Pour ce qui regarde les soldats, c’est l’affaire de M. de La Chassée & de son sergent. Si l’équip
ce qui regarde les soldats, c’est l’affaire de M. de La Chassée &  de son sergent. Si l’équipage n’était presque pas to
soldats, c’est l’affaire de M. de La Chassée & de son sergent. Si l’ équipage n’était presque pas tout composé de Bas-B
& de son sergent. Si l’équipage n’était presque pas tout composé de Bas-Bretons & de Normands, je serais surpris
. Si l’équipage n’était presque pas tout composé de Bas-Bretons &  de Normands, je serais surpris qu’aucun ne laissât n
i autre marchandise des Indes. Il est certain que tous en ont acheté, les uns plus & les autres moins. Cependant, rien
des Indes. Il est certain que tous en ont acheté, les uns plus &  les autres moins. Cependant, rien ne se trouve. Tout
ce que j’en puis dire, après m’en être sourdement informé, c’est que les vivants ont bonne grippe, & que notre aumônie
1 Toujours bon vent, & nous allons bien. Je n’en parlerai plus de poisson, à moins qu’on en prenne quelqu’un qui so
’on en prenne quelqu’un qui soit extraordinaire. J’ai parlé ci-dessus de la dorade : on en a pris quatre aujourd’hui, qui
en prenne quelqu’un qui soit extraordinaire. J’ai parlé ci-dessus de la dorade : on en a pris quatre aujourd’hui, qui nou
mai 1691 Toujours bon petit vent. Nous ne sommes qu’à douze lieues de la Ligne dans le Sud. Du lundi 14 mai 1691
1691 Toujours bon petit vent. Nous ne sommes qu’à douze lieues de la Ligne dans le Sud. Du lundi 14 mai 1691 Nou
urs bon petit vent. Nous ne sommes qu’à douze lieues de la Ligne dans le Sud. Du lundi 14 mai 1691 Nous avons, grâce
ns le Sud. Du lundi 14 mai 1691 Nous avons, grâce à Dieu, passé la Ligne cette nuit pour la quatrième, &, Dieu a
ne cette nuit pour la quatrième, &, Dieu aidant, la dernière fois de notre voyage. Nous ne respirons plus que la Marti
aidant, la dernière fois de notre voyage. Nous ne respirons plus que la Martinique. Le vent est bon, quoique faible. D
nière fois de notre voyage. Nous ne respirons plus que la Martinique. Le vent est bon, quoique faible. Du mardi 15 mai
rtinique. Le vent est bon, quoique faible. Du mardi 15 mai 1691 Le vent a presque tout à fait calmé dès le point du
e. Du mardi 15 mai 1691 Le vent a presque tout à fait calmé dès le point du jour ; ce qui fait que depuis hier midi
s : &, faute de vent pour nous rafraîchir, nous avons senti toute la journée une chaleur excessive. Du mercredi 16
toute la journée une chaleur excessive. Du mercredi 16 mai 1691 Le vent a un peu rafraîchi ; mais il fait toujours b
nt a un peu rafraîchi ; mais il fait toujours bien chaud : cependant, l’ espérance de respirer bientôt notre air natal nous
rafraîchi ; mais il fait toujours bien chaud : cependant, l’espérance de respirer bientôt notre air natal nous a donné des
dit que si ce petit vent-ci continue nous serons dans quinze jours à la Martinique ; & moi je réponds toujours sur le
dans quinze jours à la Martinique ; & moi je réponds toujours sur les si, qu’avec un si je ferais entrer un âne dans un
c un si je ferais entrer un âne dans une bouteille. On ne perd jamais l’ amour de la patrie ; &, quoique j’aie toujours
je ferais entrer un âne dans une bouteille. On ne perd jamais l’amour de la patrie ; &, quoique j’aie toujours été mal
ferais entrer un âne dans une bouteille. On ne perd jamais l’amour de la patrie ; &, quoique j’aie toujours été malheu
ique j’aie toujours été malheureux dans la mienne, je ne demande qu’à la revoir. Nescio quâ natale solum dulcedine cuncto
e. Cela m’ennuie. Du mardi 22 mai 1691 Toujours de même ; point de changement ; pluie, calme, & vent par interva
. Nous avons cinquante-deux malades, tant soldats que matelots, &  le nombre en augmente tous les jours. Il court un br
malades, tant soldats que matelots, & le nombre en augmente tous les jours. Il court un bruit de charbons de peste qui
telots, & le nombre en augmente tous les jours. Il court un bruit de charbons de peste qui ne me plaît point ; ce qui
; le nombre en augmente tous les jours. Il court un bruit de charbons de peste qui ne me plaît point ; ce qui nous oblige,
point ; ce qui nous oblige, M. de La Chassée & moi, à boire tous les matins de l’eau-de-vie avec de l’ail pilé dedans,
qui nous oblige, M. de La Chassée & moi, à boire tous les matins de l’eau-de-vie avec de l’ail pilé dedans, & de
i nous oblige, M. de La Chassée & moi, à boire tous les matins de l’ eau-de-vie avec de l’ail pilé dedans, & de sab
de La Chassée & moi, à boire tous les matins de l’eau-de-vie avec de l’ail pilé dedans, & de sabler ou avaler tout
La Chassée & moi, à boire tous les matins de l’eau-de-vie avec de l’ ail pilé dedans, & de sabler ou avaler tout d’
oire tous les matins de l’eau-de-vie avec de l’ail pilé dedans, &  de sabler ou avaler tout d’un coup cet ail pilé. Cel
’eau-de-vie avec de l’ail pilé dedans, & de sabler ou avaler tout d’ un coup cet ail pilé. Cela pue à ne se pouvoir pas
. Cela pue à ne se pouvoir pas souffrir l’un l’autre. Il appelle cela chasser le diable au nom de Belzébut. Du mercredi 23 m
ue à ne se pouvoir pas souffrir l’un l’autre. Il appelle cela chasser le diable au nom de Belzébut. Du mercredi 23 mai
ours pluie, calme & vent. Ils jouent au lansquenet : chacun tient le bureau à son tour. Du jeudi 24, jour de l’asce
lansquenet : chacun tient le bureau à son tour. Du jeudi 24, jour de l’ascension 1691 Le vent s’est renforcé & 
nsquenet : chacun tient le bureau à son tour. Du jeudi 24, jour de l’ ascension 1691 Le vent s’est renforcé & nou
ent le bureau à son tour. Du jeudi 24, jour de l’ascension 1691 Le vent s’est renforcé & nous allons bien. Du
25 mai 1691 Toujours bon vent : six jours de même, on nous livre à la Martinique. Du samedi 26 mai 1691 Toujours
Il est mort cette nuit deux matelots. À peine ont-ils été expirés que les mamelles, le dessous des aisselles & tout le
tte nuit deux matelots. À peine ont-ils été expirés que les mamelles, le dessous des aisselles & tout le tour du nombr
ils été expirés que les mamelles, le dessous des aisselles & tout le tour du nombril sont devenus plombés & verdât
bril sont devenus plombés & verdâtres. Ceux-ci ne coûteront point d’ écriture : on a tout jeté, Propter causant gravem.
causant gravem. Du dimanche 27 mai 1691 Toujours de même, &  la chaleur un peu modérée par le vent. On a trouvé a
27 mai 1691 Toujours de même, & la chaleur un peu modérée par le vent. On a trouvé aujourd’hui de gros vers blancs
& la chaleur un peu modérée par le vent. On a trouvé aujourd’hui de gros vers blancs dans notre biscuit. On dit que c
aujourd’hui de gros vers blancs dans notre biscuit. On dit que c’est l’ ordinaire, & qu’on ne doit pas s’en étonner. C
 qu’on ne doit pas s’en étonner. Ce n’est donc point cela qui me fait le plus de peine. C’est la mort fréquente de nos mat
e doit pas s’en étonner. Ce n’est donc point cela qui me fait le plus de peine. C’est la mort fréquente de nos matelots, &
étonner. Ce n’est donc point cela qui me fait le plus de peine. C’est la mort fréquente de nos matelots, & le genre de
donc point cela qui me fait le plus de peine. C’est la mort fréquente de nos matelots, & le genre de la maladie dont i
fait le plus de peine. C’est la mort fréquente de nos matelots, &  le genre de la maladie dont ils meurent. J’ai dit ci
lus de peine. C’est la mort fréquente de nos matelots, & le genre de la maladie dont ils meurent. J’ai dit ci-dessus q
de peine. C’est la mort fréquente de nos matelots, & le genre de la maladie dont ils meurent. J’ai dit ci-dessus que
a maladie dont ils meurent. J’ai dit ci-dessus que je crois que toute la mateloterie a le diable dans les dents. Nous avon
s meurent. J’ai dit ci-dessus que je crois que toute la mateloterie a le diable dans les dents. Nous avons ici un nommé Re
dit ci-dessus que je crois que toute la mateloterie a le diable dans les dents. Nous avons ici un nommé René Le Gallic, qu
ble dans les dents. Nous avons ici un nommé René Le Gallic, qui mange les rats, & dit qu’ils valent mieux que les lapin
René Le Gallic, qui mange les rats, & dit qu’ils valent mieux que les lapins : & les vers qui sont dans le pain son
mange les rats, & dit qu’ils valent mieux que les lapins : &  les vers qui sont dans le pain sont pour lui du beurr
dit qu’ils valent mieux que les lapins : & les vers qui sont dans le pain sont pour lui du beurre & des confitures
i sont dans le pain sont pour lui du beurre & des confitures ; il les étend dessus, & croque tout ensemble. Du l
ent, & nous allons bien. Du mardi 29 mai 1691 Nous avons vu la nuit passée, vers les neuf à dix heures, un feu,
s bien. Du mardi 29 mai 1691 Nous avons vu la nuit passée, vers les neuf à dix heures, un feu, & entendu tirer un
ssée, vers les neuf à dix heures, un feu, & entendu tirer un coup de canon. Ce sont, assurément, des vaisseaux venant
ndu tirer un coup de canon. Ce sont, assurément, des vaisseaux venant de Guinée, & qui vont aux îles comme nous, ou bi
en état, seul, avec beaucoup de malades, chargé & sale, comme est l’ Écueil, d’affronter, encore moins d’attendre des n
eul, avec beaucoup de malades, chargé & sale, comme est l’Écueil, d’ affronter, encore moins d’attendre des navires don
des, chargé & sale, comme est l’Écueil, d’affronter, encore moins d’ attendre des navires dont nous ignorons le nombre
, d’affronter, encore moins d’attendre des navires dont nous ignorons le nombre & la force, nous avons éteint tous les
ncore moins d’attendre des navires dont nous ignorons le nombre &  la force, nous avons éteint tous les feux, même ceux
s dont nous ignorons le nombre & la force, nous avons éteint tous les feux, même ceux des pipes, & avons forcé de v
us avons éteint tous les feux, même ceux des pipes, & avons forcé de voiles. Nous n’avons point revu ce matin ces navi
int revu ce matin ces navires, qui, très certainement, ont fait faire de mauvais sang à bien des gens, & qui en ont fa
ang à bien des gens, & qui en ont fait veiller bien d’autres. MM.  de Porrières, de Bouchetière, de La Chassée, de La T
gens, & qui en ont fait veiller bien d’autres. MM. de Porrières, de Bouchetière, de La Chassée, de La Touche, l’aumôn
en ont fait veiller bien d’autres. MM. de Porrières, de Bouchetière, de La Chassée, de La Touche, l’aumônier & moi, a
ont fait veiller bien d’autres. MM. de Porrières, de Bouchetière, de La Chassée, de La Touche, l’aumônier & moi, avon
t fait veiller bien d’autres. MM. de Porrières, de Bouchetière, de La Chassée , de La Touche, l’aumônier & moi, avons passé
iller bien d’autres. MM. de Porrières, de Bouchetière, de La Chassée, de La Touche, l’aumônier & moi, avons passé la n
er bien d’autres. MM. de Porrières, de Bouchetière, de La Chassée, de La Touche, l’aumônier & moi, avons passé la nuit
utres. MM. de Porrières, de Bouchetière, de La Chassée, de La Touche, l’ aumônier & moi, avons passé la nuit à jaser &a
tière, de La Chassée, de La Touche, l’aumônier & moi, avons passé la nuit à jaser & à boire un flacon du pater, qu
re un flacon du pater, qui n’en a point tâté. Belle & ample était la matière du colloque. Nous avons toujours eu bon v
e du colloque. Nous avons toujours eu bon vent. Nous sommes juste par la latitude de la Martinique, dont nous ne sommes pa
e. Nous avons toujours eu bon vent. Nous sommes juste par la latitude de la Martinique, dont nous ne sommes pas à plus de
Nous avons toujours eu bon vent. Nous sommes juste par la latitude de la Martinique, dont nous ne sommes pas à plus de cen
uste par la latitude de la Martinique, dont nous ne sommes pas à plus de cent soixante lieues. Le ministre, ou le prédican
a Martinique, dont nous ne sommes pas à plus de cent soixante lieues. Le ministre, ou le prédicant hollandais, & un de
nt nous ne sommes pas à plus de cent soixante lieues. Le ministre, ou le prédicant hollandais, & un des Lascaris dont
hollandais, & un des Lascaris dont j’ai parlé ci-dessus, ont pris la peine de se laisser mourir cet après-midi. Les bo
s, & un des Lascaris dont j’ai parlé ci-dessus, ont pris la peine de se laisser mourir cet après-midi. Les bonites, ni
rlé ci-dessus, ont pris la peine de se laisser mourir cet après-midi. Les bonites, ni autres poissons dont ces mers sont pl
ront pas fait un repas fort succulent, car ils étaient si maigres que le diable, tout fin & tout subtil qu’il est, ne
s que le diable, tout fin & tout subtil qu’il est, ne pouvait pas les tenter du côté de la chair. Du mercredi 30 mai
fin & tout subtil qu’il est, ne pouvait pas les tenter du côté de la chair. Du mercredi 30 mai 1691 Toujours bon
te. Il nous est encore mort un matelot cet après-midi, & toujours de la même maladie. Le cadavre faisait horreur ; &am
Il nous est encore mort un matelot cet après-midi, & toujours de la même maladie. Le cadavre faisait horreur ; & 
re mort un matelot cet après-midi, & toujours de la même maladie. Le cadavre faisait horreur ; & ceux qui ne pouva
cadavre faisait horreur ; & ceux qui ne pouvaient ni ne voulaient le voir étaient malgré eux forcés de le sentir. Depu
ux qui ne pouvaient ni ne voulaient le voir étaient malgré eux forcés de le sentir. Depuis notre départ de l’Ascension jus
qui ne pouvaient ni ne voulaient le voir étaient malgré eux forcés de le sentir. Depuis notre départ de l’Ascension jusqu’
t le voir étaient malgré eux forcés de le sentir. Depuis notre départ de l’Ascension jusqu’ici, voilà près de deux barriqu
e voir étaient malgré eux forcés de le sentir. Depuis notre départ de l’ Ascension jusqu’ici, voilà près de deux barriques
s notre départ de l’Ascension jusqu’ici, voilà près de deux barriques d’ eau-de-vie consommées d’extraordinaire, à faire bo
nsion jusqu’ici, voilà près de deux barriques d’eau-de-vie consommées d’ extraordinaire, à faire border l’artimon. Le moyen
ux barriques d’eau-de-vie consommées d’extraordinaire, à faire border l’ artimon. Le moyen de faire autrement ! Du jeudi
s d’eau-de-vie consommées d’extraordinaire, à faire border l’artimon. Le moyen de faire autrement ! Du jeudi 31 & d
e-vie consommées d’extraordinaire, à faire border l’artimon. Le moyen de faire autrement ! Du jeudi 31 & dernier ma
nous allons bien. Après ce que j’ai dit ci-dessus page 93 au sujet de la tortue de Négrades, le lecteur est en droit de cr
s bien. Après ce que j’ai dit ci-dessus page 93 au sujet de la tortue de Négrades, le lecteur est en droit de croire, auss
ce que j’ai dit ci-dessus page 93 au sujet de la tortue de Négrades, le lecteur est en droit de croire, aussi bien que mo
us page 93 au sujet de la tortue de Négrades, le lecteur est en droit de croire, aussi bien que moi, que celle de l’île de
des, le lecteur est en droit de croire, aussi bien que moi, que celle de l’île de l’Ascension ne vaut pas mieux ; & qu
, le lecteur est en droit de croire, aussi bien que moi, que celle de l’ île de l’Ascension ne vaut pas mieux ; & qu’el
mieux ; & qu’elle est bien plutôt propre à perdre un équipage que de contribuer à sa santé. J’étais encore ce matin te
e de contribuer à sa santé. J’étais encore ce matin tellement prévenu de cette pensée que j’ai voulu faire jeter à la mer
matin tellement prévenu de cette pensée que j’ai voulu faire jeter à la mer les six qui nous restent ; & je l’aurais
tellement prévenu de cette pensée que j’ai voulu faire jeter à la mer les six qui nous restent ; & je l’aurais fait san
e j’ai voulu faire jeter à la mer les six qui nous restent ; & je l’ aurais fait sans la défense absolue du commandeur,
jeter à la mer les six qui nous restent ; & je l’aurais fait sans la défense absolue du commandeur, à qui notre chirur
otre chirurgien & Rickwart ont fait entendre qu’il n’y avait rien de si sain pour tout le monde : qu’il était vrai que
 Rickwart ont fait entendre qu’il n’y avait rien de si sain pour tout le monde : qu’il était vrai que nous avons grand nom
ain pour tout le monde : qu’il était vrai que nous avons grand nombre de malades ; mais qu’il fallait observer qu’aucun so
malades ; mais qu’il fallait observer qu’aucun soldat, ni matelot, ne l’ était devenu depuis le départ de cette île parce q
allait observer qu’aucun soldat, ni matelot, ne l’était devenu depuis le départ de cette île parce qu’on leur avait donné
erver qu’aucun soldat, ni matelot, ne l’était devenu depuis le départ de cette île parce qu’on leur avait donné de la tort
ait devenu depuis le départ de cette île parce qu’on leur avait donné de la tortue avec du lard : qu’au contraire, plusieu
devenu depuis le départ de cette île parce qu’on leur avait donné de la tortue avec du lard : qu’au contraire, plusieurs
orts, il était surpris qu’il en fût mort si peu, puisqu’ordinairement les vaisseaux perdaient bien plus de monde que nous n
t mort si peu, puisqu’ordinairement les vaisseaux perdaient bien plus de monde que nous n’en avions perdu ; qu’il fallait
encore observer que ceux qui étaient morts étaient malades avant que d’ avoir passé le cap de Bonne-Espérance, & que l
er que ceux qui étaient morts étaient malades avant que d’avoir passé le cap de Bonne-Espérance, & que les différents
malades avant que d’avoir passé le cap de Bonne-Espérance, & que les différents climats que nous avions traversés avai
traversés avaient fait dans leurs corps une compilation & un amas de mauvaises humeurs si forts que la tortue n’avait
corps une compilation & un amas de mauvaises humeurs si forts que la tortue n’avait pu les dissoudre ; & qu’enfin
& un amas de mauvaises humeurs si forts que la tortue n’avait pu les dissoudre ; & qu’enfin les efforts que la nat
eurs si forts que la tortue n’avait pu les dissoudre ; & qu’enfin les efforts que la nature, aidée de cette tortue, ava
e la tortue n’avait pu les dissoudre ; & qu’enfin les efforts que la nature, aidée de cette tortue, avait faits pour e
it pu les dissoudre ; & qu’enfin les efforts que la nature, aidée de cette tortue, avait faits pour expulser ces mauva
rtue, avait faits pour expulser ces mauvaises humeurs, avaient achevé de détruire le peu de forces qui restaient dans ces
faits pour expulser ces mauvaises humeurs, avaient achevé de détruire le peu de forces qui restaient dans ces corps déjà r
re le peu de forces qui restaient dans ces corps déjà ruinés. Je prie le lecteur de me pardonner le style dont je me sers.
e forces qui restaient dans ces corps déjà ruinés. Je prie le lecteur de me pardonner le style dont je me sers. Ce n’est p
taient dans ces corps déjà ruinés. Je prie le lecteur de me pardonner le style dont je me sers. Ce n’est point ma coutume
r de me pardonner le style dont je me sers. Ce n’est point ma coutume de parler Esculape : son jargon m’est étranger ; &am
: son jargon m’est étranger ; &, en vérité, je n’ai aucun dessein de l’apprendre. Juin 1691 Du vendredi 1er j
on jargon m’est étranger ; &, en vérité, je n’ai aucun dessein de l’ apprendre. Juin 1691 Du vendredi 1er juin
 bon poisson, incomparablement meilleur dans ces mers que dans celles d’ Asie, des Indes & de l’est de l’Afrique. Du
lement meilleur dans ces mers que dans celles d’Asie, des Indes &  de l’est de l’Afrique. Du samedi 2 juin 1691 T
ent meilleur dans ces mers que dans celles d’Asie, des Indes & de l’ est de l’Afrique. Du samedi 2 juin 1691 Touj
illeur dans ces mers que dans celles d’Asie, des Indes & de l’est de l’Afrique. Du samedi 2 juin 1691 Toujours b
eur dans ces mers que dans celles d’Asie, des Indes & de l’est de l’ Afrique. Du samedi 2 juin 1691 Toujours bon
 : on a cargué cette nuit, parce que nos pilotes se font fort proches de la Martinique. Du dimanche 3 juin 1691 Touj
on a cargué cette nuit, parce que nos pilotes se font fort proches de la Martinique. Du dimanche 3 juin 1691 Toujour
manche 3 juin 1691 Toujours bon vent, & cargué comme hier, par la même raison. Du lundi 4 juin 1691 La lune à
mp; cargué comme hier, par la même raison. Du lundi 4 juin 1691 La lune à son dixième jour nous a fait voir terre à
lune à son dixième jour nous a fait voir terre à minuit ; & c’est la Martinique, que nous cherchions. Nous l’avons côt
terre à minuit ; & c’est la Martinique, que nous cherchions. Nous l’ avons côtoyée tout le jour, & ce soir bien ava
; c’est la Martinique, que nous cherchions. Nous l’avons côtoyée tout le jour, & ce soir bien avant dans la nuit. Nous
ons. Nous l’avons côtoyée tout le jour, & ce soir bien avant dans la nuit. Nous avons mouille devant le Fort-Royal, pa
our, & ce soir bien avant dans la nuit. Nous avons mouille devant le Fort-Royal, par un très beau clair de lune. Je ne
ouillé au Fort Saint-Pierre, puisque c’est là que nous aurions trouvé le général & l’intendant. M.de Porrières vient d
int-Pierre, puisque c’est là que nous aurions trouvé le général &  l’ intendant. M.de Porrières vient d’aller au fort.
ous aurions trouvé le général & l’intendant. M.de Porrières vient d’ aller au fort. Du mardi 5 juin 1691 J’ai mis
mardi 5 juin 1691 J’ai mis pied à terre ce matin : j’y ai entendu la messe, & y ai trouvé déjà bonne connaissance.
ndu la messe, & y ai trouvé déjà bonne connaissance. Nous allions la renouveler quand on m’est promptement venu quérir
ie au Fort Saint-Pierre, à sept lieues d’ici, porter des lettres à M.  le marquis d’Eragny, vice-roi, & à M. Du Metz de
Saint-Pierre, à sept lieues d’ici, porter des lettres à M. le marquis d’ Eragny, vice-roi, & à M. Du Metz de Goimpi, in
ant. On m’a lu ces lettres, qui avaient été préparées dès hier. On me les a fortement recommandées, & on m’a fortement
les a fortement recommandées, & on m’a fortement recommandé aussi de les appuyer de toute ma rhétorique, ...flexanimo
a fortement recommandées, & on m’a fortement recommandé aussi de les appuyer de toute ma rhétorique, ...flexanimo serm
recommandées, & on m’a fortement recommandé aussi de les appuyer de toute ma rhétorique, ...flexanimo sermone potenti
r de toute ma rhétorique, ...flexanimo sermone potenti, & surtout de les amplifier d’un beau & pathétique commenta
e toute ma rhétorique, ...flexanimo sermone potenti, & surtout de les amplifier d’un beau & pathétique commentaire.
torique, ...flexanimo sermone potenti, & surtout de les amplifier d’ un beau & pathétique commentaire. Je connais,
résentement, que c’est pour cela que nous n’avons pas mouillé au fort de Saint-Pierre, parce qu’on a voulu éviter les prem
, parce qu’on a voulu éviter les premières réprimandes. Me voilà donc le Dépité de Saint-Ouen, qui va faire l’emblème. On
’on a voulu éviter les premières réprimandes. Me voilà donc le Dépité de Saint-Ouen, qui va faire l’emblème. On n’avait pa
ères réprimandes. Me voilà donc le Dépité de Saint-Ouen, qui va faire l’ emblème. On n’avait pas prévu qu’il en faudrait ve
Quod meruére semper timent ! dit Pétrone. Il n’y va pas moins ici que d’ être cassé, & déclaré incapable d’avoir jamais
ne. Il n’y va pas moins ici que d’être cassé, & déclaré incapable d’ avoir jamais de commandement sur les vaisseaux du
as moins ici que d’être cassé, & déclaré incapable d’avoir jamais de commandement sur les vaisseaux du roi. J’ai pensé
tre cassé, & déclaré incapable d’avoir jamais de commandement sur les vaisseaux du roi. J’ai pensé y refuser mon minist
inistère : &, sans M. de La Chassée, je ne me serais pas mis dans la nécessité de mentir pour justifier une séparation
mp;, sans M. de La Chassée, je ne me serais pas mis dans la nécessité de mentir pour justifier une séparation que je n’ai
séparation que je n’ai jamais approuvée. N’importe, j’y suis : soit à la nage, soit sur une planche, il faut m’en sauver.
age, soit sur une planche, il faut m’en sauver. Eh ! combien y a-t-il d’ avocats qui mourraient de faim s’ils ne plaidaient
, il faut m’en sauver. Eh ! combien y a-t-il d’avocats qui mourraient de faim s’ils ne plaidaient pas contre leur conscien
i 3 juillet 1691 Quand j’aurais voulu écrire jour pour jour, je ne l’ aurais pas pu ; mais, à présent que nous sommes so
ur jour, je ne l’aurais pas pu ; mais, à présent que nous sommes sous les voiles, je vas donner l’essor à ma plume. Nous ar
s pu ; mais, à présent que nous sommes sous les voiles, je vas donner l’ essor à ma plume. Nous arrivâmes au Fort-Royal le
oiles, je vas donner l’essor à ma plume. Nous arrivâmes au Fort-Royal le quatre du mois passé. Le lendemain, notre vaissea
sor à ma plume. Nous arrivâmes au Fort-Royal le quatre du mois passé. Le lendemain, notre vaisseau s’approcha plus près de
e terre qu’il n’était ; & moi, je vins au Fort Saint-Pierre, lieu le plus beau & le plus considérable de l’île &am
it ; & moi, je vins au Fort Saint-Pierre, lieu le plus beau &  le plus considérable de l’île & où est née Mme l
ns au Fort Saint-Pierre, lieu le plus beau & le plus considérable de l’île & où est née Mme la marquise de Mainten
au Fort Saint-Pierre, lieu le plus beau & le plus considérable de l’ île & où est née Mme la marquise de Maintenon.
le plus beau & le plus considérable de l’île & où est née Mme la marquise de Maintenon. J’y rendis les lettres don
& le plus considérable de l’île & où est née Mme la marquise de Maintenon. J’y rendis les lettres dont j’étais ch
le de l’île & où est née Mme la marquise de Maintenon. J’y rendis les lettres dont j’étais chargé ; &, si j’ose le
intenon. J’y rendis les lettres dont j’étais chargé ; &, si j’ose le dire, je parlai si pathétiquement à M. le général
is chargé ; &, si j’ose le dire, je parlai si pathétiquement à M.  le général, & à M. l’intendant, que j’en obtins
’ose le dire, je parlai si pathétiquement à M. le général, & à M.  l’ intendant, que j’en obtins tout ce que je voulus.
ce que je voulus. Dieu veuille que M. du Quesne ne m’en veuille point de mal. Il est honnête homme, par conséquent point m
nnête homme, par conséquent point malfaisant. M. d’Éragny, vice-roi à la Martinique, a été capitaine aux Gardes françaises
capitaine aux Gardes françaises, & a commandé le second bataillon de ce corps. Il est très honnête, & parfaitement
aillon de ce corps. Il est très honnête, & parfaitement bien fait de sa personne. Il faut qu’il soit aussi brave que s
qu’il soit aussi brave que sage, & aussi sage que brave, puisque le roi l’avait choisi il y a deux ans pour aller à S
soit aussi brave que sage, & aussi sage que brave, puisque le roi l’ avait choisi il y a deux ans pour aller à Siam, en
e le roi l’avait choisi il y a deux ans pour aller à Siam, en qualité de général des Français ; poste qui, dans la conjonc
ur aller à Siam, en qualité de général des Français ; poste qui, dans la conjoncture des temps, exigeait un homme égalemen
poste qui, dans la conjoncture des temps, exigeait un homme également de tête & de main. Sans doute, s’il avait été à
s la conjoncture des temps, exigeait un homme également de tête &  de main. Sans doute, s’il avait été à la place de M.
amp; de main. Sans doute, s’il avait été à la place de M. Des Farges, les choses n’auraient pas tourné malheureusement comm
ne confiance intéressée, & n’aurait pas lâchement trahi celle que le roi de Siam & M. Constance avaient en lui ; &
Siam & M. Constance avaient en lui ; & que, sous sa conduite, les Français n’auraient pas fait malgré eux mille inf
fait malgré eux mille infâmes lâchetés, qui ont perdu dans ce royaume la réputation du nom français. Ses propres enfants n
nfants ne s’en sont point cachés ici ; & voici ce que j’ai appris de certain sur ce sujet. M. Des Farges est mort en d
maines ou deux mois qu’il avait fait sa fosse avec ses pieds, lorsque le navire l’Oriflamme, commandé par M. de l’Estrille
deux mois qu’il avait fait sa fosse avec ses pieds, lorsque le navire l’ Oriflamme, commandé par M. de l’Estrille, arriva à
orsque le navire l’Oriflamme, commandé par M. de l’Estrille, arriva à la Martinique. Il s’était embarqué sur ce vaisseau e
rriva à la Martinique. Il s’était embarqué sur ce vaisseau en sortant de Bangkok, forteresse française, bâtie à l’embouchu
sur ce vaisseau en sortant de Bangkok, forteresse française, bâtie à l’ embouchure du Menan qu’il aurait pu & dû défen
l’embouchure du Menan qu’il aurait pu & dû défendre contre toutes les forces de Pitrachard. Ses deux fils, aussi braves
e du Menan qu’il aurait pu & dû défendre contre toutes les forces de Pitrachard. Ses deux fils, aussi braves que le pè
ntre toutes les forces de Pitrachard. Ses deux fils, aussi braves que le père l’était peu, s’étaient embarqués avec lui. I
tes les forces de Pitrachard. Ses deux fils, aussi braves que le père l’ était peu, s’étaient embarqués avec lui. Il n’avai
étaient embarqués avec lui. Il n’avait pas oublié quatre jésuites, ni les richesses immenses que M. Constance lui avait con
eux & lui voulaient partager par moitié ; richesses, unique cause de la perte de Siam, de nos lâchetés, de la mort du
& lui voulaient partager par moitié ; richesses, unique cause de la perte de Siam, de nos lâchetés, de la mort du roi
i voulaient partager par moitié ; richesses, unique cause de la perte de Siam, de nos lâchetés, de la mort du roi de Siam,
nt partager par moitié ; richesses, unique cause de la perte de Siam, de nos lâchetés, de la mort du roi de Siam, de celle
oitié ; richesses, unique cause de la perte de Siam, de nos lâchetés, de la mort du roi de Siam, de celle de M. Constance
ié ; richesses, unique cause de la perte de Siam, de nos lâchetés, de la mort du roi de Siam, de celle de M. Constance &am
ause de la perte de Siam, de nos lâchetés, de la mort du roi de Siam, de celle de M. Constance & de quantité d’autres 
a perte de Siam, de nos lâchetés, de la mort du roi de Siam, de celle de M. Constance & de quantité d’autres ; richess
s lâchetés, de la mort du roi de Siam, de celle de M. Constance &  de quantité d’autres ; richesses, cause que la princ
lle de M. Constance & de quantité d’autres ; richesses, cause que la princesse de Siam a été abandonnée, quoique fille
amp; héritière du royaume, qu’elle destinait au marquis Des Farges en l’ épousant ; richesses, cause de la perte de la femm
elle destinait au marquis Des Farges en l’épousant ; richesses, cause de la perte de la femme & du fils unique de M. C
e destinait au marquis Des Farges en l’épousant ; richesses, cause de la perte de la femme & du fils unique de M. Cons
it au marquis Des Farges en l’épousant ; richesses, cause de la perte de la femme & du fils unique de M. Constance, re
au marquis Des Farges en l’épousant ; richesses, cause de la perte de la femme & du fils unique de M. Constance, rendu
usant ; richesses, cause de la perte de la femme & du fils unique de M. Constance, rendus à Pitrachard avec la plus in
femme & du fils unique de M. Constance, rendus à Pitrachard avec la plus indigne lâcheté qui se soit jamais faite : u
s indigne lâcheté qui se soit jamais faite : uniquement parce que, si la mère ou le fils fussent passés en France, il aura
âcheté qui se soit jamais faite : uniquement parce que, si la mère ou le fils fussent passés en France, il aurait fallu qu
, si la mère ou le fils fussent passés en France, il aurait fallu que les vautours qui partageaient la proie l’eussent lais
t passés en France, il aurait fallu que les vautours qui partageaient la proie l’eussent laissé échapper de leurs serres ;
en France, il aurait fallu que les vautours qui partageaient la proie l’ eussent laissé échapper de leurs serres ; enfin, p
que les vautours qui partageaient la proie l’eussent laissé échapper de leurs serres ; enfin, pour comble de malheurs, ri
proie l’eussent laissé échapper de leurs serres ; enfin, pour comble de malheurs, richesses, cause de la persécution que
er de leurs serres ; enfin, pour comble de malheurs, richesses, cause de la persécution que la religion & ses vrais &a
de leurs serres ; enfin, pour comble de malheurs, richesses, cause de la persécution que la religion & ses vrais &
nfin, pour comble de malheurs, richesses, cause de la persécution que la religion & ses vrais & zélés ministres y
vrais & zélés ministres y ont souffert & y souffrent encore. La relation de ce qui s’est passé dans ce royaume fe
 zélés ministres y ont souffert & y souffrent encore. La relation de ce qui s’est passé dans ce royaume fera le détail
ffrent encore. La relation de ce qui s’est passé dans ce royaume fera le détail de tout : j’en reviens à messieurs Des Far
ore. La relation de ce qui s’est passé dans ce royaume fera le détail de tout : j’en reviens à messieurs Des Farges. Sitôt
rs Des Farges. Sitôt qu’ils furent arrivés ici, leur premier soin fut d’ y faire des connaissances. Cela leur lut aisé : to
’y faire des connaissances. Cela leur lut aisé : tous deux bien laits d’ esprit & de corps, tous deux dans la fleur de
nnaissances. Cela leur lut aisé : tous deux bien laits d’esprit &  de corps, tous deux dans la fleur de leur âge, &
t aisé : tous deux bien laits d’esprit & de corps, tous deux dans la fleur de leur âge, & tous deux jetant l’or à
tous deux bien laits d’esprit & de corps, tous deux dans la fleur de leur âge, & tous deux jetant l’or à pleines m
de corps, tous deux dans la fleur de leur âge, & tous deux jetant l’ or à pleines mains, trouvèrent ce qu’ils cherchaie
mains, trouvèrent ce qu’ils cherchaient. Ce ne fut, pendant deux mois de séjour, qu’une suite perpétuelle de festins, de d
ent. Ce ne fut, pendant deux mois de séjour, qu’une suite perpétuelle de festins, de danses & d’autres plaisirs ; &
ut, pendant deux mois de séjour, qu’une suite perpétuelle de festins, de danses & d’autres plaisirs ; & tous payés
 ; & tous payés bien cher. Soit dit en passant, & sans nommer les masques, je connais quatre femelles qui ne se son
nnais quatre femelles qui ne se sont pas vendues fort cher à des gens de nos vaisseaux, & dont la moins belle & la
se sont pas vendues fort cher à des gens de nos vaisseaux, & dont la moins belle & la plus vieille a pourtant fait
ort cher à des gens de nos vaisseaux, & dont la moins belle &  la plus vieille a pourtant fait payer ses faveurs ju
rtant fait payer ses faveurs jusqu’à quatre & cinq cents pistoles d’ Espagne aux discrets & généreux marquis & 
; généreux marquis & chevalier Des Farges. J’en connais une entre les autres, dont je rapporterai bientôt l ’histoire s
is une entre les autres, dont je rapporterai bientôt l ’histoire sous le nom de Fanchon, qui est d’une beauté à charmer, â
entre les autres, dont je rapporterai bientôt l ’histoire sous le nom de Fanchon, qui est d’une beauté à charmer, âgée au
nt je rapporterai bientôt l ’histoire sous le nom de Fanchon, qui est d’ une beauté à charmer, âgée au plus de vingt-six an
sous le nom de Fanchon, qui est d’une beauté à charmer, âgée au plus de vingt-six ans, qui a vendu les siennes mille pist
qui a vendu les siennes mille pistoles au chevalier ; outre pour plus de quatre cents pistoles de vases, de toile, d étoff
ille pistoles au chevalier ; outre pour plus de quatre cents pistoles de vases, de toile, d étoffes & d’autres curiosi
les au chevalier ; outre pour plus de quatre cents pistoles de vases, de toile, d étoffes & d’autres curiosités des In
& d’autres curiosités des Indes, qu’elle en a tiré : ce qui a été le prix de quelques embrassades que les geôliers du
autres curiosités des Indes, qu’elle en a tiré : ce qui a été le prix de quelques embrassades que les geôliers du Châtelet
qu’elle en a tiré : ce qui a été le prix de quelques embrassades que les geôliers du Châtelet avaient eues gratis. Puisque
embrassades que les geôliers du Châtelet avaient eues gratis. Puisque le cadet donnait tant à ses plaisirs, que ne devait
Puisque le cadet donnait tant à ses plaisirs, que ne devait pas faire le marquis son aîné ? Qu’il en soit tout ce qu’il vo
 ? Qu’il en soit tout ce qu’il voudra, on tient ici pour constant que les deux frères ont dépensé ici plus de cinquante mil
, on tient ici pour constant que les deux frères ont dépensé ici plus de cinquante mille écus chacun, à leurs seuls divert
quante mille écus chacun, à leurs seuls divertissements. Et, quand M.  l’ intendant, en présence de M. Clé, l’un des habitan
ndant, en présence de M. Clé, l’un des habitants & des capitaines de la colonie, leur dit, en dînant, qu’ils avaient m
nt, en présence de M. Clé, l’un des habitants & des capitaines de la colonie, leur dit, en dînant, qu’ils avaient mauv
nes de la colonie, leur dit, en dînant, qu’ils avaient mauvaise grâce de tant donner à leurs plaisirs sitôt après la mort
ls avaient mauvaise grâce de tant donner à leurs plaisirs sitôt après la mort de leur père, les deux frères, comme concert
nt mauvaise grâce de tant donner à leurs plaisirs sitôt après la mort de leur père, les deux frères, comme concertés, lui
âce de tant donner à leurs plaisirs sitôt après la mort de leur père, les deux frères, comme concertés, lui répondirent una
rtés, lui répondirent unanimement qu’ils ne pouvaient trop se réjouir de la mort d’un homme qui avait ôté la couronne de S
s, lui répondirent unanimement qu’ils ne pouvaient trop se réjouir de la mort d’un homme qui avait ôté la couronne de Siam
épondirent unanimement qu’ils ne pouvaient trop se réjouir de la mort d’ un homme qui avait ôté la couronne de Siam à l’aîn
’ils ne pouvaient trop se réjouir de la mort d’un homme qui avait ôté la couronne de Siam à l’aîné, & le généralat au
aient trop se réjouir de la mort d’un homme qui avait ôté la couronne de Siam à l’aîné, & le généralat au cadet, &
se réjouir de la mort d’un homme qui avait ôté la couronne de Siam à l’ aîné, & le généralat au cadet, & que toute
la mort d’un homme qui avait ôté la couronne de Siam à l’aîné, &  le généralat au cadet, & que toute la bonté du r
uronne de Siam à l’aîné, & le généralat au cadet, & que toute la bonté du roi n’aurait pas sauvé de la corde en Fr
énéralat au cadet, & que toute la bonté du roi n’aurait pas sauvé de la corde en France, si ses lâchetés y avaient été
ralat au cadet, & que toute la bonté du roi n’aurait pas sauvé de la corde en France, si ses lâchetés y avaient été co
e qui m’a dit celui-ci, comme témoin oculaire, de visu & auditu : le sieur Joubert, général des vivres au Fort Saint-P
uditu : le sieur Joubert, général des vivres au Fort Saint-Pierre, me l’ a certifié ; & Fanchon m’a assuré que le cheva
au Fort Saint-Pierre, me l’a certifié ; & Fanchon m’a assuré que le chevalier Des Farges le lui avait plusieurs fois
e l’a certifié ; & Fanchon m’a assuré que le chevalier Des Farges le lui avait plusieurs fois répété. Bel épitaphe, fa
ui avait plusieurs fois répété. Bel épitaphe, fait par des enfants, à la louange de leur père ! Pour finir leur catastroph
usieurs fois répété. Bel épitaphe, fait par des enfants, à la louange de leur père ! Pour finir leur catastrophe, ils se r
leur catastrophe, ils se rembarquèrent pour retourner en France vers la fin du mois de mars dernier ; & l’Oriflamme t
he, ils se rembarquèrent pour retourner en France vers la fin du mois de mars dernier ; & l’Oriflamme trouva au débouq
pour retourner en France vers la fin du mois de mars dernier ; &  l’ Oriflamme trouva au débouquement des îles, vers l’
ars dernier ; & l’Oriflamme trouva au débouquement des îles, vers l’ endroit d’où j’écris, un navire anglais, capre ou
r ; & l’Oriflamme trouva au débouquement des îles, vers l’endroit d’ où j’écris, un navire anglais, capre ou autre, con
, un navire anglais, capre ou autre, contre lequel il se battit. M.de l’ Estrille ni MM. Des Farges, n’étaient pas gens à s
trille ni MM. Des Farges, n’étaient pas gens à se rendre, ni à céder. Les vaisseaux s’abordèrent, & tous deux périrent
e, ni à céder. Les vaisseaux s’abordèrent, & tous deux périrent à la mer. C’est ce qu’on a appris par des Caraïbes qui
érirent à la mer. C’est ce qu’on a appris par des Caraïbes qui ont vu le combat, de l’île de Sainte-Alucie. Quoi qu’il en
a mer. C’est ce qu’on a appris par des Caraïbes qui ont vu le combat, de l’île de Sainte-Alucie. Quoi qu’il en soit, on n’
er. C’est ce qu’on a appris par des Caraïbes qui ont vu le combat, de l’ île de Sainte-Alucie. Quoi qu’il en soit, on n’a p
île de Sainte-Alucie. Quoi qu’il en soit, on n’a point entendu parler d’ eux depuis ; & je désespère qu’on ait en Franc
r d’eux depuis ; & je désespère qu’on ait en France des nouvelles de Siam par ce vaisseau, avec lequel sont péris les
France des nouvelles de Siam par ce vaisseau, avec lequel sont péris les jésuites, leurs richesses, & leurs écrits. Ma
Male parla, male dilabuntur. Puisque MM. Des Farges m’ont donné sujet de parler de Fanchon, il faut que je rapporte son hi
, male dilabuntur. Puisque MM. Des Farges m’ont donné sujet de parler de Fanchon, il faut que je rapporte son histoire, te
er de Fanchon, il faut que je rapporte son histoire, telle qu’elle me l’ a dite elle-même ; quand ce ne serait que pour mon
ce ne serait que pour montrer qu’il n’y a qu’heur & malheur dans le monde, & que la vertu & la sagesse d’une
ur montrer qu’il n’y a qu’heur & malheur dans le monde, & que la vertu & la sagesse d’une fille ne lui font pa
l n’y a qu’heur & malheur dans le monde, & que la vertu &  la sagesse d’une fille ne lui font pas une étoile pl
heur & malheur dans le monde, & que la vertu & la sagesse d’ une fille ne lui font pas une étoile plus heureuse
agesse d’une fille ne lui font pas une étoile plus heureuse que celle d’ une belle & spirituelle libertine. Fanchon est
Fanchon est née demoiselle, à ce qu’elle dit : elle n’a pas en effet les manières ni les sentiments d’une paysanne, & 
demoiselle, à ce qu’elle dit : elle n’a pas en effet les manières ni les sentiments d’une paysanne, & paraît même avoi
ce qu’elle dit : elle n’a pas en effet les manières ni les sentiments d’ une paysanne, & paraît même avoir eu une éduca
, & paraît même avoir eu une éducation cultivée. Elle est du fond de la Normandie, proche de Guines la Teinturière. El
amp; paraît même avoir eu une éducation cultivée. Elle est du fond de la Normandie, proche de Guines la Teinturière. Elle
mp; parfaitement bien faite. Pour son esprit, on en jugera. Un enfant de Coutances, normand comme elle, en devint amoureux
a. Un enfant de Coutances, normand comme elle, en devint amoureux. Il la débaucha, & ils vinrent ensemble à Paris par
vint amoureux. Il la débaucha, & ils vinrent ensemble à Paris par la voiture des capucins. (Je voudrais me souvenir de
nsemble à Paris par la voiture des capucins. (Je voudrais me souvenir de ses bouffonnes expressions, & que l’écriture
ns. (Je voudrais me souvenir de ses bouffonnes expressions, & que l’ écriture pût imiter le ton : je suis persuadé que
uvenir de ses bouffonnes expressions, & que l’écriture pût imiter le ton : je suis persuadé que le lecteur ne pourrait
ssions, & que l’écriture pût imiter le ton : je suis persuadé que le lecteur ne pourrait s’empêcher d’en rire. ) Envir
miter le ton : je suis persuadé que le lecteur ne pourrait s’empêcher d’ en rire. ) Environ six semaines après, il partit e
. ) Environ six semaines après, il partit en bonne compagnie, enfilés les uns aux autres comme des grains de chapelet, pour
artit en bonne compagnie, enfilés les uns aux autres comme des grains de chapelet, pour aller à Marseille & y être inc
s de chapelet, pour aller à Marseille & y être incorporé dans une de ces académies de beaux esprits que le roi y entre
ur aller à Marseille & y être incorporé dans une de ces académies de beaux esprits que le roi y entretient pour aller
& y être incorporé dans une de ces académies de beaux esprits que le roi y entretient pour aller donner des soufflets
ntretient pour aller donner des soufflets aux soles & aux anchois de la Méditerranée. Ce départ avait été précédé d’un
etient pour aller donner des soufflets aux soles & aux anchois de la Méditerranée. Ce départ avait été précédé d’une r
les & aux anchois de la Méditerranée. Ce départ avait été précédé d’ une retraite au Châtelet, où elle n’avait pas jugé
nterrompre ses pieuses méditations, & ne crut pas non plus devoir le suivre ; &, quelques connaissances qu’elle av
ues connaissances qu’elle avait faites à Paris lui produisirent celle de la femme d’un procureur au Parlement, chez qui el
connaissances qu’elle avait faites à Paris lui produisirent celle de la femme d’un procureur au Parlement, chez qui elle
ances qu’elle avait faites à Paris lui produisirent celle de la femme d’ un procureur au Parlement, chez qui elle fut reçue
le trouvai-je tant de Normandes pour en faire mes Vénus ? N’importe : le pays n’y fait rien. Elle la prit, dans l’espéranc
des pour en faire mes Vénus ? N’importe : le pays n’y fait rien. Elle la prit, dans l’espérance qu’en faveur de la patrie
ire mes Vénus ? N’importe : le pays n’y fait rien. Elle la prit, dans l’ espérance qu’en faveur de la patrie Fan chon compa
le pays n’y fait rien. Elle la prit, dans l’espérance qu’en faveur de la patrie Fan chon compatirait à ses faiblesses. Ell
chon compatirait à ses faiblesses. Elle ne se trompa point : celle-ci l’ a servie sur l’article avec discrétion & n’a j
t à ses faiblesses. Elle ne se trompa point : celle-ci l’a servie sur l’ article avec discrétion & n’a jamais trahi sa
amp; n’a jamais trahi sa confiance par sa langue. J’étais en commerce d’ amourette avec la procureuse, assez belle & pa
rahi sa confiance par sa langue. J’étais en commerce d’amourette avec la procureuse, assez belle & parfaitement bien f
& parfaitement bien faite : n’ayant, pour tout défaut, que celui d’ être portée au plaisir jusqu’à l’effronterie ; ce
n’ayant, pour tout défaut, que celui d’être portée au plaisir jusqu’à l’ effronterie ; ce qui dégoûte en peu de temps un ho
en peu de temps un honnête homme ; se donnant pourtant pour un modèle de vertu, en un mot pour une Cléanthis de l’Amphitry
s qu’il n’en avait à son bonnet, elle ne voulait pas qu’il lui rendît le change. Le mari était bien fait, & je crois q
n avait à son bonnet, elle ne voulait pas qu’il lui rendît le change. Le mari était bien fait, & je crois qu’il l’est
l lui rendît le change. Le mari était bien fait, & je crois qu’il l’ est encore ; car c’est au plus qu’il ait cinq à si
que vingt-six ans ; sa femme & moi en avions dix-neuf à vingt. Je le connaissais il y avait du temps ; mais il ne sava
; que je ne visse dans un petit trou du papier que Fanchon avait soin d’ y mettre ; &, pour m’autoriser à aller chez lu
bien fait que je lui avais fait avoir deux causes. Il devint amoureux de sa servante, qui était, pour son clerc &un ex
sagesse ; & qui, pourtant, s’en laissa donner pour neuf mois par le maître. Ce petit commerce dura dans le domestique
issa donner pour neuf mois par le maître. Ce petit commerce dura dans le domestique jusqu’à ce que la poire fût tellement
r le maître. Ce petit commerce dura dans le domestique jusqu’à ce que la poire fût tellement enflée que le cotillon en dev
a dans le domestique jusqu’à ce que la poire fût tellement enflée que le cotillon en devint bossu ; &, afin que sa fem
il mit sa maîtresse en chambre. Ce fut là que je découvris tout, par la prière qu’il me fit de lui porter quatorze francs
chambre. Ce fut là que je découvris tout, par la prière qu’il me fit de lui porter quatorze francs, me disant que c’était
ère qu’il me fit de lui porter quatorze francs, me disant que c’était la femme d’un de ses clients à laquelle il s’était c
me fit de lui porter quatorze francs, me disant que c’était la femme d’ un de ses clients à laquelle il s’était chargé d’e
it de lui porter quatorze francs, me disant que c’était la femme d’un de ses clients à laquelle il s’était chargé d’en don
que c’était la femme d’un de ses clients à laquelle il s’était chargé d’ en donner autant toutes les semaines, jusqu’au ret
de ses clients à laquelle il s’était chargé d’en donner autant toutes les semaines, jusqu’au retour de son mari, qui l’avai
’était chargé d’en donner autant toutes les semaines, jusqu’au retour de son mari, qui l’avait laissée grosse à Paris. Il
n donner autant toutes les semaines, jusqu’au retour de son mari, qui l’ avait laissée grosse à Paris. Il ne croyait pas qu
avait laissée grosse à Paris. Il ne croyait pas que j’eusse jamais vu la belle, bien loin que je la connusse ; mais sa pro
s. Il ne croyait pas que j’eusse jamais vu la belle, bien loin que je la connusse ; mais sa prompte sortie de chez lui, sa
is vu la belle, bien loin que je la connusse ; mais sa prompte sortie de chez lui, sans sujet apparent, me fit tout d’un c
mais sa prompte sortie de chez lui, sans sujet apparent, me fit tout d’ un coup tout soupçonner, & je résolus de m’écl
jet apparent, me fit tout d’un coup tout soupçonner, & je résolus de m’éclaircir. Dans ce dessein, je me chargeai de l
ner, & je résolus de m’éclaircir. Dans ce dessein, je me chargeai de la commission : j’allai chez Fanchon, à qui je fi
, & je résolus de m’éclaircir. Dans ce dessein, je me chargeai de la commission : j’allai chez Fanchon, à qui je fis v
chargeai de la commission : j’allai chez Fanchon, à qui je fis valoir l’ imprudence du procureur ; & une poularde, avec
ir l’imprudence du procureur ; & une poularde, avec une bouteille de vin d’Espagne, rendant mes paroles persuasives, n
prudence du procureur ; & une poularde, avec une bouteille de vin d’ Espagne, rendant mes paroles persuasives, nous ne
es persuasives, nous ne fûmes pas plus longtemps à devenir bons amis. Le coup était peu délicat, & même scélérat ; mai
mais, à vingt ans, je n’y cherchais pas tant de finesse ; & je ne l’ ai point vue depuis, qu’ici. Près de quatre mois q
de quatre mois qu’elle resta dans cette chambre lui donnèrent un air de demoiselle ; & le procureur ne subvenant plus
e resta dans cette chambre lui donnèrent un air de demoiselle ; &  le procureur ne subvenant plus aux frais, elle fit d
e subvenant plus aux frais, elle fit d’autres parties, mais avec tant d’ éclat qu’un commissaire en fut scandalisé, & M
alisé, & M. Deffita, lieutenant criminel, ayant pris connaissance de tout, fulmina contre elle une lettre de cachet du
inel, ayant pris connaissance de tout, fulmina contre elle une lettre de cachet du Châtelet pour sortir de Paris & de
out, fulmina contre elle une lettre de cachet du Châtelet pour sortir de Paris & de la banlieue ; & elle ne jugea
ntre elle une lettre de cachet du Châtelet pour sortir de Paris &  de la banlieue ; & elle ne jugea pas qu’il fût d
e elle une lettre de cachet du Châtelet pour sortir de Paris & de la banlieue ; & elle ne jugea pas qu’il fût de s
tir de Paris & de la banlieue ; & elle ne jugea pas qu’il fût de son intérêt d’en appeler. Elle aurait peut-être f
mp; de la banlieue ; & elle ne jugea pas qu’il fût de son intérêt d’ en appeler. Elle aurait peut-être fait son entrée
ppeler. Elle aurait peut-être fait son entrée pompeuse à Paris au cul d’ une charrette ; & aurait été conduite en cortè
au cul d’une charrette ; & aurait été conduite en cortège jusqu’à la porte si elle n’avait pas eu l’esprit de faire av
urait été conduite en cortège jusqu’à la porte si elle n’avait pas eu l’ esprit de faire avertir le procureur & sa femm
conduite en cortège jusqu’à la porte si elle n’avait pas eu l’esprit de faire avertir le procureur & sa femme qu’elle
ège jusqu’à la porte si elle n’avait pas eu l’esprit de faire avertir le procureur & sa femme qu’elle était gîtée &
e faire avertir le procureur & sa femme qu’elle était gîtée &  de les menacer tous deux de tout déclarer s’ils ne l
aire avertir le procureur & sa femme qu’elle était gîtée & de les menacer tous deux de tout déclarer s’ils ne la ti
eur & sa femme qu’elle était gîtée & de les menacer tous deux de tout déclarer s’ils ne la tiraient d’intrigue ; &
était gîtée & de les menacer tous deux de tout déclarer s’ils ne la tiraient d’intrigue ; & l’un & l’autre, n
& de les menacer tous deux de tout déclarer s’ils ne la tiraient d’ intrigue ; & l’un & l’autre, ne voulant po
raient d’intrigue ; & l’un & l’autre, ne voulant point courir les risques de l’éclat, avaient différemment sollicit
rigue ; & l’un & l’autre, ne voulant point courir les risques de l’éclat, avaient différemment sollicité pour elle
ue ; & l’un & l’autre, ne voulant point courir les risques de l’ éclat, avaient différemment sollicité pour elle :
par lui-même et ses amis ; & elle par des dévotes. Et eut encore l’ adresse de tirer de l’argent de tous ; si bien qu’
ême et ses amis ; & elle par des dévotes. Et eut encore l’adresse de tirer de l’argent de tous ; si bien qu’elle sorti
s amis ; & elle par des dévotes. Et eut encore l’adresse de tirer de l’argent de tous ; si bien qu’elle sortit du Chât
mis ; & elle par des dévotes. Et eut encore l’adresse de tirer de l’ argent de tous ; si bien qu’elle sortit du Châtele
p; elle par des dévotes. Et eut encore l’adresse de tirer de l’argent de tous ; si bien qu’elle sortit du Châtelet sans sc
ien qu’elle sortit du Châtelet sans scandale, & assez bien garnie d’ espèces. Elle ne se donna que le temps d’aller à l
ans scandale, & assez bien garnie d’espèces. Elle ne se donna que le temps d’aller à la friperie s’y raccommoder de so
ale, & assez bien garnie d’espèces. Elle ne se donna que le temps d’ aller à la friperie s’y raccommoder de son désordr
 assez bien garnie d’espèces. Elle ne se donna que le temps d’aller à la friperie s’y raccommoder de son désordre ; & 
. Elle ne se donna que le temps d’aller à la friperie s’y raccommoder de son désordre ; & s’abandonnant à sa fortune,
oder de son désordre ; & s’abandonnant à sa fortune, elle résolut de venir aux îles de l’Amérique y chercher son père
re ; & s’abandonnant à sa fortune, elle résolut de venir aux îles de l’Amérique y chercher son père & ses frères,
; & s’abandonnant à sa fortune, elle résolut de venir aux îles de l’ Amérique y chercher son père & ses frères, le
de venir aux îles de l’Amérique y chercher son père & ses frères, le passage en Angleterre étant interdit. S’il est vr
Angleterre étant interdit. S’il est vrai qu’elle eut celte intention, de quoi je ne réponds pas, ce qu’elle disait de sa f
lle eut celte intention, de quoi je ne réponds pas, ce qu’elle disait de sa famille n’était pas tout à fait faux. Elle pri
qu’elle disait de sa famille n’était pas tout à fait faux. Elle prit le chemin d’Orléans un mercredi après-midi, et vint
isait de sa famille n’était pas tout à fait faux. Elle prit le chemin d’ Orléans un mercredi après-midi, et vint dans la ch
x. Elle prit le chemin d’Orléans un mercredi après-midi, et vint dans la charrette d ’un boulanger jusqu’à Châtres, où il
harrette d ’un boulanger jusqu’à Châtres, où il retournait vuide ; et le lendemain partit avec des rouliers, qui pour peu
ide ; et le lendemain partit avec des rouliers, qui pour peu de chose la conduisirent à Orléans. Elle voulut baisser jusqu
onduisirent à Orléans. Elle voulut baisser jusqu’à Saumur pour gagner La Rochelle, lieu de l’embarquement ; & son étoi
ans. Elle voulut baisser jusqu’à Saumur pour gagner La Rochelle, lieu de l’embarquement ; & son étoile lui fit trouver
. Elle voulut baisser jusqu’à Saumur pour gagner La Rochelle, lieu de l’ embarquement ; & son étoile lui fit trouver un
p; son étoile lui fit trouver un protecteur lorsqu’elle s’y attendait le moins. Ce fut un gros marchand de cette dernière
rotecteur lorsqu’elle s’y attendait le moins. Ce fut un gros marchand de cette dernière ville, qui avait pris pour lui seu
avait pris pour lui seul une cabane : il lui offrit une place ; elle l’ accepta. Les bêtes ne sont pas ordinairement sujet
pour lui seul une cabane : il lui offrit une place ; elle l’accepta. Les bêtes ne sont pas ordinairement sujettes aux aven
bêtes ne sont pas ordinairement sujettes aux aventures : leur étoile les retient dans la petite sphère de son activité ; &
s ordinairement sujettes aux aventures : leur étoile les retient dans la petite sphère de son activité ; & l’expérienc
ujettes aux aventures : leur étoile les retient dans la petite sphère de son activité ; & l’expérience montre qu’il n’
leur étoile les retient dans la petite sphère de son activité ; &  l’ expérience montre qu’il n’y a que les gens d’espri
te sphère de son activité ; & l’expérience montre qu’il n’y a que les gens d’esprit exposés aux caprices de la Fortune.
de son activité ; & l’expérience montre qu’il n’y a que les gens d’ esprit exposés aux caprices de la Fortune. Fanchon
érience montre qu’il n’y a que les gens d’esprit exposés aux caprices de la Fortune. Fanchon en a, & du mieux tourné,
ence montre qu’il n’y a que les gens d’esprit exposés aux caprices de la Fortune. Fanchon en a, & du mieux tourné, pou
Fortune. Fanchon en a, & du mieux tourné, pour faire figure dans le pays romanesque. Elle accepta l’offre de bonne gr
mieux tourné, pour faire figure dans le pays romanesque. Elle accepta l’ offre de bonne grâce. Le marchand fut charmé de se
urné, pour faire figure dans le pays romanesque. Elle accepta l’offre de bonne grâce. Le marchand fut charmé de ses manièr
figure dans le pays romanesque. Elle accepta l’offre de bonne grâce. Le marchand fut charmé de ses manières, & plus e
manesque. Elle accepta l’offre de bonne grâce. Le marchand fut charmé de ses manières, & plus encore de sa conversatio
onne grâce. Le marchand fut charmé de ses manières, & plus encore de sa conversation. Il lui demanda plusieurs fois qu
lait. Elle ne se déclara pas sitôt, & observait toujours des airs de vestale & de novice. Le marchand devait prend
déclara pas sitôt, & observait toujours des airs de vestale &  de novice. Le marchand devait prendre le messager à
sitôt, & observait toujours des airs de vestale & de novice. Le marchand devait prendre le messager à Saumur, &am
jours des airs de vestale & de novice. Le marchand devait prendre le messager à Saumur, & comptait de l’emmener av
vice. Le marchand devait prendre le messager à Saumur, & comptait de l’emmener avec lui. Elle se fit, sans qu’il le sû
e. Le marchand devait prendre le messager à Saumur, & comptait de l’ emmener avec lui. Elle se fit, sans qu’il le sût,
Saumur, & comptait de l’emmener avec lui. Elle se fit, sans qu’il le sût, chercher un âne. Il l’avait toujours défrayé
emmener avec lui. Elle se fit, sans qu’il le sût, chercher un âne. Il l’ avait toujours défrayée, & la traitait avec to
ns qu’il le sût, chercher un âne. Il l’avait toujours défrayée, &  la traitait avec toute sorte de respect : il sut le
âne. Il l’avait toujours défrayée, & la traitait avec toute sorte de respect : il sut le louage de cet âne & s’en
ours défrayée, & la traitait avec toute sorte de respect : il sut le louage de cet âne & s’en plaignit à elle le p
yée, & la traitait avec toute sorte de respect : il sut le louage de cet âne & s’en plaignit à elle le plus honnêt
e de respect : il sut le louage de cet âne & s’en plaignit à elle le plus honnêtement du monde. Il paya celui qui deva
laignit à elle le plus honnêtement du monde. Il paya celui qui devait la conduire & acheta un cheval pour ne la pas qu
. Il paya celui qui devait la conduire & acheta un cheval pour ne la pas quitter, & n’être point fixé aux journées
re point fixé aux journées du messager. Fanchon se récria au scandale d’ une pareille compagnie, & fit semblant de voul
on se récria au scandale d’une pareille compagnie, & fit semblant de vouloir lui rendre son argent. Elle consentit à l
& fit semblant de vouloir lui rendre son argent. Elle consentit à la fin à ce qu’il faisait ; mais ne se rendit que le
t. Elle consentit à la fin à ce qu’il faisait ; mais ne se rendit que les larmes aux yeux, donnant sa complaisance à la néc
mais ne se rendit que les larmes aux yeux, donnant sa complaisance à la nécessité de sa fuite, qui ne lui avait pas laiss
endit que les larmes aux yeux, donnant sa complaisance à la nécessité de sa fuite, qui ne lui avait pas laissé le temps de
complaisance à la nécessité de sa fuite, qui ne lui avait pas laissé le temps de se garnir d’argent. Ce mot de fuite intr
ance à la nécessité de sa fuite, qui ne lui avait pas laissé le temps de se garnir d’argent. Ce mot de fuite intrigua le m
essité de sa fuite, qui ne lui avait pas laissé le temps de se garnir d’ argent. Ce mot de fuite intrigua le marchand, &
e, qui ne lui avait pas laissé le temps de se garnir d’argent. Ce mot de fuite intrigua le marchand, & quoiqu’elle ne
t pas laissé le temps de se garnir d’argent. Ce mot de fuite intrigua le marchand, & quoiqu’elle ne l’eût lâché que da
d’argent. Ce mot de fuite intrigua le marchand, & quoiqu’elle ne l’ eût lâché que dans le dessein d’exciter sa curiosi
fuite intrigua le marchand, & quoiqu’elle ne l’eût lâché que dans le dessein d’exciter sa curiosité, elle fit semblant
gua le marchand, & quoiqu’elle ne l’eût lâché que dans le dessein d’ exciter sa curiosité, elle fit semblant d’être au
t lâché que dans le dessein d’exciter sa curiosité, elle fit semblant d’ être au désespoir d’avoir lâché une parole qui pou
dessein d’exciter sa curiosité, elle fit semblant d’être au désespoir d’ avoir lâché une parole qui pouvait naturellement d
u désespoir d’avoir lâché une parole qui pouvait naturellement donner d’ elle des soupçons injurieux de sa conduite & d
parole qui pouvait naturellement donner d’elle des soupçons injurieux de sa conduite & de sa vertu. Il redoubla ses in
turellement donner d’elle des soupçons injurieux de sa conduite &  de sa vertu. Il redoubla ses instances pour en savoi
esser ; & enfin, étant arrivés à Fontenay-le-Comte & comptant d’ être le lendemain à La Rochelle, elle lui fit une
& enfin, étant arrivés à Fontenay-le-Comte & comptant d’être le lendemain à La Rochelle, elle lui fit une histoir
tant arrivés à Fontenay-le-Comte & comptant d’être le lendemain à La Rochelle, elle lui fit une histoire de roman qui
comptant d’être le lendemain à La Rochelle, elle lui fit une histoire de roman qui n’avait rien du tout de commun avec la
Rochelle, elle lui fit une histoire de roman qui n’avait rien du tout de commun avec la sienne que sa naissance & sa r
supposé qu’elle n’ait point imposé ni à moi ni à son marchand. C’est de quoi je ne réponds pas. Quoi qu’il en soit, elle
onds pas. Quoi qu’il en soit, elle dit à celui-ci : Qu’elle était née de parents très nobles & de bonne maison, mais p
elle dit à celui-ci : Qu’elle était née de parents très nobles &  de bonne maison, mais pauvre. Elle lui dit son nom &
e bonne maison, mais pauvre. Elle lui dit son nom & celui du lieu de sa naissance ; que ses parents & elle avaient
issance ; que ses parents & elle avaient toujours fait profession de la religion de Calvin, supprimée l’année précéden
ance ; que ses parents & elle avaient toujours fait profession de la religion de Calvin, supprimée l’année précédente
es parents & elle avaient toujours fait profession de la religion de Calvin, supprimée l’année précédente (c’était en
avaient toujours fait profession de la religion de Calvin, supprimée l’ année précédente (c’était en 1686 qu’elle parlait)
écédente (c’était en 1686 qu’elle parlait) ; qu’elle avait été forcée d’ obéir à la nécessité ; que son père & ses deux
c’était en 1686 qu’elle parlait) ; qu’elle avait été forcée d’obéir à la nécessité ; que son père & ses deux frères ét
es deux frères étaient passés en Angleterre ; que sa mère était morte de chagrin, & qu’elle était venue à Paris pour d
de chagrin, & qu’elle était venue à Paris pour demander pour elle la confiscation de tout le bien de la famille. Qu’el
; qu’elle était venue à Paris pour demander pour elle la confiscation de tout le bien de la famille. Qu’elle s’y était ret
e était venue à Paris pour demander pour elle la confiscation de tout le bien de la famille. Qu’elle s’y était retirée par
venue à Paris pour demander pour elle la confiscation de tout le bien de la famille. Qu’elle s’y était retirée par le moye
ue à Paris pour demander pour elle la confiscation de tout le bien de la famille. Qu’elle s’y était retirée par le moyen d
iscation de tout le bien de la famille. Qu’elle s’y était retirée par le moyen des connaissances qu’on lui avait données à
au moyen des charités qu’avaient eues pour elle des gens charitables, l’ avaient mise dans un couvent, où elle s’était bien
couvent, où elle s’était bientôt ennuyée. Qu’elle avait fait en sorte de tirer de leurs mains le montant d’une demi-année
où elle s’était bientôt ennuyée. Qu’elle avait fait en sorte de tirer de leurs mains le montant d’une demi-année de sa pen
bientôt ennuyée. Qu’elle avait fait en sorte de tirer de leurs mains le montant d’une demi-année de sa pension ; & qu
nuyée. Qu’elle avait fait en sorte de tirer de leurs mains le montant d’ une demi-année de sa pension ; & que, bien loi
ait fait en sorte de tirer de leurs mains le montant d’une demi-année de sa pension ; & que, bien loin de la payer, el
s le montant d’une demi-année de sa pension ; & que, bien loin de la payer, elle était tout aussitôt partie de Paris &
n ; & que, bien loin de la payer, elle était tout aussitôt partie de Paris & était venue toute seule, comme j’ai d
e toute seule, comme j’ai déjà dit, jusqu’à Orléans, où elle avait eu le bonheur de le trouver sur le port. Qu’il savait a
le, comme j’ai déjà dit, jusqu’à Orléans, où elle avait eu le bonheur de le trouver sur le port. Qu’il savait aussi bien q
comme j’ai déjà dit, jusqu’à Orléans, où elle avait eu le bonheur de le trouver sur le port. Qu’il savait aussi bien qu’e
à dit, jusqu’à Orléans, où elle avait eu le bonheur de le trouver sur le port. Qu’il savait aussi bien qu’elle ce qui lui
n qu’elle ce qui lui était arrivé depuis ; qu’à son égard, en partant de Paris, elle s’était résignée à la Providence ; qu
depuis ; qu’à son égard, en partant de Paris, elle s’était résignée à la Providence ; qu’elle regrettait pourtant de n’avo
, elle s’était résignée à la Providence ; qu’elle regrettait pourtant de n’avoir pas passé la nuit chez les dévotes, où el
ée à la Providence ; qu’elle regrettait pourtant de n’avoir pas passé la nuit chez les dévotes, où elle aurait pu prendre
dence ; qu’elle regrettait pourtant de n’avoir pas passé la nuit chez les dévotes, où elle aurait pu prendre le reste des a
n’avoir pas passé la nuit chez les dévotes, où elle aurait pu prendre le reste des aumônes qui leur avaient été faites pou
qui leur avaient été faites pour elle, mais qu’elle reconnaissait que l’ Éternel avait étendu sa miséricorde sur sa servant
déclarait, parce qu’elle avait connu par leurs entretiens qu’il était de la même religion qu’elle, & qu’elle espérait
larait, parce qu’elle avait connu par leurs entretiens qu’il était de la même religion qu’elle, & qu’elle espérait qu’
la même religion qu’elle, & qu’elle espérait qu’il lui produirait le moyen de passer en Angleterre pour y joindre son
eligion qu’elle, & qu’elle espérait qu’il lui produirait le moyen de passer en Angleterre pour y joindre son père &
gleterre pour y joindre son père & ses frères ; ou du moins celui d’ aller à l’île de Saint-Christophle pleine d’Anglai
our y joindre son père & ses frères ; ou du moins celui d’aller à l’ île de Saint-Christophle pleine d’Anglais, d’où el
rères ; ou du moins celui d’aller à l’île de Saint-Christophle pleine d’ Anglais, d’où elle pourrait leur faire avoir de se
du moins celui d’aller à l’île de Saint-Christophle pleine d’Anglais, d’ où elle pourrait leur faire avoir de ses nouvelles
int-Christophle pleine d’Anglais, d’où elle pourrait leur faire avoir de ses nouvelles, & en tirer les secours dont el
d’où elle pourrait leur faire avoir de ses nouvelles, & en tirer les secours dont elle aurait besoin ; qu’elle croyait
rer les secours dont elle aurait besoin ; qu’elle croyait avoir assez d’ argent pour payer son passage à cette île, & q
ait pas assez pour y subsister ; jusqu’à ce qu’elle reçût des secours de ses parents, elle était résolue de s’humilier au
squ’à ce qu’elle reçût des secours de ses parents, elle était résolue de s’humilier au travail le plus vil & le plus a
s secours de ses parents, elle était résolue de s’humilier au travail le plus vil & le plus abject plutôt que de rien
arents, elle était résolue de s’humilier au travail le plus vil &  le plus abject plutôt que de rien faire indigne de s
de s’humilier au travail le plus vil & le plus abject plutôt que de rien faire indigne de son sang, & de rester e
ail le plus vil & le plus abject plutôt que de rien faire indigne de son sang, & de rester en France où sa conscie
p; le plus abject plutôt que de rien faire indigne de son sang, &  de rester en France où sa conscience était violentée
onscience était violentée. Elle finit son triste récit toute couverte de larmes ; ces sortes de créatures en ont un réserv
ée. Elle finit son triste récit toute couverte de larmes ; ces sortes de créatures en ont un réservoir ; & en se jetan
ortes de créatures en ont un réservoir ; & en se jetant aux pieds de son auditeur en extase, elle réclama sa protectio
on auditeur en extase, elle réclama sa protection & sa bonté avec les termes les plus tendres & les plus persuasifs
en extase, elle réclama sa protection & sa bonté avec les termes les plus tendres & les plus persuasifs. Celui-ci,
a sa protection & sa bonté avec les termes les plus tendres &  les plus persuasifs. Celui-ci, qui se serait donné à
ndres & les plus persuasifs. Celui-ci, qui se serait donné à tous les diables qu’il avait à ses pieds une fille aussi s
es pieds une fille aussi sage que belle, & une sainte à illustrer le martyrologe de Calvin, la releva promptement &
lle aussi sage que belle, & une sainte à illustrer le martyrologe de Calvin, la releva promptement & l’embrassa av
age que belle, & une sainte à illustrer le martyrologe de Calvin, la releva promptement & l’embrassa avec des larm
nte à illustrer le martyrologe de Calvin, la releva promptement &  l’ embrassa avec des larmes aussi sincères que les si
ement & l’embrassa avec des larmes aussi sincères que les siennes l’ étaient peu. Il lui fit les offres les plus oblige
c des larmes aussi sincères que les siennes l’étaient peu. Il lui fit les offres les plus obligeantes dont il put s’aviser,
s aussi sincères que les siennes l’étaient peu. Il lui fit les offres les plus obligeantes dont il put s’aviser, dont la co
Il lui fit les offres les plus obligeantes dont il put s’aviser, dont la conclusion fut qu’il l’obligea de prendre tout l’
s plus obligeantes dont il put s’aviser, dont la conclusion fut qu’il l’ obligea de prendre tout l’argent qu’il avait sur l
igeantes dont il put s’aviser, dont la conclusion fut qu’il l’obligea de prendre tout l’argent qu’il avait sur lui, & 
put s’aviser, dont la conclusion fut qu’il l’obligea de prendre tout l’ argent qu’il avait sur lui, & celui dont il lu
il lui ferait présent lorsqu’ils seraient arrivés à sa maison, où il la présenterait à sa femme comme une fille de grande
arrivés à sa maison, où il la présenterait à sa femme comme une fille de grande qualité qui lui avait été recommandée ; qu
le se ferait habiller suivant sa qualité, qu’elle prendrait une fille de chambre, & qu’incognito il lui fournirait tou
drait une fille de chambre, & qu’incognito il lui fournirait tout l’ argent qui lui serait nécessaire. Elle accepta tou
aire. Elle accepta tout, à condition de tout rembourser sitôt qu’elle le pourrait. La marchande la reçut fort bien, & 
cepta tout, à condition de tout rembourser sitôt qu’elle le pourrait. La marchande la reçut fort bien, & ayant pendant
condition de tout rembourser sitôt qu’elle le pourrait. La marchande la reçut fort bien, & ayant pendant fort longtem
aminé & fait examiner ses actions, lui ayant même donné une fille de chambre de sa main, & ne voyant rien dans sa
 fait examiner ses actions, lui ayant même donné une fille de chambre de sa main, & ne voyant rien dans sa conduite qu
ille de chambre de sa main, & ne voyant rien dans sa conduite que de très sage & de très vertueux, non seulement e
sa main, & ne voyant rien dans sa conduite que de très sage &  de très vertueux, non seulement elle se défit de que
que de très sage & de très vertueux, non seulement elle se défit de quelques soupçons qu’elle avait eus, mais elle l’
ement elle se défit de quelques soupçons qu’elle avait eus, mais elle l’ aima jusqu’à en faire son bras droit. Elle ne pass
né qu’une prédicatrice fort sévère. Toutes les fois qu’il lui donnait de l’argent qu’il feignait de recevoir pour elle, ou
qu’une prédicatrice fort sévère. Toutes les fois qu’il lui donnait de l’ argent qu’il feignait de recevoir pour elle, ou qu
sévère. Toutes les fois qu’il lui donnait de l’argent qu’il feignait de recevoir pour elle, ou qu’il pouvait lui parler s
ir pour elle, ou qu’il pouvait lui parler seul à seul, il lui parlait d’ amour, & en était toujours reçu avec des airs
d’amour, & en était toujours reçu avec des airs si glacés, qu’il la croyait en effet telle qu’elle voulait qu’il la c
airs si glacés, qu’il la croyait en effet telle qu’elle voulait qu’il la crût. Enfin, au bout de quatre mois d’une vertu f
et telle qu’elle voulait qu’il la crût. Enfin, au bout de quatre mois d’ une vertu forcée qui la faisait admirer, ils prire
t qu’il la crût. Enfin, au bout de quatre mois d’une vertu forcée qui la faisait admirer, ils prirent tous deux, sans s’en
sans s’en rien communiquer, une résolution tendant à même fin : elle, de ne plus le laisser languir, & lui, de brusque
ien communiquer, une résolution tendant à même fin : elle, de ne plus le laisser languir, & lui, de brusquer l’aventur
tendant à même fin : elle, de ne plus le laisser languir, & lui, de brusquer l’aventure en petit maître, à la premièr
ême fin : elle, de ne plus le laisser languir, & lui, de brusquer l’ aventure en petit maître, à la première occasion.
it fort souvent venu à sa porte ; mais elle n’avait pas fait semblant de s’en apercevoir, parce qu’il n’était pas entré da
fait semblant de s’en apercevoir, parce qu’il n’était pas entré dans la chambre, en ayant trouvé la porte fermée & la
evoir, parce qu’il n’était pas entré dans la chambre, en ayant trouvé la porte fermée & la clé en dedans, lorsque la f
tait pas entré dans la chambre, en ayant trouvé la porte fermée &  la clé en dedans, lorsque la fille qui la servait n’
mbre, en ayant trouvé la porte fermée & la clé en dedans, lorsque la fille qui la servait n’y était pas, ce qui l’avai
t trouvé la porte fermée & la clé en dedans, lorsque la fille qui la servait n’y était pas, ce qui l’avait obligé de r
clé en dedans, lorsque la fille qui la servait n’y était pas, ce qui l’ avait obligé de retourner sans bruit. Il avait une
lorsque la fille qui la servait n’y était pas, ce qui l’avait obligé de retourner sans bruit. Il avait une maison de camp
ans bruit. Il avait une maison de campagne où ils allaient dîner tous les dimanches, & dont ils revenaient le soir. Fan
e où ils allaient dîner tous les dimanches, & dont ils revenaient le soir. Fanchon fit semblant, un samedi au soir, d’
dont ils revenaient le soir. Fanchon fit semblant, un samedi au soir, d’ avoir un fort grand mal de tête ; & la marchan
r. Fanchon fit semblant, un samedi au soir, d’avoir un fort grand mal de tête ; & la marchande étant montée le dimanch
emblant, un samedi au soir, d’avoir un fort grand mal de tête ; &  la marchande étant montée le dimanche matin dans sa
, d’avoir un fort grand mal de tête ; & la marchande étant montée le dimanche matin dans sa chambre pour la prendre, e
amp; la marchande étant montée le dimanche matin dans sa chambre pour la prendre, elle lui dit qu’elle avait passé la nuit
tin dans sa chambre pour la prendre, elle lui dit qu’elle avait passé la nuit sans reposer, que son mal de tête était pres
e, elle lui dit qu’elle avait passé la nuit sans reposer, que son mal de tête était presque dissipé, & qu’une heure de
eposer, que son mal de tête était presque dissipé, & qu’une heure de repos ferait le reste ; qu’elle la priait d’emmen
mal de tête était presque dissipé, & qu’une heure de repos ferait le reste ; qu’elle la priait d’emmener sa fille de c
resque dissipé, & qu’une heure de repos ferait le reste ; qu’elle la priait d’emmener sa fille de chambre avec son hab
sipé, & qu’une heure de repos ferait le reste ; qu’elle la priait d’ emmener sa fille de chambre avec son habit & s
heure de repos ferait le reste ; qu’elle la priait d’emmener sa fille de chambre avec son habit & son linge, qu’elle l
son habit & son linge, qu’elle lui envoyât seulement un âne, dont le pas doux ne l’incommoderait pas & lui ferait
 son linge, qu’elle lui envoyât seulement un âne, dont le pas doux ne l’ incommoderait pas & lui ferait prendre l’air s
e de chambre & une mante ; qu’elle y serait avant qu’il fût temps de dîner, en partant tout aussitôt que l’âne serait
y serait avant qu’il fût temps de dîner, en partant tout aussitôt que l’ âne serait arrivé avec celui qui l’amènerait. Cett
îner, en partant tout aussitôt que l’âne serait arrivé avec celui qui l’ amènerait. Cette marchande, qui, comme j’ai dit, l
ivé avec celui qui l’amènerait. Cette marchande, qui, comme j’ai dit, l’ avait étudiée & fait étudier par d’autres, ava
l’avait étudiée & fait étudier par d’autres, avait si peu reconnu de particulier entre son mari & elle, & avai
p; elle, & avait au contraire remarqué tant de retenue & tant d’ apparence de vertu dans Fanchon, qu’elle ne la sou
p; avait au contraire remarqué tant de retenue & tant d’apparence de vertu dans Fanchon, qu’elle ne la soupçonna jamai
t de retenue & tant d’apparence de vertu dans Fanchon, qu’elle ne la soupçonna jamais d’y entendre finesse. Elle monta
ant d’apparence de vertu dans Fanchon, qu’elle ne la soupçonna jamais d’ y entendre finesse. Elle monta dans sa charrette a
pçonna jamais d’y entendre finesse. Elle monta dans sa charrette avec la fille de chambre qui emportait les habits, & 
mais d’y entendre finesse. Elle monta dans sa charrette avec la fille de chambre qui emportait les habits, & le reste
. Elle monta dans sa charrette avec la fille de chambre qui emportait les habits, & le reste de sa famille ; &, sit
sa charrette avec la fille de chambre qui emportait les habits, &  le reste de sa famille ; &, sitôt qu’elle fut ar
tte avec la fille de chambre qui emportait les habits, & le reste de sa famille ; &, sitôt qu’elle fut arrivée, el
ée, elle envoya un âne à Fanchon, qui était restée dans son lit. Pour le mari, il allait toujours après les autres, en com
qui était restée dans son lit. Pour le mari, il allait toujours après les autres, en compagnie de ses amis, quelquefois à c
rès les autres, en compagnie de ses amis, quelquefois à cheval, &  le plus souvent à pied, n’y ayant pas loin. Il s’éta
souvent à pied, n’y ayant pas loin. Il s’était caché dans un cabaret, d’ où il vit passer la charrette, & ne vit point
ayant pas loin. Il s’était caché dans un cabaret, d’où il vit passer la charrette, & ne vit point Fanchon dedans : ai
qu’elle était restée, il rentra chez lui par son magasin & envoya le garçon chez un de ses facteurs, sous prétexte de
ée, il rentra chez lui par son magasin & envoya le garçon chez un de ses facteurs, sous prétexte de compter du poisson
s facteurs, sous prétexte de compter du poisson qui devait être livré le lendemain, sortit avec lui, & au détour de la
qui devait être livré le lendemain, sortit avec lui, & au détour de la rue il revint chez lui, bien sûr qu’il n’y ava
i devait être livré le lendemain, sortit avec lui, & au détour de la rue il revint chez lui, bien sûr qu’il n’y avait
int chez lui, bien sûr qu’il n’y avait plus personne qui pût entendre le bruit qu’il croyait aller faire. Il se nantit d’u
nne qui pût entendre le bruit qu’il croyait aller faire. Il se nantit d’ une hache, qui lui fut inutile, ayant trouvé la cl
er faire. Il se nantit d’une hache, qui lui fut inutile, ayant trouvé la clef à la porte de Fanchon. Dès qu’elle le vit, e
Il se nantit d’une hache, qui lui fut inutile, ayant trouvé la clef à la porte de Fanchon. Dès qu’elle le vit, elle se jet
tit d’une hache, qui lui fut inutile, ayant trouvé la clef à la porte de Fanchon. Dès qu’elle le vit, elle se jeta dans sa
fut inutile, ayant trouvé la clef à la porte de Fanchon. Dès qu’elle le vit, elle se jeta dans sa ruelle, où elle voulut
le, où elle voulut prendre sa robe de chambre. Il ne lui en donna pas le temps : il la saisit au corps, & la remit au
ulut prendre sa robe de chambre. Il ne lui en donna pas le temps : il la saisit au corps, & la remit au lit. Elle, qui
ambre. Il ne lui en donna pas le temps : il la saisit au corps, &  la remit au lit. Elle, qui voulait se vendre, employ
, qui voulait se vendre, employa toutes ses forces & fit en sorte de se jeter à ses pieds toute nue, & en pleurs.
se jeter à ses pieds toute nue, & en pleurs. Cela ne servit qu’à l’ animer : il la rejeta sur son lit, où, après bien
s pieds toute nue, & en pleurs. Cela ne servit qu’à l’animer : il la rejeta sur son lit, où, après bien des cris, des
n lit, où, après bien des cris, des doléances, & un quart d’heure de résistance bien vive, la masque fit semblant de t
cris, des doléances, & un quart d’heure de résistance bien vive, la masque fit semblant de tomber en faiblesse, &
amp; un quart d’heure de résistance bien vive, la masque fit semblant de tomber en faiblesse, & lui laissa le champ li
vive, la masque fit semblant de tomber en faiblesse, & lui laissa le champ libre. Il en usa en galant satyre, & el
& elle avait si bien pris ses précautions qu’il en coûta du sang. La feinte faiblesse cessa au troisième assaut, &
n coûta du sang. La feinte faiblesse cessa au troisième assaut, &  les pleurs recommencèrent accompagnés des plus sangla
pleurs recommencèrent accompagnés des plus sanglants reproches, &  d’ un désespoir si bien imité qu’il fut obligé de se
glants reproches, & d’un désespoir si bien imité qu’il fut obligé de se jeter sur elle à corps perdu pour lui arracher
i arracher un couteau dont elle s’était saisie. Elle pleurait surtout le ravissement de son honneur ; &, quelque prote
outeau dont elle s’était saisie. Elle pleurait surtout le ravissement de son honneur ; &, quelque protestation qu’il l
que protestation qu’il lui fît, elle ne se rendit que lorsqu’elle vit l’ heure que sa monture allait arriver. Elle parut un
it, & qu’il lui a tenues, lui rendirent sa première tranquillité. Les réponses d’Angleterre ne venant point, après plus
il lui a tenues, lui rendirent sa première tranquillité. Les réponses d’ Angleterre ne venant point, après plus de six mois
e tranquillité. Les réponses d’Angleterre ne venant point, après plus de six mois d’attente, le marchand & la marchand
té. Les réponses d’Angleterre ne venant point, après plus de six mois d’ attente, le marchand & la marchande l’ont très
onses d’Angleterre ne venant point, après plus de six mois d’attente, le marchand & la marchande l’ont très avantageus
ne venant point, après plus de six mois d’attente, le marchand &  la marchande l’ont très avantageusement mariée avec
int, après plus de six mois d’attente, le marchand & la marchande l’ ont très avantageusement mariée avec un très honnê
nde l’ont très avantageusement mariée avec un très honnête homme, qui l’ a amenée ici, où elle fut la première personne de
s honnête homme, qui l’a amenée ici, où elle fut la première personne de ma connaissance que je trouvai au Fort-Royal à la
a première personne de ma connaissance que je trouvai au Fort-Royal à la messe, le lendemain de notre arrivée. Elle est ve
personne de ma connaissance que je trouvai au Fort-Royal à la messe, le lendemain de notre arrivée. Elle est venue encore
ma connaissance que je trouvai au Fort-Royal à la messe, le lendemain de notre arrivée. Elle est venue encore me trouver a
ivée. Elle est venue encore me trouver au Fort Saint-Pierre, comme je le dirai plus bas. Son mari est bon catholique romai
comme je le dirai plus bas. Son mari est bon catholique romain : elle la contrefait. Elle m’a conté toute sa fortune, &
e romain : elle la contrefait. Elle m’a conté toute sa fortune, &  l’ amour passager du chevalier Des Farges, avec qui e
p; qu’elle passe pour très sage. Son mari en est idolâtre, & elle la plus heureuse de toutes les femmes. Il est actuel
pour très sage. Son mari en est idolâtre, & elle la plus heureuse de toutes les femmes. Il est actuellement à Bordeaux
sage. Son mari en est idolâtre, & elle la plus heureuse de toutes les femmes. Il est actuellement à Bordeaux, où des af
emmes. Il est actuellement à Bordeaux, où des affaires indispensables l’ ont forcé d’aller, & elle l’attend de jour en
t actuellement à Bordeaux, où des affaires indispensables l’ont forcé d’ aller, & elle l’attend de jour en jour. Elle a
deaux, où des affaires indispensables l’ont forcé d’aller, & elle l’ attend de jour en jour. Elle a en or & en arge
des affaires indispensables l’ont forcé d’aller, & elle l’attend de jour en jour. Elle a en or & en argent, sans
. Elle a en or & en argent, sans que son mari en sache rien, plus de quarante mille francs d’argent comptant, qui prov
rgent, sans que son mari en sache rien, plus de quarante mille francs d’ argent comptant, qui proviennent des présents tant
tant du marchand que du chevalier Des Farges, outre, comme j’ai dit, les raretés des Indes qu’elle en a tirées. Ce que je
j’ai dit, les raretés des Indes qu’elle en a tirées. Ce que je trouve d’ assez particulier dans son aventure, c’est qu’aprè
iculier dans son aventure, c’est qu’après avoir eu deux enfants, l’un de son Normand & l’autre de son procureur, un ma
est qu’après avoir eu deux enfants, l’un de son Normand & l’autre de son procureur, un marchand, qui passe pour un hom
& l’autre de son procureur, un marchand, qui passe pour un homme d’ esprit, & celui qui l’a épousée, l’aient prise
ureur, un marchand, qui passe pour un homme d’esprit, & celui qui l’ a épousée, l’aient prise tous deux pour une vestal
chand, qui passe pour un homme d’esprit, & celui qui l’a épousée, l’ aient prise tous deux pour une vestale & une p
us deux pour une vestale & une pucelle, elle qui avait plus servi le public que le doyen des chevaux de poste ! Qu’est
ne vestale & une pucelle, elle qui avait plus servi le public que le doyen des chevaux de poste ! Qu’est-ce que c’est
pucelle, elle qui avait plus servi le public que le doyen des chevaux de poste ! Qu’est-ce que c’est donc que cornes, que
Qu’est-ce que c’est donc que cornes, que des têtes mal faites portent de travers ? Arlequin dit que, quand on le sait, c’e
des têtes mal faites portent de travers ? Arlequin dit que, quand on le sait, c’est peu de chose, & que quand on l’ig
uin dit que, quand on le sait, c’est peu de chose, & que quand on l’ ignore ce n’est rien. Le roi de Garbe trouva-t-il
sait, c’est peu de chose, & que quand on l’ignore ce n’est rien. Le roi de Garbe trouva-t-il sa fiancée autrement fai
ancée autrement faite qu’une autre ? Y paraît-il plus qu’il ne paraît de trace d’un oiseau dans l’air, où d’un poisson dan
rement faite qu’une autre ? Y paraît-il plus qu’il ne paraît de trace d’ un oiseau dans l’air, où d’un poisson dans l’eau ?
ne autre ? Y paraît-il plus qu’il ne paraît de trace d’un oiseau dans l’ air, où d’un poisson dans l’eau ? Je laisse Fancho
Y paraît-il plus qu’il ne paraît de trace d’un oiseau dans l’air, où d’ un poisson dans l’eau ? Je laisse Fanchon, pour re
qu’il ne paraît de trace d’un oiseau dans l’air, où d’un poisson dans l’ eau ? Je laisse Fanchon, pour revenir aux messieur
aux messieurs Des Farges, qui faisaient, comme on voit, un bel emploi de leur argent. L’histoire que je viens d’en rapport
s Farges, qui faisaient, comme on voit, un bel emploi de leur argent. L’ histoire que je viens d’en rapporter n’en est qu’u
comme on voit, un bel emploi de leur argent. L’histoire que je viens d’ en rapporter n’en est qu’un échantillon : si je vo
rais d’autres ; mais ce n’est pas leur libertinage que j’ai entrepris d’ écrire. Outre cela, ils sont morts, Dieu leur fass
ur fasse miséricorde. Je laisse leur mémoire en paix. J’ai dit que M.  le marquis d’Éragny devait venir à Siam général des
séricorde. Je laisse leur mémoire en paix. J’ai dit que M. le marquis d’ Éragny devait venir à Siam général des Français ;
roit où il fallait un homme choisi ; & son voyage étant rompu par la mort du roi notre allié, le roi, qui n’a pas cout
choisi ; & son voyage étant rompu par la mort du roi notre allié, le roi, qui n’a pas coutume de se tromper en officie
ant rompu par la mort du roi notre allié, le roi, qui n’a pas coutume de se tromper en officiers qu’il emploie, l’a envoyé
le roi, qui n’a pas coutume de se tromper en officiers qu’il emploie, l’ a envoyé ici vice-roi. Il y est aimé & estimé
c’est tout ce que peut souhaiter un homme dans son poste. Étant connu de lui dès le Port-Louis, j’ai tout lieu de me louer
ce que peut souhaiter un homme dans son poste. Étant connu de lui dès le Port-Louis, j’ai tout lieu de me louer de sa réce
dans son poste. Étant connu de lui dès le Port-Louis, j’ai tout lieu de me louer de sa réception. M. Du Metz de Goimpi es
ste. Étant connu de lui dès le Port-Louis, j’ai tout lieu de me louer de sa réception. M. Du Metz de Goimpi est intendant,
e me louer de sa réception. M. Du Metz de Goimpi est intendant, neveu de Gédéon Du Metz, garde du Trésor royal, très enten
agistrat. Il en revient pourtant ; mais ce n’est pas sans peine qu’on le désabuse. Outre que c’est la qualité que tout le
ant ; mais ce n’est pas sans peine qu’on le désabuse. Outre que c’est la qualité que tout le monde lui donne, je m’en suis
çu dans une affaire qui me regardait peu, puisque c’était au sujet de la séparation de notre navire du reste de l’escadre,
faire qui me regardait peu, puisque c’était au sujet de la séparation de notre navire du reste de l’escadre, sur laquelle
u, puisque c’était au sujet de la séparation de notre navire du reste de l’escadre, sur laquelle séparation quelqu’un des
puisque c’était au sujet de la séparation de notre navire du reste de l’ escadre, sur laquelle séparation quelqu’un des aut
des autres vaisseaux qui ont accompagné M. du Quesne lui avait parlé de moi dans des termes qui pouvaient me faire honneu
lui avait parlé de moi dans des termes qui pouvaient me faire honneur d’ un côté, mais peu de l’autre. Quoiqu’il y eût déjà
parlé à M. de Goimpi, & qu’il m’eût paru content, j’ai eu besoin de toute ma fermeté pour confondre la médisance &
m’eût paru content, j’ai eu besoin de toute ma fermeté pour confondre la médisance & les médisants. J’en parlerai dans
j’ai eu besoin de toute ma fermeté pour confondre la médisance &  les médisants. J’en parlerai dans la suite. Notre vai
é pour confondre la médisance & les médisants. J’en parlerai dans la suite. Notre vaisseau arriva au Fort-Royal le 4 d
nts. J’en parlerai dans la suite. Notre vaisseau arriva au Fort-Royal le 4 du passé, j’en partis le 5, & retournai le
suite. Notre vaisseau arriva au Fort-Royal le 4 du passé, j’en partis le 5, & retournai le 7. Le reste de notre escadr
arriva au Fort-Royal le 4 du passé, j’en partis le 5, & retournai le 7. Le reste de notre escadre arriva au Fort Saint
au Fort-Royal le 4 du passé, j’en partis le 5, & retournai le 7. Le reste de notre escadre arriva au Fort Saint-Pierr
Royal le 4 du passé, j’en partis le 5, & retournai le 7. Le reste de notre escadre arriva au Fort Saint-Pierre le 8, &
retournai le 7. Le reste de notre escadre arriva au Fort Saint-Pierre le 8, & l’Écueil partit du Fort-Royal le 20, &am
7. Le reste de notre escadre arriva au Fort Saint-Pierre le 8, &  l’ Écueil partit du Fort-Royal le 20, & le même j
arriva au Fort Saint-Pierre le 8, & l’Écueil partit du Fort-Royal le 20, & le même jour nous nous réunîmes aux cin
t Saint-Pierre le 8, & l’Écueil partit du Fort-Royal le 20, &  le même jour nous nous réunîmes aux cinq autres : ai
nous réunîmes aux cinq autres : ainsi, nous sommes tous rejoints dès le 20 du passé. Ils se sont ralliés vers le cap de B
ous sommes tous rejoints dès le 20 du passé. Ils se sont ralliés vers le cap de Bonne-Espérance, & sont venus de compa
e Bonne-Espérance, & sont venus de compagnie, après avoir passé à l’ île de l’Ascension le lendemain que nous en partîm
mp; sont venus de compagnie, après avoir passé à l’île de l’Ascension le lendemain que nous en partîmes. Il faut être ce q
on le lendemain que nous en partîmes. Il faut être ce que nous sommes les uns aux autres pour comprendre la joie que nous a
s. Il faut être ce que nous sommes les uns aux autres pour comprendre la joie que nous avons de nous voir rassemblés. Ils
nous sommes les uns aux autres pour comprendre la joie que nous avons de nous voir rassemblés. Ils ont trouvé dans leur ro
leur route une escadre anglaise à leur atterrage : c’est apparemment la même que nous avons trouvée la nuit du 28 au 29 m
e à leur atterrage : c’est apparemment la même que nous avons trouvée la nuit du 28 au 29 mai, & que nous avons été tr
rouvée la nuit du 28 au 29 mai, & que nous avons été très heureux d’ éviter : sept contre un, la partie n’eût pas été é
mai, & que nous avons été très heureux d’éviter : sept contre un, la partie n’eût pas été égale. Il y eut ici quelque
, la partie n’eût pas été égale. Il y eut ici quelque difficulté pour la flamme. M.d’Herbouville, qui montait le Mignon, é
t ici quelque difficulté pour la flamme. M.d’Herbouville, qui montait le Mignon, étant mouillé au Fort Saint-Pierre, voyan
 d’Herbouville a mis sa flamme à bas, & que notre amiral a eu ici les honneurs du commandement, qui ont été célébrés au
eu ici les honneurs du commandement, qui ont été célébrés aux dépens d’ un matelot qui méritait bien la corde, & qui e
ement, qui ont été célébrés aux dépens d’un matelot qui méritait bien la corde, & qui en a été quitte pour la cale. Si
un matelot qui méritait bien la corde, & qui en a été quitte pour la cale. Si le crime avait été commis sur un vaissea
ui méritait bien la corde, & qui en a été quitte pour la cale. Si le crime avait été commis sur un vaisseau du roi, c’
pendu ; mais c’est sur un vaisseau marchand, dont ce matelot a frappé le capitaine, qui est le sien. Les îles de l’Amériqu
eau marchand, dont ce matelot a frappé le capitaine, qui est le sien. Les îles de l’Amérique, autrement les Antilles, sont
and, dont ce matelot a frappé le capitaine, qui est le sien. Les îles de l’Amérique, autrement les Antilles, sont si connu
, dont ce matelot a frappé le capitaine, qui est le sien. Les îles de l’ Amérique, autrement les Antilles, sont si connues
appé le capitaine, qui est le sien. Les îles de l’Amérique, autrement les Antilles, sont si connues & on en a tant fait
ique, autrement les Antilles, sont si connues & on en a tant fait de relations que, n’ayant rien de nouveau à en dire,
ont si connues & on en a tant fait de relations que, n’ayant rien de nouveau à en dire, je n’en parlerais point du tou
je n’en parlerais point du tout s’il ne leur était rien arrivé depuis le commencement de cette guerre. Les Anglais y ont f
s point du tout s’il ne leur était rien arrivé depuis le commencement de cette guerre. Les Anglais y ont fait des cruautés
’il ne leur était rien arrivé depuis le commencement de cette guerre. Les Anglais y ont fait des cruautés plutôt dignes de
nt de cette guerre. Les Anglais y ont fait des cruautés plutôt dignes de démons que d’hommes. L’île de Saint-Christophle,
erre. Les Anglais y ont fait des cruautés plutôt dignes de démons que d’ hommes. L’île de Saint-Christophle, la plus belle
Anglais y ont fait des cruautés plutôt dignes de démons que d’hommes. L’ île de Saint-Christophle, la plus belle de toutes,
tés plutôt dignes de démons que d’hommes. L’île de Saint-Christophle, la plus belle de toutes, & celle qui produit le
nes de démons que d’hommes. L’île de Saint-Christophle, la plus belle de toutes, & celle qui produit le meilleur sucre
e Saint-Christophle, la plus belle de toutes, & celle qui produit le meilleur sucre, a été prise, pillée & ruinée
ise, pillée & ruinée dans tout ce qui en appartient aux Français, le reste appartenant aux Anglais. On dit hautement i
ançais, le reste appartenant aux Anglais. On dit hautement ici que si les habitants de cette île s’étaient défendus aussi v
te appartenant aux Anglais. On dit hautement ici que si les habitants de cette île s’étaient défendus aussi vigoureusement
nts de cette île s’étaient défendus aussi vigoureusement que du temps de M. de La Barre, dont j’ai parlé pages 313 et suiv
ntes, qu’ils avaient M. de Saint-Laurent pour gouverneur particulier, les Anglais n’y auraient encore gagné que des coups ;
raient encore gagné que des coups ; mais que ceux-ci s’en sont rendus les maîtres par la discorde des habitants, en ce que
gné que des coups ; mais que ceux-ci s’en sont rendus les maîtres par la discorde des habitants, en ce que les sucriers qu
s’en sont rendus les maîtres par la discorde des habitants, en ce que les sucriers qui tiraient tout le profit de l’île tra
r la discorde des habitants, en ce que les sucriers qui tiraient tout le profit de l’île traitaient avec tant de dureté le
rde des habitants, en ce que les sucriers qui tiraient tout le profit de l’île traitaient avec tant de dureté les gens qui
des habitants, en ce que les sucriers qui tiraient tout le profit de l’ île traitaient avec tant de dureté les gens qui dé
s qui tiraient tout le profit de l’île traitaient avec tant de dureté les gens qui dépendaient d ’eux que cela leur a ôté t
eté les gens qui dépendaient d ’eux que cela leur a ôté toute volonté de se défendre. Les Anglais ne peuvent pourtant pas
dépendaient d ’eux que cela leur a ôté toute volonté de se défendre. Les Anglais ne peuvent pourtant pas s’établir tranqui
uvent pourtant pas s’établir tranquillement dans cette île, parce que les nègres, plus fidèles à leurs maîtres que les Fran
ans cette île, parce que les nègres, plus fidèles à leurs maîtres que les Français, les harassent perpétuellement, en assom
parce que les nègres, plus fidèles à leurs maîtres que les Français, les harassent perpétuellement, en assomment autant qu
c’est qu’ils viennent volontairement se rendre aux Français, qui vont les quérir. Des marchands français y ont été avec des
ais ces scélérats, par une perfidie indigne & punissable, ont été les vendre à Saint-Domingue ou ailleurs, & les ma
p; punissable, ont été les vendre à Saint-Domingue ou ailleurs, &  les maîtres légitimes ont en même temps perdu leurs n
amp; les maîtres légitimes ont en même temps perdu leurs nègres &  l’ espérance de jamais les revoir. Les habitants de S
tres légitimes ont en même temps perdu leurs nègres & l’espérance de jamais les revoir. Les habitants de Saint-Christo
imes ont en même temps perdu leurs nègres & l’espérance de jamais les revoir. Les habitants de Saint-Christophle sont e
même temps perdu leurs nègres & l’espérance de jamais les revoir. Les habitants de Saint-Christophle sont encore plus m
du leurs nègres & l’espérance de jamais les revoir. Les habitants de Saint-Christophle sont encore plus maltraités. Il
e sont encore plus maltraités. Ils reconnaissent, & sont reconnus de leurs nègres, qui sont venus sous la bonne foi du
connaissent, & sont reconnus de leurs nègres, qui sont venus sous la bonne foi du pavillon blanc, dans l’espérance de
eurs nègres, qui sont venus sous la bonne foi du pavillon blanc, dans l’ espérance de retrouver leurs anciens maîtres, &
qui sont venus sous la bonne foi du pavillon blanc, dans l’espérance de retrouver leurs anciens maîtres, & il faut ce
iens maîtres, & il faut cependant que ces mêmes maîtres rachètent de leurs compatriotes un bien qui leur appartient. A
partient. Ainsi, on peut dire que leur malheur enrichit non seulement les ennemis de l’État, mais aussi des gens, qui, loin
nsi, on peut dire que leur malheur enrichit non seulement les ennemis de l’État, mais aussi des gens, qui, loin d’en profi
, on peut dire que leur malheur enrichit non seulement les ennemis de l’ État, mais aussi des gens, qui, loin d’en profiter
t non seulement les ennemis de l’État, mais aussi des gens, qui, loin d’ en profiter, devraient leur aider à se rétablir. M
aider à se rétablir. M.d’Éragny s’est enfin opposé à un abus si digne de la corde. Les Anglais ont encore pris sur nous Sa
er à se rétablir. M.d’Éragny s’est enfin opposé à un abus si digne de la corde. Les Anglais ont encore pris sur nous Saint
tablir. M.d’Éragny s’est enfin opposé à un abus si digne de la corde. Les Anglais ont encore pris sur nous Saint-Eustache,
ous Saint-Eustache, Saint-Martin, & Marie-Galante ; &, contre le droit de la guerre, ont dans cette dernière île p
-Eustache, Saint-Martin, & Marie-Galante ; &, contre le droit de la guerre, ont dans cette dernière île pendu quan
stache, Saint-Martin, & Marie-Galante ; &, contre le droit de la guerre, ont dans cette dernière île pendu quantit
tre le droit de la guerre, ont dans cette dernière île pendu quantité de Français. On verra bientôt bien pis. Ils ont assi
endu quantité de Français. On verra bientôt bien pis. Ils ont assiégé la Guadeloupe, & l’ont presque toute ruinée ; ma
çais. On verra bientôt bien pis. Ils ont assiégé la Guadeloupe, &  l’ ont presque toute ruinée ; mais cette île ayant ét
huit vaisseaux français, savoir quatre du roi, & quatre armateurs de Saint-Malo & Dunkerque, armés par les habitan
roi, & quatre armateurs de Saint-Malo & Dunkerque, armés par les habitants de la Martinique, les Anglais se sont r
atre armateurs de Saint-Malo & Dunkerque, armés par les habitants de la Martinique, les Anglais se sont retirés, quoiq
e armateurs de Saint-Malo & Dunkerque, armés par les habitants de la Martinique, les Anglais se sont retirés, quoiqu’i
Saint-Malo & Dunkerque, armés par les habitants de la Martinique, les Anglais se sont retirés, quoiqu’ils fussent quato
que, les Anglais se sont retirés, quoiqu’ils fussent quatorze navires de guerre. C’est dommage de la perte de Saint-Christ
retirés, quoiqu’ils fussent quatorze navires de guerre. C’est dommage de la perte de Saint-Christophle : c’est celle des î
irés, quoiqu’ils fussent quatorze navires de guerre. C’est dommage de la perte de Saint-Christophle : c’est celle des îles
iqu’ils fussent quatorze navires de guerre. C’est dommage de la perte de Saint-Christophle : c’est celle des îles qui prod
e de la perte de Saint-Christophle : c’est celle des îles qui produit le meilleur sucre, & où les Français avaient leu
tophle : c’est celle des îles qui produit le meilleur sucre, & où les Français avaient leurs plus considérables établis
remarquer sur ce sucre une chose assez particulière. C’est que toutes les femmes créoles ou natives de Saint-Christophle, o
se assez particulière. C’est que toutes les femmes créoles ou natives de Saint-Christophle, ou qui y ont longtemps demeuré
ristophle, ou qui y ont longtemps demeuré, & qui sont à présent à la Martinique, ont toutes les dents belles, bien bla
ngtemps demeuré, & qui sont à présent à la Martinique, ont toutes les dents belles, bien blanches, bien rangées, & 
ique, ont toutes les dents belles, bien blanches, bien rangées, &  l’ haleine fort douce ; & qu’au contraire celles
en rangées, & l’haleine fort douce ; & qu’au contraire celles de la Martinique ont la bouche gâtée par des dents p
rangées, & l’haleine fort douce ; & qu’au contraire celles de la Martinique ont la bouche gâtée par des dents pour
aleine fort douce ; & qu’au contraire celles de la Martinique ont la bouche gâtée par des dents pourries, ou qui leur
che gâtée par des dents pourries, ou qui leur manquent. Ces habitants de Saint-Christophle ne se relèveront jamais de leur
manquent. Ces habitants de Saint-Christophle ne se relèveront jamais de leur perte ; car, quand on leur rendrait leurs te
s de leur perte ; car, quand on leur rendrait leurs terres, comme ils l’ espèrent à la paix générale, leur rendra-t-on leur
te ; car, quand on leur rendrait leurs terres, comme ils l’espèrent à la paix générale, leur rendra-t-on leurs maisons gar
eur rendra-t-on leurs maisons garnies, leurs sucreries en état, &  les nègres qu’ils ont perdus ? Que leur importe que l
es en état, & les nègres qu’ils ont perdus ? Que leur importe que le roi d’Angleterre soit Jacques, ou Guillaume ? Les
Que leur importe que le roi d’Angleterre soit Jacques, ou Guillaume ? Les habitants de la Martinique n’espèrent pas un sort
te que le roi d’Angleterre soit Jacques, ou Guillaume ? Les habitants de la Martinique n’espèrent pas un sort plus heureux
que le roi d’Angleterre soit Jacques, ou Guillaume ? Les habitants de la Martinique n’espèrent pas un sort plus heureux ;
as un sort plus heureux ; mais ils ont un refuge, qui a manqué à ceux de Saint-Christophle : c’est que cette île est toute
à ceux de Saint-Christophle : c’est que cette île est toute couverte de bois & de montagnes, où ils comptent de se re
nt-Christophle : c’est que cette île est toute couverte de bois &  de montagnes, où ils comptent de se retirer s’ils ne
te île est toute couverte de bois & de montagnes, où ils comptent de se retirer s’ils ne peuvent pas se défendre, étan
omptent de se retirer s’ils ne peuvent pas se défendre, étant résolus de se faire hacher en pièces plutôt que de tomber vi
as se défendre, étant résolus de se faire hacher en pièces plutôt que de tomber vifs entre les mains d’ennemis si cruels.
résolus de se faire hacher en pièces plutôt que de tomber vifs entre les mains d’ennemis si cruels. C’est ici le lieu de r
e se faire hacher en pièces plutôt que de tomber vifs entre les mains d’ ennemis si cruels. C’est ici le lieu de rapporter
tôt que de tomber vifs entre les mains d’ennemis si cruels. C’est ici le lieu de rapporter quelques-unes des barbaries qu’
de tomber vifs entre les mains d’ennemis si cruels. C’est ici le lieu de rapporter quelques-unes des barbaries qu’ils ont
es à Saint-Christophle & aux autres îles. Prendre & massacrer les hommes, après avoir violé leurs femmes & leur
leurs femmes & leurs filles à leurs yeux, n’est qu’une bagatelle. Les enterrer vifs, & comme les Espagnols ont fait
à leurs yeux, n’est qu’une bagatelle. Les enterrer vifs, & comme les Espagnols ont fait dans le Nouveau Monde, les fai
bagatelle. Les enterrer vifs, & comme les Espagnols ont fait dans le Nouveau Monde, les faire mourir peu à peu en leur
errer vifs, & comme les Espagnols ont fait dans le Nouveau Monde, les faire mourir peu à peu en leur cassant la tête av
ait dans le Nouveau Monde, les faire mourir peu à peu en leur cassant la tête avec des boulets de canon dont ils se servai
, les faire mourir peu à peu en leur cassant la tête avec des boulets de canon dont ils se servaient au lieu de boules, &a
c des boulets de canon dont ils se servaient au lieu de boules, &  les têtes de ces malheureux de but, c’est quelque cho
ets de canon dont ils se servaient au lieu de boules, & les têtes de ces malheureux de but, c’est quelque chose. Mais
ils se servaient au lieu de boules, & les têtes de ces malheureux de but, c’est quelque chose. Mais le comble d’inhuma
, & les têtes de ces malheureux de but, c’est quelque chose. Mais le comble d’inhumanité, & dont la seule idée fai
s têtes de ces malheureux de but, c’est quelque chose. Mais le comble d’ inhumanité, & dont la seule idée fait frémir,
de but, c’est quelque chose. Mais le comble d’inhumanité, & dont la seule idée fait frémir, c’est d’avoir lié ensembl
s le comble d’inhumanité, & dont la seule idée fait frémir, c’est d’ avoir lié ensemble dos à dos le mari & la femm
 dont la seule idée fait frémir, c’est d’avoir lié ensemble dos à dos le mari & la femme, renversé le mari sur le vent
idée fait frémir, c’est d’avoir lié ensemble dos à dos le mari &  la femme, renversé le mari sur le ventre, violé la f
c’est d’avoir lié ensemble dos à dos le mari & la femme, renversé le mari sur le ventre, violé la femme sur son corps,
r lié ensemble dos à dos le mari & la femme, renversé le mari sur le ventre, violé la femme sur son corps, & fourr
s à dos le mari & la femme, renversé le mari sur le ventre, violé la femme sur son corps, & fourré dans la nature
e mari sur le ventre, violé la femme sur son corps, & fourré dans la nature de celle-ci, & dans le fondement de ce
le ventre, violé la femme sur son corps, & fourré dans la nature de celle-ci, & dans le fondement de celui-là, de
me sur son corps, & fourré dans la nature de celle-ci, & dans le fondement de celui-là, des gargousses remplies de
rps, & fourré dans la nature de celle-ci, & dans le fondement de celui-là, des gargousses remplies de poudre, la b
elle-ci, & dans le fondement de celui-là, des gargousses remplies de poudre, la balle en dedans, y mettre le feu, les
mp; dans le fondement de celui-là, des gargousses remplies de poudre, la balle en dedans, y mettre le feu, les faire creve
i-là, des gargousses remplies de poudre, la balle en dedans, y mettre le feu, les faire crever, & les laisser mourir d
s gargousses remplies de poudre, la balle en dedans, y mettre le feu, les faire crever, & les laisser mourir dans cet é
poudre, la balle en dedans, y mettre le feu, les faire crever, &  les laisser mourir dans cet état. Le diable est-il ca
tre le feu, les faire crever, & les laisser mourir dans cet état. Le diable est-il capable d’inventer une pareille cru
ver, & les laisser mourir dans cet état. Le diable est-il capable d’ inventer une pareille cruauté ? C’est pourtant ce
st-il capable d’inventer une pareille cruauté ? C’est pourtant ce que les Anglais ont fait, & jeter & briser sur le
st pourtant ce que les Anglais ont fait, & jeter & briser sur les rochers les enfants à la mamelle & les y lais
ce que les Anglais ont fait, & jeter & briser sur les rochers les enfants à la mamelle & les y laisser mourir d
lais ont fait, & jeter & briser sur les rochers les enfants à la mamelle & les y laisser mourir d’eux-mêmes. C
mp; jeter & briser sur les rochers les enfants à la mamelle &  les y laisser mourir d’eux-mêmes. Cela me donne trop
r sur les rochers les enfants à la mamelle & les y laisser mourir d’ eux-mêmes. Cela me donne trop d’horreur pour conti
la mamelle & les y laisser mourir d’eux-mêmes. Cela me donne trop d’ horreur pour continuer : ma plume s’y refuse. Il s
ne trop d’horreur pour continuer : ma plume s’y refuse. Il semble que les habitants de la Martinique ont une crainte fondée
eur pour continuer : ma plume s’y refuse. Il semble que les habitants de la Martinique ont une crainte fondée, parce qu’il
pour continuer : ma plume s’y refuse. Il semble que les habitants de la Martinique ont une crainte fondée, parce qu’ils o
e la Martinique ont une crainte fondée, parce qu’ils ont trois sortes d’ ennemis domestiques, les trente-six mois & les
crainte fondée, parce qu’ils ont trois sortes d’ennemis domestiques, les trente-six mois & les nègres des sucreries, q
ils ont trois sortes d’ennemis domestiques, les trente-six mois &  les nègres des sucreries, qui, n’étant pas bien, ne d
ègres des sucreries, qui, n’étant pas bien, ne demandent qu’à changer de maîtres ; les nouveaux convertis, ou plutôt les p
reries, qui, n’étant pas bien, ne demandent qu’à changer de maîtres ; les nouveaux convertis, ou plutôt les pervertis ; &am
demandent qu’à changer de maîtres ; les nouveaux convertis, ou plutôt les pervertis ; & les Anglais qui sont habitués p
de maîtres ; les nouveaux convertis, ou plutôt les pervertis ; &  les Anglais qui sont habitués parmi eux, lesquels, ma
tis ; & les Anglais qui sont habitués parmi eux, lesquels, malgré les défenses, ayant commerce avec leurs parents &
ré les défenses, ayant commerce avec leurs parents & leur nation, les informent de tout, sans qu’on puisse connaître le
s, ayant commerce avec leurs parents & leur nation, les informent de tout, sans qu’on puisse connaître les traîtres, p
& leur nation, les informent de tout, sans qu’on puisse connaître les traîtres, parce que de pointe en pointe il n’y a
nforment de tout, sans qu’on puisse connaître les traîtres, parce que de pointe en pointe il n’y a que sept lieues d’une î
les traîtres, parce que de pointe en pointe il n’y a que sept lieues d’ une île à l’autre. Il avait été résolu dans un con
sept lieues d’une île à l’autre. Il avait été résolu dans un conseil de guerre que nous irions avec trois navires & d
irions avec trois navires & deux armateurs qui sont ici, trouver les Anglais à Nièves, où on dit qu’ils sont. Il est i
rouver les Anglais à Nièves, où on dit qu’ils sont. Il est impossible de comprendre la joie que cette nouvelle avait répan
lais à Nièves, où on dit qu’ils sont. Il est impossible de comprendre la joie que cette nouvelle avait répandue, surtout p
e comprendre la joie que cette nouvelle avait répandue, surtout parmi les réfugiés de Saint-Christophle, qui ne respirent q
la joie que cette nouvelle avait répandue, surtout parmi les réfugiés de Saint-Christophle, qui ne respirent que vengeance
int-Christophle, qui ne respirent que vengeance : chacun voulait être de la partie, & tous espéraient ruiner de fond e
-Christophle, qui ne respirent que vengeance : chacun voulait être de la partie, & tous espéraient ruiner de fond en c
ance : chacun voulait être de la partie, & tous espéraient ruiner de fond en comble les Anglais aux îles ; mais leur e
ait être de la partie, & tous espéraient ruiner de fond en comble les Anglais aux îles ; mais leur espérance a été vain
prise dans un conseil postérieur a cassé l’autre. Je n’en sais point la raison, si ce n’est que nos vaisseaux sont trop s
que nos vaisseaux sont trop sales & trop maltraités pour aller à la voile aussi bien que ceux des ennemis ; qu’ils so
i bien que ceux des ennemis ; qu’ils sont trop chargés pour se servir de leur batterie de bas ; & que si on avait voul
es ennemis ; qu’ils sont trop chargés pour se servir de leur batterie de bas ; & que si on avait voulu les décharger,
pour se servir de leur batterie de bas ; & que si on avait voulu les décharger, il y aurait eu une perte considérable
i on avait voulu les décharger, il y aurait eu une perte considérable de salpêtre & d’autres marchandises, outre la lo
une perte considérable de salpêtre & d’autres marchandises, outre la longueur du temps qui aurait été employé, tant à
rait été employé, tant à décharger qu’à rembarquer. À l’égard de gens de main, cette raison n’entre point en compte, parce
its, résolus, & soldats. Tant qu’on a espéré que nous irions voir les ennemis, tout le monde nous caressait. Mais sitôt
voir les ennemis, tout le monde nous caressait. Mais sitôt qu’on a su le contraire chacun s’est plaint que nous n’étions v
re chacun s’est plaint que nous n’étions venus que pour leur apporter la peste & la famine. Ils n’ont pas tout le tort
plaint que nous n’étions venus que pour leur apporter la peste &  la famine. Ils n’ont pas tout le tort ; car, outre l
s que pour leur apporter la peste & la famine. Ils n’ont pas tout le tort ; car, outre l’infection des malades, nous a
ter la peste & la famine. Ils n’ont pas tout le tort ; car, outre l’ infection des malades, nous avons effectivement pr
effectivement pris beaucoup de leurs vivres. Ils disaient encore que les Anglais, sachant que nous n’avons pas voulu aller
achant que nous n’avons pas voulu aller à eux, s’imagineront que nous les craignons & en deviendront plus féroces &
ignons & en deviendront plus féroces & plus cruels ; que nous les abandonnons à une peine certaine ; & qu’enfin
ne ; & qu’enfin, ils prévoyaient qu’ils seraient réduits à courir les bois comme des bêtes fauves pour sauver leur vie,
r les bois comme des bêtes fauves pour sauver leur vie, comptant tout le reste perdu. Quel est le souverain qui voudrait e
s fauves pour sauver leur vie, comptant tout le reste perdu. Quel est le souverain qui voudrait entreprendre une guerre, s
uadé qu’il doit rendre compte à Dieu du sang qui y est répandu, &  de tous les désordres qu’elle traîne à sa suite ? Le
il doit rendre compte à Dieu du sang qui y est répandu, & de tous les désordres qu’elle traîne à sa suite ? Les habitan
est répandu, & de tous les désordres qu’elle traîne à sa suite ? Les habitants de l’une & l’autre île que j’ai vus
& de tous les désordres qu’elle traîne à sa suite ? Les habitants de l’une & l’autre île que j’ai vus sont parfait
de l’une & l’autre île que j’ai vus sont parfaitement bien faits de leur personne, d’esprit, & laborieux ; les ho
autre île que j’ai vus sont parfaitement bien faits de leur personne, d’ esprit, & laborieux ; les hommes y paraissent
parfaitement bien faits de leur personne, d’esprit, & laborieux ; les hommes y paraissent braves, les femmes bien faite
personne, d’esprit, & laborieux ; les hommes y paraissent braves, les femmes bien faites & belles, d’un sang plus p
les hommes y paraissent braves, les femmes bien faites & belles, d’ un sang plus pur que nos Françaises d’Europe. J’ai
emmes bien faites & belles, d’un sang plus pur que nos Françaises d’ Europe. J’ai vu toutes les provinces de France ; m
elles, d’un sang plus pur que nos Françaises d’Europe. J’ai vu toutes les provinces de France ; mais n’en déplaise à nos da
ng plus pur que nos Françaises d’Europe. J’ai vu toutes les provinces de France ; mais n’en déplaise à nos dames, celles d
éplaise à nos dames, celles des îles ont naturellement cette vivacité de teint que les autres tâchent de se faire avec leu
dames, celles des îles ont naturellement cette vivacité de teint que les autres tâchent de se faire avec leur fard. Je n’a
îles ont naturellement cette vivacité de teint que les autres tâchent de se faire avec leur fard. Je n’ai vu que les Grecq
int que les autres tâchent de se faire avec leur fard. Je n’ai vu que les Grecques, les Circassiennes & les Géorgiennes
tres tâchent de se faire avec leur fard. Je n’ai vu que les Grecques, les Circassiennes & les Géorgiennes, dont il y a
avec leur fard. Je n’ai vu que les Grecques, les Circassiennes &  les Géorgiennes, dont il y a plusieurs à Smyrne dans
cassiennes & les Géorgiennes, dont il y a plusieurs à Smyrne dans l’ Archipel & à Alger, qui puissent le leur dispu
il y a plusieurs à Smyrne dans l’Archipel & à Alger, qui puissent le leur disputer. C’est, je crois, ce que je puis di
isputer. C’est, je crois, ce que je puis dire de plus avantageux pour les femmes des îles. Faut-il s’étonner si de si beaux
ire de plus avantageux pour les femmes des îles. Faut-il s’étonner si de si beaux objets émeuvent la nature ! Les Caraïbes
les femmes des îles. Faut-il s’étonner si de si beaux objets émeuvent la nature ! Les Caraïbes sont les anciens sauvages d
es îles. Faut-il s’étonner si de si beaux objets émeuvent la nature ! Les Caraïbes sont les anciens sauvages du pays. Ils n
’étonner si de si beaux objets émeuvent la nature ! Les Caraïbes sont les anciens sauvages du pays. Ils n’ont, comme les No
re ! Les Caraïbes sont les anciens sauvages du pays. Ils n’ont, comme les Noirs des Indes & les sauvages du Canada, qu’
anciens sauvages du pays. Ils n’ont, comme les Noirs des Indes &  les sauvages du Canada, qu’un brayer qui cache ce que
des Indes & les sauvages du Canada, qu’un brayer qui cache ce que la pudeur défend de montrer : ils ne sont pas noirs,
es sauvages du Canada, qu’un brayer qui cache ce que la pudeur défend de montrer : ils ne sont pas noirs, mais rouges &
s, mais rouges & charnus. Il n’y en a plus qu’une seule famille à la Martinique ; les autres s’étant retirés à la Domi
amp; charnus. Il n’y en a plus qu’une seule famille à la Martinique ; les autres s’étant retirés à la Dominique ou autres î
s qu’une seule famille à la Martinique ; les autres s’étant retirés à la Dominique ou autres îles inhabitées. Ils ont guer
Dominique ou autres îles inhabitées. Ils ont guerre perpétuelle avec les Anglais & les mangent. Il n’y a pas longtemps
es îles inhabitées. Ils ont guerre perpétuelle avec les Anglais &  les mangent. Il n’y a pas longtemps qu’un de leurs ca
elle avec les Anglais & les mangent. Il n’y a pas longtemps qu’un de leurs canots avait été à l’île de Monsarrat, &
les mangent. Il n’y a pas longtemps qu’un de leurs canots avait été à l’ île de Monsarrat, & en avait ravi une petite f
é à l’île de Monsarrat, & en avait ravi une petite fille anglaise de sept à huit ans, & la destinaient pour en fai
mp; en avait ravi une petite fille anglaise de sept à huit ans, &  la destinaient pour en faire un festin. Je l’ai vue 
de sept à huit ans, & la destinaient pour en faire un festin. Je l’ ai vue : elle est d’une beauté angélique. M.du Cas
& la destinaient pour en faire un festin. Je l’ai vue : elle est d’ une beauté angélique. M.du Casse, capitaine de vai
Je l’ai vue : elle est d’une beauté angélique. M.du Casse, capitaine de vaisseau du roi, était à la Martinique lorsque ce
e beauté angélique. M.du Casse, capitaine de vaisseau du roi, était à la Martinique lorsque ce canot y arriva. Il eut avis
du roi, était à la Martinique lorsque ce canot y arriva. Il eut avis de la destinée que ces anthropophages préparaient à
roi, était à la Martinique lorsque ce canot y arriva. Il eut avis de la destinée que ces anthropophages préparaient à cet
que ces anthropophages préparaient à cette enfant, & fit en sorte de la retirer de leurs mains pour de l’eau-de-vie. I
ces anthropophages préparaient à cette enfant, & fit en sorte de la retirer de leurs mains pour de l’eau-de-vie. Ils
pophages préparaient à cette enfant, & fit en sorte de la retirer de leurs mains pour de l’eau-de-vie. Ils n’ont pour
à cette enfant, & fit en sorte de la retirer de leurs mains pour de l’eau-de-vie. Ils n’ont pour armes que leurs flèc
cette enfant, & fit en sorte de la retirer de leurs mains pour de l’ eau-de-vie. Ils n’ont pour armes que leurs flèches
que leurs flèches, dont ils se servent avec adresse. Un coup de fusil les fait fuir comme des étourneaux. Ils mangeaient au
de fusil les fait fuir comme des étourneaux. Ils mangeaient autrefois les Français ; mais, depuis longtemps, leur appétit s
is les Français ; mais, depuis longtemps, leur appétit s’est jeté sur les Anglais (qu’il y reste), qui, disent-ils, sont de
tit s’est jeté sur les Anglais (qu’il y reste), qui, disent-ils, sont de meilleur goût que nous, qui sommes salés. Ils ont
illeur goût que nous, qui sommes salés. Ils ont une joie inexprimable de ce que nous avons guerre avec leurs ennemis ; &am
nous avons guerre avec leurs ennemis ; & quatorze canots, chacun de douze guerriers, se promettaient bien de nous sui
amp; quatorze canots, chacun de douze guerriers, se promettaient bien de nous suivre, & de mettre tout à feu & à s
chacun de douze guerriers, se promettaient bien de nous suivre, &  de mettre tout à feu & à sang dans les îles angl
ent bien de nous suivre, & de mettre tout à feu & à sang dans les îles anglaises, pendant que nous les attaquerions
tre tout à feu & à sang dans les îles anglaises, pendant que nous les attaquerions par mer. On peut juger de là combien
s anglaises, pendant que nous les attaquerions par mer. On peut juger de là combien cette nation est haïe partout. Mais, p
peut juger de là combien cette nation est haïe partout. Mais, puisque l’ occasion vient d’en parler, d’où viennent ces Cara
combien cette nation est haïe partout. Mais, puisque l’occasion vient d’ en parler, d’où viennent ces Caraïbes ? d’où vienn
nation est haïe partout. Mais, puisque l’occasion vient d’en parler, d’ où viennent ces Caraïbes ? d’où viennent tous les
s, puisque l’occasion vient d’en parler, d’où viennent ces Caraïbes ? d’ où viennent tous les autres peuples qui habitent l
on vient d’en parler, d’où viennent ces Caraïbes ? d’où viennent tous les autres peuples qui habitent le monde, & d’où
ent ces Caraïbes ? d’où viennent tous les autres peuples qui habitent le monde, & d’où viennent ceux qui habitent les
 ? d’où viennent tous les autres peuples qui habitent le monde, &  d’ où viennent ceux qui habitent les îles éloignées d
peuples qui habitent le monde, & d’où viennent ceux qui habitent les îles éloignées de tout continent ? Tous différent
nt le monde, & d’où viennent ceux qui habitent les îles éloignées de tout continent ? Tous différents en mœurs & c
ntinent ? Tous différents en mœurs & coutumes & en religions, les uns d’une vie policée & d’autres véritablemen
? Tous différents en mœurs & coutumes & en religions, les uns d’ une vie policée & d’autres véritablement brute
ée & d’autres véritablement brutes ? Sommes-nous tous descendants d’ Adam & d’Ève ? Où leurs enfants ont-ils pu s’é
tres véritablement brutes ? Sommes-nous tous descendants d’Adam &  d’ Ève ? Où leurs enfants ont-ils pu s’étendre ? Ont-
t des conciles & des décisions du Saint-Siège défendaient jusqu’à l’ idée ? Qui m’expliquera, ou qui résoudra les doute
-Siège défendaient jusqu’à l’idée ? Qui m’expliquera, ou qui résoudra les doutes dont mon esprit est agité à ce sujet ? Je
ra les doutes dont mon esprit est agité à ce sujet ? Je vois déjà que le pape n’est nullement infaillible, & que les c
jet ? Je vois déjà que le pape n’est nullement infaillible, & que les conciles ne le sont pas non plus, sur ce qui ne r
jà que le pape n’est nullement infaillible, & que les conciles ne le sont pas non plus, sur ce qui ne regarde pas dire
nciles ne le sont pas non plus, sur ce qui ne regarde pas directement la foi. La quantité d’idiomes ou de langues me persu
e le sont pas non plus, sur ce qui ne regarde pas directement la foi. La quantité d’idiomes ou de langues me persuade de l
s non plus, sur ce qui ne regarde pas directement la foi. La quantité d’ idiomes ou de langues me persuade de la confusion
ur ce qui ne regarde pas directement la foi. La quantité d’idiomes ou de langues me persuade de la confusion qui s’y gliss
s directement la foi. La quantité d’idiomes ou de langues me persuade de la confusion qui s’y glissa à Babel. Mais cette d
irectement la foi. La quantité d’idiomes ou de langues me persuade de la confusion qui s’y glissa à Babel. Mais cette disp
a confusion qui s’y glissa à Babel. Mais cette dispersion des enfants d’ Adam, d’où vient-elle ? La placerai-je avant le Dé
ion qui s’y glissa à Babel. Mais cette dispersion des enfants d’Adam, d’ où vient-elle ? La placerai-je avant le Déluge ? L
à Babel. Mais cette dispersion des enfants d’Adam, d’où vient-elle ? La placerai-je avant le Déluge ? L’Écriture me répon
dispersion des enfants d’Adam, d’où vient-elle ? La placerai-je avant le Déluge ? L’Écriture me répondra qu’il fut univers
es enfants d’Adam, d’où vient-elle ? La placerai-je avant le Déluge ? L’ Écriture me répondra qu’il fut universel, que tout
t animal vivant fut submergé, excepté ceux que Noé avait retirés dans l’ arche. La placerai-je après le Déluge ? Il n’y ava
vivant fut submergé, excepté ceux que Noé avait retirés dans l’arche. La placerai-je après le Déluge ? Il n’y avait que hu
excepté ceux que Noé avait retirés dans l’arche. La placerai-je après le Déluge ? Il n’y avait que huit personnes dans l’a
La placerai-je après le Déluge ? Il n’y avait que huit personnes dans l’ arche que Noé construisit : lui, ses trois enfants
ui, ses trois enfants, leur femme à chacun. Nous savons quels ont été les établissements de ces quatre hommes de leurs desc
ts, leur femme à chacun. Nous savons quels ont été les établissements de ces quatre hommes de leurs descendants, tous dans
un. Nous savons quels ont été les établissements de ces quatre hommes de leurs descendants, tous dans notre continent de l
de ces quatre hommes de leurs descendants, tous dans notre continent de l’Asie, de l’Europe & de l’Afrique. Nous n’av
ces quatre hommes de leurs descendants, tous dans notre continent de l’ Asie, de l’Europe & de l’Afrique. Nous n’avons
tre hommes de leurs descendants, tous dans notre continent de l’Asie, de l’Europe & de l’Afrique. Nous n’avons aucune
hommes de leurs descendants, tous dans notre continent de l’Asie, de l’ Europe & de l’Afrique. Nous n’avons aucune con
s descendants, tous dans notre continent de l’Asie, de l’Europe &  de l’Afrique. Nous n’avons aucune connaissance, que
escendants, tous dans notre continent de l’Asie, de l’Europe & de l’ Afrique. Nous n’avons aucune connaissance, que trè
ndant aussi grand que notre continent, partout habité, aussi bien que les îles qui sont séparées de lui, de nous, par des e
continent, partout habité, aussi bien que les îles qui sont séparées de lui, de nous, par des espaces de mer que nous ne
nt, partout habité, aussi bien que les îles qui sont séparées de lui, de nous, par des espaces de mer que nous ne savons p
bien que les îles qui sont séparées de lui, de nous, par des espaces de mer que nous ne savons point que personne ait tra
s ne savons point que personne ait traversés avant Christophe Colomb. D’ où viennent ces hommes ces femmes conformés comme
D’où viennent ces hommes ces femmes conformés comme nous, & dont la copulation avec nous forme une créature égale à l
on avec nous forme une créature égale à l’un ou à l’autre ? Je laisse les animaux de toutes espèces. Par qui ces hommes &am
forme une créature égale à l’un ou à l’autre ? Je laisse les animaux de toutes espèces. Par qui ces hommes & ces femm
ui ces hommes & ces femmes ont-ils été produits & engendrés ; d’ où venaient leurs ancêtres & leurs auteurs ? C
venaient leurs ancêtres & leurs auteurs ? Croirai-je que, pendant le Déluge, la terre a été brisée, si je puis me serv
urs ancêtres & leurs auteurs ? Croirai-je que, pendant le Déluge, la terre a été brisée, si je puis me servir de ce te
e que, pendant le Déluge, la terre a été brisée, si je puis me servir de ce terme, & que chaque morceau se soit arrêté
ont à présent ? Dans quel temps juste fixer cette section ou solution de continuité de la terre ? Mes réflexions me mènera
? Dans quel temps juste fixer cette section ou solution de continuité de la terre ? Mes réflexions me mèneraient trop loin
ans quel temps juste fixer cette section ou solution de continuité de la terre ? Mes réflexions me mèneraient trop loin si
e la terre ? Mes réflexions me mèneraient trop loin si j’entreprenais de les approfondir. La Martinique est très saine : o
a terre ? Mes réflexions me mèneraient trop loin si j’entreprenais de les approfondir. La Martinique est très saine : on n’
lexions me mèneraient trop loin si j’entreprenais de les approfondir. La Martinique est très saine : on n’y entend parler
les approfondir. La Martinique est très saine : on n’y entend parler d’ aucune maladie d’enfance, telles que rougeole, pet
La Martinique est très saine : on n’y entend parler d’aucune maladie d’ enfance, telles que rougeole, petite vérole, etc.
d’aucune maladie d’enfance, telles que rougeole, petite vérole, etc. Les autres malades ne s’y ruinent pas à mourir dans l
tite vérole, etc. Les autres malades ne s’y ruinent pas à mourir dans les formes. Plus de vingt personnes de notre escadre,
Les autres malades ne s’y ruinent pas à mourir dans les formes. Plus de vingt personnes de notre escadre, officiers &
ne s’y ruinent pas à mourir dans les formes. Plus de vingt personnes de notre escadre, officiers & autres, qui sembla
cadre, officiers & autres, qui semblaient avoir une santé capable d’ enterrer le genre humain, n’y ont été malades que
ciers & autres, qui semblaient avoir une santé capable d’enterrer le genre humain, n’y ont été malades que trois ou qu
is ou quatre jours ; & aucun n’y a passé le cinquième jour. Aussi les médecins d’ici, parfaitement ignorants, jouent à
s médecins d’ici, parfaitement ignorants, jouent à quitte ou à double la vie d’autrui, qui ne leur est rien. Ils donnent d
ins d’ici, parfaitement ignorants, jouent à quitte ou à double la vie d’ autrui, qui ne leur est rien. Ils donnent des méde
donnent des médecines qui feraient crever un diable, qui puisse tous les emporter. J’ai dit ci-dessus que Rikwart m’a assu
isse tous les emporter. J’ai dit ci-dessus que Rikwart m’a assuré que la tortue de l’île de l’Ascension est un remède souv
les emporter. J’ai dit ci-dessus que Rikwart m’a assuré que la tortue de l’île de l’Ascension est un remède souverain cont
emporter. J’ai dit ci-dessus que Rikwart m’a assuré que la tortue de l’ île de l’Ascension est un remède souverain contre
que la tortue de l’île de l’Ascension est un remède souverain contre les maladies vénériennes les plus invétérées. Il en e
e l’Ascension est un remède souverain contre les maladies vénériennes les plus invétérées. Il en est de même de toutes les
ontre les maladies vénériennes les plus invétérées. Il en est de même de toutes les tortues qu’on prend aux îles de l’Amér
maladies vénériennes les plus invétérées. Il en est de même de toutes les tortues qu’on prend aux îles de l’Amérique : elle
étérées. Il en est de même de toutes les tortues qu’on prend aux îles de l’Amérique : elles sont toutes bienfaisantes &
rées. Il en est de même de toutes les tortues qu’on prend aux îles de l’ Amérique : elles sont toutes bienfaisantes & s
e : elles sont toutes bienfaisantes & spécifiques pour ces sortes de maux. Les restes de cabane que j’ai trouvés à cet
sont toutes bienfaisantes & spécifiques pour ces sortes de maux. Les restes de cabane que j’ai trouvés à cette île son
s bienfaisantes & spécifiques pour ces sortes de maux. Les restes de cabane que j’ai trouvés à cette île sont de celle
ortes de maux. Les restes de cabane que j’ai trouvés à cette île sont de celle de deux Portugais, tellement infectés que l
maux. Les restes de cabane que j’ai trouvés à cette île sont de celle de deux Portugais, tellement infectés que leurs comp
s que leurs compatriotes revenant du Brésil, à leur retour des Indes, les avaient dégradés dans cette île, sans autre provi
lanches. Leurs corps étaient si pourris, qu’on ne pouvait en souffrir l’ odeur : & ces misérables abandonnés, qui n’ava
eur : & ces misérables abandonnés, qui n’avaient, pour vivre, que de la tortue & du pourpier, qu’ils faisaient cui
 : & ces misérables abandonnés, qui n’avaient, pour vivre, que de la tortue & du pourpier, qu’ils faisaient cuire
p; du pourpier, qu’ils faisaient cuire ensemble, & se résignant à la mort, virent leur santé si bien rétablie au bout
passa deux mois après leur dégrat, dans un embonpoint si parfait que l’ habitation de cette île n’a plus fait d’horreur à
ois après leur dégrat, dans un embonpoint si parfait que l’habitation de cette île n’a plus fait d’horreur à leurs compatr
un embonpoint si parfait que l’habitation de cette île n’a plus fait d’ horreur à leurs compatriotes, ni à d’autres Europé
ecouvré leur santé ; & ce sont ces deux premiers qui y ont dressé la croix qui indique le mouillage. Infandum scriptu
& ce sont ces deux premiers qui y ont dressé la croix qui indique le mouillage. Infandum scriptura jubes renovare dol
em ! La première nouvelle que j’appris en arrivant au Fort-Royal fut la mort de M. de Seignelay. Que devins-je ? Je ne pu
première nouvelle que j’appris en arrivant au Fort-Royal fut la mort de M. de Seignelay. Que devins-je ? Je ne puis encor
yal fut la mort de M. de Seignelay. Que devins-je ? Je ne puis encore l’ exprimer. Je ne comptai pour rien l’espérance perd
Que devins-je ? Je ne puis encore l’exprimer. Je ne comptai pour rien l’ espérance perdue de ma fortune, que j’avais fondée
ne puis encore l’exprimer. Je ne comptai pour rien l’espérance perdue de ma fortune, que j’avais fondée sur ses bontés pou
’avais fondée sur ses bontés pour moi. Je ne regrettai que lui, &  la perte que la France faisait d’un homme qui commen
sur ses bontés pour moi. Je ne regrettai que lui, & la perte que la France faisait d’un homme qui commençait à suivre
ur moi. Je ne regrettai que lui, & la perte que la France faisait d’ un homme qui commençait à suivre les traces du gra
mp; la perte que la France faisait d’un homme qui commençait à suivre les traces du grand Colbert, son père, seul & uni
ert, son père, seul & unique ministre qui eût véritablement connu de quelle utilité le commerce était à la France. Je
l & unique ministre qui eût véritablement connu de quelle utilité le commerce était à la France. Je passe là-dessus, &
tre qui eût véritablement connu de quelle utilité le commerce était à la France. Je passe là-dessus, & ne pense à M. d
à la France. Je passe là-dessus, & ne pense à M. de Seignelay que les larmes aux yeux. Cette perte, que j’attendais si
que les larmes aux yeux. Cette perte, que j’attendais si peu, fut sue de tout le monde, & je m’aperçus qu’il y avait d
aperçus qu’il y avait des gens qui n’avaient pas vu avec tranquillité les distinctions que j’avais sur l’escadre. Ils parlè
i n’avaient pas vu avec tranquillité les distinctions que j’avais sur l’ escadre. Ils parlèrent contre moi à M. l’intendant
distinctions que j’avais sur l’escadre. Ils parlèrent contre moi à M.  l’ intendant, apparemment parce qu’ils ne craignaient
 ma droiture, il est certain que j’aurais fait une triste figure dans l’ esprit de M. de Goimpi. Je me justifiai en sa prés
ure, il est certain que j’aurais fait une triste figure dans l’esprit de M. de Goimpi. Je me justifiai en sa présence, &am
es deux accusateurs, qui y étaient aussi ; que Bernard, un des commis de l’intendance, m’avait nommés, & que je feigni
deux accusateurs, qui y étaient aussi ; que Bernard, un des commis de l’ intendance, m’avait nommés, & que je feignis d
, un des commis de l’intendance, m’avait nommés, & que je feignis de ne pas connaître pour tels. Je les pris eux-mêmes
’avait nommés, & que je feignis de ne pas connaître pour tels. Je les pris eux-mêmes à témoin, & ils n’osèrent disc
tels. Je les pris eux-mêmes à témoin, & ils n’osèrent disconvenir de la vérité. Je parlai ensuite à M. de Goimpi seul
s. Je les pris eux-mêmes à témoin, & ils n’osèrent disconvenir de la vérité. Je parlai ensuite à M. de Goimpi seul à s
à M. de Goimpi seul à seul, & lui fis connaître, au doigt & à l’ œil, que je n’avais été accusé que par de la canai
connaître, au doigt & à l’œil, que je n’avais été accusé que par de la canaille, qui avait craint mon protecteur pend
nnaître, au doigt & à l’œil, que je n’avais été accusé que par de la canaille, qui avait craint mon protecteur pendant
ccusé que par de la canaille, qui avait craint mon protecteur pendant le voyage, & qui n’avait osé me dédire en sa pré
ur pendant le voyage, & qui n’avait osé me dédire en sa présence. Le lendemain, l’un des deux m’insulta à l’embarqueme
osé me dédire en sa présence. Le lendemain, l’un des deux m’insulta à l’ embarquement de la chaloupe de l’Écueil, qu’il vou
n sa présence. Le lendemain, l’un des deux m’insulta à l’embarquement de la chaloupe de l’Écueil, qu’il voulait commander
a présence. Le lendemain, l’un des deux m’insulta à l’embarquement de la chaloupe de l’Écueil, qu’il voulait commander quo
Le lendemain, l’un des deux m’insulta à l’embarquement de la chaloupe de l’Écueil, qu’il voulait commander quoiqu’il ne fû
lendemain, l’un des deux m’insulta à l’embarquement de la chaloupe de l’ Écueil, qu’il voulait commander quoiqu’il ne fût p
ueil, qu’il voulait commander quoiqu’il ne fût pas du vaisseau. Je ne le souffris pas. Il mit l’épée à la main, & moi
ander quoiqu’il ne fût pas du vaisseau. Je ne le souffris pas. Il mit l’ épée à la main, & moi aussi : il ne s’en est p
iqu’il ne fût pas du vaisseau. Je ne le souffris pas. Il mit l’épée à la main, & moi aussi : il ne s’en est pas bien t
’en est sorti que parce qu’il a fallu partir. S’il n’est pas content, la corde est au puits. Mais, pour l’autre, quand je
e est au puits. Mais, pour l’autre, quand je devrais me perdre, si je le trouve sur le pavé du Roi, il n’en sera pas quitt
. Mais, pour l’autre, quand je devrais me perdre, si je le trouve sur le pavé du Roi, il n’en sera pas quitte à si bon mar
si bon marché, ou il sera plus méchant que moi. J’ai passé avec assez de plaisir les quinze jours que notre navire a resté
hé, ou il sera plus méchant que moi. J’ai passé avec assez de plaisir les quinze jours que notre navire a resté au Fort-Roy
isse son histoire. Cependant, je ne crois pas que ce fût ce motif qui la fit agir ; car, si cela avait été, elle ne m’aura
t agir ; car, si cela avait été, elle ne m’aurait pas fait confidence de ce qui lui est arrivé au Châtelet, sur le chemin,
’aurait pas fait confidence de ce qui lui est arrivé au Châtelet, sur le chemin, à La Rochelle & ici avec le chevalier
ait confidence de ce qui lui est arrivé au Châtelet, sur le chemin, à La Rochelle & ici avec le chevalier Des Farges,
i est arrivé au Châtelet, sur le chemin, à La Rochelle & ici avec le chevalier Des Farges, puisque cela est ignoré de
helle & ici avec le chevalier Des Farges, puisque cela est ignoré de tout le monde, & que je n’en savais rien. Tel
ignoré de tout le monde, & que je n’en savais rien. Tel que soit le motif, je lui ai gardé, & lui garderai, le se
ais rien. Tel que soit le motif, je lui ai gardé, & lui garderai, le secret. Après notre départ du Fort-Royal, elle es
garderai, le secret. Après notre départ du Fort-Royal, elle est venue d’ elle-même au Fort Saint-Pierre, & y arriva le
oyal, elle est venue d’elle-même au Fort Saint-Pierre, & y arriva le même jour que nous ; & c’est chez elle, tant
autre endroit, que M. de La Chassée & moi avons appris une partie de l’histoire galante de la Martinique. J’en rapport
re endroit, que M. de La Chassée & moi avons appris une partie de l’ histoire galante de la Martinique. J’en rapportera
de La Chassée & moi avons appris une partie de l’histoire galante de la Martinique. J’en rapporterai quelques morceaux
La Chassée & moi avons appris une partie de l’histoire galante de la Martinique. J’en rapporterai quelques morceaux da
ire galante de la Martinique. J’en rapporterai quelques morceaux dans la suite. Nous avons passé des moments fort agréable
& très innocents, que nous aurions plus mal passés ailleurs. Que le lecteur ne croie pas que je mente quand je dis qu
prends pour moi ce qu’Ovide fait écrire par Œnone à Paris, en parlant d’ Hélène : Quae toties rapta est, vetuit ipsa rapi.
e j’étais toujours fourré chez elle & que nous agissions ensemble d’ un air assez familier, plusieurs gens, même assez
me assez considérables, qui peut-être en étaient férus, m’ont demandé d’ où je la connaissais. Je leur ai fait à tous la mê
considérables, qui peut-être en étaient férus, m’ont demandé d’où je la connaissais. Je leur ai fait à tous la même répon
t férus, m’ont demandé d’où je la connaissais. Je leur ai fait à tous la même réponse, qui est que nous avions tenu un enf
ponse, qui est que nous avions tenu un enfant ensemble ; & que je l’ avais vue demoiselle d’honneur d’une des plus gran
avions tenu un enfant ensemble ; & que je l’avais vue demoiselle d’ honneur d’une des plus grandes dames de France. Me
nu un enfant ensemble ; & que je l’avais vue demoiselle d’honneur d’ une des plus grandes dames de France. Mentais-je ?
 que je l’avais vue demoiselle d’honneur d’une des plus grandes dames de France. Mentais-je ? Nous sommes partis du Fort S
de France. Mentais-je ? Nous sommes partis du Fort Saint-Pierre vers les dix heures du matin, vingt-trois vaisseaux de com
Fort Saint-Pierre vers les dix heures du matin, vingt-trois vaisseaux de compagnie, dont il y en a huit de guerre, qui son
res du matin, vingt-trois vaisseaux de compagnie, dont il y en a huit de guerre, qui sont nous six, le Mignon, qui doit no
seaux de compagnie, dont il y en a huit de guerre, qui sont nous six, le Mignon, qui doit nous quitter au débouquement des
Mignon, qui doit nous quitter au débouquement des îles pour revenir à la Martinique, & un corsaire malouin. Les autres
ent des îles pour revenir à la Martinique, & un corsaire malouin. Les autres quinze sont des marchands qui viennent jus
i viennent jusqu’au tropique sous notre escorte, & des prises que le Malouin a faites. Ce corsaire se nomme Lajona, &a
a faites. Ce corsaire se nomme Lajona, & monte une frégate nommée le Saint-Esprit. Il n’a que vingt-six canons ; &
ires anglais bien chargés & bien riches. Cela me fait ressouvenir de ce que M. Martin m’a dit à Pondichéry, & que
Pondichéry, & que j ’ai rapporté ci-devant, que vingt armateurs à la mer feraient plus de tort aux Anglais & aux H
j ’ai rapporté ci-devant, que vingt armateurs à la mer feraient plus de tort aux Anglais & aux Hollandais qu’une armé
x Anglais & aux Hollandais qu’une armée royale, fût-elle composée de quatre-vingts vaisseaux de ligne. Nous avons vu c
ais qu’une armée royale, fût-elle composée de quatre-vingts vaisseaux de ligne. Nous avons vu ce soir la Dominique, & 
e composée de quatre-vingts vaisseaux de ligne. Nous avons vu ce soir la Dominique, & la voyons encore. Le vent a beau
-vingts vaisseaux de ligne. Nous avons vu ce soir la Dominique, &  la voyons encore. Le vent a beaucoup calmé, il n’en
de ligne. Nous avons vu ce soir la Dominique, & la voyons encore. Le vent a beaucoup calmé, il n’en fait presque point
, il n’en fait presque point. Voilà tout ce que je puis dire des îles de l’Amérique ; & que ce doit être un vrai plais
l n’en fait presque point. Voilà tout ce que je puis dire des îles de l’ Amérique ; & que ce doit être un vrai plaisir
être un vrai plaisir pour un esprit qui n’a ni inquiétude ni chagrin de se voir en régal avec une compagnie choisie, sous
agrin de se voir en régal avec une compagnie choisie, sous un berceau de vigne qui offre sur le même cep de vigne du raisi
al avec une compagnie choisie, sous un berceau de vigne qui offre sur le même cep de vigne du raisin en fleur, dont on est
compagnie choisie, sous un berceau de vigne qui offre sur le même cep de vigne du raisin en fleur, dont on est embaumé, d’
fre sur le même cep de vigne du raisin en fleur, dont on est embaumé, d’ autre vert, pour faire les sauces, & d’autre m
gne du raisin en fleur, dont on est embaumé, d’autre vert, pour faire les sauces, & d’autre mûr, d’un goût exquis, qui
leur, dont on est embaumé, d’autre vert, pour faire les sauces, &  d’ autre mûr, d’un goût exquis, qui fournit le desser
est embaumé, d’autre vert, pour faire les sauces, & d’autre mûr, d’ un goût exquis, qui fournit le dessert. Cela dure
ur faire les sauces, & d’autre mûr, d’un goût exquis, qui fournit le dessert. Cela dure pendant les douze mois de l’an
utre mûr, d’un goût exquis, qui fournit le dessert. Cela dure pendant les douze mois de l’année, pour toutes sortes de frui
goût exquis, qui fournit le dessert. Cela dure pendant les douze mois de l’année, pour toutes sortes de fruits & de lé
t exquis, qui fournit le dessert. Cela dure pendant les douze mois de l’ année, pour toutes sortes de fruits & de légum
sert. Cela dure pendant les douze mois de l’année, pour toutes sortes de fruits & de légumes. Le printemps, l’été &
pendant les douze mois de l’année, pour toutes sortes de fruits &  de légumes. Le printemps, l’été & l’automne régn
douze mois de l’année, pour toutes sortes de fruits & de légumes. Le printemps, l’été & l’automne régnent partout 
l’année, pour toutes sortes de fruits & de légumes. Le printemps, l’ été & l’automne régnent partout : ce qu’il y a
r toutes sortes de fruits & de légumes. Le printemps, l’été &  l’ automne régnent partout : ce qu’il y a de fâcheux,
s. Le printemps, l’été & l’automne régnent partout : ce qu’il y a de fâcheux, c’est qu’il n’y croît ni pain ni vin. Le
tout : ce qu’il y a de fâcheux, c’est qu’il n’y croît ni pain ni vin. Le raisin y est excellent, mais tellement vert qu’il
in ni vin. Le raisin y est excellent, mais tellement vert qu’il donne la dysenterie ; ce qui a obligé de défendre d’en fai
lent, mais tellement vert qu’il donne la dysenterie ; ce qui a obligé de défendre d’en faire. Il m’a paru encore, par la r
ellement vert qu’il donne la dysenterie ; ce qui a obligé de défendre d’ en faire. Il m’a paru encore, par la résolution de
rie ; ce qui a obligé de défendre d’en faire. Il m’a paru encore, par la résolution des habitants, que les Anglais n’auron
d’en faire. Il m’a paru encore, par la résolution des habitants, que les Anglais n’auront pas si bon marché de la Martiniq
résolution des habitants, que les Anglais n’auront pas si bon marché de la Martinique qu’ils l’ont eu de Saint-Christophl
solution des habitants, que les Anglais n’auront pas si bon marché de la Martinique qu’ils l’ont eu de Saint-Christophle.
s, que les Anglais n’auront pas si bon marché de la Martinique qu’ils l’ ont eu de Saint-Christophle. Du mercredi 4 juil
s Anglais n’auront pas si bon marché de la Martinique qu’ils l’ont eu de Saint-Christophle. Du mercredi 4 juillet 1691
le. Du mercredi 4 juillet 1691 Nous sommes toujours à la vue de la Dominique, & nous voyons la Guadeloupe. Il a
1 Nous sommes toujours à la vue de la Dominique, & nous voyons la Guadeloupe. Il a fait calme toute la journée, &am
la Dominique, & nous voyons la Guadeloupe. Il a fait calme toute la journée, & ce soir nous avons viré de bord.  
oupe. Il a fait calme toute la journée, & ce soir nous avons viré de bord.   Aujourd’hui, sur les deux heures, notre s
la journée, & ce soir nous avons viré de bord.   Aujourd’hui, sur les deux heures, notre second pilote, André Chaviteau
jourd’hui, sur les deux heures, notre second pilote, André Chaviteau, de La Rochelle, est mort. Il était frère de celui à
rd’hui, sur les deux heures, notre second pilote, André Chaviteau, de La Rochelle, est mort. Il était frère de celui à qui
ond pilote, André Chaviteau, de La Rochelle, est mort. Il était frère de celui à qui je vendis le pain de la Compagnie en
au, de La Rochelle, est mort. Il était frère de celui à qui je vendis le pain de la Compagnie en 1689, qui eut les suites
a Rochelle, est mort. Il était frère de celui à qui je vendis le pain de la Compagnie en 1689, qui eut les suites que j’ai
ochelle, est mort. Il était frère de celui à qui je vendis le pain de la Compagnie en 1689, qui eut les suites que j’ai ra
ère de celui à qui je vendis le pain de la Compagnie en 1689, qui eut les suites que j’ai rapportées au commencement du pre
du premier tome. Il n’y a que trois jours qu’il semblait jouir encore d’ une santé parfaite. C’était un gros garçon, vermei
’une santé parfaite. C’était un gros garçon, vermeil, rougeaud, &  de joie. Il était très capable & savant, pour so
eaud, & de joie. Il était très capable & savant, pour son âge de vingt-huit ans au plus, habile & bon matelot.
pour son âge de vingt-huit ans au plus, habile & bon matelot. On l’ a jeté en la mer : on en a aussi jeté des vaisseau
e de vingt-huit ans au plus, habile & bon matelot. On l’a jeté en la mer : on en a aussi jeté des vaisseaux le Gaillar
bon matelot. On l’a jeté en la mer : on en a aussi jeté des vaisseaux le Gaillard & le Lion. Je rejette la cause de ce
a jeté en la mer : on en a aussi jeté des vaisseaux le Gaillard &  le Lion. Je rejette la cause de ces morts si prompte
n en a aussi jeté des vaisseaux le Gaillard & le Lion. Je rejette la cause de ces morts si promptes sur deux causes, &
ssi jeté des vaisseaux le Gaillard & le Lion. Je rejette la cause de ces morts si promptes sur deux causes, & je n
es sur deux causes, & je ne crois pas me tromper. La première est la limonade, qui ne vaut rien du tout pour l’estomac
e tromper. La première est la limonade, qui ne vaut rien du tout pour l’ estomac dans un climat chaud ; surtout lorsque les
ut rien du tout pour l’estomac dans un climat chaud ; surtout lorsque les entrailles sont échauffées par la nourriture de v
un climat chaud ; surtout lorsque les entrailles sont échauffées par la nourriture de viandes salées, dont le corps a été
ud ; surtout lorsque les entrailles sont échauffées par la nourriture de viandes salées, dont le corps a été nourri pendan
entrailles sont échauffées par la nourriture de viandes salées, dont le corps a été nourri pendant longtemps, la limonade
ture de viandes salées, dont le corps a été nourri pendant longtemps, la limonade étant extrêmement froide & par là fa
emps, la limonade étant extrêmement froide & par là faisant, avec la chaleur intérieure, un contraste qui ruine ou dér
aisant, avec la chaleur intérieure, un contraste qui ruine ou dérange les opérations de la nature. Cette limonade flatte le
chaleur intérieure, un contraste qui ruine ou dérange les opérations de la nature. Cette limonade flatte le goût, & e
aleur intérieure, un contraste qui ruine ou dérange les opérations de la nature. Cette limonade flatte le goût, & est
i ruine ou dérange les opérations de la nature. Cette limonade flatte le goût, & est à bon marché : c’en est assez pou
n est assez pour tuer bien du monde. J’en suis à couvert, n’aimant ni les douceurs, ni les sucreries. Je savais dès longtem
tuer bien du monde. J’en suis à couvert, n’aimant ni les douceurs, ni les sucreries. Je savais dès longtemps & M. Ranch
ni les sucreries. Je savais dès longtemps & M. Ranché, secrétaire de M. de Goimpi, & Fanchon, nous avaient avertis
& Fanchon, nous avaient avertis, M. de La Chassée & moi, que les oranges, les citrons & les limons dont la lim
n, nous avaient avertis, M. de La Chassée & moi, que les oranges, les citrons & les limons dont la limonade est fai
ertis, M. de La Chassée & moi, que les oranges, les citrons &  les limons dont la limonade est faite ne valent rien
Chassée & moi, que les oranges, les citrons & les limons dont la limonade est faite ne valent rien pour la santé.
trons & les limons dont la limonade est faite ne valent rien pour la santé. Tant pis pour ceux qui s’en sont rempli le
ne valent rien pour la santé. Tant pis pour ceux qui s’en sont rempli le ventre. M.de La Chassée & moi nous sommes tou
our la santé. Tant pis pour ceux qui s’en sont rempli le ventre. M.de La Chassée & moi nous sommes toujours servi de n
la santé. Tant pis pour ceux qui s’en sont rempli le ventre. M.de La Chassée & moi nous sommes toujours servi de notre boi
empli le ventre. M.de La Chassée & moi nous sommes toujours servi de notre boisson & rafraîchissement ordinaire. L
mes toujours servi de notre boisson & rafraîchissement ordinaire. Le vin de Grave que nous avons trouvé à la Martiniqu
jours servi de notre boisson & rafraîchissement ordinaire. Le vin de Grave que nous avons trouvé à la Martinique, sout
; rafraîchissement ordinaire. Le vin de Grave que nous avons trouvé à la Martinique, soutenu de mon vin de Chiras pour des
naire. Le vin de Grave que nous avons trouvé à la Martinique, soutenu de mon vin de Chiras pour dessert, dont Fanchon et L
in de Grave que nous avons trouvé à la Martinique, soutenu de mon vin de Chiras pour dessert, dont Fanchon et La Chassée o
artinique, soutenu de mon vin de Chiras pour dessert, dont Fanchon et La Chassée ont chacun payé leur bonne part, nous ont
inique, soutenu de mon vin de Chiras pour dessert, dont Fanchon et La Chassée ont chacun payé leur bonne part, nous ont désalté
ont désaltérés, elle & ses amies, lui & moi. Nous étions tous les soirs en frairie, & si je n’avais point eu de
. Nous étions tous les soirs en frairie, & si je n’avais point eu de chagrin, je puis dire que la Martinique aurait ét
en frairie, & si je n’avais point eu de chagrin, je puis dire que la Martinique aurait été pour moi un petit paradis t
petit paradis terrestre. Il ne me reste plus qu’une grosse bouteille de mon vin de Chiras : le reste a servi à nos plaisi
dis terrestre. Il ne me reste plus qu’une grosse bouteille de mon vin de Chiras : le reste a servi à nos plaisirs & à
e. Il ne me reste plus qu’une grosse bouteille de mon vin de Chiras : le reste a servi à nos plaisirs & à animer l’hum
de mon vin de Chiras : le reste a servi à nos plaisirs & à animer l’ humeur bouffonne de Fanchon, toute sérieuse en pub
s : le reste a servi à nos plaisirs & à animer l’humeur bouffonne de Fanchon, toute sérieuse en public, & comédien
n, toute sérieuse en public, & comédienne avec nous. Je reviens à la limonade, dont, Dieu aidant, peu de nos gens mour
rront, parce qu’ils n’ont pas descendu à terre toutes les fois qu’ils l’ auraient bien voulu ; & que ceux qui découchai
i découchaient étaient mis aux fers. Cela était réglé partout : c’est le seul parti qu’il y ait à prendre avec le soldat &
était réglé partout : c’est le seul parti qu’il y ait à prendre avec le soldat & le matelot lorsqu’on ne veut pas leu
tout : c’est le seul parti qu’il y ait à prendre avec le soldat &  le matelot lorsqu’on ne veut pas leur mort ; mais il
; le matelot lorsqu’on ne veut pas leur mort ; mais il est impossible d’ en faire autant pour les officiers, qu’on suppose
ne veut pas leur mort ; mais il est impossible d’en faire autant pour les officiers, qu’on suppose raisonnables, & qui
pour les officiers, qu’on suppose raisonnables, & qui pourtant ne le sont pas tous : il s’en faut beaucoup. L’autre ca
beaucoup. L’autre cause à laquelle j’impute ces morts précipitées est l’ excès où s’abandonnent, avec les nymphes des îles,
lle j’impute ces morts précipitées est l’excès où s’abandonnent, avec les nymphes des îles, des gens qui n’ont point vu de
s’abandonnent, avec les nymphes des îles, des gens qui n’ont point vu de femmes depuis longtemps. Les trois quarts de cell
hes des îles, des gens qui n’ont point vu de femmes depuis longtemps. Les trois quarts de celles d’ici se ressentent toujou
gens qui n’ont point vu de femmes depuis longtemps. Les trois quarts de celles d’ici se ressentent toujours de la sève de
is longtemps. Les trois quarts de celles d’ici se ressentent toujours de la sève de la Mère Eve, qui les y a conduites par
longtemps. Les trois quarts de celles d’ici se ressentent toujours de la sève de la Mère Eve, qui les y a conduites par au
s. Les trois quarts de celles d’ici se ressentent toujours de la sève de la Mère Eve, qui les y a conduites par autorité d
Les trois quarts de celles d’ici se ressentent toujours de la sève de la Mère Eve, qui les y a conduites par autorité de j
de celles d’ici se ressentent toujours de la sève de la Mère Eve, qui les y a conduites par autorité de justice, ou qui y a
oujours de la sève de la Mère Eve, qui les y a conduites par autorité de justice, ou qui y a amené leurs mères, des inclin
ar une longue abstinence, & encore plus volontiers lorsqu’ils ont de quoi payer leurs plaisirs mutuels. Ce sont pour c
quoi payer leurs plaisirs mutuels. Ce sont pour ces femmes des nuits de noces. Je ne sais comment les maris prennent les
tuels. Ce sont pour ces femmes des nuits de noces. Je ne sais comment les maris prennent les choses dans l’intérieur de leu
ces femmes des nuits de noces. Je ne sais comment les maris prennent les choses dans l’intérieur de leur domestique ; mais
nuits de noces. Je ne sais comment les maris prennent les choses dans l’ intérieur de leur domestique ; mais il ne paraît p
es. Je ne sais comment les maris prennent les choses dans l’intérieur de leur domestique ; mais il ne paraît pas, & Fa
’ils ne s’en haussent ni baissent : & on ne s’aperçoit point dans le public que le mari ni la femme en fassent plus ma
aussent ni baissent : & on ne s’aperçoit point dans le public que le mari ni la femme en fassent plus mauvais ménage e
baissent : & on ne s’aperçoit point dans le public que le mari ni la femme en fassent plus mauvais ménage ensemble. Pe
ri ni la femme en fassent plus mauvais ménage ensemble. Peut-être que de père en fils ils sont accoutumés d’être vulcanisé
is ménage ensemble. Peut-être que de père en fils ils sont accoutumés d’ être vulcanisés. En tout cas, excepté quelques fam
accoutumés d’être vulcanisés. En tout cas, excepté quelques familles de marchands, qui s’y sont établis & y ont mené
es, & un domestique, sage & réglé, on ne fait pas tort à tout le reste des îles en le comparant à Rome, dont les p
ue, sage & réglé, on ne fait pas tort à tout le reste des îles en le comparant à Rome, dont les premiers fondateurs n’
à Rome, dont les premiers fondateurs n’étaient qu’un ramassis confus de brigands & de putains, conduits par deux bâta
premiers fondateurs n’étaient qu’un ramassis confus de brigands &  de putains, conduits par deux bâtards. Il y a pourta
utains, conduits par deux bâtards. Il y a pourtant ici des hypocrites de vertu, ce que nous appelons en France fausses pru
nnêtes femmes, & très sages, tant aux Iles qu’en Canada, qui a eu les mêmes fondements ; mais si elles seules avaient d
du pain bénit, il ne faudrait qu’un fort petit chanteau. J’ai promis de rapporter quelques histoires de celles que Fancho
u’un fort petit chanteau. J’ai promis de rapporter quelques histoires de celles que Fanchon nous a racontées, & je ne
celles que Fanchon nous a racontées, & je ne puis mieux faire que de commencer par celle d’une fausse prude. Quoique c
a racontées, & je ne puis mieux faire que de commencer par celle d’ une fausse prude. Quoique cette aventure soit publ
e prude. Quoique cette aventure soit publique, je n’en nommerai point l’ héroïne : c’est autant qu’elle doit exiger de ma d
, je n’en nommerai point l’héroïne : c’est autant qu’elle doit exiger de ma discrétion ; & une amourette ne faisant po
e doit exiger de ma discrétion ; & une amourette ne faisant point de tort à un homme, son amant le sera. Il se nomme C
 ; & une amourette ne faisant point de tort à un homme, son amant le sera. Il se nomme Caumont, & y a gagné la sei
t à un homme, son amant le sera. Il se nomme Caumont, & y a gagné la seigneurie de la Planche, qui le distingue de ses
son amant le sera. Il se nomme Caumont, & y a gagné la seigneurie de la Planche, qui le distingue de ses parents, ou a
amant le sera. Il se nomme Caumont, & y a gagné la seigneurie de la Planche, qui le distingue de ses parents, ou autr
Il se nomme Caumont, & y a gagné la seigneurie de la Planche, qui le distingue de ses parents, ou autres de même noM. 
aumont, & y a gagné la seigneurie de la Planche, qui le distingue de ses parents, ou autres de même noM. Les rendez-vo
e la Planche, qui le distingue de ses parents, ou autres de même noM.  Les rendez-vous journaliers ne parurent pas à l’amant
ou autres de même noM. Les rendez-vous journaliers ne parurent pas à l’ amant & à la maîtresse assez fréquents, & 
me noM. Les rendez-vous journaliers ne parurent pas à l’amant & à la maîtresse assez fréquents, & pouvaient même a
maîtresse assez fréquents, & pouvaient même ajouter un vernis sur la réputation de la belle, qui aurait pu ternir le l
z fréquents, & pouvaient même ajouter un vernis sur la réputation de la belle, qui aurait pu ternir le lustre du table
réquents, & pouvaient même ajouter un vernis sur la réputation de la belle, qui aurait pu ternir le lustre du tableau
ajouter un vernis sur la réputation de la belle, qui aurait pu ternir le lustre du tableau de sa vertu qu’elle exposait au
la réputation de la belle, qui aurait pu ternir le lustre du tableau de sa vertu qu’elle exposait au public. Caumont couc
sait au public. Caumont couchait dans une chambre qui n’était séparée de celle de sa maîtresse & de son mari que par u
ublic. Caumont couchait dans une chambre qui n’était séparée de celle de sa maîtresse & de son mari que par une simple
t dans une chambre qui n’était séparée de celle de sa maîtresse &  de son mari que par une simple cloison de sapin resc
de celle de sa maîtresse & de son mari que par une simple cloison de sapin rescié & bien mince. Primi viditis Aman
e sapin rescié & bien mince. Primi viditis Amantes, dit Ovide sur la fente du mur à travers lequel Pyrame & Thisbé
, Amor omnibus idem, s’avisèrent qu’on pouvait lever une des planches de cette cloison. Ils la levaient en effet, & la
’avisèrent qu’on pouvait lever une des planches de cette cloison. Ils la levaient en effet, & la remettaient sans brui
er une des planches de cette cloison. Ils la levaient en effet, &  la remettaient sans bruit lorsqu’ils voulaient ; &am
n effet, & la remettaient sans bruit lorsqu’ils voulaient ; &  le vuide ou le trou que cette planche laissait facil
p; la remettaient sans bruit lorsqu’ils voulaient ; & le vuide ou le trou que cette planche laissait facilitait leurs
uide ou le trou que cette planche laissait facilitait leurs plaisirs. La vertueuse épouse, dans la chambre de son mari, pr
planche laissait facilitait leurs plaisirs. La vertueuse épouse, dans la chambre de son mari, présentait ses postérieures
ssait facilitait leurs plaisirs. La vertueuse épouse, dans la chambre de son mari, présentait ses postérieures au trou, &a
e son mari, présentait ses postérieures au trou, & Caumont tirait le gibier de la sienne. Ce petit commerce avait duré
, présentait ses postérieures au trou, & Caumont tirait le gibier de la sienne. Ce petit commerce avait duré quelque t
ibier de la sienne. Ce petit commerce avait duré quelque temps : mais le diable qui se fourre partout, & qui quelquefo
mais le diable qui se fourre partout, & qui quelquefois fait rire les mortels aux dépens les uns des autres, résolut de
ourre partout, & qui quelquefois fait rire les mortels aux dépens les uns des autres, résolut de faire découvrir l’indu
lquefois fait rire les mortels aux dépens les uns des autres, résolut de faire découvrir l’industrie par le mari ; & u
les mortels aux dépens les uns des autres, résolut de faire découvrir l’ industrie par le mari ; & une nuit que la lune
dépens les uns des autres, résolut de faire découvrir l’industrie par le mari ; & une nuit que la lune donnait droit a
solut de faire découvrir l’industrie par le mari ; & une nuit que la lune donnait droit au trou, il inspira à ce mari
il inspira à ce mari une tentation maritale qui lui fit avoir besoin de sa femme. Il ne la trouva pas proche de lui, mais
ri une tentation maritale qui lui fit avoir besoin de sa femme. Il ne la trouva pas proche de lui, mais, regardant dans sa
he de lui, mais, regardant dans sa chambre, il vit sa pudique matrone de son côté tournée, qui lui forgeait par le derrièr
, il vit sa pudique matrone de son côté tournée, qui lui forgeait par le derrière Duo comua fronti. Belle & véritabl
Duo comua fronti. Belle & véritable vision cornue ! Il se leva, la battit en chien renfermé, & fit un bruit terr
en renfermé, & fit un bruit terrible ; & c’est ce qui a rendu l’ aventure publique. Caumont prit une autre chambre,
ndu l’aventure publique. Caumont prit une autre chambre, & laissa le trou & la planche, dont le surnom lui est pou
publique. Caumont prit une autre chambre, & laissa le trou &  la planche, dont le surnom lui est pourtant resté, e
t prit une autre chambre, & laissa le trou & la planche, dont le surnom lui est pourtant resté, en sorte qu’on ne
 la planche, dont le surnom lui est pourtant resté, en sorte qu’on ne l’ appelle plus que M. Caumont de La Planche. La char
resté, en sorte qu’on ne l’appelle plus que M. Caumont de La Planche. La charmante a été quelque temps sans oser paraître 
La charmante a été quelque temps sans oser paraître ; mais, en moins de quinze jours, sa honte a été passée. Nous avons e
en moins de quinze jours, sa honte a été passée. Nous avons eu envie de voir, La Chassée & moi, une femelle si effron
de quinze jours, sa honte a été passée. Nous avons eu envie de voir, La Chassée & moi, une femelle si effrontée. Nous
quinze jours, sa honte a été passée. Nous avons eu envie de voir, La Chassée & moi, une femelle si effrontée. Nous nous so
il n’y eût au plus que trois semaines que cela se fût passé, elle eut le front de dédire en notre présence son mari d’un m
t au plus que trois semaines que cela se fût passé, elle eut le front de dédire en notre présence son mari d’un marché qu’
se fût passé, elle eut le front de dédire en notre présence son mari d’ un marché qu’il avait fait avec nous : & La Ch
otre présence son mari d’un marché qu’il avait fait avec nous : &  La Chassée, en colère, lui dit que nous avions le ma
e présence son mari d’un marché qu’il avait fait avec nous : & La Chassée , en colère, lui dit que nous avions le malheur de
fait avec nous : & La Chassée, en colère, lui dit que nous avions le malheur de ne la voir qu’en plein jour ; mais qu’
ous : & La Chassée, en colère, lui dit que nous avions le malheur de ne la voir qu’en plein jour ; mais qu’ils seraien
& La Chassée, en colère, lui dit que nous avions le malheur de ne la voir qu’en plein jour ; mais qu’ils seraient bons
ent bons amis s’ils se voyaient par un trou. Elle n’en fit que hocher la tête. Nous emmenâmes son mari déjeuner dans la mê
le n’en fit que hocher la tête. Nous emmenâmes son mari déjeuner dans la même auberge où nous savions bien que Caumont éta
où nous savions bien que Caumont était. Nous prétendions nous donner la comédie à leurs dépens ; mais nous fûmes trompés.
à leurs dépens ; mais nous fûmes trompés. Ils se parlèrent tous deux de très grand sang-froid, & avec autant de tranq
ls se parlèrent tous deux de très grand sang-froid, & avec autant de tranquillité que si rien ne s’était passé entre e
: au contraire, ils nous parurent bons amis, & aussi peu émus que la Vénus l’était dans sa boutique. Puisque je suis e
raire, ils nous parurent bons amis, & aussi peu émus que la Vénus l’ était dans sa boutique. Puisque je suis en train,
Puisque je suis en train, j’en vas encore rapporter une autre ; mais d’ une héroïne bien moins effrontée, & plus subti
mais d’une héroïne bien moins effrontée, & plus subtile, quoique d’ un rang bien plus bas. Je l’ai vue chez Fanchon, a
ns effrontée, & plus subtile, quoique d’un rang bien plus bas. Je l’ ai vue chez Fanchon, avec son amant, très bon enfa
ai vue chez Fanchon, avec son amant, très bon enfant bien fait, &  d’ esprit. Elle est toute jeune, & du plus beau t
le est toute jeune, & du plus beau teint qu’on puisse voir, &  d’ un esprit tourné comme celui de Fanchon ; c’est ce
us beau teint qu’on puisse voir, & d’un esprit tourné comme celui de Fanchon ; c’est ce qui fait que Fanchon l’aime :
esprit tourné comme celui de Fanchon ; c’est ce qui fait que Fanchon l’ aime : & elle la souffre chez elle, parce que
celui de Fanchon ; c’est ce qui fait que Fanchon l’aime : & elle la souffre chez elle, parce que sa réputation n’est
n’est point attaquée, & que son amourette est un secret pour tout le monde, ne sachant pas même que Fanchon la sait ;
tte est un secret pour tout le monde, ne sachant pas même que Fanchon la sait ; mais elle a tourné l’amant de tant de côté
e monde, ne sachant pas même que Fanchon la sait ; mais elle a tourné l’ amant de tant de côtés que malgré lui elle lui a t
ne sachant pas même que Fanchon la sait ; mais elle a tourné l’amant de tant de côtés que malgré lui elle lui a tiré les
elle a tourné l’amant de tant de côtés que malgré lui elle lui a tiré les vers du nez. Cet amant est un nommé M. Bernard, p
st un nommé M. Bernard, parisien, fils ou neveu du libraire. Il est à la Martinique, sous M. Ranché, premier secrétaire de
libraire. Il est à la Martinique, sous M. Ranché, premier secrétaire de M. de Goimpi, intendant. Il est bon ami du mari d
premier secrétaire de M. de Goimpi, intendant. Il est bon ami du mari de Fanchon, auquel il a rendu & peut rendre enco
ore bien des services : du reste, très honnête homme, & considéré de l’intendant. Dans le temps que celui-ci sortait u
bien des services : du reste, très honnête homme, & considéré de l’ intendant. Dans le temps que celui-ci sortait un j
 : du reste, très honnête homme, & considéré de l’intendant. Dans le temps que celui-ci sortait un jour de son cabinet
 considéré de l’intendant. Dans le temps que celui-ci sortait un jour de son cabinet, & que Bernard en sortait aussi,
résenta une jeune femme fort aimable, c’est mon héroïne, âgée au plus de vingt-deux ans, qui se plaignit à M. de Goimpi de
roïne, âgée au plus de vingt-deux ans, qui se plaignit à M. de Goimpi de la mauvaise conduite de son mari, un des principa
ne, âgée au plus de vingt-deux ans, qui se plaignit à M. de Goimpi de la mauvaise conduite de son mari, un des principaux
ingt-deux ans, qui se plaignit à M. de Goimpi de la mauvaise conduite de son mari, un des principaux ouvriers entretenus p
vaise conduite de son mari, un des principaux ouvriers entretenus par le roi dans la Marine, au Fort Saint-Pierre ; disant
te de son mari, un des principaux ouvriers entretenus par le roi dans la Marine, au Fort Saint-Pierre ; disant qu’il était
& bonne personne, mais qu’elle était à plaindre en ce qu’il avait le défaut d’être ivrogne, qu’il mangeait tout au cab
e personne, mais qu’elle était à plaindre en ce qu’il avait le défaut d’ être ivrogne, qu’il mangeait tout au cabaret &
ne, qu’il mangeait tout au cabaret & ne lui donnait seulement pas de quoi vivre : elle est créole & fort bien appa
ement pas de quoi vivre : elle est créole & fort bien apparentée. L’ intendant envoya tout aussitôt quérir le mari ; &a
e & fort bien apparentée. L’intendant envoya tout aussitôt quérir le mari ; &, après lui avoir fait une petite rép
, après lui avoir fait une petite réprimande fort douce, & plutôt d’ ami que de magistrat, il l’engagea avec douceur de
i avoir fait une petite réprimande fort douce, & plutôt d’ami que de magistrat, il l’engagea avec douceur de consentir
petite réprimande fort douce, & plutôt d’ami que de magistrat, il l’ engagea avec douceur de consentir que sa femme reç
douce, & plutôt d’ami que de magistrat, il l’engagea avec douceur de consentir que sa femme reçût tous les jours de pa
strat, il l’engagea avec douceur de consentir que sa femme reçût tous les jours de paiement ce qui lui serait dû, en lui do
l’engagea avec douceur de consentir que sa femme reçût tous les jours de paiement ce qui lui serait dû, en lui donnant un
paiement ce qui lui serait dû, en lui donnant un argent modique tous les dimanches pour son divertissement pendant la sema
un argent modique tous les dimanches pour son divertissement pendant la semaine. Cet argent fut fixé, & Bernard prése
ant la semaine. Cet argent fut fixé, & Bernard présent fut chargé de cette distribution. Ce fut par là qu’il se famili
mme, très jolie & très aimable. Elle ne manquait pas à jour nommé de venir dès le matin chercher son argent ; & M.
ie & très aimable. Elle ne manquait pas à jour nommé de venir dès le matin chercher son argent ; & M. de Vallière,
nir dès le matin chercher son argent ; & M. de Vallière, officier d’ artillerie, qui pour son malheur couchait dans la
e Vallière, officier d’artillerie, qui pour son malheur couchait dans la même chambre de Bernard, devint amoureux de cette
cier d’artillerie, qui pour son malheur couchait dans la même chambre de Bernard, devint amoureux de cette femme. Ils étai
son malheur couchait dans la même chambre de Bernard, devint amoureux de cette femme. Ils étaient intimes amis, Bernard et
amis, Bernard et lui ; mais croyant que Bernard avait ses vues, comme de son côté il avait les siennes, il ne lui parla nu
comme de son côté il avait les siennes, il ne lui parla nullement ni de cette femme, ni de l’amour qu’il avait pour elle.
il avait les siennes, il ne lui parla nullement ni de cette femme, ni de l’amour qu’il avait pour elle. Bernard eut de sa
avait les siennes, il ne lui parla nullement ni de cette femme, ni de l’ amour qu’il avait pour elle. Bernard eut de sa par
t ni de cette femme, ni de l’amour qu’il avait pour elle. Bernard eut de sa part beaucoup de peine à réduire cette femme ;
n’y a pour une maîtresse que la première chasse qui coûte, & que les embrassements d’un amant sont toujours plus vifs
îtresse que la première chasse qui coûte, & que les embrassements d’ un amant sont toujours plus vifs & plus ragoût
nts d’un amant sont toujours plus vifs & plus ragoûtants que ceux d’ un mari, elle aurait voulu le trouver souvent seul
plus vifs & plus ragoûtants que ceux d’un mari, elle aurait voulu le trouver souvent seul à seul, & pour cela alla
ouvent dans sa chambre, toujours sous des prétextes plausibles ; mais l’ assiduité & la présence de Vallière rompait se
mbre, toujours sous des prétextes plausibles ; mais l’assiduité &  la présence de Vallière rompait ses mesures : &,
rs sous des prétextes plausibles ; mais l’assiduité & la présence de Vallière rompait ses mesures : &, comme natur
mesures : &, comme naturellement on n’aime point ceux qui servent d’ obstacle, elle vint à le haïr autant qu’elle aimai
aturellement on n’aime point ceux qui servent d’obstacle, elle vint à le haïr autant qu’elle aimait Bernard ; ce qui est b
, nus & sans contrainte. Pour en venir à bout il fallait éloigner le mari. Bernard s’en chargea en l’envoyant porter u
en venir à bout il fallait éloigner le mari. Bernard s’en chargea en l’ envoyant porter un gros paquet de papiers du Fort
ner le mari. Bernard s’en chargea en l’envoyant porter un gros paquet de papiers du Fort Saint-Pierre au Fort-Royal, &
, & ajouta qu’il fallait que ce fût lui qui y allât, pour choisir les utensiles dont l’état était contenu dans le paque
l fallait que ce fût lui qui y allât, pour choisir les utensiles dont l’ état était contenu dans le paquet, & rapporter
ui y allât, pour choisir les utensiles dont l’état était contenu dans le paquet, & rapporter promptement la nouvelle d
dont l’état était contenu dans le paquet, & rapporter promptement la nouvelle de ce qu’il aurait fait. Celui-ci, qui n
était contenu dans le paquet, & rapporter promptement la nouvelle de ce qu’il aurait fait. Celui-ci, qui n’y entendait
a nouvelle de ce qu’il aurait fait. Celui-ci, qui n’y entendait point de finesse, partit en bon Poitevin. Bernard lui donn
entendait point de finesse, partit en bon Poitevin. Bernard lui donna de l’argent pour sa dépense, & lui promit qu’out
endait point de finesse, partit en bon Poitevin. Bernard lui donna de l’ argent pour sa dépense, & lui promit qu’outre
Après son départ Bernard alla souper & coucher avec sa maîtresse. Le lendemain, Vallière lui demanda où il avait passé
ec sa maîtresse. Le lendemain, Vallière lui demanda où il avait passé la nuit. Bernard ne voulut pas le lui dire ; mais le
Vallière lui demanda où il avait passé la nuit. Bernard ne voulut pas le lui dire ; mais le garde-magasin du Fort-Royal, a
a où il avait passé la nuit. Bernard ne voulut pas le lui dire ; mais le garde-magasin du Fort-Royal, auquel le paquet éta
voulut pas le lui dire ; mais le garde-magasin du Fort-Royal, auquel le paquet était adressé, & qui n’était instruit
ort-Royal, auquel le paquet était adressé, & qui n’était instruit de rien, pensa gâter le mystère. Il eut l’imprudence
paquet était adressé, & qui n’était instruit de rien, pensa gâter le mystère. Il eut l’imprudence d’ouvrir le paquet d
é, & qui n’était instruit de rien, pensa gâter le mystère. Il eut l’ imprudence d’ouvrir le paquet devant le porteur ;
n’était instruit de rien, pensa gâter le mystère. Il eut l’imprudence d’ ouvrir le paquet devant le porteur ; &, n’y tr
nstruit de rien, pensa gâter le mystère. Il eut l’imprudence d’ouvrir le paquet devant le porteur ; &, n’y trouvant qu
pensa gâter le mystère. Il eut l’imprudence d’ouvrir le paquet devant le porteur ; &, n’y trouvant que de méchants pap
udence d’ouvrir le paquet devant le porteur ; &, n’y trouvant que de méchants papiers, inutiles & de rebut : Que d
porteur ; &, n’y trouvant que de méchants papiers, inutiles &  de rebut : Que diable est-ce que cela ? dit-il entre
? dit-il entre ses dents, mais pourtant assez haut pour que cet homme l’ entendît. Cela lui donna un soupçon, qui fut augme
ugmenté par un éclat de rire que fit à contretemps ce garde-magasin à la lecture d’un billet très court & où il n’y av
un éclat de rire que fit à contretemps ce garde-magasin à la lecture d’ un billet très court & où il n’y avait en effe
il n’y avait en effet que ces mots : « Si tu es autant mon ami que je le crois, empêche le porteur de revenir de deux jour
fet que ces mots : « Si tu es autant mon ami que je le crois, empêche le porteur de revenir de deux jours au moins : je t’
mots : « Si tu es autant mon ami que je le crois, empêche le porteur de revenir de deux jours au moins : je t’en dirai le
i tu es autant mon ami que je le crois, empêche le porteur de revenir de deux jours au moins : je t’en dirai le sujet à la
empêche le porteur de revenir de deux jours au moins : je t’en dirai le sujet à la première vue. Je suis, etc. » Ce garde
rde-magasin connut son imprudence ; &, regardant tous ces papiers d’ un grand sérieux, il raccommoda le mieux qu’il put
; &, regardant tous ces papiers d’un grand sérieux, il raccommoda le mieux qu’il put ce qu’il avait gâté : mais le pau
sérieux, il raccommoda le mieux qu’il put ce qu’il avait gâté : mais le pauvre diable, qui avait martel en tête, revint c
mais le pauvre diable, qui avait martel en tête, revint chez lui dès le lendemain & ne resta que deux nuits dehors, p
emme se donnèrent du bon temps ; & il n’y avait pas un demi-quart d’ heure que Bernard était sorti avant jour lorsque l
pas un demi-quart d’heure que Bernard était sorti avant jour lorsque le mari entra, ayant une double clef de la chambre,
d était sorti avant jour lorsque le mari entra, ayant une double clef de la chambre, où il trouva sa femme, seule & en
tait sorti avant jour lorsque le mari entra, ayant une double clef de la chambre, où il trouva sa femme, seule & endor
uble clef de la chambre, où il trouva sa femme, seule & endormie. Le garde-magasin du Fort-Royal vint environ huit jou
t-Royal vint environ huit jours après au Fort Saint-Pierre, mandé par l’ intendant. Ses affaires étant faites, il résolut d
-Pierre, mandé par l’intendant. Ses affaires étant faites, il résolut de partir dès le lendemain matin ; & comme Berna
par l’intendant. Ses affaires étant faites, il résolut de partir dès le lendemain matin ; & comme Bernard avait quelq
Bernard avait quelque expédition à achever qui ne lui permettait pas de sortir avec lui, il l’envoya joindre Vallière pou
expédition à achever qui ne lui permettait pas de sortir avec lui, il l’ envoya joindre Vallière pour le mener chez un trai
permettait pas de sortir avec lui, il l’envoya joindre Vallière pour le mener chez un traiteur, où il promit d’aller les
’envoya joindre Vallière pour le mener chez un traiteur, où il promit d’ aller les trouver pour souper tous trois ensemble.
joindre Vallière pour le mener chez un traiteur, où il promit d’aller les trouver pour souper tous trois ensemble. Il le fi
où il promit d’aller les trouver pour souper tous trois ensemble. Il le fit ; & en vuidant bouteille en attendant Ber
lière y prît intérêt, & étant tous trois bons amis, il lui montra le billet que Bernard lui avait écrit ; & ajouta
; & ajouta qu’il ne doutait point que celui qui lui avait apporté le billet n’eût pour femme une belle personne que Be
le personne que Bernard avait baisée en son absence. Vallière connaît le mari aussi bien que la femme, & ne douta poin
avait baisée en son absence. Vallière connaît le mari aussi bien que la femme, & ne douta point que ce ne fût avec el
& ne douta point que ce ne fût avec elle que Bernard avait passé les deux nuits dont il lui avait fait mystère, & 
lui. Il se découvrit à ce garde-magasin, qui ne trouva pas qu’il fût d’ un honnête homme de vouloir courir sur les brisées
it à ce garde-magasin, qui ne trouva pas qu’il fût d’un honnête homme de vouloir courir sur les brisées d’un ami. Il ne lu
qui ne trouva pas qu’il fût d’un honnête homme de vouloir courir sur les brisées d’un ami. Il ne lui en témoigna pourtant
va pas qu’il fût d’un honnête homme de vouloir courir sur les brisées d’ un ami. Il ne lui en témoigna pourtant rien ; &
d’un ami. Il ne lui en témoigna pourtant rien ; &, imaginant tout d’ un coup un moyen de le punir de sa perfidie, il en
en témoigna pourtant rien ; &, imaginant tout d’un coup un moyen de le punir de sa perfidie, il envoya quérir cet hom
témoigna pourtant rien ; &, imaginant tout d’un coup un moyen de le punir de sa perfidie, il envoya quérir cet homme,
pourtant rien ; &, imaginant tout d’un coup un moyen de le punir de sa perfidie, il envoya quérir cet homme, auquel i
idie, il envoya quérir cet homme, auquel il fit une sévère réprimande d’ être revenu si tôt du Fort-Royal sans ses ordres &
es ordres & sa réponse ; qu’il était cause qu’il avait été obligé de venir lui-même, & ajouta de ne pas manquer de
il était cause qu’il avait été obligé de venir lui-même, & ajouta de ne pas manquer de retourner promptement, sitôt qu
il avait été obligé de venir lui-même, & ajouta de ne pas manquer de retourner promptement, sitôt que M. l’intendant l
& ajouta de ne pas manquer de retourner promptement, sitôt que M.  l’ intendant l’y enverrait. Après cela, il le fit boi
de ne pas manquer de retourner promptement, sitôt que M. l’intendant l’ y enverrait. Après cela, il le fit boire deux coup
r promptement, sitôt que M. l’intendant l’y enverrait. Après cela, il le fit boire deux coups, & le congédia. Bernard
ntendant l’y enverrait. Après cela, il le fit boire deux coups, &  le congédia. Bernard vint peu après, & en soupan
; le congédia. Bernard vint peu après, & en soupant il fut raillé de ses amourettes. Il n’avoua rien ; au contraire, i
ait préméditée pour donner un prétexte plausible à son billet & à l’ absence de cet homme, sans aucun rapport à sa femm
itée pour donner un prétexte plausible à son billet & à l’absence de cet homme, sans aucun rapport à sa femme, dont il
en honnête homme. Vallière, qui savait bien qu’en penser, ne prit pas le change, & résolut de pousser sa pointe. Il s’
e, qui savait bien qu’en penser, ne prit pas le change, & résolut de pousser sa pointe. Il s’était découvert à Joubert
uvert à Joubert qui est ce garde-magasin ; & celui-ci, qui est un de ces esprits froids, qui pourtant ne cherchent qu’
roids, qui pourtant ne cherchent qu’à rire, en avertit Bernard, &  de ce qu’il avait dit au mari. Celui-ci de sa part e
re, en avertit Bernard, & de ce qu’il avait dit au mari. Celui-ci de sa part en avertit dès le lendemain la femme, qui
mp; de ce qu’il avait dit au mari. Celui-ci de sa part en avertit dès le lendemain la femme, qui vint chercher de l’argent
il avait dit au mari. Celui-ci de sa part en avertit dès le lendemain la femme, qui vint chercher de l’argent, & pour
ci de sa part en avertit dès le lendemain la femme, qui vint chercher de l’argent, & pour lui parler sans témoin il l’
de sa part en avertit dès le lendemain la femme, qui vint chercher de l’ argent, & pour lui parler sans témoin il l’env
, qui vint chercher de l’argent, & pour lui parler sans témoin il l’ envoya l’attendre chez l’intendant, ayant, disait-
t chercher de l’argent, & pour lui parler sans témoin il l’envoya l’ attendre chez l’intendant, ayant, disait-il, laiss
argent, & pour lui parler sans témoin il l’envoya l’attendre chez l’ intendant, ayant, disait-il, laissé sa paye dans l
ya l’attendre chez l’intendant, ayant, disait-il, laissé sa paye dans le tiroir de son bureau. Ce fut là qu’il l’instruisi
dre chez l’intendant, ayant, disait-il, laissé sa paye dans le tiroir de son bureau. Ce fut là qu’il l’instruisit de tout
sait-il, laissé sa paye dans le tiroir de son bureau. Ce fut là qu’il l’ instruisit de tout & qu’il lui dit ce qu’elle
sé sa paye dans le tiroir de son bureau. Ce fut là qu’il l’instruisit de tout & qu’il lui dit ce qu’elle devait faire.
re. Comme elle n’aime pas Vallière, elle se fit par avance un plaisir de le sacrifier à la jalousie de son mari, & à s
Comme elle n’aime pas Vallière, elle se fit par avance un plaisir de le sacrifier à la jalousie de son mari, & à sa r
ime pas Vallière, elle se fit par avance un plaisir de le sacrifier à la jalousie de son mari, & à sa réputation ; &am
ière, elle se fit par avance un plaisir de le sacrifier à la jalousie de son mari, & à sa réputation ; & Bernard s
on mari, & à sa réputation ; & Bernard son amant lui en donna les moyens, en agissant de concert. Deux jours après,
tation ; & Bernard son amant lui en donna les moyens, en agissant de concert. Deux jours après, il dit à Vallière, en
, en dînant, en affectant un air chagrin, qu’il avait envoyé chercher le mari pour l’envoyer au Fort-Royal porter à Jouber
en affectant un air chagrin, qu’il avait envoyé chercher le mari pour l’ envoyer au Fort-Royal porter à Joubert un paquet d
r l’envoyer au Fort-Royal porter à Joubert un paquet de la part de M.  l’ intendant, & en ramener des bois & d’autre
nt, & en ramener des bois & d’autres utensiles, mais qu’on ne l’ avait point trouvé, & qu’apparemment il était
apparemment il était quelque part à boire : & en même temps, tira de sa basque le prétendu paquet & le mit sur la
l était quelque part à boire : & en même temps, tira de sa basque le prétendu paquet & le mit sur la table avec as
ire : & en même temps, tira de sa basque le prétendu paquet &  le mit sur la table avec assez d’indifférence. Valli
 en même temps, tira de sa basque le prétendu paquet & le mit sur la table avec assez d’indifférence. Vallière donna d
de sa basque le prétendu paquet & le mit sur la table avec assez d’ indifférence. Vallière donna dedans : il prit ce p
’indifférence. Vallière donna dedans : il prit ce paquet & promit de le rendre ; & le charpentier qui, se doutant
différence. Vallière donna dedans : il prit ce paquet & promit de le rendre ; & le charpentier qui, se doutant du
re donna dedans : il prit ce paquet & promit de le rendre ; &  le charpentier qui, se doutant du tour, & voulan
ue ce ne fût nullement son dessein. Et voulant voir si sa femme était de part de la tromperie, il vint chez lui, & lui
fût nullement son dessein. Et voulant voir si sa femme était de part de la tromperie, il vint chez lui, & lui dit qu’
t nullement son dessein. Et voulant voir si sa femme était de part de la tromperie, il vint chez lui, & lui dit qu’il
yal. N’y allez pas, si vous m’en voulez croire, & faites semblant d’ être parti, lui répondit la rusée femelle. D’où vi
m’en voulez croire, & faites semblant d’être parti, lui répondit la rusée femelle. D’où vient ? lui demanda-t-il. C’e
e, & faites semblant d’être parti, lui répondit la rusée femelle. D’ où vient ? lui demanda-t-il. C’est, lui répliqua-t
se assurément quelque chose contre vous, ou contre moi ; car, pendant les deux nuits que vous avez été dehors, il est venu
ts que vous avez été dehors, il est venu des gens qui ont frappé plus de cent fois à la porte ; & qui, d’une voix fort
z été dehors, il est venu des gens qui ont frappé plus de cent fois à la porte ; & qui, d’une voix fort basse, me pria
enu des gens qui ont frappé plus de cent fois à la porte ; & qui, d’ une voix fort basse, me priaient d’ouvrir. Je ne v
cent fois à la porte ; & qui, d’une voix fort basse, me priaient d’ ouvrir. Je ne vous en ai rien dit, parce que je ne
sse, me priaient d’ouvrir. Je ne vous en ai rien dit, parce que je ne les connais point & que je ne leur ai point ouver
s point & que je ne leur ai point ouvert : mais cela m’a empêchée de clore l’œil & je ne faisais que de m’assoupir
amp; que je ne leur ai point ouvert : mais cela m’a empêchée de clore l’ œil & je ne faisais que de m’assoupir quand vo
uvert : mais cela m’a empêchée de clore l’œil & je ne faisais que de m’assoupir quand vous êtes arrivé ; & ce seco
par avance. Songez à ce que je vous dis & prenez vos précautions, d’ autant plus que notre maison est écartée & que
plus que notre maison est écartée & que si ces gens en venaient à la violence je serais fort embarrassée toute seule.
serais fort embarrassée toute seule. Un pareil discours dissipa tous les soupçons que le charpentier avait conçus de la ve
rrassée toute seule. Un pareil discours dissipa tous les soupçons que le charpentier avait conçus de la vertu de sa femme.
il discours dissipa tous les soupçons que le charpentier avait conçus de la vertu de sa femme. Il lui avoua ingénument que
discours dissipa tous les soupçons que le charpentier avait conçus de la vertu de sa femme. Il lui avoua ingénument que so
dissipa tous les soupçons que le charpentier avait conçus de la vertu de sa femme. Il lui avoua ingénument que son premier
age avait été inutile, que même il lui avait paru qu’on s’était moqué de lui, qu’il soupçonnait Bernard, & qu’il était
ait moqué de lui, qu’il soupçonnait Bernard, & qu’il était résolu de ne point partir sans frotter l’échine de l’acteur
ait Bernard, & qu’il était résolu de ne point partir sans frotter l’ échine de l’acteur, fût-ce un diable. Sa femme par
rd, & qu’il était résolu de ne point partir sans frotter l’échine de l’acteur, fût-ce un diable. Sa femme parut ravie
& qu’il était résolu de ne point partir sans frotter l’échine de l’ acteur, fût-ce un diable. Sa femme parut ravie de
frotter l’échine de l’acteur, fût-ce un diable. Sa femme parut ravie de sa résolution ; &, pour sauver Bernard de tou
e. Sa femme parut ravie de sa résolution ; &, pour sauver Bernard de tout soupçon, elle ajouta qu’elle ne pouvait pas
outa qu’elle ne pouvait pas croire que ce fût lui, puisqu’elle allait le voir très souvent, qu’elle lui parlait presque to
lle serait la première à frapper dessus & à s’aller plaindre à M.  l’ intendant. Après ce petit conseil tenu entre le ma
s’aller plaindre à M. l’intendant. Après ce petit conseil tenu entre le mari & la femme, ils sortirent tous deux &
dre à M. l’intendant. Après ce petit conseil tenu entre le mari &  la femme, ils sortirent tous deux & prirent le c
u entre le mari & la femme, ils sortirent tous deux & prirent le chemin du Fort-Royal. Elle le quitta à quelque di
, ils sortirent tous deux & prirent le chemin du Fort-Royal. Elle le quitta à quelque distance du Fort Saint-Pierre, &
que son mari était parti. Elle alla trouver Bernard, auquel elle dit l’ état des choses & ils rirent par avance du tou
our qui se préparait pour Vallière. Celui-ci, aux écoutes, apprit que le charpentier était parti. Il ne le dit point à Ber
. Celui-ci, aux écoutes, apprit que le charpentier était parti. Il ne le dit point à Bernard : au contraire, prétendant êt
tenant, il lui dit qu’il avait trouvé cet homme & lui avait remis le paquet ; mais qu’il était si tard qu’il avait ref
i avait remis le paquet ; mais qu’il était si tard qu’il avait refusé de partir à l’entrée d’une nuit fort obscure, & 
s le paquet ; mais qu’il était si tard qu’il avait refusé de partir à l’ entrée d’une nuit fort obscure, & qu’il ne par
et ; mais qu’il était si tard qu’il avait refusé de partir à l’entrée d’ une nuit fort obscure, & qu’il ne partirait qu
rtir à l’entrée d’une nuit fort obscure, & qu’il ne partirait que le lendemain deux heures avant jour. Bernard, qui vo
it que le lendemain deux heures avant jour. Bernard, qui voyait toute la perfidie de Vallière, & qui savait qu’il en s
ndemain deux heures avant jour. Bernard, qui voyait toute la perfidie de Vallière, & qui savait qu’il en serait bientô
perfidie de Vallière, & qui savait qu’il en serait bientôt puni, le remercia de sa peine, & ne fit pas semblant d
Vallière, & qui savait qu’il en serait bientôt puni, le remercia de sa peine, & ne fit pas semblant de s’en embar
rait bientôt puni, le remercia de sa peine, & ne fit pas semblant de s’en embarrasser davantage. Ce discours s’était f
ait en soupant ; &, comme il était près de dix heures, un laquais de M. de Goimpi, à qui Bernard avait donné le mot, v
de dix heures, un laquais de M. de Goimpi, à qui Bernard avait donné le mot, vint lui dire que M. Ranché le demandait. Il
Goimpi, à qui Bernard avait donné le mot, vint lui dire que M. Ranché le demandait. Il sortit aussitôt ; & Vallière, q
anché le demandait. Il sortit aussitôt ; & Vallière, qui crut que la fortune était de concert avec lui en le débarrass
t. Il sortit aussitôt ; & Vallière, qui crut que la fortune était de concert avec lui en le débarrassant de Bernard, d
& Vallière, qui crut que la fortune était de concert avec lui en le débarrassant de Bernard, dont la présence le gêna
qui crut que la fortune était de concert avec lui en le débarrassant de Bernard, dont la présence le gênait, & dont i
fortune était de concert avec lui en le débarrassant de Bernard, dont la présence le gênait, & dont il ne savait comme
t de concert avec lui en le débarrassant de Bernard, dont la présence le gênait, & dont il ne savait comment se défair
& dont il ne savait comment se défaire, sortit aussi, & prit le chemin de la maison du charpentier. Cet homme éta
t il ne savait comment se défaire, sortit aussi, & prit le chemin de la maison du charpentier. Cet homme était revenu
l ne savait comment se défaire, sortit aussi, & prit le chemin de la maison du charpentier. Cet homme était revenu che
chemin de la maison du charpentier. Cet homme était revenu chez lui à l’ entrée de la nuit, nanti d’une liane grosse comme
la maison du charpentier. Cet homme était revenu chez lui à l’entrée de la nuit, nanti d’une liane grosse comme le haut d
maison du charpentier. Cet homme était revenu chez lui à l’entrée de la nuit, nanti d’une liane grosse comme le haut du p
pentier. Cet homme était revenu chez lui à l’entrée de la nuit, nanti d’ une liane grosse comme le haut du pouce. Les liane
revenu chez lui à l’entrée de la nuit, nanti d’une liane grosse comme le haut du pouce. Les lianes sont communes en France
l’entrée de la nuit, nanti d’une liane grosse comme le haut du pouce. Les lianes sont communes en France ; elles sont flexi
France ; elles sont flexibles & pliantes ; & leurs coups sont d’ autant plus sensibles qu’elles sont pleines de nœu
& leurs coups sont d’autant plus sensibles qu’elles sont pleines de nœuds. Une pinte de vin, qu’il avait mise sur cho
ont d’autant plus sensibles qu’elles sont pleines de nœuds. Une pinte de vin, qu’il avait mise sur chopine, aux dépens de
nœuds. Une pinte de vin, qu’il avait mise sur chopine, aux dépens de l’ argent que Vallière lui avait donné de la part de
t que Vallière lui avait donné de la part de Bernard pour son voyage, l’ avait mis dans la situation de s’en servir de bonn
i avait donné de la part de Bernard pour son voyage, l’avait mis dans la situation de s’en servir de bonne grâce ; & i
de la part de Bernard pour son voyage, l’avait mis dans la situation de s’en servir de bonne grâce ; & il attendait a
Bernard pour son voyage, l’avait mis dans la situation de s’en servir de bonne grâce ; & il attendait avec impatience
on de s’en servir de bonne grâce ; & il attendait avec impatience l’ arrivée du galant. Vallière arriva enfin, & fr
impatience l’arrivée du galant. Vallière arriva enfin, & frappa à la porte comme il croyait que Bernard y frappait. La
fin, & frappa à la porte comme il croyait que Bernard y frappait. La belle demanda qui c’était, par la fenêtre. Ouvrez
il croyait que Bernard y frappait. La belle demanda qui c’était, par la fenêtre. Ouvrez-moi, répondit-il, j’ai à vous par
On ouvrit : il voulut entrer, & fut repoussé par une gourmade que le charpentier lui porta à l’estomac, si vigoureuse
r, & fut repoussé par une gourmade que le charpentier lui porta à l’ estomac, si vigoureuse qu’elle l’envoya tomber à s
rmade que le charpentier lui porta à l’estomac, si vigoureuse qu’elle l’ envoya tomber à six pas plus loin ; & ce fut e
e l’envoya tomber à six pas plus loin ; & ce fut encore pis quand le charpentier fit jouer la liane, à la voix de sa f
as plus loin ; & ce fut encore pis quand le charpentier fit jouer la liane, à la voix de sa femme qui lui criait : fra
 ; & ce fut encore pis quand le charpentier fit jouer la liane, à la voix de sa femme qui lui criait : frappez, frappe
 ce fut encore pis quand le charpentier fit jouer la liane, à la voix de sa femme qui lui criait : frappez, frappez. Tout
qui lui criait : frappez, frappez. Tout ce que Vallière put faire fut de se lever & de fuir à toutes jambes. Le charpe
rappez, frappez. Tout ce que Vallière put faire fut de se lever &  de fuir à toutes jambes. Le charpentier le conduisit
que Vallière put faire fut de se lever & de fuir à toutes jambes. Le charpentier le conduisit le plus qu’il put, avec
t faire fut de se lever & de fuir à toutes jambes. Le charpentier le conduisit le plus qu’il put, avec les civilités d
e se lever & de fuir à toutes jambes. Le charpentier le conduisit le plus qu’il put, avec les civilités du cocher de l
à toutes jambes. Le charpentier le conduisit le plus qu’il put, avec les civilités du cocher de l’abbesse d’Estival à Rago
rpentier le conduisit le plus qu’il put, avec les civilités du cocher de l’abbesse d’Estival à Ragotin ; & l’aurait en
ntier le conduisit le plus qu’il put, avec les civilités du cocher de l’ abbesse d’Estival à Ragotin ; & l’aurait encor
onduisit le plus qu’il put, avec les civilités du cocher de l’abbesse d’ Estival à Ragotin ; & l’aurait encore conduit
avec les civilités du cocher de l’abbesse d’Estival à Ragotin ; &  l’ aurait encore conduit plus loin si lui-même ne fût
-même ne fût pas tombé à son tour. Bernard, qui avait voulu se donner la comédie, avait été chez un de ses amis proche de
our. Bernard, qui avait voulu se donner la comédie, avait été chez un de ses amis proche de là, d’où il avait tout vu. Val
ulu se donner la comédie, avait été chez un de ses amis proche de là, d’ où il avait tout vu. Vallière avait eu, en brave &
il avait tout vu. Vallière avait eu, en brave & intrépide Gascon, la constance de ne pas ouvrir la bouche pendant &
vu. Vallière avait eu, en brave & intrépide Gascon, la constance de ne pas ouvrir la bouche pendant & malgré l’or
it eu, en brave & intrépide Gascon, la constance de ne pas ouvrir la bouche pendant & malgré l’orage : ainsi rien
Gascon, la constance de ne pas ouvrir la bouche pendant & malgré l’ orage : ainsi rien ne pouvait le faire connaître à
ouvrir la bouche pendant & malgré l’orage : ainsi rien ne pouvait le faire connaître à l’ami de Bernard ; & lui, q
ant & malgré l’orage : ainsi rien ne pouvait le faire connaître à l’ ami de Bernard ; & lui, qui savait qui était s
mp; malgré l’orage : ainsi rien ne pouvait le faire connaître à l’ami de Bernard ; & lui, qui savait qui était si bien
dans sa chambre avec des papiers sous son bras, comme s’il fût sorti de l’intendance, & trouva Vallière dans son lit,
ns sa chambre avec des papiers sous son bras, comme s’il fût sorti de l’ intendance, & trouva Vallière dans son lit, qu
llière dans son lit, qui, croyant n’être point connu, ne lui dit rien de son aventure. Un cousi est toujours très secret e
son aventure. Un cousi est toujours très secret en pareil cas ; mais les marques de la liane n’eurent pas tant de discréti
e. Un cousi est toujours très secret en pareil cas ; mais les marques de la liane n’eurent pas tant de discrétion : elles
Un cousi est toujours très secret en pareil cas ; mais les marques de la liane n’eurent pas tant de discrétion : elles par
rurent très longtemps & il resta quinze jours sans pouvoir sortir de son lit. Il se consolait cependant de son malheur
uinze jours sans pouvoir sortir de son lit. Il se consolait cependant de son malheur en faisant malgré lui pénitence de sa
se consolait cependant de son malheur en faisant malgré lui pénitence de sa mauvaise intention ; mais il n’était pas au bo
mauvaise intention ; mais il n’était pas au bout de cette pénitence. Le plus rude en était passé, mais non pas le plus mo
au bout de cette pénitence. Le plus rude en était passé, mais non pas le plus mortifiant pour un homme de son pays. Il s’i
us rude en était passé, mais non pas le plus mortifiant pour un homme de son pays. Il s’imaginait que personne ne savait r
pour un homme de son pays. Il s’imaginait que personne ne savait rien de la grêle, quoique quatre personnes la sussent, et
r un homme de son pays. Il s’imaginait que personne ne savait rien de la grêle, quoique quatre personnes la sussent, et qu
ait que personne ne savait rien de la grêle, quoique quatre personnes la sussent, et que le charpentier l’eût fort bien re
savait rien de la grêle, quoique quatre personnes la sussent, et que le charpentier l’eût fort bien reconnu à la voix, &a
la grêle, quoique quatre personnes la sussent, et que le charpentier l’ eût fort bien reconnu à la voix, & l’eût dit à
personnes la sussent, et que le charpentier l’eût fort bien reconnu à la voix, & l’eût dit à sa femme. Il ne pouvait s
ssent, et que le charpentier l’eût fort bien reconnu à la voix, &  l’ eût dit à sa femme. Il ne pouvait s’y tromper, aya
ix, & l’eût dit à sa femme. Il ne pouvait s’y tromper, ayant tous les jours affaire à lui. Dès le lendemain, la charpen
e. Il ne pouvait s’y tromper, ayant tous les jours affaire à lui. Dès le lendemain, la charpentière alla tout dire à Berna
it s’y tromper, ayant tous les jours affaire à lui. Dès le lendemain, la charpentière alla tout dire à Bernard, qui le sav
lui. Dès le lendemain, la charpentière alla tout dire à Bernard, qui le savait aussi bien qu’elle, & qui ne trouva pa
à Bernard, qui le savait aussi bien qu’elle, & qui ne trouva pas la vengeance complète, à moins que Vallière n’en eût
ui ne trouva pas la vengeance complète, à moins que Vallière n’en eût la confusion entière. Dans ce dessein, il obligea ce
’en eût la confusion entière. Dans ce dessein, il obligea cette femme d’ aller se plaindre à M. d’Éragny, de qui Vallière d
ce dessein, il obligea cette femme d’aller se plaindre à M. d’Éragny, de qui Vallière dépendait comme officier d’épée, de
r se plaindre à M. d’Éragny, de qui Vallière dépendait comme officier d’ épée, de l’affront qu’il avait voulu lui faire, &a
indre à M. d’Éragny, de qui Vallière dépendait comme officier d’épée, de l’affront qu’il avait voulu lui faire, & d’en
re à M. d’Éragny, de qui Vallière dépendait comme officier d’épée, de l’ affront qu’il avait voulu lui faire, & d’en de
omme officier d’épée, de l’affront qu’il avait voulu lui faire, &  d’ en demander réparation ; &, pour cela, il lui
même. Elle n’y manqua pas. Bernard tourna ces ordres prétendus donnés d’ une manière toute apparente, & présenta la rét
ordres prétendus donnés d’une manière toute apparente, & présenta la rétention de ces ordres d’un point de vue si mali
dus donnés d’une manière toute apparente, & présenta la rétention de ces ordres d’un point de vue si malin que le vice
ne manière toute apparente, & présenta la rétention de ces ordres d’ un point de vue si malin que le vice-roi trouva Va
p; présenta la rétention de ces ordres d’un point de vue si malin que le vice-roi trouva Vallière très criminel, & trè
s criminel, & très obstiné dans ses mauvais desseins ; & prit la belle pour une Suzanne, dans une île qui n’en pro
en produit point, ou bien peu. Il voulut envoyer quérir Vallière dans le moment même, & l’aurait fait si Bernard ne lu
ien peu. Il voulut envoyer quérir Vallière dans le moment même, &  l’ aurait fait si Bernard ne lui eût dit qu’il était
aurait fait si Bernard ne lui eût dit qu’il était sur son grabat roué de coups. La charpentière dit la manière dont son ma
t si Bernard ne lui eût dit qu’il était sur son grabat roué de coups. La charpentière dit la manière dont son mari l’avait
eût dit qu’il était sur son grabat roué de coups. La charpentière dit la manière dont son mari l’avait reçu, & régalé.
on grabat roué de coups. La charpentière dit la manière dont son mari l’ avait reçu, & régalé. M.d’Éragny en rit de bon
it reçu, & régalé. M.d’Éragny en rit de bon cœur, & dit qu’il l’ obligerait de la régaler à son tour. Bernard lui d
; régalé. M.d’Éragny en rit de bon cœur, & dit qu’il l’obligerait de la régaler à son tour. Bernard lui dit que Valliè
égalé. M.d’Éragny en rit de bon cœur, & dit qu’il l’obligerait de la régaler à son tour. Bernard lui dit que Vallière
aient & couchaient ensemble ; & qu’en cette considération, il le suppliait d’obliger le mari & la femme de gar
ouchaient ensemble ; & qu’en cette considération, il le suppliait d’ obliger le mari & la femme de garder le secret
ensemble ; & qu’en cette considération, il le suppliait d’obliger le mari & la femme de garder le secret, & s’
p; qu’en cette considération, il le suppliait d’obliger le mari &  la femme de garder le secret, & s’offrit d’être
cette considération, il le suppliait d’obliger le mari & la femme de garder le secret, & s’offrit d’être médiateur
idération, il le suppliait d’obliger le mari & la femme de garder le secret, & s’offrit d’être médiateur de la rép
d’obliger le mari & la femme de garder le secret, & s’offrit d’ être médiateur de la réparation. Cela fut accepté 
i & la femme de garder le secret, & s’offrit d’être médiateur de la réparation. Cela fut accepté ; &, à son re
amp; la femme de garder le secret, & s’offrit d’être médiateur de la réparation. Cela fut accepté ; &, à son retou
ur, il jeta Vallière dans une surprise inexprimable en lui rapportant la plainte de la charpentière à M. d’Éragny, & l
Vallière dans une surprise inexprimable en lui rapportant la plainte de la charpentière à M. d’Éragny, & le reste : &
llière dans une surprise inexprimable en lui rapportant la plainte de la charpentière à M. d’Éragny, & le reste : &
en lui rapportant la plainte de la charpentière à M. d’Éragny, &  le reste : & l’accabla de raillerie sur sa préte
t la plainte de la charpentière à M. d’Éragny, & le reste : &  l’ accabla de raillerie sur sa prétendue chute, &
te de la charpentière à M. d’Éragny, & le reste : & l’accabla de raillerie sur sa prétendue chute, & le poussa
le reste : & l’accabla de raillerie sur sa prétendue chute, &  le poussa jusqu’à lui dire qu’il aurait fallu qu’une
ui dire qu’il aurait fallu qu’une maison lui fût tombée en détail sur le corps pour le marquer comme il était. Il affecta
aurait fallu qu’une maison lui fût tombée en détail sur le corps pour le marquer comme il était. Il affecta encore malicie
orps pour le marquer comme il était. Il affecta encore malicieusement de ne lui parler en aucune manière de la sagesse de
. Il affecta encore malicieusement de ne lui parler en aucune manière de la sagesse de la charpentière ; & se contenta
l affecta encore malicieusement de ne lui parler en aucune manière de la sagesse de la charpentière ; & se contenta de
ncore malicieusement de ne lui parler en aucune manière de la sagesse de la charpentière ; & se contenta de lui dire q
re malicieusement de ne lui parler en aucune manière de la sagesse de la charpentière ; & se contenta de lui dire qu’u
n aucune manière de la sagesse de la charpentière ; & se contenta de lui dire qu’un honnête homme ne devait point cour
e contenta de lui dire qu’un honnête homme ne devait point courir sur le bien d’autrui, en lui laissant à deviner s’il vou
ta de lui dire qu’un honnête homme ne devait point courir sur le bien d’ autrui, en lui laissant à deviner s’il voulait par
r sur le bien d’autrui, en lui laissant à deviner s’il voulait parler de lui-même ou du mari ; & Vallière, plus fâché
il voulait parler de lui-même ou du mari ; & Vallière, plus fâché de ce que le vice-roi savait son aventure que du res
parler de lui-même ou du mari ; & Vallière, plus fâché de ce que le vice-roi savait son aventure que du reste, fut ob
hé de ce que le vice-roi savait son aventure que du reste, fut obligé d’ avaler la mercuriale doux comme du miel. Au bout d
que le vice-roi savait son aventure que du reste, fut obligé d’avaler la mercuriale doux comme du miel. Au bout de trois s
a Vallière, lui fit une réprimande fort rude & fort sévère, &  l’ obligea de donner à la charpentière présente quatr
, lui fit une réprimande fort rude & fort sévère, & l’obligea de donner à la charpentière présente quatre milliers
e réprimande fort rude & fort sévère, & l’obligea de donner à la charpentière présente quatre milliers de sucre, p
& l’obligea de donner à la charpentière présente quatre milliers de sucre, pour réparation de l’insulte & le reme
à la charpentière présente quatre milliers de sucre, pour réparation de l’insulte & le remerciement du secret : si bi
la charpentière présente quatre milliers de sucre, pour réparation de l’ insulte & le remerciement du secret : si bien
présente quatre milliers de sucre, pour réparation de l’insulte &  le remerciement du secret : si bien que Vallière, ba
ent du secret : si bien que Vallière, battu & raillé, paya encore les frais. Cela serait demeuré secret sans la malice
& raillé, paya encore les frais. Cela serait demeuré secret sans la malice de M. d’Éragny, qui, malgré les pardons qu
llé, paya encore les frais. Cela serait demeuré secret sans la malice de M. d’Éragny, qui, malgré les pardons que Vallière
Cela serait demeuré secret sans la malice de M. d’Éragny, qui, malgré les pardons que Vallière avait demandés à cette femme
rdons que Vallière avait demandés à cette femme en sa présence, &  le sucre qu’il lui avait donné, lui dit, en pleine c
à propos, M. de la Liane, êtes-vous remis ; vous souvenez-vous encore de vos amours nocturnes ? M. Caumont que voilà s’est
ous par un fort vilain. Croyez-moi l’un & l’autre. Ne tentez plus les femmes d’autrui, & vous ne vous rend[r] ez pl
fort vilain. Croyez-moi l’un & l’autre. Ne tentez plus les femmes d’ autrui, & vous ne vous rend[r] ez plus ridicul
ui, & vous ne vous rend[r] ez plus ridicules par des soubriquets. L’ aventure étant secrète, elle n’a point éclaté ; ma
. L’aventure étant secrète, elle n’a point éclaté ; mais Fanchon, qui la sait de Bernard et de la charpentière, nous l’a d
ture étant secrète, elle n’a point éclaté ; mais Fanchon, qui la sait de Bernard et de la charpentière, nous l’a dite à M.
rète, elle n’a point éclaté ; mais Fanchon, qui la sait de Bernard et de la charpentière, nous l’a dite à M. de La Chassée
e, elle n’a point éclaté ; mais Fanchon, qui la sait de Bernard et de la charpentière, nous l’a dite à M. de La Chassée &a
té ; mais Fanchon, qui la sait de Bernard et de la charpentière, nous l’ a dite à M. de La Chassée & à moi : &, com
pentière, nous l’a dite à M. de La Chassée & à moi : &, comme le mari ne manquera pas de parler dans le vin, on ne
à M. de La Chassée & à moi : &, comme le mari ne manquera pas de parler dans le vin, on ne doute point qu’en peu d
sée & à moi : &, comme le mari ne manquera pas de parler dans le vin, on ne doute point qu’en peu de temps la seig
quera pas de parler dans le vin, on ne doute point qu’en peu de temps la seigneurie de la Liane ne devienne aussi fameuse
arler dans le vin, on ne doute point qu’en peu de temps la seigneurie de la Liane ne devienne aussi fameuse que celle de l
er dans le vin, on ne doute point qu’en peu de temps la seigneurie de la Liane ne devienne aussi fameuse que celle de la P
e temps la seigneurie de la Liane ne devienne aussi fameuse que celle de la Planche. Je n’aurais jamais fait si je me mett
emps la seigneurie de la Liane ne devienne aussi fameuse que celle de la Planche. Je n’aurais jamais fait si je me mettais
que celle de la Planche. Je n’aurais jamais fait si je me mettais sur le pied d’écrire ce que je sais de l’histoire scanda
e de la Planche. Je n’aurais jamais fait si je me mettais sur le pied d’ écrire ce que je sais de l’histoire scandaleuse de
rais jamais fait si je me mettais sur le pied d’écrire ce que je sais de l’histoire scandaleuse de plusieurs nymphes de la
s jamais fait si je me mettais sur le pied d’écrire ce que je sais de l’ histoire scandaleuse de plusieurs nymphes de la Ma
mettais sur le pied d’écrire ce que je sais de l’histoire scandaleuse de plusieurs nymphes de la Martinique. Et ne puis po
’écrire ce que je sais de l’histoire scandaleuse de plusieurs nymphes de la Martinique. Et ne puis pourtant en taire une à
rire ce que je sais de l’histoire scandaleuse de plusieurs nymphes de la Martinique. Et ne puis pourtant en taire une à qu
piastres. C’est une grande veuve, bien faite & assez belle, âgée d’ environ trente ans. Un contremaître de notre escad
n faite & assez belle, âgée d’environ trente ans. Un contremaître de notre escadre avait eu quatre cents écus, ou pias
ontremaître de notre escadre avait eu quatre cents écus, ou piastres, de la flûte prise le 29 juillet de l’année passée. I
remaître de notre escadre avait eu quatre cents écus, ou piastres, de la flûte prise le 29 juillet de l’année passée. Il l
re escadre avait eu quatre cents écus, ou piastres, de la flûte prise le 29 juillet de l’année passée. Il les avait donnés
it eu quatre cents écus, ou piastres, de la flûte prise le 29 juillet de l’année passée. Il les avait donnés à une nymphe
eu quatre cents écus, ou piastres, de la flûte prise le 29 juillet de l’ année passée. Il les avait donnés à une nymphe d’i
s, ou piastres, de la flûte prise le 29 juillet de l’année passée. Il les avait donnés à une nymphe d’ici, pour une seule n
ier, elle acheta un habit neuf complet & fort propre ; &, dès le lendemain, changea de figure : &, étant en bo
bit neuf complet & fort propre ; &, dès le lendemain, changea de figure : &, étant en bonne & grande compa
in, changea de figure : &, étant en bonne & grande compagnie, la soupe au perroquet la fit jaser & nommer un a
: &, étant en bonne & grande compagnie, la soupe au perroquet la fit jaser & nommer un amant si libéral. M.du
perroquet la fit jaser & nommer un amant si libéral. M.du Quesne l’ a su, & en même temps que cet homme avait en F
ne femme & six petits enfants, qui ne subsistaient que du travail de leur mère, c’est-à-dire bien pauvrement. Il a fai
l a fait là-dessus une action très louable. Il a fait mettre aux fers le contremaître ; &, dans le même moment, a envo
très louable. Il a fait mettre aux fers le contremaître ; &, dans le même moment, a envoyé son capitaine d’armes avec
le contremaître ; &, dans le même moment, a envoyé son capitaine d’ armes avec six soldats chez la charmante, avec ord
le même moment, a envoyé son capitaine d’armes avec six soldats chez la charmante, avec ordre de prendre tout ce qu’ils t
son capitaine d’armes avec six soldats chez la charmante, avec ordre de prendre tout ce qu’ils trouveraient d’argent chez
chez la charmante, avec ordre de prendre tout ce qu’ils trouveraient d’ argent chez elle & sur elle ; &, pour cela
ls trouveraient d’argent chez elle & sur elle ; &, pour cela, de fouiller partout. Ils ne l’ont nullement ménagée
z elle & sur elle ; &, pour cela, de fouiller partout. Ils ne l’ ont nullement ménagée & l’ont visitée, comme o
pour cela, de fouiller partout. Ils ne l’ont nullement ménagée &  l’ ont visitée, comme on dit, jusqu’au trou du cul. I
au trou du cul. Ils ont trouvé trois cent seize piastres : ils ont eu les seize pour leur peine, & M. du Quesne destine
es : ils ont eu les seize pour leur peine, & M. du Quesne destine les trois cents autres pour la femme & les enfant
ur leur peine, & M. du Quesne destine les trois cents autres pour la femme & les enfants de ce contremaître. La ny
& M. du Quesne destine les trois cents autres pour la femme &  les enfants de ce contremaître. La nymphe a voulu fai
Quesne destine les trois cents autres pour la femme & les enfants de ce contremaître. La nymphe a voulu faire du bruit
rois cents autres pour la femme & les enfants de ce contremaître. La nymphe a voulu faire du bruit & se récrier su
e contremaître. La nymphe a voulu faire du bruit & se récrier sur la violence ; mais M. du Quesne l’ayant envoyé quéri
u faire du bruit & se récrier sur la violence ; mais M. du Quesne l’ ayant envoyé quérir devant MM. d’Éragny & de G
sur la violence ; mais M. du Quesne l’ayant envoyé quérir devant MM.  d’ Éragny & de Goimpi, & l’ayant tous menacée
e ; mais M. du Quesne l’ayant envoyé quérir devant MM. d’Éragny &  de Goimpi, & l’ayant tous menacée de la faire pa
esne l’ayant envoyé quérir devant MM. d’Éragny & de Goimpi, &  l’ ayant tous menacée de la faire passer par les bagu
uérir devant MM. d’Éragny & de Goimpi, & l’ayant tous menacée de la faire passer par les baguettes, elle a été obl
ir devant MM. d’Éragny & de Goimpi, & l’ayant tous menacée de la faire passer par les baguettes, elle a été obligé
ny & de Goimpi, & l’ayant tous menacée de la faire passer par les baguettes, elle a été obligée de se tranquilliser
tous menacée de la faire passer par les baguettes, elle a été obligée de se tranquilliser, et de prendre patience en enrag
passer par les baguettes, elle a été obligée de se tranquilliser, et de prendre patience en enrageant : & au bout de
huit jours, M. du Quesne a fait appliquer au contremaître vingt coups de corde sur les épaules & les reins, le ventre
. du Quesne a fait appliquer au contremaître vingt coups de corde sur les épaules & les reins, le ventre sur un canon,
appliquer au contremaître vingt coups de corde sur les épaules &  les reins, le ventre sur un canon, tout de même qu’au
au contremaître vingt coups de corde sur les épaules & les reins, le ventre sur un canon, tout de même qu’aux voleurs
ur un canon, tout de même qu’aux voleurs dont j’ai rapporté ci-dessus le châtiment. Du jeudi 5 juillet 1691 Calme en
dessus le châtiment. Du jeudi 5 juillet 1691 Calme encore toute la journée, temps fin & clair, soleil très arden
petites lieues. Du samedi 7 juillet 1691 Nous allons un peu. Un de nos deux contremaîtres est mort cet après-midi. I
uis fort longtemps. Du dimanche 8 juillet 1691 Nous avons passé le vent d’Antibe, île qui appartient encore aux Angl
longtemps. Du dimanche 8 juillet 1691 Nous avons passé le vent d’ Antibe, île qui appartient encore aux Anglais. Le
avons passé le vent d’Antibe, île qui appartient encore aux Anglais. Le vent a affraîchi à la pointe du jour. Il y avait
’Antibe, île qui appartient encore aux Anglais. Le vent a affraîchi à la pointe du jour. Il y avait un navire à l’ancre, q
lais. Le vent a affraîchi à la pointe du jour. Il y avait un navire à l’ ancre, qui a mis au plus vite à la voile. M.du Que
nte du jour. Il y avait un navire à l’ancre, qui a mis au plus vite à la voile. M.du Quesne a fait signal, au Lion & à
lus vite à la voile. M.du Quesne a fait signal, au Lion & à nous, de lui donner chasse. Nous l’avons fait inutilement,
uesne a fait signal, au Lion & à nous, de lui donner chasse. Nous l’ avons fait inutilement, aussi bien que le corsaire
, de lui donner chasse. Nous l’avons fait inutilement, aussi bien que le corsaire Lajona. Il va mieux que nous, & s’es
1 Nous sommes enfin débouqués, c’est-à-dire que nous avons dépassé le vent des îles de l’Amérique. Comme il n’y a plus
enfin débouqués, c’est-à-dire que nous avons dépassé le vent des îles de l’Amérique. Comme il n’y a plus rien à craindre d
in débouqués, c’est-à-dire que nous avons dépassé le vent des îles de l’ Amérique. Comme il n’y a plus rien à craindre des
ien à craindre des corsaires & armateurs ennemis qui croisent par le travers de ces îles, chaque vaisseau a fait dès c
dre des corsaires & armateurs ennemis qui croisent par le travers de ces îles, chaque vaisseau a fait dès cette nuit t
vaisseau a fait dès cette nuit telle route qu’il a voulu, & tous les marchands se sont séparés de nous. Nous ne sommes
t telle route qu’il a voulu, & tous les marchands se sont séparés de nous. Nous ne sommes plus que huit vaisseaux, c’e
. Nous ne sommes plus que huit vaisseaux, c’est-à-dire notre escadre, le corsaire provençal, & une quèche ou yaque, qu
illic, capitaine du Dragon, est très mal. Notre chirurgien, qui a été le voir avec ses autres confrères de l’escadre, assu
ès mal. Notre chirurgien, qui a été le voir avec ses autres confrères de l’escadre, assure qu’il n’en réchappera pas. Cela
mal. Notre chirurgien, qui a été le voir avec ses autres confrères de l’ escadre, assure qu’il n’en réchappera pas. Cela es
& bon officier, c’est un des meilleurs humains qu’on puisse voir. Le trop de rafraîchissements le met où il est. Du
n officier, c’est un des meilleurs humains qu’on puisse voir. Le trop de rafraîchissements le met où il est. Du mardi 1
des meilleurs humains qu’on puisse voir. Le trop de rafraîchissements le met où il est. Du mardi 10 juillet 1691 Nou
t où il est. Du mardi 10 juillet 1691 Nous avons eu aujourd’hui le soleil à pic, autrement au zénith, justement au-d
aujourd’hui le soleil à pic, autrement au zénith, justement au-dessus de notre tête. Nous l’avons dépassé ce soir ; & 
l à pic, autrement au zénith, justement au-dessus de notre tête. Nous l’ avons dépassé ce soir ; & présentant au Nord,
vons dépassé ce soir ; & présentant au Nord, par un très bon vent de Sud-Ouest, nous aurons Dieu aidant bientôt de la
d, par un très bon vent de Sud-Ouest, nous aurons Dieu aidant bientôt de la fraîcheur. Du mercredi 11 juillet 1691 N
par un très bon vent de Sud-Ouest, nous aurons Dieu aidant bientôt de la fraîcheur. Du mercredi 11 juillet 1691 Nous
îcheur. Du mercredi 11 juillet 1691 Nous avons ce matin dépassé le tropique du Cancer, & nous sommes présentemen
in dépassé le tropique du Cancer, & nous sommes présentement dans la zone tempérée. Il nous est mort un passager, dont
nt dans la zone tempérée. Il nous est mort un passager, dont j’ignore le nom. Du jeudi 12 juillet 1691 Nous allons t
1691 Nous allons toujours fort bien. M.de Quistillic est mort : on l’ a jeté ce soir à la mer ; &, tout aussitôt, M.
toujours fort bien. M.de Quistillic est mort : on l’a jeté ce soir à la mer ; &, tout aussitôt, M. d’Auberville, lieu
ce soir à la mer ; &, tout aussitôt, M. d’Auberville, lieutenant de M. du Quesne, duquel j’ai plusieurs fois parlé, e
ieutenant de M. du Quesne, duquel j’ai plusieurs fois parlé, est allé le remplacer. Du vendredi 13 juillet 1691 Touj
. Tant mieux. Du lundi 16 juillet 1691 Même chose encore, &  la chaleur beaucoup diminuée. Le temps étant propre
uillet 1691 Même chose encore, & la chaleur beaucoup diminuée. Le temps étant propre à écrire, j’ai commencé ce mat
coup diminuée. Le temps étant propre à écrire, j’ai commencé ce matin les copies de mon grand livre & de mon journal po
ée. Le temps étant propre à écrire, j’ai commencé ce matin les copies de mon grand livre & de mon journal pour la Comp
à écrire, j’ai commencé ce matin les copies de mon grand livre &  de mon journal pour la Compagnie. Il y a de l’écritu
encé ce matin les copies de mon grand livre & de mon journal pour la Compagnie. Il y a de l’écriture, à cause des proc
ies de mon grand livre & de mon journal pour la Compagnie. Il y a de l’écriture, à cause des procès-verbaux. Mais je j
de mon grand livre & de mon journal pour la Compagnie. Il y a de l’ écriture, à cause des procès-verbaux. Mais je juge
que je craigne aucune dispute, mais je crois devoir garder des copies de tout. Du mardi 17 juillet 1691 Même chose p
er des copies de tout. Du mardi 17 juillet 1691 Même chose pour le vent, jusqu’à midi, qu’il a calmé tout plat. Le s
91 Même chose pour le vent, jusqu’à midi, qu’il a calmé tout plat. Le sieur Desquatrelles, lieutenant d’infanterie, qui
u’à midi, qu’il a calmé tout plat. Le sieur Desquatrelles, lieutenant d’ infanterie, qui était sur le Dragon, est mort, &am
plat. Le sieur Desquatrelles, lieutenant d’infanterie, qui était sur le Dragon, est mort, & a été jeté à la mer cet a
t d’infanterie, qui était sur le Dragon, est mort, & a été jeté à la mer cet après-midi. J’en suis très fâché ; car, o
illet 1691 Même chose. Tant pis. Du vendredi 20 juillet 1691 Le vent est très bon dès hier au soir, & nous al
mp; nous allons bien. Nous sommes d’ailleurs très mal, car on dit que la peste est à bord. Il est effectivement mort ce so
ement mort ce soir un matelot qui en avait trois charbons, & dont le corps en un demi-quart d’heure est devenu tout pl
lot qui en avait trois charbons, & dont le corps en un demi-quart d’ heure est devenu tout plombé & livide. M.de La
ps en un demi-quart d’heure est devenu tout plombé & livide. M.de La Chassée & moi nous servons du remède de M. de
en un demi-quart d’heure est devenu tout plombé & livide. M.de La Chassée & moi nous servons du remède de M. de Bassomp
plombé & livide. M.de La Chassée & moi nous servons du remède de M. de Bassompierre, dont j’ai parlé page 271.
ssompierre, dont j’ai parlé page 271. Du samedi 21 juillet 1691 Le vent s’est renforcé, & nous allons à merveill
x mourut hier. Cela ne se dit pas tout haut, ni publiquement, crainte d’ alarmer personne ; étant très vrai ce que dit M. d
te d’alarmer personne ; étant très vrai ce que dit M. de Montagne que la plus grande partie du mal consiste dans l’opinion
que dit M. de Montagne que la plus grande partie du mal consiste dans l’ opinion. Pour moi, à qui les maladies des autres n
la plus grande partie du mal consiste dans l’opinion. Pour moi, à qui les maladies des autres ne touchent que par compassio
ouchent que par compassion, ou par pitié, & qui ne suis nullement d’ humeur à fatiguer mon esprit d’une ridicule appréh
par pitié, & qui ne suis nullement d’humeur à fatiguer mon esprit d’ une ridicule appréhension aux dépens de ma santé,
s de ma santé, je vas toujours mon chemin avec mes bouillons rouges à l’ ordinaire. Du dimanche 22 juillet 1691 Le ve
mes bouillons rouges à l’ordinaire. Du dimanche 22 juillet 1691 Le vent a tellement renforcé cette nuit que la quèch
manche 22 juillet 1691 Le vent a tellement renforcé cette nuit que la quèche qui nous suivait a démâté. M.du Quesne, qu
cette nuit que la quèche qui nous suivait a démâté. M.du Quesne, qui l’ a prise en sa protection, lui a donné tout le seco
démâté. M.du Quesne, qui l’a prise en sa protection, lui a donné tout le secours imaginable, & la mène présentement en
prise en sa protection, lui a donné tout le secours imaginable, &  la mène présentement en toue. Cela nous a empêchés d
imaginable, & la mène présentement en toue. Cela nous a empêchés de faire bien du chemin, que nous eussions fait si r
eussions fait si rien ne nous avait retardés. Ceux qui ont impatience de voir bientôt leur patrie en ont très fort murmuré
mène sur son vaisseau une très belle dame, parente fort proche de Mme la marquise de Mainte-non. C’en est assez pour ne pr
vaisseau une très belle dame, parente fort proche de Mme la marquise de Mainte-non. C’en est assez pour ne prendre pas ga
Mainte-non. C’en est assez pour ne prendre pas garde à ce qui se dit d’ une pareille manœuvre. Du lundi 23 juillet 1691
ce qui se dit d’une pareille manœuvre. Du lundi 23 juillet 1691 Le vent a tellement renforcé cette nuit que le cablo
lundi 23 juillet 1691 Le vent a tellement renforcé cette nuit que le cablot du Gaillard, qui touait la quèche, a cassé
a tellement renforcé cette nuit que le cablot du Gaillard, qui touait la quèche, a cassé : elle est derrière. Dieu la prés
du Gaillard, qui touait la quèche, a cassé : elle est derrière. Dieu la préserve de tomber entre les mains de ceux à qui
, qui touait la quèche, a cassé : elle est derrière. Dieu la préserve de tomber entre les mains de ceux à qui on l’a donné
quèche, a cassé : elle est derrière. Dieu la préserve de tomber entre les mains de ceux à qui on l’a donnée : plus de cent
cassé : elle est derrière. Dieu la préserve de tomber entre les mains de ceux à qui on l’a donnée : plus de cent millions
derrière. Dieu la préserve de tomber entre les mains de ceux à qui on l’ a donnée : plus de cent millions de charretées de
préserve de tomber entre les mains de ceux à qui on l’a donnée : plus de cent millions de charretées de diables en prendra
r entre les mains de ceux à qui on l’a donnée : plus de cent millions de charretées de diables en prendraient bientôt poss
ins de ceux à qui on l’a donnée : plus de cent millions de charretées de diables en prendraient bientôt possession. Du
oujours bon vent, & presque tourmente ; & tout sales que sont les navires, n’étant retenus par rien, nous faisons p
les que sont les navires, n’étant retenus par rien, nous faisons plus de dix-vingts lieues en vingt-quatre heures. Dix jou
s plus de dix-vingts lieues en vingt-quatre heures. Dix jours au plus de pareil vent, nous serons en France. Du mercred
en France. Du mercredi 25 juillet 1691 Toujours bon vent largue de Nord-Ouest. Du jeudi 26 juillet 1691 Toujou
edi 21 juillet 1691 Encore de même. Il y a des gageures à bord sur l’ arrivée en France : les uns gagent pour le huit du
Encore de même. Il y a des gageures à bord sur l’arrivée en France : les uns gagent pour le huit du prochain, & d’autr
y a des gageures à bord sur l’arrivée en France : les uns gagent pour le huit du prochain, & d’autres pour le quinze.
France : les uns gagent pour le huit du prochain, & d’autres pour le quinze. Du samedi 28 juillet 1691 Le vent a
chain, & d’autres pour le quinze. Du samedi 28 juillet 1691 Le vent a calmé tout d’un coup cette nuit, & n’e
pour le quinze. Du samedi 28 juillet 1691 Le vent a calmé tout d’ un coup cette nuit, & n’est venu que par bouil
nu que par bouillards, & fort près. Nous ne laissons pourtant pas d’ avancer un peu. Du dimanche 29 juillet 1691
di 30 juillet 1691 Encore même chose. Mauvais temps pour messieurs les gageurs au huit. On a fait ce qu’on a pu pour eng
mp; on a perdu sa peine. Du mardi 31 & dernier juillet 1691 Le vent s’est enfin jeté au Sud vers les cinq heures
31 & dernier juillet 1691 Le vent s’est enfin jeté au Sud vers les cinq heures du matin : il prend même de l’Est ; a
s’est enfin jeté au Sud vers les cinq heures du matin : il prend même de l’Est ; ainsi, il n’est pas bon, & on tire av
st enfin jeté au Sud vers les cinq heures du matin : il prend même de l’ Est ; ainsi, il n’est pas bon, & on tire avec
end même de l’Est ; ainsi, il n’est pas bon, & on tire avec lui à la bouline. Août 1691 Du mercredi 1er août
vec lui à la bouline. Août 1691 Du mercredi 1er août 1691 Le vent avait calmé, & nous espérions qu’il revi
s il est revenu Est-Sud-Est, très mauvais. Du jeudi 2 août 1691 Le vent s’est jeté au levé du soleil au Sud-Sud-Est.
’est ni bon ni mauvais : il est traversier. Nous ne sommes pas à plus de quatre cents lieues de France ; & M. de Bouch
: il est traversier. Nous ne sommes pas à plus de quatre cents lieues de France ; & M. de Bouchetière & moi espéro
e ; & M. de Bouchetière & moi espérons si bien y arriver dans le quinze que nous avons tous deux gagé contre M. de
M. de La Chassée, lui un soupé chair ou poisson, & moi un déjeuné d’ huîtres en arrivant ; & point d’argent, seulem
ou poisson, & moi un déjeuné d’huîtres en arrivant ; & point d’ argent, seulement la bâfre : c’est son terme. Si n
oi un déjeuné d’huîtres en arrivant ; & point d’argent, seulement la bâfre : c’est son terme. Si nous perdons, nous le
d’argent, seulement la bâfre : c’est son terme. Si nous perdons, nous le régalerons toute la journée, & si nous gagnon
la bâfre : c’est son terme. Si nous perdons, nous le régalerons toute la journée, & si nous gagnons, ce sera lui qui n
nons, ce sera lui qui nous régalera. Il me semble que je respire déjà l’ air natal. On dit que nous irons à La Rochelle : t
Il me semble que je respire déjà l’air natal. On dit que nous irons à La Rochelle : tant mieux ; j’y connais tant de monde
j’y connais tant de monde que j’y serai comme à Paris, & j’aurai le plaisir d’y voir le marchand de Fanchon, pour qui
s tant de monde que j’y serai comme à Paris, & j’aurai le plaisir d’ y voir le marchand de Fanchon, pour qui j’ai des l
monde que j’y serai comme à Paris, & j’aurai le plaisir d’y voir le marchand de Fanchon, pour qui j’ai des lettres.
’y serai comme à Paris, & j’aurai le plaisir d’y voir le marchand de Fanchon, pour qui j’ai des lettres. Du vendred
de Fanchon, pour qui j’ai des lettres. Du vendredi 3 août 1691 Le vent a tout d’un coup changé cet après-midi, bout
ur qui j’ai des lettres. Du vendredi 3 août 1691 Le vent a tout d’ un coup changé cet après-midi, bout pour bout, ter
us faut. Dieu veuille qu’il affraîchisse. Du samedi 4 août 1691 Le vent s’est jeté au Nord-Ouest, bon petit frais. N
st jeté au Nord-Ouest, bon petit frais. Nous allons fort bien ; &  le Seigneur La Chassée nous régalera, si ce vent-ci
galera, si ce vent-ci continue seulement six jours. Nous commençons à le regarder avec un ris un peu malin. Du dimanche
un peu malin. Du dimanche 5 août 1691 Toujours même chose pour le vent, & nous allons bien. Nous approchons des
’un vaut l’autre ; mais fort inutilement. Nous sommes trop sales pour les attraper. Du lundi 6 août 1691 Le vent a ca
Nous sommes trop sales pour les attraper. Du lundi 6 août 1691 Le vent a calmé cette nuit, & sur le midi s’est
per. Du lundi 6 août 1691 Le vent a calmé cette nuit, & sur le midi s’est jeté au Ouest-Sud-Ouest, bon petit fra
lait hier. Bouchetière & moi espérons gagner notre journée, &  la passer sur la bourse de M. de La Chassée. Du m
chetière & moi espérons gagner notre journée, & la passer sur la bourse de M. de La Chassée. Du mardi 7 août 16
amp; moi espérons gagner notre journée, & la passer sur la bourse de M. de La Chassée. Du mardi 7 août 1691 Le v
passer sur la bourse de M. de La Chassée. Du mardi 7 août 1691 Le vent continue toujours bon, & s’est même rafr
nue toujours bon, & s’est même rafraîchi. Nous allons si bien que la vergue de notre hunier d’avant s’est cassée par l
rs bon, & s’est même rafraîchi. Nous allons si bien que la vergue de notre hunier d’avant s’est cassée par la force du
est même rafraîchi. Nous allons si bien que la vergue de notre hunier d’ avant s’est cassée par la force du vent. Nous comm
allons si bien que la vergue de notre hunier d’avant s’est cassée par la force du vent. Nous commençons à nous railler du
t cassée par la force du vent. Nous commençons à nous railler du papa La Chassée : il prend fort bien les choses ; ce sera
assée par la force du vent. Nous commençons à nous railler du papa La Chassée  : il prend fort bien les choses ; ce serait bien
ous commençons à nous railler du papa La Chassée : il prend fort bien les choses ; ce serait bien le diable s’il se moquait
r du papa La Chassée : il prend fort bien les choses ; ce serait bien le diable s’il se moquait de nous à son tour. Du
prend fort bien les choses ; ce serait bien le diable s’il se moquait de nous à son tour. Du mercredi 8 août 1691 Vi
ous à son tour. Du mercredi 8 août 1691 Vilain temps pour lui : le vent continue ; & nous allons bien. Notre ver
 ; & nous allons bien. Notre vergue est remise : il semblait, par l’ impatience des charpentiers, qu’ils eussent gagé c
r l’impatience des charpentiers, qu’ils eussent gagé contre lui. Nous le turlupinons que rien n’y manque. Du jeudi 9 ao
ce matin un corsaire nous tâter. Nous avons donné dessus & tâché de l’envelopper. Il a meilleures jambes que nous. Vo
matin un corsaire nous tâter. Nous avons donné dessus & tâché de l’ envelopper. Il a meilleures jambes que nous. Voyan
envelopper. Il a meilleures jambes que nous. Voyant que nous cessions de le poursuivre, il est revenu à deux portées de ca
elopper. Il a meilleures jambes que nous. Voyant que nous cessions de le poursuivre, il est revenu à deux portées de canon
yant que nous cessions de le poursuivre, il est revenu à deux portées de canon ; mais, n’y ayant rien à gagner pour lui, i
llon. Il aurait chèrement payé cette bravade si nous avions pu mettre la main sur lui. C’est un algérien, auquel il aurait
main sur lui. C’est un algérien, auquel il aurait été très avantageux d’ être quelque espagnol, ou quelque portugais. Le be
it été très avantageux d’être quelque espagnol, ou quelque portugais. Le beau temps qu’il fait nous autorise à persécuter
uelque portugais. Le beau temps qu’il fait nous autorise à persécuter le père de La Chassée, auquel nous formons le plan d
nous autorise à persécuter le père de La Chassée, auquel nous formons le plan du déjeuner & du souper, comme le cuisin
assée, auquel nous formons le plan du déjeuner & du souper, comme le cuisinier d Harpagon. Après l’inventaire de la ta
lan du déjeuner & du souper, comme le cuisinier d Harpagon. Après l’ inventaire de la table, il s’est levé de sa place
er & du souper, comme le cuisinier d Harpagon. Après l’inventaire de la table, il s’est levé de sa place en nous disan
& du souper, comme le cuisinier d Harpagon. Après l’inventaire de la table, il s’est levé de sa place en nous disant p
e cuisinier d Harpagon. Après l’inventaire de la table, il s’est levé de sa place en nous disant pour toute réponse : Je s
place en nous disant pour toute réponse : Je serai donc bien régalé ? Le diable s’en mêlerait-il assez pour que cela fût ?
mêlerait-il assez pour que cela fût ? Du vendredi 10 août 1691 Le vent est venu Est-Nord-Est cette nuit, directemen
nt est venu Est-Nord-Est cette nuit, directement contraire ; & il l’ est encore. Nos matelots ont pris cette après-midi
spadon, assez curieux pour en dire un mot. Il a environ quatre pieds de long entre tête & queue, il a le corps presqu
n mot. Il a environ quatre pieds de long entre tête & queue, il a le corps presque rond, couvert d’une petite écaille
s de long entre tête & queue, il a le corps presque rond, couvert d’ une petite écaille grise & noire sur le dos, &
orps presque rond, couvert d’une petite écaille grise & noire sur le dos, & grise sous le ventre. Il peut avoir un
t d’une petite écaille grise & noire sur le dos, & grise sous le ventre. Il peut avoir un pied & demi de tour
le dos, & grise sous le ventre. Il peut avoir un pied & demi de tour vers la queue, & deux pieds au défaut de
; grise sous le ventre. Il peut avoir un pied & demi de tour vers la queue, & deux pieds au défaut de l’ouïe. Il a
un pied & demi de tour vers la queue, & deux pieds au défaut de l’ouïe. Il a la tête élongée à peu près comme cel
pied & demi de tour vers la queue, & deux pieds au défaut de l’ ouïe. Il a la tête élongée à peu près comme celle
emi de tour vers la queue, & deux pieds au défaut de l’ouïe. Il a la tête élongée à peu près comme celle d’un brochet,
ieds au défaut de l’ouïe. Il a la tête élongée à peu près comme celle d’ un brochet, & la queue comme celle d’un maquer
ouïe. Il a la tête élongée à peu près comme celle d’un brochet, &  la queue comme celle d’un maquereau. Il s’élève du m
ongée à peu près comme celle d’un brochet, & la queue comme celle d’ un maquereau. Il s’élève du milieu de son dos une
comme celle d’un maquereau. Il s’élève du milieu de son dos une arête d’ un bon pied et demi. Cette arête ne tient à rien p
dos une arête d’un bon pied et demi. Cette arête ne tient à rien par les côtés, non plus que par le devant & le derriè
et demi. Cette arête ne tient à rien par les côtés, non plus que par le devant & le derrière. Elle est isolée, cepend
arête ne tient à rien par les côtés, non plus que par le devant &  le derrière. Elle est isolée, cependant flexible dan
e derrière. Elle est isolée, cependant flexible dans son pied puisque le poisson la hausse & la baisse quand bon lui s
Elle est isolée, cependant flexible dans son pied puisque le poisson la hausse & la baisse quand bon lui semble. Elle
, cependant flexible dans son pied puisque le poisson la hausse &  la baisse quand bon lui semble. Elle est plate, larg
la hausse & la baisse quand bon lui semble. Elle est plate, large de deux pouces à son pied, & finit en pointe, co
arge de deux pouces à son pied, & finit en pointe, comme une épée de Suisse. Son épaisseur au pied est d’un demi-trave
 finit en pointe, comme une épée de Suisse. Son épaisseur au pied est d’ un demi-travers de doigt, & diminue à mesure q
comme une épée de Suisse. Son épaisseur au pied est d’un demi-travers de doigt, & diminue à mesure qu’elle approche de
t d’un demi-travers de doigt, & diminue à mesure qu’elle approche de la pointe. Cette lame ou spadon est garnie des de
’un demi-travers de doigt, & diminue à mesure qu’elle approche de la pointe. Cette lame ou spadon est garnie des deux
approche de la pointe. Cette lame ou spadon est garnie des deux côtés de dents qui sortent en dehors par le devant & l
u spadon est garnie des deux côtés de dents qui sortent en dehors par le devant & le derrière d’un travers de doigt pa
nie des deux côtés de dents qui sortent en dehors par le devant &  le derrière d’un travers de doigt par en bas, qui di
côtés de dents qui sortent en dehors par le devant & le derrière d’ un travers de doigt par en bas, qui diminuent peu
ts qui sortent en dehors par le devant & le derrière d’un travers de doigt par en bas, qui diminuent peu à peu, & 
vers de doigt par en bas, qui diminuent peu à peu, & se perdent à la pointe. C’est cette arme qui donne le nom à l’ani
t peu à peu, & se perdent à la pointe. C’est cette arme qui donne le nom à l’animal, qui, dit-on, a une haine si forte
eu, & se perdent à la pointe. C’est cette arme qui donne le nom à l’ animal, qui, dit-on, a une haine si forte pour la
e qui donne le nom à l’animal, qui, dit-on, a une haine si forte pour la baleine, le plus monstrueux poisson de la mer, qu
le nom à l’animal, qui, dit-on, a une haine si forte pour la baleine, le plus monstrueux poisson de la mer, que sitôt qu’i
-on, a une haine si forte pour la baleine, le plus monstrueux poisson de la mer, que sitôt qu’il en sent une, il court apr
, a une haine si forte pour la baleine, le plus monstrueux poisson de la mer, que sitôt qu’il en sent une, il court après,
ent une, il court après, se glisse sous son ventre, & levant tout d’ un coup son espade, & s’élevant en même temps
on espade, & s’élevant en même temps avec vigueur, elle lui perce le ventre, & la tue. Je ne crois pas que jamais
s’élevant en même temps avec vigueur, elle lui perce le ventre, &  la tue. Je ne crois pas que jamais personne ait vu c
tue. Je ne crois pas que jamais personne ait vu celui-ci ; mais c’est la croyance de tous les matelots, qui ajoutent qu’on
rois pas que jamais personne ait vu celui-ci ; mais c’est la croyance de tous les matelots, qui ajoutent qu’on ne voit ce
que jamais personne ait vu celui-ci ; mais c’est la croyance de tous les matelots, qui ajoutent qu’on ne voit ce poisson q
de tous les matelots, qui ajoutent qu’on ne voit ce poisson que dans les parages que la baleine fréquente. Du samedi 11
elots, qui ajoutent qu’on ne voit ce poisson que dans les parages que la baleine fréquente. Du samedi 11 août 1691 L
ns les parages que la baleine fréquente. Du samedi 11 août 1691 Le vent a encore été contraire toute la journée. Le
te. Du samedi 11 août 1691 Le vent a encore été contraire toute la journée. Le père La Chassée nous regarde en souri
medi 11 août 1691 Le vent a encore été contraire toute la journée. Le père La Chassée nous regarde en souriant, sans no
ons parlé ce soir à un Portugais, qui retourne à Lisbonne, & dont la charge est de sel, qu’il a pris à La Rochelle. Il
oir à un Portugais, qui retourne à Lisbonne, & dont la charge est de sel, qu’il a pris à La Rochelle. Il nous a appris
retourne à Lisbonne, & dont la charge est de sel, qu’il a pris à La Rochelle. Il nous a appris des nouvelles qui nous
us a appris des nouvelles qui nous réjouissent beaucoup, entre autres la prise de Mons par Monseigneur & la terreur qu
is des nouvelles qui nous réjouissent beaucoup, entre autres la prise de Mons par Monseigneur & la terreur que notre a
uissent beaucoup, entre autres la prise de Mons par Monseigneur &  la terreur que notre armée navale, composée de cent
ons par Monseigneur & la terreur que notre armée navale, composée de cent quarante voiles, donne à celle des ennemis,
s ennemis, qui n’osent s’en approcher. Du dimanche 12 août 1691 Le vent calma tout plat dès hier au soir, nous n’avo
lma tout plat dès hier au soir, nous n’avons point été du tout, &  le terme de la gageure avance. Du lundi 13 août 1
plat dès hier au soir, nous n’avons point été du tout, & le terme de la gageure avance. Du lundi 13 août 1691 To
t dès hier au soir, nous n’avons point été du tout, & le terme de la gageure avance. Du lundi 13 août 1691 Toujo
tat ; ce qui fait que M. de Bouchetière & moi craignons bien fort d’ être obligés de régaler le diable de La Chassée, a
it que M. de Bouchetière & moi craignons bien fort d’être obligés de régaler le diable de La Chassée, au lieu d’en êtr
e Bouchetière & moi craignons bien fort d’être obligés de régaler le diable de La Chassée, au lieu d’en être régalés.
ère & moi craignons bien fort d’être obligés de régaler le diable de La Chassée, au lieu d’en être régalés. Il se donn
& moi craignons bien fort d’être obligés de régaler le diable de La Chassée, au lieu d’en être régalés. Il se donne d
mp; moi craignons bien fort d’être obligés de régaler le diable de La Chassée , au lieu d’en être régalés. Il se donne déjà des
e de La Chassée, au lieu d’en être régalés. Il se donne déjà des airs de revanche, que nous méritons bien ; surtout moi, q
jà des airs de revanche, que nous méritons bien ; surtout moi, qui ne l’ ai point épargné, & à son tour il ne m’épargne
rgne pas : je fais comme il a fait, je ne réponds rien. C’est peu que le calme pour nous faire perdre, les courants sont c
t, je ne réponds rien. C’est peu que le calme pour nous faire perdre, les courants sont contre nous : ils ont dérivé l’Oise
our nous faire perdre, les courants sont contre nous : ils ont dérivé l’ Oiseau à plus de deux lieues ; il a fallu l’attend
erdre, les courants sont contre nous : ils ont dérivé l’Oiseau à plus de deux lieues ; il a fallu l’attendre. Nous sommes
tre nous : ils ont dérivé l’Oiseau à plus de deux lieues ; il a fallu l’ attendre. Nous sommes à huit lieues du cap de Fini
fallu l’attendre. Nous sommes à huit lieues du cap de Finistère, dans le Nord-Est. Du mardi 14 août 1691 Calme tout
lme tout plat Du mercredi 15 août 1691 Encore calme, accompagné d’ une brume très épaisse. Le vent est venu assez bon
di 15 août 1691 Encore calme, accompagné d’une brume très épaisse. Le vent est venu assez bon sur le midi, & nous a
, accompagné d’une brume très épaisse. Le vent est venu assez bon sur le midi, & nous avons perdu de vue les terres d’
aisse. Le vent est venu assez bon sur le midi, & nous avons perdu de vue les terres d’Espagne. Le vent a dissipé le br
Le vent est venu assez bon sur le midi, & nous avons perdu de vue les terres d’Espagne. Le vent a dissipé le brouillard
venu assez bon sur le midi, & nous avons perdu de vue les terres d’ Espagne. Le vent a dissipé le brouillard. Nous ne
bon sur le midi, & nous avons perdu de vue les terres d’Espagne. Le vent a dissipé le brouillard. Nous ne sommes qu’a
& nous avons perdu de vue les terres d’Espagne. Le vent a dissipé le brouillard. Nous ne sommes qu’a soixante-dix lieu
vent a dissipé le brouillard. Nous ne sommes qu’a soixante-dix lieues de France, & notre gageure est perdue. Je voudra
dix lieues de France, & notre gageure est perdue. Je voudrais que le gagnant l’eût dans le ventre, & qu’il ne me f
de France, & notre gageure est perdue. Je voudrais que le gagnant l’ eût dans le ventre, & qu’il ne me fît pas dése
& notre gageure est perdue. Je voudrais que le gagnant l’eût dans le ventre, & qu’il ne me fît pas désespérer avec
qu’il voudrait avoir perdu. Du jeudi 16 août 1691 Bon vent dès le matin. On ne sait si on doit aller à La Rochelle,
16 août 1691 Bon vent dès le matin. On ne sait si on doit aller à La Rochelle, à Belle-Île, ou à Groix. Nous ne sommes
mmes qu’à quarante lieues, & ces parages-ci sont toujours remplis de corsaires. Nous avons vu deux vaisseaux ce matin,
es deux qui se fie sur ses jambes est revenu : on lui a lâché un coup de canon sans balle, sous pavillon français ; il est
oup de canon sans balle, sous pavillon français ; il est venu au coup d’ assurance. C’est un autre corsaire provençal, qui
n autre corsaire provençal, qui a fait huit prises fort riches, &  le navire qui fait route vers France en est une qui
, & le navire qui fait route vers France en est une qui vaut plus d’ un million : c’est un anglais venant comme nous de
plus d’un million : c’est un anglais venant comme nous des Indes. Je le répète pour la troisième fois, trente armateurs f
r la troisième fois, trente armateurs français feront mille fois plus de tort aux ennemis que toutes les armées navales.
ateurs français feront mille fois plus de tort aux ennemis que toutes les armées navales. Du vendredi 17 août 1691 To
. Du vendredi 17 août 1691 Toujours bon vent, mais bien faible. La Chassée m’assomme, & je compte m’en venger, e
Du vendredi 17 août 1691 Toujours bon vent, mais bien faible. La Chassée m’assomme, & je compte m’en venger, en le sao
is bien faible. La Chassée m’assomme, & je compte m’en venger, en le saoulant pour lui faire casser le cou. Le Provenc
me, & je compte m’en venger, en le saoulant pour lui faire casser le cou. Le Provence a quarante-deux canons, & qu
; je compte m’en venger, en le saoulant pour lui faire casser le cou. Le Provence a quarante-deux canons, & quatre cen
Provence a quarante-deux canons, & quatre cent cinquante hommes, de sept cents qu’il avait en partant, le reste est s
; quatre cent cinquante hommes, de sept cents qu’il avait en partant, le reste est sur ses prises. Il fait route avec nous
l va fort bien, & nous fort peu. Nous ne sommes qu’à seize lieues de Belle-Île, & portons dessus. Du samedi 18
amp; portons dessus. Du samedi 18 août 1691 Nous ne voyons plus les navires d’hier : le Provençal nous a rejoints, &a
dessus. Du samedi 18 août 1691 Nous ne voyons plus les navires d’ hier : le Provençal nous a rejoints, & est ven
Du samedi 18 août 1691 Nous ne voyons plus les navires d’hier : le Provençal nous a rejoints, & est venu dîner à
le Provençal nous a rejoints, & est venu dîner à bord. Il est ami de M. de La Chassée ; & ce diable, qui se moque
bord. Il est ami de M. de La Chassée ; & ce diable, qui se moque de nous, nous a donné en sa présence un papier intit
uctif des plats garnis, des viandes, gibier, dessert et vin, dus pour le déjeuner de La Chassée, & pour son souper ».
ats garnis, des viandes, gibier, dessert et vin, dus pour le déjeuner de La Chassée, & pour son souper ». Le diable n’
garnis, des viandes, gibier, dessert et vin, dus pour le déjeuner de La Chassée, & pour son souper ». Le diable n’a p
rnis, des viandes, gibier, dessert et vin, dus pour le déjeuner de La Chassée , & pour son souper ». Le diable n’a pas omis
et vin, dus pour le déjeuner de La Chassée, & pour son souper ». Le diable n’a pas omis un seul article de ce que nou
ssée, & pour son souper ». Le diable n’a pas omis un seul article de ce que nous dîmes le 9 du courant, & a de son
souper ». Le diable n’a pas omis un seul article de ce que nous dîmes le 9 du courant, & a de son autorité convié le P
as omis un seul article de ce que nous dîmes le 9 du courant, & a de son autorité convié le Provençal de boire & d
de ce que nous dîmes le 9 du courant, & a de son autorité convié le Provençal de boire & de manger sa part de la
us dîmes le 9 du courant, & a de son autorité convié le Provençal de boire & de manger sa part de la gageure. Nous
u courant, & a de son autorité convié le Provençal de boire &  de manger sa part de la gageure. Nous voilà déjà cin
de son autorité convié le Provençal de boire & de manger sa part de la gageure. Nous voilà déjà cinq, compris M. de P
son autorité convié le Provençal de boire & de manger sa part de la gageure. Nous voilà déjà cinq, compris M. de Porr
compris M. de Porrières, & nous comptons sur cinq autres à moitié de frais. Du dimanche 19 août 1691 Nous avons
le-Île & Groix &, après quelque mouvement pour retourner vers La Rochelle, le commandant a viré de bord & fait
Groix &, après quelque mouvement pour retourner vers La Rochelle, le commandant a viré de bord & fait route pour G
elque mouvement pour retourner vers La Rochelle, le commandant a viré de bord & fait route pour Groix, où par la grâce
lle, le commandant a viré de bord & fait route pour Groix, où par la grâce de Dieu nous avons mouillé sur les deux heu
ommandant a viré de bord & fait route pour Groix, où par la grâce de Dieu nous avons mouillé sur les deux heures après
fait route pour Groix, où par la grâce de Dieu nous avons mouillé sur les deux heures après-midi. Dès que nous avons été à
vons mouillé sur les deux heures après-midi. Dès que nous avons été à l’ ancre, j’ai été à terre dans l’île, j’y ai acheté
s après-midi. Dès que nous avons été à l’ancre, j’ai été à terre dans l’ île, j’y ai acheté quatre veaux à dix-huit sols pi
à dix-huit sols pièce, & douze poulets, & après avoir chanté le Te Deum de meilleur cœur que tous les musiciens d
sols pièce, & douze poulets, & après avoir chanté le Te Deum de meilleur cœur que tous les musiciens du monde, no
oulets, & après avoir chanté le Te Deum de meilleur cœur que tous les musiciens du monde, nous avons mangé à soupé deux
tous les musiciens du monde, nous avons mangé à soupé deux poitrines de veau, & les ris des quatre en ragoût, une poi
iens du monde, nous avons mangé à soupé deux poitrines de veau, &  les ris des quatre en ragoût, une poitrine, une longe
is des quatre en ragoût, une poitrine, une longe, & six poulets à la broche, & six autres en fricassée. L’équipage
longe, & six poulets à la broche, & six autres en fricassée. L’ équipage a eu le reste, & tout le monde a bu t
x poulets à la broche, & six autres en fricassée. L’équipage a eu le reste, & tout le monde a bu tant qu’il a voul
’équipage a eu le reste, & tout le monde a bu tant qu’il a voulu. Les deux corsaires étaient des nôtres. Du lundi 20
C’est aujourd’hui que mon journal finit. Nous avons mouillé en rade à l’ Orient du Port-Louis, sur les dix à onze heures du
urnal finit. Nous avons mouillé en rade à l’Orient du Port-Louis, sur les dix à onze heures du matin. Je vas à terre désalt
-Louis, sur les dix à onze heures du matin. Je vas à terre désaltérer le diable de La Chassée qui me persécute. Heureux de
r les dix à onze heures du matin. Je vas à terre désaltérer le diable de La Chassée qui me persécute. Heureux de me débarr
es dix à onze heures du matin. Je vas à terre désaltérer le diable de La Chassée qui me persécute. Heureux de me débarrass
dix à onze heures du matin. Je vas à terre désaltérer le diable de La Chassée qui me persécute. Heureux de me débarrasser de lu
à terre désaltérer le diable de La Chassée qui me persécute. Heureux de me débarrasser de lui ; mais infiniment plus heur
r le diable de La Chassée qui me persécute. Heureux de me débarrasser de lui ; mais infiniment plus heureux d’être de reto
cute. Heureux de me débarrasser de lui ; mais infiniment plus heureux d’ être de retour d’un si long voyage, en bonne santé
eureux de me débarrasser de lui ; mais infiniment plus heureux d’être de retour d’un si long voyage, en bonne santé ! J’ai
me débarrasser de lui ; mais infiniment plus heureux d’être de retour d’ un si long voyage, en bonne santé ! J’ai fait des
onne santé ! J’ai fait des remarques aux pages 257 et 258 du t. I sur la différence qu’il y a à monter jusqu’à la Ligne, &
pages 257 et 258 du t. I sur la différence qu’il y a à monter jusqu’à la Ligne, & à en descendre. Cela m’y a fait parl
u’à la Ligne, & à en descendre. Cela m’y a fait parler du montant de l’Est à l’Ouest, & du descendant de l’Ouest à
la Ligne, & à en descendre. Cela m’y a fait parler du montant de l’ Est à l’Ouest, & du descendant de l’Ouest à l’
e, & à en descendre. Cela m’y a fait parler du montant de l’Est à l’ Ouest, & du descendant de l’Ouest à l’Est. Je
m’y a fait parler du montant de l’Est à l’Ouest, & du descendant de l’Ouest à l’Est. Je ne me dédis point de ce que j
y a fait parler du montant de l’Est à l’Ouest, & du descendant de l’ Ouest à l’Est. Je ne me dédis point de ce que j’en
arler du montant de l’Est à l’Ouest, & du descendant de l’Ouest à l’ Est. Je ne me dédis point de ce que j’en ai dit :
l’Ouest, & du descendant de l’Ouest à l’Est. Je ne me dédis point de ce que j’en ai dit : au contraire, je suis fortif
j’en ai dit : au contraire, je suis fortifié dans mes remarques. Que le lecteur fasse attention aux tours, contours &
e ces remarques sont justes. Nous allons dîner au Port-Louis. J’aurai le plaisir de voir de quelle manière nos navigateurs
ques sont justes. Nous allons dîner au Port-Louis. J’aurai le plaisir de voir de quelle manière nos navigateurs se dispose
t justes. Nous allons dîner au Port-Louis. J’aurai le plaisir de voir de quelle manière nos navigateurs se disposeront à s
navigateurs se disposeront à s’acquitter du vœu qu’ils ont fait dans le temps de la tempête du premier au quatre mars der
urs se disposeront à s’acquitter du vœu qu’ils ont fait dans le temps de la tempête du premier au quatre mars dernier, don
se disposeront à s’acquitter du vœu qu’ils ont fait dans le temps de la tempête du premier au quatre mars dernier, dont j
3 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »
Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. A
Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aven
Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné
é. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. On partit le lendemain pour aller au château du duc de Médoc,
duc de Médoc, et avant que de monter en carrosse et à cheval on dîna. Le curé en fut, et comme cette fois-là il était inst
val on dîna. Le curé en fut, et comme cette fois-là il était instruit de la qualité de nos deux aventuriers, il ne se mit
on dîna. Le curé en fut, et comme cette fois-là il était instruit de la qualité de nos deux aventuriers, il ne se mit pas
e curé en fut, et comme cette fois-là il était instruit de la qualité de nos deux aventuriers, il ne se mit pas sur le pie
instruit de la qualité de nos deux aventuriers, il ne se mit pas sur le pied d’avoir pour Sancho autant de considération
t de la qualité de nos deux aventuriers, il ne se mit pas sur le pied d’ avoir pour Sancho autant de considération qu’il en
aventuriers, il ne se mit pas sur le pied d’avoir pour Sancho autant de considération qu’il en avait eu la veille. En eff
le pied d’avoir pour Sancho autant de considération qu’il en avait eu la veille. En effet il n’avait été empêché de le rel
dération qu’il en avait eu la veille. En effet il n’avait été empêché de le relancer que par la présence des ducs et des a
ation qu’il en avait eu la veille. En effet il n’avait été empêché de le relancer que par la présence des ducs et des autr
eu la veille. En effet il n’avait été empêché de le relancer que par la présence des ducs et des autres ; et parce que su
elancer que par la présence des ducs et des autres ; et parce que sur la foi de son habit il l’avait cru un homme de consé
que par la présence des ducs et des autres ; et parce que sur la foi de son habit il l’avait cru un homme de conséquence 
ence des ducs et des autres ; et parce que sur la foi de son habit il l’ avait cru un homme de conséquence ; sans cela il n
autres ; et parce que sur la foi de son habit il l’avait cru un homme de conséquence ; sans cela il n’aurait pas souffert
ait à table, mangeait et buvait si vite et si dru, si j’ose me servir de ce terme, qu’un morceau n’attendait pas l’autre.
i j’ose me servir de ce terme, qu’un morceau n’attendait pas l’autre. Le curé fut choqué de sa gourmandise, et lui en dit
e ce terme, qu’un morceau n’attendait pas l’autre. Le curé fut choqué de sa gourmandise, et lui en dit quelque chose. Sanc
quelque chose. Sancho lui répondit en glouton, et comme il était jour de jeûne, et que malgré lui il était à jeun, il n’en
lui il était à jeun, il n’en mangea ni plus modérément ni avec moins d’ avidité. Le bon curé lui dit que ce n’était point
it à jeun, il n’en mangea ni plus modérément ni avec moins d’avidité. Le bon curé lui dit que ce n’était point jeûner que
moins d’avidité. Le bon curé lui dit que ce n’était point jeûner que de se remplir comme il faisait ; qu’on ne devait jam
n ne devait jamais manger et boire que pour vivre ; mais qu’on devait les jours de jeûne se priver d’une partie de sa subsi
t jamais manger et boire que pour vivre ; mais qu’on devait les jours de jeûne se priver d’une partie de sa subsistance or
boire que pour vivre ; mais qu’on devait les jours de jeûne se priver d’ une partie de sa subsistance ordinaire, et non pas
r vivre ; mais qu’on devait les jours de jeûne se priver d’une partie de sa subsistance ordinaire, et non pas manger et bo
x ; qu’en un mot, pour bien jeûner il fallait dérober quelque chose à la nature. Sancho, après avoir écouté en mangeant et
e chose à la nature. Sancho, après avoir écouté en mangeant et buvant la morale du bon curé sans l’interrompre, prit la pa
, après avoir écouté en mangeant et buvant la morale du bon curé sans l’ interrompre, prit la parole à son tour. — Doucemen
en mangeant et buvant la morale du bon curé sans l’interrompre, prit la parole à son tour. — Doucement, Monsieur le curé,
sans l’interrompre, prit la parole à son tour. — Doucement, Monsieur le curé, dit-il, personne ne court après nous. Il se
rdiez votre sermon comme des œufs après Pâques. Chacun a deux rangées de dents, et personne ne veut mâcher à vide. Je ne v
s de dents, et personne ne veut mâcher à vide. Je ne veux pas prendre le paradis par famine ; les austérités ne sont pas p
ne veut mâcher à vide. Je ne veux pas prendre le paradis par famine ; les austérités ne sont pas pressées ; il y a du temps
temps pour tout ; ne précipitons rien, et n’usons point imprudemment la vie que Dieu nous a donnée. Il y a plus d’un jour
n’usons point imprudemment la vie que Dieu nous a donnée. Il y a plus d’ un jour à la semaine, et plus d’une semaine au moi
t imprudemment la vie que Dieu nous a donnée. Il y a plus d’un jour à la semaine, et plus d’une semaine au mois. Peu mange
e que Dieu nous a donnée. Il y a plus d’un jour à la semaine, et plus d’ une semaine au mois. Peu manger et mal nourrir, fo
t plus d’une semaine au mois. Peu manger et mal nourrir, font bientôt l’ homme mourir. Tout bien compté et bien rabattu, je
Tout bien compté et bien rabattu, je jeûne plus que ceux qui prêchent le jeûne aux autres. Il en est de cela comme des aut
u, je jeûne plus que ceux qui prêchent le jeûne aux autres. Il en est de cela comme des autres vertus chrétiennes ; les ge
e aux autres. Il en est de cela comme des autres vertus chrétiennes ; les gens d’Eglise les prêchent, et en laissent la pra
res. Il en est de cela comme des autres vertus chrétiennes ; les gens d’ Eglise les prêchent, et en laissent la pratique au
n est de cela comme des autres vertus chrétiennes ; les gens d’Eglise les prêchent, et en laissent la pratique aux autres ;
s vertus chrétiennes ; les gens d’Eglise les prêchent, et en laissent la pratique aux autres ; témoin la charité, au diabl
d’Eglise les prêchent, et en laissent la pratique aux autres ; témoin la charité, au diable le liard qu’ils donnent aux pa
et en laissent la pratique aux autres ; témoin la charité, au diable le liard qu’ils donnent aux pauvres ; témoin la paix
in la charité, au diable le liard qu’ils donnent aux pauvres ; témoin la paix et l’union, on ne voit qu’eux plaider ; et p
té, au diable le liard qu’ils donnent aux pauvres ; témoin la paix et l’ union, on ne voit qu’eux plaider ; et pour les jeû
vres ; témoin la paix et l’union, on ne voit qu’eux plaider ; et pour les jeûnes, ne trouvent-ils pas toujours des prétexte
suis pas plus savant qu’un novice augustin ; mais ne réveillons point le chat qui dort ; les gens maigres comme des clous
t qu’un novice augustin ; mais ne réveillons point le chat qui dort ; les gens maigres comme des clous à crochet, n’entrent
s gens maigres comme des clous à crochet, n’entrent pas plus tôt dans le paradis que les autres, et je le sais de certitud
comme des clous à crochet, n’entrent pas plus tôt dans le paradis que les autres, et je le sais de certitude ; car tous les
crochet, n’entrent pas plus tôt dans le paradis que les autres, et je le sais de certitude ; car tous les chanoines que je
n’entrent pas plus tôt dans le paradis que les autres, et je le sais de certitude ; car tous les chanoines que je connais
dans le paradis que les autres, et je le sais de certitude ; car tous les chanoines que je connais, gens remplis de doctrin
is de certitude ; car tous les chanoines que je connais, gens remplis de doctrine et de sagesse, sont pourtant tous gras à
 ; car tous les chanoines que je connais, gens remplis de doctrine et de sagesse, sont pourtant tous gras à lard, les moin
ns remplis de doctrine et de sagesse, sont pourtant tous gras à lard, les moines tout de même ; témoin le proverbe, il est
sse, sont pourtant tous gras à lard, les moines tout de même ; témoin le proverbe, il est gras comme un moine ; et ils ont
n le proverbe, il est gras comme un moine ; et ils ont raison puisque le paradis est un lieu de plaisir, où l’on ne doit v
ras comme un moine ; et ils ont raison puisque le paradis est un lieu de plaisir, où l’on ne doit voir que des visages con
ine ; et ils ont raison puisque le paradis est un lieu de plaisir, où l’ on ne doit voir que des visages contents, riants e
s décharnées et maigres, qui par leurs figures hideuses inspireraient de la tristesse aux autres. Pour moi, si je fais que
écharnées et maigres, qui par leurs figures hideuses inspireraient de la tristesse aux autres. Pour moi, si je fais quelqu
tres. Pour moi, si je fais quelquefois bonne chère, il ne faut pas me le reprocher, cela ne m’est pas aussi ordinaire qu’a
ut pas me le reprocher, cela ne m’est pas aussi ordinaire qu’aux gens d’ Eglise, qui se nourrissent comme des poulets de gr
ordinaire qu’aux gens d’Eglise, qui se nourrissent comme des poulets de grain, moi, qui le plus souvent couche et dors à
ens d’Eglise, qui se nourrissent comme des poulets de grain, moi, qui le plus souvent couche et dors à la belle étoile, le
comme des poulets de grain, moi, qui le plus souvent couche et dors à la belle étoile, le ventre creux comme un tambour, a
de grain, moi, qui le plus souvent couche et dors à la belle étoile, le ventre creux comme un tambour, après avoir mangé
toile, le ventre creux comme un tambour, après avoir mangé un morceau de pain bien dur, et bu de l’eau telle que je l’ai t
omme un tambour, après avoir mangé un morceau de pain bien dur, et bu de l’eau telle que je l’ai trouvée. Après tout, Mons
e un tambour, après avoir mangé un morceau de pain bien dur, et bu de l’ eau telle que je l’ai trouvée. Après tout, Monsieu
avoir mangé un morceau de pain bien dur, et bu de l’eau telle que je l’ ai trouvée. Après tout, Monsieur le curé, ventre a
n dur, et bu de l’eau telle que je l’ai trouvée. Après tout, Monsieur le curé, ventre affamé n’a point d’oreilles ; il sou
e l’ai trouvée. Après tout, Monsieur le curé, ventre affamé n’a point d’ oreilles ; il souvient toujours à Robin de ses flû
ré, ventre affamé n’a point d’oreilles ; il souvient toujours à Robin de ses flûtes ; ne remuez point ce qui est dans mon
ours à Robin de ses flûtes ; ne remuez point ce qui est dans mon pot, l’ odeur vous en ferait éternuer jusqu’aux larmes ; l
que je suis, et demeurez tel que vous êtes, à mon tour je prêcherais les prédicateurs, et chacun le sien ce n’est pas trop
êcherais les prédicateurs, et chacun le sien ce n’est pas trop. Toute la compagnie riait de la colère et des proverbes de
ateurs, et chacun le sien ce n’est pas trop. Toute la compagnie riait de la colère et des proverbes de Sancho, et le curé
urs, et chacun le sien ce n’est pas trop. Toute la compagnie riait de la colère et des proverbes de Sancho, et le curé qui
’est pas trop. Toute la compagnie riait de la colère et des proverbes de Sancho, et le curé qui ne s’attendait pas à tirer
Toute la compagnie riait de la colère et des proverbes de Sancho, et le curé qui ne s’attendait pas à tirer d’un fou une
et des proverbes de Sancho, et le curé qui ne s’attendait pas à tirer d’ un fou une pareille réponse, ne jugea pas à propos
une pareille réponse, ne jugea pas à propos de lui répliquer, crainte de lui faire dire encore d’autres sottises, et sitôt
de lui faire dire encore d’autres sottises, et sitôt qu’on fut sorti de table, il prit congé de la compagnie, qui se disp
e d’autres sottises, et sitôt qu’on fut sorti de table, il prit congé de la compagnie, qui se disposait à partir. Avant qu
’autres sottises, et sitôt qu’on fut sorti de table, il prit congé de la compagnie, qui se disposait à partir. Avant que d
l prit congé de la compagnie, qui se disposait à partir. Avant que de la conduire au château du duc de Médoc, et de la met
ait à partir. Avant que de la conduire au château du duc de Médoc, et de la mettre en chemin pour y aller, il est à propos
à partir. Avant que de la conduire au château du duc de Médoc, et de la mettre en chemin pour y aller, il est à propos de
n chemin pour y aller, il est à propos de dire ce qui s’était passé à la Ribeyra, dont nos aventuriers n’avaient aucune co
nt aucune connaissance, quoique cela ne regardât qu’eux. On a dit que le duc de Médoc était un fort honnête homme, aussi b
a dit que le duc de Médoc était un fort honnête homme, aussi bien que le duc d’Albuquerque ; le comte Valerio et le comte
oc était un fort honnête homme, aussi bien que le duc d’Albuquerque ; le comte Valerio et le comte du Chirou, et tous, com
nête homme, aussi bien que le duc d’Albuquerque ; le comte Valerio et le comte du Chirou, et tous, comme on l’a vu, avaien
buquerque ; le comte Valerio et le comte du Chirou, et tous, comme on l’ a vu, avaient obligation à Don Quichotte, tant par
e, tant par rapport à eux-mêmes, qu’à cause de leurs épouses, surtout le duc et la duchesse de Médoc, le comte de la Ribey
r rapport à eux-mêmes, qu’à cause de leurs épouses, surtout le duc et la duchesse de Médoc, le comte de la Ribeyra, Eugéni
qu’à cause de leurs épouses, surtout le duc et la duchesse de Médoc, le comte de la Ribeyra, Eugénie son épouse et le com
t la duchesse de Médoc, le comte de la Ribeyra, Eugénie son épouse et le comte du Chirou, qui tous lui devaient la vie, et
eyra, Eugénie son épouse et le comte du Chirou, qui tous lui devaient la vie, et les femmes leur honneur ; et comme la rec
ie son épouse et le comte du Chirou, qui tous lui devaient la vie, et les femmes leur honneur ; et comme la reconnaissance
, qui tous lui devaient la vie, et les femmes leur honneur ; et comme la reconnaissance est le propre des bons cœurs, ils
t la vie, et les femmes leur honneur ; et comme la reconnaissance est le propre des bons cœurs, ils avaient résolu de fair
me la reconnaissance est le propre des bons cœurs, ils avaient résolu de faire paraître la leur dans toute son étendue, et
ce est le propre des bons cœurs, ils avaient résolu de faire paraître la leur dans toute son étendue, et de renvoyer notre
s avaient résolu de faire paraître la leur dans toute son étendue, et de renvoyer notre héros chez lui dans un état à ne l
re héros chez lui dans un état à ne lui rien laisser à souhaiter pour la vie ; mais ils avaient résolu de lui faire recevo
ne lui rien laisser à souhaiter pour la vie ; mais ils avaient résolu de lui faire recevoir leurs présents comme venant de
ils avaient résolu de lui faire recevoir leurs présents comme venant de la main d’un enchanteur, parce qu’ils étaient bie
s avaient résolu de lui faire recevoir leurs présents comme venant de la main d’un enchanteur, parce qu’ils étaient bien p
t résolu de lui faire recevoir leurs présents comme venant de la main d’ un enchanteur, parce qu’ils étaient bien persuadés
r, parce qu’ils étaient bien persuadés qu’il était trop généreux pour les accepter de main à main. Sur ce fondement ils ava
ls étaient bien persuadés qu’il était trop généreux pour les accepter de main à main. Sur ce fondement ils avaient résolu
pour les accepter de main à main. Sur ce fondement ils avaient résolu de finir leurs enchantements, afin de faire évanouir
s avaient résolu de finir leurs enchantements, afin de faire évanouir les visions que le pauvre gentilhomme avait là-dessus
de finir leurs enchantements, afin de faire évanouir les visions que le pauvre gentilhomme avait là-dessus, en ôtant la c
nouir les visions que le pauvre gentilhomme avait là-dessus, en ôtant la cause qui les produisait, et en tirant de lui tou
ions que le pauvre gentilhomme avait là-dessus, en ôtant la cause qui les produisait, et en tirant de lui tout le plaisir q
e avait là-dessus, en ôtant la cause qui les produisait, et en tirant de lui tout le plaisir qu’ils en pourraient tirer, s
essus, en ôtant la cause qui les produisait, et en tirant de lui tout le plaisir qu’ils en pourraient tirer, sans le jeter
et en tirant de lui tout le plaisir qu’ils en pourraient tirer, sans le jeter dans aucun danger, ni dans aucune raillerie
ans aucun danger, ni dans aucune raillerie visible, mais seulement en le traitant suivant ses idées chimériques, après quo
le traitant suivant ses idées chimériques, après quoi ils comptaient de lui remettre l’esprit peu à peu, en lui procurant
vant ses idées chimériques, après quoi ils comptaient de lui remettre l’ esprit peu à peu, en lui procurant la santé par to
i ils comptaient de lui remettre l’esprit peu à peu, en lui procurant la santé par tous les meilleurs aliments qu’on pourr
e lui remettre l’esprit peu à peu, en lui procurant la santé par tous les meilleurs aliments qu’on pourrait lui fournir, et
santé par tous les meilleurs aliments qu’on pourrait lui fournir, et de le renvoyer mourir chez lui en repos. En effet, ç
nté par tous les meilleurs aliments qu’on pourrait lui fournir, et de le renvoyer mourir chez lui en repos. En effet, ç’au
oyer mourir chez lui en repos. En effet, ç’aurait été une chose digne de pitié, qu’un aussi honnête homme que notre héros
mort dans ses imaginations ; mais avec ces favorables sentiments pour le maître, ils étaient bien résolus de fatiguer son
ec ces favorables sentiments pour le maître, ils étaient bien résolus de fatiguer son malheureux écuyer de toutes manières
le maître, ils étaient bien résolus de fatiguer son malheureux écuyer de toutes manières, et d’en tirer tout le divertisse
bien résolus de fatiguer son malheureux écuyer de toutes manières, et d’ en tirer tout le divertissement qu’un misérable pa
fatiguer son malheureux écuyer de toutes manières, et d’en tirer tout le divertissement qu’un misérable paysan tel que lui
e paysan tel que lui, et avec cela fou à lier, peut donner à des gens de qualité. Dans ce dessein le duc avait envoyé quér
c cela fou à lier, peut donner à des gens de qualité. Dans ce dessein le duc avait envoyé quérir le curé du village de Don
ner à des gens de qualité. Dans ce dessein le duc avait envoyé quérir le curé du village de Don Quichotte, le bachelier Sa
ualité. Dans ce dessein le duc avait envoyé quérir le curé du village de Don Quichotte, le bachelier Samson Carasco, le ba
ssein le duc avait envoyé quérir le curé du village de Don Quichotte, le bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièce et
rir le curé du village de Don Quichotte, le bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièce et la gouvernante ; ils étaient
du village de Don Quichotte, le bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièce et la gouvernante ; ils étaient tous venus,
e Don Quichotte, le bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièce et la gouvernante ; ils étaient tous venus, et avaient
curé, qui était chez son oncle lorsque nos aventuriers étaient partis de leur village, et qui s’y trouva encore quand on a
taient partis de leur village, et qui s’y trouva encore quand on alla les prier de venir à la Ribeyra. Le capitaine Bracamo
tis de leur village, et qui s’y trouva encore quand on alla les prier de venir à la Ribeyra. Le capitaine Bracamon, ce Boh
village, et qui s’y trouva encore quand on alla les prier de venir à la Ribeyra. Le capitaine Bracamon, ce Bohème qui ava
qui s’y trouva encore quand on alla les prier de venir à la Ribeyra. Le capitaine Bracamon, ce Bohème qui avait le premie
a Ribeyra. Le capitaine Bracamon, ce Bohème qui avait le premier fait le personnage de Parafaragaramus, et qui déguisé en
capitaine Bracamon, ce Bohème qui avait le premier fait le personnage de Parafaragaramus, et qui déguisé en ermite, avait
personnage de Parafaragaramus, et qui déguisé en ermite, avait dérobé le cheval de Don Quichotte, et le lui avait renvoyé
de Parafaragaramus, et qui déguisé en ermite, avait dérobé le cheval de Don Quichotte, et le lui avait renvoyé chez Basil
et qui déguisé en ermite, avait dérobé le cheval de Don Quichotte, et le lui avait renvoyé chez Basile, se trouva chez Val
le lui avait renvoyé chez Basile, se trouva chez Valerio. Ces sortes de gens cherchent leur profit, et il avait espéré en
sortes de gens cherchent leur profit, et il avait espéré en trouver à la Ribeyra, où il avait appris qu’il y avait beaucou
ouver à la Ribeyra, où il avait appris qu’il y avait beaucoup de gens de qualité. Le hasard voulut que Ginès de Passamont,
ibeyra, où il avait appris qu’il y avait beaucoup de gens de qualité. Le hasard voulut que Ginès de Passamont, autrement G
on Quichotte avait délivré des galères, avait été surpris en vol dans le château de Médoc, où on l’avait retenu, et on en
e avait délivré des galères, avait été surpris en vol dans le château de Médoc, où on l’avait retenu, et on en avait avert
des galères, avait été surpris en vol dans le château de Médoc, où on l’ avait retenu, et on en avait averti le duc, qui av
dans le château de Médoc, où on l’avait retenu, et on en avait averti le duc, qui avait envoyé ordre de le retenir jusqu’à
l’avait retenu, et on en avait averti le duc, qui avait envoyé ordre de le retenir jusqu’à son retour, étant bien persuad
avait retenu, et on en avait averti le duc, qui avait envoyé ordre de le retenir jusqu’à son retour, étant bien persuadé q
ur, étant bien persuadé qu’il lui serait utile dans ses desseins. Par le moyen du curé et de Samson Carasco, le duc avait
adé qu’il lui serait utile dans ses desseins. Par le moyen du curé et de Samson Carasco, le duc avait découvert l’endroit
t utile dans ses desseins. Par le moyen du curé et de Samson Carasco, le duc avait découvert l’endroit où demeurait pour l
ns. Par le moyen du curé et de Samson Carasco, le duc avait découvert l’ endroit où demeurait pour lors Alonza Lorenço, que
enço, que Don Quichotte, sans lui avoir jamais parlé, avait fait dame de ses pensées, et maîtresse de son cœur, et qu’il a
lui avoir jamais parlé, avait fait dame de ses pensées, et maîtresse de son cœur, et qu’il avait rendue fameuse sous le n
pensées, et maîtresse de son cœur, et qu’il avait rendue fameuse sous le nom de Dulcinée du Toboso, qu’il lui avait donné 
, et maîtresse de son cœur, et qu’il avait rendue fameuse sous le nom de Dulcinée du Toboso, qu’il lui avait donné ; on l’
fameuse sous le nom de Dulcinée du Toboso, qu’il lui avait donné ; on l’ avait envoyé quérir, et elle était venue avec son
vec son mari, qui, quoique assez fâcheux, n’était pas néanmoins fâché de trouver occasion de rire. La vérité est qu’elle é
uoique assez fâcheux, n’était pas néanmoins fâché de trouver occasion de rire. La vérité est qu’elle était fort jolie, for
sez fâcheux, n’était pas néanmoins fâché de trouver occasion de rire. La vérité est qu’elle était fort jolie, fort sage, e
La vérité est qu’elle était fort jolie, fort sage, et avait beaucoup d’ esprit. Elle fut extrêmement surprise de la folie
fort sage, et avait beaucoup d’esprit. Elle fut extrêmement surprise de la folie du pauvre gentilhomme, et ne voulait poi
rt sage, et avait beaucoup d’esprit. Elle fut extrêmement surprise de la folie du pauvre gentilhomme, et ne voulait point
ait qu’elle fît ; mais tout le monde lui ayant représenté que c’était le seul moyen de lui rendre son bon sens, et son mar
t ; mais tout le monde lui ayant représenté que c’était le seul moyen de lui rendre son bon sens, et son mari lui-même s’e
ui rendre son bon sens, et son mari lui-même s’en mêlant, elle promit de faire ce qu’on voudrait, pourvu qu’elle le pût, e
e s’en mêlant, elle promit de faire ce qu’on voudrait, pourvu qu’elle le pût, et que ce fût selon les règles de la bienséa
e faire ce qu’on voudrait, pourvu qu’elle le pût, et que ce fût selon les règles de la bienséance ; ce qu’on lui promit, et
qu’on voudrait, pourvu qu’elle le pût, et que ce fût selon les règles de la bienséance ; ce qu’on lui promit, et ce qu’ell
on voudrait, pourvu qu’elle le pût, et que ce fût selon les règles de la bienséance ; ce qu’on lui promit, et ce qu’elle f
a bienséance ; ce qu’on lui promit, et ce qu’elle fit aussi, comme on le verra par la suite. Les Français, les Espagnols e
; ce qu’on lui promit, et ce qu’elle fit aussi, comme on le verra par la suite. Les Français, les Espagnols et ces nouveau
lui promit, et ce qu’elle fit aussi, comme on le verra par la suite. Les Français, les Espagnols et ces nouveaux venus, qu
t ce qu’elle fit aussi, comme on le verra par la suite. Les Français, les Espagnols et ces nouveaux venus, qui n’avaient po
surtout Sancho, qui était bien recommandé. Sitôt que tout fut résolu, le duc les fit partir pour son château, avec ordre d
Sancho, qui était bien recommandé. Sitôt que tout fut résolu, le duc les fit partir pour son château, avec ordre de mettre
e tout fut résolu, le duc les fit partir pour son château, avec ordre de mettre tout en état de bien recevoir les aventuri
uc les fit partir pour son château, avec ordre de mettre tout en état de bien recevoir les aventuriers errants. Le duc de
pour son château, avec ordre de mettre tout en état de bien recevoir les aventuriers errants. Le duc de Médoc avait dit au
rdre de mettre tout en état de bien recevoir les aventuriers errants. Le duc de Médoc avait dit au curé les obligations qu
n recevoir les aventuriers errants. Le duc de Médoc avait dit au curé les obligations que tous tant qu’ils étaient avaient
tant qu’ils étaient avaient à Don Quichotte, et lui avait fait récit de la bravoure qu’il avait fait paraître tant en la
nt qu’ils étaient avaient à Don Quichotte, et lui avait fait récit de la bravoure qu’il avait fait paraître tant en la déf
lui avait fait récit de la bravoure qu’il avait fait paraître tant en la défense d’Eugénie et du comte du Chirou, qu’en la
ait récit de la bravoure qu’il avait fait paraître tant en la défense d’ Eugénie et du comte du Chirou, qu’en la défaite de
it paraître tant en la défense d’Eugénie et du comte du Chirou, qu’en la défaite des voleurs dans la forêt. Celui-ci n’en
se d’Eugénie et du comte du Chirou, qu’en la défaite des voleurs dans la forêt. Celui-ci n’en avait point été surpris, par
urs dans la forêt. Celui-ci n’en avait point été surpris, parce qu’il le connaissait pour un homme intrépide et tout à fai
e qu’il le connaissait pour un homme intrépide et tout à fait infatué de ses Chevaleries. Il avait pris prétexte de là de
ide et tout à fait infatué de ses Chevaleries. Il avait pris prétexte de là de louer toutes ses bonnes qualités, et surtou
tout à fait infatué de ses Chevaleries. Il avait pris prétexte de là de louer toutes ses bonnes qualités, et surtout son
es visions ; il s’était étendu sur sa probité et sur sa droiture, qui le faisait généralement estimer de tout le monde ; i
ur sa probité et sur sa droiture, qui le faisait généralement estimer de tout le monde ; il avait poursuivi par le plaindr
aisait généralement estimer de tout le monde ; il avait poursuivi par le plaindre du ridicule où sa folie exposait un des
plaindre du ridicule où sa folie exposait un des plus honnêtes hommes d’ Espagne, et sans faire semblant de vouloir taxer q
xposait un des plus honnêtes hommes d’Espagne, et sans faire semblant de vouloir taxer qui que ce soit, il avait fortement
t de vouloir taxer qui que ce soit, il avait fortement blâmé ceux qui l’ entretenaient dans ses imaginations ; il avait fai
ginations ; il avait fait entendre que c’était une action contraire à la charité de se divertir aux dépens d’un cerveau dé
il avait fait entendre que c’était une action contraire à la charité de se divertir aux dépens d’un cerveau démonté, qu’o
e c’était une action contraire à la charité de se divertir aux dépens d’ un cerveau démonté, qu’on pouvait facilement remet
assiette tranquille, en lui donnant du repos, au lieu d’entretenir et de fomenter ses égarements. Le duc et les autres voy
donnant du repos, au lieu d’entretenir et de fomenter ses égarements. Le duc et les autres voyant bien que la morale ne re
repos, au lieu d’entretenir et de fomenter ses égarements. Le duc et les autres voyant bien que la morale ne regardait qu’
r et de fomenter ses égarements. Le duc et les autres voyant bien que la morale ne regardait qu’eux, avouèrent qu’au comme
n que la morale ne regardait qu’eux, avouèrent qu’au commencement ils l’ avaient regardé comme un fou sans espérance de ret
qu’au commencement ils l’avaient regardé comme un fou sans espérance de retour, mais qu’ensuite ayant eu de l’estime pour
gardé comme un fou sans espérance de retour, mais qu’ensuite ayant eu de l’estime pour son esprit, et de l’admiration pour
dé comme un fou sans espérance de retour, mais qu’ensuite ayant eu de l’ estime pour son esprit, et de l’admiration pour sa
e de retour, mais qu’ensuite ayant eu de l’estime pour son esprit, et de l’admiration pour sa bravoure, cela avait attiré
e retour, mais qu’ensuite ayant eu de l’estime pour son esprit, et de l’ admiration pour sa bravoure, cela avait attiré leu
leur pitié, et que c’était pour lui faire prendre tout un autre train de vie qu’ils avaient imaginé ce qu’ils allaient exé
ce qu’ils allaient exécuter, et que ce n’était qu’à ce dessein qu’ils l’ avaient envoyé quérir lui, sa nièce, sa gouvernant
ssein qu’ils l’avaient envoyé quérir lui, sa nièce, sa gouvernante et les autres ; et leur donnèrent parole à tous de ne se
nièce, sa gouvernante et les autres ; et leur donnèrent parole à tous de ne se plus divertir de lui sitôt que ce qu’ils av
t les autres ; et leur donnèrent parole à tous de ne se plus divertir de lui sitôt que ce qu’ils avaient concerté aurait é
avaient concerté aurait été exécuté ; mais qu’il n’en était pas ainsi de Sancho, à qui bien loin de faire aucun quartier,
loin de faire aucun quartier, on était au contraire fortement résolu de faire payer tant l’argent qu’il avait, que celui
quartier, on était au contraire fortement résolu de faire payer tant l’ argent qu’il avait, que celui qu’on lui destinait
nait encore. Tous lui passèrent condamnation sur cet article, surtout la gouvernante, qui les aurait incités à ce dessein
i passèrent condamnation sur cet article, surtout la gouvernante, qui les aurait incités à ce dessein si elle ne les y avai
urtout la gouvernante, qui les aurait incités à ce dessein si elle ne les y avait pas vus portés d’eux-mêmes. Après cela to
les aurait incités à ce dessein si elle ne les y avait pas vus portés d’ eux-mêmes. Après cela tous ces nouveaux venus prir
rès cela tous ces nouveaux venus prirent congé et allèrent au château de Médoc faire tout mettre en état pour la réception
congé et allèrent au château de Médoc faire tout mettre en état pour la réception qu’on avait préméditée. C’était après l
pour regagner ses armes, et que Don Quichotte avait été si maltraité de paroles par le méchant Fres-ton, après s’être bat
ses armes, et que Don Quichotte avait été si maltraité de paroles par le méchant Fres-ton, après s’être battu contre Sanch
out étant disposé pour partir, Sancho chargea Rossinante et Flanquine de tout le bagage de son maître et du sien, et se ch
t disposé pour partir, Sancho chargea Rossinante et Flanquine de tout le bagage de son maître et du sien, et se chargeant
pour partir, Sancho chargea Rossinante et Flanquine de tout le bagage de son maître et du sien, et se chargeant lui de l’a
quine de tout le bagage de son maître et du sien, et se chargeant lui de l’argent qu’il avait pris aux bandits, il attacha
ne de tout le bagage de son maître et du sien, et se chargeant lui de l’ argent qu’il avait pris aux bandits, il attacha le
se chargeant lui de l’argent qu’il avait pris aux bandits, il attacha les deux chevaux de voiture au derrière d’un fourgon.
de l’argent qu’il avait pris aux bandits, il attacha les deux chevaux de voiture au derrière d’un fourgon. Tout le monde m
pris aux bandits, il attacha les deux chevaux de voiture au derrière d’ un fourgon. Tout le monde monta en carrosse, excep
rmés comme des Amadis, montèrent sur leurs bons chevaux. On avait mis de petits clous fort pointus sous les sangles de cel
ur leurs bons chevaux. On avait mis de petits clous fort pointus sous les sangles de celui de Sancho, de sorte qu’il fit ta
s chevaux. On avait mis de petits clous fort pointus sous les sangles de celui de Sancho, de sorte qu’il fit tant de bonds
. On avait mis de petits clous fort pointus sous les sangles de celui de Sancho, de sorte qu’il fit tant de bonds sous lui
es de celui de Sancho, de sorte qu’il fit tant de bonds sous lui, que le pauvre écuyer ne put se tenir en selle. On lui fi
ire qu’un nécromancien avait enchanté son cheval, et on lui conseilla d’ en changer. Le malheureux qui avait le corps roué
omancien avait enchanté son cheval, et on lui conseilla d’en changer. Le malheureux qui avait le corps roué des saccades d
son cheval, et on lui conseilla d’en changer. Le malheureux qui avait le corps roué des saccades de sa monture, mit pied à
illa d’en changer. Le malheureux qui avait le corps roué des saccades de sa monture, mit pied à terre du mieux qu’il put,
essus. On avait laissé cette bête pendant deux jours au râtelier avec de l’avoine, et on ne l’avait point menée boire, de
us. On avait laissé cette bête pendant deux jours au râtelier avec de l’ avoine, et on ne l’avait point menée boire, de sor
cette bête pendant deux jours au râtelier avec de l’avoine, et on ne l’ avait point menée boire, de sorte qu’elle enrageai
voine, et on ne l’avait point menée boire, de sorte qu’elle enrageait de soif. A peine son écuyer eut la bride en main, qu
née boire, de sorte qu’elle enrageait de soif. A peine son écuyer eut la bride en main, qu’elle prit à toutes jambes le ch
A peine son écuyer eut la bride en main, qu’elle prit à toutes jambes le chemin d’une petite rivière qui était tout proche
n écuyer eut la bride en main, qu’elle prit à toutes jambes le chemin d’ une petite rivière qui était tout proche, et où on
in d’une petite rivière qui était tout proche, et où on avait coutume de la mener abreuver. Elle s’y jeta si promptement,
d’une petite rivière qui était tout proche, et où on avait coutume de la mener abreuver. Elle s’y jeta si promptement, et
eta si promptement, et s’arrêta si court, que son cavalier sauta dans l’ eau la tête la première, et par-dessus celle de sa
promptement, et s’arrêta si court, que son cavalier sauta dans l’eau la tête la première, et par-dessus celle de sa montu
on cavalier sauta dans l’eau la tête la première, et par-dessus celle de sa monture, qui s’était baissée pour boire ; ains
i s’était baissée pour boire ; ainsi quoiqu’il n’y eût pas deux pieds d’ eau, la peur et la chute l’avaient si bien étourdi
it baissée pour boire ; ainsi quoiqu’il n’y eût pas deux pieds d’eau, la peur et la chute l’avaient si bien étourdi, qu’il
pour boire ; ainsi quoiqu’il n’y eût pas deux pieds d’eau, la peur et la chute l’avaient si bien étourdi, qu’il lui aurait
e ; ainsi quoiqu’il n’y eût pas deux pieds d’eau, la peur et la chute l’ avaient si bien étourdi, qu’il lui aurait été impo
t la chute l’avaient si bien étourdi, qu’il lui aurait été impossible de se lever, et qu’il se serait assurément noyé si l
ait été impossible de se lever, et qu’il se serait assurément noyé si l’ on n’avait point été à son secours pour le retirer
e serait assurément noyé si l’on n’avait point été à son secours pour le retirer, après néanmoins l’avoir laissé boire un
l’on n’avait point été à son secours pour le retirer, après néanmoins l’ avoir laissé boire un peu plus que sa soif. Entre
if. Entre ceux qui lui rendirent ce pieux office, fut un petit Bohème de la compagnie de Bracamont, qui s’était vêtu d’un
Entre ceux qui lui rendirent ce pieux office, fut un petit Bohème de la compagnie de Bracamont, qui s’était vêtu d’un jus
ui lui rendirent ce pieux office, fut un petit Bohème de la compagnie de Bracamont, qui s’était vêtu d’un justaucorps des
e, fut un petit Bohème de la compagnie de Bracamont, qui s’était vêtu d’ un justaucorps des livrées du duc, et qui passait
’un justaucorps des livrées du duc, et qui passait pour un des valets de pied de la duchesse. Celui-ci, qui avait ses ordr
aucorps des livrées du duc, et qui passait pour un des valets de pied de la duchesse. Celui-ci, qui avait ses ordres, et q
orps des livrées du duc, et qui passait pour un des valets de pied de la duchesse. Celui-ci, qui avait ses ordres, et qui
rsonne ne s’en aperçut, et qu’on crut qu’il avait manqué son coup. Il l’ apporta au duc, qui le lui rendit, avec ordre d’al
, et qu’on crut qu’il avait manqué son coup. Il l’apporta au duc, qui le lui rendit, avec ordre d’aller les attendre de l’
t manqué son coup. Il l’apporta au duc, qui le lui rendit, avec ordre d’ aller les attendre de l’autre côté du même ruissea
son coup. Il l’apporta au duc, qui le lui rendit, avec ordre d’aller les attendre de l’autre côté du même ruisseau, à un d
l’apporta au duc, qui le lui rendit, avec ordre d’aller les attendre de l’autre côté du même ruisseau, à un détour où il
autre côté du même ruisseau, à un détour où il fallait encore passer, de se cacher derrière un arbre, d’attacher la bourse
n détour où il fallait encore passer, de se cacher derrière un arbre, d’ attacher la bourse à une petite ficelle, et de la
il fallait encore passer, de se cacher derrière un arbre, d’attacher la bourse à une petite ficelle, et de la laisser en
cher derrière un arbre, d’attacher la bourse à une petite ficelle, et de la laisser en vue du côté où ils étaient, afin qu
r derrière un arbre, d’attacher la bourse à une petite ficelle, et de la laisser en vue du côté où ils étaient, afin que S
elle, et de la laisser en vue du côté où ils étaient, afin que Sancho la vît, et de la retirer lorsqu’il voudrait la repre
la laisser en vue du côté où ils étaient, afin que Sancho la vît, et de la retirer lorsqu’il voudrait la reprendre. Ce qu
laisser en vue du côté où ils étaient, afin que Sancho la vît, et de la retirer lorsqu’il voudrait la reprendre. Ce qui f
étaient, afin que Sancho la vît, et de la retirer lorsqu’il voudrait la reprendre. Ce qui fut exécuté de la manière qu’on
et de la retirer lorsqu’il voudrait la reprendre. Ce qui fut exécuté de la manière qu’on va voir. Sancho fut rapporté plu
de la retirer lorsqu’il voudrait la reprendre. Ce qui fut exécuté de la manière qu’on va voir. Sancho fut rapporté plus m
rapporté plus mort que vif ; et après avoir demeuré quelque temps sur le fourgon, il revint à lui, et son premier soin fut
uelque temps sur le fourgon, il revint à lui, et son premier soin fut de chercher son argent. Il faudrait une plume plus é
ent. Il faudrait une plume plus éloquente que la mienne pour exprimer de quel désespoir il fut saisi quand il ne le trouva
ue la mienne pour exprimer de quel désespoir il fut saisi quand il ne le trouva plus. Comme il s’était déshabillé pour fai
va plus. Comme il s’était déshabillé pour faire sécher ses hardes, il les tourna et retourna de tous côtés, avec des cris e
it déshabillé pour faire sécher ses hardes, il les tourna et retourna de tous côtés, avec des cris et des regrets si perça
ri tout autre que ceux qui s’en divertissaient. Cid Ruy Gomez dit que la douleur acheva de le faire devenir fou, et que si
ceux qui s’en divertissaient. Cid Ruy Gomez dit que la douleur acheva de le faire devenir fou, et que si l’effusion du san
x qui s’en divertissaient. Cid Ruy Gomez dit que la douleur acheva de le faire devenir fou, et que si l’effusion du sang n
uy Gomez dit que la douleur acheva de le faire devenir fou, et que si l’ effusion du sang ne lui avait pas fait peur, il se
du sang ne lui avait pas fait peur, il se serait passé son épée dans le corps, mais qu’il n’avait différé sa mort que jus
un arbre pour s’y pendre. Don Quichotte y perdit son latin, et toute la compagnie sa rhétorique, en le voulant consoler,
Quichotte y perdit son latin, et toute la compagnie sa rhétorique, en le voulant consoler, et comme on lui voulut persuade
rique, en le voulant consoler, et comme on lui voulut persuader qu’il l’ avait laissé tomber dans la rivière, il se serait
er, et comme on lui voulut persuader qu’il l’avait laissé tomber dans la rivière, il se serait jeté dedans si on ne l’en e
vait laissé tomber dans la rivière, il se serait jeté dedans si on ne l’ en eût empêché. Il pestait contre son bon cheval,
mpêché. Il pestait contre son bon cheval, contre Flanquine, et contre les magiciens qui les avaient enchantés. Il invoquait
contre son bon cheval, contre Flanquine, et contre les magiciens qui les avaient enchantés. Il invoquait les saints les me
uine, et contre les magiciens qui les avaient enchantés. Il invoquait les saints les meilleurs et les plus fréquentés de so
ntre les magiciens qui les avaient enchantés. Il invoquait les saints les meilleurs et les plus fréquentés de son pays. Mar
s qui les avaient enchantés. Il invoquait les saints les meilleurs et les plus fréquentés de son pays. Marchand qui perd ne
chantés. Il invoquait les saints les meilleurs et les plus fréquentés de son pays. Marchand qui perd ne peut rire, disait-
rchand qui perd ne peut rire, disait-il, toutes vos consolations sont de la moutarde après dîner ; les messes ne servent d
and qui perd ne peut rire, disait-il, toutes vos consolations sont de la moutarde après dîner ; les messes ne servent de r
disait-il, toutes vos consolations sont de la moutarde après dîner ; les messes ne servent de rien aux damnés, quand le pa
consolations sont de la moutarde après dîner ; les messes ne servent de rien aux damnés, quand le pape même y ferait l’of
outarde après dîner ; les messes ne servent de rien aux damnés, quand le pape même y ferait l’office ; tout ce que vous di
les messes ne servent de rien aux damnés, quand le pape même y ferait l’ office ; tout ce que vous dites est bon, mais mon
tout ce que vous dites est bon, mais mon argent valait mieux ; quand la bourse est lâche le cœur est serré ; de me venir
tes est bon, mais mon argent valait mieux ; quand la bourse est lâche le cœur est serré ; de me venir dire des fariboles,
n argent valait mieux ; quand la bourse est lâche le cœur est serré ; de me venir dire des fariboles, c’est chercher magni
élas ! continuait-il en pleurant, pourquoi faut-il que je dise autant de gagné, autant de perdu ; il est entré par une por
-il en pleurant, pourquoi faut-il que je dise autant de gagné, autant de perdu ; il est entré par une porte et sorti par l
entré par une porte et sorti par l’autre ; il n’était pas venu au son de la flûte, et pourtant il retourne au son du tambo
ré par une porte et sorti par l’autre ; il n’était pas venu au son de la flûte, et pourtant il retourne au son du tambour.
et pourtant il retourne au son du tambour. Il réclamait à haute voix le bon et le sage Parafaragaramus, et il criait avec
nt il retourne au son du tambour. Il réclamait à haute voix le bon et le sage Parafaragaramus, et il criait avec plus de d
haute voix le bon et le sage Parafaragaramus, et il criait avec plus de désolation qu’une mère qui aurait vu poignarder s
ation qu’une mère qui aurait vu poignarder son enfant entre ses bras. La compagnie, et surtout la duchesse, n’avaient jama
ait vu poignarder son enfant entre ses bras. La compagnie, et surtout la duchesse, n’avaient jamais ri de si bon cœur. Il
e ses bras. La compagnie, et surtout la duchesse, n’avaient jamais ri de si bon cœur. Il aurait toujours continué si on ne
cœur. Il aurait toujours continué si on ne fût venu dans un vallon où le même ruisseau faisait un coude bordé d’arbres des
ne fût venu dans un vallon où le même ruisseau faisait un coude bordé d’ arbres des deux côtés. La vue de ce ruisseau renou
n où le même ruisseau faisait un coude bordé d’arbres des deux côtés. La vue de ce ruisseau renouvela les douleurs de Sanc
même ruisseau faisait un coude bordé d’arbres des deux côtés. La vue de ce ruisseau renouvela les douleurs de Sancho ; il
coude bordé d’arbres des deux côtés. La vue de ce ruisseau renouvela les douleurs de Sancho ; il y alla néanmoins, mais ce
d’arbres des deux côtés. La vue de ce ruisseau renouvela les douleurs de Sancho ; il y alla néanmoins, mais ce fut dans le
ouvela les douleurs de Sancho ; il y alla néanmoins, mais ce fut dans le dessein de lui chanter pouille, et de le bien bat
douleurs de Sancho ; il y alla néanmoins, mais ce fut dans le dessein de lui chanter pouille, et de le bien battre avec un
lla néanmoins, mais ce fut dans le dessein de lui chanter pouille, et de le bien battre avec un gros bâton, qu’il avait ét
néanmoins, mais ce fut dans le dessein de lui chanter pouille, et de le bien battre avec un gros bâton, qu’il avait été c
pour cet effet. Cid Ruy Gomez a avoué qu’il lui avait été impossible de peindre le désespoir de Sancho lorsqu’il s’aperçu
ffet. Cid Ruy Gomez a avoué qu’il lui avait été impossible de peindre le désespoir de Sancho lorsqu’il s’aperçut de sa per
Gomez a avoué qu’il lui avait été impossible de peindre le désespoir de Sancho lorsqu’il s’aperçut de sa perte, non plus
été impossible de peindre le désespoir de Sancho lorsqu’il s’aperçut de sa perte, non plus que les transports de sa joie
le désespoir de Sancho lorsqu’il s’aperçut de sa perte, non plus que les transports de sa joie lorsqu’il aperçut au bord d
e Sancho lorsqu’il s’aperçut de sa perte, non plus que les transports de sa joie lorsqu’il aperçut au bord de ce ruisseau
ue les transports de sa joie lorsqu’il aperçut au bord de ce ruisseau la même bourse qu’il regrettait tant. Comme il voulu
. Comme il voulut se jeter dessus à corps perdu, et qu’elle s’échappa de ses mains et sauta dans l’eau, il s’y jeta brusqu
dessus à corps perdu, et qu’elle s’échappa de ses mains et sauta dans l’ eau, il s’y jeta brusquement après elle ; mais ce
au, il s’y jeta brusquement après elle ; mais ce fut inutilement, car l’ agitation de l’eau lui en fit perdre la vue et la
eta brusquement après elle ; mais ce fut inutilement, car l’agitation de l’eau lui en fit perdre la vue et la trace. Il la
brusquement après elle ; mais ce fut inutilement, car l’agitation de l’ eau lui en fit perdre la vue et la trace. Il la ch
; mais ce fut inutilement, car l’agitation de l’eau lui en fit perdre la vue et la trace. Il la chercha et rechercha, et f
fut inutilement, car l’agitation de l’eau lui en fit perdre la vue et la trace. Il la chercha et rechercha, et fut plus de
nt, car l’agitation de l’eau lui en fit perdre la vue et la trace. Il la chercha et rechercha, et fut plus de deux heures
it perdre la vue et la trace. Il la chercha et rechercha, et fut plus de deux heures à faire le plongeon à la vue de toute
trace. Il la chercha et rechercha, et fut plus de deux heures à faire le plongeon à la vue de toute la compagnie, qui s’ét
cha, et fut plus de deux heures à faire le plongeon à la vue de toute la compagnie, qui s’était assise sur l’herbe, et qui
re le plongeon à la vue de toute la compagnie, qui s’était assise sur l’ herbe, et qui y faisait collation, avec le plus gr
nie, qui s’était assise sur l’herbe, et qui y faisait collation, avec le plus grand plaisir qui se puisse imaginer. Quoiqu
collation, avec le plus grand plaisir qui se puisse imaginer. Quoique la nuit approchât, Sancho ne se rebutait pas, et aur
t passé toute sa vie dans cette recherche s’il n’avait pas été retiré de son embarras par la voix du sage Parafaragaramus,
dans cette recherche s’il n’avait pas été retiré de son embarras par la voix du sage Parafaragaramus, qui vint de l’autre
vint de l’autre côté du ruisseau lui faire une belle remontrance sur le peu d’attache qu’un honnête homme doit avoir pour
e l’autre côté du ruisseau lui faire une belle remontrance sur le peu d’ attache qu’un honnête homme doit avoir pour les bi
remontrance sur le peu d’attache qu’un honnête homme doit avoir pour les biens de ce monde, et surtout un chevalier errant
ce sur le peu d’attache qu’un honnête homme doit avoir pour les biens de ce monde, et surtout un chevalier errant. Quoique
alier errant. Quoique Sancho fût fort attentif à ce qu’on lui disait, la morale ne lui en plaisait nullement, et il ne l’é
ce qu’on lui disait, la morale ne lui en plaisait nullement, et il ne l’ écoutait même qu’avec chagrin, et n’en aurait pas
’écoutait même qu’avec chagrin, et n’en aurait pas tant laissé dire à l’ enchanteur sans lui répondre, s’il ne l’eût accout
aurait pas tant laissé dire à l’enchanteur sans lui répondre, s’il ne l’ eût accoutumé à un grand respect. Celui-ci lui ren
un grand respect. Celui-ci lui rendit enfin sa joie en lui disant que la rivière où il avait perdu sa bourse, répondait au
que la rivière où il avait perdu sa bourse, répondait aussi bien que le ruisseau où il était, à la caverne de Montésinos 
perdu sa bourse, répondait aussi bien que le ruisseau où il était, à la caverne de Montésinos ; que c’était Freston qui l
ourse, répondait aussi bien que le ruisseau où il était, à la caverne de Montésinos ; que c’était Freston qui la lui avait
eau où il était, à la caverne de Montésinos ; que c’était Freston qui la lui avait volée, et qu’il l’avait portée à Merlin
de Montésinos ; que c’était Freston qui la lui avait volée, et qu’il l’ avait portée à Merlin, pour se payer de tout ce qu
i la lui avait volée, et qu’il l’avait portée à Merlin, pour se payer de tout ce que la princesse Dulcinée lui devait ; qu
volée, et qu’il l’avait portée à Merlin, pour se payer de tout ce que la princesse Dulcinée lui devait ; que ce sage encha
lui devait ; que ce sage enchanteur n’avait point voulu se satisfaire de l’argent d’autrui, et qu’il avait promis de la re
devait ; que ce sage enchanteur n’avait point voulu se satisfaire de l’ argent d’autrui, et qu’il avait promis de la rendr
que ce sage enchanteur n’avait point voulu se satisfaire de l’argent d’ autrui, et qu’il avait promis de la rendre lorsque
point voulu se satisfaire de l’argent d’autrui, et qu’il avait promis de la rendre lorsque cette princesse serait désencha
nt voulu se satisfaire de l’argent d’autrui, et qu’il avait promis de la rendre lorsque cette princesse serait désenchanté
t promis de la rendre lorsque cette princesse serait désenchantée. Je l’ ai prié, continua Parafaragaramus, de me la prêter
rincesse serait désenchantée. Je l’ai prié, continua Parafaragaramus, de me la prêter uniquement pour te la faire voir, af
se serait désenchantée. Je l’ai prié, continua Parafaragaramus, de me la prêter uniquement pour te la faire voir, afin que
ai prié, continua Parafaragaramus, de me la prêter uniquement pour te la faire voir, afin que tu ne soupçonnes plus qui qu
pour te la faire voir, afin que tu ne soupçonnes plus qui que ce soit de la compagnie de te l’avoir volée ; mais comme il
r te la faire voir, afin que tu ne soupçonnes plus qui que ce soit de la compagnie de te l’avoir volée ; mais comme il ne
voir, afin que tu ne soupçonnes plus qui que ce soit de la compagnie de te l’avoir volée ; mais comme il ne me l’avait co
afin que tu ne soupçonnes plus qui que ce soit de la compagnie de te l’ avoir volée ; mais comme il ne me l’avait confiée
que ce soit de la compagnie de te l’avoir volée ; mais comme il ne me l’ avait confiée qu’à la condition de la lui rendre,
voir volée ; mais comme il ne me l’avait confiée qu’à la condition de la lui rendre, je viens de la lui renvoyer. Reprends
ne me l’avait confiée qu’à la condition de la lui rendre, je viens de la lui renvoyer. Reprends cœur, ajouta-t-il, elle te
rends cœur, ajouta-t-il, elle te sera rendue en peu de temps, puisque le brave chevalier des Lions rompra dans quatre jour
temps, puisque le brave chevalier des Lions rompra dans quatre jours l’ enchantement de son incomparable Dulcinée. Prépare
le brave chevalier des Lions rompra dans quatre jours l’enchantement de son incomparable Dulcinée. Prépare-toi à cette av
ncomparable Dulcinée. Prépare-toi à cette aventure, qui sera pour toi la plus glorieuse et la plus laborieuse, mais aussi
Prépare-toi à cette aventure, qui sera pour toi la plus glorieuse et la plus laborieuse, mais aussi la plus lucrative de
qui sera pour toi la plus glorieuse et la plus laborieuse, mais aussi la plus lucrative de ta vie ; va reprendre tes armes
la plus glorieuse et la plus laborieuse, mais aussi la plus lucrative de ta vie ; va reprendre tes armes et tes habits, et
ndre tes armes et tes habits, et ne monte sur aucun cheval, parce que les tiens sont enchantés. Sancho tout remis et tout r
Sancho tout remis et tout réjoui du gain qu’on lui promettait, ne se le fit pas répéter, et reprit son équipage, puis rej
ait, ne se le fit pas répéter, et reprit son équipage, puis rejoignit la troupe. Qui perd pèche, dit-il, en demandant pard
puis rejoignit la troupe. Qui perd pèche, dit-il, en demandant pardon de ses soupçons, me voilà gai comme Pierrot, un bon
pçons, me voilà gai comme Pierrot, un bon tien vaut mieux que deux tu l’ auras ; mais ce qui est différé n’est pas perdu. C
différé n’est pas perdu. Courage, mon Maître, dit-il à Don Quichotte, le diable n’est pas toujours à la porte d’un pauvre
e, mon Maître, dit-il à Don Quichotte, le diable n’est pas toujours à la porte d’un pauvre homme ; dans quatre jours vous
ître, dit-il à Don Quichotte, le diable n’est pas toujours à la porte d’ un pauvre homme ; dans quatre jours vous aurez Dul
re homme ; dans quatre jours vous aurez Dulcinée, et moi mon argent ; d’ un échelon on vient à deux, et de deux au haut de
aurez Dulcinée, et moi mon argent ; d’un échelon on vient à deux, et de deux au haut de l’arbre ; attendons seulement, et
et moi mon argent ; d’un échelon on vient à deux, et de deux au haut de l’arbre ; attendons seulement, et les alouettes n
moi mon argent ; d’un échelon on vient à deux, et de deux au haut de l’ arbre ; attendons seulement, et les alouettes nous
vient à deux, et de deux au haut de l’arbre ; attendons seulement, et les alouettes nous tomberont toutes rôties dans la bo
tendons seulement, et les alouettes nous tomberont toutes rôties dans la bouche ; nous n’aurons qu’à tirer, la vache est à
us tomberont toutes rôties dans la bouche ; nous n’aurons qu’à tirer, la vache est à nous ; le terme ne vaut pas l’argent 
ties dans la bouche ; nous n’aurons qu’à tirer, la vache est à nous ; le terme ne vaut pas l’argent ; quand j’y serai vous
nous n’aurons qu’à tirer, la vache est à nous ; le terme ne vaut pas l’ argent ; quand j’y serai vous verrez de quel bois
à nous ; le terme ne vaut pas l’argent ; quand j’y serai vous verrez de quel bois je me chauffe ; il ne faut pas jeter le
y serai vous verrez de quel bois je me chauffe ; il ne faut pas jeter le manche après la cognée ; car quand on est mort on
rez de quel bois je me chauffe ; il ne faut pas jeter le manche après la cognée ; car quand on est mort on ne voit goutte 
mort on ne voit goutte ; n’est pas marchand qui toujours gagne ; mais le bon est qu’il n’y aura rien de perdu. On le félic
pas marchand qui toujours gagne ; mais le bon est qu’il n’y aura rien de perdu. On le félicita d’avoir eu une si bonne nou
qui toujours gagne ; mais le bon est qu’il n’y aura rien de perdu. On le félicita d’avoir eu une si bonne nouvelle, et on
gagne ; mais le bon est qu’il n’y aura rien de perdu. On le félicita d’ avoir eu une si bonne nouvelle, et on lui mit en m
ne si bonne nouvelle, et on lui mit en main une bouteille, qu’il vida d’ un seul trait ; cela acheva de le remettre en bonn
i mit en main une bouteille, qu’il vida d’un seul trait ; cela acheva de le remettre en bonne humeur, et on se remit en ch
it en main une bouteille, qu’il vida d’un seul trait ; cela acheva de le remettre en bonne humeur, et on se remit en chemi
eau, nos aventuriers crurent que c’était un nain qui en sonnait. Tout le domestique vint au-devant de la compagnie avec de
que c’était un nain qui en sonnait. Tout le domestique vint au-devant de la compagnie avec des flambeaux, et entre autres
c’était un nain qui en sonnait. Tout le domestique vint au-devant de la compagnie avec des flambeaux, et entre autres Alt
gnie avec des flambeaux, et entre autres Altisidore, qui fit semblant de se pâmer à la vue de Don Quichotte, lequel poursu
e de Don Quichotte, lequel poursuivant son chemin sans faire semblant de la voir, fut arrêté par les deux duchesses ; et c
e Don Quichotte, lequel poursuivant son chemin sans faire semblant de la voir, fut arrêté par les deux duchesses ; et comm
poursuivant son chemin sans faire semblant de la voir, fut arrêté par les deux duchesses ; et comme la comtesse et les Fran
ire semblant de la voir, fut arrêté par les deux duchesses ; et comme la comtesse et les Françaises leur demandèrent ce qu
la voir, fut arrêté par les deux duchesses ; et comme la comtesse et les Françaises leur demandèrent ce que c’était que ce
e et les Françaises leur demandèrent ce que c’était que cet accident, la duchesse de Médoc leur dit que cette demoiselle m
accident, la duchesse de Médoc leur dit que cette demoiselle mourait d’ amour pour l’incomparable chevalier des Lions, don
duchesse de Médoc leur dit que cette demoiselle mourait d’amour pour l’ incomparable chevalier des Lions, dont elle n’avai
our l’incomparable chevalier des Lions, dont elle n’avait pu ébranler la fidélité qu’il avait promise à la princesse Dulci
ions, dont elle n’avait pu ébranler la fidélité qu’il avait promise à la princesse Dulcinée. Elles plaignirent toutes cett
e Dulcinée. Elles plaignirent toutes cette pauvre fille, et blâmèrent la cruauté du chevalier. Pardi, dit effrontément San
revenir dans ce moment, regarda Don Quichotte avec fureur, et Sancho d’ un air tout attendri ; elle lui tendit la main, et
hotte avec fureur, et Sancho d’un air tout attendri ; elle lui tendit la main, et il la prit sans façon de la sienne et la
ur, et Sancho d’un air tout attendri ; elle lui tendit la main, et il la prit sans façon de la sienne et la baisa. Elle lu
air tout attendri ; elle lui tendit la main, et il la prit sans façon de la sienne et la baisa. Elle lui serra celle qu’el
i ; elle lui tendit la main, et il la prit sans façon de la sienne et la baisa. Elle lui serra celle qu’elle tenait, et le
çon de la sienne et la baisa. Elle lui serra celle qu’elle tenait, et le regarda languissamment, comme voulant lui dire qu
nt, comme voulant lui dire quelque chose. Cela donna au brutal écuyer l’ effronterie de lui dire tout bas des paroles qui l
ant lui dire quelque chose. Cela donna au brutal écuyer l’effronterie de lui dire tout bas des paroles qui la firent rougi
a au brutal écuyer l’effronterie de lui dire tout bas des paroles qui la firent rougir, et ensuite elle le regarda en sour
e lui dire tout bas des paroles qui la firent rougir, et ensuite elle le regarda en souriant. Dès le soir même elle lui fi
les qui la firent rougir, et ensuite elle le regarda en souriant. Dès le soir même elle lui fit présent en cachette de deu
egarda en souriant. Dès le soir même elle lui fit présent en cachette de deux chemises parfumées, de deux fraises et d’un
oir même elle lui fit présent en cachette de deux chemises parfumées, de deux fraises et d’un bouquet de plumes pour mettr
it présent en cachette de deux chemises parfumées, de deux fraises et d’ un bouquet de plumes pour mettre à son chapeau, et
cachette de deux chemises parfumées, de deux fraises et d’un bouquet de plumes pour mettre à son chapeau, et lui dit quel
mettre à son chapeau, et lui dit quelques douceurs. Sancho crut tout de bon que cette fille ne pouvant rien avancer auprè
uvant rien avancer auprès de son maître, se rabattait sur lui. Il eut le front de lui demander la permission d’aller la tr
n avancer auprès de son maître, se rabattait sur lui. Il eut le front de lui demander la permission d’aller la trouver seu
de son maître, se rabattait sur lui. Il eut le front de lui demander la permission d’aller la trouver seule dans sa chamb
, se rabattait sur lui. Il eut le front de lui demander la permission d’ aller la trouver seule dans sa chambre. Elle lui r
attait sur lui. Il eut le front de lui demander la permission d’aller la trouver seule dans sa chambre. Elle lui répondit
’aller la trouver seule dans sa chambre. Elle lui répondit qu’elle ne le pouvait pas cette nuit-là, parce qu’elle ne couch
là, parce qu’elle ne couchait pas seule ; mais que s’il voulait venir le lendemain dans une chambre qu’elle lui indiqua au
, où elle irait coucher sans compagne, sous prétexte de maladie, elle le recevrait de son mieux, et qu’il lui ferait plais
it coucher sans compagne, sous prétexte de maladie, elle le recevrait de son mieux, et qu’il lui ferait plaisir ; elle ajo
naîtrait lorsqu’elle ouvrirait sa jalousie, et lui recommanda surtout le secret, et de ne point faire de bruit. Le brutal
u’elle ouvrirait sa jalousie, et lui recommanda surtout le secret, et de ne point faire de bruit. Le brutal qui brûlait da
a jalousie, et lui recommanda surtout le secret, et de ne point faire de bruit. Le brutal qui brûlait dans son âme, la rem
, et lui recommanda surtout le secret, et de ne point faire de bruit. Le brutal qui brûlait dans son âme, la remercia, bie
t, et de ne point faire de bruit. Le brutal qui brûlait dans son âme, la remercia, bien résolu de profiter de ses avances,
e bruit. Le brutal qui brûlait dans son âme, la remercia, bien résolu de profiter de ses avances, et se mit le lendemain s
brutal qui brûlait dans son âme, la remercia, bien résolu de profiter de ses avances, et se mit le lendemain sur son propr
n âme, la remercia, bien résolu de profiter de ses avances, et se mit le lendemain sur son propre, sans non plus songer au
n’avait point été chevalier errant. Cyd Ruy Gomez dit qu’il eut assez de délicatesse pour attendre avec impatience l’heure
omez dit qu’il eut assez de délicatesse pour attendre avec impatience l’ heure du rendez-vous, et que quoiqu’il passât la j
endre avec impatience l’heure du rendez-vous, et que quoiqu’il passât la journée à boire, il ne laissa pas de la trouver f
ez-vous, et que quoiqu’il passât la journée à boire, il ne laissa pas de la trouver fort longue. Don Quichotte qui avait e
vous, et que quoiqu’il passât la journée à boire, il ne laissa pas de la trouver fort longue. Don Quichotte qui avait ente
rafaragaramus avait dit que dans quatre jours il délivrerait Dulcinée d’ enchantement, était dans l’impatience de voir la f
dans quatre jours il délivrerait Dulcinée d’enchantement, était dans l’ impatience de voir la fin du terme ; mais comme on
jours il délivrerait Dulcinée d’enchantement, était dans l’impatience de voir la fin du terme ; mais comme on n’avait pas
délivrerait Dulcinée d’enchantement, était dans l’impatience de voir la fin du terme ; mais comme on n’avait pas encore t
n’avait pas encore tout préparé, il fallut malgré lui qu’il attendît. Les Français et les autres passèrent cette première j
re tout préparé, il fallut malgré lui qu’il attendît. Les Français et les autres passèrent cette première journée à visiter
Les Français et les autres passèrent cette première journée à visiter le château du duc de Médoc, et à se promener dans so
ner dans son jardin. Il était beau et vaste, et ils n’eurent pas plus de temps qu’il ne leur en fallait pour le parcourir
aste, et ils n’eurent pas plus de temps qu’il ne leur en fallait pour le parcourir jusqu’au souper, pendant lequel on parl
en fallait pour le parcourir jusqu’au souper, pendant lequel on parla d’ Alti-sidore, et après l’avoir plainte d’une passio
urir jusqu’au souper, pendant lequel on parla d’Alti-sidore, et après l’ avoir plainte d’une passion si mal reconnue, la du
uper, pendant lequel on parla d’Alti-sidore, et après l’avoir plainte d’ une passion si mal reconnue, la duchesse de Médoc
’Alti-sidore, et après l’avoir plainte d’une passion si mal reconnue, la duchesse de Médoc ajouta, que cette pauvre fille
, la duchesse de Médoc ajouta, que cette pauvre fille s’était séparée de toute compagnie, et l’avait priée de souffrir qu’
ajouta, que cette pauvre fille s’était séparée de toute compagnie, et l’ avait priée de souffrir qu’elle se retirât seule d
tte pauvre fille s’était séparée de toute compagnie, et l’avait priée de souffrir qu’elle se retirât seule dans une chambr
er cette grâce. Je laisse à penser au lecteur quels étaient pour lors les sentiments du héros de la Manche et ceux de son é
e à penser au lecteur quels étaient pour lors les sentiments du héros de la Manche et ceux de son écuyer. Chacun s’étant r
penser au lecteur quels étaient pour lors les sentiments du héros de la Manche et ceux de son écuyer. Chacun s’étant reti
quels étaient pour lors les sentiments du héros de la Manche et ceux de son écuyer. Chacun s’étant retiré, Sancho qui ava
Manche et ceux de son écuyer. Chacun s’étant retiré, Sancho qui avait la puce à l’oreille, laissa coucher son maître, et s
ceux de son écuyer. Chacun s’étant retiré, Sancho qui avait la puce à l’ oreille, laissa coucher son maître, et sortit de l
o qui avait la puce à l’oreille, laissa coucher son maître, et sortit de la chambre sitôt qu’il le vit endormi. Il alla se
ui avait la puce à l’oreille, laissa coucher son maître, et sortit de la chambre sitôt qu’il le vit endormi. Il alla se pr
eille, laissa coucher son maître, et sortit de la chambre sitôt qu’il le vit endormi. Il alla se promener dans le parc jus
it de la chambre sitôt qu’il le vit endormi. Il alla se promener dans le parc jusqu’à l’heure du rendez-vous ; il voyait t
sitôt qu’il le vit endormi. Il alla se promener dans le parc jusqu’à l’ heure du rendez-vous ; il voyait toujours de la lu
ener dans le parc jusqu’à l’heure du rendez-vous ; il voyait toujours de la lumière dans la chambre d’Altisidore, et comme
r dans le parc jusqu’à l’heure du rendez-vous ; il voyait toujours de la lumière dans la chambre d’Altisidore, et comme il
usqu’à l’heure du rendez-vous ; il voyait toujours de la lumière dans la chambre d’Altisidore, et comme il en vit enfin ou
ure du rendez-vous ; il voyait toujours de la lumière dans la chambre d’ Altisidore, et comme il en vit enfin ouvrir la jal
lumière dans la chambre d’Altisidore, et comme il en vit enfin ouvrir la jalousie, il courut à ce signal ; mais il ne put
vit enfin ouvrir la jalousie, il courut à ce signal ; mais il ne put le faire si doucement qu’il ne fût entendu de deux g
ce signal ; mais il ne put le faire si doucement qu’il ne fût entendu de deux gros chiens qu’on avait lâchés exprès pour l
n avait lâchés exprès pour lui faire les premières civilités. Ceux-ci le saisirent aux fesses et aux jambes d’une cruelle
es premières civilités. Ceux-ci le saisirent aux fesses et aux jambes d’ une cruelle manière : il commençait à se repentir
ses et aux jambes d’une cruelle manière : il commençait à se repentir de son incontinence, et allait crier au secours, si
allait crier au secours, si Altisidore, qui était descendue au-devant de lui, et qui était connue de ces chiens, ne leur a
Altisidore, qui était descendue au-devant de lui, et qui était connue de ces chiens, ne leur avait fait lâcher prise, et n
ui était connue de ces chiens, ne leur avait fait lâcher prise, et ne l’ eût prié de ne faire aucun bruit crainte d’exposer
nnue de ces chiens, ne leur avait fait lâcher prise, et ne l’eût prié de ne faire aucun bruit crainte d’exposer sa réputat
t fait lâcher prise, et ne l’eût prié de ne faire aucun bruit crainte d’ exposer sa réputation. Il la suivit dans sa chambr
’eût prié de ne faire aucun bruit crainte d’exposer sa réputation. Il la suivit dans sa chambre, où il trouva qu’elle lui
re, où il trouva qu’elle lui avait préparé une collation fort propre. Le brutal voulait d’abord venir à la conclusion ; ma
préparé une collation fort propre. Le brutal voulait d’abord venir à la conclusion ; mais la belle Altisidore lui dit que
n fort propre. Le brutal voulait d’abord venir à la conclusion ; mais la belle Altisidore lui dit que ce ne serait qu’aprè
e, où il dit à Altisidore mille effronteries, et fit mille railleries de la sagesse de son maître qu’il traitait de ridicu
où il dit à Altisidore mille effronteries, et fit mille railleries de la sagesse de son maître qu’il traitait de ridicule
Altisidore mille effronteries, et fit mille railleries de la sagesse de son maître qu’il traitait de ridicule et de bêtis
s, et fit mille railleries de la sagesse de son maître qu’il traitait de ridicule et de bêtise. Enfin Altisidore se jeta s
railleries de la sagesse de son maître qu’il traitait de ridicule et de bêtise. Enfin Altisidore se jeta sur son lit, et
e bêtise. Enfin Altisidore se jeta sur son lit, et Sancho qui croyait de bonne foi y aller prendre sa place se mit en devo
ho qui croyait de bonne foi y aller prendre sa place se mit en devoir de la suivre ; mais le lit fut tout d’un coup élevé
qui croyait de bonne foi y aller prendre sa place se mit en devoir de la suivre ; mais le lit fut tout d’un coup élevé au
nne foi y aller prendre sa place se mit en devoir de la suivre ; mais le lit fut tout d’un coup élevé au haut du plancher
prendre sa place se mit en devoir de la suivre ; mais le lit fut tout d’ un coup élevé au haut du plancher où il se perdit,
ancher où il se perdit, et Sancho qui était à moitié dessus lorsqu’on l’ avait enlevé avait été poussé à terre, où il avait
où il avait fait une rude chute dont il fut relevé par quatre figures d’ anges vêtus de blanc et de bleu, ayant des ailes d
it une rude chute dont il fut relevé par quatre figures d’anges vêtus de blanc et de bleu, ayant des ailes de même couleur
chute dont il fut relevé par quatre figures d’anges vêtus de blanc et de bleu, ayant des ailes de même couleur. Ils le liè
anges vêtus de blanc et de bleu, ayant des ailes de même couleur. Ils le lièrent comme un criminel, lui mirent un bâillon,
comme un criminel, lui mirent un bâillon, après quoi ils lui ôtèrent de dessus le corps l’habit et la chemise, et à grand
criminel, lui mirent un bâillon, après quoi ils lui ôtèrent de dessus le corps l’habit et la chemise, et à grands coups de
lui mirent un bâillon, après quoi ils lui ôtèrent de dessus le corps l’ habit et la chemise, et à grands coups de verge do
un bâillon, après quoi ils lui ôtèrent de dessus le corps l’habit et la chemise, et à grands coups de verge dont ils le f
i ôtèrent de dessus le corps l’habit et la chemise, et à grands coups de verge dont ils le frappaient par mesure, ils le m
s le corps l’habit et la chemise, et à grands coups de verge dont ils le frappaient par mesure, ils le mirent en un moment
se, et à grands coups de verge dont ils le frappaient par mesure, ils le mirent en un moment tout en sang. Après l’avoir s
frappaient par mesure, ils le mirent en un moment tout en sang. Après l’ avoir si bien étrillé, ils le portèrent dans les f
mirent en un moment tout en sang. Après l’avoir si bien étrillé, ils le portèrent dans les fossés du château, où après l’
nt tout en sang. Après l’avoir si bien étrillé, ils le portèrent dans les fossés du château, où après l’avoir assis sur une
i bien étrillé, ils le portèrent dans les fossés du château, où après l’ avoir assis sur une pierre, ils le lièrent à un pi
ans les fossés du château, où après l’avoir assis sur une pierre, ils le lièrent à un pieu et le laissèrent dans l’eau jus
u, où après l’avoir assis sur une pierre, ils le lièrent à un pieu et le laissèrent dans l’eau jusques au col ; afin, lui
assis sur une pierre, ils le lièrent à un pieu et le laissèrent dans l’ eau jusques au col ; afin, lui dirent-ils, d’étein
eu et le laissèrent dans l’eau jusques au col ; afin, lui dirent-ils, d’ éteindre les feux de la concupiscence. Le malheure
issèrent dans l’eau jusques au col ; afin, lui dirent-ils, d’éteindre les feux de la concupiscence. Le malheureux pécheur y
dans l’eau jusques au col ; afin, lui dirent-ils, d’éteindre les feux de la concupiscence. Le malheureux pécheur y demeura
s l’eau jusques au col ; afin, lui dirent-ils, d’éteindre les feux de la concupiscence. Le malheureux pécheur y demeura ju
col ; afin, lui dirent-ils, d’éteindre les feux de la concupiscence. Le malheureux pécheur y demeura jusqu’à ce que son m
et alla par hasard du côté où était son malheureux écuyer tout transi de froid. Il le reconnut, le délia, lui ôta le bâill
asard du côté où était son malheureux écuyer tout transi de froid. Il le reconnut, le délia, lui ôta le bâillon et lui dem
où était son malheureux écuyer tout transi de froid. Il le reconnut, le délia, lui ôta le bâillon et lui demanda qui l’av
eureux écuyer tout transi de froid. Il le reconnut, le délia, lui ôta le bâillon et lui demanda qui l’avait mis là, et lui
roid. Il le reconnut, le délia, lui ôta le bâillon et lui demanda qui l’ avait mis là, et lui avait si bien moucheté le cor
llon et lui demanda qui l’avait mis là, et lui avait si bien moucheté le corps et les épaules. Sancho plus mort que vif le
demanda qui l’avait mis là, et lui avait si bien moucheté le corps et les épaules. Sancho plus mort que vif le prit quelque
it si bien moucheté le corps et les épaules. Sancho plus mort que vif le prit quelque temps pour un fantôme, mais l’ayant
Sancho plus mort que vif le prit quelque temps pour un fantôme, mais l’ ayant enfin reconnu il se rassura, et avec des sou
il se rassura, et avec des soupirs très vifs, ou plutôt un cliquetis de dents extraordinaire, il lui conta toute son aven
xtraordinaire, il lui conta toute son aventure. Notre héros qui était la continence même, ne le plaignit que fort peu, et
onta toute son aventure. Notre héros qui était la continence même, ne le plaignit que fort peu, et lui dit au contraire qu
ntraire qu’il n’avait que ce qu’il méritait, qu’il devait se souvenir de ce que leur avait attiré l’envie qui avait pris à
qu’il méritait, qu’il devait se souvenir de ce que leur avait attiré l’ envie qui avait pris à Rossinante de faire l’amour
venir de ce que leur avait attiré l’envie qui avait pris à Rossinante de faire l’amour, et de quelle manière les Yangois a
ce que leur avait attiré l’envie qui avait pris à Rossinante de faire l’ amour, et de quelle manière les Yangois avaient ch
avait attiré l’envie qui avait pris à Rossinante de faire l’amour, et de quelle manière les Yangois avaient châtié sur leu
ie qui avait pris à Rossinante de faire l’amour, et de quelle manière les Yangois avaient châtié sur leurs personnes l’inco
, et de quelle manière les Yangois avaient châtié sur leurs personnes l’ incontinence d’un cheval, et conjecturer par là qu
manière les Yangois avaient châtié sur leurs personnes l’incontinence d’ un cheval, et conjecturer par là que ce serait bie
en pis quand ils voudraient eux-mêmes se laisser aller aux tentations de la chair. Tu devais prendre exemple sur moi, ajou
pis quand ils voudraient eux-mêmes se laisser aller aux tentations de la chair. Tu devais prendre exemple sur moi, ajouta-
sur moi, ajouta-t-il, quand tu as vu avec quelle froideur j’ai rebuté les marques d’amour de cette fille. Ne sais-tu pas qu
uta-t-il, quand tu as vu avec quelle froideur j’ai rebuté les marques d’ amour de cette fille. Ne sais-tu pas qu’un chevali
, quand tu as vu avec quelle froideur j’ai rebuté les marques d’amour de cette fille. Ne sais-tu pas qu’un chevalier erran
mon enfant, il faut prendre ton mal en patience, et ne faire semblant de rien, parce qu’on se moquerait de toi, et que Mon
l en patience, et ne faire semblant de rien, parce qu’on se moquerait de toi, et que Monsieur le duc et Madame la duchesse
re semblant de rien, parce qu’on se moquerait de toi, et que Monsieur le duc et Madame la duchesse seraient choqués, s’ils
en, parce qu’on se moquerait de toi, et que Monsieur le duc et Madame la duchesse seraient choqués, s’ils savaient que tu
impuretés. Ne sais-tu pas bien qu’il y a des démons qui gardent tous les trésors, et devais-tu douter qu’il n’y en ait de
ns qui gardent tous les trésors, et devais-tu douter qu’il n’y en ait de commis à la garde de l’honneur d’Altisidore que t
nt tous les trésors, et devais-tu douter qu’il n’y en ait de commis à la garde de l’honneur d’Altisidore que tu voulais ra
es trésors, et devais-tu douter qu’il n’y en ait de commis à la garde de l’honneur d’Altisidore que tu voulais ravir ? Tu
trésors, et devais-tu douter qu’il n’y en ait de commis à la garde de l’ honneur d’Altisidore que tu voulais ravir ? Tu en
t devais-tu douter qu’il n’y en ait de commis à la garde de l’honneur d’ Altisidore que tu voulais ravir ? Tu en es quitte
ur d’Altisidore que tu voulais ravir ? Tu en es quitte pour des coups de verge et pour avoir été rafraîchi ; tout cela ne
bien, pourvu que tu en fasses un bon usage. Je te conseille seulement de te tenir couché pour toute la journée, sous préte
un bon usage. Je te conseille seulement de te tenir couché pour toute la journée, sous prétexte d’indisposition, aussi bie
lle seulement de te tenir couché pour toute la journée, sous prétexte d’ indisposition, aussi bien ne vois-je pas que tu te
e portes trop bien. Sancho qui n’en pouvait plus, et qui se repentait d’ avoir voulu faire une mauvaise action, convenait p
e que son maître avait raison, et contre son ordinaire n’osait ouvrir la bouche. Don Quichotte alla lui quérir du linge et
du linge et son habit qui avait été rapporté dans sa chambre par art de nécromancie, et le ramena avec lui plus honteux q
bit qui avait été rapporté dans sa chambre par art de nécromancie, et le ramena avec lui plus honteux qu’il n’avait été de
de nécromancie, et le ramena avec lui plus honteux qu’il n’avait été de sa vie. En entrant ils entendirent de grandes acc
plus honteux qu’il n’avait été de sa vie. En entrant ils entendirent de grandes acclamations, et virent tous les gens du
e. En entrant ils entendirent de grandes acclamations, et virent tous les gens du château qui firent les étonnés. Ils voulu
e grandes acclamations, et virent tous les gens du château qui firent les étonnés. Ils voulurent passer outre sans en deman
u qui firent les étonnés. Ils voulurent passer outre sans en demander la cause ; mais la duchesse les retint malgré eux. A
étonnés. Ils voulurent passer outre sans en demander la cause ; mais la duchesse les retint malgré eux. Ah, Seigneur chev
s voulurent passer outre sans en demander la cause ; mais la duchesse les retint malgré eux. Ah, Seigneur chevalier, dit-el
esse les retint malgré eux. Ah, Seigneur chevalier, dit-elle au héros de la Manche, nous avons besoin de vous pour la pauv
e les retint malgré eux. Ah, Seigneur chevalier, dit-elle au héros de la Manche, nous avons besoin de vous pour la pauvre
Seigneur chevalier, dit-elle au héros de la Manche, nous avons besoin de vous pour la pauvre Altisidore ; elle a été empor
alier, dit-elle au héros de la Manche, nous avons besoin de vous pour la pauvre Altisidore ; elle a été emportée cette nui
in de vous pour la pauvre Altisidore ; elle a été emportée cette nuit de son lit jusque dans l’étang du château où elle a
re Altisidore ; elle a été emportée cette nuit de son lit jusque dans l’ étang du château où elle a pensé mourir de frayeur
nuit de son lit jusque dans l’étang du château où elle a pensé mourir de frayeur et de froid : les enchanteurs qui l’ont p
t jusque dans l’étang du château où elle a pensé mourir de frayeur et de froid : les enchanteurs qui l’ont persécutée sans
ns l’étang du château où elle a pensé mourir de frayeur et de froid : les enchanteurs qui l’ont persécutée sans doute à cau
u où elle a pensé mourir de frayeur et de froid : les enchanteurs qui l’ ont persécutée sans doute à cause qu’elle vous aim
nchanteurs qui l’ont persécutée sans doute à cause qu’elle vous aime, l’ ont traitée avec la dernière rigueur, elle est tou
aime, l’ont traitée avec la dernière rigueur, elle est toute déchirée de coups de fouet, et on vient de la remettre dans s
nt traitée avec la dernière rigueur, elle est toute déchirée de coups de fouet, et on vient de la remettre dans sa premièr
re rigueur, elle est toute déchirée de coups de fouet, et on vient de la remettre dans sa première chambre plus morte que
ant ? — Madame, répondit Don Quichotte avec un air froid à glacer, et d’ un ton tout magistral, si Altisidore avait été bie
ton tout magistral, si Altisidore avait été bien sage dans son cœur, les enchanteurs qui l’ont maltraitée auraient été ses
si Altisidore avait été bien sage dans son cœur, les enchanteurs qui l’ ont maltraitée auraient été ses défenseurs, et non
on pas ses bourreaux ; elle n’a que ce qu’elle mérite, et elle a tort de me demander vengeance d’eux, puisque j’aurais fai
le n’a que ce qu’elle mérite, et elle a tort de me demander vengeance d’ eux, puisque j’aurais fait moi-même ce qu’ils ont
d’eux, puisque j’aurais fait moi-même ce qu’ils ont fait ; Dieu bénit les bonnes intentions et punit toujours les mauvaises
qu’ils ont fait ; Dieu bénit les bonnes intentions et punit toujours les mauvaises ; permettez-moi de ne vous en pas dire
les bonnes intentions et punit toujours les mauvaises ; permettez-moi de ne vous en pas dire davantage ; elle peut s’expli
r passa outre après ce discours avec son triste écuyer, qui crut tout de bon qu’Altisidore avait eu le même sort que lui,
s avec son triste écuyer, qui crut tout de bon qu’Altisidore avait eu le même sort que lui, dans la pensée qu’elle avait e
ui crut tout de bon qu’Altisidore avait eu le même sort que lui, dans la pensée qu’elle avait eu la même mauvaise intentio
sidore avait eu le même sort que lui, dans la pensée qu’elle avait eu la même mauvaise intention. Ceci fut encore une nouv
t eu la même mauvaise intention. Ceci fut encore une nouvelle matière de sermon, que le triste et fustigé Sancho écoutait
uvaise intention. Ceci fut encore une nouvelle matière de sermon, que le triste et fustigé Sancho écoutait avec plus de do
matière de sermon, que le triste et fustigé Sancho écoutait avec plus de docilité qu’il n’avait fait de sa vie ; mais enfi
e et fustigé Sancho écoutait avec plus de docilité qu’il n’avait fait de sa vie ; mais enfin son maître ayant cessé de par
lité qu’il n’avait fait de sa vie ; mais enfin son maître ayant cessé de parler, parce qu’il n’en pouvait plus de la gorge
enfin son maître ayant cessé de parler, parce qu’il n’en pouvait plus de la gorge, Sancho reprit la parole et avoua qu’il
in son maître ayant cessé de parler, parce qu’il n’en pouvait plus de la gorge, Sancho reprit la parole et avoua qu’il ava
é de parler, parce qu’il n’en pouvait plus de la gorge, Sancho reprit la parole et avoua qu’il avait tort d’avoir tenté Al
t plus de la gorge, Sancho reprit la parole et avoua qu’il avait tort d’ avoir tenté Altisidore, qu’il savait bien qu’il su
é Altisidore, qu’il savait bien qu’il suffisait pour perdre une fille de lui dire une fois qu’on l’aime, parce qu’après ce
bien qu’il suffisait pour perdre une fille de lui dire une fois qu’on l’ aime, parce qu’après cela le diable le lui répète
rdre une fille de lui dire une fois qu’on l’aime, parce qu’après cela le diable le lui répète sans cesse ; et ma foi, Mons
ille de lui dire une fois qu’on l’aime, parce qu’après cela le diable le lui répète sans cesse ; et ma foi, Monsieur, pour
le lui répète sans cesse ; et ma foi, Monsieur, poursuivit-il, toutes les filles et les femmes en sont là logées ; elles fo
sans cesse ; et ma foi, Monsieur, poursuivit-il, toutes les filles et les femmes en sont là logées ; elles font toutes là-d
filles et les femmes en sont là logées ; elles font toutes là-dessus les saintes mitouches ; mais les brebis du bon Dieu o
là logées ; elles font toutes là-dessus les saintes mitouches ; mais les brebis du bon Dieu ont beau être gardées et compt
ches ; mais les brebis du bon Dieu ont beau être gardées et comptées, le diable trouve toujours le secret d’en tondre quel
bon Dieu ont beau être gardées et comptées, le diable trouve toujours le secret d’en tondre quelqu’une s’il ne l’emporte p
nt beau être gardées et comptées, le diable trouve toujours le secret d’ en tondre quelqu’une s’il ne l’emporte pas tout à
s, le diable trouve toujours le secret d’en tondre quelqu’une s’il ne l’ emporte pas tout à fait ; en un mot une étincelle
incelle fait un grand brasier, et fille qui jase avec un amant enfile la mère Gaudichon, comme un aveugle son oraison ; ma
n amant enfile la mère Gaudichon, comme un aveugle son oraison ; mais le jeu n’en vaut pas la chandelle, et s’il ne faut q
e Gaudichon, comme un aveugle son oraison ; mais le jeu n’en vaut pas la chandelle, et s’il ne faut qu’un petit caillou po
verser une charrette, un fromage n’est pas longtemps entier quand on le laisse guigner au chat, et de nuit tous chats son
age n’est pas longtemps entier quand on le laisse guigner au chat, et de nuit tous chats sont gris. — Tu seras toujours fa
r au chat, et de nuit tous chats sont gris. — Tu seras toujours farci de proverbes, lui dit son maître. — Oh bien, reprit
e proverbes, lui dit son maître. — Oh bien, reprit Sancho, je consens d’ aller rôtir des châtaignes en enfer si j’ai jamais
je consens d’aller rôtir des châtaignes en enfer si j’ai jamais rien de commun avec aucune fille ni femme que la mienne,
cune fille ni femme que la mienne, et je recevrai Altisidore en fille de bonne maison, si elle me vient davantage rompre l
ltisidore en fille de bonne maison, si elle me vient davantage rompre la tête. Son maître le laissa ; et comme il avait pa
e bonne maison, si elle me vient davantage rompre la tête. Son maître le laissa ; et comme il avait passé une fort mauvais
t et s’endormit aussi tranquillement que s’il ne lui fut rien arrivé. Les prétendus esprits qui l’avaient si bien régalé ét
quillement que s’il ne lui fut rien arrivé. Les prétendus esprits qui l’ avaient si bien régalé étaient le bachelier Samson
en arrivé. Les prétendus esprits qui l’avaient si bien régalé étaient le bachelier Samson Carasco, le barbier, le capitain
its qui l’avaient si bien régalé étaient le bachelier Samson Carasco, le barbier, le capitaine Bracamont et Ginès de Passa
aient si bien régalé étaient le bachelier Samson Carasco, le barbier, le capitaine Bracamont et Ginès de Passamont, qui av
er, le capitaine Bracamont et Ginès de Passamont, qui avaient inventé la manière d’enlever le lit d’Altisidore. Sancho se
taine Bracamont et Ginès de Passamont, qui avaient inventé la manière d’ enlever le lit d’Altisidore. Sancho se leva le soi
amont et Ginès de Passamont, qui avaient inventé la manière d’enlever le lit d’Altisidore. Sancho se leva le soir et vint
t Ginès de Passamont, qui avaient inventé la manière d’enlever le lit d’ Altisidore. Sancho se leva le soir et vint souper
ient inventé la manière d’enlever le lit d’Altisidore. Sancho se leva le soir et vint souper avec toute la compagnie qui l
le lit d’Altisidore. Sancho se leva le soir et vint souper avec toute la compagnie qui le questionna sur son absence ; mai
re. Sancho se leva le soir et vint souper avec toute la compagnie qui le questionna sur son absence ; mais il n’eut garde
la compagnie qui le questionna sur son absence ; mais il n’eut garde de rien dire, et on ne parla pas plus d’Altisidore q
n absence ; mais il n’eut garde de rien dire, et on ne parla pas plus d’ Altisidore que si elle n’avait jamais été au monde
nt enseveli dans ses rêveries ne disait pas un mot, en fut retiré par les félicitations qu’on lui adressa sur le désenchant
pas un mot, en fut retiré par les félicitations qu’on lui adressa sur le désenchantement de la princesse Dulcinée, et sur
retiré par les félicitations qu’on lui adressa sur le désenchantement de la princesse Dulcinée, et sur le plaisir qu’il au
iré par les félicitations qu’on lui adressa sur le désenchantement de la princesse Dulcinée, et sur le plaisir qu’il aurai
n lui adressa sur le désenchantement de la princesse Dulcinée, et sur le plaisir qu’il aurait de rendre au jour une person
enchantement de la princesse Dulcinée, et sur le plaisir qu’il aurait de rendre au jour une personne si belle et si parfai
qu’il aurait de rendre au jour une personne si belle et si parfaite. Le duc dit qu’il en voulait faire les noces, et que
e personne si belle et si parfaite. Le duc dit qu’il en voulait faire les noces, et que pour cet effet il ferait publier un
re les noces, et que pour cet effet il ferait publier un tournoi avec le plus de magnificence qu’il se pourrait, tant pour
oces, et que pour cet effet il ferait publier un tournoi avec le plus de magnificence qu’il se pourrait, tant pour rendre
rnoi avec le plus de magnificence qu’il se pourrait, tant pour rendre la fête plus belle, que pour honorer en même temps u
e plus belle, que pour honorer en même temps une beauté incomparable, la fleur et l’élite de toute la Chevalerie errante.
, que pour honorer en même temps une beauté incomparable, la fleur et l’ élite de toute la Chevalerie errante. Tout le mond
ur honorer en même temps une beauté incomparable, la fleur et l’élite de toute la Chevalerie errante. Tout le monde lui ap
r en même temps une beauté incomparable, la fleur et l’élite de toute la Chevalerie errante. Tout le monde lui applaudit,
e toute la Chevalerie errante. Tout le monde lui applaudit, et chacun le pria de donner les ordres pour l’accomplissement
la Chevalerie errante. Tout le monde lui applaudit, et chacun le pria de donner les ordres pour l’accomplissement d’un hym
rie errante. Tout le monde lui applaudit, et chacun le pria de donner les ordres pour l’accomplissement d’un hyménée si ill
t le monde lui applaudit, et chacun le pria de donner les ordres pour l’ accomplissement d’un hyménée si illustre. Notre hé
laudit, et chacun le pria de donner les ordres pour l’accomplissement d’ un hyménée si illustre. Notre héros ne se sentait
complissement d’un hyménée si illustre. Notre héros ne se sentait pas d’ aise, et Sancho qui avait toujours sa bourse en tê
t Sancho qui avait toujours sa bourse en tête, dit qu’il voudrait que la chose fût déjà faite et avoir rattrapé son argent
it que la chose fût déjà faite et avoir rattrapé son argent. On passa la soirée fort agréablement ; après quoi nos deux ch
rent dans leur appartement, non pour dormir, car ils ne purent fermer l’ œil de toute la nuit, mais pour s’entretenir des g
ans leur appartement, non pour dormir, car ils ne purent fermer l’œil de toute la nuit, mais pour s’entretenir des grandes
appartement, non pour dormir, car ils ne purent fermer l’œil de toute la nuit, mais pour s’entretenir des grandes choses q
is pour s’entretenir des grandes choses qui devaient bientôt arriver. Le lendemain ils sortirent avec les autres pour alle
choses qui devaient bientôt arriver. Le lendemain ils sortirent avec les autres pour aller à la chasse. On leur demanda à
ntôt arriver. Le lendemain ils sortirent avec les autres pour aller à la chasse. On leur demanda à quel dessein ils s’étai
manda à quel dessein ils s’étaient armés, puisqu’ils n’allaient faire la guerre qu’à des perdrix et à des lapins. Don Quic
et à des lapins. Don Quichotte répondit pour tous deux, que des gens de leur profession devaient toujours être en état de
deux, que des gens de leur profession devaient toujours être en état de mettre à fin les aventures, et que peut-être l’en
ens de leur profession devaient toujours être en état de mettre à fin les aventures, et que peut-être l’enchanteur Freston
toujours être en état de mettre à fin les aventures, et que peut-être l’ enchanteur Freston était là autour, qui ne chercha
qu’à leur faire pièce. On ne leur en demanda pas davantage, et toute la compagnie, c’est-à-dire les ducs et le comte espa
ne leur en demanda pas davantage, et toute la compagnie, c’est-à-dire les ducs et le comte espagnols, et les deux Français
emanda pas davantage, et toute la compagnie, c’est-à-dire les ducs et le comte espagnols, et les deux Français prirent le
t toute la compagnie, c’est-à-dire les ducs et le comte espagnols, et les deux Français prirent le chemin de la plaine ; on
t-à-dire les ducs et le comte espagnols, et les deux Français prirent le chemin de la plaine ; on chassa tout le matin ave
es ducs et le comte espagnols, et les deux Français prirent le chemin de la plaine ; on chassa tout le matin avec assez de
ducs et le comte espagnols, et les deux Français prirent le chemin de la plaine ; on chassa tout le matin avec assez de bo
e espagnols, et les deux Français prirent le chemin de la plaine ; on chassa tout le matin avec assez de bonheur, et le soleil
et les deux Français prirent le chemin de la plaine ; on chassa tout le matin avec assez de bonheur, et le soleil commenç
s prirent le chemin de la plaine ; on chassa tout le matin avec assez de bonheur, et le soleil commençant à être ardent, o
emin de la plaine ; on chassa tout le matin avec assez de bonheur, et le soleil commençant à être ardent, on prit le chemi
avec assez de bonheur, et le soleil commençant à être ardent, on prit le chemin d’un petit bois pour se mettre à l’ombre.
de bonheur, et le soleil commençant à être ardent, on prit le chemin d’ un petit bois pour se mettre à l’ombre.
ant à être ardent, on prit le chemin d’un petit bois pour se mettre à l’ ombre.
4 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »
Chapitre LI. Le jaloux trompé Histoire Pour ne point causer d
Chapitre LI. Le jaloux trompé Histoire Pour ne point causer de scandale, vous me permettrez de vous cacher le no
mpé Histoire Pour ne point causer de scandale, vous me permettrez de vous cacher le nom des gens à qui l’aventure que
Pour ne point causer de scandale, vous me permettrez de vous cacher le nom des gens à qui l’aventure que je vas dire est
de scandale, vous me permettrez de vous cacher le nom des gens à qui l’ aventure que je vas dire est arrivée, et même le l
le nom des gens à qui l’aventure que je vas dire est arrivée, et même le lieu et la province où elle s’est passée, il suff
gens à qui l’aventure que je vas dire est arrivée, et même le lieu et la province où elle s’est passée, il suffit que ce s
province où elle s’est passée, il suffit que ce soit en France et que le héros soit français. Je le nommerai Sotain. C’éta
ée, il suffit que ce soit en France et que le héros soit français. Je le nommerai Sotain. C’était un homme qui avait de la
éros soit français. Je le nommerai Sotain. C’était un homme qui avait de la qualité, beaucoup de bien et sans contredit du
s soit français. Je le nommerai Sotain. C’était un homme qui avait de la qualité, beaucoup de bien et sans contredit du mé
avait de la qualité, beaucoup de bien et sans contredit du mérite, si la jalousie ne l’eût jeté dans le ridicule. Il avait
lité, beaucoup de bien et sans contredit du mérite, si la jalousie ne l’ eût jeté dans le ridicule. Il avait pendant plus d
e bien et sans contredit du mérite, si la jalousie ne l’eût jeté dans le ridicule. Il avait pendant plus de dix ans porté
si la jalousie ne l’eût jeté dans le ridicule. Il avait pendant plus de dix ans porté les armes, et acquis la réputation
e l’eût jeté dans le ridicule. Il avait pendant plus de dix ans porté les armes, et acquis la réputation d’un fort brave ho
ridicule. Il avait pendant plus de dix ans porté les armes, et acquis la réputation d’un fort brave homme ; il était d’une
vait pendant plus de dix ans porté les armes, et acquis la réputation d’ un fort brave homme ; il était d’une des premières
é les armes, et acquis la réputation d’un fort brave homme ; il était d’ une des premières Maisons de la province, bien fai
putation d’un fort brave homme ; il était d’une des premières Maisons de la province, bien fait de sa personne, d’une conv
ation d’un fort brave homme ; il était d’une des premières Maisons de la province, bien fait de sa personne, d’une convers
omme ; il était d’une des premières Maisons de la province, bien fait de sa personne, d’une conversation fort aisée et agr
d’une des premières Maisons de la province, bien fait de sa personne, d’ une conversation fort aisée et agréable, et n’avai
sonne, d’une conversation fort aisée et agréable, et n’avait pas plus de trente ans lorsqu’il se retira chez lui et quitta
n’avait pas plus de trente ans lorsqu’il se retira chez lui et quitta le service. Il renouvela ses anciennes connaissances
i et quitta le service. Il renouvela ses anciennes connaissances avec la noblesse des environs, et comme il parut résolu d
connaissances avec la noblesse des environs, et comme il parut résolu de se fixer en province et de s’y établir, on lui pr
sse des environs, et comme il parut résolu de se fixer en province et de s’y établir, on lui proposa plusieurs partis. Pou
ince et de s’y établir, on lui proposa plusieurs partis. Pour peu que l’ ambition de sa femme eût été modérée, il était en
s’y établir, on lui proposa plusieurs partis. Pour peu que l’ambition de sa femme eût été modérée, il était en état de la
Pour peu que l’ambition de sa femme eût été modérée, il était en état de la rendre heureuse ; ainsi il ne chercha pas tant
r peu que l’ambition de sa femme eût été modérée, il était en état de la rendre heureuse ; ainsi il ne chercha pas tant le
il était en état de la rendre heureuse ; ainsi il ne chercha pas tant le bien que la vertu, et pour me servir de ses propr
état de la rendre heureuse ; ainsi il ne chercha pas tant le bien que la vertu, et pour me servir de ses propres termes, i
ainsi il ne chercha pas tant le bien que la vertu, et pour me servir de ses propres termes, il chercha une femme qui pût
chercha une femme qui pût lui faire des enfants dont il fût lui-même le père. Il en trouva une de son goût, d’une beauté
lui faire des enfants dont il fût lui-même le père. Il en trouva une de son goût, d’une beauté achevée, parfaitement bien
s enfants dont il fût lui-même le père. Il en trouva une de son goût, d’ une beauté achevée, parfaitement bien faite, d’un
rouva une de son goût, d’une beauté achevée, parfaitement bien faite, d’ un esprit et d’une douceur d’ange, d’une famille é
n goût, d’une beauté achevée, parfaitement bien faite, d’un esprit et d’ une douceur d’ange, d’une famille égale à la sienn
beauté achevée, parfaitement bien faite, d’un esprit et d’une douceur d’ ange, d’une famille égale à la sienne, et qui avai
chevée, parfaitement bien faite, d’un esprit et d’une douceur d’ange, d’ une famille égale à la sienne, et qui avait toujou
’une famille égale à la sienne, et qui avait toujours été élevée sous les yeux d’une mère, qui passait dans la province pou
lle égale à la sienne, et qui avait toujours été élevée sous les yeux d’ une mère, qui passait dans la province pour un exe
avait toujours été élevée sous les yeux d’une mère, qui passait dans la province pour un exemple de vertu et de sagesse ;
ous les yeux d’une mère, qui passait dans la province pour un exemple de vertu et de sagesse ; en un mot c’était une femme
d’une mère, qui passait dans la province pour un exemple de vertu et de sagesse ; en un mot c’était une femme capable de
exemple de vertu et de sagesse ; en un mot c’était une femme capable de le rendre heureux lui-même, s’il avait su jouir d
emple de vertu et de sagesse ; en un mot c’était une femme capable de le rendre heureux lui-même, s’il avait su jouir de s
une femme capable de le rendre heureux lui-même, s’il avait su jouir de son bonheur. Il la demanda en mariage, et l’obtin
de le rendre heureux lui-même, s’il avait su jouir de son bonheur. Il la demanda en mariage, et l’obtint. Il eut même le s
ême, s’il avait su jouir de son bonheur. Il la demanda en mariage, et l’ obtint. Il eut même le secret de s’en faire aimer
ir de son bonheur. Il la demanda en mariage, et l’obtint. Il eut même le secret de s’en faire aimer autant qu’il l’aimait.
bonheur. Il la demanda en mariage, et l’obtint. Il eut même le secret de s’en faire aimer autant qu’il l’aimait. Les deux
, et l’obtint. Il eut même le secret de s’en faire aimer autant qu’il l’ aimait. Les deux premières années de leur mariage
int. Il eut même le secret de s’en faire aimer autant qu’il l’aimait. Les deux premières années de leur mariage passèrent c
de s’en faire aimer autant qu’il l’aimait. Les deux premières années de leur mariage passèrent comme un songe tant elles
n songe tant elles leur durèrent peu, et deux enfants aussi beaux que la mère qui leur vinrent en si peu de temps, furent
s aussi beaux que la mère qui leur vinrent en si peu de temps, furent les témoins convaincants de leurs ardeurs réciproques
qui leur vinrent en si peu de temps, furent les témoins convaincants de leurs ardeurs réciproques. Leur mariage était reg
e leurs ardeurs réciproques. Leur mariage était regardé et cité comme le modèle d’une union parfaite sur laquelle le Ciel
deurs réciproques. Leur mariage était regardé et cité comme le modèle d’ une union parfaite sur laquelle le Ciel s’épuisait
ait regardé et cité comme le modèle d’une union parfaite sur laquelle le Ciel s’épuisait en bénédictions ; tout y prospéra
aquelle le Ciel s’épuisait en bénédictions ; tout y prospérait, et si le mari, par son indiscrétion, n’en eût point troubl
ospérait, et si le mari, par son indiscrétion, n’en eût point troublé la tranquillité, cela aurait toujours continué par l
eût point troublé la tranquillité, cela aurait toujours continué par la tendresse, la complaisance et le respect de sa fe
ublé la tranquillité, cela aurait toujours continué par la tendresse, la complaisance et le respect de sa femme pour lui ;
é, cela aurait toujours continué par la tendresse, la complaisance et le respect de sa femme pour lui ; mais il était écri
ait toujours continué par la tendresse, la complaisance et le respect de sa femme pour lui ; mais il était écrit que cet h
cet homme deviendrait malheureux par sa faute. Tout ce qu’il y avait d’ honnêtes gens distingués dans leur voisinage, étai
y avait d’honnêtes gens distingués dans leur voisinage, étaient ravis d’ avoir chez eux le mari et la femme, qui les receva
s gens distingués dans leur voisinage, étaient ravis d’avoir chez eux le mari et la femme, qui les recevaient à leur tour
ingués dans leur voisinage, étaient ravis d’avoir chez eux le mari et la femme, qui les recevaient à leur tour le plus hon
ur voisinage, étaient ravis d’avoir chez eux le mari et la femme, qui les recevaient à leur tour le plus honnêtement du mon
d’avoir chez eux le mari et la femme, qui les recevaient à leur tour le plus honnêtement du monde. Ils étaient le but de
les recevaient à leur tour le plus honnêtement du monde. Ils étaient le but de l’amitié et de l’admiration de tous ceux q
cevaient à leur tour le plus honnêtement du monde. Ils étaient le but de l’amitié et de l’admiration de tous ceux qui les
aient à leur tour le plus honnêtement du monde. Ils étaient le but de l’ amitié et de l’admiration de tous ceux qui les con
tour le plus honnêtement du monde. Ils étaient le but de l’amitié et de l’admiration de tous ceux qui les connaissaient ;
ur le plus honnêtement du monde. Ils étaient le but de l’amitié et de l’ admiration de tous ceux qui les connaissaient ; to
nnêtement du monde. Ils étaient le but de l’amitié et de l’admiration de tous ceux qui les connaissaient ; toutes les femm
e. Ils étaient le but de l’amitié et de l’admiration de tous ceux qui les connaissaient ; toutes les femmes enviaient le bo
amitié et de l’admiration de tous ceux qui les connaissaient ; toutes les femmes enviaient le bonheur de l’épouse, et les h
tion de tous ceux qui les connaissaient ; toutes les femmes enviaient le bonheur de l’épouse, et les hommes celui du mari 
s ceux qui les connaissaient ; toutes les femmes enviaient le bonheur de l’épouse, et les hommes celui du mari ; en un mot
eux qui les connaissaient ; toutes les femmes enviaient le bonheur de l’ épouse, et les hommes celui du mari ; en un mot on
onnaissaient ; toutes les femmes enviaient le bonheur de l’épouse, et les hommes celui du mari ; en un mot on ne voyait che
les hommes celui du mari ; en un mot on ne voyait chez eux régner que l’ amour, la joie et la concorde ; lorsque tout d’un
s celui du mari ; en un mot on ne voyait chez eux régner que l’amour, la joie et la concorde ; lorsque tout d’un coup il p
mari ; en un mot on ne voyait chez eux régner que l’amour, la joie et la concorde ; lorsque tout d’un coup il prit au mari
it chez eux régner que l’amour, la joie et la concorde ; lorsque tout d’ un coup il prit au mari un chagrin noir et une tac
nt toujours paru auparavant jovial et amusant. Il commença à chercher la solitude, et à picoter sa femme sur la moindre ch
musant. Il commença à chercher la solitude, et à picoter sa femme sur la moindre chose, et le plus souvent sur rien ; il v
chercher la solitude, et à picoter sa femme sur la moindre chose, et le plus souvent sur rien ; il voulait la rendre resp
femme sur la moindre chose, et le plus souvent sur rien ; il voulait la rendre responsable de mille bagatelles qui arriva
chose, et le plus souvent sur rien ; il voulait la rendre responsable de mille bagatelles qui arrivaient tous les jours ch
voulait la rendre responsable de mille bagatelles qui arrivaient tous les jours chez lui et qui arrivent d’ordinaire dans u
lle bagatelles qui arrivaient tous les jours chez lui et qui arrivent d’ ordinaire dans une maison de campagne dont elle te
qui arrivent d’ordinaire dans une maison de campagne dont elle tenait le détail au-dessous d’elle et dont en effet elle ne
ire dans une maison de campagne dont elle tenait le détail au-dessous d’ elle et dont en effet elle ne s’était jamais mêlée
changé pour elle, elle ne changea pas pour lui, et plus il lui disait de duretés, plus elle lui répondait d’honnêtetés, et
s pour lui, et plus il lui disait de duretés, plus elle lui répondait d’ honnêtetés, et croyant que cette mauvaise humeur p
épondait d’honnêtetés, et croyant que cette mauvaise humeur provenait de quelque maladie interne, elle fit son possible po
meur provenait de quelque maladie interne, elle fit son possible pour l’ obliger à consulter des médecins ; il la traita de
e, elle fit son possible pour l’obliger à consulter des médecins ; il la traita de folle, de vouloir lui persuader qu’il é
t son possible pour l’obliger à consulter des médecins ; il la traita de folle, de vouloir lui persuader qu’il était malad
ible pour l’obliger à consulter des médecins ; il la traita de folle, de vouloir lui persuader qu’il était malade d’imagin
 ; il la traita de folle, de vouloir lui persuader qu’il était malade d’ imagination, et bien loin de répondre à ses caress
répondre à ses caresses et à ses avances, comme il avait coutume, il la repoussait et la regardait avec un certain air de
aresses et à ses avances, comme il avait coutume, il la repoussait et la regardait avec un certain air de mépris qui lui m
l avait coutume, il la repoussait et la regardait avec un certain air de mépris qui lui mettait la mort au cœur. Comme ell
oussait et la regardait avec un certain air de mépris qui lui mettait la mort au cœur. Comme elle l’aimait véritablement,
un certain air de mépris qui lui mettait la mort au cœur. Comme elle l’ aimait véritablement, elle fut si vivement pénétré
œur. Comme elle l’aimait véritablement, elle fut si vivement pénétrée de ces manières qu’elle en devint effectivement mala
nétrée de ces manières qu’elle en devint effectivement malade. Il eut d’ elle tous les soins imaginables, et devant le mond
s manières qu’elle en devint effectivement malade. Il eut d’elle tous les soins imaginables, et devant le monde et sa famil
ctivement malade. Il eut d’elle tous les soins imaginables, et devant le monde et sa famille il la traitait comme il l’ava
’elle tous les soins imaginables, et devant le monde et sa famille il la traitait comme il l’avait toujours traitée, mais
imaginables, et devant le monde et sa famille il la traitait comme il l’ avait toujours traitée, mais dans le particulier i
a famille il la traitait comme il l’avait toujours traitée, mais dans le particulier il était toujours enseveli dans son h
 ; ce qui fit que bien loin de recouvrer sa santé, elle courut risque de la vie. La fantaisie qu’il avait dans la tête ne
ce qui fit que bien loin de recouvrer sa santé, elle courut risque de la vie. La fantaisie qu’il avait dans la tête ne lui
it que bien loin de recouvrer sa santé, elle courut risque de la vie. La fantaisie qu’il avait dans la tête ne lui avait p
sa santé, elle courut risque de la vie. La fantaisie qu’il avait dans la tête ne lui avait point ôté l’amour qu’il avait p
la vie. La fantaisie qu’il avait dans la tête ne lui avait point ôté l’ amour qu’il avait pour elle ; on peut dire même qu
int ôté l’amour qu’il avait pour elle ; on peut dire même que plus il la persécutait, plus il l’aimait, ou pour parler plu
ait pour elle ; on peut dire même que plus il la persécutait, plus il l’ aimait, ou pour parler plus juste, il ne la perséc
il la persécutait, plus il l’aimait, ou pour parler plus juste, il ne la persécutait que parce qu’il l’aimait ; ainsi il n
mait, ou pour parler plus juste, il ne la persécutait que parce qu’il l’ aimait ; ainsi il ne la vit pas plutôt hors de dan
us juste, il ne la persécutait que parce qu’il l’aimait ; ainsi il ne la vit pas plutôt hors de danger que son désespoir p
e la vit pas plutôt hors de danger que son désespoir parut par toutes les marques qu’on peut en donner ; jusque-là que sa f
ant eu une crise, et quelqu’un ayant crié mal à propos qu’elle venait d’ expirer, il voulut se passer son épée au travers d
ravers du corps ; mais en ayant été empêché par ceux qui étaient dans la chambre de sa femme, il en sortit et alla se jete
orps ; mais en ayant été empêché par ceux qui étaient dans la chambre de sa femme, il en sortit et alla se jeter par une f
a se jeter par une fenêtre, disant qu’il ne voulait pas lui survivre. Le bonheur voulut qu’un charretier de son fermier, a
qu’il ne voulait pas lui survivre. Le bonheur voulut qu’un charretier de son fermier, ayant laissé sous cette fenêtre une
de son fermier, ayant laissé sous cette fenêtre une charrette pleine de gerbes qu’il conduisait à la grange, et étant ent
sous cette fenêtre une charrette pleine de gerbes qu’il conduisait à la grange, et étant entré dans la cour du château, S
te pleine de gerbes qu’il conduisait à la grange, et étant entré dans la cour du château, Sotain tomba sur ces gerbes, qui
âteau, Sotain tomba sur ces gerbes, qui sans cela se serait brisé sur le pavé. On alla au plus vite le retirer de cette ch
rbes, qui sans cela se serait brisé sur le pavé. On alla au plus vite le retirer de cette charrette où il était tout étour
ans cela se serait brisé sur le pavé. On alla au plus vite le retirer de cette charrette où il était tout étourdi de cette
a au plus vite le retirer de cette charrette où il était tout étourdi de cette chute ; il en revint, et ce fut pour faire
cette chute ; il en revint, et ce fut pour faire encore un autre coup de désespoir, en se frappant contre la muraille, où
t pour faire encore un autre coup de désespoir, en se frappant contre la muraille, où il se donna un si grand coup de la t
r, en se frappant contre la muraille, où il se donna un si grand coup de la tête qu’on le crut mort. Il fut en un moment t
en se frappant contre la muraille, où il se donna un si grand coup de la tête qu’on le crut mort. Il fut en un moment tout
contre la muraille, où il se donna un si grand coup de la tête qu’on le crut mort. Il fut en un moment tout couvert de so
coup de la tête qu’on le crut mort. Il fut en un moment tout couvert de son sang, et le chirurgien qui fut appelé pour le
qu’on le crut mort. Il fut en un moment tout couvert de son sang, et le chirurgien qui fut appelé pour le panser eut une
moment tout couvert de son sang, et le chirurgien qui fut appelé pour le panser eut une très mauvaise opinion de sa blessu
hirurgien qui fut appelé pour le panser eut une très mauvaise opinion de sa blessure ; on le mit au lit toujours gardé à v
pelé pour le panser eut une très mauvaise opinion de sa blessure ; on le mit au lit toujours gardé à vue, et lui toujours
sure ; on le mit au lit toujours gardé à vue, et lui toujours prévenu de la mort de sa femme, fit en sorte en se tourmenta
e ; on le mit au lit toujours gardé à vue, et lui toujours prévenu de la mort de sa femme, fit en sorte en se tourmentant
e mit au lit toujours gardé à vue, et lui toujours prévenu de la mort de sa femme, fit en sorte en se tourmentant de défai
ujours prévenu de la mort de sa femme, fit en sorte en se tourmentant de défaire les ligatures de sa tête, et ne voulut ja
enu de la mort de sa femme, fit en sorte en se tourmentant de défaire les ligatures de sa tête, et ne voulut jamais qu’on y
de sa femme, fit en sorte en se tourmentant de défaire les ligatures de sa tête, et ne voulut jamais qu’on y remît la mai
e défaire les ligatures de sa tête, et ne voulut jamais qu’on y remît la main qu’après qu’on lui eut dit que sa femme se p
’on lui eut dit que sa femme se portait mieux. Comme il ne voulut pas le croire, on fut obligé de le porter auprès d’elle,
mme se portait mieux. Comme il ne voulut pas le croire, on fut obligé de le porter auprès d’elle, il l’accabla d’embrassem
se portait mieux. Comme il ne voulut pas le croire, on fut obligé de le porter auprès d’elle, il l’accabla d’embrassement
. Comme il ne voulut pas le croire, on fut obligé de le porter auprès d’ elle, il l’accabla d’embrassements, et se laissa p
ne voulut pas le croire, on fut obligé de le porter auprès d’elle, il l’ accabla d’embrassements, et se laissa panser sans
pas le croire, on fut obligé de le porter auprès d’elle, il l’accabla d’ embrassements, et se laissa panser sans peine. Ell
l’accabla d’embrassements, et se laissa panser sans peine. Elle, dont la maladie n’était causée que par la peur d’avoir pe
aissa panser sans peine. Elle, dont la maladie n’était causée que par la peur d’avoir perdu le cœur de son mari, étant pou
nser sans peine. Elle, dont la maladie n’était causée que par la peur d’ avoir perdu le cœur de son mari, étant pour lors c
e. Elle, dont la maladie n’était causée que par la peur d’avoir perdu le cœur de son mari, étant pour lors certaine du con
dont la maladie n’était causée que par la peur d’avoir perdu le cœur de son mari, étant pour lors certaine du contraire,
pour lors certaine du contraire, revint la première en santé, et eut de lui tous les soins qu’une honnête femme, et préve
ertaine du contraire, revint la première en santé, et eut de lui tous les soins qu’une honnête femme, et prévenue d’amour,
santé, et eut de lui tous les soins qu’une honnête femme, et prévenue d’ amour, peut avoir d’un mari qu’elle idolâtre. Sa b
tous les soins qu’une honnête femme, et prévenue d’amour, peut avoir d’ un mari qu’elle idolâtre. Sa blessure était si gra
’elle idolâtre. Sa blessure était si grande qu’on fut sur le point de le trépaner ; cependant le mal ne fut pas jusque-là,
ure était si grande qu’on fut sur le point de le trépaner ; cependant le mal ne fut pas jusque-là, et il en fut quitte pou
ependant le mal ne fut pas jusque-là, et il en fut quitte pour garder le lit plus de deux mois, avec des transports de tem
mal ne fut pas jusque-là, et il en fut quitte pour garder le lit plus de deux mois, avec des transports de temps en temps
de deux mois, avec des transports de temps en temps qui approchaient de la fièvre chaude, pendant lesquels il avait perpé
deux mois, avec des transports de temps en temps qui approchaient de la fièvre chaude, pendant lesquels il avait perpétue
haient de la fièvre chaude, pendant lesquels il avait perpétuellement le nom de sa femme à la bouche, avec des transports
de la fièvre chaude, pendant lesquels il avait perpétuellement le nom de sa femme à la bouche, avec des transports d’amour
haude, pendant lesquels il avait perpétuellement le nom de sa femme à la bouche, avec des transports d’amour si vifs, et q
t perpétuellement le nom de sa femme à la bouche, avec des transports d’ amour si vifs, et qui donnaient à connaître un des
rts d’amour si vifs, et qui donnaient à connaître un dessein si formé de mourir avec elle si elle mourait, que qui que ce
elle si elle mourait, que qui que ce soit ne put douter que ce ne fût d’ amour qu’il fût malade. Cela parut extraordinaire
t extraordinaire dans un mari, surtout en France ; mais enfin c’était la vérité, et je doute que jamais Espagnol ait donné
, et je doute que jamais Espagnol ait donné des marques plus sincères d’ un amour effectif. Elles étaient trop naturelles p
monde était donc convaincu que jamais femme n’avait été autant aimée de son époux que celle-là l’était du sien ; elle le
u que jamais femme n’avait été autant aimée de son époux que celle-là l’ était du sien ; elle le crut aussi, et ce fut son
ait été autant aimée de son époux que celle-là l’était du sien ; elle le crut aussi, et ce fut son malheur, parce que cela
t du sien ; elle le crut aussi, et ce fut son malheur, parce que cela l’ obligea à en avoir pour lui plus d’égards et plus
ce fut son malheur, parce que cela l’obligea à en avoir pour lui plus d’ égards et plus de complaisance dans les ridicules
r, parce que cela l’obligea à en avoir pour lui plus d’égards et plus de complaisance dans les ridicules démarches que cet
bligea à en avoir pour lui plus d’égards et plus de complaisance dans les ridicules démarches que cet esprit incorrigible l
faire. Peu après que sa santé fut rétablie, sa première humeur sombre le reprit, et elle croyant que leur union réciproque
mbre le reprit, et elle croyant que leur union réciproque lui donnait le privilège d’entrer dans ses secrets, le supplia m
t, et elle croyant que leur union réciproque lui donnait le privilège d’ entrer dans ses secrets, le supplia mille et mille
union réciproque lui donnait le privilège d’entrer dans ses secrets, le supplia mille et mille fois de lui dire d’où pouv
e privilège d’entrer dans ses secrets, le supplia mille et mille fois de lui dire d’où pouvaient lui provenir ces distract
d’entrer dans ses secrets, le supplia mille et mille fois de lui dire d’ où pouvaient lui provenir ces distractions d’espri
t mille fois de lui dire d’où pouvaient lui provenir ces distractions d’ esprit et cet assoupissement dans lequel il parais
ns lequel il paraissait toujours plongé. Il lui répondit pendant plus de trois mois que ce n’était rien, et enfin persécut
ndant plus de trois mois que ce n’était rien, et enfin persécuté tous les jours par sa femme, il ne se put faire davantage
n persécuté tous les jours par sa femme, il ne se put faire davantage de violence. Il lui dora la pilule le plus qu’il put
s par sa femme, il ne se put faire davantage de violence. Il lui dora la pilule le plus qu’il put et lui avoua son extrava
emme, il ne se put faire davantage de violence. Il lui dora la pilule le plus qu’il put et lui avoua son extravagance et s
heur, et qu’elle lui était tellement chère qu’il ne connaissait point d’ homme plus heureux que lui, et que l’état où elle
chère qu’il ne connaissait point d’homme plus heureux que lui, et que l’ état où elle le voyait ne provenait que de la peur
connaissait point d’homme plus heureux que lui, et que l’état où elle le voyait ne provenait que de la peur de la perdre,
lus heureux que lui, et que l’état où elle le voyait ne provenait que de la peur de la perdre, ou de la partager avec un a
heureux que lui, et que l’état où elle le voyait ne provenait que de la peur de la perdre, ou de la partager avec un autr
que lui, et que l’état où elle le voyait ne provenait que de la peur de la perdre, ou de la partager avec un autre aussi
e lui, et que l’état où elle le voyait ne provenait que de la peur de la perdre, ou de la partager avec un autre aussi heu
l’état où elle le voyait ne provenait que de la peur de la perdre, ou de la partager avec un autre aussi heureux et peut-ê
tat où elle le voyait ne provenait que de la peur de la perdre, ou de la partager avec un autre aussi heureux et peut-être
peut-être plus heureux que lui. Sa femme, bien loin de lui reprocher le peu d’estime qu’il faisait d’elle et de sa vertu,
tre plus heureux que lui. Sa femme, bien loin de lui reprocher le peu d’ estime qu’il faisait d’elle et de sa vertu, reçut
i. Sa femme, bien loin de lui reprocher le peu d’estime qu’il faisait d’ elle et de sa vertu, reçut sa déclaration comme un
e, bien loin de lui reprocher le peu d’estime qu’il faisait d’elle et de sa vertu, reçut sa déclaration comme une preuve d
faisait d’elle et de sa vertu, reçut sa déclaration comme une preuve de son amour, le remercia de l’avoir tirée de son in
e et de sa vertu, reçut sa déclaration comme une preuve de son amour, le remercia de l’avoir tirée de son inquiétude, et l
ertu, reçut sa déclaration comme une preuve de son amour, le remercia de l’avoir tirée de son inquiétude, et lui demanda l
u, reçut sa déclaration comme une preuve de son amour, le remercia de l’ avoir tirée de son inquiétude, et lui demanda le p
claration comme une preuve de son amour, le remercia de l’avoir tirée de son inquiétude, et lui demanda le plus honnêtemen
amour, le remercia de l’avoir tirée de son inquiétude, et lui demanda le plus honnêtement du monde, si elle avait eu le ma
iétude, et lui demanda le plus honnêtement du monde, si elle avait eu le malheur de lui donner par quelques-unes de ses ac
lui demanda le plus honnêtement du monde, si elle avait eu le malheur de lui donner par quelques-unes de ses actions quelq
du monde, si elle avait eu le malheur de lui donner par quelques-unes de ses actions quelque sujet de soupçon, lui protest
malheur de lui donner par quelques-unes de ses actions quelque sujet de soupçon, lui protesta qu’elle n’avait jamais aimé
is aimé que lui, et qu’elle sentait bien qu’elle n’en aimerait jamais d’ autre ; mais que pour lui mettre tout à fait l’esp
e n’en aimerait jamais d’autre ; mais que pour lui mettre tout à fait l’ esprit en repos, elle allait prendre un autre trai
tre tout à fait l’esprit en repos, elle allait prendre un autre train de vie. Après cela elle l’embrassa et le supplia de
en repos, elle allait prendre un autre train de vie. Après cela elle l’ embrassa et le supplia de vouloir bien lui prescri
e allait prendre un autre train de vie. Après cela elle l’embrassa et le supplia de vouloir bien lui prescrire les compagn
endre un autre train de vie. Après cela elle l’embrassa et le supplia de vouloir bien lui prescrire les compagnies qu’il v
près cela elle l’embrassa et le supplia de vouloir bien lui prescrire les compagnies qu’il voulait bien qu’elle vît, l’assu
oir bien lui prescrire les compagnies qu’il voulait bien qu’elle vît, l’ assurant que toutes lui étaient également indiffér
nt que toutes lui étaient également indifférentes, et qu’elle n’avait d’ amitié ni de liaison de société avec personne qu’a
s lui étaient également indifférentes, et qu’elle n’avait d’amitié ni de liaison de société avec personne qu’autant qu’il
nt également indifférentes, et qu’elle n’avait d’amitié ni de liaison de société avec personne qu’autant qu’il en avait lu
de société avec personne qu’autant qu’il en avait lui-même ; que tous les vœux de son cœur se terminaient à l’aimer, à lui
é avec personne qu’autant qu’il en avait lui-même ; que tous les vœux de son cœur se terminaient à l’aimer, à lui plaire e
il en avait lui-même ; que tous les vœux de son cœur se terminaient à l’ aimer, à lui plaire et à n’avoir point d’autre vol
de son cœur se terminaient à l’aimer, à lui plaire et à n’avoir point d’ autre volonté que la sienne. Une manière si honnêt
e volonté que la sienne. Une manière si honnête parut remettre un peu l’ esprit démonté de son mari, qui ne lui prescrivit
sienne. Une manière si honnête parut remettre un peu l’esprit démonté de son mari, qui ne lui prescrivit point d’autre man
ttre un peu l’esprit démonté de son mari, qui ne lui prescrivit point d’ autre manière de vie que celle qu’elle avait jusqu
prit démonté de son mari, qui ne lui prescrivit point d’autre manière de vie que celle qu’elle avait jusque-là pratiquée ;
ère de vie que celle qu’elle avait jusque-là pratiquée ; mais elle se le tint pour dit, et sur des défaites honnêtes elle
int pour dit, et sur des défaites honnêtes elle se dispensa peu à peu de rendre des visites et se retira des compagnies qu
lle se retrancha dans son seul domestique, et ne sortait plus du tout de chez elle que pour aller à l’église, encore était
domestique, et ne sortait plus du tout de chez elle que pour aller à l’ église, encore était-ce avec lui, et outre cela el
ur aller à l’église, encore était-ce avec lui, et outre cela elle eut l’ honnêteté de ne dire à qui que ce fût les chimériq
’église, encore était-ce avec lui, et outre cela elle eut l’honnêteté de ne dire à qui que ce fût les chimériques visions
c lui, et outre cela elle eut l’honnêteté de ne dire à qui que ce fût les chimériques visions de son époux, et rejeta sur e
e eut l’honnêteté de ne dire à qui que ce fût les chimériques visions de son époux, et rejeta sur elle-même la cause de la
ce fût les chimériques visions de son époux, et rejeta sur elle-même la cause de la vie retirée qu’elle menait, sans fair
es chimériques visions de son époux, et rejeta sur elle-même la cause de la vie retirée qu’elle menait, sans faire connaît
chimériques visions de son époux, et rejeta sur elle-même la cause de la vie retirée qu’elle menait, sans faire connaître
se de la vie retirée qu’elle menait, sans faire connaître que c’était le fruit des chimères de Sotain. Elle ne visitait mê
u’elle menait, sans faire connaître que c’était le fruit des chimères de Sotain. Elle ne visitait même que fort rarement s
t rarement son père et sa mère, qui plusieurs fois lui en demandèrent la raison, sans en pouvoir tirer d’autre que celles
ui plusieurs fois lui en demandèrent la raison, sans en pouvoir tirer d’ autre que celles qu’elle donnait à tout le monde.
nait à tout le monde. Une conduite si sage et si retirée aurait remis l’ esprit de tout autre que d’un jaloux ; mais la jal
ut le monde. Une conduite si sage et si retirée aurait remis l’esprit de tout autre que d’un jaloux ; mais la jalousie est
onduite si sage et si retirée aurait remis l’esprit de tout autre que d’ un jaloux ; mais la jalousie est la maladie de l’e
si retirée aurait remis l’esprit de tout autre que d’un jaloux ; mais la jalousie est la maladie de l’esprit la plus cruel
t remis l’esprit de tout autre que d’un jaloux ; mais la jalousie est la maladie de l’esprit la plus cruelle et la moins c
sprit de tout autre que d’un jaloux ; mais la jalousie est la maladie de l’esprit la plus cruelle et la moins curable. Quo
it de tout autre que d’un jaloux ; mais la jalousie est la maladie de l’ esprit la plus cruelle et la moins curable. Quoiqu
t autre que d’un jaloux ; mais la jalousie est la maladie de l’esprit la plus cruelle et la moins curable. Quoique cette f
loux ; mais la jalousie est la maladie de l’esprit la plus cruelle et la moins curable. Quoique cette femme fût toute ente
mme fût toute enterrée dans sa maison, ne voyant pas même ses parents les plus proches, c’est-à-dire son père et sa mère, e
à-dire son père et sa mère, et une sœur ( car ses frères étaient dans le service et aux études), son mari n’en eut pas l’e
frères étaient dans le service et aux études), son mari n’en eut pas l’ esprit plus tranquille, et comme il n’y a que la p
il lui dit brutalement que ses domestiques étaient trop grands. Cela l’ obligea à congédier les serviteurs, et à ne reteni
t que ses domestiques étaient trop grands. Cela l’obligea à congédier les serviteurs, et à ne retenir à son service que des
les et des femmes ; et comme elle allait quelquefois se promener dans les granges et la basse cour, et qu’il lui dit qu’ell
es ; et comme elle allait quelquefois se promener dans les granges et la basse cour, et qu’il lui dit qu’elle se prodiguai
s et la basse cour, et qu’il lui dit qu’elle se prodiguait trop parmi les valets de la ferme, elle n’y alla plus du tout. E
se cour, et qu’il lui dit qu’elle se prodiguait trop parmi les valets de la ferme, elle n’y alla plus du tout. Enfin ayant
cour, et qu’il lui dit qu’elle se prodiguait trop parmi les valets de la ferme, elle n’y alla plus du tout. Enfin ayant tr
s du tout. Enfin ayant trouvé à redire qu’elle allât se promener dans le jardin, et lui ayant dit deux ou trois paroles ir
dans le jardin, et lui ayant dit deux ou trois paroles ironiques sur le jardinier, elle se détermina à ne sortir plus du
roniques sur le jardinier, elle se détermina à ne sortir plus du tout de sa chambre. Quoique cette prudente femme eût pris
s du tout de sa chambre. Quoique cette prudente femme eût pris toutes les précautions possibles pour s’accommoder au capric
ût pris toutes les précautions possibles pour s’accommoder au caprice de son mari, et qu’elle eût beaucoup sur le cœur les
pour s’accommoder au caprice de son mari, et qu’elle eût beaucoup sur le cœur les soupçons qu’il avait conçus d’elle à l’o
ccommoder au caprice de son mari, et qu’elle eût beaucoup sur le cœur les soupçons qu’il avait conçus d’elle à l’occasion d
, et qu’elle eût beaucoup sur le cœur les soupçons qu’il avait conçus d’ elle à l’occasion des laquais, des valets, et du j
lle eût beaucoup sur le cœur les soupçons qu’il avait conçus d’elle à l’ occasion des laquais, des valets, et du jardinier,
bon, et ne découvrit son malheur à personne ; et pour toujours sauver la réputation de son indigne époux, elle prit tout s
ouvrit son malheur à personne ; et pour toujours sauver la réputation de son indigne époux, elle prit tout sur elle-même ;
éputation de son indigne époux, elle prit tout sur elle-même ; mais à la fin il l’obligea de faire une chose si indigne d’
de son indigne époux, elle prit tout sur elle-même ; mais à la fin il l’ obligea de faire une chose si indigne d’elle, que
igne époux, elle prit tout sur elle-même ; mais à la fin il l’obligea de faire une chose si indigne d’elle, que cela lui d
elle-même ; mais à la fin il l’obligea de faire une chose si indigne d’ elle, que cela lui donna occasion de commencer à l
gea de faire une chose si indigne d’elle, que cela lui donna occasion de commencer à le mépriser, et de faire éclater à la
e chose si indigne d’elle, que cela lui donna occasion de commencer à le mépriser, et de faire éclater à la honte de son m
ne d’elle, que cela lui donna occasion de commencer à le mépriser, et de faire éclater à la honte de son mari la chimère e
lui donna occasion de commencer à le mépriser, et de faire éclater à la honte de son mari la chimère extravagante qu’il s
a occasion de commencer à le mépriser, et de faire éclater à la honte de son mari la chimère extravagante qu’il s’était fo
e commencer à le mépriser, et de faire éclater à la honte de son mari la chimère extravagante qu’il s’était formée dans l’
a honte de son mari la chimère extravagante qu’il s’était formée dans l’ esprit. Il eut de l’ombrage du propre père de sa f
ri la chimère extravagante qu’il s’était formée dans l’esprit. Il eut de l’ombrage du propre père de sa femme, et eut le f
la chimère extravagante qu’il s’était formée dans l’esprit. Il eut de l’ ombrage du propre père de sa femme, et eut le fron
u’il s’était formée dans l’esprit. Il eut de l’ombrage du propre père de sa femme, et eut le front de le lui découvrir, et
dans l’esprit. Il eut de l’ombrage du propre père de sa femme, et eut le front de le lui découvrir, et de la prier de fair
prit. Il eut de l’ombrage du propre père de sa femme, et eut le front de le lui découvrir, et de la prier de faire en sort
t. Il eut de l’ombrage du propre père de sa femme, et eut le front de le lui découvrir, et de la prier de faire en sorte d
e du propre père de sa femme, et eut le front de le lui découvrir, et de la prier de faire en sorte de lui interdire l’ent
u propre père de sa femme, et eut le front de le lui découvrir, et de la prier de faire en sorte de lui interdire l’entrée
père de sa femme, et eut le front de le lui découvrir, et de la prier de faire en sorte de lui interdire l’entrée de chez
et eut le front de le lui découvrir, et de la prier de faire en sorte de lui interdire l’entrée de chez eux, sans qu’il pa
e le lui découvrir, et de la prier de faire en sorte de lui interdire l’ entrée de chez eux, sans qu’il parût que cela vînt
découvrir, et de la prier de faire en sorte de lui interdire l’entrée de chez eux, sans qu’il parût que cela vînt de lui.
ire l’entrée de chez eux, sans qu’il parût que cela vînt de lui. Pour le coup elle le supplia de la dispenser de lui obéir
de chez eux, sans qu’il parût que cela vînt de lui. Pour le coup elle le supplia de la dispenser de lui obéir, lui disant
, sans qu’il parût que cela vînt de lui. Pour le coup elle le supplia de la dispenser de lui obéir, lui disant qu’elle ava
ans qu’il parût que cela vînt de lui. Pour le coup elle le supplia de la dispenser de lui obéir, lui disant qu’elle avait
ût que cela vînt de lui. Pour le coup elle le supplia de la dispenser de lui obéir, lui disant qu’elle avait trop d’obliga
e supplia de la dispenser de lui obéir, lui disant qu’elle avait trop d’ obligation à son père, et qu’elle avait été élevée
lui dit-il avec la dernière fureur, ce n’est pas par respect que vous le ménagez, j’en sais une cause plus forte et qui de
agez, j’en sais une cause plus forte et qui devrait vous faire mourir de honte ; et là-dessus il s’emporta à mille extrava
’emporta à mille extravagances et à mille paroles outrageantes, en ne les menaçant pas moins l’un et l’autre que du poignar
’un et l’autre que du poignard et du poison. Cette femme, pour éviter les malheurs que la fureur d’un fou lui faisait prévo
e du poignard et du poison. Cette femme, pour éviter les malheurs que la fureur d’un fou lui faisait prévoir, fut obligée
ard et du poison. Cette femme, pour éviter les malheurs que la fureur d’ un fou lui faisait prévoir, fut obligée de faire m
les malheurs que la fureur d’un fou lui faisait prévoir, fut obligée de faire malgré elle les démarches qu’il en exigeait
fureur d’un fou lui faisait prévoir, fut obligée de faire malgré elle les démarches qu’il en exigeait. Elle prit pour cet e
malgré elle les démarches qu’il en exigeait. Elle prit pour cet effet le temps que son père vint dîner chez elle, et en pr
temps que son père vint dîner chez elle, et en présence de sa mère et de son mari, elle dit quelques duretés à son père. C
n père. Celui-ci qui était un des plus honnêtes hommes du monde tomba de son haut, et en bon père, pour éviter le bruit to
nnêtes hommes du monde tomba de son haut, et en bon père, pour éviter le bruit tourna tout ce qu’elle lui dit en plaisante
erie, si bien que cette pauvre femme malgré sa répugnance fut obligée de redoubler ses duretés, et terminer ce qu’elle lui
fut obligée de redoubler ses duretés, et terminer ce qu’elle lui dit de choquant par le supplier de ne plus revenir chez
redoubler ses duretés, et terminer ce qu’elle lui dit de choquant par le supplier de ne plus revenir chez elle. Le père ch
s duretés, et terminer ce qu’elle lui dit de choquant par le supplier de ne plus revenir chez elle. Le père choqué pour lo
lle lui dit de choquant par le supplier de ne plus revenir chez elle. Le père choqué pour lors, comme il le devait être, l
lier de ne plus revenir chez elle. Le père choqué pour lors, comme il le devait être, le prit sur un ton fier, et après lu
revenir chez elle. Le père choqué pour lors, comme il le devait être, le prit sur un ton fier, et après lui avoir dit qu’e
t sur un ton fier, et après lui avoir dit qu’elle était trop heureuse d’ avoir pour mari un aussi honnête homme que le sien
onnête homme que le sien et aussi endurant, il ajouta qu’elle abusait de l’amour qu’il avait pour elle ; et si, poursuivit
ête homme que le sien et aussi endurant, il ajouta qu’elle abusait de l’ amour qu’il avait pour elle ; et si, poursuivit-il
l, ma femme que voilà présente en avait dit à son père en ma présence la centième partie de ce que vous venez de me dire,
là présente en avait dit à son père en ma présence la centième partie de ce que vous venez de me dire, je l’aurais fort bi
en ma présence la centième partie de ce que vous venez de me dire, je l’ aurais fort bien remise dans son devoir malgré tou
de me dire, je l’aurais fort bien remise dans son devoir malgré toute la tendresse que j’ai pour elle. Vous n’êtes qu’une
ente, continua-t-il, que je regarde à présent comme une folle indigne d’ être ma fille. Je ne remettrai jamais le pied chez
ésent comme une folle indigne d’être ma fille. Je ne remettrai jamais le pied chez vous, mais votre mauvaise humeur ne m’e
mais le pied chez vous, mais votre mauvaise humeur ne m’empêchera pas de voir votre mari. Celui-ci fut assez fourbe pour p
ir votre mari. Celui-ci fut assez fourbe pour prendre contre sa femme le parti de son beau-père ; et cette pauvre créature
mari. Celui-ci fut assez fourbe pour prendre contre sa femme le parti de son beau-père ; et cette pauvre créature qui avai
son beau-père ; et cette pauvre créature qui avait ses ordres précis de jouer ce personnage, fut obligée de soutenir ses
ature qui avait ses ordres précis de jouer ce personnage, fut obligée de soutenir ses premières duretés par d’autres plus
duretés par d’autres plus fortes, jusques à dire à son mari, qu’elle le suppliait de n’avoir plus aucun entretien particu
d’autres plus fortes, jusques à dire à son mari, qu’elle le suppliait de n’avoir plus aucun entretien particulier avec son
son père, et ajouta en parlant à lui-même, qu’il n’était capable que de mettre le divorce et la discorde dans leur ménage
et ajouta en parlant à lui-même, qu’il n’était capable que de mettre le divorce et la discorde dans leur ménage. Elle sor
parlant à lui-même, qu’il n’était capable que de mettre le divorce et la discorde dans leur ménage. Elle sortit de table a
que de mettre le divorce et la discorde dans leur ménage. Elle sortit de table après ce bel exploit, autant pour cacher le
ménage. Elle sortit de table après ce bel exploit, autant pour cacher les larmes qu’elle répandait du regret d’avoir manqué
el exploit, autant pour cacher les larmes qu’elle répandait du regret d’ avoir manqué pour la première fois de respect à so
rmes qu’elle répandait du regret d’avoir manqué pour la première fois de respect à son père, que pour s’épargner la honte
nqué pour la première fois de respect à son père, que pour s’épargner la honte d’avoir eu une obéissance si aveugle pour s
la première fois de respect à son père, que pour s’épargner la honte d’ avoir eu une obéissance si aveugle pour son indign
indigne mari. Elle laissa son père outré contre elle, et bien résolu de ne la regarder de sa vie. La mère qui n’avait rie
ne mari. Elle laissa son père outré contre elle, et bien résolu de ne la regarder de sa vie. La mère qui n’avait rien dit,
e laissa son père outré contre elle, et bien résolu de ne la regarder de sa vie. La mère qui n’avait rien dit, et qui conn
n père outré contre elle, et bien résolu de ne la regarder de sa vie. La mère qui n’avait rien dit, et qui connaissait le
regarder de sa vie. La mère qui n’avait rien dit, et qui connaissait le caractère de sa fille incapable d’une pareille ac
sa vie. La mère qui n’avait rien dit, et qui connaissait le caractère de sa fille incapable d’une pareille action, y soupç
avait rien dit, et qui connaissait le caractère de sa fille incapable d’ une pareille action, y soupçonna quelque mystère.
le incapable d’une pareille action, y soupçonna quelque mystère. Elle l’ avait nourrie et élevée dans une douceur achevée e
une douceur achevée et dans un trop grand respect pour son père pour la croire capable d’en avoir agi de cette sorte par
ée et dans un trop grand respect pour son père pour la croire capable d’ en avoir agi de cette sorte par son propre mouveme
rop grand respect pour son père pour la croire capable d’en avoir agi de cette sorte par son propre mouvement ; ainsi sur
par son propre mouvement ; ainsi sur ce sage fondement elle remarqua les acteurs, et aperçut de la contrainte et quelque c
t ; ainsi sur ce sage fondement elle remarqua les acteurs, et aperçut de la contrainte et quelque chose de forcé dans sa f
ainsi sur ce sage fondement elle remarqua les acteurs, et aperçut de la contrainte et quelque chose de forcé dans sa fill
le remarqua les acteurs, et aperçut de la contrainte et quelque chose de forcé dans sa fille, et une maligne joie dans les
nte et quelque chose de forcé dans sa fille, et une maligne joie dans les yeux de son gendre, avec un sens froid hors d’œuv
elque chose de forcé dans sa fille, et une maligne joie dans les yeux de son gendre, avec un sens froid hors d’œuvre dans
une maligne joie dans les yeux de son gendre, avec un sens froid hors d’ œuvre dans une pareille occasion. Ainsi elle ne do
ccasion. Ainsi elle ne douta plus que cela ne vînt de lui, et résolut de s’en éclaircir sans faire part de ses soupçons qu
que cela ne vînt de lui, et résolut de s’en éclaircir sans faire part de ses soupçons qu’après les avoir éclaircis. A quel
et résolut de s’en éclaircir sans faire part de ses soupçons qu’après les avoir éclaircis. A quelques jours de là son mari
e part de ses soupçons qu’après les avoir éclaircis. A quelques jours de là son mari étant obligé d’aller dans une ville à
rès les avoir éclaircis. A quelques jours de là son mari étant obligé d’ aller dans une ville à cinq lieues de chez lui, el
ours de là son mari étant obligé d’aller dans une ville à cinq lieues de chez lui, elle lui persuada d’y mener avec lui so
é d’aller dans une ville à cinq lieues de chez lui, elle lui persuada d’ y mener avec lui son gendre, puisque c’était une a
i persuada d’y mener avec lui son gendre, puisque c’était une affaire de famille qui lui était commune avec eux. Cet homme
famille qui lui était commune avec eux. Cet homme qui ne savait point le dessein de sa femme, et qui ne croyait pas qu’ell
lui était commune avec eux. Cet homme qui ne savait point le dessein de sa femme, et qui ne croyait pas qu’elle en eût d’
it point le dessein de sa femme, et qui ne croyait pas qu’elle en eût d’ autre que de faire solliciter leurs intérêts avec
dessein de sa femme, et qui ne croyait pas qu’elle en eût d’autre que de faire solliciter leurs intérêts avec plus de vigu
’elle en eût d’autre que de faire solliciter leurs intérêts avec plus de vigueur, lui en parla, et il consentit de l’y acc
er leurs intérêts avec plus de vigueur, lui en parla, et il consentit de l’y accompagner. Il n’avait garde de soupçonner,
leurs intérêts avec plus de vigueur, lui en parla, et il consentit de l’ y accompagner. Il n’avait garde de soupçonner, que
r, lui en parla, et il consentit de l’y accompagner. Il n’avait garde de soupçonner, que sa belle-mère voulût lui jouer un
a belle-mère voulût lui jouer un tour, elle qui avait toujours refusé de retourner chez lui, quoiqu’il l’en eût plusieurs
tour, elle qui avait toujours refusé de retourner chez lui, quoiqu’il l’ en eût plusieurs fois priée et qu’il continuât d’a
chez lui, quoiqu’il l’en eût plusieurs fois priée et qu’il continuât d’ aller la voir à son ordinaire ; au contraire elle
i, quoiqu’il l’en eût plusieurs fois priée et qu’il continuât d’aller la voir à son ordinaire ; au contraire elle lui avai
ne voulait jamais voir une fille qui avait traité son père avec tant d’ indignité, et qui se ressentait si peu de son éduc
ruiné entre son beau-père, sa belle-mère et sa femme, s’applaudissait d’ avoir si bien réussi, et d’avoir fait en sorte que
sa belle-mère et sa femme, s’applaudissait d’avoir si bien réussi, et d’ avoir fait en sorte que sa femme ne vît plus perso
r fait en sorte que sa femme ne vît plus personne et ne parlât plus à d’ autre homme qu’à lui. Je ne sais, continua Sainvil
à d’autre homme qu’à lui. Je ne sais, continua Sainville interrompant le fil de son discours, si les dames espagnoles pour
re homme qu’à lui. Je ne sais, continua Sainville interrompant le fil de son discours, si les dames espagnoles pourraient
e ne sais, continua Sainville interrompant le fil de son discours, si les dames espagnoles pourraient s’accommoder d’une ja
fil de son discours, si les dames espagnoles pourraient s’accommoder d’ une jalousie pareille ; mais je sais bien qu’il y
sie pareille ; mais je sais bien qu’il y a très peu de Françaises qui la trouvassent de leur goût. Célénie tint bon cepend
mais je sais bien qu’il y a très peu de Françaises qui la trouvassent de leur goût. Célénie tint bon cependant, et ne se s
serait point démentie si son mari n’eût poussé plus avant. Sitôt que la belle-mère vit son mari et son gendre partis, sac
vit son mari et son gendre partis, sachant bien qu’ils seraient toute la journée dehors, alla voir sa fille qu’elle trouva
ancolie profonde, et dans un abattement terrible. Elle lui en demanda le sujet, et comme Célénie voulait encore lui donner
t-elle, je vois plus clair que vous ne pensez ; je ne vous fais point de reproches de ce que vous dîtes dernièrement devan
is plus clair que vous ne pensez ; je ne vous fais point de reproches de ce que vous dîtes dernièrement devant moi à votre
e votre personnage était étudié, et qu’assurément vous ne parliez pas de vous-même. Je vis parfaitement bien d’où provenai
assurément vous ne parliez pas de vous-même. Je vis parfaitement bien d’ où provenait votre brusquerie, et par l’ordre de q
ême. Je vis parfaitement bien d’où provenait votre brusquerie, et par l’ ordre de qui vous agissiez ; mais je veux absolume
vis parfaitement bien d’où provenait votre brusquerie, et par l’ordre de qui vous agissiez ; mais je veux absolument savoi
x absolument savoir ce qui a pu y donner sujet. Votre mari vient tous les jours au logis, il nous montre toujours un visage
visage égal, et nous à lui, cependant il y a là-dessous quelque chose de caché, vous avez le choix de me le déclarer ou no
à lui, cependant il y a là-dessous quelque chose de caché, vous avez le choix de me le déclarer ou non ; si c’est la crai
ependant il y a là-dessous quelque chose de caché, vous avez le choix de me le déclarer ou non ; si c’est la crainte de dé
nt il y a là-dessous quelque chose de caché, vous avez le choix de me le déclarer ou non ; si c’est la crainte de découvri
hose de caché, vous avez le choix de me le déclarer ou non ; si c’est la crainte de découvrir un mystère que vous vouliez
hé, vous avez le choix de me le déclarer ou non ; si c’est la crainte de découvrir un mystère que vous vouliez tenir secre
e découvrir un mystère que vous vouliez tenir secret qui vous empêche de me le déclarer, je vous jure là-dessus un perpétu
uvrir un mystère que vous vouliez tenir secret qui vous empêche de me le déclarer, je vous jure là-dessus un perpétuel sil
rer, je vous jure là-dessus un perpétuel silence ; mais si vous ne me le dites pas et que je le devine, outre que j’en fer
ssus un perpétuel silence ; mais si vous ne me le dites pas et que je le devine, outre que j’en ferai part à d’autres, vou
t à d’autres, vous pouvez compter qu’assurément je ne vous regarderai de ma vie. Après cela elle prit sa fille entre ses b
e entre ses bras, et à force de caresses, elle lui arracha une partie de son secret et devina le reste. Comme je vous ai d
orce de caresses, elle lui arracha une partie de son secret et devina le reste. Comme je vous ai déjà dit que c’était une
éjà dit que c’était une parfaitement honnête femme, vous pouvez juger de là quelle horreur elle eut des sentiments d’un te
femme, vous pouvez juger de là quelle horreur elle eut des sentiments d’ un tel gendre, qui soupçonnait le père et la fille
elle horreur elle eut des sentiments d’un tel gendre, qui soupçonnait le père et la fille d’un crime si exécrable. Elle la
r elle eut des sentiments d’un tel gendre, qui soupçonnait le père et la fille d’un crime si exécrable. Elle la consola né
t des sentiments d’un tel gendre, qui soupçonnait le père et la fille d’ un crime si exécrable. Elle la consola néanmoins l
re, qui soupçonnait le père et la fille d’un crime si exécrable. Elle la consola néanmoins le mieux qu’elle pût, ou pour p
e père et la fille d’un crime si exécrable. Elle la consola néanmoins le mieux qu’elle pût, ou pour parler plus juste, ell
, ou pour parler plus juste, elle s’affligea avec elle, et lui offrit de s’employer pour la faire séparer d’avec un homme
us juste, elle s’affligea avec elle, et lui offrit de s’employer pour la faire séparer d’avec un homme si peu digne d’elle
frit de s’employer pour la faire séparer d’avec un homme si peu digne d’ elle ; mais celle-ci qui aimait son mari, et qui s
is celle-ci qui aimait son mari, et qui se serait sacrifiée pour lui, la remercia de ses offres, et ne prit point d’autre
qui aimait son mari, et qui se serait sacrifiée pour lui, la remercia de ses offres, et ne prit point d’autre résolution q
erait sacrifiée pour lui, la remercia de ses offres, et ne prit point d’ autre résolution que de pleurer en secret son malh
i, la remercia de ses offres, et ne prit point d’autre résolution que de pleurer en secret son malheur et de le souffrir.
prit point d’autre résolution que de pleurer en secret son malheur et de le souffrir. Comme il y avait longtemps que la mè
t point d’autre résolution que de pleurer en secret son malheur et de le souffrir. Comme il y avait longtemps que la mère
secret son malheur et de le souffrir. Comme il y avait longtemps que la mère n’avait vu sa fille, elle ne s’ennuya point
nt avec elle, et elle y était encore lorsque Sotain arriva. Quoiqu’il l’ eût plusieurs fois priée de venir chez lui, il ne
it encore lorsque Sotain arriva. Quoiqu’il l’eût plusieurs fois priée de venir chez lui, il ne trouva pas bon cependant qu
a pas bon cependant qu’elle y fût venue. Elle descendit sitôt qu’elle l’ entendit et le rencontra sur l’escalier, où il l’a
ndant qu’elle y fût venue. Elle descendit sitôt qu’elle l’entendit et le rencontra sur l’escalier, où il l’aborda avec tro
ût venue. Elle descendit sitôt qu’elle l’entendit et le rencontra sur l’ escalier, où il l’aborda avec trop d’embarras pour
cendit sitôt qu’elle l’entendit et le rencontra sur l’escalier, où il l’ aborda avec trop d’embarras pour bien cacher ce qu
e l’entendit et le rencontra sur l’escalier, où il l’aborda avec trop d’ embarras pour bien cacher ce qu’il pensait. La bel
ù il l’aborda avec trop d’embarras pour bien cacher ce qu’il pensait. La belle-mère ne fit pas semblant de s’en apercevoir
pour bien cacher ce qu’il pensait. La belle-mère ne fit pas semblant de s’en apercevoir, et la chose en fût sans doute de
’il pensait. La belle-mère ne fit pas semblant de s’en apercevoir, et la chose en fût sans doute demeurée là s’il avait re
t sans doute demeurée là s’il avait reconduit sa belle-mère jusques à la porte, ou qu’il lui eût fait la moindre civilité 
ait reconduit sa belle-mère jusques à la porte, ou qu’il lui eût fait la moindre civilité ; mais n’étant guidé que par sa
ndre civilité ; mais n’étant guidé que par sa jalousie, il monta tout d’ un coup dans la chambre de sa femme, et avec tant
mais n’étant guidé que par sa jalousie, il monta tout d’un coup dans la chambre de sa femme, et avec tant de précipitatio
nt guidé que par sa jalousie, il monta tout d’un coup dans la chambre de sa femme, et avec tant de précipitation, qu’il la
emme, et avec tant de précipitation, qu’il laissa sa belle-mère où il l’ avait trouvée, sans lui faire la moindre honnêteté
ion, qu’il laissa sa belle-mère où il l’avait trouvée, sans lui faire la moindre honnêteté, s’étant contenté de la saluer
’avait trouvée, sans lui faire la moindre honnêteté, s’étant contenté de la saluer seulement du chapeau. Celle-ci qui sava
ait trouvée, sans lui faire la moindre honnêteté, s’étant contenté de la saluer seulement du chapeau. Celle-ci qui savait
eulement du chapeau. Celle-ci qui savait pour lors ce qu’il avait sur le cœur, voulut savoir ce qu’il pourrait dire à sa f
t savoir ce qu’il pourrait dire à sa femme, et remonta après lui pour l’ apprendre. Elle l’entendit qui s’emportait à des j
pourrait dire à sa femme, et remonta après lui pour l’apprendre. Elle l’ entendit qui s’emportait à des jurements horribles
qui s’emportait à des jurements horribles en lui demandant si sa mère l’ avait bien instruite à boucher les yeux d’un mari,
orribles en lui demandant si sa mère l’avait bien instruite à boucher les yeux d’un mari, à quelle heure elle lui avait fai
en lui demandant si sa mère l’avait bien instruite à boucher les yeux d’ un mari, à quelle heure elle lui avait fait prendr
avec qui, et en quel endroit, afin qu’il ne s’y trouvât pas, crainte de troubler la fête. Sa femme lui répondit que sa mè
t en quel endroit, afin qu’il ne s’y trouvât pas, crainte de troubler la fête. Sa femme lui répondit que sa mère était tro
a femme lui répondit que sa mère était trop vertueuse pour lui donner de semblables conseils, et trop sage pour avoir la m
ueuse pour lui donner de semblables conseils, et trop sage pour avoir la moindre pensée criminelle. Il redoubla ses emport
oir la moindre pensée criminelle. Il redoubla ses emportements et dit de cette dame tout ce que sa fureur lui mit à la bou
ses emportements et dit de cette dame tout ce que sa fureur lui mit à la bouche. La fille qui avait supporté sans murmurer
ments et dit de cette dame tout ce que sa fureur lui mit à la bouche. La fille qui avait supporté sans murmurer tous les m
r lui mit à la bouche. La fille qui avait supporté sans murmurer tous les mauvais traitements de son mari, n’eut pas tant d
a fille qui avait supporté sans murmurer tous les mauvais traitements de son mari, n’eut pas tant de patience sur le chapi
s les mauvais traitements de son mari, n’eut pas tant de patience sur le chapitre de sa mère, et ne put se passer de la dé
s traitements de son mari, n’eut pas tant de patience sur le chapitre de sa mère, et ne put se passer de la défendre, et c
pas tant de patience sur le chapitre de sa mère, et ne put se passer de la défendre, et ce brutal se voyant contredit en
s tant de patience sur le chapitre de sa mère, et ne put se passer de la défendre, et ce brutal se voyant contredit en vin
er de la défendre, et ce brutal se voyant contredit en vint jusques à la frapper. Ces sortes de caresses sont, à ce qu’on
e brutal se voyant contredit en vint jusques à la frapper. Ces sortes de caresses sont, à ce qu’on dit, du goût des dames
ses sont, à ce qu’on dit, du goût des dames espagnoles, mais elles ne le sont nullement de celui des dames françaises, qui
on dit, du goût des dames espagnoles, mais elles ne le sont nullement de celui des dames françaises, qui n’aiment pas qu’o
ment de celui des dames françaises, qui n’aiment pas qu’on leur fasse l’ amour à coups de poing. Cette pauvre femme se mit
s dames françaises, qui n’aiment pas qu’on leur fasse l’amour à coups de poing. Cette pauvre femme se mit à pleurer ; mais
pauvre femme se mit à pleurer ; mais sa mère qui avait tout écouté à la porte ne fut pas si tranquille. Elle perdit toute
pas si tranquille. Elle perdit toute patience, entra brusquement dans la chambre, et prit à son tour le parti de sa fille.
toute patience, entra brusquement dans la chambre, et prit à son tour le parti de sa fille. Sa vue redoubla la colère de S
ience, entra brusquement dans la chambre, et prit à son tour le parti de sa fille. Sa vue redoubla la colère de Sotain, qu
la chambre, et prit à son tour le parti de sa fille. Sa vue redoubla la colère de Sotain, qui voulut la mettre dehors par
e, et prit à son tour le parti de sa fille. Sa vue redoubla la colère de Sotain, qui voulut la mettre dehors par les épaul
le parti de sa fille. Sa vue redoubla la colère de Sotain, qui voulut la mettre dehors par les épaules, mais elle se défen
Sa vue redoubla la colère de Sotain, qui voulut la mettre dehors par les épaules, mais elle se défendit de manière que le
n, qui voulut la mettre dehors par les épaules, mais elle se défendit de manière que le bruit qui se faisait dans cette ch
a mettre dehors par les épaules, mais elle se défendit de manière que le bruit qui se faisait dans cette chambre s’étant f
t dans cette chambre s’étant fait entendre en bas y fit monter toutes les femmes qui y étaient, c’est-à-dire celles qui ava
nter toutes les femmes qui y étaient, c’est-à-dire celles qui avaient le privilège d’entrer dans l’appartement ; car outre
es femmes qui y étaient, c’est-à-dire celles qui avaient le privilège d’ entrer dans l’appartement ; car outre qu’il n’y en
y étaient, c’est-à-dire celles qui avaient le privilège d’entrer dans l’ appartement ; car outre qu’il n’y entrait jamais n
ement ; car outre qu’il n’y entrait jamais ni homme ni garçon, toutes les femmes mêmes n’y étaient pas bienvenues ; elles e
taient pas bienvenues ; elles entendirent une partie des sottises que le gendre dit à sa belle-mère, et des reproches que
des sottises que le gendre dit à sa belle-mère, et des reproches que la belle-mère faisait à son gendre ; et comme ils ét
endre ; et comme ils étaient trop animés pour examiner leurs paroles, le secret ne lut plus caché, puisqu’il fut su de tan
examiner leurs paroles, le secret ne lut plus caché, puisqu’il fut su de tant de femmes. Elles eurent ordre pourtant de n’
aché, puisqu’il fut su de tant de femmes. Elles eurent ordre pourtant de n’en rien dire, et en effet elles n’en dirent mot
restèrent au logis, mais lorsqu’elles en furent dehors ce ne fut plus la même chose. On envoya chercher le beau-père, et s
les en furent dehors ce ne fut plus la même chose. On envoya chercher le beau-père, et sa présence ayant tout calmé, il em
sa femme et sa fille avec lui, quoique celle-ci voulût rester ; mais la mère ne voulut absolument pas la laisser à la dis
uoique celle-ci voulût rester ; mais la mère ne voulut absolument pas la laisser à la discrétion d’un furieux. Quand sa co
ci voulût rester ; mais la mère ne voulut absolument pas la laisser à la discrétion d’un furieux. Quand sa colère fut pass
er ; mais la mère ne voulut absolument pas la laisser à la discrétion d’ un furieux. Quand sa colère fut passée, il reconnu
à la discrétion d’un furieux. Quand sa colère fut passée, il reconnut l’ injustice de son procédé, et alla le lendemain che
ion d’un furieux. Quand sa colère fut passée, il reconnut l’injustice de son procédé, et alla le lendemain chez le beau-pè
sa colère fut passée, il reconnut l’injustice de son procédé, et alla le lendemain chez le beau-père, à qui il demanda par
ée, il reconnut l’injustice de son procédé, et alla le lendemain chez le beau-père, à qui il demanda pardon ; il fit à sa
u’à se jeter à ses pieds, et autant à sa femme, qui avait passé toute la nuit à pleurer, et qui lui sauta au col sitôt qu’
passé toute la nuit à pleurer, et qui lui sauta au col sitôt qu’elle le vit. Il la ramena chez lui dans la meilleure inte
e la nuit à pleurer, et qui lui sauta au col sitôt qu’elle le vit. Il la ramena chez lui dans la meilleure intelligence du
qui lui sauta au col sitôt qu’elle le vit. Il la ramena chez lui dans la meilleure intelligence du monde. Quoiqu’il connût
ez lui dans la meilleure intelligence du monde. Quoiqu’il connût bien le ridicule de sa propre conduite, il ne pouvait la
la meilleure intelligence du monde. Quoiqu’il connût bien le ridicule de sa propre conduite, il ne pouvait la réformer, et
uoiqu’il connût bien le ridicule de sa propre conduite, il ne pouvait la réformer, et quelque résolution qu’il fît de chan
conduite, il ne pouvait la réformer, et quelque résolution qu’il fît de changer de manière, il revenait toujours à son pe
il ne pouvait la réformer, et quelque résolution qu’il fît de changer de manière, il revenait toujours à son penchant. Sa
s à son penchant. Sa femme en souffrait tout avec une constance digne d’ admiration ; mais enfin comme il ne se corrigeait
ration ; mais enfin comme il ne se corrigeait pas, elle commença à ne le plus regarder avec des yeux si prévenus en sa fav
garder avec des yeux si prévenus en sa faveur, sans changer néanmoins de conduite, et n’en aurait assurément point changé
néanmoins de conduite, et n’en aurait assurément point changé s’il ne l’ eût poussée à bout. Une des femmes qui avait été t
ngé s’il ne l’eût poussée à bout. Une des femmes qui avait été témoin de ce qui s’était passé dans la chambre entre sa mèr
out. Une des femmes qui avait été témoin de ce qui s’était passé dans la chambre entre sa mère, elle et son mari, sortit d
s’était passé dans la chambre entre sa mère, elle et son mari, sortit de leur service quelque temps après. Ce fut encore u
i, sortit de leur service quelque temps après. Ce fut encore un effet de la jalousie de Sotain, qui maltraita cette femme
sortit de leur service quelque temps après. Ce fut encore un effet de la jalousie de Sotain, qui maltraita cette femme ass
ur service quelque temps après. Ce fut encore un effet de la jalousie de Sotain, qui maltraita cette femme assez pour l’ob
effet de la jalousie de Sotain, qui maltraita cette femme assez pour l’ obliger de s’en plaindre. Elle en conta de toutes
la jalousie de Sotain, qui maltraita cette femme assez pour l’obliger de s’en plaindre. Elle en conta de toutes sortes de
aita cette femme assez pour l’obliger de s’en plaindre. Elle en conta de toutes sortes de manières sur le chapitre des ext
assez pour l’obliger de s’en plaindre. Elle en conta de toutes sortes de manières sur le chapitre des extravagances de Sot
iger de s’en plaindre. Elle en conta de toutes sortes de manières sur le chapitre des extravagances de Sotain ; si bien qu
conta de toutes sortes de manières sur le chapitre des extravagances de Sotain ; si bien que cet homme se trouva à la fin
pitre des extravagances de Sotain ; si bien que cet homme se trouva à la fin perdu de réputation, et devint la fable et la
ravagances de Sotain ; si bien que cet homme se trouva à la fin perdu de réputation, et devint la fable et la risée de tou
bien que cet homme se trouva à la fin perdu de réputation, et devint la fable et la risée de toute la province, où l’on a
t homme se trouva à la fin perdu de réputation, et devint la fable et la risée de toute la province, où l’on aime assez à
e trouva à la fin perdu de réputation, et devint la fable et la risée de toute la province, où l’on aime assez à gloser su
à la fin perdu de réputation, et devint la fable et la risée de toute la province, où l’on aime assez à gloser sur autrui,
e réputation, et devint la fable et la risée de toute la province, où l’ on aime assez à gloser sur autrui, surtout dans le
ute la province, où l’on aime assez à gloser sur autrui, surtout dans le canton. Cette femme en déchirant son maître, parl
surtout dans le canton. Cette femme en déchirant son maître, parlait de sa maîtresse avec toute la vénération et l’admira
tte femme en déchirant son maître, parlait de sa maîtresse avec toute la vénération et l’admiration possible, et comme de
irant son maître, parlait de sa maîtresse avec toute la vénération et l’ admiration possible, et comme de la plus belle et
maîtresse avec toute la vénération et l’admiration possible, et comme de la plus belle et de la plus malheureuse personne
tresse avec toute la vénération et l’admiration possible, et comme de la plus belle et de la plus malheureuse personne du
la vénération et l’admiration possible, et comme de la plus belle et de la plus malheureuse personne du monde. La France
vénération et l’admiration possible, et comme de la plus belle et de la plus malheureuse personne du monde. La France est
t comme de la plus belle et de la plus malheureuse personne du monde. La France est fertile en cavaliers qui cherchent à c
du monde. La France est fertile en cavaliers qui cherchent à consoler les belles malheureuses. Il s’en rencontra un jeune,
belles malheureuses. Il s’en rencontra un jeune, qui n’avait pas plus de vingt-deux à vingt-trois ans, qui passait son qua
it pas plus de vingt-deux à vingt-trois ans, qui passait son quartier d’ hiver dans le voisinage de Sotain. Il entendit par
e vingt-deux à vingt-trois ans, qui passait son quartier d’hiver dans le voisinage de Sotain. Il entendit parler comme les
à vingt-trois ans, qui passait son quartier d’hiver dans le voisinage de Sotain. Il entendit parler comme les autres de ce
uartier d’hiver dans le voisinage de Sotain. Il entendit parler comme les autres de cette dame, et il en fut si vivement to
iver dans le voisinage de Sotain. Il entendit parler comme les autres de cette dame, et il en fut si vivement touché, que
vivement touché, que sans déclarer son secret à personne, il résolut de tenter l’aventure. Il fit en sorte de s’aboucher
touché, que sans déclarer son secret à personne, il résolut de tenter l’ aventure. Il fit en sorte de s’aboucher avec cette
n secret à personne, il résolut de tenter l’aventure. Il fit en sorte de s’aboucher avec cette femme qui était sortie de c
ture. Il fit en sorte de s’aboucher avec cette femme qui était sortie de chez Célénie, et qui en la plaignant en disait ta
aboucher avec cette femme qui était sortie de chez Célénie, et qui en la plaignant en disait tant de bien. Il lui demanda
était au-dessus des expressions. Il lui demanda s’il était impossible de la voir, et elle lui répondit qu’elle ne sortait
it au-dessus des expressions. Il lui demanda s’il était impossible de la voir, et elle lui répondit qu’elle ne sortait poi
ble de la voir, et elle lui répondit qu’elle ne sortait point du tout de chez elle, parce que son mari faisait même dire u
dans une chapelle du château, sous prétexte qu’il était fort éloigné de la paroisse, mais en effet pour empêcher sa femme
ns une chapelle du château, sous prétexte qu’il était fort éloigné de la paroisse, mais en effet pour empêcher sa femme de
ait fort éloigné de la paroisse, mais en effet pour empêcher sa femme de sortir. Le cavalier, que les difficultés animaien
oigné de la paroisse, mais en effet pour empêcher sa femme de sortir. Le cavalier, que les difficultés animaient, chercha
sse, mais en effet pour empêcher sa femme de sortir. Le cavalier, que les difficultés animaient, chercha les moyens de les
femme de sortir. Le cavalier, que les difficultés animaient, chercha les moyens de les vaincre. Il se déguisa en abbé, et
ortir. Le cavalier, que les difficultés animaient, chercha les moyens de les vaincre. Il se déguisa en abbé, et alla le di
ir. Le cavalier, que les difficultés animaient, chercha les moyens de les vaincre. Il se déguisa en abbé, et alla le dimanc
nt, chercha les moyens de les vaincre. Il se déguisa en abbé, et alla le dimanche dès la pointe du jour se mettre sur le c
moyens de les vaincre. Il se déguisa en abbé, et alla le dimanche dès la pointe du jour se mettre sur le chemin qui condui
uisa en abbé, et alla le dimanche dès la pointe du jour se mettre sur le chemin qui conduit de la paroisse au château de S
le dimanche dès la pointe du jour se mettre sur le chemin qui conduit de la paroisse au château de Sotain. Il y attendit l
dimanche dès la pointe du jour se mettre sur le chemin qui conduit de la paroisse au château de Sotain. Il y attendit le p
du jour se mettre sur le chemin qui conduit de la paroisse au château de Sotain. Il y attendit le prêtre qui devait y alle
chemin qui conduit de la paroisse au château de Sotain. Il y attendit le prêtre qui devait y aller, et sitôt qu’il le vit
de Sotain. Il y attendit le prêtre qui devait y aller, et sitôt qu’il le vit paraître il alla à lui, et lui demanda l’aumô
y aller, et sitôt qu’il le vit paraître il alla à lui, et lui demanda l’ aumône, lui disant qu’il était un pauvre ecclésias
’aumône, lui disant qu’il était un pauvre ecclésiastique qui revenait de Rome solliciter inutilement des bulles. Ce prêtre
déjeuner, et quelque chose pour se conduire. C’était justement ce que le cavalier cherchait, aussi s’y accorda-t-il volont
que le cavalier cherchait, aussi s’y accorda-t-il volontiers. Il eut le plaisir de voir la dame du logis, et fut charmé d
alier cherchait, aussi s’y accorda-t-il volontiers. Il eut le plaisir de voir la dame du logis, et fut charmé de sa beauté
erchait, aussi s’y accorda-t-il volontiers. Il eut le plaisir de voir la dame du logis, et fut charmé de sa beauté ; il ne
volontiers. Il eut le plaisir de voir la dame du logis, et fut charmé de sa beauté ; il ne put que l’admirer, sans tenter
de voir la dame du logis, et fut charmé de sa beauté ; il ne put que l’ admirer, sans tenter autre chose, crainte d’être c
sa beauté ; il ne put que l’admirer, sans tenter autre chose, crainte d’ être connu, et s’en alla avec ce prêtre, fortement
, crainte d’être connu, et s’en alla avec ce prêtre, fortement résolu d’ employer, comme on dit, le vert et le sec pour s’i
s’en alla avec ce prêtre, fortement résolu d’employer, comme on dit, le vert et le sec pour s’introduire dans le château.
avec ce prêtre, fortement résolu d’employer, comme on dit, le vert et le sec pour s’introduire dans le château. Il sut que
lu d’employer, comme on dit, le vert et le sec pour s’introduire dans le château. Il sut que Sotain, qui avait fort longte
ain, qui avait fort longtemps servi en Italie, entendait parfaitement l’ italien, et il ne douta point que sa jalousie ne f
il ne douta point que sa jalousie ne fût une maladie contractée dans le pays, et comme il avait dupé quelques Italiens, i
dans le pays, et comme il avait dupé quelques Italiens, il se flatta de duper aussi un Français attaqué du même mal. Tout
s, il se flatta de duper aussi un Français attaqué du même mal. Toute la difficulté consistait à avoir accès dans sa maiso
moyens qui manquèrent ; mais enfin celui-ci lui réussit. Il s’arracha le peu de barbe qu’il avait, et s’habilla en Italien
qu’il avait, et s’habilla en Italienne, mais pauvrement. Il se mit à la porte de la paroisse de Sotain à demander l’aumôn
ait, et s’habilla en Italienne, mais pauvrement. Il se mit à la porte de la paroisse de Sotain à demander l’aumône en ital
, et s’habilla en Italienne, mais pauvrement. Il se mit à la porte de la paroisse de Sotain à demander l’aumône en italien
la en Italienne, mais pauvrement. Il se mit à la porte de la paroisse de Sotain à demander l’aumône en italien le propre j
pauvrement. Il se mit à la porte de la paroisse de Sotain à demander l’ aumône en italien le propre jour de Noël, ne douta
it à la porte de la paroisse de Sotain à demander l’aumône en italien le propre jour de Noël, ne doutant pas que Sotain ne
e la paroisse de Sotain à demander l’aumône en italien le propre jour de Noël, ne doutant pas que Sotain ne vînt à l’offic
n italien le propre jour de Noël, ne doutant pas que Sotain ne vînt à l’ office, à cause de la solennité du jour. Aussi n’y
our de Noël, ne doutant pas que Sotain ne vînt à l’office, à cause de la solennité du jour. Aussi n’y manqua-t-il pas. Sot
ssi n’y manqua-t-il pas. Sotain, à qui cette fausse Italienne demanda l’ aumône en italien, lui demanda d’où elle venait. E
à qui cette fausse Italienne demanda l’aumône en italien, lui demanda d’ où elle venait. Elle lui répondit qu’elle venait d
e lui répondit qu’elle venait de Florence, et allait trouver une dame de qualité qu’elle lui nomma, au service de qui elle
, et allait trouver une dame de qualité qu’elle lui nomma, au service de qui elle était, et qui s’était sauvée des mains d
elle était, et qui s’était sauvée des mains des bandits qui couraient les Alpes, où elle qui parlait était demeurée avec le
dits qui couraient les Alpes, où elle qui parlait était demeurée avec le reste du train, parce qu’elle n’était pas si bien
a maîtresse ; elle ajouta qu’elle espérait que cette dame aurait soin d’ elle, parce que son mari était mort en la défendan
t que cette dame aurait soin d’elle, parce que son mari était mort en la défendant ; ou que du moins les parents de son ma
elle, parce que son mari était mort en la défendant ; ou que du moins les parents de son mari, qui étaient à Paris, ne la l
que son mari était mort en la défendant ; ou que du moins les parents de son mari, qui étaient à Paris, ne la laisseraient
nt ; ou que du moins les parents de son mari, qui étaient à Paris, ne la laisseraient manquer de rien, dans un pays où ell
parents de son mari, qui étaient à Paris, ne la laisseraient manquer de rien, dans un pays où elle ne connaissait personn
veuve, lui dit Sotain. —  Oui, Seigneur, lui répondit-elle, et veuve d’ un Français que j’aimais beaucoup, et dont la mémo
répondit-elle, et veuve d’un Français que j’aimais beaucoup, et dont la mémoire me sera toujours chère, parce que c’est à
moire me sera toujours chère, parce que c’est à ses soins que je dois la conservation de mon honneur, que les bandits m’au
ujours chère, parce que c’est à ses soins que je dois la conservation de mon honneur, que les bandits m’auraient ravi, si
que c’est à ses soins que je dois la conservation de mon honneur, que les bandits m’auraient ravi, si lui-même ne l’avait p
ation de mon honneur, que les bandits m’auraient ravi, si lui-même ne l’ avait pas mis à couvert de leur violence. —  C’est
les bandits m’auraient ravi, si lui-même ne l’avait pas mis à couvert de leur violence. —  C’est donc en vous défendant qu
t Sotain. —  Non, Seigneur, répondit-elle, il avait été tué avant que les bandits fussent victorieux. —  Et comment donc, r
comment donc, reprit Sotain, a-t-il pu mettre votre honneur à couvert de leur violence ? —  Dispensez-moi de vous le dire,
pu mettre votre honneur à couvert de leur violence ? —  Dispensez-moi de vous le dire, répliqua-t-elle, ces sortes de secr
e votre honneur à couvert de leur violence ? —  Dispensez-moi de vous le dire, répliqua-t-elle, ces sortes de secrets-là d
lence ? —  Dispensez-moi de vous le dire, répliqua-t-elle, ces sortes de secrets-là doivent demeurer entre le mari et la f
ire, répliqua-t-elle, ces sortes de secrets-là doivent demeurer entre le mari et la femme. Sotain, qui n’ignorait pas les
ua-t-elle, ces sortes de secrets-là doivent demeurer entre le mari et la femme. Sotain, qui n’ignorait pas les précautions
oivent demeurer entre le mari et la femme. Sotain, qui n’ignorait pas les précautions que les Italiens prennent, se douta d
e le mari et la femme. Sotain, qui n’ignorait pas les précautions que les Italiens prennent, se douta de ce que c’était, et
ui n’ignorait pas les précautions que les Italiens prennent, se douta de ce que c’était, et crut que le Français en avait
ns que les Italiens prennent, se douta de ce que c’était, et crut que le Français en avait voulu prendre de pareilles ; da
uta de ce que c’était, et crut que le Français en avait voulu prendre de pareilles ; dans ce sentiment il demanda à cette
te fausse veuve avec un ris forcé, si son mari lui avait fait présent d’ une ceinture de chasteté. Elle ne répondit rien à
avec un ris forcé, si son mari lui avait fait présent d’une ceinture de chasteté. Elle ne répondit rien à cette demande,
re de chasteté. Elle ne répondit rien à cette demande, et se contenta de baisser les yeux, avec une honte qu’elle affecta
eté. Elle ne répondit rien à cette demande, et se contenta de baisser les yeux, avec une honte qu’elle affecta si naturelle
ement, que notre homme fut convaincu qu’il avait tiré juste ; et ravi de savoir qu’il y eût un Français capable de porter
avait tiré juste ; et ravi de savoir qu’il y eût un Français capable de porter son extravagance jusqu’à ce point, il se m
apable de porter son extravagance jusqu’à ce point, il se mit en tête de l’imiter, et d’avoir à quelque prix que ce fût ce
ble de porter son extravagance jusqu’à ce point, il se mit en tête de l’ imiter, et d’avoir à quelque prix que ce fût cette
son extravagance jusqu’à ce point, il se mit en tête de l’imiter, et d’ avoir à quelque prix que ce fût cette digne ceintu
due Italienne disait avoir, pour en faire à sa femme un présent digne de lui. Il donna libéralement l’aumône à cette fauss
ur en faire à sa femme un présent digne de lui. Il donna libéralement l’ aumône à cette fausse Italienne, lui en promit enc
t l’aumône à cette fausse Italienne, lui en promit encore davantage à l’ issue de la messe, et lui fit promettre de l’atten
ne à cette fausse Italienne, lui en promit encore davantage à l’issue de la messe, et lui fit promettre de l’attendre. Tou
à cette fausse Italienne, lui en promit encore davantage à l’issue de la messe, et lui fit promettre de l’attendre. Tout c
n promit encore davantage à l’issue de la messe, et lui fit promettre de l’attendre. Tout ce beau dialogue si peu respectu
romit encore davantage à l’issue de la messe, et lui fit promettre de l’ attendre. Tout ce beau dialogue si peu respectueux
t promettre de l’attendre. Tout ce beau dialogue si peu respectueux à la porte d’une église n’avait point scandalisé ses a
re de l’attendre. Tout ce beau dialogue si peu respectueux à la porte d’ une église n’avait point scandalisé ses auditeurs
à la porte d’une église n’avait point scandalisé ses auditeurs malgré la matière qu’on y traitait, parce qu’il s’était fai
parce qu’il s’était fait en italien, et qu’il n’y avait personne qui l’ entendît. La messe qui parut extrêmement longue à
s’était fait en italien, et qu’il n’y avait personne qui l’entendît. La messe qui parut extrêmement longue à notre jaloux
parut extrêmement longue à notre jaloux finit enfin, et il retrouva à la porte de l’église l’officier déguisé, qui l’atten
rêmement longue à notre jaloux finit enfin, et il retrouva à la porte de l’église l’officier déguisé, qui l’attendait avec
ement longue à notre jaloux finit enfin, et il retrouva à la porte de l’ église l’officier déguisé, qui l’attendait avec au
gue à notre jaloux finit enfin, et il retrouva à la porte de l’église l’ officier déguisé, qui l’attendait avec autant d’im
enfin, et il retrouva à la porte de l’église l’officier déguisé, qui l’ attendait avec autant d’impatience que lui, et qui
la porte de l’église l’officier déguisé, qui l’attendait avec autant d’ impatience que lui, et qui était ravi de voir un s
, qui l’attendait avec autant d’impatience que lui, et qui était ravi de voir un si bon commencement. Le mari lui dit de l
impatience que lui, et qui était ravi de voir un si bon commencement. Le mari lui dit de le suivre, et l’Italienne l’ayant
ui, et qui était ravi de voir un si bon commencement. Le mari lui dit de le suivre, et l’Italienne l’ayant suivi, il la fi
et qui était ravi de voir un si bon commencement. Le mari lui dit de le suivre, et l’Italienne l’ayant suivi, il la fit e
ravi de voir un si bon commencement. Le mari lui dit de le suivre, et l’ Italienne l’ayant suivi, il la fit entrer chez lui
un si bon commencement. Le mari lui dit de le suivre, et l’Italienne l’ ayant suivi, il la fit entrer chez lui ; et après
ement. Le mari lui dit de le suivre, et l’Italienne l’ayant suivi, il la fit entrer chez lui ; et après l’avoir bien fait
e, et l’Italienne l’ayant suivi, il la fit entrer chez lui ; et après l’ avoir bien fait manger en sa présence même, il la
chez lui ; et après l’avoir bien fait manger en sa présence même, il la mena dans son jardin tout au bout, afin de n’être
même, il la mena dans son jardin tout au bout, afin de n’être entendu de personne, où lui ayant demandé si elle voulait re
son honneur y serait en sûreté, et qu’il lui procurerait un parti qui l’ empêcherait de regretter la dame qu’elle allait ch
serait en sûreté, et qu’il lui procurerait un parti qui l’empêcherait de regretter la dame qu’elle allait chercher, et les
eté, et qu’il lui procurerait un parti qui l’empêcherait de regretter la dame qu’elle allait chercher, et les parents de s
ti qui l’empêcherait de regretter la dame qu’elle allait chercher, et les parents de son mari. L’Italienne accepta promptem
êcherait de regretter la dame qu’elle allait chercher, et les parents de son mari. L’Italienne accepta promptement le part
egretter la dame qu’elle allait chercher, et les parents de son mari. L’ Italienne accepta promptement le parti, louant Die
chercher, et les parents de son mari. L’Italienne accepta promptement le parti, louant Dieu, d’un air hypocrite, de lui av
s de son mari. L’Italienne accepta promptement le parti, louant Dieu, d’ un air hypocrite, de lui avoir fait trouver un sei
lienne accepta promptement le parti, louant Dieu, d’un air hypocrite, de lui avoir fait trouver un seigneur si charitable,
ypocrite, de lui avoir fait trouver un seigneur si charitable, et qui la retirait du malheur et de la honte de demander sa
t trouver un seigneur si charitable, et qui la retirait du malheur et de la honte de demander sa vie dans un pays où on ne
rouver un seigneur si charitable, et qui la retirait du malheur et de la honte de demander sa vie dans un pays où on ne l’
seigneur si charitable, et qui la retirait du malheur et de la honte de demander sa vie dans un pays où on ne l’entendait
it du malheur et de la honte de demander sa vie dans un pays où on ne l’ entendait pas. Après cela Sotain lui avoua la mala
ie dans un pays où on ne l’entendait pas. Après cela Sotain lui avoua la maladie dont il était travaillé, et lui offrit to
t il était travaillé, et lui offrit toutes choses au monde pour avoir d’ elle la ceinture qu’elle portait. La feinte Italie
ait travaillé, et lui offrit toutes choses au monde pour avoir d’elle la ceinture qu’elle portait. La feinte Italienne ne
toutes choses au monde pour avoir d’elle la ceinture qu’elle portait. La feinte Italienne ne se fit pas presser sur le pri
inture qu’elle portait. La feinte Italienne ne se fit pas presser sur le prix, mais elle fit mille difficultés sur la mani
e se fit pas presser sur le prix, mais elle fit mille difficultés sur la manière de l’ôter de dessus son corps, où elle ne
s presser sur le prix, mais elle fit mille difficultés sur la manière de l’ôter de dessus son corps, où elle ne voulait pa
resser sur le prix, mais elle fit mille difficultés sur la manière de l’ ôter de dessus son corps, où elle ne voulait pas,
sur le prix, mais elle fit mille difficultés sur la manière de l’ôter de dessus son corps, où elle ne voulait pas, disait-
rps, où elle ne voulait pas, disait-elle, qu’aucun homme ne portât ni les mains ni les yeux. Elle fut plus de deux heures à
ne voulait pas, disait-elle, qu’aucun homme ne portât ni les mains ni les yeux. Elle fut plus de deux heures à se résoudre,
lle, qu’aucun homme ne portât ni les mains ni les yeux. Elle fut plus de deux heures à se résoudre, et ne se rendit qu’aux
it rien sur sa vertu. Enfin elle se défendit avec tant de pudeur, que le jaloux la prenait pour une véritable vestale, et
r sa vertu. Enfin elle se défendit avec tant de pudeur, que le jaloux la prenait pour une véritable vestale, et des plus s
lus sévères. Ils se retirèrent dans un endroit extrêmement obscur, où l’ Italienne lui demanda une lime ; et comme elle ne
ui demanda une lime ; et comme elle ne put pas venir à bout elle-même de limer le tenon du cadenas, elle renonça à l’ouvra
a une lime ; et comme elle ne put pas venir à bout elle-même de limer le tenon du cadenas, elle renonça à l’ouvrage, et lu
s venir à bout elle-même de limer le tenon du cadenas, elle renonça à l’ ouvrage, et lui dit résolument qu’il fallait qu’il
ui dit résolument qu’il fallait qu’il restât où il était. Ces paroles l’ ayant mis au désespoir, il se jeta presque à ses p
paroles l’ayant mis au désespoir, il se jeta presque à ses pieds ; et l’ officier qui s’en donnait la comédie, n’aurait pas
poir, il se jeta presque à ses pieds ; et l’officier qui s’en donnait la comédie, n’aurait pas sitôt cessé, s’il n’eût cra
s’en donnait la comédie, n’aurait pas sitôt cessé, s’il n’eût craint de le rebuter. Il fit semblant de se laisser vaincre
en donnait la comédie, n’aurait pas sitôt cessé, s’il n’eût craint de le rebuter. Il fit semblant de se laisser vaincre, e
ait pas sitôt cessé, s’il n’eût craint de le rebuter. Il fit semblant de se laisser vaincre, et ayant mis une serviette en
s une serviette en double entre son corps et cette ceinture, il donna la lime à Sotain, qui coupa lui-même le fer du caden
orps et cette ceinture, il donna la lime à Sotain, qui coupa lui-même le fer du cadenas ; mais comme il n’était pas bon se
r du cadenas ; mais comme il n’était pas bon serrurier, il eut toutes les peines du monde d’en venir à bout sans blesser l’
comme il n’était pas bon serrurier, il eut toutes les peines du monde d’ en venir à bout sans blesser l’Italienne, qui fais
ier, il eut toutes les peines du monde d’en venir à bout sans blesser l’ Italienne, qui faisait la honteuse à merveille. Il
ines du monde d’en venir à bout sans blesser l’Italienne, qui faisait la honteuse à merveille. Il la récompensa au-delà de
out sans blesser l’Italienne, qui faisait la honteuse à merveille. Il la récompensa au-delà de ce qu’elle en avait attendu
lienne, qui faisait la honteuse à merveille. Il la récompensa au-delà de ce qu’elle en avait attendu, et de ce qu’il lui a
erveille. Il la récompensa au-delà de ce qu’elle en avait attendu, et de ce qu’il lui avait promis ; et celle-ci faisant s
tendu, et de ce qu’il lui avait promis ; et celle-ci faisant semblant de se laisser tout à fait gagner à cette libéralité
ut à fait gagner à cette libéralité excessive, consentit à sa prière, de rester chez lui pour servir d’Argus à sa femme. N
lité excessive, consentit à sa prière, de rester chez lui pour servir d’ Argus à sa femme. Notre jaloux lui fit comprendre
se fierait plus à elle qu’à tout autre ; mais il ne lui en disait pas la raison, qui était que sa femme ne pourrait pas se
yant que lui qui pût entendre sa langue, il pourrait en présence même de sa femme, lui donner tous les ordres qu’il voudra
sa langue, il pourrait en présence même de sa femme, lui donner tous les ordres qu’il voudrait, et celle-ci lui répondre s
out ce qu’il lui demanderait sans que sa femme y pût rien comprendre. Le seul embarras qui se trouva, fut d’avoir un caden
e sa femme y pût rien comprendre. Le seul embarras qui se trouva, fut d’ avoir un cadenas pour remplacer celui qui avait ét
oir un cadenas pour remplacer celui qui avait été limé, car sans cela la ceinture et rien était la même chose. Ces sortes
cer celui qui avait été limé, car sans cela la ceinture et rien était la même chose. Ces sortes d’instruments ne sont pas
mé, car sans cela la ceinture et rien était la même chose. Ces sortes d’ instruments ne sont pas tout à fait inconnus en Fr
as fait exprès, et malheureusement Sotain n’osait se fier à personne. La fine Italienne s’offrit à le tirer de peine ; il
ement Sotain n’osait se fier à personne. La fine Italienne s’offrit à le tirer de peine ; il la prit au mot, et lui confia
ain n’osait se fier à personne. La fine Italienne s’offrit à le tirer de peine ; il la prit au mot, et lui confia le caden
fier à personne. La fine Italienne s’offrit à le tirer de peine ; il la prit au mot, et lui confia le cadenas rompu pour
ienne s’offrit à le tirer de peine ; il la prit au mot, et lui confia le cadenas rompu pour servir de modèle, avec tout l’
peine ; il la prit au mot, et lui confia le cadenas rompu pour servir de modèle, avec tout l’argent qu’elle voulut. Elle s
mot, et lui confia le cadenas rompu pour servir de modèle, avec tout l’ argent qu’elle voulut. Elle sortit de cette maison
pour servir de modèle, avec tout l’argent qu’elle voulut. Elle sortit de cette maison le jour même, et elle alla à la prem
odèle, avec tout l’argent qu’elle voulut. Elle sortit de cette maison le jour même, et elle alla à la première ville, qui
aison le jour même, et elle alla à la première ville, qui était celle de son quartier ; elle y reprit ses habits de cavali
ère ville, qui était celle de son quartier ; elle y reprit ses habits de cavalier, ne se découvrit à personne ; et comme à
ses habits de cavalier, ne se découvrit à personne ; et comme à force d’ argent on vient en France, comme ailleurs, à bout
ait bien ne devoir pas être fort prompt, elle revint chez Sotain, qui la reçut avec une joie qui ne se peut pas comprendre
Satan que c’était une femme telle qu’il lui fallait pour son dessein, le présenta à la sienne comme une nouvelle domestiqu
tique, et Célénie à qui il était indifférent par qui elle fût servie, la reçut sans répugnance. Ce fut ainsi que la jalous
t par qui elle fût servie, la reçut sans répugnance. Ce fut ainsi que la jalousie de Sotain mit dans sa maison celui qui a
le fût servie, la reçut sans répugnance. Ce fut ainsi que la jalousie de Sotain mit dans sa maison celui qui aurait dû lui
ins sage. Comme il croyait que cette fausse Italienne n’entendait pas le français, il ne se contraignit pas pour parler à
e extravagances sur sa jalousie, qu’il lui étalait comme si c’eût été la preuve la plus obligeante de son amour, et lui di
ances sur sa jalousie, qu’il lui étalait comme si c’eût été la preuve la plus obligeante de son amour, et lui dit enfin le
ie, qu’il lui étalait comme si c’eût été la preuve la plus obligeante de son amour, et lui dit enfin le secret qu’il avait
c’eût été la preuve la plus obligeante de son amour, et lui dit enfin le secret qu’il avait trouvé pour se guérir de ses s
n amour, et lui dit enfin le secret qu’il avait trouvé pour se guérir de ses soupçons. Sa femme ne put s’empêcher de jeter
ait trouvé pour se guérir de ses soupçons. Sa femme ne put s’empêcher de jeter un ris moqueur, et de lever les épaules, et
ses soupçons. Sa femme ne put s’empêcher de jeter un ris moqueur, et de lever les épaules, et consentit néanmoins à tout
çons. Sa femme ne put s’empêcher de jeter un ris moqueur, et de lever les épaules, et consentit néanmoins à tout ce qu’il v
ut ce qu’il voulut, espérant qu’après cette ridicule précaution il ne la chagrinerait plus tant. Il fut en effet quelques
rinerait plus tant. Il fut en effet quelques jours sans lui rien dire de fâcheux ; mais un jaloux est un animal qui par la
sans lui rien dire de fâcheux ; mais un jaloux est un animal qui par la suite des temps ne se fierait pas à l’anneau de H
n jaloux est un animal qui par la suite des temps ne se fierait pas à l’ anneau de Hans Carvel, il lui faudrait tous les jo
est un animal qui par la suite des temps ne se fierait pas à l’anneau de Hans Carvel, il lui faudrait tous les jours quelq
mps ne se fierait pas à l’anneau de Hans Carvel, il lui faudrait tous les jours quelque chose de nouveau qui piquât et qui
l’anneau de Hans Carvel, il lui faudrait tous les jours quelque chose de nouveau qui piquât et qui réveillât sa folie. Sot
r sa femme de plus belle, sans rime ni raison. Cependant Julia, c’est le nom que l’officier avait pris, se gouvernait d’un
de plus belle, sans rime ni raison. Cependant Julia, c’est le nom que l’ officier avait pris, se gouvernait d’une manière c
ependant Julia, c’est le nom que l’officier avait pris, se gouvernait d’ une manière conforme à ses desseins, et acquit par
manière conforme à ses desseins, et acquit par des moyens différents la bonne grâce du maître et de la maîtresse. Il ne d
eins, et acquit par des moyens différents la bonne grâce du maître et de la maîtresse. Il ne disait jamais un mot de franç
s, et acquit par des moyens différents la bonne grâce du maître et de la maîtresse. Il ne disait jamais un mot de français
bonne grâce du maître et de la maîtresse. Il ne disait jamais un mot de français devant lui, et n’avait pour elle que des
assez indifférents ; mais lorsqu’il était seul avec elle il en avait d’ empressés, et faisant semblant d’apprendre peu à p
’il était seul avec elle il en avait d’empressés, et faisant semblant d’ apprendre peu à peu le français, il lui disait des
le il en avait d’empressés, et faisant semblant d’apprendre peu à peu le français, il lui disait des choses qui la diverti
blant d’apprendre peu à peu le français, il lui disait des choses qui la divertissaient, et par de petits soins prévenants
u le français, il lui disait des choses qui la divertissaient, et par de petits soins prévenants il la disposait à lui vou
es choses qui la divertissaient, et par de petits soins prévenants il la disposait à lui vouloir du bien. C’était beaucoup
is ce n’était pas assez pour lui, qui voulait se découvrir, et qui ne l’ osait sans voir absolument jour à le faire sans ri
i voulait se découvrir, et qui ne l’osait sans voir absolument jour à le faire sans risque. Le jaloux lui en ouvrit lui-mê
, et qui ne l’osait sans voir absolument jour à le faire sans risque. Le jaloux lui en ouvrit lui-même les moyens. Sa femm
olument jour à le faire sans risque. Le jaloux lui en ouvrit lui-même les moyens. Sa femme qui était absolument rebutée de
en ouvrit lui-même les moyens. Sa femme qui était absolument rebutée de ses manières injurieuses et choquantes, n’avait p
u’il ne méritait pas, et ne recherchait plus ses caresses avec autant d’ empressement qu’elle les avait autre-fois recherch
t ne recherchait plus ses caresses avec autant d’empressement qu’elle les avait autre-fois recherchées. Il s’en aperçut, et
loin de se chagriner des persécutions qu’il lui faisait, elle devait l’ en aimer davantage, puisque ce n’était que des mar
elle devait l’en aimer davantage, puisque ce n’était que des marques de l’amour qu’il avait pour elle. Bien loin de goûte
le devait l’en aimer davantage, puisque ce n’était que des marques de l’ amour qu’il avait pour elle. Bien loin de goûter s
de l’amour qu’il avait pour elle. Bien loin de goûter sa morale, elle le tourna en ridicule, et pour la première fois de s
oûter sa morale, elle le tourna en ridicule, et pour la première fois de sa vie elle l’obstina, et lui dit qu’elle lui aur
, elle le tourna en ridicule, et pour la première fois de sa vie elle l’ obstina, et lui dit qu’elle lui aurait eu beaucoup
sa vie elle l’obstina, et lui dit qu’elle lui aurait eu beaucoup plus d’ obligation de sa haine, puisqu’il n’aurait pas pu
’obstina, et lui dit qu’elle lui aurait eu beaucoup plus d’obligation de sa haine, puisqu’il n’aurait pas pu la pousser pl
eu beaucoup plus d’obligation de sa haine, puisqu’il n’aurait pas pu la pousser plus loin, que de la retirer non seulemen
tion de sa haine, puisqu’il n’aurait pas pu la pousser plus loin, que de la retirer non seulement du monde, mais encore de
n de sa haine, puisqu’il n’aurait pas pu la pousser plus loin, que de la retirer non seulement du monde, mais encore de la
sser plus loin, que de la retirer non seulement du monde, mais encore de la faire brouiller avec toute sa famille, la rete
r plus loin, que de la retirer non seulement du monde, mais encore de la faire brouiller avec toute sa famille, la retenir
nt du monde, mais encore de la faire brouiller avec toute sa famille, la retenir dans une prison éternelle, et la mettre d
iller avec toute sa famille, la retenir dans une prison éternelle, et la mettre dans les fers. Ce fut là une nouvelle doul
e sa famille, la retenir dans une prison éternelle, et la mettre dans les fers. Ce fut là une nouvelle douleur pour lui. Il
. Ce fut là une nouvelle douleur pour lui. Il crut qu’elle regrettait la liberté que cette ceinture lui avait fait perdre,
ure lui avait fait perdre, et croyant être vulcanisé en idée, s’il ne l’ était en chair et en os, il s’emporta d’une manièr
re vulcanisé en idée, s’il ne l’était en chair et en os, il s’emporta d’ une manière terrible. Sa femme, dont la patience é
n chair et en os, il s’emporta d’une manière terrible. Sa femme, dont la patience était épuisée, lui ayant répondu contre
atience était épuisée, lui ayant répondu contre sa coutume avec assez de liberté, il la frappa, et sans Julia il aurait po
puisée, lui ayant répondu contre sa coutume avec assez de liberté, il la frappa, et sans Julia il aurait poussé plus loin
s Julia il aurait poussé plus loin ses mauvais traitements. Il sortit de chez lui après cette infâme brutalité, et Célénie
té, et Célénie se renferma dans son cabinet, où elle versa un torrent de larmes. Julia ayant pris ses précautions pour n’ê
prise par qui que ce fût, entra dans ce cabinet, et se jeta aux pieds de sa maîtresse, et avec une ardeur extraordinaire d
, et avec une ardeur extraordinaire dans une femme, elle lui embrassa les genoux, lui offrit sa vie et tout ce qu’elle poss
rassa les genoux, lui offrit sa vie et tout ce qu’elle possédait pour la venger d’un époux si indigne ; et enfin voyant qu
genoux, lui offrit sa vie et tout ce qu’elle possédait pour la venger d’ un époux si indigne ; et enfin voyant que Célénie
pour la venger d’un époux si indigne ; et enfin voyant que Célénie ne l’ interrompait pas, elle l’embrassa avec des transpo
si indigne ; et enfin voyant que Célénie ne l’interrompait pas, elle l’ embrassa avec des transports que sa maîtresse n’av
es transports que sa maîtresse n’avait point encore remarqués, et qui la surprirent ; mais elle fut encore bien plus étonn
, et qui la surprirent ; mais elle fut encore bien plus étonnée quand la fausse Italienne parlant bon français se fit conn
n français se fit connaître à elle pour un amant tendre et passionné. La surprise de Célénie ne lui permit pas de l’interr
e fit connaître à elle pour un amant tendre et passionné. La surprise de Célénie ne lui permit pas de l’interrompre, ainsi
n amant tendre et passionné. La surprise de Célénie ne lui permit pas de l’interrompre, ainsi le cavalier eut le temps de
mant tendre et passionné. La surprise de Célénie ne lui permit pas de l’ interrompre, ainsi le cavalier eut le temps de lui
nné. La surprise de Célénie ne lui permit pas de l’interrompre, ainsi le cavalier eut le temps de lui dire qui il était, e
de Célénie ne lui permit pas de l’interrompre, ainsi le cavalier eut le temps de lui dire qui il était, et tout ce qu’il
ie ne lui permit pas de l’interrompre, ainsi le cavalier eut le temps de lui dire qui il était, et tout ce qu’il avait fai
ire qui il était, et tout ce qu’il avait fait pour avoir accès auprès d’ elle, et pour gagner la confiance de son époux. Il
ut ce qu’il avait fait pour avoir accès auprès d’elle, et pour gagner la confiance de son époux. Il lui parla de cette cei
vait fait pour avoir accès auprès d’elle, et pour gagner la confiance de son époux. Il lui parla de cette ceinture comme d
auprès d’elle, et pour gagner la confiance de son époux. Il lui parla de cette ceinture comme du plus vif affront que son
gnit son indigne époux avec des couleurs si naturelles, qu’elle cessa de l’aimer. Il finit par lui offrir de la tirer de c
t son indigne époux avec des couleurs si naturelles, qu’elle cessa de l’ aimer. Il finit par lui offrir de la tirer de capt
eurs si naturelles, qu’elle cessa de l’aimer. Il finit par lui offrir de la tirer de captivité si elle voulait se fier à s
s si naturelles, qu’elle cessa de l’aimer. Il finit par lui offrir de la tirer de captivité si elle voulait se fier à sa c
relles, qu’elle cessa de l’aimer. Il finit par lui offrir de la tirer de captivité si elle voulait se fier à sa conduite ;
ses mains ; qu’il savait bien qu’il était mort pour peu que son mari le soupçonnât ; qu’elle pouvait le livrer à sa venge
u’il était mort pour peu que son mari le soupçonnât ; qu’elle pouvait le livrer à sa vengeance ; mais il la supplia aussi
ri le soupçonnât ; qu’elle pouvait le livrer à sa vengeance ; mais il la supplia aussi d’examiner si Sotain méritait ce sa
; qu’elle pouvait le livrer à sa vengeance ; mais il la supplia aussi d’ examiner si Sotain méritait ce sacrifice, et si el
d’examiner si Sotain méritait ce sacrifice, et si elle était résolue d’ user sa jeunesse et sa vie dans toutes les douleur
ce, et si elle était résolue d’user sa jeunesse et sa vie dans toutes les douleurs et les amertumes que la folie de cet hom
tait résolue d’user sa jeunesse et sa vie dans toutes les douleurs et les amertumes que la folie de cet homme pouvait et de
r sa jeunesse et sa vie dans toutes les douleurs et les amertumes que la folie de cet homme pouvait et devait lui faire pr
esse et sa vie dans toutes les douleurs et les amertumes que la folie de cet homme pouvait et devait lui faire prévoir. Il
mes que la folie de cet homme pouvait et devait lui faire prévoir. Il la tourna de tant de côtés qu’il en arracha des larm
folie de cet homme pouvait et devait lui faire prévoir. Il la tourna de tant de côtés qu’il en arracha des larmes, ce qui
e tant de côtés qu’il en arracha des larmes, ce qui lui fit redoubler l’ ardeur de ses caresses et de ses protestations, de
côtés qu’il en arracha des larmes, ce qui lui fit redoubler l’ardeur de ses caresses et de ses protestations, de manière
acha des larmes, ce qui lui fit redoubler l’ardeur de ses caresses et de ses protestations, de manière qu’il la persuada,
i lui fit redoubler l’ardeur de ses caresses et de ses protestations, de manière qu’il la persuada, et la laissa convaincu
er l’ardeur de ses caresses et de ses protestations, de manière qu’il la persuada, et la laissa convaincue de son amour, e
es caresses et de ses protestations, de manière qu’il la persuada, et la laissa convaincue de son amour, et outrée contre
protestations, de manière qu’il la persuada, et la laissa convaincue de son amour, et outrée contre Sotain. Le cavalier n
suada, et la laissa convaincue de son amour, et outrée contre Sotain. Le cavalier n’en demanda pas davantage pour cette fo
cavalier n’en demanda pas davantage pour cette fois-là, espérant que le temps ferait le reste ; mais il se trompa, il ava
emanda pas davantage pour cette fois-là, espérant que le temps ferait le reste ; mais il se trompa, il avait à faire à une
rait le reste ; mais il se trompa, il avait à faire à une femme à qui la mauvaise conduite de son mari ne donnait aucun pr
il se trompa, il avait à faire à une femme à qui la mauvaise conduite de son mari ne donnait aucun privilège ; elle pouvai
son mari ne donnait aucun privilège ; elle pouvait bien être rebutée de ses manières, et ne le regarder qu’avec indiffére
cun privilège ; elle pouvait bien être rebutée de ses manières, et ne le regarder qu’avec indifférence, et même avec horre
der qu’avec indifférence, et même avec horreur ; mais elle avait trop de vertu pour se venger de ses soupçons autrement qu
, et même avec horreur ; mais elle avait trop de vertu pour se venger de ses soupçons autrement qu’en les méprisant. Sotai
le avait trop de vertu pour se venger de ses soupçons autrement qu’en les méprisant. Sotain fut obligé de s’éloigner de che
nger de ses soupçons autrement qu’en les méprisant. Sotain fut obligé de s’éloigner de chez lui, et de faire un voyage de
upçons autrement qu’en les méprisant. Sotain fut obligé de s’éloigner de chez lui, et de faire un voyage de quinze jours o
qu’en les méprisant. Sotain fut obligé de s’éloigner de chez lui, et de faire un voyage de quinze jours ou trois semaines
t. Sotain fut obligé de s’éloigner de chez lui, et de faire un voyage de quinze jours ou trois semaines. Il n’en avait poi
s sa dernière brutalité et qui ne s’était point encore déterminée sur la manière dont elle en devait user avec son amant,
née sur la manière dont elle en devait user avec son amant, prit tout d’ un coup le parti que sa vertu lui conseilla. Elle
manière dont elle en devait user avec son amant, prit tout d’un coup le parti que sa vertu lui conseilla. Elle le supplia
amant, prit tout d’un coup le parti que sa vertu lui conseilla. Elle le supplia de la défaire de Julia avant son départ.
t tout d’un coup le parti que sa vertu lui conseilla. Elle le supplia de la défaire de Julia avant son départ. Notre fauss
out d’un coup le parti que sa vertu lui conseilla. Elle le supplia de la défaire de Julia avant son départ. Notre fausse I
up le parti que sa vertu lui conseilla. Elle le supplia de la défaire de Julia avant son départ. Notre fausse Italienne fr
art. Notre fausse Italienne frémit à cette proposition, et se résolut de vendre chèrement sa vie ; mais elle fut rassurée
et se résolut de vendre chèrement sa vie ; mais elle fut rassurée par le refus absolu que Sotain en fit. Celui-ci crut que
fit. Celui-ci crut que c’était un Argus que sa femme voulait éloigner d’ elle, et cette pensée qui le frappa vivement, lui
it un Argus que sa femme voulait éloigner d’elle, et cette pensée qui le frappa vivement, lui fit regarder cette femme com
iser ses vues, et qu’il voulait non seulement que Julia restât auprès d’ elle, mais qu’il voulait encore qu’elle couchât da
elle, mais qu’il voulait encore qu’elle couchât dans sa chambre et ne la quittât pas plus que son ombre. Il expliqua sa vo
e la quittât pas plus que son ombre. Il expliqua sa volonté avec tant d’ emportement, que la pauvre Célénie vit bien qu’il
us que son ombre. Il expliqua sa volonté avec tant d’emportement, que la pauvre Célénie vit bien qu’il n’y avait rien à ga
Célénie vit bien qu’il n’y avait rien à gagner pour elle, à moins que de lui dire la véritable raison qu’elle avait de la
bien qu’il n’y avait rien à gagner pour elle, à moins que de lui dire la véritable raison qu’elle avait de la vouloir éloi
pour elle, à moins que de lui dire la véritable raison qu’elle avait de la vouloir éloigner ; mais comme elle était toute
ur elle, à moins que de lui dire la véritable raison qu’elle avait de la vouloir éloigner ; mais comme elle était toute ét
e avait de la vouloir éloigner ; mais comme elle était toute étourdie de ses injures, et que la promptitude de son départ
loigner ; mais comme elle était toute étourdie de ses injures, et que la promptitude de son départ ne lui laissait pas le
comme elle était toute étourdie de ses injures, et que la promptitude de son départ ne lui laissait pas le temps de se dét
ses injures, et que la promptitude de son départ ne lui laissait pas le temps de se déterminer, elle ne lui découvrit poi
res, et que la promptitude de son départ ne lui laissait pas le temps de se déterminer, elle ne lui découvrit point le mys
i laissait pas le temps de se déterminer, elle ne lui découvrit point le mystère, et peut-être que quand elle l’aurait fai
, elle ne lui découvrit point le mystère, et peut-être que quand elle l’ aurait fait, la prévention de Sotain lui aurait bo
écouvrit point le mystère, et peut-être que quand elle l’aurait fait, la prévention de Sotain lui aurait bouché les yeux.
le mystère, et peut-être que quand elle l’aurait fait, la prévention de Sotain lui aurait bouché les yeux. Quoi qu’il en
e quand elle l’aurait fait, la prévention de Sotain lui aurait bouché les yeux. Quoi qu’il en soit, il fit lui-même apporte
. Quoi qu’il en soit, il fit lui-même apporter un lit pour Julia dans la chambre de Célénie, et sans vouloir ni lui parler
l en soit, il fit lui-même apporter un lit pour Julia dans la chambre de Célénie, et sans vouloir ni lui parler, ni qu’ell
chambre de Célénie, et sans vouloir ni lui parler, ni qu’elle ouvrît la bouche, il emmena avec lui la fausse Julia, à qui
ouloir ni lui parler, ni qu’elle ouvrît la bouche, il emmena avec lui la fausse Julia, à qui il fit encore de nouvelles le
ît la bouche, il emmena avec lui la fausse Julia, à qui il fit encore de nouvelles leçons de vigilance, et partit. Il fut
ena avec lui la fausse Julia, à qui il fit encore de nouvelles leçons de vigilance, et partit. Il fut plus d’un mois à son
l fit encore de nouvelles leçons de vigilance, et partit. Il fut plus d’ un mois à son voyage, et pendant tout ce temps-là
son voyage, et pendant tout ce temps-là Célénie fut exposée à toutes les attaques qu’un amant ardent et passionné peut liv
e à toutes les attaques qu’un amant ardent et passionné peut livrer à la vertu d’une femme. Le cavalier avait cru que Sota
s les attaques qu’un amant ardent et passionné peut livrer à la vertu d’ une femme. Le cavalier avait cru que Sotain étant
s qu’un amant ardent et passionné peut livrer à la vertu d’une femme. Le cavalier avait cru que Sotain étant éloigné, sa f
femme. Le cavalier avait cru que Sotain étant éloigné, sa femme, dans la chambre de qui il devait coucher, se rendrait enf
avalier avait cru que Sotain étant éloigné, sa femme, dans la chambre de qui il devait coucher, se rendrait enfin a ses po
ambre de qui il devait coucher, se rendrait enfin a ses poursuites, à l’ occasion et à la facilité, puisqu’il n’y avait rie
devait coucher, se rendrait enfin a ses poursuites, à l’occasion et à la facilité, puisqu’il n’y avait rien à craindre aya
uisqu’il n’y avait rien à craindre ayant une clef du cadenas, mais il la trouva toujours inébranlable. Elle lui avoua qu’e
la trouva toujours inébranlable. Elle lui avoua qu’elle était charmée de sa persévérance et de l’amour qu’il lui témoignai
branlable. Elle lui avoua qu’elle était charmée de sa persévérance et de l’amour qu’il lui témoignait, et qu’ayant en part
nlable. Elle lui avoua qu’elle était charmée de sa persévérance et de l’ amour qu’il lui témoignait, et qu’ayant en partie
rance et de l’amour qu’il lui témoignait, et qu’ayant en partie banni de son cœur l’amour qu’elle avait eu pour son indign
l’amour qu’il lui témoignait, et qu’ayant en partie banni de son cœur l’ amour qu’elle avait eu pour son indigne époux, ell
nni de son cœur l’amour qu’elle avait eu pour son indigne époux, elle l’ aimerait, si elle était capable de se démentir ; m
ait eu pour son indigne époux, elle l’aimerait, si elle était capable de se démentir ; mais que sa vertu lui était plus ch
n ne méritait pas une femme fidèle, mais qu’aussi ce n’était pas pour l’ amour de lui, mais uniquement pour l’amour d’elle-
itait pas une femme fidèle, mais qu’aussi ce n’était pas pour l’amour de lui, mais uniquement pour l’amour d’elle-même qu’
ais qu’aussi ce n’était pas pour l’amour de lui, mais uniquement pour l’ amour d’elle-même qu’elle rebutait ses empressemen
ussi ce n’était pas pour l’amour de lui, mais uniquement pour l’amour d’ elle-même qu’elle rebutait ses empressements ; qu’
e qu’elle rebutait ses empressements ; qu’elle voulait encore essayer de faire rentrer son mari dans son bon sens, pour fa
venir à bout, elle ferait avec lui un éternel divorce. Un jour qu’il la pressait avec la dernière ardeur, il remarqua que
vec la dernière ardeur, il remarqua que son teint était plus vif qu’à l’ ordinaire, qu’elle ne parlait qu’avec distraction
inaire, qu’elle ne parlait qu’avec distraction et que ses yeux pleins de feu, et néanmoins abattus, le regardaient avec la
avec distraction et que ses yeux pleins de feu, et néanmoins abattus, le regardaient avec langueur. Il crut avoir trouvé l
néanmoins abattus, le regardaient avec langueur. Il crut avoir trouvé le moment de se servir de sa clef, il l’embrassa et
abattus, le regardaient avec langueur. Il crut avoir trouvé le moment de se servir de sa clef, il l’embrassa et voulut ent
egardaient avec langueur. Il crut avoir trouvé le moment de se servir de sa clef, il l’embrassa et voulut entreprendre le
langueur. Il crut avoir trouvé le moment de se servir de sa clef, il l’ embrassa et voulut entreprendre le reste ; mais el
moment de se servir de sa clef, il l’embrassa et voulut entreprendre le reste ; mais elle le remit dans le respect par l’
de sa clef, il l’embrassa et voulut entreprendre le reste ; mais elle le remit dans le respect par l’air de fierté dont el
l’embrassa et voulut entreprendre le reste ; mais elle le remit dans le respect par l’air de fierté dont elle s’arma, apr
voulut entreprendre le reste ; mais elle le remit dans le respect par l’ air de fierté dont elle s’arma, après quoi elle en
entreprendre le reste ; mais elle le remit dans le respect par l’air de fierté dont elle s’arma, après quoi elle entra da
r de fierté dont elle s’arma, après quoi elle entra dans son cabinet, d’ où elle ressortit un moment après avec un visage t
un moment après avec un visage tranquille et modeste ; et comme elle l’ avait laissé sur une chaise dans le dernier abatte
ur une chaise dans le dernier abattement et la dernière douleur, elle l’ en retira en le prenant par le bras et en l’emmena
ans le dernier abattement et la dernière douleur, elle l’en retira en le prenant par le bras et en l’emmenant se promener
abattement et la dernière douleur, elle l’en retira en le prenant par le bras et en l’emmenant se promener dans le jardin.
la dernière douleur, elle l’en retira en le prenant par le bras et en l’ emmenant se promener dans le jardin. Elle lui ouvr
en retira en le prenant par le bras et en l’emmenant se promener dans le jardin. Elle lui ouvrit là son cœur, et le suppli
’emmenant se promener dans le jardin. Elle lui ouvrit là son cœur, et le supplia de s’éloigner d’elle et d’en trouver lui-
e promener dans le jardin. Elle lui ouvrit là son cœur, et le supplia de s’éloigner d’elle et d’en trouver lui-même le pré
s le jardin. Elle lui ouvrit là son cœur, et le supplia de s’éloigner d’ elle et d’en trouver lui-même le prétexte pour ne
n. Elle lui ouvrit là son cœur, et le supplia de s’éloigner d’elle et d’ en trouver lui-même le prétexte pour ne la point b
son cœur, et le supplia de s’éloigner d’elle et d’en trouver lui-même le prétexte pour ne la point brouiller avec son mari
lia de s’éloigner d’elle et d’en trouver lui-même le prétexte pour ne la point brouiller avec son mari. Elle lui dit en ri
t qu’elle savait bien que sa vertu était en sûreté, non seulement par l’ innocence et la pureté de ses intentions, mais aus
t bien que sa vertu était en sûreté, non seulement par l’innocence et la pureté de ses intentions, mais aussi par la préca
sa vertu était en sûreté, non seulement par l’innocence et la pureté de ses intentions, mais aussi par la précaution de s
lement par l’innocence et la pureté de ses intentions, mais aussi par la précaution de son époux ; mais que cependant il n
nnocence et la pureté de ses intentions, mais aussi par la précaution de son époux ; mais que cependant il n’était ni de s
ssi par la précaution de son époux ; mais que cependant il n’était ni de son honneur ni de son devoir de rester dans un ét
ion de son époux ; mais que cependant il n’était ni de son honneur ni de son devoir de rester dans un état de tentation co
ux ; mais que cependant il n’était ni de son honneur ni de son devoir de rester dans un état de tentation continuelle, à l
il n’était ni de son honneur ni de son devoir de rester dans un état de tentation continuelle, à laquelle quand bien même
and bien même elle ne succomberait pas, elle se reprocherait toujours la présence d’un homme déguisé auprès d’elle, qui po
e elle ne succomberait pas, elle se reprocherait toujours la présence d’ un homme déguisé auprès d’elle, qui pouvait être r
, elle se reprocherait toujours la présence d’un homme déguisé auprès d’ elle, qui pouvait être reconnu par mille contretem
près d’elle, qui pouvait être reconnu par mille contretemps que toute la prudence humaine ne pouvait prévoir et laisser un
réputation. C’est-à-dire, reprit-il, que ce n’est pas assez pour vous de nous rendre tous deux malheureux, vous voulez enc
s voulez encore que je meure ! Qui peut vous empêcher, poursuivit-il, de vous livrer à mon amour ? Je passe pour une femme
et je suis en effet étranger dans ce pays ici où je ne suis connu que de deux vieux officiers du régiment où je suis incor
ré depuis peu. Votre mari a cru avoir pris, et a pris en effet toutes les précautions qu’il pouvait prendre. J’ai de quoi l
et a pris en effet toutes les précautions qu’il pouvait prendre. J’ai de quoi les rendre inutiles, et vous mettre l’esprit
s en effet toutes les précautions qu’il pouvait prendre. J’ai de quoi les rendre inutiles, et vous mettre l’esprit en repos
’il pouvait prendre. J’ai de quoi les rendre inutiles, et vous mettre l’ esprit en repos. Pouvez-vous espérer un jour heure
qu’il vous donne ? Ce n’est pas assez pour lui qu’il vous insulte par l’ endroit le plus sensible à une femme, vous en êtes
donne ? Ce n’est pas assez pour lui qu’il vous insulte par l’endroit le plus sensible à une femme, vous en êtes encore ma
ne femme, vous en êtes encore maltraitée. Songez à vous et tirez-vous de la tyrannie d’un homme indigne de posséder tout c
femme, vous en êtes encore maltraitée. Songez à vous et tirez-vous de la tyrannie d’un homme indigne de posséder tout ce q
en êtes encore maltraitée. Songez à vous et tirez-vous de la tyrannie d’ un homme indigne de posséder tout ce que l’univers
raitée. Songez à vous et tirez-vous de la tyrannie d’un homme indigne de posséder tout ce que l’univers a de plus beau. Je
tirez-vous de la tyrannie d’un homme indigne de posséder tout ce que l’ univers a de plus beau. Je ne dépends que de moi,
e de posséder tout ce que l’univers a de plus beau. Je ne dépends que de moi, j’ai des établissements plus considérables q
s, dites-moi que vous voulez bien me suivre, et je vous mettrai entre les mains plus d’argent et de pierreries qu’il ne vou
e vous voulez bien me suivre, et je vous mettrai entre les mains plus d’ argent et de pierreries qu’il ne vous en faudra po
z bien me suivre, et je vous mettrai entre les mains plus d’argent et de pierreries qu’il ne vous en faudra pour vous fair
de pierreries qu’il ne vous en faudra pour vous faire vivre ailleurs le reste de vos jours plus magnifiquement et plus he
eries qu’il ne vous en faudra pour vous faire vivre ailleurs le reste de vos jours plus magnifiquement et plus heureusemen
donc exercer contre vous-même en m’éloignant ? et pourquoi m’accabler de toutes vos rigueurs dans le moment même que vous
e en m’éloignant ? et pourquoi m’accabler de toutes vos rigueurs dans le moment même que vous êtes prête à recevoir dans v
eurs dans le moment même que vous êtes prête à recevoir dans vos bras le plus malhonnête homme du monde ? Si vous ne le qu
recevoir dans vos bras le plus malhonnête homme du monde ? Si vous ne le quittez pas pour l’amour de moi, quittez-le pour
as le plus malhonnête homme du monde ? Si vous ne le quittez pas pour l’ amour de moi, quittez-le pour l’amour de vous ; l’
us malhonnête homme du monde ? Si vous ne le quittez pas pour l’amour de moi, quittez-le pour l’amour de vous ; l’usage au
mme du monde ? Si vous ne le quittez pas pour l’amour de moi, quittez- le pour l’amour de vous ; l’usage autorise les sépar
onde ? Si vous ne le quittez pas pour l’amour de moi, quittez-le pour l’ amour de vous ; l’usage autorise les séparations,
i vous ne le quittez pas pour l’amour de moi, quittez-le pour l’amour de vous ; l’usage autorise les séparations, et mille
le quittez pas pour l’amour de moi, quittez-le pour l’amour de vous ; l’ usage autorise les séparations, et mille femmes de
ur l’amour de moi, quittez-le pour l’amour de vous ; l’usage autorise les séparations, et mille femmes de vertu se sont sép
r l’amour de vous ; l’usage autorise les séparations, et mille femmes de vertu se sont séparées de corps et de biens d’ave
e autorise les séparations, et mille femmes de vertu se sont séparées de corps et de biens d’avec leurs maris pour des rai
es séparations, et mille femmes de vertu se sont séparées de corps et de biens d’avec leurs maris pour des raisons mille f
s que vous pouvez alléguer. Votre patience à souffrir ne servira qu’à le rendre plus intraitable et à l’aigrir ; et ce ne
e patience à souffrir ne servira qu’à le rendre plus intraitable et à l’ aigrir ; et ce ne sera pas par cette voie-là que v
raitable et à l’aigrir ; et ce ne sera pas par cette voie-là que vous le remettrez dans son bon sens ; plaignez-vous une f
bon sens ; plaignez-vous une fois en public, faites connaître à toute la terre ses extravagances, et vous en serez délivré
ses extravagances, et vous en serez délivrée : Madame votre mère vous l’ a conseillé, toute la terre vous le conseillera, e
vous en serez délivrée : Madame votre mère vous l’a conseillé, toute la terre vous le conseillera, et toute la terre vous
délivrée : Madame votre mère vous l’a conseillé, toute la terre vous le conseillera, et toute la terre vous prêtera la ma
mère vous l’a conseillé, toute la terre vous le conseillera, et toute la terre vous prêtera la main pour cela ; pouvez-vou
é, toute la terre vous le conseillera, et toute la terre vous prêtera la main pour cela ; pouvez-vous prévoir à quelles ex
la main pour cela ; pouvez-vous prévoir à quelles extrémités sa folie le portera ? Elle dégénère souvent en fureur, vos jo
reur, vos jours ne sont point en sûreté, et vous avez tout à craindre d’ un homme de ce caractère. Ne vous donnez pas à moi
ours ne sont point en sûreté, et vous avez tout à craindre d’un homme de ce caractère. Ne vous donnez pas à moi, mais arra
-vous à lui ; retirez-vous dans ce moment, et du moins si je n’ai pas le bonheur de vous posséder j’aurai le plaisir de vo
 ; retirez-vous dans ce moment, et du moins si je n’ai pas le bonheur de vous posséder j’aurai le plaisir de vous y aller
oment, et du moins si je n’ai pas le bonheur de vous posséder j’aurai le plaisir de vous y aller voir et de ne plus trembl
u moins si je n’ai pas le bonheur de vous posséder j’aurai le plaisir de vous y aller voir et de ne plus trembler pour vot
e bonheur de vous posséder j’aurai le plaisir de vous y aller voir et de ne plus trembler pour votre vie ; en un mot, si v
pour votre vie ; en un mot, si vous ne voulez pas être heureuse entre les bras d’un homme qui vous adore, ne vous obstinez
e vie ; en un mot, si vous ne voulez pas être heureuse entre les bras d’ un homme qui vous adore, ne vous obstinez pas à re
nez pas à rester malheureuse. Telle est ma destinée, interrompit-elle les larmes aux yeux, je ne suis pas née pour être heu
iterai jamais mon malheur. Si vous m’aimiez autant que vous voulez me le persuader, continua-t-elle, me proposeriez-vous u
persuader, continua-t-elle, me proposeriez-vous un parti comme celui de vous suivre ? cette démarche ne serait-elle pas b
comme celui de vous suivre ? cette démarche ne serait-elle pas blâmée de tout le monde, et vous-même ne perdriez-vous pas
t-elle pas blâmée de tout le monde, et vous-même ne perdriez-vous pas l’ estime que vous avez pour moi ? aimeriez-vous long
moi ? aimeriez-vous longtemps ce que vous n’estimeriez plus ? Cessez de me faire de pareilles propositions, ou ne me voye
iez-vous longtemps ce que vous n’estimeriez plus ? Cessez de me faire de pareilles propositions, ou ne me voyez jamais ; j
u ne me voyez jamais ; je ne vous souffre auprès de moi que parce que les précautions que mon mari a prises me mettent moi-
ouvert des faiblesses que je pourrais avoir, et s’il ne dépendait que de moi et qu’il me fût facile d’y succomber je me se
ourrais avoir, et s’il ne dépendait que de moi et qu’il me fût facile d’ y succomber je me serais mise en garde contre moi-
y succomber je me serais mise en garde contre moi-même ; et au hasard de tout ce qu’il en aurait pu arriver, je vous aurai
our me séparer d’avec lui, je sais que plusieurs femmes m’en montrent l’ exemple ; mais je sais aussi que c’est un exemple
nt l’exemple ; mais je sais aussi que c’est un exemple odieux, et que les hommes ne doivent point séparer ce que Dieu a uni
Je souffre autant et plus que femme du monde ; je vois moi-même toute l’ horreur de la situation où je suis ; mais puisque
autant et plus que femme du monde ; je vois moi-même toute l’horreur de la situation où je suis ; mais puisque Dieu le ve
tant et plus que femme du monde ; je vois moi-même toute l’horreur de la situation où je suis ; mais puisque Dieu le veut
i-même toute l’horreur de la situation où je suis ; mais puisque Dieu le veut ainsi, je n’ai point d’autre parti à prendre
situation où je suis ; mais puisque Dieu le veut ainsi, je n’ai point d’ autre parti à prendre que de m’y résoudre ; à quoi
puisque Dieu le veut ainsi, je n’ai point d’autre parti à prendre que de m’y résoudre ; à quoi servirait la patience des b
point d’autre parti à prendre que de m’y résoudre ; à quoi servirait la patience des bons si elle n’était pas éprouvée pa
quoi servirait la patience des bons si elle n’était pas éprouvée par la malice des méchants ? Je ne vous dirais pas ce qu
on malheur ne vous était parfaitement connu. C’est à vous à m’aider à le supporter, à l’adoucir par votre présence, à le d
us était parfaitement connu. C’est à vous à m’aider à le supporter, à l’ adoucir par votre présence, à le dissiper par vos
st à vous à m’aider à le supporter, à l’adoucir par votre présence, à le dissiper par vos bonnes consolations si vous m’ai
ais si vous ne m’aimez que pour vous, épargnez-moi par votre retraite les rudes combats où vous m’engageriez ; soutenez ma
’affaiblisse, n’attaquez plus ma vertu, ou souffrez que je me défasse de vous à quelque prix que ce soit, puisque je ne re
entretiens et leurs conversations ordinaires, qui se terminaient par les promesses qu’il lui faisait de ne jamais lui rien
ns ordinaires, qui se terminaient par les promesses qu’il lui faisait de ne jamais lui rien témoigner ni par ses paroles n
er ni par ses paroles ni par ses actions, qui pût alarmer sa vertu ni la choquer. Les conversations et la sagesse de cette
s paroles ni par ses actions, qui pût alarmer sa vertu ni la choquer. Les conversations et la sagesse de cette femme la lui
actions, qui pût alarmer sa vertu ni la choquer. Les conversations et la sagesse de cette femme la lui faisaient regarder
i pût alarmer sa vertu ni la choquer. Les conversations et la sagesse de cette femme la lui faisaient regarder avec admira
a vertu ni la choquer. Les conversations et la sagesse de cette femme la lui faisaient regarder avec admiration et vénérat
femme la lui faisaient regarder avec admiration et vénération ; mais l’ amour qu’il avait pour elle était trop violent pou
mour qu’il avait pour elle était trop violent pour en pouvoir modérer les transports ; et il y retombait tous les jours. El
olent pour en pouvoir modérer les transports ; et il y retombait tous les jours. Elle en avait ri au commencement, mais la
il y retombait tous les jours. Elle en avait ri au commencement, mais la suite l’importuna, et quoique Sotain fût enfin re
mbait tous les jours. Elle en avait ri au commencement, mais la suite l’ importuna, et quoique Sotain fût enfin revenu chez
ue Sotain fût enfin revenu chez lui, Julia qui avait promis à Célénie de changer de conduite, n’en devint pas plus sage, a
ût enfin revenu chez lui, Julia qui avait promis à Célénie de changer de conduite, n’en devint pas plus sage, au contraire
s plus sage, au contraire il devenait plus hardi et plus entreprenant de jour en jour, de sorte que cette femme craignant
ur en jour, de sorte que cette femme craignant qu’il ne manquât enfin de respect pour elle, et que la trouvant seule, comm
e femme craignant qu’il ne manquât enfin de respect pour elle, et que la trouvant seule, comme il en avait à tout moment l
pour elle, et que la trouvant seule, comme il en avait à tout moment le privilège, il ne se portât aux dernières violence
nt le privilège, il ne se portât aux dernières violences, elle voulut le prévenir et lui dit plusieurs fois qu’elle se pla
le prévenir et lui dit plusieurs fois qu’elle se plaindrait à Sotain de sa conduite. Le cavalier qui vit qu’elle n’en ava
lui dit plusieurs fois qu’elle se plaindrait à Sotain de sa conduite. Le cavalier qui vit qu’elle n’en avait encore rien f
avait encore rien fait, et qui effectivement ne crut pas qu’elle fût d’ humeur à en rien faire, redoubla ses importunités
faire, redoubla ses importunités et lui marqua une jalousie terrible de son mari. Elle rit quelque temps de sa bizarrerie
lui marqua une jalousie terrible de son mari. Elle rit quelque temps de sa bizarrerie et des termes dont il l’exprimait ;
n mari. Elle rit quelque temps de sa bizarrerie et des termes dont il l’ exprimait ; mais voyant qu’il continuait, elle le
t des termes dont il l’exprimait ; mais voyant qu’il continuait, elle le pria tout de bon de se retirer ; mais bien loin d
dont il l’exprimait ; mais voyant qu’il continuait, elle le pria tout de bon de se retirer ; mais bien loin de le faire, i
l’exprimait ; mais voyant qu’il continuait, elle le pria tout de bon de se retirer ; mais bien loin de le faire, il se mi
ontinuait, elle le pria tout de bon de se retirer ; mais bien loin de le faire, il se mit sur le pied de fomenter quelque
tout de bon de se retirer ; mais bien loin de le faire, il se mit sur le pied de fomenter quelque froideur qui était entre
bon de se retirer ; mais bien loin de le faire, il se mit sur le pied de fomenter quelque froideur qui était entre Sotain
lle, de sorte que Célénie qui s’en aperçut jugea à propos de prévenir les suites qu’une pareille correspondance pouvait avo
’une pareille correspondance pouvait avoir, et enfin supplia son mari de vouloir bien tout de bon faire sortir Julia de ch
ondance pouvait avoir, et enfin supplia son mari de vouloir bien tout de bon faire sortir Julia de chez elle. L’empresseme
enfin supplia son mari de vouloir bien tout de bon faire sortir Julia de chez elle. L’empressement avec lequel elle lui fi
son mari de vouloir bien tout de bon faire sortir Julia de chez elle. L’ empressement avec lequel elle lui fit cette prière
in fut assez fou pour s’imaginer que sa femme était devenue amoureuse de quelqu’un, et que c’était l’Italienne seule qui l
ner que sa femme était devenue amoureuse de quelqu’un, et que c’était l’ Italienne seule qui lui rompait en visière : dans
e seule qui lui rompait en visière : dans cette injuste prévention il la traita avec des termes infâmes et le plus injurie
dans cette injuste prévention il la traita avec des termes infâmes et le plus injurieux mépris, et en sortant d’auprès d’e
ta avec des termes infâmes et le plus injurieux mépris, et en sortant d’ auprès d’elle il emmena la fausse Italienne qu’il
es termes infâmes et le plus injurieux mépris, et en sortant d’auprès d’ elle il emmena la fausse Italienne qu’il questionn
et le plus injurieux mépris, et en sortant d’auprès d’elle il emmena la fausse Italienne qu’il questionna sur la conduite
nt d’auprès d’elle il emmena la fausse Italienne qu’il questionna sur la conduite de sa femme, sur tout ce qu’elle avait f
d’elle il emmena la fausse Italienne qu’il questionna sur la conduite de sa femme, sur tout ce qu’elle avait fait pendant
t enfin il s’en fit rendre un compte exact. Julia ne lui dit rien que d’ avantageux, et l’assura que depuis qu’il était par
it rendre un compte exact. Julia ne lui dit rien que d’avantageux, et l’ assura que depuis qu’il était parti elle ne l’avai
en que d’avantageux, et l’assura que depuis qu’il était parti elle ne l’ avait point quittée de vue, qu’elle avait tous les
t l’assura que depuis qu’il était parti elle ne l’avait point quittée de vue, qu’elle avait tous les soirs fermé leur port
était parti elle ne l’avait point quittée de vue, qu’elle avait tous les soirs fermé leur porte en dedans aux verrous et à
ur porte en dedans aux verrous et à double tour, qu’elle en avait ôté la clef, qu’elle n’avait ni écrit, ni parlé à qui qu
vait ôté la clef, qu’elle n’avait ni écrit, ni parlé à qui que ce fût de dehors, et en un mot, qu’elle ne s’était point ap
e savait point aussi par quel endroit elle avait pu mériter sa haine, d’ autant moins qu’elle avait fait son possible pour
laire. C’est une folle, répondit Sotain, qui ne cherche qu’à éloigner d’ elle tous ceux qui peuvent veiller sur ses actions
es actions ; mais elle n’y gagnera rien, et quand elle devrait mourir de chagrin, je veux que vous y restiez. —  Ah ! Seig
rir de chagrin, je veux que vous y restiez. —  Ah ! Seigneur, lui dit la fausse Italienne, il vaudrait bien mieux que je s
, lui dit la fausse Italienne, il vaudrait bien mieux que je sortisse de chez vous que de lui causer la mort. —  Hé ! ne v
se Italienne, il vaudrait bien mieux que je sortisse de chez vous que de lui causer la mort. —  Hé ! ne voyez-vous pas, ré
il vaudrait bien mieux que je sortisse de chez vous que de lui causer la mort. —  Hé ! ne voyez-vous pas, répliqua-t-il av
si vous sortiez elle aurait ses coudées franches et que j’en mourrais de désespoir ? Laissez-la telle qu’elle est, poursui
rait ses coudées franches et que j’en mourrais de désespoir ? Laissez- la telle qu’elle est, poursuivit-il, continuez et ne
ez-la telle qu’elle est, poursuivit-il, continuez et ne craignez rien de sa haine, c’est moi qui veux que vous restiez ; j
suis maître chez moi, et si elle vous chagrine, vous n’aurez qu’à me le dire, et je vous en rendrai justice. Venez, conti
’à me le dire, et je vous en rendrai justice. Venez, continua-t-il en la reconduisant dans la chambre de Célénie, voilà Ju
vous en rendrai justice. Venez, continua-t-il en la reconduisant dans la chambre de Célénie, voilà Julia que je ramène, Ma
drai justice. Venez, continua-t-il en la reconduisant dans la chambre de Célénie, voilà Julia que je ramène, Madame, lui d
e, voilà Julia que je ramène, Madame, lui dit-il, nous sommes étonnés de votre empressement à la faire sortir ; vous la ha
mène, Madame, lui dit-il, nous sommes étonnés de votre empressement à la faire sortir ; vous la haïssez, et c’est assez po
l, nous sommes étonnés de votre empressement à la faire sortir ; vous la haïssez, et c’est assez pour qu’elle reste malgré
la haïssez, et c’est assez pour qu’elle reste malgré vous, puisque je le veux ; et si par vos airs rebutants vous l’oblige
e malgré vous, puisque je le veux ; et si par vos airs rebutants vous l’ obligez à se retirer, comme elle en a dessein, com
omme elle en a dessein, comptez qu’une chambre bien fermée me vengera de vous comme d’une bête féroce. Songez-y, Julia, po
dessein, comptez qu’une chambre bien fermée me vengera de vous comme d’ une bête féroce. Songez-y, Julia, poursuivit-il en
e. Songez-y, Julia, poursuivit-il en parlant au cavalier, passez pour l’ amour de moi sur toutes ses duretés, mais pourtant
z-y, Julia, poursuivit-il en parlant au cavalier, passez pour l’amour de moi sur toutes ses duretés, mais pourtant avertis
ssure que j’y mettrai bon ordre. Après ces paroles brutales il sortit de la chambre de Célénie et y laissa la fausse Itali
re que j’y mettrai bon ordre. Après ces paroles brutales il sortit de la chambre de Célénie et y laissa la fausse Italienn
mettrai bon ordre. Après ces paroles brutales il sortit de la chambre de Célénie et y laissa la fausse Italienne qui se je
s ces paroles brutales il sortit de la chambre de Célénie et y laissa la fausse Italienne qui se jeta à ses pieds sitôt qu
eds sitôt qu’il fut dehors. Vous jouez à vous perdre, Madame, lui dit l’ amoureux cavalier ; au nom de Dieu ayez pitié de v
rdre, Madame, lui dit l’amoureux cavalier ; au nom de Dieu ayez pitié de vous-même. —  C’est vous qui causez ma perte, rep
e. —  C’est vous qui causez ma perte, reprit-elle en pleurant, sortez d’ auprès de moi, je vous le répète encore, si vous n
ez ma perte, reprit-elle en pleurant, sortez d’auprès de moi, je vous le répète encore, si vous n’en prenez la résolution
sortez d’auprès de moi, je vous le répète encore, si vous n’en prenez la résolution aujourd’hui, comptez que demain mon ma
saura que vous êtes un homme, et mourir pour mourir j’aurai du moins la satisfaction d’avoir fait mon devoir ; c’est à qu
êtes un homme, et mourir pour mourir j’aurai du moins la satisfaction d’ avoir fait mon devoir ; c’est à quoi je me résous 
anger. En achevant ces paroles elle entra dans son cabinet et en tira la porte sur elle. Le cavalier resté seul, craignait
ces paroles elle entra dans son cabinet et en tira la porte sur elle. Le cavalier resté seul, craignait tout de bon que Cé
et en tira la porte sur elle. Le cavalier resté seul, craignait tout de bon que Célénie n’exécutât sa menace, et après av
xécutât sa menace, et après avoir bien combattu en lui-même et admiré la vertu scrupuleuse de cette femme, il se résolut à
après avoir bien combattu en lui-même et admiré la vertu scrupuleuse de cette femme, il se résolut à lui obéir. Il entra
, je me suis vaincu, votre vertu triomphe, je n’ai plus pour vous que de l’amour, de l’admiration, de la compassion et de
e me suis vaincu, votre vertu triomphe, je n’ai plus pour vous que de l’ amour, de l’admiration, de la compassion et de l’o
vaincu, votre vertu triomphe, je n’ai plus pour vous que de l’amour, de l’admiration, de la compassion et de l’obéissance
incu, votre vertu triomphe, je n’ai plus pour vous que de l’amour, de l’ admiration, de la compassion et de l’obéissance ;
rtu triomphe, je n’ai plus pour vous que de l’amour, de l’admiration, de la compassion et de l’obéissance ; vous voulez qu
triomphe, je n’ai plus pour vous que de l’amour, de l’admiration, de la compassion et de l’obéissance ; vous voulez que j
i plus pour vous que de l’amour, de l’admiration, de la compassion et de l’obéissance ; vous voulez que je sorte d’auprès
lus pour vous que de l’amour, de l’admiration, de la compassion et de l’ obéissance ; vous voulez que je sorte d’auprès de
ation, de la compassion et de l’obéissance ; vous voulez que je sorte d’ auprès de vous, je n’y resterai pas demain ; mais
ie va vous laisser exposée, et ce que vous devez craindre des fureurs de votre époux, qui se figurera tout un autre sujet
indre des fureurs de votre époux, qui se figurera tout un autre sujet de mon éloignement que le véritable. Je sors de chez
tre époux, qui se figurera tout un autre sujet de mon éloignement que le véritable. Je sors de chez vous, Madame, continua
rera tout un autre sujet de mon éloignement que le véritable. Je sors de chez vous, Madame, continua-t-il, mais j’en sors
ble. Je sors de chez vous, Madame, continua-t-il, mais j’en sors dans le dessein d’en arracher votre indigne époux d’une m
s de chez vous, Madame, continua-t-il, mais j’en sors dans le dessein d’ en arracher votre indigne époux d’une manière ou d
-il, mais j’en sors dans le dessein d’en arracher votre indigne époux d’ une manière ou d’une autre. J’ai assez d’amis en C
rs dans le dessein d’en arracher votre indigne époux d’une manière ou d’ une autre. J’ai assez d’amis en Cour pour le renga
arracher votre indigne époux d’une manière ou d’une autre. J’ai assez d’ amis en Cour pour le rengager malgré lui dans le s
ne époux d’une manière ou d’une autre. J’ai assez d’amis en Cour pour le rengager malgré lui dans le service ; et si je ne
une autre. J’ai assez d’amis en Cour pour le rengager malgré lui dans le service ; et si je ne puis en venir à bout, je pé
souffrances me mettent au désespoir, je ne pourrais pas vivre éloigné de vous et toujours dans la crainte de vous voir pér
re éloigné de vous et toujours dans la crainte de vous voir périr par la main d’un brutal. —  Plaignez-moi, lui dit-elle l
né de vous et toujours dans la crainte de vous voir périr par la main d’ un brutal. —  Plaignez-moi, lui dit-elle les larme
ous voir périr par la main d’un brutal. —  Plaignez-moi, lui dit-elle les larmes aux yeux, aimez-moi ou du moins laissez-mo
, lui dit-elle les larmes aux yeux, aimez-moi ou du moins laissez-moi le croire, c’est la seule consolation que je vous de
s larmes aux yeux, aimez-moi ou du moins laissez-moi le croire, c’est la seule consolation que je vous demande ; mais ne v
st la seule consolation que je vous demande ; mais ne vous avisez pas de rien entreprendre contre lui, je vous le défends,
de ; mais ne vous avisez pas de rien entreprendre contre lui, je vous le défends, sous peine de ne vous plus jamais voir ;
ssez en cela, il se pourra arriver des changements qui me permettront d’ avoir pour vous de la reconnaissance. Pour ce que
e pourra arriver des changements qui me permettront d’avoir pour vous de la reconnaissance. Pour ce que j’ai à craindre de
ourra arriver des changements qui me permettront d’avoir pour vous de la reconnaissance. Pour ce que j’ai à craindre de lu
t d’avoir pour vous de la reconnaissance. Pour ce que j’ai à craindre de lui, Dieu en est le maître, j’espère qu’il ne m’a
de la reconnaissance. Pour ce que j’ai à craindre de lui, Dieu en est le maître, j’espère qu’il ne m’abandonnera pas ; il
le maître, j’espère qu’il ne m’abandonnera pas ; il faut attendre un de ces revers qu’il sait faire naître lorsqu’on les
; il faut attendre un de ces revers qu’il sait faire naître lorsqu’on les espère le moins. —  Je ne vous promets rien, Mada
ttendre un de ces revers qu’il sait faire naître lorsqu’on les espère le moins. —  Je ne vous promets rien, Madame, répliq
s espère le moins. —  Je ne vous promets rien, Madame, répliqua-t-il, l’ état où je suis est trop douloureux pour ne pas m’
’état où je suis est trop douloureux pour ne pas m’engager à chercher les moyens d’en sortir. Vous m’aimez et vous me chass
suis est trop douloureux pour ne pas m’engager à chercher les moyens d’ en sortir. Vous m’aimez et vous me chassez ! Je vo
m’engager à chercher les moyens d’en sortir. Vous m’aimez et vous me chassez  ! Je vous aime et je vous laisse malheureuse ! C’
rver une assiette tranquille. A ces mots ils tombèrent tous deux dans les bras l’un de l’autre, et ne purent prononcer que
tte tranquille. A ces mots ils tombèrent tous deux dans les bras l’un de l’autre, et ne purent prononcer que des paroles e
l’un de l’autre, et ne purent prononcer que des paroles entrecoupées de sanglots que leur amour leur mettait à la bouche 
ue des paroles entrecoupées de sanglots que leur amour leur mettait à la bouche ; mais malgré leur douleur réciproque et t
tait à la bouche ; mais malgré leur douleur réciproque et tout ce que le cavalier put dire, Célénie ne se rendit pas et s’
t ce qu’il en put obtenir, fut encore quatre jours qu’elle lui permit de rester auprès d’elle. Ces quatre jours devaient ê
obtenir, fut encore quatre jours qu’elle lui permit de rester auprès d’ elle. Ces quatre jours devaient être employés à se
tre jours devaient être employés à se faire leurs adieux, et à tâcher de découvrir quelque moyen pour se donner de leurs n
e leurs adieux, et à tâcher de découvrir quelque moyen pour se donner de leurs nouvelles l’un à l’autre ; et c’était à quo
lle difficultés, parce que Célénie ne pouvait parler à qui que ce fût de dehors, et qu’il ne lui était pas permis d’écrire
t parler à qui que ce fût de dehors, et qu’il ne lui était pas permis d’ écrire. Ils étaient pourtant en partie convenus de
ui était pas permis d’écrire. Ils étaient pourtant en partie convenus de quelque correspondance lorsqu’ils virent arriver
n partie convenus de quelque correspondance lorsqu’ils virent arriver le dénouement de leur aventure. La fausse Italienne
nus de quelque correspondance lorsqu’ils virent arriver le dénouement de leur aventure. La fausse Italienne avait résolu d
respondance lorsqu’ils virent arriver le dénouement de leur aventure. La fausse Italienne avait résolu de faire une querel
iver le dénouement de leur aventure. La fausse Italienne avait résolu de faire une querelle en l’air à un domestique ancie
r aventure. La fausse Italienne avait résolu de faire une querelle en l’ air à un domestique ancien que Sotain aimait, afin
un domestique ancien que Sotain aimait, afin de se faire un prétexte de sortir de chez lui sans lui dire adieu et sans qu
ique ancien que Sotain aimait, afin de se faire un prétexte de sortir de chez lui sans lui dire adieu et sans qu’il en put
atre, que Célénie lui avait accordés ; et comme ils ne comptaient pas de se revoir de très longtemps, ils se disaient tout
énie lui avait accordés ; et comme ils ne comptaient pas de se revoir de très longtemps, ils se disaient tout ce que des g
uvent se dire de plus tendre et de plus passionné. Célénie qui voyait la perte qu’elle allait faire s’abandonnait à sa dou
nait à sa douleur, et son amant qui n’était pas moins affligé qu’elle la secondait de tout son cœur. Ils étaient presque p
leur, et son amant qui n’était pas moins affligé qu’elle la secondait de tout son cœur. Ils étaient presque pâmés entre le
u’elle la secondait de tout son cœur. Ils étaient presque pâmés entre les bras l’un de l’autre, et jamais leur tendresse n’
ndait de tout son cœur. Ils étaient presque pâmés entre les bras l’un de l’autre, et jamais leur tendresse n’avait été si
rand chagrin, et comme il avait en même temps remarqué qu’ils avaient les yeux humides, il se figura que cela provenait de
rqué qu’ils avaient les yeux humides, il se figura que cela provenait de la haine de sa femme et du dégoût de la fausse It
é qu’ils avaient les yeux humides, il se figura que cela provenait de la haine de sa femme et du dégoût de la fausse Itali
avaient les yeux humides, il se figura que cela provenait de la haine de sa femme et du dégoût de la fausse Italienne. For
il se figura que cela provenait de la haine de sa femme et du dégoût de la fausse Italienne. Fort résolu de lui rendre ju
se figura que cela provenait de la haine de sa femme et du dégoût de la fausse Italienne. Fort résolu de lui rendre justi
la haine de sa femme et du dégoût de la fausse Italienne. Fort résolu de lui rendre justice, il avait voulu voir de quelle
sse Italienne. Fort résolu de lui rendre justice, il avait voulu voir de quelle manière sa femme la traitait en particulie
de lui rendre justice, il avait voulu voir de quelle manière sa femme la traitait en particulier, et pour cet effet il s’é
n particulier, et pour cet effet il s’était caché en un endroit où il les pouvait voir, et entendre tout ce qu’ils disaient
nt appris par leurs paroles que Julia était un homme, et que sa femme l’ aimait, il crut qu’elle ne l’avait prié de le cong
ue Julia était un homme, et que sa femme l’aimait, il crut qu’elle ne l’ avait prié de le congédier que pour le faire reste
t un homme, et que sa femme l’aimait, il crut qu’elle ne l’avait prié de le congédier que pour le faire rester plus sûreme
n homme, et que sa femme l’aimait, il crut qu’elle ne l’avait prié de le congédier que pour le faire rester plus sûrement.
me l’aimait, il crut qu’elle ne l’avait prié de le congédier que pour le faire rester plus sûrement. Sa jalousie ne lui pe
que pour le faire rester plus sûrement. Sa jalousie ne lui permit pas d’ écouter assez longtemps pour avoir l’intelligence
t. Sa jalousie ne lui permit pas d’écouter assez longtemps pour avoir l’ intelligence de tout, et sitôt qu’il les vit entre
ne lui permit pas d’écouter assez longtemps pour avoir l’intelligence de tout, et sitôt qu’il les vit entre les bras l’un
ter assez longtemps pour avoir l’intelligence de tout, et sitôt qu’il les vit entre les bras l’un de l’autre, il se découvr
temps pour avoir l’intelligence de tout, et sitôt qu’il les vit entre les bras l’un de l’autre, il se découvrit. Tu mourras
ir l’intelligence de tout, et sitôt qu’il les vit entre les bras l’un de l’autre, il se découvrit. Tu mourras, perfide, cr
, il se découvrit. Tu mourras, perfide, cria-t-il en venant à Célénie l’ épée à la main ; mais le cavalier furieux comme un
écouvrit. Tu mourras, perfide, cria-t-il en venant à Célénie l’épée à la main ; mais le cavalier furieux comme un amant qu
urras, perfide, cria-t-il en venant à Célénie l’épée à la main ; mais le cavalier furieux comme un amant qui voit ce qu’il
eux comme un amant qui voit ce qu’il aime en danger, se jeta à lui et le terrassa, et Célénie s’étant échappée il ne ménag
énagea plus Sotain, et étant aussi animé et moins troublé que lui, il le désarma et lui portant à la gorge la pointe de sa
aussi animé et moins troublé que lui, il le désarma et lui portant à la gorge la pointe de sa propre épée, il le menaça d
imé et moins troublé que lui, il le désarma et lui portant à la gorge la pointe de sa propre épée, il le menaça de le tuer
ns troublé que lui, il le désarma et lui portant à la gorge la pointe de sa propre épée, il le menaça de le tuer s’il fais
le désarma et lui portant à la gorge la pointe de sa propre épée, il le menaça de le tuer s’il faisait le moindre bruit.
a et lui portant à la gorge la pointe de sa propre épée, il le menaça de le tuer s’il faisait le moindre bruit. Tue-moi, l
t lui portant à la gorge la pointe de sa propre épée, il le menaça de le tuer s’il faisait le moindre bruit. Tue-moi, lui
rge la pointe de sa propre épée, il le menaça de le tuer s’il faisait le moindre bruit. Tue-moi, lui dit ce furieux mari,
ras que me prévenir ; Julia n’en voulant point à sa vie, fit en sorte de se tirer de ses mains aux dépens d’une jupe qu’il
révenir ; Julia n’en voulant point à sa vie, fit en sorte de se tirer de ses mains aux dépens d’une jupe qu’il y laissa, d
lant point à sa vie, fit en sorte de se tirer de ses mains aux dépens d’ une jupe qu’il y laissa, de la poche de laquelle l
sorte de se tirer de ses mains aux dépens d’une jupe qu’il y laissa, de la poche de laquelle la double clef du cadenas to
rte de se tirer de ses mains aux dépens d’une jupe qu’il y laissa, de la poche de laquelle la double clef du cadenas tomba
tirer de ses mains aux dépens d’une jupe qu’il y laissa, de la poche de laquelle la double clef du cadenas tomba. Cette v
s mains aux dépens d’une jupe qu’il y laissa, de la poche de laquelle la double clef du cadenas tomba. Cette vue acheva de
a poche de laquelle la double clef du cadenas tomba. Cette vue acheva de désespérer Sotain. Pour le cavalier, il suivit le
le clef du cadenas tomba. Cette vue acheva de désespérer Sotain. Pour le cavalier, il suivit les pas de Célénie qui fuyait
a. Cette vue acheva de désespérer Sotain. Pour le cavalier, il suivit les pas de Célénie qui fuyait hors du château sans sa
vue acheva de désespérer Sotain. Pour le cavalier, il suivit les pas de Célénie qui fuyait hors du château sans savoir où
vit les pas de Célénie qui fuyait hors du château sans savoir où ; il la conduisit dans un couvent où il la laissa en sûre
ors du château sans savoir où ; il la conduisit dans un couvent où il la laissa en sûreté, et se retira à sa garnison. Le
ans un couvent où il la laissa en sûreté, et se retira à sa garnison. Le mari furieux et troublé avait conté aux premiers
t troublé avait conté aux premiers qui étaient entrés dans sa chambre les choses telles qu’il se les était figurées, et ava
remiers qui étaient entrés dans sa chambre les choses telles qu’il se les était figurées, et avait produit la clef pour tém
ambre les choses telles qu’il se les était figurées, et avait produit la clef pour témoin irréprochable. Ceux-ci qui l’ava
rées, et avait produit la clef pour témoin irréprochable. Ceux-ci qui l’ avaient dit à d’autres avaient donné lieu à mille
res avaient donné lieu à mille railleries ; tout le monde lui donnait le tort et plaignait sa femme dont l’évasion faisait
leries ; tout le monde lui donnait le tort et plaignait sa femme dont l’ évasion faisait un bruit terrible. On la chercha v
rt et plaignait sa femme dont l’évasion faisait un bruit terrible. On la chercha vainement de tous côtés pendant plus de t
mme dont l’évasion faisait un bruit terrible. On la chercha vainement de tous côtés pendant plus de trois mois, que son ma
un bruit terrible. On la chercha vainement de tous côtés pendant plus de trois mois, que son mari toujours idolâtre d’elle
tous côtés pendant plus de trois mois, que son mari toujours idolâtre d’ elle, furieux et jaloux, resta en vie : enfin ne p
x et jaloux, resta en vie : enfin ne pouvant plus résister au chagrin de sa perte, ni au désespoir d’être l’objet des rail
nfin ne pouvant plus résister au chagrin de sa perte, ni au désespoir d’ être l’objet des railleries publiques, il mourut c
pouvant plus résister au chagrin de sa perte, ni au désespoir d’être l’ objet des railleries publiques, il mourut comme il
’être l’objet des railleries publiques, il mourut comme il avait vécu les dix-huit derniers mois de sa vie, dans les agitat
s publiques, il mourut comme il avait vécu les dix-huit derniers mois de sa vie, dans les agitations d’une fièvre chaude q
mourut comme il avait vécu les dix-huit derniers mois de sa vie, dans les agitations d’une fièvre chaude qui l’emporta. Il
avait vécu les dix-huit derniers mois de sa vie, dans les agitations d’ une fièvre chaude qui l’emporta. Il n’avait fait a
derniers mois de sa vie, dans les agitations d’une fièvre chaude qui l’ emporta. Il n’avait fait aucune plainte en justice
’emporta. Il n’avait fait aucune plainte en justice, et tout le monde le regardait comme un fou, ainsi on voulut bien en f
il avait dit n’était arrivé que dans son imagination. Elle parut dans le monde plus belle que jamais, et se livra toute à
et se livra toute à son Italienne, avec qui elle fut mariée au retour de la campagne dernière. Il ne connaît point de bonh
se livra toute à son Italienne, avec qui elle fut mariée au retour de la campagne dernière. Il ne connaît point de bonheur
lle fut mariée au retour de la campagne dernière. Il ne connaît point de bonheur que dans la possession d’une femme si bel
tour de la campagne dernière. Il ne connaît point de bonheur que dans la possession d’une femme si belle et si vertueuse,
pagne dernière. Il ne connaît point de bonheur que dans la possession d’ une femme si belle et si vertueuse, et elle est au
lui qu’elle était infortunée avec son jaloux. Puisque nous sommes sur le pied de parler avec sincérité, dit la marquise, a
lle était infortunée avec son jaloux. Puisque nous sommes sur le pied de parler avec sincérité, dit la marquise, après que
jaloux. Puisque nous sommes sur le pied de parler avec sincérité, dit la marquise, après que Sainville eut fini, je vous a
, dit la marquise, après que Sainville eut fini, je vous avouerai que la vertu de Célénie me charme ; mais quoique je doiv
marquise, après que Sainville eut fini, je vous avouerai que la vertu de Célénie me charme ; mais quoique je doive être du
eût fait autant qu’elle, j’avouerai pourtant que je ne crois pas que de cent il y en eût eu vingt qui se fussent si bien
clefs et quelques serrures qu’il emploie, sa femme trouvera toujours les moyens d’être infidèle sitôt qu’elle aura envie d
uelques serrures qu’il emploie, sa femme trouvera toujours les moyens d’ être infidèle sitôt qu’elle aura envie de l’être.
trouvera toujours les moyens d’être infidèle sitôt qu’elle aura envie de l’être. Je dois une histoire, poursuivit-elle, je
uvera toujours les moyens d’être infidèle sitôt qu’elle aura envie de l’ être. Je dois une histoire, poursuivit-elle, je va
une histoire, poursuivit-elle, je vais m’en acquitter et vous parler d’ un homme qui s’est fait plaindre et admirer par le
tter et vous parler d’un homme qui s’est fait plaindre et admirer par le petit nombre de gens qui ont su ce qui lui est ar
ler d’un homme qui s’est fait plaindre et admirer par le petit nombre de gens qui ont su ce qui lui est arrivé, et qui n’a
t su ce qui lui est arrivé, et qui n’a point donné aux autres matière de rire à ses dépens. J’imiterai la discrétion de Mo
i n’a point donné aux autres matière de rire à ses dépens. J’imiterai la discrétion de Monsieur de Sainville, et ne nommer
nné aux autres matière de rire à ses dépens. J’imiterai la discrétion de Monsieur de Sainville, et ne nommerai point les m
imiterai la discrétion de Monsieur de Sainville, et ne nommerai point les masques ni leur pays. Je leur donnerai des noms t
es ni leur pays. Je leur donnerai des noms tels qu’ils me viendront à la bouche. Ensuite elle commença dans ces termes l’h
u’ils me viendront à la bouche. Ensuite elle commença dans ces termes l’ histoire qu’elle voulait conter.
5 (1721) Mémoires
émoires Ce n’est certainement pas sans peine que je me suis résolu d’ écrire quelques particularités de ma vie ; l’envie
pas sans peine que je me suis résolu d’écrire quelques particularités de ma vie ; l’envie de passer pour auteur ne m’a jam
ne que je me suis résolu d’écrire quelques particularités de ma vie ; l’ envie de passer pour auteur ne m’a jamais tenté. Q
e me suis résolu d’écrire quelques particularités de ma vie ; l’envie de passer pour auteur ne m’a jamais tenté. Quelques
er pour auteur ne m’a jamais tenté. Quelques écrits qui parurent dans le public malgré moi, parce qu’on me les a volés et
uelques écrits qui parurent dans le public malgré moi, parce qu’on me les a volés et auxquels j’ai refusé mon nom, quoiqu’i
n me les a volés et auxquels j’ai refusé mon nom, quoiqu’ils aient eu l’ approbation générale, font foi de cette vérité. Ma
refusé mon nom, quoiqu’ils aient eu l’approbation générale, font foi de cette vérité. Mais comme je suis certain que ces
tain que ces mémoires-ci ne paraîtront qu’après ma mort, je crois que les louanges qu’on a fait de mes écrits et qu’on en f
e paraîtront qu’après ma mort, je crois que les louanges qu’on a fait de mes écrits et qu’on en fait encore tous les jours
les louanges qu’on a fait de mes écrits et qu’on en fait encore tous les jours en ma présence sans m’en savoir l’auteur m’
t qu’on en fait encore tous les jours en ma présence sans m’en savoir l’ auteur m’autorisent à les réclamer après que je ne
ous les jours en ma présence sans m’en savoir l’auteur m’autorisent à les réclamer après que je ne serai plus. Tels sont le
eur m’autorisent à les réclamer après que je ne serai plus. Tels sont les Illustres Françaises, imprimées chez Abraham de H
imprimées chez Abraham de Hondt à La Haye en 1713 et le sixième tome de Dom Quixotte donné au public sous le nom du sieur
Haye en 1713 et le sixième tome de Dom Quixotte donné au public sous le nom du sieur de Saint-Martin auquel ce livre fait
le sixième tome de Dom Quixotte donné au public sous le nom du sieur de Saint-Martin auquel ce livre fait honneur, quoiqu
nom du sieur de Saint-Martin auquel ce livre fait honneur, quoiqu’il l’ ait gâté en bien des endroits, surtout à la mort d
re fait honneur, quoiqu’il l’ait gâté en bien des endroits, surtout à la mort de son héros, qu’il fait mourir dans ses vis
honneur, quoiqu’il l’ait gâté en bien des endroits, surtout à la mort de son héros, qu’il fait mourir dans ses visions à l
surtout à la mort de son héros, qu’il fait mourir dans ses visions à la fontaine de Merlin et que je faisais mourir en ho
a mort de son héros, qu’il fait mourir dans ses visions à la fontaine de Merlin et que je faisais mourir en honnête homme
a fontaine de Merlin et que je faisais mourir en honnête homme revenu de ses imaginations. Soit dit en passant, ce mons[ie
homme revenu de ses imaginations. Soit dit en passant, ce mons[ieu] r de Saint-Martin est aussi grand fripon qu’il est peu
est peu judicieux. Sa friponnerie paraît en ce qu’il se fait honneur d’ un ouvrage qui ne lui appartient pas, et qu’il a d
l a défiguré par son peu de jugement en faisant mourir D[om] Quixotte de plurésie, et dans ses folies, sans se souvenir qu
os fût mort dans ses imaginations. 2. Messieurs du Journal littéraire de Hollande auxquels je me suis plaint du larcin de
u Journal littéraire de Hollande auxquels je me suis plaint du larcin de ces livres peuvent rendre justice à la vérité et
ls je me suis plaint du larcin de ces livres peuvent rendre justice à la vérité et témoigner que ç’a été malgré moi que j’
à la vérité et témoigner que ç’a été malgré moi que j’ai été mis sous la presse. Ils ont plusieurs de mes lettres et recon
ç’a été malgré moi que j’ai été mis sous la presse. Ils ont plusieurs de mes lettres et reconnaîtront bien mon écriture, s
es et reconnaîtront bien mon écriture, si ceci leur est envoyé et que de Hondt l’imprime, comme je le souhaite en cas qu’i
onnaîtront bien mon écriture, si ceci leur est envoyé et que de Hondt l’ imprime, comme je le souhaite en cas qu’ils me sur
écriture, si ceci leur est envoyé et que de Hondt l’imprime, comme je le souhaite en cas qu’ils me survivent. longtemps in
omme je le souhaite en cas qu’ils me survivent. longtemps inutile. Je les écris aussi pour instruire les jeunes gens, et le
ls me survivent. longtemps inutile. Je les écris aussi pour instruire les jeunes gens, et leur apprendre par ma propre expé
t leur apprendre par ma propre expérience dans quels malheurs peuvent les précipiter leurs passions trop écoutées, la chale
s quels malheurs peuvent les précipiter leurs passions trop écoutées, la chaleur de leur sang, et leur amour propre. Je ne
heurs peuvent les précipiter leurs passions trop écoutées, la chaleur de leur sang, et leur amour propre. Je ne me mets po
a chaleur de leur sang, et leur amour propre. Je ne me mets point sur le pied de leur servir de pédagogue, moi qui n’en ai
r de leur sang, et leur amour propre. Je ne me mets point sur le pied de leur servir de pédagogue, moi qui n’en ai jamais
et leur amour propre. Je ne me mets point sur le pied de leur servir de pédagogue, moi qui n’en ai jamais pu souffrir, ma
ue, moi qui n’en ai jamais pu souffrir, mais j’espère que mon exemple les portera à suivre un train de vie plus réglé que l
souffrir, mais j’espère que mon exemple les portera à suivre un train de vie plus réglé que le mien, à éviter les occasion
les portera à suivre un train de vie plus réglé que le mien, à éviter les occasions où je me suis mal à propos trouvé, quoi
uoique ce fût involontairement, afin qu’ils ne trouvent pas comme moi les malheurs, les peines et les chagrins dont j’ai ét
involontairement, afin qu’ils ne trouvent pas comme moi les malheurs, les peines et les chagrins dont j’ai été accablé par
nt, afin qu’ils ne trouvent pas comme moi les malheurs, les peines et les chagrins dont j’ai été accablé par ma faute. 5. C
t les chagrins dont j’ai été accablé par ma faute. 5. Ceux qui aiment l’ Histoire pourront trouver ici beaucoup d’endroits
ma faute. 5. Ceux qui aiment l’Histoire pourront trouver ici beaucoup d’ endroits secrets, et que je sais d’original, qui p
oire pourront trouver ici beaucoup d’endroits secrets, et que je sais d’ original, qui pourraient tant en bien qu’en mal se
que je sais d’original, qui pourraient tant en bien qu’en mal servir d’ anecdotes à l’Histoire de Louis XIV ; et je puis d
’original, qui pourraient tant en bien qu’en mal servir d’anecdotes à l’ Histoire de Louis XIV ; et je puis dire que ce que
qui pourraient tant en bien qu’en mal servir d’anecdotes à l’Histoire de Louis XIV ; et je puis dire que ce que j’en dis e
s dire que ce que j’en dis est également curieux et vrai. Je parlerai de ce roi sans flatterie. Il était né parfaitement h
i de ce roi sans flatterie. Il était né parfaitement honnête homme et de probité, mais ses plaisirs et les flatteurs lui o
ait né parfaitement honnête homme et de probité, mais ses plaisirs et les flatteurs lui ont fait faire des fautes terribles
sa réputation, et qui ont été cause qu’il est mort avec peu de regret de ses sujets, quoiqu’il en eût été l’adoration. Cel
qu’il est mort avec peu de regret de ses sujets, quoiqu’il en eût été l’ adoration. Cela est venu de ce qu’il a toujours pr
en eût été l’adoration. Cela est venu de ce qu’il a toujours préféré les gens de basse extraction à la bonne et ancienne n
té l’adoration. Cela est venu de ce qu’il a toujours préféré les gens de basse extraction à la bonne et ancienne noblesse,
st venu de ce qu’il a toujours préféré les gens de basse extraction à la bonne et ancienne noblesse, qui a toujours le cœu
s de basse extraction à la bonne et ancienne noblesse, qui a toujours le cœur plus élevé et plus désintéressé que ceux qui
é et plus désintéressé que ceux qui ne sont nés que dans des familles de marchands ou de financiers qui se ressentent touj
éressé que ceux qui ne sont nés que dans des familles de marchands ou de financiers qui se ressentent toujours de la crapu
des familles de marchands ou de financiers qui se ressentent toujours de la crapule de leur origine, étant très vrai ce qu
familles de marchands ou de financiers qui se ressentent toujours de la crapule de leur origine, étant très vrai ce que d
e marchands ou de financiers qui se ressentent toujours de la crapule de leur origine, étant très vrai ce que dit Boileau 
rigine, étant très vrai ce que dit Boileau : Qu’on élève un faquin à la magistrature, Son âme malgré lui sent toujours l
élève un faquin à la magistrature, Son âme malgré lui sent toujours la roture. ont emporté avec eux et par les manufactu
n âme malgré lui sent toujours la roture. ont emporté avec eux et par les manufactures qui faisaient une partie du commerce
aires ont porté chez nos voisins ; lequel commerce si florissant sous le ministère de défunt M[onsieu] Colbert s’est tout
té chez nos voisins ; lequel commerce si florissant sous le ministère de défunt M[onsieu] Colbert s’est tout à fait anéant
in lui a eu succédé ; et en effet où cet homme aurait-il pu apprendre le commerce et le conduire, lui qui n’a jamais su qu
cédé ; et en effet où cet homme aurait-il pu apprendre le commerce et le conduire, lui qui n’a jamais su que la chicane et
il pu apprendre le commerce et le conduire, lui qui n’a jamais su que la chicane et n’a été conduit que par son entêtement
, sa prévention et son avarice ? 7. Mais revenons aux religionnaires. Les flatteurs dont ce prince était obsédé lui ont tou
dont ce prince était obsédé lui ont toujours fait croire que c’était le plus bel endroit de sa vie : mais les bons França
t obsédé lui ont toujours fait croire que c’était le plus bel endroit de sa vie : mais les bons Français en ont jugé bien
toujours fait croire que c’était le plus bel endroit de sa vie : mais les bons Français en ont jugé bien autrement. Ils ont
ie : mais les bons Français en ont jugé bien autrement. Ils ont prévu la perte de la France tout aussitôt qu’ils ont vu le
les bons Français en ont jugé bien autrement. Ils ont prévu la perte de la France tout aussitôt qu’ils ont vu leur roi po
s bons Français en ont jugé bien autrement. Ils ont prévu la perte de la France tout aussitôt qu’ils ont vu leur roi porte
évu la perte de la France tout aussitôt qu’ils ont vu leur roi porter la main à l’encensoir. Ces religionnaires ont fait l
te de la France tout aussitôt qu’ils ont vu leur roi porter la main à l’ encensoir. Ces religionnaires ont fait leurs effor
ncensoir. Ces religionnaires ont fait leurs efforts pour rentrer dans le royaume, mais les portes leur en ont été absolume
igionnaires ont fait leurs efforts pour rentrer dans le royaume, mais les portes leur en ont été absolument fermées à moins
tes leur en ont été absolument fermées à moins qu’ils ne changeassent de religion, et qu’ils ne renonçassent au revenu de
’ils ne changeassent de religion, et qu’ils ne renonçassent au revenu de leur bien qui avait été saisi, et ils ont mieux a
qui avait été saisi, et ils ont mieux aimé tout abandonner plutôt que d’ avoir la conscience bourrelée. Le confesseur, s’il
t été saisi, et ils ont mieux aimé tout abandonner plutôt que d’avoir la conscience bourrelée. Le confesseur, s’il avait é
ieux aimé tout abandonner plutôt que d’avoir la conscience bourrelée. Le confesseur, s’il avait été homme de probité et vr
d’avoir la conscience bourrelée. Le confesseur, s’il avait été homme de probité et vraiment chrétien, aurait fait entendr
aint Bernard, Religio suaditur [sic], non imponitur mais bien loin de le faire, il poussait le premier la roue et mettait
ic], non imponitur mais bien loin de le faire, il poussait le premier la roue et mettait les machines en branle, non seule
mais bien loin de le faire, il poussait le premier la roue et mettait les machines en branle, non seulement pour leur expul
pulsion, mais pour leur boucher leur rentrée. Ce n’était pourtant pas le zèle de la religion qui le faisait agir, ni lui n
mais pour leur boucher leur rentrée. Ce n’était pourtant pas le zèle de la religion qui le faisait agir, ni lui ni les au
is pour leur boucher leur rentrée. Ce n’était pourtant pas le zèle de la religion qui le faisait agir, ni lui ni les autre
cher leur rentrée. Ce n’était pourtant pas le zèle de la religion qui le faisait agir, ni lui ni les autres, ce n’était qu
it pourtant pas le zèle de la religion qui le faisait agir, ni lui ni les autres, ce n’était que le seul intérêt temporel,
la religion qui le faisait agir, ni lui ni les autres, ce n’était que le seul intérêt temporel, parce que lui, ses parents
intérêt temporel, parce que lui, ses parents, son indigne société, et la Maintenon, ministre publique des voluptés du prin
ociété, et la Maintenon, ministre publique des voluptés du prince, et la plus hypocrite créature qui fut jamais, et d’autr
du prince, et la plus hypocrite créature qui fut jamais, et d’autres de leur faciende jouissaient du revenu des biens de
jamais, et d’autres de leur faciende jouissaient du revenu des biens de ces fugitifs, et qu’ils auraient été obligés à re
, si ces malhureux étaient rentrés en grâce. véritablement converti ; les uns ont eu des charges militaires et de robe, d’a
ce. véritablement converti ; les uns ont eu des charges militaires et de robe, d’autres des pensions, et d’autres ont été
, et d’autres ont été autrement récompensés. Mais il fallait bien que le confesseur et les autres leurrassent le prince d’
été autrement récompensés. Mais il fallait bien que le confesseur et les autres leurrassent le prince d’une apparence de d
sés. Mais il fallait bien que le confesseur et les autres leurrassent le prince d’une apparence de distinction, lui qui ne
il fallait bien que le confesseur et les autres leurrassent le prince d’ une apparence de distinction, lui qui ne voyait qu
que le confesseur et les autres leurrassent le prince d’une apparence de distinction, lui qui ne voyait que par leurs yeux
tinction, lui qui ne voyait que par leurs yeux. Je ne puis m’empêcher de rapporter ici quelques vers fort justes, et qui c
. Ils sont dans une requête qu’on prétend lui avoir été présentée par les religionnaires persécutés. Après lui avoir remont
igionnaires persécutés. Après lui avoir remontré qu’ils vivaient sous la bonne foi d’édits qui ne devaient pas être révoqu
ersécutés. Après lui avoir remontré qu’ils vivaient sous la bonne foi d’ édits qui ne devaient pas être révoqués, ils pours
être révoqués, ils poursuivent par lui dire : Consulte, si tu veux, la primitive Histoire : Ce tyran dont l’Eglise abhor
i dire : Consulte, si tu veux, la primitive Histoire : Ce tyran dont l’ Eglise abhorre la mémoire, Julien l’Apostat, pour
e, si tu veux, la primitive Histoire : Ce tyran dont l’Eglise abhorre la mémoire, Julien l’Apostat, pour détruire la foi,
ran dont l’Eglise abhorre la mémoire, Julien l’Apostat, pour détruire la foi, Contre les oints de Christ en fit bien moins
se abhorre la mémoire, Julien l’Apostat, pour détruire la foi, Contre les oints de Christ en fit bien moins que toi. Ton co
la mémoire, Julien l’Apostat, pour détruire la foi, Contre les oints de Christ en fit bien moins que toi. Ton conseil te
l te fait suivre un si honteux modèle. Il voulut pour ses dieux qu’on le crût plein de zèle ; Il prodigua les biens, répan
re un si honteux modèle. Il voulut pour ses dieux qu’on le crût plein de zèle ; Il prodigua les biens, répandit les honneu
e. Il voulut pour ses dieux qu’on le crût plein de zèle ; Il prodigua les biens, répandit les honneurs ; En un mot comme to
s dieux qu’on le crût plein de zèle ; Il prodigua les biens, répandit les honneurs ; En un mot comme toi n’offrit que des g
l fit des apostats par cette douce amorce, Mais il n’en fit aucun par le droit de la force ; Et puisque à cela près tu mar
apostats par cette douce amorce, Mais il n’en fit aucun par le droit de la force ; Et puisque à cela près tu marches sur
ostats par cette douce amorce, Mais il n’en fit aucun par le droit de la force ; Et puisque à cela près tu marches sur ses
de la force ; Et puisque à cela près tu marches sur ses pas, Crains la flèche du ciel, qui ne l’épargna pas. enviée. Je
à cela près tu marches sur ses pas, Crains la flèche du ciel, qui ne l’ épargna pas. enviée. Je le répète encore. Ce princ
ses pas, Crains la flèche du ciel, qui ne l’épargna pas. enviée. Je le répète encore. Ce prince était né honnête homme ;
s il a été absolument corrompu par ces malhureuses et maudites pestes de cour dont les souverains sont toujours environnés
solument corrompu par ces malhureuses et maudites pestes de cour dont les souverains sont toujours environnés, desquels Rac
oujours environnés, desquels Racine a fait si bien dire à Phèdre dans la tragédie de même nom : Détestables flatteurs, pr
Phèdre dans la tragédie de même nom : Détestables flatteurs, présent le plus funeste Que puisse faire aux rois la colère
estables flatteurs, présent le plus funeste Que puisse faire aux rois la colère céleste. En effet ce sont eux qui ont per
faire aux rois la colère céleste. En effet ce sont eux qui ont perdu la France, Louis XIV n’ayant régné que par eux, ou p
plutôt eux sous son nom. Il pourra s’excuser devant Dieu, et rejeter les fautes sur eux, et dire comme David : Ab ignotis
dra-t-il, si Dieu lui demande pourquoi il a ignoré ce qu’ils ont fait de mal, puisque une infinité de gens les lui ont rep
pourquoi il a ignoré ce qu’ils ont fait de mal, puisque une infinité de gens les lui ont représentées [sic] ? Et que répo
i il a ignoré ce qu’ils ont fait de mal, puisque une infinité de gens les lui ont représentées [sic] ? Et que répondra-t-il
pondra-t-il encore si Dieu lui demande s’il lui avait donné et confié le royaume pour y régner par procureurs ? Laissons l
it donné et confié le royaume pour y régner par procureurs ? Laissons l’ éternité, et revenons à la vie temporelle, où il y
ume pour y régner par procureurs ? Laissons l’éternité, et revenons à la vie temporelle, où il y a bien du haut et bien du
y a bien du haut et bien du bas, bien du bon et bien du mauvais. 10. Le bon vient sans doute de lui ; et ce que j’en dira
n du bas, bien du bon et bien du mauvais. 10. Le bon vient sans doute de lui ; et ce que j’en dirai témoignera une âme tou
rai témoignera une âme toute grande et toute héroïque lorsqu’il a agi de lui-même, et qu’il a décidé dans le moment, et sa
et toute héroïque lorsqu’il a agi de lui-même, et qu’il a décidé dans le moment, et sans autre conseil que sa probité natu
écidé dans le moment, et sans autre conseil que sa probité naturelle. Le mal vient des flatteurs. Certainement c’était son
mal vient des flatteurs. Certainement c’était son plus grand vice que d’ aimer la flatterie, l’adulation et l’encens. Tout
t des flatteurs. Certainement c’était son plus grand vice que d’aimer la flatterie, l’adulation et l’encens. Tout le monde
s. Certainement c’était son plus grand vice que d’aimer la flatterie, l’ adulation et l’encens. Tout le monde était surpris
c’était son plus grand vice que d’aimer la flatterie, l’adulation et l’ encens. Tout le monde était surpris de voir avec q
er la flatterie, l’adulation et l’encens. Tout le monde était surpris de voir avec quelle joie il recevait les louanges vr
ens. Tout le monde était surpris de voir avec quelle joie il recevait les louanges vraies ou fausses, et toute la terre a é
avec quelle joie il recevait les louanges vraies ou fausses, et toute la terre a été étonnée de voir qu’à la honte de la r
evait les louanges vraies ou fausses, et toute la terre a été étonnée de voir qu’à la honte de la religion, il se soit tro
anges vraies ou fausses, et toute la terre a été étonnée de voir qu’à la honte de la religion, il se soit trouvé parmi des
ies ou fausses, et toute la terre a été étonnée de voir qu’à la honte de la religion, il se soit trouvé parmi des chrétien
ou fausses, et toute la terre a été étonnée de voir qu’à la honte de la religion, il se soit trouvé parmi des chrétiens d
rétiens des âmes assez basses et assez impies pour lui avoir attribué le titre d’immortel dans le monument de la place des
es âmes assez basses et assez impies pour lui avoir attribué le titre d’ immortel dans le monument de la place des Victoire
sses et assez impies pour lui avoir attribué le titre d’immortel dans le monument de la place des Victoires ; comment il l
z impies pour lui avoir attribué le titre d’immortel dans le monument de la place des Victoires ; comment il l’a souffert
mpies pour lui avoir attribué le titre d’immortel dans le monument de la place des Victoires ; comment il l’a souffert lui
re d’immortel dans le monument de la place des Victoires ; comment il l’ a souffert lui-même, et comment il a souffert depu
souffert lui-même, et comment il a souffert depuis qu’on ait gravé à la place des conquêtes, sous sa figure équestre, ces
doive Sa gloire, et que sans lui Il ne serait ni prié ni adoré. 11. A l’ égard des Jésuites qui l’ont gouverné comme ils on
ans lui Il ne serait ni prié ni adoré. 11. A l’égard des Jésuites qui l’ ont gouverné comme ils ont voulu, et qui lui ont f
gouverné comme ils ont voulu, et qui lui ont fait faire une infinité d’ injustices, ou plutôt qui les ont faites sous son
u, et qui lui ont fait faire une infinité d’injustices, ou plutôt qui les ont faites sous son nom, on ne doit pas s’étonner
que leur pouvoir ait été arbitraire sous son règne. Plusieurs raisons l’ engageait à les laisser faire. Son amour-propre et
ir ait été arbitraire sous son règne. Plusieurs raisons l’engageait à les laisser faire. Son amour-propre et sa vanité lui
opre et sa vanité lui faisaient croire par leurs sujestions [sic] que le pouvoir sans borne était le plus parfait de tous
ent croire par leurs sujestions [sic] que le pouvoir sans borne était le plus parfait de tous les gouvernements ; il était
eurs sujestions [sic] que le pouvoir sans borne était le plus parfait de tous les gouvernements ; il était ravi de se voir
estions [sic] que le pouvoir sans borne était le plus parfait de tous les gouvernements ; il était ravi de se voir flatté p
borne était le plus parfait de tous les gouvernements ; il était ravi de se voir flatté par des gens d’Eglise dans ce qui
tous les gouvernements ; il était ravi de se voir flatté par des gens d’ Eglise dans ce qui flattait son amour propre et so
voir immense qu’il s’est attribué à leur persuasion et à leur exemple l’ a jeté dans une espèce de nécessité de violer les
attribué à leur persuasion et à leur exemple l’a jeté dans une espèce de nécessité de violer les privilèges les plus sacré
ur persuasion et à leur exemple l’a jeté dans une espèce de nécessité de violer les privilèges les plus sacrés tant de ses
ion et à leur exemple l’a jeté dans une espèce de nécessité de violer les privilèges les plus sacrés tant de ses propres su
xemple l’a jeté dans une espèce de nécessité de violer les privilèges les plus sacrés tant de ses propres sujets que des ge
es privilèges les plus sacrés tant de ses propres sujets que des gens d’ Eglise de l’un et de l’autre sexe qui ont souffert
èges les plus sacrés tant de ses propres sujets que des gens d’Eglise de l’un et de l’autre sexe qui ont souffert sous son
us sacrés tant de ses propres sujets que des gens d’Eglise de l’un et de l’autre sexe qui ont souffert sous son règne tout
ui ont souffert sous son règne tout ce qu’on peut souffrir sous celui d’ un prince ignorant, qui ne suit pour toute règle q
rir sous celui d’un prince ignorant, qui ne suit pour toute règle que les conseils de misérables sans foi, sans religion et
i d’un prince ignorant, qui ne suit pour toute règle que les conseils de misérables sans foi, sans religion et sans probit
isérables sans foi, sans religion et sans probité, dont il empruntait les yeux et les oreilles pour voir et pour entendre.
ns foi, sans religion et sans probité, dont il empruntait les yeux et les oreilles pour voir et pour entendre. Ce qui oblig
oreilles pour voir et pour entendre. Ce qui obligea M. de Luxembourg2 de dire une fois en plaisantant que le royaume de Fr
Ce qui obligea M. de Luxembourg2 de dire une fois en plaisantant que le royaume de France et les sujets, chacun en partic
igea M. de Luxembourg2 de dire une fois en plaisantant que le royaume de France et les sujets, chacun en particulier et to
xembourg2 de dire une fois en plaisantant que le royaume de France et les sujets, chacun en particulier et tous en général,
cun en particulier et tous en général, avaient été hureux pendant que le Roi n’avait cru que lui-même et Mlle de La Valliè
i n’avait cru que lui-même et Mlle de La Vallière et sans appréhender le purgatoire, mais que depuis que les Tartufes s’ét
de La Vallière et sans appréhender le purgatoire, mais que depuis que les Tartufes s’étaient emparés de son esprit, il étai
der le purgatoire, mais que depuis que les Tartufes s’étaient emparés de son esprit, il était arrivé au royaume ce qui arr
emparés de son esprit, il était arrivé au royaume ce qui arrive tous les jours dans les familles particulières, où il n’y
esprit, il était arrivé au royaume ce qui arrive tous les jours dans les familles particulières, où il n’y a plus de repos
rive tous les jours dans les familles particulières, où il n’y a plus de repos à espérer pour les enfants ni pour les dome
les familles particulières, où il n’y a plus de repos à espérer pour les enfants ni pour les domestiques sitôt qu’un faux
ulières, où il n’y a plus de repos à espérer pour les enfants ni pour les domestiques sitôt qu’un faux dévot s’est rendu ma
nts ni pour les domestiques sitôt qu’un faux dévot s’est rendu maître de l’esprit du maître ou de celui de la maîtresse, e
ni pour les domestiques sitôt qu’un faux dévot s’est rendu maître de l’ esprit du maître ou de celui de la maîtresse, et q
es sitôt qu’un faux dévot s’est rendu maître de l’esprit du maître ou de celui de la maîtresse, et qu’il n’y a même aucun
qu’un faux dévot s’est rendu maître de l’esprit du maître ou de celui de la maîtresse, et qu’il n’y a même aucun repos ent
un faux dévot s’est rendu maître de l’esprit du maître ou de celui de la maîtresse, et qu’il n’y a même aucun repos entre
re ou de celui de la maîtresse, et qu’il n’y a même aucun repos entre le mari et la femme quand l’un des deux ne donne pas
lui de la maîtresse, et qu’il n’y a même aucun repos entre le mari et la femme quand l’un des deux ne donne pas dans les r
repos entre le mari et la femme quand l’un des deux ne donne pas dans les ridicules visions de l’autre. 12. Cependant ce n’
la femme quand l’un des deux ne donne pas dans les ridicules visions de l’autre. 12. Cependant ce n’est point tout à fait
idicules visions de l’autre. 12. Cependant ce n’est point tout à fait la raison qui rendait les Jésuites tout puissants so
autre. 12. Cependant ce n’est point tout à fait la raison qui rendait les Jésuites tout puissants sous son règne ; la vérit
it la raison qui rendait les Jésuites tout puissants sous son règne ; la véritable raison et la plus pressante était, (le
t les Jésuites tout puissants sous son règne ; la véritable raison et la plus pressante était, (le croira-t-on ? ) la crai
nts sous son règne ; la véritable raison et la plus pressante était, ( le croira-t-on ? ) la crainte qu’il avait de leurs m
; la véritable raison et la plus pressante était, (le croira-t-on ? ) la crainte qu’il avait de leurs maximes et de leur p
t la plus pressante était, (le croira-t-on ? ) la crainte qu’il avait de leurs maximes et de leur politique. Il ne les aim
était, (le croira-t-on ? ) la crainte qu’il avait de leurs maximes et de leur politique. Il ne les aimait point, au contra
) la crainte qu’il avait de leurs maximes et de leur politique. Il ne les aimait point, au contraire il les haïssait au fon
maximes et de leur politique. Il ne les aimait point, au contraire il les haïssait au fond du cœur ; mais il ne se fiait pa
haïssait au fond du cœur ; mais il ne se fiait pas au Viro Immortali de la place des Victoires. Les maladies dont il étai
ïssait au fond du cœur ; mais il ne se fiait pas au Viro Immortali de la place des Victoires. Les maladies dont il était a
mais il ne se fiait pas au Viro Immortali de la place des Victoires. Les maladies dont il était attaqué de temps en temps
qu’il n’était point immortel ; mais du moins il ne voulait pas courir les risques du poignard et du poison. Les exemples de
moins il ne voulait pas courir les risques du poignard et du poison. Les exemples de Henri III et de Henri IV le faisaient
voulait pas courir les risques du poignard et du poison. Les exemples de Henri III et de Henri IV le faisaient trembler, e
ir les risques du poignard et du poison. Les exemples de Henri III et de Henri IV le faisaient trembler, et c’est ce qui l
es du poignard et du poison. Les exemples de Henri III et de Henri IV le faisaient trembler, et c’est ce qui l’obligeait à
es de Henri III et de Henri IV le faisaient trembler, et c’est ce qui l’ obligeait à autoriser les violences de cette formi
nri IV le faisaient trembler, et c’est ce qui l’obligeait à autoriser les violences de cette formidable compagnie, ou du mo
aient trembler, et c’est ce qui l’obligeait à autoriser les violences de cette formidable compagnie, ou du moins de se bou
à autoriser les violences de cette formidable compagnie, ou du moins de se boucher les yeux sur leurs entreprises. Je rap
es violences de cette formidable compagnie, ou du moins de se boucher les yeux sur leurs entreprises. Je rapporterai la pre
du moins de se boucher les yeux sur leurs entreprises. Je rapporterai la preuve de ceci lorsque je parlerai de ce qui m’ar
e se boucher les yeux sur leurs entreprises. Je rapporterai la preuve de ceci lorsque je parlerai de ce qui m’arriva en 16
urs entreprises. Je rapporterai la preuve de ceci lorsque je parlerai de ce qui m’arriva en 1689 et 1690 avec Mons[ieu]r d
orsque je parlerai de ce qui m’arriva en 1689 et 1690 avec Mons[ieu]r de Seignelay. Je parlerai de ces bons pères dans la
ui m’arriva en 1689 et 1690 avec Mons[ieu]r de Seignelay. Je parlerai de ces bons pères dans la suite de ces Mémoires ; on
1690 avec Mons[ieu]r de Seignelay. Je parlerai de ces bons pères dans la suite de ces Mémoires ; on y verra des endroits q
Mons[ieu]r de Seignelay. Je parlerai de ces bons pères dans la suite de ces Mémoires ; on y verra des endroits qui certai
oires ; on y verra des endroits qui certainement ne leur feront point d’ honneur. Je ne dirai pourtant rien que de vrai aya
inement ne leur feront point d’honneur. Je ne dirai pourtant rien que de vrai ayant été témoin moi-même pour mon malheur,
n moi-même pour mon malheur, comme étant intéressé à une bonne partie de ce que j’en dirai et sachant le reste d’original.
me étant intéressé à une bonne partie de ce que j’en dirai et sachant le reste d’original. Je dirai cependant que Louis XI
intéressé à une bonne partie de ce que j’en dirai et sachant le reste d’ original. Je dirai cependant que Louis XIV avait t
hant le reste d’original. Je dirai cependant que Louis XIV avait tort de les tant craindre ; il n’avait qu’à les abandonne
t le reste d’original. Je dirai cependant que Louis XIV avait tort de les tant craindre ; il n’avait qu’à les abandonner à
ndant que Louis XIV avait tort de les tant craindre ; il n’avait qu’à les abandonner à la fureur du peuple dont la partie l
IV avait tort de les tant craindre ; il n’avait qu’à les abandonner à la fureur du peuple dont la partie la plus sensée es
craindre ; il n’avait qu’à les abandonner à la fureur du peuple dont la partie la plus sensée est revenue de la bonne opi
; il n’avait qu’à les abandonner à la fureur du peuple dont la partie la plus sensée est revenue de la bonne opinion qu’on
onner à la fureur du peuple dont la partie la plus sensée est revenue de la bonne opinion qu’on avait d’eux. Et pour leur
er à la fureur du peuple dont la partie la plus sensée est revenue de la bonne opinion qu’on avait d’eux. Et pour leur ôte
la partie la plus sensée est revenue de la bonne opinion qu’on avait d’ eux. Et pour leur ôter toute sa confiance, il deva
it d’eux. Et pour leur ôter toute sa confiance, il devait se souvenir de la vive et naïve peinture qui lui en avait été fa
d’eux. Et pour leur ôter toute sa confiance, il devait se souvenir de la vive et naïve peinture qui lui en avait été faite
ve peinture qui lui en avait été faite par M. de Pomponne, secrétaire d’ Etat des Affaires Etrangères, dans son testament p
ire d’Etat des Affaires Etrangères, dans son testament politique dont l’ original manuscrit lui a été remis, et que j’ai vu
j’ai vu dans son cabinet. Comme j’ai lu ce passage plusieurs fois, je le sais par cœur, et ne l’ayant point vu ailleurs ni
. Comme j’ai lu ce passage plusieurs fois, je le sais par cœur, et ne l’ ayant point vu ailleurs ni imprimé ni écrit, je cr
et ne l’ayant point vu ailleurs ni imprimé ni écrit, je crois devoir le donner ici en propres termes. Le voici : 13. Quoi
ni imprimé ni écrit, je crois devoir le donner ici en propres termes. Le voici : 13. Quoique cette compagnie (il parle des
cette compagnie (il parle des Jésuites) soit la dernière en date dans la hiérarchie ecclésiastique, c’est cependant celle
hiérarchie ecclésiastique, c’est cependant celle avec laquelle toutes les têtes couronnées ont le plus d’intérêt de se bien
, c’est cependant celle avec laquelle toutes les têtes couronnées ont le plus d’intérêt de se bien maintenir. Les cruelles
cependant celle avec laquelle toutes les têtes couronnées ont le plus d’ intérêt de se bien maintenir. Les cruelles catastr
celle avec laquelle toutes les têtes couronnées ont le plus d’intérêt de se bien maintenir. Les cruelles catastrophes arri
utes les têtes couronnées ont le plus d’intérêt de se bien maintenir. Les cruelles catastrophes arrivées de nos jours, ou d
us d’intérêt de se bien maintenir. Les cruelles catastrophes arrivées de nos jours, ou de ceux de nos pères, doivent faire
e bien maintenir. Les cruelles catastrophes arrivées de nos jours, ou de ceux de nos pères, doivent faire craindre à tout
aintenir. Les cruelles catastrophes arrivées de nos jours, ou de ceux de nos pères, doivent faire craindre à tout prince s
de ceux de nos pères, doivent faire craindre à tout prince souverain le ressentiment de cette compagnie, qui subsistera p
pères, doivent faire craindre à tout prince souverain le ressentiment de cette compagnie, qui subsistera pourtant tant qu’
iment de cette compagnie, qui subsistera pourtant tant qu’elle suivra les maximes fondamentales de son établissement, c’est
qui subsistera pourtant tant qu’elle suivra les maximes fondamentales de son établissement, c’est-à-dire qu’elle ne recevr
issement, c’est-à-dire qu’elle ne recevra dans son corps que des gens d’ un parfaitement beau génie, et n’admettra dans ses
tra dans ses dignités que des scélérats. 14. Je laisse à tout lecteur la liberté de tirer les conséquences d’un raisonneme
s dignités que des scélérats. 14. Je laisse à tout lecteur la liberté de tirer les conséquences d’un raisonnement si bien
s que des scélérats. 14. Je laisse à tout lecteur la liberté de tirer les conséquences d’un raisonnement si bien suivi. Je
ts. 14. Je laisse à tout lecteur la liberté de tirer les conséquences d’ un raisonnement si bien suivi. Je crois qu’il ne f
ile pour dire que tout Jésuite est habile homme, et que ceux qui sont les Phaétons de leur chariot et qui le conduisent mér
que tout Jésuite est habile homme, et que ceux qui sont les Phaétons de leur chariot et qui le conduisent mériteraient bi
abile homme, et que ceux qui sont les Phaétons de leur chariot et qui le conduisent mériteraient bien de trouver dans leur
t les Phaétons de leur chariot et qui le conduisent mériteraient bien de trouver dans leur chemin un Jupiter qui arrêtât l
un Jupiter qui arrêtât leur course. 15. Il s’est trouvé des gens dans le monde plus sincères et plus zélés pour la gloire
s’est trouvé des gens dans le monde plus sincères et plus zélés pour la gloire du roi que ces pères. Ce fut M. le marécha
sincères et plus zélés pour la gloire du roi que ces pères. Ce fut M.  le maréchal de Grammont, que tout le monde sait avoi
plus zélés pour la gloire du roi que ces pères. Ce fut M. le maréchal de Grammont, que tout le monde sait avoir été vif en
Grammont, que tout le monde sait avoir été vif en reparties sincères. Le Roi lui dit un jour qu’il venait de lire un livre
rmé. — Quel est-il, lui demanda M. de Grammont. — C’est, lui répondit le Roi, Calcondille. J’aime à voir, ajouta-t-il, que
st, lui répondit le Roi, Calcondille. J’aime à voir, ajouta-t-il, que le pouvoir arbitraire est dans la main d’un seul, qu
dille. J’aime à voir, ajouta-t-il, que le pouvoir arbitraire est dans la main d’un seul, que tout se fait par lui et par s
’aime à voir, ajouta-t-il, que le pouvoir arbitraire est dans la main d’ un seul, que tout se fait par lui et par ses ordre
eul, que tout se fait par lui et par ses ordres, qu’il ne rend compte de sa volonté à personne, et qu’elle est absolument
jets sans exception. Il me semble que ce pouvoir sans bornes approche le plus de celui de Dieu. Qu’en dites-vous, M. de Gr
s exception. Il me semble que ce pouvoir sans bornes approche le plus de celui de Dieu. Qu’en dites-vous, M. de Grammont ?
on. Il me semble que ce pouvoir sans bornes approche le plus de celui de Dieu. Qu’en dites-vous, M. de Grammont ? ajouta-t
outa-t-il. — J’aime à voir, répondit-il, que Votre Majesté s’occupe à la lecture. Mais avec-vous tout lu Calcondille ? — N
pe à la lecture. Mais avec-vous tout lu Calcondille ? — Non, répondit le Roi, je n’en ai lu que la préface. — Hé bien, rép
-vous tout lu Calcondille ? — Non, répondit le Roi, je n’en ai lu que la préface. — Hé bien, répliqua M. de Grammont, lise
n’en ai lu que la préface. — Hé bien, répliqua M. de Grammont, lisez- le tout entier, et quand vous serez au bout, vous me
ez-le tout entier, et quand vous serez au bout, vous me direz combien d’ empereurs turcs sont morts dans leur lit, et je vo
sont morts dans leur lit, et je vous dirai moi combien il en est péri de mort violente. Je vous en dirai les causes et vou
s dirai moi combien il en est péri de mort violente. Je vous en dirai les causes et vous prouverai par Calcondille lui-même
is elle est sans contredit plus humaine et plus chrétienne que ce que les Jésuites et d’autres lui faisaient entendre. M.de
autres lui faisaient entendre. M.de Grammont était cependant un homme de cour. Je parlerai de lui dans la suite. J’ai bien
entendre. M.de Grammont était cependant un homme de cour. Je parlerai de lui dans la suite. J’ai bien d’autres endroits à
de Grammont était cependant un homme de cour. Je parlerai de lui dans la suite. J’ai bien d’autres endroits à le remettre
cour. Je parlerai de lui dans la suite. J’ai bien d’autres endroits à le remettre sur le théâtre. 16. Ce ne sont pas les s
i de lui dans la suite. J’ai bien d’autres endroits à le remettre sur le théâtre. 16. Ce ne sont pas les seuls Jésuites qu
en d’autres endroits à le remettre sur le théâtre. 16. Ce ne sont pas les seuls Jésuites qui ont abusé de la confiance de c
e sur le théâtre. 16. Ce ne sont pas les seuls Jésuites qui ont abusé de la confiance de ce prince. Le haut clergé a porté
ur le théâtre. 16. Ce ne sont pas les seuls Jésuites qui ont abusé de la confiance de ce prince. Le haut clergé a porté se
. 16. Ce ne sont pas les seuls Jésuites qui ont abusé de la confiance de ce prince. Le haut clergé a porté ses adulations
nt pas les seuls Jésuites qui ont abusé de la confiance de ce prince. Le haut clergé a porté ses adulations et sa basse co
et sa basse complaisance jusques à des extrémités qui ont scandalisé les gens véritablement pieux, et qui savent distingue
ont scandalisé les gens véritablement pieux, et qui savent distinguer les droits du sacerdoce de ceux de la couronne. Les h
véritablement pieux, et qui savent distinguer les droits du sacerdoce de ceux de la couronne. Les harangues que les prélat
ement pieux, et qui savent distinguer les droits du sacerdoce de ceux de la couronne. Les harangues que les prélats lui on
nt pieux, et qui savent distinguer les droits du sacerdoce de ceux de la couronne. Les harangues que les prélats lui ont f
qui savent distinguer les droits du sacerdoce de ceux de la couronne. Les harangues que les prélats lui ont faites et qui s
uer les droits du sacerdoce de ceux de la couronne. Les harangues que les prélats lui ont faites et qui sont imprimées et p
prélats lui ont faites et qui sont imprimées et par conséquent entre les mains de tout le monde, seront des témoins immort
ui ont faites et qui sont imprimées et par conséquent entre les mains de tout le monde, seront des témoins immortels de le
équent entre les mains de tout le monde, seront des témoins immortels de leurs bassesses. Il les ont poussées si loin que
de tout le monde, seront des témoins immortels de leurs bassesses. Il les ont poussées si loin que le maréchal de La Feuill
témoins immortels de leurs bassesses. Il les ont poussées si loin que le maréchal de La Feuillade, homme sans autre Dieu q
rtels de leurs bassesses. Il les ont poussées si loin que le maréchal de La Feuillade, homme sans autre Dieu que son roi,
ls de leurs bassesses. Il les ont poussées si loin que le maréchal de La Feuillade, homme sans autre Dieu que son roi, tro
a Feuillade, homme sans autre Dieu que son roi, trouva un juste sujet de faire connaître que tous ces prélats n’avaient pa
uste sujet de faire connaître que tous ces prélats n’avaient pas plus de religion que lui, et de les tourner tous en ridic
aître que tous ces prélats n’avaient pas plus de religion que lui, et de les tourner tous en ridicules. Il était sujet à d
re que tous ces prélats n’avaient pas plus de religion que lui, et de les tourner tous en ridicules. Il était sujet à des s
sujet à des saillies qui étaient admirables. Il en eut une dont toute la cour fut témoin qui fit rire des gens qui n’en av
a cour fut témoin qui fit rire des gens qui n’en avaient que très peu d’ envie. 17. Ce fut en 1682 à S[ain] t-Germain-en-La
ue très peu d’envie. 17. Ce fut en 1682 à S[ain] t-Germain-en-Laye où le clergé de France était assemblé. Ils étaient tous
u d’envie. 17. Ce fut en 1682 à S[ain] t-Germain-en-Laye où le clergé de France était assemblé. Ils étaient tous en proces
ait assemblé. Ils étaient tous en procession et allaient du château à l’ église pour remercier Dieu des résolutions qu’ils
r remercier Dieu des résolutions qu’ils avaient prises : l’une contre le pape au sujet de la régale et des franchises, et
résolutions qu’ils avaient prises : l’une contre le pape au sujet de la régale et des franchises, et l’autre d’avoir acqu
ne contre le pape au sujet de la régale et des franchises, et l’autre d’ avoir acquis la protection du Roi, dont ils louaie
pe au sujet de la régale et des franchises, et l’autre d’avoir acquis la protection du Roi, dont ils louaient le zèle et l
es, et l’autre d’avoir acquis la protection du Roi, dont ils louaient le zèle et la piété et auquel ils venaient d’accorde
tre d’avoir acquis la protection du Roi, dont ils louaient le zèle et la piété et auquel ils venaient d’accorder un don gr
du Roi, dont ils louaient le zèle et la piété et auquel ils venaient d’ accorder un don gratuit très fort, et le tout à la
piété et auquel ils venaient d’accorder un don gratuit très fort, et le tout à la suggestion des RR. PP. Jésuites. Le Roi
auquel ils venaient d’accorder un don gratuit très fort, et le tout à la suggestion des RR. PP. Jésuites. Le Roi les voyai
n gratuit très fort, et le tout à la suggestion des RR. PP. Jésuites. Le Roi les voyait passer de sa fenêtre dans un ordre
it très fort, et le tout à la suggestion des RR. PP. Jésuites. Le Roi les voyait passer de sa fenêtre dans un ordre magnifi
e tout à la suggestion des RR. PP. Jésuites. Le Roi les voyait passer de sa fenêtre dans un ordre magnifique et si bien ré
t passer de sa fenêtre dans un ordre magnifique et si bien réglé, que les spectateurs étaient convaincus que si le clergé s
fique et si bien réglé, que les spectateurs étaient convaincus que si le clergé sacrifiait au Roi la religion, du moins sa
les spectateurs étaient convaincus que si le clergé sacrifiait au Roi la religion, du moins sa marche témoignait-elle un d
la religion, du moins sa marche témoignait-elle un dehors très pieux. La Feuillade ne put se taire. Morbleu ! dit-il, voye
e put se taire. Morbleu ! dit-il, voyez-vous bien tous ces gens-là et le chemin qu’ils suivent ; allez à Charenton, faites
ont comme vous ; car il n’y en a pas un, parmi eux tous, qui ait plus de piété qu’il y a de moelle dans la jambe d’une pie
r il n’y en a pas un, parmi eux tous, qui ait plus de piété qu’il y a de moelle dans la jambe d’une pie. Ce sont là ses pr
as un, parmi eux tous, qui ait plus de piété qu’il y a de moelle dans la jambe d’une pie. Ce sont là ses propres paroles,
rmi eux tous, qui ait plus de piété qu’il y a de moelle dans la jambe d’ une pie. Ce sont là ses propres paroles, très peu
e d’une pie. Ce sont là ses propres paroles, très peu édifiantes pour les ouailles, mais très peu honorables pour tous les
peu édifiantes pour les ouailles, mais très peu honorables pour tous les pasteurs. 18. En effet il a toujours paru que tou
bles pour tous les pasteurs. 18. En effet il a toujours paru que tous les prélats ont mieux aimé risquer d’offenser Dieu, s
effet il a toujours paru que tous les prélats ont mieux aimé risquer d’ offenser Dieu, supposé qu’ils ne l’aient pas offen
les prélats ont mieux aimé risquer d’offenser Dieu, supposé qu’ils ne l’ aient pas offensé par leur molle et lâche complais
’ils ne l’aient pas offensé par leur molle et lâche complaisance, que de s’exposer à l’indignation du Roi par la plus simp
pas offensé par leur molle et lâche complaisance, que de s’exposer à l’ indignation du Roi par la plus simple remontrance
le et lâche complaisance, que de s’exposer à l’indignation du Roi par la plus simple remontrance qu’ils auraient pu lui fa
lui faire, et il est étonnant que parmi tant de prélats qui composent le clergé de France, entre lesquels il y en a de trè
et il est étonnant que parmi tant de prélats qui composent le clergé de France, entre lesquels il y en a de très savants
e prélats qui composent le clergé de France, entre lesquels il y en a de très savants et de pieux, il ne s’en soit pas tro
sent le clergé de France, entre lesquels il y en a de très savants et de pieux, il ne s’en soit pas trouvé un seul qui ait
savants et de pieux, il ne s’en soit pas trouvé un seul qui ait suivi le chemin que saint Ambroise leur a tracé end parlan
n que saint Ambroise leur a tracé end parlant face à face à Théodose. Le Roi aurait pris leurs remontrances en bonne part
Théodose. Le Roi aurait pris leurs remontrances en bonne part suivant la piété dont il faisait profession ; ainsi ce ne po
ne pouvait pas être lui qu’ils craignissent. Mais ils appréhendaient les Jésuites auxquels les lettres de cachet pour des
ui qu’ils craignissent. Mais ils appréhendaient les Jésuites auxquels les lettres de cachet pour des exils et même des pris
aignissent. Mais ils appréhendaient les Jésuites auxquels les lettres de cachet pour des exils et même des prisons ne coût
et même des prisons ne coûtaient rien ; et ils se trouvaient mieux à la cour que dans un fond de province où ils auraient
oûtaient rien ; et ils se trouvaient mieux à la cour que dans un fond de province où ils auraient été relégués et où ils n
des remontrances par écrit. Mais à quoi ont-elles servi ? à rien qu’à les faire persécuter, parce que ces écrits étaient re
r, parce que ces écrits étaient remis au confesseur qui n’avait garde de faire entendre au Roi les choses telles qu’elles
taient remis au confesseur qui n’avait garde de faire entendre au Roi les choses telles qu’elles étaient. Le père de La Cha
it garde de faire entendre au Roi les choses telles qu’elles étaient. Le père de La Chaise et le père Le Tellier qui lui a
re au Roi les choses telles qu’elles étaient. Le père de La Chaise et le père Le Tellier qui lui a succédé étaient tous de
our agir avec droiture. 20. Je ne sais qu’un seul simple prêtre nommé l’ abbé Chapelle qui ait osé s’expliquer publiquement
ement et en pleine église un jour solennel en présence d’une infinité de peuples. Voici le fait ; j’en parle comme présent
église un jour solennel en présence d’une infinité de peuples. Voici le fait ; j’en parle comme présent. Lorsque le roi é
nfinité de peuples. Voici le fait ; j’en parle comme présent. Lorsque le roi établit la capitation, le bas clergé n’en fut
les. Voici le fait ; j’en parle comme présent. Lorsque le roi établit la capitation, le bas clergé n’en fut pas plus exemp
ait ; j’en parle comme présent. Lorsque le roi établit la capitation, le bas clergé n’en fut pas plus exempt que les autre
roi établit la capitation, le bas clergé n’en fut pas plus exempt que les autres sujets. Chapelle était prêtre et chantre à
utres sujets. Chapelle était prêtre et chantre à Saint-Paul, paroisse de Paris où le peuple est le plus nombreux. Le jour
. Chapelle était prêtre et chantre à Saint-Paul, paroisse de Paris où le peuple est le plus nombreux. Le jour du Saint-Sac
it prêtre et chantre à Saint-Paul, paroisse de Paris où le peuple est le plus nombreux. Le jour du Saint-Sacrement il étai
re à Saint-Paul, paroisse de Paris où le peuple est le plus nombreux. Le jour du Saint-Sacrement il était comme les autres
euple est le plus nombreux. Le jour du Saint-Sacrement il était comme les autres chantres au lutrin ; vêpres y furent dites
me les autres chantres au lutrin ; vêpres y furent dites en attendant la bénédiction du Saint-Sacrement. Lorsque ce vint à
bénédiction du Saint-Sacrement. Lorsque ce vint à son tour à entonner le Domine salvum fac regem, qui est une prière qu’on
tonner le Domine salvum fac regem, qui est une prière qu’on fait pour le Roi, il resta muet. Le, curé surpris de, ce procé
fac regem, qui est une prière qu’on fait pour le Roi, il resta muet. Le , curé surpris de, ce procédé lui demanda pourquoi
st une prière qu’on fait pour le Roi, il resta muet. Le, curé surpris de , ce procédé lui demanda pourquoi il ne chantait p
gible et bien haute qu’il ne pouvait pas prier Dieu pour un homme qui le faisait mourir de faim ; et effectivement ne chan
e qu’il ne pouvait pas prier Dieu pour un homme qui le faisait mourir de faim ; et effectivement ne chanta pas. Tout le mo
e faim ; et effectivement ne chanta pas. Tout le monde fut scandalisé de cette réponse insolente dans une église et devant
e fut scandalisé de cette réponse insolente dans une église et devant le plus auguste de nos mystères. Il fut mené dans le
de cette réponse insolente dans une église et devant le plus auguste de nos mystères. Il fut mené dans les prisons de l’a
ne église et devant le plus auguste de nos mystères. Il fut mené dans les prisons de l’archevêché où il est resté plus de t
devant le plus auguste de nos mystères. Il fut mené dans les prisons de l’archevêché où il est resté plus de trois mois i
vant le plus auguste de nos mystères. Il fut mené dans les prisons de l’ archevêché où il est resté plus de trois mois in p
es. Il fut mené dans les prisons de l’archevêché où il est resté plus de trois mois in pane doloris et in aqua angustiae J
plus de trois mois in pane doloris et in aqua angustiae J’avoue qu’il le méritait bien, et même plus. Mais si le haut cler
aqua angustiae J’avoue qu’il le méritait bien, et même plus. Mais si le haut clergé avait eu la fermeté de s’expliquer, o
qu’il le méritait bien, et même plus. Mais si le haut clergé avait eu la fermeté de s’expliquer, on n’aurait pas tant anti
ritait bien, et même plus. Mais si le haut clergé avait eu la fermeté de s’expliquer, on n’aurait pas tant anticipé sur se
oit être indifférent aux évêques, archevêques et autres qui composent le haut clergé que le Roi leur demande de l’argent o
t aux évêques, archevêques et autres qui composent le haut clergé que le Roi leur demande de l’argent ou qu’il ne leur en
vêques et autres qui composent le haut clergé que le Roi leur demande de l’argent ou qu’il ne leur en demande pas. Comme c
ues et autres qui composent le haut clergé que le Roi leur demande de l’ argent ou qu’il ne leur en demande pas. Comme ce s
argent ou qu’il ne leur en demande pas. Comme ce sont eux qui en font la répartition dans leurs diocèses, ils font toujour
dans leurs diocèses, ils font toujours si bien leur compte que c’est le bas clergé seul qui porte toutes les charges, et
urs si bien leur compte que c’est le bas clergé seul qui porte toutes les charges, et leurs tables à eux ni leurs trains n’
fût mort trente ans plus tôt. Ses conquêtes seraient toutes restées à la France. La paix de Nimègue l’avait rendu le plus
ente ans plus tôt. Ses conquêtes seraient toutes restées à la France. La paix de Nimègue l’avait rendu le plus grand et le
plus tôt. Ses conquêtes seraient toutes restées à la France. La paix de Nimègue l’avait rendu le plus grand et le plus gl
Ses conquêtes seraient toutes restées à la France. La paix de Nimègue l’ avait rendu le plus grand et le plus glorieux prin
seraient toutes restées à la France. La paix de Nimègue l’avait rendu le plus grand et le plus glorieux prince qui eût jam
estées à la France. La paix de Nimègue l’avait rendu le plus grand et le plus glorieux prince qui eût jamais régné ; le ro
rendu le plus grand et le plus glorieux prince qui eût jamais régné ; le royaume riche et abondant aurait rendu sa mémoire
aurait rendu sa mémoire précieuse, et il serait mort dans ce temps-là le père et l’adoration de son peuple, et l’admiratio
u sa mémoire précieuse, et il serait mort dans ce temps-là le père et l’ adoration de son peuple, et l’admiration et en mêm
précieuse, et il serait mort dans ce temps-là le père et l’adoration de son peuple, et l’admiration et en même temps la t
serait mort dans ce temps-là le père et l’adoration de son peuple, et l’ admiration et en même temps la terreur de nos vois
e père et l’adoration de son peuple, et l’admiration et en même temps la terreur de nos voisins et de toute l’Europe, et m
’adoration de son peuple, et l’admiration et en même temps la terreur de nos voisins et de toute l’Europe, et même de tout
peuple, et l’admiration et en même temps la terreur de nos voisins et de toute l’Europe, et même de tout le monde. Mais ce
t l’admiration et en même temps la terreur de nos voisins et de toute l’ Europe, et même de tout le monde. Mais ce n’est pl
en même temps la terreur de nos voisins et de toute l’Europe, et même de tout le monde. Mais ce n’est plus cela présenteme
t même de tout le monde. Mais ce n’est plus cela présentement. Depuis la suppression de l’édit de Nantes, il semble que la
le monde. Mais ce n’est plus cela présentement. Depuis la suppression de l’édit de Nantes, il semble que la main de Dieu s
monde. Mais ce n’est plus cela présentement. Depuis la suppression de l’ édit de Nantes, il semble que la main de Dieu se s
Mais ce n’est plus cela présentement. Depuis la suppression de l’édit de Nantes, il semble que la main de Dieu se soit app
résentement. Depuis la suppression de l’édit de Nantes, il semble que la main de Dieu se soit appesantie sur le royaume. M
ent. Depuis la suppression de l’édit de Nantes, il semble que la main de Dieu se soit appesantie sur le royaume. Mon desse
’édit de Nantes, il semble que la main de Dieu se soit appesantie sur le royaume. Mon dessein n’est pas de faire ici le dé
main de Dieu se soit appesantie sur le royaume. Mon dessein n’est pas de faire ici le déclamateur ; mais je prie ceux qui
se soit appesantie sur le royaume. Mon dessein n’est pas de faire ici le déclamateur ; mais je prie ceux qui ont vécu dans
faire ici le déclamateur ; mais je prie ceux qui ont vécu dans un âge de connaissance depuis l’année 1668 et qui vivent en
r ; mais je prie ceux qui ont vécu dans un âge de connaissance depuis l’ année 1668 et qui vivent encore de faire la compar
dans un âge de connaissance depuis l’année 1668 et qui vivent encore de faire la comparaison de l’état où la France était
âge de connaissance depuis l’année 1668 et qui vivent encore de faire la comparaison de l’état où la France était en ce te
ance depuis l’année 1668 et qui vivent encore de faire la comparaison de l’état où la France était en ce temps-là avec cel
e depuis l’année 1668 et qui vivent encore de faire la comparaison de l’ état où la France était en ce temps-là avec celui
’année 1668 et qui vivent encore de faire la comparaison de l’état où la France était en ce temps-là avec celui dans leque
i. 22. Elle était riche, triomphante, puissante, respectée et crainte de ses voisins, arbitre de presque toute l’Europe. L
triomphante, puissante, respectée et crainte de ses voisins, arbitre de presque toute l’Europe. La bonne foi y régnait en
ssante, respectée et crainte de ses voisins, arbitre de presque toute l’ Europe. La bonne foi y régnait encore, le commerce
spectée et crainte de ses voisins, arbitre de presque toute l’Europe. La bonne foi y régnait encore, le commerce y était a
ns, arbitre de presque toute l’Europe. La bonne foi y régnait encore, le commerce y était abondant et florissant ; l’offic
ne foi y régnait encore, le commerce y était abondant et florissant ; l’ officier et le soldat étaient bien payés et bien n
it encore, le commerce y était abondant et florissant ; l’officier et le soldat étaient bien payés et bien nourris ; et le
ant ; l’officier et le soldat étaient bien payés et bien nourris ; et le Roi sans surcharger le peuple avait autant de sol
soldat étaient bien payés et bien nourris ; et le Roi sans surcharger le peuple avait autant de soldats entretenus qu’il e
és et bien nourris ; et le Roi sans surcharger le peuple avait autant de soldats entretenus qu’il en a eu depuis ; ses fro
entretenus qu’il en a eu depuis ; ses frontières étaient bien munies, la marine sur un bon pied ; en un mot le royaume éta
frontières étaient bien munies, la marine sur un bon pied ; en un mot le royaume était en état de soutenir la guerre tant
unies, la marine sur un bon pied ; en un mot le royaume était en état de soutenir la guerre tant par mer que par terre con
rine sur un bon pied ; en un mot le royaume était en état de soutenir la guerre tant par mer que par terre contre tels enn
nemis qui se seraient présentés. Ses généraux étaient expérimentés et les soldats bien disciplinés, et pour achever la pein
étaient expérimentés et les soldats bien disciplinés, et pour achever la peinture de son bonheur, la religion y florissait
rimentés et les soldats bien disciplinés, et pour achever la peinture de son bonheur, la religion y florissait [sic] sans
soldats bien disciplinés, et pour achever la peinture de son bonheur, la religion y florissait [sic] sans hypocrisie et sa
e, et n’était point encore tout à fait défigurée. Il faut dire un mot de chacun de ces articles en particulier. 23. La Fra
ait point encore tout à fait défigurée. Il faut dire un mot de chacun de ces articles en particulier. 23. La France était
ée. Il faut dire un mot de chacun de ces articles en particulier. 23. La France était riche, qui que ce soit n’en peut dou
iculier. 23. La France était riche, qui que ce soit n’en peut douter. Les subsides qu’elle fournit au roi et la prodigieuse
que ce soit n’en peut douter. Les subsides qu’elle fournit au roi et la prodigieuse quantité d’argent qui fut porté au tr
outer. Les subsides qu’elle fournit au roi et la prodigieuse quantité d’ argent qui fut porté au trésor royal par l’acquisi
et la prodigieuse quantité d’argent qui fut porté au trésor royal par l’ acquisition des rentes sur l’Hôtel de Ville de Par
argent qui fut porté au trésor royal par l’acquisition des rentes sur l’ Hôtel de Ville de Paris est un garant certain de l
sition des rentes sur l’Hôtel de Ville de Paris est un garant certain de la richesse du royaume et de celle de chaque part
ion des rentes sur l’Hôtel de Ville de Paris est un garant certain de la richesse du royaume et de celle de chaque particu
de Ville de Paris est un garant certain de la richesse du royaume et de celle de chaque particulier. Ce sont ces rentes q
de Paris est un garant certain de la richesse du royaume et de celle de chaque particulier. Ce sont ces rentes qui sont e
le de chaque particulier. Ce sont ces rentes qui sont en partie cause de l’abaissement de la France ; elles ont fourni au
de chaque particulier. Ce sont ces rentes qui sont en partie cause de l’ abaissement de la France ; elles ont fourni au Roi
iculier. Ce sont ces rentes qui sont en partie cause de l’abaissement de la France ; elles ont fourni au Roi le moyen d’at
lier. Ce sont ces rentes qui sont en partie cause de l’abaissement de la France ; elles ont fourni au Roi le moyen d’attac
partie cause de l’abaissement de la France ; elles ont fourni au Roi le moyen d’attacher à ses intérêts tous ceux qui lui
ause de l’abaissement de la France ; elles ont fourni au Roi le moyen d’ attacher à ses intérêts tous ceux qui lui avaient
oi le moyen d’attacher à ses intérêts tous ceux qui lui avaient prêté de l’argent et en même temps le moyen de rendre son
le moyen d’attacher à ses intérêts tous ceux qui lui avaient prêté de l’ argent et en même temps le moyen de rendre son pou
intérêts tous ceux qui lui avaient prêté de l’argent et en même temps le moyen de rendre son pouvoir arbitraire, et de n’a
tous ceux qui lui avaient prêté de l’argent et en même temps le moyen de rendre son pouvoir arbitraire, et de n’avoir plus
argent et en même temps le moyen de rendre son pouvoir arbitraire, et de n’avoir plus d’autre règle dans son gouvernement
e temps le moyen de rendre son pouvoir arbitraire, et de n’avoir plus d’ autre règle dans son gouvernement que sa propre vo
é, contre laquelle personne n’osait se déclarer, tant il est vrai que l’ intérêt personnel l’emporte sur le général. L’inté
ersonne n’osait se déclarer, tant il est vrai que l’intérêt personnel l’ emporte sur le général. L’intérêt de ces rentes qu
t se déclarer, tant il est vrai que l’intérêt personnel l’emporte sur le général. L’intérêt de ces rentes qu’il a fallu pa
r, tant il est vrai que l’intérêt personnel l’emporte sur le général. L’ intérêt de ces rentes qu’il a fallu payer sans dim
est vrai que l’intérêt personnel l’emporte sur le général. L’intérêt de ces rentes qu’il a fallu payer sans diminuer les
le général. L’intérêt de ces rentes qu’il a fallu payer sans diminuer les revenus ordinaires ont donné lieu à l’augmentatio
l a fallu payer sans diminuer les revenus ordinaires ont donné lieu à l’ augmentation des impôts, à quoi personne n’a eu la
es ont donné lieu à l’augmentation des impôts, à quoi personne n’a eu la fermeté de s’opposer, pas même le Parlement, parc
é lieu à l’augmentation des impôts, à quoi personne n’a eu la fermeté de s’opposer, pas même le Parlement, parce qu’une bo
des impôts, à quoi personne n’a eu la fermeté de s’opposer, pas même le Parlement, parce qu’une bonne partie des membres
corps est composé tiraient leur plus claire et plus utile subsistance de ces rentes sur l’Hôtel de Ville, et on peut dire
tiraient leur plus claire et plus utile subsistance de ces rentes sur l’ Hôtel de Ville, et on peut dire avec certitude que
ceux qui ont les premiers acheté ces rentes ont en même temps acheté les fers dont eux, leurs descendants et tout le royau
ont en même temps acheté les fers dont eux, leurs descendants et tout le royaume se trouve accablé. 24. Après la création
ux, leurs descendants et tout le royaume se trouve accablé. 24. Après la création de ces rentes, l’argent devenant plus ra
scendants et tout le royaume se trouve accablé. 24. Après la création de ces rentes, l’argent devenant plus rare de jour e
ut le royaume se trouve accablé. 24. Après la création de ces rentes, l’ argent devenant plus rare de jour en jour, il a fa
blé. 24. Après la création de ces rentes, l’argent devenant plus rare de jour en jour, il a fallu pour en trouver avoir re
uver avoir recours à des moyens infâmes inconnus à nos pères. Ç’a été la création des charges qui ne sont qu’à charge au p
création des charges qui ne sont qu’à charge au public ; on en a créé de toutes espèces, et pour les faire acheter prompte
sont qu’à charge au public ; on en a créé de toutes espèces, et pour les faire acheter promptement on y a attribué des dro
s faire acheter promptement on y a attribué des droits qui ont achevé de ruiner tout l’intérieur du royaume, et d’autres q
promptement on y a attribué des droits qui ont achevé de ruiner tout l’ intérieur du royaume, et d’autres qui vont contre
vé de ruiner tout l’intérieur du royaume, et d’autres qui vont contre les commandements de Dieu, les droits de la nature et
l’intérieur du royaume, et d’autres qui vont contre les commandements de Dieu, les droits de la nature et du sang, et cont
ur du royaume, et d’autres qui vont contre les commandements de Dieu, les droits de la nature et du sang, et contre la char
me, et d’autres qui vont contre les commandements de Dieu, les droits de la nature et du sang, et contre la charité chréti
et d’autres qui vont contre les commandements de Dieu, les droits de la nature et du sang, et contre la charité chrétienn
commandements de Dieu, les droits de la nature et du sang, et contre la charité chrétienne. 25. Ceux qui ont ruiné l’inté
e et du sang, et contre la charité chrétienne. 25. Ceux qui ont ruiné l’ intérieur du royaume gissent en ce que les acquére
enne. 25. Ceux qui ont ruiné l’intérieur du royaume gissent en ce que les acquéreurs de ces charges étaient déchargés de ta
qui ont ruiné l’intérieur du royaume gissent en ce que les acquéreurs de ces charges étaient déchargés de taille, de subsi
ume gissent en ce que les acquéreurs de ces charges étaient déchargés de taille, de subsistance, de passage de gens de gue
en ce que les acquéreurs de ces charges étaient déchargés de taille, de subsistance, de passage de gens de guerre, de sel
cquéreurs de ces charges étaient déchargés de taille, de subsistance, de passage de gens de guerre, de sel et d’autres imp
e ces charges étaient déchargés de taille, de subsistance, de passage de gens de guerre, de sel et d’autres impositions qu
arges étaient déchargés de taille, de subsistance, de passage de gens de guerre, de sel et d’autres impositions que toutes
nt déchargés de taille, de subsistance, de passage de gens de guerre, de sel et d’autres impositions que toutes les commun
passage de gens de guerre, de sel et d’autres impositions que toutes les communautés portaient. Les gros fermiers et les p
de sel et d’autres impositions que toutes les communautés portaient. Les gros fermiers et les paysans riches ont acheté de
mpositions que toutes les communautés portaient. Les gros fermiers et les paysans riches ont acheté des charges à cause des
es exemptions qui y étaient attachées, et comme il ne fallait pas que les revenus ordinaires fussent diminués, il a fallu a
pas que les revenus ordinaires fussent diminués, il a fallu augmenter les tailles et en faire porter l’imposition par les p
fussent diminués, il a fallu augmenter les tailles et en faire porter l’ imposition par les pauvres, dont la quote-part a é
il a fallu augmenter les tailles et en faire porter l’imposition par les pauvres, dont la quote-part a été si fort outrée
ter les tailles et en faire porter l’imposition par les pauvres, dont la quote-part a été si fort outrée que les provinces
position par les pauvres, dont la quote-part a été si fort outrée que les provinces en sont absolument ruinées dans tout le
si fort outrée que les provinces en sont absolument ruinées dans tout le bas peuple, dont par contrecoup les riches se son
sont absolument ruinées dans tout le bas peuple, dont par contrecoup les riches se sont tellement ressentis qu’ils sont pr
ches se sont tellement ressentis qu’ils sont presque tous aussi gueux les uns que les autres. Il en est de même pour le fra
tellement ressentis qu’ils sont presque tous aussi gueux les uns que les autres. Il en est de même pour le franc-salé, pou
esque tous aussi gueux les uns que les autres. Il en est de même pour le franc-salé, pour le logement des gens de guerre,
ux les uns que les autres. Il en est de même pour le franc-salé, pour le logement des gens de guerre, la subsistance, etc.
tres. Il en est de même pour le franc-salé, pour le logement des gens de guerre, la subsistance, etc. , que pour la taille
est de même pour le franc-salé, pour le logement des gens de guerre, la subsistance, etc. , que pour la taille. 26. Les e
pour le logement des gens de guerre, la subsistance, etc. , que pour la taille. 26. Les exemptions attachées à ces charge
nt des gens de guerre, la subsistance, etc. , que pour la taille. 26. Les exemptions attachées à ces charges qui vont contr
la taille. 26. Les exemptions attachées à ces charges qui vont contre les lois de Dieu, la charité chrétienne et le sang so
. 26. Les exemptions attachées à ces charges qui vont contre les lois de Dieu, la charité chrétienne et le sang sont celle
exemptions attachées à ces charges qui vont contre les lois de Dieu, la charité chrétienne et le sang sont celles qui reg
es charges qui vont contre les lois de Dieu, la charité chrétienne et le sang sont celles qui regardent les orphelins et l
s de Dieu, la charité chrétienne et le sang sont celles qui regardent les orphelins et les mineurs. Le Roi est naturellemen
rité chrétienne et le sang sont celles qui regardent les orphelins et les mineurs. Le Roi est naturellement leur père, ou i
ne et le sang sont celles qui regardent les orphelins et les mineurs. Le Roi est naturellement leur père, ou il devrait l’
ins et les mineurs. Le Roi est naturellement leur père, ou il devrait l’ être ; leurs parents doivent avoir soin de leur éd
nt leur père, ou il devrait l’être ; leurs parents doivent avoir soin de leur éducation et de leur bien. Mais non, contre
evrait l’être ; leurs parents doivent avoir soin de leur éducation et de leur bien. Mais non, contre les commandements de
oivent avoir soin de leur éducation et de leur bien. Mais non, contre les commandements de Dieu, la charité et les obligati
de leur éducation et de leur bien. Mais non, contre les commandements de Dieu, la charité et les obligations du sang, il l
ducation et de leur bien. Mais non, contre les commandements de Dieu, la charité et les obligations du sang, il leur a été
leur bien. Mais non, contre les commandements de Dieu, la charité et les obligations du sang, il leur a été permis de deve
de Dieu, la charité et les obligations du sang, il leur a été permis de devenir impies et barbares. Ce qui a fait et fait
ermis de devenir impies et barbares. Ce qui a fait et fait encore que le bien de ces mineurs étant confiés à des gens qui
devenir impies et barbares. Ce qui a fait et fait encore que le bien de ces mineurs étant confiés à des gens qui ne leur
que le bien de ces mineurs étant confiés à des gens qui ne leur sont de rien, et auxquels ces enfants n’appartiennent poi
nfants n’appartiennent point, ils ont converti ce bien à leur profit, l’ ont engagé ou vendu, ou du moins l’ont laissé tell
nt converti ce bien à leur profit, l’ont engagé ou vendu, ou du moins l’ ont laissé tellement embrouillé que ces enfants n’
ts n’en peuvent rien tirer parce que leur pauvreté ne leur permet pas d’ avoir recours à la justice dans un royaume où elle
en tirer parce que leur pauvreté ne leur permet pas d’avoir recours à la justice dans un royaume où elle est vénale, et où
’avoir recours à la justice dans un royaume où elle est vénale, et où les sangsues, procureurs, sergents, greffiers et mill
ssent des malheurs publics. Je n’aurais jamais fait si j’entreprenais d’ entrer dans le détail des causes de la pauvreté de
eurs publics. Je n’aurais jamais fait si j’entreprenais d’entrer dans le détail des causes de la pauvreté de la France ; e
rais jamais fait si j’entreprenais d’entrer dans le détail des causes de la pauvreté de la France ; elle se fait sentir mi
s jamais fait si j’entreprenais d’entrer dans le détail des causes de la pauvreté de la France ; elle se fait sentir mille
t si j’entreprenais d’entrer dans le détail des causes de la pauvreté de la France ; elle se fait sentir mille fois plus v
i j’entreprenais d’entrer dans le détail des causes de la pauvreté de la France ; elle se fait sentir mille fois plus vive
ance ; elle se fait sentir mille fois plus vivement que je ne saurais l’ exprimer, et ces causes sont si palpables qu’elles
imer, et ces causes sont si palpables qu’elles frappent en même temps l’ esprit et l’imagination. 27. La France était triom
causes sont si palpables qu’elles frappent en même temps l’esprit et l’ imagination. 27. La France était triomphante, on n
pables qu’elles frappent en même temps l’esprit et l’imagination. 27. La France était triomphante, on ne peut point en dis
n. 27. La France était triomphante, on ne peut point en disconvenir ; le traité de Nimègue en est une preuve si authentiqu
France était triomphante, on ne peut point en disconvenir ; le traité de Nimègue en est une preuve si authentique qu’il fa
si authentique qu’il faudrait avoir renoncé au sens commun pour dire le contraire. Elle avait contre elle la Triple Allia
renoncé au sens commun pour dire le contraire. Elle avait contre elle la Triple Alliance soutenue secrètement par des puis
e la Triple Alliance soutenue secrètement par des puissances jalouses de sa grandeur. Nonobstant cela, elle triompha si bi
ances jalouses de sa grandeur. Nonobstant cela, elle triompha si bien de leur haine qu’ils furent obligés de lui demander
stant cela, elle triompha si bien de leur haine qu’ils furent obligés de lui demander la paix ; et la France la leur accor
triompha si bien de leur haine qu’ils furent obligés de lui demander la paix ; et la France la leur accorda à telles cond
bien de leur haine qu’ils furent obligés de lui demander la paix ; et la France la leur accorda à telles conditions qu’ell
ur haine qu’ils furent obligés de lui demander la paix ; et la France la leur accorda à telles conditions qu’elle voulut e
elle-même prescrire, et toutes ses conquêtes lui restèrent. Ce traité de Nimègue est le plus honorable pour le Roi qu’aucu
rire, et toutes ses conquêtes lui restèrent. Ce traité de Nimègue est le plus honorable pour le Roi qu’aucun de ceux que l
quêtes lui restèrent. Ce traité de Nimègue est le plus honorable pour le Roi qu’aucun de ceux que la France eût jamais fai
rent. Ce traité de Nimègue est le plus honorable pour le Roi qu’aucun de ceux que la France eût jamais fait avec ses ennem
ité de Nimègue est le plus honorable pour le Roi qu’aucun de ceux que la France eût jamais fait avec ses ennemis. 28. Depu
avec ses ennemis. 28. Depuis ce traité qu’on peut à bon titre nommer la période de la grandeur de la France, Louis XIV, c
nnemis. 28. Depuis ce traité qu’on peut à bon titre nommer la période de la grandeur de la France, Louis XIV, craint de se
mis. 28. Depuis ce traité qu’on peut à bon titre nommer la période de la grandeur de la France, Louis XIV, craint de ses e
uis ce traité qu’on peut à bon titre nommer la période de la grandeur de la France, Louis XIV, craint de ses ennemis et ad
ce traité qu’on peut à bon titre nommer la période de la grandeur de la France, Louis XIV, craint de ses ennemis et adoré
itre nommer la période de la grandeur de la France, Louis XIV, craint de ses ennemis et adoré de ses peuples, et plus que
e la grandeur de la France, Louis XIV, craint de ses ennemis et adoré de ses peuples, et plus que tout cela gonflé de sa g
de ses ennemis et adoré de ses peuples, et plus que tout cela gonflé de sa grandeur, commença à ne plus régner que comme
tout cela gonflé de sa grandeur, commença à ne plus régner que comme les empereurs turcs, et ne se mêla plus du détail du
étail du royaume ; il s’en reposa sur des ministres, et se contentait d’ apprendre superficiellement ce qui se passait et s
ssait et sans y rien examiner y donnait son consentement auquel toute la France obéissait par amour ou par force ; et comm
oute la France obéissait par amour ou par force ; et comme une partie de ces ministres étaient gens de naissance si peu an
mour ou par force ; et comme une partie de ces ministres étaient gens de naissance si peu ancienne qu’un levrault sans êtr
enne qu’un levrault sans être surchargé aurait pu porter leurs titres de noblesse à tous, et malgré cela fuir devant les c
pu porter leurs titres de noblesse à tous, et malgré cela fuir devant les chiens, et que tous ces ministres en général avai
devant les chiens, et que tous ces ministres en général avaient envie de s’enrichir, le peuple fut leur victime et le Roi
ns, et que tous ces ministres en général avaient envie de s’enrichir, le peuple fut leur victime et le Roi leur dupe, à qu
en général avaient envie de s’enrichir, le peuple fut leur victime et le Roi leur dupe, à quoi ne contribua pas peu la rid
ple fut leur victime et le Roi leur dupe, à quoi ne contribua pas peu la ridicule dévotion où il se jeta peu de temps aprè
jeta peu de temps après parce que se laissant gouverner par des gens d’ Eglise et des Jésuites dont l’âme est ordinairemen
que se laissant gouverner par des gens d’Eglise et des Jésuites dont l’ âme est ordinairement dure pour le prochain, et pa
gens d’Eglise et des Jésuites dont l’âme est ordinairement dure pour le prochain, et par des gens qui profitaient du malh
s gens qui profitaient du malheur public, il ne faut pas s’étonner si la France abîmée n’a pas pu soutenir ce traité de Ni
faut pas s’étonner si la France abîmée n’a pas pu soutenir ce traité de Nimègue, et si le roi a été forcé d’accepter ceux
r si la France abîmée n’a pas pu soutenir ce traité de Nimègue, et si le roi a été forcé d’accepter ceux de Riswick et d’U
ée n’a pas pu soutenir ce traité de Nimègue, et si le roi a été forcé d’ accepter ceux de Riswick et d’Utrec, et de rendre
utenir ce traité de Nimègue, et si le roi a été forcé d’accepter ceux de Riswick et d’Utrec, et de rendre non seulement se
té de Nimègue, et si le roi a été forcé d’accepter ceux de Riswick et d’ Utrec, et de rendre non seulement ses anciennes co
e, et si le roi a été forcé d’accepter ceux de Riswick et d’Utrec, et de rendre non seulement ses anciennes conquêtes, mai
ement ses anciennes conquêtes, mais aussi celles qui avaient couronné de gloire Louis XIII son père et Henri IV son aïeul,
é de gloire Louis XIII son père et Henri IV son aïeul, je veux parler de Pignerol, Casai et Dunkerque. Il est vrai qu’il n
Casai et Dunkerque. Il est vrai qu’il nous reste Strasbourg, mais il l’ a acquis par l’argent et non par la force des arme
rque. Il est vrai qu’il nous reste Strasbourg, mais il l’a acquis par l’ argent et non par la force des armes. 29. A l’égar
’il nous reste Strasbourg, mais il l’a acquis par l’argent et non par la force des armes. 29. A l’égard des autres, il sem
mais il l’a acquis par l’argent et non par la force des armes. 29. A l’ égard des autres, il semble que Dieu ait permis de
ard des autres, il semble que Dieu ait permis depuis cette révocation de l’édit de Nantes que tout ce que Louis XIV et ses
des autres, il semble que Dieu ait permis depuis cette révocation de l’ édit de Nantes que tout ce que Louis XIV et ses an
tres, il semble que Dieu ait permis depuis cette révocation de l’édit de Nantes que tout ce que Louis XIV et ses ancêtres
dit de Nantes que tout ce que Louis XIV et ses ancêtres ont fait pour la grandeur de la France se soit tourné contre lui.
s que tout ce que Louis XIV et ses ancêtres ont fait pour la grandeur de la France se soit tourné contre lui. Le Portugal
ue tout ce que Louis XIV et ses ancêtres ont fait pour la grandeur de la France se soit tourné contre lui. Le Portugal qu’
res ont fait pour la grandeur de la France se soit tourné contre lui. Le Portugal qu’il a tiré des mains des Espagnols, la
tourné contre lui. Le Portugal qu’il a tiré des mains des Espagnols, la Hollande qui nous doit sa souveraineté, et qu’on
a Hollande qui nous doit sa souveraineté, et qu’on avait arraché[el à l’ Espagne pour diminuer sa puissance, ont été ses pl
iminuer sa puissance, ont été ses plus grands ennemis et ceux qui ont le plus contribué à son humiliation ; et plusieurs g
le plus contribué à son humiliation ; et plusieurs gens qui se mêlent de politique croient que les Espagnols n’ont jamais
umiliation ; et plusieurs gens qui se mêlent de politique croient que les Espagnols n’ont jamais mieux fait pour se venger
ique croient que les Espagnols n’ont jamais mieux fait pour se venger de la France que de se choisir pour roi un prince Fr
e croient que les Espagnols n’ont jamais mieux fait pour se venger de la France que de se choisir pour roi un prince Franç
les Espagnols n’ont jamais mieux fait pour se venger de la France que de se choisir pour roi un prince Français. 30. A l’é
ger de la France que de se choisir pour roi un prince Français. 30. A l’ égard de l’Angleterre, tout le monde sait que ç’a
a France que de se choisir pour roi un prince Français. 30. A l’égard de l’Angleterre, tout le monde sait que ç’a été le p
rance que de se choisir pour roi un prince Français. 30. A l’égard de l’ Angleterre, tout le monde sait que ç’a été le père
ançais. 30. A l’égard de l’Angleterre, tout le monde sait que ç’a été le père de La Chaise qui a voulu que le père Prister
, tout le monde sait que ç’a été le père de La Chaise qui a voulu que le père Pristers fût aussi puissant en Angleterre qu
i a voulu que le père Pristers fût aussi puissant en Angleterre qu’il l’ était en France, et pour cela, sous prétexte de la
en Angleterre qu’il l’était en France, et pour cela, sous prétexte de la Religion, rendre le roi Jacques aussi absolu que
l’était en France, et pour cela, sous prétexte de la Religion, rendre le roi Jacques aussi absolu que Louis XIV ; et que c
u’il a fait. Mais ni l’un ni l’autre ne connaissaient leurs forces ni le génie des deux nations. Les Français idolâtrent l
i l’autre ne connaissaient leurs forces ni le génie des deux nations. Les Français idolâtrent leur roi, et à proprement par
s Français idolâtrent leur roi, et à proprement parler ils consentent d’ en être les exclaves plutôt que les enfants. Ils n
idolâtrent leur roi, et à proprement parler ils consentent d’en être les exclaves plutôt que les enfants. Ils ne se plaign
à proprement parler ils consentent d’en être les exclaves plutôt que les enfants. Ils ne se plaignent jamais que des minis
e les enfants. Ils ne se plaignent jamais que des ministres et jamais de leur souverain, ils imputent tout le bien à celui
mais que des ministres et jamais de leur souverain, ils imputent tout le bien à celui-ci et tout le mal aux autres. Mais i
amais de leur souverain, ils imputent tout le bien à celui-ci et tout le mal aux autres. Mais il n’en est pas de même des
ou l’autre, ils se tiennent quitte[s] du leur, étant très certain que le roi Jacques serait mort sur le trône si il n’avai
tte[s] du leur, étant très certain que le roi Jacques serait mort sur le trône si il n’avait pas entrepris de rendre sa re
e le roi Jacques serait mort sur le trône si il n’avait pas entrepris de rendre sa religion dominante, et qu’il eût fait p
s entrepris de rendre sa religion dominante, et qu’il eût fait pendre le père Pristers sur le pont de Londres. Mons[ieu] r
sa religion dominante, et qu’il eût fait pendre le père Pristers sur le pont de Londres. Mons[ieu] r Le Tellier, archevêq
gion dominante, et qu’il eût fait pendre le père Pristers sur le pont de Londres. Mons[ieu] r Le Tellier, archevêque de Re
eût fait pendre le père Pristers sur le pont de Londres. Mons[ieu] r Le Tellier, archevêque de Reims, le dit publiquement
e Pristers sur le pont de Londres. Mons[ieu] r Le Tellier, archevêque de Reims, le dit publiquement à des Jésuites qui éta
sur le pont de Londres. Mons[ieu] r Le Tellier, archevêque de Reims, le dit publiquement à des Jésuites qui étaient chez
étaient chez lui, et cela a été imprimé sans avoir été désavoué. 31. L’ honneur obligea Louis XIV de donner refuge au roi
été imprimé sans avoir été désavoué. 31. L’honneur obligea Louis XIV de donner refuge au roi Jacques et aux siens et de s
eur obligea Louis XIV de donner refuge au roi Jacques et aux siens et de soutenir sa querelle pour le remettre sur le trôn
er refuge au roi Jacques et aux siens et de soutenir sa querelle pour le remettre sur le trône dont, par les mauvais conse
Jacques et aux siens et de soutenir sa querelle pour le remettre sur le trône dont, par les mauvais conseils du confesseu
ns et de soutenir sa querelle pour le remettre sur le trône dont, par les mauvais conseils du confesseur, il avait été caus
ince avait été dépouillé. Mais qu’y a-t-il gagné ? Après une infinité d’ argent vainement consommé, ses places prises, ses
d’argent vainement consommé, ses places prises, ses armées défaites, la France épuisée, il a été obligé de consentir par
laces prises, ses armées défaites, la France épuisée, il a été obligé de consentir par un traité de paix que le fils infor
faites, la France épuisée, il a été obligé de consentir par un traité de paix que le fils infortuné de ce malhureux roi ai
rance épuisée, il a été obligé de consentir par un traité de paix que le fils infortuné de ce malhureux roi aille traîner
a été obligé de consentir par un traité de paix que le fils infortuné de ce malhureux roi aille traîner son malheur hors d
rtuné de ce malhureux roi aille traîner son malheur hors de France et de [sic] servir pour ainsi dire de spectacle aux nat
traîner son malheur hors de France et de [sic] servir pour ainsi dire de spectacle aux nations. Que la France de sa part y
ance et de [sic] servir pour ainsi dire de spectacle aux nations. Que la France de sa part y a-t-elle gagné, ou plutôt que
[sic] servir pour ainsi dire de spectacle aux nations. Que la France de sa part y a-t-elle gagné, ou plutôt que n’y a-t-e
t y a-t-elle gagné, ou plutôt que n’y a-t-elle pas perdu ? ses forces de mer ont été absolument ruinées à ne s’en remettre
es épuisées, ses provinces pillées et désolées, et plus que tout cela l’ île de S[ain] t-Christophle dans l’Amérique méridi
et désolées, et plus que tout cela l’île de S[ain] t-Christophle dans l’ Amérique méridionale, l’Acadie et l’île de Terre-N
tout cela l’île de S[ain] t-Christophle dans l’Amérique méridionale, l’ Acadie et l’île de Terre-Neuve dans la nouvelle Fr
’île de S[ain] t-Christophle dans l’Amérique méridionale, l’Acadie et l’ île de Terre-Neuve dans la nouvelle France, et la
le dans l’Amérique méridionale, l’Acadie et l’île de Terre-Neuve dans la nouvelle France, et la baie d’Hudson dans le Nord
dionale, l’Acadie et l’île de Terre-Neuve dans la nouvelle France, et la baie d’Hudson dans le Nord cédées à l’Angleterre.
’île de Terre-Neuve dans la nouvelle France, et la baie d’Hudson dans le Nord cédées à l’Angleterre. 32. Ces cessions fait
ve dans la nouvelle France, et la baie d’Hudson dans le Nord cédées à l’ Angleterre. 32. Ces cessions faites par le traité
udson dans le Nord cédées à l’Angleterre. 32. Ces cessions faites par le traité de Risvik ne frappent point ou frappent lé
le Nord cédées à l’Angleterre. 32. Ces cessions faites par le traité de Risvik ne frappent point ou frappent légèrement l
ites par le traité de Risvik ne frappent point ou frappent légèrement les Français d’Europe, parce qu’ils n’en connaissent
raité de Risvik ne frappent point ou frappent légèrement les Français d’ Europe, parce qu’ils n’en connaissent pas la consé
t légèrement les Français d’Europe, parce qu’ils n’en connaissent pas la conséquence. Mais ceux qui comme moi ont été dans
connaissent pas la conséquence. Mais ceux qui comme moi ont été dans l’ Acadie et le Canada, et qui savent ce que c’est qu
pas la conséquence. Mais ceux qui comme moi ont été dans l’Acadie et le Canada, et qui savent ce que c’est que la pêche d
oi ont été dans l’Acadie et le Canada, et qui savent ce que c’est que la pêche de la morue, la fertilité du terroir, sa lo
é dans l’Acadie et le Canada, et qui savent ce que c’est que la pêche de la morue, la fertilité du terroir, sa longueur et
ans l’Acadie et le Canada, et qui savent ce que c’est que la pêche de la morue, la fertilité du terroir, sa longueur et sa
ie et le Canada, et qui savent ce que c’est que la pêche de la morue, la fertilité du terroir, sa longueur et sa largeur,
é du terroir, sa longueur et sa largeur, et qui avec cela connaissent la traite avec les sauvages et la facilité que les A
a longueur et sa largeur, et qui avec cela connaissent la traite avec les sauvages et la facilité que les Anglais auront à
largeur, et qui avec cela connaissent la traite avec les sauvages et la facilité que les Anglais auront à nous boucher le
avec cela connaissent la traite avec les sauvages et la facilité que les Anglais auront à nous boucher le fleuve de Saint-
vec les sauvages et la facilité que les Anglais auront à nous boucher le fleuve de Saint-Laurent, savent aussi qu’il aurai
uvages et la facilité que les Anglais auront à nous boucher le fleuve de Saint-Laurent, savent aussi qu’il aurait été plus
uve de Saint-Laurent, savent aussi qu’il aurait été plus avantageux à la France de leur céder la Normandie, la Bretagne et
nt-Laurent, savent aussi qu’il aurait été plus avantageux à la France de leur céder la Normandie, la Bretagne et même l’Aq
vent aussi qu’il aurait été plus avantageux à la France de leur céder la Normandie, la Bretagne et même l’Aquitaine comme
il aurait été plus avantageux à la France de leur céder la Normandie, la Bretagne et même l’Aquitaine comme ils l’ont eu a
vantageux à la France de leur céder la Normandie, la Bretagne et même l’ Aquitaine comme ils l’ont eu autrefois que de leur
de leur céder la Normandie, la Bretagne et même l’Aquitaine comme ils l’ ont eu autrefois que de leur céder ces trois endro
die, la Bretagne et même l’Aquitaine comme ils l’ont eu autrefois que de leur céder ces trois endroits seuls, l’Acadie, l’
me ils l’ont eu autrefois que de leur céder ces trois endroits seuls, l’ Acadie, l’ile de Terre-Neuve et la baie d’Hudson.
nt eu autrefois que de leur céder ces trois endroits seuls, l’Acadie, l’ ile de Terre-Neuve et la baie d’Hudson. 33. Dunker
autrefois que de leur céder ces trois endroits seuls, l’Acadie, l’ile de Terre-Neuve et la baie d’Hudson. 33. Dunkerque es
eur céder ces trois endroits seuls, l’Acadie, l’ile de Terre-Neuve et la baie d’Hudson. 33. Dunkerque est seul regretté de
kerque est seul regretté des Français parce qu’ils ne connaissent pas l’ utilité du reste. Cependant Dunkerque étant démoli
sent pas l’utilité du reste. Cependant Dunkerque étant démoli devient de très peu de conséquence, d’autant plus que faisan
Cependant Dunkerque étant démoli devient de très peu de conséquence, d’ autant plus que faisant du port de Mardik, comme o
devient de très peu de conséquence, d’autant plus que faisant du port de Mardik, comme on fait, un port capable des plus g
que Dunkerque sera avantageusement remplacé, sans qu’il en coûte que de l’argent qui même ne sortira pas de France, et do
e Dunkerque sera avantageusement remplacé, sans qu’il en coûte que de l’ argent qui même ne sortira pas de France, et donne
remplacé, sans qu’il en coûte que de l’argent qui même ne sortira pas de France, et donnera à vivre à une infinité d’ouvri
qui même ne sortira pas de France, et donnera à vivre à une infinité d’ ouvriers. Il n’en est pas de même de l’Acadie, de
et donnera à vivre à une infinité d’ouvriers. Il n’en est pas de même de l’Acadie, de l’île de Terre-Neuve et de la baie d
donnera à vivre à une infinité d’ouvriers. Il n’en est pas de même de l’ Acadie, de l’île de Terre-Neuve et de la baie d’Hu
vivre à une infinité d’ouvriers. Il n’en est pas de même de l’Acadie, de l’île de Terre-Neuve et de la baie d’Hudson dont
re à une infinité d’ouvriers. Il n’en est pas de même de l’Acadie, de l’ île de Terre-Neuve et de la baie d’Hudson dont la
iers. Il n’en est pas de même de l’Acadie, de l’île de Terre-Neuve et de la baie d’Hudson dont la reine Anne a bien reconn
s. Il n’en est pas de même de l’Acadie, de l’île de Terre-Neuve et de la baie d’Hudson dont la reine Anne a bien reconnu l
même de l’Acadie, de l’île de Terre-Neuve et de la baie d’Hudson dont la reine Anne a bien reconnu l’utilité. Pour en être
Terre-Neuve et de la baie d’Hudson dont la reine Anne a bien reconnu l’ utilité. Pour en être convaincu, il ne faut que vo
a bien reconnu l’utilité. Pour en être convaincu, il ne faut que voir la harangue qu’elle fit à ses chambres assemblées ap
faut que voir la harangue qu’elle fit à ses chambres assemblées après le traité de Riswik, par lequel elle se félicite ell
oir la harangue qu’elle fit à ses chambres assemblées après le traité de Riswik, par lequel elle se félicite elle-même d’a
lées après le traité de Riswik, par lequel elle se félicite elle-même d’ avoir obligé la France de lui céder l’Acadie et le
raité de Riswik, par lequel elle se félicite elle-même d’avoir obligé la France de lui céder l’Acadie et le reste qui donn
iswik, par lequel elle se félicite elle-même d’avoir obligé la France de lui céder l’Acadie et le reste qui donneront le m
quel elle se félicite elle-même d’avoir obligé la France de lui céder l’ Acadie et le reste qui donneront le moyen de subsi
félicite elle-même d’avoir obligé la France de lui céder l’Acadie et le reste qui donneront le moyen de subsister à plus
voir obligé la France de lui céder l’Acadie et le reste qui donneront le moyen de subsister à plus de quarante mille perso
gé la France de lui céder l’Acadie et le reste qui donneront le moyen de subsister à plus de quarante mille personnes par
céder l’Acadie et le reste qui donneront le moyen de subsister à plus de quarante mille personnes par la pêche de la morue
onneront le moyen de subsister à plus de quarante mille personnes par la pêche de la morue. Et en effet la France n’a plus
le moyen de subsister à plus de quarante mille personnes par la pêche de la morue. Et en effet la France n’a plus à en esp
moyen de subsister à plus de quarante mille personnes par la pêche de la morue. Et en effet la France n’a plus à en espére
lus de quarante mille personnes par la pêche de la morue. Et en effet la France n’a plus à en espérer que du Grand Banc, e
et la France n’a plus à en espérer que du Grand Banc, encore en temps de paix ; car pour le temps de guerre les Anglais y
us à en espérer que du Grand Banc, encore en temps de paix ; car pour le temps de guerre les Anglais y mettront bon ordre.
spérer que du Grand Banc, encore en temps de paix ; car pour le temps de guerre les Anglais y mettront bon ordre. Et ce se
du Grand Banc, encore en temps de paix ; car pour le temps de guerre les Anglais y mettront bon ordre. Et ce sera bien pis
guerre les Anglais y mettront bon ordre. Et ce sera bien pis lorsque l’ Acadie, qui n’est séparée de l’Angleterre nouvelle
nt bon ordre. Et ce sera bien pis lorsque l’Acadie, qui n’est séparée de l’Angleterre nouvelle que par la rivière de Saint
bon ordre. Et ce sera bien pis lorsque l’Acadie, qui n’est séparée de l’ Angleterre nouvelle que par la rivière de Saint-Je
lorsque l’Acadie, qui n’est séparée de l’Angleterre nouvelle que par la rivière de Saint-Jean, sera peuplée par les Angla
Acadie, qui n’est séparée de l’Angleterre nouvelle que par la rivière de Saint-Jean, sera peuplée par les Anglais, et qu’i
ngleterre nouvelle que par la rivière de Saint-Jean, sera peuplée par les Anglais, et qu’ils y auront bâti des forts et fai
les Anglais, et qu’ils y auront bâti des forts et fait des ports dans les endroits du monde les plus propres à construire e
y auront bâti des forts et fait des ports dans les endroits du monde les plus propres à construire et à mettre à couvert d
opres à construire et à mettre à couvert des vaisseaux, tels que sont la rivière de Saint-Jean, le Port-Royal, La Hève, Ca
struire et à mettre à couvert des vaisseaux, tels que sont la rivière de Saint-Jean, le Port-Royal, La Hève, Canceau ou Ch
ttre à couvert des vaisseaux, tels que sont la rivière de Saint-Jean, le Port-Royal, La Hève, Canceau ou Chedabouctou, et
des vaisseaux, tels que sont la rivière de Saint-Jean, le Port-Royal, La Hève, Canceau ou Chedabouctou, et plusieurs autre
abouctou, et plusieurs autres que je ne nomme pas. Je ne puis oublier les îles de La Madeleine d’où les Anglais peuvent tir
et plusieurs autres que je ne nomme pas. Je ne puis oublier les îles de La Madeleine d’où les Anglais peuvent tirer plus
plusieurs autres que je ne nomme pas. Je ne puis oublier les îles de La Madeleine d’où les Anglais peuvent tirer plus d’h
tres que je ne nomme pas. Je ne puis oublier les îles de La Madeleine d’ où les Anglais peuvent tirer plus d’huiles de loup
que je ne nomme pas. Je ne puis oublier les îles de La Madeleine d’où les Anglais peuvent tirer plus d’huiles de loups mari
oublier les îles de La Madeleine d’où les Anglais peuvent tirer plus d’ huiles de loups marins et de vaches marines qu’il
les îles de La Madeleine d’où les Anglais peuvent tirer plus d’huiles de loups marins et de vaches marines qu’il ne s’en p
leine d’où les Anglais peuvent tirer plus d’huiles de loups marins et de vaches marines qu’il ne s’en peut consommer pour
marins et de vaches marines qu’il ne s’en peut consommer pour passer les peaux, et qui sont si belles, si pures et si bonn
r passer les peaux, et qui sont si belles, si pures et si bonnes, que la Compagnie Française de l’Acadie, dans laquelle po
qui sont si belles, si pures et si bonnes, que la Compagnie Française de l’Acadie, dans laquelle pour mon malheur j’étais
sont si belles, si pures et si bonnes, que la Compagnie Française de l’ Acadie, dans laquelle pour mon malheur j’étais int
nçaise de l’Acadie, dans laquelle pour mon malheur j’étais intéressé, les a vendues jusques à cinq cents livres la barrique
malheur j’étais intéressé, les a vendues jusques à cinq cents livres la barrique de Bordeaux. Dieu veuille que je sois ma
tais intéressé, les a vendues jusques à cinq cents livres la barrique de Bordeaux. Dieu veuille que je sois mauvais prophè
u veuille que je sois mauvais prophète, mais je prévois que Québec et le Canada seront bientôt anglicanisés. Voilà une par
que Québec et le Canada seront bientôt anglicanisés. Voilà une partie de ce que les plénipotentiaires de France devaient p
et le Canada seront bientôt anglicanisés. Voilà une partie de ce que les plénipotentiaires de France devaient prévoir avan
ientôt anglicanisés. Voilà une partie de ce que les plénipotentiaires de France devaient prévoir avant que de signer à cet
tentiaires de France devaient prévoir avant que de signer à cet égard le triste traité de paix de Risvik [Utrecht], qui tr
nce devaient prévoir avant que de signer à cet égard le triste traité de paix de Risvik [Utrecht], qui très certainement s
ient prévoir avant que de signer à cet égard le triste traité de paix de Risvik [Utrecht], qui très certainement sera caus
de paix de Risvik [Utrecht], qui très certainement sera cause un jour de plusieurs guerres bien sanglantes, et dans lequel
ion n’aurait point été comprise si Mons[ieu] r Colbert ou Mons[ieu] r de Seignelay son fils avait vécu, et cela parce qu’i
de Seignelay son fils avait vécu, et cela parce qu’ils connaissaient le fond du commerce, et qu’ils étaient vraiment zélé
naissaient le fond du commerce, et qu’ils étaient vraiment zélés pour l’ honneur du Roi, et pour l’honneur et l’avantage de
erce, et qu’ils étaient vraiment zélés pour l’honneur du Roi, et pour l’ honneur et l’avantage de la France. Voilà en un mo
ls étaient vraiment zélés pour l’honneur du Roi, et pour l’honneur et l’ avantage de la France. Voilà en un mot le fruit d’
vraiment zélés pour l’honneur du Roi, et pour l’honneur et l’avantage de la France. Voilà en un mot le fruit d’une dévotio
iment zélés pour l’honneur du Roi, et pour l’honneur et l’avantage de la France. Voilà en un mot le fruit d’une dévotion i
du Roi, et pour l’honneur et l’avantage de la France. Voilà en un mot le fruit d’une dévotion indiscrète, inspirée par un
t pour l’honneur et l’avantage de la France. Voilà en un mot le fruit d’ une dévotion indiscrète, inspirée par un scélérat
par un scélérat qui n’en avait point, et voilà ce qu’il en a coûté à la France, à laquelle il devait être indifférent que
’il en a coûté à la France, à laquelle il devait être indifférent que le roi d’Angleterre se nommât Jacques ou Guillaume.
différent que le roi d’Angleterre se nommât Jacques ou Guillaume. 34. La France était puissante : qui peut en disconvenir 
34. La France était puissante : qui peut en disconvenir ? Si elle ne l’ avait pas été, aurait-elle soutenu les efforts de
peut en disconvenir ? Si elle ne l’avait pas été, aurait-elle soutenu les efforts de tant d’ennemis conjurés contre elle ?
onvenir ? Si elle ne l’avait pas été, aurait-elle soutenu les efforts de tant d’ennemis conjurés contre elle ? Aurait-elle
? Si elle ne l’avait pas été, aurait-elle soutenu les efforts de tant d’ ennemis conjurés contre elle ? Aurait-elle entassé
s contre elle ? Aurait-elle entassé conquête sur conquête ? Et enfin, les aurait-elle réduits à accepter les conditions qu’
conquête sur conquête ? Et enfin, les aurait-elle réduits à accepter les conditions qu’elle-même avait prescrites ? Et aur
ujourd’hui, et à quelle cruelle extrémité est parvenue sa faiblesse ? Les seuls traités de Risvik et d’Utrec en sont des pr
uelle cruelle extrémité est parvenue sa faiblesse ? Les seuls traités de Risvik et d’Utrec en sont des preuves parlantes,
extrémité est parvenue sa faiblesse ? Les seuls traités de Risvik et d’ Utrec en sont des preuves parlantes, et les siècle
seuls traités de Risvik et d’Utrec en sont des preuves parlantes, et les siècles à venir auront peine à les croire si ils
en sont des preuves parlantes, et les siècles à venir auront peine à les croire si ils les comparent au traité de Nimègue.
es parlantes, et les siècles à venir auront peine à les croire si ils les comparent au traité de Nimègue. 35. La France éta
cles à venir auront peine à les croire si ils les comparent au traité de Nimègue. 35. La France était respectée et crainte
ont peine à les croire si ils les comparent au traité de Nimègue. 35. La France était respectée et crainte de ses voisins.
parent au traité de Nimègue. 35. La France était respectée et crainte de ses voisins. L’affaire de Rome, où à la barbe du
de Nimègue. 35. La France était respectée et crainte de ses voisins. L’ affaire de Rome, où à la barbe du pape il fut élev
e. 35. La France était respectée et crainte de ses voisins. L’affaire de Rome, où à la barbe du pape il fut élevé une pyra
ce était respectée et crainte de ses voisins. L’affaire de Rome, où à la barbe du pape il fut élevé une pyramide, pour tém
Rome, où à la barbe du pape il fut élevé une pyramide, pour témoigner la satisfaction que la cour de Rome avait faite au R
du pape il fut élevé une pyramide, pour témoigner la satisfaction que la cour de Rome avait faite au Roi de l’insolence de
il fut élevé une pyramide, pour témoigner la satisfaction que la cour de Rome avait faite au Roi de l’insolence des gardes
pour témoigner la satisfaction que la cour de Rome avait faite au Roi de l’insolence des gardes corses, qui avaient violé
r témoigner la satisfaction que la cour de Rome avait faite au Roi de l’ insolence des gardes corses, qui avaient violé le
vait faite au Roi de l’insolence des gardes corses, qui avaient violé le droit des gens dans la personne de Mons[ieu] r de
insolence des gardes corses, qui avaient violé le droit des gens dans la personne de Mons[ieu] r de Créqui son ambassadeur
s gardes corses, qui avaient violé le droit des gens dans la personne de Mons[ieu] r de Créqui son ambassadeur, et l’envoi
, qui avaient violé le droit des gens dans la personne de Mons[ieu] r de Créqui son ambassadeur, et l’envoi du cardinal Ch
es gens dans la personne de Mons[ieu] r de Créqui son ambassadeur, et l’ envoi du cardinal Chisi neveu de Sa Sainteté pour
[ieu] r de Créqui son ambassadeur, et l’envoi du cardinal Chisi neveu de Sa Sainteté pour faire cette satisfaction de vive
du cardinal Chisi neveu de Sa Sainteté pour faire cette satisfaction de vive voix ; l’affaire du duc de Parme accommodée
isi neveu de Sa Sainteté pour faire cette satisfaction de vive voix ; l’ affaire du duc de Parme accommodée à la satisfacti
te satisfaction de vive voix ; l’affaire du duc de Parme accommodée à la satisfaction du Roi, l’Espagne obligée de céder l
voix ; l’affaire du duc de Parme accommodée à la satisfaction du Roi, l’ Espagne obligée de céder le pas à notre ambassadeu
u duc de Parme accommodée à la satisfaction du Roi, l’Espagne obligée de céder le pas à notre ambassadeur dans toutes les
Parme accommodée à la satisfaction du Roi, l’Espagne obligée de céder le pas à notre ambassadeur dans toutes les cours ; e
oi, l’Espagne obligée de céder le pas à notre ambassadeur dans toutes les cours ; et de Mons[ieu] r de Lavardin au sujet de
bligée de céder le pas à notre ambassadeur dans toutes les cours ; et de Mons[ieu] r de Lavardin au sujet des franchises e
le pas à notre ambassadeur dans toutes les cours ; et de Mons[ieu] r de Lavardin au sujet des franchises et des annates,
n au sujet des franchises et des annates, tout cela ne dit-il pas que la France était crainte et respectée ? Mais à présen
e ? Mais à présent ce n’est plus cela. Il y a même longtemps qu’on ne la considère plus à Rome, où malgré les instances ré
a. Il y a même longtemps qu’on ne la considère plus à Rome, où malgré les instances réitérées du Roi, il n’a jamais pu obte
e, où malgré les instances réitérées du Roi, il n’a jamais pu obtenir d’ innocent XII ni de Clément XII aucune grâce pour p
nstances réitérées du Roi, il n’a jamais pu obtenir d’innocent XII ni de Clément XII aucune grâce pour personne, pas même
d’innocent XII ni de Clément XII aucune grâce pour personne, pas même l’ investiture du royaume de Naples pour Philippe V r
ent XII aucune grâce pour personne, pas même l’investiture du royaume de Naples pour Philippe V roi d’Espagne, son petit-f
onne, pas même l’investiture du royaume de Naples pour Philippe V roi d’ Espagne, son petit-fils. Il n’en a jamais depuis l
our Philippe V roi d’Espagne, son petit-fils. Il n’en a jamais depuis la suppression de l’édit de Nantes obtenu que quelqu
roi d’Espagne, son petit-fils. Il n’en a jamais depuis la suppression de l’édit de Nantes obtenu que quelques bonnets de c
d’Espagne, son petit-fils. Il n’en a jamais depuis la suppression de l’ édit de Nantes obtenu que quelques bonnets de card
gne, son petit-fils. Il n’en a jamais depuis la suppression de l’édit de Nantes obtenu que quelques bonnets de cardinaux,
depuis la suppression de l’édit de Nantes obtenu que quelques bonnets de cardinaux, dignité fort inutile à la France, mais
ntes obtenu que quelques bonnets de cardinaux, dignité fort inutile à la France, mais fort au gré de l’ambition des gens d
nets de cardinaux, dignité fort inutile à la France, mais fort au gré de l’ambition des gens d’Eglise. Innocent XI qui cer
s de cardinaux, dignité fort inutile à la France, mais fort au gré de l’ ambition des gens d’Eglise. Innocent XI qui certai
ité fort inutile à la France, mais fort au gré de l’ambition des gens d’ Eglise. Innocent XI qui certainement était un sain
XI qui certainement était un saint homme et droit n’approuva-t-il pas le refus que fit Mons[ieu] r Le Camus archevêque de
saint homme et droit n’approuva-t-il pas le refus que fit Mons[ieu] r Le Camus archevêque de Grenoble de prêter la main à
n’approuva-t-il pas le refus que fit Mons[ieu] r Le Camus archevêque de Grenoble de prêter la main à une mission à la dra
t-il pas le refus que fit Mons[ieu] r Le Camus archevêque de Grenoble de prêter la main à une mission à la dragonne dans s
e refus que fit Mons[ieu] r Le Camus archevêque de Grenoble de prêter la main à une mission à la dragonne dans son diocèse
] r Le Camus archevêque de Grenoble de prêter la main à une mission à la dragonne dans son diocèse, et pour récompense de
main à une mission à la dragonne dans son diocèse, et pour récompense de sa fermeté ne l’obligea-t-il pas de recevoir le c
n à la dragonne dans son diocèse, et pour récompense de sa fermeté ne l’ obligea-t-il pas de recevoir le chapeau, parce que
s son diocèse, et pour récompense de sa fermeté ne l’obligea-t-il pas de recevoir le chapeau, parce que le roi, à cause de
e, et pour récompense de sa fermeté ne l’obligea-t-il pas de recevoir le chapeau, parce que le roi, à cause de son peu de
de sa fermeté ne l’obligea-t-il pas de recevoir le chapeau, parce que le roi, à cause de son peu de complaisance, s’opposa
de son peu de complaisance, s’opposait à sa promotion ? Et ce pape ne le fit-il pas venir à Rome chercher un asile jusqu’à
e pape ne le fit-il pas venir à Rome chercher un asile jusqu’à ce que l’ indignation du roi fût passée ? Ce pape ne prédit-
u’à ce que l’indignation du roi fût passée ? Ce pape ne prédit-il pas l’ humiliation de la France sitôt qu’il vit l’édit de
ndignation du roi fût passée ? Ce pape ne prédit-il pas l’humiliation de la France sitôt qu’il vit l’édit de Nantes anéant
gnation du roi fût passée ? Ce pape ne prédit-il pas l’humiliation de la France sitôt qu’il vit l’édit de Nantes anéanti,
? Ce pape ne prédit-il pas l’humiliation de la France sitôt qu’il vit l’ édit de Nantes anéanti, et ne dit-il pas hautement
pe ne prédit-il pas l’humiliation de la France sitôt qu’il vit l’édit de Nantes anéanti, et ne dit-il pas hautement que le
ôt qu’il vit l’édit de Nantes anéanti, et ne dit-il pas hautement que le Roi et le royaume allaient être humiliés, puisqu’
it l’édit de Nantes anéanti, et ne dit-il pas hautement que le Roi et le royaume allaient être humiliés, puisqu’il entrepr
Roi et le royaume allaient être humiliés, puisqu’il entreprenait sur les droits de Dieu, à qui seul il appartient de tourn
royaume allaient être humiliés, puisqu’il entreprenait sur les droits de Dieu, à qui seul il appartient de tourner les cœu
isqu’il entreprenait sur les droits de Dieu, à qui seul il appartient de tourner les cœurs et la conscience ? Enfin pour f
reprenait sur les droits de Dieu, à qui seul il appartient de tourner les cœurs et la conscience ? Enfin pour faire du chag
les droits de Dieu, à qui seul il appartient de tourner les cœurs et la conscience ? Enfin pour faire du chagrin à Louis
n pour faire du chagrin à Louis XIV, n’aima-t-il pas mieux prématurer l’ âge du prince Clément de Bavière par un bref d’éli
l pas mieux prématurer l’âge du prince Clément de Bavière par un bref d’ éligibilité, que de souffrir que le cardinal de Fu
rer l’âge du prince Clément de Bavière par un bref d’éligibilité, que de souffrir que le cardinal de Furstemberg fût élu a
nce Clément de Bavière par un bref d’éligibilité, que de souffrir que le cardinal de Furstemberg fût élu archevêque et éle
ouffrir que le cardinal de Furstemberg fût élu archevêque et électeur de Cologne, quoiqu’il eût les deux tiers des voix, e
Furstemberg fût élu archevêque et électeur de Cologne, quoiqu’il eût les deux tiers des voix, et cela uniquement parce qu’
les deux tiers des voix, et cela uniquement parce qu’il était appuyé de la France ? Qui peut douter qu’au lieu de respect
s deux tiers des voix, et cela uniquement parce qu’il était appuyé de la France ? Qui peut douter qu’au lieu de respect et
était appuyé de la France ? Qui peut douter qu’au lieu de respect et de crainte, cette conduite ne témoigne un injurieux
t et de crainte, cette conduite ne témoigne un injurieux mépris ? 36. La France était arbitre de toute l’Europe. N’a-t-ell
onduite ne témoigne un injurieux mépris ? 36. La France était arbitre de toute l’Europe. N’a-t-elle pas utilement employé
e témoigne un injurieux mépris ? 36. La France était arbitre de toute l’ Europe. N’a-t-elle pas utilement employé sa médiat
e toute l’Europe. N’a-t-elle pas utilement employé sa médiation entre le Grand Seigneur et l’Empereur, entre celui-ci et T
-t-elle pas utilement employé sa médiation entre le Grand Seigneur et l’ Empereur, entre celui-ci et Tékeli, entre le même
ntre le Grand Seigneur et l’Empereur, entre celui-ci et Tékeli, entre le même Grand Seigneur et la République de Venise, e
l’Empereur, entre celui-ci et Tékeli, entre le même Grand Seigneur et la République de Venise, entre les Suisses et le duc
ékeli, entre le même Grand Seigneur et la République de Venise, entre les Suisses et le duc de Savoie, entre celui-ci et le
même Grand Seigneur et la République de Venise, entre les Suisses et le duc de Savoie, entre celui-ci et le grand duc de
e de Venise, entre les Suisses et le duc de Savoie, entre celui-ci et le grand duc de Toscane, entre les rois de Suède et
et le duc de Savoie, entre celui-ci et le grand duc de Toscane, entre les rois de Suède et de Danemark, entre l’Angleterre
de Savoie, entre celui-ci et le grand duc de Toscane, entre les rois de Suède et de Danemark, entre l’Angleterre et les E
entre celui-ci et le grand duc de Toscane, entre les rois de Suède et de Danemark, entre l’Angleterre et les Etats-Générau
e grand duc de Toscane, entre les rois de Suède et de Danemark, entre l’ Angleterre et les Etats-Généraux de Hollande, et e
oscane, entre les rois de Suède et de Danemark, entre l’Angleterre et les Etats-Généraux de Hollande, et entre une infinité
entre une infinité d’autres dont je [ne] me souviens pas, aux traités de paix desquels les ambassadeurs de Louis XIV ont p
é d’autres dont je [ne] me souviens pas, aux traités de paix desquels les ambassadeurs de Louis XIV ont paru comme médiateu
e [ne] me souviens pas, aux traités de paix desquels les ambassadeurs de Louis XIV ont paru comme médiateurs. Mais depuis
sadeurs de Louis XIV ont paru comme médiateurs. Mais depuis longtemps les Turcs et les Allemands, et d’autres nations en gu
uis XIV ont paru comme médiateurs. Mais depuis longtemps les Turcs et les Allemands, et d’autres nations en guerre, ont bie
’autres nations en guerre, ont bien fait leurs paix ensemble sans que la France s’en soit mêlée. 37. La bonne foi régnait
bien fait leurs paix ensemble sans que la France s’en soit mêlée. 37. La bonne foi régnait autrefois en France ; à présent
a bonne foi régnait autrefois en France ; à présent il n’y en a plus. Les Français étaient autrefois renommés pour leur bon
t autrefois renommés pour leur bonne foi, ils sont à présent regardés d’ un autre œil. Cette vertu qui est le premier et le
à présent regardés d’un autre œil. Cette vertu qui est le premier et le plus puissant lien de la société civile s’est per
un autre œil. Cette vertu qui est le premier et le plus puissant lien de la société civile s’est perdue par degrés, à mesu
autre œil. Cette vertu qui est le premier et le plus puissant lien de la société civile s’est perdue par degrés, à mesure
s’est perdue par degrés, à mesure que leurs chefs leur en ont montré l’ exemple. Il faut ici remonter plus haut, et faire
t montré l’exemple. Il faut ici remonter plus haut, et faire voir que la fourberie, l’imposture et la mauvaise foi se sont
mple. Il faut ici remonter plus haut, et faire voir que la fourberie, l’ imposture et la mauvaise foi se sont aussi établie
ci remonter plus haut, et faire voir que la fourberie, l’imposture et la mauvaise foi se sont aussi établies par degrés. L
ie, l’imposture et la mauvaise foi se sont aussi établies par degrés. La source du désordre vient sans contredit de la cou
aussi établies par degrés. La source du désordre vient sans contredit de la cour papale et des gens d’Eglise. Il ne faut p
si établies par degrés. La source du désordre vient sans contredit de la cour papale et des gens d’Eglise. Il ne faut pas
source du désordre vient sans contredit de la cour papale et des gens d’ Eglise. Il ne faut pas croire que j’avance un para
ns d’Eglise. Il ne faut pas croire que j’avance un paradoxe ; je vais le prouver, et ceux qui pourront me convaincre de fa
un paradoxe ; je vais le prouver, et ceux qui pourront me convaincre de faux ont assurément plus de connaissance de l’his
ouver, et ceux qui pourront me convaincre de faux ont assurément plus de connaissance de l’histoire que moi, et y auront f
ui pourront me convaincre de faux ont assurément plus de connaissance de l’histoire que moi, et y auront fait des méditati
pourront me convaincre de faux ont assurément plus de connaissance de l’ histoire que moi, et y auront fait des méditations
et des réflexions contraires aux miennes. 38. Je pose pour fondement de mon système que la bonne foi n’a disparu qu’à pro
contraires aux miennes. 38. Je pose pour fondement de mon système que la bonne foi n’a disparu qu’à proportion que l’avidi
ement de mon système que la bonne foi n’a disparu qu’à proportion que l’ avidité des richesses a augmenté, et que chacun a
que l’avidité des richesses a augmenté, et que chacun a voulu prendre de son prochain un bien qui lui appartenait, et sur
de son prochain un bien qui lui appartenait, et sur lequel celui qui le prenait n’avait aucun droit ; et sur ce fondement
i le prenait n’avait aucun droit ; et sur ce fondement j’en reviens à la cour de Rome, Lorsque le pape chassé de l’Italie
nait n’avait aucun droit ; et sur ce fondement j’en reviens à la cour de Rome, Lorsque le pape chassé de l’Italie par l’Em
n droit ; et sur ce fondement j’en reviens à la cour de Rome, Lorsque le pape chassé de l’Italie par l’Empereur se réfugia
; et sur ce fondement j’en reviens à la cour de Rome, Lorsque le pape chassé de l’Italie par l’Empereur se réfugia en France p
r ce fondement j’en reviens à la cour de Rome, Lorsque le pape chassé de l’Italie par l’Empereur se réfugia en France pour
e fondement j’en reviens à la cour de Rome, Lorsque le pape chassé de l’ Italie par l’Empereur se réfugia en France pour le
’en reviens à la cour de Rome, Lorsque le pape chassé de l’Italie par l’ Empereur se réfugia en France pour le malheur du r
e le pape chassé de l’Italie par l’Empereur se réfugia en France pour le malheur du royaume, il se retira à Avignon. La Fr
réfugia en France pour le malheur du royaume, il se retira à Avignon. La France, le refuge ordinaire et toujours la dupe d
France pour le malheur du royaume, il se retira à Avignon. La France, le refuge ordinaire et toujours la dupe des pontifes
e, il se retira à Avignon. La France, le refuge ordinaire et toujours la dupe des pontifes, lui donna asile. Mais ce ne fu
pontifes, lui donna asile. Mais ce ne fut pas assez, il fallut donner de quoi subsister à un si illustre banni. Le pape, s
pas assez, il fallut donner de quoi subsister à un si illustre banni. Le pape, se regardant comme le premier pauvre, crut
e regardant comme le premier pauvre, crut avoir un droit primitif sur les biens de l’Eglise, et s’autorisa, contre les cout
t comme le premier pauvre, crut avoir un droit primitif sur les biens de l’Eglise, et s’autorisa, contre les coutumes et l
omme le premier pauvre, crut avoir un droit primitif sur les biens de l’ Eglise, et s’autorisa, contre les coutumes et les
ir un droit primitif sur les biens de l’Eglise, et s’autorisa, contre les coutumes et les droits de l’Eglise gallicane, à d
itif sur les biens de l’Eglise, et s’autorisa, contre les coutumes et les droits de l’Eglise gallicane, à demander le dixiè
s biens de l’Eglise, et s’autorisa, contre les coutumes et les droits de l’Eglise gallicane, à demander le dixième des rev
iens de l’Eglise, et s’autorisa, contre les coutumes et les droits de l’ Eglise gallicane, à demander le dixième des revenu
cane, à demander le dixième des revenus des biens ecclésiastiques, et les annates, qui est le droit de la première année de
ixième des revenus des biens ecclésiastiques, et les annates, qui est le droit de la première année de jouissance. Il intr
s revenus des biens ecclésiastiques, et les annates, qui est le droit de la première année de jouissance. Il introduisit l
cclésiastiques, et les annates, qui est le droit de la première année de jouissance. Il introduisit les grâces expectative
, qui est le droit de la première année de jouissance. Il introduisit les grâces expectatives, et une infinité d’autres mal
duisit les grâces expectatives, et une infinité d’autres maltôtes que la France avait toujours ignorées ; et sous un faux
ôtes que la France avait toujours ignorées ; et sous un faux prétexte de dévotion et de recueillement des moines, il les e
nce avait toujours ignorées ; et sous un faux prétexte de dévotion et de recueillement des moines, il les exempta, pour de
sous un faux prétexte de dévotion et de recueillement des moines, il les exempta, pour de l’argent, de la juridiction et v
exte de dévotion et de recueillement des moines, il les exempta, pour de l’argent, de la juridiction et visite des ordinai
e de dévotion et de recueillement des moines, il les exempta, pour de l’ argent, de la juridiction et visite des ordinaires
ion et de recueillement des moines, il les exempta, pour de l’argent, de la juridiction et visite des ordinaires, archevêq
et de recueillement des moines, il les exempta, pour de l’argent, de la juridiction et visite des ordinaires, archevêques
ite des ordinaires, archevêques, évêques, etc. Il faut voir là-dessus la harangue de Jean Gerson, chancelier de l’universi
naires, archevêques, évêques, etc. Il faut voir là-dessus la harangue de Jean Gerson, chancelier de l’université de Paris
s, etc. Il faut voir là-dessus la harangue de Jean Gerson, chancelier de l’université de Paris au concile de Constance. Fr
etc. Il faut voir là-dessus la harangue de Jean Gerson, chancelier de l’ université de Paris au concile de Constance. Frère
voir là-dessus la harangue de Jean Gerson, chancelier de l’université de Paris au concile de Constance. Frère Paul ou Fra
rangue de Jean Gerson, chancelier de l’université de Paris au concile de Constance. Frère Paul ou Fra Paolo, religieux ser
e de Constance. Frère Paul ou Fra Paolo, religieux servite qui a fait l’ histoire du concile de Trente, a pillé Jean Gerson
Paul ou Fra Paolo, religieux servite qui a fait l’histoire du concile de Trente, a pillé Jean Gerson en tout, et n’a pourt
de Trente, a pillé Jean Gerson en tout, et n’a pourtant rien dit que de vrai. Il faut voir de quelle manière les matières
an Gerson en tout, et n’a pourtant rien dit que de vrai. Il faut voir de quelle manière les matières bénéficiales y sont t
et n’a pourtant rien dit que de vrai. Il faut voir de quelle manière les matières bénéficiales y sont traitées, l’origine
aut voir de quelle manière les matières bénéficiales y sont traitées, l’ origine des commandes, et une infinité d’autres ab
rigine des commandes, et une infinité d’autres abus, et en même temps d’ où viennent les biens d’Eglise employés à présent
mandes, et une infinité d’autres abus, et en même temps d’où viennent les biens d’Eglise employés à présent à tout un autre
une infinité d’autres abus, et en même temps d’où viennent les biens d’ Eglise employés à présent à tout un autre usage qu
les biens d’Eglise employés à présent à tout un autre usage que celui de leur destination. 39. Clément V, pape sans pitié
pape sans pitié ni sans religion, résolut pour subsister avec honneur de s’emparer du bien des chevaliers templiers, et po
c honneur de s’emparer du bien des chevaliers templiers, et pour cela de leur faire accroire qu’ils étaient sodomites et d
faire accroire qu’ils étaient sodomites et dignes du feu, et en effet les fit brûler sans miséricorde. Un de ces malhureux
tes et dignes du feu, et en effet les fit brûler sans miséricorde. Un de ces malhureux qu’on menait au supplice adressa la
ans miséricorde. Un de ces malhureux qu’on menait au supplice adressa la parole à Clément et à Philippe le Bel roi de Fran
nait au supplice adressa la parole à Clément et à Philippe le Bel roi de France, qui eurent l’inhumanité de les voir passe
sa la parole à Clément et à Philippe le Bel roi de France, qui eurent l’ inhumanité de les voir passer devant eux à Poitier
à Clément et à Philippe le Bel roi de France, qui eurent l’inhumanité de les voir passer devant eux à Poitiers, et les cit
lément et à Philippe le Bel roi de France, qui eurent l’inhumanité de les voir passer devant eux à Poitiers, et les cita de
qui eurent l’inhumanité de les voir passer devant eux à Poitiers, et les cita devant Dieu dans l’an et jour pour répondre
e les voir passer devant eux à Poitiers, et les cita devant Dieu dans l’ an et jour pour répondre de leur jugement. Les arc
x à Poitiers, et les cita devant Dieu dans l’an et jour pour répondre de leur jugement. Les archives qui sont actuellement
es cita devant Dieu dans l’an et jour pour répondre de leur jugement. Les archives qui sont actuellement dans celle des tou
nt. Les archives qui sont actuellement dans celle des tours du Temple de Paris qui est du côté du midi disent que ce pape
st du côté du midi disent que ce pape et Philippe moururent tous deux le même jour et à la même heure, un année juste aprè
disent que ce pape et Philippe moururent tous deux le même jour et à la même heure, un année juste après cette citation.
même heure, un année juste après cette citation. Quoi qu’il en soit, le pape s’empara de leurs dépouilles autant qu’il pu
nnée juste après cette citation. Quoi qu’il en soit, le pape s’empara de leurs dépouilles autant qu’il put ; mais Philippe
èrent ensemble. 40. Nos rois, jusques à celui-ci, s’étaient contentés de leur domaine sans rien du tout exiger de leurs su
elui-ci, s’étaient contentés de leur domaine sans rien du tout exiger de leurs sujets. Mais voyant que le pape vicaire de
eur domaine sans rien du tout exiger de leurs sujets. Mais voyant que le pape vicaire de Jésus-Christ ne se faisait pas un
rien du tout exiger de leurs sujets. Mais voyant que le pape vicaire de Jésus-Christ ne se faisait pas un scrupule de pre
ant que le pape vicaire de Jésus-Christ ne se faisait pas un scrupule de prendre le bien d’autrui, et qu’il pillait les ge
pape vicaire de Jésus-Christ ne se faisait pas un scrupule de prendre le bien d’autrui, et qu’il pillait les gens d’Eglise
aire de Jésus-Christ ne se faisait pas un scrupule de prendre le bien d’ autrui, et qu’il pillait les gens d’Eglise qui éta
faisait pas un scrupule de prendre le bien d’autrui, et qu’il pillait les gens d’Eglise qui étaient sous son obéissance, Ph
as un scrupule de prendre le bien d’autrui, et qu’il pillait les gens d’ Eglise qui étaient sous son obéissance, Philippe s
Eglise qui étaient sous son obéissance, Philippe se crut autorisé par l’ exemple du chef de la religion de prendre aussi su
sous son obéissance, Philippe se crut autorisé par l’exemple du chef de la religion de prendre aussi sur ses sujets ce qu
us son obéissance, Philippe se crut autorisé par l’exemple du chef de la religion de prendre aussi sur ses sujets ce qu’il
sance, Philippe se crut autorisé par l’exemple du chef de la religion de prendre aussi sur ses sujets ce qu’ils ne lui dev
es sujets ce qu’ils ne lui devaient point, et fut le premier des rois de France qui mît le premier [sic] un impôt dans le
le premier des rois de France qui mît le premier [sic] un impôt dans le royaume, ou plutôt dans Paris seul, et cela sous
ic] un impôt dans le royaume, ou plutôt dans Paris seul, et cela sous de vains prétextes dont les rois ne manquent jamais,
aume, ou plutôt dans Paris seul, et cela sous de vains prétextes dont les rois ne manquent jamais, et que leurs flatteurs,
jours. 41. Cet impôt qui a été le premier connu en France fut mis sur le poisson salé qui entrait à Paris, sur quoi il y a
deux choses à remarquer. La première est que Pierre Alaix qui en fut le traitant reconnut qu’il avait donné un mauvais ex
rdonna que tout son bien fût donné aux pauvres, et se croyant indigne d’ une sépulture chrétienne, il ordonna aussi que son
sépulture chrétienne, il ordonna aussi que son corps fût enterré sous le ruisseau qui sort de la Halle comme en étant lui-
il ordonna aussi que son corps fût enterré sous le ruisseau qui sort de la Halle comme en étant lui-même la première immo
ordonna aussi que son corps fût enterré sous le ruisseau qui sort de la Halle comme en étant lui-même la première immondi
qui sort de la Halle comme en étant lui-même la première immondice et la plus infectée ; que ce corps fût couvert d’une pi
la première immondice et la plus infectée ; que ce corps fût couvert d’ une pierre sur laquelle les charroirs2 ne pussent
la plus infectée ; que ce corps fût couvert d’une pierre sur laquelle les charroirs2 ne pussent passer, afin qu’elle pût êt
le pût être conservée ad memoriam saeculorum sempiternam, et que tous les ans le jour de son décès il y aurait un pauvre qu
tre conservée ad memoriam saeculorum sempiternam, et que tous les ans le jour de son décès il y aurait un pauvre qui irait
ervée ad memoriam saeculorum sempiternam, et que tous les ans le jour de son décès il y aurait un pauvre qui irait la cord
que tous les ans le jour de son décès il y aurait un pauvre qui irait la corde au col faire amende honorable à la chapelle
y aurait un pauvre qui irait la corde au col faire amende honorable à la chapelle de Notre-Dame de Saint-Eustache sa paroi
pauvre qui irait la corde au col faire amende honorable à la chapelle de Notre-Dame de Saint-Eustache sa paroisse, de la m
it la corde au col faire amende honorable à la chapelle de Notre-Dame de Saint-Eustache sa paroisse, de la mauvaise action
honorable à la chapelle de Notre-Dame de Saint-Eustache sa paroisse, de la mauvaise action qu’il avait faite pendant sa v
norable à la chapelle de Notre-Dame de Saint-Eustache sa paroisse, de la mauvaise action qu’il avait faite pendant sa vie,
que ce pauvre crierait à haute et intelligible voix : Priez Dieu pour le repos de l’âme de Pierre Alaix ! 42. Messieurs de
uvre crierait à haute et intelligible voix : Priez Dieu pour le repos de l’âme de Pierre Alaix ! 42. Messieurs de la paroi
e crierait à haute et intelligible voix : Priez Dieu pour le repos de l’ âme de Pierre Alaix ! 42. Messieurs de la paroisse
rait à haute et intelligible voix : Priez Dieu pour le repos de l’âme de Pierre Alaix ! 42. Messieurs de la paroisse de Sa
x : Priez Dieu pour le repos de l’âme de Pierre Alaix ! 42. Messieurs de la paroisse de Saint-Eustache à Paris ne peuvent
Priez Dieu pour le repos de l’âme de Pierre Alaix ! 42. Messieurs de la paroisse de Saint-Eustache à Paris ne peuvent dis
pour le repos de l’âme de Pierre Alaix ! 42. Messieurs de la paroisse de Saint-Eustache à Paris ne peuvent disconvenir de
ieurs de la paroisse de Saint-Eustache à Paris ne peuvent disconvenir de cette vérité ; leur curé et leur fabrique jouisse
e jouissent encore à présent des fonds qu’Alaix a laissé[s] tant pour la rétribution du pauvre qui fait la cérémonie que p
onds qu’Alaix a laissé[s] tant pour la rétribution du pauvre qui fait la cérémonie que pour les messes qu’il a fondées, et
[s] tant pour la rétribution du pauvre qui fait la cérémonie que pour les messes qu’il a fondées, et pour l’entretien de la
re qui fait la cérémonie que pour les messes qu’il a fondées, et pour l’ entretien de la pierre sous laquelle il est enterr
la cérémonie que pour les messes qu’il a fondées, et pour l’entretien de la pierre sous laquelle il est enterré, qu’on app
cérémonie que pour les messes qu’il a fondées, et pour l’entretien de la pierre sous laquelle il est enterré, qu’on appell
etien de la pierre sous laquelle il est enterré, qu’on appelle encore de son nom le Pont Alaix. 43. La seconde chose qui e
pierre sous laquelle il est enterré, qu’on appelle encore de son nom le Pont Alaix. 43. La seconde chose qui est à remarq
aix. 43. La seconde chose qui est à remarquer, c’est qu’une harengère de la Halle, parlant à Philippe le Bel lui-même, eut
. 43. La seconde chose qui est à remarquer, c’est qu’une harengère de la Halle, parlant à Philippe le Bel lui-même, eut l’
qu’une harengère de la Halle, parlant à Philippe le Bel lui-même, eut l’ effronterie de lui dire au sujet de cet impôt : Vo
re de la Halle, parlant à Philippe le Bel lui-même, eut l’effronterie de lui dire au sujet de cet impôt : Vous prenez de n
me, eut l’effronterie de lui dire au sujet de cet impôt : Vous prenez de nous ce qui ne vous appartient point. Sachez que
ez de nous ce qui ne vous appartient point. Sachez que Dieu reprendra de vous ce qu’il vous avait donné, et dont vous vous
rendu indigne. En effet, ses quatre enfants moururent avant lui, deux de rage d’être cocus, un autre fou, et la fille puta
digne. En effet, ses quatre enfants moururent avant lui, deux de rage d’ être cocus, un autre fou, et la fille putain. 44.
ants moururent avant lui, deux de rage d’être cocus, un autre fou, et la fille putain. 44. Voilà, je crois, avoir prouvé c
prouvé ce que j’ai avancé, qui est que jamais nos rois n’auraient mis d’ impôt sur qui que ce soit, si les gens d’Eglise et
st que jamais nos rois n’auraient mis d’impôt sur qui que ce soit, si les gens d’Eglise et surtout leur chef ne leur en ava
mais nos rois n’auraient mis d’impôt sur qui que ce soit, si les gens d’ Eglise et surtout leur chef ne leur en avait pas d
si les gens d’Eglise et surtout leur chef ne leur en avait pas donné l’ exemple, et ils crurent pouvoir en sûreté de consc
e leur en avait pas donné l’exemple, et ils crurent pouvoir en sûreté de conscience ravir le bien de leurs sujets en ne fa
donné l’exemple, et ils crurent pouvoir en sûreté de conscience ravir le bien de leurs sujets en ne faisant qu’imiter celu
exemple, et ils crurent pouvoir en sûreté de conscience ravir le bien de leurs sujets en ne faisant qu’imiter celui qui po
leurs sujets en ne faisant qu’imiter celui qui pouvait leur en donner l’ absolution. Quoi qu’il en soit, Alaix fut imité pa
er l’absolution. Quoi qu’il en soit, Alaix fut imité par une infinité de coquins qui lui succédèrent dans la rapine et qui
Alaix fut imité par une infinité de coquins qui lui succédèrent dans la rapine et qui n’en firent pas comme lui une répar
n’en firent pas comme lui une réparation authentique et publique par le monument éternel qu’il en a laissé. Mais comme ce
ne plaît point aux maltôtiers ni à d’autres fripons qu’on nomme gens d’ affaires dont la même paroisse de Saint-Eustache e
aux maltôtiers ni à d’autres fripons qu’on nomme gens d’affaires dont la même paroisse de Saint-Eustache est remplie tant
à d’autres fripons qu’on nomme gens d’affaires dont la même paroisse de Saint-Eustache est remplie tant vivants que morts
se de Saint-Eustache est remplie tant vivants que morts, quelques-uns d’ eux dont on a caché les noms entreprirent de le dé
st remplie tant vivants que morts, quelques-uns d’eux dont on a caché les noms entreprirent de le détruire, et pour en veni
s que morts, quelques-uns d’eux dont on a caché les noms entreprirent de le détruire, et pour en venir à bout ils firent f
ue morts, quelques-uns d’eux dont on a caché les noms entreprirent de le détruire, et pour en venir à bout ils firent fair
en venir à bout ils firent faire sur ce Pont Alaix un feu si terrible le jour que Paris fit des feux de joie pour la naiss
e sur ce Pont Alaix un feu si terrible le jour que Paris fit des feux de joie pour la naissance du duc de Bourgogne, petit
Alaix un feu si terrible le jour que Paris fit des feux de joie pour la naissance du duc de Bourgogne, petit-fils de Loui
it des feux de joie pour la naissance du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV et père de Louis XV aujourd’hui régnant
’hui régnant, que ce pont, qui n’est qu’une simple pierre, rompit, et les morceaux ou débris furent si bien dispersés qu’il
Mais malhureusement pour eux, Monsieur d’Orsoi, prévôt des marchands de Paris, ordonna qu’il en fût fait enquête ; et com
en fût fait enquête ; et comme il était homme droit et peu porté pour la canaille, ceux qui l’avaient mis en action et qui
et comme il était homme droit et peu porté pour la canaille, ceux qui l’ avaient mis en action et qui savaient que ce magis
ient mis en action et qui savaient que ce magistrat n’entendait point de raillerie sur cet article, craignirent d’être com
magistrat n’entendait point de raillerie sur cet article, craignirent d’ être compris dans les informations, et par sollici
t point de raillerie sur cet article, craignirent d’être compris dans les informations, et par sollicitation de puissants p
raignirent d’être compris dans les informations, et par sollicitation de puissants protecteurs, l’affaire fut assoupie, et
dans les informations, et par sollicitation de puissants protecteurs, l’ affaire fut assoupie, et la pierre remise, et le p
ar sollicitation de puissants protecteurs, l’affaire fut assoupie, et la pierre remise, et le pont rétabli en l’état qu’il
uissants protecteurs, l’affaire fut assoupie, et la pierre remise, et le pont rétabli en l’état qu’il est aujourd’hui. 45.
s, l’affaire fut assoupie, et la pierre remise, et le pont rétabli en l’ état qu’il est aujourd’hui. 45. Comme la France es
remise, et le pont rétabli en l’état qu’il est aujourd’hui. 45. Comme la France est un pays de conséquence, ce premier imp
abli en l’état qu’il est aujourd’hui. 45. Comme la France est un pays de conséquence, ce premier impôt en attira une infin
après lui, et toutes les fois que nos rois se sont fait une nécessité d’ argent pour quelque occasion que ce fût, ils ont t
e occasion que ce fût, ils ont toujours eu recours à cet infâme moyen d’ impôt et de maltôte, et de création de charges, ce
que ce fût, ils ont toujours eu recours à cet infâme moyen d’impôt et de maltôte, et de création de charges, ce qui a été
ont toujours eu recours à cet infâme moyen d’impôt et de maltôte, et de création de charges, ce qui a été jusques à un te
s eu recours à cet infâme moyen d’impôt et de maltôte, et de création de charges, ce qui a été jusques à un tel abus qu’à
e, et de création de charges, ce qui a été jusques à un tel abus qu’à la honte du souverain, et contre le serment qu’il fa
qui a été jusques à un tel abus qu’à la honte du souverain, et contre le serment qu’il fait à son sacre de rendre la Justi
’à la honte du souverain, et contre le serment qu’il fait à son sacre de rendre la Justice à ses sujets et de soutenir le
e du souverain, et contre le serment qu’il fait à son sacre de rendre la Justice à ses sujets et de soutenir le faible con
e serment qu’il fait à son sacre de rendre la Justice à ses sujets et de soutenir le faible contre le fort, il ne se mêle
’il fait à son sacre de rendre la Justice à ses sujets et de soutenir le faible contre le fort, il ne se mêle nullement de
cre de rendre la Justice à ses sujets et de soutenir le faible contre le fort, il ne se mêle nullement de cette Justice, e
jets et de soutenir le faible contre le fort, il ne se mêle nullement de cette Justice, et s’en repose sur des gens au[x]
Justice, et s’en repose sur des gens au[x] quel[s] il a vendu en gros le droit de la revendre en détail. Ce qui fait qu’un
et s’en repose sur des gens au[x] quel[s] il a vendu en gros le droit de la revendre en détail. Ce qui fait qu’une infinit
s’en repose sur des gens au[x] quel[s] il a vendu en gros le droit de la revendre en détail. Ce qui fait qu’une infinité d
n gros le droit de la revendre en détail. Ce qui fait qu’une infinité de malhureux languissent, et ont le désespoir et la
détail. Ce qui fait qu’une infinité de malhureux languissent, et ont le désespoir et la rage de voir leur bien injustemen
fait qu’une infinité de malhureux languissent, et ont le désespoir et la rage de voir leur bien injustement ravi, et possé
une infinité de malhureux languissent, et ont le désespoir et la rage de voir leur bien injustement ravi, et possédé par d
dé par des gens riches et puissants des mains desquels ils ne peuvent le retirer, n’ayant pas le moyen de payer les procur
t puissants des mains desquels ils ne peuvent le retirer, n’ayant pas le moyen de payer les procureurs, les avocats, les g
ts des mains desquels ils ne peuvent le retirer, n’ayant pas le moyen de payer les procureurs, les avocats, les greffiers,
ins desquels ils ne peuvent le retirer, n’ayant pas le moyen de payer les procureurs, les avocats, les greffiers, les rappo
ne peuvent le retirer, n’ayant pas le moyen de payer les procureurs, les avocats, les greffiers, les rapporteurs et les ép
e retirer, n’ayant pas le moyen de payer les procureurs, les avocats, les greffiers, les rapporteurs et les épices, et mill
ant pas le moyen de payer les procureurs, les avocats, les greffiers, les rapporteurs et les épices, et mille autres maltôt
payer les procureurs, les avocats, les greffiers, les rapporteurs et les épices, et mille autres maltôtes qui par les form
iers, les rapporteurs et les épices, et mille autres maltôtes qui par les formes donnent le démenti à la justice du fond. L
rs et les épices, et mille autres maltôtes qui par les formes donnent le démenti à la justice du fond. Le Parlement autref
ces, et mille autres maltôtes qui par les formes donnent le démenti à la justice du fond. Le Parlement autrefois l’honneur
maltôtes qui par les formes donnent le démenti à la justice du fond. Le Parlement autrefois l’honneur du royaume, dont l’
ormes donnent le démenti à la justice du fond. Le Parlement autrefois l’ honneur du royaume, dont l’équité était si bien re
la justice du fond. Le Parlement autrefois l’honneur du royaume, dont l’ équité était si bien reconnue que les princes étra
refois l’honneur du royaume, dont l’équité était si bien reconnue que les princes étrangers le prenaient pour juge et pour
yaume, dont l’équité était si bien reconnue que les princes étrangers le prenaient pour juge et pour arbitre de leurs diff
nnue que les princes étrangers le prenaient pour juge et pour arbitre de leurs différends, n’est plus à présent que l’ombr
ur juge et pour arbitre de leurs différends, n’est plus à présent que l’ ombre de ce qu’il a été, et cela parce que les cha
et pour arbitre de leurs différends, n’est plus à présent que l’ombre de ce qu’il a été, et cela parce que les charges des
n’est plus à présent que l’ombre de ce qu’il a été, et cela parce que les charges des membres qui le composent ne se donnen
mbre de ce qu’il a été, et cela parce que les charges des membres qui le composent ne se donnent plus au mérite, mais seul
osent ne se donnent plus au mérite, mais seulement à ceux qui peuvent les acheter, lesquels pour la plupart se ressentent d
ceux qui peuvent les acheter, lesquels pour la plupart se ressentent de la bassesse de leur origine, étant, du moins une
ux qui peuvent les acheter, lesquels pour la plupart se ressentent de la bassesse de leur origine, étant, du moins une bon
nt les acheter, lesquels pour la plupart se ressentent de la bassesse de leur origine, étant, du moins une bonne partie, d
ent de la bassesse de leur origine, étant, du moins une bonne partie, de race de maltôtiers, de partisans et d’autres que
a bassesse de leur origine, étant, du moins une bonne partie, de race de maltôtiers, de partisans et d’autres que la corru
eur origine, étant, du moins une bonne partie, de race de maltôtiers, de partisans et d’autres que la corruption des siècl
une bonne partie, de race de maltôtiers, de partisans et d’autres que la corruption des siècles a engendrés, et desquels o
at albis. Je sais bien que nous avons parmi eux plusieurs magistrats d’ ancienne extraction, et même de bonne maison ; mai
s avons parmi eux plusieurs magistrats d’ancienne extraction, et même de bonne maison ; mais je sais bien aussi qu’ils ne
et même de bonne maison ; mais je sais bien aussi qu’ils ne sont pas le plus grand nombre. Je sais bien encore qu’il y en
ls ne sont pas le plus grand nombre. Je sais bien encore qu’il y en a de très intègres et de très judicieux, mais je sais
us grand nombre. Je sais bien encore qu’il y en a de très intègres et de très judicieux, mais je sais bien aussi qu’il y e
il y en a plusieurs fort peu scrupuleux, et qui ne s’embarrassent pas de donner un soufflet au bon droit ; et le malheur e
et qui ne s’embarrassent pas de donner un soufflet au bon droit ; et le malheur est qu’on ne pèse pas les voix, mais qu’o
donner un soufflet au bon droit ; et le malheur est qu’on ne pèse pas les voix, mais qu’on les compte. Voilà le fruit de la
bon droit ; et le malheur est qu’on ne pèse pas les voix, mais qu’on les compte. Voilà le fruit de la vénalité des charges
malheur est qu’on ne pèse pas les voix, mais qu’on les compte. Voilà le fruit de la vénalité des charges de judicature. A
est qu’on ne pèse pas les voix, mais qu’on les compte. Voilà le fruit de la vénalité des charges de judicature. Avant cela
qu’on ne pèse pas les voix, mais qu’on les compte. Voilà le fruit de la vénalité des charges de judicature. Avant cela,
oix, mais qu’on les compte. Voilà le fruit de la vénalité des charges de judicature. Avant cela, Numdum Justiciam scelus
e. Avant cela, Numdum Justiciam scelus mortale fugerat, Mais depuis le règne de Louis XIV ont peut ajouter avec Ovide :
cela, Numdum Justiciam scelus mortale fugerat, Mais depuis le règne de Louis XIV ont peut ajouter avec Ovide : Ultima d
ilia reliquit humum. 46. Il est vrai que ce monarque n’a pas eu lieu de se louer de la conduite du Parlement sous la form
t humum. 46. Il est vrai que ce monarque n’a pas eu lieu de se louer de la conduite du Parlement sous la forme qu’on le l
umum. 46. Il est vrai que ce monarque n’a pas eu lieu de se louer de la conduite du Parlement sous la forme qu’on le lui
monarque n’a pas eu lieu de se louer de la conduite du Parlement sous la forme qu’on le lui réprésentait [sic] pendant sa
s eu lieu de se louer de la conduite du Parlement sous la forme qu’on le lui réprésentait [sic] pendant sa jeunesse. Mais
lui réprésentait [sic] pendant sa jeunesse. Mais qui étaient ceux qui le lui ont rendu odieux ? C’était un misérable Itali
endu odieux ? C’était un misérable Italien qu’on attaquait, qui était l’ exécration de la France, un scélérat qui avait été
C’était un misérable Italien qu’on attaquait, qui était l’exécration de la France, un scélérat qui avait été banni et pro
était un misérable Italien qu’on attaquait, qui était l’exécration de la France, un scélérat qui avait été banni et proscr
é banni et proscrit par cette compagnie dont à tout moment il violait les privilèges, aussi bien que tous ceux du royaume e
s, aussi bien que tous ceux du royaume en général ; en un mot c’était le cardinal Mazarin, homme véritablement détesté et
nal Mazarin, homme véritablement détesté et haï dont je parlerai dans la suite, lorsque j’entrerai dans le détail des bonn
étesté et haï dont je parlerai dans la suite, lorsque j’entrerai dans le détail des bonnes actions personnelles du Roi. 47
ions personnelles du Roi. 47. Cependant Louis XIV n’est jamais revenu de la haine qu’on lui avait inspirée dans son bas âg
s personnelles du Roi. 47. Cependant Louis XIV n’est jamais revenu de la haine qu’on lui avait inspirée dans son bas âge t
enu de la haine qu’on lui avait inspirée dans son bas âge tant contre le Parlement que contre les Parisiens. Il est pourta
i avait inspirée dans son bas âge tant contre le Parlement que contre les Parisiens. Il est pourtant vrai que ni les uns ni
re le Parlement que contre les Parisiens. Il est pourtant vrai que ni les uns ni les autres n’ont jamais eu en vue ni même
ment que contre les Parisiens. Il est pourtant vrai que ni les uns ni les autres n’ont jamais eu en vue ni même songé à lui
uns ni les autres n’ont jamais eu en vue ni même songé à lui manquer de respect, ni à l’obéissance qu’ils lui devaient. M
s n’ont jamais eu en vue ni même songé à lui manquer de respect, ni à l’ obéissance qu’ils lui devaient. Mais Anne d’Autric
arin faisaient croire à ce prince que c’était lui et son autorité que le Parlement attaquait, dans le temps que ce même Pa
ince que c’était lui et son autorité que le Parlement attaquait, dans le temps que ce même Parlement n’attaquait que l’abu
lement attaquait, dans le temps que ce même Parlement n’attaquait que l’ abus que cet avare cardinal faisait de l’autorité
même Parlement n’attaquait que l’abus que cet avare cardinal faisait de l’autorité que le Roi dans sa minorité lui confia
me Parlement n’attaquait que l’abus que cet avare cardinal faisait de l’ autorité que le Roi dans sa minorité lui confiait.
attaquait que l’abus que cet avare cardinal faisait de l’autorité que le Roi dans sa minorité lui confiait. Je rapporterai
e le Roi dans sa minorité lui confiait. Je rapporterai là-dessus dans la suite quelque chose de particulier lorsque j’intr
té lui confiait. Je rapporterai là-dessus dans la suite quelque chose de particulier lorsque j’introduirai Monsieur le duc
la suite quelque chose de particulier lorsque j’introduirai Monsieur le duc de La Rochefoucauld. 48. Je reviens au Parlem
te quelque chose de particulier lorsque j’introduirai Monsieur le duc de La Rochefoucauld. 48. Je reviens au Parlement et
quelque chose de particulier lorsque j’introduirai Monsieur le duc de La Rochefoucauld. 48. Je reviens au Parlement et dis
ur le duc de La Rochefoucauld. 48. Je reviens au Parlement et dis que la haine que Louis XIV avait sucée contre lui avec l
rlement et dis que la haine que Louis XIV avait sucée contre lui avec le lait n’a jamais pu être assoupie : Qu’il a fait t
ntroduisant dans son corps des membres indignes, et même en lui ôtant la qualité et le titre que cette illustre compagnie
ns son corps des membres indignes, et même en lui ôtant la qualité et le titre que cette illustre compagnie avait reçus de
ôtant la qualité et le titre que cette illustre compagnie avait reçus de nos rois prédécesseurs de Louis XIV ; ils l’avaie
re que cette illustre compagnie avait reçus de nos rois prédécesseurs de Louis XIV ; ils l’avaient toujours0 traitée et re
re compagnie avait reçus de nos rois prédécesseurs de Louis XIV ; ils l’ avaient toujours0 traitée et reconnue pour une Cou
’avaient toujours0 traitée et reconnue pour une Cour souveraine, mais les flatteurs de Louis n’ont pas trouvé bon qu’elle j
urs0 traitée et reconnue pour une Cour souveraine, mais les flatteurs de Louis n’ont pas trouvé bon qu’elle jouît de cette
raine, mais les flatteurs de Louis n’ont pas trouvé bon qu’elle jouît de cette distinction et ne lui ont attribué que le s
uvé bon qu’elle jouît de cette distinction et ne lui ont attribué que le simple nom de Cour supérieure, et par là ont mis
e jouît de cette distinction et ne lui ont attribué que le simple nom de Cour supérieure, et par là ont mis le Parlement d
ont attribué que le simple nom de Cour supérieure, et par là ont mis le Parlement de Paris au niveau de tous les autres d
que le simple nom de Cour supérieure, et par là ont mis le Parlement de Paris au niveau de tous les autres du royaume qui
supérieure, et par là ont mis le Parlement de Paris au niveau de tous les autres du royaume qui ne doivent leur érection qu
iveau de tous les autres du royaume qui ne doivent leur érection qu’à la seule bienveillance des rois qui les ont établis
qui ne doivent leur érection qu’à la seule bienveillance des rois qui les ont établis en différents lieux pour la facilité
e bienveillance des rois qui les ont établis en différents lieux pour la facilité des peuples des provinces éloignées, et
pour la facilité des peuples des provinces éloignées, et pour régler les différends de particulier à particulier. Mais le
té des peuples des provinces éloignées, et pour régler les différends de particulier à particulier. Mais le Parlement de P
ées, et pour régler les différends de particulier à particulier. Mais le Parlement de Paris, le plus ancien du royaume, ne
régler les différends de particulier à particulier. Mais le Parlement de Paris, le plus ancien du royaume, ne doit son ins
différends de particulier à particulier. Mais le Parlement de Paris, le plus ancien du royaume, ne doit son installation
ation qu’aux Etats Généraux assemblés, et rien du tout à nos rois que le choix qu’il pouvait [sic] faire, un de trois, pou
et rien du tout à nos rois que le choix qu’il pouvait [sic] faire, un de trois, pour remplir les places vacantes, et comme
ois que le choix qu’il pouvait [sic] faire, un de trois, pour remplir les places vacantes, et comme on présentait toujours
aces vacantes, et comme on présentait toujours au Prince trois sujets de mérite et savants dont il nommait un à l’exclusio
ours au Prince trois sujets de mérite et savants dont il nommait un à l’ exclusion des deux autres, ceux qui étaient nommés
exclusion des deux autres, ceux qui étaient nommés ne lui avaient que la seule obligation du choix et non de l’élection, p
étaient nommés ne lui avaient que la seule obligation du choix et non de l’élection, puisqu’ils avaient été mis au niveau
ient nommés ne lui avaient que la seule obligation du choix et non de l’ élection, puisqu’ils avaient été mis au niveau des
et aussi ne vendaient-ils pas lâchement leurs voix à sa volonté, ni à l’ amour de l’argent ou d’une belle femme. Je dirai l
ne vendaient-ils pas lâchement leurs voix à sa volonté, ni à l’amour de l’argent ou d’une belle femme. Je dirai là-dessus
vendaient-ils pas lâchement leurs voix à sa volonté, ni à l’amour de l’ argent ou d’une belle femme. Je dirai là-dessus ce
ls pas lâchement leurs voix à sa volonté, ni à l’amour de l’argent ou d’ une belle femme. Je dirai là-dessus ce qui est arr
e belle femme. Je dirai là-dessus ce qui est arrivé à M. Ferrand. 49. Le Parlement lui-même a contribué à sa propre ruine
 Ferrand. 49. Le Parlement lui-même a contribué à sa propre ruine par la basse et lâche complaisance qu’il a eu d’enregist
ribué à sa propre ruine par la basse et lâche complaisance qu’il a eu d’ enregistrer une infinité d’édits boursaux dont il
la basse et lâche complaisance qu’il a eu d’enregistrer une infinité d’ édits boursaux dont il a ressenti et ressent encor
er une infinité d’édits boursaux dont il a ressenti et ressent encore le contrecoup. Louis XIV a pu dire de lui ce que Tib
nt il a ressenti et ressent encore le contrecoup. Louis XIV a pu dire de lui ce que Tibère disait du sénat de Rome : Ol ho
contrecoup. Louis XIV a pu dire de lui ce que Tibère disait du sénat de Rome : Ol homines ad servitutem parati. Louvois,
is, qui fut un véritable Séjan, a poussé sa basse flatterie jusques à l’ extrémité de sa vie, et si le testament politique
un véritable Séjan, a poussé sa basse flatterie jusques à l’extrémité de sa vie, et si le testament politique qui paraît s
n, a poussé sa basse flatterie jusques à l’extrémité de sa vie, et si le testament politique qui paraît sous son nom n’est
a vie, et si le testament politique qui paraît sous son nom n’est pas de lui du moins peut-on dire que celui qui l’a fait
aît sous son nom n’est pas de lui du moins peut-on dire que celui qui l’ a fait a suivi ses maximes en y insinuant que rien
s maximes en y insinuant que rien n’est difficile à faire lorsqu’on a le pouvoir en main. Sa politique était celle qui pla
lorsqu’on a le pouvoir en main. Sa politique était celle qui plaisait le plus à son roi, politique toute damnable et pire
laisait le plus à son roi, politique toute damnable et pire que celle de Machiavel ; on verra dans la suite de quelle mani
litique toute damnable et pire que celle de Machiavel ; on verra dans la suite de quelle manière est péri ce ministre, qui
oute damnable et pire que celle de Machiavel ; on verra dans la suite de quelle manière est péri ce ministre, qui voulait
ait être obéi sans réplique comme il voulait qu’on obéît à Louis sous le nom duquel il a fait faire des violences si crian
uel il a fait faire des violences si criantes et si outrées que toute la France elle-même était étonnée de ce qu’un coup d
si criantes et si outrées que toute la France elle-même était étonnée de ce qu’un coup de foudre n’écrasait pas un si gran
p de foudre n’écrasait pas un si grand scélérat. Sa mort est un fruit de ce pouvoir arbitraire qu’il inspirait à Louis ; j
de ce pouvoir arbitraire qu’il inspirait à Louis ; j’en parlerai dans la suite, et en effet… Dignus erat effrons arte per
ans la suite, et en effet… Dignus erat effrons arte perire sua. 50. La Flandre, l’Allemagne, l’Italie et surtout le Pala
, et en effet… Dignus erat effrons arte perire sua. 50. La Flandre, l’ Allemagne, l’Italie et surtout le Palatinat, où le
… Dignus erat effrons arte perire sua. 50. La Flandre, l’Allemagne, l’ Italie et surtout le Palatinat, où les rigueurs de
ns arte perire sua. 50. La Flandre, l’Allemagne, l’Italie et surtout le Palatinat, où les rigueurs de la guerre ont été p
a. 50. La Flandre, l’Allemagne, l’Italie et surtout le Palatinat, où les rigueurs de la guerre ont été poussées à des extr
andre, l’Allemagne, l’Italie et surtout le Palatinat, où les rigueurs de la guerre ont été poussées à des extrémités incro
re, l’Allemagne, l’Italie et surtout le Palatinat, où les rigueurs de la guerre ont été poussées à des extrémités incroyab
guerre ont été poussées à des extrémités incroyables, et plus dignes de tigres et de démons que d’hommes, se sont ressent
té poussées à des extrémités incroyables, et plus dignes de tigres et de démons que d’hommes, se sont ressentis et se ress
des extrémités incroyables, et plus dignes de tigres et de démons que d’ hommes, se sont ressentis et se ressentent encore
mmes, se sont ressentis et se ressentent encore en partie des fureurs de cet homme, fureurs que Louis XIV n’aurait certain
t Fidèle et sincère, et que ce récit lui en eût été fait par un homme d’ honneur en qui il eût eu autant de confiance qu’en
it lui en eût été fait par un homme d’honneur en qui il eût eu autant de confiance qu’en Louvois, et qu’il les eût mis aux
’honneur en qui il eût eu autant de confiance qu’en Louvois, et qu’il les eût mis aux mains ensemble. Mais ce prince était
u’il les eût mis aux mains ensemble. Mais ce prince était trop gonflé de sa propre grandeur pour en croire d’autres que Lo
gonflé de sa propre grandeur pour en croire d’autres que Louvois qui la flattait, et là-dessus les honnêtes gens tels qu’
eur pour en croire d’autres que Louvois qui la flattait, et là-dessus les honnêtes gens tels qu’étaient un prince de Condé,
our des gens véritablement zélés pour sa gloire ; il ne faut que lire la vie des deux grands hommes que je viens de citer
vie des deux grands hommes que je viens de citer pour être convaincu de la vérité de ce que je viens de dire. Je parlerai
e des deux grands hommes que je viens de citer pour être convaincu de la vérité de ce que je viens de dire. Je parlerai en
grands hommes que je viens de citer pour être convaincu de la vérité de ce que je viens de dire. Je parlerai encore d’eux
convaincu de la vérité de ce que je viens de dire. Je parlerai encore d’ eux ; et j’en reviens à la bonne foi morte en Fran
ce que je viens de dire. Je parlerai encore d’eux ; et j’en reviens à la bonne foi morte en France, dont la rapidité de ma
i encore d’eux ; et j’en reviens à la bonne foi morte en France, dont la rapidité de ma plume m’a écarté. 51. Les tailles,
ux ; et j’en reviens à la bonne foi morte en France, dont la rapidité de ma plume m’a écarté. 51. Les tailles, les impôts,
nne foi morte en France, dont la rapidité de ma plume m’a écarté. 51. Les tailles, les impôts, les entrées et toutes les ma
en France, dont la rapidité de ma plume m’a écarté. 51. Les tailles, les impôts, les entrées et toutes les maltôtes augmen
dont la rapidité de ma plume m’a écarté. 51. Les tailles, les impôts, les entrées et toutes les maltôtes augmentées, les ch
plume m’a écarté. 51. Les tailles, les impôts, les entrées et toutes les maltôtes augmentées, les charges nouvelles crées,
s tailles, les impôts, les entrées et toutes les maltôtes augmentées, les charges nouvelles crées, la capitation établie, l
trées et toutes les maltôtes augmentées, les charges nouvelles crées, la capitation établie, le dixième levé sur tout le r
rges nouvelles crées, la capitation établie, le dixième levé sur tout le royaume, ont réduit la France dans un état plus t
a capitation établie, le dixième levé sur tout le royaume, ont réduit la France dans un état plus triste que quarante anné
me, ont réduit la France dans un état plus triste que quarante années de guerre civile n’auraient pu le faire. Ce que je d
n état plus triste que quarante années de guerre civile n’auraient pu le faire. Ce que je dis est très certain, on va le v
civile n’auraient pu le faire. Ce que je dis est très certain, on va le voir. Ce ne sont point ces impôts par eux-mêmes q
n va le voir. Ce ne sont point ces impôts par eux-mêmes qui ont ruiné le royaume, ce sont ceux qui étaient été chargés de
-mêmes qui ont ruiné le royaume, ce sont ceux qui étaient été chargés de les lever, véritables vipères qui pour se tirer d
mes qui ont ruiné le royaume, ce sont ceux qui étaient été chargés de les lever, véritables vipères qui pour se tirer de la
taient été chargés de les lever, véritables vipères qui pour se tirer de la bassesse de leur naissance ont rongé leur mère
ent été chargés de les lever, véritables vipères qui pour se tirer de la bassesse de leur naissance ont rongé leur mère ju
gés de les lever, véritables vipères qui pour se tirer de la bassesse de leur naissance ont rongé leur mère jusqu’aux os.
er de la bassesse de leur naissance ont rongé leur mère jusqu’aux os. Les receveurs généraux des finances, les receveurs de
nt rongé leur mère jusqu’aux os. Les receveurs généraux des finances, les receveurs des tailles, les fermiers du sel, les t
x os. Les receveurs généraux des finances, les receveurs des tailles, les fermiers du sel, les traitants des charges de nou
énéraux des finances, les receveurs des tailles, les fermiers du sel, les traitants des charges de nouvelle création, en un
receveurs des tailles, les fermiers du sel, les traitants des charges de nouvelle création, en un mot tous ceux qui avaien
charges de nouvelle création, en un mot tous ceux qui avaient pouvoir de lever sur le peuple ce que le Roi voulait qui lui
uvelle création, en un mot tous ceux qui avaient pouvoir de lever sur le peuple ce que le Roi voulait qui lui fût dû, s’in
en un mot tous ceux qui avaient pouvoir de lever sur le peuple ce que le Roi voulait qui lui fût dû, s’intéressaient dans
le peuple ce que le Roi voulait qui lui fût dû, s’intéressaient dans la fourniture des troupes à leur passage, ce qu’on a
s bœufs ; des vins, des grains et d’autres denrées. Ils connaissaient les gens cotisés ; ils ne leur demandaient rien du to
s ne leur demandaient rien du tout pendant un certain temps ; et tout d’ un coup lui [sic] tombaient ensemble de concert su
ant un certain temps ; et tout d’un coup lui [sic] tombaient ensemble de concert sur le corps. Ce malhureux dont tout étai
temps ; et tout d’un coup lui [sic] tombaient ensemble de concert sur le corps. Ce malhureux dont tout était saisi ne se t
le corps. Ce malhureux dont tout était saisi ne se trouvait pas assez d’ argent comptant pour rassasier tant de loups à la
ant de loups à la fois, et tout était vendu à vil prix, et outre tous les frais de justice que ce malhureux était obligé de
ps à la fois, et tout était vendu à vil prix, et outre tous les frais de justice que ce malhureux était obligé de payer, i
rix, et outre tous les frais de justice que ce malhureux était obligé de payer, il avait le désespoir de voir son bien ven
les frais de justice que ce malhureux était obligé de payer, il avait le désespoir de voir son bien vendu pour rien ; c’es
justice que ce malhureux était obligé de payer, il avait le désespoir de voir son bien vendu pour rien ; c’est à dire que
rancs un bœuf qui aurait été vendu cinquante écus au marché, et ainsi de tout le reste. Tout cela se faisait sous le nom d
bœuf qui aurait été vendu cinquante écus au marché, et ainsi de tout le reste. Tout cela se faisait sous le nom de Louis
écus au marché, et ainsi de tout le reste. Tout cela se faisait sous le nom de Louis XIV. Il est pourtant très vrai qu’il
u marché, et ainsi de tout le reste. Tout cela se faisait sous le nom de Louis XIV. Il est pourtant très vrai qu’il n’y av
aurait jamais approuvé ces cruelles exactions, et qu’il n’y avait que les ministres des Finances qui en fussent informés, e
ministres des Finances qui en fussent informés, et qui se bouchaient les yeux, les oreilles et le cœur, et qui même empêch
des Finances qui en fussent informés, et qui se bouchaient les yeux, les oreilles et le cœur, et qui même empêchaient que
i en fussent informés, et qui se bouchaient les yeux, les oreilles et le cœur, et qui même empêchaient que les plaintes de
haient les yeux, les oreilles et le cœur, et qui même empêchaient que les plaintes des peuples ne parvinssent jusques à Lou
eur de La Fond de la Beuvrière, intendant en Poitou, envoya un cahier de remontrances que j’ai vu, lu et tenu. Il y représ
remontrances que j’ai vu, lu et tenu. Il y représente avec sincérité la misère du peuple, l’impossibilité où il était de
i vu, lu et tenu. Il y représente avec sincérité la misère du peuple, l’ impossibilité où il était de cultiver et de semer
sente avec sincérité la misère du peuple, l’impossibilité où il était de cultiver et de semer les terres faute de grains e
érité la misère du peuple, l’impossibilité où il était de cultiver et de semer les terres faute de grains et d’animaux de
misère du peuple, l’impossibilité où il était de cultiver et de semer les terres faute de grains et d’animaux de labour, qu
ité où il était de cultiver et de semer les terres faute de grains et d’ animaux de labour, qu’on lui ôtait comme je viens
était de cultiver et de semer les terres faute de grains et d’animaux de labour, qu’on lui ôtait comme je viens de le dire
e de grains et d’animaux de labour, qu’on lui ôtait comme je viens de le dire. Ce cahier était adressé à M. de Pontchartra
ns de le dire. Ce cahier était adressé à M. de Pontchartrain ministre d’ Etat des Finances, mais n’a rien opéré que le rapp
e Pontchartrain ministre d’Etat des Finances, mais n’a rien opéré que le rappel de M. de La Beuvrière, et le Conseil n’a m
train ministre d’Etat des Finances, mais n’a rien opéré que le rappel de M. de La Beuvrière, et le Conseil n’a mis ordre à
Finances, mais n’a rien opéré que le rappel de M. de La Beuvrière, et le Conseil n’a mis ordre à un abus si criant que lor
ère, et le Conseil n’a mis ordre à un abus si criant que lorsque tous les intendants s’en sont plaints, et que les receveur
s si criant que lorsque tous les intendants s’en sont plaints, et que les receveurs eux-mêmes s’en sont plaints aussi à cau
dans leurs comptes des vides terribles, mais ils se sont bien gardés de dire qu’eux-mêmes étaient cause de ces non-valeur
bles, mais ils se sont bien gardés de dire qu’eux-mêmes étaient cause de ces non-valeurs. 52. Cette misère a été poussée s
oussée si avant que j’ai vu par moi-même deux choses que certainement la postérité aura peine à croire. L’une est arrivée
ent en Poitou, l’autre à Paris. 53. La première est qu’une femme dont le mari était mort il n’y avait que quinze jours ou
il n’y avait que quinze jours ou environ, et qui était grosse de plus de huit mois, ayant outre cela quatre enfants vivant
de plus de huit mois, ayant outre cela quatre enfants vivants, venait d’ être exécutée pour la taille, et les coquins d’hui
ayant outre cela quatre enfants vivants, venait d’être exécutée pour la taille, et les coquins d’huissiers des tailles em
ela quatre enfants vivants, venait d’être exécutée pour la taille, et les coquins d’huissiers des tailles emportaient de ch
nfants vivants, venait d’être exécutée pour la taille, et les coquins d’ huissiers des tailles emportaient de chez cette pa
ée pour la taille, et les coquins d’huissiers des tailles emportaient de chez cette pauvre femme tout ce qu’ils pouvaient
et ses plaintes, ses cris et ses lamentations obligèrent une infinité de gens de se rendre spectateurs. MM. de Beauregard
laintes, ses cris et ses lamentations obligèrent une infinité de gens de se rendre spectateurs. MM. de Beauregard et le ch
tations obligèrent une infinité de gens de se rendre spectateurs. MM.  de Beauregard et le chevalier de Château-Regnault et
t une infinité de gens de se rendre spectateurs. MM. de Beauregard et le chevalier de Château-Regnault et moi, qui venions
é de gens de se rendre spectateurs. MM. de Beauregard et le chevalier de Château-Regnault et moi, qui venions à Paris par
d et le chevalier de Château-Regnault et moi, qui venions à Paris par le messager, sortîmes de notre auberge, et entendîme
hâteau-Regnault et moi, qui venions à Paris par le messager, sortîmes de notre auberge, et entendîmes la querelle et le su
ons à Paris par le messager, sortîmes de notre auberge, et entendîmes la querelle et le sujet. Toute grosse et prête d’acc
le messager, sortîmes de notre auberge, et entendîmes la querelle et le sujet. Toute grosse et prête d’accoucher qu’était
auberge, et entendîmes la querelle et le sujet. Toute grosse et prête d’ accoucher qu’était cette malhureuse, un archer ou
u’était cette malhureuse, un archer ou huissier fut assez brutal pour la frapper. M.de Beauregard ne trouva pas l’action d
ssier fut assez brutal pour la frapper. M.de Beauregard ne trouva pas l’ action de son goût, et rendit avec sa canne à ce c
assez brutal pour la frapper. M.de Beauregard ne trouva pas l’action de son goût, et rendit avec sa canne à ce coquin le
trouva pas l’action de son goût, et rendit avec sa canne à ce coquin le principal et l’intérêt des coups qu’il avait donn
tion de son goût, et rendit avec sa canne à ce coquin le principal et l’ intérêt des coups qu’il avait donnés à cette femme
ps qu’il avait donnés à cette femme. Il était et est encore capitaine de vaisseau ; son train et quelques gardes de la Mar
it et est encore capitaine de vaisseau ; son train et quelques gardes de la Marine dont il était accompagné se mirent de l
et est encore capitaine de vaisseau ; son train et quelques gardes de la Marine dont il était accompagné se mirent de la p
in et quelques gardes de la Marine dont il était accompagné se mirent de la partie, et Messieurs de la Sérénade furent si
et quelques gardes de la Marine dont il était accompagné se mirent de la partie, et Messieurs de la Sérénade furent si bie
Marine dont il était accompagné se mirent de la partie, et Messieurs de la Sérénade furent si bien rossés que rien n’y ma
rine dont il était accompagné se mirent de la partie, et Messieurs de la Sérénade furent si bien rossés que rien n’y manqu
t Messieurs de la Sérénade furent si bien rossés que rien n’y manqua. Les hardes de cette femme lui furent rendues et chacu
de la Sérénade furent si bien rossés que rien n’y manqua. Les hardes de cette femme lui furent rendues et chacun lui fit
anqua. Les hardes de cette femme lui furent rendues et chacun lui fit l’ aumône ; et comme elle était dans une fureur épouv
le, et qu’elle ne réfléchissait pas à ce qu’elle disait, elle compara le Roi à Hérode, avec cette différence seulement qu’
à Hérode, avec cette différence seulement qu’Hérode ne faisait mourir les enfants qu’après qu’ils étaient nés, mais que lui
s enfants qu’après qu’ils étaient nés, mais que lui il faisait mourir les innocents dans le ventre de leurs mères auxquelle
qu’ils étaient nés, mais que lui il faisait mourir les innocents dans le ventre de leurs mères auxquelles il en coûtait la
ient nés, mais que lui il faisait mourir les innocents dans le ventre de leurs mères auxquelles il en coûtait la vie. En e
les innocents dans le ventre de leurs mères auxquelles il en coûtait la vie. En effet cette malheureuse accoucha dans le
uelles il en coûtait la vie. En effet cette malheureuse accoucha dans le moment d’un enfant étouffé dans son corps, et mou
en coûtait la vie. En effet cette malheureuse accoucha dans le moment d’ un enfant étouffé dans son corps, et mourut un qua
et mourut un quart d’heure après, vomissant mille imprécations contre les auteurs de sa mort, dont elle demandait à Dieu la
quart d’heure après, vomissant mille imprécations contre les auteurs de sa mort, dont elle demandait à Dieu la vengeance 
mprécations contre les auteurs de sa mort, dont elle demandait à Dieu la vengeance ; et pour achever cette histoire, les c
elle demandait à Dieu la vengeance ; et pour achever cette histoire, les coquins d’archers ou sergents, craignant d’être a
ait à Dieu la vengeance ; et pour achever cette histoire, les coquins d’ archers ou sergents, craignant d’être accusés de s
achever cette histoire, les coquins d’archers ou sergents, craignant d’ être accusés de sa mort, dont ils étaient assuréme
histoire, les coquins d’archers ou sergents, craignant d’être accusés de sa mort, dont ils étaient assurément cause par le
nant d’être accusés de sa mort, dont ils étaient assurément cause par les coups qu’ils avaient donnés à cette femme chez el
e par les coups qu’ils avaient donnés à cette femme chez elle et dans la rue, firent un procès-verbal de rébellion, où Mon
onnés à cette femme chez elle et dans la rue, firent un procès-verbal de rébellion, où Mons[ieu] r de Beauregard fut si bi
et dans la rue, firent un procès-verbal de rébellion, où Mons[ieu] r de Beauregard fut si bien mêlé, qu’il eut besoin du
ons[ieu] r de Beauregard fut si bien mêlé, qu’il eut besoin du crédit de tous ses amis pour n’être pas cassé, tant sous le
ut besoin du crédit de tous ses amis pour n’être pas cassé, tant sous le règne de Louis XIV les exacteurs d’impôts étaient
du crédit de tous ses amis pour n’être pas cassé, tant sous le règne de Louis XIV les exacteurs d’impôts étaient considér
tous ses amis pour n’être pas cassé, tant sous le règne de Louis XIV les exacteurs d’impôts étaient considérés et ménagés.
pour n’être pas cassé, tant sous le règne de Louis XIV les exacteurs d’ impôts étaient considérés et ménagés. 54. L’autre
ture qui est arrivée à Paris n’est pas si funeste, mais elle témoigne la pauvreté à laquelle les impôts avaient réduit tou
Paris n’est pas si funeste, mais elle témoigne la pauvreté à laquelle les impôts avaient réduit tout le monde. C’était une
uelle les impôts avaient réduit tout le monde. C’était une bourgeoise de Paris dont le mari et leur famille auraient aisém
ts avaient réduit tout le monde. C’était une bourgeoise de Paris dont le mari et leur famille auraient aisément vécu si le
eoise de Paris dont le mari et leur famille auraient aisément vécu si les billets de monnaie avaient été acquittés. Elle pr
is dont le mari et leur famille auraient aisément vécu si les billets de monnaie avaient été acquittés. Elle prenait du la
ets de monnaie avaient été acquittés. Elle prenait du lait pour faire de la bouillie à un enfant qu’elle avait à la mamell
de monnaie avaient été acquittés. Elle prenait du lait pour faire de la bouillie à un enfant qu’elle avait à la mamelle.
prenait du lait pour faire de la bouillie à un enfant qu’elle avait à la mamelle. La laitière qui lui en fournissait ordin
ait pour faire de la bouillie à un enfant qu’elle avait à la mamelle. La laitière qui lui en fournissait ordinairement lui
qui lui en fournissait ordinairement lui dit qu’elle n’en prenait que la moitié de ce qu’il lui fallait, et qu’elle avait
fournissait ordinairement lui dit qu’elle n’en prenait que la moitié de ce qu’il lui fallait, et qu’elle avait coutume d’
enait que la moitié de ce qu’il lui fallait, et qu’elle avait coutume d’ en prendre, et lui demanda si elle en avait pris d
elle avait coutume d’en prendre, et lui demanda si elle en avait pris d’ une autre. Non, répondit cette femme, mais le roi
da si elle en avait pris d’une autre. Non, répondit cette femme, mais le roi fait si bien jeûner son père et moi qu’il est
n jeûner son père et moi qu’il est juste que notre enfant se ressente de la dureté du temps, et s’il meurt de faim, il ira
eûner son père et moi qu’il est juste que notre enfant se ressente de la dureté du temps, et s’il meurt de faim, il ira lu
ste que notre enfant se ressente de la dureté du temps, et s’il meurt de faim, il ira lui-même demander dans le ciel justi
dureté du temps, et s’il meurt de faim, il ira lui-même demander dans le ciel justice de ses bourreaux. 55. Je n’aurais ja
et s’il meurt de faim, il ira lui-même demander dans le ciel justice de ses bourreaux. 55. Je n’aurais jamais fait si j’e
stice de ses bourreaux. 55. Je n’aurais jamais fait si j’entreprenais de dire toutes les causes de l’extinction de la bonn
urreaux. 55. Je n’aurais jamais fait si j’entreprenais de dire toutes les causes de l’extinction de la bonne foi. Il suffir
. Je n’aurais jamais fait si j’entreprenais de dire toutes les causes de l’extinction de la bonne foi. Il suffira de dire
e n’aurais jamais fait si j’entreprenais de dire toutes les causes de l’ extinction de la bonne foi. Il suffira de dire que
mais fait si j’entreprenais de dire toutes les causes de l’extinction de la bonne foi. Il suffira de dire que le règne de
s fait si j’entreprenais de dire toutes les causes de l’extinction de la bonne foi. Il suffira de dire que le règne de Lou
de dire toutes les causes de l’extinction de la bonne foi. Il suffira de dire que le règne de Louis XIV l’a tout à fait ba
es les causes de l’extinction de la bonne foi. Il suffira de dire que le règne de Louis XIV l’a tout à fait bannie de Fran
uses de l’extinction de la bonne foi. Il suffira de dire que le règne de Louis XIV l’a tout à fait bannie de France et que
inction de la bonne foi. Il suffira de dire que le règne de Louis XIV l’ a tout à fait bannie de France et que tous les Fra
. Il suffira de dire que le règne de Louis XIV l’a tout à fait bannie de France et que tous les Français se conformant sur
ue le règne de Louis XIV l’a tout à fait bannie de France et que tous les Français se conformant sur l’exemple que le Roi e
ut à fait bannie de France et que tous les Français se conformant sur l’ exemple que le Roi et son Conseil lui donnait de p
ie de France et que tous les Français se conformant sur l’exemple que le Roi et son Conseil lui donnait de prendre à toute
ais se conformant sur l’exemple que le Roi et son Conseil lui donnait de prendre à toutes mains, tant sur le sacré que sur
le Roi et son Conseil lui donnait de prendre à toutes mains, tant sur le sacré que sur le profane, se sont figuré que le v
seil lui donnait de prendre à toutes mains, tant sur le sacré que sur le profane, se sont figuré que le vol n’était point
outes mains, tant sur le sacré que sur le profane, se sont figuré que le vol n’était point un crime, et que la seule maniè
le profane, se sont figuré que le vol n’était point un crime, et que la seule manière de voler était punissable. Ils étai
ont figuré que le vol n’était point un crime, et que la seule manière de voler était punissable. Ils étaient autorisés par
la seule manière de voler était punissable. Ils étaient autorisés par l’ exemple de Louis XIV, et lui il [l’] était par cel
anière de voler était punissable. Ils étaient autorisés par l’exemple de Louis XIV, et lui il [l’] était par celui des gen
issable. Ils étaient autorisés par l’exemple de Louis XIV, et lui il [ l’ ] était par celui des gens auxquels il confiait sa
t par celui des gens auxquels il confiait sa conscience, je veux dire les Jésuites et l’archevêque de Paris. Chacun un peti
gens auxquels il confiait sa conscience, je veux dire les Jésuites et l’ archevêque de Paris. Chacun un petit trait ne leur
il confiait sa conscience, je veux dire les Jésuites et l’archevêque de Paris. Chacun un petit trait ne leur ferait pas g
que de Paris. Chacun un petit trait ne leur ferait pas grand mal. 56. Les Jésuites avaient fait avec un nommé Marteau, maît
nt fait avec un nommé Marteau, maître menuisier, un marché pour toute la menuiserie qui est présentement dans leur couvent
arché pour toute la menuiserie qui est présentement dans leur couvent de la rue S[aint] -Antoine à Paris, et dans la maiso
hé pour toute la menuiserie qui est présentement dans leur couvent de la rue S[aint] -Antoine à Paris, et dans la maison d
ntement dans leur couvent de la rue S[aint] -Antoine à Paris, et dans la maison de campagne du père de La Chaise à l’extré
Antoine à Paris, et dans la maison de campagne du père de La Chaise à l’ extrémité du faubourg entre Charonne et le Ménil-M
agne du père de La Chaise à l’extrémité du faubourg entre Charonne et le Ménil-Montant, qu’on appelle vulgairement Mont-Lo
Charonne et le Ménil-Montant, qu’on appelle vulgairement Mont-Louis. Les Jésuites avaient de leur part un livre où le menu
-Montant, qu’on appelle vulgairement Mont-Louis. Les Jésuites avaient de leur part un livre où le menuisier écrivait par q
ulgairement Mont-Louis. Les Jésuites avaient de leur part un livre où le menuisier écrivait par quittances l’argent qu’il
avaient de leur part un livre où le menuisier écrivait par quittances l’ argent qu’il recevait d’eux, et lui de son côté en
livre où le menuisier écrivait par quittances l’argent qu’il recevait d’ eux, et lui de son côté en avait un où ces pères l
nuisier écrivait par quittances l’argent qu’il recevait d’eux, et lui de son côté en avait un où ces pères lui donnaient q
leur marché. Après qu’il leur eut livré tout ce qu’il s’était obligé de leur fournir, il demanda le restant du paiement q
ur eut livré tout ce qu’il s’était obligé de leur fournir, il demanda le restant du paiement qui lui était dû. Il n’y avai
il demanda le restant du paiement qui lui était dû. Il n’y avait rien de si juste ; mais les Jésuites se Figurèrent qu’ils
nt du paiement qui lui était dû. Il n’y avait rien de si juste ; mais les Jésuites se Figurèrent qu’ils l’avaient payé. Il
l n’y avait rien de si juste ; mais les Jésuites se Figurèrent qu’ils l’ avaient payé. Il ne voulut pas les en croire, et l
is les Jésuites se Figurèrent qu’ils l’avaient payé. Il ne voulut pas les en croire, et les fit assigner à sa requête. S’il
Figurèrent qu’ils l’avaient payé. Il ne voulut pas les en croire, et les fit assigner à sa requête. S’il avait été évêque
s fit assigner à sa requête. S’il avait été évêque ou cardinal et que la cour de Rome ou le pape eussent été juges, il aur
signer à sa requête. S’il avait été évêque ou cardinal et que la cour de Rome ou le pape eussent été juges, il aurait sans
requête. S’il avait été évêque ou cardinal et que la cour de Rome ou le pape eussent été juges, il aurait sans contredit
, il aurait sans contredit perdu son procès. Mais il ne s’agissait ni de Confucius, ni des Indes et de la foi, il s’agissa
du son procès. Mais il ne s’agissait ni de Confucius, ni des Indes et de la foi, il s’agissait d’une restitution de quatre
son procès. Mais il ne s’agissait ni de Confucius, ni des Indes et de la foi, il s’agissait d’une restitution de quatre mi
s’agissait ni de Confucius, ni des Indes et de la foi, il s’agissait d’ une restitution de quatre mille francs que Marteau
Confucius, ni des Indes et de la foi, il s’agissait d’une restitution de quatre mille francs que Marteau leur demandait, c
ur demandait, ce qui est une somme très considérable pour un artisan. L’ affaire fut plaidée au Châtelet où les registres f
ès considérable pour un artisan. L’affaire fut plaidée au Châtelet où les registres furent montrés. M.Le Camus lieutenant c
t où les registres furent montrés. M.Le Camus lieutenant civil, frère de M. l’évêque de Grenoble dont j’ai déjà parlé, hom
es registres furent montrés. M.Le Camus lieutenant civil, frère de M.  l’ évêque de Grenoble dont j’ai déjà parlé, homme int
res furent montrés. M.Le Camus lieutenant civil, frère de M. l’évêque de Grenoble dont j’ai déjà parlé, homme intègre, trè
parlé, homme intègre, très honnête homme et bon magistrat, connut par les plaidoyers qu’il y avait de la friponnerie de la
nnête homme et bon magistrat, connut par les plaidoyers qu’il y avait de la friponnerie de la part de Marteau ou de celle
te homme et bon magistrat, connut par les plaidoyers qu’il y avait de la friponnerie de la part de Marteau ou de celle des
s plaidoyers qu’il y avait de la friponnerie de la part de Marteau ou de celle des Jésuites ; et comme il savait de quoi c
e de la part de Marteau ou de celle des Jésuites ; et comme il savait de quoi cette noire séquelle est capable, il ordonna
oi cette noire séquelle est capable, il ordonna un référé chez lui où les regitres respectifs seraient rapportés. 57. Je vo
lui où les regitres respectifs seraient rapportés. 57. Je voulus voir la scène et me trouvai dans le cabinet de M. Le Camu
fs seraient rapportés. 57. Je voulus voir la scène et me trouvai dans le cabinet de M. Le Camus où l’affaire fut décidée.
rapportés. 57. Je voulus voir la scène et me trouvai dans le cabinet de M. Le Camus où l’affaire fut décidée. Marteau pré
voulus voir la scène et me trouvai dans le cabinet de M. Le Camus où l’ affaire fut décidée. Marteau présenta son registre
us où l’affaire fut décidée. Marteau présenta son registre avec toute la naïveté d’un artisan, et les Jésuites le leur ave
aire fut décidée. Marteau présenta son registre avec toute la naïveté d’ un artisan, et les Jésuites le leur avec cet air f
Marteau présenta son registre avec toute la naïveté d’un artisan, et les Jésuites le leur avec cet air furibond et de conf
enta son registre avec toute la naïveté d’un artisan, et les Jésuites le leur avec cet air furibond et de confiance parfai
aïveté d’un artisan, et les Jésuites le leur avec cet air furibond et de confiance parfaite qui les accompagne partout, et
s Jésuites le leur avec cet air furibond et de confiance parfaite qui les accompagne partout, et furent assez effrontés pou
es accompagne partout, et furent assez effrontés pour traiter Marteau de fripon et de calomniateur. M.Le Camus ne jugea pa
partout, et furent assez effrontés pour traiter Marteau de fripon et de calomniateur. M.Le Camus ne jugea pas à propos de
eau de fripon et de calomniateur. M.Le Camus ne jugea pas à propos de les en croire à leur parole, et se fit apporter une b
propos de les en croire à leur parole, et se fit apporter une bougie. La date de la quittance n’était point altérée et se
e les en croire à leur parole, et se fit apporter une bougie. La date de la quittance n’était point altérée et se trouvait
es en croire à leur parole, et se fit apporter une bougie. La date de la quittance n’était point altérée et se trouvait co
ltérée et se trouvait conforme sur l’un et sur l’autre regitre [sic], la seule différence qu’il y avait c’est que le régit
ur l’autre regitre [sic], la seule différence qu’il y avait c’est que le régitre de Marteau n’accusait que six mille livre
regitre [sic], la seule différence qu’il y avait c’est que le régitre de Marteau n’accusait que six mille livres, et que c
que celui des Jésuites en accusait dix. Monsieur Le Camus présenta à la bougie ce regitre ou plutôt le feuillet sur leque
sait dix. Monsieur Le Camus présenta à la bougie ce regitre ou plutôt le feuillet sur lequel la quittance était écrite, et
amus présenta à la bougie ce regitre ou plutôt le feuillet sur lequel la quittance était écrite, et remarqua que dans la s
e feuillet sur lequel la quittance était écrite, et remarqua que dans la somme écrite tout du long l’s avait été changé en
tance était écrite, et remarqua que dans la somme écrite tout du long l’ s avait été changé en d par une addition d’un trai
somme écrite tout du long l’s avait été changé en d par une addition d’ un trait de plume qui n’est que ceci, δ, et qu’à l
te tout du long l’s avait été changé en d par une addition d’un trait de plume qui n’est que ceci, δ, et qu’à l’égard de l
ddition d’un trait de plume qui n’est que ceci, δ, et qu’à l’égard de la somme en chiffre tirée hors ligne qui doit être a
irée hors ligne qui doit être ainsi figurée 6 000, il[s] avaient avec la pointe d’un canif raturé la tête du six et en ava
ligne qui doit être ainsi figurée 6 000, il[s] avaient avec la pointe d’ un canif raturé la tête du six et en avaient fait
e ainsi figurée 6 000, il[s] avaient avec la pointe d’un canif raturé la tête du six et en avaient fait un zéro, et avancé
avaient fait un zéro, et avancé un point. avant ce zéro, si bien que le tout offrait dix mille livres. J’appelle cela une
bien que le tout offrait dix mille livres. J’appelle cela une action de fripon et de faussaire. C’était le très révèrent
tout offrait dix mille livres. J’appelle cela une action de fripon et de faussaire. C’était le très révèrent père Daniel q
livres. J’appelle cela une action de fripon et de faussaire. C’était le très révèrent père Daniel qui présenta ce régitre
ire. C’était le très révèrent père Daniel qui présenta ce régitre, et l’ avait mis en état de probabilité. Le magistrat ne
révèrent père Daniel qui présenta ce régitre, et l’avait mis en état de probabilité. Le magistrat ne l’approuva pourtant
aniel qui présenta ce régitre, et l’avait mis en état de probabilité. Le magistrat ne l’approuva pourtant pas, et s’en tin
ta ce régitre, et l’avait mis en état de probabilité. Le magistrat ne l’ approuva pourtant pas, et s’en tint à l’opinion la
probabilité. Le magistrat ne l’approuva pourtant pas, et s’en tint à l’ opinion la plus probable, qui était, est et sera q
té. Le magistrat ne l’approuva pourtant pas, et s’en tint à l’opinion la plus probable, qui était, est et sera que c’est u
n la plus probable, qui était, est et sera que c’est une action digne de la corde. M. Le Camus se releva de son fauteuil a
a plus probable, qui était, est et sera que c’est une action digne de la corde. M. Le Camus se releva de son fauteuil avec
et sera que c’est une action digne de la corde. M. Le Camus se releva de son fauteuil avec autant de colère que d’indignat
digne de la corde. M. Le Camus se releva de son fauteuil avec autant de colère que d’indignation, et répétant cinq ou six
orde. M. Le Camus se releva de son fauteuil avec autant de colère que d’ indignation, et répétant cinq ou six fois : Ah ! m
on, et répétant cinq ou six fois : Ah ! mes Pères, je n’en suis plus, les mit dehors de son cabinet sans cérémonie, et leur
cinq ou six fois : Ah ! mes Pères, je n’en suis plus, les mit dehors de son cabinet sans cérémonie, et leur ordonna de pa
s plus, les mit dehors de son cabinet sans cérémonie, et leur ordonna de payer Marteau pour éviter le scandale. Le résulta
cabinet sans cérémonie, et leur ordonna de payer Marteau pour éviter le scandale. Le résultat fut que cet artisan fut pay
cérémonie, et leur ordonna de payer Marteau pour éviter le scandale. Le résultat fut que cet artisan fut payé le jour mêm
eau pour éviter le scandale. Le résultat fut que cet artisan fut payé le jour même, et que Monsieur Le Camus lui ordonna d
t artisan fut payé le jour même, et que Monsieur Le Camus lui ordonna de garder le secret de l’aventure. Il le promit, mai
fut payé le jour même, et que Monsieur Le Camus lui ordonna de garder le secret de l’aventure. Il le promit, mais moi qui
e jour même, et que Monsieur Le Camus lui ordonna de garder le secret de l’aventure. Il le promit, mais moi qui ne m’y sui
our même, et que Monsieur Le Camus lui ordonna de garder le secret de l’ aventure. Il le promit, mais moi qui ne m’y suis p
e Monsieur Le Camus lui ordonna de garder le secret de l’aventure. Il le promit, mais moi qui ne m’y suis point soumis, je
e l’aventure. Il le promit, mais moi qui ne m’y suis point soumis, je le déclare pour l’honneur de la Société, et fais là-
le promit, mais moi qui ne m’y suis point soumis, je le déclare pour l’ honneur de la Société, et fais là-dessus deux réfl
, mais moi qui ne m’y suis point soumis, je le déclare pour l’honneur de la Société, et fais là-dessus deux réflexions qui
ais moi qui ne m’y suis point soumis, je le déclare pour l’honneur de la Société, et fais là-dessus deux réflexions qui so
lexions qui sont que des gens si peu scrupuleux ne sont guère en état de gouverner la conscience d’autrui, et surtout cell
ont que des gens si peu scrupuleux ne sont guère en état de gouverner la conscience d’autrui, et surtout celle des princes
ns si peu scrupuleux ne sont guère en état de gouverner la conscience d’ autrui, et surtout celle des princes, et que cette
urtout celle des princes, et que cette société ne se corrigera jamais de ses détestables maximes. Mons[ieu] r Pascal leur
devaient mettre ordre à un si grand scandale, et ne pas souffrir que les juges fissent pendre en pratique ceux que la soci
et ne pas souffrir que les juges fissent pendre en pratique ceux que la société absolvait par théorie. 58. A propos de Mr
e en pratique ceux que la société absolvait par théorie. 58. A propos de Mr. Pascal, les Jésuites ont été assez fourbes po
eux que la société absolvait par théorie. 58. A propos de Mr. Pascal, les Jésuites ont été assez fourbes pour faire imprime
ites ont été assez fourbes pour faire imprimer qu’il s’était rétracté de ses Lettres au Provincial. Je suis en état autant
étracté de ses Lettres au Provincial. Je suis en état autant qu’homme de monde, de dire à toute la société sur cet article
ses Lettres au Provincial. Je suis en état autant qu’homme de monde, de dire à toute la société sur cet article ce que le
Provincial. Je suis en état autant qu’homme de monde, de dire à toute la société sur cet article ce que le bon père Valéri
qu’homme de monde, de dire à toute la société sur cet article ce que le bon père Valérien leur dit : Mentiris impudentiss
e bon père Valérien leur dit : Mentiris impudentissime. Je reprendrai l’ article de ces pieux et scrupuleux pères une autre
Valérien leur dit : Mentiris impudentissime. Je reprendrai l’article de ces pieux et scrupuleux pères une autre fois ; je
endrai l’article de ces pieux et scrupuleux pères une autre fois ; je les attends à Douai et à Tournai. Ils ont parmi eux u
es attends à Douai et à Tournai. Ils ont parmi eux une maxime que est la source de leur mauvaise foi et de leur cupidité,
à Douai et à Tournai. Ils ont parmi eux une maxime que est la source de leur mauvaise foi et de leur cupidité, c’est qu’i
ls ont parmi eux une maxime que est la source de leur mauvaise foi et de leur cupidité, c’est qu’ils n’ont pas les uns pou
urce de leur mauvaise foi et de leur cupidité, c’est qu’ils n’ont pas les uns pour les autres plus de charité qu’ils n’en o
mauvaise foi et de leur cupidité, c’est qu’ils n’ont pas les uns pour les autres plus de charité qu’ils n’en ont pour leur
de leur cupidité, c’est qu’ils n’ont pas les uns pour les autres plus de charité qu’ils n’en ont pour leur prochain, c’est
e qu’une maison riche n’assiste point une maison pauvre ; par exemple l’ église de Paris, trop riche sans contredit, ne don
maison riche n’assiste point une maison pauvre ; par exemple l’église de Paris, trop riche sans contredit, ne donne aucun
e de Paris, trop riche sans contredit, ne donne aucun secours à celle d’ Arras qui certainement est pauvre ; et comme parmi
ras qui certainement est pauvre ; et comme parmi eux c’est un honneur d’ apporter du profit à une maison et de contribuer à
comme parmi eux c’est un honneur d’apporter du profit à une maison et de contribuer à l’enrichir soit par adresse, ou par
c’est un honneur d’apporter du profit à une maison et de contribuer à l’ enrichir soit par adresse, ou par quelque autre mo
en effet ils ne font remplir ce poste que par un homme adroit et dont le cœur est à l’épreuve de tout, la conscience facil
oste que par un homme adroit et dont le cœur est à l’épreuve de tout, la conscience facile et le front incapable de rougir
roit et dont le cœur est à l’épreuve de tout, la conscience facile et le front incapable de rougir. Ils tiennent pour une
r est à l’épreuve de tout, la conscience facile et le front incapable de rougir. Ils tiennent pour une maxime constante qu
pour une maxime constante qu’une communauté n’est jamais riche, quand le procureur est honnête homme, et qu’au contraire i
procureur est honnête homme, et qu’au contraire il faut qu’il en soit l’ âme damnée. 59. L’exemple de mauvaise foi qui fut
ête homme, et qu’au contraire il faut qu’il en soit l’âme damnée. 59. L’ exemple de mauvaise foi qui fut fourni à Louis par
et qu’au contraire il faut qu’il en soit l’âme damnée. 59. L’exemple de mauvaise foi qui fut fourni à Louis par l’archevê
’âme damnée. 59. L’exemple de mauvaise foi qui fut fourni à Louis par l’ archevêque de Paris est trop récent et a fait trop
59. L’exemple de mauvaise foi qui fut fourni à Louis par l’archevêque de Paris est trop récent et a fait trop de bruit pou
urni à Louis par l’archevêque de Paris est trop récent et a fait trop de bruit pour être ignoré de personne ; cependant je
que de Paris est trop récent et a fait trop de bruit pour être ignoré de personne ; cependant je le rapporterai ici. Cet a
t et a fait trop de bruit pour être ignoré de personne ; cependant je le rapporterai ici. Cet archevêque, qui est de la ma
e personne ; cependant je le rapporterai ici. Cet archevêque, qui est de la maison de Noailles, avait un neveu nommé comte
ersonne ; cependant je le rapporterai ici. Cet archevêque, qui est de la maison de Noailles, avait un neveu nommé comte d’
cependant je le rapporterai ici. Cet archevêque, qui est de la maison de Noailles, avait un neveu nommé comte d’Ayen, fils
ison de Noailles, avait un neveu nommé comte d’Ayen, fils du maréchal de Noailles, et qui depuis la mort de son père est a
neveu nommé comte d’Ayen, fils du maréchal de Noailles, et qui depuis la mort de son père est appelé duc de Noailles, et l
mmé comte d’Ayen, fils du maréchal de Noailles, et qui depuis la mort de son père est appelé duc de Noailles, et le même q
les, et qui depuis la mort de son père est appelé duc de Noailles, et le même qui est à présent chef du conseil des financ
Noailles, et le même qui est à présent chef du conseil des finances. Le cardinal son oncle lui fit épouser Mad[emois] ell
l des finances. Le cardinal son oncle lui fit épouser Mad[emois] elle d’ Aubigny, nièce de la marquise de Maintenon, et com
e cardinal son oncle lui fit épouser Mad[emois] elle d’Aubigny, nièce de la marquise de Maintenon, et comme la maison de N
ardinal son oncle lui fit épouser Mad[emois] elle d’Aubigny, nièce de la marquise de Maintenon, et comme la maison de Noai
ad[emois] elle d’Aubigny, nièce de la marquise de Maintenon, et comme la maison de Noailles est si ancienne que presque to
elle d’Aubigny, nièce de la marquise de Maintenon, et comme la maison de Noailles est si ancienne que presque tout le bien
enon, et comme la maison de Noailles est si ancienne que presque tout le bien en est usé, le cardinal se chargea d’acquitt
ison de Noailles est si ancienne que presque tout le bien en est usé, le cardinal se chargea d’acquitter toutes les dettes
ancienne que presque tout le bien en est usé, le cardinal se chargea d’ acquitter toutes les dettes qui montaient à des so
ue tout le bien en est usé, le cardinal se chargea d’acquitter toutes les dettes qui montaient à des sommes très fortes. 60
s qui montaient à des sommes très fortes. 60. Bel usage que Messieurs les gens d’Eglise font du bien des pauvres, à qui tou
taient à des sommes très fortes. 60. Bel usage que Messieurs les gens d’ Eglise font du bien des pauvres, à qui tout a été
té donné, et qui n’appartient nullement aux prélats qui n’en sont que les dispensateurs et les économes et non pas les prop
partient nullement aux prélats qui n’en sont que les dispensateurs et les économes et non pas les propriétaires. Ils en enr
rélats qui n’en sont que les dispensateurs et les économes et non pas les propriétaires. Ils en enrichissent leurs parents,
n dotent leurs nièces, et enfin en font tout un autre usage que celui de sa destination ! Il envoya quérir tous les créanc
ut un autre usage que celui de sa destination ! Il envoya quérir tous les créanciers pour leur faire signer un contrat d’at
l envoya quérir tous les créanciers pour leur faire signer un contrat d’ atermoiement et renoncer à une partie de leurs dro
leur faire signer un contrat d’atermoiement et renoncer à une partie de leurs droits en leur assurant le surplus. 61. Les
termoiement et renoncer à une partie de leurs droits en leur assurant le surplus. 61. Les uns consentirent à la propositio
enoncer à une partie de leurs droits en leur assurant le surplus. 61. Les uns consentirent à la proposition et furent les p
leurs droits en leur assurant le surplus. 61. Les uns consentirent à la proposition et furent les plus sages, et d’autres
urant le surplus. 61. Les uns consentirent à la proposition et furent les plus sages, et d’autres la refusèrent tout plat,
s consentirent à la proposition et furent les plus sages, et d’autres la refusèrent tout plat, si bien que pour que ce con
e ce contrat fût exécuté, il fallait qu’il fût rendu commun avec tous les créanciers tant consentants que refusants. Cela n
consentants que refusants. Cela ne se pouvait faire que par un arrêt d’ homologation au Parlement ; ce contrat y fut appor
’homologation au Parlement ; ce contrat y fut apporté, et remis entre les mains de Monsieur le Premier Président Achille de
ion au Parlement ; ce contrat y fut apporté, et remis entre les mains de Monsieur le Premier Président Achille de Harlai.
dent Achille de Harlai. Cet homme, qui a été universellement regretté de toute la France à cause de sa droiture et de son
lle de Harlai. Cet homme, qui a été universellement regretté de toute la France à cause de sa droiture et de son équité, a
universellement regretté de toute la France à cause de sa droiture et de son équité, auquel un bon mot ne coûtait rien, et
oûtait rien, et qui ne ménageait qui que ce soit, prit ce contrat. Il le tourna et retourna de tous côtés sans rien dire ;
ménageait qui que ce soit, prit ce contrat. Il le tourna et retourna de tous côtés sans rien dire ; enfin après cette man
tous côtés sans rien dire ; enfin après cette manœuvre qui dura plus d’ un gros quart d’heure, il le rejeta sur le bureau
enfin après cette manœuvre qui dura plus d’un gros quart d’heure, il le rejeta sur le bureau et dit : Ah ! vraiment, vrai
ette manœuvre qui dura plus d’un gros quart d’heure, il le rejeta sur le bureau et dit : Ah ! vraiment, vraiment, Messire
 ! vraiment, vraiment, Messire François de Noailles, ci-devant évêque de Châlons, à présent archevêque de Paris et cardina
ançois de Noailles, ci-devant évêque de Châlons, à présent archevêque de Paris et cardinal, le Roi, toute la France, et mo
-devant évêque de Châlons, à présent archevêque de Paris et cardinal, le Roi, toute la France, et moi-même tout le premier
de Châlons, à présent archevêque de Paris et cardinal, le Roi, toute la France, et moi-même tout le premier, avions cru q
e, et moi-même tout le premier, avions cru que c’était assez pour lui d’ avoir le chapeau rouge, mais nous nous trompions,
i-même tout le premier, avions cru que c’était assez pour lui d’avoir le chapeau rouge, mais nous nous trompions, puisqu’i
le chapeau rouge, mais nous nous trompions, puisqu’il y veut ajouter le bonnet vert ! 62. Ceux qui gouvernaient les finan
, puisqu’il y veut ajouter le bonnet vert ! 62. Ceux qui gouvernaient les finances ont été plus ou moins gens de bien sous
t ! 62. Ceux qui gouvernaient les finances ont été plus ou moins gens de bien sous le règne de Louis XIV selon qu’il s’est
qui gouvernaient les finances ont été plus ou moins gens de bien sous le règne de Louis XIV selon qu’il s’est mêlé lui-mêm
rnaient les finances ont été plus ou moins gens de bien sous le règne de Louis XIV selon qu’il s’est mêlé lui-même de l’em
ns de bien sous le règne de Louis XIV selon qu’il s’est mêlé lui-même de l’emploi qui en était fait ; et jamais nos ancien
de bien sous le règne de Louis XIV selon qu’il s’est mêlé lui-même de l’ emploi qui en était fait ; et jamais nos anciens n
t ; et jamais nos anciens n’ont rien dit de plus vrai qu’en inventant le proverbe trivial qui dit que Tant vaut l’homme, t
e plus vrai qu’en inventant le proverbe trivial qui dit que Tant vaut l’ homme, tant vaut sa terre. Je crois qu’il faut dir
ant vaut l’homme, tant vaut sa terre. Je crois qu’il faut dire un mot de tous ceux qui ont occupé ce poste pendant un si l
oste pendant un si long règne qui a eu tant de faces différentes. 63. Le cardinal Mazarin était à la tête des affaires lor
e qui a eu tant de faces différentes. 63. Le cardinal Mazarin était à la tête des affaires lorsque Louis XIII mourut et qu
s affaires lorsque Louis XIII mourut et que Louis XIV son fils vint à la couronne. Beaucoup de gens ont prétendu que ce ca
que ce cardinal qui n’était point prêtre et qui même n’était pas dans les ordres avait plus contribué à sa naissance que Lo
us contribué à sa naissance que Louis XIII. Mais je puis assurer sous la bonne foi de feu mon père qui n’avait aucun lieu
à sa naissance que Louis XIII. Mais je puis assurer sous la bonne foi de feu mon père qui n’avait aucun lieu de se louer d
puis assurer sous la bonne foi de feu mon père qui n’avait aucun lieu de se louer d’Anne d’Autriche, et qui au contraire a
sous la bonne foi de feu mon père qui n’avait aucun lieu de se louer d’ Anne d’Autriche, et qui au contraire avait sujet d
n lieu de se louer d’Anne d’Autriche, et qui au contraire avait sujet de s’en plaindre, et sous la bonne foi aussi de Mons
d’Autriche, et qui au contraire avait sujet de s’en plaindre, et sous la bonne foi aussi de Mons[ieu] r le maréchal de La
au contraire avait sujet de s’en plaindre, et sous la bonne foi aussi de Mons[ieu] r le maréchal de La Ferté, que c’est là
ait sujet de s’en plaindre, et sous la bonne foi aussi de Mons[ieu] r le maréchal de La Ferté, que c’est là une pure et tr
s’en plaindre, et sous la bonne foi aussi de Mons[ieu] r le maréchal de La Ferté, que c’est là une pure et très condamnab
en plaindre, et sous la bonne foi aussi de Mons[ieu] r le maréchal de La Ferté, que c’est là une pure et très condamnable
Louis XIV était véritablement son fils. Ce que j’en rapporterai dans la suite en formera une espèce de démonstration auss
son fils. Ce que j’en rapporterai dans la suite en formera une espèce de démonstration aussi claire que pourrait être cell
mera une espèce de démonstration aussi claire que pourrait être celle d’ un point de mathématique, ce qui est tout dire à c
pèce de démonstration aussi claire que pourrait être celle d’un point de mathématique, ce qui est tout dire à ce que je cr
ois. 64. Ce cardinal était Italien, fourbe, avare, dissimulé, et orné de toutes les mauvaises qualités qui forment un scél
e cardinal était Italien, fourbe, avare, dissimulé, et orné de toutes les mauvaises qualités qui forment un scélérat effect
les mauvaises qualités qui forment un scélérat effectif. Il faut voir le Mercure Français, l’Histoire des guerres civiles,
s qui forment un scélérat effectif. Il faut voir le Mercure Français, l’ Histoire des guerres civiles, le Journal du Palais
if. Il faut voir le Mercure Français, l’Histoire des guerres civiles, le Journal du Palais, les Mémoires de Mons[ieu] r le
rcure Français, l’Histoire des guerres civiles, le Journal du Palais, les Mémoires de Mons[ieu] r le duc de La Rochef[ouc]
s, l’Histoire des guerres civiles, le Journal du Palais, les Mémoires de Mons[ieu] r le duc de La Rochef[ouc] ault, et d’a
es guerres civiles, le Journal du Palais, les Mémoires de Mons[ieu] r le duc de La Rochef[ouc] ault, et d’autres livres im
r le duc de La Rochef[ouc] ault, et d’autres livres imprimés pendant la minorité de Louis XIV pour être parfaitement conv
La Rochef[ouc] ault, et d’autres livres imprimés pendant la minorité de Louis XIV pour être parfaitement convaincu que c’
pour être parfaitement convaincu que c’était lui qu’on attaquait dans les troubles, et nullement le Roi, à qui ni Paris ni
aincu que c’était lui qu’on attaquait dans les troubles, et nullement le Roi, à qui ni Paris ni le reste de la France n’on
n attaquait dans les troubles, et nullement le Roi, à qui ni Paris ni le reste de la France n’ont jamais songé à manquer d
it dans les troubles, et nullement le Roi, à qui ni Paris ni le reste de la France n’ont jamais songé à manquer de respect
dans les troubles, et nullement le Roi, à qui ni Paris ni le reste de la France n’ont jamais songé à manquer de respect, m
à qui ni Paris ni le reste de la France n’ont jamais songé à manquer de respect, mais seulement à ce cardinal dont il est
de respect, mais seulement à ce cardinal dont il est à propos de dire la rapidité de fortune, en disant la naissance de Lo
mais seulement à ce cardinal dont il est à propos de dire la rapidité de fortune, en disant la naissance de Louis XIV. 65.
rdinal dont il est à propos de dire la rapidité de fortune, en disant la naissance de Louis XIV. 65. Ce fourbe s’introduis
l est à propos de dire la rapidité de fortune, en disant la naissance de Louis XIV. 65. Ce fourbe s’introduisit à la cour
e, en disant la naissance de Louis XIV. 65. Ce fourbe s’introduisit à la cour par le canal du cardinal de Richelieu qui lu
la naissance de Louis XIV. 65. Ce fourbe s’introduisit à la cour par le canal du cardinal de Richelieu qui lui avait obli
a cour par le canal du cardinal de Richelieu qui lui avait obligation de ce que les troupes de France n’avaient pas été ba
le canal du cardinal de Richelieu qui lui avait obligation de ce que les troupes de France n’avaient pas été battues en It
cardinal de Richelieu qui lui avait obligation de ce que les troupes de France n’avaient pas été battues en Italie, et qu
France n’avaient pas été battues en Italie, et que par ses instances d’ un camp à l’autre, il avait donné lieu à un traité
ar ses instances d’un camp à l’autre, il avait donné lieu à un traité de paix entre la France et l’Espagne. Le cardinal de
es d’un camp à l’autre, il avait donné lieu à un traité de paix entre la France et l’Espagne. Le cardinal de Richelieu l’e
à l’autre, il avait donné lieu à un traité de paix entre la France et l’ Espagne. Le cardinal de Richelieu l’employa dans q
il avait donné lieu à un traité de paix entre la France et l’Espagne. Le cardinal de Richelieu l’employa dans quelques aut
traité de paix entre la France et l’Espagne. Le cardinal de Richelieu l’ employa dans quelques autres négociations, dont il
res négociations, dont il sortit à son honneur. Anne d’Autriche femme de Louis XIII conçut pour lui une estime très forte,
utriche femme de Louis XIII conçut pour lui une estime très forte, et le combla de bienfaits. Il s’attacha à cette princes
mme de Louis XIII conçut pour lui une estime très forte, et le combla de bienfaits. Il s’attacha à cette princesse ; Riche
ombla de bienfaits. Il s’attacha à cette princesse ; Richelieu voulut le détruire et n’en put venir à bout. Anne d’Autrich
voulut le détruire et n’en put venir à bout. Anne d’Autriche craignit d’ être répudiée à cause de sa stérilité ; elle confi
e de sa stérilité ; elle confia sa crainte à Mazarin, et celui-ci qui la trouva très bien fondée, se mit en tête de la tra
à Mazarin, et celui-ci qui la trouva très bien fondée, se mit en tête de la tranquilliser. Il ne le pouvait pas par lui-mê
azarin, et celui-ci qui la trouva très bien fondée, se mit en tête de la tranquilliser. Il ne le pouvait pas par lui-même,
la trouva très bien fondée, se mit en tête de la tranquilliser. Il ne le pouvait pas par lui-même, mais le hasard lui en f
en tête de la tranquilliser. Il ne le pouvait pas par lui-même, mais le hasard lui en fournit l’occasion que je vais dire
ser. Il ne le pouvait pas par lui-même, mais le hasard lui en fournit l’ occasion que je vais dire après avoir dit les caus
le hasard lui en fournit l’occasion que je vais dire après avoir dit les causes de la stérilité de la Reine. 66. Il faut s
lui en fournit l’occasion que je vais dire après avoir dit les causes de la stérilité de la Reine. 66. Il faut savoir que
en fournit l’occasion que je vais dire après avoir dit les causes de la stérilité de la Reine. 66. Il faut savoir que le
’occasion que je vais dire après avoir dit les causes de la stérilité de la Reine. 66. Il faut savoir que le cardinal de R
casion que je vais dire après avoir dit les causes de la stérilité de la Reine. 66. Il faut savoir que le cardinal de Rich
ir dit les causes de la stérilité de la Reine. 66. Il faut savoir que le cardinal de Richelieu était aussi fourbe qu’ambit
ieu était aussi fourbe qu’ambitieux, et ne se proposait pas moins que de mettre sa nièce sur le trône. Il avait fait dire
qu’ambitieux, et ne se proposait pas moins que de mettre sa nièce sur le trône. Il avait fait dire à Gaston duc d’Orléans
que de mettre sa nièce sur le trône. Il avait fait dire à Gaston duc d’ Orléans frère de Louis XIII que s’il voulait conse
a nièce sur le trône. Il avait fait dire à Gaston duc d’Orléans frère de Louis XIII que s’il voulait consentir à la dissol
Gaston duc d’Orléans frère de Louis XIII que s’il voulait consentir à la dissolution de son mariage avec la fille du duc d
léans frère de Louis XIII que s’il voulait consentir à la dissolution de son mariage avec la fille du duc de Lorraine qu’i
XIII que s’il voulait consentir à la dissolution de son mariage avec la fille du duc de Lorraine qu’il avait épousée malg
n mariage avec la fille du duc de Lorraine qu’il avait épousée malgré le Roi son frère, et accepter une épouse de sa main,
e qu’il avait épousée malgré le Roi son frère, et accepter une épouse de sa main, la couronne lui serait immanquable. Gast
t épousée malgré le Roi son frère, et accepter une épouse de sa main, la couronne lui serait immanquable. Gaston refusa le
épouse de sa main, la couronne lui serait immanquable. Gaston refusa les avances qu’on lui faisait, et garda son épouse. A
a les avances qu’on lui faisait, et garda son épouse. Après son refus le cardinal s’adressa au comte de Soissons, mais s’y
s son refus le cardinal s’adressa au comte de Soissons, mais s’y prit d’ une manière plus fine. Il faisait bâtir le Palais
de Soissons, mais s’y prit d’une manière plus fine. Il faisait bâtir le Palais Cardinal aujourd’hui nommé le Palais Royal
ière plus fine. Il faisait bâtir le Palais Cardinal aujourd’hui nommé le Palais Royal. Les maisons qui donnent par derrièr
l faisait bâtir le Palais Cardinal aujourd’hui nommé le Palais Royal. Les maisons qui donnent par derrière sur le jardin de
d’hui nommé le Palais Royal. Les maisons qui donnent par derrière sur le jardin de ce palais, et par devant sur la rue Neu
é le Palais Royal. Les maisons qui donnent par derrière sur le jardin de ce palais, et par devant sur la rue Neuve des Pet
ui donnent par derrière sur le jardin de ce palais, et par devant sur la rue Neuve des Petits Champs, n’étaient point enco
sur la rue Neuve des Petits Champs, n’étaient point encore bâties, et le cardinal avait fait faire dans la place où elles
, n’étaient point encore bâties, et le cardinal avait fait faire dans la place où elles sont des bains et des pavillons. I
ire dans la place où elles sont des bains et des pavillons. Il convia le comte de Soissons à dîner. Celui-ci y alla sans p
Il convia le comte de Soissons à dîner. Celui-ci y alla sans prévoir le piège qu’on lui tendait, et dont pourtant il se t
ir le piège qu’on lui tendait, et dont pourtant il se tira avec toute la prudence possible. Lorsqu’il arriva, le cardinal
ourtant il se tira avec toute la prudence possible. Lorsqu’il arriva, le cardinal était avec une infinité de gens ; et lui
dence possible. Lorsqu’il arriva, le cardinal était avec une infinité de gens ; et lui fit ses excuses de ne pouvoir pas l
le cardinal était avec une infinité de gens ; et lui fit ses excuses de ne pouvoir pas lui rendre tout le respect qui éta
té de gens ; et lui fit ses excuses de ne pouvoir pas lui rendre tout le respect qui était dû à sa naissance, et le pria d
ouvoir pas lui rendre tout le respect qui était dû à sa naissance, et le pria de faire un tour dans son jardin, lui promet
as lui rendre tout le respect qui était dû à sa naissance, et le pria de faire un tour dans son jardin, lui promettant qu’
le pria de faire un tour dans son jardin, lui promettant qu’il irait le joindre dans un moment sitôt qu’il aurait fini qu
s un moment sitôt qu’il aurait fini quelques affaires qui regardaient l’ Etat. Le comte reçut fort bien sa civilité et entr
ent sitôt qu’il aurait fini quelques affaires qui regardaient l’Etat. Le comte reçut fort bien sa civilité et entra dans c
e reçut fort bien sa civilité et entra dans ce jardin seul, parce que le cardinal l’avait prié d’y aller sans compagnie, a
bien sa civilité et entra dans ce jardin seul, parce que le cardinal l’ avait prié d’y aller sans compagnie, afin, disait-
lité et entra dans ce jardin seul, parce que le cardinal l’avait prié d’ y aller sans compagnie, afin, disait-il, de savoir
e le cardinal l’avait prié d’y aller sans compagnie, afin, disait-il, de savoir de lui-même sans conseil d’autrui ce qu’il
nal l’avait prié d’y aller sans compagnie, afin, disait-il, de savoir de lui-même sans conseil d’autrui ce qu’il lui sembl
r sans compagnie, afin, disait-il, de savoir de lui-même sans conseil d’ autrui ce qu’il lui semblerait du bâtiment en face
bâtiment en face, du jardin et des sculptures qu’il y faisait mettre. Le comte de Soissons se promena partout, mais au bou
de Soissons se promena partout, mais au bout du jardin il fut frappé d’ un spectacle auquel il ne s’attendait pas. 67. Ce
il fut frappé d’un spectacle auquel il ne s’attendait pas. 67. Ce fut de Mademoiselle de Combalet qui sortit tout d’un cou
attendait pas. 67. Ce fut de Mademoiselle de Combalet qui sortit tout d’ un coup du bain toute nue, et qui se jeta dans un
ut d’un coup du bain toute nue, et qui se jeta dans un des pavillons. Le cardinal son oncle et elle avaient espéré que ce
son oncle et elle avaient espéré que ce prince jeune, vif et ardent à l’ aspect d’une si belle Diane ne ferait pas le perso
et elle avaient espéré que ce prince jeune, vif et ardent à l’aspect d’ une si belle Diane ne ferait pas le personnage d’A
ce jeune, vif et ardent à l’aspect d’une si belle Diane ne ferait pas le personnage d’Actéon ; et il y avait des gens prêt
et ardent à l’aspect d’une si belle Diane ne ferait pas le personnage d’ Actéon ; et il y avait des gens prêts pour le sais
ferait pas le personnage d’Actéon ; et il y avait des gens prêts pour le saisir s’il l’avait suivie dans le pavillon, le c
ersonnage d’Actéon ; et il y avait des gens prêts pour le saisir s’il l’ avait suivie dans le pavillon, le cardinal étant t
et il y avait des gens prêts pour le saisir s’il l’avait suivie dans le pavillon, le cardinal étant très certain qu’il av
t des gens prêts pour le saisir s’il l’avait suivie dans le pavillon, le cardinal étant très certain qu’il avait assez d’a
ie dans le pavillon, le cardinal étant très certain qu’il avait assez d’ autorité pour la lui faire épouser malgré lui, si
lon, le cardinal étant très certain qu’il avait assez d’autorité pour la lui faire épouser malgré lui, si on l’avait surpr
il avait assez d’autorité pour la lui faire épouser malgré lui, si on l’ avait surpris seul avec elle. Mais ce prince, qui
on l’avait surpris seul avec elle. Mais ce prince, qui reconnut tout d’ un coup l’embûche, ne fit pas semblant de la voir,
t surpris seul avec elle. Mais ce prince, qui reconnut tout d’un coup l’ embûche, ne fit pas semblant de la voir, et revint
ce prince, qui reconnut tout d’un coup l’embûche, ne fit pas semblant de la voir, et revint sur ses pas sans tourner la tê
prince, qui reconnut tout d’un coup l’embûche, ne fit pas semblant de la voir, et revint sur ses pas sans tourner la tête.
e, ne fit pas semblant de la voir, et revint sur ses pas sans tourner la tête. Le cardinal en fut outré de rage, mais se f
pas semblant de la voir, et revint sur ses pas sans tourner la tête. Le cardinal en fut outré de rage, mais se flattant e
et revint sur ses pas sans tourner la tête. Le cardinal en fut outré de rage, mais se flattant encore de quelque espéranc
er la tête. Le cardinal en fut outré de rage, mais se flattant encore de quelque espérance, il en parla à la comtesse de S
de rage, mais se flattant encore de quelque espérance, il en parla à la comtesse de Soissons mère du comte, et l’engagea
ue espérance, il en parla à la comtesse de Soissons mère du comte, et l’ engagea à en parler à son fils. Elle le fit et pou
de Soissons mère du comte, et l’engagea à en parler à son fils. Elle le fit et pour toute réponse le comte lui dit que la
t l’engagea à en parler à son fils. Elle le fit et pour toute réponse le comte lui dit que la nièce du cardinal convenait
er à son fils. Elle le fit et pour toute réponse le comte lui dit que la nièce du cardinal convenait à son valet de chambr
l convenait à son valet de chambre, et non pas à un prince comme lui. Le cardinal, outré de ce mépris qu’il apprit par des
alet de chambre, et non pas à un prince comme lui. Le cardinal, outré de ce mépris qu’il apprit par des espions qu’il avai
e ce mépris qu’il apprit par des espions qu’il avait partout, résolut de s’en venger par la mort du comte, et fit si bien
pprit par des espions qu’il avait partout, résolut de s’en venger par la mort du comte, et fit si bien par ses intrigues s
par la mort du comte, et fit si bien par ses intrigues sourdes, qu’il l’ engagea dans le parti que Mons[ieu] r le duc de Bo
comte, et fit si bien par ses intrigues sourdes, qu’il l’engagea dans le parti que Mons[ieu] r le duc de Bouillon formait
ses intrigues sourdes, qu’il l’engagea dans le parti que Mons[ieu] r le duc de Bouillon formait en France en faveur de Ga
eu] r le duc de Bouillon formait en France en faveur de Gaston contre le cardinal, qui par des gens apostés fit tuer le co
aveur de Gaston contre le cardinal, qui par des gens apostés fit tuer le comte de Soissons à la bataille de Sedan. Que cel
le cardinal, qui par des gens apostés fit tuer le comte de Soissons à la bataille de Sedan. Que cela soit vrai ou faux, et
qui par des gens apostés fit tuer le comte de Soissons à la bataille de Sedan. Que cela soit vrai ou faux, et que la mort
e Soissons à la bataille de Sedan. Que cela soit vrai ou faux, et que la mort de ce prince fût un coup de bonne guerre, ou
ns à la bataille de Sedan. Que cela soit vrai ou faux, et que la mort de ce prince fût un coup de bonne guerre, ou un coup
. Que cela soit vrai ou faux, et que la mort de ce prince fût un coup de bonne guerre, ou un coup prémédité, comme on le d
ce prince fût un coup de bonne guerre, ou un coup prémédité, comme on le disait, elle vengea le cardinal du mépris qu’il a
e bonne guerre, ou un coup prémédité, comme on le disait, elle vengea le cardinal du mépris qu’il avait fait de son allian
omme on le disait, elle vengea le cardinal du mépris qu’il avait fait de son alliance. 68. Comme ce prélat avait compté qu
fait de son alliance. 68. Comme ce prélat avait compté que Gaston ou le comte auraient assez d’ambition pour vouloir se m
8. Comme ce prélat avait compté que Gaston ou le comte auraient assez d’ ambition pour vouloir se mettre la couronne sur la
e Gaston ou le comte auraient assez d’ambition pour vouloir se mettre la couronne sur la tête et épouser sa nièce, il ne s
omte auraient assez d’ambition pour vouloir se mettre la couronne sur la tête et épouser sa nièce, il ne se contentait pas
la couronne sur la tête et épouser sa nièce, il ne se contentait pas de fomenter une espèce d’aliénation qui était entre
e et épouser sa nièce, il ne se contentait pas de fomenter une espèce d’ aliénation qui était entre Louis XIII et Anne d’Au
qui était entre Louis XIII et Anne d’Autriche ; il avait contribué à la stérilité de cette princesse, et quoiqu’il lui dû
tre Louis XIII et Anne d’Autriche ; il avait contribué à la stérilité de cette princesse, et quoiqu’il lui dût tout ce qu’
ne pouvait devenir grosse. (Qu’on ne croie pas que je dise une fable, le reste va justifier ce que j’avance). Il poussait
e fable, le reste va justifier ce que j’avance). Il poussait lui-même le Roi à la répudier, pour en épouser une autre qui
le reste va justifier ce que j’avance). Il poussait lui-même le Roi à la répudier, pour en épouser une autre qui lui fît d
épouser une autre qui lui fît des enfants. C’était là le dernier coup de sa vengeance, car avant cela il n’allait pas moin
ernier coup de sa vengeance, car avant cela il n’allait pas moins que de faire mettre cette princesse dans un cloître, et
ait pas moins que de faire mettre cette princesse dans un cloître, et le Roi dans un couvent pour élever sur le trône ou G
princesse dans un cloître, et le Roi dans un couvent pour élever sur le trône ou Gaston ou le comte de Soissons si l’un d
ître, et le Roi dans un couvent pour élever sur le trône ou Gaston ou le comte de Soissons si l’un des deux avait voulu ép
une pareille alliance, il ne songea qu’à s’en venger, et réussit par la mort du comte et par l’éloignement de Gaston qui
il ne songea qu’à s’en venger, et réussit par la mort du comte et par l’ éloignement de Gaston qui fut obligé de se retirer
u’à s’en venger, et réussit par la mort du comte et par l’éloignement de Gaston qui fut obligé de se retirer auprès de Mar
it par la mort du comte et par l’éloignement de Gaston qui fut obligé de se retirer auprès de Marie de Médicis, mère de Lo
irer auprès de Marie de Médicis, mère de Louis XIII et la sienne, que le cardinal avait forcée de sortir de France, quoiqu
édicis, mère de Louis XIII et la sienne, que le cardinal avait forcée de sortir de France, quoique ce fût sa première bien
re de Louis XIII et la sienne, que le cardinal avait forcée de sortir de France, quoique ce fût sa première bienfaitrice,
ance, quoique ce fût sa première bienfaitrice, et que ce fût elle qui l’ avait mis dans le conseil et approché du Roi. 69.
fût sa première bienfaitrice, et que ce fût elle qui l’avait mis dans le conseil et approché du Roi. 69. Le bruit de cette
e ce fût elle qui l’avait mis dans le conseil et approché du Roi. 69. Le bruit de cette répudiation épouvanta Anne d’Autri
elle qui l’avait mis dans le conseil et approché du Roi. 69. Le bruit de cette répudiation épouvanta Anne d’Autriche ; ell
i. 69. Le bruit de cette répudiation épouvanta Anne d’Autriche ; elle la craignait avec d’autant plus de raison que tout l
cette répudiation épouvanta Anne d’Autriche ; elle la craignait avec d’ autant plus de raison que tout le royaume la souha
tion épouvanta Anne d’Autriche ; elle la craignait avec d’autant plus de raison que tout le royaume la souhaitait afin d’a
d’Autriche ; elle la craignait avec d’autant plus de raison que tout le royaume la souhaitait afin d’avoir un héritier de
 ; elle la craignait avec d’autant plus de raison que tout le royaume la souhaitait afin d’avoir un héritier de la couronn
de raison que tout le royaume la souhaitait afin d’avoir un héritier de la couronne, parce que Gaston n’avait que des fil
raison que tout le royaume la souhaitait afin d’avoir un héritier de la couronne, parce que Gaston n’avait que des filles
t que des filles. Il n’y avait aucun saint en paradis qu’elle et tous les Français n’invoquassent ; cette princesse faisait
se faisait des aumônes excessives et même des fondations pour obtenir de la bonté de Dieu la grâce de devenir grosse. Son
faisait des aumônes excessives et même des fondations pour obtenir de la bonté de Dieu la grâce de devenir grosse. Son zèl
es aumônes excessives et même des fondations pour obtenir de la bonté de Dieu la grâce de devenir grosse. Son zèle alla ju
es excessives et même des fondations pour obtenir de la bonté de Dieu la grâce de devenir grosse. Son zèle alla jusques au
ives et même des fondations pour obtenir de la bonté de Dieu la grâce de devenir grosse. Son zèle alla jusques aux pèlerin
a une rencontre toute risible dont mon père fut témoin, et qui mérite d’ être rapportée. 70. Elle entreprit de faire à pied
n père fut témoin, et qui mérite d’être rapportée. 70. Elle entreprit de faire à pied le voyage de Saint-Germain à Chartre
n, et qui mérite d’être rapportée. 70. Elle entreprit de faire à pied le voyage de Saint-Germain à Chartres. Tout le monde
mérite d’être rapportée. 70. Elle entreprit de faire à pied le voyage de Saint-Germain à Chartres. Tout le monde sait que
. Tout le monde sait que c’est une cathédrale où on garde une chemise de la Vierge qui, dit-on, fait des miracles ; si la
out le monde sait que c’est une cathédrale où on garde une chemise de la Vierge qui, dit-on, fait des miracles ; si la rel
on garde une chemise de la Vierge qui, dit-on, fait des miracles ; si la relique est vraie, la toile en est assurément bon
e la Vierge qui, dit-on, fait des miracles ; si la relique est vraie, la toile en est assurément bonne. Quoi qu’il en soit
ique est vraie, la toile en est assurément bonne. Quoi qu’il en soit, la Reine était en chemin, et suivait son zèle ; et r
t son zèle ; et rencontra proche de Chartres une pauvre femme qui, ne la connaissant point, s’approcha d’elle et lui deman
de Chartres une pauvre femme qui, ne la connaissant point, s’approcha d’ elle et lui demanda l’aumône. Elle lui donna un lo
femme qui, ne la connaissant point, s’approcha d’elle et lui demanda l’ aumône. Elle lui donna un louis d’or et se recomma
t, s’approcha d’elle et lui demanda l’aumône. Elle lui donna un louis d’ or et se recommanda à ses prières. Cette femme, qu
ières. Cette femme, qui peut-être ne s’était jamais vu si riche, prit la liberté de lui demander qui elle était et pourquo
e femme, qui peut-être ne s’était jamais vu si riche, prit la liberté de lui demander qui elle était et pourquoi elle alla
ait et pourquoi elle allait à pied ayant avec elle tant de chevaux et de carrosses. La Reine, qui aima sa naïveté, la sati
i elle allait à pied ayant avec elle tant de chevaux et de carrosses. La Reine, qui aima sa naïveté, la satisfit sur tout,
elle tant de chevaux et de carrosses. La Reine, qui aima sa naïveté, la satisfit sur tout, et lui dit que c’était un vœu
r tout, et lui dit que c’était un vœu qu’elle avait fait pour obtenir de Dieu par l’intercession de la Vierge la grâce d’a
ui dit que c’était un vœu qu’elle avait fait pour obtenir de Dieu par l’ intercession de la Vierge la grâce d’avoir un enfa
ait un vœu qu’elle avait fait pour obtenir de Dieu par l’intercession de la Vierge la grâce d’avoir un enfant. Ah ! Madame
un vœu qu’elle avait fait pour obtenir de Dieu par l’intercession de la Vierge la grâce d’avoir un enfant. Ah ! Madame, l
’elle avait fait pour obtenir de Dieu par l’intercession de la Vierge la grâce d’avoir un enfant. Ah ! Madame, lui dit cet
it fait pour obtenir de Dieu par l’intercession de la Vierge la grâce d’ avoir un enfant. Ah ! Madame, lui dit cette femme
a Vierge la grâce d’avoir un enfant. Ah ! Madame, lui dit cette femme d’ un ton tout naïf, vous perdrez vos pas car le chan
ame, lui dit cette femme d’un ton tout naïf, vous perdrez vos pas car le chanoine qui les faisait est mort il y a plus de
te femme d’un ton tout naïf, vous perdrez vos pas car le chanoine qui les faisait est mort il y a plus de trois semaines. C
perdrez vos pas car le chanoine qui les faisait est mort il y a plus de trois semaines. Cette aventure dérangea beaucoup
mort il y a plus de trois semaines. Cette aventure dérangea beaucoup la dévotion et le recueillement de la procession, ca
us de trois semaines. Cette aventure dérangea beaucoup la dévotion et le recueillement de la procession, car qui que ce so
nes. Cette aventure dérangea beaucoup la dévotion et le recueillement de la procession, car qui que ce soit ne put s’empêc
. Cette aventure dérangea beaucoup la dévotion et le recueillement de la procession, car qui que ce soit ne put s’empêcher
recueillement de la procession, car qui que ce soit ne put s’empêcher d’ en rire, et la Reine la première. Elle acheva pour
de la procession, car qui que ce soit ne put s’empêcher d’en rire, et la Reine la première. Elle acheva pourtant son pèler
Reine la première. Elle acheva pourtant son pèlerinage, mais cela ne la fit pas devenir grosse, à moins qu’on ne veuille
it pas devenir grosse, à moins qu’on ne veuille imputer à sa dévotion la rencontre que je vais dire. 71. Cette princesse,
nt cette princesse était sage et vertueuse, quoiqu’elle fût maîtresse d’ elle-même, et en état d’être infidèle si elle avai
sage et vertueuse, quoiqu’elle fût maîtresse d’elle-même, et en état d’ être infidèle si elle avait voulu, puisqu’elle éta
lle avait voulu, puisqu’elle était belle, bien faite et très aimable. Les portraits que nous en avons encore la représenten
e, bien faite et très aimable. Les portraits que nous en avons encore la représentent telle, et ceux qui l’ont connue et q
portraits que nous en avons encore la représentent telle, et ceux qui l’ ont connue et qui vivaient de son temps m’ont assu
ncore la représentent telle, et ceux qui l’ont connue et qui vivaient de son temps m’ont assuré que ces portraits ne sont
portraits ne sont point flattés, et que même ils ne rendent pas toute la beauté et les agréments de l’original. 72. Dans l
sont point flattés, et que même ils ne rendent pas toute la beauté et les agréments de l’original. 72. Dans le temps qu’ell
ttés, et que même ils ne rendent pas toute la beauté et les agréments de l’original. 72. Dans le temps qu’elle était dans
s, et que même ils ne rendent pas toute la beauté et les agréments de l’ original. 72. Dans le temps qu’elle était dans ses
rendent pas toute la beauté et les agréments de l’original. 72. Dans le temps qu’elle était dans ses craintes et ses agit
était dans ses craintes et ses agitations au sujet de sa répudiation, le hasard amena en France un médecin empirique angla
n médecin empirique anglais, le premier, à ce qu’on dit, qui a trouvé le secret de découvrir par les urines les infirmités
empirique anglais, le premier, à ce qu’on dit, qui a trouvé le secret de découvrir par les urines les infirmités du corps.
, le premier, à ce qu’on dit, qui a trouvé le secret de découvrir par les urines les infirmités du corps. Il logea à Saint-
r, à ce qu’on dit, qui a trouvé le secret de découvrir par les urines les infirmités du corps. Il logea à Saint-Germain dan
par les urines les infirmités du corps. Il logea à Saint-Germain dans la même auberge où mon père logeait ; ils mangèrent
nt-Germain dans la même auberge où mon père logeait ; ils mangèrent à la même table, et eurent bientôt fait connaissance e
gèrent à la même table, et eurent bientôt fait connaissance ensemble. La stérilité de la Reine et sa répudiation prochaine
ême table, et eurent bientôt fait connaissance ensemble. La stérilité de la Reine et sa répudiation prochaine faisait le s
table, et eurent bientôt fait connaissance ensemble. La stérilité de la Reine et sa répudiation prochaine faisait le suje
nsemble. La stérilité de la Reine et sa répudiation prochaine faisait le sujet de toutes les conversations. Le médecin en
La stérilité de la Reine et sa répudiation prochaine faisait le sujet de toutes les conversations. Le médecin en entendit
té de la Reine et sa répudiation prochaine faisait le sujet de toutes les conversations. Le médecin en entendit parler, et
a répudiation prochaine faisait le sujet de toutes les conversations. Le médecin en entendit parler, et s’ouvrit à mon pèr
nversations. Le médecin en entendit parler, et s’ouvrit à mon père en le priant de lui faire avoir de l’urine de cette pri
s. Le médecin en entendit parler, et s’ouvrit à mon père en le priant de lui faire avoir de l’urine de cette princesse. Mo
tendit parler, et s’ouvrit à mon père en le priant de lui faire avoir de l’urine de cette princesse. Mon père n’était que
dit parler, et s’ouvrit à mon père en le priant de lui faire avoir de l’ urine de cette princesse. Mon père n’était que sim
er, et s’ouvrit à mon père en le priant de lui faire avoir de l’urine de cette princesse. Mon père n’était que simple gard
voir de l’urine de cette princesse. Mon père n’était que simple garde de la Reine, mais pas assez autorisé pour lui parler
r de l’urine de cette princesse. Mon père n’était que simple garde de la Reine, mais pas assez autorisé pour lui parler, n
z autorisé pour lui parler, ni même entrer dans sa chambre. Cependant les instances de ce médecin l’obligèrent d’en parler
r lui parler, ni même entrer dans sa chambre. Cependant les instances de ce médecin l’obligèrent d’en parler comme en rian
ni même entrer dans sa chambre. Cependant les instances de ce médecin l’ obligèrent d’en parler comme en riant à Madame la
r dans sa chambre. Cependant les instances de ce médecin l’obligèrent d’ en parler comme en riant à Madame la duchesse de C
tances de ce médecin l’obligèrent d’en parler comme en riant à Madame la duchesse de Chevreuse, et la vérité est qu’il éta
médecin l’obligèrent d’en parler comme en riant à Madame la duchesse de Chevreuse, et la vérité est qu’il était le premie
rent d’en parler comme en riant à Madame la duchesse de Chevreuse, et la vérité est qu’il était le premier à rire de l’emp
duchesse de Chevreuse, et la vérité est qu’il était le premier à rire de l’empressement de cet homme, et qu’il regardait s
hesse de Chevreuse, et la vérité est qu’il était le premier à rire de l’ empressement de cet homme, et qu’il regardait son
use, et la vérité est qu’il était le premier à rire de l’empressement de cet homme, et qu’il regardait son secret comme un
nt de cet homme, et qu’il regardait son secret comme une pure vision, d’ autant plus qu’il était ennemi mortel des médecins
utant plus qu’il était ennemi mortel des médecins. Mais il fut étonné de ce que Madame de Chevreuse prit l’affaire très sé
l des médecins. Mais il fut étonné de ce que Madame de Chevreuse prit l’ affaire très sérieusement et lui ordonna de lui am
e Madame de Chevreuse prit l’affaire très sérieusement et lui ordonna de lui amener ce médecin. Mon père regarda encore ce
i amener ce médecin. Mon père regarda encore cela comme un entêtement de femme, et obéit à ses ordres en lui menant ce méd
femme, et obéit à ses ordres en lui menant ce médecin. Il resta plus de deux heures avec elle, et emporta plus d’une chop
t ce médecin. Il resta plus de deux heures avec elle, et emporta plus d’ une chopine de cette urine tant souhaitée. Il en f
Il resta plus de deux heures avec elle, et emporta plus d’une chopine de cette urine tant souhaitée. Il en fit l’expérienc
t emporta plus d’une chopine de cette urine tant souhaitée. Il en fit l’ expérience en son particulier et à l’issue du dîne
urine tant souhaitée. Il en fit l’expérience en son particulier et à l’ issue du dîner il pria mon père de l’accompagner c
’expérience en son particulier et à l’issue du dîner il pria mon père de l’accompagner chez Madame de Chevreuse. Ils y all
périence en son particulier et à l’issue du dîner il pria mon père de l’ accompagner chez Madame de Chevreuse. Ils y allère
èrent ensemble, et il dit avec assurance que si c’était véritablement de l’urine de la Reine qu’il avait emportée, il répo
nt ensemble, et il dit avec assurance que si c’était véritablement de l’ urine de la Reine qu’il avait emportée, il réponda
ble, et il dit avec assurance que si c’était véritablement de l’urine de la Reine qu’il avait emportée, il répondait sur s
, et il dit avec assurance que si c’était véritablement de l’urine de la Reine qu’il avait emportée, il répondait sur sa v
it emportée, il répondait sur sa vie que sa stérilité ne venait point d’ elle, mais de maléfices dont il savait le contrepo
il répondait sur sa vie que sa stérilité ne venait point d’elle, mais de maléfices dont il savait le contrepoison. 73. Mad
sa stérilité ne venait point d’elle, mais de maléfices dont il savait le contrepoison. 73. Madame de Chevreuse en parla au
Chevreuse en parla au cardinal Mazarin, qui soit pour faire sa cour à la Reine, ou pour se venger de quelque chose que cet
al Mazarin, qui soit pour faire sa cour à la Reine, ou pour se venger de quelque chose que cette duchesse avait fait et qu
se que cette duchesse avait fait et qui ne lui avait pas plu, résolut de profiter seul du bonheur que la fortune lui prése
et qui ne lui avait pas plu, résolut de profiter seul du bonheur que la fortune lui présentait ; et comme il ne savait où
t où logeait ce médecin, il envoya chercher mon père par lequel il se le fit amener. Il le questionna de tous côtés, et vo
decin, il envoya chercher mon père par lequel il se le fit amener. Il le questionna de tous côtés, et voyant qu’il n’hasar
ya chercher mon père par lequel il se le fit amener. Il le questionna de tous côtés, et voyant qu’il n’hasardait rien ; qu
e si elle devenait en effet grosse, ce serait à lui qu’elle en aurait l’ obligation, il lui mena lui-même ce médecin, et la
i qu’elle en aurait l’obligation, il lui mena lui-même ce médecin, et la Reine elle-même lui donna de son urine. Le médeci
ion, il lui mena lui-même ce médecin, et la Reine elle-même lui donna de son urine. Le médecin demanda un réchaud avec du
na lui-même ce médecin, et la Reine elle-même lui donna de son urine. Le médecin demanda un réchaud avec du charbon ou de
donna de son urine. Le médecin demanda un réchaud avec du charbon ou de la braise ardente sans fumée, et une de ces petit
nna de son urine. Le médecin demanda un réchaud avec du charbon ou de la braise ardente sans fumée, et une de ces petites
un réchaud avec du charbon ou de la braise ardente sans fumée, et une de ces petites bouteilles de verre dans lesquelles l
ou de la braise ardente sans fumée, et une de ces petites bouteilles de verre dans lesquelles les médecins mettent leurs
sans fumée, et une de ces petites bouteilles de verre dans lesquelles les médecins mettent leurs médecines : tout cela lui
nt leurs médecines : tout cela lui fut apporté. 74. Il mit une partie de l’urine de la Reine dans cette bouteille environ
leurs médecines : tout cela lui fut apporté. 74. Il mit une partie de l’ urine de la Reine dans cette bouteille environ les
decines : tout cela lui fut apporté. 74. Il mit une partie de l’urine de la Reine dans cette bouteille environ les deux ti
ines : tout cela lui fut apporté. 74. Il mit une partie de l’urine de la Reine dans cette bouteille environ les deux tiers
Il mit une partie de l’urine de la Reine dans cette bouteille environ les deux tiers de sa contenance, et la mit sur cette
ie de l’urine de la Reine dans cette bouteille environ les deux tiers de sa contenance, et la mit sur cette braise. Mon pè
eine dans cette bouteille environ les deux tiers de sa contenance, et la mit sur cette braise. Mon père était sur des épin
r des épines croyant n’avoir amené qu’un fou, parce qu’il croyait que la bouteille casserait et ne soutiendrait pas le feu
parce qu’il croyait que la bouteille casserait et ne soutiendrait pas le feu. Mais à son grand étonnement il vit que l’uri
et ne soutiendrait pas le feu. Mais à son grand étonnement il vit que l’ urine qui y était enclose se mit à bouillir ; le m
étonnement il vit que l’urine qui y était enclose se mit à bouillir ; le médecin la retira du feu après trois ou quatre bo
il vit que l’urine qui y était enclose se mit à bouillir ; le médecin la retira du feu après trois ou quatre bouillons, et
lir ; le médecin la retira du feu après trois ou quatre bouillons, et la porta sur une fenêtre où il la laissa refroidir e
eu après trois ou quatre bouillons, et la porta sur une fenêtre où il la laissa refroidir et reposer. Après l’avoir bien c
la porta sur une fenêtre où il la laissa refroidir et reposer. Après l’ avoir bien considérée, il s’adressa à la Reine à q
a refroidir et reposer. Après l’avoir bien considérée, il s’adressa à la Reine à qui il répéta les mêmes choses qu’il avai
près l’avoir bien considérée, il s’adressa à la Reine à qui il répéta les mêmes choses qu’il avait dites à Madame de Chevre
il répéta les mêmes choses qu’il avait dites à Madame de Chevreuse et l’ assura sur sa vie qu’elle deviendrait infailliblem
ndrait infailliblement grosse, si elle voulait s’assujettir au régime de vie qu’il lui prescrirait, et que de sa part il n
e voulait s’assujettir au régime de vie qu’il lui prescrirait, et que de sa part il ne lui ferait prendre ni médecine ni i
e de sa part il ne lui ferait prendre ni médecine ni ingrédients. 75. La Reine qui aurait donné son sang pour avoir un enf
. La Reine qui aurait donné son sang pour avoir un enfant, lui promit de faire tout ce qu’il voudrait qu’elle fît, et de s
un enfant, lui promit de faire tout ce qu’il voudrait qu’elle fît, et de suivre en tout le régime de vivre qu’il lui ordon
mit de faire tout ce qu’il voudrait qu’elle fît, et de suivre en tout le régime de vivre qu’il lui ordonnerait. Il ne lui
re tout ce qu’il voudrait qu’elle fît, et de suivre en tout le régime de vivre qu’il lui ordonnerait. Il ne lui en prescri
régime de vivre qu’il lui ordonnerait. Il ne lui en prescrivit point d’ autre que de vivre en son particulier, et de ne bo
ivre qu’il lui ordonnerait. Il ne lui en prescrivit point d’autre que de vivre en son particulier, et de ne boire ni mange
e lui en prescrivit point d’autre que de vivre en son particulier, et de ne boire ni manger rien qu’elle ne l’eût vu accom
de vivre en son particulier, et de ne boire ni manger rien qu’elle ne l’ eût vu accommoder elle-même ; en un mot de vivre c
e ni manger rien qu’elle ne l’eût vu accommoder elle-même ; en un mot de vivre comme une bourgeoise de Paris sans pâtisser
eût vu accommoder elle-même ; en un mot de vivre comme une bourgeoise de Paris sans pâtisserie, sans ragoût, sans vin d’Es
comme une bourgeoise de Paris sans pâtisserie, sans ragoût, sans vin d’ Espagne ni autre liqueur que de bon vin de Bourgog
sans pâtisserie, sans ragoût, sans vin d’Espagne ni autre liqueur que de bon vin de Bourgogne avec les deux tiers d’eau, d
erie, sans ragoût, sans vin d’Espagne ni autre liqueur que de bon vin de Bourgogne avec les deux tiers d’eau, de faire fai
sans vin d’Espagne ni autre liqueur que de bon vin de Bourgogne avec les deux tiers d’eau, de faire faire sa potée dans sa
agne ni autre liqueur que de bon vin de Bourgogne avec les deux tiers d’ eau, de faire faire sa potée dans sa chambre, et d
autre liqueur que de bon vin de Bourgogne avec les deux tiers d’eau, de faire faire sa potée dans sa chambre, et d’en bie
vec les deux tiers d’eau, de faire faire sa potée dans sa chambre, et d’ en bien faire laver la viande avant que de la mett
au, de faire faire sa potée dans sa chambre, et d’en bien faire laver la viande avant que de la mettre cuire. Il lui dit d
otée dans sa chambre, et d’en bien faire laver la viande avant que de la mettre cuire. Il lui dit d’y faire mettre du bœuf
n bien faire laver la viande avant que de la mettre cuire. Il lui dit d’ y faire mettre du bœuf, du veau, une poule ou un c
d’y faire mettre du bœuf, du veau, une poule ou un chapon, mais point de mouton qui fut la seule viande qu’il lui défendît
u bœuf, du veau, une poule ou un chapon, mais point de mouton qui fut la seule viande qu’il lui défendît aussi bien que la
t de mouton qui fut la seule viande qu’il lui défendît aussi bien que la perdrix tant bouillie que rôtie. 76. La Reine se
l lui défendît aussi bien que la perdrix tant bouillie que rôtie. 76. La Reine se conforma à ses ordres, et se retira au V
et se retira au Val-de-Grâce pour être en son particulier et fit vœu d’ y faire bâtir une église si elle avait le bonheur
n son particulier et fit vœu d’y faire bâtir une église si elle avait le bonheur de devenir grosse. Elle s’en est acquitté
culier et fit vœu d’y faire bâtir une église si elle avait le bonheur de devenir grosse. Elle s’en est acquittée, et la be
elle avait le bonheur de devenir grosse. Elle s’en est acquittée, et la belle église qui y est aujourd’hui est un monumen
t acquittée, et la belle église qui y est aujourd’hui est un monument de son zèle et de sa reconnaissance. On y voit par c
la belle église qui y est aujourd’hui est un monument de son zèle et de sa reconnaissance. On y voit par cette inscriptio
e et de sa reconnaissance. On y voit par cette inscription en lettres d’ or autour du dôme en dedans Christo nascenti à qui
nascenti à qui elle est dédiée. Elle y resta environ six semaines, et le médecin qui ne la quittait point, et qui tous les
e est dédiée. Elle y resta environ six semaines, et le médecin qui ne la quittait point, et qui tous les jours examinait s
ron six semaines, et le médecin qui ne la quittait point, et qui tous les jours examinait ses urines, lui dit enfin qu’elle
sque sûr que leurs embrassements ne seraient point infructueux ; elle le fit, le Roi vint la voir, et en moins de six sema
que leurs embrassements ne seraient point infructueux ; elle le fit, le Roi vint la voir, et en moins de six semaines des
mbrassements ne seraient point infructueux ; elle le fit, le Roi vint la voir, et en moins de six semaines des témoins irr
ent point infructueux ; elle le fit, le Roi vint la voir, et en moins de six semaines des témoins irréprochables de sa gro
vint la voir, et en moins de six semaines des témoins irréprochables de sa grossesse parurent. 77. Elle retourna à Saint-
grossesse parurent. 77. Elle retourna à Saint-Germain, et on eut plus de soin d’elle pendant sa grossesse, qu’elle n’en av
e parurent. 77. Elle retourna à Saint-Germain, et on eut plus de soin d’ elle pendant sa grossesse, qu’elle n’en avait eu e
e de devenir grosse. Pour ne choquer personne et pour ne point ternir l’ honneur de ceux qui pouvaient avoir contribué à sa
ir grosse. Pour ne choquer personne et pour ne point ternir l’honneur de ceux qui pouvaient avoir contribué à sa stérilité
ué à sa stérilité, cette aventure fut tenue secrète, n’y ayant eu que le cardinal Mazarin, Monsieur le duc de La Ferté et
ure fut tenue secrète, n’y ayant eu que le cardinal Mazarin, Monsieur le duc de La Ferté et deux dames de la Reine à qui i
tenue secrète, n’y ayant eu que le cardinal Mazarin, Monsieur le duc de La Ferté et deux dames de la Reine à qui il fallu
nue secrète, n’y ayant eu que le cardinal Mazarin, Monsieur le duc de La Ferté et deux dames de la Reine à qui il fallut s
eu que le cardinal Mazarin, Monsieur le duc de La Ferté et deux dames de la Reine à qui il fallut se confier qui la sussen
que le cardinal Mazarin, Monsieur le duc de La Ferté et deux dames de la Reine à qui il fallut se confier qui la sussent ;
de La Ferté et deux dames de la Reine à qui il fallut se confier qui la sussent ; la duchesse de Chevreuse elle-même l’a
et deux dames de la Reine à qui il fallut se confier qui la sussent ; la duchesse de Chevreuse elle-même l’a toujours igno
fallut se confier qui la sussent ; la duchesse de Chevreuse elle-même l’ a toujours ignorée. Mais ceux qui y avaient apport
reuse elle-même l’a toujours ignorée. Mais ceux qui y avaient apporté le plus en furent très tristement récompensés. Le ca
qui y avaient apporté le plus en furent très tristement récompensés. Le cardinal fit si bien que Madame de Chevreuse fut
ardinal fit si bien que Madame de Chevreuse fut exilée du royaume par le Roi, à qui ce fourbe faisait entendre qu’elle gou
par le Roi, à qui ce fourbe faisait entendre qu’elle gouvernait trop la Reine son épouse, et qu’un esprit si fin et si dé
indre. Elle se retira à Bruxelles, où elle fit tant de brigues contre le cardinal de Richelieu, qu’elle croyait la cause d
fit tant de brigues contre le cardinal de Richelieu, qu’elle croyait la cause de son exil, qu’elle acheva de se perdre da
de brigues contre le cardinal de Richelieu, qu’elle croyait la cause de son exil, qu’elle acheva de se perdre dans l’espr
al de Richelieu, qu’elle croyait la cause de son exil, qu’elle acheva de se perdre dans l’esprit de Louis XIII ; et le car
u’elle croyait la cause de son exil, qu’elle acheva de se perdre dans l’ esprit de Louis XIII ; et le cardinal Mazarin prof
oyait la cause de son exil, qu’elle acheva de se perdre dans l’esprit de Louis XIII ; et le cardinal Mazarin profitant de
on exil, qu’elle acheva de se perdre dans l’esprit de Louis XIII ; et le cardinal Mazarin profitant de son absence la ruin
perdre dans l’esprit de Louis XIII ; et le cardinal Mazarin profitant de son absence la ruina peu à peu dans celui de la R
sprit de Louis XIII ; et le cardinal Mazarin profitant de son absence la ruina peu à peu dans celui de la Reine, et à un t
rdinal Mazarin profitant de son absence la ruina peu à peu dans celui de la Reine, et à un tel point que cette princesse n
nal Mazarin profitant de son absence la ruina peu à peu dans celui de la Reine, et à un tel point que cette princesse ne l
peu dans celui de la Reine, et à un tel point que cette princesse ne la rappela pas lorsqu’elle fut régente. Elle revint
sse ne la rappela pas lorsqu’elle fut régente. Elle revint pourtant à la fin en France, mais si bien perdue de réputation
régente. Elle revint pourtant à la fin en France, mais si bien perdue de réputation dans l’esprit de la Reine qu’à peine v
t pourtant à la fin en France, mais si bien perdue de réputation dans l’ esprit de la Reine qu’à peine voulut-elle la voir 
t à la fin en France, mais si bien perdue de réputation dans l’esprit de la Reine qu’à peine voulut-elle la voir ; et pour
la fin en France, mais si bien perdue de réputation dans l’esprit de la Reine qu’à peine voulut-elle la voir ; et pour lo
perdue de réputation dans l’esprit de la Reine qu’à peine voulut-elle la voir ; et pour lors connaissant la fourberie du c
de la Reine qu’à peine voulut-elle la voir ; et pour lors connaissant la fourberie du cardinal Mazarin elle fit tout ce qu
dinal Mazarin elle fit tout ce qu’elle put pour lui nuire. Mais il ne la craignait plus, et en effet il avait sujet de ne
r lui nuire. Mais il ne la craignait plus, et en effet il avait sujet de ne la plus craindre, comme je le dirai bientôt. 7
nuire. Mais il ne la craignait plus, et en effet il avait sujet de ne la plus craindre, comme je le dirai bientôt. 78. Le
ait plus, et en effet il avait sujet de ne la plus craindre, comme je le dirai bientôt. 78. Le médecin anglais qui avait s
il avait sujet de ne la plus craindre, comme je le dirai bientôt. 78. Le médecin anglais qui avait si bien servi, et qui s
mpense considérable, fut trouvé assassiné proche du Pont-Rouge devant les Tuileries au même endroit où finit le Pont-Royal,
né proche du Pont-Rouge devant les Tuileries au même endroit où finit le Pont-Royal, et ce qu’il y eut d’étonnant, c’est q
s Tuileries au même endroit où finit le Pont-Royal, et ce qu’il y eut d’ étonnant, c’est qu’on ne fit aucune enquête ni de
l, et ce qu’il y eut d’étonnant, c’est qu’on ne fit aucune enquête ni de sa mort, ni de ceux qui pouvaient en être les aut
y eut d’étonnant, c’est qu’on ne fit aucune enquête ni de sa mort, ni de ceux qui pouvaient en être les auteurs, et le car
ne fit aucune enquête ni de sa mort, ni de ceux qui pouvaient en être les auteurs, et le cardinal de Richelieu, qui avait p
quête ni de sa mort, ni de ceux qui pouvaient en être les auteurs, et le cardinal de Richelieu, qui avait perdu l’espoir d
ent en être les auteurs, et le cardinal de Richelieu, qui avait perdu l’ espoir de voir sa nièce reine, et lui oncle du roi
re les auteurs, et le cardinal de Richelieu, qui avait perdu l’espoir de voir sa nièce reine, et lui oncle du roi, ne s’op
e, et lui oncle du roi, ne s’opposa plus aux fruits des embrassements de Louis XIII et d’Anne d’Autriche son épouse, qui a
u roi, ne s’opposa plus aux fruits des embrassements de Louis XIII et d’ Anne d’Autriche son épouse, qui accoucha heureusem
Louis XIII et d’Anne d’Autriche son épouse, qui accoucha heureusement le 5e septembre 1638 de Louis XIV que nous venons de
d’Autriche son épouse, qui accoucha heureusement le 5e septembre 1638 de Louis XIV que nous venons de perdre. Elle eut enc
ons de perdre. Elle eut encore un autre enfant qui a été Philippe duc d’ Orléans, père de Philippe aussi duc d’Orléans aujo
uc d’Orléans, père de Philippe aussi duc d’Orléans aujourd’hui régent de France sous la minorité de Louis XV. 79. Le cardi
ère de Philippe aussi duc d’Orléans aujourd’hui régent de France sous la minorité de Louis XV. 79. Le cardinal de Richelie
ppe aussi duc d’Orléans aujourd’hui régent de France sous la minorité de Louis XV. 79. Le cardinal de Richelieu, qui mouru
rléans aujourd’hui régent de France sous la minorité de Louis XV. 79. Le cardinal de Richelieu, qui mourut à la fin de l’a
s la minorité de Louis XV. 79. Le cardinal de Richelieu, qui mourut à la fin de l’année 16[42], laissa celui de Mazarin ma
norité de Louis XV. 79. Le cardinal de Richelieu, qui mourut à la fin de l’année 16[42], laissa celui de Mazarin maître de
ité de Louis XV. 79. Le cardinal de Richelieu, qui mourut à la fin de l’ année 16[42], laissa celui de Mazarin maître des a
nal de Richelieu, qui mourut à la fin de l’année 16[42], laissa celui de Mazarin maître des affaires, et si le premier ava
ires, et si le premier avait été sanguinaire, peu intéressé et aimant la guerre, on peut dire au contraire que l’autre n’e
nt la guerre, on peut dire au contraire que l’autre n’en voulait qu’à l’ argent, était timide, et peu porté aux grandes act
u porté aux grandes actions. On a dit du premier qu’i[l] n’aimait que le bruit des armes... Jésus-Christ né de pauvre lie
u premier qu’i[l] n’aimait que le bruit des armes... Jésus-Christ né de pauvre lieu Apporta la paix sur la terre ; S’il e
ait que le bruit des armes... Jésus-Christ né de pauvre lieu Apporta la paix sur la terre ; S’il eût été de Richelieu, Il
ruit des armes... Jésus-Christ né de pauvre lieu Apporta la paix sur la terre ; S’il eût été de Richelieu, Il aurait appo
-Christ né de pauvre lieu Apporta la paix sur la terre ; S’il eût été de Richelieu, Il aurait apporté la guerre. 80. Il n
a la paix sur la terre ; S’il eût été de Richelieu, Il aurait apporté la guerre. 80. Il n’y a point de mal qu’on n’ait di
ût été de Richelieu, Il aurait apporté la guerre. 80. Il n’y a point de mal qu’on n’ait dit de ce prélat pendant sa vie e
aurait apporté la guerre. 80. Il n’y a point de mal qu’on n’ait dit de ce prélat pendant sa vie et après sa mort. Cepend
ait dit de ce prélat pendant sa vie et après sa mort. Cependant toute la France convient à présent qu’il a été le plus gra
rès sa mort. Cependant toute la France convient à présent qu’il a été le plus grand homme qu’elle ait jamais produit, et q
é le plus grand homme qu’elle ait jamais produit, et qu’elle lui doit la grandeur où elle s’est élevée tant qu’elle a suiv
a grandeur où elle s’est élevée tant qu’elle a suivi ses maximes. 81. Le cardinal Mazarin au contraire ne cherchait que so
inal Mazarin au contraire ne cherchait que son intérêt, naturellement d’ une avarice crasse et sordide, sans bonne foi, san
rdide, sans bonne foi, sans probité et sans honneur, vices ordinaires de gens qui comme lui sont nés dans la crapule et la
et sans honneur, vices ordinaires de gens qui comme lui sont nés dans la crapule et la pauvreté ; car à peine était-il gen
r, vices ordinaires de gens qui comme lui sont nés dans la crapule et la pauvreté ; car à peine était-il gentilhomme et n’
pule et la pauvreté ; car à peine était-il gentilhomme et n’avait pas de quoi vivre, mais il trouva bientôt un moyen facil
et n’avait pas de quoi vivre, mais il trouva bientôt un moyen facile d’ en avoir. La mort de Louis XIII qui arriva environ
pas de quoi vivre, mais il trouva bientôt un moyen facile d’en avoir. La mort de Louis XIII qui arriva environ un an après
uoi vivre, mais il trouva bientôt un moyen facile d’en avoir. La mort de Louis XIII qui arriva environ un an après celle d
qui arriva environ un an après celle du cardinal de Richelieu acheva de le rendre maître de tout, et lui donna le moyen d
i arriva environ un an après celle du cardinal de Richelieu acheva de le rendre maître de tout, et lui donna le moyen de p
un an après celle du cardinal de Richelieu acheva de le rendre maître de tout, et lui donna le moyen de piller la France,
ardinal de Richelieu acheva de le rendre maître de tout, et lui donna le moyen de piller la France, et d’en envoyer les ri
e Richelieu acheva de le rendre maître de tout, et lui donna le moyen de piller la France, et d’en envoyer les richesses e
u acheva de le rendre maître de tout, et lui donna le moyen de piller la France, et d’en envoyer les richesses en Italie.
rendre maître de tout, et lui donna le moyen de piller la France, et d’ en envoyer les richesses en Italie. Il comptait de
e de tout, et lui donna le moyen de piller la France, et d’en envoyer les richesses en Italie. Il comptait de s’y réfugier
iller la France, et d’en envoyer les richesses en Italie. Il comptait de s’y réfugier en cas que la France l’obligeât de s
voyer les richesses en Italie. Il comptait de s’y réfugier en cas que la France l’obligeât de sortir de chez elle. Le sort
richesses en Italie. Il comptait de s’y réfugier en cas que la France l’ obligeât de sortir de chez elle. Le sort du maréch
n Italie. Il comptait de s’y réfugier en cas que la France l’obligeât de sortir de chez elle. Le sort du maréchal d’Ancre
Il comptait de s’y réfugier en cas que la France l’obligeât de sortir de chez elle. Le sort du maréchal d’Ancre le faisait
s’y réfugier en cas que la France l’obligeât de sortir de chez elle. Le sort du maréchal d’Ancre le faisait trembler, et
que la France l’obligeât de sortir de chez elle. Le sort du maréchal d’ Ancre le faisait trembler, et pour le prévenir et
France l’obligeât de sortir de chez elle. Le sort du maréchal d’Ancre le faisait trembler, et pour le prévenir et s’assure
e chez elle. Le sort du maréchal d’Ancre le faisait trembler, et pour le prévenir et s’assurer un asile, il prenait de l’a
isait trembler, et pour le prévenir et s’assurer un asile, il prenait de l’argent à toutes mains et en envoyait de delà le
it trembler, et pour le prévenir et s’assurer un asile, il prenait de l’ argent à toutes mains et en envoyait de delà les m
ssurer un asile, il prenait de l’argent à toutes mains et en envoyait de delà les monts plus ou moins selon que sa peur au
n asile, il prenait de l’argent à toutes mains et en envoyait de delà les monts plus ou moins selon que sa peur augmentait
, il jugea à propos de faire paraître ses richesses ; cela donna lieu de dire : Dans le village de Mazare, Mazarin vivait
pos de faire paraître ses richesses ; cela donna lieu de dire : Dans le village de Mazare, Mazarin vivait en Lazare Dans
e paraître ses richesses ; cela donna lieu de dire : Dans le village de Mazare, Mazarin vivait en Lazare Dans une extrême
e de Mazare, Mazarin vivait en Lazare Dans une extrême pauvreté. Mais les bontés d’Anne d’Autriche D’un Lazare ressuscité N
, Mazarin vivait en Lazare Dans une extrême pauvreté. Mais les bontés d’ Anne d’Autriche D’un Lazare ressuscité N’ont rien
n Lazare Dans une extrême pauvreté. Mais les bontés d’Anne d’Autriche D’ un Lazare ressuscité N’ont rien fait qu’un très ma
ont rien fait qu’un très mauvais riche. 82. Je n’entreprendrai point de décrire les guerres civiles dont il fut cause, le
it qu’un très mauvais riche. 82. Je n’entreprendrai point de décrire les guerres civiles dont il fut cause, le mécontentem
entreprendrai point de décrire les guerres civiles dont il fut cause, le mécontentement de la France, les infâmes exaction
t de décrire les guerres civiles dont il fut cause, le mécontentement de la France, les infâmes exactions qui se firent pe
e décrire les guerres civiles dont il fut cause, le mécontentement de la France, les infâmes exactions qui se firent penda
es guerres civiles dont il fut cause, le mécontentement de la France, les infâmes exactions qui se firent pendant son minis
et écrit par tant de gens que j’en ferais une répé[ti] tion inutile. La Reine le soutenait en tout et pour tout ; toute l
par tant de gens que j’en ferais une répé[ti] tion inutile. La Reine le soutenait en tout et pour tout ; toute la France
[ti] tion inutile. La Reine le soutenait en tout et pour tout ; toute la France le voyait et en murmurait, mais peu de gen
inutile. La Reine le soutenait en tout et pour tout ; toute la France le voyait et en murmurait, mais peu de gens savaient
e ne faisait que son devoir, puisqu’il était son mari ; en effet elle l’ avait épousé environ un an après la mort de Louis
’il était son mari ; en effet elle l’avait épousé environ un an après la mort de Louis XIII. Bien des gens s’en doutaient,
t son mari ; en effet elle l’avait épousé environ un an après la mort de Louis XIII. Bien des gens s’en doutaient, mais pe
peu en étaient certains. J’ai dit ci-devant qu’il n’était point dans les ordres. Ainsi le simple habit d’Eglise était tout
rtains. J’ai dit ci-devant qu’il n’était point dans les ordres. Ainsi le simple habit d’Eglise était tout ce qu’il en avai
ci-devant qu’il n’était point dans les ordres. Ainsi le simple habit d’ Eglise était tout ce qu’il en avait, et il conserv
abit par plusieurs raisons : l’une pour mieux cacher son mariage avec la Reine à qui la régence aurait été ôtée si le mari
urs raisons : l’une pour mieux cacher son mariage avec la Reine à qui la régence aurait été ôtée si le mariage avait été p
cacher son mariage avec la Reine à qui la régence aurait été ôtée si le mariage avait été public ; l’autre pour se faire
 ; l’autre pour se faire plus respecter des peuples, qui ont toujours de la vénération pour la dignité de cardinal, et pou
l’autre pour se faire plus respecter des peuples, qui ont toujours de la vénération pour la dignité de cardinal, et pour j
re plus respecter des peuples, qui ont toujours de la vénération pour la dignité de cardinal, et pour jouir en paix du rev
pecter des peuples, qui ont toujours de la vénération pour la dignité de cardinal, et pour jouir en paix du revenu d’une i
nération pour la dignité de cardinal, et pour jouir en paix du revenu d’ une infinité d’abbayes dont il était revêtu et don
a dignité de cardinal, et pour jouir en paix du revenu d’une infinité d’ abbayes dont il était revêtu et dont il se faisait
bbayes dont il était revêtu et dont il se faisait encore revêtir tous les jours, car comme j’ai déjà dit c’était le plus av
aisait encore revêtir tous les jours, car comme j’ai déjà dit c’était le plus avare de tous les hommes. Il aurait pris de
revêtir tous les jours, car comme j’ai déjà dit c’était le plus avare de tous les hommes. Il aurait pris de l’argent de la
tous les jours, car comme j’ai déjà dit c’était le plus avare de tous les hommes. Il aurait pris de l’argent de la main du
’ai déjà dit c’était le plus avare de tous les hommes. Il aurait pris de l’argent de la main du diable s’il lui en avait o
déjà dit c’était le plus avare de tous les hommes. Il aurait pris de l’ argent de la main du diable s’il lui en avait offe
c’était le plus avare de tous les hommes. Il aurait pris de l’argent de la main du diable s’il lui en avait offert, et au
était le plus avare de tous les hommes. Il aurait pris de l’argent de la main du diable s’il lui en avait offert, et aurai
l’argent de la main du diable s’il lui en avait offert, et aurait sur l’ intérêt damé le pion aux fripiers de Paris, quoiqu
main du diable s’il lui en avait offert, et aurait sur l’intérêt damé le pion aux fripiers de Paris, quoiqu’on dise que ce
ui en avait offert, et aurait sur l’intérêt damé le pion aux fripiers de Paris, quoiqu’on dise que ce soit la quintessence
ntérêt damé le pion aux fripiers de Paris, quoiqu’on dise que ce soit la quintessence de l’usure et de la juiverie. 83. Je
ion aux fripiers de Paris, quoiqu’on dise que ce soit la quintessence de l’usure et de la juiverie. 83. Je sais ce mariage
aux fripiers de Paris, quoiqu’on dise que ce soit la quintessence de l’ usure et de la juiverie. 83. Je sais ce mariage de
rs de Paris, quoiqu’on dise que ce soit la quintessence de l’usure et de la juiverie. 83. Je sais ce mariage de la bouche
de Paris, quoiqu’on dise que ce soit la quintessence de l’usure et de la juiverie. 83. Je sais ce mariage de la bouche pro
la quintessence de l’usure et de la juiverie. 83. Je sais ce mariage de la bouche propre du cardinal de Retz qui fait une
quintessence de l’usure et de la juiverie. 83. Je sais ce mariage de la bouche propre du cardinal de Retz qui fait une si
bouche propre du cardinal de Retz qui fait une si grande figure dans les guerres civiles sous le nom de coadjuteur chef de
l de Retz qui fait une si grande figure dans les guerres civiles sous le nom de coadjuteur chef des frondeurs. Ce ne fut p
tz qui fait une si grande figure dans les guerres civiles sous le nom de coadjuteur chef des frondeurs. Ce ne fut point à
le nom de coadjuteur chef des frondeurs. Ce ne fut point à moi qu’il le disait, c’était à Monsieur le duc d’Arpajon dont
frondeurs. Ce ne fut point à moi qu’il le disait, c’était à Monsieur le duc d’Arpajon dont nous avons vu la veuve premièr
urs. Ce ne fut point à moi qu’il le disait, c’était à Monsieur le duc d’ Arpajon dont nous avons vu la veuve première dame
’il le disait, c’était à Monsieur le duc d’Arpajon dont nous avons vu la veuve première dame d’honneur de madame la dauphi
à Monsieur le duc d’Arpajon dont nous avons vu la veuve première dame d’ honneur de madame la dauphine Victoire de Bavière.
le duc d’Arpajon dont nous avons vu la veuve première dame d’honneur de madame la dauphine Victoire de Bavière. Ils se pr
Arpajon dont nous avons vu la veuve première dame d’honneur de madame la dauphine Victoire de Bavière. Ils se promenaient
ame la dauphine Victoire de Bavière. Ils se promenaient ensemble dans le jardin du duc où j’allais à tout moment et qui me
nnaissait parce que j’étais né si bien son voisin qu’il n’y avait que le ruisseau qui séparait son hôtel de la maison de m
ien son voisin qu’il n’y avait que le ruisseau qui séparait son hôtel de la maison de mon père ; et ni l’un ni l’autre ne
son voisin qu’il n’y avait que le ruisseau qui séparait son hôtel de la maison de mon père ; et ni l’un ni l’autre ne se
n qu’il n’y avait que le ruisseau qui séparait son hôtel de la maison de mon père ; et ni l’un ni l’autre ne se défiait de
hôtel de la maison de mon père ; et ni l’un ni l’autre ne se défiait de moi parce que je n’étais qu’un enfant âgé au plus
de moi parce que je n’étais qu’un enfant âgé au plus dans ce temps-là de neuf à dix ans. Je revins dire la chose à mon pèr
enfant âgé au plus dans ce temps-là de neuf à dix ans. Je revins dire la chose à mon père qui me défendit bien d’en parler
uf à dix ans. Je revins dire la chose à mon père qui me défendit bien d’ en parler, mais tous étant mort[s] je ne vois poin
e défendit bien d’en parler, mais tous étant mort[s] je ne vois point de raison de garder à présent le secret qui ne peut
bien d’en parler, mais tous étant mort[s] je ne vois point de raison de garder à présent le secret qui ne peut faire tort
ais tous étant mort[s] je ne vois point de raison de garder à présent le secret qui ne peut faire tort à personne, et qui
eut faire tort à personne, et qui peut faire plaisir aux curieux. 84. Le cardinal poussa son avarice partout où elle put s
ardinal poussa son avarice partout où elle put s’étendre, et afin que le Roi qui commençait à voir clair ne l’empêchât pas
elle put s’étendre, et afin que le Roi qui commençait à voir clair ne l’ empêchât pas de poursuivre, il l’amusait par des d
dre, et afin que le Roi qui commençait à voir clair ne l’empêchât pas de poursuivre, il l’amusait par des divertissements
e Roi qui commençait à voir clair ne l’empêchât pas de poursuivre, il l’ amusait par des divertissements continuels et conf
ents continuels et conformes à son âge, mais sans une éducation digne d’ un prince qui doit régner un jour par lui-même : p
cation digne d’un prince qui doit régner un jour par lui-même : point d’ étude, point de lecture, point de science et point
un prince qui doit régner un jour par lui-même : point d’étude, point de lecture, point de science et point de conversatio
régner un jour par lui-même : point d’étude, point de lecture, point de science et point de conversation avec des gens qu
lui-même : point d’étude, point de lecture, point de science et point de conversation avec des gens qui auraient pu l’inst
int de science et point de conversation avec des gens qui auraient pu l’ instruire ; tant ce cardinal et la Reine sa mère a
ation avec des gens qui auraient pu l’instruire ; tant ce cardinal et la Reine sa mère avaient peur qu’il se mêlât de rien
re ; tant ce cardinal et la Reine sa mère avaient peur qu’il se mêlât de rien ; étant très certain que si Louis XIV a été
me on ne peut point en douter, il s’est fait lui-même, indépendamment de sa mauvaise éducation. Je dirai là-dessus quelque
mment de sa mauvaise éducation. Je dirai là-dessus quelque chose dans la suite de ces Mémoires qui je crois méritera bien
sa mauvaise éducation. Je dirai là-dessus quelque chose dans la suite de ces Mémoires qui je crois méritera bien l’attenti
uelque chose dans la suite de ces Mémoires qui je crois méritera bien l’ attention du lecteur. 85. Pour revenir au cardinal
il ne croyait pas lui-même que son bien lui appartînt ; du moins s’il l’ avait cru pendant sa vie, il témoigna ne le plus c
appartînt ; du moins s’il l’avait cru pendant sa vie, il témoigna ne le plus croire au lit de la mort, et ce fut là l’act
s’il l’avait cru pendant sa vie, il témoigna ne le plus croire au lit de la mort, et ce fut là l’action la plus sincère qu
l l’avait cru pendant sa vie, il témoigna ne le plus croire au lit de la mort, et ce fut là l’action la plus sincère qu’il
sa vie, il témoigna ne le plus croire au lit de la mort, et ce fut là l’ action la plus sincère qu’il eût jamais faite. Il
l témoigna ne le plus croire au lit de la mort, et ce fut là l’action la plus sincère qu’il eût jamais faite. Il eut pour
is faite. Il eut pour confesseur un théatin homme droit qui lui donna la question, et lui en fit plus dire et plus avouer
l finit son interrogatoire par une vive et pathétique remontrance sur l’ obligation où est tout voleur de rendre ce qu’il a
ne vive et pathétique remontrance sur l’obligation où est tout voleur de rendre ce qu’il a volé, et lui représenta forteme
saint Augustin que Non remittitur peccatum, nisi restituatur ablatuM.  Le cardinal mourant goûta sa morale, mais il ne voul
r ablatuM. Le cardinal mourant goûta sa morale, mais il ne voulut pas la suivre, et aimait mieux se damner que de ne pas l
orale, mais il ne voulut pas la suivre, et aimait mieux se damner que de ne pas laisser ses neveux et ses nièces dans le f
t mieux se damner que de ne pas laisser ses neveux et ses nièces dans le faste où il les avait mis ; et le confesseur, qui
er que de ne pas laisser ses neveux et ses nièces dans le faste où il les avait mis ; et le confesseur, qui n’était pas d’h
isser ses neveux et ses nièces dans le faste où il les avait mis ; et le confesseur, qui n’était pas d’humeur à se damner
dans le faste où il les avait mis ; et le confesseur, qui n’était pas d’ humeur à se damner avec son pénitent, lui refusa t
tait pas d’humeur à se damner avec son pénitent, lui refusa tout plat l’ absolution. Deux docteurs de Sorbonne en firent au
r avec son pénitent, lui refusa tout plat l’absolution. Deux docteurs de Sorbonne en firent autant, et vraisemblablement l
ion. Deux docteurs de Sorbonne en firent autant, et vraisemblablement le cardinal serait mort sans aucun sacrement de l’Eg
nt, et vraisemblablement le cardinal serait mort sans aucun sacrement de l’Eglise et en véritable athée, si un autre docte
et vraisemblablement le cardinal serait mort sans aucun sacrement de l’ Eglise et en véritable athée, si un autre docteur
e et en véritable athée, si un autre docteur de Sorbonne n’eût trouvé le secret de mettre sa conscience en repos sans fair
ritable athée, si un autre docteur de Sorbonne n’eût trouvé le secret de mettre sa conscience en repos sans faire aucune r
e mettre sa conscience en repos sans faire aucune restitution. Ce fut de lui dire que le roi était maître du sien et de ce
cience en repos sans faire aucune restitution. Ce fut de lui dire que le roi était maître du sien et de celui de ses sujet
ne restitution. Ce fut de lui dire que le roi était maître du sien et de celui de ses sujets, et que pourvu qu’il lui donn
ution. Ce fut de lui dire que le roi était maître du sien et de celui de ses sujets, et que pourvu qu’il lui donnât ce qu’
ur approuver cette décision, si elle est conforme au christianisme, à l’ esprit de la Sorbonne et à celui de Gerson qui dan
ver cette décision, si elle est conforme au christianisme, à l’esprit de la Sorbonne et à celui de Gerson qui dans sa hara
cette décision, si elle est conforme au christianisme, à l’esprit de la Sorbonne et à celui de Gerson qui dans sa harangu
e est conforme au christianisme, à l’esprit de la Sorbonne et à celui de Gerson qui dans sa harangue représenta si bien à
nne et à celui de Gerson qui dans sa harangue représenta si bien à un de nos rois que chacun avait son domaine, et que, co
cun avait son domaine, et que, comme il n’était pas permis aux sujets de mettre la main sur celui du Prince, réciproquemen
son domaine, et que, comme il n’était pas permis aux sujets de mettre la main sur celui du Prince, réciproquement il n’éta
n sur celui du Prince, réciproquement il n’était pas permis au Prince d’ envahir celui de ses sujets. Il faudrait encore sa
rince, réciproquement il n’était pas permis au Prince d’envahir celui de ses sujets. Il faudrait encore savoir si une pare
ets. Il faudrait encore savoir si une pareille donation postérieure à la prise de possession peut en légitimer et corriger
audrait encore savoir si une pareille donation postérieure à la prise de possession peut en légitimer et corriger la viole
on postérieure à la prise de possession peut en légitimer et corriger la violence. Je ne sais ce qui en est, mais je sais
corriger la violence. Je ne sais ce qui en est, mais je sais bien que le Roi lui-même parut en douter quoiqu’elle lui fût
le Roi lui-même parut en douter quoiqu’elle lui fût avantageuse. Mais le cardinal, s’attachant à tout ce qu’il pouvait com
inal, s’attachant à tout ce qu’il pouvait comme un homme qui se noie, l’ approuva de tout son cœur, et pria M. Jolly, curé
achant à tout ce qu’il pouvait comme un homme qui se noie, l’approuva de tout son cœur, et pria M. Jolly, curé de S[aint]
omme qui se noie, l’approuva de tout son cœur, et pria M. Jolly, curé de S[aint] -Nicolas des Champs à Paris, qui était ce
de S[aint] -Nicolas des Champs à Paris, qui était ce confesseur dont l’ âme n’était guère plus nette que celle de son péni
qui était ce confesseur dont l’âme n’était guère plus nette que celle de son pénitent, d’aller trouver le Roi et de lui fa
esseur dont l’âme n’était guère plus nette que celle de son pénitent, d’ aller trouver le Roi et de lui faire cette proposi
e n’était guère plus nette que celle de son pénitent, d’aller trouver le Roi et de lui faire cette proposition. 87. Il y a
guère plus nette que celle de son pénitent, d’aller trouver le Roi et de lui faire cette proposition. 87. Il y alla, parla
re cette proposition. 87. Il y alla, parla au Roi à qui il représenta le trouble et les agitations de l’âme du cardinal mo
sition. 87. Il y alla, parla au Roi à qui il représenta le trouble et les agitations de l’âme du cardinal mourant au sujet
y alla, parla au Roi à qui il représenta le trouble et les agitations de l’âme du cardinal mourant au sujet de ses rapines
lla, parla au Roi à qui il représenta le trouble et les agitations de l’ âme du cardinal mourant au sujet de ses rapines, e
u cardinal mourant au sujet de ses rapines, et finit son discours par le supplier de faire don à ce prélat de tout ce qu’i
ourant au sujet de ses rapines, et finit son discours par le supplier de faire don à ce prélat de tout ce qu’il avait volé
pines, et finit son discours par le supplier de faire don à ce prélat de tout ce qu’il avait volé tant à lui qu’à ses peup
à ce prélat de tout ce qu’il avait volé tant à lui qu’à ses peuples. Le Roi ne se put empêcher de sourire, et sur la bonn
’il avait volé tant à lui qu’à ses peuples. Le Roi ne se put empêcher de sourire, et sur la bonne foi du docteur de Sorbon
à lui qu’à ses peuples. Le Roi ne se put empêcher de sourire, et sur la bonne foi du docteur de Sorbonne, dont certaineme
ourire, et sur la bonne foi du docteur de Sorbonne, dont certainement la doctrine était erronée, fit ce prétendu don de bo
nne, dont certainement la doctrine était erronée, fit ce prétendu don de bonne grâce, et Jolly, après une profonde révéren
vérence, alla porter cette bonne nouvelle au cardinal. A peine eut-il le dos tourné que le roi se tourna vers les gens de
er cette bonne nouvelle au cardinal. A peine eut-il le dos tourné que le roi se tourna vers les gens de sa cour, et haussa
e au cardinal. A peine eut-il le dos tourné que le roi se tourna vers les gens de sa cour, et haussant les épaules leur dit
inal. A peine eut-il le dos tourné que le roi se tourna vers les gens de sa cour, et haussant les épaules leur dit qu’auta
dos tourné que le roi se tourna vers les gens de sa cour, et haussant les épaules leur dit qu’autant qu’il le pouvait il me
les gens de sa cour, et haussant les épaules leur dit qu’autant qu’il le pouvait il mettait le cardinal en paradis, mais q
t haussant les épaules leur dit qu’autant qu’il le pouvait il mettait le cardinal en paradis, mais qu’il craignait bien qu
en paradis, mais qu’il craignait bien que Dieu plus juste que lui ne l’ envoyât à tous les diables. Certainement il me par
qu’il craignait bien que Dieu plus juste que lui ne l’envoyât à tous les diables. Certainement il me paraît que dans cette
tous les diables. Certainement il me paraît que dans cette réflexion de Louis il y a un très grand fond de piété et de re
me paraît que dans cette réflexion de Louis il y a un très grand fond de piété et de religion. Elle me paraît pleine de pr
e dans cette réflexion de Louis il y a un très grand fond de piété et de religion. Elle me paraît pleine de probité et vra
y a un très grand fond de piété et de religion. Elle me paraît pleine de probité et vraiment héroïque, et en effet si ce P
urs, il aurait été un prince parfait et un véritable héros. 88. Après la mort du cardinal on grava son portrait, au bas du
mort du cardinal on grava son portrait, au bas duquel on grava aussi les quatre vers que voici : Enfin du fameux cardinal
u fameux cardinal Qui fit tant de mal en sa vie Nous n’avons plus que la copie. Le diable a pris l’original. 89. Après sa
ardinal Qui fit tant de mal en sa vie Nous n’avons plus que la copie. Le diable a pris l’original. 89. Après sa mort M. F
ant de mal en sa vie Nous n’avons plus que la copie. Le diable a pris l’ original. 89. Après sa mort M. Fouquet lui succéd
rt M. Fouquet lui succéda. 11 fut assez mal conseillé pour se défaire de sa charge de procureur général, et suivant les co
lui succéda. 11 fut assez mal conseillé pour se défaire de sa charge de procureur général, et suivant les conseils du car
nseillé pour se défaire de sa charge de procureur général, et suivant les conseils du cardinal le Roi le fit arrêter, et on
arge de procureur général, et suivant les conseils du cardinal le Roi le fit arrêter, et on travailla à son procès. Ses dé
êter, et on travailla à son procès. Ses défenses imprimées sont entre les mains de tout le monde. Je ne veux pas dire qu’il
n travailla à son procès. Ses défenses imprimées sont entre les mains de tout le monde. Je ne veux pas dire qu’il n’y eût
l faut bien qu’il ne fût pas si criminel qu’on disait puisque, malgré les brigues et l’autorité de ses annemis, il en sorti
il ne fût pas si criminel qu’on disait puisque, malgré les brigues et l’ autorité de ses annemis, il en sortit la vie sauve
as si criminel qu’on disait puisque, malgré les brigues et l’autorité de ses annemis, il en sortit la vie sauve. Je dirai
uisque, malgré les brigues et l’autorité de ses annemis, il en sortit la vie sauve. Je dirai dans la suite de quelle maniè
t l’autorité de ses annemis, il en sortit la vie sauve. Je dirai dans la suite de quelle manière il mourut sur le point de
ité de ses annemis, il en sortit la vie sauve. Je dirai dans la suite de quelle manière il mourut sur le point de rentrer
e rentrer en grâce. Je reviens aux ministres. 90. M.Colbert succéda à l’ emploi de surintendant des finances sous le titre
en grâce. Je reviens aux ministres. 90. M.Colbert succéda à l’emploi de surintendant des finances sous le titre de contrô
s. 90. M.Colbert succéda à l’emploi de surintendant des finances sous le titre de contrôleur général, parce que cette char
Colbert succéda à l’emploi de surintendant des finances sous le titre de contrôleur général, parce que cette charge qui vé
rôleur général, parce que cette charge qui véritablement donnait trop d’ autorité à celui qui en était revêtu fut supprimée
’autorité à celui qui en était revêtu fut supprimée, et qu’outre cela le Roi qui voulut gouverner et régner par lui-même e
e Roi qui voulut gouverner et régner par lui-même entrait jusque dans le moindre détail des finances tant sur la recette q
lui-même entrait jusque dans le moindre détail des finances tant sur la recette que sur la dépense ; et on peut assurer s
usque dans le moindre détail des finances tant sur la recette que sur la dépense ; et on peut assurer sans craindre de se
sur la recette que sur la dépense ; et on peut assurer sans craindre de se tromper que ce fut là la source de sa gloire,
épense ; et on peut assurer sans craindre de se tromper que ce fut là la source de sa gloire, et le fondement de cette gra
t on peut assurer sans craindre de se tromper que ce fut là la source de sa gloire, et le fondement de cette grandeur imme
sans craindre de se tromper que ce fut là la source de sa gloire, et le fondement de cette grandeur immense où la France
e de se tromper que ce fut là la source de sa gloire, et le fondement de cette grandeur immense où la France s’est élevée
la source de sa gloire, et le fondement de cette grandeur immense où la France s’est élevée sous son règne, étant certain
r immense où la France s’est élevée sous son règne, étant certain que l’ économie ou la dissipation des finances fait la fo
a France s’est élevée sous son règne, étant certain que l’économie ou la dissipation des finances fait la force ou la faib
gne, étant certain que l’économie ou la dissipation des finances fait la force ou la faiblesse d’un Etat. Ainsi l’autorité
ertain que l’économie ou la dissipation des finances fait la force ou la faiblesse d’un Etat. Ainsi l’autorité de M. Colbe
économie ou la dissipation des finances fait la force ou la faiblesse d’ un Etat. Ainsi l’autorité de M. Colbert fut très l
ssipation des finances fait la force ou la faiblesse d’un Etat. Ainsi l’ autorité de M. Colbert fut très limitée par le Roi
es finances fait la force ou la faiblesse d’un Etat. Ainsi l’autorité de M. Colbert fut très limitée par le Roi, et outre
blesse d’un Etat. Ainsi l’autorité de M. Colbert fut très limitée par le Roi, et outre cela, Monsieur de Louvois, ministre
très limitée par le Roi, et outre cela, Monsieur de Louvois, ministre d’ Etat de la guerre, était un [sic] espèce d’Argus q
mitée par le Roi, et outre cela, Monsieur de Louvois, ministre d’Etat de la guerre, était un [sic] espèce d’Argus qui ne c
ée par le Roi, et outre cela, Monsieur de Louvois, ministre d’Etat de la guerre, était un [sic] espèce d’Argus qui ne cher
sieur de Louvois, ministre d’Etat de la guerre, était un [sic] espèce d’ Argus qui ne cherchait qu’à le surprendre dans que
tat de la guerre, était un [sic] espèce d’Argus qui ne cherchait qu’à le surprendre dans quelque fausse démarche pour le p
qui ne cherchait qu’à le surprendre dans quelque fausse démarche pour le perdre dans l’esprit du Roi, et M. Colbert de son
t qu’à le surprendre dans quelque fausse démarche pour le perdre dans l’ esprit du Roi, et M. Colbert de son côté tâchait d
ue fausse démarche pour le perdre dans l’esprit du Roi, et M. Colbert de son côté tâchait de lui rendre le change. Le Roi
our le perdre dans l’esprit du Roi, et M. Colbert de son côté tâchait de lui rendre le change. Le Roi faisait semblant de
dans l’esprit du Roi, et M. Colbert de son côté tâchait de lui rendre le change. Le Roi faisait semblant de ne pas approuv
it du Roi, et M. Colbert de son côté tâchait de lui rendre le change. Le Roi faisait semblant de ne pas approuver cette ha
de son côté tâchait de lui rendre le change. Le Roi faisait semblant de ne pas approuver cette haine mutuelle, mais il es
était mieux servi, et qu’ils étaient respectivement contrôleurs l’un de l’autre. Leurs testaments politiques sont entre l
t contrôleurs l’un de l’autre. Leurs testaments politiques sont entre les mains de tout le monde, et ne sont à en parler ju
urs l’un de l’autre. Leurs testaments politiques sont entre les mains de tout le monde, et ne sont à en parler juste qu’un
ne sont à en parler juste qu’une satire réciproque du ministère l’un de l’autre. 91. M.Colbert entreprit de rétablir l’or
tire réciproque du ministère l’un de l’autre. 91. M.Colbert entreprit de rétablir l’ordre dans les finances, et de faire r
que du ministère l’un de l’autre. 91. M.Colbert entreprit de rétablir l’ ordre dans les finances, et de faire rendre gorge
ère l’un de l’autre. 91. M.Colbert entreprit de rétablir l’ordre dans les finances, et de faire rendre gorge aux maltotiers
re. 91. M.Colbert entreprit de rétablir l’ordre dans les finances, et de faire rendre gorge aux maltotiers et autres gens
les finances, et de faire rendre gorge aux maltotiers et autres gens d’ affaires qui s’étaient tellement enrichis des déso
autres gens d’affaires qui s’étaient tellement enrichis des désordres de l’Etat que leur train et leur[s] tables était plu
res gens d’affaires qui s’étaient tellement enrichis des désordres de l’ Etat que leur train et leur[s] tables était plus m
es était plus magnifiques que ceux des princes, à peu près comme nous les avons vus les vingt dernières années de la vie de
magnifiques que ceux des princes, à peu près comme nous les avons vus les vingt dernières années de la vie de Louis. Il éta
inces, à peu près comme nous les avons vus les vingt dernières années de la vie de Louis. Il établit une chambre de Justic
es, à peu près comme nous les avons vus les vingt dernières années de la vie de Louis. Il établit une chambre de Justice s
eu près comme nous les avons vus les vingt dernières années de la vie de Louis. Il établit une chambre de Justice sur le m
les vingt dernières années de la vie de Louis. Il établit une chambre de Justice sur le modèle de laquelle celle qui subsi
ères années de la vie de Louis. Il établit une chambre de Justice sur le modèle de laquelle celle qui subsiste aujourd’hui
s de la vie de Louis. Il établit une chambre de Justice sur le modèle de laquelle celle qui subsiste aujourd’hui a été for
ur le modèle de laquelle celle qui subsiste aujourd’hui a été formée. Les gens d’affaires y rendirent compte, et furent tax
èle de laquelle celle qui subsiste aujourd’hui a été formée. Les gens d’ affaires y rendirent compte, et furent taxés chacu
Les gens d’affaires y rendirent compte, et furent taxés chacun selon les traités dans lesquels ils avaient été intéressés
chacun selon les traités dans lesquels ils avaient été intéressés et le gain qu’ils avaient fait ; où tel qui se croyait
le gain qu’ils avaient fait ; où tel qui se croyait créancier du Roi de plusieurs millions se trouva bien éloigné de son
croyait créancier du Roi de plusieurs millions se trouva bien éloigné de son compte, puisque lui-même était reliquataire.
n éloigné de son compte, puisque lui-même était reliquataire. Il fixa le gain des fermiers généraux et de ceux qui entraie
lui-même était reliquataire. Il fixa le gain des fermiers généraux et de ceux qui entraient dans de nouveaux traités, en s
. Il fixa le gain des fermiers généraux et de ceux qui entraient dans de nouveaux traités, en sorte qu’ils n’y faisaient q
aient qu’un gain modique, quoique très grand, par rapport à celui que les maltôtiers avaient fait du temps du cardinal Maza
que les maltôtiers avaient fait du temps du cardinal Mazarin et celui de M. Fouquet. 92. Il corrigea les abus qui s’étaien
du temps du cardinal Mazarin et celui de M. Fouquet. 92. Il corrigea les abus qui s’étaient introduits dans la maison du R
de M. Fouquet. 92. Il corrigea les abus qui s’étaient introduits dans la maison du Roi jusque sur son train et sa table. I
uits dans la maison du Roi jusque sur son train et sa table. Il porta les arts et métiers jusques à l’opulence, et fit même
que sur son train et sa table. Il porta les arts et métiers jusques à l’ opulence, et fit même venir des pays étrangers les
et métiers jusques à l’opulence, et fit même venir des pays étrangers les plus fameux et les plus habiles artisans, qui fur
à l’opulence, et fit même venir des pays étrangers les plus fameux et les plus habiles artisans, qui furent employés chacun
furent employés chacun suivant son art à ce [qui] leur était propre. La France doit à ses soins une infinité de manufactu
à ce [qui] leur était propre. La France doit à ses soins une infinité de manufactures qu’il y a établies, et qui mettaient
manufactures qu’il y a établies, et qui mettaient ce royaume en état de se passer des ouvrages des étrangers qui tout au
s étrangers qui tout au plus ne servent qu’au luxe ; et par là tirons de chez eux une infinité d’argent parce qu’ils ne po
lus ne servent qu’au luxe ; et par là tirons de chez eux une infinité d’ argent parce qu’ils ne pouvaient pas se passer du
nité d’argent parce qu’ils ne pouvaient pas se passer du nécessaire à la vie que la France produit, tels que sont les vins
nt parce qu’ils ne pouvaient pas se passer du nécessaire à la vie que la France produit, tels que sont les vins, eaux de v
se passer du nécessaire à la vie que la France produit, tels que sont les vins, eaux de vie et autres liqueurs qui en provi
cessaire à la vie que la France produit, tels que sont les vins, eaux de vie et autres liqueurs qui en proviennent, le fro
que sont les vins, eaux de vie et autres liqueurs qui en proviennent, le froment et autres grains, et les toiles de Bretag
t autres liqueurs qui en proviennent, le froment et autres grains, et les toiles de Bretagne, de Normandie, et d’autres pro
queurs qui en proviennent, le froment et autres grains, et les toiles de Bretagne, de Normandie, et d’autres provinces ; e
proviennent, le froment et autres grains, et les toiles de Bretagne, de Normandie, et d’autres provinces ; et savait que
provinces ; et savait que ce n’était que par ces trois sources là que l’ or et l’argent pouvai[en] t venir en France, laque
s ; et savait que ce n’était que par ces trois sources là que l’or et l’ argent pouvai[en] t venir en France, laquelle n’en
t venir en France, laquelle n’en produit point dans son sein. Il fut le protecteur des arts, et ses soins s’étendaient ju
ses soins s’étendaient jusques au plus bas peuple, auquel il donnait le moyen de subsister par les travaux et remuements
s s’étendaient jusques au plus bas peuple, auquel il donnait le moyen de subsister par les travaux et remuements de terre
sques au plus bas peuple, auquel il donnait le moyen de subsister par les travaux et remuements de terre qu’il faisait fair
auquel il donnait le moyen de subsister par les travaux et remuements de terre qu’il faisait faire de jour en jour ; et co
subsister par les travaux et remuements de terre qu’il faisait faire de jour en jour ; et comme de sa part Louis se plais
et remuements de terre qu’il faisait faire de jour en jour ; et comme de sa part Louis se plaisait aux bâtiments, aux pein
comme de sa part Louis se plaisait aux bâtiments, aux peintures et à la sculpture, ils ont mis Versailles dans l’état qu’
timents, aux peintures et à la sculpture, ils ont mis Versailles dans l’ état qu’il est encore à présent, c’est-à-dire du p
t en Europe, mais dans tout le monde. 93. Je trouve ici naturellement le lieu de faire voir un action de bonté et de justi
ope, mais dans tout le monde. 93. Je trouve ici naturellement le lieu de faire voir un action de bonté et de justice de Lo
onde. 93. Je trouve ici naturellement le lieu de faire voir un action de bonté et de justice de Louis envers ses sujets, s
trouve ici naturellement le lieu de faire voir un action de bonté et de justice de Louis envers ses sujets, si abjects fu
naturellement le lieu de faire voir un action de bonté et de justice de Louis envers ses sujets, si abjects fussent-ils,
e Louis envers ses sujets, si abjects fussent-ils, lorsqu’il agissait de lui-même. Versailles est dans un bas, ou plutôt l
lorsqu’il agissait de lui-même. Versailles est dans un bas, ou plutôt le jardin n’est qu’une espèce de sable mouvant, et l
. Versailles est dans un bas, ou plutôt le jardin n’est qu’une espèce de sable mouvant, et les ouvriers qui travaillaient
un bas, ou plutôt le jardin n’est qu’une espèce de sable mouvant, et les ouvriers qui travaillaient au remuement des terre
s ouvriers qui travaillaient au remuement des terres et qui faisaient les chemins où les tuyaux de fer et de plomb devaient
travaillaient au remuement des terres et qui faisaient les chemins où les tuyaux de fer et de plomb devaient être mis pour
nt au remuement des terres et qui faisaient les chemins où les tuyaux de fer et de plomb devaient être mis pour conduire l
ement des terres et qui faisaient les chemins où les tuyaux de fer et de plomb devaient être mis pour conduire les eaux au
mins où les tuyaux de fer et de plomb devaient être mis pour conduire les eaux aux bassins, jets d’eau et cascades, avaient
t de plomb devaient être mis pour conduire les eaux aux bassins, jets d’ eau et cascades, avaient eux-mêmes jusques aux gen
ssins, jets d’eau et cascades, avaient eux-mêmes jusques aux genouils les eaux du terrain. Louis s’en aperçut et ordonna qu
Au bout de quinze jours il retourna, en se promenant, voir travailler les ouvriers, et en vit quelques-uns qui avaient des
nes et d’autres qui n’en avaient point, entre autres un homme de plus de soixante ans qui travaillait l’eau jusques à la m
point, entre autres un homme de plus de soixante ans qui travaillait l’ eau jusques à la moitié de la jambe nue. Il lui de
tres un homme de plus de soixante ans qui travaillait l’eau jusques à la moitié de la jambe nue. Il lui demanda pourquoi i
mme de plus de soixante ans qui travaillait l’eau jusques à la moitié de la jambe nue. Il lui demanda pourquoi il n’avait
de plus de soixante ans qui travaillait l’eau jusques à la moitié de la jambe nue. Il lui demanda pourquoi il n’avait poi
à la moitié de la jambe nue. Il lui demanda pourquoi il n’avait point de bottes, et s’il les avait vendues. Cet homme répo
ambe nue. Il lui demanda pourquoi il n’avait point de bottes, et s’il les avait vendues. Cet homme répondit qu’il n’en avai
avait vendues. Cet homme répondit qu’il n’en avait jamais eu, et que le sieur Bertelot qui les payait n’en avait point do
mme répondit qu’il n’en avait jamais eu, et que le sieur Bertelot qui les payait n’en avait point donné à lui, ni plusieurs
ers, ni même augmenté leur salaire, quoiqu’ils sussent tous qui [sic] l’ avait ainsi ordonné. Louis, touché de charité, env
uoiqu’ils sussent tous qui [sic] l’avait ainsi ordonné. Louis, touché de charité, envoya dans le moment même quérir Monsie
ui [sic] l’avait ainsi ordonné. Louis, touché de charité, envoya dans le moment même quérir Monsieur Colbert et lui demand
ns le moment même quérir Monsieur Colbert et lui demanda avec cet air d’ autorité qui convient si bien à un roi, pourquoi c
i, pourquoi cet homme, et plusieurs autres, n’étaient point à couvert de l’injure de l’eau, et pourquoi on ne leur avait p
pourquoi cet homme, et plusieurs autres, n’étaient point à couvert de l’ injure de l’eau, et pourquoi on ne leur avait pas
cet homme, et plusieurs autres, n’étaient point à couvert de l’injure de l’eau, et pourquoi on ne leur avait pas augmenté
homme, et plusieurs autres, n’étaient point à couvert de l’injure de l’ eau, et pourquoi on ne leur avait pas augmenté leu
, et pourquoi on ne leur avait pas augmenté leurs journées, puisqu’il l’ avait ordonné. M.Colbert, outré d’un pareil reproc
augmenté leurs journées, puisqu’il l’avait ordonné. M.Colbert, outré d’ un pareil reproche, le supplia de lui donner le te
es, puisqu’il l’avait ordonné. M.Colbert, outré d’un pareil reproche, le supplia de lui donner le temps de retourner chez
il l’avait ordonné. M.Colbert, outré d’un pareil reproche, le supplia de lui donner le temps de retourner chez lui, et de
onné. M.Colbert, outré d’un pareil reproche, le supplia de lui donner le temps de retourner chez lui, et de prendre dans s
olbert, outré d’un pareil reproche, le supplia de lui donner le temps de retourner chez lui, et de prendre dans son cabine
reproche, le supplia de lui donner le temps de retourner chez lui, et de prendre dans son cabinet l’état de tous les ouvri
donner le temps de retourner chez lui, et de prendre dans son cabinet l’ état de tous les ouvriers qui travaillaient aux tu
le temps de retourner chez lui, et de prendre dans son cabinet l’état de tous les ouvriers qui travaillaient aux tuyaux. C
de retourner chez lui, et de prendre dans son cabinet l’état de tous les ouvriers qui travaillaient aux tuyaux. Cela lui f
uyaux. Cela lui fut accordé. Il revint un moment après avec un rôle à la main. Il demande à cet homme son nom ; il le trou
ent après avec un rôle à la main. Il demande à cet homme son nom ; il le trouva avec une augmentation de cinq sols par jou
. Il demande à cet homme son nom ; il le trouva avec une augmentation de cinq sols par jour, et des bottines à lui délivré
ation de cinq sols par jour, et des bottines à lui délivrées. Il pria le Roi de souffrir qu’il fît venir les autres qui se
e cinq sols par jour, et des bottines à lui délivrées. Il pria le Roi de souffrir qu’il fît venir les autres qui se plaign
bottines à lui délivrées. Il pria le Roi de souffrir qu’il fît venir les autres qui se plaignaient de l’inexécution de ses
pria le Roi de souffrir qu’il fît venir les autres qui se plaignaient de l’inexécution de ses ordres, et trouva les noms d
a le Roi de souffrir qu’il fît venir les autres qui se plaignaient de l’ inexécution de ses ordres, et trouva les noms de p
uffrir qu’il fît venir les autres qui se plaignaient de l’inexécution de ses ordres, et trouva les noms de plus de six cen
s autres qui se plaignaient de l’inexécution de ses ordres, et trouva les noms de plus de six cents tous dans le même cas q
laignaient de l’inexécution de ses ordres, et trouva les noms de plus de six cents tous dans le même cas que le vieillard.
tion de ses ordres, et trouva les noms de plus de six cents tous dans le même cas que le vieillard. Il supplia pour lors l
es, et trouva les noms de plus de six cents tous dans le même cas que le vieillard. Il supplia pour lors le Roi de le lais
ix cents tous dans le même cas que le vieillard. Il supplia pour lors le Roi de le laisser faire, et qu’il en rendrait bon
s tous dans le même cas que le vieillard. Il supplia pour lors le Roi de le laisser faire, et qu’il en rendrait bonne just
ous dans le même cas que le vieillard. Il supplia pour lors le Roi de le laisser faire, et qu’il en rendrait bonne justice
ui qu’à ces pauvres ouvriers ; et pour qu’il ne fût point accablé par les supplications de la famille de Berthelot, qui éta
s ouvriers ; et pour qu’il ne fût point accablé par les supplications de la famille de Berthelot, qui était puissante, il
uvriers ; et pour qu’il ne fût point accablé par les supplications de la famille de Berthelot, qui était puissante, il le
t pour qu’il ne fût point accablé par les supplications de la famille de Berthelot, qui était puissante, il le supplia de
les supplications de la famille de Berthelot, qui était puissante, il le supplia de s’éloigner de Versailles. 94. Bertelot
ations de la famille de Berthelot, qui était puissante, il le supplia de s’éloigner de Versailles. 94. Bertelot fut arrêté
amille de Berthelot, qui était puissante, il le supplia de s’éloigner de Versailles. 94. Bertelot fut arrêté dans le momen
le supplia de s’éloigner de Versailles. 94. Bertelot fut arrêté dans le moment. Il n’était que neuf heures du matin ; un
moment. Il n’était que neuf heures du matin ; un lieutenant du prévôt l’ interrogea dans l’instant même, les témoins lui fu
que neuf heures du matin ; un lieutenant du prévôt l’interrogea dans l’ instant même, les témoins lui furent confrontés, s
du matin ; un lieutenant du prévôt l’interrogea dans l’instant même, les témoins lui furent confrontés, sa conviction fut
ins lui furent confrontés, sa conviction fut complète, et sa sentence de mort lui fut prononcée qu’il n’était pas midi ; o
et sa sentence de mort lui fut prononcée qu’il n’était pas midi ; on le remit entre les mains d’un récollet et du bourrea
de mort lui fut prononcée qu’il n’était pas midi ; on le remit entre les mains d’un récollet et du bourreau, si bien qu’à
ui fut prononcée qu’il n’était pas midi ; on le remit entre les mains d’ un récollet et du bourreau, si bien qu’à une heure
véritablement prévotale ; et ses parents apprirent avec surprise dans le même temps sa prison, son crime et sa mort. Mais
rprise dans le même temps sa prison, son crime et sa mort. Mais comme l’ exécution était faite, il n’y en eut aucun assez h
n’y en eut aucun assez hardi pour oser en parler au Roi à son retour de la chasse, où il avait été tout ce temps-là. Si t
y en eut aucun assez hardi pour oser en parler au Roi à son retour de la chasse, où il avait été tout ce temps-là. Si tous
à son retour de la chasse, où il avait été tout ce temps-là. Si tous les fripons étaient aussi sévèrement et aussi prompte
l ne s’en trouverait pas tant en France. Bel et terrible exemple pour les gens qui ôtent aux pauvres leur nécessaire pour l
ible exemple pour les gens qui ôtent aux pauvres leur nécessaire pour l’ employer à entretenir leur superflu. 95. J’en revi
superflu. 95. J’en reviens à M. Colbert. Ce ne fut pas assez pour lui de donner au peuple le moyen de subsister, il voulai
eviens à M. Colbert. Ce ne fut pas assez pour lui de donner au peuple le moyen de subsister, il voulait qu’il subsistât à
M. Colbert. Ce ne fut pas assez pour lui de donner au peuple le moyen de subsister, il voulait qu’il subsistât à bon prix
et, tant que son ministère, qui a duré jusques à sa mort, a subsisté, la France ne s’est point ressentie de la stérilité d
uré jusques à sa mort, a subsisté, la France ne s’est point ressentie de la stérilité des mauvaises années, et le pain à P
jusques à sa mort, a subsisté, la France ne s’est point ressentie de la stérilité des mauvaises années, et le pain à Pari
nce ne s’est point ressentie de la stérilité des mauvaises années, et le pain à Paris ne valait ordinairement qu’un sol ou
t le pain à Paris ne valait ordinairement qu’un sol ou quinze deniers la livre le plus blanc ; je me souviens qu’il ne val
à Paris ne valait ordinairement qu’un sol ou quinze deniers la livre le plus blanc ; je me souviens qu’il ne valait que d
; je me souviens qu’il ne valait que dix deniers pendant ma jeunesse. Le moyen qu’il prenait pour que les vivres fussent à
que dix deniers pendant ma jeunesse. Le moyen qu’il prenait pour que les vivres fussent à bon prix était d’avoir dans tous
. Le moyen qu’il prenait pour que les vivres fussent à bon prix était d’ avoir dans tous les pays de la France qui rapporte
renait pour que les vivres fussent à bon prix était d’avoir dans tous les pays de la France qui rapportent le plus de frome
ur que les vivres fussent à bon prix était d’avoir dans tous les pays de la France qui rapportent le plus de froment des g
que les vivres fussent à bon prix était d’avoir dans tous les pays de la France qui rapportent le plus de froment des gens
bon prix était d’avoir dans tous les pays de la France qui rapportent le plus de froment des gens à lui, qui allaient aux
était d’avoir dans tous les pays de la France qui rapportent le plus de froment des gens à lui, qui allaient aux marchés
t des gens à lui, qui allaient aux marchés publics et achetaient tout le blé et les autres grains qui y restaient, et que
à lui, qui allaient aux marchés publics et achetaient tout le blé et les autres grains qui y restaient, et que les fermier
t achetaient tout le blé et les autres grains qui y restaient, et que les fermiers et laboureurs auraient remporté chez eux
t, et que les fermiers et laboureurs auraient remporté chez eux faute d’ acheteurs. Et pour cet effet il avait dispersé de
porté chez eux faute d’acheteurs. Et pour cet effet il avait dispersé de l’argent dans toutes les généralités, à Soissons
té chez eux faute d’acheteurs. Et pour cet effet il avait dispersé de l’ argent dans toutes les généralités, à Soissons qua
cheteurs. Et pour cet effet il avait dispersé de l’argent dans toutes les généralités, à Soissons quatre millions, autant à
alités, à Soissons quatre millions, autant à Amiens, autant dans tout le Vexin français et la Normandie, deux millions en
atre millions, autant à Amiens, autant dans tout le Vexin français et la Normandie, deux millions en Champagne, autant en
e, deux millions en Champagne, autant en Beauce, et enfin dans toutes les généralités selon qu’elles sont plus ou moins ric
plus ou moins riches en grains. Cela montait en tout à vingt millions de livres en argent dispersé par tout le royaume. Ce
ontait en tout à vingt millions de livres en argent dispersé par tout le royaume. Ces sortes d’achat ne se faisaient que d
millions de livres en argent dispersé par tout le royaume. Ces sortes d’ achat ne se faisaient que dans les années abondant
ersé par tout le royaume. Ces sortes d’achat ne se faisaient que dans les années abondantes et par des gens qui lui étaient
nt affidés, lesquels mettaient ces grains en sûreté, jusques à ce que le temps d’en faire usage fût venu, je veux dire une
s, lesquels mettaient ces grains en sûreté, jusques à ce que le temps d’ en faire usage fût venu, je veux dire une année de
s à ce que le temps d’en faire usage fût venu, je veux dire une année de peu de rapport. Je dis de peu de rapport et non a
aire usage fût venu, je veux dire une année de peu de rapport. Je dis de peu de rapport et non abondante, parce qu’il est
u’il est certain que, quelque mauvaise qu’une année soit, ou ait été, la France a toujours produit plus de grain qu’elle n
aise qu’une année soit, ou ait été, la France a toujours produit plus de grain qu’elle n’en a pu consommer. 96. Lorsqu’il
e mauvaise année, et que ceux qui avaient du blé en réserve voulaient le trop renchérir, les émissaires de M. Colbert appo
t que ceux qui avaient du blé en réserve voulaient le trop renchérir, les émissaires de M. Colbert apportaient le leur dans
avaient du blé en réserve voulaient le trop renchérir, les émissaires de M. Colbert apportaient le leur dans les marchés,
voulaient le trop renchérir, les émissaires de M. Colbert apportaient le leur dans les marchés, et le donnant à un prix bi
trop renchérir, les émissaires de M. Colbert apportaient le leur dans les marchés, et le donnant à un prix bien plus bas, o
les émissaires de M. Colbert apportaient le leur dans les marchés, et le donnant à un prix bien plus bas, obligeaient les
dans les marchés, et le donnant à un prix bien plus bas, obligeaient les autres à baisser la main, et le profit innocent q
le donnant à un prix bien plus bas, obligeaient les autres à baisser la main, et le profit innocent qui en provenait étai
à un prix bien plus bas, obligeaient les autres à baisser la main, et le profit innocent qui en provenait était pour leurs
t le profit innocent qui en provenait était pour leurs appointements, le salaire de ceux qui conservaient ce blé, et les l
innocent qui en provenait était pour leurs appointements, le salaire de ceux qui conservaient ce blé, et les loyers3 des
r leurs appointements, le salaire de ceux qui conservaient ce blé, et les loyers3 des magasins. Mais ils étaient obligés de
rvaient ce blé, et les loyers3 des magasins. Mais ils étaient obligés de rapporter les grains en espèces et sans déchet. I
é, et les loyers3 des magasins. Mais ils étaient obligés de rapporter les grains en espèces et sans déchet. Ils fournissaie
espèces et sans déchet. Ils fournissaient à tous leurs achats un état de la quantité du blé qu’ils avaient acheté, et de l
èces et sans déchet. Ils fournissaient à tous leurs achats un état de la quantité du blé qu’ils avaient acheté, et de leur
leurs achats un état de la quantité du blé qu’ils avaient acheté, et de leur prix. Si bien qu’en faisant un calcul du blé
aient acheté, et de leur prix. Si bien qu’en faisant un calcul du blé d’ un côté, et de sa valeur de l’autre, on voyait tou
et de leur prix. Si bien qu’en faisant un calcul du blé d’un côté, et de sa valeur de l’autre, on voyait tout d’un coup d’
ix. Si bien qu’en faisant un calcul du blé d’un côté, et de sa valeur de l’autre, on voyait tout d’un coup d’oeil combien
n calcul du blé d’un côté, et de sa valeur de l’autre, on voyait tout d’ un coup d’oeil combien il devait être revendu. Une
oyait tout d’un coup d’oeil combien il devait être revendu. Une règle de compagnie en décidait. Ces achats fournissaient a
gnie en décidait. Ces achats fournissaient aux laboureurs et fermiers de quoi subvenir aux taxes de l’Etat, taille, sel, e
s fournissaient aux laboureurs et fermiers de quoi subvenir aux taxes de l’Etat, taille, sel, etc. , et donnaient grasseme
ournissaient aux laboureurs et fermiers de quoi subvenir aux taxes de l’ Etat, taille, sel, etc. , et donnaient grassement
ille, sel, etc. , et donnaient grassement à vivre aux peuples pendant les mauvaises années. Cette économie si louable, si b
nnées. Cette économie si louable, si belle, si chrétienne et si digne d’ un ministre qui veut s’attirer l’amour des peuples
si belle, si chrétienne et si digne d’un ministre qui veut s’attirer l’ amour des peuples et faire leur félicité, a été in
é interrompue depuis sa mort, en faveur de malhureux qui n’ont retenu de lui que le moyen de faire des amas de grains, et
ue depuis sa mort, en faveur de malhureux qui n’ont retenu de lui que le moyen de faire des amas de grains, et s’en sont s
sa mort, en faveur de malhureux qui n’ont retenu de lui que le moyen de faire des amas de grains, et s’en sont servis uni
r de malhureux qui n’ont retenu de lui que le moyen de faire des amas de grains, et s’en sont servis uniquement pour faire
des amas de grains, et s’en sont servis uniquement pour faire mourir les pauvres de faim, et s’enrichir en ruinant les ric
grains, et s’en sont servis uniquement pour faire mourir les pauvres de faim, et s’enrichir en ruinant les riches. Je dir
ement pour faire mourir les pauvres de faim, et s’enrichir en ruinant les riches. Je dirai dans la suite ce qui s’est passé
s pauvres de faim, et s’enrichir en ruinant les riches. Je dirai dans la suite ce qui s’est passé là-dessus sous un autre
.Colbert tenait pour maxime constante qu’il y avait trois choses dans le royaume auxquelles on ne devait jamais toucher qu
hoses dans le royaume auxquelles on ne devait jamais toucher qui sont la religion, le commerce et la monnaie. 98. A l’égar
royaume auxquelles on ne devait jamais toucher qui sont la religion, le commerce et la monnaie. 98. A l’égard de la relig
lles on ne devait jamais toucher qui sont la religion, le commerce et la monnaie. 98. A l’égard de la religion, comme il v
jamais toucher qui sont la religion, le commerce et la monnaie. 98. A l’ égard de la religion, comme il voyait de son temps
oucher qui sont la religion, le commerce et la monnaie. 98. A l’égard de la religion, comme il voyait de son temps que le
her qui sont la religion, le commerce et la monnaie. 98. A l’égard de la religion, comme il voyait de son temps que le con
commerce et la monnaie. 98. A l’égard de la religion, comme il voyait de son temps que le conseil de conscience tendait à
nnaie. 98. A l’égard de la religion, comme il voyait de son temps que le conseil de conscience tendait à la suppression de
A l’égard de la religion, comme il voyait de son temps que le conseil de conscience tendait à la suppression de l’édit de
, comme il voyait de son temps que le conseil de conscience tendait à la suppression de l’édit de Nantes, il en prévit les
it de son temps que le conseil de conscience tendait à la suppression de l’édit de Nantes, il en prévit les conséquences e
de son temps que le conseil de conscience tendait à la suppression de l’ édit de Nantes, il en prévit les conséquences et s
temps que le conseil de conscience tendait à la suppression de l’édit de Nantes, il en prévit les conséquences et se conte
conscience tendait à la suppression de l’édit de Nantes, il en prévit les conséquences et se contenta de les représenter au
ion de l’édit de Nantes, il en prévit les conséquences et se contenta de les représenter au Roi, et certainement cet édit
de l’édit de Nantes, il en prévit les conséquences et se contenta de les représenter au Roi, et certainement cet édit subs
ment cet édit subsisterait encore s’il avait vécu. Mais son zèle pour le roi et le royaume ne tint point après sa mort con
dit subsisterait encore s’il avait vécu. Mais son zèle pour le roi et le royaume ne tint point après sa mort contre le zèl
son zèle pour le roi et le royaume ne tint point après sa mort contre le zèle indiscret de faux dévots qui gouvernaient Lo
oi et le royaume ne tint point après sa mort contre le zèle indiscret de faux dévots qui gouvernaient Louis. En effet il m
de faux dévots qui gouvernaient Louis. En effet il mourut en 1683, et l’ édit ne fut supprimé qu’en 1685 environ deux ans a
édit ne fut supprimé qu’en 1685 environ deux ans après sa mort. 99. A l’ égard du commerce, on peut assurer que jamais mini
mort. 99. A l’égard du commerce, on peut assurer que jamais ministre de s’y est plus appliqué que lui, uniquement par rap
s ministre de s’y est plus appliqué que lui, uniquement par rapport à l’ intérêt que le Roi en tirait et à l’utilité et aux
s’y est plus appliqué que lui, uniquement par rapport à l’intérêt que le Roi en tirait et à l’utilité et aux richesses qu’
que lui, uniquement par rapport à l’intérêt que le Roi en tirait et à l’ utilité et aux richesses qu’il apportait dans le r
le Roi en tirait et à l’utilité et aux richesses qu’il apportait dans le royaume. Car pour son particulier, il est inouï q
rticulier, il est inouï qu’il ait jamais voulu recevoir aucun présent d’ aucun marchand, ni qu’il ait été intéressé sur auc
i qu’il ait été intéressé sur aucun vaisseau ni dans aucune compagnie de commerce, ou s’il l’a fait, comme dans la compagn
essé sur aucun vaisseau ni dans aucune compagnie de commerce, ou s’il l’ a fait, comme dans la compagnie des Indes Oriental
au ni dans aucune compagnie de commerce, ou s’il l’a fait, comme dans la compagnie des Indes Orientales, ç’a été uniquemen
comme dans la compagnie des Indes Orientales, ç’a été uniquement dans la vue d’animer les intéressés, et de savoir ce qui
ans la compagnie des Indes Orientales, ç’a été uniquement dans la vue d’ animer les intéressés, et de savoir ce qui se pass
mpagnie des Indes Orientales, ç’a été uniquement dans la vue d’animer les intéressés, et de savoir ce qui se passait parmi
rientales, ç’a été uniquement dans la vue d’animer les intéressés, et de savoir ce qui se passait parmi eux, pour les voir
animer les intéressés, et de savoir ce qui se passait parmi eux, pour les voir profiter des fruits de son travail, de son a
savoir ce qui se passait parmi eux, pour les voir profiter des fruits de son travail, de son application, et de la protect
passait parmi eux, pour les voir profiter des fruits de son travail, de son application, et de la protection qu’il leur d
r les voir profiter des fruits de son travail, de son application, et de la protection qu’il leur donnait ; et il eût souh
es voir profiter des fruits de son travail, de son application, et de la protection qu’il leur donnait ; et il eût souhait
tion, et de la protection qu’il leur donnait ; et il eût souhaité que le Roi ne s’en fût mêlé uniquement que pour établir
eût souhaité que le Roi ne s’en fût mêlé uniquement que pour établir l’ ordre, l’union et la bonne foi parmi tous les comm
aité que le Roi ne s’en fût mêlé uniquement que pour établir l’ordre, l’ union et la bonne foi parmi tous les commerçants,
Roi ne s’en fût mêlé uniquement que pour établir l’ordre, l’union et la bonne foi parmi tous les commerçants, et que même
iquement que pour établir l’ordre, l’union et la bonne foi parmi tous les commerçants, et que même, à l’imitation de Jean l
e Bon, comte de Flandre, il eût fait des présents à ceux qui auraient le mieux réussi, tant pour encourager les autres que
es présents à ceux qui auraient le mieux réussi, tant pour encourager les autres que pour les mettre eux-mêmes en état de f
ui auraient le mieux réussi, tant pour encourager les autres que pour les mettre eux-mêmes en état de faire de plus grandes
tant pour encourager les autres que pour les mettre eux-mêmes en état de faire de plus grandes entreprises ; et en effet l
eux-mêmes en état de faire de plus grandes entreprises ; et en effet les Hollandais reconnaissent encore aujourd’hui que l
ar un prince qui entendait si bien ses propres intérêts en facilitant le leur. Mons[ieu] r Colbert savait comme lui que l’
érêts en facilitant le leur. Mons[ieu] r Colbert savait comme lui que l’ argent dispersé à propos dans un pareil sujet étai
l sujet était du grain en terre qui rapportait au centuple, tant pour le profit du laboureur que pour celui du maître de l
u centuple, tant pour le profit du laboureur que pour celui du maître de la terre où ce grain est porté. Bien éloigné de c
entuple, tant pour le profit du laboureur que pour celui du maître de la terre où ce grain est porté. Bien éloigné de ceux
pour celui du maître de la terre où ce grain est porté. Bien éloigné de ceux qui ont fomenté la révocation de l’édit de N
la terre où ce grain est porté. Bien éloigné de ceux qui ont fomenté la révocation de l’édit de Nantes, et qui ont mis su
e grain est porté. Bien éloigné de ceux qui ont fomenté la révocation de l’édit de Nantes, et qui ont mis sur les marchand
rain est porté. Bien éloigné de ceux qui ont fomenté la révocation de l’ édit de Nantes, et qui ont mis sur les marchandise
t porté. Bien éloigné de ceux qui ont fomenté la révocation de l’édit de Nantes, et qui ont mis sur les marchandises de no
qui ont fomenté la révocation de l’édit de Nantes, et qui ont mis sur les marchandises de nouvelles taxes, douanes et autre
a révocation de l’édit de Nantes, et qui ont mis sur les marchandises de nouvelles taxes, douanes et autres impôts qui n’o
s, douanes et autres impôts qui n’ont fait en même temps qu’appauvrir le Roi et le royaume, et ruiner les marchands. 100.
et autres impôts qui n’ont fait en même temps qu’appauvrir le Roi et le royaume, et ruiner les marchands. 100. Il suivait
n’ont fait en même temps qu’appauvrir le Roi et le royaume, et ruiner les marchands. 100. Il suivait les mémoires du cardin
auvrir le Roi et le royaume, et ruiner les marchands. 100. Il suivait les mémoires du cardinal de Richelieu, envoyait des r
tablissait par tout le monde où il n’y en avait point. Il voulait que la grandeur du Roi et du royaume éclatât par toute l
nt. Il voulait que la grandeur du Roi et du royaume éclatât par toute la terre, et très assurément s’il avait vécu l’indig
oyaume éclatât par toute la terre, et très assurément s’il avait vécu l’ indigne et infâme traité de Risvik et celui d’Utre
terre, et très assurément s’il avait vécu l’indigne et infâme traité de Risvik et celui d’Utrek encore plus honteux n’eus
urément s’il avait vécu l’indigne et infâme traité de Risvik et celui d’ Utrek encore plus honteux n’eussent point été fait
point été faits. Je lui ai ouï dire qu’il aurait été à souhaiter que la France n’eût point entretenu de galères, parce qu
dire qu’il aurait été à souhaiter que la France n’eût point entretenu de galères, parce qu’au lieu d’y mettre tant de forç
arce qu’au lieu d’y mettre tant de forçats, comme on ne demande point le sang du coupable, et que le même juge qui condamn
ant de forçats, comme on ne demande point le sang du coupable, et que le même juge qui condamne le crime a pitié du crimin
e demande point le sang du coupable, et que le même juge qui condamne le crime a pitié du criminel, contre lequel il ne po
e a pitié du criminel, contre lequel il ne porte un jugement que pour l’ édification publique, et servir d’exemple aux autr
el il ne porte un jugement que pour l’édification publique, et servir d’ exemple aux autres, on aurait pu les envoyer charg
l’édification publique, et servir d’exemple aux autres, on aurait pu les envoyer chargés de chaînes dans l’Acadie qui, éta
que, et servir d’exemple aux autres, on aurait pu les envoyer chargés de chaînes dans l’Acadie qui, étant regardée comme u
’exemple aux autres, on aurait pu les envoyer chargés de chaînes dans l’ Acadie qui, étant regardée comme un autre monde, a
l’Acadie qui, étant regardée comme un autre monde, aurait donné plus de terreur que les galères, parce que ceux qu’on y e
étant regardée comme un autre monde, aurait donné plus de terreur que les galères, parce que ceux qu’on y envoie ont toujou
e terreur que les galères, parce que ceux qu’on y envoie ont toujours l’ espérance d’en revenir ; au lieu que les envoyant
e les galères, parce que ceux qu’on y envoie ont toujours l’espérance d’ en revenir ; au lieu que les envoyant dans un pays
ux qu’on y envoie ont toujours l’espérance d’en revenir ; au lieu que les envoyant dans un pays que le commun peuple regard
l’espérance d’en revenir ; au lieu que les envoyant dans un pays que le commun peuple regarde comme un pays perdu, la cer
voyant dans un pays que le commun peuple regarde comme un pays perdu, la certitude de ne revoir jamais leur patrie aurait
n pays que le commun peuple regarde comme un pays perdu, la certitude de ne revoir jamais leur patrie aurait fait trembler
evoir jamais leur patrie aurait fait trembler ceux qui auraient voulu les imiter dans leurs crimes. Que cependant ces malhu
endant ces malhureux auraient fait une véritable pénitence corporelle de leurs fautes, par le travail où on aurait pu les
auraient fait une véritable pénitence corporelle de leurs fautes, par le travail où on aurait pu les engager à défricher l
pénitence corporelle de leurs fautes, par le travail où on aurait pu les engager à défricher les terres, et en leur taxant
leurs fautes, par le travail où on aurait pu les engager à défricher les terres, et en leur taxant leur travail ; et que c
r travail ; et que ce travail aurati été avantageux aux colonies et à la France, aux colonies par la culture des terres, e
l aurati été avantageux aux colonies et à la France, aux colonies par la culture des terres, et à la France parce que sans
colonies et à la France, aux colonies par la culture des terres, et à la France parce que sans qu’il lui en eût rien coûté
t fondé un royaume aussi riche et aussi florissant qu’elle-même, tout le continent étant propre aux grains, et à la vigne,
rissant qu’elle-même, tout le continent étant propre aux grains, et à la vigne, puisqu’on y trouvait des pampres sauvages
aux grains, et à la vigne, puisqu’on y trouvait des pampres sauvages d’ une bonté exquise, et des fruits sauvages qui ne c
ages d’une bonté exquise, et des fruits sauvages qui ne cèdent à ceux d’ Europe que parce qu’ils ne sont ni entés ni cultiv
cultivés. Que ces malheureux auraient été comme des esclaves pendant le reste de leur vie, mais que leurs enfants et ceux
. Que ces malheureux auraient été comme des esclaves pendant le reste de leur vie, mais que leurs enfants et ceux qui les
aves pendant le reste de leur vie, mais que leurs enfants et ceux qui les auraient fait travailler auraient joui de la bont
leurs enfants et ceux qui les auraient fait travailler auraient joui de la bonté et de la fertilité du pays. 101. Il loua
urs enfants et ceux qui les auraient fait travailler auraient joui de la bonté et de la fertilité du pays. 101. Il louait
et ceux qui les auraient fait travailler auraient joui de la bonté et de la fertilité du pays. 101. Il louait à ce sujet c
ceux qui les auraient fait travailler auraient joui de la bonté et de la fertilité du pays. 101. Il louait à ce sujet ce q
ertilité du pays. 101. Il louait à ce sujet ce qui avait été fait par le roi d’Angleterre Charles II, qui ne voulut pas ve
été fait par le roi d’Angleterre Charles II, qui ne voulut pas venger la mort de son père par l’effusion du sang d’aucun d
par le roi d’Angleterre Charles II, qui ne voulut pas venger la mort de son père par l’effusion du sang d’aucun de ceux q
gleterre Charles II, qui ne voulut pas venger la mort de son père par l’ effusion du sang d’aucun de ceux qui y avaient con
, qui ne voulut pas venger la mort de son père par l’effusion du sang d’ aucun de ceux qui y avaient contribué, et se conte
voulut pas venger la mort de son père par l’effusion du sang d’aucun de ceux qui y avaient contribué, et se contenta de l
usion du sang d’aucun de ceux qui y avaient contribué, et se contenta de les envoyer dans la Nouvelle Angleterre, où ces p
on du sang d’aucun de ceux qui y avaient contribué, et se contenta de les envoyer dans la Nouvelle Angleterre, où ces perfi
n de ceux qui y avaient contribué, et se contenta de les envoyer dans la Nouvelle Angleterre, où ces perfides menèrent ave
ceux qui étaient attachés à leur fortune. Il disait que cette action de clémence était en même temps sage et politique, p
emps sage et politique, puisqu’il avait rendu ces misérables utiles à l’ Etat en augmentant sa puissance ; et en effet lors
’Etat en augmentant sa puissance ; et en effet lorsque je suis revenu de Baston capitale de la Nouvelle Angleterre, il y a
sa puissance ; et en effet lorsque je suis revenu de Baston capitale de la Nouvelle Angleterre, il y avait des voitures p
puissance ; et en effet lorsque je suis revenu de Baston capitale de la Nouvelle Angleterre, il y avait des voitures publ
des voitures publiques établies qui allaient jusques à Orange à plus de quatre-vingt lieues de là ; et le pays pouvait fo
établies qui allaient jusques à Orange à plus de quatre-vingt lieues de là ; et le pays pouvait fournir plus de dix mille
ui allaient jusques à Orange à plus de quatre-vingt lieues de là ; et le pays pouvait fournir plus de dix mille hommes de
à plus de quatre-vingt lieues de là ; et le pays pouvait fournir plus de dix mille hommes de guerre, et mettre dix vaissea
gt lieues de là ; et le pays pouvait fournir plus de dix mille hommes de guerre, et mettre dix vaisseaux à la mer tant pou
fournir plus de dix mille hommes de guerre, et mettre dix vaisseaux à la mer tant pour attaquer que pour défendre. M.Colbe
la mer tant pour attaquer que pour défendre. M.Colbert avait dessein de mettre la Nouvelle France sur le même pied sous l
nt pour attaquer que pour défendre. M.Colbert avait dessein de mettre la Nouvelle France sur le même pied sous les auspice
ur défendre. M.Colbert avait dessein de mettre la Nouvelle France sur le même pied sous les auspices de Louis, et aurait s
bert avait dessein de mettre la Nouvelle France sur le même pied sous les auspices de Louis, et aurait sans doute réussi s’
ssein de mettre la Nouvelle France sur le même pied sous les auspices de Louis, et aurait sans doute réussi s’il n’avait p
e Louis, et aurait sans doute réussi s’il n’avait pas été prévenu par la mort. 102. Il faut dire à sa louange que quelque
aut dire à sa louange que quelque remontrance qu’il pût faire à Louis le domaine d’Occident passa, parce que ce monarque f
sa louange que quelque remontrance qu’il pût faire à Louis le domaine d’ Occident passa, parce que ce monarque fut trompé p
dent passa, parce que ce monarque fut trompé par ses flatteurs. Voici le fait. Quebek et en général toute la Nouvelle Fran
t trompé par ses flatteurs. Voici le fait. Quebek et en général toute la Nouvelle France avait tellement été abandonnée de
et en général toute la Nouvelle France avait tellement été abandonnée de l’ancienne qu’on ne songeait presque plus à elle.
en général toute la Nouvelle France avait tellement été abandonnée de l’ ancienne qu’on ne songeait presque plus à elle. Le
t été abandonnée de l’ancienne qu’on ne songeait presque plus à elle. Les Jésuites y allaient plus attirés par la traite de
ongeait presque plus à elle. Les Jésuites y allaient plus attirés par la traite des castors, des orignaux, des loutres, de
s orignaux, des loutres, des martres et d’autres pelleteries que dans l’ intention de convertir ces peuples. (Je donnerai b
des loutres, des martres et d’autres pelleteries que dans l’intention de convertir ces peuples. (Je donnerai bientôt une p
de convertir ces peuples. (Je donnerai bientôt une preuve authentique de ce que j’avance, que toute l’effronterie de la So
donnerai bientôt une preuve authentique de ce que j’avance, que toute l’ effronterie de la Société ne saurait démentir. ) M
ôt une preuve authentique de ce que j’avance, que toute l’effronterie de la Société ne saurait démentir. ) Messieurs des M
une preuve authentique de ce que j’avance, que toute l’effronterie de la Société ne saurait démentir. ) Messieurs des Miss
a Société ne saurait démentir. ) Messieurs des Missions Étrangères et de l’Oratoire, qui ont à présent dans le pays des ét
ociété ne saurait démentir. ) Messieurs des Missions Étrangères et de l’ Oratoire, qui ont à présent dans le pays des établ
eurs des Missions Étrangères et de l’Oratoire, qui ont à présent dans le pays des établissements très considérables, trava
oyassent tout leur zèle, et cela parce que ces peuples ont une espèce d’ aliénation invincible contre toutes sortes de reli
s peuples ont une espèce d’aliénation invincible contre toutes sortes de religion : on passe leurs oreilles sans toucher l
ortes de religion : on passe leurs oreilles sans toucher leurs cœurs. Les Jésuites, qui s’en étaient aperçus depuis leur pr
du côté du commerce où leurs progrès étaient bien plus considérables. Les gens auxquels nos rois avaient fait don des terre
’ils étaient dans une guerre perpétuelle parce qu’ils n’avaient point d’ autorité supérieure à laquelle ils rendissent comp
’avaient point d’autorité supérieure à laquelle ils rendissent compte de leurs actions. Les habitants de Quebek étaient ét
utorité supérieure à laquelle ils rendissent compte de leurs actions. Les habitants de Quebek étaient éternellement molesté
eure à laquelle ils rendissent compte de leurs actions. Les habitants de Quebek étaient éternellement molestés par les Iro
s actions. Les habitants de Quebek étaient éternellement molestés par les Iroquois, peuple brave et belliqueux qui ne souff
Iroquois, peuple brave et belliqueux qui ne souffrait qu’impatiemment l’ établissement des étrangers et qui leur faisaient
et qui leur faisaient une guerre éternelle et cruelle. Ils résolurent de se mettre à couvert de leurs incursions, et pour
ne guerre éternelle et cruelle. Ils résolurent de se mettre à couvert de leurs incursions, et pour cela ils firent bâtir u
rsions, et pour cela ils firent bâtir un fort pour s’y retirer en cas d’ alarmes mes. C’est le même fort que j’y ai vu, for
ils firent bâtir un fort pour s’y retirer en cas d’alarmes mes. C’est le même fort que j’y ai vu, fort véritablement par s
e, mais peu par ses fortifications ; aussi n’ont-ils point à craindre le canon du côté de terre. Ils garnirent ce fort de
ils point à craindre le canon du côté de terre. Ils garnirent ce fort de canon du côté de la mer pour en empêcher l’approc
le canon du côté de terre. Ils garnirent ce fort de canon du côté de la mer pour en empêcher l’approche aux Anglais qui t
re. Ils garnirent ce fort de canon du côté de la mer pour en empêcher l’ approche aux Anglais qui très souvent se joignaien
is qui très souvent se joignaient aux Iroquois et venaient impunément les insulter, et munirent ce fort d’autant de blé qu’
aux Iroquois et venaient impunément les insulter, et munirent ce fort d’ autant de blé qu’il en fallait pour nourrir la col
ois et venaient impunément les insulter, et munirent ce fort d’autant de blé qu’il en fallait pour nourrir la colonie pend
er, et munirent ce fort d’autant de blé qu’il en fallait pour nourrir la colonie pendant quatre ans. Ils y mirent une garn
onie pendant quatre ans. Ils y mirent une garnison composée en partie d’ enfants du pays, et en partie des libertins et aut
enfants du pays, et en partie des libertins et autres qui venaient de l’ ancienne France ; en [un] mot ils firent tout ce q
; en [un] mot ils firent tout ce qu’ils purent pour se mettre en état de défense. 103. Ils ne tiraient comme j’ai dit aucu
en état de défense. 103. Ils ne tiraient comme j’ai dit aucun secours de la France européane. Cependant cela ne s’était pa
état de défense. 103. Ils ne tiraient comme j’ai dit aucun secours de la France européane. Cependant cela ne s’était pas f
nse, et pour y subvenir ils s’étaient imposé à eux-mêmes un droit sur les pelleteries, qui montait au quart des castors, au
autres ; et outre cela s’étaient aussi volontairement imposé un droit d’ entrée sur les vins, eaux de vie, tabac et autres
utre cela s’étaient aussi volontairement imposé un droit d’entrée sur les vins, eaux de vie, tabac et autres marchandises s
ient aussi volontairement imposé un droit d’entrée sur les vins, eaux de vie, tabac et autres marchandises sèches. Ce droi
et autres marchandises sèches. Ce droit était fort, et le premier qui le reçut et le fit valoir fut un nommé Bazire dont j
rchandises sèches. Ce droit était fort, et le premier qui le reçut et le fit valoir fut un nommé Bazire dont j’ai encore v
qui le reçut et le fit valoir fut un nommé Bazire dont j’ai encore vu la veuve en vie en 1683. Il était honnête homme, et,
t j’ai encore vu la veuve en vie en 1683. Il était honnête homme, et, de concert avec le Conseil de Quebek et les plus con
la veuve en vie en 1683. Il était honnête homme, et, de concert avec le Conseil de Quebek et les plus considérables habit
n vie en 1683. Il était honnête homme, et, de concert avec le Conseil de Quebek et les plus considérables habitants, il mi
. Il était honnête homme, et, de concert avec le Conseil de Quebek et les plus considérables habitants, il mit toutes chose
us considérables habitants, il mit toutes choses en ordre, et en état de défense. 104. Il y eut des gens qui ne trouvèrent
de défense. 104. Il y eut des gens qui ne trouvèrent pas bon que ceux de Quebek se fussent mis d’eux-mêmes dans un état tr
des gens qui ne trouvèrent pas bon que ceux de Quebek se fussent mis d’ eux-mêmes dans un état tranquille quille ; on fit
le ; on fit entendre au Roi qu’il n’y avait que lui qui devait porter l’ épée dans son royaume et dans les lieux qui releva
l n’y avait que lui qui devait porter l’épée dans son royaume et dans les lieux qui relevaient de sa couronne ; que les hab
evait porter l’épée dans son royaume et dans les lieux qui relevaient de sa couronne ; que les habitants de la Nouvelle Fr
ans son royaume et dans les lieux qui relevaient de sa couronne ; que les habitants de la Nouvelle France avaient été sur s
e et dans les lieux qui relevaient de sa couronne ; que les habitants de la Nouvelle France avaient été sur ses droits et
t dans les lieux qui relevaient de sa couronne ; que les habitants de la Nouvelle France avaient été sur ses droits et ble
aient été sur ses droits et blessé son autorité ; que cela était même d’ une dangereuse conséquence pour la suite, parce qu
son autorité ; que cela était même d’une dangereuse conséquence pour la suite, parce que ces gens accoutumés à n’avoir po
à n’avoir pour supérieur qu’eux-mêmes ne voudraient plus reconnaître le pouvoir souverain lorsqu’on voudrait les y assuje
e voudraient plus reconnaître le pouvoir souverain lorsqu’on voudrait les y assujettir, et se mettraient sur le pied insens
r souverain lorsqu’on voudrait les y assujettir, et se mettraient sur le pied insensiblement de ne reconnaître la France e
oudrait les y assujettir, et se mettraient sur le pied insensiblement de ne reconnaître la France européane que comme les
jettir, et se mettraient sur le pied insensiblement de ne reconnaître la France européane que comme les Anglais leurs vois
e pied insensiblement de ne reconnaître la France européane que comme les Anglais leurs voisins reconnaissaient la vieille
France européane que comme les Anglais leurs voisins reconnaissaient la vieille Angleterre seulement pour et par le pavil
s voisins reconnaissaient la vieille Angleterre seulement pour et par le pavillon. 105. C’était là leurs raisons apparente
M. Colbert lui-même avouait qu’il y avait du solide ; et je vais dire de quelle manière il y répondait, après avoir dit qu
nière il y répondait, après avoir dit que leur véritable raison était l’ envie de s’emparer du tribut que ces peuples s’éta
y répondait, après avoir dit que leur véritable raison était l’envie de s’emparer du tribut que ces peuples s’étaient imp
emparer du tribut que ces peuples s’étaient imposé. A quoi un présent de cinquante mille écus fait à la maréchale de La Mo
es s’étaient imposé. A quoi un présent de cinquante mille écus fait à la maréchale de La Mothe les fit réussir. M.Colbert
imposé. A quoi un présent de cinquante mille écus fait à la maréchale de La Mothe les fit réussir. M.Colbert opposait que
oi un présent de cinquante mille écus fait à la maréchale de La Mothe les fit réussir. M.Colbert opposait que c’était une c
ue c’était une colonie naissante dont il ne fallait point troubler ni l’ ordre, ni l’économie, ni l’établissement ; qu’au c
ne colonie naissante dont il ne fallait point troubler ni l’ordre, ni l’ économie, ni l’établissement ; qu’au contraire il
sante dont il ne fallait point troubler ni l’ordre, ni l’économie, ni l’ établissement ; qu’au contraire il fallait facilit
’au contraire il fallait faciliter l’un et l’autre, et suivre en cela l’ exemple que donnait l’Angleterre qui n’exigeait ri
it faciliter l’un et l’autre, et suivre en cela l’exemple que donnait l’ Angleterre qui n’exigeait rien du tout des nouveau
exigeait rien du tout des nouveaux établissements afin de leur donner les moyens de s’enrichir et de multiplier ; que l’ent
en du tout des nouveaux établissements afin de leur donner les moyens de s’enrichir et de multiplier ; que l’entrée dans l
uveaux établissements afin de leur donner les moyens de s’enrichir et de multiplier ; que l’entrée dans la vieille Anglete
s afin de leur donner les moyens de s’enrichir et de multiplier ; que l’ entrée dans la vieille Angleterre des marchandises
donner les moyens de s’enrichir et de multiplier ; que l’entrée dans la vieille Angleterre des marchandises qui venaient
l’entrée dans la vieille Angleterre des marchandises qui venaient de la nouvelle rapportait plus par la douane que n’aura
erre des marchandises qui venaient de la nouvelle rapportait plus par la douane que n’aurait pu faire l’impôt qu’on aurait
nt de la nouvelle rapportait plus par la douane que n’aurait pu faire l’ impôt qu’on aurait établi dans la nouvelle ; qu’il
par la douane que n’aurait pu faire l’impôt qu’on aurait établi dans la nouvelle ; qu’il en était de même entre la France
t qu’on aurait établi dans la nouvelle ; qu’il en était de même entre la France et le Canada ; que le commerce qui se fais
t établi dans la nouvelle ; qu’il en était de même entre la France et le Canada ; que le commerce qui se faisait de ce pay
nouvelle ; qu’il en était de même entre la France et le Canada ; que le commerce qui se faisait de ce pays en France y ap
de même entre la France et le Canada ; que le commerce qui se faisait de ce pays en France y apportait plus de profit que
que le commerce qui se faisait de ce pays en France y apportait plus de profit que l’impôt n’en pouvait produire, outre q
ce qui se faisait de ce pays en France y apportait plus de profit que l’ impôt n’en pouvait produire, outre que mille ou pl
mpôt n’en pouvait produire, outre que mille ou plutôt qu’une infinité d’ ouvriers y gagnaient leur vie dans la fabrique des
mille ou plutôt qu’une infinité d’ouvriers y gagnaient leur vie dans la fabrique des chapeaux de castor, qu’on n’était pl
nfinité d’ouvriers y gagnaient leur vie dans la fabrique des chapeaux de castor, qu’on n’était plus obligé d’aller cherche
ie dans la fabrique des chapeaux de castor, qu’on n’était plus obligé d’ aller chercher en Moscovie ; qu’il en était ainsi
r en Moscovie ; qu’il en était ainsi des martres et des loutres ; que les orignaux qui venaient en France de ce pays nous e
des martres et des loutres ; que les orignaux qui venaient en France de ce pays nous empêchaient d’aller chercher des buf
; que les orignaux qui venaient en France de ce pays nous empêchaient d’ aller chercher des buffles en Italie. Que ce comme
chercher des buffles en Italie. Que ce commerce qui se faisait entre les Français européens et les occidentaux était égale
talie. Que ce commerce qui se faisait entre les Français européens et les occidentaux était également profitable aux uns et
également profitable aux uns et aux autres, en ce que ceux-ci n’ayant de commerce qu’avec l’ancienne France, et y apportan
aux uns et aux autres, en ce que ceux-ci n’ayant de commerce qu’avec l’ ancienne France, et y apportant tout ce que le pay
ant de commerce qu’avec l’ancienne France, et y apportant tout ce que le pays produit, telles que sont les pelleteries et
e France, et y apportant tout ce que le pays produit, telles que sont les pelleteries et la morue, et retirant de l’ancienn
rtant tout ce que le pays produit, telles que sont les pelleteries et la morue, et retirant de l’ancienne France tout ce q
ays produit, telles que sont les pelleteries et la morue, et retirant de l’ancienne France tout ce qui leur est nécessaire
produit, telles que sont les pelleteries et la morue, et retirant de l’ ancienne France tout ce qui leur est nécessaire, b
ut ce qui leur est nécessaire, bas, souliers, linge, draps, vin, eaux de vie, poudre, plomb, fusils, rassade et en un mot
il leur faut tant pour leur usage personnel que pour leur traite avec les sauvages, le Roi gagnait tant sur l’entrée dans t
ant pour leur usage personnel que pour leur traite avec les sauvages, le Roi gagnait tant sur l’entrée dans tout le royaum
onnel que pour leur traite avec les sauvages, le Roi gagnait tant sur l’ entrée dans tout le royaume des pelleteries et du
traite avec les sauvages, le Roi gagnait tant sur l’entrée dans tout le royaume des pelleteries et du poisson que sur la
r l’entrée dans tout le royaume des pelleteries et du poisson que sur la sortie de ce qu’ils emportaient de France, et que
dans tout le royaume des pelleteries et du poisson que sur la sortie de ce qu’ils emportaient de France, et que le tout m
pelleteries et du poisson que sur la sortie de ce qu’ils emportaient de France, et que le tout montait bien plus haut que
poisson que sur la sortie de ce qu’ils emportaient de France, et que le tout montait bien plus haut que le tribut qu’ils
’ils emportaient de France, et que le tout montait bien plus haut que le tribut qu’ils s’étaient imposé. 106. Que ce tribu
l rapporterait bien moins qu’il n’avait jusque là rapporté, parce que les enfants du pays accoutumés à aller avec les sauva
ue là rapporté, parce que les enfants du pays accoutumés à aller avec les sauvages, et qu’à cause de cela on nomme coureurs
és à aller avec les sauvages, et qu’à cause de cela on nomme coureurs de bois, s’imaginant que cet impôt ne serait plus qu
, s’imaginant que cet impôt ne serait plus que pour enrichir des gens d’ affaires, et non pas pour employer à la défense ou
lus que pour enrichir des gens d’affaires, et non pas pour employer à la défense ou à l’embellissement du pays, bien loin
ichir des gens d’affaires, et non pas pour employer à la défense ou à l’ embellissement du pays, bien loin d’apporter leurs
s pour employer à la défense ou à l’embellissement du pays, bien loin d’ apporter leurs pelleteries à Quebek les porteraien
bellissement du pays, bien loin d’apporter leurs pelleteries à Quebek les porteraient à Orange aux Anglais, desquels ils re
Anglais, desquels ils retireraient en échange des toiles, des draps, de la quildive ou eau-de-vie de sucre, ce qui ferait
glais, desquels ils retireraient en échange des toiles, des draps, de la quildive ou eau-de-vie de sucre, ce qui ferait un
raient en échange des toiles, des draps, de la quildive ou eau-de-vie de sucre, ce qui ferait un tort très grand aux manuf
t un tort très grand aux manufactures du royaume et aux distillateurs d’ eau de vie, outre que le commerce des deux étant r
ort très grand aux manufactures du royaume et aux distillateurs d’eau de vie, outre que le commerce des deux étant ruiné,
manufactures du royaume et aux distillateurs d’eau de vie, outre que le commerce des deux étant ruiné, il en pourrait rés
re que le commerce des deux étant ruiné, il en pourrait résulter dans les esprits une semence de division qui pourrait prod
eux étant ruiné, il en pourrait résulter dans les esprits une semence de division qui pourrait produire de mauvais fruits
sulter dans les esprits une semence de division qui pourrait produire de mauvais fruits dans la suite. Qu’outre la quildiv
une semence de division qui pourrait produire de mauvais fruits dans la suite. Qu’outre la quildive qui leur tiendrait li
ision qui pourrait produire de mauvais fruits dans la suite. Qu’outre la quildive qui leur tiendrait lieu d’eau de vie, il
is fruits dans la suite. Qu’outre la quildive qui leur tiendrait lieu d’ eau de vie, ils pourraient apprendre des Anglais l
its dans la suite. Qu’outre la quildive qui leur tiendrait lieu d’eau de vie, ils pourraient apprendre des Anglais le moye
eur tiendrait lieu d’eau de vie, ils pourraient apprendre des Anglais le moyen de faire de la bière, qui les empêcherait d
rait lieu d’eau de vie, ils pourraient apprendre des Anglais le moyen de faire de la bière, qui les empêcherait de se serv
d’eau de vie, ils pourraient apprendre des Anglais le moyen de faire de la bière, qui les empêcherait de se servir de vin
eau de vie, ils pourraient apprendre des Anglais le moyen de faire de la bière, qui les empêcherait de se servir de vins ;
s pourraient apprendre des Anglais le moyen de faire de la bière, qui les empêcherait de se servir de vins ; qu’ils pourrai
rendre des Anglais le moyen de faire de la bière, qui les empêcherait de se servir de vins ; qu’ils pourraient aussi par l
glais le moyen de faire de la bière, qui les empêcherait de se servir de vins ; qu’ils pourraient aussi par le moyen des A
ui les empêcherait de se servir de vins ; qu’ils pourraient aussi par le moyen des Anglais avoir du sel de Portugal, ou en
vins ; qu’ils pourraient aussi par le moyen des Anglais avoir du sel de Portugal, ou en aller quérir eux-mêmes aux îles d
glais avoir du sel de Portugal, ou en aller quérir eux-mêmes aux îles de Sel ; que ce seul objet était assez considérable
n château et y entretenaient garnison, et qu’il était encore vrai que le Roi seul doit porter l’épée dans toute sa dominat
ient garnison, et qu’il était encore vrai que le Roi seul doit porter l’ épée dans toute sa domination. Mais qu’il fallait
ir dans quelle situation ils étaient lorsqu’ils s’étaient mis en état de se défendre de leurs ennemis ; qu’ils étaient abs
situation ils étaient lorsqu’ils s’étaient mis en état de se défendre de leurs ennemis ; qu’ils étaient absolument abandon
e se défendre de leurs ennemis ; qu’ils étaient absolument abandonnés de l’ancienne France, de laquelle ils avaient toujou
e défendre de leurs ennemis ; qu’ils étaient absolument abandonnés de l’ ancienne France, de laquelle ils avaient toujours
ennemis ; qu’ils étaient absolument abandonnés de l’ancienne France, de laquelle ils avaient toujours imploré le secours
donnés de l’ancienne France, de laquelle ils avaient toujours imploré le secours inutilement, et que comme la défense étai
lle ils avaient toujours imploré le secours inutilement, et que comme la défense était légitime et de droit, on ne devait
oré le secours inutilement, et que comme la défense était légitime et de droit, on ne devait pas leur faire un crime d’avo
ense était légitime et de droit, on ne devait pas leur faire un crime d’ avoir pourvu à la leur. 108. Qu’il semblait qu’on
me et de droit, on ne devait pas leur faire un crime d’avoir pourvu à la leur. 108. Qu’il semblait qu’on voulût insinuer a
ourvu à la leur. 108. Qu’il semblait qu’on voulût insinuer au Roi que l’ idée de ces peuples était de se soustraire à sa pu
la leur. 108. Qu’il semblait qu’on voulût insinuer au Roi que l’idée de ces peuples était de se soustraire à sa puissance
semblait qu’on voulût insinuer au Roi que l’idée de ces peuples était de se soustraire à sa puissance. A cela il répondait
euples était de se soustraire à sa puissance. A cela il répondait que les fréquentes demandes de secours qu’ils avaient fai
raire à sa puissance. A cela il répondait que les fréquentes demandes de secours qu’ils avaient fait, et auxquelles les ma
les fréquentes demandes de secours qu’ils avaient fait, et auxquelles les malheurs des temps n’avait pas pas permis à sa bo
malheurs des temps n’avait pas pas permis à sa bonté pour ses sujets d’ avoir égard étaient de sûrs garants du contraire ;
avait pas pas permis à sa bonté pour ses sujets d’avoir égard étaient de sûrs garants du contraire ; que le Roi pour s’ass
r ses sujets d’avoir égard étaient de sûrs garants du contraire ; que le Roi pour s’assurer de leur fidélité pourrait y en
gard étaient de sûrs garants du contraire ; que le Roi pour s’assurer de leur fidélité pourrait y envoyer un gouverneur qu
s fussent entretenus à ses propres dépens uniquement sous prétexte de les défendre contre les ennemis qui pourraient les at
à ses propres dépens uniquement sous prétexte de les défendre contre les ennemis qui pourraient les attaquer par mer ; et
ement sous prétexte de les défendre contre les ennemis qui pourraient les attaquer par mer ; et laisser aux habitants du pa
propre défense par terre, et donner même à ce gouverneur des lettres de noblesse le nom en blanc, pour qu’il les distribu
nse par terre, et donner même à ce gouverneur des lettres de noblesse le nom en blanc, pour qu’il les distribuât à ceux qu
e à ce gouverneur des lettres de noblesse le nom en blanc, pour qu’il les distribuât à ceux qui se seraient signalés dans l
blanc, pour qu’il les distribuât à ceux qui se seraient signalés dans la défense commune. 109. Que leur antipathie naturel
alés dans la défense commune. 109. Que leur antipathie naturelle avec les Anglais répondait qu’ils ne se donneraient jamais
es Anglais répondait qu’ils ne se donneraient jamais volontairement à l’ Angleterre, n’y eût-il que la seule religion diffé
e se donneraient jamais volontairement à l’Angleterre, n’y eût-il que la seule religion différente qui les en aliénât ; qu
ement à l’Angleterre, n’y eût-il que la seule religion différente qui les en aliénât ; que pour fomenter cette aliénation e
qui les en aliénât ; que pour fomenter cette aliénation et maintenir la religion, le Roi pouvait y envoyer de bons et pie
liénât ; que pour fomenter cette aliénation et maintenir la religion, le Roi pouvait y envoyer de bons et pieux ecclésiast
r cette aliénation et maintenir la religion, le Roi pouvait y envoyer de bons et pieux ecclésiastiques, et obtenir même de
i pouvait y envoyer de bons et pieux ecclésiastiques, et obtenir même de sa Sainteté que Quebek fût érigé en évêché, étant
même de sa Sainteté que Quebek fût érigé en évêché, étant certain que le pays avait besoin d’un évêque présent sur les lie
ue Quebek fût érigé en évêché, étant certain que le pays avait besoin d’ un évêque présent sur les lieux, tant pour gouvern
vêché, étant certain que le pays avait besoin d’un évêque présent sur les lieux, tant pour gouverner le troupeau qui multip
s avait besoin d’un évêque présent sur les lieux, tant pour gouverner le troupeau qui multipliait tous les jours, que pour
t sur les lieux, tant pour gouverner le troupeau qui multipliait tous les jours, que pour tenir le clergé dans la bonne voi
gouverner le troupeau qui multipliait tous les jours, que pour tenir le clergé dans la bonne voie d’une vie exemplaire, e
roupeau qui multipliait tous les jours, que pour tenir le clergé dans la bonne voie d’une vie exemplaire, et donner ordre
ltipliait tous les jours, que pour tenir le clergé dans la bonne voie d’ une vie exemplaire, et donner ordre aux missions q
la bonne voie d’une vie exemplaire, et donner ordre aux missions que l’ on faisait parmi les sauvages. 110. Qu’il fallait
e vie exemplaire, et donner ordre aux missions que l’on faisait parmi les sauvages. 110. Qu’il fallait envoyer dans le Cana
que l’on faisait parmi les sauvages. 110. Qu’il fallait envoyer dans le Canada quantité d’ouvriers et d’artisans de tous
armi les sauvages. 110. Qu’il fallait envoyer dans le Canada quantité d’ ouvriers et d’artisans de tous métiers dont le pay
ges. 110. Qu’il fallait envoyer dans le Canada quantité d’ouvriers et d’ artisans de tous métiers dont le pays manquait tel
u’il fallait envoyer dans le Canada quantité d’ouvriers et d’artisans de tous métiers dont le pays manquait tels que des m
dans le Canada quantité d’ouvriers et d’artisans de tous métiers dont le pays manquait tels que des maçons, des charpentie
t le pays manquait tels que des maçons, des charpentiers, des potiers de terre et ainsi du reste ; mais que pour des solda
u, et qu’une centaine avec cinq ou six canonniers suffiraient, et que la raison en était sensible, en ce que les Iroquois,
canonniers suffiraient, et que la raison en était sensible, en ce que les Iroquois, qui sont les seuls ennemis que le Canad
et que la raison en était sensible, en ce que les Iroquois, qui sont les seuls ennemis que le Canada ait à craindre par te
tait sensible, en ce que les Iroquois, qui sont les seuls ennemis que le Canada ait à craindre par terre, ne font pas la g
les seuls ennemis que le Canada ait à craindre par terre, ne font pas la guerre en corps d’armée ; qu’ils s’attroupent peu
ue le Canada ait à craindre par terre, ne font pas la guerre en corps d’ armée ; qu’ils s’attroupent peu de gens ensemble,
roupent peu de gens ensemble, et font des deux cents lieues à travers les bois pour surprendre leurs ennemis, les tuer, leu
s deux cents lieues à travers les bois pour surprendre leurs ennemis, les tuer, leur enlever la chevelure et s’enfuir. Que
ravers les bois pour surprendre leurs ennemis, les tuer, leur enlever la chevelure et s’enfuir. Que très rarement les voya
s, les tuer, leur enlever la chevelure et s’enfuir. Que très rarement les voyait-on au nombre de deux cents, et que nos sol
r la chevelure et s’enfuir. Que très rarement les voyait-on au nombre de deux cents, et que nos soldats européens ne pourr
soldats européens ne pourraient rien faire contre eux, n’y ayant que les seuls enfants du pays qui comme eux sachent dross
ant que les seuls enfants du pays qui comme eux sachent drosser parmi les ronces et les épines dans un pays tout couvert, q
uls enfants du pays qui comme eux sachent drosser parmi les ronces et les épines dans un pays tout couvert, qui comme eux s
épines dans un pays tout couvert, qui comme eux sachent vivre du bout de leur fusil, ou de chair humaine des Iroquois quan
s tout couvert, qui comme eux sachent vivre du bout de leur fusil, ou de chair humaine des Iroquois quand ils les tuent et
vre du bout de leur fusil, ou de chair humaine des Iroquois quand ils les tuent et qu’ils n’ont rien autre chose à manger,
quand ils les tuent et qu’ils n’ont rien autre chose à manger, et que les chiens du pays suffisaient pour le défendre parce
rien autre chose à manger, et que les chiens du pays suffisaient pour le défendre parce qu’il semblait que ces animaux ava
l semblait que ces animaux avaient déclaré une guerre mortelle à tous les sauvages. 111. Qu’ainsi peu de soldats de la viei
une guerre mortelle à tous les sauvages. 111. Qu’ainsi peu de soldats de la vieille France suffirait pour garder Quebek et
guerre mortelle à tous les sauvages. 111. Qu’ainsi peu de soldats de la vieille France suffirait pour garder Quebek et le
i peu de soldats de la vieille France suffirait pour garder Quebek et les côtes du côté de la mer, auxquels même les habita
a vieille France suffirait pour garder Quebek et les côtes du côté de la mer, auxquels même les habitants du pays, tous na
rait pour garder Quebek et les côtes du côté de la mer, auxquels même les habitants du pays, tous naturellement braves, har
ous naturellement braves, hardis et bons soldats, se joindraient pour la défense commune si les ennemis entreprenaient de
es, hardis et bons soldats, se joindraient pour la défense commune si les ennemis entreprenaient de faire une descente, et
se joindraient pour la défense commune si les ennemis entreprenaient de faire une descente, et que ce peu de soldats à en
de faire une descente, et que ce peu de soldats à entretenir et dont la dépense serait peu considérable, ne valait pas qu
retenir et dont la dépense serait peu considérable, ne valait pas que le Roi exposât sa réputation, et en même temps l’anc
ble, ne valait pas que le Roi exposât sa réputation, et en même temps l’ ancienne France et le Canada aux inconvénients qu’
e le Roi exposât sa réputation, et en même temps l’ancienne France et le Canada aux inconvénients qu’il venait de représen
ents qu’il venait de représenter. Qu’il valait beaucoup mieux laisser les habitants du pays les maîtres de l’impôt dont ils
eprésenter. Qu’il valait beaucoup mieux laisser les habitants du pays les maîtres de l’impôt dont ils s’étaient eux-mêmes c
Qu’il valait beaucoup mieux laisser les habitants du pays les maîtres de l’impôt dont ils s’étaient eux-mêmes chargés, et
il valait beaucoup mieux laisser les habitants du pays les maîtres de l’ impôt dont ils s’étaient eux-mêmes chargés, et que
s les maîtres de l’impôt dont ils s’étaient eux-mêmes chargés, et que le gouverneur que le Roi y envoierait saurait bien l
’impôt dont ils s’étaient eux-mêmes chargés, et que le gouverneur que le Roi y envoierait saurait bien le leur faire emplo
es chargés, et que le gouverneur que le Roi y envoierait saurait bien le leur faire employer à ceintrer Québec de muraille
oi y envoierait saurait bien le leur faire employer à ceintrer Québec de murailles et à fortifier d’autres endroits le lon
ntrer Québec de murailles et à fortifier d’autres endroits le long de la côté sur mer pour en rendre l’abord inaccessible
fortifier d’autres endroits le long de la côté sur mer pour en rendre l’ abord inaccessible à toutes sortes d’ennemis de qu
e la côté sur mer pour en rendre l’abord inaccessible à toutes sortes d’ ennemis de quelque côté qu’ils fussent venus, soit
sur mer pour en rendre l’abord inaccessible à toutes sortes d’ennemis de quelque côté qu’ils fussent venus, soit par terre
elque côté qu’ils fussent venus, soit par terre ou soit par mer. 112. La maréchale de La Mothe et les autres qui étaient p
’ils fussent venus, soit par terre ou soit par mer. 112. La maréchale de La Mothe et les autres qui étaient présents au di
nus, soit par terre ou soit par mer. 112. La maréchale de La Mothe et les autres qui étaient présents au discours de M. Col
maréchale de La Mothe et les autres qui étaient présents au discours de M. Colbert furent surpris de le voir si bien inst
autres qui étaient présents au discours de M. Colbert furent surpris de le voir si bien instruit de tout ce qui se passai
tres qui étaient présents au discours de M. Colbert furent surpris de le voir si bien instruit de tout ce qui se passait d
au discours de M. Colbert furent surpris de le voir si bien instruit de tout ce qui se passait dans le Canada. Mais ils n
nt surpris de le voir si bien instruit de tout ce qui se passait dans le Canada. Mais ils ne savaient pas que ce ministre,
, et par conséquent amateur du commerce, avait à sa dévotion quantité d’ émissaires, marchands, ingénieurs et autres qui ne
e connaissaient point, et qu’il envoyait par tout le monde avec ordre de lui dresser des mémoires exacts et circonstanciés
monde avec ordre de lui dresser des mémoires exacts et circonstanciés de la situation des lieux, de la religion et mœurs d
de avec ordre de lui dresser des mémoires exacts et circonstanciés de la situation des lieux, de la religion et mœurs des
sser des mémoires exacts et circonstanciés de la situation des lieux, de la religion et mœurs des habitants, de leurs rich
r des mémoires exacts et circonstanciés de la situation des lieux, de la religion et mœurs des habitants, de leurs richess
iés de la situation des lieux, de la religion et mœurs des habitants, de leurs richesses, et de leur trafic tant intérieur
lieux, de la religion et mœurs des habitants, de leurs richesses, et de leur trafic tant intérieur qu’extérieur. Il lisai
des remarques en son particulier, et ensuite envoyait quérir ceux qui les lui avaient donnés, avec lesquels il s’expliquait
quérir ceux qui les lui avaient donnés, avec lesquels il s’expliquait de tout ce qui lui faisait peine, et ces conversatio
l s’expliquait de tout ce qui lui faisait peine, et ces conversations l’ instruisaient si bien qu’on peut dire que tout le
it présent. 113. Monsieur de Seignelay son fils, qui lui succéda dans la place de secrétaire d’Etat de la Marine, prêta à
t. 113. Monsieur de Seignelay son fils, qui lui succéda dans la place de secrétaire d’Etat de la Marine, prêta à Monsieur
ur de Seignelay son fils, qui lui succéda dans la place de secrétaire d’ Etat de la Marine, prêta à Monsieur de Chevri, che
e de secrétaire d’Etat de la Marine, prêta à Monsieur de Chevri, chef de la compagnie de l’Acadie, ceux de ces mémoires qu
e secrétaire d’Etat de la Marine, prêta à Monsieur de Chevri, chef de la compagnie de l’Acadie, ceux de ces mémoires qui r
d’Etat de la Marine, prêta à Monsieur de Chevri, chef de la compagnie de l’Acadie, ceux de ces mémoires qui regardaient to
tat de la Marine, prêta à Monsieur de Chevri, chef de la compagnie de l’ Acadie, ceux de ces mémoires qui regardaient toute
e, prêta à Monsieur de Chevri, chef de la compagnie de l’Acadie, ceux de ces mémoires qui regardaient toute la Nouvelle Fr
la compagnie de l’Acadie, ceux de ces mémoires qui regardaient toute la Nouvelle France. Comme j’en venais et que j’étais
aient toute la Nouvelle France. Comme j’en venais et que j’étais prêt d’ y retourner, Monsieur de Chevry me les sous-prêta.
j’en venais et que j’étais prêt d’y retourner, Monsieur de Chevry me les sous-prêta. J’ignore le nom de celui ou plutôt de
is prêt d’y retourner, Monsieur de Chevry me les sous-prêta. J’ignore le nom de celui ou plutôt de ceux qui les avaient dr
d’y retourner, Monsieur de Chevry me les sous-prêta. J’ignore le nom de celui ou plutôt de ceux qui les avaient dressés,
sieur de Chevry me les sous-prêta. J’ignore le nom de celui ou plutôt de ceux qui les avaient dressés, mais je sais bien q
vry me les sous-prêta. J’ignore le nom de celui ou plutôt de ceux qui les avaient dressés, mais je sais bien qu’ils étaient
e ceux qui les avaient dressés, mais je sais bien qu’ils étaient tous de différente écriture, au nombre de six, et tous de
is je sais bien qu’ils étaient tous de différente écriture, au nombre de six, et tous de différentes années ; et je sais b
qu’ils étaient tous de différente écriture, au nombre de six, et tous de différentes années ; et je sais bien encore qu’on
fférentes années ; et je sais bien encore qu’on y entrait jusque dans le plus petit détail, et qu’il n’y en avait pas un q
e plus petit détail, et qu’il n’y en avait pas un qui ne fût chargé à la marge de remarques écrites de la main de M. Colbe
tit détail, et qu’il n’y en avait pas un qui ne fût chargé à la marge de remarques écrites de la main de M. Colbert. Monsi
n’y en avait pas un qui ne fût chargé à la marge de remarques écrites de la main de M. Colbert. Monsieur de Pontchartrain,
en avait pas un qui ne fût chargé à la marge de remarques écrites de la main de M. Colbert. Monsieur de Pontchartrain, qu
t pas un qui ne fût chargé à la marge de remarques écrites de la main de M. Colbert. Monsieur de Pontchartrain, qui a dû a
Colbert. Monsieur de Pontchartrain, qui a dû avoir ces mémoires après la mort de Monsieur de Sei-gnelay, puisqu’il lui a s
Monsieur de Pontchartrain, qui a dû avoir ces mémoires après la mort de Monsieur de Sei-gnelay, puisqu’il lui a succédé,
après la mort de Monsieur de Sei-gnelay, puisqu’il lui a succédé, ne les a certainement jamais lus, ni Monsieur de Maurepa
aurepas son fils, et encore moins ceux qui ont au nom du roi consenti les traités de Risvik et d’Utrek. 114. Malgré ce que
fils, et encore moins ceux qui ont au nom du roi consenti les traités de Risvik et d’Utrek. 114. Malgré ce que M. Colbert
re moins ceux qui ont au nom du roi consenti les traités de Risvik et d’ Utrek. 114. Malgré ce que M. Colbert avait représe
ik et d’Utrek. 114. Malgré ce que M. Colbert avait représenté au Roi, la maréchale de La Mothe, qui ne voulait pas perdre
. 114. Malgré ce que M. Colbert avait représenté au Roi, la maréchale de La Mothe, qui ne voulait pas perdre cinquante mil
a Mothe, qui ne voulait pas perdre cinquante mille écus, employa tant d’ instances et fit tant de brigues que Louis accorda
us, employa tant d’instances et fit tant de brigues que Louis accorda le domaine du Canada à une compagnie, et sur une aut
rance que M. Colbert lui fit ou plutôt lui voulut faire, il lui ferma la bouche par un Je l’ai promis, et je le veux. M.Co
lui fit ou plutôt lui voulut faire, il lui ferma la bouche par un Je l’ ai promis, et je le veux. M.Colbert fit donc le tr
lui voulut faire, il lui ferma la bouche par un Je l’ai promis, et je le veux. M.Colbert fit donc le traité, mais il a tou
ma la bouche par un Je l’ai promis, et je le veux. M.Colbert fit donc le traité, mais il a toujours dit qu’il n’en avait j
n’en avait jamais signé plus à contre cœur. 115. Puisque je suis sur le Canada, il faut que je tienne la parole que j’ai
ontre cœur. 115. Puisque je suis sur le Canada, il faut que je tienne la parole que j’ai donnée de prouver que ce n’est qu
e suis sur le Canada, il faut que je tienne la parole que j’ai donnée de prouver que ce n’est que le trafic et le commerce
t que je tienne la parole que j’ai donnée de prouver que ce n’est que le trafic et le commerce qui mènent les Jésuites dan
ne la parole que j’ai donnée de prouver que ce n’est que le trafic et le commerce qui mènent les Jésuites dans le pays, et
onnée de prouver que ce n’est que le trafic et le commerce qui mènent les Jésuites dans le pays, et nullement la dévotion,
ue ce n’est que le trafic et le commerce qui mènent les Jésuites dans le pays, et nullement la dévotion, ni le zèle de gag
fic et le commerce qui mènent les Jésuites dans le pays, et nullement la dévotion, ni le zèle de gagner des âmes à Jésus-C
ce qui mènent les Jésuites dans le pays, et nullement la dévotion, ni le zèle de gagner des âmes à Jésus-Christ. Je n’ai p
ènent les Jésuites dans le pays, et nullement la dévotion, ni le zèle de gagner des âmes à Jésus-Christ. Je n’ai point vu
des âmes à Jésus-Christ. Je n’ai point vu ceci par moi-même, mais je le tiens de quantité de gens de Quebec qui me l’ont
à Jésus-Christ. Je n’ai point vu ceci par moi-même, mais je le tiens de quantité de gens de Quebec qui me l’ont assuré da
ist. Je n’ai point vu ceci par moi-même, mais je le tiens de quantité de gens de Quebec qui me l’ont assuré dans les mêmes
n’ai point vu ceci par moi-même, mais je le tiens de quantité de gens de Quebec qui me l’ont assuré dans les mêmes circons
i par moi-même, mais je le tiens de quantité de gens de Quebec qui me l’ ont assuré dans les mêmes circonstances, et qui tr
is je le tiens de quantité de gens de Quebec qui me l’ont assuré dans les mêmes circonstances, et qui très assurément ne s’
es mêmes circonstances, et qui très assurément ne s’étaient pas donné le mot pour mentir. J’ai dessus deux faits à rapport
er qui ne sont pas indifférents. Ils ne seront assurément pas du goût de ces pères, mais je n’écris pas pour leur plaire n
es, mais je n’écris pas pour leur plaire ni mentir, j’écris pour dire la vérité. 116. Le premier s’est passé du temps du p
vérité. 116. Le premier s’est passé du temps du premier gouvernement de Monsieur de Frontenac. Les Iroquois, dans le plus
’est passé du temps du premier gouvernement de Monsieur de Frontenac. Les Iroquois, dans le plus grand nombre qu’on les eût
du premier gouvernement de Monsieur de Frontenac. Les Iroquois, dans le plus grand nombre qu’on les eût encore vu[s], vin
Monsieur de Frontenac. Les Iroquois, dans le plus grand nombre qu’on les eût encore vu[s], vinrent inopinément à Quebec, e
entrèrent avec tant de surprise de la part des habitants qu’avec bien de la peine les pères et mères eurent le temps de se
rèrent avec tant de surprise de la part des habitants qu’avec bien de la peine les pères et mères eurent le temps de se re
ec tant de surprise de la part des habitants qu’avec bien de la peine les pères et mères eurent le temps de se retirer au c
part des habitants qu’avec bien de la peine les pères et mères eurent le temps de se retirer au château, et laissèrent leu
habitants qu’avec bien de la peine les pères et mères eurent le temps de se retirer au château, et laissèrent leurs maison
se retirer au château, et laissèrent leurs maisons et leurs enfants à la discrétion de ces peuples que nous nommons mal à
château, et laissèrent leurs maisons et leurs enfants à la discrétion de ces peuples que nous nommons mal à propos barbare
vertissaient leurs pères et mères qui leur en envoyaient d’autres, et les Iroquois renvoyaient les vieilles parce qu’elles
et mères qui leur en envoyaient d’autres, et les Iroquois renvoyaient les vieilles parce qu’elles ne convenaient point à le
t à leurs enfants qu’ils n’élevaient pas à tant de mollesse, auxquels le ciel suffisait pour couverture. Et ce qu’il y eut
llesse, auxquels le ciel suffisait pour couverture. Et ce qu’il y eut d’ admirable, c’est qu’ils retournèrent chez eux et e
ls retournèrent chez eux et emmenèrent ces enfants, et que lorsqu’ils les rendirent par un traité de paix, ils étaient gros
emmenèrent ces enfants, et que lorsqu’ils les rendirent par un traité de paix, ils étaient gros et gras à lard, en meilleu
un traité de paix, ils étaient gros et gras à lard, en meilleur état de santé qu’ils n’auraient été chez père et mère, et
t mère, et qu’il n’en était mort aucun. Je ne vois là-dedans rien que d’ humain et de généreux, et rien du tout de cruel ni
u’il n’en était mort aucun. Je ne vois là-dedans rien que d’humain et de généreux, et rien du tout de cruel ni de barbare.
e ne vois là-dedans rien que d’humain et de généreux, et rien du tout de cruel ni de barbare. 117. Ils revinrent au bout d
-dedans rien que d’humain et de généreux, et rien du tout de cruel ni de barbare. 117. Ils revinrent au bout de cinq ans a
cruel ni de barbare. 117. Ils revinrent au bout de cinq ans avant que la moisson fût faite, surprirent encore Quebec, dont
s avant que la moisson fût faite, surprirent encore Quebec, dont tous les habitants eurent bien de la peine à se retirer au
faite, surprirent encore Quebec, dont tous les habitants eurent bien de la peine à se retirer au château. Les vaisseaux d
ite, surprirent encore Quebec, dont tous les habitants eurent bien de la peine à se retirer au château. Les vaisseaux de F
t tous les habitants eurent bien de la peine à se retirer au château. Les vaisseaux de France n’étaient point encore venus.
itants eurent bien de la peine à se retirer au château. Les vaisseaux de France n’étaient point encore venus. Il n’y avait
ux de France n’étaient point encore venus. Il n’y avait aucune goutte de vin ; les coureurs de bois avaient emporté presqu
nce n’étaient point encore venus. Il n’y avait aucune goutte de vin ; les coureurs de bois avaient emporté presque toute l’
point encore venus. Il n’y avait aucune goutte de vin ; les coureurs de bois avaient emporté presque toute l’eau-de-vie e
ne goutte de vin ; les coureurs de bois avaient emporté presque toute l’ eau-de-vie et presque toute la poudre et le plomb
s de bois avaient emporté presque toute l’eau-de-vie et presque toute la poudre et le plomb dont il y avait très peu dans
ient emporté presque toute l’eau-de-vie et presque toute la poudre et le plomb dont il y avait très peu dans le château. B
et presque toute la poudre et le plomb dont il y avait très peu dans le château. Belle prévoyance des gens à qui Louis XI
u. Belle prévoyance des gens à qui Louis XIV a confié son autorité et le soin de sa gloire ! Il n’y avait pas même d’eau,
prévoyance des gens à qui Louis XIV a confié son autorité et le soin de sa gloire ! Il n’y avait pas même d’eau, ou bien
a confié son autorité et le soin de sa gloire ! Il n’y avait pas même d’ eau, ou bien elle était bourbeuse parce que le pui
! Il n’y avait pas même d’eau, ou bien elle était bourbeuse parce que le puits que les habitants avaient commencé n’était
t pas même d’eau, ou bien elle était bourbeuse parce que le puits que les habitants avaient commencé n’était point achevé.
que le puits que les habitants avaient commencé n’était point achevé. Les Iroquois, qui savaient les extrémités où les Fran
nts avaient commencé n’était point achevé. Les Iroquois, qui savaient les extrémités où les Français étaient réduits, ne vo
cé n’était point achevé. Les Iroquois, qui savaient les extrémités où les Français étaient réduits, ne voulaient pas moins
xtrémités où les Français étaient réduits, ne voulaient pas moins que les tuer tous ou du moins les obliger à vider le pays
étaient réduits, ne voulaient pas moins que les tuer tous ou du moins les obliger à vider le pays ; et ils voulaient garder
voulaient pas moins que les tuer tous ou du moins les obliger à vider le pays ; et ils voulaient garder leurs enfants pour
obliger à vider le pays ; et ils voulaient garder leurs enfants pour les élever à la sauvage et en augmenter leur nation e
der le pays ; et ils voulaient garder leurs enfants pour les élever à la sauvage et en augmenter leur nation en les y inco
s enfants pour les élever à la sauvage et en augmenter leur nation en les y incorporant ; et afin qu’aucun des Français qui
ncorporant ; et afin qu’aucun des Français qui s’étaient retirés dans le château ne leur pût échapper, ils tiraient pendan
nt retirés dans le château ne leur pût échapper, ils tiraient pendant le jour sur tous ceux qui osaient montrer le nez, et
apper, ils tiraient pendant le jour sur tous ceux qui osaient montrer le nez, et la nuit ils mettaient le feu à une quanti
tiraient pendant le jour sur tous ceux qui osaient montrer le nez, et la nuit ils mettaient le feu à une quantité prodigie
ur sur tous ceux qui osaient montrer le nez, et la nuit ils mettaient le feu à une quantité prodigieuse de bois qu’ils por
er le nez, et la nuit ils mettaient le feu à une quantité prodigieuse de bois qu’ils portaient pendant le jour à une porté
nt le feu à une quantité prodigieuse de bois qu’ils portaient pendant le jour à une portée de fusil proche de la seule por
ité prodigieuse de bois qu’ils portaient pendant le jour à une portée de fusil proche de la seule porte du fort par laquel
bois qu’ils portaient pendant le jour à une portée de fusil proche de la seule porte du fort par laquelle on peut entrer e
quelle on peut entrer et sortir du côté de terre, car pour du côté de la mer la montagne sur laquelle le château est bâti
on peut entrer et sortir du côté de terre, car pour du côté de la mer la montagne sur laquelle le château est bâti est si
du côté de terre, car pour du côté de la mer la montagne sur laquelle le château est bâti est si haute et si escarpée qu’u
y monter ni en descendre. 118. Parmi ceux qui s’étaient réfugiés dans le château, toutes les religieuses ursulines hospita
endre. 118. Parmi ceux qui s’étaient réfugiés dans le château, toutes les religieuses ursulines hospitalières étaient du no
toutes les religieuses ursulines hospitalières étaient du nombre, et les RR. PP. Jésuites aussi. On accrocha un pourparler
t du nombre, et les RR. PP. Jésuites aussi. On accrocha un pourparler de paix. Les Iroquois y consentirent, mais ils deman
re, et les RR. PP. Jésuites aussi. On accrocha un pourparler de paix. Les Iroquois y consentirent, mais ils demandèrent qu’
s Iroquois y consentirent, mais ils demandèrent qu’on leur donnât une de ces grandes filles blanches qui étaient si charit
grandes filles blanches qui étaient si charitables à leur choix pour la marier au fils de leur sarno ou pour la renvoyer
anches qui étaient si charitables à leur choix pour la marier au fils de leur sarno ou pour la renvoyer quand ils voudraie
charitables à leur choix pour la marier au fils de leur sarno ou pour la renvoyer quand ils voudraient après qu’elle aurai
lle aurait passé quelque temps avec eux. Monsieur de Frontenac rejeta la proposition, et leur dit que tous les Français ét
ux. Monsieur de Frontenac rejeta la proposition, et leur dit que tous les Français étaient résolus de se faire manger tous
eta la proposition, et leur dit que tous les Français étaient résolus de se faire manger tous plutôt que de sacrifier à le
tous les Français étaient résolus de se faire manger tous plutôt que de sacrifier à leur brutalité une fille qui avait le
ger tous plutôt que de sacrifier à leur brutalité une fille qui avait le créateur du ciel pour son époux. Sur une pareille
ui avait le créateur du ciel pour son époux. Sur une pareille réponse la fureur des Iroquois augmenta. Ils mirent le feu à
Sur une pareille réponse la fureur des Iroquois augmenta. Ils mirent le feu à quelques maisons de Quebec, pillèrent la ba
la fureur des Iroquois augmenta. Ils mirent le feu à quelques maisons de Quebec, pillèrent la basse ville où sont les maga
s augmenta. Ils mirent le feu à quelques maisons de Quebec, pillèrent la basse ville où sont les magasins des marchands et
le feu à quelques maisons de Quebec, pillèrent la basse ville où sont les magasins des marchands et brûlèrent toutes les mo
la basse ville où sont les magasins des marchands et brûlèrent toutes les moissons où leurs coureurs purent s’étendre. 119.
rûlèrent toutes les moissons où leurs coureurs purent s’étendre. 119. Les Jésuites, qui n’aiment point à perdre, et qui voy
ui n’aiment point à perdre, et qui voyaient leur maison exposée comme le reste, et qui se lassaient d’un si long jeûne, pe
qui voyaient leur maison exposée comme le reste, et qui se lassaient d’ un si long jeûne, peu méritoire devant Dieu puisqu
olontaire, trouvèrent un expédient (ils n’en manquent jamais). Ce fut de faire habiller en religieuse la plus belle des in
nt (ils n’en manquent jamais). Ce fut de faire habiller en religieuse la plus belle des infâmes qu’on avait amenées de Par
habiller en religieuse la plus belle des infâmes qu’on avait amenées de Paris, et de la livrer à ces brutaux. Monsieur de
religieuse la plus belle des infâmes qu’on avait amenées de Paris, et de la livrer à ces brutaux. Monsieur de Frontenac eu
igieuse la plus belle des infâmes qu’on avait amenées de Paris, et de la livrer à ces brutaux. Monsieur de Frontenac eut b
aux. Monsieur de Frontenac eut beau représenter que ce serait exposer l’ honneur de la religion, et que quoique ce ne fût q
eur de Frontenac eut beau représenter que ce serait exposer l’honneur de la religion, et que quoique ce ne fût qu’une malh
de Frontenac eut beau représenter que ce serait exposer l’honneur de la religion, et que quoique ce ne fût qu’une malhure
ion, et que quoique ce ne fût qu’une malhureuse qu’on leur livrerait, les Anglais, les Hollandais et les autres religionnai
uoique ce ne fût qu’une malhureuse qu’on leur livrerait, les Anglais, les Hollandais et les autres religionnaires ennemis d
u’une malhureuse qu’on leur livrerait, les Anglais, les Hollandais et les autres religionnaires ennemis des vœux monastique
urs que c’était une véritable religieuse, il en fallut passer par là. La paix fut faite, les enfants rendus à leurs pères
véritable religieuse, il en fallut passer par là. La paix fut faite, les enfants rendus à leurs pères et mères, et la faus
là. La paix fut faite, les enfants rendus à leurs pères et mères, et la fausse religieuse livrée, malgré tout ce que pure
mères, et la fausse religieuse livrée, malgré tout ce que purent dire les gens qui avaient tant soit peu de vénération pour
que purent dire les gens qui avaient tant soit peu de vénération pour les choses consacrées à Dieu. Les Jésuites l’emportèr
vaient tant soit peu de vénération pour les choses consacrées à Dieu. Les Jésuites l’emportèrent sur le sentiment du reste.
oit peu de vénération pour les choses consacrées à Dieu. Les Jésuites l’ emportèrent sur le sentiment du reste. Cette malhe
ion pour les choses consacrées à Dieu. Les Jésuites l’emportèrent sur le sentiment du reste. Cette malheureuse fut donc re
roquois, mais elle ne sortit point du château, et ils n’en eurent que la vue, parce que Monsieur de Frontenac, qui prévoya
’en eurent que la vue, parce que Monsieur de Frontenac, qui prévoyait la conséquence de cette démarche, à laquelle il n’av
la vue, parce que Monsieur de Frontenac, qui prévoyait la conséquence de cette démarche, à laquelle il n’avait consenti qu
e, à laquelle il n’avait consenti que malgré lui, et pour sauver tout le pays, retint les chefs de ces peuples et leur fit
n’avait consenti que malgré lui, et pour sauver tout le pays, retint les chefs de ces peuples et leur fit boire copieuseme
onsenti que malgré lui, et pour sauver tout le pays, retint les chefs de ces peuples et leur fit boire copieusement de l’e
pays, retint les chefs de ces peuples et leur fit boire copieusement de l’eau de vie, qui est ce qu’ils aiment le plus ;
ys, retint les chefs de ces peuples et leur fit boire copieusement de l’ eau de vie, qui est ce qu’ils aiment le plus ; et
tint les chefs de ces peuples et leur fit boire copieusement de l’eau de vie, qui est ce qu’ils aiment le plus ; et lorsqu
leur fit boire copieusement de l’eau de vie, qui est ce qu’ils aiment le plus ; et lorsqu’il les vit dans l’état qu’il sou
ment de l’eau de vie, qui est ce qu’ils aiment le plus ; et lorsqu’il les vit dans l’état qu’il souhaitait, il leur demanda
de vie, qui est ce qu’ils aiment le plus ; et lorsqu’il les vit dans l’ état qu’il souhaitait, il leur demanda s’ils voula
da s’ils voulaient troquer contre lui cette grande fille blanche pour de pareille liqueur. C’est leur Dieu, si on peut le
e fille blanche pour de pareille liqueur. C’est leur Dieu, si on peut le dire, auquel ils sacrifient tout. Ils y consentir
uel ils sacrifient tout. Ils y consentirent, et Monsieur de Frontenac la retira de leurs mains pour deux barils d’eau-de-v
crifient tout. Ils y consentirent, et Monsieur de Frontenac la retira de leurs mains pour deux barils d’eau-de-vie ; et ce
t, et Monsieur de Frontenac la retira de leurs mains pour deux barils d’ eau-de-vie ; et ce fut tout ce qu’ils remportèrent
pour deux barils d’eau-de-vie ; et ce fut tout ce qu’ils remportèrent de leurs conquêtes après avoir nourri pendant cinq a
ere causas. 121. Voilà le premier fait qui témoigne que ce n’est pas la gloire de J[ésus] C[hrist] qui les conduit dans l
. 121. Voilà le premier fait qui témoigne que ce n’est pas la gloire de J[ésus] C[hrist] qui les conduit dans le Canada ;
fait qui témoigne que ce n’est pas la gloire de J[ésus] C[hrist] qui les conduit dans le Canada ; du moins cette aventure
e que ce n’est pas la gloire de J[ésus] C[hrist] qui les conduit dans le Canada ; du moins cette aventure témoigne qu’ils
nt, et indique leurs vues. Monsieur de La Barre, pour lors gouverneur de la Nouvelle France, était monté à Montréal à quat
et indique leurs vues. Monsieur de La Barre, pour lors gouverneur de la Nouvelle France, était monté à Montréal à quatre-
al à quatre-vingts lieues par delà Québec pour aller en guerre contre les Iroquois qui vinrent au devant de lui. Leur nombr
Québec pour aller en guerre contre les Iroquois qui vinrent au devant de lui. Leur nombre était supérieur ; ils étaient to
i. Leur nombre était supérieur ; ils étaient tous bien armé ; c’était les Anglais qui leur avaient fourni fusils, poudre, p
t les Anglais qui leur avaient fourni fusils, poudre, plomb, épées et le reste. Soit dit en passant, ce sera bientôt bien
isqu’ils sont à présents maîtres de l’Acadie, dont il sera impossible de les chasser de la manière qu’ils s’y fortifient,
u’ils sont à présents maîtres de l’Acadie, dont il sera impossible de les chasser de la manière qu’ils s’y fortifient, et q
s sont à présents maîtres de l’Acadie, dont il sera impossible de les chasser de la manière qu’ils s’y fortifient, et que le ro
présents maîtres de l’Acadie, dont il sera impossible de les chasser de la manière qu’ils s’y fortifient, et que le roi d
ésents maîtres de l’Acadie, dont il sera impossible de les chasser de la manière qu’ils s’y fortifient, et que le roi d’An
impossible de les chasser de la manière qu’ils s’y fortifient, et que le roi d’Angleterre vient tout nouvellement d’y envo
ls s’y fortifient, et que le roi d’Angleterre vient tout nouvellement d’ y envoyer huit mille hommes pour s’y établir. Je l
tout nouvellement d’y envoyer huit mille hommes pour s’y établir. Je le répète encore, je prévois que le traité d’Utrek c
it mille hommes pour s’y établir. Je le répète encore, je prévois que le traité d’Utrek coûtera bien du sang, ou que la No
ommes pour s’y établir. Je le répète encore, je prévois que le traité d’ Utrek coûtera bien du sang, ou que la Nouvelle Fra
encore, je prévois que le traité d’Utrek coûtera bien du sang, ou que la Nouvelle France fera bientôt partie de la Nouvell
k coûtera bien du sang, ou que la Nouvelle France fera bientôt partie de la Nouvelle Angleterre. 123 Après cette digressio
oûtera bien du sang, ou que la Nouvelle France fera bientôt partie de la Nouvelle Angleterre. 123 Après cette digression j
Après cette digression je reviens à Monsieur de La Barre qui manquait de tout, parce que les canots chargés de ses provisi
ion je reviens à Monsieur de La Barre qui manquait de tout, parce que les canots chargés de ses provisions n’avaient pas pu
nsieur de La Barre qui manquait de tout, parce que les canots chargés de ses provisions n’avaient pas pu monter assez prom
s chargés de ses provisions n’avaient pas pu monter assez promptement le fleuve de Saint-Laurent, ni ses soldats le suivre
de ses provisions n’avaient pas pu monter assez promptement le fleuve de Saint-Laurent, ni ses soldats le suivre, n’étant
u monter assez promptement le fleuve de Saint-Laurent, ni ses soldats le suivre, n’étant pas accoutumés à drosser les bois
t-Laurent, ni ses soldats le suivre, n’étant pas accoutumés à drosser les bois. Les Iroquois savaient le mauvais état où il
ni ses soldats le suivre, n’étant pas accoutumés à drosser les bois. Les Iroquois savaient le mauvais état où il était réd
vre, n’étant pas accoutumés à drosser les bois. Les Iroquois savaient le mauvais état où il était réduit, Cependant, après
nt, après une harangue aussi fière que spirituelle, ils lui offrirent la paix. Comme cela se passa en 1682 et que j’allai
ffrirent la paix. Comme cela se passa en 1682 et que j’allai à Quebec l’ année suivante 1683 et que des coureurs de bois me
682 et que j’allai à Quebec l’année suivante 1683 et que des coureurs de bois me répétèrent cette harangue, j’en rapporter
rterai ici quelques fragments après que j’aurai achevé ce qui regarde les Jésuites. 124. Monsieur de La Barre accepta la pa
achevé ce qui regarde les Jésuites. 124. Monsieur de La Barre accepta la paix, et la hache fut enterrée ; la harangue fera
i regarde les Jésuites. 124. Monsieur de La Barre accepta la paix, et la hache fut enterrée ; la harangue fera comprendre
124. Monsieur de La Barre accepta la paix, et la hache fut enterrée ; la harangue fera comprendre ce que c’est que cette c
ngue fera comprendre ce que c’est que cette cérémonie. On disputa sur les conditions du traité de paix, entre lesquelles le
ue c’est que cette cérémonie. On disputa sur les conditions du traité de paix, entre lesquelles les Iroquois ne voulaient
ie. On disputa sur les conditions du traité de paix, entre lesquelles les Iroquois ne voulaient point consentir que les Jés
paix, entre lesquelles les Iroquois ne voulaient point consentir que les Jésuites rentrassent dans leur pays, et demandaie
ur pays, et demandaient des jaquettes grises ; ce sont des Récollets. Le p[ère] Bêchefer1 supérieur des Jésuites, était pr
présent à cette conférence, où un Français, nommé M. Denisi, servait de truchement. Le père Bêchefer le pria de demander
e conférence, où un Français, nommé M. Denisi, servait de truchement. Le père Bêchefer le pria de demander pourquoi les Ir
un Français, nommé M. Denisi, servait de truchement. Le père Bêchefer le pria de demander pourquoi les Iroquois insistaien
ais, nommé M. Denisi, servait de truchement. Le père Bêchefer le pria de demander pourquoi les Iroquois insistaient tant s
servait de truchement. Le père Bêchefer le pria de demander pourquoi les Iroquois insistaient tant sur leur exclusion. Il
emander pourquoi les Iroquois insistaient tant sur leur exclusion. Il le fit et il lui fut répondu que ces pères n’iraient
ces pères n’iraient point s’ils n’y trouvaient ni femmes ni castors. Le père voulut s’inscrire en faux contre la version
vaient ni femmes ni castors. Le père voulut s’inscrire en faux contre la version de l’interprète, mais lui et ses contrère
emmes ni castors. Le père voulut s’inscrire en faux contre la version de l’interprète, mais lui et ses contrères présents
es ni castors. Le père voulut s’inscrire en faux contre la version de l’ interprète, mais lui et ses contrères présents n’e
sion de l’interprète, mais lui et ses contrères présents n’eurent que la confusion d’entendre répéter la même chose en idi
erprète, mais lui et ses contrères présents n’eurent que la confusion d’ entendre répéter la même chose en idiomes illinois
t ses contrères présents n’eurent que la confusion d’entendre répéter la même chose en idiomes illinois et algonquin, et p
des langues différentes, qu’ils entendaient eux-mêmes aussi bien que les sauvages qui les prononçaient, restèrent confus d
érentes, qu’ils entendaient eux-mêmes aussi bien que les sauvages qui les prononçaient, restèrent confus de se voir convain
es aussi bien que les sauvages qui les prononçaient, restèrent confus de se voir convaincus en présence d’une infinité de
nt, restèrent confus de se voir convaincus en présence d’une infinité de gens qu’une pareille assemblée avait rassemblés.
nité de gens qu’une pareille assemblée avait rassemblés. Voilà ce que la société ne peut pas démentir. Une infinité de Fra
assemblés. Voilà ce que la société ne peut pas démentir. Une infinité de Français de Quebec et de Montréal qui y étaient p
oilà ce que la société ne peut pas démentir. Une infinité de Français de Quebec et de Montréal qui y étaient présents peuv
a société ne peut pas démentir. Une infinité de Français de Quebec et de Montréal qui y étaient présents peuvent me servir
ais de Quebec et de Montréal qui y étaient présents peuvent me servir de témoins, car certainement ils ne sont pas tous mo
ne sont pas tous morts. Mais comme il faut passer douze cents lieues de mer pour aller en Canada, je leur offre un témoin
émoin plus proche et à leur porte. C’est Denisi lui-même, qui servait d’ interprète. Il était encore en bonne santé à Compi
vait d’interprète. Il était encore en bonne santé à Compiègne au mois d’ août 1713. Il y est médecin, ayant appris parmi le
à Compiègne au mois d’août 1713. Il y est médecin, ayant appris parmi les sauvages où il est resté très longtemps des remèd
i les sauvages où il est resté très longtemps des remèdes qui passent la connaissance des médecins d’Europe. Je dînai avec
é très longtemps des remèdes qui passent la connaissance des médecins d’ Europe. Je dînai avec lui et y soupai deux fois en
deux fois en bonne et nombreuse compagnie devant laquelle il rapporta les choses dans les mêmes circonstances que je viens
ne et nombreuse compagnie devant laquelle il rapporta les choses dans les mêmes circonstances que je viens de les dire, non
e il rapporta les choses dans les mêmes circonstances que je viens de les dire, non seulement sur ce dernier article, mais
je viens de les dire, non seulement sur ce dernier article, mais sur la prétendue religieuse dont j’ai parlé, et ajouta q
lé, et ajouta que ces pères missionnaires défendaient à tout le monde de courir l’allumette, et qu’ils étaient les premier
uta que ces pères missionnaires défendaient à tout le monde de courir l’ allumette, et qu’ils étaient les premiers à la cou
tout le monde de courir l’allumette, et qu’ils étaient les premiers à la courir. J’avoue que j’eus une joie sensible de l’
étaient les premiers à la courir. J’avoue que j’eus une joie sensible de l’entendre s’expliquer si net et si naturellement
ient les premiers à la courir. J’avoue que j’eus une joie sensible de l’ entendre s’expliquer si net et si naturellement ;
Il a toujours passé pour homme sincère et franc ; et quoique je susse l’ affaire quasi comme témoin oculaire et par lui-mêm
aire quasi comme témoin oculaire et par lui-même dans notre traversée de Canada en France sur le même vaisseau je me fis u
oculaire et par lui-même dans notre traversée de Canada en France sur le même vaisseau je me fis un plaisir de la lui fair
aversée de Canada en France sur le même vaisseau je me fis un plaisir de la lui faire confirmer en bonne compagnie. 125. C
rsée de Canada en France sur le même vaisseau je me fis un plaisir de la lui faire confirmer en bonne compagnie. 125. Comm
qui pourront lire ces mémoires ne savent pas ce que c’est que courir l’ allumette, il est juste de les en instruire. Les f
oires ne savent pas ce que c’est que courir l’allumette, il est juste de les en instruire. Les filles sauvages sont maître
es ne savent pas ce que c’est que courir l’allumette, il est juste de les en instruire. Les filles sauvages sont maîtresses
e que c’est que courir l’allumette, il est juste de les en instruire. Les filles sauvages sont maîtresses de leurs corps et
il est juste de les en instruire. Les filles sauvages sont maîtresses de leurs corps et de leurs actions tant qu’elles son
s en instruire. Les filles sauvages sont maîtresses de leurs corps et de leurs actions tant qu’elles sont filles. Mais sit
leurs maris. Ce qui fait que jamais ou très rarement on entend parler d’ adultère parmi elles, mais pour la fornication, el
s ou très rarement on entend parler d’adultère parmi elles, mais pour la fornication, elle y est très commune. Cependant o
la fornication, elle y est très commune. Cependant on n’en voit point de grosses avant leur mariage ; il faut apparement q
int de grosses avant leur mariage ; il faut apparement qu’elles aient le secret de s’empêcher de le devenir, car il est tr
sses avant leur mariage ; il faut apparement qu’elles aient le secret de s’empêcher de le devenir, car il est très certain
r mariage ; il faut apparement qu’elles aient le secret de s’empêcher de le devenir, car il est très certain qu’elles ne v
ariage ; il faut apparement qu’elles aient le secret de s’empêcher de le devenir, car il est très certain qu’elles ne vive
s certain qu’elles ne vivent pas fort chastement. Elles couchent dans la même cabane que leurs pères et mères, et leurs fr
que leurs pères et mères, et leurs frères et sœurs. Celui qui a envie d’ en embrasser une entre dans cette cabane à la vue
sœurs. Celui qui a envie d’en embrasser une entre dans cette cabane à la vue du père et de la mère. Il prend un petit morc
envie d’en embrasser une entre dans cette cabane à la vue du père et de la mère. Il prend un petit morceau de bois, l’all
vie d’en embrasser une entre dans cette cabane à la vue du père et de la mère. Il prend un petit morceau de bois, l’allume
ette cabane à la vue du père et de la mère. Il prend un petit morceau de bois, l’allume au feu qu’il y a toujours au centr
ne à la vue du père et de la mère. Il prend un petit morceau de bois, l’ allume au feu qu’il y a toujours au centre de la c
n petit morceau de bois, l’allume au feu qu’il y a toujours au centre de la cabane, le fait flammer et le porte aux yeux d
etit morceau de bois, l’allume au feu qu’il y a toujours au centre de la cabane, le fait flammer et le porte aux yeux de l
u de bois, l’allume au feu qu’il y a toujours au centre de la cabane, le fait flammer et le porte aux yeux de la fille à l
au feu qu’il y a toujours au centre de la cabane, le fait flammer et le porte aux yeux de la fille à laquelle il en veut.
jours au centre de la cabane, le fait flammer et le porte aux yeux de la fille à laquelle il en veut. Il la réveille même
it flammer et le porte aux yeux de la fille à laquelle il en veut. Il la réveille même si elle est endormie. Si elle souff
il en veut. Il la réveille même si elle est endormie. Si elle souffle l’ allumette, les parties sont d’accord, et il n’a qu
l la réveille même si elle est endormie. Si elle souffle l’allumette, les parties sont d’accord, et il n’a qu’à se mettre a
allumette, les parties sont d’accord, et il n’a qu’à se mettre auprès d’ elle ; si au contraire elle le laisse là et se ret
accord, et il n’a qu’à se mettre auprès d’elle ; si au contraire elle le laisse là et se retourne de l’autre côté en se co
ttre auprès d’elle ; si au contraire elle le laisse là et se retourne de l’autre côté en se couvrant le visage, c’est au m
raire elle le laisse là et se retourne de l’autre côté en se couvrant le visage, c’est au monsieur à rengainer son complim
se retirer bien vite et bien doucement. Voilà ce que c’est que courir l’ allumette, usage que les pères de la Société ont v
bien doucement. Voilà ce que c’est que courir l’allumette, usage que les pères de la Société ont voulu empêcher sans en ve
ont voulu empêcher sans en venir à bout, et usage aussi qu’ils ont à la fin trouvé de leur goût. 126. Je laisse là ces bo
êcher sans en venir à bout, et usage aussi qu’ils ont à la fin trouvé de leur goût. 126. Je laisse là ces bons et chastes
goût. 126. Je laisse là ces bons et chastes pères ; j’espère pourtant les retrouver encore à Paris, dans un vaisseau, dans
etrouver encore à Paris, dans un vaisseau, dans S[ain] tYago aux Iles de Feu, au cap de Bonne Espérance, à Pontichery [sic
des rendez-vous, mais je n’en manquerai aucun. S’ils disent que je ne les ménage point, je leur dirai ce que le gazetier de
aucun. S’ils disent que je ne les ménage point, je leur dirai ce que le gazetier de Hollande leur a dit dès il y a longte
s disent que je ne les ménage point, je leur dirai ce que le gazetier de Hollande leur a dit dès il y a longtemps, que je
zetier de Hollande leur a dit dès il y a longtemps, que je suis fâché de tant parler d’eux, et plus encore de (ce] qu’ils
nde leur a dit dès il y a longtemps, que je suis fâché de tant parler d’ eux, et plus encore de (ce] qu’ils m’en donnent ta
y a longtemps, que je suis fâché de tant parler d’eux, et plus encore de (ce] qu’ils m’en donnent tant de sujet. Et en eff
’en donnent tant de sujet. Et en effet, il me paraît qu’il y a autant de différence entre une femme sage et une sage-femme
nt de différence entre une femme sage et une sage-femme, qu’il y en a d’ un honnête homme à un Jésuite in dignitate constit
en a d’un honnête homme à un Jésuite in dignitate constituto suivant le Testament politique de M. de Pomponne dont j’ai c
e à un Jésuite in dignitate constituto suivant le Testament politique de M. de Pomponne dont j’ai ci-devant parlé. 127. J’
mponne dont j’ai ci-devant parlé. 127. J’ai promis quelques fragments de la harangue que l’Iroquois fit à M. de La Barre a
nne dont j’ai ci-devant parlé. 127. J’ai promis quelques fragments de la harangue que l’Iroquois fit à M. de La Barre au M
-devant parlé. 127. J’ai promis quelques fragments de la harangue que l’ Iroquois fit à M. de La Barre au Montréal. Je vas
is fit à M. de La Barre au Montréal. Je vas m’en acquitter. Celui qui la fit se nommait en son nom Aroüimtesche, mais nos
elui qui la fit se nommait en son nom Aroüimtesche, mais nos Français l’ appelaient la Grand Gueule parce qu’en effet il av
it se nommait en son nom Aroüimtesche, mais nos Français l’appelaient la Grand Gueule parce qu’en effet il avait la bouche
nos Français l’appelaient la Grand Gueule parce qu’en effet il avait la bouche si grande que si on avait voulu la lui agr
parce qu’en effet il avait la bouche si grande que si on avait voulu la lui agrandir encore, il aurait fallu lui reculer
si on avait voulu la lui agrandir encore, il aurait fallu lui reculer les oreilles. Grand et bien fait de sa personne, fort
encore, il aurait fallu lui reculer les oreilles. Grand et bien fait de sa personne, fort, robuste, nerveux, et âgé au pl
d et bien fait de sa personne, fort, robuste, nerveux, et âgé au plus de trente-cinq ans, il était un des chefs de la nati
te, nerveux, et âgé au plus de trente-cinq ans, il était un des chefs de la nation Iroquoise et des autres sauvages qui s’
nerveux, et âgé au plus de trente-cinq ans, il était un des chefs de la nation Iroquoise et des autres sauvages qui s’éta
Iroquoise et des autres sauvages qui s’étaient jointes à elles. Tous les sauvages avaient en lui une parfaite confiance et
nfiance et ne s’étaient point trompées dans leur choix, puisque outre la bravoure, il avait une éloquence admirable, un fo
puisque outre la bravoure, il avait une éloquence admirable, un fond d’ esprit que rien ne démontait, et qu’il connaissait
mirable, un fond d’esprit que rien ne démontait, et qu’il connaissait les intérêts des deux nations française et sauvage, e
es deux nations française et sauvage, et qu’il connaissait aussi ceux de toutes les nations sauvages chacune en particulie
tions française et sauvage, et qu’il connaissait aussi ceux de toutes les nations sauvages chacune en particulier. Ces gens
i assis : c’est en se promenant devant celui auquel ils parlent. M.de La Barre était assis, et voici ce qu’Arouïmtesche lu
it en faisant une pause à chaque période. 128. Écoute, Onontio (c’est le nom qu’ils donnent aux gouverneurs qui sont envoy
Onontio (c’est le nom qu’ils donnent aux gouverneurs qui sont envoyés d’ Europe), qu’est-ce que tu es venu chercher ici… Po
ns rien ?… Tu dis que ton pays est tout fertile et abondant, pourquoi le quittes-tu ?… Que ne restais-tu où le Grand Espri
t fertile et abondant, pourquoi le quittes-tu ?… Que ne restais-tu où le Grand Esprit t’a fait naître ?… (Par le Grand Esp
es-tu ?… Que ne restais-tu où le Grand Esprit t’a fait naître ?… (Par le Grand Esprit ils entendent Dieu. ) Pourquoi nous
ns et surtout avec toi, qui nous fais fournir ce qu’il nous faut pour la chasse qui est toute notre ambition et nos riches
ition et nos richesses ?… Il faut que nos castors et nos autres peaux de bêtes soient bien rares dans ton pays, puisque to
es compatriotes exposez vos vies sur un élément toujours traître pour les venir chercher de si loin… Pourquoi, pour les avo
osez vos vies sur un élément toujours traître pour les venir chercher de si loin… Pourquoi, pour les avoir, nous fais-tu a
t toujours traître pour les venir chercher de si loin… Pourquoi, pour les avoir, nous fais-tu apporter tant d’eau de vie, q
cher de si loin… Pourquoi, pour les avoir, nous fais-tu apporter tant d’ eau de vie, que nous connaissons bien nous-mêmes n
e si loin… Pourquoi, pour les avoir, nous fais-tu apporter tant d’eau de vie, que nous connaissons bien nous-mêmes nous co
ue nous connaissons bien nous-mêmes nous corrompre, nous faire perdre la qualité d’hommes raisonnables et le bon sens, et
naissons bien nous-mêmes nous corrompre, nous faire perdre la qualité d’ hommes raisonnables et le bon sens, et abréger nos
nous corrompre, nous faire perdre la qualité d’hommes raisonnables et le bon sens, et abréger nos jour ?… Pourquoi par la
mmes raisonnables et le bon sens, et abréger nos jour ?… Pourquoi par la troque de fusils, de poudre et de plomb, nous fou
nnables et le bon sens, et abréger nos jour ?… Pourquoi par la troque de fusils, de poudre et de plomb, nous fournis-tu le
le bon sens, et abréger nos jour ?… Pourquoi par la troque de fusils, de poudre et de plomb, nous fournis-tu le moyen de n
et abréger nos jour ?… Pourquoi par la troque de fusils, de poudre et de plomb, nous fournis-tu le moyen de nous entretuer
rquoi par la troque de fusils, de poudre et de plomb, nous fournis-tu le moyen de nous entretuer ?… Toutes ces inventions
la troque de fusils, de poudre et de plomb, nous fournis-tu le moyen de nous entretuer ?… Toutes ces inventions que le Ma
us fournis-tu le moyen de nous entretuer ?… Toutes ces inventions que le Manitou (c’est parmi eux le diable ou le mauvais
us entretuer ?… Toutes ces inventions que le Manitou (c’est parmi eux le diable ou le mauvais esprit) a inventées étaient
?… Toutes ces inventions que le Manitou (c’est parmi eux le diable ou le mauvais esprit) a inventées étaient inconnues à n
inventées étaient inconnues à nos pères, qui n’en faisaient pas moins la guerre, et qui la faisaient plus bravement, parce
inconnues à nos pères, qui n’en faisaient pas moins la guerre, et qui la faisaient plus bravement, parce qu’ils ne pouvaie
nt plus bravement, parce qu’ils ne pouvaient pas tuer leur ennemi par le vide de l’air4 et sans en être aperçus… Si tu n’a
bravement, parce qu’ils ne pouvaient pas tuer leur ennemi par le vide de l’air4 et sans en être aperçus… Si tu n’as point
vement, parce qu’ils ne pouvaient pas tuer leur ennemi par le vide de l’ air4 et sans en être aperçus… Si tu n’as point d’a
e, retire-toi, retourne dans ton pays et n’apporte plus dans le nôtre la corruption qui règne dans le tien… Écoute, Ononti
uption qui règne dans le tien… Écoute, Onontio, il ne tient qu’à nous de te tuer et tous les Français qui t’accompagnent,
ns le tien… Écoute, Onontio, il ne tient qu’à nous de te tuer et tous les Français qui t’accompagnent, mais nous avons trop
te tuer et tous les Français qui t’accompagnent, mais nous avons trop de cœur pour le faire… Nous ne faisons paraître notr
us les Français qui t’accompagnent, mais nous avons trop de cœur pour le faire… Nous ne faisons paraître notre courage que
us ne faisons paraître notre courage que contre ceux qui sont en état de nous résister, et bien loin d’être dans cet état
urage que contre ceux qui sont en état de nous résister, et bien loin d’ être dans cet état de résistance, le Grand Esprit
qui sont en état de nous résister, et bien loin d’être dans cet état de résistance, le Grand Esprit te met à notre discré
at de nous résister, et bien loin d’être dans cet état de résistance, le Grand Esprit te met à notre discrétion… Nous t’av
’avons laissé bâtir des forts et des maisons, nous ne t’empêchons pas d’ en bâtir encore, mais puisque nous ne t’inquiétons
iétons point, ne trouble point notre repos… C’est être bien attaché à la terre que d’y faire des demeures qui durent plus
ne trouble point notre repos… C’est être bien attaché à la terre que d’ y faire des demeures qui durent plus que vous tous
des demeures qui durent plus que vous tous… Nous ne t’empêchons point de te gouverner à ta manière, laisse nous (nous) gou
ns point de te gouverner à ta manière, laisse nous (nous) gouverner à la nôtre… Ton Onontio t’ordonne de bâtir tous ces fo
nière, laisse nous (nous) gouverner à la nôtre… Ton Onontio t’ordonne de bâtir tous ces forts, et que prétend-il par là ?…
nne de bâtir tous ces forts, et que prétend-il par là ?… A-t-il envie de nous assujettir ? Il se tromperait et toi aussi d
là ?… A-t-il envie de nous assujettir ? Il se tromperait et toi aussi de l’espérer ; des gens comme nous à qui toute la te
?… A-t-il envie de nous assujettir ? Il se tromperait et toi aussi de l’ espérer ; des gens comme nous à qui toute la terre
romperait et toi aussi de l’espérer ; des gens comme nous à qui toute la terre est égale et qui n’ont rien que leur vie ne
terre est égale et qui n’ont rien que leur vie ne reconnaissent point de supérieur… Prétend-il et toi aussi nous gouverner
algré nous, il se tromperait encore… Qu’il gouverne sa famille et toi la tienne, ce sera assez d’embarras et d’occupation
ait encore… Qu’il gouverne sa famille et toi la tienne, ce sera assez d’ embarras et d’occupation pour toi et lui si vous v
’il gouverne sa famille et toi la tienne, ce sera assez d’embarras et d’ occupation pour toi et lui si vous voulez les gouv
sera assez d’embarras et d’occupation pour toi et lui si vous voulez les gouverner sagement… Dis-moi, Onontio, serait-ce u
sagement… Dis-moi, Onontio, serait-ce une grande gloire à ton Onontio de commander à des bêtes brutes car je sais qu’on no
l nous punir si nous n’exécutions pas ce qu’il nous serait impossible d’ entendre ?… Crois-moi, Onontio, ne te charge point
erait impossible d’entendre ?… Crois-moi, Onontio, ne te charge point de soins inutiles… Toute la peine et la fatigue que
re ?… Crois-moi, Onontio, ne te charge point de soins inutiles… Toute la peine et la fatigue que tu te donnes pour venir d
moi, Onontio, ne te charge point de soins inutiles… Toute la peine et la fatigue que tu te donnes pour venir de ton pays d
e, et je t’en prends toi-même à témoin… Tu dis qu’en nous instruisant de ta religion nous en deviendrons meilleurs : et qu
t au commun… Écoute, Onontio, vis comme nous, vis pour vivre tant que le Grand Esprit te laissera où tu es et jusques à ce
it te laissera où tu es et jusques à ce qu’il transporte ton âme dans le pays des âmes… Ne fais point de tort à personne,
es à ce qu’il transporte ton âme dans le pays des âmes… Ne fais point de tort à personne, et dis à ton Onontio que tu n’en
x point faire par ses ordres… Tes missionnaires nous disent cela tous les jours, mais nous voyons qu’à notre vue ils font l
disent cela tous les jours, mais nous voyons qu’à notre vue ils font le contraire… Ce qu’ils nous disent est bon, mais qu
Ce qu’ils nous disent est bon, mais qu’avons-nous besoin qu’ils nous le répètent puisque la nature nous le dit à tout mom
nt est bon, mais qu’avons-nous besoin qu’ils nous le répètent puisque la nature nous le dit à tout moment, et que nous nou
s qu’avons-nous besoin qu’ils nous le répètent puisque la nature nous le dit à tout moment, et que nous nous le disons à n
épètent puisque la nature nous le dit à tout moment, et que nous nous le disons à nous-mêmes ?… Nous voulons pourtant bien
et que nous nous le disons à nous-mêmes ?… Nous voulons pourtant bien l’ entendre, car cela nous confirme qu’il y a un sens
nous confirme qu’il y a un sens commun universellement répandu parmi les hommes, et que nous ne sommes pas si brutes que t
répandu parmi les hommes, et que nous ne sommes pas si brutes que tu le crois et qu’on le croit dans ton pays… Ecoute, On
hommes, et que nous ne sommes pas si brutes que tu le crois et qu’on le croit dans ton pays… Ecoute, Onontio, nous ne cro
it dans ton pays… Ecoute, Onontio, nous ne croyons que ce qui cadre à la raison et qui frappe nos yeux… On nous parle d’un
ns que ce qui cadre à la raison et qui frappe nos yeux… On nous parle d’ un langage que nous n’entendons pas, fais dire ce
Tu nous fais dire que ce que tu appelles baptême efface et lave tous les péchés. C’est donc pour cela que l’on se sert d’e
lles baptême efface et lave tous les péchés. C’est donc pour cela que l’ on se sert d’eau ; si cela est vrai, nous sommes p
efface et lave tous les péchés. C’est donc pour cela que l’on se sert d’ eau ; si cela est vrai, nous sommes plus innocents
ous sommes plus innocents que vous tous puisque nous nous lavons tous les jours… Tu le crois, nous ne nous y opposons pas,
s innocents que vous tous puisque nous nous lavons tous les jours… Tu le crois, nous ne nous y opposons pas, mais n’entrep
urs… Tu le crois, nous ne nous y opposons pas, mais n’entreprends pas de nous forcer à le croire… Ces grandes robes noires
nous ne nous y opposons pas, mais n’entreprends pas de nous forcer à le croire… Ces grandes robes noires qui viennent par
croire… Ces grandes robes noires qui viennent parmi nous, nous disent de bonnes choses quand ils ne parlent que de ce qu’i
ent parmi nous, nous disent de bonnes choses quand ils ne parlent que de ce qu’il faut faire, et nous les écoutons avec pl
onnes choses quand ils ne parlent que de ce qu’il faut faire, et nous les écoutons avec plaisir, mais lorsqu’ils vont contr
faire, et nous les écoutons avec plaisir, mais lorsqu’ils vont contre la raison, nous ne les écoutons que pour en rire....
écoutons avec plaisir, mais lorsqu’ils vont contre la raison, nous ne les écoutons que pour en rire....Écoute, Onontio, qu’
nontio, qu’ils ne viennent plus dans notre pays, nous ne voulons plus les voir....Envoie-nous des jaquettes grises, nous no
jaquettes grises, nous nous en accommoderons mieux ; ils ont remplis de bon sens, et font ce qu’ils disent aux autre de f
eux ; ils ont remplis de bon sens, et font ce qu’ils disent aux autre de faire, et nous ne les accusons point de t’avoir o
de bon sens, et font ce qu’ils disent aux autre de faire, et nous ne les accusons point de t’avoir obligé à nous faire la
nt ce qu’ils disent aux autre de faire, et nous ne les accusons point de t’avoir obligé à nous faire la guerre....Tu as en
e faire, et nous ne les accusons point de t’avoir obligé à nous faire la guerre....Tu as encore le choix de poursuivre cet
cusons point de t’avoir obligé à nous faire la guerre....Tu as encore le choix de poursuivre cette guerre, ou d’entretenir
int de t’avoir obligé à nous faire la guerre....Tu as encore le choix de poursuivre cette guerre, ou d’entretenir la paix.
ire la guerre....Tu as encore le choix de poursuivre cette guerre, ou d’ entretenir la paix....Nous ne te la demandons poin
....Tu as encore le choix de poursuivre cette guerre, ou d’entretenir la paix....Nous ne te la demandons point, parce que
oix de poursuivre cette guerre, ou d’entretenir la paix....Nous ne te la demandons point, parce que nous ne te craignons p
que nous ne te craignons pas....Écoute, Onontio, il y a longtemps que la hache est enterrée, l’arbre qui la couvre a jeté
s pas....Écoute, Onontio, il y a longtemps que la hache est enterrée, l’ arbre qui la couvre a jeté de profondes racines, p
ute, Onontio, il y a longtemps que la hache est enterrée, l’arbre qui la couvre a jeté de profondes racines, puisqu’il est
y a longtemps que la hache est enterrée, l’arbre qui la couvre a jeté de profondes racines, puisqu’il est aussi haut que l
i la couvre a jeté de profondes racines, puisqu’il est aussi haut que les autres que tu vois aussi bien que lui....Ne nous
que les autres que tu vois aussi bien que lui....Ne nous oblige pas à le jeter par terre, à l’abattre et le brûler, toi et
vois aussi bien que lui....Ne nous oblige pas à le jeter par terre, à l’ abattre et le brûler, toi et les autres Français s
en que lui....Ne nous oblige pas à le jeter par terre, à l’abattre et le brûler, toi et les autres Français s’en repentira
ous oblige pas à le jeter par terre, à l’abattre et le brûler, toi et les autres Français s’en repentiraient les premiers..
et arbre reverdir et s’agrandir, et répandre ses rameaux si loin, que la guerre qu’il couvrait resterait éternellement en
re....Tu en veux ordonner autrement, fais ce que tu voudras, tu en as le choix....Mais sois certain que si nous retirons u
tu en as le choix....Mais sois certain que si nous retirons une fois la hache, elle assommera tous tes gens et toi-même,
he, elle assommera tous tes gens et toi-même, et que tu ne seras plus le maître de la faire remettre en terre. 129. Cette
ssommera tous tes gens et toi-même, et que tu ne seras plus le maître de la faire remettre en terre. 129. Cette harangue,
mmera tous tes gens et toi-même, et que tu ne seras plus le maître de la faire remettre en terre. 129. Cette harangue, don
harangue, dont j’ai supprimé et omis une bonne partie par un principe de religion ou par oubli, ne plut nullement à M. de
e plut nullement à M. de La Barre, qui aurait bien voulu être en état de faire repentir Arouïmtesche de son insolence ; ma
re, qui aurait bien voulu être en état de faire repentir Arouïmtesche de son insolence ; mais comme il était à la merci de
faire repentir Arouïmtesche de son insolence ; mais comme il était à la merci de ces sauvages sans forces et sans munitio
pentir Arouïmtesche de son insolence ; mais comme il était à la merci de ces sauvages sans forces et sans munitions, et qu
s et sans munitions, et qu’il s’était exposé mal à propos, il choisit la paix. La sagamité fut mangée et le calumet de pai
munitions, et qu’il s’était exposé mal à propos, il choisit la paix. La sagamité fut mangée et le calumet de paix sucé pa
it exposé mal à propos, il choisit la paix. La sagamité fut mangée et le calumet de paix sucé par tous les assistants. Il
al à propos, il choisit la paix. La sagamité fut mangée et le calumet de paix sucé par tous les assistants. Il n’y eut poi
t la paix. La sagamité fut mangée et le calumet de paix sucé par tous les assistants. Il n’y eut point d’autres conditions
sistants. Il n’y eut point d’autres conditions à cette paix que celle de laisser toutes choses dans l’état qu’elles étaien
utres conditions à cette paix que celle de laisser toutes choses dans l’ état qu’elles étaient avant cette levée de bouclie
laisser toutes choses dans l’état qu’elles étaient avant cette levée de bouclier ; on dansa autour de l’arbre sous laquel
t qu’elles étaient avant cette levée de bouclier ; on dansa autour de l’ arbre sous laquelle [sic] la hache était enterrée,
te levée de bouclier ; on dansa autour de l’arbre sous laquelle [sic] la hache était enterrée, et elle y resta au grand co
, et elle y resta au grand contentement des marchands et des coureurs de bois. 130. Je crois devoir dire ce que c’est que
s et des coureurs de bois. 130. Je crois devoir dire ce que c’est que la cérémonie de la hache, d’autant plus que tout le
eurs de bois. 130. Je crois devoir dire ce que c’est que la cérémonie de la hache, d’autant plus que tout le monde ne l’en
s de bois. 130. Je crois devoir dire ce que c’est que la cérémonie de la hache, d’autant plus que tout le monde ne l’enten
130. Je crois devoir dire ce que c’est que la cérémonie de la hache, d’ autant plus que tout le monde ne l’entend pas, et
’est que la cérémonie de la hache, d’autant plus que tout le monde ne l’ entend pas, et qu’elle paraît de bien bon sens à c
e, d’autant plus que tout le monde ne l’entend pas, et qu’elle paraît de bien bon sens à ceux qui y font réflexion. Lorsqu
e bien bon sens à ceux qui y font réflexion. Lorsque ces peuples font la guerre, celui qui les commande porte une hache à
x qui y font réflexion. Lorsque ces peuples font la guerre, celui qui les commande porte une hache à son côté, outre celle
ui qui les commande porte une hache à son côté, outre celle qu’il a à la main avec ses autres armes, arc et flèches, ou fu
arc et flèches, ou fusil, et épée emmanchée. Lorsqu’ils ont convenus de la paix et des conditions, ils font un grand trou
c et flèches, ou fusil, et épée emmanchée. Lorsqu’ils ont convenus de la paix et des conditions, ils font un grand trou en
et mettent dessus un jeune arbre avec ses racines, et chacun y porte de la terre à l’envie [sic] l’un de l’autre ; ils da
mettent dessus un jeune arbre avec ses racines, et chacun y porte de la terre à l’envie [sic] l’un de l’autre ; ils danse
ssus un jeune arbre avec ses racines, et chacun y porte de la terre à l’ envie [sic] l’un de l’autre ; ils dansent autour d
avec ses racines, et chacun y porte de la terre à l’envie [sic] l’un de l’autre ; ils dansent autour de cet arbre, et fon
de cet arbre, et font des imprécations contre celui qui donnera sujet de retirer cette hache, et tiennent pour certain que
donnera sujet de retirer cette hache, et tiennent pour certain que si l’ arbre subsiste et reprend racine, la paix sera de
, et tiennent pour certain que si l’arbre subsiste et reprend racine, la paix sera de longue durée, mais que si l’arbre me
pour certain que si l’arbre subsiste et reprend racine, la paix sera de longue durée, mais que si l’arbre meurt, la paix
subsiste et reprend racine, la paix sera de longue durée, mais que si l’ arbre meurt, la paix ne subsistera pas longtemps.
rend racine, la paix sera de longue durée, mais que si l’arbre meurt, la paix ne subsistera pas longtemps. 131. Je retourn
paix ne subsistera pas longtemps. 131. Je retourne à M. Colbert dont les Jésuites m’ont écarté. J’ai dit qu’une de ses max
retourne à M. Colbert dont les Jésuites m’ont écarté. J’ai dit qu’une de ses maximes était qu’il ne fallait point toucher
J’ai dit qu’une de ses maximes était qu’il ne fallait point toucher à la monnaie. Ce fut cependant pendant son ministère q
monnaie. Ce fut cependant pendant son ministère que furent fabriqués les louis de cinq sols et les pièces de quatre, mais
Ce fut cependant pendant son ministère que furent fabriqués les louis de cinq sols et les pièces de quatre, mais il ne pré
pendant son ministère que furent fabriqués les louis de cinq sols et les pièces de quatre, mais il ne prétendait pas que l
n ministère que furent fabriqués les louis de cinq sols et les pièces de quatre, mais il ne prétendait pas que l’acabie de
s de cinq sols et les pièces de quatre, mais il ne prétendait pas que l’ acabie de l’argent fût altérée parce qu’il voulait
sols et les pièces de quatre, mais il ne prétendait pas que l’acabie de l’argent fût altérée parce qu’il voulait mainteni
ls et les pièces de quatre, mais il ne prétendait pas que l’acabie de l’ argent fût altérée parce qu’il voulait maintenir l
as que l’acabie de l’argent fût altérée parce qu’il voulait maintenir le commerce sur le pied qu’il était avec les autres
de l’argent fût altérée parce qu’il voulait maintenir le commerce sur le pied qu’il était avec les autres nations. Il n’y
arce qu’il voulait maintenir le commerce sur le pied qu’il était avec les autres nations. Il n’y eut que son neveu qui y fi
epuis a été contrôleur général des Finances, et que son propre oncle, de la confiance de qui il avait abusé, voulait faire
is a été contrôleur général des Finances, et que son propre oncle, de la confiance de qui il avait abusé, voulait faire pe
rôleur général des Finances, et que son propre oncle, de la confiance de qui il avait abusé, voulait faire pendre, et qui
, de la confiance de qui il avait abusé, voulait faire pendre, et qui l’ aurait été si Louis ne s’était opposé au procès qu
que M. Colbert voulait lui faire faire, et qui ne s’est sauvé que par la seule bonté du Roi, qui se contenta de l’exiler.
et qui ne s’est sauvé que par la seule bonté du Roi, qui se contenta de l’exiler. Lorsque je parlerai de lui, je dirai de
qui ne s’est sauvé que par la seule bonté du Roi, qui se contenta de l’ exiler. Lorsque je parlerai de lui, je dirai de qu
seule bonté du Roi, qui se contenta de l’exiler. Lorsque je parlerai de lui, je dirai de quelle manière il en fut retiré
oi, qui se contenta de l’exiler. Lorsque je parlerai de lui, je dirai de quelle manière il en fut retiré et par quel coup
de lui, je dirai de quelle manière il en fut retiré et par quel coup de fourbe il est parvenu à remplir indignement le po
etiré et par quel coup de fourbe il est parvenu à remplir indignement le poste que son oncle avait autrefois si utilement
ement le poste que son oncle avait autrefois si utilement occupé pour la gloire de Louis et le bonheur de tout le royaume.
oste que son oncle avait autrefois si utilement occupé pour la gloire de Louis et le bonheur de tout le royaume. 132. Les
oncle avait autrefois si utilement occupé pour la gloire de Louis et le bonheur de tout le royaume. 132. Les fréquents ch
t autrefois si utilement occupé pour la gloire de Louis et le bonheur de tout le royaume. 132. Les fréquents changements q
ois si utilement occupé pour la gloire de Louis et le bonheur de tout le royaume. 132. Les fréquents changements que depui
occupé pour la gloire de Louis et le bonheur de tout le royaume. 132. Les fréquents changements que depuis la mort de ce mi
bonheur de tout le royaume. 132. Les fréquents changements que depuis la mort de ce ministre on a fait dans la monnaie, pa
de tout le royaume. 132. Les fréquents changements que depuis la mort de ce ministre on a fait dans la monnaie, par les di
réquents changements que depuis la mort de ce ministre on a fait dans la monnaie, par les différences, les réformes, les r
ents que depuis la mort de ce ministre on a fait dans la monnaie, par les différences, les réformes, les refontes, les nouv
a mort de ce ministre on a fait dans la monnaie, par les différences, les réformes, les refontes, les nouvelles monnaies qu
inistre on a fait dans la monnaie, par les différences, les réformes, les refontes, les nouvelles monnaies qu’on a frappées
ait dans la monnaie, par les différences, les réformes, les refontes, les nouvelles monnaies qu’on a frappées et indroduite
les refontes, les nouvelles monnaies qu’on a frappées et indroduites, les mauvais alliages qu’on y a mêlés, les augmentatio
u’on a frappées et indroduites, les mauvais alliages qu’on y a mêlés, les augmentations et diminutions de leur prix, qui ét
es mauvais alliages qu’on y a mêlés, les augmentations et diminutions de leur prix, qui étaient tellement fréquentes que l
ons et diminutions de leur prix, qui étaient tellement fréquentes que les peuples eux-mêmes ne savaient pas la valeur des e
taient tellement fréquentes que les peuples eux-mêmes ne savaient pas la valeur des espèces d’un jour à l’autre, ont achev
entes que les peuples eux-mêmes ne savaient pas la valeur des espèces d’ un jour à l’autre, ont achevé de ruiner le commerc
ne savaient pas la valeur des espèces d’un jour à l’autre, ont achevé de ruiner le commerce avec les étrangers, ont attiré
t pas la valeur des espèces d’un jour à l’autre, ont achevé de ruiner le commerce avec les étrangers, ont attiré une infin
es espèces d’un jour à l’autre, ont achevé de ruiner le commerce avec les étrangers, ont attiré une infinité de banqueroute
evé de ruiner le commerce avec les étrangers, ont attiré une infinité de banqueroutes, et ruiné tout l’intérieur du royaum
les étrangers, ont attiré une infinité de banqueroutes, et ruiné tout l’ intérieur du royaume. 133. Les étrangers ne prenne
infinité de banqueroutes, et ruiné tout l’intérieur du royaume. 133. Les étrangers ne prennent point les espèces sur le pi
iné tout l’intérieur du royaume. 133. Les étrangers ne prennent point les espèces sur le pied de leur valeur en France ; il
ieur du royaume. 133. Les étrangers ne prennent point les espèces sur le pied de leur valeur en France ; ils les prennent
royaume. 133. Les étrangers ne prennent point les espèces sur le pied de leur valeur en France ; ils les prennent au marc
prennent point les espèces sur le pied de leur valeur en France ; ils les prennent au marc à leur coin et leur carat. L’anc
aleur en France ; ils les prennent au marc à leur coin et leur carat. L’ ancien écu, qui valait en France soixante sols, n’
ixante sols, n’en valait que quarante-huit ailleurs, ainsi douze sols de perte. On a augmenté encore en France la valeur d
t ailleurs, ainsi douze sols de perte. On a augmenté encore en France la valeur de cet écu, et il est resté à sa même vale
, ainsi douze sols de perte. On a augmenté encore en France la valeur de cet écu, et il est resté à sa même valeur chez le
en France la valeur de cet écu, et il est resté à sa même valeur chez les étrangers, ce qui a fait que la Hollande, l’Angle
t il est resté à sa même valeur chez les étrangers, ce qui a fait que la Hollande, l’Angleterre, Genève et Avignon ont gag
é à sa même valeur chez les étrangers, ce qui a fait que la Hollande, l’ Angleterre, Genève et Avignon ont gagné infiniment
la Hollande, l’Angleterre, Genève et Avignon ont gagné infiniment par les fausses espèces dont ils ont inondé le royaume. J
gnon ont gagné infiniment par les fausses espèces dont ils ont inondé le royaume. J’ai vu pendre à Lyon une fille qui en r
ai vu pendre à Lyon une fille qui en recevait deGenève ; c’était vers le mois de juillet 1714. Quoique la valeur des bonne
ndre à Lyon une fille qui en recevait deGenève ; c’était vers le mois de juillet 1714. Quoique la valeur des bonnes fût au
en recevait deGenève ; c’était vers le mois de juillet 1714. Quoique la valeur des bonnes fût augmentée dans le royaume,
mois de juillet 1714. Quoique la valeur des bonnes fût augmentée dans le royaume, elle n’augmentait point chez les étrange
es bonnes fût augmentée dans le royaume, elle n’augmentait point chez les étrangers, et comme il faut que la marchandise po
ume, elle n’augmentait point chez les étrangers, et comme il faut que la marchandise porte les frais, la valeur de celles
t point chez les étrangers, et comme il faut que la marchandise porte les frais, la valeur de celles que nous tirons des pa
z les étrangers, et comme il faut que la marchandise porte les frais, la valeur de celles que nous tirons des pays étrange
ngers, et comme il faut que la marchandise porte les frais, la valeur de celles que nous tirons des pays étrangers est aug
ur de celles que nous tirons des pays étrangers est augmentée de plus de la moitié. Tel est le cuivre rouge qui nous vient
de celles que nous tirons des pays étrangers est augmentée de plus de la moitié. Tel est le cuivre rouge qui nous vient de
tirons des pays étrangers est augmentée de plus de la moitié. Tel est le cuivre rouge qui nous vient de Suède, duquel nous
ent de Suède, duquel nous ne pouvons pas nous passer ; je me souviens l’ avoir vu à Paris à quinze sols la livre de seize o
ons pas nous passer ; je me souviens l’avoir vu à Paris à quinze sols la livre de seize onces, il en vaut à présent trente
ous passer ; je me souviens l’avoir vu à Paris à quinze sols la livre de seize onces, il en vaut à présent trente-deux. Il
vre de seize onces, il en vaut à présent trente-deux. Il en est ainsi de tout le reste. Pour l’intérieur du royaume, on pr
eize onces, il en vaut à présent trente-deux. Il en est ainsi de tout le reste. Pour l’intérieur du royaume, on prenait le
en vaut à présent trente-deux. Il en est ainsi de tout le reste. Pour l’ intérieur du royaume, on prenait le temps pour aug
n est ainsi de tout le reste. Pour l’intérieur du royaume, on prenait le temps pour augmenter la valeur des espèces lorsqu
este. Pour l’intérieur du royaume, on prenait le temps pour augmenter la valeur des espèces lorsqu’il fallait payer les ch
le temps pour augmenter la valeur des espèces lorsqu’il fallait payer les charges de l’Etat, comme les rentes de l’Hôtel de
r augmenter la valeur des espèces lorsqu’il fallait payer les charges de l’Etat, comme les rentes de l’Hôtel de Ville, les
ugmenter la valeur des espèces lorsqu’il fallait payer les charges de l’ Etat, comme les rentes de l’Hôtel de Ville, les ga
leur des espèces lorsqu’il fallait payer les charges de l’Etat, comme les rentes de l’Hôtel de Ville, les gages et augmenta
pèces lorsqu’il fallait payer les charges de l’Etat, comme les rentes de l’Hôtel de Ville, les gages et augmentations de g
es lorsqu’il fallait payer les charges de l’Etat, comme les rentes de l’ Hôtel de Ville, les gages et augmentations de gage
it payer les charges de l’Etat, comme les rentes de l’Hôtel de Ville, les gages et augmentations de gages, et en un mot lor
tat, comme les rentes de l’Hôtel de Ville, les gages et augmentations de gages, et en un mot lorsque le Roi était obligé d
l de Ville, les gages et augmentations de gages, et en un mot lorsque le Roi était obligé de faire un gros paiement généra
s et augmentations de gages, et en un mot lorsque le Roi était obligé de faire un gros paiement général ; et au contraire,
é de faire un gros paiement général ; et au contraire, pour augmenter la valeur, on prenait le temps que les gros impôts s
ement général ; et au contraire, pour augmenter la valeur, on prenait le temps que les gros impôts se paient ordinairement
 ; et au contraire, pour augmenter la valeur, on prenait le temps que les gros impôts se paient ordinairement, comme taille
ent ordinairement, comme tailles, entrées, douanes, etc. Cela a ruiné la France dans son sein, parce qu’il fallait que le
s, etc. Cela a ruiné la France dans son sein, parce qu’il fallait que le peuple en portât toute la perte, et on a vu de pa
ance dans son sein, parce qu’il fallait que le peuple en portât toute la perte, et on a vu de pauvres paysans qui avaient
arce qu’il fallait que le peuple en portât toute la perte, et on a vu de pauvres paysans qui avaient amassé sol sur sol po
res paysans qui avaient amassé sol sur sol pour payer leur quote-part de la taille, être obligés par ces diminutions de ve
paysans qui avaient amassé sol sur sol pour payer leur quote-part de la taille, être obligés par ces diminutions de vendr
payer leur quote-part de la taille, être obligés par ces diminutions de vendre jusques à leurs lits pour n’être pas encor
ces diminutions de vendre jusques à leurs lits pour n’être pas encore les victimes de la voracité d’une infinité de commis,
ns de vendre jusques à leurs lits pour n’être pas encore les victimes de la voracité d’une infinité de commis, d’huissiers
de vendre jusques à leurs lits pour n’être pas encore les victimes de la voracité d’une infinité de commis, d’huissiers, d
sques à leurs lits pour n’être pas encore les victimes de la voracité d’ une infinité de commis, d’huissiers, de sergents e
its pour n’être pas encore les victimes de la voracité d’une infinité de commis, d’huissiers, de sergents et d’autres cana
être pas encore les victimes de la voracité d’une infinité de commis, d’ huissiers, de sergents et d’autres canailles tous
re les victimes de la voracité d’une infinité de commis, d’huissiers, de sergents et d’autres canailles tous également fri
un plus ample détail lorsque je parlerai des ministres sous lesquels les plus criants abus sont arrivés, et que les choses
es ministres sous lesquels les plus criants abus sont arrivés, et que les choses se sont outrées. 134. L’impôt qui fut mis
us criants abus sont arrivés, et que les choses se sont outrées. 134. L’ impôt qui fut mis du temps de M. Colbert fut très
et que les choses se sont outrées. 134. L’impôt qui fut mis du temps de M. Colbert fut très justement inventé. Ce fut le
qui fut mis du temps de M. Colbert fut très justement inventé. Ce fut le contrôle des exploits qui portent hypothèque, et
enté. Ce fut le contrôle des exploits qui portent hypothèque, et dont les sergents abusaient si cruellement que par une fau
sergents abusaient si cruellement que par une fausse date ils étaient les maîtres des biens et des fortunes des particulier
s particuliers. Ce contrôle empêchait leurs friponneries, et assurait les biens des particuliers ; on ne payait que cinq so
, et assurait les biens des particuliers ; on ne payait que cinq sols de chacun. Cependant plusieurs parlements se soulevè
a été augmenté, et qu’il a été doublé tel qu’il est aujourd’hui. 135. L’ impôt sur le papier marqué fut aussi établi de son
té, et qu’il a été doublé tel qu’il est aujourd’hui. 135. L’impôt sur le papier marqué fut aussi établi de son temps. Les
l est aujourd’hui. 135. L’impôt sur le papier marqué fut aussi établi de son temps. Les motifs en sont beaux ; ils sont qu
hui. 135. L’impôt sur le papier marqué fut aussi établi de son temps. Les motifs en sont beaux ; ils sont que les notaires
ut aussi établi de son temps. Les motifs en sont beaux ; ils sont que les notaires et autres qui sont dépositaires des titr
et autres qui sont dépositaires des titres des familles se servaient de si mauvais papier qu’au bout de vingt ans on ne p
y avait écrit. Au lieu qu’ayant du papier fort, blanc et bien collé, les titres s’en conserveraient mieux, parce que l’enc
blanc et bien collé, les titres s’en conserveraient mieux, parce que l’ encre ne boirait plus, et mille autres raisons trè
ès spécieuses. Mais cela ne dura pas longtemps, et dès le second bail de cette maltôte, le papier fut si bien raccourci et
s cela ne dura pas longtemps, et dès le second bail de cette maltôte, le papier fut si bien raccourci et son acabie si bie
r fut si bien raccourci et son acabie si bien altérée que Mons[ieu] r de Harlay, pour lors procureur général et depuis pré
s président, dont j’ai déjà parlé, s’en plaignit à Louis et lui porta de ce papier. Le Roi le montra à M. Colbert qui comm
ont j’ai déjà parlé, s’en plaignit à Louis et lui porta de ce papier. Le Roi le montra à M. Colbert qui comme j’ai dit n’a
i déjà parlé, s’en plaignit à Louis et lui porta de ce papier. Le Roi le montra à M. Colbert qui comme j’ai dit n’aimait p
pier. Le Roi le montra à M. Colbert qui comme j’ai dit n’aimait point les réprimandes, et qui outre cela était prompt et vi
les réprimandes, et qui outre cela était prompt et violent jusques à la brutalité. 136. Il envoya quérir ceux des fermier
té. 136. Il envoya quérir ceux des fermiers généraux qui avaient soin de la fabrique de ce papier, entre autres un qui se
136. Il envoya quérir ceux des fermiers généraux qui avaient soin de la fabrique de ce papier, entre autres un qui se nom
oya quérir ceux des fermiers généraux qui avaient soin de la fabrique de ce papier, entre autres un qui se nommait Noblet,
s un qui se nommait Noblet, et qui demeurait rue Saint-Louis, près de la place Royale ; il y vint avec les autres et pour
i demeurait rue Saint-Louis, près de la place Royale ; il y vint avec les autres et pour son malheur entra le premier. M.Co
pour son malheur entra le premier. M.Colbert commença sa harangue par le mot de b..gre de chien, et la finit par lui donne
n malheur entra le premier. M.Colbert commença sa harangue par le mot de b..gre de chien, et la finit par lui donner un co
entra le premier. M.Colbert commença sa harangue par le mot de b..gre de chien, et la finit par lui donner un coup de pied
ier. M.Colbert commença sa harangue par le mot de b..gre de chien, et la finit par lui donner un coup de pied si rude dans
gre de chien, et la finit par lui donner un coup de pied si rude dans les parties qui font l’homme que le malhureux tomba,
init par lui donner un coup de pied si rude dans les parties qui font l’ homme que le malhureux tomba, et ne fut relevé que
donner un coup de pied si rude dans les parties qui font l’homme que le malhureux tomba, et ne fut relevé que tout en san
ne fut relevé que tout en sang pour être porté chez lui, où il mourut le lendemain ; et il ne fut plus parlé de lui deux j
e porté chez lui, où il mourut le lendemain ; et il ne fut plus parlé de lui deux jours après que d’un chien mort. 137. Se
ut le lendemain ; et il ne fut plus parlé de lui deux jours après que d’ un chien mort. 137. Ses confrères en furent quitte
Ses confrères en furent quittes pour aller demander pardon à Monsieur le procureur général, qui les reçut d’une manière di
ittes pour aller demander pardon à Monsieur le procureur général, qui les reçut d’une manière digne de lui et d’eux. Il sut
aller demander pardon à Monsieur le procureur général, qui les reçut d’ une manière digne de lui et d’eux. Il sut le jour
on à Monsieur le procureur général, qui les reçut d’une manière digne de lui et d’eux. Il sut le jour et l’heure qu’ils de
eur le procureur général, qui les reçut d’une manière digne de lui et d’ eux. Il sut le jour et l’heure qu’ils devaient ven
ur général, qui les reçut d’une manière digne de lui et d’eux. Il sut le jour et l’heure qu’ils devaient venir ; c’était d
qui les reçut d’une manière digne de lui et d’eux. Il sut le jour et l’ heure qu’ils devaient venir ; c’était dans le mois
d’eux. Il sut le jour et l’heure qu’ils devaient venir ; c’était dans le mois de l’hiver le plus rude, en janvier. Il fit
l sut le jour et l’heure qu’ils devaient venir ; c’était dans le mois de l’hiver le plus rude, en janvier. Il fit ôter tou
ut le jour et l’heure qu’ils devaient venir ; c’était dans le mois de l’ hiver le plus rude, en janvier. Il fit ôter toutes
ur et l’heure qu’ils devaient venir ; c’était dans le mois de l’hiver le plus rude, en janvier. Il fit ôter toutes les vit
dans le mois de l’hiver le plus rude, en janvier. Il fit ôter toutes les vitres et les portes qui répondaient à sa salle d
de l’hiver le plus rude, en janvier. Il fit ôter toutes les vitres et les portes qui répondaient à sa salle d’audience. Ils
l fit ôter toutes les vitres et les portes qui répondaient à sa salle d’ audience. Ils se firent annoncer ; il fit répondre
t annoncer ; il fit répondre qu’il était à table, et leur laissa tout le temps de souffler dans leurs doigts et de se morf
r ; il fit répondre qu’il était à table, et leur laissa tout le temps de souffler dans leurs doigts et de se morfondre, ca
table, et leur laissa tout le temps de souffler dans leurs doigts et de se morfondre, car ils restèrent plus de deux heur
souffler dans leurs doigts et de se morfondre, car ils restèrent plus de deux heures aux quatre vents et sans feu. Comme l
ils restèrent plus de deux heures aux quatre vents et sans feu. Comme la place n’était pas tenable, ils se firent annoncer
sans feu. Comme la place n’était pas tenable, ils se firent annoncer de nouveau, et il leur fit dire d’avoir patience. En
t pas tenable, ils se firent annoncer de nouveau, et il leur fit dire d’ avoir patience. Enfin, après les avoir tenus plus
noncer de nouveau, et il leur fit dire d’avoir patience. Enfin, après les avoir tenus plus de trois grosses heures, et s’ét
il leur fit dire d’avoir patience. Enfin, après les avoir tenus plus de trois grosses heures, et s’étant fait de nouveau
, après les avoir tenus plus de trois grosses heures, et s’étant fait de nouveau annoncer, il ouvrit la porte lui-même et
trois grosses heures, et s’étant fait de nouveau annoncer, il ouvrit la porte lui-même et demanda en l’ouvrant qui c’étai
t fait de nouveau annoncer, il ouvrit la porte lui-même et demanda en l’ ouvrant qui c’était qui le demandait avec tant d’i
, il ouvrit la porte lui-même et demanda en l’ouvrant qui c’était qui le demandait avec tant d’instance. — Ce sont, Monsei
i-même et demanda en l’ouvrant qui c’était qui le demandait avec tant d’ instance. — Ce sont, Monseigneur, Messieurs les fe
le demandait avec tant d’instance. — Ce sont, Monseigneur, Messieurs les fermiers généraux. — Il était bien nécessaire, ré
urs les fermiers généraux. — Il était bien nécessaire, répliqua-t-il, de me tant presser pour de la canaille ; et leur fer
x. — Il était bien nécessaire, répliqua-t-il, de me tant presser pour de la canaille ; et leur ferma la porte au nez en se
— Il était bien nécessaire, répliqua-t-il, de me tant presser pour de la canaille ; et leur ferma la porte au nez en se re
répliqua-t-il, de me tant presser pour de la canaille ; et leur ferma la porte au nez en se retirant. Il est facile de voi
anaille ; et leur ferma la porte au nez en se retirant. Il est facile de voir par ces deux endroits que ces sortes de gens
retirant. Il est facile de voir par ces deux endroits que ces sortes de gens n’étaient pas encore sur le trône comme ils
par ces deux endroits que ces sortes de gens n’étaient pas encore sur le trône comme ils y ont été depuis. 138. M.Colbert
comme ils y ont été depuis. 138. M.Colbert passa encore à contre-cœur l’ impôt sur le tabac. Il disait qu’il n’y avait que
ont été depuis. 138. M.Colbert passa encore à contre-cœur l’impôt sur le tabac. Il disait qu’il n’y avait que quelques por
quelques misérables soldats qui fumassent, et en effet je me souviens d’ avoir vu murer des maisons uniquement parce qu’on
Colbert ne prévoyait pas que tout le monde, petits et grands, et même les femmes de la première qualité s’en mêleraient. Il
prévoyait pas que tout le monde, petits et grands, et même les femmes de la première qualité s’en mêleraient. Il ne voulai
eceveur des consignations à Vannes en Bretagne, m’a dit qu’un présent de cinquante mille écus à Madame de Montespan, pour
ent de cinquante mille écus à Madame de Montespan, pour lors favorite de Louis, et à la veuve Scarron qui commençait à ent
e mille écus à Madame de Montespan, pour lors favorite de Louis, et à la veuve Scarron qui commençait à entrer en faveur a
Louis, et à la veuve Scarron qui commençait à entrer en faveur auprès d’ elle (et que nous avons vu la pousser si loin que
qui commençait à entrer en faveur auprès d’elle (et que nous avons vu la pousser si loin que qui que ce soit ne doute qu’e
vu la pousser si loin que qui que ce soit ne doute qu’elle soit veuve de Louis à présent), fit l’affaire et obligea ces bo
qui que ce soit ne doute qu’elle soit veuve de Louis à présent), fit l’ affaire et obligea ces bonnes dames de tant presse
veuve de Louis à présent), fit l’affaire et obligea ces bonnes dames de tant presser le Roi qu’il s’expliqua à son ordina
à présent), fit l’affaire et obligea ces bonnes dames de tant presser le Roi qu’il s’expliqua à son ordinaire par un Je le
mes de tant presser le Roi qu’il s’expliqua à son ordinaire par un Je le veux, et M. Colbert fut obligé de le vouloir auss
’expliqua à son ordinaire par un Je le veux, et M. Colbert fut obligé de le vouloir aussi. 139. L’établissement de ces deu
pliqua à son ordinaire par un Je le veux, et M. Colbert fut obligé de le vouloir aussi. 139. L’établissement de ces deux i
par un Je le veux, et M. Colbert fut obligé de le vouloir aussi. 139. L’ établissement de ces deux impôts porte une promess
x, et M. Colbert fut obligé de le vouloir aussi. 139. L’établissement de ces deux impôts porte une promesse en foi et paro
’établissement de ces deux impôts porte une promesse en foi et parole de Roi d’être supprimés à la paix ; c’était en 1674
ssement de ces deux impôts porte une promesse en foi et parole de Roi d’ être supprimés à la paix ; c’était en 1674 pendant
impôts porte une promesse en foi et parole de Roi d’être supprimés à la paix ; c’était en 1674 pendant la plus grande fur
et parole de Roi d’être supprimés à la paix ; c’était en 1674 pendant la plus grande fureur de la guerre de Hollande. Mais
e supprimés à la paix ; c’était en 1674 pendant la plus grande fureur de la guerre de Hollande. Mais malgré la paix faite
upprimés à la paix ; c’était en 1674 pendant la plus grande fureur de la guerre de Hollande. Mais malgré la paix faite on
la paix ; c’était en 1674 pendant la plus grande fureur de la guerre de Hollande. Mais malgré la paix faite on n’a jamais
4 pendant la plus grande fureur de la guerre de Hollande. Mais malgré la paix faite on n’a jamais parlé de suppression, pa
la guerre de Hollande. Mais malgré la paix faite on n’a jamais parlé de suppression, pas plus qu’on [n’] en parle à prése
a jamais parlé de suppression, pas plus qu’on [n’] en parle à présent de la capitation et du dixième denier, qui portent u
amais parlé de suppression, pas plus qu’on [n’] en parle à présent de la capitation et du dixième denier, qui portent une
i portent une égale promesse ; mais Louis ou ses ministres ont trouvé le secret de se faire toujours des nécessités d’avoi
une égale promesse ; mais Louis ou ses ministres ont trouvé le secret de se faire toujours des nécessités d’avoir de l’arg
es ministres ont trouvé le secret de se faire toujours des nécessités d’ avoir de l’argent, de l’obliger [sic] à ne tenir a
tres ont trouvé le secret de se faire toujours des nécessités d’avoir de l’argent, de l’obliger [sic] à ne tenir aucune pa
s ont trouvé le secret de se faire toujours des nécessités d’avoir de l’ argent, de l’obliger [sic] à ne tenir aucune parol
vé le secret de se faire toujours des nécessités d’avoir de l’argent, de l’obliger [sic] à ne tenir aucune parole, lorsqu’
le secret de se faire toujours des nécessités d’avoir de l’argent, de l’ obliger [sic] à ne tenir aucune parole, lorsqu’il
gent, de l’obliger [sic] à ne tenir aucune parole, lorsqu’il y allait de son intérêt de la fausser, et le confesseur, de s
ger [sic] à ne tenir aucune parole, lorsqu’il y allait de son intérêt de la fausser, et le confesseur, de son côté, en ver
[sic] à ne tenir aucune parole, lorsqu’il y allait de son intérêt de la fausser, et le confesseur, de son côté, en vertu
ir aucune parole, lorsqu’il y allait de son intérêt de la fausser, et le confesseur, de son côté, en vertu d’un opinion pr
e, lorsqu’il y allait de son intérêt de la fausser, et le confesseur, de son côté, en vertu d’un opinion probable, lui en
e son côté, en vertu d’un opinion probable, lui en donnait facilement l’ absolution. 140. Malhureux et misérables, qui ne v
nt pas ou ne veulent pas voir qu’en enchaînant leurs contemporains et les réduisant à l’aumône, ils enchaînent en même temp
lent pas voir qu’en enchaînant leurs contemporains et les réduisant à l’ aumône, ils enchaînent en même temps leur générati
en même temps leur génération, et s’exposent à en être maudit[s] dans la suite ! et que ce bien mal acquis ne passera pas
et que ce bien mal acquis ne passera pas à la troisième génération ! L’ expérience journalière montre évidemment la vérité
la troisième génération ! L’expérience journalière montre évidemment la vérité de ce vers latin : De male partitis non g
ème génération ! L’expérience journalière montre évidemment la vérité de ce vers latin : De male partitis non gaudet tert
xpérience journalière montre évidemment la vérité de ce vers latin : De male partitis non gaudet tertius haeres. 141. J’
es. 141. J’en donnerai quelques exemples arrivés à mes yeux, et sous le règne de Louis XIV. Car il ne faut point se flatt
J’en donnerai quelques exemples arrivés à mes yeux, et sous le règne de Louis XIV. Car il ne faut point se flatter, un im
ne de Louis XIV. Car il ne faut point se flatter, un impôt en France, de telle nature qu’il puisse être, est une tache que
en France, de telle nature qu’il puisse être, est une tache que toute l’ eau de la mer ne laverait pas, et qui ne s’enlève
nce, de telle nature qu’il puisse être, est une tache que toute l’eau de la mer ne laverait pas, et qui ne s’enlève jamais
, de telle nature qu’il puisse être, est une tache que toute l’eau de la mer ne laverait pas, et qui ne s’enlève jamais. 1
. Je n’en ai vu qu’un seul supprimé, c’est celui du contrôle des bans de mariage ; encore a-t-il fallu que le pape s’en so
c’est celui du contrôle des bans de mariage ; encore a-t-il fallu que le pape s’en soit mêlé et qu’une bonne partie des év
l fallu que le pape s’en soit mêlé et qu’une bonne partie des évêques de France s’en soient mêlés et lui en aient écrit en
de France s’en soient mêlés et lui en aient écrit en cachette crainte d’ offenser Louis auprès duquel ils avaient perdu leu
nte d’offenser Louis auprès duquel ils avaient perdu leur temps. Tous les confesseurs se plaignaient que leurs pénitentes s
Tous les confesseurs se plaignaient que leurs pénitentes s’accusaient de fornication, et quantité de s’être fait avorter,
gnaient que leurs pénitentes s’accusaient de fornication, et quantité de s’être fait avorter, et cela parce qu’elles n’ava
quantité de s’être fait avorter, et cela parce qu’elles n’avaient pas le moyen de payer le contrôle des bans de mariage, e
de s’être fait avorter, et cela parce qu’elles n’avaient pas le moyen de payer le contrôle des bans de mariage, et qu’on f
fait avorter, et cela parce qu’elles n’avaient pas le moyen de payer le contrôle des bans de mariage, et qu’on faisait fo
a parce qu’elles n’avaient pas le moyen de payer le contrôle des bans de mariage, et qu’on faisait fouetter celles qui éta
ticle donna lieu à un arrêt qui ordonne que celles qui tomberont dans le cas dénonceront leur grossesse au plus prochain j
ont leur grossesse au plus prochain juge pour être pourvu en secret à la subsistance de la mère et de l’enfant, et depuis
sse au plus prochain juge pour être pourvu en secret à la subsistance de la mère et de l’enfant, et depuis ce temps on n’a
au plus prochain juge pour être pourvu en secret à la subsistance de la mère et de l’enfant, et depuis ce temps on n’a pl
ochain juge pour être pourvu en secret à la subsistance de la mère et de l’enfant, et depuis ce temps on n’a plus tant ent
ain juge pour être pourvu en secret à la subsistance de la mère et de l’ enfant, et depuis ce temps on n’a plus tant entend
re et de l’enfant, et depuis ce temps on n’a plus tant entendu parler d’ avortements. Mais la fornication subsistait toujou
t depuis ce temps on n’a plus tant entendu parler d’avortements. Mais la fornication subsistait toujours. 143. On croit qu
la fornication subsistait toujours. 143. On croit que ce fut Monsieur l’ archevêque de Paris cardinal de Noailles qui en éc
n subsistait toujours. 143. On croit que ce fut Monsieur l’archevêque de Paris cardinal de Noailles qui en écrivit au pape
urs. 143. On croit que ce fut Monsieur l’archevêque de Paris cardinal de Noailles qui en écrivit au pape. Mais que ce soit
ivit au pape. Mais que ce soit lui ou un autre ou plusieurs autres si l’ on veut, son légat en France eut ordre d’en parler
autre ou plusieurs autres si l’on veut, son légat en France eut ordre d’ en parler à Louis et lui remontrer fortement qu’il
dre d’en parler à Louis et lui remontrer fortement qu’il était odieux de vendre aux chrétiens l’accès des sacrements, surt
et lui remontrer fortement qu’il était odieux de vendre aux chrétiens l’ accès des sacrements, surtout de celui qui était l
était odieux de vendre aux chrétiens l’accès des sacrements, surtout de celui qui était le pivot et le soutien de la soci
ndre aux chrétiens l’accès des sacrements, surtout de celui qui était le pivot et le soutien de la société civile. Il le f
étiens l’accès des sacrements, surtout de celui qui était le pivot et le soutien de la société civile. Il le fit, et le Ro
cès des sacrements, surtout de celui qui était le pivot et le soutien de la société civile. Il le fit, et le Roi frappé de
des sacrements, surtout de celui qui était le pivot et le soutien de la société civile. Il le fit, et le Roi frappé de se
ut de celui qui était le pivot et le soutien de la société civile. Il le fit, et le Roi frappé de ses raisons consentit qu
qui était le pivot et le soutien de la société civile. Il le fit, et le Roi frappé de ses raisons consentit que cet impôt
pivot et le soutien de la société civile. Il le fit, et le Roi frappé de ses raisons consentit que cet impôt infâme fût su
onsentit que cet impôt infâme fût supprimé. Il avait été créé pendant le ministère de M. de Pontchartrain à qui je ferai b
cet impôt infâme fût supprimé. Il avait été créé pendant le ministère de M. de Pontchartrain à qui je ferai bientôt faire
ain à qui je ferai bientôt faire figure, et il fut anéanti sous celui de M. Chamillart dont je parlerai aussi à son tour.
celui de M. Chamillart dont je parlerai aussi à son tour. M[onsieu] r d’ Argenson était commissaire nommé du Conseil pour j
ez plaisante pour être rapportée. 144. Un savetier qui demeurait sous la paroisse de Saint-Barthélemi proche le Palais ava
pour être rapportée. 144. Un savetier qui demeurait sous la paroisse de Saint-Barthélemi proche le Palais avait présenté
Un savetier qui demeurait sous la paroisse de Saint-Barthélemi proche le Palais avait présenté des bans entre lui et une f
ui et une fille à présent sa femme pour être publiés au prône suivant la coutume. Le curé refusa de le faire parce que ces
lle à présent sa femme pour être publiés au prône suivant la coutume. Le curé refusa de le faire parce que ces bans n’étai
a femme pour être publiés au prône suivant la coutume. Le curé refusa de le faire parce que ces bans n’étaient point contr
emme pour être publiés au prône suivant la coutume. Le curé refusa de le faire parce que ces bans n’étaient point contrôlé
curé refusa de le faire parce que ces bans n’étaient point contrôlés. Le savetier, qui aimait mieux mettre son argent à la
nt point contrôlés. Le savetier, qui aimait mieux mettre son argent à la gobine (ce fut son terme) que d’en donner un deni
qui aimait mieux mettre son argent à la gobine (ce fut son terme) que d’ en donner un denier à la maltôte, fit un placard p
son argent à la gobine (ce fut son terme) que d’en donner un denier à la maltôte, fit un placard portant ces mots : Au pub
maltôte, fit un placard portant ces mots : Au public. Il y a promesse de mariage entre… fils… et entre Marie N. , fille de
ic. Il y a promesse de mariage entre… fils… et entre Marie N. , fille de N. Ceux qui ont le droit de s’y opposer peuvent l
de mariage entre… fils… et entre Marie N. , fille de N. Ceux qui ont le droit de s’y opposer peuvent le faire. Ceci pour
ge entre… fils… et entre Marie N. , fille de N. Ceux qui ont le droit de s’y opposer peuvent le faire. Ceci pour première
e Marie N. , fille de N. Ceux qui ont le droit de s’y opposer peuvent le faire. Ceci pour première annonce. Le tel jour. I
le droit de s’y opposer peuvent le faire. Ceci pour première annonce. Le tel jour. Il afficha ce placard à la porte de l’é
ire. Ceci pour première annonce. Le tel jour. Il afficha ce placard à la porte de l’église, et réitéra la même cérémonie p
pour première annonce. Le tel jour. Il afficha ce placard à la porte de l’église, et réitéra la même cérémonie par trois
ur première annonce. Le tel jour. Il afficha ce placard à la porte de l’ église, et réitéra la même cérémonie par trois dim
Le tel jour. Il afficha ce placard à la porte de l’église, et réitéra la même cérémonie par trois dimanches consécutifs. A
monie par trois dimanches consécutifs. Après ce temps expiré, il vint le propre jour du lundi gras avec sa maîtresse parée
e jour du lundi gras avec sa maîtresse parée comme une poupée trouver le curé accompagnés de leurs parents mutuels, et en
avec sa maîtresse parée comme une poupée trouver le curé accompagnés de leurs parents mutuels, et en présence de tout le
de leurs parents mutuels, et en présence de tout le monde lui demanda la bénédiction nuptiale qui lui fut refusée sous le
le monde lui demanda la bénédiction nuptiale qui lui fut refusée sous le même prétexte de bans non contrôlés. Le savetier
nda la bénédiction nuptiale qui lui fut refusée sous le même prétexte de bans non contrôlés. Le savetier lui dit qu’il s’e
iale qui lui fut refusée sous le même prétexte de bans non contrôlés. Le savetier lui dit qu’il s’en passerait, qu’il y av
des mariages quoiqu’il n’y eût pas toujours eu des prêtres, entendit la messe avec sa maîtresse à côté de lui, et s’en al
oldat. Comme cela fit du bruit, beaucoup de gens se firent un plaisir d’ aller voir leur contenance. J’y allai comme les au
ns se firent un plaisir d’aller voir leur contenance. J’y allai comme les autres, et je fis plus puisque je le menai au cab
eur contenance. J’y allai comme les autres, et je fis plus puisque je le menai au cabaret. Il me conta les choses comme je
es autres, et je fis plus puisque je le menai au cabaret. Il me conta les choses comme je viens de les dire ; je lui trouva
sque je le menai au cabaret. Il me conta les choses comme je viens de les dire ; je lui trouvai de l’esprit, et même bien t
t. Il me conta les choses comme je viens de les dire ; je lui trouvai de l’esprit, et même bien tourné. Au bout de huit à
Il me conta les choses comme je viens de les dire ; je lui trouvai de l’ esprit, et même bien tourné. Au bout de huit à dix
t chopine m’apprendre quelque chose qui me ferait plaisir. J’acceptai le parti, et entrai sans façon avec lui au cabaret.
assignation qui lui avait été donnée devant M. d’Argenson pour payer le contrôle de ses bans. — C’est de l’argent qui [si
qui lui avait été donnée devant M. d’Argenson pour payer le contrôle de ses bans. — C’est de l’argent qui [sic] t’en va c
nnée devant M. d’Argenson pour payer le contrôle de ses bans. — C’est de l’argent qui [sic] t’en va coûter, lui dis-je. — 
e devant M. d’Argenson pour payer le contrôle de ses bans. — C’est de l’ argent qui [sic] t’en va coûter, lui dis-je. — J’a
qui [sic] t’en va coûter, lui dis-je. — J’aimerais mieux, reprit-il, le jeter dans la rivière que d’en donner un denier à
n va coûter, lui dis-je. — J’aimerais mieux, reprit-il, le jeter dans la rivière que d’en donner un denier à ces b..gres-l
i dis-je. — J’aimerais mieux, reprit-il, le jeter dans la rivière que d’ en donner un denier à ces b..gres-là. Venez demain
b..gres-là. Venez demain me voir plaider ma cause, je n’ai que faire d’ avocat. 145. J’y allai par curiosité, mais je n’es
n’espérais pas tant rire. Il y vint avec sa femme, tous deux en habit de noces. C’était une grosse réjouie de 23 à 24 ans,
vec sa femme, tous deux en habit de noces. C’était une grosse réjouie de 23 à 24 ans, assez jolie, grande, et fort bien fa
ns, assez jolie, grande, et fort bien faite. Lorsque ce vint son tour d’ audience et qu’il fut appelé, il s’avança tenant s
tour d’audience et qu’il fut appelé, il s’avança tenant sa femme par la main. — Est ce toi qui se nomme tel, lui demanda
olument. — Pourquoi n’as-tu pas satisfait aux ordres du Roi en payant le contrôle de tes bans. — C’est, répondit-il, que j
ourquoi n’as-tu pas satisfait aux ordres du Roi en payant le contrôle de tes bans. — C’est, répondit-il, que j’ai mieux ai
trôle de tes bans. — C’est, répondit-il, que j’ai mieux aimé en faire la gobine que de me coucher à jeun. — Mais tu n’es p
ans. — C’est, répondit-il, que j’ai mieux aimé en faire la gobine que de me coucher à jeun. — Mais tu n’es pas bien marié,
istrat. — Parsandié, répondit-il effrontément, vous me faites plaisir de me le dire, car depuis quinze jours que je croyai
. — Parsandié, répondit-il effrontément, vous me faites plaisir de me le dire, car depuis quinze jours que je croyais l’êt
faites plaisir de me le dire, car depuis quinze jours que je croyais l’ être le mariage me put, et je suis dégoûté d’elle.
plaisir de me le dire, car depuis quinze jours que je croyais l’être le mariage me put, et je suis dégoûté d’elle. Tiens,
nze jours que je croyais l’être le mariage me put, et je suis dégoûté d’ elle. Tiens, dit-il en poussant sa femme vers M[on
s dégoûté d’elle. Tiens, dit-il en poussant sa femme vers M[onsieu] r d’ Argenson, va-t-en à tous les diables, je ne veux p
t-il en poussant sa femme vers M[onsieu] r d’Argenson, va-t-en à tous les diables, je ne veux pas ressembler aux maltôtiers
ux maltôtiers qui entretiennent des putains ; et en même temps tourna le dos. Tout le monde s’éclata de rire, et M. d’Arge
dos. Tout le monde s’éclata de rire, et M. d’Argenson le premier. On le rappela, mais ce fut bien pis quand sa femme, qui
ier. On le rappela, mais ce fut bien pis quand sa femme, qui comme je l’ ai dit était une grosse résolue, en se retournant
tournant vit et reconnut un des maltôtiers qui avait été laquais dans la même maison où elle avait été servante. Il n’y a
aquais dans la même maison où elle avait été servante. Il n’y a point de pouilles qu’elle ne lui chantât. Il aurait voulu
a point de pouilles qu’elle ne lui chantât. Il aurait voulu pour bien de l’argent être bien loin ; aussi s’en alla-t-il le
oint de pouilles qu’elle ne lui chantât. Il aurait voulu pour bien de l’ argent être bien loin ; aussi s’en alla-t-il le pl
ait voulu pour bien de l’argent être bien loin ; aussi s’en alla-t-il le plus tôt qu’il put sans insister sur ce contrôle,
sauter aux yeux du fripon, du voleur, du maquereau et du faux témoin de maltôtier. Après que les fesse-mathieu furent sor
on, du voleur, du maquereau et du faux témoin de maltôtier. Après que les fesse-mathieu furent sortis, M. d’Argenson congéd
er. Après que les fesse-mathieu furent sortis, M. d’Argenson congédia le mari et la femme, auxquels il ordonna de bien viv
ue les fesse-mathieu furent sortis, M. d’Argenson congédia le mari et la femme, auxquels il ordonna de bien vivre ensemble
rtis, M. d’Argenson congédia le mari et la femme, auxquels il ordonna de bien vivre ensemble ; et comme cette fois le mari
mme, auxquels il ordonna de bien vivre ensemble ; et comme cette fois le mari et la femme m’avaient fait rire de bon cœur,
ls il ordonna de bien vivre ensemble ; et comme cette fois le mari et la femme m’avaient fait rire de bon cœur, et qu’ils
femme m’avaient fait rire de bon cœur, et qu’ils étaient propres, je les menai déjeuner aux torches au cimetière Saint-Jea
t compères et commère ; et en déjeunant elle me fit une vive peinture de son laquais maltôtier dont je rapporterai quelque
ure de son laquais maltôtier dont je rapporterai quelques traits dans la suite. 146. Puisque je suis chez M. d’Argenson, i
la suite. 146. Puisque je suis chez M. d’Argenson, il faut avant que d’ en sortir que je rapporte une scène qui s’y est pa
rois mois après celle dont je viens de parler. Ce magistrat se mêlait de tout, jusques à entrer dans le plus petit détail
iens de parler. Ce magistrat se mêlait de tout, jusques à entrer dans le plus petit détail de ce qui se passait à Paris et
gistrat se mêlait de tout, jusques à entrer dans le plus petit détail de ce qui se passait à Paris et dans les faubourgs,
entrer dans le plus petit détail de ce qui se passait à Paris et dans les faubourgs, même entre le mari et la femme. Il y a
détail de ce qui se passait à Paris et dans les faubourgs, même entre le mari et la femme. Il y avait un compagnon menuisi
e qui se passait à Paris et dans les faubourgs, même entre le mari et la femme. Il y avait un compagnon menuisier parisien
ier parisien, marié depuis quelques [sic] cinq à six mois à une fille de Paris d’environ 18 à 19 ans, et lui âgé de 26 à 2
ien, marié depuis quelques [sic] cinq à six mois à une fille de Paris d’ environ 18 à 19 ans, et lui âgé de 26 à 27. Tous d
inq à six mois à une fille de Paris d’environ 18 à 19 ans, et lui âgé de 26 à 27. Tous deux bien faits, et elle fort belle
et lui âgé de 26 à 27. Tous deux bien faits, et elle fort belle, mais d’ une tête de Parisienne, ce qui est beaucoup dire.
de 26 à 27. Tous deux bien faits, et elle fort belle, mais d’une tête de Parisienne, ce qui est beaucoup dire. Son mari lu
apprit que lui était honnête homme, et elle honnête femme n’ayant que le seul défaut d’avoir la tête du diable. Il a toujo
était honnête homme, et elle honnête femme n’ayant que le seul défaut d’ avoir la tête du diable. Il a toujours eu la bonté
nnête homme, et elle honnête femme n’ayant que le seul défaut d’avoir la tête du diable. Il a toujours eu la bonté de ne p
’ayant que le seul défaut d’avoir la tête du diable. Il a toujours eu la bonté de ne point exposer les ouvriers à perdre l
e le seul défaut d’avoir la tête du diable. Il a toujours eu la bonté de ne point exposer les ouvriers à perdre leurs jour
voir la tête du diable. Il a toujours eu la bonté de ne point exposer les ouvriers à perdre leurs journées, et il semblait
iers à perdre leurs journées, et il semblait qu’il leur avait destiné les jours de fête et de dimanche. Il les envoya quéri
dre leurs journées, et il semblait qu’il leur avait destiné les jours de fête et de dimanche. Il les envoya quérir, et ils
ournées, et il semblait qu’il leur avait destiné les jours de fête et de dimanche. Il les envoya quérir, et ils vinrent en
emblait qu’il leur avait destiné les jours de fête et de dimanche. Il les envoya quérir, et ils vinrent en habits nuptiaux.
de dimanche. Il les envoya quérir, et ils vinrent en habits nuptiaux. Le mari ne se doutait pas seulement pourquoi ni à qu
i ne se doutait pas seulement pourquoi ni à quel dessein ce magistrat l’ envoyait quérir. Il ne se souvenait plus du présen
avait fait à sa femme, et elle qui croyait que son mari allait avoir la tête lavée y vint avec plaisir. 147. Lorsque M. d
t avoir la tête lavée y vint avec plaisir. 147. Lorsque M. d’Argenson les vit l’un et l’autre bien couverts, de bonne mine
ir. 147. Lorsque M. d’Argenson les vit l’un et l’autre bien couverts, de bonne mine et jeunes, il ne les rudoya point, quo
les vit l’un et l’autre bien couverts, de bonne mine et jeunes, il ne les rudoya point, quoique ce fût sa coutume. Il dit a
une et toute aimable, et toi tu me parais honnête homme, cependant tu la frappes. Cela n’est pas bien, il ne faut mettre l
omme, cependant tu la frappes. Cela n’est pas bien, il ne faut mettre la main sur elle que pour la caresser. Que je n’ente
pes. Cela n’est pas bien, il ne faut mettre la main sur elle que pour la caresser. Que je n’entende plus parler de cela, c
e la main sur elle que pour la caresser. Que je n’entende plus parler de cela, car [tu] ne me ferais pas plaisir, et j’y m
er de cela, car [tu] ne me ferais pas plaisir, et j’y mettrais ordre. Le pauvre patient écoutait le sermon avec autant de
ferais pas plaisir, et j’y mettrais ordre. Le pauvre patient écoutait le sermon avec autant de terreur qu’un criminel sa s
j’y mettrais ordre. Le pauvre patient écoutait le sermon avec autant de terreur qu’un criminel sa sentence, sans dire un
n criminel sa sentence, sans dire un mot. Enfin M. d’Argenson, ennuyé de sa taciturnité, lui demanda s’il était muet. — No
mais, Monseigneur, vous a-t-elle dit pourquoi ? — Non, dit Mons[ieulr d’ Argenson, dis-le-moi toi-même, je suis pour écoute
, Monseigneur, dit-il je ne suis qu’un simple ouvrier menuisier. — Je le sais bien, dit M. d’Argenson, poursuis. — Lorsque
e le sais bien, dit M. d’Argenson, poursuis. — Lorsque je travaille à la journée, répliqua-t-il, je ne gagne que vingt-hui
e travaille comme un galérien. — Tu ne viens pas au soufflet, lui dit le magistrat en l’interrompant. — Pardonnez-moi, Mon
e un galérien. — Tu ne viens pas au soufflet, lui dit le magistrat en l’ interrompant. — Pardonnez-moi, Monseigneur, j’y vi
veux me faire recevoir maître, j’épargne mon argent et c’est elle qui le reçoit tous les samedis au soir ; je ne me réserv
ecevoir maître, j’épargne mon argent et c’est elle qui le reçoit tous les samedis au soir ; je ne me réserve que deux sols
au soir ; je ne me réserve que deux sols par jour pour boire un coup d’ eau de vie et avoir du tabac. — On ne peut pas mie
ir ; je ne me réserve que deux sols par jour pour boire un coup d’eau de vie et avoir du tabac. — On ne peut pas mieux en
à continuer de même, car un, ménage est toujours bien gouverné quand la maîtresse est la trésorière, mais venons au souff
ême, car un, ménage est toujours bien gouverné quand la maîtresse est la trésorière, mais venons au soufflet. — J’y suis,
Monseigneur, reprit-il. Il me semble qu’un homme qui travaille depuis le matin jusques au soir doit être nourri. — Cela es
puis le matin jusques au soir doit être nourri. — Cela est juste, dit le magistrat. — Je ne sais, reprit le menuisier, sur
être nourri. — Cela est juste, dit le magistrat. — Je ne sais, reprit le menuisier, sur quelle herbe ma femme avait marché
e-moi à dîner, femme, lui dis-je. — Prends-en, me dit-elle en faisant la moue.— Il n’y a que du pain. — Qu’est-ce que tu v
e je te donne, des ortolans ? — Non, lui répondis-je, mais un morceau de gras-double, ou du fromage m’aurait fait plaisir,
ir, car je ne peux pas manger du pain sec. — Eh bien, dit-elle, mange de la merde. Trouveriez-vous cela bon, Monseigneur,
car je ne peux pas manger du pain sec. — Eh bien, dit-elle, mange de la merde. Trouveriez-vous cela bon, Monseigneur, ajo
Trouveriez-vous cela bon, Monseigneur, ajouta-t-il avec une ingénuité de badaud. — Non, dit Mons[ieu] r d’Argenson en se t
eur, ajouta-t-il avec une ingénuité de badaud. — Non, dit Mons[ieu] r d’ Argenson en se tenant les côtés de rire, cela ne v
e ingénuité de badaud. — Non, dit Mons[ieu] r d’Argenson en se tenant les côtés de rire, cela ne vaut assurément rien. Tous
é de badaud. — Non, dit Mons[ieu] r d’Argenson en se tenant les côtés de rire, cela ne vaut assurément rien. Tous les audi
on en se tenant les côtés de rire, cela ne vaut assurément rien. Tous les auditeurs qui riaient à en tousser faisaient un s
isaient un si grand bruit par leurs éclats réitérés qu’il fallut plus d’ un gros quart d’heure pour ramener la tranquillité
clats réitérés qu’il fallut plus d’un gros quart d’heure pour ramener la tranquillité que cette naïveté avait bannie. Aprè
a tranquillité que cette naïveté avait bannie. Après cela M[onsieu] r d’ Argenson prononça que la femme recevrait toujours
naïveté avait bannie. Après cela M[onsieu] r d’Argenson prononça que la femme recevrait toujours l’argent du mari et lui
cela M[onsieu] r d’Argenson prononça que la femme recevrait toujours l’ argent du mari et lui en rendrait compte quand il
uper prêt, ou bien qu’il recevrait son argent lui-même ; leur ordonna de bien vivre ensemble, et lui défendit de mettre la
rgent lui-même ; leur ordonna de bien vivre ensemble, et lui défendit de mettre la main sur elle que pour la caresser. 14
même ; leur ordonna de bien vivre ensemble, et lui défendit de mettre la main sur elle que pour la caresser. 148. Je parl
n vivre ensemble, et lui défendit de mettre la main sur elle que pour la caresser. 148. Je parlerai de M. d’Argenson à so
it de mettre la main sur elle que pour la caresser. 148. Je parlerai de M. d’Argenson à son tour. Je lui ai vu faire des
faire des actions qui certainement feraient honneur au procès-verbal de la vie d’un homme qu’on voudrait faire canoniser.
ire des actions qui certainement feraient honneur au procès-verbal de la vie d’un homme qu’on voudrait faire canoniser. Ma
actions qui certainement feraient honneur au procès-verbal de la vie d’ un homme qu’on voudrait faire canoniser. Mais je l
sous laquelle il voulait que tout le monde fléchît, ce qui lui a fait de puissants ennemis et lui a attiré des reparties b
a attiré des reparties bien vives et bien mortifiantes pour un homme de son humeur. 149. J’en reviens au papier marqué et
J’en reviens au papier marqué et au tabac qui ont été établis pendant le ministère de M. Colbert. La maltôte en a été augm
au papier marqué et au tabac qui ont été établis pendant le ministère de M. Colbert. La maltôte en a été augmentée, triplé
é et au tabac qui ont été établis pendant le ministère de M. Colbert. La maltôte en a été augmentée, triplée, et même quad
ruplée. Cependant ils ne valent rien à présent ni l’un ni l’autre, et le tout parce qu’il a plu aux ministres qui lui ont
autre, et le tout parce qu’il a plu aux ministres qui lui ont succédé de se fermer les yeux à cause des présents et des po
tout parce qu’il a plu aux ministres qui lui ont succédé de se fermer les yeux à cause des présents et des pots-de-vin. Le
uccédé de se fermer les yeux à cause des présents et des pots-de-vin. Le tabac ne vaut quoi que ce soit, surtout pour ceux
-de-vin. Le tabac ne vaut quoi que ce soit, surtout pour ceux qui ont de l’odorat. Il suffit aux maltôtiers de recevoir de
-vin. Le tabac ne vaut quoi que ce soit, surtout pour ceux qui ont de l’ odorat. Il suffit aux maltôtiers de recevoir de l’
soit, surtout pour ceux qui ont de l’odorat. Il suffit aux maltôtiers de recevoir de l’argent : ils donneraient s’ils pouv
t pour ceux qui ont de l’odorat. Il suffit aux maltôtiers de recevoir de l’argent : ils donneraient s’ils pouvait des feui
our ceux qui ont de l’odorat. Il suffit aux maltôtiers de recevoir de l’ argent : ils donneraient s’ils pouvait des feuille
de recevoir de l’argent : ils donneraient s’ils pouvait des feuilles de chêne pour du tabac en corde, et des mottes à brû
de, et des mottes à brûler pour du tabac en poudre. Celui-ci est pour le public, car à leur égard, ils savent bien s’en fa
pour le public, car à leur égard, ils savent bien s’en faire apporter d’ excellent tant pour eux que pour leurs amis. Je sa
leurs amis. Je sais celui-ci par moi-même, puisque j’ai été aux îles de l’Amérique, la Martinique, Saint-Christophle et S
urs amis. Je sais celui-ci par moi-même, puisque j’ai été aux îles de l’ Amérique, la Martinique, Saint-Christophle et Sain
sais celui-ci par moi-même, puisque j’ai été aux îles de l’Amérique, la Martinique, Saint-Christophle et Saint-Domingue,
et Saint-Domingue, et aux Îles orientales, et que j’ai vu à Lisbonne de quelle manière celui qui achetait pour eux faisai
aient presque tous que des tabacs en rouleaux qui étaient pourris sur le lest des vaisseaux. 150. Le papier ne vaut rien p
abacs en rouleaux qui étaient pourris sur le lest des vaisseaux. 150. Le papier ne vaut rien par la même raison d’intérêt
nt pourris sur le lest des vaisseaux. 150. Le papier ne vaut rien par la même raison d’intérêt pécuniaire que les fermiers
le lest des vaisseaux. 150. Le papier ne vaut rien par la même raison d’ intérêt pécuniaire que les fermiers généraux en ti
0. Le papier ne vaut rien par la même raison d’intérêt pécuniaire que les fermiers généraux en tirent ; mais outre cette ra
ne autre qui est qu’il y en a parmi eux plusieurs qui voudraient être de l’ordre de Melchisédec, sans père ni mère, et qui
autre qui est qu’il y en a parmi eux plusieurs qui voudraient être de l’ ordre de Melchisédec, sans père ni mère, et qui se
i est qu’il y en a parmi eux plusieurs qui voudraient être de l’ordre de Melchisédec, sans père ni mère, et qui seraient t
ent très fâchés qu’on allât réveiller leurs extraits baptistaires, et les actes qui témoignent d’où ils viennent et quels i
ât réveiller leurs extraits baptistaires, et les actes qui témoignent d’ où ils viennent et quels ils ont été avant que d’ê
actes qui témoignent d’où ils viennent et quels ils ont été avant que d’ être ce qu’ils sont à présent. Ils font leur possi
que d’être ce qu’ils sont à présent. Ils font leur possible pour que le tout devienne indéfrichable, ou que du moins leur
ndéfrichable, ou que du moins leurs descendants ne soient pas frappés de la même terreur. Les notaires savent bien que je
frichable, ou que du moins leurs descendants ne soient pas frappés de la même terreur. Les notaires savent bien que je ne
du moins leurs descendants ne soient pas frappés de la même terreur. Les notaires savent bien que je ne dis rien que de vr
s de la même terreur. Les notaires savent bien que je ne dis rien que de vrai, et que lorsqu’ils reçoivent quelque acte qu
is rien que de vrai, et que lorsqu’ils reçoivent quelque acte qui par la suite du temps peut faire honneur à un fermier gé
onneur à un fermier général, ce même fermier général fournit lui-même le papier, semblable à l’autre pour la marque du mou
fermier général fournit lui-même le papier, semblable à l’autre pour la marque du moulin et pour le timbre, mais très dif
-même le papier, semblable à l’autre pour la marque du moulin et pour le timbre, mais très différent pour la qualité et la
pour la marque du moulin et pour le timbre, mais très différent pour la qualité et la blancheur. 151. J’en reviens à M. C
e du moulin et pour le timbre, mais très différent pour la qualité et la blancheur. 151. J’en reviens à M. Colbert qui fut
son ministère. Mais après avoir dit ses bonnes qualités, il est juste de dire les mauvaises. Il n’eut de la droiture que p
stère. Mais après avoir dit ses bonnes qualités, il est juste de dire les mauvaises. Il n’eut de la droiture que par rappor
dit ses bonnes qualités, il est juste de dire les mauvaises. Il n’eut de la droiture que par rapport au Roi et à son emplo
ses bonnes qualités, il est juste de dire les mauvaises. Il n’eut de la droiture que par rapport au Roi et à son emploi :
e il fut fourbe et dissimulé. Je ne veux pas imputer sa droiture dans le ministère à la crainte qu’il avait d’un surveilla
et dissimulé. Je ne veux pas imputer sa droiture dans le ministère à la crainte qu’il avait d’un surveillant tel que M. d
ux pas imputer sa droiture dans le ministère à la crainte qu’il avait d’ un surveillant tel que M. de Louvois, ni à l’appli
à la crainte qu’il avait d’un surveillant tel que M. de Louvois, ni à l’ application que Louis XIV avait pour tout ce qui r
is, ni à l’application que Louis XIV avait pour tout ce qui regardait les finances, dans lesquelles il lui eût été très dif
regardait les finances, dans lesquelles il lui eût été très difficile de faire un faux pas sans être découvert. J’aime mie
cette droiture venait de son propre fond, et du zèle qu’il avait pour le Roi et pour le royaume. Cependant il est vrai qu’
venait de son propre fond, et du zèle qu’il avait pour le Roi et pour le royaume. Cependant il est vrai qu’il avait de mau
ait pour le Roi et pour le royaume. Cependant il est vrai qu’il avait de mauvaises qualités. Il était méfiant, craintif, d
qu’elle faisait tort à ses intérêts. 152. Je sais ce que je vais dire de M. Picon, père de M. d’Andrezelle qui a été inten
rt à ses intérêts. 152. Je sais ce que je vais dire de M. Picon, père de M. d’Andrezelle qui a été intendant en Italie. Il
es intérêts. 152. Je sais ce que je vais dire de M. Picon, père de M.  d’ Andrezelle qui a été intendant en Italie. Il aimai
nt en Italie. Il aimait à boire, c’était son unique défaut ; du reste l’ esprit le plus fin, le plus solide et le mieux sen
lie. Il aimait à boire, c’était son unique défaut ; du reste l’esprit le plus fin, le plus solide et le mieux sensé qu’on
t à boire, c’était son unique défaut ; du reste l’esprit le plus fin, le plus solide et le mieux sensé qu’on pût voir. C’é
son unique défaut ; du reste l’esprit le plus fin, le plus solide et le mieux sensé qu’on pût voir. C’était un torrent d’
, le plus solide et le mieux sensé qu’on pût voir. C’était un torrent d’ éloquence tant sur la langue que sur le papier, et
e mieux sensé qu’on pût voir. C’était un torrent d’éloquence tant sur la langue que sur le papier, et le tout sans prépara
n pût voir. C’était un torrent d’éloquence tant sur la langue que sur le papier, et le tout sans préparation. Il était pre
était un torrent d’éloquence tant sur la langue que sur le papier, et le tout sans préparation. Il était premier commis de
e sur le papier, et le tout sans préparation. Il était premier commis de M. Colbert, lequel ne pouvant aller chez le Roi p
. Il était premier commis de M. Colbert, lequel ne pouvant aller chez le Roi pour lui rendre compte de quelque affaire l’y
. Colbert, lequel ne pouvant aller chez le Roi pour lui rendre compte de quelque affaire l’y envoya. II y fut, parla à Lou
e pouvant aller chez le Roi pour lui rendre compte de quelque affaire l’ y envoya. II y fut, parla à Louis qui fut charmé d
de quelque affaire l’y envoya. II y fut, parla à Louis qui fut charmé de son esprit et de la manière concise et nette dont
e l’y envoya. II y fut, parla à Louis qui fut charmé de son esprit et de la manière concise et nette dont il s’expliquait.
’y envoya. II y fut, parla à Louis qui fut charmé de son esprit et de la manière concise et nette dont il s’expliquait. Il
ise et nette dont il s’expliquait. Il en parla à M. Colbert avec tant d’ éloges que celui-ci craignit les suites que pouvai
it. Il en parla à M. Colbert avec tant d’éloges que celui-ci craignit les suites que pouvait avoir une si forte estime, et
craignit les suites que pouvait avoir une si forte estime, et résolut de les prévenir. Louis lui avait dit de lui renvoyer
ignit les suites que pouvait avoir une si forte estime, et résolut de les prévenir. Louis lui avait dit de lui renvoyer M. 
une si forte estime, et résolut de les prévenir. Louis lui avait dit de lui renvoyer M. Picon, sur la même affaire lorsqu
ut de les prévenir. Louis lui avait dit de lui renvoyer M. Picon, sur la même affaire lorsque les nouveaux mémoires qu’il
s lui avait dit de lui renvoyer M. Picon, sur la même affaire lorsque les nouveaux mémoires qu’il en devait dresser seraien
eaux mémoires qu’il en devait dresser seraient en état. Cela fut fait le surlendemain. M[onsieu] r Colbert lui lâcha des g
fut fait le surlendemain. M[onsieu] r Colbert lui lâcha des gens pour le faire déjeuner, et d’autres succédant à ceux-ci,
déjeuner, et d’autres succédant à ceux-ci, M. Picon fut bientôt dans l’ état que le ministre le souhaitait. Il le fit appe
et d’autres succédant à ceux-ci, M. Picon fut bientôt dans l’état que le ministre le souhaitait. Il le fit appeler, et en
succédant à ceux-ci, M. Picon fut bientôt dans l’état que le ministre le souhaitait. Il le fit appeler, et en lui donnant
i, M. Picon fut bientôt dans l’état que le ministre le souhaitait. Il le fit appeler, et en lui donnant ces mémoires que M
oires que M. Picon avait dressés lui-même et qui n’avaient passé dans la main d’un commis que pour être mis au net, il lui
e M. Picon avait dressés lui-même et qui n’avaient passé dans la main d’ un commis que pour être mis au net, il lui ordonna
ssé dans la main d’un commis que pour être mis au net, il lui ordonna de les porter au Roi et de rachever de lui en expliq
dans la main d’un commis que pour être mis au net, il lui ordonna de les porter au Roi et de rachever de lui en expliquer
mmis que pour être mis au net, il lui ordonna de les porter au Roi et de rachever de lui en expliquer l’affaire que ces pa
r être mis au net, il lui ordonna de les porter au Roi et de rachever de lui en expliquer l’affaire que ces papiers concer
l lui ordonna de les porter au Roi et de rachever de lui en expliquer l’ affaire que ces papiers concernaient ; qu’il avait
rnaient ; qu’il avait si bien commencé qu’il ne voulait pas lui ravir l’ honneur de finir. Un homme dans l’état où était M.
qu’il avait si bien commencé qu’il ne voulait pas lui ravir l’honneur de finir. Un homme dans l’état où était M. Picon a l
encé qu’il ne voulait pas lui ravir l’honneur de finir. Un homme dans l’ état où était M. Picon a le malheur de ne se pas c
ui ravir l’honneur de finir. Un homme dans l’état où était M. Picon a le malheur de ne se pas connaître. Au contraire, il
honneur de finir. Un homme dans l’état où était M. Picon a le malheur de ne se pas connaître. Au contraire, il se crut plu
que jamais. Il y alla et parla au Roi, mais avec tant de répétitions, de désordre et si peu de suite que ce prince, qui ét
dre et si peu de suite que ce prince, qui était extrêmement sobre sur le vin, le congédia sans le laisser achever ; et dep
i peu de suite que ce prince, qui était extrêmement sobre sur le vin, le congédia sans le laisser achever ; et depuis ce t
e ce prince, qui était extrêmement sobre sur le vin, le congédia sans le laisser achever ; et depuis ce temps-là, quelque
s ce temps-là, quelque chose qu’il ait faite, il lui a été impossible de regagner dans l’esprit du monarque l’estime qu’il
elque chose qu’il ait faite, il lui a été impossible de regagner dans l’ esprit du monarque l’estime qu’il avait eue pour l
faite, il lui a été impossible de regagner dans l’esprit du monarque l’ estime qu’il avait eue pour lui et qu’il avait per
l’estime qu’il avait eue pour lui et qu’il avait perdue par sa faute. Le roi demanda même à M. Colbert pourquoi il lui ava
demanda même à M. Colbert pourquoi il lui avait envoyé un homme à qui le vin avait troublé la raison, et celui-ci, pour ac
bert pourquoi il lui avait envoyé un homme à qui le vin avait troublé la raison, et celui-ci, pour achever de perdre M. Pi
homme à qui le vin avait troublé la raison, et celui-ci, pour achever de perdre M. Picon, répondit qu’il ne savait pas où
où il avait été boire ; qu’il savait seulement qu’il lui avait donné les papiers dès le matin, et que depuis ce temps-là i
boire ; qu’il savait seulement qu’il lui avait donné les papiers dès le matin, et que depuis ce temps-là il ne l’avait pa
avait donné les papiers dès le matin, et que depuis ce temps-là il ne l’ avait pas vu. Ce ne fut pas encore tout. Mons[ieu]
avait pas vu. Ce ne fut pas encore tout. Mons[ieu] r Picon fut obligé d’ essuyer une rude réprimande que M. Colbert lui fit
Picon fut obligé d’essuyer une rude réprimande que M. Colbert lui fit d’ avoir eu l’audace d’aller chez le Roi soûl comme u
bligé d’essuyer une rude réprimande que M. Colbert lui fit d’avoir eu l’ audace d’aller chez le Roi soûl comme un cochon (c
ssuyer une rude réprimande que M. Colbert lui fit d’avoir eu l’audace d’ aller chez le Roi soûl comme un cochon (ce furent
de réprimande que M. Colbert lui fit d’avoir eu l’audace d’aller chez le Roi soûl comme un cochon (ce furent ses propres t
(ce furent ses propres termes, à ce que me dit M. Picon) ; réprimande d’ autant plus sensible qu’elle fut faite devant plus
lle fut faite devant plusieurs commis subalternes, comme si celui qui la faisait n’eût pas été cause lui-même de l’aventur
balternes, comme si celui qui la faisait n’eût pas été cause lui-même de l’aventure. 153. Plusieurs personnes ont cru que
ternes, comme si celui qui la faisait n’eût pas été cause lui-même de l’ aventure. 153. Plusieurs personnes ont cru que c’é
ure. 153. Plusieurs personnes ont cru que c’était M. Picon qui a fait le Testament politique qui paraît sous le nom de M. 
ue c’était M. Picon qui a fait le Testament politique qui paraît sous le nom de M. Colbert. Cette seule circonstance est u
ait M. Picon qui a fait le Testament politique qui paraît sous le nom de M. Colbert. Cette seule circonstance est une preu
 Ces gens, dit ce testament, qui croyent retrouver dans cette liqueur la chaleur que l’âge leur dénie, etc… » 154. J’avais
ce testament, qui croyent retrouver dans cette liqueur la chaleur que l’ âge leur dénie, etc… » 154. J’avais un oncle recev
4. J’avais un oncle receveur général des finances du Bourbonnais, ami de M. Picon, qui à cause de cela me témoignait bien
émoignait bien des bontés ; et comme nous sortions en même temps tous les deux de chez Mons[ieu] r de Seignelai, fils de M.
bien des bontés ; et comme nous sortions en même temps tous les deux de chez Mons[ieu] r de Seignelai, fils de M. Colbert
t comme nous sortions en même temps tous les deux de chez Mons[ieu] r de Seignelai, fils de M. Colbert, il me fit monter d
ns en même temps tous les deux de chez Mons[ieu] r de Seignelai, fils de M. Colbert, il me fit monter dans son carrosse, e
Seignelai, fils de M. Colbert, il me fit monter dans son carrosse, et la matinée étant belle et claire, il fit toucher au
arrosse, et la matinée étant belle et claire, il fit toucher au Cours de la Reine ; et en nous promenant il me dit ce que
osse, et la matinée étant belle et claire, il fit toucher au Cours de la Reine ; et en nous promenant il me dit ce que je
dit ce que je viens de rapporter, et me dit encore une particularité de M. Colbert trop curieuse pour n’être pas sue. Il
de M. Colbert trop curieuse pour n’être pas sue. Il est vrai qu’il me la dit en secret, mais tous les acteurs étant morts,
pour n’être pas sue. Il est vrai qu’il me la dit en secret, mais tous les acteurs étant morts, je ne crois pas devoir le ga
en secret, mais tous les acteurs étant morts, je ne crois pas devoir le garder. 155. Louis dauphin, fils de Louis XIV, av
ant morts, je ne crois pas devoir le garder. 155. Louis dauphin, fils de Louis XIV, avait une amourette sur laquelle le Ro
5. Louis dauphin, fils de Louis XIV, avait une amourette sur laquelle le Roi son père s’était bouché les yeux parce qu’il
XIV, avait une amourette sur laquelle le Roi son père s’était bouché les yeux parce qu’il était garçon. Mais lorsque son m
ux parce qu’il était garçon. Mais lorsque son mariage fut arrêté avec la princesse de Bavière, le Roi lui fit dire que s’i
on. Mais lorsque son mariage fut arrêté avec la princesse de Bavière, le Roi lui fit dire que s’il ne congédiait pas sa ma
ière, le Roi lui fit dire que s’il ne congédiait pas sa maîtresse, il la ferait mettre dans un convent, et la ferait si bi
congédiait pas sa maîtresse, il la ferait mettre dans un convent, et la ferait si bien renfermer qu’elle ne paraîtrait pl
nvent, et la ferait si bien renfermer qu’elle ne paraîtrait plus dans le monde. Le dauphin aimait cette fille, qui n’était
la ferait si bien renfermer qu’elle ne paraîtrait plus dans le monde. Le dauphin aimait cette fille, qui n’était que simpl
le monde. Le dauphin aimait cette fille, qui n’était que simple fille d’ un cabaret de Maisons. Elle était grosse de cinq à
dauphin aimait cette fille, qui n’était que simple fille d’un cabaret de Maisons. Elle était grosse de cinq à six mois, et
i n’était que simple fille d’un cabaret de Maisons. Elle était grosse de cinq à six mois, et il connaissait le Roi d’humeu
t de Maisons. Elle était grosse de cinq à six mois, et il connaissait le Roi d’humeur à la faire renfermer, auquel cas c’é
isons. Elle était grosse de cinq à six mois, et il connaissait le Roi d’ humeur à la faire renfermer, auquel cas c’était un
était grosse de cinq à six mois, et il connaissait le Roi d’humeur à la faire renfermer, auquel cas c’était une maîtresse
la faire renfermer, auquel cas c’était une maîtresse perdue pour lui, d’ autant plus aimable que son teint ne devait rien q
due pour lui, d’autant plus aimable que son teint ne devait rien qu’à la nature. Il résolut de l’envoyer hors du royaume,
plus aimable que son teint ne devait rien qu’à la nature. Il résolut de l’envoyer hors du royaume, mais de ne la pas tant
us aimable que son teint ne devait rien qu’à la nature. Il résolut de l’ envoyer hors du royaume, mais de ne la pas tant él
it rien qu’à la nature. Il résolut de l’envoyer hors du royaume, mais de ne la pas tant éloigner qu’ils ne pussent se revo
n qu’à la nature. Il résolut de l’envoyer hors du royaume, mais de ne la pas tant éloigner qu’ils ne pussent se revoir en
sent se revoir en peu de temps. 156. Ce fut à Bruxelles où il résolut de la fixer, et en effet elle en est revenue une inf
t se revoir en peu de temps. 156. Ce fut à Bruxelles où il résolut de la fixer, et en effet elle en est revenue une infini
il résolut de la fixer, et en effet elle en est revenue une infinité de fois sous différentes figures pour voir son amant
guisée en garde du corps ; et c’était pour se trouver seul à seul que le dauphin s’éloignait si bien de la chasse ou des c
’était pour se trouver seul à seul que le dauphin s’éloignait si bien de la chasse ou des chasseurs qu’il mettait très sou
ait pour se trouver seul à seul que le dauphin s’éloignait si bien de la chasse ou des chasseurs qu’il mettait très souven
e ou des chasseurs qu’il mettait très souvent toute sa suite en peine de lui, pendant qu’il était seul à seul avec elle au
ul à seul avec elle au rendez-vous qu’ils s’étaient donné. Ces sortes d’ écarts très fréquents ne plaisaient point au Roi,
d’écarts très fréquents ne plaisaient point au Roi, et encore moins à la dauphine qui avait le malheur d’être aussi laide
s ne plaisaient point au Roi, et encore moins à la dauphine qui avait le malheur d’être aussi laide que jalouse, ou aussi
ient point au Roi, et encore moins à la dauphine qui avait le malheur d’ être aussi laide que jalouse, ou aussi jalouse que
jalouse que laide. Cependant, malgré leurs espions et leur vigilance, le dauphin et sa favorite se sont toujours vus. Elle
e se sont toujours vus. Elle était extrêmement grande pour une femme, d’ une taille bien remplie, et d’un démarche hardie,
tait extrêmement grande pour une femme, d’une taille bien remplie, et d’ un démarche hardie, ce qui faisait que l’habit d’h
’une taille bien remplie, et d’un démarche hardie, ce qui faisait que l’ habit d’homme lui sieyait parfaitement ; outre cel
lle bien remplie, et d’un démarche hardie, ce qui faisait que l’habit d’ homme lui sieyait parfaitement ; outre cela, elle
parfaitement ; outre cela, elle était très bien à cheval, et courait la poste aussi bien qu’un postillon ; et c’était ord
ourait la poste aussi bien qu’un postillon ; et c’était ordinairement la voiture qu’elle prenait tant pour venir voir son
prenait tant pour venir voir son amant que pour s’en retourner après l’ avoir vu. Il est même certain qu’elle fut assez ha
sez hardie, environ quinze jours après ses couches et deux mois après le mariage de son amant, de venir à Versailles en co
environ quinze jours après ses couches et deux mois après le mariage de son amant, de venir à Versailles en courrier, et
e jours après ses couches et deux mois après le mariage de son amant, de venir à Versailles en courrier, et de lui donner
après le mariage de son amant, de venir à Versailles en courrier, et de lui donner en présence même de la dauphine un paq
de venir à Versailles en courrier, et de lui donner en présence même de la dauphine un paquet de papiers avec un billet d
venir à Versailles en courrier, et de lui donner en présence même de la dauphine un paquet de papiers avec un billet de s
courrier, et de lui donner en présence même de la dauphine un paquet de papiers avec un billet de sa main sur l’enveloppe
r en présence même de la dauphine un paquet de papiers avec un billet de sa main sur l’enveloppe qui ne contenait que ces
ême de la dauphine un paquet de papiers avec un billet de sa main sur l’ enveloppe qui ne contenait que ces mots : C’est mo
main sur l’enveloppe qui ne contenait que ces mots : C’est moi-même. Le dauphin prit prudemment son parti, et lui dit de
ts : C’est moi-même. Le dauphin prit prudemment son parti, et lui dit de le suivre. Il mena ce prétendu courrier dans son
: C’est moi-même. Le dauphin prit prudemment son parti, et lui dit de le suivre. Il mena ce prétendu courrier dans son app
e suivre. Il mena ce prétendu courrier dans son appartement, et après l’ avoir embrassée, il la blâma de sa témérité de s’e
rétendu courrier dans son appartement, et après l’avoir embrassée, il la blâma de sa témérité de s’exposer à être reconnue
ourrier dans son appartement, et après l’avoir embrassée, il la blâma de sa témérité de s’exposer à être reconnue. Elle lu
n appartement, et après l’avoir embrassée, il la blâma de sa témérité de s’exposer à être reconnue. Elle lui répondit qu’e
être reconnue. Elle lui répondit qu’elle ne vivait que pour lui ; que les plus rudes supplices de l’épouvantaient pas pourv
épondit qu’elle ne vivait que pour lui ; que les plus rudes supplices de l’épouvantaient pas pourvu qu’elle le vît, et qu’
ndit qu’elle ne vivait que pour lui ; que les plus rudes supplices de l’ épouvantaient pas pourvu qu’elle le vît, et qu’out
 ; que les plus rudes supplices de l’épouvantaient pas pourvu qu’elle le vît, et qu’outre cela elle avait voulu voir par e
qu’elle le vît, et qu’outre cela elle avait voulu voir par elle-même la femme qu’on l’avait obligé de prendre, qui était
, et qu’outre cela elle avait voulu voir par elle-même la femme qu’on l’ avait obligé de prendre, qui était encore plus lai
ela elle avait voulu voir par elle-même la femme qu’on l’avait obligé de prendre, qui était encore plus laide qu’on ne lui
plus laide qu’on ne lui avait dit, et que c’était une vilaine guenon. Le dauphin, qu’on appelait Monseigneur tout court, é
qu’on appelait Monseigneur tout court, écouta tout avec une patience de philosophe, et fut convaincu par lui-même que jam
hilosophe, et fut convaincu par lui-même que jamais maîtresse n’a dit de louanges de l’épouse de son amant, comme réciproq
t fut convaincu par lui-même que jamais maîtresse n’a dit de louanges de l’épouse de son amant, comme réciproquement jamai
ut convaincu par lui-même que jamais maîtresse n’a dit de louanges de l’ épouse de son amant, comme réciproquement jamais f
ncu par lui-même que jamais maîtresse n’a dit de louanges de l’épouse de son amant, comme réciproquement jamais femme n’a
son amant, comme réciproquement jamais femme n’a parlé en bonne part de la maîtresse de son époux. Celle-ci avait pourtan
n amant, comme réciproquement jamais femme n’a parlé en bonne part de la maîtresse de son époux. Celle-ci avait pourtant t
e réciproquement jamais femme n’a parlé en bonne part de la maîtresse de son époux. Celle-ci avait pourtant tort, car quoi
la maîtresse de son époux. Celle-ci avait pourtant tort, car quoique la dauphine ne fût pas belle, elle n’avait rien de d
ant tort, car quoique la dauphine ne fût pas belle, elle n’avait rien de dégoûtant ; au contraire, elle était fort blanche
goûtant ; au contraire, elle était fort blanche, bien faite, et avait le sein et la gorge admirable. 157. Il fut pourtant
u contraire, elle était fort blanche, bien faite, et avait le sein et la gorge admirable. 157. Il fut pourtant obligé de f
, et avait le sein et la gorge admirable. 157. Il fut pourtant obligé de faire éloigner sa belle, mais il n’avait pas un s
sans argent on ne peut rien. Il ne voulut pas avoir recours aux gens de qualité ; il savait que leurs bourses étaient épu
ux gens de qualité ; il savait que leurs bourses étaient épuisées par le jeu, et par les trains magnifiques qu’ils faisaie
ité ; il savait que leurs bourses étaient épuisées par le jeu, et par les trains magnifiques qu’ils faisaient faire pour ho
cent mille écus. Celui-ci fut assez malhabile homme pour lui dire que le trésor royal était épuisé par les dépenses nécess
ez malhabile homme pour lui dire que le trésor royal était épuisé par les dépenses nécessaires à son mariage. Monseigneur e
it épuisé par les dépenses nécessaires à son mariage. Monseigneur eut l’ honnê[te] té de lui dire qu’il en était persuadé ;
es dépenses nécessaires à son mariage. Monseigneur eut l’honnê[te] té de lui dire qu’il en était persuadé ; qu’aussi ne de
en était persuadé ; qu’aussi ne demandait il pas ces cent mille écus de l’argent du Roi, et qu’il les lui demandait comme
était persuadé ; qu’aussi ne demandait il pas ces cent mille écus de l’ argent du Roi, et qu’il les lui demandait comme un
ne demandait il pas ces cent mille écus de l’argent du Roi, et qu’il les lui demandait comme un service purement personnel
les lui demandait comme un service purement personnel dont il aurait de la reconnaissance. Il ajouta que s’il n’y avait p
s lui demandait comme un service purement personnel dont il aurait de la reconnaissance. Il ajouta que s’il n’y avait poin
nt il aurait de la reconnaissance. Il ajouta que s’il n’y avait point d’ argent dans le trésor, il pouvait lui trouver ce s
e la reconnaissance. Il ajouta que s’il n’y avait point d’argent dans le trésor, il pouvait lui trouver ce secours dans sa
pouvait lui trouver ce secours dans sa bourse, ou du moins dans celle de ses amis. 158. C’était beaucoup s’humilier pour u
lle de ses amis. 158. C’était beaucoup s’humilier pour un jeune homme de 21 à 22 ans aussi fier que le dauphin. Cependant
beaucoup s’humilier pour un jeune homme de 21 à 22 ans aussi fier que le dauphin. Cependant il ne remporta qu’un refus, et
pendant il ne remporta qu’un refus, et se retira dans son appartement le cœur tellement ulcéré qu’il en avait larmes aux y
ui ordinairement était grand mangeur se coucha sans souper. M.Colbert de son côté alla trouver Louis auquel il dit la dema
a sans souper. M.Colbert de son côté alla trouver Louis auquel il dit la demande du fils, et le refus qu’il lui avait fait
t de son côté alla trouver Louis auquel il dit la demande du fils, et le refus qu’il lui avait fait. Le Roi l’en blâma, et
s auquel il dit la demande du fils, et le refus qu’il lui avait fait. Le Roi l’en blâma, et lui dit qu’il devait lui donne
l il dit la demande du fils, et le refus qu’il lui avait fait. Le Roi l’ en blâma, et lui dit qu’il devait lui donner cet a
ficulté, et qu’il savait bien ce qu’il en voulait faire. Il vint dans le moment à l’appartement de Monseigneur pour répare
qu’il savait bien ce qu’il en voulait faire. Il vint dans le moment à l’ appartement de Monseigneur pour réparer sa faute,
ien ce qu’il en voulait faire. Il vint dans le moment à l’appartement de Monseigneur pour réparer sa faute, et lui offrir
offrir non seulement cent mille écus mais tout ce qu’il lui plairait de demander. Il n’était plus temps ; le dauphin étai
mais tout ce qu’il lui plairait de demander. Il n’était plus temps ; le dauphin était au lit, et avait défendu de laisser
er. Il n’était plus temps ; le dauphin était au lit, et avait défendu de laisser entrer qui que de fût, si bien qu’il s’en
; le dauphin était au lit, et avait défendu de laisser entrer qui que de fût, si bien qu’il s’en retourna très mortifié d’
sser entrer qui que de fût, si bien qu’il s’en retourna très mortifié d’ avoir refusé le fils sans avoir fait sa cour au pè
que de fût, si bien qu’il s’en retourna très mortifié d’avoir refusé le fils sans avoir fait sa cour au père. 159. Parmi
ié d’avoir refusé le fils sans avoir fait sa cour au père. 159. Parmi les gentilshommes servants de Monseigneur il y en ava
ans avoir fait sa cour au père. 159. Parmi les gentilshommes servants de Monseigneur il y en avait un nommé Hubert, fils d
il y en avait un nommé Hubert, fils du receveur général des finances de Soissons. Il aimait Monseigneur, et voulut rester
sons. Il aimait Monseigneur, et voulut rester dans sa chambre quoique le prince eût donné un ordre général à tout le monde
chambre quoique le prince eût donné un ordre général à tout le monde d’ en sortir. Monseigneur lui dit lui-même de s’en al
dre général à tout le monde d’en sortir. Monseigneur lui dit lui-même de s’en aller. — Non, Monseigneur, lui dit-il, je ne
ne reste pas sans dessein. J’ai quelque chose à dire à Votre Altesse de si grande conséquence, que je suis sûr qu’elle me
suis sûr qu’elle me pardonnera mon indiscrétion lorsqu’elle en saura le sujet. — Je prends même la liberté de la supplier
nera mon indiscrétion lorsqu’elle en saura le sujet. — Je prends même la liberté de la supplier d’ordonner que je puisse l
discrétion lorsqu’elle en saura le sujet. — Je prends même la liberté de la supplier d’ordonner que je puisse lui parler s
crétion lorsqu’elle en saura le sujet. — Je prends même la liberté de la supplier d’ordonner que je puisse lui parler seul
qu’elle en saura le sujet. — Je prends même la liberté de la supplier d’ ordonner que je puisse lui parler seul. Je ne suis
er d’ordonner que je puisse lui parler seul. Je ne suis point en état de parler à personne, lui répéta ce prince, et vous
de parler à personne, lui répéta ce prince, et vous me ferez plaisir de sortir. — Je vous en ferai plus en ne sortant pas
nt pas, lui repartit Hubert, et j’ose vous réitérer mes supplications de m’entendre. — Restez donc, lui dit-il en voyant u
— Restez donc, lui dit-il en voyant une si grande obstination. Hubert le supplia de faire sortir tout le monde de sa chamb
nc, lui dit-il en voyant une si grande obstination. Hubert le supplia de faire sortir tout le monde de sa chambre, ce que
i grande obstination. Hubert le supplia de faire sortir tout le monde de sa chambre, ce que Monseigneur eut encore la comp
ire sortir tout le monde de sa chambre, ce que Monseigneur eut encore la complaisance de faire. Ce prince était la bonté m
le monde de sa chambre, ce que Monseigneur eut encore la complaisance de faire. Ce prince était la bonté même, et il crut
que Monseigneur eut encore la complaisance de faire. Ce prince était la bonté même, et il crut qu’il y avait quelque batt
ce était la bonté même, et il crut qu’il y avait quelque batterie sur le jeu, d’autant plus qu’Hubert était brave et très
la bonté même, et il crut qu’il y avait quelque batterie sur le jeu, d’ autant plus qu’Hubert était brave et très peu endu
ble zèle il lui dit : Vous êtes changé, Monseigneur, vous n’êtes plus le même que vous étiez à votre dîner. Quelque chose
êtes plus le même que vous étiez à votre dîner. Quelque chose trouble la tranquillité ordinaire de votre âme, sans cela vo
étiez à votre dîner. Quelque chose trouble la tranquillité ordinaire de votre âme, sans cela vous ne seriez pas dans l’ét
ranquillité ordinaire de votre âme, sans cela vous ne seriez pas dans l’ état où vous êtes. Faites-moi part de la cause ce
ans cela vous ne seriez pas dans l’état où vous êtes. Faites-moi part de la cause ce chagrin. Votre Altesse ne peut dépose
cela vous ne seriez pas dans l’état où vous êtes. Faites-moi part de la cause ce chagrin. Votre Altesse ne peut déposer s
uer au respect qui vous est dû ? Nommez-le-moi, et je vous en promets la vengeance, ou ma mort. — Non, Hubert, lui dit le
t je vous en promets la vengeance, ou ma mort. — Non, Hubert, lui dit le dauphin, je n’ai aucun sujet de chagrin, et l’alt
e, ou ma mort. — Non, Hubert, lui dit le dauphin, je n’ai aucun sujet de chagrin, et l’altération qui paraît sur mon visag
— Non, Hubert, lui dit le dauphin, je n’ai aucun sujet de chagrin, et l’ altération qui paraît sur mon visage n’est qu’un e
chagrin, et l’altération qui paraît sur mon visage n’est qu’un effet de la nature qui n’est pas toujours la même. — Un au
agrin, et l’altération qui paraît sur mon visage n’est qu’un effet de la nature qui n’est pas toujours la même. — Un autre
sur mon visage n’est qu’un effet de la nature qui n’est pas toujours la même. — Un autre que moi prendrait pour bon [sic]
est pas toujours la même. — Un autre que moi prendrait pour bon [sic] les raisons de Votre Altesse, lui répliqua Hubert ; m
ours la même. — Un autre que moi prendrait pour bon [sic] les raisons de Votre Altesse, lui répliqua Hubert ; mais moi qui
 ; mais moi qui vous ai étudié et qui vous connais, je ne me paie pas de votre déguisement. Ou dites-moi ce qui vous fait
vous fait peine, ou consentez que je me tue à vos yeux pour avoir eu le malheur de ne pas mériter votre confiance. 161. M
peine, ou consentez que je me tue à vos yeux pour avoir eu le malheur de ne pas mériter votre confiance. 161. Monseigneur,
ir eu le malheur de ne pas mériter votre confiance. 161. Monseigneur, le voyant si obstiné et si zélé, lui conta l’embarra
nfiance. 161. Monseigneur, le voyant si obstiné et si zélé, lui conta l’ embarras où il était, et le chagrin qu’il avait de
le voyant si obstiné et si zélé, lui conta l’embarras où il était, et le chagrin qu’il avait de s’être inutilement adressé
si zélé, lui conta l’embarras où il était, et le chagrin qu’il avait de s’être inutilement adressé à M. Colbert. A cette
réjoui, baisa son drap, et sortit en lui disant qu’il se faisait fort de le tirer d’intrigue sans être obligé de s’humilie
oui, baisa son drap, et sortit en lui disant qu’il se faisait fort de le tirer d’intrigue sans être obligé de s’humilier e
a son drap, et sortit en lui disant qu’il se faisait fort de le tirer d’ intrigue sans être obligé de s’humilier encore dev
disant qu’il se faisait fort de le tirer d’intrigue sans être obligé de s’humilier encore devant M. Colbert, dont Monseig
e s’humilier encore devant M. Colbert, dont Monseigneur se promettait la perte. Il le pria de reposer avec tranquillité ju
encore devant M. Colbert, dont Monseigneur se promettait la perte. Il le pria de reposer avec tranquillité jusques à son r
evant M. Colbert, dont Monseigneur se promettait la perte. Il le pria de reposer avec tranquillité jusques à son retour, e
rte. Il le pria de reposer avec tranquillité jusques à son retour, et d’ ordonner seulement aux gardes de le laisser entrer
tranquillité jusques à son retour, et d’ordonner seulement aux gardes de le laisser entrer lorsqu’il reviendrait. 162. Sit
nquillité jusques à son retour, et d’ordonner seulement aux gardes de le laisser entrer lorsqu’il reviendrait. 162. Sitôt
le laisser entrer lorsqu’il reviendrait. 162. Sitôt qu’il eût quitté le dauphin, il monta à cheval et vint à toutes jambe
a à cheval et vint à toutes jambes à Paris, et se fit introduire dans la chambre de son père qui dormait à une heure du ma
et vint à toutes jambes à Paris, et se fit introduire dans la chambre de son père qui dormait à une heure du matin. Il l’é
uire dans la chambre de son père qui dormait à une heure du matin. Il l’ éveilla, lui dit l’état des choses, et ajouta qu’i
e de son père qui dormait à une heure du matin. Il l’éveilla, lui dit l’ état des choses, et ajouta qu’il ne dépendait que
’éveilla, lui dit l’état des choses, et ajouta qu’il ne dépendait que de lui d’établir solidement sa fortune. Le père, apr
a, lui dit l’état des choses, et ajouta qu’il ne dépendait que de lui d’ établir solidement sa fortune. Le père, après l’av
ajouta qu’il ne dépendait que de lui d’établir solidement sa fortune. Le père, après l’avoir écouté avec tranquillité, lui
dépendait que de lui d’établir solidement sa fortune. Le père, après l’ avoir écouté avec tranquillité, lui dit pour répon
mille écus comptant ; qu’il ne pouvait lui donner que six mille louis d’ or ; qu’il pouvait les porter à Monseigneur, et l’
qu’il ne pouvait lui donner que six mille louis d’or ; qu’il pouvait les porter à Monseigneur, et l’assurer qu’il pouvait
que six mille louis d’or ; qu’il pouvait les porter à Monseigneur, et l’ assurer qu’il pouvait tirer sur lui jusqu’à un mil
seigneur, et l’assurer qu’il pouvait tirer sur lui jusqu’à un million de livres ; que les lettres ne seraient point protes
ssurer qu’il pouvait tirer sur lui jusqu’à un million de livres ; que les lettres ne seraient point protestées, et que tout
cquitté avant midi. Partez vite, dit-il à son fils, vous êtes en état de faire votre cour et votre fortune ; et assurez Mo
, ni toute notre famille ne possédons rien dont il ne soit absolument le maître. 163. Il faut dire ici par interruption qu
maître. 163. Il faut dire ici par interruption que Mons[ieur] Hubert le père était créature de M. Fouquet, et par conséqu
ire ici par interruption que Mons[ieur] Hubert le père était créature de M. Fouquet, et par conséquent l’ennemi de M. Colb
[ieur] Hubert le père était créature de M. Fouquet, et par conséquent l’ ennemi de M. Colbert. On va voir de quelle manière
bert le père était créature de M. Fouquet, et par conséquent l’ennemi de M. Colbert. On va voir de quelle manière il tâcha
e de M. Fouquet, et par conséquent l’ennemi de M. Colbert. On va voir de quelle manière il tâcha d’en venger son bon maîtr
séquent l’ennemi de M. Colbert. On va voir de quelle manière il tâcha d’ en venger son bon maître, et en même temps de se v
quelle manière il tâcha d’en venger son bon maître, et en même temps de se venger lui-même de M. Colbert, qui outre les t
ha d’en venger son bon maître, et en même temps de se venger lui-même de M. Colbert, qui outre les taxes de la chambre de
ître, et en même temps de se venger lui-même de M. Colbert, qui outre les taxes de la chambre de justice, l’avait encore ta
n même temps de se venger lui-même de M. Colbert, qui outre les taxes de la chambre de justice, l’avait encore taxé comme
ême temps de se venger lui-même de M. Colbert, qui outre les taxes de la chambre de justice, l’avait encore taxé comme ais
e se venger lui-même de M. Colbert, qui outre les taxes de la chambre de justice, l’avait encore taxé comme aisé à une som
lui-même de M. Colbert, qui outre les taxes de la chambre de justice, l’ avait encore taxé comme aisé à une somme si forte,
ustice, l’avait encore taxé comme aisé à une somme si forte, que sans l’ aide de ses amis et de sa famille, il n’aurait jam
l’avait encore taxé comme aisé à une somme si forte, que sans l’aide de ses amis et de sa famille, il n’aurait jamais pu
taxé comme aisé à une somme si forte, que sans l’aide de ses amis et de sa famille, il n’aurait jamais pu la payer ; et s
, que sans l’aide de ses amis et de sa famille, il n’aurait jamais pu la payer ; et son plan de vengeance lui monta tout d
s amis et de sa famille, il n’aurait jamais pu la payer ; et son plan de vengeance lui monta tout d’un coup dans la tête,
n’aurait jamais pu la payer ; et son plan de vengeance lui monta tout d’ un coup dans la tête, et dans cette pensée il mont
pu la payer ; et son plan de vengeance lui monta tout d’un coup dans la tête, et dans cette pensée il monta en carrosse d
d’un coup dans la tête, et dans cette pensée il monta en carrosse dès la pointe du jour, alla chez tous ceux avec lesquels
vec lesquels il était en commerce et en relation, et s’assura de plus d’ un million de livres en espèces, et le fit savoir
il était en commerce et en relation, et s’assura de plus d’un million de livres en espèces, et le fit savoir à son fils pa
n relation, et s’assura de plus d’un million de livres en espèces, et le fit savoir à son fils par un exprès. 164. Celui-c
urné à Versailles après avoir quitté son père, et il n’était pas plus de cinq heures du matin qu’il se fit introduire dans
n’était pas plus de cinq heures du matin qu’il se fit introduire dans l’ appartement et la chambre du dauphin. Ville gagnée
de cinq heures du matin qu’il se fit introduire dans l’appartement et la chambre du dauphin. Ville gagnée ! dit-il en entr
n. Ville gagnée ! dit-il en entrant ; ordonnez que nous soyons seuls. Le dauphin fit sortir tout le monde, et Hubert lui d
e que son père lui avait dit ; et en même temps lui donna pour arrhes les six mille louis d’or qu’il avait apportés. Voilà
vait dit ; et en même temps lui donna pour arrhes les six mille louis d’ or qu’il avait apportés. Voilà un service que vous
oilà un service que vous me rendez, Hubert, dont je ne perdrai jamais la mémoire, lui dit Monseigneur ; vous et votre fami
pter en même temps que je ne serai point ingrat. Gardez-moi seulement le secret, c’est tout ce que je vous demande, et du
ez-vous en sur moi. Après cela, Monseigneur et lui se mirent à écrire la destination qu’il faisait de cet argent, vingt mi
a, Monseigneur et lui se mirent à écrire la destination qu’il faisait de cet argent, vingt mille francs d’un côté, cinquan
écrire la destination qu’il faisait de cet argent, vingt mille francs d’ un côté, cinquante de l’autre, etc. Et pendant qu’
qu’il faisait de cet argent, vingt mille francs d’un côté, cinquante de l’autre, etc. Et pendant qu’ils étaient occupés,
pendant qu’ils étaient occupés, M. Colbert, qui venait pour rétablir le refus du jour précédent, vint et se fit annoncer.
lir le refus du jour précédent, vint et se fit annoncer. Hubert était d’ avis que Monseigneur lui fît dire qu’il ne pouvait
is que Monseigneur lui fît dire qu’il ne pouvait pas lui parler, mais le prince en jugea autrement et le fit entrer. Il vo
qu’il ne pouvait pas lui parler, mais le prince en jugea autrement et le fit entrer. Il voulut parler, mais Monseigneur lu
rement et le fit entrer. Il voulut parler, mais Monseigneur lui ferma la bouche tout d’un coup. — J’allai hier inutilement
t entrer. Il voulut parler, mais Monseigneur lui ferma la bouche tout d’ un coup. — J’allai hier inutilement chez vous, j’y
uand je voudrai, malgré vous, puisque vous ne pouvez pas m’en refuser la porte. Mais pour chez moi je vous défends d’y ven
pouvez pas m’en refuser la porte. Mais pour chez moi je vous défends d’ y venir jamais, ou comptez que vous n’en sortirez
fends d’y venir jamais, ou comptez que vous n’en sortirez que par une de mes fenêtres. Et sortez, ne me le faites pas dire
que vous n’en sortirez que par une de mes fenêtres. Et sortez, ne me le faites pas dire deux fois. Après un compliment si
dire deux fois. Après un compliment si bref et si fier, ce fut à lui de s’en aller. 165. Il avait vu Hubert avec des papi
Hubert avec des papiers sur une table, ce fut encore un nouveau sujet d’ inquiétude pour lui. Il le dit au Roi qui le rassu
r une table, ce fut encore un nouveau sujet d’inquiétude pour lui. Il le dit au Roi qui le rassura, mais une conscience ul
t encore un nouveau sujet d’inquiétude pour lui. Il le dit au Roi qui le rassura, mais une conscience ulcérée ne se tranqu
nquillise point, et en effet ni Louis ni lui ne pouvaient pas prévoir le coup qu’on leur préparait. 166. J’ai dit qu’Huber
coup qu’on leur préparait. 166. J’ai dit qu’Hubert était une créature de M. Fouquet. J’ai dit que le fils avait du service
66. J’ai dit qu’Hubert était une créature de M. Fouquet. J’ai dit que le fils avait du service et de la bravoure, et avec
une créature de M. Fouquet. J’ai dit que le fils avait du service et de la bravoure, et avec cela beaucoup d’esprit. Il f
e créature de M. Fouquet. J’ai dit que le fils avait du service et de la bravoure, et avec cela beaucoup d’esprit. Il faut
que le fils avait du service et de la bravoure, et avec cela beaucoup d’ esprit. Il faut ajouter que le père était au déses
t de la bravoure, et avec cela beaucoup d’esprit. Il faut ajouter que le père était au désespoir de la chute de Monsieur]
ela beaucoup d’esprit. Il faut ajouter que le père était au désespoir de la chute de Monsieur] Fouquet, et que plus de vin
beaucoup d’esprit. Il faut ajouter que le père était au désespoir de la chute de Monsieur] Fouquet, et que plus de vingt
d’esprit. Il faut ajouter que le père était au désespoir de la chute de Monsieur] Fouquet, et que plus de vingt années n’
père était au désespoir de la chute de Monsieur] Fouquet, et que plus de vingt années n’avaient ni éteint ni même assoupi
quet, et que plus de vingt années n’avaient ni éteint ni même assoupi le dessein de le venger, parce que, par la prison et
e plus de vingt années n’avaient ni éteint ni même assoupi le dessein de le venger, parce que, par la prison et la disgrâc
lus de vingt années n’avaient ni éteint ni même assoupi le dessein de le venger, parce que, par la prison et la disgrâce d
ent ni éteint ni même assoupi le dessein de le venger, parce que, par la prison et la disgrâce de ce ministre, il avait ét
ni même assoupi le dessein de le venger, parce que, par la prison et la disgrâce de ce ministre, il avait été exclu des d
oupi le dessein de le venger, parce que, par la prison et la disgrâce de ce ministre, il avait été exclu des dignités et d
nseigneur avait dit à Hubert son fils qu’il voulait voir son père, et le remercier d’un service si prompt et si généreusem
it dit à Hubert son fils qu’il voulait voir son père, et le remercier d’ un service si prompt et si généreusement rendu ; q
t le remercier d’un service si prompt et si généreusement rendu ; que le fils ayant dit à son père la volonté de Monseigne
i prompt et si généreusement rendu ; que le fils ayant dit à son père la volonté de Monseigneur, et qu’il voulait venir à
si généreusement rendu ; que le fils ayant dit à son père la volonté de Monseigneur, et qu’il voulait venir à Paris dans
gneur, et qu’il voulait venir à Paris dans ce seul dessein, M. Hubert le père, pour éviter l’éclat qu’une pareille visite
it venir à Paris dans ce seul dessein, M. Hubert le père, pour éviter l’ éclat qu’une pareille visite aurait pu faire, et p
r mieux sa vengeance, aima mieux aller lui-même à Versailles, et voir le prince incognito. Il fut présenté par son fils, e
voir le prince incognito. Il fut présenté par son fils, et après tous les préliminaires ils entrèrent tous trois en matière
aires ils entrèrent tous trois en matière. Monseigneur ne cacha point l’ envie qu’il avait de perdre M. Colbert ; Hubert le
tous trois en matière. Monseigneur ne cacha point l’envie qu’il avait de perdre M. Colbert ; Hubert le père ne cacha point
neur ne cacha point l’envie qu’il avait de perdre M. Colbert ; Hubert le père ne cacha point celle qu’il avait de venger M
e perdre M. Colbert ; Hubert le père ne cacha point celle qu’il avait de venger M. Fouquet, et le fils les assura l’un et
ert le père ne cacha point celle qu’il avait de venger M. Fouquet, et le fils les assura l’un et l’autre que son épée ne l
ère ne cacha point celle qu’il avait de venger M. Fouquet, et le fils les assura l’un et l’autre que son épée ne leur manqu
sura l’un et l’autre que son épée ne leur manquerait pas. 167. Hubert le père ouvrit les moyens de la scène, et promit à M
autre que son épée ne leur manquerait pas. 167. Hubert le père ouvrit les moyens de la scène, et promit à Monseigneur de le
on épée ne leur manquerait pas. 167. Hubert le père ouvrit les moyens de la scène, et promit à Monseigneur de les lui dire
épée ne leur manquerait pas. 167. Hubert le père ouvrit les moyens de la scène, et promit à Monseigneur de les lui dire si
Hubert le père ouvrit les moyens de la scène, et promit à Monseigneur de les lui dire sitôt que son mariage avec la prince
ert le père ouvrit les moyens de la scène, et promit à Monseigneur de les lui dire sitôt que son mariage avec la princesse
e, et promit à Monseigneur de les lui dire sitôt que son mariage avec la princesse de Bavière serait consommé, et confia s
nfia son secret à son fils qui devait être du voyage et y accompagner le prince. Dès le lendemain de la consommation de ce
à son fils qui devait être du voyage et y accompagner le prince. Dès le lendemain de la consommation de ce mariage, M. Co
ui devait être du voyage et y accompagner le prince. Dès le lendemain de la consommation de ce mariage, M. Colbert vint co
devait être du voyage et y accompagner le prince. Dès le lendemain de la consommation de ce mariage, M. Colbert vint comme
oyage et y accompagner le prince. Dès le lendemain de la consommation de ce mariage, M. Colbert vint comme les autres lui
le lendemain de la consommation de ce mariage, M. Colbert vint comme les autres lui faire sa cour. Elle2 le reçut très fro
ce mariage, M. Colbert vint comme les autres lui faire sa cour. Elle2 le reçut très froidement. Toute la cour crut que cet
e les autres lui faire sa cour. Elle2 le reçut très froidement. Toute la cour crut que cette réception était un effet de s
rès froidement. Toute la cour crut que cette réception était un effet de sa fierté naturelle, les gazettes mêmes en ont pa
cour crut que cette réception était un effet de sa fierté naturelle, les gazettes mêmes en ont parlé, et tout le monde se
mes en ont parlé, et tout le monde se trompait. Cet accueil froid fut l’ effet de la première complaisance qu’elle devait à
nt parlé, et tout le monde se trompait. Cet accueil froid fut l’effet de la première complaisance qu’elle devait à son épo
de la première complaisance qu’elle devait à son époux, auquel Hubert le fils avait fait entendre que le seul moyen de per
lle devait à son époux, auquel Hubert le fils avait fait entendre que le seul moyen de perdre M. Colbert, et même de lui f
on époux, auquel Hubert le fils avait fait entendre que le seul moyen de perdre M. Colbert, et même de lui faire faire son
s avait fait entendre que le seul moyen de perdre M. Colbert, et même de lui faire faire son procès, était de faire en sor
en de perdre M. Colbert, et même de lui faire faire son procès, était de faire en sorte que le Roi son père rappelât M. Fo
t, et même de lui faire faire son procès, était de faire en sorte que le Roi son père rappelât M. Fouquet et lui accordât
ue le Roi son père rappelât M. Fouquet et lui accordât une demi-heure d’ audience pour se justifier. Il lui avait insinué q
une demi-heure d’audience pour se justifier. Il lui avait insinué que le Roi ne pourrait pas refuser cette grâce à Madame
Roi ne pourrait pas refuser cette grâce à Madame la Dauphine si elle la lui demandait, et que cette audience seule perdra
ule perdrait M. Colbert, et rétablirait M. Fouquet, et par conséquent le vengerait sans effusion de sang, et sans même qu’
rétablirait M. Fouquet, et par conséquent le vengerait sans effusion de sang, et sans même qu’il parût avoir part à ce ra
oir part à ce rappel. 168. Monseigneur trouva ce projet très juste et l’ approuva ; et l’exécution n’en fut sursise que jus
ppel. 168. Monseigneur trouva ce projet très juste et l’approuva ; et l’ exécution n’en fut sursise que jusques à l’arrivée
s juste et l’approuva ; et l’exécution n’en fut sursise que jusques à l’ arrivée de la cour à Versailles, et pendant le che
l’approuva ; et l’exécution n’en fut sursise que jusques à l’arrivée de la cour à Versailles, et pendant le chemin il par
approuva ; et l’exécution n’en fut sursise que jusques à l’arrivée de la cour à Versailles, et pendant le chemin il parla
t sursise que jusques à l’arrivée de la cour à Versailles, et pendant le chemin il parla très mal de M. Colbert à son épou
rivée de la cour à Versailles, et pendant le chemin il parla très mal de M. Colbert à son épouse. A leur arrivée, tous les
in il parla très mal de M. Colbert à son épouse. A leur arrivée, tous les parents de M. Fouquet supplièrent Madame la Dauph
très mal de M. Colbert à son épouse. A leur arrivée, tous les parents de M. Fouquet supplièrent Madame la Dauphine d’obten
rrivée, tous les parents de M. Fouquet supplièrent Madame la Dauphine d’ obtenir du Roi qu’il tirât M. Fouquet de la prison
upplièrent Madame la Dauphine d’obtenir du Roi qu’il tirât M. Fouquet de la prison où il languissait depuis vingt ans. Mon
lièrent Madame la Dauphine d’obtenir du Roi qu’il tirât M. Fouquet de la prison où il languissait depuis vingt ans. Mons[i
 Fouquet de la prison où il languissait depuis vingt ans. Mons[ieu] r le duc de Charost, capitaine des gardes, était à leu
était à leur tête. Madame la Dauphine ne voulut s’engager à rien sans la permission de son époux. Comme les choses étaient
ête. Madame la Dauphine ne voulut s’engager à rien sans la permission de son époux. Comme les choses étaient concertées, i
ine ne voulut s’engager à rien sans la permission de son époux. Comme les choses étaient concertées, il arriva et lui deman
manda en riant ce qu’elle faisait en si bonne compagnie. Elle lui dit de quoi il s’agissait quoiqu’il le sût mieux qu’elle
t en si bonne compagnie. Elle lui dit de quoi il s’agissait quoiqu’il le sût mieux qu’elle, et elle lui demanda s’il jugea
t qu’il ne s’opposait point à sa charité, que c’en était une en effet d’ ouvrir la cage à un oiseau qui y était renfermé de
e s’opposait point à sa charité, que c’en était une en effet d’ouvrir la cage à un oiseau qui y était renfermé depuis si l
la cage à un oiseau qui y était renfermé depuis si longtemps, et dont le ramage pouvait se faire entendre avec plaisir ; q
mps, et dont le ramage pouvait se faire entendre avec plaisir ; qu’il la priait pourtant de ne se pas exposer mal à propos
age pouvait se faire entendre avec plaisir ; qu’il la priait pourtant de ne se pas exposer mal à propos, et que le Roi n’a
 ; qu’il la priait pourtant de ne se pas exposer mal à propos, et que le Roi n’aimait pas qu’on l’importunât. — Je ne lui
t de ne se pas exposer mal à propos, et que le Roi n’aimait pas qu’on l’ importunât. — Je ne lui ai jamais rien demandé, re
lui ai jamais rien demandé, reprit-elle, et je ne lui demanderai rien de ma vie s’il me refuse cette grâce. — Demandez-la
lui demanderai rien de ma vie s’il me refuse cette grâce. — Demandez- la donc, lui dit Monseigneur, et de ma part j’ajoute
il me refuse cette grâce. — Demandez-la donc, lui dit Monseigneur, et de ma part j’ajouterai aux prières de la famille de
z-la donc, lui dit Monseigneur, et de ma part j’ajouterai aux prières de la famille de M. Fouquet que vous me ferez à moi-
a donc, lui dit Monseigneur, et de ma part j’ajouterai aux prières de la famille de M. Fouquet que vous me ferez à moi-mêm
dit Monseigneur, et de ma part j’ajouterai aux prières de la famille de M. Fouquet que vous me ferez à moi-même un sensib
amille de M. Fouquet que vous me ferez à moi-même un sensible plaisir de l’obtenir ; je dirai plus, c’est que vous ne pouv
lle de M. Fouquet que vous me ferez à moi-même un sensible plaisir de l’ obtenir ; je dirai plus, c’est que vous ne pouvez
, c’est que vous ne pouvez pas m’obliger davantage. Mais je vous prie de ne vous pas commettre, ayant à vous avertir que v
rie de ne vous pas commettre, ayant à vous avertir que vous trouverez de très grandes difficultés dans votre chemin. J’esp
z, puisque ce sera la première grâce que vous demanderez au Roi. 169. La Dauphine, persuadée qu’elle ferait plaisir à son
ir à son époux, ne hésita plus à demander cette grâce. Il n’y eut que le moyen de la demander qui lui fit peine. Elle paru
époux, ne hésita plus à demander cette grâce. Il n’y eut que le moyen de la demander qui lui fit peine. Elle parut le soir
ux, ne hésita plus à demander cette grâce. Il n’y eut que le moyen de la demander qui lui fit peine. Elle parut le soir à
Il n’y eut que le moyen de la demander qui lui fit peine. Elle parut le soir à souper assez mélancolique. Le Roi, qui l’é
er qui lui fit peine. Elle parut le soir à souper assez mélancolique. Le Roi, qui l’étudiait, lui demanda le sujet de sa r
it peine. Elle parut le soir à souper assez mélancolique. Le Roi, qui l’ étudiait, lui demanda le sujet de sa rêverie. Elle
soir à souper assez mélancolique. Le Roi, qui l’étudiait, lui demanda le sujet de sa rêverie. Elle lui dit que la crainte
uper assez mélancolique. Le Roi, qui l’étudiait, lui demanda le sujet de sa rêverie. Elle lui dit que la crainte qu’elle a
qui l’étudiait, lui demanda le sujet de sa rêverie. Elle lui dit que la crainte qu’elle avait de ne pas obtenir une grâce
nda le sujet de sa rêverie. Elle lui dit que la crainte qu’elle avait de ne pas obtenir une grâce qu’elle avait à lui dema
btenir une grâce qu’elle avait à lui demander faisait son inquiétude. Le Roi lui dit que hors quatre cas elle pouvait être
inquiétude. Le Roi lui dit que hors quatre cas elle pouvait être sûre de tout. — Et quels sont ces quatre cas, demanda-t-e
ut. — Et quels sont ces quatre cas, demanda-t-elle ? — C’est répondit le Roi, le crime de lèse-majesté divine, le viol, le
quels sont ces quatre cas, demanda-t-elle ? — C’est répondit le Roi, le crime de lèse-majesté divine, le viol, le duel, e
nt ces quatre cas, demanda-t-elle ? — C’est répondit le Roi, le crime de lèse-majesté divine, le viol, le duel, et le pois
da-t-elle ? — C’est répondit le Roi, le crime de lèse-majesté divine, le viol, le duel, et le poison ou l’assassinat. — Je
 ? — C’est répondit le Roi, le crime de lèse-majesté divine, le viol, le duel, et le poison ou l’assassinat. — Je ne m’int
épondit le Roi, le crime de lèse-majesté divine, le viol, le duel, et le poison ou l’assassinat. — Je ne m’intéresserais p
i, le crime de lèse-majesté divine, le viol, le duel, et le poison ou l’ assassinat. — Je ne m’intéresserais pas pour de si
duel, et le poison ou l’assassinat. — Je ne m’intéresserais pas pour de si grands criminels, dit-elle ; il n’y a rien de
téresserais pas pour de si grands criminels, dit-elle ; il n’y a rien de tout cela dans ce que je veux vous demander. — Di
dans ce que je veux vous demander. — Dites donc ce que c’est, lui dit le Roi. — Après le souper, reprit-elle, je vous le d
eux vous demander. — Dites donc ce que c’est, lui dit le Roi. — Après le souper, reprit-elle, je vous le dirai ; il y a ic
ce que c’est, lui dit le Roi. — Après le souper, reprit-elle, je vous le dirai ; il y a ici trop de témoins. — Soupez donc
i. — Après le souper, reprit-elle, je vous le dirai ; il y a ici trop de témoins. — Soupez donc en repos, lui dit le Roi e
e dirai ; il y a ici trop de témoins. — Soupez donc en repos, lui dit le Roi en riant, puisque vous devez avoir l’esprit c
upez donc en repos, lui dit le Roi en riant, puisque vous devez avoir l’ esprit content. Qui que ce soit ne savait quelle é
sprit content. Qui que ce soit ne savait quelle était cette grâce que la Dauphine demandait avec tant de mystère, et chacu
te grâce que la Dauphine demandait avec tant de mystère, et chacun, à l’ ordinaire, s’en formait des idées chimériques. On
, à l’ordinaire, s’en formait des idées chimériques. On n’avait garde de penser que ce fût au sujet de M. Fouquet : qui qu
fut avec étonnement qu’on apprit que cette grâce était sa liberté que la Dauphine avait demandée. 170. L’ordre de le mettr
que cette grâce était sa liberté que la Dauphine avait demandée. 170. L’ ordre de le mettre en liberté et de le faire venir
e grâce était sa liberté que la Dauphine avait demandée. 170. L’ordre de le mettre en liberté et de le faire venir en cour
râce était sa liberté que la Dauphine avait demandée. 170. L’ordre de le mettre en liberté et de le faire venir en cour fu
e la Dauphine avait demandée. 170. L’ordre de le mettre en liberté et de le faire venir en cour fut envoyé à Monsieur de N
a Dauphine avait demandée. 170. L’ordre de le mettre en liberté et de le faire venir en cour fut envoyé à Monsieur de Neuv
é à Monsieur de Neuville de Villeroy, archevêque, comte et gouverneur de Lyon. M.Fouquet reçut cette nouvelle avec un fleg
eçut cette nouvelle avec un flegme qui surprit celui qui lui en porta l’ ordre, et Monsieur de Villeroy vint un moment aprè
ui lui en porta l’ordre, et Monsieur de Villeroy vint un moment après l’ en féliciter, et l’emmena dîner à l’archevêché. Il
rdre, et Monsieur de Villeroy vint un moment après l’en féliciter, et l’ emmena dîner à l’archevêché. Il ne parut ni se hau
de Villeroy vint un moment après l’en féliciter, et l’emmena dîner à l’ archevêché. Il ne parut ni se hausser ni se baisse
er ni se baisser, et montra par un visage toujours égal qu’il bravait la mauvaise fortune, et méprisait la bonne. Cela don
visage toujours égal qu’il bravait la mauvaise fortune, et méprisait la bonne. Cela donna lieu à un chanoine de Lyon qui
auvaise fortune, et méprisait la bonne. Cela donna lieu à un chanoine de Lyon qui dînait avec eux de dire au maire auprès
t la bonne. Cela donna lieu à un chanoine de Lyon qui dînait avec eux de dire au maire auprès de qui il était, cet endroit
dînait avec eux de dire au maire auprès de qui il était, cet endroit de Lucain : Etiamsi illabitur orbis Impavidum ferie
i illabitur orbis Impavidum ferient ruinae... 171. Il s’embarqua sur le soir, mais on ne sait par quelle destinée il trou
s’embarqua sur le soir, mais on ne sait par quelle destinée il trouva la mort à Châlons-sur-Saône. Il avait mangé le soir
quelle destinée il trouva la mort à Châlons-sur-Saône. Il avait mangé le soir à son souper d’une poitrine de veau en ragoû
ouva la mort à Châlons-sur-Saône. Il avait mangé le soir à son souper d’ une poitrine de veau en ragoût ; il en avait même
Châlons-sur-Saône. Il avait mangé le soir à son souper d’une poitrine de veau en ragoût ; il en avait même beaucoup mangé,
p mangé, et soit que son estomac ne pût pas tout digérer, ou soit que la joie de son rappel qu’il avait jusque là renfermé
et soit que son estomac ne pût pas tout digérer, ou soit que la joie de son rappel qu’il avait jusque là renfermée dans l
lui-même ne pût plus se contenir sans éclater, il appela du monde sur les deux heures du matin, et mourut deux heures après
ux heures après dans une très grande tranquillité ; et ce qu’il y eut d’ étonnant, c’est que son corps ne fut point ouvert,
que M. Colbert fût fourbe, poursuivit M. Picon, je ne crois pas qu’il l’ ait été au point de procurer la mort à qui que ce
fourbe, poursuivit M. Picon, je ne crois pas qu’il l’ait été au point de procurer la mort à qui que ce fût. Il est pourtan
suivit M. Picon, je ne crois pas qu’il l’ait été au point de procurer la mort à qui que ce fût. Il est pourtant vrai qu’il
pourtant vrai qu’il craignait son retour, mais il n’était pas seul à le craindre. M[onsieu] r le chancelier Le Tellier, M
gnait son retour, mais il n’était pas seul à le craindre. M[onsieu] r le chancelier Le Tellier, M. de Louvois son fils l’a
ur, mais il n’était pas seul à le craindre. M[onsieu] r le chancelier Le Tellier, M. de Louvois son fils l’appréhendaient,
raindre. M[onsieu] r le chancelier Le Tellier, M. de Louvois son fils l’ appréhendaient, et il semble que la maison de Tell
Le Tellier, M. de Louvois son fils l’appréhendaient, et il semble que la maison de Tellier et celle de Colbert ne [se] son
, M. de Louvois son fils l’appréhendaient, et il semble que la maison de Tellier et celle de Colbert ne [se] sont jamais a
fils l’appréhendaient, et il semble que la maison de Tellier et celle de Colbert ne [se] sont jamais accordé[es] que pour
nsieu] r Fouquet portait un écureuil dans ses armoiries ; Mons[ieu] r Le Tellier avait trois lézards, et M. Colbert un ser
iries parlantes et ainsi peu anciennes. Ces animaux donnèrent sujet à l’ épigramme que voici : Le petit écureuil en cage C
peu anciennes. Ces animaux donnèrent sujet à l’épigramme que voici : Le petit écureuil en cage Cherche à sortir de toutes
 : Le petit écureuil en cage Cherche à sortir de toutes parts ; Mais le serpent crevant de rage, Bien soutenu de trois lé
il en cage Cherche à sortir de toutes parts ; Mais le serpent crevant de rage, Bien soutenu de trois lézards, Sait bien lu
ortir de toutes parts ; Mais le serpent crevant de rage, Bien soutenu de trois lézards, Sait bien lui boucher le passage.
crevant de rage, Bien soutenu de trois lézards, Sait bien lui boucher le passage. 173. Comme M. Colbert était dans la néc
, Sait bien lui boucher le passage. 173. Comme M. Colbert était dans la nécessité de fournir quarante millions tous les a
ui boucher le passage. 173. Comme M. Colbert était dans la nécessité de fournir quarante millions tous les ans à M. de Lo
M. Colbert était dans la nécessité de fournir quarante millions tous les ans à M. de Louvois, et qu’outre cela il fallait
tous les ans à M. de Louvois, et qu’outre cela il fallait entretenir la maison du Roi, payer l’ordinaire des guerres, les
uvois, et qu’outre cela il fallait entretenir la maison du Roi, payer l’ ordinaire des guerres, les gages et les appointeme
l fallait entretenir la maison du Roi, payer l’ordinaire des guerres, les gages et les appointements des officiers, les ren
retenir la maison du Roi, payer l’ordinaire des guerres, les gages et les appointements des officiers, les rentes sur l’Hôt
’ordinaire des guerres, les gages et les appointements des officiers, les rentes sur l’Hôtel de Ville, et avec tout cela su
guerres, les gages et les appointements des officiers, les rentes sur l’ Hôtel de Ville, et avec tout cela subvenir à la dé
iciers, les rentes sur l’Hôtel de Ville, et avec tout cela subvenir à la dépense des bâtiments, qui était prodigieuse, les
tout cela subvenir à la dépense des bâtiments, qui était prodigieuse, les revenus ordinaires de l’Etat n’y pouvant suffire,
dépense des bâtiments, qui était prodigieuse, les revenus ordinaires de l’Etat n’y pouvant suffire, il fut obligé d’établ
pense des bâtiments, qui était prodigieuse, les revenus ordinaires de l’ Etat n’y pouvant suffire, il fut obligé d’établir
, les revenus ordinaires de l’Etat n’y pouvant suffire, il fut obligé d’ établir de nouveaux impôts, d’augmenter les ancien
nus ordinaires de l’Etat n’y pouvant suffire, il fut obligé d’établir de nouveaux impôts, d’augmenter les anciens, et même
Etat n’y pouvant suffire, il fut obligé d’établir de nouveaux impôts, d’ augmenter les anciens, et même de créer de nouvell
vant suffire, il fut obligé d’établir de nouveaux impôts, d’augmenter les anciens, et même de créer de nouvelles charges, c
obligé d’établir de nouveaux impôts, d’augmenter les anciens, et même de créer de nouvelles charges, ce qui parut d’autant
établir de nouveaux impôts, d’augmenter les anciens, et même de créer de nouvelles charges, ce qui parut d’autant plus cri
nter les anciens, et même de créer de nouvelles charges, ce qui parut d’ autant plus criant qu’on n’y était point accoutumé
qui parut d’autant plus criant qu’on n’y était point accoutumé. Mais les peuples, les bonnes bourses et les autres avaient
autant plus criant qu’on n’y était point accoutumé. Mais les peuples, les bonnes bourses et les autres avaient fourni au Ro
on n’y était point accoutumé. Mais les peuples, les bonnes bourses et les autres avaient fourni au Roi les moyens de pouvoi
s les peuples, les bonnes bourses et les autres avaient fourni au Roi les moyens de pouvoir entretenir plus de deux cent mi
es, les bonnes bourses et les autres avaient fourni au Roi les moyens de pouvoir entretenir plus de deux cent mille hommes
es autres avaient fourni au Roi les moyens de pouvoir entretenir plus de deux cent mille hommes en temps de paix, et plus
moyens de pouvoir entretenir plus de deux cent mille hommes en temps de paix, et plus de quatre cent mille en temps de gu
r entretenir plus de deux cent mille hommes en temps de paix, et plus de quatre cent mille en temps de guerre, et toujours
mille hommes en temps de paix, et plus de quatre cent mille en temps de guerre, et toujours prêts à tomber sur le corps d
quatre cent mille en temps de guerre, et toujours prêts à tomber sur le corps de quiconque aurait voulu résister à son au
ent mille en temps de guerre, et toujours prêts à tomber sur le corps de quiconque aurait voulu résister à son autorité, q
nque aurait voulu résister à son autorité, qui désormais n’avait plus de bornes que sa volonté. Cependant la vénération qu
orité, qui désormais n’avait plus de bornes que sa volonté. Cependant la vénération que toute la France en général a pour
vait plus de bornes que sa volonté. Cependant la vénération que toute la France en général a pour son Roi l’empêcha de se
Cependant la vénération que toute la France en général a pour son Roi l’ empêcha de se prendre à lui des malheurs que tous
la vénération que toute la France en général a pour son Roi l’empêcha de se prendre à lui des malheurs que tous les partic
al a pour son Roi l’empêcha de se prendre à lui des malheurs que tous les particuliers commençaient à ressentir, qui furent
ment augmentés par une dépense très forte et très inutile : ce furent les appartements qui ne tendaient qu’au faste et au l
rtements qui ne tendaient qu’au faste et au luxe, et causaient autant d’ admiration aux étrangers qu’ils causaient d’indign
luxe, et causaient autant d’admiration aux étrangers qu’ils causaient d’ indignation aux véritables Français, qui ne voyaie
qui ne voyaient qu’avec la dernière peine à quel usage était employé le plus pur sang du peuple. 174. Ce sont ces dépense
du peuple. 174. Ce sont ces dépenses inutiles qui ont obligé Monsieur l’ abbé de Fénelon de dire dans son Télémaque que les
le. 174. Ce sont ces dépenses inutiles qui ont obligé Monsieur l’abbé de Fénelon de dire dans son Télémaque que les Crétoi
sont ces dépenses inutiles qui ont obligé Monsieur l’abbé de Fénelon de dire dans son Télémaque que les Crétois vivaient
ont obligé Monsieur l’abbé de Fénelon de dire dans son Télémaque que les Crétois vivaient hureux en ne s’écartant point de
e s’écartant point des lois du sage Minos, qui avait prétendu que par la conduite et la sagesse d’un seul homme un million
int des lois du sage Minos, qui avait prétendu que par la conduite et la sagesse d’un seul homme un million de peuple vêqu
s du sage Minos, qui avait prétendu que par la conduite et la sagesse d’ un seul homme un million de peuple vêquît hureux,
prétendu que par la conduite et la sagesse d’un seul homme un million de peuple vêquît hureux, et non pas qu’un million d’
ul homme un million de peuple vêquît hureux, et non pas qu’un million d’ hommes ne servissent par leur travail qu’à remplir
as qu’un million d’hommes ne servissent par leur travail qu’à remplir l’ ambition d’un seul. 175. Quoi qu’il en soit, la Fr
llion d’hommes ne servissent par leur travail qu’à remplir l’ambition d’ un seul. 175. Quoi qu’il en soit, la France ne s’e
r travail qu’à remplir l’ambition d’un seul. 175. Quoi qu’il en soit, la France ne s’en prenait pas encore à Louis. Elle d
s dissipé ne sortait point du royaume, et qu’ainsi c’était une espèce de circulation du sang dans le corps humain. On ne s
u royaume, et qu’ainsi c’était une espèce de circulation du sang dans le corps humain. On ne s’en prenait qu’au ministre q
it qu’au ministre qui, à ce qu’on disait, était le premier à profiter de cette dissipation. Le contraire a paru par le peu
à ce qu’on disait, était le premier à profiter de cette dissipation. Le contraire a paru par le peu de bien qu’il a laiss
t le premier à profiter de cette dissipation. Le contraire a paru par le peu de bien qu’il a laissé à sa mort après un min
ar le peu de bien qu’il a laissé à sa mort après un ministère de plus de vingt-un ans. Mais comme les impôts qu’il était f
issé à sa mort après un ministère de plus de vingt-un ans. Mais comme les impôts qu’il était forcé de mettre faisaient crie
tère de plus de vingt-un ans. Mais comme les impôts qu’il était forcé de mettre faisaient crier tout le peuple, on ne s’en
ais comme les impôts qu’il était forcé de mettre faisaient crier tout le peuple, on ne s’en prit qu’à lui, et on voulut su
r tout le peuple, on ne s’en prit qu’à lui, et on voulut supposer que la dureté de son ministère le ferait révolter ; et,
peuple, on ne s’en prit qu’à lui, et on voulut supposer que la dureté de son ministère le ferait révolter ; et, sur ce fon
n prit qu’à lui, et on voulut supposer que la dureté de son ministère le ferait révolter ; et, sur ce fondement, il y eut
et, sur ce fondement, il y eut des gens assez hardis pour mettre sur l’ assiette du Roi et sous sa serviette le sonnet que
s assez hardis pour mettre sur l’assiette du Roi et sous sa serviette le sonnet que voici et qu’il trouva en se mettant à
ble. On y fait un parallèle ou une comparaison du paradis terrestre à la France. La pensée en est hardie et belle, mais el
ait un parallèle ou une comparaison du paradis terrestre à la France. La pensée en est hardie et belle, mais elle ne se so
pensée en est hardie et belle, mais elle ne se soutient pas jusques à la fin ; du moins la crainte du poète a été chimériq
ie et belle, mais elle ne se soutient pas jusques à la fin ; du moins la crainte du poète a été chimérique, et ce monarque
crainte du poète a été chimérique, et ce monarque, sans s’embarrasser de ce que ses sujets en pouvaient penser, alla toujo
pouvaient penser, alla toujours son chemin. Dans ce lieu tout rempli de joie et de délice Où notre premier père avait été
enser, alla toujours son chemin. Dans ce lieu tout rempli de joie et de délice Où notre premier père avait été placé, En
emier père avait été placé, En forme de serpent finement s’est glissé Le démon cauteleux ennemi de Justice. Adam sentit l’
, En forme de serpent finement s’est glissé Le démon cauteleux ennemi de Justice. Adam sentit l’effet de sa noire malice ;
nement s’est glissé Le démon cauteleux ennemi de Justice. Adam sentit l’ effet de sa noire malice ; Son rude châtiment jusq
’est glissé Le démon cauteleux ennemi de Justice. Adam sentit l’effet de sa noire malice ; Son rude châtiment jusqu’à nous
 ; Son rude châtiment jusqu’à nous est passé. Ainsi par faux conseils l’ homme se vit poussé A suivre aveuglément le désord
é. Ainsi par faux conseils l’homme se vit poussé A suivre aveuglément le désordre et le vice. Prince par trop crédule, et
ux conseils l’homme se vit poussé A suivre aveuglément le désordre et le vice. Prince par trop crédule, et dont tous les d
glément le désordre et le vice. Prince par trop crédule, et dont tous les désirs Ont pour unique objet nos biens, et les pl
crédule, et dont tous les désirs Ont pour unique objet nos biens, et les plaisirs, Veux-tu toujours avoir un serpent à ta
ens, et les plaisirs, Veux-tu toujours avoir un serpent à ta dextre ? Le serpent fit qu’Adam de ce lieu fut chassé. Toi qu
eux-tu toujours avoir un serpent à ta dextre ? Le serpent fit qu’Adam de ce lieu fut chassé. Toi qui fais de ton trône un
avoir un serpent à ta dextre ? Le serpent fit qu’Adam de ce lieu fut chassé . Toi qui fais de ton trône un paradis terrestre,
a dextre ? Le serpent fit qu’Adam de ce lieu fut chassé. Toi qui fais de ton trône un paradis terrestre, Crains que par un
ersé. 176. Ce sonnet parut et fut trouvé beau, mais il ne changea ni la face de la France qui languissait, ni le cœur de
76. Ce sonnet parut et fut trouvé beau, mais il ne changea ni la face de la France qui languissait, ni le cœur de Louis qu
Ce sonnet parut et fut trouvé beau, mais il ne changea ni la face de la France qui languissait, ni le cœur de Louis qui s
beau, mais il ne changea ni la face de la France qui languissait, ni le cœur de Louis qui s’endurcissait de jour en jour
ais il ne changea ni la face de la France qui languissait, ni le cœur de Louis qui s’endurcissait de jour en jour par les
de la France qui languissait, ni le cœur de Louis qui s’endurcissait de jour en jour par les basses flatteries qu’on lui
nguissait, ni le cœur de Louis qui s’endurcissait de jour en jour par les basses flatteries qu’on lui donnait. On verra dan
ur en jour par les basses flatteries qu’on lui donnait. On verra dans la suite jusques à quel excès cette dureté a été por
, lequel n’a certainement souffert ces impôts qu’à contre-cœur ; mais le soin de sa grandeur et l’envie d’établir sa famil
n’a certainement souffert ces impôts qu’à contre-cœur ; mais le soin de sa grandeur et l’envie d’établir sa famille l’ont
souffert ces impôts qu’à contre-cœur ; mais le soin de sa grandeur et l’ envie d’établir sa famille l’ont engagé à n’avoir
ces impôts qu’à contre-cœur ; mais le soin de sa grandeur et l’envie d’ établir sa famille l’ont engagé à n’avoir pour uni
re-cœur ; mais le soin de sa grandeur et l’envie d’établir sa famille l’ ont engagé à n’avoir pour unique règle que l’ambit
vie d’établir sa famille l’ont engagé à n’avoir pour unique règle que l’ ambition de Louis et le mépris que Louis, Louvois,
ir sa famille l’ont engagé à n’avoir pour unique règle que l’ambition de Louis et le mépris que Louis, Louvois, La Feuilla
e l’ont engagé à n’avoir pour unique règle que l’ambition de Louis et le mépris que Louis, Louvois, La Feuillade et d’autr
unique règle que l’ambition de Louis et le mépris que Louis, Louvois, La Feuillade et d’autres corrupteurs faisaient du re
uillade et d’autres corrupteurs faisaient du reste des autres hommes. Les Français plaignirent la France et c’est tout. Ell
pteurs faisaient du reste des autres hommes. Les Français plaignirent la France et c’est tout. Elle avait demandé un roi ;
tout. Elle avait demandé un roi ; j’ai dit ce qui avait été fait pour l’ obtenir : les vœux et les prières de tout le peupl
vait demandé un roi ; j’ai dit ce qui avait été fait pour l’obtenir : les vœux et les prières de tout le peuple n’avaient p
un roi ; j’ai dit ce qui avait été fait pour l’obtenir : les vœux et les prières de tout le peuple n’avaient point été épa
ai dit ce qui avait été fait pour l’obtenir : les vœux et les prières de tout le peuple n’avaient point été épargnés. Voic
e qui avait été fait pour l’obtenir : les vœux et les prières de tout le peuple n’avaient point été épargnés. Voici un son
peuple n’avaient point été épargnés. Voici un sonnet qui fut fait sur la dureté de son règne ; on y fait allusion au peupl
vaient point été épargnés. Voici un sonnet qui fut fait sur la dureté de son règne ; on y fait allusion au peuple d’Israël
ui fut fait sur la dureté de son règne ; on y fait allusion au peuple d’ Israël : Ce peuple que jadis Dieu gouverna lui-mê
peuple d’Israël : Ce peuple que jadis Dieu gouverna lui-même, Lassé de vivre heureux voulut avoir un roi. Oui, tu seras
oir un roi. Oui, tu seras content, peuple ingrat et sans foi, S’écria le Seigneur dans sa fureur extrême. Celui que je met
mettrai dans ce degré suprême Régnera pour lui seul, sans aucun soin de toi ; Sa seule volonté te servira de Loi ; Tu le
a pour lui seul, sans aucun soin de toi ; Sa seule volonté te servira de Loi ; Tu le verras remplir sa convoitise extrême.
eul, sans aucun soin de toi ; Sa seule volonté te servira de Loi ; Tu le verras remplir sa convoitise extrême. Il trouvera
ise extrême. Il trouvera toujours mille et mille moyens Pour te ravir l’ honneur, la liberté, les biens ; En vain tu te pla
. Il trouvera toujours mille et mille moyens Pour te ravir l’honneur, la liberté, les biens ; En vain tu te plaindras de s
a toujours mille et mille moyens Pour te ravir l’honneur, la liberté, les biens ; En vain tu te plaindras de sa toute-puiss
r te ravir l’honneur, la liberté, les biens ; En vain tu te plaindras de sa toute-puissance. Ce peuple sent le coup, en re
biens ; En vain tu te plaindras de sa toute-puissance. Ce peuple sent le coup, en reste consterné. Ainsi règne aujourd’hui
peuple sent le coup, en reste consterné. Ainsi règne aujourd’hui par les vœux de la France Ce monarque absolu qu’on nomme
ent le coup, en reste consterné. Ainsi règne aujourd’hui par les vœux de la France Ce monarque absolu qu’on nomme Dieu-don
le coup, en reste consterné. Ainsi règne aujourd’hui par les vœux de la France Ce monarque absolu qu’on nomme Dieu-donné.
la France Ce monarque absolu qu’on nomme Dieu-donné. 177. Comme tous les impôts paraissaient être donnés sur son rapport,
Comme tous les impôts paraissaient être donnés sur son rapport, tout le royaume s’en prenait à lui, et commença à le rega
és sur son rapport, tout le royaume s’en prenait à lui, et commença à le regarder avec horreur, ensuite avec haine, et enf
le regarder avec horreur, ensuite avec haine, et enfin alla jusques à l’ exécration. Il ne recevait pourtant pas indifférem
’exécration. Il ne recevait pourtant pas indifféremment ni sans choix les avis qu’on lui donnait, et en a rebuté une infini
on lui donnait, et en a rebuté une infinité dont ses successeurs dans le maniement des finances ont su se servir utilement
tre avant lui ne s’était avisé, pour en même temps prendre pour dupes les donneurs d’avis, faire le bien du Roi et la fortu
ne s’était avisé, pour en même temps prendre pour dupes les donneurs d’ avis, faire le bien du Roi et la fortune de ses cr
isé, pour en même temps prendre pour dupes les donneurs d’avis, faire le bien du Roi et la fortune de ses créatures. 178.
temps prendre pour dupes les donneurs d’avis, faire le bien du Roi et la fortune de ses créatures. 178. Lorsque quelque do
re pour dupes les donneurs d’avis, faire le bien du Roi et la fortune de ses créatures. 178. Lorsque quelque donneur d’avi
n du Roi et la fortune de ses créatures. 178. Lorsque quelque donneur d’ avis se présentait, il voyait d’un coup d’œil si l
éatures. 178. Lorsque quelque donneur d’avis se présentait, il voyait d’ un coup d’œil si l’avis était bon ou non. Si l’avi
ue quelque donneur d’avis se présentait, il voyait d’un coup d’œil si l’ avis était bon ou non. Si l’avis ne lui paraissait
présentait, il voyait d’un coup d’œil si l’avis était bon ou non. Si l’ avis ne lui paraissait pas bon, il le rebutait ; s
l si l’avis était bon ou non. Si l’avis ne lui paraissait pas bon, il le rebutait ; si au contraire il lui paraissait pass
ebutait ; si au contraire il lui paraissait passable, il s’approchait d’ une fenêtre, et le lisait tout haut seul à seul av
ntraire il lui paraissait passable, il s’approchait d’une fenêtre, et le lisait tout haut seul à seul avec le donneur. Cel
l s’approchait d’une fenêtre, et le lisait tout haut seul à seul avec le donneur. Celui-ci croyait son affaire faite, mais
it aussi vite que M. Colbert lisait. Après cela, bien sûr qu’il avait la copie du mémoire qu’il venait de lire, il disait
avait la copie du mémoire qu’il venait de lire, il disait à celui qui le lui avait donné qu’on lui avait parlé d’une sembl
lire, il disait à celui qui le lui avait donné qu’on lui avait parlé d’ une semblable affaire, et dans les mêmes circonsta
ui avait donné qu’on lui avait parlé d’une semblable affaire, et dans les mêmes circonstances, mais que les autres affaires
lé d’une semblable affaire, et dans les mêmes circonstances, mais que les autres affaires dont il avait été accablé ne lui
es autres affaires dont il avait été accablé ne lui avaient pas donné le temps d’examiner celle-là ; qu’il la chercherait
affaires dont il avait été accablé ne lui avaient pas donné le temps d’ examiner celle-là ; qu’il la chercherait et qu’il
accablé ne lui avaient pas donné le temps d’examiner celle-là ; qu’il la chercherait et qu’il était sûr de la trouver. Le
e temps d’examiner celle-là ; qu’il la chercherait et qu’il était sûr de la trouver. Le donneur d’avis avait beau proteste
emps d’examiner celle-là ; qu’il la chercherait et qu’il était sûr de la trouver. Le donneur d’avis avait beau protester q
ner celle-là ; qu’il la chercherait et qu’il était sûr de la trouver. Le donneur d’avis avait beau protester que c’était l
à ; qu’il la chercherait et qu’il était sûr de la trouver. Le donneur d’ avis avait beau protester que c’était lui qui l’av
a trouver. Le donneur d’avis avait beau protester que c’était lui qui l’ avait inventée et qu’il ne l’avait communiquée à p
avait beau protester que c’était lui qui l’avait inventée et qu’il ne l’ avait communiquée à personne, Mons[ieurl Colbert l
endait son mémoire et lui donnait rendez-vous à trois ou quatre jours de là ; et pendant ce temps-là faisait mettre au net
tre jours de là ; et pendant ce temps-là faisait mettre au net ce que le commis avait écrit sous sa dictée pendant qu’il a
que le commis avait écrit sous sa dictée pendant qu’il avait lu. 179. Le temps du rendez-vous arrivé, le donneur d’avis ne
a dictée pendant qu’il avait lu. 179. Le temps du rendez-vous arrivé, le donneur d’avis ne manquait pas de se trouver à l’
ndant qu’il avait lu. 179. Le temps du rendez-vous arrivé, le donneur d’ avis ne manquait pas de se trouver à l’heure préci
79. Le temps du rendez-vous arrivé, le donneur d’avis ne manquait pas de se trouver à l’heure précise. Je savais bien que
rendez-vous arrivé, le donneur d’avis ne manquait pas de se trouver à l’ heure précise. Je savais bien que je ne m’étais pa
ne m’étais pas trompé, lui disait M. Colbert ; voyez si ce n’est pas la même chose que vous m’avez apportée l’autre jour,
que vous m’avez apportée l’autre jour, et s’il y a aucune différence. Le malhureux donneur d’avis s’imaginait ou que le di
tée l’autre jour, et s’il y a aucune différence. Le malhureux donneur d’ avis s’imaginait ou que le diable s’en était mêlé,
y a aucune différence. Le malhureux donneur d’avis s’imaginait ou que le diable s’en était mêlé, ou que sa propre femme l’
s’imaginait ou que le diable s’en était mêlé, ou que sa propre femme l’ avait trahi, et tombait de son haut en voyant qu’i
ble s’en était mêlé, ou que sa propre femme l’avait trahi, et tombait de son haut en voyant qu’il n’y avait pas un mot de
it trahi, et tombait de son haut en voyant qu’il n’y avait pas un mot de changé. M.Colbert, s’étant donné la comédie de so
voyant qu’il n’y avait pas un mot de changé. M.Colbert, s’étant donné la comédie de son étonnement, lui remettait peu à pe
l n’y avait pas un mot de changé. M.Colbert, s’étant donné la comédie de son étonnement, lui remettait peu à peu l’esprit,
, s’étant donné la comédie de son étonnement, lui remettait peu à peu l’ esprit, et lui disant [sic] que, cette affaire ne
e pouvant se faire sans plusieurs associés, c’était à lui à en former la compagnie, mais qu’il était juste aussi que celui
ier avis y eût une place gratis, c’est-à-dire un sol dans vingt. 180. Le plus souvent ce donneur d’avis n’avait pas assez
atis, c’est-à-dire un sol dans vingt. 180. Le plus souvent ce donneur d’ avis n’avait pas assez de crédit pour former une c
dans vingt. 180. Le plus souvent ce donneur d’avis n’avait pas assez de crédit pour former une compagnie, et M. Colbert l
n’avait pas assez de crédit pour former une compagnie, et M. Colbert la formait par le moyen de celui qu’il destinait à y
sez de crédit pour former une compagnie, et M. Colbert la formait par le moyen de celui qu’il destinait à y entrer gratis,
édit pour former une compagnie, et M. Colbert la formait par le moyen de celui qu’il destinait à y entrer gratis, et réser
à y entrer gratis, et réservait aussi un intérêt au véritable donneur d’ avis, qui quelquefois se contentait d’un présent.
un intérêt au véritable donneur d’avis, qui quelquefois se contentait d’ un présent. Ainsi M. Colbert avait dans toutes les
uefois se contentait d’un présent. Ainsi M. Colbert avait dans toutes les affaires des gens affidés qui lui rendaient compt
és qui lui rendaient compte des gains qui s’y faisaient, et il savait de son côté rogner les ongles aux traitants et aux h
t compte des gains qui s’y faisaient, et il savait de son côté rogner les ongles aux traitants et aux harpies. Il regardait
son côté rogner les ongles aux traitants et aux harpies. Il regardait les donneurs d’avis avec horreur, mais du moins, s’il
er les ongles aux traitants et aux harpies. Il regardait les donneurs d’ avis avec horreur, mais du moins, s’il se servait
dait les donneurs d’avis avec horreur, mais du moins, s’il se servait de leurs avis, il les faisait récompenser, et ne les
d’avis avec horreur, mais du moins, s’il se servait de leurs avis, il les faisait récompenser, et ne les faisait pas pendre
ins, s’il se servait de leurs avis, il les faisait récompenser, et ne les faisait pas pendre comme le malhureux Cordier l’a
avis, il les faisait récompenser, et ne les faisait pas pendre comme le malhureux Cordier l’a été sous un autre ministre.
récompenser, et ne les faisait pas pendre comme le malhureux Cordier l’ a été sous un autre ministre. J’en parlerai dans s
er l’a été sous un autre ministre. J’en parlerai dans son temps. 181. Le marché des bestiaux qu’il transporta de Poissy à
parlerai dans son temps. 181. Le marché des bestiaux qu’il transporta de Poissy à sa belle maison de Sceaux, et qui en a c
. Le marché des bestiaux qu’il transporta de Poissy à sa belle maison de Sceaux, et qui en a considérablement augmenté le
sy à sa belle maison de Sceaux, et qui en a considérablement augmenté le revenu, est une preuve qu’il ne cherchait quelque
hait quelquefois que son intérêt personnel, auquel il savait apporter la commodité publique pour couverture. Cependant le
l il savait apporter la commodité publique pour couverture. Cependant le droit qu’il a levé sur le bétail, et qui s’y lève
mmodité publique pour couverture. Cependant le droit qu’il a levé sur le bétail, et qui s’y lève encore, n’a pas fait honn
oire, quoique ce droit soit passé dans une autre main, aussi bien que la propriété de la maison à laquelle il est attaché.
ce droit soit passé dans une autre main, aussi bien que la propriété de la maison à laquelle il est attaché. 182. Il avai
droit soit passé dans une autre main, aussi bien que la propriété de la maison à laquelle il est attaché. 182. Il avait p
é de la maison à laquelle il est attaché. 182. Il avait procuré à une de ses sœurs l’abbaye royale de Charron en Poitou, s
n à laquelle il est attaché. 182. Il avait procuré à une de ses sœurs l’ abbaye royale de Charron en Poitou, sur le bord de
est attaché. 182. Il avait procuré à une de ses sœurs l’abbaye royale de Charron en Poitou, sur le bord de la mer. La natu
procuré à une de ses sœurs l’abbaye royale de Charron en Poitou, sur le bord de la mer. La nature et la marée produisent
à une de ses sœurs l’abbaye royale de Charron en Poitou, sur le bord de la mer. La nature et la marée produisent dans cet
une de ses sœurs l’abbaye royale de Charron en Poitou, sur le bord de la mer. La nature et la marée produisent dans cet en
es sœurs l’abbaye royale de Charron en Poitou, sur le bord de la mer. La nature et la marée produisent dans cet endroit là
baye royale de Charron en Poitou, sur le bord de la mer. La nature et la marée produisent dans cet endroit là, que la mer
de la mer. La nature et la marée produisent dans cet endroit là, que la mer inonde de son reflux, les plus belles et les
nature et la marée produisent dans cet endroit là, que la mer inonde de son reflux, les plus belles et les meilleures mou
arée produisent dans cet endroit là, que la mer inonde de son reflux, les plus belles et les meilleures moules que l’Océan
s cet endroit là, que la mer inonde de son reflux, les plus belles et les meilleures moules que l’Océan puisse fournir. Tou
er inonde de son reflux, les plus belles et les meilleures moules que l’ Océan puisse fournir. Tout le monde sait ce que c’
et même bien plus loin ; cela donne à vivre tant par soi-même que par le transport à une infinité de menu peuple, et la pê
a donne à vivre tant par soi-même que par le transport à une infinité de menu peuple, et la pêche en était volontaire. Je
t par soi-même que par le transport à une infinité de menu peuple, et la pêche en était volontaire. Je ne demande pas qu’o
qu’on m’en croie à ma parole ; que ceux qui en douteront écrivent sur les lieux, ou s’en informent à des gens du pays. Ils
s du pays. Ils apprendront que Madame l’Abbesse, aussi charitable que les gens d’Eglise ont coutume de l’être, ne trouva pa
. Ils apprendront que Madame l’Abbesse, aussi charitable que les gens d’ Eglise ont coutume de l’être, ne trouva pas bon qu
Madame l’Abbesse, aussi charitable que les gens d’Eglise ont coutume de l’être, ne trouva pas bon que tant de gens véquis
dame l’Abbesse, aussi charitable que les gens d’Eglise ont coutume de l’ être, ne trouva pas bon que tant de gens véquissen
ne trouva pas bon que tant de gens véquissent et gagnassent leur vie de ce qui ne lui coûtait rien, et par le moyen de M.
quissent et gagnassent leur vie de ce qui ne lui coûtait rien, et par le moyen de M. Colbert, son frère, elle obtint un ar
et gagnassent leur vie de ce qui ne lui coûtait rien, et par le moyen de M. Colbert, son frère, elle obtint un arrêt du Co
n frère, elle obtint un arrêt du Conseil par lequel il lui fut permis de lever deux liards ou six deniers de droit sur ces
seil par lequel il lui fut permis de lever deux liards ou six deniers de droit sur ces moules par charge d’enfant, un sol
e lever deux liards ou six deniers de droit sur ces moules par charge d’ enfant, un sol pour la charge d’un homme ou d’une
six deniers de droit sur ces moules par charge d’enfant, un sol pour la charge d’un homme ou d’une femme, un sol six deni
rs de droit sur ces moules par charge d’enfant, un sol pour la charge d’ un homme ou d’une femme, un sol six deniers pour l
r ces moules par charge d’enfant, un sol pour la charge d’un homme ou d’ une femme, un sol six deniers pour la charge d’un
sol pour la charge d’un homme ou d’une femme, un sol six deniers pour la charge d’un âne, et deux sols pour la charge d’un
a charge d’un homme ou d’une femme, un sol six deniers pour la charge d’ un âne, et deux sols pour la charge d’un cheval. L
femme, un sol six deniers pour la charge d’un âne, et deux sols pour la charge d’un cheval. Le peuple ne fut nullement co
sol six deniers pour la charge d’un âne, et deux sols pour la charge d’ un cheval. Le peuple ne fut nullement content de c
ers pour la charge d’un âne, et deux sols pour la charge d’un cheval. Le peuple ne fut nullement content de cet impôt. La
x sols pour la charge d’un cheval. Le peuple ne fut nullement content de cet impôt. La mer même, plus charitable que l’abb
charge d’un cheval. Le peuple ne fut nullement content de cet impôt. La mer même, plus charitable que l’abbesse, ne trouv
fut nullement content de cet impôt. La mer même, plus charitable que l’ abbesse, ne trouva pas bon qu’elle voulût tirer du
itable que l’abbesse, ne trouva pas bon qu’elle voulût tirer du lucre de ce qu’elle donnait généreusement sans peine, sans
lture et sans frais, et fut deux ans entiers sans en produire aucune. L’ abbesse fit pendant ce temps-là réflexion sur son
e fit pendant ce temps-là réflexion sur son avarice et sa dureté pour les pauvres. Elle renonça hautement à ce mauvais droi
auvres. Elle renonça hautement à ce mauvais droit ; et ce qu’il y eut d’ étonnant, c’est que le lendemain de sa renonciatio
autement à ce mauvais droit ; et ce qu’il y eut d’étonnant, c’est que le lendemain de sa renonciation les moules parurent
mauvais droit ; et ce qu’il y eut d’étonnant, c’est que le lendemain de sa renonciation les moules parurent plus épaisses
ce qu’il y eut d’étonnant, c’est que le lendemain de sa renonciation les moules parurent plus épaisses et plus nombreuses
plus nombreuses qu’ells n’avaient jamais paru. Si Dieu permettait que les éléments insensibles partageassent ainsi la venge
. Si Dieu permettait que les éléments insensibles partageassent ainsi la vengeance des pauvres, les maltôtiers songeraient
es éléments insensibles partageassent ainsi la vengeance des pauvres, les maltôtiers songeraient plus qu’ils ne font à leur
t à leur ôter leur nécessaire. 183. Cet article-là fut encore mis sur le compte de M. Colbert, et ne servit pas peu à rend
ter leur nécessaire. 183. Cet article-là fut encore mis sur le compte de M. Colbert, et ne servit pas peu à rendre son min
re odieux au peuple. Cette haine se répandait insensiblement par tout le royaume, et comme en effet le peuple n’était poin
ne se répandait insensiblement par tout le royaume, et comme en effet le peuple n’était point ménagé, cette haine secrète
le peuple n’était point ménagé, cette haine secrète s’insinuait dans le cœur des gens du Tiers-Etat, bourgeois et autres,
s gens du Tiers-Etat, bourgeois et autres, parce qu’il est impossible d’ estimer et d’aimer un homme dont on entend dire to
rs-Etat, bourgeois et autres, parce qu’il est impossible d’estimer et d’ aimer un homme dont on entend dire toujours du mal
ux auxquels il n’avait fait aucun tort qui s’en mêlèrent. M[onsieu] r le marquis de Refuge, gouverneur de Charlemont, juge
tort qui s’en mêlèrent. M[onsieu] r le marquis de Refuge, gouverneur de Charlemont, jugea à propos, pour la commodité des
le marquis de Refuge, gouverneur de Charlemont, jugea à propos, pour la commodité des soldats de sa garnison, de faire fa
uverneur de Charlemont, jugea à propos, pour la commodité des soldats de sa garnison, de faire faire une fontaine entre Ch
lemont, jugea à propos, pour la commodité des soldats de sa garnison, de faire faire une fontaine entre Charlemont et Give
ui, toujours porté à travailler au soulagement des gens qui servaient le Roi, lui accorda avec joie ce qu’il demandait. Co
rda avec joie ce qu’il demandait. Comme cette fontaine lui était due, l’ architecte qui fut chargé de la construction voulu
dait. Comme cette fontaine lui était due, l’architecte qui fut chargé de la construction voulut lui faire sa cour et y met
t. Comme cette fontaine lui était due, l’architecte qui fut chargé de la construction voulut lui faire sa cour et y mettre
aire sa cour et y mettre ses armes. Il fit un dessein en grand contre le mur, et faisant allusion au serpent d’airain, il
fit un dessein en grand contre le mur, et faisant allusion au serpent d’ airain, il mit pour légende Fert medelam. Le secré
isant allusion au serpent d’airain, il mit pour légende Fert medelam. Le secrétaire de M. de Refuge, homme capable de se p
au serpent d’airain, il mit pour légende Fert medelam. Le secrétaire de M. de Refuge, homme capable de se perdre pour un
ur légende Fert medelam. Le secrétaire de M. de Refuge, homme capable de se perdre pour un bon mot, attendit que tout le m
pour un bon mot, attendit que tout le monde fût sorti, et se servant de la même allusion, écrivit avec le crayon noir de
ur un bon mot, attendit que tout le monde fût sorti, et se servant de la même allusion, écrivit avec le crayon noir de l’a
t le monde fût sorti, et se servant de la même allusion, écrivit avec le crayon noir de l’architecte en dedans de l’écusso
sorti, et se servant de la même allusion, écrivit avec le crayon noir de l’architecte en dedans de l’écusson : Poterit eti
ti, et se servant de la même allusion, écrivit avec le crayon noir de l’ architecte en dedans de l’écusson : Poterit etiam
même allusion, écrivit avec le crayon noir de l’architecte en dedans de l’écusson : Poterit etiam suspensus ferre medelam
me allusion, écrivit avec le crayon noir de l’architecte en dedans de l’ écusson : Poterit etiam suspensus ferre medelam. L
dedans de l’écusson : Poterit etiam suspensus ferre medelam. Lorsque la compagnie eut dîné, on vint revoir ce modèle, tou
ompagnie eut dîné, on vint revoir ce modèle, tout le monde fut étonné de cette nouvelle légende. M.de Refuge, qui reconnut
monde fut étonné de cette nouvelle légende. M.de Refuge, qui reconnut l’ écriture de son secrétaire, eut la discrétion de n
tonné de cette nouvelle légende. M.de Refuge, qui reconnut l’écriture de son secrétaire, eut la discrétion de ne rien dire
légende. M.de Refuge, qui reconnut l’écriture de son secrétaire, eut la discrétion de ne rien dire, mais il lui fit en pa
Refuge, qui reconnut l’écriture de son secrétaire, eut la discrétion de ne rien dire, mais il lui fit en particulier une
éprimande. 184. Il est pourtant vrai que M. Colbert n’affectait point la flatterie ni la vaine gloire. Lorsqu’il fit bâtir
Il est pourtant vrai que M. Colbert n’affectait point la flatterie ni la vaine gloire. Lorsqu’il fit bâtir la fontaine des
’affectait point la flatterie ni la vaine gloire. Lorsqu’il fit bâtir la fontaine des Petits Pères noirs, qu’on nomme enco
u’il fit bâtir la fontaine des Petits Pères noirs, qu’on nomme encore de son nom la fontaine Colbert, on lui apporta des v
tir la fontaine des Petits Pères noirs, qu’on nomme encore de son nom la fontaine Colbert, on lui apporta des vers latins
i apporta des vers latins à son honneur pour y être gravés en lettres d’ or. Il les trouva beaux, mais ne voulut point qu’o
des vers latins à son honneur pour y être gravés en lettres d’or. Il les trouva beaux, mais ne voulut point qu’on s’en ser
uva beaux, mais ne voulut point qu’on s’en servît ; et donna lui-même la pensée de ceux qui y sont, assez beaux pour être
mais ne voulut point qu’on s’en servît ; et donna lui-même la pensée de ceux qui y sont, assez beaux pour être rapportés
Sic tu cum dederis dona latere velis. 185. Il n’avait là-dessus rien de commun avec Louis, qui non seulement aimait jusqu
-dessus rien de commun avec Louis, qui non seulement aimait jusques à la plus basse flatterie, mais aussi témoignait son i
basse flatterie, mais aussi témoignait son indignation à ceux qui ne l’ approuvaient pas. On venait de créer sur les ports
indignation à ceux qui ne l’approuvaient pas. On venait de créer sur les ports et dans l’intérieur de la ville des charges
x qui ne l’approuvaient pas. On venait de créer sur les ports et dans l’ intérieur de la ville des charges sur le bois, le
pprouvaient pas. On venait de créer sur les ports et dans l’intérieur de la ville des charges sur le bois, le charbon, le
ouvaient pas. On venait de créer sur les ports et dans l’intérieur de la ville des charges sur le bois, le charbon, le blé
e créer sur les ports et dans l’intérieur de la ville des charges sur le bois, le charbon, le blé, le vin, les toiles et d
ur les ports et dans l’intérieur de la ville des charges sur le bois, le charbon, le blé, le vin, les toiles et d’autres d
et dans l’intérieur de la ville des charges sur le bois, le charbon, le blé, le vin, les toiles et d’autres denrées et ma
l’intérieur de la ville des charges sur le bois, le charbon, le blé, le vin, les toiles et d’autres denrées et marchandis
ieur de la ville des charges sur le bois, le charbon, le blé, le vin, les toiles et d’autres denrées et marchandises, toute
enrées et marchandises, toutes charges très inutiles au public ; dans le même temps on bâtit la porte Saint-Bernard sur le
toutes charges très inutiles au public ; dans le même temps on bâtit la porte Saint-Bernard sur le port du même noM. On y
es au public ; dans le même temps on bâtit la porte Saint-Bernard sur le port du même noM. On y mit l’inscription qui y es
mps on bâtit la porte Saint-Bernard sur le port du même noM. On y mit l’ inscription qui y est encore, Ludovico magno, Abun
mit l’inscription qui y est encore, Ludovico magno, Abundantia parta. Le président de Bailleul ne trouva pas cette inscrip
tion qui y est encore, Ludovico magno, Abundantia parta. Le président de Bailleul ne trouva pas cette inscription de son g
antia parta. Le président de Bailleul ne trouva pas cette inscription de son goût, et dit qu’il en fallait faire une [sic]
son goût, et dit qu’il en fallait faire une [sic] anagramme, mettant le P à la place de l’R, et l’R à la place du P ; que
u’il en fallait faire une [sic] anagramme, mettant le P à la place de l’ R, et l’R à la place du P ; que cette inscription
fallait faire une [sic] anagramme, mettant le P à la place de l’R, et l’ R à la place du P ; que cette inscription abundant
t faire une [sic] anagramme, mettant le P à la place de l’R, et l’R à la place du P ; que cette inscription abundantia rap
pta serait plus juste et plus vraie. Comme il y a toujours des gens à l’ affût pour nuire à leur prochain, cela fut rapport
ns à l’affût pour nuire à leur prochain, cela fut rapporté au Roi, et le président eut ordre de se défaire de sa charge de
à leur prochain, cela fut rapporté au Roi, et le président eut ordre de se défaire de sa charge de président à mortier. I
in, cela fut rapporté au Roi, et le président eut ordre de se défaire de sa charge de président à mortier. Il faut dire ic
rapporté au Roi, et le président eut ordre de se défaire de sa charge de président à mortier. Il faut dire ici que pendant
rge de président à mortier. Il faut dire ici que pendant presque tout le règne de Louis, il y avait des espions partout, e
ésident à mortier. Il faut dire ici que pendant presque tout le règne de Louis, il y avait des espions partout, et qu’on p
ux paroles ; ce qui, suivant Pétrone, était un crime inconnu du temps de nos ancêtres. J’en parlerai amplement dans la sui
crime inconnu du temps de nos ancêtres. J’en parlerai amplement dans la suite, lorsque je parlerai des ministres qui ont
i ont succédé à M. Colbert, dont sans doute je parlerai encore, quand l’ occasion s’en présentera. 186. Le lecteur, pour pe
sans doute je parlerai encore, quand l’occasion s’en présentera. 186. Le lecteur, pour peu qu’il soit judicieux, peut bien
ar ce qu’il a lu jusques ici que je ne m’assujettis pas à aucun ordre de suite ni de temps. Je donne ces Mémoires à la man
a lu jusques ici que je ne m’assujettis pas à aucun ordre de suite ni de temps. Je donne ces Mémoires à la manière de M. d
on pour bons, mais pour miens. Je crois cependant que cette diversité de faits n’a rien qui puisse ennuyer ; au contraire,
’a rien qui puisse ennuyer ; au contraire, je crois qu’elle divertira l’ esprit qui serait trop tendu si je le tenais toujo
aire, je crois qu’elle divertira l’esprit qui serait trop tendu si je le tenais toujours sur le sérieux. Quoi qu’il en soi
divertira l’esprit qui serait trop tendu si je le tenais toujours sur le sérieux. Quoi qu’il en soit, cette diversité me p
versité me plaît, et je n’ai fait aucun contrat qui m’oblige à suivre le goût d’autrui plutôt que le mien. 187. M.Colbert
me plaît, et je n’ai fait aucun contrat qui m’oblige à suivre le goût d’ autrui plutôt que le mien. 187. M.Colbert mourut e
e goût d’autrui plutôt que le mien. 187. M.Colbert mourut en 1683, et le peuple, qui n’est qu’une bête féroce, crut avoir
qui n’est qu’une bête féroce, crut avoir tout gagné par sa mort ; que les impôts allaient cesser, et que l’âge d’or allait
avoir tout gagné par sa mort ; que les impôts allaient cesser, et que l’ âge d’or allait revenir. Il n’y a point d’invectiv
tout gagné par sa mort ; que les impôts allaient cesser, et que l’âge d’ or allait revenir. Il n’y a point d’invectives que
ôts allaient cesser, et que l’âge d’or allait revenir. Il n’y a point d’ invectives que ce même peuple, (qui le regrette à
allait revenir. Il n’y a point d’invectives que ce même peuple, (qui le regrette à présent, et qui a sujet de le regrette
ctives que ce même peuple, (qui le regrette à présent, et qui a sujet de le regretter) ne vomît contre lui. La haine publi
ves que ce même peuple, (qui le regrette à présent, et qui a sujet de le regretter) ne vomît contre lui. La haine publique
rette à présent, et qui a sujet de le regretter) ne vomît contre lui. La haine publique alla jusques à vouloir traîner son
lui. La haine publique alla jusques à vouloir traîner son corps dans les rues, et il fallut pour le porter en terre envoye
jusques à vouloir traîner son corps dans les rues, et il fallut pour le porter en terre envoyer des gens de guerre, et mê
dans les rues, et il fallut pour le porter en terre envoyer des gens de guerre, et même de la maison du Roi, pour empêche
il fallut pour le porter en terre envoyer des gens de guerre, et même de la maison du Roi, pour empêcher la canaille de tr
fallut pour le porter en terre envoyer des gens de guerre, et même de la maison du Roi, pour empêcher la canaille de troub
nvoyer des gens de guerre, et même de la maison du Roi, pour empêcher la canaille de troubler le convoi. En un mot il a eu
ens de guerre, et même de la maison du Roi, pour empêcher la canaille de troubler le convoi. En un mot il a eu le destin d
e, et même de la maison du Roi, pour empêcher la canaille de troubler le convoi. En un mot il a eu le destin de tous les g
i, pour empêcher la canaille de troubler le convoi. En un mot il a eu le destin de tous les grands hommes : vivens oditur
pêcher la canaille de troubler le convoi. En un mot il a eu le destin de tous les grands hommes : vivens oditur sublatus d
a canaille de troubler le convoi. En un mot il a eu le destin de tous les grands hommes : vivens oditur sublatus desideratu
ît Jean-Baptiste Colbert, Au diable soit quiconque y perd. ... Ci-gît le père des impôts Qui de la pitié n’eut pas l’ombre
t, Au diable soit quiconque y perd. ... Ci-gît le père des impôts Qui de la pitié n’eut pas l’ombre. Il n’a point fondé d’
Au diable soit quiconque y perd. ... Ci-gît le père des impôts Qui de la pitié n’eut pas l’ombre. Il n’a point fondé d’hop
onque y perd. ... Ci-gît le père des impôts Qui de la pitié n’eut pas l’ ombre. Il n’a point fondé d’hopitaux, Quoiqu’il ai
père des impôts Qui de la pitié n’eut pas l’ombre. Il n’a point fondé d’ hopitaux, Quoiqu’il ait fait des gueux sans nombre
travailla Pendant tout son long ministère. Ah ! que ne dormit-il tout le temps qu’il veilla : Nous ne verrions point de mi
que ne dormit-il tout le temps qu’il veilla : Nous ne verrions point de misère. ... J’avais toujours douté s’il était un
ujours douté s’il était un enfer, Ignorant cet endroit où le bon Dieu le cache : Mais quand j’ai vu la fosse où l’on metta
er, Ignorant cet endroit où le bon Dieu le cache : Mais quand j’ai vu la fosse où l’on mettait Colbert, Oh ! j’ai dit, c’e
cet endroit où le bon Dieu le cache : Mais quand j’ai vu la fosse où l’ on mettait Colbert, Oh ! j’ai dit, c’est dessous l
’ai vu la fosse où l’on mettait Colbert, Oh ! j’ai dit, c’est dessous l’ église Saint-Eustache. ... Ici gît Colbert, c’est
veux rire. 188. On en a fait une infinité d’autres qui n’étaient que le fruit de la haine d’un vil peuple insensé, et qui
. 188. On en a fait une infinité d’autres qui n’étaient que le fruit de la haine d’un vil peuple insensé, et qui sont tou
188. On en a fait une infinité d’autres qui n’étaient que le fruit de la haine d’un vil peuple insensé, et qui sont tous d
n a fait une infinité d’autres qui n’étaient que le fruit de la haine d’ un vil peuple insensé, et qui sont tous démentis p
it de la haine d’un vil peuple insensé, et qui sont tous démentis par l’ inscription qui est mise sous sa figure, qui subsi
ar l’inscription qui est mise sous sa figure, qui subsistera plus que les médisances qu’on a faites contre lui. Il n’y a qu
s contre lui. Il n’y a que deux mots mais bien sensés et bien justes, les voici : Non dolus inventus in eo. 189. Après sa
inventus in eo. 189. Après sa mort, M. de Louvois, qui avait besoin d’ un homme à la tête des Finances qui lui fût dévoué
eo. 189. Après sa mort, M. de Louvois, qui avait besoin d’un homme à la tête des Finances qui lui fût dévoué, fit nommer
ait été prévôt des marchands à Paris. Celui-ci ne fut jamais ministre d’ Etat ; il fut simplement secrétaire d’Etat, et con
Celui-ci ne fut jamais ministre d’Etat ; il fut simplement secrétaire d’ Etat, et contrôleur général des Finances. Il était
nces. Il était parfaitement honnête homme, mais mol et facile, et fut la dupe des maltôtiers qui le tournaient comme ils v
honnête homme, mais mol et facile, et fut la dupe des maltôtiers qui le tournaient comme ils voulaient. Il se rendit la j
pe des maltôtiers qui le tournaient comme ils voulaient. Il se rendit la justice de connaître qu’il n’était pas propre à r
ôtiers qui le tournaient comme ils voulaient. Il se rendit la justice de connaître qu’il n’était pas propre à remplir un p
te qui demande un homme dur, sans quartier, sans miséricorde, et dont le cœur fût inaccessible à la pitié et à la compassi
, sans quartier, sans miséricorde, et dont le cœur fût inaccessible à la pitié et à la compassion, et il pria Louis de sou
r, sans miséricorde, et dont le cœur fût inaccessible à la pitié et à la compassion, et il pria Louis de souffrir qu’il lu
cœur fût inaccessible à la pitié et à la compassion, et il pria Louis de souffrir qu’il lui remît son emploi. Le Roi lui d
compassion, et il pria Louis de souffrir qu’il lui remît son emploi. Le Roi lui demanda qui il jugeait capable de le remp
qu’il lui remît son emploi. Le Roi lui demanda qui il jugeait capable de le remplir, et pour le malheur de la France, il l
il lui remît son emploi. Le Roi lui demanda qui il jugeait capable de le remplir, et pour le malheur de la France, il lui
loi. Le Roi lui demanda qui il jugeait capable de le remplir, et pour le malheur de la France, il lui nomma M. de Pontchar
lui demanda qui il jugeait capable de le remplir, et pour le malheur de la France, il lui nomma M. de Pontchartrain, pour
i demanda qui il jugeait capable de le remplir, et pour le malheur de la France, il lui nomma M. de Pontchartrain, pour lo
i nomma M. de Pontchartrain, pour lors premier président du parlement de Bretagne. Louis lui ayant donné son consentement,
du parlement de Bretagne. Louis lui ayant donné son consentement, il le manda, et celui-ci, qui se serait volontiers donn
ment, il le manda, et celui-ci, qui se serait volontiers donné à tous les diables pour l’intérêt, ne hésita point à sacrifi
, et celui-ci, qui se serait volontiers donné à tous les diables pour l’ intérêt, ne hésita point à sacrifier la première p
diables pour l’intérêt, ne hésita point à sacrifier la première place d’ un des plus célèbres, du moins du plus noble parle
emière place d’un des plus célèbres, du moins du plus noble parlement de France, à l’envie de s’enrichir, bien persuadé qu
d’un des plus célèbres, du moins du plus noble parlement de France, à l’ envie de s’enrichir, bien persuadé que la place où
plus célèbres, du moins du plus noble parlement de France, à l’envie de s’enrichir, bien persuadé que la place où il étai
noble parlement de France, à l’envie de s’enrichir, bien persuadé que la place où il était destiné lui donnerait le moyen
nrichir, bien persuadé que la place où il était destiné lui donnerait le moyen de plus amasser de trésors en un quart d’he
e la place où il était destiné lui donnerait le moyen de plus amasser de trésors en un quart d’heure, que celle qu’il occu
sailles dans cette bonne intention, et comme il connaissait aussi peu les finances qu’un enfant nouveau-né, Mons[ieu] r Pel
aussi peu les finances qu’un enfant nouveau-né, Mons[ieu] r Pelletier le fit intendant pour s’y instruire. 191. La place d
u-né, Mons[ieu] r Pelletier le fit intendant pour s’y instruire. 191. La place de premier président au parlement de Bretag
s[ieu] r Pelletier le fit intendant pour s’y instruire. 191. La place de premier président au parlement de Bretagne resta
t pour s’y instruire. 191. La place de premier président au parlement de Bretagne resta vacante. Plusieurs gens la briguèr
mier président au parlement de Bretagne resta vacante. Plusieurs gens la briguèrent, mais inutilement ; elle fut donnée au
nt ; elle fut donnée au mérite, et c’est encore une marque trop belle de la droiture de Louis XIV pour la passer sous sile
; elle fut donnée au mérite, et c’est encore une marque trop belle de la droiture de Louis XIV pour la passer sous silence
onnée au mérite, et c’est encore une marque trop belle de la droiture de Louis XIV pour la passer sous silence. Un officie
t c’est encore une marque trop belle de la droiture de Louis XIV pour la passer sous silence. Un officier commensal de sa
iture de Louis XIV pour la passer sous silence. Un officier commensal de sa maison (je crois que c’était le marquis de Ker
ous silence. Un officier commensal de sa maison (je crois que c’était le marquis de Kermadec) avait un procès de très gros
maison (je crois que c’était le marquis de Kermadec) avait un procès de très grosse conséquence pour lui, et en vertu de
e très grosse conséquence pour lui, et en vertu de son committimus il l’ avait fait évoquer aux requêtes de l’hôtel. Il y a
, et en vertu de son committimus il l’avait fait évoquer aux requêtes de l’hôtel. Il y avait pour rapporteur Monsieur de L
t en vertu de son committimus il l’avait fait évoquer aux requêtes de l’ hôtel. Il y avait pour rapporteur Monsieur de La F
rapporteur Monsieur de La Faluère, maître des requêtes, homme droit, de probité et bon juge. Il ne le sollicita pas beauc
uère, maître des requêtes, homme droit, de probité et bon juge. Il ne le sollicita pas beaucoup, il savait que les sollici
e probité et bon juge. Il ne le sollicita pas beaucoup, il savait que les sollicitations étaient inutiles auprès de lui, et
s sollicitations étaient inutiles auprès de lui, et que c’était assez d’ avoir le bon droit de son côté pour avoir pour soi
itations étaient inutiles auprès de lui, et que c’était assez d’avoir le bon droit de son côté pour avoir pour soi la just
ent inutiles auprès de lui, et que c’était assez d’avoir le bon droit de son côté pour avoir pour soi la justice : ainsi i
ue c’était assez d’avoir le bon droit de son côté pour avoir pour soi la justice : ainsi il se tenait sûr du gain de son p
côté pour avoir pour soi la justice : ainsi il se tenait sûr du gain de son procès. Cependant il le perdit, et même avec
justice : ainsi il se tenait sûr du gain de son procès. Cependant il le perdit, et même avec dépens. Un coup si imprévu l
ocès. Cependant il le perdit, et même avec dépens. Un coup si imprévu l’ étonna mais ne le terrassa pas. Il vint voir M. de
l le perdit, et même avec dépens. Un coup si imprévu l’étonna mais ne le terrassa pas. Il vint voir M. de La Faluère auque
ne le terrassa pas. Il vint voir M. de La Faluère auquel il dit qu’il le connaissait trop honnête homme pour revenir contr
onnaissait trop honnête homme pour revenir contre son jugement ; mais le pria de lui dire du moins les causes et les motif
it trop honnête homme pour revenir contre son jugement ; mais le pria de lui dire du moins les causes et les motifs de sa
pour revenir contre son jugement ; mais le pria de lui dire du moins les causes et les motifs de sa condamnation. C’est, m
contre son jugement ; mais le pria de lui dire du moins les causes et les motifs de sa condamnation. C’est, mons[ieu] r, lu
jugement ; mais le pria de lui dire du moins les causes et les motifs de sa condamnation. C’est, mons[ieu] r, lui dit M. d
de sa condamnation. C’est, mons[ieu] r, lui dit M. de La Faluère, que le contrat primordial n’est point rapporté. Ce n’est
une simple copie collationnée qu’on en rapporte, et comme vous savez, la justice ne table point sur de pareilles copies, p
qu’on en rapporte, et comme vous savez, la justice ne table point sur de pareilles copies, parce qu’il est permis de faire
ustice ne table point sur de pareilles copies, parce qu’il est permis de faire collationner par un notaire tel papier qu’o
r par un notaire tel papier qu’on veut. Ce qui pourtant ne fait point de foi en Justice, parce que le notaire n’est pas ob
u’on veut. Ce qui pourtant ne fait point de foi en Justice, parce que le notaire n’est pas obligé de connaître si la pièce
e fait point de foi en Justice, parce que le notaire n’est pas obligé de connaître si la pièce qu’on lui présente est véri
foi en Justice, parce que le notaire n’est pas obligé de connaître si la pièce qu’on lui présente est véritable ou fausse 
sente est véritable ou fausse ; outre cela, ce contrat primordial est le contrat de mariage de votre tri-aïeul, et doit fa
éritable ou fausse ; outre cela, ce contrat primordial est le contrat de mariage de votre tri-aïeul, et doit faire assez d
fausse ; outre cela, ce contrat primordial est le contrat de mariage de votre tri-aïeul, et doit faire assez de figure da
ial est le contrat de mariage de votre tri-aïeul, et doit faire assez de figure dans les titres de votre maison pour être
rat de mariage de votre tri-aïeul, et doit faire assez de figure dans les titres de votre maison pour être conservé ; et ce
age de votre tri-aïeul, et doit faire assez de figure dans les titres de votre maison pour être conservé ; et certainement
e maison pour être conservé ; et certainement votre procès vous était d’ une assez grosse conséquence pour que l’original d
ement votre procès vous était d’une assez grosse conséquence pour que l’ original de ce contrat y fût rapporté, si vous l’a
procès vous était d’une assez grosse conséquence pour que l’original de ce contrat y fût rapporté, si vous l’aviez, et on
conséquence pour que l’original de ce contrat y fût rapporté, si vous l’ aviez, et on a jugé sur ce fondement que vous n’av
t on a jugé sur ce fondement que vous n’aviez point ce contrat et que la copie était supposée, ou que l’original n’établis
vous n’aviez point ce contrat et que la copie était supposée, ou que l’ original n’établissait pas vos prétentions comme v
que l’original n’établissait pas vos prétentions comme vos écritures les donnent à entendre. 192. — Certainement les plaid
tions comme vos écritures les donnent à entendre. 192. — Certainement les plaideurs sont bien malhureux lorsque leur sort d
rtainement les plaideurs sont bien malhureux lorsque leur sort dépend de juges si peu appliqués, dit le marquis avec colèr
ien malhureux lorsque leur sort dépend de juges si peu appliqués, dit le marquis avec colère. Ce contrat est rapporté, et
lère. Ce contrat est rapporté, et si vous aviez visité le premier sac de production, ou l’inventaire, vous auriez vu qu’il
st rapporté, et si vous aviez visité le premier sac de production, ou l’ inventaire, vous auriez vu qu’il y est. — J’avoue
roduction, ou l’inventaire, vous auriez vu qu’il y est. — J’avoue que l’ inventaire de production indique l’original, dit M
l’inventaire, vous auriez vu qu’il y est. — J’avoue que l’inventaire de production indique l’original, dit M. de La Faluè
riez vu qu’il y est. — J’avoue que l’inventaire de production indique l’ original, dit M. de La Faluère, mais la production
ventaire de production indique l’original, dit M. de La Faluère, mais la production ne donne qu’une copie. Là-dessus ils s
uction ne donne qu’une copie. Là-dessus ils s’emportèrent vivement. —  La chose gît en fait, dit M. de La Faluère ; dans un
fait, dit M. de La Faluère ; dans un moment je suis à vous. Il sortit de son cabinet et dit à un laquais d’aller chercher
n moment je suis à vous. Il sortit de son cabinet et dit à un laquais d’ aller chercher Desgrez, qui était un exempt en vog
à un laquais d’aller chercher Desgrez, qui était un exempt en vogue. Le laquais crut que c’était pour arrêter le gentilho
ui était un exempt en vogue. Le laquais crut que c’était pour arrêter le gentilhomme qui était avec son maître, et qui ava
ui avait parlé si haut, et courut chercher un exempt. — Voici un tour de fripon, dit-il au marquis de Kermadec, mais je va
et à moi aussi. Là-dessus il fit appeler son secrétaire. — Pourquoi, Le Noir, lui dit-il, ne vois-je dans votre mémoire q
quoi, Le Noir, lui dit-il, ne vois-je dans votre mémoire qu’une copie d’ un tel contrat, et que j’en trouve l’original dans
dans votre mémoire qu’une copie d’un tel contrat, et que j’en trouve l’ original dans les sacs que vous m’avez rendus ? Et
ire qu’une copie d’un tel contrat, et que j’en trouve l’original dans les sacs que vous m’avez rendus ? Et que vois-je même
dans les sacs que vous m’avez rendus ? Et que vois-je même, que dans le vu de l’arrêt, cet original y est énoncé ? Le Noi
les sacs que vous m’avez rendus ? Et que vois-je même, que dans le vu de l’arrêt, cet original y est énoncé ? Le Noir se j
sacs que vous m’avez rendus ? Et que vois-je même, que dans le vu de l’ arrêt, cet original y est énoncé ? Le Noir se jeta
vois-je même, que dans le vu de l’arrêt, cet original y est énoncé ? Le Noir se jeta à ses pieds, et après bien des excus
es, il avoua qu’on lui avait donné deux mille écus pour faire ce coup de fripon. Là-dessus Desgrais [sic] arriva, et M[ons
re ce coup de fripon. Là-dessus Desgrais [sic] arriva, et M[onsieu] r de La Faluère fit conduire son secrétaire à la Conci
ce coup de fripon. Là-dessus Desgrais [sic] arriva, et M[onsieu] r de La Faluère fit conduire son secrétaire à la Concierg
c] arriva, et M[onsieu] r de La Faluère fit conduire son secrétaire à la Conciergerie, où il fut mis dans un cachot. Après
gerie, où il fut mis dans un cachot. Après cela, il parla au marquis, l’ obligea de prendre dix mille écus comptant et son
il fut mis dans un cachot. Après cela, il parla au marquis, l’obligea de prendre dix mille écus comptant et son billet du
abire, avocat au Conseil, pour s’y pourvoir sous son nom en cassation d’ arrêt. Le marquis fit ce qu’il voulut au regard de
ocat au Conseil, pour s’y pourvoir sous son nom en cassation d’arrêt. Le marquis fit ce qu’il voulut au regard de la procu
nom en cassation d’arrêt. Le marquis fit ce qu’il voulut au regard de la procuration, et eut bien de la peine à prendre so
marquis fit ce qu’il voulut au regard de la procuration, et eut bien de la peine à prendre son argent. 193. Le marquis re
rquis fit ce qu’il voulut au regard de la procuration, et eut bien de la peine à prendre son argent. 193. Le marquis retou
de la procuration, et eut bien de la peine à prendre son argent. 193. Le marquis retourna en cour, et parla à tant de gens
son argent. 193. Le marquis retourna en cour, et parla à tant de gens de l’action intègre et généreuse de M. de La Faluère
argent. 193. Le marquis retourna en cour, et parla à tant de gens de l’ action intègre et généreuse de M. de La Faluère qu
rna en cour, et parla à tant de gens de l’action intègre et généreuse de M. de La Faluère qu’elle vint aux oreilles du Roi
e de M. de La Faluère qu’elle vint aux oreilles du Roi, qui fit venir le marquis, qui lui en dit toutes les circonstances.
aux oreilles du Roi, qui fit venir le marquis, qui lui en dit toutes les circonstances. Il fallait un Premier Président du
outes les circonstances. Il fallait un Premier Président du parlement de Bretagne, et ce prince crut ne devoir remplir ce
ar un aussi honnête homme que M. de LaFaluère. Il lui en fit expédier les lettres, et deux jours après envoya le marquis le
luère. Il lui en fit expédier les lettres, et deux jours après envoya le marquis les porter lui-même avec ordre de l’emmen
ui en fit expédier les lettres, et deux jours après envoya le marquis les porter lui-même avec ordre de l’emmener à Versail
et deux jours après envoya le marquis les porter lui-même avec ordre de l’emmener à Versailles prêter le serment, et de l
deux jours après envoya le marquis les porter lui-même avec ordre de l’ emmener à Versailles prêter le serment, et de le d
rquis les porter lui-même avec ordre de l’emmener à Versailles prêter le serment, et de le disposer à partir incessamment.
r lui-même avec ordre de l’emmener à Versailles prêter le serment, et de le disposer à partir incessamment. 194. Le marqui
ui-même avec ordre de l’emmener à Versailles prêter le serment, et de le disposer à partir incessamment. 194. Le marquis s
lles prêter le serment, et de le disposer à partir incessamment. 194. Le marquis s’acquitta de sa commission avec une joie
, et de le disposer à partir incessamment. 194. Le marquis s’acquitta de sa commission avec une joie qu’il ne pouvait pas
pouvait pas exprimer lui-même. Louis reçut M. de La Faluère avec tous les agréments possibles, et avec la plus grande bonté
uis reçut M. de La Faluère avec tous les agréments possibles, et avec la plus grande bonté du monde, lui recommanda de par
ents possibles, et avec la plus grande bonté du monde, lui recommanda de partir le plus tôt qu’il pourrait ; qu’il ne s’in
bles, et avec la plus grande bonté du monde, lui recommanda de partir le plus tôt qu’il pourrait ; qu’il ne s’inquiétât pa
manda de partir le plus tôt qu’il pourrait ; qu’il ne s’inquiétât pas de son procès, qu’il en aurait soin ; mais aussi qu’
rait soin ; mais aussi qu’il lui demandait une grâce, qui était celle de son secrétaire. M.de La Faluère lui répondit qu’i
u’il lui demandait une grâce, qui était celle de son secrétaire. M.de La Faluère lui répondit qu’il n’y avait que lui qui
ui pût faire grâce ; qu’il ne s’opposait point à sa bonté, mais qu’il le suppliait de considérer que cela serait d’une trè
grâce ; qu’il ne s’opposait point à sa bonté, mais qu’il le suppliait de considérer que cela serait d’une très pernicieuse
int à sa bonté, mais qu’il le suppliait de considérer que cela serait d’ une très pernicieuse conséquence si une pareille f
areille friponnerie restait impunie, parce que ce serait exposer tous les juges à être tous les jours surpris par des gens
stait impunie, parce que ce serait exposer tous les juges à être tous les jours surpris par des gens auxquels ils sont obli
à être tous les jours surpris par des gens auxquels ils sont obligés de se confier, ne pouvant pas lire par eux-mêmes tou
sont obligés de se confier, ne pouvant pas lire par eux-mêmes toutes les écritures par lesquelles on tâche d’obscurcir la
t pas lire par eux-mêmes toutes les écritures par lesquelles on tâche d’ obscurcir la vérité ; qu’il le suppliait de laisse
ar eux-mêmes toutes les écritures par lesquelles on tâche d’obscurcir la vérité ; qu’il le suppliait de laisser aller le c
s les écritures par lesquelles on tâche d’obscurcir la vérité ; qu’il le suppliait de laisser aller le courant de la justi
es par lesquelles on tâche d’obscurcir la vérité ; qu’il le suppliait de laisser aller le courant de la justice, parce qu’
on tâche d’obscurcir la vérité ; qu’il le suppliait de laisser aller le courant de la justice, parce qu’il fallait un exe
’obscurcir la vérité ; qu’il le suppliait de laisser aller le courant de la justice, parce qu’il fallait un exemple, mais
scurcir la vérité ; qu’il le suppliait de laisser aller le courant de la justice, parce qu’il fallait un exemple, mais qu’
courant de la justice, parce qu’il fallait un exemple, mais qu’après la condamnation de ce malhureux, il serait également
ustice, parce qu’il fallait un exemple, mais qu’après la condamnation de ce malhureux, il serait également maître de sa de
qu’après la condamnation de ce malhureux, il serait également maître de sa destinée. Louis goûta ces raisons. Le Noir fut
, il serait également maître de sa destinée. Louis goûta ces raisons. Le Noir fut condamné à faire amende honorable, et à
e amende honorable, et à être pendu. Il fit cette amende honteuse, et le Roi lui fit grâce de la vie. 195. Le marquis reco
t à être pendu. Il fit cette amende honteuse, et le Roi lui fit grâce de la vie. 195. Le marquis reconduisit M. de La Falu
être pendu. Il fit cette amende honteuse, et le Roi lui fit grâce de la vie. 195. Le marquis reconduisit M. de La Faluère
Il fit cette amende honteuse, et le Roi lui fit grâce de la vie. 195. Le marquis reconduisit M. de La Faluère à Paris, et
la vie. 195. Le marquis reconduisit M. de La Faluère à Paris, et dans le chemin celui-ci lui avoua ingénument qu’il n’avai
dans le chemin celui-ci lui avoua ingénument qu’il n’avait pas assez d’ argent pour se mettre dans un équipage digne du po
pour se mettre dans un équipage digne du poste qu’il avait à remplir. Le marquis lui rendit les dix mille écus qu’il l’ava
équipage digne du poste qu’il avait à remplir. Le marquis lui rendit les dix mille écus qu’il l’avait obligé de prendre, m
qu’il avait à remplir. Le marquis lui rendit les dix mille écus qu’il l’ avait obligé de prendre, mais M. de La Faluère ne
emplir. Le marquis lui rendit les dix mille écus qu’il l’avait obligé de prendre, mais M. de La Faluère ne fut pas obligé
il l’avait obligé de prendre, mais M. de La Faluère ne fut pas obligé de lui rien rendre, parce que son procès fut gagné à
de lui rien rendre, parce que son procès fut gagné à pur et à plein, les dépens restitués avec des dommages et intérêts tr
très forts, et outre tout cet argent que ses parties furent obligées de lui payer, les deux mille écus qu’ils avaient don
t outre tout cet argent que ses parties furent obligées de lui payer, les deux mille écus qu’ils avaient donné[s] au secrét
] au secrétaire furent encore perdus pour eux. Je sais cette histoire de M. Mabire qui me la raconta comme un de ces coups
nt encore perdus pour eux. Je sais cette histoire de M. Mabire qui me la raconta comme un de ces coups imprévus de la fort
r eux. Je sais cette histoire de M. Mabire qui me la raconta comme un de ces coups imprévus de la fortune. 196. Puisque je
istoire de M. Mabire qui me la raconta comme un de ces coups imprévus de la fortune. 196. Puisque je suis sur le chapitre
oire de M. Mabire qui me la raconta comme un de ces coups imprévus de la fortune. 196. Puisque je suis sur le chapitre de
omme un de ces coups imprévus de la fortune. 196. Puisque je suis sur le chapitre de M. de La Faluère, que j’aurais regard
es coups imprévus de la fortune. 196. Puisque je suis sur le chapitre de M. de La Faluère, que j’aurais regardé comme le C
suis sur le chapitre de M. de La Faluère, que j’aurais regardé comme le Caton de son siècle si j’avais eu l’honneur de le
le chapitre de M. de La Faluère, que j’aurais regardé comme le Caton de son siècle si j’avais eu l’honneur de le connaîtr
uère, que j’aurais regardé comme le Caton de son siècle si j’avais eu l’ honneur de le connaître, je crois devoir dire de q
j’aurais regardé comme le Caton de son siècle si j’avais eu l’honneur de le connaître, je crois devoir dire de quelle mani
urais regardé comme le Caton de son siècle si j’avais eu l’honneur de le connaître, je crois devoir dire de quelle manière
siècle si j’avais eu l’honneur de le connaître, je crois devoir dire de quelle manière il a quitté le parlement de Bretag
r de le connaître, je crois devoir dire de quelle manière il a quitté le parlement de Bretagne. Il en fut fait premier pré
ître, je crois devoir dire de quelle manière il a quitté le parlement de Bretagne. Il en fut fait premier président pendan
e Pontchartrain n’était qu’intendant des finances ; il en sortit dans le temps qu’il était chancelier. Son épouse mourut,
e temps qu’il était chancelier. Son épouse mourut, et cela commença à le dégoûter du monde ; et quelques édits bursaux qui
rés achevèrent son dégoût. Il demanda son rappel plusieurs fois et ne l’ obtint pas ; enfin, n’ayant pas pu obtenir son con
fois et ne l’obtint pas ; enfin, n’ayant pas pu obtenir son congé, il le prit lui-même. Il arriva à Paris et alla chez M. 
le prit lui-même. Il arriva à Paris et alla chez M. de Pontchartrain le jour même. Il ne le trouva pas et se contenta de
l arriva à Paris et alla chez M. de Pontchartrain le jour même. Il ne le trouva pas et se contenta de s’annoncer au Suisse
M. de Pontchartrain le jour même. Il ne le trouva pas et se contenta de s’annoncer au Suisse, qui le dit à son maître à s
même. Il ne le trouva pas et se contenta de s’annoncer au Suisse, qui le dit à son maître à son retour ; lequel se fit aus
conduire chez M. de La Faluère, qui, ne voulant pas qu’un chancelier de France lui fît les premiers honneurs, se fit cele
celier de France lui fît les premiers honneurs, se fit celer, et alla le lendemain au chancelât. 197. C’était un jour de s
se fit celer, et alla le lendemain au chancelât. 197. C’était un jour de sceau et la salle d’audience était remplie de maî
, et alla le lendemain au chancelât. 197. C’était un jour de sceau et la salle d’audience était remplie de maîtres des req
le lendemain au chancelât. 197. C’était un jour de sceau et la salle d’ audience était remplie de maîtres des requêtes, de
t. 197. C’était un jour de sceau et la salle d’audience était remplie de maîtres des requêtes, de secrétaires du roi, et d
e sceau et la salle d’audience était remplie de maîtres des requêtes, de secrétaires du roi, et d’une infinité d’autres of
ence était remplie de maîtres des requêtes, de secrétaires du roi, et d’ une infinité d’autres officiers que tire après soi
s officiers que tire après soi cette dignité. M.le chancelier se leva de son fauteuil sitôt qu’il le vit et après les prem
oi cette dignité. M.le chancelier se leva de son fauteuil sitôt qu’il le vit et après les premiers compliments, il lui dit
sitôt qu’il le vit et après les premiers compliments, il lui dit que le roi serait sans doute étonné de son retour de Ren
premiers compliments, il lui dit que le roi serait sans doute étonné de son retour de Rennes, surtout ne lui ayant point
liments, il lui dit que le roi serait sans doute étonné de son retour de Rennes, surtout ne lui ayant point mandé de reven
oute étonné de son retour de Rennes, surtout ne lui ayant point mandé de revenir, et dans un temps difficile où il était n
t mandé de revenir, et dans un temps difficile où il était nécessaire d’ avoir à la tête d’un parlement aussi remuant que c
revenir, et dans un temps difficile où il était nécessaire d’avoir à la tête d’un parlement aussi remuant que celui de Br
, et dans un temps difficile où il était nécessaire d’avoir à la tête d’ un parlement aussi remuant que celui de Bretagne u
t nécessaire d’avoir à la tête d’un parlement aussi remuant que celui de Bretagne un chef non seulement intègre et sage, m
ne un chef non seulement intègre et sage, mais tout à fait porté pour les intérêts du Roi ; et acheva sa harangue par le co
out à fait porté pour les intérêts du Roi ; et acheva sa harangue par le convier d’y retourner. M.de La Faluère le remerci
porté pour les intérêts du Roi ; et acheva sa harangue par le convier d’ y retourner. M.de La Faluère le remercia des bons
êts du Roi ; et acheva sa harangue par le convier d’y retourner. M.de La Faluère le remercia des bons sentiments que Louis
; et acheva sa harangue par le convier d’y retourner. M.de La Faluère le remercia des bons sentiments que Louis et lui ava
sentiments que Louis et lui avaient pour lui, et en présence de tous les assistants il poursuivit, à leur étonnement, par
l poursuivit, à leur étonnement, par dire qu’il avait assez vécu pour le monde ; qu’il était juste qu’il sacrifiât ce qui
pour le monde ; qu’il était juste qu’il sacrifiât ce qui lui restait de vie à son salut et à lui-même ; qu’outre cela les
t ce qui lui restait de vie à son salut et à lui-même ; qu’outre cela les choses étaient sur un pied que les premiers prési
nt sur un pied que les premiers présidents n’étaient positivement que les esclaves de la volonté du prince, ce qui ne conve
d que les premiers présidents n’étaient positivement que les esclaves de la volonté du prince, ce qui ne convenait point à
ue les premiers présidents n’étaient positivement que les esclaves de la volonté du prince, ce qui ne convenait point à un
oint à un homme qui ne voulait pas se damner pour des intérêts qui ne le regardaient en rien. Louis sut cette réponse et n
le regardaient en rien. Louis sut cette réponse et n’en eut que plus d’ estime pour Monsieur de La Faluère, qui se retira
M. de Pontchartrain, ce ne fut pas sans peine qu’il parvint au poste de contrôleur général. Son humeur dure et intraitabl
rvint au poste de contrôleur général. Son humeur dure et intraitable, la hauteur dont il le portait avec tout le monde, et
ontrôleur général. Son humeur dure et intraitable, la hauteur dont il le portait avec tout le monde, et plus que tout cela
monde, et plus que tout cela son peu de probité lorsqu’il s’agissait de l’intérêt du Roi et des siens, auxquels il sacrif
nde, et plus que tout cela son peu de probité lorsqu’il s’agissait de l’ intérêt du Roi et des siens, auxquels il sacrifiai
ls il sacrifiait tout sans distinction, lui avait attiré une infinité d’ ennemis, dont le dauphin et M[onsieu] r le duc d’O
tout sans distinction, lui avait attiré une infinité d’ennemis, dont le dauphin et M[onsieu] r le duc d’Orléans, fils et
i avait attiré une infinité d’ennemis, dont le dauphin et M[onsieu] r le duc d’Orléans, fils et frère du Roi, étaient du n
uc d’Orléans, fils et frère du Roi, étaient du nombre. Sa dureté pour les peuples, desquels il fut éternellement le persécu
du nombre. Sa dureté pour les peuples, desquels il fut éternellement le persécuteur, lui avaient [sic] attiré la haine du
esquels il fut éternellement le persécuteur, lui avaient [sic] attiré la haine du dauphin, prince bon et charitable et qui
, prince bon et charitable et qui participait aux malheurs publics. A l’ égard de M[onsieulr et de Madame d’Orléans, ils lu
bon et charitable et qui participait aux malheurs publics. A l’égard de M[onsieulr et de Madame d’Orléans, ils lui en vou
e et qui participait aux malheurs publics. A l’égard de M[onsieulr et de Madame d’Orléans, ils lui en voulaient dès longte
leur haine était bien fondée, si parmi des chrétiens il était permis d’ en avoir. En voici le sujet. Dans le temps qu’il é
n fondée, si parmi des chrétiens il était permis d’en avoir. En voici le sujet. Dans le temps qu’il était premier présiden
rmi des chrétiens il était permis d’en avoir. En voici le sujet. Dans le temps qu’il était premier président en Bretagne,
ci le sujet. Dans le temps qu’il était premier président en Bretagne, le Conseil y renvoya la connaissance d’une contestat
temps qu’il était premier président en Bretagne, le Conseil y renvoya la connaissance d’une contestation qui s’était mue e
t premier président en Bretagne, le Conseil y renvoya la connaissance d’ une contestation qui s’était mue entre les fermier
il y renvoya la connaissance d’une contestation qui s’était mue entre les fermiers généraux des fermes du Roi et les fermie
tion qui s’était mue entre les fermiers généraux des fermes du Roi et les fermiers particuliers de Son A[ltesse] Monsieur d
les fermiers généraux des fermes du Roi et les fermiers particuliers de Son A[ltesse] Monsieur d’Orléans au sujet de quel
ur d’Orléans au sujet de quelques droits dont ce prince jouissait sur la rivière de Loire comme comte de Blois, droits don
s au sujet de quelques droits dont ce prince jouissait sur la rivière de Loire comme comte de Blois, droits dont Gaston so
ui, et dont lui-même avait joui sans contestation. Ainsi, supposé que le Roi y eût quelque droit, il était sans doute pres
t, il était sans doute prescrit par une jouissance paisible (ce terme de jouissance paisible me fait souvenir d’un jugemen
jouissance paisible (ce terme de jouissance paisible me fait souvenir d’ un jugement que le Roi fit lui-même, et que je rap
e (ce terme de jouissance paisible me fait souvenir d’un jugement que le Roi fit lui-même, et que je rapporterai après que
que je rapporterai après que j’aurai achevé celui que fit M[onsieu] r de Pontchartrain). Mais Messieurs de la maltôte, qui
ai achevé celui que fit M[onsieu] r de Pontchartrain). Mais Messieurs de la maltôte, qui n’ont point d’autre Dieu que leur
achevé celui que fit M[onsieu] r de Pontchartrain). Mais Messieurs de la maltôte, qui n’ont point d’autre Dieu que leur in
u] r de Pontchartrain). Mais Messieurs de la maltôte, qui n’ont point d’ autre Dieu que leur intérêt, et auxquels le violem
a maltôte, qui n’ont point d’autre Dieu que leur intérêt, et auxquels le violement des droits le plus sacrés n’est qu’une
nt d’autre Dieu que leur intérêt, et auxquels le violement des droits le plus sacrés n’est qu’une bagatelle, ne firent auc
ts le plus sacrés n’est qu’une bagatelle, ne firent aucune difficulté de mettre Monsieur d’Orléans dans la nécessité de pl
atelle, ne firent aucune difficulté de mettre Monsieur d’Orléans dans la nécessité de plaider contre le roi en défendant s
rent aucune difficulté de mettre Monsieur d’Orléans dans la nécessité de plaider contre le roi en défendant ses propres dr
ulté de mettre Monsieur d’Orléans dans la nécessité de plaider contre le roi en défendant ses propres droits. 199. Le cons
essité de plaider contre le roi en défendant ses propres droits. 199. Le conseil du Roi n’avait pas jugé à propos de décid
ts. 199. Le conseil du Roi n’avait pas jugé à propos de décider entre les deux frères, dont l’un avait la force de l’autori
t pas jugé à propos de décider entre les deux frères, dont l’un avait la force de l’autorité de son côté, et l’autre le bo
é à propos de décider entre les deux frères, dont l’un avait la force de l’autorité de son côté, et l’autre le bon droit,
propos de décider entre les deux frères, dont l’un avait la force de l’ autorité de son côté, et l’autre le bon droit, et
décider entre les deux frères, dont l’un avait la force de l’autorité de son côté, et l’autre le bon droit, et sur ce sage
rères, dont l’un avait la force de l’autorité de son côté, et l’autre le bon droit, et sur ce sage fondement, avait renvoy
re le bon droit, et sur ce sage fondement, avait renvoyé connaissance de la cause au parlement de Bretagne. Le conseil de
le bon droit, et sur ce sage fondement, avait renvoyé connaissance de la cause au parlement de Bretagne. Le conseil de M[o
e sage fondement, avait renvoyé connaissance de la cause au parlement de Bretagne. Le conseil de M[onsieu] r d’Orléans ne
ent, avait renvoyé connaissance de la cause au parlement de Bretagne. Le conseil de M[onsieu] r d’Orléans ne jugea pas à p
renvoyé connaissance de la cause au parlement de Bretagne. Le conseil de M[onsieu] r d’Orléans ne jugea pas à propos d’obl
sance de la cause au parlement de Bretagne. Le conseil de M[onsieu] r d’ Orléans ne jugea pas à propos d’obliger ce prince
il de M[onsieu] r d’Orléans ne jugea pas à propos d’obliger ce prince d’ en parler lui-même au Roi, et se fondait sur ce qu
envoi, parce que Messieurs du conseil du Roi avaient voulu s’épargner l’ embarras de juger contre leur souverain en sa prés
e que Messieurs du conseil du Roi avaient voulu s’épargner l’embarras de juger contre leur souverain en sa présence, et qu
eur souverain en sa présence, et qu’il fallait seulement se contenter d’ envoyer un gentilhomme de la chambre du prince à M
nce, et qu’il fallait seulement se contenter d’envoyer un gentilhomme de la chambre du prince à M. de Pontchartrain pour l
, et qu’il fallait seulement se contenter d’envoyer un gentilhomme de la chambre du prince à M. de Pontchartrain pour lui
appuyer sur ce préjugé. Cela fut fait, mais inutilement. Il y allait de l’intérêt du Roi, c’en fut assez pour l’obliger d
puyer sur ce préjugé. Cela fut fait, mais inutilement. Il y allait de l’ intérêt du Roi, c’en fut assez pour l’obliger de d
ais inutilement. Il y allait de l’intérêt du Roi, c’en fut assez pour l’ obliger de donner un soufflet à la justice. En eff
ement. Il y allait de l’intérêt du Roi, c’en fut assez pour l’obliger de donner un soufflet à la justice. En effet, les fe
intérêt du Roi, c’en fut assez pour l’obliger de donner un soufflet à la justice. En effet, les fermiers du prince furent
ut assez pour l’obliger de donner un soufflet à la justice. En effet, les fermiers du prince furent condamnés, obligés de d
a justice. En effet, les fermiers du prince furent condamnés, obligés de déguerpir, et par conséquent le prince obligé de
s du prince furent condamnés, obligés de déguerpir, et par conséquent le prince obligé de donner à ses fermiers une indemn
t condamnés, obligés de déguerpir, et par conséquent le prince obligé de donner à ses fermiers une indemnité qui les dédom
onséquent le prince obligé de donner à ses fermiers une indemnité qui les dédommageât de leur non-jouissance. Ce prince éta
nce obligé de donner à ses fermiers une indemnité qui les dédommageât de leur non-jouissance. Ce prince était si peu riche
était si peu riche pour un prince comme lui, que celui qui avait fait le catalogue des livres de la bibliothèque du cheval
un prince comme lui, que celui qui avait fait le catalogue des livres de la bibliothèque du chevalier de Fourille y en ava
prince comme lui, que celui qui avait fait le catalogue des livres de la bibliothèque du chevalier de Fourille y en avait
ui avait fait le catalogue des livres de la bibliothèque du chevalier de Fourille y en avait compris un dont le titre étai
e la bibliothèque du chevalier de Fourille y en avait compris un dont le titre était Le coffre-fort de Monsieur le duc d’O
ue du chevalier de Fourille y en avait compris un dont le titre était Le coffre-fort de Monsieur le duc d’Orléans qui lui
de Fourille y en avait compris un dont le titre était Le coffre-fort de Monsieur le duc d’Orléans qui lui sert de pupitre
y en avait compris un dont le titre était Le coffre-fort de Monsieur le duc d’Orléans qui lui sert de pupitre pour écrire
vait compris un dont le titre était Le coffre-fort de Monsieur le duc d’ Orléans qui lui sert de pupitre pour écrire ses de
titre était Le coffre-fort de Monsieur le duc d’Orléans qui lui sert de pupitre pour écrire ses dettes. Ce procès perdu l
à propos qu’il en parlât au Roi. Mais il en eut pour toute réponse : De quoi vous embarrassez-vous ? Etes-vous pas mon fr
quoi vous embarrassez-vous ? Etes-vous pas mon frère, avez-vous peur de manquer de rien ? Ce fut tout ce qu’il en tira, e
embarrassez-vous ? Etes-vous pas mon frère, avez-vous peur de manquer de rien ? Ce fut tout ce qu’il en tira, et depuis de
ous peur de manquer de rien ? Ce fut tout ce qu’il en tira, et depuis de temps-là ce droit est resté aux fermiers généraux
t resté aux fermiers généraux. Un jugement pareil mériterait bien que le régent de France, fils de M[onsieu] r d’Orléans d
x fermiers généraux. Un jugement pareil mériterait bien que le régent de France, fils de M[onsieu] r d’Orléans dont je vie
aux. Un jugement pareil mériterait bien que le régent de France, fils de M[onsieu] r d’Orléans dont je viens de parler, s’
t pareil mériterait bien que le régent de France, fils de M[onsieu] r d’ Orléans dont je viens de parler, s’en ressentît à
’Orléans dont je viens de parler, s’en ressentît à présent qu’il en a l’ autorité en main. Il pourrait même le mettre à la
n ressentît à présent qu’il en a l’autorité en main. Il pourrait même le mettre à la Chambre de Justice, puisqu’il s’est d
à présent qu’il en a l’autorité en main. Il pourrait même le mettre à la Chambre de Justice, puisqu’il s’est dépouillé de
u’il en a l’autorité en main. Il pourrait même le mettre à la Chambre de Justice, puisqu’il s’est dépouillé de sa dignité
ait même le mettre à la Chambre de Justice, puisqu’il s’est dépouillé de sa dignité de chancelier qui le rendait le chef d
ttre à la Chambre de Justice, puisqu’il s’est dépouillé de sa dignité de chancelier qui le rendait le chef de tous les tri
de Justice, puisqu’il s’est dépouillé de sa dignité de chancelier qui le rendait le chef de tous les tribunaux du royaume.
puisqu’il s’est dépouillé de sa dignité de chancelier qui le rendait le chef de tous les tribunaux du royaume. Mais appar
il s’est dépouillé de sa dignité de chancelier qui le rendait le chef de tous les tribunaux du royaume. Mais apparemment l
dépouillé de sa dignité de chancelier qui le rendait le chef de tous les tribunaux du royaume. Mais apparemment le prince
le rendait le chef de tous les tribunaux du royaume. Mais apparemment le prince ne le croit pas digne de sa colère ; il se
chef de tous les tribunaux du royaume. Mais apparemment le prince ne le croit pas digne de sa colère ; il se contente de
ribunaux du royaume. Mais apparemment le prince ne le croit pas digne de sa colère ; il se contente de le mépriser et de l
remment le prince ne le croit pas digne de sa colère ; il se contente de le mépriser et de l’abandonner à ses propres remo
ment le prince ne le croit pas digne de sa colère ; il se contente de le mépriser et de l’abandonner à ses propres remords
ne le croit pas digne de sa colère ; il se contente de le mépriser et de l’abandonner à ses propres remords, tant sur cet
le croit pas digne de sa colère ; il se contente de le mépriser et de l’ abandonner à ses propres remords, tant sur cet art
, tant sur cet article que sur plusieurs autres dont je parlerai dans la suite, après avoir rapporté le jugement que Louis
plusieurs autres dont je parlerai dans la suite, après avoir rapporté le jugement que Louis rendit dans ce temps-là, et qu
e Louis rendit dans ce temps-là, et que j’ai promis. 200. M[onsieu] r de Mesmes, père du premier président d’aujourd’hui,
ue j’ai promis. 200. M[onsieu] r de Mesmes, père du premier président d’ aujourd’hui, est celui que je vais introduire. Son
es, président à mortier, n’avait eu qu’un frère qui s’était jeté dans les armes, et qui fut tué à Rocroi sous le grand Cond
n frère qui s’était jeté dans les armes, et qui fut tué à Rocroi sous le grand Condé. Il avait épousé une demoiselle de No
fut tué à Rocroi sous le grand Condé. Il avait épousé une demoiselle de Normandie d’une beauté parfaite, et aussi sage qu
croi sous le grand Condé. Il avait épousé une demoiselle de Normandie d’ une beauté parfaite, et aussi sage que belle. Il l
selle de Normandie d’une beauté parfaite, et aussi sage que belle. Il l’ avais mise dans une terre qui lui appartenait à lu
terre. Il fut tué comme j’ai dit à Rocroi, et laissa sa veuve grosse de six à sept mois. A titre de tutelle du part, le p
i dit à Rocroi, et laissa sa veuve grosse de six à sept mois. A titre de tutelle du part, le président Jean-Jacques de Mes
aissa sa veuve grosse de six à sept mois. A titre de tutelle du part, le président Jean-Jacques de Mesmes s’empara de la s
itre de tutelle du part, le président Jean-Jacques de Mesmes s’empara de la succession, et la veuve hors d’état de lui ten
e de tutelle du part, le président Jean-Jacques de Mesmes s’empara de la succession, et la veuve hors d’état de lui tenir
rt, le président Jean-Jacques de Mesmes s’empara de la succession, et la veuve hors d’état de lui tenir tête fut obligée d
nt Jean-Jacques de Mesmes s’empara de la succession, et la veuve hors d’ état de lui tenir tête fut obligée de le laisser f
-Jacques de Mesmes s’empara de la succession, et la veuve hors d’état de lui tenir tête fut obligée de le laisser faire. E
la succession, et la veuve hors d’état de lui tenir tête fut obligée de le laisser faire. Elle accoucha d’un garçon qui f
succession, et la veuve hors d’état de lui tenir tête fut obligée de le laisser faire. Elle accoucha d’un garçon qui fut
état de lui tenir tête fut obligée de le laisser faire. Elle accoucha d’ un garçon qui fut élevé non pas en enfant de quali
sser faire. Elle accoucha d’un garçon qui fut élevé non pas en enfant de qualité, mais comme un malhureux paysan qu’on veu
comme un malhureux paysan qu’on veut exhérider [sic]. Il fut mis dans les études, après cela dans un séminaire, et enfin le
]. Il fut mis dans les études, après cela dans un séminaire, et enfin le président fit si bien son compte pour anéantir la
séminaire, et enfin le président fit si bien son compte pour anéantir la race de son frère qu’il en fit un prêtre. 201. Lo
e, et enfin le président fit si bien son compte pour anéantir la race de son frère qu’il en fit un prêtre. 201. Lorsqu’il
race de son frère qu’il en fit un prêtre. 201. Lorsqu’il n’y eut plus de postérité à craindre, il vint demeurer avec sa mè
eut plus de postérité à craindre, il vint demeurer avec sa mère dans le château qui lui appartenait comme héritier légiti
c sa mère dans le château qui lui appartenait comme héritier légitime de son père, mais dont sa mère ni lui ne jouissaient
de son père, mais dont sa mère ni lui ne jouissaient point, parce que les baux des terres qui en dépendaient s’étaient fait
parce que les baux des terres qui en dépendaient s’étaient faits sous le nom du président, sans parler de son neveu ni pre
en dépendaient s’étaient faits sous le nom du président, sans parler de son neveu ni prendre la qualité de tuteur ; et ce
t faits sous le nom du président, sans parler de son neveu ni prendre la qualité de tuteur ; et ce Jean-Jacques de Mesmes
s le nom du président, sans parler de son neveu ni prendre la qualité de tuteur ; et ce Jean-Jacques de Mesmes étant mort,
ean-Jacques de Mesmes étant mort, son fils, père du premier président d’ aujourd’hui, avait continué dans la même jouissanc
on fils, père du premier président d’aujourd’hui, avait continué dans la même jouissance paisible. Cependant cette jouissa
me jouissance paisible. Cependant cette jouissance paisible lui coûta la vie ; voici comment. M[onsieu] r le marquis de Be
tte jouissance paisible lui coûta la vie ; voici comment. M[onsieu] r le marquis de Beuvron, lieutenant de roi de Normandi
la vie ; voici comment. M[onsieu] r le marquis de Beuvron, lieutenant de roi de Normandie, frère de Madame la duchesse d’A
; voici comment. M[onsieu] r le marquis de Beuvron, lieutenant de roi de Normandie, frère de Madame la duchesse d’Arpajon
e marquis de Beuvron, lieutenant de roi de Normandie, frère de Madame la duchesse d’Arpajon dont j’ai parlé, alla un jour
Beuvron, lieutenant de roi de Normandie, frère de Madame la duchesse d’ Arpajon dont j’ai parlé, alla un jour à la chasse
frère de Madame la duchesse d’Arpajon dont j’ai parlé, alla un jour à la chasse du côté de ce château. Il suivait un sangl
n sanglier qu’il avait fait forcer. Une pluie très forte, accompagnée d’ éclairs et de tonnerre, l’obligea de chercher un a
’il avait fait forcer. Une pluie très forte, accompagnée d’éclairs et de tonnerre, l’obligea de chercher un asile. Il entr
t forcer. Une pluie très forte, accompagnée d’éclairs et de tonnerre, l’ obligea de chercher un asile. Il entra dans le châ
Une pluie très forte, accompagnée d’éclairs et de tonnerre, l’obligea de chercher un asile. Il entra dans le château, et c
éclairs et de tonnerre, l’obligea de chercher un asile. Il entra dans le château, et comme il y était parfaitement connu,
le. Il entra dans le château, et comme il y était parfaitement connu, le concierge le fit monter dans une chambre où il y
dans le château, et comme il y était parfaitement connu, le concierge le fit monter dans une chambre où il y avait du feu.
bre où il y avait du feu. Il y fut reçu fort civilement par une femme d’ environ cinquante-cinq ans et par un ecclésiastiqu
femme d’environ cinquante-cinq ans et par un ecclésiastique. C’était la tante et le cousin du président de Mesmes ; et co
iron cinquante-cinq ans et par un ecclésiastique. C’était la tante et le cousin du président de Mesmes ; et comme la noble
et par un ecclésiastique. C’était la tante et le cousin du président de Mesmes ; et comme la noblesse se ressent toujours
ique. C’était la tante et le cousin du président de Mesmes ; et comme la noblesse se ressent toujours de sa naissance, mal
sin du président de Mesmes ; et comme la noblesse se ressent toujours de sa naissance, malgré l’abaissement où la fortune
es ; et comme la noblesse se ressent toujours de sa naissance, malgré l’ abaissement où la fortune la précipite, cette dame
noblesse se ressent toujours de sa naissance, malgré l’abaissement où la fortune la précipite, cette dame lui dit qu’elle
ressent toujours de sa naissance, malgré l’abaissement où la fortune la précipite, cette dame lui dit qu’elle n’avait jam
i vivement ressenti sa pauvreté que parce qu’elle n’était pas en état de le recevoir comme elle eût souhaité. M[onsieu] r
ivement ressenti sa pauvreté que parce qu’elle n’était pas en état de le recevoir comme elle eût souhaité. M[onsieu] r de
était pas en état de le recevoir comme elle eût souhaité. M[onsieu] r de Beuvron la remercia de ses offres, et lui demanda
n état de le recevoir comme elle eût souhaité. M[onsieu] r de Beuvron la remercia de ses offres, et lui demanda à qui appa
recevoir comme elle eût souhaité. M[onsieu] r de Beuvron la remercia de ses offres, et lui demanda à qui appartenait un s
eau. Il devrait appartenir à mon fils que voilà, dit-elle en montrant de sa main l’ecclésistique présent, mais Monsieur le
rait appartenir à mon fils que voilà, dit-elle en montrant de sa main l’ ecclésistique présent, mais Monsieur le président
it-elle en montrant de sa main l’ecclésistique présent, mais Monsieur le président de Mesmes son cousin en jouit. Monsieur
ntrant de sa main l’ecclésistique présent, mais Monsieur le président de Mesmes son cousin en jouit. Monsieur de Beuvron l
e réponse cette dame lui conta son histoire et ajouta que pendant que le président de Mesmes, Jean-Jacques, son beau-frère
te dame lui conta son histoire et ajouta que pendant que le président de Mesmes, Jean-Jacques, son beau-frère à elle et so
lui, avait vécu, il avait toujours pourvu à leur nécessaire tant pour la vie que pour les vêtements ; mais que depuis sa m
il avait toujours pourvu à leur nécessaire tant pour la vie que pour les vêtements ; mais que depuis sa mort son fils qui
es vêtements ; mais que depuis sa mort son fils qui lui avait succédé les laissait manquer de tout, et qu’ils étaient bien
ue depuis sa mort son fils qui lui avait succédé les laissait manquer de tout, et qu’ils étaient bien hureux lorsqu’il ord
tout, et qu’ils étaient bien hureux lorsqu’il ordonnait à son fermier de leur donner un septier de blé, un baril de cidre
en hureux lorsqu’il ordonnait à son fermier de leur donner un septier de blé, un baril de cidre et une charretée de bois,
il ordonnait à son fermier de leur donner un septier de blé, un baril de cidre et une charretée de bois, et encore plus hu
de leur donner un septier de blé, un baril de cidre et une charretée de bois, et encore plus hureux lorsqu’ils en pouvaie
s, et encore plus hureux lorsqu’ils en pouvaient arracher une dizaine d’ écus pour avoir de quoi se couvrir. Qu’elle avait
hureux lorsqu’ils en pouvaient arracher une dizaine d’écus pour avoir de quoi se couvrir. Qu’elle avait trois vaches et qu
lle-même, qui lui donnaient du beurre, du fromage et des œufs, et que la rétribution des messes que son fils allait dire à
e à un bourg à une lieue subvenait à leur entretien. 202. M[onsieu] r de Beuvron, après avoir tout entendu, lui dit qu’ell
une chose impossible parce que des gens qui ne vivaient qu’avec bien de la peine ne pouvaient pas acheter la justice dans
e chose impossible parce que des gens qui ne vivaient qu’avec bien de la peine ne pouvaient pas acheter la justice dans un
ens qui ne vivaient qu’avec bien de la peine ne pouvaient pas acheter la justice dans un pays où l’on la vend comme à l’en
bien de la peine ne pouvaient pas acheter la justice dans un pays où l’ on la vend comme à l’encan qu’outre cela c’était u
de la peine ne pouvaient pas acheter la justice dans un pays où l’on la vend comme à l’encan qu’outre cela c’était un pot
un pays où l’on la vend comme à l’encan qu’outre cela c’était un pot de terre contre un pot de fer que de vouloir attaque
d comme à l’encan qu’outre cela c’était un pot de terre contre un pot de fer que de vouloir attaquer un président à mortie
’encan qu’outre cela c’était un pot de terre contre un pot de fer que de vouloir attaquer un président à mortier au parlem
ot de fer que de vouloir attaquer un président à mortier au parlement de Paris, où sa charge seule le mettait en possessio
quer un président à mortier au parlement de Paris, où sa charge seule le mettait en possession de faire des injustices à q
er au parlement de Paris, où sa charge seule le mettait en possession de faire des injustices à qui bon lui semblait sans
faire des injustices à qui bon lui semblait sans appréhender celle[s] d’ autrui. M.de Beuvron la rassura le mieux qu’il put
qui bon lui semblait sans appréhender celle[s] d’autrui. M.de Beuvron la rassura le mieux qu’il put, lui promit de faire a
semblait sans appréhender celle[s] d’autrui. M.de Beuvron la rassura le mieux qu’il put, lui promit de faire agir des gen
e[s] d’autrui. M.de Beuvron la rassura le mieux qu’il put, lui promit de faire agir des gens qui auraient pour le moins au
mieux qu’il put, lui promit de faire agir des gens qui auraient pour le moins autant de crédit que le président de Mesmes
, lui promit de faire agir des gens qui auraient pour le moins autant de crédit que le président de Mesmes. Qu’au pis alle
e faire agir des gens qui auraient pour le moins autant de crédit que le président de Mesmes. Qu’au pis aller elle en sera
des gens qui auraient pour le moins autant de crédit que le président de Mesmes. Qu’au pis aller elle en serait quitte pou
rsailles donner un placet au Roi ; qu’il était un prince juste ennemi de l’oppression, et qu’il se faisait fort de la fair
illes donner un placet au Roi ; qu’il était un prince juste ennemi de l’ oppression, et qu’il se faisait fort de la faire p
tait un prince juste ennemi de l’oppression, et qu’il se faisait fort de la faire présenter elle et son fils par des gens
t un prince juste ennemi de l’oppression, et qu’il se faisait fort de la faire présenter elle et son fils par des gens si
u’elle en aurait une bonne issue. Il lui offrit sa bourse, et lui mit le feu si vivement sous le ventre qu’il résolut la m
ne issue. Il lui offrit sa bourse, et lui mit le feu si vivement sous le ventre qu’il résolut la mère et le fils à partir
sa bourse, et lui mit le feu si vivement sous le ventre qu’il résolut la mère et le fils à partir incessamment. 203. Il es
et lui mit le feu si vivement sous le ventre qu’il résolut la mère et le fils à partir incessamment. 203. Il est à propos
part de M. de Beuvron, il est pourtant vrai qu’il y avait un intérêt de vengeance mêlé. M.de Mesmes lui avait refusé sa s
geance mêlé. M.de Mesmes lui avait refusé sa sœur en mariage, quoique les parties ne se haïssent pas ; mais le président de
usé sa sœur en mariage, quoique les parties ne se haïssent pas ; mais le président de Mesmes aimait les richesses, et mesu
n mariage, quoique les parties ne se haïssent pas ; mais le président de Mesmes aimait les richesses, et mesurait tout le
e les parties ne se haïssent pas ; mais le président de Mesmes aimait les richesses, et mesurait tout le monde à son aune.
de Mesmes aimait les richesses, et mesurait tout le monde à son aune. Le seul prétexte du refus fut que M[onsieu] r de Beu
ut le monde à son aune. Le seul prétexte du refus fut que M[onsieu] r de Beuvron n’était pas riche ; mais sa naissance dev
pas riche ; mais sa naissance devait entrer en ligne de compte, étant d’ une des plus anciennes maisons de France, dont l’a
ait entrer en ligne de compte, étant d’une des plus anciennes maisons de France, dont l’alliance devait assurément faire h
gne de compte, étant d’une des plus anciennes maisons de France, dont l’ alliance devait assurément faire honneur à celle d
ns de France, dont l’alliance devait assurément faire honneur à celle de M. de Mesmes. Il est vrai qu’il n’était pas extrê
qu’il n’était pas extrêmement riche, mais c’est un outrage à un homme de la première qualité que de n’avoir que ce seul dé
nt riche, mais c’est un outrage à un homme de la première qualité que de n’avoir que ce seul défaut à lui opposer, aussi M
. de Beuvron en conserva-t-il un ressentiment très vif. Il revint dès le lendemain au château où il avait passé la nuit, d
ent très vif. Il revint dès le lendemain au château où il avait passé la nuit, donna à la dame une bourse de deux cents lo
revint dès le lendemain au château où il avait passé la nuit, donna à la dame une bourse de deux cents louis d’or, avec de
main au château où il avait passé la nuit, donna à la dame une bourse de deux cents louis d’or, avec des lettres à Monsieu
l avait passé la nuit, donna à la dame une bourse de deux cents louis d’ or, avec des lettres à Monsieur de Congy, gouverne
eur de Congy, gouverneur du Louvre, son beau-frère, par lesquelles il l’ instruisait de tout et lui recommandait la mère et
gouverneur du Louvre, son beau-frère, par lesquelles il l’instruisait de tout et lui recommandait la mère et le fils ; les
au-frère, par lesquelles il l’instruisait de tout et lui recommandait la mère et le fils ; lesquels il fit à l’instant mon
ar lesquelles il l’instruisait de tout et lui recommandait la mère et le fils ; lesquels il fit à l’instant monter dans un
arrosse à six chevaux pour se rendre à Rouen, où ils devaient prendre la voiture ordinaire du carrosse de Paris. 204. Celu
dre à Rouen, où ils devaient prendre la voiture ordinaire du carrosse de Paris. 204. Celui qui servait de postillon à son
dre la voiture ordinaire du carrosse de Paris. 204. Celui qui servait de postillon à son carrosse prit la poste de Rouen à
sse de Paris. 204. Celui qui servait de postillon à son carrosse prit la poste de Rouen à Paris, où il rendit à M. de Cong
ris. 204. Celui qui servait de postillon à son carrosse prit la poste de Rouen à Paris, où il rendit à M. de Congy une let
dit à M. de Congy une lettre infiniment plus pressante que celle dont la mère et le fils étaient porteurs ; par laquelle i
Congy une lettre infiniment plus pressante que celle dont la mère et le fils étaient porteurs ; par laquelle il le conjur
que celle dont la mère et le fils étaient porteurs ; par laquelle il le conjurait de faire lui-même dresser le placet qu’
nt la mère et le fils étaient porteurs ; par laquelle il le conjurait de faire lui-même dresser le placet qu’ils présenter
ent porteurs ; par laquelle il le conjurait de faire lui-même dresser le placet qu’ils présenteraient au Roi ; d’intéresse
it de faire lui-même dresser le placet qu’ils présenteraient au Roi ; d’ intéresser dans leur parti tout ce qu’il avait de
senteraient au Roi ; d’intéresser dans leur parti tout ce qu’il avait de crédit et d’amis à la cour, et de leur rendre tou
u Roi ; d’intéresser dans leur parti tout ce qu’il avait de crédit et d’ amis à la cour, et de leur rendre tous les service
’intéresser dans leur parti tout ce qu’il avait de crédit et d’amis à la cour, et de leur rendre tous les services qui dép
dans leur parti tout ce qu’il avait de crédit et d’amis à la cour, et de leur rendre tous les services qui dépendraient de
ce qu’il avait de crédit et d’amis à la cour, et de leur rendre tous les services qui dépendraient de lui, avec prière aus
’amis à la cour, et de leur rendre tous les services qui dépendraient de lui, avec prière aussi de leur faire toutes sorte
r rendre tous les services qui dépendraient de lui, avec prière aussi de leur faire toutes sortes de civilités et honnê[te
ui dépendraient de lui, avec prière aussi de leur faire toutes sortes de civilités et honnê[te] tés, suivant sa politesse
sa politesse ordinaire. 205. M.de Congy, averti du jour et du moment de leur arrivée, alla au-devant d’eux et les logea d
de Congy, averti du jour et du moment de leur arrivée, alla au-devant d’ eux et les logea dans le Louvre. Après le repos de
averti du jour et du moment de leur arrivée, alla au-devant d’eux et les logea dans le Louvre. Après le repos de la nuit,
et du moment de leur arrivée, alla au-devant d’eux et les logea dans le Louvre. Après le repos de la nuit, il fit venir u
leur arrivée, alla au-devant d’eux et les logea dans le Louvre. Après le repos de la nuit, il fit venir un avocat au Conse
vée, alla au-devant d’eux et les logea dans le Louvre. Après le repos de la nuit, il fit venir un avocat au Conseil qui dr
, alla au-devant d’eux et les logea dans le Louvre. Après le repos de la nuit, il fit venir un avocat au Conseil qui dress
rès le repos de la nuit, il fit venir un avocat au Conseil qui dressa le placet, court, concis et pathétique. M[onsieu] r
onseil qui dressa le placet, court, concis et pathétique. M[onsieu] r de Congy se servit de l’homme de France qui écrivait
e placet, court, concis et pathétique. M[onsieu] r de Congy se servit de l’homme de France qui écrivait le mieux pour mett
lacet, court, concis et pathétique. M[onsieu] r de Congy se servit de l’ homme de France qui écrivait le mieux pour mettre
ourt, concis et pathétique. M[onsieu] r de Congy se servit de l’homme de France qui écrivait le mieux pour mettre ce place
que. M[onsieu] r de Congy se servit de l’homme de France qui écrivait le mieux pour mettre ce placet au net, et lorsqu’il
mieux pour mettre ce placet au net, et lorsqu’il fut en état il mena la mère et le fils à Versailles, et s’adressa à M[on
mettre ce placet au net, et lorsqu’il fut en état il mena la mère et le fils à Versailles, et s’adressa à M[onsieu] r de
t il mena la mère et le fils à Versailles, et s’adressa à M[onsieu] r de La Feuillade, capitaine des gardes, fort bien dan
l mena la mère et le fils à Versailles, et s’adressa à M[onsieu] r de La Feuillade, capitaine des gardes, fort bien dans l
a à M[onsieu] r de La Feuillade, capitaine des gardes, fort bien dans l’ esprit du Roi, et pour lors de quartier. Il lut le
des, fort bien dans l’esprit du Roi, et pour lors de quartier. Il lut le placet et se fit expliquer le tout, et comme il a
u Roi, et pour lors de quartier. Il lut le placet et se fit expliquer le tout, et comme il avait une antipathie naturelle
it expliquer le tout, et comme il avait une antipathie naturelle pour les gens de robe et de plume, il entra joyeusement da
uer le tout, et comme il avait une antipathie naturelle pour les gens de robe et de plume, il entra joyeusement dans la ve
, et comme il avait une antipathie naturelle pour les gens de robe et de plume, il entra joyeusement dans la vengeance de
aturelle pour les gens de robe et de plume, il entra joyeusement dans la vengeance de son ami, et allait introduire la mèr
les gens de robe et de plume, il entra joyeusement dans la vengeance de son ami, et allait introduire la mère et le fils
entra joyeusement dans la vengeance de son ami, et allait introduire la mère et le fils dans la chambre du roi, lorsqu’il
usement dans la vengeance de son ami, et allait introduire la mère et le fils dans la chambre du roi, lorsqu’il s’aperçut
la vengeance de son ami, et allait introduire la mère et le fils dans la chambre du roi, lorsqu’il s’aperçut que la mère e
re la mère et le fils dans la chambre du roi, lorsqu’il s’aperçut que la mère et le fils étaient très proprement vêtus. So
et le fils dans la chambre du roi, lorsqu’il s’aperçut que la mère et le fils étaient très proprement vêtus. Sont-ce là, d
étaient très proprement vêtus. Sont-ce là, demanda-t-il brusquement, les habits que vous aviez en Normandie ? — Non, répon
habits que vous aviez en Normandie ? — Non, répondit M. de Congy, on les leur a fait[s] à Paris, car ceux qu’ils avaient s
trait pas la première étoffe. — Tant mieux, reprit-il, voilà comme je les veux. Allez, poursuivit-il parlant à la mère et a
x, reprit-il, voilà comme je les veux. Allez, poursuivit-il parlant à la mère et au fils, requérir vos guenilles. J’ai mes
requérir vos guenilles. J’ai mes raisons pour faire connaître au Roi l’ état où il vous laissait. Revenez ici demain à neu
es, je vous ferai parler au Roi, et je serai votre introducteur. 206. Le lendemain la mère et le fils ne manquèrent pas de
erai parler au Roi, et je serai votre introducteur. 206. Le lendemain la mère et le fils ne manquèrent pas de retourner à
au Roi, et je serai votre introducteur. 206. Le lendemain la mère et le fils ne manquèrent pas de retourner à Versailles,
introducteur. 206. Le lendemain la mère et le fils ne manquèrent pas de retourner à Versailles, ni M. de La Feuillade de
ls ne manquèrent pas de retourner à Versailles, ni M. de La Feuillade de les présenter au Roi et de lui faire remarquer la
ne manquèrent pas de retourner à Versailles, ni M. de La Feuillade de les présenter au Roi et de lui faire remarquer la mag
ourner à Versailles, ni M. de La Feuillade de les présenter au Roi et de lui faire remarquer la magnificence de leurs habi
M. de La Feuillade de les présenter au Roi et de lui faire remarquer la magnificence de leurs habits. — Ils se jetèrent à
ade de les présenter au Roi et de lui faire remarquer la magnificence de leurs habits. — Ils se jetèrent à ses pieds ; le
quer la magnificence de leurs habits. — Ils se jetèrent à ses pieds ; le roi les fit relever et sortit pour aller à la mes
magnificence de leurs habits. — Ils se jetèrent à ses pieds ; le roi les fit relever et sortit pour aller à la messe. C’ét
jetèrent à ses pieds ; le roi les fit relever et sortit pour aller à la messe. C’était la coutume que le prêtre attendît
eds ; le roi les fit relever et sortit pour aller à la messe. C’était la coutume que le prêtre attendît le Roi au pied de
s fit relever et sortit pour aller à la messe. C’était la coutume que le prêtre attendît le Roi au pied de l’autel ; pour
rtit pour aller à la messe. C’était la coutume que le prêtre attendît le Roi au pied de l’autel ; pour cette fois-ci, soit
à la messe. C’était la coutume que le prêtre attendît le Roi au pied de l’autel ; pour cette fois-ci, soit qu’il y eût du
la messe. C’était la coutume que le prêtre attendît le Roi au pied de l’ autel ; pour cette fois-ci, soit qu’il y eût du de
fois-ci, soit qu’il y eût du dessein ou que ce fût un coup du hasard, les cierges n’étaient pas seulement allumés, ni les m
ût un coup du hasard, les cierges n’étaient pas seulement allumés, ni les musiciens assemblés, et le Roi était seul dans la
erges n’étaient pas seulement allumés, ni les musiciens assemblés, et le Roi était seul dans la tribune. M.de La Feuillade
lement allumés, ni les musiciens assemblés, et le Roi était seul dans la tribune. M.de La Feuillade, qui était l’homme du
i les musiciens assemblés, et le Roi était seul dans la tribune. M.de La Feuillade, qui était l’homme du monde le plus cha
s, et le Roi était seul dans la tribune. M.de La Feuillade, qui était l’ homme du monde le plus chaud et le plus ardent, qu
t seul dans la tribune. M.de La Feuillade, qui était l’homme du monde le plus chaud et le plus ardent, quand il prenait un
ibune. M.de La Feuillade, qui était l’homme du monde le plus chaud et le plus ardent, quand il prenait une affaire à cœur,
ud et le plus ardent, quand il prenait une affaire à cœur, entra dans la tribune du Roi. Puisque, lui dit-il, vous ne fait
ns la tribune du Roi. Puisque, lui dit-il, vous ne faites rien, lisez le placet que l’on vient de vous présenter, ce sera
du Roi. Puisque, lui dit-il, vous ne faites rien, lisez le placet que l’ on vient de vous présenter, ce sera toujours du te
vient de vous présenter, ce sera toujours du temps employé pour Dieu. Le Roi le fit, et en sortant de la messe il demanda
e vous présenter, ce sera toujours du temps employé pour Dieu. Le Roi le fit, et en sortant de la messe il demanda où étai
era toujours du temps employé pour Dieu. Le Roi le fit, et en sortant de la messe il demanda où étaient les gens qui lui a
toujours du temps employé pour Dieu. Le Roi le fit, et en sortant de la messe il demanda où étaient les gens qui lui avai
Dieu. Le Roi le fit, et en sortant de la messe il demanda où étaient les gens qui lui avaient présenté ce placet. Ils sont
où étaient les gens qui lui avaient présenté ce placet. Ils sont dans la salle des gardes, reprit M. de La Feuillade. — Fa
ls sont dans la salle des gardes, reprit M. de La Feuillade. — Faites- les venir, lui dit le Roi. Il les alla quérir lui-mêm
le des gardes, reprit M. de La Feuillade. — Faites-les venir, lui dit le Roi. Il les alla quérir lui-même, et ils se jetèr
es, reprit M. de La Feuillade. — Faites-les venir, lui dit le Roi. Il les alla quérir lui-même, et ils se jetèrent une seco
lui-même, et ils se jetèrent une seconde fois aux pieds du Roi. Après les avoir fait relever : Ce qui est dans ce placet-là
manda-t-il, est-il bien vrai ? — Oui, Sire, répondirent en même temps la mère et le fils. — Ce sont vos affaires, leur dit
est-il bien vrai ? — Oui, Sire, répondirent en même temps la mère et le fils. — Ce sont vos affaires, leur dit le Roi ave
nt en même temps la mère et le fils. — Ce sont vos affaires, leur dit le Roi avec une bonté digne du père de son peuple (c
— Ce sont vos affaires, leur dit le Roi avec une bonté digne du père de son peuple (comme il l’eût été sans doute, si les
leur dit le Roi avec une bonté digne du père de son peuple (comme il l’ eût été sans doute, si les flatteurs ne l’avaient
bonté digne du père de son peuple (comme il l’eût été sans doute, si les flatteurs ne l’avaient point gâté). Trouvez-vous
ère de son peuple (comme il l’eût été sans doute, si les flatteurs ne l’ avaient point gâté). Trouvez-vous vendredi au Cons
de Brissac, poursuivit-il en s’adressant au major des gardes, faites- les entrer ; et lui-même entra dans sa chambre, car t
; et lui-même entra dans sa chambre, car tout cela s’était passé dans le salon des peintures. 207. Le Roi avait établi l’u
hambre, car tout cela s’était passé dans le salon des peintures. 207. Le Roi avait établi l’usage de mettre tous les place
a s’était passé dans le salon des peintures. 207. Le Roi avait établi l’ usage de mettre tous les placets qu’on lui présent
t passé dans le salon des peintures. 207. Le Roi avait établi l’usage de mettre tous les placets qu’on lui présentait sur
salon des peintures. 207. Le Roi avait établi l’usage de mettre tous les placets qu’on lui présentait sur une table, et le
placets qu’on lui présentait sur une table, et le premier secrétaire d’ Etat qui entrait les prenait lorsqu’ils étaient à
présentait sur une table, et le premier secrétaire d’Etat qui entrait les prenait lorsqu’ils étaient à découvert. Mais ils
prenait lorsqu’ils étaient à découvert. Mais ils n’avaient [sic] pas le pouvoir d’y toucher lorsque le roi avait mis quel
rsqu’ils étaient à découvert. Mais ils n’avaient [sic] pas le pouvoir d’ y toucher lorsque le roi avait mis quelque chose d
écouvert. Mais ils n’avaient [sic] pas le pouvoir d’y toucher lorsque le roi avait mis quelque chose dessus, comme son écr
e roi avait mis quelque chose dessus, comme son écritoire, une marque de marbre, ou autre chose ; et le Roi cette fois-là
essus, comme son écritoire, une marque de marbre, ou autre chose ; et le Roi cette fois-là mit un des ses gants sur ce fun
tte fois-là mit un des ses gants sur ce funeste placet. Cela se passa le lundi matin, et le mercredi après-midi il fit don
des ses gants sur ce funeste placet. Cela se passa le lundi matin, et le mercredi après-midi il fit donner ordre à tout le
le lundi matin, et le mercredi après-midi il fit donner ordre à tout le magistrat de Paris, sans exception, de se trouver
in, et le mercredi après-midi il fit donner ordre à tout le magistrat de Paris, sans exception, de se trouver le vendredi
idi il fit donner ordre à tout le magistrat de Paris, sans exception, de se trouver le vendredi suivant au conseil. Ils n’
ner ordre à tout le magistrat de Paris, sans exception, de se trouver le vendredi suivant au conseil. Ils n’y manquèrent p
uver le vendredi suivant au conseil. Ils n’y manquèrent pas, et aucun d’ eux ne savait à quel dessein on les avait fait ven
l. Ils n’y manquèrent pas, et aucun d’eux ne savait à quel dessein on les avait fait venir. Il y en eut même qui crurent qu
n conseil extraordinaire que Louis voulait tenir. Ils n’avaient garde de s’en imaginer le sujet, qui ne fut pas longtemps
dinaire que Louis voulait tenir. Ils n’avaient garde de s’en imaginer le sujet, qui ne fut pas longtemps à être développé.
imaginer le sujet, qui ne fut pas longtemps à être développé. A peine le Roi fut assis que M. de Brissac fit entrer la mèr
être développé. A peine le Roi fut assis que M. de Brissac fit entrer la mère et le fils. M.de Mesmes, qui les reconnut, d
ppé. A peine le Roi fut assis que M. de Brissac fit entrer la mère et le fils. M.de Mesmes, qui les reconnut, devint tout
sis que M. de Brissac fit entrer la mère et le fils. M.de Mesmes, qui les reconnut, devint tout d’un coup d’une autre coule
entrer la mère et le fils. M.de Mesmes, qui les reconnut, devint tout d’ un coup d’une autre couleur ; mais ce fut bien pis
mère et le fils. M.de Mesmes, qui les reconnut, devint tout d’un coup d’ une autre couleur ; mais ce fut bien pis lorsque l
int tout d’un coup d’une autre couleur ; mais ce fut bien pis lorsque le Roi tira de sa basque ce fatal placet. Lisez cela
n coup d’une autre couleur ; mais ce fut bien pis lorsque le Roi tira de sa basque ce fatal placet. Lisez cela, Monsieur d
basque ce fatal placet. Lisez cela, Monsieur de Mesmes, lui dit-il en le lui donnant ; voilà des vers à votre louange. M.d
i donnant ; voilà des vers à votre louange. M.de Mesmes voulut ouvrir la bouche. Lisez, lui dit Louis en l’interrompant, a
louange. M.de Mesmes voulut ouvrir la bouche. Lisez, lui dit Louis en l’ interrompant, après cela je vous parlerai. Il lut
Louis en l’interrompant, après cela je vous parlerai. Il lut donc, et le Roi ayant repris le placet : Ce que ce papier con
ant, après cela je vous parlerai. Il lut donc, et le Roi ayant repris le placet : Ce que ce papier contient est-il vrai, l
i, lui demanda-t-il ? Voilà des gens, poursuivit-il, qui sont en état de vous dire que oui. Que leur répondrez-vous ? Parl
arlez. — Oui, Sire, dit M. de Mesmes fort embarrassé. — Quoi ! reprit le roi avec colère, et vous osez me l’avouer ! à l’h
fort embarrassé. — Quoi ! reprit le roi avec colère, et vous osez me l’ avouer ! à l’honneur de quel saint retenez-vous le
ssé. — Quoi ! reprit le roi avec colère, et vous osez me l’avouer ! à l’ honneur de quel saint retenez-vous le bien de ces
i ! reprit le roi avec colère, et vous osez me l’avouer ! à l’honneur de quel saint retenez-vous le bien de ces gens-là ?
re, et vous osez me l’avouer ! à l’honneur de quel saint retenez-vous le bien de ces gens-là ? répondez juste. — Sire, rép
ous osez me l’avouer ! à l’honneur de quel saint retenez-vous le bien de ces gens-là ? répondez juste. — Sire, répondit-il
ien de ces gens-là ? répondez juste. — Sire, répondit-il, il y a plus de trente ans que mon père et moi en jouissons. — Et
en est-il moins à eux, reprit Louis. — Mais, Sire, reprit M[onsieu] r de Mesmes, ces trente années emportent prescription,
du royaume. — Et sur quoi est-elle fondée, cette prescription, reprit le roi ? — Elle est fondée sur la loi, répondit M[on
lle fondée, cette prescription, reprit le roi ? — Elle est fondée sur la loi, répondit M[onsieu] r de Mesmes. — Eh bien, M
n, reprit le roi ? — Elle est fondée sur la loi, répondit M[onsieu] r de Mesmes. — Eh bien, Mons[ieu] r de Mesmes, reprit
ée sur la loi, répondit M[onsieu] r de Mesmes. — Eh bien, Mons[ieu] r de Mesmes, reprit le Roi avec un air sévère, je suis
ondit M[onsieu] r de Mesmes. — Eh bien, Mons[ieu] r de Mesmes, reprit le Roi avec un air sévère, je suis fort aise que vou
ir sévère, je suis fort aise que vous sachiez qu’entre Dieu et moi et la Justice, il n’y a point de loi ; et qu’il faut qu
e que vous sachiez qu’entre Dieu et moi et la Justice, il n’y a point de loi ; et qu’il faut que vous rendiez avant que de
y a point de loi ; et qu’il faut que vous rendiez avant que de sortir de Versailles un bien que vous retenez avec tant d’i
avant que de sortir de Versailles un bien que vous retenez avec tant d’ injustice, et faites en sorte que je n’en entende
-il en se levant. 208. Ce fut Monsieur de Brissac lui-même qui revint le même jour de Versailles qui conta cette histoire
ant. 208. Ce fut Monsieur de Brissac lui-même qui revint le même jour de Versailles qui conta cette histoire en ma présenc
e jour de Versailles qui conta cette histoire en ma présence à Madame la maréchale de Castelnau, chez laquelle j’étais, pa
sailles qui conta cette histoire en ma présence à Madame la maréchale de Castelnau, chez laquelle j’étais, parce que j’éta
au, chez laquelle j’étais, parce que j’étais acteur dans une tragédie de Racine que de jeunes gens de mon âge devions repr
lle j’étais, parce que j’étais acteur dans une tragédie de Racine que de jeunes gens de mon âge devions représenter et qui
rce que j’étais acteur dans une tragédie de Racine que de jeunes gens de mon âge devions représenter et qui la fut en effe
ie de Racine que de jeunes gens de mon âge devions représenter et qui la fut en effet. Mons[ieu] r de Brissac entra comme
ns de mon âge devions représenter et qui la fut en effet. Mons[ieu] r de Brissac entra comme nous répétions nos rôles et d
Mons[ieu] r de Brissac entra comme nous répétions nos rôles et dit à la maréchale, les larmes de joie aux yeux, que le Ro
e Brissac entra comme nous répétions nos rôles et dit à la maréchale, les larmes de joie aux yeux, que le Roi venait de ren
ntra comme nous répétions nos rôles et dit à la maréchale, les larmes de joie aux yeux, que le Roi venait de rendre un jug
ons nos rôles et dit à la maréchale, les larmes de joie aux yeux, que le Roi venait de rendre un jugement plus beau que ce
aux yeux, que le Roi venait de rendre un jugement plus beau que celui de Salomon, et conta les choses dans les mêmes circo
venait de rendre un jugement plus beau que celui de Salomon, et conta les choses dans les mêmes circonstances que je viens
un jugement plus beau que celui de Salomon, et conta les choses dans les mêmes circonstances que je viens de les rapporter
mon, et conta les choses dans les mêmes circonstances que je viens de les rapporter. Et de fait, ajoutait-il, il ne faut qu
choses dans les mêmes circonstances que je viens de les rapporter. Et de fait, ajoutait-il, il ne faut qu’avoir de l’human
viens de les rapporter. Et de fait, ajoutait-il, il ne faut qu’avoir de l’humanité pour adjuger un enfant à une femme qui
ens de les rapporter. Et de fait, ajoutait-il, il ne faut qu’avoir de l’ humanité pour adjuger un enfant à une femme qui ve
ut qu’avoir de l’humanité pour adjuger un enfant à une femme qui veut le nourrir, et pour ne pas souffrir qu’un innocent v
nocent vivant soit coupé en deux comme l’autre enfant mort. Mais dans le jugement du Roi, c’est parler en véritable roi. M
aire remarquer cette distinction que Louis mettait entre Dieu, lui et la justice. — Voilà, disait-il, se déclarer soi-même
tre Dieu, lui et la justice. — Voilà, disait-il, se déclarer soi-même la loi vivante, et l’interprète d’une loi qui n’a ét
justice. — Voilà, disait-il, se déclarer soi-même la loi vivante, et l’ interprète d’une loi qui n’a été faite que pour ma
oilà, disait-il, se déclarer soi-même la loi vivante, et l’interprète d’ une loi qui n’a été faite que pour maintenir la pa
vante, et l’interprète d’une loi qui n’a été faite que pour maintenir la paix et l’union dans les familles, mais non pour
’interprète d’une loi qui n’a été faite que pour maintenir la paix et l’ union dans les familles, mais non pour autoriser l
’une loi qui n’a été faite que pour maintenir la paix et l’union dans les familles, mais non pour autoriser l’usurpation du
intenir la paix et l’union dans les familles, mais non pour autoriser l’ usurpation du bien d’autrui, surtout lorsque celui
union dans les familles, mais non pour autoriser l’usurpation du bien d’ autrui, surtout lorsque celui qui le possède sait
ur autoriser l’usurpation du bien d’autrui, surtout lorsque celui qui le possède sait qu’il ne lui appartient pas. 209. Le
t lorsque celui qui le possède sait qu’il ne lui appartient pas. 209. Le résultat de cela fut que M. de Mesmes, avant que
lui qui le possède sait qu’il ne lui appartient pas. 209. Le résultat de cela fut que M. de Mesmes, avant que de sortir de
s. 209. Le résultat de cela fut que M. de Mesmes, avant que de sortir de Versailles, céda ce bien à ceux à qui il apparten
ortir de Versailles, céda ce bien à ceux à qui il appartenait ; qu’il les assura de leur restituer la jouissance que son pè
rsailles, céda ce bien à ceux à qui il appartenait ; qu’il les assura de leur restituer la jouissance que son père et lui
bien à ceux à qui il appartenait ; qu’il les assura de leur restituer la jouissance que son père et lui en avaient eue pen
remit volontairement une bonne partie, mais il ne put pas survivre à l’ affront qu’il avait si publiquement reçu, et on le
put pas survivre à l’affront qu’il avait si publiquement reçu, et on le trouva mort le lendemain samedi, la tête sur le b
re à l’affront qu’il avait si publiquement reçu, et on le trouva mort le lendemain samedi, la tête sur le bureau, et les j
avait si publiquement reçu, et on le trouva mort le lendemain samedi, la tête sur le bureau, et les jointures des doigts d
liquement reçu, et on le trouva mort le lendemain samedi, la tête sur le bureau, et les jointures des doigts de ses mains
, et on le trouva mort le lendemain samedi, la tête sur le bureau, et les jointures des doigts de ses mains en dehors mangé
lendemain samedi, la tête sur le bureau, et les jointures des doigts de ses mains en dehors mangées à belles dents ; et M
ures des doigts de ses mains en dehors mangées à belles dents ; et M.  le comte d’Avaux son frère, qui avait été plénipoten
doigts de ses mains en dehors mangées à belles dents ; et M. le comte d’ Avaux son frère, qui avait été plénipotentiaire à
Avaux son frère, qui avait été plénipotentiaire à Nimègue, fut obligé de demander au Roi pour toute récompense de ses serv
tiaire à Nimègue, fut obligé de demander au Roi pour toute récompense de ses services que le fils du défunt lui succédât d
t obligé de demander au Roi pour toute récompense de ses services que le fils du défunt lui succédât dans sa charge de pré
nse de ses services que le fils du défunt lui succédât dans sa charge de président à mortier ; ce que Louis eut bien de la
uccédât dans sa charge de président à mortier ; ce que Louis eut bien de la peine à accorder ; et ce fils s’est depuis mon
édât dans sa charge de président à mortier ; ce que Louis eut bien de la peine à accorder ; et ce fils s’est depuis montré
 ; et ce fils s’est depuis montré si honnête homme et si bon juge que le Roi l’a nommé premier président du parlement de P
e fils s’est depuis montré si honnête homme et si bon juge que le Roi l’ a nommé premier président du parlement de Paris et
me et si bon juge que le Roi l’a nommé premier président du parlement de Paris et l’a honoré du cordon de son ordre. Je ne
juge que le Roi l’a nommé premier président du parlement de Paris et l’ a honoré du cordon de son ordre. Je ne me souviens
nommé premier président du parlement de Paris et l’a honoré du cordon de son ordre. Je ne me souviens plus du nom du châte
uviens plus du nom du château dont il s’agissait, quoique Mons[ieu] r de Brissac l’eût nommé une infinité de fois. 210. M[
du nom du château dont il s’agissait, quoique Mons[ieu] r de Brissac l’ eût nommé une infinité de fois. 210. M[onsieu] r d
l s’agissait, quoique Mons[ieu] r de Brissac l’eût nommé une infinité de fois. 210. M[onsieu] r de Brissac va encore paraî
[ieu] r de Brissac l’eût nommé une infinité de fois. 210. M[onsieu] r de Brissac va encore paraître dans ce que je vais di
est au sujet de M. de Pontchartrain qui, comme j’ai dit, s’était fait de puissants ennemis. On savait que le Roi le destin
qui, comme j’ai dit, s’était fait de puissants ennemis. On savait que le Roi le destinait à remplir la place de M. Pelleti
mme j’ai dit, s’était fait de puissants ennemis. On savait que le Roi le destinait à remplir la place de M. Pelletier qui
ait de puissants ennemis. On savait que le Roi le destinait à remplir la place de M. Pelletier qui voulait absolument s’en
issants ennemis. On savait que le Roi le destinait à remplir la place de M. Pelletier qui voulait absolument s’en démettre
s’en démettre. Monseigneur, Mons[ieur] et Madame d’Orléans, monsieur] le duc de Vendôme, et d’autres de leurs affidés, tin
mettre. Monseigneur, Mons[ieur] et Madame d’Orléans, monsieur] le duc de Vendôme, et d’autres de leurs affidés, tinrent co
s[ieur] et Madame d’Orléans, monsieur] le duc de Vendôme, et d’autres de leurs affidés, tinrent conseil ensemble pour lui
utres de leurs affidés, tinrent conseil ensemble pour lui faire avoir l’ exclusion, et suivant ce qu’ils avaient résolu de
pour lui faire avoir l’exclusion, et suivant ce qu’ils avaient résolu de concert, Monsieur le duc de Beauvilliers, qui éta
l’exclusion, et suivant ce qu’ils avaient résolu de concert, Monsieur le duc de Beauvilliers, qui était du secret, fut cha
sion, et suivant ce qu’ils avaient résolu de concert, Monsieur le duc de Beauvilliers, qui était du secret, fut chargé de
ert, Monsieur le duc de Beauvilliers, qui était du secret, fut chargé de parler au Roi seul à seul. En effet il le fit, et
était du secret, fut chargé de parler au Roi seul à seul. En effet il le fit, et Louis fut si bien persuadé des raisons qu
nique qui prit à Deschiens, jamais M. de Pontchartrain ne se fût vu à la tête des finances. Mons[ieur] le duc de Beauvilli
s M. de Pontchartrain ne se fût vu à la tête des finances. Mons[ieur] le duc de Beauvilliers avait représenté au roi que t
s. Mons[ieur] le duc de Beauvilliers avait représenté au roi que tout le royaume murmurait des impôts excessifs qui se lev
i se levaient, qu’on ne voyait que maltôtes sur maltôte, que création de charges, avec des augmentations de gages, des att
maltôtes sur maltôte, que création de charges, avec des augmentations de gages, des attributions de franc salé, des exempt
réation de charges, avec des augmentations de gages, des attributions de franc salé, des exemptions des charges publiques,
de franc salé, des exemptions des charges publiques, en un mot toute la France pillée et à la merci des gens d’affaires,
emptions des charges publiques, en un mot toute la France pillée et à la merci des gens d’affaires, et lui-même volé ; que
es publiques, en un mot toute la France pillée et à la merci des gens d’ affaires, et lui-même volé ; que les officiers n’é
ance pillée et à la merci des gens d’affaires, et lui-même volé ; que les officiers n’étaient pas même payés de leurs appoi
faires, et lui-même volé ; que les officiers n’étaient pas même payés de leurs appointements ; que la caisse des emprunts,
e les officiers n’étaient pas même payés de leurs appointements ; que la caisse des emprunts, qu’on pouvait nommer le trés
eurs appointements ; que la caisse des emprunts, qu’on pouvait nommer le trésor public et qui par conséquent devait être s
uent devait être sacré[e], avait été vidée pour remplir le sien, dont les fonds étaient dissipés par des voleurs et des scé
voleurs et des scélérats. En un mot, il lui fit toucher au doigt et à l’ œil le désordre dans lequel toute la France était
s et des scélérats. En un mot, il lui fit toucher au doigt et à l’œil le désordre dans lequel toute la France était précip
il lui fit toucher au doigt et à l’œil le désordre dans lequel toute la France était précipitée et lui en fit connaître l
dans lequel toute la France était précipitée et lui en fit connaître le fondement, qui n’était autre que l’avidité et la
récipitée et lui en fit connaître le fondement, qui n’était autre que l’ avidité et la voracité des partisans, tolérée par
lui en fit connaître le fondement, qui n’était autre que l’avidité et la voracité des partisans, tolérée par la faiblesse
n’était autre que l’avidité et la voracité des partisans, tolérée par la faiblesse de M. Pelletier. 211. Il ajouta que cet
que l’avidité et la voracité des partisans, tolérée par la faiblesse de M. Pelletier. 211. Il ajouta que cette déprédatio
M. Pelletier. 211. Il ajouta que cette déprédation des finances était la cause de tout, et que c’était une nécessité d’y r
ier. 211. Il ajouta que cette déprédation des finances était la cause de tout, et que c’était une nécessité d’y rétablir l
ion des finances était la cause de tout, et que c’était une nécessité d’ y rétablir l’ordre sans y perdre de temps, d’autan
ces était la cause de tout, et que c’était une nécessité d’y rétablir l’ ordre sans y perdre de temps, d’autant plus que la
tout, et que c’était une nécessité d’y rétablir l’ordre sans y perdre de temps, d’autant plus que la guerre avec l’Anglete
ue c’était une nécessité d’y rétablir l’ordre sans y perdre de temps, d’ autant plus que la guerre avec l’Angleterre au suj
essité d’y rétablir l’ordre sans y perdre de temps, d’autant plus que la guerre avec l’Angleterre au sujet du roi Jacques
blir l’ordre sans y perdre de temps, d’autant plus que la guerre avec l’ Angleterre au sujet du roi Jacques allait exiger d
que la guerre avec l’Angleterre au sujet du roi Jacques allait exiger de nouveaux secours que le royaume ne pouvait plus f
leterre au sujet du roi Jacques allait exiger de nouveaux secours que le royaume ne pouvait plus fournir. Que pour y parve
aume ne pouvait plus fournir. Que pour y parvenir il fallait mettre à la tête des finances un homme expérimenté, dur, infl
ces un homme expérimenté, dur, inflexible, et qui connût par lui-même la cause de ce désordre. Que ce fût un homme entendu
mme expérimenté, dur, inflexible, et qui connût par lui-même la cause de ce désordre. Que ce fût un homme entendu, qui eût
rdre. Que ce fût un homme entendu, qui eût été et qui fût encore dans les partis, et qui se fût attiré l’exécration et la h
, qui eût été et qui fût encore dans les partis, et qui se fût attiré l’ exécration et la haine de tout le monde, afin de p
qui fût encore dans les partis, et qui se fût attiré l’exécration et la haine de tout le monde, afin de pouvoir le sacrif
encore dans les partis, et qui se fût attiré l’exécration et la haine de tout le monde, afin de pouvoir le sacrifier à la
fût attiré l’exécration et la haine de tout le monde, afin de pouvoir le sacrifier à la moindre fausse démarche. Mais auss
écration et la haine de tout le monde, afin de pouvoir le sacrifier à la moindre fausse démarche. Mais aussi qu’il faudrai
le sacrifier à la moindre fausse démarche. Mais aussi qu’il faudrait le soutenir s’il n’abusait pas, et qu’au contraire i
age du pouvoir qui lui serait confié. Qu’il était vrai que Mons[ieur] de Pontchartrain avait toute la fermeté qu’un poste
confié. Qu’il était vrai que Mons[ieur] de Pontchartrain avait toute la fermeté qu’un poste pareil demandait, mais qu’il
la fermeté qu’un poste pareil demandait, mais qu’il n’entendait point les finances, n’y ayant travaillé que depuis fort peu
puis fort peu de temps. Que cette régie des finances était une espèce de métier dont l’apprentissage ne pouvait être trop
e temps. Que cette régie des finances était une espèce de métier dont l’ apprentissage ne pouvait être trop long, parce que
parce que pour se garantir des surprises et des friponneries des gens d’ affaires, il fallait savoir toutes celles qu’ils p
affaires, il fallait savoir toutes celles qu’ils pouvaient faire pour les prévenir. Que pour gouverner les finances il fall
s celles qu’ils pouvaient faire pour les prévenir. Que pour gouverner les finances il fallait y être parfaitement versé et
défaut très pernicieux dans un homme élevé et en place ; que c’était de la prévention dont il voulait parler, qui ne se p
faut très pernicieux dans un homme élevé et en place ; que c’était de la prévention dont il voulait parler, qui ne se pouv
la prévention dont il voulait parler, qui ne se pouvait point effacer de son esprit lorsqu’elle s’en était une fois saisif
isife] ; et qu’il était à craindre que sa dureté et son humeur sévère d’ un côté, et sa prévention et son ignorance de l’au
eté et son humeur sévère d’un côté, et sa prévention et son ignorance de l’autre, n’achevassent de perdre les finances, qu
’un côté, et sa prévention et son ignorance de l’autre, n’achevassent de perdre les finances, que l’indolence de M. Pellet
et sa prévention et son ignorance de l’autre, n’achevassent de perdre les finances, que l’indolence de M. Pelletier avait c
t son ignorance de l’autre, n’achevassent de perdre les finances, que l’ indolence de M. Pelletier avait commencé de troubl
nce de l’autre, n’achevassent de perdre les finances, que l’indolence de M. Pelletier avait commencé de troubler, et qui é
e perdre les finances, que l’indolence de M. Pelletier avait commencé de troubler, et qui étaient dans un état si violent
ubler, et qui étaient dans un état si violent qu’elles avaient besoin d’ un prompt secours. Qu’il ne suffisait pas à un min
’un prompt secours. Qu’il ne suffisait pas à un ministre des finances de les entendre, ce qui pourtant ne se trouvait pas
prompt secours. Qu’il ne suffisait pas à un ministre des finances de les entendre, ce qui pourtant ne se trouvait pas dans
it pas dans M. de Pontchartrain ; qu’il fallait encore qu’il entendît la subsistance d’une armée de terre, la marine et su
de Pontchartrain ; qu’il fallait encore qu’il entendît la subsistance d’ une armée de terre, la marine et surtout le commer
rain ; qu’il fallait encore qu’il entendît la subsistance d’une armée de terre, la marine et surtout le commerce à fond ;
il fallait encore qu’il entendît la subsistance d’une armée de terre, la marine et surtout le commerce à fond ; ce qui éta
il entendît la subsistance d’une armée de terre, la marine et surtout le commerce à fond ; ce qui était absolument inconnu
chartrain qui ne s’en était jamais mêlé ; et qu’enfin il était accusé d’ un défaut qui seul devait lui boucher l’entrée de
; et qu’enfin il était accusé d’un défaut qui seul devait lui boucher l’ entrée de ce poste, qui était d’être trop attaché
nfin il était accusé d’un défaut qui seul devait lui boucher l’entrée de ce poste, qui était d’être trop attaché à ses int
un défaut qui seul devait lui boucher l’entrée de ce poste, qui était d’ être trop attaché à ses intérêts particuliers pour
t d’être trop attaché à ses intérêts particuliers pour un homme entre les mains de qui toutes les richesses de l’Etat et le
rop attaché à ses intérêts particuliers pour un homme entre les mains de qui toutes les richesses de l’Etat et le plus pur
ses intérêts particuliers pour un homme entre les mains de qui toutes les richesses de l’Etat et le plus pur sang des peupl
articuliers pour un homme entre les mains de qui toutes les richesses de l’Etat et le plus pur sang des peuples devait pas
iculiers pour un homme entre les mains de qui toutes les richesses de l’ Etat et le plus pur sang des peuples devait passer
our un homme entre les mains de qui toutes les richesses de l’Etat et le plus pur sang des peuples devait passer. 212. Que
ser. 212. Que sans aller chercher trop loin, il trouvait sous sa main le sujet qui lui convenait. Cet homme entendu et par
r et laborieux, cet homme universellement haï, et qu’il serait facile de sacrifier à la haine publique, et même de s’attir
cet homme universellement haï, et qu’il serait facile de sacrifier à la haine publique, et même de s’attirer des louanges
haï, et qu’il serait facile de sacrifier à la haine publique, et même de s’attirer des louanges de ce sacrifice ; qu’en un
e de sacrifier à la haine publique, et même de s’attirer des louanges de ce sacrifice ; qu’en un mot cet homme était le fa
s’attirer des louanges de ce sacrifice ; qu’en un mot cet homme était le fameux Deschiens. Qu’il était vrai que ce choix n
x Deschiens. Qu’il était vrai que ce choix ne serait approuvé d’abord de personne, à cause de sa vile naissance, et qu’il
sonne, à cause de sa vile naissance, et qu’il avait toujours été dans les sous-fermes et les partis, et par conséquent pers
a vile naissance, et qu’il avait toujours été dans les sous-fermes et les partis, et par conséquent persécuteur du peuple e
rmes et les partis, et par conséquent persécuteur du peuple et ennemi de la noblesse. Mais que par la suite des temps ce c
s et les partis, et par conséquent persécuteur du peuple et ennemi de la noblesse. Mais que par la suite des temps ce choi
nséquent persécuteur du peuple et ennemi de la noblesse. Mais que par la suite des temps ce choix serait universellement a
schiens, instruit par lui-même et par conséquent n’étant point obligé de se confier à personne, et suivant dans sa conduit
e son expérience lui avait appris, serait à couvert des surprises que les fermiers et les traitants lui voudraient faire ;
lui avait appris, serait à couvert des surprises que les fermiers et les traitants lui voudraient faire ; qu’il n’y en aur
s traitants lui voudraient faire ; qu’il n’y en aurait pas même aucun d’ eux assez hardi pour oser lui en imposer ; qu’ains
pas même aucun d’eux assez hardi pour oser lui en imposer ; qu’ainsi l’ argent des peuples entrerait pur dans les coffres
ser lui en imposer ; qu’ainsi l’argent des peuples entrerait pur dans les coffres du Roi, et que l’économie qu’il y apporte
si l’argent des peuples entrerait pur dans les coffres du Roi, et que l’ économie qu’il y apporterait en empêchant la dissi
es coffres du Roi, et que l’économie qu’il y apporterait en empêchant la dissipation et en en faisant une distribution jus
on et en en faisant une distribution juste et neccessaire, ramènerait l’ abondance dans le cœur du royaume, et mettrait le
nt une distribution juste et neccessaire, ramènerait l’abondance dans le cœur du royaume, et mettrait le Roi non seulement
cessaire, ramènerait l’abondance dans le cœur du royaume, et mettrait le Roi non seulement en état d’acquitter ses dettes,
nce dans le cœur du royaume, et mettrait le Roi non seulement en état d’ acquitter ses dettes, mais aussi d’entretenir ses
trait le Roi non seulement en état d’acquitter ses dettes, mais aussi d’ entretenir ses armées. Que cet homme était tout re
d’entretenir ses armées. Que cet homme était tout rempli des maximes de défunt M. Colbert et qu’il les suivrait sans dout
cet homme était tout rempli des maximes de défunt M. Colbert et qu’il les suivrait sans doute, bien persuadé que la moindre
défunt M. Colbert et qu’il les suivrait sans doute, bien persuadé que la moindre faute de sa part serait suivie d’un châti
ns doute, bien persuadé que la moindre faute de sa part serait suivie d’ un châtiment également sévère et prompt. Qu’il le
a part serait suivie d’un châtiment également sévère et prompt. Qu’il le suppliait de faire attention à ce qu’il venait de
suivie d’un châtiment également sévère et prompt. Qu’il le suppliait de faire attention à ce qu’il venait de lui dire. Qu
faire attention à ce qu’il venait de lui dire. Qu’on n’était pas dans la situation de préférence, mais dans celle de la né
on à ce qu’il venait de lui dire. Qu’on n’était pas dans la situation de préférence, mais dans celle de la nécessité de pr
e. Qu’on n’était pas dans la situation de préférence, mais dans celle de la nécessité de préférer l’utile à l’honnête, et
Qu’on n’était pas dans la situation de préférence, mais dans celle de la nécessité de préférer l’utile à l’honnête, et qu’
pas dans la situation de préférence, mais dans celle de la nécessité de préférer l’utile à l’honnête, et qu’il lui consei
situation de préférence, mais dans celle de la nécessité de préférer l’ utile à l’honnête, et qu’il lui conseillait d’envo
de préférence, mais dans celle de la nécessité de préférer l’utile à l’ honnête, et qu’il lui conseillait d’envoyer cherch
a nécessité de préférer l’utile à l’honnête, et qu’il lui conseillait d’ envoyer chercher Deschiens, d’avoir avec lui une c
e à l’honnête, et qu’il lui conseillait d’envoyer chercher Deschiens, d’ avoir avec lui une conférence particulière pour ap
lui une conférence particulière pour approfondir ce qu’il avait dans l’ âme, et qu’il en sortirait d’autant plus content,
ère pour approfondir ce qu’il avait dans l’âme, et qu’il en sortirait d’ autant plus content, puisqu’il apprendrait les cau
e, et qu’il en sortirait d’autant plus content, puisqu’il apprendrait les causes du désordre que cet homme connaissait si b
que cet homme connaissait si bien qu’il avait donné des mémoires pour les arrêter et les prévenir, en commençant par suppri
onnaissait si bien qu’il avait donné des mémoires pour les arrêter et les prévenir, en commençant par supprimer une infinit
les arrêter et les prévenir, en commençant par supprimer une infinité de commis qui sont une des plus rudes charges du peu
uple. 213. Louis, après avoir tout écouté, entra dans ce qu’il venait d’ entendre et résolut de suivre le conseil qui lui é
s avoir tout écouté, entra dans ce qu’il venait d’entendre et résolut de suivre le conseil qui lui était donné. Il recomma
ut écouté, entra dans ce qu’il venait d’entendre et résolut de suivre le conseil qui lui était donné. Il recommanda le sec
re et résolut de suivre le conseil qui lui était donné. Il recommanda le secret à Monsieur de Beauvilliers, et dit à M. de
à Monsieur de Beauvilliers, et dit à M. de Brissac, major des gardes, d’ avertir Deschiens qu’il voulait lui parler, et qu’
ens qu’il voulait lui parler, et qu’il vînt à Versailles. Mons[ieu] r de Brissac, n’y entendant aucune finesse, vint à Par
ac, n’y entendant aucune finesse, vint à Paris, et n’y ayant pas plus de cent pas de sa maison à celle de Deschiens, il ne
ndant aucune finesse, vint à Paris, et n’y ayant pas plus de cent pas de sa maison à celle de Deschiens, il ne voulut pas
vint à Paris, et n’y ayant pas plus de cent pas de sa maison à celle de Deschiens, il ne voulut pas mettre pied à terre c
Deschiens. Par malheur pour celui-ci, M. de Brissac était accompagné de plusieurs gardes du corps qui revenaient de Versa
Brissac était accompagné de plusieurs gardes du corps qui revenaient de Versailles, et qui par honneur suivaient leur off
er, nommé Boulogne, connaissait parfaitement bien M. de Brissac, mais le voyant en si grande compagnie de gens armés de mo
arfaitement bien M. de Brissac, mais le voyant en si grande compagnie de gens armés de mousquetons, de pistolets et de leu
en M. de Brissac, mais le voyant en si grande compagnie de gens armés de mousquetons, de pistolets et de leurs bandolières
, mais le voyant en si grande compagnie de gens armés de mousquetons, de pistolets et de leurs bandolières, crut qu’on vou
en si grande compagnie de gens armés de mousquetons, de pistolets et de leurs bandolières, crut qu’on voulait arrêter son
voulait arrêter son maître, et dit qu’il allait voir s’il y était. Il le trouva. O ! quam male est extra leges viventibus,
int dire à M. de Brissac qu’il n’était point au logis, et Mons[ieu] r de Brissac, qui, comme j’ai dit, n’y entendait aucun
issac, qui, comme j’ai dit, n’y entendait aucune finesse, se contenta de cette réponse et s’en alla. 214. Si Deschiens ava
n vu que M. de Brissac ne lui en voulait point, puisque s’il avait eu l’ ordre de l’arrêter il se serait d’abord emparé de
M. de Brissac ne lui en voulait point, puisque s’il avait eu l’ordre de l’arrêter il se serait d’abord emparé de sa porte
 de Brissac ne lui en voulait point, puisque s’il avait eu l’ordre de l’ arrêter il se serait d’abord emparé de sa porte, e
uisque s’il avait eu l’ordre de l’arrêter il se serait d’abord emparé de sa porte, et aurait monté avec les gens dont il é
arrêter il se serait d’abord emparé de sa porte, et aurait monté avec les gens dont il était suivi dans son appartement et
gens dont il était suivi dans son appartement et dans son cabinet, et l’ aurait fait chercher partout où il aurait pu être.
aude que quelques billets que M. de Brissac lui écrivit et une visite de Monsieur] de Beauvilliers ne le rassurèrent pas.
 de Brissac lui écrivit et une visite de Monsieur] de Beauvilliers ne le rassurèrent pas. Au contraire, tout cela augmenta
rent pas. Au contraire, tout cela augmenta sa terreur, et il fut plus de trois semaines sans oser paraître, tant il craign
t il fut plus de trois semaines sans oser paraître, tant il craignait d’ être arrêté, comme il l’aurait été en effet sans M
emaines sans oser paraître, tant il craignait d’être arrêté, comme il l’ aurait été en effet sans Monsieur de Caumartin, qu
l l’aurait été en effet sans Monsieur de Caumartin, qui avait empêché le conseil d’en venir jusques là. Je dirai bientôt c
été en effet sans Monsieur de Caumartin, qui avait empêché le conseil d’ en venir jusques là. Je dirai bientôt ce que c’est
ôt ce que c’est. 215. Enfin au bout de trois semaines il reparut dans le monde, voyant que l’alarme qu’il avait prise étai
Enfin au bout de trois semaines il reparut dans le monde, voyant que l’ alarme qu’il avait prise était mal fondée. Il alla
it prise était mal fondée. Il alla voir Monsieur] de Pontchartrain et le félicita de sa nouvelle dignité, et le traita de
it mal fondée. Il alla voir Monsieur] de Pontchartrain et le félicita de sa nouvelle dignité, et le traita de Monseigneur.
Monsieur] de Pontchartrain et le félicita de sa nouvelle dignité, et le traita de Monseigneur. Le hasard voulut que Monsi
de Pontchartrain et le félicita de sa nouvelle dignité, et le traita de Monseigneur. Le hasard voulut que Monsieur de Bea
n et le félicita de sa nouvelle dignité, et le traita de Monseigneur. Le hasard voulut que Monsieur de Beauvilliers fût pr
ers fût présent à cette félicitation, et ne pût en sortant s’empêcher de sourire en regardant Deschiens. Celui-ci s’en ape
’empêcher de sourire en regardant Deschiens. Celui-ci s’en aperçut et le joignit, et en retournant chez le Roi dit à Desch
Deschiens. Celui-ci s’en aperçut et le joignit, et en retournant chez le Roi dit à Deschiens ce que je viens de rapporter.
ier, qu’il congédia. Il voulut brutaliser ses commis. Il y en eut qui le souffrirent, mais il y en eut un aussi qui n’eut
de du logis. M[onsieu] r Choppin, secrétaire du roi, qui avait épousé la nièce de Deschiens et qui demeurait dans sa maiso
is. M[onsieu] r Choppin, secrétaire du roi, qui avait épousé la nièce de Deschiens et qui demeurait dans sa maison, vint c
usé la nièce de Deschiens et qui demeurait dans sa maison, vint comme les autres au vacarme. Deschiens, dont la fureur comm
ait dans sa maison, vint comme les autres au vacarme. Deschiens, dont la fureur commençait à se passer, et qui connut bien
à se passer, et qui connut bien que son emportement ne servirait qu’à le jeter dans le ridicule, monta en carrosse et se f
t qui connut bien que son emportement ne servirait qu’à le jeter dans le ridicule, monta en carrosse et se fit conduire à
er dans le ridicule, monta en carrosse et se fit conduire à sa maison de Boulogne, où M. Choppin alla avec lui. Ce fut là
où M. Choppin alla avec lui. Ce fut là qu’il déchargea son cœur entre les mains de son neveu, qui remarqua pourtant que Des
pin alla avec lui. Ce fut là qu’il déchargea son cœur entre les mains de son neveu, qui remarqua pourtant que Deschiens ne
de son neveu, qui remarqua pourtant que Deschiens ne regrettait point le poste par rapport aux gains qu’il y eût pu faire,
aurait pu rendre, non à ses amis, non à ses parents, mais au Roi et à la France, qui étaient à la discrétion du plus fourb
es amis, non à ses parents, mais au Roi et à la France, qui étaient à la discrétion du plus fourbe, du plus avare et du pl
discrétion du plus fourbe, du plus avare et du plus méchant homme que la France eût jamais produit. Ce furent les épithète
et du plus méchant homme que la France eût jamais produit. Ce furent les épithètes qu’il donna à M. de Pontchartrain ; et
a à M. de Pontchartrain ; et j’ai su tout ceci par M. Choppin, qui me le dit à sa maison de Reuil [sic] proche Meulan cinq
rain ; et j’ai su tout ceci par M. Choppin, qui me le dit à sa maison de Reuil [sic] proche Meulan cinq ou six jours avant
son de Reuil [sic] proche Meulan cinq ou six jours avant sa mort ; et la visite de M. de Brissac chez lui m’a été certifié
il [sic] proche Meulan cinq ou six jours avant sa mort ; et la visite de M. de Brissac chez lui m’a été certifiée par Boul
nommé, et encore par d’autres domestiques. On saura quand je parlerai de moi par quel endroit j’étais familier dans cette
par quel endroit j’étais familier dans cette maison ; mais avant que d’ en sortir je vais rapporter une chose très vraie,
e d’en sortir je vais rapporter une chose très vraie, et que pourtant le lecteur ne croira pas sans peine. Mais je lui off
pas sans peine. Mais je lui offre pour témoin Madame Deschiens, veuve de celui dont je viens de parler ; elle est encore e
eur. Ce malhureux fut assez scélérat pour s’accoupler à une levrette ( le croira-t-on ? ). Cette chienne devint pleine ; on
chienne devint pleine ; on crut qu’elle avait trouvé quelque chien à l’ aventure, et on ne s’en embarrassa pas, non plus q
précepteur ; ces animaux-là sont ordinairement caressants. Cependant, le temps ordinaire que la nature accorde à ces bêtes
x-là sont ordinairement caressants. Cependant, le temps ordinaire que la nature accorde à ces bêtes pour mettre bas étant
étant passé, on crut que cette levrette était malade. Mais quelle fut la surprise de tout le monde quand elle se déchargea
on crut que cette levrette était malade. Mais quelle fut la surprise de tout le monde quand elle se déchargea de son fard
Mais quelle fut la surprise de tout le monde quand elle se déchargea de son fardeau, et qu’on vit que c’était d’un enfant
onde quand elle se déchargea de son fardeau, et qu’on vit que c’était d’ un enfant que cette chienne était accouchée, ou qu
elle avait mis bas ! je ne sais point lequel des deux termes convient le mieux. Le précepteur jugea à propos de disparaîtr
mis bas ! je ne sais point lequel des deux termes convient le mieux. Le précepteur jugea à propos de disparaître, et Mada
paraître, et Madame Deschiens pria tous ceux qui avaient connaissance de l’aventure d’en garder le secret. Il le fut, n’ay
aître, et Madame Deschiens pria tous ceux qui avaient connaissance de l’ aventure d’en garder le secret. Il le fut, n’ayant
adame Deschiens pria tous ceux qui avaient connaissance de l’aventure d’ en garder le secret. Il le fut, n’ayant pour témoi
ens pria tous ceux qui avaient connaissance de l’aventure d’en garder le secret. Il le fut, n’ayant pour témoins que les g
ceux qui avaient connaissance de l’aventure d’en garder le secret. Il le fut, n’ayant pour témoins que les gens du logis a
l’aventure d’en garder le secret. Il le fut, n’ayant pour témoins que les gens du logis auxquels cela ne pouvait faire aucu
a ne pouvait faire aucun honneur. Cet enfant qui n’avait rien du tout de défectueux et qui était parfaitement conformé fut
ntrer, tant à travailler qu’à chanter et à danser. Sa nourrice savait le secret de sa naissance et ce fut la cause de sa m
t à travailler qu’à chanter et à danser. Sa nourrice savait le secret de sa naissance et ce fut la cause de sa mort. Elle
r et à danser. Sa nourrice savait le secret de sa naissance et ce fut la cause de sa mort. Elle ne tenait de la race canin
nser. Sa nourrice savait le secret de sa naissance et ce fut la cause de sa mort. Elle ne tenait de la race canine qu’un t
secret de sa naissance et ce fut la cause de sa mort. Elle ne tenait de la race canine qu’un très petit poil follet blond
cret de sa naissance et ce fut la cause de sa mort. Elle ne tenait de la race canine qu’un très petit poil follet blond qu
le ne tenait de la race canine qu’un très petit poil follet blond qui la couvrait depuis les pieds jusques à la tête, qui
race canine qu’un très petit poil follet blond qui la couvrait depuis les pieds jusques à la tête, qui portait des cheveux
ès petit poil follet blond qui la couvrait depuis les pieds jusques à la tête, qui portait des cheveux châtains clairs nat
châtains clairs naturellement annelés et assez longs pour lui couvrir le corps jusques à la ceinture. Ce petit poil avait
urellement annelés et assez longs pour lui couvrir le corps jusques à la ceinture. Ce petit poil avait effectivement quelq
n sein, qui à cela près était fort bien formé. Elle avait encore cela de commun avec les chiens que lorsqu’elle voulait s’
ela près était fort bien formé. Elle avait encore cela de commun avec les chiens que lorsqu’elle voulait s’asseoir elle fai
et Madame Deschiens lui aient pu faire, elle n’a jamais pu se défaire de cette coutume. 217. Tous les domestiques de Desch
t pu faire, elle n’a jamais pu se défaire de cette coutume. 217. Tous les domestiques de Deschiens étaient changés, et qui
n’a jamais pu se défaire de cette coutume. 217. Tous les domestiques de Deschiens étaient changés, et qui que ce fût ne s
schiens étaient changés, et qui que ce fût ne savait sa naissance que le mari et la femme, et celle qui l’avait nourrie, e
ient changés, et qui que ce fût ne savait sa naissance que le mari et la femme, et celle qui l’avait nourrie, et qui était
e ce fût ne savait sa naissance que le mari et la femme, et celle qui l’ avait nourrie, et qui était pour elle comme une es
et celle qui l’avait nourrie, et qui était pour elle comme une espèce de gouvernante. Elle avait quatorze ans lorsque Mme
espèce de gouvernante. Elle avait quatorze ans lorsque Mme Deschiens la fit venir auprès d’elle, et la traita comme si el
te. Elle avait quatorze ans lorsque Mme Deschiens la fit venir auprès d’ elle, et la traita comme si elle avait été sa pare
ait quatorze ans lorsque Mme Deschiens la fit venir auprès d’elle, et la traita comme si elle avait été sa parente. Elle l
auprès d’elle, et la traita comme si elle avait été sa parente. Elle la faisait manger à sa table, et sa charité s’étendi
a charité s’étendit jusques à lui faire apprendre tout ce qui pouvait la perfectionner, et à l’établir dans le monde pour
ques à lui faire apprendre tout ce qui pouvait la perfectionner, et à l’ établir dans le monde pour le reste de sa vie. Je
e apprendre tout ce qui pouvait la perfectionner, et à l’établir dans le monde pour le reste de sa vie. Je le répète encor
ut ce qui pouvait la perfectionner, et à l’établir dans le monde pour le reste de sa vie. Je le répète encore, elle était
pouvait la perfectionner, et à l’établir dans le monde pour le reste de sa vie. Je le répète encore, elle était aimable ;
rfectionner, et à l’établir dans le monde pour le reste de sa vie. Je le répète encore, elle était aimable ; et comme Desc
e répète encore, elle était aimable ; et comme Deschiens était maître d’ une infinité d’emplois, il y eut un commis qui cru
, elle était aimable ; et comme Deschiens était maître d’une infinité d’ emplois, il y eut un commis qui crut faire sa fort
qui crut faire sa fortune en épousant cette fille. Il était bien fait de sa personne, et tous deux s’aimèrent de bonne foi
tte fille. Il était bien fait de sa personne, et tous deux s’aimèrent de bonne foi. Il en parla à Madame Deschiens qui ne
mèrent de bonne foi. Il en parla à Madame Deschiens qui ne refusa pas le parti, mais la difficulté fut à lui trouver des p
foi. Il en parla à Madame Deschiens qui ne refusa pas le parti, mais la difficulté fut à lui trouver des parents morts do
le parti, mais la difficulté fut à lui trouver des parents morts dont les noms cadrassent à son extrait baptistaire. Comme
aire. Comme cette fille aimait son amant, et qu’elle aurait voulu que la cérémonie eût déjà été faite, et qu’elle la voyai
qu’elle aurait voulu que la cérémonie eût déjà été faite, et qu’elle la voyait reculée de jour en jour sous des prétextes
ulu que la cérémonie eût déjà été faite, et qu’elle la voyait reculée de jour en jour sous des prétextes où elle ne compre
elle entra dans une mélancolie épouvantable, et demanda une infinité de fois à Madame Deschiens la raison du retard de so
olie épouvantable, et demanda une infinité de fois à Madame Deschiens la raison du retard de son mariage. Celle-ci voulut
t demanda une infinité de fois à Madame Deschiens la raison du retard de son mariage. Celle-ci voulut généreusement acheve
chever ce qu’elle avait généreusement commencé et ne lui en dit point le sujet. Cette fille outrée crut que sa nourrice la
ne lui en dit point le sujet. Cette fille outrée crut que sa nourrice la jouait de concert avec Madame Deschiens, et le cr
dit point le sujet. Cette fille outrée crut que sa nourrice la jouait de concert avec Madame Deschiens, et le crut d’autan
e crut que sa nourrice la jouait de concert avec Madame Deschiens, et le crut d’autant plus qu’elle les avait vu plusieurs
ue sa nourrice la jouait de concert avec Madame Deschiens, et le crut d’ autant plus qu’elle les avait vu plusieurs fois l’
it de concert avec Madame Deschiens, et le crut d’autant plus qu’elle les avait vu plusieurs fois l’une et l’autre se parle
tre se parler seule à seule, et même s’entendre nommer sans en savoir le sujet. Etant dans sa chambre, l’humeur noire dont
ême s’entendre nommer sans en savoir le sujet. Etant dans sa chambre, l’ humeur noire dont elle était saisie la porta à dir
e sujet. Etant dans sa chambre, l’humeur noire dont elle était saisie la porta à dire mille pauvretés à sa nourrice. Celle
à sa nourrice. Celle-ci lui répondit avec emportement, et ce que dit La Fontaine étant vrai ...Qu’entre femelles Volonti
et ce que dit La Fontaine étant vrai ...Qu’entre femelles Volontiers le diable s’y met, la nourrice reçut un soufflet, c
taine étant vrai ...Qu’entre femelles Volontiers le diable s’y met, la nourrice reçut un soufflet, ce qui acheva de la r
iers le diable s’y met, la nourrice reçut un soufflet, ce qui acheva de la rendre furieuse, et dans son emportement lui r
s le diable s’y met, la nourrice reçut un soufflet, ce qui acheva de la rendre furieuse, et dans son emportement lui repr
re furieuse, et dans son emportement lui reprocha qu’elle n’était que la fille d’une chienne. Cette fille courut tout auss
se, et dans son emportement lui reprocha qu’elle n’était que la fille d’ une chienne. Cette fille courut tout aussitôt dans
ait que la fille d’une chienne. Cette fille courut tout aussitôt dans l’ appartement de Madame Deschiens à qui elle demanda
le d’une chienne. Cette fille courut tout aussitôt dans l’appartement de Madame Deschiens à qui elle demanda justice d’une
tôt dans l’appartement de Madame Deschiens à qui elle demanda justice d’ une pareille insolence. Celle-ci blâma l’indiscrét
s à qui elle demanda justice d’une pareille insolence. Celle-ci blâma l’ indiscrétion de la nourrice, et lui avoua qu’elle
manda justice d’une pareille insolence. Celle-ci blâma l’indiscrétion de la nourrice, et lui avoua qu’elle lui avait dit v
da justice d’une pareille insolence. Celle-ci blâma l’indiscrétion de la nourrice, et lui avoua qu’elle lui avait dit vrai
n de la nourrice, et lui avoua qu’elle lui avait dit vrai ; lui conta l’ histoire de sa naissance, et ajouta que c’était ce
rrice, et lui avoua qu’elle lui avait dit vrai ; lui conta l’histoire de sa naissance, et ajouta que c’était ce qui avait
rdé son mariage. A cette déclaration elle remonta dans sa chambre, où les larmes, les soupirs et les gonflements de cœur l’
age. A cette déclaration elle remonta dans sa chambre, où les larmes, les soupirs et les gonflements de cœur l’étouffèrent,
claration elle remonta dans sa chambre, où les larmes, les soupirs et les gonflements de cœur l’étouffèrent, et elle mourut
emonta dans sa chambre, où les larmes, les soupirs et les gonflements de cœur l’étouffèrent, et elle mourut en moins d’une
ans sa chambre, où les larmes, les soupirs et les gonflements de cœur l’ étouffèrent, et elle mourut en moins d’une heure,
irs et les gonflements de cœur l’étouffèrent, et elle mourut en moins d’ une heure, malgré les soulagements qu’on tâcha de
ts de cœur l’étouffèrent, et elle mourut en moins d’une heure, malgré les soulagements qu’on tâcha de lui procurer. 218. J’
elle mourut en moins d’une heure, malgré les soulagements qu’on tâcha de lui procurer. 218. J’ai dit ci-dessus que Deschie
âcha de lui procurer. 218. J’ai dit ci-dessus que Deschiens craignait d’ être arrêté et qu’il l’aurait été sans M. de Cauma
18. J’ai dit ci-dessus que Deschiens craignait d’être arrêté et qu’il l’ aurait été sans M. de Caumartin. C’est qu’il avait
et qu’il l’aurait été sans M. de Caumartin. C’est qu’il avait manqué de respect à un ministre, et qu’il avait fourni au C
respect à un ministre, et qu’il avait fourni au Conseil un état dont la fausseté fut reconnue ; et le Conseil voulait lui
il avait fourni au Conseil un état dont la fausseté fut reconnue ; et le Conseil voulait lui faire faire son procès, et n’
rce que M. de Caumartin prit son parti, non par rapport à lui, mais à la situation des affaires. Il remontra que lorsqu’on
s à la situation des affaires. Il remontra que lorsqu’on avait besoin d’ argent, de quatre, cinq ou six millions, le crédit
uation des affaires. Il remontra que lorsqu’on avait besoin d’argent, de quatre, cinq ou six millions, le crédit de cet ho
que lorsqu’on avait besoin d’argent, de quatre, cinq ou six millions, le crédit de cet homme était si bien établi chez les
’on avait besoin d’argent, de quatre, cinq ou six millions, le crédit de cet homme était si bien établi chez les banquiers
inq ou six millions, le crédit de cet homme était si bien établi chez les banquiers et les gens d’affaires qu’il les trouva
ns, le crédit de cet homme était si bien établi chez les banquiers et les gens d’affaires qu’il les trouvait à point nommé,
édit de cet homme était si bien établi chez les banquiers et les gens d’ affaires qu’il les trouvait à point nommé, et qu’e
était si bien établi chez les banquiers et les gens d’affaires qu’il les trouvait à point nommé, et qu’en le mettant en ju
ers et les gens d’affaires qu’il les trouvait à point nommé, et qu’en le mettant en justice c’était en même temps diminuer
nommé, et qu’en le mettant en justice c’était en même temps diminuer le cours des billets de place, et se priver soi-même
ettant en justice c’était en même temps diminuer le cours des billets de place, et se priver soi-même d’une ressource cert
e temps diminuer le cours des billets de place, et se priver soi-même d’ une ressource certaine. Ainsi Deschiens fut sauvé
ne. Ainsi Deschiens fut sauvé parce qu’on jugea à propos de sacrifier le ressentiment particulier à l’intérêt général. 219
parce qu’on jugea à propos de sacrifier le ressentiment particulier à l’ intérêt général. 219. J’ai fait dire à M. de Beauv
émoires au Conseil pour supprimer des abus qui s’étaient glissés dans les finances. Cela est vrai ; voici le fait. On voit
s abus qui s’étaient glissés dans les finances. Cela est vrai ; voici le fait. On voit dans la même ville autant de différ
lissés dans les finances. Cela est vrai ; voici le fait. On voit dans la même ville autant de différents commis qu’il y a
ces. Cela est vrai ; voici le fait. On voit dans la même ville autant de différents commis qu’il y a de maltôtes établies,
ait. On voit dans la même ville autant de différents commis qu’il y a de maltôtes établies, sel, vin, papier marqué, tabac
Deschiens n’en voulait qu’un pour tous et plus à chaque porte suivant la grandeur des lieux. Il offrait une compagnie solv
e compagnie solvable pour caution et présentait au Roi douze millions d’ augmentation par année pendant neuf ans du produit
par année pendant neuf ans du produit actuel des fermes générales sur le pied que le roi les avait affermées au dernier ba
ndant neuf ans du produit actuel des fermes générales sur le pied que le roi les avait affermées au dernier bail. Il offra
euf ans du produit actuel des fermes générales sur le pied que le roi les avait affermées au dernier bail. Il offrait dix m
roi les avait affermées au dernier bail. Il offrait dix mois toujours d’ avance, et consentait que faute de paiement dans l
dix mois toujours d’avance, et consentait que faute de paiement dans la quinzaine échue, de perdre à pur et à plein ses s
’avance, et consentait que faute de paiement dans la quinzaine échue, de perdre à pur et à plein ses six mois d’avance, et
ment dans la quinzaine échue, de perdre à pur et à plein ses six mois d’ avance, et d’être dépossédé ; et pour soutenir des
quinzaine échue, de perdre à pur et à plein ses six mois d’avance, et d’ être dépossédé ; et pour soutenir des offres si av
qu’une seule chose au Roi, qui était que, comme il serait seul garant de la régie des Fermes, et qu’ainsi il était de son
une seule chose au Roi, qui était que, comme il serait seul garant de la régie des Fermes, et qu’ainsi il était de son int
me il serait seul garant de la régie des Fermes, et qu’ainsi il était de son intérêt de n’employer que des commis vigilant
ul garant de la régie des Fermes, et qu’ainsi il était de son intérêt de n’employer que des commis vigilants et entendus,
ui à s’adresser aux tribunaux ordinaires pour se faire rendre justice de leurs malversations ; et qu’afin que ces commis f
et qu’afin que ces commis fussent dans sa dépendance, il plût au Roi de déclarer privés et déchus de sa bonne grâce tous
ssent dans sa dépendance, il plût au Roi de déclarer privés et déchus de sa bonne grâce tous les gens de qualité, et même
e, il plût au Roi de déclarer privés et déchus de sa bonne grâce tous les gens de qualité, et même les princes de son sang,
t au Roi de déclarer privés et déchus de sa bonne grâce tous les gens de qualité, et même les princes de son sang, qui dem
privés et déchus de sa bonne grâce tous les gens de qualité, et même les princes de son sang, qui demanderaient des emploi
échus de sa bonne grâce tous les gens de qualité, et même les princes de son sang, qui demanderaient des emplois pour leur
emanderaient des emplois pour leurs créatures, ou qui solliciteraient de quelque manière que ce fût en leur faveur lorsqu’
quelque manière que ce fût en leur faveur lorsqu’ils seraient accusés d’ avoir malversé. Il prouvait par des raisons très v
vait par des raisons très vives et très justes que cette multiplicité de commis est plus à charge au peuple que les impôts
stes que cette multiplicité de commis est plus à charge au peuple que les impôts mêmes ; et que c’était par leur suppressio
es impôts mêmes ; et que c’était par leur suppression qu’en exemptant les fermes du Roi de tant d’appointements inutiles, i
et que c’était par leur suppression qu’en exemptant les fermes du Roi de tant d’appointements inutiles, il trouverait en m
’était par leur suppression qu’en exemptant les fermes du Roi de tant d’ appointements inutiles, il trouverait en même temp
du Roi de tant d’appointements inutiles, il trouverait en même temps le soulagement de tout le royaume et de quoi payer c
d’appointements inutiles, il trouverait en même temps le soulagement de tout le royaume et de quoi payer cet excédent de
ntements inutiles, il trouverait en même temps le soulagement de tout le royaume et de quoi payer cet excédent de douze mi
les, il trouverait en même temps le soulagement de tout le royaume et de quoi payer cet excédent de douze millions d’augme
temps le soulagement de tout le royaume et de quoi payer cet excédent de douze millions d’augmentation qu’il offrait ; qu’
nt de tout le royaume et de quoi payer cet excédent de douze millions d’ augmentation qu’il offrait ; qu’il n’y avait autre
rait ; qu’il n’y avait autrefois que quatre fermiers généraux, et que les fermes générales n’en avaient pas été plus mal ré
mal régies ; mais que quarante-huit fermiers généraux étaient autant de vautours qui rongeaient le cœur de la France, et
ante-huit fermiers généraux étaient autant de vautours qui rongeaient le cœur de la France, et convertissaient à leur prof
t fermiers généraux étaient autant de vautours qui rongeaient le cœur de la France, et convertissaient à leur profit le pl
ermiers généraux étaient autant de vautours qui rongeaient le cœur de la France, et convertissaient à leur profit le plus
qui rongeaient le cœur de la France, et convertissaient à leur profit le plus clair et le plus net des fonds qui auraient
cœur de la France, et convertissaient à leur profit le plus clair et le plus net des fonds qui auraient dû entrer immédia
ir et le plus net des fonds qui auraient dû entrer immédiatement dans les coffres du Roi. 220. J’ai vu ce mémoire, où tout
était discuté avec un ordre et une clarté admirable. Il entrait dans le détail de la moindre sous-ferme et de son produit
cuté avec un ordre et une clarté admirable. Il entrait dans le détail de la moindre sous-ferme et de son produit ; et la r
é avec un ordre et une clarté admirable. Il entrait dans le détail de la moindre sous-ferme et de son produit ; et la réca
arté admirable. Il entrait dans le détail de la moindre sous-ferme et de son produit ; et la récapitulation qu’il faisait
ntrait dans le détail de la moindre sous-ferme et de son produit ; et la récapitulation qu’il faisait de toutes les fermes
dre sous-ferme et de son produit ; et la récapitulation qu’il faisait de toutes les fermes et sous-fermes par année commun
erme et de son produit ; et la récapitulation qu’il faisait de toutes les fermes et sous-fermes par année commune du bail d
faisait de toutes les fermes et sous-fermes par année commune du bail de Thomas Templier indiquait au doigt et à l’œil qu’
par année commune du bail de Thomas Templier indiquait au doigt et à l’ œil qu’il aurait avantageusement soutenu ses offre
mandaient des emplois aux ministres, aux fermiers et autres avec tant d’ instance, qu’on n’osait les refuser crainte de s’e
ministres, aux fermiers et autres avec tant d’instance, qu’on n’osait les refuser crainte de s’en faire des ennemis. Deschi
ers et autres avec tant d’instance, qu’on n’osait les refuser crainte de s’en faire des ennemis. Deschiens remontrait qu’i
e des ennemis. Deschiens remontrait qu’il était absolument nécessaire de réformer un tel abus qui était l’unique cause des
t qu’il était absolument nécessaire de réformer un tel abus qui était l’ unique cause des friponneries de la plupart des co
ire de réformer un tel abus qui était l’unique cause des friponneries de la plupart des commis, parce qu’ils étaient oblig
s friponneries de la plupart des commis, parce qu’ils étaient obligés de prendre sur leurs appointements de quoi payer leu
mmis, parce qu’ils étaient obligés de prendre sur leurs appointements de quoi payer leurs protections, ce qui les mettait
endre sur leurs appointements de quoi payer leurs protections, ce qui les mettait hors d’état de soutenir honnêtement et in
ppointements de quoi payer leurs protections, ce qui les mettait hors d’ état de soutenir honnêtement et innocemment la dig
ments de quoi payer leurs protections, ce qui les mettait hors d’état de soutenir honnêtement et innocemment la dignité de
ce qui les mettait hors d’état de soutenir honnêtement et innocemment la dignité de leurs emplois ; et qu’ainsi ils étaien
mettait hors d’état de soutenir honnêtement et innocemment la dignité de leurs emplois ; et qu’ainsi ils étaient obligés d
cemment la dignité de leurs emplois ; et qu’ainsi ils étaient obligés de faire des bassesses et de trahir les intérêts des
s emplois ; et qu’ainsi ils étaient obligés de faire des bassesses et de trahir les intérêts des fermiers, qui souffraient
; et qu’ainsi ils étaient obligés de faire des bassesses et de trahir les intérêts des fermiers, qui souffraient déjà assez
es et de trahir les intérêts des fermiers, qui souffraient déjà assez de leur ignorance. M.Colbert auquel il communiqua ce
jà assez de leur ignorance. M.Colbert auquel il communiqua ce mémoire le trouva bon et bien projeté, mais il vécut trop pe
rouva bon et bien projeté, mais il vécut trop peu de temps après pour le faire exécuter. Il convenait que cet abus et ce t
exécuter. Il convenait que cet abus et ce trafic des commissions dont les gens de la première qualité se mêlaient était ce
Il convenait que cet abus et ce trafic des commissions dont les gens de la première qualité se mêlaient était ce qui jeta
dont les gens de la première qualité se mêlaient était ce qui jetait le désordre partout. Il prédisit pourtant à Deschien
out. Il prédisit pourtant à Deschiens qu’il ne serait jamais maréchal de France, c’est-à-dire fermier général, ce qui est
t jamais maréchal de France, c’est-à-dire fermier général, ce qui est le nec plus ultra des gens d’affaires. 221. On ne pe
, c’est-à-dire fermier général, ce qui est le nec plus ultra des gens d’ affaires. 221. On ne peut disconvenir que Deschien
des gens d’affaires. 221. On ne peut disconvenir que Deschiens ne fût le plus habile financier que jamais la France ait pr
disconvenir que Deschiens ne fût le plus habile financier que jamais la France ait produit, et quoique la Chambre de Just
le plus habile financier que jamais la France ait produit, et quoique la Chambre de Justice lui eût fait défense de se mêl
ile financier que jamais la France ait produit, et quoique la Chambre de Justice lui eût fait défense de se mêler jamais d
i eût fait défense de se mêler jamais des affaires du Roi, M. Colbert l’ y avait rappelé à cause de son habilité [sic]. Il
cause de son habilité [sic]. Il ne trouvait aucune difficulté qui pût l’ arrêter ; il les surmontait toutes. Il était vif,
bilité [sic]. Il ne trouvait aucune difficulté qui pût l’arrêter ; il les surmontait toutes. Il était vif, laborieux, mais
fourbe. Ce qui faisait que ses propres associés craignaient ses tours de souplesse et ses finesses. Il les prenait le plus
opres associés craignaient ses tours de souplesse et ses finesses. Il les prenait le plus souvent pour dupes et se moquait
és craignaient ses tours de souplesse et ses finesses. Il les prenait le plus souvent pour dupes et se moquait encore d’eu
esses. Il les prenait le plus souvent pour dupes et se moquait encore d’ eux. Je lui ai ouï dire à un nommé M. Lemée, mort
un des plus fins et des plus rusés Normands qui eussent jamais pillé la France, il le vendrait en marché public et rappor
ins et des plus rusés Normands qui eussent jamais pillé la France, il le vendrait en marché public et rapporterait encore
llé la France, il le vendrait en marché public et rapporterait encore la corde avec laquelle il l’aurait conduit sans qu’i
ait en marché public et rapporterait encore la corde avec laquelle il l’ aurait conduit sans qu’il pût s’en apercevoir. 222
ait brusque en reparties, mais il ne s’offensait pas qu’on lui en fît de pareilles, surtout lorsqu’il y avait de l’esprit.
ffensait pas qu’on lui en fît de pareilles, surtout lorsqu’il y avait de l’esprit. Il traitait une fois un de ses commis q
nsait pas qu’on lui en fît de pareilles, surtout lorsqu’il y avait de l’ esprit. Il traitait une fois un de ses commis qui
illes, surtout lorsqu’il y avait de l’esprit. Il traitait une fois un de ses commis qui s’était mépris avec la dernière ha
e hauteur, et lui répéta cinq ou six fois qu’il n’était qu’un bœuf. A la fin le commis perdit patience et lui dit : Eh bie
ur, et lui répéta cinq ou six fois qu’il n’était qu’un bœuf. A la fin le commis perdit patience et lui dit : Eh bien ! tan
a dans son cabinet sans dire un mot, et ensuite fut le premier à rire de la rencontre. 223. C’était un homme propre à être
ans son cabinet sans dire un mot, et ensuite fut le premier à rire de la rencontre. 223. C’était un homme propre à être mi
ier à rire de la rencontre. 223. C’était un homme propre à être mis à la tête des finances. Il n’aurait jamais fait de fri
mme propre à être mis à la tête des finances. Il n’aurait jamais fait de friponneries que celles qu’il aurait voulu faire,
btilement que son confesseur lui-même n’en aurait jamais rien su ; et les gens d’affaires n’auraient faites [sic] que celle
que son confesseur lui-même n’en aurait jamais rien su ; et les gens d’ affaires n’auraient faites [sic] que celles qu’il
es qu’il aurait bien voulu souffrir, car il était homme à leur rogner les ongles de si près qu’ils n’auraient assurément pa
rait bien voulu souffrir, car il était homme à leur rogner les ongles de si près qu’ils n’auraient assurément pas pu égrat
pas pu égratigner comme ils ont fait sous M. de Pontchartrain, auquel la terreur paniqué inspirée à Deschiens par son port
el la terreur paniqué inspirée à Deschiens par son portier donna gain de cause. Cette peur me fait souvenir de mon Pétrone
iens par son portier donna gain de cause. Cette peur me fait souvenir de mon Pétrone… Dii, Deaeque ! Quam male est extra l
hiens mourut comme il avait vécu, ne croyant en Dieu que par bénéfice d’ inventaire. Il reçut pourtant tous ses sacrements,
es sacrements, mais sans efficace. Lorsque son confesseur lui parlait de foi, il écoutait et même répondait ; mais lorsqu’
it de foi, il écoutait et même répondait ; mais lorsqu’il lui parlait de payer à des commis ou à d’autres ce qu’il leur de
n’avaient osé lui demander des billets, et qui se servaient du moment de sa mort pour tâcher d’avoir raison de lui, il éta
der des billets, et qui se servaient du moment de sa mort pour tâcher d’ avoir raison de lui, il était sourd, ou il réponda
, et qui se servaient du moment de sa mort pour tâcher d’avoir raison de lui, il était sourd, ou il répondait qu’il ne son
ne songeait plus du tout au monde, et qu’on ne lui ferait pas plaisir de lui en rappeler les idées. 225. Il était né dans
tout au monde, et qu’on ne lui ferait pas plaisir de lui en rappeler les idées. 225. Il était né dans la plus basse et la
erait pas plaisir de lui en rappeler les idées. 225. Il était né dans la plus basse et la plus vile crapule mais la fortun
de lui en rappeler les idées. 225. Il était né dans la plus basse et la plus vile crapule mais la fortune, qui voulait en
ées. 225. Il était né dans la plus basse et la plus vile crapule mais la fortune, qui voulait en faire un homme d’importan
t la plus vile crapule mais la fortune, qui voulait en faire un homme d’ importance, obtint pour lui de la nature un de ces
fortune, qui voulait en faire un homme d’importance, obtint pour lui de la nature un de ces esprits transcendants capable
rtune, qui voulait en faire un homme d’importance, obtint pour lui de la nature un de ces esprits transcendants capables d
ulait en faire un homme d’importance, obtint pour lui de la nature un de ces esprits transcendants capables de tout. Le po
obtint pour lui de la nature un de ces esprits transcendants capables de tout. Le portrait qu’en fait M. Fouquet dans ses
ur lui de la nature un de ces esprits transcendants capables de tout. Le portrait qu’en fait M. Fouquet dans ses Défenses
t qu’en fait M. Fouquet dans ses Défenses est sincère et tiré d’après l’ original. Il jugea à propos de se faire noble, et
près l’original. Il jugea à propos de se faire noble, et ayant traité de la vente d’une nouvelle création de secrétaires d
s l’original. Il jugea à propos de se faire noble, et ayant traité de la vente d’une nouvelle création de secrétaires du r
nal. Il jugea à propos de se faire noble, et ayant traité de la vente d’ une nouvelle création de secrétaires du roi, il en
e se faire noble, et ayant traité de la vente d’une nouvelle création de secrétaires du roi, il en prit une charge ; et vo
roi, il en prit une charge ; et voici ce qu’il trouva dans une lettre d’ écriture inconnue dont il paya le port à la poste 
oici ce qu’il trouva dans une lettre d’écriture inconnue dont il paya le port à la poste : Nouveaux secrétaires du Roi, V
’il trouva dans une lettre d’écriture inconnue dont il paya le port à la poste : Nouveaux secrétaires du Roi, Vos charges
port à la poste : Nouveaux secrétaires du Roi, Vos charges changent la nature, Puisque par une signature Un sang ladre e
la nature, Puisque par une signature Un sang ladre et vilain devient de bon aloi. Mais je me fâche d’une chose : C’est q
gnature Un sang ladre et vilain devient de bon aloi. Mais je me fâche d’ une chose : C’est que cette métamorphose Se doive
âche d’une chose : C’est que cette métamorphose Se doive au superflu de vos injustes biens. Oh ! le maudit siècle où nous
e cette métamorphose Se doive au superflu de vos injustes biens. Oh ! le maudit siècle où nous sommes ! Je vois mettre au
honneur se répand sur des chiens. 226. Il ne s’embarrassa nullement d’ une pareille satire. Il en rit et fut le premier à
rrassa nullement d’une pareille satire. Il en rit et fut le premier à la montrer ; et ajouta que ceux qui faisaient des mé
r sa place et son crédit. 227. Sa terreur panique lui fit donc perdre la place de contrôleur général des finances, dont il
e et son crédit. 227. Sa terreur panique lui fit donc perdre la place de contrôleur général des finances, dont il était au
néral des finances, dont il était aussi digne que M. de Pontchartrain l’ était peu. Ç’a été pendant le ministère de celui-c
tait aussi digne que M. de Pontchartrain l’était peu. Ç’a été pendant le ministère de celui-ci que nous avons vu la France
gne que M. de Pontchartrain l’était peu. Ç’a été pendant le ministère de celui-ci que nous avons vu la France perdue de ré
était peu. Ç’a été pendant le ministère de celui-ci que nous avons vu la France perdue de réputation chez les étrangers, e
é pendant le ministère de celui-ci que nous avons vu la France perdue de réputation chez les étrangers, et chez elle-même 
ère de celui-ci que nous avons vu la France perdue de réputation chez les étrangers, et chez elle-même ; que le commerce a
ance perdue de réputation chez les étrangers, et chez elle-même ; que le commerce a été absolument anéanti ; la Marine rui
ngers, et chez elle-même ; que le commerce a été absolument anéanti ; la Marine ruinée à un point qu’elle ne s’en relèvera
éanti ; la Marine ruinée à un point qu’elle ne s’en relèvera jamais ; la mauvaise foi sur le trône ; la perfidie triompher
inée à un point qu’elle ne s’en relèvera jamais ; la mauvaise foi sur le trône ; la perfidie triompher ; les usures impuni
oint qu’elle ne s’en relèvera jamais ; la mauvaise foi sur le trône ; la perfidie triompher ; les usures impunis ; les ban
èvera jamais ; la mauvaise foi sur le trône ; la perfidie triompher ; les usures impunis ; les banqueroutiers justifiés, ou
vaise foi sur le trône ; la perfidie triompher ; les usures impunis ; les banqueroutiers justifiés, ou plutôt rendus blancs
; les banqueroutiers justifiés, ou plutôt rendus blancs comme neige ; les troupes manquer de tout, tant sur terre que sur m
justifiés, ou plutôt rendus blancs comme neige ; les troupes manquer de tout, tant sur terre que sur mer, parce que lui e
terre que sur mer, parce que lui et son fils étaient intéressés dans les vivres, les fourrages, les poudres, les boulets e
ur mer, parce que lui et son fils étaient intéressés dans les vivres, les fourrages, les poudres, les boulets et autres mun
ue lui et son fils étaient intéressés dans les vivres, les fourrages, les poudres, les boulets et autres munitions ; les di
fils étaient intéressés dans les vivres, les fourrages, les poudres, les boulets et autres munitions ; les dignités à l’en
vivres, les fourrages, les poudres, les boulets et autres munitions ; les dignités à l’encan malgré le service ; les putain
dres, les boulets et autres munitions ; les dignités à l’encan malgré le service ; les putains et les moines [ ? ] préféré
lets et autres munitions ; les dignités à l’encan malgré le service ; les putains et les moines [ ? ] préférés à la valeur,
munitions ; les dignités à l’encan malgré le service ; les putains et les moines [ ? ] préférés à la valeur, les officiers
’encan malgré le service ; les putains et les moines [ ? ] préférés à la valeur, les officiers dégoûtés du service devenir
ré le service ; les putains et les moines [ ? ] préférés à la valeur, les officiers dégoûtés du service devenir les plus cr
[ ? ] préférés à la valeur, les officiers dégoûtés du service devenir les plus cruels ennemis de leur patrie, la France bro
ur, les officiers dégoûtés du service devenir les plus cruels ennemis de leur patrie, la France brouillée avec le pape ; l
s dégoûtés du service devenir les plus cruels ennemis de leur patrie, la France brouillée avec le pape ; la disette y régn
enir les plus cruels ennemis de leur patrie, la France brouillée avec le pape ; la disette y régner malgré la fertilité de
lus cruels ennemis de leur patrie, la France brouillée avec le pape ; la disette y régner malgré la fertilité des années :
patrie, la France brouillée avec le pape ; la disette y régner malgré la fertilité des années : en un mot c’est lui qu’on
ité des années : en un mot c’est lui qu’on peut accuser et convaincre de tous les malheurs du royaume. Je lui donne pourta
années : en un mot c’est lui qu’on peut accuser et convaincre de tous les malheurs du royaume. Je lui donne pourtant un adj
ous les malheurs du royaume. Je lui donne pourtant un adjoint qui est la marquise de Maintenon, de laquelle je parlerai à
e. Je lui donne pourtant un adjoint qui est la marquise de Maintenon, de laquelle je parlerai à son tour. 228. M.de Pontch
artrain commença son trop long ministère par tirer des provinces tout l’ argent que Mons[ieur] Colbert y avait répandu pour
l’argent que Mons[ieur] Colbert y avait répandu pour entretenir sinon l’ abondance, empêcher du moins que le royaume ne s’a
vait répandu pour entretenir sinon l’abondance, empêcher du moins que le royaume ne s’aperçût des années stériles. Il ne r
me ne s’aperçût des années stériles. Il ne réserva que son économie à les amasser pour en faire son profit particulier et c
ui des autres scélérats qui étaient dans sa confidence. Il entra dans l’ emploi en 1689. M.de Seignelay, secrétaire d’Etat
onfidence. Il entra dans l’emploi en 1689. M.de Seignelay, secrétaire d’ Etat de la Marine, mourut au commencement de 1691 
.de Seignelay, secrétaire d’Etat de la Marine, mourut au commencement de 1691 : il fut encore revêtu de son emploi, et, so
t de la Marine, mourut au commencement de 1691 : il fut encore revêtu de son emploi, et, sous le nom de Dupile, il fit des
u commencement de 1691 : il fut encore revêtu de son emploi, et, sous le nom de Dupile, il fit des amas prodigieux de grai
ncement de 1691 : il fut encore revêtu de son emploi, et, sous le nom de Dupile, il fit des amas prodigieux de grains pour
de son emploi, et, sous le nom de Dupile, il fit des amas prodigieux de grains pour la subsistance des troupes tant de te
et, sous le nom de Dupile, il fit des amas prodigieux de grains pour la subsistance des troupes tant de terre que de mer,
rodigieux de grains pour la subsistance des troupes tant de terre que de mer, et en fit tant que Paris pensa en être affam
et en fit tant que Paris pensa en être affamé. Cela excita une espèce de mécontentement auquel il jugea à propos de remédi
ce de mécontentement auquel il jugea à propos de remédier en baissant de prix [sic]. L’année 1692 fut effectivement stéril
ement auquel il jugea à propos de remédier en baissant de prix [sic]. L’ année 1692 fut effectivement stérile. Il en profit
t effectivement stérile. Il en profita pour vendre à un prix excessif les grains qui lui restaient ; et ses greniers étant
ui restaient ; et ses greniers étant vides, il y eut ordre aux autres d’ ouvrir les leurs. L’année 1693 ne fut pas plus hur
ent ; et ses greniers étant vides, il y eut ordre aux autres d’ouvrir les leurs. L’année 1693 ne fut pas plus hureuse, et t
s greniers étant vides, il y eut ordre aux autres d’ouvrir les leurs. L’ année 1693 ne fut pas plus hureuse, et tourna enco
urna encore à son profit en ce qu’il permit aux receveurs des tailles de se payer en grains au courant du marché, et ces g
nt du marché, et ces grains qui étaient conduits à Paris y triplaient de prix. En un mot cette manœuvre alla à une telle c
laient de prix. En un mot cette manœuvre alla à une telle cruauté que l’ on voyait tous les jours quatorze et quinze cents
n un mot cette manœuvre alla à une telle cruauté que l’on voyait tous les jours quatorze et quinze cents personnes de tous
uté que l’on voyait tous les jours quatorze et quinze cents personnes de tous sexes et âges mourir à Hôtel-Dieu, et les au
quinze cents personnes de tous sexes et âges mourir à Hôtel-Dieu, et les autres, faute de lits, mourir sur des tas de boue
mourir à Hôtel-Dieu, et les autres, faute de lits, mourir sur des tas de boue en pleine rue. Je ne dis rien que tout Paris
ien que tout Paris n’ait vu, et je trouverais là-dessus deux millions de témoins s’il était nécessaire. 229. Sans m’écarte
s deux millions de témoins s’il était nécessaire. 229. Sans m’écarter de la disette de Paris et de toute la France, à laqu
eux millions de témoins s’il était nécessaire. 229. Sans m’écarter de la disette de Paris et de toute la France, à laquell
s de témoins s’il était nécessaire. 229. Sans m’écarter de la disette de Paris et de toute la France, à laquelle je revien
s’il était nécessaire. 229. Sans m’écarter de la disette de Paris et de toute la France, à laquelle je reviendrai, je cro
it nécessaire. 229. Sans m’écarter de la disette de Paris et de toute la France, à laquelle je reviendrai, je crois devoir
et de toute la France, à laquelle je reviendrai, je crois devoir dire la cause de notre malheureux combat de La Hogue donn
te la France, à laquelle je reviendrai, je crois devoir dire la cause de notre malheureux combat de La Hogue donné le jeud
reviendrai, je crois devoir dire la cause de notre malheureux combat de La Hogue donné le jeudi 28. mai 1692, qui fut un
viendrai, je crois devoir dire la cause de notre malheureux combat de La Hogue donné le jeudi 28. mai 1692, qui fut un cou
ois devoir dire la cause de notre malheureux combat de La Hogue donné le jeudi 28. mai 1692, qui fut un coup de la cervell
ureux combat de La Hogue donné le jeudi 28. mai 1692, qui fut un coup de la cervelle bien mal timbrée de l’illustre M. de
ux combat de La Hogue donné le jeudi 28. mai 1692, qui fut un coup de la cervelle bien mal timbrée de l’illustre M. de Pon
e jeudi 28. mai 1692, qui fut un coup de la cervelle bien mal timbrée de l’illustre M. de Pontchartrain, et qui a si bien
eudi 28. mai 1692, qui fut un coup de la cervelle bien mal timbrée de l’ illustre M. de Pontchartrain, et qui a si bien mis
timbrée de l’illustre M. de Pontchartrain, et qui a si bien mis à bas la marine qu’elle ne s’en relèvera jamais. Comme j’y
s. Comme j’y étais j’en peux répondre et en parler savamment, et cela d’ autant plus que le hasard m’y fit prendre part san
j’en peux répondre et en parler savamment, et cela d’autant plus que le hasard m’y fit prendre part sans m’en consulter.
ue le hasard m’y fit prendre part sans m’en consulter. J’avais résolu de ne mettre cet article que dans ce qui me regarde,
ue dans ce qui me regarde, mais il trouve ici trop bien sa place pour le différer plus loin. 230. Tous les vaisseaux du Ro
l trouve ici trop bien sa place pour le différer plus loin. 230. Tous les vaisseaux du Roi étaient à Brest au nombre de qua
r plus loin. 230. Tous les vaisseaux du Roi étaient à Brest au nombre de quarante-deux de ligne, et nous n’attendions que
Tous les vaisseaux du Roi étaient à Brest au nombre de quarante-deux de ligne, et nous n’attendions que M. le marquis de
rest au nombre de quarante-deux de ligne, et nous n’attendions que M.  le marquis de Cœuvres qui venait de Toulon avec dix-
bre de quarante-deux de ligne, et nous n’attendions que M. le marquis de Cœuvres qui venait de Toulon avec dix-huit vaisse
ix-huit vaisseaux pour nous mettre en mer. Soit dit en passant, ce M.  le marquis de Cœuvres aurait bien mérité qu’on lui e
sseaux pour nous mettre en mer. Soit dit en passant, ce M. le marquis de Cœuvres aurait bien mérité qu’on lui eût fait un
ait un très mauvais parti pour sa ridicule ambition. Il avait en chef le commandement de ces dix-huit vaisseaux, et resta
ais parti pour sa ridicule ambition. Il avait en chef le commandement de ces dix-huit vaisseaux, et resta inutilement en m
dix-huit vaisseaux, et resta inutilement en mer quatre jours à jouir d’ un petit orgueil mal placé. C’est le maréchal d’Es
ement en mer quatre jours à jouir d’un petit orgueil mal placé. C’est le maréchal d’Estrées d’aujourd’hui, qu’on appelait
quatre jours à jouir d’un petit orgueil mal placé. C’est le maréchal d’ Estrées d’aujourd’hui, qu’on appelait indifféremme
urs à jouir d’un petit orgueil mal placé. C’est le maréchal d’Estrées d’ aujourd’hui, qu’on appelait indifféremment le marq
st le maréchal d’Estrées d’aujourd’hui, qu’on appelait indifféremment le marquis de Cœuvres ou le comte d’Estrées. Ils ont
d’aujourd’hui, qu’on appelait indifféremment le marquis de Cœuvres ou le comte d’Estrées. Ils ont été seuls le père et le
emment le marquis de Cœuvres ou le comte d’Estrées. Ils ont été seuls le père et le fils qui ont été maréchaux de France e
arquis de Cœuvres ou le comte d’Estrées. Ils ont été seuls le père et le fils qui ont été maréchaux de France en même temp
d’Estrées. Ils ont été seuls le père et le fils qui ont été maréchaux de France en même temps. Le père méritait cette dign
uls le père et le fils qui ont été maréchaux de France en même temps. Le père méritait cette dignité tant par sa bravoure
méritait cette dignité tant par sa bravoure que par sa naissance, et le fils aujourd’hui vivant n’a jamais eu d’autre mér
ure que par sa naissance, et le fils aujourd’hui vivant n’a jamais eu d’ autre mérite que celui d’être bien fait de sa pers
et le fils aujourd’hui vivant n’a jamais eu d’autre mérite que celui d’ être bien fait de sa personne, et d’avoir été un d
rd’hui vivant n’a jamais eu d’autre mérite que celui d’être bien fait de sa personne, et d’avoir été un des piqueurs de la
amais eu d’autre mérite que celui d’être bien fait de sa personne, et d’ avoir été un des piqueurs de la marquise de Mainte
celui d’être bien fait de sa personne, et d’avoir été un des piqueurs de la marquise de Maintenon. Pour de la bravoure et
ui d’être bien fait de sa personne, et d’avoir été un des piqueurs de la marquise de Maintenon. Pour de la bravoure et de
nne, et d’avoir été un des piqueurs de la marquise de Maintenon. Pour de la bravoure et de la conduite, je sais bien qu’il
, et d’avoir été un des piqueurs de la marquise de Maintenon. Pour de la bravoure et de la conduite, je sais bien qu’il se
é un des piqueurs de la marquise de Maintenon. Pour de la bravoure et de la conduite, je sais bien qu’il se conduit juste
n des piqueurs de la marquise de Maintenon. Pour de la bravoure et de la conduite, je sais bien qu’il se conduit juste pou
et de la conduite, je sais bien qu’il se conduit juste pour échapper l’ ennemi [sic], et que ceux qui sont sur son vaissea
l’ennemi [sic], et que ceux qui sont sur son vaisseau n’ont que faire de craindre la brûlure ; il la craint assez lui seul
c], et que ceux qui sont sur son vaisseau n’ont que faire de craindre la brûlure ; il la craint assez lui seul pour tous.
qui sont sur son vaisseau n’ont que faire de craindre la brûlure ; il la craint assez lui seul pour tous. Pour de la bravo
de craindre la brûlure ; il la craint assez lui seul pour tous. Pour de la bravoure, je suis sûr que seul à seul un enfan
craindre la brûlure ; il la craint assez lui seul pour tous. Pour de la bravoure, je suis sûr que seul à seul un enfant a
la bravoure, je suis sûr que seul à seul un enfant avec une paille à la main l’aurait fait et le ferait encore fuir, ou i
oure, je suis sûr que seul à seul un enfant avec une paille à la main l’ aurait fait et le ferait encore fuir, ou il a bien
que seul à seul un enfant avec une paille à la main l’aurait fait et le ferait encore fuir, ou il a bien changé ; il s’im
 ; il s’imaginerait que ce serait une épée. Cependant il est maréchal de France, mais tous les marins disaient que c’était
ue ce serait une épée. Cependant il est maréchal de France, mais tous les marins disaient que c’était le bâtard bien aimé d
il est maréchal de France, mais tous les marins disaient que c’était le bâtard bien aimé du cotillon. J’ai été vingt-quat
était le bâtard bien aimé du cotillon. J’ai été vingt-quatre ans dans la marine, j’en peux dire des nouvelles. Vers les fê
é vingt-quatre ans dans la marine, j’en peux dire des nouvelles. Vers les fêtes de la Toussaint, qui était le temps que le
atre ans dans la marine, j’en peux dire des nouvelles. Vers les fêtes de la Toussaint, qui était le temps que le roi faisa
e ans dans la marine, j’en peux dire des nouvelles. Vers les fêtes de la Toussaint, qui était le temps que le roi faisait
en peux dire des nouvelles. Vers les fêtes de la Toussaint, qui était le temps que le roi faisait ordinairement la promoti
des nouvelles. Vers les fêtes de la Toussaint, qui était le temps que le roi faisait ordinairement la promotion des offici
de la Toussaint, qui était le temps que le roi faisait ordinairement la promotion des officiers, ils disaient tous : De q
faisait ordinairement la promotion des officiers, ils disaient tous : De qui le cotillon accouchera-t-il ? Et on voyait no
ordinairement la promotion des officiers, ils disaient tous : De qui le cotillon accouchera-t-il ? Et on voyait nommer de
uchera-t-il ? Et on voyait nommer des indignes à la place de gens qui l’ avaient infiniment mieux mérité qu’eux. Cette prom
ment mieux mérité qu’eux. Cette promotion du marquis de Cœuvres causa la perte d’un des plus braves et des plus expériment
x mérité qu’eux. Cette promotion du marquis de Cœuvres causa la perte d’ un des plus braves et des plus expérimentés offici
la perte d’un des plus braves et des plus expérimentés officiers que le Roi ait jamais eu. C’est de M. Pannetier, qui ava
es et des plus expérimentés officiers que le Roi ait jamais eu. C’est de M. Pannetier, qui avait trouvé le secret de prend
ers que le Roi ait jamais eu. C’est de M. Pannetier, qui avait trouvé le secret de prendre M. Papochin, amiral d’Espagne,
Roi ait jamais eu. C’est de M. Pannetier, qui avait trouvé le secret de prendre M. Papochin, amiral d’Espagne, et qui out
 Pannetier, qui avait trouvé le secret de prendre M. Papochin, amiral d’ Espagne, et qui outre cela avait rendu des service
rendu des services à Louis également glorieux et utiles. Il enrageait de voir le marquis de Cœuvres maréchal de France, et
s services à Louis également glorieux et utiles. Il enrageait de voir le marquis de Cœuvres maréchal de France, et d’être
orieux et utiles. Il enrageait de voir le marquis de Cœuvres maréchal de France, et d’être désormais dans la nécessité d’o
es. Il enrageait de voir le marquis de Cœuvres maréchal de France, et d’ être désormais dans la nécessité d’obéir à un homm
ir le marquis de Cœuvres maréchal de France, et d’être désormais dans la nécessité d’obéir à un homme auquel il avait touj
de Cœuvres maréchal de France, et d’être désormais dans la nécessité d’ obéir à un homme auquel il avait toujours commandé
cessité d’obéir à un homme auquel il avait toujours commandé. Il alla le complimenter comme les autres sur sa nouvelle dig
omme auquel il avait toujours commandé. Il alla le complimenter comme les autres sur sa nouvelle dignité, mais son complime
h bien, lui dit-il, marquis, te voilà donc maréchal ? — Oui, répondit le marquis. — Eh ! que diable vas-tu faire de ton bâ
maréchal ? — Oui, répondit le marquis. — Eh ! que diable vas-tu faire de ton bâton, lui demanda M. Pannetier ? — Ce que j’
de ton bâton, lui demanda M. Pannetier ? — Ce que j’en vas faire, dit le marquis ? ce que les autres en font, ajouta-t-il.
manda M. Pannetier ? — Ce que j’en vas faire, dit le marquis ? ce que les autres en font, ajouta-t-il. — Oh ! pour celui-là
assez brave homme. Mais tiens, je lui trouve une bonne place, envoie- le à ta cuisine, il fera bouillir ton pot ; c’est le
bonne place, envoie-le à ta cuisine, il fera bouillir ton pot ; c’est le meilleur usage que tu puisses en faire. Cette rai
aire. Cette raillerie ne fut point du goût ni du nouveau maréchal, ni de la marquise ; et au retour du courrier Mons[ieur]
e. Cette raillerie ne fut point du goût ni du nouveau maréchal, ni de la marquise ; et au retour du courrier Mons[ieur] Pa
marquise ; et au retour du courrier Mons[ieur] Pannetier fut remercié de ses services. C’est lui-même qui me l’a dit, l’ay
s[ieur] Pannetier fut remercié de ses services. C’est lui-même qui me l’ a dit, l’ayant rencontré sur le Pont-Neuf avec un
annetier fut remercié de ses services. C’est lui-même qui me l’a dit, l’ ayant rencontré sur le Pont-Neuf avec un simple va
de ses services. C’est lui-même qui me l’a dit, l’ayant rencontré sur le Pont-Neuf avec un simple valet sans livrée pour t
our tout équipage. 231. Après cette digression à laquelle M[onsieu] r le maréchal de Cœuvres et M. Pannetier ont donné lie
ipage. 231. Après cette digression à laquelle M[onsieu] r le maréchal de Cœuvres et M. Pannetier ont donné lieu, je retour
Tourville, homme sage, brave, prudent, expérimenté et bon pilote, qui les commandait, attendait fort impatiemment l’arrivée
imenté et bon pilote, qui les commandait, attendait fort impatiemment l’ arrivée du comte de Cœuvres pour entrer dans la Ma
dait fort impatiemment l’arrivée du comte de Cœuvres pour entrer dans la Manche comme il en avait reçu l’ordre de la cour.
du comte de Cœuvres pour entrer dans la Manche comme il en avait reçu l’ ordre de la cour. Celui-ci, comme j’ai dit, avait
de Cœuvres pour entrer dans la Manche comme il en avait reçu l’ordre de la cour. Celui-ci, comme j’ai dit, avait le comma
Cœuvres pour entrer dans la Manche comme il en avait reçu l’ordre de la cour. Celui-ci, comme j’ai dit, avait le commande
il en avait reçu l’ordre de la cour. Celui-ci, comme j’ai dit, avait le commandement de dix-huit vaisseaux jusques au der
u l’ordre de la cour. Celui-ci, comme j’ai dit, avait le commandement de dix-huit vaisseaux jusques au dernier mai, et par
rnier mai, et par un orgueil très vain voulut inutilement consommer à la mer tout le temps de son autorité ; et en effet n
t par un orgueil très vain voulut inutilement consommer à la mer tout le temps de son autorité ; et en effet n’arriva à Br
orgueil très vain voulut inutilement consommer à la mer tout le temps de son autorité ; et en effet n’arriva à Brest que l
mer tout le temps de son autorité ; et en effet n’arriva à Brest que le lundi premier juin, six jours après que nous en f
rès notre défaite. 232. A Dieu ne plaise que je veuille pénétrer dans les secrets de Sa divine providence, mais je suis per
faite. 232. A Dieu ne plaise que je veuille pénétrer dans les secrets de Sa divine providence, mais je suis persuadé qu’il
e Sa divine providence, mais je suis persuadé qu’il voulait terrasser l’ orgueil de Louis XIV en faisant avorter ses projet
e providence, mais je suis persuadé qu’il voulait terrasser l’orgueil de Louis XIV en faisant avorter ses projets. En effe
Louis XIV en faisant avorter ses projets. En effet il n’y avait rien de si juste que ce qui avait été arrêté dans le cons
effet il n’y avait rien de si juste que ce qui avait été arrêté dans le conseil, et rien de si sage que ce que M. de Tour
rien de si juste que ce qui avait été arrêté dans le conseil, et rien de si sage que ce que M. de Tourville avait écrit, m
seil, et rien de si sage que ce que M. de Tourville avait écrit, mais la pétulance de M. de Pontchartrain perdit tout. Il
de si sage que ce que M. de Tourville avait écrit, mais la pétulance de M. de Pontchartrain perdit tout. Il faut savoir q
Pontchartrain perdit tout. Il faut savoir que ce ministre savait que les Anglais étaient sortis de la Tamise, et qu’un ven
Il faut savoir que ce ministre savait que les Anglais étaient sortis de la Tamise, et qu’un vent de Sud-Ouest qui régnait
faut savoir que ce ministre savait que les Anglais étaient sortis de la Tamise, et qu’un vent de Sud-Ouest qui régnait de
tre savait que les Anglais étaient sortis de la Tamise, et qu’un vent de Sud-Ouest qui régnait depuis longtemps n’avait pa
-Ouest qui régnait depuis longtemps n’avait pas permis aux Hollandais de sortir du Texel. Ainsi il crut que les Anglais ét
avait pas permis aux Hollandais de sortir du Texel. Ainsi il crut que les Anglais étant seuls M. de Tourville en aurait bon
rut que les Anglais étant seuls M. de Tourville en aurait bon compte, d’ autant plus qu’il comptait qu’une partie des vaiss
une partie des vaisseaux anglais se joindraient à nous et prendraient le parti du roi Jacques II. (Cette prétendue jonctio
ent le parti du roi Jacques II. (Cette prétendue jonction a tant fait de bruit, et tant de gens en ont écrit qu’une répéti
écrit qu’une répétition serait inutile. Sur ce pied, il comptait que la France serait victorieuse, et avait envoyé ordre
la France serait victorieuse, et avait envoyé ordre à M. de Tourville d’ entrer dans la Manche et de livrer combat aux anne
it victorieuse, et avait envoyé ordre à M. de Tourville d’entrer dans la Manche et de livrer combat aux annemis partout où
e, et avait envoyé ordre à M. de Tourville d’entrer dans la Manche et de livrer combat aux annemis partout où pourrait les
er dans la Manche et de livrer combat aux annemis partout où pourrait les trouver. Mais ce ministre ne savait pas qu’à la f
partout où pourrait les trouver. Mais ce ministre ne savait pas qu’à la faveur d’un vent de Nord-Est les Hollandais s’éta
ù pourrait les trouver. Mais ce ministre ne savait pas qu’à la faveur d’ un vent de Nord-Est les Hollandais s’étaient joint
les trouver. Mais ce ministre ne savait pas qu’à la faveur d’un vent de Nord-Est les Hollandais s’étaient joints aux Angl
. Mais ce ministre ne savait pas qu’à la faveur d’un vent de Nord-Est les Hollandais s’étaient joints aux Anglais. Sur quoi
ollandais s’étaient joints aux Anglais. Sur quoi il faut observer que la quantité de gens de la Religion Prétendue Réformé
étaient joints aux Anglais. Sur quoi il faut observer que la quantité de gens de la Religion Prétendue Réformée qui sont e
joints aux Anglais. Sur quoi il faut observer que la quantité de gens de la Religion Prétendue Réformée qui sont en France
nts aux Anglais. Sur quoi il faut observer que la quantité de gens de la Religion Prétendue Réformée qui sont en France et
gens de la Religion Prétendue Réformée qui sont en France et qui sous le voile de la catholicité romaine passent pour bons
a Religion Prétendue Réformée qui sont en France et qui sous le voile de la catholicité romaine passent pour bons catholiq
eligion Prétendue Réformée qui sont en France et qui sous le voile de la catholicité romaine passent pour bons catholiques
tholicité romaine passent pour bons catholiques et sont pourtant dans le coeur de la religion où Dieu les a fait naître, e
romaine passent pour bons catholiques et sont pourtant dans le coeur de la religion où Dieu les a fait naître, en quoi il
maine passent pour bons catholiques et sont pourtant dans le coeur de la religion où Dieu les a fait naître, en quoi ils n
ons catholiques et sont pourtant dans le coeur de la religion où Dieu les a fait naître, en quoi ils ne sont certainement p
nement point blâmables, entretiennent commerce avec leurs parents par la Suisse, Genève, etc. Ainsi lesAnglais et les Holl
ce avec leurs parents par la Suisse, Genève, etc. Ainsi lesAnglais et les Hollandais savaient tout ce qui se passait en Fra
ais et les Hollandais savaient tout ce qui se passait en France, dont les postes ne sont point interrompues. Mais il n’est
dont les postes ne sont point interrompues. Mais il n’est pas de même de l’Angleterre et de la Hollande. Ceux-ci [sic] fon
t les postes ne sont point interrompues. Mais il n’est pas de même de l’ Angleterre et de la Hollande. Ceux-ci [sic] font s
sont point interrompues. Mais il n’est pas de même de l’Angleterre et de la Hollande. Ceux-ci [sic] font si bien boucher l
t point interrompues. Mais il n’est pas de même de l’Angleterre et de la Hollande. Ceux-ci [sic] font si bien boucher l’en
de l’Angleterre et de la Hollande. Ceux-ci [sic] font si bien boucher l’ entrée de leur pays et la sortie qu’il est impossi
eterre et de la Hollande. Ceux-ci [sic] font si bien boucher l’entrée de leur pays et la sortie qu’il est impossible d’y e
Hollande. Ceux-ci [sic] font si bien boucher l’entrée de leur pays et la sortie qu’il est impossible d’y entrer ou d’en so
bien boucher l’entrée de leur pays et la sortie qu’il est impossible d’ y entrer ou d’en sortir, et l’autre arrête ses paq
l’entrée de leur pays et la sortie qu’il est impossible d’y entrer ou d’ en sortir, et l’autre arrête ses paquebots de sort
, et l’autre arrête ses paquebots de sorte qu’on [n’] a des nouvelles de chez eux que quand ils le veulent bien. M[onsieu]
quebots de sorte qu’on [n’] a des nouvelles de chez eux que quand ils le veulent bien. M[onsieu] r de Pontchartrain ne sav
des nouvelles de chez eux que quand ils le veulent bien. M[onsieu] r de Pontchartrain ne savait donc pas que les Hollanda
le veulent bien. M[onsieu] r de Pontchartrain ne savait donc pas que les Hollandais avaient joint les Anglais. M.de Tourvi
de Pontchartrain ne savait donc pas que les Hollandais avaient joint les Anglais. M.de Tourville le savait parce qu’il env
donc pas que les Hollandais avaient joint les Anglais. M.de Tourville le savait parce qu’il envoyait plusieurs chaloupes p
rs chaloupes pontées qui vont à voiles latines et qui pincent si bien le vent qu’il semble qu’elles aillent contre. Instru
n le vent qu’il semble qu’elles aillent contre. Instruit par ce moyen de la jonction des deux nations, il écrivit qu’elles
e vent qu’il semble qu’elles aillent contre. Instruit par ce moyen de la jonction des deux nations, il écrivit qu’elles ét
ction des deux nations, il écrivit qu’elles étaient jointes, au moins de quatre-vingt voiles, qu’il n’en avait que quarant
uarante-deux, qu’ainsi il ne pouvait pas leur faire tête, mais que si le marquis de Coeuvres venait avec les dix-huit vais
t pas leur faire tête, mais que si le marquis de Coeuvres venait avec les dix-huit vaisseaux qu’il amenait, l’armée du Roi
marquis de Coeuvres venait avec les dix-huit vaisseaux qu’il amenait, l’ armée du Roi étant pour lors de soixante vaisseaux
x qu’il amenait, l’armée du Roi étant pour lors de soixante vaisseaux de ligne, il serait en état d’aller chercher les enn
Roi étant pour lors de soixante vaisseaux de ligne, il serait en état d’ aller chercher les ennemis et même de les battre p
rs de soixante vaisseaux de ligne, il serait en état d’aller chercher les ennemis et même de les battre partout où il les t
eaux de ligne, il serait en état d’aller chercher les ennemis et même de les battre partout où il les trouverait. J’ai déj
x de ligne, il serait en état d’aller chercher les ennemis et même de les battre partout où il les trouverait. J’ai déjà di
état d’aller chercher les ennemis et même de les battre partout où il les trouverait. J’ai déjà dit, et je le répète encore
même de les battre partout où il les trouverait. J’ai déjà dit, et je le répète encore, M. de Pontchartrain n’était point
it, et je le répète encore, M. de Pontchartrain n’était point informé de cette jonction, et qu’il [sic] comptait sur les v
n’était point informé de cette jonction, et qu’il [sic] comptait sur les vaisseaux anglais qui devaient nous joindre ; et
tait sur les vaisseaux anglais qui devaient nous joindre ; et prévenu de cette pensée il fit à M. de Tourville une réponse
si dure que M. de Tourville oublia sa sagesse, et ne connut plus que la témérité. 233. Il reçut cette réponse le lundi 25
gesse, et ne connut plus que la témérité. 233. Il reçut cette réponse le lundi 25 mai au sortir de table à dîner chez M. D
mai au sortir de table à dîner chez M. Desclouzeaux, intendant ; elle le mit en fureur. C’était de l’avis du conseil de gu
îner chez M. Desclouzeaux, intendant ; elle le mit en fureur. C’était de l’avis du conseil de guerre qu’il avait retardé s
r chez M. Desclouzeaux, intendant ; elle le mit en fureur. C’était de l’ avis du conseil de guerre qu’il avait retardé son
eaux, intendant ; elle le mit en fureur. C’était de l’avis du conseil de guerre qu’il avait retardé son entrée dans la Man
it de l’avis du conseil de guerre qu’il avait retardé son entrée dans la Manche. Il voulut faire assembler ce même conseil
anche. Il voulut faire assembler ce même conseil pour lui communiquer la lettre qu’il venait de recevoir. Il passa au cabi
r la lettre qu’il venait de recevoir. Il passa au cabinet du s[ieu] r de Montigny, secrétaire de M. Desclouzeaux, pour y f
de recevoir. Il passa au cabinet du s[ieu] r de Montigny, secrétaire de M. Desclouzeaux, pour y faire écrire un billet ci
uzeaux, pour y faire écrire un billet circulaire aux officiers. Il ne le trouva pas ; et comme je le cherchais aussi, je t
un billet circulaire aux officiers. Il ne le trouva pas ; et comme je le cherchais aussi, je trouvai M. de Tourville qui m
’étais pas écrivain du Roi. Je lui dis que oui. Il me fit entrer dans le cabinet de Mons[ieu] r Desclouzeaux, où il me dic
écrivain du Roi. Je lui dis que oui. Il me fit entrer dans le cabinet de Mons[ieu] r Desclouzeaux, où il me dicta la lettr
it entrer dans le cabinet de Mons[ieu] r Desclouzeaux, où il me dicta la lettre circulaire pour faire venir les officiers
r Desclouzeaux, où il me dicta la lettre circulaire pour faire venir les officiers au conseil. Il avait ses raisons pour n
officiers au conseil. Il avait ses raisons pour n’en faire pas mettre le pavillon. Pendant que j’écrivais ces circulaires
mettre le pavillon. Pendant que j’écrivais ces circulaires au nombre de quatorze, il relut tout haut plus de dix fois le
rivais ces circulaires au nombre de quatorze, il relut tout haut plus de dix fois le lettre de M. de Pontchartrain, et les
irculaires au nombre de quatorze, il relut tout haut plus de dix fois le lettre de M. de Pontchartrain, et les exclamation
au nombre de quatorze, il relut tout haut plus de dix fois le lettre de M. de Pontchartrain, et les exclamations qu’il fa
relut tout haut plus de dix fois le lettre de M. de Pontchartrain, et les exclamations qu’il faisait à chaque mot me donnèr
ain, et les exclamations qu’il faisait à chaque mot me donnèrent lieu d’ y faire attention et de l’apprendre par cœur. Je m
s qu’il faisait à chaque mot me donnèrent lieu d’y faire attention et de l’apprendre par cœur. Je m’en souviendrai toute m
u’il faisait à chaque mot me donnèrent lieu d’y faire attention et de l’ apprendre par cœur. Je m’en souviendrai toute ma v
tention et de l’apprendre par cœur. Je m’en souviendrai toute ma vie. La voici mot pour mot : Ce n’est point à vous, Monsi
. La voici mot pour mot : Ce n’est point à vous, Monsieur, à discuter les ordres du Roi. C’est à vous de les exécuter et d’
st point à vous, Monsieur, à discuter les ordres du Roi. C’est à vous de les exécuter et d’entrer dans la Manche. Mandez s
point à vous, Monsieur, à discuter les ordres du Roi. C’est à vous de les exécuter et d’entrer dans la Manche. Mandez si vo
nsieur, à discuter les ordres du Roi. C’est à vous de les exécuter et d’ entrer dans la Manche. Mandez si vous voulez le fa
uter les ordres du Roi. C’est à vous de les exécuter et d’entrer dans la Manche. Mandez si vous voulez le faire, sinon le
ous de les exécuter et d’entrer dans la Manche. Mandez si vous voulez le faire, sinon le Roi commettra à votre place quelq
ter et d’entrer dans la Manche. Mandez si vous voulez le faire, sinon le Roi commettra à votre place quelqu’un plus obéiss
circonspect que vous. Je suis, etc. 234. M.de Tourville jurait contre le peu de civilité de cette lettre. Il se plaignait
s. Je suis, etc. 234. M.de Tourville jurait contre le peu de civilité de cette lettre. Il se plaignait que le mot de Monsi
jurait contre le peu de civilité de cette lettre. Il se plaignait que le mot de Monsieur ne fût point en tête, mais seulem
contre le peu de civilité de cette lettre. Il se plaignait que le mot de Monsieur ne fût point en tête, mais seulement dan
nait que le mot de Monsieur ne fût point en tête, mais seulement dans le corps de l’écriture. Il se plaignait de l’orgueil
le mot de Monsieur ne fût point en tête, mais seulement dans le corps de l’écriture. Il se plaignait de l’orgueil ridicule
mot de Monsieur ne fût point en tête, mais seulement dans le corps de l’ écriture. Il se plaignait de l’orgueil ridicule qu
en tête, mais seulement dans le corps de l’écriture. Il se plaignait de l’orgueil ridicule qui y paraissait. Il se compta
tête, mais seulement dans le corps de l’écriture. Il se plaignait de l’ orgueil ridicule qui y paraissait. Il se compta ba
ridicule qui y paraissait. Il se compta battu sans retour. Il prévit la ruine de la marine. Il se plaignait que M. de Pon
qui y paraissait. Il se compta battu sans retour. Il prévit la ruine de la marine. Il se plaignait que M. de Pontchartrai
i y paraissait. Il se compta battu sans retour. Il prévit la ruine de la marine. Il se plaignait que M. de Pontchartrain,
rine. Il se plaignait que M. de Pontchartrain, qu’il nommait par tous les mots que la colère lui mettait à la bouche, sembl
laignait que M. de Pontchartrain, qu’il nommait par tous les mots que la colère lui mettait à la bouche, semblait l’accuse
hartrain, qu’il nommait par tous les mots que la colère lui mettait à la bouche, semblait l’accuser de lâcheté. Il prévit
ait par tous les mots que la colère lui mettait à la bouche, semblait l’ accuser de lâcheté. Il prévit que les ennemis l’ac
us les mots que la colère lui mettait à la bouche, semblait l’accuser de lâcheté. Il prévit que les ennemis l’accuseraient
lui mettait à la bouche, semblait l’accuser de lâcheté. Il prévit que les ennemis l’accuseraient eux-mêmes de témérité. Mai
à la bouche, semblait l’accuser de lâcheté. Il prévit que les ennemis l’ accuseraient eux-mêmes de témérité. Mais enfin il
ccuser de lâcheté. Il prévit que les ennemis l’accuseraient eux-mêmes de témérité. Mais enfin il se résolut d’obéir, quoiq
nnemis l’accuseraient eux-mêmes de témérité. Mais enfin il se résolut d’ obéir, quoiqu’il prévît bien toutes les conséquenc
érité. Mais enfin il se résolut d’obéir, quoiqu’il prévît bien toutes les conséquences de cette démarche, et se comptâ[t] a
il se résolut d’obéir, quoiqu’il prévît bien toutes les conséquences de cette démarche, et se comptâ[t] au nombre des mor
es de cette démarche, et se comptâ[t] au nombre des morts sacrifiés à la pétulance d’un ministre ignorant et brutal, et en
émarche, et se comptâ[t] au nombre des morts sacrifiés à la pétulance d’ un ministre ignorant et brutal, et en même temps p
ance d’un ministre ignorant et brutal, et en même temps prévenu. 235. Le conseil fut aussitôt assemblé. Il y dit ce qu’il
onseil fut aussitôt assemblé. Il y dit ce qu’il avait écrit et montra la réponse qu’il venait de recevoir ; et sans que qu
fût opinât : Allons, messieurs, poursuivit-il, il ne s’agit point ici de délibérer, il s’agit d’obéir. Et tout au moins, s
sieurs, poursuivit-il, il ne s’agit point ici de délibérer, il s’agit d’ obéir. Et tout au moins, si on nous accuse de circ
de délibérer, il s’agit d’obéir. Et tout au moins, si on nous accuse de circonspection, qu’on ne nous accuse point de lâc
oins, si on nous accuse de circonspection, qu’on ne nous accuse point de lâcheté. Cela dit il se leva ; les autres en fire
pection, qu’on ne nous accuse point de lâcheté. Cela dit il se leva ; les autres en firent autant en levant les épaules ; c
lâcheté. Cela dit il se leva ; les autres en firent autant en levant les épaules ; chacun retour[n] a à son bord pour fair
s ; chacun retour[n] a à son bord pour faire embarquer tout le monde. Le mardi matin on tira le coup de partance, pour par
à son bord pour faire embarquer tout le monde. Le mardi matin on tira le coup de partance, pour parler matelot ; on mit à
rd pour faire embarquer tout le monde. Le mardi matin on tira le coup de partance, pour parler matelot ; on mit à la voile
rdi matin on tira le coup de partance, pour parler matelot ; on mit à la voile sur les dix heures. Nous passâmes les Chien
tira le coup de partance, pour parler matelot ; on mit à la voile sur les dix heures. Nous passâmes les Chiens à Perrine à
parler matelot ; on mit à la voile sur les dix heures. Nous passâmes les Chiens à Perrine à la pointe d’Ouessant le mercre
t à la voile sur les dix heures. Nous passâmes les Chiens à Perrine à la pointe d’Ouessant le mercredi matin, et le jeudi
le sur les dix heures. Nous passâmes les Chiens à Perrine à la pointe d’ Ouessant le mercredi matin, et le jeudi à la point
dix heures. Nous passâmes les Chiens à Perrine à la pointe d’Ouessant le mercredi matin, et le jeudi à la pointe du jour n
mes les Chiens à Perrine à la pointe d’Ouessant le mercredi matin, et le jeudi à la pointe du jour nous découvrîmes les ar
ens à Perrine à la pointe d’Ouessant le mercredi matin, et le jeudi à la pointe du jour nous découvrîmes les armées des en
t le mercredi matin, et le jeudi à la pointe du jour nous découvrîmes les armées des ennemis, que M. de Tour-ville alla att
es armées des ennemis, que M. de Tour-ville alla attaquer jusque dans le centre avec une hardiesse ou plutôt une témérité
une hardiesse ou plutôt une témérité qui ne se peut exprimer, et dont les ennemis étaient surpris. Le combat commença à dix
émérité qui ne se peut exprimer, et dont les ennemis étaient surpris. Le combat commença à dix heures et un quart et n’éta
res et un quart et n’était pas fini pour nous à minuit et demie. Nous l’ avions commencé avec un vent assez frais, mais la
inuit et demie. Nous l’avions commencé avec un vent assez frais, mais la quantité de coups de canon l’avaient tout à fait
ie. Nous l’avions commencé avec un vent assez frais, mais la quantité de coups de canon l’avaient tout à fait calmé, et la
l’avions commencé avec un vent assez frais, mais la quantité de coups de canon l’avaient tout à fait calmé, et la mer étai
commencé avec un vent assez frais, mais la quantité de coups de canon l’ avaient tout à fait calmé, et la mer était sans au
s, mais la quantité de coups de canon l’avaient tout à fait calmé, et la mer était sans aucune agitation ; si bien que les
out à fait calmé, et la mer était sans aucune agitation ; si bien que les vaisseaux ne gouvernaient plus et étaient entraîn
bien que les vaisseaux ne gouvernaient plus et étaient entraînés par les courants les uns au Nord, d’autres au Sud, d’autr
vaisseaux ne gouvernaient plus et étaient entraînés par les courants les uns au Nord, d’autres au Sud, d’autres à l’Est et
traînés par les courants les uns au Nord, d’autres au Sud, d’autres à l’ Est et d’autres à l’Ouest, ainsi du reste. Au diab
ants les uns au Nord, d’autres au Sud, d’autres à l’Est et d’autres à l’ Ouest, ainsi du reste. Au diable le vaisseau angla
ud, d’autres à l’Est et d’autres à l’Ouest, ainsi du reste. Au diable le vaisseau anglais qui se déclara pour nous. Au con
déclara pour nous. Au contraire, ils firent tous un feu terrible, et le firent d’autant plus violent qu’ils voulaient lev
our nous. Au contraire, ils firent tous un feu terrible, et le firent d’ autant plus violent qu’ils voulaient lever tout so
t le firent d’autant plus violent qu’ils voulaient lever tout soupçon d’ intelligence. Il faut pourtant dire à leur honte q
un français, qui en avait au moins toujours deux ou trois contre lui. Les vaisseaux ne gouvernant plus, il fut impossible d
trois contre lui. Les vaisseaux ne gouvernant plus, il fut impossible de se tenir en ligne ; et, pour le malheur de la Fra
ne gouvernant plus, il fut impossible de se tenir en ligne ; et, pour le malheur de la France, les ennemis emportés comme
nt plus, il fut impossible de se tenir en ligne ; et, pour le malheur de la France, les ennemis emportés comme nous par le
plus, il fut impossible de se tenir en ligne ; et, pour le malheur de la France, les ennemis emportés comme nous par les c
t impossible de se tenir en ligne ; et, pour le malheur de la France, les ennemis emportés comme nous par les courants étai
et, pour le malheur de la France, les ennemis emportés comme nous par les courants étaient mêlés avec nous, mais avec cette
ent mêlés avec nous, mais avec cette différence que leur grand nombre les rendait toujours supérieurs, et qu’ils profitaien
r grand nombre les rendait toujours supérieurs, et qu’ils profitaient de l’avantage d’être toujours deux, trois ou quatre
rand nombre les rendait toujours supérieurs, et qu’ils profitaient de l’ avantage d’être toujours deux, trois ou quatre con
les rendait toujours supérieurs, et qu’ils profitaient de l’avantage d’ être toujours deux, trois ou quatre contre un, sur
ntage d’être toujours deux, trois ou quatre contre un, surtout contre l’ amiral, qui s’est vu dans le centre du feu de huit
trois ou quatre contre un, surtout contre l’amiral, qui s’est vu dans le centre du feu de huit vaisseaux anglais qui ne le
ontre un, surtout contre l’amiral, qui s’est vu dans le centre du feu de huit vaisseaux anglais qui ne le quittaient point
, qui s’est vu dans le centre du feu de huit vaisseaux anglais qui ne le quittaient point de vue et s’attachaient à lui av
anglais qui ne le quittaient point de vue et s’attachaient à lui avec d’ autant plus d’opiniâtreté qu’ils croyaient que le
le quittaient point de vue et s’attachaient à lui avec d’autant plus d’ opiniâtreté qu’ils croyaient que le roi Jacques y
tachaient à lui avec d’autant plus d’opiniâtreté qu’ils croyaient que le roi Jacques y était, et qu’ils voulaient par sa m
Jacques y était, et qu’ils voulaient par sa mort ou sa prise assurer le repos de l’Angleterre et la couronne sur la tête
y était, et qu’ils voulaient par sa mort ou sa prise assurer le repos de l’Angleterre et la couronne sur la tête de Guilla
tait, et qu’ils voulaient par sa mort ou sa prise assurer le repos de l’ Angleterre et la couronne sur la tête de Guillaume
voulaient par sa mort ou sa prise assurer le repos de l’Angleterre et la couronne sur la tête de Guillaume III ; et ce fut
mort ou sa prise assurer le repos de l’Angleterre et la couronne sur la tête de Guillaume III ; et ce fut en effet un mir
sa prise assurer le repos de l’Angleterre et la couronne sur la tête de Guillaume III ; et ce fut en effet un miracle de
couronne sur la tête de Guillaume III ; et ce fut en effet un miracle de ce que M. de Tourville n’y fut ni tué ni même ble
236. Il faut que je dise ce qui arriva dans cette action au vaisseau Le Prince. A la troisième charge nous nous trouvâmes
oisième charge nous nous trouvâmes entre trois vaisseaux ennemis dont le moindre était plus fort que le nôtre, qui n’était
s dont le moindre était plus fort que le nôtre, qui n’était monté que de cinquante-six canons. Nous étions le mieux du mon
le nôtre, qui n’était monté que de cinquante-six canons. Nous étions le mieux du monde pour être coulés à fond. Un Anglai
d, et l’autre dans notre derrière qui était si proche de nous que par les sabords de la Sainte-Barbe il nous envoyait des b
e dans notre derrière qui était si proche de nous que par les sabords de la Sainte-Barbe il nous envoyait des boulets et d
ans notre derrière qui était si proche de nous que par les sabords de la Sainte-Barbe il nous envoyait des boulets et des
il nous envoyait des boulets et des mitrailles qui traversaient toute la longueur du bateau. Nous restâmes ainsi près d’un
ui traversaient toute la longueur du bateau. Nous restâmes ainsi près d’ une demi-heure entre trois feux, et aurions assuré
mi-heure entre trois feux, et aurions assurément été coulés bas si M.  le marquis de Ne[s] mond qui commandait le Monarque
tre trois feux, et aurions assurément été coulés bas si M. le marquis de Ne[s] mond qui commandait le Monarque ne fût venu
surément été coulés bas si M. le marquis de Ne[s] mond qui commandait le Monarque ne fût venu à notre secours. Il s’attach
ne fût venu à notre secours. Il s’attacha à celui qui nous tenait par le derrière, et qui nous tuait le plus de monde, et
s’attacha à celui qui nous tenait par le derrière, et qui nous tuait le plus de monde, et lui fit bientôt lâcher prise. E
ha à celui qui nous tenait par le derrière, et qui nous tuait le plus de monde, et lui fit bientôt lâcher prise. Ensuite i
her prise. Ensuite il vira à bâbord et donna si proche toute sa volée de tribord à celui qui nous tenait du même côté qu’i
elui qui nous tenait du même côté qu’il ne perdit pas un coup, et ôta l’ envie à l’Anglais d’attendre une nouvelle charge.
ous tenait du même côté qu’il ne perdit pas un coup, et ôta l’envie à l’ Anglais d’attendre une nouvelle charge. Mons[ieu]
du même côté qu’il ne perdit pas un coup, et ôta l’envie à l’Anglais d’ attendre une nouvelle charge. Mons[ieu] r de Bagne
t ôta l’envie à l’Anglais d’attendre une nouvelle charge. Mons[ieu] r de Bagneux n’ayant plus à faire qu’à celui qui était
[ieu] r de Bagneux n’ayant plus à faire qu’à celui qui était à bâbord le fit si bien chanter qu’il se retira. Voilà de lâc
elui qui était à bâbord le fit si bien chanter qu’il se retira. Voilà de lâches coquins, dit M. de Bagneux. Je ne sais s’i
es coquins, dit M. de Bagneux. Je ne sais s’ils sont plus braves avec les femmes, mais je vois bien qu’ils n’aiment pas le
nt plus braves avec les femmes, mais je vois bien qu’ils n’aiment pas le tête-à-tête. Et en effet il nous fut impossible d
u’ils n’aiment pas le tête-à-tête. Et en effet il nous fut impossible d’ en joindre un seul à seul, et nous nous aperçûmes
ut impossible d’en joindre un seul à seul, et nous nous aperçûmes que les Anglais faisaient un feu terrible autant pour se
ûmes que les Anglais faisaient un feu terrible autant pour se couvrir de la fumée que pour nous incommoder. Quoi qu’il en
s que les Anglais faisaient un feu terrible autant pour se couvrir de la fumée que pour nous incommoder. Quoi qu’il en soi
ommoder. Quoi qu’il en soit, malgré notre petit nombre, n’y ayant que le corps de l’armée qui se soit battu, nous aurions
Quoi qu’il en soit, malgré notre petit nombre, n’y ayant que le corps de l’armée qui se soit battu, nous aurions pu nous v
i qu’il en soit, malgré notre petit nombre, n’y ayant que le corps de l’ armée qui se soit battu, nous aurions pu nous vant
ue le corps de l’armée qui se soit battu, nous aurions pu nous vanter d’ avoir battu les ennemis si la division du général
l’armée qui se soit battu, nous aurions pu nous vanter d’avoir battu les ennemis si la division du général avait pu tenir
soit battu, nous aurions pu nous vanter d’avoir battu les ennemis si la division du général avait pu tenir sur ses ancres
ision du général avait pu tenir sur ses ancres au ras Blanchard. Mais les roches dont ce fond est plein coupèrent les cable
es au ras Blanchard. Mais les roches dont ce fond est plein coupèrent les cables si bien qu’il fallut se laisser driver [si
s cables si bien qu’il fallut se laisser driver [sic] au courant ; et les ennemis ne quittant point M. de Tourville l’oblig
r [sic] au courant ; et les ennemis ne quittant point M. de Tourville l’ obligèrent de tout quitter à La Hogue. Il fit amen
urant ; et les ennemis ne quittant point M. de Tourville l’obligèrent de tout quitter à La Hogue. Il fit amener le pavillo
emis ne quittant point M. de Tourville l’obligèrent de tout quitter à La Hogue. Il fit amener le pavillon d’amiral et se j
. de Tourville l’obligèrent de tout quitter à La Hogue. Il fit amener le pavillon d’amiral et se jeta dans une chaloupe. M
le l’obligèrent de tout quitter à La Hogue. Il fit amener le pavillon d’ amiral et se jeta dans une chaloupe. Mons[ieu] r d
amener le pavillon d’amiral et se jeta dans une chaloupe. Mons[ieu] r de B[e] aujeu qui commandait l’Admirable en fit auta
t se jeta dans une chaloupe. Mons[ieu] r de B[e] aujeu qui commandait l’ Admirable en fit autant, et les autres suivirent l
ons[ieu] r de B[e] aujeu qui commandait l’Admirable en fit autant, et les autres suivirent leur exemple. Effectivement ils
res suivirent leur exemple. Effectivement ils n’étaient point en état de soutenir le feu de toute l’armée ennemie qui les
t leur exemple. Effectivement ils n’étaient point en état de soutenir le feu de toute l’armée ennemie qui les environnait 
exemple. Effectivement ils n’étaient point en état de soutenir le feu de toute l’armée ennemie qui les environnait ; et ce
Effectivement ils n’étaient point en état de soutenir le feu de toute l’ armée ennemie qui les environnait ; et ce fut là o
étaient point en état de soutenir le feu de toute l’armée ennemie qui les environnait ; et ce fut là où se fit la plus crue
de toute l’armée ennemie qui les environnait ; et ce fut là où se fit la plus cruelle boucherie, et où la France perdit pl
environnait ; et ce fut là où se fit la plus cruelle boucherie, et où la France perdit plus d’officiers, de soldats et de
t là où se fit la plus cruelle boucherie, et où la France perdit plus d’ officiers, de soldats et de matelots que pendant l
t la plus cruelle boucherie, et où la France perdit plus d’officiers, de soldats et de matelots que pendant le combat, par
lle boucherie, et où la France perdit plus d’officiers, de soldats et de matelots que pendant le combat, parce que ces mal
France perdit plus d’officiers, de soldats et de matelots que pendant le combat, parce que ces malhureux voulant s’attache
ant s’attacher aux chaloupes et aux canots dans lesquels ils voyaient les autres se sauver, on leur coupait les mains à cou
nots dans lesquels ils voyaient les autres se sauver, on leur coupait les mains à coups de hache, et ces misérables étaient
ils voyaient les autres se sauver, on leur coupait les mains à coups de hache, et ces misérables étaient engloutis maudis
rent pourtant pas avec une pareille dureté, et je ne puis assez louer l’ intrépidité du nommé Billard, Normand du Havre ou
puis assez louer l’intrépidité du nommé Billard, Normand du Havre ou de Dieppe. Il était maître sur l’Admirable commandé
du nommé Billard, Normand du Havre ou de Dieppe. Il était maître sur l’ Admirable commandé par M. de B[e] aujeu ; et tout
était maître sur l’Admirable commandé par M. de B[e] aujeu ; et tout le feu des ennemis ne l’empêcha point de revenir tro
mirable commandé par M. de B[e] aujeu ; et tout le feu des ennemis ne l’ empêcha point de revenir trois fois à son bord pou
par M. de B[e] aujeu ; et tout le feu des ennemis ne l’empêcha point de revenir trois fois à son bord pour sauver son équ
revenir trois fois à son bord pour sauver son équipage, c’est-à-dire les matelots et les soldats du vaisseau. Il en sauva
ois à son bord pour sauver son équipage, c’est-à-dire les matelots et les soldats du vaisseau. Il en sauva même plusieurs d
seau. Il en sauva même plusieurs d’autres vaisseaux qu’il ramassait à la mer. Les ennemis eux-mêmes admirèrent cette chari
en sauva même plusieurs d’autres vaisseaux qu’il ramassait à la mer. Les ennemis eux-mêmes admirèrent cette charité et la
ramassait à la mer. Les ennemis eux-mêmes admirèrent cette charité et la respectèrent assez pour ne plus faire feu sur lui
troisième retour. Sic virtus et victa placet. 237. On m’a assuré que le lendemain que les ennemis eurent brûlé quatorze d
. Sic virtus et victa placet. 237. On m’a assuré que le lendemain que les ennemis eurent brûlé quatorze de nos vaisseaux qu
On m’a assuré que le lendemain que les ennemis eurent brûlé quatorze de nos vaisseaux qui sans doute étaient les plus bea
ennemis eurent brûlé quatorze de nos vaisseaux qui sans doute étaient les plus beaux et les plus forts de l’armée, l’amiral
lé quatorze de nos vaisseaux qui sans doute étaient les plus beaux et les plus forts de l’armée, l’amiral Roussel écrivit à
nos vaisseaux qui sans doute étaient les plus beaux et les plus forts de l’armée, l’amiral Roussel écrivit à M. de Tourvil
vaisseaux qui sans doute étaient les plus beaux et les plus forts de l’ armée, l’amiral Roussel écrivit à M. de Tourville
x qui sans doute étaient les plus beaux et les plus forts de l’armée, l’ amiral Roussel écrivit à M. de Tourville et le com
plus forts de l’armée, l’amiral Roussel écrivit à M. de Tourville et le complimenta sur sa défaite qui lui était plus glo
s glorieuse qu’à lui sa victoire, parce qu’il ne devait celle-ci qu’à la force et à la supériorité, au lieu qu’il ne devai
’à lui sa victoire, parce qu’il ne devait celle-ci qu’à la force et à la supériorité, au lieu qu’il ne devait sa résistanc
reconnaître sa générosité, lui envoya du vin, des bœufs, des moutons, de la volaille et du gibier. On m’a même assuré que
onnaître sa générosité, lui envoya du vin, des bœufs, des moutons, de la volaille et du gibier. On m’a même assuré que ces
suré que ces deux amiraux s’étaient visités sans autre précaution que la parole l’un de l’autre ; que milord Roussel était
ux amiraux s’étaient visités sans autre précaution que la parole l’un de l’autre ; que milord Roussel était venu souper à
sel était venu souper à terre incognito chez M. de Tour-ville, et que le lendemain celui-ci alla demander à dîner sur son
demander à dîner sur son vaisseau. Si cela est, j’appelle cela faire la guerre en honnêtes gens qui, indépendamment de l’
, j’appelle cela faire la guerre en honnêtes gens qui, indépendamment de l’intérêt de leurs souverains, rendent justice à
’appelle cela faire la guerre en honnêtes gens qui, indépendamment de l’ intérêt de leurs souverains, rendent justice à leu
ela faire la guerre en honnêtes gens qui, indépendamment de l’intérêt de leurs souverains, rendent justice à leurs ennemis
nt de l’intérêt de leurs souverains, rendent justice à leurs ennemis, les estiment et les aiment. 238. Ce combat de mer a é
de leurs souverains, rendent justice à leurs ennemis, les estiment et les aiment. 238. Ce combat de mer a été le plus malhe
t justice à leurs ennemis, les estiment et les aiment. 238. Ce combat de mer a été le plus malheureux de tous ceux que la
eurs ennemis, les estiment et les aiment. 238. Ce combat de mer a été le plus malheureux de tous ceux que la France ait ja
stiment et les aiment. 238. Ce combat de mer a été le plus malheureux de tous ceux que la France ait jamais perdus sur cet
ment. 238. Ce combat de mer a été le plus malheureux de tous ceux que la France ait jamais perdus sur cet élément, puisque
rces maritimes ne s’en sont pas depuis relevées et ne s’en relèveront de longtemps, et le tout par l’entêtement de M. de P
s’en sont pas depuis relevées et ne s’en relèveront de longtemps, et le tout par l’entêtement de M. de Pontchartrain, qui
as depuis relevées et ne s’en relèveront de longtemps, et le tout par l’ entêtement de M. de Pontchartrain, qui se croyait
evées et ne s’en relèveront de longtemps, et le tout par l’entêtement de M. de Pontchartrain, qui se croyait seul plus cap
ntchartrain, qui se croyait seul plus capable et plus habile que tout le reste du monde ensemble. C’est aussi dans ce comb
e que tout le reste du monde ensemble. C’est aussi dans ce combat que les Français ont le plus fait paraître leur bravoure,
te du monde ensemble. C’est aussi dans ce combat que les Français ont le plus fait paraître leur bravoure, leur fermeté et
avoure, leur fermeté et leur expérience. M.de Pontchartrain ne connut l’ importance de sa perte qu’après qu’il ne fut plus
fermeté et leur expérience. M.de Pontchartrain ne connut l’importance de sa perte qu’après qu’il ne fut plus en état d’y r
ne connut l’importance de sa perte qu’après qu’il ne fut plus en état d’ y remédier ; et comme tout le blâme en pouvait ret
perte qu’après qu’il ne fut plus en état d’y remédier ; et comme tout le blâme en pouvait retomber sur lui à cause de la r
édier ; et comme tout le blâme en pouvait retomber sur lui à cause de la réponse précipitée qu’il avait faite à M. de Tour
ourville, il jugea à propos d’empêcher que cette réponse ne parvînt à la connaissance de Louis, qui certainement n’en avai
ea à propos d’empêcher que cette réponse ne parvînt à la connaissance de Louis, qui certainement n’en avait aucune connais
de Louis, qui certainement n’en avait aucune connaissance, et qui ne l’ aurait pas approuvée. Dans ce dessein il fit valoi
ance, et qui ne l’aurait pas approuvée. Dans ce dessein il fit valoir la bravoure de M. de Tourville, et fit entendre au R
ne l’aurait pas approuvée. Dans ce dessein il fit valoir la bravoure de M. de Tourville, et fit entendre au Roi qu’il en
e Tourville, et fit entendre au Roi qu’il en devait faire un maréchal de France, quand ce ne serait que pour faire connaît
r faire connaître à tout le monde qu’il reconnaissait et récompensait la valeur, quoique malhureuse. Ainsi, quoique M. de
la valeur, quoique malhureuse. Ainsi, quoique M. de Tourville méritât le bâton de maréchal par une infinité d’autres belle
, quoique malhureuse. Ainsi, quoique M. de Tourville méritât le bâton de maréchal par une infinité d’autres belles actions
ité d’autres belles actions, et qu’il n’aurait pas été si longtemps à l’ attendre si M. de Seignelai avait vécu, on peut di
. de Seignelai avait vécu, on peut dire que cette fois-ci Mons[ieu] r de Pontchartrain le lui fit obtenir, et si j’ose me
ait vécu, on peut dire que cette fois-ci Mons[ieu] r de Pontchartrain le lui fit obtenir, et si j’ose me servir de ce term
ons[ieu] r de Pontchartrain le lui fit obtenir, et si j’ose me servir de ce terme, le lui jeta à la tête, comme on jette u
Pontchartrain le lui fit obtenir, et si j’ose me servir de ce terme, le lui jeta à la tête, comme on jette un os dans la
le lui fit obtenir, et si j’ose me servir de ce terme, le lui jeta à la tête, comme on jette un os dans la gueule d’un ch
servir de ce terme, le lui jeta à la tête, comme on jette un os dans la gueule d’un chien pour l’empêcher d’aboyer. Il fu
ce terme, le lui jeta à la tête, comme on jette un os dans la gueule d’ un chien pour l’empêcher d’aboyer. Il fut promu ve
i jeta à la tête, comme on jette un os dans la gueule d’un chien pour l’ empêcher d’aboyer. Il fut promu vers les fêtes de
tête, comme on jette un os dans la gueule d’un chien pour l’empêcher d’ aboyer. Il fut promu vers les fêtes de Noël de la
dans la gueule d’un chien pour l’empêcher d’aboyer. Il fut promu vers les fêtes de Noël de la même année 1692. 239. Il se p
eule d’un chien pour l’empêcher d’aboyer. Il fut promu vers les fêtes de Noël de la même année 1692. 239. Il se passa dans
n chien pour l’empêcher d’aboyer. Il fut promu vers les fêtes de Noël de la même année 1692. 239. Il se passa dans ce comb
hien pour l’empêcher d’aboyer. Il fut promu vers les fêtes de Noël de la même année 1692. 239. Il se passa dans ce combat
même année 1692. 239. Il se passa dans ce combat une chose qui mérite d’ être rapportée. Un lieutenant de vaisseau qui comm
a dans ce combat une chose qui mérite d’être rapportée. Un lieutenant de vaisseau qui commandait dans l’entre-deux-ponts,
érite d’être rapportée. Un lieutenant de vaisseau qui commandait dans l’ entre-deux-ponts, altéré par le salpêtre, monta su
tenant de vaisseau qui commandait dans l’entre-deux-ponts, altéré par le salpêtre, monta sur la dunette pour se rafraîchir
commandait dans l’entre-deux-ponts, altéré par le salpêtre, monta sur la dunette pour se rafraîchir ; on y avait répandu d
hir ; on y avait répandu des bouteilles moitié eau et moitié vin pour les officiers. Après avoir bu, il trouva en retournan
les officiers. Après avoir bu, il trouva en retournant dans son poste le sous-lieutenant qui commandait la batterie de la
trouva en retournant dans son poste le sous-lieutenant qui commandait la batterie de la dunette. Mordi ! lui dit celui-ci
tournant dans son poste le sous-lieutenant qui commandait la batterie de la dunette. Mordi ! lui dit celui-ci en le prenan
rnant dans son poste le sous-lieutenant qui commandait la batterie de la dunette. Mordi ! lui dit celui-ci en le prenant p
qui commandait la batterie de la dunette. Mordi ! lui dit celui-ci en le prenant par le corps, qu’il fait chaud ici ! Bon,
la batterie de la dunette. Mordi ! lui dit celui-ci en le prenant par le corps, qu’il fait chaud ici ! Bon, lui répondit l
en le prenant par le corps, qu’il fait chaud ici ! Bon, lui répondit le lieutenant en chantant, Pour te reprocher ta fai
que je t’attends, et poursuivit son chemin. Mais à peine fut-il sur l’ échelle qui donnait de la dunette sur le premier p
poursuivit son chemin. Mais à peine fut-il sur l’échelle qui donnait de la dunette sur le premier pont qu’un boulet de ca
ursuivit son chemin. Mais à peine fut-il sur l’échelle qui donnait de la dunette sur le premier pont qu’un boulet de canon
l’échelle qui donnait de la dunette sur le premier pont qu’un boulet de canon lui emporta la tête. Le sous-lieutenant épo
t de la dunette sur le premier pont qu’un boulet de canon lui emporta la tête. Le sous-lieutenant épouvanté d’un genre de
unette sur le premier pont qu’un boulet de canon lui emporta la tête. Le sous-lieutenant épouvanté d’un genre de mort si p
’un boulet de canon lui emporta la tête. Le sous-lieutenant épouvanté d’ un genre de mort si prompt, se mit à dire : Ah ! m
de canon lui emporta la tête. Le sous-lieutenant épouvanté d’un genre de mort si prompt, se mit à dire : Ah ! mon Dieu, sa
ous ! Mais à peine eut-il lâché la dernière parole qu’un autre boulet de canon lui perça le corps et le jeta mort sur la p
eut-il lâché la dernière parole qu’un autre boulet de canon lui perça le corps et le jeta mort sur la place. Le capitaine,
la dernière parole qu’un autre boulet de canon lui perça le corps et le jeta mort sur la place. Le capitaine, qui, je cro
le qu’un autre boulet de canon lui perça le corps et le jeta mort sur la place. Le capitaine, qui, je crois, était le comm
utre boulet de canon lui perça le corps et le jeta mort sur la place. Le capitaine, qui, je crois, était le commandeur de
orps et le jeta mort sur la place. Le capitaine, qui, je crois, était le commandeur de Combes, qui avait tout vu et entend
a mort sur la place. Le capitaine, qui, je crois, était le commandeur de Combes, qui avait tout vu et entendu, se contenta
it le commandeur de Combes, qui avait tout vu et entendu, se contenta de dire : Voilà de jeunes gens bien payés de leur pl
de Combes, qui avait tout vu et entendu, se contenta de dire : Voilà de jeunes gens bien payés de leur plaisanterie ! 240
vu et entendu, se contenta de dire : Voilà de jeunes gens bien payés de leur plaisanterie ! 240. Il n’y eut que le corps
de jeunes gens bien payés de leur plaisanterie ! 240. Il n’y eut que le corps d’armée qui se battit ; et M. d’Anfreville
s gens bien payés de leur plaisanterie ! 240. Il n’y eut que le corps d’ armée qui se battit ; et M. d’Anfreville avec dix-
e battit ; et M. d’Anfreville avec dix-huit vaisseaux qui composaient l’ arrière-garde fit plus que s’il s’était jeté dans
x qui composaient l’arrière-garde fit plus que s’il s’était jeté dans le feu, parce qu’il tint en respect trente vaisseaux
rce qu’il tint en respect trente vaisseaux hollandais qui composaient l’ avant-garde de l’armée ennemie. Tout le monde croi
en respect trente vaisseaux hollandais qui composaient l’avant-garde de l’armée ennemie. Tout le monde croit que les Holl
respect trente vaisseaux hollandais qui composaient l’avant-garde de l’ armée ennemie. Tout le monde croit que les Holland
composaient l’avant-garde de l’armée ennemie. Tout le monde croit que les Hollandais voulurent ménager leurs forces, et lai
e croit que les Hollandais voulurent ménager leurs forces, et laisser les Anglais seuls démêler la fusée ; et en effet ce c
voulurent ménager leurs forces, et laisser les Anglais seuls démêler la fusée ; et en effet ce combat ne regardait que l’
glais seuls démêler la fusée ; et en effet ce combat ne regardait que l’ Angleterre, dont le roi dit, lorsqu’il sut que nou
la fusée ; et en effet ce combat ne regardait que l’Angleterre, dont le roi dit, lorsqu’il sut que nous étions entrés dan
ngleterre, dont le roi dit, lorsqu’il sut que nous étions entrés dans la Manche si peu forts : Voilà une insolente nation 
entrés dans la Manche si peu forts : Voilà une insolente nation ! Si les Hollandais avaient donné, la France n’aurait sauv
forts : Voilà une insolente nation ! Si les Hollandais avaient donné, la France n’aurait sauvé aucun vaisseau ; mais hureu
int ; et encore plus, c’est que si M. de Tourville avait pu tenir sur le ras Blanchard, comme je l’ai déjà dit, la France
que si M. de Tourville avait pu tenir sur le ras Blanchard, comme je l’ ai déjà dit, la France aurait pu se vanter de la v
ourville avait pu tenir sur le ras Blanchard, comme je l’ai déjà dit, la France aurait pu se vanter de la victoire, étant
ras Blanchard, comme je l’ai déjà dit, la France aurait pu se vanter de la victoire, étant très certain que nos vaisseaux
s Blanchard, comme je l’ai déjà dit, la France aurait pu se vanter de la victoire, étant très certain que nos vaisseaux ét
nt bien maltraités, mais qu’aucun n’avait rien perdu, pas même un mât de pavillon. 241. A l’égard du Prince dans lequel j’
mais qu’aucun n’avait rien perdu, pas même un mât de pavillon. 241. A l’ égard du Prince dans lequel j’étais, n’entendant p
entendant plus tirer du tout, nous mouillâmes par trente-deux brasses d’ eau, le ciel couvert non pas de nuages, mais de la
nt plus tirer du tout, nous mouillâmes par trente-deux brasses d’eau, le ciel couvert non pas de nuages, mais de la fumée
ous mouillâmes par trente-deux brasses d’eau, le ciel couvert non pas de nuages, mais de la fumée de la prodigieuse quanti
ar trente-deux brasses d’eau, le ciel couvert non pas de nuages, mais de la fumée de la prodigieuse quantité de coups qui
trente-deux brasses d’eau, le ciel couvert non pas de nuages, mais de la fumée de la prodigieuse quantité de coups qui ava
ux brasses d’eau, le ciel couvert non pas de nuages, mais de la fumée de la prodigieuse quantité de coups qui avaient été
brasses d’eau, le ciel couvert non pas de nuages, mais de la fumée de la prodigieuse quantité de coups qui avaient été tir
ouvert non pas de nuages, mais de la fumée de la prodigieuse quantité de coups qui avaient été tirés pendant la journée. L
mée de la prodigieuse quantité de coups qui avaient été tirés pendant la journée. Le temps s’éclaircit, et la lune qui éta
odigieuse quantité de coups qui avaient été tirés pendant la journée. Le temps s’éclaircit, et la lune qui était dans son
ps qui avaient été tirés pendant la journée. Le temps s’éclaircit, et la lune qui était dans son plein nous fit voir que n
lune qui était dans son plein nous fit voir que nous étions entourés de vaisseaux de toutes parts. Nous avions dix-huit c
e vaisseaux de toutes parts. Nous avions dix-huit coups au-dessous de la préceinte, dont quatre étaient à l’eau, tous à st
ions dix-huit coups au-dessous de la préceinte, dont quatre étaient à l’ eau, tous à stribord, ce qui donna bien de l’ouvra
inte, dont quatre étaient à l’eau, tous à stribord, ce qui donna bien de l’ouvrage à nos charpentiers et nos galfats [sic]
e, dont quatre étaient à l’eau, tous à stribord, ce qui donna bien de l’ ouvrage à nos charpentiers et nos galfats [sic]. N
l’ouvrage à nos charpentiers et nos galfats [sic]. Nous faisions eau de tous côtés, et nos pompes étaient dans un perpétu
t. Monsieur] de Bagneux, capitaine, aurait bien voulu, aussi bien que le reste de son équipage, être bien loin de là. Car
ur] de Bagneux, capitaine, aurait bien voulu, aussi bien que le reste de son équipage, être bien loin de là. Car outre qu’
ste de son équipage, être bien loin de là. Car outre qu’il était hors d’ état de défense, il ne connaissait point de quelle
son équipage, être bien loin de là. Car outre qu’il était hors d’état de défense, il ne connaissait point de quelle nation
Car outre qu’il était hors d’état de défense, il ne connaissait point de quelle nation étaient les vaisseaux dont nous éti
s d’état de défense, il ne connaissait point de quelle nation étaient les vaisseaux dont nous étions environnés. Nous avion
n brave homme nommé Nicolas Bonamy, du Havre, qui, fatigué du travail de la journée, s’était jeté dans sa cabane, où il ro
rave homme nommé Nicolas Bonamy, du Havre, qui, fatigué du travail de la journée, s’était jeté dans sa cabane, où il ronfl
journée, s’était jeté dans sa cabane, où il ronflait comme une pédale d’ orgues. Monsieur] de Bagneux le réveilla plusieurs
abane, où il ronflait comme une pédale d’orgues. Monsieur] de Bagneux le réveilla plusieurs fois, et tant qu’enfin il s’en
, et tant qu’enfin il s’en ennuya. Cet homme connaissait parfaitement les œuvres de marée de la Manche, et avait ordonné à
u’enfin il s’en ennuya. Cet homme connaissait parfaitement les œuvres de marée de la Manche, et avait ordonné à un mousse
l s’en ennuya. Cet homme connaissait parfaitement les œuvres de marée de la Manche, et avait ordonné à un mousse de l’évei
’en ennuya. Cet homme connaissait parfaitement les œuvres de marée de la Manche, et avait ordonné à un mousse de l’éveille
tement les œuvres de marée de la Manche, et avait ordonné à un mousse de l’éveiller au cinquième horloge ; mais voyant que
ent les œuvres de marée de la Manche, et avait ordonné à un mousse de l’ éveiller au cinquième horloge ; mais voyant que M.
; mais voyant que M. de Bagneux ne lui donnait aucun repos, il sortit de sa cabane et dit à son capitaine qu’il le fatigua
nait aucun repos, il sortit de sa cabane et dit à son capitaine qu’il le fatiguait trop ; qu’il savait son métier ; et que
fallait boire nous n’aurions tous qu’un même gobelet ; que cependant le corps de l’homme n’ayant qu’une continance [sic]
boire nous n’aurions tous qu’un même gobelet ; que cependant le corps de l’homme n’ayant qu’une continance [sic] fixe, il
re nous n’aurions tous qu’un même gobelet ; que cependant le corps de l’ homme n’ayant qu’une continance [sic] fixe, il le
ependant le corps de l’homme n’ayant qu’une continance [sic] fixe, il le priait de faire venir une bouteille de vin ; que
e corps de l’homme n’ayant qu’une continance [sic] fixe, il le priait de faire venir une bouteille de vin ; que ce serait
’une continance [sic] fixe, il le priait de faire venir une bouteille de vin ; que ce serait autant d’avalé dont l’eau de
le priait de faire venir une bouteille de vin ; que ce serait autant d’ avalé dont l’eau de la mer n’occuperait pas la pla
faire venir une bouteille de vin ; que ce serait autant d’avalé dont l’ eau de la mer n’occuperait pas la place. Aucun de
venir une bouteille de vin ; que ce serait autant d’avalé dont l’eau de la mer n’occuperait pas la place. Aucun de nous n
nir une bouteille de vin ; que ce serait autant d’avalé dont l’eau de la mer n’occuperait pas la place. Aucun de nous ne p
 ; que ce serait autant d’avalé dont l’eau de la mer n’occuperait pas la place. Aucun de nous ne put s’empêcher de rire de
autant d’avalé dont l’eau de la mer n’occuperait pas la place. Aucun de nous ne put s’empêcher de rire de ce discours, su
de la mer n’occuperait pas la place. Aucun de nous ne put s’empêcher de rire de ce discours, surtout venant d’un homme co
er n’occuperait pas la place. Aucun de nous ne put s’empêcher de rire de ce discours, surtout venant d’un homme connu pour
ucun de nous ne put s’empêcher de rire de ce discours, surtout venant d’ un homme connu pour être parfaitement sobre. M.de
le avec un pâté et un jambon dont chacun mangea avec appétit au clair de la lune. Pendant ce petit repas nocturne, Bonamy
avec un pâté et un jambon dont chacun mangea avec appétit au clair de la lune. Pendant ce petit repas nocturne, Bonamy dem
nocturne, Bonamy demanda à M. de Bagneux s’il ne voulait pas enterrer la synagogue avec honneur, c’est-à-dire périr plutôt
pas enterrer la synagogue avec honneur, c’est-à-dire périr plutôt que de se rendre ? — Sans doute, répondit M. de Bagneux.
e rendre ? — Sans doute, répondit M. de Bagneux. — Tànt mieux, reprit le pilote ; ne vous embarrassez de rien. Vous voyez
t M. de Bagneux. — Tànt mieux, reprit le pilote ; ne vous embarrassez de rien. Vous voyez bien que le navire porte le cap
, reprit le pilote ; ne vous embarrassez de rien. Vous voyez bien que le navire porte le cap au Sud ; dans une bonne heure
te ; ne vous embarrassez de rien. Vous voyez bien que le navire porte le cap au Sud ; dans une bonne heure les courants no
s voyez bien que le navire porte le cap au Sud ; dans une bonne heure les courants nous porteron[t] au Sud-Est, et pour lor
les courants nous porteron[t] au Sud-Est, et pour lors nous lèverons les ancres ; ordonnez seulement qu’on dépasse les cab
pour lors nous lèverons les ancres ; ordonnez seulement qu’on dépasse les cables et qu’un ne laisse qu’un [sic] ancre à pic
u’on dépasse les cables et qu’un ne laisse qu’un [sic] ancre à pic. A l’ égard de tous les vaisseaux que nous voyons, et qu
asse les cables et qu’un ne laisse qu’un [sic] ancre à pic. A l’égard de tous les vaisseaux que nous voyons, et qui tous a
cables et qu’un ne laisse qu’un [sic] ancre à pic. A l’égard de tous les vaisseaux que nous voyons, et qui tous aussi bien
e ne me connais point au gabarit, ou ce sont des Anglais qui ont pour le moins autant de peur que nous. Buvons un coup, po
point au gabarit, ou ce sont des Anglais qui ont pour le moins autant de peur que nous. Buvons un coup, poursuivit-il, et
ions-nous à Dieu, ce qu’il garde est bien gardé. 242. Une heure après le navire avait le cap au Nord-Ouest. Il est temps,
, ce qu’il garde est bien gardé. 242. Une heure après le navire avait le cap au Nord-Ouest. Il est temps, dit Bonamy, de m
après le navire avait le cap au Nord-Ouest. Il est temps, dit Bonamy, de mettre à la voile. Nous y mîmes, et à peine eûmes
ire avait le cap au Nord-Ouest. Il est temps, dit Bonamy, de mettre à la voile. Nous y mîmes, et à peine eûmes-nous défrel
t à peine eûmes-nous défrelé [sic] ou arboré pavillon blanc, que tous les autres vaisseaux arborèrent le leur ; la pointe d
c] ou arboré pavillon blanc, que tous les autres vaisseaux arborèrent le leur ; la pointe du jour vint, et nous vîmes deva
ré pavillon blanc, que tous les autres vaisseaux arborèrent le leur ; la pointe du jour vint, et nous vîmes devant nous de
s devant nous deux gros vaisseaux anglais. Si nous avions été en état d’ aller les attaquer, nous l’aurions fait. Nous pass
nous deux gros vaisseaux anglais. Si nous avions été en état d’aller les attaquer, nous l’aurions fait. Nous passâmes entr
sseaux anglais. Si nous avions été en état d’aller les attaquer, nous l’ aurions fait. Nous passâmes entre eux et contre eu
l’aurions fait. Nous passâmes entre eux et contre eux, et ils eurent l’ honnêteté de ne point interrompre notre chemin que
ait. Nous passâmes entre eux et contre eux, et ils eurent l’honnêteté de ne point interrompre notre chemin que nous contin
point interrompre notre chemin que nous continuâmes jusque proche de l’ île de Wik [Wight]. Nous prîmes sur notre route un
ue quatre pierriers pour toute défense. Je m’y transportai, et tombai de mon haut à la vue des ordres et des signaux de l’
riers pour toute défense. Je m’y transportai, et tombai de mon haut à la vue des ordres et des signaux de l’armée de Franc
transportai, et tombai de mon haut à la vue des ordres et des signaux de l’armée de France qui n’avaient été distribués qu
nsportai, et tombai de mon haut à la vue des ordres et des signaux de l’ armée de France qui n’avaient été distribués que l
, et tombai de mon haut à la vue des ordres et des signaux de l’armée de France qui n’avaient été distribués que le mardi
et des signaux de l’armée de France qui n’avaient été distribués que le mardi matin, et qui en marge de l’impression étai
e qui n’avaient été distribués que le mardi matin, et qui en marge de l’ impression étaient rendus en anglais d’une écritur
ardi matin, et qui en marge de l’impression étaient rendus en anglais d’ une écriture à la main. Si celui qui commandait ce
i en marge de l’impression étaient rendus en anglais d’une écriture à la main. Si celui qui commandait cet engin avait été
ure à la main. Si celui qui commandait cet engin avait été dedans, je l’ aurais amené pour tâcher de découvrir qui était le
commandait cet engin avait été dedans, je l’aurais amené pour tâcher de découvrir qui était le traître, mais il avait gag
vait été dedans, je l’aurais amené pour tâcher de découvrir qui était le traître, mais il avait gagné terre dans un petit
apportai ces ordres et signaux à M. de Bagneux qui ne fit qu’en lever les épaules et me dit en me tour[n] ant le dos que la
agneux qui ne fit qu’en lever les épaules et me dit en me tour[n] ant le dos que la suppression de l’édit de Nantes était
ne fit qu’en lever les épaules et me dit en me tour[n] ant le dos que la suppression de l’édit de Nantes était une plaie q
ver les épaules et me dit en me tour[n] ant le dos que la suppression de l’édit de Nantes était une plaie qui saignerait l
les épaules et me dit en me tour[n] ant le dos que la suppression de l’ édit de Nantes était une plaie qui saignerait long
aules et me dit en me tour[n] ant le dos que la suppression de l’édit de Nantes était une plaie qui saignerait longtemps.
édit de Nantes était une plaie qui saignerait longtemps. Il m’ordonna de les porter à M. d’Herbault, commissaire général,
t de Nantes était une plaie qui saignerait longtemps. Il m’ordonna de les porter à M. d’Herbault, commissaire général, qui
nna de les porter à M. d’Herbault, commissaire général, qui était sur le vaisseau le Souverain commandé par M. le marquis
orter à M. d’Herbault, commissaire général, qui était sur le vaisseau le Souverain commandé par M. le marquis de Langeron.
saire général, qui était sur le vaisseau le Souverain commandé par M.  le marquis de Langeron. Je le fis. Lorsqu’il les vit
al, qui était sur le vaisseau le Souverain commandé par M. le marquis de Langeron. Je le fis. Lorsqu’il les vit et les mon
r le vaisseau le Souverain commandé par M. le marquis de Langeron. Je le fis. Lorsqu’il les vit et les montra au capitaine
ouverain commandé par M. le marquis de Langeron. Je le fis. Lorsqu’il les vit et les montra au capitaine, je les vis tous d
mmandé par M. le marquis de Langeron. Je le fis. Lorsqu’il les vit et les montra au capitaine, je les vis tous deux égaleme
Langeron. Je le fis. Lorsqu’il les vit et les montra au capitaine, je les vis tous deux également étonnés me dire qu’il fal
ine, je les vis tous deux également étonnés me dire qu’il fallait que le diable s’en fût mêlé. Je lui dis dans quel état é
ût mêlé. Je lui dis dans quel état était notre vaisseau. Il m’ordonna d’ en dresser un procès-verbal ; et lorsque je lui di
que je lui dis que nous avions cent quarante-six hommes morts et plus de soixante blessés, il me dit qu’il ne fallait pas
simplement y en faire tuer une cinquantaine au plus, et faire mourir les autres peu à peu dans l’hôpital. J’entendis fort
r une cinquantaine au plus, et faire mourir les autres peu à peu dans l’ hôpital. J’entendis fort bien ce que cela voulait
ôpital. J’entendis fort bien ce que cela voulait dire. Ce sont autant de rations gagnées que le commissaire et le munition
bien ce que cela voulait dire. Ce sont autant de rations gagnées que le commissaire et le munitionnaire partagent ensembl
voulait dire. Ce sont autant de rations gagnées que le commissaire et le munitionnaire partagent ensemble, et outre leur p
aire partagent ensemble, et outre leur profit ils ont encore pour eux le plaisir de cacher la perte sincère de l’Etat. C’e
ent ensemble, et outre leur profit ils ont encore pour eux le plaisir de cacher la perte sincère de l’Etat. C’est là savoi
le, et outre leur profit ils ont encore pour eux le plaisir de cacher la perte sincère de l’Etat. C’est là savoir son méti
profit ils ont encore pour eux le plaisir de cacher la perte sincère de l’Etat. C’est là savoir son métier. A mon égard,
ofit ils ont encore pour eux le plaisir de cacher la perte sincère de l’ Etat. C’est là savoir son métier. A mon égard, je
perte sincère de l’Etat. C’est là savoir son métier. A mon égard, je le fis comme on me l’avait ordonné, et suivant mes é
’Etat. C’est là savoir son métier. A mon égard, je le fis comme on me l’ avait ordonné, et suivant mes états on croyait enc
l’avait ordonné, et suivant mes états on croyait encore vivants dans le mois de septembre les mêmes hommes qui avaient ét
ordonné, et suivant mes états on croyait encore vivants dans le mois de septembre les mêmes hommes qui avaient été tués l
suivant mes états on croyait encore vivants dans le mois de septembre les mêmes hommes qui avaient été tués le 28 mai plus
vants dans le mois de septembre les mêmes hommes qui avaient été tués le 28 mai plus de trois mois auparavant. 243. Il est
ois de septembre les mêmes hommes qui avaient été tués le 28 mai plus de trois mois auparavant. 243. Il est bon sans doute
s le 28 mai plus de trois mois auparavant. 243. Il est bon sans doute de prier Dieu, surtout sur le point de donner un com
point de donner un combat. Mais cependant, si j’étais capitaine taine de vaisseau, je me contenterais de prier Dieu pour m
cependant, si j’étais capitaine taine de vaisseau, je me contenterais de prier Dieu pour moi seul, mais je me donnerais bi
e contenterais de prier Dieu pour moi seul, mais je me donnerais bien de garde d’obliger mon équipage d’en faire autant en
erais de prier Dieu pour moi seul, mais je me donnerais bien de garde d’ obliger mon équipage d’en faire autant en public.
r moi seul, mais je me donnerais bien de garde d’obliger mon équipage d’ en faire autant en public. Il semble qu’on va les
’obliger mon équipage d’en faire autant en public. Il semble qu’on va les mener à la boucherie, et la peur de la mort que c
équipage d’en faire autant en public. Il semble qu’on va les mener à la boucherie, et la peur de la mort que cette cérémo
ire autant en public. Il semble qu’on va les mener à la boucherie, et la peur de la mort que cette cérémonie leur inspire
nt en public. Il semble qu’on va les mener à la boucherie, et la peur de la mort que cette cérémonie leur inspire les lais
en public. Il semble qu’on va les mener à la boucherie, et la peur de la mort que cette cérémonie leur inspire les laisse
la boucherie, et la peur de la mort que cette cérémonie leur inspire les laisse fort longtemps, du moins la plupart, dans
gtemps, du moins la plupart, dans un état qui ne convient nullement à la tranquillité et à ce sang-froid si nécessaire dan
ent nullement à la tranquillité et à ce sang-froid si nécessaire dans les grandes occasions. On peut par quelques exhortati
essaire dans les grandes occasions. On peut par quelques exhortations les préparer au danger où ils vont être exposés ; mai
xhortations les préparer au danger où ils vont être exposés ; mais ne les en instruire que dans le moment du péril, cela ne
u danger où ils vont être exposés ; mais ne les en instruire que dans le moment du péril, cela ne serait pas de mon goût ;
s ne les en instruire que dans le moment du péril, cela ne serait pas de mon goût ; et en effet il faut une élévation d’âm
l, cela ne serait pas de mon goût ; et en effet il faut une élévation d’ âme dont les matelots et les soldats ne sont pas c
serait pas de mon goût ; et en effet il faut une élévation d’âme dont les matelots et les soldats ne sont pas capables, pou
n goût ; et en effet il faut une élévation d’âme dont les matelots et les soldats ne sont pas capables, pour surmonter cett
ur surmonter cette terreur dont on est d’abord frappé. C’est un degré de héroïsme où des gens de vile et basse naissance n
ur dont on est d’abord frappé. C’est un degré de héroïsme où des gens de vile et basse naissance ne peuvent pas atteindre.
e où des gens de vile et basse naissance ne peuvent pas atteindre. Je le répète encore, et Dieu m’est témoin qu’il n’y a n
. Je le répète encore, et Dieu m’est témoin qu’il n’y a nulle impiété de ma part là-dessus, mais j’en puis parler comme té
ci comme cela se passa à bord du Prince. Après que tout fut prêt pour le combat, M. de Bagneux fit monter tout le monde su
t fut prêt pour le combat, M. de Bagneux fit monter tout le monde sur le pont, et lui étant sur la dunette l’aumônier à cô
M. de Bagneux fit monter tout le monde sur le pont, et lui étant sur la dunette l’aumônier à côté de lui : Mes enfants, l
eux fit monter tout le monde sur le pont, et lui étant sur la dunette l’ aumônier à côté de lui : Mes enfants, leur dit-il,
mônier à côté de lui : Mes enfants, leur dit-il, nous allons au péril de nos vies servir notre Religion, notre Patrie et n
servir notre Religion, notre Patrie et notre Roi. Ce sont nos devoirs les plus pressants. Êtes-vous pas résolus de sacrifie
re Roi. Ce sont nos devoirs les plus pressants. Êtes-vous pas résolus de sacrifier jusques à la dernière goutte de votre s
ants. Êtes-vous pas résolus de sacrifier jusques à la dernière goutte de votre sang pour des intérêts si chers ? Tout l’éq
à la dernière goutte de votre sang pour des intérêts si chers ? Tout l’ équipage répondit oui. Le Révérend Père aumônier,
votre sang pour des intérêts si chers ? Tout l’équipage répondit oui. Le Révérend Père aumônier, poursuvit-il, va vous dir
e répondit oui. Le Révérend Père aumônier, poursuvit-il, va vous dire le reste ; aussitôt notre aumônier, qui était un cor
dire le reste ; aussitôt notre aumônier, qui était un cordelier, prit la parole et leur dit ceci en substance. Qu’ils deva
nt combattre pour leur sainte Religion contre des hérétiques tels que les Anglais et les Hollandais ; que ceux-ci avaient b
ur leur sainte Religion contre des hérétiques tels que les Anglais et les Hollandais ; que ceux-ci avaient banni de chez eu
es tels que les Anglais et les Hollandais ; que ceux-ci avaient banni de chez eux la bonne Religion, et que les autres ava
les Anglais et les Hollandais ; que ceux-ci avaient banni de chez eux la bonne Religion, et que les autres avaient chassé
ais ; que ceux-ci avaient banni de chez eux la bonne Religion, et que les autres avaient chassé non seulement la bonne Reli
vaient banni de chez eux la bonne Religion, et que les autres avaient chassé non seulement la bonne Religion mais aussi leur R
eux la bonne Religion, et que les autres avaient chassé non seulement la bonne Religion mais aussi leur Roi ; que Dieu les
chassé non seulement la bonne Religion mais aussi leur Roi ; que Dieu les livrait entre leurs mains pour venger en même tem
oi ; que Dieu les livrait entre leurs mains pour venger en même temps le Ciel et la terre ; qu’ils devaient offrir leur mo
eu les livrait entre leurs mains pour venger en même temps le Ciel et la terre ; qu’ils devaient offrir leur mort à Dieu e
et la terre ; qu’ils devaient offrir leur mort à Dieu en satisfaction de leurs péchés, et rendre grâce à sa bonté de ce qu
rt à Dieu en satisfaction de leurs péchés, et rendre grâce à sa bonté de ce que pour une vie passagère il leur en ouvrait
assagère il leur en ouvrait une éternelle, où ils allaient entrer par le chemin le plus court qui était le martyre. Il ent
l leur en ouvrait une éternelle, où ils allaient entrer par le chemin le plus court qui était le martyre. Il entassa quant
ernelle, où ils allaient entrer par le chemin le plus court qui était le martyre. Il entassa quantité de bagatelles l’une
par le chemin le plus court qui était le martyre. Il entassa quantité de bagatelles l’une sur l’autre, que les matelots et
le martyre. Il entassa quantité de bagatelles l’une sur l’autre, que les matelots et les soldats écoutaient avec avidité,
entassa quantité de bagatelles l’une sur l’autre, que les matelots et les soldats écoutaient avec avidité, tant elles étaie
outaient avec avidité, tant elles étaient dites sérieusement, et dont les honnêtes gens ne pouvaient pas s’empêcher de rire
s sérieusement, et dont les honnêtes gens ne pouvaient pas s’empêcher de rire entre cuir et chair, pour ne pas scandaliser
s’empêcher de rire entre cuir et chair, pour ne pas scandaliser tant d’ écoutants. Après cela il fit mettre tout le monde
d’écoutants. Après cela il fit mettre tout le monde à genoux, chanta le Miserere et dit le Confiteor tout l’équipage le r
cela il fit mettre tout le monde à genoux, chanta le Miserere et dit le Confiteor tout l’équipage le répéta. Après quoi,
e tout le monde à genoux, chanta le Miserere et dit le Confiteor tout l’ équipage le répéta. Après quoi, il leur donna l’ab
onde à genoux, chanta le Miserere et dit le Confiteor tout l’équipage le répéta. Après quoi, il leur donna l’absolution, a
dit le Confiteor tout l’équipage le répéta. Après quoi, il leur donna l’ absolution, avec des indulgences plénières en tel
lénières en tel cas requises et accoutumées. On fit boire un bon coup d’ eau de vie à tout l’équipage, et chacun se rangea
es en tel cas requises et accoutumées. On fit boire un bon coup d’eau de vie à tout l’équipage, et chacun se rangea à son
requises et accoutumées. On fit boire un bon coup d’eau de vie à tout l’ équipage, et chacun se rangea à son poste. J’en vi
ge, et chacun se rangea à son poste. J’en vis plusieurs qui faisaient de bien mauvais sang et qui auraient bien voulu être
i faisaient de bien mauvais sang et qui auraient bien voulu être avec les cochons de Panurge, tant la harangue de l’aumônie
de bien mauvais sang et qui auraient bien voulu être avec les cochons de Panurge, tant la harangue de l’aumônier leur avai
ang et qui auraient bien voulu être avec les cochons de Panurge, tant la harangue de l’aumônier leur avait imprimé la terr
uraient bien voulu être avec les cochons de Panurge, tant la harangue de l’aumônier leur avait imprimé la terreur de la mo
ient bien voulu être avec les cochons de Panurge, tant la harangue de l’ aumônier leur avait imprimé la terreur de la mort.
cochons de Panurge, tant la harangue de l’aumônier leur avait imprimé la terreur de la mort. Cependant la couleur leur rev
Panurge, tant la harangue de l’aumônier leur avait imprimé la terreur de la mort. Cependant la couleur leur revint à la se
urge, tant la harangue de l’aumônier leur avait imprimé la terreur de la mort. Cependant la couleur leur revint à la secon
gue de l’aumônier leur avait imprimé la terreur de la mort. Cependant la couleur leur revint à la seconde bordée de canon,
reur de la mort. Cependant la couleur leur revint à la seconde bordée de canon, et le péril dissipa leur première crainte.
rt. Cependant la couleur leur revint à la seconde bordée de canon, et le péril dissipa leur première crainte. Cependant, j
ée de canon, et le péril dissipa leur première crainte. Cependant, je le répète encore, cette cérémonie, toute sainte qu’e
, cette cérémonie, toute sainte qu’elle est, ne me plairait point sur le point d’un combat. 244. Nous eûmes quantité de bl
érémonie, toute sainte qu’elle est, ne me plairait point sur le point d’ un combat. 244. Nous eûmes quantité de blessés qui
me plairait point sur le point d’un combat. 244. Nous eûmes quantité de blessés qui furent portés dans le fond de cale où
un combat. 244. Nous eûmes quantité de blessés qui furent portés dans le fond de cale où l’aumônier était avec les chirurg
t. 244. Nous eûmes quantité de blessés qui furent portés dans le fond de cale où l’aumônier était avec les chirurgiens ; e
s eûmes quantité de blessés qui furent portés dans le fond de cale où l’ aumônier était avec les chirurgiens ; et certainem
essés qui furent portés dans le fond de cale où l’aumônier était avec les chirurgiens ; et certainement ils ne manquaient p
était avec les chirurgiens ; et certainement ils ne manquaient point d’ occupation, ni l’un ni les autres. J’y descendis p
ns ; et certainement ils ne manquaient point d’occupation, ni l’un ni les autres. J’y descendis plusieurs fois, et je ne pu
ni les autres. J’y descendis plusieurs fois, et je ne pus m’empêcher de rire de voir l’aumônier précipiter leurs confessi
autres. J’y descendis plusieurs fois, et je ne pus m’empêcher de rire de voir l’aumônier précipiter leurs confessions. Il
J’y descendis plusieurs fois, et je ne pus m’empêcher de rire de voir l’ aumônier précipiter leurs confessions. Il n’était
r précipiter leurs confessions. Il n’était certainement point en état de la révéler, il y faisait trop peu d’attention. Il
récipiter leurs confessions. Il n’était certainement point en état de la révéler, il y faisait trop peu d’attention. Il ét
était certainement point en état de la révéler, il y faisait trop peu d’ attention. Il était tellement ennuyé du combat que
on. Il était tellement ennuyé du combat que son plus grand soin était de s’informer si la musique continuerait encore long
ement ennuyé du combat que son plus grand soin était de s’informer si la musique continuerait encore longtemps, et la cons
n était de s’informer si la musique continuerait encore longtemps, et la conscience de ses pénitents était ce qui l’occupa
nformer si la musique continuerait encore longtemps, et la conscience de ses pénitents était ce qui l’occupait le moins. A
rait encore longtemps, et la conscience de ses pénitents était ce qui l’ occupait le moins. Aussi leur donnait-il l’absolut
longtemps, et la conscience de ses pénitents était ce qui l’occupait le moins. Aussi leur donnait-il l’absolution à vue d
ses pénitents était ce qui l’occupait le moins. Aussi leur donnait-il l’ absolution à vue de pays, et par là mettait le dia
ce qui l’occupait le moins. Aussi leur donnait-il l’absolution à vue de pays, et par là mettait le diable en droit d’en a
. Aussi leur donnait-il l’absolution à vue de pays, et par là mettait le diable en droit d’en appeler à travers champs. No
t-il l’absolution à vue de pays, et par là mettait le diable en droit d’ en appeler à travers champs. Nous en avons bien ri
droit d’en appeler à travers champs. Nous en avons bien ri depuis, et de son beau sermon préparatoire. Il disait sur celui
atoire. Il disait sur celui-ci qu’il fallait mesurer son discours sur la capacité de ses auditeurs, et que tout était bon
isait sur celui-ci qu’il fallait mesurer son discours sur la capacité de ses auditeurs, et que tout était bon pour des mat
r des matelots, Ad populum phaleras, qu’il avait appris cette manière de prêcher en Bretagne, où un prédicateur a toujours
un prédicateur a toujours fait merveille, lorsqu’il a beaucoup parlé de Dieu et du diable à tort et à travers ; et qu’à l
p parlé de Dieu et du diable à tort et à travers ; et qu’à l’égard de la confession, outre qu’il n’aurait pas eu le temps
avers ; et qu’à l’égard de la confession, outre qu’il n’aurait pas eu le temps d’entendre une si grande quantité de blessé
t qu’à l’égard de la confession, outre qu’il n’aurait pas eu le temps d’ entendre une si grande quantité de blessés, un sin
utre qu’il n’aurait pas eu le temps d’entendre une si grande quantité de blessés, un sincère et bon peccavi dans le cœur v
dre une si grande quantité de blessés, un sincère et bon peccavi dans le cœur valait mieux seul que toutes les paroles ens
, un sincère et bon peccavi dans le cœur valait mieux seul que toutes les paroles ensemble. Pour celui-là je n’en ai jamais
semble. Pour celui-là je n’en ai jamais douté. Après leur avoir donné l’ absolution, il leur jetait de l’eau bénite sur la
ai jamais douté. Après leur avoir donné l’absolution, il leur jetait de l’eau bénite sur la tête, ce qui me fit souvenir
jamais douté. Après leur avoir donné l’absolution, il leur jetait de l’ eau bénite sur la tête, ce qui me fit souvenir de
rès leur avoir donné l’absolution, il leur jetait de l’eau bénite sur la tête, ce qui me fit souvenir de ces deux vers d’O
n, il leur jetait de l’eau bénite sur la tête, ce qui me fit souvenir de ces deux vers d’Ovide : O nimium faciles qui tri
de l’eau bénite sur la tête, ce qui me fit souvenir de ces deux vers d’ Ovide : O nimium faciles qui tristia crimina caed
ina caedis Fluminea tolli posse putatis aqua. Je me ressouvins aussi de ce que Arouïmtesche disait à M. de La Barre dans
ns sa harangue que j’ai ci-devant rapportée. 245. Pour ce qui regarde le Prince, nous nous retirâmes à Brest avec bien de
Pour ce qui regarde le Prince, nous nous retirâmes à Brest avec bien de la peine, notre vaisseau étant percé à une infini
ur ce qui regarde le Prince, nous nous retirâmes à Brest avec bien de la peine, notre vaisseau étant percé à une infinité
rest avec bien de la peine, notre vaisseau étant percé à une infinité d’ endroits, faisant beaucoup d’eau, et nos mâts pres
otre vaisseau étant percé à une infinité d’endroits, faisant beaucoup d’ eau, et nos mâts presque brisés. Et pendant tout l
, faisant beaucoup d’eau, et nos mâts presque brisés. Et pendant tout le temps que nous fûmes à la vue des côtes d’Anglete
et nos mâts presque brisés. Et pendant tout le temps que nous fûmes à la vue des côtes d’Angleterre, nous eûmes le chagrin
ue brisés. Et pendant tout le temps que nous fûmes à la vue des côtes d’ Angleterre, nous eûmes le chagrin de les voir couv
t le temps que nous fûmes à la vue des côtes d’Angleterre, nous eûmes le chagrin de les voir couvertes de feux de joie que
que nous fûmes à la vue des côtes d’Angleterre, nous eûmes le chagrin de les voir couvertes de feux de joie que ces messie
nous fûmes à la vue des côtes d’Angleterre, nous eûmes le chagrin de les voir couvertes de feux de joie que ces messieurs
e des côtes d’Angleterre, nous eûmes le chagrin de les voir couvertes de feux de joie que ces messieurs qui nous avaient s
tes d’Angleterre, nous eûmes le chagrin de les voir couvertes de feux de joie que ces messieurs qui nous avaient si bien é
urs qui nous avaient si bien étrillés faisaient pour se moquer encore de nous. Ils firent encore bien pis, car ils firent
s. Ils firent encore bien pis, car ils firent frapper une médaille où le roi Guillaume était représenté en Neptune qui dis
régi quoque haec dicite vestro Non illi imperium Pelagi. Mons[ieu] r le marquis de Langeron se retira à Brest aussi bien
et sitôt qu’il fut arrivé, il fit mettre en prison quatre capitaines de brûlots qui n’avaient pas obéi aux signaux qu’il
endait bien leur faire leur procès, mais il n’en fut rien. Une lettre de la cour les fit relâcher. Mons[ieu] r Langeron eu
ait bien leur faire leur procès, mais il n’en fut rien. Une lettre de la cour les fit relâcher. Mons[ieu] r Langeron eut l
leur faire leur procès, mais il n’en fut rien. Une lettre de la cour les fit relâcher. Mons[ieu] r Langeron eut le tort de
ien. Une lettre de la cour les fit relâcher. Mons[ieu] r Langeron eut le tort de l’aventure ; en effet il devait savoir qu
lettre de la cour les fit relâcher. Mons[ieu] r Langeron eut le tort de l’aventure ; en effet il devait savoir que les en
ttre de la cour les fit relâcher. Mons[ieu] r Langeron eut le tort de l’ aventure ; en effet il devait savoir que les enfan
r Langeron eut le tort de l’aventure ; en effet il devait savoir que les enfants du cotillon étaient des animaux intactabi
x intactabilia, et ceux-ci en étaient. 246. J’en reviens au ministère de M. de Pontchartrain, qui réduisit tout le peuple
. J’en reviens au ministère de M. de Pontchartrain, qui réduisit tout le peuple à une telle extrémité qu’il fut plusieurs
e extrémité qu’il fut plusieurs fois prêt à se révolter ; et en effet la misère était outrée. Le pain seul valait plus que
usieurs fois prêt à se révolter ; et en effet la misère était outrée. Le pain seul valait plus que ce qu’un ouvrier pouvai
seul valait plus que ce qu’un ouvrier pouvait gagner, et presque tous les ouvriers mouraient de faim, parce que chacun se r
qu’un ouvrier pouvait gagner, et presque tous les ouvriers mouraient de faim, parce que chacun se retranchait à son seul
chacun se retranchait à son seul nécessaire, encore très petitement. Les pauvres sans secours mouraient sur le pavé, et to
saire, encore très petitement. Les pauvres sans secours mouraient sur le pavé, et tout le monde se contentait d’en avoir p
es sans secours mouraient sur le pavé, et tout le monde se contentait d’ en avoir pitié sans leur faire aucune charité. On
n moment après. On en a ouvert quelques-uns, et on leur a trouvé dans les entrailles, au lieu de nourriture humaine, un ama
a trouvé dans les entrailles, au lieu de nourriture humaine, un amas de mauvaises herbes qu’ils avaient avalées et qui ne
ses herbes qu’ils avaient avalées et qui ne pouvant être digérées par la faible chaleur de leur estomac les étouffaient. L
avaient avalées et qui ne pouvant être digérées par la faible chaleur de leur estomac les étouffaient. Louis savait une pa
et qui ne pouvant être digérées par la faible chaleur de leur estomac les étouffaient. Louis savait une partie des malheurs
it rien savoir ; et par un arrêt du Conseil affiché à des poteaux sur les chemins de la Cour, il fut fait défense à tout me
ir ; et par un arrêt du Conseil affiché à des poteaux sur les chemins de la Cour, il fut fait défense à tout mendiant sous
; et par un arrêt du Conseil affiché à des poteaux sur les chemins de la Cour, il fut fait défense à tout mendiant sous pe
de la Cour, il fut fait défense à tout mendiant sous peine de fouet, de la fleur de lys et des galères, d’en approcher de
la Cour, il fut fait défense à tout mendiant sous peine de fouet, de la fleur de lys et des galères, d’en approcher de tr
il fut fait défense à tout mendiant sous peine de fouet, de la fleur de lys et des galères, d’en approcher de trois lieue
tout mendiant sous peine de fouet, de la fleur de lys et des galères, d’ en approcher de trois lieues. Ce n’est point là l’
ous peine de fouet, de la fleur de lys et des galères, d’en approcher de trois lieues. Ce n’est point là l’esprit de l’Eva
lys et des galères, d’en approcher de trois lieues. Ce n’est point là l’ esprit de l’Evangile, mais c’était celui de la mar
s galères, d’en approcher de trois lieues. Ce n’est point là l’esprit de l’Evangile, mais c’était celui de la marquise de
alères, d’en approcher de trois lieues. Ce n’est point là l’esprit de l’ Evangile, mais c’était celui de la marquise de Mai
lieues. Ce n’est point là l’esprit de l’Evangile, mais c’était celui de la marquise de Maintenon et du ministre. Le pape
eues. Ce n’est point là l’esprit de l’Evangile, mais c’était celui de la marquise de Maintenon et du ministre. Le pape app
ngile, mais c’était celui de la marquise de Maintenon et du ministre. Le pape apprit cette dureté qu’on exerçait en France
ministre. Le pape apprit cette dureté qu’on exerçait en France contre les pauvres et ne se put empêcher de dire que c’en ét
eté qu’on exerçait en France contre les pauvres et ne se put empêcher de dire que c’en était trop à Louis d’avoir porté sa
les pauvres et ne se put empêcher de dire que c’en était trop à Louis d’ avoir porté sa main à l’encensoir en violentant le
empêcher de dire que c’en était trop à Louis d’avoir porté sa main à l’ encensoir en violentant les consciences par sa mis
était trop à Louis d’avoir porté sa main à l’encensoir en violentant les consciences par sa mission à la dragonne, sans s’
sa main à l’encensoir en violentant les consciences par sa mission à la dragonne, sans s’en prendre encore à Jésus-Christ
on à la dragonne, sans s’en prendre encore à Jésus-Christ lui-même en le persécutant et le flétrissant dans ses membres, e
sans s’en prendre encore à Jésus-Christ lui-même en le persécutant et le flétrissant dans ses membres, et que Dieu tôt ou
le flétrissant dans ses membres, et que Dieu tôt ou tard se vengerait de tant d’excès. 247. Malgré la pauvreté publique, l
issant dans ses membres, et que Dieu tôt ou tard se vengerait de tant d’ excès. 247. Malgré la pauvreté publique, les impôt
es, et que Dieu tôt ou tard se vengerait de tant d’excès. 247. Malgré la pauvreté publique, les impôts augmentaient de jou
tard se vengerait de tant d’excès. 247. Malgré la pauvreté publique, les impôts augmentaient de jour en jour, et le peuple
nt d’excès. 247. Malgré la pauvreté publique, les impôts augmentaient de jour en jour, et le peuple était réduit au désesp
gré la pauvreté publique, les impôts augmentaient de jour en jour, et le peuple était réduit au désespoir. Comme il ne pou
le peuple était réduit au désespoir. Comme il ne pouvait plus porter de taxe, il fallut avoir recours à des moyens toujou
xe, il fallut avoir recours à des moyens toujours impies pour trouver de l’argent. Les églises, les fabriques, les communa
il fallut avoir recours à des moyens toujours impies pour trouver de l’ argent. Les églises, les fabriques, les communauté
avoir recours à des moyens toujours impies pour trouver de l’argent. Les églises, les fabriques, les communautés, les gens
s à des moyens toujours impies pour trouver de l’argent. Les églises, les fabriques, les communautés, les gens de qualité,
toujours impies pour trouver de l’argent. Les églises, les fabriques, les communautés, les gens de qualité, les bourgeois,
our trouver de l’argent. Les églises, les fabriques, les communautés, les gens de qualité, les bourgeois, en un mot toute l
er de l’argent. Les églises, les fabriques, les communautés, les gens de qualité, les bourgeois, en un mot toute la France
nt. Les églises, les fabriques, les communautés, les gens de qualité, les bourgeois, en un mot toute la France fut obligée
les communautés, les gens de qualité, les bourgeois, en un mot toute la France fut obligée de porter son argenterie aux h
gens de qualité, les bourgeois, en un mot toute la France fut obligée de porter son argenterie aux hôtels des Monnaies pou
onnaies pour y être converties en espèces sonnantes et courantes dans le public. Cette vaisselle y était reçus, et on la p
tes et courantes dans le public. Cette vaisselle y était reçus, et on la payait en billets, sur lesquels le décri est tell
tte vaisselle y était reçus, et on la payait en billets, sur lesquels le décri est tellement venu qu’on donnait pour cent
est tellement venu qu’on donnait pour cent françs comptant un billet de mille livres. Cependant les espèces étaient fabri
onnait pour cent françs comptant un billet de mille livres. Cependant les espèces étaient fabriquées, mais ne paraissaient
pendant les espèces étaient fabriquées, mais ne paraissaient pas dans le commerce. On prétend que ce sont les mêmes que la
es, mais ne paraissaient pas dans le commerce. On prétend que ce sont les mêmes que la banque de Venise a prêtées au duc de
raissaient pas dans le commerce. On prétend que ce sont les mêmes que la banque de Venise a prêtées au duc de Savoie, et d
pas dans le commerce. On prétend que ce sont les mêmes que la banque de Venise a prêtées au duc de Savoie, et dont il s’e
se a prêtées au duc de Savoie, et dont il s’est servi pour nous faire la guerre. Il y a encore quelque chose de plus crian
aire la guerre. Il y a encore quelque chose de plus criant. C’est que le Roi, ou plutôt ses chiens de chasse, fermiers, ma
quelque chose de plus criant. C’est que le Roi, ou plutôt ses chiens de chasse, fermiers, maltôtiers et partisans, refusa
t ses chiens de chasse, fermiers, maltôtiers et partisans, refusaient de prendre en paiement ces mêmes billets dont Louis
e en paiement ces mêmes billets dont Louis avait reçu, ou dû recevoir la valeur. Sur quoi on disait publiquement que le Ro
t reçu, ou dû recevoir la valeur. Sur quoi on disait publiquement que le Roi avait cela de commun avec les faux monnayeurs
voir la valeur. Sur quoi on disait publiquement que le Roi avait cela de commun avec les faux monnayeurs qu’il ne voulait
Sur quoi on disait publiquement que le Roi avait cela de commun avec les faux monnayeurs qu’il ne voulait pas recevoir pou
abriqué lui-même. Cependant c’était avec cela que Louis payait toutes les dettes de l’Etat, même les officiers de sa maison
-même. Cependant c’était avec cela que Louis payait toutes les dettes de l’Etat, même les officiers de sa maison, les marc
me. Cependant c’était avec cela que Louis payait toutes les dettes de l’ Etat, même les officiers de sa maison, les marchan
c’était avec cela que Louis payait toutes les dettes de l’Etat, même les officiers de sa maison, les marchands qui lui fai
cela que Louis payait toutes les dettes de l’Etat, même les officiers de sa maison, les marchands qui lui faisaient des fo
payait toutes les dettes de l’Etat, même les officiers de sa maison, les marchands qui lui faisaient des fournitures, et j
maison, les marchands qui lui faisaient des fournitures, et jusques à l’ entretien de sa propre table et de son domestique.
marchands qui lui faisaient des fournitures, et jusques à l’entretien de sa propre table et de son domestique. 248. Sur qu
aient des fournitures, et jusques à l’entretien de sa propre table et de son domestique. 248. Sur quoi il lui arriva une a
e son domestique. 248. Sur quoi il lui arriva une aventure qui mérite d’ être rapportée, et qui témoignera du moins que ces
i mérite d’être rapportée, et qui témoignera du moins que ces billets de monnaie ne lui étaient pas inconnues, ni le tort
du moins que ces billets de monnaie ne lui étaient pas inconnues, ni le tort qu’ils faisaient à sa réputation et à son ro
à sa réputation et à son royaume. M.Bontemps son filleul, gouverneur de Versailles et son premier valet de chambre, avait
uverneur de Versailles et son premier valet de chambre, avait coutume de ne porter que des habits fort simples. Louis s’ap
abits fort simples. Louis s’aperçut un jour que dessous un justacorps de tiretaine il avait une veste d’une magnificence a
çut un jour que dessous un justacorps de tiretaine il avait une veste d’ une magnificence achevée ; les boutons en étaient
stacorps de tiretaine il avait une veste d’une magnificence achevée ; les boutons en étaient de diamants, et la broderie d’
l avait une veste d’une magnificence achevée ; les boutons en étaient de diamants, et la broderie d’une délicatesse à fair
e d’une magnificence achevée ; les boutons en étaient de diamants, et la broderie d’une délicatesse à faire plaisir. — Et
ificence achevée ; les boutons en étaient de diamants, et la broderie d’ une délicatesse à faire plaisir. — Et depuis quand
pondit-il, que ma sœur se marie aujourd’hui ; vous-même en avez signé le contrat, et je veux faire honneur à sa noce. — Vo
é le contrat, et je veux faire honneur à sa noce. — Voilà, poursuivit le Roi, la plus belle broderie que j’ai jamais vue.
trat, et je veux faire honneur à sa noce. — Voilà, poursuivit le Roi, la plus belle broderie que j’ai jamais vue. — Je le
, poursuivit le Roi, la plus belle broderie que j’ai jamais vue. — Je le sais bien qu’elle est belle, reprit M. Bontems, a
bien qu’elle est belle, reprit M. Bontems, aussi me coûte-t-elle bien de l’argent en espèces sur quoi il n’y a rien à perd
n qu’elle est belle, reprit M. Bontems, aussi me coûte-t-elle bien de l’ argent en espèces sur quoi il n’y a rien à perdre.
ien de l’argent en espèces sur quoi il n’y a rien à perdre. Car je ne l’ ai pas payée comme vous en billets de monnaie. Lou
l n’y a rien à perdre. Car je ne l’ai pas payée comme vous en billets de monnaie. Louis le regarda, et changea de discours
dre. Car je ne l’ai pas payée comme vous en billets de monnaie. Louis le regarda, et changea de discours. 249. M.d’Orléans
payée comme vous en billets de monnaie. Louis le regarda, et changea de discours. 249. M.d’Orléans son frère entreprit de
regarda, et changea de discours. 249. M.d’Orléans son frère entreprit de lui représenter la misère du peuple, et en eut ce
de discours. 249. M.d’Orléans son frère entreprit de lui représenter la misère du peuple, et en eut cette réponse digne p
représenter la misère du peuple, et en eut cette réponse digne plutôt d’ un tigre, s’il pouvait parler, que d’un roi chréti
n eut cette réponse digne plutôt d’un tigre, s’il pouvait parler, que d’ un roi chrétien. Eh bien, quand il mourrait quatre
n roi chrétien. Eh bien, quand il mourrait quatre ou cinq cents mille de ces canailles-là, qui ne sont que très inutiles s
nq cents mille de ces canailles-là, qui ne sont que très inutiles sur la terre, la France en sera-t-elle moins France ? Je
ille de ces canailles-là, qui ne sont que très inutiles sur la terre, la France en sera-t-elle moins France ? Je vous prie
es sur la terre, la France en sera-t-elle moins France ? Je vous prie de ne vous point mêler de ce qui ne vous regarde pas
nce en sera-t-elle moins France ? Je vous prie de ne vous point mêler de ce qui ne vous regarde pas. On ajoute que M. de P
s. On ajoute que M. de Pontchartrain qui était présent voulut pallier la pauvreté, et mettre les pauvres sur le pied de va
Pontchartrain qui était présent voulut pallier la pauvreté, et mettre les pauvres sur le pied de vagabonds et de fainéants,
i était présent voulut pallier la pauvreté, et mettre les pauvres sur le pied de vagabonds et de fainéants, et donna une e
présent voulut pallier la pauvreté, et mettre les pauvres sur le pied de vagabonds et de fainéants, et donna une espèce de
allier la pauvreté, et mettre les pauvres sur le pied de vagabonds et de fainéants, et donna une espèce de démenti à M. le
pauvres sur le pied de vagabonds et de fainéants, et donna une espèce de démenti à M. le duc d’Orléans, et que, malgré la
ied de vagabonds et de fainéants, et donna une espèce de démenti à M.  le duc d’Orléans, et que, malgré la présence du Roi,
vagabonds et de fainéants, et donna une espèce de démenti à M. le duc d’ Orléans, et que, malgré la présence du Roi, ce pri
et donna une espèce de démenti à M. le duc d’Orléans, et que, malgré la présence du Roi, ce prince, frappé vivement de sa
rléans, et que, malgré la présence du Roi, ce prince, frappé vivement de sa hardiesse, lui fit présent d’un soufflet. Je n
e du Roi, ce prince, frappé vivement de sa hardiesse, lui fit présent d’ un soufflet. Je ne réponds point de la vérité de c
t de sa hardiesse, lui fit présent d’un soufflet. Je ne réponds point de la vérité de celui-ci, mais je sais que c’était l
e sa hardiesse, lui fit présent d’un soufflet. Je ne réponds point de la vérité de celui-ci, mais je sais que c’était le b
esse, lui fit présent d’un soufflet. Je ne réponds point de la vérité de celui-ci, mais je sais que c’était le bruit publi
e ne réponds point de la vérité de celui-ci, mais je sais que c’était le bruit public de Paris. 250. Louis dauphin, propre
nt de la vérité de celui-ci, mais je sais que c’était le bruit public de Paris. 250. Louis dauphin, propre fils de Louis X
que c’était le bruit public de Paris. 250. Louis dauphin, propre fils de Louis XIV, voulut aussi remontrer à son père la p
dauphin, propre fils de Louis XIV, voulut aussi remontrer à son père la pauvreté des peuples. Et vous aussi, lui dit brus
t vous aussi, lui dit brusquement et publiquement son père, êtes-vous le procureur ou l’avocat général de la canaille ? En
i dit brusquement et publiquement son père, êtes-vous le procureur ou l’ avocat général de la canaille ? Enfin la chose en
et publiquement son père, êtes-vous le procureur ou l’avocat général de la canaille ? Enfin la chose en vint jusques au p
publiquement son père, êtes-vous le procureur ou l’avocat général de la canaille ? Enfin la chose en vint jusques au poin
re, êtes-vous le procureur ou l’avocat général de la canaille ? Enfin la chose en vint jusques au point qu’on n’osa plus l
en vint jusques au point qu’on n’osa plus lui en parler, à moins que de vouloir s’exposer à son indignation. Mais pour sa
oins que de vouloir s’exposer à son indignation. Mais pour satisfaire la voracité et l’avarice de la Maintenon et du minis
loir s’exposer à son indignation. Mais pour satisfaire la voracité et l’ avarice de la Maintenon et du ministre, on retranc
oser à son indignation. Mais pour satisfaire la voracité et l’avarice de la Maintenon et du ministre, on retrancha les gag
r à son indignation. Mais pour satisfaire la voracité et l’avarice de la Maintenon et du ministre, on retrancha les gages
la voracité et l’avarice de la Maintenon et du ministre, on retrancha les gages des officiers ; on les obligea de prendre d
a Maintenon et du ministre, on retrancha les gages des officiers ; on les obligea de prendre des augmentations de gages san
et du ministre, on retrancha les gages des officiers ; on les obligea de prendre des augmentations de gages sans être payé
les gages des officiers ; on les obligea de prendre des augmentations de gages sans être payés des anciens ; on prit les f
ndre des augmentations de gages sans être payés des anciens ; on prit les fonds destinés à payer les rentes sur l’Hôtel de
ages sans être payés des anciens ; on prit les fonds destinés à payer les rentes sur l’Hôtel de Ville, et cela acheva de re
payés des anciens ; on prit les fonds destinés à payer les rentes sur l’ Hôtel de Ville, et cela acheva de rendre tout à fa
onds destinés à payer les rentes sur l’Hôtel de Ville, et cela acheva de rendre tout à fait pauvres ceux qui n’avaient que
s pour leur subsistance, et on a vu à Paris des gens demandants [sic] l’ aumône dans les rues et en plein jour avec leurs c
bsistance, et on a vu à Paris des gens demandants [sic] l’aumône dans les rues et en plein jour avec leurs contrats à la ma
s [sic] l’aumône dans les rues et en plein jour avec leurs contrats à la main. Qui que ce soit ne payait, parce que person
rats à la main. Qui que ce soit ne payait, parce que personne n’avait de quoi payer ; ce qui a été cause d’une infinité de
payait, parce que personne n’avait de quoi payer ; ce qui a été cause d’ une infinité de banqueroutes, de vols et de brigan
ue personne n’avait de quoi payer ; ce qui a été cause d’une infinité de banqueroutes, de vols et de brigandages, tant à P
it de quoi payer ; ce qui a été cause d’une infinité de banqueroutes, de vols et de brigandages, tant à Paris que dans les
payer ; ce qui a été cause d’une infinité de banqueroutes, de vols et de brigandages, tant à Paris que dans les provinces.
ité de banqueroutes, de vols et de brigandages, tant à Paris que dans les provinces. Tant il est vrai que le corps d’un roy
rigandages, tant à Paris que dans les provinces. Tant il est vrai que le corps d’un royaume ou d’un Etat ressemble au corp
s, tant à Paris que dans les provinces. Tant il est vrai que le corps d’ un royaume ou d’un Etat ressemble au corps humain
que dans les provinces. Tant il est vrai que le corps d’un royaume ou d’ un Etat ressemble au corps humain dont on ne peut
ressemble au corps humain dont on ne peut blesser une partie que tout le reste ne s’en ressente, et que l’harmonie n’en so
ne peut blesser une partie que tout le reste ne s’en ressente, et que l’ harmonie n’en soit détraquée et troublée. Voici un
t dans ce temps-là : Sous Fouquet qu’on regrette encor Régnait jadis le siècle d’or. Le siècle d’argent vint ensuite Qui
temps-là : Sous Fouquet qu’on regrette encor Régnait jadis le siècle d’ or. Le siècle d’argent vint ensuite Qui fit contre
là : Sous Fouquet qu’on regrette encor Régnait jadis le siècle d’or. Le siècle d’argent vint ensuite Qui fit contre Colbe
Fouquet qu’on regrette encor Régnait jadis le siècle d’or. Le siècle d’ argent vint ensuite Qui fit contre Colbert murmure
d’or. Le siècle d’argent vint ensuite Qui fit contre Colbert murmurer de chagrin. L’indolent Pelletier par sa fade conduit
cle d’argent vint ensuite Qui fit contre Colbert murmurer de chagrin. L’ indolent Pelletier par sa fade conduite Amena le s
murmurer de chagrin. L’indolent Pelletier par sa fade conduite Amena le siècle d’airain ; Et la France aujourd’hui sans a
de chagrin. L’indolent Pelletier par sa fade conduite Amena le siècle d’ airain ; Et la France aujourd’hui sans argent et s
indolent Pelletier par sa fade conduite Amena le siècle d’airain ; Et la France aujourd’hui sans argent et sans grain Au s
airain ; Et la France aujourd’hui sans argent et sans grain Au siècle de fer est réduite Par le turbulent Pontchartrain. 2
ujourd’hui sans argent et sans grain Au siècle de fer est réduite Par le turbulent Pontchartrain. 251. On fit encore celle
encore celle-ci qui n’est qu’un jeu sur son nom : Méfiez-vous peuples de France Du ministre de la Finance, Je veux dire [d
est qu’un jeu sur son nom : Méfiez-vous peuples de France Du ministre de la Finance, Je veux dire [de] Pontchartrain. C’es
qu’un jeu sur son nom : Méfiez-vous peuples de France Du ministre de la Finance, Je veux dire [de] Pontchartrain. C’est u
éfiez-vous peuples de France Du ministre de la Finance, Je veux dire [ de ] Pontchartrain. C’est un pont de planches pourrie
inistre de la Finance, Je veux dire [de] Pontchartrain. C’est un pont de planches pourries, Un char traîné par trois furie
est un pont de planches pourries, Un char traîné par trois furies, Et le démon conduit le train. 252. On croit que ces tr
anches pourries, Un char traîné par trois furies, Et le démon conduit le train. 252. On croit que ces trois furies sont L
mon conduit le train. 252. On croit que ces trois furies sont Louis, le père de La Chaise confesseur, et M. de Pontchartr
re de La Chaise confesseur, et M. de Pontchartrain ; et qu’on désigne la Maintenon par le démon qui conduit le tout. Malgr
onfesseur, et M. de Pontchartrain ; et qu’on désigne la Maintenon par le démon qui conduit le tout. Malgré tout cela, ils
ontchartrain ; et qu’on désigne la Maintenon par le démon qui conduit le tout. Malgré tout cela, ils voulaient tous paraît
tout. Malgré tout cela, ils voulaient tous paraître être abîmés dans la dévotion, et il y eut un auteur assez hardi, ou p
auteur assez hardi, ou plutôt assez impie pour oser donner au public les maximes de Mad[am] e de Maintenon comme celles d’
z hardi, ou plutôt assez impie pour oser donner au public les maximes de Mad[am] e de Maintenon comme celles d’une sainte
lutôt assez impie pour oser donner au public les maximes de Mad[am] e de Maintenon comme celles d’une sainte à miracles. J
r donner au public les maximes de Mad[am] e de Maintenon comme celles d’ une sainte à miracles. J’en parlerai lorsque je fe
n dans elle, mais quoiqu’elle paraisse très dévote, j’avoue que je ne la prendrais pas pour le modèle de sainteté bien par
qu’elle paraisse très dévote, j’avoue que je ne la prendrais pas pour le modèle de sainteté bien parfaite. Je retourne à M
raisse très dévote, j’avoue que je ne la prendrais pas pour le modèle de sainteté bien parfaite. Je retourne à M. de Pontc
de Pontchartrain. 253. Il fut le premier qui vendit généralement tous les emplois de la Marine qui dépendaient de lui, en q
rain. 253. Il fut le premier qui vendit généralement tous les emplois de la Marine qui dépendaient de lui, en quoi il étai
n. 253. Il fut le premier qui vendit généralement tous les emplois de la Marine qui dépendaient de lui, en quoi il était s
qui vendit généralement tous les emplois de la Marine qui dépendaient de lui, en quoi il était secondé par Bégon, son prem
de lui, en quoi il était secondé par Bégon, son premier commis, dont la femme, aussi joueuse que facile à ses amants, le
premier commis, dont la femme, aussi joueuse que facile à ses amants, le secondait aussi très parfaitement, et employait c
ait pour faire présent à ses favoris, et toper masse, paroli, sept et le va. Mad[am] e de Pontchartrain disposait du gros 
ésent à ses favoris, et toper masse, paroli, sept et le va. Mad[am] e de Pontchartrain disposait du gros ; elle vendait le
et le va. Mad[am] e de Pontchartrain disposait du gros ; elle vendait les places de fermiers généraux cinquante mille franc
ad[am] e de Pontchartrain disposait du gros ; elle vendait les places de fermiers généraux cinquante mille francs, et outr
cinquante mille francs, et outre quatre cents cinquante mille livres d’ avance qu’ils étaient obligés de faire au Roi, il
e quatre cents cinquante mille livres d’avance qu’ils étaient obligés de faire au Roi, il fallait payer la petite oie aux
res d’avance qu’ils étaient obligés de faire au Roi, il fallait payer la petite oie aux domestiques, qui n’avaient point d
e oie aux domestiques, qui n’avaient point d’autres appointements que la bourse commune qu’ils partageaient à tant par par
ointements que la bourse commune qu’ils partageaient à tant par part, les uns deux parts, et d’autres un quart de part. C’é
artageaient à tant par part, les uns deux parts, et d’autres un quart de part. C’était la maîtresse elle-même qui en faisa
t par part, les uns deux parts, et d’autres un quart de part. C’était la maîtresse elle-même qui en faisait la distributio
utres un quart de part. C’était la maîtresse elle-même qui en faisait la distribution, sauf son droit de vacation et de pr
la maîtresse elle-même qui en faisait la distribution, sauf son droit de vacation et de présence. On laisse à penser de qu
le-même qui en faisait la distribution, sauf son droit de vacation et de présence. On laisse à penser de quelle manière le
bution, sauf son droit de vacation et de présence. On laisse à penser de quelle manière le Roi était volé par des gens don
roit de vacation et de présence. On laisse à penser de quelle manière le Roi était volé par des gens dont plus des trois q
plus des trois quarts avaient été laquais, et qui achetaient si cher le droit d’entrer dans ses fermes, outre le pot-de-v
trois quarts avaient été laquais, et qui achetaient si cher le droit d’ entrer dans ses fermes, outre le pot-de-vin qu’il
s, et qui achetaient si cher le droit d’entrer dans ses fermes, outre le pot-de-vin qu’il fallait encore payer à l’adjudic
rer dans ses fermes, outre le pot-de-vin qu’il fallait encore payer à l’ adjudication des fermes, plus ou moins selon le mo
fallait encore payer à l’adjudication des fermes, plus ou moins selon le montant de l’adjudication, qui était toujours pou
ore payer à l’adjudication des fermes, plus ou moins selon le montant de l’adjudication, qui était toujours pour le moins
payer à l’adjudication des fermes, plus ou moins selon le montant de l’ adjudication, qui était toujours pour le moins de
ou moins selon le montant de l’adjudication, qui était toujours pour le moins de deux sols pour livre. Le mérite, la brav
selon le montant de l’adjudication, qui était toujours pour le moins de deux sols pour livre. Le mérite, la bravoure, la
judication, qui était toujours pour le moins de deux sols pour livre. Le mérite, la bravoure, la valeur, la science, les s
qui était toujours pour le moins de deux sols pour livre. Le mérite, la bravoure, la valeur, la science, les services et
ujours pour le moins de deux sols pour livre. Le mérite, la bravoure, la valeur, la science, les services et la probité ne
le moins de deux sols pour livre. Le mérite, la bravoure, la valeur, la science, les services et la probité ne consistaie
deux sols pour livre. Le mérite, la bravoure, la valeur, la science, les services et la probité ne consistaient, dans l’es
livre. Le mérite, la bravoure, la valeur, la science, les services et la probité ne consistaient, dans l’esprit du maître,
valeur, la science, les services et la probité ne consistaient, dans l’ esprit du maître, de la maîtresse, des commis supé
les services et la probité ne consistaient, dans l’esprit du maître, de la maîtresse, des commis supérieurs et du reste d
s services et la probité ne consistaient, dans l’esprit du maître, de la maîtresse, des commis supérieurs et du reste de l
’esprit du maître, de la maîtresse, des commis supérieurs et du reste de la couvée, que dans les espèces sonnantes à leur
prit du maître, de la maîtresse, des commis supérieurs et du reste de la couvée, que dans les espèces sonnantes à leur pro
a maîtresse, des commis supérieurs et du reste de la couvée, que dans les espèces sonnantes à leur profit. Une avarice sord
à leur profit. Une avarice sordide et crasse y régnait, surtout dans l’ esprit de la maîtresse, qui très souvent lâchait d
rofit. Une avarice sordide et crasse y régnait, surtout dans l’esprit de la maîtresse, qui très souvent lâchait des mots d
it. Une avarice sordide et crasse y régnait, surtout dans l’esprit de la maîtresse, qui très souvent lâchait des mots dont
dans l’esprit de la maîtresse, qui très souvent lâchait des mots dont les plus effrontées harengères auraient eu honte. Lor
dont les plus effrontées harengères auraient eu honte. Lorsque après la mort de M. Boucherat M. de Pontchartrain fut revê
s plus effrontées harengères auraient eu honte. Lorsque après la mort de M. Boucherat M. de Pontchartrain fut revêtu de la
arengères auraient eu honte. Lorsque après la mort de M. Boucherat M.  de Pontchartrain fut revêtu de la dignité de chancel
Lorsque après la mort de M. Boucherat M. de Pontchartrain fut revêtu de la dignité de chancelier, Madame la princesse de
rsque après la mort de M. Boucherat M. de Pontchartrain fut revêtu de la dignité de chancelier, Madame la princesse de Mon
la mort de M. Boucherat M. de Pontchartrain fut revêtu de la dignité de chancelier, Madame la princesse de Monaco alla en
at M. de Pontchartrain fut revêtu de la dignité de chancelier, Madame la princesse de Monaco alla en féliciter Mad[am] e d
chartrain fut revêtu de la dignité de chancelier, Madame la princesse de Monaco alla en féliciter Mad[am] e de Pontchartra
chancelier, Madame la princesse de Monaco alla en féliciter Mad[am] e de Pontchartrain sa bonne amie. Mais celle-ci, qui p
ad[am] e de Pontchartrain sa bonne amie. Mais celle-ci, qui préférait l’ utile à l’honnête, lui répondit en propres termes 
e Pontchartrain sa bonne amie. Mais celle-ci, qui préférait l’utile à l’ honnête, lui répondit en propres termes : Foufre d
référait l’utile à l’honnête, lui répondit en propres termes : Foufre de l’élévation ! pendant que j’étais la femme d’un c
érait l’utile à l’honnête, lui répondit en propres termes : Foufre de l’ élévation ! pendant que j’étais la femme d’un cont
ondit en propres termes : Foufre de l’élévation ! pendant que j’étais la femme d’un contrôleur général, je roulais sur l’o
propres termes : Foufre de l’élévation ! pendant que j’étais la femme d’ un contrôleur général, je roulais sur l’or et l’ar
pendant que j’étais la femme d’un contrôleur général, je roulais sur l’ or et l’argent ; et à présent que je suis femme d’
que j’étais la femme d’un contrôleur général, je roulais sur l’or et l’ argent ; et à présent que je suis femme d’un chanc
ral, je roulais sur l’or et l’argent ; et à présent que je suis femme d’ un chancelier, je n’ai pas un b.....de sol. Elle l
mme d’un chancelier, je n’ai pas un b.....de sol. Elle lâcha ces mots d’ un air que la princesse de Monaco et d’autres qui
celier, je n’ai pas un b.....de sol. Elle lâcha ces mots d’un air que la princesse de Monaco et d’autres qui y étaient pré
rincesse de Monaco et d’autres qui y étaient présents virent bien que la bouche expliquait les sentiments du cœur. Aussi s
d’autres qui y étaient présents virent bien que la bouche expliquait les sentiments du cœur. Aussi son proverbe ordinaire
it les sentiments du cœur. Aussi son proverbe ordinaire était : Moins d’ honneur et plus de profit. 254. M.de Pontchartrain
du cœur. Aussi son proverbe ordinaire était : Moins d’honneur et plus de profit. 254. M.de Pontchartrain, chez qui l’argen
Moins d’honneur et plus de profit. 254. M.de Pontchartrain, chez qui l’ argent pleuvait de toutes parts par ces canaux, se
’argent pleuvait de toutes parts par ces canaux, ses appointements et les émoluments de son emploi, trouva encore des moyen
t de toutes parts par ces canaux, ses appointements et les émoluments de son emploi, trouva encore des moyens infâmes d’au
nts et les émoluments de son emploi, trouva encore des moyens infâmes d’ augmenter ses richesses. Ce fut de s’intéresser so
i, trouva encore des moyens infâmes d’augmenter ses richesses. Ce fut de s’intéresser sous des noms empruntés dans tous le
s richesses. Ce fut de s’intéresser sous des noms empruntés dans tous les partis, et de recevoir non seulement les avis que
fut de s’intéresser sous des noms empruntés dans tous les partis, et de recevoir non seulement les avis que M. Colbert av
des noms empruntés dans tous les partis, et de recevoir non seulement les avis que M. Colbert avait rebutés, mais tous ceux
ous ceux qu’on lui présentait pourvu qu’ils fussent à son profit, car la ruine du peuple était ce qui ne l’inquiétait poin
u qu’ils fussent à son profit, car la ruine du peuple était ce qui ne l’ inquiétait point. De la sont venu[e] s toutes ces
on profit, car la ruine du peuple était ce qui ne l’inquiétait point. De la sont venu[e] s toutes ces infâmes créations de
profit, car la ruine du peuple était ce qui ne l’inquiétait point. De la sont venu[e] s toutes ces infâmes créations de ch
l’inquiétait point. De la sont venu[e] s toutes ces infâmes créations de charges, les offices, les hérédités, les confirma
point. De la sont venu[e] s toutes ces infâmes créations de charges, les offices, les hérédités, les confirmations, les ga
sont venu[e] s toutes ces infâmes créations de charges, les offices, les hérédités, les confirmations, les gages et augmen
toutes ces infâmes créations de charges, les offices, les hérédités, les confirmations, les gages et augmentations de gage
créations de charges, les offices, les hérédités, les confirmations, les gages et augmentations de gages, les suppléments
offices, les hérédités, les confirmations, les gages et augmentations de gages, les suppléments de finance, les amortissem
es hérédités, les confirmations, les gages et augmentations de gages, les suppléments de finance, les amortissements tant d
s confirmations, les gages et augmentations de gages, les suppléments de finance, les amortissements tant des biens de l’E
ons, les gages et augmentations de gages, les suppléments de finance, les amortissements tant des biens de l’Eglise que des
gages, les suppléments de finance, les amortissements tant des biens de l’Eglise que des biens des communautés séculières
ges, les suppléments de finance, les amortissements tant des biens de l’ Eglise que des biens des communautés séculières et
s de l’Eglise que des biens des communautés séculières et régulières, le huit[ièm] e denier ecclésiastique, le sixième laï
et régulières, le huit[ièm] e denier ecclésiastique, le sixième laïc, les impôts redoublés, d’autres impôts nouveaux établi
ur des choses qui pour leur minutie en avaient toujours été exemptes, le beurre, les œufs, les légumes, la glace, etc. ; e
es qui pour leur minutie en avaient toujours été exemptes, le beurre, les œufs, les légumes, la glace, etc. ; et je n’aurai
r leur minutie en avaient toujours été exemptes, le beurre, les œufs, les légumes, la glace, etc. ; et je n’aurais jamais f
e en avaient toujours été exemptes, le beurre, les œufs, les légumes, la glace, etc. ; et je n’aurais jamais fait si j’ent
égumes, la glace, etc. ; et je n’aurais jamais fait si j’entreprenais de tout nommer. De là sont venues aussi ces fortunes
, etc. ; et je n’aurais jamais fait si j’entreprenais de tout nommer. De là sont venues aussi ces fortunes subites et écla
ut nommer. De là sont venues aussi ces fortunes subites et éclatantes d’ une infinité de coquins, indignes qu’on songe à eu
à sont venues aussi ces fortunes subites et éclatantes d’une infinité de coquins, indignes qu’on songe à eux que pour les
tantes d’une infinité de coquins, indignes qu’on songe à eux que pour les rendre odieux à la postérité. Tel est un Tévenin,
é de coquins, indignes qu’on songe à eux que pour les rendre odieux à la postérité. Tel est un Tévenin, un Bourvalais, un
ieux à la postérité. Tel est un Tévenin, un Bourvalais, un Miotte, un Le Normand, un Deschiens, un Mainon, un Hénault, un
non, un Hénault, un Legendre, un Crozat et mille autres coquins tirés de la plus basse lie du peuple qui ont presque tous
, un Hénault, un Legendre, un Crozat et mille autres coquins tirés de la plus basse lie du peuple qui ont presque tous su
s de la plus basse lie du peuple qui ont presque tous su trouver, par le moyen de leurs mauvaises richesses, le secret de
lus basse lie du peuple qui ont presque tous su trouver, par le moyen de leurs mauvaises richesses, le secret de se rendre
t presque tous su trouver, par le moyen de leurs mauvaises richesses, le secret de se rendre les esclaves des gens de qual
tous su trouver, par le moyen de leurs mauvaises richesses, le secret de se rendre les esclaves des gens de qualité qui se
er, par le moyen de leurs mauvaises richesses, le secret de se rendre les esclaves des gens de qualité qui se sont avilis j
urs mauvaises richesses, le secret de se rendre les esclaves des gens de qualité qui se sont avilis jusques à entrer dans
familles. J’en nommerais une infinité d’autres si je [me] mettais sur le pied d’en faire le détail, mais grâce à Dieu je n
. J’en nommerais une infinité d’autres si je [me] mettais sur le pied d’ en faire le détail, mais grâce à Dieu je ne connai
erais une infinité d’autres si je [me] mettais sur le pied d’en faire le détail, mais grâce à Dieu je ne connais cette mis
ail, mais grâce à Dieu je ne connais cette misérable canaille que par le tort qu’elle m’a fait et à toute la France. Mais
cette misérable canaille que par le tort qu’elle m’a fait et à toute la France. Mais sans interrompre le fil de mon disco
le tort qu’elle m’a fait et à toute la France. Mais sans interrompre le fil de mon discours sur M. de Pontchartrain, il f
t qu’elle m’a fait et à toute la France. Mais sans interrompre le fil de mon discours sur M. de Pontchartrain, il faut que
Pontchartrain, il faut que je décharge ma bile et que je dise un mot d’ eux tous par rapport à lui à qui rien n’a jamais é
’eux tous par rapport à lui à qui rien n’a jamais été plus odieux que les gens de probité, et de maison ou de famille, quoi
par rapport à lui à qui rien n’a jamais été plus odieux que les gens de probité, et de maison ou de famille, quoique lui-
lui à qui rien n’a jamais été plus odieux que les gens de probité, et de maison ou de famille, quoique lui-même fût de cet
n n’a jamais été plus odieux que les gens de probité, et de maison ou de famille, quoique lui-même fût de cette dernière e
les gens de probité, et de maison ou de famille, quoique lui-même fût de cette dernière espèce ; je veux dire d’assez bonn
famille, quoique lui-même fût de cette dernière espèce ; je veux dire d’ assez bonne maison, car pour de probité, on ne peu
e cette dernière espèce ; je veux dire d’assez bonne maison, car pour de probité, on ne peut pas sans injustice lui en att
e suis pas né menteur ; ainsi, je ne torderai [sic] pas mon caractère de sincérité pour l’amour de lui, et je vais leur re
eur ; ainsi, je ne torderai [sic] pas mon caractère de sincérité pour l’ amour de lui, et je vais leur rendre justice à tou
nsi, je ne torderai [sic] pas mon caractère de sincérité pour l’amour de lui, et je vais leur rendre justice à tous suivan
té pour l’amour de lui, et je vais leur rendre justice à tous suivant la vérité la plus exacte. 255. Tévenin, dont le fils
amour de lui, et je vais leur rendre justice à tous suivant la vérité la plus exacte. 255. Tévenin, dont le fils est à pré
e justice à tous suivant la vérité la plus exacte. 255. Tévenin, dont le fils est à présent m[aîtr] e des requêtes, était
évenin, dont le fils est à présent m[aîtr] e des requêtes, était fils d’ un très petit notaire à Xaintes ; sa fortune a com
it fils d’un très petit notaire à Xaintes ; sa fortune a commencé par les plus vils emplois dans les gabelles. Il a trois [
aire à Xaintes ; sa fortune a commencé par les plus vils emplois dans les gabelles. Il a trois [fois] fait banqueroute. Il
e que ces banqueroutes n’étaient pas véritablement siennes, mais bien de ses commettants, qui l’avaient obligé d’accepter
’étaient pas véritablement siennes, mais bien de ses commettants, qui l’ avaient obligé d’accepter des billets qu’il ne put
tablement siennes, mais bien de ses commettants, qui l’avaient obligé d’ accepter des billets qu’il ne put acquitter faute
ortit sinon à son honneur, du moins sans infamie. Et on peut dire que la fortune fit de lui son jouet comme d’une balle de
on honneur, du moins sans infamie. Et on peut dire que la fortune fit de lui son jouet comme d’une balle de jeu de paume,
ns infamie. Et on peut dire que la fortune fit de lui son jouet comme d’ une balle de jeu de paume, tantôt à l’air et en ha
Et on peut dire que la fortune fit de lui son jouet comme d’une balle de jeu de paume, tantôt à l’air et en haut, tantôt d
eut dire que la fortune fit de lui son jouet comme d’une balle de jeu de paume, tantôt à l’air et en haut, tantôt dans la
tune fit de lui son jouet comme d’une balle de jeu de paume, tantôt à l’ air et en haut, tantôt dans la blouse, et quelquef
e d’une balle de jeu de paume, tantôt à l’air et en haut, tantôt dans la blouse, et quelquefois aussi bas que celles qui t
dans la blouse, et quelquefois aussi bas que celles qui tombent dans les galeries où tout le monde marche et passe pardess
dans les galeries où tout le monde marche et passe pardessus. Il a eu la probité de payer exactement et même avec un bon i
leries où tout le monde marche et passe pardessus. Il a eu la probité de payer exactement et même avec un bon intérêt les
s. Il a eu la probité de payer exactement et même avec un bon intérêt les gens qui étaient compris dans ses faillites, et i
un bon intérêt les gens qui étaient compris dans ses faillites, et il l’ a fait de bonne grâce sitôt que la fortune l’a mis
térêt les gens qui étaient compris dans ses faillites, et il l’a fait de bonne grâce sitôt que la fortune l’a mis en état
t compris dans ses faillites, et il l’a fait de bonne grâce sitôt que la fortune l’a mis en état de s’acquitter. Je connai
ans ses faillites, et il l’a fait de bonne grâce sitôt que la fortune l’ a mis en état de s’acquitter. Je connais une femme
s, et il l’a fait de bonne grâce sitôt que la fortune l’a mis en état de s’acquitter. Je connais une femme que la misère a
e la fortune l’a mis en état de s’acquitter. Je connais une femme que la misère avait réduite à être blanchisseuse, et qui
à être blanchisseuse, et qui ne songeait plus à lui du tout lorsqu’il l’ envoya quérir dix-huit ans après la mort de son ma
geait plus à lui du tout lorsqu’il l’envoya quérir dix-huit ans après la mort de son mari, à laquelle il rendit tant pour
us à lui du tout lorsqu’il l’envoya quérir dix-huit ans après la mort de son mari, à laquelle il rendit tant pour elle que
ses enfants huit mille francs qu’il devait au défunt, et lui en paya l’ intérêt au denier dix, ce qui montait à plus de vi
défunt, et lui en paya l’intérêt au denier dix, ce qui montait à plus de vingt-deux mille livres. On ne peut pas en agir a
t à plus de vingt-deux mille livres. On ne peut pas en agir avec plus de conscience et plus d’humanité, et certainement il
mille livres. On ne peut pas en agir avec plus de conscience et plus d’ humanité, et certainement il aurait été digne de s
de conscience et plus d’humanité, et certainement il aurait été digne de sa fortune s’il en avait fait un bon usage, mais
ne s’il en avait fait un bon usage, mais cette fortune trop favorable le gâta. Il devint fourbe, menteur et fripon, et tel
fourbe, menteur et fripon, et tellement adonné aux publiques[sic] que les présents qu’elles lui ont fait l’ont conduit en t
ment adonné aux publiques[sic] que les présents qu’elles lui ont fait l’ ont conduit en terre. Il avait épousé une femme ve
fait l’ont conduit en terre. Il avait épousé une femme vertueuse. Il la méprisa sur sa seule pauvreté ; elle lui intenta
é ; elle lui intenta procès au Parlement, et sans qu’elle fût accusée de mauvaise conduite, il eut arrêt qui la condamna à
t, et sans qu’elle fût accusée de mauvaise conduite, il eut arrêt qui la condamna à entrer dans un couvent ; elle s’y mit
il eut arrêt qui la condamna à entrer dans un couvent ; elle s’y mit d’ elle-même. Il avait gardé auprès de lui un fils qu
mit d’elle-même. Il avait gardé auprès de lui un fils qu’il avait eu d’ elle. C’est M. de Courson, aujourd’hui m[aîtr] e d
d’hui m[aîtr] e des requêtes, qui ne supportait que très impatiemment la clôture de sa mère, et la manière de vivre de son
r] e des requêtes, qui ne supportait que très impatiemment la clôture de sa mère, et la manière de vivre de son père avec
es, qui ne supportait que très impatiemment la clôture de sa mère, et la manière de vivre de son père avec Madame d’Aguess
supportait que très impatiemment la clôture de sa mère, et la manière de vivre de son père avec Madame d’Aguesseau, femme
t que très impatiemment la clôture de sa mère, et la manière de vivre de son père avec Madame d’Aguesseau, femme d’un m[aî
re, et la manière de vivre de son père avec Madame d’Aguesseau, femme d’ un m[aîtr] e des requêtes, qui demeuraient tous da
uesseau, femme d’un m[aîtr] e des requêtes, qui demeuraient tous dans la même maison. M.d’Aguesseau se bouchait les yeux s
, qui demeuraient tous dans la même maison. M.d’Aguesseau se bouchait les yeux sur la conduite de sa femme, parce que lui e
ient tous dans la même maison. M.d’Aguesseau se bouchait les yeux sur la conduite de sa femme, parce que lui et elle étaie
ns la même maison. M.d’Aguesseau se bouchait les yeux sur la conduite de sa femme, parce que lui et elle étaient logés, no
arce que lui et elle étaient logés, nourris et défrayés aux dépens de la bourse de Thévenin. La fils n’osait rien dire par
ui et elle étaient logés, nourris et défrayés aux dépens de la bourse de Thévenin. La fils n’osait rien dire parce que son
aient logés, nourris et défrayés aux dépens de la bourse de Thévenin. La fils n’osait rien dire parce que son père était h
Thévenin. La fils n’osait rien dire parce que son père était homme à le déshériter. Mais il changea d’égards pour son pèr
dire parce que son père était homme à le déshériter. Mais il changea d’ égards pour son père lorsqu’il fut m[aîtr] e des r
r] e des requêtes et qu’il eut épousé Mademoiselle d’Aguesseau, fille de celle que son père entretenait. Il se consulta av
vec sa propre mère, et par des canaux souterrains il y eut une lettre de cachet qui ordonna à Mons[ieur] et à Madame d’Agu
une lettre de cachet qui ordonna à Mons[ieur] et à Madame d’Aguesseau de sortir de la maison de Thévenin et d’aller loger
de cachet qui ordonna à Mons[ieur] et à Madame d’Aguesseau de sortir de la maison de Thévenin et d’aller loger ailleurs.
cachet qui ordonna à Mons[ieur] et à Madame d’Aguesseau de sortir de la maison de Thévenin et d’aller loger ailleurs. Thé
i ordonna à Mons[ieur] et à Madame d’Aguesseau de sortir de la maison de Thévenin et d’aller loger ailleurs. Thévenin vit
s[ieur] et à Madame d’Aguesseau de sortir de la maison de Thévenin et d’ aller loger ailleurs. Thévenin vit bien d’où venai
de la maison de Thévenin et d’aller loger ailleurs. Thévenin vit bien d’ où venait le coup et congédia son fils aussi, si b
de Thévenin et d’aller loger ailleurs. Thévenin vit bien d’où venait le coup et congédia son fils aussi, si bien qu’il re
gédia son fils aussi, si bien qu’il resta seul chez lui. Mais cela ne l’ empêchait point d’entretenir commerce avec la mère
si, si bien qu’il resta seul chez lui. Mais cela ne l’empêchait point d’ entretenir commerce avec la mère de sa bru, qui ét
l chez lui. Mais cela ne l’empêchait point d’entretenir commerce avec la mère de sa bru, qui était allée demeurer à sa pro
ui. Mais cela ne l’empêchait point d’entretenir commerce avec la mère de sa bru, qui était allée demeurer à sa proximité,
e avec la mère de sa bru, qui était allée demeurer à sa proximité, et de lui fournir plus qu’il ne lui en avait jamais don
ils, parce que sa fille à elle s’en serait ressentie. Il tomba malade de la maladie dont il est mort. Il envoya chercher d
, parce que sa fille à elle s’en serait ressentie. Il tomba malade de la maladie dont il est mort. Il envoya chercher des
ne s’accordèrent pas sur ces remèdes, et tous convinrent qu’il avait la plus belle fleur de Vénus. Ils sortirent en le la
s sur ces remèdes, et tous convinrent qu’il avait la plus belle fleur de Vénus. Ils sortirent en le laissant dans l’incert
convinrent qu’il avait la plus belle fleur de Vénus. Ils sortirent en le laissant dans l’incertitude des remèdes. Ils étai
avait la plus belle fleur de Vénus. Ils sortirent en le laissant dans l’ incertitude des remèdes. Ils étaient huit qui fure
aient huit qui furent bien payés ; et après leur départ il entra dans le bureau d’un de ses commis : Garnidié, leur dit-il
qui furent bien payés ; et après leur départ il entra dans le bureau d’ un de ses commis : Garnidié, leur dit-il, il était
furent bien payés ; et après leur départ il entra dans le bureau d’un de ses commis : Garnidié, leur dit-il, il était bien
é, leur dit-il, il était bien nécessaire qu’il m’en coûtât huit louis d’ or pour leur entendre dire à tous que j’ai la véro
l m’en coûtât huit louis d’or pour leur entendre dire à tous que j’ai la vérole. Ne le savais-je pas bien tout seul ? Sa m
huit louis d’or pour leur entendre dire à tous que j’ai la vérole. Ne le savais-je pas bien tout seul ? Sa maladie augment
testament par lequel, entre autres choses, il léguait sa belle maison de la rue des Petits-Champs à M. de Pontchartrain po
tament par lequel, entre autres choses, il léguait sa belle maison de la rue des Petits-Champs à M. de Pontchartrain pour
de la rue des Petits-Champs à M. de Pontchartrain pour reconnaissance de lui avoir procuré sa fortune, vingt mille francs
reconnaissance de lui avoir procuré sa fortune, vingt mille francs à la fabrique de Saint-Roch sa paroisse pour en faire
nce de lui avoir procuré sa fortune, vingt mille francs à la fabrique de Saint-Roch sa paroisse pour en faire achever le b
francs à la fabrique de Saint-Roch sa paroisse pour en faire achever le bâtiment, conserva à son fils les droits à lui ac
ch sa paroisse pour en faire achever le bâtiment, conserva à son fils les droits à lui acquis par la nature, et ne dit pas
achever le bâtiment, conserva à son fils les droits à lui acquis par la nature, et ne dit pas un mot de sa femme. 256. Le
son fils les droits à lui acquis par la nature, et ne dit pas un mot de sa femme. 256. Les Petits Pères noirs de la place
ts à lui acquis par la nature, et ne dit pas un mot de sa femme. 256. Les Petits Pères noirs de la place des Victoires entr
nature, et ne dit pas un mot de sa femme. 256. Les Petits Pères noirs de la place des Victoires entreprirent d’être ses co
ure, et ne dit pas un mot de sa femme. 256. Les Petits Pères noirs de la place des Victoires entreprirent d’être ses confe
e. 256. Les Petits Pères noirs de la place des Victoires entreprirent d’ être ses confesseurs, mais comme leur vie déréglée
nfesseurs, mais comme leur vie déréglée commençait à paraître, et que le vicaire de S[ain] t-Roch, dont le curé était exil
mais comme leur vie déréglée commençait à paraître, et que le vicaire de S[ain] t-Roch, dont le curé était exilé pour jans
églée commençait à paraître, et que le vicaire de S[ain] t-Roch, dont le curé était exilé pour jansénisme, ne voulait pas
nt le curé était exilé pour jansénisme, ne voulait pas perdre sa part d’ une pareil le succession, il y eut un mandat de M.
ait exilé pour jansénisme, ne voulait pas perdre sa part d’une pareil le succession, il y eut un mandat de M. l’archevêque
ait pas perdre sa part d’une pareil le succession, il y eut un mandat de M. l’archevêque de Paris, cardinal de Noailles, q
s perdre sa part d’une pareil le succession, il y eut un mandat de M.  l’ archevêque de Paris, cardinal de Noailles, qui déf
art d’une pareil le succession, il y eut un mandat de M. l’archevêque de Paris, cardinal de Noailles, qui défendit a ces p
l’archevêque de Paris, cardinal de Noailles, qui défendit a ces pères d’ entrer chez Thévenin, et lui ordonnait à lui de se
i défendit a ces pères d’entrer chez Thévenin, et lui ordonnait à lui de se servir pour confesseur d’un prêtre de la paroi
er chez Thévenin, et lui ordonnait à lui de se servir pour confesseur d’ un prêtre de la paroisse. Ce vicaire, nommé M. Cha
enin, et lui ordonnait à lui de se servir pour confesseur d’un prêtre de la paroisse. Ce vicaire, nommé M. Charpentier, y
n, et lui ordonnait à lui de se servir pour confesseur d’un prêtre de la paroisse. Ce vicaire, nommé M. Charpentier, y vin
nommé M. Charpentier, y vint, et après avoir (à ce qu’il crut) gagné la confiance de son pénitent, il lui parla de son âm
rpentier, y vint, et après avoir (à ce qu’il crut) gagné la confiance de son pénitent, il lui parla de son âme, et lui rem
ir (à ce qu’il crut) gagné la confiance de son pénitent, il lui parla de son âme, et lui remontra la nécessité où il était
a confiance de son pénitent, il lui parla de son âme, et lui remontra la nécessité où il était de pardonner à ses ennemis,
nt, il lui parla de son âme, et lui remontra la nécessité où il était de pardonner à ses ennemis, du moins à ceux que mal
nemis, du moins à ceux que mal à propos il croyait tels ; que c’était de Madame son épouse et de M[onsieu] r son fils qu’i
ue mal à propos il croyait tels ; que c’était de Madame son épouse et de M[onsieu] r son fils qu’il voulait parler ; qu’il
e M[onsieu] r son fils qu’il voulait parler ; qu’il devait faire ôter de son cabinet et même jeter au feu les peintures qu
parler ; qu’il devait faire ôter de son cabinet et même jeter au feu les peintures qui étaient dans sa chambre et dans son
peintures qui étaient dans sa chambre et dans son cabinet, parce que les nudités qui y étaient représentées n’offraient ri
parce que les nudités qui y étaient représentées n’offraient rien que d’ impur à la vue, ce qui pouvait faire révolter les
les nudités qui y étaient représentées n’offraient rien que d’impur à la vue, ce qui pouvait faire révolter les sens, surt
n’offraient rien que d’impur à la vue, ce qui pouvait faire révolter les sens, surtout dans un jeune homme de l’âge de M[o
, ce qui pouvait faire révolter les sens, surtout dans un jeune homme de l’âge de M[onsieur] son fils ; qu’au surplus s’il
e qui pouvait faire révolter les sens, surtout dans un jeune homme de l’ âge de M[onsieur] son fils ; qu’au surplus s’il av
pouvait faire révolter les sens, surtout dans un jeune homme de l’âge de M[onsieur] son fils ; qu’au surplus s’il avait en
onsieur] son fils ; qu’au surplus s’il avait encore quelque chose sur la conscience qui lui fît peine, il pouvait s’en acq
s’en acquitter devant Dieu en contribuant par une aumône au bâtiment de Saint-Roch et à la décoration de l’église. 257. T
ant Dieu en contribuant par une aumône au bâtiment de Saint-Roch et à la décoration de l’église. 257. Thévenin ne l’interr
ntribuant par une aumône au bâtiment de Saint-Roch et à la décoration de l’église. 257. Thévenin ne l’interrompit point, e
ibuant par une aumône au bâtiment de Saint-Roch et à la décoration de l’ église. 257. Thévenin ne l’interrompit point, et l
timent de Saint-Roch et à la décoration de l’église. 257. Thévenin ne l’ interrompit point, et lorsque le vicaire eut fini,
oration de l’église. 257. Thévenin ne l’interrompit point, et lorsque le vicaire eut fini, il répondit qu’il y avait si lo
ps qu’il était accoutumé à voir ces tableaux qu’ils ne faisaient plus d’ impression sur lui, et qu’ils lui avaient coûté tr
faisaient plus d’impression sur lui, et qu’ils lui avaient coûté trop d’ argent pour les faire brûler ; qu’il voulait les c
d’impression sur lui, et qu’ils lui avaient coûté trop d’argent pour les faire brûler ; qu’il voulait les conserver pendan
lui avaient coûté trop d’argent pour les faire brûler ; qu’il voulait les conserver pendant sa vie ; que lui mort celui qui
; qu’il voulait les conserver pendant sa vie ; que lui mort celui qui les aurait en ferait tout ce qu’il lui plairait, dont
s, il était assez âgé et assez instruit pour savoir ses devoirs ; que la manière dont il reviendrait chez lui lui prescrir
s ; que la manière dont il reviendrait chez lui lui prescrirait à lui de quelle manière il le recevrait ; que pour sa femm
nt il reviendrait chez lui lui prescrirait à lui de quelle manière il le recevrait ; que pour sa femme il ne voulait jamai
elle manière il le recevrait ; que pour sa femme il ne voulait jamais la voir puisqu’ils avaient été séparés par arrêt. — 
a été donné en votre faveur, et n’est dû qu’à votre crédit, et non à la justice de votre cause, contre une femme qui ne p
é en votre faveur, et n’est dû qu’à votre crédit, et non à la justice de votre cause, contre une femme qui ne pouvait pas
cause, contre une femme qui ne pouvait pas se défendre, étant dénuée de tout. — Tels que soient les motifs qui ont fait r
i ne pouvait pas se défendre, étant dénuée de tout. — Tels que soient les motifs qui ont fait rendre cet arrêt, reprit le p
t. — Tels que soient les motifs qui ont fait rendre cet arrêt, reprit le pénitent, je m’y tiens ; si ceux qui l’ont rendu
fait rendre cet arrêt, reprit le pénitent, je m’y tiens ; si ceux qui l’ ont rendu ont voulu se damner pour l’amour de moi,
tent, je m’y tiens ; si ceux qui l’ont rendu ont voulu se damner pour l’ amour de moi, tant pis pour eux ; je ne m’en embar
m’y tiens ; si ceux qui l’ont rendu ont voulu se damner pour l’amour de moi, tant pis pour eux ; je ne m’en embarrasse po
je ne m’en embarrasse point. Mais pour moi, j’ai toute ma vie eu trop de respect pour Messieurs du Parlement pour les dédi
j’ai toute ma vie eu trop de respect pour Messieurs du Parlement pour les dédire à ma mort. A l’égard du bâtiment de Saint-
p de respect pour Messieurs du Parlement pour les dédire à ma mort. A l’ égard du bâtiment de Saint-Roch, je n’appréhende p
ssieurs du Parlement pour les dédire à ma mort. A l’égard du bâtiment de Saint-Roch, je n’appréhende pas la peste, et par
e à ma mort. A l’égard du bâtiment de Saint-Roch, je n’appréhende pas la peste, et par conséquent je n’ai pas besoin de lu
h, je n’appréhende pas la peste, et par conséquent je n’ai pas besoin de lui faire des offrandes. J’avais pourtant ordonné
me] assez considérable, mais je vous assure à présent que Saint-Roch, la fabrique ni vous n’en toucherez jamais un denier.
ue ni vous n’en toucherez jamais un denier. Et là-dessus je vous prie de me laisser en repos. Je m’en dirai plus à moi-mêm
diriez en cent ans. Et en effet ce confesseur sortit très scandalisé de la réponse du pénitent, et je crois surtout de se
riez en cent ans. Et en effet ce confesseur sortit très scandalisé de la réponse du pénitent, et je crois surtout de ses d
sortit très scandalisé de la réponse du pénitent, et je crois surtout de ses dernières paroles. 258. Son fils attendait ce
ernières paroles. 258. Son fils attendait ce vicaire, et ayant appris de lui que son père était dans d’assez bonnes dispos
attendait ce vicaire, et ayant appris de lui que son père était dans d’ assez bonnes dispositions à son égard, entra dans
je vous veux, dit Thévenin. Mais apprenez que vous n’êtes qu’une bête de vous être jeté dans d’autres intérêts que les mie
re jeté dans d’autres intérêts que les miens. Ce n’était point à vous de pénétrer mes desseins, c’était à vous d’approuver
ens. Ce n’était point à vous de pénétrer mes desseins, c’était à vous d’ approuver mes actions, et de croire que la raison
de pénétrer mes desseins, c’était à vous d’approuver mes actions, et de croire que la raison était de mon côté. Levez-vou
es desseins, c’était à vous d’approuver mes actions, et de croire que la raison était de mon côté. Levez-vous, et envoyez
orte avec lui mon testament, j’ai à y changer. Et vous, rentrez quand le laquais sera parti. Après le départ de ce laquais
j’ai à y changer. Et vous, rentrez quand le laquais sera parti. Après le départ de ce laquais, le père parla au fils de qu
hanger. Et vous, rentrez quand le laquais sera parti. Après le départ de ce laquais, le père parla au fils de quelques aff
, rentrez quand le laquais sera parti. Après le départ de ce laquais, le père parla au fils de quelques affaires domestiqu
uais sera parti. Après le départ de ce laquais, le père parla au fils de quelques affaires domestiques, et le notaire et u
e laquais, le père parla au fils de quelques affaires domestiques, et le notaire et un autre étant venus, tout le changeme
ues affaires domestiques, et le notaire et un autre étant venus, tout le changement qu’il fit dans son testament, c’est qu
ut le changement qu’il fit dans son testament, c’est qu’il en révoqua la clause des vingt mille livres qu’il avait données
oqua la clause des vingt mille livres qu’il avait données au bâtiment de Saint-Roch, et ordonna à son fils de le faire por
qu’il avait données au bâtiment de Saint-Roch, et ordonna à son fils de le faire porter à Courson après sa mort. Il mouru
’il avait données au bâtiment de Saint-Roch, et ordonna à son fils de le faire porter à Courson après sa mort. Il mourut d
: Thévenin est donc mort, ce n’est pas grand dommage : Tout Paris et la cour sont pleins de maltôtiers, De partisans et d
mort, ce n’est pas grand dommage : Tout Paris et la cour sont pleins de maltôtiers, De partisans et d’usuriers, Tous gens
pas grand dommage : Tout Paris et la cour sont pleins de maltôtiers, De partisans et d’usuriers, Tous gens propres au bri
ge : Tout Paris et la cour sont pleins de maltôtiers, De partisans et d’ usuriers, Tous gens propres au brigandage. Mais sa
sans et d’usuriers, Tous gens propres au brigandage. Mais sait-on que de tout son bien Qui fut gagné par monopole, Le scél
andage. Mais sait-on que de tout son bien Qui fut gagné par monopole, Le scélérat n’emporte rien Que sa rancune, et la vér
fut gagné par monopole, Le scélérat n’emporte rien Que sa rancune, et la vérole ? 259. Messieurs de Saint-Roch eurent un
célérat n’emporte rien Que sa rancune, et la vérole ? 259. Messieurs de Saint-Roch eurent un pied de nez à l’ouverture de
rancune, et la vérole ? 259. Messieurs de Saint-Roch eurent un pied de nez à l’ouverture de son testament, et à peine eu
et la vérole ? 259. Messieurs de Saint-Roch eurent un pied de nez à l’ ouverture de son testament, et à peine eut-il rend
e ? 259. Messieurs de Saint-Roch eurent un pied de nez à l’ouverture de son testament, et à peine eut-il rendu le dernier
ture de son testament, et à peine eut-il rendu le dernier soupir, que le fils envoya requérir sa mère ; et peu de temps ap
ir, que le fils envoya requérir sa mère ; et peu de temps après, pour la venger, il imita son père, c’est-à-dire qu’il rel
’il relégua sa femme dans un couvent. Madame d’Aguesseau ne survéquit de guière de [sic] son amant, et M. de Pontchartrain
a sa femme dans un couvent. Madame d’Aguesseau ne survéquit de guière de [sic] son amant, et M. de Pontchartrain, fort ais
t de guière de [sic] son amant, et M. de Pontchartrain, fort aise que le défunt se fût souvenu de lui dans son testament,
amant, et M. de Pontchartrain, fort aise que le défunt se fût souvenu de lui dans son testament, accepta le legs qui y éta
aise que le défunt se fût souvenu de lui dans son testament, accepta le legs qui y était porté en sa faveur. 260. Paul Si
gs qui y était porté en sa faveur. 260. Paul Simon dit Bourvalais est de l’ordre de Melchisedec on ne lui connaît sur terr
qui y était porté en sa faveur. 260. Paul Simon dit Bourvalais est de l’ ordre de Melchisedec on ne lui connaît sur terre n
ait porté en sa faveur. 260. Paul Simon dit Bourvalais est de l’ordre de Melchisedec on ne lui connaît sur terre ni père n
t sur terre ni père ni mère. Ceux qui prétendent savoir des nouvelles de sa naissance disent qu’il est né en Bretagne dans
ir des nouvelles de sa naissance disent qu’il est né en Bretagne dans le village de Palais, proche de Nantes, qui est le m
elles de sa naissance disent qu’il est né en Bretagne dans le village de Palais, proche de Nantes, qui est le même endroit
t né en Bretagne dans le village de Palais, proche de Nantes, qui est le même endroit où naquit le fameux Abailard. On ajo
illage de Palais, proche de Nantes, qui est le même endroit où naquit le fameux Abailard. On ajoute qu’il est bâtard du cu
roit où naquit le fameux Abailard. On ajoute qu’il est bâtard du curé de ce village qui l’eut de la veuve d’un batelier, o
fameux Abailard. On ajoute qu’il est bâtard du curé de ce village qui l’ eut de la veuve d’un batelier, ou plutôt d’un de c
Abailard. On ajoute qu’il est bâtard du curé de ce village qui l’eut de la veuve d’un batelier, ou plutôt d’un de ces cue
ailard. On ajoute qu’il est bâtard du curé de ce village qui l’eut de la veuve d’un batelier, ou plutôt d’un de ces cueill
n ajoute qu’il est bâtard du curé de ce village qui l’eut de la veuve d’ un batelier, ou plutôt d’un de ces cueilleurs de p
du curé de ce village qui l’eut de la veuve d’un batelier, ou plutôt d’ un de ces cueilleurs de persil qui remontent la Lo
uré de ce village qui l’eut de la veuve d’un batelier, ou plutôt d’un de ces cueilleurs de persil qui remontent la Loire e
qui l’eut de la veuve d’un batelier, ou plutôt d’un de ces cueilleurs de persil qui remontent la Loire en tirant un bateau
un batelier, ou plutôt d’un de ces cueilleurs de persil qui remontent la Loire en tirant un bateau après eux. Quoi qu’il e
ès eux. Quoi qu’il en soit, on ne sait quel il est, et on doute qu’il le sache lui-même ; et on se fonde sur la peine qu’i
quel il est, et on doute qu’il le sache lui-même ; et on se fonde sur la peine qu’il a eue de produire un extrait baptista
ute qu’il le sache lui-même ; et on se fonde sur la peine qu’il a eue de produire un extrait baptistaire pour être reçu se
ui est une savonnette à vilain, et parmi lesquels il y en a plusieurs de pareille acabie. Il vint à Paris pour son bonheur
Il vint à Paris pour son bonheur, et entra laquais chez Thévenin dans le temps de sa première fortune. Sur quoi l’on dit q
Paris pour son bonheur, et entra laquais chez Thévenin dans le temps de sa première fortune. Sur quoi l’on dit qu’étant u
laquais chez Thévenin dans le temps de sa première fortune. Sur quoi l’ on dit qu’étant une fois entrés en dispute ensembl
r quoi l’on dit qu’étant une fois entrés en dispute ensemble au sujet d’ un traité où ils avaient tous deux part, Thévenin
lais en convint, et lui dit que si lui Thévenin avait été le sien, il l’ aurait été toute sa vie. Si cette réponse est vrai
l l’aurait été toute sa vie. Si cette réponse est vraie, Bourvalais a de la lecture, car il l’a trouvée dans l’histoire du
’aurait été toute sa vie. Si cette réponse est vraie, Bourvalais a de la lecture, car il l’a trouvée dans l’histoire du co
a vie. Si cette réponse est vraie, Bourvalais a de la lecture, car il l’ a trouvée dans l’histoire du comte de Souches [sic
éponse est vraie, Bourvalais a de la lecture, car il l’a trouvée dans l’ histoire du comte de Souches [sic], et ce fut cell
général fit à Monsieur de Créqui à Trèves. 261. En sortant du service de chez Thévenin on ne sait ce qu’il fit, ni de quoi
1. En sortant du service de chez Thévenin on ne sait ce qu’il fit, ni de quoi il véquit ; plusieurs gens prétendent qu’il
il véquit ; plusieurs gens prétendent qu’il se fit valet du bourreau de Paris, et que ce fut lui qui pendit et secoua Van
de Paris, et que ce fut lui qui pendit et secoua Vandelanden lorsque le chevalier de Rohan eut le cou coupé devant la Bas
que ce fut lui qui pendit et secoua Vandelanden lorsque le chevalier de Rohan eut le cou coupé devant la Bastille. Je ne
ui qui pendit et secoua Vandelanden lorsque le chevalier de Rohan eut le cou coupé devant la Bastille. Je ne sais ce qui e
oua Vandelanden lorsque le chevalier de Rohan eut le cou coupé devant la Bastille. Je ne sais ce qui en est. Toujours sais
e sais ce qui en est. Toujours sais-je bien que je fus témoin en 1699 de la scène que je vais rapporter. Le fameux Bernard
ais ce qui en est. Toujours sais-je bien que je fus témoin en 1699 de la scène que je vais rapporter. Le fameux Bernard, m
-je bien que je fus témoin en 1699 de la scène que je vais rapporter. Le fameux Bernard, maître marchand de vin des Quatre
nard, maître marchand de vin des Quatre-Vents proche du Temple, avait le seul cabaret qui était pour lors dans l’enclos du
ents proche du Temple, avait le seul cabaret qui était pour lors dans l’ enclos du Prieuré, qu’il faisait valoir par un gar
’il faisait valoir par un garçon nommé Guillaume ; et ce garçon était de ma connaissance, parce qu’il avait été domestique
vait été domestique dans ma famille ; et comme il me donnait toujours de bon vin, j’allais chez lui assez souvent. Un jour
Un jour que j’y venais de faire collation, je vis en sortant un homme de très mauvaise mine, saoul à battre les murs de so
ion, je vis en sortant un homme de très mauvaise mine, saoul à battre les murs de son corps. Il s’approcha d’une troupe de
is en sortant un homme de très mauvaise mine, saoul à battre les murs de son corps. Il s’approcha d’une troupe de gens for
ès mauvaise mine, saoul à battre les murs de son corps. Il s’approcha d’ une troupe de gens fort bien mis en noir, et en pe
ine, saoul à battre les murs de son corps. Il s’approcha d’une troupe de gens fort bien mis en noir, et en perruques fort
rt bien mis en noir, et en perruques fort belles. Il s’attaqua à l’un d’ eux, dont, soit dit en passant, la physionomie éta
es fort belles. Il s’attaqua à l’un d’eux, dont, soit dit en passant, la physionomie était très patibulaire, et en se lais
e-toi, mon enfant, lui dit cet homme. — Quel b.....es-tu donc, reprit l’ ivrogne ? Est-ce que tu ne te souviens plus que j’
ue tu ne te souviens plus que j’avons été ensemble valets du bourreau de Pontoise ? Je laisse à penser à tout lecteur dans
eur dans quel embarras était cet homme en présence de sa compagnie et de quantité de gens qui s’étaient assemblés, et qui
l embarras était cet homme en présence de sa compagnie et de quantité de gens qui s’étaient assemblés, et qui me sont inco
des fermes en Bourgogne, avec qui j’étais, Guillaume, cabaretier, et le s[ieu] r Groulet, doreur. Ces deux-ci indiqueraie
s deux-ci indiqueraient encore d’autres témoins s’il était nécessaire d’ en venir à une preuve complète. Je rentrai dans le
il était nécessaire d’en venir à une preuve complète. Je rentrai dans le cabaret et demandai quels étaient ces deux hommes
abaret et demandai quels étaient ces deux hommes. On me demanda à moi de quel pays j’étais pour ne pas connaître Bourvalai
alais, si renommé par ses friponneries ? Et on me dit que l’autre qui l’ avait attaqué était geôlier des prisons du Temple.
e l’autre qui l’avait attaqué était geôlier des prisons du Temple. Il l’ est encore actuellement, et est un témoin qui peut
voir son bon ami Lanoue, qui pour ses bonnes et saintes actions dans la sacrée maltôte a été canonisé au pilori et est mo
Il y était venu voir aussi un nommé Tirard, autre très ardent fripon. Les factums de Lanoue, de Bourvalais et de Passerat,
enu voir aussi un nommé Tirard, autre très ardent fripon. Les factums de Lanoue, de Bourvalais et de Passerat, leur antago
ssi un nommé Tirard, autre très ardent fripon. Les factums de Lanoue, de Bourvalais et de Passerat, leur antagoniste, sont
rd, autre très ardent fripon. Les factums de Lanoue, de Bourvalais et de Passerat, leur antagoniste, sont entre les mains
de Lanoue, de Bourvalais et de Passerat, leur antagoniste, sont entre les mains de tout le monde. 262. Je n’avais jamais vu
de Bourvalais et de Passerat, leur antagoniste, sont entre les mains de tout le monde. 262. Je n’avais jamais vu Bourvala
ntre les mains de tout le monde. 262. Je n’avais jamais vu Bourvalais de ma vie que cette fois-là, mais environ un mois ap
is de ma vie que cette fois-là, mais environ un mois après j’eus lieu de le connaître personnellement. C’est sans contredi
de ma vie que cette fois-là, mais environ un mois après j’eus lieu de le connaître personnellement. C’est sans contredit l
près j’eus lieu de le connaître personnellement. C’est sans contredit la brutalité elle-même sous une perruque et en figur
dit la brutalité elle-même sous une perruque et en figure humaine. Un de mes amis, M. Hindret, receveur des consignations
s en Bretagne, m’écrivit qu’il avait été taxé à quarante mille francs de supplément de finance, et que je lui ferais plais
m’écrivit qu’il avait été taxé à quarante mille francs de supplément de finance, et que je lui ferais plaisir d’obtenir q
e mille francs de supplément de finance, et que je lui ferais plaisir d’ obtenir quelque diminution ; que c’était Bourvalai
aisir d’obtenir quelque diminution ; que c’était Bourvalais qui était le chef de ce traité, et qu’il fallait s’adresser à
obtenir quelque diminution ; que c’était Bourvalais qui était le chef de ce traité, et qu’il fallait s’adresser à lui plut
au ministre, qui pour lors était M. Chamillard, auprès duquel j’avais de l’accès, parce que M. Chavigny, son cousin et son
ministre, qui pour lors était M. Chamillard, auprès duquel j’avais de l’ accès, parce que M. Chavigny, son cousin et son pr
ès, parce que M. Chavigny, son cousin et son premier commis, Monsieur l’ abbé de La Proutière, son cousin et mon protecteur
ce que M. Chavigny, son cousin et son premier commis, Monsieur l’abbé de La Proutière, son cousin et mon protecteur, M. Ra
que M. Chavigny, son cousin et son premier commis, Monsieur l’abbé de La Proutière, son cousin et mon protecteur, M. Rabou
t, et Ferreau son premier valet de chambre étaient dans mes intérêts. Le hasard voulut qu’un de mes parents était mort il
er valet de chambre étaient dans mes intérêts. Le hasard voulut qu’un de mes parents était mort il n’y avait que huit jour
t il n’y avait que huit jours. Il m’était assez proche pour en porter le grand deuil, aussi l’avais-je pris, et je puis di
t jours. Il m’était assez proche pour en porter le grand deuil, aussi l’ avais-je pris, et je puis dire que j’étais fort pr
puis dire que j’étais fort propre lorsque j’allai chez Bourvalais. Je le demandai à son portier, qui me dit que je n’avais
. Je le demandai à son portier, qui me dit que je n’avais qu’à suivre le mur, et qu’entrer à main gauche dans l’allée que
it que je n’avais qu’à suivre le mur, et qu’entrer à main gauche dans l’ allée que je voyais devant moi. Il y avait trois o
l’allée que je voyais devant moi. Il y avait trois ou quatre marches de pierre de taille à monter de la cour à l’allée ou
ue je voyais devant moi. Il y avait trois ou quatre marches de pierre de taille à monter de la cour à l’allée ou galerie.
moi. Il y avait trois ou quatre marches de pierre de taille à monter de la cour à l’allée ou galerie. Je les montais la t
i. Il y avait trois ou quatre marches de pierre de taille à monter de la cour à l’allée ou galerie. Je les montais la tête
ait trois ou quatre marches de pierre de taille à monter de la cour à l’ allée ou galerie. Je les montais la tête basse, pa
ches de pierre de taille à monter de la cour à l’allée ou galerie. Je les montais la tête basse, parce que je regardais où
re de taille à monter de la cour à l’allée ou galerie. Je les montais la tête basse, parce que je regardais où je marchais
s où je marchais pour ne me pas laisser tomber sur du verglas couvert de fumier, lorsque je me sentis tout d’un coup arrêt
er tomber sur du verglas couvert de fumier, lorsque je me sentis tout d’ un coup arrêté et même assez rudement par un homme
manda brutalement : A qui en veux-tu ? Je me jetai à côté, et portant la main sur mon épée, je le regardai : Et de quoi te
en veux-tu ? Je me jetai à côté, et portant la main sur mon épée, je le regardai : Et de quoi te mêles-tu ? lui dis-je en
me jetai à côté, et portant la main sur mon épée, je le regardai : Et de quoi te mêles-tu ? lui dis-je en imitant son ton
t de quoi te mêles-tu ? lui dis-je en imitant son ton interrogant. Je le reconnus pour lors. — Ah ! Monsieur, me dit-il, à
à qui en voulez-vous ? — Ah ! Monsieur, repris-je, à qui j’en veux ? le mot de Monsieur est bien cher ici ! J’en veux à M
en voulez-vous ? — Ah ! Monsieur, repris-je, à qui j’en veux ? le mot de Monsieur est bien cher ici ! J’en veux à Monsieur
vous, vous ne saurez point ce qui m’amène, car cela ferait tort à un de mes amis. Et sans le saluer je lui tournais le do
point ce qui m’amène, car cela ferait tort à un de mes amis. Et sans le saluer je lui tournais le dos. Il fut sans doute
cela ferait tort à un de mes amis. Et sans le saluer je lui tournais le dos. Il fut sans doute surpris de ma réponse et d
. Et sans le saluer je lui tournais le dos. Il fut sans doute surpris de ma réponse et de ma sortie, toutes deux également
er je lui tournais le dos. Il fut sans doute surpris de ma réponse et de ma sortie, toutes deux également brusques : mais
de ma réponse et de ma sortie, toutes deux également brusques : mais le lendemain il se tranquillisa. J’étais chez M. Cha
amillart, et contais à M. Rabouine et à Ferreau ce qui m’était arrivé la veille. Ils en rirent à gorge déployée. Monsieur
. Ils en rirent à gorge déployée. Monsieur de La Proutiere, qui était de l’autre côté de la salle à parler avec un homme q
à gorge déployée. Monsieur de La Proutiere, qui était de l’autre côté de la salle à parler avec un homme qui portait le co
orge déployée. Monsieur de La Proutiere, qui était de l’autre côté de la salle à parler avec un homme qui portait le cordo
était de l’autre côté de la salle à parler avec un homme qui portait le cordon bleu, le quitta pour venir nous joindre. —
e côté de la salle à parler avec un homme qui portait le cordon bleu, le quitta pour venir nous joindre. — De quoi riez-vo
omme qui portait le cordon bleu, le quitta pour venir nous joindre. —  De quoi riez-vous tant, leur dit-il ; cet animal-là,
riez-vous tant, leur dit-il ; cet animal-là, poursuivit-il en parlant de moi, a-t-il encore fait quelque tour de singe ? L
-là, poursuivit-il en parlant de moi, a-t-il encore fait quelque tour de singe ? Les autres riaient toujours. — Dis-moi ce
ivit-il en parlant de moi, a-t-il encore fait quelque tour de singe ? Les autres riaient toujours. — Dis-moi ce que c’est,
s riaient toujours. — Dis-moi ce que c’est, me dit-il. Je lui répétai les choses telles que je viens de les écrire. Il en r
ue c’est, me dit-il. Je lui répétai les choses telles que je viens de les écrire. Il en rit à toute gorge, et s’appuya sur
aule. iiojv] Justement comme nous en étions là, Bourvalais entra dans la salle, et sa vue ayant redoublé les éclats de rir
n étions là, Bourvalais entra dans la salle, et sa vue ayant redoublé les éclats de rire, il vit bien qu’il en était l’obje
sa vue ayant redoublé les éclats de rire, il vit bien qu’il en était l’ objet. Mais sans se déconcerter il s’approcha de n
t bien qu’il en était l’objet. Mais sans se déconcerter il s’approcha de nous (il est certain qu’il y a des gens dans le m
ncerter il s’approcha de nous (il est certain qu’il y a des gens dans le monde dont le cœur est d’airain et le front incap
pprocha de nous (il est certain qu’il y a des gens dans le monde dont le cœur est d’airain et le front incapable de rougir
ous (il est certain qu’il y a des gens dans le monde dont le cœur est d’ airain et le front incapable de rougir). — Est-il
certain qu’il y a des gens dans le monde dont le cœur est d’airain et le front incapable de rougir). — Est-il vrai, lui de
es gens dans le monde dont le cœur est d’airain et le front incapable de rougir). — Est-il vrai, lui demanda Monsieur de L
ufre ? — Non répondit Monsieur de La Proutière, il ne s’est pas servi d’ un pareil terme ; car Bourvalais avait tranché le
l ne s’est pas servi d’un pareil terme ; car Bourvalais avait tranché le mot. — Cela est pourtant vrai, reprit celui-ci. —
mon tour, je vous ferai civilité quand vous me brutaliserez ! Vous ne l’ entendez pas mal ! Chez un homme comme moi, à brut
is apparemment pour quelque malhureux commis qui allait vous demander de l’emploi, détrompez-vous. Lorsqu’il vit que je fi
apparemment pour quelque malhureux commis qui allait vous demander de l’ emploi, détrompez-vous. Lorsqu’il vit que je filai
emander de l’emploi, détrompez-vous. Lorsqu’il vit que je filais avec les principaux de Monsieur Chamillart, il me dit honn
ploi, détrompez-vous. Lorsqu’il vit que je filais avec les principaux de Monsieur Chamillart, il me dit honnêtement qu’il
x de Monsieur Chamillart, il me dit honnêtement qu’il fallait oublier le passé, et que si je voulais lui faire l’honneur d
tement qu’il fallait oublier le passé, et que si je voulais lui faire l’ honneur d’aller chez lui l’après-midi, il ferait t
il fallait oublier le passé, et que si je voulais lui faire l’honneur d’ aller chez lui l’après-midi, il ferait tout ce qu’
r le passé, et que si je voulais lui faire l’honneur d’aller chez lui l’ après-midi, il ferait tout ce qu’il pourrait pour
service. J’y allai. Il me reçut fort bien. Il fit venir une bouteille de bon vin, et j’obtins de lui vingt mille francs de
e reçut fort bien. Il fit venir une bouteille de bon vin, et j’obtins de lui vingt mille francs de diminution pour mon ami
venir une bouteille de bon vin, et j’obtins de lui vingt mille francs de diminution pour mon ami ; qui était dix mille fra
rait voulu en être quitte pour dix mille écus. Ce fut ainsi que finit l’ affaire de M. Hindret avec Bourvalais. 263. On ne
en être quitte pour dix mille écus. Ce fut ainsi que finit l’affaire de M. Hindret avec Bourvalais. 263. On ne sait point
l’affaire de M. Hindret avec Bourvalais. 263. On ne sait point assez le détail de tout ce qui lui est arrivé pour rapport
de M. Hindret avec Bourvalais. 263. On ne sait point assez le détail de tout ce qui lui est arrivé pour rapporter juste q
rapporter juste quelle figure il a faite dans ce bas monde jusques à la construction du Pont-Royal où il fut piqueur aux
e jusques à la construction du Pont-Royal où il fut piqueur aux gages de vingt-quatre francs par mois, et non pas dix écus
aux gages de vingt-quatre francs par mois, et non pas dix écus comme les piqueurs ont eu depuis. Sa femme, pour lors madam
ame à carreau, avait une chaudière où elle faisait cuire des morceaux de viande coupés pour les ouvriers, de la bière et d
ne chaudière où elle faisait cuire des morceaux de viande coupés pour les ouvriers, de la bière et de la tisane pour désalt
ù elle faisait cuire des morceaux de viande coupés pour les ouvriers, de la bière et de la tisane pour désaltérer les pass
lle faisait cuire des morceaux de viande coupés pour les ouvriers, de la bière et de la tisane pour désaltérer les passant
cuire des morceaux de viande coupés pour les ouvriers, de la bière et de la tisane pour désaltérer les passants et eux, le
re des morceaux de viande coupés pour les ouvriers, de la bière et de la tisane pour désaltérer les passants et eux, le to
coupés pour les ouvriers, de la bière et de la tisane pour désaltérer les passants et eux, le tout à juste prix. En un mot
ers, de la bière et de la tisane pour désaltérer les passants et eux, le tout à juste prix. En un mot elle tenait une peti
ne petite gargote portative et bien vilaine, et dans cet honnête état le mari et la femme gagnaient leur vie en servant le
argote portative et bien vilaine, et dans cet honnête état le mari et la femme gagnaient leur vie en servant le public ; m
ns cet honnête état le mari et la femme gagnaient leur vie en servant le public ; mais la fortune, qui le destinait à l’éc
at le mari et la femme gagnaient leur vie en servant le public ; mais la fortune, qui le destinait à l’écor-cher et à en ê
femme gagnaient leur vie en servant le public ; mais la fortune, qui le destinait à l’écor-cher et à en être le bourreau,
t leur vie en servant le public ; mais la fortune, qui le destinait à l’ écor-cher et à en être le bourreau, j’entends de c
public ; mais la fortune, qui le destinait à l’écor-cher et à en être le bourreau, j’entends de ce même public, lui suscit
e, qui le destinait à l’écor-cher et à en être le bourreau, j’entends de ce même public, lui suscita une protection à laqu
nt. 264. Il avait une sœur servante et cuisinière chez une demoiselle de moyenne vertu que M. de Pontchartrain entretenait
vertu que M. de Pontchartrain entretenait. Bourvalais pria cette sœur de supplier sa maîtresse de lui procurer quelque emp
rain entretenait. Bourvalais pria cette sœur de supplier sa maîtresse de lui procurer quelque emploi pour vivre. Cette sœu
esse de lui procurer quelque emploi pour vivre. Cette sœur en parla à la demoiselle, et celle-ci au ministre, qui en desce
parla à la demoiselle, et celle-ci au ministre, qui en descendant eut la bonté de dire à cette cuisinière que le peu qu’el
a demoiselle, et celle-ci au ministre, qui en descendant eut la bonté de dire à cette cuisinière que le peu qu’elle demand
nistre, qui en descendant eut la bonté de dire à cette cuisinière que le peu qu’elle demandait ne valait pas la peine de l
de dire à cette cuisinière que le peu qu’elle demandait ne valait pas la peine de le demander par un tiers, et qu’elle n’a
cette cuisinière que le peu qu’elle demandait ne valait pas la peine de le demander par un tiers, et qu’elle n’avait qu’à
tte cuisinière que le peu qu’elle demandait ne valait pas la peine de le demander par un tiers, et qu’elle n’avait qu’à lu
n tiers, et qu’elle n’avait qu’à lui envoyer son frère. Il y alla par l’ ordre de sa sœur et de la demoiselle. M.de Pontcha
et qu’elle n’avait qu’à lui envoyer son frère. Il y alla par l’ordre de sa sœur et de la demoiselle. M.de Pontchartrain,
avait qu’à lui envoyer son frère. Il y alla par l’ordre de sa sœur et de la demoiselle. M.de Pontchartrain, qui avait ses
it qu’à lui envoyer son frère. Il y alla par l’ordre de sa sœur et de la demoiselle. M.de Pontchartrain, qui avait ses rai
train, qui avait ses raisons pour ne pas paraître être intéressé dans les traités, et qui par conséquent avait besoin de ge
e être intéressé dans les traités, et qui par conséquent avait besoin de gens capables de secret et qui fussent dans sa dé
dans les traités, et qui par conséquent avait besoin de gens capables de secret et qui fussent dans sa dépendance, reçut f
et et qui fussent dans sa dépendance, reçut fort bien Bourvalais, qui de sa part laissa à la porte du ministre sa brutalit
ns sa dépendance, reçut fort bien Bourvalais, qui de sa part laissa à la porte du ministre sa brutalité et ne prit que des
istre sa brutalité et ne prit que des airs soumis. M.de Pontchartrain le questionna, et Bourvalais lui répondit avec espri
il n’en manque pas. Après une conversation assez longue, il eut ordre de revenir le lendemain à dix heures. Il n’y manqua
que pas. Après une conversation assez longue, il eut ordre de revenir le lendemain à dix heures. Il n’y manqua pas, et le
eut ordre de revenir le lendemain à dix heures. Il n’y manqua pas, et le ministre l’envoya au bureau des francs-fiefs avec
revenir le lendemain à dix heures. Il n’y manqua pas, et le ministre l’ envoya au bureau des francs-fiefs avec ordre d’y p
ua pas, et le ministre l’envoya au bureau des francs-fiefs avec ordre d’ y paraître comme intéressé. Il y alla et trouva le
cs-fiefs avec ordre d’y paraître comme intéressé. Il y alla et trouva les associés occupés à faire un état de répartition d
e intéressé. Il y alla et trouva les associés occupés à faire un état de répartition de ce que chacun d’eux devait avancer
y alla et trouva les associés occupés à faire un état de répartition de ce que chacun d’eux devait avancer pour sa mise.
les associés occupés à faire un état de répartition de ce que chacun d’ eux devait avancer pour sa mise. Il leur présenta
de ce que chacun d’eux devait avancer pour sa mise. Il leur présenta le billet du ministre, et les surprit étrangement en
vait avancer pour sa mise. Il leur présenta le billet du ministre, et les surprit étrangement en leur offrant pour associé
s surprit étrangement en leur offrant pour associé un homme dont tout l’ habit complet ne valait pas vingt sols ; du moins
n homme dont tout l’habit complet ne valait pas vingt sols ; du moins la plus hardie revendeuse des piliers des Halles n’e
pendant, comme ces gens pouvaient tout aussi bien que lui avoir porté la mandille, ils ne s’épouvantèrent pas de son habit
ussi bien que lui avoir porté la mandille, ils ne s’épouvantèrent pas de son habit dégu[en] illé ; mais ils lui dirent qu’
ls lui dirent qu’il fallait savoir quel intérêt il voulait avoir dans le traité et quelles avances il était en état de fai
t il voulait avoir dans le traité et quelles avances il était en état de faire. Bourvalais, qui n’avait pas de quoi dîner,
uelles avances il était en état de faire. Bourvalais, qui n’avait pas de quoi dîner, bien loin d’être en état d’avancer un
n état de faire. Bourvalais, qui n’avait pas de quoi dîner, bien loin d’ être en état d’avancer un liard, se retira tout co
. Bourvalais, qui n’avait pas de quoi dîner, bien loin d’être en état d’ avancer un liard, se retira tout confus, et revint
it rapport du compliment qui lui avait été fait. Celui-ci lui ordonna de retourner et de leur dire de sa part qu’il voulai
mpliment qui lui avait été fait. Celui-ci lui ordonna de retourner et de leur dire de sa part qu’il voulait qu’il eût deux
lui avait été fait. Celui-ci lui ordonna de retourner et de leur dire de sa part qu’il voulait qu’il eût deux sols d’intér
etourner et de leur dire de sa part qu’il voulait qu’il eût deux sols d’ intérêt sans en donner un seul d’avance, et que s’
rt qu’il voulait qu’il eût deux sols d’intérêt sans en donner un seul d’ avance, et que s’ils refusaient le parti il allait
ls d’intérêt sans en donner un seul d’avance, et que s’ils refusaient le parti il allait mettre le traité entre d’autres m
r un seul d’avance, et que s’ils refusaient le parti il allait mettre le traité entre d’autres mains. Bourvalais retourna
il allait mettre le traité entre d’autres mains. Bourvalais retourna les trouver, et les autres, qui ne voulaient point la
e le traité entre d’autres mains. Bourvalais retourna les trouver, et les autres, qui ne voulaient point laisser à autrui l
a les trouver, et les autres, qui ne voulaient point laisser à autrui les gains immenses que ce traité devait leur rapporte
dans leur corps mathieutiste. C’est ainsi qu’il devint partisan ; il l’ a lui-même dit à trop de gens pour en pouvoir dout
tiste. C’est ainsi qu’il devint partisan ; il l’a lui-même dit à trop de gens pour en pouvoir douter. Après cette entrée,
douter. Après cette entrée, il se fourra ou il fut fourré dans toutes les meilleures affaires qui se faisaient. On prétend
s qui se faisaient. On prétend que M. de Pontchartrain lui en faisait les avances, et s’en réservait la moitié dans le gain
que M. de Pontchartrain lui en faisait les avances, et s’en réservait la moitié dans le gain des deux sols huit deniers en
hartrain lui en faisait les avances, et s’en réservait la moitié dans le gain des deux sols huit deniers en dedans et les
ervait la moitié dans le gain des deux sols huit deniers en dedans et les deux sols en dehors, avec le principal de ses ava
des deux sols huit deniers en dedans et les deux sols en dehors, avec le principal de ses avances et les intérêts au denie
huit deniers en dedans et les deux sols en dehors, avec le principal de ses avances et les intérêts au denier dix, et que
edans et les deux sols en dehors, avec le principal de ses avances et les intérêts au denier dix, et que Bourvalais avait p
denier dix, et que Bourvalais avait pour lui l’autre moitié du gain, les droits de présence et son industrie. 265. Je ne t
, et que Bourvalais avait pour lui l’autre moitié du gain, les droits de présence et son industrie. 265. Je ne tiens ceci
trie. 265. Je ne tiens ceci que du bruit public, mais il y a beaucoup d’ apparence que ce bruit n’est pas faux par deux rai
l n’avait pas eu des fonds, que par lui-même il n’était point en état de fournir, et qu’ainsi il fallait qu’il les eût d’u
ême il n’était point en état de fournir, et qu’ainsi il fallait qu’il les eût d’une autre bourse que de la sienne. La secon
’était point en état de fournir, et qu’ainsi il fallait qu’il les eût d’ une autre bourse que de la sienne. La seconde, que
fournir, et qu’ainsi il fallait qu’il les eût d’une autre bourse que de la sienne. La seconde, que si Mons[ieu] r de Pont
t d’une autre bourse que de la sienne. La seconde, que si Mons[ieu] r de Pontchartrain n’avait pas pris part à cette fortu
pas pris part à cette fortune, Cordier n’aurait pas été pendu. Voici le fait. Cordier avait donné à Bourvalais un avis de
as été pendu. Voici le fait. Cordier avait donné à Bourvalais un avis de nouvelle maltôte ; Bourvalais lui avait promis di
avis de nouvelle maltôte ; Bourvalais lui avait promis dix mille écus de gratification si l’affaire était acceptée, M. de
tôte ; Bourvalais lui avait promis dix mille écus de gratification si l’ affaire était acceptée, M. de Pontchartrain la tro
cus de gratification si l’affaire était acceptée, M. de Pontchartrain la trouva bonne, et elle passa. Lorsqu’elle fut en m
rsqu’elle fut en mouvement, Cordier alla chez Bourvalais lui demander le droit d’avis que celui-ci lui avait promis. Bourv
fut en mouvement, Cordier alla chez Bourvalais lui demander le droit d’ avis que celui-ci lui avait promis. Bourvalais ne
Cordier tant de fois que celui-ci connut bien qu’il n’avait pas envie de lui rien donner du tout. N’étant pas d’humeur à s
bien qu’il n’avait pas envie de lui rien donner du tout. N’étant pas d’ humeur à souffrir un pareil passe-droit, il alla p
e-droit, il alla pour une dernière fois chez Bourvalais pour avoir ou de l’argent ou un billet, et lui porta une [sic] écr
roit, il alla pour une dernière fois chez Bourvalais pour avoir ou de l’ argent ou un billet, et lui porta une [sic] écrito
avoir ou de l’argent ou un billet, et lui porta une [sic] écritoire à la tête. Bourvalais, prenant cette écritoire pour un
l reconnut ce que c’était que ce prétendu pistolet, et se mit à crier de toute sa force au voleur. Cordier vit bien qu’il
ier de toute sa force au voleur. Cordier vit bien qu’il n’avait point d’ autre parti à prendre que celui de se retirer. Les
ordier vit bien qu’il n’avait point d’autre parti à prendre que celui de se retirer. Les domestiques de Bourvalais voulure
qu’il n’avait point d’autre parti à prendre que celui de se retirer. Les domestiques de Bourvalais voulurent l’arrêter et
oint d’autre parti à prendre que celui de se retirer. Les domestiques de Bourvalais voulurent l’arrêter et ne le purent. I
ndre que celui de se retirer. Les domestiques de Bourvalais voulurent l’ arrêter et ne le purent. Il franchit la porte, et,
e se retirer. Les domestiques de Bourvalais voulurent l’arrêter et ne le purent. Il franchit la porte, et, suivi de ces do
tiques de Bourvalais voulurent l’arrêter et ne le purent. Il franchit la porte, et, suivi de ces domestiques et de canaill
voulurent l’arrêter et ne le purent. Il franchit la porte, et, suivi de ces domestiques et de canaille qui s’attroupait à
t ne le purent. Il franchit la porte, et, suivi de ces domestiques et de canaille qui s’attroupait à leurs cris, il se mit
troupait à leurs cris, il se mit à courir à toutes jambes pour gagner le Palais-Royal. Il fut arrêté en chemin, et après a
ais-Royal. Il fut arrêté en chemin, et après avoir été bien battu par les gens de Bourvalais, il fut conduit chez un commis
. Il fut arrêté en chemin, et après avoir été bien battu par les gens de Bourvalais, il fut conduit chez un commissaire, e
tu par les gens de Bourvalais, il fut conduit chez un commissaire, et de là au Châtelet, d’où il n’est sorti que pour être
Bourvalais, il fut conduit chez un commissaire, et de là au Châtelet, d’ où il n’est sorti que pour être attaché à la poten
re, et de là au Châtelet, d’où il n’est sorti que pour être attaché à la potence. Tout le public fut indigné d’une pareill
hâtelet, d’où il n’est sorti que pour être attaché à la potence. Tout le public fut indigné d’une pareille exécution ; il
sorti que pour être attaché à la potence. Tout le public fut indigné d’ une pareille exécution ; il pensa même y avoir une
demandèrent sa grâce à Louis, mais ils furent barrés par Mons[ieu] r de Pontchartrain, qui avait si bien prévenu l’esprit
nt barrés par Mons[ieu] r de Pontchartrain, qui avait si bien prévenu l’ esprit de Louis que toutes leurs sollicitations fu
par Mons[ieu] r de Pontchartrain, qui avait si bien prévenu l’esprit de Louis que toutes leurs sollicitations furent infr
uctueuses, et Cordier fut pendu et étranglé. C’est encore là un sujet de vengeance pour la maison d’Orléans contre M. de P
ier fut pendu et étranglé. C’est encore là un sujet de vengeance pour la maison d’Orléans contre M. de Pontchartrain. Mais
ndu et étranglé. C’est encore là un sujet de vengeance pour la maison d’ Orléans contre M. de Pontchartrain. Mais comme j’a
aison d’Orléans contre M. de Pontchartrain. Mais comme j’ai déjà dit, le Régent le méprise trop pour le tenir digne de sa
léans contre M. de Pontchartrain. Mais comme j’ai déjà dit, le Régent le méprise trop pour le tenir digne de sa colère. To
ntchartrain. Mais comme j’ai déjà dit, le Régent le méprise trop pour le tenir digne de sa colère. Tout Paris disait au su
is comme j’ai déjà dit, le Régent le méprise trop pour le tenir digne de sa colère. Tout Paris disait au sujet de cette ex
t obligé Bourvalais à lui rendre justice, s’il n’avait pas craint que la part du gain qu’il faisait avec Bourvalais dans c
rt du gain qu’il faisait avec Bourvalais dans cette affaire n’eût été d’ autant diminuée. Quoi qu’il en soit, Messieurs de
te affaire n’eût été d’autant diminuée. Quoi qu’il en soit, Messieurs de la Chambre de Justice, entre les mains des quels
affaire n’eût été d’autant diminuée. Quoi qu’il en soit, Messieurs de la Chambre de Justice, entre les mains des quels il
ût été d’autant diminuée. Quoi qu’il en soit, Messieurs de la Chambre de Justice, entre les mains des quels il est il y a
minuée. Quoi qu’il en soit, Messieurs de la Chambre de Justice, entre les mains des quels il est il y a plus de six mois pe
e la Chambre de Justice, entre les mains des quels il est il y a plus de six mois peuvent à présent dire des nouvelles cer
l y a plus de six mois peuvent à présent dire des nouvelles certaines de sa naissance, de toute sa vie, de la rapidité de
mois peuvent à présent dire des nouvelles certaines de sa naissance, de toute sa vie, de la rapidité de sa fortune, du fo
résent dire des nouvelles certaines de sa naissance, de toute sa vie, de la rapidité de sa fortune, du fondement de cette
ent dire des nouvelles certaines de sa naissance, de toute sa vie, de la rapidité de sa fortune, du fondement de cette for
nouvelles certaines de sa naissance, de toute sa vie, de la rapidité de sa fortune, du fondement de cette fortune, de son
aissance, de toute sa vie, de la rapidité de sa fortune, du fondement de cette fortune, de son progrès, de la mort de Cord
sa vie, de la rapidité de sa fortune, du fondement de cette fortune, de son progrès, de la mort de Cordier et du reste de
apidité de sa fortune, du fondement de cette fortune, de son progrès, de la mort de Cordier et du reste de ce qui le regar
dité de sa fortune, du fondement de cette fortune, de son progrès, de la mort de Cordier et du reste de ce qui le regarde,
sa fortune, du fondement de cette fortune, de son progrès, de la mort de Cordier et du reste de ce qui le regarde, puisqu’
t de cette fortune, de son progrès, de la mort de Cordier et du reste de ce qui le regarde, puisqu’ils l’ont interrogé plu
fortune, de son progrès, de la mort de Cordier et du reste de ce qui le regarde, puisqu’ils l’ont interrogé plus de cinqu
s, de la mort de Cordier et du reste de ce qui le regarde, puisqu’ils l’ ont interrogé plus de cinquante fois. Toute la Fra
ier et du reste de ce qui le regarde, puisqu’ils l’ont interrogé plus de cinquante fois. Toute la France espérait qu’il fe
le regarde, puisqu’ils l’ont interrogé plus de cinquante fois. Toute la France espérait qu’il ferait même fin que Cordier
e sait ce qui en sera, mais je sais bien qu’il est encore en prison à la Conciergerie à l’heure que j’écris, neuv[ièm] e s
era, mais je sais bien qu’il est encore en prison à la Conciergerie à l’ heure que j’écris, neuv[ièm] e septembre 1716. Mon
neuv[ièm] e septembre 1716. Monsieur et Madame d’Orléans ont eu soin de la veuve de Cordier, et l’ont mariée très avantag
uv[ièm] e septembre 1716. Monsieur et Madame d’Orléans ont eu soin de la veuve de Cordier, et l’ont mariée très avantageus
septembre 1716. Monsieur et Madame d’Orléans ont eu soin de la veuve de Cordier, et l’ont mariée très avantageusement. 26
. Monsieur et Madame d’Orléans ont eu soin de la veuve de Cordier, et l’ ont mariée très avantageusement. 266. Miotte est u
été laquais, ensuite palfrenier, et qui ayant gagné quelque chose par l’ achat et la revente de foin, pour se faire un prot
, ensuite palfrenier, et qui ayant gagné quelque chose par l’achat et la revente de foin, pour se faire un protecteur a pr
alfrenier, et qui ayant gagné quelque chose par l’achat et la revente de foin, pour se faire un protecteur a pris à ferme
hat et la revente de foin, pour se faire un protecteur a pris à ferme la terre de Meudon appartenante au dauphin, fils de
revente de foin, pour se faire un protecteur a pris à ferme la terre de Meudon appartenante au dauphin, fils de Louis XIV
cteur a pris à ferme la terre de Meudon appartenante au dauphin, fils de Louis XIV. Il trouva par là le moyen de se fourre
e Meudon appartenante au dauphin, fils de Louis XIV. Il trouva par là le moyen de se fourrer dans les partis, et renchéris
appartenante au dauphin, fils de Louis XIV. Il trouva par là le moyen de se fourrer dans les partis, et renchérissant sur
phin, fils de Louis XIV. Il trouva par là le moyen de se fourrer dans les partis, et renchérissant sur ce qui avait été fai
renchérissant sur ce qui avait été fait par M. de Pontchartrain dans les années 1692, 1693 et partie de 1694 au sujet du b
été fait par M. de Pontchartrain dans les années 1692, 1693 et partie de 1694 au sujet du blé, il persuada à ce ministre d
92, 1693 et partie de 1694 au sujet du blé, il persuada à ce ministre de s’y prendre d’une manière plus fine. Celui-ci, qu
tie de 1694 au sujet du blé, il persuada à ce ministre de s’y prendre d’ une manière plus fine. Celui-ci, qui ne cherchait
ans tout ce qui lui fut représenté, et lui-même représenta au Roi que la pauvreté du peuple empêchait en province la conso
ême représenta au Roi que la pauvreté du peuple empêchait en province la consommation des denrées qu’elles produisent ; qu
lles produisent ; que cela faisait qu’on était perpétuellement obligé d’ accorder des indemnités aux fermiers généraux et a
ccorder des indemnités aux fermiers généraux et aux sous-fermiers sur le prix de leurs baux, ce qui diminuait les revenus
des indemnités aux fermiers généraux et aux sous-fermiers sur le prix de leurs baux, ce qui diminuait les revenus ordinair
raux et aux sous-fermiers sur le prix de leurs baux, ce qui diminuait les revenus ordinaires, et obligeait d’avoir recours
de leurs baux, ce qui diminuait les revenus ordinaires, et obligeait d’ avoir recours à toutes sortes de moyens pour fourn
les revenus ordinaires, et obligeait d’avoir recours à toutes sortes de moyens pour fournir aux dépenses nécessaire ; qu’
t le monde sans exception s’en ressentirait ; que cet expédient était de garnir des greniers de grains, et de le [sic] rev
on s’en ressentirait ; que cet expédient était de garnir des greniers de grains, et de le [sic] revendre plus qu’il n’aura
tirait ; que cet expédient était de garnir des greniers de grains, et de le [sic] revendre plus qu’il n’aurait coûté ; et
ait ; que cet expédient était de garnir des greniers de grains, et de le [sic] revendre plus qu’il n’aurait coûté ; et que
’il n’aurait coûté ; et que cela produirait incomparablement plus que le déchet des fermes. Louis y consentit à condition
fermes. Louis y consentit à condition qu’on ne ferait point murmurer le peuple, qui avait déjà assez souffert de la stéri
’on ne ferait point murmurer le peuple, qui avait déjà assez souffert de la stérilité dernière, et qu’on ne donnerait pas
ne ferait point murmurer le peuple, qui avait déjà assez souffert de la stérilité dernière, et qu’on ne donnerait pas non
ilité dernière, et qu’on ne donnerait pas non plus sujet au Parlement de se plaindre. Sur cette permission verbale, on fit
permission verbale, on fit en 1694, 1695 et 1696 des amas prodigieux de blé parce que les années furent très abondantes ;
le, on fit en 1694, 1695 et 1696 des amas prodigieux de blé parce que les années furent très abondantes ; mais malgré leur
ce que les années furent très abondantes ; mais malgré leur fertilité le pain augmentait toujours de prix, bien loin de di
s abondantes ; mais malgré leur fertilité le pain augmentait toujours de prix, bien loin de diminuer, et cela excita plusi
prix, bien loin de diminuer, et cela excita plusieurs querelles entre les boulangers et le bas peuple. Ce qui alla si loin
diminuer, et cela excita plusieurs querelles entre les boulangers et le bas peuple. Ce qui alla si loin qu’on fut obligé,
le bas peuple. Ce qui alla si loin qu’on fut obligé, pour en prévenir les suites, d’envoyer des commissaires et des gens de
e. Ce qui alla si loin qu’on fut obligé, pour en prévenir les suites, d’ envoyer des commissaires et des gens de guerre à t
, pour en prévenir les suites, d’envoyer des commissaires et des gens de guerre à tous les marchés. Cela augmenta le mécon
r les suites, d’envoyer des commissaires et des gens de guerre à tous les marchés. Cela augmenta le mécontentement du peupl
commissaires et des gens de guerre à tous les marchés. Cela augmenta le mécontentement du peuple, qui fut encore fomenté
Cela augmenta le mécontentement du peuple, qui fut encore fomenté par le bruit qui courut qu’on avait jeté à Essonne et à
par le bruit qui courut qu’on avait jeté à Essonne et à Briaire, dans la Saône et le canal, quantité de blé qui prenait la
qui courut qu’on avait jeté à Essonne et à Briaire, dans la Saône et le canal, quantité de blé qui prenait la route de Pa
vait jeté à Essonne et à Briaire, dans la Saône et le canal, quantité de blé qui prenait la route de Paris. Enfin Monsieur
et à Briaire, dans la Saône et le canal, quantité de blé qui prenait la route de Paris. Enfin Monsieur de Harlay, premier
aire, dans la Saône et le canal, quantité de blé qui prenait la route de Paris. Enfin Monsieur de Harlay, premier présiden
de Paris. Enfin Monsieur de Harlay, premier président, se crut obligé d’ y mettre ordre, et envoya querir quelques-uns de c
ident, se crut obligé d’y mettre ordre, et envoya querir quelques-uns de ceux à qui ces magasins paraissaient appartenir a
saient appartenir autour de Paris. Ils y allèrent, et ce magistrat ne les menaça pas moins que de les faire pendre si les c
de Paris. Ils y allèrent, et ce magistrat ne les menaça pas moins que de les faire pendre si les choses ne changeaient de
Paris. Ils y allèrent, et ce magistrat ne les menaça pas moins que de les faire pendre si les choses ne changeaient de face
t, et ce magistrat ne les menaça pas moins que de les faire pendre si les choses ne changeaient de face. Ceux-ci, sur cette
menaça pas moins que de les faire pendre si les choses ne changeaient de face. Ceux-ci, sur cette menace, allèrent trouver
la au Roi et lui dit qu’il était bien dur pour des gens qui étaient à la tête de ses affaires d’être menacés de la corde p
i et lui dit qu’il était bien dur pour des gens qui étaient à la tête de ses affaires d’être menacés de la corde par Monsi
il était bien dur pour des gens qui étaient à la tête de ses affaires d’ être menacés de la corde par Monsieur le premier p
ur pour des gens qui étaient à la tête de ses affaires d’être menacés de la corde par Monsieur le premier président. Qu’il
pour des gens qui étaient à la tête de ses affaires d’être menacés de la corde par Monsieur le premier président. Qu’ils y
Monsieur le premier président. Qu’ils y prennent garde, lui répondit le Roi, car ce petit homme-là le ferait comme il le
. Qu’ils y prennent garde, lui répondit le Roi, car ce petit homme-là le ferait comme il le dit. M.de Pontchartrain voulut
garde, lui répondit le Roi, car ce petit homme-là le ferait comme il le dit. M.de Pontchartrain voulut lui faire entendre
ait comme il le dit. M.de Pontchartrain voulut lui faire entendre que les choses n’étaient pas si outrées. Le Roi le crut o
in voulut lui faire entendre que les choses n’étaient pas si outrées. Le Roi le crut ou fit semblant de le croire. Mais le
ut lui faire entendre que les choses n’étaient pas si outrées. Le Roi le crut ou fit semblant de le croire. Mais le minist
e les choses n’étaient pas si outrées. Le Roi le crut ou fit semblant de le croire. Mais le ministre, qui avait ses raison
es choses n’étaient pas si outrées. Le Roi le crut ou fit semblant de le croire. Mais le ministre, qui avait ses raisons p
ent pas si outrées. Le Roi le crut ou fit semblant de le croire. Mais le ministre, qui avait ses raisons pour lui faire co
Mais le ministre, qui avait ses raisons pour lui faire connaître que la misère du peuple n’était pas si grande qu’on avai
aître que la misère du peuple n’était pas si grande qu’on avait voulu le lui faire entendre, s’avisa d’un expédient que le
’était pas si grande qu’on avait voulu le lui faire entendre, s’avisa d’ un expédient que le Roi ne prévoyait pas, non plus
e qu’on avait voulu le lui faire entendre, s’avisa d’un expédient que le Roi ne prévoyait pas, non plus que ceux qu’il mit
oyait pas, non plus que ceux qu’il mit en oeuvre. Ce furent Messieurs les ducs de Bourgogne, d’Anjou, aujourd’hui roi d’Esp
, non plus que ceux qu’il mit en oeuvre. Ce furent Messieurs les ducs de Bourgogne, d’Anjou, aujourd’hui roi d’Espagne sou
ceux qu’il mit en oeuvre. Ce furent Messieurs les ducs de Bourgogne, d’ Anjou, aujourd’hui roi d’Espagne sous le nom de Ph
sieurs les ducs de Bourgogne, d’Anjou, aujourd’hui roi d’Espagne sous le nom de Philippe V, et de Berry, tous trois petits
les ducs de Bourgogne, d’Anjou, aujourd’hui roi d’Espagne sous le nom de Philippe V, et de Berry, tous trois petits-fils d
gne, d’Anjou, aujourd’hui roi d’Espagne sous le nom de Philippe V, et de Berry, tous trois petits-fils de Louis. Il fit en
spagne sous le nom de Philippe V, et de Berry, tous trois petits-fils de Louis. Il fit en sorte qu’un jour de dimanche qu’
de Berry, tous trois petits-fils de Louis. Il fit en sorte qu’un jour de dimanche qu’il faisait beau, on mena ces trois je
u’il faisait beau, on mena ces trois jeunes princes promener à toutes les guinguettes qui sont autour de Paris. On sait que
estaminet en Flandres, en Hollande, et en Angleterre, et que c’est là l’ endroit où le menu peuple de Paris va se divertir
Flandres, en Hollande, et en Angleterre, et que c’est là l’endroit où le menu peuple de Paris va se divertir les fêtes et
llande, et en Angleterre, et que c’est là l’endroit où le menu peuple de Paris va se divertir les fêtes et les dimanches,
, et que c’est là l’endroit où le menu peuple de Paris va se divertir les fêtes et les dimanches, et dépenser en vin tout c
t là l’endroit où le menu peuple de Paris va se divertir les fêtes et les dimanches, et dépenser en vin tout ce qu’il a pu
t les dimanches, et dépenser en vin tout ce qu’il a pu gagner pendant la semaine. On promena ces trois princes au Roule, a
la semaine. On promena ces trois princes au Roule, aux Porcherons, à la Courtille et aux autres endroits où l’on sait que
es au Roule, aux Porcherons, à la Courtille et aux autres endroits où l’ on sait que le peuple est le plus nombreux. On leu
ux Porcherons, à la Courtille et aux autres endroits où l’on sait que le peuple est le plus nombreux. On leur fit exprès r
à la Courtille et aux autres endroits où l’on sait que le peuple est le plus nombreux. On leur fit exprès remarquer les t
sait que le peuple est le plus nombreux. On leur fit exprès remarquer les tables garnies, le vin à bauge, les violons, les
st le plus nombreux. On leur fit exprès remarquer les tables garnies, le vin à bauge, les violons, les danses, les chanson
eux. On leur fit exprès remarquer les tables garnies, le vin à bauge, les violons, les danses, les chansons, et en un mot t
fit exprès remarquer les tables garnies, le vin à bauge, les violons, les danses, les chansons, et en un mot tout le plaisi
emarquer les tables garnies, le vin à bauge, les violons, les danses, les chansons, et en un mot tout le plaisir que peut p
vin à bauge, les violons, les danses, les chansons, et en un mot tout le plaisir que peut prendre une populace. Ensuite de
, et en un mot tout le plaisir que peut prendre une populace. Ensuite de cela on les remena à Versailles. Ils furent les p
mot tout le plaisir que peut prendre une populace. Ensuite de cela on les remena à Versailles. Ils furent les premiers à di
’ils venaient de se promener, et qu’ils s’étaient fort bien divertis. Le Roi leur demanda où ils avaient été, et ces jeune
avaient été, et ces jeunes princes qui n’y entendaient aucune finesse le lui dirent, et ajoutèrent qu’ils n’avaient jamais
finesse le lui dirent, et ajoutèrent qu’ils n’avaient jamais tant vu de monde ; et lui firent le récit de tout le plaisir
t ajoutèrent qu’ils n’avaient jamais tant vu de monde ; et lui firent le récit de tout le plaisir qu’ils y avaient eu, et
ent qu’ils n’avaient jamais tant vu de monde ; et lui firent le récit de tout le plaisir qu’ils y avaient eu, et qu’ils av
ls n’avaient jamais tant vu de monde ; et lui firent le récit de tout le plaisir qu’ils y avaient eu, et qu’ils avaient vu
ient vu prendre aux Parisiens ; et des gens apostés ajoutèrent que si la misère était véritablement aussi grande que quelq
t que si la misère était véritablement aussi grande que quelques gens le disaient, le peuple ne se divertirait pas tant. C
isère était véritablement aussi grande que quelques gens le disaient, le peuple ne se divertirait pas tant. Ce coup était
qu’il ne parut pas que Louis s’en soit enquis ni mêlé davantage. Mais le Parlement, qui connaissait à fond la pauvreté pub
t enquis ni mêlé davantage. Mais le Parlement, qui connaissait à fond la pauvreté publique, et qui ne prenait pas pour pre
que, et qui ne prenait pas pour preuve convaincante du bonheur public les actions et le plaisir indiscret de la canaille, f
prenait pas pour preuve convaincante du bonheur public les actions et le plaisir indiscret de la canaille, fit arrêter Mio
ve convaincante du bonheur public les actions et le plaisir indiscret de la canaille, fit arrêter Miotte et le fit mettre
convaincante du bonheur public les actions et le plaisir indiscret de la canaille, fit arrêter Miotte et le fit mettre dan
actions et le plaisir indiscret de la canaille, fit arrêter Miotte et le fit mettre dans un cachot ; et après son premier
e dans un cachot ; et après son premier interrogatoire, il donna, sur les remontrances de Monsieur le procureur général, ar
; et après son premier interrogatoire, il donna, sur les remontrances de Monsieur le procureur général, arrêt par lequel i
on premier interrogatoire, il donna, sur les remontrances de Monsieur le procureur général, arrêt par lequel il ordonna qu
Miotte serait recommmandé pour lui être son procès fait et parfait à la requête du même procureur général, et que quatre
fait et parfait à la requête du même procureur général, et que quatre de Messieurs se transporteraient dans les lieux où l
rocureur général, et que quatre de Messieurs se transporteraient dans les lieux où les amas de blé étaient faits et que Mio
ral, et que quatre de Messieurs se transporteraient dans les lieux où les amas de blé étaient faits et que Miotte avait nom
ue quatre de Messieurs se transporteraient dans les lieux où les amas de blé étaient faits et que Miotte avait nommés, et
les amas de blé étaient faits et que Miotte avait nommés, et par tous les autres endroits qui leur seraient indiqués, y en
s qui leur seraient indiqués, y en dresser leurs procès-verbaux, pour le tout vu et rapporté à la Cour, être par elle ordo
ués, y en dresser leurs procès-verbaux, pour le tout vu et rapporté à la Cour, être par elle ordonné ce que de raison. Ces
, pour le tout vu et rapporté à la Cour, être par elle ordonné ce que de raison. Ces quatre conseillers du Parlement nommé
ris, parce qu’ils furent arrêtés par un arrêt du Conseil qui évoquait la cause à soi, défendait au Parlement d’en connaîtr
arrêt du Conseil qui évoquait la cause à soi, défendait au Parlement d’ en connaître, ordonnait que Miotte serait élargi,
dait au Parlement d’en connaître, ordonnait que Miotte serait élargi, le condamnait à dix mille livres d’amende et à quelq
ordonnait que Miotte serait élargi, le condamnait à dix mille livres d’ amende et à quelques grains au profit de l’Hôpital
condamnait à dix mille livres d’amende et à quelques grains au profit de l’Hôpital général. Tout Paris fut surpris d’un pa
damnait à dix mille livres d’amende et à quelques grains au profit de l’ Hôpital général. Tout Paris fut surpris d’un parei
uelques grains au profit de l’Hôpital général. Tout Paris fut surpris d’ un pareil arrêt, parce que tout Paris espérait que
ût par sa date avoir été donné quatre jours avant celui du Parlement, la vérité était qu’il n’avait été donné que quatre j
quatre jours après, et cela pour sauver Miotte, et en même temps tous les grains renfermés à Maintenon dans le château de l
r Miotte, et en même temps tous les grains renfermés à Maintenon dans le château de la marquise du même nom, à Pontchartra
t en même temps tous les grains renfermés à Maintenon dans le château de la marquise du même nom, à Pontchartrain dans cel
n même temps tous les grains renfermés à Maintenon dans le château de la marquise du même nom, à Pontchartrain dans celui
uise du même nom, à Pontchartrain dans celui du ministre, à Moret sur les terres, dans les fermes et dans le château de Mon
à Pontchartrain dans celui du ministre, à Moret sur les terres, dans les fermes et dans le château de Mons[ieu] r de Cauma
ns celui du ministre, à Moret sur les terres, dans les fermes et dans le château de Mons[ieu] r de Caumartin ; et que tous
ministre, à Moret sur les terres, dans les fermes et dans le château de Mons[ieu] r de Caumartin ; et que tous ensemble n
ret sur les terres, dans les fermes et dans le château de Mons[ieu] r de Caumartin ; et que tous ensemble n’avaient pas ju
t que tous ensemble n’avaient pas jugé à propos de laisser poursuivre le procès de Miotte, qui aurait pu avoir sur l’échel
ensemble n’avaient pas jugé à propos de laisser poursuivre le procès de Miotte, qui aurait pu avoir sur l’échelle des rem
os de laisser poursuivre le procès de Miotte, qui aurait pu avoir sur l’ échelle des remords qui ne leur auraient pas plu ;
s remords qui ne leur auraient pas plu ; et qu’ainsi ils avaient jugé de leur intérêt d’en ôter la connaissance au Parleme
leur auraient pas plu ; et qu’ainsi ils avaient jugé de leur intérêt d’ en ôter la connaissance au Parlement, afin de n’êt
ient pas plu ; et qu’ainsi ils avaient jugé de leur intérêt d’en ôter la connaissance au Parlement, afin de n’être pas con
d’en ôter la connaissance au Parlement, afin de n’être pas convaincus d’ avoir prêté leurs châteaux et leurs greniers à un
isait publiquement à Paris que Madame de Maintenon en avait pour plus de quinze millions de livres chez elle, et les autre
à Paris que Madame de Maintenon en avait pour plus de quinze millions de livres chez elle, et les autres à proportion. Pou
intenon en avait pour plus de quinze millions de livres chez elle, et les autres à proportion. Pour sauver l’honneur du Par
millions de livres chez elle, et les autres à proportion. Pour sauver l’ honneur du Parlement et ne pas lui faire la honte
à proportion. Pour sauver l’honneur du Parlement et ne pas lui faire la honte de casser un des plus équitables arrêts qui
tion. Pour sauver l’honneur du Parlement et ne pas lui faire la honte de casser un des plus équitables arrêts qui y eût ja
ser un des plus équitables arrêts qui y eût jamais été rendu, on data l’ arrêt du conseil de quatre jours avant celui du Pa
itables arrêts qui y eût jamais été rendu, on data l’arrêt du conseil de quatre jours avant celui du Parlement, quoiqu’il
que quatre nos jours après ; et cet arrêt du conseil ne souffrit pas la moindre difficulté parce que Monsieur de Pontchar
la moindre difficulté parce que Monsieur de Pontchartrain, au rapport de qui cet arrêt devait être rendu comme ministre d’
artrain, au rapport de qui cet arrêt devait être rendu comme ministre d’ Etat des finances, était maître du dispositif et d
ndu comme ministre d’Etat des finances, était maître du dispositif et de sa signature, par conséquent juge et partie ; et
dispositif et de sa signature, par conséquent juge et partie ; et que la marquise de Maintenon était si bien maîtresse de
e et partie ; et que la marquise de Maintenon était si bien maîtresse de l’esprit de Louis qu’il ne voyait que par ses yeu
t partie ; et que la marquise de Maintenon était si bien maîtresse de l’ esprit de Louis qu’il ne voyait que par ses yeux.
; et que la marquise de Maintenon était si bien maîtresse de l’esprit de Louis qu’il ne voyait que par ses yeux. Mais comm
sse de l’esprit de Louis qu’il ne voyait que par ses yeux. Mais comme le peuple se plaignait hautement, on jugea à propos
peuple se plaignait hautement, on jugea à propos d’imposer une espèce de peine à Miotte en le condamnant à dix mille livre
autement, on jugea à propos d’imposer une espèce de peine à Miotte en le condamnant à dix mille livres d’amende et à quelq
oser une espèce de peine à Miotte en le condamnant à dix mille livres d’ amende et à quelque blé saisi. Cette condamnation
t à quelque blé saisi. Cette condamnation n’empêcha pas bien des gens de tourner cet arrêt en ridicule, et en effet Miotte
n’était pas assez puni, et s’il était innocent, il fallait lui ouvrir les prisons et laisser faire les procès-verbaux de pe
il était innocent, il fallait lui ouvrir les prisons et laisser faire les procès-verbaux de perquisition qui auraient décou
il fallait lui ouvrir les prisons et laisser faire les procès-verbaux de perquisition qui auraient découvert quels étaient
s procès-verbaux de perquisition qui auraient découvert quels étaient les véritables coupables. Il sortit de prison et fut
auraient découvert quels étaient les véritables coupables. Il sortit de prison et fut plus autorisé que jamais dans les p
s coupables. Il sortit de prison et fut plus autorisé que jamais dans les partis, où il a gagné des biens immenses. Il y es
né des biens immenses. Il y est rentré dans cette même prison qui est la Conciergerie. Il a été pris le même jour que Bour
rentré dans cette même prison qui est la Conciergerie. Il a été pris le même jour que Bourvalais, celui-ci en revenant de
erie. Il a été pris le même jour que Bourvalais, celui-ci en revenant de sa maison de Champs, ou plutôt de son palais, et
é pris le même jour que Bourvalais, celui-ci en revenant de sa maison de Champs, ou plutôt de son palais, et lui caché dan
ue Bourvalais, celui-ci en revenant de sa maison de Champs, ou plutôt de son palais, et lui caché dans le foin de son gren
nt de sa maison de Champs, ou plutôt de son palais, et lui caché dans le foin de son grenier, ce qui fit dire assez plaisa
maison de Champs, ou plutôt de son palais, et lui caché dans le foin de son grenier, ce qui fit dire assez plaisamment à
son grenier, ce qui fit dire assez plaisamment à l’un des archers qui l’ arrêtèrent qu’il était allé chercher dans son foin
son ancienne étrille, pour reprendre son premier métier. On verra par la réussite de son procès s’il pourra se sauver une
étrille, pour reprendre son premier métier. On verra par la réussite de son procès s’il pourra se sauver une seconde fois
par la réussite de son procès s’il pourra se sauver une seconde fois de la même prison, et s’il échappera à la Chambre de
r la réussite de son procès s’il pourra se sauver une seconde fois de la même prison, et s’il échappera à la Chambre de Ju
rra se sauver une seconde fois de la même prison, et s’il échappera à la Chambre de Justice comme il est échappé au Parlem
er une seconde fois de la même prison, et s’il échappera à la Chambre de Justice comme il est échappé au Parlement par la
happera à la Chambre de Justice comme il est échappé au Parlement par la voie de l’autorité de la Maintenon et celle de se
à la Chambre de Justice comme il est échappé au Parlement par la voie de l’autorité de la Maintenon et celle de ses compli
a Chambre de Justice comme il est échappé au Parlement par la voie de l’ autorité de la Maintenon et celle de ses complices
e Justice comme il est échappé au Parlement par la voie de l’autorité de la Maintenon et celle de ses complices. On attend
ustice comme il est échappé au Parlement par la voie de l’autorité de la Maintenon et celle de ses complices. On attend av
happé au Parlement par la voie de l’autorité de la Maintenon et celle de ses complices. On attend avec impatience à Paris
aintenon et celle de ses complices. On attend avec impatience à Paris la décision de ce procès. Bien des gens qui se pique
celle de ses complices. On attend avec impatience à Paris la décision de ce procès. Bien des gens qui se piquent d’approfo
tience à Paris la décision de ce procès. Bien des gens qui se piquent d’ approfondir les affaires croient que son jugement,
la décision de ce procès. Bien des gens qui se piquent d’approfondir les affaires croient que son jugement, celui de Bourv
se piquent d’approfondir les affaires croient que son jugement, celui de Bourvalais et de plusieurs autres ne sont reculés
ofondir les affaires croient que son jugement, celui de Bourvalais et de plusieurs autres ne sont reculés qu’à cause de la
ui de Bourvalais et de plusieurs autres ne sont reculés qu’à cause de la qualité et de la quantité de gens qu’ils pourraie
is et de plusieurs autres ne sont reculés qu’à cause de la qualité et de la quantité de gens qu’ils pourraient accuser, et
et de plusieurs autres ne sont reculés qu’à cause de la qualité et de la quantité de gens qu’ils pourraient accuser, et il
urs autres ne sont reculés qu’à cause de la qualité et de la quantité de gens qu’ils pourraient accuser, et il semble qu’i
té de gens qu’ils pourraient accuser, et il semble qu’il y a beaucoup d’ apparence que ces gens-là raisonnent avec bien de
e qu’il y a beaucoup d’apparence que ces gens-là raisonnent avec bien de la vraisemblance, supposé qu’ils ne raisonnent pa
u’il y a beaucoup d’apparence que ces gens-là raisonnent avec bien de la vraisemblance, supposé qu’ils ne raisonnent pas t
it juste ni vrai. 267. Jacques Le Normant a commencé par être laquais de Montmarqué, aujourd’hui fermier général. Il eut u
petite commission en Flandre dont il s’acquitta assez bien au profit de ses maîtres et au sien. Il fut produit à Monsieur
it à Monsieur de Pontchartrain comme entendu, et en eut une direction de charges créées sur les communautés. Il y a fait u
hartrain comme entendu, et en eut une direction de charges créées sur les communautés. Il y a fait un si gros profit qu’il
réées sur les communautés. Il y a fait un si gros profit qu’il trouva le moyen par ses avis d’ériger de nouvelles charges,
tés. Il y a fait un si gros profit qu’il trouva le moyen par ses avis d’ ériger de nouvelles charges, et voulut se mettre s
a fait un si gros profit qu’il trouva le moyen par ses avis d’ériger de nouvelles charges, et voulut se mettre sur le pie
n par ses avis d’ériger de nouvelles charges, et voulut se mettre sur le pied, de concert avec Barangue et Montmarquet, de
avis d’ériger de nouvelles charges, et voulut se mettre sur le pied, de concert avec Barangue et Montmarquet, de faire un
oulut se mettre sur le pied, de concert avec Barangue et Montmarquet, de faire un lieu franc de maîtrise et de visite pour
pied, de concert avec Barangue et Montmarquet, de faire un lieu franc de maîtrise et de visite pour toutes sortes d’arts e
t avec Barangue et Montmarquet, de faire un lieu franc de maîtrise et de visite pour toutes sortes d’arts et métiers ; et
t, de faire un lieu franc de maîtrise et de visite pour toutes sortes d’ arts et métiers ; et comme il connaît à fond les c
ite pour toutes sortes d’arts et métiers ; et comme il connaît à fond les communautés, on le laissa faire, et Montmarquet e
es d’arts et métiers ; et comme il connaît à fond les communautés, on le laissa faire, et Montmarquet et Barangue lui mire
utés, on le laissa faire, et Montmarquet et Barangue lui mirent entre les mains l’argent nécessaire à l’entreprise. Il choi
e laissa faire, et Montmarquet et Barangue lui mirent entre les mains l’ argent nécessaire à l’entreprise. Il choisit pour
tmarquet et Barangue lui mirent entre les mains l’argent nécessaire à l’ entreprise. Il choisit pour son champ de bataille
le un endroit vide tout proche du calvaire au Marais ; il y fit bâtir les maisons qui y sont encore, mais son entreprise ne
ui y sont encore, mais son entreprise ne réussit pas parce que toutes les communautés s’opposèrent à ce nouvel établissemen
rce que toutes les communautés s’opposèrent à ce nouvel établissement de franchise. Il fut obligé de s’en désister, et pou
és s’opposèrent à ce nouvel établissement de franchise. Il fut obligé de s’en désister, et pour s’acquitter envers Montmar
ter, et pour s’acquitter envers Montmarquet et Barangue, il leur céda la part qu’il avait dans ces maisons. Mais comme il
en voulait aux communautés qu’il croyait lui avoir fait un vol public de ne consentir pas à cet établissement de franchise
lui avoir fait un vol public de ne consentir pas à cet établissement de franchise, il résolut de regagner le principal av
blic de ne consentir pas à cet établissement de franchise, il résolut de regagner le principal avec l’intérêt du gain qu’i
onsentir pas à cet établissement de franchise, il résolut de regagner le principal avec l’intérêt du gain qu’il avait espé
établissement de franchise, il résolut de regagner le principal avec l’ intérêt du gain qu’il avait espéré faire avec elle
c l’intérêt du gain qu’il avait espéré faire avec elles, et se servir de la connaissance qu’il avait de l’intérieur de ces
’intérêt du gain qu’il avait espéré faire avec elles, et se servir de la connaissance qu’il avait de l’intérieur de ces co
espéré faire avec elles, et se servir de la connaissance qu’il avait de l’intérieur de ces communautés pour les ruiner ;
péré faire avec elles, et se servir de la connaissance qu’il avait de l’ intérieur de ces communautés pour les ruiner ; et
vec elles, et se servir de la connaissance qu’il avait de l’intérieur de ces communautés pour les ruiner ; et dans ce sent
de la connaissance qu’il avait de l’intérieur de ces communautés pour les ruiner ; et dans ce sentiment il fut l’indigne au
ieur de ces communautés pour les ruiner ; et dans ce sentiment il fut l’ indigne auteur des charges qui ont été créées sur
été créées sur elles, dont il a fait revenir des sommes immenses dans les coffres du Roi et les siens, ayant volé également
s immenses dans les coffres du Roi et les siens, ayant volé également le Roi et ces communautés. Comme j’en parlerai encor
également le Roi et ces communautés. Comme j’en parlerai encore dans la suite, je me contenterai de dire ici que par arrê
munautés. Comme j’en parlerai encore dans la suite, je me contenterai de dire ici que par arrêt de la Chambre de Justice d
rai encore dans la suite, je me contenterai de dire ici que par arrêt de la Chambre de Justice du jeudi 9e juillet 1716, i
encore dans la suite, je me contenterai de dire ici que par arrêt de la Chambre de Justice du jeudi 9e juillet 1716, il f
s la suite, je me contenterai de dire ici que par arrêt de la Chambre de Justice du jeudi 9e juillet 1716, il fut condamné
e du jeudi 9e juillet 1716, il fut condamné à faire amende honorable, la corde au cou et la torche ardente en ses mains, a
et 1716, il fut condamné à faire amende honorable, la corde au cou et la torche ardente en ses mains, avec deux écriteaux
ses mains, avec deux écriteaux devant et derrière portant ces mots : Le Normant, faussaire, voleur et concussionnaire pub
ots : Le Normant, faussaire, voleur et concussionnaire public, devant l’ église cathédrale de Paris, la Chambre de Justice
ussaire, voleur et concussionnaire public, devant l’église cathédrale de Paris, la Chambre de Justice et le pilori, et là
oleur et concussionnaire public, devant l’église cathédrale de Paris, la Chambre de Justice et le pilori, et là à genoux d
ncussionnaire public, devant l’église cathédrale de Paris, la Chambre de Justice et le pilori, et là à genoux dire et décl
public, devant l’église cathédrale de Paris, la Chambre de Justice et le pilori, et là à genoux dire et déclarer à haute e
, que méchamment et comme mal avisé, il a fait et fabriqué des copies d’ un prétendu arrêt du Conseil daté du 15 mai 1703 d
prétendu arrêt du Conseil daté du 15 mai 1703 dont il n’y a point eu de minute. Qu’étant préposé pour le recouvrement des
u 15 mai 1703 dont il n’y a point eu de minute. Qu’étant préposé pour le recouvrement des finances et droits imposés sur l
étant préposé pour le recouvrement des finances et droits imposés sur les corps et communautés des marchands et artisans de
droits imposés sur les corps et communautés des marchands et artisans de Paris, ayant même intérêt dans les traités, il a
mmunautés des marchands et artisans de Paris, ayant même intérêt dans les traités, il a violemment sans autorité de justice
s, ayant même intérêt dans les traités, il a violemment sans autorité de justice et sous différents faux prétextes commis
ité de justice et sous différents faux prétextes commis envers toutes les communautés de Paris des vols, concussions et exa
t sous différents faux prétextes commis envers toutes les communautés de Paris des vols, concussions et exactions sans nom
nseil du 15 mai 1703 déclarées fausses, et lacérées en présence dudit Le Normant audit pilori par l’exécuteur de la Haute
es fausses, et lacérées en présence dudit Le Normant audit pilori par l’ exécuteur de la Haute Justice. Ce fait sera ledit
et lacérées en présence dudit Le Normant audit pilori par l’exécuteur de la Haute Justice. Ce fait sera ledit Jacques le N
lacérées en présence dudit Le Normant audit pilori par l’exécuteur de la Haute Justice. Ce fait sera ledit Jacques le Norm
forçat à perpétuité. Déclare tous et chacuns ses biens situés en pays de confiscation acquis et confisqués au Roi, ou à qu
autres non sujets à confiscation préalablement pris cent mille livres d’ amende envers le Roi par forme de restitution, sur
s à confiscation préalablement pris cent mille livres d’amende envers le Roi par forme de restitution, sur lesquels biens
préalablement pris cent mille livres d’amende envers le Roi par forme de restitution, sur lesquels biens et amende sera pr
de sera prélevé vingt milles livres pour être distribuées par manière de restitution aux pauvres des communautés des Arts
anière de restitution aux pauvres des communautés des Arts et Métiers de cette ville de Paris suivant le rôle qui en sera
tution aux pauvres des communautés des Arts et Métiers de cette ville de Paris suivant le rôle qui en sera fait et arrêté
s des communautés des Arts et Métiers de cette ville de Paris suivant le rôle qui en sera fait et arrêté en ladite chambre
ivant le rôle qui en sera fait et arrêté en ladite chambre… etc. 268. La cérémonie s’en fit le samedi onz[ièm] e du même m
era fait et arrêté en ladite chambre… etc. 268. La cérémonie s’en fit le samedi onz[ièm] e du même mois, jour de marché. O
c. 268. La cérémonie s’en fit le samedi onz[ièm] e du même mois, jour de marché. On a gravé une estampe où il est représen
e marché. On a gravé une estampe où il est représenté à genoux devant le pilori, au bas de laquelle on a mis ces quatre qu
devant le pilori, au bas de laquelle on a mis ces quatre quatrains : De tous les corps d’Art et Métier Voilà le fléau red
e pilori, au bas de laquelle on a mis ces quatre quatrains : De tous les corps d’Art et Métier Voilà le fléau redoutable,
au bas de laquelle on a mis ces quatre quatrains : De tous les corps d’ Art et Métier Voilà le fléau redoutable, Qui malgr
a mis ces quatre quatrains : De tous les corps d’Art et Métier Voilà le fléau redoutable, Qui malgré le temps misérable O
tous les corps d’Art et Métier Voilà le fléau redoutable, Qui malgré le temps misérable Obligeait deux fois à payer. C’es
fois à payer. C’est lui qui pour une pistole Faisait deux cents écus de frais : Où diable allait-il à l’école Pour savoir
une pistole Faisait deux cents écus de frais : Où diable allait-il à l’ école Pour savoir de si beaux secrets ? S’il metta
deux cents écus de frais : Où diable allait-il à l’école Pour savoir de si beaux secrets ? S’il mettait chez quelqu’un un
si beaux secrets ? S’il mettait chez quelqu’un un homme en garnison, Le voleur en supposait quatre ; Quand on le priait d
lqu’un un homme en garnison, Le voleur en supposait quatre ; Quand on le priait d’en rabattre, Il faisait traîner en priso
homme en garnison, Le voleur en supposait quatre ; Quand on le priait d’ en rabattre, Il faisait traîner en prison. Passant
n le priait d’en rabattre, Il faisait traîner en prison. Passants qui le voyez dans ce bel équipage, N’épargnez pas sur lu
n. Passants qui le voyez dans ce bel équipage, N’épargnez pas sur lui la malédiction Pour suppléer du moins à sa punition,
unition, Puisqu’il en méritait mille fois davantage. 269. Pour aller de la Conciergerie, d’où il sortait, à l’église de N
tion, Puisqu’il en méritait mille fois davantage. 269. Pour aller de la Conciergerie, d’où il sortait, à l’église de Notr
n méritait mille fois davantage. 269. Pour aller de la Conciergerie, d’ où il sortait, à l’église de Notre-Dame, où il dev
is davantage. 269. Pour aller de la Conciergerie, d’où il sortait, à l’ église de Notre-Dame, où il devait faire sa génufl
age. 269. Pour aller de la Conciergerie, d’où il sortait, à l’église de Notre-Dame, où il devait faire sa génuflexion pre
e-Dame, où il devait faire sa génuflexion première, il faut traverser le Marché-Neuf. Il marchait pieds nus, et des gens d
il faut traverser le Marché-Neuf. Il marchait pieds nus, et des gens de métier qu’il avait ruinés semèrent son chemin de
eds nus, et des gens de métier qu’il avait ruinés semèrent son chemin de plusieurs petits morceaux de bouteilles cassées,
r qu’il avait ruinés semèrent son chemin de plusieurs petits morceaux de bouteilles cassées, et quoiqu’il eût les pieds to
de plusieurs petits morceaux de bouteilles cassées, et quoiqu’il eût les pieds tout en sang, le peuple n’en eut aucune com
ceaux de bouteilles cassées, et quoiqu’il eût les pieds tout en sang, le peuple n’en eut aucune compassion, au contraire,
n’en eut aucune compassion, au contraire, c’était des huées terribles de tous côtés. Il était tellement coupé par ce verre
tellement coupé par ce verre que peu s’en fallut qu’on ne lui coupât les jambes pour prévenir la gangrène. Mais le proverb
erre que peu s’en fallut qu’on ne lui coupât les jambes pour prévenir la gangrène. Mais le proverbe est vrai, il n’y a auc
fallut qu’on ne lui coupât les jambes pour prévenir la gangrène. Mais le proverbe est vrai, il n’y a aucun coup mortel sur
mortel sur une méchante bête. Il en est revenu et est à présent dans le château de la porte Saint-Bernard avec les autres
une méchante bête. Il en est revenu et est à présent dans le château de la porte Saint-Bernard avec les autres forçats en
e méchante bête. Il en est revenu et est à présent dans le château de la porte Saint-Bernard avec les autres forçats en at
evenu et est à présent dans le château de la porte Saint-Bernard avec les autres forçats en attendant le départ de la chaîn
hâteau de la porte Saint-Bernard avec les autres forçats en attendant le départ de la chaîne, plus gros, plus gras, plus p
la porte Saint-Bernard avec les autres forçats en attendant le départ de la chaîne, plus gros, plus gras, plus paré et plu
porte Saint-Bernard avec les autres forçats en attendant le départ de la chaîne, plus gros, plus gras, plus paré et plus e
u’il n’a jamais été dans son bureau. Il est vrai qu’il n’a pas encore le cordon de l’Ordre, c’est-à-dire qu’il n’a pas la
amais été dans son bureau. Il est vrai qu’il n’a pas encore le cordon de l’Ordre, c’est-à-dire qu’il n’a pas la chaîne au
is été dans son bureau. Il est vrai qu’il n’a pas encore le cordon de l’ Ordre, c’est-à-dire qu’il n’a pas la chaîne au col
qu’il n’a pas encore le cordon de l’Ordre, c’est-à-dire qu’il n’a pas la chaîne au col, et que vraisemblablement l’argent
c’est-à-dire qu’il n’a pas la chaîne au col, et que vraisemblablement l’ argent qu’il a volé l’exemptera d’être jamais atta
pas la chaîne au col, et que vraisemblablement l’argent qu’il a volé l’ exemptera d’être jamais attaché à la cadène ni à l
ne au col, et que vraisemblablement l’argent qu’il a volé l’exemptera d’ être jamais attaché à la cadène ni à la rame, et q
mblablement l’argent qu’il a volé l’exemptera d’être jamais attaché à la cadène ni à la rame, et qu’il fera comme Lanoue,
rgent qu’il a volé l’exemptera d’être jamais attaché à la cadène ni à la rame, et qu’il fera comme Lanoue, c’est-à-dire se
omme Lanoue, c’est-à-dire se bien divertir à Marseille et coûter tous les jours une ration de malade au Roi. Car ces gros f
dire se bien divertir à Marseille et coûter tous les jours une ration de malade au Roi. Car ces gros fripons-là sont toujo
tion de malade au Roi. Car ces gros fripons-là sont toujours censés à l’ hôpital, et ne rament jamais. Tant il est vrai que
oujours censés à l’hôpital, et ne rament jamais. Tant il est vrai que le gibet n’est fait en France que pour les malhureux
t jamais. Tant il est vrai que le gibet n’est fait en France que pour les malhureux et les petits voleurs, et que ce n’est
est vrai que le gibet n’est fait en France que pour les malhureux et les petits voleurs, et que ce n’est plus le vol, mais
ce que pour les malhureux et les petits voleurs, et que ce n’est plus le vol, mais la manière de voler qui est punie. 270.
es malhureux et les petits voleurs, et que ce n’est plus le vol, mais la manière de voler qui est punie. 270. Je ne puis m
x et les petits voleurs, et que ce n’est plus le vol, mais la manière de voler qui est punie. 270. Je ne puis m’empêcher d
l, mais la manière de voler qui est punie. 270. Je ne puis m’empêcher de raconter ici une aventure dont j’ai été témoin. U
nter ici une aventure dont j’ai été témoin. Une affaire qui regardait le commerce m’avait obligé d’aller chez Monsieur Ame
j’ai été témoin. Une affaire qui regardait le commerce m’avait obligé d’ aller chez Monsieur Amelot, qui en était intendant
aller chez Monsieur Amelot, qui en était intendant. Il demeurait dans la Place Royale, et était à la messe aux Minimes. J’
qui en était intendant. Il demeurait dans la Place Royale, et était à la messe aux Minimes. J’allai l’y joindre, et je vis
eurait dans la Place Royale, et était à la messe aux Minimes. J’allai l’ y joindre, et je vis dans une espèce de cour devan
la messe aux Minimes. J’allai l’y joindre, et je vis dans une espèce de cour devant la porte de l’église beaucoup de gens
inimes. J’allai l’y joindre, et je vis dans une espèce de cour devant la porte de l’église beaucoup de gens assemblés de t
’allai l’y joindre, et je vis dans une espèce de cour devant la porte de l’église beaucoup de gens assemblés de toute sort
lai l’y joindre, et je vis dans une espèce de cour devant la porte de l’ église beaucoup de gens assemblés de toute sorte,
espèce de cour devant la porte de l’église beaucoup de gens assemblés de toute sorte, et qui riaient tous. Je voulus voir
assemblés de toute sorte, et qui riaient tous. Je voulus voir ce qui les faisait rire. C’était un homme assez propre senta
n officier des plus grivois et des plus résolus. Il avait surpris sur le fait un filou qui avait voulu lui voler son mouch
rpris sur le fait un filou qui avait voulu lui voler son mouchoir. Il l’ avait arrêté et l’avait amené dans le coin de cett
un filou qui avait voulu lui voler son mouchoir. Il l’avait arrêté et l’ avait amené dans le coin de cette cour, où il l’ob
voulu lui voler son mouchoir. Il l’avait arrêté et l’avait amené dans le coin de cette cour, où il l’obligeait de faire l’
i voler son mouchoir. Il l’avait arrêté et l’avait amené dans le coin de cette cour, où il l’obligeait de faire l’inventai
Il l’avait arrêté et l’avait amené dans le coin de cette cour, où il l’ obligeait de faire l’inventaire de ces [sic] larci
arrêté et l’avait amené dans le coin de cette cour, où il l’obligeait de faire l’inventaire de ces [sic] larcins. Il s’y t
l’avait amené dans le coin de cette cour, où il l’obligeait de faire l’ inventaire de ces [sic] larcins. Il s’y trouva deu
é dans le coin de cette cour, où il l’obligeait de faire l’inventaire de ces [sic] larcins. Il s’y trouva deux montres qui
ces [sic] larcins. Il s’y trouva deux montres qui furent rendues dans le moment à ceux à qui elles appartenaient. L’argent
s qui furent rendues dans le moment à ceux à qui elles appartenaient. L’ argent monnayé fut donné aux pauvres qui étaient s
appartenaient. L’argent monnayé fut donné aux pauvres qui étaient sur le perron de l’église. Pour les mouchoirs, l’officie
ent. L’argent monnayé fut donné aux pauvres qui étaient sur le perron de l’église. Pour les mouchoirs, l’officier s’en éta
. L’argent monnayé fut donné aux pauvres qui étaient sur le perron de l’ église. Pour les mouchoirs, l’officier s’en était
ayé fut donné aux pauvres qui étaient sur le perron de l’église. Pour les mouchoirs, l’officier s’en était saisi et en fit
ux pauvres qui étaient sur le perron de l’église. Pour les mouchoirs, l’ officier s’en était saisi et en fit la revue. Lors
e l’église. Pour les mouchoirs, l’officier s’en était saisi et en fit la revue. Lorsqu’il en trouvait un bon, il le mettai
s’en était saisi et en fit la revue. Lorsqu’il en trouvait un bon, il le mettait dans sa basque disant que c’était pour un
uvait un bon, il le mettait dans sa basque disant que c’était pour un de ceux qu’il lui avait pris, et lorsqu’il en trouva
de ceux qu’il lui avait pris, et lorsqu’il en trouvait un méchant, il le jetait au nez du filou, et lui disait qu’il n’éta
il le jetait au nez du filou, et lui disait qu’il n’était qu’une bête de s’adresser à si peu de chose. Après cela, il le r
l n’était qu’une bête de s’adresser à si peu de chose. Après cela, il le regarda entre les yeux, les deux bras croisés sur
bête de s’adresser à si peu de chose. Après cela, il le regarda entre les yeux, les deux bras croisés sur l’estomac : A qui
adresser à si peu de chose. Après cela, il le regarda entre les yeux, les deux bras croisés sur l’estomac : A qui diable t’
. Après cela, il le regarda entre les yeux, les deux bras croisés sur l’ estomac : A qui diable t’es-tu donc conseillé ? Co
ment, et tu n’as ni édit, ni arrêt du Conseil ? Oh ! il faut te payer de ta hardiesse d’avoir entrepris sur les droits des
ni édit, ni arrêt du Conseil ? Oh ! il faut te payer de ta hardiesse d’ avoir entrepris sur les droits des maltôtiers ; et
Conseil ? Oh ! il faut te payer de ta hardiesse d’avoir entrepris sur les droits des maltôtiers ; et en même temps lui donn
sur les droits des maltôtiers ; et en même temps lui donna une volée de coups de canne de bonne grâce. Il se trouva parmi
droits des maltôtiers ; et en même temps lui donna une volée de coups de canne de bonne grâce. Il se trouva parmi les spec
s maltôtiers ; et en même temps lui donna une volée de coups de canne de bonne grâce. Il se trouva parmi les spectateurs d
donna une volée de coups de canne de bonne grâce. Il se trouva parmi les spectateurs des gens qui ne trouvèrent pas bon qu
rmi les spectateurs des gens qui ne trouvèrent pas bon qu’il eût mêlé les gros voleurs avec un si petit. Ils voulurent dire
gros voleurs avec un si petit. Ils voulurent dire quelque chose, mais l’ officier, portant la main sur la garde de son épée
si petit. Ils voulurent dire quelque chose, mais l’officier, portant la main sur la garde de son épée, leur donna les tro
ls voulurent dire quelque chose, mais l’officier, portant la main sur la garde de son épée, leur donna les trois quarts de
ent dire quelque chose, mais l’officier, portant la main sur la garde de son épée, leur donna les trois quarts de la peur,
mais l’officier, portant la main sur la garde de son épée, leur donna les trois quarts de la peur, et ces dignes messieurs,
portant la main sur la garde de son épée, leur donna les trois quarts de la peur, et ces dignes messieurs, voyans [sic] bi
tant la main sur la garde de son épée, leur donna les trois quarts de la peur, et ces dignes messieurs, voyans [sic] bien
essieurs, voyans [sic] bien qu’ils n’auraient pas affaire à lui seul, le laissèrent maître du champ de bataille. Il s’en a
e à lui seul, le laissèrent maître du champ de bataille. Il s’en alla de son côté ; et moi, après avoir bien ri, j’entrai
Il s’en alla de son côté ; et moi, après avoir bien ri, j’entrai dans l’ église, et vis bien que les maltôtiers étaient aut
et moi, après avoir bien ri, j’entrai dans l’église, et vis bien que les maltôtiers étaient autant haïs qu’ils étaient cra
nt haïs qu’ils étaient craints ; et en effet peu s’en fallut que tous les assistants ne leur tombassent sur le corps, et j’
effet peu s’en fallut que tous les assistants ne leur tombassent sur le corps, et j’avoue que je n’aurais pas été le dern
orps, et j’avoue que je n’aurais pas été le dernier à leur en montrer l’ exemple. 271. Ce n’a pas été sans sujet que j’ai r
xemple. 271. Ce n’a pas été sans sujet que j’ai rapporté tout au long l’ arrêt de la Chambre de Justice contre Le Normand.
271. Ce n’a pas été sans sujet que j’ai rapporté tout au long l’arrêt de la Chambre de Justice contre Le Normand. Le publi
. Ce n’a pas été sans sujet que j’ai rapporté tout au long l’arrêt de la Chambre de Justice contre Le Normand. Le public n
s été sans sujet que j’ai rapporté tout au long l’arrêt de la Chambre de Justice contre Le Normand. Le public n’en fut nul
ue j’ai rapporté tout au long l’arrêt de la Chambre de Justice contre Le Normand. Le public n’en fut nullement content ; i
orté tout au long l’arrêt de la Chambre de Justice contre Le Normand. Le public n’en fut nullement content ; il voulait un
t nullement content ; il voulait une victime. Ce n’était pourtant pas le grief des honnêtes gens. Il gît dans le prononcé.
time. Ce n’était pourtant pas le grief des honnêtes gens. Il gît dans le prononcé. On ne remarque point dans l’infâme répa
des honnêtes gens. Il gît dans le prononcé. On ne remarque point dans l’ infâme réparation que Le Normand fait, et qui est
t dans le prononcé. On ne remarque point dans l’infâme réparation que Le Normand fait, et qui est portée par l’arrêt, qu’i
t dans l’infâme réparation que Le Normand fait, et qui est portée par l’ arrêt, qu’il s’accuse, ni soit accusé d’avoir volé
d fait, et qui est portée par l’arrêt, qu’il s’accuse, ni soit accusé d’ avoir volé le Roi. Il ne s’accuse que d’avoir volé
i est portée par l’arrêt, qu’il s’accuse, ni soit accusé d’avoir volé le Roi. Il ne s’accuse que d’avoir volé les communau
u’il s’accuse, ni soit accusé d’avoir volé le Roi. Il ne s’accuse que d’ avoir volé les communautés. Pourquoi donc adjuger
, ni soit accusé d’avoir volé le Roi. Il ne s’accuse que d’avoir volé les communautés. Pourquoi donc adjuger au Roi le frui
accuse que d’avoir volé les communautés. Pourquoi donc adjuger au Roi le fruit de son brigandage par forme de restitution 
e d’avoir volé les communautés. Pourquoi donc adjuger au Roi le fruit de son brigandage par forme de restitution ? Certain
és. Pourquoi donc adjuger au Roi le fruit de son brigandage par forme de restitution ? Certainement il ne peut y avoir de
brigandage par forme de restitution ? Certainement il ne peut y avoir de restitution où il n’y a point de vol. C’était aux
on ? Certainement il ne peut y avoir de restitution où il n’y a point de vol. C’était aux communautés qu’il fallait faire
res des communautés. Ce ne serait pas trente sols chacun ; et qui est le maître de telle communauté que ce soit qui pour t
mmunautés. Ce ne serait pas trente sols chacun ; et qui est le maître de telle communauté que ce soit qui pour trente sols
elle communauté que ce soit qui pour trente sols, ou un écu, un louis d’ or même si on veut, veuille aller se faire écrire
ueux, et perdre son temps à postuler cette rétribution ? Ce serait là le vrai moyen d’achever de se perdre de réputation,
e son temps à postuler cette rétribution ? Ce serait là le vrai moyen d’ achever de se perdre de réputation, et par conséqu
s à postuler cette rétribution ? Ce serait là le vrai moyen d’achever de se perdre de réputation, et par conséquent de cré
cette rétribution ? Ce serait là le vrai moyen d’achever de se perdre de réputation, et par conséquent de crédit non seule
le vrai moyen d’achever de se perdre de réputation, et par conséquent de crédit non seulement dans sa propre communauté, m
nt de crédit non seulement dans sa propre communauté, mais aussi dans le public. 272. J’ai assez parlé de Deschiens, de sa
a propre communauté, mais aussi dans le public. 272. J’ai assez parlé de Deschiens, de sa naissance et de sa fortune. 273.
nauté, mais aussi dans le public. 272. J’ai assez parlé de Deschiens, de sa naissance et de sa fortune. 273. Mainon, dès i
ans le public. 272. J’ai assez parlé de Deschiens, de sa naissance et de sa fortune. 273. Mainon, dès il y a longtemps, es
de sa fortune. 273. Mainon, dès il y a longtemps, est entré dans tous les partis et les traités les plus criants. Il est fi
273. Mainon, dès il y a longtemps, est entré dans tous les partis et les traités les plus criants. Il est fils d’un facteu
, dès il y a longtemps, est entré dans tous les partis et les traités les plus criants. Il est fils d’un facteur de lettres
tré dans tous les partis et les traités les plus criants. Il est fils d’ un facteur de lettres ou d’un des valets de la pos
les partis et les traités les plus criants. Il est fils d’un facteur de lettres ou d’un des valets de la poste. Il n’est
les traités les plus criants. Il est fils d’un facteur de lettres ou d’ un des valets de la poste. Il n’est parvenu dans l
plus criants. Il est fils d’un facteur de lettres ou d’un des valets de la poste. Il n’est parvenu dans les grands emploi
us criants. Il est fils d’un facteur de lettres ou d’un des valets de la poste. Il n’est parvenu dans les grands emplois q
teur de lettres ou d’un des valets de la poste. Il n’est parvenu dans les grands emplois que parce qu’il a été le Me[r] cur
poste. Il n’est parvenu dans les grands emplois que parce qu’il a été le Me[r] cure d’une infinité de Jupiter, et tout vie
t parvenu dans les grands emplois que parce qu’il a été le Me[r] cure d’ une infinité de Jupiter, et tout vieux qu’il est,
les grands emplois que parce qu’il a été le Me[r] cure d’une infinité de Jupiter, et tout vieux qu’il est, il est si bien
il est si bien accoutumé au métier que sa maison est encore un temple de Vénus. 274. Hénault est fils d’un simple sergent
er que sa maison est encore un temple de Vénus. 274. Hénault est fils d’ un simple sergent de Paris. Il a de l’esprit, et a
encore un temple de Vénus. 274. Hénault est fils d’un simple sergent de Paris. Il a de l’esprit, et adroit. Il a possédé
le de Vénus. 274. Hénault est fils d’un simple sergent de Paris. Il a de l’esprit, et adroit. Il a possédé de très beaux e
de Vénus. 274. Hénault est fils d’un simple sergent de Paris. Il a de l’ esprit, et adroit. Il a possédé de très beaux empl
un simple sergent de Paris. Il a de l’esprit, et adroit. Il a possédé de très beaux emplois, et n’a été mis fermier généra
de très beaux emplois, et n’a été mis fermier général que pour servir d’ espion à ses confrères, et rendre un compte sincèr
mpte sincère du produit effectif des fermes, afin que sur son rapport le conseil pût tabler juste sur le prix du bail, au
des fermes, afin que sur son rapport le conseil pût tabler juste sur le prix du bail, au premier renouvellement des ferme
prix du bail, au premier renouvellement des fermes. Mais sa droiture l’ a abandonné, et on dit que, bien loin d’avoir four
des fermes. Mais sa droiture l’a abandonné, et on dit que, bien loin d’ avoir fourni des états vrais, il a vendu l’intérêt
, et on dit que, bien loin d’avoir fourni des états vrais, il a vendu l’ intérêt du Roi au ministre et à ses associés. On d
ntérêt du Roi au ministre et à ses associés. On dit même qu’il est un de ceux sous le nom de qui M. de Pontchartrain était
au ministre et à ses associés. On dit même qu’il est un de ceux sous le nom de qui M. de Pontchartrain était intéressé da
istre et à ses associés. On dit même qu’il est un de ceux sous le nom de qui M. de Pontchartrain était intéressé dans les
n de ceux sous le nom de qui M. de Pontchartrain était intéressé dans les fermes générales et plusieurs sous-fermes. Il éta
es fermes générales et plusieurs sous-fermes. Il était intéressé dans le traité des armoiries. C’est un vrai plaisir pour
it intéressé dans le traité des armoiries. C’est un vrai plaisir pour la canaille que de mortifier les gens de qualité. Co
s le traité des armoiries. C’est un vrai plaisir pour la canaille que de mortifier les gens de qualité. Comme il était au
es armoiries. C’est un vrai plaisir pour la canaille que de mortifier les gens de qualité. Comme il était au bureau de ces
ies. C’est un vrai plaisir pour la canaille que de mortifier les gens de qualité. Comme il était au bureau de ces armoirie
naille que de mortifier les gens de qualité. Comme il était au bureau de ces armoiries, on lui fit rendre un paquet dont l
il était au bureau de ces armoiries, on lui fit rendre un paquet dont l’ adresse était : A Monsieur Hénault, tant pour lui
resse était : A Monsieur Hénault, tant pour lui que ses associés dans le traité des armoiries. On affecta le temps qu’ils
nt pour lui que ses associés dans le traité des armoiries. On affecta le temps qu’ils étaient tous assemblés. Le paquet fu
ité des armoiries. On affecta le temps qu’ils étaient tous assemblés. Le paquet fut décacheté en plein bureau, et voici ce
Le paquet fut décacheté en plein bureau, et voici ce que y fut trouvé d’ une écriture inconnue : Toutes les armes vont bie
ureau, et voici ce que y fut trouvé d’une écriture inconnue : Toutes les armes vont bientôt En France payer un impôt. Cett
mes vont bientôt En France payer un impôt. Cette affaire est bonne et de mise : Que d’argent va tomber dans les coffres du
ôt En France payer un impôt. Cette affaire est bonne et de mise : Que d’ argent va tomber dans les coffres du Roi Si celles
pôt. Cette affaire est bonne et de mise : Que d’argent va tomber dans les coffres du Roi Si celles que portait Moïse Sont s
Roi Si celles que portait Moïse Sont sujettes à même loi ! Messieurs d’ un sang pourri, dignes de la voirie, Marchands d’é
t Moïse Sont sujettes à même loi ! Messieurs d’un sang pourri, dignes de la voirie, Marchands d’édits, d’impôt, et de faus
oïse Sont sujettes à même loi ! Messieurs d’un sang pourri, dignes de la voirie, Marchands d’édits, d’impôt, et de fausse
même loi ! Messieurs d’un sang pourri, dignes de la voirie, Marchands d’ édits, d’impôt, et de fausse armoirie, Infâmes mal
! Messieurs d’un sang pourri, dignes de la voirie, Marchands d’édits, d’ impôt, et de fausse armoirie, Infâmes maltôtiers,
d’un sang pourri, dignes de la voirie, Marchands d’édits, d’impôt, et de fausse armoirie, Infâmes maltôtiers, vous paye qu
ra : Malgré vous et vos dents et votre f...tu [e] race Je vais porter de gueule à trois étrons de face Pour voir qui de vo
ents et votre f...tu [e] race Je vais porter de gueule à trois étrons de face Pour voir qui de vous y mordra. 275. Hénaul
e] race Je vais porter de gueule à trois étrons de face Pour voir qui de vous y mordra. 275. Hénault est encore en place.
275. Hénault est encore en place. Il faut savoir ce qu’il deviendra. Le temps nous en instruira, et je ne suis pas sorcie
deviendra. Le temps nous en instruira, et je ne suis pas sorcier pour le prédire. 276. Le Gendre était fils d’un apothicai
ps nous en instruira, et je ne suis pas sorcier pour le prédire. 276. Le Gendre était fils d’un apothicaire de Montpellier
et je ne suis pas sorcier pour le prédire. 276. Le Gendre était fils d’ un apothicaire de Montpellier, n’ayant pas plus de
s sorcier pour le prédire. 276. Le Gendre était fils d’un apothicaire de Montpellier, n’ayant pas plus de religion qu’un c
e Gendre était fils d’un apothicaire de Montpellier, n’ayant pas plus de religion qu’un chien ; dont le père et lui ne s’é
caire de Montpellier, n’ayant pas plus de religion qu’un chien ; dont le père et lui ne s’étaient pas laissé ruiner par le
qu’un chien ; dont le père et lui ne s’étaient pas laissé ruiner par les missionnaires de Boufflers : ils s’étaient rendus
t le père et lui ne s’étaient pas laissé ruiner par les missionnaires de Boufflers : ils s’étaient rendus catholiques roma
issionnaires de Boufflers : ils s’étaient rendus catholiques romains, de calvinistes qu’ils étaient, à la première sommati
s qu’ils étaient, à la première sommation. Cette prompte obéissance à la volonté du souverain avait procuré une petite pen
la volonté du souverain avait procuré une petite pension au père, et de l’appui au fils, qui était déjà dans l’emploi à P
volonté du souverain avait procuré une petite pension au père, et de l’ appui au fils, qui était déjà dans l’emploi à Pari
ne petite pension au père, et de l’appui au fils, qui était déjà dans l’ emploi à Paris ; et comme sa manière était prévena
’emploi à Paris ; et comme sa manière était prévenante et insinuante, le père de La Chaise fut son protecteur auprès de M.
e père de La Chaise fut son protecteur auprès de M. Le Pelletier, qui le plaça dans un poste honnête, mais qui, connaissan
nête, mais qui, connaissant son mauvais cœur et son peu de probité et de religion, malgré l’apparence et les airs de dévot
aissant son mauvais cœur et son peu de probité et de religion, malgré l’ apparence et les airs de dévotion qu’il affectait,
vais cœur et son peu de probité et de religion, malgré l’apparence et les airs de dévotion qu’il affectait, ne voulut jamai
et son peu de probité et de religion, malgré l’apparence et les airs de dévotion qu’il affectait, ne voulut jamais ni éco
de dévotion qu’il affectait, ne voulut jamais ni écouter ses avis, ni l’ attirer auprès de sa personne. J’ai dit et je répè
tement honnête homme, et ainsi j’ajouterai qu’il était peu porté pour les fourbes, et qu’au contraire il avait pour eux une
et qu’au contraire il avait pour eux une aliénation invincible. 277. Le Gendre, réduit aux emplois, ne s’oublia pas, et s
Le Gendre, réduit aux emplois, ne s’oublia pas, et son air insinuant l’ ayant faufilé avec des sous-fermiers qui avaient d
’ayant faufilé avec des sous-fermiers qui avaient des directions dans le même département où il exerçait son emploi, il en
t peu après il s’associa avec eux. Il gagna beaucoup de bien là, mais le contrôle général des Finances étant tombé comme j
e bien là, mais le contrôle général des Finances étant tombé comme je l’ ai dit à Monsieur de Pontchartrain par la démissio
inances étant tombé comme je l’ai dit à Monsieur de Pontchartrain par la démission de M. Pelletier, Legendre espéra nager
tombé comme je l’ai dit à Monsieur de Pontchartrain par la démission de M. Pelletier, Legendre espéra nager en grande eau
e eau et ne se trompa pas. Il était aussi laborieux qu’un Gascon peut l’ être. Le ministre aimait les gens de ce caractère,
ne se trompa pas. Il était aussi laborieux qu’un Gascon peut l’être. Le ministre aimait les gens de ce caractère, parce q
Il était aussi laborieux qu’un Gascon peut l’être. Le ministre aimait les gens de ce caractère, parce qu’il était lui-même
aussi laborieux qu’un Gascon peut l’être. Le ministre aimait les gens de ce caractère, parce qu’il était lui-même fort app
arce qu’il était lui-même fort appliqué au travail ; et trouvant dans Le Gendre un caractère qui cadrait au sien, il en fi
e Gendre un caractère qui cadrait au sien, il en fit bientôt un homme de la première conséquence, et lui donna place dans
tôt un homme de la première conséquence, et lui donna place dans tous les traités et les partis qui se firent ; et Le Gendr
la première conséquence, et lui donna place dans tous les traités et les partis qui se firent ; et Le Gendre, inventif en
ui donna place dans tous les traités et les partis qui se firent ; et Le Gendre, inventif en maltôte et fertile en expédie
ndre, inventif en maltôte et fertile en expédients pour faire trouver de l’agent per fas et nefas eut bientôt gagné l’enti
e, inventif en maltôte et fertile en expédients pour faire trouver de l’ agent per fas et nefas eut bientôt gagné l’entière
ents pour faire trouver de l’agent per fas et nefas eut bientôt gagné l’ entière confiance du ministre. Ce fut lui qui par
eut bientôt gagné l’entière confiance du ministre. Ce fut lui qui par les instructions de Le Normand taxa toutes les commun
l’entière confiance du ministre. Ce fut lui qui par les instructions de Le Normand taxa toutes les communautés d’Arts et
entière confiance du ministre. Ce fut lui qui par les instructions de Le Normand taxa toutes les communautés d’Arts et Mét
nistre. Ce fut lui qui par les instructions de Le Normand taxa toutes les communautés d’Arts et Métiers du royaume. C’est l
ui qui par les instructions de Le Normand taxa toutes les communautés d’ Arts et Métiers du royaume. C’est lui qui leur a ô
es communautés d’Arts et Métiers du royaume. C’est lui qui leur a ôté la chair et la moelle, et Le Normand par ses friponn
és d’Arts et Métiers du royaume. C’est lui qui leur a ôté la chair et la moelle, et Le Normand par ses friponneries a ache
étiers du royaume. C’est lui qui leur a ôté la chair et la moelle, et Le Normand par ses friponneries a achevé de leur arr
té la chair et la moelle, et Le Normand par ses friponneries a achevé de leur arracher la peau, et les a rendu[es] des squ
moelle, et Le Normand par ses friponneries a achevé de leur arracher la peau, et les a rendu[es] des squelettes décharnée
Le Normand par ses friponneries a achevé de leur arracher la peau, et les a rendu[es] des squelettes décharnées [sic] telle
es] des squelettes décharnées [sic] telles qu’elles sont aujourd’hui. Le peu de religion qu’il avait lui fit inventer le c
les sont aujourd’hui. Le peu de religion qu’il avait lui fit inventer le contrôle des bans de mariage, et plus que tout ce
Le peu de religion qu’il avait lui fit inventer le contrôle des bans de mariage, et plus que tout cela les amortissements
i fit inventer le contrôle des bans de mariage, et plus que tout cela les amortissements des biens des gens de main-morte o
mariage, et plus que tout cela les amortissements des biens des gens de main-morte ou d’Eglise et de toutes les communaut
que tout cela les amortissements des biens des gens de main-morte ou d’ Eglise et de toutes les communautés tant régulière
la les amortissements des biens des gens de main-morte ou d’Eglise et de toutes les communautés tant régulières que séculi
rtissements des biens des gens de main-morte ou d’Eglise et de toutes les communautés tant régulières que séculières, et le
glise et de toutes les communautés tant régulières que séculières, et les hôpitaux ont été obligés de payer cet amortisseme
autés tant régulières que séculières, et les hôpitaux ont été obligés de payer cet amortissement, quoique le nombre des pa
, et les hôpitaux ont été obligés de payer cet amortissement, quoique le nombre des pauvres augmentât tous les jours. Ains
payer cet amortissement, quoique le nombre des pauvres augmentât tous les jours. Ainsi il leur était défendu de demander l’
bre des pauvres augmentât tous les jours. Ainsi il leur était défendu de demander l’aumône et d’approcher de la Cour, et o
res augmentât tous les jours. Ainsi il leur était défendu de demander l’ aumône et d’approcher de la Cour, et on mettait le
t tous les jours. Ainsi il leur était défendu de demander l’aumône et d’ approcher de la Cour, et on mettait les hôpitaux h
ours. Ainsi il leur était défendu de demander l’aumône et d’approcher de la Cour, et on mettait les hôpitaux hors d’état d
s. Ainsi il leur était défendu de demander l’aumône et d’approcher de la Cour, et on mettait les hôpitaux hors d’état de l
défendu de demander l’aumône et d’approcher de la Cour, et on mettait les hôpitaux hors d’état de les recevoir. Il est surp
r l’aumône et d’approcher de la Cour, et on mettait les hôpitaux hors d’ état de les recevoir. Il est surprenant comment de
ône et d’approcher de la Cour, et on mettait les hôpitaux hors d’état de les recevoir. Il est surprenant comment des scélé
et d’approcher de la Cour, et on mettait les hôpitaux hors d’état de les recevoir. Il est surprenant comment des scélérats
l est surprenant comment des scélérats ne reconnaissent pas eux-mêmes l’ horreur de leur conduite, et plus étonnant encore,
renant comment des scélérats ne reconnaissent pas eux-mêmes l’horreur de leur conduite, et plus étonnant encore, s’ils la
eux-mêmes l’horreur de leur conduite, et plus étonnant encore, s’ils la reconnaissent, qu’ils osent s’exposer à la vengea
lus étonnant encore, s’ils la reconnaissent, qu’ils osent s’exposer à la vengeance, ou plutôt braver la colère de Dieu. J’
econnaissent, qu’ils osent s’exposer à la vengeance, ou plutôt braver la colère de Dieu. J’avoue que c’est ce que je ne co
nt, qu’ils osent s’exposer à la vengeance, ou plutôt braver la colère de Dieu. J’avoue que c’est ce que je ne conçois poin
e que je ne conçois point, surtout étant prévenu qu’il n’y peut avoir de véritable athée, tout nous prêchant un Dieu, et l
’il n’y peut avoir de véritable athée, tout nous prêchant un Dieu, et le sentant dans nous-même. Le Gendre mourut comme il
able athée, tout nous prêchant un Dieu, et le sentant dans nous-même. Le Gendre mourut comme il avait vécu, c’est-à-dire c
illes, et avait eu une longue audience du ministre. Son dessein était de venir tout aussitôt à Paris. Il voulut monter dan
ir tout aussitôt à Paris. Il voulut monter dans son carrosse, et dans le temps qu’il avait le pied droit sur la portière,
ris. Il voulut monter dans son carrosse, et dans le temps qu’il avait le pied droit sur la portière, il se ressouvint qu’i
ter dans son carrosse, et dans le temps qu’il avait le pied droit sur la portière, il se ressouvint qu’il avait oublié de
it le pied droit sur la portière, il se ressouvint qu’il avait oublié de communiquer au ministre un mémoire (on m’a dit qu
oublié de communiquer au ministre un mémoire (on m’a dit que c’était l’ impôt sur les suifs. Il voulut redescendre de son
ommuniquer au ministre un mémoire (on m’a dit que c’était l’impôt sur les suifs. Il voulut redescendre de son carrosse, et
(on m’a dit que c’était l’impôt sur les suifs. Il voulut redescendre de son carrosse, et son cocher, qui le croyait dedan
les suifs. Il voulut redescendre de son carrosse, et son cocher, qui le croyait dedans, fit partir ses chevaux. On sait q
on cocher, qui le croyait dedans, fit partir ses chevaux. On sait que les chevaux de ces gens là sont vifs et forts. Ils ti
ui le croyait dedans, fit partir ses chevaux. On sait que les chevaux de ces gens là sont vifs et forts. Ils tirèrent au g
ut appui n’ayant que son pied droit et sa main droite, dont il tenait la laisse de la portière parce qu’il tenait son port
’ayant que son pied droit et sa main droite, dont il tenait la laisse de la portière parce qu’il tenait son portefeuille d
ant que son pied droit et sa main droite, dont il tenait la laisse de la portière parce qu’il tenait son portefeuille de l
l tenait la laisse de la portière parce qu’il tenait son portefeuille de la main gauche, se mit de toute sa force à crier
enait la laisse de la portière parce qu’il tenait son portefeuille de la main gauche, se mit de toute sa force à crier à s
ortière parce qu’il tenait son portefeuille de la main gauche, se mit de toute sa force à crier à son cocher d’arrêter. Ce
ille de la main gauche, se mit de toute sa force à crier à son cocher d’ arrêter. Celui-ci arrêta, et Legendre retourna che
ntchartrain sans s’apercevoir, tant il était animé, qu’il était plein de sang. Le ministre s’en aperçut le premier, et lui
in sans s’apercevoir, tant il était animé, qu’il était plein de sang. Le ministre s’en aperçut le premier, et lui ayant di
ministre s’en aperçut le premier, et lui ayant dit qu’il aurait soin de son mémoire, il le congédia pour qu’il allât se f
çut le premier, et lui ayant dit qu’il aurait soin de son mémoire, il le congédia pour qu’il allât se faire panser. Le Gen
soin de son mémoire, il le congédia pour qu’il allât se faire panser. Le Gendre, quoique fils d’un apothicaire, ne se conn
le congédia pour qu’il allât se faire panser. Le Gendre, quoique fils d’ un apothicaire, ne se connaissait point à l’anatom
. Le Gendre, quoique fils d’un apothicaire, ne se connaissait point à l’ anatomie. Il ne crut pas son mal si grand qu’il ét
sait point à l’anatomie. Il ne crut pas son mal si grand qu’il était, d’ autant plus qu’il ne sentait que peu ou point de m
si grand qu’il était, d’autant plus qu’il ne sentait que peu ou point de mal. Ainsi, il remonta en carrosse et revint à Pa
ris, il se mit au lit et envoya chercher un chirurgien, lequel, après l’ avoir visité, lui dit qu’il avait une veine cassée
quel, après l’avoir visité, lui dit qu’il avait une veine cassée dans l’ aîne ; que le mal était sans remède par lui-même e
’avoir visité, lui dit qu’il avait une veine cassée dans l’aîne ; que le mal était sans remède par lui-même et par la quan
cassée dans l’aîne ; que le mal était sans remède par lui-même et par la quantité de sang qu’il avait perdu ; qu’il n’avai
l’aîne ; que le mal était sans remède par lui-même et par la quantité de sang qu’il avait perdu ; qu’il n’avait pas encore
é de sang qu’il avait perdu ; qu’il n’avait pas encore pour une heure de vie, et qu’il lui conseillait d’envoyer chercher
il n’avait pas encore pour une heure de vie, et qu’il lui conseillait d’ envoyer chercher un confesseur pour qu’il lui admi
nseillait d’envoyer chercher un confesseur pour qu’il lui administrât les remèdes de l’âme, ceux du corps lui étant absolum
envoyer chercher un confesseur pour qu’il lui administrât les remèdes de l’âme, ceux du corps lui étant absolument inutile
oyer chercher un confesseur pour qu’il lui administrât les remèdes de l’ âme, ceux du corps lui étant absolument inutiles.
s. On envoya au plus vite à sa paroisse chercher ce confesseur ; mais Le Gendre voulut mourir comme il avait vécu, abîmé d
esseur ; mais Le Gendre voulut mourir comme il avait vécu, abîmé dans les affaires du monde, sans aucun soin de celles de l
omme il avait vécu, abîmé dans les affaires du monde, sans aucun soin de celles de l’éternité. Il envoya quérir La Croix (
ait vécu, abîmé dans les affaires du monde, sans aucun soin de celles de l’éternité. Il envoya quérir La Croix (le même do
vécu, abîmé dans les affaires du monde, sans aucun soin de celles de l’ éternité. Il envoya quérir La Croix (le même dont
s du monde, sans aucun soin de celles de l’éternité. Il envoya quérir La Croix (le même dont j’ai parlé, qui avait été sec
, sans aucun soin de celles de l’éternité. Il envoya quérir La Croix ( le même dont j’ai parlé, qui avait été secrétaire de
ya quérir La Croix (le même dont j’ai parlé, qui avait été secrétaire de M[onsieu] r le marquis de Refuge, et qui pour lor
oix (le même dont j’ai parlé, qui avait été secrétaire de M[onsieu] r le marquis de Refuge, et qui pour lors était premier
onsieu] r le marquis de Refuge, et qui pour lors était premier commis de Legendre). Il lui dicta plusieurs choses qui conc
ses affaires et sa famille, et rien du tout qui concernât ni Dieu ni les pauvres. Enfin la parole lui manqua, et le voyant
famille, et rien du tout qui concernât ni Dieu ni les pauvres. Enfin la parole lui manqua, et le voyant à l’agonie, on fi
qui concernât ni Dieu ni les pauvres. Enfin la parole lui manqua, et le voyant à l’agonie, on fit entrer le confesseur qu
ât ni Dieu ni les pauvres. Enfin la parole lui manqua, et le voyant à l’ agonie, on fit entrer le confesseur qui avait été
s. Enfin la parole lui manqua, et le voyant à l’agonie, on fit entrer le confesseur qui avait été plus d’une heure et demi
le voyant à l’agonie, on fit entrer le confesseur qui avait été plus d’ une heure et demie à attendre, et qui n’en put jam
et demie à attendre, et qui n’en put jamais rien tirer. Ainsi mourut Le Gendre, morte praeciosa in conspectu diaboli. Un
n conspectu diaboli. Un pasteur vraiment catholique aurait fait jeter le corps à la voirie, mais le curé de Saint-Eustache
diaboli. Un pasteur vraiment catholique aurait fait jeter le corps à la voirie, mais le curé de Saint-Eustache sa paroiss
teur vraiment catholique aurait fait jeter le corps à la voirie, mais le curé de Saint-Eustache sa paroisse ne jugea pas à
iment catholique aurait fait jeter le corps à la voirie, mais le curé de Saint-Eustache sa paroisse ne jugea pas à propos
le curé de Saint-Eustache sa paroisse ne jugea pas à propos de perdre les droits qui lui devaient revenir de l’enterrement
e ne jugea pas à propos de perdre les droits qui lui devaient revenir de l’enterrement d’un traitant, et sans entrer dans
e jugea pas à propos de perdre les droits qui lui devaient revenir de l’ enterrement d’un traitant, et sans entrer dans le
propos de perdre les droits qui lui devaient revenir de l’enterrement d’ un traitant, et sans entrer dans le détail de la R
devaient revenir de l’enterrement d’un traitant, et sans entrer dans le détail de la Réligion ni du mépris des sacrements
revenir de l’enterrement d’un traitant, et sans entrer dans le détail de la Réligion ni du mépris des sacrements, Legendre
enir de l’enterrement d’un traitant, et sans entrer dans le détail de la Réligion ni du mépris des sacrements, Legendre fu
gion ni du mépris des sacrements, Legendre fut mis en terre avec tout le faste qui accompagne les plus gros convois ; et c
crements, Legendre fut mis en terre avec tout le faste qui accompagne les plus gros convois ; et cela parce que le curé jug
out le faste qui accompagne les plus gros convois ; et cela parce que le curé jugea qu’il était probable qu’il avait voulu
nfesseur, et ne s’enquit point si ce confesseur avait été demandé par le défunt, ou si c’était autrui qui l’avait envoyé q
confesseur avait été demandé par le défunt, ou si c’était autrui qui l’ avait envoyé quérir. Soit dit en passant, ce curé,
vait envoyé quérir. Soit dit en passant, ce curé, nommé Secousse, est l’ homme du monde qui sait le mieux secouer la bourse
it en passant, ce curé, nommé Secousse, est l’homme du monde qui sait le mieux secouer la bourse d’autrui et fermer la sie
curé, nommé Secousse, est l’homme du monde qui sait le mieux secouer la bourse d’autrui et fermer la sienne. Il est d’une
mé Secousse, est l’homme du monde qui sait le mieux secouer la bourse d’ autrui et fermer la sienne. Il est d’une avarice s
sait le mieux secouer la bourse d’autrui et fermer la sienne. Il est d’ une avarice sordide et si infâme qu’il a refusé de
ide et si infâme qu’il a refusé deux évêchés parce qu’ils ne sont pas de tant de revenus que sa cure. 278. Il faut, puisqu
Il faut, puisque j’en suis sur ce curé, que je rapporte ici un fruit de sa charité. La femme d’un commissaire des guerres
ue j’en suis sur ce curé, que je rapporte ici un fruit de sa charité. La femme d’un commissaire des guerres, née à Paris d
uis sur ce curé, que je rapporte ici un fruit de sa charité. La femme d’ un commissaire des guerres, née à Paris dans sa pa
emme d’un commissaire des guerres, née à Paris dans sa paroisse, alla le trouver, et le pria de lui accorder un moment d’a
ssaire des guerres, née à Paris dans sa paroisse, alla le trouver, et le pria de lui accorder un moment d’audience secrète
es guerres, née à Paris dans sa paroisse, alla le trouver, et le pria de lui accorder un moment d’audience secrète. Le cur
ns sa paroisse, alla le trouver, et le pria de lui accorder un moment d’ audience secrète. Le curé, la voyant parfaitement
le trouver, et le pria de lui accorder un moment d’audience secrète. Le curé, la voyant parfaitement bien mise, le lui ac
er, et le pria de lui accorder un moment d’audience secrète. Le curé, la voyant parfaitement bien mise, le lui accorda, et
moment d’audience secrète. Le curé, la voyant parfaitement bien mise, le lui accorda, et étant seul à seul, elle lui dit q
l, elle lui dit que son époux était commissaire des guerres, et qu’il l’ avait envoyée à Paris pour solliciter auprès de M.
qu’il l’avait envoyée à Paris pour solliciter auprès de M. Chamillart le paiement de quinze mil[le] livres qui lui étaient
t envoyée à Paris pour solliciter auprès de M. Chamillart le paiement de quinze mil[le] livres qui lui étaient du[e] s, su
ris pour solliciter auprès de M. Chamillart le paiement de quinze mil[ le ] livres qui lui étaient du[e] s, sur des billets
ent de quinze mil[le] livres qui lui étaient du[e] s, sur des billets de monnaie et d’ustensiles, et en même temps lui pré
mil[le] livres qui lui étaient du[e] s, sur des billets de monnaie et d’ ustensiles, et en même temps lui présenta ces bill
monnaie et d’ustensiles, et en même temps lui présenta ces billets et le pria de les prendre pour nantissement de si peu q
et d’ustensiles, et en même temps lui présenta ces billets et le pria de les prendre pour nantissement de si peu qu’il vou
d’ustensiles, et en même temps lui présenta ces billets et le pria de les prendre pour nantissement de si peu qu’il voudrai
lui présenta ces billets et le pria de les prendre pour nantissement de si peu qu’il voudrait lui prêter, pour subsister,
sement de si peu qu’il voudrait lui prêter, pour subsister, une fille de quatre ans et elle, jusques à ce qu’elle eût des
e fille de quatre ans et elle, jusques à ce qu’elle eût des nouvelles de son mari à qui elle avait écrit, et dont elle att
nouvelles de son mari à qui elle avait écrit, et dont elle attendait la réponse ou la présence. Le curé eut la générosité
son mari à qui elle avait écrit, et dont elle attendait la réponse ou la présence. Le curé eut la générosité de lui présen
i elle avait écrit, et dont elle attendait la réponse ou la présence. Le curé eut la générosité de lui présenter une pièce
écrit, et dont elle attendait la réponse ou la présence. Le curé eut la générosité de lui présenter une pièce de dix-huit
t elle attendait la réponse ou la présence. Le curé eut la générosité de lui présenter une pièce de dix-huit sols, que cet
ou la présence. Le curé eut la générosité de lui présenter une pièce de dix-huit sols, que cette dame lui rejeta à la têt
lui présenter une pièce de dix-huit sols, que cette dame lui rejeta à la tête, et en sortant lui reprocha sa dureté, ne pr
r lequel elle dit ce qu’elle avait fait auprès de Secousse, et accusa le peu de charité de ce curé de sa mort. (C’est ce b
ce qu’elle avait fait auprès de Secousse, et accusa le peu de charité de ce curé de sa mort. (C’est ce billet qui a été tr
avait fait auprès de Secousse, et accusa le peu de charité de ce curé de sa mort. (C’est ce billet qui a été trouvé qui a
mort. (C’est ce billet qui a été trouvé qui a tout découvert. ) Après l’ avoir écrit, elle prit sa fille et la conduisit ch
vé qui a tout découvert. ) Après l’avoir écrit, elle prit sa fille et la conduisit chez une fruitière qu’elle connaissait,
e et la conduisit chez une fruitière qu’elle connaissait, avec prière de garder cet enfant jusques à son retour, et lui em
e garder cet enfant jusques à son retour, et lui emprunta trois sols. La fruitière lui promit de garder sa fille et lui pr
ues à son retour, et lui emprunta trois sols. La fruitière lui promit de garder sa fille et lui prêta ces trois sols. Cett
omit de garder sa fille et lui prêta ces trois sols. Cette femme, que le désespoir possédait, alla acheter de la corde, et
ces trois sols. Cette femme, que le désespoir possédait, alla acheter de la corde, et rentra chez elle par l’autre bout de
trois sols. Cette femme, que le désespoir possédait, alla acheter de la corde, et rentra chez elle par l’autre bout de la
édait, alla acheter de la corde, et rentra chez elle par l’autre bout de la rue ; et le lendemain, que n’étant point reven
it, alla acheter de la corde, et rentra chez elle par l’autre bout de la rue ; et le lendemain, que n’étant point revenue
eter de la corde, et rentra chez elle par l’autre bout de la rue ; et le lendemain, que n’étant point revenue on ouvrit sa
; et le lendemain, que n’étant point revenue on ouvrit sa chambre, on la trouva pendue et étranglée, et on trouva le bille
on ouvrit sa chambre, on la trouva pendue et étranglée, et on trouva le billet dont j’ai parlé. M.d’Argenson, lieutenant
genson, lieutenant de police, y vint, et voyant que c’était une femme de très bonne famille dont la réputation était à con
e, y vint, et voyant que c’était une femme de très bonne famille dont la réputation était à conserver, il en fit avertir l
bonne famille dont la réputation était à conserver, il en fit avertir le curé de Saint-Eustache qui y vint, et la fit hono
mille dont la réputation était à conserver, il en fit avertir le curé de Saint-Eustache qui y vint, et la fit honorablemen
conserver, il en fit avertir le curé de Saint-Eustache qui y vint, et la fit honorablement enterrer, bien repentant, disai
y vint, et la fit honorablement enterrer, bien repentant, disait-il, d’ un pareil accident. On ne s’aperçoit pourtant pas
oisse qu’il ait réformé sa lésine. Au contraire, son avarice augmente de jour en jour, et ses paroissiens sont les premier
es premiers à en plaisanter et en rire ; et sur d’autres enterrements de maltôtiers, on dit que, pour de l’argent, il ente
n rire ; et sur d’autres enterrements de maltôtiers, on dit que, pour de l’argent, il enterrerait un chien jusque sous le
ire ; et sur d’autres enterrements de maltôtiers, on dit que, pour de l’ argent, il enterrerait un chien jusque sous le maî
rs, on dit que, pour de l’argent, il enterrerait un chien jusque sous le maître-autel. 279. Crozat, gendre de Le Gendre do
enterrerait un chien jusque sous le maître-autel. 279. Crozat, gendre de Le Gendre dont je viens de parler, est d’une meil
errerait un chien jusque sous le maître-autel. 279. Crozat, gendre de Le Gendre dont je viens de parler, est d’une meilleu
-autel. 279. Crozat, gendre de Le Gendre dont je viens de parler, est d’ une meilleure famille que son beau-père, et est fi
de parler, est d’une meilleure famille que son beau-père, et est fils d’ un capitoul de Toulouse. Mais il a épousé la fille
d’une meilleure famille que son beau-père, et est fils d’un capitoul de Toulouse. Mais il a épousé la fille d’une malhure
on beau-père, et est fils d’un capitoul de Toulouse. Mais il a épousé la fille d’une malhureuse ravaudeuse qui tenait sa p
ère, et est fils d’un capitoul de Toulouse. Mais il a épousé la fille d’ une malhureuse ravaudeuse qui tenait sa petite bou
lle d’une malhureuse ravaudeuse qui tenait sa petite boutique au coin de la rue de Cléry, et qui ne vivait que de raccommo
d’une malhureuse ravaudeuse qui tenait sa petite boutique au coin de la rue de Cléry, et qui ne vivait que de raccommoder
t sa petite boutique au coin de la rue de Cléry, et qui ne vivait que de raccommoder des bas. Son frère et lui sont devenu
ne vivait que de raccommoder des bas. Son frère et lui sont devenus, de commis, des messieurs de très grosse conséquence,
oder des bas. Son frère et lui sont devenus, de commis, des messieurs de très grosse conséquence, et tels qu’ils sont aujo
ce, et tels qu’ils sont aujourd’hui, et on dit qu’ils ont chacun plus de vingt millions de bien. Rien n’est si beau que le
sont aujourd’hui, et on dit qu’ils ont chacun plus de vingt millions de bien. Rien n’est si beau que leurs meubles, rien
ur table. Il faut leur rendre justice, tout leur bien ne vient pas de la maltôte. Ils en ont gagné une partie par le comme
leur bien ne vient pas de la maltôte. Ils en ont gagné une partie par le commerce de mer, et par les prises qu’ont faites
vient pas de la maltôte. Ils en ont gagné une partie par le commerce de mer, et par les prises qu’ont faites des navires
a maltôte. Ils en ont gagné une partie par le commerce de mer, et par les prises qu’ont faites des navires corsaires qu’ils
res corsaires qu’ils avaient armés à Saint-Malo. Je parlerai ailleurs de ces prises. Pour le présent je retourne à parler
avaient armés à Saint-Malo. Je parlerai ailleurs de ces prises. Pour le présent je retourne à parler de Crozat l’aîné qui
parlerai ailleurs de ces prises. Pour le présent je retourne à parler de Crozat l’aîné qui avait épousé la fille de Le Gen
illeurs de ces prises. Pour le présent je retourne à parler de Crozat l’ aîné qui avait épousé la fille de Le Gendre, et qu
our le présent je retourne à parler de Crozat l’aîné qui avait épousé la fille de Le Gendre, et qui serait plus hureux qu’
ésent je retourne à parler de Crozat l’aîné qui avait épousé la fille de Le Gendre, et qui serait plus hureux qu’il n’est
nt je retourne à parler de Crozat l’aîné qui avait épousé la fille de Le Gendre, et qui serait plus hureux qu’il n’est dan
vait mis sa fille avec un homme proportionné à sa naissance ; et elle de son côté, qui n’avait qu’onze ans lorsqu’elle a é
. Beaucoup de gens croient même que son mariage n’a été consommé avec le comte d’Evreux qu’elle a épousé que parce qu’il a
le comte d’Evreux qu’elle a épousé que parce qu’il attend un million de présent pour le premier enfant qui en proviendra.
nt qui en proviendra. Il se croit prince, et je n’entreprendrai point de décider s’il l’est ou s’il ne l’est pas, puisque
ndra. Il se croit prince, et je n’entreprendrai point de décider s’il l’ est ou s’il ne l’est pas, puisque celui qui a donn
prince, et je n’entreprendrai point de décider s’il l’est ou s’il ne l’ est pas, puisque celui qui a donné au public la Vi
s’il l’est ou s’il ne l’est pas, puisque celui qui a donné au public la Vie de feu Monsieur de Turenne, son grand oncle,
’est ou s’il ne l’est pas, puisque celui qui a donné au public la Vie de feu Monsieur de Turenne, son grand oncle, ne le d
onné au public la Vie de feu Monsieur de Turenne, son grand oncle, ne le décide pas. Qu’il le soit ou non, il ne devait po
de feu Monsieur de Turenne, son grand oncle, ne le décide pas. Qu’il le soit ou non, il ne devait point la mépriser puisq
and oncle, ne le décide pas. Qu’il le soit ou non, il ne devait point la mépriser puisqu’il l’avait épousée. C’est de lui
e pas. Qu’il le soit ou non, il ne devait point la mépriser puisqu’il l’ avait épousée. C’est de lui qu’on peut dire après
non, il ne devait point la mépriser puisqu’il l’avait épousée. C’est de lui qu’on peut dire après Des Préaux qu’il a...
s Préaux qu’il a... Par un lâche contrat vendu tous ses aïeux. 280. Le cardinal de Bouillon, qui était disgrâcié lorsque
it disgrâcié lorsque ce mariage se fit, a fait tout son possible pour l’ empêcher, mais Madame la duchesse de Bouillon sa m
mariage se fit, a fait tout son possible pour l’empêcher, mais Madame la duchesse de Bouillon sa mère l’a obligé de refuse
it, a fait tout son possible pour l’empêcher, mais Madame la duchesse de Bouillon sa mère l’a obligé de refuser les vingt
possible pour l’empêcher, mais Madame la duchesse de Bouillon sa mère l’ a obligé de refuser les vingt mille livres de rent
ur l’empêcher, mais Madame la duchesse de Bouillon sa mère l’a obligé de refuser les vingt mille livres de rente que le ca
er, mais Madame la duchesse de Bouillon sa mère l’a obligé de refuser les vingt mille livres de rente que le cardinal lui o
lon sa mère l’a obligé de refuser les vingt mille livres de rente que le cardinal lui offrait pour rompre un mariage si in
r rompre un mariage si indigne, et dont elle-même connaissait si bien l’ infamie qu’elle n’en voulut point signer les artic
e-même connaissait si bien l’infamie qu’elle n’en voulut point signer les articles que Crozat ne lui eût compté cent mille
oint signer les articles que Crozat ne lui eût compté cent mille écus de présent pour sa seule signature ; et ce qu’il y a
cent mille écus de présent pour sa seule signature ; et ce qu’il y a d’ assez particulier, c’est que quoique ce fût elle q
res paroles, elle fut la première à en turlupiner son fils et à jeter le divorce entre les mariés. La belle-mère de Crozat
fut la première à en turlupiner son fils et à jeter le divorce entre les mariés. La belle-mère de Crozat était, comme j’ai
ière à en turlupiner son fils et à jeter le divorce entre les mariés. La belle-mère de Crozat était, comme j’ai dit, une s
upiner son fils et à jeter le divorce entre les mariés. La belle-mère de Crozat était, comme j’ai dit, une simple revaudeu
udeuse, mais honnête femme. Elle avait un frère, nommé Faitout, connu de tout Paris, qui après avoir été chasse-chien étai
tout Paris, qui après avoir été chasse-chien était devenu bedeau dans la paroisse de S[aint] -Gervais ; ainsi il était gra
qui après avoir été chasse-chien était devenu bedeau dans la paroisse de S[aint] -Gervais ; ainsi il était grand-oncle de
eau dans la paroisse de S[aint] -Gervais ; ainsi il était grand-oncle de la mariée. La duchesse de Bouillon demanda au com
dans la paroisse de S[aint] -Gervais ; ainsi il était grand-oncle de la mariée. La duchesse de Bouillon demanda au comte
roisse de S[aint] -Gervais ; ainsi il était grand-oncle de la mariée. La duchesse de Bouillon demanda au comte d’Evreux so
a au comte d’Evreux son fils s’il avait été rendre visite aux parents de sa future épouse. Il lui répondit que oui. — Je p
z fait mon mariage, ne m’en dégoûtez pas si tôt. Cette réponse paraît d’ un homme qui veut bien vivre avec sa femme. Cepend
paraît d’un homme qui veut bien vivre avec sa femme. Cependant, il ne l’ a considérée que parce qu’elle lui servait de véhi
femme. Cependant, il ne l’a considérée que parce qu’elle lui servait de véhicule pour tirer la substance de Crozat, qu’il
e l’a considérée que parce qu’elle lui servait de véhicule pour tirer la substance de Crozat, qu’il a sucé et suce encore
rée que parce qu’elle lui servait de véhicule pour tirer la substance de Crozat, qu’il a sucé et suce encore d’une vive fo
hicule pour tirer la substance de Crozat, qu’il a sucé et suce encore d’ une vive force ; ce que le beau-père souffre patie
ance de Crozat, qu’il a sucé et suce encore d’une vive force ; ce que le beau-père souffre patiemment dans l’espérance qu’
encore d’une vive force ; ce que le beau-père souffre patiemment dans l’ espérance qu’à la suite des temps il en usera mieu
force ; ce que le beau-père souffre patiemment dans l’espérance qu’à la suite des temps il en usera mieux. Mais il n’y a
rance qu’à la suite des temps il en usera mieux. Mais il n’y a guière d’ apparence que cela arrive, puisque de l’indifféren
sera mieux. Mais il n’y a guière d’apparence que cela arrive, puisque de l’indifférence pour sa femme il a passé jusques à
a mieux. Mais il n’y a guière d’apparence que cela arrive, puisque de l’ indifférence pour sa femme il a passé jusques à la
arrive, puisque de l’indifférence pour sa femme il a passé jusques à la dureté de faire boucher une porte de communicatio
uisque de l’indifférence pour sa femme il a passé jusques à la dureté de faire boucher une porte de communication qui donn
ur sa femme il a passé jusques à la dureté de faire boucher une porte de communication qui donnait de l’appartement de cet
s à la dureté de faire boucher une porte de communication qui donnait de l’appartement de cette jeune femme à celui de Mad
la dureté de faire boucher une porte de communication qui donnait de l’ appartement de cette jeune femme à celui de Madame
faire boucher une porte de communication qui donnait de l’appartement de cette jeune femme à celui de Madame Crozat sa mèr
mmunication qui donnait de l’appartement de cette jeune femme à celui de Madame Crozat sa mère, avec laquelle elle allait
i de Madame Crozat sa mère, avec laquelle elle allait souvent pleurer le malheur de son mariage, et les mauvaises manières
Crozat sa mère, avec laquelle elle allait souvent pleurer le malheur de son mariage, et les mauvaises manières du comte s
ec laquelle elle allait souvent pleurer le malheur de son mariage, et les mauvaises manières du comte son époux. Il a cru q
époux. Il a cru que cette consolation était encore trop pour elle et l’ en a privée. Il a assurément tort, car outre qu’el
’en a privée. Il a assurément tort, car outre qu’elle n’est pas cause de sa basse naissance, elle a personnellement beauco
mérite, et des manières toutes douces et engageantes ; et outre cela, la quantité d’argent qu’il a tiré du beau-père et qu
es manières toutes douces et engageantes ; et outre cela, la quantité d’ argent qu’il a tiré du beau-père et qu’il en tire
la quantité d’argent qu’il a tiré du beau-père et qu’il en tire tous les jours, et qui ne paraît point sur le contrat de m
beau-père et qu’il en tire tous les jours, et qui ne paraît point sur le contrat de mariage, devraient l’obliger à traiter
t qu’il en tire tous les jours, et qui ne paraît point sur le contrat de mariage, devraient l’obliger à traiter son épouse
es jours, et qui ne paraît point sur le contrat de mariage, devraient l’ obliger à traiter son épouse comme son épouse, et
er à traiter son épouse comme son épouse, et prendre exemple, pour ne le pas suivre, sur le duc de La Feuillade, qui est r
ouse comme son épouse, et prendre exemple, pour ne le pas suivre, sur le duc de La Feuillade, qui est regardé avec horreur
c de La Feuillade, qui est regardé avec horreur par tout ce qu’il y a d’ honnêtes gens, parce qu’il en a agi avec Mademoise
al de Bouillon, doyen du Sacré Collège, et qu’elle était petite-nièce de Faitout, bedeau à Saint-Gervais. Voici une chanso
e de Faitout, bedeau à Saint-Gervais. Voici une chanson qu’on fit sur l’ air du Confiteor : Crozat jointe au comte d’Evreu
du Confiteor : Crozat jointe au comte d’Evreux Ne doit point causer de surprise. Tout le monde sait que tous deux Ont de
urprise. Tout le monde sait que tous deux Ont deux grands-oncles dans l’ Eglise : L’un est doyen des cardinaux, L’autre le
ier des bedeaux. 281. Pour retourner à Crozat dont j’ai dit que tout le bien ne vient pas de la maltôte, il est pourtant
our retourner à Crozat dont j’ai dit que tout le bien ne vient pas de la maltôte, il est pourtant certain qu’il y a été ju
qu’on peut en savoir, c’est qu’il a été un des plus avans [sic] dans la faveur auprès de M. de Pontchartrain. On dit que
auprès de M. de Pontchartrain. On dit que sa fortune immense provient de la quantité de billets de monnaie, d’ustensile, d
rès de M. de Pontchartrain. On dit que sa fortune immense provient de la quantité de billets de monnaie, d’ustensile, d’ex
Pontchartrain. On dit que sa fortune immense provient de la quantité de billets de monnaie, d’ustensile, d’extraordinaire
ain. On dit que sa fortune immense provient de la quantité de billets de monnaie, d’ustensile, d’extraordinaire des guerre
que sa fortune immense provient de la quantité de billets de monnaie, d’ ustensile, d’extraordinaire des guerres et d’autre
e immense provient de la quantité de billets de monnaie, d’ustensile, d’ extraordinaire des guerres et d’autres qu’il a nég
pour cent francs des billets qui en valaient mille, lesquels billets de concert avec le ministre il faisait prendre pour
s des billets qui en valaient mille, lesquels billets de concert avec le ministre il faisait prendre pour argent comptant
endre pour argent comptant au Trésor royal ; et que ces billets, dont le Trésor royal payait les créanciers du Roi et même
ant au Trésor royal ; et que ces billets, dont le Trésor royal payait les créanciers du Roi et même les officiers, lui ont
es billets, dont le Trésor royal payait les créanciers du Roi et même les officiers, lui ont passé plus de vingt fois entre
ayait les créanciers du Roi et même les officiers, lui ont passé plus de vingt fois entre les mains ; et qu’ainsi pour deu
du Roi et même les officiers, lui ont passé plus de vingt fois entre les mains ; et qu’ainsi pour deux mille francs qu’il
mille francs qu’il avait payé[s] à plusieurs fois, il faisait un gain de trente-huit mille livres. Si cela est, il ne faut
onner si sa fortune a été si rapide. Il est pourtant plus heureux que Le Blanc, autre chef des agioteurs, qui a vu tout sa
ez lui, et est encore actuellement prisonnier pour agiotage, et entre les mains de la Chambre de Justice. Mais c’est qu’app
est encore actuellement prisonnier pour agiotage, et entre les mains de la Chambre de Justice. Mais c’est qu’apparemment
t encore actuellement prisonnier pour agiotage, et entre les mains de la Chambre de Justice. Mais c’est qu’apparemment il
tuellement prisonnier pour agiotage, et entre les mains de la Chambre de Justice. Mais c’est qu’apparemment il n’a pas les
mains de la Chambre de Justice. Mais c’est qu’apparemment il n’a pas les mêmes appuis. Le temps nous dira de quelle manièr
re de Justice. Mais c’est qu’apparemment il n’a pas les mêmes appuis. Le temps nous dira de quelle manière il se tirera d’
c’est qu’apparemment il n’a pas les mêmes appuis. Le temps nous dira de quelle manière il se tirera d’intrigue. Pour Croz
s les mêmes appuis. Le temps nous dira de quelle manière il se tirera d’ intrigue. Pour Crozat, qui certainement a beaucoup
beaucoup gagné sur mer, il veut apparemment rendre aux Anglais ce que les corsaires de Saint-Malo leur ont pris. Il s’est m
sur mer, il veut apparemment rendre aux Anglais ce que les corsaires de Saint-Malo leur ont pris. Il s’est mis en tête de
e que les corsaires de Saint-Malo leur ont pris. Il s’est mis en tête de faire des habitations et fonder des colonies tout
s habitations et fonder des colonies tout le long des bords du fleuve de Mississippi dans l’Amérique australe, sans prendr
der des colonies tout le long des bords du fleuve de Mississippi dans l’ Amérique australe, sans prendre garde que ce fleuv
pi dans l’Amérique australe, sans prendre garde que ce fleuve entoure la Neuÿork, la Virginie, la Nouvelle-Angleterre et t
érique australe, sans prendre garde que ce fleuve entoure la Neuÿork, la Virginie, la Nouvelle-Angleterre et toute l’Acadi
le, sans prendre garde que ce fleuve entoure la Neuÿork, la Virginie, la Nouvelle-Angleterre et toute l’Acadie que la Fran
euve entoure la Neuÿork, la Virginie, la Nouvelle-Angleterre et toute l’ Acadie que la France a cédée aux Anglais par le tr
la Neuÿork, la Virginie, la Nouvelle-Angleterre et toute l’Acadie que la France a cédée aux Anglais par le traité d’Utrek 
le-Angleterre et toute l’Acadie que la France a cédée aux Anglais par le traité d’Utrek ; et que les Anglais se rendront t
rre et toute l’Acadie que la France a cédée aux Anglais par le traité d’ Utrek ; et que les Anglais se rendront tôt ou tard
adie que la France a cédée aux Anglais par le traité d’Utrek ; et que les Anglais se rendront tôt ou tard les maîtres de to
is par le traité d’Utrek ; et que les Anglais se rendront tôt ou tard les maîtres de tout le courant de ce fleuve ; et que
aité d’Utrek ; et que les Anglais se rendront tôt ou tard les maîtres de tout le courant de ce fleuve ; et que ce ne sont
trek ; et que les Anglais se rendront tôt ou tard les maîtres de tout le courant de ce fleuve ; et que ce ne sont pas pour
ue les Anglais se rendront tôt ou tard les maîtres de tout le courant de ce fleuve ; et que ce ne sont pas pour à présent
e tout le courant de ce fleuve ; et que ce ne sont pas pour à présent les seuls ennemis qu’il ait à combattre ou à craindre
les seuls ennemis qu’il ait à combattre ou à craindre, et que ce sont les Jésuites de toutes nations qui s’y sont établis,
emis qu’il ait à combattre ou à craindre, et que ce sont les Jésuites de toutes nations qui s’y sont établis, et qui vienn
qu’il y envoie avec des sept, huit et dix mille hommes pour empêcher l’ établissement qu’il en veut faire et défendre l’en
hommes pour empêcher l’établissement qu’il en veut faire et défendre l’ entrée du fleuve. Les Anglais seconderont son zèle
r l’établissement qu’il en veut faire et défendre l’entrée du fleuve. Les Anglais seconderont son zèle pendant un assez lon
Anglais seconderont son zèle pendant un assez long temps, et lorsque les établissements seront faits, et les terres défric
t un assez long temps, et lorsque les établissements seront faits, et les terres défrichées, ils ne manqueront pas de faire
sements seront faits, et les terres défrichées, ils ne manqueront pas de faire rafle de dix-huit. Pour à présent il n’y a
faits, et les terres défrichées, ils ne manqueront pas de faire rafle de dix-huit. Pour à présent il n’y a point à douter
rise puisqu’il ne travaille que pour eux. Comme je n’écris point dans le dessein que ceci paraisse pendant me vie, rien ne
le dessein que ceci paraisse pendant me vie, rien ne me doit empêcher de dire mon sentiment sur cet établissement, qui ser
de dire mon sentiment sur cet établissement, qui serait glorieux pour la France et très lucratif à l’entrepreneur si il ét
établissement, qui serait glorieux pour la France et très lucratif à l’ entrepreneur si il était soutenu. Voici de quelle
a France et très lucratif à l’entrepreneur si il était soutenu. Voici de quelle manière je m’y prendrais si j’avais voix e
je m’y prendrais si j’avais voix en chapitre. Ce ne serait pas comme le voulait feu M. Colbert en laissant les galères vi
hapitre. Ce ne serait pas comme le voulait feu M. Colbert en laissant les galères vides et inutiles. Ce serait de profiter
t feu M. Colbert en laissant les galères vides et inutiles. Ce serait de profiter du malheur des temps pour tirer de la mi
es et inutiles. Ce serait de profiter du malheur des temps pour tirer de la misère une infinité de malhureux qui languisse
et inutiles. Ce serait de profiter du malheur des temps pour tirer de la misère une infinité de malhureux qui languissent
de profiter du malheur des temps pour tirer de la misère une infinité de malhureux qui languissent en France, et leur fair
faire gagner avantageusement leur vie sous un autre ciel ; en un mot de faire prendre parmi ceux qui sont à présent rédui
endre parmi ceux qui sont à présent réduits à demander leur vie, dont le nombre est infini, ceux qui sont jeunes, forts et
mbre est infini, ceux qui sont jeunes, forts et vigoureux, et en état de travailler, de les traiter humainement pendant la
, ceux qui sont jeunes, forts et vigoureux, et en état de travailler, de les traiter humainement pendant la traversée, et
eux qui sont jeunes, forts et vigoureux, et en état de travailler, de les traiter humainement pendant la traversée, et de l
goureux, et en état de travailler, de les traiter humainement pendant la traversée, et de leur donner à chacun en propre u
at de travailler, de les traiter humainement pendant la traversée, et de leur donner à chacun en propre un morceau de terr
pendant la traversée, et de leur donner à chacun en propre un morceau de terre à défricher, avec les ferrements nécessaire
leur donner à chacun en propre un morceau de terre à défricher, avec les ferrements nécessaires tant pour abattre les bois
terre à défricher, avec les ferrements nécessaires tant pour abattre les bois que pour cultiver la terre ; leur fournir de
s ferrements nécessaires tant pour abattre les bois que pour cultiver la terre ; leur fournir des vêtements pendant deux a
ndant deux ans, des grains pour semer, des poules, des truies, etc. , le tout gratis, et au bout de trois ou quatre ans en
mener en France une vingtaine des mieux intentionnés, et qui auraient le mieux goûté la douceur et la fertilité du climat.
une vingtaine des mieux intentionnés, et qui auraient le mieux goûté la douceur et la fertilité du climat. Je suis très p
des mieux intentionnés, et qui auraient le mieux goûté la douceur et la fertilité du climat. Je suis très persuadé que su
é la douceur et la fertilité du climat. Je suis très persuadé que sur le rapport de ces gens, il s’embarquerait volontaire
r et la fertilité du climat. Je suis très persuadé que sur le rapport de ces gens, il s’embarquerait volontairement plus d
que sur le rapport de ces gens, il s’embarquerait volontairement plus de Français que les vaisseaux n’en pourraient porter
rt de ces gens, il s’embarquerait volontairement plus de Français que les vaisseaux n’en pourraient porter ; que quantité d
s de Français que les vaisseaux n’en pourraient porter ; que quantité de chefs de famille y passeraient avec leurs femmes
çais que les vaisseaux n’en pourraient porter ; que quantité de chefs de famille y passeraient avec leurs femmes et leurs
famille y passeraient avec leurs femmes et leurs enfants, et qu’ainsi les Français se multipliant, ils se verraient insensi
les Français se multipliant, ils se verraient insensiblement en état de se défendre contre ceux qui voudraient les attaqu
ient insensiblement en état de se défendre contre ceux qui voudraient les attaquer. Mais ce que je dis ne sera jamais suivi
nation n’est propre qu’à commencer une entreprise, mais n’a pas assez de fermeté ni de constance pour la porter à sa perfe
ropre qu’à commencer une entreprise, mais n’a pas assez de fermeté ni de constance pour la porter à sa perfection. C’est p
er une entreprise, mais n’a pas assez de fermeté ni de constance pour la porter à sa perfection. C’est pourtant cette ferm
sa perfection. C’est pourtant cette fermeté et cette constance à qui les Hollandais et les Anglais doivent les établisseme
est pourtant cette fermeté et cette constance à qui les Hollandais et les Anglais doivent les établissements qu’ils ont dan
ermeté et cette constance à qui les Hollandais et les Anglais doivent les établissements qu’ils ont dans les Indes oriental
Hollandais et les Anglais doivent les établissements qu’ils ont dans les Indes orientales et le Nouveau Monde, où ils n’au
is doivent les établissements qu’ils ont dans les Indes orientales et le Nouveau Monde, où ils n’auraient jamais réussi si
le Nouveau Monde, où ils n’auraient jamais réussi si ils avaient été d’ humeur à se rebuter par la peine et le travail. En
n’auraient jamais réussi si ils avaient été d’humeur à se rebuter par la peine et le travail. En effet nous épousons toute
amais réussi si ils avaient été d’humeur à se rebuter par la peine et le travail. En effet nous épousons toutes les mauvai
se rebuter par la peine et le travail. En effet nous épousons toutes les mauvaises coutumes des nations étrangères, mais n
miter ni leurs vertus, ni leurs exemples ; en un mot nous en rebutons le bon, et prenons le mauvais. Je pose en fait const
us, ni leurs exemples ; en un mot nous en rebutons le bon, et prenons le mauvais. Je pose en fait constant que ces terres
tant que ces terres défrichées, données en propriété à ceux-mêmes qui les auraient défrichées moyennant une très petite red
aient défrichées moyennant une très petite redevance par année, comme d’ une poule par arpent, un chapon ou un dindon pour
’une poule par arpent, un chapon ou un dindon pour deux, tant de blé, d’ orge, de pois, de fèves, d’avoine, de foin, etc. ,
le par arpent, un chapon ou un dindon pour deux, tant de blé, d’orge, de pois, de fèves, d’avoine, de foin, etc. , suivant
pent, un chapon ou un dindon pour deux, tant de blé, d’orge, de pois, de fèves, d’avoine, de foin, etc. , suivant la grand
hapon ou un dindon pour deux, tant de blé, d’orge, de pois, de fèves, d’ avoine, de foin, etc. , suivant la grandeur de la
n dindon pour deux, tant de blé, d’orge, de pois, de fèves, d’avoine, de foin, etc. , suivant la grandeur de la cession, f
de blé, d’orge, de pois, de fèves, d’avoine, de foin, etc. , suivant la grandeur de la cession, feraient un profit immens
rge, de pois, de fèves, d’avoine, de foin, etc. , suivant la grandeur de la cession, feraient un profit immense au proprié
, de pois, de fèves, d’avoine, de foin, etc. , suivant la grandeur de la cession, feraient un profit immense au propriétai
de la cession, feraient un profit immense au propriétaire, et que par la suite des temps il s’y formerait une espèce de ro
opriétaire, et que par la suite des temps il s’y formerait une espèce de royaume aussi florissant que la vieille France eu
des temps il s’y formerait une espèce de royaume aussi florissant que la vieille France européenne. Que de gens vont prend
èce de royaume aussi florissant que la vieille France européenne. Que de gens vont prendre ceci pour le royaume imaginaire
que la vieille France européenne. Que de gens vont prendre ceci pour le royaume imaginaire de Don Quichotte ? Je ne préte
européenne. Que de gens vont prendre ceci pour le royaume imaginaire de Don Quichotte ? Je ne prétends pourtant pas plais
ginaire de Don Quichotte ? Je ne prétends pourtant pas plaisanter, et les gens de bon sens verront bien que, du moins, il n
e Don Quichotte ? Je ne prétends pourtant pas plaisanter, et les gens de bon sens verront bien que, du moins, il n’y a rie
er, et les gens de bon sens verront bien que, du moins, il n’y a rien d’ impossible à ce que je dis. La terre est existante
rront bien que, du moins, il n’y a rien d’impossible à ce que je dis. La terre est existante, cela est déjà certain. Défri
que je dis. La terre est existante, cela est déjà certain. Défrichez- la , elle est à vous. Défendez-vous contre vos ennemi
contre vos ennemis, vous vivrez après en repos. Faites ce qu’ont fait les enfants de Jacob pour entrer dans la terre de pro
nnemis, vous vivrez après en repos. Faites ce qu’ont fait les enfants de Jacob pour entrer dans la terre de promission, fa
en repos. Faites ce qu’ont fait les enfants de Jacob pour entrer dans la terre de promission, faites ce que les Anglais on
Faites ce qu’ont fait les enfants de Jacob pour entrer dans la terre de promission, faites ce que les Anglais ont fait da
fants de Jacob pour entrer dans la terre de promission, faites ce que les Anglais ont fait dans la Nouvelle Angleterre, per
dans la terre de promission, faites ce que les Anglais ont fait dans la Nouvelle Angleterre, permettez-en l’entrée à tous
ce que les Anglais ont fait dans la Nouvelle Angleterre, permettez-en l’ entrée à tous vos compatriotes, réservez-vous le c
leterre, permettez-en l’entrée à tous vos compatriotes, réservez-vous le commerce du dehors, facilitez celui du dedans. Ne
s le commerce du dehors, facilitez celui du dedans. Ne souffrez point de bouches inutiles, c’est-à-dire ni moines ni autre
t-à-dire ni moines ni autre vermine ; n’ayez que des prêtes séculiers d’ une vie exemplaire. Punissez sévèrement le vice et
ez que des prêtes séculiers d’une vie exemplaire. Punissez sévèrement le vice et la mauvaise foi, récompensez la vertu, di
prêtes séculiers d’une vie exemplaire. Punissez sévèrement le vice et la mauvaise foi, récompensez la vertu, distinguez ce
emplaire. Punissez sévèrement le vice et la mauvaise foi, récompensez la vertu, distinguez ceux qui sont naturellement por
istinguez ceux qui sont naturellement portés à un art, et leur donnez les moyens de s’y perfectionner ; faites assembler la
eux qui sont naturellement portés à un art, et leur donnez les moyens de s’y perfectionner ; faites assembler la jeunesse
rt, et leur donnez les moyens de s’y perfectionner ; faites assembler la jeunesse à de certains jours, exercez-la aux arme
nnez les moyens de s’y perfectionner ; faites assembler la jeunesse à de certains jours, exercez-la aux armes ; en un mot
ectionner ; faites assembler la jeunesse à de certains jours, exercez- la aux armes ; en un mot faites tout ce qu’une polit
nne vous inspirera, et certainement vous réussirez. Mais ce n’est pas le caractère des Français : Vitae summa brevis nos
dés comme des fous à cause de notre volubilité. Cela me fait souvenir d’ une fontaine de laquelle Ovide parle dans ses Fast
ous à cause de notre volubilité. Cela me fait souvenir d’une fontaine de laquelle Ovide parle dans ses Fastes. Son eau tro
e fontaine de laquelle Ovide parle dans ses Fastes. Son eau troublait la cervelle de ceux qui en buvaient, et à cause de c
e laquelle Ovide parle dans ses Fastes. Son eau troublait la cervelle de ceux qui en buvaient, et à cause de cela les Roma
eau troublait la cervelle de ceux qui en buvaient, et à cause de cela les Romains l’avaient nommée la Fontaine française, F
t la cervelle de ceux qui en buvaient, et à cause de cela les Romains l’ avaient nommée la Fontaine française, Fons gallus.
ceux qui en buvaient, et à cause de cela les Romains l’avaient nommée la Fontaine française, Fons gallus. Voici les vers q
es Romains l’avaient nommée la Fontaine française, Fons gallus. Voici les vers que fait Ovide à la louange de cette fontain
e la Fontaine française, Fons gallus. Voici les vers que fait Ovide à la louange de cette fontaine : Qui bibil inde furit
ne française, Fons gallus. Voici les vers que fait Ovide à la louange de cette fontaine : Qui bibil inde furit. Procul hi
blement nous ne pouvons nous tenir en place, et nous ne cherchons que le changement, quelque bien que nous soyons. On m’a
bien que nous soyons. On m’a fait là-dessus à Rome une comparaison où l’ Italien qui me la fit ne ménageait nullement sa na
ons. On m’a fait là-dessus à Rome une comparaison où l’Italien qui me la fit ne ménageait nullement sa nation. Il était ho
a fit ne ménageait nullement sa nation. Il était honnête homme, et je le connaissais dès Paris. Nous dînions chez Monsieur
ête homme, et je le connaissais dès Paris. Nous dînions chez Monsieur le cardinal de Maldachiny. Cet Italien compara les q
t je le connaissais dès Paris. Nous dînions chez Monsieur le cardinal de Maldachiny. Cet Italien compara les quatre princi
dînions chez Monsieur le cardinal de Maldachiny. Cet Italien compara les quatre principales nations de l’Europe aux quatre
nal de Maldachiny. Cet Italien compara les quatre principales nations de l’Europe aux quatre insectes ou vermines que le c
de Maldachiny. Cet Italien compara les quatre principales nations de l’ Europe aux quatre insectes ou vermines que le corp
e principales nations de l’Europe aux quatre insectes ou vermines que le corps humain abhorre. Il dit que les Allemands en
x quatre insectes ou vermines que le corps humain abhorre. Il dit que les Allemands en étaient les poux qui se laissent écr
ines que le corps humain abhorre. Il dit que les Allemands en étaient les poux qui se laissent écraser sur la table ; que l
dit que les Allemands en étaient les poux qui se laissent écraser sur la table ; que les Italiens ressemblaient aux punais
emands en étaient les poux qui se laissent écraser sur la table ; que les Italiens ressemblaient aux punaises qui portent e
ent aux punaises qui portent et laissent leur infection partout ; que les Espagnols étaient les morpions qui s’attachent si
ortent et laissent leur infection partout ; que les Espagnols étaient les morpions qui s’attachent si fortement où ils sont
aient les morpions qui s’attachent si fortement où ils sont, que pour les en ôter il faut enlever la pièce, et que les Fran
achent si fortement où ils sont, que pour les en ôter il faut enlever la pièce, et que les Français étaient les puces qui
nt où ils sont, que pour les en ôter il faut enlever la pièce, et que les Français étaient les puces qui sont toujours dans
our les en ôter il faut enlever la pièce, et que les Français étaient les puces qui sont toujours dans le mouvement, à moin
a pièce, et que les Français étaient les puces qui sont toujours dans le mouvement, à moins qu’on ne les tue. 284. Mais re
aient les puces qui sont toujours dans le mouvement, à moins qu’on ne les tue. 284. Mais retournons trouver Crozat au Missi
u Mississippi. J’ai dit qu’il n’y faut point mener ni même y souffrir de bouches inutiles. Je le répète encore, il n’y en
qu’il n’y faut point mener ni même y souffrir de bouches inutiles. Je le répète encore, il n’y en faut aucun, tel soit-il.
hes inutiles. Je le répète encore, il n’y en faut aucun, tel soit-il. Les moines, de quelque ordre que ce soit, sont, comme
. Je le répète encore, il n’y en faut aucun, tel soit-il. Les moines, de quelque ordre que ce soit, sont, comme dit Monsie
s qui ne se baissent que pour se remplir, et qui peu à peu s’emparent de tout le bien d’un Etat sans en porter les charges
se baissent que pour se remplir, et qui peu à peu s’emparent de tout le bien d’un Etat sans en porter les charges. Leurs
sent que pour se remplir, et qui peu à peu s’emparent de tout le bien d’ un Etat sans en porter les charges. Leurs richesse
et qui peu à peu s’emparent de tout le bien d’un Etat sans en porter les charges. Leurs richesses par tout le monde chréti
ges. Leurs richesses par tout le monde chrétien en est une preuve, et la France ne périra jamais que parce que les gens de
rétien en est une preuve, et la France ne périra jamais que parce que les gens de couvent en posséderont toutes les richess
est une preuve, et la France ne périra jamais que parce que les gens de couvent en posséderont toutes les richesses et le
périra jamais que parce que les gens de couvent en posséderont toutes les richesses et les fonds. Il ne faut que voir ce qu
parce que les gens de couvent en posséderont toutes les richesses et les fonds. Il ne faut que voir ce que les gens d’Egli
éderont toutes les richesses et les fonds. Il ne faut que voir ce que les gens d’Eglise possèdent en France, pour connaître
outes les richesses et les fonds. Il ne faut que voir ce que les gens d’ Eglise possèdent en France, pour connaître que leu
ce, pour connaître que leur proximité ou leur voisinage est une tache d’ huile qui s’étend toujours. C’est là l’esprit mona
u leur voisinage est une tache d’huile qui s’étend toujours. C’est là l’ esprit monacal. Saint Hiérôme s’en plaint lui-même
l’esprit monacal. Saint Hiérôme s’en plaint lui-même et en même temps de leur convoitise lorsqu’il dit que pour s’attirer
pour s’attirer des legs ils portaient leur bassesse jusques à mettre le pot de chambre entre les jambes des vieilles femm
’attirer des legs ils portaient leur bassesse jusques à mettre le pot de chambre entre les jambes des vieilles femmes pour
ils portaient leur bassesse jusques à mettre le pot de chambre entre les jambes des vieilles femmes pour avoir part à leur
femora vetularum apponebant Cela a toujours été et sera toujours, et le meilleur parti qu’on puisse prendre avec eux, c’e
a toujours, et le meilleur parti qu’on puisse prendre avec eux, c’est de s’en tenir à l’ancien proverbe qui dit que pour f
e meilleur parti qu’on puisse prendre avec eux, c’est de s’en tenir à l’ ancien proverbe qui dit que pour faire une nette m
n, il n’y faut ni moine ni pigeon. J’ajouterai encore volontiers avec l’ auteur des Mémoires des ambassadeurs que des gens
iers avec l’auteur des Mémoires des ambassadeurs que des gens qui ont l’ âme assez basse pour se jeter dans la crapule d’un
mbassadeurs que des gens qui ont l’âme assez basse pour se jeter dans la crapule d’un couvent ne sont pas pour avoir cette
que des gens qui ont l’âme assez basse pour se jeter dans la crapule d’ un couvent ne sont pas pour avoir cette bonne foi
n couvent ne sont pas pour avoir cette bonne foi qui doit régner dans le commerce du monde. Ainsi, il faut que Crozat leur
l peut compter que lui ou ceux qui viendront après lui se repentiront d’ avoir reçu cette engeance. 285. A l’égard des mend
iendront après lui se repentiront d’avoir reçu cette engeance. 285. A l’ égard des mendiants, il les faut encore moins rece
ntiront d’avoir reçu cette engeance. 285. A l’égard des mendiants, il les faut encore moins recevoir que les autres. C’est
. 285. A l’égard des mendiants, il les faut encore moins recevoir que les autres. C’est une taille réelle sur le peuple, d’
aut encore moins recevoir que les autres. C’est une taille réelle sur le peuple, d’autant plus cruelle et permicieuse qu’e
moins recevoir que les autres. C’est une taille réelle sur le peuple, d’ autant plus cruelle et permicieuse qu’elle se lève
le peuple, d’autant plus cruelle et permicieuse qu’elle se lève sous le masque de dévotion ; que cette espèce d’hommes, a
, d’autant plus cruelle et permicieuse qu’elle se lève sous le masque de dévotion ; que cette espèce d’hommes, absolument
icieuse qu’elle se lève sous le masque de dévotion ; que cette espèce d’ hommes, absolument inutile au public, veut par le
n ; que cette espèce d’hommes, absolument inutile au public, veut par le travail de son prochain s’exempter de celui que D
te espèce d’hommes, absolument inutile au public, veut par le travail de son prochain s’exempter de celui que Dieu lui-mêm
ent inutile au public, veut par le travail de son prochain s’exempter de celui que Dieu lui-même a prononcé contre tout le
prochain s’exempter de celui que Dieu lui-même a prononcé contre tout le genre humain, et outre cela leur institut va cont
cé contre tout le genre humain, et outre cela leur institut va contre la nature qui veut que chacun travaille pour sa subs
que chacun travaille pour sa subsistance, et ces fainéants sont sûrs d’ avoir leur nécessaire et le superflu avec abondanc
sa subsistance, et ces fainéants sont sûrs d’avoir leur nécessaire et le superflu avec abondance en faisant vœu d’en deman
d’avoir leur nécessaire et le superflu avec abondance en faisant vœu d’ en demander. Sont-ce là de véritables pauvres ? Je
t le superflu avec abondance en faisant vœu d’en demander. Sont-ce là de véritables pauvres ? Je ne les regarde point comm
n faisant vœu d’en demander. Sont-ce là de véritables pauvres ? Je ne les regarde point comme cela, puisqu’ils peuvent gagn
ivre sans être à charge à personne, et je crois que tout ce qu’il y a de gens de bon sens les regardent du même point de v
s être à charge à personne, et je crois que tout ce qu’il y a de gens de bon sens les regardent du même point de vue que m
rge à personne, et je crois que tout ce qu’il y a de gens de bon sens les regardent du même point de vue que moi. Il me par
sonnait très juste, lorsqu’il regardait saint François d’Assise comme le plus grand homme qui eût jamais été. Il fit entre
qui eût jamais été. Il fit entrer M. de La Haye-Ventelet, ambassadeur de France, dans son cabinet, où celui-ci surpris de
entelet, ambassadeur de France, dans son cabinet, où celui-ci surpris de trouver un portrait de saint François, contre le
France, dans son cabinet, où celui-ci surpris de trouver un portrait de saint François, contre le coutume des Turcs qui n
où celui-ci surpris de trouver un portrait de saint François, contre le coutume des Turcs qui n’admet point les peintures
rait de saint François, contre le coutume des Turcs qui n’admet point les peintures, ne put s’empêcher de lui demander à qu
coutume des Turcs qui n’admet point les peintures, ne put s’empêcher de lui demander à quel dessein il gardait celle-là.
’empêcher de lui demander à quel dessein il gardait celle-là. — Comme le portrait d’un homme tout admirable, répondit Amur
lui demander à quel dessein il gardait celle-là. — Comme le portrait d’ un homme tout admirable, répondit Amurat. Il fallu
able, répondit Amurat. Il fallut que Dieu fit un miracle pour nourrir les Israélites, et celui-ci a trouvé le secret avec u
Dieu fit un miracle pour nourrir les Israélites, et celui-ci a trouvé le secret avec une corde et un sac de donner à vivre
s Israélites, et celui-ci a trouvé le secret avec une corde et un sac de donner à vivre à plus d’un million de fainéants ;
a trouvé le secret avec une corde et un sac de donner à vivre à plus d’ un million de fainéants ; et moi avec tous les rev
secret avec une corde et un sac de donner à vivre à plus d’un million de fainéants ; et moi avec tous les revenus de l’Emp
de donner à vivre à plus d’un million de fainéants ; et moi avec tous les revenus de l’Empire j’ai bien de la peine d’entre
vivre à plus d’un million de fainéants ; et moi avec tous les revenus de l’Empire j’ai bien de la peine d’entretenir deux
re à plus d’un million de fainéants ; et moi avec tous les revenus de l’ Empire j’ai bien de la peine d’entretenir deux cen
ion de fainéants ; et moi avec tous les revenus de l’Empire j’ai bien de la peine d’entretenir deux cents mille hommes. Je
de fainéants ; et moi avec tous les revenus de l’Empire j’ai bien de la peine d’entretenir deux cents mille hommes. Je tr
ants ; et moi avec tous les revenus de l’Empire j’ai bien de la peine d’ entretenir deux cents mille hommes. Je trouve que
et empereur turc avait raison, et je conseille à Crozat et aux autres de boucher absolument l’entrée du Mississippi à ces
raison, et je conseille à Crozat et aux autres de boucher absolument l’ entrée du Mississippi à ces sortes de gens, si il
aux autres de boucher absolument l’entrée du Mississippi à ces sortes de gens, si il veut que sa colonie soit tranquille.
tes de gens, si il veut que sa colonie soit tranquille. Ils se mêlent de tout, et c’est ce qu’on ne doit point souffrir. T
qu’on ne doit point souffrir. Toute leur occupation est ordinairement d’ intrigue, et à la honte du nom chrétien, je ne voi
nt souffrir. Toute leur occupation est ordinairement d’intrigue, et à la honte du nom chrétien, je ne vois rien qui se pas
nte du nom chrétien, je ne vois rien qui se passe pour peu qu’il soit de conséquence où il n’y ait un moine mêlé. Ils sont
uence où il n’y ait un moine mêlé. Ils sont tous guidés par un esprit d’ avarice insatiable, et cela ne convient point à un
nds. Nos rois ont accordés à plusieurs couvents une certaine quantité de vin pour leur subsistance exempte de tous droits 
s couvents une certaine quantité de vin pour leur subsistance exempte de tous droits ; ils le vendent en gros ou en détail
ne quantité de vin pour leur subsistance exempte de tous droits ; ils le vendent en gros ou en détail même à la porte du L
e exempte de tous droits ; ils le vendent en gros ou en détail même à la porte du Louvre. Ils ne paraissent suivre l’espri
gros ou en détail même à la porte du Louvre. Ils ne paraissent suivre l’ esprit de leur institut que pour s’enrichir ; sitô
n détail même à la porte du Louvre. Ils ne paraissent suivre l’esprit de leur institut que pour s’enrichir ; sitôt qu’ils
t suivre l’esprit de leur institut que pour s’enrichir ; sitôt qu’ils le sont ils lèvent le masque, et on ne voit qu’eux p
e leur institut que pour s’enrichir ; sitôt qu’ils le sont ils lèvent le masque, et on ne voit qu’eux plaider même contre
re leurs propres bienfaiteurs ; en un mot un moine est une peste dans le monde. Il faut les révérer à l’autel, quoique ce
ienfaiteurs ; en un mot un moine est une peste dans le monde. Il faut les révérer à l’autel, quoique ce soit eux qui, par l
en un mot un moine est une peste dans le monde. Il faut les révérer à l’ autel, quoique ce soit eux qui, par leur sordide a
mais il n’en faut point du tout souffrir chez soi, et se donner bien de garde d’en mener dans le Nouveau Monde, afin de p
n’en faut point du tout souffrir chez soi, et se donner bien de garde d’ en mener dans le Nouveau Monde, afin de prévenir l
du tout souffrir chez soi, et se donner bien de garde d’en mener dans le Nouveau Monde, afin de prévenir les malheurs dont
nner bien de garde d’en mener dans le Nouveau Monde, afin de prévenir les malheurs dont ils sont cause en Europe. Je ne met
cause en Europe. Je ne mets pas au nombre des moines et des moinesses les frères de la Charité, ni les religieuses hospital
as au nombre des moines et des moinesses les frères de la Charité, ni les religieuses hospitalières. Ces derniers-ci sont n
les religieuses hospitalières. Ces derniers-ci sont nécessaires dans l’ établissement d’une colonie et dans son progrès, l
hospitalières. Ces derniers-ci sont nécessaires dans l’établissement d’ une colonie et dans son progrès, le soin qu’ils on
t nécessaires dans l’établissement d’une colonie et dans son progrès, le soin qu’ils ont des malades tant pour l’âme que p
colonie et dans son progrès, le soin qu’ils ont des malades tant pour l’ âme que pour le corps est un travail rude et qui l
son progrès, le soin qu’ils ont des malades tant pour l’âme que pour le corps est un travail rude et qui leur doit assure
l’âme que pour le corps est un travail rude et qui leur doit assurer la vie, mais il ne faut qu’un prêtre dans chaque cou
e prêtre soit séculier et destituable ; et qu’on change du moins tous les trois ans les directeurs de ces hôpitaux, et qu’e
séculier et destituable ; et qu’on change du moins tous les trois ans les directeurs de ces hôpitaux, et qu’en sortant de p
tituable ; et qu’on change du moins tous les trois ans les directeurs de ces hôpitaux, et qu’en sortant de place ils rende
s tous les trois ans les directeurs de ces hôpitaux, et qu’en sortant de place ils rendent un compte exact de leur régie a
e ces hôpitaux, et qu’en sortant de place ils rendent un compte exact de leur régie au corps des officiers et des communes
mmunes. Que ces hospitaliers et hospitalières ne fassent aucun vœu ni de clôture ne de chasteté. Qu’ils puissent sortir de
s hospitaliers et hospitalières ne fassent aucun vœu ni de clôture ne de chasteté. Qu’ils puissent sortir de leur couvent
assent aucun vœu ni de clôture ne de chasteté. Qu’ils puissent sortir de leur couvent et se marier dans le monde, ou y viv
de chasteté. Qu’ils puissent sortir de leur couvent et se marier dans le monde, ou y vivre dans le célibat à leur choix et
nt sortir de leur couvent et se marier dans le monde, ou y vivre dans le célibat à leur choix et quand ils voudront ; leur
le célibat à leur choix et quand ils voudront ; leur ferveur en sera d’ autant plus grande qu’elle sera toujours volontair
pas leur couvent comme leur prison. Que pour cela il leur soit permis de donner leur revenu pendant leur vie aux hôpitaux
ermis de donner leur revenu pendant leur vie aux hôpitaux mais jamais le fonds, et qu’il soit même défendu aux hôpitaux d’
ôpitaux mais jamais le fonds, et qu’il soit même défendu aux hôpitaux d’ acquérir un seul pouce de terre. C’est l’unique mo
nds, et qu’il soit même défendu aux hôpitaux d’acquérir un seul pouce de terre. C’est l’unique moyen d’entretenir leur zèl
it même défendu aux hôpitaux d’acquérir un seul pouce de terre. C’est l’ unique moyen d’entretenir leur zèle, et d’empêcher
aux hôpitaux d’acquérir un seul pouce de terre. C’est l’unique moyen d’ entretenir leur zèle, et d’empêcher que la molless
seul pouce de terre. C’est l’unique moyen d’entretenir leur zèle, et d’ empêcher que la mollesse ne se glisse dans leurs c
terre. C’est l’unique moyen d’entretenir leur zèle, et d’empêcher que la mollesse ne se glisse dans leurs communautés. Qu’
ue la mollesse ne se glisse dans leurs communautés. Qu’il soit permis de leur faire des legs. Que ces legs soient même pré
les ou hardes qui s’usent, ou dans des aliments que se consument dans les hôpitaux, et jamais en immeubles tels que sont le
se consument dans les hôpitaux, et jamais en immeubles tels que sont les terres et les maisons. Qu’aucun ecclésiastique te
dans les hôpitaux, et jamais en immeubles tels que sont les terres et les maisons. Qu’aucun ecclésiastique tel soit-il ne s
ique tel soit-il ne soit jamais directeur ni trésorier, et ne se mêle d’ autre chose que d’exhorter et confesser les malade
e soit jamais directeur ni trésorier, et ne se mêle d’autre chose que d’ exhorter et confesser les malades et leur administ
ni trésorier, et ne se mêle d’autre chose que d’exhorter et confesser les malades et leur administrer les sacrements, sans
tre chose que d’exhorter et confesser les malades et leur administrer les sacrements, sans entrer dans le détail de quoi qu
sser les malades et leur administrer les sacrements, sans entrer dans le détail de quoi que ce soit, et qu’il leur soit mê
alades et leur administrer les sacrements, sans entrer dans le détail de quoi que ce soit, et qu’il leur soit même défendu
r dans le détail de quoi que ce soit, et qu’il leur soit même défendu de recevoir aucun legs ni présent de quelque nature
it, et qu’il leur soit même défendu de recevoir aucun legs ni présent de quelque nature que ce soit. 286. A l’égard des Jé
recevoir aucun legs ni présent de quelque nature que ce soit. 286. A l’ égard des Jésuites, on aurait bien tort d’y en men
nature que ce soit. 286. A l’égard des Jésuites, on aurait bien tort d’ y en mener puisqu’il y en pleut. Ce sont eux qu’on
squ’il y en pleut. Ce sont eux qu’on doit au contraire regarder comme les plus mortels ennemis de la colonie ; et sans s’em
t eux qu’on doit au contraire regarder comme les plus mortels ennemis de la colonie ; et sans s’embarrasser ni d’excommuni
ux qu’on doit au contraire regarder comme les plus mortels ennemis de la colonie ; et sans s’embarrasser ni d’excommunicat
mme les plus mortels ennemis de la colonie ; et sans s’embarrasser ni d’ excommunication ni des foudres qu’ils pourraient f
qu’ils pourraient faire venir de Rome ou fulminer eux-mêmes, il faut les pendre sans quartier, Venise en use ainsi et n’en
en use ainsi et n’en est pas moins catholique’ ; ou il faut du moins les traiter comme on les traite en Suède, c’est-à-dir
est pas moins catholique’ ; ou il faut du moins les traiter comme on les traite en Suède, c’est-à-dire en faire des eunuqu
traite en Suède, c’est-à-dire en faire des eunuques pour en éteindre la race. Que leur digne société en fasse si bon lui
si bon lui semble des saints en Europe, cela doit être indifférent à la colonie, qui doit être certaine que ces martyrs à
re indifférent à la colonie, qui doit être certaine que ces martyrs à la Jésuite seront regardés de tout ce qu’il y a de g
, qui doit être certaine que ces martyrs à la Jésuite seront regardés de tout ce qu’il y a de gens instruits et éclairés c
ine que ces martyrs à la Jésuite seront regardés de tout ce qu’il y a de gens instruits et éclairés comme les martyrs du J
ont regardés de tout ce qu’il y a de gens instruits et éclairés comme les martyrs du Japon, à qui personne n’offre ni cierg
Japon, à qui personne n’offre ni cierge, ni bougie, pas même un bout de chandelle, et cela parce que tout le monde est co
bout de chandelle, et cela parce que tout le monde est convaincu que les relations qu’ils font venir de tous les pays éloi
ut le monde est convaincu que les relations qu’ils font venir de tous les pays éloignés ne sont que pures fables, et que le
e tous les pays éloignés ne sont que pures fables, et que leur esprit de domination, de supériorité, de commerce et de mau
éloignés ne sont que pures fables, et que leur esprit de domination, de supériorité, de commerce et de mauvaise foi, qui
t que pures fables, et que leur esprit de domination, de supériorité, de commerce et de mauvaise foi, qui est la moelle de
les, et que leur esprit de domination, de supériorité, de commerce et de mauvaise foi, qui est la moelle de leur compagnie
e domination, de supériorité, de commerce et de mauvaise foi, qui est la moelle de leur compagnie, leur forment [sic] part
on, de supériorité, de commerce et de mauvaise foi, qui est la moelle de leur compagnie, leur forment [sic] partout des sc
oelle de leur compagnie, leur forment [sic] partout des scélérats que le prince ou le public s’immole. Les gens qui ont ét
compagnie, leur forment [sic] partout des scélérats que le prince ou le public s’immole. Les gens qui ont été dans les pa
ment [sic] partout des scélérats que le prince ou le public s’immole. Les gens qui ont été dans les pays éloignés et qui y
lérats que le prince ou le public s’immole. Les gens qui ont été dans les pays éloignés et qui y ont tant soit peu examiné
nt tant soit peu examiné leur conduite et leur politique sont étonnés de voir le changement ou plutôt l’antipathie et le p
soit peu examiné leur conduite et leur politique sont étonnés de voir le changement ou plutôt l’antipathie et le peu de re
nduite et leur politique sont étonnés de voir le changement ou plutôt l’ antipathie et le peu de ressemblance qu’il y a ent
olitique sont étonnés de voir le changement ou plutôt l’antipathie et le peu de ressemblance qu’il y a entre un Jésuite en
ressemblance qu’il y a entre un Jésuite en Europe et un jésuite dans les Indes (suivant les relations des Jésuites, s’ente
y a entre un Jésuite en Europe et un jésuite dans les Indes (suivant les relations des Jésuites, s’entend, et non pas suiv
des (suivant les relations des Jésuites, s’entend, et non pas suivant la vérité). Les Jésuites dans les Indes sont selon e
les relations des Jésuites, s’entend, et non pas suivant la vérité). Les Jésuites dans les Indes sont selon eux de pauvres
Jésuites, s’entend, et non pas suivant la vérité). Les Jésuites dans les Indes sont selon eux de pauvres brebis du Seigneu
on pas suivant la vérité). Les Jésuites dans les Indes sont selon eux de pauvres brebis du Seigneur, toujours prêts à répa
pauvres brebis du Seigneur, toujours prêts à répandre leur sang pour la gloire de son nom, gens détachés de toute ambitio
rebis du Seigneur, toujours prêts à répandre leur sang pour la gloire de son nom, gens détachés de toute ambition et qui n
s prêts à répandre leur sang pour la gloire de son nom, gens détachés de toute ambition et qui ne respirent que le martyre
e de son nom, gens détachés de toute ambition et qui ne respirent que le martyre. Mais ceux qui ont été sur les lieux les
mbition et qui ne respirent que le martyre. Mais ceux qui ont été sur les lieux les regardent comme également mauvais par t
qui ne respirent que le martyre. Mais ceux qui ont été sur les lieux les regardent comme également mauvais par tout le mon
les regardent comme également mauvais par tout le monde, mandarins à la Chine, talapoins à Siam, bramènes dans le Mogol,
tout le monde, mandarins à la Chine, talapoins à Siam, bramènes dans le Mogol, fauteurs de rebellion dans le Japon, et pa
darins à la Chine, talapoins à Siam, bramènes dans le Mogol, fauteurs de rebellion dans le Japon, et partout marchands de
talapoins à Siam, bramènes dans le Mogol, fauteurs de rebellion dans le Japon, et partout marchands de mauvaise foi ; et
s le Mogol, fauteurs de rebellion dans le Japon, et partout marchands de mauvaise foi ; et j’ajouterai partout idolâtres o
mauvaise foi ; et j’ajouterai partout idolâtres ou du moins fauteurs de l’idolâtrie. Tavernier a écrit ce qu’ils ont fait
uvaise foi ; et j’ajouterai partout idolâtres ou du moins fauteurs de l’ idolâtrie. Tavernier a écrit ce qu’ils ont fait au
t j’écrirai, moi, ce qu’ils ont fait à Siam lorsque nous en avons été chassés . Je puis assurer comme témoin oculaire qu’ils son
été chassés. Je puis assurer comme témoin oculaire qu’ils sont cause de ce qu’y ont souffert Messieurs des Missions étran
sont cause de ce qu’y ont souffert Messieurs des Missions étrangères, de la ruine entière de la Religion, de la mort de M.
t cause de ce qu’y ont souffert Messieurs des Missions étrangères, de la ruine entière de la Religion, de la mort de M. Co
y ont souffert Messieurs des Missions étrangères, de la ruine entière de la Religion, de la mort de M. Constance, de la pr
nt souffert Messieurs des Missions étrangères, de la ruine entière de la Religion, de la mort de M. Constance, de la prost
essieurs des Missions étrangères, de la ruine entière de la Religion, de la mort de M. Constance, de la prostitution de sa
ieurs des Missions étrangères, de la ruine entière de la Religion, de la mort de M. Constance, de la prostitution de sa ve
s Missions étrangères, de la ruine entière de la Religion, de la mort de M. Constance, de la prostitution de sa veuve, et
ères, de la ruine entière de la Religion, de la mort de M. Constance, de la prostitution de sa veuve, et du détrônement du
s, de la ruine entière de la Religion, de la mort de M. Constance, de la prostitution de sa veuve, et du détrônement du fe
ntière de la Religion, de la mort de M. Constance, de la prostitution de sa veuve, et du détrônement du feu roi notre alli
rostitution de sa veuve, et du détrônement du feu roi notre allié, et de l’usurpation de l’opra Pitrachard. Ils sont cause
titution de sa veuve, et du détrônement du feu roi notre allié, et de l’ usurpation de l’opra Pitrachard. Ils sont cause qu
a veuve, et du détrônement du feu roi notre allié, et de l’usurpation de l’opra Pitrachard. Ils sont cause que la réputati
euve, et du détrônement du feu roi notre allié, et de l’usurpation de l’ opra Pitrachard. Ils sont cause que la réputation
re allié, et de l’usurpation de l’opra Pitrachard. Ils sont cause que la réputation des Français est tellement perdue dans
st tellement perdue dans ce royaume, que nous y sommes regardés comme les derniers de tous les hommes et la plus lâche cana
perdue dans ce royaume, que nous y sommes regardés comme les derniers de tous les hommes et la plus lâche canaille que la
ans ce royaume, que nous y sommes regardés comme les derniers de tous les hommes et la plus lâche canaille que la terre pui
, que nous y sommes regardés comme les derniers de tous les hommes et la plus lâche canaille que la terre puisse porter. T
s comme les derniers de tous les hommes et la plus lâche canaille que la terre puisse porter. Tout cela n’a son fondement
ondement que dans leur avarice qui secondait, ou plutôt animait celle de M. Desfarges. Mais la justice de Dieu a puni les
avarice qui secondait, ou plutôt animait celle de M. Desfarges. Mais la justice de Dieu a puni les permiers auteurs de to
i secondait, ou plutôt animait celle de M. Desfarges. Mais la justice de Dieu a puni les permiers auteurs de tous ces malh
plutôt animait celle de M. Desfarges. Mais la justice de Dieu a puni les permiers auteurs de tous ces malheurs en abîmant
de M. Desfarges. Mais la justice de Dieu a puni les permiers auteurs de tous ces malheurs en abîmant le vaisseau L’Orifla
e de Dieu a puni les permiers auteurs de tous ces malheurs en abîmant le vaisseau L’Oriflamme, qui ramenait en France tant
puni les permiers auteurs de tous ces malheurs en abîmant le vaisseau L’ Oriflamme, qui ramenait en France tant de misérabl
, qui ramenait en France tant de misérables qui auraient dû périr par la mort la plus infâme. Le père Marcel Le Blanc, seu
menait en France tant de misérables qui auraient dû périr par la mort la plus infâme. Le père Marcel Le Blanc, seul Jésuit
tant de misérables qui auraient dû périr par la mort la plus infâme. Le père Marcel Le Blanc, seul Jésuite de bonne foi,
rir par la mort la plus infâme. Le père Marcel Le Blanc, seul Jésuite de bonne foi, a donné au public L’Histoire de la rév
Le père Marcel Le Blanc, seul Jésuite de bonne foi, a donné au public L’ Histoire de la révolution de Siam, et fut assez he
cel Le Blanc, seul Jésuite de bonne foi, a donné au public L’Histoire de la révolution de Siam, et fut assez heureux pour
Le Blanc, seul Jésuite de bonne foi, a donné au public L’Histoire de la révolution de Siam, et fut assez heureux pour ne
l Jésuite de bonne foi, a donné au public L’Histoire de la révolution de Siam, et fut assez heureux pour ne pas passer sur
de la révolution de Siam, et fut assez heureux pour ne pas passer sur L’ Oriflamme chargé de l’exécration du genre humain.
Siam, et fut assez heureux pour ne pas passer sur L’Oriflamme chargé de l’exécration du genre humain. Lorsque ce père fut
am, et fut assez heureux pour ne pas passer sur L’Oriflamme chargé de l’ exécration du genre humain. Lorsque ce père fut en
genre humain. Lorsque ce père fut en Europe, il demanda au Provincial la permission de faire imprimer son livre, qui ne ra
Lorsque ce père fut en Europe, il demanda au Provincial la permission de faire imprimer son livre, qui ne rapporte que les
incial la permission de faire imprimer son livre, qui ne rapporte que les fait sans en dire les motifs, et qui par conséque
e faire imprimer son livre, qui ne rapporte que les fait sans en dire les motifs, et qui par conséquent ne pouvait faire to
s, et qui par conséquent ne pouvait faire tort à personne, ni blesser l’ honneur de la société. Cependant le Provincial lui
par conséquent ne pouvait faire tort à personne, ni blesser l’honneur de la société. Cependant le Provincial lui refusa sa
conséquent ne pouvait faire tort à personne, ni blesser l’honneur de la société. Cependant le Provincial lui refusa sa pe
faire tort à personne, ni blesser l’honneur de la société. Cependant le Provincial lui refusa sa permission, avec ordre d
société. Cependant le Provincial lui refusa sa permission, avec ordre de jeter son manuscrit au feu ; et le Provincial le
i refusa sa permission, avec ordre de jeter son manuscrit au feu ; et le Provincial le brûla lui-même. Mais hureusement un
rmission, avec ordre de jeter son manuscrit au feu ; et le Provincial le brûla lui-même. Mais hureusement un chanoine de L
eu ; et le Provincial le brûla lui-même. Mais hureusement un chanoine de Langres, nommé M. de l’Espinasse, intime ami du p
t passer à Genève, où il a été imprimé". Et comme cette édition donne de très violents soupçons contre les Jésuites, ils n
primé". Et comme cette édition donne de très violents soupçons contre les Jésuites, ils n’ont pu la souffrir sans en punir
ion donne de très violents soupçons contre les Jésuites, ils n’ont pu la souffrir sans en punir l’auteur, qu’ils ont tenu
soupçons contre les Jésuites, ils n’ont pu la souffrir sans en punir l’ auteur, qu’ils ont tenu fort longtemps en pénitenc
je crois que c’est à Vérone ou Lucques en Italie. Pour moi, J’attends les Jésuites à Siam, où je leur ai donné rendez-vous.
à Siam, où je leur ai donné rendez-vous. C’est là où je développerai les motifs de notre expulsion et du reste. Jurieu dit
je leur ai donné rendez-vous. C’est là où je développerai les motifs de notre expulsion et du reste. Jurieu dit plaisamme
plaisamment dans son Histoire des croisades contre Maimbourg que tous les chefs français et autres étaient des héros en Pal
devenaient des hommes ordinaires. Il en est de même des Jésuites dans les pays étrangers ; suivant leurs relations ce sont
s relations ce sont tous des saints, même des saints à miracles. Mais le diable est qu’ils ne sont saints qu’en écriture o
diable est qu’ils ne sont saints qu’en écriture ou tout au plus dans l’ impression ; et que ces bons saints (de nouvelle i
écriture ou tout au plus dans l’impression ; et que ces bons saints ( de nouvelle impression redeviennent des démons en Eu
démons en Europe, et tels qu’ils ont été et sont encore en effet dans les Indes ou ailleurs. Ainsi que Crozat prenne garde
ailleurs. Ainsi que Crozat prenne garde à leurs atteintes ; sa croix de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit ne l’exempte
nsi que Crozat prenne garde à leurs atteintes ; sa croix de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit ne l’exemptera pas, non p
que Crozat prenne garde à leurs atteintes ; sa croix de chevalier de l’ ordre du Saint-Esprit ne l’exemptera pas, non plus
leurs atteintes ; sa croix de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit ne l’ exemptera pas, non plus que les siens, des griffes
Saint-Esprit ne l’exemptera pas, non plus que les siens, des griffes de pareils diables. C’est une nation fougueuse qui r
de pareils diables. C’est une nation fougueuse qui respecte trop peu le véritable S[ain] t-Esprit pour s’embarrasser d’un
qui respecte trop peu le véritable S[ain] t-Esprit pour s’embarrasser d’ un S[ain] t-Esprit qui n’est qu’en broderie, et qu
n’est qu’en broderie, et qui ne sert qu’à parer un habit sans changer le moule de nature. Ils regardent le S[aint] -Esprit
en broderie, et qui ne sert qu’à parer un habit sans changer le moule de nature. Ils regardent le S[aint] -Esprit sur les
rt qu’à parer un habit sans changer le moule de nature. Ils regardent le S[aint] -Esprit sur les habits du même œil que le
sans changer le moule de nature. Ils regardent le S[aint] -Esprit sur les habits du même œil que le regardait défunt M. Le
ture. Ils regardent le S[aint] -Esprit sur les habits du même œil que le regardait défunt M. Le Tellier, archevêque de Rei
habits du même œil que le regardait défunt M. Le Tellier, archevêque de Reims, qui recommandait à son tailleur de mieux c
t M. Le Tellier, archevêque de Reims, qui recommandait à son tailleur de mieux coudre sur l’habit qu’il lui faisait son S[
hevêque de Reims, qui recommandait à son tailleur de mieux coudre sur l’ habit qu’il lui faisait son S[aint] -Esprit, qu’il
aisait son S[aint] -Esprit, qu’il n’avait cousu celui qu’il avait sur le corps, qui, disait-il, était décousu de tant de c
t cousu celui qu’il avait sur le corps, qui, disait-il, était décousu de tant de côtés, à la tête, aux ailes et à la queue
avait sur le corps, qui, disait-il, était décousu de tant de côtés, à la tête, aux ailes et à la queue, qu’il s’en allait
disait-il, était décousu de tant de côtés, à la tête, aux ailes et à la queue, qu’il s’en allait à tous les diables. 287.
e côtés, à la tête, aux ailes et à la queue, qu’il s’en allait à tous les diables. 287. Revenons à Crozat. Il est certain q
les. 287. Revenons à Crozat. Il est certain que son entreprise mérite l’ approbation de tout le monde. Elle est digne de la
nons à Crozat. Il est certain que son entreprise mérite l’approbation de tout le monde. Elle est digne de la louange et de
son entreprise mérite l’approbation de tout le monde. Elle est digne de la louange et de l’appui de toute la France. Elle
n entreprise mérite l’approbation de tout le monde. Elle est digne de la louange et de l’appui de toute la France. Elle es
érite l’approbation de tout le monde. Elle est digne de la louange et de l’appui de toute la France. Elle est belle et mêm
te l’approbation de tout le monde. Elle est digne de la louange et de l’ appui de toute la France. Elle est belle et même t
robation de tout le monde. Elle est digne de la louange et de l’appui de toute la France. Elle est belle et même très util
de tout le monde. Elle est digne de la louange et de l’appui de toute la France. Elle est belle et même très utile pour le
de l’appui de toute la France. Elle est belle et même très utile pour le bien et l’honneur de toute la nation, et en parti
de toute la France. Elle est belle et même très utile pour le bien et l’ honneur de toute la nation, et en particulier pour
a France. Elle est belle et même très utile pour le bien et l’honneur de toute la nation, et en particulier pour l’utilité
Elle est belle et même très utile pour le bien et l’honneur de toute la nation, et en particulier pour l’utilité des gens
pour le bien et l’honneur de toute la nation, et en particulier pour l’ utilité des gens qu’il y envoie, qui très certaine
gens qu’il y envoie, qui très certainement béniront son nom tant que le monde sera monde. Si j’avais ses richesses, il es
il est très certain que je me ferais en même temps honneur et plaisir d’ employer tout mon bien jusques au dernier sou pour
dernier sou pour faire un si bel établissement. Ce sont une infinité de gens malhureux en France auxquels il met le pain
ent. Ce sont une infinité de gens malhureux en France auxquels il met le pain à la main. Il n’y a rien de si charitable et
nt une infinité de gens malhureux en France auxquels il met le pain à la main. Il n’y a rien de si charitable et les desce
malhureux en France auxquels il met le pain à la main. Il n’y a rien de si charitable et les descendants de ces gens-là l
auxquels il met le pain à la main. Il n’y a rien de si charitable et les descendants de ces gens-là lui en devront une rec
le pain à la main. Il n’y a rien de si charitable et les descendants de ces gens-là lui en devront une reconnaissance imm
gens-là lui en devront une reconnaissance immortelle, et cet endroit de sa vie rendra dans les siècles futurs (supposé qu
t une reconnaissance immortelle, et cet endroit de sa vie rendra dans les siècles futurs (supposé qu’il réussisse) son nom
et tous ces autres conquérants qui n’ont établi leur grandeur que sur la destruction du genre humain, au lieu qu’il ne l’é
eur grandeur que sur la destruction du genre humain, au lieu qu’il ne l’ établit que pour la manutention de ce même genre h
r la destruction du genre humain, au lieu qu’il ne l’établit que pour la manutention de ce même genre humain. Mais lui et
n du genre humain, au lieu qu’il ne l’établit que pour la manutention de ce même genre humain. Mais lui et les siens auron
anutention de ce même genre humain. Mais lui et les siens auront tant d’ obstacles à surmonter que tout ce que j’en puis pr
tout ce que j’en puis prévoir, c’est qu’ils vont tous travailler pour les Anglais. Dieu veuille que je sois mauvais prophèt
vailler pour les Anglais. Dieu veuille que je sois mauvais prophète ! Le fondement de son établissement doit être la relig
les Anglais. Dieu veuille que je sois mauvais prophète ! Le fondement de son établissement doit être la religion catholiqu
e sois mauvais prophète ! Le fondement de son établissement doit être la religion catholique, apostolique et romaine ; mai
dit, n’y souffrir ni moines ni bouches inutiles, et surtout en bannir les Jésuites, que je ne sais comment nommer, ignorant
encore s’ils sont réguliers ou séculiers ; et je ne crois pas qu’ils le sachent eux-mêmes, ne s’étant donné aucun nom en
quoiqu’il ait défini leur individu. M.Pasquier, dans ses Recherches, les traite de monstres, c’est-à-dire leur société pri
ait défini leur individu. M.Pasquier, dans ses Recherches, les traite de monstres, c’est-à-dire leur société prise in glob
des curés, lorsqu’un établissement sera assez fort pour avoir besoin d’ un ecclésiastique sédentaire. Il faut qu’à ses fra
siastique sédentaire. Il faut qu’à ses frais il bâtisse une église où les paroissiens pourront s’assembler, et qu’il fourni
les paroissiens pourront s’assembler, et qu’il fournisse à ses frais la sacristie de tout ce qui convient aux sacrements,
ens pourront s’assembler, et qu’il fournisse à ses frais la sacristie de tout ce qui convient aux sacrements, tels que son
is la sacristie de tout ce qui convient aux sacrements, tels que sont les fonts de baptême, les nappes de l’autel, le Misse
istie de tout ce qui convient aux sacrements, tels que sont les fonts de baptême, les nappes de l’autel, le Missel, le liv
t ce qui convient aux sacrements, tels que sont les fonts de baptême, les nappes de l’autel, le Missel, le livre de pupitre
nvient aux sacrements, tels que sont les fonts de baptême, les nappes de l’autel, le Missel, le livre de pupitre ou plain-
ent aux sacrements, tels que sont les fonts de baptême, les nappes de l’ autel, le Missel, le livre de pupitre ou plain-cha
acrements, tels que sont les fonts de baptême, les nappes de l’autel, le Missel, le livre de pupitre ou plain-chant, la la
tels que sont les fonts de baptême, les nappes de l’autel, le Missel, le livre de pupitre ou plain-chant, la lampe, les ch
sont les fonts de baptême, les nappes de l’autel, le Missel, le livre de pupitre ou plain-chant, la lampe, les chandeliers
les nappes de l’autel, le Missel, le livre de pupitre ou plain-chant, la lampe, les chandeliers, l’encensoir, les burettes
de l’autel, le Missel, le livre de pupitre ou plain-chant, la lampe, les chandeliers, l’encensoir, les burettes et le lava
issel, le livre de pupitre ou plain-chant, la lampe, les chandeliers, l’ encensoir, les burettes et le lavabo de cuivre ou
re de pupitre ou plain-chant, la lampe, les chandeliers, l’encensoir, les burettes et le lavabo de cuivre ou d’étain, le cr
plain-chant, la lampe, les chandeliers, l’encensoir, les burettes et le lavabo de cuivre ou d’étain, le crucifix, le cali
nt, la lampe, les chandeliers, l’encensoir, les burettes et le lavabo de cuivre ou d’étain, le crucifix, le calice, la pat
les chandeliers, l’encensoir, les burettes et le lavabo de cuivre ou d’ étain, le crucifix, le calice, la patène, le solei
deliers, l’encensoir, les burettes et le lavabo de cuivre ou d’étain, le crucifix, le calice, la patène, le soleil et la b
censoir, les burettes et le lavabo de cuivre ou d’étain, le crucifix, le calice, la patène, le soleil et la boîte aux sain
s burettes et le lavabo de cuivre ou d’étain, le crucifix, le calice, la patène, le soleil et la boîte aux saintes huiles,
et le lavabo de cuivre ou d’étain, le crucifix, le calice, la patène, le soleil et la boîte aux saintes huiles, le tout d’
de cuivre ou d’étain, le crucifix, le calice, la patène, le soleil et la boîte aux saintes huiles, le tout d’argent ; en u
ifix, le calice, la patène, le soleil et la boîte aux saintes huiles, le tout d’argent ; en un mot qu’il donne à cette égl
calice, la patène, le soleil et la boîte aux saintes huiles, le tout d’ argent ; en un mot qu’il donne à cette église tout
huiles, le tout d’argent ; en un mot qu’il donne à cette église tout le nécessaire à ses frais, par la suite des temps la
un mot qu’il donne à cette église tout le nécessaire à ses frais, par la suite des temps la piété des paroissiens pourvoir
à cette église tout le nécessaire à ses frais, par la suite des temps la piété des paroissiens pourvoira à la décoration d
es frais, par la suite des temps la piété des paroissiens pourvoira à la décoration de l’église. Qu’il fasse bâtir un pres
la suite des temps la piété des paroissiens pourvoira à la décoration de l’église. Qu’il fasse bâtir un presbytère pour lo
suite des temps la piété des paroissiens pourvoira à la décoration de l’ église. Qu’il fasse bâtir un presbytère pour loger
la décoration de l’église. Qu’il fasse bâtir un presbytère pour loger le curé ; qu’il donne à ce curé quatre fois en grain
curé ; qu’il donne à ce curé quatre fois en grain ce qu’il faut pour la subsistance d’un homme. Les deux part seront pour
onne à ce curé quatre fois en grain ce qu’il faut pour la subsistance d’ un homme. Les deux part seront pour lui et un vale
ré quatre fois en grain ce qu’il faut pour la subsistance d’un homme. Les deux part seront pour lui et un valet, les deux a
la subsistance d’un homme. Les deux part seront pour lui et un valet, les deux autres seront pour ses vêtements et sa peine
es seront pour ses vêtements et sa peine ; sa basse-cour lui fournira de la volaille et des cochons, son jardin lui fourni
seront pour ses vêtements et sa peine ; sa basse-cour lui fournira de la volaille et des cochons, son jardin lui fournira
donneront du lait et du fromage ; je ne dis pas du beurre, parce que le climat est trop chaud pour en faire, mais l’huile
pas du beurre, parce que le climat est trop chaud pour en faire, mais l’ huile, le miel et par conséquent la cire y sont co
urre, parce que le climat est trop chaud pour en faire, mais l’huile, le miel et par conséquent la cire y sont communs et
est trop chaud pour en faire, mais l’huile, le miel et par conséquent la cire y sont communs et en quantité ; et les natur
le miel et par conséquent la cire y sont communs et en quantité ; et les naturels du pays se font un plaisir de les apport
t communs et en quantité ; et les naturels du pays se font un plaisir de les apporter pour des aiguilles, de la rassade, e
ommuns et en quantité ; et les naturels du pays se font un plaisir de les apporter pour des aiguilles, de la rassade, et d’
turels du pays se font un plaisir de les apporter pour des aiguilles, de la rassade, et d’autres bagatelles qu’on leur don
els du pays se font un plaisir de les apporter pour des aiguilles, de la rassade, et d’autres bagatelles qu’on leur donne.
e pourtant être rappelé lorsque M. Crozat ou ceux qui feront pour lui le jugeront à propos ; qu’il ne soit pas curé à vie,
soit pas curé à vie, mais seulement pour un temps. Que M. Crozat lève la dîme à son profit, puisqu’il entretiendra le curé
emps. Que M. Crozat lève la dîme à son profit, puisqu’il entretiendra le curé. Que ce curé administre tous les sacrements
n profit, puisqu’il entretiendra le curé. Que ce curé administre tous les sacrements gratis ; qu’il n’exige rien du tout po
ministre tous les sacrements gratis ; qu’il n’exige rien du tout pour la sépulture des morts ; et que, quelque occasion qu
; et que, quelque occasion qui se présente, il ne lui soit pas permis d’ inhumer dans l’église aucun cadavre de quelque qua
ue occasion qui se présente, il ne lui soit pas permis d’inhumer dans l’ église aucun cadavre de quelque qualité que soient
ente, il ne lui soit pas permis d’inhumer dans l’église aucun cadavre de quelque qualité que soient ses parents vivants, o
e aucun cadavre de quelque qualité que soient ses parents vivants, ou de quelque qualité qu’il ait été pendant sa vie. En
été pendant sa vie. En effet, c’est une impiété et même un sacrilège de mettre de la pourriture, et le rebut de la nature
nt sa vie. En effet, c’est une impiété et même un sacrilège de mettre de la pourriture, et le rebut de la nature, dans le
sa vie. En effet, c’est une impiété et même un sacrilège de mettre de la pourriture, et le rebut de la nature, dans le mêm
c’est une impiété et même un sacrilège de mettre de la pourriture, et le rebut de la nature, dans le même lieu où repose e
impiété et même un sacrilège de mettre de la pourriture, et le rebut de la nature, dans le même lieu où repose et où nous
piété et même un sacrilège de mettre de la pourriture, et le rebut de la nature, dans le même lieu où repose et où nous ad
sacrilège de mettre de la pourriture, et le rebut de la nature, dans le même lieu où repose et où nous adorons le Saint d
le rebut de la nature, dans le même lieu où repose et où nous adorons le Saint des Saints. Les anciens conciles de la prim
, dans le même lieu où repose et où nous adorons le Saint des Saints. Les anciens conciles de la primitive église, et même
ù repose et où nous adorons le Saint des Saints. Les anciens conciles de la primitive église, et même jusques au XIIIe siè
epose et où nous adorons le Saint des Saints. Les anciens conciles de la primitive église, et même jusques au XIIIe siècle
XIIIe siècle, défendaient absolument cette profanation. Ce n’est que l’ avarice des gens d’Eglise qui a corrompu un si sai
ndaient absolument cette profanation. Ce n’est que l’avarice des gens d’ Eglise qui a corrompu un si saint usage, mais il f
ens d’Eglise qui a corrompu un si saint usage, mais il faut se donner de garde de souffrir qu’il s’introduise dans le Nouv
ise qui a corrompu un si saint usage, mais il faut se donner de garde de souffrir qu’il s’introduise dans le Nouveau Monde
, mais il faut se donner de garde de souffrir qu’il s’introduise dans le Nouveau Monde. Il n’est pas permis aux hommes de
il s’introduise dans le Nouveau Monde. Il n’est pas permis aux hommes de pénétrer les décrets de Dieu, mais si nous pouvon
ise dans le Nouveau Monde. Il n’est pas permis aux hommes de pénétrer les décrets de Dieu, mais si nous pouvons par les act
Nouveau Monde. Il n’est pas permis aux hommes de pénétrer les décrets de Dieu, mais si nous pouvons par les actions des vi
aux hommes de pénétrer les décrets de Dieu, mais si nous pouvons par les actions des vivants prévoir ce qu’ils deviendront
ts prévoir ce qu’ils deviendront après leur mort, combien voyons-nous de cadavres honorablement enterrés après leur mort q
s après leur mort qu’on aurait dû brûler vivants ? Tout le monde sait la cause de la mort de Baptiste Lulli, surintendant
eur mort qu’on aurait dû brûler vivants ? Tout le monde sait la cause de la mort de Baptiste Lulli, surintendant de la mus
mort qu’on aurait dû brûler vivants ? Tout le monde sait la cause de la mort de Baptiste Lulli, surintendant de la musiqu
’on aurait dû brûler vivants ? Tout le monde sait la cause de la mort de Baptiste Lulli, surintendant de la musique du Roi
out le monde sait la cause de la mort de Baptiste Lulli, surintendant de la musique du Roi. On sait que si cet homme n’ava
le monde sait la cause de la mort de Baptiste Lulli, surintendant de la musique du Roi. On sait que si cet homme n’avait
Roi. On sait que si cet homme n’avait pas été nécessaire aux plaisirs de Louis XIV, il aurait été plusieurs fois brûlé vif
ait été plusieurs fois brûlé vif pour sodomie. On fit ces vers-ci sur la cause de sa mort : Pour se guérir de la gangrène
lusieurs fois brûlé vif pour sodomie. On fit ces vers-ci sur la cause de sa mort : Pour se guérir de la gangrène, Lulli a
sodomie. On fit ces vers-ci sur la cause de sa mort : Pour se guérir de la gangrène, Lulli a fait à sainte Reine Un vœu t
omie. On fit ces vers-ci sur la cause de sa mort : Pour se guérir de la gangrène, Lulli a fait à sainte Reine Un vœu tout
gangrène, Lulli a fait à sainte Reine Un vœu tout à fait surprenant. De peur que son cul ne pourrisse, S’il arrive qu’il
cul ne pourrisse, S’il arrive qu’il en guérisse. Il lui promet un cul d’ argent. 288. Tout le monde sait qu’à Sainte-Reine
’à Sainte-Reine en Bourgogne il y a des eaux minérales qui guérissent les maux infâmes qui proviennent Venere naturali et l
es qui guérissent les maux infâmes qui proviennent Venere naturali et l’ auteur du sizain fait croire à Lulli que ces eaux
eur du sizain fait croire à Lulli que ces eaux guérissaient aussi par l’ intercession de la sainte ceux dont il était attaq
ait croire à Lulli que ces eaux guérissaient aussi par l’intercession de la sainte ceux dont il était attaqué, et qui prov
croire à Lulli que ces eaux guérissaient aussi par l’intercession de la sainte ceux dont il était attaqué, et qui provena
il était attaqué, et qui provenaient aversa Venere. Cependant, malgré le scandale de sa vie, il a son tombeau aux Petits P
aqué, et qui provenaient aversa Venere. Cependant, malgré le scandale de sa vie, il a son tombeau aux Petits Pères noirs d
malgré le scandale de sa vie, il a son tombeau aux Petits Pères noirs de la place des Victoires, où il est représenté en b
gré le scandale de sa vie, il a son tombeau aux Petits Pères noirs de la place des Victoires, où il est représenté en bust
est représenté en buste avec un [sic] épitaphe, comme s’il avait été le plus honnête homme du monde. Voici ce qu’on a fai
sujet : O mort qui cachez tout dans vos demeures sombres, Et par qui les plus grands héros, Dans l’attente d’un plein repo
out dans vos demeures sombres, Et par qui les plus grands héros, Dans l’ attente d’un plein repos, Demeurent obscurcis dans
os demeures sombres, Et par qui les plus grands héros, Dans l’attente d’ un plein repos, Demeurent obscurcis dans d’éternel
ands héros, Dans l’attente d’un plein repos, Demeurent obscurcis dans d’ éternelles ombres, Pourquoi venir par un faste nou
lles ombres, Pourquoi venir par un faste nouveau Réveiller à nos yeux la sacrilège histoire D’un scélérat indigne de mémoi
venir par un faste nouveau Réveiller à nos yeux la sacrilège histoire D’ un scélérat indigne de mémoire, Puisque même il ét
veau Réveiller à nos yeux la sacrilège histoire D’un scélérat indigne de mémoire, Puisque même il était indigne du tombeau
it indigne du tombeau ? Quel objet odieux, et quel terrible exemple ! L’ opprobre de nos jours triomphe dans un temple Où l
du tombeau ? Quel objet odieux, et quel terrible exemple ! L’opprobre de nos jours triomphe dans un temple Où l’on rend à
terrible exemple ! L’opprobre de nos jours triomphe dans un temple Où l’ on rend à genoux hommage au Roi des Cieux ! Cachez
s attendre Sur ce buste honteux votre fatal rideau, Et ne montrez que le flambeau Qui devrait avoir mis l’original en cend
tre fatal rideau, Et ne montrez que le flambeau Qui devrait avoir mis l’ original en cendre. 289. Tel a toujours été l’esp
Qui devrait avoir mis l’original en cendre. 289. Tel a toujours été l’ esprit des moines et des gens d’Eglise, qui ne se
l en cendre. 289. Tel a toujours été l’esprit des moines et des gens d’ Eglise, qui ne se sont jamais souciés de violer le
esprit des moines et des gens d’Eglise, qui ne se sont jamais souciés de violer les décrets les plus saints lorsqu’ils y o
moines et des gens d’Eglise, qui ne se sont jamais souciés de violer les décrets les plus saints lorsqu’ils y ont trouvé l
es gens d’Eglise, qui ne se sont jamais souciés de violer les décrets les plus saints lorsqu’ils y ont trouvé leur intérêt,
plus saints lorsqu’ils y ont trouvé leur intérêt, et c’est cet esprit de rapine qu’il faut que M. Crozat bannisse absolume
est cet esprit de rapine qu’il faut que M. Crozat bannisse absolument de sa colonie. Il faut qu’il donne un morceau de ter
zat bannisse absolument de sa colonie. Il faut qu’il donne un morceau de terre pour servir de cimetière, et qu’il soit per
nt de sa colonie. Il faut qu’il donne un morceau de terre pour servir de cimetière, et qu’il soit permis à tous les habita
orceau de terre pour servir de cimetière, et qu’il soit permis à tous les habitants de s’y faire faire des caves tant pour
e pour servir de cimetière, et qu’il soit permis à tous les habitants de s’y faire faire des caves tant pour eux que leurs
’y faire faire des caves tant pour eux que leurs descendants ; et que le travail s’en fasse aux dépens de ceux qui voudron
ceux qui voudront faire distinguer leur carcasse, et que ces caves et les bancs dans l’église paient quelque redevance à la
nt faire distinguer leur carcasse, et que ces caves et les bancs dans l’ église paient quelque redevance à la fabrique pour
t que ces caves et les bancs dans l’église paient quelque redevance à la fabrique pour l’entretien de l’église. Il faut en
t les bancs dans l’église paient quelque redevance à la fabrique pour l’ entretien de l’église. Il faut encore autre chose
dans l’église paient quelque redevance à la fabrique pour l’entretien de l’église. Il faut encore autre chose à quoi M. Cr
s l’église paient quelque redevance à la fabrique pour l’entretien de l’ église. Il faut encore autre chose à quoi M. Croza
zat et ceux qui viendront après lui doivent bien prendre garde. C’est d’ y faire triompher la bonne foi, et de n’y souffrir
dront après lui doivent bien prendre garde. C’est d’y faire triompher la bonne foi, et de n’y souffrir aucune injustice ;
oivent bien prendre garde. C’est d’y faire triompher la bonne foi, et de n’y souffrir aucune injustice ; au contraire, pun
et de n’y souffrir aucune injustice ; au contraire, punir sévèrement le moindre manque de probité, et ne pas souffrir qu’
r aucune injustice ; au contraire, punir sévèrement le moindre manque de probité, et ne pas souffrir qu’aucun praticien, a
t autres sangsues du public s’y établissent ; et pour cela ne revêtir d’ autorité que des gens sages, et d’un esprit droit,
ablissent ; et pour cela ne revêtir d’autorité que des gens sages, et d’ un esprit droit, et de bonnes mœurs, et, si faire
la ne revêtir d’autorité que des gens sages, et d’un esprit droit, et de bonnes mœurs, et, si faire se peut, si peu portés
si peu portés à leur intérêt personnel qu’ils soient toujours prêts à le sacrifier à l’intérêt général. C’est là-dessus qu
leur intérêt personnel qu’ils soient toujours prêts à le sacrifier à l’ intérêt général. C’est là-dessus qu’il faudrait se
fier à l’intérêt général. C’est là-dessus qu’il faudrait se modeler à l’ intégrité des anciens Romains qu’ils [sic pour qui
Romains qu’ils [sic pour qui] étaient tout disposés à se sacrifier à la République. Je sais bien moi-même que ceci n’est
n impraticable pendant que nos mœurs seront aussi corrompues qu’elles le sont. Mais aussi je ne souhaite le plus que pour
s seront aussi corrompues qu’elles le sont. Mais aussi je ne souhaite le plus que pour faire qu’on s’attache au moins. Et
s maximes que je viens de leur prescrire ; et j’ajouterai que quoique les véritablement honnêtes gens soient rares, il s’en
itablement honnêtes gens soient rares, il s’en peut cependant trouver de dignes d’être mis à la tête d’une si belle entrep
honnêtes gens soient rares, il s’en peut cependant trouver de dignes d’ être mis à la tête d’une si belle entreprise, pour
s soient rares, il s’en peut cependant trouver de dignes d’être mis à la tête d’une si belle entreprise, pourvu que le cho
rares, il s’en peut cependant trouver de dignes d’être mis à la tête d’ une si belle entreprise, pourvu que le choix qu’on
de dignes d’être mis à la tête d’une si belle entreprise, pourvu que le choix qu’on en peut faire ne dépende pas de la no
le entreprise, pourvu que le choix qu’on en peut faire ne dépende pas de la nomination d’un bonnet à corne, d’un capuchon,
entreprise, pourvu que le choix qu’on en peut faire ne dépende pas de la nomination d’un bonnet à corne, d’un capuchon, d’
urvu que le choix qu’on en peut faire ne dépende pas de la nomination d’ un bonnet à corne, d’un capuchon, d’un cotillon ni
on en peut faire ne dépende pas de la nomination d’un bonnet à corne, d’ un capuchon, d’un cotillon ni d’un homme en faveur
e ne dépende pas de la nomination d’un bonnet à corne, d’un capuchon, d’ un cotillon ni d’un homme en faveur, et que le mér
de la nomination d’un bonnet à corne, d’un capuchon, d’un cotillon ni d’ un homme en faveur, et que le mérite et la probité
à corne, d’un capuchon, d’un cotillon ni d’un homme en faveur, et que le mérite et la probité personnelle soient la seule
capuchon, d’un cotillon ni d’un homme en faveur, et que le mérite et la probité personnelle soient la seule et unique por
un homme en faveur, et que le mérite et la probité personnelle soient la seule et unique porte des emplois de distinction.
et la probité personnelle soient la seule et unique porte des emplois de distinction. 290. J’ai dit qu’il fallait de temps
ai dit qu’il fallait de temps en temps ramener en Europe quelques-uns de ceux qui se seront le mieux établis, et qui auron
e temps en temps ramener en Europe quelques-uns de ceux qui se seront le mieux établis, et qui auront goûté la douceur et
lques-uns de ceux qui se seront le mieux établis, et qui auront goûté la douceur et la fertilité du climat, en un mot qui
eux qui se seront le mieux établis, et qui auront goûté la douceur et la fertilité du climat, en un mot qui s’y plairont l
oûté la douceur et la fertilité du climat, en un mot qui s’y plairont le plus. Il est très constant que leur rapport anime
t le plus. Il est très constant que leur rapport animera une infinité de gens à aller peupler cette colonie, et chercher s
s à aller peupler cette colonie, et chercher sous un ciel plus hureux la tranquillité et la facilité de vivre que la fortu
ette colonie, et chercher sous un ciel plus hureux la tranquillité et la facilité de vivre que la fortune et leur pauvreté
, et chercher sous un ciel plus hureux la tranquillité et la facilité de vivre que la fortune et leur pauvreté leur dénien
sous un ciel plus hureux la tranquillité et la facilité de vivre que la fortune et leur pauvreté leur dénient dans leur p
t leur pauvreté leur dénient dans leur patrie. Il n’est pas difficile de leur donner sujet de parler en bonne part de ce p
dénient dans leur patrie. Il n’est pas difficile de leur donner sujet de parler en bonne part de ce pays, qui de lui-même
. Il n’est pas difficile de leur donner sujet de parler en bonne part de ce pays, qui de lui-même étant parfaitement bon d
ifficile de leur donner sujet de parler en bonne part de ce pays, qui de lui-même étant parfaitement bon deviendra encore
-même étant parfaitement bon deviendra encore meilleur à mesure qu’on le défrichera. Il ne faut pour cela que taxer le tem
meilleur à mesure qu’on le défrichera. Il ne faut pour cela que taxer le temps du travail des premiers ouvriers qui défric
taxer le temps du travail des premiers ouvriers qui défricheront pour le compte et le profit du seigneur de la terre, et n
s du travail des premiers ouvriers qui défricheront pour le compte et le profit du seigneur de la terre, et ne leur impose
ers ouvriers qui défricheront pour le compte et le profit du seigneur de la terre, et ne leur imposer que huit heures au p
ouvriers qui défricheront pour le compte et le profit du seigneur de la terre, et ne leur imposer que huit heures au plus
t du seigneur de la terre, et ne leur imposer que huit heures au plus de travail par jour, et leur laisser le reste du tem
imposer que huit heures au plus de travail par jour, et leur laisser le reste du temps à leur disposition. Ces ouvriers s
ser le reste du temps à leur disposition. Ces ouvriers s’attrouperont d’ eux-mêmes par pelotons de sept, huit, ou dix, plus
eur disposition. Ces ouvriers s’attrouperont d’eux-mêmes par pelotons de sept, huit, ou dix, plus ou moins à leur volonté.
mes par pelotons de sept, huit, ou dix, plus ou moins à leur volonté. Les uns iront à la chasse et à la pêche pour l’utilit
de sept, huit, ou dix, plus ou moins à leur volonté. Les uns iront à la chasse et à la pêche pour l’utilité de la chambré
ou dix, plus ou moins à leur volonté. Les uns iront à la chasse et à la pêche pour l’utilité de la chambrée, qui trouvera
ou moins à leur volonté. Les uns iront à la chasse et à la pêche pour l’ utilité de la chambrée, qui trouvera plus à vivre,
leur volonté. Les uns iront à la chasse et à la pêche pour l’utilité de la chambrée, qui trouvera plus à vivre, sans dout
ur volonté. Les uns iront à la chasse et à la pêche pour l’utilité de la chambrée, qui trouvera plus à vivre, sans doute,
brée, qui trouvera plus à vivre, sans doute, qu’il ne lui en faudra ; les autres s’appliqueront à bâtir des maisons et pour
rdin qui leur fournira des légumes et des grains, et même des fruits. L’ esprit de société qui naturellement rassemble tous
leur fournira des légumes et des grains, et même des fruits. L’esprit de société qui naturellement rassemble tous les homm
même des fruits. L’esprit de société qui naturellement rassemble tous les hommes les obligera de faire ces habitations à la
uits. L’esprit de société qui naturellement rassemble tous les hommes les obligera de faire ces habitations à la proximité
t de société qui naturellement rassemble tous les hommes les obligera de faire ces habitations à la proximité l’une de l’a
ent rassemble tous les hommes les obligera de faire ces habitations à la proximité l’une de l’autre ; ainsi on verra en pe
les hommes les obligera de faire ces habitations à la proximité l’une de l’autre ; ainsi on verra en peu de temps des hame
entôt changés en bourgs et villages. Je fais ici une description dans le goût de Thélémaque, et c’est en effet le modèle q
angés en bourgs et villages. Je fais ici une description dans le goût de Thélémaque, et c’est en effet le modèle que je vo
ais ici une description dans le goût de Thélémaque, et c’est en effet le modèle que je voudrais suivre. Que ceux qui voudr
pulaire, que Paris a été bâti en un jour. Certes ce que nous admirons le plus n’a eu que des commencements infiniment plus
que ceux que Crozat donne à son e[n] treprise. Il ne reste plus qu’à la conduire pour la perfectionner. Rome n’a été fond
zat donne à son e[n] treprise. Il ne reste plus qu’à la conduire pour la perfectionner. Rome n’a été fondée que par une po
nduire pour la perfectionner. Rome n’a été fondée que par une poignée de canailles et de bandits. Venize n’a eu pour fonda
erfectionner. Rome n’a été fondée que par une poignée de canailles et de bandits. Venize n’a eu pour fondateurs que de mis
poignée de canailles et de bandits. Venize n’a eu pour fondateurs que de misérables pêcheurs qui se sont retirés dans des
ur travail et leur industrie ils se sont fait un asile certain contre les barbares nations qui ont ravagé l’Italie pendant
sont fait un asile certain contre les barbares nations qui ont ravagé l’ Italie pendant les 3, 4 et 5e siècles. Marseille n
e certain contre les barbares nations qui ont ravagé l’Italie pendant les 3, 4 et 5e siècles. Marseille n’est qu’une coloni
Italie pendant les 3, 4 et 5e siècles. Marseille n’est qu’une colonie de Grecs, et si nous savions quels sont les premiers
lonie de Grecs, et si nous savions quels sont les premiers fondateurs de Paris, nous trouverions, sans doute, que c’était
rt peu de chose. Du moins nous trouvons qu’il était séparé en trois : la ville dans le Nord et l’Est de la rivière de Sein
e. Du moins nous trouvons qu’il était séparé en trois : la ville dans le Nord et l’Est de la rivière de Seine, l’universit
nous trouvons qu’il était séparé en trois : la ville dans le Nord et l’ Est de la rivière de Seine, l’université dans le S
trouvons qu’il était séparé en trois : la ville dans le Nord et l’Est de la rivière de Seine, l’université dans le Sud et
uvons qu’il était séparé en trois : la ville dans le Nord et l’Est de la rivière de Seine, l’université dans le Sud et Sud
était séparé en trois : la ville dans le Nord et l’Est de la rivière de Seine, l’université dans le Sud et Sud-Ouest de l
aré en trois : la ville dans le Nord et l’Est de la rivière de Seine, l’ université dans le Sud et Sud-Ouest de la même riv
ville dans le Nord et l’Est de la rivière de Seine, l’université dans le Sud et Sud-Ouest de la même rivière, et la cité d
t l’Est de la rivière de Seine, l’université dans le Sud et Sud-Ouest de la même rivière, et la cité dans l’île qui est en
’Est de la rivière de Seine, l’université dans le Sud et Sud-Ouest de la même rivière, et la cité dans l’île qui est entre
e Seine, l’université dans le Sud et Sud-Ouest de la même rivière, et la cité dans l’île qui est entre les deux. Il n’y a
iversité dans le Sud et Sud-Ouest de la même rivière, et la cité dans l’ île qui est entre les deux. Il n’y a pas cent ans
et Sud-Ouest de la même rivière, et la cité dans l’île qui est entre les deux. Il n’y a pas cent ans qu’il n’y avait aucun
re les deux. Il n’y a pas cent ans qu’il n’y avait aucune maison dans l’ île de Notre-Dame, et toutes ces extrémités n’ont
île de Notre-Dame, et toutes ces extrémités n’ont été réunies que par les maisons et les ponts qui ont été bâtis entre elle
me, et toutes ces extrémités n’ont été réunies que par les maisons et les ponts qui ont été bâtis entre elles, et qui enfin
et les ponts qui ont été bâtis entre elles, et qui enfin en ont fait la plus grande ville et la plus peuplée du monde, et
é bâtis entre elles, et qui enfin en ont fait la plus grande ville et la plus peuplée du monde, et telle qu’elle est aujou
cé par presque rien ; mais quand on a commencé il faut poursuivre, et l’ industrie qui augmente tous les jours conduit le t
nd on a commencé il faut poursuivre, et l’industrie qui augmente tous les jours conduit le tout peu à peu à sa perfection.
l faut poursuivre, et l’industrie qui augmente tous les jours conduit le tout peu à peu à sa perfection. Mais je le répète
nte tous les jours conduit le tout peu à peu à sa perfection. Mais je le répète encore, je crains bien fort que Crozat ne
je le répète encore, je crains bien fort que Crozat ne travaille pour les Anglais, et je le crois d’autant plus qu’il faudr
, je crains bien fort que Crozat ne travaille pour les Anglais, et je le crois d’autant plus qu’il faudra pour l’entretien
ns bien fort que Crozat ne travaille pour les Anglais, et je le crois d’ autant plus qu’il faudra pour l’entretien de cette
ille pour les Anglais, et je le crois d’autant plus qu’il faudra pour l’ entretien de cette colonie des secours réels et fr
s Anglais, et je le crois d’autant plus qu’il faudra pour l’entretien de cette colonie des secours réels et fréquents, et
fréquents, et que Crozat mort, cet établissement sera abandonné comme l’ a été la Nouvelle France. J’ignore qui sont ceux q
s, et que Crozat mort, cet établissement sera abandonné comme l’a été la Nouvelle France. J’ignore qui sont ceux qui ont s
comme l’a été la Nouvelle France. J’ignore qui sont ceux qui ont soin de cet établissement, mais je sais bien que s’ils so
tablissement, mais je sais bien que s’ils sont bien intentionnés pour l’ ancienne France leur patrie, ils ne peuvent rien f
ur patrie, ils ne peuvent rien faire pour elle de plus avantageux que d’ en faciliter l’entreprise, et faire si bien fortif
ne peuvent rien faire pour elle de plus avantageux que d’en faciliter l’ entreprise, et faire si bien fortifier les deux bo
vantageux que d’en faciliter l’entreprise, et faire si bien fortifier les deux bords du Mississipi, que ce fleuve serve sou
les deux bords du Mississipi, que ce fleuve serve sous leurs auspices de communication des terres françaises du Nord aux î
eurs auspices de communication des terres françaises du Nord aux îles de l’Amérique, et même à la mer du Sud. Telle était
s auspices de communication des terres françaises du Nord aux îles de l’ Amérique, et même à la mer du Sud. Telle était le
ation des terres françaises du Nord aux îles de l’Amérique, et même à la mer du Sud. Telle était le dessein de M. de La Sa
du Nord aux îles de l’Amérique, et même à la mer du Sud. Telle était le dessein de M. de La Salle, qui a le premier des F
x îles de l’Amérique, et même à la mer du Sud. Telle était le dessein de M. de La Salle, qui a le premier des Français eu
ue. Il m’en parla à Québec en 1683 et m’en parla encore à Paris avant le voyage funeste où il fut assassiné. Il avait autr
té jésuite ; et quoiqu’il ait été assassiné par ses propres gens, MM.  de La Forêt et Jossereau, Canadiens, pourraient bien
jésuite ; et quoiqu’il ait été assassiné par ses propres gens, MM. de La Forêt et Jossereau, Canadiens, pourraient bien di
gens, MM. de La Forêt et Jossereau, Canadiens, pourraient bien dire à la subjestion [sic] de qui le coup fut fait, qui éta
t et Jossereau, Canadiens, pourraient bien dire à la subjestion [sic] de qui le coup fut fait, qui étaient gens qui étaien
ssereau, Canadiens, pourraient bien dire à la subjestion [sic] de qui le coup fut fait, qui étaient gens qui étaient éloig
e qui le coup fut fait, qui étaient gens qui étaient éloignés de plus de huit cents lieues du lieu du meurtre. A mon égard
ue par un bruit confus, qui n’est point du tout avantageux à ceux qui l’ ont fait faire, et qui cependant étaient, à les en
t avantageux à ceux qui l’ont fait faire, et qui cependant étaient, à les entendre, ceux qui approuvaient le plus une si be
aire, et qui cependant étaient, à les entendre, ceux qui approuvaient le plus une si belle et si utile entreprise. La mort
e, ceux qui approuvaient le plus une si belle et si utile entreprise. La mort de cet homme doit instruire ceux qui travail
qui approuvaient le plus une si belle et si utile entreprise. La mort de cet homme doit instruire ceux qui travaillent sur
mme doit instruire ceux qui travaillent sur ses traces à bien traiter les gens qu’ils y mènent, à s’en faire en même temps
dre et aimer. Ils réussiront au premier s’ils savent à propos châtier la moindre désobéissance, la moindre friponnerie, et
nt au premier s’ils savent à propos châtier la moindre désobéissance, la moindre friponnerie, et la moindre attache aux fe
à propos châtier la moindre désobéissance, la moindre friponnerie, et la moindre attache aux femmes et aux filles du pays,
ge, et non pas par libertinage. Ils doivent même faciliter ces sortes d’ alliance, et avoir de la considération pour les fi
bertinage. Ils doivent même faciliter ces sortes d’alliance, et avoir de la considération pour les filles et veuves du pay
tinage. Ils doivent même faciliter ces sortes d’alliance, et avoir de la considération pour les filles et veuves du pays q
me faciliter ces sortes d’alliance, et avoir de la considération pour les filles et veuves du pays qui épouseraient des Fra
illes et veuves du pays qui épouseraient des Français, parce que, par le moyen des parents de ces femmes, ils seront instr
ys qui épouseraient des Français, parce que, par le moyen des parents de ces femmes, ils seront instruits de tout ce qui s
rce que, par le moyen des parents de ces femmes, ils seront instruits de tout ce qui se tramera contre eux et la colonie.
femmes, ils seront instruits de tout ce qui se tramera contre eux et la colonie. Les Anglais se sont utilement servis de
seront instruits de tout ce qui se tramera contre eux et la colonie. Les Anglais se sont utilement servis de cette politiq
ramera contre eux et la colonie. Les Anglais se sont utilement servis de cette politique, et s’en servent encore tous les
sont utilement servis de cette politique, et s’en servent encore tous les jours. Il faut même s’appliquer à gagner la confi
s’en servent encore tous les jours. Il faut même s’appliquer à gagner la confiance des parents de ces sauvagesses francisé
les jours. Il faut même s’appliquer à gagner la confiance des parents de ces sauvagesses francisées, parce que ce sont aut
e des parents de ces sauvagesses francisées, parce que ce sont autant d’ espions que vous vous faites, et qui ne sont pas d
ites, et qui ne sont pas difficiles à gagner : Un couteau, un morceau de rassade, un miroir de deux sols, une aiguille, en
as difficiles à gagner : Un couteau, un morceau de rassade, un miroir de deux sols, une aiguille, en un mot des minuties e
un miroir de deux sols, une aiguille, en un mot des minuties en font l’ affaire. A l’égard des autres sauvages, ils s’en f
deux sols, une aiguille, en un mot des minuties en font l’affaire. A l’ égard des autres sauvages, ils s’en feront certain
mperie ni menterie, n’y ayant rien que ces peuples abhorrent tant que la mauvaise foi. Ils se rendront amis des Français,
t tant que la mauvaise foi. Ils se rendront amis des Français, si ils les traitent avec douceur, et qu’ils les élèvent dans
ndront amis des Français, si ils les traitent avec douceur, et qu’ils les élèvent dans des postes plus considérables que ce
sse sans brigue, et seulement par rapport au mérite, et à quoi chacun de la colonie se trouvera propre. Pour cela, il faut
sans brigue, et seulement par rapport au mérite, et à quoi chacun de la colonie se trouvera propre. Pour cela, il faut qu
se trouvera propre. Pour cela, il faut qu’ils envoient en Europe tous les ans le portrait naïf et sincère de chacun des hab
era propre. Pour cela, il faut qu’ils envoient en Europe tous les ans le portrait naïf et sincère de chacun des habitants
ut qu’ils envoient en Europe tous les ans le portrait naïf et sincère de chacun des habitants en particulier, de leurs mœu
s le portrait naïf et sincère de chacun des habitants en particulier, de leurs mœurs, de leurs inclinations, et à quoi ils
ïf et sincère de chacun des habitants en particulier, de leurs mœurs, de leurs inclinations, et à quoi ils seraient propre
propres. Que ce portrait soit exactement lu par ceux qui auront droit de donner leurs voix à la promotion des particuliers
t soit exactement lu par ceux qui auront droit de donner leurs voix à la promotion des particuliers de la colonie, et qu’i
qui auront droit de donner leurs voix à la promotion des particuliers de la colonie, et qu’ils donnent ordre d’élever ceux
auront droit de donner leurs voix à la promotion des particuliers de la colonie, et qu’ils donnent ordre d’élever ceux qu
la promotion des particuliers de la colonie, et qu’ils donnent ordre d’ élever ceux qui leur conviendront le mieux aux deg
colonie, et qu’ils donnent ordre d’élever ceux qui leur conviendront le mieux aux degrés ou emplois que le bureau de Pari
’élever ceux qui leur conviendront le mieux aux degrés ou emplois que le bureau de Paris leur aura destiné[s]. Mais il fau
ux qui leur conviendront le mieux aux degrés ou emplois que le bureau de Paris leur aura destiné[s]. Mais il faut que cett
iné[s]. Mais il faut que cette destination se rapporte au mérite et à la capacité de l’élu. Cela leur donnera une nouvelle
il faut que cette destination se rapporte au mérite et à la capacité de l’élu. Cela leur donnera une nouvelle attache pou
faut que cette destination se rapporte au mérite et à la capacité de l’ élu. Cela leur donnera une nouvelle attache pour l
t à la capacité de l’élu. Cela leur donnera une nouvelle attache pour la colonie, et donnera aux autres une louable émulat
ur la colonie, et donnera aux autres une louable émulation voyant que le mérite sera exalté et que les gens de crapule res
autres une louable émulation voyant que le mérite sera exalté et que les gens de crapule resteront dans leur bassesse. Les
ne louable émulation voyant que le mérite sera exalté et que les gens de crapule resteront dans leur bassesse. Les Anglais
sera exalté et que les gens de crapule resteront dans leur bassesse. Les Anglais et les Hollandais se sont toujours bien t
que les gens de crapule resteront dans leur bassesse. Les Anglais et les Hollandais se sont toujours bien trouvés d’avoir
bassesse. Les Anglais et les Hollandais se sont toujours bien trouvés d’ avoir suivi cette politique. C’est encore à présen
ien trouvés d’avoir suivi cette politique. C’est encore à présent une de leurs principales maximes. Ils nous tracent le ch
t encore à présent une de leurs principales maximes. Ils nous tracent le chemin, que ne le suivons-nous ? Mais ce n’est pa
une de leurs principales maximes. Ils nous tracent le chemin, que ne le suivons-nous ? Mais ce n’est pas notre génie. Il
nous ? Mais ce n’est pas notre génie. Il semble qu’il nous suffit que les étrangers aient inventé les moyens de se rendre r
re génie. Il semble qu’il nous suffit que les étrangers aient inventé les moyens de se rendre riches et heureux pour que ce
l semble qu’il nous suffit que les étrangers aient inventé les moyens de se rendre riches et heureux pour que ces mêmes mo
riches et heureux pour que ces mêmes moyens nous paraissent indignes d’ être pratiqués. Pourquoi donc nous étonnons-nous s
étonnons-nous si nous ne réussissons pas ? 291. Je ne craindrais pas d’ ennuyer le lecteur quand je m’étendrais davantage
nous si nous ne réussissons pas ? 291. Je ne craindrais pas d’ennuyer le lecteur quand je m’étendrais davantage sur les co
raindrais pas d’ennuyer le lecteur quand je m’étendrais davantage sur les colonies ; et je pourrais dire même que, si je le
rais davantage sur les colonies ; et je pourrais dire même que, si je le faisais, je n’aurais qu’à suivre mon génie et mon
rais qu’à suivre mon génie et mon goût, qui a toujours été porté pour les nouvelles découvertes et les établissements qu’on
mon goût, qui a toujours été porté pour les nouvelles découvertes et les établissements qu’on y pouvait faire. J’ai été in
et les établissements qu’on y pouvait faire. J’ai été intéressé dans la pêche sédentaire de l’Acadie. Notre établissement
ts qu’on y pouvait faire. J’ai été intéressé dans la pêche sédentaire de l’Acadie. Notre établissement était à Chedaboucto
qu’on y pouvait faire. J’ai été intéressé dans la pêche sédentaire de l’ Acadie. Notre établissement était à Chedabouctou,
ntaire de l’Acadie. Notre établissement était à Chedabouctou, au fond d’ un golfe qui donne à Canceaux, où plusieurs navire
fe qui donne à Canceaux, où plusieurs navires français qui allaient à la pêche de la morue parée, qu’on appelle à Paris de
nne à Canceaux, où plusieurs navires français qui allaient à la pêche de la morue parée, qu’on appelle à Paris de la merlu
à Canceaux, où plusieurs navires français qui allaient à la pêche de la morue parée, qu’on appelle à Paris de la merluche
çais qui allaient à la pêche de la morue parée, qu’on appelle à Paris de la merluche, avaient leur dégrat ou leurs chafaux
s qui allaient à la pêche de la morue parée, qu’on appelle à Paris de la merluche, avaient leur dégrat ou leurs chafaux, p
e établissement commençait à prendre sa forme et aurait pu réussir si le s[ieu] r Bergier, de La Rochelle, ne nous avait p
nçait à prendre sa forme et aurait pu réussir si le s[ieu] r Bergier, de La Rochelle, ne nous avait pas mal à propos livré
it à prendre sa forme et aurait pu réussir si le s[ieu] r Bergier, de La Rochelle, ne nous avait pas mal à propos livré[s]
ais. On verra par quel sujet et ce qui en réussit lorsque je parlerai de moi. Je dirai seulement ici que l’examen que j’ai
qui en réussit lorsque je parlerai de moi. Je dirai seulement ici que l’ examen que j’ai fait autant que ma jeunesse et mon
ment ici que l’examen que j’ai fait autant que ma jeunesse et mon peu d’ esprit me l’ont pu permettre des établissements qu
l’examen que j’ai fait autant que ma jeunesse et mon peu d’esprit me l’ ont pu permettre des établissements qui ont été fa
sprit me l’ont pu permettre des établissements qui ont été faits dans la Nouvelle France par MM. de Champigny, Le Borgne,
des établissements qui ont été faits dans la Nouvelle France par MM.  de Champigny, Le Borgne, de Razilly, Denys et plusie
ments qui ont été faits dans la Nouvelle France par MM. de Champigny, Le Borgne, de Razilly, Denys et plusieurs autres, de
nt été faits dans la Nouvelle France par MM. de Champigny, Le Borgne, de Razilly, Denys et plusieurs autres, des causes de
ampigny, Le Borgne, de Razilly, Denys et plusieurs autres, des causes de leur peu de progrès, de leur abandonnement et du
azilly, Denys et plusieurs autres, des causes de leur peu de progrès, de leur abandonnement et du péril où ils sont d’être
de leur peu de progrès, de leur abandonnement et du péril où ils sont d’ être tous les jours anglicanisés m’ont parfaitemen
de progrès, de leur abandonnement et du péril où ils sont d’être tous les jours anglicanisés m’ont parfaitement convaincu q
jours anglicanisés m’ont parfaitement convaincu que leur perte vient d’ eux-mêmes. Je puis dire qu’en 1684 j’en donnai des
gnelay ; et que ces mémoires eurent si bien son approbation qu’il eut la bonté d’en parler au Roi qui voulut me voir. Ces
et que ces mémoires eurent si bien son approbation qu’il eut la bonté d’ en parler au Roi qui voulut me voir. Ces mémoires,
, restés à M. de Seignelay, ont dû après sa mort en 1691 passer entre les mains de M. de Pontchartrain, et après lui en cel
M. de Seignelay, ont dû après sa mort en 1691 passer entre les mains de M. de Pontchartrain, et après lui en celles de M.
passer entre les mains de M. de Pontchartrain, et après lui en celles de M. de Monrepas son fils. Je les prends à témoin[s
Pontchartrain, et après lui en celles de M. de Monrepas son fils. Je les prends à témoin[s] si je n’y dis pas que tôt ou t
son fils. Je les prends à témoin[s] si je n’y dis pas que tôt ou tard l’ Acadie serait anglaise. Je n’ai comme on voit rien
n prédit qui ne soit arrivé sur cet article. J’y dis et je dis encore la même chose sur Québec, mais dans un temps plus él
s plus éloigné. Mes mémoires doivent encore exister, à moins qu’on ne les ait jetés au feu, ce que je ne crois pas, puisque
tés au feu, ce que je ne crois pas, puisque M. de Seignelay m’ordonna de les remettre au net et de les écrire entre deux m
au feu, ce que je ne crois pas, puisque M. de Seignelay m’ordonna de les remettre au net et de les écrire entre deux marge
rois pas, puisque M. de Seignelay m’ordonna de les remettre au net et de les écrire entre deux marges sur du papier d’une
s pas, puisque M. de Seignelay m’ordonna de les remettre au net et de les écrire entre deux marges sur du papier d’une gran
les remettre au net et de les écrire entre deux marges sur du papier d’ une grandeur pareille à ceux dont j’ai déjà parlé,
ne grandeur pareille à ceux dont j’ai déjà parlé, parce qu’il voulait les faire relier ensemble. Ainsi, si les autres subsi
déjà parlé, parce qu’il voulait les faire relier ensemble. Ainsi, si les autres subsistent, les miens doivent subsister au
i, si les autres subsistent, les miens doivent subsister aussi. Qu’on les lise, et on verra que ni les miens ni les autres
vent subsister aussi. Qu’on les lise, et on verra que ni les miens ni les autres n’ont été suivis, J’y détaillais l’utilité
verra que ni les miens ni les autres n’ont été suivis, J’y détaillais l’ utilité de l’Acadie pour notre France, l’abondance
ni les miens ni les autres n’ont été suivis, J’y détaillais l’utilité de l’Acadie pour notre France, l’abondance de la pêc
les miens ni les autres n’ont été suivis, J’y détaillais l’utilité de l’ Acadie pour notre France, l’abondance de la pêche
t été suivis, J’y détaillais l’utilité de l’Acadie pour notre France, l’ abondance de la pêche de la morue, la facilité de
, J’y détaillais l’utilité de l’Acadie pour notre France, l’abondance de la pêche de la morue, la facilité de la transport
’y détaillais l’utilité de l’Acadie pour notre France, l’abondance de la pêche de la morue, la facilité de la transporter
lais l’utilité de l’Acadie pour notre France, l’abondance de la pêche de la morue, la facilité de la transporter tant en F
s l’utilité de l’Acadie pour notre France, l’abondance de la pêche de la morue, la facilité de la transporter tant en Fran
é de l’Acadie pour notre France, l’abondance de la pêche de la morue, la facilité de la transporter tant en France qu’en E
e pour notre France, l’abondance de la pêche de la morue, la facilité de la transporter tant en France qu’en Espagne, Port
our notre France, l’abondance de la pêche de la morue, la facilité de la transporter tant en France qu’en Espagne, Portuga
la facilité de la transporter tant en France qu’en Espagne, Portugal, l’ Italie, et par toute la Méditerranée, verte ou sèc
porter tant en France qu’en Espagne, Portugal, l’Italie, et par toute la Méditerranée, verte ou sèche, le fonds en étant i
ne, Portugal, l’Italie, et par toute la Méditerranée, verte ou sèche, le fonds en étant inépuisable ; l’abondance de tout
oute la Méditerranée, verte ou sèche, le fonds en étant inépuisable ; l’ abondance de tout autre poisson dans les rivières,
terranée, verte ou sèche, le fonds en étant inépuisable ; l’abondance de tout autre poisson dans les rivières, res, la mul
e fonds en étant inépuisable ; l’abondance de tout autre poisson dans les rivières, res, la multitude presque infinie de la
épuisable ; l’abondance de tout autre poisson dans les rivières, res, la multitude presque infinie de la chasse de toutes
ut autre poisson dans les rivières, res, la multitude presque infinie de la chasse de toutes sortes de gibier de terre et
autre poisson dans les rivières, res, la multitude presque infinie de la chasse de toutes sortes de gibier de terre et d’e
son dans les rivières, res, la multitude presque infinie de la chasse de toutes sortes de gibier de terre et d’eau, la fer
ères, res, la multitude presque infinie de la chasse de toutes sortes de gibier de terre et d’eau, la fertilité du pays pa
la multitude presque infinie de la chasse de toutes sortes de gibier de terre et d’eau, la fertilité du pays par lui-même
e presque infinie de la chasse de toutes sortes de gibier de terre et d’ eau, la fertilité du pays par lui-même, les bois p
ue infinie de la chasse de toutes sortes de gibier de terre et d’eau, la fertilité du pays par lui-même, les bois propres
ortes de gibier de terre et d’eau, la fertilité du pays par lui-même, les bois propres à la construction des vaisseaux, les
terre et d’eau, la fertilité du pays par lui-même, les bois propres à la construction des vaisseaux, les hâvres naturels p
pays par lui-même, les bois propres à la construction des vaisseaux, les hâvres naturels propres à les bâtir et à les lanc
ropres à la construction des vaisseaux, les hâvres naturels propres à les bâtir et à les lancer à l’eau ; la beauté et la p
struction des vaisseaux, les hâvres naturels propres à les bâtir et à les lancer à l’eau ; la beauté et la profondeur des p
vaisseaux, les hâvres naturels propres à les bâtir et à les lancer à l’ eau ; la beauté et la profondeur des ports naturel
ux, les hâvres naturels propres à les bâtir et à les lancer à l’eau ; la beauté et la profondeur des ports naturellement p
s naturels propres à les bâtir et à les lancer à l’eau ; la beauté et la profondeur des ports naturellement propres à rece
des ports naturellement propres à recevoir et à mettre à couvert plus de vaisseaux que l’on n’en peut rassembler de quelqu
lement propres à recevoir et à mettre à couvert plus de vaisseaux que l’ on n’en peut rassembler de quelque port qu’ils soi
et à mettre à couvert plus de vaisseaux que l’on n’en peut rassembler de quelque port qu’ils soient, tels que sont Canceau
peut rassembler de quelque port qu’ils soient, tels que sont Canceau, La Hève, le Port Royal, la rivière Saint-Jean, et d’
embler de quelque port qu’ils soient, tels que sont Canceau, La Hève, le Port Royal, la rivière Saint-Jean, et d’autres do
ue port qu’ils soient, tels que sont Canceau, La Hève, le Port Royal, la rivière Saint-Jean, et d’autres dont je ne me sou
ière Saint-Jean, et d’autres dont je ne me souviens plus. J’indiquais le peu de fortifications qu’il aurait fallu y faire,
ications qu’il aurait fallu y faire, étant presque tous fortifiés par la nature sans le secours de l’art. J’y décrivais le
aurait fallu y faire, étant presque tous fortifiés par la nature sans le secours de l’art. J’y décrivais les mœurs des sau
u y faire, étant presque tous fortifiés par la nature sans le secours de l’art. J’y décrivais les mœurs des sauvages qui h
faire, étant presque tous fortifiés par la nature sans le secours de l’ art. J’y décrivais les mœurs des sauvages qui habi
tous fortifiés par la nature sans le secours de l’art. J’y décrivais les mœurs des sauvages qui habitent ces lieux, leur i
mœurs des sauvages qui habitent ces lieux, leur innocence naturelle, la facilité de bien vivre avec eux et de s’en faire
auvages qui habitent ces lieux, leur innocence naturelle, la facilité de bien vivre avec eux et de s’en faire des amis, et
ieux, leur innocence naturelle, la facilité de bien vivre avec eux et de s’en faire des amis, et la manière dont on pourra
lle, la facilité de bien vivre avec eux et de s’en faire des amis, et la manière dont on pourrait les incorporer aux colon
re avec eux et de s’en faire des amis, et la manière dont on pourrait les incorporer aux colonies, malgré leur éloignement
s, malgré leur éloignement pour notre Religion. J’y faisais remarquer la bonne foi de ces peuples, et que le plus grand nœ
r éloignement pour notre Religion. J’y faisais remarquer la bonne foi de ces peuples, et que le plus grand nœud de société
e Religion. J’y faisais remarquer la bonne foi de ces peuples, et que le plus grand nœud de société qu’on pouvait former a
sais remarquer la bonne foi de ces peuples, et que le plus grand nœud de société qu’on pouvait former avec eux était d’avo
que le plus grand nœud de société qu’on pouvait former avec eux était d’ avoir pour eux une bonne foi réciproque. Je montra
proque. Je montrais ce qu’il fallait y porter pour leur nécessaire et le commerce. J’en bannissais l’eau-de-vie, et imposa
fallait y porter pour leur nécessaire et le commerce. J’en bannissais l’ eau-de-vie, et imposais même des peines corporelle
des peines corporelles à ceux qui leur en troqueraient. Je désignais les endroits que je croyais devoir être les premiers
oyais devoir être les premiers peuplés et fortifiés pour mettre toute la côte à couvert des incursions de toutes autres na
uplés et fortifiés pour mettre toute la côte à couvert des incursions de toutes autres nations. J’y parlais d’un nommé M[o
a côte à couvert des incursions de toutes autres nations. J’y parlais d’ un nommé M[onsieu] r de Saint-Castain qu’on pouvai
cursions de toutes autres nations. J’y parlais d’un nommé M[onsieu] r de Saint-Castain qu’on pouvait à bon droit nommer le
n nommé M[onsieu] r de Saint-Castain qu’on pouvait à bon droit nommer le roi des sauvages, non seulement parce qu’il avait
auvages, non seulement parce qu’il avait épousé une sauvage, mais par le crédit qu’il s’était acquis parmi eux en vivant à
il s’était acquis parmi eux en vivant à leur manière. C’était lui qui les commandait en guerre, et je puis assurer que lui
était lui qui les commandait en guerre, et je puis assurer que lui et le sieur Robineau de Villebon, Canadien, ont fait pl
rer que lui et le sieur Robineau de Villebon, Canadien, ont fait plus de tort aux Anglais avec les sauvages qu’ils conduis
obineau de Villebon, Canadien, ont fait plus de tort aux Anglais avec les sauvages qu’ils conduisaient, que dix mille homme
x Anglais avec les sauvages qu’ils conduisaient, que dix mille hommes de troupes réglées n’auraient pu faire. Je disais de
ue dix mille hommes de troupes réglées n’auraient pu faire. Je disais de quelle manière je croyais qu’on dût se comporter
u’on dût se comporter à l’égard des Français natifs du pays, qui, par la fréquentation des sauvages, avaient contracté une
, par la fréquentation des sauvages, avaient contracté une indocilité d’ esprit qui ne s’accommoderait qu’avec peine au gou
t qui ne s’accommoderait qu’avec peine au gouvernement arbitraire que les Français portaient partout où leur autorité s’éte
raire que les Français portaient partout où leur autorité s’étendait. Le roi me parut goûter mes raisons, et M. de Seignel
ver mes mémoires qui me furent bien payés. Mais tout cela n’eut point de lieu, parce que notre habitation de Chedabouctou
payés. Mais tout cela n’eut point de lieu, parce que notre habitation de Chedabouctou fut détruite par les Anglais par rep
de lieu, parce que notre habitation de Chedabouctou fut détruite par les Anglais par représailles des barques que la Nouve
bouctou fut détruite par les Anglais par représailles des barques que la Nouvelle Angleterre envoyait à la pêche sur les c
is par représailles des barques que la Nouvelle Angleterre envoyait à la pêche sur les côtes de l’Acadie, et que Clerbault
ailles des barques que la Nouvelle Angleterre envoyait à la pêche sur les côtes de l’Acadie, et que Clerbault-Bergier, pour
barques que la Nouvelle Angleterre envoyait à la pêche sur les côtes de l’Acadie, et que Clerbault-Bergier, pour lors not
rques que la Nouvelle Angleterre envoyait à la pêche sur les côtes de l’ Acadie, et que Clerbault-Bergier, pour lors notre
lors notre lieutenant de Roi, avait enlevées sans aucune déclaration de guerre. J’avais résolu de ne parler de ceci que d
Roi, avait enlevées sans aucune déclaration de guerre. J’avais résolu de ne parler de ceci que dans mon histoire particuli
levées sans aucune déclaration de guerre. J’avais résolu de ne parler de ceci que dans mon histoire particulière, mais ce
si naturellement sa place dans cet endroit que je suis presque obligé de le rapporter. 292. Mon père mourut en 1681, et qu
naturellement sa place dans cet endroit que je suis presque obligé de le rapporter. 292. Mon père mourut en 1681, et quelq
ter. 292. Mon père mourut en 1681, et quelque querelle que j’eus vers la fin de la même année m’obligeant de quitter Paris
2. Mon père mourut en 1681, et quelque querelle que j’eus vers la fin de la même année m’obligeant de quitter Paris, ma fa
Mon père mourut en 1681, et quelque querelle que j’eus vers la fin de la même année m’obligeant de quitter Paris, ma famil
t quelque querelle que j’eus vers la fin de la même année m’obligeant de quitter Paris, ma famille m’en chercha un prétext
un prétexte honnête. Il se forma dans ce temps là une compagnie sous le nom de Pêche sédentaire de l’Acadie dont les prin
texte honnête. Il se forma dans ce temps là une compagnie sous le nom de Pêche sédentaire de l’Acadie dont les principaux
forma dans ce temps là une compagnie sous le nom de Pêche sédentaire de l’Acadie dont les principaux intéressés étaient C
rma dans ce temps là une compagnie sous le nom de Pêche sédentaire de l’ Acadie dont les principaux intéressés étaient Char
mps là une compagnie sous le nom de Pêche sédentaire de l’Acadie dont les principaux intéressés étaient Charles Duret de Ch
cadie dont les principaux intéressés étaient Charles Duret de Chevry, le même qui avait été avec M. de Schomberg défendre
Duret de Chevry, le même qui avait été avec M. de Schomberg défendre le Portugal contre les Espagnols (on l’appelait pour
e même qui avait été avec M. de Schomberg défendre le Portugal contre les Espagnols (on l’appelait pour lors marquis de Vil
té avec M. de Schomberg défendre le Portugal contre les Espagnols (on l’ appelait pour lors marquis de Villefranche), le fa
ntre les Espagnols (on l’appelait pour lors marquis de Villefranche), le fameux Bellinzani, Jossier de la Jonchère, trésor
illefranche), le fameux Bellinzani, Jossier de la Jonchère, trésorier de l’extraordinaire des guerres, de Franciers et de
efranche), le fameux Bellinzani, Jossier de la Jonchère, trésorier de l’ extraordinaire des guerres, de Franciers et de Cha
i, Jossier de la Jonchère, trésorier de l’extraordinaire des guerres, de Franciers et de Charny. On m’associa dans la part
Jonchère, trésorier de l’extraordinaire des guerres, de Franciers et de Charny. On m’associa dans la part de M. de Chevry
raordinaire des guerres, de Franciers et de Charny. On m’associa dans la part de M. de Chevry, et je partis en 1682 avec B
ire des guerres, de Franciers et de Charny. On m’associa dans la part de M. de Chevry, et je partis en 1682 avec Bergier,
dans la part de M. de Chevry, et je partis en 1682 avec Bergier, chef de l’entreprise. Le Roi avait donné à la compagnie q
s la part de M. de Chevry, et je partis en 1682 avec Bergier, chef de l’ entreprise. Le Roi avait donné à la compagnie quar
. de Chevry, et je partis en 1682 avec Bergier, chef de l’entreprise. Le Roi avait donné à la compagnie quarante lieues d’
rtis en 1682 avec Bergier, chef de l’entreprise. Le Roi avait donné à la compagnie quarante lieues d’étendue de terre sur
ef de l’entreprise. Le Roi avait donné à la compagnie quarante lieues d’ étendue de terre sur les côtes sur une profondeur
treprise. Le Roi avait donné à la compagnie quarante lieues d’étendue de terre sur les côtes sur une profondeur non limité
Roi avait donné à la compagnie quarante lieues d’étendue de terre sur les côtes sur une profondeur non limitée. Nous ne sav
ierre qui avait autrefois été habité. Sa raison fut qu’il fallait que la terre n’en valut rien puisque les Jésuites et les
ité. Sa raison fut qu’il fallait que la terre n’en valut rien puisque les Jésuites et les Gascons l’avaient abandonné[e], e
ut qu’il fallait que la terre n’en valut rien puisque les Jésuites et les Gascons l’avaient abandonné[e], et qu’une terre é
lait que la terre n’en valut rien puisque les Jésuites et les Gascons l’ avaient abandonné[e], et qu’une terre était assuré
andonné[e], et qu’une terre était assurément maudite quand ces sortes de gens n’y trouvaient pas à paître. Nous allâmes do
s allâmes donc au cap Canceau, et allâmes bâtir notre habitation dans le fond d’une anse ou d’un golfe que les sauvages no
s donc au cap Canceau, et allâmes bâtir notre habitation dans le fond d’ une anse ou d’un golfe que les sauvages nomment Ch
Canceau, et allâmes bâtir notre habitation dans le fond d’une anse ou d’ un golfe que les sauvages nomment Chedabouctou. Av
âmes bâtir notre habitation dans le fond d’une anse ou d’un golfe que les sauvages nomment Chedabouctou. Avant mon départ,
ges nomment Chedabouctou. Avant mon départ, j’avais été prendre congé de M. de Seignelay avec lequel j’avais eu le bonheur
, j’avais été prendre congé de M. de Seignelay avec lequel j’avais eu le bonheur de faire une partie de mes étudeset qui c
té prendre congé de M. de Seignelay avec lequel j’avais eu le bonheur de faire une partie de mes étudeset qui certainement
M. de Seignelay avec lequel j’avais eu le bonheur de faire une partie de mes étudeset qui certainement avait bien des bont
tudeset qui certainement avait bien des bontés pour moi, qui ne m’ont de rien servi par ma faute en partie, et aussi en pa
t de rien servi par ma faute en partie, et aussi en partie à cause de la malhureuse influence de l’étoile sous laquelle je
aute en partie, et aussi en partie à cause de la malhureuse influence de l’étoile sous laquelle je suis né. On verra par l
e en partie, et aussi en partie à cause de la malhureuse influence de l’ étoile sous laquelle je suis né. On verra par la s
lhureuse influence de l’étoile sous laquelle je suis né. On verra par la suite ce qui en a été, ne me mettant pas sur le p
suis né. On verra par la suite ce qui en a été, ne me mettant pas sur le pied de me flatter et avouant dès à présent que j
On verra par la suite ce qui en a été, ne me mettant pas sur le pied de me flatter et avouant dès à présent que je n’ai j
t que je n’ai jamais voulu rien valoir, ni profiter des occasions que la fortune m’a assez souvent présentées pour mon ava
ouvent présentées pour mon avancement. M.de Seignelay m’avait ordonné de prendre garde à tout, et de faire une espèce de j
vancement. M.de Seignelay m’avait ordonné de prendre garde à tout, et de faire une espèce de journal secret pour le lui co
nelay m’avait ordonné de prendre garde à tout, et de faire une espèce de journal secret pour le lui communiquer à mon reto
e prendre garde à tout, et de faire une espèce de journal secret pour le lui communiquer à mon retour. Il m’avait sur tout
lui communiquer à mon retour. Il m’avait sur toutes choses recommandé la sincérité. Je fis donc ces mémoires que je lui pr
érité. Je fis donc ces mémoires que je lui présentai en 1684, qui fut la même année que Bergier arrêta les barques des Ang
ue je lui présentai en 1684, qui fut la même année que Bergier arrêta les barques des Anglais. Son action ne fut point appr
. Son action ne fut point approuvée, quoique apparemment il eût ordre de la faire, ne pouvant croire qu’il eût osé faire u
on action ne fut point approuvée, quoique apparemment il eût ordre de la faire, ne pouvant croire qu’il eût osé faire une
faire, ne pouvant croire qu’il eût osé faire une pareille entreprise de son seul mouvement. Quoi qu’il en soit, il en pri
de son seul mouvement. Quoi qu’il en soit, il en prit cinq, et donna la peur aux autres, qui se reti(rè) rent à Baston. C
eti(rè) rent à Baston. Celles qui avaient été prises furent amenées à La Rochelle, où elles furent déclarées de bonne pris
nt été prises furent amenées à La Rochelle, où elles furent déclarées de bonne prise, et la meilleure fut vendue douze cen
t amenées à La Rochelle, où elles furent déclarées de bonne prise, et la meilleure fut vendue douze cents francs ; et c’es
la meilleure fut vendue douze cents francs ; et c’est ce qui a causé la perte de l’habitation. Bergier fut remercié de se
eure fut vendue douze cents francs ; et c’est ce qui a causé la perte de l’habitation. Bergier fut remercié de ses bons et
e fut vendue douze cents francs ; et c’est ce qui a causé la perte de l’ habitation. Bergier fut remercié de ses bons et ag
t c’est ce qui a causé la perte de l’habitation. Bergier fut remercié de ses bons et agréables services, et M. de Seignela
t remercié de ses bons et agréables services, et M. de Seignelay jeta les yeux sur moi pour lui succéder ; ce qui ne fut po
yeux sur moi pour lui succéder ; ce qui ne fut pourtant pas. En voici le sujet. M.de Chevry avait un cousin germain hommé
andre, et où il s’était si bien défendu qu’il avait arrêté seul toute l’ armée du prince d’Orange en 1677 Ce Charles Duret
armée du prince d’Orange en 1677 Ce Charles Duret de Chevry, seigneur de La Boulaye, avait perdu son père très jeune ; et
ée du prince d’Orange en 1677 Ce Charles Duret de Chevry, seigneur de La Boulaye, avait perdu son père très jeune ; et M. 
Boulaye, avait perdu son père très jeune ; et M. de Chevry, président de la chambre des comptes à Paris, avait été son tut
laye, avait perdu son père très jeune ; et M. de Chevry, président de la chambre des comptes à Paris, avait été son tuteur
s comptes à Paris, avait été son tuteur, et à ce titre s’était emparé de tout son bien. La Boulaye lui en avait plusieurs
avait été son tuteur, et à ce titre s’était emparé de tout son bien. La Boulaye lui en avait plusieurs fois inutilement d
n. La Boulaye lui en avait plusieurs fois inutilement demandé compte. Le président l’avait toujours éludé, et amusé son pu
lui en avait plusieurs fois inutilement demandé compte. Le président l’ avait toujours éludé, et amusé son pupille, pour l
t l’avait toujours éludé, et amusé son pupille, pour lors âgé de plus de quarante ans, avec des miettes de poche, c’est-à-
son pupille, pour lors âgé de plus de quarante ans, avec des miettes de poche, c’est-à-dire tantôt cinquante et tantôt ce
tôt cinquante et tantôt cent louis, ce qui est beaucoup pour un homme de guerre qui ne connaît point son bien, ni à quoi i
nnaît point son bien, ni à quoi il peut monter. C’est lui-même qui me l’ a dit en me racontant sa fortune dans notre traver
i-même qui me l’a dit en me racontant sa fortune dans notre traversée de France à l’Acadie en 1685. Mon malheur voulut qu’
e l’a dit en me racontant sa fortune dans notre traversée de France à l’ Acadie en 1685. Mon malheur voulut qu’il allât log
laquelle demeurait un procureur au Parlement qui avait une fille dont La Boulaye devint amoureux. Il m’a dit qu’elle était
qui en est. Je sais seulement que ce procureur, semblable aux autres de son métier, qui n’aiment pas les assiduités des o
ue ce procureur, semblable aux autres de son métier, qui n’aiment pas les assiduités des officiers auprès de leurs filles n
i n’aiment pas les assiduités des officiers auprès de leurs filles ni de leurs femmes, demanda à la sienne qui était le Mo
rès de leurs filles ni de leurs femmes, demanda à la sienne qui était le Monsieur si bien galonné qui était si assidu aupr
enne qui était le Monsieur si bien galonné qui était si assidu auprès d’ elle. Cette fille lui dit ce qu’elle en savait, et
près d’elle. Cette fille lui dit ce qu’elle en savait, et lui résolut de faire expliquer le cavalier. Celui-ci, à qui sa m
fille lui dit ce qu’elle en savait, et lui résolut de faire expliquer le cavalier. Celui-ci, à qui sa maîtresse avait fait
quer le cavalier. Celui-ci, à qui sa maîtresse avait fait son rapport de la curiosité du père, et qui n’avait que des inte
r le cavalier. Celui-ci, à qui sa maîtresse avait fait son rapport de la curiosité du père, et qui n’avait que des intenti
re, et qui n’avait que des intentions pures, ne demanda pas mieux que d’ entrer en explication. Il parla à ce procureur, lu
sa fille en mariage. Ce procureur, altéré comme un procureur, voyant la fortune de sa fille établie par un gros bien, et
n mariage. Ce procureur, altéré comme un procureur, voyant la fortune de sa fille établie par un gros bien, et prête d’ent
eur, voyant la fortune de sa fille établie par un gros bien, et prête d’ entrer dans une famille très considérable et puiss
ête d’entrer dans une famille très considérable et puissamment riche, la lui accorda, et tabla non pas par les voies de ci
nsidérable et puissamment riche, la lui accorda, et tabla non pas par les voies de civilité, mais par celles du barreau. C’
et puissamment riche, la lui accorda, et tabla non pas par les voies de civilité, mais par celles du barreau. C’est-à-dir
s de civilité, mais par celles du barreau. C’est-à-dire qu’il obligea La Boulaye à faire assigner le président de Chevry,
es du barreau. C’est-à-dire qu’il obligea La Boulaye à faire assigner le président de Chevry, son oncle, en reddition de c
. C’est-à-dire qu’il obligea La Boulaye à faire assigner le président de Chevry, son oncle, en reddition de compte de tute
laye à faire assigner le président de Chevry, son oncle, en reddition de compte de tutelle. Celui-ci, surpris au dernier p
re assigner le président de Chevry, son oncle, en reddition de compte de tutelle. Celui-ci, surpris au dernier point de ce
en reddition de compte de tutelle. Celui-ci, surpris au dernier point de cette demande imprévue, alla trouver le marquis d
-ci, surpris au dernier point de cette demande imprévue, alla trouver le marquis de Villefranche son fils et lui en fit vo
s au dernier point de cette demande imprévue, alla trouver le marquis de Villefranche son fils et lui en fit voir les cons
, alla trouver le marquis de Villefranche son fils et lui en fit voir les conséquences, qu’il n’eut pas de peine à comprend
franche son fils et lui en fit voir les conséquences, qu’il n’eut pas de peine à comprendre. Bergier fut remercié et La Bo
ences, qu’il n’eut pas de peine à comprendre. Bergier fut remercié et La Boulaye, flatté d’une lieutenance de Roi dans une
pas de peine à comprendre. Bergier fut remercié et La Boulaye, flatté d’ une lieutenance de Roi dans une province qu’on lui
prendre. Bergier fut remercié et La Boulaye, flatté d’une lieutenance de Roi dans une province qu’on lui faisait toute bel
t à planter là sa maîtresse et son procès. On me fit même acteur dans la comédie ; et pour cela, un jour que j’étais à dîn
is à dîner chez M. de Villefranche, où M. de La Jonchère se trouva et La Boulaye aussi, on me fit par manière d’entretien
. de La Jonchère se trouva et La Boulaye aussi, on me fit par manière d’ entretien parler de l’Acadie. Il n’y avait pas plu
trouva et La Boulaye aussi, on me fit par manière d’entretien parler de l’Acadie. Il n’y avait pas plus de quinze jours q
ouva et La Boulaye aussi, on me fit par manière d’entretien parler de l’ Acadie. Il n’y avait pas plus de quinze jours que
fit par manière d’entretien parler de l’Acadie. Il n’y avait pas plus de quinze jours que j’avais eu l’honneur d’en entret
ler de l’Acadie. Il n’y avait pas plus de quinze jours que j’avais eu l’ honneur d’en entretenir le Roi et que j’en avais r
cadie. Il n’y avait pas plus de quinze jours que j’avais eu l’honneur d’ en entretenir le Roi et que j’en avais remis les m
ait pas plus de quinze jours que j’avais eu l’honneur d’en entretenir le Roi et que j’en avais remis les mémoires à M. de
e j’avais eu l’honneur d’en entretenir le Roi et que j’en avais remis les mémoires à M. de Seignelay. Ainsi, en ayant encor
en avais remis les mémoires à M. de Seignelay. Ainsi, en ayant encore le goût tout récent, j’en entretins la compagnie, et
Seignelay. Ainsi, en ayant encore le goût tout récent, j’en entretins la compagnie, et mon récit acheva de déterminer La B
le goût tout récent, j’en entretins la compagnie, et mon récit acheva de déterminer La Boulaye à y aller. Il fut donc nomm
écent, j’en entretins la compagnie, et mon récit acheva de déterminer La Boulaye à y aller. Il fut donc nommé lieutenant d
r La Boulaye à y aller. Il fut donc nommé lieutenant de Roi, et je ne l’ appris qu’après qu’il en eut prêté le serment. Je
ommé lieutenant de Roi, et je ne l’appris qu’après qu’il en eut prêté le serment. Je m’en plaignis à M. de Seignelay, et m
serment. Je m’en plaignis à M. de Seignelay, et même vivement. Il eut la bonté de me dire qu’il avait été préféré parce qu
Je m’en plaignis à M. de Seignelay, et même vivement. Il eut la bonté de me dire qu’il avait été préféré parce qu’il était
u’il était bien plus âgé que moi, ce qui était vrai, qu’il avait plus de vingt années de service et que je n’avais jamais
plus âgé que moi, ce qui était vrai, qu’il avait plus de vingt années de service et que je n’avais jamais fait qu’une camp
fait qu’une campagne sur terre, ce qui était encore vrai ; et acheva de me consoler en me promettant d’avoir soin de ma f
ce qui était encore vrai ; et acheva de me consoler en me promettant d’ avoir soin de ma fortune, et en me donnant une ord
encore vrai ; et acheva de me consoler en me promettant d’avoir soin de ma fortune, et en me donnant une ordonnance de mi
romettant d’avoir soin de ma fortune, et en me donnant une ordonnance de mille écus que le Roi avait eu la bonté de m’acco
soin de ma fortune, et en me donnant une ordonnance de mille écus que le Roi avait eu la bonté de m’accorder tant pour la
ne, et en me donnant une ordonnance de mille écus que le Roi avait eu la bonté de m’accorder tant pour la relation que je
me donnant une ordonnance de mille écus que le Roi avait eu la bonté de m’accorder tant pour la relation que je lui avais
ce de mille écus que le Roi avait eu la bonté de m’accorder tant pour la relation que je lui avais faite de vive voix du p
u la bonté de m’accorder tant pour la relation que je lui avais faite de vive voix du pays, que pour les mémoires par écri
our la relation que je lui avais faite de vive voix du pays, que pour les mémoires par écrit que j’en avais fait[s], et m’e
que pour les mémoires par écrit que j’en avais fait[s], et m’exhorta de continuer mes remarques. Je ne savais point encor
t m’exhorta de continuer mes remarques. Je ne savais point encore que La Boulaye fût parent de M. de Villefranche. Je crus
er mes remarques. Je ne savais point encore que La Boulaye fût parent de M. de Villefranche. Je crus que c’était un offici
fût parent de M. de Villefranche. Je crus que c’était un officier que la cour récompensait. Ainsi je me résolus sans peine
imais, et où certainement je n’étais point haï. Et j’y retournai avec d’ autant plus de plaisir que La Boulaye me parut d’u
ertainement je n’étais point haï. Et j’y retournai avec d’autant plus de plaisir que La Boulaye me parut d’un esprit porté
n’étais point haï. Et j’y retournai avec d’autant plus de plaisir que La Boulaye me parut d’un esprit porté au plaisir et
t j’y retournai avec d’autant plus de plaisir que La Boulaye me parut d’ un esprit porté au plaisir et à la joie ; en quoi
de plaisir que La Boulaye me parut d’un esprit porté au plaisir et à la joie ; en quoi je ne me trompais pas, comme je le
rté au plaisir et à la joie ; en quoi je ne me trompais pas, comme je le dirai bientôt, puisque ç’a été son attache au pla
dirai bientôt, puisque ç’a été son attache au plaisir qui a été cause de notre ruine à tous, et de la sienne propre. Je ne
été son attache au plaisir qui a été cause de notre ruine à tous, et de la sienne propre. Je ne savais donc point que j’a
propre. Je ne savais donc point que j’avais été sacrifié aux intérêts de famille de M. de Chevry. Ce fut La Boulaye qui m’
ne savais donc point que j’avais été sacrifié aux intérêts de famille de M. de Chevry. Ce fut La Boulaye qui m’éclaircit d
j’avais été sacrifié aux intérêts de famille de M. de Chevry. Ce fut La Boulaye qui m’éclaircit de tout pendant la traver
ntérêts de famille de M. de Chevry. Ce fut La Boulaye qui m’éclaircit de tout pendant la traversée, et qui me fit sa confe
le de M. de Chevry. Ce fut La Boulaye qui m’éclaircit de tout pendant la traversée, et qui me fit sa confession ingénue. I
la traversée, et qui me fit sa confession ingénue. Il ne savait point le tort qu’il m’avait fait. Je le lui dis, et bien r
confession ingénue. Il ne savait point le tort qu’il m’avait fait. Je le lui dis, et bien résolu de me venger du tour de M
avait point le tort qu’il m’avait fait. Je le lui dis, et bien résolu de me venger du tour de M. de Villefranche, je le ré
u’il m’avait fait. Je le lui dis, et bien résolu de me venger du tour de M. de Villefranche, je le résolus lui-même à reto
ui dis, et bien résolu de me venger du tour de M. de Villefranche, je le résolus lui-même à retourner en Europe pour plaid
llefranche, je le résolus lui-même à retourner en Europe pour plaider le père et le fils ; et quoique je n’eusse jamais vu
je le résolus lui-même à retourner en Europe pour plaider le père et le fils ; et quoique je n’eusse jamais vu sa maîtres
t le fils ; et quoique je n’eusse jamais vu sa maîtresse et que je ne la connusse ni d’Eve ni d’Adam, et seulement sur la
quoique je n’eusse jamais vu sa maîtresse et que je ne la connusse ni d’ Eve ni d’Adam, et seulement sur la relation qu’il
e n’eusse jamais vu sa maîtresse et que je ne la connusse ni d’Eve ni d’ Adam, et seulement sur la relation qu’il m’en avai
îtresse et que je ne la connusse ni d’Eve ni d’Adam, et seulement sur la relation qu’il m’en avait faite, je lui en parlai
sur la relation qu’il m’en avait faite, je lui en parlai comme si je l’ eusse connue toute ma vie. Il était parti de Paris
lui en parlai comme si je l’eusse connue toute ma vie. Il était parti de Paris avant moi ; cela me donna le champ libre à
onnue toute ma vie. Il était parti de Paris avant moi ; cela me donna le champ libre à mentir. Je lui dis que sa maîtresse
champ libre à mentir. Je lui dis que sa maîtresse était tombée malade de rage d’être abandonnée, et qu’elle voulait se met
bre à mentir. Je lui dis que sa maîtresse était tombée malade de rage d’ être abandonnée, et qu’elle voulait se mettre dans
don qui pleure Enée, ou du moins une Ariane abandonnée par Thésée. Je le frappai vivement. Mais ce fut bien pis quand je l
ée. Je le frappai vivement. Mais ce fut bien pis quand je lui dis que le procureur, père d’elle, que je connaissais aussi
ivement. Mais ce fut bien pis quand je lui dis que le procureur, père d’ elle, que je connaissais aussi peu que sa fille, m
que je connaissais aussi peu que sa fille, m’avait dit à moi-même que la restitution qu’il était en droit d’attendre du pr
fille, m’avait dit à moi-même que la restitution qu’il était en droit d’ attendre du président de Chevry montait, en princi
-même que la restitution qu’il était en droit d’attendre du président de Chevry montait, en principal et intérêt, à plus d
endre du président de Chevry montait, en principal et intérêt, à plus de six cents mille livres. Pour cet article, je ne c
mille livres. Pour cet article, je ne crois pas que j’imposasse, car le président de Chevry passait pour être excessiveme
. Pour cet article, je ne crois pas que j’imposasse, car le président de Chevry passait pour être excessivement riche, aya
Chevry passait pour être excessivement riche, ayant donné mille écus de pension par mois à son fils pendant tout le temps
e, ayant donné mille écus de pension par mois à son fils pendant tout le temps qu’il avait servi en Portugal, et soutenant
t tout le temps qu’il avait servi en Portugal, et soutenant dignement l’ aîné qui était premier président de Metz et intend
n Portugal, et soutenant dignement l’aîné qui était premier président de Metz et intendant en Lorraine ; lequel n’avait ja
de Metz et intendant en Lorraine ; lequel n’avait jamais eu cinq sous de son épouse, qui n’était qu’une simple demoiselle,
sous de son épouse, qui n’était qu’une simple demoiselle, au mariage de qui le père n’avait consenti que parce que Madame
e son épouse, qui n’était qu’une simple demoiselle, au mariage de qui le père n’avait consenti que parce que Madame la gra
elle, au mariage de qui le père n’avait consenti que parce que Madame la grande-duchesse de Toscane l’avait prié d’y conse
qui le père n’avait consenti que parce que Madame la grande-duchesse de Toscane l’avait prié d’y consentir ; et auquel il
e n’avait consenti que parce que Madame la grande-duchesse de Toscane l’ avait prié d’y consentir ; et auquel il donnait, o
senti que parce que Madame la grande-duchesse de Toscane l’avait prié d’ y consentir ; et auquel il donnait, outre ce qu’il
vait prié d’y consentir ; et auquel il donnait, outre ce qu’il tirait de la cour, soixante mille livres de rente, et que l
t prié d’y consentir ; et auquel il donnait, outre ce qu’il tirait de la cour, soixante mille livres de rente, et que lui
rès belle et très magnifique figure. Je fis malicieusement antendre à La Boulaye que son bien était mêlé depuis assez long
La Boulaye que son bien était mêlé depuis assez longtemps avec celui de son oncle pour qu’il y apportât la séparation ; q
depuis assez longtemps avec celui de son oncle pour qu’il y apportât la séparation ; que Monsieur le Premier Président de
ur qu’il y apportât la séparation ; que Monsieur le Premier Président de Metz était mort sans enfants mâles ; que son oncl
dent de Metz était mort sans enfants mâles ; que son oncle était hors d’ âge de se remarier, et que M. de Villefranche n’av
e Metz était mort sans enfants mâles ; que son oncle était hors d’âge de se remarier, et que M. de Villefranche n’avait qu
t que M. de Villefranche n’avait qu’une fille (elle a épousé Monsieur le duc de Noirmoutier) ; qu’ainsi tout le bien de la
. de Villefranche n’avait qu’une fille (elle a épousé Monsieur le duc de Noirmoutier) ; qu’ainsi tout le bien de la famill
fille (elle a épousé Monsieur le duc de Noirmoutier) ; qu’ainsi tout le bien de la famille passerait dans des familles ét
elle a épousé Monsieur le duc de Noirmoutier) ; qu’ainsi tout le bien de la famille passerait dans des familles étrangères
e a épousé Monsieur le duc de Noirmoutier) ; qu’ainsi tout le bien de la famille passerait dans des familles étrangères, e
le bien de la famille passerait dans des familles étrangères, et que le nom périrait ; que ce nom était assez illustre po
; que ce nom était assez illustre pour être conservé. (Je savais bien le contraire, puisque je savais que l’aïeul du prési
ur être conservé. (Je savais bien le contraire, puisque je savais que l’ aïeul du président n’avait été que médecin de Fran
e, puisque je savais que l’aïeul du président n’avait été que médecin de François Ier, à qui il n’avait pu guérir le gros
t n’avait été que médecin de François Ier, à qui il n’avait pu guérir le gros lot dont il est mort à Rambouillet. Varillas
’avait pu guérir le gros lot dont il est mort à Rambouillet. Varillas le dit en une infinité d’endroits de son histoire ;
s lot dont il est mort à Rambouillet. Varillas le dit en une infinité d’ endroits de son histoire ; mais j’étais très aise
il est mort à Rambouillet. Varillas le dit en une infinité d’endroits de son histoire ; mais j’étais très aise de flatter
t en une infinité d’endroits de son histoire ; mais j’étais très aise de flatter la vanité de La Boulaye pour le faire don
finité d’endroits de son histoire ; mais j’étais très aise de flatter la vanité de La Boulaye pour le faire donner dans mo
ndroits de son histoire ; mais j’étais très aise de flatter la vanité de La Boulaye pour le faire donner dans mon sens. )
oits de son histoire ; mais j’étais très aise de flatter la vanité de La Boulaye pour le faire donner dans mon sens. ) Je
oire ; mais j’étais très aise de flatter la vanité de La Boulaye pour le faire donner dans mon sens. ) Je lui fis entendre
donner dans mon sens. ) Je lui fis entendre qu’il était seul en état de relever ce nom puisqu’il avait assez de bien pour
ndre qu’il était seul en état de relever ce nom puisqu’il avait assez de bien pour le remettre en honneur, et qu’à l’égard
ait seul en état de relever ce nom puisqu’il avait assez de bien pour le remettre en honneur, et qu’à l’égard de la femme
l avait assez de bien pour le remettre en honneur, et qu’à l’égard de la femme qu’il voulait épouser, il était assez âgé p
a femme qu’il voulait épouser, il était assez âgé pour se marier sans le consentement de personne, et même malgré tout le
ulait épouser, il était assez âgé pour se marier sans le consentement de personne, et même malgré tout le monde ; et qu’il
pour se marier sans le consentement de personne, et même malgré tout le monde ; et qu’il valait mieux pour lui épouser un
qu’il aimât et dont il fût aimé, et qui lui dût toute sa fortune, que de rester confiné dans un pays perdu, où on ne l’ava
toute sa fortune, que de rester confiné dans un pays perdu, où on ne l’ avait relégué sous le spécieux prétexte d’un honne
e de rester confiné dans un pays perdu, où on ne l’avait relégué sous le spécieux prétexte d’un honneur chimérique que pou
ans un pays perdu, où on ne l’avait relégué sous le spécieux prétexte d’ un honneur chimérique que pour l’empêcher de deman
it relégué sous le spécieux prétexte d’un honneur chimérique que pour l’ empêcher de demander son bien, et de remettre ses
sous le spécieux prétexte d’un honneur chimérique que pour l’empêcher de demander son bien, et de remettre ses intérêts en
d’un honneur chimérique que pour l’empêcher de demander son bien, et de remettre ses intérêts entre les mains d’un homme
ur l’empêcher de demander son bien, et de remettre ses intérêts entre les mains d’un homme entendu, qui pour l’honneur et l
her de demander son bien, et de remettre ses intérêts entre les mains d’ un homme entendu, qui pour l’honneur et l’utilité
de remettre ses intérêts entre les mains d’un homme entendu, qui pour l’ honneur et l’utilité de sa fille propre les porter
es intérêts entre les mains d’un homme entendu, qui pour l’honneur et l’ utilité de sa fille propre les porterait à tout ce
s entre les mains d’un homme entendu, qui pour l’honneur et l’utilité de sa fille propre les porterait à tout ce qu’ils po
’un homme entendu, qui pour l’honneur et l’utilité de sa fille propre les porterait à tout ce qu’ils pourraient valoir. Mon
valoir. Mon discours fit ce que j’en avais attendu, c’est-à-dire que La Boulaye pétillait de revenir de France et donnait
fit ce que j’en avais attendu, c’est-à-dire que La Boulaye pétillait de revenir de France et donnait à tous les diables s
j’en avais attendu, c’est-à-dire que La Boulaye pétillait de revenir de France et donnait à tous les diables sa lieutenan
-dire que La Boulaye pétillait de revenir de France et donnait à tous les diables sa lieutenance de Roi avant que d’en avoi
ait de revenir de France et donnait à tous les diables sa lieutenance de Roi avant que d’en avoir pris possession. Nous ar
France et donnait à tous les diables sa lieutenance de Roi avant que d’ en avoir pris possession. Nous arrivâmes dans le p
ance de Roi avant que d’en avoir pris possession. Nous arrivâmes dans le pays dans ces bonnes dispositions, lui dégoûté et
es dans le pays dans ces bonnes dispositions, lui dégoûté et moi dans l’ attente d’une vengeance que je croyais certaine. M
pays dans ces bonnes dispositions, lui dégoûté et moi dans l’attente d’ une vengeance que je croyais certaine. Mais qui po
revins en France avec le premier vaisseau, et l. a Boulaye resta pour le malheur de la colonie. Je donnai à M. de Seignela
rance avec le premier vaisseau, et l. a Boulaye resta pour le malheur de la colonie. Je donnai à M. de Seignelay les nouve
ce avec le premier vaisseau, et l. a Boulaye resta pour le malheur de la colonie. Je donnai à M. de Seignelay les nouveaux
laye resta pour le malheur de la colonie. Je donnai à M. de Seignelay les nouveaux mémoires que j’avais dressés, où il y av
lay les nouveaux mémoires que j’avais dressés, où il y avait très peu d’ augmentation, ne consistant qu’en trois feuilles d
l y avait très peu d’augmentation, ne consistant qu’en trois feuilles de papier à lettres, parce que les premiers disaient
parce que les premiers disaient tout ce qui se pouvait dire. Lorsque le mois de février de 1686 fut venu, M. de Seignelay
ue les premiers disaient tout ce qui se pouvait dire. Lorsque le mois de février de 1686 fut venu, M. de Seignelay voulut
iers disaient tout ce qui se pouvait dire. Lorsque le mois de février de 1686 fut venu, M. de Seignelay voulut m’obliger à
. de Seignelay voulut m’obliger à retourner, et je refusai absolument de le faire, et lui découvris l’indigne tour que M. 
e Seignelay voulut m’obliger à retourner, et je refusai absolument de le faire, et lui découvris l’indigne tour que M. de
r à retourner, et je refusai absolument de le faire, et lui découvris l’ indigne tour que M. de Villefranche m’avait joué,
indigne tour que M. de Villefranche m’avait joué, et lui en expliquai les motifs. Il ne m’en parut point du tout content, e
as plus avancé. Cependant je fus vengé, mais tout autrement que je ne l’ espérais : Je comptais que ma vengeance ne me coût
ais mis dans cette compagnie. J’ai dit que Bergier avait pris en 1684 les barques anglaises qui venaient à la pêche sur les
t que Bergier avait pris en 1684 les barques anglaises qui venaient à la pêche sur les côtes de l’Acadie. Je dois dire à p
avait pris en 1684 les barques anglaises qui venaient à la pêche sur les côtes de l’Acadie. Je dois dire à présent de quel
s en 1684 les barques anglaises qui venaient à la pêche sur les côtes de l’Acadie. Je dois dire à présent de quelle manièr
n 1684 les barques anglaises qui venaient à la pêche sur les côtes de l’ Acadie. Je dois dire à présent de quelle manière i
venaient à la pêche sur les côtes de l’Acadie. Je dois dire à présent de quelle manière ils eurent leur revange [sic]. J’a
présent de quelle manière ils eurent leur revange [sic]. J’ai dit que La Boulaye aimait la joie, et que son attache aux pl
manière ils eurent leur revange [sic]. J’ai dit que La Boulaye aimait la joie, et que son attache aux plaisirs avait causé
a Boulaye aimait la joie, et que son attache aux plaisirs avait causé la perte de la colonie et la sienne propre. Voici le
aimait la joie, et que son attache aux plaisirs avait causé la perte de la colonie et la sienne propre. Voici le fait. Le
mait la joie, et que son attache aux plaisirs avait causé la perte de la colonie et la sienne propre. Voici le fait. Les A
laisirs avait causé la perte de la colonie et la sienne propre. Voici le fait. Les Anglais envoyèrent au fort de Chedabouc
vait causé la perte de la colonie et la sienne propre. Voici le fait. Les Anglais envoyèrent au fort de Chedabouctou des ge
ie et la sienne propre. Voici le fait. Les Anglais envoyèrent au fort de Chedabouctou des gens affidés, qui remarquèrent l
envoyèrent au fort de Chedabouctou des gens affidés, qui remarquèrent le peu de fortifications qu’il y avait ; que les can
ffidés, qui remarquèrent le peu de fortifications qu’il y avait ; que les canons n’étaient pas même montés. Ils remarquèren
y avait ; que les canons n’étaient pas même montés. Ils remarquèrent les chemins par terre, et de plus ils apprirent qu’on
t de plus ils apprirent qu’on n’y faisait ni guet ni garde, parce que La Boulaye, gouverneur, envoyait tout le monde à la
ni garde, parce que La Boulaye, gouverneur, envoyait tout le monde à la pêche ou à la traite avec les sauvages dans le bo
ce que La Boulaye, gouverneur, envoyait tout le monde à la pêche ou à la traite avec les sauvages dans le bois. Etant inst
ye, gouverneur, envoyait tout le monde à la pêche ou à la traite avec les sauvages dans le bois. Etant instruits de tout ce
voyait tout le monde à la pêche ou à la traite avec les sauvages dans le bois. Etant instruits de tout cela par ceux qu’il
pêche ou à la traite avec les sauvages dans le bois. Etant instruits de tout cela par ceux qu’ils y avaient envoyés sous
tout cela par ceux qu’ils y avaient envoyés sous prétexte de traiter de prix par barque pour la pêche, ils vinrent à Canc
ls y avaient envoyés sous prétexte de traiter de prix par barque pour la pêche, ils vinrent à Canceau qu’on ne les attenda
iter de prix par barque pour la pêche, ils vinrent à Canceau qu’on ne les attendait nullement, prirent les vaisseaux qu’ils
êche, ils vinrent à Canceau qu’on ne les attendait nullement, prirent les vaisseaux qu’ils y trouvèrent dont trois apparten
prirent les vaisseaux qu’ils y trouvèrent dont trois appartenaient à la Compagnie, arrêtèrent tout le monde, et entrant d
partenaient à la Compagnie, arrêtèrent tout le monde, et entrant dans le golfe de Chedabouctou, ils mirent deux cents homm
vers des bois, sans rencontrer qui que ce fût, ils vinrent se coucher le ventre à terre à la porte du fort ; et à la point
rencontrer qui que ce fût, ils vinrent se coucher le ventre à terre à la porte du fort ; et à la pointe du jour, lorsqu’on
t, ils vinrent se coucher le ventre à terre à la porte du fort ; et à la pointe du jour, lorsqu’on ouvrit cette porte, ils
et à la pointe du jour, lorsqu’on ouvrit cette porte, ils y entrèrent l’ épée et le pistolet à la main. Il n’y eut qui que
inte du jour, lorsqu’on ouvrit cette porte, ils y entrèrent l’épée et le pistolet à la main. Il n’y eut qui que ce soit de
lorsqu’on ouvrit cette porte, ils y entrèrent l’épée et le pistolet à la main. Il n’y eut qui que ce soit de blessé parce
entrèrent l’épée et le pistolet à la main. Il n’y eut qui que ce soit de blessé parce que personne ne fit de résistance. I
main. Il n’y eut qui que ce soit de blessé parce que personne ne fit de résistance. Ils entrèrent dans la chambre du gouv
de blessé parce que personne ne fit de résistance. Ils entrèrent dans la chambre du gouverneur qu’ils trouvèrent endormi d
mbre du gouverneur qu’ils trouvèrent endormi dans son lit, sans doute de la fatigue qu’il avait prise avec une sauvage qui
e du gouverneur qu’ils trouvèrent endormi dans son lit, sans doute de la fatigue qu’il avait prise avec une sauvage qui fu
Je ne puis songer à cet endroit sans sentir renouveler dans mon cœur la rage et la colère où je fus lorsque j’appris l’av
songer à cet endroit sans sentir renouveler dans mon cœur la rage et la colère où je fus lorsque j’appris l’aventure. On
ouveler dans mon cœur la rage et la colère où je fus lorsque j’appris l’ aventure. On ne s’en étonna point, la perte était
olère où je fus lorsque j’appris l’aventure. On ne s’en étonna point, la perte était pour moi d’assez grosse conséquence p
j’appris l’aventure. On ne s’en étonna point, la perte était pour moi d’ assez grosse conséquence pour ne la pas regarder e
nna point, la perte était pour moi d’assez grosse conséquence pour ne la pas regarder en stoïque. Tout ce que je pus dire
pas regarder en stoïque. Tout ce que je pus dire ne raccommoda rien. Le magasin que j’avais laissé bien garni se[r] vit d
e raccommoda rien. Le magasin que j’avais laissé bien garni se[r] vit de proie aux Anglais, aussi bien que les pelleteries
vais laissé bien garni se[r] vit de proie aux Anglais, aussi bien que les pelleteries qui avaient été traitées pendant l’hi
lais, aussi bien que les pelleteries qui avaient été traitées pendant l’ hiver, et le poisson qu’on avait péché pendant le
bien que les pelleteries qui avaient été traitées pendant l’hiver, et le poisson qu’on avait péché pendant le printemps et
été traitées pendant l’hiver, et le poisson qu’on avait péché pendant le printemps et partie de l’été. Tout fut conduit à
hiver, et le poisson qu’on avait péché pendant le printemps et partie de l’été. Tout fut conduit à Baston par nos propres
er, et le poisson qu’on avait péché pendant le printemps et partie de l’ été. Tout fut conduit à Baston par nos propres vai
té. Tout fut conduit à Baston par nos propres vaisseaux, sans oublier les canons du fort que les Anglais rasèrent rez pieds
Baston par nos propres vaisseaux, sans oublier les canons du fort que les Anglais rasèrent rez pieds rez terre. Certainemen
nglais rasèrent rez pieds rez terre. Certainement ce n’était point là la vengeance que je souhaitais. M.de Seignelay en fu
ent été suivis cela ne serait point arrivé, et que s’il pouvait tenir La Boulaye il le ferait pendre. Belle consolation po
cela ne serait point arrivé, et que s’il pouvait tenir La Boulaye il le ferait pendre. Belle consolation pour moi ! Si je
ir La Boulaye il le ferait pendre. Belle consolation pour moi ! Si je l’ avais tenu moi-même, il n’aurait eu que faire du b
oser à retourner dans sa patrie. Il a mieux aimé rester à Baston avec les Anglais, chez lesquels je crois qu’il est mort. D
pays-là un aussi honnête homme que lui ; je veux parler du chevalier de Canges, qui de concert avec l’abbé son frère poig
si honnête homme que lui ; je veux parler du chevalier de Canges, qui de concert avec l’abbé son frère poignarda et empois
que lui ; je veux parler du chevalier de Canges, qui de concert avec l’ abbé son frère poignarda et empoisonna la belle Ma
Canges, qui de concert avec l’abbé son frère poignarda et empoisonna la belle Madame de Canges, leur belle-sœur, dont l’h
gnarda et empoisonna la belle Madame de Canges, leur belle-sœur, dont l’ histoire a fait tant de bruit dans le monde. J’y a
de Canges, leur belle-sœur, dont l’histoire a fait tant de bruit dans le monde. J’y ai vu ce chevalier qui, sous le nom de
a fait tant de bruit dans le monde. J’y ai vu ce chevalier qui, sous le nom de Haute-feuille, avait une compagnie d’infan
tant de bruit dans le monde. J’y ai vu ce chevalier qui, sous le nom de Haute-feuille, avait une compagnie d’infanterie,
u ce chevalier qui, sous le nom de Haute-feuille, avait une compagnie d’ infanterie, et qui était regardé comme le dernier
dé comme le dernier des malhureux. Cétait là une digne compagnie pour La Boulaye. Que M. Crozat prenne exemple là-dessus,
pour La Boulaye. Que M. Crozat prenne exemple là-dessus, et ne confie les emplois de conséquence qu’à d’honnêtes gens, sage
aye. Que M. Crozat prenne exemple là-dessus, et ne confie les emplois de conséquence qu’à d’honnêtes gens, sages et vigila
renne exemple là-dessus, et ne confie les emplois de conséquence qu’à d’ honnêtes gens, sages et vigilants ; et qu’il sache
ce qu’à d’honnêtes gens, sages et vigilants ; et qu’il sache que dans les nouveaux établissements tout dépend de la prudenc
nts ; et qu’il sache que dans les nouveaux établissements tout dépend de la prudence du chef, et que c’est là-dessus qu’on
 ; et qu’il sache que dans les nouveaux établissements tout dépend de la prudence du chef, et que c’est là-dessus qu’on pe
u chef, et que c’est là-dessus qu’on peut assurément dire : Tant vaut l’ homme, tant vaut sa terre. Si Bergier ne nous avai
vaut l’homme, tant vaut sa terre. Si Bergier ne nous avait pas attiré les Anglais pour ennemis, Chedabouctou aurait pu se s
iers et à sa famille, Chedabouctou se serait défendu et peut-être que l’ Acadie serait encore à nous. Voilà bien des si. J’
i pourtant encore un, qui est que si mes mémoires avaient été suivis, les Anglais ne se seraient pas hasardés de venir insu
mémoires avaient été suivis, les Anglais ne se seraient pas hasardés de venir insulter ni le Port-Royal, ni le reste de l
suivis, les Anglais ne se seraient pas hasardés de venir insulter ni le Port-Royal, ni le reste de l’Acadie, ou auraient
is ne se seraient pas hasardés de venir insulter ni le Port-Royal, ni le reste de l’Acadie, ou auraient eu du moins bien d
seraient pas hasardés de venir insulter ni le Port-Royal, ni le reste de l’Acadie, ou auraient eu du moins bien de la pein
aient pas hasardés de venir insulter ni le Port-Royal, ni le reste de l’ Acadie, ou auraient eu du moins bien de la peine à
le Port-Royal, ni le reste de l’Acadie, ou auraient eu du moins bien de la peine à s’en emparer. Les Anglais, qui l’ont à
Port-Royal, ni le reste de l’Acadie, ou auraient eu du moins bien de la peine à s’en emparer. Les Anglais, qui l’ont à pr
de l’Acadie, ou auraient eu du moins bien de la peine à s’en emparer. Les Anglais, qui l’ont à présent, mettent bon ordre à
uraient eu du moins bien de la peine à s’en emparer. Les Anglais, qui l’ ont à présent, mettent bon ordre à nous en boucher
Les Anglais, qui l’ont à présent, mettent bon ordre à nous en boucher l’ accès. Je le répète encore, la France ne connaît p
qui l’ont à présent, mettent bon ordre à nous en boucher l’accès. Je le répète encore, la France ne connaît pas la perte
nt, mettent bon ordre à nous en boucher l’accès. Je le répète encore, la France ne connaît pas la perte qu’elle a faite. J
ous en boucher l’accès. Je le répète encore, la France ne connaît pas la perte qu’elle a faite. J’ajouterai que M. de Seig
pas la perte qu’elle a faite. J’ajouterai que M. de Seignelay me fit la grâce de me dire en 1687 qu’on travaillait sur le
erte qu’elle a faite. J’ajouterai que M. de Seignelay me fit la grâce de me dire en 1687 qu’on travaillait sur le plan de
elay me fit la grâce de me dire en 1687 qu’on travaillait sur le plan de mes mémoires, et que je pouvais me disposer à rep
me disposer à repartir bientôt. J’avoue que cela me fit plaisir, mais la guerre du roi Jacques et ce qui s’en est ensuivi
r, mais la guerre du roi Jacques et ce qui s’en est ensuivi a empêché la France de former des projets de ce côté-là ; et c
guerre du roi Jacques et ce qui s’en est ensuivi a empêché la France de former des projets de ce côté-là ; et ce ministre
et ce qui s’en est ensuivi a empêché la France de former des projets de ce côté-là ; et ce ministre étant mort en 1691, e
91, et sa place ayant été remplie par un homme aussi peu entendu dans le commerce que peu zélé pour la gloire du royaume,
lie par un homme aussi peu entendu dans le commerce que peu zélé pour la gloire du royaume, le tout s’est évanoui. J’avais
peu entendu dans le commerce que peu zélé pour la gloire du royaume, le tout s’est évanoui. J’avais remarqué dans mes mém
t s’est évanoui. J’avais remarqué dans mes mémoires qu’il fallait que les commandants qu’on enverrait dans l’Acadie aux lie
s mes mémoires qu’il fallait que les commandants qu’on enverrait dans l’ Acadie aux lieux déjà habités par les Français fus
commandants qu’on enverrait dans l’Acadie aux lieux déjà habités par les Français fussent des gens doux et populaires, afi
ires, afin de gagner peu à peu ces peuples, qui ont presque sucé avec le lait l’air d’indépendance qu’ils ont contracté av
in de gagner peu à peu ces peuples, qui ont presque sucé avec le lait l’ air d’indépendance qu’ils ont contracté avec les s
gagner peu à peu ces peuples, qui ont presque sucé avec le lait l’air d’ indépendance qu’ils ont contracté avec les sauvage
sque sucé avec le lait l’air d’indépendance qu’ils ont contracté avec les sauvages parmi lesquels ils ont été élevés ; et q
allait leur porter généralement tout ce qui leur était nécessaire, et le leur donner à meilleur prix que les Anglais pour
t ce qui leur était nécessaire, et le leur donner à meilleur prix que les Anglais pour anéantir peu à peu leur commerce ave
s Anglais pour anéantir peu à peu leur commerce avec Baston, capitale de la Nouvelle Angleterre. On a fait tout le contrai
nglais pour anéantir peu à peu leur commerce avec Baston, capitale de la Nouvelle Angleterre. On a fait tout le contraire 
merce avec Baston, capitale de la Nouvelle Angleterre. On a fait tout le contraire ; on a envoyé au Port-Royal des singes
e. On a fait tout le contraire ; on a envoyé au Port-Royal des singes de la royauté, qui ont tout d’un coup voulu exiger d
On a fait tout le contraire ; on a envoyé au Port-Royal des singes de la royauté, qui ont tout d’un coup voulu exiger de c
re ; on a envoyé au Port-Royal des singes de la royauté, qui ont tout d’ un coup voulu exiger de ces peuples une obéissance
t-Royal des singes de la royauté, qui ont tout d’un coup voulu exiger de ces peuples une obéissance aveugle ; qui leur ont
les une obéissance aveugle ; qui leur ont interdit tout commerce avec les Anglais sans leur porter tout ce qu’il fallait, e
merce avec les Anglais sans leur porter tout ce qu’il fallait, et qui les obligeaient d’acheter à un prix excessif ce qu’il
nglais sans leur porter tout ce qu’il fallait, et qui les obligeaient d’ acheter à un prix excessif ce qu’ils leur vendaien
prix excessif ce qu’ils leur vendaient. Leur dureté a obligé ces gens d’ entretenir un commerce sourd par la rivière de S[a
ent. Leur dureté a obligé ces gens d’entretenir un commerce sourd par la rivière de S[ain] t-Jean avec leurs anciens corre
ureté a obligé ces gens d’entretenir un commerce sourd par la rivière de S[ain] t-Jean avec leurs anciens correspondants.
rd par la rivière de S[ain] t-Jean avec leurs anciens correspondants. Les commandants français en sont venus jusques à en f
venus jusques à en faire pendre quelques-uns, et cela a révolté tous les autres qui se sont, du moins la plus grande parti
quelques-uns, et cela a révolté tous les autres qui se sont, du moins la plus grande partie, retiré[s] dans les bois, enra
es autres qui se sont, du moins la plus grande partie, retiré[s] dans les bois, enragés de la cruauté de leur propre nation
ont, du moins la plus grande partie, retiré[s] dans les bois, enragés de la cruauté de leur propre nation, et de concert a
, du moins la plus grande partie, retiré[s] dans les bois, enragés de la cruauté de leur propre nation, et de concert avec
la plus grande partie, retiré[s] dans les bois, enragés de la cruauté de leur propre nation, et de concert avec les sauvag
iré[s] dans les bois, enragés de la cruauté de leur propre nation, et de concert avec les sauvages assommaient tous les Fr
bois, enragés de la cruauté de leur propre nation, et de concert avec les sauvages assommaient tous les Français d’Europe q
leur propre nation, et de concert avec les sauvages assommaient tous les Français d’Europe qui étaient venus dans leur pay
nation, et de concert avec les sauvages assommaient tous les Français d’ Europe qui étaient venus dans leur pays et qui osa
nçais d’Europe qui étaient venus dans leur pays et qui osaient mettre le nez dans les bois ou s’écarter le moins du monde 
pe qui étaient venus dans leur pays et qui osaient mettre le nez dans les bois ou s’écarter le moins du monde ; dans quoi l
ans leur pays et qui osaient mettre le nez dans les bois ou s’écarter le moins du monde ; dans quoi les Anglais ne les lai
ettre le nez dans les bois ou s’écarter le moins du monde ; dans quoi les Anglais ne les laissaient point manquer de fusils
ns les bois ou s’écarter le moins du monde ; dans quoi les Anglais ne les laissaient point manquer de fusils, de poudre ni
oins du monde ; dans quoi les Anglais ne les laissaient point manquer de fusils, de poudre ni de plomb. Ils sont tous à pr
de ; dans quoi les Anglais ne les laissaient point manquer de fusils, de poudre ni de plomb. Ils sont tous à présent sous
i les Anglais ne les laissaient point manquer de fusils, de poudre ni de plomb. Ils sont tous à présent sous la même domin
anquer de fusils, de poudre ni de plomb. Ils sont tous à présent sous la même domination, et je ne doute point que quelque
e doute point que quelque antipathie naturelle qui soit entre eux par le sang et la religion, ces Français de l’Acadie n’a
nt que quelque antipathie naturelle qui soit entre eux par le sang et la religion, ces Français de l’Acadie n’aiment mieux
naturelle qui soit entre eux par le sang et la religion, ces Français de l’Acadie n’aiment mieux obéir à des gens qui conn
urelle qui soit entre eux par le sang et la religion, ces Français de l’ Acadie n’aiment mieux obéir à des gens qui connais
s gens qui connaissent parfaitement leurs intérêts, et par conséquent les traitent avec douceur, qu’à leurs propres compatr
et M. de Pontchartrain fut élevé à cette dignité ; et son poste dans les Finances fut rempli par M. Chamillard, fils de ce
é ; et son poste dans les Finances fut rempli par M. Chamillard, fils de celui qui avait autrefois fait les fonctions de p
fut rempli par M. Chamillard, fils de celui qui avait autrefois fait les fonctions de procureur général dans la chambre de
r M. Chamillard, fils de celui qui avait autrefois fait les fonctions de procureur général dans la chambre des comissaires
elui qui avait autrefois fait les fonctions de procureur général dans la chambre des comissaires qui jugea M. Fouquet. Il
comissaires qui jugea M. Fouquet. Il y avait donné ses conclusions à la mort pour faire plaisir aux gens qui étaient en f
étaient en faveur. Ces conclusions ne furent point suivies, dont tous les honnêtes gens eurent de la joie, et lui et d’autr
nclusions ne furent point suivies, dont tous les honnêtes gens eurent de la joie, et lui et d’autres tout le chagrin qui p
usions ne furent point suivies, dont tous les honnêtes gens eurent de la joie, et lui et d’autres tout le chagrin qui peut
ont tous les honnêtes gens eurent de la joie, et lui et d’autres tout le chagrin qui peut rester dans des âmes vindicative
ient leur vengeance échouée [sic]. Son fils, celui dont je parle, est d’ un génie timide et très borné, trop honnête homme
qui que ce soit, et trop mol pour faire plaisir à personne. Incapable de rien inventer, et tout propre à laisser les chose
isir à personne. Incapable de rien inventer, et tout propre à laisser les choses sur le pied qu’elles étaient, c’est-à-dire
. Incapable de rien inventer, et tout propre à laisser les choses sur le pied qu’elles étaient, c’est-à-dire en bon frança
les choses sur le pied qu’elles étaient, c’est-à-dire en bon français de multiplier les abus puisqu’il ne se mettait pas s
le pied qu’elles étaient, c’est-à-dire en bon français de multiplier les abus puisqu’il ne se mettait pas sur le pied de l
n bon français de multiplier les abus puisqu’il ne se mettait pas sur le pied de les réformer, et ainsi de laisser tous le
ançais de multiplier les abus puisqu’il ne se mettait pas sur le pied de les réformer, et ainsi de laisser tous les Etats
ais de multiplier les abus puisqu’il ne se mettait pas sur le pied de les réformer, et ainsi de laisser tous les Etats du r
bus puisqu’il ne se mettait pas sur le pied de les réformer, et ainsi de laisser tous les Etats du royaume en proie aux tr
se mettait pas sur le pied de les réformer, et ainsi de laisser tous les Etats du royaume en proie aux traitants, qui tous
r tous les Etats du royaume en proie aux traitants, qui tous ont cela de commun avec la macreuse qui ne pêche jamais mieux
s du royaume en proie aux traitants, qui tous ont cela de commun avec la macreuse qui ne pêche jamais mieux qu’en eau trou
t-on affirmer qu’il fut leur dupe, ou plutôt leur jouet, vain fantôme de ministre, du reste honnête homme, sincère, droit
inistre, du reste honnête homme, sincère, droit et humain ; en un mot l’ envers d’un homme propre au ministère des Finances
du reste honnête homme, sincère, droit et humain ; en un mot l’envers d’ un homme propre au ministère des Finances. Comme s
e dire par quels degrés il est parvenu au ministère, où il semble que le fortune l’ait conduit par la main. Louis XIV sur
quels degrés il est parvenu au ministère, où il semble que le fortune l’ ait conduit par la main. Louis XIV sur toutes sort
t parvenu au ministère, où il semble que le fortune l’ait conduit par la main. Louis XIV sur toutes sortes de jeux aimait
que le fortune l’ait conduit par la main. Louis XIV sur toutes sortes de jeux aimait celui du billard. La personne qui lui
la main. Louis XIV sur toutes sortes de jeux aimait celui du billard. La personne qui lui servait de second mourut. Il en
s sortes de jeux aimait celui du billard. La personne qui lui servait de second mourut. Il en fut fâché, et Monsieur le ch
rsonne qui lui servait de second mourut. Il en fut fâché, et Monsieur le chevalier de Grammont lui proposa pour second M. 
i servait de second mourut. Il en fut fâché, et Monsieur le chevalier de Grammont lui proposa pour second M. Chamillard, q
r le chevalier de Grammont lui proposa pour second M. Chamillard, que le Roi ne connaissait que de vue, et l’assura que c’
lui proposa pour second M. Chamillard, que le Roi ne connaissait que de vue, et l’assura que c’était l’homme de France qu
a pour second M. Chamillard, que le Roi ne connaissait que de vue, et l’ assura que c’était l’homme de France qui jouait le
illard, que le Roi ne connaissait que de vue, et l’assura que c’était l’ homme de France qui jouait le mieux à ce jeu. Loui
que le Roi ne connaissait que de vue, et l’assura que c’était l’homme de France qui jouait le mieux à ce jeu. Louis l’acce
sait que de vue, et l’assura que c’était l’homme de France qui jouait le mieux à ce jeu. Louis l’accepta, et la partie fut
ura que c’était l’homme de France qui jouait le mieux à ce jeu. Louis l’ accepta, et la partie fut liée pour l’après-midi à
t l’homme de France qui jouait le mieux à ce jeu. Louis l’accepta, et la partie fut liée pour l’après-midi à l’issue du dî
jouait le mieux à ce jeu. Louis l’accepta, et la partie fut liée pour l’ après-midi à l’issue du dîner. M.Chamillart en fut
à ce jeu. Louis l’accepta, et la partie fut liée pour l’après-midi à l’ issue du dîner. M.Chamillart en fut averti et se t
ès-midi à l’issue du dîner. M.Chamillart en fut averti et se trouva à l’ assignation avec une joie à ne se pas posséder. Ce
uva à l’assignation avec une joie à ne se pas posséder. Cette joie et l’ envie qu’il avait de bien faire le brouillèrent si
avec une joie à ne se pas posséder. Cette joie et l’envie qu’il avait de bien faire le brouillèrent si bien au commencemen
à ne se pas posséder. Cette joie et l’envie qu’il avait de bien faire le brouillèrent si bien au commencement du jeu qu’il
en au commencement du jeu qu’il ne fit rien qui vaille, et que lui et le Roi n’en avaient que deux, et leurs antagonistes
le Roi n’en avaient que deux, et leurs antagonistes en avaient douze de seize. Le Roi lui dit en riant que son jeu ne rép
en avaient que deux, et leurs antagonistes en avaient douze de seize. Le Roi lui dit en riant que son jeu ne répondait poi
ze de seize. Le Roi lui dit en riant que son jeu ne répondait point à la réputation qu’il avait d’être le plus fort joueur
t en riant que son jeu ne répondait point à la réputation qu’il avait d’ être le plus fort joueur du royaume. Soit que M. C
ant que son jeu ne répondait point à la réputation qu’il avait d’être le plus fort joueur du royaume. Soit que M. Chamilla
être le plus fort joueur du royaume. Soit que M. Chamillart eût feint de se troubler pour s’attirer un reproche qui lui do
t feint de se troubler pour s’attirer un reproche qui lui donnât lieu de flatter Louis, ou soit qu’il se fût en effet trou
troublé et qu’il se fût remis, il est certain qu’il lui répondit que le désordre de son jeu provenait de Sa Majesté elle-
qu’il se fût remis, il est certain qu’il lui répondit que le désordre de son jeu provenait de Sa Majesté elle-même, dont l
l est certain qu’il lui répondit que le désordre de son jeu provenait de Sa Majesté elle-même, dont l’auguste présence ins
it que le désordre de son jeu provenait de Sa Majesté elle-même, dont l’ auguste présence inspirait tant de respect, de cra
Majesté elle-même, dont l’auguste présence inspirait tant de respect, de crainte et d’amour que l’esprit le plus ferme en
ême, dont l’auguste présence inspirait tant de respect, de crainte et d’ amour que l’esprit le plus ferme en serait facilem
auguste présence inspirait tant de respect, de crainte et d’amour que l’ esprit le plus ferme en serait facilement et imman
résence inspirait tant de respect, de crainte et d’amour que l’esprit le plus ferme en serait facilement et immanquablemen
l n’était point basilic et que sa vue n’avait encore tué personne, et le pria de se remettre parce qu’il aurait été fort a
t point basilic et que sa vue n’avait encore tué personne, et le pria de se remettre parce qu’il aurait été fort aise de n
personne, et le pria de se remettre parce qu’il aurait été fort aise de ne pas perdre une partie qu’il avait liée sur la
aurait été fort aise de ne pas perdre une partie qu’il avait liée sur la seule relation que M. le chevalier de Grammont pr
e pas perdre une partie qu’il avait liée sur la seule relation que M.  le chevalier de Grammont présent lui avait faite de
une partie qu’il avait liée sur la seule relation que M. le chevalier de Grammont présent lui avait faite de son jeu. Il s
eule relation que M. le chevalier de Grammont présent lui avait faite de son jeu. Il se remit donc ou fit semblant de se r
présent lui avait faite de son jeu. Il se remit donc ou fit semblant de se remettre, et promit au Roi que leurs adversair
rendre. Il y eut des gageures sur cette partie et M. Chamillart animé les piqua sur leur point de douze. Ils voulurent avoi
ures sur cette partie et M. Chamillart animé les piqua sur leur point de douze. Ils voulurent avoir leur revanche ; ils la
iqua sur leur point de douze. Ils voulurent avoir leur revanche ; ils la perdirent encore et n’en prirent que huit. M.Cham
Ils topèrent et perdirent encore, n’en ayant pas pris un seul. Voilà le commencement de sa fortune, et ce qui lui donna a
perdirent encore, n’en ayant pas pris un seul. Voilà le commencement de sa fortune, et ce qui lui donna accès auprès de L
Louis ; et comme il se mettait toujours en noir et en manteau court, les petits-maîtres de la cour ne le nommaient que le
l se mettait toujours en noir et en manteau court, les petits-maîtres de la cour ne le nommaient que le petit intendant. L
e mettait toujours en noir et en manteau court, les petits-maîtres de la cour ne le nommaient que le petit intendant. Le R
oujours en noir et en manteau court, les petits-maîtres de la cour ne le nommaient que le petit intendant. Le Roi le sut e
t en manteau court, les petits-maîtres de la cour ne le nommaient que le petit intendant. Le Roi le sut et dit qu’il voula
les petits-maîtres de la cour ne le nommaient que le petit intendant. Le Roi le sut et dit qu’il voulait augmenter la bonn
its-maîtres de la cour ne le nommaient que le petit intendant. Le Roi le sut et dit qu’il voulait augmenter la bonne opini
que le petit intendant. Le Roi le sut et dit qu’il voulait augmenter la bonne opinion qu’ils avaient d’eux-mêmes, et les
le sut et dit qu’il voulait augmenter la bonne opinion qu’ils avaient d’ eux-mêmes, et les obliger à se croire prophètes ;
’il voulait augmenter la bonne opinion qu’ils avaient d’eux-mêmes, et les obliger à se croire prophètes ; et en effet il le
nt d’eux-mêmes, et les obliger à se croire prophètes ; et en effet il le fit intendant des finances. Il était maître des r
maître des requêtes et avait déjà été intendant en Normandie. Il eut le détail le plus rude des finances qui sont les Aid
s requêtes et avait déjà été intendant en Normandie. Il eut le détail le plus rude des finances qui sont les Aides, et s’e
ant en Normandie. Il eut le détail le plus rude des finances qui sont les Aides, et s’en acquitta en véritablement homme d’
finances qui sont les Aides, et s’en acquitta en véritablement homme d’ honneur, à la satisfaction égale du Roi, du Consei
sont les Aides, et s’en acquitta en véritablement homme d’honneur, à la satisfaction égale du Roi, du Conseil, et des fer
-fermiers. Hureux s’il en fût resté là, on ne se serait jamais aperçu de son trop de facilité, ni d’aucune faute. La marqu
ureux s’il en fût resté là, on ne se serait jamais aperçu de son trop de facilité, ni d’aucune faute. La marquise de Maint
t resté là, on ne se serait jamais aperçu de son trop de facilité, ni d’ aucune faute. La marquise de Maintenon, qui pour s
e se serait jamais aperçu de son trop de facilité, ni d’aucune faute. La marquise de Maintenon, qui pour ses intérêts part
tenon, qui pour ses intérêts particuliers avait appuyé son approche à la cour et l’amitié que le Roi témoignait avoir pour
pour ses intérêts particuliers avait appuyé son approche à la cour et l’ amitié que le Roi témoignait avoir pour lui, le pr
rêts particuliers avait appuyé son approche à la cour et l’amitié que le Roi témoignait avoir pour lui, le pria d’avoir so
approche à la cour et l’amitié que le Roi témoignait avoir pour lui, le pria d’avoir soin du revenu de la maison de Saint
e à la cour et l’amitié que le Roi témoignait avoir pour lui, le pria d’ avoir soin du revenu de la maison de Saint-Cyr. Il
que le Roi témoignait avoir pour lui, le pria d’avoir soin du revenu de la maison de Saint-Cyr. Il l’accepta avec plaisir
e le Roi témoignait avoir pour lui, le pria d’avoir soin du revenu de la maison de Saint-Cyr. Il l’accepta avec plaisir po
émoignait avoir pour lui, le pria d’avoir soin du revenu de la maison de Saint-Cyr. Il l’accepta avec plaisir pour se fair
our lui, le pria d’avoir soin du revenu de la maison de Saint-Cyr. Il l’ accepta avec plaisir pour se faire un appui d’une
maison de Saint-Cyr. Il l’accepta avec plaisir pour se faire un appui d’ une femme qui gouvernait Louis avec autant d’autor
r pour se faire un appui d’une femme qui gouvernait Louis avec autant d’ autorité qu’il gouvernait lui-même ses sujets. Ell
Elle connut qu’il était homme à faire tout ce qu’elle voudrait exiger de lui. Sa pénétration à elle et son esprit supérieu
de lui. Sa pénétration à elle et son esprit supérieur lui firent tout d’ un coup connaître son caractère facile, et qu’elle
nt tout d’un coup connaître son caractère facile, et qu’elle tirerait de lui infiniment plus de service en un jour qu’elle
ître son caractère facile, et qu’elle tirerait de lui infiniment plus de service en un jour qu’elle n’en avait jamais tiré
infiniment plus de service en un jour qu’elle n’en avait jamais tiré de M. de Pontchartrain ; et sur ce fondement elle ré
jamais tiré de M. de Pontchartrain ; et sur ce fondement elle résolut de contribuer à son élévation tout ce qu’il lui sera
l faut savoir que M. de Pontchartrain ne lui avait jamais fait donner d’ argent que sur les ordres du Roi. Cette contrainte
M. de Pontchartrain ne lui avait jamais fait donner d’argent que sur les ordres du Roi. Cette contrainte dont il faisait s
u Roi. Cette contrainte dont il faisait sa cour n’était point du goût de la marquise qui voulait également disposer des fi
oi. Cette contrainte dont il faisait sa cour n’était point du goût de la marquise qui voulait également disposer des finan
quelque poste que M. Chamillart fût élevé, il serait toujours plutôt l’ esclave de ses volontés que ministre effectif ; da
oste que M. Chamillart fût élevé, il serait toujours plutôt l’esclave de ses volontés que ministre effectif ; dans ce sens
t l’esclave de ses volontés que ministre effectif ; dans ce sens elle le mit si bien dans l’esprit de Louis, qui ne voyait
olontés que ministre effectif ; dans ce sens elle le mit si bien dans l’ esprit de Louis, qui ne voyait que par ses yeux, q
ue ministre effectif ; dans ce sens elle le mit si bien dans l’esprit de Louis, qui ne voyait que par ses yeux, que ce pri
fait disposé à faire pour M. Chamillart tout ce qu’il pouvait faire. La mort de M. de Boucherai qui arriva ouvrit à la ma
sposé à faire pour M. Chamillart tout ce qu’il pouvait faire. La mort de M. de Boucherai qui arriva ouvrit à la marquise u
e qu’il pouvait faire. La mort de M. de Boucherai qui arriva ouvrit à la marquise une voie de se défaire avec honneur de M
. La mort de M. de Boucherai qui arriva ouvrit à la marquise une voie de se défaire avec honneur de M. de Pontchartrain et
i qui arriva ouvrit à la marquise une voie de se défaire avec honneur de M. de Pontchartrain et d’élever son nouveau favor
arquise une voie de se défaire avec honneur de M. de Pontchartrain et d’ élever son nouveau favori. Elle persuada à Louis d
e Pontchartrain et d’élever son nouveau favori. Elle persuada à Louis de nommer le premier au chancelât et de mettre l’aut
au favori. Elle persuada à Louis de nommer le premier au chancelât et de mettre l’autre à sa place. Cela fut fait. Si on e
ncelât et de mettre l’autre à sa place. Cela fut fait. Si on en croit le bruit commun, le premier accepta le chancelât ave
ce. Cela fut fait. Si on en croit le bruit commun, le premier accepta le chancelât avec peine, quoique ce soit le premier
er accepta le chancelât avec peine, quoique ce soit le premier office de la Couronne pour la Justice, et qu’il ait le pas
accepta le chancelât avec peine, quoique ce soit le premier office de la Couronne pour la Justice, et qu’il ait le pas dev
lât avec peine, quoique ce soit le premier office de la Couronne pour la Justice, et qu’il ait le pas devant les ducs et p
e soit le premier office de la Couronne pour la Justice, et qu’il ait le pas devant les ducs et pairs. Mais c’est que ce p
ier office de la Couronne pour la Justice, et qu’il ait le pas devant les ducs et pairs. Mais c’est que ce poste n’est pas
s c’est que ce poste n’est pas si lucratif que celui des Finances, où le gain n’est limité que par la seule droiture de ce
s si lucratif que celui des Finances, où le gain n’est limité que par la seule droiture de celui qui en est revêtu. Il fit
celui des Finances, où le gain n’est limité que par la seule droiture de celui qui en est revêtu. Il fit pourtant bon visa
êtu. Il fit pourtant bon visage à mauvais jeu ; mais comme son esprit de rapine ne l’a point quitté, il a doublé les droit
ourtant bon visage à mauvais jeu ; mais comme son esprit de rapine ne l’ a point quitté, il a doublé les droits de la chanc
eu ; mais comme son esprit de rapine ne l’a point quitté, il a doublé les droits de la chancellerie. Son épouse n’a pas eu
omme son esprit de rapine ne l’a point quitté, il a doublé les droits de la chancellerie. Son épouse n’a pas eu tant de po
e son esprit de rapine ne l’a point quitté, il a doublé les droits de la chancellerie. Son épouse n’a pas eu tant de polit
. Son épouse n’a pas eu tant de politique que lui. J’ai dit là-dessus la réponse qu’elle fit à la princesse de Monaco. 294
ant de politique que lui. J’ai dit là-dessus la réponse qu’elle fit à la princesse de Monaco. 294. Ce fut ainsi que M. Cha
général des Finances ; poste dont il se serait sans doute acquitté à la satisfaction de tout le monde si il avait trouvé
ances ; poste dont il se serait sans doute acquitté à la satisfaction de tout le monde si il avait trouvé les affaires moi
doute acquitté à la satisfaction de tout le monde si il avait trouvé les affaires moins délabrées. Mais les pertes que le
e tout le monde si il avait trouvé les affaires moins délabrées. Mais les pertes que le France avait faites et les progrès
si il avait trouvé les affaires moins délabrées. Mais les pertes que le France avait faites et les progrès des ennemis, q
faires moins délabrées. Mais les pertes que le France avait faites et les progrès des ennemis, qui n’avaient été arrêtés qu
progrès des ennemis, qui n’avaient été arrêtés que peu auparavant par le traité de Riswik, l’avaient tellement épuisée d’a
s ennemis, qui n’avaient été arrêtés que peu auparavant par le traité de Riswik, l’avaient tellement épuisée d’argent et d
qui n’avaient été arrêtés que peu auparavant par le traité de Riswik, l’ avaient tellement épuisée d’argent et de crédit, q
e peu auparavant par le traité de Riswik, l’avaient tellement épuisée d’ argent et de crédit, qu’il fut obligé de prendre à
vant par le traité de Riswik, l’avaient tellement épuisée d’argent et de crédit, qu’il fut obligé de prendre à toutes main
, l’avaient tellement épuisée d’argent et de crédit, qu’il fut obligé de prendre à toutes mains ; et la mort de Charles II
’argent et de crédit, qu’il fut obligé de prendre à toutes mains ; et la mort de Charles II, roi d’Espagne, qui appelait à
et de crédit, qu’il fut obligé de prendre à toutes mains ; et la mort de Charles II, roi d’Espagne, qui appelait à sa succ
et la mort de Charles II, roi d’Espagne, qui appelait à sa succession le duc d’Anjou, aujourd’hui Philippe V, acheva de je
pelait à sa succession le duc d’Anjou, aujourd’hui Philippe V, acheva de jeter le désordre partout, parce que le peuple ép
sa succession le duc d’Anjou, aujourd’hui Philippe V, acheva de jeter le désordre partout, parce que le peuple épuisé et t
ujourd’hui Philippe V, acheva de jeter le désordre partout, parce que le peuple épuisé et tout le royaume appauvri ne pouv
heva de jeter le désordre partout, parce que le peuple épuisé et tout le royaume appauvri ne pouvaient plus fournir au seu
nécessaire, bien loin de pouvoir contribuer au superflu, et que plus le besoin augmentait plus l’argent devenait rare. Il
pouvoir contribuer au superflu, et que plus le besoin augmentait plus l’ argent devenait rare. Il taxa les gens d’affaires
et que plus le besoin augmentait plus l’argent devenait rare. Il taxa les gens d’affaires et n’en tira pas le quart du seco
us le besoin augmentait plus l’argent devenait rare. Il taxa les gens d’ affaires et n’en tira pas le quart du secours qu’i
l’argent devenait rare. Il taxa les gens d’affaires et n’en tira pas le quart du secours qu’il en avait attendu : et il n
le quart du secours qu’il en avait attendu : et il n’était point dans la situation de les trop presser parce qu’il avait b
ecours qu’il en avait attendu : et il n’était point dans la situation de les trop presser parce qu’il avait besoin d’eux,
urs qu’il en avait attendu : et il n’était point dans la situation de les trop presser parce qu’il avait besoin d’eux, étan
point dans la situation de les trop presser parce qu’il avait besoin d’ eux, étant seuls qui eussent de l’argent, dont ils
trop presser parce qu’il avait besoin d’eux, étant seuls qui eussent de l’argent, dont ils tiraient un intérêt immense en
op presser parce qu’il avait besoin d’eux, étant seuls qui eussent de l’ argent, dont ils tiraient un intérêt immense en le
euls qui eussent de l’argent, dont ils tiraient un intérêt immense en le prêtant au Roi ; et pour l’avoir il fallait presq
, dont ils tiraient un intérêt immense en le prêtant au Roi ; et pour l’ avoir il fallait presque que le ministre se jetât
immense en le prêtant au Roi ; et pour l’avoir il fallait presque que le ministre se jetât à leurs pieds. Il était du moin
resque que le ministre se jetât à leurs pieds. Il était du moins dans l’ obligation de leur accorder des traités si fort à
ministre se jetât à leurs pieds. Il était du moins dans l’obligation de leur accorder des traités si fort à charge au Peu
de leur accorder des traités si fort à charge au Peuple et au Roi que le royaume en est absolument ruiné, et qu’on a été o
au Roi que le royaume en est absolument ruiné, et qu’on a été obligé de consommer les revenus ordinaires des quatre année
e royaume en est absolument ruiné, et qu’on a été obligé de consommer les revenus ordinaires des quatre années suivantes po
nus ordinaires des quatre années suivantes pour subvenir aux dépenses de celle qui courait. Et comme cela ne se pouvait fa
t des intérêts si forts que ces intérêts seuls ont absolument absorbé les revenus de plus de quatre années. J’en reparlerai
rts que ces intérêts seuls ont absolument absorbé les revenus de plus de quatre années. J’en reparlerai encore. Pour à pré
années. J’en reparlerai encore. Pour à présent, je ne puis m’empêcher de rapporter la requête que voici, faite au nom des
reparlerai encore. Pour à présent, je ne puis m’empêcher de rapporter la requête que voici, faite au nom des maltôtiers, e
, faite au nom des maltôtiers, et qui en a fait fulminer quelques-uns de ma connaissance : 295. A Monsieur de Chamillart
ance : 295. A Monsieur de Chamillart Contrôleur général des Finances de France, Est présentée, à tout hasard, Une requête
e égard. Ce sont gens contre qui tout le monde murmure. Gens nés dans la basse roture, Gens dont plus des deux tiers ont p
ens nés dans la basse roture, Gens dont plus des deux tiers ont porté les couleurs, Qui grâce aux saints d’Enfer l’Intérêt
dont plus des deux tiers ont porté les couleurs, Qui grâce aux saints d’ Enfer l’Intérêt et l’Usure, La Mauvaise Foi, l’Imp
s des deux tiers ont porté les couleurs, Qui grâce aux saints d’Enfer l’ Intérêt et l’Usure, La Mauvaise Foi, l’Imposture,
ers ont porté les couleurs, Qui grâce aux saints d’Enfer l’Intérêt et l’ Usure, La Mauvaise Foi, l’Imposture, Sont à présen
orté les couleurs, Qui grâce aux saints d’Enfer l’Intérêt et l’Usure, La Mauvaise Foi, l’Imposture, Sont à présent de gros
, Qui grâce aux saints d’Enfer l’Intérêt et l’Usure, La Mauvaise Foi, l’ Imposture, Sont à présent de gros seigneurs ; Gens
er l’Intérêt et l’Usure, La Mauvaise Foi, l’Imposture, Sont à présent de gros seigneurs ; Gens qu’on n’aime ni qu’on m’est
s seigneurs ; Gens qu’on n’aime ni qu’on m’estime ; En un mot ce sont les traitants, Les maltôtiers ou partisans, Le terme
ens qu’on n’aime ni qu’on m’estime ; En un mot ce sont les traitants, Les maltôtiers ou partisans, Le terme est assez synon
stime ; En un mot ce sont les traitants, Les maltôtiers ou partisans, Le terme est assez synonyme. Ils ne peuvent point ex
ez synonyme. Ils ne peuvent point exprimer Et moi je ne saurais rimer Le chagrin, le dépit, la rage Qu’ils ont eu[s] lorsq
Ils ne peuvent point exprimer Et moi je ne saurais rimer Le chagrin, le dépit, la rage Qu’ils ont eu[s] lorsqu’ils ont ap
uvent point exprimer Et moi je ne saurais rimer Le chagrin, le dépit, la rage Qu’ils ont eu[s] lorsqu’ils ont appris Que p
pris Que par une raison très sage Votre Grandeur sur eux fait éclater l’ orage. Et qu’il faut que malgré leurs cris, Leur a
c, disent-ils, sait-on bien qui nous sommes ? Nous seuls avons fourni les sommes Dont le Roi s’est servi pour sauver tout l
ait-on bien qui nous sommes ? Nous seuls avons fourni les sommes Dont le Roi s’est servi pour sauver tout l’Etat ! Si nous
euls avons fourni les sommes Dont le Roi s’est servi pour sauver tout l’ Etat ! Si nous n’avions volé le public et lui-même
nt le Roi s’est servi pour sauver tout l’Etat ! Si nous n’avions volé le public et lui-même. Aurait-il été en état De port
 ! Si nous n’avions volé le public et lui-même. Aurait-il été en état De porter son pouvoir à ce degré suprême Où nous voy
en état De porter son pouvoir à ce degré suprême Où nous voyons celui de ce grand potentat ? Pour avoir de l’argent, tout
degré suprême Où nous voyons celui de ce grand potentat ? Pour avoir de l’argent, tout nous fut légitime, L’officier et l
gré suprême Où nous voyons celui de ce grand potentat ? Pour avoir de l’ argent, tout nous fut légitime, L’officier et le b
e ce grand potentat ? Pour avoir de l’argent, tout nous fut légitime, L’ officier et le bourgeois, La noblesse et le villag
entat ? Pour avoir de l’argent, tout nous fut légitime, L’officier et le bourgeois, La noblesse et le villageois, Toute la
voir de l’argent, tout nous fut légitime, L’officier et le bourgeois, La noblesse et le villageois, Toute la France enfin
t, tout nous fut légitime, L’officier et le bourgeois, La noblesse et le villageois, Toute la France enfin devint notre vi
time, L’officier et le bourgeois, La noblesse et le villageois, Toute la France enfin devint notre victime. Et nous nous m
otre victime. Et nous nous moquâmes des lois, Nous foulâmes aux pieds les plus saints privilèges, Et malgré le respect qu’o
s lois, Nous foulâmes aux pieds les plus saints privilèges, Et malgré le respect qu’on doit à l’Immortel, Nous mîmes nos m
x pieds les plus saints privilèges, Et malgré le respect qu’on doit à l’ Immortel, Nous mîmes nos mains sacrilèges Sur ce q
doit à l’Immortel, Nous mîmes nos mains sacrilèges Sur ce qui dépend de l’autel. Nous taxâmes le mariage, Mais sans aucun
it à l’Immortel, Nous mîmes nos mains sacrilèges Sur ce qui dépend de l’ autel. Nous taxâmes le mariage, Mais sans aucun ra
mîmes nos mains sacrilèges Sur ce qui dépend de l’autel. Nous taxâmes le mariage, Mais sans aucun rapport à la religion, Q
dépend de l’autel. Nous taxâmes le mariage, Mais sans aucun rapport à la religion, Quoi qu’en dise le monde et le public p
es le mariage, Mais sans aucun rapport à la religion, Quoi qu’en dise le monde et le public peu sage : Nous n’avions d’aut
e, Mais sans aucun rapport à la religion, Quoi qu’en dise le monde et le public peu sage : Nous n’avions d’autre intention
igion, Quoi qu’en dise le monde et le public peu sage : Nous n’avions d’ autre intention Que d’empêcher cette désunion Qu’o
le monde et le public peu sage : Nous n’avions d’autre intention Que d’ empêcher cette désunion Qu’on voit souvent dans le
autre intention Que d’empêcher cette désunion Qu’on voit souvent dans le ménage. Plusieurs de nous, instruits par leur exp
’empêcher cette désunion Qu’on voit souvent dans le ménage. Plusieurs de nous, instruits par leur expérience. Que leurs fe
xpérience. Que leurs femmes font enrager, Se faisaient une conscience De voir les autres s’engager ; Et par un esprit paci
e. Que leurs femmes font enrager, Se faisaient une conscience De voir les autres s’engager ; Et par un esprit pacifique. Ou
r les autres s’engager ; Et par un esprit pacifique. Ou tout au moins de charité. Pour prévenir la haine domestique Voulai
t par un esprit pacifique. Ou tout au moins de charité. Pour prévenir la haine domestique Voulaient que la nécessité, Ne l
au moins de charité. Pour prévenir la haine domestique Voulaient que la nécessité, Ne laissât de l’hymen que la seule pra
r prévenir la haine domestique Voulaient que la nécessité, Ne laissât de l’hymen que la seule pratique. Afin que l’on ne v
révenir la haine domestique Voulaient que la nécessité, Ne laissât de l’ hymen que la seule pratique. Afin que l’on ne vît
aine domestique Voulaient que la nécessité, Ne laissât de l’hymen que la seule pratique. Afin que l’on ne vît dedans la Ré
e la nécessité, Ne laissât de l’hymen que la seule pratique. Afin que l’ on ne vît dedans la République Que des enfants com
laissât de l’hymen que la seule pratique. Afin que l’on ne vît dedans la République Que des enfants comme eux nés dans l’o
e l’on ne vît dedans la République Que des enfants comme eux nés dans l’ obscurité, Sans arbre généalogique Par qui ne pût
scurité, Sans arbre généalogique Par qui ne pût être cité Aucun titre d’ antiquité, Pas même un contrat authentique. C’étai
uthentique. C’était là notre politique Pour que notre postérité Allât de pair sans vanité Avec les descendants de qui nous
tre politique Pour que notre postérité Allât de pair sans vanité Avec les descendants de qui nous fait la nique. Nous avons
ur que notre postérité Allât de pair sans vanité Avec les descendants de qui nous fait la nique. Nous avons donné des avis
érité Allât de pair sans vanité Avec les descendants de qui nous fait la nique. Nous avons donné des avis Que jamais on n’
la nique. Nous avons donné des avis Que jamais on n’aurait suivi Sans les temps malheureux d’une guerre cruelle. Mais le Co
donné des avis Que jamais on n’aurait suivi Sans les temps malheureux d’ une guerre cruelle. Mais le Conseil, contraint de
n n’aurait suivi Sans les temps malheureux d’une guerre cruelle. Mais le Conseil, contraint de subir notre loi, Nous accor
les temps malheureux d’une guerre cruelle. Mais le Conseil, contraint de subir notre loi, Nous accordait pour une bagatell
seil, contraint de subir notre loi, Nous accordait pour une bagatelle Les traités qu’il nous plut exiger de son zèle. Car n
Nous accordait pour une bagatelle Les traités qu’il nous plut exiger de son zèle. Car nous savions fort bien tenir le qua
qu’il nous plut exiger de son zèle. Car nous savions fort bien tenir le quant à moi. Nous désolâmes les provinces. Nous n
zèle. Car nous savions fort bien tenir le quant à moi. Nous désolâmes les provinces. Nous nous fîmes des trains plus beaux
e ceux des princes ; Belles maisons aux champs, en ville des palais ; De chevaux pareil assemblage ; Nombreux cortège de l
en ville des palais ; De chevaux pareil assemblage ; Nombreux cortège de laquais ; Table qui courbait sous le faix Des vin
il assemblage ; Nombreux cortège de laquais ; Table qui courbait sous le faix Des vins, des ragoûts et des mets : Toujours
goûts et des mets : Toujours un pompeux équipage, Où tout brillait, à l’ honneur près. Nous ne trouvions point de rebelles 
équipage, Où tout brillait, à l’honneur près. Nous ne trouvions point de rebelles : L’éclat de nos louis forçait les plus
out brillait, à l’honneur près. Nous ne trouvions point de rebelles : L’ éclat de nos louis forçait les plus cruelles A nou
lait, à l’honneur près. Nous ne trouvions point de rebelles : L’éclat de nos louis forçait les plus cruelles A nous prodig
s. Nous ne trouvions point de rebelles : L’éclat de nos louis forçait les plus cruelles A nous prodiguer leurs faveurs. Nou
cruelles A nous prodiguer leurs faveurs. Nous ne nous servions point de ces fades douceurs Dont usent ces amants que l’on
e nous servions point de ces fades douceurs Dont usent ces amants que l’ on nomme fidèles. Nous savions mieux qu’eux tous q
nts que l’on nomme fidèles. Nous savions mieux qu’eux tous quelle est la clé des coeurs. De bel argent comptant témoignait
fidèles. Nous savions mieux qu’eux tous quelle est la clé des coeurs. De bel argent comptant témoignait nos ardeurs ; Et d
oeurs. De bel argent comptant témoignait nos ardeurs ; Et des billets d’ emprunt payables aux porteurs Nous ouvraient toute
Et des billets d’emprunt payables aux porteurs Nous ouvraient toutes les ruelles. Nous rapinions à toutes mains Pour soute
à toutes mains Pour soutenir notre dépense ; Et quoique nous fussions la honte des humains Les plus huppés seigneurs nous
outenir notre dépense ; Et quoique nous fussions la honte des humains Les plus huppés seigneurs nous faisaient révérence ;
ous voyaient avec des yeux jaloux Fléchissaient pourtant devant nous. La noblesse à nos yeux fut une herbe mortelle. De l’
pourtant devant nous. La noblesse à nos yeux fut une herbe mortelle. De l’abattre au plus tôt nous résolûmes tous. Nous l
urtant devant nous. La noblesse à nos yeux fut une herbe mortelle. De l’ abattre au plus tôt nous résolûmes tous. Nous lui
sentir nos plus superbes coups. Ne pouvant monter jusqu’à elle, Nous la fîmes du moins descendre jusqu’à nous. Jusques au
e, Nous la fîmes du moins descendre jusqu’à nous. Jusques aux os nous la suçâmes Et les avis que nous donnâmes La réduisir
es du moins descendre jusqu’à nous. Jusques aux os nous la suçâmes Et les avis que nous donnâmes La réduisirent au triste é
’à nous. Jusques aux os nous la suçâmes Et les avis que nous donnâmes La réduisirent au triste état De ne pouvoir servir l
a suçâmes Et les avis que nous donnâmes La réduisirent au triste état De ne pouvoir servir l’État. C’est ainsi que nous no
que nous donnâmes La réduisirent au triste état De ne pouvoir servir l’ État. C’est ainsi que nous nous vengeâmes De tous
état De ne pouvoir servir l’État. C’est ainsi que nous nous vengeâmes De tous ses orgueilleux mépris. Nous fîmes pis. Nous
s nous vengeâmes De tous ses orgueilleux mépris. Nous fîmes pis. Nous la vendîmes. Chacun pour de l’argent put se l’approp
ses orgueilleux mépris. Nous fîmes pis. Nous la vendîmes. Chacun pour de l’argent put se l’approprier ; Et par ce moyen co
orgueilleux mépris. Nous fîmes pis. Nous la vendîmes. Chacun pour de l’ argent put se l’approprier ; Et par ce moyen confo
ris. Nous fîmes pis. Nous la vendîmes. Chacun pour de l’argent put se l’ approprier ; Et par ce moyen confondîmes Le noble
un pour de l’argent put se l’approprier ; Et par ce moyen confondîmes Le noble avec le roturier. En un mot nous les ruinâm
rgent put se l’approprier ; Et par ce moyen confondîmes Le noble avec le roturier. En un mot nous les ruinâmes Jusques au
Et par ce moyen confondîmes Le noble avec le roturier. En un mot nous les ruinâmes Jusques au point de nous prier Avec eux
noble avec le roturier. En un mot nous les ruinâmes Jusques au point de nous prier Avec eux de nous allier, Leur donnant
. En un mot nous les ruinâmes Jusques au point de nous prier Avec eux de nous allier, Leur donnant nos filles pour femmes.
t. Tous nos commis, instruits comme il fallait s’y prendre Pour voler le tiers et le quart, N’étaient jamais forcés de ren
commis, instruits comme il fallait s’y prendre Pour voler le tiers et le quart, N’étaient jamais forcés de rendre Lorsque
s’y prendre Pour voler le tiers et le quart, N’étaient jamais forcés de rendre Lorsque dans leurs larcins nous trouvions
gneur, qu’est-ce qu’un honnête homme ? Il ne fait son profit ni celui de l’autrui ; Mais un commis subtil, de tel nom qu’o
ur, qu’est-ce qu’un honnête homme ? Il ne fait son profit ni celui de l’ autrui ; Mais un commis subtil, de tel nom qu’on l
? Il ne fait son profit ni celui de l’autrui ; Mais un commis subtil, de tel nom qu’on le nomme, Travaillait pour nous et
profit ni celui de l’autrui ; Mais un commis subtil, de tel nom qu’on le nomme, Travaillait pour nous et pour lui. Nous ti
l nom qu’on le nomme, Travaillait pour nous et pour lui. Nous tirions de l’Etat toute la quintessence ; Et quand le Roi lu
om qu’on le nomme, Travaillait pour nous et pour lui. Nous tirions de l’ Etat toute la quintessence ; Et quand le Roi lui-m
omme, Travaillait pour nous et pour lui. Nous tirions de l’Etat toute la quintessence ; Et quand le Roi lui-même avait bes
et pour lui. Nous tirions de l’Etat toute la quintessence ; Et quand le Roi lui-même avait besoin d’argent, Nous en avion
l’Etat toute la quintessence ; Et quand le Roi lui-même avait besoin d’ argent, Nous en avions de prêt. Mais nous savions
ence ; Et quand le Roi lui-même avait besoin d’argent, Nous en avions de prêt. Mais nous savions comment Faire notre profi
ions de prêt. Mais nous savions comment Faire notre profit du malheur de la France. Nous lui vendions notre finance. Et po
s de prêt. Mais nous savions comment Faire notre profit du malheur de la France. Nous lui vendions notre finance. Et pour
malheur de la France. Nous lui vendions notre finance. Et pour avoir le payement Du principal et de l’escompte. Et le tou
lui vendions notre finance. Et pour avoir le payement Du principal et de l’escompte. Et le tout en argent comptant, Dans u
vendions notre finance. Et pour avoir le payement Du principal et de l’ escompte. Et le tout en argent comptant, Dans un n
finance. Et pour avoir le payement Du principal et de l’escompte. Et le tout en argent comptant, Dans un nouvel impôt nou
rouvions notre compte. Ainsi bien payés par nos mains Et très assurés de nos gains, Nous avions la desserre prompte. D’un
si bien payés par nos mains Et très assurés de nos gains, Nous avions la desserre prompte. D’un Conseil éclairé la prudenc
mains Et très assurés de nos gains, Nous avions la desserre prompte. D’ un Conseil éclairé la prudence et l’adresse Nous j
s de nos gains, Nous avions la desserre prompte. D’un Conseil éclairé la prudence et l’adresse Nous jetait quelquefois dan
Nous avions la desserre prompte. D’un Conseil éclairé la prudence et l’ adresse Nous jetait quelquefois dans de grands emb
Conseil éclairé la prudence et l’adresse Nous jetait quelquefois dans de grands embarras. Mais pour éluder sa sagesse, Les
ait quelquefois dans de grands embarras. Mais pour éluder sa sagesse, Les moyens ne nous manquaient pas. Nous fournissions
uder sa sagesse, Les moyens ne nous manquaient pas. Nous fournissions de faux états ; Nous y triplions la dépense ; Nous y
us manquaient pas. Nous fournissions de faux états ; Nous y triplions la dépense ; Nous y tirions quasi la recette à néant
ns de faux états ; Nous y triplions la dépense ; Nous y tirions quasi la recette à néant. Et loin de faire voir un profit
e faire voir un profit presque immense. Nous nous plaignions toujours de n’avoir point d’argent. Sur ces états pis que gri
rofit presque immense. Nous nous plaignions toujours de n’avoir point d’ argent. Sur ces états pis que grimoire On faisait
ir point d’argent. Sur ces états pis que grimoire On faisait semblant de nous croire. Le Roi nous accordait des diminution
t. Sur ces états pis que grimoire On faisait semblant de nous croire. Le Roi nous accordait des diminutions, Il est vrai p
iminutions, Il est vrai plus par politique Que par bonnes intentions. La raison en est pathétique, Nous-même[s] la reconna
Que par bonnes intentions. La raison en est pathétique, Nous-même[s] la reconnaissions. Il fallait qu’il fît voir une ric
l fallait qu’il fît voir une riche opulence Pour être toujours craint de ses fiers ennemis. Dont la haine s’était promis D
e riche opulence Pour être toujours craint de ses fiers ennemis. Dont la haine s’était promis De ravager toute la France.
re toujours craint de ses fiers ennemis. Dont la haine s’était promis De ravager toute la France. C’est à force d’argent q
t de ses fiers ennemis. Dont la haine s’était promis De ravager toute la France. C’est à force d’argent que la guerre se f
ont la haine s’était promis De ravager toute la France. C’est à force d’ argent que la guerre se fait. Le Roi voulait paraî
s’était promis De ravager toute la France. C’est à force d’argent que la guerre se fait. Le Roi voulait paraître en avoir.
avager toute la France. C’est à force d’argent que la guerre se fait. Le Roi voulait paraître en avoir. En effet, Qu’aurai
se fait. Le Roi voulait paraître en avoir. En effet, Qu’aurait-on dit de lui si sa vertu sublime Eût puni si tôt notre cri
vertu sublime Eût puni si tôt notre crime ? On aurait dit partout que le peuple aux abois Ne pouvait plus ouvrir la bourse
On aurait dit partout que le peuple aux abois Ne pouvait plus ouvrir la bourse, Et l’on eût ajouté, d’une commune voix, Q
partout que le peuple aux abois Ne pouvait plus ouvrir la bourse, Et l’ on eût ajouté, d’une commune voix, Que nous étions
euple aux abois Ne pouvait plus ouvrir la bourse, Et l’on eût ajouté, d’ une commune voix, Que nous étions sa seule et dern
e voix, Que nous étions sa seule et dernière ressource. Nous sommes à la fin pressés De vous faire notre peinture. Pour la
s étions sa seule et dernière ressource. Nous sommes à la fin pressés De vous faire notre peinture. Pour la tirer d’après
urce. Nous sommes à la fin pressés De vous faire notre peinture. Pour la tirer d’après nature, Trois mots vous en diront a
ture, Trois mots vous en diront assez. Nous sommes tous gens ramassés Le plus souvent sans nous connaître. Dont l’intérêt
s sommes tous gens ramassés Le plus souvent sans nous connaître. Dont l’ intérêt seul est le maître. Nous ne nous aimons to
ramassés Le plus souvent sans nous connaître. Dont l’intérêt seul est le maître. Nous ne nous aimons tous que par rapport
nce à disparaître ; Nous nous quittons sans nul ennui. Nous regardons les autres hommes Comme faits pour servir à notre van
En deux mots c’est ce que nous sommes ; Et si vous allez nous presser De lâcher un argent que nous croyons le nôtre. Nous
un argent que nous croyons le nôtre. Nous allons tous vous confesser Les concussions l’un de l’autre. Nul ne voudra s’en d
royons le nôtre. Nous allons tous vous confesser Les concussions l’un de l’autre. Nul ne voudra s’en dispenser, Fiez-vous
s’en dispenser, Fiez-vous à notre parole : Nous ne vous dirons point les choses à demi. Il n’est aucun de nous qui pour un
parole : Nous ne vous dirons point les choses à demi. Il n’est aucun de nous qui pour une pistole Ne trahît son meilleur
ssons tous nos affaires ; Nous savons tous dans quel traité Un chacun de nous s’est jeté. Nous en découvrirons les plus se
s dans quel traité Un chacun de nous s’est jeté. Nous en découvrirons les plus secrets mystères. Mais donner malgré nous be
ouvrirons les plus secrets mystères. Mais donner malgré nous beaucoup d’ argent gratis, Sans intérêt et sans escompte. Sans
ous voir, avec des yeux confus, Des sabots à nos pieds, un justacorps de bure. Et réduits en un mot à la triste figure Où
Des sabots à nos pieds, un justacorps de bure. Et réduits en un mot à la triste figure Où nous étions jadis quand nous som
à rien rendre. Nous aimons mieux nous laisser pendre. Choisissez qui de nous le mérite le mieux. Le public vous dira qu’o
rendre. Nous aimons mieux nous laisser pendre. Choisissez qui de nous le mérite le mieux. Le public vous dira qu’on ne peu
us aimons mieux nous laisser pendre. Choisissez qui de nous le mérite le mieux. Le public vous dira qu’on ne peut s’y mépr
mieux nous laisser pendre. Choisissez qui de nous le mérite le mieux. Le public vous dira qu’on ne peut s’y méprendre ; Qu
ous dira qu’on ne peut s’y méprendre ; Qu’on n’a pas pour cela besoin de si bons yeux ; Que gens qui savent si bien prendr
n de si bons yeux ; Que gens qui savent si bien prendre Méritent bien d’ être pendus ; Qu’en se faisant voleur, c’est ce qu
voleur, c’est ce qu’on doit attendre. Nous nous y sommes attendus. Et le public encore peut vous faire comprendre Que celu
es attendus. Et le public encore peut vous faire comprendre Que celui de nous tous que nommera le sort, N’importe qui ce s
encore peut vous faire comprendre Que celui de nous tous que nommera le sort, N’importe qui ce soit, méritera la mort. No
lui de nous tous que nommera le sort, N’importe qui ce soit, méritera la mort. Nous espérons pourtant que la troupe gronde
, N’importe qui ce soit, méritera la mort. Nous espérons pourtant que la troupe grondeuse Malgré tous ses efforts n’avance
s pourtant que la troupe grondeuse Malgré tous ses efforts n’avancera de rien, Et que votre âme généreuse Nous laissera la
efforts n’avancera de rien, Et que votre âme généreuse Nous laissera la vie avecque notre bien. Ce considéré, Monseigneur
bien. Ce considéré, Monseigneur, Ne déplaise à votre Grandeur Laisser les maltôtiers sur terre Jouir de leurs biens mal acq
, Ne déplaise à votre Grandeur Laisser les maltôtiers sur terre Jouir de leurs biens mal acquis. Ils en ont fait leur para
Ils en ont fait leur paradis, Et ce serait leur être trop sévère Que de leur fabriquer dès ce monde un enfer. C’en serait
Que de leur fabriquer dès ce monde un enfer. C’en serait un pour eux de rendre Ce qu’une fois ils ont su prendre. Ils ont
rait un pour eux de rendre Ce qu’une fois ils ont su prendre. Ils ont le cœur plus dur que fer. Encore un mot que je finis
ue fer. Encore un mot que je finisse. Un maltôtier se damne en volant de l’argent ; Mais il se damnerait de rage en le ren
fer. Encore un mot que je finisse. Un maltôtier se damne en volant de l’ argent ; Mais il se damnerait de rage en le rendan
e. Un maltôtier se damne en volant de l’argent ; Mais il se damnerait de rage en le rendant Et damné pour damné, souffrez
tier se damne en volant de l’argent ; Mais il se damnerait de rage en le rendant Et damné pour damné, souffrez qu’il en jo
visés maltôtiers, votre sort est trop doux. Vous vous plaignez à tort d’ une taxe légère, Pendant qu’on envoie aux galères
aux galères Des voleurs mille fois moins coupables que vous. Loin que de vos trésors je tarisse la source, De cinq liards
lle fois moins coupables que vous. Loin que de vos trésors je tarisse la source, De cinq liards il vous reste un sou. Je n
ins coupables que vous. Loin que de vos trésors je tarisse la source, De cinq liards il vous reste un sou. Je ne vous pres
la source, De cinq liards il vous reste un sou. Je ne vous presse que la bourse, Et devrais ordonner qu’on vous pressât le
ne vous presse que la bourse, Et devrais ordonner qu’on vous pressât le cou. 297. Chacun se déchaînait contre ces sortes
’on vous pressât le cou. 297. Chacun se déchaînait contre ces sortes de gens. Tout le monde était ravi de voir ces sangsu
cun se déchaînait contre ces sortes de gens. Tout le monde était ravi de voir ces sangsues sucées à leur tour. Et Mons[ieu
enait ce que voici : Apostrophe À Monsieur Chamillart et aux fripons de maltôtiers Partisans et traitants, engeance de v
illart et aux fripons de maltôtiers Partisans et traitants, engeance de vipères Que l’enfer en fureur a vomi contre nous,
ripons de maltôtiers Partisans et traitants, engeance de vipères Que l’ enfer en fureur a vomi contre nous, Gouffres toujo
os dévoré votre mère. Chamillart veut enfin venger notre misère. Il a le bras levé, craignez ses justes coups. Rien ne peu
Rien ne peut vous sauver, voleurs, ou fuiriez-vous ? Vous n’avez sous le ciel aucun ami sincère. Vous, ministre, achevez,
ez sous le ciel aucun ami sincère. Vous, ministre, achevez, bannissez de vos yeux Tous ces donneurs d’avis, ces démons fur
ère. Vous, ministre, achevez, bannissez de vos yeux Tous ces donneurs d’ avis, ces démons furieux, Qui n’ont d’autre dessei
z de vos yeux Tous ces donneurs d’avis, ces démons furieux, Qui n’ont d’ autre dessein que de piller la France. Le champ qu
es donneurs d’avis, ces démons furieux, Qui n’ont d’autre dessein que de piller la France. Le champ que vous ouvrez est co
s d’avis, ces démons furieux, Qui n’ont d’autre dessein que de piller la France. Le champ que vous ouvrez est couvert d’ép
es démons furieux, Qui n’ont d’autre dessein que de piller la France. Le champ que vous ouvrez est couvert d’épis d’or. Me
dessein que de piller la France. Le champ que vous ouvrez est couvert d’ épis d’or. Mettez la faux dedans. Ce grand coup de
que de piller la France. Le champ que vous ouvrez est couvert d’épis d’ or. Mettez la faux dedans. Ce grand coup de pruden
r la France. Le champ que vous ouvrez est couvert d’épis d’or. Mettez la faux dedans. Ce grand coup de prudence Remplira d
ouvrez est couvert d’épis d’or. Mettez la faux dedans. Ce grand coup de prudence Remplira dans un jour tout le sacré trés
la faux dedans. Ce grand coup de prudence Remplira dans un jour tout le sacré trésor. 298. C’était un plaisir de les voi
Remplira dans un jour tout le sacré trésor. 298. C’était un plaisir de les voir tous venir faire la confession l’un de l
mplira dans un jour tout le sacré trésor. 298. C’était un plaisir de les voir tous venir faire la confession l’un de l’aut
e sacré trésor. 298. C’était un plaisir de les voir tous venir faire la confession l’un de l’autre et s’accuser mutuellem
8. C’était un plaisir de les voir tous venir faire la confession l’un de l’autre et s’accuser mutuellement. Chacun pour se
une friponnerie qui leur était commune ; et tous en général tâchaient de s’exempter de taxe. Une maison bâtie, une perte s
e qui leur était commune ; et tous en général tâchaient de s’exempter de taxe. Une maison bâtie, une perte sur mer, une ba
mot aucun prétexte ne fut oublié pour prouver qu’ils n’avaient point d’ argent, et tous donnaient états sur états. Il s’y
tous donnaient états sur états. Il s’y passa quelque chose qui mérite d’ être su. M.de La Chapelle [sic], dont nous avons l
tats sur états. Il s’y passa quelque chose qui mérite d’être su. M.de La Chapelle [sic], dont nous avons le voyage avec M.
e chose qui mérite d’être su. M.de La Chapelle [sic], dont nous avons le voyage avec M. de Bachaumont, qui est dans son ge
, qui est dans son genre une pièce inimitable, a fait quelques pièces de théâtre, entre autres Cléopâtre, qui est un très
i est un très bon poème. Il avait été receveur général des finances à La Rochelle, et intéressé dans les étapes, et l’un d
it été receveur général des finances à La Rochelle, et intéressé dans les étapes, et l’un de ceux dont M. de La Beuvrière,
ral des finances à La Rochelle, et intéressé dans les étapes, et l’un de ceux dont M. de La Beuvrière, intendant en Poitou
a Beuvrière, intendant en Poitou, s’était plaint au Conseil, comme je l’ ai ci-devant rapporté. Il vint chez M. Chamillart
rapporté. Il vint chez M. Chamillart demander au moins une modération de la taxe de cinquante mille écus qui lui avait été
porté. Il vint chez M. Chamillart demander au moins une modération de la taxe de cinquante mille écus qui lui avait été im
l vint chez M. Chamillart demander au moins une modération de la taxe de cinquante mille écus qui lui avait été imposée. L
onna un papier plié en lettre et cacheté. Voici ce qu’il contenait : Le fin partisan La Chapelle Afin de n’être point tax
lié en lettre et cacheté. Voici ce qu’il contenait : Le fin partisan La Chapelle Afin de n’être point taxé Remontre et di
in de n’être point taxé Remontre et dit qu’il est un sectateur fidèle De cet art que Plutus n’a jamais caressé. Mais pour
Mais pour éluder sa défaite, Chamillart lui répond : Monsieur, point de quartier, Vous n’êtes point taxé comme mauvais po
e mauvais poète. Mais comme riche maltôtier. 299. Ces deux quatrains le mirent plus en colère que sa taxe ; et comme il v
taxe ; et comme il vit bien que celui ou ceux qui avaient commencé à le turlupiner ne s’arrêteraient pas en si beau chemi
ner ne s’arrêteraient pas en si beau chemin, il aima mieux payer tout d’ un coup que s’exposer à de nouvelles satires. 300.
en si beau chemin, il aima mieux payer tout d’un coup que s’exposer à de nouvelles satires. 300. Cependant les affaires al
r tout d’un coup que s’exposer à de nouvelles satires. 300. Cependant les affaires allaient toujours leur train, c’est-à-di
Cependant les affaires allaient toujours leur train, c’est-à-dire que les victoires et les conquêtes des ennemis, les perte
aires allaient toujours leur train, c’est-à-dire que les victoires et les conquêtes des ennemis, les pertes de la France, l
r train, c’est-à-dire que les victoires et les conquêtes des ennemis, les pertes de la France, la pauvreté du peuple, la ch
est-à-dire que les victoires et les conquêtes des ennemis, les pertes de la France, la pauvreté du peuple, la chute du com
-à-dire que les victoires et les conquêtes des ennemis, les pertes de la France, la pauvreté du peuple, la chute du commer
les victoires et les conquêtes des ennemis, les pertes de la France, la pauvreté du peuple, la chute du commerce et la ru
onquêtes des ennemis, les pertes de la France, la pauvreté du peuple, la chute du commerce et la ruine entière du royaume,
s pertes de la France, la pauvreté du peuple, la chute du commerce et la ruine entière du royaume, et les richesses odieus
té du peuple, la chute du commerce et la ruine entière du royaume, et les richesses odieuses des gens d’affaires augmentaie
ce et la ruine entière du royaume, et les richesses odieuses des gens d’ affaires augmentaient de jour en jour. La mort de
u royaume, et les richesses odieuses des gens d’affaires augmentaient de jour en jour. La mort de Monsieur de Barbezieux,
richesses odieuses des gens d’affaires augmentaient de jour en jour. La mort de Monsieur de Barbezieux, ministre d’Etat d
es odieuses des gens d’affaires augmentaient de jour en jour. La mort de Monsieur de Barbezieux, ministre d’Etat de la gue
entaient de jour en jour. La mort de Monsieur de Barbezieux, ministre d’ Etat de la guerre, arriva sur ces entrefaites. Il
t de jour en jour. La mort de Monsieur de Barbezieux, ministre d’Etat de la guerre, arriva sur ces entrefaites. Il avait s
e jour en jour. La mort de Monsieur de Barbezieux, ministre d’Etat de la guerre, arriva sur ces entrefaites. Il avait succ
. Il avait succédé à M. de Louvois son père, et puisque j’en suis sur les maltôtiers, je crois devoir dire ici de quelle ma
re, et puisque j’en suis sur les maltôtiers, je crois devoir dire ici de quelle manière M. de Barbezieux était d’avis qu’o
rs, je crois devoir dire ici de quelle manière M. de Barbezieux était d’ avis qu’on en usât avec eux. Je sais celui-ci de l
. de Barbezieux était d’avis qu’on en usât avec eux. Je sais celui-ci de la bouche de M. Camus de Beaulieu, contrôleur gén
e Barbezieux était d’avis qu’on en usât avec eux. Je sais celui-ci de la bouche de M. Camus de Beaulieu, contrôleur généra
ux était d’avis qu’on en usât avec eux. Je sais celui-ci de la bouche de M. Camus de Beaulieu, contrôleur général des trou
la bouche de M. Camus de Beaulieu, contrôleur général des troupes et de l’artillerie de France, très familier avec M. de
bouche de M. Camus de Beaulieu, contrôleur général des troupes et de l’ artillerie de France, très familier avec M. de Bar
 Camus de Beaulieu, contrôleur général des troupes et de l’artillerie de France, très familier avec M. de Barbezieux, qui
e de France, très familier avec M. de Barbezieux, qui disait que dans l’ état violent où les affaires étaient réduites, au
familier avec M. de Barbezieux, qui disait que dans l’état violent où les affaires étaient réduites, au lieu de s’amuser à
violent où les affaires étaient réduites, au lieu de s’amuser à taxer les maltôtiers en détail, il fallait les taxer en gro
tes, au lieu de s’amuser à taxer les maltôtiers en détail, il fallait les taxer en gros ; que le secours qu’on en tirerait
à taxer les maltôtiers en détail, il fallait les taxer en gros ; que le secours qu’on en tirerait serait prompt et effect
le secours qu’on en tirerait serait prompt et effectif, et sauverait l’ Etat. Qu’il n’y avait qu’à en prendre le plus qu’o
mpt et effectif, et sauverait l’Etat. Qu’il n’y avait qu’à en prendre le plus qu’on pourrait tout d’un coup et d’un seul c
t l’Etat. Qu’il n’y avait qu’à en prendre le plus qu’on pourrait tout d’ un coup et d’un seul coup de filet ; que pour cela
’à en prendre le plus qu’on pourrait tout d’un coup et d’un seul coup de filet ; que pour cela il n’y avait qu’à les mande
’un coup et d’un seul coup de filet ; que pour cela il n’y avait qu’à les mander à une heure précise chez les ministres sou
; que pour cela il n’y avait qu’à les mander à une heure précise chez les ministres sous différents prétextes, comme de tra
une heure précise chez les ministres sous différents prétextes, comme de traités d’adjudication et autres ; les faire cond
récise chez les ministres sous différents prétextes, comme de traités d’ adjudication et autres ; les faire conduire à la B
ous différents prétextes, comme de traités d’adjudication et autres ; les faire conduire à la Bastille ; faire en même temp
tes, comme de traités d’adjudication et autres ; les faire conduire à la Bastille ; faire en même temps saisir tout chez l
s faire conduire à la Bastille ; faire en même temps saisir tout chez les absents et les décréter ; qu’on les taxerait bien
e à la Bastille ; faire en même temps saisir tout chez les absents et les décréter ; qu’on les taxerait bien après sur le r
re en même temps saisir tout chez les absents et les décréter ; qu’on les taxerait bien après sur le rapports des autres, a
chez les absents et les décréter ; qu’on les taxerait bien après sur le rapports des autres, auxquels on administrerait à
t bien après sur le rapports des autres, auxquels on administrerait à la Bastille une grande chambre pour s’assembler, ave
e une grande chambre pour s’assembler, avec plumes, encre et papier ; les bien nourrir à leurs dépens, ou leur donner simpl
t papier ; les bien nourrir à leurs dépens, ou leur donner simplement le pain du Roi, de l’eau et rien autre chose ; leur
ien nourrir à leurs dépens, ou leur donner simplement le pain du Roi, de l’eau et rien autre chose ; leur donner trente he
nourrir à leurs dépens, ou leur donner simplement le pain du Roi, de l’ eau et rien autre chose ; leur donner trente heure
et rien autre chose ; leur donner trente heures pour se tranquilliser l’ esprit, et ensuite les faire tous passer dans la s
leur donner trente heures pour se tranquilliser l’esprit, et ensuite les faire tous passer dans la salle qu’on leur aurait
pour se tranquilliser l’esprit, et ensuite les faire tous passer dans la salle qu’on leur aurait destinée pour leurs confé
la salle qu’on leur aurait destinée pour leurs conférences, et que là le gouverneur de la Bastille leur lirait à haute voi
leur aurait destinée pour leurs conférences, et que là le gouverneur de la Bastille leur lirait à haute voix l’intention
ur aurait destinée pour leurs conférences, et que là le gouverneur de la Bastille leur lirait à haute voix l’intention de
nces, et que là le gouverneur de la Bastille leur lirait à haute voix l’ intention de la Cour, et ensuite l’afficherait afi
là le gouverneur de la Bastille leur lirait à haute voix l’intention de la Cour, et ensuite l’afficherait afin qu’ils pus
le gouverneur de la Bastille leur lirait à haute voix l’intention de la Cour, et ensuite l’afficherait afin qu’ils pussen
Bastille leur lirait à haute voix l’intention de la Cour, et ensuite l’ afficherait afin qu’ils pussent la lire si bon leu
l’intention de la Cour, et ensuite l’afficherait afin qu’ils pussent la lire si bon leur semblait. Qu’ils y seraient aver
Qu’ils y seraient avertis qu’après avoir fait entre eux une infinité d’ états de répartition à profit pour eux, le Roi vou
y seraient avertis qu’après avoir fait entre eux une infinité d’états de répartition à profit pour eux, le Roi voulait qu’
fait entre eux une infinité d’états de répartition à profit pour eux, le Roi voulait qu’ils en fissent un à son profit à l
ssent un à son profit à lui, sur lequel il n’y eût aucune non-valeur, les avertissant qu’aucun ne sortirait que tout ne fût
u’aucun ne sortirait que tout ne fût payé en entier ; et que cet état de réparti(ti] on, dont le premier fonds serait de c
ier ; et que cet état de réparti(ti] on, dont le premier fonds serait de cent millions, augmenterait tous les jours d’un m
on, dont le premier fonds serait de cent millions, augmenterait tous les jours d’un million, jusques à son entier paiement
le premier fonds serait de cent millions, augmenterait tous les jours d’ un million, jusques à son entier paiement en espèc
jusques à son entier paiement en espèces sonnantes sans billets. Que le Roi leur donnait quarante-huit heures pour dresse
donnait quarante-huit heures pour dresser cet état et en faire venir les fonds, au bout duquel temps on viendrait en tirer
e, tous ses biens acquis et confisqués au Roi, ses enfants dépouillés de leurs charges, et lui préalablement mis et appliq
s dépouillés de leurs charges, et lui préalablement mis et appliqué à la question, pour savoir en quoi et où girait son bi
ien. Et en même temps leur faire écrire à tous et chacun leur nom sur de petits carrés de papier d’égale grandeur ; plier
emps leur faire écrire à tous et chacun leur nom sur de petits carrés de papier d’égale grandeur ; plier tous ces papiers
faire écrire à tous et chacun leur nom sur de petits carrés de papier d’ égale grandeur ; plier tous ces papiers d’une même
de petits carrés de papier d’égale grandeur ; plier tous ces papiers d’ une même grandeur et les faire cacheter par celui
pier d’égale grandeur ; plier tous ces papiers d’une même grandeur et les faire cacheter par celui dont le nom serait écrit
ces papiers d’une même grandeur et les faire cacheter par celui dont le nom serait écrit en dedans, et les mettre tous à
t les faire cacheter par celui dont le nom serait écrit en dedans, et les mettre tous à mesure qu’ils seraient cachetés dan
s dans un tronc bien fermé et bien attaché au mur, et y mettre autant de clés qu’il se pourrait, et en donner une à celui
tant de clés qu’il se pourrait, et en donner une à celui qui voudrait la prendre, le gouverneur conservant la clé du gros
qu’il se pourrait, et en donner une à celui qui voudrait la prendre, le gouverneur conservant la clé du gros tronc qui re
donner une à celui qui voudrait la prendre, le gouverneur conservant la clé du gros tronc qui renfermerait le petit. Il a
endre, le gouverneur conservant la clé du gros tronc qui renfermerait le petit. Il ajoutait que ces gens, qui savent tous
qui renfermerait le petit. Il ajoutait que ces gens, qui savent tous les affaires les uns des autres, feraient cet état pl
rait le petit. Il ajoutait que ces gens, qui savent tous les affaires les uns des autres, feraient cet état plus juste en u
es uns des autres, feraient cet état plus juste en une heure que tout le conseil ne le pourrait faire en cent ans. Qu’en t
res, feraient cet état plus juste en une heure que tout le conseil ne le pourrait faire en cent ans. Qu’en tout cas il fal
leur tenir parole ; c’est-à-dire, si cet état n’était point fait dans les quarante-huit heures, il fallait en leur présence
ait dans les quarante-huit heures, il fallait en leur présence ouvrir le gros tronc, le bien remuer pour que tous ces bill
arante-huit heures, il fallait en leur présence ouvrir le gros tronc, le bien remuer pour que tous ces billets fussent bie
tronc, le bien remuer pour que tous ces billets fussent bien mêlés et le retourner la gueule en bas, et le secouer jusqu’à
n remuer pour que tous ces billets fussent bien mêlés et le retourner la gueule en bas, et le secouer jusqu’à ce qu’il en
s ces billets fussent bien mêlés et le retourner la gueule en bas, et le secouer jusqu’à ce qu’il en tombât un billet par
gueule en bas, et le secouer jusqu’à ce qu’il en tombât un billet par le même trou qu’ils y seraient entrés. Prendre dans
bât un billet par le même trou qu’ils y seraient entrés. Prendre dans le moment sans distinction de qui que ce fût celui d
rou qu’ils y seraient entrés. Prendre dans le moment sans distinction de qui que ce fût celui dont le nom serait sorti de
Prendre dans le moment sans distinction de qui que ce fût celui dont le nom serait sorti de ce tronc ; le mettre entre le
ent sans distinction de qui que ce fût celui dont le nom serait sorti de ce tronc ; le mettre entre les mains de l’exécute
nction de qui que ce fût celui dont le nom serait sorti de ce tronc ; le mettre entre les mains de l’exécuteur et en même
e ce fût celui dont le nom serait sorti de ce tronc ; le mettre entre les mains de l’exécuteur et en même temps envoyer tou
elui dont le nom serait sorti de ce tronc ; le mettre entre les mains de l’exécuteur et en même temps envoyer tout saisir
i dont le nom serait sorti de ce tronc ; le mettre entre les mains de l’ exécuteur et en même temps envoyer tout saisir che
mains de l’exécuteur et en même temps envoyer tout saisir chez lui ; le faire confesser, et le faire appliquer à une ques
t en même temps envoyer tout saisir chez lui ; le faire confesser, et le faire appliquer à une question si rude et si fort
nfesser, et le faire appliquer à une question si rude et si forte que les autres pussent entendre ses cris, et dans le mome
si rude et si forte que les autres pussent entendre ses cris, et dans le moment le faire si promptement exécuter à la vue
si forte que les autres pussent entendre ses cris, et dans le moment le faire si promptement exécuter à la vue des autres
tendre ses cris, et dans le moment le faire si promptement exécuter à la vue des autres que qui que ce soit ne pût demande
que qui que ce soit ne pût demander sa grâce. Qu’il fallait rapporter le cadavre dans la même salle afin qu’ils le vissent
oit ne pût demander sa grâce. Qu’il fallait rapporter le cadavre dans la même salle afin qu’ils le vissent tous et le reco
ce. Qu’il fallait rapporter le cadavre dans la même salle afin qu’ils le vissent tous et le reconnussent, et les avertir q
apporter le cadavre dans la même salle afin qu’ils le vissent tous et le reconnussent, et les avertir qu’autant leur en po
dans la même salle afin qu’ils le vissent tous et le reconnussent, et les avertir qu’autant leur en pourrait arriver dans l
reconnussent, et les avertir qu’autant leur en pourrait arriver dans les vingt-quatre heures ; et pour lors leur demander
s ; et pour lors leur demander cent-et-un millions, sans y comprendre la part qu’en aurait pu porter celui dont le corps é
millions, sans y comprendre la part qu’en aurait pu porter celui dont le corps était présent, et qui serait le lendemain j
’en aurait pu porter celui dont le corps était présent, et qui serait le lendemain jeté à la voirie. Il est certain, disai
celui dont le corps était présent, et qui serait le lendemain jeté à la voirie. Il est certain, disait M. de Barbezieux,
rtain, disait M. de Barbezieux, qu’on [n’] en aurait pas pendu quatre de suite, malgré leurs familles ou plutôt leurs alli
quatre de suite, malgré leurs familles ou plutôt leurs alliances, que les autres se rendraient traitables, lorsqu’ils verra
squ’ils verraient qu’il n’y aurait aucune grâce à espérer d’abord que le sort se serait déclaré. Et pour cela qu’il fallai
aré. Et pour cela qu’il fallait seulement faire en sorte qu’on ne sût le nom de celui qui allait être pendu que lorsqu’il
pour cela qu’il fallait seulement faire en sorte qu’on ne sût le nom de celui qui allait être pendu que lorsqu’il sortira
ne sût le nom de celui qui allait être pendu que lorsqu’il sortirait de la Bastille pour être conduit au gibet qui serait
sût le nom de celui qui allait être pendu que lorsqu’il sortirait de la Bastille pour être conduit au gibet qui serait dr
it de la Bastille pour être conduit au gibet qui serait dressé devant la porte à la vue de ses confrères. Saisir toujours
ait dressé devant la porte à la vue de ses confrères. Saisir toujours le bien du pendard, et à chaque exécution, de vingt-
confrères. Saisir toujours le bien du pendard, et à chaque exécution, de vingt-quatre heures en vingt-quatre heures, c’est
ion, de vingt-quatre heures en vingt-quatre heures, c’est-à-dire tous les jours, augmenter l’état d’un million. Qu’il avoua
heures en vingt-quatre heures, c’est-à-dire tous les jours, augmenter l’ état d’un million. Qu’il avouait que cette manière
en vingt-quatre heures, c’est-à-dire tous les jours, augmenter l’état d’ un million. Qu’il avouait que cette manière tenait
vouait que cette manière tenait du barbare et du Turc, mais que, dans les maux extrêmes, il fallait se servir des remèdes l
c, mais que, dans les maux extrêmes, il fallait se servir des remèdes les plus violents. Qu’au pis aller ce n’était que fai
nts. Qu’au pis aller ce n’était que faire pendre des scélérats dignes de la corde, puisque ce n’était que leur voracité et
. Qu’au pis aller ce n’était que faire pendre des scélérats dignes de la corde, puisque ce n’était que leur voracité et le
ce n’était que leur voracité et leurs concussions qui avaient réduit l’ État au triste état où il était, étant certain que
i avaient réduit l’État au triste état où il était, étant certain que la France ne manquait point d’argent, mais que c’éta
riste état où il était, étant certain que la France ne manquait point d’ argent, mais que c’était ces gens-là qui le posséd
a France ne manquait point d’argent, mais que c’était ces gens-là qui le possédaient et qui le cachaient ; et qu’il ne voy
oint d’argent, mais que c’était ces gens-là qui le possédaient et qui le cachaient ; et qu’il ne voyait point d’autre véhi
-là qui le possédaient et qui le cachaient ; et qu’il ne voyait point d’ autre véhicule que leur mort publique et une sévèr
une sévère question qui pût donner à cet argent une nouvelle vie, en le retirant des cachots où il était enseveli. Que le
ne nouvelle vie, en le retirant des cachots où il était enseveli. Que le peuple bénirait une exécution si prompte et si sé
li. Que le peuple bénirait une exécution si prompte et si sévère. Que les affaires du Roi ne manqueraient ni de fermiers ni
n si prompte et si sévère. Que les affaires du Roi ne manqueraient ni de fermiers ni de traitants, cette vermine étant iné
si sévère. Que les affaires du Roi ne manqueraient ni de fermiers ni de traitants, cette vermine étant inépuisable tant q
tant inépuisable tant qu’il y aurait des Gascons ou des Normands dans le monde. Que même il n’y en aurait pas tant d’exécu
ons ou des Normands dans le monde. Que même il n’y en aurait pas tant d’ exécutés qu’on pouvait le craindre, parce que les
le monde. Que même il n’y en aurait pas tant d’exécutés qu’on pouvait le craindre, parce que les femmes, les enfants et le
’y en aurait pas tant d’exécutés qu’on pouvait le craindre, parce que les femmes, les enfants et les héritiers de ceux qui
pas tant d’exécutés qu’on pouvait le craindre, parce que les femmes, les enfants et les héritiers de ceux qui seraient en
cutés qu’on pouvait le craindre, parce que les femmes, les enfants et les héritiers de ceux qui seraient en risque de l’êtr
uvait le craindre, parce que les femmes, les enfants et les héritiers de ceux qui seraient en risque de l’être craindraien
s femmes, les enfants et les héritiers de ceux qui seraient en risque de l’être craindraient, outre le déshonneur et l’inf
emmes, les enfants et les héritiers de ceux qui seraient en risque de l’ être craindraient, outre le déshonneur et l’infami
éritiers de ceux qui seraient en risque de l’être craindraient, outre le déshonneur et l’infamie, d’être dépouillés de tou
qui seraient en risque de l’être craindraient, outre le déshonneur et l’ infamie, d’être dépouillés de tout le bien et des
t en risque de l’être craindraient, outre le déshonneur et l’infamie, d’ être dépouillés de tout le bien et des établisseme
tre craindraient, outre le déshonneur et l’infamie, d’être dépouillés de tout le bien et des établissements qui leur pouva
ndraient, outre le déshonneur et l’infamie, d’être dépouillés de tout le bien et des établissements qui leur pouvaient rev
ut le bien et des établissements qui leur pouvaient revenir, et ainsi les porteraient les premiers à rendre gorge. Que pour
premiers à rendre gorge. Que pour que cela fût fallait leur permettre le commerce de lettres avec qui bon leur semblerait,
endre gorge. Que pour que cela fût fallait leur permettre le commerce de lettres avec qui bon leur semblerait, mais non pa
tre le commerce de lettres avec qui bon leur semblerait, mais non pas de parler à personne. Que l’heure pour la réception
avec qui bon leur semblerait, mais non pas de parler à personne. Que l’ heure pour la réception des lettres qu’on leur écr
leur semblerait, mais non pas de parler à personne. Que l’heure pour la réception des lettres qu’on leur écrirait serait
r la réception des lettres qu’on leur écrirait serait fixée du moment de la rentrée du corps du dernier exécuté jusques à
a réception des lettres qu’on leur écrirait serait fixée du moment de la rentrée du corps du dernier exécuté jusques à sep
ée du corps du dernier exécuté jusques à sept heures du soir, et pour l’ envoi de leur réponse depuis sept heures du matin
rps du dernier exécuté jusques à sept heures du soir, et pour l’envoi de leur réponse depuis sept heures du matin jusques
leur réponse depuis sept heures du matin jusques à neuf que se ferait l’ assemblée générale pour l’ouverture du tronc, afin
eures du matin jusques à neuf que se ferait l’assemblée générale pour l’ ouverture du tronc, afin d’en tirer un nouveau pen
afin d’en tirer un nouveau pendard. Que depuis cette heure jusques à l’ exécution il ne fût permis à qui que ce fût sur pe
ure jusques à l’exécution il ne fût permis à qui que ce fût sur peine de la vie de sortir de la Bastille, et qu’il fût aus
jusques à l’exécution il ne fût permis à qui que ce fût sur peine de la vie de sortir de la Bastille, et qu’il fût aussi
s à l’exécution il ne fût permis à qui que ce fût sur peine de la vie de sortir de la Bastille, et qu’il fût aussi défendu
ution il ne fût permis à qui que ce fût sur peine de la vie de sortir de la Bastille, et qu’il fût aussi défendu à tout le
on il ne fût permis à qui que ce fût sur peine de la vie de sortir de la Bastille, et qu’il fût aussi défendu à tout le mo
de sortir de la Bastille, et qu’il fût aussi défendu à tout le monde d’ y entrer, afin que le secret de ce qui se passerai
ille, et qu’il fût aussi défendu à tout le monde d’y entrer, afin que le secret de ce qui se passerait en dedans fût invio
u’il fût aussi défendu à tout le monde d’y entrer, afin que le secret de ce qui se passerait en dedans fût inviolablement
ret de ce qui se passerait en dedans fût inviolablement gardé, et que le Roi ne pût être importuné par qui que ce fût de f
blement gardé, et que le Roi ne pût être importuné par qui que ce fût de faire grâce à personne. Il est certain que cette
toire ni procédure, aurait bien promptement fait revenir une infinité d’ argent dans les coffres du Roi. J’y entrevois quel
dure, aurait bien promptement fait revenir une infinité d’argent dans les coffres du Roi. J’y entrevois quelque chose de la
nfinité d’argent dans les coffres du Roi. J’y entrevois quelque chose de la conduite que tint Mahomet Cuperli lorsqu’il fu
nité d’argent dans les coffres du Roi. J’y entrevois quelque chose de la conduite que tint Mahomet Cuperli lorsqu’il fut f
ahomet Cuperli lorsqu’il fut fait vizir azun au commencement du règne de Mahomet IV, empereur des Turcs, et qu’il fit reve
du règne de Mahomet IV, empereur des Turcs, et qu’il fit revenir dans le trésor du Grand Seigneur une richesse prodigieuse
au peuple qui, bien loin de blâmer cette sévérité, maudissait encore la mémoire des sangiacs qui avaient été étranglés.
6 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »
Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. Je suis l’aîné
Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. Je suis l’aîné d’une des meilleures mai
Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. Je suis l’ aîné d’une des meilleures maisons d’ici autour, et
Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. Je suis l’aîné d’ une des meilleures maisons d’ici autour, et pourta
des meilleures maisons d’ici autour, et pourtant moins riche qu’aucun de mes parents : parce que mon père avait suivi le p
moins riche qu’aucun de mes parents : parce que mon père avait suivi le parti de l’épée, où l’on ne s’enrichit pas, et qu
che qu’aucun de mes parents : parce que mon père avait suivi le parti de l’épée, où l’on ne s’enrichit pas, et qu’au contr
qu’aucun de mes parents : parce que mon père avait suivi le parti de l’ épée, où l’on ne s’enrichit pas, et qu’au contrair
e mes parents : parce que mon père avait suivi le parti de l’épée, où l’ on ne s’enrichit pas, et qu’au contraire ses deux
ses deux frères cadets, ont pris celui des finances et des partis, où la fortune est toujours plus ample, et plus avantage
rtis, où la fortune est toujours plus ample, et plus avantageuse pour les richesses. Elles ne sont pas gagnées, à ce qu’on
gagnées, à ce qu’on dit, fort innocemment ; mais donnant toute sorte de crédit et de pouvoir dans le monde, leur faste fa
e qu’on dit, fort innocemment ; mais donnant toute sorte de crédit et de pouvoir dans le monde, leur faste fait pardonner
t innocemment ; mais donnant toute sorte de crédit et de pouvoir dans le monde, leur faste fait pardonner leur acquêt. C’e
e pouvoir dans le monde, leur faste fait pardonner leur acquêt. C’est la raison pour laquelle je suis moins considérable a
n père fut tué au siège qui fut mis devant Valenciennes par Messieurs de Turenne et de La Ferté ; et un aîné qu’il avait d
au siège qui fut mis devant Valenciennes par Messieurs de Turenne et de La Ferté ; et un aîné qu’il avait d’une autre fem
siège qui fut mis devant Valenciennes par Messieurs de Turenne et de La Ferté ; et un aîné qu’il avait d’une autre femme
nnes par Messieurs de Turenne et de La Ferté ; et un aîné qu’il avait d’ une autre femme que ma mère, fut tué peu après à l
ieur de Grammont : ainsi je restai seul fils unique assez jeune, sous la tutelle de ma mère, fille de grande qualité, dont
mmont : ainsi je restai seul fils unique assez jeune, sous la tutelle de ma mère, fille de grande qualité, dont mon père a
estai seul fils unique assez jeune, sous la tutelle de ma mère, fille de grande qualité, dont mon père avait eu peu de bie
tter, réduisit ma mère et moi dans un état assez triste par rapport à l’ éclatante figure que faisaient dans le monde les d
état assez triste par rapport à l’éclatante figure que faisaient dans le monde les deux cadets de mon père, et nous rangea
z triste par rapport à l’éclatante figure que faisaient dans le monde les deux cadets de mon père, et nous rangea en quelqu
port à l’éclatante figure que faisaient dans le monde les deux cadets de mon père, et nous rangea en quelque manière sous
n classe lorsque mon père mourut, je sentis vivement sa perte ; et je la sentis bien davantage lorsque je vis que mes oncl
nt été élevé, mon père m’ayant toujours inspiré des sentiments dignes de ma naissance et au-dessus de ma fortune : et ne p
t toujours inspiré des sentiments dignes de ma naissance et au-dessus de ma fortune : et ne parlant de ses frères qu’avec
nts dignes de ma naissance et au-dessus de ma fortune : et ne parlant de ses frères qu’avec mépris, à cause du train de vi
ortune : et ne parlant de ses frères qu’avec mépris, à cause du train de vie qu’ils avaient embrassé, ne les nommant jamai
s qu’avec mépris, à cause du train de vie qu’ils avaient embrassé, ne les nommant jamais que des éponges et des juifs. Cela
les nommant jamais que des éponges et des juifs. Cela m’avait inspiré de l’aversion pour eux, tout jeune que j’étais : ain
nommant jamais que des éponges et des juifs. Cela m’avait inspiré de l’ aversion pour eux, tout jeune que j’étais : ainsi
ur eux, tout jeune que j’étais : ainsi ayant sucé cette aversion avec le lait, je n’ai jamais pu m’assujettir à ce qu’ils
le lait, je n’ai jamais pu m’assujettir à ce qu’ils ont voulu exiger de moi, et n’ai jamais eu pour eux ce respect et cet
issance qu’un jeune homme doit avoir pour ceux à qui il est comptable de ses actions, et qui ont droit d’avoir l’œil sur s
oir pour ceux à qui il est comptable de ses actions, et qui ont droit d’ avoir l’œil sur sa conduite, et l’autorité de la r
ceux à qui il est comptable de ses actions, et qui ont droit d’avoir l’ œil sur sa conduite, et l’autorité de la réformer
le de ses actions, et qui ont droit d’avoir l’œil sur sa conduite, et l’ autorité de la réformer lorsqu’elle est vicieuse.
ctions, et qui ont droit d’avoir l’œil sur sa conduite, et l’autorité de la réformer lorsqu’elle est vicieuse. Au sortir d
ons, et qui ont droit d’avoir l’œil sur sa conduite, et l’autorité de la réformer lorsqu’elle est vicieuse. Au sortir de m
’y allai, mais étant naturellement libertin, je ne pus m’accoutumer à la sujétion, ni à la ponctualité qu’il y fallait obs
nt naturellement libertin, je ne pus m’accoutumer à la sujétion, ni à la ponctualité qu’il y fallait observer. Le directeu
coutumer à la sujétion, ni à la ponctualité qu’il y fallait observer. Le directeur en fit ses plaintes à mes oncles. Je le
y fallait observer. Le directeur en fit ses plaintes à mes oncles. Je le sus ; je le querellai. Je revins à Paris sans êtr
server. Le directeur en fit ses plaintes à mes oncles. Je le sus ; je le querellai. Je revins à Paris sans être mandé, et
sus ; je le querellai. Je revins à Paris sans être mandé, et laissai les papiers et le bureau à qui voulut en prendre soin
erellai. Je revins à Paris sans être mandé, et laissai les papiers et le bureau à qui voulut en prendre soin. Je me mis de
ssai les papiers et le bureau à qui voulut en prendre soin. Je me mis de moi-même à apprendre à faire des armes, et à mont
, et à monter à cheval : c’était mon inclination. On fut très surpris de mon retour ; on m’en demanda la raison, je dis à
mon inclination. On fut très surpris de mon retour ; on m’en demanda la raison, je dis à mes oncles, que je ne pouvais pa
ue je ne pouvais pas vivre avec leur directeur, et qu’il y avait trop d’ antipathie dans nos humeurs. Pour mon excuse à ma
je lui dis naturellement ce que je pensais. Que quand je devrais être le plus pauvre et le plus malheureux gentilhomme de
lement ce que je pensais. Que quand je devrais être le plus pauvre et le plus malheureux gentilhomme de France, je ne m’ab
uand je devrais être le plus pauvre et le plus malheureux gentilhomme de France, je ne m’abaisserais jamais à devenir le p
alheureux gentilhomme de France, je ne m’abaisserais jamais à devenir le persécuteur du peuple et des paysans. Que j’avais
s à devenir le persécuteur du peuple et des paysans. Que j’avais trop de cœur et d’honneur pour prêter la main aux cruauté
le persécuteur du peuple et des paysans. Que j’avais trop de cœur et d’ honneur pour prêter la main aux cruautés qu’on exe
ple et des paysans. Que j’avais trop de cœur et d’honneur pour prêter la main aux cruautés qu’on exerçait contre eux sous
la main aux cruautés qu’on exerçait contre eux sous prétexte de lever les droits du Roi. Que j’étais trop humain pour voir
rétexte de lever les droits du Roi. Que j’étais trop humain pour voir d’ un œil tranquille, les duretés qu’ils essuyaient,
droits du Roi. Que j’étais trop humain pour voir d’un œil tranquille, les duretés qu’ils essuyaient, et que bien loin de le
un œil tranquille, les duretés qu’ils essuyaient, et que bien loin de les ruiner et de les persécuter comme on était obligé
lle, les duretés qu’ils essuyaient, et que bien loin de les ruiner et de les persécuter comme on était obligé de le faire
, les duretés qu’ils essuyaient, et que bien loin de les ruiner et de les persécuter comme on était obligé de le faire dans
ue bien loin de les ruiner et de les persécuter comme on était obligé de le faire dans les commissions, je donnerais tout
bien loin de les ruiner et de les persécuter comme on était obligé de le faire dans les commissions, je donnerais tout le
es ruiner et de les persécuter comme on était obligé de le faire dans les commissions, je donnerais tout le mien pour les e
ligé de le faire dans les commissions, je donnerais tout le mien pour les en délivrer. Que mon père avait eu raison de rega
erais tout le mien pour les en délivrer. Que mon père avait eu raison de regarder mes oncles comme des juifs et des usurie
fs et des usuriers, et que je regardais leurs commis comme des valets de bourreau, ou des chiens de chasse qui quêtent pou
je regardais leurs commis comme des valets de bourreau, ou des chiens de chasse qui quêtent pour leurs maîtres : qu’en un
lui avait inspirés. Elle était persuadée qu’il n’y avait rien tel que d’ être riche ; et comme l’ambition ne l’avait point
était persuadée qu’il n’y avait rien tel que d’être riche ; et comme l’ ambition ne l’avait point quittée, elle portait fo
ée qu’il n’y avait rien tel que d’être riche ; et comme l’ambition ne l’ avait point quittée, elle portait fort impatiemmen
l’ambition ne l’avait point quittée, elle portait fort impatiemment, l’ air triomphant et le faste de ses deux belles-sœur
it point quittée, elle portait fort impatiemment, l’air triomphant et le faste de ses deux belles-sœurs, qui n’étaient que
quittée, elle portait fort impatiemment, l’air triomphant et le faste de ses deux belles-sœurs, qui n’étaient que des fill
nt et le faste de ses deux belles-sœurs, qui n’étaient que des filles de marchand, qui le portaient incomparablement plus
ses deux belles-sœurs, qui n’étaient que des filles de marchand, qui le portaient incomparablement plus beau qu’elle, qui
taient incomparablement plus beau qu’elle, qui du vivant de mon père, les avait regardées du haut en bas. Aussi me fit-elle
et au contraire de me rendre à ses raisons, je lui fis des reproches de vouloir m’obliger à embrasser un état de vie, où
ns, je lui fis des reproches de vouloir m’obliger à embrasser un état de vie, où je trouverais, à ce que je disais, la per
ger à embrasser un état de vie, où je trouverais, à ce que je disais, la perte de mon âme. Que les sentiments que mon père
rasser un état de vie, où je trouverais, à ce que je disais, la perte de mon âme. Que les sentiments que mon père m’avait
e vie, où je trouverais, à ce que je disais, la perte de mon âme. Que les sentiments que mon père m’avait inspirés étaient
on père m’avait inspirés étaient plus nobles et plus généreux, que je les suivrais, malgré tout ce qu’on pourrait me dire.
dire. Que si elle avait aimé mon père pendant sa vie, et se souvenait de sa naissance à elle, elle devait me le prouver pa
endant sa vie, et se souvenait de sa naissance à elle, elle devait me le prouver par son respect pour sa mémoire, et ne le
lle, elle devait me le prouver par son respect pour sa mémoire, et ne le pas violer, en voulant obliger son fils unique à
urs détestées. Enfin mon emportement alla si loin, que je lui manquai de respect, et m’en séparai d’une manière à lui mett
ortement alla si loin, que je lui manquai de respect, et m’en séparai d’ une manière à lui mettre la mort au cœur. Elle en
je lui manquai de respect, et m’en séparai d’une manière à lui mettre la mort au cœur. Elle en tomba malade, et en cacha l
nière à lui mettre la mort au cœur. Elle en tomba malade, et en cacha le sujet à tout le monde. Elle n’en parla qu’à moi ;
tout le monde. Elle n’en parla qu’à moi ; mais avec tant de tendresse de sa part, et une si grande confusion de la mienne,
 ; mais avec tant de tendresse de sa part, et une si grande confusion de la mienne, que je lui promis de faire tout ce qu’
e sa part, et une si grande confusion de la mienne, que je lui promis de faire tout ce qu’elle voudrait. Sa santé se rétab
ec mes oncles, qui me donnèrent une commission à quatre-vingts lieues de Paris, plus belle que celle que j’avais quittée.
ues de Paris, plus belle que celle que j’avais quittée. Vous dirai-je de quelle manière je m’y gouvernai, et comment j’en
manière je m’y gouvernai, et comment j’en sortis ? Oui, il faut vous le dire. C’était une direction dans les Aides, je n’
t j’en sortis ? Oui, il faut vous le dire. C’était une direction dans les Aides, je n’y étais pas fort savant ; mais j’avai
abile que lui ; puisque je découvris ses friponneries. J’étais obligé d’ être dans mon bureau à huit heures précises du mat
es après midi, jusqu’à six heures du soir, sans en sortir. J’y restai l’ hiver assez tranquillement, et même une partie du
assez tranquillement, et même une partie du printemps ; mais lorsque la saison fut assez belle pour aller prendre l’air à
s ; mais lorsque la saison fut assez belle pour aller prendre l’air à la campagne, et que je vis les jeunes gens de mon âg
fut assez belle pour aller prendre l’air à la campagne, et que je vis les jeunes gens de mon âge aller se promener et se di
pour aller prendre l’air à la campagne, et que je vis les jeunes gens de mon âge aller se promener et se divertir, mon bur
n âge aller se promener et se divertir, mon bureau, où j’étais obligé de rester, ne me parut plus qu’une prison, et je rés
étais obligé de rester, ne me parut plus qu’une prison, et je résolus d’ en sortir. Comme je voulais cette fois-là me ménag
aux uns et aux autres mille mensonges, dont je ne me souviens plus ; la maladie en était. On fut bientôt instruit du cont
die en était. On fut bientôt instruit du contraire, et on me répondit de la bonne encre. Je fus grondé, et quoiqu’on me re
en était. On fut bientôt instruit du contraire, et on me répondit de la bonne encre. Je fus grondé, et quoiqu’on me rendî
cre. Je fus grondé, et quoiqu’on me rendît justice, je ne laissai pas de m’en mettre en colère. J’avais reçu à midi trois
n colère. J’avais reçu à midi trois grandes lettres en même temps. Je les lus, je dînai, je les relus ; et je cherchai dans
à midi trois grandes lettres en même temps. Je les lus, je dînai, je les relus ; et je cherchai dans ma tête d’autres inve
du monde m’y attendait. Je descendis, il y avait entre autres un élu de l’élection de la même ville, qui venait pour des
monde m’y attendait. Je descendis, il y avait entre autres un élu de l’ élection de la même ville, qui venait pour des bil
attendait. Je descendis, il y avait entre autres un élu de l’élection de la même ville, qui venait pour des billets d’entr
endait. Je descendis, il y avait entre autres un élu de l’élection de la même ville, qui venait pour des billets d’entrée
es un élu de l’élection de la même ville, qui venait pour des billets d’ entrée franche qu’il avait. Comme il se prétendait
mme il se prétendait officier fort considérable, et fort nécessaire à l’ État, il tabla par me quereller devant tout le mon
er des valets. Dans un autre temps je lui aurais fait quelque caresse de chat, ou du moins je l’aurais brusqué, comme je f
utre temps je lui aurais fait quelque caresse de chat, ou du moins je l’ aurais brusqué, comme je fis depuis ; mais pour le
hat, ou du moins je l’aurais brusqué, comme je fis depuis ; mais pour le moment je songeai, que mes états de recette et de
, comme je fis depuis ; mais pour le moment je songeai, que mes états de recette et de dépense n’étaient point dans l’ordr
depuis ; mais pour le moment je songeai, que mes états de recette et de dépense n’étaient point dans l’ordre ; que mon re
songeai, que mes états de recette et de dépense n’étaient point dans l’ ordre ; que mon registre même n’était point en éta
s avec lui à quelque extrémité, cela me ferait des affaires auprès de l’ intendant, qui malheureusement était alors dans la
affaires auprès de l’intendant, qui malheureusement était alors dans la même ville, naturellement honnête homme, rigide e
ement honnête homme, rigide et ponctuel, et ainsi fort peu porté pour les commis des fermiers qui ne faisaient pas leur dev
ermiers qui ne faisaient pas leur devoir. Qu’outre qu’il me donnerait le tort, il voudrait peut-être voir plus clair dans
pour moi que des suites fâcheuses. Je fis toutes ces réflexions dans le moment, et je laissai dire à l’élu tout ce qu’il
es. Je fis toutes ces réflexions dans le moment, et je laissai dire à l’ élu tout ce qu’il voulut. Je le satisfis même le p
s dans le moment, et je laissai dire à l’élu tout ce qu’il voulut. Je le satisfis même le premier, espérant par là l’oblig
tout ce qu’il voulut. Je le satisfis même le premier, espérant par là l’ obliger à s’en aller. Il n’en fit rien ; au contra
 ; au contraire il continua son sermon : que ce n’était pas ainsi que le Roi prétendait que les commis se gouvernassent :
tinua son sermon : que ce n’était pas ainsi que le Roi prétendait que les commis se gouvernassent : que j’avais mes heures
cisément dans mon bureau lorsqu’il fallait que j’y fusse, sans donner la peine à un officier (je ne sais si le gredin ne d
lait que j’y fusse, sans donner la peine à un officier (je ne sais si le gredin ne dit pas aussi considérable que lui) ni
er (je ne sais si le gredin ne dit pas aussi considérable que lui) ni de m’attendre, ni de me faire avertir : qu’il s’en p
le gredin ne dit pas aussi considérable que lui) ni de m’attendre, ni de me faire avertir : qu’il s’en plaindrait à l’inte
i) ni de m’attendre, ni de me faire avertir : qu’il s’en plaindrait à l’ intendant, sans dire Monsieur, qui saurait fort bi
à l’intendant, sans dire Monsieur, qui saurait fort bien m’instruire de mon devoir si je ne le savais pas. C’était ce que
re Monsieur, qui saurait fort bien m’instruire de mon devoir si je ne le savais pas. C’était ce que je craignais. J’écouta
quillité et un sang-froid qui me surprenait moi-même. Je fis plus, je le comblai de civilités ; j’avouai que j’avais tort.
un sang-froid qui me surprenait moi-même. Je fis plus, je le comblai de civilités ; j’avouai que j’avais tort. Je lui mon
e le comblai de civilités ; j’avouai que j’avais tort. Je lui montrai les lettres que j’avais reçues pour m’excuser ; il me
’avais reçues pour m’excuser ; il me dit brutalement, que j’aurais pu les lire tout aussi bien dans mon bureau, après l’avo
ment, que j’aurais pu les lire tout aussi bien dans mon bureau, après l’ avoir expédié, que dans ma chambre. Je tins encore
l’avoir expédié, que dans ma chambre. Je tins encore bon, et enfin je le conduisis jusqu’à la porte de la rue, mais le cœu
dans ma chambre. Je tins encore bon, et enfin je le conduisis jusqu’à la porte de la rue, mais le cœur tellement ulcéré, q
hambre. Je tins encore bon, et enfin je le conduisis jusqu’à la porte de la rue, mais le cœur tellement ulcéré, que je fis
bre. Je tins encore bon, et enfin je le conduisis jusqu’à la porte de la rue, mais le cœur tellement ulcéré, que je fis un
encore bon, et enfin je le conduisis jusqu’à la porte de la rue, mais le cœur tellement ulcéré, que je fis une bonne résol
a rue, mais le cœur tellement ulcéré, que je fis une bonne résolution de me venger et de le mortifier de quelque manière q
œur tellement ulcéré, que je fis une bonne résolution de me venger et de le mortifier de quelque manière que ce fût. Je me
tellement ulcéré, que je fis une bonne résolution de me venger et de le mortifier de quelque manière que ce fût. Je me mi
céré, que je fis une bonne résolution de me venger et de le mortifier de quelque manière que ce fût. Je me mis dès le soir
enger et de le mortifier de quelque manière que ce fût. Je me mis dès le soir même à travailler sérieusement à mes comptes
bientôt fait ; tout fut prêt en quatre jours, et je ne craignis plus la visite de Monsieur l’intendant, qui était tout le
ait ; tout fut prêt en quatre jours, et je ne craignis plus la visite de Monsieur l’intendant, qui était tout le mal que l
ut prêt en quatre jours, et je ne craignis plus la visite de Monsieur l’ intendant, qui était tout le mal que l’élu pouvait
je ne craignis plus la visite de Monsieur l’intendant, qui était tout le mal que l’élu pouvait me procurer. L’algarade de
nis plus la visite de Monsieur l’intendant, qui était tout le mal que l’ élu pouvait me procurer. L’algarade de cet homme a
eur l’intendant, qui était tout le mal que l’élu pouvait me procurer. L’ algarade de cet homme avait éclaté. Il avait eu as
dant, qui était tout le mal que l’élu pouvait me procurer. L’algarade de cet homme avait éclaté. Il avait eu assez de mauv
me procurer. L’algarade de cet homme avait éclaté. Il avait eu assez de mauvaise gloire pour se vanter de m’avoir traité
mme avait éclaté. Il avait eu assez de mauvaise gloire pour se vanter de m’avoir traité du haut en bas, sans que je lui eu
car je ne passais pas pour fort endurant. On m’en parla ; je convins de tout, et dis que je n’avais pas cru devoir défend
u devoir défendre une mauvaise cause, et que je ne m’en ferais jamais d’ honneur. Cela me fit passer pour un homme fort mod
is d’honneur. Cela me fit passer pour un homme fort modéré, incapable de se faire de méchantes affaires. On voulut nous ra
. Cela me fit passer pour un homme fort modéré, incapable de se faire de méchantes affaires. On voulut nous raccommoder, i
méchantes affaires. On voulut nous raccommoder, il me fit une manière d’ excuse de son emportement. Je ne voulus point entr
affaires. On voulut nous raccommoder, il me fit une manière d’excuse de son emportement. Je ne voulus point entrer dans a
ans aucune explication, je dis toujours que j’avais tort, bien résolu de me venger. Je ne craignais plus rien, mes affaire
e ne craignais plus rien, mes affaires étaient nettes, et moi en état de rendre compte, et je voulais sortir de l’emploi.
étaient nettes, et moi en état de rendre compte, et je voulais sortir de l’emploi. Il vint environ quinze jours après avec
ient nettes, et moi en état de rendre compte, et je voulais sortir de l’ emploi. Il vint environ quinze jours après avec un
’emploi. Il vint environ quinze jours après avec un assez gros paquet de papiers qu’il fallait expédier dans le moment. Le
près avec un assez gros paquet de papiers qu’il fallait expédier dans le moment. Les gens qui devaient les porter, attenda
n assez gros paquet de papiers qu’il fallait expédier dans le moment. Les gens qui devaient les porter, attendaient après a
papiers qu’il fallait expédier dans le moment. Les gens qui devaient les porter, attendaient après aux dépens de l’élu, qu
nt. Les gens qui devaient les porter, attendaient après aux dépens de l’ élu, qui sous des noms empruntés, faisait trafic d
près aux dépens de l’élu, qui sous des noms empruntés, faisait trafic de vin. Il n’était que dix heures, et il ne fallait
t trafic de vin. Il n’était que dix heures, et il ne fallait pas plus d’ un quart d’heure pour lui donner satisfaction ; ma
llait pas plus d’un quart d’heure pour lui donner satisfaction ; mais le tour que je lui jouai me vint tout d’un coup dans
lui donner satisfaction ; mais le tour que je lui jouai me vint tout d’ un coup dans la tête. Je lui fis plus de civilité
isfaction ; mais le tour que je lui jouai me vint tout d’un coup dans la tête. Je lui fis plus de civilité qu’il n’en avai
que je lui jouai me vint tout d’un coup dans la tête. Je lui fis plus de civilité qu’il n’en avait reçu de sa vie, j’exami
coup dans la tête. Je lui fis plus de civilité qu’il n’en avait reçu de sa vie, j’examinai ses papiers petit à petit, en
reçu de sa vie, j’examinai ses papiers petit à petit, en jasant avec le seigneur de choses indifférentes. Je lui parlai d
vie, j’examinai ses papiers petit à petit, en jasant avec le seigneur de choses indifférentes. Je lui parlai des intrigues
avec le seigneur de choses indifférentes. Je lui parlai des intrigues de la ville, des nouvelles de Cour et de guerre ; et
c le seigneur de choses indifférentes. Je lui parlai des intrigues de la ville, des nouvelles de Cour et de guerre ; et en
indifférentes. Je lui parlai des intrigues de la ville, des nouvelles de Cour et de guerre ; et enfin pour consumer le tem
es. Je lui parlai des intrigues de la ville, des nouvelles de Cour et de guerre ; et enfin pour consumer le temps, j’empru
la ville, des nouvelles de Cour et de guerre ; et enfin pour consumer le temps, j’empruntai le secours de tous les lieux c
s de Cour et de guerre ; et enfin pour consumer le temps, j’empruntai le secours de tous les lieux communs dont on peut s’
t de guerre ; et enfin pour consumer le temps, j’empruntai le secours de tous les lieux communs dont on peut s’aviser pour
rre ; et enfin pour consumer le temps, j’empruntai le secours de tous les lieux communs dont on peut s’aviser pour faire du
s dont on peut s’aviser pour faire durer une conversation, en coulant le temps. Il était obstiné et se piquait de politiqu
une conversation, en coulant le temps. Il était obstiné et se piquait de politique comme un nouvelliste de province. Je le
mps. Il était obstiné et se piquait de politique comme un nouvelliste de province. Je le contrariai pour l’obliger de plus
stiné et se piquait de politique comme un nouvelliste de province. Je le contrariai pour l’obliger de plus approfondir la
de politique comme un nouvelliste de province. Je le contrariai pour l’ obliger de plus approfondir la matière, il s’y abî
iste de province. Je le contrariai pour l’obliger de plus approfondir la matière, il s’y abîma, et je réussis. Midi sonna
bîma, et je réussis. Midi sonna tout à propos, que j’avais le dernier de ses papiers entre les mains, il n’y avait qu’à si
Midi sonna tout à propos, que j’avais le dernier de ses papiers entre les mains, il n’y avait qu’à signer, c’était une affa
apiers entre les mains, il n’y avait qu’à signer, c’était une affaire d’ un moment ; il croyait que j’allais continuer. La
c’était une affaire d’un moment ; il croyait que j’allais continuer. La familiarité dont je lui avais parlé, me faisait p
lui avais parlé, me faisait passer dans son esprit pour une andouille de Rabelais ; il se trompait. Je me levai et lui dis
me levai et lui dis fort froidement qu’il fallait qu’il prît la peine de revenir à deux heures. Il tomba de son haut à ce
qu’il fallait qu’il prît la peine de revenir à deux heures. Il tomba de son haut à ce compliment, et me pria très instamm
res. Il tomba de son haut à ce compliment, et me pria très instamment d’ achever, je n’en fis rien. J’ai la mémoire trop bo
pliment, et me pria très instamment d’achever, je n’en fis rien. J’ai la mémoire trop bonne, lui dis-je fièrement, pour ne
la mémoire trop bonne, lui dis-je fièrement, pour ne me souvenir pas de votre leçon. Le Roi veut que je sois à deux heure
bonne, lui dis-je fièrement, pour ne me souvenir pas de votre leçon. Le Roi veut que je sois à deux heures dans mon burea
e leçon. Le Roi veut que je sois à deux heures dans mon bureau, je ne l’ oublierai pas ; mais je n’oublierai pas non plus q
je ne l’oublierai pas ; mais je n’oublierai pas non plus que je puis le fermer à midi. Tout ce qu’il put me dire fut inut
ut ce qu’il put me dire fut inutile, il en fallut passer par là. Cela le fit enrager, mais bien plus, lorsque j’envoyai de
avais être ses ennemis mortels, il me quitta, et pour adieu, Monsieur l’ élu à deux heures, lui dis-je en riant. Ces deux h
. Ces deux hommes vinrent ; je leur contai ce qui m’était arrivé avec l’ élu : ils en rirent à gorge déployée et m’applaudi
arrivé avec l’élu : ils en rirent à gorge déployée et m’applaudirent de tout leur cœur. Nous dînâmes, et je descendis à d
de tout leur cœur. Nous dînâmes, et je descendis à deux heures juste. L’ élu était trop en colère pour venir lui-même, il e
laquais n’était point à lui, et quand il y aurait été, j’aurais fait la même chose pour le mortifier. Je refusai de les r
int à lui, et quand il y aurait été, j’aurais fait la même chose pour le mortifier. Je refusai de les rendre qu’à la même
aurait été, j’aurais fait la même chose pour le mortifier. Je refusai de les rendre qu’à la même personne qui me les avait
ait été, j’aurais fait la même chose pour le mortifier. Je refusai de les rendre qu’à la même personne qui me les avait mis
s fait la même chose pour le mortifier. Je refusai de les rendre qu’à la même personne qui me les avait mis en main. Il re
r le mortifier. Je refusai de les rendre qu’à la même personne qui me les avait mis en main. Il retourna et me rapporta un
i me les avait mis en main. Il retourna et me rapporta un billet ; je le rendis avec ordre de dire à l’élu, que je ne voul
main. Il retourna et me rapporta un billet ; je le rendis avec ordre de dire à l’élu, que je ne voulais pas être obligé d
retourna et me rapporta un billet ; je le rendis avec ordre de dire à l’ élu, que je ne voulais pas être obligé de garder d
rendis avec ordre de dire à l’élu, que je ne voulais pas être obligé de garder d’autres papiers que ceux qui regardaient
ceux qui regardaient mon emploi, et que je ne rendrais les siens que de la main à la main. Il était avare, les gens qui l
ux qui regardaient mon emploi, et que je ne rendrais les siens que de la main à la main. Il était avare, les gens qui les
ardaient mon emploi, et que je ne rendrais les siens que de la main à la main. Il était avare, les gens qui les attendaien
ue je ne rendrais les siens que de la main à la main. Il était avare, les gens qui les attendaient étaient à ses dépens, co
rais les siens que de la main à la main. Il était avare, les gens qui les attendaient étaient à ses dépens, comme je vous l
are, les gens qui les attendaient étaient à ses dépens, comme je vous l’ ai dit, il fallut donc qu’il fît la démarche ; mai
taient à ses dépens, comme je vous l’ai dit, il fallut donc qu’il fît la démarche ; mais il la fit tellement bouffi, que j
omme je vous l’ai dit, il fallut donc qu’il fît la démarche ; mais il la fit tellement bouffi, que je ne pus m’empêcher d’
démarche ; mais il la fit tellement bouffi, que je ne pus m’empêcher d’ en rire ; car il la fit de fort mauvaise grâce. Il
la fit tellement bouffi, que je ne pus m’empêcher d’en rire ; car il la fit de fort mauvaise grâce. Il s’en scandalisa, e
tellement bouffi, que je ne pus m’empêcher d’en rire ; car il la fit de fort mauvaise grâce. Il s’en scandalisa, et voulu
râce. Il s’en scandalisa, et voulut quereller, mais ne craignant plus la visite de Monsieur l’intendant, je le pris si hau
’en scandalisa, et voulut quereller, mais ne craignant plus la visite de Monsieur l’intendant, je le pris si haut qu’il vi
sa, et voulut quereller, mais ne craignant plus la visite de Monsieur l’ intendant, je le pris si haut qu’il vit bien que s
ereller, mais ne craignant plus la visite de Monsieur l’intendant, je le pris si haut qu’il vit bien que son véritable che
e le pris si haut qu’il vit bien que son véritable chemin était celui de la porte. Les deux hommes qui avaient dîné avec m
e pris si haut qu’il vit bien que son véritable chemin était celui de la porte. Les deux hommes qui avaient dîné avec moi
haut qu’il vit bien que son véritable chemin était celui de la porte. Les deux hommes qui avaient dîné avec moi le désespér
in était celui de la porte. Les deux hommes qui avaient dîné avec moi le désespérèrent sans lui rien dire, par leurs éclat
moi le désespérèrent sans lui rien dire, par leurs éclats de rire, et les figures qu’ils se faisaient l’un à l’autre en le
éclats de rire, et les figures qu’ils se faisaient l’un à l’autre en le contrefaisant. Ils allèrent en faire le conte à q
e faisaient l’un à l’autre en le contrefaisant. Ils allèrent en faire le conte à qui voulut les entendre ; et comme la vil
utre en le contrefaisant. Ils allèrent en faire le conte à qui voulut les entendre ; et comme la ville est petite, la chose
. Ils allèrent en faire le conte à qui voulut les entendre ; et comme la ville est petite, la chose y fut sue dès le jour
re le conte à qui voulut les entendre ; et comme la ville est petite, la chose y fut sue dès le jour même, et depuis ce te
t les entendre ; et comme la ville est petite, la chose y fut sue dès le jour même, et depuis ce temps-là le sobriquet lui
st petite, la chose y fut sue dès le jour même, et depuis ce temps-là le sobriquet lui en est resté ; car au lieu de le no
et depuis ce temps-là le sobriquet lui en est resté ; car au lieu de le nommer par son nom, on ne l’appelle presque plus
riquet lui en est resté ; car au lieu de le nommer par son nom, on ne l’ appelle presque plus que Monsieur l’élu à deux heu
u de le nommer par son nom, on ne l’appelle presque plus que Monsieur l’ élu à deux heures. Ce tour vint jusqu’aux oreilles
lus que Monsieur l’élu à deux heures. Ce tour vint jusqu’aux oreilles de Monsieur l’intendant qui n’en fit que rire, et en
ieur l’élu à deux heures. Ce tour vint jusqu’aux oreilles de Monsieur l’ intendant qui n’en fit que rire, et en effet un él
, et en effet un élu n’était pas pour moi un assez gros seigneur pour le prendre d’un ton impératif. Je m’étais vengé, mai
et un élu n’était pas pour moi un assez gros seigneur pour le prendre d’ un ton impératif. Je m’étais vengé, mais je n’étai
dre d’un ton impératif. Je m’étais vengé, mais je n’étais pas hors de l’ emploi. Il me semblait qu’il m’était honteux, fils
tais pas hors de l’emploi. Il me semblait qu’il m’était honteux, fils d’ un homme brave, mort au service de son prince, de
emblait qu’il m’était honteux, fils d’un homme brave, mort au service de son prince, de passer ma vie dans un fond de prov
’était honteux, fils d’un homme brave, mort au service de son prince, de passer ma vie dans un fond de province, relégué d
e brave, mort au service de son prince, de passer ma vie dans un fond de province, relégué dans la crasse d’un bureau, pen
e son prince, de passer ma vie dans un fond de province, relégué dans la crasse d’un bureau, pendant que les jeunes gens d
ce, de passer ma vie dans un fond de province, relégué dans la crasse d’ un bureau, pendant que les jeunes gens de ma naiss
un fond de province, relégué dans la crasse d’un bureau, pendant que les jeunes gens de ma naissance étaient ou dans les m
ince, relégué dans la crasse d’un bureau, pendant que les jeunes gens de ma naissance étaient ou dans les mousquetaires, o
n bureau, pendant que les jeunes gens de ma naissance étaient ou dans les mousquetaires, ou dans d’autres postes à acquérir
étaient ou dans les mousquetaires, ou dans d’autres postes à acquérir de l’honneur par la voie des armes, qui était toute
ient ou dans les mousquetaires, ou dans d’autres postes à acquérir de l’ honneur par la voie des armes, qui était toute mon
es mousquetaires, ou dans d’autres postes à acquérir de l’honneur par la voie des armes, qui était toute mon inclination.
ui était toute mon inclination. Cette pensée m’entra si vivement dans l’ esprit, que je devins effectivement malade. Monsie
vivement dans l’esprit, que je devins effectivement malade. Monsieur l’ intendant commit à mon emploi, jusqu’à ma santé. C
t à mon emploi, jusqu’à ma santé. Celui qu’il y mit était un Parisien de mon âge, et de beaucoup d’esprit : ce fut Monsieu
jusqu’à ma santé. Celui qu’il y mit était un Parisien de mon âge, et de beaucoup d’esprit : ce fut Monsieur votre frère,
santé. Celui qu’il y mit était un Parisien de mon âge, et de beaucoup d’ esprit : ce fut Monsieur votre frère, Madame, dit-
it-il à Madame de Mongey. Lorsque je me portai bien, je ne voulus pas le déposséder. J’écrivis en sa faveur, je sollicitai
as le déposséder. J’écrivis en sa faveur, je sollicitai même Monsieur l’ intendant, à qui je découvris mon chagrin ; et mes
intendant, à qui je découvris mon chagrin ; et mes parents satisfaits de lui, et me destinant ailleurs, le continuèrent. O
chagrin ; et mes parents satisfaits de lui, et me destinant ailleurs, le continuèrent. On m’envoya ses commissions que je
m’envoya ses commissions que je lui donnai moi-même. Il en a eu trop de reconnaissance, puisque c’est à lui que je dois l
e. Il en a eu trop de reconnaissance, puisque c’est à lui que je dois l’ honneur de vous avoir vue, et j’ai un sensible reg
eu trop de reconnaissance, puisque c’est à lui que je dois l’honneur de vous avoir vue, et j’ai un sensible regret de sa
i que je dois l’honneur de vous avoir vue, et j’ai un sensible regret de sa mort que Monsieur Des Ronais m’a apprise. Je r
ent plus qu’ils ne croyaient, n’en ayant point à me donner tel qu’ils le voulaient, parce qu’ils voulaient me le choisir ;
point à me donner tel qu’ils le voulaient, parce qu’ils voulaient me le choisir ; et le temps de la campagne étant passé,
er tel qu’ils le voulaient, parce qu’ils voulaient me le choisir ; et le temps de la campagne étant passé, je fus obligé d
’ils le voulaient, parce qu’ils voulaient me le choisir ; et le temps de la campagne étant passé, je fus obligé de rester
s le voulaient, parce qu’ils voulaient me le choisir ; et le temps de la campagne étant passé, je fus obligé de rester à P
me le choisir ; et le temps de la campagne étant passé, je fus obligé de rester à Paris l’automne et l’hiver pour mon malh
le temps de la campagne étant passé, je fus obligé de rester à Paris l’ automne et l’hiver pour mon malheur. Je dis pour m
la campagne étant passé, je fus obligé de rester à Paris l’automne et l’ hiver pour mon malheur. Je dis pour mon malheur ;
otre vie n’est pas toujours gouvernée par notre seule volonté, et que l’ étoile en règle les principaux mouvements et la di
toujours gouvernée par notre seule volonté, et que l’étoile en règle les principaux mouvements et la disposition. En effet
seule volonté, et que l’étoile en règle les principaux mouvements et la disposition. En effet toute la force de ma raison
en règle les principaux mouvements et la disposition. En effet toute la force de ma raison se bornait à me faire connaîtr
les principaux mouvements et la disposition. En effet toute la force de ma raison se bornait à me faire connaître le péri
En effet toute la force de ma raison se bornait à me faire connaître le péril où je me jetais, et ma propre faiblesse, sa
ître le péril où je me jetais, et ma propre faiblesse, sans me donner la force de m’en sauver. J’entendais la messe à Notr
éril où je me jetais, et ma propre faiblesse, sans me donner la force de m’en sauver. J’entendais la messe à Notre-Dame le
propre faiblesse, sans me donner la force de m’en sauver. J’entendais la messe à Notre-Dame le jour de la Nativité huitièm
me donner la force de m’en sauver. J’entendais la messe à Notre-Dame le jour de la Nativité huitième septembre ; je m’éta
er la force de m’en sauver. J’entendais la messe à Notre-Dame le jour de la Nativité huitième septembre ; je m’étais mis c
la force de m’en sauver. J’entendais la messe à Notre-Dame le jour de la Nativité huitième septembre ; je m’étais mis cont
ème septembre ; je m’étais mis contre un des piliers. Une sœur grise, de celles qui ont soin des enfants trouvés, vint m’y
œur grise, de celles qui ont soin des enfants trouvés, vint m’y prier d’ en tenir un dans le moment qu’on allait baptiser,
enir un dans le moment qu’on allait baptiser, et qui avait été trouvé la nuit même. Elles font ordinairement ce compliment
. Elles font ordinairement ce compliment à des gens qui ont apparence de quelque chose, afin d’en tirer quelque aumône : j
nt apparence de quelque chose, afin d’en tirer quelque aumône : je ne la refusai pas. Elle me demanda une marraine ; je lu
t propre en petit deuil qui était avec une autre fille qui paraissait la servir. Cette sœur alla lui parler, il me parut q
arler, il me parut qu’elle fit quelque difficulté, j’allai à elle, et la fis consentir. Je la saluai : elle me rendit mon
’elle fit quelque difficulté, j’allai à elle, et la fis consentir. Je la saluai : elle me rendit mon salut fort civilement
i un laquais que j’avais avec moi me chercher un carrosse, avec ordre de venir me joindre aux Enfants-Trouvés. Je donnai l
Enfants-Trouvés. Je donnai la main à ma commère : outre une fille qui la suivait, elle avait un petit laquais ; tout cela
donna une bonne opinion. Nous allâmes tenir cet enfant ; nous y fîmes les figures ordinaires, beaucoup de civilités pour le
ant ; nous y fîmes les figures ordinaires, beaucoup de civilités pour le nom, et enfin comme c’était une fille, elle nomma
civilités pour le nom, et enfin comme c’était une fille, elle nomma. Les enfants vinrent quêter ; et comme ces petits inno
s vinrent quêter ; et comme ces petits innocents sont en effet dignes de compassion, et que j’étais fort aise de donner de
nnocents sont en effet dignes de compassion, et que j’étais fort aise de donner de moi fort bonne impression à ma commère,
ont en effet dignes de compassion, et que j’étais fort aise de donner de moi fort bonne impression à ma commère, je fis de
ionnées, sinon à ma bourse, du moins aux sentiments que je commençais d’ avoir, et elle de son côté en usa fort honnêtement
ma bourse, du moins aux sentiments que je commençais d’avoir, et elle de son côté en usa fort honnêtement pour une fille.
nêtement pour une fille. Comme cette libéralité me donnait une espèce de petit privilège, je demandai à cette sœur si elle
je demandai à cette sœur si elle ne pouvait pas nous faire déjeuner à l’ hôpital. Je lui dis qu’étant à jeun l’odeur qu’on
uvait pas nous faire déjeuner à l’hôpital. Je lui dis qu’étant à jeun l’ odeur qu’on y respirait, quoique d’enfants, me ren
ôpital. Je lui dis qu’étant à jeun l’odeur qu’on y respirait, quoique d’ enfants, me rendait le cœur faible ; effectivement
étant à jeun l’odeur qu’on y respirait, quoique d’enfants, me rendait le cœur faible ; effectivement je ne l’ai jamais eu
t, quoique d’enfants, me rendait le cœur faible ; effectivement je ne l’ ai jamais eu ferme. Je ne sais si cette sœur voulu
sais si cette sœur voulut bien en croire ma parole, ou si, comme elle le dit, j’avais quelque chose dans le visage qui tém
roire ma parole, ou si, comme elle le dit, j’avais quelque chose dans le visage qui témoignait de l’altération en dedans.
omme elle le dit, j’avais quelque chose dans le visage qui témoignait de l’altération en dedans. Elle me conduisit dans un
e elle le dit, j’avais quelque chose dans le visage qui témoignait de l’ altération en dedans. Elle me conduisit dans un pe
nai ma commère qui ne se fit pas fort prier. On nous donna un morceau de bœuf sortant du pot et des côtelettes de mouton s
er. On nous donna un morceau de bœuf sortant du pot et des côtelettes de mouton sur le gril. Je dis à ma commère que si j’
nna un morceau de bœuf sortant du pot et des côtelettes de mouton sur le gril. Je dis à ma commère que si j’étais le maîtr
côtelettes de mouton sur le gril. Je dis à ma commère que si j’étais le maître, je lui donnerais autrement à déjeuner ; m
donnerais autrement à déjeuner ; mais que je n’avais osé lui proposer d’ aller ailleurs. Que n’ayant pas voulu la quitter s
e je n’avais osé lui proposer d’aller ailleurs. Que n’ayant pas voulu la quitter sans saluer sa santé, je m’étais servi du
sa santé, je m’étais servi du premier expédient qui m’était venu dans l’ esprit. Elle reçut fort bien mon compliment, et me
, que si elle avait été persuadée que j’eusse demandé à déjeuner pour l’ amour d’elle, elle ne serait point entrée : mais q
elle avait été persuadée que j’eusse demandé à déjeuner pour l’amour d’ elle, elle ne serait point entrée : mais que la pâ
déjeuner pour l’amour d’elle, elle ne serait point entrée : mais que la pâleur qui m’avait tout d’un coup couvert le visa
le, elle ne serait point entrée : mais que la pâleur qui m’avait tout d’ un coup couvert le visage, lui avait témoigné que
point entrée : mais que la pâleur qui m’avait tout d’un coup couvert le visage, lui avait témoigné que j’avais besoin de
ut d’un coup couvert le visage, lui avait témoigné que j’avais besoin de prendre quelque chose, et que pour ne me pas expo
ucune façon pour me suivre. Mon laquais m’avait amené un carrosse. Je la pris par la main, elle y monta avec sa fille de c
pour me suivre. Mon laquais m’avait amené un carrosse. Je la pris par la main, elle y monta avec sa fille de chambre, qui
amené un carrosse. Je la pris par la main, elle y monta avec sa fille de chambre, qui ne l’avait point quittée. Elle ne fi
Je la pris par la main, elle y monta avec sa fille de chambre, qui ne l’ avait point quittée. Elle ne fit point ces façons
ait point quittée. Elle ne fit point ces façons qui s’observent parmi les précieuses, et celles qui savent assez peu vivre
ieuses, et celles qui savent assez peu vivre pour faire à contretemps les civiles. Elle y monta d’une manière qui me persua
nt assez peu vivre pour faire à contretemps les civiles. Elle y monta d’ une manière qui me persuada qu’elle savait le mond
es civiles. Elle y monta d’une manière qui me persuada qu’elle savait le monde, et accorder la modestie de son sexe avec c
ta d’une manière qui me persuada qu’elle savait le monde, et accorder la modestie de son sexe avec cette liberté et ce deh
ière qui me persuada qu’elle savait le monde, et accorder la modestie de son sexe avec cette liberté et ce dehors ouvert q
sexe avec cette liberté et ce dehors ouvert qui ne s’acquiert que par le commerce des gens de la première qualité. Cela me
té et ce dehors ouvert qui ne s’acquiert que par le commerce des gens de la première qualité. Cela me donna encore meilleu
s gens de la première qualité. Cela me donna encore meilleure opinion d’ elle. La facilité de sa conversation, la fertilité
e la première qualité. Cela me donna encore meilleure opinion d’elle. La facilité de sa conversation, la fertilité et le n
e qualité. Cela me donna encore meilleure opinion d’elle. La facilité de sa conversation, la fertilité et le naturel de se
onna encore meilleure opinion d’elle. La facilité de sa conversation, la fertilité et le naturel de ses expressions ne la
leure opinion d’elle. La facilité de sa conversation, la fertilité et le naturel de ses expressions ne la démentaient poin
on d’elle. La facilité de sa conversation, la fertilité et le naturel de ses expressions ne la démentaient point, et je to
de sa conversation, la fertilité et le naturel de ses expressions ne la démentaient point, et je tombai d’accord en moi-m
rsonne plus belle ni plus accomplie. Puisque c’est elle qui est cause de toutes les extravagances que j’ai faites, et de t
s belle ni plus accomplie. Puisque c’est elle qui est cause de toutes les extravagances que j’ai faites, et de tous les mal
st elle qui est cause de toutes les extravagances que j’ai faites, et de tous les malheurs qui me sont arrivés, par l’amou
qui est cause de toutes les extravagances que j’ai faites, et de tous les malheurs qui me sont arrivés, par l’amour qu’elle
ces que j’ai faites, et de tous les malheurs qui me sont arrivés, par l’ amour qu’elle a fait naître dans mon cœur, et que
et que je ne puis m’excuser que sur ses bonnes qualités et sa beauté, de l’ardeur et de la violence de ma passion, et de t
que je ne puis m’excuser que sur ses bonnes qualités et sa beauté, de l’ ardeur et de la violence de ma passion, et de tout
is m’excuser que sur ses bonnes qualités et sa beauté, de l’ardeur et de la violence de ma passion, et de tout ce que j’ai
m’excuser que sur ses bonnes qualités et sa beauté, de l’ardeur et de la violence de ma passion, et de tout ce que j’ai fa
e sur ses bonnes qualités et sa beauté, de l’ardeur et de la violence de ma passion, et de tout ce que j’ai fait pour me s
ualités et sa beauté, de l’ardeur et de la violence de ma passion, et de tout ce que j’ai fait pour me satisfaire, il est
de ma passion, et de tout ce que j’ai fait pour me satisfaire, il est de mon honneur de vous en faire le portrait, afin qu
et de tout ce que j’ai fait pour me satisfaire, il est de mon honneur de vous en faire le portrait, afin que vous jugiez v
j’ai fait pour me satisfaire, il est de mon honneur de vous en faire le portrait, afin que vous jugiez vous-mêmes que si
it, afin que vous jugiez vous-mêmes que si je pouvais être excusé, je le serais, puisque je ne suis tombé dans mes égareme
, je le serais, puisque je ne suis tombé dans mes égarements que pour la plus belle et la plus spirituelle personne qu’on
uisque je ne suis tombé dans mes égarements que pour la plus belle et la plus spirituelle personne qu’on puisse voir. Je s
ue ce que je dis n’est guère galant ; mais pardonnez mon incivilité à l’ intérêt que j’ai de la faire paraître plus belle q
est guère galant ; mais pardonnez mon incivilité à l’intérêt que j’ai de la faire paraître plus belle qu’elle n’était en e
guère galant ; mais pardonnez mon incivilité à l’intérêt que j’ai de la faire paraître plus belle qu’elle n’était en effe
n’était en effet. Elle n’avait au plus que dix-neuf ans ; elle était d’ une taille un peu au-dessus de la moyenne, mais fa
t au plus que dix-neuf ans ; elle était d’une taille un peu au-dessus de la moyenne, mais faite à charmer ; si menue que j
u plus que dix-neuf ans ; elle était d’une taille un peu au-dessus de la moyenne, mais faite à charmer ; si menue que je l
n peu au-dessus de la moyenne, mais faite à charmer ; si menue que je la prenais facilement entre mes mains toute vêtue en
es mains toute vêtue en corps. Ses cheveux étaient plus longs qu’elle d’ un grand pied, annelés, et du plus beau châtain qu
sur une table, et sa tante dont je vous parlerai bientôt, et sa fille de chambre y étaient occupées. Elle avait le front b
rlerai bientôt, et sa fille de chambre y étaient occupées. Elle avait le front blanc et uni ; les yeux grands, noirs et la
lle de chambre y étaient occupées. Elle avait le front blanc et uni ; les yeux grands, noirs et languissants, à fleur de tê
front blanc et uni ; les yeux grands, noirs et languissants, à fleur de tête : ils étaient quelquefois si perçants, qu’on
e : ils étaient quelquefois si perçants, qu’on ne pouvait en soutenir l’ éclat ; les sourcils comme les cheveux ; le nez un
aient quelquefois si perçants, qu’on ne pouvait en soutenir l’éclat ; les sourcils comme les cheveux ; le nez un peu aquili
i perçants, qu’on ne pouvait en soutenir l’éclat ; les sourcils comme les cheveux ; le nez un peu aquilin et serré, bien fa
’on ne pouvait en soutenir l’éclat ; les sourcils comme les cheveux ; le nez un peu aquilin et serré, bien fait ; les joue
rcils comme les cheveux ; le nez un peu aquilin et serré, bien fait ; les joues toujours couvertes d’un vermillon naturel,
nez un peu aquilin et serré, bien fait ; les joues toujours couvertes d’ un vermillon naturel, qui sur un teint de neige, f
les joues toujours couvertes d’un vermillon naturel, qui sur un teint de neige, faisait un effet admirable. La bouche fort
illon naturel, qui sur un teint de neige, faisait un effet admirable. La bouche fort petite et riante, les lèvres rondes e
e neige, faisait un effet admirable. La bouche fort petite et riante, les lèvres rondes et vermeilles ; les dents blanches
e. La bouche fort petite et riante, les lèvres rondes et vermeilles ; les dents blanches et bien rangées ; le menton rond,
es lèvres rondes et vermeilles ; les dents blanches et bien rangées ; le menton rond, une petite fossette au milieu, et le
s et bien rangées ; le menton rond, une petite fossette au milieu, et le tour du visage ovale ; la gorge faite au tour, d’
ton rond, une petite fossette au milieu, et le tour du visage ovale ; la gorge faite au tour, d’une blancheur à éblouir ;
sette au milieu, et le tour du visage ovale ; la gorge faite au tour, d’ une blancheur à éblouir ; la peau unie et délicate
du visage ovale ; la gorge faite au tour, d’une blancheur à éblouir ; la peau unie et délicate ; le sein montrait par ses
faite au tour, d’une blancheur à éblouir ; la peau unie et délicate ; le sein montrait par ses soulèvements réglés l’agita
peau unie et délicate ; le sein montrait par ses soulèvements réglés l’ agitation du cœur dans sa respiration, et indiquai
fois en plaisantant, qu’une femme en a toujours assez quand elle en a de quoi remplir la main d’un honnête homme. Elle ava
ant, qu’une femme en a toujours assez quand elle en a de quoi remplir la main d’un honnête homme. Elle avait les bras rond
une femme en a toujours assez quand elle en a de quoi remplir la main d’ un honnête homme. Elle avait les bras ronds, la ma
uand elle en a de quoi remplir la main d’un honnête homme. Elle avait les bras ronds, la main potelée et charnue, un air de
e quoi remplir la main d’un honnête homme. Elle avait les bras ronds, la main potelée et charnue, un air de princesse à ma
homme. Elle avait les bras ronds, la main potelée et charnue, un air de princesse à marcher ; elle dansait en perfection,
t en perfection, chantait de même, et jouait fort bien du clavecin et de la guitare. Elle n’était ni grasse ni maigre, et
n perfection, chantait de même, et jouait fort bien du clavecin et de la guitare. Elle n’était ni grasse ni maigre, et son
t ni grasse ni maigre, et son embonpoint tenait un milieu juste entre les deux extrémités. Voilà le portrait de Silvie, dit
on embonpoint tenait un milieu juste entre les deux extrémités. Voilà le portrait de Silvie, dit Des Ronais, c’est elle au
t tenait un milieu juste entre les deux extrémités. Voilà le portrait de Silvie, dit Des Ronais, c’est elle aussi que j’ai
it paraissait être de même : elle en avait plus elle seule que toutes les femmes fourbes n’en ont jamais eu ensemble. Elle
nt jamais eu ensemble. Elle était dissimulée, changeant naturellement de visage et de discours, avec autant de promptitude
ensemble. Elle était dissimulée, changeant naturellement de visage et de discours, avec autant de promptitude qu’aurait pu
imulée, changeant naturellement de visage et de discours, avec autant de promptitude qu’aurait pu faire la meilleure coméd
visage et de discours, avec autant de promptitude qu’aurait pu faire la meilleure comédienne, après avoir bien étudié son
sait toute sincère ; elle était double, inconstante et volage, aimant les plaisirs, surtout ceux de l’amour, jusqu’au point
tait double, inconstante et volage, aimant les plaisirs, surtout ceux de l’amour, jusqu’au point de leur sacrifier toutes
t double, inconstante et volage, aimant les plaisirs, surtout ceux de l’ amour, jusqu’au point de leur sacrifier toutes cho
volage, aimant les plaisirs, surtout ceux de l’amour, jusqu’au point de leur sacrifier toutes choses, honneur, vertu, ric
r toutes choses, honneur, vertu, richesses et devoirs. Hardie jusqu’à l’ effronterie : enfin elle avait dans l’esprit toute
sses et devoirs. Hardie jusqu’à l’effronterie : enfin elle avait dans l’ esprit toutes sortes de mauvaises qualités, comme
jusqu’à l’effronterie : enfin elle avait dans l’esprit toutes sortes de mauvaises qualités, comme toutes sortes de belles
ans l’esprit toutes sortes de mauvaises qualités, comme toutes sortes de belles dans le corps, mais elle les savait si bie
utes sortes de mauvaises qualités, comme toutes sortes de belles dans le corps, mais elle les savait si bien déguiser, qu’
ises qualités, comme toutes sortes de belles dans le corps, mais elle les savait si bien déguiser, qu’on la prenait pour to
de belles dans le corps, mais elle les savait si bien déguiser, qu’on la prenait pour tout autre qu’elle n’était en effet 
prenait pour tout autre qu’elle n’était en effet ; et moi-même, après l’ avoir fréquentée avec toute l’assiduité possible p
e n’était en effet ; et moi-même, après l’avoir fréquentée avec toute l’ assiduité possible pendant deux ans, j’aurais juré
qu’elle paraissait être, n’ayant été convaincu du contraire qu’après l’ avoir épousée. Vous avez été marié, s’écria Madame
ousée. Vous avez été marié, s’écria Madame de Mongey ? Oui Madame, je l’ ai été, reprit Des Frans, je ne m’étonne pas de vo
ongey ? Oui Madame, je l’ai été, reprit Des Frans, je ne m’étonne pas de vous en voir surprise. Je m’en doutais bien moi,
outais bien moi, dit Dupuis. Quoi qu’il en soit, reprit Des Frans, je l’ ai été, et voilà le secret que j’ai l’obligation à
t Dupuis. Quoi qu’il en soit, reprit Des Frans, je l’ai été, et voilà le secret que j’ai l’obligation à mes parents d’avoi
l en soit, reprit Des Frans, je l’ai été, et voilà le secret que j’ai l’ obligation à mes parents d’avoir caché, et que je
, je l’ai été, et voilà le secret que j’ai l’obligation à mes parents d’ avoir caché, et que je vous supplie tous de ne rév
l’obligation à mes parents d’avoir caché, et que je vous supplie tous de ne révéler à personne. J’ai encore des raisons po
s supplie tous de ne révéler à personne. J’ai encore des raisons pour le taire : mais laissez-moi poursuivre, j’ai à vous
e quelque chose de plus surprenant. Au retour des Enfants-Trouvés, je la conduisis chez elle : elle logeait assez loin de
sis chez elle : elle logeait assez loin de là, mais pas fort éloignée de mon quartier : elle demeurait avec une femme qu’o
on croyait sa tante, et qui en effet ne lui était rien : elle me pria d’ entrer ; je ne me fis pas presser. Sa maison avait
nsi je restai seul avec Silvie, à qui je ne fis pas grand compliment. L’ état où j’étais n’était point assez tranquille pou
assez tranquille pour entretenir personne, je lui demandai seulement la grâce de recevoir mes visites, elle me l’accorda
anquille pour entretenir personne, je lui demandai seulement la grâce de recevoir mes visites, elle me l’accorda fort honn
, je lui demandai seulement la grâce de recevoir mes visites, elle me l’ accorda fort honnêtement ; c’était tout ce que je
corda fort honnêtement ; c’était tout ce que je pouvais prétendre. Je la quittai tellement changé et pensif que je ne me c
me connaissais pas moi-même. Mon amour n’a point augmenté depuis ; je l’ aimai dès ce moment-là de toute ma tendresse : la
me. Mon amour n’a point augmenté depuis ; je l’aimai dès ce moment-là de toute ma tendresse : la civilité voulait que je r
augmenté depuis ; je l’aimai dès ce moment-là de toute ma tendresse : la civilité voulait que je restasse quelque temps sa
ma tendresse : la civilité voulait que je restasse quelque temps sans la voir : je voulus y satisfaire, et ne le pus pas.
e restasse quelque temps sans la voir : je voulus y satisfaire, et ne le pus pas. Dès le soir même je passai devant sa por
ue temps sans la voir : je voulus y satisfaire, et ne le pus pas. Dès le soir même je passai devant sa porte, elle y était
is que passer et repasser jusqu’à onze heures qu’elles se retirèrent, le lendemain j’en fis autant, et je la vis avec plus
ze heures qu’elles se retirèrent, le lendemain j’en fis autant, et je la vis avec plusieurs filles prendre le chemin des b
lendemain j’en fis autant, et je la vis avec plusieurs filles prendre le chemin des boulevards : elles s’assirent sur l’he
sieurs filles prendre le chemin des boulevards : elles s’assirent sur l’ herbe et chantèrent ensemble. Silvie chanta seule
nt sur l’herbe et chantèrent ensemble. Silvie chanta seule un couplet d’ Aréthuse dans Proserpine Lully, Proserpine Aréthu
ins enfin qu’il ne m’engage, Et sa constance me fait peur ! Non si je le vois davantage, Je ne réponds plus de mon cœur.
stance me fait peur ! Non si je le vois davantage, Je ne réponds plus de mon cœur. Elle chanta divinement ; je ne pus plu
plus de mon cœur. Elle chanta divinement ; je ne pus plus résister à la tentation : je m’approchai d’elle ; elle me recon
divinement ; je ne pus plus résister à la tentation : je m’approchai d’ elle ; elle me reconnut, et me reçut fort civileme
e ; elle me reconnut, et me reçut fort civilement. Comme j’étais vêtu d’ un air à faire honneur aux bourgeoises, et que les
. Comme j’étais vêtu d’un air à faire honneur aux bourgeoises, et que les filles qui étaient avec elle n’étaient autre chos
elle n’étaient autre chose, on me reçut fort bien. Je pris Silvie par la main, la manière libre dont j’agis, et dont elle
aient autre chose, on me reçut fort bien. Je pris Silvie par la main, la manière libre dont j’agis, et dont elle agit elle
bre dont j’agis, et dont elle agit elle-même, surprit un peu ceux qui l’ examinèrent ; mais cela ne nous embarrassait pas.
vez quelque amant qui vous fait peur, ma belle commère, lui dis-je en la relevant, que cette peur est obligeante, et qu’un
cette peur est obligeante, et qu’un homme est heureux, lorsqu’il peut l’ inspirer à une personne comme vous ! Non Monsieur,
Monsieur, dit-elle en riant, mes sentiments ne paraissent point dans l’ air que je viens de chanter. Il est nouveau, il es
e je viens de chanter. Il est nouveau, il est beau, on m’a dit que je le chante assez juste, et c’est la seule raison qui
uveau, il est beau, on m’a dit que je le chante assez juste, et c’est la seule raison qui me l’a mis à la bouche, sans auc
m’a dit que je le chante assez juste, et c’est la seule raison qui me l’ a mis à la bouche, sans aucun rapport à ce que je
e je le chante assez juste, et c’est la seule raison qui me l’a mis à la bouche, sans aucun rapport à ce que je pense. Je
che, sans aucun rapport à ce que je pense. Je ne vous répéterai point la conversation que nous eûmes ensemble, elle fut tr
ongue pour m’en souvenir. Tout ce qu’elle dit m’enchanta ; j’admirais la délicatesse de ses pensées, le tour qu’elle donna
souvenir. Tout ce qu’elle dit m’enchanta ; j’admirais la délicatesse de ses pensées, le tour qu’elle donnait à ses expres
ce qu’elle dit m’enchanta ; j’admirais la délicatesse de ses pensées, le tour qu’elle donnait à ses expressions, en un mot
e tour qu’elle donnait à ses expressions, en un mot je fus vaincu. Je la reconduisis chez elle, et nous passâmes devant un
nduisis chez elle, et nous passâmes devant un limonadier où je voulus la faire entrer avec sa compagnie ; elle ne le voulu
n limonadier où je voulus la faire entrer avec sa compagnie ; elle ne le voulut pas. Vous n’êtes point à jeun, ni dans un
eun, ni dans un hôpital, me dit-elle en riant, et je ne crois pas que le cœur vous fasse mal. Il ne se porte pas trop bien
pas trop bien lui répondis-je, vous venez de lui porter des coups qui l’ affaiblissent, et il aurait besoin de quelque chos
enez de lui porter des coups qui l’affaiblissent, et il aurait besoin de quelque chose pour se soutenir. Vous êtes sujet a
it besoin de quelque chose pour se soutenir. Vous êtes sujet aux maux de cœur, dit-elle ; mais ils sont obligeants : ils n
ussi, lui répliquai-je en riant, si je n’ai point quelque nouveau mal de cœur que tous les confortatifs ne guériraient pas
ai-je en riant, si je n’ai point quelque nouveau mal de cœur que tous les confortatifs ne guériraient pas ? Il n’en est don
 ; au pis-aller votre mal n’est pas bien grand, puisqu’il vous permet de rire : vous me raillez d’une terrible force, repr
n’est pas bien grand, puisqu’il vous permet de rire : vous me raillez d’ une terrible force, repris-je, en riant : vous vou
rce, repris-je, en riant : vous vous moquez des gens, reprit-elle sur le même ton, de dire que vous vous trouvez mal. Nous
e, en riant : vous vous moquez des gens, reprit-elle sur le même ton, de dire que vous vous trouvez mal. Nous arrivâmes à
mes sa tante à qui je fis mille civilités. Silvie lui dit que j’étais la personne qui avait tenu un enfant deux jours aupa
uparavant avec elle. J’en fus reçu fort honnêtement, et je me séparai d’ elle l’esprit rempli de mille idées agréables. La
nt avec elle. J’en fus reçu fort honnêtement, et je me séparai d’elle l’ esprit rempli de mille idées agréables. La douceur
en fus reçu fort honnêtement, et je me séparai d’elle l’esprit rempli de mille idées agréables. La douceur de sa voix n’av
nt, et je me séparai d’elle l’esprit rempli de mille idées agréables. La douceur de sa voix n’avait pas affaibli mon amour
e séparai d’elle l’esprit rempli de mille idées agréables. La douceur de sa voix n’avait pas affaibli mon amour ; à moi su
vait pas affaibli mon amour ; à moi surtout, qui ai toute ma vie aimé la musique : j’y allai le lendemain, mais ce fut de
mour ; à moi surtout, qui ai toute ma vie aimé la musique : j’y allai le lendemain, mais ce fut de jour pour lui rendre un
ai toute ma vie aimé la musique : j’y allai le lendemain, mais ce fut de jour pour lui rendre une visite dans les formes.
lai le lendemain, mais ce fut de jour pour lui rendre une visite dans les formes. Elle me parut plus aimable que jamais, el
lle joua des instruments et en joua parfaitement bien : nous parlâmes de choses indifférentes ; et après une visite de plu
: nous parlâmes de choses indifférentes ; et après une visite de plus de trois heures, il ne me parut pas y avoir resté un
ois heures, il ne me parut pas y avoir resté un moment. J’y retournai le soir et lui dis qu’étant de ses voisins, je venai
as y avoir resté un moment. J’y retournai le soir et lui dis qu’étant de ses voisins, je venais passer la soirée avec elle
etournai le soir et lui dis qu’étant de ses voisins, je venais passer la soirée avec elle et sa compagnie. Il ne faisait p
romener, on entra dans une salle où on dansa aux chansons : j’achevai de me perdre, je n’ai jamais vu danser de si bon air
dansa aux chansons : j’achevai de me perdre, je n’ai jamais vu danser de si bon air : j’en sortis tout à fait hors de moi,
ors de moi, et je ne pus me rien dire, sinon que je n’avais jamais vu de fille si accomplie. Quelques jours après je les e
e je n’avais jamais vu de fille si accomplie. Quelques jours après je les engageai toutes, c’est-à-dire, elle, sa tante et
, et nous allâmes nous promener hors de Paris. Il y fallut dîner ; je les régalai le mieux que je pus. Elles m’en parurent
lâmes nous promener hors de Paris. Il y fallut dîner ; je les régalai le mieux que je pus. Elles m’en parurent satisfaites
égalai le mieux que je pus. Elles m’en parurent satisfaites, et je ne l’ étais guère, n’ayant pas eu le temps de donner ord
les m’en parurent satisfaites, et je ne l’étais guère, n’ayant pas eu le temps de donner ordre à rien. Silvie fit un faux
parurent satisfaites, et je ne l’étais guère, n’ayant pas eu le temps de donner ordre à rien. Silvie fit un faux pas sur l
nt pas eu le temps de donner ordre à rien. Silvie fit un faux pas sur les degrés de l’auberge en descendant, mon empresseme
e temps de donner ordre à rien. Silvie fit un faux pas sur les degrés de l’auberge en descendant, mon empressement fit voi
emps de donner ordre à rien. Silvie fit un faux pas sur les degrés de l’ auberge en descendant, mon empressement fit voir l
sur les degrés de l’auberge en descendant, mon empressement fit voir la part que je prenais à ce qui lui arrivait : j’env
un carrosse ; parce que nous étions venus à pied, n’y ayant pas plus d’ un quart de lieue : elle me remercia de mon soin.
e ; parce que nous étions venus à pied, n’y ayant pas plus d’un quart de lieue : elle me remercia de mon soin. Le pied lui
nus à pied, n’y ayant pas plus d’un quart de lieue : elle me remercia de mon soin. Le pied lui enfla beaucoup, et elle fut
’y ayant pas plus d’un quart de lieue : elle me remercia de mon soin. Le pied lui enfla beaucoup, et elle fut obligée de r
remercia de mon soin. Le pied lui enfla beaucoup, et elle fut obligée de rester dans son lit, où je l’avais portée, pendan
lui enfla beaucoup, et elle fut obligée de rester dans son lit, où je l’ avais portée, pendant plus de quinze jours, je ne
ut obligée de rester dans son lit, où je l’avais portée, pendant plus de quinze jours, je ne la quittai que pour aller man
ns son lit, où je l’avais portée, pendant plus de quinze jours, je ne la quittai que pour aller manger, et si elle avait v
pour aller manger, et si elle avait voulu je n’en serais point sorti. La tante était complaisante pour une tante, qui ordi
e, qui ordinairement ne sont pas fort traitables ; rien ne me rompait les chiens, j’étais bien reçu : on connaissait le mot
s ; rien ne me rompait les chiens, j’étais bien reçu : on connaissait le motif qui me faisait agir, ma bouche gardait le s
reçu : on connaissait le motif qui me faisait agir, ma bouche gardait le silence : mais mes yeux et mes actions parlaient 
silence : mais mes yeux et mes actions parlaient ; j’étais sûr qu’on les entendait, et quoique Silvie vécût avec moi d’une
t ; j’étais sûr qu’on les entendait, et quoique Silvie vécût avec moi d’ une manière fort réservée, je m’apercevais bien qu
manière fort réservée, je m’apercevais bien que ses yeux trahissaient le secret de son cœur. Enfin je me découvris ; je lu
rt réservée, je m’apercevais bien que ses yeux trahissaient le secret de son cœur. Enfin je me découvris ; je lui dis que
ient le secret de son cœur. Enfin je me découvris ; je lui dis que je l’ aimais plus qu’on n’a jamais aimé, et la priai de
découvris ; je lui dis que je l’aimais plus qu’on n’a jamais aimé, et la priai de me dire à qui il fallait que je m’adress
 ; je lui dis que je l’aimais plus qu’on n’a jamais aimé, et la priai de me dire à qui il fallait que je m’adressasse pour
imé, et la priai de me dire à qui il fallait que je m’adressasse pour l’ obtenir. Elle ne fit point ces sortes de façons qu
lait que je m’adressasse pour l’obtenir. Elle ne fit point ces sortes de façons que les filles font ordinairement en parei
adressasse pour l’obtenir. Elle ne fit point ces sortes de façons que les filles font ordinairement en pareil sujet ; au co
qu’elle m’était fort obligée des sentiments que j’avais pour elle et de l’honneur que je voulais lui faire. Qu’elle me pr
’elle m’était fort obligée des sentiments que j’avais pour elle et de l’ honneur que je voulais lui faire. Qu’elle me priai
r que je voulais lui faire. Qu’elle me priait pour mon intérêt propre de ne me point abandonner aux mouvements d’une passi
iait pour mon intérêt propre de ne me point abandonner aux mouvements d’ une passion passagère, dont j’aurais tout lieu dan
aux mouvements d’une passion passagère, dont j’aurais tout lieu dans la suite de me repentir un jour. Je lui jurai une ar
ements d’une passion passagère, dont j’aurais tout lieu dans la suite de me repentir un jour. Je lui jurai une ardeur éter
nelle : que mon amour était à l’épreuve de tout, et du temps ; et que l’ aimant au point que je l’aimais, je ne me repentir
it à l’épreuve de tout, et du temps ; et que l’aimant au point que je l’ aimais, je ne me repentirais jamais des engagement
qu’elle serait assurément la dernière. Je ne me flatte pas, dit-elle, d’ avoir ni assez de beauté ni assez de mérite pour a
surément la dernière. Je ne me flatte pas, dit-elle, d’avoir ni assez de beauté ni assez de mérite pour avoir inspiré une
e. Je ne me flatte pas, dit-elle, d’avoir ni assez de beauté ni assez de mérite pour avoir inspiré une passion si forte. C
royez m’aimer, vous vous trompez : et je me tromperais moi-même si je le croyais. Vous ne savez ni qui je suis, ni qui je
i je suis, ni qui je puis être. Peut-être suis-je tellement au-dessus de vous, que je vous tromperais si je souffrais vos
s longtemps : peut-être suis-je aussi tellement au-dessous de vous et de ce que vous devez prétendre, que vous auriez hont
sous de vous et de ce que vous devez prétendre, que vous auriez honte d’ un attachement aussi bas que le mien ; ainsi soit
i soit pour vous, soit pour moi, dégagez-vous pendant que vous pouvez le faire avec honneur. Non Mademoiselle, lui dis-je,
c honneur. Non Mademoiselle, lui dis-je, il n’est plus en mon pouvoir de me dégager ; vos conseils ne sont plus de saison.
l n’est plus en mon pouvoir de me dégager ; vos conseils ne sont plus de saison. De tout ce que vous venez de me dire, je
s en mon pouvoir de me dégager ; vos conseils ne sont plus de saison. De tout ce que vous venez de me dire, je ne crains q
e tout ce que vous venez de me dire, je ne crains que cette inégalité de naissance dont vous me menacez : je ne fais point
cette inégalité de naissance dont vous me menacez : je ne fais point de souhait en votre faveur, il me serait trop désava
il me serait trop désavantageux. Si vous êtes née tellement au-dessus de moi que je ne puisse m’élever jusqu’à vous, mon d
que je ne puisse m’élever jusqu’à vous, mon désespoir vous témoignera la sincérité de ma tendresse et de mon respect, qui
sse m’élever jusqu’à vous, mon désespoir vous témoignera la sincérité de ma tendresse et de mon respect, qui n’en augmente
à vous, mon désespoir vous témoignera la sincérité de ma tendresse et de mon respect, qui n’en augmentera assurément pas ;
n respect, qui n’en augmentera assurément pas ; mais si vous êtes née d’ une naissance inférieure à la mienne, mon amour en
omphera. Prenez garde à ce que vous dites, dit-elle ; ne faites point de protestations sujettes au repentir : je vous en f
Je vous connais, repris-je, par où je vous connaîtrai toujours, pour la plus belle personne du monde, et la plus accompli
je vous connaîtrai toujours, pour la plus belle personne du monde, et la plus accomplie ; le reste m’est indifférent : il
oujours, pour la plus belle personne du monde, et la plus accomplie ; le reste m’est indifférent : il n’y a que vous qui m
e m’est indifférent : il n’y a que vous qui me charme, et vous seule… L’ entêtement où vous êtes, dit-elle, en m’interrompa
ait trouver dans moi toutes ces qualités : vos yeux mieux ouverts, ne les y verraient pas longtemps. Croyez-moi, ne vous ob
royez-moi, ne vous obstinez point à m’être fidèle, je ne mérite point l’ ardeur que vous me témoignez ; rendez-vous à vous-
z-vous à vous-même ; ne précipitez rien ; et pour n’avoir point sujet de me haïr un jour plus que vous ne m’aimez à présen
jour plus que vous ne m’aimez à présent, ne vous faites point honneur d’ un attachement qui pourrait vous faire honte. Je f
rait vous faire honte. Je fis pendant longtemps tous mes efforts pour la faire expliquer davantage, et pour découvrir ce q
la faire expliquer davantage, et pour découvrir ce qu’elle avait dans le cœur pour moi ; mais je ne pus en venir à bout. J
es ses manières que je ne lui étais pas indifférent ; mais je voulais la faire parler, et c’est ce qui me fut impossible.
s je voulais la faire parler, et c’est ce qui me fut impossible. Pour de la jalousie je n’en avais point : je n’avais jama
e voulais la faire parler, et c’est ce qui me fut impossible. Pour de la jalousie je n’en avais point : je n’avais jamais
sible. Pour de la jalousie je n’en avais point : je n’avais jamais vu d’ homme chez elle, ni avec elle, j’étais le seul qui
point : je n’avais jamais vu d’homme chez elle, ni avec elle, j’étais le seul qui y entrât. Les voisins à qui je m’en info
ais vu d’homme chez elle, ni avec elle, j’étais le seul qui y entrât. Les voisins à qui je m’en informai, me dirent que sa
e, elle sortait peu, encore n’était-ce que pour aller travailler dans le voisinage ; on savait toujours où elle était. Ses
e voisinage ; on savait toujours où elle était. Ses voisines venaient le plus souvent travailler chez elle, et c’était tou
ines venaient le plus souvent travailler chez elle, et c’était toutes les visites qu’elle recevait et qu’elle rendait. On n
enues en grand deuil. Qu’elles vivaient fort retirées, et que j’étais le seul homme qu’on y eût vu entrer depuis. Tout cel
la me mettait dans une inquiétude effroyable. Je cherchais à pénétrer le secret de sa naissance, mais le temps n’en était
ait dans une inquiétude effroyable. Je cherchais à pénétrer le secret de sa naissance, mais le temps n’en était pas encore
e effroyable. Je cherchais à pénétrer le secret de sa naissance, mais le temps n’en était pas encore venu. Cependant mes o
irent un autre emploi ; mais parce que c’était pour quitter Paris, je le refusai, et fis comprendre à ma mère, que quoique
mprendre à ma mère, que quoique j’eusse à elle et à eux toutes sortes d’ obligations, et quelque résolution que j’eusse pri
toutes sortes d’obligations, et quelque résolution que j’eusse prise de suivre aveuglément leurs volontés, je la suppliai
résolution que j’eusse prise de suivre aveuglément leurs volontés, je la suppliais de vouloir bien ne me pas engager dans
e j’eusse prise de suivre aveuglément leurs volontés, je la suppliais de vouloir bien ne me pas engager dans les emplois.
eurs volontés, je la suppliais de vouloir bien ne me pas engager dans les emplois. Que de l’humeur dont j’étais, je m’y fer
la suppliais de vouloir bien ne me pas engager dans les emplois. Que de l’humeur dont j’étais, je m’y ferais tous les jou
suppliais de vouloir bien ne me pas engager dans les emplois. Que de l’ humeur dont j’étais, je m’y ferais tous les jours
er dans les emplois. Que de l’humeur dont j’étais, je m’y ferais tous les jours de nouveaux ennemis, et m’y perdrais de rép
s emplois. Que de l’humeur dont j’étais, je m’y ferais tous les jours de nouveaux ennemis, et m’y perdrais de réputation s
is, je m’y ferais tous les jours de nouveaux ennemis, et m’y perdrais de réputation sans m’y enrichir : que je n’y croyais
repos : qu’il était juste que je prisse un établissement, mais que je la suppliais de m’en laisser le choix : que la robe
était juste que je prisse un établissement, mais que je la suppliais de m’en laisser le choix : que la robe m’accommodera
je prisse un établissement, mais que je la suppliais de m’en laisser le choix : que la robe m’accommoderait mieux, et qu’
tablissement, mais que je la suppliais de m’en laisser le choix : que la robe m’accommoderait mieux, et qu’une charge de j
aisser le choix : que la robe m’accommoderait mieux, et qu’une charge de judicature serait assez mon fait ; que le bien de
ait mieux, et qu’une charge de judicature serait assez mon fait ; que le bien de mon père n’était pas tant dissipé, et que
x, et qu’une charge de judicature serait assez mon fait ; que le bien de mon père n’était pas tant dissipé, et que par son
en de mon père n’était pas tant dissipé, et que par son économie elle l’ avait assez rétabli pour me mettre en état d’avoir
ue par son économie elle l’avait assez rétabli pour me mettre en état d’ avoir une charge assez belle pour ne point faire d
me mettre en état d’avoir une charge assez belle pour ne point faire de honte à ma famille. Elle goûta mes raisons, ou pl
de honte à ma famille. Elle goûta mes raisons, ou plutôt fit semblant de les goûter : elle en conféra avec mes oncles, qui
honte à ma famille. Elle goûta mes raisons, ou plutôt fit semblant de les goûter : elle en conféra avec mes oncles, qui rés
blant de les goûter : elle en conféra avec mes oncles, qui résolurent de me laisser faire. Je repris donc les études de dr
a avec mes oncles, qui résolurent de me laisser faire. Je repris donc les études de droit. Quelle métamorphose ! Moi qui av
oncles, qui résolurent de me laisser faire. Je repris donc les études de droit. Quelle métamorphose ! Moi qui avais une ho
roit. Quelle métamorphose ! Moi qui avais une horreur invincible pour la robe et pour la plume, qui ne respirais que la gu
amorphose ! Moi qui avais une horreur invincible pour la robe et pour la plume, qui ne respirais que la guerre et l’épée,
orreur invincible pour la robe et pour la plume, qui ne respirais que la guerre et l’épée, je me remis dans les études, et
ible pour la robe et pour la plume, qui ne respirais que la guerre et l’ épée, je me remis dans les études, et peu s’en fal
la plume, qui ne respirais que la guerre et l’épée, je me remis dans les études, et peu s’en fallut que je n’allasse crott
je n’allasse crotter une robe au Palais. Je me voulais mal à moi-même de l’état où me réduisait ma folie, mais ce n’est pa
n’allasse crotter une robe au Palais. Je me voulais mal à moi-même de l’ état où me réduisait ma folie, mais ce n’est pas l
mal à moi-même de l’état où me réduisait ma folie, mais ce n’est pas la seule que l’amour m’a fait faire : il était le pl
me de l’état où me réduisait ma folie, mais ce n’est pas la seule que l’ amour m’a fait faire : il était le plus fort, je l
lie, mais ce n’est pas la seule que l’amour m’a fait faire : il était le plus fort, je lui sacrifiai tout, honneur, vertu,
près de Silvie étaient trop grandes pour être cachées, ma mère en eut le vent. On sut que j’étais amoureux jusqu’à la fure
cachées, ma mère en eut le vent. On sut que j’étais amoureux jusqu’à la fureur. Elle ne douta plus de la cause du refus d
nt. On sut que j’étais amoureux jusqu’à la fureur. Elle ne douta plus de la cause du refus de l’emploi que mes oncles avai
On sut que j’étais amoureux jusqu’à la fureur. Elle ne douta plus de la cause du refus de l’emploi que mes oncles avaient
s amoureux jusqu’à la fureur. Elle ne douta plus de la cause du refus de l’emploi que mes oncles avaient voulu me donner.
moureux jusqu’à la fureur. Elle ne douta plus de la cause du refus de l’ emploi que mes oncles avaient voulu me donner. Ell
r me ménager : elle savait qu’on ne gagnerait rien sur mon esprit par la violence : elle me prit par la douceur, et ne gag
n ne gagnerait rien sur mon esprit par la violence : elle me prit par la douceur, et ne gagna pas davantage ; au contraire
vantage ; au contraire, Silvie m’en parut plus belle. On tenta toutes les voies imaginables pour m’éloigner de Paris. On mê
rut plus belle. On tenta toutes les voies imaginables pour m’éloigner de Paris. On mêla les intérêts de l’honneur avec ceu
tenta toutes les voies imaginables pour m’éloigner de Paris. On mêla les intérêts de l’honneur avec ceux de la fortune ; j
les voies imaginables pour m’éloigner de Paris. On mêla les intérêts de l’honneur avec ceux de la fortune ; je méprisai t
s voies imaginables pour m’éloigner de Paris. On mêla les intérêts de l’ honneur avec ceux de la fortune ; je méprisai tout
pour m’éloigner de Paris. On mêla les intérêts de l’honneur avec ceux de la fortune ; je méprisai tout. Je ne pus lui cach
r m’éloigner de Paris. On mêla les intérêts de l’honneur avec ceux de la fortune ; je méprisai tout. Je ne pus lui cacher
isai tout. Je ne pus lui cacher ce que je souffrais pour elle, et que le train de vie que j’avais pris, était l’effet de m
. Je ne pus lui cacher ce que je souffrais pour elle, et que le train de vie que j’avais pris, était l’effet de mon amour
e souffrais pour elle, et que le train de vie que j’avais pris, était l’ effet de mon amour et de ses charmes. Elle fit sem
ais pour elle, et que le train de vie que j’avais pris, était l’effet de mon amour et de ses charmes. Elle fit semblant de
t que le train de vie que j’avais pris, était l’effet de mon amour et de ses charmes. Elle fit semblant de me vouloir fair
pris, était l’effet de mon amour et de ses charmes. Elle fit semblant de me vouloir faire retrouver ma raison qu’elle voya
ma raison qu’elle voyait bien que j’avais perdue, mais elle s’y prit d’ un air à me persuader le contraire. Je tâchais de
t bien que j’avais perdue, mais elle s’y prit d’un air à me persuader le contraire. Je tâchais de développer le mystère de
, mais elle s’y prit d’un air à me persuader le contraire. Je tâchais de développer le mystère de sa naissance, je la supp
y prit d’un air à me persuader le contraire. Je tâchais de développer le mystère de sa naissance, je la suppliais souvent
air à me persuader le contraire. Je tâchais de développer le mystère de sa naissance, je la suppliais souvent de me le dé
le contraire. Je tâchais de développer le mystère de sa naissance, je la suppliais souvent de me le découvrir, je n’avança
ais de développer le mystère de sa naissance, je la suppliais souvent de me le découvrir, je n’avançais rien, et je l’aura
développer le mystère de sa naissance, je la suppliais souvent de me le découvrir, je n’avançais rien, et je l’aurais enc
je la suppliais souvent de me le découvrir, je n’avançais rien, et je l’ aurais encore longtemps ignoré, si je ne l’avais a
je n’avançais rien, et je l’aurais encore longtemps ignoré, si je ne l’ avais appris par une voie toute extraordinaire Je
appris par une voie toute extraordinaire Je sortais un soir fort tard de chez elle dans le mois de janvier, il était près
e toute extraordinaire Je sortais un soir fort tard de chez elle dans le mois de janvier, il était près de minuit. Le temp
extraordinaire Je sortais un soir fort tard de chez elle dans le mois de janvier, il était près de minuit. Le temps était
t tard de chez elle dans le mois de janvier, il était près de minuit. Le temps était extrêmement sombre ; on ne voyait ni
iel ni terre. Un flambeau qu’un laquais me portait s’était éteint par le vent, et aucune lanterne n’était restée allumée ;
pondis-je, que voulez-vous ? Tenez Monsieur, me dit-il, on m’a chargé de vous rendre en main propre ce paquet-ci. Ne vous
gé de vous rendre en main propre ce paquet-ci. Ne vous informez point d’ où il vient : mais informez-vous des vérités qu’il
ent : mais informez-vous des vérités qu’il contient : elles vous sont de conséquence : en me disant cela, il me donna un p
cela, il me donna un paquet cacheté, et marcha d’un autre côté. Je ne le perdis point de vue, car je ne l’avais pas vu : j
é, et marcha d’un autre côté. Je ne le perdis point de vue, car je ne l’ avais pas vu : je l’appelai, et il ne répondit pas
tre côté. Je ne le perdis point de vue, car je ne l’avais pas vu : je l’ appelai, et il ne répondit pas. Je poursuivis mon
ppelai, et il ne répondit pas. Je poursuivis mon chemin bien en peine de ce qu’on m’écrivait par une voie si extraordinair
une voie si extraordinaire, et ce que ce pouvait être. Je décachetai l’ enveloppe dans le moment, comme si j’avais pu lire
aordinaire, et ce que ce pouvait être. Je décachetai l’enveloppe dans le moment, comme si j’avais pu lire dans un lieu où
ent, comme si j’avais pu lire dans un lieu où je ne pouvais discerner les rues. Je m’aperçus dans le moment de ma ridicule
e dans un lieu où je ne pouvais discerner les rues. Je m’aperçus dans le moment de ma ridicule curiosité. Je mis le tout d
lieu où je ne pouvais discerner les rues. Je m’aperçus dans le moment de ma ridicule curiosité. Je mis le tout dans ma poc
es rues. Je m’aperçus dans le moment de ma ridicule curiosité. Je mis le tout dans ma poche, et revins chez ma mère : la p
a première chose que je fis, sitôt que je fus dans ma chambre, ce fut de m’approcher d’une bougie, et de jeter les yeux su
e que je fis, sitôt que je fus dans ma chambre, ce fut de m’approcher d’ une bougie, et de jeter les yeux sur cette lettre
ôt que je fus dans ma chambre, ce fut de m’approcher d’une bougie, et de jeter les yeux sur cette lettre rendue avec tant
fus dans ma chambre, ce fut de m’approcher d’une bougie, et de jeter les yeux sur cette lettre rendue avec tant de mystère
ttre rendue avec tant de mystère. Les premiers mots qui me frappèrent la vue furent ceux-ci : Avis à Monsieur Des Frans,
ieur Des Frans, sur son amour pour Silvie. Il y avait trois feuilles de papier bien pleines d’une écriture d’homme fort m
amour pour Silvie. Il y avait trois feuilles de papier bien pleines d’ une écriture d’homme fort menue. Comme il me falla
vie. Il y avait trois feuilles de papier bien pleines d’une écriture d’ homme fort menue. Comme il me fallait du temps pou
d’une écriture d’homme fort menue. Comme il me fallait du temps pour la lire, je me couchai et la lus dans mon lit. Je ne
rt menue. Comme il me fallait du temps pour la lire, je me couchai et la lus dans mon lit. Je ne vous la répéterai point,
temps pour la lire, je me couchai et la lus dans mon lit. Je ne vous la répéterai point, elle est trop longue pour m’en s
souvenir. On m’y disait que je croyais aimer une vestale et une fille de bonne famille, que l’engagement où je me précipit
t que je croyais aimer une vestale et une fille de bonne famille, que l’ engagement où je me précipitais faisait horreur à
ns qui prenaient intérêt dans moi : que mon attachement était honteux de toutes manières : qu’on avait pitié de me voir la
mon attachement était honteux de toutes manières : qu’on avait pitié de me voir la dupe d’une fille qui le méritait si pe
ement était honteux de toutes manières : qu’on avait pitié de me voir la dupe d’une fille qui le méritait si peu : qu’elle
ait honteux de toutes manières : qu’on avait pitié de me voir la dupe d’ une fille qui le méritait si peu : qu’elle n’avait
outes manières : qu’on avait pitié de me voir la dupe d’une fille qui le méritait si peu : qu’elle n’avait jamais connu ni
n’avait jamais connu ni père ni mère : qu’elle devait son éducation à la même maison où nous avions tenu un enfant ensembl
où nous avions tenu un enfant ensemble : qu’elle avait été abandonnée de ses parents dès le moment de sa naissance, et exp
un enfant ensemble : qu’elle avait été abandonnée de ses parents dès le moment de sa naissance, et exposée sur une porte,
ensemble : qu’elle avait été abandonnée de ses parents dès le moment de sa naissance, et exposée sur une porte, et de là
s parents dès le moment de sa naissance, et exposée sur une porte, et de là portée aux Enfants-Trouvés, où elle était rest
te, et de là portée aux Enfants-Trouvés, où elle était restée jusqu’à l’ âge de huit ans : qu’on ne pouvait pas disconvenir
de là portée aux Enfants-Trouvés, où elle était restée jusqu’à l’âge de huit ans : qu’on ne pouvait pas disconvenir qu’el
le ne fût belle, que c’était cette raison qui avait obligé feu Madame la duchesse de Cranves, qui n’avait jamais eu d’enfa
lle, que c’était cette raison qui avait obligé feu Madame la duchesse de Cranves, qui n’avait jamais eu d’enfants, de la d
avait obligé feu Madame la duchesse de Cranves, qui n’avait jamais eu d’ enfants, de la demander à cet hôpital : qu’elle av
é feu Madame la duchesse de Cranves, qui n’avait jamais eu d’enfants, de la demander à cet hôpital : qu’elle avait été éle
eu Madame la duchesse de Cranves, qui n’avait jamais eu d’enfants, de la demander à cet hôpital : qu’elle avait été élevée
a demander à cet hôpital : qu’elle avait été élevée chez elle jusqu’à l’ âge de dix-huit ans : qu’elle s’y était tout à fai
nder à cet hôpital : qu’elle avait été élevée chez elle jusqu’à l’âge de dix-huit ans : qu’elle s’y était tout à fait form
e fille pouvait savoir : que quoiqu’elle n’eût vu là que des exemples de vertu, sa conduite avait été soupçonnée ; mais qu
fort contente ; puisqu’au lieu de lui faire par son testament autant de bien qu’elle avait promis de lui en faire, elle n
eu de lui faire par son testament autant de bien qu’elle avait promis de lui en faire, elle ne lui avait laissé que peu d’
u’elle avait promis de lui en faire, elle ne lui avait laissé que peu d’ argent comptant, quelques meubles, et une rente vi
e peu d’argent comptant, quelques meubles, et une rente viagère ; que le bruit courait que Silvie de concert avec la Morin
lques meubles, et une rente viagère ; que le bruit courait que Silvie de concert avec la Morin, ci-devant l’une des femmes
t une rente viagère ; que le bruit courait que Silvie de concert avec la Morin, ci-devant l’une des femmes de chambre de M
ilvie de concert avec la Morin, ci-devant l’une des femmes de chambre de Madame de Cranves, et celle à qui elle se confiai
mmes de chambre de Madame de Cranves, et celle à qui elle se confiait le plus, avec qui Silvie demeurait pour lors, et qu’
ait fait sa main : qu’elle avait pris bien des pierreries et beaucoup d’ argent comptant que cette dame avait peu devant sa
uvé dans ses coffres : qu’on disait qu’elle avait fait ce coup-là par le conseil d’un jeune homme nommé Garreau, qui était
s coffres : qu’on disait qu’elle avait fait ce coup-là par le conseil d’ un jeune homme nommé Garreau, qui était secrétaire
eil d’un jeune homme nommé Garreau, qui était secrétaire et intendant de cette dame, et qui faisait ses affaires, qui leur
nt de cette dame, et qui faisait ses affaires, qui leur avait indiqué l’ endroit où était cet argent : que ce jeune homme l
é l’endroit où était cet argent : que ce jeune homme lui avait promis de l’épouser : que c’était le même avec qui on préte
’endroit où était cet argent : que ce jeune homme lui avait promis de l’ épouser : que c’était le même avec qui on prétenda
gent : que ce jeune homme lui avait promis de l’épouser : que c’était le même avec qui on prétendait qu’elle avait eu quel
demeuré un simple soupçon, parce que Garreau était mort en prison, où les héritiers de cette dame l’avaient fait mettre sur
ple soupçon, parce que Garreau était mort en prison, où les héritiers de cette dame l’avaient fait mettre sur de très gran
arce que Garreau était mort en prison, où les héritiers de cette dame l’ avaient fait mettre sur de très grands indices du
t en prison, où les héritiers de cette dame l’avaient fait mettre sur de très grands indices du vol. On me faisait faire l
r de très grands indices du vol. On me faisait faire là-dessus toutes les réflexions que vous pouvez vous imaginer, et sur
là-dessus toutes les réflexions que vous pouvez vous imaginer, et sur la naissance, et sur les actions, et sur le soupçon
réflexions que vous pouvez vous imaginer, et sur la naissance, et sur les actions, et sur le soupçon de vol et de libertina
pouvez vous imaginer, et sur la naissance, et sur les actions, et sur le soupçon de vol et de libertinage. On finissait pa
imaginer, et sur la naissance, et sur les actions, et sur le soupçon de vol et de libertinage. On finissait par dire qu’o
et sur la naissance, et sur les actions, et sur le soupçon de vol et de libertinage. On finissait par dire qu’on ne me do
ol et de libertinage. On finissait par dire qu’on ne me donnait point de conseils, parce qu’on me croyait trop sage et tro
s, parce qu’on me croyait trop sage et trop généreux, pour rien faire d’ indigne d’un homme d’honneur, et d’une famille dis
u’on me croyait trop sage et trop généreux, pour rien faire d’indigne d’ un homme d’honneur, et d’une famille distinguée :
yait trop sage et trop généreux, pour rien faire d’indigne d’un homme d’ honneur, et d’une famille distinguée : on plaignai
et trop généreux, pour rien faire d’indigne d’un homme d’honneur, et d’ une famille distinguée : on plaignait mon aveuglem
pour cette fille. On m’avertissait qu’on avait envoyé à ma mère copie de cette lettre, qu’on n’avait pas voulu m’adresser
e qu’elle venait de mes parents qui en étaient fort innocents ; ni me la faire donner pendant le jour en main propre, crai
parents qui en étaient fort innocents ; ni me la faire donner pendant le jour en main propre, crainte que je ne visse celu
pendant le jour en main propre, crainte que je ne visse celui qui me la donnerait, qui était le même dont venait l’avis,
propre, crainte que je ne visse celui qui me la donnerait, qui était le même dont venait l’avis, et qui n’avait voulu se
je ne visse celui qui me la donnerait, qui était le même dont venait l’ avis, et qui n’avait voulu se confier du secret qu
pouvais dire à Silvie elle-même ce qu’on m’écrivait, sans lui montrer la lettre, qu’elle n’en pourrait pas disconvenir ; e
la lettre, qu’elle n’en pourrait pas disconvenir ; et qu’en tout cas les gens qu’on m’y nommait, et dont on m’indiquait la
et qu’en tout cas les gens qu’on m’y nommait, et dont on m’indiquait la demeure, pouvaient m’éclaircir à fond de tout ce
mait, et dont on m’indiquait la demeure, pouvaient m’éclaircir à fond de tout ce qui la regardait ; l’ayant vue de tout te
n m’indiquait la demeure, pouvaient m’éclaircir à fond de tout ce qui la regardait ; l’ayant vue de tout temps chez Madame
a demeure, pouvaient m’éclaircir à fond de tout ce qui la regardait ; l’ ayant vue de tout temps chez Madame de Cranves, où
ouvaient m’éclaircir à fond de tout ce qui la regardait ; l’ayant vue de tout temps chez Madame de Cranves, où ils étaient
de tout temps chez Madame de Cranves, où ils étaient domestiques dans le temps que Silvie y était entrée par une voie si o
penser ce que je devins à cette lecture. Tantôt je traitais tout cela de fable, tantôt j’y ajoutais foi, et ne savais à qu
ressouvenais qu’elle n’avait jamais voulu me déclarer qui elle était de naissance. Cela me persuadait qu’on ne m’écrivait
e était de naissance. Cela me persuadait qu’on ne m’écrivait rien que de vrai. Mille résolutions me passèrent par l’esprit
on ne m’écrivait rien que de vrai. Mille résolutions me passèrent par l’ esprit sans m’arrêter à pas une. Je rêvai toute la
ns me passèrent par l’esprit sans m’arrêter à pas une. Je rêvai toute la nuit à ce que je ferais. Je lus et relus cette le
uit à ce que je ferais. Je lus et relus cette lettre : j’en souhaitai l’ auteur au diable ; je lui voulais mal de m’avoir é
cette lettre : j’en souhaitai l’auteur au diable ; je lui voulais mal de m’avoir éclairci. Un moment après je tombais d’ac
ent après je tombais d’accord avec ma raison, que je lui avais toutes les obligations imaginables de m’avoir sauvé d’un abî
d avec ma raison, que je lui avais toutes les obligations imaginables de m’avoir sauvé d’un abîme de honte. Enfin, j’eus e
que je lui avais toutes les obligations imaginables de m’avoir sauvé d’ un abîme de honte. Enfin, j’eus en moi-même un com
avais toutes les obligations imaginables de m’avoir sauvé d’un abîme de honte. Enfin, j’eus en moi-même un combat que je
xprimer, entre mon amour et mon honneur. Je n’avais point encore pris de parti à plus de neuf heures, lorsque ma mère entr
on amour et mon honneur. Je n’avais point encore pris de parti à plus de neuf heures, lorsque ma mère entra dans ma chambr
s de neuf heures, lorsque ma mère entra dans ma chambre des papiers à la main. Je sais tout ce que vous avez à me dire Mad
e sais tout ce que vous avez à me dire Madame, lui dis-je, dès que je la vis ; la lettre que vous tenez est celle dont on
ut ce que vous avez à me dire Madame, lui dis-je, dès que je la vis ; la lettre que vous tenez est celle dont on me parle
e dit-elle : vous avez donc vu ce qui en est, mais vous n’avez pas vu les avis qu’on me donne : je vous les apporte, ajouta
qui en est, mais vous n’avez pas vu les avis qu’on me donne : je vous les apporte, ajouta-t-elle, lisez-les, et me les rapp
u les avis qu’on me donne : je vous les apporte, ajouta-t-elle, lisez- les , et me les rapportez tout à l’heure dans ma chamb
qu’on me donne : je vous les apporte, ajouta-t-elle, lisez-les, et me les rapportez tout à l’heure dans ma chambre. Elle me
ous les apporte, ajouta-t-elle, lisez-les, et me les rapportez tout à l’ heure dans ma chambre. Elle me quitta en me jetant
re dans ma chambre. Elle me quitta en me jetant sur mon lit un papier d’ écriture pareille à celle que je tenais. Il avait
lle que je tenais. Il avait pour titre : Avis à Madame Des Frans sur la conduite de son fils. On lui écrivait par là, qu
enais. Il avait pour titre : Avis à Madame Des Frans sur la conduite de son fils. On lui écrivait par là, qu’on m’avait
ait par là, qu’on m’avait fait savoir tout ce qui pouvait me dégoûter de Silvie et me la rendre odieuse : mais qu’on n’y a
n m’avait fait savoir tout ce qui pouvait me dégoûter de Silvie et me la rendre odieuse : mais qu’on n’y avait joint aucun
n conseil, parce qu’on avait jugé plus à propos de me laisser prendre de moi-même une résolution digne de moi, que de me r
plus à propos de me laisser prendre de moi-même une résolution digne de moi, que de me rien prescrire. Que j’avais de l’h
os de me laisser prendre de moi-même une résolution digne de moi, que de me rien prescrire. Que j’avais de l’honneur et as
me une résolution digne de moi, que de me rien prescrire. Que j’avais de l’honneur et assez d’esprit pour faire un bon cho
une résolution digne de moi, que de me rien prescrire. Que j’avais de l’ honneur et assez d’esprit pour faire un bon choix 
e de moi, que de me rien prescrire. Que j’avais de l’honneur et assez d’ esprit pour faire un bon choix : qu’on croyait que
honneur et assez d’esprit pour faire un bon choix : qu’on croyait que le vrai moyen de me révolter était de me prescrire d
ez d’esprit pour faire un bon choix : qu’on croyait que le vrai moyen de me révolter était de me prescrire des lois, et qu
e un bon choix : qu’on croyait que le vrai moyen de me révolter était de me prescrire des lois, et qu’on avait cru mieux r
n avait cru mieux réussir en me laissant tout à fait sur ma bonne foi de ce côté-là. Que c’était à sa prudence, à elle, de
it sur ma bonne foi de ce côté-là. Que c’était à sa prudence, à elle, de me faire comprendre toute l’horreur et toute l’in
é-là. Que c’était à sa prudence, à elle, de me faire comprendre toute l’ horreur et toute l’indignité d’un pareil attacheme
sa prudence, à elle, de me faire comprendre toute l’horreur et toute l’ indignité d’un pareil attachement : qu’on lui cons
, à elle, de me faire comprendre toute l’horreur et toute l’indignité d’ un pareil attachement : qu’on lui conseillait de m
et toute l’indignité d’un pareil attachement : qu’on lui conseillait de m’envoyer voyager : que la dissipation d’un voyag
pareil attachement : qu’on lui conseillait de m’envoyer voyager : que la dissipation d’un voyage, ou d’un emploi en campag
ent : qu’on lui conseillait de m’envoyer voyager : que la dissipation d’ un voyage, ou d’un emploi en campagne, ferait évan
conseillait de m’envoyer voyager : que la dissipation d’un voyage, ou d’ un emploi en campagne, ferait évanouir toutes les
ation d’un voyage, ou d’un emploi en campagne, ferait évanouir toutes les mauvaises impressions que j’avais dans l’esprit.
ne, ferait évanouir toutes les mauvaises impressions que j’avais dans l’ esprit. On m’avertissait que Silvie et la Morin ét
impressions que j’avais dans l’esprit. On m’avertissait que Silvie et la Morin étaient deux personnes extrêmement dangereu
lles, elles s’étaient résolues à m’embarquer, l’une par une apparence de vertu qu’elle n’avait peut-être pas, et l’autre e
u’elle n’avait peut-être pas, et l’autre en faisant toujours semblant d’ être la tante ; et en me laissant pourtant toutes
n’avait peut-être pas, et l’autre en faisant toujours semblant d’être la tante ; et en me laissant pourtant toutes sortes
s semblant d’être la tante ; et en me laissant pourtant toutes sortes de libertés auprès de sa prétendue nièce, qui ne m’e
e, qui ne m’en laisserait point abuser : qu’elles s’étaient informées de ma famille, pour voir si j’étais leur fait. Qu’el
lorsqu’elles avaient appris que j’étais fils unique, ne dépendant que de moi : que j’avais du bien assez pour les mettre à
fils unique, ne dépendant que de moi : que j’avais du bien assez pour les mettre à leur aise ; et qu’à l’égard de son conse
s mettre à leur aise ; et qu’à l’égard de son consentement à elle, et de celui de mes autres parents, elles s’étaient prom
à leur aise ; et qu’à l’égard de son consentement à elle, et de celui de mes autres parents, elles s’étaient promis de me
ent à elle, et de celui de mes autres parents, elles s’étaient promis de me faire passer par-dessus, quand j’aurais pris t
taient promis de me faire passer par-dessus, quand j’aurais pris tout l’ amour dont elles me jugeaient capable : qu’il n’y
is tout l’amour dont elles me jugeaient capable : qu’il n’y avait que la naissance qui leur fît de la peine, et qu’elles a
me jugeaient capable : qu’il n’y avait que la naissance qui leur fît de la peine, et qu’elles avaient voulu donner cent l
jugeaient capable : qu’il n’y avait que la naissance qui leur fît de la peine, et qu’elles avaient voulu donner cent loui
qui leur fît de la peine, et qu’elles avaient voulu donner cent louis d’ or à un gentilhomme gueux comme un rat, pour faire
eux comme un rat, pour faire passer Silvie pour sa fille, parce qu’il le pouvait, en ayant eu une à peu près de son âge mo
vie pour sa fille, parce qu’il le pouvait, en ayant eu une à peu près de son âge morte depuis peu sur le chemin de son pay
e pouvait, en ayant eu une à peu près de son âge morte depuis peu sur le chemin de son pays à Paris. On lui mandait le nom
en ayant eu une à peu près de son âge morte depuis peu sur le chemin de son pays à Paris. On lui mandait le nom et la dem
ge morte depuis peu sur le chemin de son pays à Paris. On lui mandait le nom et la demeure de ce gentilhomme. On lui disai
epuis peu sur le chemin de son pays à Paris. On lui mandait le nom et la demeure de ce gentilhomme. On lui disait encore q
ur le chemin de son pays à Paris. On lui mandait le nom et la demeure de ce gentilhomme. On lui disait encore que peut-êtr
tre Silvie lui avait promis quelque autre chose qu’on pourrait savoir de lui, parce qu’il aimait fort le vin, et que quand
que autre chose qu’on pourrait savoir de lui, parce qu’il aimait fort le vin, et que quand il en était pris, il n’était pa
ait fort le vin, et que quand il en était pris, il n’était pas maître de sa langue. On lui disait que le mariage de Silvie
en était pris, il n’était pas maître de sa langue. On lui disait que le mariage de Silvie et de moi leur paraissait si ce
ris, il n’était pas maître de sa langue. On lui disait que le mariage de Silvie et de moi leur paraissait si certain, aprè
it pas maître de sa langue. On lui disait que le mariage de Silvie et de moi leur paraissait si certain, après ces précaut
lvie et de moi leur paraissait si certain, après ces précautions, que la Morin n’avait pu s’empêcher de dire à une femme q
si certain, après ces précautions, que la Morin n’avait pu s’empêcher de dire à une femme qui avait demeuré avec elle chez
ui avait demeuré avec elle chez Madame de Cranves, et qu’elle croyait de ses amies, que Silvie allait épouser un jeune hom
de ses amies, que Silvie allait épouser un jeune homme fort riche et de bonne famille, qui faisait sa fortune pour sa bea
son. On finissait par dire à ma mère, que si je m’obstinais et contre l’ honneur et contre la vertu, à vouloir épouser cett
r dire à ma mère, que si je m’obstinais et contre l’honneur et contre la vertu, à vouloir épouser cette fille, elle devait
épouser cette fille, elle devait pour m’en empêcher, user des remèdes les plus violents, jusqu’à se servir d’une requête co
m’en empêcher, user des remèdes les plus violents, jusqu’à se servir d’ une requête contre Silvie et la Morin, qui voulaie
s les plus violents, jusqu’à se servir d’une requête contre Silvie et la Morin, qui voulaient me suborner : et même contre
et la Morin, qui voulaient me suborner : et même contre moi par avis de parents, pour me faire mettre dans un lieu qui ré
i par avis de parents, pour me faire mettre dans un lieu qui répondît de mes actions. On l’avertissait qu’il n’y avait poi
ts, pour me faire mettre dans un lieu qui répondît de mes actions. On l’ avertissait qu’il n’y avait point de temps à perdr
u qui répondît de mes actions. On l’avertissait qu’il n’y avait point de temps à perdre, et qu’il fallait qu’elle prît pro
re, et qu’il fallait qu’elle prît promptement son parti, parce que si l’ affaire était une fois faite, et que l’Église y eû
tement son parti, parce que si l’affaire était une fois faite, et que l’ Église y eût passé, le moins qu’il en pouvait arri
e que si l’affaire était une fois faite, et que l’Église y eût passé, le moins qu’il en pouvait arriver était, outre la ho
l’Église y eût passé, le moins qu’il en pouvait arriver était, outre la honte, bien de l’argent qu’il en coûterait ; sans
passé, le moins qu’il en pouvait arriver était, outre la honte, bien de l’argent qu’il en coûterait ; sans compter les re
ssé, le moins qu’il en pouvait arriver était, outre la honte, bien de l’ argent qu’il en coûterait ; sans compter les regre
t, outre la honte, bien de l’argent qu’il en coûterait ; sans compter les regrets éternels qui me bourrelleraient, et dont
r les regrets éternels qui me bourrelleraient, et dont je deviendrais la proie, sitôt que par la jouissance, ma fantaisie
ui me bourrelleraient, et dont je deviendrais la proie, sitôt que par la jouissance, ma fantaisie aurait cessé ; et que mo
ue par la jouissance, ma fantaisie aurait cessé ; et que mon amour ou le charme dont j’étais obsédé, aurait perdu sa force
n protestait que ce n’était aucune haine contre Silvie, qui obligeait de donner des avis, tant à ma mère, qu’à moi ; mais
igeait de donner des avis, tant à ma mère, qu’à moi ; mais uniquement la considération d’une famille considérable, et la c
des avis, tant à ma mère, qu’à moi ; mais uniquement la considération d’ une famille considérable, et la compassion qu’on a
moi ; mais uniquement la considération d’une famille considérable, et la compassion qu’on avait d’un jeune homme qui se pe
onsidération d’une famille considérable, et la compassion qu’on avait d’ un jeune homme qui se perdait par un aveuglement e
erdait par un aveuglement et une attache, dont il ne voyait pas toute l’ indignité et la honte. Autre sujet, comme vous voy
veuglement et une attache, dont il ne voyait pas toute l’indignité et la honte. Autre sujet, comme vous voyez, de nouvelle
ait pas toute l’indignité et la honte. Autre sujet, comme vous voyez, de nouvelles réflexions. Je me déterminai pourtant :
omme vous voyez, de nouvelles réflexions. Je me déterminai pourtant : la peinture qu’on me faisait de cette fille, et ce q
réflexions. Je me déterminai pourtant : la peinture qu’on me faisait de cette fille, et ce qu’on m’en écrivait m’en dégoû
ce qu’on m’en écrivait m’en dégoûtèrent. Je me levai, et j’allai dans la chambre de ma mère. Eh bien Monsieur, me dit-elle
en écrivait m’en dégoûtèrent. Je me levai, et j’allai dans la chambre de ma mère. Eh bien Monsieur, me dit-elle, sitôt qu’
tez-vous Madame, lui dis-je en riant ? Je me tiendrais indigne du nom de votre fils, si je regardais ceci autrement que co
si je regardais ceci autrement que comme du temps perdu. Je remercie l’ auteur de ces avis, je le tiens sans le connaître,
gardais ceci autrement que comme du temps perdu. Je remercie l’auteur de ces avis, je le tiens sans le connaître, pour le
rement que comme du temps perdu. Je remercie l’auteur de ces avis, je le tiens sans le connaître, pour le meilleur ami que
me du temps perdu. Je remercie l’auteur de ces avis, je le tiens sans le connaître, pour le meilleur ami que j’aie au mond
Je remercie l’auteur de ces avis, je le tiens sans le connaître, pour le meilleur ami que j’aie au monde, et qui prend le
s le connaître, pour le meilleur ami que j’aie au monde, et qui prend le plus de part à ce qui me touche. Vous n’aurez pas
naître, pour le meilleur ami que j’aie au monde, et qui prend le plus de part à ce qui me touche. Vous n’aurez pas besoin
qui prend le plus de part à ce qui me touche. Vous n’aurez pas besoin de suivre les conseils violents qu’on vous donne. J’
le plus de part à ce qui me touche. Vous n’aurez pas besoin de suivre les conseils violents qu’on vous donne. J’ai aimé Sil
imé Silvie, si j’en disconvenais je ferais une imposture ; mais je ne la connaissais pas, et la peinture qu’on m’en fait m
convenais je ferais une imposture ; mais je ne la connaissais pas, et la peinture qu’on m’en fait m’en donne du mépris. Je
inture qu’on m’en fait m’en donne du mépris. Je vous demande en grâce de ne point redoubler la honte que j’en ai par tout
m’en donne du mépris. Je vous demande en grâce de ne point redoubler la honte que j’en ai par tout ce que vous pourriez m
veux plus m’en souvenir que pour en rire ; et je mériterais que toute la terre se moquât de moi, si je traitais mon aventu
enir que pour en rire ; et je mériterais que toute la terre se moquât de moi, si je traitais mon aventure comme une affair
certaine que ce sont mes véritables sentiments, trouvez-moi prétexte de quitter Paris, soit pour une commission, soit pou
ez-moi prétexte de quitter Paris, soit pour une commission, soit pour la guerre, soit pour aller à la suite d’un ambassade
ris, soit pour une commission, soit pour la guerre, soit pour aller à la suite d’un ambassadeur, comme vous me l’avez déjà
pour une commission, soit pour la guerre, soit pour aller à la suite d’ un ambassadeur, comme vous me l’avez déjà proposé.
la guerre, soit pour aller à la suite d’un ambassadeur, comme vous me l’ avez déjà proposé. Je suis prêt à partir. Je suis
déjà proposé. Je suis prêt à partir. Je suis fort aise, me dit-elle, de vous voir revenu de vos sottises. Je crois que vo
is prêt à partir. Je suis fort aise, me dit-elle, de vous voir revenu de vos sottises. Je crois que vous me dites sans far
ue vous pensez. Je ne vous en parlerai jamais : ce serait, comme vous l’ avouez, redoubler votre confusion ; le sujet parle
jamais : ce serait, comme vous l’avouez, redoubler votre confusion ; le sujet parle de soi-même. Je crois même que cela v
rait, comme vous l’avouez, redoubler votre confusion ; le sujet parle de soi-même. Je crois même que cela vous rendra sage
sujet parle de soi-même. Je crois même que cela vous rendra sage pour l’ avenir. L’a-t-elle été avec vous, votre Silvie, po
e de soi-même. Je crois même que cela vous rendra sage pour l’avenir. L’ a-t-elle été avec vous, votre Silvie, poursuivit-e
vous, votre Silvie, poursuivit-elle ? Oui sans doute, repris-je, elle l’ a été. La vertu qu’elle affectait avec moi, et que
re Silvie, poursuivit-elle ? Oui sans doute, repris-je, elle l’a été. La vertu qu’elle affectait avec moi, et que je croya
ffectait avec moi, et que je croyais sincère, n’a pas peu contribué à l’ amour que j’avais pour elle ; car il est certain q
faire. Je vais voir vos oncles à dîner, je commence à être bien lasse de faire tant de démarches pour votre méchante condu
e tant de démarches pour votre méchante conduite. Je crains bien qu’à la fin leur patience ne s’épuise aussi bien que la m
la fin leur patience ne s’épuise aussi bien que la mienne. C’est tous les jours à recommencer avec vous. Au nom de Dieu, pr
à recommencer avec vous. Au nom de Dieu, prenez une fois en votre vie le train que doit suivre un honnête homme. Obligez u
votre vie le train que doit suivre un honnête homme. Obligez une fois le monde à parler de vous en bons termes. Si cette a
que doit suivre un honnête homme. Obligez une fois le monde à parler de vous en bons termes. Si cette affaire-ci ne vous
us en bons termes. Si cette affaire-ci ne vous rend pas sage, vous ne le deviendrez jamais. Toutes vos protestations sont
pas sage, vous ne le deviendrez jamais. Toutes vos protestations sont les plus belles du monde, ajouta-t-elle, mais je ne m
rai que c’était mon cœur qui parlait par ma bouche : que j’étais prêt de monter à cheval dans l’instant même. Que je ne re
qui parlait par ma bouche : que j’étais prêt de monter à cheval dans l’ instant même. Que je ne regarderais de ma vie une
is prêt de monter à cheval dans l’instant même. Que je ne regarderais de ma vie une si infâme créature. Que je ne m’en sou
vec horreur. Enfin je dis tout ce qu’un homme véritablement repentant de ses folies pouvait dire. Je croyais que c’était m
tant de ses folies pouvait dire. Je croyais que c’était ma pensée, je l’ aurais juré : mais je ne connaissais pas encore to
avait résolu ma perte, et que j’étais destiné à savoir et à connaître l’ horreur du péril qui me menaçait, sans avoir la fo
savoir et à connaître l’horreur du péril qui me menaçait, sans avoir la force de l’éviter. À peine eus-je quitté Madame D
t à connaître l’horreur du péril qui me menaçait, sans avoir la force de l’éviter. À peine eus-je quitté Madame Des Frans,
connaître l’horreur du péril qui me menaçait, sans avoir la force de l’ éviter. À peine eus-je quitté Madame Des Frans, qu
de l’éviter. À peine eus-je quitté Madame Des Frans, que je fus agité de mille troubles. Je ne voulais plus aller chez Sil
fus agité de mille troubles. Je ne voulais plus aller chez Silvie, je la regardais comme indigne de ma colère et de mes mé
. Je ne voulais plus aller chez Silvie, je la regardais comme indigne de ma colère et de mes mépris, j’avais conçu pour el
plus aller chez Silvie, je la regardais comme indigne de ma colère et de mes mépris, j’avais conçu pour elle toute l’indig
indigne de ma colère et de mes mépris, j’avais conçu pour elle toute l’ indignation dont j’étais capable ; mais mon dépit
dont j’étais capable ; mais mon dépit me fit voir un plaisir complet d’ approfondir la fourbe et de faire parler ce gentil
capable ; mais mon dépit me fit voir un plaisir complet d’approfondir la fourbe et de faire parler ce gentilhomme qui deva
s mon dépit me fit voir un plaisir complet d’approfondir la fourbe et de faire parler ce gentilhomme qui devait être mon p
prétendu beau-père. Je savais son nom et son adresse ; j’y allai, je le trouvai, et l’abordai sous prétexte de venir voir
père. Je savais son nom et son adresse ; j’y allai, je le trouvai, et l’ abordai sous prétexte de venir voir, si, comme je
’abordai sous prétexte de venir voir, si, comme je supposais qu’on me l’ avait dit, il avait deux chevaux à vendre. Le hasa
me je supposais qu’on me l’avait dit, il avait deux chevaux à vendre. Le hasard voulut qu’il y en eût deux en effet dans c
dans cette auberge, mais qui appartenaient à un autre gentilhomme. Je les vis, et celui à qui ils étaient étant sorti, il f
lhomme. Je les vis, et celui à qui ils étaient étant sorti, il fallut l’ attendre. Tout conspirait à mon dessein. Je demand
e s’il voulait que nous allassions déjeuner ensemble en attendant. Je le prenais par son faible, il y consentit, et nous a
ble, il y consentit, et nous allâmes dans un cabaret proche de là. Je le fis boire le plus qu’il me fut possible, et je me
sentit, et nous allâmes dans un cabaret proche de là. Je le fis boire le plus qu’il me fut possible, et je me dispensai d’
là. Je le fis boire le plus qu’il me fut possible, et je me dispensai d’ en faire autant sous prétexte de maladie dont je r
nsai d’en faire autant sous prétexte de maladie dont je relevais : il le crut d’autant plus, que j’étais en effet abattu.
n faire autant sous prétexte de maladie dont je relevais : il le crut d’ autant plus, que j’étais en effet abattu. Le marqu
je relevais : il le crut d’autant plus, que j’étais en effet abattu. Le marquis de Querville, beau-frère de Monsieur Des
lus, que j’étais en effet abattu. Le marquis de Querville, beau-frère de Monsieur Des Prez, dont vous savez l’histoire, ar
arquis de Querville, beau-frère de Monsieur Des Prez, dont vous savez l’ histoire, arriva. Comme il avait envie de vendre s
ur Des Prez, dont vous savez l’histoire, arriva. Comme il avait envie de vendre ses chevaux et moi de les acheter, notre m
l’histoire, arriva. Comme il avait envie de vendre ses chevaux et moi de les acheter, notre marché fut bientôt conclu, et
istoire, arriva. Comme il avait envie de vendre ses chevaux et moi de les acheter, notre marché fut bientôt conclu, et je l
chevaux et moi de les acheter, notre marché fut bientôt conclu, et je les envoyai au logis. Je voulais le retenir à dîner p
tre marché fut bientôt conclu, et je les envoyai au logis. Je voulais le retenir à dîner pour le vin du marché, il y conse
onclu, et je les envoyai au logis. Je voulais le retenir à dîner pour le vin du marché, il y consentit : mais midi qui vin
pour le vin du marché, il y consentit : mais midi qui vint à sonner, l’ obligea de nous quitter, et de me dire qu’il avait
in du marché, il y consentit : mais midi qui vint à sonner, l’obligea de nous quitter, et de me dire qu’il avait une affai
onsentit : mais midi qui vint à sonner, l’obligea de nous quitter, et de me dire qu’il avait une affaire de la dernière co
ner, l’obligea de nous quitter, et de me dire qu’il avait une affaire de la dernière conséquence qui l’appelait ailleurs p
et de me dire qu’il avait une affaire de la dernière conséquence qui l’ appelait ailleurs pour un moment, et que si je vou
rs pour un moment, et que si je voulais rester seulement demi-heure à l’ attendre, il reviendrait sur ses pas. Je ne demand
u’à rester seul avec mon homme ; ainsi je promis à Querville que nous l’ attendrions. Etant tous deux tête à tête, je le qu
s à Querville que nous l’attendrions. Etant tous deux tête à tête, je le questionnai sur sa famille, sa demeure en provinc
et ce qu’il était venu faire à Paris ; et j’accompagnai mes questions d’ un grand verre de vin chacune. Il me répondit comm
venu faire à Paris ; et j’accompagnai mes questions d’un grand verre de vin chacune. Il me répondit comme s’il avait été
d verre de vin chacune. Il me répondit comme s’il avait été aux pieds de son confesseur. C’était, comme je vous ai dit, un
ouvière, extrêmement pauvre, parce qu’il avait toujours été attaché à la fortune d’un prince qui avait sacrifié à la sienn
trêmement pauvre, parce qu’il avait toujours été attaché à la fortune d’ un prince qui avait sacrifié à la sienne, celle de
ttaché à la fortune d’un prince qui avait sacrifié à la sienne, celle de quantité de noblesse, qui avait suivi son parti p
fortune d’un prince qui avait sacrifié à la sienne, celle de quantité de noblesse, qui avait suivi son parti pendant les t
nne, celle de quantité de noblesse, qui avait suivi son parti pendant les troubles. Cet homme me paraissait fort instruit d
dant les troubles. Cet homme me paraissait fort instruit des affaires de son temps, et m’en parlait comme y ayant eu part 
on malheur. Il me dit qu’il avait eu une fille qu’il avait eu dessein de placer auprès de quelque dame de qualité : qu’il
eu une fille qu’il avait eu dessein de placer auprès de quelque dame de qualité : qu’il l’amenait à Paris pour cela ; mai
avait eu dessein de placer auprès de quelque dame de qualité : qu’il l’ amenait à Paris pour cela ; mais qu’elle était mor
l’amenait à Paris pour cela ; mais qu’elle était morte en deux jours de maladie à Illiers. Qu’il avait poursuivi son chem
lliers. Qu’il avait poursuivi son chemin pour postuler auprès du fils de celui à qui il s’était autrefois donné, une pensi
à qui il s’était autrefois donné, une pension pour pouvoir subsister le reste de ses jours, ou quelque emploi qui lui don
s’était autrefois donné, une pension pour pouvoir subsister le reste de ses jours, ou quelque emploi qui lui donnât du pa
e, lorsqu’il en parla le premier. Il me dit qu’il avait été autrefois de la connaissance de Madame la duchesse de Cranves,
lorsqu’il en parla le premier. Il me dit qu’il avait été autrefois de la connaissance de Madame la duchesse de Cranves, mo
la le premier. Il me dit qu’il avait été autrefois de la connaissance de Madame la duchesse de Cranves, morte depuis envir
ier. Il me dit qu’il avait été autrefois de la connaissance de Madame la duchesse de Cranves, morte depuis environ deux an
it qu’il avait été autrefois de la connaissance de Madame la duchesse de Cranves, morte depuis environ deux ans ; et qu’il
dame la duchesse de Cranves, morte depuis environ deux ans ; et qu’il la regrettait, parce qu’elle lui aurait rendu servic
ui aurait rendu service, et tout au moins aurait pris sa fille auprès d’ elle, qui en valait bien une autre que cette dame
rès d’elle, qui en valait bien une autre que cette dame avait retirée d’ un hôpital. Je fis semblant d’ignorer cette aventu
une autre que cette dame avait retirée d’un hôpital. Je fis semblant d’ ignorer cette aventure, et sans paraître y prendre
rendre intérêt, je lui demandai ce que cela voulait dire. Il me conta l’ histoire de Silvie mot pour mot. Il la déchira sur
rêt, je lui demandai ce que cela voulait dire. Il me conta l’histoire de Silvie mot pour mot. Il la déchira sur sa conduit
cela voulait dire. Il me conta l’histoire de Silvie mot pour mot. Il la déchira sur sa conduite, sur le secrétaire mort e
l’histoire de Silvie mot pour mot. Il la déchira sur sa conduite, sur le secrétaire mort en prison, et finit par me dire,
ur et malheur en ce monde. Que malgré tout cela, elle ne laissait pas de trouver un bon parti d’un jeune homme puissamment
e. Que malgré tout cela, elle ne laissait pas de trouver un bon parti d’ un jeune homme puissamment riche qui dépendait de
trouver un bon parti d’un jeune homme puissamment riche qui dépendait de lui, n’ayant plus que sa mère qui s’était mise da
qui dépendait de lui, n’ayant plus que sa mère qui s’était mise dans la dévotion. Que ce jeune homme ne demandait pas mie
mise dans la dévotion. Que ce jeune homme ne demandait pas mieux que de l’épouser. Qu’il était vrai qu’il ne savait rien
se dans la dévotion. Que ce jeune homme ne demandait pas mieux que de l’ épouser. Qu’il était vrai qu’il ne savait rien ni
pas mieux que de l’épouser. Qu’il était vrai qu’il ne savait rien ni de ses aventures, ni de sa naissance ; mais poursuiv
pouser. Qu’il était vrai qu’il ne savait rien ni de ses aventures, ni de sa naissance ; mais poursuivit-il en riant, la be
i de ses aventures, ni de sa naissance ; mais poursuivit-il en riant, la beauté de l’enfant est, que la Morin qui passe po
ventures, ni de sa naissance ; mais poursuivit-il en riant, la beauté de l’enfant est, que la Morin qui passe pour sa tant
tures, ni de sa naissance ; mais poursuivit-il en riant, la beauté de l’ enfant est, que la Morin qui passe pour sa tante à
issance ; mais poursuivit-il en riant, la beauté de l’enfant est, que la Morin qui passe pour sa tante à elle, et qui lui
promet pour cela monts et merveilles. Elle m’a même offert cent louis d’ or. Et à quoi pouvez-vous leur être utile, interro
uoi pouvez-vous leur être utile, interrompis-je ? À signer au contrat de mariage de cette fille, reprit-il, en la faisant
vous leur être utile, interrompis-je ? À signer au contrat de mariage de cette fille, reprit-il, en la faisant passer pour
pis-je ? À signer au contrat de mariage de cette fille, reprit-il, en la faisant passer pour la mienne. La noblesse que je
riage de cette fille, reprit-il, en la faisant passer pour la mienne. La noblesse que je lui donnerais ne l’enlaidirait pa
la faisant passer pour la mienne. La noblesse que je lui donnerais ne l’ enlaidirait pas aux yeux de son amant. Mais poursu
vis-je, une affaire comme celle-là, si elle était sue, pourrait avoir de mauvaises suites, et vous brouiller avec la Justi
était sue, pourrait avoir de mauvaises suites, et vous brouiller avec la Justice. Oui ma foi reprit-il : eh où diable me t
est-ce qui irait approfondir un pareil secret ? Ce ne sera ni elle ni la Morin, le mari le croirait de bonne foi, et n’ira
irait approfondir un pareil secret ? Ce ne sera ni elle ni la Morin, le mari le croirait de bonne foi, et n’irait pas che
pprofondir un pareil secret ? Ce ne sera ni elle ni la Morin, le mari le croirait de bonne foi, et n’irait pas chercher pl
n pareil secret ? Ce ne sera ni elle ni la Morin, le mari le croirait de bonne foi, et n’irait pas chercher plus avant. S’
plus avant. S’il s’en informait, il apprendrait que j’avais une fille de son âge, seulement connue en province, et fort pe
te. Et Silvie pour n’être point reconnue, loge dans un endroit écarté de toute connaissance, et doit faire en sorte après
connaissance, et doit faire en sorte après son mariage, que son mari la mène en Poitou, où on dit qu’il a du bien. D’une
n mariage, que son mari la mène en Poitou, où on dit qu’il a du bien. D’ une manière ou d’autre, lui dis-je, le temps révèl
n mari la mène en Poitou, où on dit qu’il a du bien. D’une manière ou d’ autre, lui dis-je, le temps révèle les secrets. Ce
tou, où on dit qu’il a du bien. D’une manière ou d’autre, lui dis-je, le temps révèle les secrets. Cela ne m’embarrasse pa
u’il a du bien. D’une manière ou d’autre, lui dis-je, le temps révèle les secrets. Cela ne m’embarrasse pas, dit-il, ayant
le temps révèle les secrets. Cela ne m’embarrasse pas, dit-il, ayant de l’argent je ne resterais pas assez longtemps ici
temps révèle les secrets. Cela ne m’embarrasse pas, dit-il, ayant de l’ argent je ne resterais pas assez longtemps ici pou
de l’argent je ne resterais pas assez longtemps ici pour en craindre l’ issue. Qu’est-ce qui vous embarrasserait donc lui
dre l’issue. Qu’est-ce qui vous embarrasserait donc lui demandai-je ? Le remords, répondit-il, de tromper un enfant de fam
i vous embarrasserait donc lui demandai-je ? Le remords, répondit-il, de tromper un enfant de famille, qui, à ce qu’on dit
donc lui demandai-je ? Le remords, répondit-il, de tromper un enfant de famille, qui, à ce qu’on dit, est un fort honnête
le pas ce qu’elle peut en vous donnant cent louis ? Oui, dit-il, pour l’ argent j’en suis assez content, car j’espère encor
is je ne veux pas mentir tout à fait, en reconnaissant que Silvie est de mon sang ; car avant que de rien signer, je veux…
que de rien signer, je veux… Vous entendez bien ce que je veux dire. Le coup est d’un scélérat, lui dis-je en riant. N’es
signer, je veux… Vous entendez bien ce que je veux dire. Le coup est d’ un scélérat, lui dis-je en riant. N’est-ce pas ass
est d’un scélérat, lui dis-je en riant. N’est-ce pas assez pour vous de tromper si cruellement cet homme, sans y ajouter
pour vous de tromper si cruellement cet homme, sans y ajouter encore l’ infamie ? Bon ! reprit-il, en hochant la tête, vou
homme, sans y ajouter encore l’infamie ? Bon ! reprit-il, en hochant la tête, vous me la donnez bonne avec votre scrupule
outer encore l’infamie ? Bon ! reprit-il, en hochant la tête, vous me la donnez bonne avec votre scrupule ! Ne vaux-je pas
la donnez bonne avec votre scrupule ! Ne vaux-je pas bien une manière de Fac totum avec qui le maître d’hôtel de Madame de
otre scrupule ! Ne vaux-je pas bien une manière de Fac totum avec qui le maître d’hôtel de Madame de Cranves m’a dit qu’el
vaux-je pas bien une manière de Fac totum avec qui le maître d’hôtel de Madame de Cranves m’a dit qu’elle était en intrig
qu’un reste. Il faudrait, reprit Rouvière, qu’il fût plus sorcier que le diable même : les médecins y connaissent-ils quel
audrait, reprit Rouvière, qu’il fût plus sorcier que le diable même : les médecins y connaissent-ils quelque chose, et les
que le diable même : les médecins y connaissent-ils quelque chose, et les sages-femmes n’y sont-elles pas à Quia ? J’ai écr
sont-elles pas à Quia ? J’ai écrit à Silvie, continua-t-il, elle fait la sucrée, et refuse le parti tout à plat ; mais pou
 ? J’ai écrit à Silvie, continua-t-il, elle fait la sucrée, et refuse le parti tout à plat ; mais pourtant, à moins de cel
it la sucrée, et refuse le parti tout à plat ; mais pourtant, à moins de cela, je n’ai pas envie de rien faire. Elle est b
parti tout à plat ; mais pourtant, à moins de cela, je n’ai pas envie de rien faire. Elle est belle, bien faite et jeune.
nscience n’en sera guère plus chargée. Il me disait toutes ces choses d’ un air et d’un ton si naïf, et si plaisant, que je
n sera guère plus chargée. Il me disait toutes ces choses d’un air et d’ un ton si naïf, et si plaisant, que je ne pouvais
air et d’un ton si naïf, et si plaisant, que je ne pouvais m’empêcher de rire, malgré l’indignation que me causait la prés
si naïf, et si plaisant, que je ne pouvais m’empêcher de rire, malgré l’ indignation que me causait la présence d’un homme
je ne pouvais m’empêcher de rire, malgré l’indignation que me causait la présence d’un homme si méchant et si dangereux ;
s m’empêcher de rire, malgré l’indignation que me causait la présence d’ un homme si méchant et si dangereux ; et la certit
que me causait la présence d’un homme si méchant et si dangereux ; et la certitude que j’avais d’une fourbe si noire. Il m
e d’un homme si méchant et si dangereux ; et la certitude que j’avais d’ une fourbe si noire. Il m’en certifia bien davanta
il poursuivit, et cela ne peut aller loin, dit-il ; car on me presse de donner ma parole, et on n’attend qu’après pour dé
e donner ma parole, et on n’attend qu’après pour déclarer au monsieur la naissance de la belle. J’ai encore reçu hier au s
arole, et on n’attend qu’après pour déclarer au monsieur la naissance de la belle. J’ai encore reçu hier au soir un billet
le, et on n’attend qu’après pour déclarer au monsieur la naissance de la belle. J’ai encore reçu hier au soir un billet de
eur la naissance de la belle. J’ai encore reçu hier au soir un billet de la Morin : le voilà, poursuivit-il, en me le donn
la naissance de la belle. J’ai encore reçu hier au soir un billet de la Morin : le voilà, poursuivit-il, en me le donnant
ce de la belle. J’ai encore reçu hier au soir un billet de la Morin : le voilà, poursuivit-il, en me le donnant ; voyez si
u hier au soir un billet de la Morin : le voilà, poursuivit-il, en me le donnant ; voyez si je suis un menteur. Je connais
it-il, en me le donnant ; voyez si je suis un menteur. Je connaissais l’ écriture de cette femme comme la mienne propre. Il
e le donnant ; voyez si je suis un menteur. Je connaissais l’écriture de cette femme comme la mienne propre. Il en était e
iture de cette femme comme la mienne propre. Il en était en effet. Je le lus, voici ce qu’il contenait en propres termes :
: BILLET. Vous vous faites bien prier, Monsieur, vous êtes cause que le temps se perd. Il y a quinze jours que vous devri
mieux vous ouvrir encore sa bourse. N’est-il pas étonnant qu’un homme de votre âge songe encore à ces sortes de choses ? E
st-il pas étonnant qu’un homme de votre âge songe encore à ces sortes de choses ? Elle en est terriblement scandalisée, et
areille proposition. Trouvez-vous demain à midi où nous avons coutume de nous voir : nous verrons si nous pourrons enfin n
de nous voir : nous verrons si nous pourrons enfin nous accorder par de nouvelles propositions ; ou à votre refus nous en
intéressé, du moins plus continent. À peine eus-je lu ce billet, que l’ envie me prit de le garder. Je tirai de ma poche u
ins plus continent. À peine eus-je lu ce billet, que l’envie me prit de le garder. Je tirai de ma poche un autre papier ;
plus continent. À peine eus-je lu ce billet, que l’envie me prit de le garder. Je tirai de ma poche un autre papier ; et
peine eus-je lu ce billet, que l’envie me prit de le garder. Je tirai de ma poche un autre papier ; et comme mon homme éta
papier ; et comme mon homme était trop ivre pour y prendre garde, je le changeai ; puis je lui dis, voilà qui s’explique
prendre garde, je le changeai ; puis je lui dis, voilà qui s’explique de soi-même, mais je ne voudrais pas si j’étais à vo
, mais je ne voudrais pas si j’étais à votre place, garder ces sortes de billets. Si cela était vu, on soupçonnerait quelq
onnerait quelque chose, et voilà ce que j’en ferais, poursuivis-je en le déchirant, et en le jetant dans le feu, c’est-à-d
se, et voilà ce que j’en ferais, poursuivis-je en le déchirant, et en le jetant dans le feu, c’est-à-dire ce billet que j’
que j’en ferais, poursuivis-je en le déchirant, et en le jetant dans le feu, c’est-à-dire ce billet que j’avais changé. A
est-à-dire ce billet que j’avais changé. Au lieu de se fâcher, il rit de mon action, vous n’avez fait que me prévenir, dit
t-il, j’en ai fait autant des autres. Mais, lui dis-je, je suis fâché de vous avoir fait manquer au rendez-vous d’aujourd’
, lui dis-je, je suis fâché de vous avoir fait manquer au rendez-vous d’ aujourd’hui. J’en ai bien manqué d’autres, reprit-
s d’aujourd’hui. J’en ai bien manqué d’autres, reprit-il ; il est bon de se faire rechercher de pareilles femelles pour le
i bien manqué d’autres, reprit-il ; il est bon de se faire rechercher de pareilles femelles pour les amener à son but. Pou
rit-il ; il est bon de se faire rechercher de pareilles femelles pour les amener à son but. Pourquoi, lui demandai-je, vous
oi, lui demandai-je, vous donner des rendez-vous ? Ne pouvez-vous pas la voir chez elle ? Vous parleriez plus commodément,
as la voir chez elle ? Vous parleriez plus commodément, et avec moins de crainte d’être interrompus. Malepeste ! dit-il, c
chez elle ? Vous parleriez plus commodément, et avec moins de crainte d’ être interrompus. Malepeste ! dit-il, ce serait to
it-il, ce serait tout gâter : il ne faut pas qu’on me voie chez elle, l’ amant n’en bouge ; s’il me voyait avant que nous s
 ; s’il me voyait avant que nous soyons d’accord Silvie et moi, adieu la cassade. Il me reconnaîtrait, aussi bien que les
Silvie et moi, adieu la cassade. Il me reconnaîtrait, aussi bien que les voisins qui pourraient me remarquer, et pour que
au bout de Paris, opposé au sien, c’est toujours aux Tuileries, vers le grand bassin, à une heure qu’il n’y a que peu ou
eries, vers le grand bassin, à une heure qu’il n’y a que peu ou point de monde : outre que la saison n’est pas propre à la
bassin, à une heure qu’il n’y a que peu ou point de monde : outre que la saison n’est pas propre à la promenade. Nos mesur
a que peu ou point de monde : outre que la saison n’est pas propre à la promenade. Nos mesures sont justes ; sitôt l’acco
ison n’est pas propre à la promenade. Nos mesures sont justes ; sitôt l’ accord fait, et que Silvie aura dansé, je retourne
retournerai au pays. On déclarera qu’elle est ma fille ; on engagera l’ amant à m’écrire, et à mettre lui-même les lettres
e est ma fille ; on engagera l’amant à m’écrire, et à mettre lui-même les lettres à la poste, afin qu’il se doute moins du
 ; on engagera l’amant à m’écrire, et à mettre lui-même les lettres à la poste, afin qu’il se doute moins du tour. Je rece
fin qu’il se doute moins du tour. Je recevrai ces lettres là-bas ; je les montrerai, j’y répondrai, et reviendrai à Paris.
viendrai à Paris. Silvie et son amant viendront au carrosse au-devant de moi. Je saluerai l’un comme gendre, et Silvie com
fille. Je logerai chez elle, où je paraîtrai pour lors, et traiterai la Morin de ma sœur, comme de raison. Voilà comme no
e logerai chez elle, où je paraîtrai pour lors, et traiterai la Morin de ma sœur, comme de raison. Voilà comme nous avons
e, où je paraîtrai pour lors, et traiterai la Morin de ma sœur, comme de raison. Voilà comme nous avons résolu de faire le
i la Morin de ma sœur, comme de raison. Voilà comme nous avons résolu de faire les choses. Qu’en dites-vous, poursuivit-il
n de ma sœur, comme de raison. Voilà comme nous avons résolu de faire les choses. Qu’en dites-vous, poursuivit-il, trouvez-
it-il, trouvez-vous pas que cela est bien projeté, et ne peut manquer de réussir ? Cela réussira sans doute, repris-je, la
et ne peut manquer de réussir ? Cela réussira sans doute, repris-je, la dupe donnera dans le panneau. Voilà sans difficul
e réussir ? Cela réussira sans doute, repris-je, la dupe donnera dans le panneau. Voilà sans difficulté une intrigue admir
té une intrigue admirable, mais je craindrais pour vous que ce ne fût le sujet d’une de ces tragédies dont les premiers ac
trigue admirable, mais je craindrais pour vous que ce ne fût le sujet d’ une de ces tragédies dont les premiers actes se pa
admirable, mais je craindrais pour vous que ce ne fût le sujet d’une de ces tragédies dont les premiers actes se passent
e de ces tragédies dont les premiers actes se passent au Châtelet, et la catastrophe devant l’Hôtel de Ville. Je ne crains
t les premiers actes se passent au Châtelet, et la catastrophe devant l’ Hôtel de Ville. Je ne crains pas d’en être le héro
Châtelet, et la catastrophe devant l’Hôtel de Ville. Je ne crains pas d’ en être le héros, reprit-il, car sitôt qu’ils sero
et la catastrophe devant l’Hôtel de Ville. Je ne crains pas d’en être le héros, reprit-il, car sitôt qu’ils seront mariés,
e le héros, reprit-il, car sitôt qu’ils seront mariés, après avoir vu l’ air du gobet, et lui avoir encore tiré quelque plu
ui avoir encore tiré quelque plume, je ferai, comme on dit, un trou à la lune. Il me dit encore plusieurs autres choses là
une. Il me dit encore plusieurs autres choses là-dessus qui donnèrent le temps à Querville de revenir. Je payai, et ne reg
plusieurs autres choses là-dessus qui donnèrent le temps à Querville de revenir. Je payai, et ne regrettai point le temps
rent le temps à Querville de revenir. Je payai, et ne regrettai point le temps perdu, ce que j’avais appris ne pouvait pas
plus honnête. Rouvière ne nous quitta pas. Au dessert il arriva dans la même chambre où nous étions des messieurs de la c
u dessert il arriva dans la même chambre où nous étions des messieurs de la connaissance de Querville, ils lièrent convers
essert il arriva dans la même chambre où nous étions des messieurs de la connaissance de Querville, ils lièrent conversati
dans la même chambre où nous étions des messieurs de la connaissance de Querville, ils lièrent conversation, et il leur d
me. Je ne suis point joueur, et outre cela je craignais que ce ne fût de ces filous dont Paris est rempli ; mais n’ayant q
ce ne fût de ces filous dont Paris est rempli ; mais n’ayant que peu d’ argent que je ne me souciais pas de perdre, je me
est rempli ; mais n’ayant que peu d’argent que je ne me souciais pas de perdre, je me mis de la partie. Je me trompais :
ayant que peu d’argent que je ne me souciais pas de perdre, je me mis de la partie. Je me trompais : nous jouâmes Quervill
nt que peu d’argent que je ne me souciais pas de perdre, je me mis de la partie. Je me trompais : nous jouâmes Querville e
a partie. Je me trompais : nous jouâmes Querville et moi contre eux à la triomphe, et les dépouillâmes si bien que nous fû
trompais : nous jouâmes Querville et moi contre eux à la triomphe, et les dépouillâmes si bien que nous fûmes obligés de pa
eux à la triomphe, et les dépouillâmes si bien que nous fûmes obligés de payer ce qu’ils avaient fait venir. En un mot je
de payer ce qu’ils avaient fait venir. En un mot je gagnai trois fois la valeur de mes chevaux et de la dépense. Lorsqu’il
e qu’ils avaient fait venir. En un mot je gagnai trois fois la valeur de mes chevaux et de la dépense. Lorsqu’ils furent s
ait venir. En un mot je gagnai trois fois la valeur de mes chevaux et de la dépense. Lorsqu’ils furent sortis, Querville m
venir. En un mot je gagnai trois fois la valeur de mes chevaux et de la dépense. Lorsqu’ils furent sortis, Querville me d
nse. Lorsqu’ils furent sortis, Querville me dit qu’il était fort aise d’ avoir retiré son argent, que c’était deux fils de
u’il était fort aise d’avoir retiré son argent, que c’était deux fils de financiers qui lui avaient vidé sa bourse il n’y
n’y avait que deux jours. Que n’ayant pas un sol, il avait été obligé de vendre ses chevaux, et que si je voulais les lui
sol, il avait été obligé de vendre ses chevaux, et que si je voulais les lui revendre, il m’en ferait dix louis de gain. J
vaux, et que si je voulais les lui revendre, il m’en ferait dix louis de gain. Je lui dis que je ne le pouvais pas, parce
lui revendre, il m’en ferait dix louis de gain. Je lui dis que je ne le pouvais pas, parce qu’ils étaient chez ma mère :
chez ma mère : il prit fort bien mon excuse. Nous allâmes ensemble à l’ opéra, et soupâmes tête à tête, Rouvière étant all
tait fort tard lorsque nous nous quittâmes. Il gelait à tout briser : la nuit était calme et belle ; un garçon du cabaret
pas retrouvé après avoir conduit mes chevaux chez ma mère. Une pointe de vin que j’avais, me présenta une comédie en allan
’avais, me présenta une comédie en allant voir ma perfide, pour jouir de son embarras, de sa confusion, et de celle de la
ta une comédie en allant voir ma perfide, pour jouir de son embarras, de sa confusion, et de celle de la Morin. J’y prenai
lant voir ma perfide, pour jouir de son embarras, de sa confusion, et de celle de la Morin. J’y prenais si peu d’intérêt,
ma perfide, pour jouir de son embarras, de sa confusion, et de celle de la Morin. J’y prenais si peu d’intérêt, que je me
perfide, pour jouir de son embarras, de sa confusion, et de celle de la Morin. J’y prenais si peu d’intérêt, que je me pr
mbarras, de sa confusion, et de celle de la Morin. J’y prenais si peu d’ intérêt, que je me préparais à rire de toute ma fo
de la Morin. J’y prenais si peu d’intérêt, que je me préparais à rire de toute ma force, et à pousser la raillerie partout
d’intérêt, que je me préparais à rire de toute ma force, et à pousser la raillerie partout où elle pourrait aller ; mais j
s mon faible. Je traversai presque tout Paris, du Palais Royal proche la Bastille, et j’étais si occupé du régal que je cr
occupé du régal que je croyais m’aller donner, que je ne songeai pas de dire à celui qui me portait un flambeau, de m’att
er, que je ne songeai pas de dire à celui qui me portait un flambeau, de m’attendre ; de sorte qu’il s’en retourna, croyan
Il était si tard qu’elles allaient se mettre au lit. Qui vous amène à l’ heure qu’il est, me dit ma perfide sitôt qu’elle m
eure qu’il est, me dit ma perfide sitôt qu’elle me vit ? Est-il temps de venir voir les gens à près de minuit ? Qu’avez-vo
, me dit ma perfide sitôt qu’elle me vit ? Est-il temps de venir voir les gens à près de minuit ? Qu’avez-vous fait tout au
tout aujourd’hui que nous ne vous avons point vu ? Qui vous a empêché de venir ? J’étais en peine de vous. Ce n’est qu’une
vous avons point vu ? Qui vous a empêché de venir ? J’étais en peine de vous. Ce n’est qu’une bagatelle, lui répondis-je
ouvière, gentilhomme manceau, et vous aussi ma belle enfant. À ce nom de Rouvière et à ma manière outrageante contre mon o
Rouvière et à ma manière outrageante contre mon ordinaire, Silvie et la Morin tombèrent de leur haut. Cela me fit rire à
anière outrageante contre mon ordinaire, Silvie et la Morin tombèrent de leur haut. Cela me fit rire à gorge déployée. Par
e. Parbleu, continuai-je, parlant à la première, si vous voulez tâter d’ un homme, il me semble que je vaux bien un homme â
de vous demander cent louis, je vous donnerais du mien, et outre cela le temps que j’ai perdu auprès de vous devrait bien
is pas que vous êtes ma fille : et à propos ma bonne Madame, dis-je à la Morin, ce charmant frère ne s’est pas trouvé aujo
otre billet, écrivez-en promptement un autre pour achever promptement l’ affaire ; le temps presse. Si Rouvière veut toujou
écrivez-en promptement un autre pour achever promptement l’affaire ; le temps presse. Si Rouvière veut toujours baiser sa
chercher un autre plus continent, en dût-il coûter davantage. Et vous la belle, vos nourrices ont-elles été chères, contin
ue vous vous aimiez tant, que vous vous seriez tenu compagnie jusqu’à la mort ; et que vous auriez été unis tous deux par
 ; et que vous auriez été unis tous deux par une même accolade devant l’ Hôtel de Ville : mais ce qui est différé n’est pas
t différé n’est pas perdu, poursuivez, cela vous reviendra, à vous et la digne Madame Morin. Elles étaient toutes deux dan
qu’il vous convertisse, crainte que Belzébuth, à qui vous appartenez de bon jeu, ne vous emporte. Je voulus sortir après
, ne vous emporte. Je voulus sortir après ce compliment sans attendre de réponse : mais je ne le pus pas. Silvie se jeta à
ulus sortir après ce compliment sans attendre de réponse : mais je ne le pus pas. Silvie se jeta à la porte qu’elle ferma.
nt sans attendre de réponse : mais je ne le pus pas. Silvie se jeta à la porte qu’elle ferma. Je la poussai assez rudement
 : mais je ne le pus pas. Silvie se jeta à la porte qu’elle ferma. Je la poussai assez rudement : elle ne se rebuta pas ;
seraient permises. Non Monsieur, me dit-elle, en me serrant une jambe de toute sa force, et m’empêchant de me débarrasser
e dit-elle, en me serrant une jambe de toute sa force, et m’empêchant de me débarrasser d’elle, vous ne sortirez point que
serrant une jambe de toute sa force, et m’empêchant de me débarrasser d’ elle, vous ne sortirez point que vous ne m’ayez éc
point que vous ne m’ayez écoutée, je vous demande cette grâce au nom de tout ce que vous avez de plus cher. Hé que me dir
ndez-vous que je croie encore vos impostures ? Espérez-vous justifier la plus noire et la plus lâche trahison qui jamais a
croie encore vos impostures ? Espérez-vous justifier la plus noire et la plus lâche trahison qui jamais ait été tramée. No
le, je ne me justifierai point, j’avoue que j’ai tort : mais au moins l’ explication de tous mes crimes me fera paraître mo
ustifierai point, j’avoue que j’ai tort : mais au moins l’explication de tous mes crimes me fera paraître moins criminelle
tous mes crimes me fera paraître moins criminelle. Il est vrai que je la suis ; mais il est vrai aussi qu’il y a dans mon
que je la suis ; mais il est vrai aussi qu’il y a dans mon crime plus de malheur que de dessein de vous offenser ; au cont
; mais il est vrai aussi qu’il y a dans mon crime plus de malheur que de dessein de vous offenser ; au contraire je n’ai p
st vrai aussi qu’il y a dans mon crime plus de malheur que de dessein de vous offenser ; au contraire je n’ai perdu mon in
 ; au contraire je n’ai perdu mon innocence que parce que j’ai craint de vous perdre ; et si je vous aimais moins, vous n’
si je vous aimais moins, vous n’auriez rien à me reprocher. Je jetai les yeux sur elle dans ce moment ; je me perdis. Elle
e perdis. Elle était encore à mes pieds, mais dans un état à désarmer la cruauté même. Elle était toute en pleurs : le sei
dans un état à désarmer la cruauté même. Elle était toute en pleurs : le sein qu’elle avait découvert, et que je voyais pa
ute en pleurs : le sein qu’elle avait découvert, et que je voyais par l’ ouverture d’une simple robe de chambre ; ses cheve
s : le sein qu’elle avait découvert, et que je voyais par l’ouverture d’ une simple robe de chambre ; ses cheveux qu’elle a
robe de chambre ; ses cheveux qu’elle avait détachés pour se coiffer de nuit, et qui n’étant point rattachés tombaient to
oiffer de nuit, et qui n’étant point rattachés tombaient tout au long de son corps, et la couvraient toute. Sa beauté natu
t qui n’étant point rattachés tombaient tout au long de son corps, et la couvraient toute. Sa beauté naturelle que cet éta
hante ; enfin mon étoile qui m’entraînait, ne me firent plus voir que l’ objet de mon amour, et l’idole de mon cœur. Le pui
enfin mon étoile qui m’entraînait, ne me firent plus voir que l’objet de mon amour, et l’idole de mon cœur. Le puis-je dir
qui m’entraînait, ne me firent plus voir que l’objet de mon amour, et l’ idole de mon cœur. Le puis-je dire sans impiété, e
traînait, ne me firent plus voir que l’objet de mon amour, et l’idole de mon cœur. Le puis-je dire sans impiété, elle me p
me firent plus voir que l’objet de mon amour, et l’idole de mon cœur. Le puis-je dire sans impiété, elle me parut une seco
impiété, elle me parut une seconde Madeleine ; j’en fus attendri, je la relevai, je lui laissai dire tout ce qu’elle voul
et qui se détruisaient mutuellement ; ou plutôt j’étais dans un état d’ insensibilité, qui tout vivant que j’étais, ne me
d’insensibilité, qui tout vivant que j’étais, ne me laissait pas plus de connaissance qu’à un homme mort, je restai longte
j’en revins, mais n’étant pas d’accord avec moi-même, je me contentai de lui dire que je reviendrais le lendemain, que mon
’accord avec moi-même, je me contentai de lui dire que je reviendrais le lendemain, que mon esprit serait plus tranquille.
in, que mon esprit serait plus tranquille. Qu’elle examinât cependant les papiers que je lui laissais, qu’elle tâchât de le
le examinât cependant les papiers que je lui laissais, qu’elle tâchât de les justifier, puisqu’elle ne pouvait pas les dém
examinât cependant les papiers que je lui laissais, qu’elle tâchât de les justifier, puisqu’elle ne pouvait pas les démenti
laissais, qu’elle tâchât de les justifier, puisqu’elle ne pouvait pas les démentir. Je me fis donner parole de me les rendr
ier, puisqu’elle ne pouvait pas les démentir. Je me fis donner parole de me les rendre, et pour sûreté je ne fis point de
uisqu’elle ne pouvait pas les démentir. Je me fis donner parole de me les rendre, et pour sûreté je ne fis point de difficu
me fis donner parole de me les rendre, et pour sûreté je ne fis point de difficulté de prendre une bague de grand prix qui
parole de me les rendre, et pour sûreté je ne fis point de difficulté de prendre une bague de grand prix qui était à son d
re, et pour sûreté je ne fis point de difficulté de prendre une bague de grand prix qui était à son doigt ; et en sortant
ague de grand prix qui était à son doigt ; et en sortant je jetai sur la Morin un regard qui ralluma toute ma colère, et q
t je jetai sur la Morin un regard qui ralluma toute ma colère, et qui la fit trembler depuis les pieds jusqu’à la tête. Je
un regard qui ralluma toute ma colère, et qui la fit trembler depuis les pieds jusqu’à la tête. Je portai la main à mon ép
luma toute ma colère, et qui la fit trembler depuis les pieds jusqu’à la tête. Je portai la main à mon épée, et peut-être
e, et qui la fit trembler depuis les pieds jusqu’à la tête. Je portai la main à mon épée, et peut-être lui aurais-je fait
ée, et peut-être lui aurais-je fait un mauvais parti, si heureusement la garde ne s’était trouvée prise dans un nœud de ru
parti, si heureusement la garde ne s’était trouvée prise dans un nœud de rubans. Le temps qu’il me fallut pour le débarras
eureusement la garde ne s’était trouvée prise dans un nœud de rubans. Le temps qu’il me fallut pour le débarrasser, me don
t trouvée prise dans un nœud de rubans. Le temps qu’il me fallut pour le débarrasser, me donna celui de réfléchir à ce que
rubans. Le temps qu’il me fallut pour le débarrasser, me donna celui de réfléchir à ce que je voulais faire. La mort de c
e débarrasser, me donna celui de réfléchir à ce que je voulais faire. La mort de cette femme était indigne de ma main. Je
asser, me donna celui de réfléchir à ce que je voulais faire. La mort de cette femme était indigne de ma main. Je me conte
échir à ce que je voulais faire. La mort de cette femme était indigne de ma main. Je me contentai de lui dire que je l’aba
ire. La mort de cette femme était indigne de ma main. Je me contentai de lui dire que je l’abandonnais à son mauvais sort,
te femme était indigne de ma main. Je me contentai de lui dire que je l’ abandonnais à son mauvais sort, et que tôt ou tard
à son mauvais sort, et que tôt ou tard un bourreau me ferait justice de ses perfidies, et je sortis. Les divers mouvement
ou tard un bourreau me ferait justice de ses perfidies, et je sortis. Les divers mouvements dont mon esprit était agité ava
é avaient porté leur violence sur mon corps. Je ne me sentis pas plus de vin que si j’avais été à jeun. Je me trouvai dans
Je me trouvai dans un état pitoyable, et si faible, que je fus obligé de frapper à deux portes de là où je vis de la lumiè
t pitoyable, et si faible, que je fus obligé de frapper à deux portes de là où je vis de la lumière, d’où j’envoyai cherch
si faible, que je fus obligé de frapper à deux portes de là où je vis de la lumière, d’où j’envoyai chercher une chaise po
faible, que je fus obligé de frapper à deux portes de là où je vis de la lumière, d’où j’envoyai chercher une chaise pour
je fus obligé de frapper à deux portes de là où je vis de la lumière, d’ où j’envoyai chercher une chaise pour me rapporter
rter au logis. Cette nuit-ci ne fut pas plus tranquille que celle qui l’ avait précédée, au contraire la certitude que j’av
fut pas plus tranquille que celle qui l’avait précédée, au contraire la certitude que j’avais de ma propre faiblesse que
que celle qui l’avait précédée, au contraire la certitude que j’avais de ma propre faiblesse que je venais d’éprouver deva
ntraire la certitude que j’avais de ma propre faiblesse que je venais d’ éprouver devant cette fille ; le retour de mon cœu
de ma propre faiblesse que je venais d’éprouver devant cette fille ; le retour de mon cœur contre toute apparence ; le pe
pre faiblesse que je venais d’éprouver devant cette fille ; le retour de mon cœur contre toute apparence ; le peu de solid
r devant cette fille ; le retour de mon cœur contre toute apparence ; le peu de solidité que je connaissais dans mes résol
e peu de solidité que je connaissais dans mes résolutions pour ce qui la touchait ; la honte d’un retour si indigne : tout
ité que je connaissais dans mes résolutions pour ce qui la touchait ; la honte d’un retour si indigne : tout cela joint à
e connaissais dans mes résolutions pour ce qui la touchait ; la honte d’ un retour si indigne : tout cela joint à mes premi
uissant, que je me faisais à moi-même horreur et pitié tout ensemble. La fièvre me prit, et je restai malade du corps et d
tié tout ensemble. La fièvre me prit, et je restai malade du corps et de l’esprit. Je ne croyais pas que la nature résiste
tout ensemble. La fièvre me prit, et je restai malade du corps et de l’ esprit. Je ne croyais pas que la nature résisterai
t, et je restai malade du corps et de l’esprit. Je ne croyais pas que la nature résisterait ; je n’avais aucune attache à
e croyais pas que la nature résisterait ; je n’avais aucune attache à la vie. J’espérais que la mort me délivrerait du mal
ture résisterait ; je n’avais aucune attache à la vie. J’espérais que la mort me délivrerait du malheur qui m’avait toujou
la mort me délivrerait du malheur qui m’avait toujours persécuté, et de ceux que mon penchant me faisait prévoir. Jamais
uté, et de ceux que mon penchant me faisait prévoir. Jamais situation d’ âme ne fut si cruelle. Les combats que mes passion
enchant me faisait prévoir. Jamais situation d’âme ne fut si cruelle. Les combats que mes passions opposées se livraient l’
que mes passions opposées se livraient l’une à l’autre me dégoûtaient de tout. Il est certain que dans cet état j’aurais r
e dégoûtaient de tout. Il est certain que dans cet état j’aurais reçu l’ arrêt de ma mort avec joie, ou du moins avec indif
aient de tout. Il est certain que dans cet état j’aurais reçu l’arrêt de ma mort avec joie, ou du moins avec indifférence.
s venue ; ma destinée n’était pas remplie ; ni moi arrivé à ce comble d’ infamie qui m’attendait. Le dégoût que j’avais pou
it pas remplie ; ni moi arrivé à ce comble d’infamie qui m’attendait. Le dégoût que j’avais pour la vie fut mon remède, pa
ivé à ce comble d’infamie qui m’attendait. Le dégoût que j’avais pour la vie fut mon remède, par la diète à quoi je m’obst
ui m’attendait. Le dégoût que j’avais pour la vie fut mon remède, par la diète à quoi je m’obstinai ; en huit jours la fiè
vie fut mon remède, par la diète à quoi je m’obstinai ; en huit jours la fièvre me quitta. On était venu souvent s’informe
; en huit jours la fièvre me quitta. On était venu souvent s’informer de ma santé d’une part inconnue ; je ne doutai point
er de ma santé d’une part inconnue ; je ne doutai point que ce ne fût de celle de Silvie. Ce soin me toucha, je souhaitai
santé d’une part inconnue ; je ne doutai point que ce ne fût de celle de Silvie. Ce soin me toucha, je souhaitai de la voi
int que ce ne fût de celle de Silvie. Ce soin me toucha, je souhaitai de la voir innocente ; et malgré la certitude que j’
que ce ne fût de celle de Silvie. Ce soin me toucha, je souhaitai de la voir innocente ; et malgré la certitude que j’ava
vie. Ce soin me toucha, je souhaitai de la voir innocente ; et malgré la certitude que j’avais de sa trahison, j’espérai q
e souhaitai de la voir innocente ; et malgré la certitude que j’avais de sa trahison, j’espérai qu’après l’avoir entendue,
et malgré la certitude que j’avais de sa trahison, j’espérai qu’après l’ avoir entendue, elle ne me paraîtrait plus si crim
mère qui ne savait pas, et qui même ne se doutait pas que j’avais eu la faiblesse de la voir, ne s’était point embarrassé
savait pas, et qui même ne se doutait pas que j’avais eu la faiblesse de la voir, ne s’était point embarrassée du soin qu’
ait pas, et qui même ne se doutait pas que j’avais eu la faiblesse de la voir, ne s’était point embarrassée du soin qu’une
sonne inconnue prenait dans ma santé. Qu’elle n’avait point douté que l’ état où j’étais ne fût le fruit des résolutions qu
ns ma santé. Qu’elle n’avait point douté que l’état où j’étais ne fût le fruit des résolutions que j’avais prises conforme
t si contraires à mon cœur. Ces chevaux que j’avais envoyés chez elle le jour même, lui faisaient voir une résolution cons
s chez elle le jour même, lui faisaient voir une résolution constante de m’éloigner de ma perfide. Ma maladie lui faisait
jour même, lui faisaient voir une résolution constante de m’éloigner de ma perfide. Ma maladie lui faisait voir la force
on constante de m’éloigner de ma perfide. Ma maladie lui faisait voir la force de l’engagement que je rompais, et la viole
nte de m’éloigner de ma perfide. Ma maladie lui faisait voir la force de l’engagement que je rompais, et la violence que j
de m’éloigner de ma perfide. Ma maladie lui faisait voir la force de l’ engagement que je rompais, et la violence que je m
maladie lui faisait voir la force de l’engagement que je rompais, et la violence que je me faisais dans la partie de mon
de l’engagement que je rompais, et la violence que je me faisais dans la partie de mon cœur la plus sensible. Elle avait p
ement que je rompais, et la violence que je me faisais dans la partie de mon cœur la plus sensible. Elle avait pitié de l’
rompais, et la violence que je me faisais dans la partie de mon cœur la plus sensible. Elle avait pitié de l’état où j’ét
faisais dans la partie de mon cœur la plus sensible. Elle avait pitié de l’état où j’étais, et sans me parler du tout de S
sais dans la partie de mon cœur la plus sensible. Elle avait pitié de l’ état où j’étais, et sans me parler du tout de Silv
ble. Elle avait pitié de l’état où j’étais, et sans me parler du tout de Silvie, elle eut la bonté de prendre à mes peines
é de l’état où j’étais, et sans me parler du tout de Silvie, elle eut la bonté de prendre à mes peines autant de part que
at où j’étais, et sans me parler du tout de Silvie, elle eut la bonté de prendre à mes peines autant de part que si elle a
r du tout de Silvie, elle eut la bonté de prendre à mes peines autant de part que si elle avait été la meilleure de mes am
la bonté de prendre à mes peines autant de part que si elle avait été la meilleure de mes amies. Ce personnage qu’elle jou
rendre à mes peines autant de part que si elle avait été la meilleure de mes amies. Ce personnage qu’elle jouait si indign
té la meilleure de mes amies. Ce personnage qu’elle jouait si indigne d’ elle, cette bonté d’entrer si généreusement dans m
es amies. Ce personnage qu’elle jouait si indigne d’elle, cette bonté d’ entrer si généreusement dans mes sentiments, et la
d’elle, cette bonté d’entrer si généreusement dans mes sentiments, et la tendresse qu’elle me témoignait par son assiduité
pect que j’avais toujours eu pour elle, me disait que j’étais indigne de vivre si je payais une si bonne mère par la mort
isait que j’étais indigne de vivre si je payais une si bonne mère par la mort que je lui donnerais en me précipitant dans
s Silvie, et j’étais dans cette résolution lorsque j’allai chez elle. Le peu de temps que j’avais été malade m’avait extrê
’avait extrêmement changé. Mon esprit plus abattu que mon corps était d’ une langueur encore plus grande. Je m’étais prépar
e plus grande. Je m’étais préparé à lui rendre son diamant, à retirer les papiers de ses mains, et à lui dire un dernier ad
e. Je m’étais préparé à lui rendre son diamant, à retirer les papiers de ses mains, et à lui dire un dernier adieu. J’espé
de ses mains, et à lui dire un dernier adieu. J’espérais avoir assez de constance pour exécuter ce que j’avais résolu, je
ce que j’avais résolu, je ne fus pas longtemps à en être désabusé. Je la trouvai toute pâle, et tellement changée que j’en
ée que j’en fus surpris ; elle était dans un abattement égal au mien. Le teint qu’elle avait terni, les yeux qu’elle avait
était dans un abattement égal au mien. Le teint qu’elle avait terni, les yeux qu’elle avait abattus, me firent voir dans s
voir dans sa beauté une douceur que je n’y avais jamais vue. Il était de mon destin de lui trouver tous les jours des char
eauté une douceur que je n’y avais jamais vue. Il était de mon destin de lui trouver tous les jours des charmes nouveaux.
e je n’y avais jamais vue. Il était de mon destin de lui trouver tous les jours des charmes nouveaux. J’eus pitié de l’état
estin de lui trouver tous les jours des charmes nouveaux. J’eus pitié de l’état où elle était. La compassion réveilla tout
in de lui trouver tous les jours des charmes nouveaux. J’eus pitié de l’ état où elle était. La compassion réveilla toute m
les jours des charmes nouveaux. J’eus pitié de l’état où elle était. La compassion réveilla toute ma tendresse. J’oubliai
te ma tendresse. J’oubliai mes résolutions ; et bien loin de lui dire les duretés que j’avais préméditées, je ne songeai qu
n de lui dire les duretés que j’avais préméditées, je ne songeai qu’à la consoler. Quelle bassesse ; quelle faiblesse ! j’
geai qu’à la consoler. Quelle bassesse ; quelle faiblesse ! j’essuyai les pleurs que je faisais répandre ; je la priai d’en
quelle faiblesse ! j’essuyai les pleurs que je faisais répandre ; je la priai d’en arrêter le cours ; de donner les duret
aiblesse ! j’essuyai les pleurs que je faisais répandre ; je la priai d’ en arrêter le cours ; de donner les duretés que je
essuyai les pleurs que je faisais répandre ; je la priai d’en arrêter le cours ; de donner les duretés que je lui avais di
pleurs que je faisais répandre ; je la priai d’en arrêter le cours ; de donner les duretés que je lui avais dites aux pre
e je faisais répandre ; je la priai d’en arrêter le cours ; de donner les duretés que je lui avais dites aux premiers trans
de donner les duretés que je lui avais dites aux premiers transports d’ une colère dont je n’avais pas été le maître, que
is dites aux premiers transports d’une colère dont je n’avais pas été le maître, que j’en étais assez puni par le regret q
lère dont je n’avais pas été le maître, que j’en étais assez puni par le regret que j’en avais, et l’état où il m’avait mi
le maître, que j’en étais assez puni par le regret que j’en avais, et l’ état où il m’avait mis. Je la priai de ne point re
ez puni par le regret que j’en avais, et l’état où il m’avait mis. Je la priai de ne point redoubler, en me faisant voir t
ar le regret que j’en avais, et l’état où il m’avait mis. Je la priai de ne point redoubler, en me faisant voir toute l’in
vait mis. Je la priai de ne point redoubler, en me faisant voir toute l’ indignation qu’elle en avait conçue : enfin je n’o
l’indignation qu’elle en avait conçue : enfin je n’oubliai rien pour la rassurer, et lui faire voir qu’elle avait toujour
en pour la rassurer, et lui faire voir qu’elle avait toujours sur moi le même pouvoir qu’elle avait toujours eu. Une maniè
manière si tendre et si respectueuse contre ce qu’elle en attendait, la remit un peu. Les regards languissants qu’elle je
e et si respectueuse contre ce qu’elle en attendait, la remit un peu. Les regards languissants qu’elle jetait sur moi et le
, la remit un peu. Les regards languissants qu’elle jetait sur moi et les soupirs qu’elle lâchait de temps en temps achevèr
t sur moi et les soupirs qu’elle lâchait de temps en temps achevèrent de me percer l’âme. Elle s’aperçut de mon désordre,
les soupirs qu’elle lâchait de temps en temps achevèrent de me percer l’ âme. Elle s’aperçut de mon désordre, et prit ce te
chait de temps en temps achevèrent de me percer l’âme. Elle s’aperçut de mon désordre, et prit ce temps si favorable pour
is pour m’éclaircir, et pour me faire voir, combien peu elle méritait l’ indigne traitement que je lui avais fait. Voilà vo
je lui avais fait. Voilà vos papiers, Monsieur, me dit-elle, je vous les rends, j’en connais l’auteur et la main ; il a ra
à vos papiers, Monsieur, me dit-elle, je vous les rends, j’en connais l’ auteur et la main ; il a raison le fourbe, de dire
s, Monsieur, me dit-elle, je vous les rends, j’en connais l’auteur et la main ; il a raison le fourbe, de dire que ce n’es
le, je vous les rends, j’en connais l’auteur et la main ; il a raison le fourbe, de dire que ce n’est point un sentiment d
les rends, j’en connais l’auteur et la main ; il a raison le fourbe, de dire que ce n’est point un sentiment de haine con
main ; il a raison le fourbe, de dire que ce n’est point un sentiment de haine contre moi qui le fait agir, c’est au contr
urbe, de dire que ce n’est point un sentiment de haine contre moi qui le fait agir, c’est au contraire le ressentiment d’u
un sentiment de haine contre moi qui le fait agir, c’est au contraire le ressentiment d’un amour méprisé ; mais Monsieur,
haine contre moi qui le fait agir, c’est au contraire le ressentiment d’ un amour méprisé ; mais Monsieur, poursuivit-elle
ent d’un amour méprisé ; mais Monsieur, poursuivit-elle en me prenant la main, êtes-vous en état de m’entendre ? Oui Madem
is Monsieur, poursuivit-elle en me prenant la main, êtes-vous en état de m’entendre ? Oui Mademoiselle, lui dis-je, je vou
ion. Eh bien Monsieur, continua-t-elle, je ne disputerai point contre la vérité. Ce qu’on vous a écrit est vrai dans toute
es circonstances et dans toutes ses apparences ; mais il est faux par les motifs qui en sont encore inconnus ; et dont le s
mais il est faux par les motifs qui en sont encore inconnus ; et dont le secret n’est su que de M. le commandeur de Villeb
s motifs qui en sont encore inconnus ; et dont le secret n’est su que de M. le commandeur de Villeblain, de Madame Morin,
fs qui en sont encore inconnus ; et dont le secret n’est su que de M. le commandeur de Villeblain, de Madame Morin, et de
encore inconnus ; et dont le secret n’est su que de M. le commandeur de Villeblain, de Madame Morin, et de moi, et c’est
s ; et dont le secret n’est su que de M. le commandeur de Villeblain, de Madame Morin, et de moi, et c’est ce que je vais
t n’est su que de M. le commandeur de Villeblain, de Madame Morin, et de moi, et c’est ce que je vais vous apprendre. J’eu
adame Morin, et de moi, et c’est ce que je vais vous apprendre. J’eus de la joie de lui entendre citer un témoin tel que M
me Morin, et de moi, et c’est ce que je vais vous apprendre. J’eus de la joie de lui entendre citer un témoin tel que Mons
, et de moi, et c’est ce que je vais vous apprendre. J’eus de la joie de lui entendre citer un témoin tel que Monsieur le
re. J’eus de la joie de lui entendre citer un témoin tel que Monsieur le commandeur de Villeblain, qui était très proche p
a joie de lui entendre citer un témoin tel que Monsieur le commandeur de Villeblain, qui était très proche parent de ma mè
ue Monsieur le commandeur de Villeblain, qui était très proche parent de ma mère, parfaitement honnête homme, et tout à fa
rent de ma mère, parfaitement honnête homme, et tout à fait incapable de prêter la main à une imposture ; ainsi j’espérai
mère, parfaitement honnête homme, et tout à fait incapable de prêter la main à une imposture ; ainsi j’espérai que j’en d
rêter la main à une imposture ; ainsi j’espérai que j’en découvrirais la vérité ou le mensonge. Je ne lui en témoignai rie
à une imposture ; ainsi j’espérai que j’en découvrirais la vérité ou le mensonge. Je ne lui en témoignai rien, mais cela
n témoignai rien, mais cela fut cause que je prêtai à son récit toute l’ attention dont j’étais capable. Elle le poursuivit
ue je prêtai à son récit toute l’attention dont j’étais capable. Elle le poursuivit ainsi. Il est vrai que je n’ai jamais
is je sais bien quels ils étaient. Il est vrai que je ne suis pas née d’ un mariage légitime ; mais suis-je responsable si
e ne suis pas née d’un mariage légitime ; mais suis-je responsable si le sacrement n’avait pas précédé leurs embrassements
? Il est vrai que j’ai été exposée : il est vrai que j’ai été retirée de l’hôpital à l’âge de huit ans ; mais il est vrai
l est vrai que j’ai été exposée : il est vrai que j’ai été retirée de l’ hôpital à l’âge de huit ans ; mais il est vrai aus
ue j’ai été exposée : il est vrai que j’ai été retirée de l’hôpital à l’ âge de huit ans ; mais il est vrai aussi que Madam
i été exposée : il est vrai que j’ai été retirée de l’hôpital à l’âge de huit ans ; mais il est vrai aussi que Madame de C
oir vue ; mais Monsieur il faut vous dire comment cela se fit. Madame la duchesse de Cranves était sœur de Monsieur le mar
is Monsieur il faut vous dire comment cela se fit. Madame la duchesse de Cranves était sœur de Monsieur le marquis de Buri
us dire comment cela se fit. Madame la duchesse de Cranves était sœur de Monsieur le marquis de Buringe mort en Candie ave
ent cela se fit. Madame la duchesse de Cranves était sœur de Monsieur le marquis de Buringe mort en Candie avec Monsieur d
fit. Madame la duchesse de Cranves était sœur de Monsieur le marquis de Buringe mort en Candie avec Monsieur de Beaufort 
lui qui était mon père. Il fut blessé, et avant que de mourir, il eut le temps de faire un testament tout de sa main, ou p
tait mon père. Il fut blessé, et avant que de mourir, il eut le temps de faire un testament tout de sa main, ou plutôt il
é, et avant que de mourir, il eut le temps de faire un testament tout de sa main, ou plutôt il écrivit à Madame de Cranves
main, ou plutôt il écrivit à Madame de Cranves sa sœur, qu’étant prêt d’ aller rendre compte à Dieu, il voulait décharger s
dre compte à Dieu, il voulait décharger sa conscience. Il lui faisait le détail d’une amourette qu’il avait eue avec une d
à Dieu, il voulait décharger sa conscience. Il lui faisait le détail d’ une amourette qu’il avait eue avec une demoiselle
faisait le détail d’une amourette qu’il avait eue avec une demoiselle de sa mère, de qui il avait eu une fille, mais que n
étail d’une amourette qu’il avait eue avec une demoiselle de sa mère, de qui il avait eu une fille, mais que n’étant pas e
e sa mère, de qui il avait eu une fille, mais que n’étant pas en état d’ en avoir soin, étant cadet de trois frères et fort
une fille, mais que n’étant pas en état d’en avoir soin, étant cadet de trois frères et fort jeune, et outre cela destiné
n, étant cadet de trois frères et fort jeune, et outre cela destiné à l’ ordre de Malte, il avait été obligé de la faire ex
cadet de trois frères et fort jeune, et outre cela destiné à l’ordre de Malte, il avait été obligé de la faire exposer, n
jeune, et outre cela destiné à l’ordre de Malte, il avait été obligé de la faire exposer, n’ayant qui que ce fût à qui se
une, et outre cela destiné à l’ordre de Malte, il avait été obligé de la faire exposer, n’ayant qui que ce fût à qui se co
obligé de la faire exposer, n’ayant qui que ce fût à qui se confier, la mère de cet enfant étant morte en couche[s]. Il l
de la faire exposer, n’ayant qui que ce fût à qui se confier, la mère de cet enfant étant morte en couche[s]. Il lui cita
confier, la mère de cet enfant étant morte en couche[s]. Il lui cita le jour, l’heure, l’endroit, et toutes les marques q
la mère de cet enfant étant morte en couche[s]. Il lui cita le jour, l’ heure, l’endroit, et toutes les marques qui pouvai
de cet enfant étant morte en couche[s]. Il lui cita le jour, l’heure, l’ endroit, et toutes les marques qui pouvaient me fa
orte en couche[s]. Il lui cita le jour, l’heure, l’endroit, et toutes les marques qui pouvaient me faire reconnaître. Il la
endroit, et toutes les marques qui pouvaient me faire reconnaître. Il la priait de retirer cet enfant, et lui marquait le
t toutes les marques qui pouvaient me faire reconnaître. Il la priait de retirer cet enfant, et lui marquait le déplaisir
aire reconnaître. Il la priait de retirer cet enfant, et lui marquait le déplaisir qu’il avait de ne l’avoir pas retirée l
riait de retirer cet enfant, et lui marquait le déplaisir qu’il avait de ne l’avoir pas retirée lui-même, lorsque la mort
de retirer cet enfant, et lui marquait le déplaisir qu’il avait de ne l’ avoir pas retirée lui-même, lorsque la mort de ses
le déplaisir qu’il avait de ne l’avoir pas retirée lui-même, lorsque la mort de ses frères l’avait rendu l’aîné de sa mai
aisir qu’il avait de ne l’avoir pas retirée lui-même, lorsque la mort de ses frères l’avait rendu l’aîné de sa maison ; et
ait de ne l’avoir pas retirée lui-même, lorsque la mort de ses frères l’ avait rendu l’aîné de sa maison ; et s’en excusait
oir pas retirée lui-même, lorsque la mort de ses frères l’avait rendu l’ aîné de sa maison ; et s’en excusait sur la honte
retirée lui-même, lorsque la mort de ses frères l’avait rendu l’aîné de sa maison ; et s’en excusait sur la honte de l’y
e ses frères l’avait rendu l’aîné de sa maison ; et s’en excusait sur la honte de l’y avoir laissée si longtemps. Il la pr
res l’avait rendu l’aîné de sa maison ; et s’en excusait sur la honte de l’y avoir laissée si longtemps. Il la priait comm
l’avait rendu l’aîné de sa maison ; et s’en excusait sur la honte de l’ y avoir laissée si longtemps. Il la priait comme s
; et s’en excusait sur la honte de l’y avoir laissée si longtemps. Il la priait comme son unique héritière et sa sœur, d’e
sée si longtemps. Il la priait comme son unique héritière et sa sœur, d’ en avoir soin ; et qu’afin qu’elle en usât à mon é
ns, comme en dépôt pour sa fille tous ceux qu’elle aurait été obligée de payer, s’il en avait fait. Cette lettre fut rendu
. Cette lettre fut rendue décachetée à Madame de Cranves par Monsieur le commandeur de Villeblain, à qui mon père s’était
fut rendue décachetée à Madame de Cranves par Monsieur le commandeur de Villeblain, à qui mon père s’était ouvert en mour
tait ouvert en mourant, et qui était nommé dans cette lettre, afin de l’ obliger de solliciter auprès de sa sœur l’exécutio
t en mourant, et qui était nommé dans cette lettre, afin de l’obliger de solliciter auprès de sa sœur l’exécution de sa de
dans cette lettre, afin de l’obliger de solliciter auprès de sa sœur l’ exécution de sa dernière volonté. Madame de Cranve
lettre, afin de l’obliger de solliciter auprès de sa sœur l’exécution de sa dernière volonté. Madame de Cranves résolue de
sa sœur l’exécution de sa dernière volonté. Madame de Cranves résolue de me retirer, eut des raisons de ne pas déclarer ha
ère volonté. Madame de Cranves résolue de me retirer, eut des raisons de ne pas déclarer hautement l’ordre de défunt Monsi
s résolue de me retirer, eut des raisons de ne pas déclarer hautement l’ ordre de défunt Monsieur le marquis de Buringe son
e de me retirer, eut des raisons de ne pas déclarer hautement l’ordre de défunt Monsieur le marquis de Buringe son frère.
t des raisons de ne pas déclarer hautement l’ordre de défunt Monsieur le marquis de Buringe son frère. Elle fit voir seule
ns de ne pas déclarer hautement l’ordre de défunt Monsieur le marquis de Buringe son frère. Elle fit voir seulement cette
e Buringe son frère. Elle fit voir seulement cette lettre à Messieurs les directeurs de l’hôpital ; et Madame Morin qui ava
rère. Elle fit voir seulement cette lettre à Messieurs les directeurs de l’hôpital ; et Madame Morin qui avait toute la co
e. Elle fit voir seulement cette lettre à Messieurs les directeurs de l’ hôpital ; et Madame Morin qui avait toute la confi
ssieurs les directeurs de l’hôpital ; et Madame Morin qui avait toute la confidence de Madame de Cranves, fut chargée de m
recteurs de l’hôpital ; et Madame Morin qui avait toute la confidence de Madame de Cranves, fut chargée de me distinguer d
Morin qui avait toute la confidence de Madame de Cranves, fut chargée de me distinguer d’entre les autres de mon âge, afin
confidence de Madame de Cranves, fut chargée de me distinguer d’entre les autres de mon âge, afin que Madame de Cranves ne
de Madame de Cranves, fut chargée de me distinguer d’entre les autres de mon âge, afin que Madame de Cranves ne se méprît
n que Madame de Cranves ne se méprît pas dans ce qu’elle avait résolu de faire. On me montra à Madame Morin. Madame de Cra
lu de faire. On me montra à Madame Morin. Madame de Cranves vint voir les filles à qui on commençait à montrer à travailler
e Villeblain était avec elle. Madame Morin devait me baiser ; c’était le signal dont elles étaient convenues. Elle le fit,
vait me baiser ; c’était le signal dont elles étaient convenues. Elle le fit, et Madame de Cranves en me regardant, dit qu
t, et Madame de Cranves en me regardant, dit qu’il aurait été inutile de prendre tant de précautions ; qu’elle m’aurait di
u’elle m’aurait distinguée entre cent mille autres, parce que j’étais le vivant portrait du pauvre marquis de Buringe. Ell
auvre marquis de Buringe. Elle me demanda aux directeurs ; elle fit à l’ hôpital un présent très magnifique, et m’emmena. V
coup du hasard, puisqu’en effet j’étais sa nièce. Vous avez eu raison de me dire que je devrais regretter la mort de Garre
ais sa nièce. Vous avez eu raison de me dire que je devrais regretter la mort de Garreau. Il avait cette lettre que Madame
ièce. Vous avez eu raison de me dire que je devrais regretter la mort de Garreau. Il avait cette lettre que Madame de Cran
e lettre que Madame de Cranves lui avait donnée comme vous saurez par la suite ; mais si vous voulez me faire la grâce d’e
donnée comme vous saurez par la suite ; mais si vous voulez me faire la grâce d’en approfondir la vérité, les directeurs
omme vous saurez par la suite ; mais si vous voulez me faire la grâce d’ en approfondir la vérité, les directeurs de l’hôpi
par la suite ; mais si vous voulez me faire la grâce d’en approfondir la vérité, les directeurs de l’hôpital ne sont pas t
e ; mais si vous voulez me faire la grâce d’en approfondir la vérité, les directeurs de l’hôpital ne sont pas tous morts. I
s voulez me faire la grâce d’en approfondir la vérité, les directeurs de l’hôpital ne sont pas tous morts. Ils me reconnaî
oulez me faire la grâce d’en approfondir la vérité, les directeurs de l’ hôpital ne sont pas tous morts. Ils me reconnaîtro
ls me reconnaîtront, et sont trop honnêtes gens pour ne me pas rendre de ce côté-là toute la justice qui m’est due : du mo
et sont trop honnêtes gens pour ne me pas rendre de ce côté-là toute la justice qui m’est due : du moins Monsieur le comm
ndre de ce côté-là toute la justice qui m’est due : du moins Monsieur le commandeur de Villeblain, que je vous citerai enc
é-là toute la justice qui m’est due : du moins Monsieur le commandeur de Villeblain, que je vous citerai encore pour quelq
s grande conséquence, est grâce à Dieu en parfaite santé. Il y a plus d’ un an et demi que je ne l’ai vu , mais Madame Mori
grâce à Dieu en parfaite santé. Il y a plus d’un an et demi que je ne l’ ai vu , mais Madame Morin l’a vu au Petit Saint-An
té. Il y a plus d’un an et demi que je ne l’ai vu , mais Madame Morin l’ a vu au Petit Saint-Antoine, il n’y a pas longtemp
Petit Saint-Antoine, il n’y a pas longtemps, il pourra vous instruire de la vérité, et vous dire si j’impose de la moindre
it Saint-Antoine, il n’y a pas longtemps, il pourra vous instruire de la vérité, et vous dire si j’impose de la moindre sy
emps, il pourra vous instruire de la vérité, et vous dire si j’impose de la moindre syllabe ; voilà pour ce qui regarde la
s, il pourra vous instruire de la vérité, et vous dire si j’impose de la moindre syllabe ; voilà pour ce qui regarde la na
us dire si j’impose de la moindre syllabe ; voilà pour ce qui regarde la naissance. Dès que je fus chez Madame de Cranves,
. Dès que je fus chez Madame de Cranves, elle me fit élever avec tout le soin imaginable, ce qui prouve assez qu’elle pren
i prouve assez qu’elle prenait dans moi un intérêt plus cher que ceux d’ une charité ordinaire qu’on peut avoir pour des en
ur des enfants qui sont indifférents ; à qui on ne fait pas apprendre l’ italien, à chanter, à danser, à jouer des instrume
er des instruments, et enfin tout ce qui peut perfectionner une fille de naissance. La dépense que je faisais était distin
ents, et enfin tout ce qui peut perfectionner une fille de naissance. La dépense que je faisais était distinguée : et enfi
on n’entretient point pour une simple domestique, comme votre donneur d’ avis le prétend, une gouvernante qui est Madame Mo
tretient point pour une simple domestique, comme votre donneur d’avis le prétend, une gouvernante qui est Madame Morin, un
ur d’avis le prétend, une gouvernante qui est Madame Morin, une fille de chambre et un laquais ; ce sont les mêmes que j’a
te qui est Madame Morin, une fille de chambre et un laquais ; ce sont les mêmes que j’ai encore. Il n’en peut pas disconven
s mêmes que j’ai encore. Il n’en peut pas disconvenir, et se contente de n’en rien dire. Il faut à présent venir à l’essen
convenir, et se contente de n’en rien dire. Il faut à présent venir à l’ essentiel qui regarde ma conduite. Le fripon m’acc
dire. Il faut à présent venir à l’essentiel qui regarde ma conduite. Le fripon m’accuse d’un commerce secret et criminel
ésent venir à l’essentiel qui regarde ma conduite. Le fripon m’accuse d’ un commerce secret et criminel avec Garreau : il v
il veut même que Madame de Cranves n’en fut pas contente, et qu’elle l’ a fait voir par son testament, et voici l’explicat
ut pas contente, et qu’elle l’a fait voir par son testament, et voici l’ explication. Cette dame avait envie de m’établir e
oir par son testament, et voici l’explication. Cette dame avait envie de m’établir et de me marier. Elle jeta les yeux sur
ament, et voici l’explication. Cette dame avait envie de m’établir et de me marier. Elle jeta les yeux sur Garreau qui éta
ation. Cette dame avait envie de m’établir et de me marier. Elle jeta les yeux sur Garreau qui était un jeune homme d’espri
de me marier. Elle jeta les yeux sur Garreau qui était un jeune homme d’ esprit, fort bien fait, et d’une bonne famille de
eux sur Garreau qui était un jeune homme d’esprit, fort bien fait, et d’ une bonne famille de plume. Les louanges que je lu
était un jeune homme d’esprit, fort bien fait, et d’une bonne famille de plume. Les louanges que je lui donnerais, dit-ell
eune homme d’esprit, fort bien fait, et d’une bonne famille de plume. Les louanges que je lui donnerais, dit-elle, seraient
ait pas : elle lui en parla. Il avoua qu’il m’aimait, elle trouva que le parti me convenait, et l’autorisa dans sa recherc
a. Il avoua qu’il m’aimait, elle trouva que le parti me convenait, et l’ autorisa dans sa recherche. Garreau avait pour moi
s très grandes, et c’est ce qui a donné lieu aux bruits qui ont couru de notre commerce ; parce que Madame de Cranves m’ay
e notre commerce ; parce que Madame de Cranves m’ayant dit qu’elle me le destinait pour époux, je ne pouvais me dispenser
nt dit qu’elle me le destinait pour époux, je ne pouvais me dispenser de recevoir ses visites, d’autant plus fréquentes qu
inait pour époux, je ne pouvais me dispenser de recevoir ses visites, d’ autant plus fréquentes que nous demeurions tous de
visites, d’autant plus fréquentes que nous demeurions tous deux dans le même hôtel, et que Madame de Cranves les approuva
ous demeurions tous deux dans le même hôtel, et que Madame de Cranves les approuvait, sans que qui que ce fût le sût que Ma
tel, et que Madame de Cranves les approuvait, sans que qui que ce fût le sût que Madame Morin, parce que nous avions ordre
e qui que ce fût le sût que Madame Morin, parce que nous avions ordre d’ en cacher le motif : à quoi on était encore incité
fût le sût que Madame Morin, parce que nous avions ordre d’en cacher le motif : à quoi on était encore incité par l’envie
avions ordre d’en cacher le motif : à quoi on était encore incité par l’ envie que tous les domestiques me portaient, à cau
cacher le motif : à quoi on était encore incité par l’envie que tous les domestiques me portaient, à cause qu’étant venue
ie que tous les domestiques me portaient, à cause qu’étant venue dans l’ hôtel par une voie si oblique, j’étais traitée com
ant venue dans l’hôtel par une voie si oblique, j’étais traitée comme l’ aurait pu être la fille de Madame de Cranves si el
hôtel par une voie si oblique, j’étais traitée comme l’aurait pu être la fille de Madame de Cranves si elle en avait eu un
une voie si oblique, j’étais traitée comme l’aurait pu être la fille de Madame de Cranves si elle en avait eu une, quoiqu
quoi ils étaient encore poussés par un nommé Valeran, maître d’hôtel de Madame de Cranves, qui m’avait obligée de porter
mmé Valeran, maître d’hôtel de Madame de Cranves, qui m’avait obligée de porter mes plaintes à sa maîtresse du peu de resp
tes à sa maîtresse du peu de respect qu’il avait eu pour moi : ce qui l’ avait une fois fait sortir de l’hôtel, et lui atti
respect qu’il avait eu pour moi : ce qui l’avait une fois fait sortir de l’hôtel, et lui attira une sévère réprimande. Ava
pect qu’il avait eu pour moi : ce qui l’avait une fois fait sortir de l’ hôtel, et lui attira une sévère réprimande. Avant
ieur, il est à propos de vous dire que cet homme qui était marié dans l’ hôtel, et qui avait épousé une des femmes de chamb
ait marié dans l’hôtel, et qui avait épousé une des femmes de chambre de Madame, était encore assez scélérat pour vouloir
de Madame, était encore assez scélérat pour vouloir en faire un lieu de débauche. Il m’avait effrontément dit que Madame
ngtemps, il fallait que je cherchasse des amis pour me maintenir dans l’ état qu’elle m’avait fait prendre. Que je ne devai
surer un appui, et là-dessus ce galant homme s’était offert à moi. Je le reçus comme méritait une pareille effronterie, et
une pareille effronterie, et outre un soufflet que je lui donnai, je le menaçai d’en instruire Madame de Cranves. Je ne p
le effronterie, et outre un soufflet que je lui donnai, je le menaçai d’ en instruire Madame de Cranves. Je ne pus pas le f
donnai, je le menaçai d’en instruire Madame de Cranves. Je ne pus pas le faire ce jour-là, parce que la femme de cet homme
ruire Madame de Cranves. Je ne pus pas le faire ce jour-là, parce que la femme de cet homme ne la quitta point, et que je
ame de Cranves. Je ne pus pas le faire ce jour-là, parce que la femme de cet homme ne la quitta point, et que je ne voulai
Je ne pus pas le faire ce jour-là, parce que la femme de cet homme ne la quitta point, et que je ne voulais pas parler dev
prit par elle que je n’avais rien dit à Madame sur son chapitre. Cela le rendit assez hardi pour entreprendre de venir me
Madame sur son chapitre. Cela le rendit assez hardi pour entreprendre de venir me trouver la nuit même dans mon lit. Je ne
tre. Cela le rendit assez hardi pour entreprendre de venir me trouver la nuit même dans mon lit. Je ne sais comment il s’y
lit. Je ne sais comment il s’y prit pour ouvrir ma chambre, sans que la fille qui couchait auprès de la porte ni moi l’en
prit pour ouvrir ma chambre, sans que la fille qui couchait auprès de la porte ni moi l’entendissions ; mais enfin il est
ma chambre, sans que la fille qui couchait auprès de la porte ni moi l’ entendissions ; mais enfin il est certain que je m
dissions ; mais enfin il est certain que je me réveillai en sursaut à la fraîcheur de sa main qu’il me porta sur l’estomac
is enfin il est certain que je me réveillai en sursaut à la fraîcheur de sa main qu’il me porta sur l’estomac. Je me mis à
me réveillai en sursaut à la fraîcheur de sa main qu’il me porta sur l’ estomac. Je me mis à crier au secours ; il me sais
me fit même des violences dont je portai des marques assez longtemps. Le monde qui vint à mes cris me retira des bras de c
ques assez longtemps. Le monde qui vint à mes cris me retira des bras de ce satyre. J’allai dans l’instant même, et toute
nde qui vint à mes cris me retira des bras de ce satyre. J’allai dans l’ instant même, et toute nue en chemise en demander
et toute nue en chemise en demander justice à Madame de Cranves, dont l’ appartement était éloigné du mien. La femme de cet
ustice à Madame de Cranves, dont l’appartement était éloigné du mien. La femme de cet homme fit inutilement tout ce qu’ell
Madame de Cranves, dont l’appartement était éloigné du mien. La femme de cet homme fit inutilement tout ce qu’elle put pou
je me contentai. Madame de Cranves me fit coucher avec elle ; et dès le lendemain elle fit mettre Valeran dehors à coup d
ndemain elle fit mettre Valeran dehors à coup de bâton par ses valets de pied en ma présence ; et elle défendit à son suis
par ses valets de pied en ma présence ; et elle défendit à son suisse de le laisser jamais rentrer dans l’hôtel, sous pein
ses valets de pied en ma présence ; et elle défendit à son suisse de le laisser jamais rentrer dans l’hôtel, sous peine d
nce ; et elle défendit à son suisse de le laisser jamais rentrer dans l’ hôtel, sous peine d’être chassé lui-même. Il resta
it à son suisse de le laisser jamais rentrer dans l’hôtel, sous peine d’ être chassé lui-même. Il resta ainsi dehors plus d
n suisse de le laisser jamais rentrer dans l’hôtel, sous peine d’être chassé lui-même. Il resta ainsi dehors plus de deux mois
’hôtel, sous peine d’être chassé lui-même. Il resta ainsi dehors plus de deux mois, ensuite il rentra, parce que Madame de
que Madame de Cranves, qui était bonne, se laissa fléchir aux prières de sa femme qu’elle aimait, et qu’outre cela c’était
aimait, et qu’outre cela c’était un ancien domestique qui était dans la maison de Cranves de père en fils, et qu’il lui p
t qu’outre cela c’était un ancien domestique qui était dans la maison de Cranves de père en fils, et qu’il lui promit de m
cela c’était un ancien domestique qui était dans la maison de Cranves de père en fils, et qu’il lui promit de mieux vivre.
était dans la maison de Cranves de père en fils, et qu’il lui promit de mieux vivre. J’intercédai pour lui, et sans mes p
intercédai pour lui, et sans mes prières Madame n’aurait jamais voulu le voir ; elle le lui dit à lui-même devant tous les
lui, et sans mes prières Madame n’aurait jamais voulu le voir ; elle le lui dit à lui-même devant tous les domestiques. V
’aurait jamais voulu le voir ; elle le lui dit à lui-même devant tous les domestiques. Valeran rentra donc, il me demanda p
eva que lorsque je lui dis : parce que Madame avait voulu tout à fait l’ humilier. Je lui pardonnai, j’oubliai son insolenc
i son insolence, et bien loin de lui faire tort, je lui ai rendu tous les services qui ont dépendu de moi ; et sans garder
de lui faire tort, je lui ai rendu tous les services qui ont dépendu de moi ; et sans garder aucun ressentiment de l’outr
s services qui ont dépendu de moi ; et sans garder aucun ressentiment de l’outrage qu’il avait voulu me faire, je me conte
ervices qui ont dépendu de moi ; et sans garder aucun ressentiment de l’ outrage qu’il avait voulu me faire, je me contenta
ressentiment de l’outrage qu’il avait voulu me faire, je me contentai d’ éviter soigneusement les occasions de lui parler s
ge qu’il avait voulu me faire, je me contentai d’éviter soigneusement les occasions de lui parler seul à seul. Mais comme j
voulu me faire, je me contentai d’éviter soigneusement les occasions de lui parler seul à seul. Mais comme je l’avais mis
soigneusement les occasions de lui parler seul à seul. Mais comme je l’ avais mis au désespoir, et que l’amour qu’il avait
ui parler seul à seul. Mais comme je l’avais mis au désespoir, et que l’ amour qu’il avait eu pour moi était converti en ra
pour moi était converti en rage et en fureur, c’était lui qui mettait le feu sous le ventre aux autres domestiques pour le
it converti en rage et en fureur, c’était lui qui mettait le feu sous le ventre aux autres domestiques pour les faire glos
ait lui qui mettait le feu sous le ventre aux autres domestiques pour les faire gloser sur ma conduite, et les assiduités d
ntre aux autres domestiques pour les faire gloser sur ma conduite, et les assiduités de Garreau, dont personne ne savait le
domestiques pour les faire gloser sur ma conduite, et les assiduités de Garreau, dont personne ne savait le motif. Je le
ur ma conduite, et les assiduités de Garreau, dont personne ne savait le motif. Je le sus par un des valets de pied, et qu
e, et les assiduités de Garreau, dont personne ne savait le motif. Je le sus par un des valets de pied, et qu’il lui en av
arreau, dont personne ne savait le motif. Je le sus par un des valets de pied, et qu’il lui en avait parlé à lui-même. Je
d, et qu’il lui en avait parlé à lui-même. Je ne pus enfin m’empêcher d’ en faire mes plaintes en sa présence. Monsieur le
pus enfin m’empêcher d’en faire mes plaintes en sa présence. Monsieur le commandeur de Villeblain était à l’hôtel, je ne m
pêcher d’en faire mes plaintes en sa présence. Monsieur le commandeur de Villeblain était à l’hôtel, je ne me cachai point
plaintes en sa présence. Monsieur le commandeur de Villeblain était à l’ hôtel, je ne me cachai point de lui ; et cela d’au
ur le commandeur de Villeblain était à l’hôtel, je ne me cachai point de lui ; et cela d’autant plus qu’il m’avait toujour
de Villeblain était à l’hôtel, je ne me cachai point de lui ; et cela d’ autant plus qu’il m’avait toujours paru prendre me
ours paru prendre mes intérêts en main, et que Madame de Cranves, par les raisons que je vous ai dites, et que je ne savais
tout ce que je faisais. Je mangeais ordinairement seule avec Madame. De tous les gens qui étaient dans l’hôtel, il n’y av
que je faisais. Je mangeais ordinairement seule avec Madame. De tous les gens qui étaient dans l’hôtel, il n’y avait que m
is ordinairement seule avec Madame. De tous les gens qui étaient dans l’ hôtel, il n’y avait que moi qu’elle admît à sa tab
. Valeran vint desservir suivant sa coutume, et pour lors, faites-moi la grâce Madame, lui dis-je, d’instruire Valeran, sa
ant sa coutume, et pour lors, faites-moi la grâce Madame, lui dis-je, d’ instruire Valeran, sans le nommer Monsieur, ou bie
rs, faites-moi la grâce Madame, lui dis-je, d’instruire Valeran, sans le nommer Monsieur, ou bien de souffrir qu’il vous i
me, lui dis-je, d’instruire Valeran, sans le nommer Monsieur, ou bien de souffrir qu’il vous instruise. Il n’est pas à pro
en de souffrir qu’il vous instruise. Il n’est pas à propos qu’il dise de moi ce qu’il en dit, si ce sont des faussetés, et
ussetés, et si ce sont des vérités, il n’est pas juste que vous seule les ignoriez. Valeran, lui dis-je avec mépris, je vou
es ignoriez. Valeran, lui dis-je avec mépris, je voudrais bien savoir de quelle autorité vous vous ingérez de censurer mes
mépris, je voudrais bien savoir de quelle autorité vous vous ingérez de censurer mes actions ? Et d’en faire le sujet de
oir de quelle autorité vous vous ingérez de censurer mes actions ? Et d’ en faire le sujet de vos impertinentes conversatio
le autorité vous vous ingérez de censurer mes actions ? Et d’en faire le sujet de vos impertinentes conversations avec d’a
té vous vous ingérez de censurer mes actions ? Et d’en faire le sujet de vos impertinentes conversations avec d’autres gen
faire le sujet de vos impertinentes conversations avec d’autres gens de votre étoffe, tels que des valets de pied ? Si vo
conversations avec d’autres gens de votre étoffe, tels que des valets de pied ? Si vous trouvez quelque chose de condamnab
e étoffe, tels que des valets de pied ? Si vous trouvez quelque chose de condamnable dans moi, que ne dites-vous à Madame
que vous en savez, sans en entretenir des gens comme vous, incapables d’ y mettre ordre ? J’avais espéré que ma bonté vous
r où vous savez que je me gouverne mal. Y a-t-il encore quelque chose de nouveau, interrompit Madame de Cranves ? Oui Mada
mpit Madame de Cranves ? Oui Madame, continuai-je en montrant Valeran de la main : la digne personne que voilà, ne va à pa
t Madame de Cranves ? Oui Madame, continuai-je en montrant Valeran de la main : la digne personne que voilà, ne va à pas m
e Cranves ? Oui Madame, continuai-je en montrant Valeran de la main : la digne personne que voilà, ne va à pas moins qu’à
ne personne que voilà, ne va à pas moins qu’à vous déshonorer ; et si l’ on l’en croit, vous faites l’honneur à une fille p
rsonne que voilà, ne va à pas moins qu’à vous déshonorer ; et si l’on l’ en croit, vous faites l’honneur à une fille perdue
à pas moins qu’à vous déshonorer ; et si l’on l’en croit, vous faites l’ honneur à une fille perdue de la recevoir à votre
rer ; et si l’on l’en croit, vous faites l’honneur à une fille perdue de la recevoir à votre table, et dans votre lit, et
 ; et si l’on l’en croit, vous faites l’honneur à une fille perdue de la recevoir à votre table, et dans votre lit, et c’e
ille perdue de la recevoir à votre table, et dans votre lit, et c’est de quoi je vous demande justice. Il était plus mort
nde justice. Il était plus mort que vif pendant mon discours, mais il le fut bien davantage quand Madame de Cranves s’adre
davantage quand Madame de Cranves s’adressa à lui avec colère. Sortez de chez moi Valeran, lui dit-elle, et n’y remettez j
ère. Sortez de chez moi Valeran, lui dit-elle, et n’y remettez jamais le pied, ou vous résolvez de ne parler jamais de Sil
leran, lui dit-elle, et n’y remettez jamais le pied, ou vous résolvez de ne parler jamais de Silvie qu’avec tous les respe
et n’y remettez jamais le pied, ou vous résolvez de ne parler jamais de Silvie qu’avec tous les respects qu’un maraud com
le pied, ou vous résolvez de ne parler jamais de Silvie qu’avec tous les respects qu’un maraud comme vous me doit à moi-mê
u’un maraud comme vous me doit à moi-même. C’est bien mal reconnaître les bontés qu’elle a eues pour vous en m’obligeant à
mme il vous plaira : vous êtes seule cause qu’il est rentré ; je vous l’ abandonne, rendez-vous en justice vous-même. Faite
entré ; je vous l’abandonne, rendez-vous en justice vous-même. Faites- le rouer de coups de bâton, ou le retenez, cela m’es
e vous l’abandonne, rendez-vous en justice vous-même. Faites-le rouer de coups de bâton, ou le retenez, cela m’est indiffé
ndez-vous en justice vous-même. Faites-le rouer de coups de bâton, ou le retenez, cela m’est indifférent, mais je sais bie
a m’est indifférent, mais je sais bien que si j’entends encore parler de ses sottises, je vous en rendrai bon compte et à
vous en rendrai bon compte et à moi aussi. Je vous défends absolument de rien souffrir ici de qui que ce soit. Je vous don
ompte et à moi aussi. Je vous défends absolument de rien souffrir ici de qui que ce soit. Je vous donne sur mes gens toute
ien souffrir ici de qui que ce soit. Je vous donne sur mes gens toute l’ autorité que j’ai moi-même ; faites à l’égard de c
qu’il vous plaira, j’approuverai tout. Mademoiselle, me dit Monsieur le commandeur de Villeblain, je vous demande pardon
aira, j’approuverai tout. Mademoiselle, me dit Monsieur le commandeur de Villeblain, je vous demande pardon pour lui. Mons
ande pardon pour lui. Monsieur Valeran, lui dit-il, vous êtes heureux de ce que Mademoiselle ne s’est point plainte à d’au
Mademoiselle ne s’est point plainte à d’autres qu’à Madame ; car tout le respect qu’on a pour elle n’aurait peut-être pas
ée. Vous ne savez qui elle est ; croyez-moi, soyez discret sur ce qui la regarde. C’est tout ce que je lui demande Monsieu
nsieur, poursuivit Silvie en parlant à moi, qu’on ne peut pas prendre les intérêts d’une fille avec plus de hauteur. Je ne
uivit Silvie en parlant à moi, qu’on ne peut pas prendre les intérêts d’ une fille avec plus de hauteur. Je ne savais pourt
t à moi, qu’on ne peut pas prendre les intérêts d’une fille avec plus de hauteur. Je ne savais pourtant point encore que j
avec plus de hauteur. Je ne savais pourtant point encore que j’avais l’ honneur d’être sa nièce. Ce que j’en avais fait n’
de hauteur. Je ne savais pourtant point encore que j’avais l’honneur d’ être sa nièce. Ce que j’en avais fait n’était que
is fait n’était que parce qu’elle m’avait toujours ordonné absolument de me tenir au-dessus de tous ceux de l’hôtel, et de
rce qu’elle m’avait toujours ordonné absolument de me tenir au-dessus de tous ceux de l’hôtel, et de n’en rien souffrir. O
’avait toujours ordonné absolument de me tenir au-dessus de tous ceux de l’hôtel, et de n’en rien souffrir. On ne peut pas
ait toujours ordonné absolument de me tenir au-dessus de tous ceux de l’ hôtel, et de n’en rien souffrir. On ne peut pas êt
ordonné absolument de me tenir au-dessus de tous ceux de l’hôtel, et de n’en rien souffrir. On ne peut pas être plus mort
de n’en rien souffrir. On ne peut pas être plus mortifié que Valeran le fut à mon sujet et par moi-même. C’est pourtant l
mon sujet et par moi-même. C’est pourtant lui, Monsieur, qui se mêle de donner des avis à vous et à Madame votre mère. Je
à vous et à Madame votre mère. Je connais fort bien son écriture que le coquin n’a pas eu soin de cacher, et qu’il s’est
mère. Je connais fort bien son écriture que le coquin n’a pas eu soin de cacher, et qu’il s’est contenté de vous prier de
ture que le coquin n’a pas eu soin de cacher, et qu’il s’est contenté de vous prier de ne me pas faire voir. Voilà ce qu’i
quin n’a pas eu soin de cacher, et qu’il s’est contenté de vous prier de ne me pas faire voir. Voilà ce qu’il s’attira par
ottises en voulant pénétrer un commerce qui ne lui plaisait pas. Cela le rendit sage, il n’osa plus parler de moi ni de Ga
ce qui ne lui plaisait pas. Cela le rendit sage, il n’osa plus parler de moi ni de Garreau, qui ne s’en tint pas aux parol
lui plaisait pas. Cela le rendit sage, il n’osa plus parler de moi ni de Garreau, qui ne s’en tint pas aux paroles, et qui
Garreau, qui ne s’en tint pas aux paroles, et qui lui donna des coups de canne en plein hôtel, et par là s’en fit un ennem
n fit un ennemi irréconciliable. Valeran n’osa s’en ressentir pendant la vie de Madame de Cranves : mais après sa mort il
n ennemi irréconciliable. Valeran n’osa s’en ressentir pendant la vie de Madame de Cranves : mais après sa mort il s’en es
nt la vie de Madame de Cranves : mais après sa mort il s’en est vengé d’ une manière digne de lui, puisqu’il est cause de s
de Cranves : mais après sa mort il s’en est vengé d’une manière digne de lui, puisqu’il est cause de sa prison et de sa mo
ort il s’en est vengé d’une manière digne de lui, puisqu’il est cause de sa prison et de sa mort, dans une espèce d’infami
vengé d’une manière digne de lui, puisqu’il est cause de sa prison et de sa mort, dans une espèce d’infamie. Il est temps
lui, puisqu’il est cause de sa prison et de sa mort, dans une espèce d’ infamie. Il est temps de vous le dire, en vous fai
e de sa prison et de sa mort, dans une espèce d’infamie. Il est temps de vous le dire, en vous faisant voir mon innocence
prison et de sa mort, dans une espèce d’infamie. Il est temps de vous le dire, en vous faisant voir mon innocence dans laq
tout à fait comprise, puisqu’en effet sa cause était la mienne, dans le vol que Valeran vous mande que nous avons fait de
ait la mienne, dans le vol que Valeran vous mande que nous avons fait de concert avec Madame Morin. Je vous ai dit que Mad
de concert avec Madame Morin. Je vous ai dit que Madame de Cranves me l’ avait destiné pour époux, elle tomba malade comme
mble. Dans ce même temps elle reçut une somme très considérable, pour le reste du prix d’une terre qui avait appartenu à d
e temps elle reçut une somme très considérable, pour le reste du prix d’ une terre qui avait appartenu à défunt Monsieur le
ur le reste du prix d’une terre qui avait appartenu à défunt Monsieur le marquis de Buringe mon père : ainsi je puis dire
du prix d’une terre qui avait appartenu à défunt Monsieur le marquis de Buringe mon père : ainsi je puis dire que cet arg
ppartient encore : puisqu’elle qui était son unique héritière suivant les lois, voulait bien me le donner. Cet argent compt
elle qui était son unique héritière suivant les lois, voulait bien me le donner. Cet argent comptant lui fit changer la ré
lois, voulait bien me le donner. Cet argent comptant lui fit changer la résolution qu’elle avait prise de me marier comme
Cet argent comptant lui fit changer la résolution qu’elle avait prise de me marier comme sa nièce, et de m’avantager par l
ger la résolution qu’elle avait prise de me marier comme sa nièce, et de m’avantager par le contrat de mariage et par son
u’elle avait prise de me marier comme sa nièce, et de m’avantager par le contrat de mariage et par son testament, en celle
t prise de me marier comme sa nièce, et de m’avantager par le contrat de mariage et par son testament, en celle de faire t
m’avantager par le contrat de mariage et par son testament, en celle de faire tout pendant sa vie, puisqu’elle le pouvait
par son testament, en celle de faire tout pendant sa vie, puisqu’elle le pouvait. Elle m’aimait et ne voulut pas m’exposer
t. Elle m’aimait et ne voulut pas m’exposer après sa mort aux risques de plaider contre des héritiers extrêmement puissant
uissants, qui peut-être n’auraient pas voulu me reconnaître pour être de leur sang : qui par leur crédit auraient pu faire
pour être de leur sang : qui par leur crédit auraient pu faire casser le testament, et me laisser non seulement sans appui
seulement sans appui, mais aussi gueuse et misérable. Il est vrai que la lettre de mon père reconnue par elle, pouvait en
sans appui, mais aussi gueuse et misérable. Il est vrai que la lettre de mon père reconnue par elle, pouvait en prouver la
vrai que la lettre de mon père reconnue par elle, pouvait en prouver la vérité : mais on aurait pu dire que cette lettre
é : mais on aurait pu dire que cette lettre était supposée, ou que je l’ aurais été moi-même : il aurait fallu en venir à d
qui auraient attiré des procès et des dépenses, dont une fille privée de tout secours aurait eu lieu de craindre la suite.
et des dépenses, dont une fille privée de tout secours aurait eu lieu de craindre la suite. Pour aller au-devant, elle con
ses, dont une fille privée de tout secours aurait eu lieu de craindre la suite. Pour aller au-devant, elle consulta tout a
ndre la suite. Pour aller au-devant, elle consulta tout avec Monsieur le commandeur de Villeblain, qui fut fort longtemps
Pour aller au-devant, elle consulta tout avec Monsieur le commandeur de Villeblain, qui fut fort longtemps enfermé avec e
u’elle nous fit entrer dans sa chambre, Madame Morin qui seule savait le secret, Garreau et moi. Ce fut là que j’appris qu
ui j’étais ; je vous laisse à penser avec quelle joie. Elle mit entre les mains de Garreau la lettre dont je vous ai parlé,
 ; je vous laisse à penser avec quelle joie. Elle mit entre les mains de Garreau la lettre dont je vous ai parlé, qu’elle
laisse à penser avec quelle joie. Elle mit entre les mains de Garreau la lettre dont je vous ai parlé, qu’elle certifia, e
nt je vous ai parlé, qu’elle certifia, et pria Monsieur de Villeblain de certifier aussi. Garreau la reçut avec des ressen
certifia, et pria Monsieur de Villeblain de certifier aussi. Garreau la reçut avec des ressentiments que je ne puis expri
entiments que je ne puis exprimer, et comme une preuve que je sortais d’ un sang illustre, et non pas inconnu, comme il l’a
reuve que je sortais d’un sang illustre, et non pas inconnu, comme il l’ avait toujours cru jusque-là, aussi bien que les a
pas inconnu, comme il l’avait toujours cru jusque-là, aussi bien que les autres et moi-même, à qui pourtant les distinctio
cru jusque-là, aussi bien que les autres et moi-même, à qui pourtant les distinctions que Madame de Cranves avait pour moi
our moi, et quelques paroles qu’elle m’avait dites sans réflexion, et de l’abondance du cœur, avaient donné de grands soup
moi, et quelques paroles qu’elle m’avait dites sans réflexion, et de l’ abondance du cœur, avaient donné de grands soupçon
’avait dites sans réflexion, et de l’abondance du cœur, avaient donné de grands soupçons de la vérité, que je vis enfin he
éflexion, et de l’abondance du cœur, avaient donné de grands soupçons de la vérité, que je vis enfin heureusement éclairci
exion, et de l’abondance du cœur, avaient donné de grands soupçons de la vérité, que je vis enfin heureusement éclaircie.
enfin heureusement éclaircie. Elle dit à Garreau qu’elle avait changé de résolution sur la manière de notre mariage : elle
éclaircie. Elle dit à Garreau qu’elle avait changé de résolution sur la manière de notre mariage : elle en dit les raison
Elle dit à Garreau qu’elle avait changé de résolution sur la manière de notre mariage : elle en dit les raisons que je vi
it changé de résolution sur la manière de notre mariage : elle en dit les raisons que je viens de vous dire ; et pour vous
ire ; et pour vous mettre, poursuivit-elle, à couvert l’un et l’autre de toutes sortes de procès avec mes héritiers, je vo
s mettre, poursuivit-elle, à couvert l’un et l’autre de toutes sortes de procès avec mes héritiers, je vous donne dès à pr
utes sortes de procès avec mes héritiers, je vous donne dès à présent l’ argent que j’ai reçu de Monsieur d’Anet. Prenez-le
vec mes héritiers, je vous donne dès à présent l’argent que j’ai reçu de Monsieur d’Anet. Prenez-le et l’emportez dès aujo
donne dès à présent l’argent que j’ai reçu de Monsieur d’Anet. Prenez- le et l’emportez dès aujourd’hui : mais je veux qu’i
dès à présent l’argent que j’ai reçu de Monsieur d’Anet. Prenez-le et l’ emportez dès aujourd’hui : mais je veux qu’il rest
’à votre mariage, et après cela au survivant. J’empêcherai qu’on vous le dispute, parce que je déclarerai que j’en ai disp
mon testament, ce sera si peu de chose, que mon neveu et ma nièce ne le lui disputeront pas. Voilà, Monsieur, le sujet po
que mon neveu et ma nièce ne le lui disputeront pas. Voilà, Monsieur, le sujet pour lequel Madame de Cranves ne m’a laissé
adame de Cranves ne m’a laissé par son testament que dix mille francs d’ argent comptant, des meubles, et une pension viagè
x mille francs d’argent comptant, des meubles, et une pension viagère de douze cents livres, et non pas, comme dit Valeran
livres, et non pas, comme dit Valeran, parce qu’elle était mécontente de moi et de Garreau. Nous fîmes ce qu’elle voulut ;
non pas, comme dit Valeran, parce qu’elle était mécontente de moi et de Garreau. Nous fîmes ce qu’elle voulut ; j’emporta
de Garreau. Nous fîmes ce qu’elle voulut ; j’emportai cet argent ; je le mis en lieu de sûreté dont je dispose, et je l’ai
s fîmes ce qu’elle voulut ; j’emportai cet argent ; je le mis en lieu de sûreté dont je dispose, et je l’ai encore tout en
ortai cet argent ; je le mis en lieu de sûreté dont je dispose, et je l’ ai encore tout entier. Je donnai à Garreau une pro
pose, et je l’ai encore tout entier. Je donnai à Garreau une promesse de mariage signée de moi, il m’en donna une autre si
ncore tout entier. Je donnai à Garreau une promesse de mariage signée de moi, il m’en donna une autre signée de lui : et c
une promesse de mariage signée de moi, il m’en donna une autre signée de lui : et comme l’argent me restait, la mienne por
riage signée de moi, il m’en donna une autre signée de lui : et comme l’ argent me restait, la mienne portait un dédit du t
i : et comme l’argent me restait, la mienne portait un dédit du tiers de cet argent que j’emportais. Ces deux promesses so
t approuvées par Madame de Cranves et par Monsieur de Villeblain, par l’ ordre de qui nous agissions ; et nous jurâmes Garr
vées par Madame de Cranves et par Monsieur de Villeblain, par l’ordre de qui nous agissions ; et nous jurâmes Garreau et m
qui nous agissions ; et nous jurâmes Garreau et moi entre leurs mains de nous épouser le plus tôt que nous pourrions. Voil
ns ; et nous jurâmes Garreau et moi entre leurs mains de nous épouser le plus tôt que nous pourrions. Voilà Monsieur, pour
s pourrions. Voilà Monsieur, poursuivit-elle en me donnant un papier, la promesse de Garreau qui m’est restée, et c’était
Voilà Monsieur, poursuivit-elle en me donnant un papier, la promesse de Garreau qui m’est restée, et c’était effectivemen
ui m’est restée, et c’était effectivement ce qu’elle m’avait dit. Dès le lendemain de cet accord, Monsieur le marquis d’An
ée, et c’était effectivement ce qu’elle m’avait dit. Dès le lendemain de cet accord, Monsieur le marquis d’Annemasse et Ma
ment ce qu’elle m’avait dit. Dès le lendemain de cet accord, Monsieur le marquis d’Annemasse et Mademoiselle de Tonnai nev
elle m’avait dit. Dès le lendemain de cet accord, Monsieur le marquis d’ Annemasse et Mademoiselle de Tonnai neveu et nièce
sieur le marquis d’Annemasse et Mademoiselle de Tonnai neveu et nièce de Madame de Cranves, elle du côté de Monsieur de Cr
èce de Madame de Cranves, elle du côté de Monsieur de Cranves, et lui de son côté à elle, et tous deux seuls et uniques hé
son côté à elle, et tous deux seuls et uniques héritiers des maisons de Cranves et de Buringe, dont elle était douairière
le, et tous deux seuls et uniques héritiers des maisons de Cranves et de Buringe, dont elle était douairière et usufruitiè
es et de Buringe, dont elle était douairière et usufruitière, vinrent la voir. Elle envoya prier Monsieur de Villeblain de
ufruitière, vinrent la voir. Elle envoya prier Monsieur de Villeblain de venir chez elle. Sitôt qu’il fut arrivé, elle me
la ainsi devant moi. Ma mort va bientôt vous rendre tous deux maîtres de ce que je possède en ce monde. J’ai fait un testa
en ce monde. J’ai fait un testament, mais il ne vous chagrinera pas. Le plus fort article est celui qui regarde Silvie qu
lvie que voilà. Je lui donne mes menues pierreries, je suis bien aise de vous le dire, afin que vous ne les demandiez pas,
voilà. Je lui donne mes menues pierreries, je suis bien aise de vous le dire, afin que vous ne les demandiez pas, et afin
enues pierreries, je suis bien aise de vous le dire, afin que vous ne les demandiez pas, et afin qu’on ne les lui dispute p
de vous le dire, afin que vous ne les demandiez pas, et afin qu’on ne les lui dispute pas, je veux devant vous les lui donn
andiez pas, et afin qu’on ne les lui dispute pas, je veux devant vous les lui donner en main propre. Elle se les fit effect
spute pas, je veux devant vous les lui donner en main propre. Elle se les fit effectivement apporter. Tenez ma pauvre Silvi
fit effectivement apporter. Tenez ma pauvre Silvie, me dit-elle en me les donnant, gardez-en une partie pour l’amour de moi
uvre Silvie, me dit-elle en me les donnant, gardez-en une partie pour l’ amour de moi, et vendez le reste, si vous voulez,
vie, me dit-elle en me les donnant, gardez-en une partie pour l’amour de moi, et vendez le reste, si vous voulez, pour vos
n me les donnant, gardez-en une partie pour l’amour de moi, et vendez le reste, si vous voulez, pour vos nécessités et vot
reste, si vous voulez, pour vos nécessités et votre mariage ; je vous les donne, elles sont à vous : je les acceptai les la
cessités et votre mariage ; je vous les donne, elles sont à vous : je les acceptai les larmes aux yeux. Ensuite se tournant
otre mariage ; je vous les donne, elles sont à vous : je les acceptai les larmes aux yeux. Ensuite se tournant vers sa nièc
ui dit-elle, voilà mes grosses que je vous donne : vous n’avez besoin de rien, gardez-les pour vous souvenir de moi. Et po
là mes grosses que je vous donne : vous n’avez besoin de rien, gardez- les pour vous souvenir de moi. Et pour vous Monsieur,
ous donne : vous n’avez besoin de rien, gardez-les pour vous souvenir de moi. Et pour vous Monsieur, continua-t-elle s’adr
de moi. Et pour vous Monsieur, continua-t-elle s’adressant à Monsieur le marquis d’Annemasse, vous seriez en droit de vous
pour vous Monsieur, continua-t-elle s’adressant à Monsieur le marquis d’ Annemasse, vous seriez en droit de vous plaindre,
e s’adressant à Monsieur le marquis d’Annemasse, vous seriez en droit de vous plaindre, si je vous oubliais lorsque je don
en détourne rien. J’en excepte pourtant ma garde-robe, tout mon linge de corps, mes coiffures, et les meubles qui ont touj
te pourtant ma garde-robe, tout mon linge de corps, mes coiffures, et les meubles qui ont toujours servi à Silvie que je lu
ujours servi à Silvie que je lui donne encore, et que je vous supplie d’ augmenter au lieu de les lui disputer. Cela est ai
ue je lui donne encore, et que je vous supplie d’augmenter au lieu de les lui disputer. Cela est ainsi ordonné dans mon tes
isputer. Cela est ainsi ordonné dans mon testament, je suis fort aise de vous en avertir. Je lui laisse encore quelque arg
après ma mort, et une petite rente toute sa vie, ne lui disputez rien de mes présents, je vous en conjure tous deux, elle
n de mes présents, je vous en conjure tous deux, elle mérite que vous la considériez, et je vous la recommande. Promettez-
en conjure tous deux, elle mérite que vous la considériez, et je vous la recommande. Promettez-moi tous deux d’en avoir so
ous la considériez, et je vous la recommande. Promettez-moi tous deux d’ en avoir soin, et de faire pour elle tout ce qui v
et je vous la recommande. Promettez-moi tous deux d’en avoir soin, et de faire pour elle tout ce qui vous sera possible :
’elle voulut, et ont tenu parole à sa mémoire, n’ayant que des sujets de me louer d’eux. Elle leur dit ensuite qu’ils ne t
, et ont tenu parole à sa mémoire, n’ayant que des sujets de me louer d’ eux. Elle leur dit ensuite qu’ils ne trouveraient
ouer d’eux. Elle leur dit ensuite qu’ils ne trouveraient point ou peu d’ argent comptant après sa mort, ayant disposé de to
uveraient point ou peu d’argent comptant après sa mort, ayant disposé de tout par conscience : mais aussi qu’ils ne trouve
de tout par conscience : mais aussi qu’ils ne trouveraient pas un sol de dettes, ayant depuis son veuvage et la mort de se
ils ne trouveraient pas un sol de dettes, ayant depuis son veuvage et la mort de ses frères tout à fait acquitté les dette
rouveraient pas un sol de dettes, ayant depuis son veuvage et la mort de ses frères tout à fait acquitté les dettes des ma
yant depuis son veuvage et la mort de ses frères tout à fait acquitté les dettes des maisons de Cranves et de Buringe. Elle
et la mort de ses frères tout à fait acquitté les dettes des maisons de Cranves et de Buringe. Elle leur recommanda Garre
ses frères tout à fait acquitté les dettes des maisons de Cranves et de Buringe. Elle leur recommanda Garreau comme un ga
ectionné, qui par ses soins et ses peines n’avait pas peu contribué à la mettre en état de payer tous les créanciers. Ensu
ses soins et ses peines n’avait pas peu contribué à la mettre en état de payer tous les créanciers. Ensuite elle me fit si
es peines n’avait pas peu contribué à la mettre en état de payer tous les créanciers. Ensuite elle me fit signe de sortir,
ettre en état de payer tous les créanciers. Ensuite elle me fit signe de sortir, et resta avec eux et Monsieur de Villebla
leblain seuls fort longtemps en particulier. Ils parlèrent assurément de moi ; car lorsqu’ils sortirent de sa chambre, ils
rticulier. Ils parlèrent assurément de moi ; car lorsqu’ils sortirent de sa chambre, ils m’embrassèrent fort tendrement l’
, ils m’embrassèrent fort tendrement l’un et l’autre, et m’assurèrent de leur amitié d’un air qui me fit croire qu’ils éta
èrent fort tendrement l’un et l’autre, et m’assurèrent de leur amitié d’ un air qui me fit croire qu’ils étaient instruits
nt de leur amitié d’un air qui me fit croire qu’ils étaient instruits de ma naissance. Ils sont à présent mariés ensemble,
Ils sont à présent mariés ensemble, il y a environ un an, et des gens de cette qualité font trop de figure dans le monde p
nsemble, il y a environ un an, et des gens de cette qualité font trop de figure dans le monde pour que vous ne les connais
environ un an, et des gens de cette qualité font trop de figure dans le monde pour que vous ne les connaissiez pas : je v
s de cette qualité font trop de figure dans le monde pour que vous ne les connaissiez pas : je vous les offre encore pour t
e figure dans le monde pour que vous ne les connaissiez pas : je vous les offre encore pour témoins de ce que je vous dis ;
e vous ne les connaissiez pas : je vous les offre encore pour témoins de ce que je vous dis ; ils sont tous deux en parfai
s ; ils sont tous deux en parfaite santé et croyables. Comme Monsieur le marquis d’Annemasse était jeune et n’avait pas de
t tous deux en parfaite santé et croyables. Comme Monsieur le marquis d’ Annemasse était jeune et n’avait pas de gens en ma
les. Comme Monsieur le marquis d’Annemasse était jeune et n’avait pas de gens en main dans l’hôtel pour avoir l’œil à ses
e marquis d’Annemasse était jeune et n’avait pas de gens en main dans l’ hôtel pour avoir l’œil à ses intérêts, en cas que
se était jeune et n’avait pas de gens en main dans l’hôtel pour avoir l’ œil à ses intérêts, en cas que Madame de Cranves v
adame de Cranves vînt à mourir, et qu’elle aurait pu se chagriner, si de son vivant il avait renfermé ou ses meubles, ou s
il avait renfermé ou ses meubles, ou sa vaisselle, il chargea Valeran d’ en avoir soin, et promit de le garder à son servic
ubles, ou sa vaisselle, il chargea Valeran d’en avoir soin, et promit de le garder à son service comme il était chez Madam
es, ou sa vaisselle, il chargea Valeran d’en avoir soin, et promit de le garder à son service comme il était chez Madame d
de le garder à son service comme il était chez Madame de Cranves. Il l’ a fait, mais Valeran n’y a pas resté longtemps, se
aleran n’y a pas resté longtemps, ses impertinences et ses brutalités l’ en ont fait sortir : il lui promit outre cela une
ont fait sortir : il lui promit outre cela une récompense. Il me pria d’ y avoir l’œil aussi ; mais je ne fus pas en état d
ortir : il lui promit outre cela une récompense. Il me pria d’y avoir l’ œil aussi ; mais je ne fus pas en état de lui obéi
mpense. Il me pria d’y avoir l’œil aussi ; mais je ne fus pas en état de lui obéir. La mort de Madame de Cranves qui arriv
pria d’y avoir l’œil aussi ; mais je ne fus pas en état de lui obéir. La mort de Madame de Cranves qui arriva quatre jours
avoir l’œil aussi ; mais je ne fus pas en état de lui obéir. La mort de Madame de Cranves qui arriva quatre jours après,
rs après, me fut trop sensible pour songer à autre chose qu’à pleurer la perte que je faisais d’une si bonne et si généreu
nsible pour songer à autre chose qu’à pleurer la perte que je faisais d’ une si bonne et si généreuse protectrice ; et je n
ue Madame de Cranves m’avait recommandée, et à qui elle avait ordonné de ne me point quitter que je ne fusse mariée. Valer
me faire connaître que mon crédit avait cessé. À peine cette dame eut les yeux clos, qu’il vint brutalement dans ma chambre
t brutalement dans ma chambre où je m’étais retirée, où sous prétexte d’ exécuter les ordres de son nouveau maître, il entr
nt dans ma chambre où je m’étais retirée, où sous prétexte d’exécuter les ordres de son nouveau maître, il entreprit sans a
chambre où je m’étais retirée, où sous prétexte d’exécuter les ordres de son nouveau maître, il entreprit sans aucun respe
er les ordres de son nouveau maître, il entreprit sans aucun respect, de dégarnir mon lit et mes sièges de leurs housses à
e, il entreprit sans aucun respect, de dégarnir mon lit et mes sièges de leurs housses à campanes d’or et d’argent. Madame
espect, de dégarnir mon lit et mes sièges de leurs housses à campanes d’ or et d’argent. Madame Morin me fit prendre garde
de dégarnir mon lit et mes sièges de leurs housses à campanes d’or et d’ argent. Madame Morin me fit prendre garde à cette
s d’or et d’argent. Madame Morin me fit prendre garde à cette action. L’ affliction où j’étais, jointe à son insolence, me
ez bien accompagnée pour ne craindre pas sa brutalité, je m’approchai de lui et lui donnai un soufflet de toute ma force.
dre pas sa brutalité, je m’approchai de lui et lui donnai un soufflet de toute ma force. J’allai en même temps trouver Mon
un soufflet de toute ma force. J’allai en même temps trouver Monsieur le marquis d’Annemasse, à qui je demandai s’il avait
de toute ma force. J’allai en même temps trouver Monsieur le marquis d’ Annemasse, à qui je demandai s’il avait commandé à
marquis d’Annemasse, à qui je demandai s’il avait commandé à Valeran de dégarnir ma chambre. Il me fit mille excuses de l
it commandé à Valeran de dégarnir ma chambre. Il me fit mille excuses de l’effronterie de cet homme, par qui il me fit rap
commandé à Valeran de dégarnir ma chambre. Il me fit mille excuses de l’ effronterie de cet homme, par qui il me fit rappor
eran de dégarnir ma chambre. Il me fit mille excuses de l’effronterie de cet homme, par qui il me fit rapporter tout ce qu
une aiguière, une écuelle couverte, un gobelet et d’autres ustensiles d’ argent ; et tout m’est resté, et les meubles que v
un gobelet et d’autres ustensiles d’argent ; et tout m’est resté, et les meubles que vous me voyez à présent sont les même
et tout m’est resté, et les meubles que vous me voyez à présent sont les mêmes que j’avais chez Madame de Cranves. Valeran
ran n’en demeura pas là. Il savait que cette dame avait reçu beaucoup d’ argent environ dix jours avant sa mort. Il le dit
dame avait reçu beaucoup d’argent environ dix jours avant sa mort. Il le dit à un homme de pratique que Monsieur d’Annemas
aucoup d’argent environ dix jours avant sa mort. Il le dit à un homme de pratique que Monsieur d’Annemasse avait chargé du
à un homme de pratique que Monsieur d’Annemasse avait chargé du soin de ses affaires, qui le crut, on fit l’inventaire. C
ue que Monsieur d’Annemasse avait chargé du soin de ses affaires, qui le crut, on fit l’inventaire. Cette somme, qui est l
d’Annemasse avait chargé du soin de ses affaires, qui le crut, on fit l’ inventaire. Cette somme, qui est la même que j’ava
ses affaires, qui le crut, on fit l’inventaire. Cette somme, qui est la même que j’avais et que j’ai encore, ne se trouva
uva point. On demanda à Garreau ce qu’elle était devenue ; il dit que la défunte en avait disposé sans l’instruire de ce q
e qu’elle était devenue ; il dit que la défunte en avait disposé sans l’ instruire de ce qu’elle en avait fait. Valeran pré
ait devenue ; il dit que la défunte en avait disposé sans l’instruire de ce qu’elle en avait fait. Valeran prétendit qu’il
sans l’instruire de ce qu’elle en avait fait. Valeran prétendit qu’il l’ avait volée, et sur ce qu’il dit, on arrêta Garrea
rreau prisonnier. Monsieur d’Annemasse n’était point à Paris, j’allai le trouver, je lui remontrai l’injustice qu’on faisa
Annemasse n’était point à Paris, j’allai le trouver, je lui remontrai l’ injustice qu’on faisait à un homme que la défunte
le trouver, je lui remontrai l’injustice qu’on faisait à un homme que la défunte lui avait tant recommandé. Je le fis souv
qu’on faisait à un homme que la défunte lui avait tant recommandé. Je le fis souvenir qu’elle lui avait dit elle-même qu’e
le fis souvenir qu’elle lui avait dit elle-même qu’elle avait disposé de son argent comptant, et lui expliquai les motifs
e-même qu’elle avait disposé de son argent comptant, et lui expliquai les motifs qui faisaient agir Valeran. Il fut surpris
t lui expliquai les motifs qui faisaient agir Valeran. Il fut surpris de ce qui avait été fait contre Garreau, contre les
leran. Il fut surpris de ce qui avait été fait contre Garreau, contre les ordres précis qu’il avait donnés en partant. Il d
reau. Il y revint en deux jours ; mais ce garçon ne voulut pas sortir de prison, et s’obstina à vouloir une réparation d’h
ne voulut pas sortir de prison, et s’obstina à vouloir une réparation d’ honneur de la part de son accusateur. Elle ne put
avait lui-même aidé aux archers qui avaient arrêté Garreau, avait eu la cruauté de le faire tellement maltraiter par ces
même aidé aux archers qui avaient arrêté Garreau, avait eu la cruauté de le faire tellement maltraiter par ces gens aussi
e aidé aux archers qui avaient arrêté Garreau, avait eu la cruauté de le faire tellement maltraiter par ces gens aussi peu
les que lui, que ce malheureux, qui avait eu quelque chose crevé dans le corps, mourut le cinquième jour de sa prison, jet
avait eu quelque chose crevé dans le corps, mourut le cinquième jour de sa prison, jetant le sang par toutes les extrémit
se crevé dans le corps, mourut le cinquième jour de sa prison, jetant le sang par toutes les extrémités de son corps ; et
rps, mourut le cinquième jour de sa prison, jetant le sang par toutes les extrémités de son corps ; et je n’ai pas encore p
cinquième jour de sa prison, jetant le sang par toutes les extrémités de son corps ; et je n’ai pas encore pu trouver le m
toutes les extrémités de son corps ; et je n’ai pas encore pu trouver le moyen de ravoir ni la lettre de défunt Monsieur l
s extrémités de son corps ; et je n’ai pas encore pu trouver le moyen de ravoir ni la lettre de défunt Monsieur le marquis
de son corps ; et je n’ai pas encore pu trouver le moyen de ravoir ni la lettre de défunt Monsieur le marquis de Buringe m
ps ; et je n’ai pas encore pu trouver le moyen de ravoir ni la lettre de défunt Monsieur le marquis de Buringe mon père, n
encore pu trouver le moyen de ravoir ni la lettre de défunt Monsieur le marquis de Buringe mon père, ni la promesse de ma
trouver le moyen de ravoir ni la lettre de défunt Monsieur le marquis de Buringe mon père, ni la promesse de mariage que j
ir ni la lettre de défunt Monsieur le marquis de Buringe mon père, ni la promesse de mariage que je lui avais faite. Voilà
tre de défunt Monsieur le marquis de Buringe mon père, ni la promesse de mariage que je lui avais faite. Voilà le vol dont
nge mon père, ni la promesse de mariage que je lui avais faite. Voilà le vol dont Valeran nous accuse, Garreau, Madame Mor
me Morin et moi : je vous laisse à présent penser ce qui en est. Pour les pierreries Monsieur d’Annemasse n’en a point dema
avait bien ce que sa tante en avait fait ; mais comme qui que ce soit de l’hôtel n’en savait la destination, et que tout l
it bien ce que sa tante en avait fait ; mais comme qui que ce soit de l’ hôtel n’en savait la destination, et que tout le m
nte en avait fait ; mais comme qui que ce soit de l’hôtel n’en savait la destination, et que tout le monde savait que Mada
t que tout le monde savait que Madame de Cranves en avait quantité et de très belles, et qu’on était surpris de n’en trouv
e Cranves en avait quantité et de très belles, et qu’on était surpris de n’en trouver point sous les scellés ; il a plu à
et de très belles, et qu’on était surpris de n’en trouver point sous les scellés ; il a plu à Valeran de m’en faire faire
t surpris de n’en trouver point sous les scellés ; il a plu à Valeran de m’en faire faire un vol. Voilà, Monsieur, poursui
e, où je crois mon innocence est très claire. Vous pouvez en pénétrer la vérité, les témoins que je vous ai cités sont cro
ois mon innocence est très claire. Vous pouvez en pénétrer la vérité, les témoins que je vous ai cités sont croyables : il
crifiais mon innocence ! J’aimais mieux passer dans votre esprit pour la fille d’un simple gentilhomme ruiné, que de dire
mon innocence ! J’aimais mieux passer dans votre esprit pour la fille d’ un simple gentilhomme ruiné, que de dire que je so
er dans votre esprit pour la fille d’un simple gentilhomme ruiné, que de dire que je sortais d’un sang plus illustre, sans
ur la fille d’un simple gentilhomme ruiné, que de dire que je sortais d’ un sang plus illustre, sans pouvoir le prouver, à
iné, que de dire que je sortais d’un sang plus illustre, sans pouvoir le prouver, à moins que d’en venir à un éclat que vo
sortais d’un sang plus illustre, sans pouvoir le prouver, à moins que d’ en venir à un éclat que vous n’approuveriez pas. J
que vous avez voulu savoir qui j’étais. Ma naissance qui me servirait de lustre, et que je tiendrais à honneur avec un aut
à vous tromper : mais Rouvière a dû vous dire à quel prix j’achetais le nom de sa fille. C’était un éloignement éternel q
tromper : mais Rouvière a dû vous dire à quel prix j’achetais le nom de sa fille. C’était un éloignement éternel que j’en
ement éternel que j’en exigeais, et que j’aurais encore acheté, outre le présent que je lui faisais. Cet homme vous est co
je lui faisais. Cet homme vous est connu, et à peine me souvenais-je de l’avoir vu lorsque je suis entrée en commerce ave
lui faisais. Cet homme vous est connu, et à peine me souvenais-je de l’ avoir vu lorsque je suis entrée en commerce avec l
l’avoir vu lorsque je suis entrée en commerce avec lui. Voyez même si la fourberie aurait pu se soutenir : comment accorde
i la fourberie aurait pu se soutenir : comment accorder mon bien avec la qualité de sa fille ? Ne pouviez-vous pas voir mo
rie aurait pu se soutenir : comment accorder mon bien avec la qualité de sa fille ? Ne pouviez-vous pas voir mon nom sur l
en avec la qualité de sa fille ? Ne pouviez-vous pas voir mon nom sur le registre où vous et moi avons signé, lorsque nous
gens accoutumés à fourber, et qui en font leur capital ? Non certes, le peu de rapport que le tout a ensemble, vous persu
rber, et qui en font leur capital ? Non certes, le peu de rapport que le tout a ensemble, vous persuade que le crime n’est
n certes, le peu de rapport que le tout a ensemble, vous persuade que le crime n’est pas ordinaire puisqu’il est si connai
spoir, non pas qu’elle n’ait point réussi, mais parce que j’ai manqué de sincérité pour vous. Vous la savez enfin cette na
point réussi, mais parce que j’ai manqué de sincérité pour vous. Vous la savez enfin cette naissance ; quoique je n’en soi
e naissance ; quoique je n’en sois pas coupable, elle me rend indigne de vous. Je ne prétends plus à votre cœur, mon peu d
œur, mon peu de bonne foi m’en chasse : mais tout au moins distinguez les crimes de la nature, d’avec les miens, et vous me
u de bonne foi m’en chasse : mais tout au moins distinguez les crimes de la nature, d’avec les miens, et vous me rendrez v
e bonne foi m’en chasse : mais tout au moins distinguez les crimes de la nature, d’avec les miens, et vous me rendrez votr
ens, et vous me rendrez votre estime ; et c’est tout ce que j’attends de vous : vous avouerez vous-même qu’il y a dans ma
nds de vous : vous avouerez vous-même qu’il y a dans ma conduite plus de malheur que de malice. Je vous quitte, Monsieur,
ous avouerez vous-même qu’il y a dans ma conduite plus de malheur que de malice. Je vous quitte, Monsieur, trop heureuse d
lus de malheur que de malice. Je vous quitte, Monsieur, trop heureuse de vous avoir désabusé des fausses impressions qu’un
r désabusé des fausses impressions qu’un scélérat vous a voulu donner de ma vertu. Oui, Monsieur, dans un corps provenu d’
vous a voulu donner de ma vertu. Oui, Monsieur, dans un corps provenu d’ une naissance que les lois ont déclarée infâme, j’
de ma vertu. Oui, Monsieur, dans un corps provenu d’une naissance que les lois ont déclarée infâme, j’ai conservé toute la
d’une naissance que les lois ont déclarée infâme, j’ai conservé toute la probité du sang qui m’a donné l’être. Je n’ai jam
déclarée infâme, j’ai conservé toute la probité du sang qui m’a donné l’ être. Je n’ai jamais eu de faiblesse pour personne
ervé toute la probité du sang qui m’a donné l’être. Je n’ai jamais eu de faiblesse pour personne ; et j’ose me flatter que
n aurai jamais, puisque je n’en ai point eu pour vous. Je me flattais d’ une vie heureuse entre vos bras, continua-t-elle l
us. Je me flattais d’une vie heureuse entre vos bras, continua-t-elle les larmes aux yeux, je ne l’espère plus ; mais perso
e heureuse entre vos bras, continua-t-elle les larmes aux yeux, je ne l’ espère plus ; mais personne n’occupera dans mon cœ
ux yeux, je ne l’espère plus ; mais personne n’occupera dans mon cœur la place que je vous y donnais. Un convent va cacher
convent va cacher ma honte et mes larmes, et vous persuadera que sans le crime de la fortune, j’étais digne d’être à vous
a cacher ma honte et mes larmes, et vous persuadera que sans le crime de la fortune, j’étais digne d’être à vous par mon i
acher ma honte et mes larmes, et vous persuadera que sans le crime de la fortune, j’étais digne d’être à vous par mon inno
es, et vous persuadera que sans le crime de la fortune, j’étais digne d’ être à vous par mon innocence dans mes mœurs, et m
choses à vous demander : ma bague vous a paru belle, je vous supplie de la garder ; elle vous fera quelquefois souvenir d
oses à vous demander : ma bague vous a paru belle, je vous supplie de la garder ; elle vous fera quelquefois souvenir de m
e, je vous supplie de la garder ; elle vous fera quelquefois souvenir de moi, et que ça a été mon malheur seul, et non pas
seul, et non pas ma faute qui nous a séparés. Je vous demande encore de ne conserver aucun ressentiment contre Madame Mor
elle a cru bien faire, et seulement pour me faire paraître plus digne de vous, et tâcher de vous cacher ce que je voudrais
re, et seulement pour me faire paraître plus digne de vous, et tâcher de vous cacher ce que je voudrais au prix de tout mo
cacher à moi-même. Elle ne m’a jamais fait aucune proposition indigne d’ une femme d’honneur. Ça a été Rouvière qui a eu l’
-même. Elle ne m’a jamais fait aucune proposition indigne d’une femme d’ honneur. Ça a été Rouvière qui a eu l’insolence de
proposition indigne d’une femme d’honneur. Ça a été Rouvière qui a eu l’ insolence de m’en faire une par écrit. Je déchirai
indigne d’une femme d’honneur. Ça a été Rouvière qui a eu l’insolence de m’en faire une par écrit. Je déchirai sa lettre d
i a eu l’insolence de m’en faire une par écrit. Je déchirai sa lettre de colère ; heureusement j’en ai retrouvé les morcea
crit. Je déchirai sa lettre de colère ; heureusement j’en ai retrouvé les morceaux, les voilà, dit-elle en me les donnant,
rai sa lettre de colère ; heureusement j’en ai retrouvé les morceaux, les voilà, dit-elle en me les donnant, vous pouvez le
heureusement j’en ai retrouvé les morceaux, les voilà, dit-elle en me les donnant, vous pouvez les rassembler. Madame Morin
ouvé les morceaux, les voilà, dit-elle en me les donnant, vous pouvez les rassembler. Madame Morin y a répondu par mon ordr
adame Morin y a répondu par mon ordre ; c’est en vain que vous voulez la soupçonner, la maison où elle a toujours été, éta
répondu par mon ordre ; c’est en vain que vous voulez la soupçonner, la maison où elle a toujours été, était le temple de
ue vous voulez la soupçonner, la maison où elle a toujours été, était le temple de la vertu. Si elle n’avait pas été effec
ulez la soupçonner, la maison où elle a toujours été, était le temple de la vertu. Si elle n’avait pas été effectivement s
z la soupçonner, la maison où elle a toujours été, était le temple de la vertu. Si elle n’avait pas été effectivement sage
ent sage, elle n’y serait pas restée longtemps : Madame de Cranves ne l’ aurait pas admise dans sa confidence, et ne lui au
et ne lui aurait pas confié ma jeunesse. Elle s’est donnée à moi par l’ ordre de cette dame, et respecte dans ma personne
ui aurait pas confié ma jeunesse. Elle s’est donnée à moi par l’ordre de cette dame, et respecte dans ma personne un sang
rrais qu’avec confusion ; et je ne veux pas que Madame votre mère ait le moindre sujet de vous chagriner pour moi. Allez M
fusion ; et je ne veux pas que Madame votre mère ait le moindre sujet de vous chagriner pour moi. Allez Monsieur, brisez d
-vous à vous-même , et souffrez que je me retire dans un convent avec la triste consolation de pouvoir me dire à moi-même,
souffrez que je me retire dans un convent avec la triste consolation de pouvoir me dire à moi-même, que vous ne m’avez qu
pas que vous m’avez sacrifiée. Je ne retiens plus vos pas, et prends de vous le dernier adieu. Elle se leva d’auprès de m
etiens plus vos pas, et prends de vous le dernier adieu. Elle se leva d’ auprès de moi après avoir parlé si longtemps sans
le se leva d’auprès de moi après avoir parlé si longtemps sans que je l’ eusse interrompue d’un seul mot. Je jetai les yeux
de moi après avoir parlé si longtemps sans que je l’eusse interrompue d’ un seul mot. Je jetai les yeux sur elle, je vis le
si longtemps sans que je l’eusse interrompue d’un seul mot. Je jetai les yeux sur elle, je vis les siens gros de larmes qu
mpue d’un seul mot. Je jetai les yeux sur elle, je vis les siens gros de larmes qu’elle s’efforçait de retenir ; mais qui
es yeux sur elle, je vis les siens gros de larmes qu’elle s’efforçait de retenir ; mais qui paraissaient malgré elle. Elle
aient malgré elle. Elle voulut sortir pour me dérober son trouble, je la retins ; je la remis sur son siège malgré elle, j
le. Elle voulut sortir pour me dérober son trouble, je la retins ; je la remis sur son siège malgré elle, je me jetai à se
is sur son siège malgré elle, je me jetai à ses genoux, je lui baisai les mains que je tenais, je pleurai comme elle, et ne
dire un seul mot. Son adieu m’avait pénétré, je restai longtemps dans la posture où j’étais. Nous avions l’un et l’autre l
tai longtemps dans la posture où j’étais. Nous avions l’un et l’autre le cœur si serré de douleur que nos yeux seuls avaie
s la posture où j’étais. Nous avions l’un et l’autre le cœur si serré de douleur que nos yeux seuls avaient du mouvement d
e dit-elle enfin ? Pourquoi me retenez-vous ? Que ne sortez-vous ? Eh le puis-je, lui dis-je ? Ce fut tout ce que je lui r
? Ce fut tout ce que je lui répondis, après quoi il me fut impossible d’ ouvrir la bouche. Elle me fit relever, et je me re
tout ce que je lui répondis, après quoi il me fut impossible d’ouvrir la bouche. Elle me fit relever, et je me remis sur u
. Elle me fit relever, et je me remis sur un siège, où je restai plus d’ une heure sans sentiment et comme hébété. Je me so
in, et sans lui rien dire, je lui présentai sa bague que j’avais ôtée de mon doigt ; mais elle ne voulut pas la reprendre.
ntai sa bague que j’avais ôtée de mon doigt ; mais elle ne voulut pas la reprendre. Je pris congé d’elle et lui dis adieu 
ée de mon doigt ; mais elle ne voulut pas la reprendre. Je pris congé d’ elle et lui dis adieu ; mais mes yeux démentaient
rterais son diamant une autre fois, et que je ne me tenais pas quitte de mes adieux. Elle ne me répondit que des yeux, et
ondit que des yeux, et je sortis d’avec elle plus ensorcelé que je ne l’ avais jamais été. Je revins chez ma mère plus pens
je me déplaisais à moi-même. Cette même Silvie qui m’avait fait tant d’ horreur se présenta à mes yeux et à mon esprit non
ureuse et passionnée dans son artifice. Mon amour ne me montrait plus la fourberie qu’elle avait voulu me faire, que sous
me montrait plus la fourberie qu’elle avait voulu me faire, que sous l’ apparence de sa passion pour moi, à quoi la peur d
plus la fourberie qu’elle avait voulu me faire, que sous l’apparence de sa passion pour moi, à quoi la peur de me perdre
t voulu me faire, que sous l’apparence de sa passion pour moi, à quoi la peur de me perdre l’avait engagée. Elle me reparu
me faire, que sous l’apparence de sa passion pour moi, à quoi la peur de me perdre l’avait engagée. Elle me reparut avec c
sous l’apparence de sa passion pour moi, à quoi la peur de me perdre l’ avait engagée. Elle me reparut avec cette beauté é
beauté éclatante dont j’étais si vivement touché. Je ne me ressouvins de mes résolutions contre elle, et des mépris que je
je lui avais si hautement témoignés, que pour lui en demander pardon. La menace que je lui avais faite d’une infamie par l
és, que pour lui en demander pardon. La menace que je lui avais faite d’ une infamie par la main d’un bourreau, me parut un
n demander pardon. La menace que je lui avais faite d’une infamie par la main d’un bourreau, me parut un outrage si sensib
er pardon. La menace que je lui avais faite d’une infamie par la main d’ un bourreau, me parut un outrage si sensible, que
parut un outrage si sensible, que tout mon sang ne me paraissait pas d’ un assez grand prix pour l’expier. Que faire contr
le, que tout mon sang ne me paraissait pas d’un assez grand prix pour l’ expier. Que faire contre mon étoile ? Son influenc
ntraînait. Je m’abandonnai à ma destinée, ce ne fut pas sans remords. Le moyen de cacher à ma mère mes nouvelles résolutio
. Je m’abandonnai à ma destinée, ce ne fut pas sans remords. Le moyen de cacher à ma mère mes nouvelles résolutions, si op
elles résolutions, si opposées à celles que je lui avais témoignées ? Le moyen de lui justifier ma demeure à Paris, et mon
olutions, si opposées à celles que je lui avais témoignées ? Le moyen de lui justifier ma demeure à Paris, et mon retour v
mon retour vers Silvie ? Goûterait-elle sa justification comme moi ? Le moyen de me conserver avec mes proches après tant
ur vers Silvie ? Goûterait-elle sa justification comme moi ? Le moyen de me conserver avec mes proches après tant de chang
? Le moyen de me conserver avec mes proches après tant de changements de volontés arrivés coup sur coup ? N’était-ce pas m
e faire regarder moi-même comme un esprit sans solidité, et s’il faut le dire, comme un extravagant ? Ces réflexions me fi
me firent honte, mais ne m’ébranlèrent pas. Je retournai chez Silvie le lendemain, non plus avec cet air impérieux qui m’
accompagné dans mes deux dernières visites, mais soumis et confus. Je l’ étais en effet, et comment ne pas l’être de ma pro
isites, mais soumis et confus. Je l’étais en effet, et comment ne pas l’ être de ma propre faiblesse ! Je m’étais mis le pl
mais soumis et confus. Je l’étais en effet, et comment ne pas l’être de ma propre faiblesse ! Je m’étais mis le plus magn
fet, et comment ne pas l’être de ma propre faiblesse ! Je m’étais mis le plus magnifiquement que j’avais pu, elle y prit g
t que j’avais pu, elle y prit garde, et parut m’en savoir bon gré. Je la trouvai dans une profonde tristesse ; sa chambre
s une profonde tristesse ; sa chambre presque dégarnie, et une partie de ses meubles en ballots : elle me demanda ce que j
quête : que je n’étais né que pour elle ; et que j’étais au désespoir de lui avoir déplu. Elle ne fit point les honneurs d
e ; et que j’étais au désespoir de lui avoir déplu. Elle ne fit point les honneurs de sa bonté par mille difficultés que je
étais au désespoir de lui avoir déplu. Elle ne fit point les honneurs de sa bonté par mille difficultés que je croyais qu’
le difficultés que je croyais qu’elle m’allait faire ; elle me promit d’ oublier tout : mais poursuivit-elle, ne croyez pas
suivit-elle, ne croyez pas que ce soit à ma seule bonté que vous ayez l’ obligation de notre raccommodement ; un motif plus
ne croyez pas que ce soit à ma seule bonté que vous ayez l’obligation de notre raccommodement ; un motif plus fort me fait
t une inclination et un penchant aveugle pour vous. Vous me sacrifiez la colère de Madame votre mère : vous me sacrifiez l
ination et un penchant aveugle pour vous. Vous me sacrifiez la colère de Madame votre mère : vous me sacrifiez l’indignati
Vous me sacrifiez la colère de Madame votre mère : vous me sacrifiez l’ indignation de vos parents, ce que vous avez à cra
fiez la colère de Madame votre mère : vous me sacrifiez l’indignation de vos parents, ce que vous avez à craindre de leur
e sacrifiez l’indignation de vos parents, ce que vous avez à craindre de leur ressentiment, et ce qui en peut arriver. Les
vous avez à craindre de leur ressentiment, et ce qui en peut arriver. Les avis de Valeran me font tout prévoir d’un coup d’
à craindre de leur ressentiment, et ce qui en peut arriver. Les avis de Valeran me font tout prévoir d’un coup d’œil ; vo
, et ce qui en peut arriver. Les avis de Valeran me font tout prévoir d’ un coup d’œil ; vous passez par-dessus tout. Je vo
coup d’œil ; vous passez par-dessus tout. Je vous sacrifie à mon tour la crainte que j’en ai conçue. Je vous sacrifie la r
s sacrifie à mon tour la crainte que j’en ai conçue. Je vous sacrifie la résolution que j’avais faite de me jeter dans un
que j’en ai conçue. Je vous sacrifie la résolution que j’avais faite de me jeter dans un convent. Je ne veux plus me souv
s duretés que vous m’avez dites ; puisque vous voulez bien en oublier le sujet. Nous nous dîmes là-dessus tout ce que nous
. Je fis remeubler sa chambre ; je dînai avec elle toujours occupé[s] de nos protestations. Mais enfin, lui dis-je, serons
in, lui dis-je, serons-nous toujours exposés vous et moi aux insultes de Valeran ; je le connais, dit-elle, il a commencé,
serons-nous toujours exposés vous et moi aux insultes de Valeran ; je le connais, dit-elle, il a commencé, il poursuivra.
a commencé, il poursuivra. C’est un scélérat qui ne se lassera point de donner avis sur avis. La rage dont il est possédé
a. C’est un scélérat qui ne se lassera point de donner avis sur avis. La rage dont il est possédé ne se ralentira pas ; au
que vous continuez à me voir. Mais, lui dis-je, n’y a-t-il pas moyen de faire taire cet homme ? Je n’en sais point, dit-e
homme ? Je n’en sais point, dit-elle. J’ai été ce matin chez Monsieur le commandeur de Villeblain pour l’instruire général
n sais point, dit-elle. J’ai été ce matin chez Monsieur le commandeur de Villeblain pour l’instruire généralement de tout,
lle. J’ai été ce matin chez Monsieur le commandeur de Villeblain pour l’ instruire généralement de tout, et lui demander ju
ez Monsieur le commandeur de Villeblain pour l’instruire généralement de tout, et lui demander justice de ce misérable. Le
eblain pour l’instruire généralement de tout, et lui demander justice de ce misérable. Les bontés qu’il a toujours eues po
truire généralement de tout, et lui demander justice de ce misérable. Les bontés qu’il a toujours eues pour moi, et l’autor
ustice de ce misérable. Les bontés qu’il a toujours eues pour moi, et l’ autorité qu’il a toujours conservée sur lui, me so
jours conservée sur lui, me sont garants que Valeran songerait à plus de quatre fois à me faire insulte, s’il était à Pari
Paris, mais il est parti il n’y a que huit jours pour aller aux Eaux de Barbotans, dans le fond des Pyrénées, et on croit
parti il n’y a que huit jours pour aller aux Eaux de Barbotans, dans le fond des Pyrénées, et on croit qu’il ne reviendra
otans, dans le fond des Pyrénées, et on croit qu’il ne reviendra qu’à la fin de l’été. J’ai songé à m’en plaindre à Monsie
dans le fond des Pyrénées, et on croit qu’il ne reviendra qu’à la fin de l’été. J’ai songé à m’en plaindre à Monsieur et à
s le fond des Pyrénées, et on croit qu’il ne reviendra qu’à la fin de l’ été. J’ai songé à m’en plaindre à Monsieur et à Ma
en plaindre à Monsieur et à Madame d’Annemasse ; mais je n’ai pas cru le devoir faire, parce qu’outre que ce coquin est so
n’ai pas cru le devoir faire, parce qu’outre que ce coquin est sorti de chez eux très mal, mon ressentiment pourrait me f
explication où je ne veux pas entrer, parce que Madame de Cranves me l’ a défendu. Si c’était, poursuivit-elle, un honnête
poursuivit-elle, un honnête homme et bien instruit, je vous prierais de le voir, peut-être se rendrait-il. Cependant si v
ursuivit-elle, un honnête homme et bien instruit, je vous prierais de le voir, peut-être se rendrait-il. Cependant si vous
t si vous voulez avoir quelque complaisance pour moi, je vous promets de l’obliger dès aujourd’hui à vous détromper lui-mê
i vous voulez avoir quelque complaisance pour moi, je vous promets de l’ obliger dès aujourd’hui à vous détromper lui-même
’importe, dit-elle, il est à propos que je lui parle, et je vous prie d’ entendre ce qu’il me répondra tout à l’heure même
je lui parle, et je vous prie d’entendre ce qu’il me répondra tout à l’ heure même si vous voulez. Comment ferez-vous, lui
us voulez. Comment ferez-vous, lui dis-je ? Il ne faut, dit-elle, que l’ envoyer chercher, vous l’entendrez parler lui-même
vous, lui dis-je ? Il ne faut, dit-elle, que l’envoyer chercher, vous l’ entendrez parler lui-même. Après le tour qu’il vou
elle, que l’envoyer chercher, vous l’entendrez parler lui-même. Après le tour qu’il vous a joué, il ne viendra pas, lui di
e. Après le tour qu’il vous a joué, il ne viendra pas, lui dis-je. Je le craindrais comme vous, dit-elle, si je ne le conn
ndra pas, lui dis-je. Je le craindrais comme vous, dit-elle, si je ne le connaissais pas. Mais comme je sais que ce n’est
est qu’une bête et un brutal, sans esprit ni jugement, qu’il n’a dans le cœur aucune semence de vertu, et qu’il est insens
rutal, sans esprit ni jugement, qu’il n’a dans le cœur aucune semence de vertu, et qu’il est insensible à la honte, je sui
l n’a dans le cœur aucune semence de vertu, et qu’il est insensible à la honte, je suis certaine qu’il viendra, et qu’il c
’il viendra, et qu’il croira encore que je lui serai fort obligée. Je la laissai faire, et elle écrivit ce billet : BILLE
 : BILLET. J’ai à vous parler, Monsieur, rendez-vous chez moi tout à l’ heure. Je vous attends seule, suivez le porteur.
r, rendez-vous chez moi tout à l’heure. Je vous attends seule, suivez le porteur. Elle envoya ce billet par son laquais,
orteur. Elle envoya ce billet par son laquais, à qui elle recommanda de dire qu’elle était seule. Que voulez-vous faire d
ui elle recommanda de dire qu’elle était seule. Que voulez-vous faire de cet homme-là, lui demandai-je ? Je veux qu’il m’e
omme-là, lui demandai-je ? Je veux qu’il m’explique, dit-elle, ce qui l’ a fait agir ; la raison qui l’a obligé de donner d
andai-je ? Je veux qu’il m’explique, dit-elle, ce qui l’a fait agir ; la raison qui l’a obligé de donner des avis à Madame
veux qu’il m’explique, dit-elle, ce qui l’a fait agir ; la raison qui l’ a obligé de donner des avis à Madame Des Frans et
m’explique, dit-elle, ce qui l’a fait agir ; la raison qui l’a obligé de donner des avis à Madame Des Frans et à vous ; po
ame Des Frans et à vous ; pourquoi il m’a si cruellement déchirée, et d’ où il a pu connaître tout ce qu’il écrit : en un m
pu connaître tout ce qu’il écrit : en un mot, je veux savoir quel est le motif de son procédé, quelle en est la fin, et ce
tre tout ce qu’il écrit : en un mot, je veux savoir quel est le motif de son procédé, quelle en est la fin, et ce qu’il en
n mot, je veux savoir quel est le motif de son procédé, quelle en est la fin, et ce qu’il en attend. Je vous supplie d’ent
procédé, quelle en est la fin, et ce qu’il en attend. Je vous supplie d’ entendre ses raisons, vous paraîtrez si vous le ju
ttend. Je vous supplie d’entendre ses raisons, vous paraîtrez si vous le jugez à propos, mais ne vous impatientez pas ; je
it Des Frans en s’interrompant lui-même, et en parlant au maître et à la maîtresse de la maison, je ne sais si vous ne vou
en s’interrompant lui-même, et en parlant au maître et à la maîtresse de la maison, je ne sais si vous ne vous altérez poi
s’interrompant lui-même, et en parlant au maître et à la maîtresse de la maison, je ne sais si vous ne vous altérez point
couter ; mais moi je m’altère à tant parler : il faut être plus héros de roman que je ne suis, pour conter une histoire si
lus héros de roman que je ne suis, pour conter une histoire si longue d’ un seul trait ; faisons une pause. Chacun avoua qu
. Chacun avoua qu’il avait raison. On fit collation, pendant laquelle la compagnie s’entretint de ce qu’elle venait d’ente
t raison. On fit collation, pendant laquelle la compagnie s’entretint de ce qu’elle venait d’entendre ; et tout le monde t
ation, pendant laquelle la compagnie s’entretint de ce qu’elle venait d’ entendre ; et tout le monde tomba d’accord avec Ma
ectivement vrai, reprit Des Frans. Je retirai environ deux mois après l’ avoir épousée la promesse de mariage qu’elle avait
reprit Des Frans. Je retirai environ deux mois après l’avoir épousée la promesse de mariage qu’elle avait faite à Garreau
Frans. Je retirai environ deux mois après l’avoir épousée la promesse de mariage qu’elle avait faite à Garreau, et la lett
voir épousée la promesse de mariage qu’elle avait faite à Garreau, et la lettre de Monsieur le marquis de Buringe son père
ée la promesse de mariage qu’elle avait faite à Garreau, et la lettre de Monsieur le marquis de Buringe son père à Madame
se de mariage qu’elle avait faite à Garreau, et la lettre de Monsieur le marquis de Buringe son père à Madame de Cranves.
ge qu’elle avait faite à Garreau, et la lettre de Monsieur le marquis de Buringe son père à Madame de Cranves. Ce fut Mons
r le marquis de Buringe son père à Madame de Cranves. Ce fut Monsieur le commandeur de Villeblain qui m’en fit avoir le mo
e Buringe son père à Madame de Cranves. Ce fut Monsieur le commandeur de Villeblain qui m’en fit avoir le moyen, et lui-mê
anves. Ce fut Monsieur le commandeur de Villeblain qui m’en fit avoir le moyen, et lui-même sans être prévenu, et sans sav
s savoir que j’y prisse intérêt, conta à ma mère en ma présence toute l’ histoire de Silvie, telle que je viens de vous la
e j’y prisse intérêt, conta à ma mère en ma présence toute l’histoire de Silvie, telle que je viens de vous la dire. Cela
en ma présence toute l’histoire de Silvie, telle que je viens de vous la dire. Cela étant, interrompit Dupuis, la pauvre S
, telle que je viens de vous la dire. Cela étant, interrompit Dupuis, la pauvre Silvie a toujours été la victime de ses am
dire. Cela étant, interrompit Dupuis, la pauvre Silvie a toujours été la victime de ses amants maltraités ; toujours mal à
étant, interrompit Dupuis, la pauvre Silvie a toujours été la victime de ses amants maltraités ; toujours mal à propos sou
est morte enfin criminelle en apparence et très innocente en effet ; la pauvre Madame Morin femme de vertu s’il en fut ja
n apparence et très innocente en effet ; la pauvre Madame Morin femme de vertu s’il en fut jamais au monde, a payé de sa v
auvre Madame Morin femme de vertu s’il en fut jamais au monde, a payé de sa vie l’attache et la tendresse qu’elle avait po
me Morin femme de vertu s’il en fut jamais au monde, a payé de sa vie l’ attache et la tendresse qu’elle avait pour elle. N
e de vertu s’il en fut jamais au monde, a payé de sa vie l’attache et la tendresse qu’elle avait pour elle. Nous ferons no
ir, interrompit Madame de Londé, pour à présent si Monsieur Des Frans le peut, je le supplie de nous achever son histoire,
pit Madame de Londé, pour à présent si Monsieur Des Frans le peut, je le supplie de nous achever son histoire, je crois qu
de Londé, pour à présent si Monsieur Des Frans le peut, je le supplie de nous achever son histoire, je crois que tout le m
t-il, Mademoiselle, dit-il en entrant, je viens de recevoir un billet de votre part, serais-je assez heureux pour pouvoir
ez heureux pour pouvoir vous rendre quelque service ? J’en achèterais l’ occasion aux dépens de tout mon sang, et de tout c
service ? J’en achèterais l’occasion aux dépens de tout mon sang, et de tout ce que j’ai de plus cher au monde. Prenez un
arlerai ensuite. Il voulut faire quelque difficulté ; mais enfin elle le fit asseoir, et congédia son laquais. J’ai toute
; mais enfin elle le fit asseoir, et congédia son laquais. J’ai toute la joie possible de vous voir, lui dit-elle, vous po
le fit asseoir, et congédia son laquais. J’ai toute la joie possible de vous voir, lui dit-elle, vous pouvez croire que c
e vous voir, lui dit-elle, vous pouvez croire que c’est quelque chose de conséquence qui m’a obligée de vous mander. J’en
pouvez croire que c’est quelque chose de conséquence qui m’a obligée de vous mander. J’en suis persuadé, Mademoiselle, re
qu’autant qu’elle vous est nécessaire. Nous sommes seuls, dit-elle en l’ interrompant, quoique je me souvienne fort bien du
cours en m’exposant avec vous, je ne crains pas que vous me manquiez de respect ici. Non Mademoiselle, dit-il, vous n’ave
Non Mademoiselle, dit-il, vous n’avez rien à craindre ; j’ai eu trop de confusion de ma première audace pour m’exposer à
elle, dit-il, vous n’avez rien à craindre ; j’ai eu trop de confusion de ma première audace pour m’exposer à une seconde.
ma première audace pour m’exposer à une seconde. Si, lui dit Silvie, la confusion que vous avez eue de tout ce que vous a
ser à une seconde. Si, lui dit Silvie, la confusion que vous avez eue de tout ce que vous avez fait de mal en votre vie vo
Silvie, la confusion que vous avez eue de tout ce que vous avez fait de mal en votre vie vous avait pu empêcher de commet
tout ce que vous avez fait de mal en votre vie vous avait pu empêcher de commettre les mêmes fautes, je n’aurais pas encor
ous avez fait de mal en votre vie vous avait pu empêcher de commettre les mêmes fautes, je n’aurais pas encore à me plaindr
r de commettre les mêmes fautes, je n’aurais pas encore à me plaindre de vous ; mais enfin les choses sont passées, je con
mes fautes, je n’aurais pas encore à me plaindre de vous ; mais enfin les choses sont passées, je consens à les oublier. Je
e plaindre de vous ; mais enfin les choses sont passées, je consens à les oublier. Je consens même à employer mon crédit po
e que je ne travaillerai pas en vain et que je réussirai ; je ne veux de vous qu’une seule chose pour m’y engager, puis-je
rai ; je ne veux de vous qu’une seule chose pour m’y engager, puis-je l’ obtenir ? Oui, dit-il, Mademoiselle, si ce que vou
ir ? Oui, dit-il, Mademoiselle, si ce que vous demandez peut dépendre de moi, assurez-vous qu’elle ne vous sera pas refusé
us en coûtera rien, répliqua-t-elle, et pourtant je veux être assurée de l’obtenir. Il l’en assura par des serments horrib
en coûtera rien, répliqua-t-elle, et pourtant je veux être assurée de l’ obtenir. Il l’en assura par des serments horribles
n, répliqua-t-elle, et pourtant je veux être assurée de l’obtenir. Il l’ en assura par des serments horribles. Je vous croi
e vous me répondiez sans déguisement et avec vérité. Vous doutez-vous de ce que je veux vous demander ? Il parut embarrass
Il parut embarrassé. Où est cette sincérité que vous me juriez tout à l’ heure, lui demanda-t-elle promptement ; oui Mademo
-il, je m’en doute, c’est apparemment au sujet de Madame Des Frans et de Monsieur son fils. Il est vrai, dit-elle, dites-m
sur ma naissance, ne vous étant point connue : apprenez pourtant que le plus honnête homme de votre race tiendrait à honn
vous étant point connue : apprenez pourtant que le plus honnête homme de votre race tiendrait à honneur d’être domestique
pourtant que le plus honnête homme de votre race tiendrait à honneur d’ être domestique du dernier de la mienne ; répondez
homme de votre race tiendrait à honneur d’être domestique du dernier de la mienne ; répondez précisément et sincèrement,
de la mienne ; répondez précisément et sincèrement, sachez qu’il y va de tout pour vous. Rendez-moi raison à moi-même, et
dez-moi raison à moi-même, et ne me forcez pas à vous pousser pour me la faire rendre par d’autres. Un homme de votre étof
cez pas à vous pousser pour me la faire rendre par d’autres. Un homme de votre étoffe ne tiendrait pas contre moi, soyez-e
t méritez votre pardon par votre sincérité. Une manière si impérieuse le terrassa ; il voulut biaiser et se jeter dans de
anière si impérieuse le terrassa ; il voulut biaiser et se jeter dans de grandes explications. Ce n’est pas là ce que je v
ue je veux savoir, dit-elle, répondez juste ; quelle sûreté avez-vous de mon libertinage, et du vol que vous dites ? Je ne
sûreté avez-vous de mon libertinage, et du vol que vous dites ? Je ne l’ ai dit, répondit-il, que comme un soupçon et après
us dites ? Je ne l’ai dit, répondit-il, que comme un soupçon et après le bruit public. C’est vous qui en êtes l’auteur de
que comme un soupçon et après le bruit public. C’est vous qui en êtes l’ auteur de ce bruit public, dit-elle, pourquoi le r
un soupçon et après le bruit public. C’est vous qui en êtes l’auteur de ce bruit public, dit-elle, pourquoi le réveillez-
’est vous qui en êtes l’auteur de ce bruit public, dit-elle, pourquoi le réveillez-vous, après ce qu’il vous a attiré de M
c, dit-elle, pourquoi le réveillez-vous, après ce qu’il vous a attiré de Madame de Cranves et de moi, en présence de Monsi
réveillez-vous, après ce qu’il vous a attiré de Madame de Cranves et de moi, en présence de Monsieur de Villeblain ? Pour
e Cranves et de moi, en présence de Monsieur de Villeblain ? Pourquoi le faisiez-vous courir ? Ah, Mademoiselle, reprit-il
savez que trop quels étaient mes sentiments ; et j’étais au désespoir de voir Garreau mieux reçu que moi. Il était bien Mo
ur ce que vous paraissiez être, je ne croyais pas vous faire beaucoup d’ insulte. Fort bien, reprit-elle ; c’est-à-dire que
tiez conduit que par votre brutalité. Mais pourquoi vous ingérez-vous de mander présentement les mêmes choses à un homme q
tre brutalité. Mais pourquoi vous ingérez-vous de mander présentement les mêmes choses à un homme que vous croyez qui me re
les mêmes choses à un homme que vous croyez qui me recherche, et qui les ignore ? Est-ce pour me faire plaisir ? Quel est
ses pieds, vous ne vous connaissez pas vous-même, si vous croyez que l’ amour qu’on a une fois conçu pour vous puisse jama
une fois conçu pour vous puisse jamais s’éteindre ? Je suis toujours le même, tout le changement qu’il y a, c’est que vot
u pour vous puisse jamais s’éteindre ? Je suis toujours le même, tout le changement qu’il y a, c’est que votre vertu qui m
connue m’inspire du respect. J’ai écrit à Monsieur Des Frans afin de le dégoûter de vous : j’ai écrit à Madame sa mère af
spire du respect. J’ai écrit à Monsieur Des Frans afin de le dégoûter de vous : j’ai écrit à Madame sa mère afin qu’elle l
fin de le dégoûter de vous : j’ai écrit à Madame sa mère afin qu’elle l’ obligeât à vous quitter s’il ne le faisait pas de
écrit à Madame sa mère afin qu’elle l’obligeât à vous quitter s’il ne le faisait pas de lui-même, parce que je ne puis me
sa mère afin qu’elle l’obligeât à vous quitter s’il ne le faisait pas de lui-même, parce que je ne puis me résoudre à vous
t pas de lui-même, parce que je ne puis me résoudre à vous voir entre les bras d’un autre ; ma passion a chassé ma raison.
lui-même, parce que je ne puis me résoudre à vous voir entre les bras d’ un autre ; ma passion a chassé ma raison. Je sais
puis me résoudre à vous voir entre les bras d’un autre ; ma passion a chassé ma raison. Je sais bien que la chute de lui à moi
les bras d’un autre ; ma passion a chassé ma raison. Je sais bien que la chute de lui à moi serait trop lourde ; mais j’es
d’un autre ; ma passion a chassé ma raison. Je sais bien que la chute de lui à moi serait trop lourde ; mais j’espérais qu
chute de lui à moi serait trop lourde ; mais j’espérais qu’abandonnée de lui, après quelque éclat sur votre rupture, vous
de lui, après quelque éclat sur votre rupture, vous ne refuseriez pas de remplir une place que la mort de ma femme vient d
at sur votre rupture, vous ne refuseriez pas de remplir une place que la mort de ma femme vient de laisser vacante. Si bie
otre rupture, vous ne refuseriez pas de remplir une place que la mort de ma femme vient de laisser vacante. Si bien donc,
aisser vacante. Si bien donc, reprit Silvie, que vous avez espéré que le dépit me jetterait entre vos bras ? Et tout le mé
e vous avez espéré que le dépit me jetterait entre vos bras ? Et tout le mépris que je serais d’un autre, je ne laisserais
e dépit me jetterait entre vos bras ? Et tout le mépris que je serais d’ un autre, je ne laisserais pas de vous plaire ? Vo
as ? Et tout le mépris que je serais d’un autre, je ne laisserais pas de vous plaire ? Voilà des sentiments dignes d’un lâ
re, je ne laisserais pas de vous plaire ? Voilà des sentiments dignes d’ un lâche comme vous : mais non, détrompez-vous une
mais non, détrompez-vous une fois pour toutes : je n’entre point dans le détail de la mort de votre femme qui se portait b
détrompez-vous une fois pour toutes : je n’entre point dans le détail de la mort de votre femme qui se portait bien il n’y
rompez-vous une fois pour toutes : je n’entre point dans le détail de la mort de votre femme qui se portait bien il n’y a
ous une fois pour toutes : je n’entre point dans le détail de la mort de votre femme qui se portait bien il n’y a qu’un mo
votre femme qui se portait bien il n’y a qu’un mois. Si c’est un tour de votre main, comme j’y vois de l’apparence, vous a
n il n’y a qu’un mois. Si c’est un tour de votre main, comme j’y vois de l’apparence, vous avez fait un crime inutile. Mon
l n’y a qu’un mois. Si c’est un tour de votre main, comme j’y vois de l’ apparence, vous avez fait un crime inutile. Mon sa
rence, vous avez fait un crime inutile. Mon sang et le vôtre ont trop de distance pour se mêler jamais ; mais enfin c’est
le vôtre ont trop de distance pour se mêler jamais ; mais enfin c’est le motif de vos avis, je suis fort aise de le savoir
ont trop de distance pour se mêler jamais ; mais enfin c’est le motif de vos avis, je suis fort aise de le savoir. Mais vo
ler jamais ; mais enfin c’est le motif de vos avis, je suis fort aise de le savoir. Mais vous par quel endroit avez-vous s
jamais ; mais enfin c’est le motif de vos avis, je suis fort aise de le savoir. Mais vous par quel endroit avez-vous su q
l endroit avez-vous su que Madame Morin et moi nous fussions informés de Monsieur Des Frans, de sa famille, et de tout ce
que Madame Morin et moi nous fussions informés de Monsieur Des Frans, de sa famille, et de tout ce que vous écrivez ? Je l
t moi nous fussions informés de Monsieur Des Frans, de sa famille, et de tout ce que vous écrivez ? Je l’ai écrit, répondi
onsieur Des Frans, de sa famille, et de tout ce que vous écrivez ? Je l’ ai écrit, répondit-il, parce que cela m’a paru vra
vraisemblable. Je connais là-dedans votre véritable génie, dit-elle, de donner aux autres vos ridicules conjectures pour
tres vos ridicules conjectures pour des faits certains, et après cela de vous figurer vous-même que ce sont des vérités. E
, et après cela de vous figurer vous-même que ce sont des vérités. Et l’ endroit de Rouvière, poursuivit-elle, comment vous
cela de vous figurer vous-même que ce sont des vérités. Et l’endroit de Rouvière, poursuivit-elle, comment vous a-t-il ét
it-elle, comment vous a-t-il été connu ? Dispensez-moi, Mademoiselle, de vous satisfaire là-dessus. Non, dit-elle, je veux
i, Mademoiselle, de vous satisfaire là-dessus. Non, dit-elle, je veux le savoir absolument. Eh bien, Mademoiselle, reprit-
le savoir absolument. Eh bien, Mademoiselle, reprit-il, il faut vous le dire, mais je vais redoubler votre haine pour moi
je serai généreuse : parlez seulement. Que vous dirai-je, reprit-il ? La mort de ma femme me laissant une place à vous off
généreuse : parlez seulement. Que vous dirai-je, reprit-il ? La mort de ma femme me laissant une place à vous offrir, je
abaret d’ici proche, je fus instruit des assiduités qu’un jeune homme de qualité avait pour vous. Je le suivis un soir, et
truit des assiduités qu’un jeune homme de qualité avait pour vous. Je le suivis un soir, et j’appris avec désespoir, que c
espoir, que c’était Monsieur Des Frans. Je cherchai dans ma tête tous les moyens de vous brouiller ensemble, et de vous pos
c’était Monsieur Des Frans. Je cherchai dans ma tête tous les moyens de vous brouiller ensemble, et de vous posséder à qu
cherchai dans ma tête tous les moyens de vous brouiller ensemble, et de vous posséder à quelque prix que ce fût. J’y rêva
l allait aux Tuileries. Nous eûmes bientôt renouvelé connaissance. Je le connais pour un homme capable de tout, à qui les
s bientôt renouvelé connaissance. Je le connais pour un homme capable de tout, à qui les plus grands crimes ne coûtent rie
velé connaissance. Je le connais pour un homme capable de tout, à qui les plus grands crimes ne coûtent rien. J’en allais f
s grands crimes ne coûtent rien. J’en allais faire mon confident pour l’ obliger à me rendre service, soit par adresse, soi
e service, soit par adresse, soit par violence ; mais en entrant dans les Tuileries, il me dit qu’il ne pouvait pas rester
s les Tuileries, il me dit qu’il ne pouvait pas rester avec moi assez de temps pour m’entendre ; parce qu’il avait rendez-
à propos que je fusse vu. Je m’éloignai ; cette personne arriva ; je la reconnus pour Madame Morin. Je me cachai d’elle,
ette personne arriva ; je la reconnus pour Madame Morin. Je me cachai d’ elle, et j’attendis qu’ils eussent fini leur conve
leur conversation, qui fut assez longue, pour rejoindre Rouvière dans l’ intention de savoir ce qu’ils traitaient si secrèt
ation, qui fut assez longue, pour rejoindre Rouvière dans l’intention de savoir ce qu’ils traitaient si secrètement ensemb
s traitaient si secrètement ensemble à une heure si indue. Je connais le faible de cet homme, je le menai dîner, et j’appr
nt si secrètement ensemble à une heure si indue. Je connais le faible de cet homme, je le menai dîner, et j’appris ce qui
ensemble à une heure si indue. Je connais le faible de cet homme, je le menai dîner, et j’appris ce qui en était. Cela me
mme, je le menai dîner, et j’appris ce qui en était. Cela me mit dans l’ état de faire tout ce que je souhaitais, et pour q
le menai dîner, et j’appris ce qui en était. Cela me mit dans l’état de faire tout ce que je souhaitais, et pour que vous
our que vous ne pussiez pas terminer si promptement, je lui persuadai d’ exiger de vous les dernières faveurs, et lui parla
ous ne pussiez pas terminer si promptement, je lui persuadai d’exiger de vous les dernières faveurs, et lui parlai de vous
ussiez pas terminer si promptement, je lui persuadai d’exiger de vous les dernières faveurs, et lui parlai de vous, de Mons
e lui persuadai d’exiger de vous les dernières faveurs, et lui parlai de vous, de Monsieur Garreau, et de Madame Morin dan
suadai d’exiger de vous les dernières faveurs, et lui parlai de vous, de Monsieur Garreau, et de Madame Morin dans tous le
les dernières faveurs, et lui parlai de vous, de Monsieur Garreau, et de Madame Morin dans tous les termes qui me vinrent
lui parlai de vous, de Monsieur Garreau, et de Madame Morin dans tous les termes qui me vinrent à la bouche. Je savais bien
eur Garreau, et de Madame Morin dans tous les termes qui me vinrent à la bouche. Je savais bien que vous aviez trop de ver
termes qui me vinrent à la bouche. Je savais bien que vous aviez trop de vertu et trop de sagesse pour lui rien accorder q
rent à la bouche. Je savais bien que vous aviez trop de vertu et trop de sagesse pour lui rien accorder qui pût faire tort
our concerter mes lettres, et mes vues. Ce fut dans ce dessein que je l’ obligeai de vous écrire de l’endroit même où nous
er mes lettres, et mes vues. Ce fut dans ce dessein que je l’obligeai de vous écrire de l’endroit même où nous étions. Ce
et mes vues. Ce fut dans ce dessein que je l’obligeai de vous écrire de l’endroit même où nous étions. Ce fut moi qui vou
mes vues. Ce fut dans ce dessein que je l’obligeai de vous écrire de l’ endroit même où nous étions. Ce fut moi qui vous f
étions. Ce fut moi qui vous fis tenir sa lettre, et je lui fis jurer de ne pas démordre de sa demande. J’écrivis ensuite
qui vous fis tenir sa lettre, et je lui fis jurer de ne pas démordre de sa demande. J’écrivis ensuite à Madame Des Frans
ssentiment que sur Madame Morin et Rouvière, que je ne me souciai pas de sacrifier, pourvu que je vinsse à bout de mon des
e, que je ne me souciai pas de sacrifier, pourvu que je vinsse à bout de mon dessein. Voilà la vérité, Mademoiselle ; voil
i pas de sacrifier, pourvu que je vinsse à bout de mon dessein. Voilà la vérité, Mademoiselle ; voilà tous les crimes que
sse à bout de mon dessein. Voilà la vérité, Mademoiselle ; voilà tous les crimes que l’amour que j’ai toujours pour vous m’
on dessein. Voilà la vérité, Mademoiselle ; voilà tous les crimes que l’ amour que j’ai toujours pour vous m’a fait faire.
us les crimes que l’amour que j’ai toujours pour vous m’a fait faire. La colère que je vois dans vos yeux m’empêche de vou
ur vous m’a fait faire. La colère que je vois dans vos yeux m’empêche de vous jurer qu’il sera éternel : mais si j’osais v
ternel : mais si j’osais vous demander pourquoi vous, qui vous faites de si bonne famille devant moi, voulez emprunter le
ous, qui vous faites de si bonne famille devant moi, voulez emprunter le nom de Rouvière, et pourquoi vous tiendriez à hon
i vous faites de si bonne famille devant moi, voulez emprunter le nom de Rouvière, et pourquoi vous tiendriez à honneur d’
ez emprunter le nom de Rouvière, et pourquoi vous tiendriez à honneur d’ être sa fille, je vous le demanderais ? Il est vra
uvière, et pourquoi vous tiendriez à honneur d’être sa fille, je vous le demanderais ? Il est vrai qu’il est né gentilhomm
ndre, reprit-elle. C’est une énigme pour vous que je n’ai point envie de vous développer. Mais en m’avouant que vous avez
e de vous développer. Mais en m’avouant que vous avez voulu me perdre de réputation, et sacrifier Madame Morin et Rouvière
sacrifier Madame Morin et Rouvière, ne craignez-vous pas que je sois d’ humeur à vous sacrifier à lui, et qu’en se vengean
sacrifier à lui, et qu’en se vengeant lui-même, il ne me venge enfin de vos impertinences et de vos injures ? Je crois qu
en se vengeant lui-même, il ne me venge enfin de vos impertinences et de vos injures ? Je crois que vous n’en sortiriez pa
injures ? Je crois que vous n’en sortiriez pas à votre honneur, s’il l’ entreprenait : du moins je ne vous crois pas plus
renait : du moins je ne vous crois pas plus brave qu’autrefois, et il l’ est lui bien plus que n’était Garreau dont vous n’
sé vous venger qu’en lâche. Mais non, n’appréhendez rien, j’ai promis de tout oublier, et même de vous rendre service. Je
e. Mais non, n’appréhendez rien, j’ai promis de tout oublier, et même de vous rendre service. Je ferai l’un et l’autre, ma
de vous rendre service. Je ferai l’un et l’autre, mais souvenez-vous d’ être sage, et de ne parler de moi qu’avec le respe
service. Je ferai l’un et l’autre, mais souvenez-vous d’être sage, et de ne parler de moi qu’avec le respect que vous deve
erai l’un et l’autre, mais souvenez-vous d’être sage, et de ne parler de moi qu’avec le respect que vous devez au sang de
autre, mais souvenez-vous d’être sage, et de ne parler de moi qu’avec le respect que vous devez au sang de vos maîtres, et
age, et de ne parler de moi qu’avec le respect que vous devez au sang de vos maîtres, et n’oubliez pas ce que Madame de Cr
de vos maîtres, et n’oubliez pas ce que Madame de Cranves et Monsieur le commandeur de Villeblain vous ont dit là-dessus.
, et n’oubliez pas ce que Madame de Cranves et Monsieur le commandeur de Villeblain vous ont dit là-dessus. S’il était à P
vous ont dit là-dessus. S’il était à Paris, je vous aurais fait payer de vos avis, croyez-moi, ne vous mêlez plus de ce qu
je vous aurais fait payer de vos avis, croyez-moi, ne vous mêlez plus de ce qui me regarde, ni de ce qui pourra regarder M
de vos avis, croyez-moi, ne vous mêlez plus de ce qui me regarde, ni de ce qui pourra regarder Monsieur Des Frans. C’est
ur Des Frans. C’est bien à un malheureux comme vous, poursuivit-elle, de donner des avis qui peuvent mettre la discorde da
ux comme vous, poursuivit-elle, de donner des avis qui peuvent mettre la discorde dans une famille considérable ? De quell
s avis qui peuvent mettre la discorde dans une famille considérable ? De quelle autorité en venez-vous jusqu’à conseiller
ller qu’on me fasse mon procès pour rapt, et qu’on mette dans un lieu de sûreté un homme qui ne vous a jamais offensé, que
s a jamais offensé, que vous ne connaissez point, et dont même il est de votre intérêt de n’être pas connu ? Si je lui ava
é, que vous ne connaissez point, et dont même il est de votre intérêt de n’être pas connu ? Si je lui avais dit qui vous ê
nnu ? Si je lui avais dit qui vous êtes, vous seriez peut-être mort à l’ heure qu’il est sous le bâton, et je n’aurais là-d
it qui vous êtes, vous seriez peut-être mort à l’heure qu’il est sous le bâton, et je n’aurais là-dessus qu’à donner un ch
onner un champ libre à son ressentiment. Prenez garde à vous, je vous le répète, vos sottises vous attireront du malheur t
s vous attireront du malheur tôt ou tard, je vous pardonne puisque je l’ ai promis ; mais souvenez-vous que je ne connais q
e je l’ai promis ; mais souvenez-vous que je ne connais que vous dans le monde pour mon ennemi, et que je vous rendrai gar
que vous dans le monde pour mon ennemi, et que je vous rendrai garant de tout le mal qui pourra arriver, soit à Monsieur D
dans le monde pour mon ennemi, et que je vous rendrai garant de tout le mal qui pourra arriver, soit à Monsieur Des Frans
ous pouvez, tant pour mon repos que pour le vôtre. Ne remettez jamais le pied chez moi, ma chambre serait profanée si j’y
uffrais plus longtemps un aussi grand scélérat que vous. J’aurai soin de vous faire dire ce que Monsieur et Madame d’Annem
ont répondu, j’irai demain dîner chez eux. En achevant ces mots, elle le mit dehors sans cérémonie. Je sortis de l’endroit
x. En achevant ces mots, elle le mit dehors sans cérémonie. Je sortis de l’endroit où j’étais caché. Eh bien, me dit-elle,
En achevant ces mots, elle le mit dehors sans cérémonie. Je sortis de l’ endroit où j’étais caché. Eh bien, me dit-elle, qu
un scélérat achevé. Votre présence ne m’aurait peut-être pas empêché de le payer, si je n’avais imaginé une autre manière
scélérat achevé. Votre présence ne m’aurait peut-être pas empêché de le payer, si je n’avais imaginé une autre manière de
être pas empêché de le payer, si je n’avais imaginé une autre manière de nous venger d’un si méchant homme, par le moyen d
é de le payer, si je n’avais imaginé une autre manière de nous venger d’ un si méchant homme, par le moyen d’un autre qui n
s imaginé une autre manière de nous venger d’un si méchant homme, par le moyen d’un autre qui ne vaut pas mieux que lui :
une autre manière de nous venger d’un si méchant homme, par le moyen d’ un autre qui ne vaut pas mieux que lui : c’est Rou
autre qui ne vaut pas mieux que lui : c’est Rouvière, il faut que je les mette aux mains ensemble, cela ne me sera pas dif
i assurément à bout, j’en suis sûr. Je ne m’étonne plus, reprit-elle, de vous avoir vu si tranquille à écouter. J’approuve
approuverais fort votre pensée, ajouta-t-elle, et vous avez vu que je l’ en ai menacé. Il est constant que l’un des deux no
e je l’en ai menacé. Il est constant que l’un des deux nous vengerait de l’autre, mais je ne vois pas que cela puisse réus
vois pas que cela puisse réussir sans nous commettre vous et moi. On les séparera, ils diront le sujet de leur querelle :
réussir sans nous commettre vous et moi. On les séparera, ils diront le sujet de leur querelle : nous y serons mêlés, et
sans nous commettre vous et moi. On les séparera, ils diront le sujet de leur querelle : nous y serons mêlés, et comme vou
voyez, je n’y serai pas traitée assez favorablement pour en souhaiter l’ éclat. Cela fera dans tout Paris un bruit terrible
era dans tout Paris un bruit terrible, qui viendra jusqu’aux oreilles de Madame Des Frans. On glosera sur une pareille ave
glosera sur une pareille aventure ; et pour peu qu’on y ajoute, avec la méchante apparence qu’elle a déjà d’elle-même, on
et pour peu qu’on y ajoute, avec la méchante apparence qu’elle a déjà d’ elle-même, on en fera une affaire à nous perdre d’
ence qu’elle a déjà d’elle-même, on en fera une affaire à nous perdre d’ honneur vous et moi. Croyez-moi, poursuivit-elle,
erdre d’honneur vous et moi. Croyez-moi, poursuivit-elle, abandonnons- les à leur destin ; il aura soin de nous venger. Ce q
ez-moi, poursuivit-elle, abandonnons-les à leur destin ; il aura soin de nous venger. Ce que vous dites est fort juste, lu
venger. Ce que vous dites est fort juste, lui dis-je : mais je ferai les choses sans vous y mêler. Après cela je lui avoua
ais dit à ma mère contre elle, et que j’étais terriblement embarrassé de la promesse que je lui avais faite de quitter Par
dit à ma mère contre elle, et que j’étais terriblement embarrassé de la promesse que je lui avais faite de quitter Paris,
j’étais terriblement embarrassé de la promesse que je lui avais faite de quitter Paris, sans qu’elle pénétrât le sujet qui
omesse que je lui avais faite de quitter Paris, sans qu’elle pénétrât le sujet qui m’y ferait rester : car, ajoutai-je, ap
i-je, après un pareil éclat, que lui dirai-je pour ma justification ? De vous voir en particulier, et par des rendez-vous,
in qui lui découvrira tout ce que je ferai. Si elle s’aperçoit que je la joue, je crains qu’elle ne se porte aux dernières
contre moi ; et plus que tout cela, je crains que vous n’en deveniez la victime : car de se reposer sur la bonté qu’elle
plus que tout cela, je crains que vous n’en deveniez la victime : car de se reposer sur la bonté qu’elle m’a toujours témo
, je crains que vous n’en deveniez la victime : car de se reposer sur la bonté qu’elle m’a toujours témoignée, je ne juge
r la bonté qu’elle m’a toujours témoignée, je ne juge pas à propos de le faire. L’expérience montre que les esprits nature
qu’elle m’a toujours témoignée, je ne juge pas à propos de le faire. L’ expérience montre que les esprits naturellement mo
moignée, je ne juge pas à propos de le faire. L’expérience montre que les esprits naturellement modérés donnent tout à leur
ien, quand leur patience une fois fait place à leur colère : c’est là le caractère de ma mère. La manière tout à fait outr
ur patience une fois fait place à leur colère : c’est là le caractère de ma mère. La manière tout à fait outrée dont je lu
une fois fait place à leur colère : c’est là le caractère de ma mère. La manière tout à fait outrée dont je lui ai parlé d
actère de ma mère. La manière tout à fait outrée dont je lui ai parlé de vous, continuai-je, l’a persuadée que je n’y song
anière tout à fait outrée dont je lui ai parlé de vous, continuai-je, l’ a persuadée que je n’y songe plus : que dira-t-ell
si une plus longue intelligence avec vous, lui fait connaître que je l’ ai trompée ? Voilà, interrompit-elle avec un torre
nnaître que je l’ai trompée ? Voilà, interrompit-elle avec un torrent de larmes, les obligations que nous avons à Valeran.
je l’ai trompée ? Voilà, interrompit-elle avec un torrent de larmes, les obligations que nous avons à Valeran. C’en est fa
ran. C’en est fait, il faut nous séparer pour jamais. Je prévois tous les maux qui pourraient nous accabler, si nous nous o
obstinions à être l’un à l’autre. Ce ne sont ni des lamentations, ni de pareils conseils que je vous demande, repris-je.
proposer ? Je ne vois que ce parti-là à prendre, dit-elle. Vous serez le maître de la faire durer tant et si peu qu’il vou
Je ne vois que ce parti-là à prendre, dit-elle. Vous serez le maître de la faire durer tant et si peu qu’il vous plaira ;
ne vois que ce parti-là à prendre, dit-elle. Vous serez le maître de la faire durer tant et si peu qu’il vous plaira ; ma
je vous congédie, dit-elle. Voyez à quel point je vous aime, puisque la peur de vous perdre m’oblige d’avoir recours à de
congédie, dit-elle. Voyez à quel point je vous aime, puisque la peur de vous perdre m’oblige d’avoir recours à des remède
ez à quel point je vous aime, puisque la peur de vous perdre m’oblige d’ avoir recours à des remèdes si violents. Vous ne p
voir recours à des remèdes si violents. Vous ne pouvez vous dispenser de tenir parole à Madame votre mère : la facilité ap
. Vous ne pouvez vous dispenser de tenir parole à Madame votre mère : la facilité apparente avec laquelle il est nécessair
é apparente avec laquelle il est nécessaire que vous vous y portiez ; le dégagement où il faut que vous paraissiez être de
us vous y portiez ; le dégagement où il faut que vous paraissiez être de tout attachement pour moi, lui ôteront tous les s
e vous paraissiez être de tout attachement pour moi, lui ôteront tous les soupçons qu’elle pourrait avoir du contraire. Vos
uivis ; vos actions ne seront point éclairées, et mille prétextes que l’ occasion vous offrira, avanceront votre retour. Mi
ous offrira, avanceront votre retour. Mille nuages, qui nous menacent d’ un orage près d’éclater, se dissiperont pendant vo
nceront votre retour. Mille nuages, qui nous menacent d’un orage près d’ éclater, se dissiperont pendant votre absence. Nos
vois pas que ni vous ni moi, devions craindre aucun des accidents que l’ absence tire après elle. Votre retour vers moi m’e
nts que l’absence tire après elle. Votre retour vers moi m’est garant de la durée de votre amour. Je ne puis me figurer, q
que l’absence tire après elle. Votre retour vers moi m’est garant de la durée de votre amour. Je ne puis me figurer, que
sence tire après elle. Votre retour vers moi m’est garant de la durée de votre amour. Je ne puis me figurer, que n’ayant p
vous me quittiez jamais pour une autre ; et pour moi il me semble que la fourberie qui me fait à présent horreur, à quoi j
vous. En un mot, je crois que nous pouvons être assurés du cœur l’un de l’autre ; du moins je ne puis prévoir aucune infi
cœur l’un de l’autre ; du moins je ne puis prévoir aucune infidélité de votre part ni de la mienne. Résolvez-vous, mon ch
utre ; du moins je ne puis prévoir aucune infidélité de votre part ni de la mienne. Résolvez-vous, mon cher amant, poursui
mienne. Résolvez-vous, mon cher amant, poursuivit-elle en me serrant la main dans les siennes, vainquons-nous les premier
main dans les siennes, vainquons-nous les premiers nous-mêmes, c’est le moyen de triompher de tout le reste. Nous ne déci
s les siennes, vainquons-nous les premiers nous-mêmes, c’est le moyen de triompher de tout le reste. Nous ne décidâmes rie
, vainquons-nous les premiers nous-mêmes, c’est le moyen de triompher de tout le reste. Nous ne décidâmes rien ce jour-là 
ons-nous les premiers nous-mêmes, c’est le moyen de triompher de tout le reste. Nous ne décidâmes rien ce jour-là ; le par
en de triompher de tout le reste. Nous ne décidâmes rien ce jour-là ; le parti me paraissait trop rude pour m’y résoudre s
rop rude pour m’y résoudre si tôt. Nous prîmes heure pour nous revoir le lendemain, et nous déterminer, et je retournai ch
e, mais en effet cruellement déchiré dans moi-même. J’avais rêvé dans le chemin au parti que Silvie m’avait proposé ; j’en
vé dans le chemin au parti que Silvie m’avait proposé ; j’en trouvais le dessein juste et nécessaire. Je soupai avec ma mè
e. Je soupai avec ma mère : Eh bien, Madame, lui dis-je, avez-vous eu la bonté de voir Messieurs Des Frans ? Partirai-je b
pai avec ma mère : Eh bien, Madame, lui dis-je, avez-vous eu la bonté de voir Messieurs Des Frans ? Partirai-je bientôt po
entôt pour leur service, ou pour ma seule satisfaction ? J’ai eu bien de la peine, reprit-elle, à les convertir. Tant de c
ôt pour leur service, ou pour ma seule satisfaction ? J’ai eu bien de la peine, reprit-elle, à les convertir. Tant de chan
pour ma seule satisfaction ? J’ai eu bien de la peine, reprit-elle, à les convertir. Tant de changements coup sur coup de v
eine, reprit-elle, à les convertir. Tant de changements coup sur coup de votre part, leur font croire que c’est une hérési
up sur coup de votre part, leur font croire que c’est une hérésie que la croyance que j’ai que vous êtes tout à fait reven
une hérésie que la croyance que j’ai que vous êtes tout à fait revenu de vos égarements, et que vous agissez cette fois-ci
ut à fait revenu de vos égarements, et que vous agissez cette fois-ci de bonne foi : mais enfin je m’en suis rendu caution
’en suis rendu caution. Vous partirez dans quatre jours avec Monsieur le cardinal de Retz qui retourne à Rome. Il faut vou
du caution. Vous partirez dans quatre jours avec Monsieur le cardinal de Retz qui retourne à Rome. Il faut vous équiper pr
t même, parce que vous serez là sur un pied qui vous engagera à faire de la dépense, et à paraître. Vos oncles et moi y po
ême, parce que vous serez là sur un pied qui vous engagera à faire de la dépense, et à paraître. Vos oncles et moi y pourv
paraître. Vos oncles et moi y pourvoiront. Il est bon que vous voyiez le pays, et celui-là est digne de la curiosité d’un
ourvoiront. Il est bon que vous voyiez le pays, et celui-là est digne de la curiosité d’un honnête homme. Quand un an ou d
voiront. Il est bon que vous voyiez le pays, et celui-là est digne de la curiosité d’un honnête homme. Quand un an ou deux
st bon que vous voyiez le pays, et celui-là est digne de la curiosité d’ un honnête homme. Quand un an ou deux vous auront
Quand un an ou deux vous auront mûri, on vous trouvera un parti pour le reste de vos jours : mais pour à présent vos oncl
an ou deux vous auront mûri, on vous trouvera un parti pour le reste de vos jours : mais pour à présent vos oncles ne vou
t vos emportements ; ainsi ce sera le vôtre que vous dépenserez, vous le ménagerez mieux ; et on vous le fera regagner ave
ra le vôtre que vous dépenserez, vous le ménagerez mieux ; et on vous le fera regagner avec usure, sitôt que vous montrere
tôt que vous montrerez que vous en serez capable. Voilà ce que je sus d’ elle qui ne m’étonna point (au contraire j’en paru
a mère, vous ne m’en dites mot ; comment êtes-vous ensemble ? Je vous le laisse à penser, lui dis-je avec un grand air de
s ensemble ? Je vous le laisse à penser, lui dis-je avec un grand air de désintéressement, je ne l’ai pas seulement vue de
sse à penser, lui dis-je avec un grand air de désintéressement, je ne l’ ai pas seulement vue depuis les avis ; et si elle
un grand air de désintéressement, je ne l’ai pas seulement vue depuis les avis ; et si elle était seule à Paris, je voudrai
otre repos, votre honneur, et votre fortune. J’avais néanmoins résolu d’ aller le lendemain chez elle, et d’envoyer quérir
os, votre honneur, et votre fortune. J’avais néanmoins résolu d’aller le lendemain chez elle, et d’envoyer quérir Rouvière
fortune. J’avais néanmoins résolu d’aller le lendemain chez elle, et d’ envoyer quérir Rouvière. Je ne fis ni l’un ni l’au
ille qui m’avait vendu ses chevaux, entra dans ma chambre, et me pria de lui donner un moment de particulier. Je fis sorti
es chevaux, entra dans ma chambre, et me pria de lui donner un moment de particulier. Je fis sortir mon laquais et lui dem
r un moment de particulier. Je fis sortir mon laquais et lui demandai de quoi il s’agissait. J’agis, me dit-il, avec vous
il s’agissait. J’agis, me dit-il, avec vous sans façon ; je n’ai pas l’ honneur de vous connaître de longue main, mais je
sait. J’agis, me dit-il, avec vous sans façon ; je n’ai pas l’honneur de vous connaître de longue main, mais je ne connais
it-il, avec vous sans façon ; je n’ai pas l’honneur de vous connaître de longue main, mais je ne connais âme qui vive à Pa
cours. Après cela il m’ouvrit son cœur, et je ne vis personne en état de le servir que Rouvière. C’était un tour de garçon
rs. Après cela il m’ouvrit son cœur, et je ne vis personne en état de le servir que Rouvière. C’était un tour de garçon qu
je ne vis personne en état de le servir que Rouvière. C’était un tour de garçon qui l’obligeait de retarder de quinze jour
onne en état de le servir que Rouvière. C’était un tour de garçon qui l’ obligeait de retarder de quinze jours son mariage,
de le servir que Rouvière. C’était un tour de garçon qui l’obligeait de retarder de quinze jours son mariage, qui se deva
r que Rouvière. C’était un tour de garçon qui l’obligeait de retarder de quinze jours son mariage, qui se devait faire dan
son auberge où je vis Monsieur son père un des premiers du Parlement de Rouen. J’allai trouver Rouvière : il logeait dans
ers du Parlement de Rouen. J’allai trouver Rouvière : il logeait dans le même endroit, mais il n’y mangeait pas, n’étant p
t dans le même endroit, mais il n’y mangeait pas, n’étant pas en état de faire une si grosse dépense. Sitôt qu’il me vit,
e une si grosse dépense. Sitôt qu’il me vit, il commença par me faire de grands reproches, et si j’avais été d’humeur à me
vit, il commença par me faire de grands reproches, et si j’avais été d’ humeur à me choquer de ce qu’il me dit, nous aurio
me faire de grands reproches, et si j’avais été d’humeur à me choquer de ce qu’il me dit, nous aurions vu qui aurait été l
umeur à me choquer de ce qu’il me dit, nous aurions vu qui aurait été le plus méchant de nous deux. Je lui laissai jeter t
er de ce qu’il me dit, nous aurions vu qui aurait été le plus méchant de nous deux. Je lui laissai jeter toute sa colère,
lui laissai jeter toute sa colère, après cela je lui dis que j’étais le Monsieur Des Frans dont il s’agissait. Je lui dis
agissait. Je lui dis ce que Valeran avait fait, et ce qu’il avait dit de lui, que j’empoisonnai de toute ma rhétorique ; e
e Valeran avait fait, et ce qu’il avait dit de lui, que j’empoisonnai de toute ma rhétorique ; et pour lui montrer que je
e toute ma rhétorique ; et pour lui montrer que je ne disais rien que de vrai, je lui montrai les articles qui le regardai
et pour lui montrer que je ne disais rien que de vrai, je lui montrai les articles qui le regardaient dans les avis que cet
er que je ne disais rien que de vrai, je lui montrai les articles qui le regardaient dans les avis que cet homme avait don
rien que de vrai, je lui montrai les articles qui le regardaient dans les avis que cet homme avait donnés à ma mère, et que
re, et que j’avais portés exprès sur moi. Heureusement il connaissait l’ écriture de cet homme : il tomba de son haut à cet
j’avais portés exprès sur moi. Heureusement il connaissait l’écriture de cet homme : il tomba de son haut à cette connaiss
r moi. Heureusement il connaissait l’écriture de cet homme : il tomba de son haut à cette connaissance. Il me fit ensuite
tte connaissance. Il me fit ensuite excuse, et me dit que n’ayant pas l’ honneur de me connaître, il s’était porté facileme
ssance. Il me fit ensuite excuse, et me dit que n’ayant pas l’honneur de me connaître, il s’était porté facilement à me du
il s’était porté facilement à me duper, à quoi il avait été forcé par la nécessité de toutes choses, et que cent louis d’o
rté facilement à me duper, à quoi il avait été forcé par la nécessité de toutes choses, et que cent louis d’or qu’on lui o
avait été forcé par la nécessité de toutes choses, et que cent louis d’ or qu’on lui offrait avaient achevé de le résoudre
outes choses, et que cent louis d’or qu’on lui offrait avaient achevé de le résoudre. La longue excuse qu’il me fit, fut u
es choses, et que cent louis d’or qu’on lui offrait avaient achevé de le résoudre. La longue excuse qu’il me fit, fut une
que cent louis d’or qu’on lui offrait avaient achevé de le résoudre. La longue excuse qu’il me fit, fut une apologie de S
chevé de le résoudre. La longue excuse qu’il me fit, fut une apologie de Silvie et de Madame Morin, qui me fit connaître t
ésoudre. La longue excuse qu’il me fit, fut une apologie de Silvie et de Madame Morin, qui me fit connaître toute la malic
une apologie de Silvie et de Madame Morin, qui me fit connaître toute la malice de Valeran, qui avait été jusqu’à lui voul
ie de Silvie et de Madame Morin, qui me fit connaître toute la malice de Valeran, qui avait été jusqu’à lui vouloir persua
ute la malice de Valeran, qui avait été jusqu’à lui vouloir persuader de m’assassiner, comme cause de tout. Il s’emporta c
avait été jusqu’à lui vouloir persuader de m’assassiner, comme cause de tout. Il s’emporta contre lui d’une terrible mani
rsuader de m’assassiner, comme cause de tout. Il s’emporta contre lui d’ une terrible manière, et m’en dit des choses horri
lui d’une terrible manière, et m’en dit des choses horribles. Je mis de l’huile sur le feu, en faisant semblant de l’étei
i d’une terrible manière, et m’en dit des choses horribles. Je mis de l’ huile sur le feu, en faisant semblant de l’éteindr
ible manière, et m’en dit des choses horribles. Je mis de l’huile sur le feu, en faisant semblant de l’éteindre. Il mordit
s choses horribles. Je mis de l’huile sur le feu, en faisant semblant de l’éteindre. Il mordit à l’hameçon le mieux du mon
hoses horribles. Je mis de l’huile sur le feu, en faisant semblant de l’ éteindre. Il mordit à l’hameçon le mieux du monde 
de l’huile sur le feu, en faisant semblant de l’éteindre. Il mordit à l’ hameçon le mieux du monde ; et lorsque je le vis a
sur le feu, en faisant semblant de l’éteindre. Il mordit à l’hameçon le mieux du monde ; et lorsque je le vis au point qu
e l’éteindre. Il mordit à l’hameçon le mieux du monde ; et lorsque je le vis au point que je le voulais, et qu’il prenait
à l’hameçon le mieux du monde ; et lorsque je le vis au point que je le voulais, et qu’il prenait sa canne et son épée po
s, et qu’il prenait sa canne et son épée pour aller se satisfaire, je l’ emmenai au cabaret, où je l’adoucis sur l’article
et son épée pour aller se satisfaire, je l’emmenai au cabaret, où je l’ adoucis sur l’article de Valeran dont il ne parla
our aller se satisfaire, je l’emmenai au cabaret, où je l’adoucis sur l’ article de Valeran dont il ne parla plus ; mais il
se satisfaire, je l’emmenai au cabaret, où je l’adoucis sur l’article de Valeran dont il ne parla plus ; mais il s’en tut
cis sur l’article de Valeran dont il ne parla plus ; mais il s’en tut d’ une manière à me faire connaître qu’il avait résol
ais il s’en tut d’une manière à me faire connaître qu’il avait résolu d’ en purger le monde. Lorsque je le vis raisonnable,
tut d’une manière à me faire connaître qu’il avait résolu d’en purger le monde. Lorsque je le vis raisonnable, je lui dis
e faire connaître qu’il avait résolu d’en purger le monde. Lorsque je le vis raisonnable, je lui dis que s’il voulait serv
Lorsque je le vis raisonnable, je lui dis que s’il voulait servir un de mes ami je me faisais fort qu’on lui ferait un pr
e me faisais fort qu’on lui ferait un présent assez considérable pour le consoler en partie de ce que Valeran lui avait fa
n lui ferait un présent assez considérable pour le consoler en partie de ce que Valeran lui avait fait perdre. Il me deman
da tout aussitôt ce que c’était. Je lui contai sous des noms supposés l’ embarras où était Querville. Il rêva quelque temps
arras où était Querville. Il rêva quelque temps ; puis il me dit tout d’ un coup, cela vaut fait, vous pouvez l’assurer que
ue temps ; puis il me dit tout d’un coup, cela vaut fait, vous pouvez l’ assurer que je le tirerai d’intrigue d’ici à demai
l me dit tout d’un coup, cela vaut fait, vous pouvez l’assurer que je le tirerai d’intrigue d’ici à demain midi ; qu’il se
ut d’un coup, cela vaut fait, vous pouvez l’assurer que je le tirerai d’ intrigue d’ici à demain midi ; qu’il se repose sur
idi ; qu’il se repose sur moi, et qu’il témoigne toujours avoir envie d’ être marié, je lui réponds qu’il ne le sera que qu
l témoigne toujours avoir envie d’être marié, je lui réponds qu’il ne le sera que quand il voudra l’être. Comme mon Mancea
vie d’être marié, je lui réponds qu’il ne le sera que quand il voudra l’ être. Comme mon Manceau était homme d’exécution, j
ne le sera que quand il voudra l’être. Comme mon Manceau était homme d’ exécution, je ne doutai pas qu’il ne réussît, et l
ît, et là-dessus je lui dis que c’était Querville à qui il s’agissait de rendre service. Il en fut joyeux, parce que, dit-
fut joyeux, parce que, dit-il, c’est un bon garçon, sans façon, qui a la bourse bien garnie et qui boit bien. J’admirai le
, sans façon, qui a la bourse bien garnie et qui boit bien. J’admirai les qualités qu’il fallait avoir pour être des amis d
t bien. J’admirai les qualités qu’il fallait avoir pour être des amis de cet homme, mais je n’en témoignai rien. Comme ce
sorti avec son père pour aller voir sa maîtresse, nous fûmes obligés de l’attendre. Je ne me souciai plus d’aller chez Si
rti avec son père pour aller voir sa maîtresse, nous fûmes obligés de l’ attendre. Je ne me souciai plus d’aller chez Silvi
sa maîtresse, nous fûmes obligés de l’attendre. Je ne me souciai plus d’ aller chez Silvie, puisque j’avais si bien réussi
me demanda seulement pas si j’étais raccommodé avec elle, tant il eut de discrétion sur son sujet en ma présence. Quervill
ésence. Querville vint enfin, ils se parlèrent et convinrent ensemble de ce qu’ils avaient à faire qui fut exécuté le lend
t et convinrent ensemble de ce qu’ils avaient à faire qui fut exécuté le lendemain, mais comme cela ne regarde point mes a
cuté le lendemain, mais comme cela ne regarde point mes aventures, je le remets à une autre fois que je vous dirai celles
mes aventures, je le remets à une autre fois que je vous dirai celles de Querville, comme il les a contées lui-même à Rome
mets à une autre fois que je vous dirai celles de Querville, comme il les a contées lui-même à Rome ; ayant été obligé de q
Querville, comme il les a contées lui-même à Rome ; ayant été obligé de quitter la France un an après son mariage, pour é
comme il les a contées lui-même à Rome ; ayant été obligé de quitter la France un an après son mariage, pour éviter la su
été obligé de quitter la France un an après son mariage, pour éviter la suite d’un combat où il s’était trouvé. J’allai l
gé de quitter la France un an après son mariage, pour éviter la suite d’ un combat où il s’était trouvé. J’allai le jour su
riage, pour éviter la suite d’un combat où il s’était trouvé. J’allai le jour suivant voir Silvie, à qui je dis ce que j’a
dit à Rouvière de Valeran ; et que celui-ci avait été trouver l’autre la veille, à qui il avait dit, qu’il s’était confié
it, qu’il s’était confié à un traître qui avait tout dit à Silvie qui l’ avait envoyé quérir lui-même, et lui avait persuad
it à Silvie qui l’avait envoyé quérir lui-même, et lui avait persuadé de se défaire de ce traître, qui était moi. Je lui d
i l’avait envoyé quérir lui-même, et lui avait persuadé de se défaire de ce traître, qui était moi. Je lui dis aussi la ré
persuadé de se défaire de ce traître, qui était moi. Je lui dis aussi la résolution où Rouvière était de nous venger tous.
ître, qui était moi. Je lui dis aussi la résolution où Rouvière était de nous venger tous. Elle en eut du chagrin, par la
on où Rouvière était de nous venger tous. Elle en eut du chagrin, par la peur d’y être mêlée, mais il n’en fut rien. En ef
uvière était de nous venger tous. Elle en eut du chagrin, par la peur d’ y être mêlée, mais il n’en fut rien. En effet dès
grin, par la peur d’y être mêlée, mais il n’en fut rien. En effet dès le jour même que Rouvière eut tiré Querville d’embar
n fut rien. En effet dès le jour même que Rouvière eut tiré Querville d’ embarras, et à la même heure que je parlais de lui
fet dès le jour même que Rouvière eut tiré Querville d’embarras, et à la même heure que je parlais de lui à Silvie, il tua
ière eut tiré Querville d’embarras, et à la même heure que je parlais de lui à Silvie, il tua son ennemi d’un seul coup d’
eure que je parlais de lui à Silvie, il tua son ennemi d’un seul coup d’ épée qu’il lui donna au travers du cœur. Valeran t
u’on ne lui demandait pas. Rouvière lui fit plaisir pourtant ; car il l’ empêcha de finir en Grève : en effet quatre ou cin
i demandait pas. Rouvière lui fit plaisir pourtant ; car il l’empêcha de finir en Grève : en effet quatre ou cinq mois apr
onné sa femme : quoi qu’il en soit, nous ne laissâmes pas elle et moi d’ avoir regret d’être en partie cause de la mort d’u
quoi qu’il en soit, nous ne laissâmes pas elle et moi d’avoir regret d’ être en partie cause de la mort d’un homme, quoiqu
us ne laissâmes pas elle et moi d’avoir regret d’être en partie cause de la mort d’un homme, quoiqu’il la méritât bien. On
ne laissâmes pas elle et moi d’avoir regret d’être en partie cause de la mort d’un homme, quoiqu’il la méritât bien. On ne
âmes pas elle et moi d’avoir regret d’être en partie cause de la mort d’ un homme, quoiqu’il la méritât bien. On ne parla p
’avoir regret d’être en partie cause de la mort d’un homme, quoiqu’il la méritât bien. On ne parla pas plus de lui après s
e la mort d’un homme, quoiqu’il la méritât bien. On ne parla pas plus de lui après sa mort que s’il n’avait jamais été en
sa mort que s’il n’avait jamais été en vie. On ne put pas même savoir le nom de celui qui l’avait tué, tant il avait bien
que s’il n’avait jamais été en vie. On ne put pas même savoir le nom de celui qui l’avait tué, tant il avait bien pris se
vait jamais été en vie. On ne put pas même savoir le nom de celui qui l’ avait tué, tant il avait bien pris ses mesures ; e
celui qui l’avait tué, tant il avait bien pris ses mesures ; et je ne le reconnus qu’à la peinture qu’on m’en fit. Vous vo
tué, tant il avait bien pris ses mesures ; et je ne le reconnus qu’à la peinture qu’on m’en fit. Vous vous trompez, inter
it. Vous vous trompez, interrompit Des Ronais en cet endroit, je sais la vie de Rouvière presque par coeur, il est mort en
s vous trompez, interrompit Des Ronais en cet endroit, je sais la vie de Rouvière presque par coeur, il est mort en prison
e temps ; il avait subi huit interrogatoires que j’ai lus. Sa mort et la considération de fort honnêtes gens et de qualité
t subi huit interrogatoires que j’ai lus. Sa mort et la considération de fort honnêtes gens et de qualité à qui il apparte
es que j’ai lus. Sa mort et la considération de fort honnêtes gens et de qualité à qui il appartenait, a empêché qu’on ait
tes gens et de qualité à qui il appartenait, a empêché qu’on ait fait le procès à sa mémoire ; à cela près, on en sait tou
on en sait tout ce qu’on en peut savoir. Sa vie n’a été qu’une suite de traverses et de méchantes actions, toutes funeste
ce qu’on en peut savoir. Sa vie n’a été qu’une suite de traverses et de méchantes actions, toutes funestes pour lui, mais
bles, pour des gens qui n’y prennent point d’autre part que celle que d’ honnêtes gens peuvent prendre à la vie d’un scélér
nt point d’autre part que celle que d’honnêtes gens peuvent prendre à la vie d’un scélérat. Nous pourrons en rire un de ce
t d’autre part que celle que d’honnêtes gens peuvent prendre à la vie d’ un scélérat. Nous pourrons en rire un de ces jours
gens peuvent prendre à la vie d’un scélérat. Nous pourrons en rire un de ces jours, à présent continuez votre histoire. Po
n étions convenus Silvie et moi, je me résolus à mon départ, et je ne la vis plus chez elle pendant plus de quinze jours q
me résolus à mon départ, et je ne la vis plus chez elle pendant plus de quinze jours que je restai encore à Paris, mais n
quinze jours que je restai encore à Paris, mais nous nous vîmes tous les jours ailleurs. Je lui dis adieu à quatre lieues
lieues où elle avait été m’attendre, nous prîmes là des mesures pour la sûreté de nos lettres. Elle me demanda si je voul
elle avait été m’attendre, nous prîmes là des mesures pour la sûreté de nos lettres. Elle me demanda si je voulais lui pe
la sûreté de nos lettres. Elle me demanda si je voulais lui permettre de garder Madame Morin auprès d’elle. Elle me dit qu
me demanda si je voulais lui permettre de garder Madame Morin auprès d’ elle. Elle me dit que cette femme, qui n’avait osé
ée lorsqu’elle m’avait vu, était toujours avec elle ; mais qu’elle ne la garderait pas davantage pour peu que j’en fusse m
davantage pour peu que j’en fusse mécontent. Elle ajouta que c’était la seule femme à qui elle pût se confier, parce que
e c’était la seule femme à qui elle pût se confier, parce que c’était la seule femme qui la connaissait, et qu’elle aurait
femme à qui elle pût se confier, parce que c’était la seule femme qui la connaissait, et qu’elle aurait beaucoup de peine
e qui la connaissait, et qu’elle aurait beaucoup de peine à se passer d’ elle, y étant accoutumée dès son enfance, mais qu’
qu’elle aimait mieux passer par-dessus toutes ces considérations, que de hasarder de me donner le moindre chagrin et le mo
it mieux passer par-dessus toutes ces considérations, que de hasarder de me donner le moindre chagrin et le moindre ombrag
er par-dessus toutes ces considérations, que de hasarder de me donner le moindre chagrin et le moindre ombrage. Je fus cha
es considérations, que de hasarder de me donner le moindre chagrin et le moindre ombrage. Je fus charmé d’une manière si h
de me donner le moindre chagrin et le moindre ombrage. Je fus charmé d’ une manière si honnête. Je lui répondis, qu’effect
. Je lui répondis, qu’effectivement je ne regardais point cette femme de bon œil. Que la lettre qu’elle avait écrite à Rou
s, qu’effectivement je ne regardais point cette femme de bon œil. Que la lettre qu’elle avait écrite à Rouvière me revenai
t, poursuivis-je, que vous ne vouliez pas lui accorder ce qu’il avait l’ effronterie de vous demander, j’ai entrevu qu’elle
je, que vous ne vouliez pas lui accorder ce qu’il avait l’effronterie de vous demander, j’ai entrevu qu’elle avait eu l’in
l avait l’effronterie de vous demander, j’ai entrevu qu’elle avait eu l’ insolence de vous en avoir parlé, et peut-être de
fronterie de vous demander, j’ai entrevu qu’elle avait eu l’insolence de vous en avoir parlé, et peut-être de tâcher à vou
evu qu’elle avait eu l’insolence de vous en avoir parlé, et peut-être de tâcher à vous y faire consentir. Vous vous trompe
it, et Madame Morin à qui je montrai sa lettre, dont je vous ai donné les morceaux, ne m’en a parlé qu’en la détestant. Quo
sa lettre, dont je vous ai donné les morceaux, ne m’en a parlé qu’en la détestant. Quoi qu’il en soit, lui dis-je, je me
soit, lui dis-je, je me confie trop sur votre vertu pour vous priver d’ une femme qui vous est si nécessaire. Tout ce que
ui vous est si nécessaire. Tout ce que je puis vous recommander c’est de ne suivre point les mauvais conseils qu’elle pour
ssaire. Tout ce que je puis vous recommander c’est de ne suivre point les mauvais conseils qu’elle pourra vous donner. Vous
e est toute dans vos intérêts et vous aime infiniment. Ce n’a été que la peur que j’ai eue que ma naissance ne vous dégoût
Ce n’a été que la peur que j’ai eue que ma naissance ne vous dégoûtât de moi, et mes prières, qui l’ont fait résoudre d’en
’ai eue que ma naissance ne vous dégoûtât de moi, et mes prières, qui l’ ont fait résoudre d’entrer en commerce avec Rouviè
ance ne vous dégoûtât de moi, et mes prières, qui l’ont fait résoudre d’ entrer en commerce avec Rouvière ; et je vous jure
qu’elle est la première à me féliciter sur mon choix, et à me parler de vous avec éloge ; et pour sa personne en particul
de vous avec éloge ; et pour sa personne en particulier, je voudrais de tout mon cœur que vous pussiez vous en informer d
ulier, je voudrais de tout mon cœur que vous pussiez vous en informer de gens qui la connussent d’une longue main, vous ap
udrais de tout mon cœur que vous pussiez vous en informer de gens qui la connussent d’une longue main, vous apprendriez qu
mon cœur que vous pussiez vous en informer de gens qui la connussent d’ une longue main, vous apprendriez qu’elle est d’un
ens qui la connussent d’une longue main, vous apprendriez qu’elle est d’ une vertu parfaite. Gardez-la donc, lui répondis-j
ongue main, vous apprendriez qu’elle est d’une vertu parfaite. Gardez- la donc, lui répondis-je, j’y consens de tout mon cœ
st d’une vertu parfaite. Gardez-la donc, lui répondis-je, j’y consens de tout mon cœur. Cette femme qui s’était cachée der
(car c’était dans une hôtellerie que cela se passait) vint m’assurer d’ une fidélité perpétuelle. Elle voulut me persuader
me persuader qu’elle n’avait rien dit à Silvie qui pût faire honte à la vertu même, et à la fidélité qu’elle me conserver
e n’avait rien dit à Silvie qui pût faire honte à la vertu même, et à la fidélité qu’elle me conserverait éternellement. J
conserverait éternellement. Je tranchai court sur son compliment, et la priai d’aller nous faire apporter à dîner, et cep
rait éternellement. Je tranchai court sur son compliment, et la priai d’ aller nous faire apporter à dîner, et cependant no
estâmes seuls Silvie et moi. Silvie avait raison, interrompit Dupuis, de vous dire que Madame Morin était une femme d’une
on, interrompit Dupuis, de vous dire que Madame Morin était une femme d’ une vertu parfaite, je vous l’ai déjà dit. J’en co
s dire que Madame Morin était une femme d’une vertu parfaite, je vous l’ ai déjà dit. J’en conviens, reprit Des Frans, Mons
ite, je vous l’ai déjà dit. J’en conviens, reprit Des Frans, Monsieur le commandeur de Villeblain m’en parla dans ces term
’ai déjà dit. J’en conviens, reprit Des Frans, Monsieur le commandeur de Villeblain m’en parla dans ces termes après mon m
soutenue. Elle s’est soutenue jusqu’à sa mort, reprit Dupuis, écoutez le reste, lui dit Des Frans. Je restai seul, comme j
s Frans. Je restai seul, comme je vous ai dit, avec Silvie. Je tâchai de me l’engager par des faveurs, et fus obligé de me
s. Je restai seul, comme je vous ai dit, avec Silvie. Je tâchai de me l’ engager par des faveurs, et fus obligé de me conte
avec Silvie. Je tâchai de me l’engager par des faveurs, et fus obligé de me contenter des assurances verbales qu’elle me d
t fus obligé de me contenter des assurances verbales qu’elle me donna d’ une fidélité à toute épreuve. Elle m’obligea de pr
bales qu’elle me donna d’une fidélité à toute épreuve. Elle m’obligea de prendre un diamant incomparablement plus beau que
un diamant incomparablement plus beau que celui que j’avais, me pria de le garder pour l’amour d’elle, et me promit d’avo
diamant incomparablement plus beau que celui que j’avais, me pria de le garder pour l’amour d’elle, et me promit d’avoir
arablement plus beau que celui que j’avais, me pria de le garder pour l’ amour d’elle, et me promit d’avoir toujours au doi
nt plus beau que celui que j’avais, me pria de le garder pour l’amour d’ elle, et me promit d’avoir toujours au doigt celui
i que j’avais, me pria de le garder pour l’amour d’elle, et me promit d’ avoir toujours au doigt celui que je lui rendais.
ui que je lui rendais. Elle voulut me faire prendre une bourse pleine d’ or, je la refusai : en effet je n’en avais pas bes
lui rendais. Elle voulut me faire prendre une bourse pleine d’or, je la refusai : en effet je n’en avais pas besoin ; nou
ge, tant à aller qu’à revenir et à séjourner à Rome. Je pris prétexte d’ accompagner Monsieur de Créqui pour revenir dans m
où mon amour me rappelait depuis longtemps. J’avais eu plusieurs fois de ses nouvelles, et je lui avais écrit fort souvent
avais écrit fort souvent, mais nos lettres n’étant que des assurances d’ une fidélité réciproque et éternelle, vous me disp
ssurances d’une fidélité réciproque et éternelle, vous me dispenserez de vous en rapporter aucune. Je lui fis savoir le jo
e, vous me dispenserez de vous en rapporter aucune. Je lui fis savoir le jour de mon arrivée, elle vint au-devant de moi p
me dispenserez de vous en rapporter aucune. Je lui fis savoir le jour de mon arrivée, elle vint au-devant de moi plus de h
aucune. Je lui fis savoir le jour de mon arrivée, elle vint au-devant de moi plus de huit lieues. On ne peut rien de plus
ui fis savoir le jour de mon arrivée, elle vint au-devant de moi plus de huit lieues. On ne peut rien de plus tendre que n
On ne peut rien de plus tendre que notre rencontre, j’aimais jusqu’à la folie, et je croyais être aimé de même. Je lui di
folie, et je croyais être aimé de même. Je lui dis que j’avais résolu de l’épouser, si elle y voulait consentir, sans en r
ie, et je croyais être aimé de même. Je lui dis que j’avais résolu de l’ épouser, si elle y voulait consentir, sans en rien
irait jamais, non seulement à cause de ce que Valeran lui avait écrit d’ elle, dont elle n’était pas désabusée, mais aussi
e si je lui en parlais, et qu’elle n’y voulût pas consentir, comme je le craignais avec toutes sortes d’apparences, elle s
le n’y voulût pas consentir, comme je le craignais avec toutes sortes d’ apparences, elle s’y opposerait si bien, que nous
pposerait si bien, que nous ne viendrions jamais à bout de son vivant d’ être l’un à l’autre. Elle trouva ma pensée juste,
e l’un à l’autre. Elle trouva ma pensée juste, non pas, dit-elle, par la crainte que Madame votre mère n’y trouvât pas pou
, par la crainte que Madame votre mère n’y trouvât pas pour vous tous les avantages que vous trouveriez avec une autre ; j’
es avantages que vous trouveriez avec une autre ; j’ai autant et plus de bien que vous n’en devez prétendre ; mais parce q
mandé, par un moyen infâme ; et parce aussi que n’étant pas instruite de ma naissance, elle ne voudrait pas que vous épous
été exposée. Je n’en avais pas tant voulu dire, lui dis-je, mais vous l’ avez deviné : ce sont là les véritables raisons qu
pas tant voulu dire, lui dis-je, mais vous l’avez deviné : ce sont là les véritables raisons qui m’ont obligé au secret. C’
là les véritables raisons qui m’ont obligé au secret. C’en est fait, de toute votre famille je ne veux épouser que vous.
t fait, de toute votre famille je ne veux épouser que vous. Vous avez l’ âge qu’il vous faut, et je ne dépends de personne 
x épouser que vous. Vous avez l’âge qu’il vous faut, et je ne dépends de personne ; ainsi je serai à vous sitôt qu’il vous
de personne ; ainsi je serai à vous sitôt qu’il vous plaira. Je pris d’ elle de l’argent qu’elle avait apporté, afin de me
sonne ; ainsi je serai à vous sitôt qu’il vous plaira. Je pris d’elle de l’argent qu’elle avait apporté, afin de me faire
ne ; ainsi je serai à vous sitôt qu’il vous plaira. Je pris d’elle de l’ argent qu’elle avait apporté, afin de me faire pas
nt qu’elle avait apporté, afin de me faire passer pour bon ménager en le montrant à ma mère. Ce fut là notre résolution. N
ontrant à ma mère. Ce fut là notre résolution. Nous reprîmes ensemble le chemin de Paris, et nous nous séparâmes à une lie
ma mère. Ce fut là notre résolution. Nous reprîmes ensemble le chemin de Paris, et nous nous séparâmes à une lieue d’ici.
mble le chemin de Paris, et nous nous séparâmes à une lieue d’ici. Je le répète encore, il faut qu’il y ait du destin dans
lieue d’ici. Je le répète encore, il faut qu’il y ait du destin dans les mariages. J’eus cent fois envie malgré l’amour qu
qu’il y ait du destin dans les mariages. J’eus cent fois envie malgré l’ amour que j’avais, de n’en point venir au sacremen
dans les mariages. J’eus cent fois envie malgré l’amour que j’avais, de n’en point venir au sacrement ; quoique je l’aima
ré l’amour que j’avais, de n’en point venir au sacrement ; quoique je l’ aimasse jusqu’à la fureur. Je me sentais en moi-mê
vais, de n’en point venir au sacrement ; quoique je l’aimasse jusqu’à la fureur. Je me sentais en moi-même des répugnances
fis pourtant rien paraître ; au contraire, sitôt que nous eûmes pris la résolution que je viens de vous dire, j’en pressa
nous eûmes pris la résolution que je viens de vous dire, j’en pressai la conclusion de tout mon possible ; et en ce temps-
s la résolution que je viens de vous dire, j’en pressai la conclusion de tout mon possible ; et en ce temps-là les mariage
, j’en pressai la conclusion de tout mon possible ; et en ce temps-là les mariages n’étant pas sujets à tant de formalités
étant pas sujets à tant de formalités qu’il en faut à présent, je mis les choses sur le pied d’épouser en trois jours. Nous
s à tant de formalités qu’il en faut à présent, je mis les choses sur le pied d’épouser en trois jours. Nous fîmes un cont
de formalités qu’il en faut à présent, je mis les choses sur le pied d’ épouser en trois jours. Nous fîmes un contrat de m
es choses sur le pied d’épouser en trois jours. Nous fîmes un contrat de mariage où elle prit le nom de Silvie de Buringe,
épouser en trois jours. Nous fîmes un contrat de mariage où elle prit le nom de Silvie de Buringe, fille naturelle de défu
en trois jours. Nous fîmes un contrat de mariage où elle prit le nom de Silvie de Buringe, fille naturelle de défunt Mons
de mariage où elle prit le nom de Silvie de Buringe, fille naturelle de défunt Monsieur le marquis de Buringe et de damoi
prit le nom de Silvie de Buringe, fille naturelle de défunt Monsieur le marquis de Buringe et de damoiselle Marie Henriet
m de Silvie de Buringe, fille naturelle de défunt Monsieur le marquis de Buringe et de damoiselle Marie Henriette de... Je
Buringe, fille naturelle de défunt Monsieur le marquis de Buringe et de damoiselle Marie Henriette de... Je ne reconnus p
éfunt Monsieur le marquis de Buringe et de damoiselle Marie Henriette de ... Je ne reconnus pas en avoir reçu un sol. Je lu
ai seulement pour son douaire une rente viagère, et elle me mit entre les mains six fois plus d’argent que le principal de
uaire une rente viagère, et elle me mit entre les mains six fois plus d’ argent que le principal de cette rente ne pouvait
te viagère, et elle me mit entre les mains six fois plus d’argent que le principal de cette rente ne pouvait monter, au co
t elle me mit entre les mains six fois plus d’argent que le principal de cette rente ne pouvait monter, au cours ordinaire
uvait monter, au cours ordinaire du denier vingt ; et ce fut elle qui le voulut absolument de même. Je n’ai aucun parent,
. Si je meurs devant vous, poursuivit-elle, et que je ne laisse point d’ enfants, je vous aime trop pour vous laisser après
e point d’enfants, je vous aime trop pour vous laisser après moi dans la nécessité ou le hasard de rien rendre à personne.
s, je vous aime trop pour vous laisser après moi dans la nécessité ou le hasard de rien rendre à personne. Tout est à moi,
aime trop pour vous laisser après moi dans la nécessité ou le hasard de rien rendre à personne. Tout est à moi, et je vou
i tout reste, puisque je me retirerai assurément dans un convent pour le reste de mes jours, où je pourrai vivre fort honn
ste, puisque je me retirerai assurément dans un convent pour le reste de mes jours, où je pourrai vivre fort honnêtement a
pour le reste de mes jours, où je pourrai vivre fort honnêtement avec la rente que Madame de Cranves m’a laissée, et le do
fort honnêtement avec la rente que Madame de Cranves m’a laissée, et le douaire que vous m’assurez. Rendez-moi justice, p
es Frans, en s’interrompant lui-même, avez-vous jamais entendu parler d’ un procédé et d’un désintéressement plus honnête,
nterrompant lui-même, avez-vous jamais entendu parler d’un procédé et d’ un désintéressement plus honnête, plus sincère, pl
e, plus franc et plus généreux ? Outre tout cet argent, elle me força de prendre encore presque toutes ses pierreries, qui
presque toutes ses pierreries, qui valaient encore presque autant que l’ argent qu’elle m’avait donné. Je pouvais mourir bi
ant que l’argent qu’elle m’avait donné. Je pouvais mourir bientôt, et la laisser jeune et veuve. Si elle avait eu son bien
r moi, et que sans moi tout lui était indifférent ; elle se dépouille de tout en ma faveur ; elle m’oblige de prendre tout
indifférent ; elle se dépouille de tout en ma faveur ; elle m’oblige de prendre tout malgré moi ; et se faisant marier sé
le m’oblige de prendre tout malgré moi ; et se faisant marier séparée de biens, elle se met en ma faveur dans la nécessité
et se faisant marier séparée de biens, elle se met en ma faveur dans la nécessité absolue de passer dans un convent le re
séparée de biens, elle se met en ma faveur dans la nécessité absolue de passer dans un convent le reste de ses jours aprè
met en ma faveur dans la nécessité absolue de passer dans un convent le reste de ses jours après ma mort. Non, plus je me
a faveur dans la nécessité absolue de passer dans un convent le reste de ses jours après ma mort. Non, plus je me représen
tte démarche, et plus je m’en souviens, plus je me dis à moi-même que les femmes sont incompréhensibles. Il me semble qu’ap
sitai-je plus, et nous devions être épousés deux jours après, lorsque le lendemain du contrat, je reçus une lettre de Mons
eux jours après, lorsque le lendemain du contrat, je reçus une lettre de Monsieur le comte de Lancy, qui me priait instamm
rès, lorsque le lendemain du contrat, je reçus une lettre de Monsieur le comte de Lancy, qui me priait instamment de me re
que le lendemain du contrat, je reçus une lettre de Monsieur le comte de Lancy, qui me priait instamment de me rendre aupr
us une lettre de Monsieur le comte de Lancy, qui me priait instamment de me rendre auprès de lui le plus tôt que je pourra
e comte de Lancy, qui me priait instamment de me rendre auprès de lui le plus tôt que je pourrais, et qu’il m’attendait av
il m’attendait avec impatience. Cétait à lui que je devais mon retour de Rome : je lui avais juré de me rendre dans un jou
ce. Cétait à lui que je devais mon retour de Rome : je lui avais juré de me rendre dans un jour certain auprès de lui ; et
ertain auprès de lui ; et sans cette assurance, il n’aurait pas prêté la main à mon retour en France. Ce temps était passé
tait passé à quatre jours près, outre celui qu’il faut pour un voyage de près de trois cents lieues. De laisser Silvie enc
outre celui qu’il faut pour un voyage de près de trois cents lieues. De laisser Silvie encore fille, et dans l’état où no
e près de trois cents lieues. De laisser Silvie encore fille, et dans l’ état où nous en étions, c’était à quoi je ne pouva
us en étions, c’était à quoi je ne pouvais me résoudre. Je lui parlai de l’embarras où j’étais ; elle entreprit de me pers
en étions, c’était à quoi je ne pouvais me résoudre. Je lui parlai de l’ embarras où j’étais ; elle entreprit de me persuad
me résoudre. Je lui parlai de l’embarras où j’étais ; elle entreprit de me persuader de rester encore à Paris deux jours
lui parlai de l’embarras où j’étais ; elle entreprit de me persuader de rester encore à Paris deux jours au moins. Je lui
lui fis connaître que mon honneur y était intéressé, et que Monsieur l’ évêque de... qui m’avait donné la lettre de Monsie
connaître que mon honneur y était intéressé, et que Monsieur l’évêque de ... qui m’avait donné la lettre de Monsieur son fr
r y était intéressé, et que Monsieur l’évêque de... qui m’avait donné la lettre de Monsieur son frère, lui rendrait compte
intéressé, et que Monsieur l’évêque de... qui m’avait donné la lettre de Monsieur son frère, lui rendrait compte de mon re
ui m’avait donné la lettre de Monsieur son frère, lui rendrait compte de mon retardement ou de ma négligence ; et que plus
ttre de Monsieur son frère, lui rendrait compte de mon retardement ou de ma négligence ; et que plus que tout cela mon hon
t cela mon honneur et ma parole y étant intéressés, il fallait que je les dégageasse en partant. Elle pleura, elle m’attend
en partant. Elle pleura, elle m’attendrit ; mais comme il s’agissait d’ une affaire d’honneur, qui ne pouvait être décidée
lle pleura, elle m’attendrit ; mais comme il s’agissait d’une affaire d’ honneur, qui ne pouvait être décidée sans ma prése
affaire d’honneur, qui ne pouvait être décidée sans ma présence, par l’ intérêt personnel que j’y avais, je fus inflexible
rêt personnel que j’y avais, je fus inflexible. Je n’eus pourtant pas la force de lui refuser en face ce qu’elle me demand
nnel que j’y avais, je fus inflexible. Je n’eus pourtant pas la force de lui refuser en face ce qu’elle me demandait : je
force de lui refuser en face ce qu’elle me demandait : je lui rendis les clefs de ses coffres qu’elle m’avait forcé de pre
lui refuser en face ce qu’elle me demandait : je lui rendis les clefs de ses coffres qu’elle m’avait forcé de prendre ; je
andait : je lui rendis les clefs de ses coffres qu’elle m’avait forcé de prendre ; je sortis de chez elle, et j’allai chez
les clefs de ses coffres qu’elle m’avait forcé de prendre ; je sortis de chez elle, et j’allai chez l’Evêque de… à qui je
le m’avait forcé de prendre ; je sortis de chez elle, et j’allai chez l’ Evêque de… à qui je demandai s’il voulait écrire à
t forcé de prendre ; je sortis de chez elle, et j’allai chez l’Evêque de … à qui je demandai s’il voulait écrire à Monsieur
dai s’il voulait écrire à Monsieur son frère, et que j’allais prendre la poste : comme il avait ordre de me presser, il fu
ur son frère, et que j’allais prendre la poste : comme il avait ordre de me presser, il fut réjoui de ma résolution. Il s’
prendre la poste : comme il avait ordre de me presser, il fut réjoui de ma résolution. Il s’informa de quelle affaire il
ait ordre de me presser, il fut réjoui de ma résolution. Il s’informa de quelle affaire il s’agissait, et je ne jugeai pas
Si vos larmes m’avaient été moins sensibles, je vous aurais dit adieu de bouche : mais il m’a étéimpossible de les voir, s
ibles, je vous aurais dit adieu de bouche : mais il m’a étéimpossible de les voir, sans craindre que ma constance m’abando
es, je vous aurais dit adieu de bouche : mais il m’a étéimpossible de les voir, sans craindre que ma constance m’abandonnât
e de les voir, sans craindre que ma constance m’abandonnât. Il s’agit de l’honneur, ma chère Silvie ; et je m’estimerais i
e les voir, sans craindre que ma constance m’abandonnât. Il s’agit de l’ honneur, ma chère Silvie ; et je m’estimerais indi
Il s’agit de l’honneur, ma chère Silvie ; et je m’estimerais indigne de vous, si je n’exécutais pas ce qu’il m’ordonne. J
je n’exécutais pas ce qu’il m’ordonne. Je pars plus vivement pénétré de votre tendresse que je ne puis l’exprimer. Pardon
onne. Je pars plus vivement pénétré de votre tendresse que je ne puis l’ exprimer. Pardonnez-moi mon absence, je me flatte
moi mon absence, je me flatte que vous m’aimez assez pour en partager la peine ; mais mon aimable Silvie, elle ne sera pas
partager la peine ; mais mon aimable Silvie, elle ne sera pas longue. La violence que je me fais en m’arrachant à vous, vo
tout à mon honneur et à ma parole, et je vous engage l’un et l’autre, de me rendre auprès de vous dans un mois d’aujourd’h
vous engage l’un et l’autre, de me rendre auprès de vous dans un mois d’ aujourd’hui. Conservez-vous pour moi, je ne vous a
ait votre beauté pendant si peu de temps. Je vous ferai rendre compte de votre santé ; et pour peu qu’elle soit altérée à
te de votre santé ; et pour peu qu’elle soit altérée à mon retour, je l’ imputerai à votre peu de soin de me plaire. J’éc
qu’elle soit altérée à mon retour, je l’imputerai à votre peu de soin de me plaire. J’écrivis aussi à ma mère pour lui r
soin de me plaire. J’écrivis aussi à ma mère pour lui rendre compte de mon prompt départ. Je chargeai l’aumônier des deu
si à ma mère pour lui rendre compte de mon prompt départ. Je chargeai l’ aumônier des deux lettres, avec ordre de ne les re
on prompt départ. Je chargeai l’aumônier des deux lettres, avec ordre de ne les rendre qu’après que je serais hors de Pari
mpt départ. Je chargeai l’aumônier des deux lettres, avec ordre de ne les rendre qu’après que je serais hors de Paris, et j
ndre qu’après que je serais hors de Paris, et je montai à cheval dans le moment même. J’arrivai à Rome quatre jours plus t
du temps à me reposer, jusqu’au jour qu’on avait choisi pour terminer l’ affaire en question. Elle regardait le comte de La
u’on avait choisi pour terminer l’affaire en question. Elle regardait le comte de Lancy, et je n’y paraissais que comme am
de Lancy, et je n’y paraissais que comme ami. Vous pouvez vous douter de ce que c’est. Il avait une amourette qui a pensé
ouvez vous douter de ce que c’est. Il avait une amourette qui a pensé le perdre, et deux rivaux qui le haïssaient à la fra
est. Il avait une amourette qui a pensé le perdre, et deux rivaux qui le haïssaient à la française, quoiqu’ils fussent ita
e amourette qui a pensé le perdre, et deux rivaux qui le haïssaient à la française, quoiqu’ils fussent italiens. Nous term
uoiqu’ils fussent italiens. Nous terminâmes à notre satisfaction. Dès le soir même je reçus une lettre de Madame Morin, qu
terminâmes à notre satisfaction. Dès le soir même je reçus une lettre de Madame Morin, qui me mandait que Silvie était tom
re de Madame Morin, qui me mandait que Silvie était tombée évanouie à la lecture de la mienne, qu’elle se croyait abandonn
e Morin, qui me mandait que Silvie était tombée évanouie à la lecture de la mienne, qu’elle se croyait abandonnée de moi,
bée évanouie à la lecture de la mienne, qu’elle se croyait abandonnée de moi, et qu’il y avait tout à craindre d’une fièvr
u’elle se croyait abandonnée de moi, et qu’il y avait tout à craindre d’ une fièvre et d’un mal de côté qui l’avaient attaq
t abandonnée de moi, et qu’il y avait tout à craindre d’une fièvre et d’ un mal de côté qui l’avaient attaquée, et qu’elle
née de moi, et qu’il y avait tout à craindre d’une fièvre et d’un mal de côté qui l’avaient attaquée, et qu’elle avait été
et qu’il y avait tout à craindre d’une fièvre et d’un mal de côté qui l’ avaient attaquée, et qu’elle avait été saignée deu
e côté qui l’avaient attaquée, et qu’elle avait été saignée deux fois le jour de mon départ, qui était celui de la date de
ui l’avaient attaquée, et qu’elle avait été saignée deux fois le jour de mon départ, qui était celui de la date de sa lett
le avait été saignée deux fois le jour de mon départ, qui était celui de la date de sa lettre. Je demandai promptement con
avait été saignée deux fois le jour de mon départ, qui était celui de la date de sa lettre. Je demandai promptement congé,
é saignée deux fois le jour de mon départ, qui était celui de la date de sa lettre. Je demandai promptement congé, et je l
t celui de la date de sa lettre. Je demandai promptement congé, et je l’ obtins par le moyen de Monsieur le cardinal de Mal
date de sa lettre. Je demandai promptement congé, et je l’obtins par le moyen de Monsieur le cardinal de Maldachini avec
sa lettre. Je demandai promptement congé, et je l’obtins par le moyen de Monsieur le cardinal de Maldachini avec beaucoup
e demandai promptement congé, et je l’obtins par le moyen de Monsieur le cardinal de Maldachini avec beaucoup de peine, pa
romptement congé, et je l’obtins par le moyen de Monsieur le cardinal de Maldachini avec beaucoup de peine, parce que notr
peine, parce que notre ambassadeur croyait avoir besoin auprès de lui de tous les Français qui se trouvaient à Rome, et su
arce que notre ambassadeur croyait avoir besoin auprès de lui de tous les Français qui se trouvaient à Rome, et surtout de
près de lui de tous les Français qui se trouvaient à Rome, et surtout de ceux qui pouvaient y faire quelque figure. Je rep
e, et surtout de ceux qui pouvaient y faire quelque figure. Je repris la poste seul, et ne pus pas arriver si tôt que j’en
Je repris la poste seul, et ne pus pas arriver si tôt que j’en avais le dessein. Je fus volé et blessé par les bandits qu
s arriver si tôt que j’en avais le dessein. Je fus volé et blessé par les bandits qui courent les Alpes et les montagnes de
n avais le dessein. Je fus volé et blessé par les bandits qui courent les Alpes et les montagnes de Savoie ; je fus dépouil
ssein. Je fus volé et blessé par les bandits qui courent les Alpes et les montagnes de Savoie ; je fus dépouillé jusqu’à la
volé et blessé par les bandits qui courent les Alpes et les montagnes de Savoie ; je fus dépouillé jusqu’à la chemise. Heu
urent les Alpes et les montagnes de Savoie ; je fus dépouillé jusqu’à la chemise. Heureusement je sauvai la bague que Silv
Savoie ; je fus dépouillé jusqu’à la chemise. Heureusement je sauvai la bague que Silvie m’avait donnée. Je ne sais comme
la bague que Silvie m’avait donnée. Je ne sais comment, ce fut manque de jour. Mon postillon eut la bonté de m’abandonner
donnée. Je ne sais comment, ce fut manque de jour. Mon postillon eut la bonté de m’abandonner à leur merci, et peut-être
Je ne sais comment, ce fut manque de jour. Mon postillon eut la bonté de m’abandonner à leur merci, et peut-être fut-ce le
tillon eut la bonté de m’abandonner à leur merci, et peut-être fut-ce le coquin qui me vendit ; du moins me fit-il passer
dit ; du moins me fit-il passer par un chemin que je n’avais point vu les autres fois ; mais il disait que c’était le plus
que je n’avais point vu les autres fois ; mais il disait que c’était le plus court ; et je ne doute point de sa trahison,
ois ; mais il disait que c’était le plus court ; et je ne doute point de sa trahison, depuis que j’ai ouï dire qu’il en ét
qu’il en était arrivé autant à d’autres ; et que s’il n’y avait point de Dauphinois au monde, les Normands seraient les pl
tant à d’autres ; et que s’il n’y avait point de Dauphinois au monde, les Normands seraient les plus méchants de tous les h
ue s’il n’y avait point de Dauphinois au monde, les Normands seraient les plus méchants de tous les hommes. Pardonnez-moi m
point de Dauphinois au monde, les Normands seraient les plus méchants de tous les hommes. Pardonnez-moi ma digression. Je
Dauphinois au monde, les Normands seraient les plus méchants de tous les hommes. Pardonnez-moi ma digression. Je perdis as
ur ne m’en souvenir qu’avec peine. Entre autres choses ils me prirent le portrait de Silvie que je regrettai le plus vivem
ouvenir qu’avec peine. Entre autres choses ils me prirent le portrait de Silvie que je regrettai le plus vivement, mais no
e autres choses ils me prirent le portrait de Silvie que je regrettai le plus vivement, mais non pas le plus longtemps ; p
le portrait de Silvie que je regrettai le plus vivement, mais non pas le plus longtemps ; parce que la possession de l’ori
egrettai le plus vivement, mais non pas le plus longtemps ; parce que la possession de l’original m’était assurée, et que
us vivement, mais non pas le plus longtemps ; parce que la possession de l’original m’était assurée, et que faute d’argent
vivement, mais non pas le plus longtemps ; parce que la possession de l’ original m’était assurée, et que faute d’argent je
; parce que la possession de l’original m’était assurée, et que faute d’ argent je souffris tout ce qu’un homme peut souffr
n homme peut souffrir. J’eus beaucoup de peine à gagner Grenoble avec le peu qu’ils m’avaient laissé par charité. Enfin j’
moi-même. J’allai dans une méchante auberge, n’étant pas en état, sur la bonne foi d’une chemise déchirée que j’avais sur
llai dans une méchante auberge, n’étant pas en état, sur la bonne foi d’ une chemise déchirée que j’avais sur le corps, d’a
pas en état, sur la bonne foi d’une chemise déchirée que j’avais sur le corps, d’aller dans une maison d’apparence. Un re
at, sur la bonne foi d’une chemise déchirée que j’avais sur le corps, d’ aller dans une maison d’apparence. Un religieux ca
ne chemise déchirée que j’avais sur le corps, d’aller dans une maison d’ apparence. Un religieux carme passa heureusement p
maison d’apparence. Un religieux carme passa heureusement par-devant la porte : je l’appelai. Je lui contai ma fortune ;
rence. Un religieux carme passa heureusement par-devant la porte : je l’ appelai. Je lui contai ma fortune ; il en fut touc
i. Je lui contai ma fortune ; il en fut touché, et ne douta nullement de la sincérité de mes paroles. Je lui donnai mon di
Je lui contai ma fortune ; il en fut touché, et ne douta nullement de la sincérité de mes paroles. Je lui donnai mon diama
ma fortune ; il en fut touché, et ne douta nullement de la sincérité de mes paroles. Je lui donnai mon diamant, et le pri
llement de la sincérité de mes paroles. Je lui donnai mon diamant, et le priai de le mettre en gage, et de me faire trouve
e la sincérité de mes paroles. Je lui donnai mon diamant, et le priai de le mettre en gage, et de me faire trouver de l’ar
a sincérité de mes paroles. Je lui donnai mon diamant, et le priai de le mettre en gage, et de me faire trouver de l’argen
oles. Je lui donnai mon diamant, et le priai de le mettre en gage, et de me faire trouver de l’argent dessus, jusqu’à ce q
mon diamant, et le priai de le mettre en gage, et de me faire trouver de l’argent dessus, jusqu’à ce que j’eusse reçu des
diamant, et le priai de le mettre en gage, et de me faire trouver de l’ argent dessus, jusqu’à ce que j’eusse reçu des nou
trouver de l’argent dessus, jusqu’à ce que j’eusse reçu des nouvelles de Paris. Il m’amena un joaillier qui retint mon dia
l m’amena un joaillier qui retint mon diamant et me donna dessus tout l’ argent qu’il avait, à ce qu’il disait. Pour lors j
l disait. Pour lors je retournai dans mon ancienne auberge, qui était la meilleure de Grenoble. Je m’y fis habiller, et fu
r lors je retournai dans mon ancienne auberge, qui était la meilleure de Grenoble. Je m’y fis habiller, et fus obligé d’y
ui était la meilleure de Grenoble. Je m’y fis habiller, et fus obligé d’ y rester malgré moi, n’étant pas en état de me rem
is habiller, et fus obligé d’y rester malgré moi, n’étant pas en état de me remettre en chemin. J’écrivis dès le jour même
lgré moi, n’étant pas en état de me remettre en chemin. J’écrivis dès le jour même à ma mère ce qui m’était arrivé ; mais
mère ce qui m’était arrivé ; mais comme je doutais qu’elle eût assez d’ argent chez elle pour m’envoyer dans le moment tou
e je doutais qu’elle eût assez d’argent chez elle pour m’envoyer dans le moment tout celui que je lui demandais et qui m’é
t celui que je lui demandais et qui m’était absolument nécessaire, je l’ écrivis à Silvie, et la priai de m’en envoyer, et
ndais et qui m’était absolument nécessaire, je l’écrivis à Silvie, et la priai de m’en envoyer, et je fis bien. Je ne sais
qui m’était absolument nécessaire, je l’écrivis à Silvie, et la priai de m’en envoyer, et je fis bien. Je ne sais pourquoi
et je fis bien. Je ne sais pourquoi ma mère n’a jamais aimé à garder d’ argent chez elle. Je me suis douté que le seul suj
ère n’a jamais aimé à garder d’argent chez elle. Je me suis douté que le seul sujet qu’elle en avait, était l’appréhension
chez elle. Je me suis douté que le seul sujet qu’elle en avait, était l’ appréhension qu’on ne lui vînt couper la gorge : e
sujet qu’elle en avait, était l’appréhension qu’on ne lui vînt couper la gorge : en effet, elle remettait tout entre les m
’on ne lui vînt couper la gorge : en effet, elle remettait tout entre les mains de Messieurs Des Frans, et n’en prenait à l
vînt couper la gorge : en effet, elle remettait tout entre les mains de Messieurs Des Frans, et n’en prenait à la fois qu
renait à la fois que pour vivre quinze jours au plus. Ce ne fut point d’ elle que je reçus les premières nouvelles de Paris
au plus. Ce ne fut point d’elle que je reçus les premières nouvelles de Paris. Messieurs Des Frans n’y étaient pas, il av
ent pas, il avait fallu que ma mère en empruntât. Silvie qui en avait de comptant, n’avait point perdu de temps, sitôt que
re en empruntât. Silvie qui en avait de comptant, n’avait point perdu de temps, sitôt que ma lettre lui avait été rendue.
emps, sitôt que ma lettre lui avait été rendue. Elle en avait porté à la poste beaucoup plus que je ne lui en demandais, e
du courrier j’eus cette réponse : RÉPONSE. Votre malheur m’a vengée de votre dureté. Bien loin de savoir mauvais gré aux
té. Bien loin de savoir mauvais gré aux bandits qui vous ont volé, je les aurais remerciés s’ils vous avaient traité en all
diamant leur ait échappé ; puisque sans lui vous auriez été en peine de vous-même, et le véritable Chevalier de la Triste
échappé ; puisque sans lui vous auriez été en peine de vous-même, et le véritable Chevalier de la Triste-Figure ; mais je
lui vous auriez été en peine de vous-même, et le véritable Chevalier de la Triste-Figure ; mais je n’ai de regret au rest
i vous auriez été en peine de vous-même, et le véritable Chevalier de la Triste-Figure ; mais je n’ai de regret au reste q
us-même, et le véritable Chevalier de la Triste-Figure ; mais je n’ai de regret au reste qu’ils vous ont pris qu’à cause q
ste qu’ils vous ont pris qu’à cause que vous n’avez point été en état de vous rendre auprès de moi. Je vous envoie de quoi
n’avez point été en état de vous rendre auprès de moi. Je vous envoie de quoi vous y remettre. Le maître de la poste vous
de vous rendre auprès de moi. Je vous envoie de quoi vous y remettre. Le maître de la poste vous donnera une somme de… Rev
ndre auprès de moi. Je vous envoie de quoi vous y remettre. Le maître de la poste vous donnera une somme de… Revenez ici l
e auprès de moi. Je vous envoie de quoi vous y remettre. Le maître de la poste vous donnera une somme de… Revenez ici le p
de quoi vous y remettre. Le maître de la poste vous donnera une somme de … Revenez ici le plus promptement que vous pourrez
emettre. Le maître de la poste vous donnera une somme de… Revenez ici le plus promptement que vous pourrez : mais pourtant
pourtant conservez votre santé. Si vous voulez que j’aille au-devant de vous, comme je n’en doute pas, mandez-moi le jour
ez que j’aille au-devant de vous, comme je n’en doute pas, mandez-moi le jour, le lieu, et l’heure. Adieu mon cher amant ;
aille au-devant de vous, comme je n’en doute pas, mandez-moi le jour, le lieu, et l’heure. Adieu mon cher amant ; il me se
ant de vous, comme je n’en doute pas, mandez-moi le jour, le lieu, et l’ heure. Adieu mon cher amant ; il me semble que je
lieu, et l’heure. Adieu mon cher amant ; il me semble que je retarde le courrier ; qu’il n’attend que ma lettre pour part
e ma lettre pour partir, et qu’il ne sera pas si tôt à Grenoble qu’il le devrait être ; et que c’est autant de temps que j
era pas si tôt à Grenoble qu’il le devrait être ; et que c’est autant de temps que je me vole à moi-même, puisque vous n’e
moi-même, puisque vous n’en partirez qu’après son arrivée. Je reçus la lettre et l’argent. Dans le même moment j’allai r
isque vous n’en partirez qu’après son arrivée. Je reçus la lettre et l’ argent. Dans le même moment j’allai retirer mon di
partirez qu’après son arrivée. Je reçus la lettre et l’argent. Dans le même moment j’allai retirer mon diamant et je rem
gent. Dans le même moment j’allai retirer mon diamant et je remerciai le père carme que je menai avec moi à la poste, et j
rer mon diamant et je remerciai le père carme que je menai avec moi à la poste, et je le priai de me renvoyer à l’adresse
et je remerciai le père carme que je menai avec moi à la poste, et je le priai de me renvoyer à l’adresse de Silvie que je
erciai le père carme que je menai avec moi à la poste, et je le priai de me renvoyer à l’adresse de Silvie que je lui donn
de me renvoyer à l’adresse de Silvie que je lui donnai, une lettre et de l’argent qui devaient encore me venir de la part
me renvoyer à l’adresse de Silvie que je lui donnai, une lettre et de l’ argent qui devaient encore me venir de la part de
lui donnai, une lettre et de l’argent qui devaient encore me venir de la part de ma mère. Je pris des chevaux jusqu’à Lyon
ai, une lettre et de l’argent qui devaient encore me venir de la part de ma mère. Je pris des chevaux jusqu’à Lyon, et de
me venir de la part de ma mère. Je pris des chevaux jusqu’à Lyon, et de Lyon à Paris je pris la diligence. Silvie vint au
ma mère. Je pris des chevaux jusqu’à Lyon, et de Lyon à Paris je pris la diligence. Silvie vint au-devant de moi à huit li
Lyon, et de Lyon à Paris je pris la diligence. Silvie vint au-devant de moi à huit lieues ; et après avoir concerté ce qu
re, nous ne voulûmes rentrer à Paris qu’à huit heures du soir au mois d’ octobre, c’est-à-dire de nuit, afin que personne n
trer à Paris qu’à huit heures du soir au mois d’octobre, c’est-à-dire de nuit, afin que personne ne me vît. Silvie m’embra
que personne ne me vît. Silvie m’embrassa à notre rencontre avec plus d’ ardeur et d’empressement que je ne lui avais jamai
ne me vît. Silvie m’embrassa à notre rencontre avec plus d’ardeur et d’ empressement que je ne lui avais jamais vu. La peu
e avec plus d’ardeur et d’empressement que je ne lui avais jamais vu. La peur de me perdre m’avait rendu plus cher à ses y
lus d’ardeur et d’empressement que je ne lui avais jamais vu. La peur de me perdre m’avait rendu plus cher à ses yeux, à c
me cacherais à tout le monde, et que je ne paraîtrais point que je ne l’ eusse épousée, parce qu’il fallait profiter de ce
aîtrais point que je ne l’eusse épousée, parce qu’il fallait profiter de ce temps-là, si nous voulions que qui que ce soit
lait profiter de ce temps-là, si nous voulions que qui que ce soit ne le sût, et surtout ma mère, qui n’aurait garde de cr
que qui que ce soit ne le sût, et surtout ma mère, qui n’aurait garde de croire que je me marierais à Paris, elle qui me c
qui me croirait toujours à Grenoble. Que même je ne serais pas fâché d’ avoir quelques jours uniquement destinés à goûter
hé d’avoir quelques jours uniquement destinés à goûter tranquillement les plaisirs que sa possession me promettait. Que je
point que je n’eusse eu nouvelle du père carme qui devait me renvoyer la lettre et l’argent de ma mère, afin qu’elle crût
n’eusse eu nouvelle du père carme qui devait me renvoyer la lettre et l’ argent de ma mère, afin qu’elle crût que je n’étai
u nouvelle du père carme qui devait me renvoyer la lettre et l’argent de ma mère, afin qu’elle crût que je n’étais parti d
lettre et l’argent de ma mère, afin qu’elle crût que je n’étais parti de Grenoble, qu’après avoir reçu moi-même l’un et l’
e, qu’après avoir reçu moi-même l’un et l’autre. C’était ainsi que je l’ avais projeté en venant, et lorsque j’en parlai à
venant, et lorsque j’en parlai à Silvie, elle me répondit que j’étais le maître, et qu’elle n’avait point d’autre volonté
vie, elle me répondit que j’étais le maître, et qu’elle n’avait point d’ autre volonté que la mienne. Je remis à écrire au
ne. Je remis à écrire au lendemain aux gens qui devaient me faciliter la dispense des bans et des autres formalités. Elle
t des autres formalités. Elle était obtenue, mais je ne savais pas si le mariage ayant été retardé, on pouvait encore s’en
riage ayant été retardé, on pouvait encore s’en servir, et j’attendis le jour suivant pour m’en éclaircir. Nous soupâmes a
s avec Madame Morin et nous soupâmes fort bien, parce que nous avions l’ esprit content. Il fallut ensuite parler de se cou
ien, parce que nous avions l’esprit content. Il fallut ensuite parler de se coucher. Elle voulait que je prisse son lit :
découchât pas. Nous n’étions point mélancoliques ni elle ni moi. Dans les termes où nous étions, je pouvais prendre des lib
i, quoique fort privées dans un autre temps, m’étaient pardonnables à la veille d’un mariage, aussi fîmes-nous une dispute
fort privées dans un autre temps, m’étaient pardonnables à la veille d’ un mariage, aussi fîmes-nous une dispute assez lon
sans nous ennuyer. Je ne crois pas qu’on puisse jamais plus rire ; je l’ emportai, elle conserva son lit ; et je couchai da
ire ; je l’emportai, elle conserva son lit ; et je couchai dans celui de Madame Morin. Comme il y avait fort longtemps que
ent ni dans un bon lit, je ne me levai que fort tard, je trouvai tout l’ équipage complet qu’une femme peut acheter pour un
’habiller, et un tailleur pour prendre ma mesure. Je remerciai Silvie de cette précaution dont j’avais effectivement besoi
Silvie de cette précaution dont j’avais effectivement besoin. Je fus le soir habillé fort proprement, et en état de paraî
ectivement besoin. Je fus le soir habillé fort proprement, et en état de paraître pour un mariage. J’avais écrit dans le j
roprement, et en état de paraître pour un mariage. J’avais écrit dans le jour aux gens dont j’avais besoin pour terminer ;
é leurs sollicitations et leur zèle, je ne pus avoir satisfaction que le lendemain. Je passai donc cette seconde nuit-ci c
seconde nuit-ci comme l’autre : mais je dormis moins, et je me levai de meilleure heure. J’entrai en robe de chambre dans
, et je me levai de meilleure heure. J’entrai en robe de chambre dans l’ appartement de Silvie. Elle dormait, et Madame Mor
ai de meilleure heure. J’entrai en robe de chambre dans l’appartement de Silvie. Elle dormait, et Madame Morin qui était a
ame Morin qui était auprès de son lit me dit qu’elle n’avait pas clos l’ œil la nuit. Qu’elles l’avaient passée à jaser ens
rin qui était auprès de son lit me dit qu’elle n’avait pas clos l’œil la nuit. Qu’elles l’avaient passée à jaser ensemble 
ès de son lit me dit qu’elle n’avait pas clos l’œil la nuit. Qu’elles l’ avaient passée à jaser ensemble : que Silvie ne fa
u’elles l’avaient passée à jaser ensemble : que Silvie ne faisait que de s’endormir ; et que je lui ferais plaisir de la l
ue Silvie ne faisait que de s’endormir ; et que je lui ferais plaisir de la laisser reposer, parce qu’il n’y avait pas d’a
Silvie ne faisait que de s’endormir ; et que je lui ferais plaisir de la laisser reposer, parce qu’il n’y avait pas d’appa
e lui ferais plaisir de la laisser reposer, parce qu’il n’y avait pas d’ apparence que je pusse le faire sitôt ni elle non
a laisser reposer, parce qu’il n’y avait pas d’apparence que je pusse le faire sitôt ni elle non plus, si je l’interrompai
t pas d’apparence que je pusse le faire sitôt ni elle non plus, si je l’ interrompais. Je me mis auprès d’elle sans l’éveil
faire sitôt ni elle non plus, si je l’interrompais. Je me mis auprès d’ elle sans l’éveiller ; et comme je n’avais pas bea
ni elle non plus, si je l’interrompais. Je me mis auprès d’elle sans l’ éveiller ; et comme je n’avais pas beaucoup reposé
sé non plus, je m’endormis de mon côté. Lorsque je me réveillai je ne la trouvai plus ; elle s’était levée et habillée dan
réveillai je ne la trouvai plus ; elle s’était levée et habillée dans la chambre où j’avais couché. Elle me dit là-dessus
hé. Elle me dit là-dessus mille plaisanteries, et me railla avec tout l’ esprit qu’une femme peut avoir ; et comme il était
t qu’une femme peut avoir ; et comme il était tard, nous dînâmes. Sur les six heures du soir les gens qui devaient nous ser
ir ; et comme il était tard, nous dînâmes. Sur les six heures du soir les gens qui devaient nous servir de témoins, entre a
dînâmes. Sur les six heures du soir les gens qui devaient nous servir de témoins, entre autres le principal hôte de la mai
es du soir les gens qui devaient nous servir de témoins, entre autres le principal hôte de la maison où Silvie demeurait,
s qui devaient nous servir de témoins, entre autres le principal hôte de la maison où Silvie demeurait, et deux parents de
ui devaient nous servir de témoins, entre autres le principal hôte de la maison où Silvie demeurait, et deux parents de Ma
s le principal hôte de la maison où Silvie demeurait, et deux parents de Madame Morin entrèrent. Nous soupâmes fort bien e
adame Morin entrèrent. Nous soupâmes fort bien et proprement, quoique le souper eût été préparé avec secret, crainte qu’on
ique le souper eût été préparé avec secret, crainte qu’on ne vît dans le voisinage quelque extraordinaire. À minuit nous a
dinaire. À minuit nous allâmes à Saint-Paul qui n’était qu’à deux pas de là. Nous y fûmes mariés et nous rentrâmes au logi
’à deux pas de là. Nous y fûmes mariés et nous rentrâmes au logis sur les deux heures. Nous déjeunâmes encore bien, chacun
s sur les deux heures. Nous déjeunâmes encore bien, chacun prit congé de nous, et nous nous mîmes au lit elle et moi, imag
t congé de nous, et nous nous mîmes au lit elle et moi, imaginez-vous le reste, entre deux personnes qui s’aiment. Je pass
Je passai huit jours avec elle sans sortir du tout, que pour aller à la messe, et de si bon matin qu’à mon retour je me r
it jours avec elle sans sortir du tout, que pour aller à la messe, et de si bon matin qu’à mon retour je me remettais au l
e pouvait durer longtemps ! Quoiqu’elle me plût infiniment, il fallut l’ abandonner. Je reçus des nouvelles du bon père car
ent, il fallut l’abandonner. Je reçus des nouvelles du bon père carme de Grenoble, qui exécuta fidèlement ce qu’il m’avait
ui envoyai quelques livres. Je songeai donc à quitter mon épouse. Dès le lendemain nous prîmes prétexte d’aller nous prome
geai donc à quitter mon épouse. Dès le lendemain nous prîmes prétexte d’ aller nous promener à six lieues de Paris avec des
le lendemain nous prîmes prétexte d’aller nous promener à six lieues de Paris avec des gens instruits de notre secret. No
e d’aller nous promener à six lieues de Paris avec des gens instruits de notre secret. Nous partîmes à six heures du matin
de notre secret. Nous partîmes à six heures du matin dans un carrosse de louage, et je mis sur moi le même habit que je m’
s à six heures du matin dans un carrosse de louage, et je mis sur moi le même habit que je m’étais fait faire à Grenoble.
bit que je m’étais fait faire à Grenoble. Nous allâmes au Plessis sur la route de Fontainebleau, parce qu’il était à propo
e m’étais fait faire à Grenoble. Nous allâmes au Plessis sur la route de Fontainebleau, parce qu’il était à propos que je
à propos que je parusse venir de ce côté-là. Nous nous séparâmes sur les trois heures : Silvie et sa troupe prit le chemin
. Nous nous séparâmes sur les trois heures : Silvie et sa troupe prit le chemin de Paris. J’allai moi à Fontainebleau où l
s séparâmes sur les trois heures : Silvie et sa troupe prit le chemin de Paris. J’allai moi à Fontainebleau où la Cour éta
et sa troupe prit le chemin de Paris. J’allai moi à Fontainebleau où la Cour était, et où j’espérai trouver quelques amis
était, et où j’espérai trouver quelques amis qui ne manqueraient pas de dire qu’ils m’avaient vu. J’en trouvai en effet d
pas de dire qu’ils m’avaient vu. J’en trouvai en effet déjà instruits de mon aventure de Grenoble. Pour m’en consoler ils
ls m’avaient vu. J’en trouvai en effet déjà instruits de mon aventure de Grenoble. Pour m’en consoler ils me menèrent à la
its de mon aventure de Grenoble. Pour m’en consoler ils me menèrent à la comédie, ils me donnèrent à souper, et se laissèr
à la comédie, ils me donnèrent à souper, et se laissèrent perdre plus de deux cents louis que je leur gagnai. Je revins le
ssèrent perdre plus de deux cents louis que je leur gagnai. Je revins le lendemain à Paris par le coche de Valvins pour ne
ux cents louis que je leur gagnai. Je revins le lendemain à Paris par le coche de Valvins pour ne me point fatiguer, et j’
louis que je leur gagnai. Je revins le lendemain à Paris par le coche de Valvins pour ne me point fatiguer, et j’allai met
rre chez ma mère qui ne m’attendait que deux ou trois jours après par le carrosse de Moulins, où elle m’avait mandé de pas
mère qui ne m’attendait que deux ou trois jours après par le carrosse de Moulins, où elle m’avait mandé de passer pour que
u trois jours après par le carrosse de Moulins, où elle m’avait mandé de passer pour quelques affaires qu’elle et moi y av
’avait mandé de passer pour quelques affaires qu’elle et moi y avions de peu de conséquence. Il fallut me faire encore hab
séquence. Il fallut me faire encore habiller ; mais je ne laissai pas de sortir le soir même : je vous laisse à penser où
Il fallut me faire encore habiller ; mais je ne laissai pas de sortir le soir même : je vous laisse à penser où j’allai. I
nser où j’allai. Il y avait environ six semaines que j’étais marié et de retour, que Monsieur le commandeur de Villeblain
ait environ six semaines que j’étais marié et de retour, que Monsieur le commandeur de Villeblain qui était, comme je vous
x semaines que j’étais marié et de retour, que Monsieur le commandeur de Villeblain qui était, comme je vous ai dit, très
eur de Villeblain qui était, comme je vous ai dit, très proche parent de ma mère, vint la voir et dîner au logis. Je lui f
qui était, comme je vous ai dit, très proche parent de ma mère, vint la voir et dîner au logis. Je lui fis toutes les civ
parent de ma mère, vint la voir et dîner au logis. Je lui fis toutes les civilités dont j’étais capable, et résolus de voi
gis. Je lui fis toutes les civilités dont j’étais capable, et résolus de voir en présence de ma mère, si ce que Silvie m’a
ue Silvie m’avait dit était vrai, en devant être informé, puisqu’elle l’ avait cité comme son meilleur témoin. Dans cette i
l’avait cité comme son meilleur témoin. Dans cette intention pendant le repas je lui parlai de son voyage, et sus qu’il n
meilleur témoin. Dans cette intention pendant le repas je lui parlai de son voyage, et sus qu’il n’était arrivé que le jo
le repas je lui parlai de son voyage, et sus qu’il n’était arrivé que le jour précédent. Je n’avais point quitté Silvie :
avais même couché chez elle, et ma mère croyait que je ne faisais que de revenir de Versailles, où j’avais feint d’aller l
couché chez elle, et ma mère croyait que je ne faisais que de revenir de Versailles, où j’avais feint d’aller la veille po
yait que je ne faisais que de revenir de Versailles, où j’avais feint d’ aller la veille pour une charge dont je voulais tr
je ne faisais que de revenir de Versailles, où j’avais feint d’aller la veille pour une charge dont je voulais traiter. A
outre qu’il n’était pas homme à mentir pour quelque chose que ce fût. Le discours des voyages tomba sur la guerre, et inse
ntir pour quelque chose que ce fût. Le discours des voyages tomba sur la guerre, et insensiblement sur celle de Picardie [
discours des voyages tomba sur la guerre, et insensiblement sur celle de Picardie [Candie]. Il m’en parla comme officier p
de Picardie [Candie]. Il m’en parla comme officier présent, et entre les personnes de distinction qu’il regrettait, il nom
Candie]. Il m’en parla comme officier présent, et entre les personnes de distinction qu’il regrettait, il nomma Monsieur l
ntre les personnes de distinction qu’il regrettait, il nomma Monsieur le marquis de Buringe, comme un des officiers généra
rsonnes de distinction qu’il regrettait, il nomma Monsieur le marquis de Buringe, comme un des officiers généraux et de se
ma Monsieur le marquis de Buringe, comme un des officiers généraux et de ses intimes amis, un fort brave homme et un fort
intimes amis, un fort brave homme et un fort honnête homme. Il parla de sa famille, et nomma Madame la duchesse de Cranve
mme et un fort honnête homme. Il parla de sa famille, et nomma Madame la duchesse de Cranves ; c’était où je l’attendais.
rt honnête homme. Il parla de sa famille, et nomma Madame la duchesse de Cranves ; c’était où je l’attendais. Vous souvene
de sa famille, et nomma Madame la duchesse de Cranves ; c’était où je l’ attendais. Vous souvenez-vous, Monsieur, lui deman
ait où je l’attendais. Vous souvenez-vous, Monsieur, lui demandai-je, d’ avoir vu chez elle une fille nommée Silvie, pour q
a eu une charité toute extraordinaire ? Oui, Monsieur, me dit-il. Je la connais même, et je serais fort aise de lui rendr
Oui, Monsieur, me dit-il. Je la connais même, et je serais fort aise de lui rendre service si je le pouvais : car je la c
e la connais même, et je serais fort aise de lui rendre service si je le pouvais : car je la considère beaucoup, et si je
t je serais fort aise de lui rendre service si je le pouvais : car je la considère beaucoup, et si je savais où elle demeu
sidère beaucoup, et si je savais où elle demeure présentement j’irais la voir. Elle vous est bien obligée, Monsieur, repri
r, repris-je. Il est assez rare qu’une fille comme celle-là, s’attire la considération d’un homme comme vous. Je dois, dit
est assez rare qu’une fille comme celle-là, s’attire la considération d’ un homme comme vous. Je dois, dit-il, la considére
là, s’attire la considération d’un homme comme vous. Je dois, dit-il, la considérer par quelques endroits que vous ignorez
lques endroits que vous ignorez ; et outre cela lorsque je suis parti de Paris, c’était une des plus belles personnes du m
oir de plus belles qualités personnelles, ni même mieux cultivées par la charité de Madame de Cranves, qui s’est étendue à
belles qualités personnelles, ni même mieux cultivées par la charité de Madame de Cranves, qui s’est étendue à la perfect
ux cultivées par la charité de Madame de Cranves, qui s’est étendue à la perfectionner en tout ce qu’elle a pu. Si Madame
t ce qu’elle a pu. Si Madame de Cranves, reprit-il, a eu tant de soin de cette fille, ce n’a pas été la seule charité qui
Cranves, reprit-il, a eu tant de soin de cette fille, ce n’a pas été la seule charité qui en a été cause : elle y a été o
onsieur ! interrompis-je, vous me donnez des soupçons qui font tort à la vertu de Madame de Cranves. Vous auriez tort si v
interrompis-je, vous me donnez des soupçons qui font tort à la vertu de Madame de Cranves. Vous auriez tort si vous les é
i font tort à la vertu de Madame de Cranves. Vous auriez tort si vous les écoutiez, reprit-il. Madame de Cranves était la s
auriez tort si vous les écoutiez, reprit-il. Madame de Cranves était la sagesse même ; et si Silvie lui appartenait, c’ét
lvie lui appartenait, c’était par un endroit qui ne lui faisait point de honte : mais poursuivit-il, apparemment, Monsieur
sait point de honte : mais poursuivit-il, apparemment, Monsieur, vous la connaissez. Oui je vous en réponds qu’il la conna
paremment, Monsieur, vous la connaissez. Oui je vous en réponds qu’il la connaît, reprit ma mère, et il la connaît telleme
issez. Oui je vous en réponds qu’il la connaît, reprit ma mère, et il la connaît tellement, que si on n’avait pas pris soi
ma mère, et il la connaît tellement, que si on n’avait pas pris soin de l’instruire de sa méchante conduite, je ne sais p
mère, et il la connaît tellement, que si on n’avait pas pris soin de l’ instruire de sa méchante conduite, je ne sais pas
la connaît tellement, que si on n’avait pas pris soin de l’instruire de sa méchante conduite, je ne sais pas ce qui en au
e ne sais pas ce qui en aurait été. Vous me surprenez, Madame, reprit le commandeur, quand vous me parlez de Silvie comme
Vous me surprenez, Madame, reprit le commandeur, quand vous me parlez de Silvie comme d’une fille qui se gouverne mal ! Je
z, Madame, reprit le commandeur, quand vous me parlez de Silvie comme d’ une fille qui se gouverne mal ! Je n’ai jamais ent
se gouverne mal ! Je n’ai jamais entendu dire à Madame de Cranves qui l’ examinait de fort près, qu’on eût jamais rien rema
mal ! Je n’ai jamais entendu dire à Madame de Cranves qui l’examinait de fort près, qu’on eût jamais rien remarqué dans sa
en remarqué dans sa conduite qui ne fût tout à fait conforme à ce que la plus austère vertu puisse exiger d’une fille qui
fût tout à fait conforme à ce que la plus austère vertu puisse exiger d’ une fille qui veut la pratiquer dans toute son éte
rme à ce que la plus austère vertu puisse exiger d’une fille qui veut la pratiquer dans toute son étendue. Elle a donc bie
er dans toute son étendue. Elle a donc bien changé depuis que vous ne l’ avez vue, reprit ma mère ? Pour attaquer la vertu
changé depuis que vous ne l’avez vue, reprit ma mère ? Pour attaquer la vertu d’une fille comme celle-là, dit tranquillem
epuis que vous ne l’avez vue, reprit ma mère ? Pour attaquer la vertu d’ une fille comme celle-là, dit tranquillement le co
Pour attaquer la vertu d’une fille comme celle-là, dit tranquillement le commandeur, il faut avoir des preuves convaincant
anquillement le commandeur, il faut avoir des preuves convaincantes ; les ouï-dire n’en doivent point être crus. Je vous av
point être crus. Je vous avoue, poursuivit-il, que je prends beaucoup d’ intérêt dans ce qui la regarde, et que je ne croir
us avoue, poursuivit-il, que je prends beaucoup d’intérêt dans ce qui la regarde, et que je ne croirai pas sans preuve, qu
la regarde, et que je ne croirai pas sans preuve, qu’elle ait démenti le sang dont elle sort. De quel sang est-elle donc,
croirai pas sans preuve, qu’elle ait démenti le sang dont elle sort. De quel sang est-elle donc, Monsieur, interrompis-je
rt. De quel sang est-elle donc, Monsieur, interrompis-je ? En sort-il d’ illustre de l’endroit où elle a été élevée ? Si vo
sang est-elle donc, Monsieur, interrompis-je ? En sort-il d’illustre de l’endroit où elle a été élevée ? Si vous n’aviez
ng est-elle donc, Monsieur, interrompis-je ? En sort-il d’illustre de l’ endroit où elle a été élevée ? Si vous n’aviez pas
doucement, comme je vois que vous avez rompu, et si vous étiez encore de ses amis, je vous déclarerais qui elle est, quoiq
sse pas plaisir à des gens fort puissants, qui veulent faire semblant de l’ignorer, quoiqu’ils le sachent fort bien, puisq
pas plaisir à des gens fort puissants, qui veulent faire semblant de l’ ignorer, quoiqu’ils le sachent fort bien, puisqu’o
s fort puissants, qui veulent faire semblant de l’ignorer, quoiqu’ils le sachent fort bien, puisqu’on leur a dit et prouvé
a dit et prouvé en ma présence, et que Silvie elle-même ignore qu’ils le sachent ; et vous jugeriez que pour la naissance,
Silvie elle-même ignore qu’ils le sachent ; et vous jugeriez que pour la naissance, vous en pourriez trouver qui ne l’égal
vous jugeriez que pour la naissance, vous en pourriez trouver qui ne l’ égalent pas, et dont l’alliance ne vous ferait pou
la naissance, vous en pourriez trouver qui ne l’égalent pas, et dont l’ alliance ne vous ferait pourtant point de honte. E
ui ne l’égalent pas, et dont l’alliance ne vous ferait pourtant point de honte. Et pour le bien, il est naturellement impo
s, et dont l’alliance ne vous ferait pourtant point de honte. Et pour le bien, il est naturellement impossible que vous en
jamais autant qu’elle en a. Je sais par moi-même ce qui en est, et je le crois ; mais je ne crois point du tout la méchant
i-même ce qui en est, et je le crois ; mais je ne crois point du tout la méchante conduite qu’on lui donne. Il faut vous d
le que sur des raisons très fortes. J’allai chercher dans mon cabinet les avis que Valeran avait écrits à ma mère, et que j
avis que Valeran avait écrits à ma mère, et que j’avais gardés, dans le seul dessein de les lui montrer, pour savoir si c
n avait écrits à ma mère, et que j’avais gardés, dans le seul dessein de les lui montrer, pour savoir si ce qu’il m’en dir
vait écrits à ma mère, et que j’avais gardés, dans le seul dessein de les lui montrer, pour savoir si ce qu’il m’en dirait
ce qu’il m’en dirait cadrerait avec ce que Silvie m’en avait dit. Il les prit, et les lut d’un bout à l’autre. Après qu’il
n dirait cadrerait avec ce que Silvie m’en avait dit. Il les prit, et les lut d’un bout à l’autre. Après qu’il en eut achev
cadrerait avec ce que Silvie m’en avait dit. Il les prit, et les lut d’ un bout à l’autre. Après qu’il en eut achevé la le
l les prit, et les lut d’un bout à l’autre. Après qu’il en eut achevé la lecture, il me les rendit et reprit la parole. Je
lut d’un bout à l’autre. Après qu’il en eut achevé la lecture, il me les rendit et reprit la parole. Je suis étonné, dit-i
tre. Après qu’il en eut achevé la lecture, il me les rendit et reprit la parole. Je suis étonné, dit-il, de ce que je vien
ecture, il me les rendit et reprit la parole. Je suis étonné, dit-il, de ce que je viens de lire ; mais si celui qui vous
lire ; mais si celui qui vous donne ces avis n’est pas mieux informé de l’article qui regarde Rouvière que de ce qui rega
re ; mais si celui qui vous donne ces avis n’est pas mieux informé de l’ article qui regarde Rouvière que de ce qui regarde
es avis n’est pas mieux informé de l’article qui regarde Rouvière que de ce qui regarde tout le reste, je puis vous assure
informé de l’article qui regarde Rouvière que de ce qui regarde tout le reste, je puis vous assurer qu’il est le premier
le reste, je puis vous assurer qu’il est le premier trompé s’il écrit de bonne foi, ou que c’est un grand coquin s’il écri
ur faire tort à cette fille sur des apparences qui sont très fausses. Le connaissez-vous, poursuivit-il, ce donneur d’avis
qui sont très fausses. Le connaissez-vous, poursuivit-il, ce donneur d’ avis, je l’instruirais s’il en valait la peine, ou
rès fausses. Le connaissez-vous, poursuivit-il, ce donneur d’avis, je l’ instruirais s’il en valait la peine, ou bien je pr
us, poursuivit-il, ce donneur d’avis, je l’instruirais s’il en valait la peine, ou bien je prendrais d’autres mesures. Non
il est, et je ne garde ces papiers-là que comme un préservatif contre la tentation. Eh bien, reprit-il, il faut vous en di
la tentation. Eh bien, reprit-il, il faut vous en dire ce que je sais de certain. La réputation d’une fille comme Silvie m
. Eh bien, reprit-il, il faut vous en dire ce que je sais de certain. La réputation d’une fille comme Silvie mérite bien q
rit-il, il faut vous en dire ce que je sais de certain. La réputation d’ une fille comme Silvie mérite bien que je trahisse
t qui m’a été confié par des gens qui sont à présent morts, au hasard de ne faire pas ma cour aux vivants, qui néanmoins m
nmoins me pardonneront mon indiscrétion lorsqu’ils sauront qu’il y va de la réputation d’une fille de leur sang, et pour c
ins me pardonneront mon indiscrétion lorsqu’ils sauront qu’il y va de la réputation d’une fille de leur sang, et pour cela
eront mon indiscrétion lorsqu’ils sauront qu’il y va de la réputation d’ une fille de leur sang, et pour cela voyez si vous
discrétion lorsqu’ils sauront qu’il y va de la réputation d’une fille de leur sang, et pour cela voyez si vous voulez me d
e de leur sang, et pour cela voyez si vous voulez me donner un moment d’ audience. Ma mère la première l’en pria. Il nous e
ez si vous voulez me donner un moment d’audience. Ma mère la première l’ en pria. Il nous expliqua la naissance de Silvie,
un moment d’audience. Ma mère la première l’en pria. Il nous expliqua la naissance de Silvie, son exposition, sa sortie de
udience. Ma mère la première l’en pria. Il nous expliqua la naissance de Silvie, son exposition, sa sortie de l’hôpital ;
a. Il nous expliqua la naissance de Silvie, son exposition, sa sortie de l’hôpital ; son entrée chez Madame de Cranves ; s
Il nous expliqua la naissance de Silvie, son exposition, sa sortie de l’ hôpital ; son entrée chez Madame de Cranves ; son
tal ; son entrée chez Madame de Cranves ; son intrigue avec Garreau ; le don que Madame de Cranves lui avait fait de son a
n intrigue avec Garreau ; le don que Madame de Cranves lui avait fait de son argent et de ses pierreries ; les effronterie
arreau ; le don que Madame de Cranves lui avait fait de son argent et de ses pierreries ; les effronteries de Valeran, son
Madame de Cranves lui avait fait de son argent et de ses pierreries ; les effronteries de Valeran, son éducation chez cette
lui avait fait de son argent et de ses pierreries ; les effronteries de Valeran, son éducation chez cette dame ; et enfin
ma mère tout ce que Silvie m’avait dit en particulier, sans y changer la moindre circonstance. Il ajouta seulement, que Si
t sa véritable mère. Qu’elle croyait que ce fût une demoiselle nommée de Monglas, qui était demoiselle chez Madame de Buri
le-ci, qui était mariée secrètement, était morte en couche[s], et que la mère de Silvie n’était morte que longtemps après.
re de Silvie n’était morte que longtemps après. Que c’était une fille de grande qualité qui s’était laissé aller au cheval
ait une fille de grande qualité qui s’était laissé aller au chevalier de Buringe depuis marquis du même nom, sous une prom
au chevalier de Buringe depuis marquis du même nom, sous une promesse de mariage. Qu’ils s’étaient aimés de bonne foi et d
uis du même nom, sous une promesse de mariage. Qu’ils s’étaient aimés de bonne foi et dans la résolution sincère de s’épou
une promesse de mariage. Qu’ils s’étaient aimés de bonne foi et dans la résolution sincère de s’épouser : mais que n’étan
ge. Qu’ils s’étaient aimés de bonne foi et dans la résolution sincère de s’épouser : mais que n’étant ni l’un ni l’autre e
on sincère de s’épouser : mais que n’étant ni l’un ni l’autre en état de disposer d’eux, ils n’avaient osé déclarer leur c
e s’épouser : mais que n’étant ni l’un ni l’autre en état de disposer d’ eux, ils n’avaient osé déclarer leur commerce ; et
n’avaient osé déclarer leur commerce ; et qu’ils avaient été obligés de faire exposer Silvie avec toutes les marques qui
e ; et qu’ils avaient été obligés de faire exposer Silvie avec toutes les marques qui pouvaient la faire reconnaître. Que l
obligés de faire exposer Silvie avec toutes les marques qui pouvaient la faire reconnaître. Que les aînés de Monsieur de B
ilvie avec toutes les marques qui pouvaient la faire reconnaître. Que les aînés de Monsieur de Buringe étant morts, et lui
toutes les marques qui pouvaient la faire reconnaître. Que les aînés de Monsieur de Buringe étant morts, et lui n’ayant p
nu en France pour épouser sa maîtresse, et retirer leur enfant auprès d’ eux ; mais qu’il l’avait trouvé mariée avec M… qu’
pouser sa maîtresse, et retirer leur enfant auprès d’eux ; mais qu’il l’ avait trouvé mariée avec M… qu’elle avait été forc
x ; mais qu’il l’avait trouvé mariée avec M… qu’elle avait été forcée d’ épouser malgré sa résistance. Que pour sauver la r
elle avait été forcée d’épouser malgré sa résistance. Que pour sauver la réputation de cette dame, il avait mandé à sa sœu
forcée d’épouser malgré sa résistance. Que pour sauver la réputation de cette dame, il avait mandé à sa sœur que la mère
pour sauver la réputation de cette dame, il avait mandé à sa sœur que la mère de Silvie était morte en couche[s] et n’étai
était morte en couche[s] et n’était qu’une simple demoiselle ; et que l’ infidélité de sa maîtresse l’avait tellement dégoû
n couche[s] et n’était qu’une simple demoiselle ; et que l’infidélité de sa maîtresse l’avait tellement dégoûté des femmes
’était qu’une simple demoiselle ; et que l’infidélité de sa maîtresse l’ avait tellement dégoûté des femmes, qu’il avait re
enoncé au mariage. Qu’il avait enfin été tué en Candie, et que Madame de … ne lui avait pas beaucoup survécu. Ce que je ne
ui avait pas beaucoup survécu. Ce que je ne comprends pas, poursuivit le commandeur, c’est cette fourbe qu’on fait complot
cette fourbe qu’on fait comploter à Silvie avec Rouvière. Je connais le personnage, ajouta-t-il, et si on lui avait fait
si on lui avait fait justice, tout gentilhomme qu’il est, il y a plus de trente ans qu’il aurait été roué. Cela me fait so
arlerai dès demain à Silvie ; et j’irais dès aujourd’hui si je savais la trouver. Vous en ferez ce qu’il vous plaira, lui
en ferez ce qu’il vous plaira, lui dis-je en lui donnant ses papiers, le peu d’intérêt que j’y prends me les rend indiffér
z ce qu’il vous plaira, lui dis-je en lui donnant ses papiers, le peu d’ intérêt que j’y prends me les rend indifférents, e
dis-je en lui donnant ses papiers, le peu d’intérêt que j’y prends me les rend indifférents, et je vous assure qu’innocente
innocente, malheureuse ou coupable, je ne songerai jamais à elle pour l’ épouser. Il faut, dit-il en m’interrompant, que vo
ion si vive et si brusque. Je ne m’en scandalise pas pourtant, malgré l’ intérêt que je prends dans elle ; mais je puis vou
je puis vous assurer qu’elle a bien changé, si elle ne vous rend pas le change. J’ose même vous assurer qu’elle n’est poi
vous rend pas le change. J’ose même vous assurer qu’elle n’est point d’ humeur à se jeter à la tête de personne, ni à s’ex
ge. J’ose même vous assurer qu’elle n’est point d’humeur à se jeter à la tête de personne, ni à s’exposer au refus de qui
e même vous assurer qu’elle n’est point d’humeur à se jeter à la tête de personne, ni à s’exposer au refus de qui que ce s
nt d’humeur à se jeter à la tête de personne, ni à s’exposer au refus de qui que ce soit. J’étais ravi de lui voir prendre
de personne, ni à s’exposer au refus de qui que ce soit. J’étais ravi de lui voir prendre à cœur un parti qui m’était si c
était si cher. Ma mère elle-même, qui vit Monsieur de Villeblain prêt d’ éclater, fut choquée de l’aigreur de mes paroles,
elle-même, qui vit Monsieur de Villeblain prêt d’éclater, fut choquée de l’aigreur de mes paroles, et du mépris que je fai
e-même, qui vit Monsieur de Villeblain prêt d’éclater, fut choquée de l’ aigreur de mes paroles, et du mépris que je faisai
i vit Monsieur de Villeblain prêt d’éclater, fut choquée de l’aigreur de mes paroles, et du mépris que je faisais de Silvi
fut choquée de l’aigreur de mes paroles, et du mépris que je faisais de Silvie, en présence d’un homme qu’elle considérai
ence d’un homme qu’elle considérait infiniment, et qui y prenait tant d’ intérêt : elle lui demanda pardon pour moi, et me
it tant d’intérêt : elle lui demanda pardon pour moi, et me fit signe de sortir. Je le fis après bien des civilités au com
rêt : elle lui demanda pardon pour moi, et me fit signe de sortir. Je le fis après bien des civilités au commandeur. Son l
. Son laquais me dit son logis qui était heureusement proche de celui de Silvie, où j’allai dans l’instant même, et sans l
gis qui était heureusement proche de celui de Silvie, où j’allai dans l’ instant même, et sans lui dire une parole, je mis
e une parole, je mis sur une table tout ce qu’il faut pour écrire, je la fis asseoir ; je lui mis la plume à la main, touj
table tout ce qu’il faut pour écrire, je la fis asseoir ; je lui mis la plume à la main, toujours en riant, et sans lui d
ce qu’il faut pour écrire, je la fis asseoir ; je lui mis la plume à la main, toujours en riant, et sans lui donner le te
je lui mis la plume à la main, toujours en riant, et sans lui donner le temps de me demander raison de ce que je faisais 
is la plume à la main, toujours en riant, et sans lui donner le temps de me demander raison de ce que je faisais ; écris c
toujours en riant, et sans lui donner le temps de me demander raison de ce que je faisais ; écris ce que je te vais dicte
vais dicter, lui dis-je. Elle voulait savoir ce que c’était, mais je la fis écrire ce billet-ci : BILLET. J’ai de bons e
ir ce que c’était, mais je la fis écrire ce billet-ci : BILLET. J’ai de bons espions partout, Monsieur, je vous rends grâ
BILLET. J’ai de bons espions partout, Monsieur, je vous rends grâce d’ avoir si généreusement pris mon parti tout à l’heu
r, je vous rends grâce d’avoir si généreusement pris mon parti tout à l’ heure même chez Madame Des Frans, contre son fils
es Frans, contre son fils qui est un brutal achevé. Je suis fort aise de vous rendre raison de ma conduite, elle n’a point
ils qui est un brutal achevé. Je suis fort aise de vous rendre raison de ma conduite, elle n’a point démenti la bonne opin
ort aise de vous rendre raison de ma conduite, elle n’a point démenti la bonne opinion que vous en avez. Les obligations q
a conduite, elle n’a point démenti la bonne opinion que vous en avez. Les obligations que je vous ai, et les bontés que vou
la bonne opinion que vous en avez. Les obligations que je vous ai, et les bontés que vous avez toujours eues pour moi m’obl
s voulez bien venir jusque chez moi, je vous attends avec toute sorte d’ impatience. Je suis, Monsieur, votre très humble e
très obéissante servante, Silvie de Buringe. Je pris cette lettre et la cachetai, après quoi je la mis devant elle. Écris
ilvie de Buringe. Je pris cette lettre et la cachetai, après quoi je la mis devant elle. Écris l’adresse, lui dis-je. À q
cette lettre et la cachetai, après quoi je la mis devant elle. Écris l’ adresse, lui dis-je. À qui, dit-elle ? À Monsieur…
. À qui, dit-elle ? À Monsieur… Monsieur… Je répétai cinq ou six fois le mot de Monsieur : dis donc si tu veux, dit-elle e
, dit-elle ? À Monsieur… Monsieur… Je répétai cinq ou six fois le mot de Monsieur : dis donc si tu veux, dit-elle en riant
de Monsieur : dis donc si tu veux, dit-elle en riant, me voyant rire. Le commandeur de Villeblain, lui dis-je. À ce mot el
dis donc si tu veux, dit-elle en riant, me voyant rire. Le commandeur de Villeblain, lui dis-je. À ce mot elle fit un gran
grand cri, en me sautant au col. Il est donc à Paris, dit-elle, et tu l’ as vu ? Oui repris-je, achève. Elle le fit, et env
t donc à Paris, dit-elle, et tu l’as vu ? Oui repris-je, achève. Elle le fit, et envoya son laquais la lui porter, avec or
u l’as vu ? Oui repris-je, achève. Elle le fit, et envoya son laquais la lui porter, avec ordre de l’attendre s’il n’était
achève. Elle le fit, et envoya son laquais la lui porter, avec ordre de l’attendre s’il n’était pas revenu. Il ne tarda p
hève. Elle le fit, et envoya son laquais la lui porter, avec ordre de l’ attendre s’il n’était pas revenu. Il ne tarda pas 
de l’attendre s’il n’était pas revenu. Il ne tarda pas : je n’eus que le temps de rapporter à Silvie le concis de la conve
ndre s’il n’était pas revenu. Il ne tarda pas : je n’eus que le temps de rapporter à Silvie le concis de la conversation q
revenu. Il ne tarda pas : je n’eus que le temps de rapporter à Silvie le concis de la conversation que nous venions d’avoi
ne tarda pas : je n’eus que le temps de rapporter à Silvie le concis de la conversation que nous venions d’avoir ensemble
tarda pas : je n’eus que le temps de rapporter à Silvie le concis de la conversation que nous venions d’avoir ensemble, q
s de rapporter à Silvie le concis de la conversation que nous venions d’ avoir ensemble, que le laquais vint nous dire qu’i
e le concis de la conversation que nous venions d’avoir ensemble, que le laquais vint nous dire qu’il montait. Elle alla a
ble, que le laquais vint nous dire qu’il montait. Elle alla au-devant de lui, et je disparus pour un moment. Il est inutil
i, et je disparus pour un moment. Il est inutile que je vous rapporte les amitiés et les civilités qu’ils se firent. Il lui
us pour un moment. Il est inutile que je vous rapporte les amitiés et les civilités qu’ils se firent. Il lui demanda d’où e
apporte les amitiés et les civilités qu’ils se firent. Il lui demanda d’ où elle avait pu sitôt apprendre une conversation
point, répondit-elle aussi en riant, c’est mon esprit familier qui me l’ a déjà rapportée : vous allez le voir ; et si vous
ant, c’est mon esprit familier qui me l’a déjà rapportée : vous allez le voir ; et si vous voulez nous faire l’honneur de
’a déjà rapportée : vous allez le voir ; et si vous voulez nous faire l’ honneur de souper avec nous, vous nous ferez un vr
pportée : vous allez le voir ; et si vous voulez nous faire l’honneur de souper avec nous, vous nous ferez un vrai plaisir
nsieur, continua-t-elle en me montrant, peut-on être mieux instruit ? Le voilà mon esprit familier. Vous avez raison, Mada
à mon esprit familier. Vous avez raison, Madame, dit-il, j’ai eu tort de vous nommer Mademoiselle. Je conçois à présent to
eur, je vous ai donné bien du plaisir, continua-t-il en m’embrassant. Le personnage que je jouais était fort naïf, et vous
nt. Le personnage que je jouais était fort naïf, et vous aviez raison de dire que vous ne songeriez jamais à Silvie pour l
vous aviez raison de dire que vous ne songeriez jamais à Silvie pour l’ épouser : car à ce que je vois, l’affaire est fait
s ne songeriez jamais à Silvie pour l’épouser : car à ce que je vois, l’ affaire est faite, sans que Madame votre mère le s
car à ce que je vois, l’affaire est faite, sans que Madame votre mère le sache. Oui, Monsieur, elle l’est, repris-je ; et
e est faite, sans que Madame votre mère le sache. Oui, Monsieur, elle l’ est, repris-je ; et non seulement ma mère, mais qu
lle l’est, repris-je ; et non seulement ma mère, mais qui que ce soit de ma famille n’en sait rien. Vous avez connu les ra
e, mais qui que ce soit de ma famille n’en sait rien. Vous avez connu les raisons que j’ai eues d’en faire un secret, par l
ma famille n’en sait rien. Vous avez connu les raisons que j’ai eues d’ en faire un secret, par la lecture que vous avez f
. Vous avez connu les raisons que j’ai eues d’en faire un secret, par la lecture que vous avez faite des avis qu’un coquin
ma mère que je ne savais qui il était ; ma femme m’a dit que c’était le même Valeran dont vous avez tant parlé, et en eff
eran dont vous avez tant parlé, et en effet c’était lui-même. Ma mère les croit comme articles de foi, et je n’ai pas jugé
parlé, et en effet c’était lui-même. Ma mère les croit comme articles de foi, et je n’ai pas jugé à propos de la désabuser
mère les croit comme articles de foi, et je n’ai pas jugé à propos de la désabuser, n’en ayant pas de moyens certains, et
de foi, et je n’ai pas jugé à propos de la désabuser, n’en ayant pas de moyens certains, et j’ai mieux aimé conclure sans
moyens certains, et j’ai mieux aimé conclure sans lui en parler, que de risquer à manquer Silvie, en lui demandant un con
m’aurait refusé. Au contraire je tâche à paraître tout à fait dégagé de Silvie, pour lui ôter de l’esprit tout soupçon. A
raire je tâche à paraître tout à fait dégagé de Silvie, pour lui ôter de l’esprit tout soupçon. Avant que de l’épouser je
re je tâche à paraître tout à fait dégagé de Silvie, pour lui ôter de l’ esprit tout soupçon. Avant que de l’épouser je me
égagé de Silvie, pour lui ôter de l’esprit tout soupçon. Avant que de l’ épouser je me suis expliqué avec elle de tous ces
it tout soupçon. Avant que de l’épouser je me suis expliqué avec elle de tous ces avis. Je suis fort aise de l’avoir crue.
ser je me suis expliqué avec elle de tous ces avis. Je suis fort aise de l’avoir crue. Sitôt que j’ai eu l’honneur de vous
je me suis expliqué avec elle de tous ces avis. Je suis fort aise de l’ avoir crue. Sitôt que j’ai eu l’honneur de vous vo
e tous ces avis. Je suis fort aise de l’avoir crue. Sitôt que j’ai eu l’ honneur de vous voir, j’ai tourné la conversation
avis. Je suis fort aise de l’avoir crue. Sitôt que j’ai eu l’honneur de vous voir, j’ai tourné la conversation de tant de
e l’avoir crue. Sitôt que j’ai eu l’honneur de vous voir, j’ai tourné la conversation de tant de côtés que je l’ai fait to
Sitôt que j’ai eu l’honneur de vous voir, j’ai tourné la conversation de tant de côtés que je l’ai fait tomber sur Silvie 
eur de vous voir, j’ai tourné la conversation de tant de côtés que je l’ ai fait tomber sur Silvie : non pas pour savoir si
as pour savoir si elle ne m’avait point imposé ; je n’ai jamais douté de la vérité de ses paroles : mais afin que vous pus
pour savoir si elle ne m’avait point imposé ; je n’ai jamais douté de la vérité de ses paroles : mais afin que vous pussie
r si elle ne m’avait point imposé ; je n’ai jamais douté de la vérité de ses paroles : mais afin que vous pussiez vous-mêm
oles : mais afin que vous pussiez vous-même en instruire ma mère avec d’ autant plus de cordialité, que vous ne vous attend
in que vous pussiez vous-même en instruire ma mère avec d’autant plus de cordialité, que vous ne vous attendiez assurément
découvrir ce secret. Vous m’avez fait un vrai plaisir, poursuivis-je, de parler comme vous avez parlé. J’avais une joie in
ivis-je, de parler comme vous avez parlé. J’avais une joie incroyable de vous voir prendre à cœur les intérêts de ma Silvi
s avez parlé. J’avais une joie incroyable de vous voir prendre à cœur les intérêts de ma Silvie. Je triomphais de vous voir
J’avais une joie incroyable de vous voir prendre à cœur les intérêts de ma Silvie. Je triomphais de vous voir prendre feu
de vous voir prendre à cœur les intérêts de ma Silvie. Je triomphais de vous voir prendre feu ; et sans le respect sincèr
térêts de ma Silvie. Je triomphais de vous voir prendre feu ; et sans le respect sincère que j’ai pour votre personne, afi
ux convaincre ma mère, je vous aurais assurément mené plus loin. Vous l’ auriez pu, me répondit-il en souriant. Quoique je
riez pu, me répondit-il en souriant. Quoique je considérasse beaucoup la présence de Madame Des Frans, je n’aurais pas aba
répondit-il en souriant. Quoique je considérasse beaucoup la présence de Madame Des Frans, je n’aurais pas abandonné le pa
e beaucoup la présence de Madame Des Frans, je n’aurais pas abandonné le parti de la fille d’un homme qui m’a été extrêmem
p la présence de Madame Des Frans, je n’aurais pas abandonné le parti de la fille d’un homme qui m’a été extrêmement cher
a présence de Madame Des Frans, je n’aurais pas abandonné le parti de la fille d’un homme qui m’a été extrêmement cher pen
e de Madame Des Frans, je n’aurais pas abandonné le parti de la fille d’ un homme qui m’a été extrêmement cher pendant sa v
vie, à qui j’ai mille obligations, dont je conserverai éternellement le souvenir, qui outre cela m’avait confié son secre
utre cela m’avait confié son secret, et m’avait recommandé en mourant de lui servir de père ; et c’est cela qui avait obli
ait confié son secret, et m’avait recommandé en mourant de lui servir de père ; et c’est cela qui avait obligé Madame de C
cela qui avait obligé Madame de Cranves à me communiquer tout ce qui la regardait. J’ai bien connu, Monsieur, repris-je,
iquer tout ce qui la regardait. J’ai bien connu, Monsieur, repris-je, les bontés que vous avez eues pour elle. Elle peut vo
pris-je, les bontés que vous avez eues pour elle. Elle peut vous dire l’ air dont je m’y suis pris pour vous obliger de vou
le. Elle peut vous dire l’air dont je m’y suis pris pour vous obliger de vous donner la peine de venir ici. Je n’ai pas ju
ous dire l’air dont je m’y suis pris pour vous obliger de vous donner la peine de venir ici. Je n’ai pas jugé à propos de
l’air dont je m’y suis pris pour vous obliger de vous donner la peine de venir ici. Je n’ai pas jugé à propos de vous atte
était ma femme, je suis certain que je ne vous avais pas fait plaisir de parler d’elle comme j’avais parlé, et que vous au
emme, je suis certain que je ne vous avais pas fait plaisir de parler d’ elle comme j’avais parlé, et que vous auriez eu qu
iez eu quelque peine à m’accorder une audience tranquille : outre que la surprise où vous aurait mis une déclaration si pe
si peu attendue aurait pu être remarquée, et qu’il aurait fallu pour la justifier, ou déclarer ce que j’ai caché avec tan
ries que j’ai cru devoir prévenir, en vous faisant prier par ma femme de venir ici ; ce que j’ai fait d’autant plus hardim
r, en vous faisant prier par ma femme de venir ici ; ce que j’ai fait d’ autant plus hardiment que vous m’avez paru avoir e
ue j’ai fait d’autant plus hardiment que vous m’avez paru avoir envie de la voir et de lui parler. J’approuve ce que vous
j’ai fait d’autant plus hardiment que vous m’avez paru avoir envie de la voir et de lui parler. J’approuve ce que vous ave
’autant plus hardiment que vous m’avez paru avoir envie de la voir et de lui parler. J’approuve ce que vous avez fait, Mon
ve ce que vous avez fait, Monsieur, reprit-il ; mais approuverez-vous l’ envie que j’ai d’apprendre comment votre épouse s’
ez fait, Monsieur, reprit-il ; mais approuverez-vous l’envie que j’ai d’ apprendre comment votre épouse s’est justifiée de
ous l’envie que j’ai d’apprendre comment votre épouse s’est justifiée de l’endroit qui regarde Rouvière ; car je vous avou
l’envie que j’ai d’apprendre comment votre épouse s’est justifiée de l’ endroit qui regarde Rouvière ; car je vous avoue f
s’est fait votre mariage ; et enfin tout ce qui lui est arrivé depuis la mort de Madame de Cranves. Non seulement je l’app
it votre mariage ; et enfin tout ce qui lui est arrivé depuis la mort de Madame de Cranves. Non seulement je l’approuve, M
lui est arrivé depuis la mort de Madame de Cranves. Non seulement je l’ approuve, Monsieur, lui dis-je ; mais même je vous
ement je l’approuve, Monsieur, lui dis-je ; mais même je vous supplie de vouloir bien l’apprendre, en premier lieu pour vo
uve, Monsieur, lui dis-je ; mais même je vous supplie de vouloir bien l’ apprendre, en premier lieu pour votre satisfaction
en premier lieu pour votre satisfaction, et après comme Silvie et moi l’ espérons de votre bonté, pour tâcher de faire ente
lieu pour votre satisfaction, et après comme Silvie et moi l’espérons de votre bonté, pour tâcher de faire entendre à d’au
, et après comme Silvie et moi l’espérons de votre bonté, pour tâcher de faire entendre à d’autres, que la raison et la vé
spérons de votre bonté, pour tâcher de faire entendre à d’autres, que la raison et la vérité persuaderont mieux dans votre
tre bonté, pour tâcher de faire entendre à d’autres, que la raison et la vérité persuaderont mieux dans votre bouche, que
son et la vérité persuaderont mieux dans votre bouche, que dans celle de tout autre. Je ne vous refuse point mon entremise
s refuse point mon entremise, dit-il, et vous pouvez compter sur tous les services que je pourrai vous rendre. Je vous assu
es services que je pourrai vous rendre. Je vous assure que j’ai toute la joie imaginable de vous voir unis ensemble, car v
pourrai vous rendre. Je vous assure que j’ai toute la joie imaginable de vous voir unis ensemble, car vous êtes tous deux
meilleur ami que j’aie jamais eu, et dont je puis dire que j’ai fait le mariage avec une cousine, et Madame… Vous êtes do
ame… Vous êtes donc parents, interrompit Silvie ? Oui, Madame, reprit le commandeur. Madame Des Frans et moi sommes enfant
coquin, dit-elle en parlant à moi et en me donnant un petit coup sur la joue, tu ne me l’avais pas dit. Tu croyais que je
en parlant à moi et en me donnant un petit coup sur la joue, tu ne me l’ avais pas dit. Tu croyais que je ne t’avais dit qu
ies. Et vous, Monsieur, poursuivit-elle, s’adressant au commandeur en l’ embrassant, permettez-moi de reconnaître dans vous
suivit-elle, s’adressant au commandeur en l’embrassant, permettez-moi de reconnaître dans vous un bon parent et un véritab
rent et un véritable père. Il reçut fort honnêtement ses caresses, et l’ assura de ses services, en me disant qu’elle était
n véritable père. Il reçut fort honnêtement ses caresses, et l’assura de ses services, en me disant qu’elle était fille de
resses, et l’assura de ses services, en me disant qu’elle était fille de l’homme du monde à qui il avait le plus d’obligat
ses, et l’assura de ses services, en me disant qu’elle était fille de l’ homme du monde à qui il avait le plus d’obligation
, en me disant qu’elle était fille de l’homme du monde à qui il avait le plus d’obligation : ainsi, ajouta-t-il, à votre c
disant qu’elle était fille de l’homme du monde à qui il avait le plus d’ obligation : ainsi, ajouta-t-il, à votre considéra
: ainsi, ajouta-t-il, à votre considération, et à celle que j’ai pour la mémoire de ceux qui vous ont mis au monde, je fer
outa-t-il, à votre considération, et à celle que j’ai pour la mémoire de ceux qui vous ont mis au monde, je ferai tous mes
ous ont mis au monde, je ferai tous mes efforts pour vous rendre tous les services, tels soient-ils, que je pourrai vous re
tous les services, tels soient-ils, que je pourrai vous rendre. Nous le remerciâmes de ses bontés, et après cela Silvie l
ces, tels soient-ils, que je pourrai vous rendre. Nous le remerciâmes de ses bontés, et après cela Silvie lui dit tout ce
tés, et après cela Silvie lui dit tout ce qui lui était arrivé depuis la mort de Madame de Cranves, et la manière dont s’é
après cela Silvie lui dit tout ce qui lui était arrivé depuis la mort de Madame de Cranves, et la manière dont s’étaient f
tout ce qui lui était arrivé depuis la mort de Madame de Cranves, et la manière dont s’étaient faits notre connaissance e
s’étaient faits notre connaissance et notre mariage ; il n’y eut que l’ endroit de Rouvière qui lui fit honte. Je le lui d
faits notre connaissance et notre mariage ; il n’y eut que l’endroit de Rouvière qui lui fit honte. Je le lui dis moi-mêm
mariage ; il n’y eut que l’endroit de Rouvière qui lui fit honte. Je le lui dis moi-même, excepté que je lui cachai que c
je lui cachai que c’était moi qui avais mis cet homme aux mains avec le scélérat de Valeran. Il nous témoigna avoir beauc
ai que c’était moi qui avais mis cet homme aux mains avec le scélérat de Valeran. Il nous témoigna avoir beaucoup de joie
avec le scélérat de Valeran. Il nous témoigna avoir beaucoup de joie de savoir comme tout avait été. Il loua la conduite
moigna avoir beaucoup de joie de savoir comme tout avait été. Il loua la conduite de Silvie, et la mienne où elles étaient
beaucoup de joie de savoir comme tout avait été. Il loua la conduite de Silvie, et la mienne où elles étaient louables, m
, et la mienne où elles étaient louables, mais il ne lui pardonna pas la fourbe qu’elle avait voulu faire. Il lui fit conn
nna pas la fourbe qu’elle avait voulu faire. Il lui fit connaître que la vérité était préférable à toutes choses. Elle ne
choses. Elle ne défendit point une méchante cause ; elle se contenta de dire qu’elle n’en serait jamais venue là, si elle
serait jamais venue là, si elle avait pu prouver qu’elle était fille de Monsieur le marquis de Buringe ; mais que cela ne
is venue là, si elle avait pu prouver qu’elle était fille de Monsieur le marquis de Buringe ; mais que cela ne lui étant p
, si elle avait pu prouver qu’elle était fille de Monsieur le marquis de Buringe ; mais que cela ne lui étant pas possible
mais que cela ne lui étant pas possible, elle avait cru pouvoir jouer d’ artifice pour se faire des parents : qu’elle en av
i avait coûté bien des larmes. Il lui dit qu’au contraire cet article l’ aurait trompée elle-même. Que le mensonge n’a qu’u
l lui dit qu’au contraire cet article l’aurait trompée elle-même. Que le mensonge n’a qu’un temps, mais que la vérité subs
l’aurait trompée elle-même. Que le mensonge n’a qu’un temps, mais que la vérité subsiste toujours, et que si la mort de Ro
onge n’a qu’un temps, mais que la vérité subsiste toujours, et que si la mort de Rouvière répondait à sa vie, elle y aurai
qu’un temps, mais que la vérité subsiste toujours, et que si la mort de Rouvière répondait à sa vie, elle y aurait trouvé
si la mort de Rouvière répondait à sa vie, elle y aurait trouvé plus de honte que la plus basse naissance n’aurait dû lui
e Rouvière répondait à sa vie, elle y aurait trouvé plus de honte que la plus basse naissance n’aurait dû lui en faire : p
quelque état que Dieu nous fasse naître, nous n’étions point garants de ce que nous naissions : mais que nous étions gara
point garants de ce que nous naissions : mais que nous étions garants de nos actions. Elle en convint, comme vous pouvez c
et nous prîmes des mesures lui et moi pour retirer des mains des gens de justice, ou de celles des héritiers de Garreau, l
des mesures lui et moi pour retirer des mains des gens de justice, ou de celles des héritiers de Garreau, la lettre de Mon
our retirer des mains des gens de justice, ou de celles des héritiers de Garreau, la lettre de Monsieur le marquis de Buri
des mains des gens de justice, ou de celles des héritiers de Garreau, la lettre de Monsieur le marquis de Buringe à Madame
des gens de justice, ou de celles des héritiers de Garreau, la lettre de Monsieur le marquis de Buringe à Madame de Cranve
justice, ou de celles des héritiers de Garreau, la lettre de Monsieur le marquis de Buringe à Madame de Cranves, et la pro
de celles des héritiers de Garreau, la lettre de Monsieur le marquis de Buringe à Madame de Cranves, et la promesse de ma
, la lettre de Monsieur le marquis de Buringe à Madame de Cranves, et la promesse de mariage qu’il avait d’elle. Ce que no
de Monsieur le marquis de Buringe à Madame de Cranves, et la promesse de mariage qu’il avait d’elle. Ce que nous exécutâme
de Buringe à Madame de Cranves, et la promesse de mariage qu’il avait d’ elle. Ce que nous exécutâmes le lendemain, et j’ai
et la promesse de mariage qu’il avait d’elle. Ce que nous exécutâmes le lendemain, et j’ai encore l’un et l’autre. Silvie
le lendemain, et j’ai encore l’un et l’autre. Silvie sortit un moment de sa chambre pour faire ordonner le souper. Elle me
et l’autre. Silvie sortit un moment de sa chambre pour faire ordonner le souper. Elle me fit appeler, et me demanda si je
sa table à Monsieur de Villeblain. Je lui dis que c’était mon dessein de le faire. Nous rentrâmes l’un après l’autre. Nous
table à Monsieur de Villeblain. Je lui dis que c’était mon dessein de le faire. Nous rentrâmes l’un après l’autre. Nous no
ire. Monsieur de Villeblain m’en parla dans des termes qui achevèrent de dissiper mes soupçons. Plût à Dieu qu’elle ne les
ermes qui achevèrent de dissiper mes soupçons. Plût à Dieu qu’elle ne les eût pas renouvelés ! En soupant Silvie lui dit, q
as renouvelés ! En soupant Silvie lui dit, que comme il n’avait point de domestique réglé à Paris, où il était obligé de v
omme il n’avait point de domestique réglé à Paris, où il était obligé de vivre à une table empruntée, où il fallait avoir
une table empruntée, où il fallait avoir bien des complaisances pour les gens du même hôtel garni, et qui pouvaient incomm
ur les gens du même hôtel garni, et qui pouvaient incommoder un homme de son âge : outre que dans ces lieux publics là, on
son âge : outre que dans ces lieux publics là, on n’avait pas toutes les commodités qu’on désirait. Elle le suppliait, pui
publics là, on n’avait pas toutes les commodités qu’on désirait. Elle le suppliait, puisqu’il n’y avait que deux ou trois
Elle le suppliait, puisqu’il n’y avait que deux ou trois maisons qui les séparassent, qu’il gardât seulement un appartemen
llent et droit, et qu’il ne trouverait pas dans son auberge ; qu’elle l’ en suppliait, et qu’il lui ferait plaisir et honne
qu’il lui ferait plaisir et honneur. Je joignis mes prières à celles de ma femme, et après bien des difficultés, il accep
e mangeraient point chez elle, et qu’ils n’y entreraient que quand on les appellerait. Cependant comme ma femme m’avait mis
quand on les appellerait. Cependant comme ma femme m’avait mis entre les mains un argent très considérable, et qu’outre ce
considérable, et qu’outre cela elle voulait encore vendre une partie de ses pierreries, elle voulait aussi que j’achetass
voulait aussi que j’achetasse une charge ; j’y consentis. Je traitai d’ une fort belle, et offris d’en payer le prix compt
se une charge ; j’y consentis. Je traitai d’une fort belle, et offris d’ en payer le prix comptant. Cela vint jusqu’à ma mè
ge ; j’y consentis. Je traitai d’une fort belle, et offris d’en payer le prix comptant. Cela vint jusqu’à ma mère, qui me
où je pouvais trouver une somme si forte. Je lui dis que mes amis me la prêtaient ; et comme je vis qu’elle se douterait
e la prêtaient ; et comme je vis qu’elle se douterait infailliblement de ce qui en était, j’aimai mieux lui faire découvri
infailliblement de ce qui en était, j’aimai mieux lui faire découvrir la vérité, que de lui laisser des soupçons qui lui f
de ce qui en était, j’aimai mieux lui faire découvrir la vérité, que de lui laisser des soupçons qui lui faisaient de la
écouvrir la vérité, que de lui laisser des soupçons qui lui faisaient de la peine. Je priai Monsieur de Villeblain de la v
uvrir la vérité, que de lui laisser des soupçons qui lui faisaient de la peine. Je priai Monsieur de Villeblain de la voir
upçons qui lui faisaient de la peine. Je priai Monsieur de Villeblain de la voir, et de lui dire tout. Il y alla dans le m
ons qui lui faisaient de la peine. Je priai Monsieur de Villeblain de la voir, et de lui dire tout. Il y alla dans le mome
faisaient de la peine. Je priai Monsieur de Villeblain de la voir, et de lui dire tout. Il y alla dans le moment et porta
onsieur de Villeblain de la voir, et de lui dire tout. Il y alla dans le moment et porta avec lui la lettre de Monsieur de
voir, et de lui dire tout. Il y alla dans le moment et porta avec lui la lettre de Monsieur de Buringe, que nous avions re
e lui dire tout. Il y alla dans le moment et porta avec lui la lettre de Monsieur de Buringe, que nous avions retirée il y
onsieur de Buringe, que nous avions retirée il y avait quelque temps, la promesse de mariage avait été déchirée. Il ne fit
uringe, que nous avions retirée il y avait quelque temps, la promesse de mariage avait été déchirée. Il ne fit pas semblan
romesse de mariage avait été déchirée. Il ne fit pas semblant d’abord d’ avoir aucun dessein. Il savait bien que je n’étais
u’il m’avait laissé chez Silvie où nous avions dîné. Il ne laissa pas de me demander, ma mère lui ayant dit que je n’y éta
tais pas, lui demanda ce qu’il me voulait. Je venais, lui répondit-il d’ un air désintéressé, et en tirant des papiers de s
nais, lui répondit-il d’un air désintéressé, et en tirant des papiers de sa poche, achever de lui ôter de l’esprit des sou
d’un air désintéressé, et en tirant des papiers de sa poche, achever de lui ôter de l’esprit des soupçons qui lui restent
sintéressé, et en tirant des papiers de sa poche, achever de lui ôter de l’esprit des soupçons qui lui restent de Silvie ;
téressé, et en tirant des papiers de sa poche, achever de lui ôter de l’ esprit des soupçons qui lui restent de Silvie ; af
a poche, achever de lui ôter de l’esprit des soupçons qui lui restent de Silvie ; afin qu’il lui rende sa première estime,
tent de Silvie ; afin qu’il lui rende sa première estime, et qu’il ne la croie point telle qu’on la peint ici. J’en ai déc
lui rende sa première estime, et qu’il ne la croie point telle qu’on la peint ici. J’en ai découvert toute la vérité non
l ne la croie point telle qu’on la peint ici. J’en ai découvert toute la vérité non seulement par elle ; mais par d’autres
oute la vérité non seulement par elle ; mais par d’autres très dignes de foi. Je sais, poursuivit-il, tout ce qu’on peut s
m’étais point trompé, n’ayant pas voulu croire qu’elle eût rien fait d’ indigne d’elle. C’est l’auteur des avis qui est un
oint trompé, n’ayant pas voulu croire qu’elle eût rien fait d’indigne d’ elle. C’est l’auteur des avis qui est un coquin di
’ayant pas voulu croire qu’elle eût rien fait d’indigne d’elle. C’est l’ auteur des avis qui est un coquin digne de la cord
ait d’indigne d’elle. C’est l’auteur des avis qui est un coquin digne de la corde. Ma mère curieuse comme une femme… Achev
d’indigne d’elle. C’est l’auteur des avis qui est un coquin digne de la corde. Ma mère curieuse comme une femme… Achevez
emme… Achevez votre histoire Monsieur, lui dit Madame de Contamine en l’ interrompant, le génie des femmes n’y fait rien. J
tre histoire Monsieur, lui dit Madame de Contamine en l’interrompant, le génie des femmes n’y fait rien. Je vous demande p
des femmes n’y fait rien. Je vous demande pardon, Madame, reprit-il, l’ ardeur du discours m’avait emporté, et je n’étais
e, reprit-il, l’ardeur du discours m’avait emporté, et je n’étais pas le maître de retenir une vérité qui m’est échappée,
il, l’ardeur du discours m’avait emporté, et je n’étais pas le maître de retenir une vérité qui m’est échappée, sans faire
qui m’est échappée, sans faire réflexion qu’elle pouvait scandaliser la plus belle partie de mon auditoire. Ma mère donc
sans faire réflexion qu’elle pouvait scandaliser la plus belle partie de mon auditoire. Ma mère donc lui témoigna qu’elle
oigna qu’elle aurait bien voulu savoir ce qui en était. C’était où il l’ attendait. Il plaida pour Silvie comme s’il avait
omme s’il avait plaidé pour sa fille propre, et s’offrit pour caution de ce qu’il disait. Il la justifia dans l’esprit de
pour sa fille propre, et s’offrit pour caution de ce qu’il disait. Il la justifia dans l’esprit de ma mère, excepté de l’a
pre, et s’offrit pour caution de ce qu’il disait. Il la justifia dans l’ esprit de ma mère, excepté de l’affaire de Rouvièr
’offrit pour caution de ce qu’il disait. Il la justifia dans l’esprit de ma mère, excepté de l’affaire de Rouvière qu’il n
de ce qu’il disait. Il la justifia dans l’esprit de ma mère, excepté de l’affaire de Rouvière qu’il n’avait pas voulu sup
ce qu’il disait. Il la justifia dans l’esprit de ma mère, excepté de l’ affaire de Rouvière qu’il n’avait pas voulu suppri
disait. Il la justifia dans l’esprit de ma mère, excepté de l’affaire de Rouvière qu’il n’avait pas voulu supprimer, et qu
u’il n’avait pas voulu supprimer, et qu’il voulut sauver par un excès d’ amour. Lorsqu’il vit ma mère dans l’état où il la
qu’il voulut sauver par un excès d’amour. Lorsqu’il vit ma mère dans l’ état où il la voulait, il recommença à lui parler
sauver par un excès d’amour. Lorsqu’il vit ma mère dans l’état où il la voulait, il recommença à lui parler de moi, il lu
vit ma mère dans l’état où il la voulait, il recommença à lui parler de moi, il lui fit comprendre les avantages que cett
la voulait, il recommença à lui parler de moi, il lui fit comprendre les avantages que cette fille voulait me faire et qu’
e voulait me faire et qu’elle m’avait effectivement faits. Il tâchait de lui faire comprendre que je serais tout d’un coup
tivement faits. Il tâchait de lui faire comprendre que je serais tout d’ un coup établi, sans devoir ma fortune à qui que c
que je ne pourrais jamais trouver un meilleur parti, qu’il s’offrait de m’en parler, et à me raccommoder avec Silvie que
ie que j’aimais assurément encore ; et pour elle, poursuivit-il, elle l’ aime toujours : ainsi Madame, si vous voulez y don
fort bien, ce qui en est, mon consentement serait désormais inutile. La charge que Des Frans veut acheter m’ouvre les yeu
erait désormais inutile. La charge que Des Frans veut acheter m’ouvre les yeux ; c’est de là qu’il a de l’argent. Ils sont
nutile. La charge que Des Frans veut acheter m’ouvre les yeux ; c’est de là qu’il a de l’argent. Ils sont mariés, n’est-il
rge que Des Frans veut acheter m’ouvre les yeux ; c’est de là qu’il a de l’argent. Ils sont mariés, n’est-il pas vrai, Mon
que Des Frans veut acheter m’ouvre les yeux ; c’est de là qu’il a de l’ argent. Ils sont mariés, n’est-il pas vrai, Monsie
mariés, n’est-il pas vrai, Monsieur, poursuivit-elle ? Lui qui était la sincérité même, avoua que oui, et fit ce qu’il pu
e que j’avais fait, et lui dit pour conclusion, qu’un généreux pardon de sa part, d’avoir agi sans son consentement, nous
s fait, et lui dit pour conclusion, qu’un généreux pardon de sa part, d’ avoir agi sans son consentement, nous rendrait les
x pardon de sa part, d’avoir agi sans son consentement, nous rendrait les gens du monde les plus contents et les plus heure
t, d’avoir agi sans son consentement, nous rendrait les gens du monde les plus contents et les plus heureux. Que la vertu d
on consentement, nous rendrait les gens du monde les plus contents et les plus heureux. Que la vertu de Silvie lui était co
rendrait les gens du monde les plus contents et les plus heureux. Que la vertu de Silvie lui était connue, qu’elle ne pouv
les gens du monde les plus contents et les plus heureux. Que la vertu de Silvie lui était connue, qu’elle ne pouvait mieux
vertu de Silvie lui était connue, qu’elle ne pouvait mieux faire que de la retirer auprès d’elle ; bien persuadé qu’elle
rtu de Silvie lui était connue, qu’elle ne pouvait mieux faire que de la retirer auprès d’elle ; bien persuadé qu’elle ne
était connue, qu’elle ne pouvait mieux faire que de la retirer auprès d’ elle ; bien persuadé qu’elle ne se repentirait jam
etirer auprès d’elle ; bien persuadé qu’elle ne se repentirait jamais de l’avoir reconnue pour sa bru. Qu’il la ferait par
rer auprès d’elle ; bien persuadé qu’elle ne se repentirait jamais de l’ avoir reconnue pour sa bru. Qu’il la ferait parler
’elle ne se repentirait jamais de l’avoir reconnue pour sa bru. Qu’il la ferait parler à Monsieur et à Madame d’Annemasse
onsieur et à Madame d’Annemasse quand elle voudrait, qui en faveur de la famille dans laquelle elle était entrée, ne refus
mille dans laquelle elle était entrée, ne refuseraient assurément pas de la reconnaître pour leur parente, et de lui dire
le dans laquelle elle était entrée, ne refuseraient assurément pas de la reconnaître pour leur parente, et de lui dire eux
e refuseraient assurément pas de la reconnaître pour leur parente, et de lui dire eux-mêmes ce qu’il venait de lui dire. Q
et de lui dire eux-mêmes ce qu’il venait de lui dire. Qu’après tout, la manière honnête dont elle en avait agi avec moi,
près tout, la manière honnête dont elle en avait agi avec moi, devait la faire considérer. Que bien loin de me condamner d
i avec moi, devait la faire considérer. Que bien loin de me condamner de l’avoir épousée, il m’en louait ; et qu’à ma plac
vec moi, devait la faire considérer. Que bien loin de me condamner de l’ avoir épousée, il m’en louait ; et qu’à ma place i
de l’avoir épousée, il m’en louait ; et qu’à ma place il aurait fait la même chose. Qu’elle ne devait pas s’étonner que j
lle ne m’eût pas donné son consentement, et qu’elle ne se fût opposée de toutes ses forces à ma satisfaction et à ma fortu
s ses forces à ma satisfaction et à ma fortune, si elle se fût doutée le moins du monde que j’eusse eu envie d’en faire ma
fortune, si elle se fût doutée le moins du monde que j’eusse eu envie d’ en faire ma femme après des défenses de sa part ;
du monde que j’eusse eu envie d’en faire ma femme après des défenses de sa part ; et cela parce que je m’étais figuré que
rès des défenses de sa part ; et cela parce que je m’étais figuré que les sottises et les faussetés qu’un scélérat lui avai
de sa part ; et cela parce que je m’étais figuré que les sottises et les faussetés qu’un scélérat lui avait écrites de cet
ré que les sottises et les faussetés qu’un scélérat lui avait écrites de cette fille, avaient fait une telle impression su
le, avaient fait une telle impression sur son esprit, que rien venant de ma part n’aurait pu l’en désabuser ; et qu’ainsi
lle impression sur son esprit, que rien venant de ma part n’aurait pu l’ en désabuser ; et qu’ainsi j’avais eu raison de ne
de ma part n’aurait pu l’en désabuser ; et qu’ainsi j’avais eu raison de ne lui en rien dire. Il lui lut la lettre de Mons
er ; et qu’ainsi j’avais eu raison de ne lui en rien dire. Il lui lut la lettre de Monsieur de Buringe, qui vérifiait le p
’ainsi j’avais eu raison de ne lui en rien dire. Il lui lut la lettre de Monsieur de Buringe, qui vérifiait le principal a
rien dire. Il lui lut la lettre de Monsieur de Buringe, qui vérifiait le principal article, et assura le reste comme témoi
de Monsieur de Buringe, qui vérifiait le principal article, et assura le reste comme témoin oculaire. Après avoir dit tout
i dit que nous étions assurément nés l’un pour l’autre : il lui conta la manière extraordinaire dont notre connaissance ét
-dedans du destin. Cette prompte inclination que nous avions eue tout d’ un coup l’un pour l’autre dès le moment que nous n
inclination que nous avions eue tout d’un coup l’un pour l’autre dès le moment que nous nous étions aimés. La métamorphos
d’un coup l’un pour l’autre dès le moment que nous nous étions aimés. La métamorphose à quoi je m’étais réduit, plutôt que
us étions aimés. La métamorphose à quoi je m’étais réduit, plutôt que de la quitter. La vaine entreprise qu’on avait tenté
étions aimés. La métamorphose à quoi je m’étais réduit, plutôt que de la quitter. La vaine entreprise qu’on avait tentée p
. La métamorphose à quoi je m’étais réduit, plutôt que de la quitter. La vaine entreprise qu’on avait tentée pour nous dés
ise qu’on avait tentée pour nous désunir : que tout cela faisait voir l’ amour le plus constant que deux personnes pussent
n avait tentée pour nous désunir : que tout cela faisait voir l’amour le plus constant que deux personnes pussent avoir l’
sonnes pussent avoir l’une pour l’autre ; et qu’outre cela elle avait de son côté le mérite de la générosité : de m’avoir
nt avoir l’une pour l’autre ; et qu’outre cela elle avait de son côté le mérite de la générosité : de m’avoir tout donné e
’une pour l’autre ; et qu’outre cela elle avait de son côté le mérite de la générosité : de m’avoir tout donné et tout sac
e pour l’autre ; et qu’outre cela elle avait de son côté le mérite de la générosité : de m’avoir tout donné et tout sacrif
et qu’outre cela elle avait de son côté le mérite de la générosité : de m’avoir tout donné et tout sacrifié. Il conclut p
ut par dire que tout cela ensemble faisait voir un mariage du ciel et de destinée. Que Dieu nous avait certainement fait n
e Dieu nous avait certainement fait naître l’un pour l’autre ; et que le sacrement qui avait achevé de nous unir, n’avait
fait naître l’un pour l’autre ; et que le sacrement qui avait achevé de nous unir, n’avait fait qu’accomplir sa volonté q
n’avait fait qu’accomplir sa volonté qui doit être respectée. Ma mère le laissa dire tout ce qu’il voulut sans l’interromp
doit être respectée. Ma mère le laissa dire tout ce qu’il voulut sans l’ interrompre. Elle fut fort longtemps incertaine du
lui répondit en ces termes : si je n’avais pour vous, Monsieur, toute la confiance que j’ai, je vous avoue que je ne croir
te la confiance que j’ai, je vous avoue que je ne croirais pas un mot de ce que vous venez de me dire ; mais comme je vous
mot de ce que vous venez de me dire ; mais comme je vous connais pour le plus honnête homme du monde, et surtout le plus s
comme je vous connais pour le plus honnête homme du monde, et surtout le plus sincère, et que je suis certaine que votre b
e bouche se refuserait à un mensonge, je ne doute plus que ce ne soit la pure vérité que vous m’avez dite. Je le crois, et
ne doute plus que ce ne soit la pure vérité que vous m’avez dite. Je le crois, et le crois uniquement parce que c’est vou
s que ce ne soit la pure vérité que vous m’avez dite. Je le crois, et le crois uniquement parce que c’est vous qui m’en as
st vous qui m’en assurez. Si Des Frans m’en avait dit autant, je vous l’ avoue, je l’aurais traité comme un fourbe ; mais v
m’en assurez. Si Des Frans m’en avait dit autant, je vous l’avoue, je l’ aurais traité comme un fourbe ; mais venant de vou
nt, je vous l’avoue, je l’aurais traité comme un fourbe ; mais venant de vous, je suis convaincue que c’est la pure vérité
é comme un fourbe ; mais venant de vous, je suis convaincue que c’est la pure vérité. Mais, Monsieur mettez-vous à ma plac
ez. Je n’ai qu’un fils unique qui se marie sans que j’en sache rien : le coup est déjà très sensible pour une mère. Bien p
n’en suis désabusée que parce que vous venez de me dire présentement le contraire. À quoi m’exposait-il ? À quoi s’exposa
vais appris son mariage par un autre que par vous ; j’en serais morte de douleur ; mais pour tout héritage, je lui aurais
; mais pour tout héritage, je lui aurais donné mille malédictions, et l’ éclat que cela aurait fait l’aurait absolument per
lui aurais donné mille malédictions, et l’éclat que cela aurait fait l’ aurait absolument perdu d’honneur aussi bien que s
lédictions, et l’éclat que cela aurait fait l’aurait absolument perdu d’ honneur aussi bien que sa femme : sans prévoir tou
que sa femme : sans prévoir tout cela, il se marie. Je suis désabusée de tout ce que je croyais d’elle, mais en désabusera
r tout cela, il se marie. Je suis désabusée de tout ce que je croyais d’ elle, mais en désabuserai-je les frères de son pèr
is désabusée de tout ce que je croyais d’elle, mais en désabuserai-je les frères de son père à qui j’en ai parlé ? Je m’en
e de tout ce que je croyais d’elle, mais en désabuserai-je les frères de son père à qui j’en ai parlé ? Je m’en suis expli
’en ai parlé ? Je m’en suis expliquée avec eux : ils savent que c’est la cause pour laquelle je l’ai si promptement envoyé
s expliquée avec eux : ils savent que c’est la cause pour laquelle je l’ ai si promptement envoyé en Italie. En désabuseron
e crois pas : car pour lui rendre justice, ils sont si bien instruits de tout ce qu’il est capable de faire, et de tout ce
ndre justice, ils sont si bien instruits de tout ce qu’il est capable de faire, et de tout ce que je suis capable de faire
ils sont si bien instruits de tout ce qu’il est capable de faire, et de tout ce que je suis capable de faire pour lui, qu
tout ce qu’il est capable de faire, et de tout ce que je suis capable de faire pour lui, que si je leur parle de son maria
e tout ce que je suis capable de faire pour lui, que si je leur parle de son mariage, bien loin de me croire, ils s’imagin
é pour lui m’aveugle, que je me suis laissé tromper et que je voudrai les tromper à leur tour ; et sur ce pied-là, ils le r
er et que je voudrai les tromper à leur tour ; et sur ce pied-là, ils le regarderont comme le dernier des hommes et le plu
et sur ce pied-là, ils le regarderont comme le dernier des hommes et le plus infâme. Ils croiront toujours que sa Silvie
ront toujours que sa Silvie est un enfant trouvé : que cet argent est le même qu’elle a volé ; et enfin tout ce que je leu
e même qu’elle a volé ; et enfin tout ce que je leur en ai dit et que l’ apparence montre. Vous pouvez me dire que Des Fran
que l’apparence montre. Vous pouvez me dire que Des Frans est en état de se passer d’eux, et que ce qu’ils en pourront cro
ce montre. Vous pouvez me dire que Des Frans est en état de se passer d’ eux, et que ce qu’ils en pourront croire lui est i
ord avec vous ; mais me sera-t-il indifférent à moi, qui n’ai que lui d’ enfants de retirer chez moi sa femme, de la traite
ous ; mais me sera-t-il indifférent à moi, qui n’ai que lui d’enfants de retirer chez moi sa femme, de la traiter comme ma
érent à moi, qui n’ai que lui d’enfants de retirer chez moi sa femme, de la traiter comme ma bru, et de la voir passer par
nt à moi, qui n’ai que lui d’enfants de retirer chez moi sa femme, de la traiter comme ma bru, et de la voir passer partou
’enfants de retirer chez moi sa femme, de la traiter comme ma bru, et de la voir passer partout ailleurs, dans sa famille
fants de retirer chez moi sa femme, de la traiter comme ma bru, et de la voir passer partout ailleurs, dans sa famille à l
lle à lui, comme une malheureuse ? Encore, Monsieur, poursuivit-elle, de quelle manière me justifiez-vous la fourbe qu’ell
ncore, Monsieur, poursuivit-elle, de quelle manière me justifiez-vous la fourbe qu’elle a voulu faire ; elle ne pouvait pa
’elle a voulu faire ; elle ne pouvait pas prouver qu’elle était fille de Monsieur de Buringe ! Voilà une belle raison ! Vo
us avez bien retrouvé sa lettre, n’en pouvait-elle pas faire autant ? De dire que c’est un excès d’amour, et la peur de pe
ttre, n’en pouvait-elle pas faire autant ? De dire que c’est un excès d’ amour, et la peur de perdre Des Frans, vous voyez
ouvait-elle pas faire autant ? De dire que c’est un excès d’amour, et la peur de perdre Des Frans, vous voyez bien vous-mê
lle pas faire autant ? De dire que c’est un excès d’amour, et la peur de perdre Des Frans, vous voyez bien vous-même que c
r de perdre Des Frans, vous voyez bien vous-même que ce ne seront que de jeunes fous, ou des visionnaires qui donneront là
qui donneront là-dedans. Cette fourbe était trop bien concertée pour la faire passer pour un coup de jeunesse. À mon égar
te fourbe était trop bien concertée pour la faire passer pour un coup de jeunesse. À mon égard, un esprit si subtil me par
is lui pardonner celui-là ; et n’y eût-il que cet article seul, je ne la prendrai jamais chez moi. Je lui sais bon gré de
article seul, je ne la prendrai jamais chez moi. Je lui sais bon gré de l’amour qu’elle a pour mon fils. Elle l’aime, c’e
ticle seul, je ne la prendrai jamais chez moi. Je lui sais bon gré de l’ amour qu’elle a pour mon fils. Elle l’aime, c’est
hez moi. Je lui sais bon gré de l’amour qu’elle a pour mon fils. Elle l’ aime, c’est son mari, elle ne fait à présent que s
, elle ne fait à présent que son devoir ; et véritablement si elle ne l’ avait pas bien aimé, elle ne lui aurait pas fait u
urait pas fait un présent si considérable. J’avoue avec vous, qu’elle l’ a acheté tout ce qu’il peut valoir. J’aime sa géné
le l’a acheté tout ce qu’il peut valoir. J’aime sa générosité, j’aime la vertu et la force qu’elle a eue de lui tout sacri
é tout ce qu’il peut valoir. J’aime sa générosité, j’aime la vertu et la force qu’elle a eue de lui tout sacrifier : Dieu
loir. J’aime sa générosité, j’aime la vertu et la force qu’elle a eue de lui tout sacrifier : Dieu veuille qu’elle ne s’en
u veuille qu’elle ne s’en repente point, et qu’elle conserve toujours les mêmes sentiments, mais je ne puis lui pardonner l
conserve toujours les mêmes sentiments, mais je ne puis lui pardonner le reste. Ainsi, Monsieur, pour vous dire sincèremen
vous dire sincèrement à quoi je me suis déterminée ; c’est absolument de ne jamais la recevoir chez moi, je ne vivrais pas
cèrement à quoi je me suis déterminée ; c’est absolument de ne jamais la recevoir chez moi, je ne vivrais pas en repos ave
en repos avec un esprit si intrigant. À l’égard de son mariage, je ne l’ ai point approuvé, je ne le désapprouverai pas. Il
intrigant. À l’égard de son mariage, je ne l’ai point approuvé, je ne le désapprouverai pas. Il peut vivre avec elle comme
mme bon lui semblera sans que je m’y oppose : au contraire je consens de la traiter comme ma bru dans le particulier, mais
bon lui semblera sans que je m’y oppose : au contraire je consens de la traiter comme ma bru dans le particulier, mais no
m’y oppose : au contraire je consens de la traiter comme ma bru dans le particulier, mais non pas devant le monde, par la
s de la traiter comme ma bru dans le particulier, mais non pas devant le monde, par la raison que je vous ai dite, qui est
r comme ma bru dans le particulier, mais non pas devant le monde, par la raison que je vous ai dite, qui est le peu d’esti
s non pas devant le monde, par la raison que je vous ai dite, qui est le peu d’estime que l’on ferait d’elle. Je consens m
as devant le monde, par la raison que je vous ai dite, qui est le peu d’ estime que l’on ferait d’elle. Je consens même de
monde, par la raison que je vous ai dite, qui est le peu d’estime que l’ on ferait d’elle. Je consens même de recevoir ses
a raison que je vous ai dite, qui est le peu d’estime que l’on ferait d’ elle. Je consens même de recevoir ses visites et d
dite, qui est le peu d’estime que l’on ferait d’elle. Je consens même de recevoir ses visites et de lui en rendre ; mais j
me que l’on ferait d’elle. Je consens même de recevoir ses visites et de lui en rendre ; mais je veux absolument que ce ma
lument que ce mariage soit secret pendant ma vie, afin de n’avoir pas le chagrin de voir une bru que j’aurais reconnue, mé
ce mariage soit secret pendant ma vie, afin de n’avoir pas le chagrin de voir une bru que j’aurais reconnue, méprisée par
ir pas le chagrin de voir une bru que j’aurais reconnue, méprisée par le reste de la famille. Il est de l’intérêt de Des F
chagrin de voir une bru que j’aurais reconnue, méprisée par le reste de la famille. Il est de l’intérêt de Des Frans que
agrin de voir une bru que j’aurais reconnue, méprisée par le reste de la famille. Il est de l’intérêt de Des Frans que cel
ru que j’aurais reconnue, méprisée par le reste de la famille. Il est de l’intérêt de Des Frans que cela soit ainsi, tant
que j’aurais reconnue, méprisée par le reste de la famille. Il est de l’ intérêt de Des Frans que cela soit ainsi, tant pou
is reconnue, méprisée par le reste de la famille. Il est de l’intérêt de Des Frans que cela soit ainsi, tant pour ne se po
tant pour ne se point brouiller avec ses parents, que pour conserver la réputation de sa femme, ou plutôt ne la point exp
se point brouiller avec ses parents, que pour conserver la réputation de sa femme, ou plutôt ne la point exposer à la perd
s parents, que pour conserver la réputation de sa femme, ou plutôt ne la point exposer à la perdre tout à fait. Qu’elle lo
conserver la réputation de sa femme, ou plutôt ne la point exposer à la perdre tout à fait. Qu’elle loge en son particuli
en son particulier, et que lui loge toujours chez moi, pour empêcher le monde de parler. Qu’il lui fasse prendre une mais
articulier, et que lui loge toujours chez moi, pour empêcher le monde de parler. Qu’il lui fasse prendre une maison où il
il n’y ait qu’elle qui demeure ; afin qu’on ne soit point scandalisé de leur commerce. Qu’il n’y aille que peu ou point d
sé de leur commerce. Qu’il n’y aille que peu ou point du tout pendant le jour, et qu’enfin, on ne s’aperçoive point de leu
u point du tout pendant le jour, et qu’enfin, on ne s’aperçoive point de leur intrigue, je la faciliterai, puisque le sacr
nt le jour, et qu’enfin, on ne s’aperçoive point de leur intrigue, je la faciliterai, puisque le sacrement y a passé, et q
on ne s’aperçoive point de leur intrigue, je la faciliterai, puisque le sacrement y a passé, et qu’elle est innocente ; m
a passé, et qu’elle est innocente ; mais je ne veux pas que personne la regarde comme ma bru, parce qu’elle ne me ferait
ue personne la regarde comme ma bru, parce qu’elle ne me ferait point d’ honneur. Voilà, Monsieur, ma résolution, dont rien
je lui pardonnerai son peu de considération pour moi : mais s’il veut le déclarer, je ne veux le voir de ma vie, et encore
eu de considération pour moi : mais s’il veut le déclarer, je ne veux le voir de ma vie, et encore moins sa femme. Le comm
nsidération pour moi : mais s’il veut le déclarer, je ne veux le voir de ma vie, et encore moins sa femme. Le commandeur d
le déclarer, je ne veux le voir de ma vie, et encore moins sa femme. Le commandeur de Villeblain n’en put tirer autre cho
je ne veux le voir de ma vie, et encore moins sa femme. Le commandeur de Villeblain n’en put tirer autre chose, et ne put
ose, et ne put désapprouver sa résolution ni ses raisons. Il se donna la peine de venir chez Silvie où je l’attendais. Il
e put désapprouver sa résolution ni ses raisons. Il se donna la peine de venir chez Silvie où je l’attendais. Il était inu
ution ni ses raisons. Il se donna la peine de venir chez Silvie où je l’ attendais. Il était inutile de le prier de ne nous
nna la peine de venir chez Silvie où je l’attendais. Il était inutile de le prier de ne nous rien déguiser. Il nous rappor
la peine de venir chez Silvie où je l’attendais. Il était inutile de le prier de ne nous rien déguiser. Il nous rapporta
de venir chez Silvie où je l’attendais. Il était inutile de le prier de ne nous rien déguiser. Il nous rapporta mot pour
r mot cette conversation. Je ne m’attendais pas que ma mère prendrait les choses avec tant de tranquillité. Je vis bien que
endrait les choses avec tant de tranquillité. Je vis bien que c’était le fruit de la parfaite confiance qu’elle avait en l
es choses avec tant de tranquillité. Je vis bien que c’était le fruit de la parfaite confiance qu’elle avait en lui, et un
choses avec tant de tranquillité. Je vis bien que c’était le fruit de la parfaite confiance qu’elle avait en lui, et un ef
t le fruit de la parfaite confiance qu’elle avait en lui, et un effet de ses soins. Je l’en remerciai : mais je craignis q
parfaite confiance qu’elle avait en lui, et un effet de ses soins. Je l’ en remerciai : mais je craignis que Silvie ne fût
. Je l’en remerciai : mais je craignis que Silvie ne fût pas contente d’ une pareille résolution, qui me paraissait fort du
ssant devant Monsieur de Villeblain, je n’ai prétendu épouser que toi de toute ta famille : ainsi je ne me soucie pas que
is ta femme. Ils ne me connaissent pas, et [je] n’ai aucune envie, ni de les connaître, ni d’en être connue. À l’égard de
ta femme. Ils ne me connaissent pas, et [je] n’ai aucune envie, ni de les connaître, ni d’en être connue. À l’égard de ta m
e connaissent pas, et [je] n’ai aucune envie, ni de les connaître, ni d’ en être connue. À l’égard de ta mère je suis fort
ître, ni d’en être connue. À l’égard de ta mère je suis fort contente de son procédé envers moi. Elle sait que je suis à t
entre nous. Elle ne veut pas que notre mariage éclate, j’en approuve les raisons : elle me croit en son particulier innoce
en son particulier innocente, cela me suffit ; je n’avais intérêt que de me rétablir auprès d’elle, à cause de toi ; la vé
ocente, cela me suffit ; je n’avais intérêt que de me rétablir auprès d’ elle, à cause de toi ; la vérité lui est connue, j
je n’avais intérêt que de me rétablir auprès d’elle, à cause de toi ; la vérité lui est connue, je n’en veux pas plus : ce
use de toi ; la vérité lui est connue, je n’en veux pas plus : ce que les autres en pensent m’est indifférent. En gardant l
pas plus : ce que les autres en pensent m’est indifférent. En gardant le secret, outre les plaisirs du mariage, nous auron
les autres en pensent m’est indifférent. En gardant le secret, outre les plaisirs du mariage, nous aurons encore ceux du m
core ceux du mystère. Je suis fort aise que cela soit ainsi pour plus d’ une raison, dont la principale est la crainte que
e. Je suis fort aise que cela soit ainsi pour plus d’une raison, dont la principale est la crainte que j’ai que tu ne vins
se que cela soit ainsi pour plus d’une raison, dont la principale est la crainte que j’ai que tu ne vinsses à cesser de m’
dont la principale est la crainte que j’ai que tu ne vinsses à cesser de m’aimer ; et cela arriverait infailliblement, par
s à cesser de m’aimer ; et cela arriverait infailliblement, parce que le pied sur lequel on me regarderait dans ta famille
er, je verrais ton amour s’évanouir, parce qu’on n’aime pas longtemps l’ objet du mépris des autres. Je m’en tiens aux cond
n tiens aux conditions que Madame Des Frans nous offre, et je te prie de t’y tenir aussi. Une réponse si désintéressée me
i. Une réponse si désintéressée me charma ; et Monsieur de Villeblain l’ approuva. Nous nous mîmes à table, où nous résolûm
cherais une maison où Silvie pût demeurer seule, plus proche de celle de ma mère, et plus commode que celle où elle était.
rouvai cette maison en peu de temps. Il y en avait assez à louer dans le quartier, qui ayant été autrefois le plus fréquen
Il y en avait assez à louer dans le quartier, qui ayant été autrefois le plus fréquenté de Paris, est à présent le plus dé
z à louer dans le quartier, qui ayant été autrefois le plus fréquenté de Paris, est à présent le plus désert, depuis que l
er, qui ayant été autrefois le plus fréquenté de Paris, est à présent le plus désert, depuis que la butte de Saint-Roch s’
le plus fréquenté de Paris, est à présent le plus désert, depuis que la butte de Saint-Roch s’est établie sur ses ruines.
fréquenté de Paris, est à présent le plus désert, depuis que la butte de Saint-Roch s’est établie sur ses ruines. Il y ava
de Saint-Roch s’est établie sur ses ruines. Il y avait un jardin dont la porte dérobée donnait sur une ruelle où répondait
ardin dont la porte dérobée donnait sur une ruelle où répondait celui de ma mère ; ainsi d’une porte j’entrais dans l’autr
dérobée donnait sur une ruelle où répondait celui de ma mère ; ainsi d’ une porte j’entrais dans l’autre. Cela m’était com
rais dans l’autre. Cela m’était commode, pouvant entrer à toute heure de nuit sans être obligé de frapper. Je n’avais qu’à
’était commode, pouvant entrer à toute heure de nuit sans être obligé de frapper. Je n’avais qu’à en prendre une clef, com
vint y loger, et j’achetai cette maison peu de temps après, et c’est la même que j’ai résolu d’occuper présentement, mon
tai cette maison peu de temps après, et c’est la même que j’ai résolu d’ occuper présentement, mon dessein étant de vendre
est la même que j’ai résolu d’occuper présentement, mon dessein étant de vendre ou de louer l’autre, qui n’est ni si commo
ue j’ai résolu d’occuper présentement, mon dessein étant de vendre ou de louer l’autre, qui n’est ni si commode ni si bell
de louer l’autre, qui n’est ni si commode ni si belle, étant bâtie à l’ antique. La beauté de cette nouvelle venue fit du
’autre, qui n’est ni si commode ni si belle, étant bâtie à l’antique. La beauté de cette nouvelle venue fit du bruit dans
i n’est ni si commode ni si belle, étant bâtie à l’antique. La beauté de cette nouvelle venue fit du bruit dans le quartie
âtie à l’antique. La beauté de cette nouvelle venue fit du bruit dans le quartier. Ce fut vous, poursuivit Des Frans parla
arlant à Dupuis, qui m’en parlâtes le premier. Je ne fis pas semblant de la connaître. J’avais résolu de cacher à tout le
ant à Dupuis, qui m’en parlâtes le premier. Je ne fis pas semblant de la connaître. J’avais résolu de cacher à tout le mon
es le premier. Je ne fis pas semblant de la connaître. J’avais résolu de cacher à tout le monde qu’elle fût ma femme, par
e. J’avais résolu de cacher à tout le monde qu’elle fût ma femme, par les raisons que je vous ai dites. Je ne la vis que ra
nde qu’elle fût ma femme, par les raisons que je vous ai dites. Je ne la vis que rarement en public ; au contraire il semb
votre histoire, lui dit Des Ronais, pour sauver un peu de confusion à la belle Madame de Mongey, qui effectivement avait r
ugi, nous savons tout ce que vous avez fait, il est inutile à présent d’ en rappeler la mémoire. Vous avez raison, reprit D
ns tout ce que vous avez fait, il est inutile à présent d’en rappeler la mémoire. Vous avez raison, reprit Des Frans, ce n
rappeler la mémoire. Vous avez raison, reprit Des Frans, ce n’est pas la seule faute que j’aie faite en ma vie. J’avais me
vec vous tous et Gallouin, elle me demanda qui vous étiez. Je lui dis de vous tout le bien qu’on peut dire de ses amis et
et Gallouin, elle me demanda qui vous étiez. Je lui dis de vous tout le bien qu’on peut dire de ses amis et de fort honnê
manda qui vous étiez. Je lui dis de vous tout le bien qu’on peut dire de ses amis et de fort honnêtes gens. J’en dis trop
étiez. Je lui dis de vous tout le bien qu’on peut dire de ses amis et de fort honnêtes gens. J’en dis trop de Gallouin, pu
n qu’on peut dire de ses amis et de fort honnêtes gens. J’en dis trop de Gallouin, puisque c’est lui qui m’a attaqué dans
ns. J’en dis trop de Gallouin, puisque c’est lui qui m’a attaqué dans la partie la plus sensible d’un honnête homme. Elle
is trop de Gallouin, puisque c’est lui qui m’a attaqué dans la partie la plus sensible d’un honnête homme. Elle me parla d
in, puisque c’est lui qui m’a attaqué dans la partie la plus sensible d’ un honnête homme. Elle me parla de tous en général
qué dans la partie la plus sensible d’un honnête homme. Elle me parla de tous en général en fort bons termes ; mais comme
éral en fort bons termes ; mais comme elle n’y entendait point encore de finesse, elle outra les choses sur lui. Je n’y fi
s ; mais comme elle n’y entendait point encore de finesse, elle outra les choses sur lui. Je n’y fis alors aucune réflexion
ousie, soit prévention, soit haine contre lui, cela m’est revenu dans l’ esprit depuis, et je crois que cela est vrai. Comm
ans l’esprit depuis, et je crois que cela est vrai. Comme elle vivait d’ une manière fort retirée ; que personne ne fréquen
que personne ne fréquentait chez elle ; qu’outre cela elle avait tout l’ air de qualité ; et que son train, quoique petit,
rsonne ne fréquentait chez elle ; qu’outre cela elle avait tout l’air de qualité ; et que son train, quoique petit, avait
fins et beaux, et qu’enfin tout présentait dans sa personne une fille de très bonne maison et fort riche, les galants à lo
entait dans sa personne une fille de très bonne maison et fort riche, les galants à louer la jugèrent digne de leurs soins.
nne une fille de très bonne maison et fort riche, les galants à louer la jugèrent digne de leurs soins. Elle n’aimait pas
rès bonne maison et fort riche, les galants à louer la jugèrent digne de leurs soins. Elle n’aimait pas la cohue ; ainsi e
s galants à louer la jugèrent digne de leurs soins. Elle n’aimait pas la cohue ; ainsi elle se retrancha dans une compagni
ans une compagnie petite, mais choisie, qui s’assemblait presque tous les jours chez vous, Madame, dit-il à Madame de Londé
t que vous et Mesdemoiselles vos sœurs fréquentassiez. Gallouin était de votre société, aussi bien que Monsieur Dupuis. Je
onsieur Dupuis. Je remarquai avec plaisir que Silvie se faisait aimer de tout le monde. Je remarquai sans inquiétude les s
ilvie se faisait aimer de tout le monde. Je remarquai sans inquiétude les soins de Gallouin, qui commença de passer pour le
aisait aimer de tout le monde. Je remarquai sans inquiétude les soins de Gallouin, qui commença de passer pour le tenant d
nde. Je remarquai sans inquiétude les soins de Gallouin, qui commença de passer pour le tenant du bureau. Comme grâce à Di
ai sans inquiétude les soins de Gallouin, qui commença de passer pour le tenant du bureau. Comme grâce à Dieu je suis bon
tenant du bureau. Comme grâce à Dieu je suis bon Parisien, incapable de jalousie, je n’en eus aucune : au contraire, j’ét
au contraire, j’étais fort aise qu’elle se divertît, et pour cela je l’ engageais à voir compagnie, bien loin de m’y oppos
lle plaisantait avec moi des services qu’on lui offrait. Elle me pria de souffrir qu’elle vécût à sa manière, comme elle a
pria de souffrir qu’elle vécût à sa manière, comme elle avait fait à la rue Saint-Antoine ; c’est-à-dire qu’elle ne vît q
 ; c’est-à-dire qu’elle ne vît que des filles et des femmes, et point d’ hommes. Je ne le voulus pas. En effet pouvais-je p
qu’elle ne vît que des filles et des femmes, et point d’hommes. Je ne le voulus pas. En effet pouvais-je prévoir qu’une fe
prévoir qu’une femme qui avait tant fait pour moi, et dont je voyais l’ ardeur augmenter de jour en jour, deviendrait infi
me qui avait tant fait pour moi, et dont je voyais l’ardeur augmenter de jour en jour, deviendrait infidèle ? Il fallait ê
e jour en jour, deviendrait infidèle ? Il fallait être devin et je ne l’ étais pas. Il y avait déjà près de trois mois qu’e
sans avoir vu ma mère qu’en passant. Elles avaient toutes deux envie de se voir et de se parler en particulier ; mais que
ma mère qu’en passant. Elles avaient toutes deux envie de se voir et de se parler en particulier ; mais quel prétexte pre
voir et de se parler en particulier ; mais quel prétexte prendre pour la faire entrer au logis sans faire deviner le vérit
uel prétexte prendre pour la faire entrer au logis sans faire deviner le véritable. Je l’aurais bien fait venir par le jar
dre pour la faire entrer au logis sans faire deviner le véritable. Je l’ aurais bien fait venir par le jardin ; mais ma mèr
ogis sans faire deviner le véritable. Je l’aurais bien fait venir par le jardin ; mais ma mère ne le voulut jamais. Elle é
éritable. Je l’aurais bien fait venir par le jardin ; mais ma mère ne le voulut jamais. Elle était fort contente de sa vue
e jardin ; mais ma mère ne le voulut jamais. Elle était fort contente de sa vue. Son air et sa beauté lui plaisaient ; ce
t quoiqu’elle fût persuadée qu’elle en avait infiniment, elle voulait le savoir par elle-même. Monsieur le commandeur de V
e en avait infiniment, elle voulait le savoir par elle-même. Monsieur le commandeur de Villeblain qui était parti de Paris
iniment, elle voulait le savoir par elle-même. Monsieur le commandeur de Villeblain qui était parti de Paris dans le temps
r par elle-même. Monsieur le commandeur de Villeblain qui était parti de Paris dans le temps de son déménagement, et qui y
e. Monsieur le commandeur de Villeblain qui était parti de Paris dans le temps de son déménagement, et qui y revint dans c
ur le commandeur de Villeblain qui était parti de Paris dans le temps de son déménagement, et qui y revint dans ce temps-l
s le temps de son déménagement, et qui y revint dans ce temps-là, fit l’ affaire. Il la mena chez ma mère comme sa parente,
son déménagement, et qui y revint dans ce temps-là, fit l’affaire. Il la mena chez ma mère comme sa parente, en effet elle
it l’affaire. Il la mena chez ma mère comme sa parente, en effet elle l’ était, puisqu’il était mon oncle à la mode de Bret
comme sa parente, en effet elle l’était, puisqu’il était mon oncle à la mode de Bretagne. Ma mère vint la voir à son tour
a parente, en effet elle l’était, puisqu’il était mon oncle à la mode de Bretagne. Ma mère vint la voir à son tour ; et j’
’était, puisqu’il était mon oncle à la mode de Bretagne. Ma mère vint la voir à son tour ; et j’appris avec bien de la joi
de Bretagne. Ma mère vint la voir à son tour ; et j’appris avec bien de la joie qu’elles étaient contentes l’une de l’aut
Bretagne. Ma mère vint la voir à son tour ; et j’appris avec bien de la joie qu’elles étaient contentes l’une de l’autre.
r ; et j’appris avec bien de la joie qu’elles étaient contentes l’une de l’autre. Le commandeur partit peu de temps après
ris avec bien de la joie qu’elles étaient contentes l’une de l’autre. Le commandeur partit peu de temps après pour retourn
tourner à Malte, où il est mort il y a environ trois ans, bien touché de la mort de Silvie que je lui appris, sans oser lu
rner à Malte, où il est mort il y a environ trois ans, bien touché de la mort de Silvie que je lui appris, sans oser lui e
alte, où il est mort il y a environ trois ans, bien touché de la mort de Silvie que je lui appris, sans oser lui en dire l
touché de la mort de Silvie que je lui appris, sans oser lui en dire les particularités. Il nous rendit à Paris auprès de
dire les particularités. Il nous rendit à Paris auprès de ma mère et de mes oncles tous les services que nous aurions pu
rités. Il nous rendit à Paris auprès de ma mère et de mes oncles tous les services que nous aurions pu attendre d’un vérita
mère et de mes oncles tous les services que nous aurions pu attendre d’ un véritable père. Ma mère et Silvie se visitaient
es Frans, elle et Monsieur de Villeblain, tout ce qui en était ; et à les obliger de travailler de concert avec elle à fair
le et Monsieur de Villeblain, tout ce qui en était ; et à les obliger de travailler de concert avec elle à faire paraître
de Villeblain, tout ce qui en était ; et à les obliger de travailler de concert avec elle à faire paraître notre mariage 
notre mariage ; ce qui aurait été fait, si je n’avais pas été obligé de partir promptement sur le point que tout allait é
rait été fait, si je n’avais pas été obligé de partir promptement sur le point que tout allait éclater. Je n’avais pas ach
omptement sur le point que tout allait éclater. Je n’avais pas acheté la charge dont j’avais voulu traiter : on ne s’était
té la charge dont j’avais voulu traiter : on ne s’était point accordé de prix, et outre cela nous n’y avions tous pas trop
it point accordé de prix, et outre cela nous n’y avions tous pas trop de goût, à cause des deniers du Roi qu’il fallait ma
rop de goût, à cause des deniers du Roi qu’il fallait manier ; et que la moindre queue qui y reste suffit pour abîmer les
llait manier ; et que la moindre queue qui y reste suffit pour abîmer les affaires d’un homme, à moins qu’il ne soit plus s
; et que la moindre queue qui y reste suffit pour abîmer les affaires d’ un homme, à moins qu’il ne soit plus soigneux et p
x et plus intéressé que je ne suis. Tout cela fut cause que je rompis le marché, et j’aimai mieux en acheter une dans la M
t cause que je rompis le marché, et j’aimai mieux en acheter une dans la Maison du Roi, pareille à celle dont j’ai traité
prêt à conclure lorsque je reçus des nouvelles qui m’apprenaient, que le feu s’était mis dans la maison seigneuriale d’une
je reçus des nouvelles qui m’apprenaient, que le feu s’était mis dans la maison seigneuriale d’une assez belle terre que j
qui m’apprenaient, que le feu s’était mis dans la maison seigneuriale d’ une assez belle terre que j’ai en Poitou, qui est
belle terre que j’ai en Poitou, qui est presque tout ce qui me reste de défunt mon père. Cela me fit promptement monter à
re pis qu’on ne m’avait mandé. Mon fermier était même prisonnier : on l’ accusait d’avoir mis lui-même le feu à la maison,
n ne m’avait mandé. Mon fermier était même prisonnier : on l’accusait d’ avoir mis lui-même le feu à la maison, afin de pou
on fermier était même prisonnier : on l’accusait d’avoir mis lui-même le feu à la maison, afin de pouvoir sous ce prétexte
r était même prisonnier : on l’accusait d’avoir mis lui-même le feu à la maison, afin de pouvoir sous ce prétexte couvrir
lui-même le feu à la maison, afin de pouvoir sous ce prétexte couvrir le vol qu’on disait qu’il avait fait de quantité de
pouvoir sous ce prétexte couvrir le vol qu’on disait qu’il avait fait de quantité de meubles et d’argenterie qui y avaient
ce prétexte couvrir le vol qu’on disait qu’il avait fait de quantité de meubles et d’argenterie qui y avaient été retirés
ouvrir le vol qu’on disait qu’il avait fait de quantité de meubles et d’ argenterie qui y avaient été retirés par un gentil
terie qui y avaient été retirés par un gentilhomme du voisinage, dont les affaires n’avaient pas bien tourné. J’étais fort
intéressé là-dedans, parce qu’outre que ce fermier me devait beaucoup d’ argent, ma maison brûlée avait coûté plus de cinqu
ermier me devait beaucoup d’argent, ma maison brûlée avait coûté plus de cinquante mille francs à mon père à bâtir. Je fus
plus de cinquante mille francs à mon père à bâtir. Je fus donc obligé d’ entrer en procès et contre mon fermier et contre c
, qui suivant ce qu’il disait lui-même par ses écritures, était cause de l’incendie. Ce fut ainsi que des gens d’affaires
ui suivant ce qu’il disait lui-même par ses écritures, était cause de l’ incendie. Ce fut ainsi que des gens d’affaires et
r ses écritures, était cause de l’incendie. Ce fut ainsi que des gens d’ affaires et mon procureur fiscal me le persuadèren
ndie. Ce fut ainsi que des gens d’affaires et mon procureur fiscal me le persuadèrent. Cela me fit rester plus de quatre m
s et mon procureur fiscal me le persuadèrent. Cela me fit rester plus de quatre mois hors de Paris. J’en fus impatienté, e
s de quatre mois hors de Paris. J’en fus impatienté, et sans attendre la décision de cette affaire sur les lieux, prévoyan
mois hors de Paris. J’en fus impatienté, et sans attendre la décision de cette affaire sur les lieux, prévoyant bien que p
’en fus impatienté, et sans attendre la décision de cette affaire sur les lieux, prévoyant bien que par appel elle viendrai
r les lieux, prévoyant bien que par appel elle viendrait au Parlement de Paris, j’en pris le chemin, et laissai le soin de
nt bien que par appel elle viendrait au Parlement de Paris, j’en pris le chemin, et laissai le soin de la poursuivre à un
elle viendrait au Parlement de Paris, j’en pris le chemin, et laissai le soin de la poursuivre à un procureur, et voulant
ndrait au Parlement de Paris, j’en pris le chemin, et laissai le soin de la poursuivre à un procureur, et voulant me faire
ait au Parlement de Paris, j’en pris le chemin, et laissai le soin de la poursuivre à un procureur, et voulant me faire un
soin de la poursuivre à un procureur, et voulant me faire un plaisir de la surprise de Silvie, je ne l’avertis point de m
in de la poursuivre à un procureur, et voulant me faire un plaisir de la surprise de Silvie, je ne l’avertis point de mon
rsuivre à un procureur, et voulant me faire un plaisir de la surprise de Silvie, je ne l’avertis point de mon retour. C’es
ureur, et voulant me faire un plaisir de la surprise de Silvie, je ne l’ avertis point de mon retour. C’est ici le funeste
t me faire un plaisir de la surprise de Silvie, je ne l’avertis point de mon retour. C’est ici le funeste endroit de mon h
la surprise de Silvie, je ne l’avertis point de mon retour. C’est ici le funeste endroit de mon histoire ; préparez-vous à
ie, je ne l’avertis point de mon retour. C’est ici le funeste endroit de mon histoire ; préparez-vous à entendre le comble
est ici le funeste endroit de mon histoire ; préparez-vous à entendre le comble de ma honte, de ma rage, et de ma faibless
funeste endroit de mon histoire ; préparez-vous à entendre le comble de ma honte, de ma rage, et de ma faiblesse. J’avais
oit de mon histoire ; préparez-vous à entendre le comble de ma honte, de ma rage, et de ma faiblesse. J’avais, comme je vo
oire ; préparez-vous à entendre le comble de ma honte, de ma rage, et de ma faiblesse. J’avais, comme je vous l’ai dit, un
e de ma honte, de ma rage, et de ma faiblesse. J’avais, comme je vous l’ ai dit, une clef du jardin de la maison. Je n’avai
de ma faiblesse. J’avais, comme je vous l’ai dit, une clef du jardin de la maison. Je n’avais mandé mon retour à personne
ma faiblesse. J’avais, comme je vous l’ai dit, une clef du jardin de la maison. Je n’avais mandé mon retour à personne ;
le monde fût endormi ; ce fut à deux heures après minuit : je trouvai la porte du jardin seulement fermée à un loquet qui
in seulement fermée à un loquet qui s’ouvrait sans clef. J’en accusai la négligence des domestiques sans en soupçonner la
s clef. J’en accusai la négligence des domestiques sans en soupçonner la véritable cause. Je montai dans l’appartement de
des domestiques sans en soupçonner la véritable cause. Je montai dans l’ appartement de Silvie le plus doucement que je pus
s sans en soupçonner la véritable cause. Je montai dans l’appartement de Silvie le plus doucement que je pus pour la surpr
soupçonner la véritable cause. Je montai dans l’appartement de Silvie le plus doucement que je pus pour la surprendre dans
montai dans l’appartement de Silvie le plus doucement que je pus pour la surprendre dans son sommeil ; mais je fus bien pl
moi-même, lorsqu’à la lumière d’une bougie qui était allumée, je vis les habits d’un homme sur un fauteuil à côté du lit,
lorsqu’à la lumière d’une bougie qui était allumée, je vis les habits d’ un homme sur un fauteuil à côté du lit, et deux pe
é du lit, et deux personnes couchées ensemble qui étaient Gallouin et la perfide Silvie qu’il tenait entre ses bras. Quell
Quelle rage ! Quel désespoir ! Imaginez-vous ce que je devins. Je mis l’ épée à la main dans le dessein de les percer l’un
ge ! Quel désespoir ! Imaginez-vous ce que je devins. Je mis l’épée à la main dans le dessein de les percer l’un et l’autr
espoir ! Imaginez-vous ce que je devins. Je mis l’épée à la main dans le dessein de les percer l’un et l’autre ; mais un m
aginez-vous ce que je devins. Je mis l’épée à la main dans le dessein de les percer l’un et l’autre ; mais un mouvement qu
nez-vous ce que je devins. Je mis l’épée à la main dans le dessein de les percer l’un et l’autre ; mais un mouvement qu’ell
l’un et l’autre ; mais un mouvement qu’elle fit me désarma. Je jetai les yeux sur ce sein que j’idolâtrais. Toute ma fureu
utai plus ma rage que pour plaindre mon malheur. Peut-on être capable d’ une si grande faiblesse ? J’appréhendai de la couv
lheur. Peut-on être capable d’une si grande faiblesse ? J’appréhendai de la couvrir de honte, si j’éclatais dans le moment
ur. Peut-on être capable d’une si grande faiblesse ? J’appréhendai de la couvrir de honte, si j’éclatais dans le moment. J
être capable d’une si grande faiblesse ? J’appréhendai de la couvrir de honte, si j’éclatais dans le moment. Je respectai
faiblesse ? J’appréhendai de la couvrir de honte, si j’éclatais dans le moment. Je respectai son honneur dans le temps mê
de honte, si j’éclatais dans le moment. Je respectai son honneur dans le temps même qu’elle outrageait si cruellement le m
ruauté, qui, quoique légitime dans ce moment, s’accordait si mal avec la tendresse de mon amour, et la générosité de mon c
quoique légitime dans ce moment, s’accordait si mal avec la tendresse de mon amour, et la générosité de mon cœur. Quelle g
dans ce moment, s’accordait si mal avec la tendresse de mon amour, et la générosité de mon cœur. Quelle gloire, me disais-
, s’accordait si mal avec la tendresse de mon amour, et la générosité de mon cœur. Quelle gloire, me disais-je, de poignar
mon amour, et la générosité de mon cœur. Quelle gloire, me disais-je, de poignarder une femme ? Quelle gloire de se défair
Quelle gloire, me disais-je, de poignarder une femme ? Quelle gloire de se défaire d’un ennemi endormi, hors d’état de fa
, me disais-je, de poignarder une femme ? Quelle gloire de se défaire d’ un ennemi endormi, hors d’état de faire partager l
der une femme ? Quelle gloire de se défaire d’un ennemi endormi, hors d’ état de faire partager le péril de sa défaite ? Ce
femme ? Quelle gloire de se défaire d’un ennemi endormi, hors d’état de faire partager le péril de sa défaite ? Cette pen
oire de se défaire d’un ennemi endormi, hors d’état de faire partager le péril de sa défaite ? Cette pensée, que je pris p
e défaire d’un ennemi endormi, hors d’état de faire partager le péril de sa défaite ? Cette pensée, que je pris pour un pu
péril de sa défaite ? Cette pensée, que je pris pour un pur mouvement de générosité, et qui n’était en effet qu’une illusi
pur mouvement de générosité, et qui n’était en effet qu’une illusion de ma faiblesse, me détermina. Je me contentai de pr
effet qu’une illusion de ma faiblesse, me détermina. Je me contentai de prendre le collier de mon infidèle qui était déno
ne illusion de ma faiblesse, me détermina. Je me contentai de prendre le collier de mon infidèle qui était dénoué. Je l’em
de ma faiblesse, me détermina. Je me contentai de prendre le collier de mon infidèle qui était dénoué. Je l’emportai pour
contentai de prendre le collier de mon infidèle qui était dénoué. Je l’ emportai pour la convaincre que je l’avais surpris
endre le collier de mon infidèle qui était dénoué. Je l’emportai pour la convaincre que je l’avais surprise dans le plus g
on infidèle qui était dénoué. Je l’emportai pour la convaincre que je l’ avais surprise dans le plus grand des crimes qu’un
dénoué. Je l’emportai pour la convaincre que je l’avais surprise dans le plus grand des crimes qu’une femme puisse commett
lus grand des crimes qu’une femme puisse commettre ; et je sortis. Je l’ avoue avec Monsieur Des Ronais, on ne meurt point
et je sortis. Je l’avoue avec Monsieur Des Ronais, on ne meurt point de douleur. Je fus à peine sorti que je me repentis
on ne meurt point de douleur. Je fus à peine sorti que je me repentis de n’avoir pas vengé mon amour offensé dans un endro
nsé dans un endroit si sensible. Un moment après je me savais bon gré de ma modération, qui épargnait ma réputation devant
e savais bon gré de ma modération, qui épargnait ma réputation devant le public, et qui m’empêchait de passer pour la fabl
ion, qui épargnait ma réputation devant le public, et qui m’empêchait de passer pour la fable du monde. Je n’étais point e
ait ma réputation devant le public, et qui m’empêchait de passer pour la fable du monde. Je n’étais point en état de repos
’empêchait de passer pour la fable du monde. Je n’étais point en état de reposer ; je retournai sur mes pas à ma terre. Là
i sur mes pas à ma terre. Là je disposai toutes choses pour me venger d’ une manière conforme à ma passion et à ma honte :
re conforme à ma passion et à ma honte : je ne pouvais lui pardonner. L’ injure m’était trop sensible, et ayant épargné sa
rdonner. L’injure m’était trop sensible, et ayant épargné sa vie dans le moment, je me résolus à la lui faire consumer dan
rop sensible, et ayant épargné sa vie dans le moment, je me résolus à la lui faire consumer dans un cachot au pain et à l’
nt, je me résolus à la lui faire consumer dans un cachot au pain et à l’ eau entre quatre murailles, et de lui faire goûter
consumer dans un cachot au pain et à l’eau entre quatre murailles, et de lui faire goûter un supplice d’autant plus cruel
et à l’eau entre quatre murailles, et de lui faire goûter un supplice d’ autant plus cruel qu’il serait long. Je me faisais
plice d’autant plus cruel qu’il serait long. Je me faisais du plaisir de m’en priver moi-même, la regardant comme indigne
qu’il serait long. Je me faisais du plaisir de m’en priver moi-même, la regardant comme indigne de mes embrassements, et
aisais du plaisir de m’en priver moi-même, la regardant comme indigne de mes embrassements, et de l’enlever à son amant, s
priver moi-même, la regardant comme indigne de mes embrassements, et de l’enlever à son amant, sans qu’il pût savoir d’où
iver moi-même, la regardant comme indigne de mes embrassements, et de l’ enlever à son amant, sans qu’il pût savoir d’où vi
mes embrassements, et de l’enlever à son amant, sans qu’il pût savoir d’ où viendrait le coup. Dans ce dessein je lui écriv
ts, et de l’enlever à son amant, sans qu’il pût savoir d’où viendrait le coup. Dans ce dessein je lui écrivis que je serai
ein je lui écrivis que je serais bientôt à Paris. Je reçus une lettre d’ elle qui me fait encore frémir toutes les fois que
frémir toutes les fois que j’y songe, et qui me donna un redoublement d’ horreur pour elle. Ce ne sont que des assurances d
na un redoublement d’horreur pour elle. Ce ne sont que des assurances d’ un amour constant, de tendres plaintes de mon abse
horreur pour elle. Ce ne sont que des assurances d’un amour constant, de tendres plaintes de mon absence, et des prières p
e ne sont que des assurances d’un amour constant, de tendres plaintes de mon absence, et des prières pour me faire retourn
je n’étais pas connaissable. Je restai chez ma mère, et n’allai point la voir chez elle comme elle l’espérait. Dès le mati
Je restai chez ma mère, et n’allai point la voir chez elle comme elle l’ espérait. Dès le matin j’eus un billet de sa part,
a mère, et n’allai point la voir chez elle comme elle l’espérait. Dès le matin j’eus un billet de sa part, qui n’était rem
la voir chez elle comme elle l’espérait. Dès le matin j’eus un billet de sa part, qui n’était rempli que de plaintes de mo
rait. Dès le matin j’eus un billet de sa part, qui n’était rempli que de plaintes de mon indifférence ; je n’y fis point d
matin j’eus un billet de sa part, qui n’était rempli que de plaintes de mon indifférence ; je n’y fis point de réponse. E
n’était rempli que de plaintes de mon indifférence ; je n’y fis point de réponse. Elle s’en impatienta, et vint elle-même
impatienta, et vint elle-même au logis, et monta dans ma chambre. Je la reçus d’une manière à glacer. Elle fit ses effort
ta, et vint elle-même au logis, et monta dans ma chambre. Je la reçus d’ une manière à glacer. Elle fit ses efforts pour me
réchauffer ; je ne voulais pas éclater si tôt ; je voulais me venger de son amant avant que de me venger d’elle. Je me co
ter si tôt ; je voulais me venger de son amant avant que de me venger d’ elle. Je me contentai de me refuser à ses empresse
me venger de son amant avant que de me venger d’elle. Je me contentai de me refuser à ses empressements, et d’excuser l’ét
venger d’elle. Je me contentai de me refuser à ses empressements, et d’ excuser l’état insensible où j’étais sur la fatigu
elle. Je me contentai de me refuser à ses empressements, et d’excuser l’ état insensible où j’étais sur la fatigue de mon v
er à ses empressements, et d’excuser l’état insensible où j’étais sur la fatigue de mon voyage. Elle poussa sa perfidie ju
pressements, et d’excuser l’état insensible où j’étais sur la fatigue de mon voyage. Elle poussa sa perfidie jusqu’à me di
on voyage. Elle poussa sa perfidie jusqu’à me dire que ce n’était pas le plaisir des sens qu’elle recherchait. Qu’elle ne
ait pas le plaisir des sens qu’elle recherchait. Qu’elle ne demandait de moi que cet épanchement de cœur qui l’avait tant
qu’elle recherchait. Qu’elle ne demandait de moi que cet épanchement de cœur qui l’avait tant de fois assurée que je l’ai
herchait. Qu’elle ne demandait de moi que cet épanchement de cœur qui l’ avait tant de fois assurée que je l’aimais. Dans q
i que cet épanchement de cœur qui l’avait tant de fois assurée que je l’ aimais. Dans quel état étais-je, grand Dieu ! Je v
assurée que je l’aimais. Dans quel état étais-je, grand Dieu ! Je vis le moment que j’allais éclater et laisser un champ l
ue j’allais éclater et laisser un champ libre à mon ressentiment. Que de coups mortels je reçus dans cet entretien ! Jamai
sa passion ne m’avait paru si vive et si prévenante ; plus j’y voyais d’ ardeur, plus j’en étais outragé ; et j’allais infa
si ma mère qui entra dans ce moment, ne m’eût retiré par sa présence d’ un combat si rude. Je sortis le jour même, et je c
oment, ne m’eût retiré par sa présence d’un combat si rude. Je sortis le jour même, et je cherchai Gallouin de tant de côt
d’un combat si rude. Je sortis le jour même, et je cherchai Gallouin de tant de côtés, qu’à la fin je le trouvai. Il me f
e sortis le jour même, et je cherchai Gallouin de tant de côtés, qu’à la fin je le trouvai. Il me fit mille civilités ; ce
e jour même, et je cherchai Gallouin de tant de côtés, qu’à la fin je le trouvai. Il me fit mille civilités ; ce n’était p
trouvai. Il me fit mille civilités ; ce n’était pas ce que je voulais de lui. Je lui fis une querelle en l’air, je lui fis
; ce n’était pas ce que je voulais de lui. Je lui fis une querelle en l’ air, je lui fis tirer l’épée. Je le blessai, et l’
je voulais de lui. Je lui fis une querelle en l’air, je lui fis tirer l’ épée. Je le blessai, et l’ayant déjà terrassé, j’a
de lui. Je lui fis une querelle en l’air, je lui fis tirer l’épée. Je le blessai, et l’ayant déjà terrassé, j’aurais achev
fis une querelle en l’air, je lui fis tirer l’épée. Je le blessai, et l’ ayant déjà terrassé, j’aurais achevé de me venger
irer l’épée. Je le blessai, et l’ayant déjà terrassé, j’aurais achevé de me venger de lui si on ne me l’avait pas arraché
Je le blessai, et l’ayant déjà terrassé, j’aurais achevé de me venger de lui si on ne me l’avait pas arraché des mains. Co
’ayant déjà terrassé, j’aurais achevé de me venger de lui si on ne me l’ avait pas arraché des mains. Comme j’étais l’auteu
enger de lui si on ne me l’avait pas arraché des mains. Comme j’étais l’ auteur de la querelle, tout le monde fut contre mo
lui si on ne me l’avait pas arraché des mains. Comme j’étais l’auteur de la querelle, tout le monde fut contre moi. Je rev
si on ne me l’avait pas arraché des mains. Comme j’étais l’auteur de la querelle, tout le monde fut contre moi. Je revins
uerelle, tout le monde fut contre moi. Je revins chez ma mère prendre l’ argent qui m’était nécessaire pour un long voyage,
m’était nécessaire pour un long voyage, y ayant transporté une partie de l’argent de ma perfide, et mis le reste en sûreté
tait nécessaire pour un long voyage, y ayant transporté une partie de l’ argent de ma perfide, et mis le reste en sûreté. J
ssaire pour un long voyage, y ayant transporté une partie de l’argent de ma perfide, et mis le reste en sûreté. Je fis ent
yage, y ayant transporté une partie de l’argent de ma perfide, et mis le reste en sûreté. Je fis entendre à ma mère que je
eté. Je fis entendre à ma mère que je voulais me dérober aux rigueurs de la Justice. Elle savait que la querelle venait de
. Je fis entendre à ma mère que je voulais me dérober aux rigueurs de la Justice. Elle savait que la querelle venait de mo
que je voulais me dérober aux rigueurs de la Justice. Elle savait que la querelle venait de moi ; elle se douta qu’il y av
y avait quelque raison cachée qui me faisait agir, et elle s’en douta d’ autant plus, que je n’avais jamais passé pour quer
r qui j’avais ordinairement beaucoup de complaisance. Elle me demanda la cause de ce combat, et me le demanda avec tant d’
vais ordinairement beaucoup de complaisance. Elle me demanda la cause de ce combat, et me le demanda avec tant d’instance,
eaucoup de complaisance. Elle me demanda la cause de ce combat, et me le demanda avec tant d’instance, qu’après mille impo
ce. Elle me demanda la cause de ce combat, et me le demanda avec tant d’ instance, qu’après mille impostures que je lui dis
stance, qu’après mille impostures que je lui dis, dont elle découvrit la fausseté, je lui découvris la véritable. Elle ne
res que je lui dis, dont elle découvrit la fausseté, je lui découvris la véritable. Elle ne s’étonna plus de m’avoir trouv
rit la fausseté, je lui découvris la véritable. Elle ne s’étonna plus de m’avoir trouvé si changé à mon retour ; elle s’ét
etour ; elle s’étonna au contraire de ce que j’avais été assez maître de ma colère, pour ne les avoir pas poignardés tous
au contraire de ce que j’avais été assez maître de ma colère, pour ne les avoir pas poignardés tous deux. Elle me demanda c
nir. Je lui dis des suppositions qu’elle approuva ; et se sut bon gré de ce que mon infâme mariage n’était su de personne.
approuva ; et se sut bon gré de ce que mon infâme mariage n’était su de personne. Je lui dis que je ne retournais en prov
personne. Je lui dis que je ne retournais en province que pour donner le temps à ma douleur de se calmer, et qu’en peu de
ue je ne retournais en province que pour donner le temps à ma douleur de se calmer, et qu’en peu de jours je reviendrais p
à ma douleur de se calmer, et qu’en peu de jours je reviendrais pour le faire casser, et me délivrer de liens si infâmes.
u’en peu de jours je reviendrais pour le faire casser, et me délivrer de liens si infâmes. Je la priai de donner elle-même
iendrais pour le faire casser, et me délivrer de liens si infâmes. Je la priai de donner elle-même à Silvie une lettre que
pour le faire casser, et me délivrer de liens si infâmes. Je la priai de donner elle-même à Silvie une lettre que j’avais
e la priai de donner elle-même à Silvie une lettre que j’avais résolu de lui écrire, pour l’obliger à venir dans un endroi
elle-même à Silvie une lettre que j’avais résolu de lui écrire, pour l’ obliger à venir dans un endroit que je lui marquer
êter son entremise à aucune trahison (et afin de n’être point obligée de la voir ni de recevoir ses visites) elle partit l
r son entremise à aucune trahison (et afin de n’être point obligée de la voir ni de recevoir ses visites) elle partit le j
mise à aucune trahison (et afin de n’être point obligée de la voir ni de recevoir ses visites) elle partit le jour même po
être point obligée de la voir ni de recevoir ses visites) elle partit le jour même pour aller à vingt lieues de Paris chez
evoir ses visites) elle partit le jour même pour aller à vingt lieues de Paris chez Monsieur le comte de Villeblain son fr
partit le jour même pour aller à vingt lieues de Paris chez Monsieur le comte de Villeblain son frère. Madame Morin était
e jour même pour aller à vingt lieues de Paris chez Monsieur le comte de Villeblain son frère. Madame Morin était heureuse
nt morte quelque temps auparavant, et peu après que j’avais découvert la trahison de ma perfide dans laquelle elle trempai
lque temps auparavant, et peu après que j’avais découvert la trahison de ma perfide dans laquelle elle trempait sans doute
à fait naturelle, et qu’elle fut subite ; je n’en ai point approfondi la vérité. Quoi qu’il en soit, j’eus de cette mort t
te ; je n’en ai point approfondi la vérité. Quoi qu’il en soit, j’eus de cette mort toute la joie dont j’étais capable. El
t approfondi la vérité. Quoi qu’il en soit, j’eus de cette mort toute la joie dont j’étais capable. Elle me tirait d’un gr
’eus de cette mort toute la joie dont j’étais capable. Elle me tirait d’ un grand embarras, je ne savais que faire de cette
s capable. Elle me tirait d’un grand embarras, je ne savais que faire de cette femme. J’avais résolu de l’enfermer avec Si
grand embarras, je ne savais que faire de cette femme. J’avais résolu de l’enfermer avec Silvie, mais il me semblait qu’un
nd embarras, je ne savais que faire de cette femme. J’avais résolu de l’ enfermer avec Silvie, mais il me semblait qu’une c
c Silvie, mais il me semblait qu’une compagnie comme elle, aurait été d’ un trop grand soulagement dans son supplice. Je pa
, aurait été d’un trop grand soulagement dans son supplice. Je partis de Paris sans la voir ; mais pour lui ôter tous les
’un trop grand soulagement dans son supplice. Je partis de Paris sans la voir ; mais pour lui ôter tous les soupçons qu’el
n supplice. Je partis de Paris sans la voir ; mais pour lui ôter tous les soupçons qu’elle eût pu prendre, je lui écrivis l
our lui ôter tous les soupçons qu’elle eût pu prendre, je lui écrivis la lettre la plus tendre que j’aie écrite de ma vie,
er tous les soupçons qu’elle eût pu prendre, je lui écrivis la lettre la plus tendre que j’aie écrite de ma vie, et d’auta
pu prendre, je lui écrivis la lettre la plus tendre que j’aie écrite de ma vie, et d’autant plus tendre qu’elle l’était m
e lui écrivis la lettre la plus tendre que j’aie écrite de ma vie, et d’ autant plus tendre qu’elle l’était moins, parce qu
us tendre que j’aie écrite de ma vie, et d’autant plus tendre qu’elle l’ était moins, parce que je l’avais étudiée. Je reçu
e ma vie, et d’autant plus tendre qu’elle l’était moins, parce que je l’ avais étudiée. Je reçus sa réponse huit jours aprè
parce que je l’avais étudiée. Je reçus sa réponse huit jours après à l’ adresse que je lui avais marquée. Je lui avais écr
s écrit entre autres choses, que mon plus grand déplaisir m’éloignant de Paris était de me séparer d’elle, sa réponse fut
utres choses, que mon plus grand déplaisir m’éloignant de Paris était de me séparer d’elle, sa réponse fut qu’elle était p
que mon plus grand déplaisir m’éloignant de Paris était de me séparer d’ elle, sa réponse fut qu’elle était prête de me sui
Paris était de me séparer d’elle, sa réponse fut qu’elle était prête de me suivre au bout du monde. C’était où j’avais en
e était prête de me suivre au bout du monde. C’était où j’avais envie de la faire donner. Je lui récrivis dans le moment m
tait prête de me suivre au bout du monde. C’était où j’avais envie de la faire donner. Je lui récrivis dans le moment même
de. C’était où j’avais envie de la faire donner. Je lui récrivis dans le moment même que je n’avais aucun dessein de retou
ner. Je lui récrivis dans le moment même que je n’avais aucun dessein de retourner à Paris. Que je me lassais d’être contr
que je n’avais aucun dessein de retourner à Paris. Que je me lassais d’ être contraint dans les visites que je lui rendais
dessein de retourner à Paris. Que je me lassais d’être contraint dans les visites que je lui rendais. Que je voulais que no
t une fois déclaré. Que j’avais disposé toutes choses à ma terre pour la recevoir : que mon intention était de m’établir e
é toutes choses à ma terre pour la recevoir : que mon intention était de m’établir en province ; et que si elle m’aimait a
de m’établir en province ; et que si elle m’aimait autant qu’elle me l’ avait tant de fois dit, elle pouvait me le prouver
m’aimait autant qu’elle me l’avait tant de fois dit, elle pouvait me le prouver en venant se rejoindre à moi. Que plus el
à moi. Que plus elle viendrait promptement, plus je serais convaincu de sa tendresse et de son amour. Je lui mandais que
le viendrait promptement, plus je serais convaincu de sa tendresse et de son amour. Je lui mandais que si elle venait, com
elle pouvait vendre ses meubles et sa vaisselle, que nous trouverions de tout à meilleur prix en province. Je la priais de
isselle, que nous trouverions de tout à meilleur prix en province. Je la priais de m’avertir de la voiture qu’elle prendra
ue nous trouverions de tout à meilleur prix en province. Je la priais de m’avertir de la voiture qu’elle prendrait, et du
erions de tout à meilleur prix en province. Je la priais de m’avertir de la voiture qu’elle prendrait, et du jour qu’elle
ons de tout à meilleur prix en province. Je la priais de m’avertir de la voiture qu’elle prendrait, et du jour qu’elle arr
ait à une ville que je lui marquai, qui n’était qu’à une petite lieue de chez moi. Je la priai encore de ne point parler d
que je lui marquai, qui n’était qu’à une petite lieue de chez moi. Je la priai encore de ne point parler de moi, ni de dir
ai, qui n’était qu’à une petite lieue de chez moi. Je la priai encore de ne point parler de moi, ni de dire qu’elle fût ma
à une petite lieue de chez moi. Je la priai encore de ne point parler de moi, ni de dire qu’elle fût ma femme, parce que l
e lieue de chez moi. Je la priai encore de ne point parler de moi, ni de dire qu’elle fût ma femme, parce que les gens qui
de ne point parler de moi, ni de dire qu’elle fût ma femme, parce que les gens qui me cherchaient pourraient le savoir et l
u’elle fût ma femme, parce que les gens qui me cherchaient pourraient le savoir et la faire suivre pour me découvrir. Tout
femme, parce que les gens qui me cherchaient pourraient le savoir et la faire suivre pour me découvrir. Tout cela fut exé
our me découvrir. Tout cela fut exécuté ; mais si j’avais été surpris de la trouver chez elle entre les bras d’un autre, e
me découvrir. Tout cela fut exécuté ; mais si j’avais été surpris de la trouver chez elle entre les bras d’un autre, elle
t exécuté ; mais si j’avais été surpris de la trouver chez elle entre les bras d’un autre, elle la fut bien autant à son to
 ; mais si j’avais été surpris de la trouver chez elle entre les bras d’ un autre, elle la fut bien autant à son tour de la
s été surpris de la trouver chez elle entre les bras d’un autre, elle la fut bien autant à son tour de la manière dont je
ez elle entre les bras d’un autre, elle la fut bien autant à son tour de la manière dont je la reçus. J’avais pris auprès
elle entre les bras d’un autre, elle la fut bien autant à son tour de la manière dont je la reçus. J’avais pris auprès de
d’un autre, elle la fut bien autant à son tour de la manière dont je la reçus. J’avais pris auprès de moi un Poitevin hom
anière dont je la reçus. J’avais pris auprès de moi un Poitevin homme d’ esprit. Je lui dis que j’avais débauché une fort b
s que ses parents en sussent rien. Qu’il ne fallait pas que j’allasse la trouver, parce qu’on pourrait la suivre et me rec
. Qu’il ne fallait pas que j’allasse la trouver, parce qu’on pourrait la suivre et me reconnaître ; je l’instruisis de ce
sse la trouver, parce qu’on pourrait la suivre et me reconnaître ; je l’ instruisis de ce qu’il devait faire, et il l’exécu
r, parce qu’on pourrait la suivre et me reconnaître ; je l’instruisis de ce qu’il devait faire, et il l’exécuta fort bien.
e et me reconnaître ; je l’instruisis de ce qu’il devait faire, et il l’ exécuta fort bien. Ma maison est, comme je vous l’
devait faire, et il l’exécuta fort bien. Ma maison est, comme je vous l’ ai dit, à une lieue d’une ville où couche le carro
exécuta fort bien. Ma maison est, comme je vous l’ai dit, à une lieue d’ une ville où couche le carrosse de Paris à Bordeau
maison est, comme je vous l’ai dit, à une lieue d’une ville où couche le carrosse de Paris à Bordeaux dans le Poitou. Il y
comme je vous l’ai dit, à une lieue d’une ville où couche le carrosse de Paris à Bordeaux dans le Poitou. Il y alla le soi
une lieue d’une ville où couche le carrosse de Paris à Bordeaux dans le Poitou. Il y alla le soir et demanda une dame nom
e où couche le carrosse de Paris à Bordeaux dans le Poitou. Il y alla le soir et demanda une dame nommée Madame de Buringe
da une dame nommée Madame de Buringe. Elle répondit. Il lui mit entre les mains un billet, où je lui mandais qu’une chute q
billet, où je lui mandais qu’une chute que j’avais faite m’empêchait de monter à cheval pour aller au-devant d’elle, et q
que j’avais faite m’empêchait de monter à cheval pour aller au-devant d’ elle, et qu’outre cela je craignais qu’on la suivî
eval pour aller au-devant d’elle, et qu’outre cela je craignais qu’on la suivît. Je la priais de laisser pour cette nuit s
r au-devant d’elle, et qu’outre cela je craignais qu’on la suivît. Je la priais de laisser pour cette nuit son laquais et
t d’elle, et qu’outre cela je craignais qu’on la suivît. Je la priais de laisser pour cette nuit son laquais et sa fille d
Je la priais de laisser pour cette nuit son laquais et sa fille dans l’ auberge, que je les envoierais quérir le lendemain
aisser pour cette nuit son laquais et sa fille dans l’auberge, que je les envoierais quérir le lendemain. Qu’elle montât su
son laquais et sa fille dans l’auberge, que je les envoierais quérir le lendemain. Qu’elle montât sur le cheval que le po
uberge, que je les envoierais quérir le lendemain. Qu’elle montât sur le cheval que le porteur lui menait, et qu’elle vînt
les envoierais quérir le lendemain. Qu’elle montât sur le cheval que le porteur lui menait, et qu’elle vînt me trouver so
le vînt me trouver sous sa conduite. Tout cela fut fait. Mon valet me l’ amena dans la maison où je l’attendais, qui était
ouver sous sa conduite. Tout cela fut fait. Mon valet me l’amena dans la maison où je l’attendais, qui était un reste de l
nduite. Tout cela fut fait. Mon valet me l’amena dans la maison où je l’ attendais, qui était un reste de la mienne que le
valet me l’amena dans la maison où je l’attendais, qui était un reste de la mienne que le feu avait épargné, et que j’avai
dans la maison où je l’attendais, qui était un reste de la mienne que le feu avait épargné, et que j’avais fait raccommode
pargné, et que j’avais fait raccommoder pour servir à mon dessein. Je la fis monter dans une chambre sans qu’elle vît qui
e ce fût que moi. Cette chambre avait pour tout meuble un méchant lit de camp, et une paillasse sans linceuls ni couvertur
lit de camp, et une paillasse sans linceuls ni couverture, une selle de bois à trois pieds comme elles sont en province,
ce, sans tapisserie, sans foyer, ni cheminée, ni fenêtre, ne recevant le jour que par un œil-de-bœuf, que j’avais fait lai
que j’avais fait laisser en haut et qui était condamné par une grille de fer. Quoique le soleil fût couché, il y avait ass
laisser en haut et qui était condamné par une grille de fer. Quoique le soleil fût couché, il y avait assez de jour encor
par une grille de fer. Quoique le soleil fût couché, il y avait assez de jour encore pour discerner les objets. Quel est c
le soleil fût couché, il y avait assez de jour encore pour discerner les objets. Quel est cet endroit-ci, Monsieur, me dit
u’un cachot ? C’est votre appartement, Madame, lui répondis-je, c’est l’ endroit qui vous est destiné pour pleurer jusqu’à
pleurer jusqu’à votre mort votre crime, et ma honte. Jamais sentence de mort prononcée contre un criminel ne fit sur lui
eil à celui que ces terribles paroles firent sur elle. Elle n’eut pas la force d’y répondre. Elle tomba à mes pieds sans v
ui que ces terribles paroles firent sur elle. Elle n’eut pas la force d’ y répondre. Elle tomba à mes pieds sans voix, et s
j’avais pris ma résolution, je m’étais fait insensiblement une dureté de cœur inflexible. C’était là le premier plaisir de
iblement une dureté de cœur inflexible. C’était là le premier plaisir de ma vengeance. L’état où je m’étais mis pour elle,
té de cœur inflexible. C’était là le premier plaisir de ma vengeance. L’ état où je m’étais mis pour elle, me fit regarder
étais mis pour elle, me fit regarder celui où elle était avec dédain. L’ horreur que j’avais pour elle redoubla, je ne fus
dédain. L’horreur que j’avais pour elle redoubla, je ne fus point ému de pitié ; je n’en sentis pas même la moindre attein
elle redoubla, je ne fus point ému de pitié ; je n’en sentis pas même la moindre atteinte. Je la fouillai, je lui pris tou
point ému de pitié ; je n’en sentis pas même la moindre atteinte. Je la fouillai, je lui pris tout ce qu’elle avait sur e
e ne lui laissai rien qui eût pu lui servir à attenter sur sa vie. Je la traitai comme un criminel condamné, dont on conse
ur sa vie. Je la traitai comme un criminel condamné, dont on conserve la vie uniquement pour faire un exemple public de sa
amné, dont on conserve la vie uniquement pour faire un exemple public de sa mort. Elle ne revint point à elle par les viol
r faire un exemple public de sa mort. Elle ne revint point à elle par les violentes secousses que je lui donnai. Je me fais
violentes secousses que je lui donnai. Je me faisais un plaisir cruel de repaître mes yeux d’un spectacle si barbare et si
ue je lui donnai. Je me faisais un plaisir cruel de repaître mes yeux d’ un spectacle si barbare et si touchant. Quel chang
pour une femme que j’avais idolâtrée, et que j’idolâtrais encore ? Je la laissai dans le même état ; et de peur que quelqu
ue j’avais idolâtrée, et que j’idolâtrais encore ? Je la laissai dans le même état ; et de peur que quelque instant de pit
ée, et que j’idolâtrais encore ? Je la laissai dans le même état ; et de peur que quelque instant de pitié ne me prît, je
re ? Je la laissai dans le même état ; et de peur que quelque instant de pitié ne me prît, je ne voulus pas rester chez mo
hez moi. J’allai souper et coucher chez un gentilhomme à trois lieues de là : je n’en revins que le lendemain assez tard.
coucher chez un gentilhomme à trois lieues de là : je n’en revins que le lendemain assez tard. J’envoyai quérir son laquai
que le lendemain assez tard. J’envoyai quérir son laquais et sa fille de chambre par le même valet qui me l’avait amenée ;
n assez tard. J’envoyai quérir son laquais et sa fille de chambre par le même valet qui me l’avait amenée ; je les retins
ai quérir son laquais et sa fille de chambre par le même valet qui me l’ avait amenée ; je les retins tous deux auprès de m
s et sa fille de chambre par le même valet qui me l’avait amenée ; je les retins tous deux auprès de moi. Je les lui avais
let qui me l’avait amenée ; je les retins tous deux auprès de moi. Je les lui avais donnés, et j’étais bien certain qu’ils
es lui avais donnés, et j’étais bien certain qu’ils étaient innocents de sa faute. Je me contentai de leur dire qu’ils la
is bien certain qu’ils étaient innocents de sa faute. Je me contentai de leur dire qu’ils la reverraient bientôt, et qu’el
ls étaient innocents de sa faute. Je me contentai de leur dire qu’ils la reverraient bientôt, et qu’elle était allée chez
aient bientôt, et qu’elle était allée chez une parente ; et cela dans l’ intention de les renvoyer l’un et l’autre par la p
t, et qu’elle était allée chez une parente ; et cela dans l’intention de les renvoyer l’un et l’autre par la première occa
et qu’elle était allée chez une parente ; et cela dans l’intention de les renvoyer l’un et l’autre par la première occasion
ntention de les renvoyer l’un et l’autre par la première occasion que le hasard pourrait m’offrir. Mais comme je voulais ê
mme je voulais être seul qui sût qu’elle était chez moi, je congédiai le valet qui me l’avait été quérir, et lui donnai am
tre seul qui sût qu’elle était chez moi, je congédiai le valet qui me l’ avait été quérir, et lui donnai amplement de quoi
congédiai le valet qui me l’avait été quérir, et lui donnai amplement de quoi sortir de la province, et même du royaume, c
let qui me l’avait été quérir, et lui donnai amplement de quoi sortir de la province, et même du royaume, comme il était d
qui me l’avait été quérir, et lui donnai amplement de quoi sortir de la province, et même du royaume, comme il était de s
ent de quoi sortir de la province, et même du royaume, comme il était de son intérêt de le faire. Je n’avais pour lors aut
tir de la province, et même du royaume, comme il était de son intérêt de le faire. Je n’avais pour lors autre dessein que
de la province, et même du royaume, comme il était de son intérêt de le faire. Je n’avais pour lors autre dessein que de
it de son intérêt de le faire. Je n’avais pour lors autre dessein que de la faire mourir inconnue dans une prison éternell
de son intérêt de le faire. Je n’avais pour lors autre dessein que de la faire mourir inconnue dans une prison éternelle.
de la faire mourir inconnue dans une prison éternelle. J’y montai, je la trouvai encore à terre tout de son long ; elle ét
s une prison éternelle. J’y montai, je la trouvai encore à terre tout de son long ; elle était revenue de son évanouisseme
i, je la trouvai encore à terre tout de son long ; elle était revenue de son évanouissement, mais son étonnement ne l’avai
ng ; elle était revenue de son évanouissement, mais son étonnement ne l’ avait point quittée, et elle avait été assurément
tonnement ne l’avait point quittée, et elle avait été assurément plus de seize heures dans la même situation. Je ne puis v
point quittée, et elle avait été assurément plus de seize heures dans la même situation. Je ne puis vous exprimer l’état o
plus de seize heures dans la même situation. Je ne puis vous exprimer l’ état où elle était : il passe l’imagination. Elle
e situation. Je ne puis vous exprimer l’état où elle était : il passe l’ imagination. Elle me regarda, mais bien loin de tr
montrant son collier, êtes-vous convaincue ? On a retiré votre amant de mes mains ; mais vous ne m’échapperez pas, et vou
me répondit qu’en se jetant à mes pieds, et qu’en versant un torrent de larmes. J’en étais revenu, je ne la payai que d’u
ieds, et qu’en versant un torrent de larmes. J’en étais revenu, je ne la payai que d’un sourire dédaigneux. Je lui jetai u
n versant un torrent de larmes. J’en étais revenu, je ne la payai que d’ un sourire dédaigneux. Je lui jetai un paquet de h
u, je ne la payai que d’un sourire dédaigneux. Je lui jetai un paquet de hardes qui pouvaient servir à la dernière des pay
paquet de hardes qui pouvaient servir à la dernière des paysannes. Je la fis déshabiller ; je l’obligeai à se couper elle-
vaient servir à la dernière des paysannes. Je la fis déshabiller ; je l’ obligeai à se couper elle-même les cheveux, que je
aysannes. Je la fis déshabiller ; je l’obligeai à se couper elle-même les cheveux, que je brûlai en sa présence à une chand
le-même les cheveux, que je brûlai en sa présence à une chandelle. Je les regrette encore : je n’en ai vu de ma vie de plus
n sa présence à une chandelle. Je les regrette encore : je n’en ai vu de ma vie de plus beaux, ni de plus longs, ni en plu
quantité. J’emportai tout ce qu’elle avait apporté sur son corps, je l’ obligeai de se couvrir des hardes que je venais de
J’emportai tout ce qu’elle avait apporté sur son corps, je l’obligeai de se couvrir des hardes que je venais de lui donner
lui donner, et ne lui laissai ni bas ni souliers. Ce fut ainsi que je la mis pour le corps, et pour la nourriture, je lui
et ne lui laissai ni bas ni souliers. Ce fut ainsi que je la mis pour le corps, et pour la nourriture, je lui laissai du p
ni bas ni souliers. Ce fut ainsi que je la mis pour le corps, et pour la nourriture, je lui laissai du pain noir et de l’e
pour le corps, et pour la nourriture, je lui laissai du pain noir et de l’eau, et n’allai plus lui en porter que tous les
ur le corps, et pour la nourriture, je lui laissai du pain noir et de l’ eau, et n’allai plus lui en porter que tous les tr
ssai du pain noir et de l’eau, et n’allai plus lui en porter que tous les trois jours. Cependant mon affaire avec Gallouin
aire avec Gallouin s’était accommodée bien plus promptement que je ne l’ avais espéré. Je m’étais promis de retourner à Par
dée bien plus promptement que je ne l’avais espéré. Je m’étais promis de retourner à Paris. Je n’en eus aucune envie. Je m
s de retourner à Paris. Je n’en eus aucune envie. Je mandai à ma mère de quelle manière je traitais Silvie. Elle en eut pi
e en eut pitié et me demanda pardon pour elle, elle se révolta contre le châtiment. Elle m’écrivit que la punition était t
on pour elle, elle se révolta contre le châtiment. Elle m’écrivit que la punition était trop rude, et qu’elle l’aurait emp
châtiment. Elle m’écrivit que la punition était trop rude, et qu’elle l’ aurait empêchée de partir de Paris si elle l’eût p
écrivit que la punition était trop rude, et qu’elle l’aurait empêchée de partir de Paris si elle l’eût prévue. Elle me con
e la punition était trop rude, et qu’elle l’aurait empêchée de partir de Paris si elle l’eût prévue. Elle me conseilla de
it trop rude, et qu’elle l’aurait empêchée de partir de Paris si elle l’ eût prévue. Elle me conseilla de l’obliger à prête
t empêchée de partir de Paris si elle l’eût prévue. Elle me conseilla de l’obliger à prêter les mains à la cassation de no
mpêchée de partir de Paris si elle l’eût prévue. Elle me conseilla de l’ obliger à prêter les mains à la cassation de notre
e Paris si elle l’eût prévue. Elle me conseilla de l’obliger à prêter les mains à la cassation de notre mariage, et après c
lle l’eût prévue. Elle me conseilla de l’obliger à prêter les mains à la cassation de notre mariage, et après cela de l’ab
vue. Elle me conseilla de l’obliger à prêter les mains à la cassation de notre mariage, et après cela de l’abandonner, ou
ger à prêter les mains à la cassation de notre mariage, et après cela de l’abandonner, ou de la renfermer dans un convent,
à prêter les mains à la cassation de notre mariage, et après cela de l’ abandonner, ou de la renfermer dans un convent, pl
ns à la cassation de notre mariage, et après cela de l’abandonner, ou de la renfermer dans un convent, plutôt que d’être s
à la cassation de notre mariage, et après cela de l’abandonner, ou de la renfermer dans un convent, plutôt que d’être son
cela de l’abandonner, ou de la renfermer dans un convent, plutôt que d’ être son bourreau : qu’en un mot ma vengeance étai
utôt que d’être son bourreau : qu’en un mot ma vengeance était plutôt d’ un barbare que d’un honnête homme. Le conseil de m
on bourreau : qu’en un mot ma vengeance était plutôt d’un barbare que d’ un honnête homme. Le conseil de ma mère était bon,
un mot ma vengeance était plutôt d’un barbare que d’un honnête homme. Le conseil de ma mère était bon, mais l’heure de m’e
engeance était plutôt d’un barbare que d’un honnête homme. Le conseil de ma mère était bon, mais l’heure de m’en servir n’
barbare que d’un honnête homme. Le conseil de ma mère était bon, mais l’ heure de m’en servir n’était pas venue : en effet
que d’un honnête homme. Le conseil de ma mère était bon, mais l’heure de m’en servir n’était pas venue : en effet je la ti
tait bon, mais l’heure de m’en servir n’était pas venue : en effet je la tins trois mois au pain et à l’eau, et ce fut ce
ervir n’était pas venue : en effet je la tins trois mois au pain et à l’ eau, et ce fut ce temps-là que j’employai à faire
aison plus vaste et plus belle qu’elle n’était, parce que je comptais d’ y passer le reste de mes jours, et que je n’avais
vaste et plus belle qu’elle n’était, parce que je comptais d’y passer le reste de mes jours, et que je n’avais d’autre pla
plus belle qu’elle n’était, parce que je comptais d’y passer le reste de mes jours, et que je n’avais d’autre plaisir que
e que je comptais d’y passer le reste de mes jours, et que je n’avais d’ autre plaisir que celui que je prenais à ce bâtime
je prenais à ce bâtiment. Je me faisais quelquefois un plaisir brutal d’ aller insulter à ses peines et à ses malheurs. Ell
alheurs. Elle se jeta cent fois à mes pieds ; elle ne demandait point de pardon, elle confessait qu’elle en était indigne 
, elle confessait qu’elle en était indigne ; elle me priait seulement d’ abréger par une prompte mort des malheurs plus gra
seulement d’abréger par une prompte mort des malheurs plus grands que la mort même, et je la quittais sans lui rien répond
par une prompte mort des malheurs plus grands que la mort même, et je la quittais sans lui rien répondre. Le temps alentit
us grands que la mort même, et je la quittais sans lui rien répondre. Le temps alentit ma fureur. Je voyais bien qu’en la
s lui rien répondre. Le temps alentit ma fureur. Je voyais bien qu’en la rendant malheureuse, je ne me rendais pas plus he
é par mille mouvements différents. Mes propres remords me punissaient de la punir, et la vengeaient de ce qu’elle souffrai
ar mille mouvements différents. Mes propres remords me punissaient de la punir, et la vengeaient de ce qu’elle souffrait.
ements différents. Mes propres remords me punissaient de la punir, et la vengeaient de ce qu’elle souffrait. Je compris to
nts. Mes propres remords me punissaient de la punir, et la vengeaient de ce qu’elle souffrait. Je compris toute l’horreur
la punir, et la vengeaient de ce qu’elle souffrait. Je compris toute l’ horreur de l’état où elle était, je commençai à en
et la vengeaient de ce qu’elle souffrait. Je compris toute l’horreur de l’état où elle était, je commençai à en avoir pit
la vengeaient de ce qu’elle souffrait. Je compris toute l’horreur de l’ état où elle était, je commençai à en avoir pitié 
commençai à en avoir pitié : cette pitié ralluma dans mon cœur toute la tendresse que j’avais eue pour elle. Je fus prêt
, et enfin à me rejeter dans ses bras, sans autre condition que celle de mieux vivre. J’envoyai sa fille de chambre et son
as, sans autre condition que celle de mieux vivre. J’envoyai sa fille de chambre et son laquais à deux lieues sous différe
re et son laquais à deux lieues sous différentes commissions. J’allai la trouver, je lui rendis ses diamants, ses habits,
s, ses habits, son linge, ses dentelles, et enfin tout ce qui pouvait la parer, et que je savais qu’elle aimait. Je la fis
fin tout ce qui pouvait la parer, et que je savais qu’elle aimait. Je la fis revêtir à sa manière ordinaire, et la conduis
e savais qu’elle aimait. Je la fis revêtir à sa manière ordinaire, et la conduisis dans un appartement de la maison que j’
s revêtir à sa manière ordinaire, et la conduisis dans un appartement de la maison que j’avais fait achever, et proprement
evêtir à sa manière ordinaire, et la conduisis dans un appartement de la maison que j’avais fait achever, et proprement me
ison que j’avais fait achever, et proprement meubler. Je lui défendis de dire à qui que ce fût le traitement que je lui av
ever, et proprement meubler. Je lui défendis de dire à qui que ce fût le traitement que je lui avais fait, et de supposer
ndis de dire à qui que ce fût le traitement que je lui avais fait, et de supposer au contraire qu’elle revenait du voyage.
laquais à qui je dis, lorsqu’ils revinrent, que leur maîtresse était de retour ; je la fis traiter, non plus avec du pain
je dis, lorsqu’ils revinrent, que leur maîtresse était de retour ; je la fis traiter, non plus avec du pain et de l’eau, m
îtresse était de retour ; je la fis traiter, non plus avec du pain et de l’eau, mais avec tout ce que la province, la bass
esse était de retour ; je la fis traiter, non plus avec du pain et de l’ eau, mais avec tout ce que la province, la basse-c
fis traiter, non plus avec du pain et de l’eau, mais avec tout ce que la province, la basse-cour et la chasse pouvaient fo
non plus avec du pain et de l’eau, mais avec tout ce que la province, la basse-cour et la chasse pouvaient fournir de meil
pain et de l’eau, mais avec tout ce que la province, la basse-cour et la chasse pouvaient fournir de meilleur et de plus d
tout ce que la province, la basse-cour et la chasse pouvaient fournir de meilleur et de plus délicat. Je fus longtemps san
uvaient fournir de meilleur et de plus délicat. Je fus longtemps sans la voir après ce changement ; je ne comprenais pas m
i-même ce qui m’en empêchait. Je lui fis dire qu’elle pouvait aller à la messe, et se promener si elle le voulait. Elle n’
lui fis dire qu’elle pouvait aller à la messe, et se promener si elle le voulait. Elle n’abusa point de cette permission,
ler à la messe, et se promener si elle le voulait. Elle n’abusa point de cette permission, et j’apprenais avec joie que sa
’apprenais avec joie que sa santé et son embonpoint se rétablissaient de jour en jour. Il y avait plus d’un mois qu’elle é
et son embonpoint se rétablissaient de jour en jour. Il y avait plus d’ un mois qu’elle était en liberté, que je ne l’avai
n jour. Il y avait plus d’un mois qu’elle était en liberté, que je ne l’ avais point encore vue. Je lui fis demander si ell
it que j’allasse dîner avec elle. Elle me fit répondre que j’en étais le maître. J’y allai, l’abattement où elle était, la
avec elle. Elle me fit répondre que j’en étais le maître. J’y allai, l’ abattement où elle était, la langueur dont elle n’
ndre que j’en étais le maître. J’y allai, l’abattement où elle était, la langueur dont elle n’était point encore remise, l
ent où elle était, la langueur dont elle n’était point encore remise, la confusion où je la voyais en ma présence, les yeu
la langueur dont elle n’était point encore remise, la confusion où je la voyais en ma présence, les yeux qu’elle n’osait l
ait point encore remise, la confusion où je la voyais en ma présence, les yeux qu’elle n’osait lever sur moi et plus que to
plus que tout cela ma propre faiblesse, et mon penchant pour elle, me la firent trouver plus aimable qu’elle ne m’avait ja
firent trouver plus aimable qu’elle ne m’avait jamais paru. Je sortis de sa chambre dans un désordre que je ne puis vous e
hambre dans un désordre que je ne puis vous exprimer. Je compris tout le péril où j’étais, et enfin ne me connaissant pas
sant pas moi-même, j’allai m’enfoncer dans un bois qui faisait partie de mon clos. Je m’examinai moi-même sur son sujet. J
n sujet. Je compris qu’infailliblement je renouerais avec elle, si je la gardais chez moi plus longtemps. Je connus que mo
que même il était devenu plus violent que jamais : qu’il s’était joué de moi sous le masque de vengeance : je craignis ma
était devenu plus violent que jamais : qu’il s’était joué de moi sous le masque de vengeance : je craignis ma faiblesse, e
nu plus violent que jamais : qu’il s’était joué de moi sous le masque de vengeance : je craignis ma faiblesse, et mon penc
ce : je craignis ma faiblesse, et mon penchant. Je craignis en un mot de me couvrir de honte ; et plus que tout cela je cr
is ma faiblesse, et mon penchant. Je craignis en un mot de me couvrir de honte ; et plus que tout cela je craignis le succ
en un mot de me couvrir de honte ; et plus que tout cela je craignis le succès de quelque transport de fureur, qui pouvai
de me couvrir de honte ; et plus que tout cela je craignis le succès de quelque transport de fureur, qui pouvait me repre
te ; et plus que tout cela je craignis le succès de quelque transport de fureur, qui pouvait me reprendre, comme il m’avai
il m’avait déjà pris. Je considérai qu’il ne me fallait qu’un instant de rage pour me faire sacrifier des jours que j’avai
jours que j’avais jusque-là respectés. Je considérai comme un bonheur d’ avoir gardé chez moi sa fille de chambre et son la
ectés. Je considérai comme un bonheur d’avoir gardé chez moi sa fille de chambre et son laquais, parce qu’ils la connaissa
avoir gardé chez moi sa fille de chambre et son laquais, parce qu’ils la connaissaient, et que leur présence m’avait souve
qu’ils la connaissaient, et que leur présence m’avait souvent empêché d’ aller tremper mes mains dans son sang, et de m’aba
e m’avait souvent empêché d’aller tremper mes mains dans son sang, et de m’abandonner tout entier aux mouvements cruels qu
et notre séparation m’était absolument nécessaire, ou pour m’empêcher de me jeter dans le dernier abîme d’infamie, ou pour
ment nécessaire, ou pour m’empêcher de me jeter dans le dernier abîme d’ infamie, ou pour m’empêcher de lui percer le sein.
êcher de me jeter dans le dernier abîme d’infamie, ou pour m’empêcher de lui percer le sein. Dans ce sentiment je retourna
ter dans le dernier abîme d’infamie, ou pour m’empêcher de lui percer le sein. Dans ce sentiment je retournai dans sa cham
e lui percer le sein. Dans ce sentiment je retournai dans sa chambre, la lettre de ma mère, dont je vous ai parlé, à la ma
er le sein. Dans ce sentiment je retournai dans sa chambre, la lettre de ma mère, dont je vous ai parlé, à la main. Elle s
urnai dans sa chambre, la lettre de ma mère, dont je vous ai parlé, à la main. Elle se jeta à mes pieds toute en larmes. E
le se jeta à mes pieds toute en larmes. Elle était dans un déshabillé de satin blanc, et dans un état que je lui avais mil
; elle était négligée, mais propre. Je vis bien que son dessein était de me rengager : je lui en sus bon gré dans le momen
ien que son dessein était de me rengager : je lui en sus bon gré dans le moment ; après je regardai cette avance comme une
avance comme une nouvelle trahison. Ces humiliations-là ne sont plus de saison, Madame, lui dis-je en la relevant, mon de
on. Ces humiliations-là ne sont plus de saison, Madame, lui dis-je en la relevant, mon dessein n’est plus de vous persécut
de saison, Madame, lui dis-je en la relevant, mon dessein n’est plus de vous persécuter ; lisez, poursuivis-je en lui don
cuter ; lisez, poursuivis-je en lui donnant cette lettre, vous verrez le conseil qu’on me donne, et que j’ai résolu de sui
tte lettre, vous verrez le conseil qu’on me donne, et que j’ai résolu de suivre si vous y consentez. Sinon vous avez toute
’ai résolu de suivre si vous y consentez. Sinon vous avez toute sorte de liberté ; vous pouvez vous retirer où il vous pla
eureux, et je vous ai trop maltraitée, pour espérer jamais entre nous de réconciliation sincère. Je l’obligeai de lire cet
traitée, pour espérer jamais entre nous de réconciliation sincère. Je l’ obligeai de lire cette lettre : à peine put-elle e
ur espérer jamais entre nous de réconciliation sincère. Je l’obligeai de lire cette lettre : à peine put-elle en venir à b
obligeai de lire cette lettre : à peine put-elle en venir à bout, par la quantité de larmes qui lui bouchaient les yeux. E
lire cette lettre : à peine put-elle en venir à bout, par la quantité de larmes qui lui bouchaient les yeux. Elle choisit
ut-elle en venir à bout, par la quantité de larmes qui lui bouchaient les yeux. Elle choisit le couvent sur-le-champ : j’en
, par la quantité de larmes qui lui bouchaient les yeux. Elle choisit le couvent sur-le-champ : j’en eus de la joie : je l
bouchaient les yeux. Elle choisit le couvent sur-le-champ : j’en eus de la joie : je lui en cherchai un. Je ne fus pas lo
uchaient les yeux. Elle choisit le couvent sur-le-champ : j’en eus de la joie : je lui en cherchai un. Je ne fus pas longt
’en eus de la joie : je lui en cherchai un. Je ne fus pas longtemps à le trouver : les conditions furent plus longues à te
joie : je lui en cherchai un. Je ne fus pas longtemps à le trouver : les conditions furent plus longues à terminer. Je dis
à terminer. Je dis qu’elle était mariée et qu’elle voulait être libre de sortir quand bon lui semblerait. Ces religieuses
s craignirent que tant de liberté ne violât leur clôture ; mais enfin la grosse pension que je leur offris pour elle et sa
mais enfin la grosse pension que je leur offris pour elle et sa fille de chambre, les fit résoudre. Elle n’en a point abus
a grosse pension que je leur offris pour elle et sa fille de chambre, les fit résoudre. Elle n’en a point abusé n’en étant
étant point du tout sortie depuis qu’elle y a été entrée une fois. Je l’ en fis avertir, et en même temps qu’elle pouvait m
, et se préparer à me suivre pour aller dans ce couvent, où je devais la conduire. Elle me fit prier d’aller souper avec e
ur aller dans ce couvent, où je devais la conduire. Elle me fit prier d’ aller souper avec elle ; je me craignis moi-même,
e ; je me craignis moi-même, et je lui refusai cette consolation. Dès le matin j’entrai dans sa chambre, ayant appris qu’e
dans sa chambre, ayant appris qu’elle était levée ; je ne voulais pas la voir dans un autre état ; le désordre que j’aurai
qu’elle était levée ; je ne voulais pas la voir dans un autre état ; le désordre que j’aurais remarqué dans elle, en aura
urait pu causer dans moi. Qu’elle était belle ! Que j’en fus touché ! Les larmes me vinrent aux yeux, elle me connaissait t
e s’apercevoir pas du désordre où sa présence me mettait. Elle voulut le redoubler, ou peut-être en triompher. Elle dit à
e voulut le redoubler, ou peut-être en triompher. Elle dit à sa fille de chambre qu’elle voulait me parler sans témoins, e
ler sans témoins, et qu’elle sortît pour un moment. J’envisageai tout d’ un coup les suites que pouvait avoir un pareil têt
émoins, et qu’elle sortît pour un moment. J’envisageai tout d’un coup les suites que pouvait avoir un pareil tête à tête, j
r : je rappelai cette fille, et je sortis moi-même, et elle me suivit les larmes aux yeux. Je lui avais donné un pouvoir po
. Je lui avais donné un pouvoir pour prendre tout ce qu’elle voudrait d’ argent d’un nouveau fermier que j’avais, et qui pr
avais donné un pouvoir pour prendre tout ce qu’elle voudrait d’argent d’ un nouveau fermier que j’avais, et qui promit par
t d’argent d’un nouveau fermier que j’avais, et qui promit par écrit, de lui donner jusqu’à la valeur du revenu de ma terr
u fermier que j’avais, et qui promit par écrit, de lui donner jusqu’à la valeur du revenu de ma terre. Je lui donnai des l
s, et qui promit par écrit, de lui donner jusqu’à la valeur du revenu de ma terre. Je lui donnai des lettres de change pou
er jusqu’à la valeur du revenu de ma terre. Je lui donnai des lettres de change pour des sommes très considérables à prend
aris sur des gens à qui j’avais confié presque tout ce que j’avais eu d’ elle. Je lui donnai de l’argent comptant et un mém
i j’avais confié presque tout ce que j’avais eu d’elle. Je lui donnai de l’argent comptant et un mémoire de l’emploi que j
’avais confié presque tout ce que j’avais eu d’elle. Je lui donnai de l’ argent comptant et un mémoire de l’emploi que j’av
e j’avais eu d’elle. Je lui donnai de l’argent comptant et un mémoire de l’emploi que j’avais fait du reste de son bien ;
’avais eu d’elle. Je lui donnai de l’argent comptant et un mémoire de l’ emploi que j’avais fait du reste de son bien ; je
l’argent comptant et un mémoire de l’emploi que j’avais fait du reste de son bien ; je l’obligeai de prendre tout malgré e
et un mémoire de l’emploi que j’avais fait du reste de son bien ; je l’ obligeai de prendre tout malgré elle. Je la fis en
ire de l’emploi que j’avais fait du reste de son bien ; je l’obligeai de prendre tout malgré elle. Je la fis ensuite monte
du reste de son bien ; je l’obligeai de prendre tout malgré elle. Je la fis ensuite monter dans une chaise roulante, avec
lle. Je la fis ensuite monter dans une chaise roulante, avec sa fille de chambre qui ne voulut point la quitter, et je mon
ans une chaise roulante, avec sa fille de chambre qui ne voulut point la quitter, et je montai à cheval avec son laquais q
r, et je montai à cheval avec son laquais que j’ai encore, et qui est le même qui me sert, et nous arrivâmes ainsi à ce co
nt que je lui avais choisi. Elle y entra sans dire un seul mot ; mais d’ un pas chancelant et toute en pleurs. Elle me fit
mot ; mais d’un pas chancelant et toute en pleurs. Elle me fit prier de lui accorder un moment d’entretien avant que je m
elant et toute en pleurs. Elle me fit prier de lui accorder un moment d’ entretien avant que je m’en retournasse. Comme il
ournasse. Comme il devait y avoir une grille entre elle et moi, je ne la refusai pas : elle vint seule. Elle était si faib
se soutenir. Elle s’assit, parce que je lui dis que je ne voulais pas l’ écouter autrement. C’est donc pour toujours, Monsi
r toujours, Monsieur, me dit-elle toute en larmes ; c’est sans espoir de retour que je suis séparée de vous pour jamais !
lle toute en larmes ; c’est sans espoir de retour que je suis séparée de vous pour jamais ! Vous l’avez voulu, Madame, lui
sans espoir de retour que je suis séparée de vous pour jamais ! Vous l’ avez voulu, Madame, lui dis-je, vous avez été la m
us pour jamais ! Vous l’avez voulu, Madame, lui dis-je, vous avez été la maîtresse de votre destinée ; vous en avez dispos
s ! Vous l’avez voulu, Madame, lui dis-je, vous avez été la maîtresse de votre destinée ; vous en avez disposé en nous ren
en avez disposé en nous rendant malheureux l’un et l’autre : mais je le suis bien plus que vous. Je ne vous retiens point
us que vous. Je ne vous retiens point ici captive, il ne dépendra que de vous d’en sortir,  pourvu que nous ne soyons poin
ous. Je ne vous retiens point ici captive, il ne dépendra que de vous d’ en sortir,  pourvu que nous ne soyons point ensemb
e, il m’est indifférent dans quel lieu vous soyez. Il n’a dépendu que de vous de nous faire une destinée digne d’envie, ma
est indifférent dans quel lieu vous soyez. Il n’a dépendu que de vous de nous faire une destinée digne d’envie, mais votre
us soyez. Il n’a dépendu que de vous de nous faire une destinée digne d’ envie, mais votre infidélité en a décidé. Ah, Mons
en a décidé. Ah, Monsieur, dit-elle en pleurant, je ne puis révoquer le passé. J’approuve tout ce que votre ressentiment
erai point ma conduite, elle paraît trop criminelle. Il me semble que l’ aveuglement où je me suis précipitée est un rêve.
is précipitée est un rêve. Plus je m’examine, et plus j’examine aussi les sentiments que j’ai toujours eus pour vous, et mo
dre ma chute. Je n’en accuse point ma fatalité ; je n’en accuse point le charme de mes sens, j’y ai été forcée par quelque
te. Je n’en accuse point ma fatalité ; je n’en accuse point le charme de mes sens, j’y ai été forcée par quelque puissance
rcée par quelque puissance surnaturelle. J’ai reçu sans murmurer tous les châtiments que vous avez voulu m’imposer : j’ai a
: j’ai accepté ma retraite ici : mais je n’avais point envisagé toute l’ horreur qu’il y a pour moi d’être pour jamais sépa
i : mais je n’avais point envisagé toute l’horreur qu’il y a pour moi d’ être pour jamais séparée de vous. Non, quoique je
nvisagé toute l’horreur qu’il y a pour moi d’être pour jamais séparée de vous. Non, quoique je doive être plus tranquille
ur jamais séparée de vous. Non, quoique je doive être plus tranquille de corps et d’esprit dans un couvent, que je ne puis
parée de vous. Non, quoique je doive être plus tranquille de corps et d’ esprit dans un couvent, que je ne puis l’être dans
plus tranquille de corps et d’esprit dans un couvent, que je ne puis l’ être dans la première chambre où vous m’avez mise,
vais traitements que j’y puisse encore souffrir, je ne puis consentir de rester ici, parce que je serais trop éloignée de
je ne puis consentir de rester ici, parce que je serais trop éloignée de vous. Maltraitez-moi, renfermez-moi, mais ne vous
oi, mais ne vous éloignez pas. Mettez-moi dans un cachot au pain et à l’ eau, faites-moi tout ce que votre amour outragé et
que je vous sache auprès de moi, mon supplice ne me jettera pas dans le désespoir où votre éloignement me va jeter, et j’
verrouils, des grilles, des portes, et des serrures pour vous assurer de moi mieux que vous ne pouvez l’être ici ? Je m’y
es, et des serrures pour vous assurer de moi mieux que vous ne pouvez l’ être ici ? Je m’y soumets pour le reste de mes jou
urer de moi mieux que vous ne pouvez l’être ici ? Je m’y soumets pour le reste de mes jours. Vous me l’avez promis, puniss
oi mieux que vous ne pouvez l’être ici ? Je m’y soumets pour le reste de mes jours. Vous me l’avez promis, punissez-moi, e
ouvez l’être ici ? Je m’y soumets pour le reste de mes jours. Vous me l’ avez promis, punissez-moi, et ne vous éloignez pas
me l’avez promis, punissez-moi, et ne vous éloignez pas ; j’adorerai la main qui me châtiera pourvu que je la voie. Le te
vous éloignez pas ; j’adorerai la main qui me châtiera pourvu que je la voie. Le temps est passé, Madame, lui dis-je, si
ignez pas ; j’adorerai la main qui me châtiera pourvu que je la voie. Le temps est passé, Madame, lui dis-je, si je ne cro
la voie. Le temps est passé, Madame, lui dis-je, si je ne croyais que l’ amour que j’ai eu pour vous, et que peut-être j’ai
ner une vie tranquille, et moi n’ayant aucun repos à espérer que dans la mort que je vais chercher, et qui ne m’arrivera p
ais chercher, et qui ne m’arrivera pas si tôt que vous et moi pouvons le souhaiter, je vais mener une vie remplie de confu
t que vous et moi pouvons le souhaiter, je vais mener une vie remplie de confusion, de honte et de désespoir. Adieu, Madam
moi pouvons le souhaiter, je vais mener une vie remplie de confusion, de honte et de désespoir. Adieu, Madame, je vous… C’
le souhaiter, je vais mener une vie remplie de confusion, de honte et de désespoir. Adieu, Madame, je vous… C’en est assez
s… C’en est assez, Monsieur, dit-elle en m’interrompant, épargnez-moi le reste, je ne vous parlerai plus de rien qui puiss
le en m’interrompant, épargnez-moi le reste, je ne vous parlerai plus de rien qui puisse vous faire de la peine. Prenez me
-moi le reste, je ne vous parlerai plus de rien qui puisse vous faire de la peine. Prenez mes pierreries où je les ai mise
i le reste, je ne vous parlerai plus de rien qui puisse vous faire de la peine. Prenez mes pierreries où je les ai mises,
e rien qui puisse vous faire de la peine. Prenez mes pierreries où je les ai mises, elles sont sous la paillasse du lit où
e la peine. Prenez mes pierreries où je les ai mises, elles sont sous la paillasse du lit où j’ai passé cette nuit ; c’est
soin. Je vous ai tout donné, je vous donne tout encore, bien certaine de ne rien regretter. Je ne restais au monde que pou
vous perdant je n’y ai plus que faire. Je n’ai plus aucun retour vers la vie, elle sera bientôt finie ; mais le peu qui m’
Je n’ai plus aucun retour vers la vie, elle sera bientôt finie ; mais le peu qui m’en reste vous fera avouer que j’aurai f
qui m’en reste vous fera avouer que j’aurai fait une vraie pénitence d’ un crime qui n’était pas volontaire. Ne me voyez j
s, je vous supplie, aidez-moi à vous oublier ; ne vous informez point de moi. Je vais me persuader que vous êtes mort ; c’
n sera assez pour abréger des jours qui me sont à charge. Je tâcherai d’ étouffer dans mon cœur les retours que j’aurai, no
des jours qui me sont à charge. Je tâcherai d’étouffer dans mon cœur les retours que j’aurai, non pas vers le monde que je
cherai d’étouffer dans mon cœur les retours que j’aurai, non pas vers le monde que je quitte sans regret, mais vers vous ;
regret, mais vers vous ; et je mourrai bientôt victime en même temps d’ un amour légitime, d’un crime effectif, et de mon
us ; et je mourrai bientôt victime en même temps d’un amour légitime, d’ un crime effectif, et de mon innocence entière ! L
ôt victime en même temps d’un amour légitime, d’un crime effectif, et de mon innocence entière ! La vertu ne m’a jamais ab
un amour légitime, d’un crime effectif, et de mon innocence entière ! La vertu ne m’a jamais abandonnée, et pourtant je su
urtant je suis criminelle ! Mon Dieu, continua-t-elle avec un torrent de larmes, par quel charme se peut-il que ces contra
étés soient effectivement dans moi ? (Hélas ! qu’il est bien vrai que les enfants sont souvent punis des iniquités de leurs
qu’il est bien vrai que les enfants sont souvent punis des iniquités de leurs parents !) Je porte toute la punition que m
s sont souvent punis des iniquités de leurs parents !) Je porte toute la punition que m’a donnée la naissance. Pardonnez,
iquités de leurs parents !) Je porte toute la punition que m’a donnée la naissance. Pardonnez, Monsieur, ajouta-t-elle en
Monsieur, ajouta-t-elle en me regardant, à ma mémoire après ma mort, l’ horreur que ma vie vous inspire. Ne portez point v
t à moi, vous en vivrez plus content : je prie Dieu qu’il vous comble de ses grâces, et me prenne pour votre victime. C’es
’il vous comble de ses grâces, et me prenne pour votre victime. C’est l’ unique souhait avec lequel je prends de vous le de
enne pour votre victime. C’est l’unique souhait avec lequel je prends de vous le dernier congé. Elle se retira en même tem
de vous le dernier congé. Elle se retira en même temps toute baignée de larmes : ce spectacle m’en tira et m’en tire enco
e baignée de larmes : ce spectacle m’en tira et m’en tire encore tous les jours. Ah Dieu ! m’écriai-je en la voyant partir,
’en tira et m’en tire encore tous les jours. Ah Dieu ! m’écriai-je en la voyant partir, se peut-il qu’un amour autrefois s
ndre et si passionné, ait une fin si funeste ! Je fus sur le point de la rappeler, et je restai au parloir fort longtemps
uelque temps déchiré par mes remords et par mon amour. On me rapporta l’ argent et les papiers que je lui avais donnés, et
déchiré par mes remords et par mon amour. On me rapporta l’argent et les papiers que je lui avais donnés, et que je n’avai
apiers que je lui avais donnés, et que je n’avais pas voulu reprendre d’ elle. On affecta le temps que je n’étais pas au lo
vais donnés, et que je n’avais pas voulu reprendre d’elle. On affecta le temps que je n’étais pas au logis pour les donner
eprendre d’elle. On affecta le temps que je n’étais pas au logis pour les donner à mon fermier dans une boîte cachetée, il
, il n’y avait aucune lettre. J’avais retrouvé ses pierreries où elle les avait laissées. Tant de générosité me toucha, mai
. Tant de générosité me toucha, mais ne me changea pas. Je me résolus de quitter la France pour me délivrer des combats ét
énérosité me toucha, mais ne me changea pas. Je me résolus de quitter la France pour me délivrer des combats éternels où j
r me délivrer des combats éternels où j’étais incessamment exposé. Je l’ écrivis à ma mère, qui approuva ma résolution. Je
amment exposé. Je l’écrivis à ma mère, qui approuva ma résolution. Je la priai d’avoir soin de mes affaires. Je donnai ord
posé. Je l’écrivis à ma mère, qui approuva ma résolution. Je la priai d’ avoir soin de mes affaires. Je donnai ordre à mon
rivis à ma mère, qui approuva ma résolution. Je la priai d’avoir soin de mes affaires. Je donnai ordre à mon fermier d’all
la priai d’avoir soin de mes affaires. Je donnai ordre à mon fermier d’ aller de temps en temps au couvent de Silvie s’inf
e temps en temps au couvent de Silvie s’informer si elle avait besoin de quelque chose, et pour l’y engager par son propre
t de Silvie s’informer si elle avait besoin de quelque chose, et pour l’ y engager par son propre intérêt, je lui promis pa
, et pour l’y engager par son propre intérêt, je lui promis par écrit de lui tenir compte au double de ce qu’elle prendrai
propre intérêt, je lui promis par écrit de lui tenir compte au double de ce qu’elle prendrait de lui. Cette précaution fut
romis par écrit de lui tenir compte au double de ce qu’elle prendrait de lui. Cette précaution fut inutile, elle n’a jamai
aution fut inutile, elle n’a jamais voulu en recevoir un sou, ni même le voir ni lui parler, ni à qui que ce fût de dehors
n recevoir un sou, ni même le voir ni lui parler, ni à qui que ce fût de dehors, ayant absolument renoncé au monde, sitôt
dehors, ayant absolument renoncé au monde, sitôt qu’elle m’eut perdu de vue. Pour moi je partis environ un mois après, sa
uire ; et m’étant indifférent quel chemin je prendrais, je pris celui de Paris dans le dessein de dire adieu à ma mère, et
ant indifférent quel chemin je prendrais, je pris celui de Paris dans le dessein de dire adieu à ma mère, et de me cacher
rent quel chemin je prendrais, je pris celui de Paris dans le dessein de dire adieu à ma mère, et de me cacher de tout le
s, je pris celui de Paris dans le dessein de dire adieu à ma mère, et de me cacher de tout le reste du monde. Je vins jusq
lui de Paris dans le dessein de dire adieu à ma mère, et de me cacher de tout le reste du monde. Je vins jusqu’au même end
aris dans le dessein de dire adieu à ma mère, et de me cacher de tout le reste du monde. Je vins jusqu’au même endroit où
conté ses aventures, et ne passai pas plus avant. Je me figurai tous les reproches qu’elle pouvait me faire, et ne me trou
es reproches qu’elle pouvait me faire, et ne me trouvai point en état de les soutenir. En effet, le moyen d’avoir le front
reproches qu’elle pouvait me faire, et ne me trouvai point en état de les soutenir. En effet, le moyen d’avoir le front d’e
t me faire, et ne me trouvai point en état de les soutenir. En effet, le moyen d’avoir le front d’entendre tout ce qu’elle
e, et ne me trouvai point en état de les soutenir. En effet, le moyen d’ avoir le front d’entendre tout ce qu’elle aurait p
me trouvai point en état de les soutenir. En effet, le moyen d’avoir le front d’entendre tout ce qu’elle aurait pu me dir
ai point en état de les soutenir. En effet, le moyen d’avoir le front d’ entendre tout ce qu’elle aurait pu me dire ? Je me
front d’entendre tout ce qu’elle aurait pu me dire ? Je me contentai de lui écrire, et lui mander entre autres, que Silvi
, comme il était vrai, n’avait jamais voulu donner son consentement à la cassation de notre mariage, et que quand elle l’a
ait vrai, n’avait jamais voulu donner son consentement à la cassation de notre mariage, et que quand elle l’aurait accordé
r son consentement à la cassation de notre mariage, et que quand elle l’ aurait accordé, je ne me trouvais pas en état d’en
ge, et que quand elle l’aurait accordé, je ne me trouvais pas en état d’ en profiter. Que j’étais rongé d’un chagrin qui me
cordé, je ne me trouvais pas en état d’en profiter. Que j’étais rongé d’ un chagrin qui me suivrait partout, et que j’en al
ngé d’un chagrin qui me suivrait partout, et que j’en allais chercher la fin avec celle de ma vie. Je partis sans attendre
ui me suivrait partout, et que j’en allais chercher la fin avec celle de ma vie. Je partis sans attendre sa réponse, et je
avec celle de ma vie. Je partis sans attendre sa réponse, et je pris la route d’Italie. Tout me déplaisait ; je ne cherch
le de ma vie. Je partis sans attendre sa réponse, et je pris la route d’ Italie. Tout me déplaisait ; je ne cherchais que l
t je pris la route d’Italie. Tout me déplaisait ; je ne cherchais que la mort. Je ne pus résister à tant de peines ; la fi
 ; je ne cherchais que la mort. Je ne pus résister à tant de peines ; la fièvre me prit ; mais ne voulant que mourir, je r
s accès, et ce ne fut qu’à Lyon que je fus tout à fait abattu, et que les forces me manquèrent. Je ne me ménageai pas, je v
énageai pas, je voulus poursuivre, mais tout ce que je pus faire, fut de me faire porter à Grenoble. Le jour même que j’ar
re, mais tout ce que je pus faire, fut de me faire porter à Grenoble. Le jour même que j’arrivai, ma fièvre redoubla telle
que j’arrivai, ma fièvre redoubla tellement, qu’il fallut me résoudre d’ y rester. J’étais connu dans l’hôtellerie où j’éta
la tellement, qu’il fallut me résoudre d’y rester. J’étais connu dans l’ hôtellerie où j’étais, on me donna tous les secour
rester. J’étais connu dans l’hôtellerie où j’étais, on me donna tous les secours dont on put s’aviser. Les transports au c
llerie où j’étais, on me donna tous les secours dont on put s’aviser. Les transports au cerveau me prirent. Dans un interva
prirent. Dans un intervalle qu’ils me laissèrent, j’envoyai chercher le bon père carme dont je vous ai parlé. Il vint, et
ercher le bon père carme dont je vous ai parlé. Il vint, et mes accès de fureur et de fièvre chaude ne me laissant que pou
père carme dont je vous ai parlé. Il vint, et mes accès de fureur et de fièvre chaude ne me laissant que pour peu de temp
et de fièvre chaude ne me laissant que pour peu de temps, on profita d’ un de leurs relâches pour me dire que je devais so
e fièvre chaude ne me laissant que pour peu de temps, on profita d’un de leurs relâches pour me dire que je devais songer
on profita d’un de leurs relâches pour me dire que je devais songer à la mort, et qu’il n’y avait pour moi aucune espéranc
devais songer à la mort, et qu’il n’y avait pour moi aucune espérance de vie. Le père carme se chargea de me faire le comp
onger à la mort, et qu’il n’y avait pour moi aucune espérance de vie. Le père carme se chargea de me faire le compliment.
n’y avait pour moi aucune espérance de vie. Le père carme se chargea de me faire le compliment. À peine eut-il ouvert la
our moi aucune espérance de vie. Le père carme se chargea de me faire le compliment. À peine eut-il ouvert la bouche, que
ère carme se chargea de me faire le compliment. À peine eut-il ouvert la bouche, que je connus ce qu’il avait à me dire. J
u’il avait à me dire. J’allai au-devant, et lorsqu’il m’eut avoué que les médecins me condamnaient, je l’embrassai, et lui
devant, et lorsqu’il m’eut avoué que les médecins me condamnaient, je l’ embrassai, et lui dis que je n’avais jamais reçu d
e condamnaient, je l’embrassai, et lui dis que je n’avais jamais reçu de nouvelle plus agréable. Je lui épargnai la peine
que je n’avais jamais reçu de nouvelle plus agréable. Je lui épargnai la peine de me résoudre, mais je le priai de m’y dis
avais jamais reçu de nouvelle plus agréable. Je lui épargnai la peine de me résoudre, mais je le priai de m’y disposer en
velle plus agréable. Je lui épargnai la peine de me résoudre, mais je le priai de m’y disposer en bon chrétien, et de ne m
s agréable. Je lui épargnai la peine de me résoudre, mais je le priai de m’y disposer en bon chrétien, et de ne me plus qu
de me résoudre, mais je le priai de m’y disposer en bon chrétien, et de ne me plus quitter. Pendant les accès de ma fièvr
ai de m’y disposer en bon chrétien, et de ne me plus quitter. Pendant les accès de ma fièvre, j’avais toujours eu à la bouc
disposer en bon chrétien, et de ne me plus quitter. Pendant les accès de ma fièvre, j’avais toujours eu à la bouche les no
e plus quitter. Pendant les accès de ma fièvre, j’avais toujours eu à la bouche les noms de Silvie et de Gallouin ; ma con
tter. Pendant les accès de ma fièvre, j’avais toujours eu à la bouche les noms de Silvie et de Gallouin ; ma confession ach
dant les accès de ma fièvre, j’avais toujours eu à la bouche les noms de Silvie et de Gallouin ; ma confession acheva de l
s de ma fièvre, j’avais toujours eu à la bouche les noms de Silvie et de Gallouin ; ma confession acheva de lui faire conn
à la bouche les noms de Silvie et de Gallouin ; ma confession acheva de lui faire connaître l’état de mon âme et de mon c
e Silvie et de Gallouin ; ma confession acheva de lui faire connaître l’ état de mon âme et de mon cœur. Le récit que je ve
e et de Gallouin ; ma confession acheva de lui faire connaître l’état de mon âme et de mon cœur. Le récit que je venais de
in ; ma confession acheva de lui faire connaître l’état de mon âme et de mon cœur. Le récit que je venais de faire avança
ssion acheva de lui faire connaître l’état de mon âme et de mon cœur. Le récit que je venais de faire avança l’accès, et r
tat de mon âme et de mon cœur. Le récit que je venais de faire avança l’ accès, et redoubla le transport. Je crus tenir Sil
mon cœur. Le récit que je venais de faire avança l’accès, et redoubla le transport. Je crus tenir Silvie dans mes bras dan
e transport. Je crus tenir Silvie dans mes bras dans des épanchements de cœur parfaitement unis, et dans des tendresses ré
ans des tendresses réciproques. Il me semblait que Gallouin venait me l’ arracher, et que ne pouvant me l’ôter, il la poign
l me semblait que Gallouin venait me l’arracher, et que ne pouvant me l’ ôter, il la poignardait entre mes bras. Ma fureur
it que Gallouin venait me l’arracher, et que ne pouvant me l’ôter, il la poignardait entre mes bras. Ma fureur prit une fo
. Ma fureur prit une force nouvelle, et alla si loin qu’on fut obligé de me lier. Je revins à moi, après une faiblesse qui
e qui avait succédé à cet accès. Je demandai pourquoi on m’avait lié. Le père carme qui ne m’avait point quitté me dit les
quoi on m’avait lié. Le père carme qui ne m’avait point quitté me dit les extravagances que j’avais faites, et tout ce que
travagances que j’avais faites, et tout ce que j’avais dit ; j’en eus de la confusion. J’achevai ma confession, et je dema
vagances que j’avais faites, et tout ce que j’avais dit ; j’en eus de la confusion. J’achevai ma confession, et je demanda
t ; j’en eus de la confusion. J’achevai ma confession, et je demandai l’ absolution. Je n’ai jamais rien entendu de plus to
mandai l’absolution. Je n’ai jamais rien entendu de plus touchant que les exhortations de cet homme. Il me la refusa, à moi
on. Je n’ai jamais rien entendu de plus touchant que les exhortations de cet homme. Il me la refusa, à moins que je ne lui
ien entendu de plus touchant que les exhortations de cet homme. Il me la refusa, à moins que je ne lui promisse de pardonn
tations de cet homme. Il me la refusa, à moins que je ne lui promisse de pardonner à ma femme et à Gallouin. Il me fit com
ma femme et à Gallouin. Il me fit comprendre qu’il ne tenait qu’à moi de la tenir éloignée des occasions. Que j’étais pres
femme et à Gallouin. Il me fit comprendre qu’il ne tenait qu’à moi de la tenir éloignée des occasions. Que j’étais presque
u’à moi de la tenir éloignée des occasions. Que j’étais presque cause de sa chute ; non seulement par mon absence de près
Que j’étais presque cause de sa chute ; non seulement par mon absence de près de quatre mois, mais aussi parce que je l’av
ement par mon absence de près de quatre mois, mais aussi parce que je l’ avais forcée à voir compagnie malgré son inclinati
’avais forcée à voir compagnie malgré son inclination. Il me fit voir la nécessité de pardonner à ses ennemis. Il me fit v
à voir compagnie malgré son inclination. Il me fit voir la nécessité de pardonner à ses ennemis. Il me fit voir que le co
fit voir la nécessité de pardonner à ses ennemis. Il me fit voir que le commandement de Dieu sur la chasteté conjugale re
essité de pardonner à ses ennemis. Il me fit voir que le commandement de Dieu sur la chasteté conjugale regardait égalemen
rdonner à ses ennemis. Il me fit voir que le commandement de Dieu sur la chasteté conjugale regardait également l’un et l’
té conjugale regardait également l’un et l’autre. Qu’il n’y avait que la corruption des hommes et la force qui semblaient
ment l’un et l’autre. Qu’il n’y avait que la corruption des hommes et la force qui semblaient les absoudre, en condamnant
’il n’y avait que la corruption des hommes et la force qui semblaient les absoudre, en condamnant les femmes. Enfin il me t
ion des hommes et la force qui semblaient les absoudre, en condamnant les femmes. Enfin il me tourna de tant de côtés que j
semblaient les absoudre, en condamnant les femmes. Enfin il me tourna de tant de côtés que je lui promis tout ce qu’il vou
ce qu’il voulut me faire promettre, et je lui promis sincèrement. Je le priai d’écrire à Silvie que j’oubliais tout, il l
voulut me faire promettre, et je lui promis sincèrement. Je le priai d’ écrire à Silvie que j’oubliais tout, il le fit, et
is sincèrement. Je le priai d’écrire à Silvie que j’oubliais tout, il le fit, et je signai la lettre ; mais mon écriture n
priai d’écrire à Silvie que j’oubliais tout, il le fit, et je signai la lettre ; mais mon écriture ne lui paraissant pas
et je signai la lettre ; mais mon écriture ne lui paraissant pas sur l’ enveloppe, elle ne voulut jamais ni la prendre ni
iture ne lui paraissant pas sur l’enveloppe, elle ne voulut jamais ni la prendre ni la lire, s’étant absolument condamnée
araissant pas sur l’enveloppe, elle ne voulut jamais ni la prendre ni la lire, s’étant absolument condamnée elle-même à un
étant absolument condamnée elle-même à une mort civile. Je reçus tous les sacrements, on crut que j’allais expirer ; mais u
n crut que j’allais expirer ; mais une crise qui me prit fit renaître l’ espérance. Le père carme, qui ne me quitta pas, eu
allais expirer ; mais une crise qui me prit fit renaître l’espérance. Le père carme, qui ne me quitta pas, eut soin de m’e
t renaître l’espérance. Le père carme, qui ne me quitta pas, eut soin de m’entretenir dans la résolution de me rejoindre à
e. Le père carme, qui ne me quitta pas, eut soin de m’entretenir dans la résolution de me rejoindre à ma femme : et la rés
me, qui ne me quitta pas, eut soin de m’entretenir dans la résolution de me rejoindre à ma femme : et la résolution sincèr
in de m’entretenir dans la résolution de me rejoindre à ma femme : et la résolution sincère que j’en avais faite m’ayant r
a femme : et la résolution sincère que j’en avais faite m’ayant rendu l’ esprit plus tranquille, ma santé se rétablit de jo
is faite m’ayant rendu l’esprit plus tranquille, ma santé se rétablit de jour en jour ; et il n’y eut plus que ma faibless
lit de jour en jour ; et il n’y eut plus que ma faiblesse, à cause de la quantité de sang qu’on m’avait tiré, qui m’oblige
en jour ; et il n’y eut plus que ma faiblesse, à cause de la quantité de sang qu’on m’avait tiré, qui m’obligeât de rester
se, à cause de la quantité de sang qu’on m’avait tiré, qui m’obligeât de rester à Grenoble. Ma première sortie fut pour al
m’obligeât de rester à Grenoble. Ma première sortie fut pour aller à la cathédrale, qui est Notre-Dame ; je jetai la vue
sortie fut pour aller à la cathédrale, qui est Notre-Dame ; je jetai la vue dans la boutique d’un marchand par-devant qui
pour aller à la cathédrale, qui est Notre-Dame ; je jetai la vue dans la boutique d’un marchand par-devant qui nous passio
la cathédrale, qui est Notre-Dame ; je jetai la vue dans la boutique d’ un marchand par-devant qui nous passions, j’y vis
dans la boutique d’un marchand par-devant qui nous passions, j’y vis le portrait de Silvie, le même que les bandits m’ava
tique d’un marchand par-devant qui nous passions, j’y vis le portrait de Silvie, le même que les bandits m’avaient pris en
marchand par-devant qui nous passions, j’y vis le portrait de Silvie, le même que les bandits m’avaient pris en traversant
-devant qui nous passions, j’y vis le portrait de Silvie, le même que les bandits m’avaient pris en traversant les Alpes. C
trait de Silvie, le même que les bandits m’avaient pris en traversant les Alpes. Cette vue rappela tout l’amour que j’avais
andits m’avaient pris en traversant les Alpes. Cette vue rappela tout l’ amour que j’avais eu pour elle, je tombai en faibl
appela tout l’amour que j’avais eu pour elle, je tombai en faiblesse. Le père carme qui ne me quittait pas, crut que c’éta
esse. Le père carme qui ne me quittait pas, crut que c’était un reste de maladie. Mon laquais, qui ne suivait que son mouv
reste de maladie. Mon laquais, qui ne suivait que son mouvement, mit la main dessus en criant voilà le portrait de Madame
qui ne suivait que son mouvement, mit la main dessus en criant voilà le portrait de Madame. Le père connut dans ce moment
ait que son mouvement, mit la main dessus en criant voilà le portrait de Madame. Le père connut dans ce moment ce qui en é
mouvement, mit la main dessus en criant voilà le portrait de Madame. Le père connut dans ce moment ce qui en était. Il pa
parla au marchand qui lui dit qu’il avait eu ce portrait par hasard, d’ une main qu’il ne connaissait pas. Je l’ôtai des m
it eu ce portrait par hasard, d’une main qu’il ne connaissait pas. Je l’ ôtai des mains de mon laquais, je le baisai les la
par hasard, d’une main qu’il ne connaissait pas. Je l’ôtai des mains de mon laquais, je le baisai les larmes aux yeux. Ce
main qu’il ne connaissait pas. Je l’ôtai des mains de mon laquais, je le baisai les larmes aux yeux. Ce marchand sachant q
ne connaissait pas. Je l’ôtai des mains de mon laquais, je le baisai les larmes aux yeux. Ce marchand sachant qu’il m’avai
i les larmes aux yeux. Ce marchand sachant qu’il m’avait été volé, me le donna pour ce que je voulus. Je l’emportai et l’a
sachant qu’il m’avait été volé, me le donna pour ce que je voulus. Je l’ emportai et l’ai toujours conservé depuis. Ce port
m’avait été volé, me le donna pour ce que je voulus. Je l’emportai et l’ ai toujours conservé depuis. Ce portrait affermit
Je l’emportai et l’ai toujours conservé depuis. Ce portrait affermit la résolution que j’avais prise de retourner vers el
conservé depuis. Ce portrait affermit la résolution que j’avais prise de retourner vers elle ; et je n’eus plus d’autre im
ésolution que j’avais prise de retourner vers elle ; et je n’eus plus d’ autre impatience que celle de monter à cheval. Ce
e retourner vers elle ; et je n’eus plus d’autre impatience que celle de monter à cheval. Ce ne fut que plus de deux mois
s d’autre impatience que celle de monter à cheval. Ce ne fut que plus de deux mois après mon arrivée à Grenoble, et près d
us de deux mois après mon arrivée à Grenoble, et près de quatre après la retraite de ma femme. Je priai le père carme de m
ois après mon arrivée à Grenoble, et près de quatre après la retraite de ma femme. Je priai le père carme de m’accompagner
à Grenoble, et près de quatre après la retraite de ma femme. Je priai le père carme de m’accompagner, il y consentit et no
près de quatre après la retraite de ma femme. Je priai le père carme de m’accompagner, il y consentit et nous fîmes les p
Je priai le père carme de m’accompagner, il y consentit et nous fîmes les plus grandes journées que ma faiblesse me permit
it et nous fîmes les plus grandes journées que ma faiblesse me permit de faire. Enfin nous arrivâmes à ma terre, où la pre
te il n’y avait que deux jours. Cette nouvelle si peu attendue acheva de m’abattre. Je ne me souvins plus de son infidélit
e nouvelle si peu attendue acheva de m’abattre. Je ne me souvins plus de son infidélité, je ne me souvins que de l’amour q
battre. Je ne me souvins plus de son infidélité, je ne me souvins que de l’amour que nous avions eu l’un pour l’autre. Ce
tre. Je ne me souvins plus de son infidélité, je ne me souvins que de l’ amour que nous avions eu l’un pour l’autre. Ce fut
ns que de l’amour que nous avions eu l’un pour l’autre. Ce fut là que le bon père carme s’épuisa pour me consoler. Je ne v
e le bon père carme s’épuisa pour me consoler. Je ne vous dirai point les regrets que je fis, je m’accusai de sa mort, et v
consoler. Je ne vous dirai point les regrets que je fis, je m’accusai de sa mort, et voulus m’en punir moi-même. On m’ôta
ême. On m’ôta mon épée dont j’avais voulu me percer ; et pendant plus de six semaines on me garda à vue comme un furieux :
x semaines on me garda à vue comme un furieux : et enfin sans quitter le dessein de mourir, je quittai celui d’attenter su
on me garda à vue comme un furieux : et enfin sans quitter le dessein de mourir, je quittai celui d’attenter sur moi-même,
urieux : et enfin sans quitter le dessein de mourir, je quittai celui d’ attenter sur moi-même, et j’avoue que ce père carm
ittai celui d’attenter sur moi-même, et j’avoue que ce père carme est le seul qui m’ait arraché à mon désespoir. Nous allâ
faire un tombeau, et fondai tout ce que mon zèle m’inspira. Sa fille de chambre y était encore, qui la pleurait toujours,
ut ce que mon zèle m’inspira. Sa fille de chambre y était encore, qui la pleurait toujours, et qui savait tout, lui en aya
toujours, et qui savait tout, lui en ayant dit une partie, et Silvie le reste. Elle me traita comme un barbare et comme u
lle me traita comme un barbare et comme un tigre, elle avait raison ; le père carme la rendit plus tranquille. Je voulus l
comme un barbare et comme un tigre, elle avait raison ; le père carme la rendit plus tranquille. Je voulus la faire sortir
lle avait raison ; le père carme la rendit plus tranquille. Je voulus la faire sortir du couvent, et l’enrichir dans le mo
e la rendit plus tranquille. Je voulus la faire sortir du couvent, et l’ enrichir dans le monde ; elle a voulu y rester, po
tranquille. Je voulus la faire sortir du couvent, et l’enrichir dans le monde ; elle a voulu y rester, pour y pleurer sa
r dans le monde ; elle a voulu y rester, pour y pleurer sa maîtresse. La dot que je lui ai donnée, l’a mise au rang des fo
u y rester, pour y pleurer sa maîtresse. La dot que je lui ai donnée, l’ a mise au rang des fondatrices, et je me suis assu
suré une sépulture à côté de ma chère Silvie, lorsqu’il plaira à Dieu de disposer de moi : et pour cela, quelque part où j
ulture à côté de ma chère Silvie, lorsqu’il plaira à Dieu de disposer de moi : et pour cela, quelque part où j’aie été dep
’aie été depuis, j’ai toujours porté mon testament avec moi, et assez de richesses pour le faire exécuter. Nous quittâmes
’ai toujours porté mon testament avec moi, et assez de richesses pour le faire exécuter. Nous quittâmes enfin des lieux si
r. Nous quittâmes enfin des lieux si funestes, et où j’ai bien résolu de ne retourner de ma vie. Je reconduisis le bon pèr
s enfin des lieux si funestes, et où j’ai bien résolu de ne retourner de ma vie. Je reconduisis le bon père carme à Grenob
tes, et où j’ai bien résolu de ne retourner de ma vie. Je reconduisis le bon père carme à Grenoble, et le laissai content
retourner de ma vie. Je reconduisis le bon père carme à Grenoble, et le laissai content de ma reconnaissance qu’il appela
e. Je reconduisis le bon père carme à Grenoble, et le laissai content de ma reconnaissance qu’il appelait excessive. Il m’
i content de ma reconnaissance qu’il appelait excessive. Il m’obligea de rester dans son couvent pendant quelque temps pou
obligea de rester dans son couvent pendant quelque temps pour achever de me remettre l’esprit. Si j’avais eu le moindre pe
er dans son couvent pendant quelque temps pour achever de me remettre l’ esprit. Si j’avais eu le moindre penchant à la ret
ant quelque temps pour achever de me remettre l’esprit. Si j’avais eu le moindre penchant à la retraite, j’y serais resté
achever de me remettre l’esprit. Si j’avais eu le moindre penchant à la retraite, j’y serais resté toute ma vie ; mais ce
vait déjà du temps. Monsieur de Lancy, lui et moi allâmes en Hongrie. L’ envie que j’avais de trouver la mort, me fit passe
Monsieur de Lancy, lui et moi allâmes en Hongrie. L’envie que j’avais de trouver la mort, me fit passer pour un déterminé 
Lancy, lui et moi allâmes en Hongrie. L’envie que j’avais de trouver la mort, me fit passer pour un déterminé ; on donna
elle, des actions qui n’étaient dues qu’à mon désespoir. Nous y vîmes la défaite des Turcs au passage du Raab. J’y acquis
ous y vîmes la défaite des Turcs au passage du Raab. J’y acquis assez de réputation, si j’y avais été sensible ; mais ne c
utation, si j’y avais été sensible ; mais ne cherchant qu’à périr, et la paix de l’Empereur et du Turc étant faite, je pas
si j’y avais été sensible ; mais ne cherchant qu’à périr, et la paix de l’Empereur et du Turc étant faite, je passai en P
j’y avais été sensible ; mais ne cherchant qu’à périr, et la paix de l’ Empereur et du Turc étant faite, je passai en Port
a paix de l’Empereur et du Turc étant faite, je passai en Portugal où la guerre était allumée contre l’Espagne. La paix fu
étant faite, je passai en Portugal où la guerre était allumée contre l’ Espagne. La paix fut faite peu après, je ne voulus
e, je passai en Portugal où la guerre était allumée contre l’Espagne. La paix fut faite peu après, je ne voulus pas reveni
berg, je liai connaissance avec Monsieur de Jussy que voilà ; il sait la triste vie que j’y ai menée. J’y reçus il y a deu
à ; il sait la triste vie que j’y ai menée. J’y reçus il y a deux ans la nouvelle de la mort de ma mère, qui me fut fort s
la triste vie que j’y ai menée. J’y reçus il y a deux ans la nouvelle de la mort de ma mère, qui me fut fort sensible. J’a
triste vie que j’y ai menée. J’y reçus il y a deux ans la nouvelle de la mort de ma mère, qui me fut fort sensible. J’avai
ie que j’y ai menée. J’y reçus il y a deux ans la nouvelle de la mort de ma mère, qui me fut fort sensible. J’avais tout à
lle cruels ressouvenirs. Il est pourtant vrai que j’ai été sensible à la joie de les revoir. On ne perd jamais l’amour de
ls ressouvenirs. Il est pourtant vrai que j’ai été sensible à la joie de les revoir. On ne perd jamais l’amour de la patri
ressouvenirs. Il est pourtant vrai que j’ai été sensible à la joie de les revoir. On ne perd jamais l’amour de la patrie, e
vrai que j’ai été sensible à la joie de les revoir. On ne perd jamais l’ amour de la patrie, et le bien que j’y ai trouvé m
j’ai été sensible à la joie de les revoir. On ne perd jamais l’amour de la patrie, et le bien que j’y ai trouvé m’inspire
ai été sensible à la joie de les revoir. On ne perd jamais l’amour de la patrie, et le bien que j’y ai trouvé m’inspire le
e à la joie de les revoir. On ne perd jamais l’amour de la patrie, et le bien que j’y ai trouvé m’inspire le dessein de m’
d jamais l’amour de la patrie, et le bien que j’y ai trouvé m’inspire le dessein de m’y établir tout à fait ; quoique pour
amour de la patrie, et le bien que j’y ai trouvé m’inspire le dessein de m’y établir tout à fait ; quoique pourtant encore
de m’y établir tout à fait ; quoique pourtant encore vivement pénétré d’ une véritable douleur de la mort de Silvie, qui es
it ; quoique pourtant encore vivement pénétré d’une véritable douleur de la mort de Silvie, qui est morte comme une sainte
; quoique pourtant encore vivement pénétré d’une véritable douleur de la mort de Silvie, qui est morte comme une sainte, e
e pourtant encore vivement pénétré d’une véritable douleur de la mort de Silvie, qui est morte comme une sainte, et qui s’
mort de Silvie, qui est morte comme une sainte, et qui s’est souvenue de moi jusqu’à son dernier soupir ; et que je regret
rnier soupir ; et que je regretterai peut-être toute ma vie avec trop de tendresse, toute infidèle qu’elle était. Il n’y a
rop de tendresse, toute infidèle qu’elle était. Il n’y avait personne de ceux à qui Des Frans venait de conter son histoir
sonne de ceux à qui Des Frans venait de conter son histoire qui n’eût les yeux baignés de larmes : et lui se laissa encore
ui Des Frans venait de conter son histoire qui n’eût les yeux baignés de larmes : et lui se laissa encore tomber de faible
qui n’eût les yeux baignés de larmes : et lui se laissa encore tomber de faiblesse, tant sa douleur était vive. Il en revi
faiblesse, tant sa douleur était vive. Il en revint bientôt, et reçut les consolations qu’on put lui donner, et lorsqu’on l
bientôt, et reçut les consolations qu’on put lui donner, et lorsqu’on le vit dans un état plus tranquille. J’admire votre
J’admire votre modération, lui dit Monsieur de Contamine ; mais je ne l’ approuve pas, elle n’est pas de mon goût. Quoique
dit Monsieur de Contamine ; mais je ne l’approuve pas, elle n’est pas de mon goût. Quoique Dieu ne m’ait pas fait naître d
as, elle n’est pas de mon goût. Quoique Dieu ne m’ait pas fait naître d’ une humeur violente, j’aurais assurément percé l’a
’ait pas fait naître d’une humeur violente, j’aurais assurément percé l’ amant et la maîtresse ; en effet vous n’aviez rien
it naître d’une humeur violente, j’aurais assurément percé l’amant et la maîtresse ; en effet vous n’aviez rien à craindre
et la maîtresse ; en effet vous n’aviez rien à craindre ; et pour que le secret eût été gardé, j’aurais enveloppé la Morin
à craindre ; et pour que le secret eût été gardé, j’aurais enveloppé la Morin dans la même punition ; ces trois meurtres
et pour que le secret eût été gardé, j’aurais enveloppé la Morin dans la même punition ; ces trois meurtres n’auraient eu
ucune suite. Ce que vous dites est vrai, reprit Des Frans ; je devais les sacrifier à mon premier transport : cependant je
les sacrifier à mon premier transport : cependant je ne me repens pas d’ avoir suivi une maxime plus douce et plus humaine.
ne me repens pas d’avoir suivi une maxime plus douce et plus humaine. L’ état où ils seraient morts ne m’aurait causé que d
m’aurait causé que des remords éternels, au lieu que je suis innocent de la mort de Madame Morin, et que Silvie et Galloui
urait causé que des remords éternels, au lieu que je suis innocent de la mort de Madame Morin, et que Silvie et Gallouin o
usé que des remords éternels, au lieu que je suis innocent de la mort de Madame Morin, et que Silvie et Gallouin ont fait
et Gallouin ont fait une pénitence sincère. Ce que vous dites là, est d’ un parfaitement honnête homme, et d’un vrai chréti
incère. Ce que vous dites là, est d’un parfaitement honnête homme, et d’ un vrai chrétien, dit Des Ronais : mais vous me pe
omme, et d’un vrai chrétien, dit Des Ronais : mais vous me permettrez de vous dire, que je ne conçois pas comment vous ave
e permettrez de vous dire, que je ne conçois pas comment vous avez eu la dureté ou la constance de ne pas la reprendre, ap
de vous dire, que je ne conçois pas comment vous avez eu la dureté ou la constance de ne pas la reprendre, après toutes le
que je ne conçois pas comment vous avez eu la dureté ou la constance de ne pas la reprendre, après toutes les peines que
conçois pas comment vous avez eu la dureté ou la constance de ne pas la reprendre, après toutes les peines que vous vous
vez eu la dureté ou la constance de ne pas la reprendre, après toutes les peines que vous vous faisiez à vous-même, en ne l
dre, après toutes les peines que vous vous faisiez à vous-même, en ne la reprenant pas ; surtout après avoir eu la modérat
faisiez à vous-même, en ne la reprenant pas ; surtout après avoir eu la modération de ne pas la punir sur le champ ! Je v
s-même, en ne la reprenant pas ; surtout après avoir eu la modération de ne pas la punir sur le champ ! Je vous avoue que
ne la reprenant pas ; surtout après avoir eu la modération de ne pas la punir sur le champ ! Je vous avoue que ses adieux
ant pas ; surtout après avoir eu la modération de ne pas la punir sur le champ ! Je vous avoue que ses adieux, dans votre
t tellement pénétré et tellement attendri, que je lui aurais pardonné de très grand cœur, et que je l’aurais ramenée avec
nt attendri, que je lui aurais pardonné de très grand cœur, et que je l’ aurais ramenée avec moi, si j’avais été dans votre
que je l’aurais ramenée avec moi, si j’avais été dans votre place. Je l’ aurais fait aussi, interrompit Contamine ; et il e
terrompit Contamine ; et il est certain que mon déshonneur n’étant su de personne, j’aurais espéré ne m’en point repentir,
ns elle une véritable servante ; et avec cela, rendons-nous justice ; le traitement que vous lui aviez fait, était assez u
é par ces motifs, ajouta Jussy qui n’avait point encore parlé, que je l’ aurais reprise : c’eût été pour l’amour de moi-mêm
n’avait point encore parlé, que je l’aurais reprise : c’eût été pour l’ amour de moi-même. Voilà mon épouse, poursuivit-il
point encore parlé, que je l’aurais reprise : c’eût été pour l’amour de moi-même. Voilà mon épouse, poursuivit-il, je n’a
n épouse, poursuivit-il, je n’appréhende pas qu’elle me manque jamais de fidélité, du moins on ne me ferait pas plaisir de
le me manque jamais de fidélité, du moins on ne me ferait pas plaisir de m’en avertir : je l’aime autant que vous aimiez S
e fidélité, du moins on ne me ferait pas plaisir de m’en avertir : je l’ aime autant que vous aimiez Silvie, pour le moins 
aisir de m’en avertir : je l’aime autant que vous aimiez Silvie, pour le moins ; mais si je la trouvais sur le fait, et qu
: je l’aime autant que vous aimiez Silvie, pour le moins ; mais si je la trouvais sur le fait, et que je ne m’en vengeasse
nt que vous aimiez Silvie, pour le moins ; mais si je la trouvais sur le fait, et que je ne m’en vengeasse pas dans le mom
s si je la trouvais sur le fait, et que je ne m’en vengeasse pas dans le moment, je ne m’en vengerais jamais qu’en la mépr
m’en vengeasse pas dans le moment, je ne m’en vengerais jamais qu’en la méprisant, si mon déshonneur était secret, ou en
neur était secret, ou en m’en séparant, s’il était public. Mais outre l’ éclat que j’épargnerais, je me donnerais bien de g
it public. Mais outre l’éclat que j’épargnerais, je me donnerais bien de garde de me tuer le corps et l’âme pour le crime
. Mais outre l’éclat que j’épargnerais, je me donnerais bien de garde de me tuer le corps et l’âme pour le crime d’autrui 
e l’éclat que j’épargnerais, je me donnerais bien de garde de me tuer le corps et l’âme pour le crime d’autrui ; et d’être
e j’épargnerais, je me donnerais bien de garde de me tuer le corps et l’ âme pour le crime d’autrui ; et d’être en même tem
rais, je me donnerais bien de garde de me tuer le corps et l’âme pour le crime d’autrui ; et d’être en même temps, le geôl
me donnerais bien de garde de me tuer le corps et l’âme pour le crime d’ autrui ; et d’être en même temps, le geôlier, le b
ien de garde de me tuer le corps et l’âme pour le crime d’autrui ; et d’ être en même temps, le geôlier, le bourreau, et l’
r le corps et l’âme pour le crime d’autrui ; et d’être en même temps, le geôlier, le bourreau, et l’idolâtre de sa personn
t l’âme pour le crime d’autrui ; et d’être en même temps, le geôlier, le bourreau, et l’idolâtre de sa personne ; et franc
crime d’autrui ; et d’être en même temps, le geôlier, le bourreau, et l’ idolâtre de sa personne ; et franchement le châtim
rui ; et d’être en même temps, le geôlier, le bourreau, et l’idolâtre de sa personne ; et franchement le châtiment de la v
e geôlier, le bourreau, et l’idolâtre de sa personne ; et franchement le châtiment de la vôtre passait son crime, et je ne
bourreau, et l’idolâtre de sa personne ; et franchement le châtiment de la vôtre passait son crime, et je ne conçois pas
urreau, et l’idolâtre de sa personne ; et franchement le châtiment de la vôtre passait son crime, et je ne conçois pas com
châtiment de la vôtre passait son crime, et je ne conçois pas comment le cœur humain peut renfermer tant de dureté. Ajoute
de dureté. Ajoutez à cela, dit Dupuis, que sa faiblesse n’avait point de part au péché : elle s’en est doutée, et j’en sui
é : elle s’en est doutée, et j’en suis certain. Voici, poursuivit-il, la lettre qu’elle écrivit à Gallouin, environ six mo
a lettre qu’elle écrivit à Gallouin, environ six mois après sa sortie de Paris ; voulez-vous que je la lise ? Tout le mond
louin, environ six mois après sa sortie de Paris ; voulez-vous que je la lise ? Tout le monde l’en pria, elle était en ces
après sa sortie de Paris ; voulez-vous que je la lise ? Tout le monde l’ en pria, elle était en ces termes : Lettre de Sil
la lise ? Tout le monde l’en pria, elle était en ces termes : Lettre de Silvie dans un couvent, à Gallouin. Si je n’étais
e que vous m’aimez autant qu’on puisse aimer, je ne vous tirerais pas de l’inquiétude où vous devez être de ce que je suis
ue vous m’aimez autant qu’on puisse aimer, je ne vous tirerais pas de l’ inquiétude où vous devez être de ce que je suis de
sse aimer, je ne vous tirerais pas de l’inquiétude où vous devez être de ce que je suis devenue. Le commerce que nous avon
ais pas de l’inquiétude où vous devez être de ce que je suis devenue. Le commerce que nous avons eu ensemble était trop cr
t plus offensé que vous ne pouviez croire, parce que je vous ai caché les engagements où j’étais entrée, et les serments qu
ire, parce que je vous ai caché les engagements où j’étais entrée, et les serments que j’avais faits avant que de vous conn
ès que je vous ai connu. J’en ai déjà été punie autant que je pouvais l’ être dans ce monde, tant dans le corps que dans l’
déjà été punie autant que je pouvais l’être dans ce monde, tant dans le corps que dans l’esprit. J’ai souffert tout ce qu
tant que je pouvais l’être dans ce monde, tant dans le corps que dans l’ esprit. J’ai souffert tout ce qu’on peut souffrir
sans mourir. Je me suis sincèrement repentie, et je me repens encore, d’ avoir pu prêter une espèce de consentement à ce qu
rement repentie, et je me repens encore, d’avoir pu prêter une espèce de consentement à ce qui s’est passé entre vous et m
moi. Ce n’était pourtant qu’un consentement où mon cœur n’avait point de part. J’en suis dans une telle douleur, et une te
sion qu’elle ne finira qu’avec ma vie, qui sera plus longue que je ne le souhaite, et trop courte pour expier tout ce que
souhaite, et trop courte pour expier tout ce que je mérite. Je prends de vous un éternel congé, ne songez plus à moi, je n
’à la mienne propre. Souvenez-vous du secret que vous m’avez juré, ne le violez pas, ou plutôt oubliez jusqu’à mon nom. Vo
ôt oubliez jusqu’à mon nom. Voici la première lettre que vous recevez de moi, vous n’en recevrez jamais d’autre ; ne songe
la première lettre que vous recevez de moi, vous n’en recevrez jamais d’ autre ; ne songez plus à moi, vous n’en entendrez
nnocente ; ma vie s’était coulée dans un calme qui m’avait endormie ! La sagesse et la vertu, dont j’avais toujours fait p
vie s’était coulée dans un calme qui m’avait endormie ! La sagesse et la vertu, dont j’avais toujours fait profession, sem
vertu, dont j’avais toujours fait profession, semblaient me répondre de l’avenir : que j’étais trompée ! Je ne la serai p
rtu, dont j’avais toujours fait profession, semblaient me répondre de l’ avenir : que j’étais trompée ! Je ne la serai plus
ion, semblaient me répondre de l’avenir : que j’étais trompée ! Je ne la serai plus, mon faible m’est trop connu pour ne m
la serai plus, mon faible m’est trop connu pour ne me pas humilier ! Les murs, les grilles d’un couvent m’arracheront déso
plus, mon faible m’est trop connu pour ne me pas humilier ! Les murs, les grilles d’un couvent m’arracheront désormais aux
ible m’est trop connu pour ne me pas humilier ! Les murs, les grilles d’ un couvent m’arracheront désormais aux occasions q
i m’ont été si funestes ! Mon Dieu ! ma vertu ne sera-t-elle due qu’à l’ impossibilité de vous offenser ? Ne vous glorifiez
unestes ! Mon Dieu ! ma vertu ne sera-t-elle due qu’à l’impossibilité de vous offenser ? Ne vous glorifiez pas d’avoir tri
lle due qu’à l’impossibilité de vous offenser ? Ne vous glorifiez pas d’ avoir triomphé de ma faiblesse ; c’est Dieu qui l’
possibilité de vous offenser ? Ne vous glorifiez pas d’avoir triomphé de ma faiblesse ; c’est Dieu qui l’a voulu pour humi
vous glorifiez pas d’avoir triomphé de ma faiblesse ; c’est Dieu qui l’ a voulu pour humilier mon orgueil. Il s’est servi
 ; c’est Dieu qui l’a voulu pour humilier mon orgueil. Il s’est servi de vous pour me châtier ; prenez garde qu’il ne vous
t comme lui étant inutile. Ne croyez pas que ma défaite soit un effet de votre mérite ni de vos persuasions, vous vous tro
nutile. Ne croyez pas que ma défaite soit un effet de votre mérite ni de vos persuasions, vous vous tromperiez vous-même :
i de vos persuasions, vous vous tromperiez vous-même : c’est un effet de l’aveuglement où Dieu voulait que je tombasse. So
e vos persuasions, vous vous tromperiez vous-même : c’est un effet de l’ aveuglement où Dieu voulait que je tombasse. Son s
uré qu’un jour ; mais pour en être relevée à ses yeux, il faut que je la pleure toute ma vie. Je ne paraîtrai plus dans le
eux, il faut que je la pleure toute ma vie. Je ne paraîtrai plus dans le monde ; j’en prends un éternel adieu ; rien ne m’
ni que vous entendiez jamais le mien. Quoique je puisse vous accuser de tous mes malheurs, et d’avoir troublé le cours d’
mais le mien. Quoique je puisse vous accuser de tous mes malheurs, et d’ avoir troublé le cours d’une vie, qui sans vous au
oique je puisse vous accuser de tous mes malheurs, et d’avoir troublé le cours d’une vie, qui sans vous aurait été toute h
puisse vous accuser de tous mes malheurs, et d’avoir troublé le cours d’ une vie, qui sans vous aurait été toute heureuse e
se et toute paisible, je ne vous souhaite aucun mal. Dieu qui connaît l’ intérieur de mon cœur, sait que je ne lui demande
paisible, je ne vous souhaite aucun mal. Dieu qui connaît l’intérieur de mon cœur, sait que je ne lui demande pour vous qu
que des bénédictions et des faveurs. Hélas, je me suis rendue indigne d’ être exaucée ! Je souhaite que mon châtiment ne vo
ouhaite que mon châtiment ne vous soit pas commun. Vivez heureux dans le monde, si vous y pouvez vivre : mais songez qu’il
t que Dieu soit irrité contre vous, puisqu’il vous a choisi pour être l’ instrument de la perte de mon innocence. C’est le
it irrité contre vous, puisqu’il vous a choisi pour être l’instrument de la perte de mon innocence. C’est le seul remords
irrité contre vous, puisqu’il vous a choisi pour être l’instrument de la perte de mon innocence. C’est le seul remords que
ntre vous, puisqu’il vous a choisi pour être l’instrument de la perte de mon innocence. C’est le seul remords que je vous
s a choisi pour être l’instrument de la perte de mon innocence. C’est le seul remords que je vous souhaite, parce qu’il ti
st le seul remords que je vous souhaite, parce qu’il tirera après soi de la dévotion, et une conversion sincère. Ne vous ê
le seul remords que je vous souhaite, parce qu’il tirera après soi de la dévotion, et une conversion sincère. Ne vous êtes
re. Ne vous êtes-vous pas déjà reproché à vous-même une victoire dont la facilité a dû vous faire connaître à vous-même, q
ue chose de plus fort que vous, combattait en votre faveur ? Un homme d’ un bien plus grand mérite que le vôtre, que j’aima
qu’on peut aimer, a bien plus vivement attaqué ma vertu que vous. Il l’ a véritablement ébranlée ; mais quoique mon cœur f
u que vous. Il l’a véritablement ébranlée ; mais quoique mon cœur fût de son parti, il n’en a point triomphé. Les victoire
e ; mais quoique mon cœur fût de son parti, il n’en a point triomphé. Les victoires que j’avais remportées sur mes sens, ne
es que j’avais remportées sur mes sens, ne me faisaient plus craindre le combat. Quelle confiance ! Qu’elle est criminelle
le confiance ! Qu’elle est criminelle ! Je croyais toujours maîtresse de moi-même, rire des efforts impuissants d’un amour
croyais toujours maîtresse de moi-même, rire des efforts impuissants d’ un amour brutal que j’avais tant de fois bravé ! J
jamais été trahie. Quelle confusion après ma lâche défaite ! Je vous le répète encore, une autre puissance que vous comba
encore, une autre puissance que vous combattait contre moi. Craignez de n’avoir été entre les mains de Dieu que l’instrum
issance que vous combattait contre moi. Craignez de n’avoir été entre les mains de Dieu que l’instrument de mon humiliation
e vous combattait contre moi. Craignez de n’avoir été entre les mains de Dieu que l’instrument de mon humiliation. C’est u
ttait contre moi. Craignez de n’avoir été entre les mains de Dieu que l’ instrument de mon humiliation. C’est un soin que j
moi. Craignez de n’avoir été entre les mains de Dieu que l’instrument de mon humiliation. C’est un soin que je ne puis me
strument de mon humiliation. C’est un soin que je ne puis me défendre d’ avoir pour vous : il ne regarde que votre salut, e
lut, et c’est ce que je vous souhaite. Adieu ; vous m’avez jetée dans l’ abîme, songez que j’en fais pénitence, et qu’il es
avez jetée dans l’abîme, songez que j’en fais pénitence, et qu’il est de votre intérêt éternel de m’imiter dans ma retrait
songez que j’en fais pénitence, et qu’il est de votre intérêt éternel de m’imiter dans ma retraite, après m’avoir plongée
el de m’imiter dans ma retraite, après m’avoir plongée dans un déluge de douleurs et de regrets. Je reconnais là-dedans l
dans ma retraite, après m’avoir plongée dans un déluge de douleurs et de regrets. Je reconnais là-dedans le style de Silv
gée dans un déluge de douleurs et de regrets. Je reconnais là-dedans le style de Silvie, dit Des Frans, elle écrit comme
un déluge de douleurs et de regrets. Je reconnais là-dedans le style de Silvie, dit Des Frans, elle écrit comme une fille
epentante pourrait écrire. Elle ne dit point qu’elle fût engagée dans le mariage, ou ce qu’elle en dit est tellement envel
loppé, qu’il n’en laisse qu’un léger soupçon. J’admire cette facilité de s’exprimer, dit Des Ronais. J’admire bien plus le
mire cette facilité de s’exprimer, dit Des Ronais. J’admire bien plus le génie universel des femmes, dit Contamine ; je ne
z ouvertement et sans contrainte. Il me semble, reprit Contamine, que l’ adieu de Silvie à Gallouin, était moins un effet d
ement et sans contrainte. Il me semble, reprit Contamine, que l’adieu de Silvie à Gallouin, était moins un effet de son re
rit Contamine, que l’adieu de Silvie à Gallouin, était moins un effet de son repentir, et d’un véritable retour vers Dieu,
’adieu de Silvie à Gallouin, était moins un effet de son repentir, et d’ un véritable retour vers Dieu, que la rage qu’elle
ins un effet de son repentir, et d’un véritable retour vers Dieu, que la rage qu’elle avait de laisser dans le monde un am
pentir, et d’un véritable retour vers Dieu, que la rage qu’elle avait de laisser dans le monde un amant en état de se cons
véritable retour vers Dieu, que la rage qu’elle avait de laisser dans le monde un amant en état de se consoler de sa perte
, que la rage qu’elle avait de laisser dans le monde un amant en état de se consoler de sa perte ; et franchement sa pénit
u’elle avait de laisser dans le monde un amant en état de se consoler de sa perte ; et franchement sa pénitence, selon mon
sens, n’était pas fort sincère : du moins il me paraît qu’elle a cela de commun avec celle des damnés, qui voudraient que
ela de commun avec celle des damnés, qui voudraient que tout le monde le fût ; et c’est assurément par ce motif-là, que, p
r ce motif-là, que, parce qu’elle était dans un couvent, elle voulait l’ obliger de s’y jeter. Elle a réussi, il y est entr
-là, que, parce qu’elle était dans un couvent, elle voulait l’obliger de s’y jeter. Elle a réussi, il y est entré, et c’es
de s’y jeter. Elle a réussi, il y est entré, et c’est elle qui en est la cause. Je ne puis souffrir, dit en colère, la bel
t c’est elle qui en est la cause. Je ne puis souffrir, dit en colère, la belle Madame de Jussy qui n’avait point encore pa
e parlé, que Monsieur de Contamine ternisse par un soupçon mal fondé, l’ éclat de la vertu de Silvie ; sa mémoire m’est pré
que Monsieur de Contamine ternisse par un soupçon mal fondé, l’éclat de la vertu de Silvie ; sa mémoire m’est précieuse.
e Monsieur de Contamine ternisse par un soupçon mal fondé, l’éclat de la vertu de Silvie ; sa mémoire m’est précieuse. Je
r de Contamine ternisse par un soupçon mal fondé, l’éclat de la vertu de Silvie ; sa mémoire m’est précieuse. Je regarde s
barbare, je dirais même quelque chose de plus. Je lui demande pardon de ma sincérité ; mais le déguisement n’a jamais été
e quelque chose de plus. Je lui demande pardon de ma sincérité ; mais le déguisement n’a jamais été de mon caractère, et l
i demande pardon de ma sincérité ; mais le déguisement n’a jamais été de mon caractère, et la retraite et la mort de son é
a sincérité ; mais le déguisement n’a jamais été de mon caractère, et la retraite et la mort de son épouse me charment. Si
ais le déguisement n’a jamais été de mon caractère, et la retraite et la mort de son épouse me charment. Si, poursuivit ce
éguisement n’a jamais été de mon caractère, et la retraite et la mort de son épouse me charment. Si, poursuivit cette dame
aurait-elle tout sacrifié à son persécuteur ? Pourquoi se dépouiller de tout pour lui ? Pourquoi s’ensevelir toute vive d
t pour lui ? Pourquoi s’ensevelir toute vive dans un couvent, puisque les portes lui en étaient ouvertes ? Et si son repent
aient ouvertes ? Et si son repentir n’avait pas été sincère, pourquoi l’ aurait-elle soutenu jusqu’à la mort ? Oui, continu
entir n’avait pas été sincère, pourquoi l’aurait-elle soutenu jusqu’à la mort ? Oui, continua-t-elle, Silvie était innocen
pénitence sincère. Ses adieux à son époux, et sa lettre à Gallouin me le persuadent. Ils sont remplis d’une onction toucha
son époux, et sa lettre à Gallouin me le persuadent. Ils sont remplis d’ une onction touchante et insinuante qui ne part ja
sont remplis d’une onction touchante et insinuante qui ne part jamais d’ un cœur qui se déguise, ou qui se contraint ; il y
déguise, ou qui se contraint ; il y a encore là-dedans quelque chose d’ inconnu. * Mon cousin ne dit pas ce qu’il en pens
lque chose d’inconnu. * Mon cousin ne dit pas ce qu’il en pense, dit l’ aimable Dupuis. Vous ne me faites pas plaisir, ma
Dupuis. Vous ne me faites pas plaisir, ma belle cousine, lui dit-il, de vouloir me faire parler. Vous me pardonnerez, Mon
paru que vous voulez faire croire que mon frère s’était servi auprès d’ elle de quelque artifice dangereux et même magique
ue vous voulez faire croire que mon frère s’était servi auprès d’elle de quelque artifice dangereux et même magique, si j’
lle de quelque artifice dangereux et même magique, si j’ose me servir de ce terme. Ils sont morts tous deux, Madame, dit D
auffer : on ne peut pas prendre un meilleur parti ; et pour nous ôter de l’esprit les idées tristes que le récit de Monsie
fer : on ne peut pas prendre un meilleur parti ; et pour nous ôter de l’ esprit les idées tristes que le récit de Monsieur
ne peut pas prendre un meilleur parti ; et pour nous ôter de l’esprit les idées tristes que le récit de Monsieur Des Frans
meilleur parti ; et pour nous ôter de l’esprit les idées tristes que le récit de Monsieur Des Frans pourrait y avoir lais
parti ; et pour nous ôter de l’esprit les idées tristes que le récit de Monsieur Des Frans pourrait y avoir laissées, par
que le récit de Monsieur Des Frans pourrait y avoir laissées, parlons de souper, il est temps ; et ne songeons qu’à nous d
Contamine en se levant. J’ai toujours ouï dire que le premier conseil d’ une femme était bon ; suivons celui de la mienne.
ouï dire que le premier conseil d’une femme était bon ; suivons celui de la mienne. Toute la compagnie se leva, et alla fa
ier conseil d’une femme était bon ; suivons celui de la mienne. Toute la compagnie se leva, et alla faire un tour dans le
de la mienne. Toute la compagnie se leva, et alla faire un tour dans le jardin, pour donner le temps aux domestiques de m
compagnie se leva, et alla faire un tour dans le jardin, pour donner le temps aux domestiques de mettre le couvert : et p
la faire un tour dans le jardin, pour donner le temps aux domestiques de mettre le couvert : et pour mettre la joie dans l
n tour dans le jardin, pour donner le temps aux domestiques de mettre le couvert : et pour mettre la joie dans la compagni
donner le temps aux domestiques de mettre le couvert : et pour mettre la joie dans la compagnie, Madame de Contamine chant
ps aux domestiques de mettre le couvert : et pour mettre la joie dans la compagnie, Madame de Contamine chanta la première
la joie dans la compagnie, Madame de Contamine chanta la première, et les autres en firent autant. Le concert ne fut pas lo
dame de Contamine chanta la première, et les autres en firent autant. Le concert ne fut pas long, on avait servi. Pendant
en firent autant. Le concert ne fut pas long, on avait servi. Pendant le souper on ne parla que de plaisir, et on fit ce q
rt ne fut pas long, on avait servi. Pendant le souper on ne parla que de plaisir, et on fit ce qu’on put pour divertir Des
rtir Des Frans, dans qui on remarquait, malgré sa contrainte, un fond de tristesse inépuisable. On ne dit pas un mot de Si
sa contrainte, un fond de tristesse inépuisable. On ne dit pas un mot de Silvie, tant à cause de lui que de Madame de Lond
inépuisable. On ne dit pas un mot de Silvie, tant à cause de lui que de Madame de Londé, devant qui on ne voulait engager
n ne voulait engager aucune conversation qui eût rapport à son frère. La compagnie se sépara fort tard, et promit de se tr
eût rapport à son frère. La compagnie se sépara fort tard, et promit de se trouver le lendemain chez Des Ronais qui les p
son frère. La compagnie se sépara fort tard, et promit de se trouver le lendemain chez Des Ronais qui les pria tous à dîn
a fort tard, et promit de se trouver le lendemain chez Des Ronais qui les pria tous à dîner. Madame de Londé qui savait que
de Londé qui savait que Dupuis qu’elle allait épouser, y devait faire le récit de ses aventures, ne voulait pas s’y trouve
qui savait que Dupuis qu’elle allait épouser, y devait faire le récit de ses aventures, ne voulait pas s’y trouver, et tâc
faire le récit de ses aventures, ne voulait pas s’y trouver, et tâcha de s’en excuser sur divers prétextes de bienséance :
oulait pas s’y trouver, et tâcha de s’en excuser sur divers prétextes de bienséance : on la satisfit, parce que la belle D
ver, et tâcha de s’en excuser sur divers prétextes de bienséance : on la satisfit, parce que la belle Dupuis, qui savait b
xcuser sur divers prétextes de bienséance : on la satisfit, parce que la belle Dupuis, qui savait bien que Des Ronais lui
Dupuis, qui savait bien que Des Ronais lui rapporterait tout, promit de sortir avec elle, sitôt que Dupuis serait prêt de
terait tout, promit de sortir avec elle, sitôt que Dupuis serait prêt de commencer, et à cette condition elle y consentit.
maison où Des Frans demeurait, mais Mademoiselle Dupuis qui s’aperçut de sa pensée, et qui ne trouva pas cette raison vala
erçut de sa pensée, et qui ne trouva pas cette raison valable, promit de l’amener, après quoi chacun prit le chemin de che
ut de sa pensée, et qui ne trouva pas cette raison valable, promit de l’ amener, après quoi chacun prit le chemin de chez s
pas cette raison valable, promit de l’amener, après quoi chacun prit le chemin de chez soi. Monsieur et Madame de Contami
raison valable, promit de l’amener, après quoi chacun prit le chemin de chez soi. Monsieur et Madame de Contamine restère
me de Londé. Des Frans et Des Ronais conduisirent Madame de Mongey et la belle Dupuis chez cette dernière, et après cela s
t seuls, vous savez à présent mon histoire, me conseillez-vous encore de me remarier ? Oui, plus que jamais, lui répondit
de me remarier ? Oui, plus que jamais, lui répondit Des Ronais. Vous le devez pour la tranquillité de votre vie, vous oub
r ? Oui, plus que jamais, lui répondit Des Ronais. Vous le devez pour la tranquillité de votre vie, vous oublierez dans le
e jamais, lui répondit Des Ronais. Vous le devez pour la tranquillité de votre vie, vous oublierez dans les bras de Madame
Vous le devez pour la tranquillité de votre vie, vous oublierez dans les bras de Madame de Mongey toutes les idées funeste
devez pour la tranquillité de votre vie, vous oublierez dans les bras de Madame de Mongey toutes les idées funestes qui vo
de votre vie, vous oublierez dans les bras de Madame de Mongey toutes les idées funestes qui vous restent de Silvie. Nous e
s bras de Madame de Mongey toutes les idées funestes qui vous restent de Silvie. Nous en parlerons une autre fois, pour à
. Nous en parlerons une autre fois, pour à présent laissez-moi donner le temps qui nous reste au soin de la réception de l
is, pour à présent laissez-moi donner le temps qui nous reste au soin de la réception de la belle compagnie qui nous doit
pour à présent laissez-moi donner le temps qui nous reste au soin de la réception de la belle compagnie qui nous doit ven
nt laissez-moi donner le temps qui nous reste au soin de la réception de la belle compagnie qui nous doit venir demain. Vo
laissez-moi donner le temps qui nous reste au soin de la réception de la belle compagnie qui nous doit venir demain. Vous
main. Vous jugez bien, poursuivit-il, que je veux que tout aille dans l’ ordre, puisque outre Contamine, Jussy et leurs épo
nt. Ajoutez, lui dit Des Frans en riant, votre aimable maîtresse ; et la vôtre poursuivit Des Ronais en riant aussi. Dupui
i. Dupuis vous dira une partie des raisons qui vous doivent engager à l’ épouser. Il ne sera pas retenu par la présence de
isons qui vous doivent engager à l’épouser. Il ne sera pas retenu par la présence de Madame de Londé, et peut-être vous fe
us doivent engager à l’épouser. Il ne sera pas retenu par la présence de Madame de Londé, et peut-être vous fera-t-il comp
ésence de Madame de Londé, et peut-être vous fera-t-il comprendre que l’ infidélité de Silvie, qui vous fait renoncer au ma
ame de Londé, et peut-être vous fera-t-il comprendre que l’infidélité de Silvie, qui vous fait renoncer au mariage, n’étai
renoncer au mariage, n’était pas volontaire : outre cela, quand elle l’ aurait été, ce n’est pas une raison pour vous empê
, quand elle l’aurait été, ce n’est pas une raison pour vous empêcher de songer à une autre épouse, surtout d’une vertu ép
s une raison pour vous empêcher de songer à une autre épouse, surtout d’ une vertu éprouvée ; jusqu’à ce temps-là je vous s
, surtout d’une vertu éprouvée ; jusqu’à ce temps-là je vous souhaite le bonsoir. Il le laissa en effet dans sa chambre, e
vertu éprouvée ; jusqu’à ce temps-là je vous souhaite le bonsoir. Il le laissa en effet dans sa chambre, et lui se retira
ira dans la sienne, où il fit monter ses domestiques pour leur donner les ordres qu’il avait à leur donner pour le lendemai
omestiques pour leur donner les ordres qu’il avait à leur donner pour le lendemain. Dès le grand matin Dupuis vint le voir
ur donner les ordres qu’il avait à leur donner pour le lendemain. Dès le grand matin Dupuis vint le voir, et pendant que D
avait à leur donner pour le lendemain. Dès le grand matin Dupuis vint le voir, et pendant que Des Ronais était occupé aill
endant que Des Ronais était occupé ailleurs, et qu’il fut même obligé de sortir pour une affaire extrêmement pressée, il e
conversation tête-à-tête, pendant laquelle Des Frans leva vingt fois les yeux au ciel, avec de grandes exclamations, et de
te, pendant laquelle Des Frans leva vingt fois les yeux au ciel, avec de grandes exclamations, et de fréquents soupirs ; e
ns leva vingt fois les yeux au ciel, avec de grandes exclamations, et de fréquents soupirs ; et enfin elle ne se termina q
de fréquents soupirs ; et enfin elle ne se termina que par un déluge de larmes. La compagnie qui survint le retira de ses
ts soupirs ; et enfin elle ne se termina que par un déluge de larmes. La compagnie qui survint le retira de ses rêveries,
e ne se termina que par un déluge de larmes. La compagnie qui survint le retira de ses rêveries, et comme Des Ronais l’ava
rmina que par un déluge de larmes. La compagnie qui survint le retira de ses rêveries, et comme Des Ronais l’avait prié de
compagnie qui survint le retira de ses rêveries, et comme Des Ronais l’ avait prié de faire les honneurs de chez lui en so
i survint le retira de ses rêveries, et comme Des Ronais l’avait prié de faire les honneurs de chez lui en son absence, il
le retira de ses rêveries, et comme Des Ronais l’avait prié de faire les honneurs de chez lui en son absence, il fit ses e
ses rêveries, et comme Des Ronais l’avait prié de faire les honneurs de chez lui en son absence, il fit ses efforts pour
s honneurs de chez lui en son absence, il fit ses efforts pour cacher la tristesse que le discours de Dupuis lui avait ins
z lui en son absence, il fit ses efforts pour cacher la tristesse que le discours de Dupuis lui avait inspirée. Il réussit
absence, il fit ses efforts pour cacher la tristesse que le discours de Dupuis lui avait inspirée. Il réussit ; Dupuis le
sse que le discours de Dupuis lui avait inspirée. Il réussit ; Dupuis le laissa avec Monsieur et Madame de Contamine, Mons
mena un moment après. Des Ronais revint enfin et leur fit ses excuses de n’avoir pas été chez lui pour les recevoir à la d
revint enfin et leur fit ses excuses de n’avoir pas été chez lui pour les recevoir à la descente de leurs carrosses. On les
leur fit ses excuses de n’avoir pas été chez lui pour les recevoir à la descente de leurs carrosses. On les reçut, et en
s excuses de n’avoir pas été chez lui pour les recevoir à la descente de leurs carrosses. On les reçut, et en effet elles
s été chez lui pour les recevoir à la descente de leurs carrosses. On les reçut, et en effet elles étaient légitimes. Madam
étaient légitimes. Madame de Contamine seule, pour commencer à mettre la compagnie de bonne humeur, feignit de ne les pas
imes. Madame de Contamine seule, pour commencer à mettre la compagnie de bonne humeur, feignit de ne les pas recevoir, et
seule, pour commencer à mettre la compagnie de bonne humeur, feignit de ne les pas recevoir, et le railla d’avoir chargé
, pour commencer à mettre la compagnie de bonne humeur, feignit de ne les pas recevoir, et le railla d’avoir chargé un autr
ttre la compagnie de bonne humeur, feignit de ne les pas recevoir, et le railla d’avoir chargé un autre de la réception de
mpagnie de bonne humeur, feignit de ne les pas recevoir, et le railla d’ avoir chargé un autre de la réception de sa maître
feignit de ne les pas recevoir, et le railla d’avoir chargé un autre de la réception de sa maîtresse. Il se défendit en r
ignit de ne les pas recevoir, et le railla d’avoir chargé un autre de la réception de sa maîtresse. Il se défendit en rail
es pas recevoir, et le railla d’avoir chargé un autre de la réception de sa maîtresse. Il se défendit en raillant aussi ;
ement poussé par cette dame, qu’il pria Contamine et Madame de Mongey de prendre son parti, et d’imposer silence à la médi
me, qu’il pria Contamine et Madame de Mongey de prendre son parti, et d’ imposer silence à la médisance. Bien loin d’en rie
mine et Madame de Mongey de prendre son parti, et d’imposer silence à la médisance. Bien loin d’en rien faire, ils se joig
de prendre son parti, et d’imposer silence à la médisance. Bien loin d’ en rien faire, ils se joignirent à elle. Tout le m
, ils se joignirent à elle. Tout le monde en fit autant, de sorte que le pauvre Des Ronais, pillé par tout le monde, se mi
te que le pauvre Des Ronais, pillé par tout le monde, se mit à genoux les mains jointes, et leur demanda quartier, et pardo
mains jointes, et leur demanda quartier, et pardon à sa maîtresse. On le lui accorda, et cette plaisanterie, qui ne se pas
erie, qui ne se passa pas sans rire à gorge déployée, inspira à toute la compagnie cette pointe de joie qui fait tout le p
sans rire à gorge déployée, inspira à toute la compagnie cette pointe de joie qui fait tout le plaisir de la table. On s’y
oyée, inspira à toute la compagnie cette pointe de joie qui fait tout le plaisir de la table. On s’y mit, et on dîna splen
ra à toute la compagnie cette pointe de joie qui fait tout le plaisir de la table. On s’y mit, et on dîna splendidement. C
à toute la compagnie cette pointe de joie qui fait tout le plaisir de la table. On s’y mit, et on dîna splendidement. Comm
me de Terny arrivèrent, ils avaient été chez Mademoiselle Dupuis pour la voir, et y ayant appris qu’elle dînait chez Des R
qu’elle dînait chez Des Ronais, ils n’avaient fait aucune difficulté d’ y venir. Ils furent fort bien reçus, et la compagn
ient fait aucune difficulté d’y venir. Ils furent fort bien reçus, et la compagnie étant complète, on dîna avec toutes sor
ien reçus, et la compagnie étant complète, on dîna avec toutes sortes de plaisirs ; l’humeur agréable de Terny ne contribu
la compagnie étant complète, on dîna avec toutes sortes de plaisirs ; l’ humeur agréable de Terny ne contribua pas peu au d
complète, on dîna avec toutes sortes de plaisirs ; l’humeur agréable de Terny ne contribua pas peu au divertissement. Des
onais n’avait rien oublié pour bien régaler ses hôtes ; et avait fait les choses avec tant de profusion que les dames s’en
galer ses hôtes ; et avait fait les choses avec tant de profusion que les dames s’en scandalisèrent, et lui dirent fort gal
candalisèrent, et lui dirent fort galamment qu’elles avaient cru être de ses amies, et venir dîner chez lui sans façon : m
 : mais qu’elles voyaient bien qu’elles s’étaient trompées, puisqu’il les traitait avec tant de magnificence. En effet, le
trompées, puisqu’il les traitait avec tant de magnificence. En effet, le dîner était tout à fait somptueux. Des Ronais dit
ui-ci répondit qu’il n’y avait aucune part. On se divertit fort bien. Les dames chantèrent des chansons à boire, et s’admir
éciproquement ; et enfin rien ne manqua pour faire un véritable repas de joie et de plaisir. Madame de Londé et l’aimable
nt ; et enfin rien ne manqua pour faire un véritable repas de joie et de plaisir. Madame de Londé et l’aimable Dupuis prir
ur faire un véritable repas de joie et de plaisir. Madame de Londé et l’ aimable Dupuis prirent congé de la compagnie sous
joie et de plaisir. Madame de Londé et l’aimable Dupuis prirent congé de la compagnie sous prétexte d’une visite, et promi
e et de plaisir. Madame de Londé et l’aimable Dupuis prirent congé de la compagnie sous prétexte d’une visite, et promiren
Londé et l’aimable Dupuis prirent congé de la compagnie sous prétexte d’ une visite, et promirent de revenir pour le souper
rirent congé de la compagnie sous prétexte d’une visite, et promirent de revenir pour le souper. Après leur départ on somm
la compagnie sous prétexte d’une visite, et promirent de revenir pour le souper. Après leur départ on somma Dupuis de teni
romirent de revenir pour le souper. Après leur départ on somma Dupuis de tenir sa parole : et comme il s’y était préparé,
é, il ne se fit pas prier deux fois. Il se fit apporter une bouteille de vin, et un verre auprès de lui, afin, dit-il, de
porter une bouteille de vin, et un verre auprès de lui, afin, dit-il, de ne pas attendre qu’il eût soif pour boire. Il fit
, dit-il, de ne pas attendre qu’il eût soif pour boire. Il fit sortir les laquais, et pria qu’on le fît taire quand on sera
e qu’il eût soif pour boire. Il fit sortir les laquais, et pria qu’on le fît taire quand on serait las de l’entendre ; apr
it sortir les laquais, et pria qu’on le fît taire quand on serait las de l’entendre ; après quoi il commença son discours
sortir les laquais, et pria qu’on le fît taire quand on serait las de l’ entendre ; après quoi il commença son discours en
mmença son discours en ces termes. Lully, Proserpine Aréthuse… *. La suite de l’Histoire de Silvie est plus bas vers l
n discours en ces termes. Lully, Proserpine Aréthuse… *. La suite de l’Histoire de Silvie est plus bas vers la fin de
iscours en ces termes. Lully, Proserpine Aréthuse… *. La suite de l’ Histoire de Silvie est plus bas vers la fin de cel
ces termes. Lully, Proserpine Aréthuse… *. La suite de l’Histoire de Silvie est plus bas vers la fin de celle de Mr. D
ine Aréthuse… *. La suite de l’Histoire de Silvie est plus bas vers la fin de celle de Mr. Dupuis et de Madame de Londé.
thuse… *. La suite de l’Histoire de Silvie est plus bas vers la fin de celle de Mr. Dupuis et de Madame de Londé.
. La suite de l’Histoire de Silvie est plus bas vers la fin de celle de Mr. Dupuis et de Madame de Londé.
Histoire de Silvie est plus bas vers la fin de celle de Mr. Dupuis et de Madame de Londé.
7 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »
Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine.
Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. Il y a environ deux an
et de Mademoiselle de l’Épine. Il y a environ deux ans qu’au retour d’ un voyage que j’avais été faire à la suite du Roi,
y a environ deux ans qu’au retour d’un voyage que j’avais été faire à la suite du Roi, pour quelques affaires que j’avais
ais été faire à la suite du Roi, pour quelques affaires que j’avais à la suite du Conseil, j’appris que Mademoiselle de l’
e j’avais à la suite du Conseil, j’appris que Mademoiselle de l’Épine l’ aînée était morte dans un état pitoyable il n’y av
pine l’aînée était morte dans un état pitoyable il n’y avait pas plus de trois mois. Je la plaignis, non pas que je la con
morte dans un état pitoyable il n’y avait pas plus de trois mois. Je la plaignis, non pas que je la connusse particulière
e il n’y avait pas plus de trois mois. Je la plaignis, non pas que je la connusse particulièrement, mais parce que ç’avait
té une des plus belles filles du voisinage. Tout le monde parlait mal de Des Prez ; on m’en dit mille cruautés : enfin on
n m’en dit mille cruautés : enfin on m’en dit tant, que quoique je ne le reconnusse pas dans la peinture qu’on m’en faisai
és : enfin on m’en dit tant, que quoique je ne le reconnusse pas dans la peinture qu’on m’en faisait, et dans le caractère
je ne le reconnusse pas dans la peinture qu’on m’en faisait, et dans le caractère qu’on lui donnait, je le crus coupable.
inture qu’on m’en faisait, et dans le caractère qu’on lui donnait, je le crus coupable. Il n’était point à Paris lorsque j
n trois mois après. Comme nous avions toujours été bons amis, j’allai le voir. Je le trouvai pâle et défait ; je crus qu’i
après. Comme nous avions toujours été bons amis, j’allai le voir. Je le trouvai pâle et défait ; je crus qu’il relevait d
’allai le voir. Je le trouvai pâle et défait ; je crus qu’il relevait de maladie. Lorsque j’entrai dans sa chambre, il éta
Il se leva au bruit que je fis en entrant, et mes paroles achevèrent de le retirer d’une rêverie où il était enseveli. Je
se leva au bruit que je fis en entrant, et mes paroles achevèrent de le retirer d’une rêverie où il était enseveli. Je vi
bruit que je fis en entrant, et mes paroles achevèrent de le retirer d’ une rêverie où il était enseveli. Je vis devant lu
rie où il était enseveli. Je vis devant lui une lettre ouverte ; dont l’ écriture me parut être de femme. Nous nous embrass
Je vis devant lui une lettre ouverte ; dont l’écriture me parut être de femme. Nous nous embrassâmes. Je lui fis complime
parut être de femme. Nous nous embrassâmes. Je lui fis compliment sur l’ état où je le voyais, je pris part à sa tristesse,
femme. Nous nous embrassâmes. Je lui fis compliment sur l’état où je le voyais, je pris part à sa tristesse, et tâchai de
nt sur l’état où je le voyais, je pris part à sa tristesse, et tâchai de le consoler. Le coup est là, mon cher ami, me dit
sur l’état où je le voyais, je pris part à sa tristesse, et tâchai de le consoler. Le coup est là, mon cher ami, me dit-il
je le voyais, je pris part à sa tristesse, et tâchai de le consoler. Le coup est là, mon cher ami, me dit-il, en mettant
i de le consoler. Le coup est là, mon cher ami, me dit-il, en mettant le doigt à l’endroit du cœur, je n’en reviendrai jam
soler. Le coup est là, mon cher ami, me dit-il, en mettant le doigt à l’ endroit du cœur, je n’en reviendrai jamais, et en
oigt à l’endroit du cœur, je n’en reviendrai jamais, et en même temps les larmes lui vinrent aux yeux. Il prit le papier qu
rai jamais, et en même temps les larmes lui vinrent aux yeux. Il prit le papier qui était sur sa table, il le baisa, et le
es lui vinrent aux yeux. Il prit le papier qui était sur sa table, il le baisa, et le mit dans une bourse qu’il portait su
t aux yeux. Il prit le papier qui était sur sa table, il le baisa, et le mit dans une bourse qu’il portait sur son estomac
, et le mit dans une bourse qu’il portait sur son estomac, en manière de reliquaire. J’y aperçus le portrait de Mademoisel
qu’il portait sur son estomac, en manière de reliquaire. J’y aperçus le portrait de Mademoiselle de l’Épine, il se mit à
it sur son estomac, en manière de reliquaire. J’y aperçus le portrait de Mademoiselle de l’Épine, il se mit à soupirer, et
et me parla avec tant de désordre et si peu de suite, que j’eus pitié de l’état où il était. Je me doutai de quelque chose
me parla avec tant de désordre et si peu de suite, que j’eus pitié de l’ état où il était. Je me doutai de quelque chose ;
si peu de suite, que j’eus pitié de l’état où il était. Je me doutai de quelque chose ; et pour faire diversion à sa doul
 : cette lettre, lui dis-je, ne devait pas vous être rendue au sortir d’ une maladie, et aussi changé que vous êtes, on aur
ous épargner ; car ou je me trompe fort, ou c’est elle qui vous cause la tristesse où je vous vois. Je n’ai point été mala
et ce n’est point cette lettre qui cause ma douleur, elle ne fait que l’ entretenir. J’en crois connaître le caractère, rep
cause ma douleur, elle ne fait que l’entretenir. J’en crois connaître le caractère, repris-je, et qu’elle est de l’écritur
retenir. J’en crois connaître le caractère, repris-je, et qu’elle est de l’écriture de Mademoiselle de l’Épine. Vous ne vo
enir. J’en crois connaître le caractère, repris-je, et qu’elle est de l’ écriture de Mademoiselle de l’Épine. Vous ne vous
crois connaître le caractère, repris-je, et qu’elle est de l’écriture de Mademoiselle de l’Épine. Vous ne vous trompez poi
emoiselle de l’Épine. Vous ne vous trompez point, me dit-il, elle est d’ elle en effet. Mais comment peut-elle vous écrire,
isqu’elle est morte, poursuivis-je, à ce que tout le monde dit ? Elle l’ est aussi, répondit-il, et plût à Dieu qu’elle ne
monde dit ? Elle l’est aussi, répondit-il, et plût à Dieu qu’elle ne la fût pas, je ne serais pas ici, mais elle ne serai
e aventure quelque particularité essentielle, qui n’était pas venue à la connaissance de ceux qui m’avaient instruit. Mais
ue particularité essentielle, qui n’était pas venue à la connaissance de ceux qui m’avaient instruit. Mais, poursuivis-je
i m’avaient instruit. Mais, poursuivis-je dans ce sentiment, pourquoi la mort de cette fille vous est-elle si sensible, pu
ent instruit. Mais, poursuivis-je dans ce sentiment, pourquoi la mort de cette fille vous est-elle si sensible, puisque vo
urquoi la mort de cette fille vous est-elle si sensible, puisque vous l’ avez abandonnée pendant sa vie ? Je l’ai abandonné
-elle si sensible, puisque vous l’avez abandonnée pendant sa vie ? Je l’ ai abandonnée, reprit-il, en joignant les mains et
bandonnée pendant sa vie ? Je l’ai abandonnée, reprit-il, en joignant les mains et haussant les yeux, Ha ! Dieu, peut-on di
ie ? Je l’ai abandonnée, reprit-il, en joignant les mains et haussant les yeux, Ha ! Dieu, peut-on dire une pareille impost
sant les yeux, Ha ! Dieu, peut-on dire une pareille imposture ? C’est la croyance du public, lui dis-je. La croyance du pu
ire une pareille imposture ? C’est la croyance du public, lui dis-je. La croyance du public m’est indifférente, ajouta-t-i
ndifférente, ajouta-t-il ; mais vous, qui me connaissez, avez-vous pu le croire, et n’avez-vous pas dû prendre mon parti !
z-vous pu le croire, et n’avez-vous pas dû prendre mon parti ! Toutes les apparences sont contre vous, dis-je. Elles ont tr
dis-je. Elles ont trompé tout le monde, dit-il, il m’est indifférent de le désabuser. Mais vous qui jugez si mal de moi,
s-je. Elles ont trompé tout le monde, dit-il, il m’est indifférent de le désabuser. Mais vous qui jugez si mal de moi, je
-il, il m’est indifférent de le désabuser. Mais vous qui jugez si mal de moi, je veux vous désabuser, quoique votre peu d’
us qui jugez si mal de moi, je veux vous désabuser, quoique votre peu d’ estime pour moi semble me dispenser de le faire. C
us désabuser, quoique votre peu d’estime pour moi semble me dispenser de le faire. Ce sera quand vous voudrez, lui répondi
désabuser, quoique votre peu d’estime pour moi semble me dispenser de le faire. Ce sera quand vous voudrez, lui répondis-j
rtons, et en nous promenant, je vous dirai ce qui en est. Je profitai de sa bonne disposition. Nous montâmes dans mon carr
i de sa bonne disposition. Nous montâmes dans mon carrosse, et prîmes le chemin de Vincennes. Pendant tout le chemin à pei
nne disposition. Nous montâmes dans mon carrosse, et prîmes le chemin de Vincennes. Pendant tout le chemin à peine ouvrit-
mes dans mon carrosse, et prîmes le chemin de Vincennes. Pendant tout le chemin à peine ouvrit-il la bouche, du moins je n
îmes le chemin de Vincennes. Pendant tout le chemin à peine ouvrit-il la bouche, du moins je ne l’entendis que soupirer ;
s. Pendant tout le chemin à peine ouvrit-il la bouche, du moins je ne l’ entendis que soupirer ; et proférer quelques parol
endis que soupirer ; et proférer quelques paroles mal articulées, que le bruit des roues m’empêcha de distinguer. Sitôt qu
rer quelques paroles mal articulées, que le bruit des roues m’empêcha de distinguer. Sitôt que nous roulâmes sur la terre
bruit des roues m’empêcha de distinguer. Sitôt que nous roulâmes sur la terre avec moins de bruit, je le priai de me dire
mpêcha de distinguer. Sitôt que nous roulâmes sur la terre avec moins de bruit, je le priai de me dire ce qu’il m’avait pr
tinguer. Sitôt que nous roulâmes sur la terre avec moins de bruit, je le priai de me dire ce qu’il m’avait promis. Je n’en
Sitôt que nous roulâmes sur la terre avec moins de bruit, je le priai de me dire ce qu’il m’avait promis. Je n’en pus pas
re ce qu’il m’avait promis. Je n’en pus pas encore tirer deux paroles de suite ; mais enfin étant arrivés dans le bois, il
as encore tirer deux paroles de suite ; mais enfin étant arrivés dans le bois, il fit arrêter et descendit sans me rien di
rivés dans le bois, il fit arrêter et descendit sans me rien dire. Je le suivis. Il me pria d’ordonner à nos gens de nous
fit arrêter et descendit sans me rien dire. Je le suivis. Il me pria d’ ordonner à nos gens de nous attendre, et nous étan
dit sans me rien dire. Je le suivis. Il me pria d’ordonner à nos gens de nous attendre, et nous étant écartés dans un endr
s attendre, et nous étant écartés dans un endroit où nous étions sûrs de n’être ni écoutés, ni interrompus, il commença à
tés, ni interrompus, il commença à parler. Pour vous ôter tout à fait de l’esprit, me dit-il, les fausses impressions que
, ni interrompus, il commença à parler. Pour vous ôter tout à fait de l’ esprit, me dit-il, les fausses impressions que le
commença à parler. Pour vous ôter tout à fait de l’esprit, me dit-il, les fausses impressions que le public peut y avoir fa
ôter tout à fait de l’esprit, me dit-il, les fausses impressions que le public peut y avoir faites, je n’ai qu’à vous fai
e public peut y avoir faites, je n’ai qu’à vous faire un récit fidèle de tout ce qui m’est arrivé avec Mademoiselle de l’É
ademoiselle de l’Épine ; vous connaîtrez en même temps mon innocence, le malheur de cette pauvre femme, et le mien. Je l’a
de l’Épine ; vous connaîtrez en même temps mon innocence, le malheur de cette pauvre femme, et le mien. Je l’appelle femm
temps mon innocence, le malheur de cette pauvre femme, et le mien. Je l’ appelle femme, parce qu’elle était véritablement l
était véritablement la mienne, et plus que tout cela, vous connaîtrez le sujet que j’ai de nourrir éternellement dans mon
t la mienne, et plus que tout cela, vous connaîtrez le sujet que j’ai de nourrir éternellement dans mon cœur le regret d’a
s connaîtrez le sujet que j’ai de nourrir éternellement dans mon cœur le regret d’avoir été la cause innocente de sa mort.
ez le sujet que j’ai de nourrir éternellement dans mon cœur le regret d’ avoir été la cause innocente de sa mort. Vous save
que j’ai de nourrir éternellement dans mon cœur le regret d’avoir été la cause innocente de sa mort. Vous savez que je sui
éternellement dans mon cœur le regret d’avoir été la cause innocente de sa mort. Vous savez que je suis pour mon malheur
cente de sa mort. Vous savez que je suis pour mon malheur fils unique d’ un homme extrêmement puissant dans la robe ; je di
uis pour mon malheur fils unique d’un homme extrêmement puissant dans la robe ; je dis pour mon malheur, car si mon père a
ans la robe ; je dis pour mon malheur, car si mon père avait eu moins de crédit et d’autorité, et qu’il eût été moins à cr
je dis pour mon malheur, car si mon père avait eu moins de crédit et d’ autorité, et qu’il eût été moins à craindre, je ne
é, et qu’il eût été moins à craindre, je ne serais pas comme je suis, le plus infortuné de tous les hommes. Marie-Madelein
é moins à craindre, je ne serais pas comme je suis, le plus infortuné de tous les hommes. Marie-Madeleine de l’Épine, que
à craindre, je ne serais pas comme je suis, le plus infortuné de tous les hommes. Marie-Madeleine de l’Épine, que vous avez
s les hommes. Marie-Madeleine de l’Épine, que vous avez connue, était l’ aînée de deux autres filles et d’un garçon que son
mmes. Marie-Madeleine de l’Épine, que vous avez connue, était l’aînée de deux autres filles et d’un garçon que son père av
l’Épine, que vous avez connue, était l’aînée de deux autres filles et d’ un garçon que son père avait laissés en mourant so
tres filles et d’un garçon que son père avait laissés en mourant sous la conduite de la mère. Il était italien d’origine,
et d’un garçon que son père avait laissés en mourant sous la conduite de la mère. Il était italien d’origine, de bonne mai
d’un garçon que son père avait laissés en mourant sous la conduite de la mère. Il était italien d’origine, de bonne maison
vait laissés en mourant sous la conduite de la mère. Il était italien d’ origine, de bonne maison, mais peu riche. Il était
s en mourant sous la conduite de la mère. Il était italien d’origine, de bonne maison, mais peu riche. Il était venu avec
talien d’origine, de bonne maison, mais peu riche. Il était venu avec le cardinal Mazarin qui lui avait donné de l’emploi
peu riche. Il était venu avec le cardinal Mazarin qui lui avait donné de l’emploi en France jusqu’à sa mort qui laissa sa
riche. Il était venu avec le cardinal Mazarin qui lui avait donné de l’ emploi en France jusqu’à sa mort qui laissa sa veu
oi en France jusqu’à sa mort qui laissa sa veuve chargée des affaires de sa famille, entre autres d’un procès maudit qui e
qui laissa sa veuve chargée des affaires de sa famille, entre autres d’ un procès maudit qui est la cause de mon malheur.
e des affaires de sa famille, entre autres d’un procès maudit qui est la cause de mon malheur. Il est de longue discussion
aires de sa famille, entre autres d’un procès maudit qui est la cause de mon malheur. Il est de longue discussion, et n’es
tre autres d’un procès maudit qui est la cause de mon malheur. Il est de longue discussion, et n’est pas encore terminé, q
, et n’est pas encore terminé, quoiqu’il y ait longtemps qu’il devait l’ être. Mon père pouvait beaucoup dans le jugement q
l y ait longtemps qu’il devait l’être. Mon père pouvait beaucoup dans le jugement qu’on en attendait. Mademoiselle de l’Ép
meurait proche du logis où elle venait souvent solliciter. Elle avait de puissantes recommandations ; mais si j’avais été
Elle avait de puissantes recommandations ; mais si j’avais été juge, la plus puissante eût été celle de l’aimable fille q
andations ; mais si j’avais été juge, la plus puissante eût été celle de l’aimable fille qui l’accompagnait. Vous l’avez v
ations ; mais si j’avais été juge, la plus puissante eût été celle de l’ aimable fille qui l’accompagnait. Vous l’avez vue,
vais été juge, la plus puissante eût été celle de l’aimable fille qui l’ accompagnait. Vous l’avez vue, elle était extrêmem
s puissante eût été celle de l’aimable fille qui l’accompagnait. Vous l’ avez vue, elle était extrêmement blanche, grande e
ous l’avez vue, elle était extrêmement blanche, grande et bien faite, les cheveux du plus beau blond clair qu’on puisse voi
ite, les cheveux du plus beau blond clair qu’on puisse voir au monde. La forme du visage ovale, les yeux bleus, comme les
eau blond clair qu’on puisse voir au monde. La forme du visage ovale, les yeux bleus, comme les blondes les ont ordinaireme
puisse voir au monde. La forme du visage ovale, les yeux bleus, comme les blondes les ont ordinairement. Sa beauté était vi
au monde. La forme du visage ovale, les yeux bleus, comme les blondes les ont ordinairement. Sa beauté était vive, et n’ava
ive, et n’avait point une certaine langueur fade, si commune à toutes les blondes. Le son de sa voix était insinuant et agr
it point une certaine langueur fade, si commune à toutes les blondes. Le son de sa voix était insinuant et agréable. Ses m
t une certaine langueur fade, si commune à toutes les blondes. Le son de sa voix était insinuant et agréable. Ses manières
Ses manières étaient toutes charmantes, et semblaient ne demander que de la tendresse, et ne respirer que l’amour. Sa phys
manières étaient toutes charmantes, et semblaient ne demander que de la tendresse, et ne respirer que l’amour. Sa physion
es, et semblaient ne demander que de la tendresse, et ne respirer que l’ amour. Sa physionomie n’était pas trompeuse. Il es
amour. Sa physionomie n’était pas trompeuse. Il est pourtant vrai que le plaisir des sens ne la dominait pas. Pour son âme
’était pas trompeuse. Il est pourtant vrai que le plaisir des sens ne la dominait pas. Pour son âme elle méritait d’obteni
ue le plaisir des sens ne la dominait pas. Pour son âme elle méritait d’ obtenir tout ce qu’une femme peut prétendre. Elle
âme elle méritait d’obtenir tout ce qu’une femme peut prétendre. Elle l’ avait élevée, sincère, franche et libérale, capabl
prétendre. Elle l’avait élevée, sincère, franche et libérale, capable de soutenir un engagement jusqu’au dernier soupir, f
rtile en inventions, timide à prendre ses résolutions ; mais hardie à les exécuter. Elle était désintéressée, bonne amie et
ue je lui ai mille fois entendu dire, que si elle avait été maîtresse d’ elle-même, elle aurait préféré une vie pauvre et t
e, elle aurait préféré une vie pauvre et tranquille à une vie remplie de faste et d’honneurs, qu’on ne peut acquérir qu’au
it préféré une vie pauvre et tranquille à une vie remplie de faste et d’ honneurs, qu’on ne peut acquérir qu’aux dépens de
qu’aucune considération humaine n’aurait pu lui faire faire ; et elle les faisait uniquement parce qu’elle savait qu’elle m
tait sans réserve pour moi, passionnée, mais sans effronterie ; et je l’ ai vue assez souvent me recevoir dans ses bras, et
ts, dans des moments où je connaissais que je lui aurais fait plaisir de m’en tenir à ses avances. En un mot, c’était la m
i aurais fait plaisir de m’en tenir à ses avances. En un mot, c’était la maîtresse et la femme la plus accomplie dont on p
aisir de m’en tenir à ses avances. En un mot, c’était la maîtresse et la femme la plus accomplie dont on puisse former l’i
m’en tenir à ses avances. En un mot, c’était la maîtresse et la femme la plus accomplie dont on puisse former l’idée. Je l
tait la maîtresse et la femme la plus accomplie dont on puisse former l’ idée. Je la vis dans une salle où mon père donnait
tresse et la femme la plus accomplie dont on puisse former l’idée. Je la vis dans une salle où mon père donnait audience ;
mon père donnait audience ; sa mère et elle attendaient qu’il sortît de son cabinet. Je fus ébloui de sa beauté, et croya
a mère et elle attendaient qu’il sortît de son cabinet. Je fus ébloui de sa beauté, et croyant ne donner qu’à la civilité,
de son cabinet. Je fus ébloui de sa beauté, et croyant ne donner qu’à la civilité, ce que je donnais aux premiers mouvemen
ne donner qu’à la civilité, ce que je donnais aux premiers mouvements de mon cœur, je m’offris de les faire parler à lui.
é, ce que je donnais aux premiers mouvements de mon cœur, je m’offris de les faire parler à lui. Je pris la mère par la ma
ce que je donnais aux premiers mouvements de mon cœur, je m’offris de les faire parler à lui. Je pris la mère par la main,
ouvements de mon cœur, je m’offris de les faire parler à lui. Je pris la mère par la main, et la menai dans le cabinet. Vo
mon cœur, je m’offris de les faire parler à lui. Je pris la mère par la main, et la menai dans le cabinet. Voilà Monsieur
e m’offris de les faire parler à lui. Je pris la mère par la main, et la menai dans le cabinet. Voilà Monsieur, dis-je à m
les faire parler à lui. Je pris la mère par la main, et la menai dans le cabinet. Voilà Monsieur, dis-je à mon père, la mè
main, et la menai dans le cabinet. Voilà Monsieur, dis-je à mon père, la mère et la fille que je vous présente. Il y a lon
menai dans le cabinet. Voilà Monsieur, dis-je à mon père, la mère et la fille que je vous présente. Il y a longtemps qu’e
e vous présente. Il y a longtemps qu’elles attendent, j’ai cru devoir les distinguer, elles ont trop bonne mine pour n’être
s : si ma recommandation pouvait leur être utile, je vous supplierais de leur rendre service. Je sortis, et la mère eut to
être utile, je vous supplierais de leur rendre service. Je sortis, et la mère eut tout le temps de dire ce qu’elle voulut 
us supplierais de leur rendre service. Je sortis, et la mère eut tout le temps de dire ce qu’elle voulut ; car elle resta
erais de leur rendre service. Je sortis, et la mère eut tout le temps de dire ce qu’elle voulut ; car elle resta plus d’un
ère eut tout le temps de dire ce qu’elle voulut ; car elle resta plus d’ une heure avec lui. Je me retrouvai à leur sortie
sta plus d’une heure avec lui. Je me retrouvai à leur sortie comme si le hasard m’y avait conduit. Je leur demandai si ell
leur demandai si elles avaient satisfaction. Oui, Monsieur, répondit la mère, et c’est une bien grande obligation que nou
spère qu’il m’en rendra bientôt justice. Je voudrais qu’elle dépendît de moi, Mademoiselle, lui dis-je, elle vous serait r
dès aujourd’hui. Elle me remercia et s’en allèrent. Je m’aperçus que la fille m’avait toujours regardé en rougissant, et
lle m’avait toujours regardé en rougissant, et qu’elle avait détourné la tête lorsque j’avais jeté les yeux sur elle. Je m
en rougissant, et qu’elle avait détourné la tête lorsque j’avais jeté les yeux sur elle. Je mis un laquais en garde pour m’
ais jeté les yeux sur elle. Je mis un laquais en garde pour m’avertir les soirs lorsqu’elles seraient sur leur porte, non p
our m’avertir les soirs lorsqu’elles seraient sur leur porte, non pas la mère que je ne cherchais pas, mais son aimable fi
’y allai fort souvent ; et quelquefois nous allions nous promener sur les boulevards, ou dans les marais ; mais je n’y eus
et quelquefois nous allions nous promener sur les boulevards, ou dans les marais ; mais je n’y eus avec sa fille, ni entret
ais ; mais encore à cause de ceux que je pouvais leur rendre. Lorsque le temps ne permit plus d’aller le soir à la promena
e de ceux que je pouvais leur rendre. Lorsque le temps ne permit plus d’ aller le soir à la promenade, j’allai jouer chez e
x que je pouvais leur rendre. Lorsque le temps ne permit plus d’aller le soir à la promenade, j’allai jouer chez elle. Nou
ouvais leur rendre. Lorsque le temps ne permit plus d’aller le soir à la promenade, j’allai jouer chez elle. Nous y jouion
lai jouer chez elle. Nous y jouions très petit jeu, et seulement pour le commerce, et pour avoir prétexte d’y aller tous l
très petit jeu, et seulement pour le commerce, et pour avoir prétexte d’ y aller tous les soirs. Je fis en sorte de lier un
et seulement pour le commerce, et pour avoir prétexte d’y aller tous les soirs. Je fis en sorte de lier une partie qui dur
rce, et pour avoir prétexte d’y aller tous les soirs. Je fis en sorte de lier une partie qui durât longtemps, ce fut de le
soirs. Je fis en sorte de lier une partie qui durât longtemps, ce fut de leur dire que le jeu que nous jouions n’étant qu’
sorte de lier une partie qui durât longtemps, ce fut de leur dire que le jeu que nous jouions n’étant qu’une bagatelle, il
ue le jeu que nous jouions n’étant qu’une bagatelle, il fallait, pour le finir en plaisir comme il commençait, préméditer
elque divertissement. Que pour cela il fallait élire une trésorière à la pluralité des voix, pour lui remettre en main tou
ne trésorière à la pluralité des voix, pour lui remettre en main tout l’ argent que les gagnants ne rembourseraient plus, e
à la pluralité des voix, pour lui remettre en main tout l’argent que les gagnants ne rembourseraient plus, et que les perd
n main tout l’argent que les gagnants ne rembourseraient plus, et que les perdants paieraient au trésor ; afin que lorsqu’i
les perdants paieraient au trésor ; afin que lorsqu’il y aurait assez de fonds en caisse, il fût employé à une partie de p
squ’il y aurait assez de fonds en caisse, il fût employé à une partie de plaisir, où personne ne débourserait rien, et où
plaisir, où personne ne débourserait rien, et où on ne laisserait pas de se bien divertir. Le parti fut accepté, et la soc
ne débourserait rien, et où on ne laisserait pas de se bien divertir. Le parti fut accepté, et la société se noua. Nous ét
où on ne laisserait pas de se bien divertir. Le parti fut accepté, et la société se noua. Nous étions huit joueurs, savoir
fut accepté, et la société se noua. Nous étions huit joueurs, savoir les deux aînées, deux demoiselles du voisinage, et le
it joueurs, savoir les deux aînées, deux demoiselles du voisinage, et les amants de toutes quatre. Je ne vous les nomme poi
savoir les deux aînées, deux demoiselles du voisinage, et les amants de toutes quatre. Je ne vous les nomme point, leur n
demoiselles du voisinage, et les amants de toutes quatre. Je ne vous les nomme point, leur nom ne fait rien à ce que j’ai
ait rien à ce que j’ai à vous dire. Nous nous obligeâmes à venir tous les soirs, et il fut arrêté que l’Épine qui était tou
re. Nous nous obligeâmes à venir tous les soirs, et il fut arrêté que l’ Épine qui était tout jeune, prendrait la place d’u
s soirs, et il fut arrêté que l’Épine qui était tout jeune, prendrait la place d’un absent qui serait obligé de payer sa p
et il fut arrêté que l’Épine qui était tout jeune, prendrait la place d’ un absent qui serait obligé de payer sa perte, ou
ui était tout jeune, prendrait la place d’un absent qui serait obligé de payer sa perte, ou de lui donner autant qu’il aur
rendrait la place d’un absent qui serait obligé de payer sa perte, ou de lui donner autant qu’il aurait gagné. Cette condi
autant qu’il aurait gagné. Cette condition y fut arrêtée avec peine, la mère et les filles s’y opposèrent, mais elle pass
il aurait gagné. Cette condition y fut arrêtée avec peine, la mère et les filles s’y opposèrent, mais elle passa. Les demoi
ée avec peine, la mère et les filles s’y opposèrent, mais elle passa. Les demoiselles seules furent exemptes de l’amende, q
y opposèrent, mais elle passa. Les demoiselles seules furent exemptes de l’amende, que les hommes s’obligèrent de payer en
pposèrent, mais elle passa. Les demoiselles seules furent exemptes de l’ amende, que les hommes s’obligèrent de payer en ca
s elle passa. Les demoiselles seules furent exemptes de l’amende, que les hommes s’obligèrent de payer en cas qu’ils manqua
elles seules furent exemptes de l’amende, que les hommes s’obligèrent de payer en cas qu’ils manquassent. Nous voulûmes to
ûmes tous faire monter cette amende fort haut, et nous n’en fûmes pas les maîtres. Le trésor n’en eût pas été beaucoup plus
re monter cette amende fort haut, et nous n’en fûmes pas les maîtres. Le trésor n’en eût pas été beaucoup plus riche ; nou
p plus riche ; nous avions tous nos vues qui ne nous permettaient pas de fausser compagnie. L’amende des filles fut de nou
ions tous nos vues qui ne nous permettaient pas de fausser compagnie. L’ amende des filles fut de nous baiser tous ; et Mad
e nous permettaient pas de fausser compagnie. L’amende des filles fut de nous baiser tous ; et Mademoiselle de l’Épine l’a
mende des filles fut de nous baiser tous ; et Mademoiselle de l’Épine l’ aînée fut notre trésorière. Nous jouâmes donc tous
selle de l’Épine l’aînée fut notre trésorière. Nous jouâmes donc tous les soirs ; je cherchai inutilement toutes les occasi
re. Nous jouâmes donc tous les soirs ; je cherchai inutilement toutes les occasions de lui parler seul à seul ; je n’en tro
es donc tous les soirs ; je cherchai inutilement toutes les occasions de lui parler seul à seul ; je n’en trouvai point, e
et n’avançai pas davantage. On ne peut pas être plus réservé qu’elle la fut pendant près de quatre mois. Elle s’aperçut b
lle la fut pendant près de quatre mois. Elle s’aperçut bien que je ne la regardais pas avec des yeux indifférents ; elle v
as avec des yeux indifférents ; elle vit bien qu’une autre raison que le jeu m’attirait chez elle ; mais elle évitait avec
que le jeu m’attirait chez elle ; mais elle évitait avec tant de soin de me parler seul à seul, que je ne pus rien lui dir
ec tant de soin de me parler seul à seul, que je ne pus rien lui dire de bouche. Nous ouvrîmes notre trésor à la Saint-Mar
, que je ne pus rien lui dire de bouche. Nous ouvrîmes notre trésor à la Saint-Martin, et quoique nous eussions joué fort
artin, et quoique nous eussions joué fort petit jeu, il ne laissa pas d’ être assez riche pour nous divertir parfaitement b
aissa pas d’être assez riche pour nous divertir parfaitement bien, et la compagnie étant choisie, on passa une soirée la p
parfaitement bien, et la compagnie étant choisie, on passa une soirée la plus agréable que j’aie passée de ma vie : nous n
étant choisie, on passa une soirée la plus agréable que j’aie passée de ma vie : nous n’avions pourtant pas tout dépensé.
vions pourtant pas tout dépensé. Chacun fut si content, qu’on résolut de continuer pour avoir de quoi faire la messe de Mi
dépensé. Chacun fut si content, qu’on résolut de continuer pour avoir de quoi faire la messe de Minuit, deux ou trois fois
n fut si content, qu’on résolut de continuer pour avoir de quoi faire la messe de Minuit, deux ou trois fois les Rois, et
content, qu’on résolut de continuer pour avoir de quoi faire la messe de Minuit, deux ou trois fois les Rois, et terminer
inuer pour avoir de quoi faire la messe de Minuit, deux ou trois fois les Rois, et terminer par un bon souper, et un grand
s, et terminer par un bon souper, et un grand bal aux jours gras ; et de la manière dont notre jeu avait été, nous ne dout
et terminer par un bon souper, et un grand bal aux jours gras ; et de la manière dont notre jeu avait été, nous ne doutâme
ras ; et de la manière dont notre jeu avait été, nous ne doutâmes pas d’ avoir de quoi faire les choses avec éclat. La soci
de la manière dont notre jeu avait été, nous ne doutâmes pas d’avoir de quoi faire les choses avec éclat. La société fut
dont notre jeu avait été, nous ne doutâmes pas d’avoir de quoi faire les choses avec éclat. La société fut donc renouée pl
té, nous ne doutâmes pas d’avoir de quoi faire les choses avec éclat. La société fut donc renouée plus ferme qu’auparavant
avec éclat. La société fut donc renouée plus ferme qu’auparavant, et les amendes augmentèrent. Malgré mes assiduités je n’
algré mes assiduités je n’avançais pas plus : ma maîtresse était tout le jour avec sa mère ou ses sœurs ; et le soir la co
plus : ma maîtresse était tout le jour avec sa mère ou ses sœurs ; et le soir la compagnie lui donnait mille moyens de m’é
a maîtresse était tout le jour avec sa mère ou ses sœurs ; et le soir la compagnie lui donnait mille moyens de m’éviter, s
mère ou ses sœurs ; et le soir la compagnie lui donnait mille moyens de m’éviter, sans faire paraître aucun dessein. Cepe
endant je voulais m’expliquer, et savoir ce que je devais devenir. Je l’ aimais trop pour rester longtemps dans l’incertitu
ce que je devais devenir. Je l’aimais trop pour rester longtemps dans l’ incertitude, et ne pouvant parler, j’écrivis ce bi
u faire parler que mes yeux ; mais je crois qu’ils se sont expliqués. La présence de tant de gens dont vous êtes éternelle
er que mes yeux ; mais je crois qu’ils se sont expliqués. La présence de tant de gens dont vous êtes éternellement obsédée
s dont vous êtes éternellement obsédée, et votre application à m’ôter les moyens de vous parler, m’ont obligé à me taire. S
êtes éternellement obsédée, et votre application à m’ôter les moyens de vous parler, m’ont obligé à me taire. Si vous ête
arler, m’ont obligé à me taire. Si vous êtes encore à vous apercevoir de mon amour, je m’en prendrai à mes yeux peu faits
s aperçue, et que vous ayez expliqué leurs regards, je vous accuserai d’ indifférence, ou plutôt de dureté pour moi. Tirez-
z expliqué leurs regards, je vous accuserai d’indifférence, ou plutôt de dureté pour moi. Tirez-moi de mon incertitude, to
ous accuserai d’indifférence, ou plutôt de dureté pour moi. Tirez-moi de mon incertitude, tout le bonheur de ma vie dépend
nce, ou plutôt de dureté pour moi. Tirez-moi de mon incertitude, tout le bonheur de ma vie dépend de votre réponse. Je lu
tôt de dureté pour moi. Tirez-moi de mon incertitude, tout le bonheur de ma vie dépend de votre réponse. Je lui mis ce bi
r moi. Tirez-moi de mon incertitude, tout le bonheur de ma vie dépend de votre réponse. Je lui mis ce billet dans la main
bonheur de ma vie dépend de votre réponse. Je lui mis ce billet dans la main, elle fit un mouvement qui me fit craindre q
et dans la main, elle fit un mouvement qui me fit craindre qu’elle ne le prît pas. Elle le prit pourtant, en rougissant, s
lle fit un mouvement qui me fit craindre qu’elle ne le prît pas. Elle le prit pourtant, en rougissant, sans me regarder. J
u’elle ne joua pas ce soir-là avec sa gaieté ordinaire. J’y retournai le lendemain, et me mis encore auprès d’elle. Elle f
gaieté ordinaire. J’y retournai le lendemain, et me mis encore auprès d’ elle. Elle fit semblant d’avoir laissé tomber quel
urnai le lendemain, et me mis encore auprès d’elle. Elle fit semblant d’ avoir laissé tomber quelque chose, et en se baissa
aissé tomber quelque chose, et en se baissant elle mit un billet dans la basque de mon justaucorps. J’avais trop d’impatie
er quelque chose, et en se baissant elle mit un billet dans la basque de mon justaucorps. J’avais trop d’impatience de voi
nt elle mit un billet dans la basque de mon justaucorps. J’avais trop d’ impatience de voir ce qu’il contenait, pour ne me
n billet dans la basque de mon justaucorps. J’avais trop d’impatience de voir ce qu’il contenait, pour ne me pas satisfair
impatience de voir ce qu’il contenait, pour ne me pas satisfaire dans le moment. Je quittai le jeu que je priai sa mère de
qu’il contenait, pour ne me pas satisfaire dans le moment. Je quittai le jeu que je priai sa mère de tenir pour moi. J’all
pas satisfaire dans le moment. Je quittai le jeu que je priai sa mère de tenir pour moi. J’allai le lire dans une chambre
nt. Je quittai le jeu que je priai sa mère de tenir pour moi. J’allai le lire dans une chambre à côté. Il n’était pas long
long, ce n’était qu’un rendez-vous qu’elle me donnait au lendemain à la Sainte-Chapelle, pendant que sa mère serait au Pa
a Sainte-Chapelle, pendant que sa mère serait au Palais avec des gens d’ affaire. Je vins reprendre mon jeu fort aise que m
n rendez-vous. Je n’y manquai pas, elle y arriva un moment après moi. La messe que j’avais fait semblant d’entendre finit 
elle y arriva un moment après moi. La messe que j’avais fait semblant d’ entendre finit ; tout le monde sortit ; et nous re
re finit ; tout le monde sortit ; et nous restâmes presque seuls dans l’ église. Les moments étaient trop chers pour les pe
tout le monde sortit ; et nous restâmes presque seuls dans l’église. Les moments étaient trop chers pour les perdre : je m
âmes presque seuls dans l’église. Les moments étaient trop chers pour les perdre : je m’approchai d’elle. Eh bien, Mademois
lise. Les moments étaient trop chers pour les perdre : je m’approchai d’ elle. Eh bien, Mademoiselle, lui dis-je, saurai-je
s, me dit-elle, ce que vous deviendrez ; mais pour ce qui me regarde, le cœur ne me prédit rien de bon de tout ce qui peut
s deviendrez ; mais pour ce qui me regarde, le cœur ne me prédit rien de bon de tout ce qui peut réussir de vos poursuites
ndrez ; mais pour ce qui me regarde, le cœur ne me prédit rien de bon de tout ce qui peut réussir de vos poursuites ; et s
regarde, le cœur ne me prédit rien de bon de tout ce qui peut réussir de vos poursuites ; et si j’en croyais mes pressenti
essentiments, je vous ôterais toute espérance ; je vous prierais même de ne plus venir au logis ; et enfin je ne vous rega
rais même de ne plus venir au logis ; et enfin je ne vous regarderais de ma vie. Les pressentiments de votre cœur me sont
e ne plus venir au logis ; et enfin je ne vous regarderais de ma vie. Les pressentiments de votre cœur me sont bien funeste
logis ; et enfin je ne vous regarderais de ma vie. Les pressentiments de votre cœur me sont bien funestes ; mais ne sentez
œur me sont bien funestes ; mais ne sentez-vous rien dans ce cœur qui les combatte ? Il faut bien, dit-elle, qu’il y ait qu
hose de plus fort qu’eux, puisque je ne me sens plus devant vous dans la même résolution que j’avais prise dès avant hier
e avec vous, puisque je n’en ai eu aucun ; mais je voulais vous prier de ne point songer à en lier, et vous dire que vous
’êtes trop indifférent pour vous regarder autrement que mon devoir me l’ ordonne ; mais… Elle s’arrêta là les yeux tout mou
garder autrement que mon devoir me l’ordonne ; mais… Elle s’arrêta là les yeux tout mouillés. Achevez, lui dis-je, Mademois
que je vous dise, répliqua-t-elle en rougissant, je ne me trouve plus la même que j’étais ce matin. La sainteté du lieu où
lle en rougissant, je ne me trouve plus la même que j’étais ce matin. La sainteté du lieu où nous étions, ne m’empêcha pas
’étais ce matin. La sainteté du lieu où nous étions, ne m’empêcha pas de lui baiser la main, ni de la remercier avec des t
n. La sainteté du lieu où nous étions, ne m’empêcha pas de lui baiser la main, ni de la remercier avec des transports que
té du lieu où nous étions, ne m’empêcha pas de lui baiser la main, ni de la remercier avec des transports que je n’avais j
du lieu où nous étions, ne m’empêcha pas de lui baiser la main, ni de la remercier avec des transports que je n’avais jama
ts que je n’avais jamais sentis, et dont j’étais presque hors de moi. Le lieu n’était pas commode pour un entretien ; ceux
entretien ; ceux qui y seraient entrés, auraient été scandalisés. Je la menai chez un libraire proche de là, nous nous mî
z un libraire proche de là, nous nous mîmes dans sa boutique, c’était le chemin de sa mère de passer par-devant. Ce librai
ire proche de là, nous nous mîmes dans sa boutique, c’était le chemin de sa mère de passer par-devant. Ce libraire était d
de là, nous nous mîmes dans sa boutique, c’était le chemin de sa mère de passer par-devant. Ce libraire était de ma connai
c’était le chemin de sa mère de passer par-devant. Ce libraire était de ma connaissance, et là sans affectation, nous tra
ait de ma connaissance, et là sans affectation, nous traitâmes à fond de nos affaires. Je la remerciai de sa sincérité. El
ce, et là sans affectation, nous traitâmes à fond de nos affaires. Je la remerciai de sa sincérité. Elle me dit que je ne
s affectation, nous traitâmes à fond de nos affaires. Je la remerciai de sa sincérité. Elle me dit que je ne devais pas ju
sincérité. Elle me dit que je ne devais pas juger moins favorablement de sa vertu. Qu’elle ne savait par quelle force elle
r. Que j’étais cause qu’elle avait suivi sa mère sans répugnance dans les sollicitations qu’elle faisait, espérant qu’à for
pugnance dans les sollicitations qu’elle faisait, espérant qu’à force d’ aller chez mon père, elle trouverait enfin l’occas
ait, espérant qu’à force d’aller chez mon père, elle trouverait enfin l’ occasion de me parler, ou du moins de me voir. Qu’
nt qu’à force d’aller chez mon père, elle trouverait enfin l’occasion de me parler, ou du moins de me voir. Qu’elle m’avou
mon père, elle trouverait enfin l’occasion de me parler, ou du moins de me voir. Qu’elle m’avouait ce qu’elle m’avouait,
it, afin que je ne crusse pas que sa tendresse pour moi, fût un effet de sa reconnaissance, ni un mouvement d’ambition, et
endresse pour moi, fût un effet de sa reconnaissance, ni un mouvement d’ ambition, et que je fusse persuadé que son cœur se
is tout ce que je pus lui dire pour lui témoigner qu’elle me comblait de joie par une si tendre déclaration. Je lui fis de
qu’elle me comblait de joie par une si tendre déclaration. Je lui fis de mon amour le portrait le plus vif qu’il me fut po
mblait de joie par une si tendre déclaration. Je lui fis de mon amour le portrait le plus vif qu’il me fut possible. Je cr
ie par une si tendre déclaration. Je lui fis de mon amour le portrait le plus vif qu’il me fut possible. Je crois, me dit-
qu’il me fut possible. Je crois, me dit-elle, qu’il est comme vous me le dites et que je le souhaite ; mais après tout, vo
le. Je crois, me dit-elle, qu’il est comme vous me le dites et que je le souhaite ; mais après tout, vous me faites faire
 ; mais après tout, vous me faites faire une démarche, dont je crains d’ avoir tout le temps de me repentir. Vous m’aimez,
tout, vous me faites faire une démarche, dont je crains d’avoir tout le temps de me repentir. Vous m’aimez, vous me le di
us me faites faire une démarche, dont je crains d’avoir tout le temps de me repentir. Vous m’aimez, vous me le dites, et j
je crains d’avoir tout le temps de me repentir. Vous m’aimez, vous me le dites, et je le crois ; je vous aime, et je vous
r tout le temps de me repentir. Vous m’aimez, vous me le dites, et je le crois ; je vous aime, et je vous le dis, à quoi t
m’aimez, vous me le dites, et je le crois ; je vous aime, et je vous le dis, à quoi tout cela aboutira-t-il ? Vous voyez
ez bien que nous ne sommes pas nés l’un pour l’autre. Quoique je sois d’ une bonne maison, elle n’approche point de la vôtr
ur l’autre. Quoique je sois d’une bonne maison, elle n’approche point de la vôtre en France. Le bien vous met cent piques
l’autre. Quoique je sois d’une bonne maison, elle n’approche point de la vôtre en France. Le bien vous met cent piques au-
sois d’une bonne maison, elle n’approche point de la vôtre en France. Le bien vous met cent piques au-dessus de moi, et je
e point de la vôtre en France. Le bien vous met cent piques au-dessus de moi, et je suis trop sage pour vous rien accorder
ge pour vous rien accorder qui puisse me perdre auprès de vous. Voilà les raisons qui paraissaient devoir absolument me dét
ne heureuse issue ni pour vous ni pour moi. Pour vous, parce qu’outre le temps que vous perdrez auprès de moi, vous vous f
que vous perdrez auprès de moi, vous vous ferez des ennemis, des gens de qui vous dépendez. Pour moi, parce que toute la t
des ennemis, des gens de qui vous dépendez. Pour moi, parce que toute la terre étant convaincue que je ne dois pas prétend
et que tout au moins, s’il ne m’en coûte pas mon innocence, comme je l’ espère, je paierai de ma réputation le plaisir que
, s’il ne m’en coûte pas mon innocence, comme je l’espère, je paierai de ma réputation le plaisir que j’aurai de vous voir
ûte pas mon innocence, comme je l’espère, je paierai de ma réputation le plaisir que j’aurai de vous voir. Je lui répondis
comme je l’espère, je paierai de ma réputation le plaisir que j’aurai de vous voir. Je lui répondis que je m’étais dit à m
ai de vous voir. Je lui répondis que je m’étais dit à moi-même toutes les raisons qu’elle avait à me donner ; mais que ma r
ît du vivant de mon père, mais que tout au moins il nous était permis de nous aimer, de nous le dire, et de nous marier à
mon père, mais que tout au moins il nous était permis de nous aimer, de nous le dire, et de nous marier à son insu, puisq
e, mais que tout au moins il nous était permis de nous aimer, de nous le dire, et de nous marier à son insu, puisque j’éta
tout au moins il nous était permis de nous aimer, de nous le dire, et de nous marier à son insu, puisque j’étais en âge. Q
us marier à son insu, puisque j’étais en âge. Que je trouverais assez de prêtres pour nous marier, si elle voulait y conse
tres pour nous marier, si elle voulait y consentir ; et qu’après cela les provinces ou les pays étrangers nous offraient de
rier, si elle voulait y consentir ; et qu’après cela les provinces ou les pays étrangers nous offraient des asiles pour y p
ovinces ou les pays étrangers nous offraient des asiles pour y passer le temps de sa colère. À tout cela elle ne fit que t
u les pays étrangers nous offraient des asiles pour y passer le temps de sa colère. À tout cela elle ne fit que tourner la
r y passer le temps de sa colère. À tout cela elle ne fit que tourner la tête, et dire que c’était de pures visions. Qu’el
ère. À tout cela elle ne fit que tourner la tête, et dire que c’était de pures visions. Qu’elle ne pourrait consentir à un
isions. Qu’elle ne pourrait consentir à un mariage qui m’exposerait à la colère de mon père, et nous obligerait à quitter
’elle ne pourrait consentir à un mariage qui m’exposerait à la colère de mon père, et nous obligerait à quitter le pays, s
ui m’exposerait à la colère de mon père, et nous obligerait à quitter le pays, supposé que nous eussions le temps ; parce
père, et nous obligerait à quitter le pays, supposé que nous eussions le temps ; parce que, dit-elle, s’il venait à le sav
pposé que nous eussions le temps ; parce que, dit-elle, s’il venait à le savoir, supposé encore qu’il se trouvât quelque e
encore qu’il se trouvât quelque ecclésiastique assez hardi pour oser le choquer, il ne manquerait pas, puissant comme il
di pour oser le choquer, il ne manquerait pas, puissant comme il est, de faire déclarer un tel mariage clandestin ; de vou
puissant comme il est, de faire déclarer un tel mariage clandestin ; de vous faire déclarer libre, et moi de m’obliger à
arer un tel mariage clandestin ; de vous faire déclarer libre, et moi de m’obliger à passer mes jours dans un couvent, moq
, moquée et diffamée, et sans doute fort indifférente à vos yeux, par la possession de ma personne qui vous en aurait dégo
ffamée, et sans doute fort indifférente à vos yeux, par la possession de ma personne qui vous en aurait dégoûté, et c’est
l’égard du reste je ne m’en embarrasserais pas : mais vous cesseriez de m’aimer, et c’est tout ce que j’appréhende, parce
rai désespoir. Si vous m’aimiez encore, ce ne serait plus qu’un amour de bienséance, qui ne tiendrait pas contre les mauva
ne serait plus qu’un amour de bienséance, qui ne tiendrait pas contre les mauvais traitements de votre père, et [contre] la
ur de bienséance, qui ne tiendrait pas contre les mauvais traitements de votre père, et [contre] la beauté d’une autre épo
endrait pas contre les mauvais traitements de votre père, et [contre] la beauté d’une autre épouse qui vous serait offerte
s contre les mauvais traitements de votre père, et [contre] la beauté d’ une autre épouse qui vous serait offerte. Je la ra
et [contre] la beauté d’une autre épouse qui vous serait offerte. Je la rassurai de ses craintes par tout ce qu’un homme
la beauté d’une autre épouse qui vous serait offerte. Je la rassurai de ses craintes par tout ce qu’un homme aussi viveme
ut ce qu’un homme aussi vivement touché que j’étais, pouvait dire. Je l’ ébranlai, mais je ne la persuadai pas. Sa mère vin
vivement touché que j’étais, pouvait dire. Je l’ébranlai, mais je ne la persuadai pas. Sa mère vint enfin, et nous trouva
ire. Je vous trouve tout à propos, Monsieur, me dit-elle, j’ai besoin d’ appui. Je m’offris à son service. Elle me demanda
ne connaissais pas un homme qu’elle me nomma ; je lui dis qu’il était de mes plus particuliers amis, et que j’étais persua
rsuadé qu’il lui rendrait service. Elle me dit qu’il ne dépendait que de lui qu’elle reçût quelque argent qu’il avait fait
que de lui qu’elle reçût quelque argent qu’il avait fait saisir. Que les saisies de[s] autres créanciers avaient été levée
qu’elle reçût quelque argent qu’il avait fait saisir. Que les saisies de [s] autres créanciers avaient été levées, et que l
utres créanciers avaient été levées, et que la sienne qui n’était que de la veille, avait empêché son paiement. Qu’elle ne
es créanciers avaient été levées, et que la sienne qui n’était que de la veille, avait empêché son paiement. Qu’elle ne de
evée ; que cela ne lui ferait aucun préjudice, n’étant qu’une chicane de sa partie, qui avait été mendier cette saisie pou
cane de sa partie, qui avait été mendier cette saisie pour s’empêcher de payer. Je la menai chez mon ami, qui à ma prière
rtie, qui avait été mendier cette saisie pour s’empêcher de payer. Je la menai chez mon ami, qui à ma prière lui donna tou
t ce qu’elle demandait, elle m’en remercia, reçut son argent, et [je] la conduisis chez elle. J’y allai le soir à mon ordi
remercia, reçut son argent, et [je] la conduisis chez elle. J’y allai le soir à mon ordinaire. Sa fille parut fort mélanco
ouvait mal. Elle dit que non, et ajouta qu’elle et moi avions lu chez le libraire où sa mère nous avait trouvés le matin,
’elle et moi avions lu chez le libraire où sa mère nous avait trouvés le matin, une histoire de deux amants, à qui leur am
chez le libraire où sa mère nous avait trouvés le matin, une histoire de deux amants, à qui leur amour avait coûté la vie.
s le matin, une histoire de deux amants, à qui leur amour avait coûté la vie. Elle avoua que cela lui laissait une idée tr
stoire inventée, ou son application ne me plut pas, je lui en écrivis le lendemain, elle ne me fit point de réponse, et je
ne me plut pas, je lui en écrivis le lendemain, elle ne me fit point de réponse, et je ne pus l’engager à aucun rendez-vo
n écrivis le lendemain, elle ne me fit point de réponse, et je ne pus l’ engager à aucun rendez-vous, quoique je lui en dem
ique je lui en demandasse souvent. Je ne pus pas même en tirer un mot d’ écrit. Cela me chagrinait, mais je me consolais, p
contraignait pour observer avec moi des dehors si cruels. Nous fîmes la messe de Minuit ensemble, et nous nous divertîmes
nait pour observer avec moi des dehors si cruels. Nous fîmes la messe de Minuit ensemble, et nous nous divertîmes fort bie
fîmes la messe de Minuit ensemble, et nous nous divertîmes fort bien. Les étrennes vinrent, je les fis à toute la société p
ensemble, et nous nous divertîmes fort bien. Les étrennes vinrent, je les fis à toute la société pour avoir prétexte de lui
s nous divertîmes fort bien. Les étrennes vinrent, je les fis à toute la société pour avoir prétexte de lui en faire. Une
s étrennes vinrent, je les fis à toute la société pour avoir prétexte de lui en faire. Une paire d’heures, des gants, une
fis à toute la société pour avoir prétexte de lui en faire. Une paire d’ heures, des gants, une canne, une tabatière me tir
. Une paire d’heures, des gants, une canne, une tabatière me tirèrent d’ affaire avec les autres. Mais avec elle, non. Outr
eures, des gants, une canne, une tabatière me tirèrent d’affaire avec les autres. Mais avec elle, non. Outre une paire de g
èrent d’affaire avec les autres. Mais avec elle, non. Outre une paire de gants que je lui donnai publiquement, je lui envo
i une fort belle montre sonnante et une lettre où je ne parlais point d’ amour. Je savais bien qu’elle serait vue, j’en fai
j’en faisais une simple plaisanterie. Je lui mandai que presque tous les soirs y ayant de la dispute chez elle pour quitte
simple plaisanterie. Je lui mandai que presque tous les soirs y ayant de la dispute chez elle pour quitter le jeu, que cha
ple plaisanterie. Je lui mandai que presque tous les soirs y ayant de la dispute chez elle pour quitter le jeu, que chacun
e presque tous les soirs y ayant de la dispute chez elle pour quitter le jeu, que chacun voulait poursuivre pour le profit
ute chez elle pour quitter le jeu, que chacun voulait poursuivre pour le profit de la société, et les montres ne s’accorda
lle pour quitter le jeu, que chacun voulait poursuivre pour le profit de la société, et les montres ne s’accordant jamais
pour quitter le jeu, que chacun voulait poursuivre pour le profit de la société, et les montres ne s’accordant jamais ens
e jeu, que chacun voulait poursuivre pour le profit de la société, et les montres ne s’accordant jamais ensemble, il était
fût elle désormais qui en fût crue. Que personne ne ferait difficulté de s’en fier à elle, puisque personne n’en faisait d
ferait difficulté de s’en fier à elle, puisque personne n’en faisait de lui confier le bien de la société. Ma lettre fut
lté de s’en fier à elle, puisque personne n’en faisait de lui confier le bien de la société. Ma lettre fut lue publiquemen
’en fier à elle, puisque personne n’en faisait de lui confier le bien de la société. Ma lettre fut lue publiquement, et on
fier à elle, puisque personne n’en faisait de lui confier le bien de la société. Ma lettre fut lue publiquement, et on l’
confier le bien de la société. Ma lettre fut lue publiquement, et on l’ obligea de garder la montre qu’elle avait voulu me
e bien de la société. Ma lettre fut lue publiquement, et on l’obligea de garder la montre qu’elle avait voulu me rendre. C
la société. Ma lettre fut lue publiquement, et on l’obligea de garder la montre qu’elle avait voulu me rendre. C’était tou
e lettre, où je déclarais mon dessein ; qu’il m’était indifférent que le jeu finît tôt ou tard ; mais que songeant à elle
férent que le jeu finît tôt ou tard ; mais que songeant à elle à tous les moments de la journée, je voulais l’obliger à son
e jeu finît tôt ou tard ; mais que songeant à elle à tous les moments de la journée, je voulais l’obliger à songer à moi,
eu finît tôt ou tard ; mais que songeant à elle à tous les moments de la journée, je voulais l’obliger à songer à moi, du
mais que songeant à elle à tous les moments de la journée, je voulais l’ obliger à songer à moi, du moins lorsqu’elle voudr
voulais l’obliger à songer à moi, du moins lorsqu’elle voudrait voir l’ heure. Je la priais de m’avertir de celle du berge
bliger à songer à moi, du moins lorsqu’elle voudrait voir l’heure. Je la priais de m’avertir de celle du berger. Je lui de
onger à moi, du moins lorsqu’elle voudrait voir l’heure. Je la priais de m’avertir de celle du berger. Je lui demandais un
du moins lorsqu’elle voudrait voir l’heure. Je la priais de m’avertir de celle du berger. Je lui demandais un rendez-vous,
avertir de celle du berger. Je lui demandais un rendez-vous, et je ne l’ obtins pas. Les Rois étant venus nous soupâmes tro
le du berger. Je lui demandais un rendez-vous, et je ne l’obtins pas. Les Rois étant venus nous soupâmes trois fois ensembl
l’obtins pas. Les Rois étant venus nous soupâmes trois fois ensemble. Le carnaval se passa, et malgré la liberté qu’il amè
us nous soupâmes trois fois ensemble. Le carnaval se passa, et malgré la liberté qu’il amène, je n’avançai pas davantage.
’il amène, je n’avançai pas davantage. Quoique je fusse tourmenté par le peu de succès, j’étais certain d’être aimé. Les r
age. Quoique je fusse tourmenté par le peu de succès, j’étais certain d’ être aimé. Les regards qu’elle me jetait de temps
je fusse tourmenté par le peu de succès, j’étais certain d’être aimé. Les regards qu’elle me jetait de temps en temps, conf
vancèrent plus que tout ce que j’aurais pu faire. Mon père avait pris de l’ombrage de mes assiduités chez Mademoiselle de
cèrent plus que tout ce que j’aurais pu faire. Mon père avait pris de l’ ombrage de mes assiduités chez Mademoiselle de l’É
s que tout ce que j’aurais pu faire. Mon père avait pris de l’ombrage de mes assiduités chez Mademoiselle de l’Épine. Il n
e mes assiduités chez Mademoiselle de l’Épine. Il n’en avait rien dit l’ hiver ni le carnaval ; mais voyant que le carême n
uités chez Mademoiselle de l’Épine. Il n’en avait rien dit l’hiver ni le carnaval ; mais voyant que le carême ne m’en reti
pine. Il n’en avait rien dit l’hiver ni le carnaval ; mais voyant que le carême ne m’en retirait pas, il craignit que la m
val ; mais voyant que le carême ne m’en retirait pas, il craignit que la mère, qu’il connaissait fort intéressée, ne me fî
arche contraire à ses intentions. Ce n’était pas qu’il en appréhendât les suites, mais il ne voulait pas se mettre au hasar
en appréhendât les suites, mais il ne voulait pas se mettre au hasard d’ être un jour obligé de faire casser des engagement
tes, mais il ne voulait pas se mettre au hasard d’être un jour obligé de faire casser des engagements qu’il pouvait préven
commença par me railler ; et voyant que je continuais, il me défendit d’ aller chez elle. Je ne lui obéis pas, et ne parlai
, il me défendit d’aller chez elle. Je ne lui obéis pas, et ne parlai de cette défense ni à la mère ni à la fille. Il se m
er chez elle. Je ne lui obéis pas, et ne parlai de cette défense ni à la mère ni à la fille. Il se mit en tête que c’était
Je ne lui obéis pas, et ne parlai de cette défense ni à la mère ni à la fille. Il se mit en tête que c’était cette femme
lui en voulut du mal ; et peu s’en fallut qu’il ne lui jouât un tour de barreau. Il ne le fit pas pourtant et se contenta
mal ; et peu s’en fallut qu’il ne lui jouât un tour de barreau. Il ne le fit pas pourtant et se contenta de lui en faire d
ui jouât un tour de barreau. Il ne le fit pas pourtant et se contenta de lui en faire donner la peur ; car quoique naturel
reau. Il ne le fit pas pourtant et se contenta de lui en faire donner la peur ; car quoique naturellement colère et brusqu
ique naturellement colère et brusque, il a toujours été juge intègre. Le procureur de cette demoiselle la surprit extrêmem
ement colère et brusque, il a toujours été juge intègre. Le procureur de cette demoiselle la surprit extrêmement, lorsqu’i
que, il a toujours été juge intègre. Le procureur de cette demoiselle la surprit extrêmement, lorsqu’il lui dit que mon pè
a surprit extrêmement, lorsqu’il lui dit que mon père était mécontent d’ elle. Elle voulut savoir en quoi ; car il est cert
ne nous figurons jamais qu’elles soient soupçonnées. Elle me dit dès le soir même, ce que son procureur lui avait dit. J’
ès le soir même, ce que son procureur lui avait dit. J’en savais bien le sujet, mais je n’avais garde de le lui découvrir.
ureur lui avait dit. J’en savais bien le sujet, mais je n’avais garde de le lui découvrir. Dès le lendemain au matin elle
ur lui avait dit. J’en savais bien le sujet, mais je n’avais garde de le lui découvrir. Dès le lendemain au matin elle vin
savais bien le sujet, mais je n’avais garde de le lui découvrir. Dès le lendemain au matin elle vint me prier de lui fair
rde de le lui découvrir. Dès le lendemain au matin elle vint me prier de lui faire avoir audience. Elle ignorait ce qu’on
oulait. Sa fille et moi avions vécu ensemble avec tant de réserve, et l’ on avait vu si peu de particulier entre nous, qu’i
’on avait vu si peu de particulier entre nous, qu’il était impossible d’ en soupçonner. Je ne voulais pourtant pas cet écla
éclaircissement, ainsi je lui dis que mon père n’était point en état de lui parler ; qu’il était enfermé pour une affaire
état de lui parler ; qu’il était enfermé pour une affaire qui devait l’ occuper longtemps. Je la priai de s’en retourner,
’il était enfermé pour une affaire qui devait l’occuper longtemps. Je la priai de s’en retourner, et de ne point sortir de
enfermé pour une affaire qui devait l’occuper longtemps. Je la priai de s’en retourner, et de ne point sortir de chez ell
ire qui devait l’occuper longtemps. Je la priai de s’en retourner, et de ne point sortir de chez elle. Je lui promis de m’
cuper longtemps. Je la priai de s’en retourner, et de ne point sortir de chez elle. Je lui promis de m’en informer moi-mêm
de s’en retourner, et de ne point sortir de chez elle. Je lui promis de m’en informer moi-même, et que je la ferais avert
rtir de chez elle. Je lui promis de m’en informer moi-même, et que je la ferais avertir, s’il y avait apparence qu’elle pû
la ferais avertir, s’il y avait apparence qu’elle pût lui parler dans la journée. Comme elle agissait de bonne foi, elle s
apparence qu’elle pût lui parler dans la journée. Comme elle agissait de bonne foi, elle se retira ; mais en la conduisant
a journée. Comme elle agissait de bonne foi, elle se retira ; mais en la conduisant, nous trouvâmes face à face Monsieur D
duisant, nous trouvâmes face à face Monsieur Des Prez. Il était sorti de son cabinet par une fausse porte qui donnait sur
fausse porte qui donnait sur un escalier dérobé, et il y rentrait par la cour. La surprise où je lui parus confirma ses so
rte qui donnait sur un escalier dérobé, et il y rentrait par la cour. La surprise où je lui parus confirma ses soupçons. C
i dit-il. Vous me pardonnerez Monsieur, lui dit-elle, j’avais dessein de vous demander en quoi… Et moi aussi, interrompit-
de vous demander en quoi… Et moi aussi, interrompit-il, j’avais envie de vous parler, il y a même du temps. Prenez la pein
, j’avais envie de vous parler, il y a même du temps. Prenez la peine d’ entrer dans mon cabinet, je vous dirai ce que j’ai
’entrer dans mon cabinet, je vous dirai ce que j’ai à vous dire. Elle le suivit, et moi je restai plus mort que vif. J’app
dire. Elle le suivit, et moi je restai plus mort que vif. J’approchai de la porte de ce cabinet, d’où j’entendis tout. Il
e. Elle le suivit, et moi je restai plus mort que vif. J’approchai de la porte de ce cabinet, d’où j’entendis tout. Il lui
e suivit, et moi je restai plus mort que vif. J’approchai de la porte de ce cabinet, d’où j’entendis tout. Il lui parla fo
i je restai plus mort que vif. J’approchai de la porte de ce cabinet, d’ où j’entendis tout. Il lui parla fort honnêtement
t-il, Mademoiselle, que vous et les vôtres, ne soyez aussi sages dans le particulier, que dans le public. Je ne crois pas
ous et les vôtres, ne soyez aussi sages dans le particulier, que dans le public. Je ne crois pas que vous ni vos filles pr
le public. Je ne crois pas que vous ni vos filles preniez, en sortant de chez vous cet air de vertu que je vous ai toujour
s pas que vous ni vos filles preniez, en sortant de chez vous cet air de vertu que je vous ai toujours vu ; ni que vous le
e chez vous cet air de vertu que je vous ai toujours vu ; ni que vous le laissiez à votre porte en entrant dans votre mais
siez à votre porte en entrant dans votre maison. Je suis persuadé que l’ intérieur de votre domestique est aussi réglé que
porte en entrant dans votre maison. Je suis persuadé que l’intérieur de votre domestique est aussi réglé que l’extérieur 
suis persuadé que l’intérieur de votre domestique est aussi réglé que l’ extérieur : cependant mon fils va chez vous tous l
st aussi réglé que l’extérieur : cependant mon fils va chez vous tous les jours malgré mes défenses. Je ne veux pas croire
jours malgré mes défenses. Je ne veux pas croire que ce soit vous qui les lui fassiez mépriser ; mais le public est scandal
veux pas croire que ce soit vous qui les lui fassiez mépriser ; mais le public est scandalisé de tant d’assiduités, et po
oit vous qui les lui fassiez mépriser ; mais le public est scandalisé de tant d’assiduités, et pourrait vous prêter quelqu
qui les lui fassiez mépriser ; mais le public est scandalisé de tant d’ assiduités, et pourrait vous prêter quelque charit
rêter quelque charité, qui ne vous ferait pas grand honneur. Prévenez- le en bannissant Des Prez de chez vous ; car je ne c
ne vous ferait pas grand honneur. Prévenez-le en bannissant Des Prez de chez vous ; car je ne crois pas que vous soyez as
our croire que ses empressements aient des vues légitimes ; et si une de vos filles est assez sotte pour le croire, et se
ent des vues légitimes ; et si une de vos filles est assez sotte pour le croire, et se rendre à ses protestations, je vous
pis pour elle ; qu’elle serait la première trompée, et à se repentir de sa bonne foi. Je crois, comme je vous l’ai dit, q
re trompée, et à se repentir de sa bonne foi. Je crois, comme je vous l’ ai dit, que le commerce est innocent, mais le mond
à se repentir de sa bonne foi. Je crois, comme je vous l’ai dit, que le commerce est innocent, mais le monde en parle, et
Je crois, comme je vous l’ai dit, que le commerce est innocent, mais le monde en parle, et cela doit vous obliger à le ro
rce est innocent, mais le monde en parle, et cela doit vous obliger à le rompre. Jamais surprise ne fut égale à celle de M
a doit vous obliger à le rompre. Jamais surprise ne fut égale à celle de Mademoiselle de l’Épine. Si elle avait suivi ses
oiselle de l’Épine. Si elle avait suivi ses premiers mouvements, elle l’ aurait brusqué ; mais elle avait besoin de lui, et
s premiers mouvements, elle l’aurait brusqué ; mais elle avait besoin de lui, et cela l’obligea à prendre un ton plus bas.
ments, elle l’aurait brusqué ; mais elle avait besoin de lui, et cela l’ obligea à prendre un ton plus bas. Vous me faites
e un ton plus bas. Vous me faites apercevoir, Monsieur, lui dit-elle, de bien des choses que je n’avais point encore vues.
il est votre fils, et qu’il pouvait comme il a déjà fait, me procurer le moyen de vous parler de mes affaires. Il a été d’
tre fils, et qu’il pouvait comme il a déjà fait, me procurer le moyen de vous parler de mes affaires. Il a été d’une socié
’il pouvait comme il a déjà fait, me procurer le moyen de vous parler de mes affaires. Il a été d’une société de jeu ; je
à fait, me procurer le moyen de vous parler de mes affaires. Il a été d’ une société de jeu ; je ne sais point d’autre suje
curer le moyen de vous parler de mes affaires. Il a été d’une société de jeu ; je ne sais point d’autre sujet qui le fasse
ler de mes affaires. Il a été d’une société de jeu ; je ne sais point d’ autre sujet qui le fasse venir chez moi. Je sais b
s. Il a été d’une société de jeu ; je ne sais point d’autre sujet qui le fasse venir chez moi. Je sais bien que mes filles
oi. Je sais bien que mes filles ne sont pas pour lui, dans un pays où le seul intérêt règle les alliances ; mais je vous s
es filles ne sont pas pour lui, dans un pays où le seul intérêt règle les alliances ; mais je vous supplie de croire que je
un pays où le seul intérêt règle les alliances ; mais je vous supplie de croire que je les ai trop bien élevées pour crain
l intérêt règle les alliances ; mais je vous supplie de croire que je les ai trop bien élevées pour craindre qu’elles fasse
e leur honneur. Faites-moi, je vous supplie, Monsieur, ajouta-t-elle, la grâce de me dire sur laquelle des trois le public
nneur. Faites-moi, je vous supplie, Monsieur, ajouta-t-elle, la grâce de me dire sur laquelle des trois le public jette le
, Monsieur, ajouta-t-elle, la grâce de me dire sur laquelle des trois le public jette les yeux. On n’en nomme aucune, repr
ta-t-elle, la grâce de me dire sur laquelle des trois le public jette les yeux. On n’en nomme aucune, reprit-il, on ne les
rois le public jette les yeux. On n’en nomme aucune, reprit-il, on ne les distingue point ; ce ne sont que ses assiduités q
ne sont que ses assiduités qu’on blâme. Ce sont donc des soupçons en l’ air, répondit-elle : je vous promets pourtant de l
donc des soupçons en l’air, répondit-elle : je vous promets pourtant de les faire cesser, et que dès aujourd’hui je prier
nc des soupçons en l’air, répondit-elle : je vous promets pourtant de les faire cesser, et que dès aujourd’hui je prierai M
s faire cesser, et que dès aujourd’hui je prierai Monsieur votre fils de ne nous plus honorer de ses visites, et je le fer
ès aujourd’hui je prierai Monsieur votre fils de ne nous plus honorer de ses visites, et je le ferai d’une manière à vous
rai Monsieur votre fils de ne nous plus honorer de ses visites, et je le ferai d’une manière à vous faire connaître que je
eur votre fils de ne nous plus honorer de ses visites, et je le ferai d’ une manière à vous faire connaître que je ne me le
tes, et je le ferai d’une manière à vous faire connaître que je ne me les suis point attirées par aucun motif qui pût vous
e je ne me les suis point attirées par aucun motif qui pût vous faire de la peine. L’éclat est inutile, Mademoiselle, lui
e ne me les suis point attirées par aucun motif qui pût vous faire de la peine. L’éclat est inutile, Mademoiselle, lui dit
s suis point attirées par aucun motif qui pût vous faire de la peine. L’ éclat est inutile, Mademoiselle, lui dit-il, il ne
peine. L’éclat est inutile, Mademoiselle, lui dit-il, il ne faut pas chasser les gens à coups de bâton ; le bruit que vous fer
L’éclat est inutile, Mademoiselle, lui dit-il, il ne faut pas chasser les gens à coups de bâton ; le bruit que vous feriez
selle, lui dit-il, il ne faut pas chasser les gens à coups de bâton ; le bruit que vous feriez donnerait sujet de parler :
les gens à coups de bâton ; le bruit que vous feriez donnerait sujet de parler : on dirait que vous n’auriez agi que par
i que par dépit ; une manière douce est plus honnête. Elle lui promit de la suivre ; ensuite elle lui parla de son maudit
ue par dépit ; une manière douce est plus honnête. Elle lui promit de la suivre ; ensuite elle lui parla de son maudit pro
t plus honnête. Elle lui promit de la suivre ; ensuite elle lui parla de son maudit procès. Il lui promit toute assistance
son maudit procès. Il lui promit toute assistance, et lui tint parole le jour même. Ce qu’ils disaient m’étant indifférent
nt m’étant indifférent, je me retirai sans savoir quel parti prendre. D’ aller chez elle, je savais le compliment qui m’att
retirai sans savoir quel parti prendre. D’aller chez elle, je savais le compliment qui m’attendait. De n’y pas aller, c’é
prendre. D’aller chez elle, je savais le compliment qui m’attendait. De n’y pas aller, c’était autant que si on me l’eût
liment qui m’attendait. De n’y pas aller, c’était autant que si on me l’ eût déjà fait. Je n’y retournai que le lendemain,
er, c’était autant que si on me l’eût déjà fait. Je n’y retournai que le lendemain, je préparai une lettre pour la fille,
fait. Je n’y retournai que le lendemain, je préparai une lettre pour la fille, je la lui donnai sans qu’on le vît. Voici
retournai que le lendemain, je préparai une lettre pour la fille, je la lui donnai sans qu’on le vît. Voici ce qu’elle co
in, je préparai une lettre pour la fille, je la lui donnai sans qu’on le vît. Voici ce qu’elle contenait. LETTRE. Vos pré
it. LETTRE. Vos prédictions commencent à s’accomplir, Mademoiselle ; la constance que je vous ai jurée, va m’être nécessa
le ; la constance que je vous ai jurée, va m’être nécessaire. Je sais le compliment que Mademoiselle votre mère me prépare
. Je sais le compliment que Mademoiselle votre mère me prépare, je ne l’ éviterai pas aujourd’hui, parce qu’il m’est imposs
épare, je ne l’éviterai pas aujourd’hui, parce qu’il m’est impossible de vivre sans vous voir. Je souffris trop hier, je m
e de vivre sans vous voir. Je souffris trop hier, je me livre à toute l’ horreur de ma destinée. L’ordre que je vais avoir
sans vous voir. Je souffris trop hier, je me livre à toute l’horreur de ma destinée. L’ordre que je vais avoir sera celui
Je souffris trop hier, je me livre à toute l’horreur de ma destinée. L’ ordre que je vais avoir sera celui de ma mort ; ma
toute l’horreur de ma destinée. L’ordre que je vais avoir sera celui de ma mort ; mais je vous verrai du moins avant que
n esprit ! Pourquoi ne vous parlai-je pas hier ? Je vous aurais priée de cacher vos sentiments, je les connais, ne les fai
arlai-je pas hier ? Je vous aurais priée de cacher vos sentiments, je les connais, ne les faites point connaître aux autres
r ? Je vous aurais priée de cacher vos sentiments, je les connais, ne les faites point connaître aux autres. Paraissez-moi
Paraissez-moi cruelle ; faites taire vos regards ; ne me montrez que de l’indifférence, j’en soupçonnerai le motif, et to
raissez-moi cruelle ; faites taire vos regards ; ne me montrez que de l’ indifférence, j’en soupçonnerai le motif, et tout
vos regards ; ne me montrez que de l’indifférence, j’en soupçonnerai le motif, et tout le monde y sera trompé. Mais non,
nerai le motif, et tout le monde y sera trompé. Mais non, je mourrais de douleur à vos yeux, si je n’y remarquais point d’
is non, je mourrais de douleur à vos yeux, si je n’y remarquais point d’ amour et de tendresse ! C’est à présent que les re
mourrais de douleur à vos yeux, si je n’y remarquais point d’amour et de tendresse ! C’est à présent que les rendez-vous s
je n’y remarquais point d’amour et de tendresse ! C’est à présent que les rendez-vous sont nécessaires. Vos réserves ne son
ésent que les rendez-vous sont nécessaires. Vos réserves ne sont plus de saison, indiquez-m’en quelqu’un. Ce n’est point à
plus de saison, indiquez-m’en quelqu’un. Ce n’est point à moi à vous les prescrire, je serai pourtant demain à la messe au
Ce n’est point à moi à vous les prescrire, je serai pourtant demain à la messe aux Minimes. Elle commencera pour moi à hui
onnai cette lettre sans que personne en vît rien, et je me mis proche d’ elle à table à mon ordinaire. Toute la société y é
n vît rien, et je me mis proche d’elle à table à mon ordinaire. Toute la société y était, et toute la société informée de
he d’elle à table à mon ordinaire. Toute la société y était, et toute la société informée de la harangue qu’on devait me f
mon ordinaire. Toute la société y était, et toute la société informée de la harangue qu’on devait me faire. On garda quelq
ordinaire. Toute la société y était, et toute la société informée de la harangue qu’on devait me faire. On garda quelque
informée de la harangue qu’on devait me faire. On garda quelque temps le silence et enfin la mère prit la parole. Vous m’a
gue qu’on devait me faire. On garda quelque temps le silence et enfin la mère prit la parole. Vous m’avez voulu tromper Mo
ait me faire. On garda quelque temps le silence et enfin la mère prit la parole. Vous m’avez voulu tromper Monsieur me dit
ole. Vous m’avez voulu tromper Monsieur me dit-elle, vous avez risqué de me perdre dans l’esprit de Monsieur Des Prez, que
oulu tromper Monsieur me dit-elle, vous avez risqué de me perdre dans l’ esprit de Monsieur Des Prez, que vous savez bien q
per Monsieur me dit-elle, vous avez risqué de me perdre dans l’esprit de Monsieur Des Prez, que vous savez bien que je doi
r Des Prez, que vous savez bien que je dois ménager. Je ne sais point le motif qui vous y a poussé, mais je sais bien que
ui font ombrage. J’ai connu par ce qu’il m’a dit, qu’il en appréhende les suites, et je crois, Monsieur, que vous ne trouve
is, Monsieur, que vous ne trouverez pas mauvais que j’aille au-devant de tout ce qui pourrait m’en faire un ennemi ; ainsi
m’en faire un ennemi ; ainsi, quoique vos visites me fassent beaucoup d’ honneur, et plus que Monsieur votre père ne croit
lus que Monsieur votre père ne croit que j’en mérite, je vous supplie de vous les épargner. Si je n’avais point d’affaire,
Monsieur votre père ne croit que j’en mérite, je vous supplie de vous les épargner. Si je n’avais point d’affaire, ajouta-t
’en mérite, je vous supplie de vous les épargner. Si je n’avais point d’ affaire, ajouta-t-elle, avec un air de dépit, et s
s épargner. Si je n’avais point d’affaire, ajouta-t-elle, avec un air de dépit, et si mon procès était jugé, je n’aurais p
rais peut-être pas tant de condescendance pour ses volontés ; je vous l’ avoue, afin que vous soyez persuadé que c’est malg
e, afin que vous soyez persuadé que c’est malgré moi que j’en viens à la prière que je vous fais de ne plus venir ici. Ce
uadé que c’est malgré moi que j’en viens à la prière que je vous fais de ne plus venir ici. Ce n’est point assez que votre
point assez que votre conduite soit innocente, il faut aussi qu’elle la paraisse. Voilà, dit-elle, l’évangile qu’on m’a p
e soit innocente, il faut aussi qu’elle la paraisse. Voilà, dit-elle, l’ évangile qu’on m’a prêché, sur quoi je pourrais fa
aux autres. On donne une cause à vos visites qui peuvent faire tort à la réputation de mes filles, que j’ai encore autant
donne une cause à vos visites qui peuvent faire tort à la réputation de mes filles, que j’ai encore autant d’intérêt et p
vent faire tort à la réputation de mes filles, que j’ai encore autant d’ intérêt et plus à ménager que la bonne volonté de
de mes filles, que j’ai encore autant d’intérêt et plus à ménager que la bonne volonté de Monsieur Des Prez, de qui dépend
e j’ai encore autant d’intérêt et plus à ménager que la bonne volonté de Monsieur Des Prez, de qui dépend toute leur fortu
’intérêt et plus à ménager que la bonne volonté de Monsieur Des Prez, de qui dépend toute leur fortune et leur bien ; et v
tune et leur bien ; et vous êtes trop raisonnable pour me vouloir mal d’ une chose à quoi je suis contrainte par tant de ra
répondis-je, Mademoiselle, mon père vous chagrinerait, puisqu’il vous l’ a dit. Je ne veux point être cause qu’il vous arri
puisqu’il vous l’a dit. Je ne veux point être cause qu’il vous arrive de malheur. Ce qui m’attirait ici, c’est qu’il est i
arrive de malheur. Ce qui m’attirait ici, c’est qu’il est impossible de trouver ailleurs une compagnie si agréable et si
illeurs une compagnie si agréable et si choisie que notre société. Je la quitte pourtant sans vous en savoir mauvais gré :
que vous y êtes contrainte. Je vous proteste que je ne laisserai pas d’ être toujours le meilleur ami que vous puissiez av
contrainte. Je vous proteste que je ne laisserai pas d’être toujours le meilleur ami que vous puissiez avoir au monde ; q
je pourrai vous rendre service ; mais je veux que vous me promettiez de ne me point haïr. Je ne crois pas vous en avoir d
oir donné sujet par moi-même ; et il n’est pas juste que je sois puni de l’ombrage que mon père prend mal à propos. Je veu
donné sujet par moi-même ; et il n’est pas juste que je sois puni de l’ ombrage que mon père prend mal à propos. Je veux m
que mon père prend mal à propos. Je veux même que vous me promettiez de vous assurer quelquefois de mon zèle. Je viendrai
opos. Je veux même que vous me promettiez de vous assurer quelquefois de mon zèle. Je viendrai si peu, que je ne vous caus
uefois de mon zèle. Je viendrai si peu, que je ne vous causerai point de nouvel embarras. On me l’accorda ; ce fut ainsi q
ndrai si peu, que je ne vous causerai point de nouvel embarras. On me l’ accorda ; ce fut ainsi que je fus banni du logis d
el embarras. On me l’accorda ; ce fut ainsi que je fus banni du logis de Mademoiselle de l’Épine, mais si je ne voyais pas
ni du logis de Mademoiselle de l’Épine, mais si je ne voyais pas tous les jours sa fille, mes affaires n’en avancèrent que
s sa fille, mes affaires n’en avancèrent que plus. Elle ne manqua pas de venir le lendemain aux Minimes où je lui avais éc
e, mes affaires n’en avancèrent que plus. Elle ne manqua pas de venir le lendemain aux Minimes où je lui avais écrit que j
ouverais. Elle ne put y rester que pour me donner un rendez-vous pour le lendemain dans une église à l’extrémité d’un faub
que pour me donner un rendez-vous pour le lendemain dans une église à l’ extrémité d’un faubourg. Je m’y [trouvai], nous re
donner un rendez-vous pour le lendemain dans une église à l’extrémité d’ un faubourg. Je m’y [trouvai], nous restâmes plus
ise à l’extrémité d’un faubourg. Je m’y [trouvai], nous restâmes plus de trois heures ensemble. Nous nous attristâmes de n
], nous restâmes plus de trois heures ensemble. Nous nous attristâmes de nous voir séparés. Je lui dis qu’il m’était impos
attristâmes de nous voir séparés. Je lui dis qu’il m’était impossible de vivre sans la voir ; et que si elle n’avait pitié
nous voir séparés. Je lui dis qu’il m’était impossible de vivre sans la voir ; et que si elle n’avait pitié de l’état où
était impossible de vivre sans la voir ; et que si elle n’avait pitié de l’état où j’étais, elle pouvait me compter dans u
it impossible de vivre sans la voir ; et que si elle n’avait pitié de l’ état où j’étais, elle pouvait me compter dans un c
ait me compter dans un couvent, si ma seule douleur ne me causait pas la mort. Elle m’en dit autant ; mais enfin, lui dis-
ement que comme mon épouse, vous pourriez être reconnue, et ce serait le comble des horreurs. Réservez-vous, poursuivis-je
le comble des horreurs. Réservez-vous, poursuivis-je, je suis en âge de me donner à vous. Si le bien de mon père dépend d
Réservez-vous, poursuivis-je, je suis en âge de me donner à vous. Si le bien de mon père dépend de lui ; s’il a été le ma
z-vous, poursuivis-je, je suis en âge de me donner à vous. Si le bien de mon père dépend de lui ; s’il a été le maître de
je, je suis en âge de me donner à vous. Si le bien de mon père dépend de lui ; s’il a été le maître de me faire exiler de
e me donner à vous. Si le bien de mon père dépend de lui ; s’il a été le maître de me faire exiler de chez vous, le bien d
r à vous. Si le bien de mon père dépend de lui ; s’il a été le maître de me faire exiler de chez vous, le bien de ma mère,
n de mon père dépend de lui ; s’il a été le maître de me faire exiler de chez vous, le bien de ma mère, le don de mon cœur
dépend de lui ; s’il a été le maître de me faire exiler de chez vous, le bien de ma mère, le don de mon cœur et de ma foi
e lui ; s’il a été le maître de me faire exiler de chez vous, le bien de ma mère, le don de mon cœur et de ma foi ne dépen
a été le maître de me faire exiler de chez vous, le bien de ma mère, le don de mon cœur et de ma foi ne dépendent que de
le maître de me faire exiler de chez vous, le bien de ma mère, le don de mon cœur et de ma foi ne dépendent que de moi. Ac
faire exiler de chez vous, le bien de ma mère, le don de mon cœur et de ma foi ne dépendent que de moi. Acceptez le moyen
le bien de ma mère, le don de mon cœur et de ma foi ne dépendent que de moi. Acceptez le moyen que je vous offre d’être l
re, le don de mon cœur et de ma foi ne dépendent que de moi. Acceptez le moyen que je vous offre d’être l’un à l’autre san
e ma foi ne dépendent que de moi. Acceptez le moyen que je vous offre d’ être l’un à l’autre sans que personne puisse nous
uvert, et que je puisse me croire innocente moi-même, je hasarde tout le reste. C’est, lui dis-je, de nous marier sans que
oire innocente moi-même, je hasarde tout le reste. C’est, lui dis-je, de nous marier sans que personne le sache que le prê
de tout le reste. C’est, lui dis-je, de nous marier sans que personne le sache que le prêtre et les seuls témoins qui nous
ste. C’est, lui dis-je, de nous marier sans que personne le sache que le prêtre et les seuls témoins qui nous seront néces
ui dis-je, de nous marier sans que personne le sache que le prêtre et les seuls témoins qui nous seront nécessaires. Faites
ieux vous sacrifier tout, je ne puis éviter ma destinée. Tel que soit l’ amour que vous avez pour moi, il n’égale point cel
ous avez pour moi, il n’égale point celui que j’ai pour vous. Je vous le dis sans hésiter, afin que vous vous justifiiez à
e vous le dis sans hésiter, afin que vous vous justifiiez à vous-même la complaisance, et la facilité que j’ai pour toutes
ésiter, afin que vous vous justifiiez à vous-même la complaisance, et la facilité que j’ai pour toutes les démarches que v
iiez à vous-même la complaisance, et la facilité que j’ai pour toutes les démarches que vous m’allez faire faire, et auxque
et auxquelles je ne m’engage que par une passion dont je ne suis pas la maîtresse. Vous ne vous repentirez point, ma chèr
e vous repentirez point, ma chère Madelon, lui dis-je, en lui baisant la main, des démarches où je vous engagerai. Je vous
se quand j’aurai tout disposé, vous pouvez même déclarer à votre mère les sentiments que nous avons l’un pour l’autre. Je m
es sentiments que nous avons l’un pour l’autre. Je m’en donnerai bien de garde, interrompit-elle, c’est d’elle dont nous d
pour l’autre. Je m’en donnerai bien de garde, interrompit-elle, c’est d’ elle dont nous devons nous défier plus que de tout
interrompit-elle, c’est d’elle dont nous devons nous défier plus que de tout autre ; la crainte de perdre son procès l’ob
e, c’est d’elle dont nous devons nous défier plus que de tout autre ; la crainte de perdre son procès l’obligerait à me sa
elle dont nous devons nous défier plus que de tout autre ; la crainte de perdre son procès l’obligerait à me sacrifier, et
nous défier plus que de tout autre ; la crainte de perdre son procès l’ obligerait à me sacrifier, et je serais bientôt da
erons-nous donc pour nous voir, lui dis-je, si personne ne nous prête la main ? Le temps et les occasions y pourvoiront, d
donc pour nous voir, lui dis-je, si personne ne nous prête la main ? Le temps et les occasions y pourvoiront, dit-elle ;
ous voir, lui dis-je, si personne ne nous prête la main ? Le temps et les occasions y pourvoiront, dit-elle ; mais quel est
e, quand j’aurai donné ordre à tout ; reposez-vous sur moi, j’ai trop d’ amour pour n’avoir pas d’impatience, et je ne perd
dre à tout ; reposez-vous sur moi, j’ai trop d’amour pour n’avoir pas d’ impatience, et je ne perdrai aucun temps pour nous
patience, et je ne perdrai aucun temps pour nous rendre heureux. Mais de quelle manière, ajoutai-je, vous faire rendre vos
faire rendre vos lettres, et recevoir vos réponses ? Ce n’est pas là le plus difficile, dit-elle, j’y ai songé ; lorsque
; lorsque vous aurez quelque lettre à me donner, ne vous servez point de confident, donnez-la-moi vous-même. De quelle sor
e donner, ne vous servez point de confident, donnez-la-moi vous-même. De quelle sorte, repris-je ? Il faut, me répondit-el
. De quelle sorte, repris-je ? Il faut, me répondit-elle, que ce soit le moins souvent que vous pourrez, afin de ne nous p
ous pourrez, afin de ne nous point exposer à être découverts. Pour me le faire connaître, faites une marque blanche à la m
e découverts. Pour me le faire connaître, faites une marque blanche à la muraille qui est devant mes fenêtres, cela me ser
ue blanche à la muraille qui est devant mes fenêtres, cela me servira de signal. J’ouvrirai mes fenêtres, et le soir en pa
mes fenêtres, cela me servira de signal. J’ouvrirai mes fenêtres, et le soir en passant vous y pourrez jeter vos lettres
assant vous y pourrez jeter vos lettres avec assurance ; j’emporterai la clef de ma chambre, et personne n’y entrera que m
ous y pourrez jeter vos lettres avec assurance ; j’emporterai la clef de ma chambre, et personne n’y entrera que moi, où j
de ma chambre, et personne n’y entrera que moi, où je ferai en sorte d’ être la première à m’apercevoir de ce que vous y a
trera que moi, où je ferai en sorte d’être la première à m’apercevoir de ce que vous y aurez jeté. Pour mes réponses, il f
r de ce que vous y aurez jeté. Pour mes réponses, il faut un peu plus de ponctualité : quand j’aurai à vous en faire, ou à
, mon pot à fleurs sera sur ma fenêtre du côté des remparts. S’il est de l’autre côté, ne vous y attendez pas. Lorsque vou
faudra que vous vous trouviez sous ma fenêtre à onze heures sonnantes le soir, qu’il y ait de la lumière ou non, et que vo
trouviez sous ma fenêtre à onze heures sonnantes le soir, qu’il y ait de la lumière ou non, et que vous ramassiez ce que j
uviez sous ma fenêtre à onze heures sonnantes le soir, qu’il y ait de la lumière ou non, et que vous ramassiez ce que je j
la, je regarderai si vous y serez ou non : c’est ainsi que vous aurez de mes nouvelles. Après cette conversation, je retou
nouvelles. Après cette conversation, je retournai chez mon père, dans le visage de qui je remarquai une maligne joie. Je n
Après cette conversation, je retournai chez mon père, dans le visage de qui je remarquai une maligne joie. Je ne fis pas
e visage de qui je remarquai une maligne joie. Je ne fis pas semblant de m’en apercevoir ; et parce que je me doutai qu’il
evoir ; et parce que je me doutai qu’il me ferait suivre, je fus plus de huit jours, non seulement sans aller voir ma maît
uivi, et Mademoiselle de l’Épine en fut instruite, afin de lui mettre l’ esprit en repos. J’avais vu trois ou quatre fois d
re l’esprit en repos. J’avais vu trois ou quatre fois dans mon chemin le même visage ; je ne fis pas semblant de le remarq
u quatre fois dans mon chemin le même visage ; je ne fis pas semblant de le remarquer : mais pour voir si c’était effectiv
uatre fois dans mon chemin le même visage ; je ne fis pas semblant de le remarquer : mais pour voir si c’était effectiveme
le remarquer : mais pour voir si c’était effectivement un petit train d’ augmentation, je me défis d’un laquais qui me suiv
r si c’était effectivement un petit train d’augmentation, je me défis d’ un laquais qui me suivait, sous prétexte d’une com
’augmentation, je me défis d’un laquais qui me suivait, sous prétexte d’ une commission que je lui donnai : ce fut aux Jésu
’une commission que je lui donnai : ce fut aux Jésuites. Sitôt que je le vis un peu éloigné, je me jetai dans un fiacre en
que je le vis un peu éloigné, je me jetai dans un fiacre en affectant de me cacher. Je fis toucher au faubourg Saint-Germa
en affectant de me cacher. Je fis toucher au faubourg Saint-Germain à l’ hôtel des Mousquetaires. J’y avais un cousin germa
Germain à l’hôtel des Mousquetaires. J’y avais un cousin germain ; je le trouvai, et plus encore que je ne cherchais. Il m
artie faite pour aller dîner à Meudon, et qu’il ne tiendrait qu’à moi d’ être des leurs : j’acceptai l’offre. Je vis mon ho
Meudon, et qu’il ne tiendrait qu’à moi d’être des leurs : j’acceptai l’ offre. Je vis mon homme qui m’avait suivi à la por
des leurs : j’acceptai l’offre. Je vis mon homme qui m’avait suivi à la porte d’un cabaret qui me montrait à un autre. Je
s : j’acceptai l’offre. Je vis mon homme qui m’avait suivi à la porte d’ un cabaret qui me montrait à un autre. Je ne fis p
porte d’un cabaret qui me montrait à un autre. Je ne fis pas semblant de m’en apercevoir, nous montâmes en carrosse, nous
llâmes au rendez-vous, et y fîmes une débauche entière. J’y remarquai le même homme à qui son camarade m’avait montré ; et
mon retour au logis, j’y vis entrer celui que j’avais vu aux Jésuites le matin. Je fus tenté de le régaler, mais je crus q
y vis entrer celui que j’avais vu aux Jésuites le matin. Je fus tenté de le régaler, mais je crus qu’il était plus à propo
is entrer celui que j’avais vu aux Jésuites le matin. Je fus tenté de le régaler, mais je crus qu’il était plus à propos d
ne rien témoigner. Je demandai au portier qui était cet homme, il ne le connaissait pas. Il me dit seulement qu’il était
e connaissait pas. Il me dit seulement qu’il était venu au logis vers les dix heures, et qu’il avait parlé à mon père, qui
nu au logis vers les dix heures, et qu’il avait parlé à mon père, qui l’ après-midi ne sachant où j’étais, alla voir Mademo
achant où j’étais, alla voir Mademoiselle de l’Épine. Heureusement il la trouva avec ses filles, qui travaillaient à la ta
Épine. Heureusement il la trouva avec ses filles, qui travaillaient à la tapisserie. Cela me rendit plus circonspect. Je l
ui travaillaient à la tapisserie. Cela me rendit plus circonspect. Je l’ écrivis à ma maîtresse, afin qu’elle ne s’étonnât
rconspect. Je l’écrivis à ma maîtresse, afin qu’elle ne s’étonnât pas de me voir si longtemps sans songer à ce que je lui
si longtemps sans songer à ce que je lui avais promis. Elle m’écrivit la visite toute extraordinaire de mon père, qui appa
ue je lui avais promis. Elle m’écrivit la visite toute extraordinaire de mon père, qui apparemment avait cru que nous étio
apparemment avait cru que nous étions ensemble. Elle me recommandait le secret sur toutes choses, et de prendre de si jus
étions ensemble. Elle me recommandait le secret sur toutes choses, et de prendre de si justes mesures, que nous n’eussions
mble. Elle me recommandait le secret sur toutes choses, et de prendre de si justes mesures, que nous n’eussions rien à cra
de prendre de si justes mesures, que nous n’eussions rien à craindre. Le reste n’était que des assurances d’un amour const
nous n’eussions rien à craindre. Le reste n’était que des assurances d’ un amour constant, et mille autres bagatelles pour
constant, et mille autres bagatelles pour des gens indifférents, mais de grande conséquence pour des gens qui s’aiment. J’
nséquence pour des gens qui s’aiment. J’étudiai donc ma conduite tout le reste du carême et les fêtes de Pâques, c’est-à-d
s qui s’aiment. J’étudiai donc ma conduite tout le reste du carême et les fêtes de Pâques, c’est-à-dire près de deux mois,
ment. J’étudiai donc ma conduite tout le reste du carême et les fêtes de Pâques, c’est-à-dire près de deux mois, et je réu
, que tout soupçon fut levé, et qu’on ne me suivit plus. Je mis alors les fers au feu pour me satisfaire. J’avais vu plusie
J’avais vu plusieurs fois au logis un homme qui y venait écrire pour le secrétaire de mon père ; il me parut mon fait. Sa
usieurs fois au logis un homme qui y venait écrire pour le secrétaire de mon père ; il me parut mon fait. Sa physionomie m
aisait, et j’espérai qu’il me rendrait service. Je donnai ordre qu’on le fît parler à moi quand il viendrait. Il vint, et
s lettres galantes qui couraient dans ce temps-là, et lui recommandai le secret. Le jour suivant, je me fis conduire chez
alantes qui couraient dans ce temps-là, et lui recommandai le secret. Le jour suivant, je me fis conduire chez lui. Je sav
urs après ; ce n’était pas aussi ce qui m’amenait. Je voulais voir si la maison où il logeait était commode pour mon desse
ison où il logeait était commode pour mon dessein. Je trouvai qu’elle l’ était, tant parce qu’elle était grande et assez pr
ent des chambres à louer, c’était ce qu’il me fallait. Il fut surpris de me voir : la pauvreté de ses meubles me témoigna
res à louer, c’était ce qu’il me fallait. Il fut surpris de me voir : la pauvreté de ses meubles me témoigna son indigence
c’était ce qu’il me fallait. Il fut surpris de me voir : la pauvreté de ses meubles me témoigna son indigence. J’envoyai
meubles me témoigna son indigence. J’envoyai chercher à déjeuner, je le fis manger avec moi ; et sous prétexte de lui pay
er ce qu’il avait déjà écrit, je lui fis un petit présent, qui acheva de me le gagner ; car ma familiarité avait déjà fait
qu’il avait déjà écrit, je lui fis un petit présent, qui acheva de me le gagner ; car ma familiarité avait déjà fait beauc
ité avait déjà fait beaucoup. Cet homme avait une femme, qui me parut d’ intrigue et peu scrupuleuse. Ce fut à elle que je
me parut d’intrigue et peu scrupuleuse. Ce fut à elle que je résolus de m’ouvrir. Je sortis comme j’étais entré, laissant
us de m’ouvrir. Je sortis comme j’étais entré, laissant bonne opinion de ma générosité, comme [je] reconnus lorsque j’y re
achant qu’il ne serait pas chez lui, j’y allai, sous prétexte de voir les écritures que je lui avais donné à faire. Sa femm
s écritures que je lui avais donné à faire. Sa femme se mit en devoir d’ aller le chercher ; je l’en empêchai, et lui dis q
res que je lui avais donné à faire. Sa femme se mit en devoir d’aller le chercher ; je l’en empêchai, et lui dis que n’aya
ais donné à faire. Sa femme se mit en devoir d’aller le chercher ; je l’ en empêchai, et lui dis que n’ayant rien à faire,
chercher ; je l’en empêchai, et lui dis que n’ayant rien à faire, je l’ attendrais en jasant avec elle. J’envoyai encore q
ndrais en jasant avec elle. J’envoyai encore quérir à déjeuner, et je la fis manger avec moi, quelque difficulté qu’elle e
a fis manger avec moi, quelque difficulté qu’elle en fît. Je me défis de mon laquais en l’envoyant au logis dire à cet hom
moi, quelque difficulté qu’elle en fît. Je me défis de mon laquais en l’ envoyant au logis dire à cet homme que je l’attend
e défis de mon laquais en l’envoyant au logis dire à cet homme que je l’ attendais. Si cette femme avait été jeune ou jolie
ne ou jolie, je n’en aurais pas agi de même, mais je ne craignais pas le soupçon ; elle était d’un âge et d’une laideur à
ais pas agi de même, mais je ne craignais pas le soupçon ; elle était d’ un âge et d’une laideur à cautionner ma sagesse. E
de même, mais je ne craignais pas le soupçon ; elle était d’un âge et d’ une laideur à cautionner ma sagesse. Elle a de l’e
elle était d’un âge et d’une laideur à cautionner ma sagesse. Elle a de l’esprit, c’était assez. Je ne l’entretins d’abor
le était d’un âge et d’une laideur à cautionner ma sagesse. Elle a de l’ esprit, c’était assez. Je ne l’entretins d’abord q
eur à cautionner ma sagesse. Elle a de l’esprit, c’était assez. Je ne l’ entretins d’abord que de propos proportionnés à so
sse. Elle a de l’esprit, c’était assez. Je ne l’entretins d’abord que de propos proportionnés à son état. Elle se plaignai
ins d’abord que de propos proportionnés à son état. Elle se plaignait de la misère du temps ; que son mari et elle ne gagn
d’abord que de propos proportionnés à son état. Elle se plaignait de la misère du temps ; que son mari et elle ne gagnaie
; que son mari et elle ne gagnaient plus rien, et qu’ils avaient bien de la peine à vivre. C’est-à-dire, lui dis-je en ria
ue son mari et elle ne gagnaient plus rien, et qu’ils avaient bien de la peine à vivre. C’est-à-dire, lui dis-je en riant,
C’est-à-dire, lui dis-je en riant, que si vous trouviez quelque moyen de gagner beaucoup sans risquer, vous ne le laisseri
vous trouviez quelque moyen de gagner beaucoup sans risquer, vous ne le laisseriez pas échapper ? Non assurément, me répo
ous ne le laisseriez pas échapper ? Non assurément, me répondit-elle, d’ un certain air qui me faisait connaître qu’elle pa
ondit-elle, d’un certain air qui me faisait connaître qu’elle parlait de cœur. Seriez-vous capable de secret, repris-je ?
qui me faisait connaître qu’elle parlait de cœur. Seriez-vous capable de secret, repris-je ? Oui, me dit-elle ; ma langue
e secret, repris-je ? Oui, me dit-elle ; ma langue ne m’a jamais fait de tort. Cela est rare à une femme, dis-je en riant.
tez, poursuivis-je avec un air sérieux, si cela est et que vous soyez d’ humeur à rendre service à des gens qui en ont beso
’humeur à rendre service à des gens qui en ont besoin, je vous assure d’ un présent de cinquante louis d’or sitôt que l’aff
dre service à des gens qui en ont besoin, je vous assure d’un présent de cinquante louis d’or sitôt que l’affaire sera fai
ens qui en ont besoin, je vous assure d’un présent de cinquante louis d’ or sitôt que l’affaire sera faite, et d’une pensio
besoin, je vous assure d’un présent de cinquante louis d’or sitôt que l’ affaire sera faite, et d’une pension de vingt écus
un présent de cinquante louis d’or sitôt que l’affaire sera faite, et d’ une pension de vingt écus par mois pendant fort lo
cinquante louis d’or sitôt que l’affaire sera faite, et d’une pension de vingt écus par mois pendant fort longtemps ; et s
ongtemps ; et si dans ce que je demande, vous n’offenserez ni Dieu ni les hommes ; il n’est question que de secret. Je vis
ande, vous n’offenserez ni Dieu ni les hommes ; il n’est question que de secret. Je vis cette femme avec une joie qui écla
que si cela était ainsi, je pouvais m’expliquer plus ouvertement. Je la fis jurer que, soit qu’elle voulût s’engager, soi
. Je la fis jurer que, soit qu’elle voulût s’engager, soit qu’elle ne le voulût pas, elle ne parlerait jamais de ce que j’
ût s’engager, soit qu’elle ne le voulût pas, elle ne parlerait jamais de ce que j’allais lui dire. Elle me le jura par tou
ût pas, elle ne parlerait jamais de ce que j’allais lui dire. Elle me le jura par tous les serments que je voulus exiger d
arlerait jamais de ce que j’allais lui dire. Elle me le jura par tous les serments que je voulus exiger d’elle, et ne les a
lui dire. Elle me le jura par tous les serments que je voulus exiger d’ elle, et ne les a point violés ; car mon père igno
e me le jura par tous les serments que je voulus exiger d’elle, et ne les a point violés ; car mon père ignore encore, qu’e
lés ; car mon père ignore encore, qu’elle et son mari se soient mêlés de l’intrigue. Je lui déclarai que c’était à moi qu’
 ; car mon père ignore encore, qu’elle et son mari se soient mêlés de l’ intrigue. Je lui déclarai que c’était à moi qu’il
lés de l’intrigue. Je lui déclarai que c’était à moi qu’il s’agissait de rendre service. Que j’aimais avec passion une fil
rait jamais que j’épousasse, parce qu’elle n’était pas riche, quoique de fort bonne maison. Que cette fille m’aimait aussi
onne maison. Que cette fille m’aimait aussi ; mais qu’elle avait trop de vertu pour me rien accorder contre son devoir. Qu
, que sa propre mère, à elle, ne consentirait pas à notre mariage par les raisons que je viens de vous dire, et que je dis
us dire, et que je dis à cette femme. Enfin, poursuivis-je, il s’agit de nous marier sans que qui que ce soit en sache rie
t en sache rien. Elle est pupille, mais moi je suis en âge. Il s’agit de nous donner une chambre où nous puissions nous vo
us voudrons, et que cette chambre soit à nous seuls. Il s’agit encore de nous garder le secret, non seulement par rapport
que cette chambre soit à nous seuls. Il s’agit encore de nous garder le secret, non seulement par rapport à la colère de
l s’agit encore de nous garder le secret, non seulement par rapport à la colère de mon père contre moi, mais aussi parce q
ncore de nous garder le secret, non seulement par rapport à la colère de mon père contre moi, mais aussi parce que cela at
mais aussi parce que cela attirerait sa perte à elle, et encore celle de sa mère, et de toute sa famille. Voilà, lui dis-j
e que cela attirerait sa perte à elle, et encore celle de sa mère, et de toute sa famille. Voilà, lui dis-je, de quoi il s
t encore celle de sa mère, et de toute sa famille. Voilà, lui dis-je, de quoi il s’agit, voyez présentement si vous voulez
-je, de quoi il s’agit, voyez présentement si vous voulez nous prêter la main. Avez-vous bien songé, reprit cette femme, à
À l’égard de vous marier, il me paraît très difficile ; car quel est le curé de Paris assez hardi pour vous prêter son mi
rd de vous marier, il me paraît très difficile ; car quel est le curé de Paris assez hardi pour vous prêter son ministère 
uel est le curé de Paris assez hardi pour vous prêter son ministère ? De vous marier à l’Officialité, encore pis ; Monsieu
e Paris assez hardi pour vous prêter son ministère ? De vous marier à l’ Officialité, encore pis ; Monsieur Des Prez le sau
tère ? De vous marier à l’Officialité, encore pis ; Monsieur Des Prez le saurait dès le jour même. Pour la chambre, c’est
marier à l’Officialité, encore pis ; Monsieur Des Prez le saurait dès le jour même. Pour la chambre, c’est une bagatelle,
ité, encore pis ; Monsieur Des Prez le saurait dès le jour même. Pour la chambre, c’est une bagatelle, ce serait à vous à
endre vos précautions pour n’être point surpris. Mais comment boucher les yeux de la mère sur la conduite de sa fille ? Pou
précautions pour n’être point surpris. Mais comment boucher les yeux de la mère sur la conduite de sa fille ? Pourra-t-el
écautions pour n’être point surpris. Mais comment boucher les yeux de la mère sur la conduite de sa fille ? Pourra-t-elle
ur n’être point surpris. Mais comment boucher les yeux de la mère sur la conduite de sa fille ? Pourra-t-elle avoir le tem
int surpris. Mais comment boucher les yeux de la mère sur la conduite de sa fille ? Pourra-t-elle avoir le temps de venir
les yeux de la mère sur la conduite de sa fille ? Pourra-t-elle avoir le temps de venir à vos rendez-vous, sans qu’on en s
de la mère sur la conduite de sa fille ? Pourra-t-elle avoir le temps de venir à vos rendez-vous, sans qu’on en soupçonne
on en soupçonne rien ? Et pourra-t-elle empêcher qu’on ne s’aperçoive de tout, si elle devient grosse ? Et cela arrivera t
isons, lui dis-je, et vous me faites des questions surprenantes. Pour les rendez-vous, ce sera à notre prudence d’en régler
uestions surprenantes. Pour les rendez-vous, ce sera à notre prudence d’ en régler les moments. On n’en a guère quand l’amo
prenantes. Pour les rendez-vous, ce sera à notre prudence d’en régler les moments. On n’en a guère quand l’amour s’en mêle,
sera à notre prudence d’en régler les moments. On n’en a guère quand l’ amour s’en mêle, reprit-elle, en tournant la tête.
ts. On n’en a guère quand l’amour s’en mêle, reprit-elle, en tournant la tête. Nous en aurons, répliquai-je, que cela ne v
t la tête. Nous en aurons, répliquai-je, que cela ne vous fasse point de peine, puisque nous en avons bien eu assez pour q
ient grosse, ajoutai-je, sa mère en sera instruite : il n’y aura plus de danger de son côté ; et ma femme pourra accoucher
e, ajoutai-je, sa mère en sera instruite : il n’y aura plus de danger de son côté ; et ma femme pourra accoucher dans la m
y aura plus de danger de son côté ; et ma femme pourra accoucher dans la même chambre, où nous nous serons vus auparavant.
re, où nous nous serons vus auparavant. On sait prétexter un voyage à la campagne, ou une retraite dans un couvent. Passe
pour celui-là, dit-elle, j’en tombe d’accord. Il n’y a donc plus que le mariage, repris-je. Non, répliqua-t-elle, mais c’
donc plus que le mariage, repris-je. Non, répliqua-t-elle, mais c’est le tout. À l’égard de l’Officialité, il ne s’est rie
ge, repris-je. Non, répliqua-t-elle, mais c’est le tout. À l’égard de l’ Officialité, il ne s’est rien passé entre nous qui
d de l’Officialité, il ne s’est rien passé entre nous qui puisse être de sa juridiction : outre cela, cette voie ne me par
a juridiction : outre cela, cette voie ne me paraît pas honnête. Pour les curés de Paris, je n’en réclamerai aucun ; mon pè
ion : outre cela, cette voie ne me paraît pas honnête. Pour les curés de Paris, je n’en réclamerai aucun ; mon père en ser
urés de Paris, je n’en réclamerai aucun ; mon père en serait informé. De quelle manière voulez-vous donc vous y prendre, d
prêtre qui voulût nous marier en secret ; on ne lui demande pas même de certificat : mais, dit cette femme, ce prêtre n’a
as même de certificat : mais, dit cette femme, ce prêtre n’aurait pas l’ autorité de vous marier, et ce mariage serait cass
certificat : mais, dit cette femme, ce prêtre n’aurait pas l’autorité de vous marier, et ce mariage serait cassé. Que vous
puisse paraître aux yeux des hommes, puisque nous ne voulons pas même de certificat. La demoiselle dont je vous parle ne d
aux yeux des hommes, puisque nous ne voulons pas même de certificat. La demoiselle dont je vous parle ne demande autre ch
rtificat. La demoiselle dont je vous parle ne demande autre chose que de mettre sa conscience en repos devant Dieu par une
en repos devant Dieu par une bénédiction nuptiale effective ; et pour le reste elle, s’en repose sur ma fidélité. Eh bien 
ur ma fidélité. Eh bien ! dit-elle, y a-t-il tant de façons ? Trompez- la , vous ne trouverez que très difficilement un prêt
eront en prêtres. Je ne suis pas un scélérat, lui dis-je, tout étonné de sa proposition, et je ne veux point me rendre abo
e sacrilège. Si elle veut être effectivement mariée avec moi, je veux l’ être effectivement avec elle ; non seulement pour
ffectivement avec elle ; non seulement pour ma propre satisfaction et la tranquillité de ma conscience, mais aussi afin d’
c elle ; non seulement pour ma propre satisfaction et la tranquillité de ma conscience, mais aussi afin d’être retenu par
t la tranquillité de ma conscience, mais aussi afin d’être retenu par le respect d’un véritable sacrement. Vous faites for
illité de ma conscience, mais aussi afin d’être retenu par le respect d’ un véritable sacrement. Vous faites fort bien, dit
le respect d’un véritable sacrement. Vous faites fort bien, dit-elle, de prendre des précautions contre vous-même. Il faut
le vous aime bien, pour se donner à vous avec si peu de sûreté ! Mais l’ aimerez-vous longtemps, vous ? Oui, répondis-je, e
vous longtemps, vous ? Oui, répondis-je, et j’en réponds. Vous seriez l’ unique, reprit-elle, en tournant la tête, ces sort
s-je, et j’en réponds. Vous seriez l’unique, reprit-elle, en tournant la tête, ces sortes de mariages-là par amourette n’o
s. Vous seriez l’unique, reprit-elle, en tournant la tête, ces sortes de mariages-là par amourette n’ont qu’un temps, et j
e ne vous donne pas deux mois pour être dégoûté, ou Dieu vous a pétri d’ une autre pâte que les autres. N’allez pas, lui di
eux mois pour être dégoûté, ou Dieu vous a pétri d’une autre pâte que les autres. N’allez pas, lui dis-je, quand vous verre
s. N’allez pas, lui dis-je, quand vous verrez ma maîtresse, lui tenir de pareils discours, vous ne me feriez pas plaisir.
t, quand je lui en dirais mille fois plus qu’à vous, ce serait autant de paroles perdues. Bien loin de la persuader, je m’
ois plus qu’à vous, ce serait autant de paroles perdues. Bien loin de la persuader, je m’en ferais une ennemie : une fille
x. Mais enfin, ajoutai-je, êtes-vous disposée à nous rendre service ? De tout mon cœur, dit-elle, quoique je voie bien à q
lée, et que qui que ce soit ne saura jamais que vous nous aurez prêté la main. Je l’espère bien aussi, dit-elle. Je crois,
qui que ce soit ne saura jamais que vous nous aurez prêté la main. Je l’ espère bien aussi, dit-elle. Je crois, ajouta-t-el
is, ajouta-t-elle, avoir trouvé dans ma tête un prêtre tel qu’il nous le faut. Je le verrai dès aujourd’hui, et demain vou
-elle, avoir trouvé dans ma tête un prêtre tel qu’il nous le faut. Je le verrai dès aujourd’hui, et demain vous saurez ce
et demain vous saurez ce que nous aurons fait ensemble ; donnez-vous la peine de passer ici. Je le lui promis, et voilà,
n vous saurez ce que nous aurons fait ensemble ; donnez-vous la peine de passer ici. Je le lui promis, et voilà, ajoutai-j
ue nous aurons fait ensemble ; donnez-vous la peine de passer ici. Je le lui promis, et voilà, ajoutai-je, en lui mettant
Je le lui promis, et voilà, ajoutai-je, en lui mettant dix louis dans la main, le paiement du secret que vous m’avez promi
promis, et voilà, ajoutai-je, en lui mettant dix louis dans la main, le paiement du secret que vous m’avez promis ; cela
main, le paiement du secret que vous m’avez promis ; cela ne fera pas de tort au reste, pour le service que j’attends de v
cret que vous m’avez promis ; cela ne fera pas de tort au reste, pour le service que j’attends de vous. Ensuite je m’en al
is ; cela ne fera pas de tort au reste, pour le service que j’attends de vous. Ensuite je m’en allai fort content d’avoir
le service que j’attends de vous. Ensuite je m’en allai fort content d’ avoir trouvé une femme d’intrigue, et de l’avoir m
de vous. Ensuite je m’en allai fort content d’avoir trouvé une femme d’ intrigue, et de l’avoir mise dans mes intérêts. Je
te je m’en allai fort content d’avoir trouvé une femme d’intrigue, et de l’avoir mise dans mes intérêts. Je fis savoir à M
je m’en allai fort content d’avoir trouvé une femme d’intrigue, et de l’ avoir mise dans mes intérêts. Je fis savoir à Made
ine ce que j’avais fait, et lui demandai un rendez-vous pour lui dire la réponse que cette femme devait me faire le jour s
rendez-vous pour lui dire la réponse que cette femme devait me faire le jour suivant, que je devais aller chez elle sur l
me devait me faire le jour suivant, que je devais aller chez elle sur les neuf heures du matin. J’y allai en effet, sous le
ller chez elle sur les neuf heures du matin. J’y allai en effet, sous le même prétexte d’écriture qui m’y avait mené les a
r les neuf heures du matin. J’y allai en effet, sous le même prétexte d’ écriture qui m’y avait mené les autres fois. Son m
y allai en effet, sous le même prétexte d’écriture qui m’y avait mené les autres fois. Son mari y était, elle l’avait instr
d’écriture qui m’y avait mené les autres fois. Son mari y était, elle l’ avait instruit de tout, et il avait eu toutes les
y avait mené les autres fois. Son mari y était, elle l’avait instruit de tout, et il avait eu toutes les peines du monde à
on mari y était, elle l’avait instruit de tout, et il avait eu toutes les peines du monde à consentir à ce que sa femme vou
ue sa femme voulait faire, et ce ne fut qu’après bien du temps que je le gagnai. Cette femme me dit qu’elle avait parlé à
ai. Cette femme me dit qu’elle avait parlé à ce prêtre, comme elle me l’ avait promis. Qu’il n’avait voulu s’engager à rien
s’engager à rien qu’il ne m’eût parlé. Que si je voulais, elle irait le quérir : qu’en tout cas je pouvais m’y fier, et ê
, et être sûr du secret ; parce qu’outre qu’elle lui avait parlé sous le sceau de la confession, elle n’avait point nommé
sûr du secret ; parce qu’outre qu’elle lui avait parlé sous le sceau de la confession, elle n’avait point nommé les masqu
r du secret ; parce qu’outre qu’elle lui avait parlé sous le sceau de la confession, elle n’avait point nommé les masques 
avait parlé sous le sceau de la confession, elle n’avait point nommé les masques ; et que ne me connaissant pas, je pouvai
ns pas plus mal : que du reste c’était un prêtre très pauvre, tel que la Normandie en fournit en quantité à ses voisins ;
iastique, et honnête homme. J’envoyai chercher à déjeuner, et surtout de bon vin, parce que je voulais mettre cet ecclésia
et surtout de bon vin, parce que je voulais mettre cet ecclésiastique de bonne humeur ; après cela je l’envoyai quérir. El
je voulais mettre cet ecclésiastique de bonne humeur ; après cela je l’ envoyai quérir. Elle y alla, et l’amena. Voilà Mon
que de bonne humeur ; après cela je l’envoyai quérir. Elle y alla, et l’ amena. Voilà Monsieur que je vous amène, dit-elle
y alla, et l’amena. Voilà Monsieur que je vous amène, dit-elle en me le présentant, vous pouvez parler de vos affaires en
r que je vous amène, dit-elle en me le présentant, vous pouvez parler de vos affaires ensemble tant que vous voudrez. Nous
âmes lui et moi dans une chambre vuide à côté, dont cette femme avait la clef. Cette chambre était à louer, et c’est celle
r nos entrevues particulières. Sitôt que nous fûmes ensemble, je pris la parole. Il est inutile, Monsieur, lui dis-je, que
s la parole. Il est inutile, Monsieur, lui dis-je, que je vous répète le sujet qui m’amène, la maîtresse du logis a dû vou
utile, Monsieur, lui dis-je, que je vous répète le sujet qui m’amène, la maîtresse du logis a dû vous en instruire. Il est
û vous en instruire. Il est vrai, Monsieur, dit-il, qu’elle m’a parlé de quelque chose ; mais comme ordinairement les femm
dit-il, qu’elle m’a parlé de quelque chose ; mais comme ordinairement les femmes ne s’expliquent pas fort bien, je vous pri
ordinairement les femmes ne s’expliquent pas fort bien, je vous prie de m’en informer vous-même. Je crus que la meilleure
t pas fort bien, je vous prie de m’en informer vous-même. Je crus que la meilleure explication était de parler d’argent. J
e m’en informer vous-même. Je crus que la meilleure explication était de parler d’argent. Je lui dis superficiellement le
ormer vous-même. Je crus que la meilleure explication était de parler d’ argent. Je lui dis superficiellement le tout ; et
re explication était de parler d’argent. Je lui dis superficiellement le tout ; et en lui montrant ce qui était dans ma bo
et en lui montrant ce qui était dans ma bourse, voilà, poursuivis-je, de quoi il s’agit. Si vous le voulez, il est à vous 
tait dans ma bourse, voilà, poursuivis-je, de quoi il s’agit. Si vous le voulez, il est à vous ; si vous le refusez, tant
vis-je, de quoi il s’agit. Si vous le voulez, il est à vous ; si vous le refusez, tant pis pour vous ; cinquante louis ne
t avec tant de facilité, et si peu de risques. Il me dit qu’avant que d’ en venir là, il était bon de convenir des faits. I
si peu de risques. Il me dit qu’avant que d’en venir là, il était bon de convenir des faits. Il se jeta dans un sermon d’a
nir là, il était bon de convenir des faits. Il se jeta dans un sermon d’ autant plus ennuyeux, qu’il n’est pas bon prédicat
tant plus ennuyeux, qu’il n’est pas bon prédicateur. Il me prêcha sur l’ obéissance que les enfants doivent à leurs parents
x, qu’il n’est pas bon prédicateur. Il me prêcha sur l’obéissance que les enfants doivent à leurs parents ; il me fit voir
l’obéissance que les enfants doivent à leurs parents ; il me fit voir les malheurs arrivés à ceux qui en avaient manqué. Il
qui en avaient manqué. Il me cita assez mal à propos ce qu’il savait de l’Écriture et de l’Histoire, le tout comme des ma
i en avaient manqué. Il me cita assez mal à propos ce qu’il savait de l’ Écriture et de l’Histoire, le tout comme des maléd
anqué. Il me cita assez mal à propos ce qu’il savait de l’Écriture et de l’Histoire, le tout comme des malédictions de Die
ué. Il me cita assez mal à propos ce qu’il savait de l’Écriture et de l’ Histoire, le tout comme des malédictions de Dieu ;
ta assez mal à propos ce qu’il savait de l’Écriture et de l’Histoire, le tout comme des malédictions de Dieu ; et enfin je
savait de l’Écriture et de l’Histoire, le tout comme des malédictions de Dieu ; et enfin je commençais à m’ennuyer tout de
me des malédictions de Dieu ; et enfin je commençais à m’ennuyer tout de bon, lorsqu’on vint nous dire que nous nous mettr
nt nous dire que nous nous mettrions à table quand nous voudrions. Je le pris par la main, et l’emmenai. Il n’était pas ac
que nous nous mettrions à table quand nous voudrions. Je le pris par la main, et l’emmenai. Il n’était pas accoutumé aux
us mettrions à table quand nous voudrions. Je le pris par la main, et l’ emmenai. Il n’était pas accoutumé aux bons morceau
ne valait pourtant pas grand-chose, et ne but que trois coups, encore de l’eau rougie. Je n’ai jamais vu si bien manger et
valait pourtant pas grand-chose, et ne but que trois coups, encore de l’ eau rougie. Je n’ai jamais vu si bien manger et si
l’eau rougie. Je n’ai jamais vu si bien manger et si peu boire. Cela le mit pourtant dans une autre situation. Il recomme
tion. Il recommença son sermon ; mais il prit un autre texte, qui fut l’ attache que les gens mariés doivent avoir l’un pou
mença son sermon ; mais il prit un autre texte, qui fut l’attache que les gens mariés doivent avoir l’un pour l’autre, il r
’autre, il réussit mieux : je lui répondis, et saint Paul fut cité là de bonne foi de part et d’autre. Je lui fis connaîtr
ussit mieux : je lui répondis, et saint Paul fut cité là de bonne foi de part et d’autre. Je lui fis connaître que je sava
 : je lui répondis, et saint Paul fut cité là de bonne foi de part et d’ autre. Je lui fis connaître que je savais à quoi l
nne foi de part et d’autre. Je lui fis connaître que je savais à quoi le mariage engageait, et que si je ne m’y comportais
i jurai pour mon épouse, une tendresse et un attachement éternel ; je le résolus enfin. Il me dit que non seulement il nou
ent il nous épouserait ; mais qu’il nous donnerait même un certificat de mariage, à condition que nous ferions, elle et mo
ondition que nous ferions, elle et moi, tout ce qu’il voudrait exiger de nous pour notre sûreté réciproque. Qu’elle et moi
le et moi nous ferions chacun une promesse mutuelle, signée et écrite de notre main devant lui, et sous sa dictée, par laq
ier par une nouvelle cérémonie, si besoin était, ce qui se trouverait de défectueux dans ce que nous célébrions ; et cela
ctueux dans ce que nous célébrions ; et cela sitôt que nous pourrions le faire sans nous exposer aux inconvénients qui nou
nos promesses. Que nous scellerions cette promesse par une confession de nos péchés, et par un serment entre ses mains de
e par une confession de nos péchés, et par un serment entre ses mains de tenir bon et valable le sacrement qu’il nous conf
nos péchés, et par un serment entre ses mains de tenir bon et valable le sacrement qu’il nous conférerait. Que ces deux pr
s conférerait. Que ces deux promesses seraient signées, non seulement de nous, mais aussi de lui, et des témoins qui nous
es deux promesses seraient signées, non seulement de nous, mais aussi de lui, et des témoins qui nous verraient marier, ap
s, mais aussi de lui, et des témoins qui nous verraient marier, après la bénédiction, et devant la consommation. Que celle
es témoins qui nous verraient marier, après la bénédiction, et devant la consommation. Que celle qui serait de ma main lui
après la bénédiction, et devant la consommation. Que celle qui serait de ma main lui resterait à elle, et qu’elle serait c
ui serait de ma main lui resterait à elle, et qu’elle serait cachetée de mon cachet, et que sur l’enveloppe, je reconnaîtr
esterait à elle, et qu’elle serait cachetée de mon cachet, et que sur l’ enveloppe, je reconnaîtrais devant notaires, que c
onnaîtrais devant notaires, que ce qui y serait renfermé contiendrait la déclaration de ma pure et franche volonté. Bien l
nt notaires, que ce qui y serait renfermé contiendrait la déclaration de ma pure et franche volonté. Bien loin de lui savo
on de ma pure et franche volonté. Bien loin de lui savoir mauvais gré de toutes ces précautions, je l’en remerciai. Je lui
té. Bien loin de lui savoir mauvais gré de toutes ces précautions, je l’ en remerciai. Je lui promis de faire tout ce qu’il
uvais gré de toutes ces précautions, je l’en remerciai. Je lui promis de faire tout ce qu’il voudrait que je fisse, et d’y
rciai. Je lui promis de faire tout ce qu’il voudrait que je fisse, et d’ y faire consentir mon épouse. Cela étant résolu de
it que je fisse, et d’y faire consentir mon épouse. Cela étant résolu de la sorte, nous prîmes jour au lendemain, à neuf h
que je fisse, et d’y faire consentir mon épouse. Cela étant résolu de la sorte, nous prîmes jour au lendemain, à neuf heur
résolu de la sorte, nous prîmes jour au lendemain, à neuf heures dans la même chambre ; et pour l’engager à tenir sa parol
rîmes jour au lendemain, à neuf heures dans la même chambre ; et pour l’ engager à tenir sa parole, je lui donnai une parti
ambre ; et pour l’engager à tenir sa parole, je lui donnai une partie de ce qui était dans ma bourse. Je donnai le reste à
e, je lui donnai une partie de ce qui était dans ma bourse. Je donnai le reste à notre hôtesse pour nous avoir des meubles
ayant point assez, j’emmenai son mari au logis pour lui donner encore de l’argent. Je lui recommandai de prendre ce qu’ell
nt point assez, j’emmenai son mari au logis pour lui donner encore de l’ argent. Je lui recommandai de prendre ce qu’elle t
mari au logis pour lui donner encore de l’argent. Je lui recommandai de prendre ce qu’elle trouverait de plus propre, et
e prendre ce qu’elle trouverait de plus propre, et de plus agréable à la vue. Je lui donnai un mémoire de la vaisselle qu’
e plus propre, et de plus agréable à la vue. Je lui donnai un mémoire de la vaisselle qu’il nous fallait, afin que rien ne
lus propre, et de plus agréable à la vue. Je lui donnai un mémoire de la vaisselle qu’il nous fallait, afin que rien ne ma
’il nous fallait, afin que rien ne manquât, et elle réussit ; car dès le lendemain, je trouvai la chambre très propre. Je
e rien ne manquât, et elle réussit ; car dès le lendemain, je trouvai la chambre très propre. Je ne savais comment m’y pre
ne savais comment m’y prendre pour instruire Mademoiselle de l’Épine de ce que j’avais fait, ni du rendez-vous où je l’av
demoiselle de l’Épine de ce que j’avais fait, ni du rendez-vous où je l’ avais engagée pour le lendemain ; elle y avait son
de ce que j’avais fait, ni du rendez-vous où je l’avais engagée pour le lendemain ; elle y avait songé pour nous deux. En
in ; elle y avait songé pour nous deux. En effet, lorsque je fus prêt d’ entrer au logis, je trouvai une pauvre femme, qui,
d’entrer au logis, je trouvai une pauvre femme, qui, en me demandant l’ aumône, me montrait un bout de papier, et me faisa
une pauvre femme, qui, en me demandant l’aumône, me montrait un bout de papier, et me faisait signe de le prendre. Je le
emandant l’aumône, me montrait un bout de papier, et me faisait signe de le prendre. Je le pris, et lui payai le port fort
ndant l’aumône, me montrait un bout de papier, et me faisait signe de le prendre. Je le pris, et lui payai le port fort gr
me montrait un bout de papier, et me faisait signe de le prendre. Je le pris, et lui payai le port fort grassement. Je le
e papier, et me faisait signe de le prendre. Je le pris, et lui payai le port fort grassement. Je le lus, il n’y avait que
e de le prendre. Je le pris, et lui payai le port fort grassement. Je le lus, il n’y avait que ces mots : Trouvez-vous à t
avait que ces mots : Trouvez-vous à trois heures au même endroit, où l’ on vous a parlé la dernière fois. Je ne doutai pas
it, où l’on vous a parlé la dernière fois. Je ne doutai pas un moment de quelle part venait ce billet, et j’allai à l’heur
ne doutai pas un moment de quelle part venait ce billet, et j’allai à l’ heure précise dans la même église du faubourg. Je
nt de quelle part venait ce billet, et j’allai à l’heure précise dans la même église du faubourg. Je crus avoir pris une p
glise du faubourg. Je crus avoir pris une peine inutile, parce que je la trouvai fermée ; en tournant la tête, je la vis q
pris une peine inutile, parce que je la trouvai fermée ; en tournant la tête, je la vis qui me faisait signe d’avancer. J
ine inutile, parce que je la trouvai fermée ; en tournant la tête, je la vis qui me faisait signe d’avancer. Je l’attendis
trouvai fermée ; en tournant la tête, je la vis qui me faisait signe d’ avancer. Je l’attendis au détour d’une ruelle ; et
e ; en tournant la tête, je la vis qui me faisait signe d’avancer. Je l’ attendis au détour d’une ruelle ; et lui dis que s
te, je la vis qui me faisait signe d’avancer. Je l’attendis au détour d’ une ruelle ; et lui dis que si elle voulait, je la
’attendis au détour d’une ruelle ; et lui dis que si elle voulait, je la conduirais dans un endroit où nous pourrions nous
yant dit ce que c’était, elle y consentit. Nous avions chacun renvoyé le fiacre qui nous avait amenés ; j’en envoyai cherc
ous conduisit à notre chambre. Nous y montâmes ; un enfant m’en donna la clef, et j’y portai deux chaises. Enfin, ma chère
dis-je, nous serons bientôt l’un à l’autre ; vous êtes à présent dans la chambre qui verra l’heureuse conclusion de nos am
ientôt l’un à l’autre ; vous êtes à présent dans la chambre qui verra l’ heureuse conclusion de nos amours. Oui, continuai-
; vous êtes à présent dans la chambre qui verra l’heureuse conclusion de nos amours. Oui, continuai-je, en me jetant à ses
en me jetant à ses pieds, c’est ici que j’espère me dire que je serai le plus heureux de tous les hommes, en possédant ce
es pieds, c’est ici que j’espère me dire que je serai le plus heureux de tous les hommes, en possédant ce que toute la ter
, c’est ici que j’espère me dire que je serai le plus heureux de tous les hommes, en possédant ce que toute la terre a de p
e serai le plus heureux de tous les hommes, en possédant ce que toute la terre a de plus aimable. Levez-vous, me dit-elle,
ant ce que toute la terre a de plus aimable. Levez-vous, me dit-elle, les yeux humides, je ne veux que votre seule satisfac
ne cruelle catastrophe. Hélas ! poursuivit-elle, pourquoi faut-il que la fortune mette entre nous tant de distance, lorsqu
uoi faut-il que la fortune mette entre nous tant de distance, lorsque le ciel nous unit ? Je prévois qu’en voulant faire v
unit ? Je prévois qu’en voulant faire votre bonheur, je ne ferai que le contraire. Je tâchai de dissiper de son esprit to
voulant faire votre bonheur, je ne ferai que le contraire. Je tâchai de dissiper de son esprit tous ces funestes présages
re votre bonheur, je ne ferai que le contraire. Je tâchai de dissiper de son esprit tous ces funestes présages. Elle ne m’
ésages. Elle ne m’en fit plus rien paraître ; mais il est certain que les pressentiments de son cœur l’ont toujours menacée
n fit plus rien paraître ; mais il est certain que les pressentiments de son cœur l’ont toujours menacée du malheur qui lu
ien paraître ; mais il est certain que les pressentiments de son cœur l’ ont toujours menacée du malheur qui lui est arrivé
eur qui lui est arrivé, et du véritable état où sa perte m’a mis pour le reste de mes jours. Les larmes vinrent encore aux
ui est arrivé, et du véritable état où sa perte m’a mis pour le reste de mes jours. Les larmes vinrent encore aux yeux de
et du véritable état où sa perte m’a mis pour le reste de mes jours. Les larmes vinrent encore aux yeux de Des Prez à cet
s jours. Les larmes vinrent encore aux yeux de Des Prez à cet endroit de sa narration, et enfin il reprit son discours. Je
ez à cet endroit de sa narration, et enfin il reprit son discours. Je l’ informai de tout ce que j’avais fait, je lui dis q
droit de sa narration, et enfin il reprit son discours. Je l’informai de tout ce que j’avais fait, je lui dis que j’avais
e que j’avais fait, je lui dis que j’avais donné parole pour elle. Je la priai de me dire si j’avais passé ses ordres, et
vais fait, je lui dis que j’avais donné parole pour elle. Je la priai de me dire si j’avais passé ses ordres, et si elle é
e me dire si j’avais passé ses ordres, et si elle était fâchée que je l’ eusse engagée si avant. Elle me répondit qu’elle n
qu’elle ferait tout ce que je voudrais, et qu’elle ne manquerait pas de se trouver le jour suivant dans le même endroit o
t tout ce que je voudrais, et qu’elle ne manquerait pas de se trouver le jour suivant dans le même endroit où nous étions.
rais, et qu’elle ne manquerait pas de se trouver le jour suivant dans le même endroit où nous étions. Elle me dit que la l
le jour suivant dans le même endroit où nous étions. Elle me dit que la lettre que je lui avais jetée la veille, l’avait
roit où nous étions. Elle me dit que la lettre que je lui avais jetée la veille, l’avait mise dans une si grande impatienc
s étions. Elle me dit que la lettre que je lui avais jetée la veille, l’ avait mise dans une si grande impatience, qu’elle
it mise dans une si grande impatience, qu’elle aurait voulu me parler le jour même. Qu’elle avait fait écrire le billet qu
u’elle aurait voulu me parler le jour même. Qu’elle avait fait écrire le billet qu’on m’avait donné, et qu’elle l’avait mi
. Qu’elle avait fait écrire le billet qu’on m’avait donné, et qu’elle l’ avait mis entre les mains d’une pauvre femme, avec
it écrire le billet qu’on m’avait donné, et qu’elle l’avait mis entre les mains d’une pauvre femme, avec ordre de me le don
le billet qu’on m’avait donné, et qu’elle l’avait mis entre les mains d’ une pauvre femme, avec ordre de me le donner en ma
et qu’elle l’avait mis entre les mains d’une pauvre femme, avec ordre de me le donner en main propre : lui promettant, qu’
elle l’avait mis entre les mains d’une pauvre femme, avec ordre de me le donner en main propre : lui promettant, qu’outre
promettant, qu’outre ce qu’elle lui donnait, je lui en paierais bien le port ; et qu’avec cela, elle lui en avait encore
e port ; et qu’avec cela, elle lui en avait encore promis autant pour le lendemain, si elle n’y avait pas manqué ; ce qu’e
r le lendemain, si elle n’y avait pas manqué ; ce qu’elle saurait par la réponse. Je m’informai de quelle manière elle fer
y avait pas manqué ; ce qu’elle saurait par la réponse. Je m’informai de quelle manière elle ferait dans la suite, pour se
rait par la réponse. Je m’informai de quelle manière elle ferait dans la suite, pour se trouver aux rendez-vous que je lui
trouver aux rendez-vous que je lui donnerais. Ne vous embarrassez pas de cela, me dit-elle, j’en fais mon affaire. Je n’en
n fais mon affaire. Je n’en manquerai aucun, sitôt que vous paraîtrez le désirer. Espérez-vous, lui demandai-je, que votre
ue votre mère vous laissera tout à fait sur votre bonne foi ? Oui, je l’ espère, reprit-elle ; et puisque vous voulez savoi
re, reprit-elle ; et puisque vous voulez savoir comment, il faut vous le dire. Je ne veux pas qu’elle sache ce que nous tr
e nous traitons présentement ; mais quand ce sera une chose faite, on l’ en avertira : vous êtes en âge, il n’y a rien à di
hose faite, on l’en avertira : vous êtes en âge, il n’y a rien à dire de ce côté-là. Elle nous empêcherait de conclure, pa
tes en âge, il n’y a rien à dire de ce côté-là. Elle nous empêcherait de conclure, parce qu’elle ne veut point hasarder de
le nous empêcherait de conclure, parce qu’elle ne veut point hasarder de se brouiller avec Monsieur Des Prez, qu’elle crai
s Prez, qu’elle craint et qu’elle n’aime pas. Elle est encore choquée de son compliment, qu’elle n’oubliera jamais ; mais
tre mariage ; crainte que s’il venait à être découvert, votre père ne l’ accusât de l’avoir fait faire, et ne se vengeât su
e ; crainte que s’il venait à être découvert, votre père ne l’accusât de l’avoir fait faire, et ne se vengeât sur elle du
crainte que s’il venait à être découvert, votre père ne l’accusât de l’ avoir fait faire, et ne se vengeât sur elle du cha
ais trouvera-t-elle que notre mariage soit bon ? En approuvera-t-elle les formalités et les cérémonies ? Si notre mariage n
e que notre mariage soit bon ? En approuvera-t-elle les formalités et les cérémonies ? Si notre mariage n’est pas bon, dit-
consentirai pas non plus : ne m’avez-vous pas dit, ajouta-t-elle, que l’ ecclésiastique qui s’en mêle, prend toutes sortes
jouta-t-elle, que l’ecclésiastique qui s’en mêle, prend toutes sortes de précautions ? Oui, lui répondis-je : Eh bien, rep
’est ce qui me fait dire que notre mariage étant bon, il sera inutile de le lui cacher. Mais ne m’avez-vous pas promis, lu
t ce qui me fait dire que notre mariage étant bon, il sera inutile de le lui cacher. Mais ne m’avez-vous pas promis, lui d
inutile de le lui cacher. Mais ne m’avez-vous pas promis, lui dis-je, de vous donner à moi, pourvu que votre conscience fû
vous donner à moi, pourvu que votre conscience fût en repos ? Je vous le promets encore, dit-elle : mais s’il n’y a que mo
é : et au contraire si ma mère en peut être satisfaite aussi, je vous la promets toute entière. Le mariage sera bon à mon
mère en peut être satisfaite aussi, je vous la promets toute entière. Le mariage sera bon à mon égard, ajouta-t-elle, pour
era bon à mon égard, ajouta-t-elle, pourvu que celui qui nous donnera la bénédiction, soit effectivement prêtre. Je n’en d
ez bien ce que je veux dire, je me livre toute à vous, je me contente d’ être votre épouse devant Dieu, et je vous laisse l
us, je me contente d’être votre épouse devant Dieu, et je vous laisse le maître de me faire passer pour une malheureuse de
contente d’être votre épouse devant Dieu, et je vous laisse le maître de me faire passer pour une malheureuse devant les h
vous laisse le maître de me faire passer pour une malheureuse devant les hommes. Non, lui dis-je, en me jetant une seconde
fois à ses genoux, vous ne serez point trompée ; je n’abuserai point de votre confiance ; vous serez mon épouse, et devan
de votre confiance ; vous serez mon épouse, et devant Dieu et devant les hommes, la seule mort nous arrachera l’un à l’aut
nfiance ; vous serez mon épouse, et devant Dieu et devant les hommes, la seule mort nous arrachera l’un à l’autre. Je l’es
et devant les hommes, la seule mort nous arrachera l’un à l’autre. Je l’ espère ainsi, dit-elle ; j’ai trop bonne opinion d
l’un à l’autre. Je l’espère ainsi, dit-elle ; j’ai trop bonne opinion de vous pour craindre que vous m’abandonniez jamais 
nion de vous pour craindre que vous m’abandonniez jamais ; ou si vous le faites, j’aurai du moins le funeste plaisir de vo
ue vous m’abandonniez jamais ; ou si vous le faites, j’aurai du moins le funeste plaisir de vous voir violer la bonne foi
ez jamais ; ou si vous le faites, j’aurai du moins le funeste plaisir de vous voir violer la bonne foi d’un sacrement, et
us le faites, j’aurai du moins le funeste plaisir de vous voir violer la bonne foi d’un sacrement, et de vos serments que
j’aurai du moins le funeste plaisir de vous voir violer la bonne foi d’ un sacrement, et de vos serments que les plus féro
e funeste plaisir de vous voir violer la bonne foi d’un sacrement, et de vos serments que les plus féroces respectent ; et
vous voir violer la bonne foi d’un sacrement, et de vos serments que les plus féroces respectent ; et tout au moins si je
us féroces respectent ; et tout au moins si je suis criminelle devant les hommes, je me croirai innocente devant Dieu. La m
is criminelle devant les hommes, je me croirai innocente devant Dieu. La maîtresse du logis revint de ses emplettes ; elle
es, je me croirai innocente devant Dieu. La maîtresse du logis revint de ses emplettes ; elle était suivie par des portefa
revint de ses emplettes ; elle était suivie par des portefaix chargés de ce qu’elle avait acheté pour nous. Nous ne fîmes
rgés de ce qu’elle avait acheté pour nous. Nous ne fîmes pas semblant d’ y prendre intérêt. Elle vit ma maîtresse, elle se
térêt. Elle vit ma maîtresse, elle se récria sur sa beauté, et en fit l’ éloge en connaisseuse. Nous y fîmes collation, apr
isseuse. Nous y fîmes collation, après quoi elle sortit, ayant promis de se retrouver à neuf heures le lendemain au même e
n, après quoi elle sortit, ayant promis de se retrouver à neuf heures le lendemain au même endroit. Je la suivis de près,
promis de se retrouver à neuf heures le lendemain au même endroit. Je la suivis de près, après avoir donné ordre pour un d
se retrouver à neuf heures le lendemain au même endroit. Je la suivis de près, après avoir donné ordre pour un déjeuner da
. Je la suivis de près, après avoir donné ordre pour un déjeuner dans les formes. Nous nous trouvâmes à l’assignation presq
r donné ordre pour un déjeuner dans les formes. Nous nous trouvâmes à l’ assignation presque en même temps. Elle trouva sa
ien choisi. Après que nous eûmes examiné tout, je priai notre hôtesse d’ aller quérir cet ecclésiastique que nous attendion
avec Mademoiselle de l’Épine, qui retomba dans ses appréhensions. Je le remarquai à un air de tristesse qui se répandit t
l’Épine, qui retomba dans ses appréhensions. Je le remarquai à un air de tristesse qui se répandit tout d’un coup sur son
éhensions. Je le remarquai à un air de tristesse qui se répandit tout d’ un coup sur son visage, et à ses yeux, qui devinre
ses yeux, qui devinrent humides. Avez-vous encore quelque chose dans l’ esprit qui vous chagrine, ma chère enfant, lui dem
nfant, lui demandai-je ? Au nom de Dieu prenez part à ma joie : je ne la goûterai pas entière, si vous ne la partagez avec
ieu prenez part à ma joie : je ne la goûterai pas entière, si vous ne la partagez avec moi. Je la partage autant que je pu
 : je ne la goûterai pas entière, si vous ne la partagez avec moi. Je la partage autant que je puis, me répondit-elle ; ma
age autant que je puis, me répondit-elle ; mais je ne puis m’empêcher de jeter les yeux sur l’avenir, et je vous avoue qu’
t que je puis, me répondit-elle ; mais je ne puis m’empêcher de jeter les yeux sur l’avenir, et je vous avoue qu’il m’épouv
, me répondit-elle ; mais je ne puis m’empêcher de jeter les yeux sur l’ avenir, et je vous avoue qu’il m’épouvante ; mais
st que pour vous que je crains ; car pour moi je ne prends aucun soin de ce qui me regarde, et pourvu que vous soyez heure
regarde, et pourvu que vous soyez heureux, s’il est vrai, comme vous le dites, que vous attachiez votre bonheur à ma poss
s attachiez votre bonheur à ma possession, je ne me repentirai jamais de tout ce que j’aurai fait pour vous. Je ne serai j
volontiers à l’une et à l’autre, si je craignais qu’il vous en coûtât le moindre chagrin dans la suite. Je suis bien persu
l’autre, si je craignais qu’il vous en coûtât le moindre chagrin dans la suite. Je suis bien persuadée, me dit-elle, que c
ême bien sûre, ajouta-t-elle languissamment, du moins je crois devoir l’ être, que mes malheurs ne viendront jamais de vous
du moins je crois devoir l’être, que mes malheurs ne viendront jamais de vous, ni que vous n’y contribuerez pas ; mais je
oins qui m’arrive, je ne vous en accuserai jamais. Je n’accuserai que le penchant qui m’entraîne, et l’étoile de ma naissa
n accuserai jamais. Je n’accuserai que le penchant qui m’entraîne, et l’ étoile de ma naissance. Elle ne pouvait faire ces
ai jamais. Je n’accuserai que le penchant qui m’entraîne, et l’étoile de ma naissance. Elle ne pouvait faire ces sortes de
traîne, et l’étoile de ma naissance. Elle ne pouvait faire ces sortes de réflexions sans être toute baignée de larmes ; et
lle ne pouvait faire ces sortes de réflexions sans être toute baignée de larmes ; et quoique je fisse mon possible pour le
être toute baignée de larmes ; et quoique je fisse mon possible pour les dissiper, j’en étais moi-même attendri. Le prêtre
e fisse mon possible pour les dissiper, j’en étais moi-même attendri. Le prêtre que nous attendions arriva. Nous restâmes
prêtre que nous attendions arriva. Nous restâmes seuls avec lui plus d’ une grosse heure ; et comme il vit une demoiselle
mais qui, contre son espérance était parfaitement bien mise, et dont la présence imposait du respect, il ne dit rien que
ien mise, et dont la présence imposait du respect, il ne dit rien que de bon sens et de fort honnête. Il nous fit une peti
nt la présence imposait du respect, il ne dit rien que de bon sens et de fort honnête. Il nous fit une petite exhortation
t de fort honnête. Il nous fit une petite exhortation fort juste pour l’ engagement où nous allions entrer. Il nous fit voi
ement où nous allions entrer. Il nous fit voir que c’était à nous que l’ Écriture parlait, quand elle dit qu’il faut qu’un
e, et respectivement une femme pour son mari. Que nous étions obligés de suivre ses paroles à la lettre beaucoup plus que
femme pour son mari. Que nous étions obligés de suivre ses paroles à la lettre beaucoup plus que les autres gens mariés.
us étions obligés de suivre ses paroles à la lettre beaucoup plus que les autres gens mariés. En effet, dit-il, ceux dont l
beaucoup plus que les autres gens mariés. En effet, dit-il, ceux dont les parents ont fait le mariage, ont quelque sujet de
autres gens mariés. En effet, dit-il, ceux dont les parents ont fait le mariage, ont quelque sujet de se plaindre d’eux,
dit-il, ceux dont les parents ont fait le mariage, ont quelque sujet de se plaindre d’eux, lorsqu’ils ne sont pas aussi c
ont les parents ont fait le mariage, ont quelque sujet de se plaindre d’ eux, lorsqu’ils ne sont pas aussi contents dans le
rsqu’ils ne sont pas aussi contents dans leur union qu’ils espéraient l’ être. Ils peuvent leur dire, c’est vous qui m’avez
est vous qui m’avez choisi une femme ou un mari : vous m’êtes garants de sa méchante conduite et de sa mauvaise humeur. Si
une femme ou un mari : vous m’êtes garants de sa méchante conduite et de sa mauvaise humeur. Si j’avais choisi moi-même, j
se à votre choix, et ma complaisance pour vos volontés me coûte toute la tranquillité de ma vie, et me coûtera peut-être m
, et ma complaisance pour vos volontés me coûte toute la tranquillité de ma vie, et me coûtera peut-être mon salut éternel
ranquillité de ma vie, et me coûtera peut-être mon salut éternel, par les péchés que me fait commettre la chaîne qui me lie
era peut-être mon salut éternel, par les péchés que me fait commettre la chaîne qui me lie avec une personne que je ne pui
la chaîne qui me lie avec une personne que je ne puis aimer, et dont l’ esprit tout opposé au mien, fait de notre domestiq
onne que je ne puis aimer, et dont l’esprit tout opposé au mien, fait de notre domestique une vive image de l’enfer, par l
l’esprit tout opposé au mien, fait de notre domestique une vive image de l’enfer, par la discorde éternelle qui y règne. V
sprit tout opposé au mien, fait de notre domestique une vive image de l’ enfer, par la discorde éternelle qui y règne. Vous
posé au mien, fait de notre domestique une vive image de l’enfer, par la discorde éternelle qui y règne. Vous n’êtes point
daine qui vous engage au secret. Ce bien n’est rien devant Dieu, mais le sacrement sera toujours un sacrement. Ce ne serai
que vous tromperiez, ce serait vous-même. Vous ne vous moqueriez pas de Dieu impunément ; ainsi il faut vous résoudre à c
Dieu impunément ; ainsi il faut vous résoudre à courir avec elle tous les risques où vous l’engagez, et à ne l’abandonner j
nsi il faut vous résoudre à courir avec elle tous les risques où vous l’ engagez, et à ne l’abandonner jamais, quoi qu’il e
soudre à courir avec elle tous les risques où vous l’engagez, et à ne l’ abandonner jamais, quoi qu’il en puisse arriver. V
Monsieur. Vous savez à quoi une honnête femme est obligée, mais outre la fidélité et l’obéissance, vous êtes en votre part
savez à quoi une honnête femme est obligée, mais outre la fidélité et l’ obéissance, vous êtes en votre particulier obligée
votre particulier obligée à mille autres devoirs qui n’engagent point les autres. L’amour que Monsieur a pour vous, l’engag
ulier obligée à mille autres devoirs qui n’engagent point les autres. L’ amour que Monsieur a pour vous, l’engage à vous ép
rs qui n’engagent point les autres. L’amour que Monsieur a pour vous, l’ engage à vous épouser ; comptez que cet amour n’es
sera bientôt évanoui, à moins qu’il ne soit soutenu par une conduite de votre part toute soumise, toute sage, et toute ve
oute sage, et toute vertueuse, et par un entier dévouement. Vous êtes d’ autant plus obligée à nourrir cet amour, et à vous
ant plus obligée à nourrir cet amour, et à vous en faire estimer, que le moindre faux pas dans votre conduite, et le moind
ous en faire estimer, que le moindre faux pas dans votre conduite, et le moindre sujet de plainte que vous pourrez lui don
mer, que le moindre faux pas dans votre conduite, et le moindre sujet de plainte que vous pourrez lui donner, deviendront
des crimes sans retour et sans pardon. Il pourra s’en faire un droit de mépriser en même temps votre personne et le sacre
ourra s’en faire un droit de mépriser en même temps votre personne et le sacrement, dans quoi il serait peut-être soutenu
e personne et le sacrement, dans quoi il serait peut-être soutenu par les lois humaines. Enfin il parla fort juste, et ne f
les lois humaines. Enfin il parla fort juste, et ne fit aucune façon de dîner avec nous, il était trop tard pour déjeuner
nous, il était trop tard pour déjeuner. Notre repas se fit avec assez de joie ; l’hôtesse, dont le mari était à la ville,
tait trop tard pour déjeuner. Notre repas se fit avec assez de joie ; l’ hôtesse, dont le mari était à la ville, nous servi
our déjeuner. Notre repas se fit avec assez de joie ; l’hôtesse, dont le mari était à la ville, nous servit à table. Après
tre repas se fit avec assez de joie ; l’hôtesse, dont le mari était à la ville, nous servit à table. Après le dîner, il no
l’hôtesse, dont le mari était à la ville, nous servit à table. Après le dîner, il nous fit écrire à tous deux une promess
à table. Après le dîner, il nous fit écrire à tous deux une promesse de mariage, ou plutôt une reconnaissance fort longue
is, se serait soutenue en justice. C’était même chose, il n’y eut que les noms transposés, et la différence du masculin au
n justice. C’était même chose, il n’y eut que les noms transposés, et la différence du masculin au féminin. Nous nous jurâ
inviolable ; après quoi je lui demandai quand il voudrait nous donner la bénédiction. Il nous dit qu’il ne nous la donnera
and il voudrait nous donner la bénédiction. Il nous dit qu’il ne nous la donnerait point qu’il ne nous eût vus à la messe
Il nous dit qu’il ne nous la donnerait point qu’il ne nous eût vus à la messe et à confesse l’un et l’autre ; et qu’après
e ; et qu’après cela ce serait quand nous voudrions. Il n’y avait pas le mot à dire ; cela était ainsi sur la promesse de
nous voudrions. Il n’y avait pas le mot à dire ; cela était ainsi sur la promesse de mariage. Nous prîmes jour pour nous c
ns. Il n’y avait pas le mot à dire ; cela était ainsi sur la promesse de mariage. Nous prîmes jour pour nous confesser, mo
sur la promesse de mariage. Nous prîmes jour pour nous confesser, moi le lendemain, et elle le dimanche ensuite, et au lun
iage. Nous prîmes jour pour nous confesser, moi le lendemain, et elle le dimanche ensuite, et au lundi suivant six heures
au lundi suivant six heures du matin pour être mariés. Il nous promit de nous attendre dans sa chapelle, et s’en alla. Nou
de l’Épine et moi : elle me dit que cet ecclésiastique lui paraissait de bon sens et honnête homme, et qu’elle croyait que
urait rien à dire contre ce que nous faisions : en effet, excepté que les lois du prince n’étaient pas suivies pour la publ
: en effet, excepté que les lois du prince n’étaient pas suivies pour la publication des bans, ni l’enregistrement du mari
lois du prince n’étaient pas suivies pour la publication des bans, ni l’ enregistrement du mariage sur le livre de paroisse
vies pour la publication des bans, ni l’enregistrement du mariage sur le livre de paroisse, le reste était conforme à la p
la publication des bans, ni l’enregistrement du mariage sur le livre de paroisse, le reste était conforme à la pratique o
on des bans, ni l’enregistrement du mariage sur le livre de paroisse, le reste était conforme à la pratique ordinaire, et
rement du mariage sur le livre de paroisse, le reste était conforme à la pratique ordinaire, et l’on ne pouvait pas dire q
ivre de paroisse, le reste était conforme à la pratique ordinaire, et l’ on ne pouvait pas dire que notre mariage ne fût bo
ne pouvait pas dire que notre mariage ne fût bon. Elle me parut avoir l’ esprit content. Elle visita sa chambre d’un bout à
fût bon. Elle me parut avoir l’esprit content. Elle visita sa chambre d’ un bout à l’autre ; elle en fut satisfaite. Je lui
elle en fut satisfaite. Je lui dis que j’avais promis cinquante louis d’ or à cette femme ; et en même temps je l’obligeai
avais promis cinquante louis d’or à cette femme ; et en même temps je l’ obligeai de prendre une bourse, et lui dis de lui
s cinquante louis d’or à cette femme ; et en même temps je l’obligeai de prendre une bourse, et lui dis de lui payer sa pa
me ; et en même temps je l’obligeai de prendre une bourse, et lui dis de lui payer sa part : elle l’appela, et lui fit net
bligeai de prendre une bourse, et lui dis de lui payer sa part : elle l’ appela, et lui fit nettoyer ce qui restait du dîne
ntente, lui dit-elle ensuite, des meubles que voilà, je vous remercie de vos soins. Monsieur Des Prez vous a promis cinqua
emercie de vos soins. Monsieur Des Prez vous a promis cinquante louis d’ or, ce sont vingt-cinq pour chacun, voilà ma part.
ouis d’or, ce sont vingt-cinq pour chacun, voilà ma part. Cette femme les prit après quelque petite difficulté. Je vois bie
dînerons ici lundi ; c’est moi qui veux donner à dîner. Tenez, voilà de l’argent, traitez-nous bien, ce sont mes noces ;
nerons ici lundi ; c’est moi qui veux donner à dîner. Tenez, voilà de l’ argent, traitez-nous bien, ce sont mes noces ; il
bien, ce sont mes noces ; il faut que je m’y divertisse : cette femme le lui promit et sortit. Etant seul encore avec elle
seul encore avec elle, je fis inutilement ce que je pus pour avancer la conclusion. Non, non, me dit-elle, vous ne triomp
r la conclusion. Non, non, me dit-elle, vous ne triompherez pas ainsi de ma faiblesse. Comme je vis bien que je perdrais m
i de ma faiblesse. Comme je vis bien que je perdrais mon temps, je ne la pressai pas davantage. Je lui demandai comment el
demandai comment elle ferait pour se trouver aux rendez-vous, surtout le lundi qu’elle serait peut-être dehors toute la jo
x rendez-vous, surtout le lundi qu’elle serait peut-être dehors toute la journée. Je viendrai, me dit-elle, dimanche à l’é
ut-être dehors toute la journée. Je viendrai, me dit-elle, dimanche à l’ église avec une de mes sœurs. De là j’irai voir un
te la journée. Je viendrai, me dit-elle, dimanche à l’église avec une de mes sœurs. De là j’irai voir une dame qui est de
Je viendrai, me dit-elle, dimanche à l’église avec une de mes sœurs. De là j’irai voir une dame qui est de mes bonnes ami
à l’église avec une de mes sœurs. De là j’irai voir une dame qui est de mes bonnes amies, et de celles de ma mère. Je la
mes sœurs. De là j’irai voir une dame qui est de mes bonnes amies, et de celles de ma mère. Je la prierai de m’envoyer qué
De là j’irai voir une dame qui est de mes bonnes amies, et de celles de ma mère. Je la prierai de m’envoyer quérir le jou
oir une dame qui est de mes bonnes amies, et de celles de ma mère. Je la prierai de m’envoyer quérir le jour même au soir
e qui est de mes bonnes amies, et de celles de ma mère. Je la prierai de m’envoyer quérir le jour même au soir pour quelqu
nes amies, et de celles de ma mère. Je la prierai de m’envoyer quérir le jour même au soir pour quelque partie de promenad
prierai de m’envoyer quérir le jour même au soir pour quelque partie de promenade hors de Paris. Je sais bien qu’elle n’y
viendra pas ; mais toujours ce sera un prétexte pour sortir du logis le lundi matin ; et je dirai à cette dame que j’ai e
tir du logis le lundi matin ; et je dirai à cette dame que j’ai envie d’ aller au Mont Valérien, mais que je n’ai pas pu en
j’ai envie d’aller au Mont Valérien, mais que je n’ai pas pu en avoir la permission. Cette dame me rendra ce service-là, j
-là, j’en suis sûre. Au pis-aller j’en serai quitte pour être grondée de ma mère : je l’ai été mille fois pour des bagatel
ûre. Au pis-aller j’en serai quitte pour être grondée de ma mère : je l’ ai été mille fois pour des bagatelles, et cette oc
lle fois pour des bagatelles, et cette occasion-ci mérite bien que je le hasarde une fois de gaieté de cœur. Je m’y trouve
gatelles, et cette occasion-ci mérite bien que je le hasarde une fois de gaieté de cœur. Je m’y trouverai toujours, poursu
et cette occasion-ci mérite bien que je le hasarde une fois de gaieté de cœur. Je m’y trouverai toujours, poursuivit-elle,
e fois de gaieté de cœur. Je m’y trouverai toujours, poursuivit-elle, de quelque manière que ce soit. Nous nous embrassâme
re hôte était revenu, je restai avec lui quelque temps. Je lui promis de le servir, soit par moi, soit par mes amis, pour
hôte était revenu, je restai avec lui quelque temps. Je lui promis de le servir, soit par moi, soit par mes amis, pour lui
par moi, soit par mes amis, pour lui faire avoir un emploi stable. Je l’ ai fait, et Dieu aidant, j’aurai toute ma vie soin
mploi stable. Je l’ai fait, et Dieu aidant, j’aurai toute ma vie soin de sa fortune. Sa femme vivement pénétrée de reconna
, j’aurai toute ma vie soin de sa fortune. Sa femme vivement pénétrée de reconnaissance et de la beauté de ma future épous
e soin de sa fortune. Sa femme vivement pénétrée de reconnaissance et de la beauté de ma future épouse, ne pouvait se lass
oin de sa fortune. Sa femme vivement pénétrée de reconnaissance et de la beauté de ma future épouse, ne pouvait se lasser
fortune. Sa femme vivement pénétrée de reconnaissance et de la beauté de ma future épouse, ne pouvait se lasser d’en parle
onnaissance et de la beauté de ma future épouse, ne pouvait se lasser d’ en parler avec mille exclamations. Elle l’aima tel
pouse, ne pouvait se lasser d’en parler avec mille exclamations. Elle l’ aima tellement dès ce moment-là, qu’il n’y a point
clamations. Elle l’aima tellement dès ce moment-là, qu’il n’y a point de service qu’elle ne lui ait rendu : et la pauvre f
moment-là, qu’il n’y a point de service qu’elle ne lui ait rendu : et la pauvre femme, à l’heure qu’il est, est presque ma
y a point de service qu’elle ne lui ait rendu : et la pauvre femme, à l’ heure qu’il est, est presque ma seule consolation,
re femme, à l’heure qu’il est, est presque ma seule consolation, tant la mort funeste de mon épouse l’a touchée ; et je ré
ure qu’il est, est presque ma seule consolation, tant la mort funeste de mon épouse l’a touchée ; et je répondrais bien qu
est presque ma seule consolation, tant la mort funeste de mon épouse l’ a touchée ; et je répondrais bien que ses regrets
je répondrais bien que ses regrets sont aussi sincères que les miens. Les pleurs vinrent encore aux yeux de Des Prez à cet
s miens. Les pleurs vinrent encore aux yeux de Des Prez à cet endroit de sa narration. Comme je sortais de cette maison, p
aux yeux de Des Prez à cet endroit de sa narration. Comme je sortais de cette maison, poursuivit-il, le dimanche après-mi
oit de sa narration. Comme je sortais de cette maison, poursuivit-il, le dimanche après-midi, je rencontrai l’ecclésiastiq
de cette maison, poursuivit-il, le dimanche après-midi, je rencontrai l’ ecclésiastique qui devait nous marier le lendemain
che après-midi, je rencontrai l’ecclésiastique qui devait nous marier le lendemain, et comme il allait se promener nous al
nous allâmes ensemble. Nos pas nous conduisirent insensiblement dans le jardin des capucins de la rue Saint-Honoré, lieu
Nos pas nous conduisirent insensiblement dans le jardin des capucins de la rue Saint-Honoré, lieu fort éloigné de la mais
s pas nous conduisirent insensiblement dans le jardin des capucins de la rue Saint-Honoré, lieu fort éloigné de la maison
dans le jardin des capucins de la rue Saint-Honoré, lieu fort éloigné de la maison de mon père. Nous nous y assîmes sur un
s le jardin des capucins de la rue Saint-Honoré, lieu fort éloigné de la maison de mon père. Nous nous y assîmes sur un ba
n des capucins de la rue Saint-Honoré, lieu fort éloigné de la maison de mon père. Nous nous y assîmes sur un banc. Un cap
de la maison de mon père. Nous nous y assîmes sur un banc. Un capucin de la connaissance de ce prêtre se joignit à nous, e
la maison de mon père. Nous nous y assîmes sur un banc. Un capucin de la connaissance de ce prêtre se joignit à nous, et c
père. Nous nous y assîmes sur un banc. Un capucin de la connaissance de ce prêtre se joignit à nous, et comme je ne les c
cin de la connaissance de ce prêtre se joignit à nous, et comme je ne les connaissais pas assez particulièrement pour avoir
et comme je ne les connaissais pas assez particulièrement pour avoir d’ autre entretien avec eux, que sur la dévotion, nou
assez particulièrement pour avoir d’autre entretien avec eux, que sur la dévotion, nous en parlâmes à fond. Par le plus gr
entretien avec eux, que sur la dévotion, nous en parlâmes à fond. Par le plus grand hasard du monde mon père était dans ce
ans ce même jardin, qui me voyant avec un prêtre et un religieux, eut la curiosité de savoir ce que nous disions. Il vint
ardin, qui me voyant avec un prêtre et un religieux, eut la curiosité de savoir ce que nous disions. Il vint auprès de nou
sur un sujet tel que je n’aurais pas pu choisir mieux, c’était celui de l’enfant prodigue. Le sermon sur une sincère conv
r un sujet tel que je n’aurais pas pu choisir mieux, c’était celui de l’ enfant prodigue. Le sermon sur une sincère convers
je n’aurais pas pu choisir mieux, c’était celui de l’enfant prodigue. Le sermon sur une sincère conversion, et un vrai ret
à Dieu, après beaucoup de désordres, fut poussé à fond, et en vérité l’ air dont cet ecclésiastique et ce religieux parlai
té l’air dont cet ecclésiastique et ce religieux parlaient, m’inspira de la dévotion ; et quoiqu’ils ne dissent que ce que
l’air dont cet ecclésiastique et ce religieux parlaient, m’inspira de la dévotion ; et quoiqu’ils ne dissent que ce que j’
t que ce que j’avais mille fois entendu dire, cela alla si avant, que les larmes m’en vinrent aux yeux. Je me retournai pou
si avant, que les larmes m’en vinrent aux yeux. Je me retournai pour les essuyer et cacher mon trouble, et j’aperçus juste
e remettre du désordre où sa présence m’avait jeté. Il s’en aperçut : le mal n’est pas bien grand, Monsieur, me dit-il, vo
dis pas un mot ; je lui fis une profonde révérence, et je sortis avec le prêtre qui m’avait amené. En rentrant le soir dan
révérence, et je sortis avec le prêtre qui m’avait amené. En rentrant le soir dans le logis, j’appris qu’il était dans une
je sortis avec le prêtre qui m’avait amené. En rentrant le soir dans le logis, j’appris qu’il était dans une terrible col
uper sans moi. Je me crus perdu, et qu’il avait entendu quelque chose de mon mariage avec ce prêtre, quoique je ne me souv
e chose de mon mariage avec ce prêtre, quoique je ne me souvinsse pas d’ en avoir parlé. Cela me mettait au désespoir ; mai
rlé. Cela me mettait au désespoir ; mais je me trompais, c’était tout le contraire. Je n’ai jamais su ce que les religieux
s je me trompais, c’était tout le contraire. Je n’ai jamais su ce que les religieux lui avaient fait, surtout les Mendiants
ire. Je n’ai jamais su ce que les religieux lui avaient fait, surtout les Mendiants : mais il les haïssait comme la peste.
e que les religieux lui avaient fait, surtout les Mendiants : mais il les haïssait comme la peste. Tout aussitôt que j’avai
lui avaient fait, surtout les Mendiants : mais il les haïssait comme la peste. Tout aussitôt que j’avais été sorti de ce
s il les haïssait comme la peste. Tout aussitôt que j’avais été sorti de ce couvent, il avait demandé au portier si j’y al
avait resté du temps dans ce couvent, et que j’avais été fort souvent le voir. Cette réponse jointe à ce qu’il m’avait ent
r. Cette réponse jointe à ce qu’il m’avait entendu dire à deux hommes d’ Église, et ce congé que depuis sept ou huit jours
uit jours j’avais donné sans sujet à mon laquais, sans en avoir voulu d’ autre qui dépendissent de lui, lui persuada que je
ans sujet à mon laquais, sans en avoir voulu d’autre qui dépendissent de lui, lui persuada que je voulais me rendre religi
in que mes démarches ne fussent point éclairées. Il avait raison dans le fond : mais la conséquence qu’il en tirait était
rches ne fussent point éclairées. Il avait raison dans le fond : mais la conséquence qu’il en tirait était toute autre. Il
nce qu’il en tirait était toute autre. Il s’était déjà emporté contre le couvent, ce fut bien pis quand il me vit. Parbleu
ur, me dit-il, vous me préparez une belle récompense ! Avez-vous peur de n’avoir pas de quoi vivre, ou de n’en pas gagner,
vous me préparez une belle récompense ! Avez-vous peur de n’avoir pas de quoi vivre, ou de n’en pas gagner, que vous voule
ne belle récompense ! Avez-vous peur de n’avoir pas de quoi vivre, ou de n’en pas gagner, que vous voulez jurer d’en gueus
avoir pas de quoi vivre, ou de n’en pas gagner, que vous voulez jurer d’ en gueuser ? Si je vous croyais, ajouta-t-il avec
n gueuser ? Si je vous croyais, ajouta-t-il avec une fureur terrible, l’ âme assez basse pour vous jeter dans un couvent, j
assez basse pour vous jeter dans un couvent, je vous tordrais morbieu le cou tout à l’heure ; ou je vous enfermerais dans
ur vous jeter dans un couvent, je vous tordrais morbieu le cou tout à l’ heure ; ou je vous enfermerais dans un endroit où
enfermerais dans un endroit où vous seriez aussi bien claquemuré pour le moins. Fi, au diable, poursuivit-il, misérable âm
claquemuré pour le moins. Fi, au diable, poursuivit-il, misérable âme de boue, et de crapule ! Vous n’en serez morbieu pas
our le moins. Fi, au diable, poursuivit-il, misérable âme de boue, et de crapule ! Vous n’en serez morbieu pas pendant ma
ue, et de crapule ! Vous n’en serez morbieu pas pendant ma vie, c’est de quoi je vous réponds ; j’y mettrai bon ordre. Je
de quoi je vous réponds ; j’y mettrai bon ordre. Je ne fus pas fâché de le voir dans cette crainte. Je me contentai de lu
quoi je vous réponds ; j’y mettrai bon ordre. Je ne fus pas fâché de le voir dans cette crainte. Je me contentai de lui j
e. Je ne fus pas fâché de le voir dans cette crainte. Je me contentai de lui jurer que je ne disposerais pas de moi de ce
cette crainte. Je me contentai de lui jurer que je ne disposerais pas de moi de ce côté-là sans son consentement. Il conti
rainte. Je me contentai de lui jurer que je ne disposerais pas de moi de ce côté-là sans son consentement. Il continua ses
e ce côté-là sans son consentement. Il continua ses invectives contre les religieux, dont je ne me mis pas fort en peine :
igieux, dont je ne me mis pas fort en peine : je n’avais aucune envie de l’être. Pendant tout le souper, il ne parla d’aut
eux, dont je ne me mis pas fort en peine : je n’avais aucune envie de l’ être. Pendant tout le souper, il ne parla d’autre
s pas fort en peine : je n’avais aucune envie de l’être. Pendant tout le souper, il ne parla d’autre chose, et les déchira
e n’avais aucune envie de l’être. Pendant tout le souper, il ne parla d’ autre chose, et les déchira terriblement. Je ne sa
nvie de l’être. Pendant tout le souper, il ne parla d’autre chose, et les déchira terriblement. Je ne sais point le sujet d
ne parla d’autre chose, et les déchira terriblement. Je ne sais point le sujet de haine qu’il avait contre eux ; mais bien
d’autre chose, et les déchira terriblement. Je ne sais point le sujet de haine qu’il avait contre eux ; mais bien loin de
il avait contre eux ; mais bien loin de leur faire aucune charité, il les brusquait partout où il les trouvait. Il est pour
ien loin de leur faire aucune charité, il les brusquait partout où il les trouvait. Il est pourtant fort aumônier, mais il
où il les trouvait. Il est pourtant fort aumônier, mais il n’y a que les vieillards, les enfants trouvés, et les estropiés
ait. Il est pourtant fort aumônier, mais il n’y a que les vieillards, les enfants trouvés, et les estropiés, tous hors d’ét
t aumônier, mais il n’y a que les vieillards, les enfants trouvés, et les estropiés, tous hors d’état de gagner leur vie, q
que les vieillards, les enfants trouvés, et les estropiés, tous hors d’ état de gagner leur vie, qui se ressentent de ses
s vieillards, les enfants trouvés, et les estropiés, tous hors d’état de gagner leur vie, qui se ressentent de ses libéral
les estropiés, tous hors d’état de gagner leur vie, qui se ressentent de ses libéralités : à propos de quoi je me souviens
ui se ressentent de ses libéralités : à propos de quoi je me souviens d’ une brusquerie que je vis, et qu’il faut que je vo
s dise. Il était un jour devant sa porte à faire raccommoder un tuyau de plomb qui donnait de l’eau au logis. Dans le temp
our devant sa porte à faire raccommoder un tuyau de plomb qui donnait de l’eau au logis. Dans le temps qu’il regardait tra
devant sa porte à faire raccommoder un tuyau de plomb qui donnait de l’ eau au logis. Dans le temps qu’il regardait travai
ire raccommoder un tuyau de plomb qui donnait de l’eau au logis. Dans le temps qu’il regardait travailler les paveurs et l
i donnait de l’eau au logis. Dans le temps qu’il regardait travailler les paveurs et les plombiers, il vint une manière d’e
eau au logis. Dans le temps qu’il regardait travailler les paveurs et les plombiers, il vint une manière d’ermite lui deman
egardait travailler les paveurs et les plombiers, il vint une manière d’ ermite lui demander l’aumône. Pour toute réponse i
s paveurs et les plombiers, il vint une manière d’ermite lui demander l’ aumône. Pour toute réponse il lui montra les ouvri
ière d’ermite lui demander l’aumône. Pour toute réponse il lui montra les ouvriers. Ces gens-là travaillent, dit-il, ils ga
leur vie, et ne sont point à charge au public ; et si, poursuivit-il, la sotte dévotion des chrétiens n’entretenait point
bouches inutiles, on ne verrait point en France tant de fainéants ni de vagabonds. Entendez-vous bien, ajouta-t-il en le
tant de fainéants ni de vagabonds. Entendez-vous bien, ajouta-t-il en le regardant ? Ce religieux confus, lui tourna le do
s bien, ajouta-t-il en le regardant ? Ce religieux confus, lui tourna le dos. Pour revenir à mon sujet, il tourna si bien
ourna le dos. Pour revenir à mon sujet, il tourna si bien en ridicule les besaciers, c’est ainsi qu’il les nommait, que tou
sujet, il tourna si bien en ridicule les besaciers, c’est ainsi qu’il les nommait, que tous les domestiques crurent qu’il é
en en ridicule les besaciers, c’est ainsi qu’il les nommait, que tous les domestiques crurent qu’il était instruit à fond d
nommait, que tous les domestiques crurent qu’il était instruit à fond de mes intentions, et que je voulais absolument me f
était pour qu’on n’en sût rien, que j’avais envoyé mon laquais. Voilà le fondement du bruit qui s’en est répandu dans tout
n laquais. Voilà le fondement du bruit qui s’en est répandu dans tout le quartier. Il envoya chercher ce laquais, et lui o
le quartier. Il envoya chercher ce laquais, et lui ordonna devant moi de ne me pas plus quitter que mon ombre, et de l’ins
et lui ordonna devant moi de ne me pas plus quitter que mon ombre, et de l’instruire de toutes mes actions : et si tu y ma
lui ordonna devant moi de ne me pas plus quitter que mon ombre, et de l’ instruire de toutes mes actions : et si tu y manqu
devant moi de ne me pas plus quitter que mon ombre, et de l’instruire de toutes mes actions : et si tu y manques, lui dit-
regarde-moi bien, tu verras un homme qui te fera pendre. Souviens-toi de ce que je te promets. Je suis de parole, et je sa
mme qui te fera pendre. Souviens-toi de ce que je te promets. Je suis de parole, et je saurai si tu m’obéiras. Il ne m’en
éiras. Il ne m’en fallait pas tant dire, je compris fort bien que dès le lendemain je serais suivi. Je le prévins en sorta
t dire, je compris fort bien que dès le lendemain je serais suivi. Je le prévins en sortant avant jour par le jardin, et f
le lendemain je serais suivi. Je le prévins en sortant avant jour par le jardin, et fis tant de tours avant que de prendre
t avant jour par le jardin, et fis tant de tours avant que de prendre le chemin de l’église où je voulais aller, qu’il aur
ur par le jardin, et fis tant de tours avant que de prendre le chemin de l’église où je voulais aller, qu’il aurait fallu
par le jardin, et fis tant de tours avant que de prendre le chemin de l’ église où je voulais aller, qu’il aurait fallu êtr
l aurait fallu être pis que diable pour ne me pas perdre. J’arrivai à l’ heure précise. On m’attendait dans une petite chap
ermée dès que j’y fus entré ; et n’y ayant qui que ce soit qui ne fût de notre intelligence, nous fûmes promptement épousé
notre intelligence, nous fûmes promptement épousés. On ouvrit ensuite la porte, et ce prêtre dit la messe publiquement. Mo
mes promptement épousés. On ouvrit ensuite la porte, et ce prêtre dit la messe publiquement. Mon épouse sortit la première
t ce prêtre dit la messe publiquement. Mon épouse sortit la première, les autres la suivirent. Je restai avec cet ecclésias
dit la messe publiquement. Mon épouse sortit la première, les autres la suivirent. Je restai avec cet ecclésiastique que
estai avec cet ecclésiastique que je récompensai fort honnêtement. Je le priai de venir manger un morceau avec nous, il y
c cet ecclésiastique que je récompensai fort honnêtement. Je le priai de venir manger un morceau avec nous, il y vint, et
t fort honnête. Avant que de dîner ou déjeuner, il prit nos promesses de mariage, qu’il avait gardées depuis cinq jours ;
promesses de mariage, qu’il avait gardées depuis cinq jours ; il nous les fit dater et signer, et les certifia, et les fit
avait gardées depuis cinq jours ; il nous les fit dater et signer, et les certifia, et les fit certifier par quatre personn
uis cinq jours ; il nous les fit dater et signer, et les certifia, et les fit certifier par quatre personnes qui étaient du
tre hôte, deux marchands qui demeuraient proche de là, et un officier de campagne, tous de ses amis ; et dont il avait rép
chands qui demeuraient proche de là, et un officier de campagne, tous de ses amis ; et dont il avait répondu. Il nous fit
amis ; et dont il avait répondu. Il nous fit en leur présence prêter le serment qu’il avait exigé, de tenir tout pour bon
du. Il nous fit en leur présence prêter le serment qu’il avait exigé, de tenir tout pour bon et valable. Il me donna la pr
ent qu’il avait exigé, de tenir tout pour bon et valable. Il me donna la promesse qui était écrite de la main de mon épous
ir tout pour bon et valable. Il me donna la promesse qui était écrite de la main de mon épouse, et me mena dans sa chambre
tout pour bon et valable. Il me donna la promesse qui était écrite de la main de mon épouse, et me mena dans sa chambre, o
r bon et valable. Il me donna la promesse qui était écrite de la main de mon épouse, et me mena dans sa chambre, où il fit
venir deux notaires devant qui j’enveloppai ce que j’avais écrit, et le cachetai de mon cachet, et sur l’enveloppe je rec
notaires devant qui j’enveloppai ce que j’avais écrit, et le cachetai de mon cachet, et sur l’enveloppe je reconnus que ce
enveloppai ce que j’avais écrit, et le cachetai de mon cachet, et sur l’ enveloppe je reconnus que ce qui y était renfermé
nveloppe je reconnus que ce qui y était renfermé était écrit et signé de ma main, et contenait ma pure et franche volonté,
et signé de ma main, et contenait ma pure et franche volonté, en cas de mort ou d’autre accident, que je voulais qui fût
e ma main, et contenait ma pure et franche volonté, en cas de mort ou d’ autre accident, que je voulais qui fût secrète pou
cas de mort ou d’autre accident, que je voulais qui fût secrète pour les raisons qui y étaient expliquées. Ces notaires cr
. Ces notaires crurent que c’était un testament que je déposais entre les mains de cet ecclésiastique. Nous retournâmes ens
ires crurent que c’était un testament que je déposais entre les mains de cet ecclésiastique. Nous retournâmes ensuite au l
ademoiselle, lui dit-il, tout ce qui se peut humainement faire devant les hommes pour votre sûreté. Pour devant Dieu ayez l
ment faire devant les hommes pour votre sûreté. Pour devant Dieu ayez la conscience en repos. Votre mariage est bon, garde
a conscience en repos. Votre mariage est bon, gardez ce paquet, et ne le décachetez point que lorsqu’il en sera temps, et
, et ne le décachetez point que lorsqu’il en sera temps, et prenez en l’ ouvrant toutes les précautions qui vous seront con
etez point que lorsqu’il en sera temps, et prenez en l’ouvrant toutes les précautions qui vous seront conseillées par les h
z en l’ouvrant toutes les précautions qui vous seront conseillées par les habiles gens de justice, et surtout de probité et
utes les précautions qui vous seront conseillées par les habiles gens de justice, et surtout de probité et de vos amis. Je
i vous seront conseillées par les habiles gens de justice, et surtout de probité et de vos amis. Je crois qu’après cela il
conseillées par les habiles gens de justice, et surtout de probité et de vos amis. Je crois qu’après cela il n’y avait plu
ux, sans aucune difficulté : aussi n’en fit-elle point, et j’eus lieu de me louer d’elle. Elle était venue en robe avec un
une difficulté : aussi n’en fit-elle point, et j’eus lieu de me louer d’ elle. Elle était venue en robe avec un simple peti
était venue en robe avec un simple petit corset ; je lui sus bon gré de cette négligence. Quoique nous fussions à plus de
je lui sus bon gré de cette négligence. Quoique nous fussions à plus de quinze jours après Pâques, le temps n’était pas p
égligence. Quoique nous fussions à plus de quinze jours après Pâques, le temps n’était pas propre à porter des habits lége
s ce prêtre et moi, elle s’était coiffée ; de sorte qu’au retour nous la trouvâmes sous les armes, et dans l’état d’une fe
, elle s’était coiffée ; de sorte qu’au retour nous la trouvâmes sous les armes, et dans l’état d’une femme qui veut plaire
fée ; de sorte qu’au retour nous la trouvâmes sous les armes, et dans l’ état d’une femme qui veut plaire. Elle avait une r
e sorte qu’au retour nous la trouvâmes sous les armes, et dans l’état d’ une femme qui veut plaire. Elle avait une robe de
rmes, et dans l’état d’une femme qui veut plaire. Elle avait une robe de brocard bleu, rayé d’argent, un corset de même co
’une femme qui veut plaire. Elle avait une robe de brocard bleu, rayé d’ argent, un corset de même couleur, qui sans gêner
d’argent, un corset de même couleur, qui sans gêner laissait paraître la beauté de sa taille. Un jupon de satin blanc, ave
un corset de même couleur, qui sans gêner laissait paraître la beauté de sa taille. Un jupon de satin blanc, avec une dent
ur, qui sans gêner laissait paraître la beauté de sa taille. Un jupon de satin blanc, avec une dentelle et une frange d’ar
e sa taille. Un jupon de satin blanc, avec une dentelle et une frange d’ argent, et une jupe de même étoffe que sa robe, av
e d’argent, et une jupe de même étoffe que sa robe, avec une dentelle d’ Espagne, et une campane d’argent. Un soulier de ma
même étoffe que sa robe, avec une dentelle d’Espagne, et une campane d’ argent. Un soulier de maroquin noir, avec une tres
obe, avec une dentelle d’Espagne, et une campane d’argent. Un soulier de maroquin noir, avec une tresse d’argent, et une b
et une campane d’argent. Un soulier de maroquin noir, avec une tresse d’ argent, et une boucle de diamants. Un bas de soie
Un soulier de maroquin noir, avec une tresse d’argent, et une boucle de diamants. Un bas de soie noire avec un fil d’arge
uin noir, avec une tresse d’argent, et une boucle de diamants. Un bas de soie noire avec un fil d’argent sur les côtés et
d’argent, et une boucle de diamants. Un bas de soie noire avec un fil d’ argent sur les côtés et le derrière : fort bien co
une boucle de diamants. Un bas de soie noire avec un fil d’argent sur les côtés et le derrière : fort bien coiffée en cheve
diamants. Un bas de soie noire avec un fil d’argent sur les côtés et le derrière : fort bien coiffée en cheveux, de fort
d’argent sur les côtés et le derrière : fort bien coiffée en cheveux, de fort beau linge et un fort beau fil de perles : e
fort bien coiffée en cheveux, de fort beau linge et un fort beau fil de perles : enfin elle était dans un état à charmer.
at à charmer. Nous dînâmes fort bien, avec nos témoins ; mais quoique le dîner fût propre et bon, il ne laissa pas de m’en
s témoins ; mais quoique le dîner fût propre et bon, il ne laissa pas de m’ennuyer. On eut bientôt desservi, la compagnie
ropre et bon, il ne laissa pas de m’ennuyer. On eut bientôt desservi, la compagnie se retira, et nous restâmes seuls elle
compagnie se retira, et nous restâmes seuls elle et moi, environ vers les deux heures. Des Prez recommença ici ses soupirs,
éances. Ces moments heureux sont passés pour moi, s’écria-t-il, je ne la verrai plus, elle est morte ! Et mille autres cho
ne la verrai plus, elle est morte ! Et mille autres choses qu’il dit de pareille nature : ensuite il continua d’un ton pl
ille autres choses qu’il dit de pareille nature : ensuite il continua d’ un ton plus tranquille quille. Je restai avec elle
e fut interrompu que pour faire collation, où nous mangeâmes du reste de notre dîner, avec plus d’appétit que lorsqu’on l’
faire collation, où nous mangeâmes du reste de notre dîner, avec plus d’ appétit que lorsqu’on l’avait servi la première fo
mangeâmes du reste de notre dîner, avec plus d’appétit que lorsqu’on l’ avait servi la première fois. Nous prîmes un autre
servi la première fois. Nous prîmes un autre rendez-vous à deux jours de là, parce qu’elle ne le pouvait pas plus tôt. Je
Nous prîmes un autre rendez-vous à deux jours de là, parce qu’elle ne le pouvait pas plus tôt. Je lui donnai une des trois
lui donnai une des trois clefs que j’avais fait faire. Je laissai sur la table tout ce qu’il fallait pour écrire, étant co
étant convenus que toutes les fois que nous viendrions, ce qui serait le plus souvent que nous pourrions, tant d’un côté q
us viendrions, ce qui serait le plus souvent que nous pourrions, tant d’ un côté que d’autre, nous nous indiquerions de nou
ce qui serait le plus souvent que nous pourrions, tant d’un côté que d’ autre, nous nous indiquerions de nouveaux rendez-v
ue nous pourrions, tant d’un côté que d’autre, nous nous indiquerions de nouveaux rendez-vous, si nous ne nous y trouvions
diquerions de nouveaux rendez-vous, si nous ne nous y trouvions pas à la même heure, ou que l’un de nous deux ne pût pas a
ez-vous, si nous ne nous y trouvions pas à la même heure, ou que l’un de nous deux ne pût pas attendre l’autre, et que nou
nous deux ne pût pas attendre l’autre, et que nous nous instruirions de nos affaires. J’achevai de satisfaire notre hôtes
dre l’autre, et que nous nous instruirions de nos affaires. J’achevai de satisfaire notre hôtesse, elle me promit d’avoir
e nos affaires. J’achevai de satisfaire notre hôtesse, elle me promit d’ avoir soin de notre ménage. Je lui donnai une autr
s. J’achevai de satisfaire notre hôtesse, elle me promit d’avoir soin de notre ménage. Je lui donnai une autre clef de la
me promit d’avoir soin de notre ménage. Je lui donnai une autre clef de la chambre, et je sortis de cette maison le plus
promit d’avoir soin de notre ménage. Je lui donnai une autre clef de la chambre, et je sortis de cette maison le plus con
otre ménage. Je lui donnai une autre clef de la chambre, et je sortis de cette maison le plus content de tous les hommes.
lui donnai une autre clef de la chambre, et je sortis de cette maison le plus content de tous les hommes. Je ne craignis p
utre clef de la chambre, et je sortis de cette maison le plus content de tous les hommes. Je ne craignis plus que mon laqu
f de la chambre, et je sortis de cette maison le plus content de tous les hommes. Je ne craignis plus que mon laquais, mais
nt de tous les hommes. Je ne craignis plus que mon laquais, mais pour le mettre hors d’œuvre, je fis louer une autre chamb
hommes. Je ne craignis plus que mon laquais, mais pour le mettre hors d’ œuvre, je fis louer une autre chambre dans une mai
e mettre hors d’œuvre, je fis louer une autre chambre dans une maison d’ à côté, qui appartenait au même propriétaire, et d
re dans une maison d’à côté, qui appartenait au même propriétaire, et de son consentement, je fis faire une porte de commu
au même propriétaire, et de son consentement, je fis faire une porte de communication d’une chambre à l’autre, de sorte q
aire, et de son consentement, je fis faire une porte de communication d’ une chambre à l’autre, de sorte que ma femme n’ent
on d’une chambre à l’autre, de sorte que ma femme n’entrait point par la même porte que moi : ainsi mon laquais qui montai
et qui restait toujours en haut pendant que j’y étais, n’avait garde de la voir ni entrer ni sortir. Quand je savais qu’e
qui restait toujours en haut pendant que j’y étais, n’avait garde de la voir ni entrer ni sortir. Quand je savais qu’elle
après l’autre. Lorsqu’elle n’y était pas, mon hôtesse m’allait quérir les lettres qu’elle avait laissées, et j’y faisais ré
uérir les lettres qu’elle avait laissées, et j’y faisais réponse dans le moment. Ainsi je n’entrais jamais dans cette cham
en présence de mon laquais, et jamais que ma femme n’y fût ; et tous les jours j’allais chez cet homme, sous prétexte de n
, et y avions passé toute une après-midi. Nous ne devions nous revoir de trois jours, ne croyant pas qu’elle pût avoir la
devions nous revoir de trois jours, ne croyant pas qu’elle pût avoir la commodité plus tôt. Elle l’eut dès le lendemain ;
s jours, ne croyant pas qu’elle pût avoir la commodité plus tôt. Elle l’ eut dès le lendemain ; il fallait me le faire savo
e croyant pas qu’elle pût avoir la commodité plus tôt. Elle l’eut dès le lendemain ; il fallait me le faire savoir dans le
ir la commodité plus tôt. Elle l’eut dès le lendemain ; il fallait me le faire savoir dans le moment. J’étais sur le rempa
tôt. Elle l’eut dès le lendemain ; il fallait me le faire savoir dans le moment. J’étais sur le rempart à me promener avec
lendemain ; il fallait me le faire savoir dans le moment. J’étais sur le rempart à me promener avec deux de mes amis ; ell
savoir dans le moment. J’étais sur le rempart à me promener avec deux de mes amis ; elle me vit de sa fenêtre, et écrivit
tais sur le rempart à me promener avec deux de mes amis ; elle me vit de sa fenêtre, et écrivit ce mot-ci [ :]Je vais dans
bre, je vous y attendrai. Elle vint où nous nous promenions, et prit le temps que nous marchions devant elle. Elle m’appe
us marchions devant elle. Elle m’appela tout haut, je me retournai et la vis : voilà Monsieur, me dit-elle d’un air enjoué
la tout haut, je me retournai et la vis : voilà Monsieur, me dit-elle d’ un air enjoué, un billet qui vient de tomber de vo
Monsieur, me dit-elle d’un air enjoué, un billet qui vient de tomber de votre basque : votre maîtresse est bien à plaindr
ient de tomber de votre basque : votre maîtresse est bien à plaindre, d’ avoir un amant si peu soigneux, et me donna ce bil
neux, et me donna ce billet sans s’arrêter. Ceux qui étaient avec moi la connaissaient fort bien ; mais comme je ne la voy
ux qui étaient avec moi la connaissaient fort bien ; mais comme je ne la voyais point devant le monde, et qu’âme qui vive
la connaissaient fort bien ; mais comme je ne la voyais point devant le monde, et qu’âme qui vive ne soupçonnait notre in
, et qu’âme qui vive ne soupçonnait notre intelligence, ils me firent la guerre de mon peu de soin. Je lus ce billet et le
e qui vive ne soupçonnait notre intelligence, ils me firent la guerre de mon peu de soin. Je lus ce billet et le déchirai
ence, ils me firent la guerre de mon peu de soin. Je lus ce billet et le déchirai avec tant d’indifférence, que je les lai
guerre de mon peu de soin. Je lus ce billet et le déchirai avec tant d’ indifférence, que je les laissai persuadés qu’il m
oin. Je lus ce billet et le déchirai avec tant d’indifférence, que je les laissai persuadés qu’il me touchait très peu. Je
séparâmes pour aller à nos affaires, sans que je parlasse le premier d’ en avoir. Je la trouvai, et lui dis que j’admirais
aller à nos affaires, sans que je parlasse le premier d’en avoir. Je la trouvai, et lui dis que j’admirais sa présence d’
mier d’en avoir. Je la trouvai, et lui dis que j’admirais sa présence d’ esprit, mais qu’il fallait agir avec circonspectio
d’esprit, mais qu’il fallait agir avec circonspection dans ces sortes de coups, et ne les pas hasarder souvent. Je la vis
u’il fallait agir avec circonspection dans ces sortes de coups, et ne les pas hasarder souvent. Je la vis un jour à la mess
spection dans ces sortes de coups, et ne les pas hasarder souvent. Je la vis un jour à la messe, elle me parut malade, j’e
sortes de coups, et ne les pas hasarder souvent. Je la vis un jour à la messe, elle me parut malade, j’en fus en peine. J
un jour à la messe, elle me parut malade, j’en fus en peine. J’allai l’ après-midi dans notre chambre sans croire la trouv
’en fus en peine. J’allai l’après-midi dans notre chambre sans croire la trouver : elle y était, et dormait. Notre hôtesse
m’entendit, me fit signe qu’elle voulait me parler, et en même temps de ne point faire de bruit. J’allais entrer dans cet
t signe qu’elle voulait me parler, et en même temps de ne point faire de bruit. J’allais entrer dans cette chambre d’abord
viron une heure. Qu’elle lui avait dit, qu’elle avait un si grand mal de tête qu’elle n’avait pas pu clore l’œil la nuit.
t, qu’elle avait un si grand mal de tête qu’elle n’avait pas pu clore l’ œil la nuit. Qu’elle s’était jetée sur son lit en
elle avait un si grand mal de tête qu’elle n’avait pas pu clore l’œil la nuit. Qu’elle s’était jetée sur son lit en arriva
ait jetée sur son lit en arrivant, ne croyant pas que je viendrais de la journée, ou du moins sitôt et qu’elle s’était end
sitôt et qu’elle s’était endormie. Je vous prie, ajouta cette femme, de la laisser reposer, elle en a besoin. Allez faire
tôt et qu’elle s’était endormie. Je vous prie, ajouta cette femme, de la laisser reposer, elle en a besoin. Allez faire un
. Allez faire un tour et revenez. Je sortis, et quand je revins, plus de trois heures après, je ne la trouvai plus. Il n’y
nez. Je sortis, et quand je revins, plus de trois heures après, je ne la trouvai plus. Il n’y avait qu’un moment qu’elle é
us. Il n’y avait qu’un moment qu’elle était retournée. Je trouvai sur la table un billet qu’elle avait laissé. Le voici.
it retournée. Je trouvai sur la table un billet qu’elle avait laissé. Le voici. BILLET. Je ne croyais pas qu’un mari dût
laissé. Le voici. BILLET. Je ne croyais pas qu’un mari dût respecter le sommeil de sa femme, surtout dans un lieu où il s
voici. BILLET. Je ne croyais pas qu’un mari dût respecter le sommeil de sa femme, surtout dans un lieu où il sait bien qu
cter le sommeil de sa femme, surtout dans un lieu où il sait bien que l’ envie de dormir ne l’amène pas. Je vous remercie d
sommeil de sa femme, surtout dans un lieu où il sait bien que l’envie de dormir ne l’amène pas. Je vous remercie de votre
femme, surtout dans un lieu où il sait bien que l’envie de dormir ne l’ amène pas. Je vous remercie de votre discrétion. N
ù il sait bien que l’envie de dormir ne l’amène pas. Je vous remercie de votre discrétion. N’appréhendez rien de ma maladi
l’amène pas. Je vous remercie de votre discrétion. N’appréhendez rien de ma maladie, je suis en bonne santé, et fort aise
’appréhendez rien de ma maladie, je suis en bonne santé, et fort aise de vous en assurer ; car apparemment vous avez crain
raint que je ne vous communiquasse mon mal. J’ai perdu mes pas, je ne les aurais pas perdus il n’y a que trois mois. L’amou
i perdu mes pas, je ne les aurais pas perdus il n’y a que trois mois. L’ amour que vous aviez pour moi dans ce temps-là, n’
viez pour moi dans ce temps-là, n’était point si respectueux, mais il l’ est devenu. Comptez pourtant que je ne veux pas pe
as perdre ce que j’étais venu chercher, et que je reviendrai demain à la même heure, où je prétends que vous m’acquittiez
vous me devrez pour demain. Je trouvai ce billet fort spirituel, et la plainte qu’elle m’y faisait de la tiédeur de mon
e trouvai ce billet fort spirituel, et la plainte qu’elle m’y faisait de la tiédeur de mon amour, me parut tendre et nouve
rouvai ce billet fort spirituel, et la plainte qu’elle m’y faisait de la tiédeur de mon amour, me parut tendre et nouvelle
illet fort spirituel, et la plainte qu’elle m’y faisait de la tiédeur de mon amour, me parut tendre et nouvelle. Je lui en
on amour, me parut tendre et nouvelle. Je lui en écrivis un autre sur le même ton, pour me jouer d’elle comme elle avait v
t nouvelle. Je lui en écrivis un autre sur le même ton, pour me jouer d’ elle comme elle avait voulu se jouer de moi. Le vo
sur le même ton, pour me jouer d’elle comme elle avait voulu se jouer de moi. Le voici. RÉPONSE. J’ai respecté votre somm
ême ton, pour me jouer d’elle comme elle avait voulu se jouer de moi. Le voici. RÉPONSE. J’ai respecté votre sommeil, par
inte. Vous pouvez dormir à votre aise aujourd’hui si vous voulez, car le cœur me dit que je serai malade lorsque vous lire
dit que je serai malade lorsque vous lirez ce billet-ci. J’ai craint de gagner votre mal ; et je ne veux pas vous exposer
é ou reçu malgré vous ce que je vous devais, que je suis persuadé que le paiement ne vous inquiète guère, c’est pourquoi,
te guère, c’est pourquoi, trouvez bon que je diffère pour trois mois. L’ amour reprendra pendant ce temps-là la même vivaci
que je diffère pour trois mois. L’amour reprendra pendant ce temps-là la même vivacité qu’il a perdue par un pareil espace
dant ce temps-là la même vivacité qu’il a perdue par un pareil espace de temps, et ne sera plus si respectueux. J’instrui
ne sera plus si respectueux. J’instruisis notre hôtesse du billet et de la réponse, et de ce qu’elle devait faire de son
sera plus si respectueux. J’instruisis notre hôtesse du billet et de la réponse, et de ce qu’elle devait faire de son côt
spectueux. J’instruisis notre hôtesse du billet et de la réponse, et de ce qu’elle devait faire de son côté. Je revins le
tre hôtesse du billet et de la réponse, et de ce qu’elle devait faire de son côté. Je revins le lendemain avant elle ; je
t de la réponse, et de ce qu’elle devait faire de son côté. Je revins le lendemain avant elle ; je me cachai lorsque je l’
son côté. Je revins le lendemain avant elle ; je me cachai lorsque je l’ entendis. Notre hôtesse lui dit que j’étais sorti
cachai lorsque je l’entendis. Notre hôtesse lui dit que j’étais sorti la veille en colère, après avoir écrit le billet qui
esse lui dit que j’étais sorti la veille en colère, après avoir écrit le billet qui était sur la table. Ha mon Dieu ! s’éc
sorti la veille en colère, après avoir écrit le billet qui était sur la table. Ha mon Dieu ! s’écria-t-elle, après l’avoi
le billet qui était sur la table. Ha mon Dieu ! s’écria-t-elle, après l’ avoir lu ; se peut-il qu’il ait pris feu sur une s
pris feu sur une simple plaisanterie que je lui faisais ? Je lui vis les larmes aux yeux, je ne voulus pas lui faire davan
Je lui vis les larmes aux yeux, je ne voulus pas lui faire davantage de peine je la vins embrasser, et notre paix fut bie
les larmes aux yeux, je ne voulus pas lui faire davantage de peine je la vins embrasser, et notre paix fut bientôt faite.
e nous allassions nous promener ensemble, elle y consentit ; et c’est la seule fois que nous y ayons été de compagnie ; en
emble, elle y consentit ; et c’est la seule fois que nous y ayons été de compagnie ; encore étions-nous bien sûrs de ne tr
fois que nous y ayons été de compagnie ; encore étions-nous bien sûrs de ne trouver personne de ce côté-là. Nous revenions
té de compagnie ; encore étions-nous bien sûrs de ne trouver personne de ce côté-là. Nous revenions de notre promenade, qu
s-nous bien sûrs de ne trouver personne de ce côté-là. Nous revenions de notre promenade, quand le diable qui se mêle de t
uver personne de ce côté-là. Nous revenions de notre promenade, quand le diable qui se mêle de tout, nous exposa à une ave
té-là. Nous revenions de notre promenade, quand le diable qui se mêle de tout, nous exposa à une aventure toute extraordin
e tout, nous exposa à une aventure toute extraordinaire. C’était dans les plus beaux jours de l’année. Toute la campagne ét
une aventure toute extraordinaire. C’était dans les plus beaux jours de l’année. Toute la campagne était couverte de grai
e aventure toute extraordinaire. C’était dans les plus beaux jours de l’ année. Toute la campagne était couverte de grains
e extraordinaire. C’était dans les plus beaux jours de l’année. Toute la campagne était couverte de grains près d’être cou
ans les plus beaux jours de l’année. Toute la campagne était couverte de grains près d’être coupés. Une petite pluie qu’il
aux jours de l’année. Toute la campagne était couverte de grains près d’ être coupés. Une petite pluie qu’il avait fait le
verte de grains près d’être coupés. Une petite pluie qu’il avait fait le matin, avait abaissé la poussière, et rendait la
tre coupés. Une petite pluie qu’il avait fait le matin, avait abaissé la poussière, et rendait la terre ferme. Le soleil é
uie qu’il avait fait le matin, avait abaissé la poussière, et rendait la terre ferme. Le soleil était couvert ; et un peti
fait le matin, avait abaissé la poussière, et rendait la terre ferme. Le soleil était couvert ; et un petit vent qu’il fai
. Le soleil était couvert ; et un petit vent qu’il faisait, tempérait l’ ardeur de la saison. Je vous ai dit que ma femme é
il était couvert ; et un petit vent qu’il faisait, tempérait l’ardeur de la saison. Je vous ai dit que ma femme était cour
était couvert ; et un petit vent qu’il faisait, tempérait l’ardeur de la saison. Je vous ai dit que ma femme était courage
saison. Je vous ai dit que ma femme était courageuse, et hardie dans l’ exécution de ce qu’elle avait entrepris, vous alle
vous ai dit que ma femme était courageuse, et hardie dans l’exécution de ce qu’elle avait entrepris, vous allez le voir. L
et hardie dans l’exécution de ce qu’elle avait entrepris, vous allez le voir. La hauteur des seigles qui venaient jusques
e dans l’exécution de ce qu’elle avait entrepris, vous allez le voir. La hauteur des seigles qui venaient jusques à la têt
is, vous allez le voir. La hauteur des seigles qui venaient jusques à la tête, et qui même la passaient, la solitude où no
r. La hauteur des seigles qui venaient jusques à la tête, et qui même la passaient, la solitude où nous étions, et l’amour
des seigles qui venaient jusques à la tête, et qui même la passaient, la solitude où nous étions, et l’amour que j’avais p
s à la tête, et qui même la passaient, la solitude où nous étions, et l’ amour que j’avais pour elle, m’offrirent un nouvea
s, et l’amour que j’avais pour elle, m’offrirent un nouveau plaisir à la caresser sur l’herbe. Je la priai d’entrer dans c
e j’avais pour elle, m’offrirent un nouveau plaisir à la caresser sur l’ herbe. Je la priai d’entrer dans ces seigles, elle
ur elle, m’offrirent un nouveau plaisir à la caresser sur l’herbe. Je la priai d’entrer dans ces seigles, elle en fit mill
m’offrirent un nouveau plaisir à la caresser sur l’herbe. Je la priai d’ entrer dans ces seigles, elle en fit mille difficu
es seigles, elle en fit mille difficultés ; mais lui ayant dit que je le voulais absolument, elle y entra. Ce n’est pas là
ayant dit que je le voulais absolument, elle y entra. Ce n’est pas là le seul endroit qui m’a persuadé qu’elle ne cherchai
mes donc, croyant bien n’avoir point été aperçus. Je me mis en devoir de satisfaire ma fantaisie. Nous étions dans l’actio
çus. Je me mis en devoir de satisfaire ma fantaisie. Nous étions dans l’ action, lorsque je me sentis embrasser par un homm
’action, lorsque je me sentis embrasser par un homme. Cet homme avait les bras assez longs pour nous faire de la peine, mai
er par un homme. Cet homme avait les bras assez longs pour nous faire de la peine, mais non pas pour nous retenir, quoiqu’
par un homme. Cet homme avait les bras assez longs pour nous faire de la peine, mais non pas pour nous retenir, quoiqu’il
t jeté à corps perdu sur moi. Ma femme fit un grand cri, et se déroba d’ où elle était, à quoi je lui aidai en me jetant à
était, à quoi je lui aidai en me jetant à côté. Je n’avais pas perdu le sens présent : j’avais saisi les deux bras de cet
e jetant à côté. Je n’avais pas perdu le sens présent : j’avais saisi les deux bras de cet homme qui commençait à craindre
é. Je n’avais pas perdu le sens présent : j’avais saisi les deux bras de cet homme qui commençait à craindre le succès de
 : j’avais saisi les deux bras de cet homme qui commençait à craindre le succès de son effronterie, en trouvant une résist
saisi les deux bras de cet homme qui commençait à craindre le succès de son effronterie, en trouvant une résistance à laq
n trouvant une résistance à laquelle il ne s’était point attendu : je le retins fortement. Tirez mon épée, dis-je à ma fem
femme, percez, tuez ce coquin, tel soit-il, sans hésiter. Elle allait le faire sans façon, lorsque cet homme qui ne pouvai
lait le faire sans façon, lorsque cet homme qui ne pouvait se dérober de mes mains qui lui tenaient les deux bras saisis,
que cet homme qui ne pouvait se dérober de mes mains qui lui tenaient les deux bras saisis, se mit à lui demander pardon et
ui lui tenaient les deux bras saisis, se mit à lui demander pardon et la vie. À ce mot je dis à ma femme de lui porter la
s, se mit à lui demander pardon et la vie. À ce mot je dis à ma femme de lui porter la pointe à la gorge, et de le percer
i demander pardon et la vie. À ce mot je dis à ma femme de lui porter la pointe à la gorge, et de le percer si il faisait
ardon et la vie. À ce mot je dis à ma femme de lui porter la pointe à la gorge, et de le percer si il faisait le moindre m
ie. À ce mot je dis à ma femme de lui porter la pointe à la gorge, et de le percer si il faisait le moindre mouvement pour
À ce mot je dis à ma femme de lui porter la pointe à la gorge, et de le percer si il faisait le moindre mouvement pour se
mme de lui porter la pointe à la gorge, et de le percer si il faisait le moindre mouvement pour se lever. Elle le fit, je
t de le percer si il faisait le moindre mouvement pour se lever. Elle le fit, je lui lâchai les bras, et me relevai. Je me
aisait le moindre mouvement pour se lever. Elle le fit, je lui lâchai les bras, et me relevai. Je me remis du désordre où j
vai. Je me remis du désordre où j’étais. Je repris mon épée des mains de ma femme, et lui dis d’aller chez nous : et toi t
rdre où j’étais. Je repris mon épée des mains de ma femme, et lui dis d’ aller chez nous : et toi tu es mort, dis-je à cet
au dernier point, fit ce que je voulus. Il était à ma discrétion : je le retins l’épée dans les reins sur terre, sans qu’i
point, fit ce que je voulus. Il était à ma discrétion : je le retins l’ épée dans les reins sur terre, sans qu’il osât ni
ce que je voulus. Il était à ma discrétion : je le retins l’épée dans les reins sur terre, sans qu’il osât ni crier ni remu
t mort, s’il avait fait l’un ou l’autre : et quand, par un bon espace de temps, je crus que Madame Des Prez pouvait être a
que Madame Des Prez pouvait être assez éloignée pour ne plus craindre d’ insulte ni de scandale, je le fis lever. Viens ave
s Prez pouvait être assez éloignée pour ne plus craindre d’insulte ni de scandale, je le fis lever. Viens avec moi, lui di
tre assez éloignée pour ne plus craindre d’insulte ni de scandale, je le fis lever. Viens avec moi, lui dis-je, je veux te
x te payer ton seigle. Il n’avait cru trouver, à ce qu’il me dit, que de la canaille ; mais notre air lui faisait voir qu’
e payer ton seigle. Il n’avait cru trouver, à ce qu’il me dit, que de la canaille ; mais notre air lui faisait voir qu’il
notre air lui faisait voir qu’il s’était trompé. Il vint où je voulus le mener ; ce fut d’un autre côté que celui que ma f
es dans un faubourg ; et là pour paiement, je lui cassai ma canne sur le corps. Deux laquais qui me connaissaient et qui a
et qui attendaient leur maître qui était dans un jardin proche de là, l’ étrillèrent en chien renfermé, et lui ôtèrent, je
che de là, l’étrillèrent en chien renfermé, et lui ôtèrent, je crois, l’ envie d’aller jamais troubler personne en pareil é
à, l’étrillèrent en chien renfermé, et lui ôtèrent, je crois, l’envie d’ aller jamais troubler personne en pareil état. J’a
, l’envie d’aller jamais troubler personne en pareil état. J’avais vu de loin une femme vêtue de noir, qui passait par le
troubler personne en pareil état. J’avais vu de loin une femme vêtue de noir, qui passait par le même endroit : je la sac
eil état. J’avais vu de loin une femme vêtue de noir, qui passait par le même endroit : je la sacrifiai. Je demandai à ces
de loin une femme vêtue de noir, qui passait par le même endroit : je la sacrifiai. Je demandai à ces laquais si ils avaie
i. Je demandai à ces laquais si ils avaient vu passer une femme vêtue de noir en deuil, ils me dirent que oui ; mais qu’el
rurent que c’était avec elle que j’étais ; c’était mon dessein, je ne les désabusai pas, je me contentai de les prier de ne
étais ; c’était mon dessein, je ne les désabusai pas, je me contentai de les prier de ne point parler de l’aventure, et je
is ; c’était mon dessein, je ne les désabusai pas, je me contentai de les prier de ne point parler de l’aventure, et je les
it mon dessein, je ne les désabusai pas, je me contentai de les prier de ne point parler de l’aventure, et je les payai de
ne les désabusai pas, je me contentai de les prier de ne point parler de l’aventure, et je les payai de leur peine. Mon pè
les désabusai pas, je me contentai de les prier de ne point parler de l’ aventure, et je les payai de leur peine. Mon père
je me contentai de les prier de ne point parler de l’aventure, et je les payai de leur peine. Mon père le sut dès le soir
tentai de les prier de ne point parler de l’aventure, et je les payai de leur peine. Mon père le sut dès le soir même. Il
e point parler de l’aventure, et je les payai de leur peine. Mon père le sut dès le soir même. Il avait eu la curiosité de
ler de l’aventure, et je les payai de leur peine. Mon père le sut dès le soir même. Il avait eu la curiosité de demander à
es payai de leur peine. Mon père le sut dès le soir même. Il avait eu la curiosité de demander à ces laquais si ils avaien
eur peine. Mon père le sut dès le soir même. Il avait eu la curiosité de demander à ces laquais si ils avaient vu la demoi
Il avait eu la curiosité de demander à ces laquais si ils avaient vu la demoiselle : ils lui avaient dit que c’était une
elle : ils lui avaient dit que c’était une femme en deuil fort jolie, d’ environ vingt-huit ans, mais qu’ils ne la connaiss
e femme en deuil fort jolie, d’environ vingt-huit ans, mais qu’ils ne la connaissaient point ; ainsi tout soupçon fut levé
mais qu’ils ne la connaissaient point ; ainsi tout soupçon fut levé, d’ autant plus qu’ils connaissaient ma femme comme mo
ant plus qu’ils connaissaient ma femme comme moi-même. Il m’en railla le soir en soupant, mais bien loin d’en être fâché,
mme comme moi-même. Il m’en railla le soir en soupant, mais bien loin d’ en être fâché, il n’en fit que rire. Je vous aime
it-il, prenez garde seulement à qui vous vous jouez. Si, ajouta-t-il, la belle avec qui vous avez été surpris aujourd’hui
avez été surpris aujourd’hui n’est qu’une gueuse, vous avez bien fait de n’employer que la canne et le bâton ; mais si c’e
ujourd’hui n’est qu’une gueuse, vous avez bien fait de n’employer que la canne et le bâton ; mais si c’est une femme marié
’est qu’une gueuse, vous avez bien fait de n’employer que la canne et le bâton ; mais si c’est une femme mariée, une veuve
bâton ; mais si c’est une femme mariée, une veuve, ou une fille dont la réputation soit à ménager, vous avez tort ; il fa
ont la réputation soit à ménager, vous avez tort ; il fallait laisser le maraud sur la place : car c’est une femme diffamé
ion soit à ménager, vous avez tort ; il fallait laisser le maraud sur la place : car c’est une femme diffamée si il la ret
t laisser le maraud sur la place : car c’est une femme diffamée si il la retrouve, et qu’il la reconnaisse. Il ne m’en dit
r la place : car c’est une femme diffamée si il la retrouve, et qu’il la reconnaisse. Il ne m’en dit pas davantage. Il ava
n dit pas davantage. Il avait raison ; mais j’étais bien sûr qu’il ne la reconnaîtrait pas quand il la verrait. Après l’av
raison ; mais j’étais bien sûr qu’il ne la reconnaîtrait pas quand il la verrait. Après l’avoir bien fait accommoder, j’ét
ais bien sûr qu’il ne la reconnaîtrait pas quand il la verrait. Après l’ avoir bien fait accommoder, j’étais venu retrouver
t accommoder, j’étais venu retrouver mon épouse. J’étais au désespoir de l’avoir commise si mal à propos ; et qu’elle eût
ccommoder, j’étais venu retrouver mon épouse. J’étais au désespoir de l’ avoir commise si mal à propos ; et qu’elle eût été
se si mal à propos ; et qu’elle eût été vue par un autre que moi dans l’ état où elle était et surtout par un coquin de pay
r un autre que moi dans l’état où elle était et surtout par un coquin de paysan. Elle pleurait ; mais pour la consoler je
e était et surtout par un coquin de paysan. Elle pleurait ; mais pour la consoler je ne m’attristai point avec elle, et je
istai point avec elle, et je tournai tout en plaisanterie. Je lui dis de quelle monnaie j’avais payé le curieux ; nous ach
urnai tout en plaisanterie. Je lui dis de quelle monnaie j’avais payé le curieux ; nous achevâmes ce qu’il avait interromp
vait interrompu, et nous nous séparâmes bons amis. Nous passâmes tout le printemps, l’été et l’hiver dans des plaisirs inc
u, et nous nous séparâmes bons amis. Nous passâmes tout le printemps, l’ été et l’hiver dans des plaisirs inconcevables. J’
s nous séparâmes bons amis. Nous passâmes tout le printemps, l’été et l’ hiver dans des plaisirs inconcevables. J’étais le
printemps, l’été et l’hiver dans des plaisirs inconcevables. J’étais le plus heureux de tous les hommes ; ma femme me par
é et l’hiver dans des plaisirs inconcevables. J’étais le plus heureux de tous les hommes ; ma femme me paraissait plus bel
iver dans des plaisirs inconcevables. J’étais le plus heureux de tous les hommes ; ma femme me paraissait plus belle et plu
alla si loin, que sa propre mère y fut trompée, et se plaignit que je la négligeais tout à fait. Elle pria un de ces messi
rompée, et se plaignit que je la négligeais tout à fait. Elle pria un de ces messieurs, qui fréquentaient toujours chez el
Elle pria un de ces messieurs, qui fréquentaient toujours chez elle, de me voir, et de savoir de moi si j’avais lieu de m
e ces messieurs, qui fréquentaient toujours chez elle, de me voir, et de savoir de moi si j’avais lieu de me plaindre d’el
ieurs, qui fréquentaient toujours chez elle, de me voir, et de savoir de moi si j’avais lieu de me plaindre d’elle. Cette
t toujours chez elle, de me voir, et de savoir de moi si j’avais lieu de me plaindre d’elle. Cette avance était intéressée
elle, de me voir, et de savoir de moi si j’avais lieu de me plaindre d’ elle. Cette avance était intéressée, elle avait en
indre d’elle. Cette avance était intéressée, elle avait encore besoin de moi auprès de l’ami dont je vous ai déjà parlé :
te avance était intéressée, elle avait encore besoin de moi auprès de l’ ami dont je vous ai déjà parlé : Madame Des Prez m
parlé : Madame Des Prez m’en instruisit, et nous concertâmes ensemble la réponse, qui fut, que j’étais toujours également
lui rendrais service en tout et par tout ; mais que je me dispensais d’ aller chez elle à cause des défenses absolues de m
que je me dispensais d’aller chez elle à cause des défenses absolues de mon père, et plus pour elle que pour moi, qui y a
eure, si j’étais mon maître absolu. Nous nous trouvâmes au Palais, je la conduisis partout où elle avait besoin de moi. Je
ous trouvâmes au Palais, je la conduisis partout où elle avait besoin de moi. Je lui offris ma bourse, et ne parlai à sa f
t ne parlai à sa fille devant elle, que pour m’informer des nouvelles de la société. J’avais même eu la précaution de dema
e parlai à sa fille devant elle, que pour m’informer des nouvelles de la société. J’avais même eu la précaution de demande
lle, que pour m’informer des nouvelles de la société. J’avais même eu la précaution de demander à mon père si je le choque
m’informer des nouvelles de la société. J’avais même eu la précaution de demander à mon père si je le choquerais en rendan
a société. J’avais même eu la précaution de demander à mon père si je le choquerais en rendant à cette demoiselle quelques
erais en rendant à cette demoiselle quelques services qui dépendaient de moi. Il m’avait dit qu’au contraire il en aurait
s qui dépendaient de moi. Il m’avait dit qu’au contraire il en aurait de la joie, et qu’il m’en priait lui-même, ne s’étan
ui dépendaient de moi. Il m’avait dit qu’au contraire il en aurait de la joie, et qu’il m’en priait lui-même, ne s’étant o
, qu’à cause des suites qu’elles pouvaient avoir. Il était impossible de croire que deux personnes qui vivaient publiqueme
le et moi, fussent mari et femme, et c’était assurément quelque chose de singulier de passer l’un auprès de l’autre, comme
ssent mari et femme, et c’était assurément quelque chose de singulier de passer l’un auprès de l’autre, comme cela nous ar
e passer l’un auprès de l’autre, comme cela nous arrivait souvent, et de nous saluer comme on salue le reste du monde, un
e, comme cela nous arrivait souvent, et de nous saluer comme on salue le reste du monde, un quart d’heure après ou devant
le reste du monde, un quart d’heure après ou devant des embrassements de la dernière tendresse. Elle devint grosse vers la
t des embrassements de la dernière tendresse. Elle devint grosse vers la fin de septembre ; elle me le dit, je n’en fus pa
mbrassements de la dernière tendresse. Elle devint grosse vers la fin de septembre ; elle me le dit, je n’en fus pas fâché
ière tendresse. Elle devint grosse vers la fin de septembre ; elle me le dit, je n’en fus pas fâché ; cela était naturel.
l n’y avait rien de plus facile à cacher, et cela ne nous empêcha pas de nous voir ; mais comme toute la prudence humaine
à cacher, et cela ne nous empêcha pas de nous voir ; mais comme toute la prudence humaine ne peut pas prévoir mille accide
e humaine ne peut pas prévoir mille accidents qui peuvent arriver, je l’ obligeai de prendre de l’argent que j’avais voulu
e peut pas prévoir mille accidents qui peuvent arriver, je l’obligeai de prendre de l’argent que j’avais voulu mille fois
prévoir mille accidents qui peuvent arriver, je l’obligeai de prendre de l’argent que j’avais voulu mille fois lui donner,
voir mille accidents qui peuvent arriver, je l’obligeai de prendre de l’ argent que j’avais voulu mille fois lui donner, et
s voulu mille fois lui donner, et qu’elle avait toujours refusé. Tout l’ hiver se passa de même ; mais la grossesse vint te
t qu’elle avait toujours refusé. Tout l’hiver se passa de même ; mais la grossesse vint tellement à paraître, qu’il n’y eu
ême ; mais la grossesse vint tellement à paraître, qu’il n’y eut plus d’ apparence de la cacher davantage : il fallut songe
a grossesse vint tellement à paraître, qu’il n’y eut plus d’apparence de la cacher davantage : il fallut songer à se décou
rossesse vint tellement à paraître, qu’il n’y eut plus d’apparence de la cacher davantage : il fallut songer à se découvri
e : il fallut songer à se découvrir à sa mère. Elle avait cru pouvoir le faire avec facilité, mais sur le point de l’exécu
. Elle avait cru pouvoir le faire avec facilité, mais sur le point de l’ exécution, elle y trouva mille difficultés qu’elle
r surmonter facilement. Elle craignit que sa mère ne fût pas contente de ce qu’elle s’était mariée sans sa participation,
ée sans sa participation, surtout à moi, à cause qu’elle appréhendait la colère et la vengeance de mon père. Elle craignit
rticipation, surtout à moi, à cause qu’elle appréhendait la colère et la vengeance de mon père. Elle craignit que notre ma
surtout à moi, à cause qu’elle appréhendait la colère et la vengeance de mon père. Elle craignit que notre mariage ne lui
age ne lui parût un véritable libertinage. Je blâmai ses craintes, et la rassurai le mieux qu’il me fut possible. Mais apr
arût un véritable libertinage. Je blâmai ses craintes, et la rassurai le mieux qu’il me fut possible. Mais après tout, lui
tez-vous, lui demandai-je ? Non, dit-elle, je ne m’en repens pas ; je le ferais encore si j’avais à le faire. Je lui propo
n, dit-elle, je ne m’en repens pas ; je le ferais encore si j’avais à le faire. Je lui proposai un expédient, et plût à Di
vais à le faire. Je lui proposai un expédient, et plût à Dieu qu’elle l’ eût suivi, elle serait encore à moi. Eh bien, lui
vez à Mademoiselle de l’Épine que vous êtes dans un couvent : qu’elle le croie ou ne le croie pas, vous n’en serez pas pis
lle de l’Épine que vous êtes dans un couvent : qu’elle le croie ou ne le croie pas, vous n’en serez pas pis. En tout cas,
ne le croie pas, vous n’en serez pas pis. En tout cas, quand elle ne le croirait pas, il sera de son honneur de le faire
en serez pas pis. En tout cas, quand elle ne le croirait pas, il sera de son honneur de le faire croire aux autres. Cepend
s. En tout cas, quand elle ne le croirait pas, il sera de son honneur de le faire croire aux autres. Cependant je vous ver
En tout cas, quand elle ne le croirait pas, il sera de son honneur de le faire croire aux autres. Cependant je vous verrai
honneur de le faire croire aux autres. Cependant je vous verrai tous les jours et s’il y a quelque jour à vous découvrir a
, vous vous découvrirez : mais ne vous exposez plus à paraître devant les gens qui vous connaissent, et surtout dans le qua
plus à paraître devant les gens qui vous connaissent, et surtout dans le quartier, où l’on s’apercevrait bientôt de la dif
devant les gens qui vous connaissent, et surtout dans le quartier, où l’ on s’apercevrait bientôt de la difformité de votre
nnaissent, et surtout dans le quartier, où l’on s’apercevrait bientôt de la difformité de votre taille. Vous avez raison,
issent, et surtout dans le quartier, où l’on s’apercevrait bientôt de la difformité de votre taille. Vous avez raison, dit
tout dans le quartier, où l’on s’apercevrait bientôt de la difformité de votre taille. Vous avez raison, dit-elle, mais je
otre taille. Vous avez raison, dit-elle, mais je ne puis me dispenser d’ en informer ma mère, et je vous supplie d’y consen
ais je ne puis me dispenser d’en informer ma mère, et je vous supplie d’ y consentir. Mais comment vous y prendrez-vous, re
l faut songer, dit-elle ; mais avant que de lui en parler, j’ai envie d’ en parler à… C’est ce que je vous défends absolume
d’en parler à… C’est ce que je vous défends absolument, lui dis-je en l’ interrompant ; je ne veux pas que qui que ce soit
en l’interrompant ; je ne veux pas que qui que ce soit qu’elle, sache les termes où nous en sommes ; encore n’en saurait-el
c’est parce que je vous aime, que je ne veux pas vous exposer à rien de fâcheux. Pour les démarches que vous me demandez,
je vous aime, que je ne veux pas vous exposer à rien de fâcheux. Pour les démarches que vous me demandez, assurez-vous que
ur les démarches que vous me demandez, assurez-vous que pourvu que je les puisse faire sans nous faire tort, je les ferai d
urez-vous que pourvu que je les puisse faire sans nous faire tort, je les ferai de tout mon cœur ; qui sont-elles ? C’est,
que pourvu que je les puisse faire sans nous faire tort, je les ferai de tout mon cœur ; qui sont-elles ? C’est, dit-elle,
rt, je les ferai de tout mon cœur ; qui sont-elles ? C’est, dit-elle, de l’envoyer quérir pendant que vous serez ici, et d
je les ferai de tout mon cœur ; qui sont-elles ? C’est, dit-elle, de l’ envoyer quérir pendant que vous serez ici, et de l
? C’est, dit-elle, de l’envoyer quérir pendant que vous serez ici, et de lui déclarer vous et moi, l’état où nous sommes.
er quérir pendant que vous serez ici, et de lui déclarer vous et moi, l’ état où nous sommes. Il faudra lui laisser dire to
sommes. Il faudra lui laisser dire tout ce que sa colère lui mettra à la bouche ; quel que soit son emportement, il faudra
ère lui mettra à la bouche ; quel que soit son emportement, il faudra le souffrir, après cela nous la rendrons traitable à
quel que soit son emportement, il faudra le souffrir, après cela nous la rendrons traitable à force de raisons et de soumi
souffrir, après cela nous la rendrons traitable à force de raisons et de soumissions. J’y consens de tout mon cœur, repris
rendrons traitable à force de raisons et de soumissions. J’y consens de tout mon cœur, repris-je, je me jetterai même à s
ens de tout mon cœur, repris-je, je me jetterai même à ses pieds s’il le faut. Je souffrirai tout, pourvu qu’elle ne mette
s pieds s’il le faut. Je souffrirai tout, pourvu qu’elle ne mette pas la main sur vous, et que ses outrages ne passent pas
lle ne mette pas la main sur vous, et que ses outrages ne passent pas les paroles ; car autrement je ne serais pas content.
e pour deux ou trois soufflets ; mais vous y serez, et ce sera à vous de l’empêcher d’en venir jusque-là. Elle écoutera la
our deux ou trois soufflets ; mais vous y serez, et ce sera à vous de l’ empêcher d’en venir jusque-là. Elle écoutera la ra
trois soufflets ; mais vous y serez, et ce sera à vous de l’empêcher d’ en venir jusque-là. Elle écoutera la raison, et ne
, et ce sera à vous de l’empêcher d’en venir jusque-là. Elle écoutera la raison, et ne me voyant pas en état de m’en dédir
venir jusque-là. Elle écoutera la raison, et ne me voyant pas en état de m’en dédire, il faudra bien qu’elle y consente, o
dire, il faudra bien qu’elle y consente, ou du moins qu’elle en garde le secret. Vous voulez absolument que votre mère le
ins qu’elle en garde le secret. Vous voulez absolument que votre mère le sache, repris-je, c’est malgré moi. Je crains for
é moi. Je crains fort que vous ne vous en repentiez ; mais enfin vous le voulez, et cela me suffit pour le vouloir aussi.
vous en repentiez ; mais enfin vous le voulez, et cela me suffit pour le vouloir aussi. Souvenez-vous pourtant, repris-je,
si. Souvenez-vous pourtant, repris-je, que vous feriez beaucoup mieux de rester ici, et de ne plus retourner chez vous ; d
pourtant, repris-je, que vous feriez beaucoup mieux de rester ici, et de ne plus retourner chez vous ; de ne la point info
iez beaucoup mieux de rester ici, et de ne plus retourner chez vous ; de ne la point informer du lieu où vous êtes, et de
aucoup mieux de rester ici, et de ne plus retourner chez vous ; de ne la point informer du lieu où vous êtes, et de lui éc
etourner chez vous ; de ne la point informer du lieu où vous êtes, et de lui écrire que vous êtes dans un couvent. Je crai
vous êtes, et de lui écrire que vous êtes dans un couvent. Je crains les suites de cette démarche, et si à mon tour j’en c
et de lui écrire que vous êtes dans un couvent. Je crains les suites de cette démarche, et si à mon tour j’en croyais mes
; et quand elle ferait croire aux autres que je suis dans un couvent, de quels soupçons ne serait-elle pas dévorée ? Qu’en
mbrassant, donnez-moi cette satisfaction. Soit, repris-je en haussant les épaules, je ne m’y oppose plus. Vous n’avez qu’à
y soyons vous et moi avant qu’elle y vienne, puisqu’il faut que nous l’ envoyions quérir. Eh bien, dis-je, dites-moi quand
ra que cela soit. Dès demain matin, répondit-elle : ma mère n’a point d’ affaires hors du logis, elle y doit rester ; je lu
le y doit rester ; je lui envoierai un billet et un carrosse, et nous l’ attendrons ici. Nous nous trouvâmes le lendemain à
billet et un carrosse, et nous l’attendrons ici. Nous nous trouvâmes le lendemain à l’assignation. Je la trouvai résolue
arrosse, et nous l’attendrons ici. Nous nous trouvâmes le lendemain à l’ assignation. Je la trouvai résolue à tout événemen
’attendrons ici. Nous nous trouvâmes le lendemain à l’assignation. Je la trouvai résolue à tout événement, elle avait déjà
arriver, ma chère mère, et qui demande votre présence, me fait mettre la main à la plume, pour vous supplier de monter dan
a chère mère, et qui demande votre présence, me fait mettre la main à la plume, pour vous supplier de monter dans le carro
votre présence, me fait mettre la main à la plume, pour vous supplier de monter dans le carrosse que je vous envoie, et de
me fait mettre la main à la plume, pour vous supplier de monter dans le carrosse que je vous envoie, et de venir seule où
pour vous supplier de monter dans le carrosse que je vous envoie, et de venir seule où il vous conduira. Vous saurez là d
je vous envoie, et de venir seule où il vous conduira. Vous saurez là de quoi il s’agit, que je ne puis vous expliquer que
. Vous saurez là de quoi il s’agit, que je ne puis vous expliquer que de bouche, et en présence des gens avec qui je suis 
e et servante, Marie-Madeleine de l’Epine Elle envoya ce billet avec le même carrosse qui l’avait amenée, avec ordre au c
Madeleine de l’Epine Elle envoya ce billet avec le même carrosse qui l’ avait amenée, avec ordre au cocher de venir descen
billet avec le même carrosse qui l’avait amenée, avec ordre au cocher de venir descendre au logis, si Mademoiselle de l’Ép
venir descendre au logis, si Mademoiselle de l’Épine venait seule, et d’ arrêter dans une église si elle avait compagnie. J
e, et d’arrêter dans une église si elle avait compagnie. J’aurais été l’ y prendre, mais elle vint seule. Pendant le temps
it compagnie. J’aurais été l’y prendre, mais elle vint seule. Pendant le temps qu’on était allé la quérir, nous résolûmes
l’y prendre, mais elle vint seule. Pendant le temps qu’on était allé la quérir, nous résolûmes de quelle manière elle ser
nt seule. Pendant le temps qu’on était allé la quérir, nous résolûmes de quelle manière elle serait reçue. Et nous décidâm
le manière elle serait reçue. Et nous décidâmes que ce serait moi qui la recevrais, et qui lui parlerais le premier ; et c
et cela parce que je ne jugeais pas à propos d’exposer ma femme dans l’ état où elle était, à la colère de cette femme qui
jugeais pas à propos d’exposer ma femme dans l’état où elle était, à la colère de cette femme qui a toujours passé pour u
as à propos d’exposer ma femme dans l’état où elle était, à la colère de cette femme qui a toujours passé pour un diable,
la colère de cette femme qui a toujours passé pour un diable, et qui l’ est en effet. J’écrivis une copie de ma promesse d
ours passé pour un diable, et qui l’est en effet. J’écrivis une copie de ma promesse de mariage pour la lui montrer, sans
un diable, et qui l’est en effet. J’écrivis une copie de ma promesse de mariage pour la lui montrer, sans lui mettre en m
ui l’est en effet. J’écrivis une copie de ma promesse de mariage pour la lui montrer, sans lui mettre en main aucun des or
pour la lui montrer, sans lui mettre en main aucun des originaux. Je le pouvais sans décacheter le paquet que ma femme av
lui mettre en main aucun des originaux. Je le pouvais sans décacheter le paquet que ma femme avait, parce qu’il n’y avait
avait nul changement que celui des noms et des genres ; comme je vous l’ ai déjà dit. Je fis cette copie sur l’original de
s et des genres ; comme je vous l’ai déjà dit. Je fis cette copie sur l’ original de sa promesse à elle. À peine eus-je ach
nres ; comme je vous l’ai déjà dit. Je fis cette copie sur l’original de sa promesse à elle. À peine eus-je achevé d’écrir
tte copie sur l’original de sa promesse à elle. À peine eus-je achevé d’ écrire, que j’entendis le carrosse arrêter à la po
de sa promesse à elle. À peine eus-je achevé d’écrire, que j’entendis le carrosse arrêter à la porte. Je fis entrer Madame
À peine eus-je achevé d’écrire, que j’entendis le carrosse arrêter à la porte. Je fis entrer Madame Des Prez dans l’autre
er à la porte. Je fis entrer Madame Des Prez dans l’autre chambre, je l’ enfermai à la clef, je laissai tomber la tapisseri
. Je fis entrer Madame Des Prez dans l’autre chambre, je l’enfermai à la clef, je laissai tomber la tapisserie, et mis des
Prez dans l’autre chambre, je l’enfermai à la clef, je laissai tomber la tapisserie, et mis des sièges devant la porte qu’
à la clef, je laissai tomber la tapisserie, et mis des sièges devant la porte qu’on ne pouvait pas voir, parce qu’elle ét
e qu’on ne pouvait pas voir, parce qu’elle était bien plus élevée que le plancher où nous étions, après quoi j’allai au-de
s élevée que le plancher où nous étions, après quoi j’allai au-devant de Mademoiselle de l’Épine. Elle fut surprise de me
quoi j’allai au-devant de Mademoiselle de l’Épine. Elle fut surprise de me trouver où elle ne me croyait pas. Montez, Mad
le ne me croyait pas. Montez, Mademoiselle, lui dis-je en lui donnant la main, c’est moi qui vous ai envoyé quérir ; Madem
er son billet. Où est-elle, Monsieur , me demanda-t-elle ? Elle est à la messe, lui répondis-je, elle sera ici dans un mom
répondis-je, elle sera ici dans un moment ; elle monta et entra dans la chambre. Je redescendis et renvoyai le carrosse,
ent ; elle monta et entra dans la chambre. Je redescendis et renvoyai le carrosse, afin que l’envie ne lui prît pas de s’e
tra dans la chambre. Je redescendis et renvoyai le carrosse, afin que l’ envie ne lui prît pas de s’en retourner sitôt. Je
redescendis et renvoyai le carrosse, afin que l’envie ne lui prît pas de s’en retourner sitôt. Je remontai ensuite ; je fe
lui prît pas de s’en retourner sitôt. Je remontai ensuite ; je fermai la porte à double tour, et en ôtai la clef, sans qu’
t. Je remontai ensuite ; je fermai la porte à double tour, et en ôtai la clef, sans qu’elle s’en aperçût. Elle trouva les
uble tour, et en ôtai la clef, sans qu’elle s’en aperçût. Elle trouva les meubles fort beaux, demanda à qui était la chambr
s’en aperçût. Elle trouva les meubles fort beaux, demanda à qui était la chambre. Je brisai bien vite sur ses questions. J
nda à qui était la chambre. Je brisai bien vite sur ses questions. Je la fis asseoir dans un endroit d’où ma femme pouvait
brisai bien vite sur ses questions. Je la fis asseoir dans un endroit d’ où ma femme pouvait entendre tout ce que nous diri
us dirions. Savez-vous Mademoiselle, lui dis-je, en me mettant auprès d’ elle, ce qui peut avoir obligé Mademoiselle votre
tant auprès d’elle, ce qui peut avoir obligé Mademoiselle votre fille de vous envoyer quérir et de ne vous pas attendre ?
peut avoir obligé Mademoiselle votre fille de vous envoyer quérir et de ne vous pas attendre ? Non, Monsieur, je n’en sai
uérir et de ne vous pas attendre ? Non, Monsieur, je n’en sais rien ; le savez-vous, dit-elle ? Oui, Mademoiselle, répondi
s rien ; le savez-vous, dit-elle ? Oui, Mademoiselle, répondis-je, je le sais bien : c’est une chose qu’elle a faite sans
e qu’elle a faite sans vous en avoir parlé ; mais elle n’a choqué que le respect qu’elle vous doit, et elle a cru que vous
temps que je vous y ferais consentir ; c’est une affaire faite, tout le bruit que vous en ferez ne servira de rien. J’ai
; c’est une affaire faite, tout le bruit que vous en ferez ne servira de rien. J’ai même à vous dire, qu’elle entre sur le
a de rien. J’ai même à vous dire, qu’elle entre sur le cinquième mois de sa grossesse, et qu’il y en a plus de dix qu’elle
lle entre sur le cinquième mois de sa grossesse, et qu’il y en a plus de dix qu’elle est mon épouse. À peine pus-je acheve
’elle est mon épouse. À peine pus-je achever, tant elle m’interrompit de fois. Quoi ! dit-elle, la friponne est mariée ! E
ine pus-je achever, tant elle m’interrompit de fois. Quoi ! dit-elle, la friponne est mariée ! Elle est grosse ! Je l’étra
fois. Quoi ! dit-elle, la friponne est mariée ! Elle est grosse ! Je l’ étranglerai, où est-elle ? C’est vous qui l’avez d
ée ! Elle est grosse ! Je l’étranglerai, où est-elle ? C’est vous qui l’ avez débauchée ! Je vais en avertir votre père pou
vais en avertir votre père pour vous faire mettre à Saint-Lazare. Je la mettrai entre quatre murailles. Ne suis-je pas bi
ttrai entre quatre murailles. Ne suis-je pas bien malheureuse ! Après l’ avoir si bien élevée ! Me voilà ruinée ! Mon procè
n élevée ! Me voilà ruinée ! Mon procès est perdu ! je suis réduite à l’ aumône ! Où est-elle que je l’étrangle ? La malheu
on procès est perdu ! je suis réduite à l’aumône ! Où est-elle que je l’ étrangle ? La malheureuse ! La dénaturée ! La coqu
perdu ! je suis réduite à l’aumône ! Où est-elle que je l’étrangle ? La malheureuse ! La dénaturée ! La coquine ! Enfin e
réduite à l’aumône ! Où est-elle que je l’étrangle ? La malheureuse ! La dénaturée ! La coquine ! Enfin elle en dit tant q
ône ! Où est-elle que je l’étrangle ? La malheureuse ! La dénaturée ! La coquine ! Enfin elle en dit tant que je ne m’en s
n elle en dit tant que je ne m’en souviens plus. Je songeai que si je l’ interrompais, elle ne finirait pas sitôt : car out
l’interrompais, elle ne finirait pas sitôt : car outre que ce serait l’ obstiner, ce serait encore lui donner le temps de
tôt : car outre que ce serait l’obstiner, ce serait encore lui donner le temps de reprendre haleine ; et que si je ne lui
outre que ce serait l’obstiner, ce serait encore lui donner le temps de reprendre haleine ; et que si je ne lui disais mo
reprendre haleine ; et que si je ne lui disais mot, elle s’apaiserait d’ elle-même. Je la laissai donc dire tout ce qu’elle
e ; et que si je ne lui disais mot, elle s’apaiserait d’elle-même. Je la laissai donc dire tout ce qu’elle voulut. Elle ét
s une fureur enragée, et vomissait feu et flamme. Elle chercha dessus le lit, derrière, dessous, et partout où elle crut q
e crut que sa fille pouvait être, mais elle ne pouvait pas apercevoir le cabinet. Elle me demanda encore où sa fille était
apercevoir le cabinet. Elle me demanda encore où sa fille était pour l’ étrangler ; c’était, disait-elle, une affaire réso
ait, disait-elle, une affaire résolue, et je fus assurément très aise d’ avoir sauvé Madame Des Prez de ses emportements. E
résolue, et je fus assurément très aise d’avoir sauvé Madame Des Prez de ses emportements. Elle voulut sortir, mais comme
é Madame Des Prez de ses emportements. Elle voulut sortir, mais comme la porte était fermée à double tour, et que j’avais
ortir, mais comme la porte était fermée à double tour, et que j’avais la clef, il fallut qu’elle restât. Elle recommença s
fallut qu’elle restât. Elle recommença sur nouveaux frais, et je vis le moment qu’elle allait me sauter aux yeux, et me d
n’en fit pourtant rien. Quoique sa colère fût extrême, elle dura plus de deux heures sans se modérer, et sans que je lui o
dura plus de deux heures sans se modérer, et sans que je lui ouvrisse la bouche. Lorsque je la vis un peu remise, je parla
es sans se modérer, et sans que je lui ouvrisse la bouche. Lorsque je la vis un peu remise, je parlai à mon tour ; et parc
sque je la vis un peu remise, je parlai à mon tour ; et parce qu’avec de certains esprits il est à propos de ne se point h
s il est à propos de ne se point humilier, parce que cela ne fait que les rendre plus opiniâtres, je le pris d’un ton aussi
t humilier, parce que cela ne fait que les rendre plus opiniâtres, je le pris d’un ton aussi fier que le sien. Ainsi je lu
er, parce que cela ne fait que les rendre plus opiniâtres, je le pris d’ un ton aussi fier que le sien. Ainsi je lui dis sa
tais pas soucié, et que je ne m’en souciais pas encore. Que je ferais la même chose si elle était encore à faire. Que je n
injure en me mettant dans sa famille, ni que sa fille pût être blâmée de m’avoir donné la main. Que j’étais en âge, comme
être blâmée de m’avoir donné la main. Que j’étais en âge, comme elle le savait bien elle-même. Que si elle en était si sc
’en avait menacé, s’aller plaindre à mon père, qui me vengerait assez d’ elle et de ses brusqueries sans que je m’en mêlass
menacé, s’aller plaindre à mon père, qui me vengerait assez d’elle et de ses brusqueries sans que je m’en mêlasse. Que j’e
squeries sans que je m’en mêlasse. Que j’en serais quitte, comme elle le disait elle-même, pour être quelque temps à Saint
me, pour être quelque temps à Saint-Lazare. Que je me remettrais dans les bonnes grâces de mon père, en abandonnant sa fill
que temps à Saint-Lazare. Que je me remettrais dans les bonnes grâces de mon père, en abandonnant sa fille ; mais qu’elle,
fille ; mais qu’elle, à qui je parlais, serait absolument perdue dans l’ esprit de tous les honnêtes gens, pour avoir été c
ais qu’elle, à qui je parlais, serait absolument perdue dans l’esprit de tous les honnêtes gens, pour avoir été cause que
lle, à qui je parlais, serait absolument perdue dans l’esprit de tous les honnêtes gens, pour avoir été cause que sa fille,
’esprit de tous les honnêtes gens, pour avoir été cause que sa fille, de femme légitime qu’elle était, ne serait plus rega
e, de femme légitime qu’elle était, ne serait plus regardée que comme la pu... je tranchai le mot d’un homme qu’elle aurai
qu’elle était, ne serait plus regardée que comme la pu... je tranchai le mot d’un homme qu’elle aurait épousé. Que son pro
était, ne serait plus regardée que comme la pu... je tranchai le mot d’ un homme qu’elle aurait épousé. Que son procès qui
t au cœur, ne serait pas gagné pour cela ; et que mon père, qui avait de l’honneur et de la probité, bien loin de lui savo
u cœur, ne serait pas gagné pour cela ; et que mon père, qui avait de l’ honneur et de la probité, bien loin de lui savoir
rait pas gagné pour cela ; et que mon père, qui avait de l’honneur et de la probité, bien loin de lui savoir gré de son lâ
t pas gagné pour cela ; et que mon père, qui avait de l’honneur et de la probité, bien loin de lui savoir gré de son lâche
qui avait de l’honneur et de la probité, bien loin de lui savoir gré de son lâche et indigne sacrifice, la regarderait co
obité, bien loin de lui savoir gré de son lâche et indigne sacrifice, la regarderait comme une furie et comme une mégère,
on honneur et son propre sang à un intérêt sordide. Que tout le monde la prendrait en horreur, et qu’elle aurait autant d’
. Que tout le monde la prendrait en horreur, et qu’elle aurait autant d’ ennemis, qu’il y aurait de gens d’honneur qui appr
ndrait en horreur, et qu’elle aurait autant d’ennemis, qu’il y aurait de gens d’honneur qui apprendraient son infamie. Qu’
n horreur, et qu’elle aurait autant d’ennemis, qu’il y aurait de gens d’ honneur qui apprendraient son infamie. Qu’au contr
qui apprendraient son infamie. Qu’au contraire si elle voulait suivre le parti que son honneur et la prudence lui montraie
e. Qu’au contraire si elle voulait suivre le parti que son honneur et la prudence lui montraient, elle ne tomberait dans a
n honneur et la prudence lui montraient, elle ne tomberait dans aucun de ces inconvénients. Que sa fille et moi avions bie
de ces inconvénients. Que sa fille et moi avions bien été mariés plus de dix mois, sans que qui que ce soit ni elle-même,
n été mariés plus de dix mois, sans que qui que ce soit ni elle-même, l’ eût soupçonné ; que nous pouvions continuer de mêm
ême. Que pour sa grossesse, il fallait qu’elle fît seulement semblant de la mener dans un couvent, où sa fille la prierait
. Que pour sa grossesse, il fallait qu’elle fît seulement semblant de la mener dans un couvent, où sa fille la prierait pu
’elle fît seulement semblant de la mener dans un couvent, où sa fille la prierait publiquement de la mettre ; et qu’elle v
ant de la mener dans un couvent, où sa fille la prierait publiquement de la mettre ; et qu’elle viendrait faire ses couche
de la mener dans un couvent, où sa fille la prierait publiquement de la mettre ; et qu’elle viendrait faire ses couches d
bliquement de la mettre ; et qu’elle viendrait faire ses couches dans le même endroit où je lui parlais. Que pour son proc
e endroit où je lui parlais. Que pour son procès je lui rendrais tous les services qui me seraient possibles, puisque son i
êt devenait le mien. Qu’elle ne serait plus réduite aux emprunts pour le poursuivre, puisque ma bourse lui serait toujours
te ; et qu’enfin je ferais pour elle tout ce qu’elle pouvait attendre d’ un bon gendre et d’un bon fils ; mais qu’au contra
ferais pour elle tout ce qu’elle pouvait attendre d’un bon gendre et d’ un bon fils ; mais qu’au contraire je remuerais ci
contre ma femme et contre moi. Que pour sa fille je saurais fort bien la sauver de la colère de mon père, en la faisant él
femme et contre moi. Que pour sa fille je saurais fort bien la sauver de la colère de mon père, en la faisant éloigner. Qu
me et contre moi. Que pour sa fille je saurais fort bien la sauver de la colère de mon père, en la faisant éloigner. Qu’il
re moi. Que pour sa fille je saurais fort bien la sauver de la colère de mon père, en la faisant éloigner. Qu’il était vra
sa fille je saurais fort bien la sauver de la colère de mon père, en la faisant éloigner. Qu’il était vrai que je ne pour
aisant éloigner. Qu’il était vrai que je ne pourrais pas me dispenser de donner le consentement qu’on me demanderait pour
igner. Qu’il était vrai que je ne pourrais pas me dispenser de donner le consentement qu’on me demanderait pour faire cass
ur faire casser notre mariage ; mais, poursuivis-je, faisant semblant d’ être en colère, on ne m’empêchera pas de lui donne
ursuivis-je, faisant semblant d’être en colère, on ne m’empêchera pas de lui donner de quoi vivre indépendante de vous ; e
aisant semblant d’être en colère, on ne m’empêchera pas de lui donner de quoi vivre indépendante de vous ; et pour commenc
olère, on ne m’empêchera pas de lui donner de quoi vivre indépendante de vous ; et pour commencer, vous n’avez qu’à compte
ndante de vous ; et pour commencer, vous n’avez qu’à compter que vous l’ avez vue pour toute votre vie. Qu’avant qu’il soit
nt qu’il soit une heure d’ici elle ne sera plus à Paris, et que je ne la quitterai point que je ne l’aie mise dans un lieu
elle ne sera plus à Paris, et que je ne la quitterai point que je ne l’ aie mise dans un lieu où elle n’aura à craindre qu
ement, et non pas ni votre méchant naturel, ni votre mauvais cœur, ni la colère de mon père. Faites, ajoutai-je, en ouvran
non pas ni votre méchant naturel, ni votre mauvais cœur, ni la colère de mon père. Faites, ajoutai-je, en ouvrant la porte
auvais cœur, ni la colère de mon père. Faites, ajoutai-je, en ouvrant la porte, vous pouvez sortir quand il vous plaira, j
pas préparer des remords plus longs que votre vie. J’avais eu raison de croire qu’une manière un peu brusque me tirerait
s eu raison de croire qu’une manière un peu brusque me tirerait mieux d’ affaire que toutes les soumissions. Elle me demand
qu’une manière un peu brusque me tirerait mieux d’affaire que toutes les soumissions. Elle me demanda où était sa fille ma
re que toutes les soumissions. Elle me demanda où était sa fille mais d’ une manière à me faire connaître qu’elle commençai
otre fille est ici proche, lui dis-je, elle vous entend, et fait bien de ne pas venir chercher de mauvais traitements. Il
, lui dis-je, elle vous entend, et fait bien de ne pas venir chercher de mauvais traitements. Il ne tient qu’à elle de ven
e ne pas venir chercher de mauvais traitements. Il ne tient qu’à elle de venir ; mais si elle venait avant que je l’appela
ts. Il ne tient qu’à elle de venir ; mais si elle venait avant que je l’ appelasse, je lui montrerais devant vous que je su
je lui montrerais devant vous que je suis son mari et son maître, et la paierais de s’exposer mal à propos. Comme à mon t
rerais devant vous que je suis son mari et son maître, et la paierais de s’exposer mal à propos. Comme à mon tour je feign
en suis fâchée qu’à cause de lui, que ne fera-t-il point ? Lorsque je la vis traitable, je lui fis comprendre la facilité
fera-t-il point ? Lorsque je la vis traitable, je lui fis comprendre la facilité du secret, qui ayant été gardé si longte
la facilité du secret, qui ayant été gardé si longtemps, pouvait bien l’ être encore. Elle en convint en partie, et demanda
re à voir sa fille. Je lui dis que cela ne pressait pas, et que je ne la ferais venir que lorsqu’elle serait tout à fait t
’elle serait tout à fait tranquille. Ensuite je lui fis connaître que le principal de tout était, que notre mariage était
tout à fait tranquille. Ensuite je lui fis connaître que le principal de tout était, que notre mariage était bon, et qu’il
ait point se casser que je n’y consentisse ou qu’une force majeure ne le voulût. Je lui fis voir toutes les précautions qu
sentisse ou qu’une force majeure ne le voulût. Je lui fis voir toutes les précautions qui avaient été prises, et pour l’en
e lui fis voir toutes les précautions qui avaient été prises, et pour l’ en convaincre, je lui proposai de voir le prêtre q
ions qui avaient été prises, et pour l’en convaincre, je lui proposai de voir le prêtre qui nous avait mariés. Elle me pri
avaient été prises, et pour l’en convaincre, je lui proposai de voir le prêtre qui nous avait mariés. Elle me pria de l’e
je lui proposai de voir le prêtre qui nous avait mariés. Elle me pria de l’envoyer quérir. Il ne s’y attendait pas, et par
lui proposai de voir le prêtre qui nous avait mariés. Elle me pria de l’ envoyer quérir. Il ne s’y attendait pas, et parut
it aussitôt. Comme c’était lui qui avait tout fait, et qu’il y allait de son honneur à le soutenir, il lui fit voir qu’on
e c’était lui qui avait tout fait, et qu’il y allait de son honneur à le soutenir, il lui fit voir qu’on avait pris toutes
de son honneur à le soutenir, il lui fit voir qu’on avait pris toutes les sûretés qu’on pouvait prendre. Que le mariage éta
t voir qu’on avait pris toutes les sûretés qu’on pouvait prendre. Que le mariage était bon, et dans le fond et dans les fo
les sûretés qu’on pouvait prendre. Que le mariage était bon, et dans le fond et dans les formes. Dans le fond, puisque c’
on pouvait prendre. Que le mariage était bon, et dans le fond et dans les formes. Dans le fond, puisque c’était un sacremen
e. Que le mariage était bon, et dans le fond et dans les formes. Dans le fond, puisque c’était un sacrement, et dans les f
dans les formes. Dans le fond, puisque c’était un sacrement, et dans les formes, puisque j’avais l’âge qu’il me fallait, e
nd, puisque c’était un sacrement, et dans les formes, puisque j’avais l’ âge qu’il me fallait, et que je n’étais engagé ave
je crus pour lors qu’il n’y avait plus rien à craindre. Je détournai les chaises, j’ouvris la porte de l’autre chambre, et
il n’y avait plus rien à craindre. Je détournai les chaises, j’ouvris la porte de l’autre chambre, et je la pris par la ma
ait plus rien à craindre. Je détournai les chaises, j’ouvris la porte de l’autre chambre, et je la pris par la main. Je la
Je détournai les chaises, j’ouvris la porte de l’autre chambre, et je la pris par la main. Je la menai à sa mère aux pieds
les chaises, j’ouvris la porte de l’autre chambre, et je la pris par la main. Je la menai à sa mère aux pieds de qui elle
, j’ouvris la porte de l’autre chambre, et je la pris par la main. Je la menai à sa mère aux pieds de qui elle se jeta ; s
e chambre, et je la pris par la main. Je la menai à sa mère aux pieds de qui elle se jeta ; sa mère la releva en pleurant 
a main. Je la menai à sa mère aux pieds de qui elle se jeta ; sa mère la releva en pleurant ; ma femme pleura aussi, et lu
la releva en pleurant ; ma femme pleura aussi, et lui fit ses excuses le mieux qu’elle put. Je les embrassai toutes deux,
a femme pleura aussi, et lui fit ses excuses le mieux qu’elle put. Je les embrassai toutes deux, fort aise qu’enfin Mademoi
lle de l’Épine se fût rendue traitable. Cela fut ainsi accommodé dans le moment même. Je retins ma belle-mère et l’ecclési
a fut ainsi accommodé dans le moment même. Je retins ma belle-mère et l’ ecclésiastique à dîner, et nous n’avions pas lieu
ma belle-mère et l’ecclésiastique à dîner, et nous n’avions pas lieu de nous en cacher, et en effet sans mon imprudence,
it encore découvert. Nous arrêtâmes que Madame Des Prez viendrait dès le lendemain demeurer dans sa chambre pour n’en plus
e pour n’en plus sortir du tout qu’elle ne fût accouchée ; et que dès le jour même au soir, elle prierait sa mère devant l
uchée ; et que dès le jour même au soir, elle prierait sa mère devant la compagnie, de lui permettre d’aller passer quelqu
dès le jour même au soir, elle prierait sa mère devant la compagnie, de lui permettre d’aller passer quelque temps dans u
au soir, elle prierait sa mère devant la compagnie, de lui permettre d’ aller passer quelque temps dans un couvent, et que
de lui permettre d’aller passer quelque temps dans un couvent, et que le lendemain sa mère ferait semblant de l’y conduire
ue temps dans un couvent, et que le lendemain sa mère ferait semblant de l’y conduire, et l’amènerait où nous étions. Made
temps dans un couvent, et que le lendemain sa mère ferait semblant de l’ y conduire, et l’amènerait où nous étions. Mademoi
vent, et que le lendemain sa mère ferait semblant de l’y conduire, et l’ amènerait où nous étions. Mademoiselle de l’Epine
Ma femme resta seule avec moi. Elle me dit qu’elle avait été surprise de la hauteur dont j’avais parlé à sa mère, mais qu’
femme resta seule avec moi. Elle me dit qu’elle avait été surprise de la hauteur dont j’avais parlé à sa mère, mais qu’à l
it été surprise de la hauteur dont j’avais parlé à sa mère, mais qu’à la fin elle avait connu que j’avais pris le bon part
s parlé à sa mère, mais qu’à la fin elle avait connu que j’avais pris le bon parti, puisque tout en avait mieux été. Pour
le bon parti, puisque tout en avait mieux été. Pour toute réponse je la baisai, et lui dis en l’embrassant, il me sera do
ut en avait mieux été. Pour toute réponse je la baisai, et lui dis en l’ embrassant, il me sera donc enfin permis, ma chère
i dis en l’embrassant, il me sera donc enfin permis, ma chère enfant, de passer quelques nuits avec toi, et de t’avoir tou
enfin permis, ma chère enfant, de passer quelques nuits avec toi, et de t’avoir toute à ma disposition ? Elle ne me répon
ouris qui m’en fit plus comprendre que tout ce qu’elle aurait dit. Je la priai d’acheter le jour même tout ce qui pouvait
m’en fit plus comprendre que tout ce qu’elle aurait dit. Je la priai d’ acheter le jour même tout ce qui pouvait lui être
plus comprendre que tout ce qu’elle aurait dit. Je la priai d’acheter le jour même tout ce qui pouvait lui être nécessaire
ui manquait rien, et que s’il lui fallait quelque chose notre hôtesse le lui chercherait sans qu’elle sortît. Cette femme
notre hôtesse le lui chercherait sans qu’elle sortît. Cette femme qui l’ aimait jusques à la folie, s’offrit à la servir, e
i chercherait sans qu’elle sortît. Cette femme qui l’aimait jusques à la folie, s’offrit à la servir, et comme elle ne fai
’elle sortît. Cette femme qui l’aimait jusques à la folie, s’offrit à la servir, et comme elle ne faisait pas de tort à sa
usques à la folie, s’offrit à la servir, et comme elle ne faisait pas de tort à sa dignité, je la pris au mot, lui disant
it à la servir, et comme elle ne faisait pas de tort à sa dignité, je la pris au mot, lui disant que je lui aurais obligat
a dignité, je la pris au mot, lui disant que je lui aurais obligation de ses services qui seraient récompensés, et qu’elle
n de ses services qui seraient récompensés, et qu’elle nous éviterait la nécessité de nous confier à une femme qui pourrai
ices qui seraient récompensés, et qu’elle nous éviterait la nécessité de nous confier à une femme qui pourrait nous trahir
e qui pourrait nous trahir. Ayant tout résolu je sortis, ayant promis d’ y venir dîner le lendemain avec sa mère. Elles exé
ous trahir. Ayant tout résolu je sortis, ayant promis d’y venir dîner le lendemain avec sa mère. Elles exécutèrent ce qui
lendemain avec sa mère. Elles exécutèrent ce qui avait été résolu, je les trouvai toutes deux ensemble. Nous dînâmes de com
i avait été résolu, je les trouvai toutes deux ensemble. Nous dînâmes de compagnie, et je défendis absolument à ma femme d
mble. Nous dînâmes de compagnie, et je défendis absolument à ma femme de faire carême. Je couchai avec elle pour la premiè
res nuits pendant quatre mois qu’elle y resta, mais rarement, crainte de donner matière à soupçon. Cela aurait continué ju
tière à soupçon. Cela aurait continué jusques après ses couches, sans le malheur qui arriva, dont mon imprudence fut cause
le malheur qui arriva, dont mon imprudence fut cause, qui lui a coûté la vie, qui cause le désespoir où je suis, et qui ou
iva, dont mon imprudence fut cause, qui lui a coûté la vie, qui cause le désespoir où je suis, et qui outre cela, donne de
é la vie, qui cause le désespoir où je suis, et qui outre cela, donne de moi de si mauvaises impressions dans le monde. Il
e, qui cause le désespoir où je suis, et qui outre cela, donne de moi de si mauvaises impressions dans le monde. Il faut v
uis, et qui outre cela, donne de moi de si mauvaises impressions dans le monde. Il faut vous le dire ; mais donnez-moi le
donne de moi de si mauvaises impressions dans le monde. Il faut vous le dire ; mais donnez-moi le temps de respirer : les
ses impressions dans le monde. Il faut vous le dire ; mais donnez-moi le temps de respirer : les choses funestes qui me re
ssions dans le monde. Il faut vous le dire ; mais donnez-moi le temps de respirer : les choses funestes qui me restent à v
monde. Il faut vous le dire ; mais donnez-moi le temps de respirer : les choses funestes qui me restent à vous apprendre m
rer : les choses funestes qui me restent à vous apprendre m’accablent l’ esprit. Il était en effet tout couvert de larmes,
à vous apprendre m’accablent l’esprit. Il était en effet tout couvert de larmes, et paraissait plus mort que vif. Il fut q
re, et enfin il poursuivit en ces termes. J’avais été deux jours sans la voir : elle était prête d’accoucher : du moins el
en ces termes. J’avais été deux jours sans la voir : elle était prête d’ accoucher : du moins elle était extrêmement incomm
moins elle était extrêmement incommodée. Elle se trouva plus mal qu’à l’ ordinaire, et ne sachant pas la cause qui m’avait
commodée. Elle se trouva plus mal qu’à l’ordinaire, et ne sachant pas la cause qui m’avait empêché d’aller chez elle, elle
mal qu’à l’ordinaire, et ne sachant pas la cause qui m’avait empêché d’ aller chez elle, elle m’écrivit un billet qu’elle
ez elle, elle m’écrivit un billet qu’elle m’envoya par notre hôte. Je le lus, et me mis en devoir d’aller la trouver. En t
illet qu’elle m’envoya par notre hôte. Je le lus, et me mis en devoir d’ aller la trouver. En traversant la cour du logis,
’elle m’envoya par notre hôte. Je le lus, et me mis en devoir d’aller la trouver. En traversant la cour du logis, je renco
ôte. Je le lus, et me mis en devoir d’aller la trouver. En traversant la cour du logis, je rencontrai Monsieur Des Prez, q
ai Monsieur Des Prez, qui me fit entrer dans son cabinet. Il me parla d’ une charge qu’il voulait me faire avoir, et me dit
sur un parti qu’il me destinait : quoiqu’il ne m’en parlât que comme d’ une chose assez éloignée, je ne laissai pas de me
e m’en parlât que comme d’une chose assez éloignée, je ne laissai pas de me troubler au point de ne savoir que lui répondr
d’une chose assez éloignée, je ne laissai pas de me troubler au point de ne savoir que lui répondre. Je tirai mon mouchoir
rouble ; et sans prendre garde à ce que je faisais, je laissai tomber la lettre de ma femme que je venais de recevoir. Je
t sans prendre garde à ce que je faisais, je laissai tomber la lettre de ma femme que je venais de recevoir. Je sortis san
omber la lettre de ma femme que je venais de recevoir. Je sortis sans la ramasser. J’allai voir mon épouse pour la dernièr
ortis sans la ramasser. J’allai voir mon épouse pour la dernière fois de ma vie. Elle me dit après les premiers embrasseme
qu’elle se trouvait fort mal ; qu’elle n’était pas bien soignée dans la maison où elle était. Elle me pria de lui permett
e n’était pas bien soignée dans la maison où elle était. Elle me pria de lui permettre d’accepter les offres que sa mère l
n soignée dans la maison où elle était. Elle me pria de lui permettre d’ accepter les offres que sa mère lui faisait d’alle
ans la maison où elle était. Elle me pria de lui permettre d’accepter les offres que sa mère lui faisait d’aller faire ses
e pria de lui permettre d’accepter les offres que sa mère lui faisait d’ aller faire ses couches chez elle : qu’elle sentai
t son frère sachant qu’elle était mariée sans savoir à qui, bien loin d’ en être scandalisés, avaient toutes les envies du
ée sans savoir à qui, bien loin d’en être scandalisés, avaient toutes les envies du monde de la voir, et que le secret sera
, bien loin d’en être scandalisés, avaient toutes les envies du monde de la voir, et que le secret serait également gardé 
ien loin d’en être scandalisés, avaient toutes les envies du monde de la voir, et que le secret serait également gardé ; p
re scandalisés, avaient toutes les envies du monde de la voir, et que le secret serait également gardé ; puisqu’elle se se
oir, et que le secret serait également gardé ; puisqu’elle se servait de la même sage-femme dont sa mère s’était autrefois
, et que le secret serait également gardé ; puisqu’elle se servait de la même sage-femme dont sa mère s’était autrefois se
ie. Mademoiselle de l’Épine était présente à ce discours, elle se mit de la partie et acheva de me persuader. On a des pre
Mademoiselle de l’Épine était présente à ce discours, elle se mit de la partie et acheva de me persuader. On a des presse
pine était présente à ce discours, elle se mit de la partie et acheva de me persuader. On a des pressentiments de ce qui d
e mit de la partie et acheva de me persuader. On a des pressentiments de ce qui doit arriver ; mais on ne peut pas néanmoi
t pas néanmoins éviter son malheur. Mille raisons devaient m’empêcher de consentir à ce transport, je les leur dis ; je jo
ur. Mille raisons devaient m’empêcher de consentir à ce transport, je les leur dis ; je joignis les prières aux raisons. Je
m’empêcher de consentir à ce transport, je les leur dis ; je joignis les prières aux raisons. Je leur avais cent fois dit
res aux raisons. Je leur avais cent fois dit que je voulais être dans la chambre de Madame Des Prez lorsqu’elle accouchera
sons. Je leur avais cent fois dit que je voulais être dans la chambre de Madame Des Prez lorsqu’elle accoucherait ; que j’
e Des Prez lorsqu’elle accoucherait ; que j’avais une horreur secrète de ce transport, auquel je m’opposai autant que je p
rreur secrète de ce transport, auquel je m’opposai autant que je pus. Le malheur de mon épouse et le mien voulut qu’elle s
te de ce transport, auquel je m’opposai autant que je pus. Le malheur de mon épouse et le mien voulut qu’elle se servît de
je pus. Le malheur de mon épouse et le mien voulut qu’elle se servît de tout le pouvoir qu’elle avait sur moi pour me fai
Le malheur de mon épouse et le mien voulut qu’elle se servît de tout le pouvoir qu’elle avait sur moi pour me faire rendr
ir qu’elle avait sur moi pour me faire rendre. Je crus qu’il y aurait de la dureté de refuser à une femme dans l’état où é
qu’elle avait sur moi pour me faire rendre. Je crus qu’il y aurait de la dureté de refuser à une femme dans l’état où étai
ait sur moi pour me faire rendre. Je crus qu’il y aurait de la dureté de refuser à une femme dans l’état où était la mienn
ndre. Je crus qu’il y aurait de la dureté de refuser à une femme dans l’ état où était la mienne, la grâce qu’elle me deman
t de la dureté de refuser à une femme dans l’état où était la mienne, la grâce qu’elle me demandait à mains jointes ; ains
dait à mains jointes ; ainsi quoique malgré moi, j’y consentis. Voilà la cause de sa mort. Le moment fut pris au lendemain
ins jointes ; ainsi quoique malgré moi, j’y consentis. Voilà la cause de sa mort. Le moment fut pris au lendemain à huit h
; ainsi quoique malgré moi, j’y consentis. Voilà la cause de sa mort. Le moment fut pris au lendemain à huit heures du mat
sa mort. Le moment fut pris au lendemain à huit heures du matin pour la transporter chez sa mère, qui pendant ce temps-là
i pendant ce temps-là, fit apprêter tout ce qui était nécessaire pour la recevoir commodément. Je ne la quittai que fort t
êter tout ce qui était nécessaire pour la recevoir commodément. Je ne la quittai que fort tard ce soir-là, et fus mille fo
fois sur le point de me dédire du consentement qu’elle avait arraché de moi ; et comme je comptais ne la [revoir] de long
u consentement qu’elle avait arraché de moi ; et comme je comptais ne la [revoir] de longtemps et qu’après ses couches nou
nt qu’elle avait arraché de moi ; et comme je comptais ne la [revoir] de longtemps et qu’après ses couches nous nous fîmes
us nous fîmes des adieux fort tendres. Hélas ! dit-il avec un torrent de larmes, nous ne croyions pas qu’ils devaient être
nous reverrions jamais. Je [rentrai] chez mon père, où je ne vis rien d’ extraordinaire, quoique tout y eût bien changé de
e, où je ne vis rien d’extraordinaire, quoique tout y eût bien changé de face à mon égard ; et n’en ayant été averti par p
t rien ; je me livrai moi-même au coup mortel qu’il me préparait. Dès le moment que je fus sorti de son cabinet, il avait
ême au coup mortel qu’il me préparait. Dès le moment que je fus sorti de son cabinet, il avait voulu sortir aussi, et pass
fus sorti de son cabinet, il avait voulu sortir aussi, et passant par l’ endroit où je m’étais mis pour lui parler, il aper
vue d’abord, parce que son bureau était entre lui et cette place. Il la ramassa sans prendre garde à ce que c’était, et s
a sans prendre garde à ce que c’était, et s’imaginant que c’était une de celles qu’il avait reçues le matin, il la jeta su
c’était, et s’imaginant que c’était une de celles qu’il avait reçues le matin, il la jeta sur son bureau sans y faire d’a
s’imaginant que c’était une de celles qu’il avait reçues le matin, il la jeta sur son bureau sans y faire d’autre réflexio
s qu’il avait reçues le matin, il la jeta sur son bureau sans y faire d’ autre réflexion. Mais admirez la fatalité, cette l
l la jeta sur son bureau sans y faire d’autre réflexion. Mais admirez la fatalité, cette lettre fit tomber d’autres papier
Mais admirez la fatalité, cette lettre fit tomber d’autres papiers en les poussant, il les ramassa encore ; et comme cette
atalité, cette lettre fit tomber d’autres papiers en les poussant, il les ramassa encore ; et comme cette funeste lettre s’
este lettre s’était ouverte entombant une seconde fois, il y reconnut de l’écriture de femme, sans cela il l’aurait traité
e lettre s’était ouverte entombant une seconde fois, il y reconnut de l’ écriture de femme, sans cela il l’aurait traitée a
était ouverte entombant une seconde fois, il y reconnut de l’écriture de femme, sans cela il l’aurait traitée avec autant
une seconde fois, il y reconnut de l’écriture de femme, sans cela il l’ aurait traitée avec autant d’indifférence que la p
nut de l’écriture de femme, sans cela il l’aurait traitée avec autant d’ indifférence que la première fois. À la vue du car
l l’aurait traitée avec autant d’indifférence que la première fois. À la vue du caractère qui lui était inconnu, il l’ouvr
que la première fois. À la vue du caractère qui lui était inconnu, il l’ ouvrit, et y trouva ces paroles. BILLET. M’avez-v
paroles. BILLET. M’avez-vous abandonnée, mon cher époux ? Quoi, dans l’ état où je suis sans force, dans une langueur cont
où je suis sans force, dans une langueur continuelle, n’attendant que le moment de mettre au jour par mon accouchement, le
sans force, dans une langueur continuelle, n’attendant que le moment de mettre au jour par mon accouchement, le précieux
le, n’attendant que le moment de mettre au jour par mon accouchement, le précieux dépôt que vous m’avez confié de votre te
u jour par mon accouchement, le précieux dépôt que vous m’avez confié de votre tendresse et de notre union, vous passez de
ement, le précieux dépôt que vous m’avez confié de votre tendresse et de notre union, vous passez deux jours entiers sans
de notre union, vous passez deux jours entiers sans me voir ! Hélas, la plus forte santé dont j’ai joui, a toujours été a
n ai passé un seul sans vous embrasser ! Et à présent que j’ai besoin de votre présence, pour m’aider et m’encourager dans
que j’ai besoin de votre présence, pour m’aider et m’encourager dans les douleurs qu’on me présage, vous semblez m’avoir o
voir oubliée. Au nom de Dieu, venez aujourd’hui si vous voulez sauver la vie à votre femme Marie-Madeleine de l’Épine. Je
mme Marie-Madeleine de l’Épine. Je vous laisse à penser à quel excès de colère cette lecture le porta. Les gens naturelle
’Épine. Je vous laisse à penser à quel excès de colère cette lecture le porta. Les gens naturellement violents, sont plus
e vous laisse à penser à quel excès de colère cette lecture le porta. Les gens naturellement violents, sont plus à craindre
ans leur silence, que dans leur éclat. Il ne dit mot, mais il résolut de nous séparer pour jamais en s’assurant de moi, et
ne dit mot, mais il résolut de nous séparer pour jamais en s’assurant de moi, et en poussant la mère et la fille par toute
olut de nous séparer pour jamais en s’assurant de moi, et en poussant la mère et la fille par toutes les voies imaginables
s séparer pour jamais en s’assurant de moi, et en poussant la mère et la fille par toutes les voies imaginables. Il alla a
s en s’assurant de moi, et en poussant la mère et la fille par toutes les voies imaginables. Il alla au Palais à son ordina
u Palais à son ordinaire. Il donna ordre à un exempt et à des archers de se trouver le lendemain matin à six heures au bur
ordinaire. Il donna ordre à un exempt et à des archers de se trouver le lendemain matin à six heures au bureau des coches
rs de se trouver le lendemain matin à six heures au bureau des coches de Flandres au bout de la rue Saint-Martin. Il fit t
demain matin à six heures au bureau des coches de Flandres au bout de la rue Saint-Martin. Il fit tout ce qu’il avait à fa
int-Martin. Il fit tout ce qu’il avait à faire pour être autorisé, et le fit si secrètement, qu’aucun de ses gens n’en sut
avait à faire pour être autorisé, et le fit si secrètement, qu’aucun de ses gens n’en sut rien. Il dîna en ville, et ne r
u’aucun de ses gens n’en sut rien. Il dîna en ville, et ne revint que le soir, et donna ordre en entrant qu’on me fît parl
ant qu’on me fît parler à lui sitôt que je serais revenu : ce fut sur les onze heures. Il ne me dit pas un mot qui pût me d
ce fut sur les onze heures. Il ne me dit pas un mot qui pût me donner le moindre soupçon. Il me demanda si j’avais affaire
ui pût me donner le moindre soupçon. Il me demanda si j’avais affaire le lendemain matin, et me dit qu’il avait envie de m
da si j’avais affaire le lendemain matin, et me dit qu’il avait envie de me mener dans un endroit où il y avait longtemps
longtemps qu’il aurait dû me conduire. Je crus que c’était pour voir le père d’une fille dont il m’avait parlé. Dans cett
ps qu’il aurait dû me conduire. Je crus que c’était pour voir le père d’ une fille dont il m’avait parlé. Dans cette pensée
répondis que j’irais avec lui partout où il voudrait me mener, et que la seule affaire que j’avais, était de me trouver au
t où il voudrait me mener, et que la seule affaire que j’avais, était de me trouver au Palais aux plaidoyers. Tant mieux,
ux, dit-il, nous irons ensemble à six heures du matin où j’ai dessein d’ aller, et où je ne resterai pas longtemps ni vous
us non plus. Nous montâmes dans son carrosse à six heures juste, dans le plus grand jour de l’année, dix-neuvième juin, jo
ontâmes dans son carrosse à six heures juste, dans le plus grand jour de l’année, dix-neuvième juin, jour malheureux dont
âmes dans son carrosse à six heures juste, dans le plus grand jour de l’ année, dix-neuvième juin, jour malheureux dont je
souviendrai toute ma vie. Il fit arrêter devant ce bureau des coches de Flandres, et me fit monter dans une chambre. Comm
reau des coches de Flandres, et me fit monter dans une chambre. Comme le père que je croyais aller voir, était de campagne
nter dans une chambre. Comme le père que je croyais aller voir, était de campagne, je crus qu’il était arrivé depuis peu,
leurs. C’est cela, poursuivit-il, en me montrant cette fatale lettre, la reconnaissez-vous ? Je voulus me jeter à ses pied
econnaissez-vous ? Je voulus me jeter à ses pieds ; mais il me tourna le dos, et parlant à l’exempt qui était là, ne souff
voulus me jeter à ses pieds ; mais il me tourna le dos, et parlant à l’ exempt qui était là, ne souffrez pas qu’il parle à
tait là, ne souffrez pas qu’il parle à personne, dit-il, et conduisez- le sans scandale dans une demi-heure où je vous ai d
uite, et apparemment alla à Saint-Lazare donner ordre à ma réception. L’ exempt avec qui je restai, me pria de changer d’ha
are donner ordre à ma réception. L’exempt avec qui je restai, me pria de changer d’habit, et m’en présenta un autre des mi
ordre à ma réception. L’exempt avec qui je restai, me pria de changer d’ habit, et m’en présenta un autre des miens, qui ét
plus propre pour me conduire en prison. C’est Monsieur votre père qui le veut, me dit-il, afin qu’on croie que vous êtes a
re père qui le veut, me dit-il, afin qu’on croie que vous êtes allé à la campagne. Je vis bien que si je ne me déshabillai
e défis cet habit, et j’ai su depuis, qu’on en avait revêtu un archer de ma taille et de mon âge, et que ce coquin suivi d
t, et j’ai su depuis, qu’on en avait revêtu un archer de ma taille et de mon âge, et que ce coquin suivi de mon laquais, e
t revêtu un archer de ma taille et de mon âge, et que ce coquin suivi de mon laquais, et montés tous deux sur mes chevaux,
laquais, et montés tous deux sur mes chevaux, avaient traversé toute la rue au galop, et que mon fripon de laquais, resté
es chevaux, avaient traversé toute la rue au galop, et que mon fripon de laquais, resté derrière à boire dans un cabaret,
e à boire dans un cabaret, avait dit à plusieurs gens, que j’allais à la campagne, et que je n’en reviendrais pas sitôt. C
e, et que je n’en reviendrais pas sitôt. C’est cela qui a fait courir le bruit que j’avais abandonné ma pauvre femme, qui
qui a fait courir le bruit que j’avais abandonné ma pauvre femme, qui de son côté fut bien plus maltraitée que moi. Je vou
é fut bien plus maltraitée que moi. Je voulus faire des protestations de la violence qu’on me faisait, fondé sur mon âge :
ut bien plus maltraitée que moi. Je voulus faire des protestations de la violence qu’on me faisait, fondé sur mon âge : l’
es protestations de la violence qu’on me faisait, fondé sur mon âge : l’ exempt ne voulut pas les recevoir. Je me jetai à s
violence qu’on me faisait, fondé sur mon âge : l’exempt ne voulut pas les recevoir. Je me jetai à ses pieds, et lui offris
i à ses pieds, et lui offris ma bourse, où il y avait cinquante louis d’ or, mon diamant, ma montre, et un billet de tout c
il y avait cinquante louis d’or, mon diamant, ma montre, et un billet de tout ce qu’il voudrait pour me permettre d’écrire
, ma montre, et un billet de tout ce qu’il voudrait pour me permettre d’ écrire un mot à mon épouse, et l’engager à le lui
ce qu’il voudrait pour me permettre d’écrire un mot à mon épouse, et l’ engager à le lui faire rendre. Je m’engageai à lui
udrait pour me permettre d’écrire un mot à mon épouse, et l’engager à le lui faire rendre. Je m’engageai à lui par tous le
use, et l’engager à le lui faire rendre. Je m’engageai à lui par tous les serments imaginables de partager avec lui tout mo
i faire rendre. Je m’engageai à lui par tous les serments imaginables de partager avec lui tout mon bien et ma fortune, s’
out mon bien et ma fortune, s’il voulait me faire cette grâce ; et je le menaçai de tout le ressentiment dont je pourrais
n et ma fortune, s’il voulait me faire cette grâce ; et je le menaçai de tout le ressentiment dont je pourrais être capabl
fortune, s’il voulait me faire cette grâce ; et je le menaçai de tout le ressentiment dont je pourrais être capable, s’il
à mes offres et à mes menaces. Je fus mené à Saint-Lazare environ sur les huit heures, justement dans le temps que ma pauvr
e fus mené à Saint-Lazare environ sur les huit heures, justement dans le temps que ma pauvre femme rendait les derniers so
les huit heures, justement dans le temps que ma pauvre femme rendait les derniers soupirs. Monsieur Des Prez revint chez l
pirs. Monsieur Des Prez revint chez lui au sortir de Saint-Lazare, et de là il alla à pied chez Mademoiselle de l’Épine. S
chez Mademoiselle de l’Épine. Sa visite étonna cette femme ; mais il l’ étonna bien plus lorsqu’il lui en dit le sujet, av
étonna cette femme ; mais il l’étonna bien plus lorsqu’il lui en dit le sujet, avec des termes et des emportements que la
orsqu’il lui en dit le sujet, avec des termes et des emportements que la passion seule pouvait faire excuser. Il la traita
es et des emportements que la passion seule pouvait faire excuser. Il la traita comme la dernière des créatures. Elle eut
rnière des créatures. Elle eut beau lui jurer qu’elle était innocente de notre mariage ; que même si elle tenait sa fille
nait sa fille elle en ferait justice. Il ne goûta pas ses excuses, et la traita toujours comme une suborneuse, et ma femme
borneuse, et ma femme comme une libertine et une perdue, qu’il jurait de faire renfermer. Il était dans la fureur de ses e
bertine et une perdue, qu’il jurait de faire renfermer. Il était dans la fureur de ses emportements lorsque Madame Des Pre
une perdue, qu’il jurait de faire renfermer. Il était dans la fureur de ses emportements lorsque Madame Des Prez entra ch
e Madame Des Prez entra chez sa mère. Elle avait un passe-partout qui l’ avait empêchée de frapper à la porte ; et la longu
entra chez sa mère. Elle avait un passe-partout qui l’avait empêchée de frapper à la porte ; et la longueur de l’allée l’
a mère. Elle avait un passe-partout qui l’avait empêchée de frapper à la porte ; et la longueur de l’allée l’empêchait d’e
vait un passe-partout qui l’avait empêchée de frapper à la porte ; et la longueur de l’allée l’empêchait d’entendre le bru
e-partout qui l’avait empêchée de frapper à la porte ; et la longueur de l’allée l’empêchait d’entendre le bruit qui se fa
artout qui l’avait empêchée de frapper à la porte ; et la longueur de l’ allée l’empêchait d’entendre le bruit qui se faisa
ui l’avait empêchée de frapper à la porte ; et la longueur de l’allée l’ empêchait d’entendre le bruit qui se faisait en ha
mpêchée de frapper à la porte ; et la longueur de l’allée l’empêchait d’ entendre le bruit qui se faisait en haut. Elle ava
frapper à la porte ; et la longueur de l’allée l’empêchait d’entendre le bruit qui se faisait en haut. Elle avait renvoyé
êchait d’entendre le bruit qui se faisait en haut. Elle avait renvoyé la chaise qui l’avait apportée, ne croyant pas en av
dre le bruit qui se faisait en haut. Elle avait renvoyé la chaise qui l’ avait apportée, ne croyant pas en avoir affaire, p
elle ne fut point avertie que mon père y était, parce qu’à son bruit, la fille de chambre, la cuisinière, et le laquais du
ut point avertie que mon père y était, parce qu’à son bruit, la fille de chambre, la cuisinière, et le laquais du logis ét
rtie que mon père y était, parce qu’à son bruit, la fille de chambre, la cuisinière, et le laquais du logis étaient montés
y était, parce qu’à son bruit, la fille de chambre, la cuisinière, et le laquais du logis étaient montés en haut. Elle mon
t montés en haut. Elle monta donc sans savoir ce qui se passait. Tout le dépit et toute la colère de mon père prirent une
Elle monta donc sans savoir ce qui se passait. Tout le dépit et toute la colère de mon père prirent une nouvelle force à s
donc sans savoir ce qui se passait. Tout le dépit et toute la colère de mon père prirent une nouvelle force à sa vue ; il
elle force à sa vue ; il lui dit des mots qu’elle n’avait pas coutume d’ entendre : elle tomba évanouie sur le degré, et ro
mots qu’elle n’avait pas coutume d’entendre : elle tomba évanouie sur le degré, et roula plus de vingt marches. La mère do
coutume d’entendre : elle tomba évanouie sur le degré, et roula plus de vingt marches. La mère dont un pareil spectacle d
e : elle tomba évanouie sur le degré, et roula plus de vingt marches. La mère dont un pareil spectacle devait réveiller la
s de vingt marches. La mère dont un pareil spectacle devait réveiller la tendresse, la traita dans l’état pitoyable où ell
ches. La mère dont un pareil spectacle devait réveiller la tendresse, la traita dans l’état pitoyable où elle était, avec
ont un pareil spectacle devait réveiller la tendresse, la traita dans l’ état pitoyable où elle était, avec plus de dureté
a tendresse, la traita dans l’état pitoyable où elle était, avec plus de dureté que la bête la plus féroce ; et bien loin
a traita dans l’état pitoyable où elle était, avec plus de dureté que la bête la plus féroce ; et bien loin de lui donner
dans l’état pitoyable où elle était, avec plus de dureté que la bête la plus féroce ; et bien loin de lui donner aucun de
lui donner aucun des secours qui lui étaient nécessaires, elle refusa de la reconnaître pour sa fille. Voyez, Monsieur, di
donner aucun des secours qui lui étaient nécessaires, elle refusa de la reconnaître pour sa fille. Voyez, Monsieur, dit-e
ille. Voyez, Monsieur, dit-elle, parlant à mon père, si je suis cause de leur mariage. Elle envoya sur le champ chercher u
parlant à mon père, si je suis cause de leur mariage. Elle envoya sur le champ chercher une autre chaise à porteur, et tou
ur, et toute évanouie et toute en sang qu’était ma pauvre femme, elle la fit prendre par ces hommes rustiques, qui la port
it ma pauvre femme, elle la fit prendre par ces hommes rustiques, qui la portèrent dedans par les pieds et les bras, comme
la fit prendre par ces hommes rustiques, qui la portèrent dedans par les pieds et les bras, comme une bête morte ; et dans
re par ces hommes rustiques, qui la portèrent dedans par les pieds et les bras, comme une bête morte ; et dans cet état, el
les pieds et les bras, comme une bête morte ; et dans cet état, elle l’ envoya à l’Hôtel-Dieu. Quelle cruauté ! Quelle bar
et les bras, comme une bête morte ; et dans cet état, elle l’envoya à l’ Hôtel-Dieu. Quelle cruauté ! Quelle barbarie ! Peu
uelle barbarie ! Peut-on plus cruellement sacrifier son propre sang à la peur de perdre son bien ! Quelle que fût la colèr
rbarie ! Peut-on plus cruellement sacrifier son propre sang à la peur de perdre son bien ! Quelle que fût la colère de mon
crifier son propre sang à la peur de perdre son bien ! Quelle que fût la colère de mon père, un spectacle si touchant le d
n propre sang à la peur de perdre son bien ! Quelle que fût la colère de mon père, un spectacle si touchant le désarma. La
bien ! Quelle que fût la colère de mon père, un spectacle si touchant le désarma. La dureté de cette marâtre l’adoucit. Il
e que fût la colère de mon père, un spectacle si touchant le désarma. La dureté de cette marâtre l’adoucit. Il en fut tell
la colère de mon père, un spectacle si touchant le désarma. La dureté de cette marâtre l’adoucit. Il en fut tellement éton
père, un spectacle si touchant le désarma. La dureté de cette marâtre l’ adoucit. Il en fut tellement étonné, qu’il ne put
. Il en fut tellement étonné, qu’il ne put pas dire une seule parole. La pitié s’empara de son cœur, il en eut pour une fe
ent étonné, qu’il ne put pas dire une seule parole. La pitié s’empara de son cœur, il en eut pour une femme dont il avait
é s’empara de son cœur, il en eut pour une femme dont il avait admiré la beauté, et dont il commençait à plaindre la desti
emme dont il avait admiré la beauté, et dont il commençait à plaindre la destinée. Il en voulait à son mariage, mais non p
tinée. Il en voulait à son mariage, mais non pas à sa vie, ni à celle de son fruit. Il fut fâché de l’excès où il s’était
mariage, mais non pas à sa vie, ni à celle de son fruit. Il fut fâché de l’excès où il s’était porté, et sortit de cette m
iage, mais non pas à sa vie, ni à celle de son fruit. Il fut fâché de l’ excès où il s’était porté, et sortit de cette mais
de son fruit. Il fut fâché de l’excès où il s’était porté, et sortit de cette maison plus confus de ce qu’il venait de vo
de l’excès où il s’était porté, et sortit de cette maison plus confus de ce qu’il venait de voir, que cette mère dénaturée
n plus confus de ce qu’il venait de voir, que cette mère dénaturée ne l’ était elle-même. Il lui envoya dire qu’il ne l’emp
ette mère dénaturée ne l’était elle-même. Il lui envoya dire qu’il ne l’ empêchait point de rendre à sa fille les services
e ne l’était elle-même. Il lui envoya dire qu’il ne l’empêchait point de rendre à sa fille les services dont elle avait be
e. Il lui envoya dire qu’il ne l’empêchait point de rendre à sa fille les services dont elle avait besoin dans l’état où el
t point de rendre à sa fille les services dont elle avait besoin dans l’ état où elle était, et qu’il la priait même d’avoi
s services dont elle avait besoin dans l’état où elle était, et qu’il la priait même d’avoir soin d’elle, et de l’enfant d
elle avait besoin dans l’état où elle était, et qu’il la priait même d’ avoir soin d’elle, et de l’enfant dont elle était
esoin dans l’état où elle était, et qu’il la priait même d’avoir soin d’ elle, et de l’enfant dont elle était grosse. Elle
l’état où elle était, et qu’il la priait même d’avoir soin d’elle, et de l’enfant dont elle était grosse. Elle de son côté
tat où elle était, et qu’il la priait même d’avoir soin d’elle, et de l’ enfant dont elle était grosse. Elle de son côté, q
même d’avoir soin d’elle, et de l’enfant dont elle était grosse. Elle de son côté, qui à ce qu’elle m’a dit, n’avait fait
ue damnable, pour se conserver auprès de mon père, était au désespoir d’ en être venue si avant ; et ne l’avait envoyée à l
près de mon père, était au désespoir d’en être venue si avant ; et ne l’ avait envoyée à l’Hôtel-Dieu, que pour lui faire c
était au désespoir d’en être venue si avant ; et ne l’avait envoyée à l’ Hôtel-Dieu, que pour lui faire connaître le peu d’
 ; et ne l’avait envoyée à l’Hôtel-Dieu, que pour lui faire connaître le peu d’intérêt qu’elle y prenait ; mais dans l’int
e l’avait envoyée à l’Hôtel-Dieu, que pour lui faire connaître le peu d’ intérêt qu’elle y prenait ; mais dans l’intention
ur lui faire connaître le peu d’intérêt qu’elle y prenait ; mais dans l’ intention d’aller la requérir aussitôt, et de la f
connaître le peu d’intérêt qu’elle y prenait ; mais dans l’intention d’ aller la requérir aussitôt, et de la faire conduir
re le peu d’intérêt qu’elle y prenait ; mais dans l’intention d’aller la requérir aussitôt, et de la faire conduire dans s
le y prenait ; mais dans l’intention d’aller la requérir aussitôt, et de la faire conduire dans sa chambre. Elle alla donc
y prenait ; mais dans l’intention d’aller la requérir aussitôt, et de la faire conduire dans sa chambre. Elle alla donc da
e, belle comme un ange, fort bien vêtue, tirant à sa fin. Elle voulut la retirer, mais elle n’était pas en état de souffri
irant à sa fin. Elle voulut la retirer, mais elle n’était pas en état de souffrir un transport : tout ce qu’on put faire,
t pas en état de souffrir un transport : tout ce qu’on put faire, fut de la porter dans une petite chambre particulière. M
as en état de souffrir un transport : tout ce qu’on put faire, fut de la porter dans une petite chambre particulière. Ma p
chambre particulière. Ma pauvre femme se mourait : elle était revenue de son premier évanouissement, par le mouvement de l
me se mourait : elle était revenue de son premier évanouissement, par le mouvement de la chaise dans quoi on l’avait appor
 : elle était revenue de son premier évanouissement, par le mouvement de la chaise dans quoi on l’avait apportée. Elle y é
elle était revenue de son premier évanouissement, par le mouvement de la chaise dans quoi on l’avait apportée. Elle y étai
on premier évanouissement, par le mouvement de la chaise dans quoi on l’ avait apportée. Elle y était retombée un moment ap
’avait apportée. Elle y était retombée un moment après, sans avoir eu la force de dire un seul mot. Lorsqu’elle revint de
portée. Elle y était retombée un moment après, sans avoir eu la force de dire un seul mot. Lorsqu’elle revint de ce second
après, sans avoir eu la force de dire un seul mot. Lorsqu’elle revint de ce second évanouissement, elle s’était trouvée su
s’était trouvée sur un méchant lit, dans un lieu (je ne sais comment le nommer) dans la compagnie et au rang de cinquante
sur un méchant lit, dans un lieu (je ne sais comment le nommer) dans la compagnie et au rang de cinquante mille gueuses :
s un lieu (je ne sais comment le nommer) dans la compagnie et au rang de cinquante mille gueuses : tristes rebuts de la dé
s la compagnie et au rang de cinquante mille gueuses : tristes rebuts de la débauche et des mauvais lieux de Paris. Quelle
a compagnie et au rang de cinquante mille gueuses : tristes rebuts de la débauche et des mauvais lieux de Paris. Quelle ho
te mille gueuses : tristes rebuts de la débauche et des mauvais lieux de Paris. Quelle horreur ! A peine ouvrit-elle ses y
de Paris. Quelle horreur ! A peine ouvrit-elle ses yeux mourants, on la porta dans cet état dans la chambre dont je vous
A peine ouvrit-elle ses yeux mourants, on la porta dans cet état dans la chambre dont je vous ai parlé en présence de sa m
ans la chambre dont je vous ai parlé en présence de sa mère. On tâcha de la consoler ; le coup était trop rude pour n’être
la chambre dont je vous ai parlé en présence de sa mère. On tâcha de la consoler ; le coup était trop rude pour n’être pa
nt je vous ai parlé en présence de sa mère. On tâcha de la consoler ; le coup était trop rude pour n’être pas mortel. Elle
être pas mortel. Elle resta environ une heure sans donner aucun signe de vie, que par des regards dissipés qu’elle jetait
onner aucun signe de vie, que par des regards dissipés qu’elle jetait de tous côtés à l’aventure ; enfin elle ouvrit la bo
e de vie, que par des regards dissipés qu’elle jetait de tous côtés à l’ aventure ; enfin elle ouvrit la bouche. Son premie
issipés qu’elle jetait de tous côtés à l’aventure ; enfin elle ouvrit la bouche. Son premier soin fut de me demander ; on
ôtés à l’aventure ; enfin elle ouvrit la bouche. Son premier soin fut de me demander ; on lui dit que je n’y étais pas. El
que je n’y étais pas. Elle demanda une plume et du papier. On voulut l’ empêcher d’écrire, à cause qu’elle n’était pas en
étais pas. Elle demanda une plume et du papier. On voulut l’empêcher d’ écrire, à cause qu’elle n’était pas en état de le
r. On voulut l’empêcher d’écrire, à cause qu’elle n’était pas en état de le faire sans s’incommoder encore ; mais elle red
On voulut l’empêcher d’écrire, à cause qu’elle n’était pas en état de le faire sans s’incommoder encore ; mais elle redoub
a tant ses instances, qu’on lui en donna. Elle écrivit jusqu’à ce que les convulsions la prissent, et c’est ce même papier
nces, qu’on lui en donna. Elle écrivit jusqu’à ce que les convulsions la prissent, et c’est ce même papier que vous m’avez
même papier que vous m’avez vu, et que je porte sur mon coeur. Lisez- le , dit-il, en me le donnant. Je le pris de ses main
ous m’avez vu, et que je porte sur mon coeur. Lisez-le, dit-il, en me le donnant. Je le pris de ses mains, et avec mille p
et que je porte sur mon coeur. Lisez-le, dit-il, en me le donnant. Je le pris de ses mains, et avec mille peines je lus ce
e porte sur mon coeur. Lisez-le, dit-il, en me le donnant. Je le pris de ses mains, et avec mille peines je lus ces parole
s pas à tant de malheurs à la fois. Je ne m’informe point des auteurs de ma mort, parce que je veux pardonner à tout le mo
x pardonner à tout le monde. Adieu mon cher époux, il ne vous restera de moi que le souvenir. Je sens votre enfant, il est
à tout le monde. Adieu mon cher époux, il ne vous restera de moi que le souvenir. Je sens votre enfant, il est mort. Je m
i je vous embrassais avant que de... Je ne pus lire que ces paroles, le reste n’étant ni formé ni de suite. Il reprit ce
e de... Je ne pus lire que ces paroles, le reste n’étant ni formé ni de suite. Il reprit ce billet de ma main, le baisa e
s paroles, le reste n’étant ni formé ni de suite. Il reprit ce billet de ma main, le baisa et le remit sur son cœur, et av
e reste n’étant ni formé ni de suite. Il reprit ce billet de ma main, le baisa et le remit sur son cœur, et avec mille pei
ant ni formé ni de suite. Il reprit ce billet de ma main, le baisa et le remit sur son cœur, et avec mille peines, tant le
a main, le baisa et le remit sur son cœur, et avec mille peines, tant les pleurs et les sanglots l’étouffaient, il continua
sa et le remit sur son cœur, et avec mille peines, tant les pleurs et les sanglots l’étouffaient, il continua son triste ré
t sur son cœur, et avec mille peines, tant les pleurs et les sanglots l’ étouffaient, il continua son triste récit. Les con
s pleurs et les sanglots l’étouffaient, il continua son triste récit. Les convulsions lui prirent, comme je vous ai dit, el
convulsions lui prirent, comme je vous ai dit, elle ne put achever : la connaissance lui revint un peu ; elle demanda l’a
lle ne put achever : la connaissance lui revint un peu ; elle demanda l’ absolution qui lui fut donnée. Elle mit au monde u
au monde un enfant mort, et un quart d’heure après, elle expira dans les douleurs, et noyée dans son sang, sans avoir dit
seule parole contre qui que ce fût. Voilà, poursuivit-il, tout baigné de larmes, voilà, ma chère femme, la fin de notre am
. Voilà, poursuivit-il, tout baigné de larmes, voilà, ma chère femme, la fin de notre amour, et la perte que je regrettera
, poursuivit-il, tout baigné de larmes, voilà, ma chère femme, la fin de notre amour, et la perte que je regretterai étern
ut baigné de larmes, voilà, ma chère femme, la fin de notre amour, et la perte que je regretterai éternellement. Cet endro
retterai éternellement. Cet endroit renouvela toutes ses douleurs, et les rendit même plus vives ; et quoique Dieu ne m’ait
; et quoique Dieu ne m’ait pas donné une âme fort sensible aux pertes d’ autrui, je ne laissai pas de pleurer avec lui. J’é
as donné une âme fort sensible aux pertes d’autrui, je ne laissai pas de pleurer avec lui. J’étais en effet touché de son
utrui, je ne laissai pas de pleurer avec lui. J’étais en effet touché de son récit et de ses actions, et je m’aperçois que
ssai pas de pleurer avec lui. J’étais en effet touché de son récit et de ses actions, et je m’aperçois que vous l’êtes aus
ffet touché de son récit et de ses actions, et je m’aperçois que vous l’ êtes aussi, dit Dupuis à toute la compagnie, qui e
s actions, et je m’aperçois que vous l’êtes aussi, dit Dupuis à toute la compagnie, qui en effet avait les larmes aux yeux
ous l’êtes aussi, dit Dupuis à toute la compagnie, qui en effet avait les larmes aux yeux. Achevez, Monsieur, je vous suppl
e, lui dit Madame de Contamine, nous dirons après ce que nous pensons d’ une aventure si funeste. Dupuis continua en ces te
oursuivit Des Prez, après s’être un peu remis, j’étais, comme je vous l’ ai dit, à Saint-Lazare. Je ne pus être instruit de
tais, comme je vous l’ai dit, à Saint-Lazare. Je ne pus être instruit de cette mort, qui arriva dans le moment même que j’
Saint-Lazare. Je ne pus être instruit de cette mort, qui arriva dans le moment même que j’y entrais. Je restai huit jours
des impatiences incompréhensibles. Il venait à tout moment quelqu’un de ces bons missionnaires me tenir compagnie : ils t
uelqu’un de ces bons missionnaires me tenir compagnie : ils tâchaient de me consoler, et me firent peu à peu craindre des
des malheurs plus grands que ma captivité. Enfin ils m’instruisirent de la mort de ma chère femme. Ce fut là que je regre
s malheurs plus grands que ma captivité. Enfin ils m’instruisirent de la mort de ma chère femme. Ce fut là que je regretta
rs plus grands que ma captivité. Enfin ils m’instruisirent de la mort de ma chère femme. Ce fut là que je regrettai ma lib
que je ne pouvais pas me venger par un coup de main, ni périr au gré de mon désespoir. Je dis et je fis mille extravaganc
fis mille extravagances. On entreprit inutilement pendant trois mois de me donner quelque consolation. On dit que j’étais
is de me donner quelque consolation. On dit que j’étais en délire, et la cause de ma douleur était trop juste pour la cont
donner quelque consolation. On dit que j’étais en délire, et la cause de ma douleur était trop juste pour la contraindre.
ue j’étais en délire, et la cause de ma douleur était trop juste pour la contraindre. Ces hommes pieux la respectèrent. Il
de ma douleur était trop juste pour la contraindre. Ces hommes pieux la respectèrent. Ils s’affligèrent avec moi pour me
éussi, du moins ils ont calmé des transports qui ne m’inspiraient que le meurtre. Je ne suis sorti de chez eux, que lorsqu
des transports qui ne m’inspiraient que le meurtre. Je ne suis sorti de chez eux, que lorsqu’on m’a vu assez remis pour n
i de chez eux, que lorsqu’on m’a vu assez remis pour ne rien craindre de féroce de ma part ; mais bien loin de revenir à P
eux, que lorsqu’on m’a vu assez remis pour ne rien craindre de féroce de ma part ; mais bien loin de revenir à Paris, j’ai
mais bien loin de revenir à Paris, j’ai été en Normandie à une terre de Monsieur de Querville, mon beau-frère, dont je ne
uis revenu que depuis huit jours. Dès que j’ai été arrivé, j’ai été à l’ Hôtel-Dieu, où j’ai pleuré ma pauvre femme. J’ai d
j’ai été à l’Hôtel-Dieu, où j’ai pleuré ma pauvre femme. J’ai demandé l’ endroit où reposait son corps : elle et son enfant
t emporté un billet qu’elle avait écrit. J’ai été chez elle ; elle me l’ a donné, c’est celui que vous venez de lire. Je ne
st celui que vous venez de lire. Je ne vis plus présentement que dans le dessein de me venger de cette marâtre, que je vai
e vous venez de lire. Je ne vis plus présentement que dans le dessein de me venger de cette marâtre, que je vais traverser
de lire. Je ne vis plus présentement que dans le dessein de me venger de cette marâtre, que je vais traverser de tout mon
dans le dessein de me venger de cette marâtre, que je vais traverser de tout mon possible, malgré les soumissions qu’elle
de cette marâtre, que je vais traverser de tout mon possible, malgré les soumissions qu’elle m’a faites, et les pardons qu
r de tout mon possible, malgré les soumissions qu’elle m’a faites, et les pardons qu’elle m’a demandés, et les regrets qu’e
umissions qu’elle m’a faites, et les pardons qu’elle m’a demandés, et les regrets qu’elle témoigne de la mort de sa fille.
et les pardons qu’elle m’a demandés, et les regrets qu’elle témoigne de la mort de sa fille. Pour me venger encore du coq
les pardons qu’elle m’a demandés, et les regrets qu’elle témoigne de la mort de sa fille. Pour me venger encore du coquin
dons qu’elle m’a demandés, et les regrets qu’elle témoigne de la mort de sa fille. Pour me venger encore du coquin d’exemp
elle témoigne de la mort de sa fille. Pour me venger encore du coquin d’ exempt qui m’a arrêté, et qui m’a si cruellement r
e du coquin d’exempt qui m’a arrêté, et qui m’a si cruellement refusé la triste consolation que je lui demandais, d’écrire
m’a si cruellement refusé la triste consolation que je lui demandais, d’ écrire un mot à ma pauvre femme, et de le faire po
nsolation que je lui demandais, d’écrire un mot à ma pauvre femme, et de le faire porter : pour mon coquin de laquais, quo
lation que je lui demandais, d’écrire un mot à ma pauvre femme, et de le faire porter : pour mon coquin de laquais, quoiqu
ire un mot à ma pauvre femme, et de le faire porter : pour mon coquin de laquais, quoique le moins criminel, je m’en suis
re femme, et de le faire porter : pour mon coquin de laquais, quoique le moins criminel, je m’en suis déjà vengé ; et quan
ngé ; et quand j’aurai satisfait à mon ressentiment, je verrai ce que le destin ordonnera du reste de ma vie. Voyez à prés
ait à mon ressentiment, je verrai ce que le destin ordonnera du reste de ma vie. Voyez à présent, si après la perte que j’
que le destin ordonnera du reste de ma vie. Voyez à présent, si après la perte que j’ai faite, je ne suis pas plus à plain
ne suis pas plus à plaindre qu’à blâmer ? Et s’il est vrai, comme on le dit, que j’aie abandonné ma pauvre Madelon, et qu
n le dit, que j’aie abandonné ma pauvre Madelon, et que je sois cause de sa mort ? Moi, qui voudrais racheter sa vie aux d
mort ? Moi, qui voudrais racheter sa vie aux dépens de la mienne, et de cent mille autres, si j’avais à les donner pour e
sa vie aux dépens de la mienne, et de cent mille autres, si j’avais à les donner pour elle. Voilà, Mesdames, poursuivit Dup
i j’avais à les donner pour elle. Voilà, Mesdames, poursuivit Dupuis, de quelle manière Des Prez me conta son histoire, et
manière Des Prez me conta son histoire, et je ne sais point lire dans les yeux d’un homme, si sa douleur n’était très sincè
es Prez me conta son histoire, et je ne sais point lire dans les yeux d’ un homme, si sa douleur n’était très sincère. Il n
incère. Il n’a point déclaré son mariage par plusieurs raisons, dont [ la principale est] que le lieu où elle est morte ne
claré son mariage par plusieurs raisons, dont [la principale est] que le lieu où elle est morte ne lui fait point d’honneu
t [la principale est] que le lieu où elle est morte ne lui fait point d’ honneur. Il est vrai qu’il n’en est pas cause ; ma
déclarer, et qu’ainsi on aurait su que son père était en partie cause de sa mort, par son emportement, qui est ignoré de t
était en partie cause de sa mort, par son emportement, qui est ignoré de tout le monde, n’ayant eu pour témoins que les ge
rtement, qui est ignoré de tout le monde, n’ayant eu pour témoins que les gens du logis. Que la défunte ne se serait point
de tout le monde, n’ayant eu pour témoins que les gens du logis. Que la défunte ne se serait point ressentie de cet honne
ns que les gens du logis. Que la défunte ne se serait point ressentie de cet honneur, mais seulement sa mère dont il avait
t ressentie de cet honneur, mais seulement sa mère dont il avait juré la perte. Il me fait encore compassion, je ne pense
je ne pense pas qu’on puisse être plus vivement touché. Il me jurait de garder une fidélité éternelle à la mémoire de sa
jurait de garder une fidélité éternelle à la mémoire de sa femme. Il l’ a fait ; car de quelque manière que son père s’y s
er une fidélité éternelle à la mémoire de sa femme. Il l’a fait ; car de quelque manière que son père s’y soit pris pendan
e manière que son père s’y soit pris pendant sa vie, il n’a jamais pu l’ obliger à se marier ; et à présent qu’il est libre
is pu l’obliger à se marier ; et à présent qu’il est libre, et revêtu d’ une des plus belles charges de la robe, la manière
et à présent qu’il est libre, et revêtu d’une des plus belles charges de la robe, la manière dont il vit prouve assez qu’i
à présent qu’il est libre, et revêtu d’une des plus belles charges de la robe, la manière dont il vit prouve assez qu’il a
qu’il est libre, et revêtu d’une des plus belles charges de la robe, la manière dont il vit prouve assez qu’il a rompu to
la manière dont il vit prouve assez qu’il a rompu tout commerce avec le sexe, et qu’il n’a en tête que sa vengeance. L’ex
pu tout commerce avec le sexe, et qu’il n’a en tête que sa vengeance. L’ exempt s’en est ressenti, il a été obligé de quitt
en tête que sa vengeance. L’exempt s’en est ressenti, il a été obligé de quitter la France. Des Prez avait si bien recherc
sa vengeance. L’exempt s’en est ressenti, il a été obligé de quitter la France. Des Prez avait si bien recherché sa vie,
, qu’il en avait trouvé autant qu’il en fallait pour lui faire briser les os en Grève ; et il n’y a eu que la fuite de cet
en fallait pour lui faire briser les os en Grève ; et il n’y a eu que la fuite de cet homme qui l’ait sauvé de la justice
t pour lui faire briser les os en Grève ; et il n’y a eu que la fuite de cet homme qui l’ait sauvé de la justice et du res
briser les os en Grève ; et il n’y a eu que la fuite de cet homme qui l’ ait sauvé de la justice et du ressentiment de Des
s en Grève ; et il n’y a eu que la fuite de cet homme qui l’ait sauvé de la justice et du ressentiment de Des Prez, qui le
n Grève ; et il n’y a eu que la fuite de cet homme qui l’ait sauvé de la justice et du ressentiment de Des Prez, qui le fa
a fuite de cet homme qui l’ait sauvé de la justice et du ressentiment de Des Prez, qui le fait encore chercher. Monsieur D
mme qui l’ait sauvé de la justice et du ressentiment de Des Prez, qui le fait encore chercher. Monsieur Des Prez le père a
sentiment de Des Prez, qui le fait encore chercher. Monsieur Des Prez le père avait pris une telle horreur pour Mademoisel
rez le père avait pris une telle horreur pour Mademoiselle de l’Épine la mère, qu’il n’a jamais pu la regarder depuis sa d
lle horreur pour Mademoiselle de l’Épine la mère, qu’il n’a jamais pu la regarder depuis sa dureté : et son fils a tant fa
st point encore fini, parce que Des Prez a employé tous ses amis pour le faire perdre, ou pour en retarder la décision, af
rez a employé tous ses amis pour le faire perdre, ou pour en retarder la décision, afin de la faire toujours souffrir ; ne
s amis pour le faire perdre, ou pour en retarder la décision, afin de la faire toujours souffrir ; ne voulant pas qu’elle
, afin de la faire toujours souffrir ; ne voulant pas qu’elle jouisse de ce qui pourra en revenir, mais seulement ses enfa
a en revenir, mais seulement ses enfants, qui ont une douleur sincère de la mort de leur sœur : si bien qu’il n’y a pas d’
n revenir, mais seulement ses enfants, qui ont une douleur sincère de la mort de leur sœur : si bien qu’il n’y a pas d’app
r, mais seulement ses enfants, qui ont une douleur sincère de la mort de leur sœur : si bien qu’il n’y a pas d’apparence q
une douleur sincère de la mort de leur sœur : si bien qu’il n’y a pas d’ apparence que ce procès soit terminé qu’après la m
bien qu’il n’y a pas d’apparence que ce procès soit terminé qu’après la mort de leur mère. Il a fait avoir une fort belle
’il n’y a pas d’apparence que ce procès soit terminé qu’après la mort de leur mère. Il a fait avoir une fort belle cure à
qu’après la mort de leur mère. Il a fait avoir une fort belle cure à l’ ecclésiastique qui l’avait marié. Il a fait avoir
leur mère. Il a fait avoir une fort belle cure à l’ecclésiastique qui l’ avait marié. Il a fait avoir une charge honnête à
arié. Il a fait avoir une charge honnête à celui qui leur avait prêté la main, et la femme qui était leur hôtesse, est à p
ait avoir une charge honnête à celui qui leur avait prêté la main, et la femme qui était leur hôtesse, est à présent chez
x qui lui ont été favorables, et qui lui ont rendu service, ou bien à la défunte. Si cela est vrai, reprit Madame de Londé
est vrai, reprit Madame de Londé, il est certain qu’il est plus digne de compassion que de blâme. Je les plains tous deux,
adame de Londé, il est certain qu’il est plus digne de compassion que de blâme. Je les plains tous deux, ajouta Madame de
é, il est certain qu’il est plus digne de compassion que de blâme. Je les plains tous deux, ajouta Madame de Mongey, ils ne
ajouta Madame de Mongey, ils ne méritaient point tant de malheurs. Je les plains aussi, dit Madame de Contamine, mais je ne
les plains aussi, dit Madame de Contamine, mais je ne puis m’empêcher de dire, que presque toutes ces sortes de mariages f
ne, mais je ne puis m’empêcher de dire, que presque toutes ces sortes de mariages faits à l’insu ou malgré les parents, ne
m’empêcher de dire, que presque toutes ces sortes de mariages faits à l’ insu ou malgré les parents, ne sont jamais heureux
e, que presque toutes ces sortes de mariages faits à l’insu ou malgré les parents, ne sont jamais heureux. Monsieur Des Pre
uleur éternelle, si ce que Monsieur Dupuis vient de dire est vrai. Il l’ est, j’en suis garant, dit une voix inconnue. Chac
vrai. Il l’est, j’en suis garant, dit une voix inconnue. Chacun jeta les yeux du côté qu’elle venait, et on reconnut Monsi
ut Monsieur de Contamine que sa femme courut embrasser. Cela est beau de surprendre les gens, lui dit l’aimable Dupuis. Ce
Contamine que sa femme courut embrasser. Cela est beau de surprendre les gens, lui dit l’aimable Dupuis. Cela est beau, ré
femme courut embrasser. Cela est beau de surprendre les gens, lui dit l’ aimable Dupuis. Cela est beau, répondit-il, en sal
ui dit l’aimable Dupuis. Cela est beau, répondit-il, en saluant toute la compagnie, de retenir des femmes mariées depuis l
le Dupuis. Cela est beau, répondit-il, en saluant toute la compagnie, de retenir des femmes mariées depuis le matin jusqu’
, en saluant toute la compagnie, de retenir des femmes mariées depuis le matin jusqu’au soir, et d’obliger leurs maris de
gnie, de retenir des femmes mariées depuis le matin jusqu’au soir, et d’ obliger leurs maris de venir les chercher à minuit
emmes mariées depuis le matin jusqu’au soir, et d’obliger leurs maris de venir les chercher à minuit ? Savez-vous bien, lu
iées depuis le matin jusqu’au soir, et d’obliger leurs maris de venir les chercher à minuit ? Savez-vous bien, lui dit-il,
er à minuit ? Savez-vous bien, lui dit-il, que je commence à être las de vous voir débaucher la mienne ? Mariez-vous, ajou
, lui dit son épouse, défâchez-vous, vous aurez bientôt satisfaction, les parties sont d’accord ; demandez à Monsieur Des R
pensez-vous ? J’en pense, dit-il, que si j’en étais cru, je tiendrais la cérémonie pour faite. Elle la sera toujours assez
il, que si j’en étais cru, je tiendrais la cérémonie pour faite. Elle la sera toujours assez tôt, reprit Monsieur de Conta
assez tôt, reprit Monsieur de Contamine. C’est une étrange chose que le mariage, il change terriblement les objets, tout
amine. C’est une étrange chose que le mariage, il change terriblement les objets, tout y perd les trois quarts de son prix.
chose que le mariage, il change terriblement les objets, tout y perd les trois quarts de son prix. Je vous remercie très h
iage, il change terriblement les objets, tout y perd les trois quarts de son prix. Je vous remercie très humblement de vot
y perd les trois quarts de son prix. Je vous remercie très humblement de votre bon avis, lui dit l’aimable Dupuis, en lui
son prix. Je vous remercie très humblement de votre bon avis, lui dit l’ aimable Dupuis, en lui faisant une profonde révére
it l’aimable Dupuis, en lui faisant une profonde révérence. En vérité les femmes sont bien malheureuses, ajouta Madame de M
ien malheureuses, ajouta Madame de Mongey. Madame de Contamine se tue de nous dire qu’elle est la plus heureuse de toutes
Madame de Mongey. Madame de Contamine se tue de nous dire qu’elle est la plus heureuse de toutes les femmes, qu’elle aime
Madame de Contamine se tue de nous dire qu’elle est la plus heureuse de toutes les femmes, qu’elle aime tous les jours Mo
Contamine se tue de nous dire qu’elle est la plus heureuse de toutes les femmes, qu’elle aime tous les jours Monsieur que
qu’elle est la plus heureuse de toutes les femmes, qu’elle aime tous les jours Monsieur que voilà, de plus en plus, et com
rs Monsieur que voilà, de plus en plus, et comme vous voyez, Monsieur la paie fort honnêtement. Hé mon Dieu ! répondit cet
ent. Hé mon Dieu ! répondit cette belle dame, je ne me scandalise pas de ces paroles, ce sont les actions qui sont essenti
dit cette belle dame, je ne me scandalise pas de ces paroles, ce sont les actions qui sont essentielles, je suis contente d
ns qui sont essentielles, je suis contente des siennes ; et au hasard de vous voir méprisées de vos maris, comme je la sui
s, je suis contente des siennes ; et au hasard de vous voir méprisées de vos maris, comme je la suis du mien, mariez-vous,
siennes ; et au hasard de vous voir méprisées de vos maris, comme je la suis du mien, mariez-vous, vous n’en serez pas pl
malheureuses. Vous voyez bien Mesdames, poursuivit Contamine toujours d’ un ton goguenard, que je ne le fais pas dire à ma
Mesdames, poursuivit Contamine toujours d’un ton goguenard, que je ne le fais pas dire à ma femme. Elle est contente de me
n goguenard, que je ne le fais pas dire à ma femme. Elle est contente de mes actions, c’est signe du moins que je ne suis
de mes actions, c’est signe du moins que je ne suis pas inutile avec les dames. Si quelqu’une de vous autres, sur sa bonne
gne du moins que je ne suis pas inutile avec les dames. Si quelqu’une de vous autres, sur sa bonne foi, avait besoin de mo
s dames. Si quelqu’une de vous autres, sur sa bonne foi, avait besoin de mon service, je… Tout est pris ici, lui dit sa fe
ait besoin de mon service, je… Tout est pris ici, lui dit sa femme en l’ interrompant, chacune a son chacun et tu perdrais
e t’aime toujours mieux que rien. Madame de Londé, son amant, et tous les autres se joignirent à la conversation qui fut co
rien. Madame de Londé, son amant, et tous les autres se joignirent à la conversation qui fut courte, parce qu’il était ex
ut. Chacun retourna chez soi après avoir pris heure pour se retrouver le lendemain à dîner chez Madame de Contamine, qui v
lendemain à dîner chez Madame de Contamine, qui voulut régaler toute la société ; et où Des Frans promit de mener Monsieu
ntamine, qui voulut régaler toute la société ; et où Des Frans promit de mener Monsieur et Madame de Jussy. Monsieur et Ma
onais fut seul avec Des Frans, il demanda à son ami, sur quoi roulait la conversation qu’il avait eue avec Madame de Conta
qu’il avait eue avec Madame de Contamine et Mademoiselle Dupuis avant le souper. Cela vous met-il martel en tête, lui dema
-il, en riant aussi ; on m’a assuré qu’on n’avait point du tout parlé de moi, mais de vous-même ; je me doute de ce qu’on
aussi ; on m’a assuré qu’on n’avait point du tout parlé de moi, mais de vous-même ; je me doute de ce qu’on vous a dit ;
n n’avait point du tout parlé de moi, mais de vous-même ; je me doute de ce qu’on vous a dit ; et l’on m’a assuré que vous
é de moi, mais de vous-même ; je me doute de ce qu’on vous a dit ; et l’ on m’a assuré que vous ne me cacheriez pas ce qui
suré que vous ne me cacheriez pas ce qui en est. J’ai promis en effet de vous le dire, reprit Des Frans ; mais je ne sais
vous ne me cacheriez pas ce qui en est. J’ai promis en effet de vous le dire, reprit Des Frans ; mais je ne sais si je le
is en effet de vous le dire, reprit Des Frans ; mais je ne sais si je le pourrai, sans quelque vanité qui vous paraîtra ri
s paraîtra ridicule. Je sais à présent ce que c’est, sans que vous me le disiez, reprit Des Ronais ; je l’avais soupçonné,
sent ce que c’est, sans que vous me le disiez, reprit Des Ronais ; je l’ avais soupçonné, et j’en suis sûr : on vous a parl
Des Ronais ; je l’avais soupçonné, et j’en suis sûr : on vous a parlé de Madame de Mongey ; et Madame de Contamine et Made
e Dupuis ont voulu vous persuader que vous ne pouviez mieux faire que de vous attacher à elle. Cela est vrai, repartit Des
acher à elle. Cela est vrai, repartit Des Frans, elles m’ont dit tous les biens du monde de cette dame. Et vous ont-elles d
est vrai, repartit Des Frans, elles m’ont dit tous les biens du monde de cette dame. Et vous ont-elles dit, demanda Des Ro
onais, qu’elle vous a toujours parfaitement aimé ? Elles ont voulu me le faire croire, répondit Des Frans. Eh bien, je vou
es ont voulu me le faire croire, répondit Des Frans. Eh bien, je vous le certifie, moi, ajouta Des Ronais ; et si vous sui
bien, je vous le certifie, moi, ajouta Des Ronais ; et si vous suivez le conseil de vos meilleurs amis, vous ne laisserez
us le certifie, moi, ajouta Des Ronais ; et si vous suivez le conseil de vos meilleurs amis, vous ne laisserez point échap
Contamine et votre commère n’ont fait que me prévenir en vous parlant d’ elle, mon dessein était de vous en parler ; et ell
n’ont fait que me prévenir en vous parlant d’elle, mon dessein était de vous en parler ; et elle ne les a pas assurément
vous parlant d’elle, mon dessein était de vous en parler ; et elle ne les a pas assurément priées de le faire. Je sais comb
sein était de vous en parler ; et elle ne les a pas assurément priées de le faire. Je sais combien son secret lui a coûté
n était de vous en parler ; et elle ne les a pas assurément priées de le faire. Je sais combien son secret lui a coûté à d
on secret lui a coûté à dire, et ce n’est que fort peu de temps avant la mort de Monsieur Dupuis, qu’elle s’est découverte
t lui a coûté à dire, et ce n’est que fort peu de temps avant la mort de Monsieur Dupuis, qu’elle s’est découverte à sa fi
mort de Monsieur Dupuis, qu’elle s’est découverte à sa fille, à cause d’ un parti très avantageux qu’elle a refusé, et que
n parti très avantageux qu’elle a refusé, et que Monsieur Dupuis, qui l’ aimait comme sa fille, voulait qu’elle prît. C’est
é pour toujours au mariage ; et je puis vous assurer que vous en êtes la seule cause, je le sais de trop bonne part pour e
mariage ; et je puis vous assurer que vous en êtes la seule cause, je le sais de trop bonne part pour en douter. Mais, rep
; et je puis vous assurer que vous en êtes la seule cause, je le sais de trop bonne part pour en douter. Mais, reprit Des
nti pour elle ces empressements vifs, et cette ardeur qui ne part que d’ une véritable sympathie, tant requise dans les uni
e ardeur qui ne part que d’une véritable sympathie, tant requise dans les unions. Quoi, vous ne l’avez point aimée, lui dit
’une véritable sympathie, tant requise dans les unions. Quoi, vous ne l’ avez point aimée, lui dit Des Ronais ? J’ai toujou
es Frans, une estime, et une considération toute extraordinaire, mais l’ amour n’a point eu de part dans mes assiduités aup
et une considération toute extraordinaire, mais l’amour n’a point eu de part dans mes assiduités auprès d’elle.Hé pourquo
dinaire, mais l’amour n’a point eu de part dans mes assiduités auprès d’ elle.Hé pourquoi donc le lui avez-vous dit, demand
a point eu de part dans mes assiduités auprès d’elle.Hé pourquoi donc le lui avez-vous dit, demanda Des Ronais ? Elle l’a
elle.Hé pourquoi donc le lui avez-vous dit, demanda Des Ronais ? Elle l’ a cru de bonne foi ; et s’est livrée toute entière
pourquoi donc le lui avez-vous dit, demanda Des Ronais ? Elle l’a cru de bonne foi ; et s’est livrée toute entière. Il est
cru de bonne foi ; et s’est livrée toute entière. Il est vrai que je le lui ai dit, répondit Des Frans en soupirant [ !]
ui ai dit, répondit Des Frans en soupirant [ !] mais elle n’était que le manteau d’une autre passion qui m’a rendu malheur
répondit Des Frans en soupirant [ !] mais elle n’était que le manteau d’ une autre passion qui m’a rendu malheureux et que
et que vous saurez demain. Il n’est plus question, reprit Des Ronais, de cette autre passion, puisque Silvie est morte, (c
Ronais, de cette autre passion, puisque Silvie est morte, (car c’est d’ elle dont vous voulez parler) il est question de r
est morte, (car c’est d’elle dont vous voulez parler) il est question de reconnaître toutes les bontés de Madame de Mongey
d’elle dont vous voulez parler) il est question de reconnaître toutes les bontés de Madame de Mongey. Elle est belle, bien
vous voulez parler) il est question de reconnaître toutes les bontés de Madame de Mongey. Elle est belle, bien faite, trè
ntés de Madame de Mongey. Elle est belle, bien faite, très vertueuse, d’ un âge qui vous convient, n’ayant au plus que ving
ôté de père et mère dont elle est unique à présent, que des bienfaits de son défunt mari, et par les successions de ses fr
le est unique à présent, que des bienfaits de son défunt mari, et par les successions de ses frères et sœurs, et d’un oncle
présent, que des bienfaits de son défunt mari, et par les successions de ses frères et sœurs, et d’un oncle et d’une tante
de son défunt mari, et par les successions de ses frères et sœurs, et d’ un oncle et d’une tante, et de plus elle vous aime
mari, et par les successions de ses frères et sœurs, et d’un oncle et d’ une tante, et de plus elle vous aime. Apprenez de
rs, et d’un oncle et d’une tante, et de plus elle vous aime. Apprenez de moi, et de l’expérience, poursuivit-il, si vous n
oncle et d’une tante, et de plus elle vous aime. Apprenez de moi, et de l’expérience, poursuivit-il, si vous ne le savez
cle et d’une tante, et de plus elle vous aime. Apprenez de moi, et de l’ expérience, poursuivit-il, si vous ne le savez pas
aime. Apprenez de moi, et de l’expérience, poursuivit-il, si vous ne le savez pas, qu’il est bien plus avantageux pour un
ne le savez pas, qu’il est bien plus avantageux pour un honnête homme d’ épouser une honnête femme qu’il n’aime pas, mais d
pouser une honnête femme qu’il n’aime pas, mais dont il est aimé, que d’ en épouser une qu’il aime, sans en être aimé. Le p
dont il est aimé, que d’en épouser une qu’il aime, sans en être aimé. Le paradoxe est un peu fort ; cependant l’affirmativ
u’il aime, sans en être aimé. Le paradoxe est un peu fort ; cependant l’ affirmative est incontestable, faites-y réflexion,
Madame de Mongey est toute aimable par elle-même, mais quand elle ne le serait pas par sa personne, son esprit, sa douceu
sa douceur, et sa vertu, dont elle a donné des preuves solides, vous la feraient aimer, et vous donneraient dans votre do
us la feraient aimer, et vous donneraient dans votre domestique toute la douceur qu’un honnête homme doit y chercher. Allo
aurez demain mon histoire, vous verrez si vous me conseillerez encore de me marier ; je n’ai rien à vous dire jusque-là. E
t dans sa chambre, et Des Ronais dans la sienne. Ils furent réveillés le lendemain par Dupuis qui leur fit la guerre d’êtr
la sienne. Ils furent réveillés le lendemain par Dupuis qui leur fit la guerre d’être encore à neuf heures au lit. Ils mo
. Ils furent réveillés le lendemain par Dupuis qui leur fit la guerre d’ être encore à neuf heures au lit. Ils montèrent en
ché. Des Frans lui dit qu’il venait lui demander à déjeuner avec deux de ses amis. Très volontiers, dit-il en se levant ;
tiers, dit-il en se levant ; et passant dans une autre chambre, où il les laissa pour aller se faire habiller, il n’y tarda
aissa pour aller se faire habiller, il n’y tarda pas, et après toutes les civilités qui se peuvent faire entre d’honnêtes g
y tarda pas, et après toutes les civilités qui se peuvent faire entre d’ honnêtes gens, Des Frans lui demanda des nouvelles
vent faire entre d’honnêtes gens, Des Frans lui demanda des nouvelles de son épouse. Il répondit qu’elle dormait, et qu’il
lit à part, lui dit Des Frans en riant ? Non, non, répondit Jussy sur le même ton, nous ne sommes pas encore dégoûtés l’un
pondit Jussy sur le même ton, nous ne sommes pas encore dégoûtés l’un de l’autre ; et si vous voulez la voir, venez, venez
ous ne sommes pas encore dégoûtés l’un de l’autre ; et si vous voulez la voir, venez, venez, je vais vous montrer une des
oir, venez, venez, je vais vous montrer une des plus belles dormeuses de Paris. Il le prit en effet par la main et le fit
enez, je vais vous montrer une des plus belles dormeuses de Paris. Il le prit en effet par la main et le fit entrer dans l
ntrer une des plus belles dormeuses de Paris. Il le prit en effet par la main et le fit entrer dans la première chambre d’
es plus belles dormeuses de Paris. Il le prit en effet par la main et le fit entrer dans la première chambre d’où ils étai
e prit en effet par la main et le fit entrer dans la première chambre d’ où ils étaient sortis ; mais au lieu de trouver sa
’où ils étaient sortis ; mais au lieu de trouver sa femme au lit, ils la virent à sa toilette. Je te croyais encore endorm
te. Je te croyais encore endormie, lui dit Jussy. J’ai entendu parler de déjeuner, dit-elle, et j’en veux manger ma part.
entendu parler de déjeuner, dit-elle, et j’en veux manger ma part. À la bonne heure, reprit-il, dépêche-toi, nous t’atten
nt compliment sur sa beauté et sur son air ; elle y répondit en femme d’ esprit. Des Frans dit à Jussy qu’il s’était engagé
ondit en femme d’esprit. Des Frans dit à Jussy qu’il s’était engagé à les mener voir Madame de Mongey pour faire leur récon
Contamine. Nous irons très volontiers, dit Jussy, cette dame est une de mes anciennes connaissances, elle m’avait même au
ne de mes anciennes connaissances, elle m’avait même autrefois chargé de la poursuite de quelques-unes de ses affaires. Vo
de mes anciennes connaissances, elle m’avait même autrefois chargé de la poursuite de quelques-unes de ses affaires. Vous
nes connaissances, elle m’avait même autrefois chargé de la poursuite de quelques-unes de ses affaires. Vous vous trompez,
, elle m’avait même autrefois chargé de la poursuite de quelques-unes de ses affaires. Vous vous trompez, lui dit Des Fran
 ? reprit Jussy. Oui, répondit Des Frans, et sa femme est une héroïne de vertu, comme Madame en est une de constance. Cett
Frans, et sa femme est une héroïne de vertu, comme Madame en est une de constance. Cette dame rougit, et témoigna avoir e
e en est une de constance. Cette dame rougit, et témoigna avoir envie d’ apprendre cette histoire. Des Ronais la raconta en
ougit, et témoigna avoir envie d’apprendre cette histoire. Des Ronais la raconta encore au mari et à la femme après déjeun
d’apprendre cette histoire. Des Ronais la raconta encore au mari et à la femme après déjeuner. J’ai envie, dit Madame de J
ès déjeuner. J’ai envie, dit Madame de Jussy, après qu’il eut achevé, de voir une femme si extraordinaire. Si vous avez en
l eut achevé, de voir une femme si extraordinaire. Si vous avez envie de la voir, reprit Dupuis ; je vous assure qu’elle e
ut achevé, de voir une femme si extraordinaire. Si vous avez envie de la voir, reprit Dupuis ; je vous assure qu’elle et l
vous avez envie de la voir, reprit Dupuis ; je vous assure qu’elle et les autres à qui Monsieur Des Frans a conté votre his
t les autres à qui Monsieur Des Frans a conté votre histoire, meurent d’ envie de vous voir aussi ; et toute la compagnie,
tres à qui Monsieur Des Frans a conté votre histoire, meurent d’envie de vous voir aussi ; et toute la compagnie, assez no
a conté votre histoire, meurent d’envie de vous voir aussi ; et toute la compagnie, assez nombreuse, a rendez-vous chez Mo
Monsieur de Contamine, et c’est là que Monsieur Des Frans doit faire le récit de ses aventures. Quand toutes ces raisons-
de Contamine, et c’est là que Monsieur Des Frans doit faire le récit de ses aventures. Quand toutes ces raisons-là ne m’o
vous y prenez intérêt ; nous irons quand il vous plaira. Il est plus de midi, dit Des Frans, ils nous y attendent présent
ement, dit Jussy, et là-dessus ils partirent. Des Frans et Jussy dans le même carrosse : Dupuis alla prendre Madame de Lon
ccommoder quelque chose à ses ajustements, pour être tout à fait sous les armes. Les dames arrivèrent presque toutes en mêm
uelque chose à ses ajustements, pour être tout à fait sous les armes. Les dames arrivèrent presque toutes en même temps. Ma
ames arrivèrent presque toutes en même temps. Madame de Contamine fit les honneurs de chez elle. Madame de Jussy et elle se
nt presque toutes en même temps. Madame de Contamine fit les honneurs de chez elle. Madame de Jussy et elle se firent mill
dès ce moment-là lièrent entre elles une amitié, qui, suivant toutes les apparences, durera autant que leur vie. Jussy et
ur vie. Jussy et son épouse firent leur excuse à Madame de Mongey qui les reçut le plus agréablement du monde. Madame de Lo
ssy et son épouse firent leur excuse à Madame de Mongey qui les reçut le plus agréablement du monde. Madame de Londé qui a
ment du monde. Madame de Londé qui arriva avec son amant charma toute la compagnie. Elle était choisie, en effet on n’aura
e. Elle était choisie, en effet on n’aurait pas pu trouver dans toute la France, cinq plus belles femmes et filles que cel
t filles que celles qui étaient là. Elles firent fort spirituellement les éloges de la beauté l’une de l’autre ; et enfin c
e celles qui étaient là. Elles firent fort spirituellement les éloges de la beauté l’une de l’autre ; et enfin ces civilit
elles qui étaient là. Elles firent fort spirituellement les éloges de la beauté l’une de l’autre ; et enfin ces civilités
t là. Elles firent fort spirituellement les éloges de la beauté l’une de l’autre ; et enfin ces civilités réciproques fire
elle et Madame de Mongey, et chacun fut placé selon son cœur. Pendant le repas les mariages furent le sujet des conversati
adame de Mongey, et chacun fut placé selon son cœur. Pendant le repas les mariages furent le sujet des conversations. Ceux
chacun fut placé selon son cœur. Pendant le repas les mariages furent le sujet des conversations. Ceux de Des Ronais et de
Pendant le repas les mariages furent le sujet des conversations. Ceux de Des Ronais et de Dupuis y ayant donné sujet. Ma f
les mariages furent le sujet des conversations. Ceux de Des Ronais et de Dupuis y ayant donné sujet. Ma foi, dit Jussy, en
s et de Dupuis y ayant donné sujet. Ma foi, dit Jussy, en poursuivant la conversation, si une femme est un mal, c’est du m
ui peut s’en passer tout à fait. Comme ces pestes nous déchirent, dit la belle Madame de Jussy, en haussant les épaules, e
ces pestes nous déchirent, dit la belle Madame de Jussy, en haussant les épaules, et en riant. Il n’y a, dit Des Ronais en
es, et en riant. Il n’y a, dit Des Ronais en parlant à Contamine, que les gens mal mariés qui peuvent être de votre sentime
nais en parlant à Contamine, que les gens mal mariés qui peuvent être de votre sentiment, et nous ne voyons pas que vous a
ent être de votre sentiment, et nous ne voyons pas que vous ayez lieu de vous plaindre de votre choix. Je ne me plains pas
sentiment, et nous ne voyons pas que vous ayez lieu de vous plaindre de votre choix. Je ne me plains pas de ma femme, rép
e vous ayez lieu de vous plaindre de votre choix. Je ne me plains pas de ma femme, répondit Contamine ; il y en a de bien
hoix. Je ne me plains pas de ma femme, répondit Contamine ; il y en a de bien moins raisonnables qu’elle, le nombre en est
e, répondit Contamine ; il y en a de bien moins raisonnables qu’elle, le nombre en est même très grand. Cependant quelque
moments où il regrette sa liberté. Je ne parle pas, comme vous voyez, de ceux qui sont mal mariés, je parle des mariages l
comme vous voyez, de ceux qui sont mal mariés, je parle des mariages les mieux unis tels qu’est le mien… Quoi, interrompit
qu’est le mien… Quoi, interrompit sa femme toute surprise, et presque les larmes aux yeux, ai-je eu le malheur de faire que
pit sa femme toute surprise, et presque les larmes aux yeux, ai-je eu le malheur de faire quelque chose qui vous ait déplu
e toute surprise, et presque les larmes aux yeux, ai-je eu le malheur de faire quelque chose qui vous ait déplu ? Tu es un
un mariage plus uni que le mien ; j’aime ma femme plus que lorsque je l’ ai épousée ; je suis sûr, ou je crois pouvoir l’êt
e plus que lorsque je l’ai épousée ; je suis sûr, ou je crois pouvoir l’ être, qu’elle m’aime bien aussi… Oh[ !] Dame [ !]
si… Oh[ !] Dame [ !] tais-toi, lui dit-il, parlant à elle qui ouvrait la bouche : cependant, poursuivit-il, en se r’adress
qui ouvrait la bouche : cependant, poursuivit-il, en se r’adressant à la compagnie, c’est cette union-là qui me fatigue qu
agnie, c’est cette union-là qui me fatigue quelquefois. Aimeriez-vous le désordre, lui demanda Madame de Londé ? Voici l’a
e Londé ? Voici l’autre, reprit Contamine ; ce serait un prodige dans le monde, qu’une femme qui pût écouter jusqu’à Amen,
le monde, qu’une femme qui pût écouter jusqu’à Amen, poursuivit-il en la regardant ! Non, Madame, continua-t-il, le désord
u’à Amen, poursuivit-il en la regardant ! Non, Madame, continua-t-il, le désordre ne me plairait nullement ; j’y mourrais
e, continua-t-il, le désordre ne me plairait nullement ; j’y mourrais de chagrin, mais je veux dire que souvent la tendres
it nullement ; j’y mourrais de chagrin, mais je veux dire que souvent la tendresse d’une femme est à charge à son époux :
; j’y mourrais de chagrin, mais je veux dire que souvent la tendresse d’ une femme est à charge à son époux : suivons toujo
suivons toujours mon exemple. Je rentre assez souvent au logis chargé d’ affaires, j’y rêve, ma femme croit que je suis de
vent au logis chargé d’affaires, j’y rêve, ma femme croit que je suis de mauvaise humeur, et vient, par des caresses hors
ses hors de saison, me faire perdre une idée que je ne rattrape plus. La même chose quand je suis à travailler dans mon ca
même chose quand je suis à travailler dans mon cabinet. Je n’ose pas la faire retirer, crainte de lui donner du chagrin ;
à travailler dans mon cabinet. Je n’ose pas la faire retirer, crainte de lui donner du chagrin ; de sorte que par considér
du moins être bien loin de ma femme : ainsi il y a des chagrins dans le mariage, dont il n’y a qu’un mari qui puisse parl
aîtresse me fatigue de même lorsque nous serons mariés. Oui, repartit l’ aimable Dupuis, afin de vous entendre dire en plei
ue je vous aimerais trop. Voyez, ajouta Madame de Contamine en riant, le beau sujet de plainte ! Eh bien, poursuivit-elle,
erais trop. Voyez, ajouta Madame de Contamine en riant, le beau sujet de plainte ! Eh bien, poursuivit-elle, s’adressant à
nerai plus, et je vous assure qu’à votre tour, je vous laisserai tout le temps de me venir chercher. Autre extrémité, repr
s, et je vous assure qu’à votre tour, je vous laisserai tout le temps de me venir chercher. Autre extrémité, reprit-il en
re à me trouver à redire. Il est certain, dit Des Frans, que soit que les femmes aiment leurs maris, ou qu’elles ne les aim
Des Frans, que soit que les femmes aiment leurs maris, ou qu’elles ne les aiment pas, elles sont… À l’autre, dit Madame de
t pas, elles sont… À l’autre, dit Madame de Contamine, en lui mettant la main sur la bouche ; voici une espèce d’animal am
sont… À l’autre, dit Madame de Contamine, en lui mettant la main sur la bouche ; voici une espèce d’animal amphibie, pour
de Contamine, en lui mettant la main sur la bouche ; voici une espèce d’ animal amphibie, poursuivit-elle en riant, que je
lui avions fait bien du mal. Ma foi, Mesdames, dit Dupuis en prenant la défense de son ami, il n’a pas lieu d’être conten
esdames, dit Dupuis en prenant la défense de son ami, il n’a pas lieu d’ être content des femmes. Je n’en parle que sur un
t à lui-même, en présence de Monsieur Des Ronais, et un collier qu’on le soupçonne d’avoir pris…Il faut, interrompit Des F
en présence de Monsieur Des Ronais, et un collier qu’on le soupçonne d’ avoir pris…Il faut, interrompit Des Frans tout sur
vous a instruit soit plus qu’homme ! Ç’a été moi en effet qui ai pris le collier ; mais d’où avez-vous pu le soupçonner :
it plus qu’homme ! Ç’a été moi en effet qui ai pris le collier ; mais d’ où avez-vous pu le soupçonner : et d’où avez-vous
Ç’a été moi en effet qui ai pris le collier ; mais d’où avez-vous pu le soupçonner : et d’où avez-vous pu savoir le reste
et qui ai pris le collier ; mais d’où avez-vous pu le soupçonner : et d’ où avez-vous pu savoir le reste ? Et vous, ajouta
 ; mais d’où avez-vous pu le soupçonner : et d’où avez-vous pu savoir le reste ? Et vous, ajouta Madame de Contamine parla
ajouta Madame de Contamine parlant à lui-même, à quand remettez-vous le récit de vos aventures ? Je ne refuse pas de le f
adame de Contamine parlant à lui-même, à quand remettez-vous le récit de vos aventures ? Je ne refuse pas de le faire, rép
e, à quand remettez-vous le récit de vos aventures ? Je ne refuse pas de le faire, répondit-il, je n’ai plus d’intérêt à r
à quand remettez-vous le récit de vos aventures ? Je ne refuse pas de le faire, répondit-il, je n’ai plus d’intérêt à rien
s aventures ? Je ne refuse pas de le faire, répondit-il, je n’ai plus d’ intérêt à rien cacher : il n’y aura que moi qui so
lus d’intérêt à rien cacher : il n’y aura que moi qui souffrirai dans le renouvellement de mon infamie. Vous êtes toutes i
en cacher : il n’y aura que moi qui souffrirai dans le renouvellement de mon infamie. Vous êtes toutes ici des chefs-d’œuv
ent de mon infamie. Vous êtes toutes ici des chefs-d’œuvre du ciel et de la nature : celle-ci vous a fait toutes belles, e
de mon infamie. Vous êtes toutes ici des chefs-d’œuvre du ciel et de la nature : celle-ci vous a fait toutes belles, et t
us a fait toutes belles, et toutes aimables, et l’autre vous a ornées de toutes les vertus qui peuvent rendre une femme pa
toutes belles, et toutes aimables, et l’autre vous a ornées de toutes les vertus qui peuvent rendre une femme parfaite : ai
nt vous faire connaître, par ma propre aventure, que je suis en droit de pester contre les femmes, et de croire de la diss
naître, par ma propre aventure, que je suis en droit de pester contre les femmes, et de croire de la dissimulation dans tou
propre aventure, que je suis en droit de pester contre les femmes, et de croire de la dissimulation dans toutes, ou du moi
nture, que je suis en droit de pester contre les femmes, et de croire de la dissimulation dans toutes, ou du moins, si cel
re, que je suis en droit de pester contre les femmes, et de croire de la dissimulation dans toutes, ou du moins, si cela e
ncerais au sexe pour toute ma vie, si je ne savais pas qu’il y a dans le monde des femmes dont la vertu a été éprouvée san
e ma vie, si je ne savais pas qu’il y a dans le monde des femmes dont la vertu a été éprouvée sans s’être démentie. Une fe
sans s’être démentie. Une femme véritablement sage et vertueuse, est l’ objet de mon admiration ; mais il s’en trouve si p
être démentie. Une femme véritablement sage et vertueuse, est l’objet de mon admiration ; mais il s’en trouve si peu de ce
trouver mauvais que je m’en prenne au plus grand nombre pour regarder le général, les autres en petit nombre passant dans
ais que je m’en prenne au plus grand nombre pour regarder le général, les autres en petit nombre passant dans mon esprit po
les autres en petit nombre passant dans mon esprit pour miracles que la nature ne produit que rarement. Arrêtez là votre
es, était comme vous savez, mon intime ami. Il est mort dans un habit de pénitence en odeur de sainteté, ne réveillons poi
avez, mon intime ami. Il est mort dans un habit de pénitence en odeur de sainteté, ne réveillons point ses cendres : cepen
deur de sainteté, ne réveillons point ses cendres : cependant, malgré le respect que j’ai pour la présence de Madame de Lo
illons point ses cendres : cependant, malgré le respect que j’ai pour la présence de Madame de Londé sa sœur que voilà, et
ses cendres : cependant, malgré le respect que j’ai pour la présence de Madame de Londé sa sœur que voilà, et pour sa mém
dé sa sœur que voilà, et pour sa mémoire à lui, je ne puis m’empêcher de vous dire pour la justification de Silvie, qu’il
là, et pour sa mémoire à lui, je ne puis m’empêcher de vous dire pour la justification de Silvie, qu’il y a dans votre his
moire à lui, je ne puis m’empêcher de vous dire pour la justification de Silvie, qu’il y a dans votre histoire des endroit
pour Silvie, elle a peut-être été poussée par une force, à qui toute la nature humaine, et toute la vertu d’une femme ne
re été poussée par une force, à qui toute la nature humaine, et toute la vertu d’une femme ne peut pas résister : en un mo
ussée par une force, à qui toute la nature humaine, et toute la vertu d’ une femme ne peut pas résister : en un mot, Gallou
la vertu d’une femme ne peut pas résister : en un mot, Gallouin avait de terribles secrets, et même dangereux. Je m’expliq
Silvie, quoique criminelle en apparence, pouvait être innocente dans le fond. Je n’ai rien à vous dire davantage, vous po
plaira : Madame de Londé sait ce que je lui en ai dit, en lui parlant de vous ; et je crois que toute la compagnie est dan
que je lui en ai dit, en lui parlant de vous ; et je crois que toute la compagnie est dans l’impatience de vous entendre.
en lui parlant de vous ; et je crois que toute la compagnie est dans l’ impatience de vous entendre. Pour moi je vous dira
nt de vous ; et je crois que toute la compagnie est dans l’impatience de vous entendre. Pour moi je vous dirai comment je
tour mon histoire, comme Madame de Contamine m’y engagea hier. Toute la compagnie avait en effet impatience de savoir une
tamine m’y engagea hier. Toute la compagnie avait en effet impatience de savoir une histoire dont le peu de lumière qu’on
te la compagnie avait en effet impatience de savoir une histoire dont le peu de lumière qu’on en avait, paraissait si surp
on en avait, paraissait si surprenant. On fit desservir ; on congédia les laquais ; et on pria Des Frans de commencer. Il d
nt. On fit desservir ; on congédia les laquais ; et on pria Des Frans de commencer. Il dit, en tournant la tête, qu’il all
les laquais ; et on pria Des Frans de commencer. Il dit, en tournant la tête, qu’il allait par sa complaisance, se couvri
it, en tournant la tête, qu’il allait par sa complaisance, se couvrir de honte et de confusion, après cela, il rêva quelqu
ant la tête, qu’il allait par sa complaisance, se couvrir de honte et de confusion, après cela, il rêva quelque temps, et
8 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »
Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. Puisque
Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. Puisque suivant la règle génér
Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. Puisque suivant la règle générale des romans, je dois en véritable h
s raconter mon histoire après avoir appris toutes les vôtres, je vais le faire, au hasard d’être blâmé dans ma conduite. J
ire après avoir appris toutes les vôtres, je vais le faire, au hasard d’ être blâmé dans ma conduite. Je sais bien qu’elle
er, je me rends justice à moi-même : je sais bien qu’il y a des coups de fourbe et de scélérat ; mais je sais bien qu’il y
ds justice à moi-même : je sais bien qu’il y a des coups de fourbe et de scélérat ; mais je sais bien qu’il y a du risible
célérat ; mais je sais bien qu’il y a du risible. Vous êtes des héros de constance et de bonne foi, vous autres, poursuivi
e sais bien qu’il y a du risible. Vous êtes des héros de constance et de bonne foi, vous autres, poursuivit-il, et moi, j’
nce et de bonne foi, vous autres, poursuivit-il, et moi, j’en suis un de libertinage. Il n’y a eu que Madame de Londé, qui
eu que Madame de Londé, qui après m’avoir bien fait enrager, a trouvé le secret de me fixer ; avant elle, c’était tout le
ame de Londé, qui après m’avoir bien fait enrager, a trouvé le secret de me fixer ; avant elle, c’était tout le contraire.
it enrager, a trouvé le secret de me fixer ; avant elle, c’était tout le contraire. Je me suis toujours fait un plaisir co
uis toujours fait un plaisir conforme à mon génie. J’ai toujours aimé le divertissement et la joie ; et ç’a été assez pour
plaisir conforme à mon génie. J’ai toujours aimé le divertissement et la joie ; et ç’a été assez pour moi que je n’aie pas
s étant sortie, et vous croyant trop honnêtes gens pour lui rien dire de huit jours qui pût lui donner quelque répugnance,
en dire de huit jours qui pût lui donner quelque répugnance, je dirai les choses comme je les pense. Après que nous serons
s qui pût lui donner quelque répugnance, je dirai les choses comme je les pense. Après que nous serons mariés elle et moi,
ense. Après que nous serons mariés elle et moi, je serai le premier à la faire rire de mes aventures, afin qu’elle voie le
e nous serons mariés elle et moi, je serai le premier à la faire rire de mes aventures, afin qu’elle voie le miracle qu’el
serai le premier à la faire rire de mes aventures, afin qu’elle voie le miracle qu’elle aura opéré dans ma conversion ; j
éré dans ma conversion ; jusqu’à ce temps-là, il est à propos qu’elle les ignore. Je suis encore fort aise que ma cousine n
ose à dire qui ne doit être entendu que par des femmes. Cela posé, et le secret que je vous demande, j’entre en matière ap
sé, et le secret que je vous demande, j’entre en matière après un mot de moralité, qui est, qu’il n’y a rien de si dangere
’entre en matière après un mot de moralité, qui est, qu’il n’y a rien de si dangereux pour un jeune homme, que d’être tout
é, qui est, qu’il n’y a rien de si dangereux pour un jeune homme, que d’ être tout à fait abandonné à sa bonne foi avec du
homme, que d’être tout à fait abandonné à sa bonne foi avec du bien à l’ âge de dix-huit ans, comme je l’ai été après avoir
que d’être tout à fait abandonné à sa bonne foi avec du bien à l’âge de dix-huit ans, comme je l’ai été après avoir perdu
andonné à sa bonne foi avec du bien à l’âge de dix-huit ans, comme je l’ ai été après avoir perdu mon père. Vous savez, pou
poursuivit-il parlant à Des Frans et à Des Ronais, comment j’ai passé le temps de mes études, et de quel œil mes régents m
t-il parlant à Des Frans et à Des Ronais, comment j’ai passé le temps de mes études, et de quel œil mes régents m’ont touj
Frans et à Des Ronais, comment j’ai passé le temps de mes études, et de quel œil mes régents m’ont toujours regardé. J’ét
parler en termes d’écolier, un des plus francs polissons du collège. Les tours que j’ai faits pendant mes études, vaudraie
ours que j’ai faits pendant mes études, vaudraient tout au moins ceux de Francion, si j’avais envie de vous occuper de tou
s études, vaudraient tout au moins ceux de Francion, si j’avais envie de vous occuper de tours que peut faire un enfant ;
ient tout au moins ceux de Francion, si j’avais envie de vous occuper de tours que peut faire un enfant ; peut-être vous e
l faut passer à des aventures, sinon plus sérieuses, du moins de plus de conséquence. Vous savez quelle est ma famille, et
x ans plus que moi, et sur ce pied il voulait prendre sur ma conduite de certains airs d’autorité qui furent cause que je
i, et sur ce pied il voulait prendre sur ma conduite de certains airs d’ autorité qui furent cause que je le brusquai d’une
e sur ma conduite de certains airs d’autorité qui furent cause que je le brusquai d’une si grande force, qu’il ne m’a rien
duite de certains airs d’autorité qui furent cause que je le brusquai d’ une si grande force, qu’il ne m’a rien dit depuis.
drais jamais rien, il aima mieux me laisser vivre à ma fantaisie, que de s’exposer à mes emportements ; et y ayant fort lo
indifférence l’un pour l’autre. Il est vrai que du vivant de mon père l’ aliénation qui était entre nous était fomentée par
vant de mon père l’aliénation qui était entre nous était fomentée par les distinctions qu’on avait pour lui. Il était l’enf
us était fomentée par les distinctions qu’on avait pour lui. Il était l’ enfant gâté de la mère qui se laissait duper par l
tée par les distinctions qu’on avait pour lui. Il était l’enfant gâté de la mère qui se laissait duper par l’apparence. Il
par les distinctions qu’on avait pour lui. Il était l’enfant gâté de la mère qui se laissait duper par l’apparence. Il av
pour lui. Il était l’enfant gâté de la mère qui se laissait duper par l’ apparence. Il avait tous les dehors d’un homme sag
gâté de la mère qui se laissait duper par l’apparence. Il avait tous les dehors d’un homme sage et retiré, quoiqu’il ne le
mère qui se laissait duper par l’apparence. Il avait tous les dehors d’ un homme sage et retiré, quoiqu’il ne le fût pas p
nce. Il avait tous les dehors d’un homme sage et retiré, quoiqu’il ne le fût pas plus que moi, dont les manières ouvertes
d’un homme sage et retiré, quoiqu’il ne le fût pas plus que moi, dont les manières ouvertes et naturelles plaisaient plus à
naturelles plaisaient plus à mon père que les siennes ; ainsi j’étais le favori du père, et lui de la mère. Je n’ai pourta
à mon père que les siennes ; ainsi j’étais le favori du père, et lui de la mère. Je n’ai pourtant pas profité de la tendr
mon père que les siennes ; ainsi j’étais le favori du père, et lui de la mère. Je n’ai pourtant pas profité de la tendress
is le favori du père, et lui de la mère. Je n’ai pourtant pas profité de la tendresse particulière que mon père avait pour
le favori du père, et lui de la mère. Je n’ai pourtant pas profité de la tendresse particulière que mon père avait pour mo
rticulière que mon père avait pour moi. J’étais trop jeune lorsque je l’ ai perdu, pour en avoir ressenti les effets autrem
moi. J’étais trop jeune lorsque je l’ai perdu, pour en avoir ressenti les effets autrement que par quelques présents qu’il
rce que mon frère, qui avait été pourvu pendant sa vie, avait emporté le plus net et le plus clair du bien du logis, et qu
re, qui avait été pourvu pendant sa vie, avait emporté le plus net et le plus clair du bien du logis, et que lui mort, ma
du bien du logis, et que lui mort, ma mère ne s’est pas trouvée dans la volonté de rien faire pour moi. J’ai eu ce qui m’
logis, et que lui mort, ma mère ne s’est pas trouvée dans la volonté de rien faire pour moi. J’ai eu ce qui m’appartenait
t rien plus ; mais aussi n’ayant obligation à qui que ce fût, j’ai eu la satisfaction de n’être dans la dépendance de pers
is aussi n’ayant obligation à qui que ce fût, j’ai eu la satisfaction de n’être dans la dépendance de personne. Je n’ai po
t obligation à qui que ce fût, j’ai eu la satisfaction de n’être dans la dépendance de personne. Je n’ai pourtant pas diss
qui que ce fût, j’ai eu la satisfaction de n’être dans la dépendance de personne. Je n’ai pourtant pas dissipé le mien, n
nne. Je n’ai pourtant pas dissipé le mien, n’en ayant jamais reçu que le revenu que j’ai dépensé à ma fantaisie ; et sur c
’ayant rien eu à faire qu’à boire et manger, il ne faut pas s’étonner de mon libertinage. J’en suis sincèrement revenu, il
y a même longtemps. Une veuve a commencé, et Madame de Londé a achevé de me rendre véritablement honnête homme. C’est asse
t assez moraliser, j’entre en matière. Je vous dirai premièrement que le proverbe qui dit qu’un jeune homme n’a jamais son
le proverbe qui dit qu’un jeune homme n’a jamais son premier commerce d’ amour qu’avec une vieille ou avec une laide, est t
c qui je me suis senti était belle et bien faite, et n’avait pas plus de dix-neuf à vingt ans. Il faut vous dire de quelle
faite, et n’avait pas plus de dix-neuf à vingt ans. Il faut vous dire de quelle manière cela arriva. J’étais en pension pe
ses : lorsque je fus un peu plus grand, je ne fus plus en pension que l’ hiver, et en demi-pension l’été ; c’est-à-dire que
plus grand, je ne fus plus en pension que l’hiver, et en demi-pension l’ été ; c’est-à-dire que je dînais chez mon régent e
ension l’été ; c’est-à-dire que je dînais chez mon régent et revenais le soir chez mon père. Je n’avais pas encore treize
je n’étais qu’en seconde ; et j’ai soutenu ma thèse en physique plus de trois ans après, que je n’en avais que seize, et
evenais un soir au logis ; il faisait extrêmement chaud. Environ vers le milieu de la rue, je trouvai un éventail à mes pi
soir au logis ; il faisait extrêmement chaud. Environ vers le milieu de la rue, je trouvai un éventail à mes pieds. Je le
ir au logis ; il faisait extrêmement chaud. Environ vers le milieu de la rue, je trouvai un éventail à mes pieds. Je le ra
iron vers le milieu de la rue, je trouvai un éventail à mes pieds. Je le ramassai et levai la tête en haut pour voir d’où
e la rue, je trouvai un éventail à mes pieds. Je le ramassai et levai la tête en haut pour voir d’où il venait. Je vis une
entail à mes pieds. Je le ramassai et levai la tête en haut pour voir d’ où il venait. Je vis une jeune femme à la première
qui me dit laissez, laissez, mon bel enfant, voilà un laquais qui va le quérir. Je vous le porterai bien moi-même, Madame
, laissez, mon bel enfant, voilà un laquais qui va le quérir. Je vous le porterai bien moi-même, Madame, répondis-je, et e
ai bien moi-même, Madame, répondis-je, et en même temps j’entrai dans la maison. Son laquais que je trouvai sur le degré v
en même temps j’entrai dans la maison. Son laquais que je trouvai sur le degré voulut m’ôter cet éventail : je ne voulus p
je trouvai sur le degré voulut m’ôter cet éventail : je ne voulus pas le lui donner ; et comme nous étions à peu près de m
et comme nous étions à peu près de même âge, je ne lui répondis qu’en le menaçant. Je passai. Voilà votre éventail, Madame
n le menaçant. Je passai. Voilà votre éventail, Madame, lui dis-je en le lui rendant. Je vous remercie, Monsieur, me dit-e
e vous remercie, Monsieur, me dit-elle, il ne fallait pas vous donner la peine de monter, mon petit laquais descendait. Il
mercie, Monsieur, me dit-elle, il ne fallait pas vous donner la peine de monter, mon petit laquais descendait. Il est vrai
endait. Il est vrai, Madame, lui répondis-je, mais je n’aurais pas eu le plaisir de vous voir de près. Ma réponse la fit r
est vrai, Madame, lui répondis-je, mais je n’aurais pas eu le plaisir de vous voir de près. Ma réponse la fit rire ; elle
ame, lui répondis-je, mais je n’aurais pas eu le plaisir de vous voir de près. Ma réponse la fit rire ; elle me questionna
, mais je n’aurais pas eu le plaisir de vous voir de près. Ma réponse la fit rire ; elle me questionna sur mes chasses, et
is, sinon avec esprit, du moins avec une hardiesse qui allait jusqu’à l’ effronterie. C’est encore une bonne qualité que j’
jusqu’à l’effronterie. C’est encore une bonne qualité que j’ai oublié de me donner. J’ai toujours ouï dire qu’on n’avait j
émenti depuis. Notre conversation finit par une prière qu’elle me fit de venir le lendemain manger des petits pâtés avec e
puis. Notre conversation finit par une prière qu’elle me fit de venir le lendemain manger des petits pâtés avec elle. Je m
ort bien que je lui dis qu’elle ne savait pas à quoi elle s’engageait de promettre à déjeuner à un écolier, qui était touj
gageait de promettre à déjeuner à un écolier, qui était toujours levé de bon matin. Il n’importe, dit-elle, venez à telle
telle heure qu’il vous plaira, je vous tiendrai parole. Je lui promis d’ y venir, et n’y manquai pas. Il est à propos de vo
lle était aussi belle madame. Elle ne prononçait pas tout à fait bien le français, quoiqu’elle le parlât fort juste. Elle
ame. Elle ne prononçait pas tout à fait bien le français, quoiqu’elle le parlât fort juste. Elle avait un petit accent que
juste. Elle avait un petit accent que je trouvais fort agréable ; il l’ était en effet, et je n’étais pas seul à le trouve
rouvais fort agréable ; il l’était en effet, et je n’étais pas seul à le trouver de même. Elle n’était ni fille ni femme,
trouver de même. Elle n’était ni fille ni femme, et elle était toutes les deux. C’était une Maltaise, qui sans être mariée,
es les deux. C’était une Maltaise, qui sans être mariée, avait quitté l’ île pour suivre un homme de qualité qui l’avait am
ltaise, qui sans être mariée, avait quitté l’île pour suivre un homme de qualité qui l’avait amenée à Paris, et qui sans s
s être mariée, avait quitté l’île pour suivre un homme de qualité qui l’ avait amenée à Paris, et qui sans scandale lui fou
lité qui l’avait amenée à Paris, et qui sans scandale lui fournissait de quoi vivre et le reste. En un mot c’était la maît
amenée à Paris, et qui sans scandale lui fournissait de quoi vivre et le reste. En un mot c’était la maîtresse d’un comman
scandale lui fournissait de quoi vivre et le reste. En un mot c’était la maîtresse d’un commandeur de l’Ordre, une grosse
fournissait de quoi vivre et le reste. En un mot c’était la maîtresse d’ un commandeur de l’Ordre, une grosse réjouie, brun
uoi vivre et le reste. En un mot c’était la maîtresse d’un commandeur de l’Ordre, une grosse réjouie, brune, de gros yeux
vivre et le reste. En un mot c’était la maîtresse d’un commandeur de l’ Ordre, une grosse réjouie, brune, de gros yeux noi
t la maîtresse d’un commandeur de l’Ordre, une grosse réjouie, brune, de gros yeux noirs, la gorge bien fournie et bien bl
commandeur de l’Ordre, une grosse réjouie, brune, de gros yeux noirs, la gorge bien fournie et bien blanche, et fort aimab
en blanche, et fort aimable. Ce fut elle qui eut mes gants. J’y allai le lendemain à six heures du matin. Heure fort propr
allai le lendemain à six heures du matin. Heure fort propre pour voir les dames. Je heurtai à sa porte comme j’aurais heurt
r voir les dames. Je heurtai à sa porte comme j’aurais heurté à celle de ma classe ou de mon collège. Son petit laquais m’
. Je heurtai à sa porte comme j’aurais heurté à celle de ma classe ou de mon collège. Son petit laquais m’ouvrit. Il ne tr
usse venu de si bon matin interrompre son sommeil. Il voulut refermer la porte, mais je ne lui en donnai pas le temps. Je
on sommeil. Il voulut refermer la porte, mais je ne lui en donnai pas le temps. Je le repoussai, et j’éveillai la belle do
l voulut refermer la porte, mais je ne lui en donnai pas le temps. Je le repoussai, et j’éveillai la belle dormeuse, qui d
mais je ne lui en donnai pas le temps. Je le repoussai, et j’éveillai la belle dormeuse, qui demanda qui était là ? C’est
nda qui était là ? C’est moi, Madame, répondis-je, qui viens chercher les petits pâtés que vous m’avez promis. Ah, ah, repr
ez, mon bel enfant : elle fit ouvrir ses fenêtres par son laquais, et l’ envoya chez le pâtissier. Nous restâmes seuls ; je
fant : elle fit ouvrir ses fenêtres par son laquais, et l’envoya chez le pâtissier. Nous restâmes seuls ; je me mis sur un
z le pâtissier. Nous restâmes seuls ; je me mis sur une chaise proche d’ elle. Elle me questionna comme la veille, et me fi
ls ; je me mis sur une chaise proche d’elle. Elle me questionna comme la veille, et me fit au commencement des discours pr
rs proportionnés à mon âge : mais comme j’étais plus éveillé qu’on ne l’ est ordinairement si jeune, mes petites libertés l
s éveillé qu’on ne l’est ordinairement si jeune, mes petites libertés la firent bientôt changer de ton. La chaleur excessi
rdinairement si jeune, mes petites libertés la firent bientôt changer de ton. La chaleur excessive qu’il faisait l’obligea
ment si jeune, mes petites libertés la firent bientôt changer de ton. La chaleur excessive qu’il faisait l’obligea de se m
la firent bientôt changer de ton. La chaleur excessive qu’il faisait l’ obligea de se mettre à l’air, elle me découvrit en
bientôt changer de ton. La chaleur excessive qu’il faisait l’obligea de se mettre à l’air, elle me découvrit entre autres
r de ton. La chaleur excessive qu’il faisait l’obligea de se mettre à l’ air, elle me découvrit entre autres choses, une go
l’air, elle me découvrit entre autres choses, une gorge et une paire de tétons aussi beaux que j’en aie vus de ma vie. J’
choses, une gorge et une paire de tétons aussi beaux que j’en aie vus de ma vie. J’avais quelquefois fait enrager les serv
si beaux que j’en aie vus de ma vie. J’avais quelquefois fait enrager les servantes du logis ; je suivis là sans façon la m
quefois fait enrager les servantes du logis ; je suivis là sans façon la même méthode. J’y portai la main et la bouche. Je
vantes du logis ; je suivis là sans façon la même méthode. J’y portai la main et la bouche. Je lui dis que je voulais la t
ogis ; je suivis là sans façon la même méthode. J’y portai la main et la bouche. Je lui dis que je voulais la téter ; imag
e méthode. J’y portai la main et la bouche. Je lui dis que je voulais la téter ; imaginez-vous enfin tout ce que peut fair
etit garçon effronté, à qui on fait beau jeu. Mes petits emportements la firent rire, je me sentis ému ; la nature est une
beau jeu. Mes petits emportements la firent rire, je me sentis ému ; la nature est une grande maîtresse, je m’y pris bien
re est une grande maîtresse, je m’y pris bien ; elle me laissa faire, le moineau trouva son nid, et j’en sortis à sa satis
e mon amour jetât des flammes. Quoi qu’il en soit, ce fut là mon coup d’ essai, qui a été suivi de tant d’autres, que le di
mmes. Quoi qu’il en soit, ce fut là mon coup d’essai, qui a été suivi de tant d’autres, que le diable n’en dirait pas le n
it, ce fut là mon coup d’essai, qui a été suivi de tant d’autres, que le diable n’en dirait pas le nombre. Elle me recomma
ssai, qui a été suivi de tant d’autres, que le diable n’en dirait pas le nombre. Elle me recommanda le secret, je n’avais
d’autres, que le diable n’en dirait pas le nombre. Elle me recommanda le secret, je n’avais garde d’y manquer. Mon commerc
dirait pas le nombre. Elle me recommanda le secret, je n’avais garde d’ y manquer. Mon commerce avec elle dura plus de deu
ecret, je n’avais garde d’y manquer. Mon commerce avec elle dura plus de deux ans. Il est inutile de vous dire ce qu’elle
manquer. Mon commerce avec elle dura plus de deux ans. Il est inutile de vous dire ce qu’elle est devenue, mais pendant no
du plaisir que j’y trouvais, qui m’attirait d’autres petites douceurs de sa part. Elle ne faisait aucune partie de promena
t d’autres petites douceurs de sa part. Elle ne faisait aucune partie de promenade avec le commandeur que je n’en fusse, e
douceurs de sa part. Elle ne faisait aucune partie de promenade avec le commandeur que je n’en fusse, et lui qui ne soupç
que je n’en fusse, et lui qui ne soupçonnait pas qu’elle eût avec moi d’ autre commerce que le plaisir de me faire jaser, é
lui qui ne soupçonnait pas qu’elle eût avec moi d’autre commerce que le plaisir de me faire jaser, était le premier à me
soupçonnait pas qu’elle eût avec moi d’autre commerce que le plaisir de me faire jaser, était le premier à me caresser, e
sir de me faire jaser, était le premier à me caresser, et à me mettre de tous leurs plaisirs. J’avais toujours le gousset
me caresser, et à me mettre de tous leurs plaisirs. J’avais toujours le gousset garni, et mes poches pleines de confiture
rs plaisirs. J’avais toujours le gousset garni, et mes poches pleines de confitures, me rendaient considérable aux écolier
liers. Cela fut cause que je ne voulus plus être du tout pensionnaire l’ hiver non plus que l’été. Elle fut cause encore qu
que je ne voulus plus être du tout pensionnaire l’hiver non plus que l’ été. Elle fut cause encore que j’en fis mes études
us que l’été. Elle fut cause encore que j’en fis mes études avec plus de succès. Elle me piquait d’honneur en me faisant c
e encore que j’en fis mes études avec plus de succès. Elle me piquait d’ honneur en me faisant comprendre qu’il fallait qu’
garçon comme moi se mît par son application à couvert des réprimandes de ses régents. Elle me disait encore que si je n’ét
iais pas bien, on croirait que ce serait à cause que je perdrais trop de temps à aller et à venir, qu’on me remettrait en
emps à aller et à venir, qu’on me remettrait en pension, et que je ne la verrais plus. Ce fut là la principale raison qui
’on me remettrait en pension, et que je ne la verrais plus. Ce fut là la principale raison qui me persuada. J’étudiai donc
ujours chez cette femme ; mais que pouvait-il soupçonner non plus que le commandeur ? Et encore ne la connaissant que par
s que pouvait-il soupçonner non plus que le commandeur ? Et encore ne la connaissant que par l’endroit qu’elle voulait êtr
nner non plus que le commandeur ? Et encore ne la connaissant que par l’ endroit qu’elle voulait être connue, c’est-à-dire
ue, c’est-à-dire comme une étrangère qui avait épousé un Français qui l’ avait amenée à Paris. C’était sur ce pied-là que l
sé un Français qui l’avait amenée à Paris. C’était sur ce pied-là que le commandeur paraissait, ayant toujours grand soin
ur ce pied-là que le commandeur paraissait, ayant toujours grand soin de cacher sa croix de l’Ordre, surtout lorsqu’il ven
e commandeur paraissait, ayant toujours grand soin de cacher sa croix de l’Ordre, surtout lorsqu’il venait la voir. Enfin
ommandeur paraissait, ayant toujours grand soin de cacher sa croix de l’ Ordre, surtout lorsqu’il venait la voir. Enfin not
rs grand soin de cacher sa croix de l’Ordre, surtout lorsqu’il venait la voir. Enfin notre commerce fut rompu parce qu’ell
igna. J’achevai mes classes peu après. Mon père qui me destinait dans l’ épée, me mit aux exercices. L’écuyer de Monsieur l
u après. Mon père qui me destinait dans l’épée, me mit aux exercices. L’ écuyer de Monsieur le duc de Ledune était de ses i
Mon père qui me destinait dans l’épée, me mit aux exercices. L’écuyer de Monsieur le duc de Ledune était de ses intimes am
me destinait dans l’épée, me mit aux exercices. L’écuyer de Monsieur le duc de Ledune était de ses intimes amis, aussi bi
tinait dans l’épée, me mit aux exercices. L’écuyer de Monsieur le duc de Ledune était de ses intimes amis, aussi bien que
ée, me mit aux exercices. L’écuyer de Monsieur le duc de Ledune était de ses intimes amis, aussi bien que de mon oncle. Il
e Monsieur le duc de Ledune était de ses intimes amis, aussi bien que de mon oncle. Ils le prièrent d’avoir soin de moi po
de Ledune était de ses intimes amis, aussi bien que de mon oncle. Ils le prièrent d’avoir soin de moi pour me faire appren
ait de ses intimes amis, aussi bien que de mon oncle. Ils le prièrent d’ avoir soin de moi pour me faire apprendre à monter
times amis, aussi bien que de mon oncle. Ils le prièrent d’avoir soin de moi pour me faire apprendre à monter à cheval : j
al : j’y allai donc, mais cela ne dura pas longtemps. Il y avait dans l’ hôtel, entre autres pages, un certain gentilhomme
s l’hôtel, entre autres pages, un certain gentilhomme dauphinois dont la physionomie était fort trompeuse. On l’aurait pri
n gentilhomme dauphinois dont la physionomie était fort trompeuse. On l’ aurait pris pour un petit saint, quoiqu’il fût aus
ait pris pour un petit saint, quoiqu’il fût aussi malin qu’un diable. L’ écuyer lui en voulait : il lui donna un jour à che
able. L’écuyer lui en voulait : il lui donna un jour à cheval un coup de chambrière qui le fit redresser d’une manière qui
en voulait : il lui donna un jour à cheval un coup de chambrière qui le fit redresser d’une manière qui me fit rire. Tene
lui donna un jour à cheval un coup de chambrière qui le fit redresser d’ une manière qui me fit rire. Tenez-vous droit, lui
une manière qui me fit rire. Tenez-vous droit, lui dit-il froidement. Le page ne répliqua pas le petit mot, mais il fit un
ire. Tenez-vous droit, lui dit-il froidement. Le page ne répliqua pas le petit mot, mais il fit une moue qui me fit éclate
bien que lui. Il se fâcha contre moi lorsqu’il eut mis pied à terre. L’ écuyer ne fit pas semblant de nous entendre et rés
ntre moi lorsqu’il eut mis pied à terre. L’écuyer ne fit pas semblant de nous entendre et résolut de m’en donner autant. J
ied à terre. L’écuyer ne fit pas semblant de nous entendre et résolut de m’en donner autant. Je montai à cheval à mon tour
dre et résolut de m’en donner autant. Je montai à cheval à mon tour ; la gourmette était détachée, je n’y pris pas garde.
as garde. À peine eus-je fait la première volte que je sentis un coup de chambrière tout à travers des reins qui vengea le
e je sentis un coup de chambrière tout à travers des reins qui vengea le page, et le fit rire à son tour à gorge déployée.
un coup de chambrière tout à travers des reins qui vengea le page, et le fit rire à son tour à gorge déployée. Je le regar
ns qui vengea le page, et le fit rire à son tour à gorge déployée. Je le regardai d’un œil qui ne lui promettait rien de b
a le page, et le fit rire à son tour à gorge déployée. Je le regardai d’ un œil qui ne lui promettait rien de bon, et je to
à gorge déployée. Je le regardai d’un œil qui ne lui promettait rien de bon, et je tournais la tête de mon cheval pour le
e regardai d’un œil qui ne lui promettait rien de bon, et je tournais la tête de mon cheval pour le pousser sur lui à tout
ai d’un œil qui ne lui promettait rien de bon, et je tournais la tête de mon cheval pour le pousser sur lui à toute bride,
lui promettait rien de bon, et je tournais la tête de mon cheval pour le pousser sur lui à toute bride, mais Monsieur l’éc
te de mon cheval pour le pousser sur lui à toute bride, mais Monsieur l’ écuyer la saisit. Il ne faut pas, me dit-il, d’un
cheval pour le pousser sur lui à toute bride, mais Monsieur l’écuyer la saisit. Il ne faut pas, me dit-il, d’un air froid
e bride, mais Monsieur l’écuyer la saisit. Il ne faut pas, me dit-il, d’ un air froid capable de me glacer, qu’un bon caval
l’écuyer la saisit. Il ne faut pas, me dit-il, d’un air froid capable de me glacer, qu’un bon cavalier monte à cheval, san
able de me glacer, qu’un bon cavalier monte à cheval, sans avoir jeté l’ œil sur tout le harnais : la gourmette du vôtre es
er, qu’un bon cavalier monte à cheval, sans avoir jeté l’œil sur tout le harnais : la gourmette du vôtre est abattue. J’en
cavalier monte à cheval, sans avoir jeté l’œil sur tout le harnais : la gourmette du vôtre est abattue. J’en eus pour cel
chevai mon manège pour ce matin, bien résolu que ce serait le dernier de ma vie sous un maître si froid et si rigoureux. J
sous un maître si froid et si rigoureux. Je n’en témoignai rien dans le moment ; mais je n’ai pas voulu y retourner depui
t ; mais je n’ai pas voulu y retourner depuis ; et j’achevai ailleurs d’ apprendre à monter à cheval. J’apprenais à faire d
er à cheval. J’apprenais à faire des armes chez un maître où quantité de bretteurs de Paris se rendaient. Je fis connaissa
J’apprenais à faire des armes chez un maître où quantité de bretteurs de Paris se rendaient. Je fis connaissance avec eux.
t au commencement pour un nouveau débarqué. Je vis bien que pour être de leurs amis dans la suite, il fallait en bien batt
our un nouveau débarqué. Je vis bien que pour être de leurs amis dans la suite, il fallait en bien battre tout au moins un
nsemble. Mon père me mit en pension chez un ingénieur, où j’apprenais les fortifications. J’étais sorti du logis à cause de
petite brouillerie qui était survenue entre ma mère et moi, au sujet d’ une fille de chambre fort jolie qu’elle avait mise
illerie qui était survenue entre ma mère et moi, au sujet d’une fille de chambre fort jolie qu’elle avait mise dehors à ca
la mienne. Peut-être ne se trompait-elle pas, mais elle n’était sûre de rien. Elle ne laissa pourtant pas de m’en faire s
elle pas, mais elle n’était sûre de rien. Elle ne laissa pourtant pas de m’en faire si mauvais visage, que je priai mon pè
a pourtant pas de m’en faire si mauvais visage, que je priai mon père de me retirer du logis, à quoi contribua encore l’ar
que je priai mon père de me retirer du logis, à quoi contribua encore l’ arrivée de mon frère qui arriva [à] Paris. Il fut
ai mon père de me retirer du logis, à quoi contribua encore l’arrivée de mon frère qui arriva [à] Paris. Il fut reçu de ma
ribua encore l’arrivée de mon frère qui arriva [à] Paris. Il fut reçu de ma mère en enfant gâté. Je comparai les caresses
arriva [à] Paris. Il fut reçu de ma mère en enfant gâté. Je comparai les caresses qu’elle lui faisait avec l’indifférence
ère en enfant gâté. Je comparai les caresses qu’elle lui faisait avec l’ indifférence qu’elle avait pour moi. Cela acheva d
e lui faisait avec l’indifférence qu’elle avait pour moi. Cela acheva de me rendre la maison de mon père odieuse. Je redou
avec l’indifférence qu’elle avait pour moi. Cela acheva de me rendre la maison de mon père odieuse. Je redoublai mes inst
différence qu’elle avait pour moi. Cela acheva de me rendre la maison de mon père odieuse. Je redoublai mes instances aupr
asions. Cela suscita quelque froideur entre lui et ma mère ; enfin je le suppliai que comme Jacob je cédasse à mon aîné. J
ai que comme Jacob je cédasse à mon aîné. Je lui représentai que tout le bruit qui arriverait à mon occasion, ne me serait
arriverait à mon occasion, ne me serait jamais que funeste. Il aimait la paix domestique, quoique naturellement il aimât à
. Il aimait la paix domestique, quoique naturellement il aimât à être le maître chez lui. Cependant il me mit, comme je vo
l aimât à être le maître chez lui. Cependant il me mit, comme je vous l’ ai dit, en pension. J’y restai pendant tout l’hive
l me mit, comme je vous l’ai dit, en pension. J’y restai pendant tout l’ hiver ; et étant assez grand pour prendre un mousq
hiver ; et étant assez grand pour prendre un mousquet, il me mit dans la compagnie d’un de ses bons amis. Mon père voulut,
ant assez grand pour prendre un mousquet, il me mit dans la compagnie d’ un de ses bons amis. Mon père voulut, qu’avant que
ssez grand pour prendre un mousquet, il me mit dans la compagnie d’un de ses bons amis. Mon père voulut, qu’avant que de p
t, qu’avant que de partir, j’allasse saluer Monsieur d’Alamogne, dans le régiment de qui j’allais servir, qu’il connaissai
que de partir, j’allasse saluer Monsieur d’Alamogne, dans le régiment de qui j’allais servir, qu’il connaissait très parti
aissait très particulièrement. Il me donna une lettre pour lui, et ne l’ ayant point trouvé à Paris, je pris le parti d’all
onna une lettre pour lui, et ne l’ayant point trouvé à Paris, je pris le parti d’aller la lui rendre à Versailles où il ét
lettre pour lui, et ne l’ayant point trouvé à Paris, je pris le parti d’ aller la lui rendre à Versailles où il était. Je p
our lui, et ne l’ayant point trouvé à Paris, je pris le parti d’aller la lui rendre à Versailles où il était. Je passai ch
e pour lui dire ce que je faisais, et lui demander s’il n’avait point d’ autre ordre à me donner. Justement comme j’étais a
vait point d’autre ordre à me donner. Justement comme j’étais au coin de sa rue, je vis mon frère entrer dans un lieu où j
re entrer dans un lieu où je savais qu’il ne demeurait que des filles d’ une vertu facile. Je crus d’abord m’être trompé, e
e. Je crus d’abord m’être trompé, et pour m’en assurer, j’entrai dans la cour d’un cabaret où j’étais fort connu, et où je
us d’abord m’être trompé, et pour m’en assurer, j’entrai dans la cour d’ un cabaret où j’étais fort connu, et où je laissai
sai mon cheval. J’entrai dans cette digne maison : je n’eus que faire d’ entrer dans la chambre, je distinguai la voix de m
. J’entrai dans cette digne maison : je n’eus que faire d’entrer dans la chambre, je distinguai la voix de mon frère, et j
e maison : je n’eus que faire d’entrer dans la chambre, je distinguai la voix de mon frère, et je le reconnus par le trou
 : je n’eus que faire d’entrer dans la chambre, je distinguai la voix de mon frère, et je le reconnus par le trou de la se
e d’entrer dans la chambre, je distinguai la voix de mon frère, et je le reconnus par le trou de la serrure. Je vous ai di
la chambre, je distinguai la voix de mon frère, et je le reconnus par le trou de la serrure. Je vous ai dit que ses airs d
re, je distinguai la voix de mon frère, et je le reconnus par le trou de la serrure. Je vous ai dit que ses airs de pruder
je distinguai la voix de mon frère, et je le reconnus par le trou de la serrure. Je vous ai dit que ses airs de pruderie
je le reconnus par le trou de la serrure. Je vous ai dit que ses airs de pruderie le faisaient regarder de ma mère comme u
us par le trou de la serrure. Je vous ai dit que ses airs de pruderie le faisaient regarder de ma mère comme un Caton de n
errure. Je vous ai dit que ses airs de pruderie le faisaient regarder de ma mère comme un Caton de nouvelle fabrique. Il é
ses airs de pruderie le faisaient regarder de ma mère comme un Caton de nouvelle fabrique. Il était marié en province dep
et y avait épousé une fille parfaitement belle et bien faite, jeune, de fort bonne maison, et fort riche ; mais quoique l
bien faite, jeune, de fort bonne maison, et fort riche ; mais quoique les règles de la fidélité conjugale soient de pareill
jeune, de fort bonne maison, et fort riche ; mais quoique les règles de la fidélité conjugale soient de pareille date que
une, de fort bonne maison, et fort riche ; mais quoique les règles de la fidélité conjugale soient de pareille date que la
fort riche ; mais quoique les règles de la fidélité conjugale soient de pareille date que la création du monde, où Dieu n
oique les règles de la fidélité conjugale soient de pareille date que la création du monde, où Dieu ne créa qu’une seule E
age et son retour à Paris, il vivait plus retiré que jamais ; c’était l’ écuyer de la maman ; il ne manquait pas un sermon
n retour à Paris, il vivait plus retiré que jamais ; c’était l’écuyer de la maman ; il ne manquait pas un sermon non plus
etour à Paris, il vivait plus retiré que jamais ; c’était l’écuyer de la maman ; il ne manquait pas un sermon non plus qu’
as un sermon non plus qu’elle ; en un mot, qui en aurait voulu croire la facile mère, on aurait travaillé au procès-verbal
ait voulu croire la facile mère, on aurait travaillé au procès-verbal de la canonisation de son cher enfant. J’étais instr
voulu croire la facile mère, on aurait travaillé au procès-verbal de la canonisation de son cher enfant. J’étais instruit
facile mère, on aurait travaillé au procès-verbal de la canonisation de son cher enfant. J’étais instruit de tout ce qu’i
procès-verbal de la canonisation de son cher enfant. J’étais instruit de tout ce qu’il faisait à Paris par un laquais du l
u’il faisait à Paris par un laquais du logis, qui non plus que moi ne l’ aimait guère, à cause de ses airs de réforme, qui
du logis, qui non plus que moi ne l’aimait guère, à cause de ses airs de réforme, qui faisaient enrager tous les domestiqu
ait guère, à cause de ses airs de réforme, qui faisaient enrager tous les domestiques. Depuis qu’il était à Paris, il y ava
ger tous les domestiques. Depuis qu’il était à Paris, il y avait plus de six mois, je n’avais point vu ma mère qu’elle ne
e me proposait pour modèle. Elle savait que j’allais quelquefois chez la Martinière, qui était l’accoupleuse chez qui mon
e. Elle savait que j’allais quelquefois chez la Martinière, qui était l’ accoupleuse chez qui mon frère était. Elle avait f
tout ce qu’elle avait pu pour m’y surprendre, et avait bien protesté de m’y frotter les oreilles. Elle était femme à le f
e avait pu pour m’y surprendre, et avait bien protesté de m’y frotter les oreilles. Elle était femme à le faire ; mais j’ét
t avait bien protesté de m’y frotter les oreilles. Elle était femme à le faire ; mais j’étais plus subtil qu’elle, et elle
vait pas pu faire déloger cette femme, parce qu’elle ne faisait point de scandale. Je résolus de la détromper tout d’un co
r cette femme, parce qu’elle ne faisait point de scandale. Je résolus de la détromper tout d’un coup quelque chose qui pût
ette femme, parce qu’elle ne faisait point de scandale. Je résolus de la détromper tout d’un coup quelque chose qui pût en
qu’elle ne faisait point de scandale. Je résolus de la détromper tout d’ un coup quelque chose qui pût en arriver. Je fis a
en arriver. Je fis appeler un savetier qui avait sa boutique au coin de la rue, et afin de n’être point vu parlant à lui,
arriver. Je fis appeler un savetier qui avait sa boutique au coin de la rue, et afin de n’être point vu parlant à lui, je
tique au coin de la rue, et afin de n’être point vu parlant à lui, je le fis entrer dans le cabaret où était mon cheval. J
rue, et afin de n’être point vu parlant à lui, je le fis entrer dans le cabaret où était mon cheval. Je n’ai pas un sou,
faut que j’aille tout présentement à Versailles, je viens de demander de l’argent à ma mère, elle m’en a refusé. Je lui ai
t que j’aille tout présentement à Versailles, je viens de demander de l’ argent à ma mère, elle m’en a refusé. Je lui ai di
ma mère, elle m’en a refusé. Je lui ai dit que j’allais en voler chez la Martinière, et j’y vais effectivement ; allez lui
ne fasse quelque sottise ; vous me ferez plaisir, et je vous donnerai de quoi boire à ma santé. Cet homme fit quelque diff
quelque difficulté ; mais comme je savais qu’il était un des espions de ma mère, je le menaçai de le bien battre, s’il ne
ulté ; mais comme je savais qu’il était un des espions de ma mère, je le menaçai de le bien battre, s’il ne faisait pas de
comme je savais qu’il était un des espions de ma mère, je le menaçai de le bien battre, s’il ne faisait pas de bonne grâc
mme je savais qu’il était un des espions de ma mère, je le menaçai de le bien battre, s’il ne faisait pas de bonne grâce c
ions de ma mère, je le menaçai de le bien battre, s’il ne faisait pas de bonne grâce ce que je lui disais. Il y alla donc,
ne grâce ce que je lui disais. Il y alla donc, et moi je fis semblant de monter chez la Martinière, afin qu’il crût que j’
je lui disais. Il y alla donc, et moi je fis semblant de monter chez la Martinière, afin qu’il crût que j’y étais en effe
fin qu’il crût que j’y étais en effet. J’en ressortis aussitôt que je le vis entré au logis, et m’allai mettre en embuscad
tôt que je le vis entré au logis, et m’allai mettre en embuscade dans le cabaret. Je n’y fus pas longtemps que je vis veni
comme feu, qui me promettait quelque tape. Elle était à pied, suivie de son cocher et de ses deux laquais. Dès que je la
e promettait quelque tape. Elle était à pied, suivie de son cocher et de ses deux laquais. Dès que je la vis entrée chez l
était à pied, suivie de son cocher et de ses deux laquais. Dès que je la vis entrée chez la Martinière, je remontai à chev
e de son cocher et de ses deux laquais. Dès que je la vis entrée chez la Martinière, je remontai à cheval. Je pris le gran
ue je la vis entrée chez la Martinière, je remontai à cheval. Je pris le grand tour, et me rendis chez mon père, à qui je
pris le grand tour, et me rendis chez mon père, à qui je ne dis rien de ce que je venais de faire, crainte d’avoir manqué
mon père, à qui je ne dis rien de ce que je venais de faire, crainte d’ avoir manqué mon coup. Je vis bientôt qu’il avait
porté. Un moment après ma mère rentra toute bouffie, et mon frère qui la suivait était dans une telle confusion que je n’e
dans une telle confusion que je n’en eus aucun doute. En effet, elle l’ avait trouvé sur les genoux d’une dona, dont il te
fusion que je n’en eus aucun doute. En effet, elle l’avait trouvé sur les genoux d’une dona, dont il tenait le sein d’une m
je n’en eus aucun doute. En effet, elle l’avait trouvé sur les genoux d’ une dona, dont il tenait le sein d’une main, et un
effet, elle l’avait trouvé sur les genoux d’une dona, dont il tenait le sein d’une main, et un verre de l’autre. Quelle s
elle l’avait trouvé sur les genoux d’une dona, dont il tenait le sein d’ une main, et un verre de l’autre. Quelle surprise
les genoux d’une dona, dont il tenait le sein d’une main, et un verre de l’autre. Quelle surprise pour la mère et pour le
nait le sein d’une main, et un verre de l’autre. Quelle surprise pour la mère et pour le fils ! Je n’en eus pas la comédie
ne main, et un verre de l’autre. Quelle surprise pour la mère et pour le fils ! Je n’en eus pas la comédie, mais j’eus cel
autre. Quelle surprise pour la mère et pour le fils ! Je n’en eus pas la comédie, mais j’eus celle du logis. Je ne parlai
, mais j’eus celle du logis. Je ne parlai qu’à mon père : il me donna de l’argent, et me retint à dîner ; il fit même serv
ais j’eus celle du logis. Je ne parlai qu’à mon père : il me donna de l’ argent, et me retint à dîner ; il fit même servir
de l’argent, et me retint à dîner ; il fit même servir plus tôt qu’à l’ ordinaire. Nous nous mîmes à table tous quatre. Qu
sait mot. Ma mère était dans une telle colère, qu’elle n’osait ouvrir la bouche, ni pour manger, ni pour parler. Mon frère
e n’osait ouvrir la bouche, ni pour manger, ni pour parler. Mon frère la copiait, et moi je ne pouvais pas m’empêcher de r
our parler. Mon frère la copiait, et moi je ne pouvais pas m’empêcher de rire. En effet, ces différents personnages et le
uvais pas m’empêcher de rire. En effet, ces différents personnages et le sujet le voulaient. Mon père en fut choqué. Est-c
m’empêcher de rire. En effet, ces différents personnages et le sujet le voulaient. Mon père en fut choqué. Est-ce à cause
det, il ne m’appelait point autrement, est ici à dîner, que vous êtes de mauvaise humeur ? Est-il pas du logis aussi bien
as du logis aussi bien que vous autres ? Que diable avez-vous à faire les mines que vous faites ? Et toi, poursuivit-il par
oi, qu’as-tu à rire entre cuir et chair ? Il n’est pas bien difficile de comprendre ce que c’est, lui répondis-je en riant
ui répondis-je en riant. C’est que Madame a été pour me relancer chez la digne Martinière, et au lieu de moi, il s’est ren
r chez la digne Martinière, et au lieu de moi, il s’est rencontré que le savetier son espion s’est mépris ; elle y a trouv
pion s’est mépris ; elle y a trouvé mon frère. Il n’y avait pas moyen de dire que non : les laquais qui l’avaient suivie é
; elle y a trouvé mon frère. Il n’y avait pas moyen de dire que non : les laquais qui l’avaient suivie étaient ceux qui nou
é mon frère. Il n’y avait pas moyen de dire que non : les laquais qui l’ avaient suivie étaient ceux qui nous servaient à t
aient ceux qui nous servaient à table, et qui ne pouvaient s’empêcher de rire. Je croyais que mon père allait prendre feu,
s’empêcher de rire. Je croyais que mon père allait prendre feu, il ne le fit pas ; au contraire, il se mit à rire aussi. J
i. Je ne sais ce qu’il put dire en particulier à mon frère, mais pour le moment il lui dit simplement que cela était infâm
tout au moins, ajouta-t-il, si vous ne craignez point Dieu, craignez les hommes, et surtout les chirurgiens. Je n’en voula
t-il, si vous ne craignez point Dieu, craignez les hommes, et surtout les chirurgiens. Je n’en voulais pas plus, j’allai à
pas plus, j’allai à Versailles ; et fort peu de temps après, je pris le chemin de Flandres, en intention d’y faire ma pre
j’allai à Versailles ; et fort peu de temps après, je pris le chemin de Flandres, en intention d’y faire ma première camp
fort peu de temps après, je pris le chemin de Flandres, en intention d’ y faire ma première campagne ; mais je ne la fis p
de Flandres, en intention d’y faire ma première campagne ; mais je ne la fis pas. Notre bataillon resta en garnison à Amie
s pas. Notre bataillon resta en garnison à Amiens, où je n’appris que l’ exercice. Je m’y ennuyai, et j’allais demander mon
j’allais demander mon congé pour m’en revenir, ou pour aller joindre l’ armée qui était commandée par Monsieur de Turenne,
était commandée par Monsieur de Turenne, lorsque je reçus des lettres de Paris qui m’apprenaient que mon père était à l’ex
je reçus des lettres de Paris qui m’apprenaient que mon père était à l’ extrémité, et qu’il me demandait avec beaucoup d’e
que mon père était à l’extrémité, et qu’il me demandait avec beaucoup d’ empressement. J’eus facilement mon congé, je pris
ait avec beaucoup d’empressement. J’eus facilement mon congé, je pris la poste, et il était temps que j’arrivasse pour voi
était temps que j’arrivasse pour voir mon père en vie. Il est inutile de vous dire quelles furent ses dernières paroles. J
e de vous dire quelles furent ses dernières paroles. J’ai mal profité d’ une partie qui me regardait, et d’autres n’ont pas
té d’une partie qui me regardait, et d’autres n’ont pas mieux exécuté de leur part ce qu’il leur recommanda. Il mourut tro
l leur recommanda. Il mourut trop tôt pour moi, puisque je commençais d’ être en état de faire quelque chose, et que je n’a
da. Il mourut trop tôt pour moi, puisque je commençais d’être en état de faire quelque chose, et que je n’ai rien fait fau
at de faire quelque chose, et que je n’ai rien fait faute de secours. La paix même qui se fit me laissa dans toute l’inuti
n fait faute de secours. La paix même qui se fit me laissa dans toute l’ inutilité de la jeunesse. Mon père mourut vers la
de secours. La paix même qui se fit me laissa dans toute l’inutilité de la jeunesse. Mon père mourut vers la fin de juill
secours. La paix même qui se fit me laissa dans toute l’inutilité de la jeunesse. Mon père mourut vers la fin de juillet,
me laissa dans toute l’inutilité de la jeunesse. Mon père mourut vers la fin de juillet, et moi abandonné à ma bonne foi,
sa dans toute l’inutilité de la jeunesse. Mon père mourut vers la fin de juillet, et moi abandonné à ma bonne foi, je pass
ut vers la fin de juillet, et moi abandonné à ma bonne foi, je passai l’ hiver à Paris avec des vagabonds, qui tout aussi b
pas grand-chose. Nous fîmes des débauches enragées, particulièrement le carnaval ; mais avant que de vous en parler, il f
ture aussi bouffonne qu’il en puisse jamais arriver. Nous étions huit de notre société, entre autres Gallouin. Il n’y avai
nous nous en défaisions quand nous voulions être inconnus. Il y avait le jeudi gras un grand bal au faubourg Saint-Germain
le jeudi gras un grand bal au faubourg Saint-Germain. Nous résolûmes d’ y aller masqués. Nous cherchâmes chez un fripier l
in. Nous résolûmes d’y aller masqués. Nous cherchâmes chez un fripier les habits les plus grotesques que nous pûmes trouver
solûmes d’y aller masqués. Nous cherchâmes chez un fripier les habits les plus grotesques que nous pûmes trouver. Celui qui
er. Celui qui était fait pour habiller un homme en diable, tout garni de sa queue et de ses griffes, m’échut par le sort ;
tait fait pour habiller un homme en diable, tout garni de sa queue et de ses griffes, m’échut par le sort ; car nous voulû
omme en diable, tout garni de sa queue et de ses griffes, m’échut par le sort ; car nous voulûmes les tirer. Nous allâmes
e sa queue et de ses griffes, m’échut par le sort ; car nous voulûmes les tirer. Nous allâmes souper, c’est-à-dire à notre
e des trous ; après cela nous allâmes au bal dans deux carrosses dont les cochers nous firent payer plus que ne valait tout
ous firent payer plus que ne valait tout leur train, encore fallut-il les payer d’avance, et nous fîmes mal ; car sitôt que
payer plus que ne valait tout leur train, encore fallut-il les payer d’ avance, et nous fîmes mal ; car sitôt que nous fûm
d’avance, et nous fîmes mal ; car sitôt que nous fûmes entrés au bal, les fripons s’en allèrent, et nous n’avons pu les rec
us fûmes entrés au bal, les fripons s’en allèrent, et nous n’avons pu les reconnaître depuis. Au sortir du bal nous les app
ent, et nous n’avons pu les reconnaître depuis. Au sortir du bal nous les appelâmes, et ne les trouvâmes pas. Nous étions f
pu les reconnaître depuis. Au sortir du bal nous les appelâmes, et ne les trouvâmes pas. Nous étions fort éloignés de chez
ous les appelâmes, et ne les trouvâmes pas. Nous étions fort éloignés de chez nous. Que faire ? Nous entrâmes dans un caba
de chez nous. Que faire ? Nous entrâmes dans un cabaret où nous vîmes de la lumière. On nous donna à boire, mais on ne put
chez nous. Que faire ? Nous entrâmes dans un cabaret où nous vîmes de la lumière. On nous donna à boire, mais on ne put no
mais on ne put nous donner à coucher ; il fallut donc revenir à pied. La nuit était noire comme beau diable, et la quantit
fallut donc revenir à pied. La nuit était noire comme beau diable, et la quantité de vin que nous avions bu nous faisait t
revenir à pied. La nuit était noire comme beau diable, et la quantité de vin que nous avions bu nous faisait trouver la ru
diable, et la quantité de vin que nous avions bu nous faisait trouver la rue trop étroite. Nous nous séparâmes mal à propo
er la rue trop étroite. Nous nous séparâmes mal à propos, chacun prit de son côté. Je ne savais où j’étais, et je pensai m
cun prit de son côté. Je ne savais où j’étais, et je pensai me casser le cou contre la boutique d’un savetier où je me cog
n côté. Je ne savais où j’étais, et je pensai me casser le cou contre la boutique d’un savetier où je me cognai. Ayant rec
e savais où j’étais, et je pensai me casser le cou contre la boutique d’ un savetier où je me cognai. Ayant reconnu ce que
savetier où je me cognai. Ayant reconnu ce que c’était, je me résolus d’ y attendre le matin. Je me fourrai dedans le mieux
e me cognai. Ayant reconnu ce que c’était, je me résolus d’y attendre le matin. Je me fourrai dedans le mieux que je pus,
ue c’était, je me résolus d’y attendre le matin. Je me fourrai dedans le mieux que je pus, et me couchai sur la planche qu
le matin. Je me fourrai dedans le mieux que je pus, et me couchai sur la planche qui traversait cette boutique. Le vin que
e je pus, et me couchai sur la planche qui traversait cette boutique. Le vin que j’avais bu me fit dormir aussi tranquille
ue dans un bon lit, sans songer pas plus à ma compagnie, que si je ne l’ avais jamais vue. Je ne voulais rester là que jusq
je ne l’avais jamais vue. Je ne voulais rester là que jusqu’à ce que les vendeurs d’eau-de-vie courussent ; c’est-à-dire j
s jamais vue. Je ne voulais rester là que jusqu’à ce que les vendeurs d’ eau-de-vie courussent ; c’est-à-dire jusqu’à la po
’à ce que les vendeurs d’eau-de-vie courussent ; c’est-à-dire jusqu’à la pointe du jour ; mais quand je fus une fois endor
te du jour ; mais quand je fus une fois endormi, je ne fus pas maître de me réveiller, et apparemment le savetier, à qui c
ne fois endormi, je ne fus pas maître de me réveiller, et apparemment le savetier, à qui cette boutique appartenait, avait
mment le savetier, à qui cette boutique appartenait, avait fait aussi la débauche, il ne vint qu’à plus de neuf heures. Je
tique appartenait, avait fait aussi la débauche, il ne vint qu’à plus de neuf heures. Je m’étais réveillé au grand jour to
’à plus de neuf heures. Je m’étais réveillé au grand jour tout transi de froid, je ne me souvenais plus où j’étais, néanmo
j’étais, néanmoins à force de rappeler mes idées je m’en ressouvins. De sortir de là pendant le jour vêtu comme j’étais,
néanmoins à force de rappeler mes idées je m’en ressouvins. De sortir de là pendant le jour vêtu comme j’étais, je ne m’y
rce de rappeler mes idées je m’en ressouvins. De sortir de là pendant le jour vêtu comme j’étais, je ne m’y pouvais pas ré
e jour vêtu comme j’étais, je ne m’y pouvais pas résoudre ; et malgré le froid j’y aurais attendu la nuit, si le savatier
e ne m’y pouvais pas résoudre ; et malgré le froid j’y aurais attendu la nuit, si le savatier ne fût venu détourner sa bou
vais pas résoudre ; et malgré le froid j’y aurais attendu la nuit, si le savatier ne fût venu détourner sa boutique. Il cr
a nuit, si le savatier ne fût venu détourner sa boutique. Il crut que le diable en avait pris possession, et fit un cri en
out le monde dans une rue fort passante. Me voyant découvert, je pris le parti [de sortir] de mon fourreau, et de courir d
de dans une rue fort passante. Me voyant découvert, je pris le parti [ de sortir] de mon fourreau, et de courir de toutes j
rue fort passante. Me voyant découvert, je pris le parti [de sortir] de mon fourreau, et de courir de toutes jambes. Je m
Me voyant découvert, je pris le parti [de sortir] de mon fourreau, et de courir de toutes jambes. Je me jetai donc en bas
découvert, je pris le parti [de sortir] de mon fourreau, et de courir de toutes jambes. Je me jetai donc en bas de cette b
mon fourreau, et de courir de toutes jambes. Je me jetai donc en bas de cette boutique le masque sur le nez, et personne
de courir de toutes jambes. Je me jetai donc en bas de cette boutique le masque sur le nez, et personne ne doutant que je
outes jambes. Je me jetai donc en bas de cette boutique le masque sur le nez, et personne ne doutant que je ne fusse un vr
rais à tout le monde. Dès que je fus sur mes pieds, et que j’eus pris l’ air, je me mis à courir de toute ma force sans sav
que je fus sur mes pieds, et que j’eus pris l’air, je me mis à courir de toute ma force sans savoir où, et j’allai justeme
oir où, et j’allai justement me fourrer dans un enterrement au détour de la rue. Les prêtres firent volte-face, et comme j
où, et j’allai justement me fourrer dans un enterrement au détour de la rue. Les prêtres firent volte-face, et comme j’al
j’allai justement me fourrer dans un enterrement au détour de la rue. Les prêtres firent volte-face, et comme j’allais just
nt volte-face, et comme j’allais justement du côté du corps, ceux qui le portaient le laissèrent tomber et se mirent à fui
, et comme j’allais justement du côté du corps, ceux qui le portaient le laissèrent tomber et se mirent à fuir. Je ne pus
taient le laissèrent tomber et se mirent à fuir. Je ne pus m’empêcher de rire de leur peur ; je continuai ma course jusque
e laissèrent tomber et se mirent à fuir. Je ne pus m’empêcher de rire de leur peur ; je continuai ma course jusque dans un
lui où nous avions bu en sortant du bal. Des garçons qui m’avaient vu la nuit me reconnurent, et la peur cessa partout. Je
rtant du bal. Des garçons qui m’avaient vu la nuit me reconnurent, et la peur cessa partout. Je croyais en être quitte pou
logis, où j’envoyai chercher mon laquais et un habit, je me trompais. L’ alarme que j’avais causée à cet enterrement, et la
it, je me trompais. L’alarme que j’avais causée à cet enterrement, et la chute du corps, dont la bière s’était rompue, fir
arme que j’avais causée à cet enterrement, et la chute du corps, dont la bière s’était rompue, firent croire aux parents e
u corps, dont la bière s’était rompue, firent croire aux parents et à la digne assemblée, que c’était un guet-apens. On as
rents et à la digne assemblée, que c’était un guet-apens. On assiégea le cabaret pour, disait-on, m’assommer ; et pour m’a
le cabaret pour, disait-on, m’assommer ; et pour m’arracher des mains de cette canaille, je fus obligé d’envoyer chercher
ommer ; et pour m’arracher des mains de cette canaille, je fus obligé d’ envoyer chercher un commissaire. Il ne me connaiss
l alla lui-même chez ma mère à qui il conta mon aventure, elle en rit de tout son cœur, et m’envoya son carrosse et deux l
r, et m’envoya son carrosse et deux laquais avec le mien. Je changeai d’ habillement, et ma figure imprimant du respect à c
te populace, j’en sortis avec honneur. Je ne me retirai pas pour cela de la société. Nous étions le dimanche suivant, dern
populace, j’en sortis avec honneur. Je ne me retirai pas pour cela de la société. Nous étions le dimanche suivant, dernier
ec honneur. Je ne me retirai pas pour cela de la société. Nous étions le dimanche suivant, dernier du carnaval, dans une m
suivant, dernier du carnaval, dans une maison qui appartenait à l’un de nous, et qui n’était pas habitée, parce que les m
qui appartenait à l’un de nous, et qui n’était pas habitée, parce que les maçons y travaillaient. C’était là que pour plus
bitée, parce que les maçons y travaillaient. C’était là que pour plus de liberté nous tenions nos assemblées, il y avait p
semblées, il y avait pour tout meuble des planches qui nous servaient de siège et de table. Une douzaine de plats de terre
y avait pour tout meuble des planches qui nous servaient de siège et de table. Une douzaine de plats de terre faisaient n
le des planches qui nous servaient de siège et de table. Une douzaine de plats de terre faisaient nos assiettes et notre v
anches qui nous servaient de siège et de table. Une douzaine de plats de terre faisaient nos assiettes et notre vaisselle,
re faisaient nos assiettes et notre vaisselle, et étaient accompagnés de pots sans anses, et de trois vilains chandeliers
tes et notre vaisselle, et étaient accompagnés de pots sans anses, et de trois vilains chandeliers de bois ; il n’y avait
aient accompagnés de pots sans anses, et de trois vilains chandeliers de bois ; il n’y avait que les bouteilles qui fussen
ans anses, et de trois vilains chandeliers de bois ; il n’y avait que les bouteilles qui fussent toujours propres, parce qu
es, parce qu’elles étaient toujours neuves. Deux pavés nous servaient de chenets, et deux ou trois bottes de paille couver
neuves. Deux pavés nous servaient de chenets, et deux ou trois bottes de paille couvertes d’un méchant morceau de toile fa
ous servaient de chenets, et deux ou trois bottes de paille couvertes d’ un méchant morceau de toile faisaient notre lit, t
ets, et deux ou trois bottes de paille couvertes d’un méchant morceau de toile faisaient notre lit, tant pour nous que pou
méchant morceau de toile faisaient notre lit, tant pour nous que pour les dignes demoiselles de notre société. Enfin c’étai
e faisaient notre lit, tant pour nous que pour les dignes demoiselles de notre société. Enfin c’était un vrai taudion, et
s y divertissions à notre manière, mieux que nous n’aurions fait dans le plus magnifique palais du monde. Du reste grande
de chère et beau feu : nous y buvions du vin excellent, et y mangions de bons morceaux assez souvent sans couteaux, et tou
ssez souvent sans couteaux, et toujours sans nappes ni serviettes. Un de nos plaisirs des plus ordinaires, était de faire
s nappes ni serviettes. Un de nos plaisirs des plus ordinaires, était de faire enivrer trois ou quatre filles de Vénus, de
rs des plus ordinaires, était de faire enivrer trois ou quatre filles de Vénus, de semer la discorde entres elles, et de l
s ordinaires, était de faire enivrer trois ou quatre filles de Vénus, de semer la discorde entres elles, et de les faire b
res, était de faire enivrer trois ou quatre filles de Vénus, de semer la discorde entres elles, et de les faire battre à c
rois ou quatre filles de Vénus, de semer la discorde entres elles, et de les faire battre à coups de poing. Cela est assur
s ou quatre filles de Vénus, de semer la discorde entres elles, et de les faire battre à coups de poing. Cela est assurémen
us, de semer la discorde entres elles, et de les faire battre à coups de poing. Cela est assurément divertissant, et cette
re à coups de poing. Cela est assurément divertissant, et cette sorte de plaisir ne me ferait point encore d’horreur, n’y
ent divertissant, et cette sorte de plaisir ne me ferait point encore d’ horreur, n’y ayant rien de plus risible. Ce dimanc
eur, n’y ayant rien de plus risible. Ce dimanche donc, nous résolûmes de pousser notre débauche à bout. Nous étions douze
c, nous résolûmes de pousser notre débauche à bout. Nous étions douze de notre bande ; c’est-à-dire, huit hommes et quatre
it hommes et quatre nymphes. Nous entendîmes passer un oublieux, nous l’ appelâmes, il monta, et fut surpris de se trouver
ndîmes passer un oublieux, nous l’appelâmes, il monta, et fut surpris de se trouver dans un endroit aussi vilain que le nô
surpris de se trouver dans un endroit aussi vilain que le nôtre. Nous le fîmes boire pour lui faire reprendre cœur. Nous j
re pour lui faire reprendre cœur. Nous jouâmes contre lui, comme nous l’ avions résolu, quatre fois plus que ne valait son
plus que ne valait son corbillon ; il voulut sortir pour aller quérir de quoi nous payer, nous ne le lui permîmes pas. Nou
llon ; il voulut sortir pour aller quérir de quoi nous payer, nous ne le lui permîmes pas. Nous lui fîmes son procès prévô
îmes pas. Nous lui fîmes son procès prévôtalement, disions-nous. Nous le liâmes comme un criminel, les demoiselles, l’une
procès prévôtalement, disions-nous. Nous le liâmes comme un criminel, les demoiselles, l’une le juge, une autre le commissa
isions-nous. Nous le liâmes comme un criminel, les demoiselles, l’une le juge, une autre le commissaire, une autre le proc
e liâmes comme un criminel, les demoiselles, l’une le juge, une autre le commissaire, une autre le procureur du Roi, et l’
, les demoiselles, l’une le juge, une autre le commissaire, une autre le procureur du Roi, et l’autre le greffier. On le m
, une autre le commissaire, une autre le procureur du Roi, et l’autre le greffier. On le mit sur la sellette où il fut int
ommissaire, une autre le procureur du Roi, et l’autre le greffier. On le mit sur la sellette où il fut interrogé, pourquoi
une autre le procureur du Roi, et l’autre le greffier. On le mit sur la sellette où il fut interrogé, pourquoi il avait j
ur la sellette où il fut interrogé, pourquoi il avait joué sans avoir de quoi payer comptant. Le pauvre diable ne savait o
interrogé, pourquoi il avait joué sans avoir de quoi payer comptant. Le pauvre diable ne savait où il en était, les homme
ir de quoi payer comptant. Le pauvre diable ne savait où il en était, les hommes étaient ses parties et ses accusateurs ; e
ù il en était, les hommes étaient ses parties et ses accusateurs ; et les belles ses juges. Elles allèrent aux opinions, et
s juges. Elles allèrent aux opinions, et conformément aux conclusions de la gueuse qui faisait le procureur du Roi, celle
uges. Elles allèrent aux opinions, et conformément aux conclusions de la gueuse qui faisait le procureur du Roi, celle qui
ux opinions, et conformément aux conclusions de la gueuse qui faisait le procureur du Roi, celle qui contrefaisait le juge
de la gueuse qui faisait le procureur du Roi, celle qui contrefaisait le juge le condamna à être pendu, et le reste. Il fa
euse qui faisait le procureur du Roi, celle qui contrefaisait le juge le condamna à être pendu, et le reste. Il fallait êt
du Roi, celle qui contrefaisait le juge le condamna à être pendu, et le reste. Il fallait être aussi ivres que nous l’éti
damna à être pendu, et le reste. Il fallait être aussi ivres que nous l’ étions, pour pousser la débauche jusque-là, car ce
le reste. Il fallait être aussi ivres que nous l’étions, pour pousser la débauche jusque-là, car ce garçon pensa mourir de
tions, pour pousser la débauche jusque-là, car ce garçon pensa mourir de peur. Pour exécuter cette sentence, nous le fîmes
ar ce garçon pensa mourir de peur. Pour exécuter cette sentence, nous le fîmes monter à une grue qui était dans la cour et
écuter cette sentence, nous le fîmes monter à une grue qui était dans la cour et qui servait au bâtiment. On lui mit la co
ne grue qui était dans la cour et qui servait au bâtiment. On lui mit la corde au cou, qu’on coupa sans qu’il s’en aperçut
n lui mit la corde au cou, qu’on coupa sans qu’il s’en aperçut, et on le jeta d’un pied de haut sur un monceau de plâtras
t la corde au cou, qu’on coupa sans qu’il s’en aperçut, et on le jeta d’ un pied de haut sur un monceau de plâtras et de fu
au cou, qu’on coupa sans qu’il s’en aperçut, et on le jeta d’un pied de haut sur un monceau de plâtras et de fumier. Il a
ns qu’il s’en aperçut, et on le jeta d’un pied de haut sur un monceau de plâtras et de fumier. Il avait les mains liées, a
aperçut, et on le jeta d’un pied de haut sur un monceau de plâtras et de fumier. Il avait les mains liées, ainsi il ne pou
ta d’un pied de haut sur un monceau de plâtras et de fumier. Il avait les mains liées, ainsi il ne pouvait pas se remuer. N
liées, ainsi il ne pouvait pas se remuer. Notre intention n’était que de lui faire peur, et on ne peut pas mieux réussir,
’était que de lui faire peur, et on ne peut pas mieux réussir, car il l’ eut toute entière. Nous nous mîmes tous à rire d’a
ieux réussir, car il l’eut toute entière. Nous nous mîmes tous à rire d’ avoir si bien joué, mais nous ne rîmes pas longtem
s tous à rire d’avoir si bien joué, mais nous ne rîmes pas longtemps. Le pauvre garçon resta, sur le fumier sans connaissa
n joué, mais nous ne rîmes pas longtemps. Le pauvre garçon resta, sur le fumier sans connaissance ni mouvement. La tristes
Le pauvre garçon resta, sur le fumier sans connaissance ni mouvement. La tristesse succéda à notre plaisir : nous nous en
ccéda à notre plaisir : nous nous en repentîmes, et lui donnâmes tout le secours dont nous pûmes nous aviser. Il reprit en
cours dont nous pûmes nous aviser. Il reprit enfin connaissance, mais la faiblesse lui resta avec une fort grosse fièvre.
ssance, mais la faiblesse lui resta avec une fort grosse fièvre. Nous l’ avions porté proche d’un grand feu et ne lui éparg
sse lui resta avec une fort grosse fièvre. Nous l’avions porté proche d’ un grand feu et ne lui épargnâmes pas le vin. Nous
e. Nous l’avions porté proche d’un grand feu et ne lui épargnâmes pas le vin. Nous envoyâmes quérir un chirurgien à qui no
gien à qui nous avouâmes sans déguisement ce que nous avions fait. Il le saigna et nous fit une réprimande telle que notre
fait. Il le saigna et nous fit une réprimande telle que notre sottise la méritait. Il nous obligea de donner à ce garçon d
t une réprimande telle que notre sottise la méritait. Il nous obligea de donner à ce garçon de quoi se faire guérir de sa
que notre sottise la méritait. Il nous obligea de donner à ce garçon de quoi se faire guérir de sa fièvre, et de quoi l’o
ritait. Il nous obligea de donner à ce garçon de quoi se faire guérir de sa fièvre, et de quoi l’obliger au secret. Nous l
bligea de donner à ce garçon de quoi se faire guérir de sa fièvre, et de quoi l’obliger au secret. Nous le fîmes, et grâce
e donner à ce garçon de quoi se faire guérir de sa fièvre, et de quoi l’ obliger au secret. Nous le fîmes, et grâce à Dieu,
oi se faire guérir de sa fièvre, et de quoi l’obliger au secret. Nous le fîmes, et grâce à Dieu, nous n’eûmes pas la peine
l’obliger au secret. Nous le fîmes, et grâce à Dieu, nous n’eûmes pas la peine de le garder longtemps. Ce garçon fut huit
au secret. Nous le fîmes, et grâce à Dieu, nous n’eûmes pas la peine de le garder longtemps. Ce garçon fut huit jours mal
secret. Nous le fîmes, et grâce à Dieu, nous n’eûmes pas la peine de le garder longtemps. Ce garçon fut huit jours malade
urner chez son maître, et qui n’en ayant plus que faire en carême, ne le voulut pas reprendre. Nous nous intéressâmes pour
e. Nous nous intéressâmes pour lui faire avoir une condition, et nous le mîmes chef de cuisine chez un homme de la premièr
ntéressâmes pour lui faire avoir une condition, et nous le mîmes chef de cuisine chez un homme de la première qualité, et
e avoir une condition, et nous le mîmes chef de cuisine chez un homme de la première qualité, et il fut ensuite le premier
un homme de la première qualité, et il fut ensuite le premier à rire de la peur qu’il avait eue. Nous nous promîmes bien
homme de la première qualité, et il fut ensuite le premier à rire de la peur qu’il avait eue. Nous nous promîmes bien Gal
e de la peur qu’il avait eue. Nous nous promîmes bien Gallouin et moi de n’avoir plus de part à aucun divertissement si da
il avait eue. Nous nous promîmes bien Gallouin et moi de n’avoir plus de part à aucun divertissement si dangereux, qui ava
s de part à aucun divertissement si dangereux, qui avait pensé coûter la vie d’un homme. Voilà de quelle manière je passai
rt à aucun divertissement si dangereux, qui avait pensé coûter la vie d’ un homme. Voilà de quelle manière je passai la pre
ssement si dangereux, qui avait pensé coûter la vie d’un homme. Voilà de quelle manière je passai la première année de mon
a vie d’un homme. Voilà de quelle manière je passai la première année de mon deuil. Par ces deux échantillons, vous pouvez
e de mon deuil. Par ces deux échantillons, vous pouvez juger du reste de la pièce. Gallouin, comme je vous l’ai dit, était
e mon deuil. Par ces deux échantillons, vous pouvez juger du reste de la pièce. Gallouin, comme je vous l’ai dit, était de
lons, vous pouvez juger du reste de la pièce. Gallouin, comme je vous l’ ai dit, était des nôtres, et même des plus ardents
ts ; et c’est là qu’il apprit des secrets qui très assurément passent la nature. Pour moi je vous avoue que je ne voulus e
ue que je ne voulus en savoir aucun, n’ayant nul goût pour ces sortes de choses ; du reste je menais la vie d’un franc lib
ucun, n’ayant nul goût pour ces sortes de choses ; du reste je menais la vie d’un franc libertin, et pour me retirer d’une
’ayant nul goût pour ces sortes de choses ; du reste je menais la vie d’ un franc libertin, et pour me retirer d’une compag
s ; du reste je menais la vie d’un franc libertin, et pour me retirer d’ une compagnie si méchante, j’avais besoin qu’elle
irer d’une compagnie si méchante, j’avais besoin qu’elle se dissipât. Le carême commença ; Pâques et un jubilé qui arriva
se dissipât. Le carême commença ; Pâques et un jubilé qui arriva dans le même temps achevèrent de la rompre, outre que je
mmença ; Pâques et un jubilé qui arriva dans le même temps achevèrent de la rompre, outre que je voyais bien moi-même que
nça ; Pâques et un jubilé qui arriva dans le même temps achevèrent de la rompre, outre que je voyais bien moi-même que ma
oyais bien moi-même que ma perte était infaillible si je ne changeais de vie. Je me réformai donc, mais non pas de telle s
aillible si je ne changeais de vie. Je me réformai donc, mais non pas de telle sorte que je ne conservasse toujours mon at
e que je ne conservasse toujours mon attache au plaisir ; j’en bannis l’ éclat et l’excès. Je commençai donc à lier des con
conservasse toujours mon attache au plaisir ; j’en bannis l’éclat et l’ excès. Je commençai donc à lier des connaissances
çai donc à lier des connaissances plus honnêtes et à rechercher celle de mes voisines. La première à qui je m’adressai fut
ines. La première à qui je m’adressai fut Sophie, qui depuis a épousé d’ Épinai. Je ne croyais pas qu’elle eût un amant déc
ai. Je ne croyais pas qu’elle eût un amant déclaré et favorisé. Si je l’ avais cru, je n’y aurais pas perdu ma peine ; car
, je n’y aurais pas perdu ma peine ; car naturellement je ne suis pas d’ humeur incommode ; mais cette fille cachait si bie
mode ; mais cette fille cachait si bien ses affaires, que je lui crus le cœur libre, et sur cette croyance je m’attachai a
je lui crus le cœur libre, et sur cette croyance je m’attachai auprès d’ elle. Elle est assez aimable quoiqu’elle ne soit p
e ne soit pas belle. Elle est bien faite, et à tout prendre vaut bien la peine de s’y arrêter, au moins pour moi qui n’y c
pas belle. Elle est bien faite, et à tout prendre vaut bien la peine de s’y arrêter, au moins pour moi qui n’y cherchais
m’aperçus que je ne devais ses civilités qu’au dessein qu’elle avait de ramener son amant par un peu de jalousie. Dans un
ner son amant par un peu de jalousie. Dans un autre temps j’aurais ri de l’aventure ; mais il ne me plut pas d’en être la
son amant par un peu de jalousie. Dans un autre temps j’aurais ri de l’ aventure ; mais il ne me plut pas d’en être la dup
ans un autre temps j’aurais ri de l’aventure ; mais il ne me plut pas d’ en être la dupe ; et de fait elle m’avait laissé p
re temps j’aurais ri de l’aventure ; mais il ne me plut pas d’en être la dupe ; et de fait elle m’avait laissé prendre de
rais ri de l’aventure ; mais il ne me plut pas d’en être la dupe ; et de fait elle m’avait laissé prendre de certaines lib
e plut pas d’en être la dupe ; et de fait elle m’avait laissé prendre de certaines libertés, qui, quoique innocentes, ne l
dre de certaines libertés, qui, quoique innocentes, ne laissaient pas de me persuader que j’étais en droit d’entreprendre
ue innocentes, ne laissaient pas de me persuader que j’étais en droit d’ entreprendre davantage. Je ne croyais pas que d’Ép
que j’étais en droit d’entreprendre davantage. Je ne croyais pas que d’ Épinai butât au mariage : ainsi je ne crus pas lui
butât au mariage : ainsi je ne crus pas lui faire une grande offense de faire enrager sa maîtresse. Je crus qu’il se pass
nrager sa maîtresse. Je crus qu’il se passait entre eux quelque chose de criminel ; il n’en était rien, mais je voulus le
re eux quelque chose de criminel ; il n’en était rien, mais je voulus le croire. Je sus un jour qu’il était chez elle ; el
ire. Je sus un jour qu’il était chez elle ; elle ne m’avait point dit le sujet de ses visites si fréquentes, elle tâchait
us un jour qu’il était chez elle ; elle ne m’avait point dit le sujet de ses visites si fréquentes, elle tâchait de me tro
m’avait point dit le sujet de ses visites si fréquentes, elle tâchait de me tromper, et moi de me venger. Sachant qu’il ét
ujet de ses visites si fréquentes, elle tâchait de me tromper, et moi de me venger. Sachant qu’il était chez elle, j’y all
chant qu’il était chez elle, j’y allai, et sans frapper j’entrai tout d’ un coup dans sa chambre. Je les trouvai dans une s
’y allai, et sans frapper j’entrai tout d’un coup dans sa chambre. Je les trouvai dans une situation telle que je pouvais l
ns sa chambre. Je les trouvai dans une situation telle que je pouvais la souhaiter. Ils étaient auprès du feu, lui dans un
nt auprès du feu, lui dans un fauteuil, et elle sur un tabouret entre les jambes de son amant, sur les genoux de qui elle a
u feu, lui dans un fauteuil, et elle sur un tabouret entre les jambes de son amant, sur les genoux de qui elle avait les d
fauteuil, et elle sur un tabouret entre les jambes de son amant, sur les genoux de qui elle avait les deux coudes appuyés
et elle sur un tabouret entre les jambes de son amant, sur les genoux de qui elle avait les deux coudes appuyés et la tête
ouret entre les jambes de son amant, sur les genoux de qui elle avait les deux coudes appuyés et la tête penchée en arrière
on amant, sur les genoux de qui elle avait les deux coudes appuyés et la tête penchée en arrière sur l’estomac de d’Épinai
elle avait les deux coudes appuyés et la tête penchée en arrière sur l’ estomac de d’Épinai, et lui, il avait les deux mai
t les deux coudes appuyés et la tête penchée en arrière sur l’estomac de d’Épinai, et lui, il avait les deux mains dans le
es deux coudes appuyés et la tête penchée en arrière sur l’estomac de d’ Épinai, et lui, il avait les deux mains dans le se
a tête penchée en arrière sur l’estomac de d’Épinai, et lui, il avait les deux mains dans le sein de sa belle, l’une d’un c
rière sur l’estomac de d’Épinai, et lui, il avait les deux mains dans le sein de sa belle, l’une d’un côté et l’autre de l
r l’estomac de d’Épinai, et lui, il avait les deux mains dans le sein de sa belle, l’une d’un côté et l’autre de l’autre,
inai, et lui, il avait les deux mains dans le sein de sa belle, l’une d’ un côté et l’autre de l’autre, comme des pistolets
t les deux mains dans le sein de sa belle, l’une d’un côté et l’autre de l’autre, comme des pistolets à l’arçon de la sell
a belle, l’une d’un côté et l’autre de l’autre, comme des pistolets à l’ arçon de la selle. Au bruit que je fis en entrant
l’une d’un côté et l’autre de l’autre, comme des pistolets à l’arçon de la selle. Au bruit que je fis en entrant elle tou
une d’un côté et l’autre de l’autre, comme des pistolets à l’arçon de la selle. Au bruit que je fis en entrant elle tourna
ets à l’arçon de la selle. Au bruit que je fis en entrant elle tourna la tête de mon côté, et se leva en colère d’avoir ét
fis en entrant elle tourna la tête de mon côté, et se leva en colère d’ avoir été surprise dans un tel état. Vraiment, me
n colère d’avoir été surprise dans un tel état. Vraiment, me dit-elle d’ un air refrogné ; c’est bien comme cela qu’il faut
elle d’un air refrogné ; c’est bien comme cela qu’il faut entrer chez les gens. Vraiment, lui répondis-je sur le même ton,
e cela qu’il faut entrer chez les gens. Vraiment, lui répondis-je sur le même ton, j’aurais fermé la porte sur moi, si j’a
z les gens. Vraiment, lui répondis-je sur le même ton, j’aurais fermé la porte sur moi, si j’avais été en votre place. Je
ci ? J’y cherchais, répondis-je, deux amants heureux et contents ; je les ai trouvés et je les y laisse, et je sortis. D’Ép
épondis-je, deux amants heureux et contents ; je les ai trouvés et je les y laisse, et je sortis. D’Épinai courut après moi
eux et contents ; je les ai trouvés et je les y laisse, et je sortis. D’ Épinai courut après moi au plus vite, je crus qu’i
. D’Épinai courut après moi au plus vite, je crus qu’il voulait faire le méchant ; au contraire, il me pria de ne rien dir
te, je crus qu’il voulait faire le méchant ; au contraire, il me pria de ne rien dire de ce que je venais de voir, qu’il n
l voulait faire le méchant ; au contraire, il me pria de ne rien dire de ce que je venais de voir, qu’il ne recherchait So
ire de ce que je venais de voir, qu’il ne recherchait Sophie que pour l’ épouser, que sur ce pied-là elle lui accordait des
ui accordait des faveurs qui pouvaient passer pour criminelles devant le monde, mais qui étaient innocentes entre elle et
qui étaient innocentes entre elle et lui, et acheva par me promettre de me tenir compte du secret. Je lui répondis qu’il
mettre de me tenir compte du secret. Je lui répondis qu’il se moquait de moi, que j’aimerais mille fois mieux être pendu q
’il se moquait de moi, que j’aimerais mille fois mieux être pendu que de me taire. Que Mademoiselle Sophie m’avait fait en
en avait jamais tant accordé. (Je ne voulais pas faire semblant qu’il l’ aimât avant moi, je voulais supposer qu’ils ne s’a
étaient raccommodés. ) Pour votre mariage, ajoutai-je, bagatelle : je le croirai quand je le verrai ; mais pour vous servi
 ) Pour votre mariage, ajoutai-je, bagatelle : je le croirai quand je le verrai ; mais pour vous servir de commode, je ne
bagatelle : je le croirai quand je le verrai ; mais pour vous servir de commode, je ne le ferai assurément pas. Il réitér
croirai quand je le verrai ; mais pour vous servir de commode, je ne le ferai assurément pas. Il réitéra ses prières et n
le ferai assurément pas. Il réitéra ses prières et n’avança rien, je le quittai sans lui rien promettre ; s’il avait osé,
rien promettre ; s’il avait osé, il m’aurait battu, mais il craignit de l’être. Dès le soir même j’allai voir Sophie, à q
en promettre ; s’il avait osé, il m’aurait battu, mais il craignit de l’ être. Dès le soir même j’allai voir Sophie, à qui
 ; s’il avait osé, il m’aurait battu, mais il craignit de l’être. Dès le soir même j’allai voir Sophie, à qui je proposai
s conditions fort malhonnêtes pour m’obliger au secret. Je lui promis de me taire, pourvu qu’elle m’en accordât autant. Po
our toute réponse à ma proposition, elle pensa me sauter aux yeux. Je l’ en empêchai, mais non pas de quereller, m’étant to
sition, elle pensa me sauter aux yeux. Je l’en empêchai, mais non pas de quereller, m’étant toute ma vie fait un plaisir d
étant toute ma vie fait un plaisir des injures des femmes, pourvu que la griffe ne s’en mêlât pas. Mais comme elle n’était
n mêlât pas. Mais comme elle n’était pas harengère, je n’eus pas tout le plaisir que j’aurais voulu. Après son premier feu
icles. Quoi, ma belle Demoiselle, lui dis-je, pensez-vous que je sois d’ humeur à être votre dupe ? Vous m’avez dit que vou
us m’avez dit que vous ne me haïssiez pas, vous m’avez laissé prendre de certaines petites libertés qui assurément barboui
é prendre de certaines petites libertés qui assurément barbouilleront la candeur de votre vie, si je suis assez sincère po
e certaines petites libertés qui assurément barbouilleront la candeur de votre vie, si je suis assez sincère pour les décl
barbouilleront la candeur de votre vie, si je suis assez sincère pour les déclarer : par là vous savez que vous avez intérê
z sincère pour les déclarer : par là vous savez que vous avez intérêt de me ménager ; cependant vous me sacrifiez tout d’u
ue vous avez intérêt de me ménager ; cependant vous me sacrifiez tout d’ un coup ! Et pour surcroît de bonne volonté, vous
nager ; cependant vous me sacrifiez tout d’un coup ! Et pour surcroît de bonne volonté, vous me priez de vous garder le se
iez tout d’un coup ! Et pour surcroît de bonne volonté, vous me priez de vous garder le secret. Il faut parbleu, poursuivi
oup ! Et pour surcroît de bonne volonté, vous me priez de vous garder le secret. Il faut parbleu, poursuivis-je, que vous
s-je, que vous me croyiez bien bon, ou bien peu sensible ! Ces sortes de prières là ne se font qu’à un moine qui n’ose pas
e prières là ne se font qu’à un moine qui n’ose pas lui-même déclarer le commerce qu’il a eu avec une femme ; mais à un ho
, c’est se moquer du siècle ; et je m’exposerais moi-même à être tous les jours la dupe de pareilles friponnes que vous, si
moquer du siècle ; et je m’exposerais moi-même à être tous les jours la dupe de pareilles friponnes que vous, si je ne me
du siècle ; et je m’exposerais moi-même à être tous les jours la dupe de pareilles friponnes que vous, si je ne me vengeai
urs la dupe de pareilles friponnes que vous, si je ne me vengeais pas de votre perfidie. Je crois, tout bien compté, que v
bien compté, que vous n’avez pas gagné au change, et que je vaux bien d’ Épinai. Vous valez mille fois mieux, dit-elle, mai
le fois mieux, dit-elle, mais vous ne me regardez pas, comme lui, sur le pied du sacrement. Si vous vous étiez expliqué, j
si vous voulez. Je vous remercie plus que très humblement, repris-je d’ un ton ironique ; et tout aussitôt je me mis à cha
sitôt je me mis à chanter, je ne veux point du lait, quand un autre a la crème. Cela acheva de la déconcerter. Elle pleura
ter, je ne veux point du lait, quand un autre a la crème. Cela acheva de la déconcerter. Elle pleura, elle querella, et je
, je ne veux point du lait, quand un autre a la crème. Cela acheva de la déconcerter. Elle pleura, elle querella, et je la
ème. Cela acheva de la déconcerter. Elle pleura, elle querella, et je la quittai. Ne me souciant pas fort d’elle ni de son
Elle pleura, elle querella, et je la quittai. Ne me souciant pas fort d’ elle ni de son amant, je contai ce que j’en savais
a, elle querella, et je la quittai. Ne me souciant pas fort d’elle ni de son amant, je contai ce que j’en savais à quiconq
m’entendre. Cela donna à rire à leurs dépens ; car j’avais pris soin de donner au tableau des couleurs de ma façon. J’ava
eurs dépens ; car j’avais pris soin de donner au tableau des couleurs de ma façon. J’avançai par là leur mariage qu’ils fi
ançai par là leur mariage qu’ils firent promptement pour faire cesser la médisance. Quand je vis que c’était tout de bon,
ptement pour faire cesser la médisance. Quand je vis que c’était tout de bon, et que le sacrement s’en mêlait, je me crus
ire cesser la médisance. Quand je vis que c’était tout de bon, et que le sacrement s’en mêlait, je me crus en droit de les
ait tout de bon, et que le sacrement s’en mêlait, je me crus en droit de les traverser, et me fis un plaisir de les voir m
tout de bon, et que le sacrement s’en mêlait, je me crus en droit de les traverser, et me fis un plaisir de les voir marié
en mêlait, je me crus en droit de les traverser, et me fis un plaisir de les voir mariés inutilement. J’avais entendu parl
mêlait, je me crus en droit de les traverser, et me fis un plaisir de les voir mariés inutilement. J’avais entendu parler à
sir de les voir mariés inutilement. J’avais entendu parler à mes amis de débauche d’une composition qui dissipait toutes l
oir mariés inutilement. J’avais entendu parler à mes amis de débauche d’ une composition qui dissipait toutes les forces na
parler à mes amis de débauche d’une composition qui dissipait toutes les forces naturelles, et qui rendait un homme inutil
emps. J’en demandai à Gallouin, il m’en donna. Il semblait que ce fût de l’eau de roche, tant elle était claire et belle.
s. J’en demandai à Gallouin, il m’en donna. Il semblait que ce fût de l’ eau de roche, tant elle était claire et belle. Je
n demandai à Gallouin, il m’en donna. Il semblait que ce fût de l’eau de roche, tant elle était claire et belle. Je la mis
ait que ce fût de l’eau de roche, tant elle était claire et belle. Je la mis dans une petite fiole sur moi, résolu de la f
tait claire et belle. Je la mis dans une petite fiole sur moi, résolu de la faire avaler à d’Épinai. Le coup était scéléra
t claire et belle. Je la mis dans une petite fiole sur moi, résolu de la faire avaler à d’Épinai. Le coup était scélérat,
Je la mis dans une petite fiole sur moi, résolu de la faire avaler à d’ Épinai. Le coup était scélérat, mais je n’y regard
dans une petite fiole sur moi, résolu de la faire avaler à d’Épinai. Le coup était scélérat, mais je n’y regardais pas de
avaler à d’Épinai. Le coup était scélérat, mais je n’y regardais pas de si près ; et je vous dirai encore quelque chose d
n’y regardais pas de si près ; et je vous dirai encore quelque chose de pis. J’allai trouver Sophie, je lui dis d’un air
dirai encore quelque chose de pis. J’allai trouver Sophie, je lui dis d’ un air hypocrite, que je venais lui faire réparati
e voudrait ordonner pour me punir des impertinences que j’avais dites d’ elle et de son amant. Que j’en étais au désespoir
ordonner pour me punir des impertinences que j’avais dites d’elle et de son amant. Que j’en étais au désespoir et prêt de
ais dites d’elle et de son amant. Que j’en étais au désespoir et prêt de faire telle réparation qu’il lui plairait, enfin
ritable et sincère repentir. Il lui faut rendre justice, elle n’a pas le cœur propre à conserver de rancune. Elle me pardo
. Il lui faut rendre justice, elle n’a pas le cœur propre à conserver de rancune. Elle me pardonna de tout son cœur, et me
elle n’a pas le cœur propre à conserver de rancune. Elle me pardonna de tout son cœur, et me pria même de ses noces. Je r
server de rancune. Elle me pardonna de tout son cœur, et me pria même de ses noces. Je repris un ton scélérat pour lui dir
Je repris un ton scélérat pour lui dire qu’elle devait être contente de sa victoire ; que ce devait être assez pour elle
ait être contente de sa victoire ; que ce devait être assez pour elle de m’avoir humilié, sans pousser sa cruauté jusqu’à
humilié, sans pousser sa cruauté jusqu’à vouloir me rendre spectateur d’ une cérémonie qui me mettrait au désespoir. Je ne
me mettrait au désespoir. Je ne viens ici, poursuivis-je, que poussé d’ un vrai regret de vous avoir offensée, je ne suis
ésespoir. Je ne viens ici, poursuivis-je, que poussé d’un vrai regret de vous avoir offensée, je ne suis point dégagé. Je
ne vous troublerai jamais. Je ne me sens point un cœur à l’épreuve de la rage de vous voir entre les bras d’un autre ; lai
troublerai jamais. Je ne me sens point un cœur à l’épreuve de la rage de vous voir entre les bras d’un autre ; laissez-moi
Je ne me sens point un cœur à l’épreuve de la rage de vous voir entre les bras d’un autre ; laissez-moi porter hors de Pari
sens point un cœur à l’épreuve de la rage de vous voir entre les bras d’ un autre ; laissez-moi porter hors de Paris mon ch
d’un autre ; laissez-moi porter hors de Paris mon chagrin. Je ne veux de vous et de votre amant qu’un généreux pardon de m
; laissez-moi porter hors de Paris mon chagrin. Je ne veux de vous et de votre amant qu’un généreux pardon de mes folies e
n chagrin. Je ne veux de vous et de votre amant qu’un généreux pardon de mes folies et de mes médisances. C’est une étrang
veux de vous et de votre amant qu’un généreux pardon de mes folies et de mes médisances. C’est une étrange chose que l’amo
ardon de mes folies et de mes médisances. C’est une étrange chose que l’ amour-propre. Sophie se flatta qu’elle m’avait ins
tta qu’elle m’avait inspiré un amour tendre et violent. Elle mordit à l’ hameçon et me fit voir du chagrin de ma résolution
tendre et violent. Elle mordit à l’hameçon et me fit voir du chagrin de ma résolution. Elle se raccommoda de bonne foi av
ameçon et me fit voir du chagrin de ma résolution. Elle se raccommoda de bonne foi avec moi, et voulut même faire ma paix
avec moi, et voulut même faire ma paix avec son amant. Il arriva dans le moment, je lui fis des compliments à perte de vue
; il triompha du sacrifice, et s’en estima mille fois davantage. Pour l’ entière réconciliation, Sophie envoya chercher à d
chercher à déjeuner. Je versai adroitement mon eau dans un verre, et la fis avaler à d’Épinai avec du vin. Nous achevâmes
uner. Je versai adroitement mon eau dans un verre, et la fis avaler à d’ Épinai avec du vin. Nous achevâmes de déjeuner, et
ans un verre, et la fis avaler à d’Épinai avec du vin. Nous achevâmes de déjeuner, et je les quittai en apparence le meill
fis avaler à d’Épinai avec du vin. Nous achevâmes de déjeuner, et je les quittai en apparence le meilleur de leurs amis ;
ec du vin. Nous achevâmes de déjeuner, et je les quittai en apparence le meilleur de leurs amis ; ce coup-là se fit vers l
ous achevâmes de déjeuner, et je les quittai en apparence le meilleur de leurs amis ; ce coup-là se fit vers les Rois. J’a
ittai en apparence le meilleur de leurs amis ; ce coup-là se fit vers les Rois. J’allai passer le carnaval et le carême en
lleur de leurs amis ; ce coup-là se fit vers les Rois. J’allai passer le carnaval et le carême en Bretagne aux terres de M
amis ; ce coup-là se fit vers les Rois. J’allai passer le carnaval et le carême en Bretagne aux terres de Monsieur de Roha
Rois. J’allai passer le carnaval et le carême en Bretagne aux terres de Monsieur de Rohan avec un de ses officiers de mes
aval et le carême en Bretagne aux terres de Monsieur de Rohan avec un de ses officiers de mes amis. Nous ne revînmes qu’ap
en Bretagne aux terres de Monsieur de Rohan avec un de ses officiers de mes amis. Nous ne revînmes qu’après les fêtes de
Rohan avec un de ses officiers de mes amis. Nous ne revînmes qu’après les fêtes de Pâques. Je m’informai de Sophie ; j’appr
un de ses officiers de mes amis. Nous ne revînmes qu’après les fêtes de Pâques. Je m’informai de Sophie ; j’appris que de
es amis. Nous ne revînmes qu’après les fêtes de Pâques. Je m’informai de Sophie ; j’appris que depuis son mariage, elle ét
eux, et qu’ils faisaient très mauvais ménage ensemble. Je reconnus là l’ effet de ma boisson. J’allai la voir, elle me reçu
qu’ils faisaient très mauvais ménage ensemble. Je reconnus là l’effet de ma boisson. J’allai la voir, elle me reçut fort b
auvais ménage ensemble. Je reconnus là l’effet de ma boisson. J’allai la voir, elle me reçut fort bien, et je la trouvai t
’effet de ma boisson. J’allai la voir, elle me reçut fort bien, et je la trouvai toute changée. Je lui demandai quelle mal
uvai toute changée. Je lui demandai quelle maladie elle avait eue. Je la tournai de tant de côtés et jurai tellement de lu
changée. Je lui demandai quelle maladie elle avait eue. Je la tournai de tant de côtés et jurai tellement de lui garder le
die elle avait eue. Je la tournai de tant de côtés et jurai tellement de lui garder le secret, qu’enfin : c’était bien des
eue. Je la tournai de tant de côtés et jurai tellement de lui garder le secret, qu’enfin : c’était bien des faussetés, me
était bien des faussetés, me dit-elle en soupirant, que vous débitiez de Monsieur d’Épinai et de moi avant notre mariage !
, me dit-elle en soupirant, que vous débitiez de Monsieur d’Épinai et de moi avant notre mariage ! Le pauvre homme n’a rie
ue vous débitiez de Monsieur d’Épinai et de moi avant notre mariage ! Le pauvre homme n’a rien de mâle, et je suis encore
eur d’Épinai et de moi avant notre mariage ! Le pauvre homme n’a rien de mâle, et je suis encore au même état que j’étais
que j’étais lorsque j’ai été épousée ! Comment, lui dis-je, feignant d’ être fort surpris, vous êtes logée au temps perdu 
urpris, vous êtes logée au temps perdu ? Hélas oui, me répondit-elle, d’ un air si naïf, que je ne pus m’empêcher de rire.
las oui, me répondit-elle, d’un air si naïf, que je ne pus m’empêcher de rire. Je la plaignis en son particulier ; j’allum
répondit-elle, d’un air si naïf, que je ne pus m’empêcher de rire. Je la plaignis en son particulier ; j’allumai le feu ;
pus m’empêcher de rire. Je la plaignis en son particulier ; j’allumai le feu ; je lui persuadai de ne pas user sa jeunesse
la plaignis en son particulier ; j’allumai le feu ; je lui persuadai de ne pas user sa jeunesse avec un homme incapable d
; je lui persuadai de ne pas user sa jeunesse avec un homme incapable de la rendre heureuse ; je la poussai à se faire dém
e lui persuadai de ne pas user sa jeunesse avec un homme incapable de la rendre heureuse ; je la poussai à se faire démari
s user sa jeunesse avec un homme incapable de la rendre heureuse ; je la poussai à se faire démarier, et lui promis de l’é
la rendre heureuse ; je la poussai à se faire démarier, et lui promis de l’épouser sitôt qu’elle serait dégagée d’avec lui
rendre heureuse ; je la poussai à se faire démarier, et lui promis de l’ épouser sitôt qu’elle serait dégagée d’avec lui. J
fis voir des transports qu’elle aurait fort souhaités dans son époux. La comparaison qu’elle en fit dans ce moment la fit
ouhaités dans son époux. La comparaison qu’elle en fit dans ce moment la fit pleurer. Je voulus profiter du désordre où je
t dans ce moment la fit pleurer. Je voulus profiter du désordre où je l’ avais mise, peu s’en fallut que je n’en vinsse à b
e où je l’avais mise, peu s’en fallut que je n’en vinsse à bout, mais le mari qui se fit entendre, rompit mes mesures. Ell
mais le mari qui se fit entendre, rompit mes mesures. Elle se souvint de ce que je lui avais promis ; elle était de chair
s mesures. Elle se souvint de ce que je lui avais promis ; elle était de chair et d’os et sujette à de certaines tentation
lle se souvint de ce que je lui avais promis ; elle était de chair et d’ os et sujette à de certaines tentations que d’Épin
ce que je lui avais promis ; elle était de chair et d’os et sujette à de certaines tentations que d’Épinai ne satisfaisait
elle était de chair et d’os et sujette à de certaines tentations que d’ Épinai ne satisfaisait pas. Elle résolut de faire
e certaines tentations que d’Épinai ne satisfaisait pas. Elle résolut de faire connaître l’abus de son mariage. Tout ce qu
ons que d’Épinai ne satisfaisait pas. Elle résolut de faire connaître l’ abus de son mariage. Tout ce que d’Épinai lui put
d’Épinai ne satisfaisait pas. Elle résolut de faire connaître l’abus de son mariage. Tout ce que d’Épinai lui put dire ne
s. Elle résolut de faire connaître l’abus de son mariage. Tout ce que d’ Épinai lui put dire ne la fit point changer de rés
connaître l’abus de son mariage. Tout ce que d’Épinai lui put dire ne la fit point changer de résolution ; elle ne suivait
on mariage. Tout ce que d’Épinai lui put dire ne la fit point changer de résolution ; elle ne suivait que mon conseil, et
lle ne suivait que mon conseil, et me rapportait jusqu’au moindre mot de ce qui se disait entre eux. Le pauvre homme croya
et me rapportait jusqu’au moindre mot de ce qui se disait entre eux. Le pauvre homme croyait être ensorcelé ; et le plais
qui se disait entre eux. Le pauvre homme croyait être ensorcelé ; et le plaisir fut que ni lui ni elle ne me soupçonnèren
elé ; et le plaisir fut que ni lui ni elle ne me soupçonnèrent jamais d’ avoir part au prodige. Enfin la prétendue rupture
lui ni elle ne me soupçonnèrent jamais d’avoir part au prodige. Enfin la prétendue rupture fit du bruit ; mais comme j’ava
prétendue rupture fit du bruit ; mais comme j’avais pris avec Sophie de trop forts engagements pour m’en dédire sans pein
gagements pour m’en dédire sans peine, si elle était une fois en état de me faire tenir parole, je n’attendis pas la décis
le était une fois en état de me faire tenir parole, je n’attendis pas la décision du procès pour terminer le charme. Je fi
e tenir parole, je n’attendis pas la décision du procès pour terminer le charme. Je fis écrire une lettre d’une main incon
décision du procès pour terminer le charme. Je fis écrire une lettre d’ une main inconnue que je fis adresser à la mère de
e. Je fis écrire une lettre d’une main inconnue que je fis adresser à la mère de Sophie, par où on l’avertissait que ce n’
’une main inconnue que je fis adresser à la mère de Sophie, par où on l’ avertissait que ce n’était qu’un breuvage dont la
de Sophie, par où on l’avertissait que ce n’était qu’un breuvage dont la force serait passée dans quatre mois du jour du m
e dont la force serait passée dans quatre mois du jour du mariage. On la priait de faire en sorte que sa fille différât ju
force serait passée dans quatre mois du jour du mariage. On la priait de faire en sorte que sa fille différât jusqu’à ce t
la priait de faire en sorte que sa fille différât jusqu’à ce temps-là la rupture, et qu’elle aurait pour lors tout sujet d
usqu’à ce temps-là la rupture, et qu’elle aurait pour lors tout sujet d’ être satisfaite de son époux. Cette femme en parla
la rupture, et qu’elle aurait pour lors tout sujet d’être satisfaite de son époux. Cette femme en parla à Sophie qui me l
d’être satisfaite de son époux. Cette femme en parla à Sophie qui me le dit. Je traitai cela d’imposture, j’accusai mon m
n époux. Cette femme en parla à Sophie qui me le dit. Je traitai cela d’ imposture, j’accusai mon malheur ; je lui fis voir
fis voir un désespoir dont elle me tint compte, et malgré sa mère je l’ obligeai de pousser le procès contre son mari. Je
n désespoir dont elle me tint compte, et malgré sa mère je l’obligeai de pousser le procès contre son mari. Je fus content
dont elle me tint compte, et malgré sa mère je l’obligeai de pousser le procès contre son mari. Je fus content de ce que
re je l’obligeai de pousser le procès contre son mari. Je fus content de ce que j’avais fait ; je n’en voulus pas davantag
lus pas davantage. Je me découvris à Gallouin qui me tira promptement de peine. Il savait le contrepoison, et sans que j’y
e me découvris à Gallouin qui me tira promptement de peine. Il savait le contrepoison, et sans que j’y parusse, il mena dî
ne. Il savait le contrepoison, et sans que j’y parusse, il mena dîner d’ Épinai avec lui, et dans une poitrine de veau en r
ue j’y parusse, il mena dîner d’Épinai avec lui, et dans une poitrine de veau en ragoût, il lui fit prendre d’une drogue q
avec lui, et dans une poitrine de veau en ragoût, il lui fit prendre d’ une drogue qui le rendit tout autre. Il ne lui en
s une poitrine de veau en ragoût, il lui fit prendre d’une drogue qui le rendit tout autre. Il ne lui en parla point : il
e qui le rendit tout autre. Il ne lui en parla point : il se contenta de le rassurer contre la crainte qu’il avait de se p
ui le rendit tout autre. Il ne lui en parla point : il se contenta de le rassurer contre la crainte qu’il avait de se prés
utre. Il ne lui en parla point : il se contenta de le rassurer contre la crainte qu’il avait de se présenter devant sa fem
a point : il se contenta de le rassurer contre la crainte qu’il avait de se présenter devant sa femme. Il le fit boire plu
rer contre la crainte qu’il avait de se présenter devant sa femme. Il le fit boire plus qu’à l’ordinaire, pour dissiper, d
u’il avait de se présenter devant sa femme. Il le fit boire plus qu’à l’ ordinaire, pour dissiper, disait-il, les humeurs n
mme. Il le fit boire plus qu’à l’ordinaire, pour dissiper, disait-il, les humeurs noires qui affaiblissaient la vigueur de
ire, pour dissiper, disait-il, les humeurs noires qui affaiblissaient la vigueur de son corps ; et enfin il le quitta en b
issiper, disait-il, les humeurs noires qui affaiblissaient la vigueur de son corps ; et enfin il le quitta en bon état, ap
eurs noires qui affaiblissaient la vigueur de son corps ; et enfin il le quitta en bon état, après lui avoir cité ce que M
ce que Monsieur de Montagne dit dans ses Essais sur un sujet pareil. D’ Épinai sentant le retour de l’homme alla trouver s
de Montagne dit dans ses Essais sur un sujet pareil. D’Épinai sentant le retour de l’homme alla trouver sa femme ; sa bell
e dit dans ses Essais sur un sujet pareil. D’Épinai sentant le retour de l’homme alla trouver sa femme ; sa belle-mère, qu
it dans ses Essais sur un sujet pareil. D’Épinai sentant le retour de l’ homme alla trouver sa femme ; sa belle-mère, qu’il
etour de l’homme alla trouver sa femme ; sa belle-mère, qu’il informa de l’état où il était le laissa seul avec elle. Cell
ur de l’homme alla trouver sa femme ; sa belle-mère, qu’il informa de l’ état où il était le laissa seul avec elle. Celle-c
trouver sa femme ; sa belle-mère, qu’il informa de l’état où il était le laissa seul avec elle. Celle-ci qui craignait enc
t où il était le laissa seul avec elle. Celle-ci qui craignait encore d’ être abusée comme elle l’avait été plusieurs fois,
eul avec elle. Celle-ci qui craignait encore d’être abusée comme elle l’ avait été plusieurs fois, ne voulait pas le laisse
e d’être abusée comme elle l’avait été plusieurs fois, ne voulait pas le laisser faire. Cette résistance acheva de l’anime
sieurs fois, ne voulait pas le laisser faire. Cette résistance acheva de l’animer. Le vin qu’il avait dans la tête le rend
urs fois, ne voulait pas le laisser faire. Cette résistance acheva de l’ animer. Le vin qu’il avait dans la tête le rendit
ne voulait pas le laisser faire. Cette résistance acheva de l’animer. Le vin qu’il avait dans la tête le rendit plus hardi
r faire. Cette résistance acheva de l’animer. Le vin qu’il avait dans la tête le rendit plus hardi ; et les prières étant
Cette résistance acheva de l’animer. Le vin qu’il avait dans la tête le rendit plus hardi ; et les prières étant inutiles
e l’animer. Le vin qu’il avait dans la tête le rendit plus hardi ; et les prières étant inutiles, il eut recours à la force
e rendit plus hardi ; et les prières étant inutiles, il eut recours à la force, et en vint à bout. Après cela il ne prit p
s à la force, et en vint à bout. Après cela il ne prit plus avec elle de ces airs soumis, auxquels sa faiblesse l’avait as
a il ne prit plus avec elle de ces airs soumis, auxquels sa faiblesse l’ avait assujetti. Il changea de toutes manières. Me
ces airs soumis, auxquels sa faiblesse l’avait assujetti. Il changea de toutes manières. Mes fréquentes visites lui avaie
changea de toutes manières. Mes fréquentes visites lui avaient donné de l’ombrage, il n’avait osé s’en expliquer ; mais v
angea de toutes manières. Mes fréquentes visites lui avaient donné de l’ ombrage, il n’avait osé s’en expliquer ; mais voya
les continuaient, il s’en prit à sa femme, et lui défendit absolument de me voir. Elle me le dit, et m’en fit voir de la d
s’en prit à sa femme, et lui défendit absolument de me voir. Elle me le dit, et m’en fit voir de la douleur ; mais comme
lui défendit absolument de me voir. Elle me le dit, et m’en fit voir de la douleur ; mais comme j’étais content et qu’ell
i défendit absolument de me voir. Elle me le dit, et m’en fit voir de la douleur ; mais comme j’étais content et qu’elle d
fit voir de la douleur ; mais comme j’étais content et qu’elle devait l’ être aussi, je lui dis qu’elle devait pour son rep
devait l’être aussi, je lui dis qu’elle devait pour son repos tâcher de regagner la confiance de son mari en me sacrifian
re aussi, je lui dis qu’elle devait pour son repos tâcher de regagner la confiance de son mari en me sacrifiant, et en lui
lui dis qu’elle devait pour son repos tâcher de regagner la confiance de son mari en me sacrifiant, et en lui obéissant av
me sacrifiant, et en lui obéissant avec une soumission aveugle, après la rupture qu’elle avait tentée ; et que moi-même, q
e moi-même, quelque tourment que j’en pusse souffrir, je me priverais de la voir, crainte d’être cause de sa perte. Elle t
oi-même, quelque tourment que j’en pusse souffrir, je me priverais de la voir, crainte d’être cause de sa perte. Elle trou
tourment que j’en pusse souffrir, je me priverais de la voir, crainte d’ être cause de sa perte. Elle trouva ma réponse bie
j’en pusse souffrir, je me priverais de la voir, crainte d’être cause de sa perte. Elle trouva ma réponse bien indifférent
erte. Elle trouva ma réponse bien indifférente et bien dure ; elle me le témoigna, et je ne m’en souciai pas. Je ne lui ai
uciai pas. Je ne lui ai point du tout parlé depuis. Je crois que dans le fond du cœur elle ne m’aime guère, quoique nous a
du cœur elle ne m’aime guère, quoique nous ayons été bons amis. Voilà de quelle manière finit ma première intrigue qui sui
e est scélérate, elle n’est pourtant rien en comparaison de celle qui la suivit, et que je vais vous dire. Ce fut avec Cél
e. Son teint un peu brun, ses yeux noirs et vifs qui ne respirent que l’ amour ; sa naissance du mois de mai, temps auquel
eux noirs et vifs qui ne respirent que l’amour ; sa naissance du mois de mai, temps auquel la nature n’en produit point de
ne respirent que l’amour ; sa naissance du mois de mai, temps auquel la nature n’en produit point de cruelles, ou bien pe
a naissance du mois de mai, temps auquel la nature n’en produit point de cruelles, ou bien peu, me firent croire que je ne
ou bien peu, me firent croire que je ne perdrais pas mon temps auprès d’ elle : pour celle-là, je l’aimai d’assez bonne foi
re que je ne perdrais pas mon temps auprès d’elle : pour celle-là, je l’ aimai d’assez bonne foi pour vouloir l’épouser ; m
e ne perdrais pas mon temps auprès d’elle : pour celle-là, je l’aimai d’ assez bonne foi pour vouloir l’épouser ; mais mon
rès d’elle : pour celle-là, je l’aimai d’assez bonne foi pour vouloir l’ épouser ; mais mon dessein ne dura que jusqu’à la
nne foi pour vouloir l’épouser ; mais mon dessein ne dura que jusqu’à la conclusion entre elle et moi, après cela je ne so
ion entre elle et moi, après cela je ne songeai plus au sacrement. Je la connaissais de longue main, étant tous deux voisi
et moi, après cela je ne songeai plus au sacrement. Je la connaissais de longue main, étant tous deux voisins. La première
avec deux œufs et un petit fromage, comme une fille des champs, mais d’ un leste et d’un propre à charmer. La chaleur qu’i
s et un petit fromage, comme une fille des champs, mais d’un leste et d’ un propre à charmer. La chaleur qu’il faisait l’av
comme une fille des champs, mais d’un leste et d’un propre à charmer. La chaleur qu’il faisait l’avait obligée d’ôter son
s, mais d’un leste et d’un propre à charmer. La chaleur qu’il faisait l’ avait obligée d’ôter son loup. Il y aurait bien du
te et d’un propre à charmer. La chaleur qu’il faisait l’avait obligée d’ ôter son loup. Il y aurait bien du plaisir à vous
lui dis-je. Il est aujourd’hui dimanche, dit-elle, on ne mange point d’ omelette. Ce ne serait pas pour faire une omelette
ache qui m’en fournit plus qu’il m’en faut, répondit-elle. Savez-vous le faire cailler, repris-je ? Assurément, dit-elle,
ment, dit-elle, et si je sais faire aussi du beurre et du fromage. Ne le laissez-vous point manger au chat, lui dis-je ? I
n’y en a point chez nous, me dit-elle. Vous êtes pourtant une souris de bonne prise, continuai-je, et je voudrais bien êt
uris de bonne prise, continuai-je, et je voudrais bien être votre rat de campagne. J’en viens chercher un en ville, dit-el
qu’un aujourd’hui, répliquai-je ? Non, dit-elle, je n’ai point trouvé de marchand, et je remporte mon étalage. Voulez-vous
point trouvé de marchand, et je remporte mon étalage. Voulez-vous me le vendre, lui demandai-je ? Très volontiers, répond
, répondit-elle, je vous en ferai même bon marché ; car je suis lasse d’ attendre, et je veux m’en retourner. Comme nous al
re, et je veux m’en retourner. Comme nous allions poursuivre, on vint la prendre pour danser ; cela nous interrompit. Elle
me prit ensuite ; et lorsqu’après en avoir pris une autre, je voulus la rejoindre, je ne la vis plus. J’allai chez elle l
t lorsqu’après en avoir pris une autre, je voulus la rejoindre, je ne la vis plus. J’allai chez elle le lendemain ; je lui
e autre, je voulus la rejoindre, je ne la vis plus. J’allai chez elle le lendemain ; je lui dis que je venais conclure le
s. J’allai chez elle le lendemain ; je lui dis que je venais conclure le marché. Elle se mit à rire, et me dit qu’il n’éta
clure le marché. Elle se mit à rire, et me dit qu’il n’était pas jour de vente pour elle. Cela donna occasion à une conver
e pendant fort longtemps. Enfin je me déclarai. Cela vint au sujet de la sœur aînée qui se mariait. Vous savez qu’elles ét
été mariées fort longtemps l’une après l’autre, et toutes trois plus de six ans plus tard qu’elles n’auraient voulu. Je l
toutes trois plus de six ans plus tard qu’elles n’auraient voulu. Je l’ entretins du mariage de sa sœur ; elle me parut av
ix ans plus tard qu’elles n’auraient voulu. Je l’entretins du mariage de sa sœur ; elle me parut avoir envie de l’être aus
ulu. Je l’entretins du mariage de sa sœur ; elle me parut avoir envie de l’être aussi. Je m’offris de la demander, et lui
. Je l’entretins du mariage de sa sœur ; elle me parut avoir envie de l’ être aussi. Je m’offris de la demander, et lui dis
e de sa sœur ; elle me parut avoir envie de l’être aussi. Je m’offris de la demander, et lui dis que je ne croyais pas qu’
e sa sœur ; elle me parut avoir envie de l’être aussi. Je m’offris de la demander, et lui dis que je ne croyais pas qu’on
pour lui donner toute sa dot en espèces ; et qu’il ne reste plus dans la maison que des effets, dont on ne peut pas se déf
et qu’outre cela, ma mère ne consentira pas à me marier que Toinon ne la soit aussi bien que son aînée. Elle est la mienne
ui demandai-je, pouvez-vous croire que je ne vous aime pas avec toute l’ ardeur possible ? Je crains, dit-elle, que votre a
pour moi ne soit un amusement pour vous faire oublier plus facilement la belle Mademoiselle d’Épinai. Vous ne pouvez disco
a belle Mademoiselle d’Épinai. Vous ne pouvez disconvenir que vous ne l’ ayez aimée, et que vous ne l’aimiez encore. J’avou
. Vous ne pouvez disconvenir que vous ne l’ayez aimée, et que vous ne l’ aimiez encore. J’avoue, lui répondis-je, que je l’
mée, et que vous ne l’aimiez encore. J’avoue, lui répondis-je, que je l’ ai aimée avec toute la tendresse dont je suis capa
aimiez encore. J’avoue, lui répondis-je, que je l’ai aimée avec toute la tendresse dont je suis capable. J’avoue que j’ai
la tendresse dont je suis capable. J’avoue que j’ai un vrai repentir de l’avoir offensée ; j’avoue que j’ai vu avec joie
tendresse dont je suis capable. J’avoue que j’ai un vrai repentir de l’ avoir offensée ; j’avoue que j’ai vu avec joie ren
offensée ; j’avoue que j’ai vu avec joie renaître mes espérances dans le divorce qu’elle méditait ; mais vous ne pouvez pa
ditait ; mais vous ne pouvez pas disconvenir au moins que ma retraite d’ auprès d’elle, crainte de lui faire des affaires a
mais vous ne pouvez pas disconvenir au moins que ma retraite d’auprès d’ elle, crainte de lui faire des affaires avec son é
vez pas disconvenir au moins que ma retraite d’auprès d’elle, crainte de lui faire des affaires avec son époux, ne soit d’
rès d’elle, crainte de lui faire des affaires avec son époux, ne soit d’ un parfaitement honnête homme ; et d’un véritable
affaires avec son époux, ne soit d’un parfaitement honnête homme ; et d’ un véritable amant, reprit-elle avec précipitation
sans doute, continuai-je, c’est mon caractère. Je préférerai toujours la tranquillité et les intérêts d’une fille ou femme
ai-je, c’est mon caractère. Je préférerai toujours la tranquillité et les intérêts d’une fille ou femme que j’aimerai, aux
mon caractère. Je préférerai toujours la tranquillité et les intérêts d’ une fille ou femme que j’aimerai, aux miens propre
t les intérêts d’une fille ou femme que j’aimerai, aux miens propres. La même sincérité que j’ai eue pour elle, me durera
ous ne me verrez point démentir. J’avoue à mon tour, reprit-elle, que la manière dont vous en avez agi avec elle, est d’un
our, reprit-elle, que la manière dont vous en avez agi avec elle, est d’ un honnête homme ; et si j’étais assurée que vous
st d’un honnête homme ; et si j’étais assurée que vous eussiez autant d’ amour pour moi que vous en avez eu pour elle, je v
z eu pour elle, je vous avouerais que je vous aimerais bien aussi. Je la rassurai contre ses soupçons, et lui dis que le m
merais bien aussi. Je la rassurai contre ses soupçons, et lui dis que le meilleur moyen de la convaincre était de la faire
Je la rassurai contre ses soupçons, et lui dis que le meilleur moyen de la convaincre était de la faire demander à sa mèr
la rassurai contre ses soupçons, et lui dis que le meilleur moyen de la convaincre était de la faire demander à sa mère ;
ses soupçons, et lui dis que le meilleur moyen de la convaincre était de la faire demander à sa mère ; que je ne l’oublier
soupçons, et lui dis que le meilleur moyen de la convaincre était de la faire demander à sa mère ; que je ne l’oublierais
yen de la convaincre était de la faire demander à sa mère ; que je ne l’ oublierais pas, et que je la suppliais de me le pe
e la faire demander à sa mère ; que je ne l’oublierais pas, et que je la suppliais de me le permettre. Elle y consentit, m
mander à sa mère ; que je ne l’oublierais pas, et que je la suppliais de me le permettre. Elle y consentit, mais elle ajou
à sa mère ; que je ne l’oublierais pas, et que je la suppliais de me le permettre. Elle y consentit, mais elle ajouta qu’
t, mais elle ajouta qu’elle ne croyait pas que je réussisse. Comme je l’ aimais de bonne foi, j’en fis faire dès le lendema
lle ajouta qu’elle ne croyait pas que je réussisse. Comme je l’aimais de bonne foi, j’en fis faire dès le lendemain la pro
que je réussisse. Comme je l’aimais de bonne foi, j’en fis faire dès le lendemain la proposition à sa mère devant elle. C
isse. Comme je l’aimais de bonne foi, j’en fis faire dès le lendemain la proposition à sa mère devant elle. Celui que j’av
mère devant elle. Celui que j’avais chargé du compliment était homme d’ esprit, il s’acquitta parfaitement bien de son rôl
é du compliment était homme d’esprit, il s’acquitta parfaitement bien de son rôle. Il lui parla devant ses deux filles. Il
venait lui proposer un parti qu’elle ne refuserait pas pour Célénie. L’ aînée rougit de dépit, de voir que cela ne la rega
poser un parti qu’elle ne refuserait pas pour Célénie. L’aînée rougit de dépit, de voir que cela ne la regardait pas. La m
arti qu’elle ne refuserait pas pour Célénie. L’aînée rougit de dépit, de voir que cela ne la regardait pas. La mère le rem
serait pas pour Célénie. L’aînée rougit de dépit, de voir que cela ne la regardait pas. La mère le remarqua, aussi bien qu
lénie. L’aînée rougit de dépit, de voir que cela ne la regardait pas. La mère le remarqua, aussi bien que sa sœur et [m] o
’aînée rougit de dépit, de voir que cela ne la regardait pas. La mère le remarqua, aussi bien que sa sœur et [m] on agent.
elle ne pouvait s’engager que Toinon n’eût trouvé un parti : qu’étant l’ aînée, il était juste qu’elle fût pourvue la premi
fût pourvue la première ; et que tout ce qu’elle pouvait faire, était de conclure en même temps pour l’une et pour l’autre
conclure en même temps pour l’une et pour l’autre. Qu’elle me priait de patienter jusqu’à ce temps-là, qui peut-être arri
riverait plus tôt qu’elle ne croyait elle-même. Qu’elle était obligée d’ en user comme elle en usait, parce que le mariage
-même. Qu’elle était obligée d’en user comme elle en usait, parce que le mariage de la cadette ferait tort à celui de l’aî
lle était obligée d’en user comme elle en usait, parce que le mariage de la cadette ferait tort à celui de l’aînée dans le
était obligée d’en user comme elle en usait, parce que le mariage de la cadette ferait tort à celui de l’aînée dans le mo
elle en usait, parce que le mariage de la cadette ferait tort à celui de l’aînée dans le monde, s’il se faisait le premier
e en usait, parce que le mariage de la cadette ferait tort à celui de l’ aînée dans le monde, s’il se faisait le premier. M
arce que le mariage de la cadette ferait tort à celui de l’aînée dans le monde, s’il se faisait le premier. Mon agent sort
e faisait le premier. Mon agent sortit avec cette réponse. Célénie me la rapporta mot pour mot, avec la colère de sa sœur.
sortit avec cette réponse. Célénie me la rapporta mot pour mot, avec la colère de sa sœur. Si bien donc, ma chère Célénie
ec cette réponse. Célénie me la rapporta mot pour mot, avec la colère de sa sœur. Si bien donc, ma chère Célénie, lui dis-
la colère de sa sœur. Si bien donc, ma chère Célénie, lui dis-je, en la prenant entre mes bras, qu’il faudra attendre que
en attendue à cette réponse, dit-elle ; cependant c’est une nécessité de s’y conformer. C’est une nécessité, repris-je ? E
nécessité, repris-je ? Et si Mademoiselle votre sœur ne trouve parti de quatre ans, nous serons donc quatre ans à nous mo
et peut-être plus. Je vous en fais juge vous-même, qui diable voudra d’ elle ? Elle n’a pas la moindre qualité qui puisse
vous en fais juge vous-même, qui diable voudra d’elle ? Elle n’a pas la moindre qualité qui puisse attirer un honnête hom
a moindre qualité qui puisse attirer un honnête homme. Je disais cela d’ autant plus facilement que je savais que Célénie n
Je disais cela d’autant plus facilement que je savais que Célénie ne l’ aimait pas ; et qu’outre cela elle n’était ni bell
nous serons mariés avant elle, et en dépit d’elle, cela ne dépend que de vous, mais il faut que vous ayez autant de résolu
d’elle, cela ne dépend que de vous, mais il faut que vous ayez autant de résolution que d’amour. S’il ne faut que de la ré
pend que de vous, mais il faut que vous ayez autant de résolution que d’ amour. S’il ne faut que de la résolution, dit-elle
faut que vous ayez autant de résolution que d’amour. S’il ne faut que de la résolution, dit-elle, je n’en manquerai pas, d
t que vous ayez autant de résolution que d’amour. S’il ne faut que de la résolution, dit-elle, je n’en manquerai pas, dite
faut que de la résolution, dit-elle, je n’en manquerai pas, dites-moi de quoi il s’agit. Il faut, lui dis-je, que nous ter
l faut, lui dis-je, que nous terminions ensemble sans leur en parler.  Le moyen est gaillard, dit-elle. C’est le seul à pre
ensemble sans leur en parler. Le moyen est gaillard, dit-elle. C’est le seul à prendre, repris-je. Votre mère m’accepte,
’est le seul à prendre, repris-je. Votre mère m’accepte, ce n’est que la considération du droit d’aînesse de votre sœur qu
pris-je. Votre mère m’accepte, ce n’est que la considération du droit d’ aînesse de votre sœur qui l’empêche de consentir à
otre mère m’accepte, ce n’est que la considération du droit d’aînesse de votre sœur qui l’empêche de consentir à votre sat
e, ce n’est que la considération du droit d’aînesse de votre sœur qui l’ empêche de consentir à votre satisfaction et à la
t que la considération du droit d’aînesse de votre sœur qui l’empêche de consentir à votre satisfaction et à la mienne ; m
en qu’elle passe par-dessus. Je vous engage ma parole, lui dis-je, en l’ embrassant, que vous aurez tout lieu d’être satisf
gage ma parole, lui dis-je, en l’embrassant, que vous aurez tout lieu d’ être satisfaite. Vous tombez d’accord que je suis
suis honnête homme, et vous ne devez pas craindre que je vous manque de ma part ; comme je suis certain que vous ne me ma
anque de ma part ; comme je suis certain que vous ne me manquerez pas de la vôtre. Faites-y vos réflexions, et vous verrez
ue de ma part ; comme je suis certain que vous ne me manquerez pas de la vôtre. Faites-y vos réflexions, et vous verrez qu
ites-y vos réflexions, et vous verrez que je ne vous propose rien que de très juste et très faisable. Vous vous moquez de
ous propose rien que de très juste et très faisable. Vous vous moquez de moi, reprit-elle. J’avoue que cela est faisable ;
faisable ; mais il ne s’ensuit pas que ce soit une chose juste. Je ne la pressai pas davantage pour ce jour-là, espérant q
e juste. Je ne la pressai pas davantage pour ce jour-là, espérant que le temps et les occasions l’amèneraient insensibleme
ne la pressai pas davantage pour ce jour-là, espérant que le temps et les occasions l’amèneraient insensiblement à mon poin
pas davantage pour ce jour-là, espérant que le temps et les occasions l’ amèneraient insensiblement à mon point : la maxime
le temps et les occasions l’amèneraient insensiblement à mon point : la maxime étant très certaine, que fille qui écoute
e fille qui écoute est à demi persuadée ; et je ne me trompai pas. Je la laissai et je sortis. La mère qui m’avait fort bi
demi persuadée ; et je ne me trompai pas. Je la laissai et je sortis. La mère qui m’avait fort bien reçu en entrant, me fi
eçu en entrant, me fit mille civilités en sortant ; ce que ne fit pas l’ aînée, qui ne me regarda que de travers. J’y retou
vilités en sortant ; ce que ne fit pas l’aînée, qui ne me regarda que de travers. J’y retournai deux jours après, et je tr
regarda que de travers. J’y retournai deux jours après, et je trouvai les choses outrées ; c’est-à-dire, que l’aînée qui ne
eux jours après, et je trouvai les choses outrées ; c’est-à-dire, que l’ aînée qui ne pouvait supporter patiemment la préfé
trées ; c’est-à-dire, que l’aînée qui ne pouvait supporter patiemment la préférence que je donnais à la cadette, la maltra
ée qui ne pouvait supporter patiemment la préférence que je donnais à la cadette, la maltraita de paroles. Celle-ci pour t
uvait supporter patiemment la préférence que je donnais à la cadette, la maltraita de paroles. Celle-ci pour toutes défens
er patiemment la préférence que je donnais à la cadette, la maltraita de paroles. Celle-ci pour toutes défenses lui dit, q
elle-ci pour toutes défenses lui dit, qu’elle n’était pas cause si on la trouvait plus aimable qu’elle. L’aînée prétendit
it, qu’elle n’était pas cause si on la trouvait plus aimable qu’elle. L’ aînée prétendit qu’elle me faisait des avances. Cé
le. L’aînée prétendit qu’elle me faisait des avances. Célénie soutint le contraire ; et la mère qui s’en mêla, perdit le t
dit qu’elle me faisait des avances. Célénie soutint le contraire ; et la mère qui s’en mêla, perdit le temps auprès de l’a
nces. Célénie soutint le contraire ; et la mère qui s’en mêla, perdit le temps auprès de l’aînée, qui avait l’esprit aussi
nt le contraire ; et la mère qui s’en mêla, perdit le temps auprès de l’ aînée, qui avait l’esprit aussi mal fait que le co
t la mère qui s’en mêla, perdit le temps auprès de l’aînée, qui avait l’ esprit aussi mal fait que le corps. La cadette se
dit le temps auprès de l’aînée, qui avait l’esprit aussi mal fait que le corps. La cadette se tut, et la mère voyant la no
ps auprès de l’aînée, qui avait l’esprit aussi mal fait que le corps. La cadette se tut, et la mère voyant la noise apaisé
qui avait l’esprit aussi mal fait que le corps. La cadette se tut, et la mère voyant la noise apaisée sortit. J’entrai dan
rit aussi mal fait que le corps. La cadette se tut, et la mère voyant la noise apaisée sortit. J’entrai dans le temps de c
ette se tut, et la mère voyant la noise apaisée sortit. J’entrai dans le temps de cette altération entre les deux sœurs. T
ut, et la mère voyant la noise apaisée sortit. J’entrai dans le temps de cette altération entre les deux sœurs. Toinon qui
oise apaisée sortit. J’entrai dans le temps de cette altération entre les deux sœurs. Toinon qui me vit dit avec dépit, voi
, bien loin de déplaire, lui donnera quelque satisfaction. Je vous ai l’ obligation de m’en avoir averti. Je vous avoue que
e déplaire, lui donnera quelque satisfaction. Je vous ai l’obligation de m’en avoir averti. Je vous avoue que jusqu’à prés
n avait rien témoigné, et je ne croyais pas être aussi heureux que je le suis. Ma sœur peut se méprendre, Monsieur, reprit
enviez-vous jusqu’aux bontés que Mademoiselle a pour moi ? Je ne vous les envierais pas, reprit-elle, si elle ne m’en faisa
e ne vous les envierais pas, reprit-elle, si elle ne m’en faisait pas l’ objet, et je verrais avec joie que ces sortes de b
e ne m’en faisait pas l’objet, et je verrais avec joie que ces sortes de bontés ne provinssent que de son fonds, et que vo
, et je verrais avec joie que ces sortes de bontés ne provinssent que de son fonds, et que vous ne les dussiez qu’à son cœ
ces sortes de bontés ne provinssent que de son fonds, et que vous ne les dussiez qu’à son cœur. Quel que soit le motif qui
de son fonds, et que vous ne les dussiez qu’à son cœur. Quel que soit le motif qui fasse agir Mademoiselle, lui dis-je, je
r Mademoiselle, lui dis-je, je serai toujours prêt à lui rendre grâce de ce qu’elle pourra faire en ma faveur. Je vous en
us laisse ensemble faire vos explications. Je vois bien que je serais de trop avec vous ; et je ne veux pas vous chagriner
avec vous ; et je ne veux pas vous chagriner par ma présence. Célénie la rappela inutilement. Comment donc, lui dis-je, d’
a présence. Célénie la rappela inutilement. Comment donc, lui dis-je, d’ où vient cette aigreur entre vous et votre sœur ?
é, repris-je, non pas qu’elle m’aimât ; mais qu’elle serait en colère de ce que je vous aurais fait demander avant qu’elle
colère de ce que je vous aurais fait demander avant qu’elle fût hors d’ état de vous porter envie. Vous voyez bien, poursu
de ce que je vous aurais fait demander avant qu’elle fût hors d’état de vous porter envie. Vous voyez bien, poursuivis-je
nous avons prévu est arrivé ; c’est à vous à voir si vous voulez être la victime du temps, et passer le plus beau de votre
’est à vous à voir si vous voulez être la victime du temps, et passer le plus beau de votre jeunesse dans l’attente que qu
voir si vous voulez être la victime du temps, et passer le plus beau de votre jeunesse dans l’attente que quelqu’un par p
re la victime du temps, et passer le plus beau de votre jeunesse dans l’ attente que quelqu’un par pitié se déclare pour el
sse dans l’attente que quelqu’un par pitié se déclare pour elle. Vous la mettez bien bas, me dit Célénie en riant, elle n’
lle. Vous la mettez bien bas, me dit Célénie en riant, elle n’est pas d’ une laideur à faire pitié, et quelqu’un sans doute
, elle n’est pas d’une laideur à faire pitié, et quelqu’un sans doute la regardera avec d’autres yeux que vous. Il est vra
’autres yeux que vous. Il est vrai, belle Célénie, lui répondis-je en la regardant, mes yeux charmés de vous ne voient rie
rai, belle Célénie, lui répondis-je en la regardant, mes yeux charmés de vous ne voient rien d’aimable ailleurs. Je voudra
répondis-je en la regardant, mes yeux charmés de vous ne voient rien d’ aimable ailleurs. Je voudrais que votre sœur fût a
avancer le nôtre ; mais je forme un souhait inutile. Il ne dépend que de vous de me rendre parfaitement heureux, et si je
le nôtre ; mais je forme un souhait inutile. Il ne dépend que de vous de me rendre parfaitement heureux, et si je le puis
Il ne dépend que de vous de me rendre parfaitement heureux, et si je le puis dire, vous vous rendrez en même temps heureu
e ce que je vous ai demandé ; et je suis sûr que votre cœur s’est mis de mon parti, pour peu que vous l’ayez consulté. Il
je suis sûr que votre cœur s’est mis de mon parti, pour peu que vous l’ ayez consulté. Il est vrai, dit-elle, que j’y ai s
’ayez consulté. Il est vrai, dit-elle, que j’y ai songé, et que c’est le plus court chemin ; mais avouez avec moi qu’il es
est le plus court chemin ; mais avouez avec moi qu’il est tout rempli de hasards. Je n’y en vois point, repris-je, quels s
point, repris-je, quels sont-ils ? Votre changement, répondit-elle ; le peu d’estime que vous feriez de moi, si je me don
repris-je, quels sont-ils ? Votre changement, répondit-elle ; le peu d’ estime que vous feriez de moi, si je me donnais à
s ? Votre changement, répondit-elle ; le peu d’estime que vous feriez de moi, si je me donnais à vous sur votre simple par
vous feriez de moi, si je me donnais à vous sur votre simple parole. Le bruit que notre aventure peut faire dans le monde
sur votre simple parole. Le bruit que notre aventure peut faire dans le monde, et la honte que je me ferais à moi-même, s
mple parole. Le bruit que notre aventure peut faire dans le monde, et la honte que je me ferais à moi-même, si je m’étais
ais oubliée jusque-là. Ces raisons ne sont bonnes, repris-je, qu’avec les gens de l’autre monde. Pourquoi auriez-vous honte
ée jusque-là. Ces raisons ne sont bonnes, repris-je, qu’avec les gens de l’autre monde. Pourquoi auriez-vous honte avec mo
ez-vous honte avec moi ? Une femme doit-elle en avoir avec son mari ? Les bruits qui pourraient courir de votre engagement
e doit-elle en avoir avec son mari ? Les bruits qui pourraient courir de votre engagement avec moi, ne seraient-ils pas pl
avec moi, ne seraient-ils pas pleinement justifiés ? Il est ridicule de croire que je vous en estimerais moins ; au contr
vrais vos faveurs qu’à vous seule ; et mon amour deviendrait un amour de reconnaissance, comme il l’est d’inclination. C’e
seule ; et mon amour deviendrait un amour de reconnaissance, comme il l’ est d’inclination. C’est une fausse crainte que ce
; et mon amour deviendrait un amour de reconnaissance, comme il l’est d’ inclination. C’est une fausse crainte que celle de
nce, comme il l’est d’inclination. C’est une fausse crainte que celle de me voir infidèle : en me la témoignant vous oubli
ation. C’est une fausse crainte que celle de me voir infidèle : en me la témoignant vous oubliez que vous m’avez dit que v
z ni mes serments ni mes paroles, croyez-en tout ce qu’il vous plaira de me faire écrire. Pourrais-je dédire en même temps
ira de me faire écrire. Pourrais-je dédire en même temps une promesse de ma main, et l’homme qui a porté parole à votre mè
écrire. Pourrais-je dédire en même temps une promesse de ma main, et l’ homme qui a porté parole à votre mère ? Vous voyez
mme qui a porté parole à votre mère ? Vous voyez bien que cela choque le sens commun. Déterminez-vous, ma chère Célénie, p
re Célénie, poursuivis-je, en me jetant à ses pieds et en lui baisant les mains ; ne refusez pas de faire notre bonheur, pu
en me jetant à ses pieds et en lui baisant les mains ; ne refusez pas de faire notre bonheur, puisqu’il ne tient qu’à vous
refusez pas de faire notre bonheur, puisqu’il ne tient qu’à vous. Je la pressai tant qu’elle se rendit. Nous ne fîmes pou
ous ne fîmes pourtant rien qui ne fût sage, parce que nous craignîmes d’ être surpris ; mais nous prîmes heure pour le lend
arce que nous craignîmes d’être surpris ; mais nous prîmes heure pour le lendemain que sa mère et sa sœur devaient aller e
pour le lendemain que sa mère et sa sœur devaient aller ensemble voir l’ aînée qui était mariée, et malade. Nous ne fûmes p
iée, et malade. Nous ne fûmes pas si sages dans cette entrevue-ci que le jour précédent. J’entrai au signal dont nous étio
nt. J’entrai au signal dont nous étions convenus. Elle avait dispersé les domestiques, et je ne fus vu de personne. Les fen
étions convenus. Elle avait dispersé les domestiques, et je ne fus vu de personne. Les fenêtres de sa chambre étaient pres
us. Elle avait dispersé les domestiques, et je ne fus vu de personne. Les fenêtres de sa chambre étaient presque fermées ;
t dispersé les domestiques, et je ne fus vu de personne. Les fenêtres de sa chambre étaient presque fermées ; à peine vis-
é, soit par inconstance, sitôt qu’elle se fut donnée à moi, je cessai de vouloir l’épouser. Bien loin de lui en rien témoi
inconstance, sitôt qu’elle se fut donnée à moi, je cessai de vouloir l’ épouser. Bien loin de lui en rien témoigner, j’ess
mon aventure du Pont-Neuf où vous étiez. Des Frans ne put s’empêcher de rire à ce ressouvenir. Quelle est cette aventure,
te aventure, demanda Madame de Contamine ? Est-ce encore quelque coup de scélérat ? Non, Madame, reprit Des Frans, il n’y
urbe : il jouait à jeu découvert. Que Monsieur Dupuis, poursuivit-il, la nomme comme il voudra, je n’entreprendrai point d
is, poursuivit-il, la nomme comme il voudra, je n’entreprendrai point de le faire. Eh bien, reprit Dupuis, c’est un coup d
poursuivit-il, la nomme comme il voudra, je n’entreprendrai point de le faire. Eh bien, reprit Dupuis, c’est un coup de f
ntreprendrai point de le faire. Eh bien, reprit Dupuis, c’est un coup de fou, d’étourdi et de brutal ; êtes-vous content d
drai point de le faire. Eh bien, reprit Dupuis, c’est un coup de fou, d’ étourdi et de brutal ; êtes-vous content des épith
le faire. Eh bien, reprit Dupuis, c’est un coup de fou, d’étourdi et de brutal ; êtes-vous content des épithètes, ajouta-
e brutal ; êtes-vous content des épithètes, ajouta-t-il en riant ? Je la veux savoir, dit Madame de Contamine. Volontiers,
adame de Contamine. Volontiers, Madame, dit-il, mon dessein n’est pas de vous rien cacher. Je vous ai dit, poursuivit-il,
i ne servent qu’aux amants heureux ; nous en avions une. C’était dans la plus grande chaleur de l’été ; et nous nous faisi
nts heureux ; nous en avions une. C’était dans la plus grande chaleur de l’été ; et nous nous faisions très souvent un pla
heureux ; nous en avions une. C’était dans la plus grande chaleur de l’ été ; et nous nous faisions très souvent un plaisi
ande chaleur de l’été ; et nous nous faisions très souvent un plaisir de nous mettre nus comme la main. Cela n’est pas for
t nous nous faisions très souvent un plaisir de nous mettre nus comme la main. Cela n’est pas fort honnête ; mais nous éti
mais nous étions l’un et l’autre trop emportés pour y prendre garde. L’ envie me prit de me baigner, nous fîmes une partie
s l’un et l’autre trop emportés pour y prendre garde. L’envie me prit de me baigner, nous fîmes une partie six que nous ét
ix que nous étions, dont Monsieur Des Frans fut un. Nous allâmes sous le Pont-Neuf. Ces Messieurs restèrent proche du bate
nt proche du bateau, et Gallouin et moi, qui nous faisions un plaisir de nager et de plonger, nous allâmes directement sou
bateau, et Gallouin et moi, qui nous faisions un plaisir de nager et de plonger, nous allâmes directement sous le pont, o
ions un plaisir de nager et de plonger, nous allâmes directement sous le pont, où nous montions à la machine, et nous jeti
de plonger, nous allâmes directement sous le pont, où nous montions à la machine, et nous jetions du haut d’une seconde ch
sous le pont, où nous montions à la machine, et nous jetions du haut d’ une seconde chambre. Il y avait quantité de monde
e, et nous jetions du haut d’une seconde chambre. Il y avait quantité de monde qui nous regardait nous donner la passade ;
chambre. Il y avait quantité de monde qui nous regardait nous donner la passade ; entre autres un coquin de soldat qui ét
de qui nous regardait nous donner la passade ; entre autres un coquin de soldat qui était sur le rebord du pont où la cana
us donner la passade ; entre autres un coquin de soldat qui était sur le rebord du pont où la canaille fait ses ordures, e
; entre autres un coquin de soldat qui était sur le rebord du pont où la canaille fait ses ordures, et avec le pied il nou
était sur le rebord du pont où la canaille fait ses ordures, et avec le pied il nous en jetait. Je levai le nez pour lui
anaille fait ses ordures, et avec le pied il nous en jetait. Je levai le nez pour lui dire de cesser, et il m’en tomba jus
res, et avec le pied il nous en jetait. Je levai le nez pour lui dire de cesser, et il m’en tomba justement sur le visage.
levai le nez pour lui dire de cesser, et il m’en tomba justement sur le visage. Vous en riez ; et qui n’en rirait ? Les r
en tomba justement sur le visage. Vous en riez ; et qui n’en rirait ? Les regardants en rirent aussi. Je n’en ris pas moi,
Je n’en ris pas moi, je plongeai pour me nettoyer ; et coupant entre les bateaux, je vins prendre terre au-dessous des deg
nt entre les bateaux, je vins prendre terre au-dessous des degrés. Je les montai nu, et à la merci des coups de fouet des c
, je vins prendre terre au-dessous des degrés. Je les montai nu, et à la merci des coups de fouet des charretiers qui ne m
erre au-dessous des degrés. Je les montai nu, et à la merci des coups de fouet des charretiers qui ne me les épargnèrent p
montai nu, et à la merci des coups de fouet des charretiers qui ne me les épargnèrent pas, je passai sur le Pont-Neuf, et t
de fouet des charretiers qui ne me les épargnèrent pas, je passai sur le Pont-Neuf, et tombai côte à côte sur mon coquin d
pas, je passai sur le Pont-Neuf, et tombai côte à côte sur mon coquin de soldat qui croyait en être quitte. Je le pris par
i côte à côte sur mon coquin de soldat qui croyait en être quitte. Je le pris par les cheveux, je lui donnai trois ou quat
e sur mon coquin de soldat qui croyait en être quitte. Je le pris par les cheveux, je lui donnai trois ou quatre coups de p
itte. Je le pris par les cheveux, je lui donnai trois ou quatre coups de poing sur le nez, et le jetai du haut du pont dan
ris par les cheveux, je lui donnai trois ou quatre coups de poing sur le nez, et le jetai du haut du pont dans la rivière,
cheveux, je lui donnai trois ou quatre coups de poing sur le nez, et le jetai du haut du pont dans la rivière, où je me j
ou quatre coups de poing sur le nez, et le jetai du haut du pont dans la rivière, où je me jetai après lui. La surprise qu
t le jetai du haut du pont dans la rivière, où je me jetai après lui. La surprise que mon action lui avait causée, et une
. La surprise que mon action lui avait causée, et une si grande chute l’ avaient étourdi. Ses habits l’entraînaient au fond
ui avait causée, et une si grande chute l’avaient étourdi. Ses habits l’ entraînaient au fond de l’eau ; et si on n’avait é
si grande chute l’avaient étourdi. Ses habits l’entraînaient au fond de l’eau ; et si on n’avait été à son secours, c’éta
grande chute l’avaient étourdi. Ses habits l’entraînaient au fond de l’ eau ; et si on n’avait été à son secours, c’était
, c’était un soldat noyé. J’empêchai bien que ce ne fût notre bateau. Le batelier n’osa contredire un homme aussi en colèr
nirent, j’étais dans une fureur épouvantable, tout sanglant des coups de fouet. Je ne vis rire personne, je ne l’aurais pa
ble, tout sanglant des coups de fouet. Je ne vis rire personne, je ne l’ aurais pas souffert de qui que c’eût été. Nous nou
coups de fouet. Je ne vis rire personne, je ne l’aurais pas souffert de qui que c’eût été. Nous nous rhabillâmes, et j’ob
s souffert de qui que c’eût été. Nous nous rhabillâmes, et j’obligeai le batelier de me passer du côté du quai de Conti, o
e qui que c’eût été. Nous nous rhabillâmes, et j’obligeai le batelier de me passer du côté du quai de Conti, où on avait p
s rhabillâmes, et j’obligeai le batelier de me passer du côté du quai de Conti, où on avait porté le maraud. Nous étions t
le batelier de me passer du côté du quai de Conti, où on avait porté le maraud. Nous étions tous d’un air à faire tremble
côté du quai de Conti, où on avait porté le maraud. Nous étions tous d’ un air à faire trembler la canaille, et nos laquai
on avait porté le maraud. Nous étions tous d’un air à faire trembler la canaille, et nos laquais marquaient ce que nous é
la canaille, et nos laquais marquaient ce que nous étions. Je trouvai le soldat à terre entouré de plus de mille personnes
ient ce que nous étions. Je trouvai le soldat à terre entouré de plus de mille personnes, entre autres de plus de quarante
ldat à terre entouré de plus de mille personnes, entre autres de plus de quarante soldats comme lui. Tout mourant qu’il ét
soldats comme lui. Tout mourant qu’il était, on ne put pas m’empêcher de lui casser ma canne sur le corps. Et ses camarade
rant qu’il était, on ne put pas m’empêcher de lui casser ma canne sur le corps. Et ses camarades ne firent pas mal de s’éc
lui casser ma canne sur le corps. Et ses camarades ne firent pas mal de s’écarter. Nous repassâmes sur le pont où nous tr
Et ses camarades ne firent pas mal de s’écarter. Nous repassâmes sur le pont où nous trouvâmes des rieurs que j’accommoda
ont où nous trouvâmes des rieurs que j’accommodai si bien, que j’ôtai l’ envie de rire aux autres. Je revins sur le quai de
ous trouvâmes des rieurs que j’accommodai si bien, que j’ôtai l’envie de rire aux autres. Je revins sur le quai de l’École
ommodai si bien, que j’ôtai l’envie de rire aux autres. Je revins sur le quai de l’École, où je ne trouvai pas un charreti
si bien, que j’ôtai l’envie de rire aux autres. Je revins sur le quai de l’École, où je ne trouvai pas un charretier. Je f
bien, que j’ôtai l’envie de rire aux autres. Je revins sur le quai de l’ École, où je ne trouvai pas un charretier. Je fis
le, où je ne trouvai pas un charretier. Je fis par nos laquais couper les attirails, et le pis que je pus ; après cela je m
ai pas un charretier. Je fis par nos laquais couper les attirails, et le pis que je pus ; après cela je me laissai conduir
remontai en carrosse pis qu’enragé, tant des marques que j’avais sur le corps, que des railleries qu’on pouvait me faire
r le corps, que des railleries qu’on pouvait me faire du sujet qui me les avait attirées. Je n’avais songé qu’à Célénie, à
ongé qu’à Célénie, à qui je n’aurais plus osé me montrer. Je fus plus de huit jours que mes chemises me tenaient au corps,
fus plus de huit jours que mes chemises me tenaient au corps, et plus de six semaines à en porter des marques. Je fus guér
nie m’avait dit qu’elle était grosse, et je n’avais plus aucune envie de l’épouser. Je m’étais aperçu que ma famille, mon
m’avait dit qu’elle était grosse, et je n’avais plus aucune envie de l’ épouser. Je m’étais aperçu que ma famille, mon bie
ucune envie de l’épouser. Je m’étais aperçu que ma famille, mon bien, la figure que je pouvais lui faire faire dans le mon
e ma famille, mon bien, la figure que je pouvais lui faire faire dans le monde, en un mot son ambition, avaient eu plus de
ui faire faire dans le monde, en un mot son ambition, avaient eu plus de part à ses faveurs, que l’amour qu’elle avait pou
e, en un mot son ambition, avaient eu plus de part à ses faveurs, que l’ amour qu’elle avait pour moi. Elle était d’un inté
de part à ses faveurs, que l’amour qu’elle avait pour moi. Elle était d’ un intérêt sordide, la générosité et le désintéres
que l’amour qu’elle avait pour moi. Elle était d’un intérêt sordide, la générosité et le désintéressement d’une épouse ét
lle avait pour moi. Elle était d’un intérêt sordide, la générosité et le désintéressement d’une épouse étaient des vertus
Elle était d’un intérêt sordide, la générosité et le désintéressement d’ une épouse étaient des vertus qu’elle ne connaissa
isaient trembler dans une femme. Tout cela m’avait fait résoudre à ne l’ épouser jamais. Elle m’avait dit en me parlant de
t fait résoudre à ne l’épouser jamais. Elle m’avait dit en me parlant de sa grossesse, qu’il fallait la découvrir à sa mèr
jamais. Elle m’avait dit en me parlant de sa grossesse, qu’il fallait la découvrir à sa mère ; je me trouvai embarrassé de
esse, qu’il fallait la découvrir à sa mère ; je me trouvai embarrassé de cette prière. Je la priai d’attendre quelque temp
la découvrir à sa mère ; je me trouvai embarrassé de cette prière. Je la priai d’attendre quelque temps à se déclarer, pou
rir à sa mère ; je me trouvai embarrassé de cette prière. Je la priai d’ attendre quelque temps à se déclarer, pour prendre
ère. Je la priai d’attendre quelque temps à se déclarer, pour prendre les mesures justes, lui disais-je ; mais en effet, af
esures justes, lui disais-je ; mais en effet, afin que je pusse avoir le temps de songer à quelque expédient qui me tirât
stes, lui disais-je ; mais en effet, afin que je pusse avoir le temps de songer à quelque expédient qui me tirât d’intrigu
ue je pusse avoir le temps de songer à quelque expédient qui me tirât d’ intrigue. Dans ce temps, sa sœur trouva parti et m
r trouva parti et même fort avantageux. J’en fus réjoui, non pas pour l’ amour d’elle, dont je ne me souciais guère ; mais
parti et même fort avantageux. J’en fus réjoui, non pas pour l’amour d’ elle, dont je ne me souciais guère ; mais parce qu
r d’elle, dont je ne me souciais guère ; mais parce que c’était moins d’ un Argus. Je fondai là-dessus ma liberté. Je redou
mes soins, mes assiduités, et mes libéralités auprès de Célénie, pour l’ engager à force d’amour à consentir à tout ce que
iduités, et mes libéralités auprès de Célénie, pour l’engager à force d’ amour à consentir à tout ce que je voudrais. J’en
tir à tout ce que je voudrais. J’en vins à bout, et cela parce que je la mis sur le pied de croire que l’amour que j’avais
ce que je voudrais. J’en vins à bout, et cela parce que je la mis sur le pied de croire que l’amour que j’avais pour elle
e voudrais. J’en vins à bout, et cela parce que je la mis sur le pied de croire que l’amour que j’avais pour elle était tr
en vins à bout, et cela parce que je la mis sur le pied de croire que l’ amour que j’avais pour elle était trop fort pour m
m’en pouvoir jamais dégager. Une fille qui s’aime, et qui est charmée de sa propre beauté, est toujours la dupe de l’amour
ille qui s’aime, et qui est charmée de sa propre beauté, est toujours la dupe de l’amour-propre, et de celui que les autre
s’aime, et qui est charmée de sa propre beauté, est toujours la dupe de l’amour-propre, et de celui que les autres lui té
aime, et qui est charmée de sa propre beauté, est toujours la dupe de l’ amour-propre, et de celui que les autres lui témoi
armée de sa propre beauté, est toujours la dupe de l’amour-propre, et de celui que les autres lui témoignent. J’en fis l’e
ropre beauté, est toujours la dupe de l’amour-propre, et de celui que les autres lui témoignent. J’en fis l’expérience par
e l’amour-propre, et de celui que les autres lui témoignent. J’en fis l’ expérience par la facilité que je trouvai à lui fa
et de celui que les autres lui témoignent. J’en fis l’expérience par la facilité que je trouvai à lui faire goûter mes ra
parlé à ma mère de Célénie ; je ne lui avais point dit que je voulais l’ épouser ; je ne l’avais point informée de la deman
Célénie ; je ne lui avais point dit que je voulais l’épouser ; je ne l’ avais point informée de la demande que j’en avais
ais point dit que je voulais l’épouser ; je ne l’avais point informée de la demande que j’en avais fait faire ; je n’étais
point dit que je voulais l’épouser ; je ne l’avais point informée de la demande que j’en avais fait faire ; je n’étais po
demande que j’en avais fait faire ; je n’étais pourtant point en âge de me marier sans son consentement : mais j’avais su
de me marier sans son consentement : mais j’avais supposé qu’elle me le donnerait, ou j’avais résolu de m’en passer. Voil
ent : mais j’avais supposé qu’elle me le donnerait, ou j’avais résolu de m’en passer. Voilà, comme vous voyez, de beaux se
donnerait, ou j’avais résolu de m’en passer. Voilà, comme vous voyez, de beaux sentiments. Il est vrai que la manière dont
passer. Voilà, comme vous voyez, de beaux sentiments. Il est vrai que la manière dont elle en usait avec moi, et le peu de
entiments. Il est vrai que la manière dont elle en usait avec moi, et le peu de part qu’elle paraissait prendre à mes acti
à mes actions semblait m’autoriser à ne me pas arrêter à tout ce que le respect pouvait exiger de moi. Quoi qu’il en soit
autoriser à ne me pas arrêter à tout ce que le respect pouvait exiger de moi. Quoi qu’il en soit, il est certain que je co
ais mal ; mais il est certain aussi que je ne me mettais pas en peine de mieux faire. Elle sut que j’avais fait faire cett
ine de mieux faire. Elle sut que j’avais fait faire cette demande, et le sut justement comme mon frère était à Paris. Nous
à Paris. Nous logions tous deux chez elle ; mais nous n’avions garde de nous quereller. Nous évitions avec soin l’un et l
ions garde de nous quereller. Nous évitions avec soin l’un et l’autre les occasions de nous parler, et nous ne nous étions
nous quereller. Nous évitions avec soin l’un et l’autre les occasions de nous parler, et nous ne nous étions pas vus depui
ions pas vus depuis son retour. Nos parents furent scandalisés du peu d’ union qui était entre nous. On nous en parla à cha
nous. On nous en parla à chacun en particulier ; mon oncle se chargea de traiter avec moi. Il m’envoya quérir, et me dit t
du raccommodement avec mon aîné. Il me dit que notre désunion mettait le poignard dans le cœur de ma mère, et jetait toute
avec mon aîné. Il me dit que notre désunion mettait le poignard dans le cœur de ma mère, et jetait toute la famille dans
n aîné. Il me dit que notre désunion mettait le poignard dans le cœur de ma mère, et jetait toute la famille dans le troub
désunion mettait le poignard dans le cœur de ma mère, et jetait toute la famille dans le trouble. Je lui dis que ma mère n
le poignard dans le cœur de ma mère, et jetait toute la famille dans le trouble. Je lui dis que ma mère ne devait s’en pr
ne devait s’en prendre qu’à elle. Qu’elle savait fort bien que toute l’ obligation que je lui avais se bornait à celle de
fort bien que toute l’obligation que je lui avais se bornait à celle de m’avoir mis au monde. Que cette obligation était
e obligation était si générale et si commune, qu’elle ne méritait pas d’ être comptée à moins qu’elle ne fût soutenue par d
’autres, qui me fissent connaître que j’étais aussi bien son fils par le cœur que par le sang. Que c’était ce qu’elle n’av
fissent connaître que j’étais aussi bien son fils par le cœur que par le sang. Que c’était ce qu’elle n’avait jamais fait.
pas, et qu’elle ne m’avait jamais aimé, j’avais cru lui faire plaisir de me retirer de sa table. Que c’était la seule caus
e ne m’avait jamais aimé, j’avais cru lui faire plaisir de me retirer de sa table. Que c’était la seule cause qui m’oblige
j’avais cru lui faire plaisir de me retirer de sa table. Que c’était la seule cause qui m’obligeait de manger ailleurs. Q
de me retirer de sa table. Que c’était la seule cause qui m’obligeait de manger ailleurs. Que si je lui déplaisais encore
it de manger ailleurs. Que si je lui déplaisais encore jusqu’au point de ne pouvoir me souffrir dans la même maison où mon
e lui déplaisais encore jusqu’au point de ne pouvoir me souffrir dans la même maison où mon frère demeurait avec elle, ell
dureté ne me surprendrait pas, et que j’irais loger ailleurs, quoique la maison fût à moi, et qu’ils n’y eussent pas un de
urs, quoique la maison fût à moi, et qu’ils n’y eussent pas un denier de droit ni l’un ni l’autre, puisqu’elle m’était tom
un denier de droit ni l’un ni l’autre, puisqu’elle m’était tombée par le partage. Que je n’avais osé lui faire paraître pa
tage. Que je n’avais osé lui faire paraître par mes assiduités auprès d’ elle toute la tendresse et le respect que j’avais
n’avais osé lui faire paraître par mes assiduités auprès d’elle toute la tendresse et le respect que j’avais effectivement
faire paraître par mes assiduités auprès d’elle toute la tendresse et le respect que j’avais effectivement pour elle : mai
vu traité par elle en fils, je m’étais insensiblement accoutumé à ne la plus traiter en mère. Que pour mon frère, bien lo
de lui vouloir du mal, je souhaiterais lui rendre service, et que je le ferais aux dépens de mon sang, si l’occasion s’en
is lui rendre service, et que je le ferais aux dépens de mon sang, si l’ occasion s’en présentait : mais que j’avouais que
s de mon sang, si l’occasion s’en présentait : mais que j’avouais que la distinction que ma mère mettait entre nous me dép
onnables par mes autres parents, ni par ma mère même. Il y avait plus de quatre mois que je ne l’avais vue, bien loin de l
arents, ni par ma mère même. Il y avait plus de quatre mois que je ne l’ avais vue, bien loin de lui avoir parlé. On ménage
Tout se passa en plaintes, en éclaircissements, et en justifications de part et d’autre, et n’opéra rien pour ma fortune,
ssa en plaintes, en éclaircissements, et en justifications de part et d’ autre, et n’opéra rien pour ma fortune, et nous mi
vaient dîné au logis. Je m’y étais trouvé malgré moi, car j’enrageais de voir que quelque tendresse que ma mère eût témoig
oigné avoir pour moi quelques jours auparavant, elle ne changeait pas de manière ; et je voyais Monsieur mon frère sur un
ère ; et je voyais Monsieur mon frère sur un pied tellement au-dessus de moi, que je me faisais honte à moi-même. On avait
us de moi, que je me faisais honte à moi-même. On avait parlé à table de Célénie, et de la demande que j’en avais faite. J
je me faisais honte à moi-même. On avait parlé à table de Célénie, et de la demande que j’en avais faite. Je n’eus garde d
me faisais honte à moi-même. On avait parlé à table de Célénie, et de la demande que j’en avais faite. Je n’eus garde de d
ble de Célénie, et de la demande que j’en avais faite. Je n’eus garde de dire ce que je pensais là-dessus, ni les termes o
n avais faite. Je n’eus garde de dire ce que je pensais là-dessus, ni les termes où nous en étions elle et moi. Au contrair
où nous en étions elle et moi. Au contraire, je me fis une nécessité d’ honneur de soutenir ce que j’avais fait. Le vin se
n étions elle et moi. Au contraire, je me fis une nécessité d’honneur de soutenir ce que j’avais fait. Le vin se mêlait de
e, je me fis une nécessité d’honneur de soutenir ce que j’avais fait. Le vin se mêlait de la partie, on me railla ; je rép
nécessité d’honneur de soutenir ce que j’avais fait. Le vin se mêlait de la partie, on me railla ; je répondis le mieux qu
essité d’honneur de soutenir ce que j’avais fait. Le vin se mêlait de la partie, on me railla ; je répondis le mieux que j
avais fait. Le vin se mêlait de la partie, on me railla ; je répondis le mieux que je pus ; mais comme les rieurs n’étaien
a partie, on me railla ; je répondis le mieux que je pus ; mais comme les rieurs n’étaient pas de mon côté, je fus pillé. J
it raillerie toutes celles qu’on m’avait faites ; mais je fus assommé de celle que mon frère fit mal à propos. Comme il ne
mon frère fit mal à propos. Comme il ne regardait Célénie que du haut de sa fortune ; et qu’en effet ce n’était pas un bon
parti pour moi, elle lui paraissait tout à fait au-dessous de lui. Il la traita comme une gueuse et une misérable. Je lui
lui. Il la traita comme une gueuse et une misérable. Je lui répondis d’ une manière à lui imposer silence, s’il avait eu q
nce, s’il avait eu quelque égard pour moi ; mais il continua ses airs de mépris qu’il finit par dire, en prenant un ton de
l continua ses airs de mépris qu’il finit par dire, en prenant un ton de village : Palsangué puisque nous allons entrer da
ue nous allons entrer dans son alliance, faut que j’allions lui faire la révérence. Je ne lui fis qu’une inclination de tê
ue j’allions lui faire la révérence. Je ne lui fis qu’une inclination de tête, à quoi on ne prit pas garde ; mais je me ré
inclination de tête, à quoi on ne prit pas garde ; mais je me résolus de venger le mépris qu’il faisait en ma présence, d’
n de tête, à quoi on ne prit pas garde ; mais je me résolus de venger le mépris qu’il faisait en ma présence, d’une fille
mais je me résolus de venger le mépris qu’il faisait en ma présence, d’ une fille qu’il était persuadé que j’aimais. Je me
u’il était persuadé que j’aimais. Je me déterminai à lui faire mettre l’ épée à la main. Je ne fus retenu de le faire dans
t persuadé que j’aimais. Je me déterminai à lui faire mettre l’épée à la main. Je ne fus retenu de le faire dans le moment
e me déterminai à lui faire mettre l’épée à la main. Je ne fus retenu de le faire dans le moment, que par la présence de l
e déterminai à lui faire mettre l’épée à la main. Je ne fus retenu de le faire dans le moment, que par la présence de la c
lui faire mettre l’épée à la main. Je ne fus retenu de le faire dans le moment, que par la présence de la compagnie qui s
’épée à la main. Je ne fus retenu de le faire dans le moment, que par la présence de la compagnie qui se dissipa en peu de
ain. Je ne fus retenu de le faire dans le moment, que par la présence de la compagnie qui se dissipa en peu de temps. Tout
. Je ne fus retenu de le faire dans le moment, que par la présence de la compagnie qui se dissipa en peu de temps. Tout le
a en peu de temps. Tout le monde sortit, et ma mère, après avoir fait les civilités de chez elle, rentra dans sa chambre as
mps. Tout le monde sortit, et ma mère, après avoir fait les civilités de chez elle, rentra dans sa chambre assez éloignée
ait les civilités de chez elle, rentra dans sa chambre assez éloignée de la salle où nous avions dîné. Mon frère s’était j
les civilités de chez elle, rentra dans sa chambre assez éloignée de la salle où nous avions dîné. Mon frère s’était jeté
ée de la salle où nous avions dîné. Mon frère s’était jeté sur un lit de repos, et moi j’avais pris un livre à la main. Si
rère s’était jeté sur un lit de repos, et moi j’avais pris un livre à la main. Sitôt que je m’aperçus que ma mère ne pouva
m’aperçus que ma mère ne pouvait plus nous entendre, je courus fermer le verrouil de la porte, et je m’avançai vers mon fr
e ma mère ne pouvait plus nous entendre, je courus fermer le verrouil de la porte, et je m’avançai vers mon frère : allons
a mère ne pouvait plus nous entendre, je courus fermer le verrouil de la porte, et je m’avançai vers mon frère : allons, M
e m’avançai vers mon frère : allons, Monsieur, lui dis-je, en mettant l’ épée à la main, il faut voir si vous avez aussi bo
ai vers mon frère : allons, Monsieur, lui dis-je, en mettant l’épée à la main, il faut voir si vous avez aussi bonne épée
ne épée que bonne langue. Je vous demande raison, et des distinctions de ma mère, et de vos mépris pour Célénie. Vous n’y
ne langue. Je vous demande raison, et des distinctions de ma mère, et de vos mépris pour Célénie. Vous n’y pensez pas, me
. Vous n’y pensez pas, me dit-il, ce que j’en ai dit n’a été que pour la conversation, sans dessein de vous choquer. Je ne
il, ce que j’en ai dit n’a été que pour la conversation, sans dessein de vous choquer. Je ne veux point de justification d
pour la conversation, sans dessein de vous choquer. Je ne veux point de justification de votre part, lui dis-je, je veux
tion, sans dessein de vous choquer. Je ne veux point de justification de votre part, lui dis-je, je veux que vous vous déf
rt, lui dis-je, je veux que vous vous défendiez ; mais dépêchez-vous, le temps est trop cher pour le perdre en paroles. Co
vous vous défendiez ; mais dépêchez-vous, le temps est trop cher pour le perdre en paroles. Comme il vit que mon dessein n
r pour le perdre en paroles. Comme il vit que mon dessein n’était pas de l’épargner, il mit aussi l’épée à la main. Je vou
our le perdre en paroles. Comme il vit que mon dessein n’était pas de l’ épargner, il mit aussi l’épée à la main. Je vous a
Comme il vit que mon dessein n’était pas de l’épargner, il mit aussi l’ épée à la main. Je vous ai dit qu’il était plus mé
vit que mon dessein n’était pas de l’épargner, il mit aussi l’épée à la main. Je vous ai dit qu’il était plus méchant que
pée à la main. Je vous ai dit qu’il était plus méchant que moi, il me le fit voir. Il resta longtemps sur la défensive. Ah
était plus méchant que moi, il me le fit voir. Il resta longtemps sur la défensive. Ah morbleu, lui dis-je, vous m’épargne
ui dis-je, vous m’épargnez ; voyons si cela durera ; en même temps je le pressai plus vivement que je n’avais fait. Je le
a ; en même temps je le pressai plus vivement que je n’avais fait. Je le blessai ; son sang qu’il sentit couler le mit à m
ent que je n’avais fait. Je le blessai ; son sang qu’il sentit couler le mit à mon égard dans la même situation où j’étais
Je le blessai ; son sang qu’il sentit couler le mit à mon égard dans la même situation où j’étais pour lui. Nous ne nous
re sang que nous vîmes tous deux couler, nous rendit furieux, et l’un de nous deux serait assurément resté sur la place, s
nous rendit furieux, et l’un de nous deux serait assurément resté sur la place, si ma mère et les domestiques accourus au
l’un de nous deux serait assurément resté sur la place, si ma mère et les domestiques accourus au bruit, n’avaient enfoncé
e, si ma mère et les domestiques accourus au bruit, n’avaient enfoncé la porte. Il arrivèrent assez tôt pour me sauver la
t, n’avaient enfoncé la porte. Il arrivèrent assez tôt pour me sauver la vie ; mon épée était embarrassée par la pointe da
rent assez tôt pour me sauver la vie ; mon épée était embarrassée par la pointe dans un nœud de rubans qui pendait à la ga
sauver la vie ; mon épée était embarrassée par la pointe dans un nœud de rubans qui pendait à la garde de celle de mon frè
était embarrassée par la pointe dans un nœud de rubans qui pendait à la garde de celle de mon frère ; l’espace n’était po
barrassée par la pointe dans un nœud de rubans qui pendait à la garde de celle de mon frère ; l’espace n’était point assez
par la pointe dans un nœud de rubans qui pendait à la garde de celle de mon frère ; l’espace n’était point assez grand po
dans un nœud de rubans qui pendait à la garde de celle de mon frère ; l’ espace n’était point assez grand pour me jeter en
assez grand pour me jeter en arrière, et il me pressait extrêmement. Le péril où j’étais m’avait obligé de sauter à lui :
re, et il me pressait extrêmement. Le péril où j’étais m’avait obligé de sauter à lui : nous nous tenions au corps, et com
Nous avions chacun trois blessures au bras et au corps. Notre sang et la colère nous rendaient affreux, et ne nous permett
sang et la colère nous rendaient affreux, et ne nous permettaient pas d’ examiner ni nos paroles, ni nos actions. Les domes
t ne nous permettaient pas d’examiner ni nos paroles, ni nos actions. Les domestiques étaient transis d’étonnement, et ma m
miner ni nos paroles, ni nos actions. Les domestiques étaient transis d’ étonnement, et ma mère pleurait et criait comme un
êter audience : voilà Madame, lui dis-je en sortant, le premier fruit de votre égalité de tendresse. Au revoir, Monsieur,
oilà Madame, lui dis-je en sortant, le premier fruit de votre égalité de tendresse. Au revoir, Monsieur, poursuivis-je par
ons. Je montai dans mon appartement où je ne voulais rester qu’autant de temps qu’il me fallait pour me faire panser. Mon
ant de temps qu’il me fallait pour me faire panser. Mon dessein était d’ aller dans la chambre où nous nous voyions Célénie
qu’il me fallait pour me faire panser. Mon dessein était d’aller dans la chambre où nous nous voyions Célénie et moi, mais
aller dans la chambre où nous nous voyions Célénie et moi, mais je ne le pus pas. À peine fus-je pansé que mon oncle entra
e pansé que mon oncle entra, et qu’une faiblesse qui me prit, obligea le chirurgien, son garçon et mon valet de me mettre
faiblesse qui me prit, obligea le chirurgien, son garçon et mon valet de me mettre au lit. J’étais le plus maltraité, quoi
a le chirurgien, son garçon et mon valet de me mettre au lit. J’étais le plus maltraité, quoique les blessures que j’avais
et mon valet de me mettre au lit. J’étais le plus maltraité, quoique les blessures que j’avais faites à mon frère fussent
elles étaient moins profondes que les miennes, dont deux me perçaient le haut du bras à un travers de doigt de distance, e
que les miennes, dont deux me perçaient le haut du bras à un travers de doigt de distance, et l’autre le défaut de l’épau
miennes, dont deux me perçaient le haut du bras à un travers de doigt de distance, et l’autre le défaut de l’épaule sous l
rçaient le haut du bras à un travers de doigt de distance, et l’autre le défaut de l’épaule sous l’aisselle. Peu après que
haut du bras à un travers de doigt de distance, et l’autre le défaut de l’épaule sous l’aisselle. Peu après que je fus re
ut du bras à un travers de doigt de distance, et l’autre le défaut de l’ épaule sous l’aisselle. Peu après que je fus reven
n travers de doigt de distance, et l’autre le défaut de l’épaule sous l’ aisselle. Peu après que je fus revenu de ma faible
re le défaut de l’épaule sous l’aisselle. Peu après que je fus revenu de ma faiblesse ma mère entra dans ma chambre. Ma co
ieur Dupuis prit hautement mon parti. Je ne voulus pas faire semblant de m’apercevoir que ma mère avait toujours resté aup
avait toujours resté auprès de mon frère, sans songer à moi, qu’après l’ avoir vu en sûreté. Je lui demandai fort doucement
, repris-je, mais cela ne serait pas arrivé, s’il ne s’était mêlé que de ses affaires. Ma mère s’emporta contre moi à mill
s’emporta contre moi à mille reproches, et m’en dit tant, qu’enfin je la priai de me laisser en repos. Je voulus sortir du
contre moi à mille reproches, et m’en dit tant, qu’enfin je la priai de me laisser en repos. Je voulus sortir du logis da
in je la priai de me laisser en repos. Je voulus sortir du logis dans le moment, elle ne voulut pas le permettre ; et mon
n repos. Je voulus sortir du logis dans le moment, elle ne voulut pas le permettre ; et mon oncle, à qui je me rapportais
lle ne voulut pas le permettre ; et mon oncle, à qui je me rapportais de tout, n’y voulut pas consentir ; il me fit voir q
de tout, n’y voulut pas consentir ; il me fit voir que j’aurais tort d’ en user à ma tête. Pour ne plus vous parler de cet
voir que j’aurais tort d’en user à ma tête. Pour ne plus vous parler de cette malheureuse affaire, qui fut assoupie par l
e plus vous parler de cette malheureuse affaire, qui fut assoupie par les soins de la famille, il faut vous dire qu’elle ne
s parler de cette malheureuse affaire, qui fut assoupie par les soins de la famille, il faut vous dire qu’elle ne passa pa
arler de cette malheureuse affaire, qui fut assoupie par les soins de la famille, il faut vous dire qu’elle ne passa pas o
s de la famille, il faut vous dire qu’elle ne passa pas outre, et que les domestiques eurent ordre de n’en point parler. J’
dire qu’elle ne passa pas outre, et que les domestiques eurent ordre de n’en point parler. J’en fis avertir Célénie ; ell
, je lui dis ce qui en était, et pris même des mesures avec elle pour l’ épouser dans mon lit, si ma vie eût couru hasard.
l’épouser dans mon lit, si ma vie eût couru hasard. Elle me remercia de tout, et pleura de bonne grâce. Mon frère qui ne
lit, si ma vie eût couru hasard. Elle me remercia de tout, et pleura de bonne grâce. Mon frère qui ne garda le lit que qu
me remercia de tout, et pleura de bonne grâce. Mon frère qui ne garda le lit que quinze jours, la vit en sortant. Il la co
leura de bonne grâce. Mon frère qui ne garda le lit que quinze jours, la vit en sortant. Il la combla de civilités, et lui
Mon frère qui ne garda le lit que quinze jours, la vit en sortant. Il la combla de civilités, et lui dit comme les gens av
qui ne garda le lit que quinze jours, la vit en sortant. Il la combla de civilités, et lui dit comme les gens avaient ordr
jours, la vit en sortant. Il la combla de civilités, et lui dit comme les gens avaient ordre de le dire, que nous avions ét
t. Il la combla de civilités, et lui dit comme les gens avaient ordre de le dire, que nous avions été attaqués par des vol
Il la combla de civilités, et lui dit comme les gens avaient ordre de le dire, que nous avions été attaqués par des voleur
e, que nous avions été attaqués par des voleurs. Dès qu’il put sortir de sa chambre, il monta dans la mienne. Sa visite qu
me surprit, nous nous embrassâmes. Il me dit qu’il était au désespoir de ce qui s’était passé, et que, puisque j’étais d’h
l était au désespoir de ce qui s’était passé, et que, puisque j’étais d’ humeur de prendre si à cœur les railleries innocen
u désespoir de ce qui s’était passé, et que, puisque j’étais d’humeur de prendre si à cœur les railleries innocentes qu’il
s’était passé, et que, puisque j’étais d’humeur de prendre si à cœur les railleries innocentes qu’il avait voulu me faire,
innocentes qu’il avait voulu me faire, il me promettait non seulement de ne m’en jamais parler, mais même de faire ses eff
e, il me promettait non seulement de ne m’en jamais parler, mais même de faire ses efforts pour faire consentir ma mère à
ma mère à ma satisfaction. Je lui répondis qu’il devait être content de l’avantage qu’il avait sur moi par l’âge et par l
mère à ma satisfaction. Je lui répondis qu’il devait être content de l’ avantage qu’il avait sur moi par l’âge et par la f
ondis qu’il devait être content de l’avantage qu’il avait sur moi par l’ âge et par la fortune, sans pousser ses droits jus
evait être content de l’avantage qu’il avait sur moi par l’âge et par la fortune, sans pousser ses droits jusqu’à me prend
son jouet. Que j’oubliais volontiers ce qui s’était passé, et que je le remerciais de ses offres. Que je n’avais pas beso
e j’oubliais volontiers ce qui s’était passé, et que je le remerciais de ses offres. Que je n’avais pas besoin du consente
e remerciais de ses offres. Que je n’avais pas besoin du consentement de ma mère, et que je ne me marierais plutôt jamais,
consentement de ma mère, et que je ne me marierais plutôt jamais, que de lui en demander aucun. La réponse était fort peu
t que je ne me marierais plutôt jamais, que de lui en demander aucun. La réponse était fort peu civile, comme vous voyez ;
comme vous voyez ; mais telle qu’elle était il s’en contenta. J’allai le visiter à mon tour ; il me reçut parfaitement bie
cu en bonne intelligence, sans néanmoins nous mêler des affaires l’un de l’autre, qu’autant que nous nous en sommes priés.
qu’autant que nous nous en sommes priés. Il m’a offert plusieurs fois de me rendre ce qu’il a à moi ; mais le sachant en b
és. Il m’a offert plusieurs fois de me rendre ce qu’il a à moi ; mais le sachant en bonne main, et cela n’étant pas capabl
a à moi ; mais le sachant en bonne main, et cela n’étant pas capable de me donner une charge aussi belle que la sienne, e
belle que la sienne, et ne voulant pas m’établir dans une moindre, je le lui ai laissé. Je lui ai mandé que j’allais épous
i ai mandé que j’allais épouser Madame de Londé ; et en considération d’ un mariage si honnête, et qui m’est si avantageux,
’est si avantageux, il m’a offert des choses que je n’attendais point de lui, et qui me font connaître que dans l’occasion
es que je n’attendais point de lui, et qui me font connaître que dans l’ occasion le bon sang ne se dément point, et que le
’attendais point de lui, et qui me font connaître que dans l’occasion le bon sang ne se dément point, et que les frères so
connaître que dans l’occasion le bon sang ne se dément point, et que les frères sont toujours frères. Pour revenir à Célén
ui, comme je vous ai dit, m’était venue voir, et qui m’avait remercié d’ avoir si bien pris son parti ; elle écouta toutes
m’avait remercié d’avoir si bien pris son parti ; elle écouta toutes les raisons que je voulus lui donner pour l’empêcher
parti ; elle écouta toutes les raisons que je voulus lui donner pour l’ empêcher de découvrir sa grossesse. Je lui fis com
le écouta toutes les raisons que je voulus lui donner pour l’empêcher de découvrir sa grossesse. Je lui fis comprendre que
fallait que nous différassions ; afin qu’on ne crût point que ce fût la nécessité qui l’obligeât à se marier en même temp
différassions ; afin qu’on ne crût point que ce fût la nécessité qui l’ obligeât à se marier en même temps qu’elle. Qu’il
cessité qui l’obligeât à se marier en même temps qu’elle. Qu’il était de notre intérêt de cacher ce qui en était, parce qu
igeât à se marier en même temps qu’elle. Qu’il était de notre intérêt de cacher ce qui en était, parce que si sa mère le s
tait de notre intérêt de cacher ce qui en était, parce que si sa mère le savait, et qu’elle connût qu’il m’était impossibl
que si sa mère le savait, et qu’elle connût qu’il m’était impossible de me dédire, elle ne nous accorderait pas par notre
possible de me dédire, elle ne nous accorderait pas par notre contrat de mariage, des conditions aussi avantageuses qu’ell
e ne me ménageais pas auprès de ma mère, qui commençait à se repentir de ses duretés pour moi, et qui les redoublerait san
ma mère, qui commençait à se repentir de ses duretés pour moi, et qui les redoublerait sans doute, si elle venait à connaît
lle venait à connaître que mon mariage fût forcé. Que j’avais intérêt de ménager le commencement de ses bons sentiments, q
à connaître que mon mariage fût forcé. Que j’avais intérêt de ménager le commencement de ses bons sentiments, qui peut-êtr
mon mariage fût forcé. Que j’avais intérêt de ménager le commencement de ses bons sentiments, qui peut-être n’étaient pas
et que je ne trouvais pas à propos de lui donner aucun nouveau sujet de plainte, parce qu’elle ne manquerait pas de le fa
onner aucun nouveau sujet de plainte, parce qu’elle ne manquerait pas de le faire servir de prétexte pour se dédire de tou
er aucun nouveau sujet de plainte, parce qu’elle ne manquerait pas de le faire servir de prétexte pour se dédire de tout c
sujet de plainte, parce qu’elle ne manquerait pas de le faire servir de prétexte pour se dédire de tout ce qu’elle avait
’elle ne manquerait pas de le faire servir de prétexte pour se dédire de tout ce qu’elle avait promis de faire pour moi. T
ire servir de prétexte pour se dédire de tout ce qu’elle avait promis de faire pour moi. Toutes ces raisons, quoique faibl
aire pour moi. Toutes ces raisons, quoique faibles, ne laissèrent pas de la persuader. Il est vrai qu’elles étaient souten
e pour moi. Toutes ces raisons, quoique faibles, ne laissèrent pas de la persuader. Il est vrai qu’elles étaient soutenues
la persuader. Il est vrai qu’elles étaient soutenues par des marques de tendresse qui auraient trompé la fille du monde l
es étaient soutenues par des marques de tendresse qui auraient trompé la fille du monde la plus incrédule. Elle me promit
es par des marques de tendresse qui auraient trompé la fille du monde la plus incrédule. Elle me promit donc de cacher ave
aient trompé la fille du monde la plus incrédule. Elle me promit donc de cacher avec soin l’état où elle était. Elle est g
e du monde la plus incrédule. Elle me promit donc de cacher avec soin l’ état où elle était. Elle est grande et bien faite,
bien faite, ainsi elle réussit mieux que n’aurait pas fait une femme de petite ou de moyenne taille. Elle assista aux noc
ainsi elle réussit mieux que n’aurait pas fait une femme de petite ou de moyenne taille. Elle assista aux noces de sa sœur
fait une femme de petite ou de moyenne taille. Elle assista aux noces de sa sœur sur son sixième mois, sans que personne y
nût rien. Lorsque sa grossesse augmenta tout à fait, elle ne mit plus de corps et se plaignit d’être malade pour rester au
ssesse augmenta tout à fait, elle ne mit plus de corps et se plaignit d’ être malade pour rester au lit, ou être toujours e
même acteur dans cette comédie, je douterais qu’elle fût vraie ; mais la réussite m’a convaincu de sa vérité. Je la voyais
édie, je douterais qu’elle fût vraie ; mais la réussite m’a convaincu de sa vérité. Je la voyais tous les jours, mes visit
s qu’elle fût vraie ; mais la réussite m’a convaincu de sa vérité. Je la voyais tous les jours, mes visites n’étaient poin
raie ; mais la réussite m’a convaincu de sa vérité. Je la voyais tous les jours, mes visites n’étaient point suspectes. Il
s jours, mes visites n’étaient point suspectes. Il n’y avait plus que la mère ; et l’ayant toujours mise sur le pied de me
visites n’étaient point suspectes. Il n’y avait plus que la mère ; et l’ ayant toujours mise sur le pied de me regarder com
spectes. Il n’y avait plus que la mère ; et l’ayant toujours mise sur le pied de me regarder comme son gendre, et lui ayan
Il n’y avait plus que la mère ; et l’ayant toujours mise sur le pied de me regarder comme son gendre, et lui ayant donné
de me regarder comme son gendre, et lui ayant donné comme à sa fille les raisons que j’avais de différer, par rapport aux
n gendre, et lui ayant donné comme à sa fille les raisons que j’avais de différer, par rapport aux bontés que ma mère avai
de différer, par rapport aux bontés que ma mère avait pour moi, celle de Célénie me laissait tout le temps d’entretenir sa
bontés que ma mère avait pour moi, celle de Célénie me laissait tout le temps d’entretenir sa fille dans son lit. Je me p
ue ma mère avait pour moi, celle de Célénie me laissait tout le temps d’ entretenir sa fille dans son lit. Je me plaignais
temps d’entretenir sa fille dans son lit. Je me plaignais devant elle de cette maladie, et j’en faisais un des articles qu
elle de cette maladie, et j’en faisais un des articles qui retardait le mariage. La bonne femme n’était pas fâchée qu’il
te maladie, et j’en faisais un des articles qui retardait le mariage. La bonne femme n’était pas fâchée qu’il fût un peu r
t pas fâchée qu’il fût un peu retardé, tant de mariages coup sur coup l’ auraient trop épuisée : ainsi chacun ayant ses vue
cun ayant ses vues pour différer, qui que ce soit ne pressait l’autre de terminer, quoique chacun fît semblant de souhaite
ce soit ne pressait l’autre de terminer, quoique chacun fît semblant de souhaiter que la chose fût déjà conclue. Célénie
ait l’autre de terminer, quoique chacun fît semblant de souhaiter que la chose fût déjà conclue. Célénie se levait les soi
emblant de souhaiter que la chose fût déjà conclue. Célénie se levait les soirs, nous allions assez souvent nous promener e
nous promener ensemble ; et lorsqu’elle fut sur son neuvième mois, je la menai chez une sage-femme fort habile, pour savoi
, je la menai chez une sage-femme fort habile, pour savoir à peu près le temps qu’elle serait délivrée de son fardeau. Cet
fort habile, pour savoir à peu près le temps qu’elle serait délivrée de son fardeau. Cette femme, nommée la Cadret, demeu
le temps qu’elle serait délivrée de son fardeau. Cette femme, nommée la Cadret, demeurait dans la rue Saint-Antoine, au c
élivrée de son fardeau. Cette femme, nommée la Cadret, demeurait dans la rue Saint-Antoine, au coin d’une petite rue devan
femme, nommée la Cadret, demeurait dans la rue Saint-Antoine, au coin d’ une petite rue devant celle de Geoffroy-l’Anier. E
rait dans la rue Saint-Antoine, au coin d’une petite rue devant celle de Geoffroy-l’Anier. Elle lui dit qu’elle avait enco
ours à courre, et que jusque-là, elle n’avait autre chose à faire que de se bien nourrir, et de se bien divertir. Je lui d
usque-là, elle n’avait autre chose à faire que de se bien nourrir, et de se bien divertir. Je lui donnai ce qu’elle voulut
et de se bien divertir. Je lui donnai ce qu’elle voulut pour acheter les hardes nécessaires à un enfant, et pour arrêter u
culaire. Vous savez où Célénie demeurait, je vous ai dit où demeurait la Cadret, ainsi vous pouvez voir que le chemin est
it, je vous ai dit où demeurait la Cadret, ainsi vous pouvez voir que le chemin est extrêmement long d’un endroit à l’autr
la Cadret, ainsi vous pouvez voir que le chemin est extrêmement long d’ un endroit à l’autre ; cependant Célénie le fit à
hemin est extrêmement long d’un endroit à l’autre ; cependant Célénie le fit à pied tant en allant qu’en revenant, et ne v
t à pied tant en allant qu’en revenant, et ne voulut jamais se servir d’ une chaise à porteur que j’avais fait tenir prête.
it convaincu qu’une fille, quelque délicate qu’elle soit, est capable de tout pour cacher une faute qu’elle a faite, et se
e tout pour cacher une faute qu’elle a faite, et se retirer en secret de l’abîme où son peu de vertu l’a précipitée. J’all
out pour cacher une faute qu’elle a faite, et se retirer en secret de l’ abîme où son peu de vertu l’a précipitée. J’allai
’elle a faite, et se retirer en secret de l’abîme où son peu de vertu l’ a précipitée. J’allai chez elle le soir à mon ordi
cret de l’abîme où son peu de vertu l’a précipitée. J’allai chez elle le soir à mon ordinaire ; je la trouvai en robe de c
vertu l’a précipitée. J’allai chez elle le soir à mon ordinaire ; je la trouvai en robe de chambre. Nous allâmes chez la
à mon ordinaire ; je la trouvai en robe de chambre. Nous allâmes chez la Cadret environ sur les sept heures du soir au moi
a trouvai en robe de chambre. Nous allâmes chez la Cadret environ sur les sept heures du soir au mois de novembre ; et quoi
us allâmes chez la Cadret environ sur les sept heures du soir au mois de novembre ; et quoique la saison fût fort avancée,
environ sur les sept heures du soir au mois de novembre ; et quoique la saison fût fort avancée, le temps était fort doux
du soir au mois de novembre ; et quoique la saison fût fort avancée, le temps était fort doux, et propre à la promenade.
que la saison fût fort avancée, le temps était fort doux, et propre à la promenade. Il était temps : à peine fut-elle dans
oux, et propre à la promenade. Il était temps : à peine fut-elle dans la chambre de cette femme, que les douleurs la prire
pre à la promenade. Il était temps : à peine fut-elle dans la chambre de cette femme, que les douleurs la prirent ; et cet
Il était temps : à peine fut-elle dans la chambre de cette femme, que les douleurs la prirent ; et cette même Célénie, qui
s : à peine fut-elle dans la chambre de cette femme, que les douleurs la prirent ; et cette même Célénie, qui avait jeté d
jeté des cris fort douloureux la première fois qu’elle avait hasardé de devenir grosse, mit au monde une petite fille san
t hasardé de devenir grosse, mit au monde une petite fille sans faire d’ autre bruit qu’un grand soupir, malgré la différen
une petite fille sans faire d’autre bruit qu’un grand soupir, malgré la différence qu’il y a du plaisir de l’un aux doule
e bruit qu’un grand soupir, malgré la différence qu’il y a du plaisir de l’un aux douleurs de l’autre. Nous sortîmes de là
oupir, malgré la différence qu’il y a du plaisir de l’un aux douleurs de l’autre. Nous sortîmes de là qu’il n’était pas pl
e qu’il y a du plaisir de l’un aux douleurs de l’autre. Nous sortîmes de là qu’il n’était pas plus de neuf heures ; et que
n aux douleurs de l’autre. Nous sortîmes de là qu’il n’était pas plus de neuf heures ; et quelque chose que je pusse lui d
heures ; et quelque chose que je pusse lui dire, il me fut impossible de l’obliger à se servir d’aucune commodité pour ret
res ; et quelque chose que je pusse lui dire, il me fut impossible de l’ obliger à se servir d’aucune commodité pour retour
que je pusse lui dire, il me fut impossible de l’obliger à se servir d’ aucune commodité pour retourner chez elle. Cet enf
mmodité pour retourner chez elle. Cet enfant fut mis en nourrice ; je l’ ai élevé jusqu’à l’âge de six ans qu’il est mort d
ner chez elle. Cet enfant fut mis en nourrice ; je l’ai élevé jusqu’à l’ âge de six ans qu’il est mort de la petite vérole,
ez elle. Cet enfant fut mis en nourrice ; je l’ai élevé jusqu’à l’âge de six ans qu’il est mort de la petite vérole, ou d’
s en nourrice ; je l’ai élevé jusqu’à l’âge de six ans qu’il est mort de la petite vérole, ou d’une autre maladie que sa g
n nourrice ; je l’ai élevé jusqu’à l’âge de six ans qu’il est mort de la petite vérole, ou d’une autre maladie que sa gard
élevé jusqu’à l’âge de six ans qu’il est mort de la petite vérole, ou d’ une autre maladie que sa garde m’a donnée pour arg
epuis environ deux ans. Je reconduisis Célénie chez elle ; elle garda le lit quatre jours, et pas plus. Si elle avait été
s, et pas plus. Si elle avait été mariée, elle en aurait eu pour plus de six semaines. Je fis baptiser son enfant sous mon
n nom et le sien, mais non pas comme légitime ; et n’ayant plus envie de l’épouser, je n’appliquai mes soins qu’à m’en sau
om et le sien, mais non pas comme légitime ; et n’ayant plus envie de l’ épouser, je n’appliquai mes soins qu’à m’en sauver
s honnête, et je crus qu’une absence me ferait réussir. J’en cherchai l’ occasion de tous côtés, et j’eus recours à mes anc
et je crus qu’une absence me ferait réussir. J’en cherchai l’occasion de tous côtés, et j’eus recours à mes anciennes conn
et j’eus recours à mes anciennes connaissances. Je ne puis m’empêcher de vous raconter une aventure bouffonne qui m’arriva
ans leur compagnie, chez cette même sage-femme. Nous revenions quatre de souper dans la rue de la Mortellerie, il était pr
nie, chez cette même sage-femme. Nous revenions quatre de souper dans la rue de la Mortellerie, il était près d’une heure
venions quatre de souper dans la rue de la Mortellerie, il était près d’ une heure après minuit. Nous étions à pied ; le te
ellerie, il était près d’une heure après minuit. Nous étions à pied ; le temps se mit tout d’un coup à la pluie d’une si g
s d’une heure après minuit. Nous étions à pied ; le temps se mit tout d’ un coup à la pluie d’une si grande force, qu’il se
e après minuit. Nous étions à pied ; le temps se mit tout d’un coup à la pluie d’une si grande force, qu’il semblait que c
inuit. Nous étions à pied ; le temps se mit tout d’un coup à la pluie d’ une si grande force, qu’il semblait que ce fût un
ce fût un nouveau déluge. Nous ne savions où nous mettre à couvert à l’ heure qu’il était, et il faisait si obscur qu’à pe
qu’il était, et il faisait si obscur qu’à peine on pouvait distinguer les rues. J’aperçus de la lumière chez la Cadret, où
aisait si obscur qu’à peine on pouvait distinguer les rues. J’aperçus de la lumière chez la Cadret, où il n’y avait que qu
ait si obscur qu’à peine on pouvait distinguer les rues. J’aperçus de la lumière chez la Cadret, où il n’y avait que quinz
’à peine on pouvait distinguer les rues. J’aperçus de la lumière chez la Cadret, où il n’y avait que quinze jours que Célé
adret, où il n’y avait que quinze jours que Célénie était accouchée ; l’ enfant était encore chez elle. Elle nous mit dans
était accouchée ; l’enfant était encore chez elle. Elle nous mit dans la même chambre ; nous y allumâmes du feu pour nous
même chambre ; nous y allumâmes du feu pour nous sécher, et y passer la nuit et le mauvais temps. La chambre où nous étio
re ; nous y allumâmes du feu pour nous sécher, et y passer la nuit et le mauvais temps. La chambre où nous étions n’était
mes du feu pour nous sécher, et y passer la nuit et le mauvais temps. La chambre où nous étions n’était séparée que par un
temps. La chambre où nous étions n’était séparée que par une cloison, d’ une autre chambre où cette femme travaillait à sou
cette femme travaillait à soulager une fille qui rendait avec douleur le fruit de ce qu’elle avait reçu avec plaisir neuf
me travaillait à soulager une fille qui rendait avec douleur le fruit de ce qu’elle avait reçu avec plaisir neuf mois aupa
nt pas rares chez des sages-femmes, et celle-ci fut risible pour tout le monde. Cette fille était toute jeune, et souffrai
monde. Cette fille était toute jeune, et souffrait fort impatiemment les douleurs qu’elle ressentait. Elle criait à pleine
u quatre fois celle-ci, du beurre ? du beurre ? Nous venions de faire la débauche, et nous avions besoin de quelque chose
du beurre ? Nous venions de faire la débauche, et nous avions besoin de quelque chose pour apaiser les fumées du vin. À c
aire la débauche, et nous avions besoin de quelque chose pour apaiser les fumées du vin. À cette parole de beurre tant de f
esoin de quelque chose pour apaiser les fumées du vin. À cette parole de beurre tant de fois répétée, je courus à la porte
es du vin. À cette parole de beurre tant de fois répétée, je courus à la porte de la chambre où était cette fille, je l’en
. À cette parole de beurre tant de fois répétée, je courus à la porte de la chambre où était cette fille, je l’entrouvris 
cette parole de beurre tant de fois répétée, je courus à la porte de la chambre où était cette fille, je l’entrouvris : n
répétée, je courus à la porte de la chambre où était cette fille, je l’ entrouvris : n’usez pas tout le beurre, dis-je à l
de la chambre où était cette fille, je l’entrouvris : n’usez pas tout le beurre, dis-je à la Cadret, gardez-nous en pour n
it cette fille, je l’entrouvris : n’usez pas tout le beurre, dis-je à la Cadret, gardez-nous en pour nous faire une soupe
eurre, dis-je à la Cadret, gardez-nous en pour nous faire une soupe à l’ oignon. Mon compliment que j’avais fait d’un air f
pour nous faire une soupe à l’oignon. Mon compliment que j’avais fait d’ un air fort naïf, opéra ce que je n’attendais pas.
que j’avais fait d’un air fort naïf, opéra ce que je n’attendais pas. La Cadret se mit à rire de toute sa force ; j’en fis
r fort naïf, opéra ce que je n’attendais pas. La Cadret se mit à rire de toute sa force ; j’en fis autant, tant parce que
se mit à rire de toute sa force ; j’en fis autant, tant parce que je la voyais rire, qu’à cause que je voyais en même tem
t parce que je la voyais rire, qu’à cause que je voyais en même temps la pauvre créature couchée sur le dos devant le feu,
qu’à cause que je voyais en même temps la pauvre créature couchée sur le dos devant le feu, les deux genoux levés et écart
je voyais en même temps la pauvre créature couchée sur le dos devant le feu, les deux genoux levés et écartés dans un éta
is en même temps la pauvre créature couchée sur le dos devant le feu, les deux genoux levés et écartés dans un état tout gr
le feu, les deux genoux levés et écartés dans un état tout grotesque. La diablesse s’en mit à rire aussi et de si bon cœur
és dans un état tout grotesque. La diablesse s’en mit à rire aussi et de si bon cœur, que l’effort qu’elle fit, fit sortir
grotesque. La diablesse s’en mit à rire aussi et de si bon cœur, que l’ effort qu’elle fit, fit sortir l’enfant dans l’ins
à rire aussi et de si bon cœur, que l’effort qu’elle fit, fit sortir l’ enfant dans l’instant même. On nous donna du beurr
et de si bon cœur, que l’effort qu’elle fit, fit sortir l’enfant dans l’ instant même. On nous donna du beurre pour faire n
dans l’instant même. On nous donna du beurre pour faire notre soupe à l’ oignon ; et parce que j’avais plus servi à l’accou
pour faire notre soupe à l’oignon ; et parce que j’avais plus servi à l’ accouchement que tout autre, je fus parrain de l’e
ue j’avais plus servi à l’accouchement que tout autre, je fus parrain de l’enfant. La cérémonie ne fut pas fort magnifique
j’avais plus servi à l’accouchement que tout autre, je fus parrain de l’ enfant. La cérémonie ne fut pas fort magnifique, m
us servi à l’accouchement que tout autre, je fus parrain de l’enfant. La cérémonie ne fut pas fort magnifique, mais elle f
t pas fort magnifique, mais elle fut bachique ; nous ne quittâmes que le soir la table et la maison. Pour revenir à Céléni
rt magnifique, mais elle fut bachique ; nous ne quittâmes que le soir la table et la maison. Pour revenir à Célénie, je lu
e, mais elle fut bachique ; nous ne quittâmes que le soir la table et la maison. Pour revenir à Célénie, je lui fis entend
ison. Pour revenir à Célénie, je lui fis entendre que pour lui donner le temps de se remettre de ses couches, il était à p
r revenir à Célénie, je lui fis entendre que pour lui donner le temps de se remettre de ses couches, il était à propos que
énie, je lui fis entendre que pour lui donner le temps de se remettre de ses couches, il était à propos que nous vécussion
à propos que nous vécussions sagement ensemble. Que ce n’en était pas le moyen que de rester l’un auprès de l’autre. Que n
nous vécussions sagement ensemble. Que ce n’en était pas le moyen que de rester l’un auprès de l’autre. Que nous n’aurions
que de rester l’un auprès de l’autre. Que nous n’aurions jamais assez de force sur nous-mêmes, pour résister aux occasions
Elle en fit bien des difficultés ; mais à force de protestations, je la fis consentir que j’allasse passer à la campagne
à force de protestations, je la fis consentir que j’allasse passer à la campagne jusqu’au carnaval, que je lui promis d’ê
e j’allasse passer à la campagne jusqu’au carnaval, que je lui promis d’ être à Paris pour nous voir pour toujours. Justeme
être à Paris pour nous voir pour toujours. Justement comme je sortais de sa chambre, après avoir pris congé d’elle qui éta
urs. Justement comme je sortais de sa chambre, après avoir pris congé d’ elle qui était dans son lit, non plus pour ses cou
es, mais pour une petite fièvre, j’aperçus son cabinet ouvert. Je mis la main sur une bourse qui était dedans, où je savai
se qui était dedans, où je savais qu’elle renfermait ce qui lui était de conséquence. Je l’emportai, et trouvai dedans la
, où je savais qu’elle renfermait ce qui lui était de conséquence. Je l’ emportai, et trouvai dedans la promesse de mariage
ait ce qui lui était de conséquence. Je l’emportai, et trouvai dedans la promesse de mariage que je lui avais faite. C’est
ui était de conséquence. Je l’emportai, et trouvai dedans la promesse de mariage que je lui avais faite. C’est toujours au
la promesse de mariage que je lui avais faite. C’est toujours autant de pris, me dis-je à moi-même ; si je veux l’épouser
ite. C’est toujours autant de pris, me dis-je à moi-même ; si je veux l’ épouser, cette promesse est inutile ; et si je ne
même ; si je veux l’épouser, cette promesse est inutile ; et si je ne le veux pas, il ne faut pas lui laisser entre les ma
t inutile ; et si je ne le veux pas, il ne faut pas lui laisser entre les mains le moyen de me faire de la peine. Ainsi je
; et si je ne le veux pas, il ne faut pas lui laisser entre les mains le moyen de me faire de la peine. Ainsi je déchirai
e ne le veux pas, il ne faut pas lui laisser entre les mains le moyen de me faire de la peine. Ainsi je déchirai ce papier
pas, il ne faut pas lui laisser entre les mains le moyen de me faire de la peine. Ainsi je déchirai ce papier sans scrupu
s, il ne faut pas lui laisser entre les mains le moyen de me faire de la peine. Ainsi je déchirai ce papier sans scrupule,
s pour aller en Bretagne, sans songer pas plus à Célénie que si je ne l’ avais jamais vue. Je restai hors de Paris, non seu
e si je ne l’avais jamais vue. Je restai hors de Paris, non seulement l’ hiver, mais une bonne partie du printemps ; je ne
r Alaix que vous connaissez. Je n’en crus rien au commencement ; mais la certitude des bans publiés ne me laissa plus aucu
ude des bans publiés ne me laissa plus aucun doute. J’allai chez elle l’ après-midi ; ma présence l’étonna, mais ne la déco
laissa plus aucun doute. J’allai chez elle l’après-midi ; ma présence l’ étonna, mais ne la déconcerta pas. Son accordé éta
doute. J’allai chez elle l’après-midi ; ma présence l’étonna, mais ne la déconcerta pas. Son accordé était avec elle : voi
avec elle : voilà Monsieur Dupuis, lui dit-elle en me montrant à lui, de qui je vous ai plusieurs fois parlé. C’est donc v
consentir. Vous ne pouvez pas trouver, lui dis-je, une fille de plus de mérite, de quelque côté que vous la tourniez ; il
Vous ne pouvez pas trouver, lui dis-je, une fille de plus de mérite, de quelque côté que vous la tourniez ; il ne faut qu
er, lui dis-je, une fille de plus de mérite, de quelque côté que vous la tourniez ; il ne faut que la voir et la connaître
plus de mérite, de quelque côté que vous la tourniez ; il ne faut que la voir et la connaître pour en juger comme moi. J’e
ite, de quelque côté que vous la tourniez ; il ne faut que la voir et la connaître pour en juger comme moi. J’en suis pers
dé, Monsieur, me répondit-il. Cette conversation m’ennuyait trop pour la continuer, je les laissai et j’allai trouver la m
répondit-il. Cette conversation m’ennuyait trop pour la continuer, je les laissai et j’allai trouver la mère. Quoi, Madame,
m’ennuyait trop pour la continuer, je les laissai et j’allai trouver la mère. Quoi, Madame, lui dis-je, il est donc vrai
votre promesse, vous allez marier Célénie ? Ne vous souvient-il plus de me l’avoir promise ? Il y a si longtemps, Monsieu
promesse, vous allez marier Célénie ? Ne vous souvient-il plus de me l’ avoir promise ? Il y a si longtemps, Monsieur, me
Il y a si longtemps, Monsieur, me répondit-elle ; et vous m’avez paru l’ avoir si bien oublié vous-même, que je n’ai pas cr
lié vous-même, que je n’ai pas cru devoir m’en souvenir seule, contre l’ inclination qu’elle m’a avoué avoir pour Monsieur
ion qu’elle m’a avoué avoir pour Monsieur Alaix. Si bien donc qu’elle l’ aime, et qu’elle m’est infidèle, repris-je ? Je ne
moins je compte que vous ne trouverez pas mauvais que j’aie un moment de conversation particulière avec elle. Ce n’est pas
e un moment de conversation particulière avec elle. Ce n’est pas pour la faire changer de résolution ; j’entreprendrais va
nversation particulière avec elle. Ce n’est pas pour la faire changer de résolution ; j’entreprendrais vainement de fixer
pas pour la faire changer de résolution ; j’entreprendrais vainement de fixer l’inconstance d’une fille, mais je suis for
la faire changer de résolution ; j’entreprendrais vainement de fixer l’ inconstance d’une fille, mais je suis fort aise de
ger de résolution ; j’entreprendrais vainement de fixer l’inconstance d’ une fille, mais je suis fort aise de m’éclaircir a
vainement de fixer l’inconstance d’une fille, mais je suis fort aise de m’éclaircir avec elle de quelque chose qui me tie
onstance d’une fille, mais je suis fort aise de m’éclaircir avec elle de quelque chose qui me tient au cœur. Je ne vous em
le de quelque chose qui me tient au cœur. Je ne vous empêcherai point de faire vos explications ensemble, reprit la mère,
e ne vous empêcherai point de faire vos explications ensemble, reprit la mère, vous pouvez lui parler quand il vous plaira
ne crois pas que vous avanciez beaucoup, ni que vous puissiez rompre les choses dans l’état qu’elles sont. C’est à cause d
e vous avanciez beaucoup, ni que vous puissiez rompre les choses dans l’ état qu’elles sont. C’est à cause de cela même, lu
lles sont. C’est à cause de cela même, lui dis-je, et je vous supplie de la préparer à me parler seul à seul demain matin.
s sont. C’est à cause de cela même, lui dis-je, et je vous supplie de la préparer à me parler seul à seul demain matin. Je
e la préparer à me parler seul à seul demain matin. Je sortis ensuite de cela vivement en colère contre Célénie. Son maria
vement en colère contre Célénie. Son mariage m’était indifférent dans le fond, puisque je ne voulais plus l’épouser ; mais
mariage m’était indifférent dans le fond, puisque je ne voulais plus l’ épouser ; mais je ne voulais pas lui laisser l’hon
que je ne voulais plus l’épouser ; mais je ne voulais pas lui laisser l’ honneur de me quitter la première. Je voulais que
voulais plus l’épouser ; mais je ne voulais pas lui laisser l’honneur de me quitter la première. Je voulais que notre rupt
de me quitter la première. Je voulais que notre rupture fût un fruit de mon dégoût, et non pas de son inconstance ; il me
. Je voulais que notre rupture fût un fruit de mon dégoût, et non pas de son inconstance ; il me semblait que mon mérite y
 ; il me semblait que mon mérite y était intéressé. Je ne voulais pas l’ épouser, mais je ne voulais pas qu’elle épousât Al
i à prendre mes résolutions jusqu’à ce que je lui eusse parlé. Ce fut le lendemain matin, sans attendre plus tard. J’entra
evée, mais non pas encore habillée. Son négligé me plut plus que tous les ajustements que les femmes croient qui relèvent l
ncore habillée. Son négligé me plut plus que tous les ajustements que les femmes croient qui relèvent leur beauté. Il est d
i, belle Célénie, lui dis-je, que vous êtes infidèle ? J’avais accusé de fausseté tout ce qu’on m’avait écrit de votre eng
tes infidèle ? J’avais accusé de fausseté tout ce qu’on m’avait écrit de votre engagement ; je croyais être en droit de me
ce qu’on m’avait écrit de votre engagement ; je croyais être en droit de me reposer de votre fidélité sur ce qui s’est pas
it écrit de votre engagement ; je croyais être en droit de me reposer de votre fidélité sur ce qui s’est passé entre nous 
our vous en faire souvenir. Parlez sincèrement, Alaix est-il un choix de votre cœur, ou de votre mère ? Est-ce l’autorité
souvenir. Parlez sincèrement, Alaix est-il un choix de votre cœur, ou de votre mère ? Est-ce l’autorité de vos parents, ou
ement, Alaix est-il un choix de votre cœur, ou de votre mère ? Est-ce l’ autorité de vos parents, ou votre inconstance qui
x est-il un choix de votre cœur, ou de votre mère ? Est-ce l’autorité de vos parents, ou votre inconstance qui vous arrach
tre inconstance qui vous arrache à ma tendresse ? Voulez-vous achever de me désespérer, me dit-elle d’un air dédaigneux ?
he à ma tendresse ? Voulez-vous achever de me désespérer, me dit-elle d’ un air dédaigneux ? N’est-ce pas assez pour vous,
érer, me dit-elle d’un air dédaigneux ? N’est-ce pas assez pour vous, d’ avoir si cruellement abusé de ma faiblesse pour vo
daigneux ? N’est-ce pas assez pour vous, d’avoir si cruellement abusé de ma faiblesse pour vous, et de ma bonne foi ? Est-
pour vous, d’avoir si cruellement abusé de ma faiblesse pour vous, et de ma bonne foi ? Est-il temps de me dire que vous m
nt abusé de ma faiblesse pour vous, et de ma bonne foi ? Est-il temps de me dire que vous m’aimez encore, quand vous me vo
de me dire que vous m’aimez encore, quand vous me voyez presque entre les bras d’un autre ? N’êtes-vous pas le plus fourbe
e que vous m’aimez encore, quand vous me voyez presque entre les bras d’ un autre ? N’êtes-vous pas le plus fourbe de tous
and vous me voyez presque entre les bras d’un autre ? N’êtes-vous pas le plus fourbe de tous les hommes, non seulement de
ez presque entre les bras d’un autre ? N’êtes-vous pas le plus fourbe de tous les hommes, non seulement de m’avoir trompée
ue entre les bras d’un autre ? N’êtes-vous pas le plus fourbe de tous les hommes, non seulement de m’avoir trompée, mais en
re ? N’êtes-vous pas le plus fourbe de tous les hommes, non seulement de m’avoir trompée, mais encore de m’avoir ôté les m
rbe de tous les hommes, non seulement de m’avoir trompée, mais encore de m’avoir ôté les moyens de faire voir votre perfid
hommes, non seulement de m’avoir trompée, mais encore de m’avoir ôté les moyens de faire voir votre perfidie ? N’avez-vous
n seulement de m’avoir trompée, mais encore de m’avoir ôté les moyens de faire voir votre perfidie ? N’avez-vous pas repri
oyens de faire voir votre perfidie ? N’avez-vous pas repris lâchement la promesse de mariage que vous m’aviez faite ? N’êt
re voir votre perfidie ? N’avez-vous pas repris lâchement la promesse de mariage que vous m’aviez faite ? N’êtes-vous pas
s-vous pas parti sans presque me dire adieu ? M’avez-vous fait savoir de vos nouvelles ? M’avez-vous même fait savoir où v
z-vous même fait savoir où vous étiez ? Ne m’avez-vous pas par là ôté les moyens de vous écrire, et de vous faire savoir ce
fait savoir où vous étiez ? Ne m’avez-vous pas par là ôté les moyens de vous écrire, et de vous faire savoir ce qui m’arr
s étiez ? Ne m’avez-vous pas par là ôté les moyens de vous écrire, et de vous faire savoir ce qui m’arrivait ? Allez, pour
és que mérite un aussi grand scélérat que vous. Fort bien, repris-je, le compliment est honnête : mais enfin me voilà reve
nfin me voilà revenu repentant, tout à vous, et prêt à vous épouser ; le voulez-vous ? Je sais les moyens infaillibles de
ntant, tout à vous, et prêt à vous épouser ; le voulez-vous ? Je sais les moyens infaillibles de vous retirer du précipice
rêt à vous épouser ; le voulez-vous ? Je sais les moyens infaillibles de vous retirer du précipice où vous êtes. Vous épou
er, moi, reprit-elle avec colère, j’aimerais mieux me voir attachée à la potence qu’à un homme aussi perfide que vous ! Vo
compte, lui dis-je ? Bien loin de vous aimer, dit-elle, je vous hais de toute mon âme ; et la présence du plus horrible d
Bien loin de vous aimer, dit-elle, je vous hais de toute mon âme ; et la présence du plus horrible des démons, me donnerai
âme ; et la présence du plus horrible des démons, me donnerait moins d’ horreur que la vôtre. Les termes sont forts, lui d
résence du plus horrible des démons, me donnerait moins d’horreur que la vôtre. Les termes sont forts, lui dis-je. Ils ne
plus horrible des démons, me donnerait moins d’horreur que la vôtre. Les termes sont forts, lui dis-je. Ils ne le sont poi
ins d’horreur que la vôtre. Les termes sont forts, lui dis-je. Ils ne le sont point assez, reprit-elle, pour exprimer ce q
it-elle, pour exprimer ce que je pense sur vous. J’avoue que ces airs de fierté et de mépris, à quoi je ne m’étais point a
exprimer ce que je pense sur vous. J’avoue que ces airs de fierté et de mépris, à quoi je ne m’étais point attendu, me te
t de mépris, à quoi je ne m’étais point attendu, me terrassèrent ; je l’ en aimai davantage, et je repris dans le moment un
attendu, me terrassèrent ; je l’en aimai davantage, et je repris dans le moment un dessein sincère de l’épouser, et de l’e
l’en aimai davantage, et je repris dans le moment un dessein sincère de l’épouser, et de l’enlever à Alaix. Hé quoi, bell
en aimai davantage, et je repris dans le moment un dessein sincère de l’ épouser, et de l’enlever à Alaix. Hé quoi, belle C
tage, et je repris dans le moment un dessein sincère de l’épouser, et de l’enlever à Alaix. Hé quoi, belle Célénie, repris
e, et je repris dans le moment un dessein sincère de l’épouser, et de l’ enlever à Alaix. Hé quoi, belle Célénie, repris-je
avez-vous oublié que vous êtes attachée à moi par des liens qu’il est de votre honneur de rendre éternels et innocents ? A
que vous êtes attachée à moi par des liens qu’il est de votre honneur de rendre éternels et innocents ? Avez-vous oublié q
re éternels et innocents ? Avez-vous oublié qu’un enfant n’attend que de vous, un droit que Dieu, la nature, et votre honn
vez-vous oublié qu’un enfant n’attend que de vous, un droit que Dieu, la nature, et votre honneur vous défendent de lui re
e vous, un droit que Dieu, la nature, et votre honneur vous défendent de lui refuser ? J’ai tout oublié, dit-elle avec déd
endent de lui refuser ? J’ai tout oublié, dit-elle avec dédain. Je ne l’ ai pas oublié moi, repris-je à mon tour d’un air f
dit-elle avec dédain. Je ne l’ai pas oublié moi, repris-je à mon tour d’ un air fier. Je vois bien que mes honnêtetés vous
faut vous rendre traitable par d’autres voies. Je suis en possession de vous faire tenir parole, ou de vous faire passer
d’autres voies. Je suis en possession de vous faire tenir parole, ou de vous faire passer pour une infâme ; je vous en do
ir parole, ou de vous faire passer pour une infâme ; je vous en donne le choix. Résolvez-vous tout à l’heure, mon dessein
ser pour une infâme ; je vous en donne le choix. Résolvez-vous tout à l’ heure, mon dessein n’est pas d’attendre plus longt
n donne le choix. Résolvez-vous tout à l’heure, mon dessein n’est pas d’ attendre plus longtemps à vous faire expliquer. Ah
’attendre plus longtemps à vous faire expliquer. Ah traître, dit-elle les larmes aux yeux ! Faut-il que vous acheviez de me
Ah traître, dit-elle les larmes aux yeux ! Faut-il que vous acheviez de me rendre malheureuse ? Tenez, dit-elle en se déc
acheviez de me rendre malheureuse ? Tenez, dit-elle en se découvrant le sein, percez si vous n’êtes pas satisfait ; au mo
tes pas satisfait ; au moins quand je serai morte, je serai à couvert de vos persécutions. Il n’est pas question, repris-j
vert de vos persécutions. Il n’est pas question, repris-je en hochant la tête, de jouer ici le personnage d’héroïne de thé
os persécutions. Il n’est pas question, repris-je en hochant la tête, de jouer ici le personnage d’héroïne de théâtre ; il
ns. Il n’est pas question, repris-je en hochant la tête, de jouer ici le personnage d’héroïne de théâtre ; il faut parler
as question, repris-je en hochant la tête, de jouer ici le personnage d’ héroïne de théâtre ; il faut parler juste : voulez
n, repris-je en hochant la tête, de jouer ici le personnage d’héroïne de théâtre ; il faut parler juste : voulez-vous m’ép
ouser ou non ? Je ne vous épouserai jamais, répondit-elle, y allât-il de ma vie. Eh bien, repris-je, il faudra voir si vot
tes ici auprès de moi, ajouta-t-elle, n’est qu’une comédie ; car dans le fond vous seriez au désespoir d’être pris au mot.
lle, n’est qu’une comédie ; car dans le fond vous seriez au désespoir d’ être pris au mot. Non, c’est mon intention, lui ré
mon intention, lui répondis-je. Vous vous plaignez que je vous ai ôté la promesse que je vous en avais faite ; donnez-moi
en avais faite ; donnez-moi une plume et du papier, je n’ai que faire d’ encre ; j’en vais faire une autre de mon sang, où
e et du papier, je n’ai que faire d’encre ; j’en vais faire une autre de mon sang, où je reconnaîtrai votre enfant, et que
re, je vais signer un contrat. Que voulez-vous que je fasse de plus ? Les sûretés que je vous offre ne valent-elles pas bie
paroles, venons aux effets. Est-ce à moi, ajoutai-je, à vous presser d’ accepter des offres que votre vertu devrait vous p
ue votre vertu devrait vous prescrire, et que vous devriez me presser d’ accepter ? Vous n’êtes qu’un fourbe, me dit-elle,
ses genoux ; je redoublai mes protestations, et voulus, pour achever de faire la paix, reprendre avec elle mes anciennes
ux ; je redoublai mes protestations, et voulus, pour achever de faire la paix, reprendre avec elle mes anciennes libertés.
ever de faire la paix, reprendre avec elle mes anciennes libertés. Je l’ enlevai de sa chaise, et la portai sur son lit. El
ire la paix, reprendre avec elle mes anciennes libertés. Je l’enlevai de sa chaise, et la portai sur son lit. Elle ne cria
endre avec elle mes anciennes libertés. Je l’enlevai de sa chaise, et la portai sur son lit. Elle ne cria point, mais elle
, et la portai sur son lit. Elle ne cria point, mais elle se défendit d’ une vigueur qui me surprit, et qui m’a convaincu q
rprit, et qui m’a convaincu qu’il est impossible qu’un homme triomphe d’ une femme malgré elle. Je fus épuisé le premier. N
ombat nous avait mis l’un et l’autre dans un désordre que vous auriez de la peine à vous imaginer. Elle se déroba de mes b
at nous avait mis l’un et l’autre dans un désordre que vous auriez de la peine à vous imaginer. Elle se déroba de mes bras
désordre que vous auriez de la peine à vous imaginer. Elle se déroba de mes bras, et se jeta sur mon épée ; je la lui arr
us imaginer. Elle se déroba de mes bras, et se jeta sur mon épée ; je la lui arrachai des mains. Elle me sauta aux yeux, e
me sauta aux yeux, et m’égratigna tellement, que dans un moment j’eus le visage tout en sang. Je me mis en colère tout de
dans un moment j’eus le visage tout en sang. Je me mis en colère tout de bon, et lui donnai un soufflet bien fort ; action
tout de bon, et lui donnai un soufflet bien fort ; action plus digne d’ un crocheteur que d’un homme comme moi. J’en eus u
donnai un soufflet bien fort ; action plus digne d’un crocheteur que d’ un homme comme moi. J’en eus une telle honte, que
d’un homme comme moi. J’en eus une telle honte, que je ne pus ouvrir la bouche pour dire un mot. Tout cela s’était passé
ouvrir la bouche pour dire un mot. Tout cela s’était passé sans dire la moindre parole de part ni d’autre. Elle alla se r
pour dire un mot. Tout cela s’était passé sans dire la moindre parole de part ni d’autre. Elle alla se remettre à pleurer
n mot. Tout cela s’était passé sans dire la moindre parole de part ni d’ autre. Elle alla se remettre à pleurer sur son siè
r sur son siège ; et moi tout défiguré je sortis, après m’être essuyé le mieux que je pus devant un miroir : et pour cache
s m’être essuyé le mieux que je pus devant un miroir : et pour cacher l’ état où j’étais, autant que la confusion que j’ava
e pus devant un miroir : et pour cacher l’état où j’étais, autant que la confusion que j’avais d’avoir mis la main sur Cél
et pour cacher l’état où j’étais, autant que la confusion que j’avais d’ avoir mis la main sur Célénie autrement que pour l
er l’état où j’étais, autant que la confusion que j’avais d’avoir mis la main sur Célénie autrement que pour la caresser,
fusion que j’avais d’avoir mis la main sur Célénie autrement que pour la caresser, je n’ôtai point mon mouchoir de dessus
Célénie autrement que pour la caresser, je n’ôtai point mon mouchoir de dessus mon visage, et je me retirai dans ma chamb
uchoir de dessus mon visage, et je me retirai dans ma chambre, enragé de l’état où j’étais, et de ce que j’avais fait. Il
oir de dessus mon visage, et je me retirai dans ma chambre, enragé de l’ état où j’étais, et de ce que j’avais fait. Il est
ge, et je me retirai dans ma chambre, enragé de l’état où j’étais, et de ce que j’avais fait. Il est certain qu’il semblai
is, et de ce que j’avais fait. Il est certain qu’il semblait que tous les chats de Paris eussent essayé leurs griffes sur m
ce que j’avais fait. Il est certain qu’il semblait que tous les chats de Paris eussent essayé leurs griffes sur mon visage
ats de Paris eussent essayé leurs griffes sur mon visage. Je fus près d’ un mois sans pouvoir sortir. Sitôt que je fus chez
r sortir. Sitôt que je fus chez moi, j’écrivis à Célénie une promesse de mon sang bien étendue, et la mieux conçue qu’il m
ez moi, j’écrivis à Célénie une promesse de mon sang bien étendue, et la mieux conçue qu’il m’avait été possible, n’ayant
, et la mieux conçue qu’il m’avait été possible, n’ayant aucune envie de la dédire. J’y joignis la lettre la plus tendre q
t la mieux conçue qu’il m’avait été possible, n’ayant aucune envie de la dédire. J’y joignis la lettre la plus tendre que
m’avait été possible, n’ayant aucune envie de la dédire. J’y joignis la lettre la plus tendre que je pus, où je lui deman
té possible, n’ayant aucune envie de la dédire. J’y joignis la lettre la plus tendre que je pus, où je lui demandais pardo
ignis la lettre la plus tendre que je pus, où je lui demandais pardon de tout ce qui avait pu lui déplaire dans ma conduit
dais pardon de tout ce qui avait pu lui déplaire dans ma conduite. Je la faisais ressouvenir que la véritable vertu d’une
avait pu lui déplaire dans ma conduite. Je la faisais ressouvenir que la véritable vertu d’une femme consiste dans une att
re dans ma conduite. Je la faisais ressouvenir que la véritable vertu d’ une femme consiste dans une attache entière à la p
ue la véritable vertu d’une femme consiste dans une attache entière à la personne de son époux, à qui elle doit être toujo
ble vertu d’une femme consiste dans une attache entière à la personne de son époux, à qui elle doit être toujours prête de
tière à la personne de son époux, à qui elle doit être toujours prête de tendre les bras. Qu’elle avait dû me considérer c
personne de son époux, à qui elle doit être toujours prête de tendre les bras. Qu’elle avait dû me considérer comme tel, d
, son enfant, son salut, et toutes choses enfin devant Dieu et devant les hommes, devaient l’obliger à ne s’en point dédire
ut, et toutes choses enfin devant Dieu et devant les hommes, devaient l’ obliger à ne s’en point dédire. Je la suppliais de
u et devant les hommes, devaient l’obliger à ne s’en point dédire. Je la suppliais de s’en souvenir, et de ne me jeter pas
es hommes, devaient l’obliger à ne s’en point dédire. Je la suppliais de s’en souvenir, et de ne me jeter pas dans le dése
’obliger à ne s’en point dédire. Je la suppliais de s’en souvenir, et de ne me jeter pas dans le désespoir en se donnant à
dédire. Je la suppliais de s’en souvenir, et de ne me jeter pas dans le désespoir en se donnant à Alaix. Enfin, je faisai
dans le désespoir en se donnant à Alaix. Enfin, je faisais pour elle le même personnage qu’elle aurait dû faire pour moi,
même personnage qu’elle aurait dû faire pour moi, et je finissais par la menacer de la perdre si elle se refusait à la rai
nage qu’elle aurait dû faire pour moi, et je finissais par la menacer de la perdre si elle se refusait à la raison, lui pr
e qu’elle aurait dû faire pour moi, et je finissais par la menacer de la perdre si elle se refusait à la raison, lui prome
oi, et je finissais par la menacer de la perdre si elle se refusait à la raison, lui promettant d’oublier tous les engagem
menacer de la perdre si elle se refusait à la raison, lui promettant d’ oublier tous les engagements qu’elle avait pu pren
perdre si elle se refusait à la raison, lui promettant d’oublier tous les engagements qu’elle avait pu prendre avec Alaix,
s les engagements qu’elle avait pu prendre avec Alaix, pourvu qu’elle les rompît promptement. Je ne pouvais pas faire plus 
es rompît promptement. Je ne pouvais pas faire plus : je gardai copie de la lettre et de la promesse ; ou plutôt je ne déc
rompît promptement. Je ne pouvais pas faire plus : je gardai copie de la lettre et de la promesse ; ou plutôt je ne déchir
ement. Je ne pouvais pas faire plus : je gardai copie de la lettre et de la promesse ; ou plutôt je ne déchirai pas les br
nt. Je ne pouvais pas faire plus : je gardai copie de la lettre et de la promesse ; ou plutôt je ne déchirai pas les broui
i copie de la lettre et de la promesse ; ou plutôt je ne déchirai pas les brouillons que j’avais faits de l’une et de l’aut
messe ; ou plutôt je ne déchirai pas les brouillons que j’avais faits de l’une et de l’autre, ne me sentant pas l’esprit a
lutôt je ne déchirai pas les brouillons que j’avais faits de l’une et de l’autre, ne me sentant pas l’esprit assez tranqui
rouillons que j’avais faits de l’une et de l’autre, ne me sentant pas l’ esprit assez tranquille pour écrire de suite. Si j
t de l’autre, ne me sentant pas l’esprit assez tranquille pour écrire de suite. Si je m’étais bien examiné, j’aurais assur
e m’étais bien examiné, j’aurais assurément trouvé que ce n’était pas l’ amour qui me faisait agir, mais un dépit et une va
t agir, mais un dépit et une vaine gloire, qui ne me permettaient pas d’ être mis patiemment en concurrence avec Alaix, et
concurrence avec Alaix, et qui me persuadaient qu’il m’était honteux de lui céder. Quoi qu’il en soit, j’envoyai la lettr
ent qu’il m’était honteux de lui céder. Quoi qu’il en soit, j’envoyai la lettre et la promesse bien cachetées ensemble, av
tait honteux de lui céder. Quoi qu’il en soit, j’envoyai la lettre et la promesse bien cachetées ensemble, avec ordre à mo
ttre et la promesse bien cachetées ensemble, avec ordre à mon laquais de les donner en main propre à Célénie. Elle le conn
e et la promesse bien cachetées ensemble, avec ordre à mon laquais de les donner en main propre à Célénie. Elle le connaiss
avec ordre à mon laquais de les donner en main propre à Célénie. Elle le connaissait, y ayant plus de quatre ans qu’il éta
es donner en main propre à Célénie. Elle le connaissait, y ayant plus de quatre ans qu’il était à moi. Il me dit à son ret
t plus de quatre ans qu’il était à moi. Il me dit à son retour, qu’il l’ avait fait demander, et qu’elle était venue ; mais
etour, qu’il l’avait fait demander, et qu’elle était venue ; mais que l’ ayant reconnu, elle avait fait beaucoup de difficu
e ; mais que l’ayant reconnu, elle avait fait beaucoup de difficultés de prendre le paquet : qu’enfin elle l’avait pris, l
e l’ayant reconnu, elle avait fait beaucoup de difficultés de prendre le paquet : qu’enfin elle l’avait pris, lui ayant di
ait fait beaucoup de difficultés de prendre le paquet : qu’enfin elle l’ avait pris, lui ayant dit qu’il lui était de grand
le paquet : qu’enfin elle l’avait pris, lui ayant dit qu’il lui était de grande conséquence. Qu’elle s’était renfermée seu
avait appris que Célénie elle-même en dînant avait fait résoudre que la cérémonie s’en ferait la nuit même, sans attendre
elle-même en dînant avait fait résoudre que la cérémonie s’en ferait la nuit même, sans attendre plus tard, et qu’elle ét
attendre plus tard, et qu’elle était avec Alaix seul à seul lorsqu’il l’ avait demandée. Il me dit qu’après avoir eu tout l
l à seul lorsqu’il l’avait demandée. Il me dit qu’après avoir eu tout le temps de lire ce que je lui avais écrit, elle éta
lorsqu’il l’avait demandée. Il me dit qu’après avoir eu tout le temps de lire ce que je lui avais écrit, elle était venue
eu tout le temps de lire ce que je lui avais écrit, elle était venue le retrouver ; et que pour toute réponse, elle lui a
enue le retrouver ; et que pour toute réponse, elle lui avait ordonné de me dire ce qu’il allait voir, et qu’elle avait en
et qu’elle avait en même temps déchiré et jeté au feu dans sa cuisine les papiers qu’il lui avait donnés. Cette relation me
avait donnés. Cette relation me mit en fureur. J’envoyai chercher un de ces hommes qui écrivent sous les charniers des Sa
mit en fureur. J’envoyai chercher un de ces hommes qui écrivent sous les charniers des Saints-Innocents. Je renvoyai mon l
es Saints-Innocents. Je renvoyai mon laquais chez Célénie, avec ordre de prendre garde à tout ce qui se ferait. Je fis cop
e de prendre garde à tout ce qui se ferait. Je fis copier à cet homme la lettre que mon laquais avait portée à mon infidèl
cet homme la lettre que mon laquais avait portée à mon infidèle, avec la promesse de mariage, bien résolu d’envoyer le tou
lettre que mon laquais avait portée à mon infidèle, avec la promesse de mariage, bien résolu d’envoyer le tout à Alaix si
avait portée à mon infidèle, avec la promesse de mariage, bien résolu d’ envoyer le tout à Alaix si elle l’épousait. Je lui
ée à mon infidèle, avec la promesse de mariage, bien résolu d’envoyer le tout à Alaix si elle l’épousait. Je lui fis écrir
la promesse de mariage, bien résolu d’envoyer le tout à Alaix si elle l’ épousait. Je lui fis écrire mon intrigue avec elle
à Alaix si elle l’épousait. Je lui fis écrire mon intrigue avec elle, le nom de la sage-femme qui l’avait accouchée, et sa
si elle l’épousait. Je lui fis écrire mon intrigue avec elle, le nom de la sage-femme qui l’avait accouchée, et sa demeur
elle l’épousait. Je lui fis écrire mon intrigue avec elle, le nom de la sage-femme qui l’avait accouchée, et sa demeure,
Je lui fis écrire mon intrigue avec elle, le nom de la sage-femme qui l’ avait accouchée, et sa demeure, le nom de l’enfant
c elle, le nom de la sage-femme qui l’avait accouchée, et sa demeure, le nom de l’enfant, la paroisse, et le jour qu’il av
le nom de la sage-femme qui l’avait accouchée, et sa demeure, le nom de l’enfant, la paroisse, et le jour qu’il avait été
nom de la sage-femme qui l’avait accouchée, et sa demeure, le nom de l’ enfant, la paroisse, et le jour qu’il avait été ba
sage-femme qui l’avait accouchée, et sa demeure, le nom de l’enfant, la paroisse, et le jour qu’il avait été baptisé, l’e
l’avait accouchée, et sa demeure, le nom de l’enfant, la paroisse, et le jour qu’il avait été baptisé, l’endroit où il éta
le nom de l’enfant, la paroisse, et le jour qu’il avait été baptisé, l’ endroit où il était en pension, et le nom de sa no
le jour qu’il avait été baptisé, l’endroit où il était en pension, et le nom de sa nourrice. En un mot, je ne lui cachai r
qu’il avait été baptisé, l’endroit où il était en pension, et le nom de sa nourrice. En un mot, je ne lui cachai rien, et
nom de sa nourrice. En un mot, je ne lui cachai rien, et lui faisais de sa maîtresse un portrait affreux. Mon laquais rev
i faisais de sa maîtresse un portrait affreux. Mon laquais revint sur les trois heures après minuit, qui me dit qu’il y ava
heures après minuit, qui me dit qu’il y avait eu un grand souper chez la mère de Célénie, où elle avait toujours paru fort
mère de Célénie, où elle avait toujours paru fort modeste ; qu’après le souper ils avaient été à l’église, où ils avaient
ait toujours paru fort modeste ; qu’après le souper ils avaient été à l’ église, où ils avaient été épousés. Qu’au retour,
l’église, où ils avaient été épousés. Qu’au retour, ils avaient pris le chemin de la maison d’Alaix, où ils devaient couc
où ils avaient été épousés. Qu’au retour, ils avaient pris le chemin de la maison d’Alaix, où ils devaient coucher, et où
ils avaient été épousés. Qu’au retour, ils avaient pris le chemin de la maison d’Alaix, où ils devaient coucher, et où le
nt été épousés. Qu’au retour, ils avaient pris le chemin de la maison d’ Alaix, où ils devaient coucher, et où les conviés
t pris le chemin de la maison d’Alaix, où ils devaient coucher, et où les conviés avaient déjeuné : qu’il avait fait en sor
oucher, et où les conviés avaient déjeuné : qu’il avait fait en sorte de se cacher sur une petite fenêtre qui donnait derr
ait en sorte de se cacher sur une petite fenêtre qui donnait derrière la ruelle du lit nuptial, qui était cachée par une t
une tapisserie, et qui répondait sur une ruelle. Ce laquais qui avait de la bonne foi, m’avoua qu’il y avait eu autant de
tapisserie, et qui répondait sur une ruelle. Ce laquais qui avait de la bonne foi, m’avoua qu’il y avait eu autant de cur
Ce laquais qui avait de la bonne foi, m’avoua qu’il y avait eu autant de curiosité dans son fait, que d’envie de me satisf
foi, m’avoua qu’il y avait eu autant de curiosité dans son fait, que d’ envie de me satisfaire, et qu’il s’était mis volon
avoua qu’il y avait eu autant de curiosité dans son fait, que d’envie de me satisfaire, et qu’il s’était mis volontiers au
e d’envie de me satisfaire, et qu’il s’était mis volontiers au hasard de se casser le col en sautant de cette fenêtre sur
me satisfaire, et qu’il s’était mis volontiers au hasard de se casser le col en sautant de cette fenêtre sur le pavé. Qu’i
qu’il s’était mis volontiers au hasard de se casser le col en sautant de cette fenêtre sur le pavé. Qu’il n’avait pas été
ontiers au hasard de se casser le col en sautant de cette fenêtre sur le pavé. Qu’il n’avait pas été plus d’un quart d’heu
l en sautant de cette fenêtre sur le pavé. Qu’il n’avait pas été plus d’ un quart d’heure en sentinelle ; qu’il avait enten
er dans cette chambre avec sa mère, ses sœurs, et d’autres femmes qui l’ avaient mise au lit, et qui en la déshabillant lui
e, ses sœurs, et d’autres femmes qui l’avaient mise au lit, et qui en la déshabillant lui avaient dit mille effronteries,
ant et en soupirant comme une novice. Je ne sais, me dit mon laquais, de quelle manière je pouvais m’empêcher de rire, d’e
ne sais, me dit mon laquais, de quelle manière je pouvais m’empêcher de rire, d’entendre tant de sottises dites si sérieu
me dit mon laquais, de quelle manière je pouvais m’empêcher de rire, d’ entendre tant de sottises dites si sérieusement. E
tises dites si sérieusement. Enfin, poursuivit-il, je n’entendis plus de bruit du tout ; ce qui me fit croire que la belle
it-il, je n’entendis plus de bruit du tout ; ce qui me fit croire que la belle s’était couchée en attendant son époux, qui
ant son époux, qui est venu peu de temps après, et qui s’est approché d’ elle. J’ai entendu qu’il l’a baisée, en lui disant
peu de temps après, et qui s’est approché d’elle. J’ai entendu qu’il l’ a baisée, en lui disant, que pour le coup il la te
proché d’elle. J’ai entendu qu’il l’a baisée, en lui disant, que pour le coup il la tenait à sa discrétion, et qu’il n’y a
le. J’ai entendu qu’il l’a baisée, en lui disant, que pour le coup il la tenait à sa discrétion, et qu’il n’y avait plus m
il la tenait à sa discrétion, et qu’il n’y avait plus moyen pour elle de dire nenni. J’ai été, continua mon laquais, un pe
pleine tête, et qui disait tant de sottises parmi ses doléances, que de peur d’être surpris en éclatant de rire, je me su
tête, et qui disait tant de sottises parmi ses doléances, que de peur d’ être surpris en éclatant de rire, je me suis jeté
sottises parmi ses doléances, que de peur d’être surpris en éclatant de rire, je me suis jeté de la fenêtre sur le pavé,
nces, que de peur d’être surpris en éclatant de rire, je me suis jeté de la fenêtre sur le pavé, sans me faire d’autre mal
s, que de peur d’être surpris en éclatant de rire, je me suis jeté de la fenêtre sur le pavé, sans me faire d’autre mal qu
d’être surpris en éclatant de rire, je me suis jeté de la fenêtre sur le pavé, sans me faire d’autre mal que de me gâter m
ant de rire, je me suis jeté de la fenêtre sur le pavé, sans me faire d’ autre mal que de me gâter mon habit et mes mains,
me suis jeté de la fenêtre sur le pavé, sans me faire d’autre mal que de me gâter mon habit et mes mains, à cause des boue
audite ruelle est pleine, et je suis venu tout aussitôt vous en faire le récit, bien fâché que vous n’ayez pas été vous-mê
ous en faire le récit, bien fâché que vous n’ayez pas été vous-même à la comédie. Ce narré acheva de me déterminer à ne pl
fâché que vous n’ayez pas été vous-même à la comédie. Ce narré acheva de me déterminer à ne plus ménager la fausse vertu d
même à la comédie. Ce narré acheva de me déterminer à ne plus ménager la fausse vertu de cette femme. Je dis à mon laquais
e. Ce narré acheva de me déterminer à ne plus ménager la fausse vertu de cette femme. Je dis à mon laquais tout ce qui s’é
mon laquais tout ce qui s’était passé entre elle et moi ; je lui lus les copies de ce que j’avais écrit et dicté. Je fis a
s tout ce qui s’était passé entre elle et moi ; je lui lus les copies de ce que j’avais écrit et dicté. Je fis ajouter dan
lus les copies de ce que j’avais écrit et dicté. Je fis ajouter dans la lettre à Alaix, qu’on était instruit de l’oraison
et dicté. Je fis ajouter dans la lettre à Alaix, qu’on était instruit de l’oraison funèbre que Célénie avait chantée à la
dicté. Je fis ajouter dans la lettre à Alaix, qu’on était instruit de l’ oraison funèbre que Célénie avait chantée à la déf
qu’on était instruit de l’oraison funèbre que Célénie avait chantée à la défaite de son faux pucelage ; qu’on était scanda
instruit de l’oraison funèbre que Célénie avait chantée à la défaite de son faux pucelage ; qu’on était scandalisé qu’ell
stale ; que c’était à lui à prendre là-dessus son parti, et à mesurer l’ estime qu’il lui devait par rapport à sa vertu. En
i devait par rapport à sa vertu. Enfin je fis tout ce que je pus pour la perdre, et dans le fond j’étais fort aise qu’elle
t à sa vertu. Enfin je fis tout ce que je pus pour la perdre, et dans le fond j’étais fort aise qu’elle m’en eût donné le
r la perdre, et dans le fond j’étais fort aise qu’elle m’en eût donné le moyen. Je fis un paquet de tout, que je cachetai
d j’étais fort aise qu’elle m’en eût donné le moyen. Je fis un paquet de tout, que je cachetai d’un cachet de chiffre, et
le m’en eût donné le moyen. Je fis un paquet de tout, que je cachetai d’ un cachet de chiffre, et le confiai à mon laquais,
donné le moyen. Je fis un paquet de tout, que je cachetai d’un cachet de chiffre, et le confiai à mon laquais, à qui je la
Je fis un paquet de tout, que je cachetai d’un cachet de chiffre, et le confiai à mon laquais, à qui je laissai le soin d
d’un cachet de chiffre, et le confiai à mon laquais, à qui je laissai le soin de le faire tenir en main propre, dès le mat
het de chiffre, et le confiai à mon laquais, à qui je laissai le soin de le faire tenir en main propre, dès le matin même,
de chiffre, et le confiai à mon laquais, à qui je laissai le soin de le faire tenir en main propre, dès le matin même, av
quais, à qui je laissai le soin de le faire tenir en main propre, dès le matin même, avant que les mariés fussent levés ;
e soin de le faire tenir en main propre, dès le matin même, avant que les mariés fussent levés ; et comme il entrait dans m
ait dans ma vengeance, il s’en acquitta dignement. Il trouva un homme de sa connaissance, à qui il le donna, et le pria de
n acquitta dignement. Il trouva un homme de sa connaissance, à qui il le donna, et le pria de le porter dans l’instant mêm
gnement. Il trouva un homme de sa connaissance, à qui il le donna, et le pria de le porter dans l’instant même ; parce que
Il trouva un homme de sa connaissance, à qui il le donna, et le pria de le porter dans l’instant même ; parce que dit-il,
trouva un homme de sa connaissance, à qui il le donna, et le pria de le porter dans l’instant même ; parce que dit-il, il
e de sa connaissance, à qui il le donna, et le pria de le porter dans l’ instant même ; parce que dit-il, il devrait être r
tre rendu dès hier au soir ; et m’étant amusé à boire, je n’ai pas pu le porter, et je ne puis pas encore y aller à présen
ore y aller à présent, parce que mon maître m’attend. Je vous supplie de le porter ; et si on vous demande de quelle part
y aller à présent, parce que mon maître m’attend. Je vous supplie de le porter ; et si on vous demande de quelle part il
maître m’attend. Je vous supplie de le porter ; et si on vous demande de quelle part il vient, dites que Monsieur Alaix le
si on vous demande de quelle part il vient, dites que Monsieur Alaix le saura bien en lisant ; mais donnez ordre qu’on le
que Monsieur Alaix le saura bien en lisant ; mais donnez ordre qu’on le lui rende sitôt qu’il sera éveillé, parce que c’e
on le lui rende sitôt qu’il sera éveillé, parce que c’est une affaire de très grande conséquence. Cela fut exécuté comme j
conséquence. Cela fut exécuté comme j’ai su depuis. À peine Alaix eut les yeux ouverts, qu’un laquais qui croyait se rendre
ns son lit. Il se fit faire du feu, se leva en robe de chambre et lut d’ un bout à l’autre ; imaginez-vous ce qu’il pensait
t lut d’un bout à l’autre ; imaginez-vous ce qu’il pensait. Au diable le paquet, dit-il en achevant, et celui qui l’a envo
qu’il pensait. Au diable le paquet, dit-il en achevant, et celui qui l’ a envoyé. Il fit sortir son laquais ; mais celui-c
envoyé. Il fit sortir son laquais ; mais celui-ci curieux et surpris de la surprise de son maître, écouta à la porte. Ten
voyé. Il fit sortir son laquais ; mais celui-ci curieux et surpris de la surprise de son maître, écouta à la porte. Tenez,
sortir son laquais ; mais celui-ci curieux et surpris de la surprise de son maître, écouta à la porte. Tenez, Madame, dit
is celui-ci curieux et surpris de la surprise de son maître, écouta à la porte. Tenez, Madame, dit-il à Célénie, voilà des
ange. Elle frémit à cette parole, mais bien plus lorsqu’elle eut jeté les yeux sur ce que c’était. La lettre que je lui ava
ole, mais bien plus lorsqu’elle eut jeté les yeux sur ce que c’était. La lettre que je lui avais écrite, la copie de la pr
jeté les yeux sur ce que c’était. La lettre que je lui avais écrite, la copie de la promesse que je lui avais envoyée, et
yeux sur ce que c’était. La lettre que je lui avais écrite, la copie de la promesse que je lui avais envoyée, et la lettr
ux sur ce que c’était. La lettre que je lui avais écrite, la copie de la promesse que je lui avais envoyée, et la lettre q
ui avais écrite, la copie de la promesse que je lui avais envoyée, et la lettre qu’on écrivait à Alaix ne lui laissèrent p
n savoir quels étaient alors ses sentiments. Il n’était plus question de faire la novice ; il était impossible de nier le
quels étaient alors ses sentiments. Il n’était plus question de faire la novice ; il était impossible de nier le fait, et
ts. Il n’était plus question de faire la novice ; il était impossible de nier le fait, et très fâcheux de l’avouer. Elle p
’était plus question de faire la novice ; il était impossible de nier le fait, et très fâcheux de l’avouer. Elle prit pour
aire la novice ; il était impossible de nier le fait, et très fâcheux de l’avouer. Elle prit pourtant le dernier parti et
e la novice ; il était impossible de nier le fait, et très fâcheux de l’ avouer. Elle prit pourtant le dernier parti et c’e
rès fâcheux de l’avouer. Elle prit pourtant le dernier parti et c’est l’ action la plus sincère qu’elle ait faite de sa vie
ux de l’avouer. Elle prit pourtant le dernier parti et c’est l’action la plus sincère qu’elle ait faite de sa vie. Sans do
le dernier parti et c’est l’action la plus sincère qu’elle ait faite de sa vie. Sans doute aussi qu’elle connaissait le g
ère qu’elle ait faite de sa vie. Sans doute aussi qu’elle connaissait le génie de son époux incapable de s’embarrasser par
le ait faite de sa vie. Sans doute aussi qu’elle connaissait le génie de son époux incapable de s’embarrasser par qui avai
Sans doute aussi qu’elle connaissait le génie de son époux incapable de s’embarrasser par qui avait été tenu son appartem
au plus vite en pleurant, et se jeta à ses pieds, en lui faisant plus de promesses de vivre honnête femme que peut-être il
en pleurant, et se jeta à ses pieds, en lui faisant plus de promesses de vivre honnête femme que peut-être il ne lui en de
femme que peut-être il ne lui en demandait ; et surtout elle lui jura de ne me voir de sa vie. Il faut que son mari lui ai
-être il ne lui en demandait ; et surtout elle lui jura de ne me voir de sa vie. Il faut que son mari lui ait tout pardonn
car ils font bon ménage ensemble ; et cette aventure-ci n’a pas fait d’ éclat par la prudence d’Alaix, et l’intérêt qu’ils
t bon ménage ensemble ; et cette aventure-ci n’a pas fait d’éclat par la prudence d’Alaix, et l’intérêt qu’ils avaient tou
ensemble ; et cette aventure-ci n’a pas fait d’éclat par la prudence d’ Alaix, et l’intérêt qu’ils avaient tous deux de la
et cette aventure-ci n’a pas fait d’éclat par la prudence d’Alaix, et l’ intérêt qu’ils avaient tous deux de la taire. À mo
’éclat par la prudence d’Alaix, et l’intérêt qu’ils avaient tous deux de la taire. À mon égard, je n’ai pas voulu pousser
lat par la prudence d’Alaix, et l’intérêt qu’ils avaient tous deux de la taire. À mon égard, je n’ai pas voulu pousser plu
contre elle, persuadé que j’en avais assez fait en lui faisant perdre l’ estime de son mari. Je ne sais pas ce qu’il en pen
le, persuadé que j’en avais assez fait en lui faisant perdre l’estime de son mari. Je ne sais pas ce qu’il en pense ; mais
, elle ne me regarde pas ; ou si elle me regarde, c’est avec des yeux de fureur ; ce qui ne me fait aucune peine, lui et e
vous avoue que quoique toutes mes actions marquent une envie sincère de l’épouser, et que par conséquent je puisse donner
us avoue que quoique toutes mes actions marquent une envie sincère de l’ épouser, et que par conséquent je puisse donner mo
et que par conséquent je puisse donner mon indiscrétion pour un coup d’ amour, au désespoir par un mépris indigne, et jete
ur un coup d’amour, au désespoir par un mépris indigne, et jeter tout le blâme sur elle, il est pourtant vrai que j’aurais
ompu avec Alaix pour se donner à moi. Je n’aurais pas pu me dispenser de l’épouser, mais il est constant qu’elle a pris le
u avec Alaix pour se donner à moi. Je n’aurais pas pu me dispenser de l’ épouser, mais il est constant qu’elle a pris le bo
pas pu me dispenser de l’épouser, mais il est constant qu’elle a pris le bon parti. Elle n’aurait assurément pas été aussi
rti. Elle n’aurait assurément pas été aussi heureuse avec moi qu’elle l’ est avec lui. Je vous avoue mes péchés, comme vous
c lui. Je vous avoue mes péchés, comme vous voyez, vous m’en donnerez l’ absolution quand je serai au bout. Si j’avais fait
i j’avais fait connaître à Alaix qu’il avait été trompé par sa femme, l’ aventure que je vais vous dire va vous faire conna
e vais vous dire va vous faire connaître aussi que je suis trop homme d’ honneur pour tromper mes amis, ni souffrir qu’ils
e suis trop homme d’honneur pour tromper mes amis, ni souffrir qu’ils le soient. Un de mes amis de débauche nommé Grandpré
mme d’honneur pour tromper mes amis, ni souffrir qu’ils le soient. Un de mes amis de débauche nommé Grandpré, de bonne fam
r pour tromper mes amis, ni souffrir qu’ils le soient. Un de mes amis de débauche nommé Grandpré, de bonne famille dans la
souffrir qu’ils le soient. Un de mes amis de débauche nommé Grandpré, de bonne famille dans la bourgeoisie, recherchait en
ent. Un de mes amis de débauche nommé Grandpré, de bonne famille dans la bourgeoisie, recherchait en mariage une fille de
e bonne famille dans la bourgeoisie, recherchait en mariage une fille de famille égale à la sienne, et m’en donna la conna
hait en mariage une fille de famille égale à la sienne, et m’en donna la connaissance. Il y avait longtemps qu’il la fréqu
la sienne, et m’en donna la connaissance. Il y avait longtemps qu’il la fréquentait : il m’en faisait à tous moments des
la fréquentait : il m’en faisait à tous moments des louanges, tantôt de sa beauté, tantôt de sa taille, de sa voix, de so
m’en faisait à tous moments des louanges, tantôt de sa beauté, tantôt de sa taille, de sa voix, de son esprit, de ses mani
tous moments des louanges, tantôt de sa beauté, tantôt de sa taille, de sa voix, de son esprit, de ses manières, et enfin
s des louanges, tantôt de sa beauté, tantôt de sa taille, de sa voix, de son esprit, de ses manières, et enfin il me donna
tantôt de sa beauté, tantôt de sa taille, de sa voix, de son esprit, de ses manières, et enfin il me donna envie de la vo
e sa voix, de son esprit, de ses manières, et enfin il me donna envie de la voir. J’y allai avec lui, et Mademoiselle Réca
a voix, de son esprit, de ses manières, et enfin il me donna envie de la voir. J’y allai avec lui, et Mademoiselle Récard
le Récard et moi eûmes bientôt lié connaissance ensemble. Une manière d’ esprit jovial, et un peu libertin que je lui remar
arquai, qui avait beaucoup de sympathie avec le mien, m’attira auprès d’ elle. J’y fis de grands progrès en peu de temps ;
t beaucoup de sympathie avec le mien, m’attira auprès d’elle. J’y fis de grands progrès en peu de temps ; mais je n’en aur
temps ; mais je n’en aurais pas eu davantage en cent ans, à moins que la subtilité ne s’en fût mêlée. Elle avait, comme vo
que la subtilité ne s’en fût mêlée. Elle avait, comme vous verrez par la suite, le secret de pourvoir à ses besoins sans l
tilité ne s’en fût mêlée. Elle avait, comme vous verrez par la suite, le secret de pourvoir à ses besoins sans le secours
s’en fût mêlée. Elle avait, comme vous verrez par la suite, le secret de pourvoir à ses besoins sans le secours de ses ama
me vous verrez par la suite, le secret de pourvoir à ses besoins sans le secours de ses amants. C’était un de ces esprits
rez par la suite, le secret de pourvoir à ses besoins sans le secours de ses amants. C’était un de ces esprits libres et b
t de pourvoir à ses besoins sans le secours de ses amants. C’était un de ces esprits libres et brusques en apparence, mais
res et brusques en apparence, mais en effet une scélérate. Elle était d’ une taille moyenne, la peau un peu brune et rude,
arence, mais en effet une scélérate. Elle était d’une taille moyenne, la peau un peu brune et rude, la bouche un peu gross
érate. Elle était d’une taille moyenne, la peau un peu brune et rude, la bouche un peu grosse ; mais on lui pardonnait ce
ardonnait ce défaut en faveur de ses dents qu’elle avait admirables ; les yeux bruns et étincelants, un peu maigre et un pe
toujours pâle : tous signes qui montraient son penchant aux plaisirs de l’amour. J’en portai ce jugement la première fois
ujours pâle : tous signes qui montraient son penchant aux plaisirs de l’ amour. J’en portai ce jugement la première fois qu
plaisirs de l’amour. J’en portai ce jugement la première fois que je la vis. Grandpré était et est encore un très parfait
ncore un très parfaitement honnête homme, et comme je vous ai dit, un de mes intimes amis. Je lui en dis ma pensée ; il me
t que j’étais méchant physionomiste, et que Mademoiselle Récard était la fille de Paris la plus sage et la plus retenue. V
tais méchant physionomiste, et que Mademoiselle Récard était la fille de Paris la plus sage et la plus retenue. Vouloir dé
ant physionomiste, et que Mademoiselle Récard était la fille de Paris la plus sage et la plus retenue. Vouloir désabuser u
e, et que Mademoiselle Récard était la fille de Paris la plus sage et la plus retenue. Vouloir désabuser un amant de la bo
de Paris la plus sage et la plus retenue. Vouloir désabuser un amant de la bonne opinion qu’il a de sa maîtresse, et cela
Paris la plus sage et la plus retenue. Vouloir désabuser un amant de la bonne opinion qu’il a de sa maîtresse, et cela su
plus retenue. Vouloir désabuser un amant de la bonne opinion qu’il a de sa maîtresse, et cela sur de simples conjectures,
ser un amant de la bonne opinion qu’il a de sa maîtresse, et cela sur de simples conjectures, c’est vouloir blanchir un nè
, et cela sur de simples conjectures, c’est vouloir blanchir un nègre de Guinée avec de l’eau claire. Je ne lui en parlai
e simples conjectures, c’est vouloir blanchir un nègre de Guinée avec de l’eau claire. Je ne lui en parlai pas davantage,
imples conjectures, c’est vouloir blanchir un nègre de Guinée avec de l’ eau claire. Je ne lui en parlai pas davantage, et
e avec de l’eau claire. Je ne lui en parlai pas davantage, et je pris le parti d’observer sa maîtresse de près, et de prof
l’eau claire. Je ne lui en parlai pas davantage, et je pris le parti d’ observer sa maîtresse de près, et de profiter, si
en parlai pas davantage, et je pris le parti d’observer sa maîtresse de près, et de profiter, si je pouvais, des faibless
as davantage, et je pris le parti d’observer sa maîtresse de près, et de profiter, si je pouvais, des faiblesses de son te
r sa maîtresse de près, et de profiter, si je pouvais, des faiblesses de son tempérament. Quoique le portrait que je vous
e profiter, si je pouvais, des faiblesses de son tempérament. Quoique le portrait que je vous en ai fait n’indique pas une
est cependant certain qu’elle était aimable, et qu’elle méritait tout le cœur d’un honnête homme, si elle eût eu de la sag
ndant certain qu’elle était aimable, et qu’elle méritait tout le cœur d’ un honnête homme, si elle eût eu de la sagesse et
, et qu’elle méritait tout le cœur d’un honnête homme, si elle eût eu de la sagesse et de la sincérité. Je ne pris pas ave
t qu’elle méritait tout le cœur d’un honnête homme, si elle eût eu de la sagesse et de la sincérité. Je ne pris pas avec e
tait tout le cœur d’un honnête homme, si elle eût eu de la sagesse et de la sincérité. Je ne pris pas avec elle de ces air
t tout le cœur d’un honnête homme, si elle eût eu de la sagesse et de la sincérité. Je ne pris pas avec elle de ces airs r
lle eût eu de la sagesse et de la sincérité. Je ne pris pas avec elle de ces airs respectueux que j’avais pris avec d’autr
le de ces airs respectueux que j’avais pris avec d’autres ; j’en pris de proportionnés à son caractère et au mien, c’est-à
; j’en pris de proportionnés à son caractère et au mien, c’est-à-dire de badinage ; et cela alla si loin, qu’en moins d’un
au mien, c’est-à-dire de badinage ; et cela alla si loin, qu’en moins d’ un mois j’étais en possession de lui baiser le sei
e ; et cela alla si loin, qu’en moins d’un mois j’étais en possession de lui baiser le sein, et d’y mettre la main. J’obse
la si loin, qu’en moins d’un mois j’étais en possession de lui baiser le sein, et d’y mettre la main. J’observais devant l
qu’en moins d’un mois j’étais en possession de lui baiser le sein, et d’ y mettre la main. J’observais devant le monde une
d’un mois j’étais en possession de lui baiser le sein, et d’y mettre la main. J’observais devant le monde une manière tou
sion de lui baiser le sein, et d’y mettre la main. J’observais devant le monde une manière toute retenue ; j’aurais fait s
is devant le monde une manière toute retenue ; j’aurais fait scrupule de lui toucher le bout du doigt. Je ne lui disais pa
nde une manière toute retenue ; j’aurais fait scrupule de lui toucher le bout du doigt. Je ne lui disais pas une seule par
i à double sens ; mais lorsque nous étions seul à seul, il n’y a rien d’ effronté que je ne fisse ; et enfin, excepté la gr
à seul, il n’y a rien d’effronté que je ne fisse ; et enfin, excepté la grosse sonnerie, j’avais eu tout le reste du serv
e je ne fisse ; et enfin, excepté la grosse sonnerie, j’avais eu tout le reste du service. Je n’en voulais pas rester en s
voulais pas rester en si beau chemin ; et assurément j’aurais réussi de la manière dont je m’y prenais, si elle-même n’eû
ulais pas rester en si beau chemin ; et assurément j’aurais réussi de la manière dont je m’y prenais, si elle-même n’eût c
s réussi de la manière dont je m’y prenais, si elle-même n’eût craint de n’être pas assez sur ses gardes. Il faut vous dir
t craint de n’être pas assez sur ses gardes. Il faut vous dire ce qui l’ obligea de se défier d’elle-même. Sa petite chienn
e n’être pas assez sur ses gardes. Il faut vous dire ce qui l’obligea de se défier d’elle-même. Sa petite chienne était en
assez sur ses gardes. Il faut vous dire ce qui l’obligea de se défier d’ elle-même. Sa petite chienne était en chaleur ; et
gea de se défier d’elle-même. Sa petite chienne était en chaleur ; et de peur que ce petit animal n’allât chercher quelque
eur ; et de peur que ce petit animal n’allât chercher quelque amant à l’ aventure, elle observait avec grand soin de ne la
t chercher quelque amant à l’aventure, elle observait avec grand soin de ne la pas laisser sortir de sa chambre. J’eus pit
cher quelque amant à l’aventure, elle observait avec grand soin de ne la pas laisser sortir de sa chambre. J’eus pitié de
’aventure, elle observait avec grand soin de ne la pas laisser sortir de sa chambre. J’eus pitié de la maladie de cette bê
vec grand soin de ne la pas laisser sortir de sa chambre. J’eus pitié de la maladie de cette bête ; j’espérai même profite
grand soin de ne la pas laisser sortir de sa chambre. J’eus pitié de la maladie de cette bête ; j’espérai même profiter d
de ne la pas laisser sortir de sa chambre. J’eus pitié de la maladie de cette bête ; j’espérai même profiter de l’exemple
re. J’eus pitié de la maladie de cette bête ; j’espérai même profiter de l’exemple, et vous allez voir si je me trompais.
J’eus pitié de la maladie de cette bête ; j’espérai même profiter de l’ exemple, et vous allez voir si je me trompais. Je
je me trompais. Je cherchai et trouvai un fort beau chien, tel que je le voulais. Je l’apportai chez Mademoiselle Récard,
Je cherchai et trouvai un fort beau chien, tel que je le voulais. Je l’ apportai chez Mademoiselle Récard, et le mis à ter
en, tel que je le voulais. Je l’apportai chez Mademoiselle Récard, et le mis à terre. Il eut bientôt fait connaissance ave
e mis à terre. Il eut bientôt fait connaissance avec Orange ; c’était le nom de sa petite chienne. Je lui fis remarquer le
terre. Il eut bientôt fait connaissance avec Orange ; c’était le nom de sa petite chienne. Je lui fis remarquer leurs car
a petite chienne. Je lui fis remarquer leurs caresses, et lui dis que les animaux nous montraient à vivre. Je poussai ma mo
ut s’étendre. Enfin Orange se laissa gratter où il lui démangeait. Je le fis remarquer à sa maîtresse, et lui persuadai de
lui démangeait. Je le fis remarquer à sa maîtresse, et lui persuadai de se rendre traitable comme elle. On n’a jamais dem
de se rendre traitable comme elle. On n’a jamais demandé à une fille les dernières faveurs, comme on peut demander autre c
s faveurs, comme on peut demander autre chose : cela vient, comme dit le proverbe, de fil en aiguille. Mademoiselle Récard
mme on peut demander autre chose : cela vient, comme dit le proverbe, de fil en aiguille. Mademoiselle Récard animée par l
e dit le proverbe, de fil en aiguille. Mademoiselle Récard animée par l’ exemple qu’elle voyait devant ses yeux, et par l’a
le Récard animée par l’exemple qu’elle voyait devant ses yeux, et par l’ ardeur de mes caresses, qui passaient le badinage,
animée par l’exemple qu’elle voyait devant ses yeux, et par l’ardeur de mes caresses, qui passaient le badinage, allait i
oyait devant ses yeux, et par l’ardeur de mes caresses, qui passaient le badinage, allait infailliblement succomber à la t
resses, qui passaient le badinage, allait infailliblement succomber à la tentation. Je remarquais dans ses yeux qui ne res
er à la tentation. Je remarquais dans ses yeux qui ne respiraient que le plaisir, le trouble où elle était. La rougeur qui
ation. Je remarquais dans ses yeux qui ne respiraient que le plaisir, le trouble où elle était. La rougeur qui lui couvrai
ses yeux qui ne respiraient que le plaisir, le trouble où elle était. La rougeur qui lui couvrait les joues, me montrait u
que le plaisir, le trouble où elle était. La rougeur qui lui couvrait les joues, me montrait une vertu mourante ; et une pe
es, me montrait une vertu mourante ; et une petite salive blanche sur le bord de ses lèvres, me montrait le feu qui la brû
ontrait une vertu mourante ; et une petite salive blanche sur le bord de ses lèvres, me montrait le feu qui la brûlait en
; et une petite salive blanche sur le bord de ses lèvres, me montrait le feu qui la brûlait en dedans. Je l’avais déjà enl
tite salive blanche sur le bord de ses lèvres, me montrait le feu qui la brûlait en dedans. Je l’avais déjà enlevée de la
e bord de ses lèvres, me montrait le feu qui la brûlait en dedans. Je l’ avais déjà enlevée de la chaise où elle était assi
me montrait le feu qui la brûlait en dedans. Je l’avais déjà enlevée de la chaise où elle était assise ; sa faible résist
montrait le feu qui la brûlait en dedans. Je l’avais déjà enlevée de la chaise où elle était assise ; sa faible résistanc
droit plus commode, lorsqu’une servante, que je donnai au diable dans le moment, et qui pourtant me fit plaisir, vint nous
pourtant me fit plaisir, vint nous rompre en visière en entrant dans la chambre. Elle nous trouva tellement émus l’un et
Elle nous trouva tellement émus l’un et l’autre, qu’elle en soupçonna la cause. Elle rougit, j’en pâlis de colère et de ra
un et l’autre, qu’elle en soupçonna la cause. Elle rougit, j’en pâlis de colère et de rage : mais l’heure du berger était
, qu’elle en soupçonna la cause. Elle rougit, j’en pâlis de colère et de rage : mais l’heure du berger était passée, et la
upçonna la cause. Elle rougit, j’en pâlis de colère et de rage : mais l’ heure du berger était passée, et la belle y mit si
pâlis de colère et de rage : mais l’heure du berger était passée, et la belle y mit si bon ordre depuis, que pendant plus
était passée, et la belle y mit si bon ordre depuis, que pendant plus d’ un grand mois que mes assiduités continuèrent, je
lus d’un grand mois que mes assiduités continuèrent, je ne pus jamais la retrouver seule. Nous nous parlions en particulie
paroles, mais on aurait vu ce que nous aurions fait. Ce fut dans une de ces conversations qu’elle eut la bonté de me dire
e nous aurions fait. Ce fut dans une de ces conversations qu’elle eut la bonté de me dire qu’elle m’aimait sincèrement et
rions fait. Ce fut dans une de ces conversations qu’elle eut la bonté de me dire qu’elle m’aimait sincèrement et tendremen
lle m’aimait sincèrement et tendrement, qu’elle s’estimerait heureuse de pouvoir passer sa vie entre mes bras ; qu’elle ne
pouvoir passer sa vie entre mes bras ; qu’elle ne doutait pas que je l’ aimasse ; et que si je voulais la faire demander à
bras ; qu’elle ne doutait pas que je l’aimasse ; et que si je voulais la faire demander à sa mère, elle appuierait si bien
ulais la faire demander à sa mère, elle appuierait si bien ma demande de sa part, que nous serions mariés ensemble. Cette
emble. Cette proposition me fit trembler ; je songeais encore moins à l’ épouser que Célénie : et en effet elle était fort
oins à l’épouser que Célénie : et en effet elle était fort au-dessous d’ elle de tous côtés ; et quand tout cela n’aurait p
l’épouser que Célénie : et en effet elle était fort au-dessous d’elle de tous côtés ; et quand tout cela n’aurait point ét
dessous d’elle de tous côtés ; et quand tout cela n’aurait point été, l’ amour que j’avais pour elle n’était point accompag
ait point été, l’amour que j’avais pour elle n’était point accompagné d’ assez d’estime pour en faire ma femme. Son infidél
t été, l’amour que j’avais pour elle n’était point accompagné d’assez d’ estime pour en faire ma femme. Son infidélité pour
sez d’estime pour en faire ma femme. Son infidélité pour Grandpré, et la tentation où elle avait succombé qui me revint da
r Grandpré, et la tentation où elle avait succombé qui me revint dans la tête, me firent réfléchir que mon honneur serait
tête, me firent réfléchir que mon honneur serait très mal gardé si je le lui confiais. Dans ce sentiment, je lui dis avec
lui confiais. Dans ce sentiment, je lui dis avec une grande apparence de sincérité, que j’étais au désespoir de ne pas acc
dis avec une grande apparence de sincérité, que j’étais au désespoir de ne pas accepter ses offres. Que si j’avais été le
’étais au désespoir de ne pas accepter ses offres. Que si j’avais été le maître de ma main, je la lui aurais donnée sans h
désespoir de ne pas accepter ses offres. Que si j’avais été le maître de ma main, je la lui aurais donnée sans hésiter. Je
pas accepter ses offres. Que si j’avais été le maître de ma main, je la lui aurais donnée sans hésiter. Je lui fis valoir
e de ma main, je la lui aurais donnée sans hésiter. Je lui fis valoir l’ autorité de ma mère et de ma famille ; la crainte
n, je la lui aurais donnée sans hésiter. Je lui fis valoir l’autorité de ma mère et de ma famille ; la crainte que j’avais
urais donnée sans hésiter. Je lui fis valoir l’autorité de ma mère et de ma famille ; la crainte que j’avais d’en être dés
s hésiter. Je lui fis valoir l’autorité de ma mère et de ma famille ; la crainte que j’avais d’en être déshérité, d’autant
aloir l’autorité de ma mère et de ma famille ; la crainte que j’avais d’ en être déshérité, d’autant plus qu’elle m’avait p
a mère et de ma famille ; la crainte que j’avais d’en être déshérité, d’ autant plus qu’elle m’avait presque engagé dans un
s une autre alliance. Je lui dis faussement que je n’étais pas en âge de pouvoir disposer de moi malgré elle ; mais que si
. Je lui dis faussement que je n’étais pas en âge de pouvoir disposer de moi malgré elle ; mais que si elle voulait se rep
elle voulait se reposer sur mes serments, et sur une promesse signée de mon sang, je serais toute ma vie à elle, et que j
aurais bien rompre l’autre parti où ma mère m’engageait. Une promesse de mariage à une fille comme elle, ne m’épouvantait
ntait pas ; j’en aurais fait cinquante pour une. Elle vit bien que je la jouais, et se rejeta du côté de Grandpré, qui n’a
, et se rejeta du côté de Grandpré, qui n’avait pas été sans jalousie de me voir si bien avec elle ; et elle me sacrifia p
sans jalousie de me voir si bien avec elle ; et elle me sacrifia pour le regagner. Il s’en expliqua avec moi, et me demand
dis que non, et qu’il savait bien lui-même que je n’étais pas en état de me marier. Cela étant, poursuivit-il, je vous sup
pas en état de me marier. Cela étant, poursuivit-il, je vous supplie de cesser vos assiduités auprès d’elle. Si vous avie
étant, poursuivit-il, je vous supplie de cesser vos assiduités auprès d’ elle. Si vous aviez le dessein de l’épouser, je vo
je vous supplie de cesser vos assiduités auprès d’elle. Si vous aviez le dessein de l’épouser, je vous la laisserais, étan
plie de cesser vos assiduités auprès d’elle. Si vous aviez le dessein de l’épouser, je vous la laisserais, étant persuadé
e de cesser vos assiduités auprès d’elle. Si vous aviez le dessein de l’ épouser, je vous la laisserais, étant persuadé que
iduités auprès d’elle. Si vous aviez le dessein de l’épouser, je vous la laisserais, étant persuadé que j’entreprendrais v
je vous la laisserais, étant persuadé que j’entreprendrais vainement de vous disputer le cœur d’une fille à qui vous voud
erais, étant persuadé que j’entreprendrais vainement de vous disputer le cœur d’une fille à qui vous voudriez plaire ; mai
tant persuadé que j’entreprendrais vainement de vous disputer le cœur d’ une fille à qui vous voudriez plaire ; mais puisqu
isputer le cœur d’une fille à qui vous voudriez plaire ; mais puisque le sacrement n’est pas votre but, et que c’est le mi
le sacrement n’est pas votre but, et que c’est le mien, je vous prie de ne plus vous obstiner auprès d’elle. Je le lui pr
t, et que c’est le mien, je vous prie de ne plus vous obstiner auprès d’ elle. Je le lui promis avec plaisir, et lui ai ten
’est le mien, je vous prie de ne plus vous obstiner auprès d’elle. Je le lui promis avec plaisir, et lui ai tenu parole. J
Je le lui promis avec plaisir, et lui ai tenu parole. Je tâchai même de le désabuser de la fausse vertu de sa maîtresse.
le lui promis avec plaisir, et lui ai tenu parole. Je tâchai même de le désabuser de la fausse vertu de sa maîtresse. Je
s avec plaisir, et lui ai tenu parole. Je tâchai même de le désabuser de la fausse vertu de sa maîtresse. Je lui dis, aprè
vec plaisir, et lui ai tenu parole. Je tâchai même de le désabuser de la fausse vertu de sa maîtresse. Je lui dis, après l
lui ai tenu parole. Je tâchai même de le désabuser de la fausse vertu de sa maîtresse. Je lui dis, après l’avoir engagé au
de le désabuser de la fausse vertu de sa maîtresse. Je lui dis, après l’ avoir engagé au secret, ce qui avait pensé m’arriv
s l’avoir engagé au secret, ce qui avait pensé m’arriver avec elle, à l’ occasion de sa chienne. Il n’en crut rien, ou n’en
ngagé au secret, ce qui avait pensé m’arriver avec elle, à l’occasion de sa chienne. Il n’en crut rien, ou n’en voulut rie
ne. Il n’en crut rien, ou n’en voulut rien croire ; et suivant toutes les apparences, elle serait à présent sa femme si le
; et suivant toutes les apparences, elle serait à présent sa femme si le hasard ne m’avait pas découvert qu’elle était ind
sa femme si le hasard ne m’avait pas découvert qu’elle était indigne de l’être. Pendant le temps de mes débauches, j’avai
femme si le hasard ne m’avait pas découvert qu’elle était indigne de l’ être. Pendant le temps de mes débauches, j’avais c
ard ne m’avait pas découvert qu’elle était indigne de l’être. Pendant le temps de mes débauches, j’avais connu tout ce qu’
avait pas découvert qu’elle était indigne de l’être. Pendant le temps de mes débauches, j’avais connu tout ce qu’il y avai
e temps de mes débauches, j’avais connu tout ce qu’il y avait à Paris d’ abbesses de Vénus ; et quoiqu’il y eût plus de tro
mes débauches, j’avais connu tout ce qu’il y avait à Paris d’abbesses de Vénus ; et quoiqu’il y eût plus de trois ans que
e qu’il y avait à Paris d’abbesses de Vénus ; et quoiqu’il y eût plus de trois ans que je n’en pratiquasse plus aucune, je
e n’en pratiquasse plus aucune, je savais encore où une grande partie d’ elles logeaient ; entre celles-là, il y en avait u
s logeaient ; entre celles-là, il y en avait une qui logeait derrière les Quinze-Vingts, dans la rue Saint-Nicaise ; on la
es-là, il y en avait une qui logeait derrière les Quinze-Vingts, dans la rue Saint-Nicaise ; on la nommait la Delorme. Je
ui logeait derrière les Quinze-Vingts, dans la rue Saint-Nicaise ; on la nommait la Delorme. Je savais qu’elle occupait to
derrière les Quinze-Vingts, dans la rue Saint-Nicaise ; on la nommait la Delorme. Je savais qu’elle occupait toute la mais
-Nicaise ; on la nommait la Delorme. Je savais qu’elle occupait toute la maison qui n’est pas fort grande. Je passais un j
nde. Je passais un jour devant sa porte ; j’étais seul, je vis sortir de chez elle la sage Récard. Je crus me tromper ; ma
is un jour devant sa porte ; j’étais seul, je vis sortir de chez elle la sage Récard. Je crus me tromper ; mais l’ayant ap
je vis sortir de chez elle la sage Récard. Je crus me tromper ; mais l’ ayant approchée de plus près sans en être vu, bien
mais l’ayant approchée de plus près sans en être vu, bien avant dans la rue Saint-Honoré, je fus assuré que c’était elle.
-Honoré, je fus assuré que c’était elle. Je revins tout aussitôt chez la Delorme qui me reçut comme une de ses anciennes c
elle. Je revins tout aussitôt chez la Delorme qui me reçut comme une de ses anciennes connaissances. Je lui demandai des
ances. Je lui demandai des nouvelles du gibier et du négoce. Toujours de pis en pis, me dit-elle. Elle invectiva ensuite c
e. Toujours de pis en pis, me dit-elle. Elle invectiva ensuite contre le lieutenant criminel, et contre les commissaires,
elle. Elle invectiva ensuite contre le lieutenant criminel, et contre les commissaires, et contre le bon ordre qu’ils établ
contre le lieutenant criminel, et contre les commissaires, et contre le bon ordre qu’ils établissaient dans Paris. Je l’i
missaires, et contre le bon ordre qu’ils établissaient dans Paris. Je l’ interrompis pour lui demander si elle n’avait pas
pondit-elle, si vous fussiez venu un moment plus tôt : il ne fait que d’ en sortir une qui n’est pas pour l’intérêt, car el
n moment plus tôt : il ne fait que d’en sortir une qui n’est pas pour l’ intérêt, car elle ne prend rien ; mais elle veut ê
pas pour l’intérêt, car elle ne prend rien ; mais elle veut être sûre de son fait, et je ne la mets qu’entre les mains de
r elle ne prend rien ; mais elle veut être sûre de son fait, et je ne la mets qu’entre les mains de gens de qui je puisse
ien ; mais elle veut être sûre de son fait, et je ne la mets qu’entre les mains de gens de qui je puisse répondre. Je recon
elle veut être sûre de son fait, et je ne la mets qu’entre les mains de gens de qui je puisse répondre. Je reconnus là la
ut être sûre de son fait, et je ne la mets qu’entre les mains de gens de qui je puisse répondre. Je reconnus là la charman
qu’entre les mains de gens de qui je puisse répondre. Je reconnus là la charmante Récard : je lui en voulais, et je pris
s là la charmante Récard : je lui en voulais, et je pris avec plaisir l’ occasion de détromper mon ami. Si j’avais été tout
rmante Récard : je lui en voulais, et je pris avec plaisir l’occasion de détromper mon ami. Si j’avais été tout à fait scé
r mon ami. Si j’avais été tout à fait scélérat, j’aurais profité seul de la rencontre ; mais Grandpré m’était trop cher po
on ami. Si j’avais été tout à fait scélérat, j’aurais profité seul de la rencontre ; mais Grandpré m’était trop cher pour
s profité seul de la rencontre ; mais Grandpré m’était trop cher pour le duper, et elle trop peu estimable pour m’en faire
trop peu estimable pour m’en faire une bonne fortune. Je résolus tout d’ un coup ce que j’avais à faire. Cette demoiselle a
d’un coup ce que j’avais à faire. Cette demoiselle a raison, dis-je à la Delorme, je l’aime de cette humeur. Vient-elle so
e j’avais à faire. Cette demoiselle a raison, dis-je à la Delorme, je l’ aime de cette humeur. Vient-elle souvent ici, pour
is à faire. Cette demoiselle a raison, dis-je à la Delorme, je l’aime de cette humeur. Vient-elle souvent ici, poursuivis-
, poursuivis-je ? Oui, me répondit-elle, elle doit y venir demain sur les onze heures ; et elle y est restée aujourd’hui pl
ir demain sur les onze heures ; et elle y est restée aujourd’hui plus d’ une grosse heure à attendre un monsieur qui n’est
e il m’avait promis. Elle ne se donne pas à tout amant, comme je vous l’ ai dit, elle craint les conséquences. Et ne peux-t
lle ne se donne pas à tout amant, comme je vous l’ai dit, elle craint les conséquences. Et ne peux-tu pas l’envoyer quérir,
mme je vous l’ai dit, elle craint les conséquences. Et ne peux-tu pas l’ envoyer quérir, repris-je ? Je ne sais seulement p
femme ; je ne sais point sa demeure. Elle ne vient ici qu’à cause de l’ absence d’une de mes amies, et tout ce que j’en sa
e ne sais point sa demeure. Elle ne vient ici qu’à cause de l’absence d’ une de mes amies, et tout ce que j’en sais, c’est
ais point sa demeure. Elle ne vient ici qu’à cause de l’absence d’une de mes amies, et tout ce que j’en sais, c’est que c’
une de mes amies, et tout ce que j’en sais, c’est que c’est une fille de famille qui ne veut pas être connue, et qui prend
le de famille qui ne veut pas être connue, et qui prend toutes sortes de précautions pour s’empêcher de l’être. Es-tu sûre
tre connue, et qui prend toutes sortes de précautions pour s’empêcher de l’être. Es-tu sûre qu’elle viendra demain, demand
connue, et qui prend toutes sortes de précautions pour s’empêcher de l’ être. Es-tu sûre qu’elle viendra demain, demandai-
je à cette femme ? Assurément j’en suis sûre, répondit-elle ; elle me l’ a trop bien promis pour y manquer, et m’a même don
trop bien promis pour y manquer, et m’a même donné un écu pour tenir le déjeuner prêt : car comme je vous ai dit, ce n’es
pour tenir le déjeuner prêt : car comme je vous ai dit, ce n’est pas l’ intérêt qui la mène. Parbleu j’en serai, repris-je
déjeuner prêt : car comme je vous ai dit, ce n’est pas l’intérêt qui la mène. Parbleu j’en serai, repris-je ; je veux la
st pas l’intérêt qui la mène. Parbleu j’en serai, repris-je ; je veux la connaître. Veux-tu me visiter, poursuivis-je, pou
vous vous jouez : et je voudrais que vous fussiez venu assez tôt pour la trouver. Tiens, lui dis-je, en lui donnant une pi
ui dis-je, en lui donnant une pistole, prépare-nous à déjeuner, et si la demoiselle est telle que tu me l’as dit, compte s
ole, prépare-nous à déjeuner, et si la demoiselle est telle que tu me l’ as dit, compte sur ma reconnaissance, tu me connai
tu me connais. Écoute, ajoutai-je, il ne faut te rien cacher, je fais l’ amour à une fille d’ici proche que je dois épouser
e de cela, j’ai besoin du secret, c’est-à-dire que je ne veux être vu de qui que ce soit : fais en sorte qu’il n’y ait per
it personne chez toi lorsque j’y viendrai ; et surtout ne me joue pas d’ un tour ; car si cette fille n’est pas nette tu t’
e a raison, ne lui dis pas le mien : dis-lui seulement que je suis un de tes amis. Ne vous mettez en peine de rien ; venez
dis-lui seulement que je suis un de tes amis. Ne vous mettez en peine de rien ; venez seulement, me dit-elle, je vous jure
rien ; venez seulement, me dit-elle, je vous jure que vous aurez lieu d’ être content. Je pris donc rendez-vous pour le len
ure que vous aurez lieu d’être content. Je pris donc rendez-vous pour le lendemain à onze heures du matin ; mais crainte d
c rendez-vous pour le lendemain à onze heures du matin ; mais crainte de manquer mon coup, je me résolus d’y être à dix. J
nze heures du matin ; mais crainte de manquer mon coup, je me résolus d’ y être à dix. Je cherchai Grandpré dès le soir mêm
quer mon coup, je me résolus d’y être à dix. Je cherchai Grandpré dès le soir même. Je le trouvai auprès de sa belle, mang
me résolus d’y être à dix. Je cherchai Grandpré dès le soir même. Je le trouvai auprès de sa belle, mangeant son pain à l
s le soir même. Je le trouvai auprès de sa belle, mangeant son pain à la fumée, pendant qu’elle, plus fine que lui, tirait
ant son pain à la fumée, pendant qu’elle, plus fine que lui, tirait à l’ essentiel. Je lui dis que j’avais à lui parler, et
t à l’essentiel. Je lui dis que j’avais à lui parler, et que j’allais l’ attendre chez moi où je le priais de venir. Il me
s que j’avais à lui parler, et que j’allais l’attendre chez moi où je le priais de venir. Il me le promit et n’y manqua pa
ais à lui parler, et que j’allais l’attendre chez moi où je le priais de venir. Il me le promit et n’y manqua pas. Qu’y a-
, et que j’allais l’attendre chez moi où je le priais de venir. Il me le promit et n’y manqua pas. Qu’y a-t-il pour votre
vous ai fait venir, lui dis-je, c’est pour vous-même. Vous êtes celui de mes amis que je considère le plus, et à qui je tâ
e, c’est pour vous-même. Vous êtes celui de mes amis que je considère le plus, et à qui je tâcherai toujours de rendre ser
i de mes amis que je considère le plus, et à qui je tâcherai toujours de rendre service suivant ses inclinations. Vous aim
herai toujours de rendre service suivant ses inclinations. Vous aimez les belles personnes, entre amis, le personnage ne me
uivant ses inclinations. Vous aimez les belles personnes, entre amis, le personnage ne me fait point de honte. J’ai demain
imez les belles personnes, entre amis, le personnage ne me fait point de honte. J’ai demain un rendez-vous avec une fille,
e vous ai obligation, me dit-il ; mais je n’ose m’exposer aux risques de l’aventure. Vous trouverez bon que je la refuse,
ous ai obligation, me dit-il ; mais je n’ose m’exposer aux risques de l’ aventure. Vous trouverez bon que je la refuse, par
n’ose m’exposer aux risques de l’aventure. Vous trouverez bon que je la refuse, parce que nous devons être mariés Mademoi
e que je veux lui faire passer avec plaisir du moins la première nuit de nos noces ; après cela, je pourrai voir la demois
du moins la première nuit de nos noces ; après cela, je pourrai voir la demoiselle en question. Si vous l’aviez vue, repr
oces ; après cela, je pourrai voir la demoiselle en question. Si vous l’ aviez vue, repris-je, il n’y a non qui [tienne], n
être sage, je vous en estime davantage ; tout au moins ne refusez pas de m’accompagner. Venez avec moi, vous ne ferez que
erez que ce que vous voudrez faire ; mais je serai fort aise que vous la voyiez. Je vous prie encore de m’en dispenser, me
ire ; mais je serai fort aise que vous la voyiez. Je vous prie encore de m’en dispenser, me dit-il. Je connais mon faible
s prie encore de m’en dispenser, me dit-il. Je connais mon faible sur l’ article, et la demoiselle étant telle que vous la
de m’en dispenser, me dit-il. Je connais mon faible sur l’article, et la demoiselle étant telle que vous la faites, j’oubl
nnais mon faible sur l’article, et la demoiselle étant telle que vous la faites, j’oublierais mes résolutions, ainsi trouv
ous la faites, j’oublierais mes résolutions, ainsi trouvez bon que je la tienne pour vue. Parbleu vous êtes une terrible d
ement du secret, et je vais vous découvrir quelque chose qui vous est de la dernière conséquence. Pour celui-là, je vous e
en assure, dit-il. Eh bien, ajoutai-je, usez-en comme il vous plaira, la personne dont je vous parle est votre vertueuse m
plaira, la personne dont je vous parle est votre vertueuse maîtresse, la charmante Récard elle-même. Ah Monsieur Dupuis, m
charmante Récard elle-même. Ah Monsieur Dupuis, me dit-il, ces sortes de discours-là ne se font point, qu’on ne soit en ét
il, ces sortes de discours-là ne se font point, qu’on ne soit en état de prouver la vérité. Il en faut bien moins que cela
tes de discours-là ne se font point, qu’on ne soit en état de prouver la vérité. Il en faut bien moins que cela pour oblig
tat de prouver la vérité. Il en faut bien moins que cela pour obliger les meilleurs amis et les frères même, à se couper la
té. Il en faut bien moins que cela pour obliger les meilleurs amis et les frères même, à se couper la gorge ensemble. Je n’
cela pour obliger les meilleurs amis et les frères même, à se couper la gorge ensemble. Je n’ai point de gorge à couper,
amis et les frères même, à se couper la gorge ensemble. Je n’ai point de gorge à couper, lui dis-je, et moins encore avec
is, qu’en vous faisant trouver à vous-même votre digne maîtresse dans le temple de Vénus. Si vous n’y voulez pas venir, ga
vous faisant trouver à vous-même votre digne maîtresse dans le temple de Vénus. Si vous n’y voulez pas venir, gardez-moi l
sse dans le temple de Vénus. Si vous n’y voulez pas venir, gardez-moi le secret ; et je vous réponds qu’avant qu’il soit d
ous réponds qu’avant qu’il soit demain midi, je lui aurai fait passer les piques. M’entendez-vous présentement, ajoutai-je 
ur français ? Ce que vous dites là est-il bien possible, demanda-t-il d’ un air fort embarrassé ? Je ne sais, lui répondis-
ais je sais bien qu’il est vrai. Après cela il invectiva contre elle, la mère qui l’avait engendrée, la nourrice qui l’ava
bien qu’il est vrai. Après cela il invectiva contre elle, la mère qui l’ avait engendrée, la nourrice qui l’avait élevée ;
. Après cela il invectiva contre elle, la mère qui l’avait engendrée, la nourrice qui l’avait élevée ; et continua ses lam
invectiva contre elle, la mère qui l’avait engendrée, la nourrice qui l’ avait élevée ; et continua ses lamentations plus d
e, la nourrice qui l’avait élevée ; et continua ses lamentations plus de deux heures. Comme cela n’avançait ni ne reculait
tations plus de deux heures. Comme cela n’avançait ni ne reculait, je le laissai dire à son aise. Mais, me dit-il enfin, l
ni ne reculait, je le laissai dire à son aise. Mais, me dit-il enfin, le moyen de la surprendre, elle s’en défiera. Ne vou
ulait, je le laissai dire à son aise. Mais, me dit-il enfin, le moyen de la surprendre, elle s’en défiera. Ne vous embarra
it, je le laissai dire à son aise. Mais, me dit-il enfin, le moyen de la surprendre, elle s’en défiera. Ne vous embarrasse
le moyen de la surprendre, elle s’en défiera. Ne vous embarrassez pas de celui-là, répondis-je, je me charge de la réussit
fiera. Ne vous embarrassez pas de celui-là, répondis-je, je me charge de la réussite, bien entendu que vous ferez tout ce
ra. Ne vous embarrassez pas de celui-là, répondis-je, je me charge de la réussite, bien entendu que vous ferez tout ce que
us dirai ; et que vous ne paraîtrez que lorsque vous ne douterez plus de la vérité. Il me promit tout ce que je voulus. Je
dirai ; et que vous ne paraîtrez que lorsque vous ne douterez plus de la vérité. Il me promit tout ce que je voulus. Je le
ne douterez plus de la vérité. Il me promit tout ce que je voulus. Je le fis coucher et souper avec moi, afin d’être sûr q
ec moi, afin d’être sûr qu’il ne pût rien faire qui pût faire avorter l’ entreprise. Je me fiais à mon laquais, je l’avais
ire qui pût faire avorter l’entreprise. Je me fiais à mon laquais, je l’ avais vu dans des affaires tout aussi délicates. J
mon laquais, je l’avais vu dans des affaires tout aussi délicates. Je l’ instruisis afin de prendre des mesures justes. Nou
res justes. Nous ne nous levâmes qu’à près de dix heures. Nous prîmes le chemin de la maison de la Delorme. Je mis mon laq
. Nous ne nous levâmes qu’à près de dix heures. Nous prîmes le chemin de la maison de la Delorme. Je mis mon laquais en se
ous ne nous levâmes qu’à près de dix heures. Nous prîmes le chemin de la maison de la Delorme. Je mis mon laquais en senti
s levâmes qu’à près de dix heures. Nous prîmes le chemin de la maison de la Delorme. Je mis mon laquais en sentinelle dans
evâmes qu’à près de dix heures. Nous prîmes le chemin de la maison de la Delorme. Je mis mon laquais en sentinelle dans un
sentinelle dans un cabaret tout devant, afin de m’avertir par un coup de sifflet de l’arrivée de la belle, avec ordre de s
dans un cabaret tout devant, afin de m’avertir par un coup de sifflet de l’arrivée de la belle, avec ordre de se tenir si
s un cabaret tout devant, afin de m’avertir par un coup de sifflet de l’ arrivée de la belle, avec ordre de se tenir si bie
et tout devant, afin de m’avertir par un coup de sifflet de l’arrivée de la belle, avec ordre de se tenir si bien caché, q
tout devant, afin de m’avertir par un coup de sifflet de l’arrivée de la belle, avec ordre de se tenir si bien caché, qu’e
m’avertir par un coup de sifflet de l’arrivée de la belle, avec ordre de se tenir si bien caché, qu’elle ne pût le voir, p
vée de la belle, avec ordre de se tenir si bien caché, qu’elle ne pût le voir, parce qu’elle le connaissait ; il prit pour
rdre de se tenir si bien caché, qu’elle ne pût le voir, parce qu’elle le connaissait ; il prit pour cela un sifflet de cha
le voir, parce qu’elle le connaissait ; il prit pour cela un sifflet de chaudronnier. Nous montâmes en haut Grandpré et m
flet de chaudronnier. Nous montâmes en haut Grandpré et moi. Je dis à la Delorme que le gentilhomme qui était avec moi, ét
nnier. Nous montâmes en haut Grandpré et moi. Je dis à la Delorme que le gentilhomme qui était avec moi, était frère de la
e dis à la Delorme que le gentilhomme qui était avec moi, était frère de la demoiselle que j’allais épouser, avec qui par
is à la Delorme que le gentilhomme qui était avec moi, était frère de la demoiselle que j’allais épouser, avec qui par con
r une autre fille qui fût nette, parce que nous voulions avoir chacun la nôtre et nous bien divertir. Cette journée-ci éta
et nous bien divertir. Cette journée-ci était destinée aux aventures de secrètes débauchées. La Delorme nous amena une fe
Cette journée-ci était destinée aux aventures de secrètes débauchées. La Delorme nous amena une femme mariée qu’elle avait
en à celle-ci. Vous saurez seulement qu’elle fut extrêmement surprise de me voir. Je la rassurai, et lui promis le secret
Vous saurez seulement qu’elle fut extrêmement surprise de me voir. Je la rassurai, et lui promis le secret que je lui ai g
le fut extrêmement surprise de me voir. Je la rassurai, et lui promis le secret que je lui ai gardé, parce qu’elle s’en es
avoir ouï sonner onze heures. Je craignis quelque contretemps ; mais la crainte ne dura pas longtemps. J’entendis le coup
elque contretemps ; mais la crainte ne dura pas longtemps. J’entendis le coup de sifflet de mon laquais, signe de l’arrivé
ntretemps ; mais la crainte ne dura pas longtemps. J’entendis le coup de sifflet de mon laquais, signe de l’arrivée de la
mais la crainte ne dura pas longtemps. J’entendis le coup de sifflet de mon laquais, signe de l’arrivée de la nymphe. Je
ra pas longtemps. J’entendis le coup de sifflet de mon laquais, signe de l’arrivée de la nymphe. Je fis au plus vite cache
pas longtemps. J’entendis le coup de sifflet de mon laquais, signe de l’ arrivée de la nymphe. Je fis au plus vite cacher G
mps. J’entendis le coup de sifflet de mon laquais, signe de l’arrivée de la nymphe. Je fis au plus vite cacher Grandpré et
. J’entendis le coup de sifflet de mon laquais, signe de l’arrivée de la nymphe. Je fis au plus vite cacher Grandpré et ce
de la nymphe. Je fis au plus vite cacher Grandpré et cette femme dans la ruelle du lit, et moi je me mis dans un fauteuil
femme dans la ruelle du lit, et moi je me mis dans un fauteuil entre la table et le feu : il commençait à faire assez fro
la ruelle du lit, et moi je me mis dans un fauteuil entre la table et le feu : il commençait à faire assez froid pour en a
et le feu : il commençait à faire assez froid pour en avoir. J’avais le dos tourné vers la porte et un livre à la main. L
mençait à faire assez froid pour en avoir. J’avais le dos tourné vers la porte et un livre à la main. Les fenêtres étaient
roid pour en avoir. J’avais le dos tourné vers la porte et un livre à la main. Les fenêtres étaient fermées ; on ne voyait
en avoir. J’avais le dos tourné vers la porte et un livre à la main. Les fenêtres étaient fermées ; on ne voyait presque g
main. Les fenêtres étaient fermées ; on ne voyait presque goutte dans la chambre ; et outre cela j’avais un habit que je n
 ; et outre cela j’avais un habit que je n’avais pris que ce jour-là. La Delorme crut que Grandpré et cette femme qu’elle
emme qu’elle avait amenée, étaient déjà aux prises ensemble. J’en eus de la joie, parce qu’elle parla plus français. Ah, a
e qu’elle avait amenée, étaient déjà aux prises ensemble. J’en eus de la joie, parce qu’elle parla plus français. Ah, ah,
français. Ah, ah, dit-elle d’abord, votre ami a donc trouvé à son gré la demoiselle que j’ai été lui chercher ? Pour vous,
je vous ai promise, vous pouvez vous divertir ensemble, sans crainte d’ attraper aucun mal ; paroles fort claires, comme v
rainte d’attraper aucun mal ; paroles fort claires, comme vous voyez. La chaste Récard qui sortait du grand jour, et qui e
et qui entrait dans une chambre fort obscure, ne me reconnut pas. Je la reçus des mains de la Delorme sans parler. Je la
s une chambre fort obscure, ne me reconnut pas. Je la reçus des mains de la Delorme sans parler. Je la baisai au visage, e
ne chambre fort obscure, ne me reconnut pas. Je la reçus des mains de la Delorme sans parler. Je la baisai au visage, et p
me reconnut pas. Je la reçus des mains de la Delorme sans parler. Je la baisai au visage, et pour commencer à faire conna
isai au visage, et pour commencer à faire connaissance, je lui portai la main au sein et sous sa jupe. Elle me laissa fair
laissa faire, et me rendit fort honnêtement mon baiser. Je crois, dit la Delorme, que vous voulez vous autres faire l’amou
n baiser. Je crois, dit la Delorme, que vous voulez vous autres faire l’ amour à tâtons, et sans dire une seule parole. Voy
lle, si cette demoiselle-là n’est pas belle ; et en même temps ouvrit les rideaux de ses fenêtres. La vue de Mademoiselle R
e demoiselle-là n’est pas belle ; et en même temps ouvrit les rideaux de ses fenêtres. La vue de Mademoiselle Récard ne me
’est pas belle ; et en même temps ouvrit les rideaux de ses fenêtres. La vue de Mademoiselle Récard ne me surprit pas ; je
s belle ; et en même temps ouvrit les rideaux de ses fenêtres. La vue de Mademoiselle Récard ne me surprit pas ; je m’y at
Récard ne me surprit pas ; je m’y attendais. Il n’en fut pas de même d’ elle, qui ne m’attendant pas, fut assez surprise p
as, fut assez surprise pour nous deux. Elle commença par un grand cri de  : ah mon Dieu ! Ah mon Dieu soit, répondis-je, et
eu ! Ah mon Dieu soit, répondis-je, et en même temps je courus fermer la porte au verrouil. Je me rapprochai d’elle qui ét
en même temps je courus fermer la porte au verrouil. Je me rapprochai d’ elle qui était plus morte que vive, et qui pleurai
était plus morte que vive, et qui pleurait en pécheresse surprise sur le fait. Je ne comptais pas d’avoir le plaisir de vo
t qui pleurait en pécheresse surprise sur le fait. Je ne comptais pas d’ avoir le plaisir de vous voir dans un lieu aussi h
eurait en pécheresse surprise sur le fait. Je ne comptais pas d’avoir le plaisir de vous voir dans un lieu aussi honnête q
écheresse surprise sur le fait. Je ne comptais pas d’avoir le plaisir de vous voir dans un lieu aussi honnête que celui-ci
 ; mais nous n’y sommes pas venus ni vous ni moi pour pleurer ; c’est l’ envie de nous divertir qui nous y a amenés, et j’e
nous n’y sommes pas venus ni vous ni moi pour pleurer ; c’est l’envie de nous divertir qui nous y a amenés, et j’espère bi
tir qui nous y a amenés, et j’espère bien ne m’y point ennuyer. Point de façon, Mademoiselle, poursuivis-je, nous sommes t
int de façon, Mademoiselle, poursuivis-je, nous sommes tous deux dans le bal, il faut se résoudre à danser de bonne grâce.
s-je, nous sommes tous deux dans le bal, il faut se résoudre à danser de bonne grâce. Que je suis malheureuse, dit-elle, e
en pleurant. Pas trop, lui dis-je ; ne suis-je pas honnête homme, et de vos amis ? Allons, continuai-je, en parlant à la
as honnête homme, et de vos amis ? Allons, continuai-je, en parlant à la Delorme, il n’est pas juste que Mademoiselle perd
ursuivis-je, m’adressant à elle, mettons-nous à table, nous parlerons d’ autre chose après ; et en même temps, je lui ôtai
et en même temps, je lui ôtai ses coiffes, ses gants et son écharpe. La Delorme sortit pour nous aller quérir ce qu’elle
rtit pour nous aller quérir ce qu’elle avait fait apprêter pour nous. La belle Récard voulut sortir aussi ; mais j’ai la m
t apprêter pour nous. La belle Récard voulut sortir aussi ; mais j’ai la main bonne. Doucement, ma belle Demoiselle, lui d
ais j’ai la main bonne. Doucement, ma belle Demoiselle, lui dis-je en la retenant, il y a encore ici un autre visage à voi
nt, il y a encore ici un autre visage à voir. Je fermai cette fois-ci la porte à la clef que je pris. Je repris la belle p
encore ici un autre visage à voir. Je fermai cette fois-ci la porte à la clef que je pris. Je repris la belle par la main,
ir. Je fermai cette fois-ci la porte à la clef que je pris. Je repris la belle par la main, que je ramenai proche de la ta
cette fois-ci la porte à la clef que je pris. Je repris la belle par la main, que je ramenai proche de la table. Il est t
que je pris. Je repris la belle par la main, que je ramenai proche de la table. Il est temps de paraître Monsieur de Grand
la belle par la main, que je ramenai proche de la table. Il est temps de paraître Monsieur de Grandpré, dis-je tout haut ;
à conclure avec vous, si vous voulez, sans curé ni notaire. À ce nom de Grandpré, il sortit de sa cachette, en mettant l’
si vous voulez, sans curé ni notaire. À ce nom de Grandpré, il sortit de sa cachette, en mettant l’épée à la main, et en v
i notaire. À ce nom de Grandpré, il sortit de sa cachette, en mettant l’ épée à la main, et en venant à elle dans la résolu
. À ce nom de Grandpré, il sortit de sa cachette, en mettant l’épée à la main, et en venant à elle dans la résolution de l
de sa cachette, en mettant l’épée à la main, et en venant à elle dans la résolution de la percer, et ses cris à elle doubl
, en mettant l’épée à la main, et en venant à elle dans la résolution de la percer, et ses cris à elle doublèrent d’un ton
n mettant l’épée à la main, et en venant à elle dans la résolution de la percer, et ses cris à elle doublèrent d’un ton. J
à elle dans la résolution de la percer, et ses cris à elle doublèrent d’ un ton. Je me jetai promptement à lui. Turelututu
e jetai promptement à lui. Turelututu rengaine, lui dis-je en riant : les plus courtes folies sont les meilleures. Ah, chie
relututu rengaine, lui dis-je en riant : les plus courtes folies sont les meilleures. Ah, chienne ! dit-il ; et c’est tout
chienne ! dit-il ; et c’est tout ce qu’il put dire, car il tomba tout de son long évanoui. Je me jetai à lui, et à l’aide
et à l’aide de cette femme, qui avait paru en même temps que lui, je le mis sur le lit ; et à l’égard de la belle, je la
e de cette femme, qui avait paru en même temps que lui, je le mis sur le lit ; et à l’égard de la belle, je la laissai sur
it paru en même temps que lui, je le mis sur le lit ; et à l’égard de la belle, je la laissai sur sa bonne foi, sachant bi
me temps que lui, je le mis sur le lit ; et à l’égard de la belle, je la laissai sur sa bonne foi, sachant bien qu’elle ne
e ne pouvait pas sortir. Sitôt qu’elle avait vu Grandpré venir à elle l’ épée à la main, elle avait poussé un grand cri, et
ait pas sortir. Sitôt qu’elle avait vu Grandpré venir à elle l’épée à la main, elle avait poussé un grand cri, et s’était
la main, elle avait poussé un grand cri, et s’était jetée du côté de la porte, où elle criait et pleurait encore, Dieu sa
té de la porte, où elle criait et pleurait encore, Dieu sait comment. La Delorme de l’autre côté faisait un bruit de diabl
rte, où elle criait et pleurait encore, Dieu sait comment. La Delorme de l’autre côté faisait un bruit de diable pour se f
ncore, Dieu sait comment. La Delorme de l’autre côté faisait un bruit de diable pour se faire ouvrir. Je priai cette autre
t un bruit de diable pour se faire ouvrir. Je priai cette autre femme d’ avoir soin de Grandpré. Je repris la belle pleureu
diable pour se faire ouvrir. Je priai cette autre femme d’avoir soin de Grandpré. Je repris la belle pleureuse que je rap
uvrir. Je priai cette autre femme d’avoir soin de Grandpré. Je repris la belle pleureuse que je rapprochai du feu ; et j’a
epris la belle pleureuse que je rapprochai du feu ; et j’allai ouvrir la porte à demi à peu près comme le guichet d’une pr
approchai du feu ; et j’allai ouvrir la porte à demi à peu près comme le guichet d’une prison. Je laissai entrer cette fem
u feu ; et j’allai ouvrir la porte à demi à peu près comme le guichet d’ une prison. Je laissai entrer cette femme fort éto
e le guichet d’une prison. Je laissai entrer cette femme fort étonnée de ce qui se passait chez elle. Comme rien de tout c
r cette femme fort étonnée de ce qui se passait chez elle. Comme rien de tout cela ne m’inquiétait, je refermai la porte f
ssait chez elle. Comme rien de tout cela ne m’inquiétait, je refermai la porte fort tranquillement, et je me rapprochai de
iétait, je refermai la porte fort tranquillement, et je me rapprochai de la table, où je bus un grand verre de vin. Grandp
ait, je refermai la porte fort tranquillement, et je me rapprochai de la table, où je bus un grand verre de vin. Grandpré
quillement, et je me rapprochai de la table, où je bus un grand verre de vin. Grandpré revint de sa pâmoison ; je cachai s
prochai de la table, où je bus un grand verre de vin. Grandpré revint de sa pâmoison ; je cachai son épée et la mienne, et
pâmoison ; je cachai son épée et la mienne, et pour lors j’instruisis la Delorme du sujet du trouble où tout le monde étai
s encore un nouveau plaisir à quoi je ne m’étais pas attendu ; ce fut d’ entendre cette femme, qui ne vivait que des péchés
entendre cette femme, qui ne vivait que des péchés du public, prêcher la réforme à la belle Récard, et la catéchiser mieux
e femme, qui ne vivait que des péchés du public, prêcher la réforme à la belle Récard, et la catéchiser mieux que le meill
it que des péchés du public, prêcher la réforme à la belle Récard, et la catéchiser mieux que le meilleur prédicateur n’au
lic, prêcher la réforme à la belle Récard, et la catéchiser mieux que le meilleur prédicateur n’aurait pu faire. Tout cela
illeur prédicateur n’aurait pu faire. Tout cela nous occupa du temps, l’ heure du dîner commençait à se passer ; je fis ser
r commençait à se passer ; je fis servir, et j’obligeai tout le monde de se mettre à table. La perfide Récard alla se jete
er ; je fis servir, et j’obligeai tout le monde de se mettre à table. La perfide Récard alla se jeter aux pieds de Grandpr
monde de se mettre à table. La perfide Récard alla se jeter aux pieds de Grandpré à qui elle demanda mille pardons, il ne
de Grandpré à qui elle demanda mille pardons, il ne lui répondit que d’ un coup de pied. Cette civilité fut assez de mon g
s, il ne lui répondit que d’un coup de pied. Cette civilité fut assez de mon goût, et je la consolai d’une étrange manière
it que d’un coup de pied. Cette civilité fut assez de mon goût, et je la consolai d’une étrange manière. Je lui dis que le
coup de pied. Cette civilité fut assez de mon goût, et je la consolai d’ une étrange manière. Je lui dis que les filles du
de mon goût, et je la consolai d’une étrange manière. Je lui dis que les filles du métier devaient être aguerries et ne pa
devaient être aguerries et ne pas prendre garde à si peu de chose. Je la fis mettre à table malgré elle, et qui plus est,
u de chose. Je la fis mettre à table malgré elle, et qui plus est, je la fis manger et boire sans faim ni soif. Grandpré s
t, je la fis manger et boire sans faim ni soif. Grandpré sortit mieux d’ affaire que je ne l’avais espéré ; il se remit peu
et boire sans faim ni soif. Grandpré sortit mieux d’affaire que je ne l’ avais espéré ; il se remit peu à peu et but et man
ne l’avais espéré ; il se remit peu à peu et but et mangea avec assez d’ appétit ; mais la vérité est que je fus seul à fai
 ; il se remit peu à peu et but et mangea avec assez d’appétit ; mais la vérité est que je fus seul à faire bonne figure.
étit ; mais la vérité est que je fus seul à faire bonne figure. Après le repas je demandai à Grandpré s’il voulait laisser
re. Après le repas je demandai à Grandpré s’il voulait laisser partir la belle Récard comme elle était venue ? Que tout au
ser partir la belle Récard comme elle était venue ? Que tout au moins la civilité voulait qu’il se vengeât de tous les ref
était venue ? Que tout au moins la civilité voulait qu’il se vengeât de tous les refus qu’elle lui avait faits, puisqu’el
enue ? Que tout au moins la civilité voulait qu’il se vengeât de tous les refus qu’elle lui avait faits, puisqu’elle était
refus qu’elle lui avait faits, puisqu’elle était à sa discrétion. Il la prit par la main ; elle était douce comme un agne
le lui avait faits, puisqu’elle était à sa discrétion. Il la prit par la main ; elle était douce comme un agneau, rien n’e
un agneau, rien n’est si sot qu’une fille prise en pareil endroit. Il la fit mettre sur un lit, et lorsqu’il la vit toute
le prise en pareil endroit. Il la fit mettre sur un lit, et lorsqu’il la vit toute rendue : allez infâme, lui dit-il en lu
rsqu’il la vit toute rendue : allez infâme, lui dit-il en lui donnant de ses gants à travers du visage ; vous ne méritez p
s du visage ; vous ne méritez pas qu’un honnête homme vous touche, et la laissa là. Les pleurs recommencèrent de plus bell
vous ne méritez pas qu’un honnête homme vous touche, et la laissa là. Les pleurs recommencèrent de plus belle. Je la pris à
touche, et la laissa là. Les pleurs recommencèrent de plus belle. Je la pris à mon tour. Je ne ferai pas le cruel, ma bel
recommencèrent de plus belle. Je la pris à mon tour. Je ne ferai pas le cruel, ma belle Demoiselle, lui dis-je, je n’ai p
e ne ferai pas le cruel, ma belle Demoiselle, lui dis-je, je n’ai pas les mêmes raisons que Monsieur de Grandpré, et je ne
mes raisons que Monsieur de Grandpré, et je ne suis venu ici que dans le dessein de voir une belle fille ; je suis fort ai
que Monsieur de Grandpré, et je ne suis venu ici que dans le dessein de voir une belle fille ; je suis fort aise que ce s
belle fille ; je suis fort aise que ce soit vous. Je fis dessein dans le moment d’épuiser toute la colère de Grandpré, et
e ; je suis fort aise que ce soit vous. Je fis dessein dans le moment d’ épuiser toute la colère de Grandpré, et de l’oblig
aise que ce soit vous. Je fis dessein dans le moment d’épuiser toute la colère de Grandpré, et de l’obliger à demander pa
ce soit vous. Je fis dessein dans le moment d’épuiser toute la colère de Grandpré, et de l’obliger à demander pardon pour
fis dessein dans le moment d’épuiser toute la colère de Grandpré, et de l’obliger à demander pardon pour elle. Je la mort
s dessein dans le moment d’épuiser toute la colère de Grandpré, et de l’ obliger à demander pardon pour elle. Je la mortifi
a colère de Grandpré, et de l’obliger à demander pardon pour elle. Je la mortifiai et l’humiliai autant que je pus, et tan
dpré, et de l’obliger à demander pardon pour elle. Je la mortifiai et l’ humiliai autant que je pus, et tant qu’enfin Grand
, et tant qu’enfin Grandpré me demanda quartier pour elle, et me pria de la laisser là. Je le fis de bon cœur, n’ayant eu
t tant qu’enfin Grandpré me demanda quartier pour elle, et me pria de la laisser là. Je le fis de bon cœur, n’ayant eu d’a
andpré me demanda quartier pour elle, et me pria de la laisser là. Je le fis de bon cœur, n’ayant eu d’autre but que de le
elle, et me pria de la laisser là. Je le fis de bon cœur, n’ayant eu d’ autre but que de le désarmer. Je fis même plus, pu
a de la laisser là. Je le fis de bon cœur, n’ayant eu d’autre but que de le désarmer. Je fis même plus, puisque je l’oblig
e la laisser là. Je le fis de bon cœur, n’ayant eu d’autre but que de le désarmer. Je fis même plus, puisque je l’obligeai
ayant eu d’autre but que de le désarmer. Je fis même plus, puisque je l’ obligeai de lui promettre le secret. Et il n’y a p
autre but que de le désarmer. Je fis même plus, puisque je l’obligeai de lui promettre le secret. Et il n’y a pas manqué,
le désarmer. Je fis même plus, puisque je l’obligeai de lui promettre le secret. Et il n’y a pas manqué, d’autant plus que
que je l’obligeai de lui promettre le secret. Et il n’y a pas manqué, d’ autant plus que son honneur y était intéressé. Je
ion qu’elle abandonnerait une vie si infâme ; et je n’ai jamais parlé de cette aventure qu’à vous, et je ne vous l’aurais
 ; et je n’ai jamais parlé de cette aventure qu’à vous, et je ne vous l’ aurais pas dite, si elle méritait qu’on prît soin
us, et je ne vous l’aurais pas dite, si elle méritait qu’on prît soin de sa réputation ; mais c’est à présent une véritabl
u’elle est veuve, ce n’a plus été de même. Pour cette autre femme que la Delorme avait été quérir, comme il n’y avait que
femme que la Delorme avait été quérir, comme il n’y avait que moi qui la connaissais, je lui promis le secret, qu’elle a a
quérir, comme il n’y avait que moi qui la connaissais, je lui promis le secret, qu’elle a acheté et que je lui garde enco
é moi-même convaincu. Pour revenir à Grandpré et à moi, nous sortîmes de cet endroit, sans y avoir fait d’autre mal, que d
à Grandpré et à moi, nous sortîmes de cet endroit, sans y avoir fait d’ autre mal, que de faire enrager la belle Récard, e
moi, nous sortîmes de cet endroit, sans y avoir fait d’autre mal, que de faire enrager la belle Récard, et lui ôter à lui
s de cet endroit, sans y avoir fait d’autre mal, que de faire enrager la belle Récard, et lui ôter à lui l’envie de se mar
d’autre mal, que de faire enrager la belle Récard, et lui ôter à lui l’ envie de se marier avec une créature si perdue. Je
mal, que de faire enrager la belle Récard, et lui ôter à lui l’envie de se marier avec une créature si perdue. Je vous en
e marier avec une créature si perdue. Je vous entretiendrais bien ici de Gallouin, car ce fut dans ce temps-là qu’il se re
ce fut dans ce temps-là qu’il se rendit religieux ; mais j’en remets le discours avec celui de ce qui m’est arrivé avec M
à qu’il se rendit religieux ; mais j’en remets le discours avec celui de ce qui m’est arrivé avec Madame de Londé sa sœur,
ui m’arriva avec une veuve, dont vous trouverez bon que je vous cache le nom. La manière honnête dont notre commerce a fin
iva avec une veuve, dont vous trouverez bon que je vous cache le nom.  La manière honnête dont notre commerce a fini, la te
je vous cache le nom. La manière honnête dont notre commerce a fini, la tendresse et la fidélité que nous avons eues l’un
e nom. La manière honnête dont notre commerce a fini, la tendresse et la fidélité que nous avons eues l’un pour l’autre, e
la tendresse et la fidélité que nous avons eues l’un pour l’autre, et les liaisons que nous conservons encore ensemble, m’o
able. Cette aventure-ci est singulière. Elle a commencé par des coups de fourbe et de scélérat, et s’est terminée par tout
venture-ci est singulière. Elle a commencé par des coups de fourbe et de scélérat, et s’est terminée par toute la probité
é par des coups de fourbe et de scélérat, et s’est terminée par toute la probité d’un honnête homme, et je puis dire que c
oups de fourbe et de scélérat, et s’est terminée par toute la probité d’ un honnête homme, et je puis dire que c’est elle q
é d’un honnête homme, et je puis dire que c’est elle qui m’a mis dans le bon chemin, qui [a achevé] de me retirer des mauv
is dire que c’est elle qui m’a mis dans le bon chemin, qui [a achevé] de me retirer des mauvaises compagnies, et enfin qui
pagnies, et enfin qui m’a tout à fait rendu honnête homme. Une lettre de change que mon frère m’avait envoyée, m’avait obl
e. Une lettre de change que mon frère m’avait envoyée, m’avait obligé d’ aller chez un gros banquier qui devait me la payer
t envoyée, m’avait obligé d’aller chez un gros banquier qui devait me la payer. Je fus obligé d’attendre qu’il pût me parl
é d’aller chez un gros banquier qui devait me la payer. Je fus obligé d’ attendre qu’il pût me parler, parce qu’il était oc
’attendre qu’il pût me parler, parce qu’il était occupé avec des gens de Cour et d’affaires pour des remises sur les front
u’il pût me parler, parce qu’il était occupé avec des gens de Cour et d’ affaires pour des remises sur les frontières. Je m
était occupé avec des gens de Cour et d’affaires pour des remises sur les frontières. Je m’appuyai sur une fenêtre qui répo
ette fenêtre était fort basse au premier étage. Il y avait un berceau de vigne fort touffu, qui empêchait de voir et d’êtr
mier étage. Il y avait un berceau de vigne fort touffu, qui empêchait de voir et d’être vu de ceux qui étaient dessous, ma
Il y avait un berceau de vigne fort touffu, qui empêchait de voir et d’ être vu de ceux qui étaient dessous, mais il ne m’
t un berceau de vigne fort touffu, qui empêchait de voir et d’être vu de ceux qui étaient dessous, mais il ne m’empêcha pa
ir et d’être vu de ceux qui étaient dessous, mais il ne m’empêcha pas d’ entendre deux femmes qui étaient ensemble ; et de
il ne m’empêcha pas d’entendre deux femmes qui étaient ensemble ; et de les entendre si bien, que je ne perdis pas un mot
ne m’empêcha pas d’entendre deux femmes qui étaient ensemble ; et de les entendre si bien, que je ne perdis pas un mot de
nt ensemble ; et de les entendre si bien, que je ne perdis pas un mot de leur conversation, quoiqu’elles parlassent fort b
nt et mort. Il y en avait une qui pleurait à chaudes larmes ; c’était la femme du banquier que je venais chercher, et l’au
; c’était la femme du banquier que je venais chercher, et l’autre qui la consolait était sa sœur, veuve depuis environ six
était sa sœur, veuve depuis environ six mois. Cette dernière tâchait de faire entendre à l’autre, qu’elle avait été plus
tre, qu’elle avait été plus malheureuse qu’elle, qu’elle entreprenait de consoler. Je connus qu’elles étaient sœurs et que
lle entreprenait de consoler. Je connus qu’elles étaient sœurs et que le sujet des pleurs de la première était le libertin
consoler. Je connus qu’elles étaient sœurs et que le sujet des pleurs de la première était le libertinage de son mari et s
u’elles étaient sœurs et que le sujet des pleurs de la première était le libertinage de son mari et son peu de fidélité po
sœurs et que le sujet des pleurs de la première était le libertinage de son mari et son peu de fidélité pour elle. Est-il
il une femme au monde plus malheureuse que moi, ma chère sœur, disait l’ affligée, en poursuivant la conversation ? Mon mar
malheureuse que moi, ma chère sœur, disait l’affligée, en poursuivant la conversation ? Mon mari avant que de m’épouser m’
oursuivant la conversation ? Mon mari avant que de m’épouser m’a fait l’ amour avec toute l’assiduité et la tendresse possi
rsation ? Mon mari avant que de m’épouser m’a fait l’amour avec toute l’ assiduité et la tendresse possible. Vous avez vu v
ari avant que de m’épouser m’a fait l’amour avec toute l’assiduité et la tendresse possible. Vous avez vu vous-même tout c
vous-même tout ce qu’il a fait pour moi ; ne devais-je pas être sûre de sa fidélité ? Cependant il n’y a pas un an que no
sa fidélité ? Cependant il n’y a pas un an que nous sommes mariés, et le traître va chercher fortune ailleurs ! Encore si
a chercher fortune ailleurs ! Encore si ses amourettes étaient dignes d’ un honnête homme ; mais il court après tout ce qu’
u’il rencontre, et c’est ce que je ne puis lui pardonner. Deux filles de chambre que j’ai eues depuis peu de temps ont pas
cuisinière même ne lui a pas paru trop peu de chose, j’ai été obligée de la mettre dehors. Me trompé-je, ma sœur, poursuiv
sinière même ne lui a pas paru trop peu de chose, j’ai été obligée de la mettre dehors. Me trompé-je, ma sœur, poursuivit
plus belle, plus aimable et plus attrayante mille fois qu’une salope de cuisinière ? Je suis plus jeune du moins, et sans
u’il ne trouve plus chez lui que des monstres, parce que j’ai eu soin de remplir mon domestique de femmes laides et âgées,
ui que des monstres, parce que j’ai eu soin de remplir mon domestique de femmes laides et âgées, il s’amuse à courir la gu
remplir mon domestique de femmes laides et âgées, il s’amuse à courir la gueuse. Rendez-moi justice, ma chère sœur, un tra
omme celui-là est-il supportable ? Non, sans doute, ma sœur, répondit la consolatrice. Je blâme votre époux, il est en eff
mais je n’approuve point votre douleur. N’avez-vous pas mille moyens de vous venger de son inconstance ? Ah, ma sœur, rep
ouve point votre douleur. N’avez-vous pas mille moyens de vous venger de son inconstance ? Ah, ma sœur, reprit la première
la je ne suis pas extrêmement sensible aux plaisirs des embrassements d’ un homme. Que vous fait donc l’inconstance du vôtr
ensible aux plaisirs des embrassements d’un homme. Que vous fait donc l’ inconstance du vôtre, reprit la consolatrice ? Que
sements d’un homme. Que vous fait donc l’inconstance du vôtre, reprit la consolatrice ? Que ne le laissez-vous courir ? Ma
ous fait donc l’inconstance du vôtre, reprit la consolatrice ? Que ne le laissez-vous courir ? Mais pour vous consoler, aj
assé trois années avec mon mari, c’est peu en apparence par rapport à l’ amour qu’il avait pour moi en m’épousant. Toute la
rence par rapport à l’amour qu’il avait pour moi en m’épousant. Toute la famille a cru que j’étais la femme du monde la pl
u’il avait pour moi en m’épousant. Toute la famille a cru que j’étais la femme du monde la plus heureuse, et lui l’époux d
i en m’épousant. Toute la famille a cru que j’étais la femme du monde la plus heureuse, et lui l’époux de Paris le plus fi
famille a cru que j’étais la femme du monde la plus heureuse, et lui l’ époux de Paris le plus fidèle ; et en effet, ni vo
a cru que j’étais la femme du monde la plus heureuse, et lui l’époux de Paris le plus fidèle ; et en effet, ni vous ni pe
e j’étais la femme du monde la plus heureuse, et lui l’époux de Paris le plus fidèle ; et en effet, ni vous ni personne ne
 ; et en effet, ni vous ni personne ne m’avez jamais entendu plaindre de son refroidissement pour moi, ni de ses débauches
ne m’avez jamais entendu plaindre de son refroidissement pour moi, ni de ses débauches avec des coureuses ; j’étais pourta
es débauches avec des coureuses ; j’étais pourtant bien plus en droit de m’en plaindre que vous n’étiez ! Que feriez-vous
e mari gâté par des vilaines, venait vous gâter aussi, vous obligeait d’ avoir recours à un chirurgien, vous qui versez tan
ui m’est arrivé, et dont je n’ai jamais rien dit. J’ai toujours caché la vie qu’il faisait, quoiqu’il fût bien plus débauc
t que je savais que chacun ne cherche uniquement que son plaisir dans le monde, et que j’aurais peut-être fait pis que lui
comme lui, je m’étais abandonnée à mon penchant. Ah, ma sœur ! reprit l’ affligée, une honnête femme peut-elle parler comme
er comme vous faites, et songer à faire une infidélité à son mari, et l’ imiter dans sa mauvaise conduite ? À Dieu ne plais
ari, et l’imiter dans sa mauvaise conduite ? À Dieu ne plaise, reprit la veuve, que je veuille vous inspirer de pareils se
ite ? À Dieu ne plaise, reprit la veuve, que je veuille vous inspirer de pareils sentiments. Non, ma sœur, il faut toujour
. Vous parlez comme une nouvelle mariée, et quand vous serez dégoûtée de votre époux, comme il commence à l’être de vous,
iée, et quand vous serez dégoûtée de votre époux, comme il commence à l’ être de vous, vous concevrez mieux ce que je veux
quand vous serez dégoûtée de votre époux, comme il commence à l’être de vous, vous concevrez mieux ce que je veux vous di
sible que depuis votre mariage vous n’ayez souvent goûté des plaisirs de l’amour, et que vous n’y soyez sensible ; sans ce
le que depuis votre mariage vous n’ayez souvent goûté des plaisirs de l’ amour, et que vous n’y soyez sensible ; sans cela
y soyez sensible ; sans cela vous ne seriez pas jalouse. J’avoue, dit la mariée, que j’ai goûté avec plaisir des voluptés
ortant ses caresses à d’autres que moi. Pourquoi donc me dire, reprit la veuve, que vous n’êtes pas sensible au plaisir d’
onc me dire, reprit la veuve, que vous n’êtes pas sensible au plaisir d’ embrasser un homme ? Mais ma sœur, dit la mariée,
êtes pas sensible au plaisir d’embrasser un homme ? Mais ma sœur, dit la mariée, on peut y être sensible quand il est perm
dit la mariée, on peut y être sensible quand il est permis, comme il l’ est avec un homme qu’on a épousé. Bagatelle, repri
ermis, comme il l’est avec un homme qu’on a épousé. Bagatelle, reprit la veuve, ce n’est pas l’innocence des plaisirs qui
vec un homme qu’on a épousé. Bagatelle, reprit la veuve, ce n’est pas l’ innocence des plaisirs qui les rend plus chers ; l
Bagatelle, reprit la veuve, ce n’est pas l’innocence des plaisirs qui les rend plus chers ; la volupté ne dépend point d’un
euve, ce n’est pas l’innocence des plaisirs qui les rend plus chers ; la volupté ne dépend point d’un contrat, ni de la bé
nce des plaisirs qui les rend plus chers ; la volupté ne dépend point d’ un contrat, ni de la bénédiction d’un prêtre. À le
qui les rend plus chers ; la volupté ne dépend point d’un contrat, ni de la bénédiction d’un prêtre. À le bien prendre, le
les rend plus chers ; la volupté ne dépend point d’un contrat, ni de la bénédiction d’un prêtre. À le bien prendre, le ma
chers ; la volupté ne dépend point d’un contrat, ni de la bénédiction d’ un prêtre. À le bien prendre, le mariage n’est aut
pté ne dépend point d’un contrat, ni de la bénédiction d’un prêtre. À le bien prendre, le mariage n’est autre chose que l’
nt d’un contrat, ni de la bénédiction d’un prêtre. À le bien prendre, le mariage n’est autre chose que l’assemblage d’un h
tion d’un prêtre. À le bien prendre, le mariage n’est autre chose que l’ assemblage d’un homme et d’une femme publiquement
tre. À le bien prendre, le mariage n’est autre chose que l’assemblage d’ un homme et d’une femme publiquement permis par le
prendre, le mariage n’est autre chose que l’assemblage d’un homme et d’ une femme publiquement permis par les lois, pour é
se que l’assemblage d’un homme et d’une femme publiquement permis par les lois, pour éviter les désordres qui naîtraient, s
un homme et d’une femme publiquement permis par les lois, pour éviter les désordres qui naîtraient, si chacun n’avait pas à
femme qui n’est point à lui, que ce qu’il fait avec la sienne propre. La jouissance qu’il a d’une femme l’en dégoûte insen
à lui, que ce qu’il fait avec la sienne propre. La jouissance qu’il a d’ une femme l’en dégoûte insensiblement ; il cherche
e qu’il fait avec la sienne propre. La jouissance qu’il a d’une femme l’ en dégoûte insensiblement ; il cherche dans la div
nce qu’il a d’une femme l’en dégoûte insensiblement ; il cherche dans la diversité un nouveau plaisir, qui est le même dan
nsiblement ; il cherche dans la diversité un nouveau plaisir, qui est le même dans le fond ; mais qui devient plus exquis,
il cherche dans la diversité un nouveau plaisir, qui est le même dans le fond ; mais qui devient plus exquis, parce qu’il
ond ; mais qui devient plus exquis, parce qu’il est plus rare, et que l’ imagination est plus remplie. Une femme en ferait
plus remplie. Une femme en ferait autant si elle osait ; ce n’est que la crainte du qu’en dira-t-on et des suites, qui les
osait ; ce n’est que la crainte du qu’en dira-t-on et des suites, qui les retiennent ; et la jalousie qu’elle prend des dis
la crainte du qu’en dira-t-on et des suites, qui les retiennent ; et la jalousie qu’elle prend des dissipations de son ép
s, qui les retiennent ; et la jalousie qu’elle prend des dissipations de son époux provient ordinairement moins de l’amour
elle prend des dissipations de son époux provient ordinairement moins de l’amour qu’elle a pour lui, que de la peine de se
e prend des dissipations de son époux provient ordinairement moins de l’ amour qu’elle a pour lui, que de la peine de se pa
époux provient ordinairement moins de l’amour qu’elle a pour lui, que de la peine de se passer de ses caresses, et de l’am
ux provient ordinairement moins de l’amour qu’elle a pour lui, que de la peine de se passer de ses caresses, et de l’amour
nt ordinairement moins de l’amour qu’elle a pour lui, que de la peine de se passer de ses caresses, et de l’amour-propre d
ent moins de l’amour qu’elle a pour lui, que de la peine de se passer de ses caresses, et de l’amour-propre dont elle est
qu’elle a pour lui, que de la peine de se passer de ses caresses, et de l’amour-propre dont elle est remplie pour elle-mê
’elle a pour lui, que de la peine de se passer de ses caresses, et de l’ amour-propre dont elle est remplie pour elle-même,
t remplie pour elle-même, qui lui persuade qu’elle est plus belle que les autres, et plus en état de remplir le cœur de son
i lui persuade qu’elle est plus belle que les autres, et plus en état de remplir le cœur de son époux que toute autre. Avo
ade qu’elle est plus belle que les autres, et plus en état de remplir le cœur de son époux que toute autre. Avouez-le de b
lle est plus belle que les autres, et plus en état de remplir le cœur de son époux que toute autre. Avouez-le de bonne foi
plus en état de remplir le cœur de son époux que toute autre. Avouez- le de bonne foi, poursuivit-elle, n’avez-vous pas vu
us en état de remplir le cœur de son époux que toute autre. Avouez-le de bonne foi, poursuivit-elle, n’avez-vous pas vu de
avez-vous pas vu depuis votre mariage des hommes qui vous ont inspiré de la tentation ? Quand vous ne me l’avoueriez pas,
z-vous pas vu depuis votre mariage des hommes qui vous ont inspiré de la tentation ? Quand vous ne me l’avoueriez pas, je
ge des hommes qui vous ont inspiré de la tentation ? Quand vous ne me l’ avoueriez pas, je n’en penserais pas moins. Est-il
n’en penserais pas moins. Est-il pas vrai que si vous aviez pu et osé les chercher sans crainte et sans scandale, vous auri
chercher sans crainte et sans scandale, vous auriez volontiers suivi les mouvements que leur présence vous inspirait ? Vou
e vous inspirait ? Vous me faites là des questions, ma sœur, répondit la mariée, auxquelles je ne puis pas répondre. Ce se
auxquelles je ne puis pas répondre. Ce serait une terrible chose dans le monde, si on pouvait impunément faire tout ce qu’
on pouvait impunément faire tout ce qu’on voudrait faire. Il y a dans le monde, reprit la veuve, des pays où les femmes vi
ment faire tout ce qu’on voudrait faire. Il y a dans le monde, reprit la veuve, des pays où les femmes vivent à leur liber
on voudrait faire. Il y a dans le monde, reprit la veuve, des pays où les femmes vivent à leur liberté, parce que cela leur
erté, parce que cela leur est permis ; et où même il leur est ordonné de rechercher les hommes afin de les sauver d’un cri
e cela leur est permis ; et où même il leur est ordonné de rechercher les hommes afin de les sauver d’un crime exécrable. A
mis ; et où même il leur est ordonné de rechercher les hommes afin de les sauver d’un crime exécrable. Allez, poursuivit-el
même il leur est ordonné de rechercher les hommes afin de les sauver d’ un crime exécrable. Allez, poursuivit-elle, demand
elle, demander à ces femmes, si elles voudraient changer leur manière de vie avec la nôtre ? Elles vous diront que non, et
er à ces femmes, si elles voudraient changer leur manière de vie avec la nôtre ? Elles vous diront que non, et elles auron
auront raison ; parce qu’elles ne suivent pour toute règle que celles de la nature, et que ces règles répugnent aux lois a
ont raison ; parce qu’elles ne suivent pour toute règle que celles de la nature, et que ces règles répugnent aux lois aust
leur est inconnu et qui nous tyrannise, nous oblige indispensablement de suivre, et dont il fait même notre premier devoir
a-t-elle, y a-t-il au monde pour une femme d’autres plaisirs que ceux de l’amour ? N’est-ce pas pour le goûter tranquillem
-elle, y a-t-il au monde pour une femme d’autres plaisirs que ceux de l’ amour ? N’est-ce pas pour le goûter tranquillement
r une femme d’autres plaisirs que ceux de l’amour ? N’est-ce pas pour le goûter tranquillement sans traverse, et avec honn
ranquillement sans traverse, et avec honneur, que nous nous résolvons d’ accepter un maître en prenant un mari ? Et que nou
en prenant un mari ? Et que nous nous abaissons jusqu’à n’avoir point d’ autre volonté que la sienne, et à souffrir même se
la sienne, et à souffrir même ses mauvaises humeurs ? Je parle selon la nature, ma chère sœur, et seulement par rapport à
? Je parle selon la nature, ma chère sœur, et seulement par rapport à la vie présente. Je mets à part tout le reste, et je
sœur, et seulement par rapport à la vie présente. Je mets à part tout le reste, et je poursuis à vous dire que sans ce pla
ire que sans ce plaisir qui nous attache aux hommes, quelle est celle de nous qui voudrait se marier ? Quelle est celle de
s, quelle est celle de nous qui voudrait se marier ? Quelle est celle de nous qui voudrait se donner à un seul, et en essu
st celle de nous qui voudrait se donner à un seul, et en essuyer tous les chagrins et les dégoûts, si elle pouvait sans hon
qui voudrait se donner à un seul, et en essuyer tous les chagrins et les dégoûts, si elle pouvait sans honte et sans risqu
avec qui bon lui semblerait ? Certes on ne verrait aucun mariage dans le monde, si étant filles et conservant notre libert
udrions ; et nous vivrions sans contredit plus heureuses, n’ayant que l’ amour et la fantaisie pour guides, et nous serions
t nous vivrions sans contredit plus heureuses, n’ayant que l’amour et la fantaisie pour guides, et nous serions pour lors
antaisie pour guides, et nous serions pour lors de même condition que les femmes dont je vous ai parlé, qui ne voudraient p
mes dont je vous ai parlé, qui ne voudraient pas changer leur manière de vie avec la nôtre. Il n’y a donc que ce seul plai
vous ai parlé, qui ne voudraient pas changer leur manière de vie avec la nôtre. Il n’y a donc que ce seul plaisir qui nous
écieuse liberté. C’est à lui que nous sacrifions tout, et c’est aussi le seul plaisir qu’il y ait dans le monde pour une f
nous sacrifions tout, et c’est aussi le seul plaisir qu’il y ait dans le monde pour une femme. En connaissez-vous d’autres
Pour moi je vous avoue que je n’en connais point. Il est vrai, reprit la mariée, que ce que vous dites cadre juste avec le
Il est vrai, reprit la mariée, que ce que vous dites cadre juste avec les inclinations que la nature nous donne ; mais, ma
a mariée, que ce que vous dites cadre juste avec les inclinations que la nature nous donne ; mais, ma sœur, ce serait vivr
tions que la nature nous donne ; mais, ma sœur, ce serait vivre comme les bêtes, que de les suivre. J’en tombe d’accord, di
ture nous donne ; mais, ma sœur, ce serait vivre comme les bêtes, que de les suivre. J’en tombe d’accord, dit la veuve ; c
e nous donne ; mais, ma sœur, ce serait vivre comme les bêtes, que de les suivre. J’en tombe d’accord, dit la veuve ; ce se
it vivre comme les bêtes, que de les suivre. J’en tombe d’accord, dit la veuve ; ce serait vivre en effet comme les bêtes,
e. J’en tombe d’accord, dit la veuve ; ce serait vivre en effet comme les bêtes, mais pourtant je ne puis m’empêcher de vou
t vivre en effet comme les bêtes, mais pourtant je ne puis m’empêcher de vous dire, que Molière me paraît avoir parlé fort
rt juste dans son Amphitryon lorsqu’il fait dire à Mercure  Que dans les plaisirs de l’amour Les bêtes ne sont pas si bête
son Amphitryon lorsqu’il fait dire à Mercure  Que dans les plaisirs de l’amour Les bêtes ne sont pas si bêtes que l’on p
n Amphitryon lorsqu’il fait dire à Mercure  Que dans les plaisirs de l’ amour Les bêtes ne sont pas si bêtes que l’on pens
ryon lorsqu’il fait dire à Mercure  Que dans les plaisirs de l’amour Les bêtes ne sont pas si bêtes que l’on pense. Non,
Que dans les plaisirs de l’amour Les bêtes ne sont pas si bêtes que l’ on pense. Non, elles ne le sont point ; et je les
l’amour Les bêtes ne sont pas si bêtes que l’on pense. Non, elles ne le sont point ; et je les trouve fort heureuses de n
ont pas si bêtes que l’on pense. Non, elles ne le sont point ; et je les trouve fort heureuses de n’être point assujetties
pense. Non, elles ne le sont point ; et je les trouve fort heureuses de n’être point assujetties à un honneur que la forc
es trouve fort heureuses de n’être point assujetties à un honneur que la force des hommes, bien plutôt que la nature, a im
int assujetties à un honneur que la force des hommes, bien plutôt que la nature, a imposé à notre sexe. Puis donc, continu
tre sexe. Puis donc, continua-t-elle, que nous avouons que ce sont là les sentiments d’une femme, devons-nous nous étonner,
donc, continua-t-elle, que nous avouons que ce sont là les sentiments d’ une femme, devons-nous nous étonner, ma sœur, si l
là les sentiments d’une femme, devons-nous nous étonner, ma sœur, si les hommes en ont de pareils ? Ce serait bien plutôt
d’une femme, devons-nous nous étonner, ma sœur, si les hommes en ont de pareils ? Ce serait bien plutôt un sujet d’étonne
œur, si les hommes en ont de pareils ? Ce serait bien plutôt un sujet d’ étonnement s’ils ne ressentaient pas ces mouvement
ment s’ils ne ressentaient pas ces mouvements tumultueux, et s’ils ne les suivaient pas, puisque les lois semblent n’avoir
pas ces mouvements tumultueux, et s’ils ne les suivaient pas, puisque les lois semblent n’avoir de ce côté-là de sévérité q
eux, et s’ils ne les suivaient pas, puisque les lois semblent n’avoir de ce côté-là de sévérité que pour nous ; et que la
ne les suivaient pas, puisque les lois semblent n’avoir de ce côté-là de sévérité que pour nous ; et que la coutume, qui n
ois semblent n’avoir de ce côté-là de sévérité que pour nous ; et que la coutume, qui ne nous pardonne pas, semble autoris
ls devraient mieux résister que nous aux tentations et aux mouvements de la nature, puisqu’ils prétendent avoir l’esprit p
devraient mieux résister que nous aux tentations et aux mouvements de la nature, puisqu’ils prétendent avoir l’esprit plus
entations et aux mouvements de la nature, puisqu’ils prétendent avoir l’ esprit plus fort et plus solide que nous ne l’avon
qu’ils prétendent avoir l’esprit plus fort et plus solide que nous ne l’ avons. Cependant, ajouta-t-elle, nous ne devons pa
Cependant, ajouta-t-elle, nous ne devons pas leur savoir mauvais gré de leur changement, puisque nous changerions aussi b
ngerions aussi bien qu’eux, si nous osions changer de même : que nous les rechercherions, comme ils nous recherchent, si no
mme ils nous recherchent, si notre conduite ne nous attirait pas plus de mépris, et que notre réputation n’en fût pas plus
plus de mépris, et que notre réputation n’en fût pas plus ternie que la leur. J’ai vécu, poursuivit cette veuve, comme do
a leur. J’ai vécu, poursuivit cette veuve, comme doit vivre une femme d’ honneur avec son époux. J’ai suivi la coutume du p
euve, comme doit vivre une femme d’honneur avec son époux. J’ai suivi la coutume du pays où Dieu m’avait fait naître, si j
ait naître, si j’avais pu m’en dispenser sans crainte ni scandale, je l’ aurais fait ; et c’est en cela que je fais consist
i scandale, je l’aurais fait ; et c’est en cela que je fais consister la véritable vertu d’une femme, qui est de vaincre l
rais fait ; et c’est en cela que je fais consister la véritable vertu d’ une femme, qui est de vaincre les passions où son
en cela que je fais consister la véritable vertu d’une femme, qui est de vaincre les passions où son penchant la porte. Je
je fais consister la véritable vertu d’une femme, qui est de vaincre les passions où son penchant la porte. Je suis veuve,
le vertu d’une femme, qui est de vaincre les passions où son penchant la porte. Je suis veuve, j’ai toujours été sage, j’e
on penchant la porte. Je suis veuve, j’ai toujours été sage, j’espère l’ être toujours ; mais je ne la serais pas longtemps
veuve, j’ai toujours été sage, j’espère l’être toujours ; mais je ne la serais pas longtemps, si je ne suivais que mes se
femmes qui ne soient comme moi. C’est-à-dire uniquement retenues par la crainte de devenir grosse, ou de gagner des maux
ne soient comme moi. C’est-à-dire uniquement retenues par la crainte de devenir grosse, ou de gagner des maux infâmes, ou
C’est-à-dire uniquement retenues par la crainte de devenir grosse, ou de gagner des maux infâmes, ou du moins de perdre le
crainte de devenir grosse, ou de gagner des maux infâmes, ou du moins de perdre leur réputation, y ayant très peu de femme
n, y ayant très peu de femmes qui soient effectivement vertueuses par le seul amour de la vertu, et par la seule crainte d
s peu de femmes qui soient effectivement vertueuses par le seul amour de la vertu, et par la seule crainte de Dieu. Ce son
eu de femmes qui soient effectivement vertueuses par le seul amour de la vertu, et par la seule crainte de Dieu. Ce sont p
soient effectivement vertueuses par le seul amour de la vertu, et par la seule crainte de Dieu. Ce sont pourtant les seuls
ent vertueuses par le seul amour de la vertu, et par la seule crainte de Dieu. Ce sont pourtant les seuls motifs que nous
amour de la vertu, et par la seule crainte de Dieu. Ce sont pourtant les seuls motifs que nous devons avoir devant les yeu
Dieu. Ce sont pourtant les seuls motifs que nous devons avoir devant les yeux, mais examinons-nous bien ; nous verrons que
ns avoir devant les yeux, mais examinons-nous bien ; nous verrons que l’ amour -propre nous joue, et que nous sacrifions au
ifions au monde et non pas à notre salut. Vous me faites voir, reprit la mariée, bien des choses qui sont tout à fait vrai
quoi je n’avais pourtant point encore pris garde. Peu de femmes, dit la veuve, conviendront de ces vérités, à moins que c
nt point encore pris garde. Peu de femmes, dit la veuve, conviendront de ces vérités, à moins que ce ne soit entre elles ;
re sœur, poursuivit-elle, que pour vous consoler des petites tiédeurs de votre époux ; il reviendra à vous tôt ou tard, il
époux ; il reviendra à vous tôt ou tard, il vous rendra un jour plus de justice. Une honnête femme retire toujours à la f
s rendra un jour plus de justice. Une honnête femme retire toujours à la fin son mari de ses égarements et de son libertin
plus de justice. Une honnête femme retire toujours à la fin son mari de ses égarements et de son libertinage. Vous pouvez
honnête femme retire toujours à la fin son mari de ses égarements et de son libertinage. Vous pouvez l’en blâmer présente
la fin son mari de ses égarements et de son libertinage. Vous pouvez l’ en blâmer présentement ; mais il faut que ce soit
ce soit dans votre cœur. Ne lui faites paraître aucune jalousie, cela l’ aigrirait encore ; soyez toujours prête à le recev
tre aucune jalousie, cela l’aigrirait encore ; soyez toujours prête à le recevoir ; et en le blâmant, donnez-vous bien de
cela l’aigrirait encore ; soyez toujours prête à le recevoir ; et en le blâmant, donnez-vous bien de garde, ni de le haïr
yez toujours prête à le recevoir ; et en le blâmant, donnez-vous bien de garde, ni de le haïr, ni de l’imiter : on est sur
prête à le recevoir ; et en le blâmant, donnez-vous bien de garde, ni de le haïr, ni de l’imiter : on est sur ce sujet-là,
te à le recevoir ; et en le blâmant, donnez-vous bien de garde, ni de le haïr, ni de l’imiter : on est sur ce sujet-là, ta
voir ; et en le blâmant, donnez-vous bien de garde, ni de le haïr, ni de l’imiter : on est sur ce sujet-là, tant hommes qu
r ; et en le blâmant, donnez-vous bien de garde, ni de le haïr, ni de l’ imiter : on est sur ce sujet-là, tant hommes que f
l’imiter : on est sur ce sujet-là, tant hommes que femmes, plus digne de compassion que de haine. Surtout ne lui faites au
sur ce sujet-là, tant hommes que femmes, plus digne de compassion que de haine. Surtout ne lui faites aucun reproche, ne l
tes aucun reproche, ne lui montrez ni mépris ni mauvais visage ; cela le dégoûterait encore, et l’éloignerait davantage de
montrez ni mépris ni mauvais visage ; cela le dégoûterait encore, et l’ éloignerait davantage de vous. Jamais homme ne fut
uvais visage ; cela le dégoûterait encore, et l’éloignerait davantage de vous. Jamais homme ne fut plus surpris que je le
loignerait davantage de vous. Jamais homme ne fut plus surpris que je le fus, d’entendre une femme si bien philosopher sur
it davantage de vous. Jamais homme ne fut plus surpris que je le fus, d’ entendre une femme si bien philosopher sur les sen
s surpris que je le fus, d’entendre une femme si bien philosopher sur les sens, et s’expliquer avec tant de sincérité sur u
sens, et s’expliquer avec tant de sincérité sur un sujet pour lequel les femmes sont toujours fort réservées ; car je vous
ont toujours fort réservées ; car je vous jure qu’il n’y a pas un mot de ce que je viens de vous dire, qui soit de mon inv
jure qu’il n’y a pas un mot de ce que je viens de vous dire, qui soit de mon invention ; au contraire j’en ai beaucoup omi
t de mon invention ; au contraire j’en ai beaucoup omis, parce que je l’ ai oublié. Je conviens qu’elle ne croyait point êt
une autre femme seule, et que cette femme était sa sœur. Cependant je la remerciai dans mon âme, de s’être expliquée avec
ue cette femme était sa sœur. Cependant je la remerciai dans mon âme, de s’être expliquée avec autant de franchise ; et je
pendant je la remerciai dans mon âme, de s’être expliquée avec autant de franchise ; et je la remerciai avec tant de recon
ai dans mon âme, de s’être expliquée avec autant de franchise ; et je la remerciai avec tant de reconnaissance que si elle
rciai avec tant de reconnaissance que si elle m’eût parlé à moi-même. L’ envie me prit de la connaître, et de lier, si je p
de reconnaissance que si elle m’eût parlé à moi-même. L’envie me prit de la connaître, et de lier, si je pouvais, conversa
reconnaissance que si elle m’eût parlé à moi-même. L’envie me prit de la connaître, et de lier, si je pouvais, conversatio
e si elle m’eût parlé à moi-même. L’envie me prit de la connaître, et de lier, si je pouvais, conversation avec elle. Je d
je pouvais, conversation avec elle. Je descendis dans ce jardin ; je les trouvai toutes deux encore assises. Je distinguai
in ; je les trouvai toutes deux encore assises. Je distinguai bientôt la veuve à son habit de grand deuil. C’était une trè
outes deux encore assises. Je distinguai bientôt la veuve à son habit de grand deuil. C’était une très belle femme, dont l
veuve à son habit de grand deuil. C’était une très belle femme, dont les cheveux, pour peu qu’il en parût, étaient aussi n
pour peu qu’il en parût, étaient aussi noirs que sa robe. Elle avait le teint fort blanc et fort uni, la bouche la plus b
aussi noirs que sa robe. Elle avait le teint fort blanc et fort uni, la bouche la plus belle et la plus vermeille que j’a
rs que sa robe. Elle avait le teint fort blanc et fort uni, la bouche la plus belle et la plus vermeille que j’aie jamais
lle avait le teint fort blanc et fort uni, la bouche la plus belle et la plus vermeille que j’aie jamais vue ; les yeux à
, la bouche la plus belle et la plus vermeille que j’aie jamais vue ; les yeux à fleur de tête, noirs et pleins de feu et d
us belle et la plus vermeille que j’aie jamais vue ; les yeux à fleur de tête, noirs et pleins de feu et de vivacité ; leu
ille que j’aie jamais vue ; les yeux à fleur de tête, noirs et pleins de feu et de vivacité ; leurs regards étaient perçan
’aie jamais vue ; les yeux à fleur de tête, noirs et pleins de feu et de vivacité ; leurs regards étaient perçants et assu
s de feu et de vivacité ; leurs regards étaient perçants et assurés ; la gorge et la main d’une blancheur à éblouir : enfi
de vivacité ; leurs regards étaient perçants et assurés ; la gorge et la main d’une blancheur à éblouir : enfin elle me pl
ité ; leurs regards étaient perçants et assurés ; la gorge et la main d’ une blancheur à éblouir : enfin elle me plut infin
à éblouir : enfin elle me plut infiniment. J’avais déjà connaissance de son esprit, sa vue acheva de me vaincre. Elle ne
ut infiniment. J’avais déjà connaissance de son esprit, sa vue acheva de me vaincre. Elle ne paraissait point mortifiée :
point mortifiée : au contraire, je lui remarquai un air plus porté à la joie qu’à la tristesse. Sa sœur était aussi une f
iée : au contraire, je lui remarquai un air plus porté à la joie qu’à la tristesse. Sa sœur était aussi une fort aimable p
u’à la tristesse. Sa sœur était aussi une fort aimable personne et si la veuve n’eût pas trouvé le secret de me plaire ava
était aussi une fort aimable personne et si la veuve n’eût pas trouvé le secret de me plaire avant elle, je me serais très
i une fort aimable personne et si la veuve n’eût pas trouvé le secret de me plaire avant elle, je me serais très volontier
secret de me plaire avant elle, je me serais très volontiers offert à la consoler des tiédeurs de son mari : elle était pl
elle, je me serais très volontiers offert à la consoler des tiédeurs de son mari : elle était plus jeune qu’elle de trois
la consoler des tiédeurs de son mari : elle était plus jeune qu’elle de trois ans, n’en ayant que dix-neuf à vingt, et la
plus jeune qu’elle de trois ans, n’en ayant que dix-neuf à vingt, et la veuve vingt-deux à vingt-trois. Elle était magnif
t mise en petit deuil. Son habit était bien entendu et complet ; mais la tristesse que je lui remarquai ne fut pas de mon
ntendu et complet ; mais la tristesse que je lui remarquai ne fut pas de mon goût. La veuve eut tous les vœux de mon cœur,
plet ; mais la tristesse que je lui remarquai ne fut pas de mon goût. La veuve eut tous les vœux de mon cœur, et elle quel
stesse que je lui remarquai ne fut pas de mon goût. La veuve eut tous les vœux de mon cœur, et elle quelque mouvement de pi
e je lui remarquai ne fut pas de mon goût. La veuve eut tous les vœux de mon cœur, et elle quelque mouvement de pitié. Je
ût. La veuve eut tous les vœux de mon cœur, et elle quelque mouvement de pitié. Je fis un tour de jardin qui ne dura pas,
vœux de mon cœur, et elle quelque mouvement de pitié. Je fis un tour de jardin qui ne dura pas, parce que ce jardin était
dura pas, parce que ce jardin était petit. Je revins sur mes pas dans le dessein de leur parler : mais elles se levèrent e
arce que ce jardin était petit. Je revins sur mes pas dans le dessein de leur parler : mais elles se levèrent et entrèrent
levèrent et entrèrent dans une salle qui répondait à ce jardin, dont la porte se referma sur elles. Je vis leur taille, e
eur taille, elles étaient toutes deux parfaitement bien faites ; mais la veuve plus grande et plus dégagée, avait un air a
s dégagée, avait un air admirable que sa sœur n’avait pas : je sortis de ce jardin charmé d’elle. Je demandai à un laquais
air admirable que sa sœur n’avait pas : je sortis de ce jardin charmé d’ elle. Je demandai à un laquais, qui étaient ces de
à un laquais, qui étaient ces deux dames que je venais de voir, il me le dit, et me nomma la veuve. Je lui demandai sa dem
aient ces deux dames que je venais de voir, il me le dit, et me nomma la veuve. Je lui demandai sa demeure sans faire semb
et me nomma la veuve. Je lui demandai sa demeure sans faire semblant d’ y prendre d’autre part que la curiosité : il me le
demandai sa demeure sans faire semblant d’y prendre d’autre part que la curiosité : il me le dit. Je remontai en haut, je
sans faire semblant d’y prendre d’autre part que la curiosité : il me le dit. Je remontai en haut, je parlai au maître du
ontai en haut, je parlai au maître du logis qui me paya, et je sortis de cette maison le cœur rempli de ma nouvelle passio
e parlai au maître du logis qui me paya, et je sortis de cette maison le cœur rempli de ma nouvelle passion. J’allai le so
tre du logis qui me paya, et je sortis de cette maison le cœur rempli de ma nouvelle passion. J’allai le soir même dans la
sortis de cette maison le cœur rempli de ma nouvelle passion. J’allai le soir même dans la rue où la veuve logeait. Je sou
ison le cœur rempli de ma nouvelle passion. J’allai le soir même dans la rue où la veuve logeait. Je soupai avec un de mes
ur rempli de ma nouvelle passion. J’allai le soir même dans la rue où la veuve logeait. Je soupai avec un de mes amis dans
allai le soir même dans la rue où la veuve logeait. Je soupai avec un de mes amis dans un cabaret proche de chez elle. J’y
n cabaret proche de chez elle. J’y allai trois ou quatre autres jours de suite, en rêvant toujours à quelque expédient qui
expédient qui pût me donner entrée chez elle : je n’en trouvai aucun. La subtilité de Poitiers, mon même laquais, dont je
pût me donner entrée chez elle : je n’en trouvai aucun. La subtilité de Poitiers, mon même laquais, dont je vous ai déjà
t à qui je m’étais découvert, était à bout : ni lui ni moi, bien loin d’ y connaître quelqu’un, n’en avions jamais entendu
ître quelqu’un, n’en avions jamais entendu parler. Il m’avait proposé de faire de propos délibéré une querelle à un des la
qu’un, n’en avions jamais entendu parler. Il m’avait proposé de faire de propos délibéré une querelle à un des laquais de
ait proposé de faire de propos délibéré une querelle à un des laquais de cette dame ; et l’accommodement que vous paraître
e de propos délibéré une querelle à un des laquais de cette dame ; et l’ accommodement que vous paraîtrez vouloir faire, di
commodement que vous paraîtrez vouloir faire, disait-il, vous servira de prétexte pour parler à la maîtresse. J’étais pres
trez vouloir faire, disait-il, vous servira de prétexte pour parler à la maîtresse. J’étais presque d’humeur à y consentir
vous servira de prétexte pour parler à la maîtresse. J’étais presque d’ humeur à y consentir ; et je m’y serais pris de ce
resse. J’étais presque d’humeur à y consentir ; et je m’y serais pris de cette manière, si ce garçon zélé ne me fût pas ve
pris de cette manière, si ce garçon zélé ne me fût pas venu dire tout d’ un coup, qu’il avait trouvé le secret de me mettre
arçon zélé ne me fût pas venu dire tout d’un coup, qu’il avait trouvé le secret de me mettre aux mains avec elle, par un m
ne me fût pas venu dire tout d’un coup, qu’il avait trouvé le secret de me mettre aux mains avec elle, par un moyen honnê
nnête. Comment t’y es-tu pris, lui demandai-je ? Je viens, me dit-il, de voir sortir de chez elle une porteuse d’eau qui e
t’y es-tu pris, lui demandai-je ? Je viens, me dit-il, de voir sortir de chez elle une porteuse d’eau qui est si grosse qu
ai-je ? Je viens, me dit-il, de voir sortir de chez elle une porteuse d’ eau qui est si grosse qu’elle n’en peut plus. Hé q
e seulement, vous serez parrain et elle marraine. Quatre jours après, le mari de cette femme, qui était un portefaix, me v
ent, vous serez parrain et elle marraine. Quatre jours après, le mari de cette femme, qui était un portefaix, me vint prie
après, le mari de cette femme, qui était un portefaix, me vint prier de tenir son enfant. Je ne le connaissais point, mai
mme, qui était un portefaix, me vint prier de tenir son enfant. Je ne le connaissais point, mais il était conduit par mon
s, qui m’en pria lui-même, comme si ce n’avait pas été un coup fait à la main. Je ne sais pas comment il s’y était pris, p
fait à la main. Je ne sais pas comment il s’y était pris, pour amener les choses jusque-là. Je promis à cet homme ce qu’il
omis à cet homme ce qu’il me demandait, et lui demandai en même temps le nom de la personne qu’il me destinait pour commèr
cet homme ce qu’il me demandait, et lui demandai en même temps le nom de la personne qu’il me destinait pour commère : il
homme ce qu’il me demandait, et lui demandai en même temps le nom de la personne qu’il me destinait pour commère : il me
e : il me nomma ma charmante veuve. Je lui demandai s’il avait parole d’ elle, il me dit que non : mais qu’il allait la lui
andai s’il avait parole d’elle, il me dit que non : mais qu’il allait la lui demander, et qu’il ne doutait pas de l’avoir.
que non : mais qu’il allait la lui demander, et qu’il ne doutait pas de l’avoir. Il y alla avec Poitiers que je lui donna
e non : mais qu’il allait la lui demander, et qu’il ne doutait pas de l’ avoir. Il y alla avec Poitiers que je lui donnai p
outait pas de l’avoir. Il y alla avec Poitiers que je lui donnai pour l’ accompagner. Cette dame, après que cet homme lui e
était son compère. Poitiers répondit pour lui, que ce serait un homme de qualité qui était son maître ; et il m’a envoyé,
tait son maître ; et il m’a envoyé, Madame, ajouta-t-il, pour voir si la commère vaut la peine qu’il vienne : car sans cel
; et il m’a envoyé, Madame, ajouta-t-il, pour voir si la commère vaut la peine qu’il vienne : car sans cela il n’y viendra
s ? Oui, Madame, répondit mon effronté laquais, il sait bien que j’ai les yeux bons. Eh bien, dit-elle, si je viens, y vien
rir lui-même. Je lui serai fort obligée, dit-elle : mais lui, vaut-il la peine que j’y aille ? Je vous le demande à vous q
bligée, dit-elle : mais lui, vaut-il la peine que j’y aille ? Je vous le demande à vous qui avez de si bons yeux ? Si mon
, vaut-il la peine que j’y aille ? Je vous le demande à vous qui avez de si bons yeux ? Si mon maître, lui répondit Poitie
z de si bons yeux ? Si mon maître, lui répondit Poitiers, n’était pas l’ homme de France le mieux fait, le plus galant, et
bons yeux ? Si mon maître, lui répondit Poitiers, n’était pas l’homme de France le mieux fait, le plus galant, et le plus
? Si mon maître, lui répondit Poitiers, n’était pas l’homme de France le mieux fait, le plus galant, et le plus honnête ho
, lui répondit Poitiers, n’était pas l’homme de France le mieux fait, le plus galant, et le plus honnête homme, je ne rest
iers, n’était pas l’homme de France le mieux fait, le plus galant, et le plus honnête homme, je ne resterais pas un quart
e ne resterais pas un quart d’heure chez lui. Oui, Madame, il en vaut la peine, et vous serez peut-être fâchée de ne l’avo
lui. Oui, Madame, il en vaut la peine, et vous serez peut-être fâchée de ne l’avoir pas connu plus tôt. Si, reprit-elle en
ui, Madame, il en vaut la peine, et vous serez peut-être fâchée de ne l’ avoir pas connu plus tôt. Si, reprit-elle en riant
re fâchée de ne l’avoir pas connu plus tôt. Si, reprit-elle en riant, le maître vaut, prix pour prix, autant que le valet,
Si, reprit-elle en riant, le maître vaut, prix pour prix, autant que le valet, ce doit être un homme extraordinaire. J’ai
que le valet, ce doit être un homme extraordinaire. J’ai envie aussi de le voir, poursuivit-elle, qu’il vienne quand il v
e le valet, ce doit être un homme extraordinaire. J’ai envie aussi de le voir, poursuivit-elle, qu’il vienne quand il voud
le, qu’il vienne quand il voudra, je serai toujours prête. C’est pour l’ heure qu’il vous plaira, Madame, reprit-il, mon ma
st pour l’heure qu’il vous plaira, Madame, reprit-il, mon maître sait la civilité qu’il doit aux dames, et votre commodité
es, et votre commodité réglera toujours la sienne. Vous a-t-il chargé de toutes ces civilités-là, lui demanda-t-elle ? Oui
emanda-t-elle ? Oui, Madame, répondit-il, il m’en a chargé pourvu que la commère fût belle : et c’est là-dessus qu’il m’a
ourvu que la commère fût belle : et c’est là-dessus qu’il m’a ordonné de me régler. Vous me trouvez donc belle, lui dit-el
égler. Vous me trouvez donc belle, lui dit-elle en riant ? Comme tous les anges, répondit Poitiers, et je suis certain que
era découvrir en vous mille choses aimables qu’il ne m’est pas permis d’ y voir : mais, Madame, poursuivit-il, pour achever
voir : mais, Madame, poursuivit-il, pour achever mon ambassade, ayez la bonté de me donner votre heure. Dites à votre maî
ais, Madame, poursuivit-il, pour achever mon ambassade, ayez la bonté de me donner votre heure. Dites à votre maître, dit-
. Dites à votre maître, dit-elle, que je me ferai toujours un plaisir de prendre la sienne. Non, Madame, dit-il, j’ai ordr
ours un plaisir de prendre la sienne. Non, Madame, dit-il, j’ai ordre de prendre la vôtre, et je vous supplie de me la don
isir de prendre la sienne. Non, Madame, dit-il, j’ai ordre de prendre la vôtre, et je vous supplie de me la donner : il me
n, Madame, dit-il, j’ai ordre de prendre la vôtre, et je vous supplie de me la donner : il me blâmerait, si je n’exécutais
ame, dit-il, j’ai ordre de prendre la vôtre, et je vous supplie de me la donner : il me blâmerait, si je n’exécutais pas s
ordres. Eh bien, dit-elle, ce sera cet après-midi à trois heures. Je l’ attendrai s’il veut venir me prendre. Poitiers vin
mais ne me surprit pas. Je connaissais Poitiers pour hardi et capable de se tirer de toutes sortes d’intrigues, et c’était
urprit pas. Je connaissais Poitiers pour hardi et capable de se tirer de toutes sortes d’intrigues, et c’était pour cela q
nnaissais Poitiers pour hardi et capable de se tirer de toutes sortes d’ intrigues, et c’était pour cela que je l’aimais. J
de se tirer de toutes sortes d’intrigues, et c’était pour cela que je l’ aimais. Je lui laissai le soin de tout pour la col
tes d’intrigues, et c’était pour cela que je l’aimais. Je lui laissai le soin de tout pour la collation et le reste. Il s’
trigues, et c’était pour cela que je l’aimais. Je lui laissai le soin de tout pour la collation et le reste. Il s’en acqui
’était pour cela que je l’aimais. Je lui laissai le soin de tout pour la collation et le reste. Il s’en acquitta parfaitem
que je l’aimais. Je lui laissai le soin de tout pour la collation et le reste. Il s’en acquitta parfaitement bien, et mie
n et le reste. Il s’en acquitta parfaitement bien, et mieux que je ne l’ avais espéré. Il avait dit qu’il avait trouvé ma b
belle veuve en négligé, mais qu’il ne doutait pas qu’elle ne changeât de figure et ne se mît sous les armes. J’en changeai
qu’il ne doutait pas qu’elle ne changeât de figure et ne se mît sous les armes. J’en changeai aussi et me mis le plus prop
de figure et ne se mît sous les armes. J’en changeai aussi et me mis le plus propre et le plus magnifique que je pus. Je
e mît sous les armes. J’en changeai aussi et me mis le plus propre et le plus magnifique que je pus. Je priai ma mère de m
mis le plus propre et le plus magnifique que je pus. Je priai ma mère de me prêter son carrosse, ou du moins les justaucor
e que je pus. Je priai ma mère de me prêter son carrosse, ou du moins les justaucorps de livrée de ses gens. Elle me prêta
priai ma mère de me prêter son carrosse, ou du moins les justaucorps de livrée de ses gens. Elle me prêta tout, carrosse
mère de me prêter son carrosse, ou du moins les justaucorps de livrée de ses gens. Elle me prêta tout, carrosse et domesti
s gens. Elle me prêta tout, carrosse et domestiques. J’allai au logis de ma commère avec trois grands laquais derrière moi
t un carrosse fort propre : enfin dans mon lustre. Poitiers me servit d’ interlocuteur. Je l’avoue à ma honte, je fus telle
ropre : enfin dans mon lustre. Poitiers me servit d’interlocuteur. Je l’ avoue à ma honte, je fus tellement interdit de sa
vit d’interlocuteur. Je l’avoue à ma honte, je fus tellement interdit de sa beauté, lorsque je la vis de près, qu’à peine
’avoue à ma honte, je fus tellement interdit de sa beauté, lorsque je la vis de près, qu’à peine pus-je lui faire un compl
à ma honte, je fus tellement interdit de sa beauté, lorsque je la vis de près, qu’à peine pus-je lui faire un compliment s
m’amenait. Elle interpréta ma surprise autrement qu’elle n’aurait dû l’ être. Votre laquais vous a trompé, Monsieur, me di
e. Votre laquais vous a trompé, Monsieur, me dit-elle. Il vous a fait de moi un portrait qui vous a fait venir, et vous ne
de moi un portrait qui vous a fait venir, et vous ne trouvez pas que l’ original en vaille la peine. Non, Madame, lui dis-
ui vous a fait venir, et vous ne trouvez pas que l’original en vaille la peine. Non, Madame, lui dis-je, il ne m’a point t
e. Non, Madame, lui dis-je, il ne m’a point trompé, il est impossible de grossir les objets sur les beautés qui me frappen
ame, lui dis-je, il ne m’a point trompé, il est impossible de grossir les objets sur les beautés qui me frappent ; mais quo
, il ne m’a point trompé, il est impossible de grossir les objets sur les beautés qui me frappent ; mais quoique je n’aie j
ur les beautés qui me frappent ; mais quoique je n’aie jamais rien vu de si beau que vous, je vous avoue que je voudrais b
s avoue que je voudrais bien n’être point venu. Je ne me sauverai pas d’ auprès de vous, sans y laisser ma liberté, que peu
us, sans y laisser ma liberté, que peut-être vous me ferez regretter.  La crainte est obligeante, dit-elle en riant, mais n
te, dit-elle en riant, mais n’en ayez point avec moi ; je ne suis pas d’ humeur à rien retenir à personne sans leur consent
ntement. Et si elle veut bien se perdre auprès de vous, repris-je, ne la retiendrez-vous pas ? Si elle s’y perd de son bon
près de vous, repris-je, ne la retiendrez-vous pas ? Si elle s’y perd de son bon gré, dit-elle, vous auriez tort de la reg
ous pas ? Si elle s’y perd de son bon gré, dit-elle, vous auriez tort de la regretter ; et vous ne devez point être fâché
pas ? Si elle s’y perd de son bon gré, dit-elle, vous auriez tort de la regretter ; et vous ne devez point être fâché d’ê
vous auriez tort de la regretter ; et vous ne devez point être fâché d’ être venu. Je ne serai point fâché, lui dis-je, qu
venu. Je ne serai point fâché, lui dis-je, que ma liberté demeure en de si belles mains : ce n’est que l’usage que vous e
i dis-je, que ma liberté demeure en de si belles mains : ce n’est que l’ usage que vous en ferez qui pourra me la faire reg
i belles mains : ce n’est que l’usage que vous en ferez qui pourra me la faire regretter. Vous voulez déjà faire des condi
voulez déjà faire des conditions, dit-elle en riant, c’est avoir trop de prudence dans une première entrevue. Il n’en faut
remière entrevue. Il n’en faut pas tant, cela entraîne après soi trop de soins et d’inquiétude ; il vaut mieux vivre au jo
evue. Il n’en faut pas tant, cela entraîne après soi trop de soins et d’ inquiétude ; il vaut mieux vivre au jour la journé
après soi trop de soins et d’inquiétude ; il vaut mieux vivre au jour la journée. Vous êtes accoutumée, lui dis-je, à de p
t mieux vivre au jour la journée. Vous êtes accoutumée, lui dis-je, à de pareils sacrifices, c’est pourquoi le mien ne vou
c’est par coutume, poursuivit-elle en riant toujours, ou si c’est par le peu de foi que j’y ajoute, que je ne m’en embarra
e foi que j’y ajoute, que je ne m’en embarrasse pas : mais ces sortes de sacrifices me paraissent trop prompts pour être b
bien sincères. Je ne sais, lui dis-je, si leur promptitude peut vous les rendre méprisables ; mais je sais par moi-même qu
eut vous les rendre méprisables ; mais je sais par moi-même que c’est l’ effet d’une aussi grande beauté que la vôtre, d’in
les rendre méprisables ; mais je sais par moi-même que c’est l’effet d’ une aussi grande beauté que la vôtre, d’inspirer t
je sais par moi-même que c’est l’effet d’une aussi grande beauté que la vôtre, d’inspirer tout d’un coup de l’admiration
ar moi-même que c’est l’effet d’une aussi grande beauté que la vôtre, d’ inspirer tout d’un coup de l’admiration et de l’am
c’est l’effet d’une aussi grande beauté que la vôtre, d’inspirer tout d’ un coup de l’admiration et de l’amour. Ils s’accom
fet d’une aussi grande beauté que la vôtre, d’inspirer tout d’un coup de l’admiration et de l’amour. Ils s’accompagnent au
d’une aussi grande beauté que la vôtre, d’inspirer tout d’un coup de l’ admiration et de l’amour. Ils s’accompagnent auprè
nde beauté que la vôtre, d’inspirer tout d’un coup de l’admiration et de l’amour. Ils s’accompagnent auprès de vous, et ce
beauté que la vôtre, d’inspirer tout d’un coup de l’admiration et de l’ amour. Ils s’accompagnent auprès de vous, et ce n’
nt auprès de vous, et ce n’est point cet amour que vous devez accuser de fausseté, mais seulement sa déclaration de trop d
our que vous devez accuser de fausseté, mais seulement sa déclaration de trop de promptitude. Je n’accuserai ni l’un ni l’
vous devez accuser de fausseté, mais seulement sa déclaration de trop de promptitude. Je n’accuserai ni l’un ni l’autre sé
mptitude. Je n’accuserai ni l’un ni l’autre séparément, dit-elle ; je les accuse toutes deux ensemble, et je vous avoue que
iquée, parce que je croirais qu’on connaîtrait que j’en vaudrais bien la peine. S’il ne tient qu’à cela, repris-je, vous s
e tient qu’à cela, repris-je, vous serez contente. Je vous dirai tous les jours de ma vie, que je vous aime ; cela supposer
’à cela, repris-je, vous serez contente. Je vous dirai tous les jours de ma vie, que je vous aime ; cela supposera que j’a
s jours de ma vie, que je vous aime ; cela supposera que j’aurai tous les jours découvert quelque nouveau charme en vous, e
elque nouveau charme en vous, et j’espère que vous me tiendrez compte de mes déclarations qui feront foi de mon discerneme
espère que vous me tiendrez compte de mes déclarations qui feront foi de mon discernement.  En faisant, dit-elle, une supp
foi de mon discernement.  En faisant, dit-elle, une supposition pour le principe, c’est me dire fort galamment à découver
sition pour le principe, c’est me dire fort galamment à découvert que le reste serait supposé, et que mon mérite ne girait
idée, et nullement dans ma personne. Sera-ce supposer, repris-je, que de dire que vous êtes la plus belle femme que j’ai j
s ma personne. Sera-ce supposer, repris-je, que de dire que vous êtes la plus belle femme que j’ai jamais vue ? Et sera-ce
la plus belle femme que j’ai jamais vue ? Et sera-ce supposer encore de dire que vous avez seule plus d’esprit que toutes
ais vue ? Et sera-ce supposer encore de dire que vous avez seule plus d’ esprit que toutes les femmes que j’ai connues n’en
supposer encore de dire que vous avez seule plus d’esprit que toutes les femmes que j’ai connues n’en ont jamais eu ensemb
toutes les femmes que j’ai connues n’en ont jamais eu ensemble ? Pour la beauté, dit-elle en riant, je sais ce que j’en do
e sais ce que j’en dois croire, mon miroir me dit ce qui en est. Pour l’ esprit je ne sais si vous supposeriez : mais si c’
si vous supposeriez : mais si c’était une vérité, je vous plaindrais de n’avoir jamais fréquenté que des idiotes. Vous me
ue des idiotes. Vous me paraissez pourtant, ajouta-t-elle, avoir trop d’ esprit vous-même pour n’avoir jamais conversé qu’a
op d’esprit vous-même pour n’avoir jamais conversé qu’avec des femmes de ce caractère.  J’avoue, repris-je, que j’ai vu en
e, repris-je, que j’ai vu en ma vie des femmes qui passent pour avoir de l’esprit ; mais je n’en ai point vu qui pût vous
repris-je, que j’ai vu en ma vie des femmes qui passent pour avoir de l’ esprit ; mais je n’en ai point vu qui pût vous éga
et moi, dit-elle, dans une trop longue dispute si nous entreprenions de combattre ou de prouver le contraire ; je vous as
e, dans une trop longue dispute si nous entreprenions de combattre ou de prouver le contraire ; je vous assure toujours qu
trop longue dispute si nous entreprenions de combattre ou de prouver le contraire ; je vous assure toujours que je ne sui
assure toujours que je ne suis pas fâchée que vous ayez bonne opinion de moi : mais vous n’êtes pas venu ici pour cela, c’
quand vous voudrez. Nous sortîmes en effet. Je lui donnai la main et la conduisis à son carrosse dans lequel j’entrai ave
rrosse dans lequel j’entrai avec elle, et le mien suivit. Cela alla à l’ ordinaire pour la cérémonie ; et pour le reste Poi
l j’entrai avec elle, et le mien suivit. Cela alla à l’ordinaire pour la cérémonie ; et pour le reste Poitiers avait si bi
t le mien suivit. Cela alla à l’ordinaire pour la cérémonie ; et pour le reste Poitiers avait si bien fait que nous trouvâ
s avait si bien fait que nous trouvâmes une collation très propre, et le lieu fort honnête : en sorte que tout alla beauco
e lieu fort honnête : en sorte que tout alla beaucoup mieux que je ne l’ avais espéré moi-même. La veuve en fut surprise. E
sorte que tout alla beaucoup mieux que je ne l’avais espéré moi-même. La veuve en fut surprise. Elle n’en dit mot ; mais j
isis ma commère chez elle, où je restai assez longtemps, et avant que d’ en prendre congé, je lui demandai permission d’all
ongtemps, et avant que d’en prendre congé, je lui demandai permission d’ aller la voir : elle me l’accorda, j’y allai depui
, et avant que d’en prendre congé, je lui demandai permission d’aller la voir : elle me l’accorda, j’y allai depuis tous l
n prendre congé, je lui demandai permission d’aller la voir : elle me l’ accorda, j’y allai depuis tous les jours. Comme el
permission d’aller la voir : elle me l’accorda, j’y allai depuis tous les jours. Comme elle était veuve, qu’elle aimait à v
ait à vivre librement et sans contrainte, et qu’elle ne devait compte de ses actions à personne, je m’y rendis en peu de t
e temps fort familier. Je remarquai qu’elle ne me haïssait pas, et je le remarquai avec plaisir, parce qu’elle me plaisait
pas, et je le remarquai avec plaisir, parce qu’elle me plaisait tous les jours de plus en plus ; et en effet, j’y remarqua
ait tous les jours de plus en plus ; et en effet, j’y remarquais tous les jours quelque nouveau charme. Il venait chez elle
uais tous les jours quelque nouveau charme. Il venait chez elle assez de monde, dont quelques-uns s’embarquèrent un peu tr
lumière pour découvrir un nom que je veux taire, vous me dispenserez de vous en rien dire ; si ce n’est qu’on s’en défit
enserez de vous en rien dire ; si ce n’est qu’on s’en défit lorsqu’on les trouva de trop. J’observais avec elle la même mét
vous en rien dire ; si ce n’est qu’on s’en défit lorsqu’on les trouva de trop. J’observais avec elle la même méthode que j
qu’on s’en défit lorsqu’on les trouva de trop. J’observais avec elle la même méthode que j’avais suivie avec Mademoiselle
Récard, mais moins effrontément. J’étais un Caton en public, et dans le particulier je tâchais de badiner. J’étais en âge
tément. J’étais un Caton en public, et dans le particulier je tâchais de badiner. J’étais en âge de me marier pour lors ;
public, et dans le particulier je tâchais de badiner. J’étais en âge de me marier pour lors ; elle m’aurait fort accommod
de me marier pour lors ; elle m’aurait fort accommodé, mais avant que d’ en parler à ma mère, ni à personne de ma famille,
t fort accommodé, mais avant que d’en parler à ma mère, ni à personne de ma famille, je voulais avoir son consentement. El
Elle était jeune, parfaitement bien faite, belle en perfection, avait de l’esprit infiniment, et un très grand bien. Elle
e était jeune, parfaitement bien faite, belle en perfection, avait de l’ esprit infiniment, et un très grand bien. Elle n’a
t infiniment, et un très grand bien. Elle n’avait qu’une petite fille d’ un an et demi de son défunt mari. Elle était de bo
un très grand bien. Elle n’avait qu’une petite fille d’un an et demi de son défunt mari. Elle était de bonne famille, veu
it qu’une petite fille d’un an et demi de son défunt mari. Elle était de bonne famille, veuve d’un financier de bonne fami
’un an et demi de son défunt mari. Elle était de bonne famille, veuve d’ un financier de bonne famille aussi, dont le père
de son défunt mari. Elle était de bonne famille, veuve d’un financier de bonne famille aussi, dont le père et lui s’étaien
t de bonne famille, veuve d’un financier de bonne famille aussi, dont le père et lui s’étaient damnés peut-être à lui gagn
ssi, dont le père et lui s’étaient damnés peut-être à lui gagner tout le bien dont elle jouissait ; et l’un et l’autre s’é
e bien dont elle jouissait ; et l’un et l’autre s’étaient anoblis par les charges qu’ils avaient possédées. En un mot c’eût
elle ne voulut jamais consentir au sacrement, par une résolution fixe de rester toujours maîtresse d’elle-même : la suite
ir au sacrement, par une résolution fixe de rester toujours maîtresse d’ elle-même : la suite vous fera connaître son carac
t, par une résolution fixe de rester toujours maîtresse d’elle-même : la suite vous fera connaître son caractère. Il y ava
avait environ dix mois qu’elle était veuve, et trois à quatre que je la fréquentais, lorsqu’un jour que j’étais chez elle
que je la fréquentais, lorsqu’un jour que j’étais chez elle, on parla d’ une veuve, qui sans être remariée, était devenue g
, on parla d’une veuve, qui sans être remariée, était devenue grosse. La compagnie était assez nombreuse : chacun en dit c
en dit ce qu’il en pensait. On disait que son amant lui avait promis de l’épouser ; et que bien loin d’en vouloir rien fa
dit ce qu’il en pensait. On disait que son amant lui avait promis de l’ épouser ; et que bien loin d’en vouloir rien faire
disait que son amant lui avait promis de l’épouser ; et que bien loin d’ en vouloir rien faire, il était le premier à plais
e bien loin d’en vouloir rien faire, il était le premier à plaisanter d’ elle et à la divulguer. Je formai là-dessus mon pl
d’en vouloir rien faire, il était le premier à plaisanter d’elle et à la divulguer. Je formai là-dessus mon plan : je me c
lle et à la divulguer. Je formai là-dessus mon plan : je me contentai de dire un mot en passant de cette femme et de la pl
formai là-dessus mon plan : je me contentai de dire un mot en passant de cette femme et de la plaindre ; mais je me déchaî
on plan : je me contentai de dire un mot en passant de cette femme et de la plaindre ; mais je me déchaînai contre son ama
plan : je me contentai de dire un mot en passant de cette femme et de la plaindre ; mais je me déchaînai contre son amant
is point femme, ainsi ce n’est pas pour moi que je parle : mais si je l’ étais, et que j’eusse eu la faiblesse de me laisse
est pas pour moi que je parle : mais si je l’étais, et que j’eusse eu la faiblesse de me laisser aller à un homme comme je
moi que je parle : mais si je l’étais, et que j’eusse eu la faiblesse de me laisser aller à un homme comme je l’aurais ass
t que j’eusse eu la faiblesse de me laisser aller à un homme comme je l’ aurais assurément ; et que cet homme vînt à me tra
e découvrir, et à me mépriser : non pas comme celui dont vous parlez, de ne vouloir pas m’épouser, après me l’avoir promis
s comme celui dont vous parlez, de ne vouloir pas m’épouser, après me l’ avoir promis, qui est le dernier comble de la perf
oir pas m’épouser, après me l’avoir promis, qui est le dernier comble de la perfidie : mais seulement de dire un mot à qui
pas m’épouser, après me l’avoir promis, qui est le dernier comble de la perfidie : mais seulement de dire un mot à qui qu
oir promis, qui est le dernier comble de la perfidie : mais seulement de dire un mot à qui que ce fût de ce qui se serait
omble de la perfidie : mais seulement de dire un mot à qui que ce fût de ce qui se serait passé entre nous , il pourrait c
t de ce qui se serait passé entre nous , il pourrait compter que tous les bourreaux du monde assemblés pour me trouver de n
ait compter que tous les bourreaux du monde assemblés pour me trouver de nouveaux supplices, ne m’empêcheraient pas de me
semblés pour me trouver de nouveaux supplices, ne m’empêcheraient pas de me venger par sa mort, soit par moi-même, soit pa
ns apostés. Hé, ajoutai-je, un honnête homme doit-il jamais se vanter d’ avoir triomphé d’une femme ? Cela est infâme et in
joutai-je, un honnête homme doit-il jamais se vanter d’avoir triomphé d’ une femme ? Cela est infâme et indigne du nom d’ho
nter d’avoir triomphé d’une femme ? Cela est infâme et indigne du nom d’ homme. C’est le vice commun des Français : mais qu
iomphé d’une femme ? Cela est infâme et indigne du nom d’homme. C’est le vice commun des Français : mais quoique je sois f
français moi-même, j’approuve si peu ce lâche procédé, que je serais d’ humeur à venger moi-même une femme, quoique je ne
dé, que je serais d’humeur à venger moi-même une femme, quoique je ne la connusse pas, et qu’elle me fût indifférente. Jus
e fût indifférente. Justement comme je lâchais cette dernière parole, l’ homme dont il s’agissait entra. Il était frère du
role, l’homme dont il s’agissait entra. Il était frère du défunt mari de la veuve, établi en province, où il avait attrapé
e, l’homme dont il s’agissait entra. Il était frère du défunt mari de la veuve, établi en province, où il avait attrapé la
e du défunt mari de la veuve, établi en province, où il avait attrapé la femme dont nous parlons, et s’était moqué d’elle
nce, où il avait attrapé la femme dont nous parlons, et s’était moqué d’ elle à Paris, où elle l’avait suivi depuis peu de
la femme dont nous parlons, et s’était moqué d’elle à Paris, où elle l’ avait suivi depuis peu de jours. Je ne l’avais jam
oqué d’elle à Paris, où elle l’avait suivi depuis peu de jours. Je ne l’ avais jamais vu. Il était bien fait et bien mis, e
aussi méchant que lui, et ayant mes vues, je ne fis aucune difficulté de le bourrer. Ma belle veuve me dit à l’oreille qui
si méchant que lui, et ayant mes vues, je ne fis aucune difficulté de le bourrer. Ma belle veuve me dit à l’oreille qui il
s, je ne fis aucune difficulté de le bourrer. Ma belle veuve me dit à l’ oreille qui il était, pour m’obliger à me taire. V
s sentiments pour des fourbes : tout ce que je pourrai faire, ce sera d’ éviter la querelle devant vous : mais je ne puis c
nts pour des fourbes : tout ce que je pourrai faire, ce sera d’éviter la querelle devant vous : mais je ne puis cacher ce
is je ne puis cacher ce que je pense. On donna un siège à cet homme : de quoi parliez-vous, Mesdames, dit-il ? Nous parlio
omme : de quoi parliez-vous, Mesdames, dit-il ? Nous parlions, reprit la sœur de ma veuve, de la satisfaction qu’a une fem
e quoi parliez-vous, Mesdames, dit-il ? Nous parlions, reprit la sœur de ma veuve, de la satisfaction qu’a une femme d’hon
z-vous, Mesdames, dit-il ? Nous parlions, reprit la sœur de ma veuve, de la satisfaction qu’a une femme d’honneur de voir
ous, Mesdames, dit-il ? Nous parlions, reprit la sœur de ma veuve, de la satisfaction qu’a une femme d’honneur de voir sa
rlions, reprit la sœur de ma veuve, de la satisfaction qu’a une femme d’ honneur de voir sa réputation respectée, lorsqu’el
prit la sœur de ma veuve, de la satisfaction qu’a une femme d’honneur de voir sa réputation respectée, lorsqu’elle entend
entend parler des désordres où d’autres femmes se précipitent. C’est le sujet d’une longue conversation, reprit cet homme
arler des désordres où d’autres femmes se précipitent. C’est le sujet d’ une longue conversation, reprit cet homme. Il y a
homme. Il y a présentement tant de femmes qui se gouvernent mal, que le nombre n’en peut pas être exprimé. J’avoue, repri
ui ne se donnent qu’à un amant, telle qu’est celle qui a donné lieu à la conversation, et qu’on dit ordinairement se gouve
ort, et soit même outrageant pour une maîtresse fidèle. ) J’avoue que le nombre en est grand ; mais il ne serait point si
point si scandaleux, si mille coquins qu’elles croient honnêtes gens, l’ étaient assez pour du moins leur garder le secret,
lles croient honnêtes gens, l’étaient assez pour du moins leur garder le secret, sous la bonne foi duquel ils ont triomphé
nêtes gens, l’étaient assez pour du moins leur garder le secret, sous la bonne foi duquel ils ont triomphé de ces femmes.
oins leur garder le secret, sous la bonne foi duquel ils ont triomphé de ces femmes. En effet, poursuivis-je, sans lui don
poursuivis-je, sans lui donner à connaître que je savais que c’était de lui que je parlais, nous savons tous présentement
e lui que je parlais, nous savons tous présentement qu’une demoiselle de province, nommée Mademoiselle de Gironne, a eu un
ommée Mademoiselle de Gironne, a eu une faiblesse. Qui que ce soit ne le savait il n’y a que deux jours ; et on ne l’aurai
esse. Qui que ce soit ne le savait il n’y a que deux jours ; et on ne l’ aurait jamais su, si son amant avait été honnête h
on ne l’aurait jamais su, si son amant avait été honnête homme ; mais le public lui a l’obligation de lui avoir donné suje
amais su, si son amant avait été honnête homme ; mais le public lui a l’ obligation de lui avoir donné sujet de parler de s
son amant avait été honnête homme ; mais le public lui a l’obligation de lui avoir donné sujet de parler de sa maîtresse à
te homme ; mais le public lui a l’obligation de lui avoir donné sujet de parler de sa maîtresse à tort et à travers, et de
mais le public lui a l’obligation de lui avoir donné sujet de parler de sa maîtresse à tort et à travers, et de le regard
i avoir donné sujet de parler de sa maîtresse à tort et à travers, et de le regarder lui comme un scélérat : car enfin, aj
voir donné sujet de parler de sa maîtresse à tort et à travers, et de le regarder lui comme un scélérat : car enfin, ajout
e regarder lui comme un scélérat : car enfin, ajoutai-je, sans donner le temps à personne de m’interrompre, on sait que ce
un scélérat : car enfin, ajoutai-je, sans donner le temps à personne de m’interrompre, on sait que cet homme lui avait pr
s à personne de m’interrompre, on sait que cet homme lui avait promis de l’épouser ; on sait qu’il lui avait promis le sec
personne de m’interrompre, on sait que cet homme lui avait promis de l’ épouser ; on sait qu’il lui avait promis le secret
homme lui avait promis de l’épouser ; on sait qu’il lui avait promis le secret ; et aujourd’hui c’est, dit-il, une veuve
aujourd’hui c’est, dit-il, une veuve qui savait par expérience ce que la compagnie d’un homme peut produire. Belle raison
’est, dit-il, une veuve qui savait par expérience ce que la compagnie d’ un homme peut produire. Belle raison pour lui manq
la compagnie d’un homme peut produire. Belle raison pour lui manquer de parole ! Mais encore je lui permets de ne la poin
Belle raison pour lui manquer de parole ! Mais encore je lui permets de ne la point épouser puisqu’on ne peut pas l’y for
raison pour lui manquer de parole ! Mais encore je lui permets de ne la point épouser puisqu’on ne peut pas l’y forcer se
is encore je lui permets de ne la point épouser puisqu’on ne peut pas l’ y forcer selon les lois ; n’est-ce pas l’action d’
permets de ne la point épouser puisqu’on ne peut pas l’y forcer selon les lois ; n’est-ce pas l’action d’un fourbe achevé d
pouser puisqu’on ne peut pas l’y forcer selon les lois ; n’est-ce pas l’ action d’un fourbe achevé de tromper une femme sou
isqu’on ne peut pas l’y forcer selon les lois ; n’est-ce pas l’action d’ un fourbe achevé de tromper une femme sous la prom
l’y forcer selon les lois ; n’est-ce pas l’action d’un fourbe achevé de tromper une femme sous la promesse d’un sacrement
 ; n’est-ce pas l’action d’un fourbe achevé de tromper une femme sous la promesse d’un sacrement, et d’abuser de l’entremi
pas l’action d’un fourbe achevé de tromper une femme sous la promesse d’ un sacrement, et d’abuser de l’entremise d’un nom
ourbe achevé de tromper une femme sous la promesse d’un sacrement, et d’ abuser de l’entremise d’un nom si auguste et le pr
evé de tromper une femme sous la promesse d’un sacrement, et d’abuser de l’entremise d’un nom si auguste et le profaner, l
de tromper une femme sous la promesse d’un sacrement, et d’abuser de l’ entremise d’un nom si auguste et le profaner, lors
une femme sous la promesse d’un sacrement, et d’abuser de l’entremise d’ un nom si auguste et le profaner, lorsqu’on n’est
sse d’un sacrement, et d’abuser de l’entremise d’un nom si auguste et le profaner, lorsqu’on n’est pas résolu d’y venir ?
remise d’un nom si auguste et le profaner, lorsqu’on n’est pas résolu d’ y venir ? Ne pouvait-il pas lui dire en particulie
ous ne pouvez pas m’y contraindre, et lui prouver qu’en effet elle ne le pouvait pas ? Elle se serait rendue à l’impossibi
prouver qu’en effet elle ne le pouvait pas ? Elle se serait rendue à l’ impossibilité ; elle aurait pleuré sa faiblesse et
serait rendue à l’impossibilité ; elle aurait pleuré sa faiblesse et la perfidie de son amant ; mais elle aurait du moins
ue à l’impossibilité ; elle aurait pleuré sa faiblesse et la perfidie de son amant ; mais elle aurait du moins sauvé sa ré
mais elle aurait du moins sauvé sa réputation, et n’aurait pas servi de matière aux caquets et à la risée du public. Mais
auvé sa réputation, et n’aurait pas servi de matière aux caquets et à la risée du public. Mais non, il faut achever : c’es
risée du public. Mais non, il faut achever : c’est peu pour un fourbe d’ avoir abusé lâchement une femme, c’est peu de trah
de trahir ses serments, il faut encore par une ingratitude détestable la perdre de réputation. Hé, mon Dieu, poursuivis-je
ses serments, il faut encore par une ingratitude détestable la perdre de réputation. Hé, mon Dieu, poursuivis-je avec un t
ation. Hé, mon Dieu, poursuivis-je avec un ton hypocrite, en joignant les mains et élevant les yeux au ciel, où est donc la
poursuivis-je avec un ton hypocrite, en joignant les mains et élevant les yeux au ciel, où est donc la sincérité ? Où est l
crite, en joignant les mains et élevant les yeux au ciel, où est donc la sincérité ? Où est la bonne foi ? Où est ce mante
mains et élevant les yeux au ciel, où est donc la sincérité ? Où est la bonne foi ? Où est ce manteau de la charité qui n
l, où est donc la sincérité ? Où est la bonne foi ? Où est ce manteau de la charité qui nous oblige à cacher les fautes d’
où est donc la sincérité ? Où est la bonne foi ? Où est ce manteau de la charité qui nous oblige à cacher les fautes d’aut
bonne foi ? Où est ce manteau de la charité qui nous oblige à cacher les fautes d’autrui ? Et depuis quand est-il permis,
? Où est ce manteau de la charité qui nous oblige à cacher les fautes d’ autrui ? Et depuis quand est-il permis, et même fa
utes d’autrui ? Et depuis quand est-il permis, et même fait-on gloire de se déclarer soi-même traître et parjure ? N’est-i
ressant à lui-même, qu’un homme comme celui dont je parle est indigne d’ être jamais regardé par d’honnêtes gens ; et que p
homme comme celui dont je parle est indigne d’être jamais regardé par d’ honnêtes gens ; et que pour lui rendre justice il
dé par d’honnêtes gens ; et que pour lui rendre justice il mériterait d’ être regardé partout avec horreur ? Toute la compa
dre justice il mériterait d’être regardé partout avec horreur ? Toute la compagnie me regardait ; et les dames surtout me
e regardé partout avec horreur ? Toute la compagnie me regardait ; et les dames surtout me savaient bon gré dans leur âme,
e regardait ; et les dames surtout me savaient bon gré dans leur âme, de ce que je disais. La veuve qui m’avait dit qui il
dames surtout me savaient bon gré dans leur âme, de ce que je disais. La veuve qui m’avait dit qui il était, ne savait de
de ce que je disais. La veuve qui m’avait dit qui il était, ne savait de quelle manière cela tournerait ; mais elle fut bi
de quelle manière cela tournerait ; mais elle fut bien plus surprise de la suite. Cet homme était dans un embarras inexpr
quelle manière cela tournerait ; mais elle fut bien plus surprise de la suite. Cet homme était dans un embarras inexprima
de plus certain que ce que j’avais dit. Il n’accusait sa maîtresse ni d’ infidélité ni d’être dégoûtante, ni d’aucun autre
que ce que j’avais dit. Il n’accusait sa maîtresse ni d’infidélité ni d’ être dégoûtante, ni d’aucun autre vice : ce n’étai
. Il n’accusait sa maîtresse ni d’infidélité ni d’être dégoûtante, ni d’ aucun autre vice : ce n’était que sa propre infidé
ante, ni d’aucun autre vice : ce n’était que sa propre infidélité qui le poussait à n’en vouloir plus. Il ne prenait pour
lité qui le poussait à n’en vouloir plus. Il ne prenait pour prétexte de sa rupture que le veuvage. Vous ne dites mot, Mon
it à n’en vouloir plus. Il ne prenait pour prétexte de sa rupture que le veuvage. Vous ne dites mot, Monsieur, continuai-j
it-il : je vois bien que vous croyez avancer vos affaires, en prenant le parti que vous prenez. Je n’ai aucun intérêt ici
ous prenez. Je n’ai aucun intérêt ici à ménager, Monsieur, lui dis-je d’ un ton fier, Madame qui est seule veuve ici et seu
n ton fier, Madame qui est seule veuve ici et seule à marier, me fait la grâce de me souffrir chez elle, mais je ne préten
r, Madame qui est seule veuve ici et seule à marier, me fait la grâce de me souffrir chez elle, mais je ne prétends rien a
ce de me souffrir chez elle, mais je ne prétends rien avec elle, pour la même liberté que Mademoiselle de Gironne a accord
ordée à son amant. Et vous, Monsieur, qui paraissez soupçonner Madame de pouvoir un jour l’accorder, vous ne ménagez guère
Et vous, Monsieur, qui paraissez soupçonner Madame de pouvoir un jour l’ accorder, vous ne ménagez guère sa vertu en sa pro
rs fièrement : ce que j’ai dit n’est pas pour me faire un mérite dans l’ esprit de Madame, c’est uniquement la justice de l
ent : ce que j’ai dit n’est pas pour me faire un mérite dans l’esprit de Madame, c’est uniquement la justice de la cause q
pas pour me faire un mérite dans l’esprit de Madame, c’est uniquement la justice de la cause que je défends qui me fait em
faire un mérite dans l’esprit de Madame, c’est uniquement la justice de la cause que je défends qui me fait embrasser sa
ire un mérite dans l’esprit de Madame, c’est uniquement la justice de la cause que je défends qui me fait embrasser sa déf
apparemment quelque intérêt à ménager à votre tour, qui vous empêche d’ avouer que j’ai raison. Il y a, dit-il, quelque ci
e d’avouer que j’ai raison. Il y a, dit-il, quelque circonstance dans l’ affaire dont vous parlez qui pourrait en changer l
circonstance dans l’affaire dont vous parlez qui pourrait en changer le fond. S’il y en a, répondis-je, j’avoue que l’aff
ui pourrait en changer le fond. S’il y en a, répondis-je, j’avoue que l’ affaire peut être autrement regardée ; mais je ne
e peut être autrement regardée ; mais je ne crois pas qu’il y en ait, l’ indiscrétion de l’amant ne les aurait pas cachées,
rement regardée ; mais je ne crois pas qu’il y en ait, l’indiscrétion de l’amant ne les aurait pas cachées, nous les sauri
ent regardée ; mais je ne crois pas qu’il y en ait, l’indiscrétion de l’ amant ne les aurait pas cachées, nous les saurions
e ; mais je ne crois pas qu’il y en ait, l’indiscrétion de l’amant ne les aurait pas cachées, nous les saurions tout aussi
l y en ait, l’indiscrétion de l’amant ne les aurait pas cachées, nous les saurions tout aussi bien que le reste ; il s’en s
mant ne les aurait pas cachées, nous les saurions tout aussi bien que le reste ; il s’en servirait de raisons pour prétext
s, nous les saurions tout aussi bien que le reste ; il s’en servirait de raisons pour prétexte de son refus et de sa ruptu
aussi bien que le reste ; il s’en servirait de raisons pour prétexte de son refus et de sa rupture, il ne se retrancherai
le reste ; il s’en servirait de raisons pour prétexte de son refus et de sa rupture, il ne se retrancherait pas à alléguer
de son refus et de sa rupture, il ne se retrancherait pas à alléguer le seul veuvage de sa maîtresse, et ne se ménagerait
de sa rupture, il ne se retrancherait pas à alléguer le seul veuvage de sa maîtresse, et ne se ménagerait pas assez peu l
Madame, repris-je tranquillement, si Monsieur est Monsieur de Beauval l’ amant de Mademoiselle de Gironne, je n’ai point l’
repris-je tranquillement, si Monsieur est Monsieur de Beauval l’amant de Mademoiselle de Gironne, je n’ai point l’honneur
Monsieur de Beauval l’amant de Mademoiselle de Gironne, je n’ai point l’ honneur de connaître Monsieur ; mais je sais bien
e Beauval l’amant de Mademoiselle de Gironne, je n’ai point l’honneur de connaître Monsieur ; mais je sais bien que l’affa
je n’ai point l’honneur de connaître Monsieur ; mais je sais bien que l’ affaire dont nous parlons ne convient point du tou
sais bien que l’affaire dont nous parlons ne convient point du tout à l’ apparence qu’a Monsieur d’être fort honnête homme.
nt nous parlons ne convient point du tout à l’apparence qu’a Monsieur d’ être fort honnête homme. Vous trouvez donc, Monsie
’être fort honnête homme. Vous trouvez donc, Monsieur, me dit-il, que l’ honnêteté d’un homme dépende de ne pas prendre son
onnête homme. Vous trouvez donc, Monsieur, me dit-il, que l’honnêteté d’ un homme dépende de ne pas prendre son bon où il l
trouvez donc, Monsieur, me dit-il, que l’honnêteté d’un homme dépende de ne pas prendre son bon où il le trouve ? Et de ne
l, que l’honnêteté d’un homme dépende de ne pas prendre son bon où il le trouve ? Et de ne point chercher les aventures, à
eté d’un homme dépende de ne pas prendre son bon où il le trouve ? Et de ne point chercher les aventures, à moins que de v
e de ne pas prendre son bon où il le trouve ? Et de ne point chercher les aventures, à moins que de vouloir s’y clouer pour
où il le trouve ? Et de ne point chercher les aventures, à moins que de vouloir s’y clouer pour toute sa vie ? Je trouve,
vie ? Je trouve, Monsieur, lui dis-je, qu’elle dépend, non seulement de ne point tromper une femme comme cette demoiselle
d, non seulement de ne point tromper une femme comme cette demoiselle l’ est, mais même de ne point tromper le plus mortel
de ne point tromper une femme comme cette demoiselle l’est, mais même de ne point tromper le plus mortel de ses ennemis. L
une femme comme cette demoiselle l’est, mais même de ne point tromper le plus mortel de ses ennemis. L’honnêteté d’un homm
cette demoiselle l’est, mais même de ne point tromper le plus mortel de ses ennemis. L’honnêteté d’un homme, poursuivis-j
e l’est, mais même de ne point tromper le plus mortel de ses ennemis. L’ honnêteté d’un homme, poursuivis-je, gît dans la s
s même de ne point tromper le plus mortel de ses ennemis. L’honnêteté d’ un homme, poursuivis-je, gît dans la sincérité, da
ortel de ses ennemis. L’honnêteté d’un homme, poursuivis-je, gît dans la sincérité, dans sa probité, dans sa bonne foi, da
é, dans sa probité, dans sa bonne foi, dans une vraie compassion pour les malheureux, dans un retour sincère de tendresse p
dans une vraie compassion pour les malheureux, dans un retour sincère de tendresse pour les gens dont il est aimé, dans la
passion pour les malheureux, dans un retour sincère de tendresse pour les gens dont il est aimé, dans la reconnaissance des
s un retour sincère de tendresse pour les gens dont il est aimé, dans la reconnaissance des bontés qu’on a pour lui, et da
e stabilité fixe, et inébranlable dans ses promesses. Je ne vois rien de tout cela dans votre rupture avec Mademoiselle de
Je suis trop honnête homme pour déguiser ma pensée ; je n’espère rien de sa reconnaissance, puisque je ne la connais point
iser ma pensée ; je n’espère rien de sa reconnaissance, puisque je ne la connais point ; et je n’appréhende point assez vo
point ; et je n’appréhende point assez votre ressentiment pour mentir de gaieté de cœur : elle m’inspire de la compassion,
je n’appréhende point assez votre ressentiment pour mentir de gaieté de cœur : elle m’inspire de la compassion, et vous d
sez votre ressentiment pour mentir de gaieté de cœur : elle m’inspire de la compassion, et vous de l’indignation et de l’h
votre ressentiment pour mentir de gaieté de cœur : elle m’inspire de la compassion, et vous de l’indignation et de l’horr
r mentir de gaieté de cœur : elle m’inspire de la compassion, et vous de l’indignation et de l’horreur, j’entreprendrais i
entir de gaieté de cœur : elle m’inspire de la compassion, et vous de l’ indignation et de l’horreur, j’entreprendrais inut
e cœur : elle m’inspire de la compassion, et vous de l’indignation et de l’horreur, j’entreprendrais inutilement de vous l
œur : elle m’inspire de la compassion, et vous de l’indignation et de l’ horreur, j’entreprendrais inutilement de vous le t
t vous de l’indignation et de l’horreur, j’entreprendrais inutilement de vous le taire. C’est s’expliquer fort nettement,
e l’indignation et de l’horreur, j’entreprendrais inutilement de vous le taire. C’est s’expliquer fort nettement, me dit-i
uer fort nettement, me dit-il, je ne voudrais pas que vous fussiez un de mes juges. Je n’en serai point, Monsieur, lui rép
es juges. Je n’en serai point, Monsieur, lui répondis-je, je n’ai pas l’ honneur de m’asseoir sur les fleurs de lys ; et qu
Je n’en serai point, Monsieur, lui répondis-je, je n’ai pas l’honneur de m’asseoir sur les fleurs de lys ; et quand j’en s
nt, Monsieur, lui répondis-je, je n’ai pas l’honneur de m’asseoir sur les fleurs de lys ; et quand j’en serais, je serais o
r, lui répondis-je, je n’ai pas l’honneur de m’asseoir sur les fleurs de lys ; et quand j’en serais, je serais obligé de j
sseoir sur les fleurs de lys ; et quand j’en serais, je serais obligé de juger suivant les lois. Elles sont bien injustes
eurs de lys ; et quand j’en serais, je serais obligé de juger suivant les lois. Elles sont bien injustes à votre sens, dit-
l. Non, Monsieur, repris-je, elles sont justes, mon dessein n’est pas d’ aller contre, mais elles sont humaines, c’est tout
vous allez voir par ce que je vais ajouter, que mon dessein n’est pas de me faire un mérite auprès de Madame, comme vous l
dessein n’est pas de me faire un mérite auprès de Madame, comme vous l’ avez soupçonné d’abord. J’en reviens à nos lois :
is : elles ont été faites avec beaucoup de prudence pour retenir dans le devoir des veuves, qui étant maîtresses de leurs
prudence pour retenir dans le devoir des veuves, qui étant maîtresses de leurs actions, et leur étant permis de se choisir
s veuves, qui étant maîtresses de leurs actions, et leur étant permis de se choisir tel époux que bon leur semble, ou n’en
si elles ne veulent, donneraient assurément très grand scandale dans le monde, si la rigueur des lois ne les retenait pas
veulent, donneraient assurément très grand scandale dans le monde, si la rigueur des lois ne les retenait pas. Ces lois dé
surément très grand scandale dans le monde, si la rigueur des lois ne les retenait pas. Ces lois déclarent infâmes, celles
t n’assujettissent pas à un mariage nécessaire ceux qui leur ont fait l’ enfant, quelque promesse qu’ils en aient faite, et
t l’enfant, quelque promesse qu’ils en aient faite, et dans ce cas-là les lois n’ont aucun égard au rapport des familles, d
et dans ce cas-là les lois n’ont aucun égard au rapport des familles, de l’âge, ni du bien. Cela est cause qu’on peut les
dans ce cas-là les lois n’ont aucun égard au rapport des familles, de l’ âge, ni du bien. Cela est cause qu’on peut les tro
rapport des familles, de l’âge, ni du bien. Cela est cause qu’on peut les tromper impunément devant les hommes, et même s’e
, ni du bien. Cela est cause qu’on peut les tromper impunément devant les hommes, et même s’en moquer ; mais quand on les t
per impunément devant les hommes, et même s’en moquer ; mais quand on les trompe exprès on n’en est pas moins coupable en e
exprès on n’en est pas moins coupable en effet devant Dieu et devant les hommes même, que si on avait abusé d’une fille :
en effet devant Dieu et devant les hommes même, que si on avait abusé d’ une fille : et ce n’est pas, à mon sens, être fort
une fille : et ce n’est pas, à mon sens, être fort honnête homme, que d’ avoir recours, pour couvrir un parjure, à des lois
oir recours, pour couvrir un parjure, à des lois qui ne regardent que la police d’un État, et le scandale devant les homme
s, pour couvrir un parjure, à des lois qui ne regardent que la police d’ un État, et le scandale devant les hommes ; mais q
r un parjure, à des lois qui ne regardent que la police d’un État, et le scandale devant les hommes ; mais qui ne justifie
lois qui ne regardent que la police d’un État, et le scandale devant les hommes ; mais qui ne justifient point un homme de
les hommes ; mais qui ne justifient point un homme devant Dieu, et ne le mettent point à couvert de ses propres remords ;
stifient point un homme devant Dieu, et ne le mettent point à couvert de ses propres remords ; en un mot qui ne le justifi
le mettent point à couvert de ses propres remords ; en un mot qui ne le justifient point à lui-même et au fond de son cœu
remords ; en un mot qui ne le justifient point à lui-même et au fond de son cœur. Examinez le vôtre, Monsieur, ajoutai-je
e votre conscience ni votre cœur ne vous paraîtront pas dans cet état de tranquillité, qui n’est que le fruit d’une entièr
r ne vous paraîtront pas dans cet état de tranquillité, qui n’est que le fruit d’une entière innocence : du moins je suis
paraîtront pas dans cet état de tranquillité, qui n’est que le fruit d’ une entière innocence : du moins je suis sûr, que
ocence : du moins je suis sûr, que si vous vous tenez justifié devant les hommes, vous ne vous assurerez pas que Dieu vous
Dieu vous regarde un jour comme son enfant, ni qu’il vous fasse part de son héritage, vous qui niez le vôtre et qui, outr
i niez le vôtre et qui, outre votre bien que vous lui refusez, voulez le faire déclarer infâme. Comme toute la compagnie é
en que vous lui refusez, voulez le faire déclarer infâme. Comme toute la compagnie était de mon sentiment, et que la confu
usez, voulez le faire déclarer infâme. Comme toute la compagnie était de mon sentiment, et que la confusion de cet homme a
larer infâme. Comme toute la compagnie était de mon sentiment, et que la confusion de cet homme augmentait de moment en mo
Comme toute la compagnie était de mon sentiment, et que la confusion de cet homme augmentait de moment en moment, et bien
e était de mon sentiment, et que la confusion de cet homme augmentait de moment en moment, et bien loin de pouvoir me répo
n me seconda ; et tous ensemble lui fîmes tant de honte, qu’il promit de se raccommoder de bonne foi avec sa maîtresse. On
tous ensemble lui fîmes tant de honte, qu’il promit de se raccommoder de bonne foi avec sa maîtresse. On l’envoya quérir.
te, qu’il promit de se raccommoder de bonne foi avec sa maîtresse. On l’ envoya quérir. Le contrat de mariage fut fait dans
de se raccommoder de bonne foi avec sa maîtresse. On l’envoya quérir. Le contrat de mariage fut fait dans le moment ; et q
mmoder de bonne foi avec sa maîtresse. On l’envoya quérir. Le contrat de mariage fut fait dans le moment ; et quatre jours
sa maîtresse. On l’envoya quérir. Le contrat de mariage fut fait dans le moment ; et quatre jours après ils furent épousés
nt ; et quatre jours après ils furent épousés. Je ne vous dirai point les remerciements qu’elle fit à toute la compagnie, e
épousés. Je ne vous dirai point les remerciements qu’elle fit à toute la compagnie, et à moi en particulier, son amant lui
et à moi en particulier, son amant lui ayant dit que c’était moi qui l’ avais converti et convaincu. Comme ils étaient de
que c’était moi qui l’avais converti et convaincu. Comme ils étaient de province et qu’ils partirent huit jours après, ce
qu’ils partirent huit jours après, cette affaire n’a point fait assez de bruit pour être venue jusqu’à vous ; et vous ne s
enue jusqu’à vous ; et vous ne sauriez connaître par leurs noms celui de la veuve. Cette manière de prendre hautement le p
e jusqu’à vous ; et vous ne sauriez connaître par leurs noms celui de la veuve. Cette manière de prendre hautement le part
ne sauriez connaître par leurs noms celui de la veuve. Cette manière de prendre hautement le parti des femmes n’avait pas
par leurs noms celui de la veuve. Cette manière de prendre hautement le parti des femmes n’avait pas peu avancé mes affai
tement le parti des femmes n’avait pas peu avancé mes affaires auprès d’ elle. Elle me regardait comme un homme incapable d
es affaires auprès d’elle. Elle me regardait comme un homme incapable de trahir un secret ; et je m’aperçus qu’il n’y avai
apable de trahir un secret ; et je m’aperçus qu’il n’y avait plus que la crainte des suites qui s’opposât à notre conclusi
es suites qui s’opposât à notre conclusion. J’y mis ordre par un coup de scélérat que voici. Dès le lendemain de cette con
otre conclusion. J’y mis ordre par un coup de scélérat que voici. Dès le lendemain de cette conversation je retournai chez
on. J’y mis ordre par un coup de scélérat que voici. Dès le lendemain de cette conversation je retournai chez la veuve, qu
t que voici. Dès le lendemain de cette conversation je retournai chez la veuve, qui me témoigna que je lui avais fait un s
le plaisir ; qu’elle m’en remerciait ; et qu’elle était très contente de l’accord de l’amant et de la maîtresse. J’ai fait
plaisir ; qu’elle m’en remerciait ; et qu’elle était très contente de l’ accord de l’amant et de la maîtresse. J’ai fait ce
qu’elle m’en remerciait ; et qu’elle était très contente de l’accord de l’amant et de la maîtresse. J’ai fait ce que j’ai
’elle m’en remerciait ; et qu’elle était très contente de l’accord de l’ amant et de la maîtresse. J’ai fait ce que j’ai fa
remerciait ; et qu’elle était très contente de l’accord de l’amant et de la maîtresse. J’ai fait ce que j’ai fait sans auc
erciait ; et qu’elle était très contente de l’accord de l’amant et de la maîtresse. J’ai fait ce que j’ai fait sans aucun
pensais ; mais j’avoue, ajoutai-je, que j’étais véritablement choqué de l’indiscrétion de cet homme : tout au moins il de
nsais ; mais j’avoue, ajoutai-je, que j’étais véritablement choqué de l’ indiscrétion de cet homme : tout au moins il devai
avoue, ajoutai-je, que j’étais véritablement choqué de l’indiscrétion de cet homme : tout au moins il devait lui garder le
é de l’indiscrétion de cet homme : tout au moins il devait lui garder le secret ; et si je mérite là-dedans quelque louang
rder le secret ; et si je mérite là-dedans quelque louange, c’est sur le secret que je veux me la donner : car pour le res
mérite là-dedans quelque louange, c’est sur le secret que je veux me la donner : car pour le reste, je n’ai rien dit qu’u
lque louange, c’est sur le secret que je veux me la donner : car pour le reste, je n’ai rien dit qu’un enfant ne pût dire
ursuivis-je en riant. Quoi ! se peut-il, que ni l’un ni l’autre n’ait le secret de faire l’amour sans conséquence ? (Voici
e en riant. Quoi ! se peut-il, que ni l’un ni l’autre n’ait le secret de faire l’amour sans conséquence ? (Voici le coup d
t. Quoi ! se peut-il, que ni l’un ni l’autre n’ait le secret de faire l’ amour sans conséquence ? (Voici le coup de scéléra
ni l’autre n’ait le secret de faire l’amour sans conséquence ? (Voici le coup de scélérat, poursuivit Dupuis en changeant
re n’ait le secret de faire l’amour sans conséquence ? (Voici le coup de scélérat, poursuivit Dupuis en changeant de voix.
séquence ? (Voici le coup de scélérat, poursuivit Dupuis en changeant de voix. ) Pour moi, ajoutai-je, j’aurais toute sort
is en changeant de voix. ) Pour moi, ajoutai-je, j’aurais toute sorte de commerce avec une femme qu’elle ne deviendrait ja
a-t-il rien de plus aisé ? Vous avez ce secret-là, reprit promptement la veuve ?  Oui, je l’ai, lui dis-je, en avez-vous b
aisé ? Vous avez ce secret-là, reprit promptement la veuve ?  Oui, je l’ ai, lui dis-je, en avez-vous besoin ? Non assuréme
virais et même sans scrupule ; pourvu que ce fût pour tirer une femme de l’état où je l’aurais mise moi-même, que je l’aim
ais et même sans scrupule ; pourvu que ce fût pour tirer une femme de l’ état où je l’aurais mise moi-même, que je l’aimass
ans scrupule ; pourvu que ce fût pour tirer une femme de l’état où je l’ aurais mise moi-même, que je l’aimasse, que je fus
t pour tirer une femme de l’état où je l’aurais mise moi-même, que je l’ aimasse, que je fusse sûr d’en être aimé, et que s
état où je l’aurais mise moi-même, que je l’aimasse, que je fusse sûr d’ en être aimé, et que sa réputation méritât d’être
imasse, que je fusse sûr d’en être aimé, et que sa réputation méritât d’ être conservée. J’aperçus la veuve qui m’écoutait
n être aimé, et que sa réputation méritât d’être conservée. J’aperçus la veuve qui m’écoutait attentivement, et qui avalai
la veuve qui m’écoutait attentivement, et qui avalait à longs traits le poison que je lui présentais. Nous eûmes là-dessu
mes là-dessus une assez longue conversation, après quoi nous parlâmes d’ autre chose ; et j’en sortis fort persuadé qu’elle
oi nous parlâmes d’autre chose ; et j’en sortis fort persuadé qu’elle l’ était elle-même, que je la tirerais facilement d’a
hose ; et j’en sortis fort persuadé qu’elle l’était elle-même, que je la tirerais facilement d’affaire, si son étoile voul
ort persuadé qu’elle l’était elle-même, que je la tirerais facilement d’ affaire, si son étoile voulait qu’elle y fût prise
d’affaire, si son étoile voulait qu’elle y fût prise. J’avais raison de croire que ce n’était que la seule crainte des su
lait qu’elle y fût prise. J’avais raison de croire que ce n’était que la seule crainte des suites qui l’avait empêchée de
s raison de croire que ce n’était que la seule crainte des suites qui l’ avait empêchée de se livrer à mon amour ; et que c
e que ce n’était que la seule crainte des suites qui l’avait empêchée de se livrer à mon amour ; et que cet obstacle étant
J’en fus persuadé deux jours après que j’y allai à mon ordinaire sur les trois à quatre heures après midi. Je l’aperçus à
’y allai à mon ordinaire sur les trois à quatre heures après midi. Je l’ aperçus à sa fenêtre avec un livre à sa main ; mai
 ; mais j’étais tellement éloigné que ne croyant pas en être vu je ne la saluai pas. Elle se retira promptement sitôt qu’e
itôt qu’elle m’eut vu. Cette action m’étonna, j’entrai chez elle dans le dessein de lui en demander la cause. Un homme moi
e m’eut vu. Cette action m’étonna, j’entrai chez elle dans le dessein de lui en demander la cause. Un homme moins aguerri
ction m’étonna, j’entrai chez elle dans le dessein de lui en demander la cause. Un homme moins aguerri que moi, aurait été
demander la cause. Un homme moins aguerri que moi, aurait été surpris de la trouver dans l’état qu’elle était. Il faut vou
ander la cause. Un homme moins aguerri que moi, aurait été surpris de la trouver dans l’état qu’elle était. Il faut vous l
Un homme moins aguerri que moi, aurait été surpris de la trouver dans l’ état qu’elle était. Il faut vous le dire, Mesdames
ait été surpris de la trouver dans l’état qu’elle était. Il faut vous le dire, Mesdames. Ce n’était plus une femme occupée
. Il faut vous le dire, Mesdames. Ce n’était plus une femme occupée à la lecture. C’était une femme couchée tout de son lo
t plus une femme occupée à la lecture. C’était une femme couchée tout de son long sur le dos sur un lit de repos. Sa tête
occupée à la lecture. C’était une femme couchée tout de son long sur le dos sur un lit de repos. Sa tête était tournée su
ure. C’était une femme couchée tout de son long sur le dos sur un lit de repos. Sa tête était tournée sur son épaule gauch
lit de repos. Sa tête était tournée sur son épaule gauche du côté de la ruelle, son bras gauche étendu tout du long de so
aule gauche du côté de la ruelle, son bras gauche étendu tout du long de son corps. Son bras droit portait hors du lit sur
Son bras droit portait hors du lit sur un siège où son livre était ; la cuisse et la jambe gauche toute sur le lit, assez
it portait hors du lit sur un siège où son livre était ; la cuisse et la jambe gauche toute sur le lit, assez avant, la ja
un siège où son livre était ; la cuisse et la jambe gauche toute sur le lit, assez avant, la jambe droite hors de dessus
e était ; la cuisse et la jambe gauche toute sur le lit, assez avant, la jambe droite hors de dessus le lit et portant à f
gauche toute sur le lit, assez avant, la jambe droite hors de dessus le lit et portant à faux ; les jupes et la chemise r
ssez avant, la jambe droite hors de dessus le lit et portant à faux ; les jupes et la chemise relevées, jusqu’au-dessus des
a jambe droite hors de dessus le lit et portant à faux ; les jupes et la chemise relevées, jusqu’au-dessus des genoux me l
et la chemise relevées, jusqu’au-dessus des genoux me laissaient voir les jambes du monde les mieux faites, et des cuisses
es, jusqu’au-dessus des genoux me laissaient voir les jambes du monde les mieux faites, et des cuisses rondes et potelées,
es du monde les mieux faites, et des cuisses rondes et potelées, dont la blancheur était relevée par un bas de soie noir b
uisses rondes et potelées, dont la blancheur était relevée par un bas de soie noir bien tiré, attaché par une jarretière d
relevée par un bas de soie noir bien tiré, attaché par une jarretière d’ écarlate et une boucle de diamants. Elle n’avait q
e noir bien tiré, attaché par une jarretière d’écarlate et une boucle de diamants. Elle n’avait qu’un simple petit manteau
cle de diamants. Elle n’avait qu’un simple petit manteau, et une jupe de crépon noir, avec du linge de veuve très propre.
qu’un simple petit manteau, et une jupe de crépon noir, avec du linge de veuve très propre. Sa gorge et une partie du sein
gorge et une partie du sein était découverte. Un mouchoir lui cachait les joues, et le bas du visage. Elle faisait semblant
artie du sein était découverte. Un mouchoir lui cachait les joues, et le bas du visage. Elle faisait semblant de dormir da
oir lui cachait les joues, et le bas du visage. Elle faisait semblant de dormir dans une situation toute charmante ; car e
dormait pas. Je connus fort bien à quel dessein elle s’était retirée de sa fenêtre. Je vis qu’il y avait longtemps qu’ell
ée de sa fenêtre. Je vis qu’il y avait longtemps qu’elle me préparait l’ heure du berger. Je fis semblant de croire qu’elle
ait longtemps qu’elle me préparait l’heure du berger. Je fis semblant de croire qu’elle dormait, je fermai la porte de son
heure du berger. Je fis semblant de croire qu’elle dormait, je fermai la porte de son cabinet fort doucement ; je m’approc
berger. Je fis semblant de croire qu’elle dormait, je fermai la porte de son cabinet fort doucement ; je m’approchai fort
e de son cabinet fort doucement ; je m’approchai fort doucement aussi d’ elle. Je ne lui ôtai rien de dessus le visage : je
ent ; je m’approchai fort doucement aussi d’elle. Je ne lui ôtai rien de dessus le visage : je laissai le mouchoir et les
’approchai fort doucement aussi d’elle. Je ne lui ôtai rien de dessus le visage : je laissai le mouchoir et les cornettes
nt aussi d’elle. Je ne lui ôtai rien de dessus le visage : je laissai le mouchoir et les cornettes comme elle les avait mi
. Je ne lui ôtai rien de dessus le visage : je laissai le mouchoir et les cornettes comme elle les avait mises ; mais je ne
dessus le visage : je laissai le mouchoir et les cornettes comme elle les avait mises ; mais je ne laissai pas les jupes te
et les cornettes comme elle les avait mises ; mais je ne laissai pas les jupes telles qu’elles étaient. Elle feignit de do
ais je ne laissai pas les jupes telles qu’elles étaient. Elle feignit de dormir jusqu’au fort du plaisir qu’elle parut se
nit de dormir jusqu’au fort du plaisir qu’elle parut se réveiller, et les petits mouvements qu’elle se donna pour se dérobe
réveiller, et les petits mouvements qu’elle se donna pour se dérober de mes bras, achevèrent la volupté. Il faut que je l
s mouvements qu’elle se donna pour se dérober de mes bras, achevèrent la volupté. Il faut que je l’avoue, je n’ai jamais e
na pour se dérober de mes bras, achevèrent la volupté. Il faut que je l’ avoue, je n’ai jamais embrassé de femme avec plus
chevèrent la volupté. Il faut que je l’avoue, je n’ai jamais embrassé de femme avec plus de plaisir que j’embrassai celle-
é. Il faut que je l’avoue, je n’ai jamais embrassé de femme avec plus de plaisir que j’embrassai celle-là ; aussi n’en ava
laisir que j’embrassai celle-là ; aussi n’en avais-je jamais embrassé de si belle, ni que j’eusse tant aimée. La feinte co
n’en avais-je jamais embrassé de si belle, ni que j’eusse tant aimée. La feinte colère qu’elle affecta après l’action, ne
le, ni que j’eusse tant aimée. La feinte colère qu’elle affecta après l’ action, ne me parut ni trop forte ni trop modérée.
l’action, ne me parut ni trop forte ni trop modérée. Je fis semblant de la croire naturelle ; mais en effet je fus charmé
action, ne me parut ni trop forte ni trop modérée. Je fis semblant de la croire naturelle ; mais en effet je fus charmé de
Je fis semblant de la croire naturelle ; mais en effet je fus charmé de l’air dont elle s’y prit. Je me jetai à ses pieds
fis semblant de la croire naturelle ; mais en effet je fus charmé de l’ air dont elle s’y prit. Je me jetai à ses pieds et
pieds et lui demandai pardon, comme si j’avais eu tort moi seul. Elle l’ accorda de bonne grâce, nous le scellâmes, je fus
ui demandai pardon, comme si j’avais eu tort moi seul. Elle l’accorda de bonne grâce, nous le scellâmes, je fus parfaiteme
omme si j’avais eu tort moi seul. Elle l’accorda de bonne grâce, nous le scellâmes, je fus parfaitement content d’elle, et
ccorda de bonne grâce, nous le scellâmes, je fus parfaitement content d’ elle, et elle me parut l’être de moi. J’en sortis
us le scellâmes, je fus parfaitement content d’elle, et elle me parut l’ être de moi. J’en sortis sans autre condition que
cellâmes, je fus parfaitement content d’elle, et elle me parut l’être de moi. J’en sortis sans autre condition que celle d
lui promis, que je lui ai gardé, et que je lui garderai toute ma vie. La manière honnête dont nous avons rompu notre comme
. La manière honnête dont nous avons rompu notre commerce, m’obligera de la considérer et de l’aimer éternellement ; et ri
a manière honnête dont nous avons rompu notre commerce, m’obligera de la considérer et de l’aimer éternellement ; et rien
dont nous avons rompu notre commerce, m’obligera de la considérer et de l’aimer éternellement ; et rien ne m’arrachera so
nt nous avons rompu notre commerce, m’obligera de la considérer et de l’ aimer éternellement ; et rien ne m’arrachera son n
nsidérer et de l’aimer éternellement ; et rien ne m’arrachera son nom de la bouche pour la trahir. La sincérité dont elle
dérer et de l’aimer éternellement ; et rien ne m’arrachera son nom de la bouche pour la trahir. La sincérité dont elle en
imer éternellement ; et rien ne m’arrachera son nom de la bouche pour la trahir. La sincérité dont elle en a agi avec moi
llement ; et rien ne m’arrachera son nom de la bouche pour la trahir. La sincérité dont elle en a agi avec moi m’obligera
e pour la trahir. La sincérité dont elle en a agi avec moi m’obligera de la ménager, et de la considérer toujours ; et c’e
our la trahir. La sincérité dont elle en a agi avec moi m’obligera de la ménager, et de la considérer toujours ; et c’est
La sincérité dont elle en a agi avec moi m’obligera de la ménager, et de la considérer toujours ; et c’est ce qui me reste
sincérité dont elle en a agi avec moi m’obligera de la ménager, et de la considérer toujours ; et c’est ce qui me reste à
garde cette aventure. Nous passâmes près de deux ans à nous voir tous les jours sans trouble et sans inquiétude, par le bon
x ans à nous voir tous les jours sans trouble et sans inquiétude, par le bon ordre que nous y mettions chacun de notre côt
ouble et sans inquiétude, par le bon ordre que nous y mettions chacun de notre côté. J’y paraissais comme un homme sans co
sans conséquence, et seulement un bon ami. Elle n’était plus obsédée d’ aucun soupirant, parce qu’elle avait plusieurs foi
, parce qu’elle avait plusieurs fois déclaré, qu’elle ne voulait plus de mariage ; et qu’en effet elle avait refusé des pa
ue toute autre qu’elle aurait trouvés très avantageux. Ce n’était pas la seule possession qui m’assurait qu’elle m’aimait
n’aimait que moi ; c’était mille actions que je lui voyais faire tous les jours : c’était les surprises agréables qu’elle m
’était mille actions que je lui voyais faire tous les jours : c’était les surprises agréables qu’elle me faisait lorsque j’
’était les surprises agréables qu’elle me faisait lorsque j’y pensais le moins ; c’était une déférence entière pour tout c
ce qu’elle savait qui me plaisait. Elle me rendit mille services dans les occasions qui se présentèrent ; elle voulut cent
s les occasions qui se présentèrent ; elle voulut cent fois m’obliger de prendre de l’argent d’elle pour m’acheter une cha
ions qui se présentèrent ; elle voulut cent fois m’obliger de prendre de l’argent d’elle pour m’acheter une charge ; mais
s qui se présentèrent ; elle voulut cent fois m’obliger de prendre de l’ argent d’elle pour m’acheter une charge ; mais je
présentèrent ; elle voulut cent fois m’obliger de prendre de l’argent d’ elle pour m’acheter une charge ; mais je le refusa
ger de prendre de l’argent d’elle pour m’acheter une charge ; mais je le refusai toujours, à moins qu’elle ne voulût m’épo
t ; elle suivait mes conseils en tout, et partout. Elle n’avait point d’ autre volonté que la mienne, comme je n’en avais p
’avait point d’autre volonté que la mienne, comme je n’en avais point d’ autre que de lui plaire. Elle m’a rendu tout à fai
d’autre volonté que la mienne, comme je n’en avais point d’autre que de lui plaire. Elle m’a rendu tout à fait honnête ho
e lui plaire. Elle m’a rendu tout à fait honnête homme ; et je lui ai l’ obligation de m’avoir absolument retiré des mauvai
Elle m’a rendu tout à fait honnête homme ; et je lui ai l’obligation de m’avoir absolument retiré des mauvaises compagnie
solument retiré des mauvaises compagnies. Je trouvais avec elle toute l’ ardeur et l’emportement d’une maîtresse, et toute
iré des mauvaises compagnies. Je trouvais avec elle toute l’ardeur et l’ emportement d’une maîtresse, et toute la tendresse
ses compagnies. Je trouvais avec elle toute l’ardeur et l’emportement d’ une maîtresse, et toute la tendresse, l’empresseme
s avec elle toute l’ardeur et l’emportement d’une maîtresse, et toute la tendresse, l’empressement et la fidélité d’une ép
ute l’ardeur et l’emportement d’une maîtresse, et toute la tendresse, l’ empressement et la fidélité d’une épouse. Ainsi ne
emportement d’une maîtresse, et toute la tendresse, l’empressement et la fidélité d’une épouse. Ainsi ne voyant plus qu’el
d’une maîtresse, et toute la tendresse, l’empressement et la fidélité d’ une épouse. Ainsi ne voyant plus qu’elle, et n’y f
d’une épouse. Ainsi ne voyant plus qu’elle, et n’y faisant pas un sou de dépense, n’ayant même jamais voulu recevoir aucun
s un sou de dépense, n’ayant même jamais voulu recevoir aucun présent de moi que mon portrait, je pris un carrosse et un t
t de moi que mon portrait, je pris un carrosse et un train tel que je l’ ai encore : et quoique cela m’engageât dans une gr
dans une grosse dépense, par rapport à mon revenu, je n’ai pas laissé de la soutenir, et d’avoir toujours devant moi plus
s une grosse dépense, par rapport à mon revenu, je n’ai pas laissé de la soutenir, et d’avoir toujours devant moi plus d’a
ense, par rapport à mon revenu, je n’ai pas laissé de la soutenir, et d’ avoir toujours devant moi plus d’argent que je n’e
e n’ai pas laissé de la soutenir, et d’avoir toujours devant moi plus d’ argent que je n’en avais auparavant. Il est vrai q
ue je n’en avais auparavant. Il est vrai que je ne faisais pas un sou de dépense inutile, ni au jeu ni ailleurs. La posses
e je ne faisais pas un sou de dépense inutile, ni au jeu ni ailleurs. La possession et la fréquentation n’ont jamais ralen
as un sou de dépense inutile, ni au jeu ni ailleurs. La possession et la fréquentation n’ont jamais ralenti ni diminué not
z elle. Elle me déclara à son tour, qu’elle m’avait bien reconnu pour le même homme qu’elle avait vu chez son beau-frère :
tenu un enfant ensemble. Elle me dit que ce que j’avais dit à Beauval l’ avait tout à fait déterminée à se donner à moi, pa
sse en effet honnête homme. Qu’il était vrai qu’elle avait appréhendé les conséquences et les suites de nos embrassements ;
homme. Qu’il était vrai qu’elle avait appréhendé les conséquences et les suites de nos embrassements ; mais que le secret
il était vrai qu’elle avait appréhendé les conséquences et les suites de nos embrassements ; mais que le secret que je lui
éhendé les conséquences et les suites de nos embrassements ; mais que le secret que je lui avais dit que j’avais, avait ac
s ; mais que le secret que je lui avais dit que j’avais, avait achevé de la résoudre. Elle m’avoua que notre premier embra
mais que le secret que je lui avais dit que j’avais, avait achevé de la résoudre. Elle m’avoua que notre premier embrasse
avoua que notre premier embrassement avait été tout à fait volontaire de sa part ; et qu’elle n’avait feint de dormir que
vait été tout à fait volontaire de sa part ; et qu’elle n’avait feint de dormir que pour se sauver de la honte de succombe
re de sa part ; et qu’elle n’avait feint de dormir que pour se sauver de la honte de succomber face à face en plein jour.
de sa part ; et qu’elle n’avait feint de dormir que pour se sauver de la honte de succomber face à face en plein jour. Qu’
t ; et qu’elle n’avait feint de dormir que pour se sauver de la honte de succomber face à face en plein jour. Qu’il y avai
romptement retirée. Qu’elle n’avait point douté que je ne me servisse de l’occasion, comme j’avais fait ; et que si je l’a
ptement retirée. Qu’elle n’avait point douté que je ne me servisse de l’ occasion, comme j’avais fait ; et que si je l’avai
ue je ne me servisse de l’occasion, comme j’avais fait ; et que si je l’ avais laissé échapper, je ne l’aurais peut-être ja
ion, comme j’avais fait ; et que si je l’avais laissé échapper, je ne l’ aurais peut-être jamais retrouvée, parce que je l’
ssé échapper, je ne l’aurais peut-être jamais retrouvée, parce que je l’ aurais mortellement offensée. Qu’elle m’aimait plu
vait jamais aimé un homme, et que j’avais bien pu m’en apercevoir. Je l’ embrassai à ces paroles : ma chère veuve, lui dis-
llement aussi ; joignons-nous pour toujours, faisons paraître à toute la terre notre union, donnez-moi la main publiquemen
r toujours, faisons paraître à toute la terre notre union, donnez-moi la main publiquement. Votre cœur est à moi, le mien
ement. Votre cœur est à moi, le mien est à vous : mais épargnons-nous les peines de cacher notre commerce et notre tendress
e cœur est à moi, le mien est à vous : mais épargnons-nous les peines de cacher notre commerce et notre tendresse. Non, di
is, vous me connaissez ; nous ne sommes point scrupuleux, restons sur le pied de bons amis et d’amants comme nous sommes ;
me connaissez ; nous ne sommes point scrupuleux, restons sur le pied de bons amis et d’amants comme nous sommes ; nous no
nous ne sommes point scrupuleux, restons sur le pied de bons amis et d’ amants comme nous sommes ; nous nous en aimerons m
tre maîtresse fidèle et sincère, et je compte que vous serez toujours le même pour moi. Je n’en pus jamais tirer autre cho
je lui aie faite, même pendant ses grossesses, il m’a été impossible de la faire consentir au mariage. Au bout de deux an
lui aie faite, même pendant ses grossesses, il m’a été impossible de la faire consentir au mariage. Au bout de deux ans,
tir au mariage. Au bout de deux ans, elle me dit qu’elle était grosse de cinq mois. Je n’ai pas voulu, poursuivit-elle, de
ursuivit-elle, de peur de vous épouvanter, vous faire savoir plus tôt l’ état où je suis, pouvez-vous m’en tirer, dites-le-
e veuve en me jetant à ses pieds, il m’est impossible. Ce n’a été que la connaissance que j’avais de vos sentiments qui m’
ieds, il m’est impossible. Ce n’a été que la connaissance que j’avais de vos sentiments qui m’a fait recourir à cette four
en estimerai davantage. Vous êtes trop honnête homme pour me manquer de secret ; je vous le recommande et vous prie de m’
age. Vous êtes trop honnête homme pour me manquer de secret ; je vous le recommande et vous prie de m’aider de tout votre
homme pour me manquer de secret ; je vous le recommande et vous prie de m’aider de tout votre possible pour cacher l’état
me manquer de secret ; je vous le recommande et vous prie de m’aider de tout votre possible pour cacher l’état où vous m’
recommande et vous prie de m’aider de tout votre possible pour cacher l’ état où vous m’avez mise. Je n’en suis point fâché
lui dis-je ; épousez-moi, je ne demande pas mieux : pouvez-vous, dans l’ état où vous êtes, refuser encore ce que je vous o
z-vous, dans l’état où vous êtes, refuser encore ce que je vous offre de si bon cœur ? Je l’accepterais si je vous aimais
où vous êtes, refuser encore ce que je vous offre de si bon cœur ? Je l’ accepterais si je vous aimais moins, me répondit-e
cepterais si je vous aimais moins, me répondit-elle. Il me suffit que la volonté que vous en avez me persuade de la sincér
pondit-elle. Il me suffit que la volonté que vous en avez me persuade de la sincérité de votre tendresse : mais pour le sa
dit-elle. Il me suffit que la volonté que vous en avez me persuade de la sincérité de votre tendresse : mais pour le sacre
me suffit que la volonté que vous en avez me persuade de la sincérité de votre tendresse : mais pour le sacrement, n’y son
us en avez me persuade de la sincérité de votre tendresse : mais pour le sacrement, n’y songeons point je vous supplie. L’
ndresse : mais pour le sacrement, n’y songeons point je vous supplie. L’ enfant que je mettrai au monde, si Dieu me conserv
e vous supplie. L’enfant que je mettrai au monde, si Dieu me conserve la vie, n’en sera pas plus à plaindre, reposez-vous
e la vie, n’en sera pas plus à plaindre, reposez-vous sur moi du soin de sa fortune : sinon je vous mettrai en main de quo
ez-vous sur moi du soin de sa fortune : sinon je vous mettrai en main de quoi lui faire une condition supportable dans le
vous mettrai en main de quoi lui faire une condition supportable dans le monde. C’est un enfant à moi, poursuivit-elle ; c
ns le monde. C’est un enfant à moi, poursuivit-elle ; c’est un enfant d’ amour qui n’est pas garant du sacrement que je lui
s je lui en tiendrai compte d’un autre côté, puisque ce sera pour moi l’ enfant du cœur. Je l’avantagerai tout autant que j
compte d’un autre côté, puisque ce sera pour moi l’enfant du cœur. Je l’ avantagerai tout autant que je pourrai, c’est de q
l’enfant du cœur. Je l’avantagerai tout autant que je pourrai, c’est de quoi je vous réponds, et s’il est jamais en âge,
ais en âge, il ne regrettera pas sa naissance ; mais ne parlons point de mariage entre nous. Pour mon bien, si vous le vou
; mais ne parlons point de mariage entre nous. Pour mon bien, si vous le voulez, vous pouvez en disposer : c’était de quoi
. Pour mon bien, si vous le voulez, vous pouvez en disposer : c’était de quoi je ne doutais pas, après ce qu’elle avait vo
nce, à vos mépris, ou à votre haine : outre que moi-même je cesserais de vous aimer, parce que je commencerais à vous crai
nt, mon cher amant, continua-t-elle en m’embrassant. Qu’as-tu à faire de te charger d’une femme, et du tracas d’un ménage,
mant, continua-t-elle en m’embrassant. Qu’as-tu à faire de te charger d’ une femme, et du tracas d’un ménage, puisqu’il ne
’embrassant. Qu’as-tu à faire de te charger d’une femme, et du tracas d’ un ménage, puisqu’il ne tient qu’à toi de vivre li
er d’une femme, et du tracas d’un ménage, puisqu’il ne tient qu’à toi de vivre libre, et d’avoir des plaisirs plus vifs qu
du tracas d’un ménage, puisqu’il ne tient qu’à toi de vivre libre, et d’ avoir des plaisirs plus vifs que ceux du mariage,
avoir des plaisirs plus vifs que ceux du mariage, sans en appréhender les suites et les chagrins ? Je connais, ajouta-t-ell
sirs plus vifs que ceux du mariage, sans en appréhender les suites et les chagrins ? Je connais, ajouta-t-elle en riant, pl
les suites et les chagrins ? Je connais, ajouta-t-elle en riant, plus de cent hommes et autant de femmes à Paris, qui voud
s ? Je connais, ajouta-t-elle en riant, plus de cent hommes et autant de femmes à Paris, qui voudraient être comme toi et
i dit comment j’ai vécu avec mon défunt mari ; et je te proteste bien de n’en jamais prendre d’autre. C’est ma dernière ré
avec mon défunt mari ; et je te proteste bien de n’en jamais prendre d’ autre. C’est ma dernière résolution dont je ne cha
pour nous. Elle accoucha chez elle-même dans un très grand secret par le bon ordre que nous y avions donné de concert. La
me dans un très grand secret par le bon ordre que nous y avions donné de concert. La sage-femme fut enfermée huit jours da
rès grand secret par le bon ordre que nous y avions donné de concert. La sage-femme fut enfermée huit jours dans son cabin
concert. La sage-femme fut enfermée huit jours dans son cabinet dont les fenêtres étaient condamnées. Elle ne sut, ni où e
ondamnées. Elle ne sut, ni où elle était, ni qui elle accouchait ; je l’ avais amenée, et je la ramenai dans mon carrosse l
, ni où elle était, ni qui elle accouchait ; je l’avais amenée, et je la ramenai dans mon carrosse les yeux bandés. La fem
le accouchait ; je l’avais amenée, et je la ramenai dans mon carrosse les yeux bandés. La femme même qui servait la veuve à
e l’avais amenée, et je la ramenai dans mon carrosse les yeux bandés. La femme même qui servait la veuve à sa chambre, n’a
ramenai dans mon carrosse les yeux bandés. La femme même qui servait la veuve à sa chambre, n’a jamais su cet accouchemen
qui servait la veuve à sa chambre, n’a jamais su cet accouchement, ni les deux autres qui vinrent après. Ce fut un garçon q
et en a un soin si grand, que je suis sûr qu’elle en aimera toujours le père. Elle eut deux filles tout d’un coup, un an
uis sûr qu’elle en aimera toujours le père. Elle eut deux filles tout d’ un coup, un an après ou environ ; et quinze mois e
une autre fille. Ces trois derniers enfants sont morts au berceau, et le secret fut tellement gardé qu’âme qui vive ne s’e
ui vive ne s’en est seulement douté. Enfin après cinq années entières de commerce, sans dégoût ni jalousie de part ni d’au
Enfin après cinq années entières de commerce, sans dégoût ni jalousie de part ni d’autre, et tout aussi amoureux l’un de l
cinq années entières de commerce, sans dégoût ni jalousie de part ni d’ autre, et tout aussi amoureux l’un de l’autre que
ns dégoût ni jalousie de part ni d’autre, et tout aussi amoureux l’un de l’autre que nous l’ayons jamais été, nous avons r
e de part ni d’autre, et tout aussi amoureux l’un de l’autre que nous l’ ayons jamais été, nous avons rompu nos familiarité
’autre que nous l’ayons jamais été, nous avons rompu nos familiarités d’ un consentement mutuel, qui nous a coûté à l’un et
s avons eu pour cela des raisons très fortes, que vous me dispenserez de vous dire. Nous nous écrivons fort souvent, et c’
ez de vous dire. Nous nous écrivons fort souvent, et c’est assurément la seule femme que je croie dans le monde sincère et
ns fort souvent, et c’est assurément la seule femme que je croie dans le monde sincère et franche. J’ai pour elle une esti
particulière ; trouvez bon que je vous cache ce qu’elle est devenue. Le récit que je viens de faire me fait assurément re
t devenue. Le récit que je viens de faire me fait assurément regarder de vous comme un scélérat, et ma veuve comme une sen
n scélérat, et ma veuve comme une sensuelle ; mais, Messieurs, mettez la main à la conscience, il n’y a pas un de vous, qu
, et ma veuve comme une sensuelle ; mais, Messieurs, mettez la main à la conscience, il n’y a pas un de vous, qui en ma pl
le ; mais, Messieurs, mettez la main à la conscience, il n’y a pas un de vous, qui en ma place n’eût fait ce que j’ai fait
es actions, quelque chose que votre peu de bonne foi puisse y trouver de criminel, je suis certain que vous la justifiez d
u de bonne foi puisse y trouver de criminel, je suis certain que vous la justifiez dans votre cœur ; et qu’il n’y a que tr
s la justifiez dans votre cœur ; et qu’il n’y a que très peu ou point de femmes, je ne dis pas de vous autres seulement, q
cœur ; et qu’il n’y a que très peu ou point de femmes, je ne dis pas de vous autres seulement, quelque mine que vous fass
e dis pas de vous autres seulement, quelque mine que vous fassiez, je les comprends toutes, qui ne se résolût volontiers d’
e vous fassiez, je les comprends toutes, qui ne se résolût volontiers d’ en faire autant qu’elle, si elles espéraient en so
’en faire autant qu’elle, si elles espéraient en sortir de même. Mais le secret est rare dans le siècle où nous vivons, pa
, si elles espéraient en sortir de même. Mais le secret est rare dans le siècle où nous vivons, parce qu’on trouve très pe
t est rare dans le siècle où nous vivons, parce qu’on trouve très peu d’ honnêtes gens, et encore moins de maîtresses fidèl
vivons, parce qu’on trouve très peu d’honnêtes gens, et encore moins de maîtresses fidèles. Comme Dupuis en était là, la
ens, et encore moins de maîtresses fidèles. Comme Dupuis en était là, la belle Dupuis sa cousine rentra seule. Son cousin
sa cousine rentra seule. Son cousin lui demanda ce qu’elle avait fait de Madame de Londé. Je l’ai laissée, dit-elle, chez
. Son cousin lui demanda ce qu’elle avait fait de Madame de Londé. Je l’ ai laissée, dit-elle, chez ma tante avec Monsieur
eur Gallouin son frère, qui tous deux comptent que vous vous donnerez la peine d’aller les quérir, quand il faudra se mett
uin son frère, qui tous deux comptent que vous vous donnerez la peine d’ aller les quérir, quand il faudra se mettre à tabl
frère, qui tous deux comptent que vous vous donnerez la peine d’aller les quérir, quand il faudra se mettre à table. Très v
votre discours, nous fassions collation. Nous avions besoin pour cela de l’arrivée de votre maîtresse, lui dit en riant Ma
re discours, nous fassions collation. Nous avions besoin pour cela de l’ arrivée de votre maîtresse, lui dit en riant Madam
s, nous fassions collation. Nous avions besoin pour cela de l’arrivée de votre maîtresse, lui dit en riant Madame de Conta
lle vous ne songiez point à nous. Des Ronais fut encore pillé pendant la collation, et chacun dit ce qu’il pensait des ave
collation, et chacun dit ce qu’il pensait des aventures qu’on venait d’ entendre, le lecteur peut s’imaginer ce qui fut di
et chacun dit ce qu’il pensait des aventures qu’on venait d’entendre, le lecteur peut s’imaginer ce qui fut dit. Il y a du
eur peut s’imaginer ce qui fut dit. Il y a du libertinage dans toutes les aventures que je vous ai jusqu’ici racontées, rep
les aventures que je vous ai jusqu’ici racontées, reprit Dupuis après la collation ; cependant les dames ne m’ont point in
ai jusqu’ici racontées, reprit Dupuis après la collation ; cependant les dames ne m’ont point interrompu : il y avait pour
des endroits assez gaillards ; leur silence me fait croire que je ne les ai point ennuyées. Voilà une belle réflexion, int
sieur de Terny. Il n’y avait ici que des femmes mariées et une veuve, de quoi se seraient-elles scandalisées ? Et puis sur
es et une veuve, de quoi se seraient-elles scandalisées ? Et puis sur l’ article, elles ont toutes les sentiments de votre
seraient-elles scandalisées ? Et puis sur l’article, elles ont toutes les sentiments de votre veuve, elles ont beau faire l
scandalisées ? Et puis sur l’article, elles ont toutes les sentiments de votre veuve, elles ont beau faire les réservées.
elles ont toutes les sentiments de votre veuve, elles ont beau faire les réservées. À cela près achevez votre histoire, et
les réservées. À cela près achevez votre histoire, et dorez toujours la pilule. Il n’y a plus rien de libre dans ce qui m
hevez votre histoire, et dorez toujours la pilule. Il n’y a plus rien de libre dans ce qui me reste à vous dire, reprit Du
ais autrefois que mon attachement pour elle n’irait pas autrement que les autres, et se terminerait de même. Il n’a néanmoi
e. Il n’a néanmoins pensé aboutir qu’à une tragédie dont j’aurais été le héros, et suivant toutes les apparences il finira
outir qu’à une tragédie dont j’aurais été le héros, et suivant toutes les apparences il finira par un mariage comme les com
éros, et suivant toutes les apparences il finira par un mariage comme les comédies, et que je voudrais qui fût déjà fait. J
me les comédies, et que je voudrais qui fût déjà fait. Je suis obligé de reprendre les choses du temps de mes débauches. G
es, et que je voudrais qui fût déjà fait. Je suis obligé de reprendre les choses du temps de mes débauches. Gallouin, comme
is qui fût déjà fait. Je suis obligé de reprendre les choses du temps de mes débauches. Gallouin, comme je vous l’ai dit,
prendre les choses du temps de mes débauches. Gallouin, comme je vous l’ ai dit, était des plus déterminés de la société, e
ébauches. Gallouin, comme je vous l’ai dit, était des plus déterminés de la société, et y apprit des secrets que je n’ai j
uches. Gallouin, comme je vous l’ai dit, était des plus déterminés de la société, et y apprit des secrets que je n’ai jama
été, et y apprit des secrets que je n’ai jamais voulu savoir. S’il me les avait montrés, comme il voulait le faire, sa prop
n’ai jamais voulu savoir. S’il me les avait montrés, comme il voulait le faire, sa propre sœur en aurait constamment resse
me il voulait le faire, sa propre sœur en aurait constamment ressenti la force. Il me mena un jour dîner avec lui chez Mad
ame sa mère, ses deux sœurs, et un frère fort jeune qu’on destinait à l’ Église, qui n’avait pas plus de douze à treize ans
un frère fort jeune qu’on destinait à l’Église, qui n’avait pas plus de douze à treize ans, et qui est à présent le chef
ise, qui n’avait pas plus de douze à treize ans, et qui est à présent le chef de la famille, le même qui viendra souper ic
n’avait pas plus de douze à treize ans, et qui est à présent le chef de la famille, le même qui viendra souper ici avec M
avait pas plus de douze à treize ans, et qui est à présent le chef de la famille, le même qui viendra souper ici avec Mada
us de douze à treize ans, et qui est à présent le chef de la famille, le même qui viendra souper ici avec Madame de Londé.
adame de Londé. Il y avait à table un ecclésiastique que je pris pour le précepteur de l’abbé ; mais qui était le directeu
. Il y avait à table un ecclésiastique que je pris pour le précepteur de l’abbé ; mais qui était le directeur de Madame Ga
l y avait à table un ecclésiastique que je pris pour le précepteur de l’ abbé ; mais qui était le directeur de Madame Gallo
lésiastique que je pris pour le précepteur de l’abbé ; mais qui était le directeur de Madame Gallouin la mère, et un de ce
ue je pris pour le précepteur de l’abbé ; mais qui était le directeur de Madame Gallouin la mère, et un de ces hommes prop
précepteur de l’abbé ; mais qui était le directeur de Madame Gallouin la mère, et un de ces hommes propres à faire enrager
’abbé ; mais qui était le directeur de Madame Gallouin la mère, et un de ces hommes propres à faire enrager les enfants, l
Madame Gallouin la mère, et un de ces hommes propres à faire enrager les enfants, les amis et les domestiques d’une maison
uin la mère, et un de ces hommes propres à faire enrager les enfants, les amis et les domestiques d’une maison, quand ils s
et un de ces hommes propres à faire enrager les enfants, les amis et les domestiques d’une maison, quand ils se sont une f
mmes propres à faire enrager les enfants, les amis et les domestiques d’ une maison, quand ils se sont une fois rendus maît
s domestiques d’une maison, quand ils se sont une fois rendus maîtres de l’esprit du maître et de la maîtresse. Nous devio
omestiques d’une maison, quand ils se sont une fois rendus maîtres de l’ esprit du maître et de la maîtresse. Nous devions
n, quand ils se sont une fois rendus maîtres de l’esprit du maître et de la maîtresse. Nous devions l’après-midi même, nou
quand ils se sont une fois rendus maîtres de l’esprit du maître et de la maîtresse. Nous devions l’après-midi même, nous a
rendus maîtres de l’esprit du maître et de la maîtresse. Nous devions l’ après-midi même, nous aller divertir à notre ordin
aller divertir à notre ordinaire Gallouin et moi, c’est-à-dire, faire la débauche. Pour préparation nous ne parlâmes à tab
ire, faire la débauche. Pour préparation nous ne parlâmes à table que de l’éternité, du peu de fonds qu’on doit faire sur
, faire la débauche. Pour préparation nous ne parlâmes à table que de l’ éternité, du peu de fonds qu’on doit faire sur la
lâmes à table que de l’éternité, du peu de fonds qu’on doit faire sur la vie, des quatre fins de l’homme, et de tout ce qu
ternité, du peu de fonds qu’on doit faire sur la vie, des quatre fins de l’homme, et de tout ce qu’un pareil sujet tire ap
nité, du peu de fonds qu’on doit faire sur la vie, des quatre fins de l’ homme, et de tout ce qu’un pareil sujet tire après
de fonds qu’on doit faire sur la vie, des quatre fins de l’homme, et de tout ce qu’un pareil sujet tire après lui. Avant
nions nos débauches secrètes, et que lorsque nous nous trouvions dans la compagnie de ce qu’on appelle honnêtes gens, nous
auches secrètes, et que lorsque nous nous trouvions dans la compagnie de ce qu’on appelle honnêtes gens, nous nous contref
s gens, nous nous contrefaisions si bien, qu’on nous aurait pris pour de fort honnêtes gens nous-mêmes. Cela posé, retourn
cet ecclésiastique qui était à table avec nous, et qui trouva bientôt le secret de m’ennuyer. Il me parut que son sermon é
iastique qui était à table avec nous, et qui trouva bientôt le secret de m’ennuyer. Il me parut que son sermon était de co
ouva bientôt le secret de m’ennuyer. Il me parut que son sermon était de commande et destiné à Gallouin, à qui sous des no
e et destiné à Gallouin, à qui sous des noms empruntés et par manière d’ entretien sur le général, on voulait faire une viv
allouin, à qui sous des noms empruntés et par manière d’entretien sur le général, on voulait faire une vive réprimande ; e
ntretien sur le général, on voulait faire une vive réprimande ; et je le crus d’autant plus, qu’il se déchaîna terriblemen
sur le général, on voulait faire une vive réprimande ; et je le crus d’ autant plus, qu’il se déchaîna terriblement contre
 ; et je le crus d’autant plus, qu’il se déchaîna terriblement contre les vices de la jeunesse, discours qui ne convenait n
e crus d’autant plus, qu’il se déchaîna terriblement contre les vices de la jeunesse, discours qui ne convenait ni à la mè
rus d’autant plus, qu’il se déchaîna terriblement contre les vices de la jeunesse, discours qui ne convenait ni à la mère,
ement contre les vices de la jeunesse, discours qui ne convenait ni à la mère, ni aux filles, ni à l’abbé. Gallouin me dit
jeunesse, discours qui ne convenait ni à la mère, ni aux filles, ni à l’ abbé. Gallouin me dit l’après-midi, que je ne m’ét
e convenait ni à la mère, ni aux filles, ni à l’abbé. Gallouin me dit l’ après-midi, que je ne m’étais pas trompé, et que c
dîner chez sa mère, et qu’on lui gardait ce sermon-là il y avait plus de huit jours, au sujet de quelque tour qu’il avait
que tour qu’il avait fait et qu’il me dit. Il écoutait avec un flegme de philosophe, soit qu’il méprisât le sermon, soit q
me dit. Il écoutait avec un flegme de philosophe, soit qu’il méprisât le sermon, soit qu’il ne voulût pas faire semblant d
oit qu’il méprisât le sermon, soit qu’il ne voulût pas faire semblant de connaître que la morale ne regardait que lui. Com
t le sermon, soit qu’il ne voulût pas faire semblant de connaître que la morale ne regardait que lui. Comme je n’avais pas
de connaître que la morale ne regardait que lui. Comme je n’avais pas les mêmes raisons, je ne pus rester si tranquille ; e
eur, lui dis-je, il vaudrait beaucoup mieux que vous mangeassiez, que de vous ruiner les poumons, et vous essouffler en vo
, il vaudrait beaucoup mieux que vous mangeassiez, que de vous ruiner les poumons, et vous essouffler en vous emportant si
iner les poumons, et vous essouffler en vous emportant si fort contre les vices dont vous parlez. Je ne vois personne ici q
re les vices dont vous parlez. Je ne vois personne ici qui ait besoin de vos bonnes leçons, parce que je ne vois personne
votre peine. Nous sommes bons amis lui et moi, je connais sa manière de vie, et je puis vous assurer qu’elle ne mérite po
objet, Monsieur, me dit-il ; et ce que j’en dis n’est que par manière de conversation. Cela étant, repris-je, vous aimez à
une peine inutile, en vous forgeant des monstres et des chimères pour les combattre en effet. Mon Dieu, Monsieur, interromp
chimères pour les combattre en effet. Mon Dieu, Monsieur, interrompit la mère, ce que Monsieur dit n’attaque point des chi
it la mère, ce que Monsieur dit n’attaque point des chimères, ce sont les vices où tous les jeunes gens sont sujets : et je
Monsieur dit n’attaque point des chimères, ce sont les vices où tous les jeunes gens sont sujets : et je ne crois pas mon
donc pour mon compte, Madame, reprit Gallouin, que Monsieur se donne la peine d’étaler les lieux communs de sa rhétorique
r mon compte, Madame, reprit Gallouin, que Monsieur se donne la peine d’ étaler les lieux communs de sa rhétorique. Toutes
pte, Madame, reprit Gallouin, que Monsieur se donne la peine d’étaler les lieux communs de sa rhétorique. Toutes les peines
t Gallouin, que Monsieur se donne la peine d’étaler les lieux communs de sa rhétorique. Toutes les peines que vous donne m
se donne la peine d’étaler les lieux communs de sa rhétorique. Toutes les peines que vous donne ma conduite, sont les fruit
de sa rhétorique. Toutes les peines que vous donne ma conduite, sont les fruits de votre curiosité : vous savez ce que je
orique. Toutes les peines que vous donne ma conduite, sont les fruits de votre curiosité : vous savez ce que je veux dire,
dame ; mais au nom de Dieu ne vous fatiguez plus en vain, mettez-vous l’ esprit en repos et me rendez plus de justice. Vous
atiguez plus en vain, mettez-vous l’esprit en repos et me rendez plus de justice. Vous me croyez un débauché, et Monsieur,
stice. Vous me croyez un débauché, et Monsieur, qui à ce que je vois, le croit sur votre bonne foi, se trompe aussi bien q
ne foi, se trompe aussi bien que vous. Si vous connaissiez ma manière de vie, vous n’y verriez rien qui pût choquer votre
ue moi, qui peut vous instruire si bon vous semble. Fort bien, reprit la mère, je n’ai qu’à croire sur la foi de vos parol
i bon vous semble. Fort bien, reprit la mère, je n’ai qu’à croire sur la foi de vos paroles, que vous passez votre temps à
ous semble. Fort bien, reprit la mère, je n’ai qu’à croire sur la foi de vos paroles, que vous passez votre temps à l’égli
qu’à croire sur la foi de vos paroles, que vous passez votre temps à l’ église. Vous ne vous tromperiez pas tant que vous
. Vous ne vous tromperiez pas tant que vous croyez, Madame, repris-je d’ un grand sérieux, Monsieur votre fils vit fort exe
Monsieur votre fils vit fort exemplairement. Il y a un religieux dans le monde qui pourrait en dire des nouvelles certaine
aines, c’est son directeur ; et afin que vous puissiez vous instruire de ce qui en est, continuai-je d’un ton hypocrite, c
afin que vous puissiez vous instruire de ce qui en est, continuai-je d’ un ton hypocrite, ce religieux qui est un saint ho
hypocrite, ce religieux qui est un saint homme est mon parent, cousin de ma mère que vous connaissez. Mais puisque l’occas
e est mon parent, cousin de ma mère que vous connaissez. Mais puisque l’ occasion vient d’en parler, je crois vous devoir a
cousin de ma mère que vous connaissez. Mais puisque l’occasion vient d’ en parler, je crois vous devoir avertir, Madame, q
, je crois vous devoir avertir, Madame, que Monsieur votre fils, tout l’ aîné qu’il est de votre famille, a eu envie, et pe
evoir avertir, Madame, que Monsieur votre fils, tout l’aîné qu’il est de votre famille, a eu envie, et peut-être l’a-t-il
ils, tout l’aîné qu’il est de votre famille, a eu envie, et peut-être l’ a-t-il encore, de se rendre religieux. Il s’en est
qu’il est de votre famille, a eu envie, et peut-être l’a-t-il encore, de se rendre religieux. Il s’en est ouvert à mon par
gieux. Il s’en est ouvert à mon parent, et n’en a été empêché que par la forte remontrance qu’on lui a faite sur la vocati
n’en a été empêché que par la forte remontrance qu’on lui a faite sur la vocation, et l’entier détachement du monde qu’on
hé que par la forte remontrance qu’on lui a faite sur la vocation, et l’ entier détachement du monde qu’on y doit apporter 
la vocation, et l’entier détachement du monde qu’on y doit apporter ; les précautions qu’on doit prendre pour se mettre à c
es précautions qu’on doit prendre pour se mettre à couvert des désirs de retourner au siècle, si ordinaires aux religieux
r au siècle, si ordinaires aux religieux qui ont embrassé trop jeunes la vie monastique, dans la première ferveur d’une il
ont embrassé trop jeunes la vie monastique, dans la première ferveur d’ une illusion de dévotion, qu’ils croyaient devoir
rop jeunes la vie monastique, dans la première ferveur d’une illusion de dévotion, qu’ils croyaient devoir être éternelle,
ment, reprit cette dame, vous m’en donneriez bien à garder si j’étais d’ humeur à vous croire ? Je ne vous impose pas d’une
en à garder si j’étais d’humeur à vous croire ? Je ne vous impose pas d’ une syllabe, Madame, répondis-je, et tout au moins
moins vous avouerez que ce n’est pas avec d’autres gens que des gens d’ Église, et même des plus saints et des plus éclair
viens de vous dire. Il n’est rien plus certain que ce que je vous dis de Monsieur votre fils ; il a voulu être religieux,
ue je vous dis de Monsieur votre fils ; il a voulu être religieux, et le sera sans doute un jour, si vous n’y prenez garde
ût à Dieu, reprit en pleurant cette bonne dame, qu’une pareille envie le prît, je l’estimerais bien heureux. Il n’est pas
eprit en pleurant cette bonne dame, qu’une pareille envie le prît, je l’ estimerais bien heureux. Il n’est pas encore temps
temps que cela arrive, Madame, lui dit Gallouin, on m’en a fait voir les conséquences. Je ne réponds pas de l’avenir ; mai
dit Gallouin, on m’en a fait voir les conséquences. Je ne réponds pas de l’avenir ; mais pour le présent, je vous avoue, q
Gallouin, on m’en a fait voir les conséquences. Je ne réponds pas de l’ avenir ; mais pour le présent, je vous avoue, que
fait voir les conséquences. Je ne réponds pas de l’avenir ; mais pour le présent, je vous avoue, que malgré l’envie que j’
nds pas de l’avenir ; mais pour le présent, je vous avoue, que malgré l’ envie que j’avais de vous mettre l’esprit en repos
; mais pour le présent, je vous avoue, que malgré l’envie que j’avais de vous mettre l’esprit en repos, le parent de mon a
présent, je vous avoue, que malgré l’envie que j’avais de vous mettre l’ esprit en repos, le parent de mon ami a tellement
oue, que malgré l’envie que j’avais de vous mettre l’esprit en repos, le parent de mon ami a tellement combattu mon dessei
algré l’envie que j’avais de vous mettre l’esprit en repos, le parent de mon ami a tellement combattu mon dessein, qu’il e
arent de mon ami a tellement combattu mon dessein, qu’il en a retardé l’ effet. Après cela, comme il n’y a point de gens au
dessein, qu’il en a retardé l’effet. Après cela, comme il n’y a point de gens au monde qui parlent mieux dévotion que ceux
ux dévotion que ceux qui n’en ont point, ou qui n’en ont guère, comme les hypocrites et les faux dévots, nous nous jetâmes
ux qui n’en ont point, ou qui n’en ont guère, comme les hypocrites et les faux dévots, nous nous jetâmes lui et moi sur la
e les hypocrites et les faux dévots, nous nous jetâmes lui et moi sur la matière, et en dîmes tant que nous rendîmes le pa
jetâmes lui et moi sur la matière, et en dîmes tant que nous rendîmes le pauvre prêtre pic et capot, et le réduisîmes aux
et en dîmes tant que nous rendîmes le pauvre prêtre pic et capot, et le réduisîmes aux termes de ne plus rien dire : il e
s rendîmes le pauvre prêtre pic et capot, et le réduisîmes aux termes de ne plus rien dire : il est vrai qu’il n’était pas
mes de ne plus rien dire : il est vrai qu’il n’était pas fort savant. La bonne mère entendant parler son fils comme un ana
t. La bonne mère entendant parler son fils comme un anachorète, avait les larmes de joie aux yeux. Je passai pour mon compt
mère entendant parler son fils comme un anachorète, avait les larmes de joie aux yeux. Je passai pour mon compte pour le
te, avait les larmes de joie aux yeux. Je passai pour mon compte pour le jeune homme de Paris le plus retiré, et la chose
armes de joie aux yeux. Je passai pour mon compte pour le jeune homme de Paris le plus retiré, et la chose alla si loin, q
joie aux yeux. Je passai pour mon compte pour le jeune homme de Paris le plus retiré, et la chose alla si loin, que nous n
assai pour mon compte pour le jeune homme de Paris le plus retiré, et la chose alla si loin, que nous nous engageâmes à vi
ence une terrible aventure ; nous en sortîmes pourtant avec honneur ; les véritables dévots seront toujours la dupe des Tar
ortîmes pourtant avec honneur ; les véritables dévots seront toujours la dupe des Tartufes. Celui-ci qui aurait été un des
dupe des Tartufes. Celui-ci qui aurait été un des plus saints prêtres de Paris, s’il n’avait pas été si délicat à la bouch
n des plus saints prêtres de Paris, s’il n’avait pas été si délicat à la bouche, si fleuri dans ses habits, et si curieux
euri dans ses habits, et si curieux dans ses meubles, et si attaché à l’ argent, tous vices attachés à la profession, aurai
eux dans ses meubles, et si attaché à l’argent, tous vices attachés à la profession, aurait juré un mois après que nous le
us vices attachés à la profession, aurait juré un mois après que nous le fréquentions, que nous étions tous deux des modèl
après que nous le fréquentions, que nous étions tous deux des modèles de vertu. Madame Gallouin avait eu, à cause de cela,
e vertu. Madame Gallouin avait eu, à cause de cela, des redoublements de tendresse pour lui, et des respects pour moi, qui
s de tendresse pour lui, et des respects pour moi, qui nous donnaient la comédie. Je me lassais pourtant de faire un perso
pects pour moi, qui nous donnaient la comédie. Je me lassais pourtant de faire un personnage si peu naturel. Tant de dehor
e un personnage si peu naturel. Tant de dehors fardés n’étaient point de mon caractère, mais il fallait bien me contraindr
e, mais il fallait bien me contraindre, ou me résoudre à ne plus voir l’ aimable sœur de mon ami, qui est à présent Madame
ait bien me contraindre, ou me résoudre à ne plus voir l’aimable sœur de mon ami, qui est à présent Madame de Londé. Vous
ir l’aimable sœur de mon ami, qui est à présent Madame de Londé. Vous la connaissez tous, ainsi je ne vous en dirai que ce
ous en dirai que ce que vous n’en savez pas. Elle est toute belle, et d’ une taille admirable, son éclat frappe d’abord, il
t d’une taille admirable, son éclat frappe d’abord, il est impossible de se défendre de sa première vue ; mais aussi c’est
admirable, son éclat frappe d’abord, il est impossible de se défendre de sa première vue ; mais aussi c’est tout ce qu’on
re vue ; mais aussi c’est tout ce qu’on doit en craindre, à moins que de la pratiquer très longtemps ; car quoiqu’elle ait
vue ; mais aussi c’est tout ce qu’on doit en craindre, à moins que de la pratiquer très longtemps ; car quoiqu’elle ait au
moins que de la pratiquer très longtemps ; car quoiqu’elle ait autant d’ esprit qu’une femme puisse en avoir, et qu’elle l’
iqu’elle ait autant d’esprit qu’une femme puisse en avoir, et qu’elle l’ ait même très savant, on ne s’en aperçoit que par
avoir, et qu’elle l’ait même très savant, on ne s’en aperçoit que par la longue habitude qu’on a avec elle. Elle l’a doux,
n ne s’en aperçoit que par la longue habitude qu’on a avec elle. Elle l’ a doux, ferme et aisé ; elle parle peu et toujours
et aisé ; elle parle peu et toujours sérieux, à moins, comme je vous l’ ai dit, qu’une longue connaissance ne l’ait famili
rieux, à moins, comme je vous l’ai dit, qu’une longue connaissance ne l’ ait familiarisée. Elle est vertueuse autant que fe
nce ne l’ait familiarisée. Elle est vertueuse autant que femme puisse l’ être, du moins m’a-t-elle si bien fait voir qu’ell
ue femme puisse l’être, du moins m’a-t-elle si bien fait voir qu’elle l’ était, que j’en suis devenu fou, et qu’elle a trou
t voir qu’elle l’était, que j’en suis devenu fou, et qu’elle a trouvé le secret de me forcer à l’aimer, et à l’adorer malg
elle l’était, que j’en suis devenu fou, et qu’elle a trouvé le secret de me forcer à l’aimer, et à l’adorer malgré moi : e
ue j’en suis devenu fou, et qu’elle a trouvé le secret de me forcer à l’ aimer, et à l’adorer malgré moi : et cela à force
evenu fou, et qu’elle a trouvé le secret de me forcer à l’aimer, et à l’ adorer malgré moi : et cela à force de me désespér
aimer, et à l’adorer malgré moi : et cela à force de me désespérer et de me faire enrager. Si j’en crois ce que son défunt
’en crois ce que son défunt mari m’en a dit, elle n’est femme que par le corps en dehors, sans en avoir les faiblesses en
’en a dit, elle n’est femme que par le corps en dehors, sans en avoir les faiblesses en dedans : mais si j’en crois ce que
ois ce que je lui ai vu faire moi-même, elle est femme par tout, et a le cœur aussi tendre qu’une autre, mais plus de cons
est femme par tout, et a le cœur aussi tendre qu’une autre, mais plus de constance et de force sur elle-même qu’elle n’aur
ut, et a le cœur aussi tendre qu’une autre, mais plus de constance et de force sur elle-même qu’elle n’aurait dû en avoir.
e-même qu’elle n’aurait dû en avoir. Ce que je vais vous en dire vous la fera mieux connaître, que tous les portraits que
r. Ce que je vais vous en dire vous la fera mieux connaître, que tous les portraits que j’en ferais. Elle n’avait que dix-s
s portraits que j’en ferais. Elle n’avait que dix-sept ans lorsque je la vis la première fois de près ; car auparavant je
ais. Elle n’avait que dix-sept ans lorsque je la vis la première fois de près ; car auparavant je ne l’avais vue qu’en pas
ans lorsque je la vis la première fois de près ; car auparavant je ne l’ avais vue qu’en passant. J’en fus charmé, et le dé
; car auparavant je ne l’avais vue qu’en passant. J’en fus charmé, et le désir de faire connaissance avec elle, avait beau
aravant je ne l’avais vue qu’en passant. J’en fus charmé, et le désir de faire connaissance avec elle, avait beaucoup cont
de faire connaissance avec elle, avait beaucoup contribué à me forcer de prendre l’air de dévot ; et je ne l’avais pris qu
ance avec elle, avait beaucoup contribué à me forcer de prendre l’air de dévot ; et je ne l’avais pris que parce que c’éta
t beaucoup contribué à me forcer de prendre l’air de dévot ; et je ne l’ avais pris que parce que c’était le moyen le plus
prendre l’air de dévot ; et je ne l’avais pris que parce que c’était le moyen le plus sûr d’être fort bienvenu auprès de
l’air de dévot ; et je ne l’avais pris que parce que c’était le moyen le plus sûr d’être fort bienvenu auprès de sa mère.
ot ; et je ne l’avais pris que parce que c’était le moyen le plus sûr d’ être fort bienvenu auprès de sa mère. Cette dame a
e fort bienvenu auprès de sa mère. Cette dame avait pour moi beaucoup d’ estime, et plus sans doute que je n’en méritais. J
n’en méritais. Je parlais assez souvent à sa fille en sa présence, et le peu de paroles qu’elle disait étant toutes justes
de paroles qu’elle disait étant toutes justes et à propos, achevèrent de m’en rendre amoureux. Gallouin lui avait malicieu
in lui avait malicieusement dit que j’avais encore actuellement envie de me rendre capucin : elle le croyait de bonne foi,
dit que j’avais encore actuellement envie de me rendre capucin : elle le croyait de bonne foi, et m’en avait parlé devant
vais encore actuellement envie de me rendre capucin : elle le croyait de bonne foi, et m’en avait parlé devant sa mère. Je
quoi on pût faire fonds. Environ un mois après cette conversation, je la trouvai seule pour la première fois, la mère ayan
après cette conversation, je la trouvai seule pour la première fois, la mère ayant la maxime de ne jamais quitter ses fil
onversation, je la trouvai seule pour la première fois, la mère ayant la maxime de ne jamais quitter ses filles de vue. Ce
n, je la trouvai seule pour la première fois, la mère ayant la maxime de ne jamais quitter ses filles de vue. Cette fois-l
remière fois, la mère ayant la maxime de ne jamais quitter ses filles de vue. Cette fois-là, la cadette qui était malade,
yant la maxime de ne jamais quitter ses filles de vue. Cette fois-là, la cadette qui était malade, l’avait fait appeler ;
uitter ses filles de vue. Cette fois-là, la cadette qui était malade, l’ avait fait appeler ; elle y était allée, et avait
it malade, l’avait fait appeler ; elle y était allée, et avait laissé l’ aînée seule qui travaillait à de la tapisserie ; j
; elle y était allée, et avait laissé l’aînée seule qui travaillait à de la tapisserie ; j’entrai dans ce moment. Elle me
lle y était allée, et avait laissé l’aînée seule qui travaillait à de la tapisserie ; j’entrai dans ce moment. Elle me dem
ntrai dans ce moment. Elle me demanda si son frère avait encore envie de quitter le monde. Je lui répondis que je n’en sav
ce moment. Elle me demanda si son frère avait encore envie de quitter le monde. Je lui répondis que je n’en savais rien ;
gnorais ce qu’ils traitaient ensemble, ne parlant plus devant moi que de choses indifférentes. Et vous, Monsieur, poursuiv
uivit-elle, voulez-vous aussi vous jeter dans un couvent ? J’en ai eu le dessein, Mademoiselle, lui répondis-je avec un gr
e trouve tout changé ; Dieu m’a fait voir qu’il ne m’appelle pas dans la retraite. Je me suis flatté que le monde m’offrai
t voir qu’il ne m’appelle pas dans la retraite. Je me suis flatté que le monde m’offrait un bonheur plus solide, et je me
nheur plus solide, et je me sens trop engagé au siècle, pour songer à le quitter. Je suis fort aise pour l’amour de vous,
op engagé au siècle, pour songer à le quitter. Je suis fort aise pour l’ amour de vous, dit-elle, que vous ayez changé de s
é au siècle, pour songer à le quitter. Je suis fort aise pour l’amour de vous, dit-elle, que vous ayez changé de sentiment
e suis fort aise pour l’amour de vous, dit-elle, que vous ayez changé de sentiment. Je vous avoue que je n’approuve pas qu
t. Je vous avoue que je n’approuve pas qu’un homme capable et en état de servir son prince, sa patrie, le public et ses am
e pas qu’un homme capable et en état de servir son prince, sa patrie, le public et ses amis, aille s’ensevelir pour toute
aille s’ensevelir pour toute sa vie, ni qu’il renferme avec lui tous les talents que Dieu lui a donnés, ni qu’il prive le
ferme avec lui tous les talents que Dieu lui a donnés, ni qu’il prive le monde des services utiles qu’on est en droit d’en
onnés, ni qu’il prive le monde des services utiles qu’on est en droit d’ en attendre. Je sais bon gré, ajouta-t-elle, à vot
n droit d’en attendre. Je sais bon gré, ajouta-t-elle, à votre parent de vous avoir détourné de votre première résolution.
Je sais bon gré, ajouta-t-elle, à votre parent de vous avoir détourné de votre première résolution. Ce n’est point mon par
mon parent qui m’en a détourné, lui répondis-je. C’est, Mademoiselle, la vue d’une personne qui a beaucoup plus de pouvoir
ent qui m’en a détourné, lui répondis-je. C’est, Mademoiselle, la vue d’ une personne qui a beaucoup plus de pouvoir sur mo
is-je. C’est, Mademoiselle, la vue d’une personne qui a beaucoup plus de pouvoir sur moi qu’il n’en a jamais eu. Elle m’a
us de pouvoir sur moi qu’il n’en a jamais eu. Elle m’a déterminé tout d’ un coup, en me faisant connaître la vérité de ce q
jamais eu. Elle m’a déterminé tout d’un coup, en me faisant connaître la vérité de ce que ce bon religieux nous avait dit
Elle m’a déterminé tout d’un coup, en me faisant connaître la vérité de ce que ce bon religieux nous avait dit à Monsieur
e et à moi. Il nous avait fait voir qu’après une retraite précipitée, l’ aspect d’une fille toute belle, à qui on aurait pu
i. Il nous avait fait voir qu’après une retraite précipitée, l’aspect d’ une fille toute belle, à qui on aurait pu prétendr
, l’aspect d’une fille toute belle, à qui on aurait pu prétendre dans le monde, et qui s’emparait tout d’un coup du cœur d
e, à qui on aurait pu prétendre dans le monde, et qui s’emparait tout d’ un coup du cœur d’un reclus, inspirait des sentime
pu prétendre dans le monde, et qui s’emparait tout d’un coup du cœur d’ un reclus, inspirait des sentiments d’autant plus
emparait tout d’un coup du cœur d’un reclus, inspirait des sentiments d’ autant plus violents qu’on était obligé de les cac
s, inspirait des sentiments d’autant plus violents qu’on était obligé de les cacher ; qu’on regrettait sa première liberté
inspirait des sentiments d’autant plus violents qu’on était obligé de les cacher ; qu’on regrettait sa première liberté dan
aquelle on aurait pu s’expliquer. Que cet amour mondain renfermé dans le cœur, poussait peu à peu au dégoût et au mépris d
dain renfermé dans le cœur, poussait peu à peu au dégoût et au mépris de ces vœux faits avec trop de précipitation. Que le
poussait peu à peu au dégoût et au mépris de ces vœux faits avec trop de précipitation. Que le désespoir en succédait ; et
dégoût et au mépris de ces vœux faits avec trop de précipitation. Que le désespoir en succédait ; et qu’enfin on regardait
clôture et son couvent comme sa prison, ou plutôt comme un enfer, par l’ impossibilité où l’on était d’en sortir. Je n’ai q
ent comme sa prison, ou plutôt comme un enfer, par l’impossibilité où l’ on était d’en sortir. Je n’ai que trop compris cet
a prison, ou plutôt comme un enfer, par l’impossibilité où l’on était d’ en sortir. Je n’ai que trop compris cette vérité,
ir. Je n’ai que trop compris cette vérité, poursuivis-je. Je mourrais de rage et de désespoir si une clôture me défendait
que trop compris cette vérité, poursuivis-je. Je mourrais de rage et de désespoir si une clôture me défendait présentemen
rais de rage et de désespoir si une clôture me défendait présentement d’ abandonner mon cœur aux tendres mouvements dont il
écouvrir aux yeux qui m’ont charmé ? Ni presque leur dire que je suis l’ amant du monde le plus tendre et le plus passionné
qui m’ont charmé ? Ni presque leur dire que je suis l’amant du monde le plus tendre et le plus passionné ? Oui, Mademoise
? Ni presque leur dire que je suis l’amant du monde le plus tendre et le plus passionné ? Oui, Mademoiselle, continuai-je
ui, Mademoiselle, continuai-je en me jetant à ses pieds, il m’a suffi de vous avoir vue pour sentir renverser dans mon âme
a suffi de vous avoir vue pour sentir renverser dans mon âme, non pas la piété ni la dévotion, elles ne sont pas contraire
ous avoir vue pour sentir renverser dans mon âme, non pas la piété ni la dévotion, elles ne sont pas contraires à l’amour
âme, non pas la piété ni la dévotion, elles ne sont pas contraires à l’ amour ardent que j’ai pour vous ; mais pour y sent
ardent que j’ai pour vous ; mais pour y sentir renverser tout à fait la résolution que j’avais prise d’abandonner le mond
s pour y sentir renverser tout à fait la résolution que j’avais prise d’ abandonner le monde ; c’est vous seule qui m’y ret
ir renverser tout à fait la résolution que j’avais prise d’abandonner le monde ; c’est vous seule qui m’y retenez. La décl
avais prise d’abandonner le monde ; c’est vous seule qui m’y retenez. La déclaration de mon amour doit sans doute vous sur
bandonner le monde ; c’est vous seule qui m’y retenez. La déclaration de mon amour doit sans doute vous surprendre, mais j
mon amour doit sans doute vous surprendre, mais je ne suis pas maître de renfermer dans moi-même toute la violence des feu
rprendre, mais je ne suis pas maître de renfermer dans moi-même toute la violence des feux dont vous me brûlez. Mon cœur n
n aimé : il n’aurait jamais rien aimé, si votre beauté et mes yeux ne l’ avaient convaincu que vous êtes seule digne de lui
e beauté et mes yeux ne l’avaient convaincu que vous êtes seule digne de lui donner des fers. Je sens que je vous aimerai
donner des fers. Je sens que je vous aimerai éternellement, vous êtes l’ unique maîtresse de ma destinée ; c’est à vous d’o
sens que je vous aimerai éternellement, vous êtes l’unique maîtresse de ma destinée ; c’est à vous d’ordonner ce qu’il vo
nellement, vous êtes l’unique maîtresse de ma destinée ; c’est à vous d’ ordonner ce qu’il vous plaît que je devienne ; mai
ous plaît que je devienne ; mais souvenez-vous qu’il m’est impossible de vivre sans vous aimer et sans vous le dire. Elle
nez-vous qu’il m’est impossible de vivre sans vous aimer et sans vous le dire. Elle fut si surprise de ma déclaration qu’e
e de vivre sans vous aimer et sans vous le dire. Elle fut si surprise de ma déclaration qu’elle ne savait que me répondre.
me dit-elle, je suis trop hors de moi pour vous rien dire. Je sortis d’ auprès d’elle fort content au moins de m’être décl
lle, je suis trop hors de moi pour vous rien dire. Je sortis d’auprès d’ elle fort content au moins de m’être déclaré. J’es
pour vous rien dire. Je sortis d’auprès d’elle fort content au moins de m’être déclaré. J’espérai en avoir bientôt une ré
ntôt une réponse favorable, mais je me trompai ; il me fut impossible de savoir si j’avais fait sur son cœur du progrès ou
ermes avec Mademoiselle Gallouin, lorsque son frère me fit confidence de l’amour qu’il avait pour Silvie, et m’obligea au
es avec Mademoiselle Gallouin, lorsque son frère me fit confidence de l’ amour qu’il avait pour Silvie, et m’obligea au sec
r qu’il avait pour Silvie, et m’obligea au secret. Vous étiez alors à la campagne, poursuivit Dupuis, en s’adressant à Des
 ; vous revîntes quelque temps après ; vous lui fîtes une querelle en l’ air, et de véritable Allemand ; vous vous battîtes
vîntes quelque temps après ; vous lui fîtes une querelle en l’air, et de véritable Allemand ; vous vous battîtes, vous le
uerelle en l’air, et de véritable Allemand ; vous vous battîtes, vous le blessâtes fort dangereusement : et je vous avoue
blessâtes fort dangereusement : et je vous avoue que je fus fort aise de ne m’être point trouvé présent à votre combat, pa
trouvé présent à votre combat, parce que je n’aurais pu me dispenser de prendre parti, et que je n’aurais su lequel prend
ti, et que je n’aurais su lequel prendre. Je vous avoue pourtant avec la même sincérité, que les apparences étaient tellem
su lequel prendre. Je vous avoue pourtant avec la même sincérité, que les apparences étaient tellement contre vous, l’amour
la même sincérité, que les apparences étaient tellement contre vous, l’ amour que j’avais pour sa soeur était si fort, sa
j’avais pour sa soeur était si fort, sa blessure était si grande, et l’ état où vous l’aviez mis si touchant, que sans dou
a soeur était si fort, sa blessure était si grande, et l’état où vous l’ aviez mis si touchant, que sans doute j’aurais pri
mis si touchant, que sans doute j’aurais pris le sien et aurais tâché de le venger. Je vous en demande présentement pardon
si touchant, que sans doute j’aurais pris le sien et aurais tâché de le venger. Je vous en demande présentement pardon ;
ger. Je vous en demande présentement pardon ; mais ignorant pour lors le sujet que vous aviez, je crois que vous ne me vou
r lors le sujet que vous aviez, je crois que vous ne me voudrez point de mal de ma sincérité. Non sans doute, reprit Des F
le sujet que vous aviez, je crois que vous ne me voudrez point de mal de ma sincérité. Non sans doute, reprit Des Frans, s
ent, je vous aurais blâmé au contraire, si vous aviez manqué au frère de votre maîtresse ; l’amitié n’a jamais tenu contre
lâmé au contraire, si vous aviez manqué au frère de votre maîtresse ; l’ amitié n’a jamais tenu contre l’amour : mais pours
manqué au frère de votre maîtresse ; l’amitié n’a jamais tenu contre l’ amour : mais poursuivez, je vous supplie ; je m’in
our : mais poursuivez, je vous supplie ; je m’intéresse beaucoup dans la suite de votre histoire. Vous allez entendre auss
s poursuivez, je vous supplie ; je m’intéresse beaucoup dans la suite de votre histoire. Vous allez entendre aussi, poursu
ivit Dupuis, ce qui vous regarde, et qui va pleinement justifier dans l’ esprit de la compagnie, la mémoire de la pauvre Si
is, ce qui vous regarde, et qui va pleinement justifier dans l’esprit de la compagnie, la mémoire de la pauvre Silvie. Je
ce qui vous regarde, et qui va pleinement justifier dans l’esprit de la compagnie, la mémoire de la pauvre Silvie. Je tra
egarde, et qui va pleinement justifier dans l’esprit de la compagnie, la mémoire de la pauvre Silvie. Je trahirai le serme
qui va pleinement justifier dans l’esprit de la compagnie, la mémoire de la pauvre Silvie. Je trahirai le serment que j’ai
va pleinement justifier dans l’esprit de la compagnie, la mémoire de la pauvre Silvie. Je trahirai le serment que j’ai fa
l’esprit de la compagnie, la mémoire de la pauvre Silvie. Je trahirai le serment que j’ai fait de garder le secret ; mais
la mémoire de la pauvre Silvie. Je trahirai le serment que j’ai fait de garder le secret ; mais tous deux étant morts, je
e de la pauvre Silvie. Je trahirai le serment que j’ai fait de garder le secret ; mais tous deux étant morts, je n’en vois
evoir rendre justice à une femme qui fut toujours chaste et vertueuse de cœur ; et dont le corps n’aurait jamais été souil
ce à une femme qui fut toujours chaste et vertueuse de cœur ; et dont le corps n’aurait jamais été souillé, si pour lui fa
illé, si pour lui faire perdre sa pureté, on n’avait armé contre elle les puissances de l’enfer, et les secrets de la natur
ui faire perdre sa pureté, on n’avait armé contre elle les puissances de l’enfer, et les secrets de la nature. J’allai voi
faire perdre sa pureté, on n’avait armé contre elle les puissances de l’ enfer, et les secrets de la nature. J’allai voir G
sa pureté, on n’avait armé contre elle les puissances de l’enfer, et les secrets de la nature. J’allai voir Gallouin dans
on n’avait armé contre elle les puissances de l’enfer, et les secrets de la nature. J’allai voir Gallouin dans son lit qui
n’avait armé contre elle les puissances de l’enfer, et les secrets de la nature. J’allai voir Gallouin dans son lit qui m’
la nature. J’allai voir Gallouin dans son lit qui m’ayant fait jurer de garder le secret, comme je vous l’ai dit, m’instr
. J’allai voir Gallouin dans son lit qui m’ayant fait jurer de garder le secret, comme je vous l’ai dit, m’instruisit de t
ans son lit qui m’ayant fait jurer de garder le secret, comme je vous l’ ai dit, m’instruisit de tout ce qui s’était passé
fait jurer de garder le secret, comme je vous l’ai dit, m’instruisit de tout ce qui s’était passé entre Silvie et lui. Il
t ce qui s’était passé entre Silvie et lui. Il me dit que sitôt qu’il l’ avait vue, il l’avait aimée jusqu’à la fureur. Qu’
passé entre Silvie et lui. Il me dit que sitôt qu’il l’avait vue, il l’ avait aimée jusqu’à la fureur. Qu’il avait fait so
lui. Il me dit que sitôt qu’il l’avait vue, il l’avait aimée jusqu’à la fureur. Qu’il avait fait son possible pour avoir
sible pour avoir entrée chez elle ; qu’il avait réussi. Que vous-même l’ y aviez plusieurs fois mené avec vous. Qu’il s’éta
urs fois mené avec vous. Qu’il s’était fort bien aperçu qu’il y avait de la familiarité entre vous deux ; qu’il n’avait os
fois mené avec vous. Qu’il s’était fort bien aperçu qu’il y avait de la familiarité entre vous deux ; qu’il n’avait osé s
; qu’il n’avait osé se déclarer pendant votre séjour à Paris, crainte d’ être mal reçu d’une fille dont il croyait tout le
osé se déclarer pendant votre séjour à Paris, crainte d’être mal reçu d’ une fille dont il croyait tout le cœur rempli. Que
our à Paris, crainte d’être mal reçu d’une fille dont il croyait tout le cœur rempli. Que tout ce qu’il avait pu faire éta
l croyait tout le cœur rempli. Que tout ce qu’il avait pu faire était de lier une petite société entre elle et Mesdemoisel
une petite société entre elle et Mesdemoiselles ses sœurs, pour avoir le plaisir de la voir le plus souvent qu’il pourrait
société entre elle et Mesdemoiselles ses sœurs, pour avoir le plaisir de la voir le plus souvent qu’il pourrait. Que vous
iété entre elle et Mesdemoiselles ses sœurs, pour avoir le plaisir de la voir le plus souvent qu’il pourrait. Que vous éta
re elle et Mesdemoiselles ses sœurs, pour avoir le plaisir de la voir le plus souvent qu’il pourrait. Que vous étant parti
t qu’il pourrait. Que vous étant parti pour aller à votre terre, dont la maison seigneuriale était brûlée, il avait profit
tre terre, dont la maison seigneuriale était brûlée, il avait profité de votre absence pour s’expliquer. Qu’il n’avait épa
profité de votre absence pour s’expliquer. Qu’il n’avait épargné pour la rendre sensible, ni soins, ni assiduités, ni larm
voulu recevoir aucun présent. Qu’il lui avait plusieurs fois proposé de l’épouser, et qu’il l’avait toujours trouvée égal
ulu recevoir aucun présent. Qu’il lui avait plusieurs fois proposé de l’ épouser, et qu’il l’avait toujours trouvée égaleme
résent. Qu’il lui avait plusieurs fois proposé de l’épouser, et qu’il l’ avait toujours trouvée également inébranlable de t
e l’épouser, et qu’il l’avait toujours trouvée également inébranlable de tous côtés. Qu’il avait eu dessein, dans le déses
ée également inébranlable de tous côtés. Qu’il avait eu dessein, dans le désespoir où il était, de lui porter le poignard
de tous côtés. Qu’il avait eu dessein, dans le désespoir où il était, de lui porter le poignard à la gorge, et de la poign
Qu’il avait eu dessein, dans le désespoir où il était, de lui porter le poignard à la gorge, et de la poignarder en effet
u dessein, dans le désespoir où il était, de lui porter le poignard à la gorge, et de la poignarder en effet, et de se poi
ns le désespoir où il était, de lui porter le poignard à la gorge, et de la poignarder en effet, et de se poignarder lui-m
le désespoir où il était, de lui porter le poignard à la gorge, et de la poignarder en effet, et de se poignarder lui-même
e lui porter le poignard à la gorge, et de la poignarder en effet, et de se poignarder lui-même ensuite, si elle ne voulai
t de se poignarder lui-même ensuite, si elle ne voulait pas consentir de se livrer à ses ardeurs, comme il en doutait, la
oulait pas consentir de se livrer à ses ardeurs, comme il en doutait, la connaissant d’un cœur assez ferme pour braver la
entir de se livrer à ses ardeurs, comme il en doutait, la connaissant d’ un cœur assez ferme pour braver la mort. Que quelq
comme il en doutait, la connaissant d’un cœur assez ferme pour braver la mort. Que quelque réussite que pût avoir une pare
ite que pût avoir une pareille entreprise, il était absolument résolu de l’exécuter, si un des secrets qu’il avait appris
que pût avoir une pareille entreprise, il était absolument résolu de l’ exécuter, si un des secrets qu’il avait appris pen
e secret eût sa force sur Silvie, il fallait nécessairement qu’il eût de son sang tiré de dessein formé, et quelque chose
orce sur Silvie, il fallait nécessairement qu’il eût de son sang tiré de dessein formé, et quelque chose qui lui touchât t
ng tiré de dessein formé, et quelque chose qui lui touchât toujours à la chair nue. Que pour le premier il avait pris le t
ui touchât toujours à la chair nue. Que pour le premier il avait pris le temps que Silvie travaillait à de la tapisserie e
. Que pour le premier il avait pris le temps que Silvie travaillait à de la tapisserie en présence de sa mère et de ses sœ
ue pour le premier il avait pris le temps que Silvie travaillait à de la tapisserie en présence de sa mère et de ses sœurs
s que Silvie travaillait à de la tapisserie en présence de sa mère et de ses sœurs. Qu’en faisant semblant de se détourner
sserie en présence de sa mère et de ses sœurs. Qu’en faisant semblant de se détourner, il lui avait poussé le bras droit d
es sœurs. Qu’en faisant semblant de se détourner, il lui avait poussé le bras droit dont elle tenait son aiguille, pour la
il lui avait poussé le bras droit dont elle tenait son aiguille, pour la faire piquer. Qu’il lui en avait demandé pardon,
uille, pour la faire piquer. Qu’il lui en avait demandé pardon, comme d’ une chose faite sans dessein ; et que pour faire l
andé pardon, comme d’une chose faite sans dessein ; et que pour faire l’ officieux, il s’était mis à genoux devant elle. Qu
re l’officieux, il s’était mis à genoux devant elle. Qu’il avait tiré de la poche un mouchoir blanc qu’il avait préparé, d
l’officieux, il s’était mis à genoux devant elle. Qu’il avait tiré de la poche un mouchoir blanc qu’il avait préparé, dont
poche un mouchoir blanc qu’il avait préparé, dont il lui avait essuyé la main gauche qui saignait ; et qu’il avait emporté
lui avait essuyé la main gauche qui saignait ; et qu’il avait emporté le mouchoir et le sang. Que pour avoir quelque chose
é la main gauche qui saignait ; et qu’il avait emporté le mouchoir et le sang. Que pour avoir quelque chose qui touchât la
orté le mouchoir et le sang. Que pour avoir quelque chose qui touchât la peau de Silvie, et qui restât sur elle ; s’étant
mouchoir et le sang. Que pour avoir quelque chose qui touchât la peau de Silvie, et qui restât sur elle ; s’étant aperçu q
tant aperçu qu’elle ne quittait jamais son collier, il en avait rompu le ruban, en faisant semblant de badiner. Qu’il avai
t jamais son collier, il en avait rompu le ruban, en faisant semblant de badiner. Qu’il avait emporté ce collier pour y me
l y avait remis non seulement un autre ruban, mais aussi un autre fil de soie dans les perles ; après avoir tout préparé a
is non seulement un autre ruban, mais aussi un autre fil de soie dans les perles ; après avoir tout préparé avec le sang qu
un autre fil de soie dans les perles ; après avoir tout préparé avec le sang qu’il avait eu d’elle, et du sien à lui ; et
ans les perles ; après avoir tout préparé avec le sang qu’il avait eu d’ elle, et du sien à lui ; et qu’il lui avait rappor
eu d’elle, et du sien à lui ; et qu’il lui avait rapporté ce collier le lendemain après-midi, dans l’état qu’il l’avait m
et qu’il lui avait rapporté ce collier le lendemain après-midi, dans l’ état qu’il l’avait mis. Vous ne sauriez croire, po
avait rapporté ce collier le lendemain après-midi, dans l’état qu’il l’ avait mis. Vous ne sauriez croire, poursuivit-il,
dans l’état qu’il l’avait mis. Vous ne sauriez croire, poursuivit-il, l’ effet qu’il produisit. Quelque forte que fût la co
croire, poursuivit-il, l’effet qu’il produisit. Quelque forte que fût la conjuration que j’avais faite sur notre sang mêlé
e forte que fût la conjuration que j’avais faite sur notre sang mêlé, le ruban et la soie ; quelque forte que fût l’infusi
fût la conjuration que j’avais faite sur notre sang mêlé, le ruban et la soie ; quelque forte que fût l’infusion où je les
aite sur notre sang mêlé, le ruban et la soie ; quelque forte que fût l’ infusion où je les avais mis tremper ensemble, cet
ng mêlé, le ruban et la soie ; quelque forte que fût l’infusion où je les avais mis tremper ensemble, cet effet fut surpren
, il passa mes espérances. À peine Silvie eut-elle remis ce fatal fil de perles à son cou, que ses yeux devinrent étincela
oublia tout pour moi, et cette Silvie qui ne m’avait jamais fait voir la moindre complaisance, fut la première à recherche
esses avec un empressement, ou bien un emportement qui allait jusqu’à l’ effronterie. Elle fut la première à me presser de
t qui allait jusqu’à l’effronterie. Elle fut la première à me presser de passer la nuit avec elle. Elle me donna la clef d
it jusqu’à l’effronterie. Elle fut la première à me presser de passer la nuit avec elle. Elle me donna la clef de son jard
t la première à me presser de passer la nuit avec elle. Elle me donna la clef de son jardin, et me promit de faire coucher
mière à me presser de passer la nuit avec elle. Elle me donna la clef de son jardin, et me promit de faire coucher ses dom
la nuit avec elle. Elle me donna la clef de son jardin, et me promit de faire coucher ses domestiques de si bonne heure q
la clef de son jardin, et me promit de faire coucher ses domestiques de si bonne heure que je ne serais vu de personne. E
e faire coucher ses domestiques de si bonne heure que je ne serais vu de personne. Elle ne se défiait uniquement que de Ma
re que je ne serais vu de personne. Elle ne se défiait uniquement que de Madame Morin. Je lui promis d’y mettre ordre, et
nne. Elle ne se défiait uniquement que de Madame Morin. Je lui promis d’ y mettre ordre, et je ne pus me retirer de ses bra
Madame Morin. Je lui promis d’y mettre ordre, et je ne pus me retirer de ses bras qu’en lui promettant de revenir dans une
ettre ordre, et je ne pus me retirer de ses bras qu’en lui promettant de revenir dans une heure au plus tard pour souper a
pour souper avec elle ; et lorsque je sortis, elle se jeta à mon cou les larmes aux yeux. Enfin je fus étonné moi-même de
e se jeta à mon cou les larmes aux yeux. Enfin je fus étonné moi-même de ses excès ; mais quoiqu’une victoire forcée comme
que pour aller préparer un charme naturel pour endormir Madame Morin, de qui Silvie m’avait paru se défier, et qui en effe
ffet couchait dans sa chambre à côté de son lit. Elle avait été toute l’ après-midi chez ma mère, où elle montrait à mes sœ
oute l’après-midi chez ma mère, où elle montrait à mes sœurs un point de tapisserie qui était à la mode, et qu’elle faisai
mère, où elle montrait à mes sœurs un point de tapisserie qui était à la mode, et qu’elle faisait parfaitement bien : elle
femme véritablement sage et vertueuse, pour qui Silvie avait beaucoup d’ égards, ayant été élevée par elle, à ce qu’elle me
elle, à ce qu’elle me dit, et qui très assurément n’aurait pas prêté la main à notre commerce. Silvie qui dans cet instan
instant ne comptait que sur moi, me dit que nous devions nous cacher d’ elle plus que de toute autre. Hélas, poursuivit Ga
tait que sur moi, me dit que nous devions nous cacher d’elle plus que de toute autre. Hélas, poursuivit Gallouin, les larm
us cacher d’elle plus que de toute autre. Hélas, poursuivit Gallouin, les larmes aux yeux, je l’ai sacrifiée à mon crime. J
e de toute autre. Hélas, poursuivit Gallouin, les larmes aux yeux, je l’ ai sacrifiée à mon crime. Je fis, continua-t-il, u
je l’ai sacrifiée à mon crime. Je fis, continua-t-il, une composition de … et d’autres drogues qu’on trouve chez les apothi
tinua-t-il, une composition de… et d’autres drogues qu’on trouve chez les apothicaires qu’il est inutile de vous nommer. Je
d’autres drogues qu’on trouve chez les apothicaires qu’il est inutile de vous nommer. Je revins chez Silvie et brouillai c
revins chez Silvie et brouillai cette composition dans une fricassée de poulets que je savais que cette femme aimait, et
ait, et dont elle mangea beaucoup ; et en badinant, j’empêchai Silvie d’ en manger, les domestiques mangèrent le reste. À p
elle mangea beaucoup ; et en badinant, j’empêchai Silvie d’en manger, les domestiques mangèrent le reste. À peine Madame Mo
en badinant, j’empêchai Silvie d’en manger, les domestiques mangèrent le reste. À peine Madame Morin eut-elle soupé, qu’el
son lit, où elle s’endormit si profondément qu’il eût été impossible de la réveiller quelque bruit qu’on eût fait. Je res
n lit, où elle s’endormit si profondément qu’il eût été impossible de la réveiller quelque bruit qu’on eût fait. Je ressor
ssible de la réveiller quelque bruit qu’on eût fait. Je ressortis par la grande porte à mon ordinaire, et au signal que Si
u signal que Silvie me fit, dont nous étions convenus, je rentrai par le jardin dont elle m’avait donné la clef. Je ne fus
ous étions convenus, je rentrai par le jardin dont elle m’avait donné la clef. Je ne fus aperçu de qui que ce fût ; tous l
ntrai par le jardin dont elle m’avait donné la clef. Je ne fus aperçu de qui que ce fût ; tous les domestiques dormaient d
elle m’avait donné la clef. Je ne fus aperçu de qui que ce fût ; tous les domestiques dormaient d’un trop profond sommeil,
. Je ne fus aperçu de qui que ce fût ; tous les domestiques dormaient d’ un trop profond sommeil, et je ne trouvai que Silv
put pour réveiller Madame Morin, et voyant qu’il lui était impossible d’ en venir à bout, et qu’ainsi elle était sûre de so
l lui était impossible d’en venir à bout, et qu’ainsi elle était sûre de son fait ; elle me pressa de nous mettre entre de
enir à bout, et qu’ainsi elle était sûre de son fait ; elle me pressa de nous mettre entre deux draps. Elle se coucha la p
sa de nous mettre entre deux draps. Elle se coucha la première, je ne la fis pas attendre longtemps ; et l’épuisement où n
Elle se coucha la première, je ne la fis pas attendre longtemps ; et l’ épuisement où nous nous mîmes l’un et l’autre, nou
lesse qui nous assoupit. Je me réveillai le premier. Je voulus encore la caresser, je ne trouvai plus cette Silvie toute a
us cette Silvie toute ardente et toute passionnée ; elle se souvenait de tout ce qui lui était arrivé la veille et une par
toute passionnée ; elle se souvenait de tout ce qui lui était arrivé la veille et une partie de la nuit, mais elle le dét
se souvenait de tout ce qui lui était arrivé la veille et une partie de la nuit, mais elle le détestait. Je ne vis plus d
souvenait de tout ce qui lui était arrivé la veille et une partie de la nuit, mais elle le détestait. Je ne vis plus dans
ce qui lui était arrivé la veille et une partie de la nuit, mais elle le détestait. Je ne vis plus dans elle qu’une furieu
détestait. Je ne vis plus dans elle qu’une furieuse ; elle s’arracha de mes bras, elle appela du monde, et cria au secour
ia au secours à pleine tête. Sa colère alla si loin que je fus obligé de lui ôter de force mon épée des mains pour l’empêc
s à pleine tête. Sa colère alla si loin que je fus obligé de lui ôter de force mon épée des mains pour l’empêcher de me tu
i loin que je fus obligé de lui ôter de force mon épée des mains pour l’ empêcher de me tuer, ou de se tuer elle-même. Il f
je fus obligé de lui ôter de force mon épée des mains pour l’empêcher de me tuer, ou de se tuer elle-même. Il fallait que
e lui ôter de force mon épée des mains pour l’empêcher de me tuer, ou de se tuer elle-même. Il fallait que ses domestiques
se tuer elle-même. Il fallait que ses domestiques, qui avaient mangé le reste de cette drogue, en ressentissent un cruel
elle-même. Il fallait que ses domestiques, qui avaient mangé le reste de cette drogue, en ressentissent un cruel effet, au
angé le reste de cette drogue, en ressentissent un cruel effet, aucun d’ eux ne branla, pendant plus d’une heure qu’elle fi
en ressentissent un cruel effet, aucun d’eux ne branla, pendant plus d’ une heure qu’elle fit des cris effroyables. Pour M
it des cris effroyables. Pour Madame Morin, elle n’était plus en état de les entendre, je m’aperçus qu’elle était morte. D
des cris effroyables. Pour Madame Morin, elle n’était plus en état de les entendre, je m’aperçus qu’elle était morte. Des o
reur. Je ne dis point à Silvie, ni ce que j’avais fait pour triompher de sa vertu, ni la mort de Madame Morin. Je lui dema
point à Silvie, ni ce que j’avais fait pour triompher de sa vertu, ni la mort de Madame Morin. Je lui demandai un pardon s
Silvie, ni ce que j’avais fait pour triompher de sa vertu, ni la mort de Madame Morin. Je lui demandai un pardon sincère,
Madame Morin. Je lui demandai un pardon sincère, je lui remontrai que l’ éclat ne servirait qu’à la perdre elle-même. Je lu
dai un pardon sincère, je lui remontrai que l’éclat ne servirait qu’à la perdre elle-même. Je lui offris encore de l’épous
e l’éclat ne servirait qu’à la perdre elle-même. Je lui offris encore de l’épouser. Elle rebuta ma proposition, et me dit
’éclat ne servirait qu’à la perdre elle-même. Je lui offris encore de l’ épouser. Elle rebuta ma proposition, et me dit qu’
et me dit qu’elle me regardait comme un monstre. Qu’elle me demandait le secret, et ne voulait de moi rien autre chose. Je
rdait comme un monstre. Qu’elle me demandait le secret, et ne voulait de moi rien autre chose. Je lui jurai, et elle me me
voulait de moi rien autre chose. Je lui jurai, et elle me menaça que la moindre indiscrétion de ma part me coûterait la v
re chose. Je lui jurai, et elle me menaça que la moindre indiscrétion de ma part me coûterait la vie aussi bien qu’à elle.
et elle me menaça que la moindre indiscrétion de ma part me coûterait la vie aussi bien qu’à elle. Je m’aperçus qu’elle n’
’elle n’avait plus son collier, je n’en dis mot, mais je vis bien que le charme ne pouvait plus agir ; ainsi je sortis de
mais je vis bien que le charme ne pouvait plus agir ; ainsi je sortis de cette maison véritablement repentant de mon crime
t plus agir ; ainsi je sortis de cette maison véritablement repentant de mon crime, qui me devenait infructueux, et qui co
t repentant de mon crime, qui me devenait infructueux, et qui coûtait la vie à une femme digne d’une autre destinée. Tous
qui me devenait infructueux, et qui coûtait la vie à une femme digne d’ une autre destinée. Tous les gens de Silvie ne se
x, et qui coûtait la vie à une femme digne d’une autre destinée. Tous les gens de Silvie ne se réveillèrent qu’à plus de mi
coûtait la vie à une femme digne d’une autre destinée. Tous les gens de Silvie ne se réveillèrent qu’à plus de midi et en
autre destinée. Tous les gens de Silvie ne se réveillèrent qu’à plus de midi et encore tout hébétés ; mais la pauvre Mada
ie ne se réveillèrent qu’à plus de midi et encore tout hébétés ; mais la pauvre Madame Morin, dont l’âge [était] trop avan
us de midi et encore tout hébétés ; mais la pauvre Madame Morin, dont l’ âge [était] trop avancé, et la constitution trop f
tés ; mais la pauvre Madame Morin, dont l’âge [était] trop avancé, et la constitution trop faible pour résister à la force
e [était] trop avancé, et la constitution trop faible pour résister à la force et à la quantité de ce que je lui avais fai
avancé, et la constitution trop faible pour résister à la force et à la quantité de ce que je lui avais fait manger, fut
la constitution trop faible pour résister à la force et à la quantité de ce que je lui avais fait manger, fut trouvée mort
it manger, fut trouvée morte dans son lit. Silvie ne m’a point accusé de cette mort, parce qu’elle a craint qu’on n’en déc
int accusé de cette mort, parce qu’elle a craint qu’on n’en découvrît le motif et la cause. Elle m’a fait demander son col
e cette mort, parce qu’elle a craint qu’on n’en découvrît le motif et la cause. Elle m’a fait demander son collier : j’ai
sa porte, ni me voir. J’avais cru que ce collier s’était dénoué dans l’ agitation de nos embrassements ; mais je suis conv
i me voir. J’avais cru que ce collier s’était dénoué dans l’agitation de nos embrassements ; mais je suis convaincu du con
ements ; mais je suis convaincu du contraire, puisqu’on n’a jamais pu le trouver, quelque recherche qu’on en ait faite. Et
e trouver, quelque recherche qu’on en ait faite. Et pour lui remettre l’ esprit de la peur qu’elle pouvait avoir, d’avoir é
, quelque recherche qu’on en ait faite. Et pour lui remettre l’esprit de la peur qu’elle pouvait avoir, d’avoir été surpri
uelque recherche qu’on en ait faite. Et pour lui remettre l’esprit de la peur qu’elle pouvait avoir, d’avoir été surprise
aite. Et pour lui remettre l’esprit de la peur qu’elle pouvait avoir, d’ avoir été surprise couchée avec moi, j’ai été obli
pouvait avoir, d’avoir été surprise couchée avec moi, j’ai été obligé de lui mander que je l’avais pris, et que je le gard
r été surprise couchée avec moi, j’ai été obligé de lui mander que je l’ avais pris, et que je le garderais toute ma vie po
vec moi, j’ai été obligé de lui mander que je l’avais pris, et que je le garderais toute ma vie pour l’amour d’elle. Je lu
mander que je l’avais pris, et que je le garderais toute ma vie pour l’ amour d’elle. Je lui ai offert et envoyé vingt foi
que je l’avais pris, et que je le garderais toute ma vie pour l’amour d’ elle. Je lui ai offert et envoyé vingt fois la val
ute ma vie pour l’amour d’elle. Je lui ai offert et envoyé vingt fois la valeur de ce collier ; elle n’a jamais voulu rien
pour l’amour d’elle. Je lui ai offert et envoyé vingt fois la valeur de ce collier ; elle n’a jamais voulu rien recevoir
qui vînt de ma part. Elle a brûlé toutes mes lettres devant ceux qui les lui ont portées, excepté la première qu’elle lut.
plus, depuis ce malheureux jour, elle n’a point voulu sortir du tout de chez elle crainte sans doute de me rencontrer et
, elle n’a point voulu sortir du tout de chez elle crainte sans doute de me rencontrer et de me voir. Je vous avoue, pours
lu sortir du tout de chez elle crainte sans doute de me rencontrer et de me voir. Je vous avoue, poursuivit-il, que la per
ute de me rencontrer et de me voir. Je vous avoue, poursuivit-il, que la perte de ce collier me revient sans cesse dans l’
rencontrer et de me voir. Je vous avoue, poursuivit-il, que la perte de ce collier me revient sans cesse dans l’esprit ;
poursuivit-il, que la perte de ce collier me revient sans cesse dans l’ esprit ; mais enfin ce ne peut pas être Monsieur D
dans l’esprit ; mais enfin ce ne peut pas être Monsieur Des Frans qui le lui ait ôté du cou ; il était en Poitou à plus de
sieur Des Frans qui le lui ait ôté du cou ; il était en Poitou à plus de cent lieues. Ce ne peut pas être non plus aucun d
us de cent lieues. Ce ne peut pas être non plus aucun des domestiques de Silvie, il n’y en a point d’assez hardi pour mett
pas être non plus aucun des domestiques de Silvie, il n’y en a point d’ assez hardi pour mettre la main sur elle et la vol
es domestiques de Silvie, il n’y en a point d’assez hardi pour mettre la main sur elle et la voler, au hasard de la réveil
lvie, il n’y en a point d’assez hardi pour mettre la main sur elle et la voler, au hasard de la réveiller, et d’être pris
int d’assez hardi pour mettre la main sur elle et la voler, au hasard de la réveiller, et d’être pris sur le fait. Je me p
d’assez hardi pour mettre la main sur elle et la voler, au hasard de la réveiller, et d’être pris sur le fait. Je me perd
ur mettre la main sur elle et la voler, au hasard de la réveiller, et d’ être pris sur le fait. Je me perds là-dedans, et s
n sur elle et la voler, au hasard de la réveiller, et d’être pris sur le fait. Je me perds là-dedans, et si j’étais assez
t. Je me perds là-dedans, et si j’étais assez crédule pour croire que le diable pût emporter quelque chose, je croirais pr
pût emporter quelque chose, je croirais presque que ce serait lui qui l’ aurait pris. Quoi qu’il en soit, je suis certain q
Mais au fond, prétend-il que cette fille soit à lui malgré elle ? Je l’ aime jusqu’à la rage et à la fureur, vous n’en dou
prétend-il que cette fille soit à lui malgré elle ? Je l’aime jusqu’à la rage et à la fureur, vous n’en doutez pas après c
e cette fille soit à lui malgré elle ? Je l’aime jusqu’à la rage et à la fureur, vous n’en doutez pas après ce que je vien
n’en doutez pas après ce que je viens de vous dire que j’ai fait pour la posséder, et je l’épouserai malgré lui, si elle v
ès ce que je viens de vous dire que j’ai fait pour la posséder, et je l’ épouserai malgré lui, si elle veut bien y consenti
serai malgré lui, si elle veut bien y consentir ; et je ne différerai de l’en faire presser qu’autant de temps qu’il m’en
ai malgré lui, si elle veut bien y consentir ; et je ne différerai de l’ en faire presser qu’autant de temps qu’il m’en fau
ien y consentir ; et je ne différerai de l’en faire presser qu’autant de temps qu’il m’en faut pour me guérir. Ce fut là l
presser qu’autant de temps qu’il m’en faut pour me guérir. Ce fut là la résolution qu’il me témoigna les premiers jours d
guérir. Ce fut là la résolution qu’il me témoigna les premiers jours de sa blessure ; mais peu de jours après, nous fûmes
sa blessure ; mais peu de jours après, nous fûmes étrangement surpris d’ apprendre que Silvie avait disparu tout d’un coup 
s fûmes étrangement surpris d’apprendre que Silvie avait disparu tout d’ un coup ; qu’elle avait tout vendu ; qu’elle avait
congédié tout son train, et qu’elle était partie avec sa seule fille de chambre et son petit laquais, sans qu’on sût où e
on petit laquais, sans qu’on sût où elle était allée. Il y avait plus de huit jours qu’elle était éclipsée, lorsque nous e
éclipsée, lorsque nous en apprîmes les premières nouvelles. Gallouin l’ aurait cherchée, s’il avait été en état de sortir,
emières nouvelles. Gallouin l’aurait cherchée, s’il avait été en état de sortir, mais il ne le pouvait pas, et sa blessure
louin l’aurait cherchée, s’il avait été en état de sortir, mais il ne le pouvait pas, et sa blessure le retint plus de deu
vait été en état de sortir, mais il ne le pouvait pas, et sa blessure le retint plus de deux mois au lit et dans sa chambr
t de sortir, mais il ne le pouvait pas, et sa blessure le retint plus de deux mois au lit et dans sa chambre. Je fis inuti
t dans sa chambre. Je fis inutilement tous mes efforts pour découvrir la retraite de cette fille ; je perdis mon temps ; e
ambre. Je fis inutilement tous mes efforts pour découvrir la retraite de cette fille ; je perdis mon temps ; elle avait ch
la retraite de cette fille ; je perdis mon temps ; elle avait changé de nom sur les livres de voiture ; nous fîmes là-des
e de cette fille ; je perdis mon temps ; elle avait changé de nom sur les livres de voiture ; nous fîmes là-dessus de nouve
fille ; je perdis mon temps ; elle avait changé de nom sur les livres de voiture ; nous fîmes là-dessus de nouvelles réfle
avait changé de nom sur les livres de voiture ; nous fîmes là-dessus de nouvelles réflexions. Gallouin ne douta plus du t
prendrait des nouvelles si vous reveniez [à] Paris, il alla au-devant de l’accommodement que Madame votre mère, qui y revi
ndrait des nouvelles si vous reveniez [à] Paris, il alla au-devant de l’ accommodement que Madame votre mère, qui y revint
après être guéri, il fut au bout de ses conjectures, lorsqu’il reçut la lettre qu’elle lui écrivait de son couvent. Nous
ut de ses conjectures, lorsqu’il reçut la lettre qu’elle lui écrivait de son couvent. Nous poussâmes nos vues jusqu’à la v
qu’elle lui écrivait de son couvent. Nous poussâmes nos vues jusqu’à la vérité, et ne doutâmes plus de ce qui en était. C
uvent. Nous poussâmes nos vues jusqu’à la vérité, et ne doutâmes plus de ce qui en était. Ces mots de serments et d’engage
s jusqu’à la vérité, et ne doutâmes plus de ce qui en était. Ces mots de serments et d’engagements qu’elle y employait con
rité, et ne doutâmes plus de ce qui en était. Ces mots de serments et d’ engagements qu’elle y employait convainquirent Gal
nts qu’elle y employait convainquirent Gallouin qu’elle était mariée. La querelle que vous lui aviez faite le convainquit
t Gallouin qu’elle était mariée. La querelle que vous lui aviez faite le convainquit que c’était avec vous. II ne douta pl
inquit que c’était avec vous. II ne douta plus que ce ne fût vous qui les aviez trouvés ensemble, qui aviez ôté de son cou
plus que ce ne fût vous qui les aviez trouvés ensemble, qui aviez ôté de son cou ce fatal collier ; et enfin que ce ne fût
iez ôté de son cou ce fatal collier ; et enfin que ce ne fût vous qui l’ aviez renfermée. II n’y avait que votre modération
ne fût vous qui l’aviez renfermée. II n’y avait que votre modération, de ne les avoir pas tués l’un et l’autre, qu’il ne c
vous qui l’aviez renfermée. II n’y avait que votre modération, de ne les avoir pas tués l’un et l’autre, qu’il ne comprena
tre sincérité et votre générosité, et souhaitait sincèrement que vous l’ eussiez pris seul pour votre victime, et que vous
s l’eussiez pris seul pour votre victime, et que vous eussiez épargné l’ innocente Silvie. Il me fit part de ses conjecture
ctime, et que vous eussiez épargné l’innocente Silvie. Il me fit part de ses conjectures. Je les crus justes. Vous avez vu
iez épargné l’innocente Silvie. Il me fit part de ses conjectures. Je les crus justes. Vous avez vu aussi que je n’ai point
Je les crus justes. Vous avez vu aussi que je n’ai point été surpris de ce que vous nous avez appris qui s’était passé en
ce que vous nous avez appris qui s’était passé entre vous et elle, ni d’ apprendre par vous-même que vous l’aviez épousée.
était passé entre vous et elle, ni d’apprendre par vous-même que vous l’ aviez épousée. Gallouin plaignit la malheureuse de
d’apprendre par vous-même que vous l’aviez épousée. Gallouin plaignit la malheureuse destinée d’une femme si aimable ; et
e que vous l’aviez épousée. Gallouin plaignit la malheureuse destinée d’ une femme si aimable ; et eut un regret sincère d’
alheureuse destinée d’une femme si aimable ; et eut un regret sincère d’ être cause de sa perte. Tant d’événements... Dupui
stinée d’une femme si aimable ; et eut un regret sincère d’être cause de sa perte. Tant d’événements... Dupuis fut ici int
si aimable ; et eut un regret sincère d’être cause de sa perte. Tant d’ événements... Dupuis fut ici interrompu par les sa
cause de sa perte. Tant d’événements... Dupuis fut ici interrompu par les sanglots redoublés de Des Frans, qui furent secon
d’événements... Dupuis fut ici interrompu par les sanglots redoublés de Des Frans, qui furent secondés de tous ceux de la
terrompu par les sanglots redoublés de Des Frans, qui furent secondés de tous ceux de la compagnie. Silvie y fut pleurée p
les sanglots redoublés de Des Frans, qui furent secondés de tous ceux de la compagnie. Silvie y fut pleurée par tout le mo
sanglots redoublés de Des Frans, qui furent secondés de tous ceux de la compagnie. Silvie y fut pleurée par tout le monde
de tous ceux de la compagnie. Silvie y fut pleurée par tout le monde. La mort d’une femme si belle, si sage et si vertueus
ceux de la compagnie. Silvie y fut pleurée par tout le monde. La mort d’ une femme si belle, si sage et si vertueuse, fut r
rnière compassion. Chacun lui donna des larmes ; son innocence avérée la rendit plus chère à Des Frans, qui fit des regret
es regrets sur sa perte aussi touchants, que si elle ne fût venue que d’ arriver. Sa douleur pensa lui coûter la vie dans l
, que si elle ne fût venue que d’arriver. Sa douleur pensa lui coûter la vie dans le moment. Tout le monde le consola en s
e ne fût venue que d’arriver. Sa douleur pensa lui coûter la vie dans le moment. Tout le monde le consola en s’affligeant
ver. Sa douleur pensa lui coûter la vie dans le moment. Tout le monde le consola en s’affligeant avec lui. Madame de Conta
lui. Madame de Contamine alla jusqu’à dire qu’elle ne croyait pas que le monde eût des supplices capables d’expier le crim
à dire qu’elle ne croyait pas que le monde eût des supplices capables d’ expier le crime de Gallouin. Malgré sa pénitence e
’elle ne croyait pas que le monde eût des supplices capables d’expier le crime de Gallouin. Malgré sa pénitence elle conda
croyait pas que le monde eût des supplices capables d’expier le crime de Gallouin. Malgré sa pénitence elle condamna sa mé
e cette vie, si son époux ne lui eût imposé silence, en priant Dupuis de continuer son histoire, tant pour faire diversion
priant Dupuis de continuer son histoire, tant pour faire diversion à la douleur de Des Frans qu’à celle de la compagnie.
uis de continuer son histoire, tant pour faire diversion à la douleur de Des Frans qu’à celle de la compagnie. Tant d’évén
toire, tant pour faire diversion à la douleur de Des Frans qu’à celle de la compagnie. Tant d’événements fâcheux coup sur
re, tant pour faire diversion à la douleur de Des Frans qu’à celle de la compagnie. Tant d’événements fâcheux coup sur cou
diversion à la douleur de Des Frans qu’à celle de la compagnie. Tant d’ événements fâcheux coup sur coup changèrent Gallou
angèrent Gallouin tout à fait. Il s’était confessé pendant sa maladie de tous les égarements de sa jeunesse : il en conçut
Gallouin tout à fait. Il s’était confessé pendant sa maladie de tous les égarements de sa jeunesse : il en conçut un sincè
à fait. Il s’était confessé pendant sa maladie de tous les égarements de sa jeunesse : il en conçut un sincère repentir. I
conçut un sincère repentir. Il réfléchit sur tout ce qu’il avait fait de mal en sa vie : il craignit que celle qu’il avait
fait de mal en sa vie : il craignit que celle qu’il avait menée dans le monde, et qu’il y pouvait mener encore, s’il y re
ée dans le monde, et qu’il y pouvait mener encore, s’il y restait, ne le conduisît insensiblement à remplir la funeste des
ener encore, s’il y restait, ne le conduisît insensiblement à remplir la funeste destinée dont son horoscope l’avait menac
uisît insensiblement à remplir la funeste destinée dont son horoscope l’ avait menacé, et forma le dessein de se rendre rel
mplir la funeste destinée dont son horoscope l’avait menacé, et forma le dessein de se rendre religieux, comme il a fait.
neste destinée dont son horoscope l’avait menacé, et forma le dessein de se rendre religieux, comme il a fait. C’en est fa
ieux, comme il a fait. C’en est fait, me dit-il un jour. Je vois tous les désordres de ma vie ; je vois le peu de fonds qu’
a fait. C’en est fait, me dit-il un jour. Je vois tous les désordres de ma vie ; je vois le peu de fonds qu’il y a à fair
it, me dit-il un jour. Je vois tous les désordres de ma vie ; je vois le peu de fonds qu’il y a à faire sur les plaisirs d
s désordres de ma vie ; je vois le peu de fonds qu’il y a à faire sur les plaisirs du monde : je reconnais mes mauvaises in
plaisirs du monde : je reconnais mes mauvaises inclinations, il faut les vaincre. Ma raison me le dit, et la peur m’y pous
connais mes mauvaises inclinations, il faut les vaincre. Ma raison me le dit, et la peur m’y pousse. Eh quelle est cette p
mauvaises inclinations, il faut les vaincre. Ma raison me le dit, et la peur m’y pousse. Eh quelle est cette peur, lui de
aut, me dit-il, vous dire sur quoi elle est fondée : vous me garderez le secret si vous le jugez à propos ; voici ce que c
us dire sur quoi elle est fondée : vous me garderez le secret si vous le jugez à propos ; voici ce que c’est. J’ai fait me
. J’ai fait mes études avec vous, poursuivit-il, et vous savez que je les ai faites avec l’applaudissement de tous mes rége
des avec vous, poursuivit-il, et vous savez que je les ai faites avec l’ applaudissement de tous mes régents. Je remarquai,
rsuivit-il, et vous savez que je les ai faites avec l’applaudissement de tous mes régents. Je remarquai, tout jeune que j’
e ne pouvait me regarder sans pleurer. Je remarquai cela pendant plus de douze ans, sans pouvoir en découvrir la cause. En
e remarquai cela pendant plus de douze ans, sans pouvoir en découvrir la cause. Enfin après avoir fait mes exercices, et m
use. Enfin après avoir fait mes exercices, et mon père étant mort, je la pressai avec tant d’instance de me dire le sujet
r fait mes exercices, et mon père étant mort, je la pressai avec tant d’ instance de me dire le sujet de ses pleurs, qu’ell
exercices, et mon père étant mort, je la pressai avec tant d’instance de me dire le sujet de ses pleurs, qu’elle ne put se
et mon père étant mort, je la pressai avec tant d’instance de me dire le sujet de ses pleurs, qu’elle ne put se dispenser
re étant mort, je la pressai avec tant d’instance de me dire le sujet de ses pleurs, qu’elle ne put se dispenser de me dir
stance de me dire le sujet de ses pleurs, qu’elle ne put se dispenser de me dire un secret qui m’a mille fois fait tremble
embler depuis. Il y avait autrefois à Paris un homme fort savant dans l’ astrologie, qui avait tiré l’horoscope de quantité
refois à Paris un homme fort savant dans l’astrologie, qui avait tiré l’ horoscope de quantité de personnes considérables,
is un homme fort savant dans l’astrologie, qui avait tiré l’horoscope de quantité de personnes considérables, et ses prédi
fort savant dans l’astrologie, qui avait tiré l’horoscope de quantité de personnes considérables, et ses prédictions avaie
personnes considérables, et ses prédictions avaient été vérifiées par le genre de mort d’une bonne partie d’eux tous. Ma m
considérables, et ses prédictions avaient été vérifiées par le genre de mort d’une bonne partie d’eux tous. Ma mère fut a
rables, et ses prédictions avaient été vérifiées par le genre de mort d’ une bonne partie d’eux tous. Ma mère fut aussi cur
ictions avaient été vérifiées par le genre de mort d’une bonne partie d’ eux tous. Ma mère fut aussi curieuse, par une faib
a mère fut aussi curieuse, par une faiblesse pardonnable à une femme, de faire aussi tirer le mien. J’y suis menacé de mou
ardonnable à une femme, de faire aussi tirer le mien. J’y suis menacé de mourir pendu et étranglé. Ah Dieu ! dis-je. Ce n’
vante, reprit-il tranquillement : je n’ajoute aucune foi à ces sortes de prédictions. Je sais que ce n’est que pure vanité
est que pure vanité, et outre cela ma religion s’y oppose, et je suis d’ un sang qui est à couvert de la corde. Si j’avais
e cela ma religion s’y oppose, et je suis d’un sang qui est à couvert de la corde. Si j’avais à périr par la main d’un bou
ela ma religion s’y oppose, et je suis d’un sang qui est à couvert de la corde. Si j’avais à périr par la main d’un bourre
suis d’un sang qui est à couvert de la corde. Si j’avais à périr par la main d’un bourreau, ce serait un billot et une ha
un sang qui est à couvert de la corde. Si j’avais à périr par la main d’ un bourreau, ce serait un billot et une hache que
e ; c’est ce que je dis à ma mère en riant, lorsqu’elle m’eut déclaré le sujet de ses pleurs. Cependant, poursuivit-il, il
ce que je dis à ma mère en riant, lorsqu’elle m’eut déclaré le sujet de ses pleurs. Cependant, poursuivit-il, il faut vou
il faut vous avouer à ma honte, que cette prédiction me revient dans l’ esprit : et en effet, tout mon ami que vous êtes,
i j’étais mis en justice pour ce que j’ai fait au sujet de Silvie, et la mort de Madame Morin qui en est le fruit, quand v
s mis en justice pour ce que j’ai fait au sujet de Silvie, et la mort de Madame Morin qui en est le fruit, quand vous seri
e j’ai fait au sujet de Silvie, et la mort de Madame Morin qui en est le fruit, quand vous seriez mon juge, pourriez-vous
n est le fruit, quand vous seriez mon juge, pourriez-vous me garantir d’ une mort infâme ? Et l’atrocité du crime qui dégén
ous seriez mon juge, pourriez-vous me garantir d’une mort infâme ? Et l’ atrocité du crime qui dégénère dans ma naissance,
crime qui dégénère dans ma naissance, ne me rendrait-elle pas indigne de la triste distinction de la noblesse ? Je remplir
me qui dégénère dans ma naissance, ne me rendrait-elle pas indigne de la triste distinction de la noblesse ? Je remplirais
a naissance, ne me rendrait-elle pas indigne de la triste distinction de la noblesse ? Je remplirais mon horoscope assurém
aissance, ne me rendrait-elle pas indigne de la triste distinction de la noblesse ? Je remplirais mon horoscope assurément
lirais mon horoscope assurément. J’avoue encore qu’il m’épouvante, et la lettre de Silvie qui vient à la charge, et qui se
horoscope assurément. J’avoue encore qu’il m’épouvante, et la lettre de Silvie qui vient à la charge, et qui semble me pr
J’avoue encore qu’il m’épouvante, et la lettre de Silvie qui vient à la charge, et qui semble me prophétiser quelque malh
harge, et qui semble me prophétiser quelque malheur plus fort, achève de me déterminer. C’en est fait, dit-il, j’ai pris m
. C’en est fait, dit-il, j’ai pris ma résolution ; je vais abandonner le monde, et me retirer dans un convent, tant pour f
er le monde, et me retirer dans un convent, tant pour faire pénitence de mes péchés et de mon crime, que pour en prévenir
e retirer dans un convent, tant pour faire pénitence de mes péchés et de mon crime, que pour en prévenir les suites. Quelq
r faire pénitence de mes péchés et de mon crime, que pour en prévenir les suites. Quelque chose que je pusse lui dire, il m
les suites. Quelque chose que je pusse lui dire, il me fut impossible de le faire changer ; et ce fut avec un très grand c
suites. Quelque chose que je pusse lui dire, il me fut impossible de le faire changer ; et ce fut avec un très grand chag
impossible de le faire changer ; et ce fut avec un très grand chagrin de ma part, et une joie très grande de la part de Ma
rt de Madame Gallouin, qu’elle vit son fils aîné capucin. Il consulta la lettre de Silvie avec son confesseur, qui l’oblig
me Gallouin, qu’elle vit son fils aîné capucin. Il consulta la lettre de Silvie avec son confesseur, qui l’obligea de fair
îné capucin. Il consulta la lettre de Silvie avec son confesseur, qui l’ obligea de faire ses efforts pour vous détromper d
n. Il consulta la lettre de Silvie avec son confesseur, qui l’obligea de faire ses efforts pour vous détromper des mauvais
pour vous détromper des mauvaises impressions que vous pouviez avoir d’ elle ; et l’obligea même de vous demander pardon,
étromper des mauvaises impressions que vous pouviez avoir d’elle ; et l’ obligea même de vous demander pardon, au hasard de
uvaises impressions que vous pouviez avoir d’elle ; et l’obligea même de vous demander pardon, au hasard de vous découvrir
z avoir d’elle ; et l’obligea même de vous demander pardon, au hasard de vous découvrir toutes les circonstances de son cr
igea même de vous demander pardon, au hasard de vous découvrir toutes les circonstances de son crime, et d’essuyer tout vot
demander pardon, au hasard de vous découvrir toutes les circonstances de son crime, et d’essuyer tout votre emportement, a
au hasard de vous découvrir toutes les circonstances de son crime, et d’ essuyer tout votre emportement, auquel il lui étai
ime, et d’essuyer tout votre emportement, auquel il lui était défendu de rien opposer que ses larmes. Il s’y soumit avec u
y soumit avec une humilité toute chrétienne ; et avant que de prendre l’ habit, il alla à pied à votre terre, sans que qui
endre l’habit, il alla à pied à votre terre, sans que qui que ce soit le sût. Il ne put vous trouver, ni même découvrir le
que qui que ce soit le sût. Il ne put vous trouver, ni même découvrir le lieu où vous étiez allé, quelque perquisition qu’
, quelque perquisition qu’il en pût faire. Il revint à Paris, accablé de chagrin d’être revenu sans fruit. Il ne s’informa
erquisition qu’il en pût faire. Il revint à Paris, accablé de chagrin d’ être revenu sans fruit. Il ne s’informa point du t
lé de chagrin d’être revenu sans fruit. Il ne s’informa point du tout de Silvie, on le lui avait expressément défendu. Il
d’être revenu sans fruit. Il ne s’informa point du tout de Silvie, on le lui avait expressément défendu. Il prit l’habit à
oint du tout de Silvie, on le lui avait expressément défendu. Il prit l’ habit à son retour, et fit ses vœux, après lesquel
t fit ses vœux, après lesquels il me dit ce que je viens de vous dire de son voyage. Il a vécu comme un saint pendant le r
je viens de vous dire de son voyage. Il a vécu comme un saint pendant le reste de sa vie, qui se termina, comme on lui ava
de vous dire de son voyage. Il a vécu comme un saint pendant le reste de sa vie, qui se termina, comme on lui avait prédit
e termina, comme on lui avait prédit ; mais il n’est pas encore temps d’ en parler. Je ne puis m’empêcher de faire une réfl
t ; mais il n’est pas encore temps d’en parler. Je ne puis m’empêcher de faire une réflexion sur sa vocation et sa convers
ur sa vocation et sa conversion ; qui est, que si on ne recevait dans les convents que des gens véritablement repentants et
dans les convents que des gens véritablement repentants et convertis, le nombre des religieux ne serait pas si grand ; mai
te. Pour revenir à Madame de Londé sa sœur, que j’aimais sincèrement, la maladie du frère, auprès de qui je restai presque
ère, auprès de qui je restai presque toujours, me donna toutes sortes d’ occasions de la voir ; mais elle évita avec tant d
de qui je restai presque toujours, me donna toutes sortes d’occasions de la voir ; mais elle évita avec tant de soin de me
qui je restai presque toujours, me donna toutes sortes d’occasions de la voir ; mais elle évita avec tant de soin de me pa
tes sortes d’occasions de la voir ; mais elle évita avec tant de soin de me parler en particulier, qu’il me fut impossible
vec tant de soin de me parler en particulier, qu’il me fut impossible de lui dire un mot en secret. Je lui écrivis vingt f
t en secret. Je lui écrivis vingt fois, elle ne voulut prendre aucune de mes lettres ; et quelque peine que je pusse prend
lettres ; et quelque peine que je pusse prendre, il me fut impossible de la faire expliquer. Je ne m’étais pas encore mis
tres ; et quelque peine que je pusse prendre, il me fut impossible de la faire expliquer. Je ne m’étais pas encore mis sur
ut impossible de la faire expliquer. Je ne m’étais pas encore mis sur le pied de me faire aimer d’elle malgré elle-même. J
sible de la faire expliquer. Je ne m’étais pas encore mis sur le pied de me faire aimer d’elle malgré elle-même. Je crus n
expliquer. Je ne m’étais pas encore mis sur le pied de me faire aimer d’ elle malgré elle-même. Je crus néanmoins entrevoir
as. Son frère qui se jeta dans un convent, m’ôta par sa retraite tous les prétextes que j’avais d’aller chez elle, et ne la
dans un convent, m’ôta par sa retraite tous les prétextes que j’avais d’ aller chez elle, et ne la voyant plus, je me désac
r sa retraite tous les prétextes que j’avais d’aller chez elle, et ne la voyant plus, je me désaccoutumai de l’aimer. Pour
j’avais d’aller chez elle, et ne la voyant plus, je me désaccoutumai de l’aimer. Pour me consoler de sa perte et du chagr
avais d’aller chez elle, et ne la voyant plus, je me désaccoutumai de l’ aimer. Pour me consoler de sa perte et du chagrin
t ne la voyant plus, je me désaccoutumai de l’aimer. Pour me consoler de sa perte et du chagrin de voir mes amis dispersés
désaccoutumai de l’aimer. Pour me consoler de sa perte et du chagrin de voir mes amis dispersés l’un dans un convent, d’a
omme je vous ai dit, auprès de ma charmante veuve, qui me donna assez d’ occupation pour m’empêcher de chercher ailleurs. N
e ma charmante veuve, qui me donna assez d’occupation pour m’empêcher de chercher ailleurs. Notre commerce dura cinq ans e
dura cinq ans et plus ; et pendant ce temps-là j’appris avec beaucoup d’ indifférence, que Mademoiselle Gallouin avait été
ouin avait été mariée à Monsieur de Londé. Si je vous croyais capable de lui rien dire, poursuivit Dupuis en s’interrompan
je ne parlerais pas si franchement que je parle ; mais vous êtes tous d’ honnêtes gens, et je me fie sur votre discrétion,
êtes gens, et je me fie sur votre discrétion, tant pour ceci que pour le reste que vous allez entendre. Je ne me souvenais
e reste que vous allez entendre. Je ne me souvenais donc plus du tout d’ elle, reprit-il, de son ton ordinaire. Il était po
lez entendre. Je ne me souvenais donc plus du tout d’elle, reprit-il, de son ton ordinaire. Il était pourtant écrit qu’ell
l était pourtant écrit qu’elle serait ma véritable passion, et que je l’ aimerais plus que je n’avais jamais aimé, sans en
t que je l’aimerais plus que je n’avais jamais aimé, sans en excepter la veuve, et plus même que je ne me croyais capable
sans en excepter la veuve, et plus même que je ne me croyais capable d’ aimer. Il y avait donc plus de trois ans qu’elle é
plus même que je ne me croyais capable d’aimer. Il y avait donc plus de trois ans qu’elle était mariée, et plus de cinq,
imer. Il y avait donc plus de trois ans qu’elle était mariée, et plus de cinq, que je ne l’avais vue que par rencontre et
nc plus de trois ans qu’elle était mariée, et plus de cinq, que je ne l’ avais vue que par rencontre et fort rarement, sans
ui avoir parlé du tout, lorsqu’elle se présenta à moi que j’y pensais le moins : l’aventure qui me la fit voir est assez p
rlé du tout, lorsqu’elle se présenta à moi que j’y pensais le moins : l’ aventure qui me la fit voir est assez particulière
u’elle se présenta à moi que j’y pensais le moins : l’aventure qui me la fit voir est assez particulière. Je me promenais
iculière. Je me promenais seul un livre à ma main. Je rêvais à toutes les aventures de ma vie passée, et surtout au vrai pl
e promenais seul un livre à ma main. Je rêvais à toutes les aventures de ma vie passée, et surtout au vrai plaisir qu’on g
entures de ma vie passée, et surtout au vrai plaisir qu’on goûte dans les bras d’une maîtresse fidèle et tendre, telle que
e ma vie passée, et surtout au vrai plaisir qu’on goûte dans les bras d’ une maîtresse fidèle et tendre, telle que ma veuve
dre, telle que ma veuve, avec qui j’avais rompu il n’y avait pas plus de huit jours, et dont j’avais l’idée toute pleine.
ui j’avais rompu il n’y avait pas plus de huit jours, et dont j’avais l’ idée toute pleine. Mes rêveries m’avaient insensib
sensiblement conduit jusqu’à une maison qui appartenait au chancelier de Monsieur, à une portée de canon de Paris. J’allai
’à une maison qui appartenait au chancelier de Monsieur, à une portée de canon de Paris. J’allai m’asseoir sur un banc à l
ison qui appartenait au chancelier de Monsieur, à une portée de canon de Paris. J’allai m’asseoir sur un banc à l’entrée d
ieur, à une portée de canon de Paris. J’allai m’asseoir sur un banc à l’ entrée d’une grande allée qui donnait d’un côté su
ne portée de canon de Paris. J’allai m’asseoir sur un banc à l’entrée d’ une grande allée qui donnait d’un côté sur Paris,
allai m’asseoir sur un banc à l’entrée d’une grande allée qui donnait d’ un côté sur Paris, et de l’autre sur une campagne
anc à l’entrée d’une grande allée qui donnait d’un côté sur Paris, et de l’autre sur une campagne à perte de vue. À peine
et magnifiquement vêtue. Quoiqu’il fît chaud, elle avait un loup sur le visage, et cela m’empêcha de la reconnaître d’abo
iqu’il fît chaud, elle avait un loup sur le visage, et cela m’empêcha de la reconnaître d’abord. Elle était seule et se pr
’il fît chaud, elle avait un loup sur le visage, et cela m’empêcha de la reconnaître d’abord. Elle était seule et se prome
int ce qu’elle lui dit ; je vis seulement que cette dame fit un signe d’ impatience et renvoya cette femme. Je ne voyais âm
nvoya cette femme. Je ne voyais âme qui vive que nous dans ce jardin. La dame s’approchait toujours de moi, je remarquai q
s âme qui vive que nous dans ce jardin. La dame s’approchait toujours de moi, je remarquai qu’elle était fort blanche, et
voir m’enchanta. Je rappelai inutilement mes idées ; je n’avais garde de songer à Madame de Londé. Je remarquai qu’elle me
près m’avoir passé. Cela me certifia qu’elle me connaissait et que je la connaissais. Elle revint sur ses pas de mon côté,
issait et que je la connaissais. Elle revint sur ses pas de mon côté, les yeux toujours fixés sur moi. Je ne suis pas natur
ent honteux ; je crus que c’était tout autre chose que ce n’était. Je la pris pour une aventurière qui attendait son héros
n’était. Je la pris pour une aventurière qui attendait son héros sur le pré ; je me trompais, elle n’y était venue que po
t venue que pour déconcerter un rendez-vous. Comme je n’augurais rien de trop favorable de cette dame, et que je vis qu’el
éconcerter un rendez-vous. Comme je n’augurais rien de trop favorable de cette dame, et que je vis qu’elle me regardait to
que je vis qu’elle me regardait toujours ; j’allai à elle. Vous avez l’ avantage de me connaître, lui dis-je, belle inconn
qu’elle me regardait toujours ; j’allai à elle. Vous avez l’avantage de me connaître, lui dis-je, belle inconnue, et vous
e de me connaître, lui dis-je, belle inconnue, et vous ne vous cachez de moi que pour ne vous laisser voir qu’à votre aman
ne vous laisser voir qu’à votre amant dans un lieu solitaire où vous l’ attendez. J’ignore quel il est, et qui vous êtes ;
ndez. J’ignore quel il est, et qui vous êtes ; mais s’il m’est permis de juger sur ce que je vois, il faut qu’il ait bien
ait bien des charmes, ou que votre amour pour lui soit extrême, pour le trouver excusable de se faire attendre si longtem
, ou que votre amour pour lui soit extrême, pour le trouver excusable de se faire attendre si longtemps dans un endroit où
endre si longtemps dans un endroit où il aurait dû vous prévenir. Sur la foi de vos mains, de vos bras, de votre gorge, de
i longtemps dans un endroit où il aurait dû vous prévenir. Sur la foi de vos mains, de vos bras, de votre gorge, de vos ye
ns un endroit où il aurait dû vous prévenir. Sur la foi de vos mains, de vos bras, de votre gorge, de vos yeux et de votre
où il aurait dû vous prévenir. Sur la foi de vos mains, de vos bras, de votre gorge, de vos yeux et de votre taille, je m
vous prévenir. Sur la foi de vos mains, de vos bras, de votre gorge, de vos yeux et de votre taille, je m’offre à remplir
Sur la foi de vos mains, de vos bras, de votre gorge, de vos yeux et de votre taille, je m’offre à remplir sa place, et j
fre à remplir sa place, et je suis sûr, que vous ne regretterez point le change. Du moins vous ne trouverez pas dans moi c
é dans lui. Ne me connaissant pas, me répondit-elle, je vous pardonne les jugements téméraires que vous pouvez faire de me
elle, je vous pardonne les jugements téméraires que vous pouvez faire de me trouver ici seule. Il est vrai que c’est une a
vez faire de me trouver ici seule. Il est vrai que c’est une aventure d’ amour qui m’y attire, et c’en est une aussi, à ce
é. Je ne cherchais rien ici ; c’est ma rêverie qui m’y a conduit ; et la fortune m’y a retenu pour me faire prendre une pl
duit ; et la fortune m’y a retenu pour me faire prendre une place que l’ indifférence de votre amant me laisse vacante ; et
rtune m’y a retenu pour me faire prendre une place que l’indifférence de votre amant me laisse vacante ; et vous m’accuser
’indifférence de votre amant me laisse vacante ; et vous m’accuseriez de ne pas mériter vos faveurs, si je n’entreprenais
m’accuseriez de ne pas mériter vos faveurs, si je n’entreprenais pas de vous consoler de l’absence d’un autre, qui sans d
ne pas mériter vos faveurs, si je n’entreprenais pas de vous consoler de l’absence d’un autre, qui sans doute ne me vaut p
pas mériter vos faveurs, si je n’entreprenais pas de vous consoler de l’ absence d’un autre, qui sans doute ne me vaut pas.
r vos faveurs, si je n’entreprenais pas de vous consoler de l’absence d’ un autre, qui sans doute ne me vaut pas. En disant
e, qui sans doute ne me vaut pas. En disant cela je voulus lui porter la main au loup pour la reconnaître. C’est beaucoup
me vaut pas. En disant cela je voulus lui porter la main au loup pour la reconnaître. C’est beaucoup entreprendre d’abord,
nnaître. C’est beaucoup entreprendre d’abord, dit-elle, en m’arrêtant la main. Si je voulais être connue je me serais déjà
voulais être connue je me serais déjà démasquée, mais, puisque je ne l’ ai point fait, c’est signe que je ne veux pas le f
, mais, puisque je ne l’ai point fait, c’est signe que je ne veux pas le faire, et vous seriez indiscret d’entreprendre de
it, c’est signe que je ne veux pas le faire, et vous seriez indiscret d’ entreprendre de me connaître malgré moi. Il est ju
que je ne veux pas le faire, et vous seriez indiscret d’entreprendre de me connaître malgré moi. Il est juste, lui dis-je
ntreprendre de me connaître malgré moi. Il est juste, lui dis-je, que les choses soient égales entre nous. Je suis sûr que
violence, mais j’attendrai ici votre amant pour lui faire un reproche de son peu de diligence. Si c’était mon époux, repri
Si c’est lui, répondis-je, je serai fort trompé ; mais je me vengerai de votre obstination. Hé comment feriez-vous, dit-el
mment feriez-vous, dit-elle ? C’est, poursuivis-je, que si c’est lui, le rendez-vous n’est assurément pas pour lui à l’heu
-je, que si c’est lui, le rendez-vous n’est assurément pas pour lui à l’ heure qu’il est, je lui ferai soupçonner qu’il ser
çonner qu’il sera pour moi. Sa vue me dira qui vous êtes, et un grain de jalousie que je lui donnerai, vous fera repentir
êtes, et un grain de jalousie que je lui donnerai, vous fera repentir de vos refus à vous laisser voir. La menace est d’es
je lui donnerai, vous fera repentir de vos refus à vous laisser voir. La menace est d’esprit, dit-elle ; mais sa malice ne
i, vous fera repentir de vos refus à vous laisser voir. La menace est d’ esprit, dit-elle ; mais sa malice ne cadre point a
La menace est d’esprit, dit-elle ; mais sa malice ne cadre point avec les airs de dévotion que je vous ai vus autrefois, et
est d’esprit, dit-elle ; mais sa malice ne cadre point avec les airs de dévotion que je vous ai vus autrefois, et qui vou
homme prêt à s’aller rendre capucin. Comme je n’avais jamais affecté de réforme que chez Madame Gallouin, je vis tout d’u
avais jamais affecté de réforme que chez Madame Gallouin, je vis tout d’ un coup avec qui j’étais, et me résolus de pousser
adame Gallouin, je vis tout d’un coup avec qui j’étais, et me résolus de pousser l’aventure, et de jouer la comédie de mon
uin, je vis tout d’un coup avec qui j’étais, et me résolus de pousser l’ aventure, et de jouer la comédie de mon mieux. J’a
t d’un coup avec qui j’étais, et me résolus de pousser l’aventure, et de jouer la comédie de mon mieux. J’avoue, repris-je
up avec qui j’étais, et me résolus de pousser l’aventure, et de jouer la comédie de mon mieux. J’avoue, repris-je, que j’a
j’étais, et me résolus de pousser l’aventure, et de jouer la comédie de mon mieux. J’avoue, repris-je, que j’ai eu autref
médie de mon mieux. J’avoue, repris-je, que j’ai eu autrefois dessein de me retirer du monde, comme ont fait quelques-uns
autrefois dessein de me retirer du monde, comme ont fait quelques-uns de mes amis ; mais les sentiments de dévotion que j’
e me retirer du monde, comme ont fait quelques-uns de mes amis ; mais les sentiments de dévotion que j’avais et que j’ai en
monde, comme ont fait quelques-uns de mes amis ; mais les sentiments de dévotion que j’avais et que j’ai encore, ne sont
e dévotion que j’avais et que j’ai encore, ne sont point contraires à l’ envie que j’ai de vous connaître ; puisque je n’ai
avais et que j’ai encore, ne sont point contraires à l’envie que j’ai de vous connaître ; puisque je n’ai sur vous aucune
encore vrai que je serais, il y a fort longtemps, dans un convent, si la passion que j’ai toujours eue dans le cœur, pouva
longtemps, dans un convent, si la passion que j’ai toujours eue dans le cœur, pouvait sympathiser avec l’entier dégagemen
passion que j’ai toujours eue dans le cœur, pouvait sympathiser avec l’ entier dégagement qu’il y faut. J’en ai été empêch
thiser avec l’entier dégagement qu’il y faut. J’en ai été empêché par l’ amour que je conçus pour une personne divinement b
l’amour que je conçus pour une personne divinement belle, à peu près de votre taille, mais pas si haute ni si remplie. Il
aute ni si remplie. Il est encore vrai qu’elle ne s’est point souciée de moi, puisqu’elle s’est mariée avec un autre : il
mariée avec un autre : il est encore vrai que je ne suis pas en droit de la nommer infidèle, puisqu’elle ne s’était engagé
iée avec un autre : il est encore vrai que je ne suis pas en droit de la nommer infidèle, puisqu’elle ne s’était engagée à
oupir, toujours constant dans mon malheureux amour, et méprisant tout le reste du monde pour elle, je suis resté, et je re
et je resterai toute ma vie sans aucun engagement. Je pouvais prendre l’ affirmative, étant bien certain que mon intrigue a
ien certain que mon intrigue avec ma veuve n’était uniquement sue que d’ elle et de moi. Il y aurait fort à douter d’une si
n que mon intrigue avec ma veuve n’était uniquement sue que d’elle et de moi. Il y aurait fort à douter d’une si longue fi
’était uniquement sue que d’elle et de moi. Il y aurait fort à douter d’ une si longue fidélité, reprit Madame de Londé. Il
d’une si longue fidélité, reprit Madame de Londé. Il n’y a aucun lieu d’ en douter, lui dis-je, vous-même qui me connaissez
rès de qui j’aie été assidu, ni qui ait donné lieu au moindre soupçon de ma part, depuis environ cinq ans et demi que je m
de ma part, depuis environ cinq ans et demi que je me suis déclaré à la personne dont je vous parle. Certes, repris-je, j
liaison ni avec fille ni avec femme ; je n’en ai même cherché aucune. La dureté et l’indifférence qu’elle a eues pour moi
ec fille ni avec femme ; je n’en ai même cherché aucune. La dureté et l’ indifférence qu’elle a eues pour moi pendant fort
e qu’elle a eues pour moi pendant fort longtemps qu’il m’a été permis d’ y aller tous les jours, m’ont fait croire que je l
s pour moi pendant fort longtemps qu’il m’a été permis d’y aller tous les jours, m’ont fait croire que je lui déplaisais ;
les jours, m’ont fait croire que je lui déplaisais ; et n’ayant plus de prétexte pour aller chez elle, parce qu’un frère
qu’elle avait n’y demeurait plus ; j’ai cru que je lui ferais plaisir de ne plus présenter à ses yeux l’objet de sa haine.
 ; j’ai cru que je lui ferais plaisir de ne plus présenter à ses yeux l’ objet de sa haine. Je l’ai toujours aimée sans esp
cru que je lui ferais plaisir de ne plus présenter à ses yeux l’objet de sa haine. Je l’ai toujours aimée sans espérance.
erais plaisir de ne plus présenter à ses yeux l’objet de sa haine. Je l’ ai toujours aimée sans espérance. Son mariage n’a
ai toujours aimée sans espérance. Son mariage n’a pourtant pas laissé de me mettre au désespoir ; et j’avais formé le dess
n’a pourtant pas laissé de me mettre au désespoir ; et j’avais formé le dessein de m’aller poignarder à ses yeux, si un r
nt pas laissé de me mettre au désespoir ; et j’avais formé le dessein de m’aller poignarder à ses yeux, si un reste de dév
’avais formé le dessein de m’aller poignarder à ses yeux, si un reste de dévotion ne m’avait fait comprendre qu’il ne m’ét
te de dévotion ne m’avait fait comprendre qu’il ne m’était pas permis d’ attenter sur ma vie, sans risquer celle de l’étern
qu’il ne m’était pas permis d’attenter sur ma vie, sans risquer celle de l’éternité. Depuis ce temps-là, j’ai vécu d’une m
il ne m’était pas permis d’attenter sur ma vie, sans risquer celle de l’ éternité. Depuis ce temps-là, j’ai vécu d’une mani
vie, sans risquer celle de l’éternité. Depuis ce temps-là, j’ai vécu d’ une manière digne de pitié. Je n’ai cherché que la
elle de l’éternité. Depuis ce temps-là, j’ai vécu d’une manière digne de pitié. Je n’ai cherché que la solitude ; mon chag
temps-là, j’ai vécu d’une manière digne de pitié. Je n’ai cherché que la solitude ; mon chagrin et des livres ont fait tou
j’ai rompu tout commerce, ne me regardent plus que comme un sauvage. La crainte de lui porter le moindre scandale, ou de
tout commerce, ne me regardent plus que comme un sauvage. La crainte de lui porter le moindre scandale, ou de lui faire l
, ne me regardent plus que comme un sauvage. La crainte de lui porter le moindre scandale, ou de lui faire la moindre chos
ue comme un sauvage. La crainte de lui porter le moindre scandale, ou de lui faire la moindre chose qui pût lui déplaire,
auvage. La crainte de lui porter le moindre scandale, ou de lui faire la moindre chose qui pût lui déplaire, m’a fait évit
la moindre chose qui pût lui déplaire, m’a fait éviter non seulement les occasions de lui parler, mais même de la voir. Je
ose qui pût lui déplaire, m’a fait éviter non seulement les occasions de lui parler, mais même de la voir. Je ne l’ai rega
m’a fait éviter non seulement les occasions de lui parler, mais même de la voir. Je ne l’ai regardée qu’en fuyant, lorsqu
a fait éviter non seulement les occasions de lui parler, mais même de la voir. Je ne l’ai regardée qu’en fuyant, lorsque m
on seulement les occasions de lui parler, mais même de la voir. Je ne l’ ai regardée qu’en fuyant, lorsque mon malheur me l
de la voir. Je ne l’ai regardée qu’en fuyant, lorsque mon malheur me l’ a fait rencontrer, parce que sa vue renouvelle dan
mon cœur une plaie toujours sanglante. Je ne me suis pas même informé d’ elle ; et je n’en sais rien que par un bruit publi
t je n’en sais rien que par un bruit public que je n’ai pu m’empêcher d’ entendre. J’ai appris que les infidélités de son é
un bruit public que je n’ai pu m’empêcher d’entendre. J’ai appris que les infidélités de son époux avaient soin de me venge
que je n’ai pu m’empêcher d’entendre. J’ai appris que les infidélités de son époux avaient soin de me venger du mépris qu’
d’entendre. J’ai appris que les infidélités de son époux avaient soin de me venger du mépris qu’elle avait eu pour moi. J’
qu’elle avait eu pour moi. J’ai fait plus, j’ai un déplaisir sincère de savoir qu’elle n’est pas tout à fait heureuse. Mo
u’elle n’est pas tout à fait heureuse. Mon Dieu, ajoutai-je en levant les yeux au ciel, est-il possible qu’un homme qui pos
mme qui possède une aussi belle personne qu’elle, n’en fasse pas tout le bonheur de sa vie ; et qu’il méprise des caresses
sède une aussi belle personne qu’elle, n’en fasse pas tout le bonheur de sa vie ; et qu’il méprise des caresses, pour qui
qu’il méprise des caresses, pour qui je donnerais la dernière goutte de mon sang ! Je la plains, continuai-je en essuyant
s caresses, pour qui je donnerais la dernière goutte de mon sang ! Je la plains, continuai-je en essuyant quelques larmes
n essuyant quelques larmes que j’avais laissé couler à dessein, et je la plaindrai toujours, parce que je sens bien que je
à dessein, et je la plaindrai toujours, parce que je sens bien que je l’ aimerai toujours, et c’était en songeant à elle qu
l charme secret une inconnue comme vous a-t-elle arraché en un moment de ma bouche, un secret que j’ai toujours caché avec
rs caché avec tant de soin, et que mon intime ami, même proche parent de ma maîtresse, a toujours ignoré, aussi bien que l
même proche parent de ma maîtresse, a toujours ignoré, aussi bien que le reste du monde ? Ce que vous venez de me dire est
venez de me dire est-il bien vrai, demanda-t-elle ? Plût à Dieu qu’il le fût moins, repris-je les larmes aux yeux ! Je ne
bien vrai, demanda-t-elle ? Plût à Dieu qu’il le fût moins, repris-je les larmes aux yeux ! Je ne mènerais pas la vie infor
u’il le fût moins, repris-je les larmes aux yeux ! Je ne mènerais pas la vie infortunée que je mène ! Oui il est vrai, ajo
il est vrai, ajoutai-je, et aussi vrai qu’il est certain que je vous l’ ai dit, et que je vous parle sans vous connaître.
arle sans vous connaître. Cette dame vous tiendrait compte, dit-elle, de tant de constance, si elle en était informée ; qu
e, dit-elle, de tant de constance, si elle en était informée ; que ne l’ en informez-vous ? Le langage de l’amour m’est si
de constance, si elle en était informée ; que ne l’en informez-vous ? Le langage de l’amour m’est si peu connu, repris-je,
e, si elle en était informée ; que ne l’en informez-vous ? Le langage de l’amour m’est si peu connu, repris-je, que si j’é
si elle en était informée ; que ne l’en informez-vous ? Le langage de l’ amour m’est si peu connu, repris-je, que si j’étai
ris-je, que si j’étais devant elle, il me serait peut-être impossible de m’expliquer. Dites-moi son nom, dit-elle, peut-êt
le de m’expliquer. Dites-moi son nom, dit-elle, peut-être qu’elle est de mes amies, et je l’en informerai pour vous. Je co
ites-moi son nom, dit-elle, peut-être qu’elle est de mes amies, et je l’ en informerai pour vous. Je consens volontiers à v
amies, et je l’en informerai pour vous. Je consens volontiers à vous le dire, lui dis-je : mais il faut que je sache entr
lontiers à vous le dire, lui dis-je : mais il faut que je sache entre les mains de qui je confierai un secret d’où dépend t
vous le dire, lui dis-je : mais il faut que je sache entre les mains de qui je confierai un secret d’où dépend tout le bo
is il faut que je sache entre les mains de qui je confierai un secret d’ où dépend tout le bonheur de ma vie : ainsi démasq
sache entre les mains de qui je confierai un secret d’où dépend tout le bonheur de ma vie : ainsi démasquez-vous, et je v
e les mains de qui je confierai un secret d’où dépend tout le bonheur de ma vie : ainsi démasquez-vous, et je verrai si je
ce prix, dit-elle, que vous mettez votre secret, nous courons risque de remporter chacun le nôtre. Le mien ne me pèsera p
re. Le mien ne me pèsera pas, repris-je, il y a trop longtemps que je le garde pour être importuné. Vous perdez plus que v
tre importuné. Vous perdez plus que vous ne pensez, dit-elle, à ne me le pas découvrir. Vous ne gagnez rien, lui dis-je, à
elle, à ne me le pas découvrir. Vous ne gagnez rien, lui dis-je, à ne le pas savoir. Je n’y perds rien du moins, reprit-el
que je perde plus que vous. Vous comptez donc pour rien, reprit-elle, de n’avoir pas le plaisir de voir une aussi belle fe
us que vous. Vous comptez donc pour rien, reprit-elle, de n’avoir pas le plaisir de voir une aussi belle femme que moi ? M
. Vous comptez donc pour rien, reprit-elle, de n’avoir pas le plaisir de voir une aussi belle femme que moi ? Mon cœur est
e moi ? Mon cœur est tout rempli, répondis-je, et depuis qu’il a reçu l’ impression qui y est gravée, les plus belles perso
i, répondis-je, et depuis qu’il a reçu l’impression qui y est gravée, les plus belles personnes du monde ne m’ont point don
gravée, les plus belles personnes du monde ne m’ont point donné plus de plaisir à voir, que j’en prends à voir un beau ta
ir un beau tableau. J’avoue, reprit-elle, que je voudrais bien savoir le nom de cette dame qui vous cause tant d’indiffére
eau tableau. J’avoue, reprit-elle, que je voudrais bien savoir le nom de cette dame qui vous cause tant d’indifférence pou
que je voudrais bien savoir le nom de cette dame qui vous cause tant d’ indifférence pour les autres, et qui vous inspire
n savoir le nom de cette dame qui vous cause tant d’indifférence pour les autres, et qui vous inspire une passion si vive e
vous inspire une passion si vive et si constante. J’ai presque envie de me démasquer. Ne le faites pas, poursuivis-je, vo
ssion si vive et si constante. J’ai presque envie de me démasquer. Ne le faites pas, poursuivis-je, vous n’apprendriez pas
s pas, poursuivis-je, vous n’apprendriez pas pour cela mon secret. Je l’ ai gardé trop longtemps pour le sacrifier à la sim
prendriez pas pour cela mon secret. Je l’ai gardé trop longtemps pour le sacrifier à la simple curiosité de vous voir. Vou
our cela mon secret. Je l’ai gardé trop longtemps pour le sacrifier à la simple curiosité de vous voir. Vous changez donc
Je l’ai gardé trop longtemps pour le sacrifier à la simple curiosité de vous voir. Vous changez donc de volonté, reprit-e
ur le sacrifier à la simple curiosité de vous voir. Vous changez donc de volonté, reprit-elle. Oui, j’en change, répondis-
et je demande présentement pardon dans mon cœur à ma belle maîtresse d’ avoir eu de la curiosité pour une autre qu’elle ;
nde présentement pardon dans mon cœur à ma belle maîtresse d’avoir eu de la curiosité pour une autre qu’elle ; ainsi soyez
présentement pardon dans mon cœur à ma belle maîtresse d’avoir eu de la curiosité pour une autre qu’elle ; ainsi soyez be
qu’elle ; ainsi soyez belle ou soyez laide, cela m’est indifférent.   La repartie est incivile, répondit-elle, et il faut
repartie est incivile, répondit-elle, et il faut que cette dame soit d’ un terrible caractère pour vous donner tant de mép
ame soit d’un terrible caractère pour vous donner tant de mépris pour le sexe. Au contraire, dis-je, si elle m’inspirait d
s vous voir pour vous sacrifier si vous êtes belle, ou pour me moquer de vous si vous étiez laide. Je ne sais, me dit-elle
de vous si vous étiez laide. Je ne sais, me dit-elle, si vous seriez d’ humeur à me sacrifier après m’avoir vue ; mais je
t que depuis ce temps-là je ne crois point avoir changé. Je puis vous l’ avoir dit, repris-je, mais la civilité peut avoir
e crois point avoir changé. Je puis vous l’avoir dit, repris-je, mais la civilité peut avoir eu autant de part à mon compl
is vous l’avoir dit, repris-je, mais la civilité peut avoir eu autant de part à mon compliment que la vérité. Il se peut f
e, mais la civilité peut avoir eu autant de part à mon compliment que la vérité. Il se peut faire encore que vous soyez ef
ous soyez effectivement belle, votre taille, et tout ce qui me paraît de vous me charme, parce qu’il a du rapport avec ell
t. Je verrai pourtant avant que de vous quitter, dit-elle, si j’aurai la honte d’être sacrifiée. Toujours puis-je vous dir
rai pourtant avant que de vous quitter, dit-elle, si j’aurai la honte d’ être sacrifiée. Toujours puis-je vous dire, que vo
la honte d’être sacrifiée. Toujours puis-je vous dire, que vous êtes le seul homme du monde assez malhonnête pour m’avoir
ue vous êtes le seul homme du monde assez malhonnête pour m’avoir dit les duretés que vous venez de me dire, et je compte d
pour m’avoir dit les duretés que vous venez de me dire, et je compte de vous obliger à m’en demander pardon. Je n’en fera
e femme qui était déjà venue lui parler revint encore. Il n’y a point d’ apparence, Madame, lui dit-elle, votre chasse est
a point d’apparence, Madame, lui dit-elle, votre chasse est inutile, les oiseaux ont pris une autre volée. J’ai donc perdu
nutile, les oiseaux ont pris une autre volée. J’ai donc perdu mes pas de ce côté-là, dit Madame de Londé. Adieu, Monsieur,
suivit-elle en se retournant vers moi, gardez toujours votre secret ; la discrétion est de mérite. Vous avez oublié, Madam
retournant vers moi, gardez toujours votre secret ; la discrétion est de mérite. Vous avez oublié, Madame, lui dis-je en l
la discrétion est de mérite. Vous avez oublié, Madame, lui dis-je en la retenant, que vous ne voulez pas me laisser croir
faire souvenir, dit-elle, et en même temps elle entra dans un cabinet de maçonnerie devant lequel nous passions. Voyez, Mo
disant autrefois que j’étais belle, et si je me suis trompée moi-même de vous croire ? Je savais fort bien, comme je vous
trompée moi-même de vous croire ? Je savais fort bien, comme je vous l’ ai dit, que c’était Madame de Londé ; cependant je
ous l’ai dit, que c’était Madame de Londé ; cependant je fis semblant d’ en être surpris jusqu’à l’extase. Je me retirai de
Madame de Londé ; cependant je fis semblant d’en être surpris jusqu’à l’ extase. Je me retirai deux pas en arrière. Je m’ap
qu’à l’extase. Je me retirai deux pas en arrière. Je m’appuyai contre la porte de ce cabinet, comme si je fusse tombé en f
tase. Je me retirai deux pas en arrière. Je m’appuyai contre la porte de ce cabinet, comme si je fusse tombé en faiblesse.
chapeau, mes gants, mon livre et ma canne, comme si je n’avais pas eu la force de les soutenir. Un moment après je me jeta
mes gants, mon livre et ma canne, comme si je n’avais pas eu la force de les soutenir. Un moment après je me jetai à ses p
gants, mon livre et ma canne, comme si je n’avais pas eu la force de les soutenir. Un moment après je me jetai à ses pieds
yeux ? N’étais-je pas assez malheureux sans me faire connaître toute la perte que j’avais faite ? C’en est fait, Madame,
e, ajoutai-je, vous avez appris mon secret ; je ne me sens plus assez de force pour le cacher. C’est à vous à voir de quel
vous avez appris mon secret ; je ne me sens plus assez de force pour le cacher. C’est à vous à voir de quelle manière il
je ne me sens plus assez de force pour le cacher. C’est à vous à voir de quelle manière il vous plaît que je vive désormai
vive désormais avec vous. Vous savez que je vous ai toujours adorée ; la crainte de me découvrir n’aura plus rien qui me r
ais avec vous. Vous savez que je vous ai toujours adorée ; la crainte de me découvrir n’aura plus rien qui me retienne. Je
me retienne. Je vous ai évitée jusqu’ici, mais il me sera impossible de me vaincre davantage. Ne m’ordonnez point de le f
is il me sera impossible de me vaincre davantage. Ne m’ordonnez point de le faire ; il ne serait plus en mon pouvoir de vo
il me sera impossible de me vaincre davantage. Ne m’ordonnez point de le faire ; il ne serait plus en mon pouvoir de vous
e. Ne m’ordonnez point de le faire ; il ne serait plus en mon pouvoir de vous obéir. Je vais chercher toutes les occasions
ne serait plus en mon pouvoir de vous obéir. Je vais chercher toutes les occasions de vous voir, et de vous prouver que je
s en mon pouvoir de vous obéir. Je vais chercher toutes les occasions de vous voir, et de vous prouver que je n’ai vécu, e
de vous obéir. Je vais chercher toutes les occasions de vous voir, et de vous prouver que je n’ai vécu, et que je ne vis e
que je n’ai vécu, et que je ne vis encore que pour vous, avec autant de soin que je les ai jusqu’ici évitées. J’ai mal fa
cu, et que je ne vis encore que pour vous, avec autant de soin que je les ai jusqu’ici évitées. J’ai mal fait de m’être fai
s, avec autant de soin que je les ai jusqu’ici évitées. J’ai mal fait de m’être fait connaître, reprit-elle, je me suis ex
, je me suis exposée à une étrange aventure. Je vous défends pourtant de songer à me voir jamais. Votre défense est inutil
e vous tromperais, et je me tromperais moi-même si je vous promettais de vous obéir. Non, poursuivis-je, en lui embrassant
vous promettais de vous obéir. Non, poursuivis-je, en lui embrassant les genoux, je ne pourrai m’empêcher de vous voir, et
poursuivis-je, en lui embrassant les genoux, je ne pourrai m’empêcher de vous voir, et de vous adorer. Je mourrai malheure
lui embrassant les genoux, je ne pourrai m’empêcher de vous voir, et de vous adorer. Je mourrai malheureux, mais du moins
satisfait, puisque vous saurez que je ne mourrai que pour vous. J’ai le don de pleurer auprès des dames quand je veux. Je
ait, puisque vous saurez que je ne mourrai que pour vous. J’ai le don de pleurer auprès des dames quand je veux. Je pleura
J’ai le don de pleurer auprès des dames quand je veux. Je pleurai là de bonne grâce. Elle prit ma comédie pour une très g
de bonne grâce. Elle prit ma comédie pour une très grande sincérité. Les larmes lui vinrent aux yeux à son tour ; en un mo
sincérité. Les larmes lui vinrent aux yeux à son tour ; en un mot, je la touchai vivement. Elle me fit relever, et me fit
, je la touchai vivement. Elle me fit relever, et me fit plaisir, car le gravier me blessait les genoux. Elle s’assit sur
t. Elle me fit relever, et me fit plaisir, car le gravier me blessait les genoux. Elle s’assit sur un banc dans le cabinet
car le gravier me blessait les genoux. Elle s’assit sur un banc dans le cabinet même, et me fit asseoir auprès d’elle. El
le s’assit sur un banc dans le cabinet même, et me fit asseoir auprès d’ elle. Elle essuya ses larmes, et me parla d’une ma
et me fit asseoir auprès d’elle. Elle essuya ses larmes, et me parla d’ une manière toute charmante, en me faisant sa conf
mante, en me faisant sa confession générale. Qu’elle m’avait aimé dès le temps qu’elle m’avait vu chez sa mère. Qu’elle av
mé dès le temps qu’elle m’avait vu chez sa mère. Qu’elle avait refusé de me répondre, parce qu’elle était dans un âge qui
me répondre, parce qu’elle était dans un âge qui lui faisait craindre les suites d’un engagement ; et que sa timidité était
, parce qu’elle était dans un âge qui lui faisait craindre les suites d’ un engagement ; et que sa timidité était encore au
uites d’un engagement ; et que sa timidité était encore augmentée par les fréquentes leçons de Madame Gallouin sa mère. Qu’
; et que sa timidité était encore augmentée par les fréquentes leçons de Madame Gallouin sa mère. Qu’elle aurait consenti
mes assiduités lui en eussent donné lieu. Qu’un bruit qui avait couru de quelque engagement que j’avais en secret, avait é
vait vécu, et vivait encore assez tranquillement avec lui ; parce que le libertinage de son époux la mettait à couvert de
ivait encore assez tranquillement avec lui ; parce que le libertinage de son époux la mettait à couvert de répondre aux em
assez tranquillement avec lui ; parce que le libertinage de son époux la mettait à couvert de répondre aux empressements q
avec lui ; parce que le libertinage de son époux la mettait à couvert de répondre aux empressements qu’il aurait eus pour
ents qu’il aurait eus pour elle, s’il n’avait pas été volage. Qu’elle le laissait vivre à sa fantaisie, non seulement parc
e qu’elle n’avait pas pour lui cette délicate tendresse, qui est mère de la jalousie, mais aussi parce que son tempérament
u’elle n’avait pas pour lui cette délicate tendresse, qui est mère de la jalousie, mais aussi parce que son tempérament ne
parce que son tempérament ne s’accordait pas à mille devoirs auxquels le mariage assujettit une femme. Qu’elle était la pr
assujettit une femme. Qu’elle était la première à rire des égarements de son époux, et qu’elle n’était venue dans ce jardi
ments de son époux, et qu’elle n’était venue dans ce jardin, que pour le surprendre dans un rendez-vous qu’elle croyait qu
au lieu de lui, je vous ai trouvé. Votre vue a rallumé dans mon cœur l’ inclination que j’ai eue autrefois pour vous. Je c
Je croyais vous avoir oublié, je me trompais ; je n’ai pu résister à l’ envie qui m’a prise tout d’un coup de vous entrete
ié, je me trompais ; je n’ai pu résister à l’envie qui m’a prise tout d’ un coup de vous entretenir. Je l’ai fait sans prév
trompais ; je n’ai pu résister à l’envie qui m’a prise tout d’un coup de vous entretenir. Je l’ai fait sans prévoir ce qui
ésister à l’envie qui m’a prise tout d’un coup de vous entretenir. Je l’ ai fait sans prévoir ce qui pourrait m’en arriver.
n’ai consulté que mon cœur pour me faire voir, bien sûre que c’était de moi que vous parliez à moi-même : je croyais n’en
us vous obstinez à me voir, je prévois mille malheurs qui me rendront la plus infortunée de toutes les femmes, et qui ne v
me voir, je prévois mille malheurs qui me rendront la plus infortunée de toutes les femmes, et qui ne vous rendront pas pl
e prévois mille malheurs qui me rendront la plus infortunée de toutes les femmes, et qui ne vous rendront pas plus heureux.
rendront pas plus heureux. Il n’importe, repris-je, j’aurai toujours le plaisir de vous voir. Ce ne sera pas chez moi, di
as plus heureux. Il n’importe, repris-je, j’aurai toujours le plaisir de vous voir. Ce ne sera pas chez moi, dit-elle. Ce
e. Ce sera où je pourrai, lui dis-je, et chez vous comme ailleurs, si les occasions s’en présentent ; je les rechercherai m
e, et chez vous comme ailleurs, si les occasions s’en présentent ; je les rechercherai même. Vous ne me ferez pas plaisir,
ant utilement du don des larmes. Ma passion est à un point qui bannit de mes actions toute sorte de conduite : il faut que
rmes. Ma passion est à un point qui bannit de mes actions toute sorte de conduite : il faut que je vous voie absolument, a
te sorte de conduite : il faut que je vous voie absolument, au hasard de tout ce qui en pourra réussir. Si vous avez quelq
u hasard de tout ce qui en pourra réussir. Si vous avez quelque pitié de ce que je souffre depuis six années, si vous voul
ce que je souffre depuis six années, si vous voulez bien me faciliter les moyens de vous voir ; vous préviendrez mille écla
ouffre depuis six années, si vous voulez bien me faciliter les moyens de vous voir ; vous préviendrez mille éclats fâcheux
 ; vous préviendrez mille éclats fâcheux que je ne pourrai pas éviter de moi-même ; mais si par une cruauté qui n’est plus
urrai pas éviter de moi-même ; mais si par une cruauté qui n’est plus de saison, vous me laissez en proie à mon désespoir,
ne suivrai plus que mes transports. Ma passion, dont je ne serai plus le maître, et qui a banni ma raison, me fera passer
re, et qui a banni ma raison, me fera passer par-dessus toutes sortes de considérations, et vous vous trouverez peut-être
enveloppée dans des éclats qui vous feront repentir, mais trop tard, de ne les avoir pas prévenus par des égards moins sé
oppée dans des éclats qui vous feront repentir, mais trop tard, de ne les avoir pas prévenus par des égards moins sévères p
tard, de ne les avoir pas prévenus par des égards moins sévères pour le peu de raison qui me reste. C’est, dit-elle, en r
dit-elle, en recommençant à pleurer, vouloir me faire des conditions le poignard sous la gorge. Que deviendrais-je, pours
ommençant à pleurer, vouloir me faire des conditions le poignard sous la gorge. Que deviendrais-je, poursuivit-elle, si je
ec toute ma vertu ? Votre vertu est en sûreté avec moi, répondis-je ; le récit de mes malheurs, de mes souffrances et de m
ma vertu ? Votre vertu est en sûreté avec moi, répondis-je ; le récit de mes malheurs, de mes souffrances et de mon désesp
vertu est en sûreté avec moi, répondis-je ; le récit de mes malheurs, de mes souffrances et de mon désespoir, n’échauffera
ec moi, répondis-je ; le récit de mes malheurs, de mes souffrances et de mon désespoir, n’échauffera pas un tempérament au
 ? Il faut prendre un parti avant que de nous quitter. C’est à vous à le choisir, ajoutai-je : il faut que votre compassio
ise, ou que votre cruauté en me faisant périr, vous risque vous-même. La femme qui nous avait jusque-là écoutés, et qui n’
vait jusque-là écoutés, et qui n’avait pas encore dit un mot, se mêla de notre conversation. Vos emportements ne seront pa
ortements ne seront pas toujours si violents, Monsieur, me dit-elle : la bonté de Madame en émoussera la plus forte pointe
ne seront pas toujours si violents, Monsieur, me dit-elle : la bonté de Madame en émoussera la plus forte pointe ; et vou
si violents, Monsieur, me dit-elle : la bonté de Madame en émoussera la plus forte pointe ; et vous Madame, poursuivit-el
parlant à elle, quand vous y aurez bien pensé, vous verrez qu’il est de votre intérêt de ménager par votre prudence une p
quand vous y aurez bien pensé, vous verrez qu’il est de votre intérêt de ménager par votre prudence une passion qu’une rec
ne rechute soudaine et imprévue convertit en fureur, après six années d’ assoupissement. Oui, Monsieur, continua-t-elle en
onsieur, continua-t-elle en parlant à moi, reposez-vous sur mes soins de celui de votre conduite ; vous verrez Madame, je
continua-t-elle en parlant à moi, reposez-vous sur mes soins de celui de votre conduite ; vous verrez Madame, je suis à el
duite ; vous verrez Madame, je suis à elle, et je vous en faciliterai les moyens ; mais il faudra exécuter avec ponctualité
 ; mais il faudra exécuter avec ponctualité tout ce que je vous dirai de faire. Vous me sauvez la vie, lui dis-je en me re
r avec ponctualité tout ce que je vous dirai de faire. Vous me sauvez la vie, lui dis-je en me relevant et en l’embrassant
irai de faire. Vous me sauvez la vie, lui dis-je en me relevant et en l’ embrassant, et quelque chose encore qui m’est plus
’embrassant, et quelque chose encore qui m’est plus précieux, qui est la réputation de Madame. Achevez, poursuivis-je, fai
t quelque chose encore qui m’est plus précieux, qui est la réputation de Madame. Achevez, poursuivis-je, faites-la résoudr
ieux, qui est la réputation de Madame. Achevez, poursuivis-je, faites- la résoudre d’y consentir. Faites tout ce qu’il vous
t la réputation de Madame. Achevez, poursuivis-je, faites-la résoudre d’ y consentir. Faites tout ce qu’il vous plaira, rep
ourvu que je ne me trouve jamais avec vous toute seule, j’approuverai le reste. Il fut donc résolu que j’irais voir cette
. Il fut donc résolu que j’irais voir cette femme sous un nom déguisé de parent, et que nous prendrions des mesures pour n
que nous prendrions des mesures pour nous voir Madame de Londé et moi le plus souvent que nous pourrions, sans l’exposer à
voir Madame de Londé et moi le plus souvent que nous pourrions, sans l’ exposer à aucun risque. Après cette résolution, je
pourrions, sans l’exposer à aucun risque. Après cette résolution, je la quittai. Je ne la conduisis point à son carrosse,
’exposer à aucun risque. Après cette résolution, je la quittai. Je ne la conduisis point à son carrosse, parce que quelqu’
quittai. Je ne la conduisis point à son carrosse, parce que quelqu’un de ses laquais aurait pu me reconnaître chez elle, e
pu me reconnaître chez elle, et je retournai chez moi très satisfait de ma rencontre. Il faut que je vous achève mon port
ut que je vous achève mon portrait, me dussiez-vous regarder comme je le mérite. J’avais fait le comédien, comme vous avez
n portrait, me dussiez-vous regarder comme je le mérite. J’avais fait le comédien, comme vous avez vu, j’étais encore tout
t rempli du commerce que j’avais eu avec ma veuve, qui ne faisait que de finir. Je me formai mille espérances chimériques
e faisait que de finir. Je me formai mille espérances chimériques sur le sujet de Madame de Londé ; j’espérai d’en établir
que de finir. Je me formai mille espérances chimériques sur le sujet de Madame de Londé ; j’espérai d’en établir un parei
le espérances chimériques sur le sujet de Madame de Londé ; j’espérai d’ en établir un pareil avec elle. J’en faisais déjà
d’en établir un pareil avec elle. J’en faisais déjà ma maîtresse. Je la comptais pour une conquête assurée. Ce n’était pl
était une maîtresse tendre et fidèle : c’était une femme portée comme la veuve, au plaisir de l’amour, qui ne cherchait qu
endre et fidèle : c’était une femme portée comme la veuve, au plaisir de l’amour, qui ne cherchait qu’à se venger des infi
re et fidèle : c’était une femme portée comme la veuve, au plaisir de l’ amour, qui ne cherchait qu’à se venger des infidél
u plaisir de l’amour, qui ne cherchait qu’à se venger des infidélités de son époux, dont elle ne refusait les caresses et
it qu’à se venger des infidélités de son époux, dont elle ne refusait les caresses et ne les méprisait qu’à cause qu’elle n
es infidélités de son époux, dont elle ne refusait les caresses et ne les méprisait qu’à cause qu’elle n’aimait que moi, et
it que moi, et que tout autre que moi ne lui convenait pas : enfin je la comptais entre mes bras : mais je comptais, comme
tre mes bras : mais je comptais, comme on dit, sans mon hôte. J’allai le lendemain voir cette femme de chambre qui s’appel
hôte. J’allai le lendemain voir cette femme de chambre qui s’appelle la Mousson ; c’est encore celle qui la sert à présen
te femme de chambre qui s’appelle la Mousson ; c’est encore celle qui la sert à présent. J’y allai sous le nom de son frèr
la Mousson ; c’est encore celle qui la sert à présent. J’y allai sous le nom de son frère : comme nous en étions convenus.
son ; c’est encore celle qui la sert à présent. J’y allai sous le nom de son frère : comme nous en étions convenus. Elle m
lui avions fait pitié ; et la seconde, parce qu’elle était fort aise de voir sa maîtresse dans quelque amusement qui pût
amusement qui pût dissiper un chagrin noir et morne, dans lequel elle l’ avait toujours vue plongée, soit en effet par l’am
rne, dans lequel elle l’avait toujours vue plongée, soit en effet par l’ amour qu’elle avait toujours eu pour moi, dont ell
s eu pour moi, dont elle ne lui avait pourtant jamais parlé, soit par l’ indifférence de Londé qui vivait d’une étrange man
dont elle ne lui avait pourtant jamais parlé, soit par l’indifférence de Londé qui vivait d’une étrange manière, quoiqu’el
it pourtant jamais parlé, soit par l’indifférence de Londé qui vivait d’ une étrange manière, quoiqu’elle n’en eût jamais t
ui vivait d’une étrange manière, quoiqu’elle n’en eût jamais témoigné le moindre chagrin, ni à lui ni à personne. Madame a
beau se déguiser, poursuivit cette femme, et vouloir faire croire que les amourettes de Monsieur ne la choquent pas ; elle
r, poursuivit cette femme, et vouloir faire croire que les amourettes de Monsieur ne la choquent pas ; elle est femme, et
ette femme, et vouloir faire croire que les amourettes de Monsieur ne la choquent pas ; elle est femme, et cela seul me su
s ; elle est femme, et cela seul me suffit pour ne me point persuader de son indifférence affectée. En effet, disait-elle,
persuader de son indifférence affectée. En effet, disait-elle, où est la femme, belle, bien faite, et jeune comme elle est
belle, bien faite, et jeune comme elle est, qui pourrait s’accommoder d’ un mari qui fait continuellement lit à part, et qu
gieuse que Madame s’est mariée ? Pardi, ajouta-t-elle avec une pointe de colère, on ne se marie que pour être deux, et tra
ux, et travailler à faire un troisième. Tâchez Monsieur, me dit-elle, de lui faire prendre un autre train de vie. Je vous
me. Tâchez Monsieur, me dit-elle, de lui faire prendre un autre train de vie. Je vous aiderai de tout mon possible, je vou
dit-elle, de lui faire prendre un autre train de vie. Je vous aiderai de tout mon possible, je vous en assure. Je rendis g
e tout mon possible, je vous en assure. Je rendis grâce à cette femme de son zèle, et un présent que je l’obligeai de pren
sure. Je rendis grâce à cette femme de son zèle, et un présent que je l’ obligeai de prendre, acheva de me la gagner. Elle
ndis grâce à cette femme de son zèle, et un présent que je l’obligeai de prendre, acheva de me la gagner. Elle alla averti
femme de son zèle, et un présent que je l’obligeai de prendre, acheva de me la gagner. Elle alla avertir sa maîtresse que
de son zèle, et un présent que je l’obligeai de prendre, acheva de me la gagner. Elle alla avertir sa maîtresse que je l’a
rendre, acheva de me la gagner. Elle alla avertir sa maîtresse que je l’ attendais, et me rapporta qu’elle avait eu toutes
maîtresse que je l’attendais, et me rapporta qu’elle avait eu toutes les peines du monde à la faire résoudre de venir ; ma
tendais, et me rapporta qu’elle avait eu toutes les peines du monde à la faire résoudre de venir ; mais enfin elle vient,
porta qu’elle avait eu toutes les peines du monde à la faire résoudre de venir ; mais enfin elle vient, me dit-elle, pouss
e fortune. Madame de Londé vint en effet, Mousson voulut sortir, elle la rappela. Vous avez bien peur, Madame, lui dis-je,
e la rappela. Vous avez bien peur, Madame, lui dis-je, que je profite d’ un moment d’entretien particulier avec vous. Je vo
. Vous avez bien peur, Madame, lui dis-je, que je profite d’un moment d’ entretien particulier avec vous. Je vous laisserai
écouter ; mais je me fie en elle ; et après ce qu’elle sait, rien ne la surprendra, pourvu que vous vous en teniez aux pa
ez aux paroles, comme vous en êtes convenu, et je ne suis pas résolue d’ en permettre davantage ; et si vous l’entrepreniez
venu, et je ne suis pas résolue d’en permettre davantage ; et si vous l’ entrepreniez, comptez que quelque chose qui puisse
z, comptez que quelque chose qui puisse en arriver, je ne vous verrai de ma vie. Ce fut ce qu’elle me dit, et qu’elle a de
et qu’elle a depuis très exactement observé : en sorte qu’en six mois de temps, je n’étais pas plus avancé que le premier
s pas plus avancé que le premier jour. Du reste tant de protestations d’ amour que j’en voulais ; mais cela ne passait pas
de protestations d’amour que j’en voulais ; mais cela ne passait pas la bouche, que je n’avais pas même le plaisir de bai
voulais ; mais cela ne passait pas la bouche, que je n’avais pas même le plaisir de baiser. J’étais chagrin franchement, d
ais cela ne passait pas la bouche, que je n’avais pas même le plaisir de baiser. J’étais chagrin franchement, de faire l’a
e n’avais pas même le plaisir de baiser. J’étais chagrin franchement, de faire l’amour comme les anges. Cette méthode ne m
pas même le plaisir de baiser. J’étais chagrin franchement, de faire l’ amour comme les anges. Cette méthode ne m’accommod
laisir de baiser. J’étais chagrin franchement, de faire l’amour comme les anges. Cette méthode ne m’accommodait pas ; je m’
ant. Que peut-être c’était ma faute, si je n’avançais pas plus auprès d’ elle. Je lui répondis qu’elle voyait bien elle-mêm
t point, me rompait en visière ; et qu’elle me ferait un vrai plaisir de trouver quelque prétexte pour sortir, et nous lai
quelque temps seul à seul. Elle me répondit que cela ne dépendait pas d’ elle, et que sa maîtresse lui avait expressément d
d’elle, et que sa maîtresse lui avait expressément défendu sous peine d’ être congédiée, de nous quitter de vue, pour quelq
maîtresse lui avait expressément défendu sous peine d’être congédiée, de nous quitter de vue, pour quelque cause que ce fû
ait expressément défendu sous peine d’être congédiée, de nous quitter de vue, pour quelque cause que ce fût, quand nous se
ce fût, quand nous serions ensemble. Cependant cette femme eut pitié de moi, et s’exposa aux menaces de sa maîtresse, et
mble. Cependant cette femme eut pitié de moi, et s’exposa aux menaces de sa maîtresse, et à être chassée comme elle pensa
eut pitié de moi, et s’exposa aux menaces de sa maîtresse, et à être chassée comme elle pensa l’être, et comme elle l’aurait é
xposa aux menaces de sa maîtresse, et à être chassée comme elle pensa l’ être, et comme elle l’aurait été effectivement, si
a maîtresse, et à être chassée comme elle pensa l’être, et comme elle l’ aurait été effectivement, si je n’avais pas fait j
t comme elle l’aurait été effectivement, si je n’avais pas fait jouer de puissants ressorts pour la raccommoder : en voici
ffectivement, si je n’avais pas fait jouer de puissants ressorts pour la raccommoder : en voici le sujet. Elle me dit un s
s pas fait jouer de puissants ressorts pour la raccommoder : en voici le sujet. Elle me dit un soir que Londé était allé à
oici le sujet. Elle me dit un soir que Londé était allé à deux lieues de Paris, où il coucherait à son ordinaire ; et que
Paris, où il coucherait à son ordinaire ; et que si je voulais venir le lendemain de bon matin, elle me ferait voir sa ma
coucherait à son ordinaire ; et que si je voulais venir le lendemain de bon matin, elle me ferait voir sa maîtresse dans
endormie. J’embrassai cette femme à cette proposition, et j’acceptai le parti sur-le-champ, comme vous pouvez croire. Cet
champ, comme vous pouvez croire. Cette femme me conduisit jusque dans la chambre de sa maîtresse et m’y laissa. Je m’émanc
e vous pouvez croire. Cette femme me conduisit jusque dans la chambre de sa maîtresse et m’y laissa. Je m’émancipai à des
vec elle. Elle fut promptement réveillée, et fut extrêmement surprise de se trouver entre mes bras. Si elle n’avait fait q
tre mes bras. Si elle n’avait fait que se défendre, j’aurais expliqué le proverbe à mon avantage, mais elle se mit à crier
liqué le proverbe à mon avantage, mais elle se mit à crier au secours de toute sa force, je n’eus point d’autre parti à pr
mais elle se mit à crier au secours de toute sa force, je n’eus point d’ autre parti à prendre qu’une prompte retraite. Des
s entrèrent dans sa chambre en même temps du côté qu’elle répondait à l’ appartement de son mari sur le grand escalier. Ils
ns sa chambre en même temps du côté qu’elle répondait à l’appartement de son mari sur le grand escalier. Ils lui demandère
même temps du côté qu’elle répondait à l’appartement de son mari sur le grand escalier. Ils lui demandèrent ce qu’elle av
t réveillée en sursaut, et qu’il lui avait semblé qu’elle était entre les griffes d’un dragon. Belle excuse ! Je la remerci
en sursaut, et qu’il lui avait semblé qu’elle était entre les griffes d’ un dragon. Belle excuse ! Je la remerciai dans mon
semblé qu’elle était entre les griffes d’un dragon. Belle excuse ! Je la remerciai dans mon âme de l’application de sa fab
les griffes d’un dragon. Belle excuse ! Je la remerciai dans mon âme de l’application de sa fable. Cependant à peine fut-
s griffes d’un dragon. Belle excuse ! Je la remerciai dans mon âme de l’ application de sa fable. Cependant à peine fut-ell
dragon. Belle excuse ! Je la remerciai dans mon âme de l’application de sa fable. Cependant à peine fut-elle habillée, qu
son sous des prétextes inventés, entre lesquels n’était point oubliée la défense qu’elle lui avait faite de ne jamais sort
tre lesquels n’était point oubliée la défense qu’elle lui avait faite de ne jamais sortir de sa chambre qu’elle ne fût lev
point oubliée la défense qu’elle lui avait faite de ne jamais sortir de sa chambre qu’elle ne fût levée et habillée. Cett
etiré : elle me parut au désespoir. Je vis bien qu’il n’y avait point de temps à perdre. Je lui dis ce qu’il fallait qu’el
t de temps à perdre. Je lui dis ce qu’il fallait qu’elle fît, et elle l’ exécuta. J’allai tout aussitôt au convent des capu
fît, et elle l’exécuta. J’allai tout aussitôt au convent des capucins de la rue Saint-Honoré trouver le frère de Madame de
, et elle l’exécuta. J’allai tout aussitôt au convent des capucins de la rue Saint-Honoré trouver le frère de Madame de Lo
tout aussitôt au convent des capucins de la rue Saint-Honoré trouver le frère de Madame de Londé. Nous étions toujours bo
é. Nous étions toujours bons amis ; mais je ne lui avais jamais parlé de l’amour que j’avais pour sa sœur. Je ne lui en pa
Nous étions toujours bons amis ; mais je ne lui avais jamais parlé de l’ amour que j’avais pour sa sœur. Je ne lui en parla
Je ne lui en parlai point encore. Comme nous étions ensemble à parler de choses indifférentes, on vint l’avertir qu’on le
Comme nous étions ensemble à parler de choses indifférentes, on vint l’ avertir qu’on le demandait à la porte. Nous y allâ
ns ensemble à parler de choses indifférentes, on vint l’avertir qu’on le demandait à la porte. Nous y allâmes ensemble. C’
arler de choses indifférentes, on vint l’avertir qu’on le demandait à la porte. Nous y allâmes ensemble. C’était Mousson.
tait Mousson. Je viens mon révérend Père, lui dit-elle, vous supplier de faire ma paix avec Madame, elle vient de me donne
vous avoue que j’ai tort, mais je lui en demande pardon ; faites-moi la grâce de l’apaiser. J’y ferai mon possible, dit-i
ue que j’ai tort, mais je lui en demande pardon ; faites-moi la grâce de l’apaiser. J’y ferai mon possible, dit-il. Il n’y
que j’ai tort, mais je lui en demande pardon ; faites-moi la grâce de l’ apaiser. J’y ferai mon possible, dit-il. Il n’y a
la grâce de l’apaiser. J’y ferai mon possible, dit-il. Il n’y a point de temps à perdre, mon révérend Père, reprit-elle. S
emandai-je, elle me paraît fort affectionnée ? C’est, me répondit-il, la femme de chambre de Madame de Londé ma sœur. Il f
paraît fort affectionnée ? C’est, me répondit-il, la femme de chambre de Madame de Londé ma sœur. Il faut faire sa paix, l
dame de Londé ma sœur. Il faut faire sa paix, lui dis-je, donnez-vous la peine d’y aller présentement. Cette femme me para
ondé ma sœur. Il faut faire sa paix, lui dis-je, donnez-vous la peine d’ y aller présentement. Cette femme me paraît de bon
e, donnez-vous la peine d’y aller présentement. Cette femme me paraît de bonne physionomie, je joins mes prières aux sienn
e bonne physionomie, je joins mes prières aux siennes ; et je consens de prendre sur mon compte les obligations qu’elle vo
ins mes prières aux siennes ; et je consens de prendre sur mon compte les obligations qu’elle vous aura de son raccommodeme
e consens de prendre sur mon compte les obligations qu’elle vous aura de son raccommodement ; et si vous voulez y venir pr
r présentement, ajoutai-je, je vous y accompagnerai. Je n’ai point eu l’ honneur de la voir depuis son mariage, et je serai
ment, ajoutai-je, je vous y accompagnerai. Je n’ai point eu l’honneur de la voir depuis son mariage, et je serai fort aise
t, ajoutai-je, je vous y accompagnerai. Je n’ai point eu l’honneur de la voir depuis son mariage, et je serai fort aise de
int eu l’honneur de la voir depuis son mariage, et je serai fort aise de la saluer. Je le veux bien, dit-il, nous irons y
eu l’honneur de la voir depuis son mariage, et je serai fort aise de la saluer. Je le veux bien, dit-il, nous irons y dîn
de la voir depuis son mariage, et je serai fort aise de la saluer. Je le veux bien, dit-il, nous irons y dîner ensemble, a
vous, mon révérend père, répondit-elle ; je n’attends mon retour que de votre présence. Il faut donc que ma sœur soit bie
ons aussitôt que vous. Nous ne tardâmes pas à y aller. Nous trouvâmes le mari et la femme prêts à se mettre à table. Londé
t que vous. Nous ne tardâmes pas à y aller. Nous trouvâmes le mari et la femme prêts à se mettre à table. Londé ne faisait
s le mari et la femme prêts à se mettre à table. Londé ne faisait que d’ arriver. Dans un autre temps sa présence m’aurait
tre temps sa présence m’aurait fâché, mais pour lors je fus fort aise de l’y voir, parce que j’étais fort sûr que cela emp
temps sa présence m’aurait fâché, mais pour lors je fus fort aise de l’ y voir, parce que j’étais fort sûr que cela empêch
de l’y voir, parce que j’étais fort sûr que cela empêcherait sa femme d’ en venir à quelque éclaircissement qui ne m’aurait
yant jamais vu, parce que pour entrer chez lui, j’avais toujours pris les moments qu’il était dehors, et les gens du logis
er chez lui, j’avais toujours pris les moments qu’il était dehors, et les gens du logis n’avaient garde de me reconnaître v
les moments qu’il était dehors, et les gens du logis n’avaient garde de me reconnaître vêtu comme j’étais, moi qui ne leu
on mariage. Je n’ai pas voulu, Madame, lui dis-je en entrant, manquer l’ occasion d’accompagner le révérend père pour avoir
Je n’ai pas voulu, Madame, lui dis-je en entrant, manquer l’occasion d’ accompagner le révérend père pour avoir l’honneur
oulu, Madame, lui dis-je en entrant, manquer l’occasion d’accompagner le révérend père pour avoir l’honneur de vous saluer
entrant, manquer l’occasion d’accompagner le révérend père pour avoir l’ honneur de vous saluer, et vous assurer en même te
anquer l’occasion d’accompagner le révérend père pour avoir l’honneur de vous saluer, et vous assurer en même temps que je
neur de vous saluer, et vous assurer en même temps que je prends plus de part que qui ce soit à votre mariage. Après ce pe
e part que qui ce soit à votre mariage. Après ce petit compliment, je la saluai à la française. Elle reçut mon salut avec
ui ce soit à votre mariage. Après ce petit compliment, je la saluai à la française. Elle reçut mon salut avec dépit ; mais
mon compliment avec quelque contrainte. Je saluai ensuite Londé, que le capucin avait instruit de ce que j’étais. Il me c
ue contrainte. Je saluai ensuite Londé, que le capucin avait instruit de ce que j’étais. Il me combla d’honnêtetés, à quoi
Londé, que le capucin avait instruit de ce que j’étais. Il me combla d’ honnêtetés, à quoi je répondis du mieux qu’il me f
d’honnêtetés, à quoi je répondis du mieux qu’il me fut possible dans le moment. Nous nous mîmes à table tous quatre. Ce f
le dans le moment. Nous nous mîmes à table tous quatre. Ce fut là que le bon père capucin demanda la grâce de la Mousson :
mîmes à table tous quatre. Ce fut là que le bon père capucin demanda la grâce de la Mousson : Madame de Londé perdit cont
table tous quatre. Ce fut là que le bon père capucin demanda la grâce de la Mousson : Madame de Londé perdit contenance da
le tous quatre. Ce fut là que le bon père capucin demanda la grâce de la Mousson : Madame de Londé perdit contenance dans
de Londé perdit contenance dans cet endroit, et s’obstina si fort sur la négative, que tout le monde en fut surpris. Son f
mal cette femme avait fait pour être si fort en colère. Elle en donna les raisons les meilleures qu’elle put qui ne paruren
mme avait fait pour être si fort en colère. Elle en donna les raisons les meilleures qu’elle put qui ne parurent que des vé
elle put qui ne parurent que des vétilles, parce qu’elle ne dit point la véritable. Je la regardai en souriant. Cela achev
arurent que des vétilles, parce qu’elle ne dit point la véritable. Je la regardai en souriant. Cela acheva tout à fait de
int la véritable. Je la regardai en souriant. Cela acheva tout à fait de la déconcerter. Elle rougit et dit tout haut en m
la véritable. Je la regardai en souriant. Cela acheva tout à fait de la déconcerter. Elle rougit et dit tout haut en me m
it et dit tout haut en me montrant : voilà Monsieur qui connaît mieux les raisons de mes refus que tous vous autres, et je
ut haut en me montrant : voilà Monsieur qui connaît mieux les raisons de mes refus que tous vous autres, et je suis certai
raisons de mes refus que tous vous autres, et je suis certaine qu’il les approuve, s’il veut dire ce qu’il en pense. J’avo
ilà, qu’elle vous aime infiniment ; qu’elle ne vous donnera plus lieu de vous plaindre d’elle, et qu’elle vous servira mie
aime infiniment ; qu’elle ne vous donnera plus lieu de vous plaindre d’ elle, et qu’elle vous servira mieux dans la suite,
plus lieu de vous plaindre d’elle, et qu’elle vous servira mieux dans la suite, c’est de quoi je suis si certain, que sur
s plaindre d’elle, et qu’elle vous servira mieux dans la suite, c’est de quoi je suis si certain, que sur la bonne foi de
ervira mieux dans la suite, c’est de quoi je suis si certain, que sur la bonne foi de ses paroles et de sa physionomie, je
dans la suite, c’est de quoi je suis si certain, que sur la bonne foi de ses paroles et de sa physionomie, je joins en sa
st de quoi je suis si certain, que sur la bonne foi de ses paroles et de sa physionomie, je joins en sa faveur mes prières
ns en sa faveur mes prières, si elles peuvent quelque chose, à celles de Monsieur votre époux et du révérend père votre fr
-ci. Voilà un beau régal pour la première fois que Monsieur nous fait l’ honneur de nous venir voir, que des querelles dome
un beau régal pour la première fois que Monsieur nous fait l’honneur de nous venir voir, que des querelles domestiques, r
ous venir voir, que des querelles domestiques, reprit Londé. Reprenez- la , Madame, poursuivit-il en s’adressant à sa femme,
e, poursuivit-il en s’adressant à sa femme, et ne nous en rompez plus la tête. Appelez Mousson, dit-il à un laquais, qu’el
entre. Vous voilà remise avec votre maîtresse, lui dit-il sitôt qu’il la vit. Que diable, ne soyez pas quelquefois si bonn
uta-t-il s’adressant à nous, parlons d’autres choses. Nous changeâmes de propos en même temps. Nous passâmes une partie de
es. Nous changeâmes de propos en même temps. Nous passâmes une partie de l’après-midi ensemble, après quoi nous nous sépar
Nous changeâmes de propos en même temps. Nous passâmes une partie de l’ après-midi ensemble, après quoi nous nous séparâme
sai tomber en sortant une petite tabatière, pour me faire un prétexte d’ y revenir en présence du mari même ; et cela dans
faire un prétexte d’y revenir en présence du mari même ; et cela dans la crainte que j’avais de ne pouvoir de longtemps pa
evenir en présence du mari même ; et cela dans la crainte que j’avais de ne pouvoir de longtemps parler à Madame de Londé,
ence du mari même ; et cela dans la crainte que j’avais de ne pouvoir de longtemps parler à Madame de Londé, par le moyen
que j’avais de ne pouvoir de longtemps parler à Madame de Londé, par le moyen de Mousson, et j’écrivis le soir cette lett
ais de ne pouvoir de longtemps parler à Madame de Londé, par le moyen de Mousson, et j’écrivis le soir cette lettre : LET
temps parler à Madame de Londé, par le moyen de Mousson, et j’écrivis le soir cette lettre : LETTRE. Vous avez beau vous
beau vous mettre en colère contre moi, Madame, j’ai beau me repentir de vous en donner sujet, je ne m’aperçois point que
ois point que je puisse en devenir plus sage. Prenez-vous à vous-même de la violence de mon ardeur, et n’accusez que votre
point que je puisse en devenir plus sage. Prenez-vous à vous-même de la violence de mon ardeur, et n’accusez que votre cr
e puisse en devenir plus sage. Prenez-vous à vous-même de la violence de mon ardeur, et n’accusez que votre cruauté de mon
ous-même de la violence de mon ardeur, et n’accusez que votre cruauté de mon manque de respect. Je suis au désespoir, non
violence de mon ardeur, et n’accusez que votre cruauté de mon manque de respect. Je suis au désespoir, non pas de vous av
votre cruauté de mon manque de respect. Je suis au désespoir, non pas de vous avoir vue dans l’état où vous étiez, non pas
nque de respect. Je suis au désespoir, non pas de vous avoir vue dans l’ état où vous étiez, non pas de vous avoir embrassé
sespoir, non pas de vous avoir vue dans l’état où vous étiez, non pas de vous avoir embrassée, ni de vous avoir dérobé des
ir vue dans l’état où vous étiez, non pas de vous avoir embrassée, ni de vous avoir dérobé des faveurs, je ferai la même c
e vous avoir embrassée, ni de vous avoir dérobé des faveurs, je ferai la même chose encore dans une pareille occasion, quo
ême chose encore dans une pareille occasion, quoique je fusse certain de n’en remporter que votre haine : mais je suis au
mais je suis au désespoir que votre indifférence ne m’ait pas permis de pousser à bout une si favorable aventure. Je ne s
Je ne sais quels sont à présent mes sentiments pour vous, donnez-moi le moyen de vous les expliquer. Je vous aime jusqu’à
is quels sont à présent mes sentiments pour vous, donnez-moi le moyen de vous les expliquer. Je vous aime jusqu’à l’adorat
sont à présent mes sentiments pour vous, donnez-moi le moyen de vous les expliquer. Je vous aime jusqu’à l’adoration et ju
vous, donnez-moi le moyen de vous les expliquer. Je vous aime jusqu’à l’ adoration et jusqu’à la fureur, je vous hais de to
en de vous les expliquer. Je vous aime jusqu’à l’adoration et jusqu’à la fureur, je vous hais de toute mon âme pour votre
. Je vous aime jusqu’à l’adoration et jusqu’à la fureur, je vous hais de toute mon âme pour votre cruauté. Je vous déteste
vous hais de toute mon âme pour votre cruauté. Je vous déteste, comme la seule cause de mon désespoir, et du malheur que j
ute mon âme pour votre cruauté. Je vous déteste, comme la seule cause de mon désespoir, et du malheur que je prévois qui e
heur que je prévois qui en résultera, et je suis en même temps charmé de votre vertu. Par quel charme m’inspirez-vous tant
toyable ? C’est en vain que vous vous prenez à votre femme de chambre de la surprise que je vous ai faite, elle n’y a poin
able ? C’est en vain que vous vous prenez à votre femme de chambre de la surprise que je vous ai faite, elle n’y a point d
emme de chambre de la surprise que je vous ai faite, elle n’y a point de part. J’avais passé la nuit dans votre appartemen
urprise que je vous ai faite, elle n’y a point de part. J’avais passé la nuit dans votre appartement sans qu’elle le sût ;
nt de part. J’avais passé la nuit dans votre appartement sans qu’elle le sût ; je l’avais trompée la première, et si votre
J’avais passé la nuit dans votre appartement sans qu’elle le sût ; je l’ avais trompée la première, et si votre porte n’ava
orte n’avait point été [fermée] en dedans, j’aurais fait au milieu de la nuit, ce que j’ai fait en plein jour. Voyez à quo
mon épée, résolvez-vous au sacrifice que je vous en ferai, ou changez de manière pour moi. Ma résolution est prise ; et je
moi. Ma résolution est prise ; et je serai par ma main et à vos yeux, la victime de votre cruauté ; ou l’état de ma vie de
olution est prise ; et je serai par ma main et à vos yeux, la victime de votre cruauté ; ou l’état de ma vie deviendra moi
je serai par ma main et à vos yeux, la victime de votre cruauté ; ou l’ état de ma vie deviendra moins cruel et plus suppo
ai par ma main et à vos yeux, la victime de votre cruauté ; ou l’état de ma vie deviendra moins cruel et plus supportable.
at de ma vie deviendra moins cruel et plus supportable. Je retournai le lendemain chez elle, non plus déguisé : (Dupuis a
tournai le lendemain chez elle, non plus déguisé : (Dupuis avait pris la place du frère de la Mousson.) Je parlai à cette
lui en avait pas paru persuadée. Je voulus lui donner ma lettre pour la lui rendre ; elle me pria de trouver bon qu’elle
dée. Je voulus lui donner ma lettre pour la lui rendre ; elle me pria de trouver bon qu’elle ne se mêlât pas de notre racc
r la lui rendre ; elle me pria de trouver bon qu’elle ne se mêlât pas de notre raccommodement. Je la priai de se trouver a
ia de trouver bon qu’elle ne se mêlât pas de notre raccommodement. Je la priai de se trouver auprès de sa maîtresse lorsqu
uver bon qu’elle ne se mêlât pas de notre raccommodement. Je la priai de se trouver auprès de sa maîtresse lorsque je la l
modement. Je la priai de se trouver auprès de sa maîtresse lorsque je la lui donnerais moi-même, elle y consentit et entra
lorsque je la lui donnerais moi-même, elle y consentit et entra dans la chambre avec moi. Je pris l’occasion de lui aller
moi-même, elle y consentit et entra dans la chambre avec moi. Je pris l’ occasion de lui aller demander ma tabatière, et j’
lle y consentit et entra dans la chambre avec moi. Je pris l’occasion de lui aller demander ma tabatière, et j’entrai sans
pris l’occasion de lui aller demander ma tabatière, et j’entrai sans la faire avertir. Je viens vous avertir, Madame, lui
rai sans la faire avertir. Je viens vous avertir, Madame, lui dis-je, de vouloir bien faire demander à vos gens si quelqu’
e, lui dis-je, de vouloir bien faire demander à vos gens si quelqu’un d’ eux n’aurait pas trouvé une petite tabatière que j
petite tabatière que je crois avoir laissé tomber ici ? Elle me vient d’ une main qui m’est extrêmement chère. Elle envoya
e me jetai à ses pieds. Laissez-moi insolent, me dit-elle avec un air de fierté et de mépris à quoi je n’étais point fait,
ses pieds. Laissez-moi insolent, me dit-elle avec un air de fierté et de mépris à quoi je n’étais point fait, et à quoi j’
du marcher dans son antichambre. Je voulus lui donner ma lettre, elle la rebuta, et je la jetai décachetée à la ruelle de
on antichambre. Je voulus lui donner ma lettre, elle la rebuta, et je la jetai décachetée à la ruelle de son lit. Elle vit
lus lui donner ma lettre, elle la rebuta, et je la jetai décachetée à la ruelle de son lit. Elle vit mon action, et voulai
nner ma lettre, elle la rebuta, et je la jetai décachetée à la ruelle de son lit. Elle vit mon action, et voulait m’oblige
tée à la ruelle de son lit. Elle vit mon action, et voulait m’obliger de reprendre cette lettre ; mais l’arrivée de cette
vit mon action, et voulait m’obliger de reprendre cette lettre ; mais l’ arrivée de cette fille qui me rapportait ma tabati
tion, et voulait m’obliger de reprendre cette lettre ; mais l’arrivée de cette fille qui me rapportait ma tabatière, empêc
ait ma tabatière, empêcha mon dessein. Je repris ce que j’avais feint de venir chercher, et je sortis aussitôt. Apparemmen
aremment que Madame de Londé lut ma lettre ; car il me fut impossible de trouver, pendant plus de deux mois, l’occasion de
ndé lut ma lettre ; car il me fut impossible de trouver, pendant plus de deux mois, l’occasion de lui dire une seule parol
tre ; car il me fut impossible de trouver, pendant plus de deux mois, l’ occasion de lui dire une seule parole, qu’en prése
l me fut impossible de trouver, pendant plus de deux mois, l’occasion de lui dire une seule parole, qu’en présence de son
qui m’aurait autrefois rebuté, m’anima, et me rendit très sincèrement le plus amoureux et le plus constant de tous les hom
is rebuté, m’anima, et me rendit très sincèrement le plus amoureux et le plus constant de tous les hommes, du plus liberti
a, et me rendit très sincèrement le plus amoureux et le plus constant de tous les hommes, du plus libertin que j’avais été
rendit très sincèrement le plus amoureux et le plus constant de tous les hommes, du plus libertin que j’avais été, et tel
enfin que je suis aujourd’hui, ne connaissant aucun bonheur que dans la possession d’une femme si belle, si aimable et si
suis aujourd’hui, ne connaissant aucun bonheur que dans la possession d’ une femme si belle, si aimable et si vertueuse. Ai
Ainsi ce que vous allez entendre se fit avec une sincère résignation de ma part et sans aucun déguisement, quoique jusque
jusque-là, presque toutes mes actions n’eussent été qu’un rôle étudié de tête ; sans que le cœur y eût participé. Cette fe
toutes mes actions n’eussent été qu’un rôle étudié de tête ; sans que le cœur y eût participé. Cette fermeté à ne vouloir
Cette fermeté à ne vouloir plus me parler, m’obligea, pour en trouver les moyens, de me mettre dans les parties de Londé. J
é à ne vouloir plus me parler, m’obligea, pour en trouver les moyens, de me mettre dans les parties de Londé. J’entrai dan
s me parler, m’obligea, pour en trouver les moyens, de me mettre dans les parties de Londé. J’entrai dans tous ses plaisirs
m’obligea, pour en trouver les moyens, de me mettre dans les parties de Londé. J’entrai dans tous ses plaisirs, et insens
rs, et insensiblement je devins son confident. Il ne se cachait point de ses affaires de cœur, au contraire, il était le p
ement je devins son confident. Il ne se cachait point de ses affaires de cœur, au contraire, il était le premier à en entr
que nous étions seuls à sa maison de campagne, ne craignez-vous point le ressentiment de Madame de Londé ? Belle, bien fai
seuls à sa maison de campagne, ne craignez-vous point le ressentiment de Madame de Londé ? Belle, bien faite, jeune, et au
bien faite, jeune, et aussi aimable qu’elle est ; êtes-vous excusable de vous donner à d’autres qui ne la valent pas ? Vou
le qu’elle est ; êtes-vous excusable de vous donner à d’autres qui ne la valent pas ? Vous ne la connaissez pas, me dit-il
us excusable de vous donner à d’autres qui ne la valent pas ? Vous ne la connaissez pas, me dit-il, il est impossible qu’i
au monde plus froide qu’elle, elle aurait été fort bonne religieuse. La chasteté du couvent ne lui aurait fait aucune pei
du couvent ne lui aurait fait aucune peine à garder. Lorsque je veux l’ embrasser, le privilège de mari la gêne et la cont
e lui aurait fait aucune peine à garder. Lorsque je veux l’embrasser, le privilège de mari la gêne et la contraint, il en
fait aucune peine à garder. Lorsque je veux l’embrasser, le privilège de mari la gêne et la contraint, il en faut venir au
une peine à garder. Lorsque je veux l’embrasser, le privilège de mari la gêne et la contraint, il en faut venir aux épées
garder. Lorsque je veux l’embrasser, le privilège de mari la gêne et la contraint, il en faut venir aux épées et aux cout
en faut venir aux épées et aux couteaux ; et ce n’est pas mon humeur de la violenter tous les jours, comme il faudrait qu
faut venir aux épées et aux couteaux ; et ce n’est pas mon humeur de la violenter tous les jours, comme il faudrait que j
ées et aux couteaux ; et ce n’est pas mon humeur de la violenter tous les jours, comme il faudrait que je fisse. Mais, lui
audrait que je fisse. Mais, lui demandai-je, est-ce qu’il n’y a point d’ amour réciproque entre vous deux ? Vous êtes-vous
Je ne sais pour elle, si elle a jamais rien aimé, dit-il, pour moi je l’ aimais à en être fou, et je l’aime encore de toute
a jamais rien aimé, dit-il, pour moi je l’aimais à en être fou, et je l’ aime encore de toute ma tendresse. J’ai été l’homm
aimé, dit-il, pour moi je l’aimais à en être fou, et je l’aime encore de toute ma tendresse. J’ai été l’homme de France le
is à en être fou, et je l’aime encore de toute ma tendresse. J’ai été l’ homme de France le plus fidèle et le plus retiré a
être fou, et je l’aime encore de toute ma tendresse. J’ai été l’homme de France le plus fidèle et le plus retiré auprès de
et je l’aime encore de toute ma tendresse. J’ai été l’homme de France le plus fidèle et le plus retiré auprès de ma femme
e de toute ma tendresse. J’ai été l’homme de France le plus fidèle et le plus retiré auprès de ma femme pendant plus de di
ance le plus fidèle et le plus retiré auprès de ma femme pendant plus de dix-huit mois ; et je le serais encore, si les gr
plus retiré auprès de ma femme pendant plus de dix-huit mois ; et je le serais encore, si les grands feux de ma part étan
e ma femme pendant plus de dix-huit mois ; et je le serais encore, si les grands feux de ma part étant assoupis, je n’avais
nt plus de dix-huit mois ; et je le serais encore, si les grands feux de ma part étant assoupis, je n’avais pas cru m’aper
t par aucune autre attache à ma personne, que celle à quoi son devoir l’ obligeait. Je m’en suis expliqué avec elle ; elle
point déguisé sa pensée, au contraire elle m’a sincèrement avoué que le peu d’ardeur que je lui voyais, était un défaut d
déguisé sa pensée, au contraire elle m’a sincèrement avoué que le peu d’ ardeur que je lui voyais, était un défaut de son t
cèrement avoué que le peu d’ardeur que je lui voyais, était un défaut de son tempérament qui ne la portait pas au plaisir
d’ardeur que je lui voyais, était un défaut de son tempérament qui ne la portait pas au plaisir de l’amour. Depuis ce temp
, était un défaut de son tempérament qui ne la portait pas au plaisir de l’amour. Depuis ce temps-là, je me suis aperçu qu
tait un défaut de son tempérament qui ne la portait pas au plaisir de l’ amour. Depuis ce temps-là, je me suis aperçu que j
our. Depuis ce temps-là, je me suis aperçu que je lui faisais plaisir de m’éloigner d’elle, et de la laisser vivre à sa fa
temps-là, je me suis aperçu que je lui faisais plaisir de m’éloigner d’ elle, et de la laisser vivre à sa fantaisie. J’ai
je me suis aperçu que je lui faisais plaisir de m’éloigner d’elle, et de la laisser vivre à sa fantaisie. J’ai cru qu’un p
me suis aperçu que je lui faisais plaisir de m’éloigner d’elle, et de la laisser vivre à sa fantaisie. J’ai cru qu’un peu
et de la laisser vivre à sa fantaisie. J’ai cru qu’un peu de jalousie de son côté, et un peu d’indifférence et d’infidélit
à sa fantaisie. J’ai cru qu’un peu de jalousie de son côté, et un peu d’ indifférence et d’infidélité [du mien], me la ramè
ai cru qu’un peu de jalousie de son côté, et un peu d’indifférence et d’ infidélité [du mien], me la ramèneraient plus arde
e de son côté, et un peu d’indifférence et d’infidélité [du mien], me la ramèneraient plus ardente ; je me suis trompé, el
ramèneraient plus ardente ; je me suis trompé, elle n’a fait que rire de mes amourettes, et bien loin de s’en chagriner, j
, je sois damné, si depuis environ huit mois que je n’ai plus du tout de particulier avec elle, je ne me suis aperçu que s
n visage plus gai. Cela est surprenant, lui dis-je, car ordinairement la compagnie d’un homme ne fait qu’embellir une femm
gai. Cela est surprenant, lui dis-je, car ordinairement la compagnie d’ un homme ne fait qu’embellir une femme. Il est pou
lir une femme. Il est pourtant vrai, reprit-il, qu’elle a embelli par le célibat ; et je me suis peu à peu accoutumé à ne
lle a embelli par le célibat ; et je me suis peu à peu accoutumé à ne la plus regarder comme ma femme, mais seulement comm
ne amie. Mais ne craignez-vous pas, repris-je, qu’elle se lasse enfin de sa solitude, et qu’elle ne soit d’humeur à vouloi
repris-je, qu’elle se lasse enfin de sa solitude, et qu’elle ne soit d’ humeur à vouloir retrouver son mari ? Je voudrais,
à vouloir retrouver son mari ? Je voudrais, dit-il, que cette humeur la prît, je reviendrais fidèle autant que je l’ai ét
dit-il, que cette humeur la prît, je reviendrais fidèle autant que je l’ ai été ; et par là, elle m’épargnerait bien des pe
là, elle m’épargnerait bien des peines et des chagrins, sans compter la dépense. Que ne lui en faites-vous parler par ses
on confesseur, lui dis-je encore ? Je n’ai que faire, me répondit-il, de l’entremise de qui que ce soit, Madame de Londé s
confesseur, lui dis-je encore ? Je n’ai que faire, me répondit-il, de l’ entremise de qui que ce soit, Madame de Londé sait
lui dis-je encore ? Je n’ai que faire, me répondit-il, de l’entremise de qui que ce soit, Madame de Londé sait ses devoirs
e qui que ce soit, Madame de Londé sait ses devoirs. Il ne dépend que de moi de l’y mettre ; mais je voudrais que ses care
ue ce soit, Madame de Londé sait ses devoirs. Il ne dépend que de moi de l’y mettre ; mais je voudrais que ses caresses vi
ce soit, Madame de Londé sait ses devoirs. Il ne dépend que de moi de l’ y mettre ; mais je voudrais que ses caresses vinss
que de moi de l’y mettre ; mais je voudrais que ses caresses vinssent d’ elle-même et de son cœur, et non pas des remontran
’y mettre ; mais je voudrais que ses caresses vinssent d’elle-même et de son cœur, et non pas des remontrances d’autrui ;
sses vinssent d’elle-même et de son cœur, et non pas des remontrances d’ autrui ; et c’est ce que je prévois qui n’arrivera
et c’est ce que je prévois qui n’arrivera pas, ou elle changera bien de tous côtés. Il n’y a que fort peu de jours que j’
angera bien de tous côtés. Il n’y a que fort peu de jours que j’allai la trouver dans son lit dans l’intention de passer q
n’y a que fort peu de jours que j’allai la trouver dans son lit dans l’ intention de passer quelques moments avec elle, po
ort peu de jours que j’allai la trouver dans son lit dans l’intention de passer quelques moments avec elle, poursuivit-il.
me une honnête femme peut et doit recevoir son mari. Je me mis auprès d’ elle ; mais lorsque je voulus en venir au fait, el
voulus en venir au fait, elle me dit, qu’elle savait bien que j’étais le maître de faire ce que je voudrais, qu’elle savai
venir au fait, elle me dit, qu’elle savait bien que j’étais le maître de faire ce que je voudrais, qu’elle savait bien que
sfaire ; mais que si je voulais lui faire plaisir, je n’exigerais pas de son devoir des embrassements et des complaisances
ents et des complaisances, où elle ne se portait qu’à contrecœur pour le corps, et par mortification pour l’âme. Que diabl
e se portait qu’à contrecœur pour le corps, et par mortification pour l’ âme. Que diable, poursuivit-il, auriez-vous voulu
e. Que diable, poursuivit-il, auriez-vous voulu que j’eusse fait ? Je la laissai là ; et je crois que tout autre en ma pla
que ce ne fût un brutal, ou un crocheteur, qui baise sa femme à coups de poing. Ce que vous me dites là me passe, lui dis-
s là me passe, lui dis-je, et à quoi donc passe-t-elle son temps ? Je l’ ai étudiée, me répondit-il, et de fort près, sans
uoi donc passe-t-elle son temps ? Je l’ai étudiée, me répondit-il, et de fort près, sans qu’elle en ait jamais rien su. J’
ement qu’elle avait quelque commerce secret, et quelque amourette qui la rendait si froide pour moi : j’en suis absolument
abusé. Elle ne voit âme qui vive que ses domestiques, et quelques-uns de ses parents, encore si rarement que j’en ai honte
nte moi-même. Elle est quelquefois des trois mois entiers sans sortir de chez elle, que pour aller à la messe ou au sermon
ois des trois mois entiers sans sortir de chez elle, que pour aller à la messe ou au sermon, et elle passe tout son temps
e tout son temps à faire enrager sa femme de chambre, qui quelquefois la fait bien enrager aussi, comme vous vîtes il n’y
n’y a pas longtemps, ce qui n’est pas rare, car bonnes amies à midi, la querelle s’en mêle avant la nuit. Elle passe enco
n’est pas rare, car bonnes amies à midi, la querelle s’en mêle avant la nuit. Elle passe encore son temps avec des filles
re son temps avec des filles qu’elle fait travailler avec elle depuis le matin jusqu’au soir ; et c’est elle qui a fait ou
u soir ; et c’est elle qui a fait ou fait faire dans sa chambre toute la tapisserie, les housses des sièges, des fauteuils
st elle qui a fait ou fait faire dans sa chambre toute la tapisserie, les housses des sièges, des fauteuils et du lit qui s
euils et du lit qui sont dans son appartement, broderie, campanes, et le reste. Je ne croyais pas qu’elle en verrait le bo
broderie, campanes, et le reste. Je ne croyais pas qu’elle en verrait le bout en cent ans ; elle a pourtant achevé tout en
en verrait le bout en cent ans ; elle a pourtant achevé tout en moins de deux ans. Il est vrai qu’elle faisait travailler
oins de deux ans. Il est vrai qu’elle faisait travailler douze filles d’ une si grande force, et dans une si grande retrait
si grande force, et dans une si grande retraite, qu’elles appelaient le logis un couvent de pénitence, et qu’il y en a eu
dans une si grande retraite, qu’elles appelaient le logis un couvent de pénitence, et qu’il y en a eu deux ou trois, qui,
mps, n’ont pas voulu s’y remettre pour trois autres mois, quoiqu’elle les nourrît bien et les payât de même ; et ce qu’il y
s’y remettre pour trois autres mois, quoiqu’elle les nourrît bien et les payât de même ; et ce qu’il y a encore d’extraord
u’elle les nourrît bien et les payât de même ; et ce qu’il y a encore d’ extraordinaire, c’est que pendant tout le temps qu
ême ; et ce qu’il y a encore d’extraordinaire, c’est que pendant tout le temps qu’elle a eu son meuble en tête, et qu’elle
nt que ses frères et moi, et ceux que j’ai bien voulu y mener ; c’est de quoi je suis très certain. Je ne lui sais pas d’a
oulu y mener ; c’est de quoi je suis très certain. Je ne lui sais pas d’ autre divertissement que de faire quelquefois mont
i je suis très certain. Je ne lui sais pas d’autre divertissement que de faire quelquefois monter tous les gens du logis d
sais pas d’autre divertissement que de faire quelquefois monter tous les gens du logis dans sa salle ou son antichambre, d
efois monter tous les gens du logis dans sa salle ou son antichambre, de les faire tous danser aux chansons devant elle, e
is monter tous les gens du logis dans sa salle ou son antichambre, de les faire tous danser aux chansons devant elle, et qu
re, de les faire tous danser aux chansons devant elle, et quelquefois de danser aussi avec eux, ou bien de leur faire dire
hansons devant elle, et quelquefois de danser aussi avec eux, ou bien de leur faire dire des contes pour rire. Je l’ai cen
r aussi avec eux, ou bien de leur faire dire des contes pour rire. Je l’ ai cent fois trouvée dans cette belle occupation ;
pation ; et c’est à cause qu’elle se familiarise tant avec eux qu’ils l’ aiment tant, mais qu’ils la font aussi quelquefois
u’elle se familiarise tant avec eux qu’ils l’aiment tant, mais qu’ils la font aussi quelquefois bien enrager, et puis ils
ès. Il n’y a encore que quinze jours que je fus une heure à frapper à la porte, et qu’étant monté dans son appartement, où
ant monté dans son appartement, où j’entendais un bruit du diable, je la trouvai toute seule à une petite table, et tous l
ruit du diable, je la trouvai toute seule à une petite table, et tous les gens du logis qui faisaient les Rois devant elle 
ute seule à une petite table, et tous les gens du logis qui faisaient les Rois devant elle ; c’était son cocher qui était l
gis qui faisaient les Rois devant elle ; c’était son cocher qui était le Roi, qu’elle avait fait boire à n’en pouvoir plus
aisait des contes dont elle riait jusqu’aux larmes ; et je fus obligé d’ avoir la complaisance de me mettre à table avec el
es contes dont elle riait jusqu’aux larmes ; et je fus obligé d’avoir la complaisance de me mettre à table avec elle, où n
lle riait jusqu’aux larmes ; et je fus obligé d’avoir la complaisance de me mettre à table avec elle, où nous nous servîme
s nous-mêmes, parce qu’elle fit mettre mon cocher et mes laquais avec les autres, qui firent jusqu’à deux heures après minu
une vie et un sabbat en notre présence, dont je ne pouvais m’empêcher de rire aussi bien qu’elle. Il est vrai qu’elle avai
s m’empêcher de rire aussi bien qu’elle. Il est vrai qu’elle avait eu la malice de faire mettre l’un auprès de l’autre, un
er de rire aussi bien qu’elle. Il est vrai qu’elle avait eu la malice de faire mettre l’un auprès de l’autre, un palefreni
un palefrenier poitevin qui ne savait que son patois, et une servante de cuisine qui ne savait que le bas normand, qu’elle
e savait que son patois, et une servante de cuisine qui ne savait que le bas normand, qu’elle disait qu’elle voulait faire
r ensemble, et qui se faisaient des contes l’un à l’autre, contre qui la gravité de Caton n’aurait pas tenu, et je vous av
et qui se faisaient des contes l’un à l’autre, contre qui la gravité de Caton n’aurait pas tenu, et je vous avoue que le
ontre qui la gravité de Caton n’aurait pas tenu, et je vous avoue que le temps que j’y passai ne m’ennuya pas. Voilà, lui
temps que j’y passai ne m’ennuya pas. Voilà, lui dis-je, un caractère de femme tout à fait extraordinaire. Il n’est pas ri
, reprit-il, son caractère. Elle aime à rire, comme vous voyez, quand l’ envie lui prend ; elle est même malicieuse ; et po
euse ; et pour vous prouver que ses froideurs sont uniquement un vice de son tempérament, et non pas de sa fantaisie, je n
ses froideurs sont uniquement un vice de son tempérament, et non pas de sa fantaisie, je n’ai qu’à vous raconter le tour
n tempérament, et non pas de sa fantaisie, je n’ai qu’à vous raconter le tour qu’elle me fit il y a environ trois mois, da
vous raconter le tour qu’elle me fit il y a environ trois mois, dans la même maison où nous sommes. Je la faisais réparer
fit il y a environ trois mois, dans la même maison où nous sommes. Je la faisais réparer, particulièrement le jardin. J’y
a même maison où nous sommes. Je la faisais réparer, particulièrement le jardin. J’y devins amoureux d’une petite paysanne
e la faisais réparer, particulièrement le jardin. J’y devins amoureux d’ une petite paysanne belle comme un petit ange, et
reux d’une petite paysanne belle comme un petit ange, et toute jeune. Les gens de ville et du grand air sont souvent plus m
e petite paysanne belle comme un petit ange, et toute jeune. Les gens de ville et du grand air sont souvent plus mal venus
ille et du grand air sont souvent plus mal venus auprès de ces sortes de filles que des paltoquets de leur volée. Je l’ava
vent plus mal venus auprès de ces sortes de filles que des paltoquets de leur volée. Je l’avais éprouvé dans quelques autr
s auprès de ces sortes de filles que des paltoquets de leur volée. Je l’ avais éprouvé dans quelques autres aventures, dans
es, dans celle-ci ma petite paysanne fut traitable, et nous conclûmes de bouche ensemble assez promptement. Il ne s’agit p
onclûmes de bouche ensemble assez promptement. Il ne s’agit plus pour le reste que de nous trouver seul à seul en lieu com
ouche ensemble assez promptement. Il ne s’agit plus pour le reste que de nous trouver seul à seul en lieu commode. Elle ét
este que de nous trouver seul à seul en lieu commode. Elle était tout le jour en vue de son père ou de sa mère, et assez s
à seul en lieu commode. Elle était tout le jour en vue de son père ou de sa mère, et assez souvent de tous les deux ensemb
était tout le jour en vue de son père ou de sa mère, et assez souvent de tous les deux ensemble, parce qu’elle les aidait
ut le jour en vue de son père ou de sa mère, et assez souvent de tous les deux ensemble, parce qu’elle les aidait à leur ja
de sa mère, et assez souvent de tous les deux ensemble, parce qu’elle les aidait à leur jardinage et travaillait avec eux d
c eux dans ce temps-là ; si bien que ce fut en leur présence même que le marché fut conclu, sous l’espérance d’un présent
bien que ce fut en leur présence même que le marché fut conclu, sous l’ espérance d’un présent et de devenir une demoisell
fut en leur présence même que le marché fut conclu, sous l’espérance d’ un présent et de devenir une demoiselle. Ils n’ent
sence même que le marché fut conclu, sous l’espérance d’un présent et de devenir une demoiselle. Ils n’entendaient rien de
nce d’un présent et de devenir une demoiselle. Ils n’entendaient rien de ce que leur fille et moi nous disions ; mais ils
s auraient vu ce que nous aurions fait. C’était en me promenant et en la regardant accommoder des salades que je lui parla
le me répondait. Nous fûmes bientôt d’accord ; un rendez-vous termina l’ affaire. Elle y prit goût, et de si bon cœur, qu’e
tôt d’accord ; un rendez-vous termina l’affaire. Elle y prit goût, et de si bon cœur, qu’elle me proposa de chercher des m
na l’affaire. Elle y prit goût, et de si bon cœur, qu’elle me proposa de chercher des moyens de nous voir avec plus de lib
it goût, et de si bon cœur, qu’elle me proposa de chercher des moyens de nous voir avec plus de liberté et plus à notre ai
œur, qu’elle me proposa de chercher des moyens de nous voir avec plus de liberté et plus à notre aise. Nous nous avisâmes
ise. Nous nous avisâmes que son père et sa mère venaient à Paris tous les mercredis et samedis matin à la halle, et partaie
ère et sa mère venaient à Paris tous les mercredis et samedis matin à la halle, et partaient du village toujours à une heu
eux après minuit au plus tard, et que souvent même ils y allaient dès les mardis et vendredis au soir. Nous convînmes que j
s au soir. Nous convînmes que je viendrais coucher à ma maison toutes les nuits des mardis aux mercredis, et des vendredis
rait me trouver sitôt que son père et sa mère seraient partis, et que le reste de sa maisonnée composée de deux enfants se
rouver sitôt que son père et sa mère seraient partis, et que le reste de sa maisonnée composée de deux enfants serait endo
et sa mère seraient partis, et que le reste de sa maisonnée composée de deux enfants serait endormi. Je mis un laquais da
rait endormi. Je mis un laquais dans ma confidence pour lui faciliter l’ entrée du logis et de ma chambre : on ne trouve qu
un laquais dans ma confidence pour lui faciliter l’entrée du logis et de ma chambre : on ne trouve que trop de semblables
faciliter l’entrée du logis et de ma chambre : on ne trouve que trop de semblables canailles, mais celui dont je me servi
ais celui dont je me servis n’était qu’un gros sot. Cela étant résolu de la sorte, je ne manquai point aux rendez-vous, la
celui dont je me servis n’était qu’un gros sot. Cela étant résolu de la sorte, je ne manquai point aux rendez-vous, la pe
. Cela étant résolu de la sorte, je ne manquai point aux rendez-vous, la petite paysanne me plaisait. Ce petit commerce du
Madame de Londé y prît garde. Elle s’aperçut enfin que je découchais de chez moi réglément deux fois la semaine ; et que
lle s’aperçut enfin que je découchais de chez moi réglément deux fois la semaine ; et que je prenais toujours les mêmes nu
chez moi réglément deux fois la semaine ; et que je prenais toujours les mêmes nuits. Elle se douta de quelque intrigue, e
a semaine ; et que je prenais toujours les mêmes nuits. Elle se douta de quelque intrigue, et m’en dit un mot en riant. Je
de quelque intrigue, et m’en dit un mot en riant. Je lui répondis sur le même ton, que je n’y allais que pour voir le trav
ant. Je lui répondis sur le même ton, que je n’y allais que pour voir le travail des menuisiers, des peintres et d’autres
’autres ouvriers qui y étaient en effet occupés. Elle ne fit que rire de ma réponse, et me fit remarquer qu’elle ne la cro
s. Elle ne fit que rire de ma réponse, et me fit remarquer qu’elle ne la croyait pas vraie, ni sincère. Les femmes sont to
nse, et me fit remarquer qu’elle ne la croyait pas vraie, ni sincère. Les femmes sont toujours curieuses ; elle se mit en t
ni sincère. Les femmes sont toujours curieuses ; elle se mit en tête d’ approfondir la vérité. Elle questionna mon animal
es femmes sont toujours curieuses ; elle se mit en tête d’approfondir la vérité. Elle questionna mon animal de laquais, et
le se mit en tête d’approfondir la vérité. Elle questionna mon animal de laquais, et le tourna de tant de côtés, que le ma
te d’approfondir la vérité. Elle questionna mon animal de laquais, et le tourna de tant de côtés, que le maraud fut assez
fondir la vérité. Elle questionna mon animal de laquais, et le tourna de tant de côtés, que le maraud fut assez sot pour l
questionna mon animal de laquais, et le tourna de tant de côtés, que le maraud fut assez sot pour lui découvrir toute la
e tant de côtés, que le maraud fut assez sot pour lui découvrir toute la vérité. Elle lui défendit de me rien dire de leur
d fut assez sot pour lui découvrir toute la vérité. Elle lui défendit de me rien dire de leur conversation. Elle avait app
pour lui découvrir toute la vérité. Elle lui défendit de me rien dire de leur conversation. Elle avait appris comment cett
rait, et à quelle heure elle sortait, et jeta son plan là-dessus pour la surprendre, comme elle fit. Elle vint une heure a
comme elle fit. Elle vint une heure avant que cette fille dût sortir de ma chambre. Elle mit pied à terre à cent pas du l
ir de ma chambre. Elle mit pied à terre à cent pas du logis, afin que le bruit de son carrosse ne fût point entendu. Elle
chambre. Elle mit pied à terre à cent pas du logis, afin que le bruit de son carrosse ne fût point entendu. Elle monta dan
entendu. Elle monta dans mon antichambre, et obligea mon grand animal de ne faire aucun bruit. Elle attendit tranquillemen
Elle attendit tranquillement que cette fille sortît, si bien qu’elle la surprit à ma porte. Jugez de son étonnement, de s
que cette fille sortît, si bien qu’elle la surprit à ma porte. Jugez de son étonnement, de se voir arrêtée par ma femme,
rtît, si bien qu’elle la surprit à ma porte. Jugez de son étonnement, de se voir arrêtée par ma femme, qu’elle connaissait
e enfant, lui dit-elle, je ne veux vous faire aucun mal, n’ayez point de peur. Elle la regarda, l’examina et la reconnut,
dit-elle, je ne veux vous faire aucun mal, n’ayez point de peur. Elle la regarda, l’examina et la reconnut, l’obligea de p
ne veux vous faire aucun mal, n’ayez point de peur. Elle la regarda, l’ examina et la reconnut, l’obligea de prendre de l’
faire aucun mal, n’ayez point de peur. Elle la regarda, l’examina et la reconnut, l’obligea de prendre de l’argent qu’ell
mal, n’ayez point de peur. Elle la regarda, l’examina et la reconnut, l’ obligea de prendre de l’argent qu’elle lui donna,
z point de peur. Elle la regarda, l’examina et la reconnut, l’obligea de prendre de l’argent qu’elle lui donna, et la lais
peur. Elle la regarda, l’examina et la reconnut, l’obligea de prendre de l’argent qu’elle lui donna, et la laissa aller sa
r. Elle la regarda, l’examina et la reconnut, l’obligea de prendre de l’ argent qu’elle lui donna, et la laissa aller sans
t la reconnut, l’obligea de prendre de l’argent qu’elle lui donna, et la laissa aller sans lui dire ni faire autre chose.
sitôt dans ma chambre et vint me trouver à mon lit ; je n’avais garde de songer à elle. Je savais bien que je vous prendra
vais garde de songer à elle. Je savais bien que je vous prendrais sur le fait, me dit-elle en me baisant ; mais je vous le
vous prendrais sur le fait, me dit-elle en me baisant ; mais je vous le pardonne, car elle est bien jolie, et bien jeune.
près cela elle s’en retourna sans attendre ma réponse. Je fus surpris de son procédé. Je revins dîner à Paris, où il fallu
eries, qui me divertirent bien loin de me fâcher ; car telle que vous la voyez, avec son sérieux éternel, il faut que vous
z, avec son sérieux éternel, il faut que vous sachiez qu’il n’y a pas de femme en France qui ait l’esprit plus bouffon ni
, il faut que vous sachiez qu’il n’y a pas de femme en France qui ait l’ esprit plus bouffon ni plus jovial qu’elle, ni les
me en France qui ait l’esprit plus bouffon ni plus jovial qu’elle, ni les meilleures rencontres, lorsqu’elle est de bonne h
ni plus jovial qu’elle, ni les meilleures rencontres, lorsqu’elle est de bonne humeur et en train de rire. Je voulus lui m
pas tout à fait épuisé. Non non, me dit-elle en riant, ce serait trop de travailler le jour et la nuit, et tout en riant m
t épuisé. Non non, me dit-elle en riant, ce serait trop de travailler le jour et la nuit, et tout en riant m’empêcha de lu
on non, me dit-elle en riant, ce serait trop de travailler le jour et la nuit, et tout en riant m’empêcha de lui rien fair
ait trop de travailler le jour et la nuit, et tout en riant m’empêcha de lui rien faire ; voilà le caractère de la dame. J
jour et la nuit, et tout en riant m’empêcha de lui rien faire ; voilà le caractère de la dame. J’avoue, repris-je, qu’il e
it, et tout en riant m’empêcha de lui rien faire ; voilà le caractère de la dame. J’avoue, repris-je, qu’il est tout à fai
et tout en riant m’empêcha de lui rien faire ; voilà le caractère de la dame. J’avoue, repris-je, qu’il est tout à fait s
mais cru qu’une femme pût être si détachée du commerce des sens. Elle l’ est, poursuivit-il, ce n’est pas là le seul endroi
chée du commerce des sens. Elle l’est, poursuivit-il, ce n’est pas là le seul endroit qui m’en a convaincu. Je n’ai point
, ce n’est pas là le seul endroit qui m’en a convaincu. Je n’ai point de substitut en campagne ; c’est de quoi je suis trè
qui m’en a convaincu. Je n’ai point de substitut en campagne ; c’est de quoi je suis très certain. Elle ne me contraint p
’est de quoi je suis très certain. Elle ne me contraint point ; je ne la violente pas. Je vis avec elle à ma fantaisie, il
a violente pas. Je vis avec elle à ma fantaisie, il ne tient qu’à moi d’ en faire l’usage d’une femme ; mais je ne me plais
pas. Je vis avec elle à ma fantaisie, il ne tient qu’à moi d’en faire l’ usage d’une femme ; mais je ne me plais point d’ab
vis avec elle à ma fantaisie, il ne tient qu’à moi d’en faire l’usage d’ une femme ; mais je ne me plais point d’abuser des
t qu’à moi d’en faire l’usage d’une femme ; mais je ne me plais point d’ abuser des droits que la qualité de son époux me d
usage d’une femme ; mais je ne me plais point d’abuser des droits que la qualité de son époux me donne, et je n’ai aucun s
femme ; mais je ne me plais point d’abuser des droits que la qualité de son époux me donne, et je n’ai aucun soupçon qu’e
ussi tout ce que nous faisons, quoique nous soyons bien véritablement l’ homme et la femme, et qui même ne nous haïssons pa
e que nous faisons, quoique nous soyons bien véritablement l’homme et la femme, et qui même ne nous haïssons pas ; du moin
et qui même ne nous haïssons pas ; du moins n’est-ce que parce que je l’ aime beaucoup, que je me prive de sa compagnie. Si
; du moins n’est-ce que parce que je l’aime beaucoup, que je me prive de sa compagnie. Si un autre qu’un mari, lui dis-je,
autre qu’un mari, lui dis-je, me contait une pareille histoire, je ne la croirais assurément pas. Elle est cependant vraie
croirais assurément pas. Elle est cependant vraie, me dit-il ; et si les gens mariés avaient l’un pour l’autre autant de c
e, me dit-il ; et si les gens mariés avaient l’un pour l’autre autant de considération que Madame de Londé en a pour moi,
pour moi, et moi pour elle, nous ne verrions pas tant de ménages dans le désordre. Il serait pourtant à souhaiter, ajouta-
s dans le désordre. Il serait pourtant à souhaiter, ajouta-t-il, pour le repos et le salut de chacun en particulier, qu’en
sordre. Il serait pourtant à souhaiter, ajouta-t-il, pour le repos et le salut de chacun en particulier, qu’en vivant chac
l serait pourtant à souhaiter, ajouta-t-il, pour le repos et le salut de chacun en particulier, qu’en vivant chacun à sa g
et le salut de chacun en particulier, qu’en vivant chacun à sa guise, les lois de l’honneur fussent en sûreté, et le désord
ut de chacun en particulier, qu’en vivant chacun à sa guise, les lois de l’honneur fussent en sûreté, et le désordre absol
de chacun en particulier, qu’en vivant chacun à sa guise, les lois de l’ honneur fussent en sûreté, et le désordre absolume
vivant chacun à sa guise, les lois de l’honneur fussent en sûreté, et le désordre absolument banni, comme il est d’entre e
dre absolument banni, comme il est d’entre elle et moi. Vous demandez l’ impossible, lui dis-je. Je le sais bien, me répond
l est d’entre elle et moi. Vous demandez l’impossible, lui dis-je. Je le sais bien, me répondit-il : non seulement parce q
lui dis-je. Je le sais bien, me répondit-il : non seulement parce que les femmes du caractère de Madame de Londé sont extrê
ien, me répondit-il : non seulement parce que les femmes du caractère de Madame de Londé sont extrêmement rares, et que la
femmes du caractère de Madame de Londé sont extrêmement rares, et que la nature n’en produit pas grand nombre si peu sensi
pas grand nombre si peu sensibles qu’elle aux plaisirs des sens, ni à la jalousie ; mais encore parce qu’il serait très di
ens, ni à la jalousie ; mais encore parce qu’il serait très difficile de trouver un autre mari que moi qui aimât sa femme
que j’aime la mienne, qui néanmoins aimât mieux se priver du plaisir de l’embrasser, et d’avoir une postérité légitime, q
e j’aime la mienne, qui néanmoins aimât mieux se priver du plaisir de l’ embrasser, et d’avoir une postérité légitime, que
ne, qui néanmoins aimât mieux se priver du plaisir de l’embrasser, et d’ avoir une postérité légitime, que de lui causer le
ver du plaisir de l’embrasser, et d’avoir une postérité légitime, que de lui causer le moindre chagrin ou la moindre répug
de l’embrasser, et d’avoir une postérité légitime, que de lui causer le moindre chagrin ou la moindre répugnance. Tout ce
avoir une postérité légitime, que de lui causer le moindre chagrin ou la moindre répugnance. Tout ce que cet homme me disa
dre chagrin ou la moindre répugnance. Tout ce que cet homme me disait de sa femme me faisait croire que l’amour qu’elle av
ce. Tout ce que cet homme me disait de sa femme me faisait croire que l’ amour qu’elle avait pour moi était ce qui l’empêch
mme me faisait croire que l’amour qu’elle avait pour moi était ce qui l’ empêchait de recevoir avec plaisir, et même de rec
it croire que l’amour qu’elle avait pour moi était ce qui l’empêchait de recevoir avec plaisir, et même de rechercher les
t pour moi était ce qui l’empêchait de recevoir avec plaisir, et même de rechercher les caresses de Londé, qui pour lui re
it ce qui l’empêchait de recevoir avec plaisir, et même de rechercher les caresses de Londé, qui pour lui rendre justice, é
mpêchait de recevoir avec plaisir, et même de rechercher les caresses de Londé, qui pour lui rendre justice, était un des
s caresses de Londé, qui pour lui rendre justice, était un des hommes de France des mieux faits, et des plus beaux et d’un
, était un des hommes de France des mieux faits, et des plus beaux et d’ un vrai mérite. Je n’accusais donc que son penchan
pas, mais cela ne m’avançait pas davantage : car pour ce qui regarde la prétendue froideur de son tempérament, je l’ai to
vançait pas davantage : car pour ce qui regarde la prétendue froideur de son tempérament, je l’ai toujours regardée comme
car pour ce qui regarde la prétendue froideur de son tempérament, je l’ ai toujours regardée comme une chimère et une idée
r moi, que je ne pus jamais lui parler en particulier, ni devant même la Mousson, depuis que je l’avais surprise dans son
s lui parler en particulier, ni devant même la Mousson, depuis que je l’ avais surprise dans son lit, et il y avait de cela
a Mousson, depuis que je l’avais surprise dans son lit, et il y avait de cela plus de six mois, et soit par l’admiration q
puis que je l’avais surprise dans son lit, et il y avait de cela plus de six mois, et soit par l’admiration que j’avais po
ise dans son lit, et il y avait de cela plus de six mois, et soit par l’ admiration que j’avais pour sa vertu, soit par la
ix mois, et soit par l’admiration que j’avais pour sa vertu, soit par la force de mon amour que je n’avais pas encore bien
et soit par l’admiration que j’avais pour sa vertu, soit par la force de mon amour que je n’avais pas encore bien connu ;
rce de mon amour que je n’avais pas encore bien connu ; soit par tous les deux ensemble, je vins à l’aimer jusqu’au point d
is pas encore bien connu ; soit par tous les deux ensemble, je vins à l’ aimer jusqu’au point de ne pouvoir plus vivre sans
u ; soit par tous les deux ensemble, je vins à l’aimer jusqu’au point de ne pouvoir plus vivre sans elle. Je commençai à h
oint de ne pouvoir plus vivre sans elle. Je commençai à haïr son mari d’ une telle force, que j’aurais voulu le voir mort ;
e. Je commençai à haïr son mari d’une telle force, que j’aurais voulu le voir mort ; et ne pouvant pas posséder sa femme d
que j’aurais voulu le voir mort ; et ne pouvant pas posséder sa femme de son vivant, j’eus mille fois envie de me couper l
e pouvant pas posséder sa femme de son vivant, j’eus mille fois envie de me couper la gorge avec lui, ou de lui en faire a
posséder sa femme de son vivant, j’eus mille fois envie de me couper la gorge avec lui, ou de lui en faire autant à elle,
son vivant, j’eus mille fois envie de me couper la gorge avec lui, ou de lui en faire autant à elle, que Tarquin en fit à
à elle, que Tarquin en fit à Lucrèce. Cette pensée ne me dura guère, le crime m’a toujours fait trop d’horreur. Je regret
crèce. Cette pensée ne me dura guère, le crime m’a toujours fait trop d’ horreur. Je regrettai de n’avoir pas voulu apprend
e dura guère, le crime m’a toujours fait trop d’horreur. Je regrettai de n’avoir pas voulu apprendre les secrets que son f
ours fait trop d’horreur. Je regrettai de n’avoir pas voulu apprendre les secrets que son frère avait voulu me montrer. Cep
comme vous savez ma belle cousine, je tombai malade cet été dernier. La chaleur de la fièvre jointe à celle de la saison,
savez ma belle cousine, je tombai malade cet été dernier. La chaleur de la fièvre jointe à celle de la saison, me donna b
vez ma belle cousine, je tombai malade cet été dernier. La chaleur de la fièvre jointe à celle de la saison, me donna bien
tombai malade cet été dernier. La chaleur de la fièvre jointe à celle de la saison, me donna bientôt des transports au cer
bai malade cet été dernier. La chaleur de la fièvre jointe à celle de la saison, me donna bientôt des transports au cervea
au cerveau. Vous m’avez dit que je ne faisais que parler incessamment de Madame de Londé, et que mes rêveries vous instrui
cessamment de Madame de Londé, et que mes rêveries vous instruisirent de tout ce que j’avais sur le cœur, et des résolutio
dé, et que mes rêveries vous instruisirent de tout ce que j’avais sur le cœur, et des résolutions que j’avais formées de p
ut ce que j’avais sur le cœur, et des résolutions que j’avais formées de poignarder le mari, ou de violer la femme. Vous m
ais sur le cœur, et des résolutions que j’avais formées de poignarder le mari, ou de violer la femme. Vous m’avez dit que
œur, et des résolutions que j’avais formées de poignarder le mari, ou de violer la femme. Vous m’avez dit que vous en eûte
s résolutions que j’avais formées de poignarder le mari, ou de violer la femme. Vous m’avez dit que vous en eûtes horreur
r et que vous lui en parlâtes. Qu’elle avait été fort embarrassée sur le parti qu’elle devait prendre ; mais qu’enfin elle
le parti qu’elle devait prendre ; mais qu’enfin elle s’était résolue de me venir voir. Qu’elle y était venue en effet, et
t que je lui avais dit mille extravagances, sans pourtant lui manquer de respect. Qu’elle avait eu pitié de l’état où elle
agances, sans pourtant lui manquer de respect. Qu’elle avait eu pitié de l’état où elle me voyait, sans passer plus outre,
nces, sans pourtant lui manquer de respect. Qu’elle avait eu pitié de l’ état où elle me voyait, sans passer plus outre, et
ù elle me voyait, sans passer plus outre, et qu’elle vous avait priée de ne me laisser voir dans mes accès qu’à des gens d
dont on pût répondre, à cause de son nom que j’avais éternellement à la bouche, soit en bien, soit en mal. Vous m’avez di
en bien, soit en mal. Vous m’avez dit encore qu’elle vous avait priée de ne me point laisser voir à son époux, qu’elle sav
s ; mais que vous lui aviez toujours dit que je n’étais point en état d’ être vu. Enfin ma jeunesse me sauva la vie, comme
it que je n’étais point en état d’être vu. Enfin ma jeunesse me sauva la vie, comme vous savez ; mais je ne recouvrai la s
ma jeunesse me sauva la vie, comme vous savez ; mais je ne recouvrai la santé qu’avec un redoublement d’amour pour cette
me vous savez ; mais je ne recouvrai la santé qu’avec un redoublement d’ amour pour cette femme, qui me conduisit à un dése
effectif. À cause de ce que j’avais dit dans ma fièvre, et dont vous l’ aviez instruite, elle était plus sur ses gardes qu
gardes que jamais, et ne me voyait plus qu’en tremblant. Elle évitait de me parler, et surtout de se trouver seule avec mo
me voyait plus qu’en tremblant. Elle évitait de me parler, et surtout de se trouver seule avec moi avec tant de soin, que
es. Je fis vainement mes efforts pour lui parler, même en présence de la Mousson. La vie que je menais me parut un supplic
ainement mes efforts pour lui parler, même en présence de la Mousson. La vie que je menais me parut un supplice ; et je m’
a vie que je menais me parut un supplice ; et je m’arrêtai au dessein de la perdre en sa présence, ou de l’obliger à se li
ie que je menais me parut un supplice ; et je m’arrêtai au dessein de la perdre en sa présence, ou de l’obliger à se livre
supplice ; et je m’arrêtai au dessein de la perdre en sa présence, ou de l’obliger à se livrer à moi pour éviter ma mort.
plice ; et je m’arrêtai au dessein de la perdre en sa présence, ou de l’ obliger à se livrer à moi pour éviter ma mort. Je
vrer à moi pour éviter ma mort. Je vous avoue qu’il y avait là-dedans de la folie : peut-être qu’un reste de fièvre chaude
r à moi pour éviter ma mort. Je vous avoue qu’il y avait là-dedans de la folie : peut-être qu’un reste de fièvre chaude s’
ous avoue qu’il y avait là-dedans de la folie : peut-être qu’un reste de fièvre chaude s’en mêlait, du moins il y avait be
ue je ne puis comprendre moi-même, c’est qu’il ne me vint jamais dans l’ esprit de tourner la pointe de mon épée contre ell
puis comprendre moi-même, c’est qu’il ne me vint jamais dans l’esprit de tourner la pointe de mon épée contre elle, pas mê
ndre moi-même, c’est qu’il ne me vint jamais dans l’esprit de tourner la pointe de mon épée contre elle, pas même de lui e
ême, c’est qu’il ne me vint jamais dans l’esprit de tourner la pointe de mon épée contre elle, pas même de lui en faire la
dans l’esprit de tourner la pointe de mon épée contre elle, pas même de lui en faire la peur. À force de chercher l’occas
e tourner la pointe de mon épée contre elle, pas même de lui en faire la peur. À force de chercher l’occasion de me satisf
ée contre elle, pas même de lui en faire la peur. À force de chercher l’ occasion de me satisfaire, je la trouvai plus de s
lle, pas même de lui en faire la peur. À force de chercher l’occasion de me satisfaire, je la trouvai plus de six semaines
en faire la peur. À force de chercher l’occasion de me satisfaire, je la trouvai plus de six semaines après en avoir formé
. À force de chercher l’occasion de me satisfaire, je la trouvai plus de six semaines après en avoir formé le dessein. Je
e satisfaire, je la trouvai plus de six semaines après en avoir formé le dessein. Je me glissai un soir dans un cabinet à
Je m’y cachai derrière un paravent qui y était renfermé, n’étant pas la saison de s’en servir. Je n’en sortis que lorsque
chai derrière un paravent qui y était renfermé, n’étant pas la saison de s’en servir. Je n’en sortis que lorsque je vis qu
hambre, où elle avait soupé seule, Londé n’étant point au logis. Tous les domestiques étaient tellement éloignés de là, à s
étant point au logis. Tous les domestiques étaient tellement éloignés de là, à souper à leur tour, qu’ils n’entendirent po
a chambre. Elle voulut sortir ; c’en est fait, Madame, lui dis-je, en la retenant, je n’ai plus rien à ménager dans les te
Madame, lui dis-je, en la retenant, je n’ai plus rien à ménager dans les termes où je suis. Je viens chercher la mort en v
’ai plus rien à ménager dans les termes où je suis. Je viens chercher la mort en votre présence, puisque je ne puis espére
viens chercher la mort en votre présence, puisque je ne puis espérer de vous adoucir. Je lis mon arrêt dans vos yeux. L’e
e je ne puis espérer de vous adoucir. Je lis mon arrêt dans vos yeux. L’ exécution que j’en vais faire est un spectacle dig
dans vos yeux. L’exécution que j’en vais faire est un spectacle digne de votre cruauté, ajoutai-je, en fermant la porte qu
faire est un spectacle digne de votre cruauté, ajoutai-je, en fermant la porte qui répondait au grand escalier. Je revins
ée du fourreau : elle était plus morte que vive, et tellement transie de frayeur, qu’elle n’ouvrit pas la bouche. Il est c
morte que vive, et tellement transie de frayeur, qu’elle n’ouvrit pas la bouche. Il est certain que j’étais dans un tel tr
j’étais dans un tel transport, que j’allais infailliblement me percer le cœur, sans elle, qui me sauva la vie. J’appuyai l
e j’allais infailliblement me percer le cœur, sans elle, qui me sauva la vie. J’appuyai le pommeau de mon épée contre la m
iblement me percer le cœur, sans elle, qui me sauva la vie. J’appuyai le pommeau de mon épée contre la muraille, et la poi
percer le cœur, sans elle, qui me sauva la vie. J’appuyai le pommeau de mon épée contre la muraille, et la pointe contre
ns elle, qui me sauva la vie. J’appuyai le pommeau de mon épée contre la muraille, et la pointe contre mon côté, et me jet
sauva la vie. J’appuyai le pommeau de mon épée contre la muraille, et la pointe contre mon côté, et me jetai dessus à corp
ontre mon côté, et me jetai dessus à corps perdu comme on peint Ajax. L’ action de désespoir que je faisais, dissipa toutes
côté, et me jetai dessus à corps perdu comme on peint Ajax. L’action de désespoir que je faisais, dissipa toutes les fray
e on peint Ajax. L’action de désespoir que je faisais, dissipa toutes les frayeurs de Madame de Londé. Elle ne craignit plu
ax. L’action de désespoir que je faisais, dissipa toutes les frayeurs de Madame de Londé. Elle ne craignit plus que j’en v
s que j’en voulusse à sa vie ou à sa vertu. Elle se jeta sur moi dans le moment, mais non pas assez promptement pour me sa
sauver tout à fait ; mon épée me passa tout à travers du corps entre les côtes. Elle la retira promptement de la plaie. Mo
ait ; mon épée me passa tout à travers du corps entre les côtes. Elle la retira promptement de la plaie. Mon sang coulait
a tout à travers du corps entre les côtes. Elle la retira promptement de la plaie. Mon sang coulait comme de deux fontaine
out à travers du corps entre les côtes. Elle la retira promptement de la plaie. Mon sang coulait comme de deux fontaines.
côtes. Elle la retira promptement de la plaie. Mon sang coulait comme de deux fontaines. Ah Dieu ! que vois-je, s’écria-t-
aines. Ah Dieu ! que vois-je, s’écria-t-elle ? Vous ne voyez rien que le commencement, Madame, lui dis-je : donnez que j’a
e : donnez que j’achève, poursuivis-je, en voulant reprendre mon épée de sa main. Votre cruauté ne peut être assouvie et s
re assouvie et satisfaite qu’à mon dernier soupir ; je suis venu pour le lâcher devant vous. Au lieu de me rendre mon épée
vous. Au lieu de me rendre mon épée, elle courut appeler du secours. La cuisine où les domestiques mangeaient était telle
de me rendre mon épée, elle courut appeler du secours. La cuisine où les domestiques mangeaient était tellement éloignée,
sine où les domestiques mangeaient était tellement éloignée, qu’on ne l’ aurait point entendue, et que je serais peut-être
rait point entendue, et que je serais peut-être mort sans secours, si le hasard n’eût voulu que Mousson eût oublié sa serv
u que Mousson eût oublié sa serviette dans sa chambre, où elle venait la quérir. Elle entendit la voix de sa maîtresse et
sa serviette dans sa chambre, où elle venait la quérir. Elle entendit la voix de sa maîtresse et y vint. Je vous laisse à
ette dans sa chambre, où elle venait la quérir. Elle entendit la voix de sa maîtresse et y vint. Je vous laisse à juger de
le entendit la voix de sa maîtresse et y vint. Je vous laisse à juger de sa surprise, en la trouvant l’épée sanglante à la
de sa maîtresse et y vint. Je vous laisse à juger de sa surprise, en la trouvant l’épée sanglante à la main, et moi percé
esse et y vint. Je vous laisse à juger de sa surprise, en la trouvant l’ épée sanglante à la main, et moi percé de part en
vous laisse à juger de sa surprise, en la trouvant l’épée sanglante à la main, et moi percé de part en part tout plein de
sa surprise, en la trouvant l’épée sanglante à la main, et moi percé de part en part tout plein de sang, et sa maîtresse
t l’épée sanglante à la main, et moi percé de part en part tout plein de sang, et sa maîtresse plus morte que vive. Madame
de Londé m’embrassa pour lors. Au nom de Dieu, me dit-elle, ayez soin de votre vie. Je vous jure de vous en tenir compte ;
rs. Au nom de Dieu, me dit-elle, ayez soin de votre vie. Je vous jure de vous en tenir compte ; mais songez à mettre ma ré
ngez à mettre ma réputation à couvert, je vous en supplie, et je vous l’ ordonne. Vous le voulez, Madame, lui dis-je, vous
réputation à couvert, je vous en supplie, et je vous l’ordonne. Vous le voulez, Madame, lui dis-je, vous serez obéie. Je
érir un chirurgien qui me pansa devant Madame de Londé, et qui trouva la plaie extrêmement dangereuse et mortelle. J’ai re
té six semaines entières chez elle, jusque’à ce que j’aie été en état de souffrir le transport ; et j’y ai été avec un tel
nes entières chez elle, jusque’à ce que j’aie été en état de souffrir le transport ; et j’y ai été avec un tel secret que
e transport ; et j’y ai été avec un tel secret que qui que ce soit ne l’ a su qu’elle, la Mousson et le chirurgien qui m’a
j’y ai été avec un tel secret que qui que ce soit ne l’a su qu’elle, la Mousson et le chirurgien qui m’a pansé. Je revins
ec un tel secret que qui que ce soit ne l’a su qu’elle, la Mousson et le chirurgien qui m’a pansé. Je revins au logis au b
u’on ne me reconnaissait presque pas. Je n’étais pas encore guéri, et le chirurgien venait me voir tous les jours. Cela do
as. Je n’étais pas encore guéri, et le chirurgien venait me voir tous les jours. Cela donna lieu au soupçon que ma mère, et
on que ma mère, et plusieurs autres, qui n’étaient pas fort persuadés de ma sagesse, eurent que mon libertinage m’avait ob
rt persuadés de ma sagesse, eurent que mon libertinage m’avait obligé d’ aller en garnison chez lui pendant tout ce temps-l
endant tout ce temps-là. Jugement téméraire, que je pardonne pourtant de tout mon cœur, Madame de Londé ayant dit depuis s
venir à elle, on ne me pansait qu’en sa présence, elle-même y mettait la main. Je la voyais tous les jours, parce qu’elle
, on ne me pansait qu’en sa présence, elle-même y mettait la main. Je la voyais tous les jours, parce qu’elle était au che
ait qu’en sa présence, elle-même y mettait la main. Je la voyais tous les jours, parce qu’elle était au chevet de mon lit t
t la main. Je la voyais tous les jours, parce qu’elle était au chevet de mon lit tout le temps qu’elle y pouvait être ; et
voyais tous les jours, parce qu’elle était au chevet de mon lit tout le temps qu’elle y pouvait être ; et une telle actio
de mon lit tout le temps qu’elle y pouvait être ; et une telle action l’ ayant parfaitement convaincue de l’ardeur et de la
y pouvait être ; et une telle action l’ayant parfaitement convaincue de l’ardeur et de la force de mon amour, elle me fit
pouvait être ; et une telle action l’ayant parfaitement convaincue de l’ ardeur et de la force de mon amour, elle me fit to
 ; et une telle action l’ayant parfaitement convaincue de l’ardeur et de la force de mon amour, elle me fit toutes les car
et une telle action l’ayant parfaitement convaincue de l’ardeur et de la force de mon amour, elle me fit toutes les caress
lle action l’ayant parfaitement convaincue de l’ardeur et de la force de mon amour, elle me fit toutes les caresses qu’ell
onvaincue de l’ardeur et de la force de mon amour, elle me fit toutes les caresses qu’elle pouvait me faire ; et s’humanisa
roire que je serais heureux, sitôt que ma santé pourrait me permettre de l’être. Peut-être ne me faisait-elle ces belles p
re que je serais heureux, sitôt que ma santé pourrait me permettre de l’ être. Peut-être ne me faisait-elle ces belles prom
, que pour me faire revenir plus vite, et se défaire plus promptement de moi ; peut-être aussi ne me les faisait-elle pas,
s vite, et se défaire plus promptement de moi ; peut-être aussi ne me les faisait-elle pas, et que ce n’est que l’amour-pro
moi ; peut-être aussi ne me les faisait-elle pas, et que ce n’est que l’ amour-propre qui m’abusait. Quoi qu’il en soit, je
n’est que l’amour-propre qui m’abusait. Quoi qu’il en soit, je sortis de chez elle dans cette espérance ; mais il est arri
hangement depuis ce temps-là. Je n’étais pas encore guéri, ni en état de sortir, que j’appris que Londé était mort de pleu
encore guéri, ni en état de sortir, que j’appris que Londé était mort de pleurésie, en deux jours à sa maison de campagne
on de campagne proche de Paris : je n’en fus pas fort fâché, sa veuve la fut, et en effet Londé méritait d’être regretté,
n’en fus pas fort fâché, sa veuve la fut, et en effet Londé méritait d’ être regretté, et le fut de tous les gens qui le c
âché, sa veuve la fut, et en effet Londé méritait d’être regretté, et le fut de tous les gens qui le connaissaient. Cela f
a veuve la fut, et en effet Londé méritait d’être regretté, et le fut de tous les gens qui le connaissaient. Cela fut caus
la fut, et en effet Londé méritait d’être regretté, et le fut de tous les gens qui le connaissaient. Cela fut cause que deu
effet Londé méritait d’être regretté, et le fut de tous les gens qui le connaissaient. Cela fut cause que deux mois après
ès que je sortis pour la première fois, et que je vis sa veuve, je ne la pressai pas sur ce qu’elle avait semblé me promet
Je laissai couler en liberté ses premières larmes, et j’allai essuyer les autres. Je la trouvai seule avec Mousson à ma sec
er en liberté ses premières larmes, et j’allai essuyer les autres. Je la trouvai seule avec Mousson à ma seconde visite, c
utres. Je la trouvai seule avec Mousson à ma seconde visite, comme je l’ en avais fait prier par cette femme. Je me jetai à
ous regarder qu’avec des yeux humides. Je ne lui parlai point du tout de Londé : je ne lui parlai que de moi. Je lui fis v
mides. Je ne lui parlai point du tout de Londé : je ne lui parlai que de moi. Je lui fis voir toujours le même amour et la
tout de Londé : je ne lui parlai que de moi. Je lui fis voir toujours le même amour et la même ardeur, mais j’ajoutai que
e ne lui parlai que de moi. Je lui fis voir toujours le même amour et la même ardeur, mais j’ajoutai que j’en avais banni
même ardeur, mais j’ajoutai que j’en avais banni tout ce qu’il avait de criminel. Vous êtes maîtresse de vous-même, Madam
j’en avais banni tout ce qu’il avait de criminel. Vous êtes maîtresse de vous-même, Madame, poursuivis-je, il ne tient qu’
maîtresse de vous-même, Madame, poursuivis-je, il ne tient qu’à vous de me rendre le plus heureux de tous les hommes, et
vous-même, Madame, poursuivis-je, il ne tient qu’à vous de me rendre le plus heureux de tous les hommes, et de suivre ave
me, poursuivis-je, il ne tient qu’à vous de me rendre le plus heureux de tous les hommes, et de suivre avec innocence les
suivis-je, il ne tient qu’à vous de me rendre le plus heureux de tous les hommes, et de suivre avec innocence les conseils
e tient qu’à vous de me rendre le plus heureux de tous les hommes, et de suivre avec innocence les conseils de l’amour que
endre le plus heureux de tous les hommes, et de suivre avec innocence les conseils de l’amour que vous m’avez dit avoir tou
heureux de tous les hommes, et de suivre avec innocence les conseils de l’amour que vous m’avez dit avoir toujours eu pou
ureux de tous les hommes, et de suivre avec innocence les conseils de l’ amour que vous m’avez dit avoir toujours eu pour m
dit avoir toujours eu pour moi. Elle m’embrassa encore, et me promit de se donner à moi sitôt que la bienséance le lui pe
oi. Elle m’embrassa encore, et me promit de se donner à moi sitôt que la bienséance le lui permettrait. Je la suppliai d’e
rassa encore, et me promit de se donner à moi sitôt que la bienséance le lui permettrait. Je la suppliai d’en abréger le t
mit de se donner à moi sitôt que la bienséance le lui permettrait. Je la suppliai d’en abréger le temps, et je l’en pressa
nner à moi sitôt que la bienséance le lui permettrait. Je la suppliai d’ en abréger le temps, et je l’en pressai avec tant
tôt que la bienséance le lui permettrait. Je la suppliai d’en abréger le temps, et je l’en pressai avec tant d’instance, q
éance le lui permettrait. Je la suppliai d’en abréger le temps, et je l’ en pressai avec tant d’instance, qu’elle me l’acco
t. Je la suppliai d’en abréger le temps, et je l’en pressai avec tant d’ instance, qu’elle me l’accorda. Elle me pria de sa
abréger le temps, et je l’en pressai avec tant d’instance, qu’elle me l’ accorda. Elle me pria de sauver du moins les appar
l’en pressai avec tant d’instance, qu’elle me l’accorda. Elle me pria de sauver du moins les apparences en obligeant ses p
ant d’instance, qu’elle me l’accorda. Elle me pria de sauver du moins les apparences en obligeant ses parents de la presser
le me pria de sauver du moins les apparences en obligeant ses parents de la presser de la même chose : afin qu’elle parût
me pria de sauver du moins les apparences en obligeant ses parents de la presser de la même chose : afin qu’elle parût sac
sauver du moins les apparences en obligeant ses parents de la presser de la même chose : afin qu’elle parût sacrifier une
ver du moins les apparences en obligeant ses parents de la presser de la même chose : afin qu’elle parût sacrifier une par
la presser de la même chose : afin qu’elle parût sacrifier une partie de son deuil à leurs sollicitations et à leurs prièr
de son deuil à leurs sollicitations et à leurs prières, et non pas à l’ amour seul. J’eus recours au religieux, à qui je m
seul. J’eus recours au religieux, à qui je me découvris. Il fit agir le reste de sa famille, à qui seule Madame de Londé
eus recours au religieux, à qui je me découvris. Il fit agir le reste de sa famille, à qui seule Madame de Londé fit sembl
agir le reste de sa famille, à qui seule Madame de Londé fit semblant d’ accorder six mois de moins. Je la voyais tous les
famille, à qui seule Madame de Londé fit semblant d’accorder six mois de moins. Je la voyais tous les jours, et je remarqu
i seule Madame de Londé fit semblant d’accorder six mois de moins. Je la voyais tous les jours, et je remarquais avec plai
de Londé fit semblant d’accorder six mois de moins. Je la voyais tous les jours, et je remarquais avec plaisir que le temps
moins. Je la voyais tous les jours, et je remarquais avec plaisir que le temps qui restait à courir l’ennuyait aussi bien
ours, et je remarquais avec plaisir que le temps qui restait à courir l’ ennuyait aussi bien que moi. Je ne voyais rien dan
Je ne voyais rien dans elle qui ne démentît cette froideur dont Londé l’ avait accusée : au contraire j’y voyais de l’ardeu
t cette froideur dont Londé l’avait accusée : au contraire j’y voyais de l’ardeur pour moi, et nous n’étions plus qu’à dou
ette froideur dont Londé l’avait accusée : au contraire j’y voyais de l’ ardeur pour moi, et nous n’étions plus qu’à douze
y voyais de l’ardeur pour moi, et nous n’étions plus qu’à douze jours de notre mariage, lorsque nous le vîmes encore recul
et nous n’étions plus qu’à douze jours de notre mariage, lorsque nous le vîmes encore reculé par la mort de son pauvre frè
douze jours de notre mariage, lorsque nous le vîmes encore reculé par la mort de son pauvre frère, que je vais vous dire,
urs de notre mariage, lorsque nous le vîmes encore reculé par la mort de son pauvre frère, que je vais vous dire, et dans
er en mission ce carême dernier, et cette mission ne devait finir que le jour de la Quasimodo. Il nous avait priés en part
ssion ce carême dernier, et cette mission ne devait finir que le jour de la Quasimodo. Il nous avait priés en partant de d
on ce carême dernier, et cette mission ne devait finir que le jour de la Quasimodo. Il nous avait priés en partant de diff
ait finir que le jour de la Quasimodo. Il nous avait priés en partant de différer notre mariage jusqu’à son retour, et nou
riés en partant de différer notre mariage jusqu’à son retour, et nous le lui avions promis avec d’autant plus de facilité,
r notre mariage jusqu’à son retour, et nous le lui avions promis avec d’ autant plus de facilité, que le temps des noces ca
e jusqu’à son retour, et nous le lui avions promis avec d’autant plus de facilité, que le temps des noces cadrait à celui
our, et nous le lui avions promis avec d’autant plus de facilité, que le temps des noces cadrait à celui de son retour, pu
vec d’autant plus de facilité, que le temps des noces cadrait à celui de son retour, puisqu’il ne lui fallait au plus que
retour, puisqu’il ne lui fallait au plus que deux jours pour revenir d’ où il était à Paris ; ainsi nous comptions d’être
deux jours pour revenir d’où il était à Paris ; ainsi nous comptions d’ être épousés le second jeudi d’après Pâques, qui d
tre épousés le second jeudi d’après Pâques, qui devait être justement le surlendemain de son retour. Il avait été le samed
econd jeudi d’après Pâques, qui devait être justement le surlendemain de son retour. Il avait été le samedi saint dans un
qui devait être justement le surlendemain de son retour. Il avait été le samedi saint dans un endroit où sa charité et son
l avait été le samedi saint dans un endroit où sa charité et son zèle l’ avaient conduit. Il se retirait dans son couvent à
zèle l’avaient conduit. Il se retirait dans son couvent à deux lieues de là avec un frère qui l’accompagnait, lorsqu’il lu
Il se retirait dans son couvent à deux lieues de là avec un frère qui l’ accompagnait, lorsqu’il lui arriva le plus grand m
x lieues de là avec un frère qui l’accompagnait, lorsqu’il lui arriva le plus grand malheur qui puisse jamais arriver à un
lui arriva le plus grand malheur qui puisse jamais arriver à un homme de sa robe. Il fallait nécessairement qu’ils passass
rsassent une partie par un chemin très peu fréquenté, étant un chemin de traverse. Il y avait dans cette même forêt des vo
s voleurs qui avaient fait des désordres et des crimes épouvantables. La justice les poursuivait : et dans le temps qu’ils
ui avaient fait des désordres et des crimes épouvantables. La justice les poursuivait : et dans le temps qu’ils cherchaient
res et des crimes épouvantables. La justice les poursuivait : et dans le temps qu’ils cherchaient à s’échapper, ils aperçu
s aperçurent au clair de lune ces deux pauvres capucins qui tâchaient de regagner leur couvent. Ces scélérats les arrêtère
auvres capucins qui tâchaient de regagner leur couvent. Ces scélérats les arrêtèrent pour avoir leurs habits, afin d’échapp
ts les arrêtèrent pour avoir leurs habits, afin d’échapper à ceux qui les cherchaient sous l’apparence de religieux ; et af
r avoir leurs habits, afin d’échapper à ceux qui les cherchaient sous l’ apparence de religieux ; et afin qu’ils ne pussent
s habits, afin d’échapper à ceux qui les cherchaient sous l’apparence de religieux ; et afin qu’ils ne pussent avertir les
ent sous l’apparence de religieux ; et afin qu’ils ne pussent avertir les gens de justice, ils résolurent de les tuer ; mai
l’apparence de religieux ; et afin qu’ils ne pussent avertir les gens de justice, ils résolurent de les tuer ; mais de peu
et afin qu’ils ne pussent avertir les gens de justice, ils résolurent de les tuer ; mais de peur que leurs corps n’indiqua
afin qu’ils ne pussent avertir les gens de justice, ils résolurent de les tuer ; mais de peur que leurs corps n’indiquassen
ussent avertir les gens de justice, ils résolurent de les tuer ; mais de peur que leurs corps n’indiquassent leur crime, i
es tuer ; mais de peur que leurs corps n’indiquassent leur crime, ils les pendirent à des arbres. Il leur fut pourtant inut
es. Il leur fut pourtant inutile ; ils furent attrapés à trois lieues de là, et n’avouèrent que sur la roue, où ils furent
le ; ils furent attrapés à trois lieues de là, et n’avouèrent que sur la roue, où ils furent mis, ce comble d’iniquité : m
s de là, et n’avouèrent que sur la roue, où ils furent mis, ce comble d’ iniquité : mais cela ne sauva pas la vie du pauvre
oue, où ils furent mis, ce comble d’iniquité : mais cela ne sauva pas la vie du pauvre religieux ni de son compagnon, dont
ble d’iniquité : mais cela ne sauva pas la vie du pauvre religieux ni de son compagnon, dont ces scélérats avaient jeté le
pauvre religieux ni de son compagnon, dont ces scélérats avaient jeté les habits dans un fossé. C’est ainsi qu’est mort un
jeté les habits dans un fossé. C’est ainsi qu’est mort un homme dont la vie dans son couvent a été celle d’un saint ; c’e
t ainsi qu’est mort un homme dont la vie dans son couvent a été celle d’ un saint ; c’est ainsi qu’en voulant éviter par sa
’un saint ; c’est ainsi qu’en voulant éviter par sa retraite du monde la mort funeste dont il était menacé, il n’a fait qu
la mort funeste dont il était menacé, il n’a fait que se mettre dans l’ unique chemin où il pouvait la trouver. La perte d
menacé, il n’a fait que se mettre dans l’unique chemin où il pouvait la trouver. La perte d’un si bon ami et d’un si sain
n’a fait que se mettre dans l’unique chemin où il pouvait la trouver. La perte d’un si bon ami et d’un si saint homme me f
que se mettre dans l’unique chemin où il pouvait la trouver. La perte d’ un si bon ami et d’un si saint homme me fut extrêm
l’unique chemin où il pouvait la trouver. La perte d’un si bon ami et d’ un si saint homme me fut extrêmement sensible, et
si bon ami et d’un si saint homme me fut extrêmement sensible, et me l’ est encore ; et quelle que soit l’injure qu’il vou
me fut extrêmement sensible, et me l’est encore ; et quelle que soit l’ injure qu’il vous ait faite, sans savoir vous en f
e, répondit Des Frans, je ne me souviens plus qu’il m’ait offensé, je le pleure aussi bien que vous ; et je suis persuadé
apprendra sa mort, ne lui refusera pas des larmes, pour peu qu’il ait d’ humanité. Nous en parlerons une autre fois, pour l
pour peu qu’il ait d’humanité. Nous en parlerons une autre fois, pour le présent poursuivez votre histoire. Elle est au bo
ire. Elle est au bout, reprit Dupuis ; car je crois qu’il est inutile de vous dire les pleurs que ce malheur a coûtés à to
au bout, reprit Dupuis ; car je crois qu’il est inutile de vous dire les pleurs que ce malheur a coûtés à toute la famille
l est inutile de vous dire les pleurs que ce malheur a coûtés à toute la famille, particulièrement à sa sœur et à moi ; il
aventure est arrivée, et cette perte sera si longtemps nouvelle dans le cœur de Madame de Londé et le mien, qu’il ne faut
e est arrivée, et cette perte sera si longtemps nouvelle dans le cœur de Madame de Londé et le mien, qu’il ne faut pas s’é
onner si notre mariage en a été retardé jusqu’ici. Mais enfin, toutes les difficultés sont aplanies ; tout le monde est d’a
ifficultés sont aplanies ; tout le monde est d’accord ; notre contrat de mariage est en état d’être signé. Nous ne souhait
s ; tout le monde est d’accord ; notre contrat de mariage est en état d’ être signé. Nous ne souhaitons elle et moi que d’ê
mariage est en état d’être signé. Nous ne souhaitons elle et moi que d’ être l’un à l’autre ; et j’espère que nous termine
ine. Il se passa quelques aventures avant ces deux mariages, et celui de Madame de Mongey et de Des Frans qui se fit peu d
es aventures avant ces deux mariages, et celui de Madame de Mongey et de Des Frans qui se fit peu de temps après. *. Su
de Mongey et de Des Frans qui se fit peu de temps après. *. Suite de l’Histoire de Silvie.
Mongey et de Des Frans qui se fit peu de temps après. *. Suite de l’ Histoire de Silvie.
de Des Frans qui se fit peu de temps après. *. Suite de l’Histoire de Silvie.
9 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
ceveur général des finances du Bourbonnois Monsieur, Après toutes les obligations que je vous ai, et desquelles je ne p
toutes les obligations que je vous ai, et desquelles je ne puis avoir d’ autre reconnaissance que mes remerciements, je ne
cun moyen qui puisse m’acquitter envers vous. Tout ce que je puis est de vous témoigner ma juste reconnaissance et mon zèl
et mon zèle dans mon obéissance et ma ponctualité. Vous avez souhaité de moi une relation sincère et véritable de mon voya
ctualité. Vous avez souhaité de moi une relation sincère et véritable de mon voyage aux Indes, je la commence dès aujourd’
de moi une relation sincère et véritable de mon voyage aux Indes, je la commence dès aujourd’hui que nous partons de Groy
mon voyage aux Indes, je la commence dès aujourd’hui que nous partons de Groye, et vous promets que, si Dieu me conserve e
ons de Groye, et vous promets que, si Dieu me conserve et me continue la santé, je ne me coucherai point que je ne vous ai
e coucherai point que je ne vous aie écrit tout ce qui me sera arrivé de remarquable dans la journée. N’attendez point de
e je ne vous aie écrit tout ce qui me sera arrivé de remarquable dans la journée. N’attendez point de moi de ce style pomp
e qui me sera arrivé de remarquable dans la journée. N’attendez point de moi de ce style pompeux et fleuri qui rend recomm
e sera arrivé de remarquable dans la journée. N’attendez point de moi de ce style pompeux et fleuri qui rend recommandable
i de ce style pompeux et fleuri qui rend recommandables toutes sortes de relations, car outre que me proposant d’écrire au
recommandables toutes sortes de relations, car outre que me proposant d’ écrire au jour la journée, ce sera un style sans c
utes sortes de relations, car outre que me proposant d’écrire au jour la journée, ce sera un style sans correction, mon pl
ée, ce sera un style sans correction, mon plus grand talent est celui de ne savoir dire que ce que je sais et de ne rien é
n plus grand talent est celui de ne savoir dire que ce que je sais et de ne rien écrire dont je ne sois sûr moi-même. Ains
sieur, vous pourrez avec assurance croire tout ce que vous lirez dans la suite, et être bien certain que le proverbe est f
croire tout ce que vous lirez dans la suite, et être bien certain que le proverbe est faux à mon égard qui dit qu’il fait
oint publique. J’espère que vous me répondrez du succès puisque je ne la fais que pour vous, et pour satisfaire en partie
s puisque je ne la fais que pour vous, et pour satisfaire en partie à l’ inclination que j’ai de vous prouver combien je su
que pour vous, et pour satisfaire en partie à l’inclination que j’ai de vous prouver combien je suis pénétré des bontés q
ous aie plusieurs fois donné, par ma mauvaise conduite, toutes sortes de sujets de ne me regarder que comme un homme qui e
usieurs fois donné, par ma mauvaise conduite, toutes sortes de sujets de ne me regarder que comme un homme qui en était in
e. A présent, Dieu merci : Ces temps-là sont changés, aussi bien que les lieux. [Février 1690] Du vendredi 24e fé
24e février 1690 Il y a fort longtemps que nous sommes prêts, mais les ordres de la Cour et de la Compagnie que nous att
1690 Il y a fort longtemps que nous sommes prêts, mais les ordres de la Cour et de la Compagnie que nous attendions, e
90 Il y a fort longtemps que nous sommes prêts, mais les ordres de la Cour et de la Compagnie que nous attendions, et e
a fort longtemps que nous sommes prêts, mais les ordres de la Cour et de la Compagnie que nous attendions, et ensuite les
ort longtemps que nous sommes prêts, mais les ordres de la Cour et de la Compagnie que nous attendions, et ensuite les ven
ordres de la Cour et de la Compagnie que nous attendions, et ensuite les vents contraires qu’il a fait, nous ont retenus à
e jusques à ce jour. Enfin nous avons appareillé cette après-midi sur les cinq heures par un assez bon vent de Nord-Est. C’
appareillé cette après-midi sur les cinq heures par un assez bon vent de Nord-Est. C’est avec beaucoup de chagrin que je p
ucoup de chagrin que je pars sans vous avoir écrit pour prendre congé de vous. Nous sommes six navires, qui sont le Gailla
r écrit pour prendre congé de vous. Nous sommes six navires, qui sont le Gaillard, commandé par Monsieur du Quesne-Guitton
qui sont le Gaillard, commandé par Monsieur du Quesne-Guitton qui est le général de la flotte. Il est neveu du grand Monsi
Gaillard, commandé par Monsieur du Quesne-Guitton qui est le général de la flotte. Il est neveu du grand Monsieur du Ques
illard, commandé par Monsieur du Quesne-Guitton qui est le général de la flotte. Il est neveu du grand Monsieur du Quesne,
Il est neveu du grand Monsieur du Quesne, et on joint à son nom celui de Guitton, qui est le nom de Madame sa femme, petit
d Monsieur du Quesne, et on joint à son nom celui de Guitton, qui est le nom de Madame sa femme, petite-fille du grand Gui
eur du Quesne, et on joint à son nom celui de Guitton, qui est le nom de Madame sa femme, petite-fille du grand Guitton, m
i est le nom de Madame sa femme, petite-fille du grand Guitton, maire de La Rochelle, qui défendit si bien et si longtemps
st le nom de Madame sa femme, petite-fille du grand Guitton, maire de La Rochelle, qui défendit si bien et si longtemps ce
défendit si bien et si longtemps cette ville lorsque Louis XIII y mit le siège et la prit en 1628. Il a déjà fait deux voy
bien et si longtemps cette ville lorsque Louis XIII y mit le siège et la prit en 1628. Il a déjà fait deux voyages aux Ind
altraité, et dont il conserve du ressentiment ; ainsi nous avons lieu d’ espérer que s’il en tombe quelqu’un sous sa main o
avons lieu d’espérer que s’il en tombe quelqu’un sous sa main ou sous la nôtre, on ne leur fera pas trop bon parti. Il éta
a main ou sous la nôtre, on ne leur fera pas trop bon parti. Il était l’ année passée au combat que Monsieur de Châteauregn
it l’année passée au combat que Monsieur de Châteauregnault gagna sur les Anglais en Irlande. C’est un fort honnête homme,
C’est un fort honnête homme, fort brave, bon soldat, bon matelot, et de beaucoup de conduite. Tout le monde en dit du bie
conduite. Tout le monde en dit du bien, et c’est une joie très grande d’ avoir à obéir à un homme dont la réputation est si
u bien, et c’est une joie très grande d’avoir à obéir à un homme dont la réputation est si bien établie. Les autres navire
de d’avoir à obéir à un homme dont la réputation est si bien établie. Les autres navires sont l’Oiseau, qui est commandé pa
homme dont la réputation est si bien établie. Les autres navires sont l’ Oiseau, qui est commandé par Monsieur le chevalier
blie. Les autres navires sont l’Oiseau, qui est commandé par Monsieur le chevalier d’Haire ; le Florissant par Monsieur Le
res navires sont l’Oiseau, qui est commandé par Monsieur le chevalier d’ Haire ; le Florissant par Monsieur Le Joyeux qui a
s sont l’Oiseau, qui est commandé par Monsieur le chevalier d’Haire ; le Florissant par Monsieur Le Joyeux qui a aussi été
t par Monsieur Le Joyeux qui a aussi été aux Indes, et qui commandait la Maligne qui accompagnait Monsieur le chevalier de
été aux Indes, et qui commandait la Maligne qui accompagnait Monsieur le chevalier de Chaumont que le Roi envoyait ambassa
, et qui commandait la Maligne qui accompagnait Monsieur le chevalier de Chaumont que le Roi envoyait ambassadeur à Siam e
ait la Maligne qui accompagnait Monsieur le chevalier de Chaumont que le Roi envoyait ambassadeur à Siam en 1685 ; l’Ecuei
hevalier de Chaumont que le Roi envoyait ambassadeur à Siam en 1685 ; l’ Ecueil, commandé par Monsieur Hurtain ; le Lion, p
mbassadeur à Siam en 1685 ; l’Ecueil, commandé par Monsieur Hurtain ; le Lion, par Monsieur de Chamoreau et le Dragon par
commandé par Monsieur Hurtain ; le Lion, par Monsieur de Chamoreau et le Dragon par Monsieur de Quistilly. Tous ces navire
Dragon par Monsieur de Quistilly. Tous ces navires sont assez forts : le Gaillard a 50 pièces de canon et 230 hommes ; l’O
uistilly. Tous ces navires sont assez forts : le Gaillard a 50 pièces de canon et 230 hommes ; l’Oiseau, le Florissant et
s sont assez forts : le Gaillard a 50 pièces de canon et 230 hommes ; l’ Oiseau, le Florissant et l’Ecueil, chacun 38 pièce
ez forts : le Gaillard a 50 pièces de canon et 230 hommes ; l’Oiseau, le Florissant et l’Ecueil, chacun 38 pièces de canon
llard a 50 pièces de canon et 230 hommes ; l’Oiseau, le Florissant et l’ Ecueil, chacun 38 pièces de canon et 170 hommes, e
et 230 hommes ; l’Oiseau, le Florissant et l’Ecueil, chacun 38 pièces de canon et 170 hommes, et le Lion et le Dragon chac
e Florissant et l’Ecueil, chacun 38 pièces de canon et 170 hommes, et le Lion et le Dragon chacun 26 pièces de canon et 10
t et l’Ecueil, chacun 38 pièces de canon et 170 hommes, et le Lion et le Dragon chacun 26 pièces de canon et 100 hommes d’
èces de canon et 170 hommes, et le Lion et le Dragon chacun 26 pièces de canon et 100 hommes d’équipage, non compris les p
mmes, et le Lion et le Dragon chacun 26 pièces de canon et 100 hommes d’ équipage, non compris les passagers dispersés sur
ragon chacun 26 pièces de canon et 100 hommes d’équipage, non compris les passagers dispersés sur toute l’escadre. Du sa
100 hommes d’équipage, non compris les passagers dispersés sur toute l’ escadre. Du samedi 25. [février] Le vent a t
assagers dispersés sur toute l’escadre. Du samedi 25. [février] Le vent a tourné cette nuit bout pour bout, tout à f
route. Nous retournons à Groye, et si je puis trouver quelqu’occasion de vous envoyer de mes nouvelles vous en aurez, car
urnons à Groye, et si je puis trouver quelqu’occasion de vous envoyer de mes nouvelles vous en aurez, car mes lettres sont
que messieurs vos frères et ma mère, outre ce que vous trouverez dans la vôtre, que j’espère que vous ferez tenir à son ad
ez tenir à son adresse. Du dimanche 26 février à 5h du matin Je l’ ai bien prévu, nous ne sommes pas partis ; je vais
rtis ; je vais à Lorient, j’emporte mes lettres avec moi : vous aurez la vôtre qui vous dira adieu de ma part. Du lundi
mporte mes lettres avec moi : vous aurez la vôtre qui vous dira adieu de ma part. Du lundi 27. [février] J’allai hie
à Monsieur Céberet, il était allé à Quimperlay. Mais puisque je parle de lui, il est à propos d’en dire un mot. Vous savez
puisque je parle de lui, il est à propos d’en dire un mot. Vous savez les faussetés qu’on avait dit de moi l’année passée ;
t à propos d’en dire un mot. Vous savez les faussetés qu’on avait dit de moi l’année passée ; je vous avoue que je craigna
pos d’en dire un mot. Vous savez les faussetés qu’on avait dit de moi l’ année passée ; je vous avoue que je craignais sa v
parce qu’il pouvait être prévenu contre moi ; et comme je songeais à l’ abord que je lui ferais, je tombai par hasard sur
ord que je lui ferais, je tombai par hasard sur un passage des Fastes d’ Ovide, Livre 4, qui dit : Conscia mens recti. fam
vitium credula lurba sumus. J’ai voulu voir si je me souviendrais à la mer de faire des vers ; cette pensée-là m’a paru
credula lurba sumus. J’ai voulu voir si je me souviendrais à la mer de faire des vers ; cette pensée-là m’a paru si bell
que j’étais presque fâché qu’elle se trouvât dans un poète païen. Je l’ ai habillée à la française le mieux que j’ai pu. J
sque fâché qu’elle se trouvât dans un poète païen. Je l’ai habillée à la française le mieux que j’ai pu. Je ne crois pas a
’elle se trouvât dans un poète païen. Je l’ai habillée à la française le mieux que j’ai pu. Je ne crois pas avoir réussi,
nçaise le mieux que j’ai pu. Je ne crois pas avoir réussi, n’importe, la voilà telle qu’elle est : Quand on a bonne consc
, la voilà telle qu’elle est : Quand on a bonne conscience On se rit de la médisance, On en méprise le venin ; Mais malhe
a voilà telle qu’elle est : Quand on a bonne conscience On se rit de la médisance, On en méprise le venin ; Mais malheure
Quand on a bonne conscience On se rit de la médisance, On en méprise le venin ; Mais malheureusement, c ’est le destin du
e la médisance, On en méprise le venin ; Mais malheureusement, c ’est le destin du monde De jamais n examiner rien. Et sur
en méprise le venin ; Mais malheureusement, c ’est le destin du monde De jamais n examiner rien. Et sur quelque bon droit
t sur quelque bon droit qu ’un innocent se fonde Quand il est accusé, l’ on n’en croit point de bien. Si le premier vers d
t qu ’un innocent se fonde Quand il est accusé, l’on n’en croit point de bien. Si le premier vers d’Ovide me consolait, l
and il est accusé, l’on n’en croit point de bien. Si le premier vers d’ Ovide me consolait, le second me faisait appréhend
le second me faisait appréhender. Quoi qu’il en soit, je me résolus, d’ autant plus que le tout gissait en fait. J’en suis
ait appréhender. Quoi qu’il en soit, je me résolus, d’autant plus que le tout gissait en fait. J’en suis bien sorti, Dieu
s que le tout gissait en fait. J’en suis bien sorti, Dieu merci, vous le savez. Vous connaissez Monsieur Gouault : je le r
rti, Dieu merci, vous le savez. Vous connaissez Monsieur Gouault : je le regrettais, je n’espérais pas trouver en Monsieur
va droit au but, qui écoute tout le monde, finit tout et rend raison de tout sur le champ sans rien remettre au lendemain
but, qui écoute tout le monde, finit tout et rend raison de tout sur le champ sans rien remettre au lendemain, enfin, un
le champ sans rien remettre au lendemain, enfin, un homme tel que je le voudrais pour maître le reste de mes jours. Je su
ttre au lendemain, enfin, un homme tel que je le voudrais pour maître le reste de mes jours. Je suis sûr que rien de ceci
endemain, enfin, un homme tel que je le voudrais pour maître le reste de mes jours. Je suis sûr que rien de ceci ne vous a
e le voudrais pour maître le reste de mes jours. Je suis sûr que rien de ceci ne vous apprendra rien de nouveau, car je su
ste de mes jours. Je suis sûr que rien de ceci ne vous apprendra rien de nouveau, car je suis persuadé que vous l’aurez re
ceci ne vous apprendra rien de nouveau, car je suis persuadé que vous l’ aurez remercié pour moi de ses bontés, comme je vo
n de nouveau, car je suis persuadé que vous l’aurez remercié pour moi de ses bontés, comme je vous en ai prié, et qu’ainsi
ié pour moi de ses bontés, comme je vous en ai prié, et qu’ainsi vous le connaîtrez avant que de lire ce que je vous écris
connaîtrez avant que de lire ce que je vous écris à présent. A propos de Monsieur Gouault, vous avez une lettre pour lui,
a rendue. Faites-lui bien mes compliments, je vous supplie. Au retour de Lorient j’ai passé au Port-Louis, où j’ ai trouvé
pplie. Au retour de Lorient j’ai passé au Port-Louis, où j’ ai trouvé de mes amis qui m’ont obligé de souper avec eux pour
’ai passé au Port-Louis, où j’ ai trouvé de mes amis qui m’ont obligé de souper avec eux pour prendre congé l’un de l’autr
mes amis qui m’ont obligé de souper avec eux pour prendre congé l’un de l’autre, espérant tous nous embarquer le lendemai
eux pour prendre congé l’un de l’autre, espérant tous nous embarquer le lendemain, qui est aujourd’hui. Nous avons soupé
t encore fort incommodée ce matin. Je me suis levé avant jour, malgré l’ envie de dormir qui me tenait, et j’ai justement t
fort incommodée ce matin. Je me suis levé avant jour, malgré l’envie de dormir qui me tenait, et j’ai justement trouvé Mo
que je ne cherchais pas, qui m’a demandé si je n’embarquais pas, que le vent était bon, qu’il allait s’embarquer et n’att
on, qu’il allait s’embarquer et n’attendrait personne. Il n’y a point de raillerie avec lui : il est homme à le faire comm
drait personne. Il n’y a point de raillerie avec lui : il est homme à le faire comme il le dit. Quel malheur ! notre déjeu
n’y a point de raillerie avec lui : il est homme à le faire comme il le dit. Quel malheur ! notre déjeuner nous attendait
il le dit. Quel malheur ! notre déjeuner nous attendait : il a fallu le quitter. Je me suis vite jeté dans la première ch
vite jeté dans la première chaloupe que j’ai trouvée, qui était celle de l’Oiseau, laquelle m’a mis à bord avec Messieurs
e jeté dans la première chaloupe que j’ai trouvée, qui était celle de l’ Oiseau, laquelle m’a mis à bord avec Messieurs Cha
ns notre navire. Nous avons trouvé ici tout le monde qui travaillait. Le vent est bon, nous allons partir, il est trois he
il est trois heures après midi. Avant que de me coucher, je reprends la plume pour vous dire qu’à quatre heures après mid
me pour vous dire qu’à quatre heures après midi, nous étions par delà l’ île de Groye, que le vent est toujours Nord-Est, c
’à quatre heures après midi, nous étions par delà l’île de Groye, que le vent est toujours Nord-Est, c’est à dire qu’il vi
que le vent est toujours Nord-Est, c’est à dire qu’il vient du levant d’ été, et que nous allons au Sud-Ouest, qui est le c
qu’il vient du levant d’été, et que nous allons au Sud-Ouest, qui est le couchant d’hiver et que nous faisons plus de deux
du levant d’été, et que nous allons au Sud-Ouest, qui est le couchant d’ hiver et que nous faisons plus de deux lieues par
ns au Sud-Ouest, qui est le couchant d’hiver et que nous faisons plus de deux lieues par heure. Du mardi 28 et dernier
et dernier [février] C’en est fait nous sommes assurément partis, le vent continue, nous allons bien. Dieu nous donne
n. Dieu nous donne un pareil vent pendant dix jours, nous serons dans les vents alizés. Je vous dirai ce que ce sera quand
a quand nous y serons. Mars 1690 Du mercredi Premier mars Le vent s’est jeté cette nuit à l’Est : nous avons b
1690 Du mercredi Premier mars Le vent s’est jeté cette nuit à l’ Est : nous avons bien roulé et par conséquent avon
é, car ordinairement tout vaisseau qui roule beaucoup avance de même. Les pilotes disaient à midi que nous étions par le tr
ucoup avance de même. Les pilotes disaient à midi que nous étions par le travers du Cap de Finisterre. Le vent est revenu
disaient à midi que nous étions par le travers du Cap de Finisterre. Le vent est revenu Nord-Est après avoir calmé ; le c
du Cap de Finisterre. Le vent est revenu Nord-Est après avoir calmé ; le ciel se couvre et a remis le vent à l’Est ; Dieu
est revenu Nord-Est après avoir calmé ; le ciel se couvre et a remis le vent à l’Est ; Dieu veuille qu’il ne vienne pas p
u Nord-Est après avoir calmé ; le ciel se couvre et a remis le vent à l’ Est ; Dieu veuille qu’il ne vienne pas plus Sud.
Dieu veuille qu’il ne vienne pas plus Sud. Du jeudi 2e. [mars] Le vent s’est remis au Nord et bon frais. Mon cornet
t s’est remis au Nord et bon frais. Mon cornet est tombé à minuit par le roulis. Mon justacorps est tout plein d’encre car
ornet est tombé à minuit par le roulis. Mon justacorps est tout plein d’ encre car il est tombé dessus ; la perte n’est pas
ulis. Mon justacorps est tout plein d’encre car il est tombé dessus ; la perte n’est pas grande, et dans un navire, on n’e
ssus ; la perte n’est pas grande, et dans un navire, on n’est pas sur le qui-vive pour les habits. Du vendredi 3e. [mar
’est pas grande, et dans un navire, on n’est pas sur le qui-vive pour les habits. Du vendredi 3e. [mars] Toujours bon
s. Du vendredi 3e. [mars] Toujours bon vent : nous allons bien, le Cap de Finisterre est dépassé, nous allons cherch
s allons bien, le Cap de Finisterre est dépassé, nous allons chercher les Canaries. Du samedi 4e [mars] Toujours vent
mars] Toujours vent à souhait. Dieu veuille que je ne change point de style. Du dimanche 5e. [mars] Le vent a un
veuille que je ne change point de style. Du dimanche 5e. [mars] Le vent a un peu varié aujourd’hui, mais enfin il s’
é aujourd’hui, mais enfin il s’est remis au Nord et nous allons bien. La hauteur de Lisbonne est dépassée. Du lundi 6e.
ui, mais enfin il s’est remis au Nord et nous allons bien. La hauteur de Lisbonne est dépassée. Du lundi 6e. [mars]
bien. La hauteur de Lisbonne est dépassée. Du lundi 6e. [mars] Le vent est toujours bon et nous allons bien. Je vou
s] Le vent est toujours bon et nous allons bien. Je vous écris sur les neuf heures du matin, les voiles carguées sans av
bon et nous allons bien. Je vous écris sur les neuf heures du matin, les voiles carguées sans avancer. Nous ne savions pas
ancer. Nous ne savions pas quelle manœuvre voulait faire notre amiral de venir vent devant, mais son canot, qu’on vient de
amiral de venir vent devant, mais son canot, qu’on vient de mettre à l’ eau, nous fait connaître qu’il faut que quelqu’un
vient de mettre à l’eau, nous fait connaître qu’il faut que quelqu’un de son bord, matelot ou autre, soit tombé à la mer.
qu’il faut que quelqu’un de son bord, matelot ou autre, soit tombé à la mer. Dieu veuille qu’on puisse le sauver. Nous al
ord, matelot ou autre, soit tombé à la mer. Dieu veuille qu’on puisse le sauver. Nous allions d’une si grande force que to
oit tombé à la mer. Dieu veuille qu’on puisse le sauver. Nous allions d’ une si grande force que tout le monde doute ici qu
llions d’une si grande force que tout le monde doute ici qu’on puisse le retrouver et qu’on ne l’ait point perdu de vue, o
rce que tout le monde doute ici qu’on puisse le retrouver et qu’on ne l’ ait point perdu de vue, ou que lui-même ne manque
nde doute ici qu’on puisse le retrouver et qu’on ne l’ait point perdu de vue, ou que lui-même ne manque de force. Nous avo
ouver et qu’on ne l’ait point perdu de vue, ou que lui-même ne manque de force. Nous avons cependant parlé à Messieurs du
cependant parlé à Messieurs du Dragon : Monsieur Du Quesne est homme de parole, et bien m’en prend de l’avoir cru tel. Il
u Dragon : Monsieur Du Quesne est homme de parole, et bien m’en prend de l’avoir cru tel. Il n’a attendu personne, comme i
ragon : Monsieur Du Quesne est homme de parole, et bien m’en prend de l’ avoir cru tel. Il n’a attendu personne, comme il m
n m’en prend de l’avoir cru tel. Il n’a attendu personne, comme il me l’ a dit au Port-Louis : l’écrivain du Roi du Dragon
cru tel. Il n’a attendu personne, comme il me l’a dit au Port-Louis : l’ écrivain du Roi du Dragon et un lieutenant d’infan
l’a dit au Port-Louis : l’écrivain du Roi du Dragon et un lieutenant d’ infanterie nommé Monsieur de Rançonne sont restés
rie nommé Monsieur de Rançonne sont restés à terre et ne feront point le voyage. Le peu de temps que nous avons perdu et q
onsieur de Rançonne sont restés à terre et ne feront point le voyage. Le peu de temps que nous avons perdu et que le canot
e feront point le voyage. Le peu de temps que nous avons perdu et que le canot du Gaillard a été à sa quête nous fait croi
Du mardi 7e [mars] Toujours bon vent. Tous ne sommes plus dans les mers d’Europe puisque la hauteur de Gibraltar est
rdi 7e [mars] Toujours bon vent. Tous ne sommes plus dans les mers d’ Europe puisque la hauteur de Gibraltar est dépassé
Toujours bon vent. Tous ne sommes plus dans les mers d’Europe puisque la hauteur de Gibraltar est dépassée, nous sommes da
n vent. Tous ne sommes plus dans les mers d’Europe puisque la hauteur de Gibraltar est dépassée, nous sommes dans les mers
Europe puisque la hauteur de Gibraltar est dépassée, nous sommes dans les mers d’Afrique. Si ce temps-ci continue huit jour
isque la hauteur de Gibraltar est dépassée, nous sommes dans les mers d’ Afrique. Si ce temps-ci continue huit jours, je vo
huit jours, je vous donne rendez-vous à Saint-Iago pour boire du vin d’ Espagne. Nous commençons à quitter les climats fro
s à Saint-Iago pour boire du vin d’Espagne. Nous commençons à quitter les climats froids et à entrer dans les pays chauds.
spagne. Nous commençons à quitter les climats froids et à entrer dans les pays chauds. Nous avons vu ce matin trois tortues
pons avaient été prêts. Tout le monde dit ici que c’est mauvais signe de les voir de même : tout le monde a raison, car, p
s avaient été prêts. Tout le monde dit ici que c’est mauvais signe de les voir de même : tout le monde a raison, car, pour
a raison, car, pour un bon signe, il faudrait qu’elles fussent entre les mains de notre cuisinier. Du mercredi 8e. [mar
car, pour un bon signe, il faudrait qu’elles fussent entre les mains de notre cuisinier. Du mercredi 8e. [mars] Tou
uisinier. Du mercredi 8e. [mars] Toujours bon vent ; quand nous le ferions nous-mêmes, il ne serait pas meilleur qu’
ept heures du matin : nos pilotes disent que nous voirons aujourd’hui les terres de Madère. Du jeudi 9e [mars] Nous n
du matin : nos pilotes disent que nous voirons aujourd’hui les terres de Madère. Du jeudi 9e [mars] Nous ne vîmes po
s terres de Madère. Du jeudi 9e [mars] Nous ne vîmes point hier la terre de Madère comme nous l’espérions, mais nous
de Madère. Du jeudi 9e [mars] Nous ne vîmes point hier la terre de Madère comme nous l’espérions, mais nous avons vu
i 9e [mars] Nous ne vîmes point hier la terre de Madère comme nous l’ espérions, mais nous avons vu aujourd’hui à midi d
aujourd’hui à midi deux îles qu’on dit être inhabitées, qui sont dans le nord des Canaries. Ainsi toujours bon vent et nou
le nord des Canaries. Ainsi toujours bon vent et nous voirions demain le Pic que nous pourrions voir dès aujourd’hui si le
ous voirions demain le Pic que nous pourrions voir dès aujourd’hui si le temps était fin et clair, car on dit qu’on le voi
voir dès aujourd’hui si le temps était fin et clair, car on dit qu’on le voit de plus de quarante lieues. Du vendredi 1
’hui si le temps était fin et clair, car on dit qu’on le voit de plus de quarante lieues. Du vendredi 10e [mars] Nou
de quarante lieues. Du vendredi 10e [mars] Nous n’avons pas vu le Pic des Canaries, cependant nous n’en sommes pas
ies, cependant nous n’en sommes pas à quinze lieues : il est vrai que le temps n’est pas fin et qu’il s’élève sur l’horizo
lieues : il est vrai que le temps n’est pas fin et qu’il s’élève sur l’ horizon un certain brouillard qui empêche les yeux
fin et qu’il s’élève sur l’horizon un certain brouillard qui empêche les yeux de pénétrer. Notre apothicaire est mort cett
u’il s’élève sur l’horizon un certain brouillard qui empêche les yeux de pénétrer. Notre apothicaire est mort cette nuit ;
he les yeux de pénétrer. Notre apothicaire est mort cette nuit ; nous l’ avons jeté ce matin à la mer, c’est dommage, c’éta
Notre apothicaire est mort cette nuit ; nous l’avons jeté ce matin à la mer, c’est dommage, c’était un bon garçon ; il s’
; il s’appelait Jacques Vinent ; il avait été aux Indes avec Monsieur le marquis de La [R**] Lubère et Monsieur Céberet. J
lait Jacques Vinent ; il avait été aux Indes avec Monsieur le marquis de La [R**] Lubère et Monsieur Céberet. Je crois qu’
t Jacques Vinent ; il avait été aux Indes avec Monsieur le marquis de La [R**] Lubère et Monsieur Céberet. Je crois qu’il
s de La [R**] Lubère et Monsieur Céberet. Je crois qu’il est lui-même l’ auteur de sa mort et qu’il aurait vécu davantage s
R**] Lubère et Monsieur Céberet. Je crois qu’il est lui-même l’auteur de sa mort et qu’il aurait vécu davantage s’il avait
uteur de sa mort et qu’il aurait vécu davantage s’il avait fait comme les médecins de Rabelais et de Molière, qui donnaient
ort et qu’il aurait vécu davantage s’il avait fait comme les médecins de Rabelais et de Molière, qui donnaient leurs drogu
rait vécu davantage s’il avait fait comme les médecins de Rabelais et de Molière, qui donnaient leurs drogues aux autres e
, qui donnaient leurs drogues aux autres et ne s’en servaient jamais. Le vent a calmé ce matin, mais ce soir il a rafraîch
mars] Ce matin, une heure et plus avant soleil levé, nous avons vu le Pic des Canaries : c’est une montagne qui s’élève
vu le Pic des Canaries : c’est une montagne qui s’élève au milieu de l’ île de Ténérif ; elle nous paraissait dans le Sud-
qui s’élève au milieu de l’île de Ténérif ; elle nous paraissait dans le Sud-Est, nous l’avons vue toute la journée. Je cr
lieu de l’île de Ténérif ; elle nous paraissait dans le Sud-Est, nous l’ avons vue toute la journée. Je croyais avoir vu de
énérif ; elle nous paraissait dans le Sud-Est, nous l’avons vue toute la journée. Je croyais avoir vu des montagnes aussi
yais avoir vu des montagnes aussi hautes qu’il y en puisse avoir dans le monde, ayant vu dans le Canada les montagnes de N
nes aussi hautes qu’il y en puisse avoir dans le monde, ayant vu dans le Canada les montagnes de Notre-Dame dans mon voyag
hautes qu’il y en puisse avoir dans le monde, ayant vu dans le Canada les montagnes de Notre-Dame dans mon voyage de Chedab
en puisse avoir dans le monde, ayant vu dans le Canada les montagnes de Notre-Dame dans mon voyage de Chedabouctou à Québ
, ayant vu dans le Canada les montagnes de Notre-Dame dans mon voyage de Chedabouctou à Québec par terre, mais ce n’est ri
en en comparaison de celle-ci. Elle paraît élevée trois fois plus que les nues, qui semblent n’être qu’à son pied. On dit i
que soit n’y a jamais pu monter. Pour moi, si j’y étais, je tenterais l’ aventure ; du moins ai-je quelque idée d’avoir lu
, si j’y étais, je tenterais l’aventure ; du moins ai-je quelque idée d’ avoir lu autrefois dans quelque relation, et je cr
avoir lu autrefois dans quelque relation, et je crois que c’est celle de Jean Hugues de Linschot Hollandais, que quelqu’un
es de Linschot Hollandais, que quelqu’un en était venu à bout, et que l’ on voyait de son sommet une île nommée San Porando
ot Hollandais, que quelqu’un en était venu à bout, et que l’on voyait de son sommet une île nommée San Porandon, laquelle
emps en temps paraît et dans d’autres temps ne paraît plus ; et c’est de celle-là assurément que Mons. [Des Marets] de Com
t de celle-là assurément que Mons. [Des Marets] de Comberville a tiré le sujet de son roman de Polexandre. Quoi qu’il en s
e-là assurément que Mons. [Des Marets] de Comberville a tiré le sujet de son roman de Polexandre. Quoi qu’il en soit, si j
nt que Mons. [Des Marets] de Comberville a tiré le sujet de son roman de Polexandre. Quoi qu’il en soit, si j’étais à terr
lieues, pour moi tout bien observé je crois que nous en sommes à plus de douze. Le sommet en est blanc, toujours couvert d
ur moi tout bien observé je crois que nous en sommes à plus de douze. Le sommet en est blanc, toujours couvert de neiges :
s en sommes à plus de douze. Le sommet en est blanc, toujours couvert de neiges : on m’a voulu soutenir ici que cette blan
chose que du gravier dont cette roche est couverte, ou bien que c’est la roche même blanchie par l’ardeur du soleil. Il es
ette roche est couverte, ou bien que c’est la roche même blanchie par l’ ardeur du soleil. Il est vrai qu’on n’a pas souten
s cette opinion, et qu’enfin on est tombé d’accord avec moi que c’est de la neige, on l’a même prouvé par les exemples du
ette opinion, et qu’enfin on est tombé d’accord avec moi que c’est de la neige, on l’a même prouvé par les exemples du mon
et qu’enfin on est tombé d’accord avec moi que c’est de la neige, on l’ a même prouvé par les exemples du mont Etna ou Gib
tombé d’accord avec moi que c’est de la neige, on l’a même prouvé par les exemples du mont Etna ou Gibel, des Alpes et des
. Je voudrais bien savoir à mon tour pourquoi il se conserve toujours de la neige sur une montagne beaucoup plus haute que
e voudrais bien savoir à mon tour pourquoi il se conserve toujours de la neige sur une montagne beaucoup plus haute que le
onserve toujours de la neige sur une montagne beaucoup plus haute que les nues. Je dis là-dessus : La neige n’est aussi bie
sur une montagne beaucoup plus haute que les nues. Je dis là-dessus : La neige n’est aussi bien que la pluie qu’une simple
haute que les nues. Je dis là-dessus : La neige n’est aussi bien que la pluie qu’une simple exhalaison de la terre ou de
sus : La neige n’est aussi bien que la pluie qu’une simple exhalaison de la terre ou de la mer, qui ne s’élève pas plus ha
 : La neige n’est aussi bien que la pluie qu’une simple exhalaison de la terre ou de la mer, qui ne s’élève pas plus haut
n’est aussi bien que la pluie qu’une simple exhalaison de la terre ou de la mer, qui ne s’élève pas plus haut que la moyen
st aussi bien que la pluie qu’une simple exhalaison de la terre ou de la mer, qui ne s’élève pas plus haut que la moyenne
exhalaison de la terre ou de la mer, qui ne s’élève pas plus haut que la moyenne région de l’air, comment donc a-t-elle pu
erre ou de la mer, qui ne s’élève pas plus haut que la moyenne région de l’air, comment donc a-t-elle pu monter deux fois
e ou de la mer, qui ne s’élève pas plus haut que la moyenne région de l’ air, comment donc a-t-elle pu monter deux fois plu
’air, comment donc a-t-elle pu monter deux fois plus haut que ne sont les nues ? On répond à cela que le soleil par sa chal
onter deux fois plus haut que ne sont les nues ? On répond à cela que le soleil par sa chaleur raréfiant ces exhalaisons,
tacle, où elles se congèlent et condensent. Je réplique là-dessus que le soleil par sa chaleur raréfiant les exhalaisons p
densent. Je réplique là-dessus que le soleil par sa chaleur raréfiant les exhalaisons peut en attirer à lui les vapeurs les
soleil par sa chaleur raréfiant les exhalaisons peut en attirer à lui les vapeurs les plus subtiles, mais qu’il les tire pe
a chaleur raréfiant les exhalaisons peut en attirer à lui les vapeurs les plus subtiles, mais qu’il les tire perpendiculair
isons peut en attirer à lui les vapeurs les plus subtiles, mais qu’il les tire perpendiculairement et en ligne directe ; qu
t au soleil suivant leur attraction. On me répond là-dessus que c’est l’ impulsion des vents qui pousse ces vapeurs tantôt
-dessus que c’est l’impulsion des vents qui pousse ces vapeurs tantôt d’ un côté, tantôt de l’autre. Je demeure muet là-des
l’impulsion des vents qui pousse ces vapeurs tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. Je demeure muet là-dessus, mais non pas
côté, tantôt de l’autre. Je demeure muet là-dessus, mais non pas sur la congélation perpétuelle de ces vapeurs, et demand
e demeure muet là-dessus, mais non pas sur la congélation perpétuelle de ces vapeurs, et demande pourquoi ce sommet de mon
congélation perpétuelle de ces vapeurs, et demande pourquoi ce sommet de montagne qui est beaucoup plus proche du soleil q
e qui est beaucoup plus proche du soleil que nous conserve-t-il assez de fraîcheur pour entretenir cette neige et l’empêch
nous conserve-t-il assez de fraîcheur pour entretenir cette neige et l’ empêcher de se fondre à la chaleur de cet astre, v
rve-t-il assez de fraîcheur pour entretenir cette neige et l’empêcher de se fondre à la chaleur de cet astre, vu que nous,
de fraîcheur pour entretenir cette neige et l’empêcher de se fondre à la chaleur de cet astre, vu que nous, qui en sommes
r pour entretenir cette neige et l’empêcher de se fondre à la chaleur de cet astre, vu que nous, qui en sommes bien plus é
éloignés, sentons une chaleur excessive ? On me répond là-dessus que le soleil ressemble au feu élémentaire qui ne garde
essemble au feu élémentaire qui ne garde sa chaleur qu’autant qu’il a d’ aliment pour l’entretenir, et que ces vapeurs ou e
élémentaire qui ne garde sa chaleur qu’autant qu’il a d’aliment pour l’ entretenir, et que ces vapeurs ou exhalaisons ne m
tenir, et que ces vapeurs ou exhalaisons ne montant pas plus haut que la moyenne région de l’air, et par conséquent ne lui
vapeurs ou exhalaisons ne montant pas plus haut que la moyenne région de l’air, et par conséquent ne lui servant plus d’al
eurs ou exhalaisons ne montant pas plus haut que la moyenne région de l’ air, et par conséquent ne lui servant plus d’alime
que la moyenne région de l’air, et par conséquent ne lui servant plus d’ aliment, il n’a plus la même force depuis la moyen
e l’air, et par conséquent ne lui servant plus d’aliment, il n’a plus la même force depuis la moyenne région de l’air jusq
quent ne lui servant plus d’aliment, il n’a plus la même force depuis la moyenne région de l’air jusques à lui, qu’il a de
nt plus d’aliment, il n’a plus la même force depuis la moyenne région de l’air jusques à lui, qu’il a depuis la moyenne ré
plus d’aliment, il n’a plus la même force depuis la moyenne région de l’ air jusques à lui, qu’il a depuis la moyenne régio
force depuis la moyenne région de l’air jusques à lui, qu’il a depuis la moyenne région de l’air jusques à nous. Mais si i
yenne région de l’air jusques à lui, qu’il a depuis la moyenne région de l’air jusques à nous. Mais si il n’a plus cette m
ne région de l’air jusques à lui, qu’il a depuis la moyenne région de l’ air jusques à nous. Mais si il n’a plus cette même
’il est vrai que tout ce grand espace soit froid qui est entre lui et la moyenne région de l’air, où prend-il cette nouvel
out ce grand espace soit froid qui est entre lui et la moyenne région de l’air, où prend-il cette nouvelle chaleur pour ra
ce grand espace soit froid qui est entre lui et la moyenne région de l’ air, où prend-il cette nouvelle chaleur pour raréf
pour raréfier ces vapeurs et en couvrir cette montagne, vu que c’est le propre du froid de tout conglober et de tout ress
vapeurs et en couvrir cette montagne, vu que c’est le propre du froid de tout conglober et de tout resserrer ? Et pourquoi
cette montagne, vu que c’est le propre du froid de tout conglober et de tout resserrer ? Et pourquoi, si le soleil a asse
pre du froid de tout conglober et de tout resserrer ? Et pourquoi, si le soleil a assez de force pour attirer à lui toutes
ut conglober et de tout resserrer ? Et pourquoi, si le soleil a assez de force pour attirer à lui toutes ces exhalaisons,
pour attirer à lui toutes ces exhalaisons, n’en a-t-il pas assez pour les empêcher de se geler sur une montagne directement
à lui toutes ces exhalaisons, n’en a-t-il pas assez pour les empêcher de se geler sur une montagne directement opposée à s
s raisons qui ne me satisfont point du tout. J’ai remarqué que toutes les îles qui sont ici sont toutes embrumées et que le
emarqué que toutes les îles qui sont ici sont toutes embrumées et que le temps paraît fin à la mer quoiqu’il ne le soit pa
îles qui sont ici sont toutes embrumées et que le temps paraît fin à la mer quoiqu’il ne le soit pas beaucoup. Je crois q
ont toutes embrumées et que le temps paraît fin à la mer quoiqu’il ne le soit pas beaucoup. Je crois que c’est que la mer
in à la mer quoiqu’il ne le soit pas beaucoup. Je crois que c’est que la mer étant un corps fluide donne des vapeurs beauc
t un corps fluide donne des vapeurs beaucoup plus subtiles que celles de la terre qui étant un corps grossier n’en peut en
n corps fluide donne des vapeurs beaucoup plus subtiles que celles de la terre qui étant un corps grossier n’en peut envoy
celles de la terre qui étant un corps grossier n’en peut envoyer que de grossières, et c’est pourquoi ces dernières parai
s premières. Vous vous ferez dire et expliquer tout par quelqu’un qui l’ entende mieux que moi ; vous avez chez vous la sou
tout par quelqu’un qui l’entende mieux que moi ; vous avez chez vous la source des sciences, et n’aurez pas beaucoup de p
’aurez pas beaucoup de peine à trouver une solution juste sans sortir de votre maison. Du dimanche 12e. [mars] Nous
e maison. Du dimanche 12e. [mars] Nous avons encore vu ce matin le Pic des Canaries quoique nous en soyons à plus de
encore vu ce matin le Pic des Canaries quoique nous en soyons à plus de trente lieues, nous le laissons derrière nous. No
Pic des Canaries quoique nous en soyons à plus de trente lieues, nous le laissons derrière nous. Nous avançons bien, le ve
de trente lieues, nous le laissons derrière nous. Nous avançons bien, le vent est bon. Nous sommes dans les vents alizés i
derrière nous. Nous avançons bien, le vent est bon. Nous sommes dans les vents alizés il y a fort longtemps. On appelle ve
alizés il y a fort longtemps. On appelle vent alizé, un certain vent d’ Est-Nord-Est qui souffle toujours ici, et qui cond
st-Nord-Est qui souffle toujours ici, et qui conduit souvent par-delà la Ligne. Je ne me suis point aperçu du temps ni du
s toujours eu même vent et ainsi toujours bon et frais. Quel plaisir, la mer n’est pas plus grosse que la Seine l’est en é
toujours bon et frais. Quel plaisir, la mer n’est pas plus grosse que la Seine l’est en été. Jamais voyage ne m’a semblé s
bon et frais. Quel plaisir, la mer n’est pas plus grosse que la Seine l’ est en été. Jamais voyage ne m’a semblé si heureux
oyage ne m’a semblé si heureux. Nous allons mieux que qui que ce soit de l’escadre, et quoique nous ne soyons que le quatr
ge ne m’a semblé si heureux. Nous allons mieux que qui que ce soit de l’ escadre, et quoique nous ne soyons que le quatrièm
soit de l’escadre, et quoique nous ne soyons que le quatrième navire de l’escadre en ordre, et que nous portions moins de
it de l’escadre, et quoique nous ne soyons que le quatrième navire de l’ escadre en ordre, et que nous portions moins de vo
le quatrième navire de l’escadre en ordre, et que nous portions moins de voiles que les autres, nous tenons pourtant toujo
avire de l’escadre en ordre, et que nous portions moins de voiles que les autres, nous tenons pourtant toujours la tête. Ta
ortions moins de voiles que les autres, nous tenons pourtant toujours la tête. Tant mieux, il vaut mieux que nous les atte
tenons pourtant toujours la tête. Tant mieux, il vaut mieux que nous les attendions que d’en être attendus, et outre cela
ujours la tête. Tant mieux, il vaut mieux que nous les attendions que d’ en être attendus, et outre cela c’est une espèce d
les attendions que d’en être attendus, et outre cela c’est une espèce de préjugé pour nous que nous serons détachés de l’e
e cela c’est une espèce de préjugé pour nous que nous serons détachés de l’escadre pour donner cache à quelque Anglais ou
ela c’est une espèce de préjugé pour nous que nous serons détachés de l’ escadre pour donner cache à quelque Anglais ou Hol
achés de l’escadre pour donner cache à quelque Anglais ou Hollandais. Les mains me démangent, je serais si aise d’avoir du
lque Anglais ou Hollandais. Les mains me démangent, je serais si aise d’ avoir du drap d’Angleterre ou de la toile de Holla
Hollandais. Les mains me démangent, je serais si aise d’avoir du drap d’ Angleterre ou de la toile de Hollande qui ne me co
mains me démangent, je serais si aise d’avoir du drap d’Angleterre ou de la toile de Hollande qui ne me coûtât rien. Du
ns me démangent, je serais si aise d’avoir du drap d’Angleterre ou de la toile de Hollande qui ne me coûtât rien. Du lu
angent, je serais si aise d’avoir du drap d’Angleterre ou de la toile de Hollande qui ne me coûtât rien. Du lundi 13e.[
tât rien. Du lundi 13e.[mars] Toujours bon vent et si Dieu nous le continue dans quatre jours je boirai du vin d’Esp
n vent et si Dieu nous le continue dans quatre jours je boirai du vin d’ Espagne à Saint-Iago à votre santé. Nous passons l
s je boirai du vin d’Espagne à Saint-Iago à votre santé. Nous passons le tropique à l’heure que je vous écris : il est sep
vin d’Espagne à Saint-Iago à votre santé. Nous passons le tropique à l’ heure que je vous écris : il est sept heures du so
t sept heures du soir. C’est bien aller depuis que nous sommes partis de France, mais Dieu nous protège ; en effet la Comp
s que nous sommes partis de France, mais Dieu nous protège ; en effet la Compagnie a trop perdu l’année passée pour que sa
e France, mais Dieu nous protège ; en effet la Compagnie a trop perdu l’ année passée pour que sa justice ne nous donne pas
e passée pour que sa justice ne nous donne pas tout à souhait pendant le voyage que nous faisons pour elle. Du mardi 14
nous faisons pour elle. Du mardi 14e. [mars] Toujours bon vent. Le tropique est passé, nous allons à Saint-Iago. Le
Toujours bon vent. Le tropique est passé, nous allons à Saint-Iago. Le vent a un peu calmé cette nuit, mais il est bon f
nuit, mais il est bon frais à présent. Du mercredi 15e. [mars] La hauteur est de 20 degrés quelque[s] 12 ou 13 minu
est bon frais à présent. Du mercredi 15e. [mars] La hauteur est de 20 degrés quelque[s] 12 ou 13 minutes. La chaleur
e. [mars] La hauteur est de 20 degrés quelque[s] 12 ou 13 minutes. La chaleur commence à être grande, mais Dieu merci l
12 ou 13 minutes. La chaleur commence à être grande, mais Dieu merci le vent est assez bon frais, et nous rafraîchit. Nou
rci le vent est assez bon frais, et nous rafraîchit. Nous sommes dans l’ Est des îles du Cap Vert ; nous allons à l’Ouest,
fraîchit. Nous sommes dans l’Est des îles du Cap Vert ; nous allons à l’ Ouest, ainsi nous espérons les trouver bientôt. No
Est des îles du Cap Vert ; nous allons à l’Ouest, ainsi nous espérons les trouver bientôt. Nous croyions être beaucoup plus
ôt. Nous croyions être beaucoup plus à Ouest que nous ne sommes, mais les courants nous ont été contraires. Du jeudi 16e
tte nuit ! Je ne crois pas en avoir jamais passé une si mauvaise pour le corps, mais le vent qui est bon me console de tou
e crois pas en avoir jamais passé une si mauvaise pour le corps, mais le vent qui est bon me console de tout. Nous allions
sé une si mauvaise pour le corps, mais le vent qui est bon me console de tout. Nous allions vent arrière, et pour attendre
t bon me console de tout. Nous allions vent arrière, et pour attendre les autres nous étions obligés de ne porter que nos q
allions vent arrière, et pour attendre les autres nous étions obligés de ne porter que nos quatre grandes voiles. Nous avo
is écrire que par intervalle. Notre amiral a tiré ce matin cinq coups de canon : trois coup sur coup et deux autres à un p
tres à un peu de distance. Il était derrière nous ; il n’a point fait de signal pour nous faire attendre, ainsi nous avons
it un officier major qui s’était laissé mourir, et qu’on avait jeté à la mer. Nous nous sommes trompés ; nous lui avons pa
it jeté à la mer. Nous nous sommes trompés ; nous lui avons parlé sur les deux heures après midi, c’est un mandarin à qui o
rès midi, c’est un mandarin à qui on a donné sépulture qui était mort le soir auparavant. Cinq coups de canon pour un mand
ui on a donné sépulture qui était mort le soir auparavant. Cinq coups de canon pour un mandarin, c’est beaucoup, mais Mons
un mandarin, c’est beaucoup, mais Monsieur Du Quesne leur fait autant d’ honneur qu’il veut en recevoir d’eux, et outre cel
Monsieur Du Quesne leur fait autant d’honneur qu’il veut en recevoir d’ eux, et outre cela, on croit ici que la présence d
honneur qu’il veut en recevoir d’eux, et outre cela, on croit ici que la présence du Père Tachard lui en a valu plus de de
cela, on croit ici que la présence du Père Tachard lui en a valu plus de deux. Du vendredi 17e. [mars] Nous sommes e
lu plus de deux. Du vendredi 17e. [mars] Nous sommes encore par la hauteur des îles du Cap Vert, nous les cherchons
mars] Nous sommes encore par la hauteur des îles du Cap Vert, nous les cherchons toujours. On espérait arriver à Saint-I
urs. On espérait arriver à Saint-Iago aujourd’hui, et nous en verions les terres, à ce qu’on dit, si le temps était fin. Le
t-Iago aujourd’hui, et nous en verions les terres, à ce qu’on dit, si le temps était fin. Le Lion est allé devant, à la dé
et nous en verions les terres, à ce qu’on dit, si le temps était fin. Le Lion est allé devant, à la découverte. Du same
es, à ce qu’on dit, si le temps était fin. Le Lion est allé devant, à la découverte. Du samedi 18e [mars] C’est ce m
couverte. Du samedi 18e [mars] C’est ce matin que nous avons vu l’ île de Mai, et sur le midi ou une heure, nous avon
i 18e [mars] C’est ce matin que nous avons vu l’île de Mai, et sur le midi ou une heure, nous avons mouillé devant Sain
le Jean Lenard de La Barque, et qui est fort habile homme, était seul de l’escadre qui y eût été sur lequel on pût faire f
Jean Lenard de La Barque, et qui est fort habile homme, était seul de l’ escadre qui y eût été sur lequel on pût faire fond
l on pût faire fond ; Monsieur Du Quesne ainsi nous avait fait signal d’ aller le premier. C’était une confusion de voix en
insi nous avait fait signal d’aller le premier. C’était une confusion de voix enragée, on ne savait à qui obéir ; notre pi
des navires du Roi pour lesquels nous passons, je me suis aperçu que la subordination n’est pas observée comme elle était
suis aperçu que la subordination n’est pas observée comme elle était l’ année passée que nous avions ici Monsieur le comma
observée comme elle était l’année passée que nous avions ici Monsieur le commandeur de Combes pour capitaine, et que nous
elle était l’année passée que nous avions ici Monsieur le commandeur de Combes pour capitaine, et que nous étions dans l’
sieur le commandeur de Combes pour capitaine, et que nous étions dans l’ armée du Roi. Tout le monde ici se mêlait aujourd’
s étions dans l’armée du Roi. Tout le monde ici se mêlait aujourd’hui de commander et personne n’obéissait. Pour moi si j’
t. Pour moi si j’avais été pilote j’aurais tout abandonné aux risques de ceux qui auraient voulu faire mon emploi. Cette c
a fait qu’il s’est mépris et que nous avons été jusques à une portée de fusil de terre, dans une anse qui est dans le Sud
u’il s’est mépris et que nous avons été jusques à une portée de fusil de terre, dans une anse qui est dans le Sud-Sud-Est
té jusques à une portée de fusil de terre, dans une anse qui est dans le Sud-Sud-Est de l’île, quoiqu’il soutînt fortement
e portée de fusil de terre, dans une anse qui est dans le Sud-Sud-Est de l’île, quoiqu’il soutînt fortement que le véritab
ortée de fusil de terre, dans une anse qui est dans le Sud-Sud-Est de l’ île, quoiqu’il soutînt fortement que le véritable
qui est dans le Sud-Sud-Est de l’île, quoiqu’il soutînt fortement que le véritable mouillage présentait un îlot dans l’oue
soutînt fortement que le véritable mouillage présentait un îlot dans l’ ouest. Si la terre n’était pas saine, si le navire
tement que le véritable mouillage présentait un îlot dans l’ouest. Si la terre n’était pas saine, si le navire n’avait pas
ge présentait un îlot dans l’ouest. Si la terre n’était pas saine, si le navire n’avait pas bien gouverné, ou si le vent n
erre n’était pas saine, si le navire n’avait pas bien gouverné, ou si le vent n’eût pas été bon pour nous relever, il est
pour nous relever, il est très constant que nous étions perdus et que l’ Ecueil aurait achevé là son voyage des Indes. Enfi
l aurait achevé là son voyage des Indes. Enfin nous sommes mouillés : la terre me paraît remplie de montagnes et de roches
ge des Indes. Enfin nous sommes mouillés : la terre me paraît remplie de montagnes et de roches. Si je mets demain pied à
fin nous sommes mouillés : la terre me paraît remplie de montagnes et de roches. Si je mets demain pied à terre comme je l
ie de montagnes et de roches. Si je mets demain pied à terre comme je l’ espère, je vous dirai ce qui en est. Je trouve not
t mépris, y ayant ici des maisons, une anse et des cocotiers, comme à l’ endroit où il voulait aller. Il est vrai que les m
des cocotiers, comme à l’endroit où il voulait aller. Il est vrai que les maisons sont ici dans l’Est et les cocotiers dans
ndroit où il voulait aller. Il est vrai que les maisons sont ici dans l’ Est et les cocotiers dans l’Ouest, et que là les m
il voulait aller. Il est vrai que les maisons sont ici dans l’Est et les cocotiers dans l’Ouest, et que là les maisons son
Il est vrai que les maisons sont ici dans l’Est et les cocotiers dans l’ Ouest, et que là les maisons sont dans l’Ouest et
maisons sont ici dans l’Est et les cocotiers dans l’Ouest, et que là les maisons sont dans l’Ouest et les cocotiers dans l
l’Est et les cocotiers dans l’Ouest, et que là les maisons sont dans l’ Ouest et les cocotiers dans l’Est, mais la confusi
es cocotiers dans l’Ouest, et que là les maisons sont dans l’Ouest et les cocotiers dans l’Est, mais la confusion qu’il y a
’Ouest, et que là les maisons sont dans l’Ouest et les cocotiers dans l’ Est, mais la confusion qu’il y avait pouvait faire
ue là les maisons sont dans l’Ouest et les cocotiers dans l’Est, mais la confusion qu’il y avait pouvait faire perdre la t
iers dans l’Est, mais la confusion qu’il y avait pouvait faire perdre la tramontane à tout|[e] autre, et il est encore vra
montane à tout|[e] autre, et il est encore vrai que ceux qui sont ici d’ un caractère à pouvoir imposer silence aux autres,
uvoir imposer silence aux autres, étaient les premiers à leur montrer l’ exemple de crier par cent sortes de commandements
ser silence aux autres, étaient les premiers à leur montrer l’exemple de crier par cent sortes de commandements qui se con
taient les premiers à leur montrer l’exemple de crier par cent sortes de commandements qui se contredisaient les uns les a
emple de crier par cent sortes de commandements qui se contredisaient les uns les autres. Du dimanche 19e. [mars], jour
crier par cent sortes de commandements qui se contredisaient les uns les autres. Du dimanche 19e. [mars], jour de Pâque
e contredisaient les uns les autres. Du dimanche 19e. [mars], jour de Pâques fleuries Je vais à terre. J’écris le ma
nche 19e. [mars], jour de Pâques fleuries Je vais à terre. J’écris le matin, je vous dirai demain ce qui en est ou ce q
main ce qui en est ou ce qui m’en aura paru. Du lundi 20 [mars] L’ île de Saint Iague ou Saint Iago est une de celles
. Du lundi 20 [mars] L’île de Saint Iague ou Saint Iago est une de celles qu’on appelle ordinairement les îles du Ca
int Iague ou Saint Iago est une de celles qu’on appelle ordinairement les îles du Cap Vert, parce qu’elles sont par sa même
située à 14 degrés 40 minutes latitude Nord, et 353 degrés 12 minutes de longitude. Les vaisseaux qui vont ou qui viennent
grés 40 minutes latitude Nord, et 353 degrés 12 minutes de longitude. Les vaisseaux qui vont ou qui viennent des Indes et q
s vaisseaux qui vont ou qui viennent des Indes et qui veulent y faire de l’eau mouillent dans le sud-ouest de l’île, dans
aisseaux qui vont ou qui viennent des Indes et qui veulent y faire de l’ eau mouillent dans le sud-ouest de l’île, dans l’E
qui viennent des Indes et qui veulent y faire de l’eau mouillent dans le sud-ouest de l’île, dans l’Est d’un îlot qu’on ne
des Indes et qui veulent y faire de l’eau mouillent dans le sud-ouest de l’île, dans l’Est d’un îlot qu’on ne peut disting
Indes et qui veulent y faire de l’eau mouillent dans le sud-ouest de l’ île, dans l’Est d’un îlot qu’on ne peut distinguer
i veulent y faire de l’eau mouillent dans le sud-ouest de l’île, dans l’ Est d’un îlot qu’on ne peut distinguer de la terre
ent y faire de l’eau mouillent dans le sud-ouest de l’île, dans l’Est d’ un îlot qu’on ne peut distinguer de la terre à moi
le sud-ouest de l’île, dans l’Est d’un îlot qu’on ne peut distinguer de la terre à moins qu’on en soit fort proche. Ce mo
sud-ouest de l’île, dans l’Est d’un îlot qu’on ne peut distinguer de la terre à moins qu’on en soit fort proche. Ce mouil
ins qu’on en soit fort proche. Ce mouillage est dans une anse appelée La Vinate, qui forme une espèce de port dont la tenu
e mouillage est dans une anse appelée La Vinate, qui forme une espèce de port dont la tenue n’est pas fort bonne, ce que n
st dans une anse appelée La Vinate, qui forme une espèce de port dont la tenue n’est pas fort bonne, ce que nous avons con
enue n’est pas fort bonne, ce que nous avons connu au Gaillard, qui a chassé sur son ancre et a été obligé d’affourcher. Le fo
s avons connu au Gaillard, qui a chassé sur son ancre et a été obligé d’ affourcher. Le fond est de petit gravier et de coq
au Gaillard, qui a chassé sur son ancre et a été obligé d’affourcher. Le fond est de petit gravier et de coquillage. L’île
qui a chassé sur son ancre et a été obligé d’affourcher. Le fond est de petit gravier et de coquillage. L’île appartient
n ancre et a été obligé d’affourcher. Le fond est de petit gravier et de coquillage. L’île appartient aux Portugais, qui y
é obligé d’affourcher. Le fond est de petit gravier et de coquillage. L’ île appartient aux Portugais, qui y entretiennent
ppartient aux Portugais, qui y entretiennent deux gouverneurs, l’un à la ville qui porte le nom de l’île, et l’autre à cet
gais, qui y entretiennent deux gouverneurs, l’un à la ville qui porte le nom de l’île, et l’autre à cette anse. Celui-ci d
ui y entretiennent deux gouverneurs, l’un à la ville qui porte le nom de l’île, et l’autre à cette anse. Celui-ci dont je
y entretiennent deux gouverneurs, l’un à la ville qui porte le nom de l’ île, et l’autre à cette anse. Celui-ci dont je ne
nom de l’île, et l’autre à cette anse. Celui-ci dont je ne sais point le nom peut être âgé de 22 à 23 ans au plus, assez b
tre à cette anse. Celui-ci dont je ne sais point le nom peut être âgé de 22 à 23 ans au plus, assez bien fait de sa person
is point le nom peut être âgé de 22 à 23 ans au plus, assez bien fait de sa personne, et fort civil. Il n’est point Portug
sez bien fait de sa personne, et fort civil. Il n’est point Portugais de naissance, car ils ne sont pas ordinairement si b
ais de naissance, car ils ne sont pas ordinairement si basanés : il a le teint olivâtre et le regard mal assuré. Il y a un
ils ne sont pas ordinairement si basanés : il a le teint olivâtre et le regard mal assuré. Il y a une manière de fort, si
 : il a le teint olivâtre et le regard mal assuré. Il y a une manière de fort, si on peut appeler ainsi une simple élévati
a une manière de fort, si on peut appeler ainsi une simple élévation de terre où il y a quatre pièces de canon de fer de
t appeler ainsi une simple élévation de terre où il y a quatre pièces de canon de fer de 8 à 12 livres de balle. On descen
ainsi une simple élévation de terre où il y a quatre pièces de canon de fer de 8 à 12 livres de balle. On descend à terre
une simple élévation de terre où il y a quatre pièces de canon de fer de 8 à 12 livres de balle. On descend à terre sur le
ion de terre où il y a quatre pièces de canon de fer de 8 à 12 livres de balle. On descend à terre sur le dos d’un matelot
ces de canon de fer de 8 à 12 livres de balle. On descend à terre sur le dos d’un matelot, qui vous porte environ douze ou
canon de fer de 8 à 12 livres de balle. On descend à terre sur le dos d’ un matelot, qui vous porte environ douze ou quinze
dos d’un matelot, qui vous porte environ douze ou quinze pas, depuis la chaloupe jusques sur la grave, parce que les chal
ous porte environ douze ou quinze pas, depuis la chaloupe jusques sur la grave, parce que les chaloupes ne peuvent point a
uze ou quinze pas, depuis la chaloupe jusques sur la grave, parce que les chaloupes ne peuvent point approcher de terre qu’
ques sur la grave, parce que les chaloupes ne peuvent point approcher de terre qu’à cette distance, à cause du peu de fond
de fond. Cette grave n’est que sable fort fin à peu près comme celui d’ Etampes. Vous marchez sur ce sablon environ 80 pas
e sablon environ 80 pas du côté du soleil levant, ayant à main droite la mer, et à gauche un parc de cocotiers plantés dan
ôté du soleil levant, ayant à main droite la mer, et à gauche un parc de cocotiers plantés dans un juste alignement en éch
ne assez agréable perspective. Ce chemin vous conduit jusques au pied d’ une montagne fort escarpée, haute de cent pas ou e
emin vous conduit jusques au pied d’une montagne fort escarpée, haute de cent pas ou environ, sur laquelle est bâti le vil
ne fort escarpée, haute de cent pas ou environ, sur laquelle est bâti le village et une église dont je parlerai bientôt. E
bientôt. En allant à gauche, vous passez devant un des deux puits où l’ on fait de l’eau, qui est environ à six-vingt pas
En allant à gauche, vous passez devant un des deux puits où l’on fait de l’eau, qui est environ à six-vingt pas de la rive
allant à gauche, vous passez devant un des deux puits où l’on fait de l’ eau, qui est environ à six-vingt pas de la rive. C
des deux puits où l’on fait de l’eau, qui est environ à six-vingt pas de la rive. Ce premier puits-là ne vaut rien, outre
deux puits où l’on fait de l’eau, qui est environ à six-vingt pas de la rive. Ce premier puits-là ne vaut rien, outre qu’
ive. Ce premier puits-là ne vaut rien, outre qu’il avait été tari par l’ eau que trois navires hollandais y avaient faite d
avant notre arrivée ; par parenthèse ces navires-là sont bien heureux d’ avoir échappé nos griffes. Environ à 200 pas de là
s-là sont bien heureux d’avoir échappé nos griffes. Environ à 200 pas de là on trouve le second puits qui est le meilleur
os griffes. Environ à 200 pas de là on trouve le second puits qui est le meilleur ou plutôt le moins méchant, l’eau n’en v
200 pas de là on trouve le second puits qui est le meilleur ou plutôt le moins méchant, l’eau n’en valant rien ou peu de c
rouve le second puits qui est le meilleur ou plutôt le moins méchant, l’ eau n’en valant rien ou peu de chose, et qui donne
ou peu de chose, et qui donne beaucoup de peine à conduire jusques à la rive, à cause du chemin qui est étroit, tortu et
qui est étroit, tortu et sans uniformité. A 200 autres pas, on trouve la maison du gouverneur, qui est sur une petite coll
e petite colline. Ce n’est à proprement parler qu’une masure blanchie de chaux. Il n’y a qu’une seule salle, point d’étage
r qu’une masure blanchie de chaux. Il n’y a qu’une seule salle, point d’ étage au-dessus. Elle est couverte de feuilles de
n’y a qu’une seule salle, point d’étage au-dessus. Elle est couverte de feuilles de cocos ou palmes, assez bien jointes l
e seule salle, point d’étage au-dessus. Elle est couverte de feuilles de cocos ou palmes, assez bien jointes l’une à l’aut
ne pleuvant que fort peu dans cette île, ils ne doivent pas craindre l’ humidité la chaleur y étant excessive. Cette salle
t que fort peu dans cette île, ils ne doivent pas craindre l’humidité la chaleur y étant excessive. Cette salle est pavée
aindre l’humidité la chaleur y étant excessive. Cette salle est pavée de gros gravier ou cailloux, d’un pouce de diamètre
y étant excessive. Cette salle est pavée de gros gravier ou cailloux, d’ un pouce de diamètre par échiquier, étant coupée e
essive. Cette salle est pavée de gros gravier ou cailloux, d’un pouce de diamètre par échiquier, étant coupée en carré par
pouce de diamètre par échiquier, étant coupée en carré par des lignes de cailloux blancs, remplis de cailloux noirs. Cette
ier, étant coupée en carré par des lignes de cailloux blancs, remplis de cailloux noirs. Cette salle ou maison n’a qu’une
oirs. Cette salle ou maison n’a qu’une porte et une fenêtre, percée à l’ opposite afin d’y donner de l’air lorsqu’il fait d
n’a qu’une porte et une fenêtre, percée à l’opposite afin d’y donner de l’air lorsqu’il fait du vent. Elle peut avoir tro
a qu’une porte et une fenêtre, percée à l’opposite afin d’y donner de l’ air lorsqu’il fait du vent. Elle peut avoir trois
donner de l’air lorsqu’il fait du vent. Elle peut avoir trois toises de long sur deux de large, et c’est dans ce trou qu’
lorsqu’il fait du vent. Elle peut avoir trois toises de long sur deux de large, et c’est dans ce trou qu’est le lit du sei
trois toises de long sur deux de large, et c’est dans ce trou qu’est le lit du seignor gubernador. Lorsque je le vis, il
et c’est dans ce trou qu’est le lit du seignor gubernador. Lorsque je le vis, il était habillé à la française mais contrai
t le lit du seignor gubernador. Lorsque je le vis, il était habillé à la française mais contraint dans son harnois. Il ava
à la française mais contraint dans son harnois. Il avait des bas gris de perle, un escarpin long d’un demi-pied plus qu’il
nt dans son harnois. Il avait des bas gris de perle, un escarpin long d’ un demi-pied plus qu’il ne fallait, couleur de noi
perle, un escarpin long d’un demi-pied plus qu’il ne fallait, couleur de noisette, un justacorps de drap gris de souris, u
n demi-pied plus qu’il ne fallait, couleur de noisette, un justacorps de drap gris de souris, une veste de satin brodée de
lus qu’il ne fallait, couleur de noisette, un justacorps de drap gris de souris, une veste de satin brodée de fleurs de so
couleur de noisette, un justacorps de drap gris de souris, une veste de satin brodée de fleurs de soie de toutes sortes d
ette, un justacorps de drap gris de souris, une veste de satin brodée de fleurs de soie de toutes sortes de couleurs mais
ustacorps de drap gris de souris, une veste de satin brodée de fleurs de soie de toutes sortes de couleurs mais fort fanée
s de drap gris de souris, une veste de satin brodée de fleurs de soie de toutes sortes de couleurs mais fort fanées, une c
souris, une veste de satin brodée de fleurs de soie de toutes sortes de couleurs mais fort fanées, une culotte de damas c
rs de soie de toutes sortes de couleurs mais fort fanées, une culotte de damas cramoisi, une épée de six pieds de lame, et
de couleurs mais fort fanées, une culotte de damas cramoisi, une épée de six pieds de lame, et une canne fort belle avec u
ais fort fanées, une culotte de damas cramoisi, une épée de six pieds de lame, et une canne fort belle avec une chaîne d’a
ne épée de six pieds de lame, et une canne fort belle avec une chaîne d’ argent, si bien que dans un besoin, en y ajoutant
besoin, en y ajoutant une rhingrave, il aurait assez bien représenté le marquis de Mascarille de Molière. Il y a devant l
ez bien représenté le marquis de Mascarille de Molière. Il y a devant le superbe palais que je viens de dépeindre une autr
s que je viens de dépeindre une autre maison aussi somptueuse où sont les cuisines. Je ne sais ce qu’ils y font cuire n’y a
présenté aux yeux Tisiphone, Alecto et Erennis. Il y a là une espèce de hangar ouvert de tous côtés, seulement pour se me
x Tisiphone, Alecto et Erennis. Il y a là une espèce de hangar ouvert de tous côtés, seulement pour se mettre à couvert du
ement pour se mettre à couvert du soleil ; il ressemble à nos remises de carrosse excepté qu’il est élevé de deux marches,
leil ; il ressemble à nos remises de carrosse excepté qu’il est élevé de deux marches, et qu’il y a des bancs de terre et
rosse excepté qu’il est élevé de deux marches, et qu’il y a des bancs de terre et de pierre. Revenons au village : j’ai sa
é qu’il est élevé de deux marches, et qu’il y a des bancs de terre et de pierre. Revenons au village : j’ai satisfait à la
s bancs de terre et de pierre. Revenons au village : j’ai satisfait à la civilité en parlant du gouverneur le premier. Il
du gouverneur le premier. Il est sur une hauteur comme j’ai déjà dit. Les maisons sont séparées les unes des autres sans au
Il est sur une hauteur comme j’ai déjà dit. Les maisons sont séparées les unes des autres sans aucun alignement, très mal b
un alignement, très mal bâties, et ressemblent plutôt à des casemates de soldats bâties pour deux ou trois jours qu’à des
s jours qu’à des demeures permanentes ; cependant c’en est assez pour les gens qui y demeurent. Ce sont tous noirs dont nou
les gens qui y demeurent. Ce sont tous noirs dont nous parlerons par la suite ; il y a seulement un fidalgue ou gentilhom
seulement un fidalgue ou gentilhomme portugais qui est blanc, duquel la femme que j’ai entrevue est blanche aussi : c’est
duquel la femme que j’ai entrevue est blanche aussi : c’est je crois le plus honnête homme qui soit dans cette île, du mo
nnête homme qui soit dans cette île, du moins ses manières n’ont rien de barbare. Il a quatre enfants, deux garçons et deu
ont rien de barbare. Il a quatre enfants, deux garçons et deux filles de six à dix ans : j’en ai vu deux beaux en perfecti
t deux filles de six à dix ans : j’en ai vu deux beaux en perfection, les cheveux du plus beau blond qu’on puisse voir. Il
isse voir. Il nous donna des goyaves, qui est un fruit qui croît dans l’ île, gros comme une petite orange, mais plein d’un
fruit qui croît dans l’île, gros comme une petite orange, mais plein d’ une graine et d’une chair vermeille fort agréable
dans l’île, gros comme une petite orange, mais plein d’une graine et d’ une chair vermeille fort agréable au goût quand il
et d’une chair vermeille fort agréable au goût quand il est mûr ; et de belle eau claire dans une grande tasse avec une s
mûr ; et de belle eau claire dans une grande tasse avec une soucoupe d’ argent, l’un et l’autre armoriés. Je crois qu’il e
soucoupe d’argent, l’un et l’autre armoriés. Je crois qu’il est major de l’île et se nomme Dom Francisco de Valesco. L’égl
coupe d’argent, l’un et l’autre armoriés. Je crois qu’il est major de l’ île et se nomme Dom Francisco de Valesco. L’église
crois qu’il est major de l’île et se nomme Dom Francisco de Valesco. L’ église est fort éloignée de ces maisons ; il n’y a
’île et se nomme Dom Francisco de Valesco. L’église est fort éloignée de ces maisons ; il n’y a qu’un seul prêtre entreten
aisons ; il n’y a qu’un seul prêtre entretenu ; elle m’a paru pauvre. Le prêtre est noir aussi bien que tous les autres de
retenu ; elle m’a paru pauvre. Le prêtre est noir aussi bien que tous les autres de l’île, n’y ayant vu d’ecclésiastique bl
le m’a paru pauvre. Le prêtre est noir aussi bien que tous les autres de l’île, n’y ayant vu d’ecclésiastique blanc que l’
m’a paru pauvre. Le prêtre est noir aussi bien que tous les autres de l’ île, n’y ayant vu d’ecclésiastique blanc que l’Evê
prêtre est noir aussi bien que tous les autres de l’île, n’y ayant vu d’ ecclésiastique blanc que l’Evêque dont je parlerai
que tous les autres de l’île, n’y ayant vu d’ecclésiastique blanc que l’ Evêque dont je parlerai en parlant de la ville. Le
nt vu d’ecclésiastique blanc que l’Evêque dont je parlerai en parlant de la ville. Le tableau de l’autel représente une As
vu d’ecclésiastique blanc que l’Evêque dont je parlerai en parlant de la ville. Le tableau de l’autel représente une Assom
siastique blanc que l’Evêque dont je parlerai en parlant de la ville. Le tableau de l’autel représente une Assomption, aus
lanc que l’Evêque dont je parlerai en parlant de la ville. Le tableau de l’autel représente une Assomption, aussi bien que
c que l’Evêque dont je parlerai en parlant de la ville. Le tableau de l’ autel représente une Assomption, aussi bien que ce
Le tableau de l’autel représente une Assomption, aussi bien que celui de la cathédrale. La sacristie est du côté de l’Epît
tableau de l’autel représente une Assomption, aussi bien que celui de la cathédrale. La sacristie est du côté de l’Epître,
tel représente une Assomption, aussi bien que celui de la cathédrale. La sacristie est du côté de l’Epître, en dehors du c
n, aussi bien que celui de la cathédrale. La sacristie est du côté de l’ Epître, en dehors du chœur, et n’est qu’une salle
côté de l’Epître, en dehors du chœur, et n’est qu’une salle détachée de l’église, et a une sortie sur une grande lande du
té de l’Epître, en dehors du chœur, et n’est qu’une salle détachée de l’ église, et a une sortie sur une grande lande du cô
se, et a une sortie sur une grande lande du côté des maisons. On voit de là tout le port, la vue étant libre du côté de la
e sortie sur une grande lande du côté des maisons. On voit de là tout le port, la vue étant libre du côté de la mer à caus
sur une grande lande du côté des maisons. On voit de là tout le port, la vue étant libre du côté de la mer à cause de la h
es maisons. On voit de là tout le port, la vue étant libre du côté de la mer à cause de la hauteur de cet endroit. J’avais
t de là tout le port, la vue étant libre du côté de la mer à cause de la hauteur de cet endroit. J’avais entendu la messe
t le port, la vue étant libre du côté de la mer à cause de la hauteur de cet endroit. J’avais entendu la messe à bord, ain
côté de la mer à cause de la hauteur de cet endroit. J’avais entendu la messe à bord, ainsi je me contentai de voir et d’
e cet endroit. J’avais entendu la messe à bord, ainsi je me contentai de voir et d’assister à la procession, car c’était h
it. J’avais entendu la messe à bord, ainsi je me contentai de voir et d’ assister à la procession, car c’était hier le dima
ntendu la messe à bord, ainsi je me contentai de voir et d’assister à la procession, car c’était hier le dimanche des Rame
me contentai de voir et d’assister à la procession, car c’était hier le dimanche des Rameaux. Les palmes qu’ils avaient d
d’assister à la procession, car c’était hier le dimanche des Rameaux. Les palmes qu’ils avaient dans les mains me firent so
c’était hier le dimanche des Rameaux. Les palmes qu’ils avaient dans les mains me firent souvenir du proverbe qui dit de t
qu’ils avaient dans les mains me firent souvenir du proverbe qui dit de trois Portugais, deux Juifs, car c’était avec des
i dit de trois Portugais, deux Juifs, car c’était avec des palmes que les Juifs allèrent au devant du Messie, lorsqu’il ent
fs allèrent au devant du Messie, lorsqu’il entra dans Jérusalem, dont l’ Eglise célébrait hier la commémoration. Vous saure
Messie, lorsqu’il entra dans Jérusalem, dont l’Eglise célébrait hier la commémoration. Vous saurez de plus que si le resp
l’Eglise célébrait hier la commémoration. Vous saurez de plus que si le respect que j’ai pour ma religion ne m’en avait e
éclaté de rire deux ou trois fois, étant un assez plaisant spectacle de voir un prêtre et deux paysans qui lui servaient
laisant spectacle de voir un prêtre et deux paysans qui lui servaient d’ acolytes, tous trois noirs comme beaux diables aus
aient d’acolytes, tous trois noirs comme beaux diables aussi bien que le porte-croix, revêtus d’aubes blanches comme neige
rois noirs comme beaux diables aussi bien que le porte-croix, revêtus d’ aubes blanches comme neige. Il me semblait voir qu
’aubes blanches comme neige. Il me semblait voir quatre figures comme le Maure de l’horloge du Marché-Neuf, à qui on aurai
anches comme neige. Il me semblait voir quatre figures comme le Maure de l’horloge du Marché-Neuf, à qui on aurait mis des
hes comme neige. Il me semblait voir quatre figures comme le Maure de l’ horloge du Marché-Neuf, à qui on aurait mis des ch
ché-Neuf, à qui on aurait mis des chemises blanches. Raillerie à part l’ office s’y fait bien dévotement, et il serait à so
part l’office s’y fait bien dévotement, et il serait à souhaiter que l’ intérieur répondît à l’extérieur. C’est assez là-d
bien dévotement, et il serait à souhaiter que l’intérieur répondît à l’ extérieur. C’est assez là-dessus, il est temps d’a
intérieur répondît à l’extérieur. C’est assez là-dessus, il est temps d’ aller à la ville. Comme j’avais envie de la voir e
répondît à l’extérieur. C’est assez là-dessus, il est temps d’aller à la ville. Comme j’avais envie de la voir et que je n
assez là-dessus, il est temps d’aller à la ville. Comme j’avais envie de la voir et que je ne pus trouver de chevaux, je f
ez là-dessus, il est temps d’aller à la ville. Comme j’avais envie de la voir et que je ne pus trouver de chevaux, je fus
r à la ville. Comme j’avais envie de la voir et que je ne pus trouver de chevaux, je fus obligé de me servir d’un âne : ce
s envie de la voir et que je ne pus trouver de chevaux, je fus obligé de me servir d’un âne : ce n’est pas qu’ils n’en aie
voir et que je ne pus trouver de chevaux, je fus obligé de me servir d’ un âne : ce n’est pas qu’ils n’en aient de très be
je fus obligé de me servir d’un âne : ce n’est pas qu’ils n’en aient de très beaux, mais en petite quantité. Celui que le
s qu’ils n’en aient de très beaux, mais en petite quantité. Celui que le P. Tachard montait était un cheval d’Espagne qui
s en petite quantité. Celui que le P. Tachard montait était un cheval d’ Espagne qui vaudrait en France soixante pistoles a
en France soixante pistoles au moins ; il appartenait au gouverneur. Le P. Tachard avait si bien fait qu’il l’avait eu ;
il appartenait au gouverneur. Le P. Tachard avait si bien fait qu’il l’ avait eu ; en effet un Espagnol ou un Portugais re
du Roi de Siam ! cela serait inouï. On dit pourtant qu’il n’a pas eu de l’Evêque ce qu’il en espérait. Mais on n’a pas to
Roi de Siam ! cela serait inouï. On dit pourtant qu’il n’a pas eu de l’ Evêque ce qu’il en espérait. Mais on n’a pas tout
êque ce qu’il en espérait. Mais on n’a pas tout ce qu’on demande dans le monde, et outre cela ce ne sont point mes affaire
artit et alla bien monté. Pour moi j’eus mille pensées bouffonnes sur le hasard qui me donnait un âne pour monture le prop
e pensées bouffonnes sur le hasard qui me donnait un âne pour monture le propre jour des Rameaux pour aller dans une ville
r monture le propre jour des Rameaux pour aller dans une ville pleine de Juifs. Il y a trois grandes lieues de ce village
our aller dans une ville pleine de Juifs. Il y a trois grandes lieues de ce village à la ville ; les terres ici ne valant
ne ville pleine de Juifs. Il y a trois grandes lieues de ce village à la ville ; les terres ici ne valant rien, les habita
eine de Juifs. Il y a trois grandes lieues de ce village à la ville ; les terres ici ne valant rien, les habitants ont rais
ndes lieues de ce village à la ville ; les terres ici ne valant rien, les habitants ont raison de ne les pas mesurer juste.
à la ville ; les terres ici ne valant rien, les habitants ont raison de ne les pas mesurer juste. Nous avons été cinq heu
ville ; les terres ici ne valant rien, les habitants ont raison de ne les pas mesurer juste. Nous avons été cinq heures en
mesurer juste. Nous avons été cinq heures en chemin ; ajoutez à cela la chaleur qu’il faisait qui nous mettait tout en ea
utez à cela la chaleur qu’il faisait qui nous mettait tout en eau, et le mauvais chemin, et vous avouerez que nous n’avion
au, et le mauvais chemin, et vous avouerez que nous n’avions pas tout le tort de le trouver long et ennuyeux. Ce ne sont q
e mauvais chemin, et vous avouerez que nous n’avions pas tout le tort de le trouver long et ennuyeux. Ce ne sont que monta
auvais chemin, et vous avouerez que nous n’avions pas tout le tort de le trouver long et ennuyeux. Ce ne sont que montagne
ong et ennuyeux. Ce ne sont que montagnes et précipices, pas cent pas de chemin uni. On voit toujours la mer à gauche en a
montagnes et précipices, pas cent pas de chemin uni. On voit toujours la mer à gauche en allant, un pays aride et stérile
r à gauche en allant, un pays aride et stérile où je n’ai rien trouvé de vert, ni arbre ni herbe, si ce ne sont quelques c
vert, ni arbre ni herbe, si ce ne sont quelques calebasses et pommes de coloquinte qui rampent à terre sans feuilles et q
i rampent à terre sans feuilles et quelques cocotiers ; étant obligés de mettre pied à terre de quart d’heure en quart d’h
feuilles et quelques cocotiers ; étant obligés de mettre pied à terre de quart d’heure en quart d’heure pour monter ou des
ed à terre de quart d’heure en quart d’heure pour monter ou descendre les roches, étant impossible que ni cheval ni âne y m
cheval ni âne y monte ou en descende chargé, et faisant ainsi à pied les deux tiers presque du chemin le plus difficile et
ende chargé, et faisant ainsi à pied les deux tiers presque du chemin le plus difficile et le plus tuant. Il y a, à un qua
nt ainsi à pied les deux tiers presque du chemin le plus difficile et le plus tuant. Il y a, à un quart de lieue du villag
sque du chemin le plus difficile et le plus tuant. Il y a, à un quart de lieue du village en allant à la ville, un champ q
et le plus tuant. Il y a, à un quart de lieue du village en allant à la ville, un champ qui peut avoir un quart de lieue
eue du village en allant à la ville, un champ qui peut avoir un quart de lieue en carré, par un coin duquel on passe, lequ
in duquel on passe, lequel paraît avoir autrefois été labouré et semé de seigle, mais il n’a point été cultivé depuis troi
a point été cultivé depuis trois ans qu’ils disent qu’il n’a plu dans l’ île. A côté de ce champ que l’on laisse à droite,
ltivé depuis trois ans qu’ils disent qu’il n’a plu dans l’île. A côté de ce champ que l’on laisse à droite, et à votre gau
is ans qu’ils disent qu’il n’a plu dans l’île. A côté de ce champ que l’ on laisse à droite, et à votre gauche en allant à
é de ce champ que l’on laisse à droite, et à votre gauche en allant à la ville, il y a une espèce de lit de rivière qui es
e à droite, et à votre gauche en allant à la ville, il y a une espèce de lit de rivière qui est tout tari et sec, parce qu
ite, et à votre gauche en allant à la ville, il y a une espèce de lit de rivière qui est tout tari et sec, parce que n’aya
est tout tari et sec, parce que n’ayant point plu depuis si longtemps l’ eau a cessé de courir, n’étant autre chose qu’un t
et sec, parce que n’ayant point plu depuis si longtemps l’eau a cessé de courir, n’étant autre chose qu’un torrent formé d
n’étant autre chose qu’un torrent formé des eaux qui s’épandent après la pluie des montagnes dont cette île est pleine, et
lu. A moitié chemin, on trouve un ruisseau qui peut avoir trois pieds de large sur deux de haut, dont l’eau est très bonne
n, on trouve un ruisseau qui peut avoir trois pieds de large sur deux de haut, dont l’eau est très bonne, qui vient de sou
n ruisseau qui peut avoir trois pieds de large sur deux de haut, dont l’ eau est très bonne, qui vient de source et par con
nséquent qui ne tarit jamais, et afin que cette eau ne se perdît pas, les noirs y ont fait des levées qui la font courir da
n que cette eau ne se perdît pas, les noirs y ont fait des levées qui la font courir dans un lit droit et uni. Elle coule
ans un lit droit et uni. Elle coule avec rapidité et se décharge dans la mer, qui n’est pas éloignée de cent pas au plus d
oule avec rapidité et se décharge dans la mer, qui n’est pas éloignée de cent pas au plus d’où j’ai passé. Je ne sais poin
t se décharge dans la mer, qui n’est pas éloignée de cent pas au plus d’ où j’ai passé. Je ne sais point pourquoi ce n’est
u plus d’où j’ai passé. Je ne sais point pourquoi ce n’est pas là que les navires vont faire de l’eau : on en ferait tant q
Je ne sais point pourquoi ce n’est pas là que les navires vont faire de l’eau : on en ferait tant que l’on voudrait en pe
ne sais point pourquoi ce n’est pas là que les navires vont faire de l’ eau : on en ferait tant que l’on voudrait en peu d
st pas là que les navires vont faire de l’eau : on en ferait tant que l’ on voudrait en peu de temps, et fort bonne. Il fau
Il faut apparemment que cette anse dans laquelle cette eau se joint à la mer soit pleine de roches qui en empêchent l’abor
que cette anse dans laquelle cette eau se joint à la mer soit pleine de roches qui en empêchent l’abord : je n’en ai pour
le cette eau se joint à la mer soit pleine de roches qui en empêchent l’ abord : je n’en ai pourtant point vu ; il est vrai
t vrai qu’il faisait calme tout plat et qu’il n’y avait point du tout de vent, cependant la mer brise toujours proche de t
t calme tout plat et qu’il n’y avait point du tout de vent, cependant la mer brise toujours proche de terre. C’est peut-êt
se toujours proche de terre. C’est peut-être plutôt qu’il n’y a point de fond, ou qu’il est si haut qu’on ne peut y mouill
l n’y a point de fond, ou qu’il est si haut qu’on ne peut y mouiller. Le soleil se coucha plus de trois heures avant que n
qu’il est si haut qu’on ne peut y mouiller. Le soleil se coucha plus de trois heures avant que nous fussions arrivés à la
leil se coucha plus de trois heures avant que nous fussions arrivés à la ville ; je voyais de temps en temps du feu paraît
ps du feu paraître et s’éteindre en tombant, et qui ne paraissait que la longueur de trois pater au plus. Je crus que c’ét
raître et s’éteindre en tombant, et qui ne paraissait que la longueur de trois pater au plus. Je crus que c’était quelque
crus que c’était quelque météore comme on en voit assez souvent dans les pays chauds, mais je me trompais : c’est un feu e
trompais : c’est un feu effectif que vomit une montagne qui est dans l’ Ouest-Sud-Ouest à quinze lieues d’ici que l’on app
une montagne qui est dans l’Ouest-Sud-Ouest à quinze lieues d’ici que l’ on appelle à cause de cela l’Ile de Feu. Enfin nou
uest-Sud-Ouest à quinze lieues d’ici que l’on appelle à cause de cela l’ Ile de Feu. Enfin nous arrivâmes à la ville, fort
que l’on appelle à cause de cela l’Ile de Feu. Enfin nous arrivâmes à la ville, fort fatigués de la chaleur et du chemin,
de cela l’Ile de Feu. Enfin nous arrivâmes à la ville, fort fatigués de la chaleur et du chemin, et après l’avoir cent fo
cela l’Ile de Feu. Enfin nous arrivâmes à la ville, fort fatigués de la chaleur et du chemin, et après l’avoir cent fois
ivâmes à la ville, fort fatigués de la chaleur et du chemin, et après l’ avoir cent fois donnée au diable ; et vîmes en ent
l’avoir cent fois donnée au diable ; et vîmes en entrant une muraille de moellons et de gros cailloux forte et bien faite,
is donnée au diable ; et vîmes en entrant une muraille de moellons et de gros cailloux forte et bien faite, revêtue de cin
muraille de moellons et de gros cailloux forte et bien faite, revêtue de cinq bastions réguliers et de quelques pièces de
s cailloux forte et bien faite, revêtue de cinq bastions réguliers et de quelques pièces de canon. Elle entoure toute la v
bien faite, revêtue de cinq bastions réguliers et de quelques pièces de canon. Elle entoure toute la ville depuis une ext
bastions réguliers et de quelques pièces de canon. Elle entoure toute la ville depuis une extrémité de la mer jusques à l’
ues pièces de canon. Elle entoure toute la ville depuis une extrémité de la mer jusques à l’autre, du Nord au Sud du côté
pièces de canon. Elle entoure toute la ville depuis une extrémité de la mer jusques à l’autre, du Nord au Sud du côté de
une extrémité de la mer jusques à l’autre, du Nord au Sud du côté de l’ Est, le côté de l’Ouest étant en partie fortifié n
trémité de la mer jusques à l’autre, du Nord au Sud du côté de l’Est, le côté de l’Ouest étant en partie fortifié naturell
de la mer jusques à l’autre, du Nord au Sud du côté de l’Est, le côté de l’Ouest étant en partie fortifié naturellement pa
la mer jusques à l’autre, du Nord au Sud du côté de l’Est, le côté de l’ Ouest étant en partie fortifié naturellement par l
l’Est, le côté de l’Ouest étant en partie fortifié naturellement par les roches qui bordent la mer et par une petite murai
est étant en partie fortifié naturellement par les roches qui bordent la mer et par une petite muraille dont je parlerai d
s qui bordent la mer et par une petite muraille dont je parlerai dans la suite. Je ne vis point cela hier au soir, ne voya
suite. Je ne vis point cela hier au soir, ne voyant que peu, quoique la lune fût belle, mais ce matin que je me suis prom
in que je me suis promené partout j’ai tout observé. On ne voit point la ville qu’on n’ait passé la seule porte qu’il y a
artout j’ai tout observé. On ne voit point la ville qu’on n’ait passé la seule porte qu’il y a à cette muraille du côté de
de terre, n’y en ayant que deux, celle-ci et une autre qui donne sur le quai faite à une muraille qui prend depuis le pal
une autre qui donne sur le quai faite à une muraille qui prend depuis le palais de l’Evêque dans le Sud-Ouest jusques au r
qui donne sur le quai faite à une muraille qui prend depuis le palais de l’Evêque dans le Sud-Ouest jusques au rocher dans
donne sur le quai faite à une muraille qui prend depuis le palais de l’ Evêque dans le Sud-Ouest jusques au rocher dans le
quai faite à une muraille qui prend depuis le palais de l’Evêque dans le Sud-Ouest jusques au rocher dans le Nord-Est. Apr
depuis le palais de l’Evêque dans le Sud-Ouest jusques au rocher dans le Nord-Est. Après avoir passé cette porte la ville
est jusques au rocher dans le Nord-Est. Après avoir passé cette porte la ville paraît à peu près comme Suresnes au sortir
sé cette porte la ville paraît à peu près comme Suresnes au sortir de l’ église du Mont Valérien, mais plus bas. Elle est o
u Mont Valérien, mais plus bas. Elle est ou paraît être toute neuve ; les rues sont dans un juste alignement, les maisons b
ou paraît être toute neuve ; les rues sont dans un juste alignement, les maisons bien percées, et presque toutes d’un ou d
dans un juste alignement, les maisons bien percées, et presque toutes d’ un ou de deux étages, couvertes de tuiles comme ce
juste alignement, les maisons bien percées, et presque toutes d’un ou de deux étages, couvertes de tuiles comme celles de
ons bien percées, et presque toutes d’un ou de deux étages, couvertes de tuiles comme celles de Paris. Le chemin qui condu
esque toutes d’un ou de deux étages, couvertes de tuiles comme celles de Paris. Le chemin qui conduit de cette porte à la
es d’un ou de deux étages, couvertes de tuiles comme celles de Paris. Le chemin qui conduit de cette porte à la ville est
ges, couvertes de tuiles comme celles de Paris. Le chemin qui conduit de cette porte à la ville est brut[e] sans aucun tra
tuiles comme celles de Paris. Le chemin qui conduit de cette porte à la ville est brut[e] sans aucun travail, mais seulem
la ville est brut[e] sans aucun travail, mais seulement pratiqué dans le rocher. Le palais de l’Evêque, qui est la maison
t brut[e] sans aucun travail, mais seulement pratiqué dans le rocher. Le palais de l’Evêque, qui est la maison la plus pro
sans aucun travail, mais seulement pratiqué dans le rocher. Le palais de l’Evêque, qui est la maison la plus proche de la
s aucun travail, mais seulement pratiqué dans le rocher. Le palais de l’ Evêque, qui est la maison la plus proche de la mer
ais seulement pratiqué dans le rocher. Le palais de l’Evêque, qui est la maison la plus proche de la mer, est le lieu le p
ent pratiqué dans le rocher. Le palais de l’Evêque, qui est la maison la plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé
le rocher. Le palais de l’Evêque, qui est la maison la plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé de la ville et le
e palais de l’Evêque, qui est la maison la plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé de la ville et le plus beau. L
de l’Evêque, qui est la maison la plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé de la ville et le plus beau. Le châtea
qui est la maison la plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé de la ville et le plus beau. Le château du Gouverneu
est la maison la plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé de la ville et le plus beau. Le château du Gouverneur e
on la plus proche de la mer, est le lieu le plus élevé de la ville et le plus beau. Le château du Gouverneur est en haut e
che de la mer, est le lieu le plus élevé de la ville et le plus beau. Le château du Gouverneur est en haut environ à cent
us beau. Le château du Gouverneur est en haut environ à cent pas dans le nord de la porte par laquelle on entre ; il n’y a
Le château du Gouverneur est en haut environ à cent pas dans le nord de la porte par laquelle on entre ; il n’y a rien de
château du Gouverneur est en haut environ à cent pas dans le nord de la porte par laquelle on entre ; il n’y a rien de be
nt pas dans le nord de la porte par laquelle on entre ; il n’y a rien de beau que les quatre murs qui sont bien blanchis,
le nord de la porte par laquelle on entre ; il n’y a rien de beau que les quatre murs qui sont bien blanchis, mais il est l
e murs qui sont bien blanchis, mais il est logeable tant pour lui que la garnison. Je ne sais point pourquoi on a bâti la
le tant pour lui que la garnison. Je ne sais point pourquoi on a bâti la ville dans l’endroit où elle est, le havre n’étan
ui que la garnison. Je ne sais point pourquoi on a bâti la ville dans l’ endroit où elle est, le havre n’étant pas capable
ne sais point pourquoi on a bâti la ville dans l’endroit où elle est, le havre n’étant pas capable de grands vaisseaux, ma
âti la ville dans l’endroit où elle est, le havre n’étant pas capable de grands vaisseaux, mais seulement de barques qui a
est, le havre n’étant pas capable de grands vaisseaux, mais seulement de barques qui amarrent proche de terre, et qui sera
s qui amarrent proche de terre, et qui seraient bientôt emportées par le vent si elles étaient au large. La ville s’étend
qui seraient bientôt emportées par le vent si elles étaient au large. La ville s’étend du Sud au Nord, mais bien plus habi
d. Il peut y avoir en tout six cents hommes au plus, assez bien faits de leurs personnes, mais remplis d’une certaine féro
nts hommes au plus, assez bien faits de leurs personnes, mais remplis d’ une certaine férocité barbare qui ne cadre point a
mais remplis d’une certaine férocité barbare qui ne cadre point avec les manières honnêtes de notre Europe. Ils sont rempl
rtaine férocité barbare qui ne cadre point avec les manières honnêtes de notre Europe. Ils sont remplis de présomption et
re point avec les manières honnêtes de notre Europe. Ils sont remplis de présomption et de vanité. Ils ne se connaissent p
manières honnêtes de notre Europe. Ils sont remplis de présomption et de vanité. Ils ne se connaissent point. Je n’ai jama
somption et de vanité. Ils ne se connaissent point. Je n’ai jamais vu de peuples plus malheureux que ces gens-là sans en e
s vu de peuples plus malheureux que ces gens-là sans en excepter même les sauvages du Canada. Pour les femmes blanches on n
ux que ces gens-là sans en excepter même les sauvages du Canada. Pour les femmes blanches on ne les voit point suivant la m
excepter même les sauvages du Canada. Pour les femmes blanches on ne les voit point suivant la manière des Portugais ; à l
ages du Canada. Pour les femmes blanches on ne les voit point suivant la manière des Portugais ; à l’égard des femmes noir
nt la manière des Portugais ; à l’égard des femmes noires, j’en ai vu de parfaitement bien faites. Celle chez qui nous log
j’en ai vu de parfaitement bien faites. Celle chez qui nous logions à la ville est de ce nombre : elle a les traits fort b
parfaitement bien faites. Celle chez qui nous logions à la ville est de ce nombre : elle a les traits fort beaux et même
tes. Celle chez qui nous logions à la ville est de ce nombre : elle a les traits fort beaux et même délicats, l’humeur fort
lle est de ce nombre : elle a les traits fort beaux et même délicats, l’ humeur fort agréable et douce. Son mari est blanc,
ort agréable et douce. Son mari est blanc, Portugais européan ; il ne l’ a pas quittée de vue. Elle a toute la peine, elle
douce. Son mari est blanc, Portugais européan ; il ne l’a pas quittée de vue. Elle a toute la peine, elle distribue tout p
lanc, Portugais européan ; il ne l’a pas quittée de vue. Elle a toute la peine, elle distribue tout pendant que le seignor
uittée de vue. Elle a toute la peine, elle distribue tout pendant que le seignor, assis sur son cul, une pipe de tabac à l
le distribue tout pendant que le seignor, assis sur son cul, une pipe de tabac à la gueule, est à la regarder faire et à o
e tout pendant que le seignor, assis sur son cul, une pipe de tabac à la gueule, est à la regarder faire et à observer tou
e le seignor, assis sur son cul, une pipe de tabac à la gueule, est à la regarder faire et à observer tout le monde. Ce qu
rder faire et à observer tout le monde. Ce qui m’en semble, c’est que les Portugais qui sont misérables chez eux viennent i
nent leur vie et qu’ils rossent bien. Ces femmes n’ont rien au-dessus de la tête, mais seulement autour un bandeau qui leu
t leur vie et qu’ils rossent bien. Ces femmes n’ont rien au-dessus de la tête, mais seulement autour un bandeau qui leur c
au-dessus de la tête, mais seulement autour un bandeau qui leur ceint le front. Les unes l’ont blanc, les autres l’ont noi
de la tête, mais seulement autour un bandeau qui leur ceint le front. Les unes l’ont blanc, les autres l’ont noir, et les a
e, mais seulement autour un bandeau qui leur ceint le front. Les unes l’ ont blanc, les autres l’ont noir, et les autres d’
ment autour un bandeau qui leur ceint le front. Les unes l’ont blanc, les autres l’ont noir, et les autres d’une autre coul
un bandeau qui leur ceint le front. Les unes l’ont blanc, les autres l’ ont noir, et les autres d’une autre couleur ; elle
leur ceint le front. Les unes l’ont blanc, les autres l’ont noir, et les autres d’une autre couleur ; elles ont une espèce
le front. Les unes l’ont blanc, les autres l’ont noir, et les autres d’ une autre couleur ; elles ont une espèce de petit
l’ont noir, et les autres d’une autre couleur ; elles ont une espèce de petit corset qui ne leur va qu’à moitié du sein,
spèce de petit corset qui ne leur va qu’à moitié du sein, ainsi toute la gorge et la moitié du sein est découverte. Elles
it corset qui ne leur va qu’à moitié du sein, ainsi toute la gorge et la moitié du sein est découverte. Elles ont une mani
e la gorge et la moitié du sein est découverte. Elles ont une manière de jupe qui leur descend jusques à mi-jambe ; pour d
mi-jambe ; pour des bas et des souliers, elles n’en connaissent point l’ usage ; et avec ce bizarre attirail elles ne laiss
ent point l’usage ; et avec ce bizarre attirail elles ne laissent pas d’ être assez agréables. Il y en a comme j’ai dit qui
comme j’ai dit qui sont assez bien faites et d’autres aussi qui sont de véritables remèdes d’amour, surtout les vieilles,
nt assez bien faites et d’autres aussi qui sont de véritables remèdes d’ amour, surtout les vieilles, dont le sein ou tétas
tes et d’autres aussi qui sont de véritables remèdes d’amour, surtout les vieilles, dont le sein ou tétasses n’étant point
si qui sont de véritables remèdes d’amour, surtout les vieilles, dont le sein ou tétasses n’étant point soutenu et noir et
nt point soutenu et noir et ridé ressemble assez à une vieille besace de capucin renversée. Les deux tiers des soldats de
ir et ridé ressemble assez à une vieille besace de capucin renversée. Les deux tiers des soldats de la garnison que j’ai vu
à une vieille besace de capucin renversée. Les deux tiers des soldats de la garnison que j’ai vus sont noir[e] s ou maures
ne vieille besace de capucin renversée. Les deux tiers des soldats de la garnison que j’ai vus sont noir[e] s ou maures (c
e j’ai vus sont noir[e] s ou maures (ce sont deux mots synonymes), et les officiers au nombre de dix sont blancs. On ne tro
s ou maures (ce sont deux mots synonymes), et les officiers au nombre de dix sont blancs. On ne trouve rien dans les cabar
et les officiers au nombre de dix sont blancs. On ne trouve rien dans les cabarets, et on est obligé d’envoyer ailleurs che
ix sont blancs. On ne trouve rien dans les cabarets, et on est obligé d’ envoyer ailleurs chercher ce qu’on mange ; je ne d
nge ; je ne dis pas ce qu’on veut manger, mais ce qu’on peut trouver. Le vin de Madère qu’ils ont ici est fort bon et bien
e ne dis pas ce qu’on veut manger, mais ce qu’on peut trouver. Le vin de Madère qu’ils ont ici est fort bon et bien cher,
ère qu’ils ont ici est fort bon et bien cher, et ressemble assez pour le goût à notre vin de Reims. J’en ai bu de bon cœur
st fort bon et bien cher, et ressemble assez pour le goût à notre vin de Reims. J’en ai bu de bon cœur et de très grand ap
le assez pour le goût à notre vin de Reims. J’en ai bu de bon cœur et de très grand appétit, et soit dit en passant votre
ppétit, et soit dit en passant votre santé n’a pas été oubliée, et je l’ ai fait boire à tel qui ne vous sera jamais connu.
t je l’ai fait boire à tel qui ne vous sera jamais connu. Pour éviter les querelles qui viennent dans le vin il y a toujour
e vous sera jamais connu. Pour éviter les querelles qui viennent dans le vin il y a toujours un sergent de la garnison qui
ter les querelles qui viennent dans le vin il y a toujours un sergent de la garnison qui vous observe à table. Il n’empêch
les querelles qui viennent dans le vin il y a toujours un sergent de la garnison qui vous observe à table. Il n’empêche p
n sergent de la garnison qui vous observe à table. Il n’empêche point de boire, au contraire il vous y anime, parce qu’il
ous y anime, parce qu’il y profite doublement, car outre quelque coup de vin qu’il attrape de temps en temps l’hôte ou l’h
lement, car outre quelque coup de vin qu’il attrape de temps en temps l’ hôte ou l’hôtesse lui doivent le quart de tout, c’
r outre quelque coup de vin qu’il attrape de temps en temps l’hôte ou l’ hôtesse lui doivent le quart de tout, c’est à dire
e vin qu’il attrape de temps en temps l’hôte ou l’hôtesse lui doivent le quart de tout, c’est à dire que si on dépense vin
il attrape de temps en temps l’hôte ou l’hôtesse lui doivent le quart de tout, c’est à dire que si on dépense vingt sols i
à dire que si on dépense vingt sols il en a cinq. Quoiqu’il soit rude de se voir examiner de si près, il est pourtant vrai
ense vingt sols il en a cinq. Quoiqu’il soit rude de se voir examiner de si près, il est pourtant vrai que la police en es
il soit rude de se voir examiner de si près, il est pourtant vrai que la police en est très louable et qu’elle empêche bie
uable et qu’elle empêche bien des noises, car sans façon on campe ici les gens in tenebris, quand la bouteille se ressent d
n des noises, car sans façon on campe ici les gens in tenebris, quand la bouteille se ressent de la liqueur qui l’emplit ;
açon on campe ici les gens in tenebris, quand la bouteille se ressent de la liqueur qui l’emplit ; cela se pratiquait de m
n on campe ici les gens in tenebris, quand la bouteille se ressent de la liqueur qui l’emplit ; cela se pratiquait de même
les gens in tenebris, quand la bouteille se ressent de la liqueur qui l’ emplit ; cela se pratiquait de même en France, il
atiquait de même en France, il n’y aurait ni tant de meurtres ni tant d’ ivrognes. Je vous dirai à la fin le régal que nous
il n’y aurait ni tant de meurtres ni tant d’ivrognes. Je vous dirai à la fin le régal que nous avons fait. L’église paroch
aurait ni tant de meurtres ni tant d’ivrognes. Je vous dirai à la fin le régal que nous avons fait. L’église parochiale qu
tant d’ivrognes. Je vous dirai à la fin le régal que nous avons fait. L’ église parochiale qui est l’Evêché, assez éloignée
ai à la fin le régal que nous avons fait. L’église parochiale qui est l’ Evêché, assez éloignée du palais épiscopal, est as
ui est l’Evêché, assez éloignée du palais épiscopal, est assez belle, le chœur séparé de la nef par une balustrade élevée
assez éloignée du palais épiscopal, est assez belle, le chœur séparé de la nef par une balustrade élevée de trois degrés.
sez éloignée du palais épiscopal, est assez belle, le chœur séparé de la nef par une balustrade élevée de trois degrés. J’
est assez belle, le chœur séparé de la nef par une balustrade élevée de trois degrés. J’y ai vu quatre fort beaux chandel
trade élevée de trois degrés. J’y ai vu quatre fort beaux chandeliers d’ argent, une tapisserie ployée dans la sacristie qu
vu quatre fort beaux chandeliers d’argent, une tapisserie ployée dans la sacristie qui me paraissait de Bruges, surtout j’
s d’argent, une tapisserie ployée dans la sacristie qui me paraissait de Bruges, surtout j’y ai vu un soleil d’or ou de ve
la sacristie qui me paraissait de Bruges, surtout j’y ai vu un soleil d’ or ou de vermeil doré enrichi de pierreries qui so
stie qui me paraissait de Bruges, surtout j’y ai vu un soleil d’or ou de vermeil doré enrichi de pierreries qui sont d’un
e Bruges, surtout j’y ai vu un soleil d’or ou de vermeil doré enrichi de pierreries qui sont d’un grand prix si elles sont
i vu un soleil d’or ou de vermeil doré enrichi de pierreries qui sont d’ un grand prix si elles sont fines. L’Evêque est bl
é enrichi de pierreries qui sont d’un grand prix si elles sont fines. L’ Evêque est blanc, de l’ordre de saint François, et
ies qui sont d’un grand prix si elles sont fines. L’Evêque est blanc, de l’ordre de saint François, et cordelier, du moins
qui sont d’un grand prix si elles sont fines. L’Evêque est blanc, de l’ ordre de saint François, et cordelier, du moins so
t d’un grand prix si elles sont fines. L’Evêque est blanc, de l’ordre de saint François, et cordelier, du moins son habit
blanc, de l’ordre de saint François, et cordelier, du moins son habit le dit ainsi, âgé environ de quarante ans, parlant f
François, et cordelier, du moins son habit le dit ainsi, âgé environ de quarante ans, parlant fort bon latin, bien fait d
ainsi, âgé environ de quarante ans, parlant fort bon latin, bien fait de sa personne et d’un abord fort agréable. Il m’a f
de quarante ans, parlant fort bon latin, bien fait de sa personne et d’ un abord fort agréable. Il m’a fait la grâce de me
in, bien fait de sa personne et d’un abord fort agréable. Il m’a fait la grâce de me donner sa bénédiction, que je lui ai
fait de sa personne et d’un abord fort agréable. Il m’a fait la grâce de me donner sa bénédiction, que je lui ai demandée
e de me donner sa bénédiction, que je lui ai demandée en particulier. Les autres ecclésiastiques sont tous noirs. J’ai parl
é, peu poli, point élégant ; je crois que c’est qu’ils suivent plutôt les phrases et élocutions des nègres avec qui ils son
t les phrases et élocutions des nègres avec qui ils sont toujours que la phrase latine qu’on leur enseigne en classe. Quoi
tine qu’on leur enseigne en classe. Quoi qu’il soit vous pouvez juger de leur latin puisque le sacristain à qui je citai C
ne en classe. Quoi qu’il soit vous pouvez juger de leur latin puisque le sacristain à qui je citai Cicéron me demanda quel
ire au juste ce qui en est ne m’en étant point informé ; cependant si l’ on peut juger sur les apparences, le gouverneur es
en est ne m’en étant point informé ; cependant si l’on peut juger sur les apparences, le gouverneur est ici absolu, n’ayant
tant point informé ; cependant si l’on peut juger sur les apparences, le gouverneur est ici absolu, n’ayant affaire qu’aux
ens qui sont en fort petit nombre, et à qui par conséquent il importe de maintenir son autorité puisque c’est elle qui fai
maintenir son autorité puisque c’est elle qui fait leur sûreté contre les noirs, qui sont bien plus de monde qu’eux, mais à
c’est elle qui fait leur sûreté contre les noirs, qui sont bien plus de monde qu’eux, mais à la vérité d’un esprit abject
r sûreté contre les noirs, qui sont bien plus de monde qu’eux, mais à la vérité d’un esprit abject et servile, et qui ains
ontre les noirs, qui sont bien plus de monde qu’eux, mais à la vérité d’ un esprit abject et servile, et qui ainsi sont peu
, et qui ainsi sont peu à craindre. Il semble que ces noirs n’ont que la figure humaine qui les distingue de la bête, une
u à craindre. Il semble que ces noirs n’ont que la figure humaine qui les distingue de la bête, une férocité dans leurs act
Il semble que ces noirs n’ont que la figure humaine qui les distingue de la bête, une férocité dans leurs actions qu’on ne
semble que ces noirs n’ont que la figure humaine qui les distingue de la bête, une férocité dans leurs actions qu’on ne pe
e de la bête, une férocité dans leurs actions qu’on ne peut exprimer. Le gain fait sur eux ce que fait un morceau de pain
s qu’on ne peut exprimer. Le gain fait sur eux ce que fait un morceau de pain sur un chien affamé. Quand ils ont affaire d
ue fait un morceau de pain sur un chien affamé. Quand ils ont affaire de vous ils vous flattent ; ont-ils ce qu’ils demand
nt. J’ai eu pendant près de deux jours un nègre à moi pour demi-quart de patate, qui font sept sols et demi de notre monna
un nègre à moi pour demi-quart de patate, qui font sept sols et demi de notre monnaie : il s’est nourri, a eu soin de mon
font sept sols et demi de notre monnaie : il s’est nourri, a eu soin de mon âne et m’a suivi comme un barbet. Si je lui a
suivi comme un barbet. Si je lui avais donné son argent lorsqu’il me le demanda, j’aurais couru risque de revenir à pied 
avais donné son argent lorsqu’il me le demanda, j’aurais couru risque de revenir à pied ; du moins on me l’avait fait crai
le demanda, j’aurais couru risque de revenir à pied ; du moins on me l’ avait fait craindre, et je crois qu’il en eût été
l’avait fait craindre, et je crois qu’il en eût été ainsi, car je ne l’ ai point vu depuis le moment que je l’ai payé. Je
e, et je crois qu’il en eût été ainsi, car je ne l’ai point vu depuis le moment que je l’ai payé. Je ne sais quelle est la
’il en eût été ainsi, car je ne l’ai point vu depuis le moment que je l’ ai payé. Je ne sais quelle est la vie de tous ces
’ai point vu depuis le moment que je l’ai payé. Je ne sais quelle est la vie de tous ces gens-là, tant Européens que noirs
nt vu depuis le moment que je l’ai payé. Je ne sais quelle est la vie de tous ces gens-là, tant Européens que noirs : poin
elle est la vie de tous ces gens-là, tant Européens que noirs : point de pain, point de poisson faute de chaloupe, car la
de tous ces gens-là, tant Européens que noirs : point de pain, point de poisson faute de chaloupe, car la mer autour de l
ns que noirs : point de pain, point de poisson faute de chaloupe, car la mer autour de l’île en est pleine les navires en
int de pain, point de poisson faute de chaloupe, car la mer autour de l’ île en est pleine les navires en ayant péché beauc
e poisson faute de chaloupe, car la mer autour de l’île en est pleine les navires en ayant péché beaucoup, peu de viande, p
est pleine les navires en ayant péché beaucoup, peu de viande, point de fruits, si ce ne sont des oranges, des limons, de
anges, des limons, des cocos et des goyaves, encore ne sais-je où ils les prennent car je n’ai vu ni dans la route ni autre
goyaves, encore ne sais-je où ils les prennent car je n’ai vu ni dans la route ni autre pan aucun arbre vert tel soit-il,
. Ils vivent misérablement ; leur nourriture ordinaire est une espèce de fayolles ou fèves noires qui croissent sans cultu
spèce de fayolles ou fèves noires qui croissent sans culture, et dont la vue seule suffit pour rassasier ; et il est très
ns, ne demandaient point à boire ni à manger, leur orgueil naturel ne le permet pas, mais dévoraient des yeux ce que nous
ient des yeux ce que nous avions, et lorsqu’on leur en présentait ils le prenaient non seulement sans civilité, mais avec
civilité, mais avec une avidité féroce dont j’étais confus moi-même. La religion de ces peuples est la nôtre, catholique
ais avec une avidité féroce dont j’étais confus moi-même. La religion de ces peuples est la nôtre, catholique romaine ; ma
é féroce dont j’étais confus moi-même. La religion de ces peuples est la nôtre, catholique romaine ; mais l’intérieur ne r
e. La religion de ces peuples est la nôtre, catholique romaine ; mais l’ intérieur ne répond point à l’extérieur, et preuve
est la nôtre, catholique romaine ; mais l’intérieur ne répond point à l’ extérieur, et preuve de cela, c’est que celui qui
e romaine ; mais l’intérieur ne répond point à l’extérieur, et preuve de cela, c’est que celui qui portait la croix à la p
d point à l’extérieur, et preuve de cela, c’est que celui qui portait la croix à la procession avait déjeuné avec nous ava
’extérieur, et preuve de cela, c’est que celui qui portait la croix à la procession avait déjeuné avec nous avant la messe
ui qui portait la croix à la procession avait déjeuné avec nous avant la messe ; malgré la solennité du jour et l’édificat
croix à la procession avait déjeuné avec nous avant la messe ; malgré la solennité du jour et l’édification qu’il devait à
ait déjeuné avec nous avant la messe ; malgré la solennité du jour et l’ édification qu’il devait à des étrangers étant dan
nité du jour et l’édification qu’il devait à des étrangers étant dans les ordres sacrés et à demi prêtre, après le déjeuner
à des étrangers étant dans les ordres sacrés et à demi prêtre, après le déjeuner il alla à ses nécessités, et ne se lava
e, après le déjeuner il alla à ses nécessités, et ne se lava pas même les mains avant que de toucher ce sacré mémorial de n
ne se lava pas même les mains avant que de toucher ce sacré mémorial de notre rédemption, et aima mieux s’amuser à jaser
l de notre rédemption, et aima mieux s’amuser à jaser avec moi qui ne le quittai pas d’un pas quoi qu’il y eût plus d’une
mption, et aima mieux s’amuser à jaser avec moi qui ne le quittai pas d’ un pas quoi qu’il y eût plus d’une grande demi-heu
à jaser avec moi qui ne le quittai pas d’un pas quoi qu’il y eût plus d’ une grande demi-heure de distance. La misère est i
le quittai pas d’un pas quoi qu’il y eût plus d’une grande demi-heure de distance. La misère est ici fort grande, il faut
s d’un pas quoi qu’il y eût plus d’une grande demi-heure de distance. La misère est ici fort grande, il faut y être accout
s ensemble, fatigués, brûlés du soleil, lassés du chemin, altérés par la chaleur et affamés comme des chasseurs, nous espé
ais nous comptions sans notre hôte : en effet nous ne trouvâmes rien. Le plus chétif cabaret de France aurait eu de quoi d
notre hôte : en effet nous ne trouvâmes rien. Le plus chétif cabaret de France aurait eu de quoi donner à souper et à cou
et nous ne trouvâmes rien. Le plus chétif cabaret de France aurait eu de quoi donner à souper et à coucher à quatre hommes
t pas de même ici, on ne trouve que du vin, pour du pain ce n’est pas l’ usage du pays. Nous en avons eu pourtant à trente
ce n’est pas l’usage du pays. Nous en avons eu pourtant à trente sols la livre, et c’était le gouverneur qui le vendait, n
du pays. Nous en avons eu pourtant à trente sols la livre, et c’était le gouverneur qui le vendait, n’y ayant que lui qui
vons eu pourtant à trente sols la livre, et c’était le gouverneur qui le vendait, n’y ayant que lui qui en eût. Pour soupe
en eût. Pour souper et rafraîchissements, nous avons mangé un morceau de pain, une fricassée de sardines salées dont l’hui
rafraîchissements, nous avons mangé un morceau de pain, une fricassée de sardines salées dont l’huile sortait de la boutiq
avons mangé un morceau de pain, une fricassée de sardines salées dont l’ huile sortait de la boutique d’un cardeur, car on
orceau de pain, une fricassée de sardines salées dont l’huile sortait de la boutique d’un cardeur, car on ne connaît pas l
eau de pain, une fricassée de sardines salées dont l’huile sortait de la boutique d’un cardeur, car on ne connaît pas le b
une fricassée de sardines salées dont l’huile sortait de la boutique d’ un cardeur, car on ne connaît pas le beurre dans c
nt l’huile sortait de la boutique d’un cardeur, car on ne connaît pas le beurre dans ce pays-ci, un morceau de fromage que
cardeur, car on ne connaît pas le beurre dans ce pays-ci, un morceau de fromage que j’avais porté et puis c’est tout. Je
au de fromage que j’avais porté et puis c’est tout. Je ne parle point de linge, il n’y en a pas. Il y avait sur le coffre
est tout. Je ne parle point de linge, il n’y en a pas. Il y avait sur le coffre qui nous servait de table un pouce de cras
de linge, il n’y en a pas. Il y avait sur le coffre qui nous servait de table un pouce de crasse d’épaisseur, mais ventre
en a pas. Il y avait sur le coffre qui nous servait de table un pouce de crasse d’épaisseur, mais ventre affamé n’a ni yeu
Il y avait sur le coffre qui nous servait de table un pouce de crasse d’ épaisseur, mais ventre affamé n’a ni yeux ni oreil
Nous avons couché dans notre fourreau* sur une natte qui nous servait de matelas et de paillasse ; nous avions pour couver
ché dans notre fourreau* sur une natte qui nous servait de matelas et de paillasse ; nous avions pour couverture celle de
ervait de matelas et de paillasse ; nous avions pour couverture celle de la maison, qui n’est pas la même que celle où nou
ait de matelas et de paillasse ; nous avions pour couverture celle de la maison, qui n’est pas la même que celle où nous a
lasse ; nous avions pour couverture celle de la maison, qui n’est pas la même que celle où nous avons soupé, les Portugais
le de la maison, qui n’est pas la même que celle où nous avons soupé, les Portugais sont trop jaloux pour cela. Peut-être a
rop jaloux pour cela. Peut-être aussi que notre hôte n’avait pas tout le tort de l’être, il y en avait parmi nous à qui l’
ux pour cela. Peut-être aussi que notre hôte n’avait pas tout le tort de l’être, il y en avait parmi nous à qui l’hôtesse
pour cela. Peut-être aussi que notre hôte n’avait pas tout le tort de l’ être, il y en avait parmi nous à qui l’hôtesse ne
te n’avait pas tout le tort de l’être, il y en avait parmi nous à qui l’ hôtesse ne déplaisait pas, et qui lui plaisait ass
ôtesse ne déplaisait pas, et qui lui plaisait assez. Il n’y avait que le vin qui nous conviât, et comme il était bon, nous
le vin qui nous conviât, et comme il était bon, nous fîmes comme dit le proverbe à petit manger bien boire. Ce n’est qu’a
es comme dit le proverbe à petit manger bien boire. Ce n’est qu’après l’ écot qu’on est comptable, dit la chanson, nous l’a
manger bien boire. Ce n’est qu’après l’écot qu’on est comptable, dit la chanson, nous l’avons éprouvé, mais c’était le di
e. Ce n’est qu’après l’écot qu’on est comptable, dit la chanson, nous l’ avons éprouvé, mais c’était le diable à confesser
’on est comptable, dit la chanson, nous l’avons éprouvé, mais c’était le diable à confesser que le quart* d’heure de Rabel
chanson, nous l’avons éprouvé, mais c’était le diable à confesser que le quart* d’heure de Rabelais. Vingt-huit francs en
ons éprouvé, mais c’était le diable à confesser que le quart* d’heure de Rabelais. Vingt-huit francs en vin, un écu en pai
rancs en vin, un écu en pain, trente sols en sardines, et autant pour la bonne chère et le coucher ; avions-nous beau jeu 
cu en pain, trente sols en sardines, et autant pour la bonne chère et le coucher ; avions-nous beau jeu ? Rendez-moi Paris
auprès de ceci. Nous bûmes bien effectivement et ne mangeâmes guière, la chère qu’on nous faisait nous rassasiant. C’était
nvie à nos Portugais et qu’ils dévoraient en gens mangeant aux dépens d’ autrui. Je le répète encore : je n’ai jamais vu de
rtugais et qu’ils dévoraient en gens mangeant aux dépens d’autrui. Je le répète encore : je n’ai jamais vu de peuples plus
mangeant aux dépens d’autrui. Je le répète encore : je n’ai jamais vu de peuples plus misérables, quoique j’aie vu huit na
i jamais vu de peuples plus misérables, quoique j’aie vu huit nations de sauvages dans le Canada. Et avec cela ceux-ci se
uples plus misérables, quoique j’aie vu huit nations de sauvages dans le Canada. Et avec cela ceux-ci se traitent entre eu
es dans le Canada. Et avec cela ceux-ci se traitent entre eux et nous les traitions nous-mêmes de seignors gros comme le br
c cela ceux-ci se traitent entre eux et nous les traitions nous-mêmes de seignors gros comme le bras. Voilà je crois Saint
ent entre eux et nous les traitions nous-mêmes de seignors gros comme le bras. Voilà je crois Saint-Iago et ses dignes hab
qu’ils sont plus intéressés que peuple du monde et qu’ils dameraient le pion, même aux fripiers de Paris, si ce qu’on en
s que peuple du monde et qu’ils dameraient le pion, même aux fripiers de Paris, si ce qu’on en dit est vrai, quoiqu’ils pa
ipiers de Paris, si ce qu’on en dit est vrai, quoiqu’ils passent pour la quintessence de l’usure et de la juiverie. Du
si ce qu’on en dit est vrai, quoiqu’ils passent pour la quintessence de l’usure et de la juiverie. Du Mardi 21. [mars]
ce qu’on en dit est vrai, quoiqu’ils passent pour la quintessence de l’ usure et de la juiverie. Du Mardi 21. [mars]
n dit est vrai, quoiqu’ils passent pour la quintessence de l’usure et de la juiverie. Du Mardi 21. [mars] Nous avons
it est vrai, quoiqu’ils passent pour la quintessence de l’usure et de la juiverie. Du Mardi 21. [mars] Nous avons en
a juiverie. Du Mardi 21. [mars] Nous avons en vain attendu tout le jour des rafraîchissements. Mrs. Hurtain et Charm
e dit qu’on s’en prenait à moi, et que Monsieur Du Quesne croyait sur le rapport du Commissaire que j’étais allé pour en a
pport du Commissaire que j’étais allé pour en acheter. J’avais assuré le Commissaire du contraire, il ne l’a pas dit de mê
lé pour en acheter. J’avais assuré le Commissaire du contraire, il ne l’ a pas dit de même à Monsieur Du Quesne ; je n’en s
, il ne l’a pas dit de même à Monsieur Du Quesne ; je n’en sais point la raison, mais je crois que c’est qu’étant bon serv
sais point la raison, mais je crois que c’est qu’étant bon serviteur de la Compagnie il n’a rien voulu acheter au prix ex
is point la raison, mais je crois que c’est qu’étant bon serviteur de la Compagnie il n’a rien voulu acheter au prix exces
viteur de la Compagnie il n’a rien voulu acheter au prix excessif que les Portugais voulaient vendre, d’autant plus que les
en voulu acheter au prix excessif que les Portugais voulaient vendre, d’ autant plus que les vaisseaux ne manquent encore d
u prix excessif que les Portugais voulaient vendre, d’autant plus que les vaisseaux ne manquent encore de rien. Il a raison
voulaient vendre, d’autant plus que les vaisseaux ne manquent encore de rien. Il a raison, je l’aurais fait de même à sa
nt plus que les vaisseaux ne manquent encore de rien. Il a raison, je l’ aurais fait de même à sa place. Monsieur Hurtain a
place. Monsieur Hurtain a pourtant acheté six cabris et des oranges. Le vent est toujours bon et nous venons de mettre à
s et des oranges. Le vent est toujours bon et nous venons de mettre à la voile ce soir sur les sept heures. Du Mercredi
vent est toujours bon et nous venons de mettre à la voile ce soir sur les sept heures. Du Mercredi 22e [mars] Toujour
n’en prenons point, ce n’est pas notre faute, il ne tient pas à nous de lui faire voir notre cuisine. Du Jeudi 23e [ma
ndredi saint 24e [mars] Il a fallu jeûner aujourd’hui, et jeûner à la mer et dans la chaleur, c’est se tuer. J’en suis
e [mars] Il a fallu jeûner aujourd’hui, et jeûner à la mer et dans la chaleur, c’est se tuer. J’en suis revenu, le Vend
jeûner à la mer et dans la chaleur, c’est se tuer. J’en suis revenu, le Vendredi saint est passé. Il n’est sauce que d’ap
er. J’en suis revenu, le Vendredi saint est passé. Il n’est sauce que d’ appétit : le thon frais est un pauvre manger, mais
s revenu, le Vendredi saint est passé. Il n’est sauce que d’appétit : le thon frais est un pauvre manger, mais nous étions
ur excessive. Il ne nous faudrait presque rien pour nous faire passer la Ligne. On dit qu’on trouve ici quelquefois des ca
uille préserver. Du samedi 25e [mars] Toujours calme. Messieurs de l’Oiseau sont venus ici à confesse à notre aumôni
le préserver. Du samedi 25e [mars] Toujours calme. Messieurs de l’ Oiseau sont venus ici à confesse à notre aumônier
e répugnance naturelle se découvrir à des gens avec qui ils sont tous les jours. Je les en crois pieusement, car venant de
aturelle se découvrir à des gens avec qui ils sont tous les jours. Je les en crois pieusement, car venant de confesse, ils
c qui ils sont tous les jours. Je les en crois pieusement, car venant de confesse, ils ne voudraient pas mentir. Du dim
enant de confesse, ils ne voudraient pas mentir. Du dimanche, jour de Pâques 26. [mars] Calme tout plat, messe de co
. Du dimanche, jour de Pâques 26. [mars] Calme tout plat, messe de couvent, bon déjeuner, bon vin, bon appétit. Il n
n, bon appétit. Il ne nous manque que du vent. Il a fait si chaud que la fièvre chaude a saisi un de nos matelots qui s’es
anque que du vent. Il a fait si chaud que la fièvre chaude a saisi un de nos matelots qui s’est lui-même jeté à la mer ; i
la fièvre chaude a saisi un de nos matelots qui s’est lui-même jeté à la mer ; il s’est noyé. Il se nommait René Canevet.
il s’est noyé. Il se nommait René Canevet. Une chose m’a surpris, on l’ a vu sur l’eau, on l’a rattrapé, il était mort, et
oyé. Il se nommait René Canevet. Une chose m’a surpris, on l’a vu sur l’ eau, on l’a rattrapé, il était mort, et n’allait p
nommait René Canevet. Une chose m’a surpris, on l’a vu sur l’eau, on l’ a rattrapé, il était mort, et n’allait point à fon
et n’allait point à fond. Du lundi 27 [mars] Chaleur excessive, la tête tourne, point de vent. Du mardi 28 [mars]
nd. Du lundi 27 [mars] Chaleur excessive, la tête tourne, point de vent. Du mardi 28 [mars] Même chose, tant p
rs] Même chose. Il a plu pour la première fois depuis notre départ de France. La chaleur nous tue, Monsieur Hurtain s’e
chose. Il a plu pour la première fois depuis notre départ de France. La chaleur nous tue, Monsieur Hurtain s’en trouve in
rtain s’en trouve incommodé. Du jeudi 30e. [mars] Encore calme. Le vent est mort, chaleur enragée ; nous ne voyons p
mort, chaleur enragée ; nous ne voyons point notre ombre, Nous avons le soleil à pic, c’est-à-dire qu’il est directement
nith. Du vendredi 31 [mars] Du poisson à toute ligne mais point de vent. La chaleur du pont brûle les pieds à traver
Du vendredi 31 [mars] Du poisson à toute ligne mais point de vent. La chaleur du pont brûle les pieds à travers soulier
Du poisson à toute ligne mais point de vent. La chaleur du pont brûle les pieds à travers souliers et bas. Avril 1690
edi premier avril Que cette Ligne est difficile à écorcher ! Point de vent, nous sommes toujours en même endroit. Du
, nous sommes toujours en même endroit. Du dimanche 2e. [avril] Le vent ne vient point. Que ce calme-ci m’ennuie ! M
Le vent ne vient point. Que ce calme-ci m’ennuie ! Mr Hurtain a gardé le lit aujourd’hui. Du lundi 3e. [avril] Même
rdé le lit aujourd’hui. Du lundi 3e. [avril] Même chose : point de vent, beaucoup de poisson. Je voudrais bien beauc
vent, beaucoup de poisson. Je voudrais bien beaucoup de vent et point de poisson. Du mardi 4e. [avril] Pluie très fo
rdi 4e. [avril] Pluie très forte, un peu de vent qui n’a pas duré. La tête tourne pour peu qu’on travaille dans ces cha
haleurs-ci. Je n’ose m’appliquer à rien ; moi qu’on n’a jamais accusé d’ avoir beaucoup de génie, j’ai peur de perdre si pe
en ; moi qu’on n’a jamais accusé d’avoir beaucoup de génie, j’ai peur de perdre si peu que j’en ai. Mon plus grand travail
re si peu que j’en ai. Mon plus grand travail est celui des chanoines de Boileau, boire, manger, et dormir. Ces pluies-ci
s pluies-ci ne sont autre chose que ce qu’on appelle à Paris guillées de mars. Monsieur Hurtain a la fièvre bien fort.
ose que ce qu’on appelle à Paris guillées de mars. Monsieur Hurtain a la fièvre bien fort. Du mercredi 5e [avril] Le
Monsieur Hurtain a la fièvre bien fort. Du mercredi 5e [avril] Les gens ne peuvent s’aider dans ces chaleurs-ci, on
vril] Les gens ne peuvent s’aider dans ces chaleurs-ci, on n’a pas la force de se remuer. Il vient de mourir un matelot
Les gens ne peuvent s’aider dans ces chaleurs-ci, on n’a pas la force de se remuer. Il vient de mourir un matelot à qui j’
l vient de mourir un matelot à qui j’ai parlé il n’y a pas une heure. Le pauvre garçon vint hier au gouvernail. Le chaud e
rlé il n’y a pas une heure. Le pauvre garçon vint hier au gouvernail. Le chaud est si étouffant qu’on ne peut respirer. Mo
peut respirer. Monsieur Hurtain est bien mal ; on ne lui a pas parlé de cette mort crainte de lui donner de mauvais press
ur Hurtain est bien mal ; on ne lui a pas parlé de cette mort crainte de lui donner de mauvais pressentiments sur sa fièvr
bien mal ; on ne lui a pas parlé de cette mort crainte de lui donner de mauvais pressentiments sur sa fièvre. Du jeudi
mauvais pressentiments sur sa fièvre. Du jeudi 6. [avril] Point de vent, chaleur de diable. Du vendredi 7 [avril]
ments sur sa fièvre. Du jeudi 6. [avril] Point de vent, chaleur de diable. Du vendredi 7 [avril] Il a beaucoup
grande. Je ne puis presque respirer. Je ne sais comment peuvent faire les autres qui sont ici, ils sont pétris d’autre pâte
e sais comment peuvent faire les autres qui sont ici, ils sont pétris d’ autre pâte que moi : ils portent des habits, ma ch
étris d’autre pâte que moi : ils portent des habits, ma chemise m’est de trop. Si je pouvais ou si j’osais j’irais tout nu
nu. Nous avons toujours un peu de poisson. Nos pilotes disent que si le petit vent qu’il fait continue, nous passerons de
isent que si le petit vent qu’il fait continue, nous passerons demain la Ligne. Il y a longtemps que nous voyons le soleil
nue, nous passerons demain la Ligne. Il y a longtemps que nous voyons le soleil à l’envers sans pouvoir attraper le milieu
sserons demain la Ligne. Il y a longtemps que nous voyons le soleil à l’ envers sans pouvoir attraper le milieu de ses mais
longtemps que nous voyons le soleil à l’envers sans pouvoir attraper le milieu de ses maisons. Du dimanche 9e. [avril]
que nous voyons le soleil à l’envers sans pouvoir attraper le milieu de ses maisons. Du dimanche 9e. [avril] Toujou
il] Toujours bon petit vent, beaucoup de poisson. Nous avons passé la Ligne enfin à deux heures après midi. Le soleil v
de poisson. Nous avons passé la Ligne enfin à deux heures après midi. Le soleil va vous voir et nous nous en éloignons. S’
. Le soleil va vous voir et nous nous en éloignons. S’il plaît à Dieu la chaleur ne continuera pas et je vous écrirai plus
ra pas et je vous écrirai plus au long. Mais puisque nous sommes sous la Ligne, il n’est pas mal à propos de vous dire que
nous sommes sous la Ligne, il n’est pas mal à propos de vous dire que le Sr. des Brosses, secrétaire de Monsieur le cheval
’est pas mal à propos de vous dire que le Sr. des Brosses, secrétaire de Monsieur le chevalier de Chaumont, ambassadeur du
à propos de vous dire que le Sr. des Brosses, secrétaire de Monsieur le chevalier de Chaumont, ambassadeur du Roi à Siam,
vous dire que le Sr. des Brosses, secrétaire de Monsieur le chevalier de Chaumont, ambassadeur du Roi à Siam, s’est fort b
Chaumont, ambassadeur du Roi à Siam, s’est fort blousé en disant dès le commencement de son livre (qui est imprimé et don
sadeur du Roi à Siam, s’est fort blousé en disant dès le commencement de son livre (qui est imprimé et donné au public sou
le commencement de son livre (qui est imprimé et donné au public sous le titre de Relation de l’ambassade de monsieur le c
cement de son livre (qui est imprimé et donné au public sous le titre de Relation de l’ambassade de monsieur le chevalier
n livre (qui est imprimé et donné au public sous le titre de Relation de l’ambassade de monsieur le chevalier de Chaumont
ivre (qui est imprimé et donné au public sous le titre de Relation de l’ ambassade de monsieur le chevalier de Chaumont à l
t imprimé et donné au public sous le titre de Relation de l’ambassade de monsieur le chevalier de Chaumont à la Cour du Ro
donné au public sous le titre de Relation de l’ambassade de monsieur le chevalier de Chaumont à la Cour du Roi de Siam) q
lic sous le titre de Relation de l’ambassade de monsieur le chevalier de Chaumont à la Cour du Roi de Siam) que l’eau du f
tre de Relation de l’ambassade de monsieur le chevalier de Chaumont à la Cour du Roi de Siam) que l’eau du fond de cale ét
de de monsieur le chevalier de Chaumont à la Cour du Roi de Siam) que l’ eau du fond de cale était aussi fraîche que si on
le chevalier de Chaumont à la Cour du Roi de Siam) que l’eau du fond de cale était aussi fraîche que si on fût venu de la
) que l’eau du fond de cale était aussi fraîche que si on fût venu de la tirer de la fontaine. La nôtre est tiède et notre
au du fond de cale était aussi fraîche que si on fût venu de la tirer de la fontaine. La nôtre est tiède et notre fond de
du fond de cale était aussi fraîche que si on fût venu de la tirer de la fontaine. La nôtre est tiède et notre fond de cal
le était aussi fraîche que si on fût venu de la tirer de la fontaine. La nôtre est tiède et notre fond de cale est si écha
fût venu de la tirer de la fontaine. La nôtre est tiède et notre fond de cale est si échauffé qu’il est presque impossible
de et notre fond de cale est si échauffé qu’il est presque impossible d’ y rester un quart d’heure. Je me suis informé de n
st presque impossible d’y rester un quart d’heure. Je me suis informé de notre maître d’hôtel si cela était vrai, il a été
é de notre maître d’hôtel si cela était vrai, il a été maître d’hôtel de Monsieur de Vaudricourt dans 1’Oiseau qui était l
été maître d’hôtel de Monsieur de Vaudricourt dans 1’Oiseau qui était le navire dans lequel Monsieur de Chaumont a été à S
it le navire dans lequel Monsieur de Chaumont a été à Siam, et a fait la même campagne que lui. Il m’a répondu qu’elle éta
présentement, qui comme je vous ai dit est tiède ; et que si Monsieur le chevalier de Chaumont quitta l’eau des jarres pou
qui comme je vous ai dit est tiède ; et que si Monsieur le chevalier de Chaumont quitta l’eau des jarres pour boire de ce
ai dit est tiède ; et que si Monsieur le chevalier de Chaumont quitta l’ eau des jarres pour boire de celle de fond de cale
Monsieur le chevalier de Chaumont quitta l’eau des jarres pour boire de celle de fond de cale, c’est que celle des jarres
le chevalier de Chaumont quitta l’eau des jarres pour boire de celle de fond de cale, c’est que celle des jarres était tr
alier de Chaumont quitta l’eau des jarres pour boire de celle de fond de cale, c’est que celle des jarres était trouble et
nt se serait souvenu. Par exemple il lui fait prendre dans un endroit les Jésuites pour les Missionnaires lorsqu’il lui fai
nu. Par exemple il lui fait prendre dans un endroit les Jésuites pour les Missionnaires lorsqu’il lui fait dire : « Je ne d
res lorsqu’il lui fait dire : « Je ne dirai rien des grandes qualités de Monsieur l’évêque de Metellopolis, non plus que d
l lui fait dire : « Je ne dirai rien des grandes qualités de Monsieur l’ évêque de Metellopolis, non plus que des progrès d
t dire : « Je ne dirai rien des grandes qualités de Monsieur l’évêque de Metellopolis, non plus que des progrès de Messieu
alités de Monsieur l’évêque de Metellopolis, non plus que des progrès de Messieurs des Missions Etrangères dans l’Orient,
s, non plus que des progrès de Messieurs des Missions Etrangères dans l’ Orient, puisque suivant leur coutume ils ne manque
res dans l’Orient, puisque suivant leur coutume ils ne manqueront pas de donner au public une relation exacte touchant ce
pas de donner au public une relation exacte touchant ce qui concerne la religion dans ce pays-là. » J’ai demeuré fort lon
s-là. » J’ai demeuré fort longtemps à Paris sans autre occupation que la lecture. Je crois avoir lu toutes les relations q
Paris sans autre occupation que la lecture. Je crois avoir lu toutes les relations qui ont été imprimées, tant sur les ter
e crois avoir lu toutes les relations qui ont été imprimées, tant sur les terres que sur la religion, mais je ne me souvien
utes les relations qui ont été imprimées, tant sur les terres que sur la religion, mais je ne me souviens point d’en avoir
tant sur les terres que sur la religion, mais je ne me souviens point d’ en avoir jamais lu de Messieurs des Missions Etran
ue sur la religion, mais je ne me souviens point d’en avoir jamais lu de Messieurs des Missions Etrangères, mais oui bien
ons Etrangères, mais oui bien des R. P.Jésuites qui en donnent toutes les années de très exactes et circonstanciées. Le sil
res, mais oui bien des R. P.Jésuites qui en donnent toutes les années de très exactes et circonstanciées. Le silence des p
qui en donnent toutes les années de très exactes et circonstanciées. Le silence des premiers et la publication des dernie
années de très exactes et circonstanciées. Le silence des premiers et la publication des derniers sont également bons, les
ence des premiers et la publication des derniers sont également bons, les uns se contentent de faire de bonnes actions sans
a publication des derniers sont également bons, les uns se contentent de faire de bonnes actions sans se mettre en peine d
tion des derniers sont également bons, les uns se contentent de faire de bonnes actions sans se mettre en peine d’en infor
uns se contentent de faire de bonnes actions sans se mettre en peine d’ en informer le monde, les autres en font de bonnes
tent de faire de bonnes actions sans se mettre en peine d’en informer le monde, les autres en font de bonnes aussi, et les
ire de bonnes actions sans se mettre en peine d’en informer le monde, les autres en font de bonnes aussi, et les publient p
ns sans se mettre en peine d’en informer le monde, les autres en font de bonnes aussi, et les publient pour l’édification
peine d’en informer le monde, les autres en font de bonnes aussi, et les publient pour l’édification du prochain. Il n’y a
er le monde, les autres en font de bonnes aussi, et les publient pour l’ édification du prochain. Il n’y a rien de si chrét
aussi, et les publient pour l’édification du prochain. Il n’y a rien de si chrétien que l’un et l’autre. Mais pour reveni
si chrétien que l’un et l’autre. Mais pour revenir à cette Relation, l’ auteur fait oublier à son maître la réception qui
ais pour revenir à cette Relation, l’auteur fait oublier à son maître la réception qui lui fut faite à Siam, au séminaire
réception qui lui fut faite à Siam, au séminaire établi par Messieurs les missionnaires, et qui en aurait fait un des plus
l rien eu de plus beau dans cette relation, qu’une exacte description d’ une quantité de quatre-vingts Siamois au moins qui
us beau dans cette relation, qu’une exacte description d’une quantité de quatre-vingts Siamois au moins qui vinrent au-dev
’une quantité de quatre-vingts Siamois au moins qui vinrent au-devant de lui en procession tous vêtus comme des ecclésiast
comme des ecclésiastiques dans un chœur, et qui sont tous étudiants, les uns en philosophie, les autres en théologie, et d
es dans un chœur, et qui sont tous étudiants, les uns en philosophie, les autres en théologie, et dont partie même sont dan
n philosophie, les autres en théologie, et dont partie même sont dans les ordres sacrés, mais tous destinés à l’Eglise, con
et dont partie même sont dans les ordres sacrés, mais tous destinés à l’ Eglise, convertis, élevés, enseignés et instruits
us destinés à l’Eglise, convertis, élevés, enseignés et instruits par les Missionnaires, y en ayant même un d’entre eux qui
en a soutenu une en Sorbonne à Paris qu’il avait dédiée au Roi, avec l’ approbation de plus de trente prélats qui se trouv
orbonne à Paris qu’il avait dédiée au Roi, avec l’approbation de plus de trente prélats qui se trouvèrent présents à l’act
l’approbation de plus de trente prélats qui se trouvèrent présents à l’ action ? Ce sont là des endroits que Monsieur le c
trouvèrent présents à l’action ? Ce sont là des endroits que Monsieur le chevalier de Chaumont n’aurait point oubliés s’il
ésents à l’action ? Ce sont là des endroits que Monsieur le chevalier de Chaumont n’aurait point oubliés s’il avait écrit
t lui-même, mais il s’en est Fié à son secrétaire qui au commencement de son écriture s’est donné carrière, et qui a éparg
u commencement de son écriture s’est donné carrière, et qui a épargné le papier à la fin. Mais je m’aperçois que je fais p
nt de son écriture s’est donné carrière, et qui a épargné le papier à la fin. Mais je m’aperçois que je fais plutôt une cr
n journal, j’y retourne. Monsieur Hurtain est plus mal que jamais, et le malheur est qu’il ne veut point croire notre chir
alheur est qu’il ne veut point croire notre chirurgien qui lui prêche la diète. Il a toujours faim et veut toujours manger
nt de prendre un marsouin, je vous dirai une autre fois ce que c’est. La chaleur est si forte que je ne puis plus écrire,
ois ce que c’est. La chaleur est si forte que je ne puis plus écrire, l’ encre même sèche au bout de ma plume. Du lundi
rtant toujours de plus mal en plus mal a envoyé aujourd’hui à bord de l’ Amiral et du Florissant afin d’avoir le sentiment
a envoyé aujourd’hui à bord de l’Amiral et du Florissant afin d’avoir le sentiment des chirurgiens sur les accès de sa fiè
Amiral et du Florissant afin d’avoir le sentiment des chirurgiens sur les accès de sa fièvre et qu’ils consultassent avec l
du Florissant afin d’avoir le sentiment des chirurgiens sur les accès de sa fièvre et qu’ils consultassent avec le nôtre d
tassent avec le nôtre des remèdes qui lui sont propres. Non seulement les chirurgiens mais aussi Messieurs Du Quesne et Joy
era rien ; Dieu veuille que cela soit ! Pour moi, je n’en espère rien de bon. C’est peut-être l’amitié particulière que j’
que cela soit ! Pour moi, je n’en espère rien de bon. C’est peut-être l’ amitié particulière que j’ai pour lui qui me donne
e ; ainsi soit-il ! Je souhaite être trompé dans mes conjectures mais la violence de sa fièvre, la chaleur qu’il fait qui
it-il ! Je souhaite être trompé dans mes conjectures mais la violence de sa fièvre, la chaleur qu’il fait qui seule abat l
haite être trompé dans mes conjectures mais la violence de sa fièvre, la chaleur qu’il fait qui seule abat les plus robust
s mais la violence de sa fièvre, la chaleur qu’il fait qui seule abat les plus robustes, et outre cela son âge de plus de s
fait qui seule abat les plus robustes, et outre cela son âge de plus de soixante ans ne me donne guère lieu d’espérer rie
et outre cela son âge de plus de soixante ans ne me donne guère lieu d’ espérer rien que de funeste. Messieurs du Quesne e
âge de plus de soixante ans ne me donne guère lieu d’espérer rien que de funeste. Messieurs du Quesne et Joyeux sont sorti
e de funeste. Messieurs du Quesne et Joyeux sont sortis fort affligés de sa maladie. Monsr. Blondel, commissaire, est rest
londel, commissaire, est resté à dîner ; on a fait ce qu’on a pu pour le régaler. Il en a paru fort content. C’est un fort
content. C’est un fort honnête homme, point façonnier, bon serviteur de la Compagnie, c’est un plaisir d’avoir affaire av
ntent. C’est un fort honnête homme, point façonnier, bon serviteur de la Compagnie, c’est un plaisir d’avoir affaire avec
mme, point façonnier, bon serviteur de la Compagnie, c’est un plaisir d’ avoir affaire avec des gens de cette humeur, les c
iteur de la Compagnie, c’est un plaisir d’avoir affaire avec des gens de cette humeur, les choses s’en font mieux et à moi
gnie, c’est un plaisir d’avoir affaire avec des gens de cette humeur, les choses s’en font mieux et à moins de bruit. Quoiq
avec des gens de cette humeur, les choses s’en font mieux et à moins de bruit. Quoique j’en dise du bien, j’ai pourtant s
x et à moins de bruit. Quoique j’en dise du bien, j’ai pourtant sujet de m’en plaindre. Il n’y a que l’intérêt de la Compa
j’en dise du bien, j’ai pourtant sujet de m’en plaindre. Il n’y a que l’ intérêt de la Compagnie qui puisse m’empêcher de l
du bien, j’ai pourtant sujet de m’en plaindre. Il n’y a que l’intérêt de la Compagnie qui puisse m’empêcher de lui vouloir
bien, j’ai pourtant sujet de m’en plaindre. Il n’y a que l’intérêt de la Compagnie qui puisse m’empêcher de lui vouloir du
laindre. Il n’y a que l’intérêt de la Compagnie qui puisse m’empêcher de lui vouloir du mal, il m’a enlevé le sieur Du Ham
Compagnie qui puisse m’empêcher de lui vouloir du mal, il m’a enlevé le sieur Du Hamel, le plus intime ami que j’eusse ic
se m’empêcher de lui vouloir du mal, il m’a enlevé le sieur Du Hamel, le plus intime ami que j’eusse ici, pour le mettre s
’a enlevé le sieur Du Hamel, le plus intime ami que j’eusse ici, pour le mettre sur le Dragon, à la place de l’écrivain du
ieur Du Hamel, le plus intime ami que j’eusse ici, pour le mettre sur le Dragon, à la place de l’écrivain du Roi de ce nav
time ami que j’eusse ici, pour le mettre sur le Dragon, à la place de l’ écrivain du Roi de ce navire, qui comme je vous ai
se ici, pour le mettre sur le Dragon, à la place de l’écrivain du Roi de ce navire, qui comme je vous ai dit est resté à t
vire, qui comme je vous ai dit est resté à terre. J’ai tant ouï faire de louange de Monsieur de Quistilly qui en est capit
omme je vous ai dit est resté à terre. J’ai tant ouï faire de louange de Monsieur de Quistilly qui en est capitaine que je
e Quistilly qui en est capitaine que je suis en quelque sorte consolé de sa perte parce qu’il sera bien. Cependant la prés
en quelque sorte consolé de sa perte parce qu’il sera bien. Cependant la présence d’un bon ami dans le sein duquel on déch
orte consolé de sa perte parce qu’il sera bien. Cependant la présence d’ un bon ami dans le sein duquel on décharge son cœu
perte parce qu’il sera bien. Cependant la présence d’un bon ami dans le sein duquel on décharge son cœur est beaucoup. No
aucoup. Notre R. P.aumônier à qui je n’ai jamais rien caché aura seul la confidence qu’ils partageaient. C’est un honnête
seul la confidence qu’ils partageaient. C’est un honnête homme : vous l’ aimeriez si vous le connaissiez et cela sera, car
qu’ils partageaient. C’est un honnête homme : vous l’aimeriez si vous le connaissiez et cela sera, car il ira à Paris au r
nnaissiez et cela sera, car il ira à Paris au retour du voyage, et je l’ accompagnerai ou lui donnerai ce journal-ci pour v
voyage, et je l’accompagnerai ou lui donnerai ce journal-ci pour vous le mettre entre les mains. Du mardi 11e. [avril]
accompagnerai ou lui donnerai ce journal-ci pour vous le mettre entre les mains. Du mardi 11e. [avril] Je vous promis
ntre les mains. Du mardi 11e. [avril] Je vous promis avant-hier la description d’un marsouin : je vais vous tenir pa
Du mardi 11e. [avril] Je vous promis avant-hier la description d’ un marsouin : je vais vous tenir parole car je vie
la description d’un marsouin : je vais vous tenir parole car je viens d’ en manger. C’est un animal amphibie, si on peut ap
si on peut appeler de même un poisson ; il est vrai qu’il n’en a que la figure. Il y a autant de chair qu’au plus gros po
me un poisson ; il est vrai qu’il n’en a que la figure. Il y a autant de chair qu’au plus gros poisson de France. Il a don
n’en a que la figure. Il y a autant de chair qu’au plus gros poisson de France. Il a donné à souper à tout notre équipage
re équipage, c’est-à-dire à 180 hommes, et 180 matelots, ou soldats à la mer, mangent plus que 300 hommes à terre. Vous ne
ts, ou soldats à la mer, mangent plus que 300 hommes à terre. Vous ne le croirez peut-être pas ; il est pourtant vrai, on
ut-être pas ; il est pourtant vrai, on mange plus ici qu’ailleurs, et les matelots ont toujours faim. Ce poisson n’a point
qu’ailleurs, et les matelots ont toujours faim. Ce poisson n’a point d’ écailles mais bien une espèce de peau, qui si elle
t toujours faim. Ce poisson n’a point d’écailles mais bien une espèce de peau, qui si elle était velue, pourrait passer po
ien une espèce de peau, qui si elle était velue, pourrait passer pour de la couenne de lard. Elle est fort dure, et lorsqu
une espèce de peau, qui si elle était velue, pourrait passer pour de la couenne de lard. Elle est fort dure, et lorsqu’el
de peau, qui si elle était velue, pourrait passer pour de la couenne de lard. Elle est fort dure, et lorsqu’elle est cuit
lard. Elle est fort dure, et lorsqu’elle est cuite, il est impossible d’ y mettre la dent. Il a les testicules en dehors du
est fort dure, et lorsqu’elle est cuite, il est impossible d’y mettre la dent. Il a les testicules en dehors du corps comm
et lorsqu’elle est cuite, il est impossible d’y mettre la dent. Il a les testicules en dehors du corps comme les animaux d
ible d’y mettre la dent. Il a les testicules en dehors du corps comme les animaux de terre, séparées et longues. Il a entre
tre la dent. Il a les testicules en dehors du corps comme les animaux de terre, séparées et longues. Il a entre cuir et ch
de terre, séparées et longues. Il a entre cuir et chair un bon doigt d’ épaisseur de lard plus ferme que celui de nos coch
éparées et longues. Il a entre cuir et chair un bon doigt d’épaisseur de lard plus ferme que celui de nos cochons. Il n’es
e cuir et chair un bon doigt d’épaisseur de lard plus ferme que celui de nos cochons. Il n’est point composé comme les aut
ard plus ferme que celui de nos cochons. Il n’est point composé comme les autres poissons, ce ne sont point des érêtes, ce
tres poissons, ce ne sont point des érêtes, ce sont des os effectifs. Le dedans du corps est composé de même que celui d’u
nt des os effectifs. Le dedans du corps est composé de même que celui d’ un cochon, mais plus long trois fois ; il a des ve
d’un cochon, mais plus long trois fois ; il a des veines qui portent le sang par tout le corps et qui répondent au cœur.
s plus long trois fois ; il a des veines qui portent le sang par tout le corps et qui répondent au cœur. Ce sang est chaud
i répondent au cœur. Ce sang est chaud et caille en froidissant. Il a la chair fort vermeille lorsqu’elle est crue, mais n
, mais noirâtre lorsqu’elle est cuite. Nos matelots disent qu’il fait de fort bonne soupe. Ils en ont mangé. Je ne me fie
gé en pâté et je puis vous dire que c’est un très méchant régal. Il a le goût d’un cochon qui commence à sentir et qui n’a
té et je puis vous dire que c’est un très méchant régal. Il a le goût d’ un cochon qui commence à sentir et qui n’a point é
le goût d’un cochon qui commence à sentir et qui n’a point été salé. La chair en est, comme je vous l’ai dit, noirâtre et
ce à sentir et qui n’a point été salé. La chair en est, comme je vous l’ ai dit, noirâtre et désagréable à la vue et très s
é. La chair en est, comme je vous l’ai dit, noirâtre et désagréable à la vue et très sèche sous la dent malgré l’assaisonn
je vous l’ai dit, noirâtre et désagréable à la vue et très sèche sous la dent malgré l’assaisonnement du pâté. Enfin ce se
t, noirâtre et désagréable à la vue et très sèche sous la dent malgré l’ assaisonnement du pâté. Enfin ce serait un régal p
a dent malgré l’assaisonnement du pâté. Enfin ce serait un régal pour le diable et qui conviendrait à sa couleur, que du m
ouleur, que du marsouin pour manger, du café pour boisson et une pipe de tabac pour dessert. Monsieur Hurtain se porte tou
re. Du mercredi 12e. [avril] Il a plu extrêmement cette nuit et le vent a calmé tout plat ; je crois que nos matelot
a calmé tout plat ; je crois que nos matelots veulent prendre toutes les bonites de la mer ; ils en attrapent autant qu’il
t plat ; je crois que nos matelots veulent prendre toutes les bonites de la mer ; ils en attrapent autant qu’ils en souhai
lat ; je crois que nos matelots veulent prendre toutes les bonites de la mer ; ils en attrapent autant qu’ils en souhaiten
s en souhaitent, c’est-à-dire beaucoup, et malgré cela vivent au jour la journée, faisant tout cuire et jetant ce qui leur
ant tout cuire et jetant ce qui leur en reste, religieux observateurs de la coutume. J’ai demandé à un matelot pourquoi il
tout cuire et jetant ce qui leur en reste, religieux observateurs de la coutume. J’ai demandé à un matelot pourquoi il n’
coutume. J’ai demandé à un matelot pourquoi il n’en gardait pas pour le lendemain que peut-être il n’en pourrait point pr
n’en pourrait point prendre, j’ai eu pour réponse que ce n’était pas la mode. Chez eux vie de cochon, bonne et courte. A
rendre, j’ai eu pour réponse que ce n’était pas la mode. Chez eux vie de cochon, bonne et courte. Aussi tant de prudence
vie de cochon, bonne et courte. Aussi tant de prudence entraîne trop de soin Il ne faut point prévoir les malheurs de si
Aussi tant de prudence entraîne trop de soin Il ne faut point prévoir les malheurs de si loin. C’est ce que dit Pyrrhus da
prudence entraîne trop de soin Il ne faut point prévoir les malheurs de si loin. C’est ce que dit Pyrrhus dans 1’Androma
les malheurs de si loin. C’est ce que dit Pyrrhus dans 1’Andromaque de Monsr. Racine, c’est le moyen de vivre content. C
. C’est ce que dit Pyrrhus dans 1’Andromaque de Monsr. Racine, c’est le moyen de vivre content. Ce poisson est gros pour
ce que dit Pyrrhus dans 1’Andromaque de Monsr. Racine, c’est le moyen de vivre content. Ce poisson est gros pour sa longue
gros pour sa longueur, il pèse environ dix livres plus ou moins ; on le pêche de dessus une vergue en faisant sauter un h
r sa longueur, il pèse environ dix livres plus ou moins ; on le pêche de dessus une vergue en faisant sauter un hameçon où
en faisant sauter un hameçon où il y a pour appât une représentation de poisson volant. Comme il en est friand, il s’élan
tation de poisson volant. Comme il en est friand, il s’élance hors de l’ eau pour le dévorer, et l’hameçon l’arrête. Il est
oisson volant. Comme il en est friand, il s’élance hors de l’eau pour le dévorer, et l’hameçon l’arrête. Il est bon à en m
Comme il en est friand, il s’élance hors de l’eau pour le dévorer, et l’ hameçon l’arrête. Il est bon à en manger une fois
n est friand, il s’élance hors de l’eau pour le dévorer, et l’hameçon l’ arrête. Il est bon à en manger une fois ou deux fr
ment sec, mais lorsqu’il est mariné il est excellent. Pour ce qui est de la pluie qu’il fait ici, il semble que Dieu pour
t sec, mais lorsqu’il est mariné il est excellent. Pour ce qui est de la pluie qu’il fait ici, il semble que Dieu pour tem
qui est de la pluie qu’il fait ici, il semble que Dieu pour tempérer l’ ardeur du soleil, et pour éteindre la soif de ceux
il semble que Dieu pour tempérer l’ardeur du soleil, et pour éteindre la soif de ceux qui viennent dans ces chaleurs-ci, a
e que Dieu pour tempérer l’ardeur du soleil, et pour éteindre la soif de ceux qui viennent dans ces chaleurs-ci, ait de to
pour éteindre la soif de ceux qui viennent dans ces chaleurs-ci, ait de toute éternité par un ordre immuable de sa provid
ent dans ces chaleurs-ci, ait de toute éternité par un ordre immuable de sa providence destiné de leur donner de l’eau pou
ait de toute éternité par un ordre immuable de sa providence destiné de leur donner de l’eau pour se rafraîchir. En effet
ternité par un ordre immuable de sa providence destiné de leur donner de l’eau pour se rafraîchir. En effet les pluies ici
nité par un ordre immuable de sa providence destiné de leur donner de l’ eau pour se rafraîchir. En effet les pluies ici so
ovidence destiné de leur donner de l’eau pour se rafraîchir. En effet les pluies ici sont fort fréquentes et si grosses qu’
n effet les pluies ici sont fort fréquentes et si grosses qu’en moins de trois heures nous avons fait, de notre dunette, q
fréquentes et si grosses qu’en moins de trois heures nous avons fait, de notre dunette, quatre tonneaux d’eau qui sont sei
ns de trois heures nous avons fait, de notre dunette, quatre tonneaux d’ eau qui sont seize feuillettes de Paris et plus. C
t, de notre dunette, quatre tonneaux d’eau qui sont seize feuillettes de Paris et plus. Cette eau est fort bonne excepté q
e Paris et plus. Cette eau est fort bonne excepté qu’elle sent un peu d’ amertume à cause du goudron sur lequel elle tombe
’amertume à cause du goudron sur lequel elle tombe et passe avant que d’ être recueillie. Cela ne diminue guère la chaleur,
lle tombe et passe avant que d’être recueillie. Cela ne diminue guère la chaleur, mais cela étanche la soif. On garde cett
’être recueillie. Cela ne diminue guère la chaleur, mais cela étanche la soif. On garde cette eau pour les bestiaux et on
guère la chaleur, mais cela étanche la soif. On garde cette eau pour les bestiaux et on donne à l’équipage de celle du fon
a étanche la soif. On garde cette eau pour les bestiaux et on donne à l’ équipage de celle du fond de cale. Si j’en étais c
a soif. On garde cette eau pour les bestiaux et on donne à l’équipage de celle du fond de cale. Si j’en étais cru, la Comp
cette eau pour les bestiaux et on donne à l’équipage de celle du fond de cale. Si j’en étais cru, la Compagnie ferait la d
et on donne à l’équipage de celle du fond de cale. Si j’en étais cru, la Compagnie ferait la dépense d’une trentaine d’aun
page de celle du fond de cale. Si j’en étais cru, la Compagnie ferait la dépense d’une trentaine d’aunes de toile cirée su
le du fond de cale. Si j’en étais cru, la Compagnie ferait la dépense d’ une trentaine d’aunes de toile cirée sur chacun de
le. Si j’en étais cru, la Compagnie ferait la dépense d’une trentaine d’ aunes de toile cirée sur chacun de ses navires pou
’en étais cru, la Compagnie ferait la dépense d’une trentaine d’aunes de toile cirée sur chacun de ses navires pour la rec
e ferait la dépense d’une trentaine d’aunes de toile cirée sur chacun de ses navires pour la recueillir, la cire ne contra
d’une trentaine d’aunes de toile cirée sur chacun de ses navires pour la recueillir, la cire ne contractant aucun mauvais
d’aunes de toile cirée sur chacun de ses navires pour la recueillir, la cire ne contractant aucun mauvais goût et ainsi n
eau serait parfaitement bonne. J’en ai fait remplir trois bouteilles de celle qui tombait sur de la toile blanche, je l’a
bonne. J’en ai fait remplir trois bouteilles de celle qui tombait sur de la toile blanche, je l’ai trouvée très bonne ; el
ne. J’en ai fait remplir trois bouteilles de celle qui tombait sur de la toile blanche, je l’ai trouvée très bonne ; elle
lir trois bouteilles de celle qui tombait sur de la toile blanche, je l’ ai trouvée très bonne ; elle est aussi claire que
blanche, je l’ai trouvée très bonne ; elle est aussi claire que celle de roche, aussi saine que celle de rivière, elle bla
nne ; elle est aussi claire que celle de roche, aussi saine que celle de rivière, elle blanchit fort bien, et tout le mond
’est-à-dire que j’ai été en chemise et en caleçon une bonne heure sur le pont. Je m’en trouve fort bien, cela réveille l’a
une bonne heure sur le pont. Je m’en trouve fort bien, cela réveille l’ appétit que ces chaleurs-ci diminuent. La mer est
uve fort bien, cela réveille l’appétit que ces chaleurs-ci diminuent. La mer est toute couverte de poissons volants, qui e
le l’appétit que ces chaleurs-ci diminuent. La mer est toute couverte de poissons volants, qui est un animal fait à peu pr
es il a deux nageoires presque aussi longues que lui, qui lui servent d’ ailes pour échapper aux bonites qui en sont fort f
ont fort friandes. Ce poisson est fort malheureux, et il n’a pas plus de sûreté dans l’air que dans l’eau, car il y a des
es. Ce poisson est fort malheureux, et il n’a pas plus de sûreté dans l’ air que dans l’eau, car il y a des oiseaux que les
est fort malheureux, et il n’a pas plus de sûreté dans l’air que dans l’ eau, car il y a des oiseaux que les matelots nomme
plus de sûreté dans l’air que dans l’eau, car il y a des oiseaux que les matelots nomment frégates légères, lesquels fonde
égates légères, lesquels fondent sur lui lorsqu’il paraît avec autant d’ impétuosité que les faucons sur les perdrix. Cela
squels fondent sur lui lorsqu’il paraît avec autant d’impétuosité que les faucons sur les perdrix. Cela nous a divertis pen
ur lui lorsqu’il paraît avec autant d’impétuosité que les faucons sur les perdrix. Cela nous a divertis pendant quelque tem
rdrix. Cela nous a divertis pendant quelque temps. J’en ai parlé à un de nos missionnaires qui m’a dit qu’il regardait cet
s qui m’a dit qu’il regardait cet animal que Dieu faisait naître pour la nourriture des autres du même œil qu’il regardait
sait naître pour la nourriture des autres du même œil qu’il regardait les insectes des campagnes qui servent aussi à la nou
me œil qu’il regardait les insectes des campagnes qui servent aussi à la nourriture des oiseaux. J’ai fait une réflexion l
Je crois que c’est un avertissement que Dieu donne aux voyageurs pour les faire sérieusement songer à eux et leur faire con
rs près du péril soit du côté du monde soit du côté de Dieu, et ainsi les obliger à se préparer à tout événement. Du jeu
Du vendredi 14. [avril] Même vent. Monsieur Hurtain empire à vue d’ œil. Ces chaleurs-ci sont plus tuantes que sous la
urtain empire à vue d’œil. Ces chaleurs-ci sont plus tuantes que sous la Ligne et sous le soleil : elles étouffent quand o
ue d’œil. Ces chaleurs-ci sont plus tuantes que sous la Ligne et sous le soleil : elles étouffent quand on respire. Je cro
le soleil : elles étouffent quand on respire. Je crois que c’est que le soleil a laissé l’air d’ici échauffé lors de son
étouffent quand on respire. Je crois que c’est que le soleil a laissé l’ air d’ici échauffé lors de son passage, et non pas
échauffé lors de son passage, et non pas ce qu’on dit communément que la chaleur du soleil est plus forte lorsqu’elle dard
st plus forte lorsqu’elle darde ses rayons obliquement, que lorsqu’il les darde perpendiculairement, car si cela était ains
arde perpendiculairement, car si cela était ainsi nous aurions trouvé la chaleur aussi forte il y a un mois que nous la tr
si nous aurions trouvé la chaleur aussi forte il y a un mois que nous la trouvons à présent. Du samedi 15. [avril] L
a un mois que nous la trouvons à présent. Du samedi 15. [avril] Le vent s’est rafraîchi, nous allons assez bien, pas
Le vent s’est rafraîchi, nous allons assez bien, pas tout à fait à la route, nous tirons au court bâton avec lui. Monsi
r Hurtain est fort mal. Du dimanche 16. [avril] Même chose pour le vent, mais je viens d’en voir une qui contredit l
Du dimanche 16. [avril] Même chose pour le vent, mais je viens d’ en voir une qui contredit la nature. On dit ordina
Même chose pour le vent, mais je viens d’en voir une qui contredit la nature. On dit ordinairement qu’il n’y a point d’
r une qui contredit la nature. On dit ordinairement qu’il n’y a point d’ animal qui ne tende à la propagation de son espèce
ature. On dit ordinairement qu’il n’y a point d’animal qui ne tende à la propagation de son espèce et qui n’aime ses petit
rdinairement qu’il n’y a point d’animal qui ne tende à la propagation de son espèce et qui n’aime ses petits. On a raison
on espèce et qui n’aime ses petits. On a raison pour le premier, mais la règle n’est pas générale pour le dernier. Une tru
inq autres grandelets, dont elle a ce matin mangé le dernier, c’était le plus gras des trois qui lui restaient. Nous feron
trois qui lui restaient. Nous ferons en sorte qu’elle ne mangera pas les deux autres, nous lui en épargnerons la peine. Mr
sorte qu’elle ne mangera pas les deux autres, nous lui en épargnerons la peine. Mr. D.P. ne savait pas comme les bêtes en
utres, nous lui en épargnerons la peine. Mr. D.P. ne savait pas comme les bêtes en usent entre elles quand il a écrit : Ja
uand il a écrit : Jamais contre un renard chicanant un poulet Du sac de son procès fut-il charger Rollet ? Il a raison,
ac de son procès fut-il charger Rollet ? Il a raison, il n’y a point de tribunal, et sans formalité le plus fort dévore l
Rollet ? Il a raison, il n’y a point de tribunal, et sans formalité le plus fort dévore le plus faible, car sans parler
on, il n’y a point de tribunal, et sans formalité le plus fort dévore le plus faible, car sans parler de la truie d’ici, l
et sans formalité le plus fort dévore le plus faible, car sans parler de la truie d’ici, le lapin ne mange-t-il pas ses pe
sans formalité le plus fort dévore le plus faible, car sans parler de la truie d’ici, le lapin ne mange-t-il pas ses petit
e plus fort dévore le plus faible, car sans parler de la truie d’ici, le lapin ne mange-t-il pas ses petits lorsqu’il peut
la truie d’ici, le lapin ne mange-t-il pas ses petits lorsqu’il peut les trouver où la femelle les cache ? Les poissons ne
, le lapin ne mange-t-il pas ses petits lorsqu’il peut les trouver où la femelle les cache ? Les poissons ne se mangent-il
ne mange-t-il pas ses petits lorsqu’il peut les trouver où la femelle les cache ? Les poissons ne se mangent-ils pas l’un l
l pas ses petits lorsqu’il peut les trouver où la femelle les cache ? Les poissons ne se mangent-ils pas l’un l’autre, non
? Les poissons ne se mangent-ils pas l’un l’autre, non seulement ceux de différente, mais aussi ceux de même espèce ? Tell
lement ceux de différente, mais aussi ceux de même espèce ? Telle est la morue. La guerre est-elle pas aussi grande entre
x de différente, mais aussi ceux de même espèce ? Telle est la morue. La guerre est-elle pas aussi grande entre les animau
spèce ? Telle est la morue. La guerre est-elle pas aussi grande entre les animaux de terre, je ne dis pas seulement les plu
e est la morue. La guerre est-elle pas aussi grande entre les animaux de terre, je ne dis pas seulement les plus féroces m
pas aussi grande entre les animaux de terre, je ne dis pas seulement les plus féroces mais même les plus doux ? Il ne se p
animaux de terre, je ne dis pas seulement les plus féroces mais même les plus doux ? Il ne se passe point de jour qu’il n’
ement les plus féroces mais même les plus doux ? Il ne se passe point de jour qu’il n’y ait quelqu’une de nos poules tuée
les plus doux ? Il ne se passe point de jour qu’il n’y ait quelqu’une de nos poules tuée et mangée par les autres. Après c
int de jour qu’il n’y ait quelqu’une de nos poules tuée et mangée par les autres. Après cela, qu’il traite l’homme de bête
de nos poules tuée et mangée par les autres. Après cela, qu’il traite l’ homme de bête et le mette en parallèle avec un âne
oules tuée et mangée par les autres. Après cela, qu’il traite l’homme de bête et le mette en parallèle avec un âne parce q
et mangée par les autres. Après cela, qu’il traite l’homme de bête et le mette en parallèle avec un âne parce qu’il se fai
omme de bête et le mette en parallèle avec un âne parce qu’il se fait la guerre ! Il faut le lui pardonner, il n’avait enc
ette en parallèle avec un âne parce qu’il se fait la guerre ! Il faut le lui pardonner, il n’avait encore rien vu que le c
t la guerre ! Il faut le lui pardonner, il n’avait encore rien vu que le clocher de sa paroisse et la chicane en fureur, e
 ! Il faut le lui pardonner, il n’avait encore rien vu que le clocher de sa paroisse et la chicane en fureur, et puis, ce
pardonner, il n’avait encore rien vu que le clocher de sa paroisse et la chicane en fureur, et puis, ce n’est pas la seule
clocher de sa paroisse et la chicane en fureur, et puis, ce n’est pas la seule chose qu’il ait dite en bonne rime mais san
allez dire que je décharge ma bile sur Boileau comme s’il était cause de la mort du goret, je vous répondrai que cela me c
ez dire que je décharge ma bile sur Boileau comme s’il était cause de la mort du goret, je vous répondrai que cela me chag
mort du goret, je vous répondrai que cela me chagrine. C’est une race de cochons des Indes, qui sont meilleurs et plus dél
ne race de cochons des Indes, qui sont meilleurs et plus délicats que le marcassin, et perdre un bon repas n’est pas peu d
ats que le marcassin, et perdre un bon repas n’est pas peu de chose à la mer, où n’ayant pas tout à souhait on regrette tr
se à la mer, où n’ayant pas tout à souhait on regrette très amèrement les choses sur lesquelles on comptait. Du lundi 17
esquelles on comptait. Du lundi 17 [avril] Nous allons un peu ; le vent s’est rangé du côté qu’il nous le faut, mais
avril] Nous allons un peu ; le vent s’est rangé du côté qu’il nous le faut, mais Monsieur Hurtain empire toujours. D
ne crois pas qu’il en réchappe On avait pris un requin, on n’a pas pu l’ embarquer parce qu’on s’y est mal pris. Il a cassé
n, on n’a pas pu l’embarquer parce qu’on s’y est mal pris. Il a cassé la ligne et emporté l’appât et l’hameçon. Nous en av
mbarquer parce qu’on s’y est mal pris. Il a cassé la ligne et emporté l’ appât et l’hameçon. Nous en avons pris d’autre, ai
rce qu’on s’y est mal pris. Il a cassé la ligne et emporté l’appât et l’ hameçon. Nous en avons pris d’autre, ainsi je vais
a cassé la ligne et emporté l’appât et l’hameçon. Nous en avons pris d’ autre, ainsi je vais vous dire ce que c’est. C’est
pris d’autre, ainsi je vais vous dire ce que c’est. C’est un poisson d’ environ huit pieds de longueur, dont la peau sans
je vais vous dire ce que c’est. C’est un poisson d’environ huit pieds de longueur, dont la peau sans écailles et les nageo
ce que c’est. C’est un poisson d’environ huit pieds de longueur, dont la peau sans écailles et les nageoires sont comme ce
isson d’environ huit pieds de longueur, dont la peau sans écailles et les nageoires sont comme ce qu’on appelle à Paris le
au sans écailles et les nageoires sont comme ce qu’on appelle à Paris le chien de mer dont les tourneurs se servent à poli
cailles et les nageoires sont comme ce qu’on appelle à Paris le chien de mer dont les tourneurs se servent à polir leurs o
es nageoires sont comme ce qu’on appelle à Paris le chien de mer dont les tourneurs se servent à polir leurs ouvrages. Nous
ouvrages. Nous n’en avons point mangé parce qu’il ne vaut rien, mais les matelots ne leur font point de quartier. Je crois
mangé parce qu’il ne vaut rien, mais les matelots ne leur font point de quartier. Je crois qu’ils mangeraient le diable s
matelots ne leur font point de quartier. Je crois qu’ils mangeraient le diable s’il tombait entre leurs mains. Cet animal
ls mangeraient le diable s’il tombait entre leurs mains. Cet animal a la tête plate, les yeux aux deux côtés de la tête et
le diable s’il tombait entre leurs mains. Cet animal a la tête plate, les yeux aux deux côtés de la tête et aux extrémités,
ntre leurs mains. Cet animal a la tête plate, les yeux aux deux côtés de la tête et aux extrémités, en sorte qu’il voit ha
e leurs mains. Cet animal a la tête plate, les yeux aux deux côtés de la tête et aux extrémités, en sorte qu’il voit haut
côtés de la tête et aux extrémités, en sorte qu’il voit haut et bas, la gueule fort avancée en dessous, et pour avaler, i
ncée en dessous, et pour avaler, il faut qu’ il se tourne presque sur le dos ou qu’il s’élève en haut. Il a quatre rangées
urne presque sur le dos ou qu’il s’élève en haut. Il a quatre rangées de dents en haut et autant en bas ; elles sont plate
ont plates et pointues et coupent comme un couteau, de sorte qu’après l’ avoir examiné, je ne suis plus surpris de ce que M
n couteau, de sorte qu’après l’avoir examiné, je ne suis plus surpris de ce que Mr. Bergier de La Rochelle me dit une fois
ergier de La Rochelle me dit une fois qu’un pareil animal avait coupé la cuisse d’un chirurgien qu’il avait et qui était t
La Rochelle me dit une fois qu’un pareil animal avait coupé la cuisse d’ un chirurgien qu’il avait et qui était tombé hors
que cela est vrai parce que je suis persuadé que cela se peut. C’est le plus terrible poisson de la mer, qui seul ose prê
que je suis persuadé que cela se peut. C’est le plus terrible poisson de la mer, qui seul ose prêter le collet aux caïmans
je suis persuadé que cela se peut. C’est le plus terrible poisson de la mer, qui seul ose prêter le collet aux caïmans ou
e peut. C’est le plus terrible poisson de la mer, qui seul ose prêter le collet aux caïmans ou crocodiles. Du mercredi
aïmans ou crocodiles. Du mercredi 19 [avril] Toujours même vent d’ Est. Nous allons à la route, guière effectivement,
Du mercredi 19 [avril] Toujours même vent d’Est. Nous allons à la route, guière effectivement, mais c’est toujours
s allons à la route, guière effectivement, mais c’est toujours autant de pris. Monsieur Hurtain décline. Messieurs Du Ques
s. Monsieur Hurtain décline. Messieurs Du Quesne et Joyeux sont venus le voir : le premier s’en est retourné aussitôt, l’a
sitôt, l’autre a dîné ici. Nos rafraîchissements s’en vont bien vite, la maladie de Monsieur Hurtain a mis la mortalité su
tre a dîné ici. Nos rafraîchissements s’en vont bien vite, la maladie de Monsieur Hurtain a mis la mortalité sur nos mouto
chissements s’en vont bien vite, la maladie de Monsieur Hurtain a mis la mortalité sur nos moutons et nos poules. Il y a o
urtain a mis la mortalité sur nos moutons et nos poules. Il y a ordre d’ une flamme au bâton d’enseigne en cas que Monsieur
ité sur nos moutons et nos poules. Il y a ordre d’une flamme au bâton d’ enseigne en cas que Monsieur Hurtain empire et d’u
’une flamme au bâton d’enseigne en cas que Monsieur Hurtain empire et d’ un pavillon au beaupré s’il se porte mieux. Je cra
jamais le dernier signal. Du jeudi 20e. [avril] Nous avons dès le matin fait le signal de l’augmentation de la mala
nier signal. Du jeudi 20e. [avril] Nous avons dès le matin fait le signal de l’augmentation de la maladie de Monsieu
l. Du jeudi 20e. [avril] Nous avons dès le matin fait le signal de l’augmentation de la maladie de Monsieur Hurtain.
Du jeudi 20e. [avril] Nous avons dès le matin fait le signal de l’ augmentation de la maladie de Monsieur Hurtain. Mo
. [avril] Nous avons dès le matin fait le signal de l’augmentation de la maladie de Monsieur Hurtain. Monsr. Joyeux est
avril] Nous avons dès le matin fait le signal de l’augmentation de la maladie de Monsieur Hurtain. Monsr. Joyeux est ve
ous avons dès le matin fait le signal de l’augmentation de la maladie de Monsieur Hurtain. Monsr. Joyeux est venu à bord e
igé du péril manifeste où il laisse son ami. Nous avons dit peu après les prières des agonisants ; il n’y a point d’apparen
Nous avons dit peu après les prières des agonisants ; il n’y a point d’ apparence qu’il en revienne, les chaleurs et sa fi
rières des agonisants ; il n’y a point d’apparence qu’il en revienne, les chaleurs et sa fièvre ne promettent rien que de f
e qu’il en revienne, les chaleurs et sa fièvre ne promettent rien que de funeste. On lui a donné ce soir l’extrême-onction
t sa fièvre ne promettent rien que de funeste. On lui a donné ce soir l’ extrême-onction qu’il a reçue avec beaucoup de zèl
né ce soir l’extrême-onction qu’il a reçue avec beaucoup de zèle pour la religion catholique apostolique et romaine, qu’il
igion catholique apostolique et romaine, qu’il avait embrassée depuis l’ Edit du mois d’octobre 1685. Du vendredi 21 [av
e apostolique et romaine, qu’il avait embrassée depuis l’Edit du mois d’ octobre 1685. Du vendredi 21 [avril] Toujour
is d’octobre 1685. Du vendredi 21 [avril] Toujours de même pour le vent et le chemin. Monsieur Hurtain est à l’agoni
e 1685. Du vendredi 21 [avril] Toujours de même pour le vent et le chemin. Monsieur Hurtain est à l’agonie. Du sa
Toujours de même pour le vent et le chemin. Monsieur Hurtain est à l’ agonie. Du samedi 22e. [avril] On m’a réveil
t qu’il n’était pas encore une heure, Monsr. Hurtain venait de rendre l’ âme. J’en suis plus affligé que je ne puis l’expri
Hurtain venait de rendre l’âme. J’en suis plus affligé que je ne puis l’ exprimer, c’était un fort honnête homme, qui me fa
je ne puis l’exprimer, c’était un fort honnête homme, qui me faisait la grâce de m’aimer. Je le connaissais il y a plus d
is l’exprimer, c’était un fort honnête homme, qui me faisait la grâce de m’aimer. Je le connaissais il y a plus de six ans
c’était un fort honnête homme, qui me faisait la grâce de m’aimer. Je le connaissais il y a plus de six ans. Je perds en l
me, qui me faisait la grâce de m’aimer. Je le connaissais il y a plus de six ans. Je perds en lui non seulement un bon ami
e que j’honorais comme mon père. J’ai scellé ses coffres et armoires, la fenêtre et la porte de sa chambre, et Monsr. de B
is comme mon père. J’ai scellé ses coffres et armoires, la fenêtre et la porte de sa chambre, et Monsr. de Bouchetière lie
mon père. J’ai scellé ses coffres et armoires, la fenêtre et la porte de sa chambre, et Monsr. de Bouchetière lieutenant l
coffres et armoires, la fenêtre et la porte de sa chambre, et Monsr. de Bouchetière lieutenant les a contrescellés. Nous
enêtre et la porte de sa chambre, et Monsr. de Bouchetière lieutenant les a contrescellés. Nous avons fait connaître sa mor
enant les a contrescellés. Nous avons fait connaître sa mort au reste de l’escadre par le pavillon à poupe, à mi-mât, et p
nt les a contrescellés. Nous avons fait connaître sa mort au reste de l’ escadre par le pavillon à poupe, à mi-mât, et par
escellés. Nous avons fait connaître sa mort au reste de l’escadre par le pavillon à poupe, à mi-mât, et par onze coups de
ste de l’escadre par le pavillon à poupe, à mi-mât, et par onze coups de canon tirés à demi-heure de distance l’un de l’au
llon à poupe, à mi-mât, et par onze coups de canon tirés à demi-heure de distance l’un de l’autre depuis le point du jour
i-mât, et par onze coups de canon tirés à demi-heure de distance l’un de l’autre depuis le point du jour jusques à l’heure
coups de canon tirés à demi-heure de distance l’un de l’autre depuis le point du jour jusques à l’heure qu’il a été jeté
i-heure de distance l’un de l’autre depuis le point du jour jusques à l’ heure qu’il a été jeté à la mer. Monsr. du Quesne
l’autre depuis le point du jour jusques à l’heure qu’il a été jeté à la mer. Monsr. du Quesne et Monsieur Blondel commiss
Monsieur Blondel commissaire sont venus à bord. Ils seront présents à l’ inventaire. Ils ont jeté de l’eau bénite sur le co
e sont venus à bord. Ils seront présents à l’inventaire. Ils ont jeté de l’eau bénite sur le corps et ensuite sont retourn
ont venus à bord. Ils seront présents à l’inventaire. Ils ont jeté de l’ eau bénite sur le corps et ensuite sont retournés
Ils seront présents à l’inventaire. Ils ont jeté de l’eau bénite sur le corps et ensuite sont retournés ensemble. Après l
s ensemble. Après leur sortie on a chanté une grande messe des morts, le corps présent dans une bière, une croix dessus, l
e messe des morts, le corps présent dans une bière, une croix dessus, l’ épée hors du fourreau, attachés ensemble en croix
une croix dessus, l’épée hors du fourreau, attachés ensemble en croix de saint André ou en sautoir. A la fin de la messe n
fourreau, attachés ensemble en croix de saint André ou en sautoir. A la fin de la messe notre aumônier le R. P.Querduff,
au, attachés ensemble en croix de saint André ou en sautoir. A la fin de la messe notre aumônier le R. P.Querduff, religie
attachés ensemble en croix de saint André ou en sautoir. A la fin de la messe notre aumônier le R. P.Querduff, religieux
oix de saint André ou en sautoir. A la fin de la messe notre aumônier le R. P.Querduff, religieux dominicain, a fait un se
Querduff, religieux dominicain, a fait un sermon qui était une espèce d’ oraison funèbre. Il avait pris pour texte ces paro
it une espèce d’oraison funèbre. Il avait pris pour texte ces paroles de saint Luc : Ecce mortuus afferebatur. Il a dit en
ferebatur. Il a dit entre autres choses que Dieu avait deux fois tiré le défunt d’esclavage, la première en le tirant de l
Il a dit entre autres choses que Dieu avait deux fois tiré le défunt d’ esclavage, la première en le tirant de la main des
s que Dieu avait deux fois tiré le défunt d’esclavage, la première en le tirant de la main des Turcs où il languissait dep
avait deux fois tiré le défunt d’esclavage, la première en le tirant de la main des Turcs où il languissait depuis quatre
ait deux fois tiré le défunt d’esclavage, la première en le tirant de la main des Turcs où il languissait depuis quatre an
main des Turcs où il languissait depuis quatre ans, et la seconde en le tirant de l’esclavage du démon par une conversion
Turcs où il languissait depuis quatre ans, et la seconde en le tirant de l’esclavage du démon par une conversion sincère,
cs où il languissait depuis quatre ans, et la seconde en le tirant de l’ esclavage du démon par une conversion sincère, aya
du démon par une conversion sincère, ayant jusques au dernier moment de sa vie persisté dans la religion catholique apost
sion sincère, ayant jusques au dernier moment de sa vie persisté dans la religion catholique apostolique et romaine qu’il
romaine qu’il avait embrassée depuis environ quatre ans, ayant abjuré les erreurs de Calvin. Il a fini en le recommandant a
l avait embrassée depuis environ quatre ans, ayant abjuré les erreurs de Calvin. Il a fini en le recommandant aux prières
environ quatre ans, ayant abjuré les erreurs de Calvin. Il a fini en le recommandant aux prières des assistants dont part
ini en le recommandant aux prières des assistants dont partie avaient les yeux mouillés. Il a fort bien fait et tout le mon
l a fort bien fait et tout le monde en a été fort content. Après cela l’ aumônier du Florissant son frère, qui était venu à
s cela l’aumônier du Florissant son frère, qui était venu à bord avec le commissaire et qui y était resté, a fait la sépul
ui était venu à bord avec le commissaire et qui y était resté, a fait la sépulture. Nos soldats étaient en haie sur le pon
i y était resté, a fait la sépulture. Nos soldats étaient en haie sur le pont quand le corps a passé, tenant leurs mousque
é, a fait la sépulture. Nos soldats étaient en haie sur le pont quand le corps a passé, tenant leurs mousquets la gueule e
nt en haie sur le pont quand le corps a passé, tenant leurs mousquets la gueule en bas, et le tambour frappant un seul cou
t quand le corps a passé, tenant leurs mousquets la gueule en bas, et le tambour frappant un seul coup de temps en temps.
de temps en temps. Ils se sont mis ensuite le long de bord, et après les prières et aspersions ordinaires ont fait trois d
t après les prières et aspersions ordinaires ont fait trois décharges de mousqueterie à la dernière desquelles on a laissé
décharges de mousqueterie à la dernière desquelles on a laissé tomber le corps à la mer. Après cela chacun s’est retiré ;
e mousqueterie à la dernière desquelles on a laissé tomber le corps à la mer. Après cela chacun s’est retiré ; je suis ent
ntré dans ma chambre où je vous écris dans une fort grande douleur et les larmes aux yeux. Du dimanche 23 [avril ] Mo
Monsieur Blondel sont venus ce matin à bord, et y ont amené Monsieur le commandeur De Porrières. Ils ont fait assembler t
del sont venus ce matin à bord, et y ont amené Monsieur le commandeur De Porrières. Ils ont fait assembler tout l’équipage
mené Monsieur le commandeur De Porrières. Ils ont fait assembler tout l’ équipage à qui Monsieur Du Quesne a parlé ainsi :
à qui Monsieur Du Quesne a parlé ainsi : Je suis fâché, mes enfants, de la mort de Monsieur Hurtain. Vous avez fait une g
qui Monsieur Du Quesne a parlé ainsi : Je suis fâché, mes enfants, de la mort de Monsieur Hurtain. Vous avez fait une gran
ieur Du Quesne a parlé ainsi : Je suis fâché, mes enfants, de la mort de Monsieur Hurtain. Vous avez fait une grande perte
grande perte. Mais Monsieur, que je vous donne pour remplir sa place la réparera, a-t-il poursuivi en présentant Monsieur
nsieur de Porrières. Ne promettez-vous pas à Monsieur, a-t-il ajouté, la même obéissance que vous aviez pour le défunt ? A
pas à Monsieur, a-t-il ajouté, la même obéissance que vous aviez pour le défunt ? A quoi tout l’équipage a répondu à haute
jouté, la même obéissance que vous aviez pour le défunt ? A quoi tout l’ équipage a répondu à haute voix Oui ! Levez-en la
défunt ? A quoi tout l’équipage a répondu à haute voix Oui ! Levez-en la main a repris Monsieur Du Quesne, ce que l’équipa
haute voix Oui ! Levez-en la main a repris Monsieur Du Quesne, ce que l’ équipage a fait, avec un grand cri de Vive le Roi.
epris Monsieur Du Quesne, ce que l’équipage a fait, avec un grand cri de Vive le Roi. Après quoi, Monsieur du Quesne se re
nsieur Du Quesne, ce que l’équipage a fait, avec un grand cri de Vive le Roi. Après quoi, Monsieur du Quesne se retournant
i de Vive le Roi. Après quoi, Monsieur du Quesne se retournant devers les officiers qui étions derrière lui : Je ne vous di
tions derrière lui : Je ne vous dis point Messieurs, nous a-t-il dit, la considération que vous devez avoir pour Monsieur,
dit, la considération que vous devez avoir pour Monsieur, vous devez la savoir. A quoi nous n’avons répondu que par une g
révérence à l’un et à l’autre. J’avais cru qu’un lieutenant succédait de plein droit à son capitaine, mais venant de voir
u’un lieutenant succédait de plein droit à son capitaine, mais venant de voir le contraire je suis persuadé que Monsieur d
utenant succédait de plein droit à son capitaine, mais venant de voir le contraire je suis persuadé que Monsieur de Porriè
le contraire je suis persuadé que Monsieur de Porrières n’était dans le Gaillard que jusques à ce qu’il se présentât une
à ce qu’il se présentât une place vacante. Cependant c’est une espèce d’ injustice qu’on fait à Monsieur de Bouchetière qui
u’on fait à Monsieur de Bouchetière qui est un fort honnête homme. Un de mes amis du Gaillard m’écrit que je ne perdrai po
t que je ne perdrai point au change : ainsi soit-il ! Nous avons fait l’ inventaire de Monsieur Hurtain, et cela m’a occupé
erdrai point au change : ainsi soit-il ! Nous avons fait l’inventaire de Monsieur Hurtain, et cela m’a occupé toute la jou
avons fait l’inventaire de Monsieur Hurtain, et cela m’a occupé toute la journée. Les inventaires à la mer ne se font pas
’inventaire de Monsieur Hurtain, et cela m’a occupé toute la journée. Les inventaires à la mer ne se font pas avec tout le
sieur Hurtain, et cela m’a occupé toute la journée. Les inventaires à la mer ne se font pas avec tout le tracas de Paris e
é toute la journée. Les inventaires à la mer ne se font pas avec tout le tracas de Paris et que la chicane a inventé ; mai
journée. Les inventaires à la mer ne se font pas avec tout le tracas de Paris et que la chicane a inventé ; mais en récom
ventaires à la mer ne se font pas avec tout le tracas de Paris et que la chicane a inventé ; mais en récompense, l’équité
le tracas de Paris et que la chicane a inventé ; mais en récompense, l’ équité et le bon droit y sont observés avec une in
e Paris et que la chicane a inventé ; mais en récompense, l’équité et le bon droit y sont observés avec une intégrité admi
bservés avec une intégrité admirable. En effet tout le monde est dans le même cas, on se tient à la mer dévoués à la mort,
admirable. En effet tout le monde est dans le même cas, on se tient à la mer dévoués à la mort, et qui voudrait, sur ce pi
et tout le monde est dans le même cas, on se tient à la mer dévoués à la mort, et qui voudrait, sur ce pied-là, intéresser
our moi, après avoir perdu un capitaine que j’aimais et qui m’aimait, d’ en trouver un avec qui vraisemblablement je vivrai
m’aimait, d’en trouver un avec qui vraisemblablement je vivrai bien. Le vent est bon, nous n’allons pas mal. Du lundi
al. Du lundi 24e. [avril] Monsieur de Porrières me paraît aimer la paix et la concorde entre ses officiers, et a l’a
undi 24e. [avril] Monsieur de Porrières me paraît aimer la paix et la concorde entre ses officiers, et a l’air de se fa
e paraît aimer la paix et la concorde entre ses officiers, et a l’air de se faire bien obéir. Tant mieux, cela empêchera m
mieux, cela empêchera mille petites brouilleries qui arrivaient tous les jours à bord du temps de Monsieur Hurtain. Ce n’é
le petites brouilleries qui arrivaient tous les jours à bord du temps de Monsieur Hurtain. Ce n’était pas effectivement de
e n’était pas effectivement des querelles, mais des semences qui dans la suite auraient pu produire quelque mauvais fruit.
ent pu produire quelque mauvais fruit. Monsieur Hurtain se contentait de les pallier ; il était trop bon, c’était son défa
pu produire quelque mauvais fruit. Monsieur Hurtain se contentait de les pallier ; il était trop bon, c’était son défaut,
ntait de les pallier ; il était trop bon, c’était son défaut, prêtant l’ oreille aux flatteurs, et ainsi sans nulle résolut
résolution fixe, et n’avait pas comme notre nouveau capitaine cet air d’ autorité et de commandement qui sied si bien à un
e, et n’avait pas comme notre nouveau capitaine cet air d’autorité et de commandement qui sied si bien à un homme qui comm
ande à tant d’autres. Nous allons fort peu car il n’y a presque point de vent. Du mardi 25. [avril] jour de saint Marc
peu car il n’y a presque point de vent. Du mardi 25. [avril] jour de saint Marc La maladie de Monsieur Hurtain avai
presque point de vent. Du mardi 25. [avril] jour de saint Marc La maladie de Monsieur Hurtain avait fait différer l
int de vent. Du mardi 25. [avril] jour de saint Marc La maladie de Monsieur Hurtain avait fait différer la cérémonie
r de saint Marc La maladie de Monsieur Hurtain avait fait différer la cérémonie qui se fait sous la Ligne et que les ma
de Monsieur Hurtain avait fait différer la cérémonie qui se fait sous la Ligne et que les matelots nomment baptême. On dem
ain avait fait différer la cérémonie qui se fait sous la Ligne et que les matelots nomment baptême. On demanda hier à Monsi
es matelots nomment baptême. On demanda hier à Monsieur le Commandeur la permission de la faire. Il l’a accordée pour aujo
mment baptême. On demanda hier à Monsieur le Commandeur la permission de la faire. Il l’a accordée pour aujourd’hui, à l’i
nt baptême. On demanda hier à Monsieur le Commandeur la permission de la faire. Il l’a accordée pour aujourd’hui, à l’issu
n demanda hier à Monsieur le Commandeur la permission de la faire. Il l’ a accordée pour aujourd’hui, à l’issue du dîner, e
andeur la permission de la faire. Il l’a accordée pour aujourd’hui, à l’ issue du dîner, et on l’a faite ainsi. Premièremen
la faire. Il l’a accordée pour aujourd’hui, à l’issue du dîner, et on l’ a faite ainsi. Premièrement les matelots avaient p
aujourd’hui, à l’issue du dîner, et on l’a faite ainsi. Premièrement les matelots avaient préparé dès le matin des baquets
et on l’a faite ainsi. Premièrement les matelots avaient préparé dès le matin des baquets pleins d’eau pour y plonger les
ièrement les matelots avaient préparé dès le matin des baquets pleins d’ eau pour y plonger les nouveaux catéchumènes, ou c
avaient préparé dès le matin des baquets pleins d’eau pour y plonger les nouveaux catéchumènes, ou ceux qui n’avaient poin
r les nouveaux catéchumènes, ou ceux qui n’avaient point encore passé la Ligne et qui ne donneraient rien pour leur passag
e donneraient rien pour leur passage. Comme ils étaient persuadés que les officiers étaient honnêtes et généreux, aussi bie
suadés que les officiers étaient honnêtes et généreux, aussi bien que les passagers qui sont de la Chambre, nous avons été
s étaient honnêtes et généreux, aussi bien que les passagers qui sont de la Chambre, nous avons été mouillés sur la dunett
taient honnêtes et généreux, aussi bien que les passagers qui sont de la Chambre, nous avons été mouillés sur la dunette,
que les passagers qui sont de la Chambre, nous avons été mouillés sur la dunette, c’est-à-dire qu’une goutte d’eau dans la
e, nous avons été mouillés sur la dunette, c’est-à-dire qu’une goutte d’ eau dans la main, une promesse de faire observer l
ns été mouillés sur la dunette, c’est-à-dire qu’une goutte d’eau dans la main, une promesse de faire observer la même céré
dunette, c’est-à-dire qu’une goutte d’eau dans la main, une promesse de faire observer la même cérémonie par ceux qui ne
dire qu’une goutte d’eau dans la main, une promesse de faire observer la même cérémonie par ceux qui ne seraient jamais ve
monie par ceux qui ne seraient jamais venus ici et un écu chacun dans le bassin nous en ont acquittés. Pour l’équipage cha
venus ici et un écu chacun dans le bassin nous en ont acquittés. Pour l’ équipage chacun a fait ce qu’il a pu et donné selo
onné selon ses forces. Il n’y a eu que quatre matelots mouillés, tout le reste a payé son passage, jusques aux mousses ou
t que c’est une coutume incontestablement établie et que par là finit la fête. Le bassin s’est trouvé riche de vingt-cinq
st une coutume incontestablement établie et que par là finit la fête. Le bassin s’est trouvé riche de vingt-cinq écus et d
ent établie et que par là finit la fête. Le bassin s’est trouvé riche de vingt-cinq écus et de deux barils d’eau-de-vie, o
là finit la fête. Le bassin s’est trouvé riche de vingt-cinq écus et de deux barils d’eau-de-vie, outre le baptême du nav
te. Le bassin s’est trouvé riche de vingt-cinq écus et de deux barils d’ eau-de-vie, outre le baptême du navire qui n’était
trouvé riche de vingt-cinq écus et de deux barils d’eau-de-vie, outre le baptême du navire qui n’était jamais venu sous la
d’eau-de-vie, outre le baptême du navire qui n’était jamais venu sous la Ligne. C’est là ce qu’on peut appeler les épingle
qui n’était jamais venu sous la Ligne. C’est là ce qu’on peut appeler les épingles des matelots, et ce qui est à leur égard
t appeler les épingles des matelots, et ce qui est à leur égard comme le cure-dent d’un cocher ou messager en route. Ceux
épingles des matelots, et ce qui est à leur égard comme le cure-dent d’ un cocher ou messager en route. Ceux qui avaient é
cure-dent d’un cocher ou messager en route. Ceux qui avaient été sous la Ligne et qui ont fait cette bizarre cérémonie, ét
sous la Ligne et qui ont fait cette bizarre cérémonie, étaient vêtus le plus grotesquement qu’ils avaient pu pour faire r
étaient vêtus le plus grotesquement qu’ils avaient pu pour faire rire les autres et rire eux-mêmes. Les ustensiles de la cu
ement qu’ils avaient pu pour faire rire les autres et rire eux-mêmes. Les ustensiles de la cuisine leur servaient d’armes ;
aient pu pour faire rire les autres et rire eux-mêmes. Les ustensiles de la cuisine leur servaient d’armes ; ils s’étaient
nt pu pour faire rire les autres et rire eux-mêmes. Les ustensiles de la cuisine leur servaient d’armes ; ils s’étaient ba
autres et rire eux-mêmes. Les ustensiles de la cuisine leur servaient d’ armes ; ils s’étaient barbouillés avec le noir du
de la cuisine leur servaient d’armes ; ils s’étaient barbouillés avec le noir du cul d’une poêle. Il y en avait un qui mar
eur servaient d’armes ; ils s’étaient barbouillés avec le noir du cul d’ une poêle. Il y en avait un qui marquait au front
ec le noir du cul d’une poêle. Il y en avait un qui marquait au front les nouveaux baptisés afin que personne n’en fût exem
aptisés afin que personne n’en fût exempt. Il aurait assez bien servi de prêtre de Bacchus dans une bacchanale, et selon l
in que personne n’en fût exempt. Il aurait assez bien servi de prêtre de Bacchus dans une bacchanale, et selon le plus ou
t assez bien servi de prêtre de Bacchus dans une bacchanale, et selon le plus ou le moins de bonne volonté qu’il avait pou
n servi de prêtre de Bacchus dans une bacchanale, et selon le plus ou le moins de bonne volonté qu’il avait pour celui qui
e prêtre de Bacchus dans une bacchanale, et selon le plus ou le moins de bonne volonté qu’il avait pour celui qui lui tomb
e moins de bonne volonté qu’il avait pour celui qui lui tombait entre les mains, il le marquait et le confirmait en même te
ne volonté qu’il avait pour celui qui lui tombait entre les mains, il le marquait et le confirmait en même temps, c’est-à-
l avait pour celui qui lui tombait entre les mains, il le marquait et le confirmait en même temps, c’est-à-dire qu’il le n
ns, il le marquait et le confirmait en même temps, c’est-à-dire qu’il le noircissait tant et plus. Notre contremaître étai
le noircissait tant et plus. Notre contremaître était vêtu en pèlerin de Saint Jacques, ayant pour chapelet un racage de p
était vêtu en pèlerin de Saint Jacques, ayant pour chapelet un racage de perroquet autour du col dont les grains sont plus
acques, ayant pour chapelet un racage de perroquet autour du col dont les grains sont plus gros que les deux poings. Celui
racage de perroquet autour du col dont les grains sont plus gros que les deux poings. Celui qui écrivait ce qu’on prometta
avait une toile noire cirée qu’il avait accommodée en bonnet à corne le mieux qu’il avait pu, un rabat de papier, un capo
avait accommodée en bonnet à corne le mieux qu’il avait pu, un rabat de papier, un capot brun le long du corps, deux plan
corps, deux planches pour bureau, un bassin devant lui pour recevoir les offrandes et enfin ne ressemblait pas mal à un pa
les offrandes et enfin ne ressemblait pas mal à un paysan marguillier de quelque confrérie gravement assis dans son œuvre
aysan marguillier de quelque confrérie gravement assis dans son œuvre le jour de son saint, et c’est celui qui a le mieux
rguillier de quelque confrérie gravement assis dans son œuvre le jour de son saint, et c’est celui qui a le mieux fait son
ement assis dans son œuvre le jour de son saint, et c’est celui qui a le mieux fait son rôle. Après le baptême fini, il fa
jour de son saint, et c’est celui qui a le mieux fait son rôle. Après le baptême fini, il faut songer à se cacher, car san
cher, car sans distinction on mouille tout le monde, c’est un plaisir de voir les matelots se coiffer l’un l’autre de seil
r sans distinction on mouille tout le monde, c’est un plaisir de voir les matelots se coiffer l’un l’autre de seilleaux d’e
monde, c’est un plaisir de voir les matelots se coiffer l’un l’autre de seilleaux d’eau : cela nous a divertis plus de tr
un plaisir de voir les matelots se coiffer l’un l’autre de seilleaux d’ eau : cela nous a divertis plus de trois heures. T
e coiffer l’un l’autre de seilleaux d’eau : cela nous a divertis plus de trois heures. Tout le monde profite de cet argent
au : cela nous a divertis plus de trois heures. Tout le monde profite de cet argent car on en achète des rafraîchissements
nde profite de cet argent car on en achète des rafraîchissements pour les gens à la première terre où on descend, et l’eau-
rafraîchissements pour les gens à la première terre où on descend, et l’ eau-de-vie sert pour faire boire un coup de temps
et l’eau-de-vie sert pour faire boire un coup de temps en temps après le travail. Nous avons bien été toute la journée, le
un coup de temps en temps après le travail. Nous avons bien été toute la journée, le vent s’est rafraîchi mais la pluie qu
emps en temps après le travail. Nous avons bien été toute la journée, le vent s’est rafraîchi mais la pluie qu’il a fait c
l. Nous avons bien été toute la journée, le vent s’est rafraîchi mais la pluie qu’il a fait ce soir l’a fait calmer. J’ai
a journée, le vent s’est rafraîchi mais la pluie qu’il a fait ce soir l’ a fait calmer. J’ai appris qu’il y a quarante mala
Gaillard, Dieu merci nous n’en avons que cinq. Mais aussi il y a bien de la différence. Il y a tant d’hommes sur ce navire
llard, Dieu merci nous n’en avons que cinq. Mais aussi il y a bien de la différence. Il y a tant d’hommes sur ce navire, v
avons que cinq. Mais aussi il y a bien de la différence. Il y a tant d’ hommes sur ce navire, volontaires, matelots et sol
ce navire, volontaires, matelots et soldats, qu’il est impossible que l’ air de l’entre-deux-ponts ne se corrompe par tant
ire, volontaires, matelots et soldats, qu’il est impossible que l’air de l’entre-deux-ponts ne se corrompe par tant d’hale
, volontaires, matelots et soldats, qu’il est impossible que l’air de l’ entre-deux-ponts ne se corrompe par tant d’haleine
st impossible que l’air de l’entre-deux-ponts ne se corrompe par tant d’ haleines différentes, jointes à la chaleur qu’il a
-deux-ponts ne se corrompe par tant d’haleines différentes, jointes à la chaleur qu’il a fait et qu’il fait encore, joint
t auprès de lui dans un air renfermé. Du mercredi 26. [avril] jour de ma fête. Personne ne l’a su, tant mieux autant
renfermé. Du mercredi 26. [avril] jour de ma fête. Personne ne l’ a su, tant mieux autant d’épargné. Nous allons bie
26. [avril] jour de ma fête. Personne ne l’a su, tant mieux autant d’ épargné. Nous allons bien. Le vent s’est remis, no
Personne ne l’a su, tant mieux autant d’épargné. Nous allons bien. Le vent s’est remis, nous sommes à 18 degrés 50 minu
bien. Le vent s’est remis, nous sommes à 18 degrés 50 minutes au sud de la Ligne, nous serons bientôt sous le Tropique du
en. Le vent s’est remis, nous sommes à 18 degrés 50 minutes au sud de la Ligne, nous serons bientôt sous le Tropique du Ca
s à 18 degrés 50 minutes au sud de la Ligne, nous serons bientôt sous le Tropique du Capricorne. Les chaleurs diminuent, e
sud de la Ligne, nous serons bientôt sous le Tropique du Capricorne. Les chaleurs diminuent, elles sont comme à Paris au m
Capricorne. Les chaleurs diminuent, elles sont comme à Paris au mois de juillet ; peut-être que le vent y contribue. Quoi
iminuent, elles sont comme à Paris au mois de juillet ; peut-être que le vent y contribue. Quoi qu’il en soit nous serons
que le vent y contribue. Quoi qu’il en soit nous serons bientôt dans la zone tempérée, où nous trouverons de la fraîcheur
en soit nous serons bientôt dans la zone tempérée, où nous trouverons de la fraîcheur. Le maître et les pilotes sont au dé
soit nous serons bientôt dans la zone tempérée, où nous trouverons de la fraîcheur. Le maître et les pilotes sont au déses
ns bientôt dans la zone tempérée, où nous trouverons de la fraîcheur. Le maître et les pilotes sont au désespoir de n’avoi
ns la zone tempérée, où nous trouverons de la fraîcheur. Le maître et les pilotes sont au désespoir de n’avoir pas pris gar
rouverons de la fraîcheur. Le maître et les pilotes sont au désespoir de n’avoir pas pris garde de plus près à leur almana
ir de n’avoir pas pris garde de plus près à leur almanach pour savoir le saint d’aujourd’hui. C’est leur faute, je ne les
voir pas pris garde de plus près à leur almanach pour savoir le saint d’ aujourd’hui. C’est leur faute, je ne les empêche p
almanach pour savoir le saint d’aujourd’hui. C’est leur faute, je ne les empêche pas de le regarder tous les jours. Du
avoir le saint d’aujourd’hui. C’est leur faute, je ne les empêche pas de le regarder tous les jours. Du jeudi 27. [avri
ir le saint d’aujourd’hui. C’est leur faute, je ne les empêche pas de le regarder tous les jours. Du jeudi 27. [avril]
ourd’hui. C’est leur faute, je ne les empêche pas de le regarder tous les jours. Du jeudi 27. [avril] Nous allons for
der tous les jours. Du jeudi 27. [avril] Nous allons fort bien, le vent est bon et frais, et la chaleur n’est pas tr
di 27. [avril] Nous allons fort bien, le vent est bon et frais, et la chaleur n’est pas trop forte ; l’air est fort gro
bien, le vent est bon et frais, et la chaleur n’est pas trop forte ; l’ air est fort grossier ici, et donne des maux de cœ
n’est pas trop forte ; l’air est fort grossier ici, et donne des maux de cœur et d’estomac qui m’étaient jusques ici incon
rop forte ; l’air est fort grossier ici, et donne des maux de cœur et d’ estomac qui m’étaient jusques ici inconnus. Il est
ui m’étaient jusques ici inconnus. Il est venu un grain ce soir, nous l’ avons salué de nos huniers. Notre civilité l’a sat
usques ici inconnus. Il est venu un grain ce soir, nous l’avons salué de nos huniers. Notre civilité l’a satisfait mais il
u un grain ce soir, nous l’avons salué de nos huniers. Notre civilité l’ a satisfait mais il a emmené le vent, ainsi calme
s salué de nos huniers. Notre civilité l’a satisfait mais il a emmené le vent, ainsi calme depuis cinq jusques à sept heur
l a emmené le vent, ainsi calme depuis cinq jusques à sept heures que le vent est revenu. Du vendredi 28. [avril] Le
s à sept heures que le vent est revenu. Du vendredi 28. [avril] Le tropique du Capricorne est passé, le vent est bon
u. Du vendredi 28. [avril] Le tropique du Capricorne est passé, le vent est bon et s’est rafraîchi depuis hier. Vous
t s’est rafraîchi depuis hier. Vous écrirai-je toujours quelque chose de funeste ? Comme il ventait trop ce matin sur les
oujours quelque chose de funeste ? Comme il ventait trop ce matin sur les huit heures, on a voulu serrer nos perroquets. Un
op ce matin sur les huit heures, on a voulu serrer nos perroquets. Un de nos matelots qui montait aux haubans pour cette m
aux haubans pour cette manœuvre s’est malheureusement laissé tomber à la mer : on lui a jeté un banc, il l’a pris, on a mi
st malheureusement laissé tomber à la mer : on lui a jeté un banc, il l’ a pris, on a mis un canot à l’eau avec toute la di
er à la mer : on lui a jeté un banc, il l’a pris, on a mis un canot à l’ eau avec toute la diligence possible, Monsieur de
lui a jeté un banc, il l’a pris, on a mis un canot à l’eau avec toute la diligence possible, Monsieur de Porrières faisant
res faisant lui-même tout faire, et montrant par son ardeur qu’il est le père de son équipage. Mais comme il faut du temps
ant lui-même tout faire, et montrant par son ardeur qu’il est le père de son équipage. Mais comme il faut du temps, que le
r qu’il est le père de son équipage. Mais comme il faut du temps, que le vent était fort et la mer un peu agitée, le pauvr
son équipage. Mais comme il faut du temps, que le vent était fort et la mer un peu agitée, le pauvre garçon été englouti
mme il faut du temps, que le vent était fort et la mer un peu agitée, le pauvre garçon été englouti avant que le canot ait
fort et la mer un peu agitée, le pauvre garçon été englouti avant que le canot ait pu le joindre. C’était un des plus hard
n peu agitée, le pauvre garçon été englouti avant que le canot ait pu le joindre. C’était un des plus hardis de notre équi
outi avant que le canot ait pu le joindre. C’était un des plus hardis de notre équipage ; il était de Saint-Malo, âgé de 1
u le joindre. C’était un des plus hardis de notre équipage ; il était de Saint-Malo, âgé de 18 à 19 ans, et se nommait Fra
it un des plus hardis de notre équipage ; il était de Saint-Malo, âgé de 18 à 19 ans, et se nommait François Nicole. Cela
e 18 à 19 ans, et se nommait François Nicole. Cela m’a donné occasion de demander au valet de chambre de Monsieur le Comma
nçois Nicole. Cela m’a donné occasion de demander au valet de chambre de Monsieur le Commandeur, qui est venu du Gaillard
mbre de Monsieur le Commandeur, qui est venu du Gaillard avec lui, si le matelot qui tomba à la merle six mars dernier fut
mandeur, qui est venu du Gaillard avec lui, si le matelot qui tomba à la merle six mars dernier fut sauvé : j’ai appris qu
erle six mars dernier fut sauvé : j’ai appris que non. Quel désespoir de voir son navire, de voir venir à son secours et,
r fut sauvé : j’ai appris que non. Quel désespoir de voir son navire, de voir venir à son secours et, faute d’être aperçu
l désespoir de voir son navire, de voir venir à son secours et, faute d’ être aperçu et faute peut-être de deux pater de vi
e voir venir à son secours et, faute d’être aperçu et faute peut-être de deux pater de vie ou de force davantage, mourir p
son secours et, faute d’être aperçu et faute peut-être de deux pater de vie ou de force davantage, mourir par la plus cru
rs et, faute d’être aperçu et faute peut-être de deux pater de vie ou de force davantage, mourir par la plus cruelle de to
aute peut-être de deux pater de vie ou de force davantage, mourir par la plus cruelle de toutes les morts, d’autant plus h
e deux pater de vie ou de force davantage, mourir par la plus cruelle de toutes les morts, d’autant plus horrible qu’on la
er de vie ou de force davantage, mourir par la plus cruelle de toutes les morts, d’autant plus horrible qu’on la combat lon
u de force davantage, mourir par la plus cruelle de toutes les morts, d’ autant plus horrible qu’on la combat longtemps ava
par la plus cruelle de toutes les morts, d’autant plus horrible qu’on la combat longtemps avant que d’en être la victime.
les morts, d’autant plus horrible qu’on la combat longtemps avant que d’ en être la victime. Car enfin, comme dit Ovide (Li
d’autant plus horrible qu’on la combat longtemps avant que d’en être la victime. Car enfin, comme dit Ovide (Libro I De T
et sperare sepulchrum, Et non aequoreis piscibus esse cibum.. Voilà la traduction ou plutôt la paraphrase que j’en ai fa
Et non aequoreis piscibus esse cibum.. Voilà la traduction ou plutôt la paraphrase que j’en ai faite : C’est quelque cho
ai faite : C’est quelque chose au moins à qui finit son sort Suivant les lois de la nature ; C’est quelque chose au moins
: C’est quelque chose au moins à qui finit son sort Suivant les lois de la nature ; C’est quelque chose au moins à qui tr
C’est quelque chose au moins à qui finit son sort Suivant les lois de la nature ; C’est quelque chose au moins à qui trouv
ant les lois de la nature ; C’est quelque chose au moins à qui trouve la mort Dans une guerrière aventure D’espérer une sé
elque chose au moins à qui trouve la mort Dans une guerrière aventure D’ espérer une sépulture. On parle à ses amis, on par
s vivants ! Hélas ! dans ces cruels moments Pour bien mourir en Dieu, l’ âme est-elle assez forte ? En effet plus j’envisa
u, l’âme est-elle assez forte ? En effet plus j’envisage cette sorte de mort et plus je la trouve horrible. Chausson avan
ssez forte ? En effet plus j’envisage cette sorte de mort et plus je la trouve horrible. Chausson avant que d’être brûlé
cette sorte de mort et plus je la trouve horrible. Chausson avant que d’ être brûlé vif disait à ses juges qu’ils le damnai
rrible. Chausson avant que d’être brûlé vif disait à ses juges qu’ils le damnaient par avance et qu’il n’y avait point de
t à ses juges qu’ils le damnaient par avance et qu’il n’y avait point de constance ni d’âme à l’épreuve du feu. Je ne croi
’ils le damnaient par avance et qu’il n’y avait point de constance ni d’ âme à l’épreuve du feu. Je ne crois pas qu’il y en
damnaient par avance et qu’il n’y avait point de constance ni d’âme à l’ épreuve du feu. Je ne crois pas qu’il y en puisse
e crois pas qu’il y en puisse avoir à l’épreuve de cette mort-ci : on la voit venir sans y être préparé, on voit les autre
euve de cette mort-ci : on la voit venir sans y être préparé, on voit les autres s’intéresser pour sa vie, on en conçoit qu
espoir, Dieu seul sait ce qui en réussit. Du samedi 29. [avril] Le vent est toujours Sud-Est avec qui nous tirons au
s au Sud-Sud-Ouest. Cela commence à nous chagriner, car nous allons à l’ Ouest plus que nous ne voudrions. Mais nos pilotes
otes disent qu’il ne nous faut que huit jours pour nous faire trouver les vents d’Ouest qui nous mèneront à Amzuam en six s
t qu’il ne nous faut que huit jours pour nous faire trouver les vents d’ Ouest qui nous mèneront à Amzuam en six semaines.
qui nous mèneront à Amzuam en six semaines. Nous n’allons pas trouver le Cap de Bonne-Espérance : les Hollandais ne sont p
n six semaines. Nous n’allons pas trouver le Cap de Bonne-Espérance : les Hollandais ne sont pas assez de nos amis pour leu
trouver le Cap de Bonne-Espérance : les Hollandais ne sont pas assez de nos amis pour leur faire la civilité d’aller les
érance : les Hollandais ne sont pas assez de nos amis pour leur faire la civilité d’aller les voir chez eux. Nous ne cherc
Hollandais ne sont pas assez de nos amis pour leur faire la civilité d’ aller les voir chez eux. Nous ne cherchons point l
ais ne sont pas assez de nos amis pour leur faire la civilité d’aller les voir chez eux. Nous ne cherchons point leurs mais
x. Nous ne cherchons point leurs maisons, mais seulement quelques-uns de leurs bâtiments. Du dimanche 30e. [avril] L
ement quelques-uns de leurs bâtiments. Du dimanche 30e. [avril] Le vent est venu à l’Est, ainsi nous allons au Sud-S
de leurs bâtiments. Du dimanche 30e. [avril] Le vent est venu à l’ Est, ainsi nous allons au Sud-Sud-Est, qui est not
Sud-Est, qui est notre droite route. On ne m’a point trompé, Monsieur le commandeur de Porrières est un fort honnête homme
st notre droite route. On ne m’a point trompé, Monsieur le commandeur de Porrières est un fort honnête homme avec lequel o
de Porrières est un fort honnête homme avec lequel on a toutes sortes de libertés honnêtes. Chacun fait son emploi. Il a m
emploi. Il a mis un si bon ordre à tout que personne ne se mêle plus de la fonction d’autrui. Tout le monde en est mieux,
ploi. Il a mis un si bon ordre à tout que personne ne se mêle plus de la fonction d’autrui. Tout le monde en est mieux, le
is un si bon ordre à tout que personne ne se mêle plus de la fonction d’ autrui. Tout le monde en est mieux, les choses se
ne se mêle plus de la fonction d’autrui. Tout le monde en est mieux, les choses se font avec plus d’économie et de vigilan
on d’autrui. Tout le monde en est mieux, les choses se font avec plus d’ économie et de vigilance, la tranquillité en est p
out le monde en est mieux, les choses se font avec plus d’économie et de vigilance, la tranquillité en est plus grande, et
n est mieux, les choses se font avec plus d’économie et de vigilance, la tranquillité en est plus grande, et le plaisir rè
us d’économie et de vigilance, la tranquillité en est plus grande, et le plaisir règne ici plus qu’il n’a jamais fait. Nou
s fait. Nous avons à bord un certain Monsieur de La Chassée capitaine d’ infanterie qui toute sa vie a été dans le service 
ieur de La Chassée capitaine d’infanterie qui toute sa vie a été dans le service : il entend raillerie mieux qu’homme du m
: il entend raillerie mieux qu’homme du monde. Nous sommes lui et moi les deux antagonistes, et le champ de bataille est or
x qu’homme du monde. Nous sommes lui et moi les deux antagonistes, et le champ de bataille est ordinairement la table à dî
moi les deux antagonistes, et le champ de bataille est ordinairement la table à dîner et à souper. Nous faisons rire les
lle est ordinairement la table à dîner et à souper. Nous faisons rire les autres, et nous rions aussi. Nous parlons quelque
aisons rire les autres, et nous rions aussi. Nous parlons quelquefois d’ affaires sérieuses : il me fait la grâce de m’en e
ons aussi. Nous parlons quelquefois d’affaires sérieuses : il me fait la grâce de m’en entretenir. Il a de l’esprit beauco
. Nous parlons quelquefois d’affaires sérieuses : il me fait la grâce de m’en entretenir. Il a de l’esprit beaucoup et par
s d’affaires sérieuses : il me fait la grâce de m’en entretenir. Il a de l’esprit beaucoup et parle des affaires du monde
’affaires sérieuses : il me fait la grâce de m’en entretenir. Il a de l’ esprit beaucoup et parle des affaires du monde en
ires du monde en politique raffiné, enfin c’est un homme au poil et à la plume. Quand le sérieux nous ennuie nous avons bi
politique raffiné, enfin c’est un homme au poil et à la plume. Quand le sérieux nous ennuie nous avons bientôt trouvé mat
bientôt trouvé matière comique, et tout se termine par un petit coup d’ eau-de-vie ou d’autre liqueur, car soit dit en pas
matière comique, et tout se termine par un petit coup d’eau-de-vie ou d’ autre liqueur, car soit dit en passant, nous en av
nt, nous en avons qui n’est pas mauvaise. Enfin il n’y a personne ici de mélancolique, car personne n’a sujet de mélancoli
. Enfin il n’y a personne ici de mélancolique, car personne n’a sujet de mélancolie. Nous nous divertissons plus que jamai
jamais, et j’espère que cela sera toujours de même, car je compte sur le proverbe de Virgile qui dit : Regis ad exemplum
’espère que cela sera toujours de même, car je compte sur le proverbe de Virgile qui dit : Regis ad exemplum lotus compon
d exemplum lotus componitur orbis c’est-à-dire en bon français Qu’à l’ exemple du Commandant Chacun se forme un train de
n bon français Qu’à l’exemple du Commandant Chacun se forme un train de vie. En effet Monsieur le Commandeur met les aut
Chacun se forme un train de vie. En effet Monsieur le Commandeur met les autres en train. Notre R. P.Aumônier et nos Missi
et les autres en train. Notre R. P.Aumônier et nos Missionnaires sont de fort honnêtes gens qui n’empêchent point de rire,
et nos Missionnaires sont de fort honnêtes gens qui n’empêchent point de rire, et outre cela, nous ne disons rien qui puis
point de rire, et outre cela, nous ne disons rien qui puisse choquer la vertu même par une équivoque sale et basse, mais
choquer la vertu même par une équivoque sale et basse, mais seulement de ces railleries innocentes qui sont le sel des con
e sale et basse, mais seulement de ces railleries innocentes qui sont le sel des conversations. Mai 1690 Du Lundi
qui sont le sel des conversations. Mai 1690 Du Lundi Premier de Mai Il me remet en mémoire la mort de défunt m
. Mai 1690 Du Lundi Premier de Mai Il me remet en mémoire la mort de défunt mon père qui est mort à pareil jou
i 1690 Du Lundi Premier de Mai Il me remet en mémoire la mort de défunt mon père qui est mort à pareil jour, devan
mon père qui est mort à pareil jour, devant Dieu soit son âme. Monsr. le Commandeur a été donner le mai à Monsieur Du Ques
eil jour, devant Dieu soit son âme. Monsr. le Commandeur a été donner le mai à Monsieur Du Quesne et a bien voulu que j’y
allasse avec lui. Notre réputation n’était pas trop bien établie chez le commandant à ce que j’ai pu voir, mais la vérité
pas trop bien établie chez le commandant à ce que j’ai pu voir, mais la vérité témoignée par un homme aussi digne de foi
e que j’ai pu voir, mais la vérité témoignée par un homme aussi digne de foi que Monsieur le Commandeur l’a pleinement rét
témoignée par un homme aussi digne de foi que Monsieur le Commandeur l’ a pleinement rétablie. Il a dit sans façon qu’il n
ement rétablie. Il a dit sans façon qu’il ne croyait pas trouver dans l’ Ecueil des gens aussi honnêtes qui sussent aussi b
simplesse, et dit enfin à Monsieur Du Quesne qu’il était très content de ses officiers ; j’en suis très aise et j’espère q
très content de ses officiers ; j’en suis très aise et j’espère qu’il le sera toujours. La conversation avait été en parti
s officiers ; j’en suis très aise et j’espère qu’il le sera toujours. La conversation avait été en partie sur mon chapitre
n partie sur mon chapitre, du moins j’en ai vu quelques effets qui me le font croire. Lorsque je suis passé devant Monsieu
e le font croire. Lorsque je suis passé devant Monsieur Du Quesne, je l’ ai trouvé à table avec Monsieur le Commandeur fais
, je l’ai trouvé à table avec Monsieur le Commandeur faisant ensemble le prélude du dîner. D’abord que Monsieur Du Quesne
t enjoué : Monsr. C., Monsieur le Commandeur que voilà se plaint fort de vous, mais j’ai fait votre paix avec lui, et à ma
ez à sa santé, a-t-il poursuivi en me présentant un grand verre plein de vin. Je l’ai pris de sa main sans façon et lui ai
té, a-t-il poursuivi en me présentant un grand verre plein de vin. Je l’ ai pris de sa main sans façon et lui ai dit : Mais
poursuivi en me présentant un grand verre plein de vin. Je l’ai pris de sa main sans façon et lui ai dit : Mais Monsieur,
ai pris de sa main sans façon et lui ai dit : Mais Monsieur, afin que la réconciliation soit sincère, ne serait-il pas à p
aire le troisième, et s’est aussi fait donner à boire. Ils m’ont fait l’ honneur, l’un et l’autre, de boire à ma santé et m
aussi fait donner à boire. Ils m’ont fait l’honneur, l’un et l’autre, de boire à ma santé et moi j’ai salué la leur. Mais
ait l’honneur, l’un et l’autre, de boire à ma santé et moi j’ai salué la leur. Mais comme nous voulions nous divertir auss
moi j’ai salué la leur. Mais comme nous voulions nous divertir aussi de notre côté l’écrivain du Gaillard et moi, nous av
é la leur. Mais comme nous voulions nous divertir aussi de notre côté l’ écrivain du Gaillard et moi, nous avons fait table
e, deux mandarins siamois et un marchand. Monsieur Du Quesne m’a fait la grâce de m’envoyer pour dessert des figues confit
andarins siamois et un marchand. Monsieur Du Quesne m’a fait la grâce de m’envoyer pour dessert des figues confites fort e
e m’envoyer pour dessert des figues confites fort excellentes dont je l’ ai remercié. Vous voyez bien par tout ce que je vo
ous écris que je ne suis pas tout à fait mal : je ne m’aperçois point d’ avoir d’ennemis, et je tâche à me faire aimer de t
s que je ne suis pas tout à fait mal : je ne m’aperçois point d’avoir d’ ennemis, et je tâche à me faire aimer de tout le m
e ne m’aperçois point d’avoir d’ennemis, et je tâche à me faire aimer de tout le monde l’intérêt de mon emploi à part. Nou
oint d’avoir d’ennemis, et je tâche à me faire aimer de tout le monde l’ intérêt de mon emploi à part. Nous allons toujours
ir d’ennemis, et je tâche à me faire aimer de tout le monde l’intérêt de mon emploi à part. Nous allons toujours un peu, l
le monde l’intérêt de mon emploi à part. Nous allons toujours un peu, le vent nous chicane, mais s’il plaît à Dieu nous en
s un peu, le vent nous chicane, mais s’il plaît à Dieu nous en aurons d’ autre ; la chaleur n’est pas bien forte. Du mar
le vent nous chicane, mais s’il plaît à Dieu nous en aurons d’autre ; la chaleur n’est pas bien forte. Du mardi 2e. [ma
orte. Du mardi 2e. [mai] Il a calmé tout plat ce matin et toute la journée, la mer est encore unie comme une feuille
mardi 2e. [mai] Il a calmé tout plat ce matin et toute la journée, la mer est encore unie comme une feuille de papier,
e matin et toute la journée, la mer est encore unie comme une feuille de papier, n’y ayant point eu de vent la chaleur a é
a mer est encore unie comme une feuille de papier, n’y ayant point eu de vent la chaleur a été très grande aujourd’hui. Il
t encore unie comme une feuille de papier, n’y ayant point eu de vent la chaleur a été très grande aujourd’hui. Il vient u
été très grande aujourd’hui. Il vient une petite fraîcheur du côté de l’ Ouest qui nous donne bonne espérance. Nous avons v
té de l’Ouest qui nous donne bonne espérance. Nous avons vu ce soir à l’ issue du chapelet c’est-à-dire vers les huit heure
érance. Nous avons vu ce soir à l’issue du chapelet c’est-à-dire vers les huit heures un phénomène dans la moyenne région d
issue du chapelet c’est-à-dire vers les huit heures un phénomène dans la moyenne région de l’air. Il a éclairé environ deu
c’est-à-dire vers les huit heures un phénomène dans la moyenne région de l’air. Il a éclairé environ deux pater, ensuite a
st-à-dire vers les huit heures un phénomène dans la moyenne région de l’ air. Il a éclairé environ deux pater, ensuite a fo
minée. Il paraissait gros comme une lune et a laissé sa trace marquée de feu pendant tout son cours, qui a duré depuis le
ssé sa trace marquée de feu pendant tout son cours, qui a duré depuis le Sud-Sud-Ouest jusques à l’Ouest. Sa dernière illu
pendant tout son cours, qui a duré depuis le Sud-Sud-Ouest jusques à l’ Ouest. Sa dernière illumination a été d’environ ci
is le Sud-Sud-Ouest jusques à l’Ouest. Sa dernière illumination a été d’ environ cinq pater, et ensuite a disparu tout à fa
tout à fait. Du mercredi 3e. [mai] Il a encore fait calme toute la nuit, mais vers le lever du soleil, le vent est v
mercredi 3e. [mai] Il a encore fait calme toute la nuit, mais vers le lever du soleil, le vent est venu Ouest, bien fai
Il a encore fait calme toute la nuit, mais vers le lever du soleil, le vent est venu Ouest, bien faible, mais s’est rafr
soleil, le vent est venu Ouest, bien faible, mais s’est rafraîchi sur les neuf heures du matin ; nous avons bien été toute
st rafraîchi sur les neuf heures du matin ; nous avons bien été toute la journée et en bonne route. Du jeudi 4e l’Ascen
ous avons bien été toute la journée et en bonne route. Du jeudi 4e l’ Ascension [mai] Il a plu beaucoup cette nuit et
u jeudi 4e l’Ascension [mai] Il a plu beaucoup cette nuit et toute la matinée. Le vent s’est calmé et enfin s’est rejet
’Ascension [mai] Il a plu beaucoup cette nuit et toute la matinée. Le vent s’est calmé et enfin s’est rejeté à l’Est, a
nuit et toute la matinée. Le vent s’est calmé et enfin s’est rejeté à l’ Est, assez bon frais pour nous faire trouver la me
t enfin s’est rejeté à l’Est, assez bon frais pour nous faire trouver la mer dure. Nous commençons à sentir les mers du Ca
n frais pour nous faire trouver la mer dure. Nous commençons à sentir les mers du Cap de Bonne-Espérance où on dit qu’elles
rs du Cap de Bonne-Espérance où on dit qu’elles sont furieuses : nous les trouvons plus rudes qu’aucune de celles que nous
dit qu’elles sont furieuses : nous les trouvons plus rudes qu’aucune de celles que nous avons passées depuis France. La c
plus rudes qu’aucune de celles que nous avons passées depuis France. La chaleur s’évanouit, le froid se fait sentir. D
e celles que nous avons passées depuis France. La chaleur s’évanouit, le froid se fait sentir. Du vendredi 5e [mai]
aleur s’évanouit, le froid se fait sentir. Du vendredi 5e [mai] Le vent s’est remis à Ouest bon frais, c’est ce qu’i
s à Ouest bon frais, c’est ce qu’il nous faut, nous allons fort bien. Le vent est en poupe et nous faisons plus de deux li
aut, nous allons fort bien. Le vent est en poupe et nous faisons plus de deux lieues par heure, mais nous roulons tellemen
par heure, mais nous roulons tellement que je ne puis presque écrire. Le vent s’est rafraîchi, nous faisons plus de trois
je ne puis presque écrire. Le vent s’est rafraîchi, nous faisons plus de trois lieues par heure, la mer est haute et rude,
Le vent s’est rafraîchi, nous faisons plus de trois lieues par heure, la mer est haute et rude, mais vent arrière la fait
e trois lieues par heure, la mer est haute et rude, mais vent arrière la fait trouver belle au roulis près. Du dimanche
7 [mai] Même vent, même route, même chemin. Du lundi 8 [mai] Le vent s’est encore renforcé. Nous n’avons que deux
s concevable, on ne peut se tenir debout. Il est arrivé au Florissant le même malheur qui est arrivé au Gaillard et à nous
Florissant le même malheur qui est arrivé au Gaillard et à nous : un de ses hommes est tombé à la mer. Il a donné vent de
r qui est arrivé au Gaillard et à nous : un de ses hommes est tombé à la mer. Il a donné vent devant, mais n’a point mis d
hommes est tombé à la mer. Il a donné vent devant, mais n’a point mis de canot dehors, il eût été inutile. Avant qu’un vai
a point mis de canot dehors, il eût été inutile. Avant qu’un vaisseau de la force dont le vent nous chasse ail perdu son e
oint mis de canot dehors, il eût été inutile. Avant qu’un vaisseau de la force dont le vent nous chasse ail perdu son erre
not dehors, il eût été inutile. Avant qu’un vaisseau de la force dont le vent nous chasse ail perdu son erre, il est à plu
e la force dont le vent nous chasse ail perdu son erre, il est à plus d’ une lieue, et la mer est trop agitée pour que son
le vent nous chasse ail perdu son erre, il est à plus d’une lieue, et la mer est trop agitée pour que son homme n’ait pas
it pas été englouti d’abord. Du mardi 9e. [mai] Même chose pour le vent, on ne peut dormir on roule trop. Le vent fa
e. [mai] Même chose pour le vent, on ne peut dormir on roule trop. Le vent fait ce que les poètes disent du violon d’Or
se pour le vent, on ne peut dormir on roule trop. Le vent fait ce que les poètes disent du violon d’Orphée, il fait danser
dormir on roule trop. Le vent fait ce que les poètes disent du violon d’ Orphée, il fait danser les choses inanimées ; tout
vent fait ce que les poètes disent du violon d’Orphée, il fait danser les choses inanimées ; tout saute ici, et les plats s
on d’Orphée, il fait danser les choses inanimées ; tout saute ici, et les plats sur notre table donnent de la sauce à tel q
oses inanimées ; tout saute ici, et les plats sur notre table donnent de la sauce à tel qui voudrait bien manger sec, on f
s inanimées ; tout saute ici, et les plats sur notre table donnent de la sauce à tel qui voudrait bien manger sec, on fait
ent de la sauce à tel qui voudrait bien manger sec, on fait en buvant les plus plaisantes contorsions du monde. Du mercr
es plus plaisantes contorsions du monde. Du mercredi 10e. [mai] Le vent a changé cette nuit, il s’est jeté au Sud-Su
eculons au lieu d’avancer. Ce vent commença hier qui était le premier de la lune, il pourrait bien nous chagriner. Du v
lons au lieu d’avancer. Ce vent commença hier qui était le premier de la lune, il pourrait bien nous chagriner. Du vend
bien nous chagriner. Du vendredi 12e. [mai] Vent variable toute la nuit et toute la journée. Il est venu ce soir Sud
er. Du vendredi 12e. [mai] Vent variable toute la nuit et toute la journée. Il est venu ce soir Sud-Ouest, c’est ce
Du samedi 13 [mai] Même vent, mais Sud ce soir. On a retranché l’ eau du matin à l’équipage : il fait froid, on ne l
[mai] Même vent, mais Sud ce soir. On a retranché l’eau du matin à l’ équipage : il fait froid, on ne leur donne que de
ché l’eau du matin à l’équipage : il fait froid, on ne leur donne que de l’eau-de-vie. Du dimanche 14. La Pentecôte [ma
l’eau du matin à l’équipage : il fait froid, on ne leur donne que de l’ eau-de-vie. Du dimanche 14. La Pentecôte [mai]
fait froid, on ne leur donne que de l’eau-de-vie. Du dimanche 14. La Pentecôte [mai] Même chose, le vent commence à
de l’eau-de-vie. Du dimanche 14. La Pentecôte [mai] Même chose, le vent commence à calmer, tant mieux il en viendra
ommence à calmer, tant mieux il en viendra de meilleur. Nous sommes à la hauteur du Cap de Bonne-Espérance, quatre ou cinq
s sommes à la hauteur du Cap de Bonne-Espérance, quatre ou cinq jours de bon vent nous mettraient dans les mers des Indes.
onne-Espérance, quatre ou cinq jours de bon vent nous mettraient dans les mers des Indes. On a raison de dire que les vents
ours de bon vent nous mettraient dans les mers des Indes. On a raison de dire que les vents sont ici fort variables et qu’
vent nous mettraient dans les mers des Indes. On a raison de dire que les vents sont ici fort variables et qu’on ne doit co
n ne doit compter sur aucun qui soit certain. Du lundi 15 [mai] La mer a été fort agitée toute la journée des vents
soit certain. Du lundi 15 [mai] La mer a été fort agitée toute la journée des vents qui ont soufflé ci-devant, et c
t comme il a fait calme tout plat et qu’aucun vent ne nous soutenait, le navire a autant et plus travaillé que dans une te
tant et plus travaillé que dans une tempête. Du mardi 16. [mai] Le vent s’est jeté au Nord-Ouest : Dieu veuille qu’i
e qu’il y reste c’est ce qu’il nous faut. Du mercredi 17. [mai] Le vent a changé cette nuit et s’est jeté au Sud-Est
t a changé cette nuit et s’est jeté au Sud-Est, justement contraire à la route. Le froid qu’il fait tue si peu qu’il nous
cette nuit et s’est jeté au Sud-Est, justement contraire à la route. Le froid qu’il fait tue si peu qu’il nous reste de v
contraire à la route. Le froid qu’il fait tue si peu qu’il nous reste de volailles et nous jeûnerons assurément sans aucun
lailles et nous jeûnerons assurément sans aucun mérite devant Dieu si le vent continue à nous chagriner. C’est aujourd’hui
e devant Dieu si le vent continue à nous chagriner. C’est aujourd’hui les Quatre-Temps, les jours maigres nous tuent à la m
e vent continue à nous chagriner. C’est aujourd’hui les Quatre-Temps, les jours maigres nous tuent à la mer, nous ne voyons
r. C’est aujourd’hui les Quatre-Temps, les jours maigres nous tuent à la mer, nous ne voyons pas un poisson bien loin d’en
maigres nous tuent à la mer, nous ne voyons pas un poisson bien loin d’ en prendre. Je ne vous ai point dit que nous voyio
us ai point dit que nous voyions des oiseaux ni où ni quand, car sauf le respect que je dois à ceux qui ont fait des relat
n’est point une chose assez rare pour en parler, on en voit par toute la mer tant dans celle d’Afrique que celle de l’Amér
ssez rare pour en parler, on en voit par toute la mer tant dans celle d’ Afrique que celle de l’Amérique. Ces oiseaux sont
rler, on en voit par toute la mer tant dans celle d’Afrique que celle de l’Amérique. Ces oiseaux sont de différentes espèc
r, on en voit par toute la mer tant dans celle d’Afrique que celle de l’ Amérique. Ces oiseaux sont de différentes espèces.
r tant dans celle d’Afrique que celle de l’Amérique. Ces oiseaux sont de différentes espèces. Si j’en tenais quelqu’un je
oiseaux sont de différentes espèces. Si j’en tenais quelqu’un je vous le décrirais, et je ne crois pas que personne en pui
ois pas que personne en puisse faire une bonne et juste description à la mer, n’étant pas assez privés pour venir nous voi
ez privés pour venir nous voir, à moins que ce ne soit quelque oiseau de terre que le vent pousse à la mer et qui fatigués
r venir nous voir, à moins que ce ne soit quelque oiseau de terre que le vent pousse à la mer et qui fatigués se viennent
, à moins que ce ne soit quelque oiseau de terre que le vent pousse à la mer et qui fatigués se viennent poser sur les hau
rre que le vent pousse à la mer et qui fatigués se viennent poser sur les haubans ou autre part, où on les prend à la main.
t qui fatigués se viennent poser sur les haubans ou autre part, où on les prend à la main. Mais n’y ayant rien d’extraordin
és se viennent poser sur les haubans ou autre part, où on les prend à la main. Mais n’y ayant rien d’extraordinaire je n’e
haubans ou autre part, où on les prend à la main. Mais n’y ayant rien d’ extraordinaire je n’en parlerai pas. Du jeudi 1
eudi 18 [mai] Toujours même vent ; cela nous ennuie, nous sommes à la porte et ne pouvons pas entrer. Du vendredi 19
mmes à la porte et ne pouvons pas entrer. Du vendredi 19. [mai] Le vent a calmé Dieu merci, peut-être viendra-t-il b
Le vent a calmé Dieu merci, peut-être viendra-t-il bon. En tous cas de quelque part qu’il vienne il ne peut pas nous êtr
ut pas nous être plus contraire qu’il était. Du samedi 20 [mai] Le vent est Nord, par conséquent bon ; quand il pren
Le vent est Nord, par conséquent bon ; quand il prendrait un peu de l’ Ouest il serait meilleur. Nous n’allons pas mal.
de l’Ouest il serait meilleur. Nous n’allons pas mal. Du dimanche de la Trinité 21 [mai] Le vent est toujours Nord
l’Ouest il serait meilleur. Nous n’allons pas mal. Du dimanche de la Trinité 21 [mai] Le vent est toujours Nord et
leur. Nous n’allons pas mal. Du dimanche de la Trinité 21 [mai] Le vent est toujours Nord et s’est rafraîchi hier au
21 [mai] Le vent est toujours Nord et s’est rafraîchi hier au soir d’ une telle force que personne n’a pu clore l’œil ;
st rafraîchi hier au soir d’une telle force que personne n’a pu clore l’ œil ; à peine avons-nous eu la messe ce matin, et
e telle force que personne n’a pu clore l’œil ; à peine avons-nous eu la messe ce matin, et si ce n’avait pas été aujourd’
atin, et si ce n’avait pas été aujourd’hui une très grande fête on ne l’ aurait point dite crainte des inconvénients. Elle
vénients. Elle n’a point été célébrée au lieu où elle se célèbre tous les jours qui est tout à découvert, mais dans la cham
où elle se célèbre tous les jours qui est tout à découvert, mais dans la chambre de Monsieur Charmot un de nos missionnair
célèbre tous les jours qui est tout à découvert, mais dans la chambre de Monsieur Charmot un de nos missionnaires, lequel
qui est tout à découvert, mais dans la chambre de Monsieur Charmot un de nos missionnaires, lequel soutenait notre aumônie
t notre aumônier célébrant, à peu près je crois comme Aaron soutenait les mains de Moïse pendant que Josué combattait les P
mônier célébrant, à peu près je crois comme Aaron soutenait les mains de Moïse pendant que Josué combattait les Philistins
comme Aaron soutenait les mains de Moïse pendant que Josué combattait les Philistins. Le temps a été couvert toute la nuit
enait les mains de Moïse pendant que Josué combattait les Philistins. Le temps a été couvert toute la nuit et presque tout
ant que Josué combattait les Philistins. Le temps a été couvert toute la nuit et presque tout aujourd’hui, et nous a donné
té couvert toute la nuit et presque tout aujourd’hui, et nous a donné de la pluie de temps en temps. Nous avons tellement
couvert toute la nuit et presque tout aujourd’hui, et nous a donné de la pluie de temps en temps. Nous avons tellement rou
e de temps en temps. Nous avons tellement roulé que notre marmite sur le feu a jeté la viande et le bouillon à tous les di
temps. Nous avons tellement roulé que notre marmite sur le feu a jeté la viande et le bouillon à tous les diables, ainsi t
vons tellement roulé que notre marmite sur le feu a jeté la viande et le bouillon à tous les diables, ainsi très pauvre dî
é que notre marmite sur le feu a jeté la viande et le bouillon à tous les diables, ainsi très pauvre dîner. Ce n’est pas qu
ouillon à tous les diables, ainsi très pauvre dîner. Ce n’est pas que la mer fût extrêmement grosse, mais c’est que comme
t extrêmement grosse, mais c’est que comme nous allons mieux qu’aucun de l’escadre et que nous étions fort loin devant eux
xtrêmement grosse, mais c’est que comme nous allons mieux qu’aucun de l’ escadre et que nous étions fort loin devant eux, n
cadre et que nous étions fort loin devant eux, nous avons été obligés de nous mettre sous nos deux basses voiles pour atte
été obligés de nous mettre sous nos deux basses voiles pour attendre les autres et leur donner moyen de nous joindre en ne
nos deux basses voiles pour attendre les autres et leur donner moyen de nous joindre en ne portant pas tant de voiles qu’
u’eux, et c’est ce qui a fait que nous avons tant roulé n’ayant point de voiles hautes pour nous soutenir contre le vent.
s tant roulé n’ayant point de voiles hautes pour nous soutenir contre le vent. Il a calmé ce soir et le vent s’est jeté à
oiles hautes pour nous soutenir contre le vent. Il a calmé ce soir et le vent s’est jeté à Ouest-Nord-Ouest bon petit frai
frais ; c’est ce qu’il nous faut. Du lundi 22. [mai] Même vent d’ Ouest-Nord-Ouest jusques sur les six heures du soi
ut. Du lundi 22. [mai] Même vent d’Ouest-Nord-Ouest jusques sur les six heures du soir qu’il a renforcé, la pluie est
Ouest-Nord-Ouest jusques sur les six heures du soir qu’il a renforcé, la pluie est venue qui n’a pas duré longtemps mais e
a pluie est venue qui n’a pas duré longtemps mais elle a fait changer le vent qui n’est plus que Sud : il n’est pas tout à
Ce que nous avons eu ce soir est une bourrasque, qui, comme je crois l’ avoir déjà dit, n’est autre chose que ce que nous
déjà dit, n’est autre chose que ce que nous appelons à Paris guillées de mars, et qui ne dure pas plus longtemps. Du ma
de mars, et qui ne dure pas plus longtemps. Du mardi 23. [mai] Le vent est toujours Sud. Le froid se fait sentir, n
as plus longtemps. Du mardi 23. [mai] Le vent est toujours Sud. Le froid se fait sentir, nous avons trouvé ce matin,
ujours Sud. Le froid se fait sentir, nous avons trouvé ce matin, dans le parc des bestiaux, deux cochons morts : nos rafra
que peu de malades à bord grâce à Dieu, comme il peut y en avoir dans la suite surtout si nous avons quelque rencontre d’A
peut y en avoir dans la suite surtout si nous avons quelque rencontre d’ Anglais ou de Hollandais, on ne mange plus à la ch
ir dans la suite surtout si nous avons quelque rencontre d’Anglais ou de Hollandais, on ne mange plus à la chambre ni mout
vons quelque rencontre d’Anglais ou de Hollandais, on ne mange plus à la chambre ni moutons ni poules, parce que nous n’en
us que fort peu, et que Monsieur le Commandeur, qui est effectivement le père des matelots, aime mieux se priver de son né
eur, qui est effectivement le père des matelots, aime mieux se priver de son nécessaire que de voir son équipage manquer d
ment le père des matelots, aime mieux se priver de son nécessaire que de voir son équipage manquer de quelque chose. Nous
me mieux se priver de son nécessaire que de voir son équipage manquer de quelque chose. Nous faisons donc très pauvre chèr
chère. Il nous est mort encore aujourd’hui un matelot du Port-Louis. Le changement de climat dévoie le tempérament, je vo
s est mort encore aujourd’hui un matelot du Port-Louis. Le changement de climat dévoie le tempérament, je vous assure qu’i
aujourd’hui un matelot du Port-Louis. Le changement de climat dévoie le tempérament, je vous assure qu’il faut l’avoir bi
changement de climat dévoie le tempérament, je vous assure qu’il faut l’ avoir bien robuste pour soutenir tant de différent
ans en être incommodé. Du mercredi 24. [mai] Toujours même vent de Sud variable vers l’Est, et ainsi contraire à la
. Du mercredi 24. [mai] Toujours même vent de Sud variable vers l’ Est, et ainsi contraire à la route : nous lauvayon
Toujours même vent de Sud variable vers l’Est, et ainsi contraire à la route : nous lauvayons bord sur bord. Du jeudi
insi contraire à la route : nous lauvayons bord sur bord. Du jeudi de la Fête-Dieu 25 [mai] Toujours même vent, tant
i contraire à la route : nous lauvayons bord sur bord. Du jeudi de la Fête-Dieu 25 [mai] Toujours même vent, tant pi
25 [mai] Toujours même vent, tant pis, Dieu nous en veuille donner d’ autre. Les vents sont bien inconstants, nous ne so
Toujours même vent, tant pis, Dieu nous en veuille donner d’autre. Les vents sont bien inconstants, nous ne sommes point
ouvons y arriver. Du vendredi 26. [mai] Vent toujours variable. La mortalité s’est mise sur nos cochons : il en est
’est mise sur nos cochons : il en est encore mort deux cette nuit, et les malades consomment bien des poules. Nous jeûneron
et les malades consomment bien des poules. Nous jeûnerons assurément d’ aussi bon cœur que les paysans paient la taille si
mment bien des poules. Nous jeûnerons assurément d’aussi bon cœur que les paysans paient la taille si ce vent-ci continue.
es. Nous jeûnerons assurément d’aussi bon cœur que les paysans paient la taille si ce vent-ci continue. Messieurs Du Quesn
paysans paient la taille si ce vent-ci continue. Messieurs Du Quesne, de Quistilly et de Chamoreau sont venus dîner ici et
a taille si ce vent-ci continue. Messieurs Du Quesne, de Quistilly et de Chamoreau sont venus dîner ici et y ont amené plu
Chamoreau sont venus dîner ici et y ont amené plusieurs officiers et de mes amis en partie. Nous avons tous mis le vent d
ené plusieurs officiers et de mes amis en partie. Nous avons tous mis le vent dans nos bouteilles : c’est un grand secret
avons tous mis le vent dans nos bouteilles : c’est un grand secret à la mer pour faire changer le vent que d’enfermer cel
ns nos bouteilles : c’est un grand secret à la mer pour faire changer le vent que d’enfermer celui qui souffle dans des bo
illes : c’est un grand secret à la mer pour faire changer le vent que d’ enfermer celui qui souffle dans des bouteilles vid
. Dieu veuille qu’il réussisse ! Du samedi 27. [mai] Parbleu si l’ on veut me croire, quand le vent ne sera pas bon n
sse ! Du samedi 27. [mai] Parbleu si l’on veut me croire, quand le vent ne sera pas bon nous boirons quatre coups de
ut me croire, quand le vent ne sera pas bon nous boirons quatre coups de chaque main pour hausser le temps. Nous fourrâmes
ne sera pas bon nous boirons quatre coups de chaque main pour hausser le temps. Nous fourrâmes hier le vent de Sud dans no
uatre coups de chaque main pour hausser le temps. Nous fourrâmes hier le vent de Sud dans nos bouteilles, il en est venu d
ups de chaque main pour hausser le temps. Nous fourrâmes hier le vent de Sud dans nos bouteilles, il en est venu d’autre c
ous fourrâmes hier le vent de Sud dans nos bouteilles, il en est venu d’ autre cette nuit, mais bon, c’est du Nord-Ouest. N
à merveille depuis deux heures du matin. Du dimanche 28. [mai] Le vent est bon. Nos pilotes disent que nous passero
e 28. [mai] Le vent est bon. Nos pilotes disent que nous passerons le cap de Bonne-Espérance cette nuit s’il vente touj
l fait. Messieurs du Gaillard ont sondé et se font apparemment à plus de soixante lieues de l’avant que nous ne sommes. Il
u Gaillard ont sondé et se font apparemment à plus de soixante lieues de l’avant que nous ne sommes. Ils n’ont point trouv
aillard ont sondé et se font apparemment à plus de soixante lieues de l’ avant que nous ne sommes. Ils n’ont point trouvé d
soixante lieues de l’avant que nous ne sommes. Ils n’ont point trouvé de fond. Si notre maître-pilote a tiré juste, il son
ond. Si notre maître-pilote a tiré juste, il sondera demain matin sur le banc des Aiguilles ; en tous cas, il faut qu’il s
sur le banc des Aiguilles ; en tous cas, il faut qu’il soit bien sûr de son fait puisqu’il se déclare hautement contre la
qu’il soit bien sûr de son fait puisqu’il se déclare hautement contre la coutume des pilotes qui ne disent jamais qu’à leu
ontre la coutume des pilotes qui ne disent jamais qu’à leur capitaine l’ endroit où ils croient être, et encore cette décla
[mai] Nos pilotes sont habiles gens : nous avons passé cette nuit le Cap de Bonne-Espérance environ à dix lieues au la
vu terre. Nous avons sondé ce matin et on a trouvé six-vingts brasses d’ eau, ainsi nous sommes sûrs d’être sur les accores
matin et on a trouvé six-vingts brasses d’eau, ainsi nous sommes sûrs d’ être sur les accores du banc des Aiguilles, enviro
a trouvé six-vingts brasses d’eau, ainsi nous sommes sûrs d’être sur les accores du banc des Aiguilles, environ vingt lieu
nc des Aiguilles, environ vingt lieues du Cap de Bonne-Espérance dans l’ Est. Le vent est toujours Nord-Ouest, très bon fra
Aiguilles, environ vingt lieues du Cap de Bonne-Espérance dans l’Est. Le vent est toujours Nord-Ouest, très bon frais vent
us allons mieux que qui que ce soit, et quoique nous ayons perdu plus d’ une heure ou trois lieues ce matin à sonder, nous
ure ou trois lieues ce matin à sonder, nous avons bientôt eu rattrapé les autres et étions à la tête avant midi. Nous voici
matin à sonder, nous avons bientôt eu rattrapé les autres et étions à la tête avant midi. Nous voici enfin dans les mers d
rapé les autres et étions à la tête avant midi. Nous voici enfin dans les mers des Indes et nous sommes assurément bien fav
nfin dans les mers des Indes et nous sommes assurément bien favorisés de Dieu de passer ce cap-ci avec un bon vent car ass
s les mers des Indes et nous sommes assurément bien favorisés de Dieu de passer ce cap-ci avec un bon vent car assurément
favorisés de Dieu de passer ce cap-ci avec un bon vent car assurément la mer y est fort haute et cruelle, et s’est rendue
mer y est fort haute et cruelle, et s’est rendue fameuse par quantité de naufrages qu’y ont faits des vaisseaux de toutes
rendue fameuse par quantité de naufrages qu’y ont faits des vaisseaux de toutes sortes de nations, la description d’une pa
r quantité de naufrages qu’y ont faits des vaisseaux de toutes sortes de nations, la description d’une partie desquels fai
e naufrages qu’y ont faits des vaisseaux de toutes sortes de nations, la description d’une partie desquels fait horreur da
y ont faits des vaisseaux de toutes sortes de nations, la description d’ une partie desquels fait horreur dans la relation
es de nations, la description d’une partie desquels fait horreur dans la relation des voyages de Jean Hugues de Linschot H
ption d’une partie desquels fait horreur dans la relation des voyages de Jean Hugues de Linschot Hollandais. Je reprends l
lation des voyages de Jean Hugues de Linschot Hollandais. Je reprends la plume pour vous dire que comme j’achevais d’écrir
Hollandais. Je reprends la plume pour vous dire que comme j’achevais d’ écrire à soleil couchant on m’est venu dire qu’on
j’achevais d’écrire à soleil couchant on m’est venu dire qu’on voyait la terre. J’en viens, elle nous paraît dans le Nord
st venu dire qu’on voyait la terre. J’en viens, elle nous paraît dans le Nord jusques au Nord-Est, à dix lieues de nous ou
iens, elle nous paraît dans le Nord jusques au Nord-Est, à dix lieues de nous ou environ. Le banc est dépassé et la mer n’
ît dans le Nord jusques au Nord-Est, à dix lieues de nous ou environ. Le banc est dépassé et la mer n’est pas si grosse qu
au Nord-Est, à dix lieues de nous ou environ. Le banc est dépassé et la mer n’est pas si grosse qu’elle a été toute la jo
Le banc est dépassé et la mer n’est pas si grosse qu’elle a été toute la journée. Comme cette terre appartient aux Holland
fort nous n’y allons pas ; ainsi je ne vous en dirai rien, sinon que les trois navires qui étaient partis de Saint-Iago tr
ne vous en dirai rien, sinon que les trois navires qui étaient partis de Saint-Iago trois jours avant que nous y arrivassi
int-Iago trois jours avant que nous y arrivassions, sont bien heureux de n’être point tombés entre nos mains. Si les autre
assions, sont bien heureux de n’être point tombés entre nos mains. Si les autres vaisseaux de l’escadre étaient aussi bons
ureux de n’être point tombés entre nos mains. Si les autres vaisseaux de l’escadre étaient aussi bons voiliers que l’Ecuei
ux de n’être point tombés entre nos mains. Si les autres vaisseaux de l’ escadre étaient aussi bons voiliers que l’Ecueil,
Si les autres vaisseaux de l’escadre étaient aussi bons voiliers que l’ Ecueil, peut-être n’en auraient-ils pas été si bon
té si bons marchands mais ce qui est différé n’est pas perdu. Quoique le vent soit bon et que la mer soit belle, nous ne p
s ce qui est différé n’est pas perdu. Quoique le vent soit bon et que la mer soit belle, nous ne portons que nos basses vo
e la mer soit belle, nous ne portons que nos basses voiles, parce que le Dragon a démâté de son mât de hune aujourd’hui ;
, nous ne portons que nos basses voiles, parce que le Dragon a démâté de son mât de hune aujourd’hui ; ainsi nous sommes o
ortons que nos basses voiles, parce que le Dragon a démâté de son mât de hune aujourd’hui ; ainsi nous sommes obligés de l
n a démâté de son mât de hune aujourd’hui ; ainsi nous sommes obligés de l’attendre et de ne point aller plus vite l’un qu
démâté de son mât de hune aujourd’hui ; ainsi nous sommes obligés de l’ attendre et de ne point aller plus vite l’un que l
mât de hune aujourd’hui ; ainsi nous sommes obligés de l’attendre et de ne point aller plus vite l’un que l’autre, afin d
point aller plus vite l’un que l’autre, afin de nous tenir comme dit la chanson bonne et douce compagnie. Du mardi 30
30 [mai] Toujours bon vent cause du Dragon qui ne peut remâter que d’ un temps plus calme et d’une mer plus tranquille.
vent cause du Dragon qui ne peut remâter que d’un temps plus calme et d’ une mer plus tranquille. Nous roulons plus que jam
et dernier mai 1690. Toujours même vent. On ne peut se tenir tant le navire roule et fatigue. Il craque d’une telle fo
vent. On ne peut se tenir tant le navire roule et fatigue. Il craque d’ une telle force que si nous n’étions pas accoutumé
pas accoutumés à une pareille musique nous ne saurions qu’en penser. Le Dragon nous a déjà fait perdre plus de cent lieue
nous ne saurions qu’en penser. Le Dragon nous a déjà fait perdre plus de cent lieues, et est cause que nous roulons si for
it perdre plus de cent lieues, et est cause que nous roulons si fort. Le navire a tant fatigué cette nuit qu’il a fait de
ous roulons si fort. Le navire a tant fatigué cette nuit qu’il a fait de l’eau à stribord en avant de l’artimon, de laquel
roulons si fort. Le navire a tant fatigué cette nuit qu’il a fait de l’ eau à stribord en avant de l’artimon, de laquelle
tant fatigué cette nuit qu’il a fait de l’eau à stribord en avant de l’ artimon, de laquelle le pain de notre grande soute
ué cette nuit qu’il a fait de l’eau à stribord en avant de l’artimon, de laquelle le pain de notre grande soute est tout m
t qu’il a fait de l’eau à stribord en avant de l’artimon, de laquelle le pain de notre grande soute est tout mouillé et n’
a fait de l’eau à stribord en avant de l’artimon, de laquelle le pain de notre grande soute est tout mouillé et n’est plus
oute est tout mouillé et n’est plus propre qu’aux bestiaux : c’est là le pis de l’aventure que le pain perdu. Nous jeûnero
t tout mouillé et n’est plus propre qu’aux bestiaux : c’est là le pis de l’aventure que le pain perdu. Nous jeûnerons avan
out mouillé et n’est plus propre qu’aux bestiaux : c’est là le pis de l’ aventure que le pain perdu. Nous jeûnerons avant q
n’est plus propre qu’aux bestiaux : c’est là le pis de l’aventure que le pain perdu. Nous jeûnerons avant que d’être de re
t là le pis de l’aventure que le pain perdu. Nous jeûnerons avant que d’ être de retour en France ou me je trompe bien fort
pis de l’aventure que le pain perdu. Nous jeûnerons avant que d’être de retour en France ou me je trompe bien fort, ainsi
trompe bien fort, ainsi soit-il. Aussi est-il vrai qu’il faudrait que le navire fût plus fort que du fer pour ne pas largu
drait que le navire fût plus fort que du fer pour ne pas larguer dans les fatigues qu’il a souffertes depuis deux jours, et
ours, et surtout cette nuit que ne se voyant pas l’un l’autre, et que l’ amiral qui portait le feu faisait peu de voiles de
e nuit que ne se voyant pas l’un l’autre, et que l’amiral qui portait le feu faisait peu de voiles de peur de laisser le D
l’amiral qui portait le feu faisait peu de voiles de peur de laisser le Dragon derrière, nous oui le suivions et qui allo
faisait peu de voiles de peur de laisser le Dragon derrière, nous oui le suivions et qui allons mieux qu’eux tous, étions
i le suivions et qui allons mieux qu’eux tous, étions obligés crainte de les abandonner de porter encore moins de voiles q
e suivions et qui allons mieux qu’eux tous, étions obligés crainte de les abandonner de porter encore moins de voiles que l
ui allons mieux qu’eux tous, étions obligés crainte de les abandonner de porter encore moins de voiles que le Gaillard, et
tous, étions obligés crainte de les abandonner de porter encore moins de voiles que le Gaillard, et ainsi d’avoir moins de
bligés crainte de les abandonner de porter encore moins de voiles que le Gaillard, et ainsi d’avoir moins de quoi nous sou
abandonner de porter encore moins de voiles que le Gaillard, et ainsi d’ avoir moins de quoi nous soutenir contre le vent e
porter encore moins de voiles que le Gaillard, et ainsi d’avoir moins de quoi nous soutenir contre le vent et la mer ; aus
que le Gaillard, et ainsi d’avoir moins de quoi nous soutenir contre le vent et la mer ; aussi avons-nous roulé d’une tel
llard, et ainsi d’avoir moins de quoi nous soutenir contre le vent et la mer ; aussi avons-nous roulé d’une telle force qu
quoi nous soutenir contre le vent et la mer ; aussi avons-nous roulé d’ une telle force que quand tous les diables eussent
t et la mer ; aussi avons-nous roulé d’une telle force que quand tous les diables eussent été au bout de nos vergues pour s
re opéra. Notre pain gâté me désole ; encore sommes-nous bien heureux de passer ces mers-ci vent arrière. Juin 1690
r ces mers-ci vent arrière. Juin 1690 Du jeudi premier. jour de juin 1690 octave de la Fête-Dieu. Le vent a va
rrière. Juin 1690 Du jeudi premier. jour de juin 1690 octave de la Fête-Dieu. Le vent a varié toute la journée
ère. Juin 1690 Du jeudi premier. jour de juin 1690 octave de la Fête-Dieu. Le vent a varié toute la journée et
0 Du jeudi premier. jour de juin 1690 octave de la Fête-Dieu. Le vent a varié toute la journée et a fait presque t
r. jour de juin 1690 octave de la Fête-Dieu. Le vent a varié toute la journée et a fait presque tout le tour du compas,
Fête-Dieu. Le vent a varié toute la journée et a fait presque tout le tour du compas, ainsi nous avons toujours roulé e
ue tout le tour du compas, ainsi nous avons toujours roulé et fatigué la mer étant fort émue. Du vendredi 2e. [juin]
Toujours même vent. Nous commençons à être à plaindre, Nous passons les jours maigres pitoyablement comme les matelots au
à être à plaindre, Nous passons les jours maigres pitoyablement comme les matelots aux fèves et aux pois ; plus de poisson,
maigres pitoyablement comme les matelots aux fèves et aux pois ; plus de poisson, beaucoup de vin a coulé, notre beurre es
ours maigres ressemblent aux vendredis-saints qu’on fait à Paris dans les bonnes maisons, si ce n’est que nous n’avons poin
t à Paris dans les bonnes maisons, si ce n’est que nous n’avons point de légumes fraîches ; nous ne mangeons rien qui ait
oint de légumes fraîches ; nous ne mangeons rien qui ait eu vie faute d’ en avoir. Du samedi 3e. [juin] Vent Sud-Oues
est fort bon Dieu merci. Nous arriverons s’il plaît à Dieu à Amzuam à la fin de nos rafraîchissements. Nos volailles se me
t bon Dieu merci. Nous arriverons s’il plaît à Dieu à Amzuam à la fin de nos rafraîchissements. Nos volailles se meurent d
à Amzuam à la fin de nos rafraîchissements. Nos volailles se meurent d’ elles-mêmes : je dirais volontiers que c’est le sc
s volailles se meurent d’elles-mêmes : je dirais volontiers que c’est le scorbut qui les tue, plusieurs de nos gens en son
meurent d’elles-mêmes : je dirais volontiers que c’est le scorbut qui les tue, plusieurs de nos gens en sont attaqués. Nous
es : je dirais volontiers que c’est le scorbut qui les tue, plusieurs de nos gens en sont attaqués. Nous avons parlé à Mes
avons parlé à Messieurs du Gaillard qui disent qu’ils viendront dîner d’ aujourd’hui en huit jours avec nous : le terme est
disent qu’ils viendront dîner d’aujourd’hui en huit jours avec nous : le terme est long. Que leur donnerons-nous, nous qui
ns-nous, nous qui n’avons rien pour nous-mêmes ? Ils se vengeront sur le vin de la méchante chère qu’on leur fera, tant pi
, nous qui n’avons rien pour nous-mêmes ? Ils se vengeront sur le vin de la méchante chère qu’on leur fera, tant pis. Il s
ous qui n’avons rien pour nous-mêmes ? Ils se vengeront sur le vin de la méchante chère qu’on leur fera, tant pis. Il s’en
s. Il s’en va assez vite sans leur aide. Du dimanche 4e. [juin] Le vent s’est jeté ce matin à l’Est-Nord-Est et par
leur aide. Du dimanche 4e. [juin] Le vent s’est jeté ce matin à l’ Est-Nord-Est et par conséquent contraire. Dieu veu
contraire. Dieu veuille qu’il ne dure pas ! C’est le dernier quartier de la lune, il pourrait bien continuer jusques à la
traire. Dieu veuille qu’il ne dure pas ! C’est le dernier quartier de la lune, il pourrait bien continuer jusques à la nou
le dernier quartier de la lune, il pourrait bien continuer jusques à la nouvelle et cela ne nous accommoderait pas. Du
nouvelle et cela ne nous accommoderait pas. Du lundi 5e [juin] Le vent a changé ce matin et est venu au Nord et a p
5e [juin] Le vent a changé ce matin et est venu au Nord et a pris de l’Ouest petit à petit si bien qu’il est Nord-Oues
[juin] Le vent a changé ce matin et est venu au Nord et a pris de l’ Ouest petit à petit si bien qu’il est Nord-Ouest à
Nord-Ouest à présent, c’est ce qu’il nous faut. Quinze jours au plus de ce temps-ci nous mettront à Amzuam. Nous avons be
ours au plus de ce temps-ci nous mettront à Amzuam. Nous avons besoin de voir terre, le nombre des malades augmente, nous
ce temps-ci nous mettront à Amzuam. Nous avons besoin de voir terre, le nombre des malades augmente, nous avons plusieurs
ns plusieurs soldats attaqués du scorbut qui pourraient bien infecter les matelots ; nous n’avons que peu de rafraîchisseme
ts, notre beurre ne vaut rien, beaucoup de notre vin s’est perdu dans le fond de cale soit par les roulis soit que les fût
e beurre ne vaut rien, beaucoup de notre vin s’est perdu dans le fond de cale soit par les roulis soit que les fûts ne val
rien, beaucoup de notre vin s’est perdu dans le fond de cale soit par les roulis soit que les fûts ne valussent rien. Les j
tre vin s’est perdu dans le fond de cale soit par les roulis soit que les fûts ne valussent rien. Les jambes faute d’exerci
fond de cale soit par les roulis soit que les fûts ne valussent rien. Les jambes faute d’exercice s’engourdissent ; quatre
par les roulis soit que les fûts ne valussent rien. Les jambes faute d’ exercice s’engourdissent ; quatre ou cinq jours à
remettraient. Enfin tout bien et dûment considéré nous sommes mal si le vent ne continue. J’oubliais à vous dire que notr
ns. Du mardi 6. [juin] Toujours bon vent. Il avait un peu calmé la nuit, mais ce matin il est revenu meilleur. Pour
mais ce matin il est revenu meilleur. Pour ne pas aller plus vite que les autres nous avons serré les ris de nos huniers. S
meilleur. Pour ne pas aller plus vite que les autres nous avons serré les ris de nos huniers. Si nous avions été seuls, nou
. Pour ne pas aller plus vite que les autres nous avons serré les ris de nos huniers. Si nous avions été seuls, nous serio
ris de nos huniers. Si nous avions été seuls, nous serions bien loin d’ où nous sommes. Ce n’est point à moi à trouver à r
nous sommes. Ce n’est point à moi à trouver à redire aux navires que la Compagnie envoie aux Indes mais il me semble qu’i
res que la Compagnie envoie aux Indes mais il me semble qu’il eût été de son honneur et de son intérêt de n’y envoyer que
ie envoie aux Indes mais il me semble qu’il eût été de son honneur et de son intérêt de n’y envoyer que des vaisseaux bons
ndes mais il me semble qu’il eût été de son honneur et de son intérêt de n’y envoyer que des vaisseaux bons voiliers. D
envoyer que des vaisseaux bons voiliers. Du mercredi 7. [juin] Le vent a encore calmé cette nuit et est revenu bon
ut mieux que vent arrière. Nous allons droit à Madagascar autrement à l’ île de Saint-Laurent, afin de pouvoir connaître ju
ns et aller ensuite en droite route à Amzuam. Du jeudi 8 [juin] Le vent est bon Sud-Ouest vent arrière bon chemin. S
min. Si ce vent-ci continue nous voirons lundi Madagascar, en cas que les courants ne nous aient point été contraires. On d
été contraires. On dit qu’ils sont ici terribles et qu’ils emportent les navires avec tant de rapidité que quelquefois on
s aussi, on croit n’avoir fait que vingt lieues, qu’on en a fait plus de cent. Tout cela fait bien connaître que la naviga
eues, qu’on en a fait plus de cent. Tout cela fait bien connaître que la navigation est établie sur des principes bien inc
la navigation est établie sur des principes bien incertains, puisque les marées étant inconnues, les pilotes qui ont le ma
ur des principes bien incertains, puisque les marées étant inconnues, les pilotes qui ont le malheur de se perdre et leurs
n incertains, puisque les marées étant inconnues, les pilotes qui ont le malheur de se perdre et leurs vaisseaux trouvent
s, puisque les marées étant inconnues, les pilotes qui ont le malheur de se perdre et leurs vaisseaux trouvent leur excuse
alheur de se perdre et leurs vaisseaux trouvent leur excuse prête sur les courants qui les auront portés d’un côté dans le
re et leurs vaisseaux trouvent leur excuse prête sur les courants qui les auront portés d’un côté dans le temps qu’ils voul
aux trouvent leur excuse prête sur les courants qui les auront portés d’ un côté dans le temps qu’ils voulaient aller de l’
ur excuse prête sur les courants qui les auront portés d’un côté dans le temps qu’ils voulaient aller de l’autre. Malheure
qui les auront portés d’un côté dans le temps qu’ils voulaient aller de l’autre. Malheureux ceux à qui pareille aventure
éserver : ce qu’il garde est bien gardé. Du vendredi 9e, [juin] Le vent est toujours le même, mais bien petit : nous
rde est bien gardé. Du vendredi 9e, [juin] Le vent est toujours le même, mais bien petit : nous allons toujours un p
is bien petit : nous allons toujours un peu. Nous commençons à sentir le chaud, le froid s’évanouit petit à petit et nous
tit : nous allons toujours un peu. Nous commençons à sentir le chaud, le froid s’évanouit petit à petit et nous retournons
e chaud, le froid s’évanouit petit à petit et nous retournons trouver le soleil. Nous commençons à voir du poisson qui pas
urnons trouver le soleil. Nous commençons à voir du poisson qui passe la nuit le long de bord mais nous n’en prenons point
rd mais nous n’en prenons point quoique nous en ayons bon besoin, car les jours maigres sont ici fort rudes. Ajoutez à cela
nous nous conformons à nos bons missionnaires, et n’osons rien manger de gras les jours maigres crainte de scandale. Pour
s conformons à nos bons missionnaires, et n’osons rien manger de gras les jours maigres crainte de scandale. Pour moi franc
ssionnaires, et n’osons rien manger de gras les jours maigres crainte de scandale. Pour moi franchement, si j’en étais cru
ment, si j’en étais cru, nous n’observerions point tant de dehors, et le dedans s’en trouverait mieux. Il est bon d’être c
point tant de dehors, et le dedans s’en trouverait mieux. Il est bon d’ être catholique romain par toute terre, le salut é
rouverait mieux. Il est bon d’être catholique romain par toute terre, le salut éternel y est attaché, mais je crois qu’à l
n par toute terre, le salut éternel y est attaché, mais je crois qu’à la mer nous n’offenserions point Dieu si, avec une â
n’offenserions point Dieu si, avec une âme toute romaine, nous avions le corps un peu calviniste. Le vent vient de calmer
, avec une âme toute romaine, nous avions le corps un peu calviniste. Le vent vient de calmer ce soir. Du samedi 10. [j
t de calmer ce soir. Du samedi 10. [juin] Il a fait calme toute la nuit, mais vers le jour il s’est levé un petit ve
. Du samedi 10. [juin] Il a fait calme toute la nuit, mais vers le jour il s’est levé un petit vent Sud qui n’est pa
levé un petit vent Sud qui n’est pas mauvais. Nous étions embarrassés de ce que nous donnerions à dîner à Monsieur Du Ques
ions à dîner à Monsieur Du Quesne s’il venait dîner ici comme il nous le dit il y a huit jours, Dieu y a pourvu, on a pris
s plus camus et beaucoup plus long, ayant trois pieds et demi ; c’est le meilleur poisson de la mer. Messieurs Du Quesne,
coup plus long, ayant trois pieds et demi ; c’est le meilleur poisson de la mer. Messieurs Du Quesne, de Chamoreau, de Qui
p plus long, ayant trois pieds et demi ; c’est le meilleur poisson de la mer. Messieurs Du Quesne, de Chamoreau, de Quisti
s et demi ; c’est le meilleur poisson de la mer. Messieurs Du Quesne, de Chamoreau, de Quistilly et les autres de la grand
est le meilleur poisson de la mer. Messieurs Du Quesne, de Chamoreau, de Quistilly et les autres de la grande table l’ont
poisson de la mer. Messieurs Du Quesne, de Chamoreau, de Quistilly et les autres de la grande table l’ont trouvé si bon qu’
la mer. Messieurs Du Quesne, de Chamoreau, de Quistilly et les autres de la grande table l’ont trouvé si bon qu’à peine en
mer. Messieurs Du Quesne, de Chamoreau, de Quistilly et les autres de la grande table l’ont trouvé si bon qu’à peine en pu
u Quesne, de Chamoreau, de Quistilly et les autres de la grande table l’ ont trouvé si bon qu’à peine en puis-je dire des n
en puis-je dire des nouvelles. Sa nageoire du dos qui s’étend depuis la tête jusques à la queue à un pouce près, est marq
es nouvelles. Sa nageoire du dos qui s’étend depuis la tête jusques à la queue à un pouce près, est marquetée de diverses
tend depuis la tête jusques à la queue à un pouce près, est marquetée de diverses couleurs, plus belles et plus vives que
marquetée de diverses couleurs, plus belles et plus vives que celles de nos truites saumonées. Il est bon et délicat à qu
de nos truites saumonées. Il est bon et délicat à quelque sauce qu’on le mette et sa tête a fait de fort bonne soupe. Nous
l est bon et délicat à quelque sauce qu’on le mette et sa tête a fait de fort bonne soupe. Nous allons bien peu. Du dim
fort bonne soupe. Nous allons bien peu. Du dimanche 11. [juin] Le vent est revenu Sud-Est, nous n’allons pas mal. I
Sud-Est, nous n’allons pas mal. Il nous est aussi revenu un quartier de vache qui avait été porté par mégarde à bord du L
t. Ne croyez que ce soit une reconnaissance ni un présent gratis pour la bonne chère qu’on lui a faite, ou qu’on a tâché d
résent gratis pour la bonne chère qu’on lui a faite, ou qu’on a tâché de lui faire. Quelque générosité que l’on ait, on n’
on lui a faite, ou qu’on a tâché de lui faire. Quelque générosité que l’ on ait, on n’est point à la mer si libéral. Le pro
tâché de lui faire. Quelque générosité que l’on ait, on n’est point à la mer si libéral. Le proverbe de Primo mihi secundo
Quelque générosité que l’on ait, on n’est point à la mer si libéral. Le proverbe de Primo mihi secundo tibi n’y est point
érosité que l’on ait, on n’est point à la mer si libéral. Le proverbe de Primo mihi secundo tibi n’y est point infâme. C’e
rimo mihi secundo tibi n’y est point infâme. C’est le second quartier de vache qu’il nous devait pour la restitution d’une
oint infâme. C’est le second quartier de vache qu’il nous devait pour la restitution d’une moitié que nous lui avions donn
est le second quartier de vache qu’il nous devait pour la restitution d’ une moitié que nous lui avions donnée tout d’un co
vait pour la restitution d’une moitié que nous lui avions donnée tout d’ un coup, ainsi nous voilà quittes. Du lundi 12
ittes. Du lundi 12 [juin] Nous allons toujours un peu. Monsieur le commandeur de Porrières a été dîner chez Monsieur
undi 12 [juin] Nous allons toujours un peu. Monsieur le commandeur de Porrières a été dîner chez Monsieur Du Quesne qui
été dîner chez Monsieur Du Quesne qui régale aujourd’hui, et m’a fait la grâce de me rapporter des papiers que Monsieur Du
chez Monsieur Du Quesne qui régale aujourd’hui, et m’a fait la grâce de me rapporter des papiers que Monsieur Du Quesne a
âce de me rapporter des papiers que Monsieur Du Quesne avait emportés de ma chambre samedi dernier sans m’en avertir l’aya
Quesne avait emportés de ma chambre samedi dernier sans m’en avertir l’ ayant trouvée ouverte, seulement pour me mettre en
’ayant trouvée ouverte, seulement pour me mettre en peine, et c’était le brouillon de ce journal-ci sur lequel j’écris lor
e ouverte, seulement pour me mettre en peine, et c’était le brouillon de ce journal-ci sur lequel j’écris lorsque la mer e
, et c’était le brouillon de ce journal-ci sur lequel j’écris lorsque la mer est trop agitée pour pouvoir écrire une écrit
gitée pour pouvoir écrire une écriture lisible à tout autre qu’à moi. Le vent s’est fait Sud-Ouest, Dieu le fasse augmente
ure lisible à tout autre qu’à moi. Le vent s’est fait Sud-Ouest, Dieu le fasse augmenter car il est bien faible. Du mar
u le fasse augmenter car il est bien faible. Du mardi 13 [juin] Le vent est mort. Il a calmé dès hier au soir, point
rdi 13 [juin] Le vent est mort. Il a calmé dès hier au soir, point de vent ni cette nuit ni toute la journée. L’air s’e
rt. Il a calmé dès hier au soir, point de vent ni cette nuit ni toute la journée. L’air s’est couvert cette après-midi et
mé dès hier au soir, point de vent ni cette nuit ni toute la journée. L’ air s’est couvert cette après-midi et il y avait a
journée. L’air s’est couvert cette après-midi et il y avait apparence de mauvais temps, mais tout s’est évanoui par une pe
arence de mauvais temps, mais tout s’est évanoui par une petite pluie d’ un demi quart d’heure et sans vent. Nous ne sommes
demi quart d’heure et sans vent. Nous ne sommes pas à quarante lieues de Madagascar, douze heures de bon vent nous feraien
ent. Nous ne sommes pas à quarante lieues de Madagascar, douze heures de bon vent nous feraient voir terre mais nous ne le
ascar, douze heures de bon vent nous feraient voir terre mais nous ne les avons pas, Dieu sur tout ! Nous commençons à sent
mais nous ne les avons pas, Dieu sur tout ! Nous commençons à sentir le chaud bien fort, ce sont ces calmes-ci qui en son
à sentir le chaud bien fort, ce sont ces calmes-ci qui en sont cause. Les grands jours sont en France à présent, et nous en
nt cause. Les grands jours sont en France à présent, et nous en avons de petits. Du mercredi 14. [juin] Calme tout p
avons de petits. Du mercredi 14. [juin] Calme tout plat, point de vent, ces calmes-ci chagrinent tout le monde. Nou
de là nous avons été à 1’Oiseau où nos capitaines ont dîné, Monsieur le chevalier d’Aire les ayant régalés aujourd’hui. I
vons été à 1’Oiseau où nos capitaines ont dîné, Monsieur le chevalier d’ Aire les ayant régalés aujourd’hui. Il s’est levé
é à 1’Oiseau où nos capitaines ont dîné, Monsieur le chevalier d’Aire les ayant régalés aujourd’hui. Il s’est levé sur les
le chevalier d’Aire les ayant régalés aujourd’hui. Il s’est levé sur les trois heures un petit vent de Sud ; s’il continue
régalés aujourd’hui. Il s’est levé sur les trois heures un petit vent de Sud ; s’il continue cette nuit, nos pilotes disen
s disent que nous voirons demain Madagascar. Du jeudi 15 [juin] Le vent a rafraîchi cette nuit, et ce matin à la poi
Du jeudi 15 [juin] Le vent a rafraîchi cette nuit, et ce matin à la pointe du jour nous avons vu terre et c’est celle
t, et ce matin à la pointe du jour nous avons vu terre et c’est celle de Madagascar, qui est dit-on la plus grande île du
jour nous avons vu terre et c’est celle de Madagascar, qui est dit-on la plus grande île du monde et la plus peuplée. Mess
st celle de Madagascar, qui est dit-on la plus grande île du monde et la plus peuplée. Messieurs de la Compagnie y ont eu
est dit-on la plus grande île du monde et la plus peuplée. Messieurs de la Compagnie y ont eu autrefois une habitation et
t dit-on la plus grande île du monde et la plus peuplée. Messieurs de la Compagnie y ont eu autrefois une habitation et un
Compagnie y ont eu autrefois une habitation et un fort qu’on appelait le Fort Dauphin. Ils l’ont abandonné à cause des gue
trefois une habitation et un fort qu’on appelait le Fort Dauphin. Ils l’ ont abandonné à cause des guerres continuelles qu’
é à cause des guerres continuelles qu’on avait contre ces insulaires, de leur cruauté et de leurs trahisons. Monsieur de F
es continuelles qu’on avait contre ces insulaires, de leur cruauté et de leurs trahisons. Monsieur de Flacourt qui y a été
Monsieur de Flacourt qui y a été longtemps gouverneur pour Messieurs de l’ancienne Compagnie et pour Monsieur le Maréchal
nsieur de Flacourt qui y a été longtemps gouverneur pour Messieurs de l’ ancienne Compagnie et pour Monsieur le Maréchal de
de La Meilleraye en a fait une relation fort exacte et se plaint fort de leur peu de bonne foi. Il croit que ces peuples s
ents ans il y est aussi abordé des Mahométans qui s’y sont habités et la raison qu’il en donne c’est qu’ils retiennent que
c’est qu’ils retiennent quelques noms juifs et beaucoup de cérémonies de l’ancienne loi, mais mêlées de mahométismes. Mons
st qu’ils retiennent quelques noms juifs et beaucoup de cérémonies de l’ ancienne loi, mais mêlées de mahométismes. Monsieu
s noms juifs et beaucoup de cérémonies de l’ancienne loi, mais mêlées de mahométismes. Monsieur de Choisy semble être du m
e mahométismes. Monsieur de Choisy semble être du même sentiment dans la Vie de Salomon qu’il a donnée au public depuis so
étismes. Monsieur de Choisy semble être du même sentiment dans la Vie de Salomon qu’il a donnée au public depuis son retou
ent dans la Vie de Salomon qu’il a donnée au public depuis son retour de Siam, avec Monsieur le chevalier de Chaumont amba
mon qu’il a donnée au public depuis son retour de Siam, avec Monsieur le chevalier de Chaumont ambassadeur du Roi, fondé s
onnée au public depuis son retour de Siam, avec Monsieur le chevalier de Chaumont ambassadeur du Roi, fondé sur le plus co
avec Monsieur le chevalier de Chaumont ambassadeur du Roi, fondé sur le plus court chemin que cette nation prenait pour a
des chercher ces bois odoriférants, ces parfums, et ce précieux métal de cuivre plus recherché que l’or dont on se servait
rants, ces parfums, et ce précieux métal de cuivre plus recherché que l’ or dont on se servait à l’édification du temple qu
précieux métal de cuivre plus recherché que l’or dont on se servait à l’ édification du temple que Salomon faisait bâtir à
l’édification du temple que Salomon faisait bâtir à Hiérusalem, et à l’ entretien des sacrifices qui s’y faisaient journel
rifices qui s’y faisaient journellement, et dit que ce n’est que dans les Indes que se fait ce métail que les Siamois appel
ent, et dit que ce n’est que dans les Indes que se fait ce métail que les Siamois appellent encore aujourd’hui tembach, et
étail que les Siamois appellent encore aujourd’hui tembach, et duquel le Roi de Siam a envoyé de si beaux vases au Roi. Et
pellent encore aujourd’hui tembach, et duquel le Roi de Siam a envoyé de si beaux vases au Roi. Et là-dessus Monsieur l’ab
Roi de Siam a envoyé de si beaux vases au Roi. Et là-dessus Monsieur l’ abbé de Choisy trace à ces navires des Juifs une r
Siam a envoyé de si beaux vases au Roi. Et là-dessus Monsieur l’abbé de Choisy trace à ces navires des Juifs une route pa
Monsieur l’abbé de Choisy trace à ces navires des Juifs une route par la mer d’Ormuz, par laquelle il les fait courir tout
r l’abbé de Choisy trace à ces navires des Juifs une route par la mer d’ Ormuz, par laquelle il les fait courir toutes les
à ces navires des Juifs une route par la mer d’Ormuz, par laquelle il les fait courir toutes les Indes en homme non seuleme
une route par la mer d’Ormuz, par laquelle il les fait courir toutes les Indes en homme non seulement très savant dans la
fait courir toutes les Indes en homme non seulement très savant dans la géographie mais aussi en navigateur expérimenté,
mais aussi en navigateur expérimenté, et croit que c’est quelques-uns de leurs vaisseaux qui ont fait naufrage, et dont le
c’est quelques-uns de leurs vaisseaux qui ont fait naufrage, et dont les matelots et autres faute de commodité pour retour
es faute de commodité pour retourner dans leur patrie ont été obligés de s’y établir. Mais sans entrer dans un détail ennu
de s’y établir. Mais sans entrer dans un détail ennuyeux pour savoir d’ où sont venues les femmes qui ont multiplié leur e
Mais sans entrer dans un détail ennuyeux pour savoir d’où sont venues les femmes qui ont multiplié leur espèce, et si les J
voir d’où sont venues les femmes qui ont multiplié leur espèce, et si les Juifs en menaient avec eux dans des voyages de lo
ié leur espèce, et si les Juifs en menaient avec eux dans des voyages de long cours - car à l’égard des bestiaux à corne q
ar à l’égard des bestiaux à corne qui y sont en très grande quantité, les Juifs en pouvaient avoir dans leurs vaisseaux pui
de bien plus loin, en avons bien -, je trouve une raison qui, malgré le respect et la déférence que je dois avoir et que
loin, en avons bien -, je trouve une raison qui, malgré le respect et la déférence que je dois avoir et que j’ai pour un h
la déférence que je dois avoir et que j’ai pour un homme si savant et de si grande qualité, me laisse une difficulté qui m
alité, me laisse une difficulté qui me paraît très forte pour prouver le contraire, et c’est qu’au rapport de tous les Eur
e paraît très forte pour prouver le contraire, et c’est qu’au rapport de tous les Européens qui ont été dans cette île et
très forte pour prouver le contraire, et c’est qu’au rapport de tous les Européens qui ont été dans cette île et au rappor
t de tous les Européens qui ont été dans cette île et au rapport même de Monsieur de Flacourt, ces insulaires exposent à l
et au rapport même de Monsieur de Flacourt, ces insulaires exposent à la fureur des bêtes fauves et laissent mourir miséra
nt mourir misérablement leurs enfants d’abord qu’ils sont nés lorsque l’ horoscope qu’ils en ont fait tirer dès le moment d
bord qu’ils sont nés lorsque l’horoscope qu’ils en ont fait tirer dès le moment de leur naissance ne leur est pas favorabl
s sont nés lorsque l’horoscope qu’ils en ont fait tirer dès le moment de leur naissance ne leur est pas favorable. Ce qui
avorable. Ce qui est une cruauté horrible particulière à ces peuples, les autres nations si barbares soient-elles ayant un
les autres nations si barbares soient-elles ayant un très grand soin de nourrir et d’élever leurs enfants, ce qui particu
tions si barbares soient-elles ayant un très grand soin de nourrir et d’ élever leurs enfants, ce qui particulièrement étai
ver leurs enfants, ce qui particulièrement était observé en Judée, où la femme stérile passait pour impure et maudite, et
é en Judée, où la femme stérile passait pour impure et maudite, et où la multiplicité des enfants faisait honneur. Et si c
iplicité des enfants faisait honneur. Et si cela avait été autrement, la postérité serait privée de ce jugement si équitab
t honneur. Et si cela avait été autrement, la postérité serait privée de ce jugement si équitable et qu’on appelle encore
rivée de ce jugement si équitable et qu’on appelle encore aujourd’hui le jugement de Salomon, qui est le même prince sous
jugement si équitable et qu’on appelle encore aujourd’hui le jugement de Salomon, qui est le même prince sous le règne duq
e et qu’on appelle encore aujourd’hui le jugement de Salomon, qui est le même prince sous le règne duquel Monsieur l’abbé
ncore aujourd’hui le jugement de Salomon, qui est le même prince sous le règne duquel Monsieur l’abbé de Choisy prétend qu
ment de Salomon, qui est le même prince sous le règne duquel Monsieur l’ abbé de Choisy prétend que ces naufrages ont été f
Salomon, qui est le même prince sous le règne duquel Monsieur l’abbé de Choisy prétend que ces naufrages ont été faits. L
el Monsieur l’abbé de Choisy prétend que ces naufrages ont été faits. Les Juifs n’ont donc pas pu apporter de leur patrie c
que ces naufrages ont été faits. Les Juifs n’ont donc pas pu apporter de leur patrie cette exécrable coutume, non plus que
u apporter de leur patrie cette exécrable coutume, non plus que celle de consulter les devins, ce qui leur est expressémen
leur patrie cette exécrable coutume, non plus que celle de consulter les devins, ce qui leur est expressément défendu par
ulter les devins, ce qui leur est expressément défendu par leur loi ; d’ autant plus qu’ils avaient encore devant les yeux
ent défendu par leur loi ; d’autant plus qu’ils avaient encore devant les yeux la mort malheureuse de leur roi Saül auquel
du par leur loi ; d’autant plus qu’ils avaient encore devant les yeux la mort malheureuse de leur roi Saül auquel David pè
autant plus qu’ils avaient encore devant les yeux la mort malheureuse de leur roi Saül auquel David père de Salomon avait
evant les yeux la mort malheureuse de leur roi Saül auquel David père de Salomon avait succédé, lequel Saül avait été aban
David père de Salomon avait succédé, lequel Saül avait été abandonné de Dieu et sa postérité exterminée non seulement pou
é de Dieu et sa postérité exterminée non seulement pour avoir épargné les dépouilles des ennemis et deux de leurs rois vain
e non seulement pour avoir épargné les dépouilles des ennemis et deux de leurs rois vaincus, mais aussi pour avoir osé, co
emis et deux de leurs rois vaincus, mais aussi pour avoir osé, contre les défenses de la loi, évoquer des Enfers par le min
de leurs rois vaincus, mais aussi pour avoir osé, contre les défenses de la loi, évoquer des Enfers par le ministère d’une
leurs rois vaincus, mais aussi pour avoir osé, contre les défenses de la loi, évoquer des Enfers par le ministère d’une py
pour avoir osé, contre les défenses de la loi, évoquer des Enfers par le ministère d’une pythonienne ou devineresse l’ombr
é, contre les défenses de la loi, évoquer des Enfers par le ministère d’ une pythonienne ou devineresse l’ombre du prophète
évoquer des Enfers par le ministère d’une pythonienne ou devineresse l’ ombre du prophète Samuel. Il ne sert de rien de di
une pythonienne ou devineresse l’ombre du prophète Samuel. Il ne sert de rien de dire que le long temps qu’il y a a pu les
onienne ou devineresse l’ombre du prophète Samuel. Il ne sert de rien de dire que le long temps qu’il y a a pu les porter
evineresse l’ombre du prophète Samuel. Il ne sert de rien de dire que le long temps qu’il y a a pu les porter à ce dérègle
e Samuel. Il ne sert de rien de dire que le long temps qu’il y a a pu les porter à ce dérèglement, car outre que cette maud
érèglement, car outre que cette maudite coutume est établie parmi eux de temps immémorial, c’est une maxime constante que,
l, c’est une maxime constante que, quelque changement qui arrive dans les mœurs, il ne va jamais contre les lois de la natu
quelque changement qui arrive dans les mœurs, il ne va jamais contre les lois de la nature, quoiqu’il puisse par une volup
changement qui arrive dans les mœurs, il ne va jamais contre les lois de la nature, quoiqu’il puisse par une volupté crimi
ngement qui arrive dans les mœurs, il ne va jamais contre les lois de la nature, quoiqu’il puisse par une volupté criminel
ture, quoiqu’il puisse par une volupté criminelle aller contre celles de la religion et de la loi : et la raison en est qu
e, quoiqu’il puisse par une volupté criminelle aller contre celles de la religion et de la loi : et la raison en est que l
isse par une volupté criminelle aller contre celles de la religion et de la loi : et la raison en est que la dépravation d
e par une volupté criminelle aller contre celles de la religion et de la loi : et la raison en est que la dépravation des
lupté criminelle aller contre celles de la religion et de la loi : et la raison en est que la dépravation des mœurs n’est
r contre celles de la religion et de la loi : et la raison en est que la dépravation des mœurs n’est jamais causée que par
aison en est que la dépravation des mœurs n’est jamais causée que par le plaisir ou l’utilité qu’on en tire, et ni l’un ni
ue la dépravation des mœurs n’est jamais causée que par le plaisir ou l’ utilité qu’on en tire, et ni l’un ni l’autre ne se
u l’utilité qu’on en tire, et ni l’un ni l’autre ne se rencontre dans l’ exposition de ces enfants. Nous voyons en France e
u’on en tire, et ni l’un ni l’autre ne se rencontre dans l’exposition de ces enfants. Nous voyons en France et partout ail
nfants pour cacher leur déshonneur, parce que c’en est un à une fille d’ avoir eu des enfants avant son mariage. L’infidéli
que c’en est un à une fille d’avoir eu des enfants avant son mariage. L’ infidélité ou la bassesse d’un amant, l’indignatio
à une fille d’avoir eu des enfants avant son mariage. L’infidélité ou la bassesse d’un amant, l’indignation des parents, l
d’avoir eu des enfants avant son mariage. L’infidélité ou la bassesse d’ un amant, l’indignation des parents, la crainte de
es enfants avant son mariage. L’infidélité ou la bassesse d’un amant, l’ indignation des parents, la crainte de passer pour
e. L’infidélité ou la bassesse d’un amant, l’indignation des parents, la crainte de passer pour infâmes peuvent pousser ce
lité ou la bassesse d’un amant, l’indignation des parents, la crainte de passer pour infâmes peuvent pousser ces malheureu
er ces malheureuses à une si criminelle extrémité, laquelle est punie de mort lorsque les coupables sont découvertes ; mai
ses à une si criminelle extrémité, laquelle est punie de mort lorsque les coupables sont découvertes ; mais ici cela n’est
ent avouée, tolérée et suivie. Car bien loin qu’une fille y ait honte d’ avoir eu des enfants avant son mariage, elle s’en
onte d’avoir eu des enfants avant son mariage, elle s’en glorifie, et la plus abandonnée est la plus estimée. Bien plus, c
ants avant son mariage, elle s’en glorifie, et la plus abandonnée est la plus estimée. Bien plus, ce ne sont pas seulement
s abandonnée est la plus estimée. Bien plus, ce ne sont pas seulement les filles qui en viennent à ces excès, ce sont les f
ne sont pas seulement les filles qui en viennent à ces excès, ce sont les femmes mariées du consentement de leurs maris qui
i en viennent à ces excès, ce sont les femmes mariées du consentement de leurs maris qui s’en font un point de religion. M
femmes mariées du consentement de leurs maris qui s’en font un point de religion. Mais pour revenir à leur origine, ne se
Mais pour revenir à leur origine, ne serait-ce point plutôt une race de ces Amalécites qui comme dit Flavius Josèphe ayan
de ces Amalécites qui comme dit Flavius Josèphe ayant été vaincus par les Juifs furent obligés d’accepter la circoncision p
me dit Flavius Josèphe ayant été vaincus par les Juifs furent obligés d’ accepter la circoncision pour sauver leur vie, et
ius Josèphe ayant été vaincus par les Juifs furent obligés d’accepter la circoncision pour sauver leur vie, et qui s’étant
et qui s’étant ensuite rebellés furent encore vaincus et obligés par le peuple d’Israël d’abandonner leur pays et de se d
étant ensuite rebellés furent encore vaincus et obligés par le peuple d’ Israël d’abandonner leur pays et de se disperser p
uite rebellés furent encore vaincus et obligés par le peuple d’Israël d’ abandonner leur pays et de se disperser par tout l
e vaincus et obligés par le peuple d’Israël d’abandonner leur pays et de se disperser par tout le monde à peu près comme l
onner leur pays et de se disperser par tout le monde à peu près comme les Juifs le sont présentement ? Ce qui me persuadera
pays et de se disperser par tout le monde à peu près comme les Juifs le sont présentement ? Ce qui me persuaderait que je
me persuaderait que je vise assez juste, c’est que j’ai quelque idée d’ avoir lu autrefois que ces ennemis du peuple de Di
que j’ai quelque idée d’avoir lu autrefois que ces ennemis du peuple de Dieu immolaient à leurs idoles des victimes humai
auraient pu apporter dans cette île une religion mixte des cérémonies de l’ancienne loi et de leurs sanglants sacrifices,
aient pu apporter dans cette île une religion mixte des cérémonies de l’ ancienne loi et de leurs sanglants sacrifices, qui
dans cette île une religion mixte des cérémonies de l’ancienne loi et de leurs sanglants sacrifices, qui par succession de
e l’ancienne loi et de leurs sanglants sacrifices, qui par succession de temps et par l’instigation du diable qui pousse t
et de leurs sanglants sacrifices, qui par succession de temps et par l’ instigation du diable qui pousse toujours du mal a
par l’instigation du diable qui pousse toujours du mal au pis, et par la persuasion de leurs prêtres, qui, dans un peuple
ion du diable qui pousse toujours du mal au pis, et par la persuasion de leurs prêtres, qui, dans un peuple au commencemen
dans un peuple au commencement si peu nombreux, auraient voulu éviter les querelles qui se seraient infailliblement élevées
lu éviter les querelles qui se seraient infailliblement élevées entre les pères pour savoir lequel des enfants serait sacri
en, leur auraient persuadé que c’était une action pieuse et méritoire d’ immoler des enfants ; laquelle cruauté leur serait
 ; laquelle cruauté leur serait tournée en coutume et en loi. En quoi l’ intention de leurs premiers prêtres n’aurait point
cruauté leur serait tournée en coutume et en loi. En quoi l’intention de leurs premiers prêtres n’aurait point été suivie
urait point été suivie parce qu’ils auraient seulement voulu empêcher les pères de se tuer les uns les autres afin de multi
t été suivie parce qu’ils auraient seulement voulu empêcher les pères de se tuer les uns les autres afin de multiplier et
e parce qu’ils auraient seulement voulu empêcher les pères de se tuer les uns les autres afin de multiplier et conserver la
qu’ils auraient seulement voulu empêcher les pères de se tuer les uns les autres afin de multiplier et conserver la colonie
s pères de se tuer les uns les autres afin de multiplier et conserver la colonie, et c’est aussi peut-être par la même rai
n de multiplier et conserver la colonie, et c’est aussi peut-être par la même raison qu’afin de multiplier promptement il
e raison qu’afin de multiplier promptement il a été permis aux filles de s’abandonner, coutume qu’elles gardent encore inv
lles de s’abandonner, coutume qu’elles gardent encore inviolablement, la maxime étant certaine : Que la mère qui fut faci
’elles gardent encore inviolablement, la maxime étant certaine : Que la mère qui fut facile Ne fit jamais cruelle fille
ile Ne fit jamais cruelle fille Et ce que je vous dis du libertinage de ces filles est tellement certain qu’il faudrait d
ain qu’il faudrait donner un démenti à Monsieur de Flacourt et à tous les Français qui y ont été pour ne pas croire que ce
t qu’outre cela, plaise ou non, on n’en est jamais refusé. Bien plus, les pères et mères se font un divertissement de voir
amais refusé. Bien plus, les pères et mères se font un divertissement de voir leurs enfants de huit, neuf et dix ans s’acc
s, les pères et mères se font un divertissement de voir leurs enfants de huit, neuf et dix ans s’accoupler ensemble et les
e voir leurs enfants de huit, neuf et dix ans s’accoupler ensemble et les y animent. C’est assez sur Madagascar, finissons
agascar, finissons par une matière tout[e] opposée. Nous avons chanté le Te Deum pour remercier Dieu de notre heureuse nav
ère tout[e] opposée. Nous avons chanté le Te Deum pour remercier Dieu de notre heureuse navigation et Le prier de vouloir
chanté le Te Deum pour remercier Dieu de notre heureuse navigation et Le prier de vouloir bénir le reste de notre voyage.
Te Deum pour remercier Dieu de notre heureuse navigation et Le prier de vouloir bénir le reste de notre voyage. Le vent e
ercier Dieu de notre heureuse navigation et Le prier de vouloir bénir le reste de notre voyage. Le vent est bon et s’il co
eu de notre heureuse navigation et Le prier de vouloir bénir le reste de notre voyage. Le vent est bon et s’il continue qu
use navigation et Le prier de vouloir bénir le reste de notre voyage. Le vent est bon et s’il continue quatre jours nous s
et s’il continue quatre jours nous serons à Amzuam. Nous faisons plus de trois lieues par heure, le Tropique est doublé. N
rs nous serons à Amzuam. Nous faisons plus de trois lieues par heure, le Tropique est doublé. Nous avons vu Madagascar tou
ues par heure, le Tropique est doublé. Nous avons vu Madagascar toute la journée et la laissons à droite. Du vendredi 1
le Tropique est doublé. Nous avons vu Madagascar toute la journée et la laissons à droite. Du vendredi 16 [juin] Le
toute la journée et la laissons à droite. Du vendredi 16 [juin] Le vent a continué toute la nuit et si fort qu’il no
issons à droite. Du vendredi 16 [juin] Le vent a continué toute la nuit et si fort qu’il nous a crevé[s] deux hunier
iers. Nous avons été et nous allons encore à merveille. Je me console de la mauvaise chère que nous faisons parce que j’es
s. Nous avons été et nous allons encore à merveille. Je me console de la mauvaise chère que nous faisons parce que j’espèr
la mauvaise chère que nous faisons parce que j’espère manger bientôt de la salade, du gibier, de bon bœuf, de bon poisson
mauvaise chère que nous faisons parce que j’espère manger bientôt de la salade, du gibier, de bon bœuf, de bon poisson, d
us faisons parce que j’espère manger bientôt de la salade, du gibier, de bon bœuf, de bon poisson, des oranges, des citron
rce que j’espère manger bientôt de la salade, du gibier, de bon bœuf, de bon poisson, des oranges, des citrons et d’autres
nt encore. J’oubliais à vous dire que par un vent fort comme celui-ci la vue de la terre fait craindre quelque roche au la
re. J’oubliais à vous dire que par un vent fort comme celui-ci la vue de la terre fait craindre quelque roche au large, ai
J’oubliais à vous dire que par un vent fort comme celui-ci la vue de la terre fait craindre quelque roche au large, ainsi
uit nous avons fait route au Nord-Nord-Ouest, et que nous avons perdu la terre de vue. Du samedi 17. [juin] Nous avo
avons fait route au Nord-Nord-Ouest, et que nous avons perdu la terre de vue. Du samedi 17. [juin] Nous avons eu tou
[juin] Nous avons eu toujours même vent, mais comme on appréhende d’ aller donner sur les écueils de Juida, ou sur l’îl
ns eu toujours même vent, mais comme on appréhende d’aller donner sur les écueils de Juida, ou sur l’île de Jean de Nove, n
rs même vent, mais comme on appréhende d’aller donner sur les écueils de Juida, ou sur l’île de Jean de Nove, nous ne port
s comme on appréhende d’aller donner sur les écueils de Juida, ou sur l’ île de Jean de Nove, nous ne portons que peu de vo
uida, ou sur l’île de Jean de Nove, nous ne portons que peu de voiles la nuit afin d’aller toujours bride en main. Ces end
afin d’aller toujours bride en main. Ces endroits-ci sont connus par de vilains endroits qui sont les fréquents naufrages
en main. Ces endroits-ci sont connus par de vilains endroits qui sont les fréquents naufrages qui s’y sont faits. Il y a ic
ici des matelots et d’autres qui sont déjà venus où nous sommes dans le navire Le Coche, appartenant aussi à Messieurs de
atelots et d’autres qui sont déjà venus où nous sommes dans le navire Le Coche, appartenant aussi à Messieurs de la Compag
où nous sommes dans le navire Le Coche, appartenant aussi à Messieurs de la Compagnie, qui disent qu’ils ont fait ce qu’il
nous sommes dans le navire Le Coche, appartenant aussi à Messieurs de la Compagnie, qui disent qu’ils ont fait ce qu’ils o
ce qu’ils ont pu pour trouver cette île de Jean de Nove, sans pouvoir la voir. C’est qu’ils ne naviguaient pas juste, car
qu’il y ait une île flottante fameuse par des naufrages seulement. Si le vent continue nous serons mardi à Moali ou à Amzu
us serons mardi à Moali ou à Amzuam : ce sont deux îles à neuf lieues de distance l’une de l’autre. Du dimanche 18. [ju
Moali ou à Amzuam : ce sont deux îles à neuf lieues de distance l’une de l’autre. Du dimanche 18. [juin] Peu de voil
ne de l’autre. Du dimanche 18. [juin] Peu de voiles cette nuit, le vent est bon, Jean de Nove est dépassé, nous port
ous porterons cette nuit toutes nos voiles. Du lundi 19. [juin] Le vent a calmé beaucoup mais nous ne laissons pas d
undi 19. [juin] Le vent a calmé beaucoup mais nous ne laissons pas d’ aller un peu. Le chaud se fait sentir bien fort, l
Le vent a calmé beaucoup mais nous ne laissons pas d’aller un peu. Le chaud se fait sentir bien fort, les chaleurs de l
us ne laissons pas d’aller un peu. Le chaud se fait sentir bien fort, les chaleurs de la Ligne m’épouvantent. J’ai eu deux
s pas d’aller un peu. Le chaud se fait sentir bien fort, les chaleurs de la Ligne m’épouvantent. J’ai eu deux jours de fiè
as d’aller un peu. Le chaud se fait sentir bien fort, les chaleurs de la Ligne m’épouvantent. J’ai eu deux jours de fièvre
bien fort, les chaleurs de la Ligne m’épouvantent. J’ai eu deux jours de fièvre, je n’en ai point aujourd’hui grâce à Dieu
’hui grâce à Dieu. Du mardi 20 [juin] Il a calmé ce matin, mais le vent est revenu sur le midi. Nous avons vu ce soi
u mardi 20 [juin] Il a calmé ce matin, mais le vent est revenu sur le midi. Nous avons vu ce soir l’île de Moali, et s’
ce matin, mais le vent est revenu sur le midi. Nous avons vu ce soir l’ île de Moali, et s’il plaît à Dieu nous y arrivero
ure. Du mercredi 21. [juin] Nous sommes arrivés aujourd’hui sur les dix heures à Moali. Nous sommes mouillés par les
ivés aujourd’hui sur les dix heures à Moali. Nous sommes mouillés par les 45 brasses. La terre me paraît fort montueuse et
sur les dix heures à Moali. Nous sommes mouillés par les 45 brasses. La terre me paraît fort montueuse et hachée ; comme
lote était seul qui y eût été, il pilotait Monsieur Du Quesne et nous le suivions. Mais comme nous n’avons point trouvé de
r Du Quesne et nous le suivions. Mais comme nous n’avons point trouvé de fond lorsqu’il a mouillé, nous avons approché de
n’avons point trouvé de fond lorsqu’il a mouillé, nous avons approché de terre beaucoup plus que lui. Du jeudi 22. [jui
r vous saurez ce qui m’en aura paru. Nous allons mouiller autre part, l’ endroit où nous sommes n’étant pas bon. Juille
uillet 1690 Du samedi premier. juillet Je revins hier au soir de terre où j’ai resté depuis jeudi 22e du dernier,
er, et dont j’ai rapporté une fort grosse fièvre avec un si grand mal de côté qu’à peine puis-je me soutenir, j’espère que
me soutenir, j’espère que ce ne sera rien. Cette île est marquée sur les cartes par onze degrés quarante-cinq minutes de l
île est marquée sur les cartes par onze degrés quarante-cinq minutes de latitude Sud, et par les soixante-trois degrés tr
cartes par onze degrés quarante-cinq minutes de latitude Sud, et par les soixante-trois degrés trente minutes de longitude
utes de latitude Sud, et par les soixante-trois degrés trente minutes de longitude, et comme j’ai resté dix jours à terre,
s vous dire ce que j’en ai pu connaître. Il est déjà très certain que l’ endroit où on fait de l’eau n’est pas commode si c
en ai pu connaître. Il est déjà très certain que l’endroit où on fait de l’eau n’est pas commode si ce n’est pour un navir
ai pu connaître. Il est déjà très certain que l’endroit où on fait de l’ eau n’est pas commode si ce n’est pour un navire s
n’est pour un navire seul ou deux au plus, parce qu’étant impossible de monter les barriques dans la montagne dont cette
r un navire seul ou deux au plus, parce qu’étant impossible de monter les barriques dans la montagne dont cette eau descend
deux au plus, parce qu’étant impossible de monter les barriques dans la montagne dont cette eau descend, et étant obligés
s barriques dans la montagne dont cette eau descend, et étant obligés de la recueillir dans un endroit où la mer monte qua
arriques dans la montagne dont cette eau descend, et étant obligés de la recueillir dans un endroit où la mer monte quand
tte eau descend, et étant obligés de la recueillir dans un endroit où la mer monte quand elle est pleine, elle contracte u
i n’y sont point accoutumés. Ajoutez à cela qu’on ne peut y aller que de marée à demi haute, et encore faut-il faire un gr
aute, et encore faut-il faire un grand circuit parce qu’il y a un lit de roche qui en empêche presque toute l’entrée, et o
circuit parce qu’il y a un lit de roche qui en empêche presque toute l’ entrée, et où la mer brise tellement qu’il serait
u’il y a un lit de roche qui en empêche presque toute l’entrée, et où la mer brise tellement qu’il serait absolument impos
trée, et où la mer brise tellement qu’il serait absolument impossible de se sauver si on donnait dessus. Pour ce qui est d
olument impossible de se sauver si on donnait dessus. Pour ce qui est de la terre elle est pleine de montagnes fort hautes
ment impossible de se sauver si on donnait dessus. Pour ce qui est de la terre elle est pleine de montagnes fort hautes, m
ver si on donnait dessus. Pour ce qui est de la terre elle est pleine de montagnes fort hautes, mais toutes couvertes de b
terre elle est pleine de montagnes fort hautes, mais toutes couvertes de bois de différentes espèces et d’arbres fruitiers
le est pleine de montagnes fort hautes, mais toutes couvertes de bois de différentes espèces et d’arbres fruitiers. Un per
fort hautes, mais toutes couvertes de bois de différentes espèces et d’ arbres fruitiers. Un perpétuel printemps, été et a
arbres fruitiers. Un perpétuel printemps, été et automne règnent ici, l’ hiver seul y est inconnu. Cette île abonde en tout
nt ici, l’hiver seul y est inconnu. Cette île abonde en toutes sortes de fruits : oranges, citrons, limons, bananes, ceris
ages, cocos, grenades, et mille autres qui me sont inconnus. Beaucoup d’ herbes et simples aromatiques y croissent, et nos
nos chirurgiens en ont fait leurs provisions pour leurs scorbutiques. Le sucre, le safran, le gingembre, l’esquine, l’iris
giens en ont fait leurs provisions pour leurs scorbutiques. Le sucre, le safran, le gingembre, l’esquine, l’iris et mille
t fait leurs provisions pour leurs scorbutiques. Le sucre, le safran, le gingembre, l’esquine, l’iris et mille autres y so
rovisions pour leurs scorbutiques. Le sucre, le safran, le gingembre, l’ esquine, l’iris et mille autres y sont fort commun
our leurs scorbutiques. Le sucre, le safran, le gingembre, l’esquine, l’ iris et mille autres y sont fort communs. La terre
le gingembre, l’esquine, l’iris et mille autres y sont fort communs. La terre y est très bonne et très grasse. Ils y cult
bonne et très grasse. Ils y cultivent du riz, et je suis persuadé que le froment et la vigne y viendraient à merveille, pu
grasse. Ils y cultivent du riz, et je suis persuadé que le froment et la vigne y viendraient à merveille, puisque j’y ai v
des épis bâtards, mais aussi des pampres sauvages plus beaux que ceux de Canada. Le gibier y est en quantité de toutes sor
tards, mais aussi des pampres sauvages plus beaux que ceux de Canada. Le gibier y est en quantité de toutes sortes : pigeo
s sauvages plus beaux que ceux de Canada. Le gibier y est en quantité de toutes sortes : pigeons, ramiers, tourtres, tourt
ntades, perdrix rouges, perroquets, et d’autres dont je ne sais point les noms, seulement sais-je qu’ils sont fort beaux et
ment sais-je qu’ils sont fort beaux et fort bons à manger. Mais comme les noirs ne les peuvent point avoir, n’ayant pas d’a
qu’ils sont fort beaux et fort bons à manger. Mais comme les noirs ne les peuvent point avoir, n’ayant pas d’armes à feu, i
manger. Mais comme les noirs ne les peuvent point avoir, n’ayant pas d’ armes à feu, ils ne s’en soucient point et les mon
point avoir, n’ayant pas d’armes à feu, ils ne s’en soucient point et les montrent volontiers à ceux qui sont avec eux, ce
eux qui sont avec eux, ce qui m’est arrivé lorsque j’ai voulu aller à la ville. Les bestiaux y sont en abondance, ils ne c
nt avec eux, ce qui m’est arrivé lorsque j’ai voulu aller à la ville. Les bestiaux y sont en abondance, ils ne connaissent
la ville. Les bestiaux y sont en abondance, ils ne connaissent point l’ argent de France, ils ne veulent que de celui d’Es
. Les bestiaux y sont en abondance, ils ne connaissent point l’argent de France, ils ne veulent que de celui d’Espagne, et
ance, ils ne connaissent point l’argent de France, ils ne veulent que de celui d’Espagne, et donnent leurs bœufs pour un é
ne connaissent point l’argent de France, ils ne veulent que de celui d’ Espagne, et donnent leurs bœufs pour un écu, un éc
gne, et donnent leurs bœufs pour un écu, un écu et demi, et deux écus les plus beaux. Il est vrai qu’ils sont petits, mais
sont petits, mais en récompense ils sont gras, dodus et fort bons, et d’ un goût plus savoureux que ceux de France. Il est
s sont gras, dodus et fort bons, et d’un goût plus savoureux que ceux de France. Il est impossible de les garder morts du
ns, et d’un goût plus savoureux que ceux de France. Il est impossible de les garder morts du jour au lendemain, cette vian
et d’un goût plus savoureux que ceux de France. Il est impossible de les garder morts du jour au lendemain, cette viande s
ls contractent une fort grande humidité, qui se corrompt facilement à la chaleur qui est ici fort grande ; et c’est peut-ê
à la chaleur qui est ici fort grande ; et c’est peut-être à cause de la même chaleur qu’ils ne font point de beurre, le l
 ; et c’est peut-être à cause de la même chaleur qu’ils ne font point de beurre, le lait ne pouvant y crémer, ni cailler,
peut-être à cause de la même chaleur qu’ils ne font point de beurre, le lait ne pouvant y crémer, ni cailler, leurs œufs
bris pour un couteau et des poules pour des aiguilles ou des feuilles de papier en nombre égal. Mais comme il est vrai que
ou des feuilles de papier en nombre égal. Mais comme il est vrai que les Français ne sont bons qu’à ruiner un pays parce q
es Français ne sont bons qu’à ruiner un pays parce qu’ils vont tous à l’ enchère l’un sur l’autre, à peine donnaient-ils à
u’ils vont tous à l’enchère l’un sur l’autre, à peine donnaient-ils à la fin un cabri pour une chemise et trois poules pou
. Nous leur avons traité beaucoup de bagatelles, surtout des morceaux de fer pour plusieurs drogues absolument nécessaires
oranges, citrons, bananes, lait et autres menues nécessités, qui tous les jours enchérissaient. Nos matelots et tous les au
s nécessités, qui tous les jours enchérissaient. Nos matelots et tous les autres de l’escadre ont fait leurs provisions de
s, qui tous les jours enchérissaient. Nos matelots et tous les autres de l’escadre ont fait leurs provisions de cabris : i
qui tous les jours enchérissaient. Nos matelots et tous les autres de l’ escadre ont fait leurs provisions de cabris : il y
os matelots et tous les autres de l’escadre ont fait leurs provisions de cabris : il y en a présentement plus de quatre-vi
dre ont fait leurs provisions de cabris : il y en a présentement plus de quatre-vingts sur notre pont tant à nous qu’à eux
nt à nous qu’à eux, et je suis persuadé que Monsieur Du Quesne aimant l’ ordre comme il l’aime, s’il avait prévu les enchèr
x, et je suis persuadé que Monsieur Du Quesne aimant l’ordre comme il l’ aime, s’il avait prévu les enchères que les França
e Monsieur Du Quesne aimant l’ordre comme il l’aime, s’il avait prévu les enchères que les Français ont mises l’un sur l’au
sne aimant l’ordre comme il l’aime, s’il avait prévu les enchères que les Français ont mises l’un sur l’autre, aurait fait
nçais ont mises l’un sur l’autre, aurait fait défense à tout le monde de rien traiter, et aurait commis le commissaire pou
aurait fait défense à tout le monde de rien traiter, et aurait commis le commissaire pour acheter tout lui seul et fournir
er tout lui seul et fournir tant à chaque navire. Cela aurait empêché les matelots de se défaire de leur linge, et chacun a
eul et fournir tant à chaque navire. Cela aurait empêché les matelots de se défaire de leur linge, et chacun aurait eu son
tant à chaque navire. Cela aurait empêché les matelots de se défaire de leur linge, et chacun aurait eu son nécessaire à
se défaire de leur linge, et chacun aurait eu son nécessaire à moins de frais. Les noirs de ce pays-ci me paraissent fort
e de leur linge, et chacun aurait eu son nécessaire à moins de frais. Les noirs de ce pays-ci me paraissent fort à leur ais
linge, et chacun aurait eu son nécessaire à moins de frais. Les noirs de ce pays-ci me paraissent fort à leur aise : ils o
ont des esclaves. Je ne m’aperçois pas qu’il leur manque rien, ayant de la viande, des légumes, et du poisson de mer et d
t des esclaves. Je ne m’aperçois pas qu’il leur manque rien, ayant de la viande, des légumes, et du poisson de mer et d’ea
u’il leur manque rien, ayant de la viande, des légumes, et du poisson de mer et d’eau douce en abondance, nous ayant appor
manque rien, ayant de la viande, des légumes, et du poisson de mer et d’ eau douce en abondance, nous ayant apporté vendre
poisson de mer et d’eau douce en abondance, nous ayant apporté vendre de l’un et de l’autre. Ils étaient dans un temps de
mer et d’eau douce en abondance, nous ayant apporté vendre de l’un et de l’autre. Ils étaient dans un temps de jeûne pour
ayant apporté vendre de l’un et de l’autre. Ils étaient dans un temps de jeûne pour eux, c’est-à-dire qu’ils ne mangeaient
e pour eux, c’est-à-dire qu’ils ne mangeaient ni ne buvaient tant que le soleil était sur l’horizon, ne sortaient de chez
dire qu’ils ne mangeaient ni ne buvaient tant que le soleil était sur l’ horizon, ne sortaient de chez eux qu’à soleil levé
t ni ne buvaient tant que le soleil était sur l’horizon, ne sortaient de chez eux qu’à soleil levé et y rentraient avant s
. Ils sont superstitieux là-dessus, m’ayant été absolument impossible de leur faire rien ni boire ni manger, de quelque ma
yant été absolument impossible de leur faire rien ni boire ni manger, de quelque manière que je m’y sois pris. Un Français
e quelque manière que je m’y sois pris. Un Français m’avait dit qu’il les avait vus à leurs prières et m’avait assuré qu’il
avait vus à leurs prières et m’avait assuré qu’ils adoraient une tête de bœuf en squelette. Je ne l’ai pas cru d’abord, ma
m’avait assuré qu’ils adoraient une tête de bœuf en squelette. Je ne l’ ai pas cru d’abord, mais je l’ai vu, et voici ce q
nt une tête de bœuf en squelette. Je ne l’ai pas cru d’abord, mais je l’ ai vu, et voici ce qui en est. Ils ont une espèce
d’abord, mais je l’ai vu, et voici ce qui en est. Ils ont une espèce de grange bâtie de pierres assez bien liées revêtues
e l’ai vu, et voici ce qui en est. Ils ont une espèce de grange bâtie de pierres assez bien liées revêtues de chaux, à l’e
s ont une espèce de grange bâtie de pierres assez bien liées revêtues de chaux, à l’entrée de laquelle sont étendus des ta
pèce de grange bâtie de pierres assez bien liées revêtues de chaux, à l’ entrée de laquelle sont étendus des tapis de natte
range bâtie de pierres assez bien liées revêtues de chaux, à l’entrée de laquelle sont étendus des tapis de nattes fort pr
iées revêtues de chaux, à l’entrée de laquelle sont étendus des tapis de nattes fort propres, à côté de laquelle [sic] il
t propres, à côté de laquelle [sic] il y a une grosse coquille pleine d’ eau de laquelle ils se lavent ou se frottent les d
res, à côté de laquelle [sic] il y a une grosse coquille pleine d’eau de laquelle ils se lavent ou se frottent les doigts
grosse coquille pleine d’eau de laquelle ils se lavent ou se frottent les doigts et le front. Au fond de cette grange est u
e pleine d’eau de laquelle ils se lavent ou se frottent les doigts et le front. Au fond de cette grange est un creux qui a
laquelle ils se lavent ou se frottent les doigts et le front. Au fond de cette grange est un creux qui a tout l’air d’un f
s doigts et le front. Au fond de cette grange est un creux qui a tout l’ air d’un four et je crois que c’en a été un autref
ts et le front. Au fond de cette grange est un creux qui a tout l’air d’ un four et je crois que c’en a été un autrefois. A
’air d’un four et je crois que c’en a été un autrefois. Au côté droit de ce creux il y a une coquille pareille à celle qui
côté droit de ce creux il y a une coquille pareille à celle qui est à la porte, dans le fond de ce creux il y a une pierre
e creux il y a une coquille pareille à celle qui est à la porte, dans le fond de ce creux il y a une pierre laquelle ne ti
il y a une coquille pareille à celle qui est à la porte, dans le fond de ce creux il y a une pierre laquelle ne tient à ri
une pierre laquelle ne tient à rien sur laquelle ils mettent une tête de bœuf ou de vache lorsqu’ils font leurs prières en
laquelle ne tient à rien sur laquelle ils mettent une tête de bœuf ou de vache lorsqu’ils font leurs prières en commun. Je
tête de bœuf ou de vache lorsqu’ils font leurs prières en commun. Je les ai vus assis sur leurs talons marmottant je ne sa
se retournent point, quelque bruit qu’on fasse, mais ce qui m’a paru d’ assez plaisant c’est que pendant leurs prières j’a
ant leurs prières j’ai vu des souris qui se promenaient sur leur tête de bœuf et qui buvaient de l’eau de la coquille : to
u des souris qui se promenaient sur leur tête de bœuf et qui buvaient de l’eau de la coquille : tout cela ne les distrait
es souris qui se promenaient sur leur tête de bœuf et qui buvaient de l’ eau de la coquille : tout cela ne les distrait poi
ris qui se promenaient sur leur tête de bœuf et qui buvaient de l’eau de la coquille : tout cela ne les distrait point. Ap
qui se promenaient sur leur tête de bœuf et qui buvaient de l’eau de la coquille : tout cela ne les distrait point. Après
r tête de bœuf et qui buvaient de l’eau de la coquille : tout cela ne les distrait point. Après une demi-heure ou environ d
le : tout cela ne les distrait point. Après une demi-heure ou environ de pareille cérémonie, ils s’en vont et un d’eux emp
une demi-heure ou environ de pareille cérémonie, ils s’en vont et un d’ eux emporte la tête de bœuf, et verse à terre l’ea
e ou environ de pareille cérémonie, ils s’en vont et un d’eux emporte la tête de bœuf, et verse à terre l’eau qui reste ta
iron de pareille cérémonie, ils s’en vont et un d’eux emporte la tête de bœuf, et verse à terre l’eau qui reste tant dans
, ils s’en vont et un d’eux emporte la tête de bœuf, et verse à terre l’ eau qui reste tant dans la coquille du trou que da
x emporte la tête de bœuf, et verse à terre l’eau qui reste tant dans la coquille du trou que dans celle de la porte. Voil
à terre l’eau qui reste tant dans la coquille du trou que dans celle de la porte. Voilà tout ce que je sais de leur relig
terre l’eau qui reste tant dans la coquille du trou que dans celle de la porte. Voilà tout ce que je sais de leur religion
oquille du trou que dans celle de la porte. Voilà tout ce que je sais de leur religion, n’ayant pu en apprendre davantage.
on, n’ayant pu en apprendre davantage. Je ne sais ni leurs cérémonies de mariage ni aucune autre. Ils sont bien faits de l
s ni leurs cérémonies de mariage ni aucune autre. Ils sont bien faits de leur personne, forts et robustes, les traits du v
ucune autre. Ils sont bien faits de leur personne, forts et robustes, les traits du visage assez beaux, le nez fort élevé ;
e leur personne, forts et robustes, les traits du visage assez beaux, le nez fort élevé ; quelques-uns même l’ont aquilin,
s traits du visage assez beaux, le nez fort élevé ; quelques-uns même l’ ont aquilin, mais peu l’ont plat, et ils ne sont s
beaux, le nez fort élevé ; quelques-uns même l’ont aquilin, mais peu l’ ont plat, et ils ne sont séparés des Européens que
in, mais peu l’ont plat, et ils ne sont séparés des Européens que par la couleur seulement, ayant les cheveux longs et non
ils ne sont séparés des Européens que par la couleur seulement, ayant les cheveux longs et non pas crépus comme les Cafres
la couleur seulement, ayant les cheveux longs et non pas crépus comme les Cafres qu’on mène en France. On m’a dit qu’ils ne
e les Cafres qu’on mène en France. On m’a dit qu’ils ne se font point de tort les uns aux autres, et qu’ils ne prennent ri
fres qu’on mène en France. On m’a dit qu’ils ne se font point de tort les uns aux autres, et qu’ils ne prennent rien sur le
font point de tort les uns aux autres, et qu’ils ne prennent rien sur les terres qui ne leur appartiennent pas ; si cela es
les terres qui ne leur appartiennent pas ; si cela est, ils ont tort de ne point observer cette loi de nature envers les
ennent pas ; si cela est, ils ont tort de ne point observer cette loi de nature envers les étrangers comme ils l’observent
ela est, ils ont tort de ne point observer cette loi de nature envers les étrangers comme ils l’observent entre eux car il
ne point observer cette loi de nature envers les étrangers comme ils l’ observent entre eux car il est très certain que le
mains ne sont pas sûres. Il y en a eu un entre autres qui est venu à la cabane pendant que j’y étais seul d’officier. Il
u un entre autres qui est venu à la cabane pendant que j’y étais seul d’ officier. Il m’a fait dire qu’il voulait venir en
France avec nous et qu’il me demandait passage ; et m’a dit même que l’ heure étant indue pour retourner à sa cabane il me
même que l’heure étant indue pour retourner à sa cabane il me priait de le faire embarquer aussitôt, parce que si il étai
me que l’heure étant indue pour retourner à sa cabane il me priait de le faire embarquer aussitôt, parce que si il était a
priait de le faire embarquer aussitôt, parce que si il était attrapé, les noirs qui se douteraient de son dessein le tuerai
aussitôt, parce que si il était attrapé, les noirs qui se douteraient de son dessein le tueraient comme déserteur, d’autan
que si il était attrapé, les noirs qui se douteraient de son dessein le tueraient comme déserteur, d’autant plus qu’il le
noirs qui se douteraient de son dessein le tueraient comme déserteur, d’ autant plus qu’il leur est défendu de demeurer deh
in le tueraient comme déserteur, d’autant plus qu’il leur est défendu de demeurer dehors la nuit et qu’il avait exprès cho
me déserteur, d’autant plus qu’il leur est défendu de demeurer dehors la nuit et qu’il avait exprès choisi ce temps-là pou
xprès choisi ce temps-là pour me parler sans témoin. J’avais avec moi le coq de notre navire natif de Goa, noir aussi, qui
hoisi ce temps-là pour me parler sans témoin. J’avais avec moi le coq de notre navire natif de Goa, noir aussi, qui entend
me parler sans témoin. J’avais avec moi le coq de notre navire natif de Goa, noir aussi, qui entend assez bien leur langu
Goa, noir aussi, qui entend assez bien leur langue, et qui me servait d’ interprète. Il m’avait averti de ne me Fier à ces
z bien leur langue, et qui me servait d’interprète. Il m’avait averti de ne me Fier à ces gens-là que de bonne sorte, mais
rvait d’interprète. Il m’avait averti de ne me Fier à ces gens-là que de bonne sorte, mais, quoiqu’il ne fît que rire des
que de bonne sorte, mais, quoiqu’il ne fît que rire des protestations de mon fripon, je fus crédule, et fus la dupe d’une
fît que rire des protestations de mon fripon, je fus crédule, et fus la dupe d’une crainte et d’une sincérité apparente.
rire des protestations de mon fripon, je fus crédule, et fus la dupe d’ une crainte et d’une sincérité apparente. C’était
ations de mon fripon, je fus crédule, et fus la dupe d’une crainte et d’ une sincérité apparente. C’était un drôle de trent
la dupe d’une crainte et d’une sincérité apparente. C’était un drôle de trente ans ou environ, bien fait, et qui me parai
Ainsi je lui fis dire que n’étant pas officier assez considérable sur le navire pour l’y faire embarquer de mon autorité,
s dire que n’étant pas officier assez considérable sur le navire pour l’ y faire embarquer de mon autorité, tout ce que je
as officier assez considérable sur le navire pour l’y faire embarquer de mon autorité, tout ce que je pouvais faire était
y faire embarquer de mon autorité, tout ce que je pouvais faire était d’ en écrire à notre capitaine ; que je ne doutais pa
ais faire était d’en écrire à notre capitaine ; que je ne doutais pas d’ obtenir sa permission, et que jusqu’à ce que je l’
e je ne doutais pas d’obtenir sa permission, et que jusqu’à ce que je l’ eusse il pouvait rester à la cabane, et que je sau
r sa permission, et que jusqu’à ce que je l’eusse il pouvait rester à la cabane, et que je saurais bien empêcher que les a
se il pouvait rester à la cabane, et que je saurais bien empêcher que les autres Noirs ne lui fissent insulte. C’était ce q
empêcher que les autres Noirs ne lui fissent insulte. C’était ce que le coquin demandait : il s’y accorda. Un moment aprè
ce que le coquin demandait : il s’y accorda. Un moment après, Monsr. de Bouchetière notre lieutenant allait s’embarquer.
embarquer. Il tomba dans mon sens quand je lui eus parlé et me promit d’ en parler à Monsieur de Porrières. Enfin je pris p
rler à Monsieur de Porrières. Enfin je pris pour être friponné toutes les mesures qu’un autre aurait prises pour ne l’être
ur être friponné toutes les mesures qu’un autre aurait prises pour ne l’ être pas. En effet le lendemain matin le coquin ne
es les mesures qu’un autre aurait prises pour ne l’être pas. En effet le lendemain matin le coquin ne se trouva plus et je
n autre aurait prises pour ne l’être pas. En effet le lendemain matin le coquin ne se trouva plus et je fus convaincu que
quin ne se trouva plus et je fus convaincu que je n’étais qu’une bête de m’être fié à lui malgré les avis de mon nègre, et
e fus convaincu que je n’étais qu’une bête de m’être fié à lui malgré les avis de mon nègre, et je ne doutais plus que ce n
vaincu que je n’étais qu’une bête de m’être fié à lui malgré les avis de mon nègre, et je ne doutais plus que ce ne fût un
ré les avis de mon nègre, et je ne doutais plus que ce ne fût un tour de souplesse quand on me dit qu’on trouvait une hach
che à dire, et que moi-même ne trouvai plus quelque chose que j’avais le soir dont il est inutile de parler, et que je ne
ne trouvai plus quelque chose que j’avais le soir dont il est inutile de parler, et que je ne doute pas qu’il n’ait emport
arler, et que je ne doute pas qu’il n’ait emportée. Une autre manière de friponner dont ces coquins se servent et qui pour
en est pas moins subtile, c’est que lorsqu’ils vendent du bétail, ils le vendent dans le bois, et lorsqu’on l’a acheté ils
subtile, c’est que lorsqu’ils vendent du bétail, ils le vendent dans le bois, et lorsqu’on l’a acheté ils le conduisent e
rsqu’ils vendent du bétail, ils le vendent dans le bois, et lorsqu’on l’ a acheté ils le conduisent eux-mêmes aux lieux qu’
t du bétail, ils le vendent dans le bois, et lorsqu’on l’a acheté ils le conduisent eux-mêmes aux lieux qu’on leur montre
acheté ils le conduisent eux-mêmes aux lieux qu’on leur montre où ils l’ attachent avec des cordes de bois les plus faibles
-mêmes aux lieux qu’on leur montre où ils l’attachent avec des cordes de bois les plus faibles qu’ils ont, afin que ces an
ux lieux qu’on leur montre où ils l’attachent avec des cordes de bois les plus faibles qu’ils ont, afin que ces animaux ext
ement, et retournent à leurs pacages ordinaires et ainsi qu’ils aient l’ argent et retrouvent leurs bestiaux. Comme mon nèg
’argent et retrouvent leurs bestiaux. Comme mon nègre m’avait informé de cette subtilité, je n’ai point été leur dupe de c
nègre m’avait informé de cette subtilité, je n’ai point été leur dupe de ce côté-là mais d’autres l’ont été et ont perdu d
te subtilité, je n’ai point été leur dupe de ce côté-là mais d’autres l’ ont été et ont perdu des bœufs beaux et bons faute
mais d’autres l’ont été et ont perdu des bœufs beaux et bons faute de les avoir fait bien lier. Pour ce qui est des femmes
bien lier. Pour ce qui est des femmes et des filles il est impossible d’ en parler parce qu’ils ne souffrent point qu’on le
s il est impossible d’en parler parce qu’ils ne souffrent point qu’on les voie, et afin que les Français, qui sont assez fa
en parler parce qu’ils ne souffrent point qu’on les voie, et afin que les Français, qui sont assez familiers d’eux-mêmes ne
nt qu’on les voie, et afin que les Français, qui sont assez familiers d’ eux-mêmes ne les vissent point, ils ont déserté le
ie, et afin que les Français, qui sont assez familiers d’eux-mêmes ne les vissent point, ils ont déserté le village le plus
ont assez familiers d’eux-mêmes ne les vissent point, ils ont déserté le village le plus proche de nos cabanes, fort habit
amiliers d’eux-mêmes ne les vissent point, ils ont déserté le village le plus proche de nos cabanes, fort habité lorsque n
nos cabanes, fort habité lorsque nous y sommes arrivés. J’ai eu envie de voir la ville qui est la demeure de leur Roi. Je
nes, fort habité lorsque nous y sommes arrivés. J’ai eu envie de voir la ville qui est la demeure de leur Roi. Je me mis e
lorsque nous y sommes arrivés. J’ai eu envie de voir la ville qui est la demeure de leur Roi. Je me mis en chemin pour y a
s y sommes arrivés. J’ai eu envie de voir la ville qui est la demeure de leur Roi. Je me mis en chemin pour y aller jeudi
eure de leur Roi. Je me mis en chemin pour y aller jeudi dernier jour de la Saint-Pierre accompagné de mon nègre et de deu
e de leur Roi. Je me mis en chemin pour y aller jeudi dernier jour de la Saint-Pierre accompagné de mon nègre et de deux F
chemin pour y aller jeudi dernier jour de la Saint-Pierre accompagné de mon nègre et de deux Français. J’allai une bonne
ller jeudi dernier jour de la Saint-Pierre accompagné de mon nègre et de deux Français. J’allai une bonne lieue dans le bo
mpagné de mon nègre et de deux Français. J’allai une bonne lieue dans le bois sans rencontrer personne, enfin je rencontra
dans le bois sans rencontrer personne, enfin je rencontrai une troupe de Noirs qui me demandèrent où j’allais ; le nègre l
in je rencontrai une troupe de Noirs qui me demandèrent où j’allais ; le nègre leur dit que j’allais à la ville, que mon d
irs qui me demandèrent où j’allais ; le nègre leur dit que j’allais à la ville, que mon dessein n’était pas de leur faire
e nègre leur dit que j’allais à la ville, que mon dessein n’était pas de leur faire du mal mais seulement de trouver des b
ille, que mon dessein n’était pas de leur faire du mal mais seulement de trouver des bœufs et des poules dont j’avais beso
des poules dont j’avais besoin. Ils me firent dire que si j’y allais les Noirs fuiraient dans le bois et n’apporteraient p
besoin. Ils me firent dire que si j’y allais les Noirs fuiraient dans le bois et n’apporteraient plus rien au camp et qu’i
ns le bois et n’apporteraient plus rien au camp et qu’ils me priaient de retourner. Je poursuivis mon chemin, l’un d’eux c
mp et qu’ils me priaient de retourner. Je poursuivis mon chemin, l’un d’ eux coupa à travers le bois et un demi-quart d’heu
nt de retourner. Je poursuivis mon chemin, l’un d’eux coupa à travers le bois et un demi-quart d’heure après amena avec lu
uivis mon chemin, l’un d’eux coupa à travers le bois et un demi-quart d’ heure après amena avec lui plus de quarante Noirs
à travers le bois et un demi-quart d’heure après amena avec lui plus de quarante Noirs armés de longs bâtons pour me bouc
demi-quart d’heure après amena avec lui plus de quarante Noirs armés de longs bâtons pour me boucher le chemin. J’avais a
avec lui plus de quarante Noirs armés de longs bâtons pour me boucher le chemin. J’avais avec moi un caporal brave garçon
u passer outre. Je ne savais quel parti prendre, car je n’étais point d’ humeur à cédera une poignée de gens de même. D’en
uel parti prendre, car je n’étais point d’humeur à cédera une poignée de gens de même. D’en venir à la violence, j’aurais
, car je n’étais point d’humeur à cédera une poignée de gens de même. D’ en venir à la violence, j’aurais assurément été bl
ais point d’humeur à cédera une poignée de gens de même. D’en venir à la violence, j’aurais assurément été blâmé de Monsie
gens de même. D’en venir à la violence, j’aurais assurément été blâmé de Monsieur Du Quesne, cependant ne voulant qu’ils p
ur Du Quesne, cependant ne voulant qu’ils pussent dire qu’ils avaient de force fait retourner des Français en arrière je p
ivis mon chemin. Mais voyant qu’après m’avoir côtoyé ils approchaient de moi, j’en couchai un en joue, qui était le plus a
ir côtoyé ils approchaient de moi, j’en couchai un en joue, qui était le plus apparent de la troupe, pour lui faire peur m
rochaient de moi, j’en couchai un en joue, qui était le plus apparent de la troupe, pour lui faire peur mon fusil n’étant
haient de moi, j’en couchai un en joue, qui était le plus apparent de la troupe, pour lui faire peur mon fusil n’étant pas
e la troupe, pour lui faire peur mon fusil n’étant pas chargé, venant de tuer une tourtre. Il se jeta promptement derrière
ant de tuer une tourtre. Il se jeta promptement derrière un arbre, et les autres aussi. Ils me Firent signe et crièrent à m
e Firent signe et crièrent à mon nègre qu’ils voulaient me parler. Je les écoutai. Ils me dirent que si j’allais à leur vil
i. Ils me dirent que si j’allais à leur ville tout le monde gagnerait le bois, qu’ils me priaient de n’y point aller et qu
lais à leur ville tout le monde gagnerait le bois, qu’ils me priaient de n’y point aller et qu’ils me promettaient de m’am
bois, qu’ils me priaient de n’y point aller et qu’ils me promettaient de m’amener tout ce que je voudrais. Ainsi je trouva
mettaient de m’amener tout ce que je voudrais. Ainsi je trouvai moyen de sortir à ma satisfaction d’un si vilain pas où ma
e que je voudrais. Ainsi je trouvai moyen de sortir à ma satisfaction d’ un si vilain pas où ma curiosité m’avait engagé. J
sité m’avait engagé. Je leur fis dire que s’ils m’amenaient des bœufs le soir même je n’irais point à leur ville, mais que
ais point à leur ville, mais que s’ils ne m’en amenaient pas, j’irais le lendemain si bien accompagné que j’emmènerais mal
bien accompagné que j’emmènerais malgré eux ce qu’ils me refuseraient de bon gré. Ils me promirent tout ce que je voulus,
ré. Ils me promirent tout ce que je voulus, et me tinrent parole, car le soir même ils m’amenèrent sept bœufs qu’ils ne vo
ent sept bœufs qu’ils ne voulurent point vendre au commissaire, et je les eus pour un écu et demi l’un portant l’autre quoi
uoique très beaux. Vous pouvez voir par là combien ces gens craignent les armes à feu. Il n’y avait que moi qui en eût, et
ustes devant eux, ceux qui revinrent avec moi se faisaient un plaisir de me montrer du gibier, ce qui me servit fort bien
de me montrer du gibier, ce qui me servit fort bien à dîner et souper le vendredi, n’ayant point de poisson parce qu’on l’
qui me servit fort bien à dîner et souper le vendredi, n’ayant point de poisson parce qu’on l’avait envoyé aux navires et
n à dîner et souper le vendredi, n’ayant point de poisson parce qu’on l’ avait envoyé aux navires et qu’outre cela j’avais
envoyé aux navires et qu’outre cela j’avais une grosse fièvre. C’est la jalousie qu’ils ont de leurs filles et de leurs f
qu’outre cela j’avais une grosse fièvre. C’est la jalousie qu’ils ont de leurs filles et de leurs femmes qui ne leur perme
is une grosse fièvre. C’est la jalousie qu’ils ont de leurs filles et de leurs femmes qui ne leur permet pas de souffrir q
qu’ils ont de leurs filles et de leurs femmes qui ne leur permet pas de souffrir qu’on les voie. Cette île qui n’a pas pl
rs filles et de leurs femmes qui ne leur permet pas de souffrir qu’on les voie. Cette île qui n’a pas plus de huit lieues d
eur permet pas de souffrir qu’on les voie. Cette île qui n’a pas plus de huit lieues de tour, est fort peuplée : les habit
de souffrir qu’on les voie. Cette île qui n’a pas plus de huit lieues de tour, est fort peuplée : les habitants assez agré
Cette île qui n’a pas plus de huit lieues de tour, est fort peuplée : les habitants assez agréables, du moins point hideux.
point hideux. Ils n’ont pour tout habit qu’un linge qui leur ceintre le corps depuis le nombril jusques aux genoux ; les
ls n’ont pour tout habit qu’un linge qui leur ceintre le corps depuis le nombril jusques aux genoux ; les esclaves n’ont q
inge qui leur ceintre le corps depuis le nombril jusques aux genoux ; les esclaves n’ont qu’un simple brayer qui leur couvr
s aux genoux ; les esclaves n’ont qu’un simple brayer qui leur couvre les parties. Il y en a quelques-uns qui ont des veste
a quelques-uns qui ont des vestes des Indes, mais peu. Je n’ai vu que le fils du Roi couvert d’un turban, tous les autres
des vestes des Indes, mais peu. Je n’ai vu que le fils du Roi couvert d’ un turban, tous les autres vont nu[e] -tête. Ce fi
es, mais peu. Je n’ai vu que le fils du Roi couvert d’un turban, tous les autres vont nu[e] -tête. Ce fils du Roi écrivit d
ses gens pour me faire amener ce que je demandais. Ils estiment fort le papier et ne le prodiguent pas. Nous écrivons de
e faire amener ce que je demandais. Ils estiment fort le papier et ne le prodiguent pas. Nous écrivons de gauche à droite,
s. Ils estiment fort le papier et ne le prodiguent pas. Nous écrivons de gauche à droite, eux de droite à gauche, mais for
papier et ne le prodiguent pas. Nous écrivons de gauche à droite, eux de droite à gauche, mais fort vite et plus que nos c
droite, eux de droite à gauche, mais fort vite et plus que nos clercs de procureurs à Paris. Leurs plumes sont un morceau
us que nos clercs de procureurs à Paris. Leurs plumes sont un morceau de bois coupé au couteau et leur encre le noir du cu
. Leurs plumes sont un morceau de bois coupé au couteau et leur encre le noir du cul de leur pot délayé assez bien pour s’
sont un morceau de bois coupé au couteau et leur encre le noir du cul de leur pot délayé assez bien pour s’en servir. J’en
layé assez bien pour s’en servir. J’en ai écrit moi-même un brouillon de ce que j’avais acheté pendant la journée pour m’e
J’en ai écrit moi-même un brouillon de ce que j’avais acheté pendant la journée pour m’en souvenir, je n’ai trouvé ni l’u
dant la journée pour m’en souvenir, je n’ai trouvé ni l’un ni l’autre de difficile usage. Cette terre a été autrefois habi
ge. Cette terre a été autrefois habitée par des Européens : ce qui me le persuade, c’est l’endroit où ils font leurs prièr
té autrefois habitée par des Européens : ce qui me le persuade, c’est l’ endroit où ils font leurs prières, et plusieurs au
ont leurs prières, et plusieurs autres masures qui sont autour bâties de pierres à chaux et à ciment, leurs logements ordi
tes chambres assez commodes, car ces gens-ci ne couchent point à plat de terre comme les autres sauvages que j’ai vus, leu
sez commodes, car ces gens-ci ne couchent point à plat de terre comme les autres sauvages que j’ai vus, leurs lits sont éle
terre comme les autres sauvages que j’ai vus, leurs lits sont élevés d’ un bon pied et couverts d’une natte fort fine et f
uvages que j’ai vus, leurs lits sont élevés d’un bon pied et couverts d’ une natte fort fine et fort belle : cela est fort
acheté une sur laquelle je coucherai désormais tant que je serai dans les chaleurs. L’île est coupée par plusieurs canaux,
laquelle je coucherai désormais tant que je serai dans les chaleurs. L’ île est coupée par plusieurs canaux, ruisseaux et
chaleurs. L’île est coupée par plusieurs canaux, ruisseaux et étangs d’ eau douce très bonne ; j’y vu de fort belles plain
plusieurs canaux, ruisseaux et étangs d’eau douce très bonne ; j’y vu de fort belles plaines. Les habitants sont Arabes d’
aux et étangs d’eau douce très bonne ; j’y vu de fort belles plaines. Les habitants sont Arabes d’origine, et ainsi mahomét
très bonne ; j’y vu de fort belles plaines. Les habitants sont Arabes d’ origine, et ainsi mahométans ; il y en a pourtant
tants sont Arabes d’origine, et ainsi mahométans ; il y en a pourtant d’ idolâtres desquels je vous ai parlé au sujet de la
il y en a pourtant d’idolâtres desquels je vous ai parlé au sujet de la tête de bœuf ; il y en a aussi qui font leurs pri
a pourtant d’idolâtres desquels je vous ai parlé au sujet de la tête de bœuf ; il y en a aussi qui font leurs prières à u
la tête de bœuf ; il y en a aussi qui font leurs prières à une espèce de chapelle à vingt pas de la masure dont je vous ai
n a aussi qui font leurs prières à une espèce de chapelle à vingt pas de la masure dont je vous ai parlé, laquelle sert de
aussi qui font leurs prières à une espèce de chapelle à vingt pas de la masure dont je vous ai parlé, laquelle sert de to
hapelle à vingt pas de la masure dont je vous ai parlé, laquelle sert de tombeau à un Anglais qui y est mort et que l’idol
ai parlé, laquelle sert de tombeau à un Anglais qui y est mort et que l’ idolâtrie de ces peuples a sanctifié à peu de frai
quelle sert de tombeau à un Anglais qui y est mort et que l’idolâtrie de ces peuples a sanctifié à peu de frais, et selon
’idolâtrie de ces peuples a sanctifié à peu de frais, et selon toutes les apparences c’était dans cette chapelle que les Eu
frais, et selon toutes les apparences c’était dans cette chapelle que les Européens chrétiens ou hérétiques faisaient leurs
Notre premier pilote qui est déjà venu ici m’a dit qu’il avait vu un de leurs mariages, où, dit-il, ils ne font d’autres
un de leurs mariages, où, dit-il, ils ne font d’autres cérémonies que de conduire le marié et la mariée qui ne se sont jam
mariages, où, dit-il, ils ne font d’autres cérémonies que de conduire le marié et la mariée qui ne se sont jamais vus à un
, dit-il, ils ne font d’autres cérémonies que de conduire le marié et la mariée qui ne se sont jamais vus à un lit élevé d
nduire le marié et la mariée qui ne se sont jamais vus à un lit élevé de trois pieds de terre et couvert de cannes de sucr
et la mariée qui ne se sont jamais vus à un lit élevé de trois pieds de terre et couvert de cannes de sucre fort propre à
se sont jamais vus à un lit élevé de trois pieds de terre et couvert de cannes de sucre fort propre à ce qu’on dit où ils
amais vus à un lit élevé de trois pieds de terre et couvert de cannes de sucre fort propre à ce qu’on dit où ils se voient
ropre à ce qu’on dit où ils se voient pour la première fois, et où on les couche l’un auprès de l’autre et d’où ils se relè
pour la première fois, et où on les couche l’un auprès de l’autre et d’ où ils se relèvent sans se toucher, et se frottent
ès de l’autre et d’où ils se relèvent sans se toucher, et se frottent le visage l’un à l’autre de quelque couleur pour se
isage l’un à l’autre de quelque couleur pour se reconnaître, et c’est le marié qui se lève le premier et relève sa mariée,
e femme ne doit point s’élever aussi haut que son mari si lui-même ne la relève de son abaissement. Après quoi ils vont fa
doit point s’élever aussi haut que son mari si lui-même ne la relève de son abaissement. Après quoi ils vont faire leurs
en croirez ce qu’il vous plaira : notre pilote est habile et capable d’ examiner les choses. Voilà tout ce que je puis dir
ce qu’il vous plaira : notre pilote est habile et capable d’examiner les choses. Voilà tout ce que je puis dire sur l’île
et capable d’examiner les choses. Voilà tout ce que je puis dire sur l’ île de Moali, puisque c’est tout ce que j’en sais,
c’est tout ce que j’en sais, seulement ajouterai-je qu’ils ont du vin de palme qu’ils appellent tary, de couleur du petit
lement ajouterai-je qu’ils ont du vin de palme qu’ils appellent tary, de couleur du petit lait, d’un goût piquant, agréabl
ont du vin de palme qu’ils appellent tary, de couleur du petit lait, d’ un goût piquant, agréable, fort rafraîchissant et
fraîchissant et fort sain. J’ajouterai aussi qu’un des R. P. jésuites de l’Oiseau a cassé à coups de pierres un grand pot
îchissant et fort sain. J’ajouterai aussi qu’un des R. P. jésuites de l’ Oiseau a cassé à coups de pierres un grand pot de
’ajouterai aussi qu’un des R. P. jésuites de l’Oiseau a cassé à coups de pierres un grand pot de terre de Bordeaux qui éta
es R. P. jésuites de l’Oiseau a cassé à coups de pierres un grand pot de terre de Bordeaux qui était dans une niche au-des
jésuites de l’Oiseau a cassé à coups de pierres un grand pot de terre de Bordeaux qui était dans une niche au-dessus de la
un grand pot de terre de Bordeaux qui était dans une niche au-dessus de la porte de la chapelle ou tombeau de l’Anglais d
grand pot de terre de Bordeaux qui était dans une niche au-dessus de la porte de la chapelle ou tombeau de l’Anglais dont
t de terre de Bordeaux qui était dans une niche au-dessus de la porte de la chapelle ou tombeau de l’Anglais dont je vous
e terre de Bordeaux qui était dans une niche au-dessus de la porte de la chapelle ou tombeau de l’Anglais dont je vous ai
était dans une niche au-dessus de la porte de la chapelle ou tombeau de l’Anglais dont je vous ai parlé. Je ne sais pour
ait dans une niche au-dessus de la porte de la chapelle ou tombeau de l’ Anglais dont je vous ai parlé. Je ne sais pour que
is dont je vous ai parlé. Je ne sais pour quel usage il y était, mais les Arabes n’ont pas trouvé cette action de leur goût
quel usage il y était, mais les Arabes n’ont pas trouvé cette action de leur goût. En effet, comme dit Bérénice dans Corn
e le Jeune : Aux zélés indiscrets tout paraît légitime Peut-être si les autres avaient été en état de s’en venger le R. P
ets tout paraît légitime Peut-être si les autres avaient été en état de s’en venger le R. P. n’en serait pas bien sorti.
légitime Peut-être si les autres avaient été en état de s’en venger le R. P. n’en serait pas bien sorti. En effet, ce n’
en venger le R. P. n’en serait pas bien sorti. En effet, ce n’est pas le lieu de sa mission et outre cela, c’est très mal
r le R. P. n’en serait pas bien sorti. En effet, ce n’est pas le lieu de sa mission et outre cela, c’est très mal se prend
eu de sa mission et outre cela, c’est très mal se prendre à convertir les païens que de les brusquer d’abord, j’y étais et
n et outre cela, c’est très mal se prendre à convertir les païens que de les brusquer d’abord, j’y étais et j’en peux répo
t outre cela, c’est très mal se prendre à convertir les païens que de les brusquer d’abord, j’y étais et j’en peux répondre
d’abord, j’y étais et j’en peux répondre. Nous avions mis ce matin à la voile, mais faute de vent nous sommes obligés de
vions mis ce matin à la voile, mais faute de vent nous sommes obligés de mouiller à trois lieues ou environ d’où nous somm
ute de vent nous sommes obligés de mouiller à trois lieues ou environ d’ où nous sommes partis, crainte que les courants ne
uiller à trois lieues ou environ d’où nous sommes partis, crainte que les courants ne nous jouent quelque mauvais tour.
n que mon empêchement était légitime. Nous [nous] partîmes hier matin de Moali où nous avions remouillé. Le vent était pet
e. Nous [nous] partîmes hier matin de Moali où nous avions remouillé. Le vent était petit, mais sur le midi il affraîcha ;
atin de Moali où nous avions remouillé. Le vent était petit, mais sur le midi il affraîcha ; nous faisions route pour Amzu
s appris qu’il y avait trois Anglais. Nous arrivâmes au mouillage sur les cinq heures du soir, et aperçûmes un navire qui n
du soir, et aperçûmes un navire qui ne nous parut pas gros quoiqu’il le fût beaucoup : la terre le mangeait. Le vent cess
ûmes un navire qui ne nous parut pas gros quoiqu’il le fût beaucoup : la terre le mangeait. Le vent cessait petit à petit.
avire qui ne nous parut pas gros quoiqu’il le fût beaucoup : la terre le mangeait. Le vent cessait petit à petit. Notre am
nous parut pas gros quoiqu’il le fût beaucoup : la terre le mangeait. Le vent cessait petit à petit. Notre amiral mit pavi
et nous, nous mîmes même pavillon à poupe afin de ne point épouvanter les oiseaux. Les quatre autres navires de notre escad
mîmes même pavillon à poupe afin de ne point épouvanter les oiseaux. Les quatre autres navires de notre escadre étaient à
pe afin de ne point épouvanter les oiseaux. Les quatre autres navires de notre escadre étaient à plus de deux grandes lieu
es oiseaux. Les quatre autres navires de notre escadre étaient à plus de deux grandes lieues de nous. Pendant que nous ava
autres navires de notre escadre étaient à plus de deux grandes lieues de nous. Pendant que nous avancions, nous voyions al
yions aller et venir de terre des chaloupes, mais il était impossible de les joindre. Notre amiral avait trop arrivé au ve
ns aller et venir de terre des chaloupes, mais il était impossible de les joindre. Notre amiral avait trop arrivé au vent,
de les joindre. Notre amiral avait trop arrivé au vent, et nous nous l’ avions tenu : ainsi nous v[în] mes tomber au vent
anglais qui nous parut grand pour lors. Nous mouillâmes sur sa bouée d’ ancre et lui demandâmes d’où était le navire. Il n
and pour lors. Nous mouillâmes sur sa bouée d’ancre et lui demandâmes d’ où était le navire. Il nous répondit de Londres. N
rs. Nous mouillâmes sur sa bouée d’ancre et lui demandâmes d’où était le navire. Il nous répondit de Londres. Nous lui cri
ouée d’ancre et lui demandâmes d’où était le navire. Il nous répondit de Londres. Nous lui criâmes d’envoyer à bord sa cha
s d’où était le navire. Il nous répondit de Londres. Nous lui criâmes d’ envoyer à bord sa chaloupe, il répondit qu’il alla
us lui criâmes d’envoyer à bord sa chaloupe, il répondit qu’il allait l’ envoyer, mais n’en faisant rien nous lui tirâmes n
llait l’envoyer, mais n’en faisant rien nous lui tirâmes notre bordée de canon. Nous n’étions pas éloignés l’un de l’autre
us lui tirâmes notre bordée de canon. Nous n’étions pas éloignés l’un de l’autre de la portée d’un pistolet, ainsi je vous
mes notre bordée de canon. Nous n’étions pas éloignés l’un de l’autre de la portée d’un pistolet, ainsi je vous donne à pe
notre bordée de canon. Nous n’étions pas éloignés l’un de l’autre de la portée d’un pistolet, ainsi je vous donne à pense
dée de canon. Nous n’étions pas éloignés l’un de l’autre de la portée d’ un pistolet, ainsi je vous donne à penser le fraca
n de l’autre de la portée d’un pistolet, ainsi je vous donne à penser le fracas que nous lui fîmes. Tout son monde se mit
de se mit à crier Miséricorde et Nous nous rendons. Nous criâmes Vive le Roi, mais nous nous trompions aussi bien que son
ssi bien que son équipage : nous n’avions ni l’un ni l’autre consulté le capitaine qui commandait ce navire. En effet si n
utre consulté le capitaine qui commandait ce navire. En effet si nous l’ avions attaqué vigoureusement il nous répondit de
fet si nous l’avions attaqué vigoureusement il nous répondit de même. La mousqueterie cependant faisait feu de part et d’a
ement il nous répondit de même. La mousqueterie cependant faisait feu de part et d’autre, et nous n’entendions dans l’air
us répondit de même. La mousqueterie cependant faisait feu de part et d’ autre, et nous n’entendions dans l’air que le siff
e cependant faisait feu de part et d’autre, et nous n’entendions dans l’ air que le sifflage des boulets de canon et des ba
t faisait feu de part et d’autre, et nous n’entendions dans l’air que le sifflage des boulets de canon et des balles de mo
d’autre, et nous n’entendions dans l’air que le sifflage des boulets de canon et des balles de mousquet, nous fîmes feu c
endions dans l’air que le sifflage des boulets de canon et des balles de mousquet, nous fîmes feu continuellement sur lui
s de mousquet, nous fîmes feu continuellement sur lui et lui sur nous La mer était calme et unie comme une feuille de papi
sur lui et lui sur nous La mer était calme et unie comme une feuille de papier, et à tirer de si près à près, il est cert
us La mer était calme et unie comme une feuille de papier, et à tirer de si près à près, il est certain que l’un de nous a
ille de papier, et à tirer de si près à près, il est certain que l’un de nous aurait coulé l’autre à fond sur son ancre s’
, aussi bien que le sien. Nous ne pouvions nous distinguer à cause de la fumée que par le feu que nous faisions mutuelleme
le sien. Nous ne pouvions nous distinguer à cause de la fumée que par le feu que nous faisions mutuellement l’un sur l’aut
l’un sur l’autre. Nous coupâmes notre câble comme lui ne voulant pas le quitter, mais comme il avait coupé le sien avant
tter, mais comme il avait coupé le sien avant nous nous ne pûmes plus le rejoindre parce que les courants l’avaient tellem
it coupé le sien avant nous nous ne pûmes plus le rejoindre parce que les courants l’avaient tellement drivé qu’il passa to
ien avant nous nous ne pûmes plus le rejoindre parce que les courants l’ avaient tellement drivé qu’il passa tout proche du
r l’autre fort vigoureusement et tandis que nous tâchions à rejoindre l’ ennemi, nous entendîmes crier du côté de terre A m
de Porrières sachant que c’était un Français qui s’échappait du bord de l’Anglais et qui s’était jeté à la nage envoya sa
Porrières sachant que c’était un Français qui s’échappait du bord de l’ Anglais et qui s’était jeté à la nage envoya sa ch
n Français qui s’échappait du bord de l’Anglais et qui s’était jeté à la nage envoya sa chaloupe au plus vite, et on le sa
et qui s’était jeté à la nage envoya sa chaloupe au plus vite, et on le sauva à la voix. Nous apprîmes de lui lorsqu’il f
tait jeté à la nage envoya sa chaloupe au plus vite, et on le sauva à la voix. Nous apprîmes de lui lorsqu’il fut à bord q
oya sa chaloupe au plus vite, et on le sauva à la voix. Nous apprîmes de lui lorsqu’il fut à bord que c’était un vaisseau
mes de lui lorsqu’il fut à bord que c’était un vaisseau anglais parti de Londres depuis plus de six mois ; qu’il allait de
t à bord que c’était un vaisseau anglais parti de Londres depuis plus de six mois ; qu’il allait de la part du prince d’Or
Bombay ; qu’il avait deux cent cinquante hommes dans son navire outre les malades qui étaient à terre et ceux qui étaient m
ent à terre et ceux qui étaient morts ; qu’il portait soixante pièces de canon, dont il y en avait cinquante-quatre de mon
portait soixante pièces de canon, dont il y en avait cinquante-quatre de montées. Qu’il était chargé de draps d’écarlate,
n, dont il y en avait cinquante-quatre de montées. Qu’il était chargé de draps d’écarlate, d’argent, de fer et de clous, e
l y en avait cinquante-quatre de montées. Qu’il était chargé de draps d’ écarlate, d’argent, de fer et de clous, et de vin
cinquante-quatre de montées. Qu’il était chargé de draps d’écarlate, d’ argent, de fer et de clous, et de vin qu’il avait
-quatre de montées. Qu’il était chargé de draps d’écarlate, d’argent, de fer et de clous, et de vin qu’il avait pris aux C
montées. Qu’il était chargé de draps d’écarlate, d’argent, de fer et de clous, et de vin qu’il avait pris aux Canaries ;
il était chargé de draps d’écarlate, d’argent, de fer et de clous, et de vin qu’il avait pris aux Canaries ; que c’était u
qu’il avait pris aux Canaries ; que c’était un homme fort résolu qui le commandait dont il ignorait le nom, les Anglais n
; que c’était un homme fort résolu qui le commandait dont il ignorait le nom, les Anglais n’appelant jamais leur capitaine
était un homme fort résolu qui le commandait dont il ignorait le nom, les Anglais n’appelant jamais leur capitaine par son
avait dit que si nous étions français, il se ferait plutôt brûler que de se rendre ; et que le navire se nommait le Philip
étions français, il se ferait plutôt brûler que de se rendre ; et que le navire se nommait le Philippe Harbert. Monsieur C
e ferait plutôt brûler que de se rendre ; et que le navire se nommait le Philippe Harbert. Monsieur Charmot qui a été deda
Harbert. Monsieur Charmot qui a été dedans dit que c’était un navire de neuf cents tonneaux, et plus beau que le Florissa
ns dit que c’était un navire de neuf cents tonneaux, et plus beau que le Florissant. Mais retournons trouver le Gaillard q
nts tonneaux, et plus beau que le Florissant. Mais retournons trouver le Gaillard qui est aux mains avec lui. Ils se batta
aussi vivement poussée et soutenue que la première. Se voyant attaqué de deux navires en même temps, il fit la manœuvre d’
la première. Se voyant attaqué de deux navires en même temps, il fit la manœuvre d’un homme habile, qui était de se mettr
. Se voyant attaqué de deux navires en même temps, il fit la manœuvre d’ un homme habile, qui était de se mettre entre le G
avires en même temps, il fit la manœuvre d’un homme habile, qui était de se mettre entre le Gaillard et nous, afin de nous
s, il fit la manœuvre d’un homme habile, qui était de se mettre entre le Gaillard et nous, afin de nous empêcher de tirer,
i était de se mettre entre le Gaillard et nous, afin de nous empêcher de tirer, crainte de nous offenser l’un l’autre, et
re entre le Gaillard et nous, afin de nous empêcher de tirer, crainte de nous offenser l’un l’autre, et lui cependant fair
er, crainte de nous offenser l’un l’autre, et lui cependant faire feu de tous côtés. Cette manière de combattre tantôt con
l’un l’autre, et lui cependant faire feu de tous côtés. Cette manière de combattre tantôt contre le Gaillard et tantôt con
ant faire feu de tous côtés. Cette manière de combattre tantôt contre le Gaillard et tantôt contre nous, qui dura environ
nous avions été attachés seul à seul, donna temps aux autres navires de nous joindre, lesquels comme je vous ai dit étaie
e nous joindre, lesquels comme je vous ai dit étaient au commencement de notre combat à plus de deux grandes lieues derriè
s comme je vous ai dit étaient au commencement de notre combat à plus de deux grandes lieues derrière nous, et le Florissa
ement de notre combat à plus de deux grandes lieues derrière nous, et le Florissant fut le premier qui parut sur la scène.
s lieues derrière nous, et le Florissant fut le premier qui parut sur la scène. Pour nous, nous ne fûmes plus alors que sp
us, nous ne fûmes plus alors que spectateurs du combat, et entendions les balles qui frappaient les navires de part et d’au
rs que spectateurs du combat, et entendions les balles qui frappaient les navires de part et d’autre d’une cruelle force. T
ateurs du combat, et entendions les balles qui frappaient les navires de part et d’autre d’une cruelle force. Tout le mond
ombat, et entendions les balles qui frappaient les navires de part et d’ autre d’une cruelle force. Tout le monde admirait
t entendions les balles qui frappaient les navires de part et d’autre d’ une cruelle force. Tout le monde admirait l’opiniâ
avires de part et d’autre d’une cruelle force. Tout le monde admirait l’ opiniâtreté de cet homme qui avait reçu tant de co
et d’autre d’une cruelle force. Tout le monde admirait l’opiniâtreté de cet homme qui avait reçu tant de coups sans être
eté de cet homme qui avait reçu tant de coups sans être coulé à fond. Le vent était presque tout calme, la mer fort unie e
nt de coups sans être coulé à fond. Le vent était presque tout calme, la mer fort unie et personne ne tirait à coup perdu.
sque tout calme, la mer fort unie et personne ne tirait à coup perdu. Les courants les séparèrent et il alla tomber sous le
me, la mer fort unie et personne ne tirait à coup perdu. Les courants les séparèrent et il alla tomber sous le feu du Lion
rait à coup perdu. Les courants les séparèrent et il alla tomber sous le feu du Lion qui se battit fort bien, mais de loin
t et il alla tomber sous le feu du Lion qui se battit fort bien, mais de loin, n’étant pas assez fort pour l’aller affront
on qui se battit fort bien, mais de loin, n’étant pas assez fort pour l’ aller affronter de près. L’Oiseau parut ensuite, q
ort bien, mais de loin, n’étant pas assez fort pour l’aller affronter de près. L’Oiseau parut ensuite, qui ne pouvant alle
mais de loin, n’étant pas assez fort pour l’aller affronter de près. L’ Oiseau parut ensuite, qui ne pouvant aller faute d
chaloupe. A tous venants beau jeu il fut reçu aussi gaillardement que les autres et chauffé à bouche que veux-tu. Nous tâch
les autres et chauffé à bouche que veux-tu. Nous tâchions à rejoindre l’ ennemi et allions le plus vite qu’il nous était po
é à bouche que veux-tu. Nous tâchions à rejoindre l’ennemi et allions le plus vite qu’il nous était possible lorsqu’il arr
a à bord une chaloupe de la part de Monsieur Du Quesne pour nous dire de ne plus tirer ; que dans l’obscurité qu’il faisai
part de Monsieur Du Quesne pour nous dire de ne plus tirer ; que dans l’ obscurité qu’il faisait nous nous incommodions les
lus tirer ; que dans l’obscurité qu’il faisait nous nous incommodions les uns les autres ; et qu’il fallait remettre la par
r ; que dans l’obscurité qu’il faisait nous nous incommodions les uns les autres ; et qu’il fallait remettre la partie à la
nous nous incommodions les uns les autres ; et qu’il fallait remettre la partie à la pointe du jour, et cependant observer
commodions les uns les autres ; et qu’il fallait remettre la partie à la pointe du jour, et cependant observer l’ennemi. O
fallait remettre la partie à la pointe du jour, et cependant observer l’ ennemi. On ne tira donc plus et on se contenta de
t cependant observer l’ennemi. On ne tira donc plus et on se contenta de le garder à vue. Soit dit en passant. le Gaillard
ependant observer l’ennemi. On ne tira donc plus et on se contenta de le garder à vue. Soit dit en passant. le Gaillard ra
donc plus et on se contenta de le garder à vue. Soit dit en passant. le Gaillard raison car il s’était mépris et nous ava
Gaillard raison car il s’était mépris et nous avait envoyé une bordée de canon et nous allions essuyer la seconde si Monsi
Monsieur d’Auberville lieutenant n’eût reconnu que nous n’étions pas l’ Anglais, lequel employa terriblement les deux heur
reconnu que nous n’étions pas l’Anglais, lequel employa terriblement les deux heures de repos qu’on lui donna, comme vous
s n’étions pas l’Anglais, lequel employa terriblement les deux heures de repos qu’on lui donna, comme vous allez voir. Env
x heures de repos qu’on lui donna, comme vous allez voir. Environ sur les deux heures après minuit il s’éleva un petit vent
ir. Environ sur les deux heures après minuit il s’éleva un petit vent de Sud : il mit toutes voiles dehors afin de lâcher
eva un petit vent de Sud : il mit toutes voiles dehors afin de lâcher d’ échapper. Mais Monsieur de Porrières qui voulait l
lâcher d’échapper. Mais Monsieur de Porrières qui voulait lui donner l’ aubade le premier comme il lui avait donné la séré
s qui voulait lui donner l’aubade le premier comme il lui avait donné la sérénade fit donner dessus, et comme l’Ecueil va
mier comme il lui avait donné la sérénade fit donner dessus, et comme l’ Ecueil va fort bien, nous l’eûmes bientôt joint. N
é la sérénade fit donner dessus, et comme l’Ecueil va fort bien, nous l’ eûmes bientôt joint. Nous avions déjà cargué nos v
l tira sur nous et nous sur lui, nous entendîmes un grand bruit comme de mousqueterie dans son entre-deux-ponts dont il lu
nts dont il lut tout éclairé, et vîmes en un moment ce navire en feu. Le désespoir de se pouvoir défendre l’avait obligé à
ut tout éclairé, et vîmes en un moment ce navire en feu. Le désespoir de se pouvoir défendre l’avait obligé à se brûler lu
es en un moment ce navire en feu. Le désespoir de se pouvoir défendre l’ avait obligé à se brûler lui-même ; nous vîmes élo
ir défendre l’avait obligé à se brûler lui-même ; nous vîmes éloigner la chaloupe dans laquelle il se sauvait, mais nous l
ous vîmes éloigner la chaloupe dans laquelle il se sauvait, mais nous la perdîmes bientôt de vue. Nous nous éloignâmes de
a chaloupe dans laquelle il se sauvait, mais nous la perdîmes bientôt de vue. Nous nous éloignâmes de son vaisseau le plus
e sauvait, mais nous la perdîmes bientôt de vue. Nous nous éloignâmes de son vaisseau le plus vite qu’il nous fut possible
nous la perdîmes bientôt de vue. Nous nous éloignâmes de son vaisseau le plus vite qu’il nous fut possible crainte de quel
oignâmes de son vaisseau le plus vite qu’il nous fut possible crainte de quelque éclat qui aurait pu mettre le feu au nôtr
qu’il nous fut possible crainte de quelque éclat qui aurait pu mettre le feu au nôtre. Quelle horreur de voir un navire en
de quelque éclat qui aurait pu mettre le feu au nôtre. Quelle horreur de voir un navire en feu, en un moment ce ne fut que
r un navire en feu, en un moment ce ne fut que flamme. Quelle horreur d’ entendre les cris du reste de son équipage que ce
en feu, en un moment ce ne fut que flamme. Quelle horreur d’entendre les cris du reste de son équipage que ce malheureux a
ent ce ne fut que flamme. Quelle horreur d’entendre les cris du reste de son équipage que ce malheureux avait abandonné à
que ce malheureux avait abandonné à une mort certaine, quelle horreur d’ entendre le meuglement des bestiaux consommés tout
eureux avait abandonné à une mort certaine, quelle horreur d’entendre le meuglement des bestiaux consommés tout en vie ! C
le meuglement des bestiaux consommés tout en vie ! Ce navire fut plus de trois heures qu’il semblait un charbon ardent, le
Ce navire fut plus de trois heures qu’il semblait un charbon ardent, le fer qui sort de la fournaise n’est pas plus éclat
lus de trois heures qu’il semblait un charbon ardent, le fer qui sort de la fournaise n’est pas plus éclatant. Je ne crois
de trois heures qu’il semblait un charbon ardent, le fer qui sort de la fournaise n’est pas plus éclatant. Je ne crois pa
qu’on puisse voir au monde un spectacle plus horrible surtout lorsque le feu cul pris aux poudres ; il semblait un enfer v
ris aux poudres ; il semblait un enfer vomissant feu et flamme contre le ciel, l’air en fut tout en feu pendant plus d’un
oudres ; il semblait un enfer vomissant feu et flamme contre le ciel, l’ air en fut tout en feu pendant plus d’un quart d’h
t feu et flamme contre le ciel, l’air en fut tout en feu pendant plus d’ un quart d’heure, ensuite succéda une épaisse et n
uart d’heure, ensuite succéda une épaisse et noire fumée qui fut plus de demi-heure à se dissiper, après quoi nous ne vîme
plus de demi-heure à se dissiper, après quoi nous ne vîmes plus rien le reste du navire étant coulé à fond. C’est ainsi q
lus rien le reste du navire étant coulé à fond. C’est ainsi qu’a péri le Philippe Harbert de Londres, un des plus beaux et
de Londres, un des plus beaux et des plus forts navires qui fussent à la mer, et cela par l’intrépidité de son capitaine,
lus beaux et des plus forts navires qui fussent à la mer, et cela par l’ intrépidité de son capitaine, digne assurément d’u
es plus forts navires qui fussent à la mer, et cela par l’intrépidité de son capitaine, digne assurément d’une meilleure f
la mer, et cela par l’intrépidité de son capitaine, digne assurément d’ une meilleure fortune s’il avait suivi le parti de
capitaine, digne assurément d’une meilleure fortune s’il avait suivi le parti de son prince légitime, mais homme à jamais
e, digne assurément d’une meilleure fortune s’il avait suivi le parti de son prince légitime, mais homme à jamais condamna
e à jamais condamnable non seulement par sa rébellion, mais aussi par la cruauté qu’il a eue d’abandonner aux flammes les
non seulement par sa rébellion, mais aussi par la cruauté qu’il a eue d’ abandonner aux flammes les mêmes hommes qui venaie
llion, mais aussi par la cruauté qu’il a eue d’abandonner aux flammes les mêmes hommes qui venaient de si bien seconder son
Amzuam où il s’est retiré, il n’est point encore tant à plaindre que la femme d’un de ses officiers qu’il avait laissée à
ù il s’est retiré, il n’est point encore tant à plaindre que la femme d’ un de ses officiers qu’il avait laissée à terre av
s’est retiré, il n’est point encore tant à plaindre que la femme d’un de ses officiers qu’il avait laissée à terre avec de
l avait laissée à terre avec deux enfants à elle, dont il y en a un à la mamelle. Je ne compte plus les matelots morts, ma
eux enfants à elle, dont il y en a un à la mamelle. Je ne compte plus les matelots morts, mais ceux qui restent ne sont pas
, ce navire était tout neuf et ce n’était ici que son second voyage : le corps seul du navire agréé et armé valait plus de
son second voyage : le corps seul du navire agréé et armé valait plus de deux cent mille écus, et il portait pour plus de
et armé valait plus de deux cent mille écus, et il portait pour plus de quinze cent mille livres de marchandises outre se
cent mille écus, et il portait pour plus de quinze cent mille livres de marchandises outre ses provisions. Quoique le Roi
uinze cent mille livres de marchandises outre ses provisions. Quoique le Roi ni la Compagnie ne profitent pas de sa perte,
mille livres de marchandises outre ses provisions. Quoique le Roi ni la Compagnie ne profitent pas de sa perte, et qu’au
outre ses provisions. Quoique le Roi ni la Compagnie ne profitent pas de sa perte, et qu’au contraire il nous ait fait bea
de mal, c’est toujours un très grand avantage pour nous non seulement de nous être défaits d’un si rude ennemi qui dans le
s un très grand avantage pour nous non seulement de nous être défaits d’ un si rude ennemi qui dans les Indes nous aurait p
nous non seulement de nous être défaits d’un si rude ennemi qui dans les Indes nous aurait pu faire bien du mal s’il avait
s nous aurait pu faire bien du mal s’il avait été secondé, mais aussi de ce que les Anglais ne recevront par cette voie ni
ait pu faire bien du mal s’il avait été secondé, mais aussi de ce que les Anglais ne recevront par cette voie ni secours ni
e les Anglais ne recevront par cette voie ni secours ni nouvelles. Si les coups qu’il a reçus de nous l’ont obligé à se brû
nt par cette voie ni secours ni nouvelles. Si les coups qu’il a reçus de nous l’ont obligé à se brûler, ceux que nous avon
ette voie ni secours ni nouvelles. Si les coups qu’il a reçus de nous l’ ont obligé à se brûler, ceux que nous avons reçus
l a reçus de nous l’ont obligé à se brûler, ceux que nous avons reçus de lui donnent à présent du travail à nos charpentie
us de lui donnent à présent du travail à nos charpentiers ; notre mât de civadière est percé de part en part, notre mât d’
sent du travail à nos charpentiers ; notre mât de civadière est percé de part en part, notre mât d’artimon est coupé au ti
entiers ; notre mât de civadière est percé de part en part, notre mât d’ artimon est coupé au tiers, toute notre mâture de
t en part, notre mât d’artimon est coupé au tiers, toute notre mâture de rechange qui était élongée par les porte-haubans
coupé au tiers, toute notre mâture de rechange qui était élongée par les porte-haubans est absolument hors de service ; no
est absolument hors de service ; nous avons reçu trois coups à fleur d’ eau. L’endroit où le navire est le plus incommodé
solument hors de service ; nous avons reçu trois coups à fleur d’eau. L’ endroit où le navire est le plus incommodé est not
de service ; nous avons reçu trois coups à fleur d’eau. L’endroit où le navire est le plus incommodé est notre derrière.
nous avons reçu trois coups à fleur d’eau. L’endroit où le navire est le plus incommodé est notre derrière. Les boulets de
eau. L’endroit où le navire est le plus incommodé est notre derrière. Les boulets de 18 livres de balle[s] qu’il nous a env
it où le navire est le plus incommodé est notre derrière. Les boulets de 18 livres de balle[s] qu’il nous a envoyés nous o
re est le plus incommodé est notre derrière. Les boulets de 18 livres de balle[s] qu’il nous a envoyés nous ont percé de p
boulets de 18 livres de balle[s] qu’il nous a envoyés nous ont percé de part en part. Notre grande chambre est toute crev
t en part. Notre grande chambre est toute crevée aussi bien que celle de Monsieur Charmot. Nous avions mis dans la premièr
tous nos bestiaux, bœufs, vaches, cabris et moutons au nombre de plus de six-vingts ; la boucherie en a été horrible, les
x, bœufs, vaches, cabris et moutons au nombre de plus de six-vingts ; la boucherie en a été horrible, les entrailles percé
ons au nombre de plus de six-vingts ; la boucherie en a été horrible, les entrailles percées et crevées ont envoyé le sang
herie en a été horrible, les entrailles percées et crevées ont envoyé le sang et le fien de tous côtés : c’était une puant
été horrible, les entrailles percées et crevées ont envoyé le sang et le fien de tous côtés : c’était une puanteur horribl
ible, les entrailles percées et crevées ont envoyé le sang et le fien de tous côtés : c’était une puanteur horrible et un
ble et un spectacle affreux. Grâce à Dieu nos seuls bestiaux ont payé de leur vie, et c’est un miracle tout particulier, d
bestiaux ont payé de leur vie, et c’est un miracle tout particulier, de ce que dans un feu aussi rude que celui que nous
u aussi rude que celui que nous avons essuyé nous n’ayons eu personne de tué. Bien est vrai que nous avons des blessés : M
s : Monsieur de Bouchetière notre lieutenant a reçu trois balles dans la jambe qui lui découvrent l’os, un éclat au genoui
notre lieutenant a reçu trois balles dans la jambe qui lui découvrent l’ os, un éclat au genouil, un autre au col et au vis
il, un autre au col et au visage, mais cela ne sera rien Dieu aidant. Le même caporal qui est venu avec moi à Moaly a deux
u aidant. Le même caporal qui est venu avec moi à Moaly a deux doigts de la main droite coupés, voilà les plus blessés, le
idant. Le même caporal qui est venu avec moi à Moaly a deux doigts de la main droite coupés, voilà les plus blessés, les a
t venu avec moi à Moaly a deux doigts de la main droite coupés, voilà les plus blessés, les autres n’ont eu que quelques co
Moaly a deux doigts de la main droite coupés, voilà les plus blessés, les autres n’ont eu que quelques contusions d’éclats
, voilà les plus blessés, les autres n’ont eu que quelques contusions d’ éclats de canon, moi-même en ai eu un au coude gau
es plus blessés, les autres n’ont eu que quelques contusions d’éclats de canon, moi-même en ai eu un au coude gauche. Tout
le monde ici a bien fait son devoir : Monsieur Du Quesne nous a fait la grâce de dire à Monsieur de Porrières qu’il était
ici a bien fait son devoir : Monsieur Du Quesne nous a fait la grâce de dire à Monsieur de Porrières qu’il était content
s a fait la grâce de dire à Monsieur de Porrières qu’il était content de nous et effectivement nous avons fait tout ce que
ouvions humainement faire, et nous ne pouvions pas manquer en suivant les ordres de Monsieur de Porrières à qui est assurém
ainement faire, et nous ne pouvions pas manquer en suivant les ordres de Monsieur de Porrières à qui est assurément dû tou
vant les ordres de Monsieur de Porrières à qui est assurément dû tout l’ honneur que notre navire a pu acquérir de l’action
à qui est assurément dû tout l’honneur que notre navire a pu acquérir de l’action d’aujourd’hui ; les officiers ayant pour
ui est assurément dû tout l’honneur que notre navire a pu acquérir de l’ action d’aujourd’hui ; les officiers ayant pour eu
surément dû tout l’honneur que notre navire a pu acquérir de l’action d’ aujourd’hui ; les officiers ayant pour eux celui d
l’honneur que notre navire a pu acquérir de l’action d’aujourd’hui ; les officiers ayant pour eux celui de la ponctualité
quérir de l’action d’aujourd’hui ; les officiers ayant pour eux celui de la ponctualité de l’exécution. Entre ceux qui se
rir de l’action d’aujourd’hui ; les officiers ayant pour eux celui de la ponctualité de l’exécution. Entre ceux qui se son
d’aujourd’hui ; les officiers ayant pour eux celui de la ponctualité de l’exécution. Entre ceux qui se sont ici le plus s
aujourd’hui ; les officiers ayant pour eux celui de la ponctualité de l’ exécution. Entre ceux qui se sont ici le plus sign
ux celui de la ponctualité de l’exécution. Entre ceux qui se sont ici le plus signalés après notre digne capitaine, il fau
fonction s’étant fait panser à trois reprises, et ayant plutôt obéi à la faiblesse que ses blessures lui causaient qu’à la
ayant plutôt obéi à la faiblesse que ses blessures lui causaient qu’à la nécessité qu’il avait de remèdes. Le petit Monsie
iblesse que ses blessures lui causaient qu’à la nécessité qu’il avait de remèdes. Le petit Monsieur Le Mayer, fils de Mons
ses blessures lui causaient qu’à la nécessité qu’il avait de remèdes. Le petit Monsieur Le Mayer, fils de Monsieur Le Maye
la nécessité qu’il avait de remèdes. Le petit Monsieur Le Mayer, fils de Monsieur Le Mayer directeur des affaires de Messi
t Monsieur Le Mayer, fils de Monsieur Le Mayer directeur des affaires de Messieurs de la Compagnie à l’Orient, qui n’a pas
Mayer, fils de Monsieur Le Mayer directeur des affaires de Messieurs de la Compagnie à l’Orient, qui n’a pas plus de trei
yer, fils de Monsieur Le Mayer directeur des affaires de Messieurs de la Compagnie à l’Orient, qui n’a pas plus de treize
nsieur Le Mayer directeur des affaires de Messieurs de la Compagnie à l’ Orient, qui n’a pas plus de treize ans et demi, n’
es affaires de Messieurs de la Compagnie à l’Orient, qui n’a pas plus de treize ans et demi, n’a pas branlé de son poste,
ie à l’Orient, qui n’a pas plus de treize ans et demi, n’a pas branlé de son poste, et a fait feu continuellement avec un
s s’étonner du sifflement des balles et boulets. C’est un jeune homme de beaucoup de cœur, et quelque chose qu’on ait pu l
ur, et quelque chose qu’on ait pu lui dire, se faisant une conscience d’ exposer un enfant de cet âge-là, on n’a jamais pu
qu’on ait pu lui dire, se faisant une conscience d’exposer un enfant de cet âge-là, on n’a jamais pu gagner sur son espri
poser un enfant de cet âge-là, on n’a jamais pu gagner sur son esprit d’ aller se mettre en sûreté dans la fosse du chirurg
n’a jamais pu gagner sur son esprit d’aller se mettre en sûreté dans la fosse du chirurgien. Vous vous étonnerez peut-êtr
en sûreté dans la fosse du chirurgien. Vous vous étonnerez peut-être de ce que je vous rapporte tant de particularités, m
peut-être de ce que je vous rapporte tant de particularités, moi dont le poste naturel était dans la soute aux poudres, ma
rapporte tant de particularités, moi dont le poste naturel était dans la soute aux poudres, mais le maître-canonnier et mo
ités, moi dont le poste naturel était dans la soute aux poudres, mais le maître-canonnier et moi étions d’intelligence et
ait dans la soute aux poudres, mais le maître-canonnier et moi étions d’ intelligence et Monsieur de Porrières a bien voulu
ères a bien voulu que je visse pour la première fois tirer du canon à la mer autrement que pour les saluts. Il faut que l’
isse pour la première fois tirer du canon à la mer autrement que pour les saluts. Il faut que l’occasion ait été vigoureuse
is tirer du canon à la mer autrement que pour les saluts. Il faut que l’ occasion ait été vigoureuse, puisque Monsieur le C
fort bien chauffés. Pour moi je n’avais jamais ouï pareille musique. Le Gaillard a eu sept hommes de tués et trois blessé
je n’avais jamais ouï pareille musique. Le Gaillard a eu sept hommes de tués et trois blessés ; le contre-maître du Flori
ille musique. Le Gaillard a eu sept hommes de tués et trois blessés ; le contre-maître du Florissant a été tué ; Monsieur
ne lui-même a été blessé ; c’est tout ce que je sais, et que Monsieur le chevalier d’Haire élevant le bras pour faire quel
été blessé ; c’est tout ce que je sais, et que Monsieur le chevalier d’ Haire élevant le bras pour faire quelque commandem
est tout ce que je sais, et que Monsieur le chevalier d’Haire élevant le bras pour faire quelque commandement a eu la manc
hevalier d’Haire élevant le bras pour faire quelque commandement a eu la manche de son justacorps emportée d’un coup de ca
’Haire élevant le bras pour faire quelque commandement a eu la manche de son justacorps emportée d’un coup de canon. Nous
faire quelque commandement a eu la manche de son justacorps emportée d’ un coup de canon. Nous avons tâché ce matin de rat
lque commandement a eu la manche de son justacorps emportée d’un coup de canon. Nous avons tâché ce matin de rattraper le
son justacorps emportée d’un coup de canon. Nous avons tâché ce matin de rattraper le mouillage pour en retirer notre ancr
s emportée d’un coup de canon. Nous avons tâché ce matin de rattraper le mouillage pour en retirer notre ancre, mais l’arm
ce matin de rattraper le mouillage pour en retirer notre ancre, mais l’ armée étant à plus de trois lieues de nous sous le
r le mouillage pour en retirer notre ancre, mais l’armée étant à plus de trois lieues de nous sous le vent qui est bon, no
our en retirer notre ancre, mais l’armée étant à plus de trois lieues de nous sous le vent qui est bon, nous avons mieux a
r notre ancre, mais l’armée étant à plus de trois lieues de nous sous le vent qui est bon, nous avons mieux aimé laisser n
us le vent qui est bon, nous avons mieux aimé laisser notre ancre que de nous exposer à perdre l’escadre. Nous avons tiré
ous avons mieux aimé laisser notre ancre que de nous exposer à perdre l’ escadre. Nous avons tiré de notre seul navire quat
r notre ancre que de nous exposer à perdre l’escadre. Nous avons tiré de notre seul navire quatre cent quatre-vingts coups
Nous avons tiré de notre seul navire quatre cent quatre-vingts coups de canon et avons été attachés avec l’ennemi seul à
e quatre cent quatre-vingts coups de canon et avons été attachés avec l’ ennemi seul à seul plus de trois heures et demie,
s coups de canon et avons été attachés avec l’ennemi seul à seul plus de trois heures et demie, à deux reprises. Nous allo
plus de trois heures et demie, à deux reprises. Nous allons chercher les Maldives. Le vent est Sud et bon frais. Du mar
heures et demie, à deux reprises. Nous allons chercher les Maldives. Le vent est Sud et bon frais. Du mardi 4e. [juill
u mardi 4e. [juillet] Toujours même vent et nous n’allons pas mal. L’ agitation du combat, et le travail d’hier, m’ont f
oujours même vent et nous n’allons pas mal. L’agitation du combat, et le travail d’hier, m’ont fait si bien dormir cette n
e vent et nous n’allons pas mal. L’agitation du combat, et le travail d’ hier, m’ont fait si bien dormir cette nuit que ma
cette nuit que ma fièvre est fort diminuée et que je ne me sens plus de mon mal de côté. On tient ici pour constant que s
que ma fièvre est fort diminuée et que je ne me sens plus de mon mal de côté. On tient ici pour constant que si ce navire
erait point brûlé. Du mercredi 5e. [juillet] Toujours même vent de Sud mais bien faible, nous étions à midi par onze
mais bien faible, nous étions à midi par onze degrés et demi, au sud de la Ligne. Du jeudi 6. [juillet] Toujours mê
is bien faible, nous étions à midi par onze degrés et demi, au sud de la Ligne. Du jeudi 6. [juillet] Toujours même
i, au sud de la Ligne. Du jeudi 6. [juillet] Toujours même vent de Sud, nous allons bien car il fait bon petit frais
lons bien car il fait bon petit frais. Nous commençons à être faits à la chaleur, nous ne la trouvons plus si forte. Je n’
t bon petit frais. Nous commençons à être faits à la chaleur, nous ne la trouvons plus si forte. Je n’ai point eu de fièvr
its à la chaleur, nous ne la trouvons plus si forte. Je n’ai point eu de fièvre aujourd’hui Du vendredi 7 [juillet]
onné aujourd’hui à dîner, on en est retourné de bonne heure parce que le vent est bon. Il a reçu trente coups de canon mai
urné de bonne heure parce que le vent est bon. Il a reçu trente coups de canon mais moins dangereux que les nôtres. Il a s
de canon mais moins dangereux que les nôtres. Il a sept hommes tués. La chambre du R. P Tachard a été sacrée aux boulets,
a été sacrée aux boulets, aucun n’y a donné. Il n’en est pas de même de celle de Monsieur Charmot notre missionnaire, la
crée aux boulets, aucun n’y a donné. Il n’en est pas de même de celle de Monsieur Charmot notre missionnaire, la sienne a
revée. Je voudrais bien savoir pourquoi il a été plutôt incommodé que le Père Tachard ce n’est pas la sainteté qui en est
r pourquoi il a été plutôt incommodé que le Père Tachard ce n’est pas la sainteté qui en est cause, mais c’est que Dieu ép
est cause, mais c’est que Dieu éprouve les siens quelquefois, et que le feu n’épargne rien. Du samedi 8e. [juillet]
ent, nous allons bien grâce à Dieu. Nous ne sommes qu’à quatre degrés de la Ligne, deux jours de même nous la doublerons.
, nous allons bien grâce à Dieu. Nous ne sommes qu’à quatre degrés de la Ligne, deux jours de même nous la doublerons.
ous ne sommes qu’à quatre degrés de la Ligne, deux jours de même nous la doublerons. Du dimanche 9. [juillet] Toujou
ue Anglais qui ne sera pas si diable que l’autre et qui souffrira que les chrétiens lui mettent la main dessus. Du lundi
si diable que l’autre et qui souffrira que les chrétiens lui mettent la main dessus. Du lundi 10. [juillet] Toujour
ttent la main dessus. Du lundi 10. [juillet] Toujours bon vent. La Ligne est doublée et nous ne voirons plus guière
oujours bon vent. La Ligne est doublée et nous ne voirons plus guière le soleil à l’envers. Du mardi XI. [juillet] T
vent. La Ligne est doublée et nous ne voirons plus guière le soleil à l’ envers. Du mardi XI. [juillet] Toujours vent
re : dans douze ou quinze jours au plus nous serons à Pondichéry lieu de notre destination si ce vent-ci continue à moins
destination si ce vent-ci continue à moins que nous ne trouvions sur la route de quoi jouer de la griffe, bien résolus de
ion si ce vent-ci continue à moins que nous ne trouvions sur la route de quoi jouer de la griffe, bien résolus de nous ven
-ci continue à moins que nous ne trouvions sur la route de quoi jouer de la griffe, bien résolus de nous venger à la premi
continue à moins que nous ne trouvions sur la route de quoi jouer de la griffe, bien résolus de nous venger à la première
us ne trouvions sur la route de quoi jouer de la griffe, bien résolus de nous venger à la première occasion du point-n’en-
bien résolus de nous venger à la première occasion du point-n’en-tâte d’ Amzuam. Du mercredi 12e. [juillet] Bon vent.
redi 12e. [juillet] Bon vent. Nous étions à midi à soixante lieues de la Ligne vers Paris, mais il faudra retourner d’o
i 12e. [juillet] Bon vent. Nous étions à midi à soixante lieues de la Ligne vers Paris, mais il faudra retourner d’où n
di à soixante lieues de la Ligne vers Paris, mais il faudra retourner d’ où nous venons avant que de voir les clochers de N
rs Paris, mais il faudra retourner d’où nous venons avant que de voir les clochers de Notre-Dame. En tout cas ce ne sera pa
s il faudra retourner d’où nous venons avant que de voir les clochers de Notre-Dame. En tout cas ce ne sera pas les mains
nt que de voir les clochers de Notre-Dame. En tout cas ce ne sera pas les mains vides, car j’ai appris que Monsieur Du Ques
s mains vides, car j’ai appris que Monsieur Du Quesne est fort résolu de rester ici plutôt deux ans que de s’en retourner
Monsieur Du Quesne est fort résolu de rester ici plutôt deux ans que de s’en retourner sans proie. Tant mieux chacun y au
pour m’oublier. Du jeudi 13e. [juillet] Que nous sommes heureux d’ avoir toujours bon vent, car outre qu’il nous avan
eux d’avoir toujours bon vent, car outre qu’il nous avance, il modère la chaleur qui sans lui serait excessive. Nos matelo
ur qui sans lui serait excessive. Nos matelots ne peuvent revenir ici de l’Anglais d’Amzuam : ils se mettent dans la tête
qui sans lui serait excessive. Nos matelots ne peuvent revenir ici de l’ Anglais d’Amzuam : ils se mettent dans la tête que
ui serait excessive. Nos matelots ne peuvent revenir ici de l’Anglais d’ Amzuam : ils se mettent dans la tête que c’est un
ts ne peuvent revenir ici de l’Anglais d’Amzuam : ils se mettent dans la tête que c’est un vol public qu’il leur a fait de
ils se mettent dans la tête que c’est un vol public qu’il leur a fait de ne s’être pas laissé prendre. Malheur à l’Anglais
l public qu’il leur a fait de ne s’être pas laissé prendre. Malheur à l’ Anglais qui leur tombera entre les mains il payera
s’être pas laissé prendre. Malheur à l’Anglais qui leur tombera entre les mains il payera pour tout. Du vendredi 14e. [j
ndredi 14e. [juillet] Toujours bon vent, nous sommes à cinq degrés de la Ligne et plus, nous allons à merveille. On dit
edi 14e. [juillet] Toujours bon vent, nous sommes à cinq degrés de la Ligne et plus, nous allons à merveille. On dit ic
ici et je crois qu’il est vrai que chemin faisant nous irons visiter les comptoirs que les Hollandais ont à l’île de Ceyla
u’il est vrai que chemin faisant nous irons visiter les comptoirs que les Hollandais ont à l’île de Ceylan : tant mieux si
min faisant nous irons visiter les comptoirs que les Hollandais ont à l’ île de Ceylan : tant mieux si nous y trouvons quel
Du samedi 15. [juillet] Toujours vent arrière. C’est un plaisir d’ aller comme nous allons au roulis près. Il achève
C’est un plaisir d’aller comme nous allons au roulis près. Il achève de tuer nos bestiaux de Moaly que l’Anglais avait ép
ller comme nous allons au roulis près. Il achève de tuer nos bestiaux de Moaly que l’Anglais avait épargnés et qui ne sont
us allons au roulis près. Il achève de tuer nos bestiaux de Moaly que l’ Anglais avait épargnés et qui ne sont point accout
six degrés 54 minutes au Nord de la Ligne et par 74 degrés 20 minutes de longitude : c’est-à-dire que nous allons toujours
ongitude : c’est-à-dire que nous allons toujours bien. J’avais résolu de ne vous point parler pilote, mais je ne m’en suis
s point souvenu. En effet à quoi sert à ceux qui lisent des relations de savoir où les navigateurs étaient en mer un tel j
nu. En effet à quoi sert à ceux qui lisent des relations de savoir où les navigateurs étaient en mer un tel jour, après que
ns de savoir où les navigateurs étaient en mer un tel jour, après que le voyage est achevé ? Du lundi 17. [juillet]
l jour, après que le voyage est achevé ? Du lundi 17. [juillet] Le vent est toujours bon, nous allons à souhait, ver
7. [juillet] Le vent est toujours bon, nous allons à souhait, vers le passage des Maldives le plus au Nord ; il y en a
est toujours bon, nous allons à souhait, vers le passage des Maldives le plus au Nord ; il y en a un autre au Sud, un navi
au Nord ; il y en a un autre au Sud, un navire seul pourrait hasarder d’ y aller, mais Monsieur Du Quesne ne donne rien à l
pourrait hasarder d’y aller, mais Monsieur Du Quesne ne donne rien à la fortune. Il a raison : pour nous qui allons sous
uite qui nous assurent. Du mardi 18 [juillet] Toujours bon vent la battologie m’en plaît. Nous roulons terriblement,
19e, [juillet] Même vent et bon. Il a plu un peu cette nuit ; dans la chaleur où nous sommes quand le soleil donne sur
on. Il a plu un peu cette nuit ; dans la chaleur où nous sommes quand le soleil donne sur nos cordages mouillés de la plui
haleur où nous sommes quand le soleil donne sur nos cordages mouillés de la pluie, c’est autant de pourri. Du jeudi 20e
eur où nous sommes quand le soleil donne sur nos cordages mouillés de la pluie, c’est autant de pourri. Du jeudi 20e. [
d le soleil donne sur nos cordages mouillés de la pluie, c’est autant de pourri. Du jeudi 20e. [juillet] Même chose
excepté que nous n’allons pas si bien, car ces pluies-ci font calmer le vent. Du vendredi 21. [juillet] Il nous est
Du vendredi 21. [juillet] Il nous est mort cette nuit un matelot : la chaleur ne donne pas le temps de respirer, et lor
] Il nous est mort cette nuit un matelot : la chaleur ne donne pas le temps de respirer, et lorsque la fièvre s’en mêle
ous est mort cette nuit un matelot : la chaleur ne donne pas le temps de respirer, et lorsque la fièvre s’en mêle, la mala
un matelot : la chaleur ne donne pas le temps de respirer, et lorsque la fièvre s’en mêle, la maladie ne dure guière. Afin
ur ne donne pas le temps de respirer, et lorsque la fièvre s’en mêle, la maladie ne dure guière. Afin de n’être point si i
être point si incommodés au premier combat que nous rendrons que nous l’ avons été à Moaly et afin que notre entre-deux-pon
fin que notre entre-deux-ponts soit plus libre, on a fait jeter à bas les coffres de nos matelots. Il est inutile de nous p
e entre-deux-ponts soit plus libre, on a fait jeter à bas les coffres de nos matelots. Il est inutile de nous prêcher l’ob
re, on a fait jeter à bas les coffres de nos matelots. Il est inutile de nous prêcher l’obéissance qui se pratique dans le
ter à bas les coffres de nos matelots. Il est inutile de nous prêcher l’ obéissance qui se pratique dans les couvents, elle
ots. Il est inutile de nous prêcher l’obéissance qui se pratique dans les couvents, elle n’est pas plus grande que celle qu
ns les couvents, elle n’est pas plus grande que celle qui s’observe à la mer, nos matelots ont eux-mêmes au premier comman
erve à la mer, nos matelots ont eux-mêmes au premier commandement mis la hache dans leurs coffres. Les pauvres sont toujou
nt eux-mêmes au premier commandement mis la hache dans leurs coffres. Les pauvres sont toujours à plaindre, la perte n’est
is la hache dans leurs coffres. Les pauvres sont toujours à plaindre, la perte n’est jamais que pour eux, dans quelque éta
pour eux, dans quelque état qu’on soit quand on est riche on se tire d’ affaires ; cela me fait dire avec Ovide : Pauper
Pauper ubique jacet En effet ceux d’ici qui pourraient perdre avec le moins d’incommodité ont tout conservé, on n’en di
ubique jacet En effet ceux d’ici qui pourraient perdre avec le moins d’ incommodité ont tout conservé, on n’en dit pas mêm
telot comme je vous ai dit, et il en est tombé un autre du Gaillard à la mer. Ils travaillent beaucoup au hasard de leur v
mbé un autre du Gaillard à la mer. Ils travaillent beaucoup au hasard de leur vie, mal nourris en comparaison des ouvriers
s moins hommes que ceux qui leur commandent ? leur âme aussi bien que la leur est-elle pas un élixir de la divinité ? Que
r commandent ? leur âme aussi bien que la leur est-elle pas un élixir de la divinité ? Que ceux qui sont nés bien pourvus
ommandent ? leur âme aussi bien que la leur est-elle pas un élixir de la divinité ? Que ceux qui sont nés bien pourvus des
élixir de la divinité ? Que ceux qui sont nés bien pourvus des biens de fortune ont de grâces à rendre à Dieu ! Non fecit
ivinité ? Que ceux qui sont nés bien pourvus des biens de fortune ont de grâces à rendre à Dieu ! Non fecit taliter omni n
Il a un peu calmé ce matin, mais heureusement est revenu ce soir. L’ habitude est une seconde nature, je commence à êtr
ce soir. L’habitude est une seconde nature, je commence à être fait à la chaleur, je ne m’en trouve plus tant incommodé.
oyeux a régalé aujourd’hui. Tout y a été propre et magnifique surtout le dessert, tout le monde en est fort content. Du
t fort content. Du lundi 24e. [juillet] Toujours en joie, point de chagrin. Nous avons dîné chez Monsieur Du Quesne,
joie, point de chagrin. Nous avons dîné chez Monsieur Du Quesne, dont la vue seule est un régal, ne témoignant que de la j
Monsieur Du Quesne, dont la vue seule est un régal, ne témoignant que de la joie. C’est un très honnête homme, et qui fait
sieur Du Quesne, dont la vue seule est un régal, ne témoignant que de la joie. C’est un très honnête homme, et qui fait fo
n très honnête homme, et qui fait fort bien tout ce qu’il fait. Comme le vent est bon, nous en sommes revenus de bonne heu
celles du nord des Maldives. Nous croyions en être fort éloignés dans l’ Est, mais les courants nous ont été apparemment co
rd des Maldives. Nous croyions en être fort éloignés dans l’Est, mais les courants nous ont été apparemment contraires. Quo
abiles qu’il puisse y en avoir au reste du monde, ils ont été surpris de ce revers qu’ils n’attendaient pas ; et en effet,
ce revers qu’ils n’attendaient pas ; et en effet, ils ont donné assez de preuves de leur savoir pour qu’on soit sûr que ce
u’ils n’attendaient pas ; et en effet, ils ont donné assez de preuves de leur savoir pour qu’on soit sûr que ce ne soit pa
aite par négligence ou par ignorance. Sur qui donc en faut-il rejeter la faute ? Il faut convenir que la navigation est ét
ance. Sur qui donc en faut-il rejeter la faute ? Il faut convenir que la navigation est établie sur des principes bien inc
tablie sur des principes bien incertains, ou plutôt bien faux puisque les plus expérimentés en sont la dupe. Du mardi 25
incertains, ou plutôt bien faux puisque les plus expérimentés en sont la dupe. Du mardi 25. [juillet] Toujours bon v
diable à confesser, nous avons vu une île ce matin, laquelle est-ce ? Les courants sont extraordinaires ou les cartes sont
île ce matin, laquelle est-ce ? Les courants sont extraordinaires ou les cartes sont fausses, car il est certain que suiva
ordinaires ou les cartes sont fausses, car il est certain que suivant la roule où nous avons présenté cette nuit, nous ne
e où nous avons présenté cette nuit, nous ne devions point en trouver de si proche sur le chemin. Où sommes-nous ? On n’ e
résenté cette nuit, nous ne devions point en trouver de si proche sur le chemin. Où sommes-nous ? On n’ en sait rien, les
uver de si proche sur le chemin. Où sommes-nous ? On n’ en sait rien, les pilotes sont partagés. Du mercredi 26. [juille
u mercredi 26. [juillet] Nous allons toujours vent arrière pendant le jour, mais bride en main la nuit, crainte de trou
Nous allons toujours vent arrière pendant le jour, mais bride en main la nuit, crainte de trouver en chemin ce que nous ne
urs vent arrière pendant le jour, mais bride en main la nuit, crainte de trouver en chemin ce que nous ne cherchons pas. C
que nous ne cherchons pas. Car ç’a été effectivement un grand bonheur de ce que nous vîmes lundi les Maldives de jour, car
Car ç’a été effectivement un grand bonheur de ce que nous vîmes lundi les Maldives de jour, car assurément deux heures plus
ffectivement un grand bonheur de ce que nous vîmes lundi les Maldives de jour, car assurément deux heures plus tard nous d
ément deux heures plus tard nous donnions dessus à pleines voiles par la roule que nous tenions. J’en reviens toujours à m
iles par la roule que nous tenions. J’en reviens toujours à mon avis, la prudence est plus nécessaire dans la navigation q
’en reviens toujours à mon avis, la prudence est plus nécessaire dans la navigation que la science. Nous faisons route pou
rs à mon avis, la prudence est plus nécessaire dans la navigation que la science. Nous faisons route pour aller trouver la
s la navigation que la science. Nous faisons route pour aller trouver la pointe de l’île de Ceylon qui regarde le plus le
ation que la science. Nous faisons route pour aller trouver la pointe de l’île de Ceylon qui regarde le plus le Sud. Du
on que la science. Nous faisons route pour aller trouver la pointe de l’ île de Ceylon qui regarde le plus le Sud. Du je
ons route pour aller trouver la pointe de l’île de Ceylon qui regarde le plus le Sud. Du jeudi 27. [juillet] Nous av
e pour aller trouver la pointe de l’île de Ceylon qui regarde le plus le Sud. Du jeudi 27. [juillet] Nous avons fort
s le Sud. Du jeudi 27. [juillet] Nous avons fort bien été toute la journée, et nous allons fort bien encore, mais ce
vendredi 28. [juillet] Notre premier pilote jurait ce matin contre les courants et jurait en homme de mer, et se donnait
premier pilote jurait ce matin contre les courants et jurait en homme de mer, et se donnait à plus de diables qu’il n’y a
n contre les courants et jurait en homme de mer, et se donnait à plus de diables qu’il n’y a de pommes en Normandie que sa
t jurait en homme de mer, et se donnait à plus de diables qu’il n’y a de pommes en Normandie que sans les courants on voir
donnait à plus de diables qu’il n’y a de pommes en Normandie que sans les courants on voirait terre. Sa colère a tenu bon c
e que sans les courants on voirait terre. Sa colère a tenu bon contre les pieuses exhortations de nos missionnaires, c’étai
n voirait terre. Sa colère a tenu bon contre les pieuses exhortations de nos missionnaires, c’était de l’huile sur le feu.
enu bon contre les pieuses exhortations de nos missionnaires, c’était de l’huile sur le feu. Il avait raison, car sur les
bon contre les pieuses exhortations de nos missionnaires, c’était de l’ huile sur le feu. Il avait raison, car sur les hui
les pieuses exhortations de nos missionnaires, c’était de l’huile sur le feu. Il avait raison, car sur les huit heures du
issionnaires, c’était de l’huile sur le feu. Il avait raison, car sur les huit heures du matin, l’Oiseau a mis pavillon à p
’huile sur le feu. Il avait raison, car sur les huit heures du matin, l’ Oiseau a mis pavillon à poupe qui est le signal de
sur les huit heures du matin, l’Oiseau a mis pavillon à poupe qui est le signal de terre, et nous l’avons vue un moment ap
it heures du matin, l’Oiseau a mis pavillon à poupe qui est le signal de terre, et nous l’avons vue un moment après ; l’ho
, l’Oiseau a mis pavillon à poupe qui est le signal de terre, et nous l’ avons vue un moment après ; l’horizon était embrum
upe qui est le signal de terre, et nous l’avons vue un moment après ; l’ horizon était embrumé. C’est l’île de Ceylon. Il e
et nous l’avons vue un moment après ; l’horizon était embrumé. C’est l’ île de Ceylon. Il est venu de terre deux chaloupes
chaloupes pour nous reconnaître, nous avons mis pavillon anglais pour les faire venir à bord. L’appât était trop grossier,
nnaître, nous avons mis pavillon anglais pour les faire venir à bord. L’ appât était trop grossier, elles n’ont pas voulu y
ux, desquels ils sont convenus, pour se reconnaître, et comme nous ne les savons pas, nous passerons toujours pour ce que n
rons toujours pour ce que nous sommes, et nos finesses seront cousues de fil blanc. On dit qu’on voit un navire mais bien
ant pis, car on ne voit presque goutte. Il vaudrait mieux qu’il parût le matin, on aurait la journée à soi. Du samedi 2
oit presque goutte. Il vaudrait mieux qu’il parût le matin, on aurait la journée à soi. Du samedi 29. [juillet] Gran
a journée à soi. Du samedi 29. [juillet] Grande joie à bord dès le matin. A la première pointe du jour, nous avons a
à bord dès le matin. A la première pointe du jour, nous avons aperçu le même navire que nous vîmes hier au soir il ne se
rçu le même navire que nous vîmes hier au soir il ne se méfiait point de nous, car il aurait pu s’échapper parce que nous
de nous, car il aurait pu s’échapper parce que nous avons resté toute la nuit à l’ancre. Nous lui avons donne cache : il a
ar il aurait pu s’échapper parce que nous avons resté toute la nuit à l’ ancre. Nous lui avons donne cache : il a été mouil
lui avons donne cache : il a été mouiller dans une anse à une portée de fusil de terre. Il nous avait paru grand, il l’ét
s donne cache : il a été mouiller dans une anse à une portée de fusil de terre. Il nous avait paru grand, il l’était aussi
une anse à une portée de fusil de terre. Il nous avait paru grand, il l’ était aussi ; on le croyait fort mais quand nous e
ée de fusil de terre. Il nous avait paru grand, il l’était aussi ; on le croyait fort mais quand nous en avons été proche,
d nous en avons été proche, nous avons vu que ce n’était qu’une flûte de peu de défense. Nous avons mouillé auprès à la po
e n’était qu’une flûte de peu de défense. Nous avons mouillé auprès à la portée du canon. Monsieur de Porrières y a envoyé
haloupe, tous deux pour en prendre possession et empêcher sa chaloupe de gagner terre. Le canot y a été, mais lorsqu’il a
x pour en prendre possession et empêcher sa chaloupe de gagner terre. Le canot y a été, mais lorsqu’il a été près de bord
bord [sic] on a aperçu que Monsieur Du Quesne lui faisait signal pour l’ appeler. Il a été à bord de l’amiral, et pendant c
sieur Du Quesne lui faisait signal pour l’appeler. Il a été à bord de l’ amiral, et pendant ce temps la chaloupe de l’Ecuei
gnal pour l’appeler. Il a été à bord de l’amiral, et pendant ce temps la chaloupe de l’Ecueil, commandée par Monsieur de L
appeler. Il a été à bord de l’amiral, et pendant ce temps la chaloupe de l’Ecueil, commandée par Monsieur de La Chassée do
eler. Il a été à bord de l’amiral, et pendant ce temps la chaloupe de l’ Ecueil, commandée par Monsieur de La Chassée dont
Monsieur de La Chassée dont je vous ai parle ci-devant a enlevé celle de ce navire. Tous les Hollandais étaient fuis à ter
sée dont je vous ai parle ci-devant a enlevé celle de ce navire. Tous les Hollandais étaient fuis à terre où ils espéraient
es Hollandais étaient fuis à terre où ils espéraient mettre en sûreté l’ argent qu’ils emportaient, mais se voyant vivement
mais se voyant vivement poursuivis, ils en avaient jeté une partie à la mer et abandonné le reste, qui a tout été pillé.
ment poursuivis, ils en avaient jeté une partie à la mer et abandonné le reste, qui a tout été pillé. Lorsque le canot a é
partie à la mer et abandonné le reste, qui a tout été pillé. Lorsque le canot a été à bord de l’amiral, il a été commandé
onné le reste, qui a tout été pillé. Lorsque le canot a été à bord de l’ amiral, il a été commandé pour suivre Monsieur d’A
miral, il a été commandé pour suivre Monsieur d’Auberville lieutenant de Monsieur Du Quesne. Ils sont arrivés à la flûte s
eur d’Auberville lieutenant de Monsieur Du Quesne. Ils sont arrivés à la flûte sans nulle résistance. Chacun s’est mis à p
: on ne voyait que coffres cassés, que porcelaine rompue, enfin toute la confusion et le désordre que l’avarice et l’avidi
ue coffres cassés, que porcelaine rompue, enfin toute la confusion et le désordre que l’avarice et l’avidité peuvent cause
s, que porcelaine rompue, enfin toute la confusion et le désordre que l’ avarice et l’avidité peuvent causer dans un navire
aine rompue, enfin toute la confusion et le désordre que l’avarice et l’ avidité peuvent causer dans un navire pris de forc
ésordre que l’avarice et l’avidité peuvent causer dans un navire pris de force. Je ne veux point parler des autres ; pour
navire pris de force. Je ne veux point parler des autres ; pour moi, la confusion même m’a rendu confus, et je n’y ai rie
ir trente sols chacun au plus, et du reste je me suis fait un plaisir de regarder les autres. Cette flûte est de plus de q
ls chacun au plus, et du reste je me suis fait un plaisir de regarder les autres. Cette flûte est de plus de quatre cents t
suis fait un plaisir de regarder les autres. Cette flûte est de plus de quatre cents tonneaux et a douze petites pièces d
flûte est de plus de quatre cents tonneaux et a douze petites pièces de canon : elle a été bâtie à Cerdam à une lieue d’A
douze petites pièces de canon : elle a été bâtie à Cerdam à une lieue d’ Amsterdam en Europe. Elle n’a que cinq ans, ayant
en Europe. Elle n’a que cinq ans, ayant été faite en 1684. Celui qui la commandait est un Hollandais, nommé Hiérosme Rico
Hollandais, nommé Hiérosme Ricouart qui avait quatre-vingt-dix hommes d’ équipage, dont douze sont aux fers c’est-à-dire ge
rs c’est-à-dire gens esclaves pour toute leur vie, lesquels ont gagné la corde à Batavie, et qu’on ne punit pas de mort af
eur vie, lesquels ont gagné la corde à Batavie, et qu’on ne punit pas de mort afin d’avoir toujours des gens prêts pour se
ne punit pas de mort afin d’avoir toujours des gens prêts pour servir les autres. Elle s’appelle le Monfort de Batavie, ell
’avoir toujours des gens prêts pour servir les autres. Elle s’appelle le Monfort de Batavie, elle était chargée de riz qui
les autres. Elle s’appelle le Monfort de Batavie, elle était chargée de riz qui est la provision qu’elle portait aux comp
le s’appelle le Monfort de Batavie, elle était chargée de riz qui est la provision qu’elle portait aux comptoirs ou habita
qui est la provision qu’elle portait aux comptoirs ou habitations que les Hollandais ont à cette île de Ceylon à la vue de
vue de partie desquels elle a été prise. Elle avait quelques coffres d’ armes, beaucoup de médicaments pour les mêmes endr
se. Elle avait quelques coffres d’armes, beaucoup de médicaments pour les mêmes endroits, et beaucoup d’argent pour payer l
d’armes, beaucoup de médicaments pour les mêmes endroits, et beaucoup d’ argent pour payer les gens que la compagnie hollan
médicaments pour les mêmes endroits, et beaucoup d’argent pour payer les gens que la compagnie hollandaise y emploie. Je n
pour les mêmes endroits, et beaucoup d’argent pour payer les gens que la compagnie hollandaise y emploie. Je ne vous dit m
r les gens que la compagnie hollandaise y emploie. Je ne vous dit mot de ses richesses, le commissaire en a fait l’inventa
compagnie hollandaise y emploie. Je ne vous dit mot de ses richesses, le commissaire en a fait l’inventaire sauf le droit
mploie. Je ne vous dit mot de ses richesses, le commissaire en a fait l’ inventaire sauf le droit de présence. Du dimanc
dit mot de ses richesses, le commissaire en a fait l’inventaire sauf le droit de présence. Du dimanche 30e. [juillet]
de ses richesses, le commissaire en a fait l’inventaire sauf le droit de présence. Du dimanche 30e. [juillet] Nous a
de présence. Du dimanche 30e. [juillet] Nous avons resté toute la journée à l’ancre et je n’ai point sorti de 1’Ecu
Du dimanche 30e. [juillet] Nous avons resté toute la journée à l’ ancre et je n’ai point sorti de 1’Ecueil, Dieu mer
Nous avons resté toute la journée à l’ancre et je n’ai point sorti de 1’Ecueil, Dieu merci. Du lundi 31 [juillet]
Du lundi 31 [juillet] Nous avons appareillé ce matin : on emmène la flûte à Pondichéry qui est le lieu où nous allons
s avons appareillé ce matin : on emmène la flûte à Pondichéry qui est le lieu où nous allons et où il n’y a que pour peu d
y qui est le lieu où nous allons et où il n’y a que pour peu de temps de chemin. Nous avons ici trois Hollandais, dont l’u
e temps de chemin. Nous avons ici trois Hollandais, dont l’un servait de ministre dans la flûte prise avant-hier. Il ne sa
. Nous avons ici trois Hollandais, dont l’un servait de ministre dans la flûte prise avant-hier. Il ne sait pas un mot de
ait de ministre dans la flûte prise avant-hier. Il ne sait pas un mot de latin, cela me surprend, car les Hollandais sont
ise avant-hier. Il ne sait pas un mot de latin, cela me surprend, car les Hollandais sont naturellement studieux et surtout
ndais sont naturellement studieux et surtout ceux qui sont destinés à la prédication de l’évangile de Calvin. Il me paraît
rellement studieux et surtout ceux qui sont destinés à la prédication de l’évangile de Calvin. Il me paraît aussi beaucoup
lement studieux et surtout ceux qui sont destinés à la prédication de l’ évangile de Calvin. Il me paraît aussi beaucoup iv
ieux et surtout ceux qui sont destinés à la prédication de l’évangile de Calvin. Il me paraît aussi beaucoup ivrogne, tant
ussi beaucoup ivrogne, tant pis pour lui, il faudra qu’il soit sobre. Les autres sont ouvriers qui nous serviront, et gagne
agneront leur pain. Nous avons donné trois Français pour faire partie de l’équipage de cette flûte que nous emmenons. Dieu
eront leur pain. Nous avons donné trois Français pour faire partie de l’ équipage de cette flûte que nous emmenons. Dieu no
pain. Nous avons donné trois Français pour faire partie de l’équipage de cette flûte que nous emmenons. Dieu nous veuille
r des prises, J’en tirerai ma part, car assurément je n’aurai plus ni la tranquillité ni l’obéissance hors d’œuvre que j’a
tirerai ma part, car assurément je n’aurai plus ni la tranquillité ni l’ obéissance hors d’œuvre que j’ai eue pour le commi
ar assurément je n’aurai plus ni la tranquillité ni l’obéissance hors d’ œuvre que j’ai eue pour le commissaire pendant que
lus ni la tranquillité ni l’obéissance hors d’œuvre que j’ai eue pour le commissaire pendant que les autres faisaient leur
’obéissance hors d’œuvre que j’ai eue pour le commissaire pendant que les autres faisaient leurs mains. Il m’avait promis u
es autres faisaient leurs mains. Il m’avait promis un présent ; il ne l’ a pas fait, bien au contraire il m’a retenu avec l
et m’a fait travailler gratis. J’étais novice, je tâcherai à ne plus l’ être. Août 1690 Du mardi premier août
ût 1690 Du mardi premier août Nous avons assez bien été toute la journée, et nous avons mouillé ce soir. Du mer
mouillé ce soir. Du mercredi 2e[août] Nous nous apercevons que les courants nous sont tout à fait contraires, et de
nous apercevons que les courants nous sont tout à fait contraires, et de peur qu’ils ne nous mènent où nous n’avons que fa
jeudi 3e. [août] Nous ne mouillerons plus parce que ceci est plein de roches ou de mauvaise tenue. Les courants nous on
ût] Nous ne mouillerons plus parce que ceci est plein de roches ou de mauvaise tenue. Les courants nous ont emmenés à p
llerons plus parce que ceci est plein de roches ou de mauvaise tenue. Les courants nous ont emmenés à plus d’une demi-lieue
de roches ou de mauvaise tenue. Les courants nous ont emmenés à plus d’ une demi-lieue du reste de l’escadre, et le Lion a
tenue. Les courants nous ont emmenés à plus d’une demi-lieue du reste de l’escadre, et le Lion a perdu un ancre, son câble
ue. Les courants nous ont emmenés à plus d’une demi-lieue du reste de l’ escadre, et le Lion a perdu un ancre, son câble ay
ts nous ont emmenés à plus d’une demi-lieue du reste de l’escadre, et le Lion a perdu un ancre, son câble ayant été coupé
l’escadre, et le Lion a perdu un ancre, son câble ayant été coupé sur les roches. Nous ne quittons point Ceilon de vue. Ce
n câble ayant été coupé sur les roches. Nous ne quittons point Ceilon de vue. Ce pays doit être bien malsain car il paraît
de vue. Ce pays doit être bien malsain car il paraît toujours couvert de nuages et ainsi il doit y pleuvoir beaucoup. On d
es et ainsi il doit y pleuvoir beaucoup. On dit communément que quand le vent vient de cette île on sent à plus de dix lie
n dit communément que quand le vent vient de cette île on sent à plus de dix lieues au large l’odeur de la cannelle dont e
uand le vent vient de cette île on sent à plus de dix lieues au large l’ odeur de la cannelle dont elle abonde, pour nous n
vent vient de cette île on sent à plus de dix lieues au large l’odeur de la cannelle dont elle abonde, pour nous nous n’en
t vient de cette île on sent à plus de dix lieues au large l’odeur de la cannelle dont elle abonde, pour nous nous n’en se
, pour nous nous n’en sentons rien moins. Il a calmé tout ce matin et le vent est revenu cette après-midi. Ce qui est bon
evenu cette après-midi. Ce qui est bon à prendre est bon à rendre dit le proverbe. J’ai été à bord de l’amiral où j’ai app
st bon à prendre est bon à rendre dit le proverbe. J’ai été à bord de l’ amiral où j’ai appris que Monsieur du Quesne avait
que Monsieur du Quesne avait ôté à son écrivain ce qu’il avait pris à la flûte. C’est bien fait car bien loin de piller un
te. C’est bien fait car bien loin de piller un écrivain doit empêcher le pillage. Je suis à couvert d’un pareil réméré, ma
oin de piller un écrivain doit empêcher le pillage. Je suis à couvert d’ un pareil réméré, mais Monsieur Du Quesne dit que
e dit que si je n’ai pas pillé j’ai fait autre chose ; il veut parler de son capitaine d’armes sur qui j’ai mis la main. J
’ai pas pillé j’ai fait autre chose ; il veut parler de son capitaine d’ armes sur qui j’ai mis la main. J’en suis fâché ma
utre chose ; il veut parler de son capitaine d’armes sur qui j’ai mis la main. J’en suis fâché mais je n’en suis pas cause
’en suis pas cause, s’il avait été moins insolent il ne porterait pas de mes marques. Du vendredi 4e. [août] Calme t
porterait pas de mes marques. Du vendredi 4e. [août] Calme tout le jour, un peu de vent ce soir. Nous faisons très p
tout le jour, un peu de vent ce soir. Nous faisons très pauvre chère les jours maigres, et notre vin est aigre. Du same
urs maigres, et notre vin est aigre. Du samedi 5e. [août] C’est l’ ordinaire dans ces endroits-ci de calmer le matin
re. Du samedi 5e. [août] C’est l’ordinaire dans ces endroits-ci de calmer le matin et que le vent revienne le soir.
samedi 5e. [août] C’est l’ordinaire dans ces endroits-ci de calmer le matin et que le vent revienne le soir. Nous voyon
] C’est l’ordinaire dans ces endroits-ci de calmer le matin et que le vent revienne le soir. Nous voyons des éclairs de
naire dans ces endroits-ci de calmer le matin et que le vent revienne le soir. Nous voyons des éclairs de tous côtés, le c
mer le matin et que le vent revienne le soir. Nous voyons des éclairs de tous côtés, le ciel est tout en feu. Nous aurons
que le vent revienne le soir. Nous voyons des éclairs de tous côtés, le ciel est tout en feu. Nous aurons de la pluie, ta
oyons des éclairs de tous côtés, le ciel est tout en feu. Nous aurons de la pluie, tant mieux elle adoucira l’air étouffan
ns des éclairs de tous côtés, le ciel est tout en feu. Nous aurons de la pluie, tant mieux elle adoucira l’air étouffant q
el est tout en feu. Nous aurons de la pluie, tant mieux elle adoucira l’ air étouffant que nous respirons. Du dimanche 6
manche 6e. [août] Il a plu cette nuit pendant six heures au moins, les éclairs éclataient de tous les côtés. Je me suis
a plu cette nuit pendant six heures au moins, les éclairs éclataient de tous les côtés. Je me suis baigné étant resté plu
ette nuit pendant six heures au moins, les éclairs éclataient de tous les côtés. Je me suis baigné étant resté plus d’une h
airs éclataient de tous les côtés. Je me suis baigné étant resté plus d’ une heure à la pluie ; je m’en étais bien trouvé j
t de tous les côtés. Je me suis baigné étant resté plus d’une heure à la pluie ; je m’en étais bien trouvé je m’en trouve
vu ce matin un navire, mais comme nous en étions fort éloignés, nous l’ avons cru gros et quand nous l’avons eu approché n
mme nous en étions fort éloignés, nous l’avons cru gros et quand nous l’ avons eu approché nous avons connu que ce n’était
nous l’avons eu approché nous avons connu que ce n’était qu’un engin de trente-cinq tonneaux. Monsieur Du Quesne lui a ti
engin de trente-cinq tonneaux. Monsieur Du Quesne lui a tiré un coup de canon, il a amené son pavillon hollandais et on l
lui a tiré un coup de canon, il a amené son pavillon hollandais et on l’ a emmené sans coup férir. C’est un des petits bâti
rir. C’est un des petits bâtiments qui servent aux Hollandais à aller de comptoir en comptoir le long de la côte porter et
qui servent aux Hollandais à aller de comptoir en comptoir le long de la côte porter et rapporter des marchandises et des
Trinquemalé à dix lieues d’ici et venait à Capello qui est justement l’ endroit où nous l’avons pris à une lieue de terre
lieues d’ici et venait à Capello qui est justement l’endroit où nous l’ avons pris à une lieue de terre ou environ. Il ven
Capello qui est justement l’endroit où nous l’avons pris à une lieue de terre ou environ. Il venait chercher du riz et du
erre ou environ. Il venait chercher du riz et du bois et était chargé de roches ; ils n’étaient que douze hommes dedans de
Français à leur place pour emmener cet engin avec nous. Il va bien à la voile, et ces petits bâtiments-ci sont d’un grand
gin avec nous. Il va bien à la voile, et ces petits bâtiments-ci sont d’ un grand secours quand ce ne serait que pour porte
ter des nouvelles. Je vous écris ceci plutôt par ponctualité que pour la conséquence, ne valant pas la peine qu’on en parl
is ceci plutôt par ponctualité que pour la conséquence, ne valant pas la peine qu’on en parle. Ce qu’il y a de bon c’est q
r la conséquence, ne valant pas la peine qu’on en parle. Ce qu’il y a de bon c’est que nous avons appris que le long de la
parle. Ce qu’il y a de bon c’est que nous avons appris que le long de la côte de Coromandel où nous allons et où nous somm
e qu’il y a de bon c’est que nous avons appris que le long de la côte de Coromandel où nous allons et où nous sommes presq
avires hollandais bien chargés. Tant mieux nous donnerons des lettres de naturalité à quelques-uns ; Monsieur Du Quesne en
lité à quelques-uns ; Monsieur Du Quesne entend fort bien à franciser les étrangers et nous ne l’en dédirons pas. Voici le
sieur Du Quesne entend fort bien à franciser les étrangers et nous ne l’ en dédirons pas. Voici le plus vilain pays du mond
rt bien à franciser les étrangers et nous ne l’en dédirons pas. Voici le plus vilain pays du monde, il pleut de l’heure qu
us ne l’en dédirons pas. Voici le plus vilain pays du monde, il pleut de l’heure que je vous écris d’une force extraordina
ne l’en dédirons pas. Voici le plus vilain pays du monde, il pleut de l’ heure que je vous écris d’une force extraordinaire
i le plus vilain pays du monde, il pleut de l’heure que je vous écris d’ une force extraordinaire, et la pluie n’est pas pr
il pleut de l’heure que je vous écris d’une force extraordinaire, et la pluie n’est pas prête à finir suivant toutes les
ce extraordinaire, et la pluie n’est pas prête à finir suivant toutes les apparences. Il vente avec cela beau frais, mais D
outes les apparences. Il vente avec cela beau frais, mais Dieu merci, le vent est bon. Du lundi 7. [août] Nocte plu
août] Nocte pluit tota, redeunt spectacula mane. Il a fait toute la nuit un temps de diable mais vers la pointe du jo
luit tota, redeunt spectacula mane. Il a fait toute la nuit un temps de diable mais vers la pointe du jour il s’est éclai
pectacula mane. Il a fait toute la nuit un temps de diable mais vers la pointe du jour il s’est éclairci. Les courants no
uit un temps de diable mais vers la pointe du jour il s’est éclairci. Les courants nous ont été absolument contraires, nous
absolument contraires, nous avons reculé au lieu d’avancer, et comme le vent n’est point assez fort pour nous soutenir co
tre leur violence, nous avons mouillé cette nuit devant un endroit où l’ on voit de loin un grand bâtiment qui paraît neuf.
iolence, nous avons mouillé cette nuit devant un endroit où l’on voit de loin un grand bâtiment qui paraît neuf. On dit ic
une pagode ou si vous voulez un temple des idolâtres, mais moi après l’ avoir observé autant que la distance des lieux le
ez un temple des idolâtres, mais moi après l’avoir observé autant que la distance des lieux le peut permettre, je crois qu
tres, mais moi après l’avoir observé autant que la distance des lieux le peut permettre, je crois que c’est un magasin hol
uvellement bâti. Du mardi 8. [août] Nous avons remis ce matin à la voile deux heures avant soleil levé, nous avons é
matin à la voile deux heures avant soleil levé, nous avons été toute la journée à une lieue de terre au plus, par le plus
heures avant soleil levé, nous avons été toute la journée à une lieue de terre au plus, par le plus beau temps et le meill
vé, nous avons été toute la journée à une lieue de terre au plus, par le plus beau temps et le meilleur vent du monde. Nou
te la journée à une lieue de terre au plus, par le plus beau temps et le meilleur vent du monde. Nous avons passé devant u
sé devant une forteresse hollandaise nommée Trinquemalle Elle est sur le bord de la mer dans une péninsule, à ce qui m’a p
t une forteresse hollandaise nommée Trinquemalle Elle est sur le bord de la mer dans une péninsule, à ce qui m’a paru ; el
ne forteresse hollandaise nommée Trinquemalle Elle est sur le bord de la mer dans une péninsule, à ce qui m’a paru ; elle
rd de la mer dans une péninsule, à ce qui m’a paru ; elle borde toute la terre qui forme l’isthme, et bouche du côté de te
ne péninsule, à ce qui m’a paru ; elle borde toute la terre qui forme l’ isthme, et bouche du côté de terre le chemin de la
e borde toute la terre qui forme l’isthme, et bouche du côté de terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la
ute la terre qui forme l’isthme, et bouche du côté de terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la mer. L’ou
la terre qui forme l’isthme, et bouche du côté de terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la mer. L’ouvra
rme l’isthme, et bouche du côté de terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la mer. L’ouvrage m’en paraît r
he du côté de terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la mer. L’ouvrage m’en paraît régulier et neuf, bien
té de terre le chemin de la montagne qui la couvre du côté de la mer. L’ ouvrage m’en paraît régulier et neuf, bien flanqué
té de la mer. L’ouvrage m’en paraît régulier et neuf, bien flanqué et les bastions bien placés. Il faut passer sous son feu
placés. Il faut passer sous son feu pour aller au mouillage, qui est l’ embouchure de la rivière qui vient de Candy, capit
aut passer sous son feu pour aller au mouillage, qui est l’embouchure de la rivière qui vient de Candy, capitale de cette
passer sous son feu pour aller au mouillage, qui est l’embouchure de la rivière qui vient de Candy, capitale de cette île
lage, qui est l’embouchure de la rivière qui vient de Candy, capitale de cette île de Ceilon et la résidence du Roi du pay
de la rivière qui vient de Candy, capitale de cette île de Ceilon et la résidence du Roi du pays. Monsieur Du Quesne dit
sieur Du Quesne dit que s’il était dans ce mouillage avec un vaisseau de cinquante pièces il en empêcherait l’entrée à une
s ce mouillage avec un vaisseau de cinquante pièces il en empêcherait l’ entrée à une armée royale ; aussi cela paraît-il e
rmée royale ; aussi cela paraît-il extrêmement fort. Il y a été et je l’ en crois ; cependant les Français ont autrefois po
a paraît-il extrêmement fort. Il y a été et je l’en crois ; cependant les Français ont autrefois possédé cette terre et n’o
is possédé cette terre et n’ont pu s’y conserver. Ils ont été obligés de l’abandonner avec cinquante pièces de canon. Les
possédé cette terre et n’ont pu s’y conserver. Ils ont été obligés de l’ abandonner avec cinquante pièces de canon. Les Hol
conserver. Ils ont été obligés de l’abandonner avec cinquante pièces de canon. Les Hollandais n’ont pas laissé échapper u
. Ils ont été obligés de l’abandonner avec cinquante pièces de canon. Les Hollandais n’ont pas laissé échapper une si belle
ais n’ont pas laissé échapper une si belle proie quand ils ont su que les Français l’avaient quittée, ils s’y sont établis
laissé échapper une si belle proie quand ils ont su que les Français l’ avaient quittée, ils s’y sont établis et y sont en
es Français l’avaient quittée, ils s’y sont établis et y sont en état de s’y maintenir. Effectivement j’ai toujours ouï di
sont en état de s’y maintenir. Effectivement j’ai toujours ouï dire à la honte de la nation qu’elle est bonne pour tout en
tat de s’y maintenir. Effectivement j’ai toujours ouï dire à la honte de la nation qu’elle est bonne pour tout entreprendr
de s’y maintenir. Effectivement j’ai toujours ouï dire à la honte de la nation qu’elle est bonne pour tout entreprendre,
te de la nation qu’elle est bonne pour tout entreprendre, mais a trop de volubilité pour rien achever. La terre est belle
pour tout entreprendre, mais a trop de volubilité pour rien achever. La terre est belle et unie, et on dit qu’elle est fo
nnés. Nous mouillâmes hier au soir afin de ne pas aller plus loin que de besoin. On disait, et cela peut être, qu’il y a u
in que de besoin. On disait, et cela peut être, qu’il y a une flûte à l’ entrée de la côte de Coromandel, et comme Monsieur
besoin. On disait, et cela peut être, qu’il y a une flûte à l’entrée de la côte de Coromandel, et comme Monsieur Du Quesn
soin. On disait, et cela peut être, qu’il y a une flûte à l’entrée de la côte de Coromandel, et comme Monsieur Du Quesne v
disait, et cela peut être, qu’il y a une flûte à l’entrée de la côte de Coromandel, et comme Monsieur Du Quesne voudrait
entrée de la côte de Coromandel, et comme Monsieur Du Quesne voudrait l’ avoir, cela nous a empêché d’aller cette nuit. Nou
el, et comme Monsieur Du Quesne voudrait l’avoir, cela nous a empêché d’ aller cette nuit. Nous avons bien été toute la jou
ir, cela nous a empêché d’aller cette nuit. Nous avons bien été toute la journée et sommes à présent mouillés à la vue de
ns bien été toute la journée et sommes à présent mouillés à la vue de la côte, et si le temps était fin au lieu qu’il est
te la journée et sommes à présent mouillés à la vue de la côte, et si le temps était fin au lieu qu’il est embrumé, nous v
e est cause que nous n’avançons pas. Nous ne sommes qu’à douze heures de chemin de Pondichéry, ainsi nous comptons y être
e que nous n’avançons pas. Nous ne sommes qu’à douze heures de chemin de Pondichéry, ainsi nous comptons y être demain. Il
me dédommager du profit que je devais faire et que je n’ai pas fait à la flûte prise, non pas tel qu’il aurait voulu mais
l qu’il aurait voulu mais tel qu’il a pu, et j’estime infiniment plus la manière dont il me l’a donné que le présent même.
ais tel qu’il a pu, et j’estime infiniment plus la manière dont il me l’ a donné que le présent même. Je tâcherai à la prem
a pu, et j’estime infiniment plus la manière dont il me l’a donné que le présent même. Je tâcherai à la première occasion
me l’a donné que le présent même. Je tâcherai à la première occasion de me rendre digne d’un plus considérable. Ce n’est
e présent même. Je tâcherai à la première occasion de me rendre digne d’ un plus considérable. Ce n’est pourtant pas ma fau
par moi-même. Du jeudi 10e. [août] Nous avons remis ce matin à la voile de fort bonne heure, et dès que le jour a é
même. Du jeudi 10e. [août] Nous avons remis ce matin à la voile de fort bonne heure, et dès que le jour a été grand
Nous avons remis ce matin à la voile de fort bonne heure, et dès que le jour a été grand nous avons vu sept navires à l’a
ne heure, et dès que le jour a été grand nous avons vu sept navires à l’ ancre. Nous avons donné dessus, et nous espérions
us espérions bien en prendre quelqu’un, nous nous trompions. En voici la raison. Ces navires étaient mouillés devant Négap
avires étaient mouillés devant Négapatan, qui est le premier fort que les Hollandais ont sur cette côte, et étaient en sûre
lûte seule qui s’y est allé mettre lorsqu’elle a vu que nous tâchions de l’approcher. Nous avons cru qu’elle s’était échou
e seule qui s’y est allé mettre lorsqu’elle a vu que nous tâchions de l’ approcher. Nous avons cru qu’elle s’était échouée,
it simplement touché. Monsieur Du Quesne a fait venir à son bord tous les capitaines. Ils ont tenu conseil ensemble dont le
ir à son bord tous les capitaines. Ils ont tenu conseil ensemble dont le résultat a été de poursuivre la route, et cela pa
les capitaines. Ils ont tenu conseil ensemble dont le résultat a été de poursuivre la route, et cela par plusieurs bonnes
s. Ils ont tenu conseil ensemble dont le résultat a été de poursuivre la route, et cela par plusieurs bonnes raisons qui s
et cela par plusieurs bonnes raisons qui sont que nous n’avons point de pilotes qui connaissent le havre ; que ces navire
es raisons qui sont que nous n’avons point de pilotes qui connaissent le havre ; que ces navires étaient mouillés sous le
otes qui connaissent le havre ; que ces navires étaient mouillés sous le feu du fort, qui nous choisirait si nous approchi
mouillés sous le feu du fort, qui nous choisirait si nous approchions de la portée de son canon dont il a soixante-dix piè
illés sous le feu du fort, qui nous choisirait si nous approchions de la portée de son canon dont il a soixante-dix pièces
le feu du fort, qui nous choisirait si nous approchions de la portée de son canon dont il a soixante-dix pièces ; et enfi
er sur des basses où nous pourrions échouer ou toucher aussi bien que la flûte ; que si cela arrivait nous ne pourrions pa
navires étant beaucoup plus forts et plus lourds tirent beaucoup plus d’ eau, outre que nous ne pourrions que très difficil
utre que nous ne pourrions que très difficilement manœuvrer parce que les ennemis qui nous verraient dans l’embarras ne man
difficilement manœuvrer parce que les ennemis qui nous verraient dans l’ embarras ne manqueraient pas de nous fatiguer. En
ue les ennemis qui nous verraient dans l’embarras ne manqueraient pas de nous fatiguer. En effet la terre est tellement ba
raient dans l’embarras ne manqueraient pas de nous fatiguer. En effet la terre est tellement basse ici que, quoique nous f
erre est tellement basse ici que, quoique nous fussions fort éloignés de terre, nous n’avions sous nous que quatre brasses
loignés de terre, nous n’avions sous nous que quatre brasses et demie d’ eau. Ce fort des Hollandais me paraît fort beau, e
fortifié et bien situé. Nous avons vu autour de là plusieurs barques de noirs qui trafiquent le long de la côte, mais com
vu autour de là plusieurs barques de noirs qui trafiquent le long de la côte, mais comme ce n’est point à eux que nous en
ons rien dit. Nous avons donc poursuivi notre route, et à cinq lieues de là au plus nous avons passé devant un autre fort
ui se nomme Trinquebar et qui appartient aux Danois. Il y avait trois de leurs navires mouillés devant, mais n’ayant rien
e nous sommes point arrêtés. Ce fort me paraît un pentagone régulier. De nos gens qui y ont été disent que les Danois y on
me paraît un pentagone régulier. De nos gens qui y ont été disent que les Danois y ont plus de cent pièces de canon et plus
régulier. De nos gens qui y ont été disent que les Danois y ont plus de cent pièces de canon et plus de huit cents hommes
os gens qui y ont été disent que les Danois y ont plus de cent pièces de canon et plus de huit cents hommes. Environ sur l
été disent que les Danois y ont plus de cent pièces de canon et plus de huit cents hommes. Environ sur les cinq heures du
lus de cent pièces de canon et plus de huit cents hommes. Environ sur les cinq heures du soir nous avons découvert à terre
fait connaître qu’il y avait des Français. Pour lors nous avons serré le pavillon anglais que nous avions eu à poupe toute
nous avons serré le pavillon anglais que nous avions eu à poupe toute la journée, et leur avons montré même pavillon. Il e
rd un Français, nommé Monsr. Cordier par lequel nous avons appris que l’ endroit où nous sommes mouillés à présent, et où i
établissement fait par Monsieur Martin directeur général du commerce de la Compagnie dans les Indes ; et qu’il n’y avait
ablissement fait par Monsieur Martin directeur général du commerce de la Compagnie dans les Indes ; et qu’il n’y avait plu
ar Monsieur Martin directeur général du commerce de la Compagnie dans les Indes ; et qu’il n’y avait plus que seize lieues
plus que seize lieues d’ici à Pondichéry. Nous avons appris aussi que les Français qui étaient à Siam sont heureusement rev
je vous en écrirai plus amplement. Cependant vous saurez toujours que l’ usurpateur du royaume de Siam qui avait fait mouri
amplement. Cependant vous saurez toujours que l’usurpateur du royaume de Siam qui avait fait mourir le Roi notre allié a é
ez toujours que l’usurpateur du royaume de Siam qui avait fait mourir le Roi notre allié a été poignardé par l’ambassadeur
de Siam qui avait fait mourir le Roi notre allié a été poignardé par l’ ambassadeur que celui-ci avait envoyé en France et
celui-ci avait envoyé en France et qui était revenu, lequel s’est mis la couronne sur la tête. Cette nouvelle-ci nous réjo
nvoyé en France et qui était revenu, lequel s’est mis la couronne sur la tête. Cette nouvelle-ci nous réjouit tous parce q
nous réjouit tous parce que ce nouveau Roi qui a reçu en France plus d’ honneurs qu’il n’en était légitimement dû à son ca
qu’il n’en était légitimement dû à son caractère traite favorablement les Français, ayant fait mettre en liberté dès le com
e traite favorablement les Français, ayant fait mettre en liberté dès le commencement de son règne tous les ecclésiastique
lement les Français, ayant fait mettre en liberté dès le commencement de son règne tous les ecclésiastiques et Français qu
s, ayant fait mettre en liberté dès le commencement de son règne tous les ecclésiastiques et Français qui avaient été mis a
les ecclésiastiques et Français qui avaient été mis aux fers et dont les prisons étaient pleines à son avènement à la cour
té mis aux fers et dont les prisons étaient pleines à son avènement à la couronne. Si sur ce pied-là Dieu lui donne un bon
Dieu lui donne un bon et heureux règne on peut justement espérer que la Religion et les Français y auront le même établis
un bon et heureux règne on peut justement espérer que la Religion et les Français y auront le même établissement qui leur
ne on peut justement espérer que la Religion et les Français y auront le même établissement qui leur avait été promis. Si
ais y auront le même établissement qui leur avait été promis. Si tous les usurpateurs étaient aussi promptement punis que c
is. Si tous les usurpateurs étaient aussi promptement punis que celui de Siam, la Chrétienté jouirait d’une paix profonde
us les usurpateurs étaient aussi promptement punis que celui de Siam, la Chrétienté jouirait d’une paix profonde et toute
ent aussi promptement punis que celui de Siam, la Chrétienté jouirait d’ une paix profonde et toute la terre ne serait pas
ue celui de Siam, la Chrétienté jouirait d’une paix profonde et toute la terre ne serait pas partagée, comme elle l’a été
ne paix profonde et toute la terre ne serait pas partagée, comme elle l’ a été du temps de César et de Pompée, sur les inté
et toute la terre ne serait pas partagée, comme elle l’a été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du beau-père
terre ne serait pas partagée, comme elle l’a été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du beau-père et du gendr
pas partagée, comme elle l’a été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du beau-père et du gendre. Nous avons en
les intérêts du beau-père et du gendre. Nous avons encore appris que les Hollandais n’ont pas en tout deux cents Européans
is que les Hollandais n’ont pas en tout deux cents Européans sur tous les navires qu’ils ont dans ces mers-ci : tant mieux
urons meilleur marché. Tempora labuntur tacitisque scenescimus annis Le temps insensiblement fuit Le nombre de nos ans au
ra labuntur tacitisque scenescimus annis Le temps insensiblement fuit Le nombre de nos ans augmente Malheureux que je suis
r tacitisque scenescimus annis Le temps insensiblement fuit Le nombre de nos ans augmente Malheureux que je suis, j’en com
lheureux que je suis, j’en compte déjà trente Dont je ne puis montrer le fruit ! En effet c’est à pareil jour que je suis
aucoup pour rien qui vaille. Dieu me fasse plus honnête homme que par le passé. Du vendredi 11e. [août] Nous avons r
r le passé. Du vendredi 11e. [août] Nous avons remis ce matin à la voile et sur le midi nous sommes passés à la vue
u vendredi 11e. [août] Nous avons remis ce matin à la voile et sur le midi nous sommes passés à la vue d’un endroit où
s avons remis ce matin à la voile et sur le midi nous sommes passés à la vue d’un endroit où il y a quatre pagodes l’une p
remis ce matin à la voile et sur le midi nous sommes passés à la vue d’ un endroit où il y a quatre pagodes l’une proche d
a quatre pagodes l’une proche de l’autre. Nous avons vu Portenove où les Portugais ont un fort. Il y avait trois navires à
vu Portenove où les Portugais ont un fort. Il y avait trois navires à l’ ancre qui ont arboré pavillon danois : nous les av
y avait trois navires à l’ancre qui ont arboré pavillon danois : nous les avons crus tels et avons poursuivi notre chemin s
m. Peut-être ce sont des ennemis. Quoi qu’il en soit, il n’y a guière d’ apparence qu’ils osassent se dire Danois à la vue
en soit, il n’y a guière d’apparence qu’ils osassent se dire Danois à la vue des Portugais si ils en étaient connus pour a
’une et l’autre nation est incapable ; outre que nous avons ici assez d’ ennemis sur les bras sans en aller encore chercher
e nation est incapable ; outre que nous avons ici assez d’ennemis sur les bras sans en aller encore chercher d’autres, étan
her d’autres, étant une insulte que nous eussions faite aux Portugais d’ aller enlever à leur barbe des gens qui se seraien
Cette terre-ci me paraît parfaitement belle, unie et plate et pleine de verdure. On ne voit de tous côtés que des pagodes
ît parfaitement belle, unie et plate et pleine de verdure. On ne voit de tous côtés que des pagodes ou temples d’idoles. C
leine de verdure. On ne voit de tous côtés que des pagodes ou temples d’ idoles. Ce malheureux peuple-ci est bien à plaindr
s ou temples d’idoles. Ce malheureux peuple-ci est bien à plaindre et le diable y est bien puissant puisqu’il se fait ador
dre et le diable y est bien puissant puisqu’il se fait adorer en plus d’ endroits que ne l’est le vrai Dieu dans les endroi
est bien puissant puisqu’il se fait adorer en plus d’endroits que ne l’ est le vrai Dieu dans les endroits mêmes où la vér
ien puissant puisqu’il se fait adorer en plus d’endroits que ne l’est le vrai Dieu dans les endroits mêmes où la véritable
u’il se fait adorer en plus d’endroits que ne l’est le vrai Dieu dans les endroits mêmes où la véritable religion est établ
plus d’endroits que ne l’est le vrai Dieu dans les endroits mêmes où la véritable religion est établie. Nous avons mouill
véritable religion est établie. Nous avons mouillé ce soir parce que le vent a calmé et la nuit est proche. Nous voyons P
est établie. Nous avons mouillé ce soir parce que le vent a calmé et la nuit est proche. Nous voyons Pondichéry et n’en s
n’en sommes qu’à deux lieues. Du samedi 12e. [août] J’écris sur les dix heures du matin pour vous dire que nous somme
J’écris sur les dix heures du matin pour vous dire que nous sommes à l’ ancre devant Pondichéry. L’endroit me paraît beau,
du matin pour vous dire que nous sommes à l’ancre devant Pondichéry. L’ endroit me paraît beau, mais je n’y vois point de
e devant Pondichéry. L’endroit me paraît beau, mais je n’y vois point de fort. Quand j’aurai été à terre vous saurez comme
e celui qui y est fait, car si j’ai quelque temps à moi, j’en lèverai le plan. J’irai voir les pagodes et j’obéirai à ma c
t, car si j’ai quelque temps à moi, j’en lèverai le plan. J’irai voir les pagodes et j’obéirai à ma curiosité le plus qu’il
lèverai le plan. J’irai voir les pagodes et j’obéirai à ma curiosité le plus qu’il me sera possible. On nous a salué de n
béirai à ma curiosité le plus qu’il me sera possible. On nous a salué de neuf coups de canon, et Monsieur Du Quesne a rend
riosité le plus qu’il me sera possible. On nous a salué de neuf coups de canon, et Monsieur Du Quesne a rendu coup pour co
canon, et Monsieur Du Quesne a rendu coup pour coup Nous avons chanté le Te Deum à l’issue de la messe, Dieu veuille que n
sieur Du Quesne a rendu coup pour coup Nous avons chanté le Te Deum à l’ issue de la messe, Dieu veuille que nous en fassio
Quesne a rendu coup pour coup Nous avons chanté le Te Deum à l’issue de la messe, Dieu veuille que nous en fassions autan
esne a rendu coup pour coup Nous avons chanté le Te Deum à l’issue de la messe, Dieu veuille que nous en fassions autant e
messe, Dieu veuille que nous en fassions autant en France avec autant de joie. La mer est couverte de nègres qui pèchent s
eu veuille que nous en fassions autant en France avec autant de joie. La mer est couverte de nègres qui pèchent sur des ra
en fassions autant en France avec autant de joie. La mer est couverte de nègres qui pèchent sur des rats-d’eau, n’étant qu
rats-d’eau, n’étant que trois bûches jointes ensemble avec des cordes de bois. Ils nous apportent du poisson qu’on leur pa
ord avait amarré son rat à un anneau et était monté en haut. Soit par la malice de quelque matelot, soit que la corde ne v
amarré son rat à un anneau et était monté en haut. Soit par la malice de quelque matelot, soit que la corde ne valût rien,
était monté en haut. Soit par la malice de quelque matelot, soit que la corde ne valût rien, elle a cassé et le rat allai
de quelque matelot, soit que la corde ne valût rien, elle a cassé et le rat allait à vau-l’eau ; un Français aurait été é
sé et le rat allait à vau-l’eau ; un Français aurait été étonné, mais le noir a pris son parti à l’instant même. Il s’est
onné, mais le noir a pris son parti à l’instant même. Il s’est jeté à la nage la pipe à la bouche, laquelle ne s’est point
is le noir a pris son parti à l’instant même. Il s’est jeté à la nage la pipe à la bouche, laquelle ne s’est point éteinte
a pris son parti à l’instant même. Il s’est jeté à la nage la pipe à la bouche, laquelle ne s’est point éteinte, il a rej
le ne s’est point éteinte, il a rejoint son rat et est revenu à bord. La manière délibérée dont il s’y est pris me fait dé
il s’y est pris me fait déjà connaître que ce sont ici aussi bien que les sauvages de l’Acadie des animaux qu’on peut nomme
is me fait déjà connaître que ce sont ici aussi bien que les sauvages de l’Acadie des animaux qu’on peut nommer amphibies,
me fait déjà connaître que ce sont ici aussi bien que les sauvages de l’ Acadie des animaux qu’on peut nommer amphibies, c’
poisson. Du jeudi 24e. [août] Je ne vous ai point écrit depuis le 12e. du courant parce que j’ai toujours resté à t
que je n’ai pas eu un moment à moi, mais à présent que nous sommes à la voile, je vais vous écrire d’un seul article tout
à moi, mais à présent que nous sommes à la voile, je vais vous écrire d’ un seul article tout ce qui me paraît et que j’ai
ous écrire d’un seul article tout ce qui me paraît et que j’ai appris de ce pays-ci. Premièrement je vous ai dit vrai en v
e vous ai dit vrai en vous disant que cette terre-ci est fort basse : les vaisseaux, faute de fond, mouillent à une demi-li
basse : les vaisseaux, faute de fond, mouillent à une demi-lieue, et les chaloupes ne peuvent point approcher de terre plu
uillent à une demi-lieue, et les chaloupes ne peuvent point approcher de terre plus près qu’à une grande portée de fusil,
ne peuvent point approcher de terre plus près qu’à une grande portée de fusil, parce que la mer brise tellement que ce se
procher de terre plus près qu’à une grande portée de fusil, parce que la mer brise tellement que ce serait vouloir se perd
la mer brise tellement que ce serait vouloir se perdre absolument que d’ en approcher davantage. Les noirs du pays viennent
ce serait vouloir se perdre absolument que d’en approcher davantage. Les noirs du pays viennent prendre ceux qui y vont et
cher davantage. Les noirs du pays viennent prendre ceux qui y vont et les marchandises qu’on y porte dans de grands bateaux
ennent prendre ceux qui y vont et les marchandises qu’on y porte dans de grands bateaux plats qu’on appelle chelingues qui
dans de grands bateaux plats qu’on appelle chelingues qui sont faits de planches non pas clouées mais cousues ensemble av
its de planches non pas clouées mais cousues ensemble avec des cordes de bois, et qui par conséquent font de l’eau de tout
cousues ensemble avec des cordes de bois, et qui par conséquent font de l’eau de toutes parts en si grande quantité, que
usues ensemble avec des cordes de bois, et qui par conséquent font de l’ eau de toutes parts en si grande quantité, que j’a
quantité, que j’ai pensé deux fois y être noyé étant une fois tombé à la mer. Je ne sais pas pourquoi la Compagnie n’y fai
is y être noyé étant une fois tombé à la mer. Je ne sais pas pourquoi la Compagnie n’y fait pas faire un quai, cela épargn
as pourquoi la Compagnie n’y fait pas faire un quai, cela épargnerait le coût de ces chelingues et assurerait la vie des F
uoi la Compagnie n’y fait pas faire un quai, cela épargnerait le coût de ces chelingues et assurerait la vie des Français,
ire un quai, cela épargnerait le coût de ces chelingues et assurerait la vie des Français, et empêcherait que les marchand
ces chelingues et assurerait la vie des Français, et empêcherait que les marchandises ne fussent mouillées comme elles le
et empêcherait que les marchandises ne fussent mouillées comme elles le sont presque toujours, ces chelingues étant si pe
peu sûres qu’il faut qu’il y ait toujours deux hommes occupés à jeter l’ eau avec des seilleaux de cuir, un au gouvernail e
l y ait toujours deux hommes occupés à jeter l’eau avec des seilleaux de cuir, un au gouvernail et six à nager, ainsi neuf
un au gouvernail et six à nager, ainsi neuf hommes dans chacune dont la dépense serait épargnée. C’est ici du sable mouva
C’est ici du sable mouvant. On dit vulgairement qu’il est impossible de bâtir sur un fondement si peu solide, cependant l
’il est impossible de bâtir sur un fondement si peu solide, cependant la digue que le cardinal de Richelieu a fait faire à
sible de bâtir sur un fondement si peu solide, cependant la digue que le cardinal de Richelieu a fait faire à La Rochelle
olide, cependant la digue que le cardinal de Richelieu a fait faire à La Rochelle subsiste encore et il est certain que la
lieu a fait faire à La Rochelle subsiste encore et il est certain que la chose n’est point impossible et qu’on réussirait
certain que la chose n’est point impossible et qu’on réussirait si on l’ entreprenait, le pays fournissant tout ce qui sera
hose n’est point impossible et qu’on réussirait si on l’entreprenait, le pays fournissant tout ce qui serait nécessaire ;
n l’entreprenait, le pays fournissant tout ce qui serait nécessaire ; la dépense ne serait pas fort grande. C’est sur le b
i serait nécessaire ; la dépense ne serait pas fort grande. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire
nécessaire ; la dépense ne serait pas fort grande. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire de l’ea
cessaire ; la dépense ne serait pas fort grande. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire de l’eau,
ense ne serait pas fort grande. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire de l’eau, et ce sont les fem
rande. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire de l’eau, et ce sont les femmes qui les emplissent.
de. C’est sur le bord de la mer qu’on met les barriques pour faire de l’ eau, et ce sont les femmes qui les emplissent. Ell
ord de la mer qu’on met les barriques pour faire de l’eau, et ce sont les femmes qui les emplissent. Elles vont quérir cett
u’on met les barriques pour faire de l’eau, et ce sont les femmes qui les emplissent. Elles vont quérir cette eau à deux pu
les vont quérir cette eau à deux puits qui sont à cent pas ou environ de la mer, et l’apportent sur leur tête dans des pot
vont quérir cette eau à deux puits qui sont à cent pas ou environ de la mer, et l’apportent sur leur tête dans des pots d
r cette eau à deux puits qui sont à cent pas ou environ de la mer, et l’ apportent sur leur tête dans des pots de terre de
pas ou environ de la mer, et l’apportent sur leur tête dans des pots de terre de même que les laitières apportent leur la
mer, et l’apportent sur leur tête dans des pots de terre de même que les laitières apportent leur lait à Paris. Le fort es
pots de terre de même que les laitières apportent leur lait à Paris. Le fort est bâti à deux cents pas de la mer, des mai
tières apportent leur lait à Paris. Le fort est bâti à deux cents pas de la mer, des maisons et cabanes entre deux, qui em
res apportent leur lait à Paris. Le fort est bâti à deux cents pas de la mer, des maisons et cabanes entre deux, qui empêc
mer, des maisons et cabanes entre deux, qui empêchent qu’on ne puisse le discerner de la rade. Ce n’est qu’un carré barlon
ons et cabanes entre deux, qui empêchent qu’on ne puisse le discerner de la rade. Ce n’est qu’un carré barlong irrégulier,
et cabanes entre deux, qui empêchent qu’on ne puisse le discerner de la rade. Ce n’est qu’un carré barlong irrégulier, n’
ù il y a un bastion régulier. Il n’y a en tout que trente-deux pièces de canon de 4, de 6 et de 8 livres de balles, et ain
un bastion régulier. Il n’y a en tout que trente-deux pièces de canon de 4, de 6 et de 8 livres de balles, et ainsi de peu
tion régulier. Il n’y a en tout que trente-deux pièces de canon de 4, de 6 et de 8 livres de balles, et ainsi de peu de dé
ulier. Il n’y a en tout que trente-deux pièces de canon de 4, de 6 et de 8 livres de balles, et ainsi de peu de défense et
y a en tout que trente-deux pièces de canon de 4, de 6 et de 8 livres de balles, et ainsi de peu de défense et qui ne peuv
te-deux pièces de canon de 4, de 6 et de 8 livres de balles, et ainsi de peu de défense et qui ne peuvent incommoder les v
es de balles, et ainsi de peu de défense et qui ne peuvent incommoder les vaisseaux qui seraient en rade. Il est seulement
rade. Il est seulement bâti pour mettre à couvert des entreprises que les ennemis pourraient faire du côté de terre. Mais i
faire du côté de terre. Mais ils n’ont rien à craindre, ni du côté de la mer les vaisseaux ne pouvant approcher, ni même l
u côté de terre. Mais ils n’ont rien à craindre, ni du côté de la mer les vaisseaux ne pouvant approcher, ni même les chalo
dre, ni du côté de la mer les vaisseaux ne pouvant approcher, ni même les chaloupes aborder, ni du côté de terre étant sous
rocher, ni même les chaloupes aborder, ni du côté de terre étant sous la protection du roi du pays qui a défendu aux Angla
a protection du roi du pays qui a défendu aux Anglaise aux Hollandais de leur faire aucun tort ni insulte. Ce fort parait
ollandais de leur faire aucun tort ni insulte. Ce fort parait neuf et l’ est aussi ; il est bâti de brique couverte d’une e
cun tort ni insulte. Ce fort parait neuf et l’est aussi ; il est bâti de brique couverte d’une espèce de chaux plus belle
. Ce fort parait neuf et l’est aussi ; il est bâti de brique couverte d’ une espèce de chaux plus belle que celle que nous
ait neuf et l’est aussi ; il est bâti de brique couverte d’une espèce de chaux plus belle que celle que nous avons en Fran
i en vieillissant contracte une couleur vive et un éclat uniforme qui la ferait prendre pour du marbre blanc, ce que j’ai
forme qui la ferait prendre pour du marbre blanc, ce que j’ai connu à de vieux réservoirs qui sont dans des maisons partic
i connu à de vieux réservoirs qui sont dans des maisons particulières de Français qui y sont établis. Le jardin est derriè
i sont dans des maisons particulières de Français qui y sont établis. Le jardin est derrière le fort, bordé d’un marais qu
particulières de Français qui y sont établis. Le jardin est derrière le fort, bordé d’un marais qui lui conserve son humi
de Français qui y sont établis. Le jardin est derrière le fort, bordé d’ un marais qui lui conserve son humidité. C’est pro
umidité. C’est proprement un potager bien entretenu, fort propre pour le pays mais une gueuserie pour l’Europe. Le directe
ager bien entretenu, fort propre pour le pays mais une gueuserie pour l’ Europe. Le directeur et les principaux officiers l
entretenu, fort propre pour le pays mais une gueuserie pour l’Europe. Le directeur et les principaux officiers logent dans
propre pour le pays mais une gueuserie pour l’Europe. Le directeur et les principaux officiers logent dans le fort dont tou
e pour l’Europe. Le directeur et les principaux officiers logent dans le fort dont tous les bâtiments ne sont pas achevés,
e directeur et les principaux officiers logent dans le fort dont tous les bâtiments ne sont pas achevés, particulièrement l
le fort dont tous les bâtiments ne sont pas achevés, particulièrement l’ église des Capucins, qui y sont établis, et qui y
iculièrement l’église des Capucins, qui y sont établis, et qui y font les cures parochiales. Les Capucins ont une autre égl
es Capucins, qui y sont établis, et qui y font les cures parochiales. Les Capucins ont une autre église en dehors du fort,
n dehors du fort, qui est fort propre mais basse et ressemble assez à l’ église de Sainte-Geneviève dessous terre qui est à
du fort, qui est fort propre mais basse et ressemble assez à l’église de Sainte-Geneviève dessous terre qui est à Pans. Ce
dessous terre qui est à Pans. Ces Pères ont fait bâtir cette église à la place d’une maison qui leur avait été donnée par
erre qui est à Pans. Ces Pères ont fait bâtir cette église à la place d’ une maison qui leur avait été donnée par un nommé
ce d’une maison qui leur avait été donnée par un nommé Mazeron, Maure de la côte de Malabar, lequel ces Pères avaient conv
d’une maison qui leur avait été donnée par un nommé Mazeron, Maure de la côte de Malabar, lequel ces Pères avaient convert
ison qui leur avait été donnée par un nommé Mazeron, Maure de la côte de Malabar, lequel ces Pères avaient converti, et qu
de Malabar, lequel ces Pères avaient converti, et qui était marchand de la Compagnie. Comme elle est fort à la bienséance
Malabar, lequel ces Pères avaient converti, et qui était marchand de la Compagnie. Comme elle est fort à la bienséance de
onverti, et qui était marchand de la Compagnie. Comme elle est fort à la bienséance des Jésuites ils ont fait tout ce qu’i
ce des Jésuites ils ont fait tout ce qu’ils ont pu pour s’en emparer, d’ autant plus qu’ils n’ont aucun établissement à Pon
our qui enferme cette église, et ce n’est que par leur permission que les derniers y célèbrent la messe. Il y a quelques ma
ise, et ce n’est que par leur permission que les derniers y célèbrent la messe. Il y a quelques maisons françaises en deho
maisons françaises en dehors du fort, assez commodément bâties, mais d’ un seul étage, toutes enduites de la chaux dont je
fort, assez commodément bâties, mais d’un seul étage, toutes enduites de la chaux dont je vous ai parlé, ce qui fait une v
t, assez commodément bâties, mais d’un seul étage, toutes enduites de la chaux dont je vous ai parlé, ce qui fait une vue
e la chaux dont je vous ai parlé, ce qui fait une vue assez agréable. Les maisons ou plutôt les cahutes des Noirs sont épar
s ai parlé, ce qui fait une vue assez agréable. Les maisons ou plutôt les cahutes des Noirs sont éparses ça et là sans aucu
nt éparses ça et là sans aucun alignement, et ne sont autre chose que de la terre soutenue par des branches d’arbres. Les
éparses ça et là sans aucun alignement, et ne sont autre chose que de la terre soutenue par des branches d’arbres. Les Fra
ent, et ne sont autre chose que de la terre soutenue par des branches d’ arbres. Les Français y sont environ deux cents per
sont autre chose que de la terre soutenue par des branches d’arbres. Les Français y sont environ deux cents personnes offi
en Europe. Ils y vivent fort chrétiennement, du moins ont-ils devant les yeux quantité de bons exemples, y ayant outre les
vivent fort chrétiennement, du moins ont-ils devant les yeux quantité de bons exemples, y ayant outre les Capucins, des Mi
oins ont-ils devant les yeux quantité de bons exemples, y ayant outre les Capucins, des Missionnaires et des Jésuites, et u
nnaires et des Jésuites, et un frère Cordelier, enfin, autant ou plus de pasteurs qu’il n’en faut pour un si petit troupea
t ou plus de pasteurs qu’il n’en faut pour un si petit troupeau. Tous les officiers que j’ai vus me paraissent choisis, tou
eau. Tous les officiers que j’ai vus me paraissent choisis, tous gens d’ esprit, ponctuels et intelligents. C’est d’eux que
aissent choisis, tous gens d’esprit, ponctuels et intelligents. C’est d’ eux que nous avons appris qu’une partie de ce que
uels et intelligents. C’est d’eux que nous avons appris qu’une partie de ce que le Sr. Cordier nous dit le dix du courant
telligents. C’est d’eux que nous avons appris qu’une partie de ce que le Sr. Cordier nous dit le dix du courant est faux ;
que nous avons appris qu’une partie de ce que le Sr. Cordier nous dit le dix du courant est faux ; que ce bruit avait cour
s dit le dix du courant est faux ; que ce bruit avait couru, mais que la vérité est que l’usurpateur Oprapitrachard est ro
urant est faux ; que ce bruit avait couru, mais que la vérité est que l’ usurpateur Oprapitrachard est roi absolu, que le r
que la vérité est que l’usurpateur Oprapitrachard est roi absolu, que le roi de Siam, notre allié, est mort d’un genre de
apitrachard est roi absolu, que le roi de Siam, notre allié, est mort d’ un genre de mort inconnu, que Monsieur Constance e
est roi absolu, que le roi de Siam, notre allié, est mort d’un genre de mort inconnu, que Monsieur Constance est mort dan
mort d’un genre de mort inconnu, que Monsieur Constance est mort dans les tourments aussi bien que sa femme et ses enfants
ue sa femme et ses enfants qui ne lui ont survécu que huit jours. Que les catholiques sont toujours persécutés particulière
jours. Que les catholiques sont toujours persécutés particulièrement les Missionnaires qui sont toujours aux fers, et qui
amais inventés, surtout un nommé Monsieur Poquet qui est forcé toutes les nuits plus de vingt fois à lécher avec la langue
surtout un nommé Monsieur Poquet qui est forcé toutes les nuits plus de vingt fois à lécher avec la langue les parties d’
oquet qui est forcé toutes les nuits plus de vingt fois à lécher avec la langue les parties d’un infâme bourreau que la bi
est forcé toutes les nuits plus de vingt fois à lécher avec la langue les parties d’un infâme bourreau que la bienséance dé
utes les nuits plus de vingt fois à lécher avec la langue les parties d’ un infâme bourreau que la bienséance défend de nom
ngt fois à lécher avec la langue les parties d’un infâme bourreau que la bienséance défend de nommer. Les autres au nombre
c la langue les parties d’un infâme bourreau que la bienséance défend de nommer. Les autres au nombre de quatorze ne sont
les parties d’un infâme bourreau que la bienséance défend de nommer. Les autres au nombre de quatorze ne sont pas traités
âme bourreau que la bienséance défend de nommer. Les autres au nombre de quatorze ne sont pas traités plus favorablement,
favorablement, leurs écoliers et leurs élèves dispersés, enfin toute la religion en pitoyable état et véritablement milit
ble état et véritablement militante. Monsieur de l’Estrille capitaine de vaisseau du Roi en a porté la relation en France,
tante. Monsieur de l’Estrille capitaine de vaisseau du Roi en a porté la relation en France, et ne doutant pas que vous ne
u Roi en a porté la relation en France, et ne doutant pas que vous ne l’ ayez vue je ne vous en ferai pas un plus ample dét
que vous ne l’ayez vue je ne vous en ferai pas un plus ample détail. Les Anglais n’y ont pas mieux été traités que les Fra
s un plus ample détail. Les Anglais n’y ont pas mieux été traités que les Français. Les R. P. Jésuites seuls y ont été à co
e détail. Les Anglais n’y ont pas mieux été traités que les Français. Les R. P. Jésuites seuls y ont été à couvert de la pe
raités que les Français. Les R. P. Jésuites seuls y ont été à couvert de la persécution, et leur politique y a si bien réu
tés que les Français. Les R. P. Jésuites seuls y ont été à couvert de la persécution, et leur politique y a si bien réussi
de la persécution, et leur politique y a si bien réussi que bien loin d’ y avoir été tourmentés on leur a donné à chacun ci
z, plaisamment que ce nouveau roi de Siam ne connaît guère son monde, de prétendre se défaire des missionnaires à force de
e défaire des missionnaires à force de tourments, et des Jésuites par de l’argent ; que c’est bien plutôt le véritable moy
éfaire des missionnaires à force de tourments, et des Jésuites par de l’ argent ; que c’est bien plutôt le véritable moyen
de tourments, et des Jésuites par de l’argent ; que c’est bien plutôt le véritable moyen de les y attirer les uns et les a
s Jésuites par de l’argent ; que c’est bien plutôt le véritable moyen de les y attirer les uns et les autres, puisque chac
ésuites par de l’argent ; que c’est bien plutôt le véritable moyen de les y attirer les uns et les autres, puisque chacun y
l’argent ; que c’est bien plutôt le véritable moyen de les y attirer les uns et les autres, puisque chacun y trouvera ce q
que c’est bien plutôt le véritable moyen de les y attirer les uns et les autres, puisque chacun y trouvera ce qu’il cherch
erche. Encore dit-on qu’il pourrait réussir à l’égard des Jésuites si l’ argent de Siam portait la croix, mais il ne représ
core dit-on qu’il pourrait réussir à l’égard des Jésuites si l’argent de Siam portait la croix, mais il ne représente que
l pourrait réussir à l’égard des Jésuites si l’argent de Siam portait la croix, mais il ne représente que des figures de d
rgent de Siam portait la croix, mais il ne représente que des figures de diables, et c’est justement ce que les Jésuites c
l ne représente que des figures de diables, et c’est justement ce que les Jésuites cherchent et dont ils veulent défaire le
t justement ce que les Jésuites cherchent et dont ils veulent défaire les idolâtres. On en fait cent petits contes de parei
dont ils veulent défaire les idolâtres. On en fait cent petits contes de pareille nature qui valent mieux dans le discours
n en fait cent petits contes de pareille nature qui valent mieux dans le discours que sur le papier. Quoi qu’il en soit le
s contes de pareille nature qui valent mieux dans le discours que sur le papier. Quoi qu’il en soit le R. P.Tachard ne veu
i valent mieux dans le discours que sur le papier. Quoi qu’il en soit le R. P.Tachard ne veut point aller demander au roi
l en soit le R. P.Tachard ne veut point aller demander au roi régnant la confirmation du caractère d’ambassadeur de Siam e
veut point aller demander au roi régnant la confirmation du caractère d’ ambassadeur de Siam en France dont le défunt l’ava
er demander au roi régnant la confirmation du caractère d’ambassadeur de Siam en France dont le défunt l’avait revêtu, et
ant la confirmation du caractère d’ambassadeur de Siam en France dont le défunt l’avait revêtu, et son voyage de Siam est
firmation du caractère d’ambassadeur de Siam en France dont le défunt l’ avait revêtu, et son voyage de Siam est fait et sa
sadeur de Siam en France dont le défunt l’avait revêtu, et son voyage de Siam est fait et sa légation imparfaite si les ch
t revêtu, et son voyage de Siam est fait et sa légation imparfaite si les choses ne changent de nature. Monsieur Channot re
de Siam est fait et sa légation imparfaite si les choses ne changent de nature. Monsieur Channot revient avec nous, mais
e nature. Monsieur Channot revient avec nous, mais il est certain que le regret d’abandonner aux tourments de nouveaux con
Monsieur Channot revient avec nous, mais il est certain que le regret d’ abandonner aux tourments de nouveaux convertis san
ec nous, mais il est certain que le regret d’abandonner aux tourments de nouveaux convertis sans pouvoir les secourir ni l
regret d’abandonner aux tourments de nouveaux convertis sans pouvoir les secourir ni les fortifier dans leur foi, peut-êtr
nner aux tourments de nouveaux convertis sans pouvoir les secourir ni les fortifier dans leur foi, peut-être encore chancel
i a tiré et lui tire encore des larmes des yeux. En effet si son zèle le portait à tout braver pour l’amour de Dieu, l’int
s larmes des yeux. En effet si son zèle le portait à tout braver pour l’ amour de Dieu, l’intérêt de la Mission le rappelle
des yeux. En effet si son zèle le portait à tout braver pour l’amour de Dieu, l’intérêt de la Mission le rappelle en Fran
. En effet si son zèle le portait à tout braver pour l’amour de Dieu, l’ intérêt de la Mission le rappelle en France, et c’
si son zèle le portait à tout braver pour l’amour de Dieu, l’intérêt de la Mission le rappelle en France, et c’est à quoi
son zèle le portait à tout braver pour l’amour de Dieu, l’intérêt de la Mission le rappelle en France, et c’est à quoi il
e portait à tout braver pour l’amour de Dieu, l’intérêt de la Mission le rappelle en France, et c’est à quoi il obéit. Il
Mission le rappelle en France, et c’est à quoi il obéit. Il est temps de retourner à Pondichéry et de vous dire ce qui res
, et c’est à quoi il obéit. Il est temps de retourner à Pondichéry et de vous dire ce qui reste. Il y a des Français qui y
s que du riz et des herbes potagères. Ils ont des poules comme celles de France, mais il y en a aussi d’une certaine espèc
ères. Ils ont des poules comme celles de France, mais il y en a aussi d’ une certaine espèce dont le sang, les os et la cha
mme celles de France, mais il y en a aussi d’une certaine espèce dont le sang, les os et la chair sont noirs comme de l’en
s de France, mais il y en a aussi d’une certaine espèce dont le sang, les os et la chair sont noirs comme de l’encre, et ce
e, mais il y en a aussi d’une certaine espèce dont le sang, les os et la chair sont noirs comme de l’encre, et ce sont cel
une certaine espèce dont le sang, les os et la chair sont noirs comme de l’encre, et ce sont celles qui sont de meilleur g
certaine espèce dont le sang, les os et la chair sont noirs comme de l’ encre, et ce sont celles qui sont de meilleur goût
s et la chair sont noirs comme de l’encre, et ce sont celles qui sont de meilleur goût, les autres étant insipides et cour
noirs comme de l’encre, et ce sont celles qui sont de meilleur goût, les autres étant insipides et couriaces. Leurs canard
rs canards sont assez bons et gras, leurs cochons sont fort petits et d’ assez bon goût, et c’est ce qu’ils ont de meilleur
cochons sont fort petits et d’assez bon goût, et c’est ce qu’ils ont de meilleur. Leur mouton n’y vaut rien du tout, et n
rien du tout, et n’est pas même fait comme les nôtres si ce n’est par la tête et les jambes ; le poil de tonsure en est co
t, et n’est pas même fait comme les nôtres si ce n’est par la tête et les jambes ; le poil de tonsure en est comme celle de
as même fait comme les nôtres si ce n’est par la tête et les jambes ; le poil de tonsure en est comme celle des chèvres de
fait comme les nôtres si ce n’est par la tête et les jambes ; le poil de tonsure en est comme celle des chèvres de France 
ête et les jambes ; le poil de tonsure en est comme celle des chèvres de France ; on jette le tête de cet animal parce qu’
e poil de tonsure en est comme celle des chèvres de France ; on jette le tête de cet animal parce qu’elle est pleine de ve
e tonsure en est comme celle des chèvres de France ; on jette le tête de cet animal parce qu’elle est pleine de vers, le r
s de France ; on jette le tête de cet animal parce qu’elle est pleine de vers, le reste est bon pour des matelots à qui to
ce ; on jette le tête de cet animal parce qu’elle est pleine de vers, le reste est bon pour des matelots à qui tout est pr
e de vers, le reste est bon pour des matelots à qui tout est propre ; la chair en est longue, mollasse et sans goût. J’y a
ai point mangé et je crois qu’ils n’en abattent que rarement. J’ai vu de fort beaux chevaux qui appartiennent à la Compagn
ttent que rarement. J’ai vu de fort beaux chevaux qui appartiennent à la Compagnie, petits effectivement mais bien faits e
nnent à la Compagnie, petits effectivement mais bien faits et portant le feu à toutes les extrémités, l’étoile nette, la t
gnie, petits effectivement mais bien faits et portant le feu à toutes les extrémités, l’étoile nette, la tête haute et peti
ectivement mais bien faits et portant le feu à toutes les extrémités, l’ étoile nette, la tête haute et petite, et bien cou
bien faits et portant le feu à toutes les extrémités, l’étoile nette, la tête haute et petite, et bien courjointés. J’ai v
e, et bien courjointés. J’ai vu aussi des bœufs qui servent à traîner le carrosse du Directeur et en font l’attelage : ils
i des bœufs qui servent à traîner le carrosse du Directeur et en font l’ attelage : ils sont de Surate côte de Malbare. Vou
t à traîner le carrosse du Directeur et en font l’attelage : ils sont de Surate côte de Malbare. Vous ne sauriez vous imag
carrosse du Directeur et en font l’attelage : ils sont de Surate côte de Malbare. Vous ne sauriez vous imaginer leur gross
s ne sauriez vous imaginer leur grosseur ; ils ont neuf pieds et demi de haut jusques à la croupe, leur tête élevée de dix
imaginer leur grosseur ; ils ont neuf pieds et demi de haut jusques à la croupe, leur tête élevée de dix pieds et plus, le
ont neuf pieds et demi de haut jusques à la croupe, leur tête élevée de dix pieds et plus, les cornes grandes, larges et
i de haut jusques à la croupe, leur tête élevée de dix pieds et plus, les cornes grandes, larges et plates, et pour leur se
ds et plus, les cornes grandes, larges et plates, et pour leur servir de bride on leur passe une corde entre les deux nari
et plates, et pour leur servir de bride on leur passe une corde entre les deux narines et ce sont des Noirs qui les gouvern
leur passe une corde entre les deux narines et ce sont des Noirs qui les gouvernent. Ces sortes d’attelage sont communs da
les deux narines et ce sont des Noirs qui les gouvernent. Ces sortes d’ attelage sont communs dam cette côte et celle de M
ouvernent. Ces sortes d’attelage sont communs dam cette côte et celle de Malbare, et je crois que cela pare un carrosse be
crois que cela pare un carrosse beaucoup plus que des chevaux. Quand le Directeur va quelque part en pompe, il ne va qu’a
ecteur va quelque part en pompe, il ne va qu’avec un nombreux cortège de pions, ou si vous voulez de valets noirs, qui lui
mpe, il ne va qu’avec un nombreux cortège de pions, ou si vous voulez de valets noirs, qui lui servent de gardes et d’esta
cortège de pions, ou si vous voulez de valets noirs, qui lui servent de gardes et d’estafiers, outre les Français qui l’a
ions, ou si vous voulez de valets noirs, qui lui servent de gardes et d’ estafiers, outre les Français qui l’accompagnent,
ulez de valets noirs, qui lui servent de gardes et d’estafiers, outre les Français qui l’accompagnent, et quand même il ne
irs, qui lui servent de gardes et d’estafiers, outre les Français qui l’ accompagnent, et quand même il ne sortirait pas du
y en a un qui lui tient un parasol élevé d’abord qu’il se présente à l’ air et au soleil. Le seul Directeur n’a pas ce tra
ient un parasol élevé d’abord qu’il se présente à l’air et au soleil. Le seul Directeur n’a pas ce train, les autres offic
se présente à l’air et au soleil. Le seul Directeur n’a pas ce train, les autres officiers en ont aussi à proportion de leu
teur n’a pas ce train, les autres officiers en ont aussi à proportion de leur rang, et il est de la dignité de la Compagni
es autres officiers en ont aussi à proportion de leur rang, et il est de la dignité de la Compagnie de l’augmenter bien lo
autres officiers en ont aussi à proportion de leur rang, et il est de la dignité de la Compagnie de l’augmenter bien loin
ciers en ont aussi à proportion de leur rang, et il est de la dignité de la Compagnie de l’augmenter bien loin de le dimin
rs en ont aussi à proportion de leur rang, et il est de la dignité de la Compagnie de l’augmenter bien loin de le diminuer
si à proportion de leur rang, et il est de la dignité de la Compagnie de l’augmenter bien loin de le diminuer, les Orienta
à proportion de leur rang, et il est de la dignité de la Compagnie de l’ augmenter bien loin de le diminuer, les Orientaux
, et il est de la dignité de la Compagnie de l’augmenter bien loin de le diminuer, les Orientaux ne jugeant de tout que su
e la dignité de la Compagnie de l’augmenter bien loin de le diminuer, les Orientaux ne jugeant de tout que sur l’éclat et l
nie de l’augmenter bien loin de le diminuer, les Orientaux ne jugeant de tout que sur l’éclat et l’apparence. Il y avait t
er bien loin de le diminuer, les Orientaux ne jugeant de tout que sur l’ éclat et l’apparence. Il y avait table ouverte à l
n de le diminuer, les Orientaux ne jugeant de tout que sur l’éclat et l’ apparence. Il y avait table ouverte à la loge ou m
nt de tout que sur l’éclat et l’apparence. Il y avait table ouverte à la loge ou maison du Directeur : j’y ai mangé plusie
i mangé plusieurs fois. Tout y est très proprement servi en vaisselle d’ argent, mais avec une grande frugalité. Le directe
oprement servi en vaisselle d’argent, mais avec une grande frugalité. Le directeur se nomme Monsieur Martin, Parisien à ce
eur se nomme Monsieur Martin, Parisien à ce qu’on m’a dit, je ne sais de quelle famille. Il peut avoir quelque cinquante-s
lle. Il peut avoir quelque cinquante-six ou cinquante-huit ans, homme d’ ordre, bon sujet de la Compagnie, honnête, affable
quelque cinquante-six ou cinquante-huit ans, homme d’ordre, bon sujet de la Compagnie, honnête, affable, tenant tout son m
lque cinquante-six ou cinquante-huit ans, homme d’ordre, bon sujet de la Compagnie, honnête, affable, tenant tout son mond
n sujet de la Compagnie, honnête, affable, tenant tout son monde dans le devoir, sachant se faire obéir, et aussi bon sold
oldat que bon marchand. Tout le monde s’en loue, et personne n’en dit de mal. Madame la directrice sa femme nie paraît avo
archand. Tout le monde s’en loue, et personne n’en dit de mal. Madame la directrice sa femme nie paraît avoir été une très
res que j’ai eues avec elle m’ont fait connaître qu’elle a infiniment d’ esprit. Elle peut avoir quelque quarante-cinq à qu
oir quelque quarante-cinq à quarante-huit ans, elle est bien faite et d’ une très grande blancheur, et a encore la gorge fo
ans, elle est bien faite et d’une très grande blancheur, et a encore la gorge fort belle et le port fort majestueux. Le t
te et d’une très grande blancheur, et a encore la gorge fort belle et le port fort majestueux. Le trafic d’ici consiste en
lancheur, et a encore la gorge fort belle et le port fort majestueux. Le trafic d’ici consiste en toile, poivre et autres
poivre et autres marchandises qui viennent de Bengale où nous allons. La mer y est pleine de poissons, et la terre ne prod
chandises qui viennent de Bengale où nous allons. La mer y est pleine de poissons, et la terre ne produit point ou peu de
ennent de Bengale où nous allons. La mer y est pleine de poissons, et la terre ne produit point ou peu de bêtes venimeuses
tre Europe. Lorsque nous étions au fort on y avait apporté une espèce d’ insecte dont on n’avait jamais vu de pareil. Il ét
ort on y avait apporté une espèce d’insecte dont on n’avait jamais vu de pareil. Il était attaché au milieu de la cour en
te dont on n’avait jamais vu de pareil. Il était attaché au milieu de la cour en vie. Il avait la tête faite comme un léza
vu de pareil. Il était attaché au milieu de la cour en vie. Il avait la tête faite comme un lézard, les pieds comme ceux
au milieu de la cour en vie. Il avait la tête faite comme un lézard, les pieds comme ceux d’un crocodile, le corps couvert
en vie. Il avait la tête faite comme un lézard, les pieds comme ceux d’ un crocodile, le corps couvert d’écailles dures, l
t la tête faite comme un lézard, les pieds comme ceux d’un crocodile, le corps couvert d’écailles dures, larges de deux po
omme un lézard, les pieds comme ceux d’un crocodile, le corps couvert d’ écailles dures, larges de deux pouces, la queue co
comme ceux d’un crocodile, le corps couvert d’écailles dures, larges de deux pouces, la queue comme celle d’une écrevisse
crocodile, le corps couvert d’écailles dures, larges de deux pouces, la queue comme celle d’une écrevisse, et lorsqu’il é
couvert d’écailles dures, larges de deux pouces, la queue comme celle d’ une écrevisse, et lorsqu’il était retiré en lui il
en lui il ressemblait parfaitement à un escargot dont on aurait cassé la coque. Il pouvait avoir environ trois pieds et de
a coque. Il pouvait avoir environ trois pieds et demi ou quatre pieds de longueur. Je ne me souviens plus du nom qu’on lui
u’on lui donnait ; avant que de sortir du fort je vous dirai qu’outre le corps de garde qui est à la grande porte, il y en
de sortir du fort je vous dirai qu’outre le corps de garde qui est à la grande porte, il y en a un autre à la maison du D
tre le corps de garde qui est à la grande porte, il y en a un autre à la maison du Directeur et des sentinelles posées à l
y en a un autre à la maison du Directeur et des sentinelles posées à la maison du trésorier, et aux magasins. Enfin tout
gasins. Enfin tout est réglé et si bien exécuté qu’il n’y manque rien de ce qui se pratique dans une place de guerre. Mons
en exécuté qu’il n’y manque rien de ce qui se pratique dans une place de guerre. Monsieur Martin directeur qui est lui-mêm
e guerre. Monsieur Martin directeur qui est lui-même gouverneur a mis les choses sur le pied qu’elles sont et par là vous p
eur Martin directeur qui est lui-même gouverneur a mis les choses sur le pied qu’elles sont et par là vous pouvez voir que
r le pied qu’elles sont et par là vous pouvez voir que c’est un homme de mérite et propre aux armes comme à la plume. Pour
pouvez voir que c’est un homme de mérite et propre aux armes comme à la plume. Pour les habitants naturels du pays il fau
e c’est un homme de mérite et propre aux armes comme à la plume. Pour les habitants naturels du pays il faut les diviser en
x armes comme à la plume. Pour les habitants naturels du pays il faut les diviser en trois classes. La première des Gentils
es Noirs ou esclaves qui sont circoncis aussi et qui suivent pourtant la religion des Gentils qui leur commandent à baguet
la religion des Gentils qui leur commandent à baguette. Mais parlons de tout séparément. [Gentils rubrique marginale] Pou
tils rubrique marginale] Pour ce qui est des Gentils on ne fait point d’ autre mystère, lorsqu’ils sont nés, que de les por
es Gentils on ne fait point d’autre mystère, lorsqu’ils sont nés, que de les porter dans une pagode ou temple d’idoles où
Gentils on ne fait point d’autre mystère, lorsqu’ils sont nés, que de les porter dans une pagode ou temple d’idoles où on l
ère, lorsqu’ils sont nés, que de les porter dans une pagode ou temple d’ idoles où on les lave dans de l’eau telle qu’on la
sont nés, que de les porter dans une pagode ou temple d’idoles où on les lave dans de l’eau telle qu’on la trouve. Pour le
de les porter dans une pagode ou temple d’idoles où on les lave dans de l’eau telle qu’on la trouve. Pour leur mariage le
les porter dans une pagode ou temple d’idoles où on les lave dans de l’ eau telle qu’on la trouve. Pour leur mariage les p
ne pagode ou temple d’idoles où on les lave dans de l’eau telle qu’on la trouve. Pour leur mariage les pères et mères amèn
où on les lave dans de l’eau telle qu’on la trouve. Pour leur mariage les pères et mères amènent chacun de son côté les acc
qu’on la trouve. Pour leur mariage les pères et mères amènent chacun de son côté les accordés qui ne se connaissent point
ouve. Pour leur mariage les pères et mères amènent chacun de son côté les accordés qui ne se connaissent point, les filles
amènent chacun de son côté les accordés qui ne se connaissent point, les filles ne sortant jamais de la case. On les fait
es accordés qui ne se connaissent point, les filles ne sortant jamais de la case. On les fait toucher dans la main l’un de
accordés qui ne se connaissent point, les filles ne sortant jamais de la case. On les fait toucher dans la main l’un de l’
ne se connaissent point, les filles ne sortant jamais de la case. On les fait toucher dans la main l’un de l’autre, ils se
nt, les filles ne sortant jamais de la case. On les fait toucher dans la main l’un de l’autre, ils se donnent du riz mutue
s ne sortant jamais de la case. On les fait toucher dans la main l’un de l’autre, ils se donnent du riz mutuellement, aprè
riz mutuellement, après quoi un bramène leur fait quelque discours et les reconduit jusques à la porte de la pagode. Le mar
quoi un bramène leur fait quelque discours et les reconduit jusques à la porte de la pagode. Le marié prend la mariée sous
ramène leur fait quelque discours et les reconduit jusques à la porte de la pagode. Le marié prend la mariée sous le bras
ène leur fait quelque discours et les reconduit jusques à la porte de la pagode. Le marié prend la mariée sous le bras com
it quelque discours et les reconduit jusques à la porte de la pagode. Le marié prend la mariée sous le bras comme pour la
ours et les reconduit jusques à la porte de la pagode. Le marié prend la mariée sous le bras comme pour la soutenir, l’emm
onduit jusques à la porte de la pagode. Le marié prend la mariée sous le bras comme pour la soutenir, l’emmène chez lui et
porte de la pagode. Le marié prend la mariée sous le bras comme pour la soutenir, l’emmène chez lui et y régale les paren
pagode. Le marié prend la mariée sous le bras comme pour la soutenir, l’ emmène chez lui et y régale les parents et amis pe
ée sous le bras comme pour la soutenir, l’emmène chez lui et y régale les parents et amis pendant trois jours. Il faut savo
pendant trois jours. Il faut savoir que par parents et amis j’entends les gens de même famille qu’ils appellent castes* ne
ens de même famille qu’ils appellent castes* ne leur étant pas permis de s’allier dans une autre ; et ainsi ils sont disti
tre ; et ainsi ils sont distingués entre eux par familles de même que les Juifs par tribus. Le cours de la vie de ces gens-
t distingués entre eux par familles de même que les Juifs par tribus. Le cours de la vie de ces gens-ci est assez aisé ne
ués entre eux par familles de même que les Juifs par tribus. Le cours de la vie de ces gens-ci est assez aisé ne faisant q
entre eux par familles de même que les Juifs par tribus. Le cours de la vie de ces gens-ci est assez aisé ne faisant que
eux par familles de même que les Juifs par tribus. Le cours de la vie de ces gens-ci est assez aisé ne faisant que command
ens-ci est assez aisé ne faisant que commander, et c’est avec eux que les Européens font leur négoce. Ils ne travaillent po
availlent point car ils dégénéreraient, ils font seulement travailler les autres. C’est dans cette première classe qu’il y
s. C’est dans cette première classe qu’il y a des bramènes ou prêtres de leurs idoles. Quand ils meurent on les brûle. J’a
’il y a des bramènes ou prêtres de leurs idoles. Quand ils meurent on les brûle. J’ai vu un corps brûlé à cinq ou six cents
un corps brûlé à cinq ou six cents pas du fort. Il y avait deux pots de terre auprès du feu dont l’un était plein de riz
rt. Il y avait deux pots de terre auprès du feu dont l’un était plein de riz et l’autre d’eau : Je les ai cassés tous deux
x pots de terre auprès du feu dont l’un était plein de riz et l’autre d’ eau : Je les ai cassés tous deux ; ces misérables
erre auprès du feu dont l’un était plein de riz et l’autre d’eau : Je les ai cassés tous deux ; ces misérables s’imaginent
e d’eau : Je les ai cassés tous deux ; ces misérables s’imaginent que les morts y viennent manger et boire, et c’est pour c
anger et boire, et c’est pour cela qu’ils y laissent cette provision. Le corps était tout à fait consommé, si ce n’était u
rovision. Le corps était tout à fait consommé, si ce n’était un reste de l’épine du dos et le crâne qui ne l’étaient point
ision. Le corps était tout à fait consommé, si ce n’était un reste de l’ épine du dos et le crâne qui ne l’étaient point en
ait tout à fait consommé, si ce n’était un reste de l’épine du dos et le crâne qui ne l’étaient point encore ; le feu étai
consommé, si ce n’était un reste de l’épine du dos et le crâne qui ne l’ étaient point encore ; le feu était fort ardent, f
n reste de l’épine du dos et le crâne qui ne l’étaient point encore ; le feu était fort ardent, fait dans une fosse d’un b
’étaient point encore ; le feu était fort ardent, fait dans une fosse d’ un bon pied de profondeur, et il n’y avait qui que
encore ; le feu était fort ardent, fait dans une fosse d’un bon pied de profondeur, et il n’y avait qui que ce soit auprè
d’un bon pied de profondeur, et il n’y avait qui que ce soit auprès, de peur sans doute d’empêcher le défunt de venir sou
rofondeur, et il n’y avait qui que ce soit auprès, de peur sans doute d’ empêcher le défunt de venir souper. Pour leurs fil
et il n’y avait qui que ce soit auprès, de peur sans doute d’empêcher le défunt de venir souper. Pour leurs filles ou femm
avait qui que ce soit auprès, de peur sans doute d’empêcher le défunt de venir souper. Pour leurs filles ou femmes on ne l
empêcher le défunt de venir souper. Pour leurs filles ou femmes on ne les voit point. Les femmes du commun peuvent se remar
nt de venir souper. Pour leurs filles ou femmes on ne les voit point. Les femmes du commun peuvent se remarier, ou vivre da
s voit point. Les femmes du commun peuvent se remarier, ou vivre dans le célibat après la mort de leurs maris, mais les fe
femmes du commun peuvent se remarier, ou vivre dans le célibat après la mort de leurs maris, mais les femmes des bramènes
du commun peuvent se remarier, ou vivre dans le célibat après la mort de leurs maris, mais les femmes des bramènes, à moin
remarier, ou vivre dans le célibat après la mort de leurs maris, mais les femmes des bramènes, à moins que de vouloir perdr
rès la mort de leurs maris, mais les femmes des bramènes, à moins que de vouloir perdre leur réputation, sont obligées de
ramènes, à moins que de vouloir perdre leur réputation, sont obligées de se brûler dans le même feu qui consomme le cadavr
ue de vouloir perdre leur réputation, sont obligées de se brûler dans le même feu qui consomme le cadavre. Je n’ai point v
réputation, sont obligées de se brûler dans le même feu qui consomme le cadavre. Je n’ai point vu celui-ci, mais l’ayant
le même feu qui consomme le cadavre. Je n’ai point vu celui-ci, mais l’ ayant oui dire par plusieurs Français qui l’ont vu
i point vu celui-ci, mais l’ayant oui dire par plusieurs Français qui l’ ont vu, je ne fais point de difficulté de vous le
’ayant oui dire par plusieurs Français qui l’ont vu, je ne fais point de difficulté de vous le donner pour vrai, et voici
e par plusieurs Français qui l’ont vu, je ne fais point de difficulté de vous le donner pour vrai, et voici la manière don
usieurs Français qui l’ont vu, je ne fais point de difficulté de vous le donner pour vrai, et voici la manière dont cela s
je ne fais point de difficulté de vous le donner pour vrai, et voici la manière dont cela se pratique. Premièrement il ne
ici la manière dont cela se pratique. Premièrement il ne faut pas que la femme pleure, car si elle versait une larme, elle
e la femme pleure, car si elle versait une larme, elle serait indigne d’ aller se joindre à un esprit bienheureux. Secondem
ller se joindre à un esprit bienheureux. Secondement il faut que, dès le moment de la mort de son mari, elle déclare qu’el
indre à un esprit bienheureux. Secondement il faut que, dès le moment de la mort de son mari, elle déclare qu’elle veut se
re à un esprit bienheureux. Secondement il faut que, dès le moment de la mort de son mari, elle déclare qu’elle veut se br
esprit bienheureux. Secondement il faut que, dès le moment de la mort de son mari, elle déclare qu’elle veut se brûler ave
un des bramènes des plus anciens qui est celui qui fait ou doit faire la cérémonie. Troisièmement il faut qu’elle persévèr
a cérémonie. Troisièmement il faut qu’elle persévère, lui étant libre de se dédire quand elle le veut. Pour le reste je va
nt il faut qu’elle persévère, lui étant libre de se dédire quand elle le veut. Pour le reste je vais vous rapporter mot po
elle persévère, lui étant libre de se dédire quand elle le veut. Pour le reste je vais vous rapporter mot pour mot le réci
quand elle le veut. Pour le reste je vais vous rapporter mot pour mot le récit qu’un Français, qui en a été spectateur, m’
où nous apprîmes qu’il y avait un bramène mort qui devait être brûlé le jour même, et que sa femme devait se brûler avec
t être brûlé le jour même, et que sa femme devait se brûler avec lui. L’ envie nous prit de voir cette cérémonie, et voici
ur même, et que sa femme devait se brûler avec lui. L’envie nous prit de voir cette cérémonie, et voici comme elle se fit.
’envie nous prit de voir cette cérémonie, et voici comme elle se fit. L’ on porta le corps dans un champ environ à cent pas
prit de voir cette cérémonie, et voici comme elle se fit. L’on porta le corps dans un champ environ à cent pas de la mais
mme elle se fit. L’on porta le corps dans un champ environ à cent pas de la maison où il était mort. Il était assis dans u
elle se fit. L’on porta le corps dans un champ environ à cent pas de la maison où il était mort. Il était assis dans une
ent pas de la maison où il était mort. Il était assis dans une espèce de chaire fort bien couvert ; on lui fit faire trois
èce de chaire fort bien couvert ; on lui fit faire trois tours autour d’ un amas ou foyer de bois élevé environ de deux pie
bien couvert ; on lui fit faire trois tours autour d’un amas ou foyer de bois élevé environ de deux pieds de terre, on l’y
fit faire trois tours autour d’un amas ou foyer de bois élevé environ de deux pieds de terre, on l’y coucha de son long. L
s tours autour d’un amas ou foyer de bois élevé environ de deux pieds de terre, on l’y coucha de son long. Les bramènes fi
r d’un amas ou foyer de bois élevé environ de deux pieds de terre, on l’ y coucha de son long. Les bramènes firent ensuite
ou foyer de bois élevé environ de deux pieds de terre, on l’y coucha de son long. Les bramènes firent ensuite trois autre
bois élevé environ de deux pieds de terre, on l’y coucha de son long. Les bramènes firent ensuite trois autres tours en jet
t des heurlements effroyables, et enfin se rangèrent autour du corps. La femme parut ensuite vêtue de ses plus beaux ornem
, et enfin se rangèrent autour du corps. La femme parut ensuite vêtue de ses plus beaux ornements, pleine de colliers et d
rps. La femme parut ensuite vêtue de ses plus beaux ornements, pleine de colliers et de bracelets et enfin parée comme si
arut ensuite vêtue de ses plus beaux ornements, pleine de colliers et de bracelets et enfin parée comme si elle allait à s
elle allait à sa noce, et non pas à ses funérailles. Elle était âgée de vingt-six ou vingt-sept ans ; elle avait le visag
érailles. Elle était âgée de vingt-six ou vingt-sept ans ; elle avait le visage riant, la démarche assurée, et rien ne tém
ait âgée de vingt-six ou vingt-sept ans ; elle avait le visage riant, la démarche assurée, et rien ne témoignait dans sa p
iant, la démarche assurée, et rien ne témoignait dans sa personne que le supplice qu’elle allait endurer lui fit aucune ho
qu’elle allait endurer lui fit aucune horreur. Elle était accompagnée de plusieurs femmes et filles et suivie de plusieurs
rreur. Elle était accompagnée de plusieurs femmes et filles et suivie de plusieurs bramènes qui tous l’exhortaient à brave
e plusieurs femmes et filles et suivie de plusieurs bramènes qui tous l’ exhortaient à braver une mort passagère pour aller
ur duquel elle devait participer ; on lui fit faire trois toursautour de ce lit funeste où le corps de son mari était éten
participer ; on lui fit faire trois toursautour de ce lit funeste où le corps de son mari était étendu. On lui demanda au
er ; on lui fit faire trois toursautour de ce lit funeste où le corps de son mari était étendu. On lui demanda autant de f
t funeste où le corps de son mari était étendu. On lui demanda autant de fois si elle voulait effectivement se brûler avec
s à qui un pareil spectacle faisait horreur, lui dîmes que si c’était la pauvreté qui l’obligeait à se faire mourir, nous
l spectacle faisait horreur, lui dîmes que si c’était la pauvreté qui l’ obligeait à se faire mourir, nous lui promettions
t la pauvreté qui l’obligeait à se faire mourir, nous lui promettions de l’en mettre à couvert ; nous lui promîmes d’avoir
a pauvreté qui l’obligeait à se faire mourir, nous lui promettions de l’ en mettre à couvert ; nous lui promîmes d’avoir so
ir, nous lui promettions de l’en mettre à couvert ; nous lui promîmes d’ avoir soin d’elle, et de la mettre dans un état à
promettions de l’en mettre à couvert ; nous lui promîmes d’avoir soin d’ elle, et de la mettre dans un état à ne rien désir
de l’en mettre à couvert ; nous lui promîmes d’avoir soin d’elle, et de la mettre dans un état à ne rien désirer pour sa
l’en mettre à couvert ; nous lui promîmes d’avoir soin d’elle, et de la mettre dans un état à ne rien désirer pour sa vie
ation, nous fîmes enfin tout ce que nous pûmes pour lui faire changer de résolution, car effectivement, elle nous faisait
vement, elle nous faisait pitié. Elle était fort belle, blanche comme les Françaises, parfaitement bien faite et jeune, mai
peine fut inutile, sa constance alla jusques au bout ; elle monta sur le bûcher, baisa et embrassa le cadavre de son mari,
ce alla jusques au bout ; elle monta sur le bûcher, baisa et embrassa le cadavre de son mari, se releva, donna aux filles
ques au bout ; elle monta sur le bûcher, baisa et embrassa le cadavre de son mari, se releva, donna aux filles et aux femm
le cadavre de son mari, se releva, donna aux filles et aux femmes qui l’ avaient accompagnée ses vêtements, ses colliers, s
bracelets et enfin tout ce qu’elle avait, excepté une paigne ou pièce de toile qui la couvrait depuis le nombril jusques a
enfin tout ce qu’elle avait, excepté une paigne ou pièce de toile qui la couvrait depuis le nombril jusques aux genouils ;
le avait, excepté une paigne ou pièce de toile qui la couvrait depuis le nombril jusques aux genouils ; ensuite elle s’ass
jusques aux genouils ; ensuite elle s’assit auprès du corps du mort, le prit par la tête, qu’elle nul dans son giron ; en
genouils ; ensuite elle s’assit auprès du corps du mort, le prit par la tête, qu’elle nul dans son giron ; ensuite de quo
ps du mort, le prit par la tête, qu’elle nul dans son giron ; ensuite de quoi, un bramène, funeste exécuteur d’une si crue
e nul dans son giron ; ensuite de quoi, un bramène, funeste exécuteur d’ une si cruelle exécution, lui lia le bras droit av
oi, un bramène, funeste exécuteur d’une si cruelle exécution, lui lia le bras droit avec celui du mort, et se retira ; apr
i lia le bras droit avec celui du mort, et se retira ; après quoi, on les couvrit tous deux de bois, sur lequel on jeta de
ec celui du mort, et se retira ; après quoi, on les couvrit tous deux de bois, sur lequel on jeta de l’huile et d’autre ma
ra ; après quoi, on les couvrit tous deux de bois, sur lequel on jeta de l’huile et d’autre matière combustible, en laissa
; après quoi, on les couvrit tous deux de bois, sur lequel on jeta de l’ huile et d’autre matière combustible, en laissant
i, on les couvrit tous deux de bois, sur lequel on jeta de l’huile et d’ autre matière combustible, en laissant toutefois u
verture du côté du soleil couchant, par laquelle on pouvait voir tout le corps de cette femme et la tête de son mari dans
u côté du soleil couchant, par laquelle on pouvait voir tout le corps de cette femme et la tête de son mari dans son giron
ouchant, par laquelle on pouvait voir tout le corps de cette femme et la tête de son mari dans son giron, elle étant assis
par laquelle on pouvait voir tout le corps de cette femme et la tête de son mari dans son giron, elle étant assise sur so
son mari dans son giron, elle étant assise sur son séant, après quoi les bramènes mirent le feu au bûcher. Mais ce qu’il y
iron, elle étant assise sur son séant, après quoi les bramènes mirent le feu au bûcher. Mais ce qu’il y a de plus étonnant
feu au bûcher. Mais ce qu’il y a de plus étonnant, c’est que quoique le feu fût plus d’un gros quart d’heure avant que d’
Mais ce qu’il y a de plus étonnant, c’est que quoique le feu fût plus d’ un gros quart d’heure avant que d’être assez fort
, c’est que quoique le feu fût plus d’un gros quart d’heure avant que d’ être assez fort pour étouffer cette femme, et qu’e
fort pour étouffer cette femme, et qu’elle fût tout ce temps-là dans les douleurs qu’un petit feu peut causer et qu’il est
-là dans les douleurs qu’un petit feu peut causer et qu’il est facile de s’imaginer, elle ne changea jamais de situation,
peut causer et qu’il est facile de s’imaginer, elle ne changea jamais de situation, et ne donna jamais la moindre marque d
e s’imaginer, elle ne changea jamais de situation, et ne donna jamais la moindre marque d’impatience. Voilà Monsieur ce qu
ne changea jamais de situation, et ne donna jamais la moindre marque d’ impatience. Voilà Monsieur ce qui m’a été bien cer
rque d’impatience. Voilà Monsieur ce qui m’a été bien certifié, et si l’ on obligeait en Europe les femmes à se brûler aprè
Monsieur ce qui m’a été bien certifié, et si l’on obligeait en Europe les femmes à se brûler après la mort de leurs maris o
certifié, et si l’on obligeait en Europe les femmes à se brûler après la mort de leurs maris on n’entendrait point tant pa
, et si l’on obligeait en Europe les femmes à se brûler après la mort de leurs maris on n’entendrait point tant parler de
brûler après la mort de leurs maris on n’entendrait point tant parler de morts subites. Il est pourtant faux ce que disent
nt parler de morts subites. Il est pourtant faux ce que disent toutes les relations des voyageurs, que c’est un roi qui ord
toutes les relations des voyageurs, que c’est un roi qui ordonna que les femmes se brûleraient avec le cadavre, et cela, d
eurs, que c’est un roi qui ordonna que les femmes se brûleraient avec le cadavre, et cela, disent-ils, parce que les femme
femmes se brûleraient avec le cadavre, et cela, disent-ils, parce que les femmes empoisonnaient leurs maris. Je m’en suis i
absolument faux, car outre que cette loi n’aurait pas été faite pour les femmes des bramènes seules, les autres hommes mou
cette loi n’aurait pas été faite pour les femmes des bramènes seules, les autres hommes mourant aussi dru, si j’ose me serv
mènes seules, les autres hommes mourant aussi dru, si j’ose me servir de ce terme, c’est qu’il n’y a que les bramènes seul
rant aussi dru, si j’ose me servir de ce terme, c’est qu’il n’y a que les bramènes seuls que ces malheureux-ci croient sain
t saints, et qu’il n’y a que leurs femmes seules qui se font un point d’ honneur et de religion d’aller prendre part à leur
qu’il n’y a que leurs femmes seules qui se font un point d’honneur et de religion d’aller prendre part à leur béatitude, a
que leurs femmes seules qui se font un point d’honneur et de religion d’ aller prendre part à leur béatitude, après avoir p
n d’aller prendre part à leur béatitude, après avoir partagé ensemble les malheurs qui accompagnent la vie mortelle. [Mores
béatitude, après avoir partagé ensemble les malheurs qui accompagnent la vie mortelle. [Mores rubrique marginale] Pour ce
e. [Mores rubrique marginale] Pour ce qui est des Maures, ils suivent la religion de Mahomet et autant que j’en ai pu savo
brique marginale] Pour ce qui est des Maures, ils suivent la religion de Mahomet et autant que j’en ai pu savoir c’est la
suivent la religion de Mahomet et autant que j’en ai pu savoir c’est la secte de Hali, sans doute à cause de la proximité
la religion de Mahomet et autant que j’en ai pu savoir c’est la secte de Hali, sans doute à cause de la proximité de la Pe
t que j’en ai pu savoir c’est la secte de Hali, sans doute à cause de la proximité de la Perse. Ils brûlent aussi les corp
pu savoir c’est la secte de Hali, sans doute à cause de la proximité de la Perse. Ils brûlent aussi les corps morts, et l
savoir c’est la secte de Hali, sans doute à cause de la proximité de la Perse. Ils brûlent aussi les corps morts, et leur
li, sans doute à cause de la proximité de la Perse. Ils brûlent aussi les corps morts, et leur religion est tellement confu
s morts, et leur religion est tellement confuse qu’ils ne peuvent pas la débrouiller eux-mêmes. [Noirs ou esclaves rubriqu
u esclaves rubrique marginale] Pour ce qui est des noirs ou esclaves, le terme porte leur condition ; en effet il n’y a qu
aux autres avec une humiliation inconcevable, ce sont eux qui servent de pions ou de valets, tant aux autres noirs qu’aux
vec une humiliation inconcevable, ce sont eux qui servent de pions ou de valets, tant aux autres noirs qu’aux Européens. P
ux autres noirs qu’aux Européens. Pour une roupie qui est trente sols de notre monnaie, on en a un pour un mois qui s’entr
rt avec une fidélité exacte. Ceux qui travaillent au fort sont payés, les uns plus et les autres moins, et il y en a tel qu
lité exacte. Ceux qui travaillent au fort sont payés, les uns plus et les autres moins, et il y en a tel qui ne gagne que d
moins, et il y en a tel qui ne gagne que deux doudous ou deux liards de notre monnaie par jour, et qui ne laissent pas de
dous ou deux liards de notre monnaie par jour, et qui ne laissent pas de se nourrir. Ces malheureux vendent leurs enfants
aissent pas de se nourrir. Ces malheureux vendent leurs enfants à qui les veut acheter. Dieu permet sans doute ce peu d’att
t leurs enfants à qui les veut acheter. Dieu permet sans doute ce peu d’ attachement pour leur sang afin que ces enfants en
peu d’attachement pour leur sang afin que ces enfants en passant par les mains des chrétiens soient éclairés de la lumière
ue ces enfants en passant par les mains des chrétiens soient éclairés de la lumière de son Evangile ; peut-être est-ce aus
ces enfants en passant par les mains des chrétiens soient éclairés de la lumière de son Evangile ; peut-être est-ce aussi
en passant par les mains des chrétiens soient éclairés de la lumière de son Evangile ; peut-être est-ce aussi qu’ils ne s
s que ces enfants soient à eux, car leurs femmes sont communes à tous les autres Gentils ou Maures, et c’est dans leur ordr
es autres Gentils ou Maures, et c’est dans leur ordre que se prennent les filles de mauvaise vie dès l’âge de douze ans. Pa
entils ou Maures, et c’est dans leur ordre que se prennent les filles de mauvaise vie dès l’âge de douze ans. Par toute l’
c’est dans leur ordre que se prennent les filles de mauvaise vie dès l’ âge de douze ans. Par toute l’Europe, ce sont les
dans leur ordre que se prennent les filles de mauvaise vie dès l’âge de douze ans. Par toute l’Europe, ce sont les femmes
prennent les filles de mauvaise vie dès l’âge de douze ans. Par toute l’ Europe, ce sont les femmes qui sont marchandes en
s de mauvaise vie dès l’âge de douze ans. Par toute l’Europe, ce sont les femmes qui sont marchandes en gros de filles faci
s. Par toute l’Europe, ce sont les femmes qui sont marchandes en gros de filles faciles ; ici ce sont les hommes qui font
es femmes qui sont marchandes en gros de filles faciles ; ici ce sont les hommes qui font cet infâme commerce, et il n’y a
ci ce sont les hommes qui font cet infâme commerce, et il n’y a aucun d’ eux qui pour une roupie ne prostitue sa fille, sa
x qui pour une roupie ne prostitue sa fille, sa femme ou sa sœur, qui de leur côté se donnent très volontiers aux blancs o
Je ne croyais pas que cet abandon allât jusques à cet excès, mais je l’ ai vu et je le crois, et si je n’appréhendais de v
pas que cet abandon allât jusques à cet excès, mais je l’ai vu et je le crois, et si je n’appréhendais de vous offenser,
à cet excès, mais je l’ai vu et je le crois, et si je n’appréhendais de vous offenser, je vous dirais des choses que vous
pas. Ne me soupçonnez pas surtout, vous feriez un jugement téméraire, la seule curiosité m’y a porté, mes yeux ont vu, mes
noires et trop emportées, et ainsi n’ont aucun agrément pour un homme de bon sens et aussi rebuté des femmes que je le sui
agrément pour un homme de bon sens et aussi rebuté des femmes que je le suis, de qui vous savez que je n’ai pas lieu d’êt
pour un homme de bon sens et aussi rebuté des femmes que je le suis, de qui vous savez que je n’ai pas lieu d’être conten
uté des femmes que je le suis, de qui vous savez que je n’ai pas lieu d’ être content. Pardonnez-moi cette digression, et r
sion, et revenons à nos Noirs, qui sont plus malheureux qu’on ne peut le dire, et ce sont eux qui véritablement se ressent
e peut le dire, et ce sont eux qui véritablement se ressentent encore de la malédiction que Noé donna à Cham, l’un de ses
eut le dire, et ce sont eux qui véritablement se ressentent encore de la malédiction que Noé donna à Cham, l’un de ses enf
ent se ressentent encore de la malédiction que Noé donna à Cham, l’un de ses enfants, duquel on tient qu’ils sont descendu
descendus. Ils n’ont pour tout vêtement qu’une corde qui leur ceintre le ventre, où est attaché un méchant morceau de ling
e corde qui leur ceintre le ventre, où est attaché un méchant morceau de linge qui cache simplement ce que la pudeur défen
ù est attaché un méchant morceau de linge qui cache simplement ce que la pudeur défend de laisser voir et qui se retrousse
méchant morceau de linge qui cache simplement ce que la pudeur défend de laisser voir et qui se retrousse sur le derrière.
ement ce que la pudeur défend de laisser voir et qui se retrousse sur le derrière. Les Gentils et Maures sont couverts de
la pudeur défend de laisser voir et qui se retrousse sur le derrière. Les Gentils et Maures sont couverts de fort belles to
qui se retrousse sur le derrière. Les Gentils et Maures sont couverts de fort belles toiles indiennes et ont comme des jup
ennes et ont comme des jupes qui leur descendent jusques aux talons ; la tête couverte de bonnets, et des agrafes ou boucl
e des jupes qui leur descendent jusques aux talons ; la tête couverte de bonnets, et des agrafes ou boucles d’or à leurs o
s aux talons ; la tête couverte de bonnets, et des agrafes ou boucles d’ or à leurs oreilles. Pour souliers une simple seme
our souliers une simple semelle qui n’a qu’une courroie qui passe sur le cou du pied et s’attache au derrière, et au devan
pied et s’attache au derrière, et au devant un bouton qui passe entre le gros doigt du pied et le second. Cette chaussure
second. Cette chaussure est commune aux Portugaises qui sont ici avec les Français qu’elles ont épousés, mais puisque l’occ
ses qui sont ici avec les Français qu’elles ont épousés, mais puisque l’ occasion revient d’en parler, je ne puis m’empêche
ec les Français qu’elles ont épousés, mais puisque l’occasion revient d’ en parler, je ne puis m’empêcher de vous dire que
s, mais puisque l’occasion revient d’en parler, je ne puis m’empêcher de vous dire que ce sont de très dégoûtantes madames
n revient d’en parler, je ne puis m’empêcher de vous dire que ce sont de très dégoûtantes madames : il semble qu’elles aie
tantes madames : il semble qu’elles aient toujours une dent cassée et la bouche pleine de sang, à cause de leur bétel et a
il semble qu’elles aient toujours une dent cassée et la bouche pleine de sang, à cause de leur bétel et arec qu’elles mâch
mâchent incessamment et crachent à tout moment. Faut avoir bien envie de se marier pour l’être ici. Si je restais seul dan
nt et crachent à tout moment. Faut avoir bien envie de se marier pour l’ être ici. Si je restais seul dans le monde avec de
voir bien envie de se marier pour l’être ici. Si je restais seul dans le monde avec des salopes de même Dieu n’aurait que
s seul dans le monde avec des salopes de même Dieu n’aurait que faire de Déluge pour faire périr la race humaine, j’en fer
es salopes de même Dieu n’aurait que faire de Déluge pour faire périr la race humaine, j’en ferais assurément l’épitaphe,
re de Déluge pour faire périr la race humaine, j’en ferais assurément l’ épitaphe, et l’épitome. Mais retournons à Pondiché
ur faire périr la race humaine, j’en ferais assurément l’épitaphe, et l’ épitome. Mais retournons à Pondichéry. La religion
is assurément l’épitaphe, et l’épitome. Mais retournons à Pondichéry. La religion des Gentils et des Noirs est la même, ex
ais retournons à Pondichéry. La religion des Gentils et des Noirs est la même, excepté la circoncision que ces derniers n’
Pondichéry. La religion des Gentils et des Noirs est la même, excepté la circoncision que ces derniers n’ont pas et que le
st la même, excepté la circoncision que ces derniers n’ont pas et que les autres gardent. Leur mariage se fait de même, si
que les autres gardent. Leur mariage se fait de même, si ce n’est que les Noirs ou esclaves après avoir donné du riz à leur
ès avoir donné du riz à leurs épousées leur en versent trois fois sur la tête et en jettent sur le chemin par où ils doive
urs épousées leur en versent trois fois sur la tête et en jettent sur le chemin par où ils doivent passer l’un et l’autre
nt sur le chemin par où ils doivent passer l’un et l’autre en sortant de la pagode. L’adultère est puni de mort parmi les
sur le chemin par où ils doivent passer l’un et l’autre en sortant de la pagode. L’adultère est puni de mort parmi les Gen
in par où ils doivent passer l’un et l’autre en sortant de la pagode. L’ adultère est puni de mort parmi les Gentils et les
t passer l’un et l’autre en sortant de la pagode. L’adultère est puni de mort parmi les Gentils et les Maures, mais parmi
et l’autre en sortant de la pagode. L’adultère est puni de mort parmi les Gentils et les Maures, mais parmi les Noirs ou es
ortant de la pagode. L’adultère est puni de mort parmi les Gentils et les Maures, mais parmi les Noirs ou esclaves on n’en
adultère est puni de mort parmi les Gentils et les Maures, mais parmi les Noirs ou esclaves on n’en tient point de compte.
s et les Maures, mais parmi les Noirs ou esclaves on n’en tient point de compte. La fornication chez les premiers est suiv
ures, mais parmi les Noirs ou esclaves on n’en tient point de compte. La fornication chez les premiers est suivie du maria
compte. La fornication chez les premiers est suivie du mariage, chez les derniers passe pour une bagatelle ; une femme qui
age, chez les derniers passe pour une bagatelle ; une femme qui après la mort de son mari convole en seconde noce perd sa
z les derniers passe pour une bagatelle ; une femme qui après la mort de son mari convole en seconde noce perd sa renommée
la mort de son mari convole en seconde noce perd sa renommée, mais ne la perd pas pour être simplement entretenue et avoir
t son mari. Cette coutume-ci n’étend point son indulgence jusques sur les femmes des bramènes qui quelquefois et le plus so
son indulgence jusques sur les femmes des bramènes qui quelquefois et le plus souvent sont accordées dès l’âge de deux ou
es des bramènes qui quelquefois et le plus souvent sont accordées dès l’ âge de deux ou trois ans, et dont le mariage se co
bramènes qui quelquefois et le plus souvent sont accordées dès l’âge de deux ou trois ans, et dont le mariage se consomme
e plus souvent sont accordées dès l’âge de deux ou trois ans, et dont le mariage se consomme lorsque le mari et la femme s
ès l’âge de deux ou trois ans, et dont le mariage se consomme lorsque le mari et la femme sont tous deux en âge de se join
deux ou trois ans, et dont le mariage se consomme lorsque le mari et la femme sont tous deux en âge de se joindre. Que le
mariage se consomme lorsque le mari et la femme sont tous deux en âge de se joindre. Que les femmes de ceux-ci meurent ava
lorsque le mari et la femme sont tous deux en âge de se joindre. Que les femmes de ceux-ci meurent avant ou après la conso
mari et la femme sont tous deux en âge de se joindre. Que les femmes de ceux-ci meurent avant ou après la consommation du
n âge de se joindre. Que les femmes de ceux-ci meurent avant ou après la consommation du mariage, les maris cherchent part
femmes de ceux-ci meurent avant ou après la consommation du mariage, les maris cherchent parti ailleurs ; mais il n’en est
rchent parti ailleurs ; mais il n’en est pas ainsi des femmes, car si le mariage est consommé, elles sont obligées de se b
ainsi des femmes, car si le mariage est consommé, elles sont obligées de se brûler comme je vous ai dit, à moins que de vo
é, elles sont obligées de se brûler comme je vous ai dit, à moins que de vouloir passer pour infâmes ; mais si le mariage
je vous ai dit, à moins que de vouloir passer pour infâmes ; mais si le mariage n’est point consommé elles sont obligées
infâmes ; mais si le mariage n’est point consommé elles sont obligées de vivre dans un perpétuel célibat, la fréquentation
oint consommé elles sont obligées de vivre dans un perpétuel célibat, la fréquentation des hommes leur étant absolument dé
leur étant absolument défendue. On m’a dit et assuré qu’à cinq lieues de la mer les Maures et Gentils sont blancs comme le
r étant absolument défendue. On m’a dit et assuré qu’à cinq lieues de la mer les Maures et Gentils sont blancs comme les E
absolument défendue. On m’a dit et assuré qu’à cinq lieues de la mer les Maures et Gentils sont blancs comme les Européens
ré qu’à cinq lieues de la mer les Maures et Gentils sont blancs comme les Européens, et que j’en verrais à Bengale. Surtout
e ceux qu’on appelle esclaves sont noirs comme noir à noircir, et que les Maures ou Gentils que j’ai vus sont seulement bas
que les Maures ou Gentils que j’ai vus sont seulement basanés et ont les traits fort beaux et les cheveux longs et plats,
s que j’ai vus sont seulement basanés et ont les traits fort beaux et les cheveux longs et plats, ce que n’ont pas les autr
les traits fort beaux et les cheveux longs et plats, ce que n’ont pas les autres dont la tête ressemble plutôt à la toison
beaux et les cheveux longs et plats, ce que n’ont pas les autres dont la tête ressemble plutôt à la toison d’un mouton noi
et plats, ce que n’ont pas les autres dont la tête ressemble plutôt à la toison d’un mouton noir qu’à la chevelure d’un ho
ce que n’ont pas les autres dont la tête ressemble plutôt à la toison d’ un mouton noir qu’à la chevelure d’un homme, et le
utres dont la tête ressemble plutôt à la toison d’un mouton noir qu’à la chevelure d’un homme, et lesquels ont outre cela
tête ressemble plutôt à la toison d’un mouton noir qu’à la chevelure d’ un homme, et lesquels ont outre cela le nez plat e
mouton noir qu’à la chevelure d’un homme, et lesquels ont outre cela le nez plat et camus, le front petit et étroit, et l
hevelure d’un homme, et lesquels ont outre cela le nez plat et camus, le front petit et étroit, et les lèvres fort grosses
els ont outre cela le nez plat et camus, le front petit et étroit, et les lèvres fort grosses. Vous voyez bien par cette re
t more ou maure, car je ne sais comme il s’écrit, ne dit pas un homme de couleur noire, mais seulement un gentil ou mahomé
e couleur noire, mais seulement un gentil ou mahométan, car il y en a de l’une et de l’autre secte. J’avais envie de voir
ire, mais seulement un gentil ou mahométan, car il y en a de l’une et de l’autre secte. J’avais envie de voir une pagode,
mahométan, car il y en a de l’une et de l’autre secte. J’avais envie de voir une pagode, et je me mis en chemin pour cela
chemin pour cela avec trois autres Français dont un qui nous servait de guide me trompa, et me fit inutilement marcher pr
rvait de guide me trompa, et me fit inutilement marcher presque toute la nuit. Je crois quelque raillerie qu’on en ait fai
faite qu’il ne nous conduisit pas plutôt parce qu’il n’aurait pas eu le pouvoir de nous y faire entrer, que par envie de
l ne nous conduisit pas plutôt parce qu’il n’aurait pas eu le pouvoir de nous y faire entrer, que par envie de me jouer un
u’il n’aurait pas eu le pouvoir de nous y faire entrer, que par envie de me jouer un tour de Normand, car enfin il marcha
le pouvoir de nous y faire entrer, que par envie de me jouer un tour de Normand, car enfin il marcha autant que moi et en
marcha autant que moi et en fut du moins aussi fatigué, ou il devait l’ être, car j’ai les jambes bonnes grâce à Dieu, et
e moi et en fut du moins aussi fatigué, ou il devait l’être, car j’ai les jambes bonnes grâce à Dieu, et lui est boiteux. E
à fait ma peine puisque c’est dans ce pèlerinage nocturne que je vis le corps mort brûlé dont je vous ai parlé ci-dessus,
s mort brûlé dont je vous ai parlé ci-dessus, et dont je jetai au feu la provision après avoir cassé les plats. A l’égard
rlé ci-dessus, et dont je jetai au feu la provision après avoir cassé les plats. A l’égard des pagodes, les idolâtres ne so
, et dont je jetai au feu la provision après avoir cassé les plats. A l’ égard des pagodes, les idolâtres ne souffrent poin
feu la provision après avoir cassé les plats. A l’égard des pagodes, les idolâtres ne souffrent point qu’on y entre que le
égard des pagodes, les idolâtres ne souffrent point qu’on y entre que le moins qu’ils peuvent ; encore dit-on qu’il y faut
e qu’un chrétien ne doit pas faire. Pour moi, je me serais conformé à l’ exemple que nous en ont laissé Messieurs Crusius e
ple que nous en ont laissé Messieurs Crusius et Brugman, ambassadeurs de Monsieur le duc de Holstein en Perse, qui suivant
en ont laissé Messieurs Crusius et Brugman, ambassadeurs de Monsieur le duc de Holstein en Perse, qui suivant la relation
laissé Messieurs Crusius et Brugman, ambassadeurs de Monsieur le duc de Holstein en Perse, qui suivant la relation du Sr
an, ambassadeurs de Monsieur le duc de Holstein en Perse, qui suivant la relation du Sr Olearius, secrétaire de cette amba
Holstein en Perse, qui suivant la relation du Sr Olearius, secrétaire de cette ambassade, ne firent aucune difficulté de s
Olearius, secrétaire de cette ambassade, ne firent aucune difficulté de se déchausser et désarmer pour entrer dans le tom
irent aucune difficulté de se déchausser et désarmer pour entrer dans le tombeau de Sich Sephy, roi de Perse, que les gens
e difficulté de se déchausser et désarmer pour entrer dans le tombeau de Sich Sephy, roi de Perse, que les gens du pays re
désarmer pour entrer dans le tombeau de Sich Sephy, roi de Perse, que les gens du pays regardent comme un saint, et pour co
rs mais ma chemise aussi, et j’y aurais entré très volontiers en état de pure nature Justement comme on peint nos deux pre
rt à ma religion. Quoique je n’y aie point entré, je ne laisserai pas de vous dire ce qui en est le tenant de bonne main.
e n’y aie point entré, je ne laisserai pas de vous dire ce qui en est le tenant de bonne main. C’est un grand bâtiment de
point entré, je ne laisserai pas de vous dire ce qui en est le tenant de bonne main. C’est un grand bâtiment de belle pier
s dire ce qui en est le tenant de bonne main. C’est un grand bâtiment de belle pierre, bien unie et bien jointe, fort élev
nie et bien jointe, fort élevé, bâti en rond, qui finit en pointe par le haut, à peu près comme un pain de sucre. L’idole
ti en rond, qui finit en pointe par le haut, à peu près comme un pain de sucre. L’idole qu’ils y adorent a le corps d’un h
, qui finit en pointe par le haut, à peu près comme un pain de sucre. L’ idole qu’ils y adorent a le corps d’un homme, assi
e haut, à peu près comme un pain de sucre. L’idole qu’ils y adorent a le corps d’un homme, assis comme les tailleurs sont
peu près comme un pain de sucre. L’idole qu’ils y adorent a le corps d’ un homme, assis comme les tailleurs sont en France
de sucre. L’idole qu’ils y adorent a le corps d’un homme, assis comme les tailleurs sont en France. Il a plus de quatre toi
corps d’un homme, assis comme les tailleurs sont en France. Il a plus de quatre toises de hauteur et est posé sur un cube
assis comme les tailleurs sont en France. Il a plus de quatre toises de hauteur et est posé sur un cube de trois toises e
France. Il a plus de quatre toises de hauteur et est posé sur un cube de trois toises en carré. Cet idole a deux bras et d
n cube de trois toises en carré. Cet idole a deux bras et deux mains, la tête d’un éléphant, et sur la poitrine une Figure
e trois toises en carré. Cet idole a deux bras et deux mains, la tête d’ un éléphant, et sur la poitrine une Figure de diab
é. Cet idole a deux bras et deux mains, la tête d’un éléphant, et sur la poitrine une Figure de diable pareille à celle qu
s et deux mains, la tête d’un éléphant, et sur la poitrine une Figure de diable pareille à celle que les peintres font pou
léphant, et sur la poitrine une Figure de diable pareille à celle que les peintres font pour faire peur aux femmes et aux p
x petits enfants. Il a à côté de lui quatre-vingts figures semblables de la hauteur d’un homme chacune, et ce sont là comm
etits enfants. Il a à côté de lui quatre-vingts figures semblables de la hauteur d’un homme chacune, et ce sont là comme s
ts. Il a à côté de lui quatre-vingts figures semblables de la hauteur d’ un homme chacune, et ce sont là comme ses garde-co
cune, et ce sont là comme ses garde-corps. C’est devant cet idole que les Gentils et esclaves se prosternent et c’est cette
osternent et c’est cette belle figure que je voudrais bien avoir vue. La raison que les idolâtres donnent de ce que cet id
’est cette belle figure que je voudrais bien avoir vue. La raison que les idolâtres donnent de ce que cet idole-ci a une tê
e que je voudrais bien avoir vue. La raison que les idolâtres donnent de ce que cet idole-ci a une tête d’éléphant (car to
La raison que les idolâtres donnent de ce que cet idole-ci a une tête d’ éléphant (car toutes leurs idoles en ont de différ
ue cet idole-ci a une tête d’éléphant (car toutes leurs idoles en ont de différentes, les unes d’hommes, les autres de bêt
a une tête d’éléphant (car toutes leurs idoles en ont de différentes, les unes d’hommes, les autres de bêtes), c’est disent
e d’éléphant (car toutes leurs idoles en ont de différentes, les unes d’ hommes, les autres de bêtes), c’est disent-ils que
nt (car toutes leurs idoles en ont de différentes, les unes d’hommes, les autres de bêtes), c’est disent-ils que Coinda et
tes leurs idoles en ont de différentes, les unes d’hommes, les autres de bêtes), c’est disent-ils que Coinda et Mado étant
les autres de bêtes), c’est disent-ils que Coinda et Mado étants tous les deux sur terre vivants, Coinda revenant de la cha
oinda et Mado étants tous les deux sur terre vivants, Coinda revenant de la chasse et rentrant chez lui trouva que Mado ba
da et Mado étants tous les deux sur terre vivants, Coinda revenant de la chasse et rentrant chez lui trouva que Mado baisa
hasse et rentrant chez lui trouva que Mado baisait sa femme, sur quoi le dépit lui prit de voir qu’un autre faisait sa bes
chez lui trouva que Mado baisait sa femme, sur quoi le dépit lui prit de voir qu’un autre faisait sa besogne. Il lui coupa
e dépit lui prit de voir qu’un autre faisait sa besogne. Il lui coupa la tête et l’alla jeter dans la rivière. Sa colère é
prit de voir qu’un autre faisait sa besogne. Il lui coupa la tête et l’ alla jeter dans la rivière. Sa colère étant passée
n autre faisait sa besogne. Il lui coupa la tête et l’alla jeter dans la rivière. Sa colère étant passée et sa vengeance a
tant passée et sa vengeance assouvie, il revint chez lui sans montrer de ressentiment à sa femme. Elle, le voyant d’un esp
ie, il revint chez lui sans montrer de ressentiment à sa femme. Elle, le voyant d’un esprit tranquille et rassis, lui repr
int chez lui sans montrer de ressentiment à sa femme. Elle, le voyant d’ un esprit tranquille et rassis, lui représenta qu’
ant d’un esprit tranquille et rassis, lui représenta qu’il avait tort d’ avoir tué un dieu comme lui. Coinda à cette remont
Coinda à cette remontrance sort et trouve un éléphant à qui il coupa la tête et la vint mettre sur le corps de Mado, qui
ette remontrance sort et trouve un éléphant à qui il coupa la tête et la vint mettre sur le corps de Mado, qui depuis ce t
rt et trouve un éléphant à qui il coupa la tête et la vint mettre sur le corps de Mado, qui depuis ce temps-là n’en a poin
uve un éléphant à qui il coupa la tête et la vint mettre sur le corps de Mado, qui depuis ce temps-là n’en a point eu d’au
t mettre sur le corps de Mado, qui depuis ce temps-là n’en a point eu d’ autre, la sienne n’ayant pu être trouvée où Coinda
n’en a point eu d’autre, la sienne n’ayant pu être trouvée où Coinda l’ avait jetée. Voilà leur croyance sur cet idole, et
l’avait jetée. Voilà leur croyance sur cet idole, et qui est sûre me l’ ayant fait expliquer par un esclave idolâtre. Acco
un esclave idolâtre. Accordez cela, si vous pouvez, avec leur coutume de punir l’adultère de mort, et voyez la patience de
e idolâtre. Accordez cela, si vous pouvez, avec leur coutume de punir l’ adultère de mort, et voyez la patience de Coinda d
Accordez cela, si vous pouvez, avec leur coutume de punir l’adultère de mort, et voyez la patience de Coinda de n’avoir p
vous pouvez, avec leur coutume de punir l’adultère de mort, et voyez la patience de Coinda de n’avoir pas puni sa femme p
, avec leur coutume de punir l’adultère de mort, et voyez la patience de Coinda de n’avoir pas puni sa femme plutôt que le
r coutume de punir l’adultère de mort, et voyez la patience de Coinda de n’avoir pas puni sa femme plutôt que le galant, c
t voyez la patience de Coinda de n’avoir pas puni sa femme plutôt que le galant, car pour moi je vous avoue que je n’y voi
ur moi je vous avoue que je n’y vois goutte. Leur religion est pleine de pareilles sottises, et ils donnent à tous leurs i
rai qu’ils ne regardent point leurs idoles comme un Dieu premier être de tout, et que ce sont seulement des hommes d’une v
mme un Dieu premier être de tout, et que ce sont seulement des hommes d’ une vertu éminente, qu’ils prétendent avoir été dé
dit Virgile : Quos ardens evexit ad aethera virtus A peu près comme les anciens Romains déifiaient leurs Empereurs ; sur
près comme les anciens Romains déifiaient leurs Empereurs ; sur quoi la réflexion de Sévère dans le Polieucte de Monsr. C
es anciens Romains déifiaient leurs Empereurs ; sur quoi la réflexion de Sévère dans le Polieucte de Monsr. Corneille me p
ins déifiaient leurs Empereurs ; sur quoi la réflexion de Sévère dans le Polieucte de Monsr. Corneille me paraît fort just
neille me paraît fort juste : Nos ayeux à leur gré faisaient un Dieu d’ un homme Et le sang parmi nous conservant leurs er
ît fort juste : Nos ayeux à leur gré faisaient un Dieu d’un homme Et le sang parmi nous conservant leurs erreurs Nous rem
homme Et le sang parmi nous conservant leurs erreurs Nous remplissons le ciel de tous nos empereurs ? L’oserais-je dire s
le sang parmi nous conservant leurs erreurs Nous remplissons le ciel de tous nos empereurs ? L’oserais-je dire sans impi
rvant leurs erreurs Nous remplissons le ciel de tous nos empereurs ? L’ oserais-je dire sans impiété ? Il me paraît que le
re sans impiété ? Il me paraît que leurs idoles sont parmi eux ce que les saints sont parmi nous. En effet ne reconnaissons
s sont parmi nous. En effet ne reconnaissons-nous pas pour sanctifiés les martyrs et les autres grands personnages chrétien
us. En effet ne reconnaissons-nous pas pour sanctifiés les martyrs et les autres grands personnages chrétiens dont la vie n
anctifiés les martyrs et les autres grands personnages chrétiens dont la vie nous paraît avoir été toute sainte ? ne leur
ainte ? ne leur rendons-nous pas un culte tout religieux, et cela sur la bonne foi des procès-verbaux de leur vie dont bie
un culte tout religieux, et cela sur la bonne foi des procès-verbaux de leur vie dont bien souvent on ne voit que le deho
e foi des procès-verbaux de leur vie dont bien souvent on ne voit que le dehors, Dieu seul s’étant réservé la connaissance
dont bien souvent on ne voit que le dehors, Dieu seul s’étant réservé la connaissance du secret des cœurs, et sur la foi d
Dieu seul s’étant réservé la connaissance du secret des cœurs, et sur la foi des miracles souvent mal avérés ? Il est inut
cœurs, et sur la foi des miracles souvent mal avérés ? Il est inutile d’ entrer dans le détail des abus qui y ont été recon
la foi des miracles souvent mal avérés ? Il est inutile d’entrer dans le détail des abus qui y ont été reconnus, par lesqu
ns le détail des abus qui y ont été reconnus, par lesquels on abusait de la bonne foi des peuples. Je poursuis avec Monsr.
le détail des abus qui y ont été reconnus, par lesquels on abusait de la bonne foi des peuples. Je poursuis avec Monsr. Co
peuples. Je poursuis avec Monsr. Corneille : Mais à parler sans fard de tant d’apothéoses L’effet est bien douteux de ces
Je poursuis avec Monsr. Corneille : Mais à parler sans fard de tant d’ apothéoses L’effet est bien douteux de ces métamor
avec Monsr. Corneille : Mais à parler sans fard de tant d’apothéoses L’ effet est bien douteux de ces métamorphoses. Si j
Mais à parler sans fard de tant d’apothéoses L’effet est bien douteux de ces métamorphoses. Si je n’étais pas né catholiq
orphoses. Si je n’étais pas né catholique, apostolique et romain par la bonté de Dieu, si je n’étais pas connu pour aussi
Si je n’étais pas né catholique, apostolique et romain par la bonté de Dieu, si je n’étais pas connu pour aussi zélé pou
Dieu, si je n’étais pas connu pour aussi zélé pour ma religion que je le suis, vous pourriez croire que ceci sent un peu l
ma religion que je le suis, vous pourriez croire que ceci sent un peu le libertinage et le calvinisme, mais ce n’est qu’un
le suis, vous pourriez croire que ceci sent un peu le libertinage et le calvinisme, mais ce n’est qu’une simple comparais
mais ce n’est qu’une simple comparaison que je fais, sans y prétendre de conséquence et seulement pour faire connaître que
ement pour faire connaître que, puisque nous, qui sommes éclairés sur la religion et la divinité plus que peuple du monde,
e connaître que, puisque nous, qui sommes éclairés sur la religion et la divinité plus que peuple du monde, reconnaissons
religion et la divinité plus que peuple du monde, reconnaissons dans le ciel des esprits bienheureux qui ont été hommes c
omme nous, nous ne devons pas nous étonner si des peuples abîmés dans les ténèbres de l’ignorance adorent des figures d’hom
us ne devons pas nous étonner si des peuples abîmés dans les ténèbres de l’ignorance adorent des figures d’hommes qu’ils d
ne devons pas nous étonner si des peuples abîmés dans les ténèbres de l’ ignorance adorent des figures d’hommes qu’ils dise
s peuples abîmés dans les ténèbres de l’ignorance adorent des figures d’ hommes qu’ils disent avoir été parmi leurs ancêtre
ent des figures d’hommes qu’ils disent avoir été parmi leurs ancêtres d’ une vertu toute héroïque. Bien est vrai que parmi
urs ancêtres d’une vertu toute héroïque. Bien est vrai que parmi nous la moindre faute apparente ou soupçonnée, empêche la
vrai que parmi nous la moindre faute apparente ou soupçonnée, empêche la sanctification, et que l’adultère de Mado nous au
ndre faute apparente ou soupçonnée, empêche la sanctification, et que l’ adultère de Mado nous aurait fait détester sa mémo
apparente ou soupçonnée, empêche la sanctification, et que l’adultère de Mado nous aurait fait détester sa mémoire surtout
utrefois chez leurs ancêtres qu’une chose blâmable mais tolérable. Je le répète encore, dans tout ce discours, je n’ai pré
tout ce discours, je n’ai prétendu que vous faire comprendre quel est le sentiment des idolâtres sur leurs idoles et cela
à conséquence et qui selon mon sens ne renferme aucun venin. Je vous la donne dans cet esprit et vous prie de la prendre
e renferme aucun venin. Je vous la donne dans cet esprit et vous prie de la prendre de même. Il faut absolument que ces pe
enferme aucun venin. Je vous la donne dans cet esprit et vous prie de la prendre de même. Il faut absolument que ces peupl
es peuples-ci aient eu autrefois quelque teinture du christianisme et de la naissance de Jésus-Christ, et c’est sans doute
peuples-ci aient eu autrefois quelque teinture du christianisme et de la naissance de Jésus-Christ, et c’est sans doute sa
ent eu autrefois quelque teinture du christianisme et de la naissance de Jésus-Christ, et c’est sans doute saint Thomas, c
sans doute saint Thomas, comme dit Monsieur Godeau dans son Histoire de l’Eglise, qui est venu dans ce pays-ci, qui leur
ns doute saint Thomas, comme dit Monsieur Godeau dans son Histoire de l’ Eglise, qui est venu dans ce pays-ci, qui leur en
u dans ce pays-ci, qui leur en avait donné connaissance en y prêchant l’ Evangile, mais dont il ne leur reste plus qu’une i
us qu’une idée fort confuse. Je fonde cela sur ce que vers Surate sur la côte de Malabare ils adorent une autre idole qu’i
e idée fort confuse. Je fonde cela sur ce que vers Surate sur la côte de Malabare ils adorent une autre idole qu’ils appel
ant dans ses bras, qu’ils nomment Christon. Notez s’il vous plaît que le mot de Cita dans leur langue signifie vierge ou p
s ses bras, qu’ils nomment Christon. Notez s’il vous plaît que le mot de Cita dans leur langue signifie vierge ou pucelle 
ils en disent : Que cette Cita Maria devint grosse ; qu’elle accoucha d’ un enfant qui fut nommé Christon ; qu’on disait qu
fant qui fut nommé Christon ; qu’on disait que cet enfant devait être le Roi des Rois ; que les rois voisins en prirent l’
iston ; qu’on disait que cet enfant devait être le Roi des Rois ; que les rois voisins en prirent l’alarme ; qu’ils firent
enfant devait être le Roi des Rois ; que les rois voisins en prirent l’ alarme ; qu’ils firent mourir beaucoup d’enfants,
les rois voisins en prirent l’alarme ; qu’ils firent mourir beaucoup d’ enfants, et que Cita Maria pour sauver le sien fut
beaucoup d’enfants, et que Cita Maria pour sauver le sien fut obligée de sortir de son pays et de l’emporter. Cela tient f
’enfants, et que Cita Maria pour sauver le sien fut obligée de sortir de son pays et de l’emporter. Cela tient fort de la
e Cita Maria pour sauver le sien fut obligée de sortir de son pays et de l’emporter. Cela tient fort de la naissance du Me
ita Maria pour sauver le sien fut obligée de sortir de son pays et de l’ emporter. Cela tient fort de la naissance du Messi
n fut obligée de sortir de son pays et de l’emporter. Cela tient fort de la naissance du Messie et de la persécution d’Hér
ut obligée de sortir de son pays et de l’emporter. Cela tient fort de la naissance du Messie et de la persécution d’Hérode
n pays et de l’emporter. Cela tient fort de la naissance du Messie et de la persécution d’Hérode. J’aurais bien voulu en s
ays et de l’emporter. Cela tient fort de la naissance du Messie et de la persécution d’Hérode. J’aurais bien voulu en savo
orter. Cela tient fort de la naissance du Messie et de la persécution d’ Hérode. J’aurais bien voulu en savoir davantage, m
a persécution d’Hérode. J’aurais bien voulu en savoir davantage, mais le noir ou esclave, que je faisais interroger par un
ui m’expliquait tout en latin, n’en savait pas davantage, n’étant pas de cette côte de Malabare mais de celle de Coromande
t tout en latin, n’en savait pas davantage, n’étant pas de cette côte de Malabare mais de celle de Coromandel où nous somm
n’en savait pas davantage, n’étant pas de cette côte de Malabare mais de celle de Coromandel où nous sommes. C’est de lui
it pas davantage, n’étant pas de cette côte de Malabare mais de celle de Coromandel où nous sommes. C’est de lui que je sa
te côte de Malabare mais de celle de Coromandel où nous sommes. C’est de lui que je sais ce que je vous ai dit de Coinda,
mandel où nous sommes. C’est de lui que je sais ce que je vous ai dit de Coinda, Mado, de leurs coutumes et de leur pagode
mmes. C’est de lui que je sais ce que je vous ai dit de Coinda, Mado, de leurs coutumes et de leur pagode et de l’idole ;
e je sais ce que je vous ai dit de Coinda, Mado, de leurs coutumes et de leur pagode et de l’idole ; et comme il est lui-m
e vous ai dit de Coinda, Mado, de leurs coutumes et de leur pagode et de l’idole ; et comme il est lui-même idolâtre, et q
ous ai dit de Coinda, Mado, de leurs coutumes et de leur pagode et de l’ idole ; et comme il est lui-même idolâtre, et qu’i
dole ; et comme il est lui-même idolâtre, et qu’il doit être instruit de tout ce qui regarde l’idolâtrie, je ne fais point
lui-même idolâtre, et qu’il doit être instruit de tout ce qui regarde l’ idolâtrie, je ne fais point de difficulté de croir
it être instruit de tout ce qui regarde l’idolâtrie, je ne fais point de difficulté de croire ce qu’il m’en a dit et que j
it de tout ce qui regarde l’idolâtrie, je ne fais point de difficulté de croire ce qu’il m’en a dit et que je vous ai écri
es superstitions et y sont entretenus par des scélérats qui profitent de leur faiblesse ; et à qui le diable même donne le
tretenus par des scélérats qui profitent de leur faiblesse ; et à qui le diable même donne le pouvoir de faire des choses
érats qui profitent de leur faiblesse ; et à qui le diable même donne le pouvoir de faire des choses surnaturelles. Il fau
rofitent de leur faiblesse ; et à qui le diable même donne le pouvoir de faire des choses surnaturelles. Il faut vous dire
ce, à Pondichéry même. Il y avait fort longtemps qu’il n’avait plu et les gentils et esclaves avaient besoin de pluie pour
longtemps qu’il n’avait plu et les gentils et esclaves avaient besoin de pluie pour leur riz. Leurs prêtres ou bramènes le
aves avaient besoin de pluie pour leur riz. Leurs prêtres ou bramènes les Firent assembler. Un Français, dont je sais ceci,
es les Firent assembler. Un Français, dont je sais ceci, nommé Monsr. de Saint-Paul officier de la Compagnie, s’y trouva ;
. Un Français, dont je sais ceci, nommé Monsr. de Saint-Paul officier de la Compagnie, s’y trouva ; sa présence ne les emp
n Français, dont je sais ceci, nommé Monsr. de Saint-Paul officier de la Compagnie, s’y trouva ; sa présence ne les empêch
. de Saint-Paul officier de la Compagnie, s’y trouva ; sa présence ne les empêcha pas de poursuivre. Ils prirent un poulet
officier de la Compagnie, s’y trouva ; sa présence ne les empêcha pas de poursuivre. Ils prirent un poulet noir, en coupèr
s empêcha pas de poursuivre. Ils prirent un poulet noir, en coupèrent la tête, jetèrent le corps, mirent cette tête sur un
oursuivre. Ils prirent un poulet noir, en coupèrent la tête, jetèrent le corps, mirent cette tête sur une pierre, au pied
la tête, jetèrent le corps, mirent cette tête sur une pierre, au pied d’ un arbre, se prosternèrent tous devant cette tête,
d d’un arbre, se prosternèrent tous devant cette tête, et, après plus d’ un gros quart d’heure de heurlements et d’imprécat
nèrent tous devant cette tête, et, après plus d’un gros quart d’heure de heurlements et d’imprécations pour lui demander d
cette tête, et, après plus d’un gros quart d’heure de heurlements et d’ imprécations pour lui demander de la pluie, ils la
gros quart d’heure de heurlements et d’imprécations pour lui demander de la pluie, ils la prièrent de leur faire signe qu’
s quart d’heure de heurlements et d’imprécations pour lui demander de la pluie, ils la prièrent de leur faire signe qu’ell
e de heurlements et d’imprécations pour lui demander de la pluie, ils la prièrent de leur faire signe qu’elle en envoierai
ents et d’imprécations pour lui demander de la pluie, ils la prièrent de leur faire signe qu’elle en envoierait. La tête r
la pluie, ils la prièrent de leur faire signe qu’elle en envoierait. La tête remua trois fois, et dans les vingt-quatre h
faire signe qu’elle en envoierait. La tête remua trois fois, et dans les vingt-quatre heures la pluie vint. Il est inutile
envoierait. La tête remua trois fois, et dans les vingt-quatre heures la pluie vint. Il est inutile de dire que c’était le
s fois, et dans les vingt-quatre heures la pluie vint. Il est inutile de dire que c’était les esprits vitaux qui s’exhalai
vingt-quatre heures la pluie vint. Il est inutile de dire que c’était les esprits vitaux qui s’exhalaient, un si long espac
re que c’était les esprits vitaux qui s’exhalaient, un si long espace de temps devait les avoir assoupis, et pour moi je n
es esprits vitaux qui s’exhalaient, un si long espace de temps devait les avoir assoupis, et pour moi je n’en puis rien dir
vait les avoir assoupis, et pour moi je n’en puis rien dire sinon que le diable y avait part et s’en mêlait. Ces peuples s
Ces peuples sont charitables et hospitaliers : ils entretiennent sur les chemins des hôpitaux qu’ils appellent chandrys, o
retiennent sur les chemins des hôpitaux qu’ils appellent chandrys, où les passants et pèlerins trouvent ce qui leur est néc
ant leurs fondations, c’est-à-dire qu’il y en a qui donnent du riz et de l’eau, d’autres du bois, d’autres des œufs, d’aut
leurs fondations, c’est-à-dire qu’il y en a qui donnent du riz et de l’ eau, d’autres du bois, d’autres des œufs, d’autres
u, d’autres du bois, d’autres des œufs, d’autres des poules, d’autres le couvert et enfin ce qu’ils doivent donner suivant
poules, d’autres le couvert et enfin ce qu’ils doivent donner suivant l’ intention de leurs fondateurs. Les Maures et les G
tres le couvert et enfin ce qu’ils doivent donner suivant l’intention de leurs fondateurs. Les Maures et les Gentils surto
fin ce qu’ils doivent donner suivant l’intention de leurs fondateurs. Les Maures et les Gentils surtout donnent à l’apparen
doivent donner suivant l’intention de leurs fondateurs. Les Maures et les Gentils surtout donnent à l’apparence, et lorsqu’
tion de leurs fondateurs. Les Maures et les Gentils surtout donnent à l’ apparence, et lorsqu’ils régalent quelques étrange
donnent à l’apparence, et lorsqu’ils régalent quelques étrangers ils le font avec le plus de magnificence qu’il leur est
apparence, et lorsqu’ils régalent quelques étrangers ils le font avec le plus de magnificence qu’il leur est possible. La
e, et lorsqu’ils régalent quelques étrangers ils le font avec le plus de magnificence qu’il leur est possible. La chair et
ers ils le font avec le plus de magnificence qu’il leur est possible. La chair et le poisson n’y sont point épargnés, la b
ont avec le plus de magnificence qu’il leur est possible. La chair et le poisson n’y sont point épargnés, la boisson non p
il leur est possible. La chair et le poisson n’y sont point épargnés, la boisson non plus, telle qu’ils l’ont. Pour desser
le poisson n’y sont point épargnés, la boisson non plus, telle qu’ils l’ ont. Pour dessert ils font entrer des courtisanes
hes. Ces infâmes n’ont pour tout habillement que des pagnes ou pièces de toile qui leur couvrent depuis le nombril jusques
abillement que des pagnes ou pièces de toile qui leur couvrent depuis le nombril jusques à moitié de la cuisse, ont les br
pièces de toile qui leur couvrent depuis le nombril jusques à moitié de la cuisse, ont les bras pleins de colliers et le
èces de toile qui leur couvrent depuis le nombril jusques à moitié de la cuisse, ont les bras pleins de colliers et le col
ui leur couvrent depuis le nombril jusques à moitié de la cuisse, ont les bras pleins de colliers et le col aussi, et les d
depuis le nombril jusques à moitié de la cuisse, ont les bras pleins de colliers et le col aussi, et les doigts et les or
ril jusques à moitié de la cuisse, ont les bras pleins de colliers et le col aussi, et les doigts et les oreilles chargés
tié de la cuisse, ont les bras pleins de colliers et le col aussi, et les doigts et les oreilles chargés d’anneaux et de ba
se, ont les bras pleins de colliers et le col aussi, et les doigts et les oreilles chargés d’anneaux et de bagues d’argent,
ns de colliers et le col aussi, et les doigts et les oreilles chargés d’ anneaux et de bagues d’argent, d’or ou de cuivre,
s et le col aussi, et les doigts et les oreilles chargés d’anneaux et de bagues d’argent, d’or ou de cuivre, et du reste e
l aussi, et les doigts et les oreilles chargés d’anneaux et de bagues d’ argent, d’or ou de cuivre, et du reste elles sont
t les doigts et les oreilles chargés d’anneaux et de bagues d’argent, d’ or ou de cuivre, et du reste elles sont toutes nue
igts et les oreilles chargés d’anneaux et de bagues d’argent, d’or ou de cuivre, et du reste elles sont toutes nues. Elles
’or ou de cuivre, et du reste elles sont toutes nues. Elles portent à la main gauche une espèce de tambour de basque, et d
ste elles sont toutes nues. Elles portent à la main gauche une espèce de tambour de basque, et dansent tant que les convié
ont toutes nues. Elles portent à la main gauche une espèce de tambour de basque, et dansent tant que les conviés veulent.
à la main gauche une espèce de tambour de basque, et dansent tant que les conviés veulent. Si un des conviés veut faire à s
conviés veulent. Si un des conviés veut faire à son hôte toute sorte d’ honneur il faut qu’il prenne une de ces infâmes, q
veut faire à son hôte toute sorte d’honneur il faut qu’il prenne une de ces infâmes, qu’il la mène dans un endroit retiré
toute sorte d’honneur il faut qu’il prenne une de ces infâmes, qu’il la mène dans un endroit retiré, et que là il en fass
dans un endroit retiré, et que là il en fasse à sa volonté ; ensuite de quoi il revient comme s’il venait de faire une bo
oi il revient comme s’il venait de faire une bonne action. Ces sortes de régals se pratiquent presque par tout l’Orient, l
une bonne action. Ces sortes de régals se pratiquent presque par tout l’ Orient, les peuples étant ici les plus impurs et l
action. Ces sortes de régals se pratiquent presque par tout l’Orient, les peuples étant ici les plus impurs et les plus cor
régals se pratiquent presque par tout l’Orient, les peuples étant ici les plus impurs et les plus corrompus qu’ il y ait da
t presque par tout l’Orient, les peuples étant ici les plus impurs et les plus corrompus qu’ il y ait dans le monde. Voilà
les étant ici les plus impurs et les plus corrompus qu’ il y ait dans le monde. Voilà tout ce que j’ai pu apprendre de ces
ompus qu’ il y ait dans le monde. Voilà tout ce que j’ai pu apprendre de ces peuples-ci, et j’ai vu quelque chose qui va v
i, et j’ai vu quelque chose qui va vous surprendre, et que je ne sais de quelle manière je pourrai exprimer en termes honn
lle manière je pourrai exprimer en termes honnêtes*. C’est qu’au coin d’ un étang qui n’est pas à deux cents pas du fort, i
d’un étang qui n’est pas à deux cents pas du fort, il y a un morceau de bois élevé de deux pieds et demi ou environ, qui
i n’est pas à deux cents pas du fort, il y a un morceau de bois élevé de deux pieds et demi ou environ, qui représente au
ois élevé de deux pieds et demi ou environ, qui représente au naturel la racine du genre humain, auquel ces peuples oblige
nte au naturel la racine du genre humain, auquel ces peuples obligent les femmes qui sont stériles d’aller se frotter jusqu
enre humain, auquel ces peuples obligent les femmes qui sont stériles d’ aller se frotter jusques à la pollution certain en
es obligent les femmes qui sont stériles d’aller se frotter jusques à la pollution certain endroit de leur corps que la bi
nt stériles d’aller se frotter jusques à la pollution certain endroit de leur corps que la bienséance défend de nommer, pa
r se frotter jusques à la pollution certain endroit de leur corps que la bienséance défend de nommer, parce, disent-ils, q
à la pollution certain endroit de leur corps que la bienséance défend de nommer, parce, disent-ils, que cela les rend féco
corps que la bienséance défend de nommer, parce, disent-ils, que cela les rend fécondes. Ce ne sont point les femmes seules
mmer, parce, disent-ils, que cela les rend fécondes. Ce ne sont point les femmes seules qui vont rendre hommage à ce priape
nt rendre hommage à ce priape, ils y mènent aussi leurs bestiaux pour les faire multiplier. J’ai vu ce digne instrument ; j
urais bien voulu voir aussi quelque femme après, je suis persuadé que les figures d’Arétin n’ont rien de plus infâme. Les e
oulu voir aussi quelque femme après, je suis persuadé que les figures d’ Arétin n’ont rien de plus infâme. Les esclaves qui
je suis persuadé que les figures d’Arétin n’ont rien de plus infâme. Les esclaves qui travaillent ici sont fort adroits à
ils s’adonnent. Ils cousent bien et font des habits aussi justes pour la personne que peut faire le meilleur tailleur de l
bien et font des habits aussi justes pour la personne que peut faire le meilleur tailleur de la Cour. Pour leurs toiles e
its aussi justes pour la personne que peut faire le meilleur tailleur de la Cour. Pour leurs toiles et étoffes la France e
aussi justes pour la personne que peut faire le meilleur tailleur de la Cour. Pour leurs toiles et étoffes la France en e
t faire le meilleur tailleur de la Cour. Pour leurs toiles et étoffes la France en est pleine, et nos tisserands et nos fé
toffes la France en est pleine, et nos tisserands et nos férandiniers de Tours ne réussissent pas mieux. Ils font tout, ju
rs ne réussissent pas mieux. Ils font tout, jusques aux ouvrages même les plus délicats. J’ai une garniture de boutons d’ar
tout, jusques aux ouvrages même les plus délicats. J’ai une garniture de boutons d’argent de filagrame qu’ils ont faite, q
es aux ouvrages même les plus délicats. J’ai une garniture de boutons d’ argent de filagrame qu’ils ont faite, que nos meil
vrages même les plus délicats. J’ai une garniture de boutons d’argent de filagrame qu’ils ont faite, que nos meilleurs orf
filagrame qu’ils ont faite, que nos meilleurs orfèvres auraient bien de la peine à imiter, et j’ai vu entre les mains d’u
lagrame qu’ils ont faite, que nos meilleurs orfèvres auraient bien de la peine à imiter, et j’ai vu entre les mains d’un F
illeurs orfèvres auraient bien de la peine à imiter, et j’ai vu entre les mains d’un Français un vase ou boîte de filagrame
fèvres auraient bien de la peine à imiter, et j’ai vu entre les mains d’ un Français un vase ou boîte de filagrame d’argent
e à imiter, et j’ai vu entre les mains d’un Français un vase ou boîte de filagrame d’argent qui est assurément le mieux et
t j’ai vu entre les mains d’un Français un vase ou boîte de filagrame d’ argent qui est assurément le mieux et le plus déli
un Français un vase ou boîte de filagrame d’argent qui est assurément le mieux et le plus délicatement travaillé que j’aie
un vase ou boîte de filagrame d’argent qui est assurément le mieux et le plus délicatement travaillé que j’aie vu de ma vi
st assurément le mieux et le plus délicatement travaillé que j’aie vu de ma vie, et si j’en ai vu de très beaux. Ce pays-c
plus délicatement travaillé que j’aie vu de ma vie, et si j’en ai vu de très beaux. Ce pays-ci dépendait autrefois du Gra
ois du Grand Mogol, et a été usurpé sur lui par un nommé Sauvagy dont le fils nommé Rem-raja règne à présent, mais dont l’
nommé Sauvagy dont le fils nommé Rem-raja règne à présent, mais dont l’ autorité n’est pas tout à fait absolue à cause de
pas tout à fait absolue à cause de sa jeunesse, et qu’il ne vient pas d’ une longue suite de rois. Les princes de ce pays-c
olue à cause de sa jeunesse, et qu’il ne vient pas d’une longue suite de rois. Les princes de ce pays-ci obligent assez so
use de sa jeunesse, et qu’il ne vient pas d’une longue suite de rois. Les princes de ce pays-ci obligent assez souvent les
unesse, et qu’il ne vient pas d’une longue suite de rois. Les princes de ce pays-ci obligent assez souvent les Européens d
ongue suite de rois. Les princes de ce pays-ci obligent assez souvent les Européens de faire des dépenses excessives quoiqu
rois. Les princes de ce pays-ci obligent assez souvent les Européens de faire des dépenses excessives quoique ridicules e
nutiles, mais dont on ne peut pas se dispenser quand ce ne serait que l’ honneur de la nation qui y oblige. Un des principa
ais dont on ne peut pas se dispenser quand ce ne serait que l’honneur de la nation qui y oblige. Un des principaux officie
dont on ne peut pas se dispenser quand ce ne serait que l’honneur de la nation qui y oblige. Un des principaux officiers
que l’honneur de la nation qui y oblige. Un des principaux officiers de la Compagnie dans ce pays-ci m’a dit que son devo
e l’honneur de la nation qui y oblige. Un des principaux officiers de la Compagnie dans ce pays-ci m’a dit que son devoir
x officiers de la Compagnie dans ce pays-ci m’a dit que son devoir et l’ intérêt de ses maîtres l’ayant obligé d’aller à la
s de la Compagnie dans ce pays-ci m’a dit que son devoir et l’intérêt de ses maîtres l’ayant obligé d’aller à la Cour du r
ie dans ce pays-ci m’a dit que son devoir et l’intérêt de ses maîtres l’ ayant obligé d’aller à la Cour du roi de Golconde,
-ci m’a dit que son devoir et l’intérêt de ses maîtres l’ayant obligé d’ aller à la Cour du roi de Golconde, il y était arr
t que son devoir et l’intérêt de ses maîtres l’ayant obligé d’aller à la Cour du roi de Golconde, il y était arrivé dans l
t obligé d’aller à la Cour du roi de Golconde, il y était arrivé dans le temps qu’il y était deux capitaines étrangers, l’
tait deux capitaines étrangers, l’un anglais, l’autre hollandais. Que le roi de Golconde leur avait donné à manger à sa ta
dais. Que le roi de Golconde leur avait donné à manger à sa table, où le Français qui m’a conté ceci fut aussi convié. Qu’
à sa table, où le Français qui m’a conté ceci fut aussi convié. Qu’à l’ issue du repas entre la poire et le fromage ce pri
çais qui m’a conté ceci fut aussi convié. Qu’à l’issue du repas entre la poire et le fromage ce prince avait piqué d’honne
conté ceci fut aussi convié. Qu’à l’issue du repas entre la poire et le fromage ce prince avait piqué d’honneur ces deux
à l’issue du repas entre la poire et le fromage ce prince avait piqué d’ honneur ces deux capitaines sur les prérogatives d
et le fromage ce prince avait piqué d’honneur ces deux capitaines sur les prérogatives de l’une et l’autre nation et les ri
prince avait piqué d’honneur ces deux capitaines sur les prérogatives de l’une et l’autre nation et les richesses de leurs
es deux capitaines sur les prérogatives de l’une et l’autre nation et les richesses de leurs maîtres, et leur avait dit enf
ines sur les prérogatives de l’une et l’autre nation et les richesses de leurs maîtres, et leur avait dit enfin qu’il en j
un achat qu’il voulait leur faire faire, et voir celui qui y mettrait le plus d’argent. Sur quoi il avait fait entrer une
qu’il voulait leur faire faire, et voir celui qui y mettrait le plus d’ argent. Sur quoi il avait fait entrer une fille fo
une fille fort jeune et parfaitement belle, et leur avait déclaré que la marchandise dont il s’agissait était le pucelage
le, et leur avait déclaré que la marchandise dont il s’agissait était le pucelage de la personne qu’ils voyaient. L’endroi
avait déclaré que la marchandise dont il s’agissait était le pucelage de la personne qu’ils voyaient. L’endroit était tent
it déclaré que la marchandise dont il s’agissait était le pucelage de la personne qu’ils voyaient. L’endroit était tentati
dont il s’agissait était le pucelage de la personne qu’ils voyaient. L’ endroit était tentatif ; il s’en fallait tirer à q
oit était tentatif ; il s’en fallait tirer à quelque prix que ce fût. L’ Anglais promit mille écus, le Hollandais deux mill
fallait tirer à quelque prix que ce fût. L’Anglais promit mille écus, le Hollandais deux mille, et ils se piquèrent si bie
e Hollandais deux mille, et ils se piquèrent si bien l’un l’autre que le pucelage fut vendu à l’encan sept mille écus dont
l’un l’autre que le pucelage fut vendu à l’encan sept mille écus dont le Hollandais demeura adjudicataire son concurrent a
dont le Hollandais demeura adjudicataire son concurrent ayant quitté la partie. Mais le Hollandais sage et prudent et qui
ais demeura adjudicataire son concurrent ayant quitté la partie. Mais le Hollandais sage et prudent et qui craignait d’êtr
quitté la partie. Mais le Hollandais sage et prudent et qui craignait d’ être blâmé de ses maîtres si son plaisir leur coût
tie. Mais le Hollandais sage et prudent et qui craignait d’être blâmé de ses maîtres si son plaisir leur coûtait si cher,
blâmé de ses maîtres si son plaisir leur coûtait si cher, se contenta de donner l’argent, et comme le pucelage en question
es maîtres si son plaisir leur coûtait si cher, se contenta de donner l’ argent, et comme le pucelage en question était à l
laisir leur coûtait si cher, se contenta de donner l’argent, et comme le pucelage en question était à lui, l’ayant payé to
nta de donner l’argent, et comme le pucelage en question était à lui, l’ ayant payé tout ce qu’il pouvait valoir, et qu’il
i, l’ayant payé tout ce qu’il pouvait valoir, et qu’il était en droit d’ en disposer, il mit la fille entre les mains d’un
e qu’il pouvait valoir, et qu’il était en droit d’en disposer, il mit la fille entre les mains d’un commis qu’il avait ave
valoir, et qu’il était en droit d’en disposer, il mit la fille entre les mains d’un commis qu’il avait avec lui qui ne fut
t qu’il était en droit d’en disposer, il mit la fille entre les mains d’ un commis qu’il avait avec lui qui ne fut point si
vait avec lui qui ne fut point si scrupuleux que lui. Ceci est un peu d’ un roi barbare, mais ce sont des fossés qu’il faut
quand on s’y trouve. Je vous ai écrit ceci pour vous faire connaître le génie des nations orientales et de leurs rois, qu
rit ceci pour vous faire connaître le génie des nations orientales et de leurs rois, qui malgré leurs richesses et leur fa
, qui malgré leurs richesses et leur faste ne se font pas une affaire de passer pour accoupleurs. Mahomet le connaissait b
faste ne se font pas une affaire de passer pour accoupleurs. Mahomet le connaissait bien ce génie quand il a fait consist
connaissait bien ce génie quand il a fait consister son paradis dans le plaisir des sens. Je ne vous parle point de la mo
onsister son paradis dans le plaisir des sens. Je ne vous parle point de la monnaie du pays : je vous en porte et la vue v
ister son paradis dans le plaisir des sens. Je ne vous parle point de la monnaie du pays : je vous en porte et la vue vous
s. Je ne vous parle point de la monnaie du pays : je vous en porte et la vue vous fera mieux connaître ce que c’est que to
us en porte et la vue vous fera mieux connaître ce que c’est que tout le discours que je pourrais vous en faire. Voilà tou
ndes : à nouvelle connaissance, écriture nouvelle. Nous avons remis à la voile sur le midi par un petit vent qui est bon ;
elle connaissance, écriture nouvelle. Nous avons remis à la voile sur le midi par un petit vent qui est bon ; nous allons
. On dit que nous y trouverons des ennemis, et que comme c’est demain la Saint-Louis, nous tirerons du canon sous les ausp
et que comme c’est demain la Saint-Louis, nous tirerons du canon sous les auspices de ce saint protecteur de la France, et
c’est demain la Saint-Louis, nous tirerons du canon sous les auspices de ce saint protecteur de la France, et à l’honneur
ouis, nous tirerons du canon sous les auspices de ce saint protecteur de la France, et à l’honneur de notre grand Roi qui
s, nous tirerons du canon sous les auspices de ce saint protecteur de la France, et à l’honneur de notre grand Roi qui en
du canon sous les auspices de ce saint protecteur de la France, et à l’ honneur de notre grand Roi qui en est l’âme. Du
sous les auspices de ce saint protecteur de la France, et à l’honneur de notre grand Roi qui en est l’âme. Du vendredi
protecteur de la France, et à l’honneur de notre grand Roi qui en est l’ âme. Du vendredi 25e. [août] On nous dit hie
on ne nous a pas trompés. Nous sommes arrivés à la vue de Madras sur le matin, mais comme le vent était faible nous n’avo
mpés. Nous sommes arrivés à la vue de Madras sur le matin, mais comme le vent était faible nous n’avons pu en approcher qu
mais comme le vent était faible nous n’avons pu en approcher que sur le midi. Nous y avons vu quatorze navires tant gros
tits partie anglais partie hollandais. Ils étaient tous mouillés sous le canon de la forteresse qui est la plus belle et l
ie anglais partie hollandais. Ils étaient tous mouillés sous le canon de la forteresse qui est la plus belle et la plus fo
anglais partie hollandais. Ils étaient tous mouillés sous le canon de la forteresse qui est la plus belle et la plus forte
ais. Ils étaient tous mouillés sous le canon de la forteresse qui est la plus belle et la plus forte que les Anglais aient
tous mouillés sous le canon de la forteresse qui est la plus belle et la plus forte que les Anglais aient aux Indes. Elle
le canon de la forteresse qui est la plus belle et la plus forte que les Anglais aient aux Indes. Elle a six-vingt pièces
a plus forte que les Anglais aient aux Indes. Elle a six-vingt pièces de canon de 36 et 40 livres de balle. Monsieur Du Qu
rte que les Anglais aient aux Indes. Elle a six-vingt pièces de canon de 36 et 40 livres de balle. Monsieur Du Quesne les
aient aux Indes. Elle a six-vingt pièces de canon de 36 et 40 livres de balle. Monsieur Du Quesne les voyant avantageusem
vingt pièces de canon de 36 et 40 livres de balle. Monsieur Du Quesne les voyant avantageusement mouillés a mis pavillon de
Monsieur Du Quesne les voyant avantageusement mouillés a mis pavillon de conseil pour faire venir tous les capitaines à so
ntageusement mouillés a mis pavillon de conseil pour faire venir tous les capitaines à son bord. Ils y ont été et ont tenu
conseil dans lequel Monsieur Du Quesne a proposé que si nous allions les attaquer par le vent qu’il faisait, nous nous met
uel Monsieur Du Quesne a proposé que si nous allions les attaquer par le vent qu’il faisait, nous nous mettrions en proie
ait beaucoup, outre que nous ne pourrions prendre ces navires que par le travers, qui étant aussi grands que nous et en bi
grands que nous et en bien plus grand nombre, nous donneraient autant de peine que nous pourrions leur en donner sans comp
raient autant de peine que nous pourrions leur en donner sans compter le feu du fort, et que pour obvier à tout cela, son
r le feu du fort, et que pour obvier à tout cela, son sentiment était d’ attendre le vent de la mer qui nous serait bon pou
fort, et que pour obvier à tout cela, son sentiment était d’attendre le vent de la mer qui nous serait bon pour les prend
t que pour obvier à tout cela, son sentiment était d’attendre le vent de la mer qui nous serait bon pour les prendre par l
ue pour obvier à tout cela, son sentiment était d’attendre le vent de la mer qui nous serait bon pour les prendre par le d
sentiment était d’attendre le vent de la mer qui nous serait bon pour les prendre par le derrière, qu’ainsi ils ne pourraie
d’attendre le vent de la mer qui nous serait bon pour les prendre par le derrière, qu’ainsi ils ne pourraient pas faire fe
re feu sur nous, ou que s’ils voulaient en faire ils seraient obligés de couper leurs câbles et de se mettre à la voile ;
ils voulaient en faire ils seraient obligés de couper leurs câbles et de se mettre à la voile ; qu’en ce cas le vent les p
n faire ils seraient obligés de couper leurs câbles et de se mettre à la voile ; qu’en ce cas le vent les pousserait à ter
igés de couper leurs câbles et de se mettre à la voile ; qu’en ce cas le vent les pousserait à terre infailliblement, et o
couper leurs câbles et de se mettre à la voile ; qu’en ce cas le vent les pousserait à terre infailliblement, et où ils éch
raient, et même dans leur manœuvre s’incommoderaient l’un l’autre par la quantité qu’ils étaient ; que pour gagner le larg
eraient l’un l’autre par la quantité qu’ils étaient ; que pour gagner le large, le vent qui leur serait debout et nous qui
un l’autre par la quantité qu’ils étaient ; que pour gagner le large, le vent qui leur serait debout et nous qui leur bouc
le large, le vent qui leur serait debout et nous qui leur boucherions le passage les empêcheraient d’y songer ; qu’ainsi c
e vent qui leur serait debout et nous qui leur boucherions le passage les empêcheraient d’y songer ; qu’ainsi c’était un co
rait debout et nous qui leur boucherions le passage les empêcheraient d’ y songer ; qu’ainsi c’était un coup sûr et qu’assu
’y songer ; qu’ainsi c’était un coup sûr et qu’assurément par un vent de mer nous les coulerions à fond sur leurs ancres,
qu’ainsi c’était un coup sûr et qu’assurément par un vent de mer nous les coulerions à fond sur leurs ancres, ou nous les f
r un vent de mer nous les coulerions à fond sur leurs ancres, ou nous les ferions échouer sous les voiles. Il n’y avait rie
coulerions à fond sur leurs ancres, ou nous les ferions échouer sous les voiles. Il n’y avait rien de si sage et de si pru
ncres, ou nous les ferions échouer sous les voiles. Il n’y avait rien de si sage et de si prudent que cet avis, et s’il av
les ferions échouer sous les voiles. Il n’y avait rien de si sage et de si prudent que cet avis, et s’il avait été suivi
l avait été suivi il est constant que ces navires étaient perdus pour les ennemis. Mais la bravoure des Français et leur im
il est constant que ces navires étaient perdus pour les ennemis. Mais la bravoure des Français et leur impatience les empê
us pour les ennemis. Mais la bravoure des Français et leur impatience les empêchera toujours de prendre leurs avantages. Un
is la bravoure des Français et leur impatience les empêchera toujours de prendre leurs avantages. Un des capitaines qui de
leurs avantages. Un des capitaines qui devait opiner le second, à qui les mains démangeaient et qui aurait déjà voulu être
et qui aurait déjà voulu être aux coups, dit qu’en attendant ce vent de la mer nous leur donnerions le temps de prendre l
qui aurait déjà voulu être aux coups, dit qu’en attendant ce vent de la mer nous leur donnerions le temps de prendre leur
aux coups, dit qu’en attendant ce vent de la mer nous leur donnerions le temps de prendre leurs mesures pour se touer, et
, dit qu’en attendant ce vent de la mer nous leur donnerions le temps de prendre leurs mesures pour se touer, et de se met
s leur donnerions le temps de prendre leurs mesures pour se touer, et de se mettre en état de nous recevoir également de t
temps de prendre leurs mesures pour se touer, et de se mettre en état de nous recevoir également de tous côtés ; que ces n
res pour se touer, et de se mettre en état de nous recevoir également de tous côtés ; que ces navires, étant des navires m
ires, étant des navires marchands, n’avaient que peu de canons et peu d’ hommes ; que par conséquent leur nombre n’était pa
conséquent leur nombre n’était pas considérable ; qu’à l’égard du feu de la forteresse, nous serions si peu de temps à nou
séquent leur nombre n’était pas considérable ; qu’à l’égard du feu de la forteresse, nous serions si peu de temps à nous e
du feu de la forteresse, nous serions si peu de temps à nous emparer de ces navires qu’il ne pourrait pas nous faire gran
d tort ; et qu’enfin si on ne voulait pas y aller en corps il offrait d’ y aller seul ; qu’il avait vu d’autres périls en s
er seul ; qu’il avait vu d’autres périls en sa vie et que celui-là ne l’ épouvantait pas. Ni moi non plus a repris Monsieur
tre. Allons Monsieur, a-t-il poursuivi, mon sentiment était selon moi le plus sage, mais le vôtre est le plus brave, suivo
rsuivi, mon sentiment était selon moi le plus sage, mais le vôtre est le plus brave, suivons-le, et allons au nom de Dieu.
tait selon moi le plus sage, mais le vôtre est le plus brave, suivons- le , et allons au nom de Dieu. Et là-dessus, il a été
ons au nom de Dieu. Et là-dessus, il a été résolu qu’on irait à eux à l’ issue du dîner et que le Lion et le Dragon iraient
à-dessus, il a été résolu qu’on irait à eux à l’issue du dîner et que le Lion et le Dragon iraient les premiers pour attac
l a été résolu qu’on irait à eux à l’issue du dîner et que le Lion et le Dragon iraient les premiers pour attacher la part
dîner et que le Lion et le Dragon iraient les premiers pour attacher la partie. La résolution était française pour ne la
ue le Lion et le Dragon iraient les premiers pour attacher la partie. La résolution était française pour ne la pas baptise
emiers pour attacher la partie. La résolution était française pour ne la pas baptiser autrement. Voici comme nous nous en
ne la pas baptiser autrement. Voici comme nous nous en sommes tirés. Le Dragon a été le premier le plus proche de terre q
nt. Voici comme nous nous en sommes tirés. Le Dragon a été le premier le plus proche de terre qu’il a pu, le Lion le suiva
tirés. Le Dragon a été le premier le plus proche de terre qu’il a pu, le Lion le suivait, et cependant qu’ils ont été à la
e Dragon a été le premier le plus proche de terre qu’il a pu, le Lion le suivait, et cependant qu’ils ont été à la voile,
e terre qu’il a pu, le Lion le suivait, et cependant qu’ils ont été à la voile, on leur a tiré du fort quantité de volées
cependant qu’ils ont été à la voile, on leur a tiré du fort quantité de volées dont les houlets donnaient souvent plus lo
ls ont été à la voile, on leur a tiré du fort quantité de volées dont les houlets donnaient souvent plus loin que nous, et
e volées dont les houlets donnaient souvent plus loin que nous, et ne les touchaient pas, parce que les navires étant[s] à
aient souvent plus loin que nous, et ne les touchaient pas, parce que les navires étant[s] à la voile et dans un mouvement
que nous, et ne les touchaient pas, parce que les navires étant[s] à la voile et dans un mouvement continuel, le coup ne
e que les navires étant[s] à la voile et dans un mouvement continuel, le coup ne pouvait pas porter juste. Ils n’ont point
tinuel, le coup ne pouvait pas porter juste. Ils n’ont point tiré sur les ennemis qu’après avoir été mouillés fort proche d
nt point tiré sur les ennemis qu’après avoir été mouillés fort proche d’ eux. Nous allions nous cependant à petite voile, e
oile, et la première chose que Monsieur de Porrières a faite, ç’a été de défendre aux canonniers de tirer que nous ne fuss
que Monsieur de Porrières a faite, ç’a été de défendre aux canonniers de tirer que nous ne fussions tout proches des ennem
canonniers de tirer que nous ne fussions tout proches des ennemis, et de ne tirer qu’à coup sûr. C’est une maxime certaine
ennemis, et de ne tirer qu’à coup sûr. C’est une maxime certaine que l’ on fait toujours feu sur les plus gros navires afi
’à coup sûr. C’est une maxime certaine que l’on fait toujours feu sur les plus gros navires afin de les désemparer et d’en
certaine que l’on fait toujours feu sur les plus gros navires afin de les désemparer et d’en venir à bout les premiers, par
fait toujours feu sur les plus gros navires afin de les désemparer et d’ en venir à bout les premiers, parce qu’après cela
à bout les premiers, parce qu’après cela on a bon marché des autres. Les Anglais et les Hollandais ne l’ont point oubliée.
miers, parce qu’après cela on a bon marché des autres. Les Anglais et les Hollandais ne l’ont point oubliée. D’abord que l’
rès cela on a bon marché des autres. Les Anglais et les Hollandais ne l’ ont point oubliée. D’abord que l’Ecueil a été à la
es. Les Anglais et les Hollandais ne l’ont point oubliée. D’abord que l’ Ecueil a été à la portée de leur canon, nous avons
t les Hollandais ne l’ont point oubliée. D’abord que l’Ecueil a été à la portée de leur canon, nous avons essuyé tout leur
andais ne l’ont point oubliée. D’abord que l’Ecueil a été à la portée de leur canon, nous avons essuyé tout leur feu et il
nous, qui avons demeuré pacifiques jusques à ce que nous ayons été à l’ ancre. Alors, à beau jeu, beau retour, nous les av
ce que nous ayons été à l’ancre. Alors, à beau jeu, beau retour, nous les avons chauffés le mieux qu’il nous a été possible
té à l’ancre. Alors, à beau jeu, beau retour, nous les avons chauffés le mieux qu’il nous a été possible. Le Florissant no
u retour, nous les avons chauffés le mieux qu’il nous a été possible. Le Florissant nous a suivis et s’est battu assez bie
issant nous a suivis et s’est battu assez bien pendant quelque temps. Le Gaillard est venu ensuite, et 1’Oiseau a tenu la
ndant quelque temps. Le Gaillard est venu ensuite, et 1’Oiseau a tenu la queue. Nous avons resté ainsi une bonne heure à n
tenu la queue. Nous avons resté ainsi une bonne heure à nous canonner d’ une furie tout extraordinaire. Mais comme nous avo
ner d’une furie tout extraordinaire. Mais comme nous avons aperçu que les courants nous avaient jetés sur le Lion et que no
Mais comme nous avons aperçu que les courants nous avaient jetés sur le Lion et que nous le prenions par le derrière, nou
ns aperçu que les courants nous avaient jetés sur le Lion et que nous le prenions par le derrière, nous avons filé de notr
s courants nous avaient jetés sur le Lion et que nous le prenions par le derrière, nous avons filé de notre grélin afin de
sur le Lion et que nous le prenions par le derrière, nous avons filé de notre grélin afin de nous parer de lui et qu’il n
s par le derrière, nous avons filé de notre grélin afin de nous parer de lui et qu’il n’incommodât plus notre feu, et dans
lui et qu’il n’incommodât plus notre feu, et dans ce même moment-là, les courants jetèrent le Florissant sur nous, lequel
odât plus notre feu, et dans ce même moment-là, les courants jetèrent le Florissant sur nous, lequel nous prit tout à fait
nts jetèrent le Florissant sur nous, lequel nous prit tout à fait par le travers et nous mit justement entre lui et les en
us prit tout à fait par le travers et nous mit justement entre lui et les ennemis ; ainsi nous lui faisions plastron de not
justement entre lui et les ennemis ; ainsi nous lui faisions plastron de notre corps, et quoiqu’il fût par notre travers,
e notre corps, et quoiqu’il fût par notre travers, il ne laissait pas de tirer sur les ennemis par nos entre-mâts et ainsi
, et quoiqu’il fût par notre travers, il ne laissait pas de tirer sur les ennemis par nos entre-mâts et ainsi à coup perdu.
os entre-mâts et ainsi à coup perdu. Il nous a incommodés beaucoup et de telle sorte que nous lui avons crié de ne plus ti
nous a incommodés beaucoup et de telle sorte que nous lui avons crié de ne plus tirer. Il s’est remis le mieux qu’il a pu
telle sorte que nous lui avons crié de ne plus tirer. Il s’est remis le mieux qu’il a pu, mais non pas dans son ordre de
irer. Il s’est remis le mieux qu’il a pu, mais non pas dans son ordre de combat, car il ne l’a point observé du tout. Nous
le mieux qu’il a pu, mais non pas dans son ordre de combat, car il ne l’ a point observé du tout. Nous avons resté ainsi en
at, car il ne l’a point observé du tout. Nous avons resté ainsi entre le Florissant et les ennemis environ deux horloges o
point observé du tout. Nous avons resté ainsi entre le Florissant et les ennemis environ deux horloges ou une heure, et no
en avons bien encore resté deux autres à toujours nous canonner avec les ennemis, dont il y avait sept gros vaisseaux et u
dinaire en sorte qu’un coup n’attendait pas l’autre, particulièrement l’ amiral hollandais qui paraissait tout en feu tant
tant son canon était promptement servi. Pendant que nous étions dans le feu, Monsieur Du Quesne a fait signal au brûlot d
e nous étions dans le feu, Monsieur Du Quesne a fait signal au brûlot d’ aller s’attacher à cet amiral hollandais (c’était
signal au brûlot d’aller s’attacher à cet amiral hollandais (c’était le même petit bâtiment que nous avions pris le six,
miral hollandais (c’était le même petit bâtiment que nous avions pris le six, du courant, qu’on avait accommodé en brûlot
t accommodé en brûlot à Pondichéry). Monsieur d’Auberville lieutenant de Monsieur Du Quesne le commandait, et a fait là l’
à Pondichéry). Monsieur d’Auberville lieutenant de Monsieur Du Quesne le commandait, et a fait là l’action la plus intrépi
berville lieutenant de Monsieur Du Quesne le commandait, et a fait là l’ action la plus intrépide qu’on puisse jamais faire
lieutenant de Monsieur Du Quesne le commandait, et a fait là l’action la plus intrépide qu’on puisse jamais faire à la mer
, et a fait là l’action la plus intrépide qu’on puisse jamais faire à la mer. Il y a été malgré les coups de canon qu’il a
plus intrépide qu’on puisse jamais faire à la mer. Il y a été malgré les coups de canon qu’il a fallu essuyer sur la route
épide qu’on puisse jamais faire à la mer. Il y a été malgré les coups de canon qu’il a fallu essuyer sur la route, il a ab
a mer. Il y a été malgré les coups de canon qu’il a fallu essuyer sur la route, il a abordé le navire hollandais, et n’a p
ré les coups de canon qu’il a fallu essuyer sur la route, il a abordé le navire hollandais, et n’a point mis le feu à son
uyer sur la route, il a abordé le navire hollandais, et n’a point mis le feu à son brûlot qu’il n’ait été bord à bord, car
point mis le feu à son brûlot qu’il n’ait été bord à bord, car c’est l’ ordinaire de tirer sur un brûlot lorsqu’on le voit
e feu à son brûlot qu’il n’ait été bord à bord, car c’est l’ordinaire de tirer sur un brûlot lorsqu’on le voit avancer pré
é bord à bord, car c’est l’ordinaire de tirer sur un brûlot lorsqu’on le voit avancer préférablement aux autres navires af
u’on le voit avancer préférablement aux autres navires afin de tâcher de le couler à fond avant qu’il puisse faire son eff
n le voit avancer préférablement aux autres navires afin de tâcher de le couler à fond avant qu’il puisse faire son effet 
ond avant qu’il puisse faire son effet ; ainsi on faisait feu sur lui de tous côtés. Mais tout cela ne l’a point empêché d
effet ; ainsi on faisait feu sur lui de tous côtés. Mais tout cela ne l’ a point empêché d’aborder et le brûlot aurait assu
aisait feu sur lui de tous côtés. Mais tout cela ne l’a point empêché d’ aborder et le brûlot aurait assurément brûlé le Ho
r lui de tous côtés. Mais tout cela ne l’a point empêché d’aborder et le brûlot aurait assurément brûlé le Hollandais si l
a ne l’a point empêché d’aborder et le brûlot aurait assurément brûlé le Hollandais si les grappins eussent été grappins d
pêché d’aborder et le brûlot aurait assurément brûlé le Hollandais si les grappins eussent été grappins de brûlot et d’abor
t assurément brûlé le Hollandais si les grappins eussent été grappins de brûlot et d’abordage, lesquels auraient eu plus d
brûlé le Hollandais si les grappins eussent été grappins de brûlot et d’ abordage, lesquels auraient eu plus de force et de
ssent été grappins de brûlot et d’abordage, lesquels auraient eu plus de force et de tenue ; mais ce n’étaient que des cer
appins de brûlot et d’abordage, lesquels auraient eu plus de force et de tenue ; mais ce n’étaient que des cercles de fer
ient eu plus de force et de tenue ; mais ce n’étaient que des cercles de fer de barriques attachés ensemble lesquels ont l
plus de force et de tenue ; mais ce n’étaient que des cercles de fer de barriques attachés ensemble lesquels ont largué e
cercles de fer de barriques attachés ensemble lesquels ont largué et le brûlot a été inutilement consommé. Il serait à so
le brûlot a été inutilement consommé. Il serait à souhaiter pour lui d’ avoir fait cette belle action à la vue d’une armée
mmé. Il serait à souhaiter pour lui d’avoir fait cette belle action à la vue d’une armée royale, elle serait bientôt récom
serait à souhaiter pour lui d’avoir fait cette belle action à la vue d’ une armée royale, elle serait bientôt récompensée 
le, elle serait bientôt récompensée ; mais tout le monde au moins ici l’ a admirée, et Monsieur Du Quesne est bon pour en p
Monsieur Du Quesne est bon pour en porter témoignage et lui procurer la justice qui lui en est due. Il est certain que de
age et lui procurer la justice qui lui en est due. Il est certain que de l’effet de ce brûlot dépendait la réussite de l’e
et lui procurer la justice qui lui en est due. Il est certain que de l’ effet de ce brûlot dépendait la réussite de l’entr
procurer la justice qui lui en est due. Il est certain que de l’effet de ce brûlot dépendait la réussite de l’entreprise e
lui en est due. Il est certain que de l’effet de ce brûlot dépendait la réussite de l’entreprise et la perte totale des A
due. Il est certain que de l’effet de ce brûlot dépendait la réussite de l’entreprise et la perte totale des Anglais et de
. Il est certain que de l’effet de ce brûlot dépendait la réussite de l’ entreprise et la perte totale des Anglais et des H
que de l’effet de ce brûlot dépendait la réussite de l’entreprise et la perte totale des Anglais et des Hollandais, parce
perte totale des Anglais et des Hollandais, parce que s’il avait mis le feu au Hollandais, les autres navires auraient ét
ais et des Hollandais, parce que s’il avait mis le feu au Hollandais, les autres navires auraient été obligés de s’en éloig
ait mis le feu au Hollandais, les autres navires auraient été obligés de s’en éloigner crainte de se brûler, et pour lors
ais, les autres navires auraient été obligés de s’en éloigner crainte de se brûler, et pour lors c’eût été pour eux une né
rainte de se brûler, et pour lors c’eût été pour eux une nécessité ou de s’échouer ou de gagner le large, et par conséquen
ler, et pour lors c’eût été pour eux une nécessité ou de s’échouer ou de gagner le large, et par conséquent de nous tomber
ur lors c’eût été pour eux une nécessité ou de s’échouer ou de gagner le large, et par conséquent de nous tomber entre les
ne nécessité ou de s’échouer ou de gagner le large, et par conséquent de nous tomber entre les mains, ou de se perdre eux-
échouer ou de gagner le large, et par conséquent de nous tomber entre les mains, ou de se perdre eux-mêmes. Après quatre bo
gagner le large, et par conséquent de nous tomber entre les mains, ou de se perdre eux-mêmes. Après quatre bonnes heures d
ntre les mains, ou de se perdre eux-mêmes. Après quatre bonnes heures de combat, où tout le monde fit assurément de son mi
Après quatre bonnes heures de combat, où tout le monde fit assurément de son mieux, Monsieur Du Quesne, voyant que nous ne
ces gens-ci et qu’ils nous rendaient poids pour poids, a fait signal de faire cesser le combat et s’est retiré. Nous étio
qu’ils nous rendaient poids pour poids, a fait signal de faire cesser le combat et s’est retiré. Nous étions tellement ach
ellement acharnés que nous n’avons point pris garde à ce signal et ne l’ avons reconnu que lorsque le Gaillard a été sous l
’avons point pris garde à ce signal et ne l’avons reconnu que lorsque le Gaillard a été sous les voiles. Nous l’avons suiv
à ce signal et ne l’avons reconnu que lorsque le Gaillard a été sous les voiles. Nous l’avons suivi et le Florissant dans
e l’avons reconnu que lorsque le Gaillard a été sous les voiles. Nous l’ avons suivi et le Florissant dans le même temps, l
que lorsque le Gaillard a été sous les voiles. Nous l’avons suivi et le Florissant dans le même temps, le Lion et le Drag
llard a été sous les voiles. Nous l’avons suivi et le Florissant dans le même temps, le Lion et le Dragon sont venus ensui
s les voiles. Nous l’avons suivi et le Florissant dans le même temps, le Lion et le Dragon sont venus ensuite, et l’Oiseau
s. Nous l’avons suivi et le Florissant dans le même temps, le Lion et le Dragon sont venus ensuite, et l’Oiseau a été le d
ssant dans le même temps, le Lion et le Dragon sont venus ensuite, et l’ Oiseau a été le dernier qui a quitté la partie. Le
Dragon sont venus ensuite, et l’Oiseau a été le dernier qui a quitté la partie. Les ennemis nous ont reconduits tant qu’i
t venus ensuite, et l’Oiseau a été le dernier qui a quitté la partie. Les ennemis nous ont reconduits tant qu’ils ont pu, e
nt reconduits tant qu’ils ont pu, et sitôt que nous avons été hors de la portée de leur canon, ils ont mis à la voile. Je
its tant qu’ils ont pu, et sitôt que nous avons été hors de la portée de leur canon, ils ont mis à la voile. Je croyais qu
tôt que nous avons été hors de la portée de leur canon, ils ont mis à la voile. Je croyais qu’ils venaient nous trouver à
us près de terre et se sont mis plus à couvert qu’ils n’étaient, sous le feu de leur fort. Nous avons mouillé environ à un
de terre et se sont mis plus à couvert qu’ils n’étaient, sous le feu de leur fort. Nous avons mouillé environ à un quart
ient, sous le feu de leur fort. Nous avons mouillé environ à un quart de lieue d’eux, chacun sous notre pavillon. Voilà le
s le feu de leur fort. Nous avons mouillé environ à un quart de lieue d’ eux, chacun sous notre pavillon. Voilà le combat q
environ à un quart de lieue d’eux, chacun sous notre pavillon. Voilà le combat que nous venons de rendre. Il est très vra
Voilà le combat que nous venons de rendre. Il est très vrai que tout l’ avantage nous en serait demeuré et que ces vaissea
vantage nous en serait demeuré et que ces vaisseaux étaient perdus si le sentiment de Monsieur Du Quesne avait été suivi.
en serait demeuré et que ces vaisseaux étaient perdus si le sentiment de Monsieur Du Quesne avait été suivi. Nous avons po
ment de Monsieur Du Quesne avait été suivi. Nous avons pourtant battu les ennemis, et la marque de cela, c’est la retraite
Du Quesne avait été suivi. Nous avons pourtant battu les ennemis, et la marque de cela, c’est la retraite qu’ils ont fait
avait été suivi. Nous avons pourtant battu les ennemis, et la marque de cela, c’est la retraite qu’ils ont faite sous leu
i. Nous avons pourtant battu les ennemis, et la marque de cela, c’est la retraite qu’ils ont faite sous leur fort crainte
ont faite sous leur fort crainte que nous n’allions une seconde fois les visiter. Tout le monde ici dit qu’on ne s’est jam
s’est jamais si bien ni si opiniâtrement battu : il est constant que les coups de canon passaient sur notre tête comme la
ais si bien ni si opiniâtrement battu : il est constant que les coups de canon passaient sur notre tête comme la grêle. No
il est constant que les coups de canon passaient sur notre tête comme la grêle. Nous étions trop éloignés l’un de l’autre
ssaient sur notre tête comme la grêle. Nous étions trop éloignés l’un de l’autre pour en venir à la mousqueterie, ainsi j’
e la grêle. Nous étions trop éloignés l’un de l’autre pour en venir à la mousqueterie, ainsi j’étais simplement spectateur
t n’étant occupé à rien, cette inutilité où j’étais m’a fait regarder le péril dans toute son étendue. J’étais bien où j’é
bien où j’étais puisque j’en suis revenu, mais je ne m’en cache pas, les boulets passaient si près à près au-dessus de ma
je ne m’en cache pas, les boulets passaient si près à près au-dessus de ma tête et à côté de moi que je me suis recommand
u-dessus de ma tête et à côté de moi que je me suis recommandé à Dieu d’ aussi bon cœur que j’aie fait de ma vie. Cependant
moi que je me suis recommandé à Dieu d’aussi bon cœur que j’aie fait de ma vie. Cependant la peur que j’avais n’a été con
ecommandé à Dieu d’aussi bon cœur que j’aie fait de ma vie. Cependant la peur que j’avais n’a été connue qu’à moi seul, et
été connue qu’à moi seul, et je puis dire qu’on ne m’en a vu changer de couleur ni de place, dont bien m’a pris, car l’en
’à moi seul, et je puis dire qu’on ne m’en a vu changer de couleur ni de place, dont bien m’a pris, car l’endroit où j’éta
ne m’en a vu changer de couleur ni de place, dont bien m’a pris, car l’ endroit où j’étais a été le seul qui n’ait point é
uleur ni de place, dont bien m’a pris, car l’endroit où j’étais a été le seul qui n’ait point été incommodé. Je suis persu
ne pareille occasion sans songer qu’il est mortel, et que tout ce que la plus belle générosité puisse faire dans de pareil
mortel, et que tout ce que la plus belle générosité puisse faire dans de pareils moments est de cacher aux yeux des autres
que la plus belle générosité puisse faire dans de pareils moments est de cacher aux yeux des autres ce que le cœur en pens
aire dans de pareils moments est de cacher aux yeux des autres ce que le cœur en pense, surtout ayant vu devant soi ce que
le cœur en pense, surtout ayant vu devant soi ce que vous lirez dans la suite. Si j’avais été occupé à quelque chose, la
que vous lirez dans la suite. Si j’avais été occupé à quelque chose, la dissipation que ce que j’aurais fait m’aurait cau
ipation que ce que j’aurais fait m’aurait causée, m’eût fait regarder le tout avec moins d’attention, et je puis dire que
j’aurais fait m’aurait causée, m’eût fait regarder le tout avec moins d’ attention, et je puis dire que la crainte que j’ai
eût fait regarder le tout avec moins d’attention, et je puis dire que la crainte que j’ai eue a été la crainte d’un honnêt
moins d’attention, et je puis dire que la crainte que j’ai eue a été la crainte d’un honnête homme qui a toute été renfer
tention, et je puis dire que la crainte que j’ai eue a été la crainte d’ un honnête homme qui a toute été renfermée dans mo
ute été renfermée dans moi et dont aucune action extérieure n’a donné de marque ; et que si je me suis recommandé à Dieu d
andé à Dieu de bon cœur, ç’a été en bon chrétien qui ne regarde point la mort brutalement, et pour le salut de mon âme et
été en bon chrétien qui ne regarde point la mort brutalement, et pour le salut de mon âme et non pas pour la conservation
n chrétien qui ne regarde point la mort brutalement, et pour le salut de mon âme et non pas pour la conservation de mon co
oint la mort brutalement, et pour le salut de mon âme et non pas pour la conservation de mon corps, que je serai toujours
talement, et pour le salut de mon âme et non pas pour la conservation de mon corps, que je serai toujours prêt de sacrifie
non pas pour la conservation de mon corps, que je serai toujours prêt de sacrifier lorsque ma religion, le service de mon
n corps, que je serai toujours prêt de sacrifier lorsque ma religion, le service de mon Roi et de ma patrie le désireront.
e je serai toujours prêt de sacrifier lorsque ma religion, le service de mon Roi et de ma patrie le désireront. Le style m
jours prêt de sacrifier lorsque ma religion, le service de mon Roi et de ma patrie le désireront. Le style même dont je vo
sacrifier lorsque ma religion, le service de mon Roi et de ma patrie le désireront. Le style même dont je vous écris peut
que ma religion, le service de mon Roi et de ma patrie le désireront. Le style même dont je vous écris peut vous faire con
eront. Le style même dont je vous écris peut vous faire connaître que l’ esprit n’était pas fort préoccupé : il n’y a pourt
que l’esprit n’était pas fort préoccupé : il n’y a pourtant pas plus d’ une heure que nous sommes hors des coups. Il est t
ant pas plus d’une heure que nous sommes hors des coups. Il est temps de finir mon apologie et de vous dire... Que j’ai vu
que nous sommes hors des coups. Il est temps de finir mon apologie et de vous dire... Que j’ai vu dans ce combat-ci non pa
ais plusieurs, ce que je ne croyais pas possible. On dit qu’avant que le coup de canon éclate, la balle est rendue où elle
ieurs, ce que je ne croyais pas possible. On dit qu’avant que le coup de canon éclate, la balle est rendue où elle doit al
ne croyais pas possible. On dit qu’avant que le coup de canon éclate, la balle est rendue où elle doit aller : cela est fa
er : cela est faux. J’ai vu des balles passer par-dessus ma tête dont le coup avait éclaté avant qu’elles fussent à notre
nt le coup avait éclaté avant qu’elles fussent à notre bord. Monsieur le chevalier d’Haire l’a échappé belle à Amzuam, j’a
ait éclaté avant qu’elles fussent à notre bord. Monsieur le chevalier d’ Haire l’a échappé belle à Amzuam, j’ai eu ici un c
té avant qu’elles fussent à notre bord. Monsieur le chevalier d’Haire l’ a échappé belle à Amzuam, j’ai eu ici un coup plus
i un coup plus favorable : j’ai vu venir un boulet à moi, j’ai baissé la tête bien vite comme vous pouvez croire, le boule
boulet à moi, j’ai baissé la tête bien vite comme vous pouvez croire, le boulet a frisé la forme de mon chapeau, et emport
baissé la tête bien vite comme vous pouvez croire, le boulet a frisé la forme de mon chapeau, et emporté un morceau du bo
a tête bien vite comme vous pouvez croire, le boulet a frisé la forme de mon chapeau, et emporté un morceau du bord derriè
frisé la forme de mon chapeau, et emporté un morceau du bord derrière la tête. Monsieur le commandeur de Porrières a été b
mon chapeau, et emporté un morceau du bord derrière la tête. Monsieur le commandeur de Porrières a été blessé à la joue et
t emporté un morceau du bord derrière la tête. Monsieur le commandeur de Porrières a été blessé à la joue et à l’épaule, m
derrière la tête. Monsieur le commandeur de Porrières a été blessé à la joue et à l’épaule, mais légèrement grâce à Dieu 
tête. Monsieur le commandeur de Porrières a été blessé à la joue et à l’ épaule, mais légèrement grâce à Dieu ; j’étais aup
frappé, et c’étaient des éclats qui sont toujours plus dangereux que la balle. Nous avons eu trois matelots tués, nommés
ommés Jacques Le Roux, Olivier Le Quartier et Pierre Roué. Le premier d’ une balle qui lui a emporté la tête et ne lui a la
Le Quartier et Pierre Roué. Le premier d’une balle qui lui a emporté la tête et ne lui a laissé que le corps ; le second
premier d’une balle qui lui a emporté la tête et ne lui a laissé que le corps ; le second d’un éclat de canon qui l’a cre
qui lui a emporté la tête et ne lui a laissé que le corps ; le second d’ un éclat de canon qui l’a crevé ; et l’autre d’un
mporté la tête et ne lui a laissé que le corps ; le second d’un éclat de canon qui l’a crevé ; et l’autre d’un éclat aussi
e et ne lui a laissé que le corps ; le second d’un éclat de canon qui l’ a crevé ; et l’autre d’un éclat aussi qui lui a co
e le corps ; le second d’un éclat de canon qui l’a crevé ; et l’autre d’ un éclat aussi qui lui a coupé tout le ventre et l
anon qui l’a crevé ; et l’autre d’un éclat aussi qui lui a coupé tout le ventre et la cuisse. C’était une horreur de voir
crevé ; et l’autre d’un éclat aussi qui lui a coupé tout le ventre et la cuisse. C’était une horreur de voir les entraille
ussi qui lui a coupé tout le ventre et la cuisse. C’était une horreur de voir les entrailles des deux derniers sortir de l
lui a coupé tout le ventre et la cuisse. C’était une horreur de voir les entrailles des deux derniers sortir de leurs corp
. C’était une horreur de voir les entrailles des deux derniers sortir de leurs corps. Nous avons eu beaucoup de blessés ma
ières est toujours lui-même, c’est-à-dire intrépide, et ses officiers l’ ont fort bien secondé. Notre navire nous fait piti
ont coupées, nos voiles et nos pavillons percés comme des cribles, et le pis de tout, notre mâture hachée. Nous avons tren
pées, nos voiles et nos pavillons percés comme des cribles, et le pis de tout, notre mâture hachée. Nous avons trente-un c
s, et le pis de tout, notre mâture hachée. Nous avons trente-un coups de canon portant dans le corps du navire et neuf dan
notre mâture hachée. Nous avons trente-un coups de canon portant dans le corps du navire et neuf dans notre mâture. Il n’y
orps du navire et neuf dans notre mâture. Il n’y a que notre seul mât d’ avant qui n’a point été incommodé, les autres sont
ure. Il n’y a que notre seul mât d’avant qui n’a point été incommodé, les autres sont très mal. Monsieur d’Auberville a eu
t été incommodé, les autres sont très mal. Monsieur d’Auberville a eu la main brûlée dans son brûlot en y mettant le feu,
onsieur d’Auberville a eu la main brûlée dans son brûlot en y mettant le feu, et plusieurs matelots des autres navires ont
nde a fort bien fait, mais tous conviennent que c’est nous qui sommes les plus incommodés et qui avons essuyé le plus grand
ent que c’est nous qui sommes les plus incommodés et qui avons essuyé le plus grand feu des ennemis parce qu’excepté le Li
és et qui avons essuyé le plus grand feu des ennemis parce qu’excepté le Lion et le Dragon, nous en étions le plus proche,
vons essuyé le plus grand feu des ennemis parce qu’excepté le Lion et le Dragon, nous en étions le plus proche, et qu’on n
feu des ennemis parce qu’excepté le Lion et le Dragon, nous en étions le plus proche, et qu’on ne tirait pas sur eux mais
des navires, qu’on dit marchands et qu’on disait n’avoir pas beaucoup d’ équipage, pouvaient faire un feu si beau et si pro
uipage, pouvaient faire un feu si beau et si prompt ; mais on a cessé de s’étonner quand on a appris (par les matelots fra
au et si prompt ; mais on a cessé de s’étonner quand on a appris (par les matelots français qui étaient dans le brûlot, deu
étonner quand on a appris (par les matelots français qui étaient dans le brûlot, deux desquels étaient des nôtres) que ces
leur batterie du même côté et qu’ils avaient transporté leur batterie de stribord à bâbord, et que pour être servis prompt
s promptement, ils avaient pris sur leurs navires des soldats du fort de Madras. Nous sommes présentement à l’ancre où nou
urs navires des soldats du fort de Madras. Nous sommes présentement à l’ ancre où nous avustons nos manœuvres qui sont tout
que nous avions, parce qu’elles sont toutes crevées, jusques à ce que le temps nous permette de les raccommoder. Nous ne s
qu’elles sont toutes crevées, jusques à ce que le temps nous permette de les raccommoder. Nous ne savons point encore ce q
elles sont toutes crevées, jusques à ce que le temps nous permette de les raccommoder. Nous ne savons point encore ce que n
e ce que nous deviendrons, c’est-à-dire si nous recommencerons demain le branle ou si nous poursuivrons notre route. Le fo
recommencerons demain le branle ou si nous poursuivrons notre route. Le fort nous a beaucoup incommodés et je ne vois pas
ons notre route. Le fort nous a beaucoup incommodés et je ne vois pas d’ apparence qu’en l’état où nous sommes nous retourn
e fort nous a beaucoup incommodés et je ne vois pas d’apparence qu’en l’ état où nous sommes nous retournions l’affronter d
ne vois pas d’apparence qu’en l’état où nous sommes nous retournions l’ affronter de plus près. Il a été tiré aujourd’hui
ronter de plus près. Il a été tiré aujourd’hui tant de notre côté que de celui des ennemis plus de sept mille coups de can
été tiré aujourd’hui tant de notre côté que de celui des ennemis plus de sept mille coups de canon, à ne mettre les navire
tant de notre côté que de celui des ennemis plus de sept mille coups de canon, à ne mettre les navires qu’à cinq cents co
e de celui des ennemis plus de sept mille coups de canon, à ne mettre les navires qu’à cinq cents coups chacun, l’un portan
s navires qu’à cinq cents coups chacun, l’un portant l’autre, qui est le moins qu’il ait été assurément tiré. Pour nous, n
s n’en avons tiré que trois cent quatre-vingt-dix-sept, parce que dès le commencement nous avons eu deux canons démontés e
tés et mis hors de service. Nous voyons d’ici un navire justement sur le chemin que nous devons tenir : si nous ne retourn
emin que nous devons tenir : si nous ne retournons pas voir Messieurs de Madras et que ce navire reste où il est il pourra
s de Madras et que ce navire reste où il est il pourrait bien changer de maître. Du samedi 26. [août] Nous avons res
changer de maître. Du samedi 26. [août] Nous avons resté toute la nuit à l’ancre, et ce matin Messieurs les capitai
e maître. Du samedi 26. [août] Nous avons resté toute la nuit à l’ ancre, et ce matin Messieurs les capitaines ont ét
t] Nous avons resté toute la nuit à l’ancre, et ce matin Messieurs les capitaines ont été à l’amiral tenir conseil, où i
ute la nuit à l’ancre, et ce matin Messieurs les capitaines ont été à l’ amiral tenir conseil, où il a été résolu que nous
nous n’y aurions gagné que des coups. Nous avons donc appareillé sur les dix heures par un vent qui est bon et qui nous mè
n vent qui est bon et qui nous mène fort bien. Il n’est plus question de Pondichéry ni de Madras, c’est la côte de Bengale
n et qui nous mène fort bien. Il n’est plus question de Pondichéry ni de Madras, c’est la côte de Bengale que nous allons
e fort bien. Il n’est plus question de Pondichéry ni de Madras, c’est la côte de Bengale que nous allons chercher. Il est
ien. Il n’est plus question de Pondichéry ni de Madras, c’est la côte de Bengale que nous allons chercher. Il est certain
c’est la côte de Bengale que nous allons chercher. Il est certain que les ennemis furent hier battus. Ce qui nous le persua
rcher. Il est certain que les ennemis furent hier battus. Ce qui nous le persuade c’est qu’ils ont souffert sans branler q
c’est qu’ils ont souffert sans branler que nous ayons pris à leur vue le navire que je vous dis hier que nous voyions, et
é qui que ce soit, tous ses gens s’étant enfuis à terre où ils ont eu le temps de porter toutes leurs marchandises, si ils
ce soit, tous ses gens s’étant enfuis à terre où ils ont eu le temps de porter toutes leurs marchandises, si ils en avaie
, car on n’y a rien trouvé du tout. Ces scélérats avaient laissé dans la soute un baril de poudre de deux cents livres ave
n trouvé du tout. Ces scélérats avaient laissé dans la soute un baril de poudre de deux cents livres avec deux mèches croi
u tout. Ces scélérats avaient laissé dans la soute un baril de poudre de deux cents livres avec deux mèches croisées par-d
deux cents livres avec deux mèches croisées par-dessus, allumées par les quatre bouts, afin de le faire sauter et faire pé
ux mèches croisées par-dessus, allumées par les quatre bouts, afin de le faire sauter et faire périr quelques Français, et
n de le faire sauter et faire périr quelques Français, et même mettre le feu à quelque navire qui s’en serait trop approch
anche 27e. [août] Toujours bon vent nous allons bien grâce à Dieu. Le navire anglais que nous prîmes hier aurait été mé
t si il avait été bon voilier, mais n’allant point du tout on y a mis le feu aujourd’hui. Du lundi 28 [août] Toujour
u lundi 28 [août] Toujours bon vent nous allons bien. J’ai vu dans le bord des balles de canon qui y sont engravées de
Toujours bon vent nous allons bien. J’ai vu dans le bord des balles de canon qui y sont engravées de notre combat de Mad
s bien. J’ai vu dans le bord des balles de canon qui y sont engravées de notre combat de Madras et qui servent d’emplâtre
dans le bord des balles de canon qui y sont engravées de notre combat de Madras et qui servent d’emplâtre aux trous qu’ell
e canon qui y sont engravées de notre combat de Madras et qui servent d’ emplâtre aux trous qu’elles avaient faits en nous
s vu ce matin un navire, nous avons donné dessus, il a été impossible de le joindre. Il a donné à terre où il s’est échoué
u ce matin un navire, nous avons donné dessus, il a été impossible de le joindre. Il a donné à terre où il s’est échoué. I
de le joindre. Il a donné à terre où il s’est échoué. Il y avait dans le même endroit trois autres bâtiments échoués et fo
ans le même endroit trois autres bâtiments échoués et fort élevés sur la grave ; on croit ici que ce sont des Anglais, mai
s navires maures. Du jeudi 31. [août] Nous avons bien été toute la journée : nous avons vu ce soir un navire, nous l
e, nous lui avons donné cache, Il s’est rallié à terre. Nous sommes à l’ ancre et le gardons pour voir demain ce qu’il en s
avons donné cache, Il s’est rallié à terre. Nous sommes à l’ancre et le gardons pour voir demain ce qu’il en sera. Se
0 Du vendredi Premier septembre. Nous ne sommes point heureux de n’avoir pas pris le navire que nous vîmes hier et
remier septembre. Nous ne sommes point heureux de n’avoir pas pris le navire que nous vîmes hier et que nous voyons enc
le navire que nous vîmes hier et que nous voyons encore. On a envoyé les chaloupes armées pour le prendre : qui que ce soi
hier et que nous voyons encore. On a envoyé les chaloupes armées pour le prendre : qui que ce soit n’a paru, mais la mer b
les chaloupes armées pour le prendre : qui que ce soit n’a paru, mais la mer brise tellement ceci étant une terre basse, q
n’a paru, mais la mer brise tellement ceci étant une terre basse, que les chaloupes n’ont pu aller jusques à lui qui s’est
haloupes n’ont pu aller jusques à lui qui s’est échoué sans apparence de s’en relever jamais. Il s’en est sauvé trois escl
ois esclaves ou Lascaris sur un rat, lesquels ont été menés à bord de l’ amiral, et qui ont été renvoyés à bord du Lion où
re appartenait à un Anglais marchand particulier ; qu’il était chargé d’ argent, de draps et de cuivre ; qu’il avait mis à
nait à un Anglais marchand particulier ; qu’il était chargé d’argent, de draps et de cuivre ; qu’il avait mis à terre tout
glais marchand particulier ; qu’il était chargé d’argent, de draps et de cuivre ; qu’il avait mis à terre toute la nuit le
hargé d’argent, de draps et de cuivre ; qu’il avait mis à terre toute la nuit le plus de ballots qu’il avait pu s’étant se
argent, de draps et de cuivre ; qu’il avait mis à terre toute la nuit le plus de ballots qu’il avait pu s’étant servi de s
de draps et de cuivre ; qu’il avait mis à terre toute la nuit le plus de ballots qu’il avait pu s’étant servi de ses vergu
à terre toute la nuit le plus de ballots qu’il avait pu s’étant servi de ses vergues pour faire des rats ; que les noirs d
qu’il avait pu s’étant servi de ses vergues pour faire des rats ; que les noirs de la côte avaient pillé le reste et pillai
t pu s’étant servi de ses vergues pour faire des rats ; que les noirs de la côte avaient pillé le reste et pillaient encor
u s’étant servi de ses vergues pour faire des rats ; que les noirs de la côte avaient pillé le reste et pillaient encore.
vergues pour faire des rats ; que les noirs de la côte avaient pillé le reste et pillaient encore. Ils étaient vêtus comm
ient pillé le reste et pillaient encore. Ils étaient vêtus comme ceux de Pondichéry, c’est-à-dire tout nus, et la première
ces misérables nous tiennent impurs, et se laisseraient plutôt mourir de faim que de manger de ce que des chrétiens auraie
es nous tiennent impurs, et se laisseraient plutôt mourir de faim que de manger de ce que des chrétiens auraient touché et
ennent impurs, et se laisseraient plutôt mourir de faim que de manger de ce que des chrétiens auraient touché et ne vivent
ue de manger de ce que des chrétiens auraient touché et ne vivent que de légumes et jamais de viandes. Nous en avons trois
e des chrétiens auraient touché et ne vivent que de légumes et jamais de viandes. Nous en avons trois à bord, qui viennent
mes et jamais de viandes. Nous en avons trois à bord, qui viennent de la flûte qui ne mangent que du riz et ne boivent que
qui viennent de la flûte qui ne mangent que du riz et ne boivent que de l’eau. Du samedi 2e. [septembre] Nous avons
i viennent de la flûte qui ne mangent que du riz et ne boivent que de l’ eau. Du samedi 2e. [septembre] Nous avons re
vent que de l’eau. Du samedi 2e. [septembre] Nous avons remis à la voile dès hier au soir, et avons remouillé aujour
à la voile dès hier au soir, et avons remouillé aujourd’hui parce que les courants nous ont reculés plus de trois lieues qu
ns remouillé aujourd’hui parce que les courants nous ont reculés plus de trois lieues quoique le vent fût bon. Du diman
parce que les courants nous ont reculés plus de trois lieues quoique le vent fût bon. Du dimanche 3e. [septembre] N
ût bon. Du dimanche 3e. [septembre] Nous avons remis ce matin à la voile, nous avons assez bien été et avons encore
mis ce matin à la voile, nous avons assez bien été et avons encore vu le même navire d’avant-hier, grand signe que nous n’
la voile, nous avons assez bien été et avons encore vu le même navire d’ avant-hier, grand signe que nous n’avançons guère.
. Du lundi 4e. [septembre] Nous avons vu un navire ce matin, on l’ a joint ; mais il n’est pas de prise, c’est un nav
Nous avons vu un navire ce matin, on l’a joint ; mais il n’est pas de prise, c’est un navire qui appartient au Grand Mo
n’est pas de prise, c’est un navire qui appartient au Grand Mogol, on l’ a laissé aller. Du mardi 5e. [septembre] Dou
gol, on l’a laissé aller. Du mardi 5e. [septembre] Douze heures de bon vent et de bon temps nous mettront à Bengale,
ssé aller. Du mardi 5e. [septembre] Douze heures de bon vent et de bon temps nous mettront à Bengale, mais comme il
bon vent et de bon temps nous mettront à Bengale, mais comme il fait de la brume, nous avons mouillé ce soir. Ce pays-ci
n vent et de bon temps nous mettront à Bengale, mais comme il fait de la brume, nous avons mouillé ce soir. Ce pays-ci ne
ir. Ce pays-ci ne me plaît guère, car il y pleut presque toujours, et le navire est tellement ébranlé tant par les coups q
y pleut presque toujours, et le navire est tellement ébranlé tant par les coups qu’il a reçus que par ceux que nous avons t
les coups qu’il a reçus que par ceux que nous avons tirés, qu’il fait de l’eau par tout son haut. Du mercredi 6e. [sept
coups qu’il a reçus que par ceux que nous avons tirés, qu’il fait de l’ eau par tout son haut. Du mercredi 6e. [septemb
ut son haut. Du mercredi 6e. [septembre] Nous avons resté toute la journée à l’ancre à cause du temps embrumé et du
Du mercredi 6e. [septembre] Nous avons resté toute la journée à l’ ancre à cause du temps embrumé et du vent qui ne v
vaut rien. Du jeudi 7e. [septembre] Nous avons remis ce matin à la voile, nous avons assez bien été toute la journée
Nous avons remis ce matin à la voile, nous avons assez bien été toute la journée le vent étant revenu bon, et nous avons m
remis ce matin à la voile, nous avons assez bien été toute la journée le vent étant revenu bon, et nous avons mouillé ce s
nous avons mouillé ce soir devant Balassor qui est la première terre de Bengale où les Français aient un établissement. C
uillé ce soir devant Balassor qui est la première terre de Bengale où les Français aient un établissement. Cette terre-ci e
ient un établissement. Cette terre-ci est encore plus basse que celle de la côte de Coromandel quoiqu’elle nous paraisse p
t un établissement. Cette terre-ci est encore plus basse que celle de la côte de Coromandel quoiqu’elle nous paraisse plei
blissement. Cette terre-ci est encore plus basse que celle de la côte de Coromandel quoiqu’elle nous paraisse pleine de mo
e que celle de la côte de Coromandel quoiqu’elle nous paraisse pleine de montagnes. Nous sommes à plus de six lieues de te
del quoiqu’elle nous paraisse pleine de montagnes. Nous sommes à plus de six lieues de terre, et n’avons sous nous que six
e nous paraisse pleine de montagnes. Nous sommes à plus de six lieues de terre, et n’avons sous nous que six brasses d’eau
s à plus de six lieues de terre, et n’avons sous nous que six brasses d’ eau. Monsieur du Quesne a tiré trois coups de cano
ous nous que six brasses d’eau. Monsieur du Quesne a tiré trois coups de canon, ce qui est apparemment un signal pour fair
r faire venir des Français ; ils ont meilleure oreille que moi si ils les ont entendus de six lieues. Du vendredi 8e. [s
Français ; ils ont meilleure oreille que moi si ils les ont entendus de six lieues. Du vendredi 8e. [septembre] Nou
six lieues. Du vendredi 8e. [septembre] Nous sommes toujours à l’ ancre. Monsieur du Quesne a envoyé sa chaloupe à t
nsieur du Quesne a envoyé sa chaloupe à terre ; celles du Florissant, de l’Oiseau et du Lion l’ont suivie. Les maringouins
eur du Quesne a envoyé sa chaloupe à terre ; celles du Florissant, de l’ Oiseau et du Lion l’ont suivie. Les maringouins no
yé sa chaloupe à terre ; celles du Florissant, de l’Oiseau et du Lion l’ ont suivie. Les maringouins nous mangent, il ne fa
à terre ; celles du Florissant, de l’Oiseau et du Lion l’ont suivie. Les maringouins nous mangent, il ne fait point de ven
du Lion l’ont suivie. Les maringouins nous mangent, il ne fait point de vent, c’est une chaleur insupportable. Le soleil
s mangent, il ne fait point de vent, c’est une chaleur insupportable. Le soleil est couvert dont bien nous prend, car s’il
Le soleil est couvert dont bien nous prend, car s’il nous donnait sur la tête, Encore un tour de broche, nous serions cuit
nt bien nous prend, car s’il nous donnait sur la tête, Encore un tour de broche, nous serions cuits... Du samedi 9e, [
he, nous serions cuits... Du samedi 9e, [septembre] Toujours à l’ ancre en attendant la bénédiction du Seigneur. Mêm
s... Du samedi 9e, [septembre] Toujours à l’ancre en attendant la bénédiction du Seigneur. Même temps. Du dimanc
he 10. [septembre] Toujours même temps et resté en rade. Ce diable de pays-ci me déplaît bien fort, il est bien vilain
bien fort, il est bien vilain aussi. Du lundi 11e. [septembre] Le sieur Pellé directeur de la Compagnie à Balassor
ilain aussi. Du lundi 11e. [septembre] Le sieur Pellé directeur de la Compagnie à Balassor est arrivé ici à midi ave
in aussi. Du lundi 11e. [septembre] Le sieur Pellé directeur de la Compagnie à Balassor est arrivé ici à midi avec l
Pellé directeur de la Compagnie à Balassor est arrivé ici à midi avec les chaloupes et nous a apporté quelques légumes comm
umes comme concombres et limons, qui sont fort petits mais fort bons. Les bestiaux sont dans une barque et un bot qui sont
12 [septembre] Nous avons appareillé ce matin et avons été joindre la barque et le bot. La barque est comme celles d’Eu
] Nous avons appareillé ce matin et avons été joindre la barque et le bot. La barque est comme celles d’Europe, et le b
s avons appareillé ce matin et avons été joindre la barque et le bot. La barque est comme celles d’Europe, et le bot comme
et avons été joindre la barque et le bot. La barque est comme celles d’ Europe, et le bot comme les chelingues de Pondiché
joindre la barque et le bot. La barque est comme celles d’Europe, et le bot comme les chelingues de Pondichéry, mais plus
arque et le bot. La barque est comme celles d’Europe, et le bot comme les chelingues de Pondichéry, mais plus grand et plus
. La barque est comme celles d’Europe, et le bot comme les chelingues de Pondichéry, mais plus grand et plus élevé de bord
bot comme les chelingues de Pondichéry, mais plus grand et plus élevé de bord. Les gens qui commandent cette barque nous o
les chelingues de Pondichéry, mais plus grand et plus élevé de bord. Les gens qui commandent cette barque nous ont un peu
Les gens qui commandent cette barque nous ont un peu scandalisés sur la civilité : ils ont salué Monsieur Du Quesne et sa
lisés sur la civilité : ils ont salué Monsieur Du Quesne et sa flamme de sept coups de canon, cela était bien ; mais ils o
ivilité : ils ont salué Monsieur Du Quesne et sa flamme de sept coups de canon, cela était bien ; mais ils ont salué le co
a flamme de sept coups de canon, cela était bien ; mais ils ont salué le commissaire de trois quand il en est sorti, et c’
t coups de canon, cela était bien ; mais ils ont salué le commissaire de trois quand il en est sorti, et c’est ce qu’ils n
pendantes qu’elles pourraient bien compter chacune cinq cents animaux de leur espèce provenant de leur estoc. Du mercre
ient bien compter chacune cinq cents animaux de leur espèce provenant de leur estoc. Du mercredi 13e. [septembre] No
Du mercredi 13e. [septembre] Nous avons aujourd’hui déchargé toute la marchandise que nous avions à bord de l’Ecueil, e
s aujourd’hui déchargé toute la marchandise que nous avions à bord de l’ Ecueil, et sommes à présent en véritable vaisseau
avions à bord de l’Ecueil, et sommes à présent en véritable vaisseau de guerre. Dieu nous envoie quelque Anglais qui nous
vaisseau de guerre. Dieu nous envoie quelque Anglais qui nous charge, de bons ballots j’entends, non pas de coups. Nous re
e quelque Anglais qui nous charge, de bons ballots j’entends, non pas de coups. Nous resterons deux mois à la mer plus que
bons ballots j’entends, non pas de coups. Nous resterons deux mois à la mer plus que Messieurs de la Compagnie ne croyaie
on pas de coups. Nous resterons deux mois à la mer plus que Messieurs de la Compagnie ne croyaient. Du moins les écrivains
pas de coups. Nous resterons deux mois à la mer plus que Messieurs de la Compagnie ne croyaient. Du moins les écrivains on
is à la mer plus que Messieurs de la Compagnie ne croyaient. Du moins les écrivains ont donné au commissaire, par l’ordre d
ie ne croyaient. Du moins les écrivains ont donné au commissaire, par l’ ordre de Monsieur Du Quesne, un état des vivres né
oyaient. Du moins les écrivains ont donné au commissaire, par l’ordre de Monsieur Du Quesne, un état des vivres nécessaire
ires à leurs équipages pendant ce temps-là, lesquels vivres Messieurs de Balassor ont promis de fournir. Ils sont à présen
pendant ce temps-là, lesquels vivres Messieurs de Balassor ont promis de fournir. Ils sont à présent sous les voiles pour
Messieurs de Balassor ont promis de fournir. Ils sont à présent sous les voiles pour retourner chez eux, et nous nous veno
présent sous les voiles pour retourner chez eux, et nous nous venons d’ appareiller pour aller attendre au passage quatre
de Batavia, et que leurs compatriotes attendent ici depuis longtemps de jour en jour. Dieu nous les fasse tomber entre le
ompatriotes attendent ici depuis longtemps de jour en jour. Dieu nous les fasse tomber entre les mains : Irus erit subito,
ci depuis longtemps de jour en jour. Dieu nous les fasse tomber entre les mains : Irus erit subito, qui modo Croesus erat
he comme Crésus. Du jeudi 14e. [septembre] Nous avons été toute la journée sous les voiles inutilement, il ne fait p
Du jeudi 14e. [septembre] Nous avons été toute la journée sous les voiles inutilement, il ne fait point de vent, nou
ns été toute la journée sous les voiles inutilement, il ne fait point de vent, nous avons mouillé ce soir à six heures, no
de vent, nous avons mouillé ce soir à six heures, nous avons remis à la voile à neuf par un petit vent. On dit que nous i
eptembre] Nous avons encore remouillé cette nuit. Il ne fait point de vent du tout, la mer est unie comme une feuille d
avons encore remouillé cette nuit. Il ne fait point de vent du tout, la mer est unie comme une feuille de papier, et la c
. Il ne fait point de vent du tout, la mer est unie comme une feuille de papier, et la chaleur est insupportable ; nous av
oint de vent du tout, la mer est unie comme une feuille de papier, et la chaleur est insupportable ; nous avons resté sur
vons resté sur notre ancre. Du samedi 16 [septembre] Toujours à l’ ancre, pas un souffle de vent, chaleur excessive.
re. Du samedi 16 [septembre] Toujours à l’ancre, pas un souffle de vent, chaleur excessive. Nous faisons maigre, et
lgré nous, car il y a autour de notre navire une très grande quantité de poissons dont nous ne prenons aucun parce qu’il n
té de poissons dont nous ne prenons aucun parce qu’il ne mord point à l’ hameçon, et nous ne ressemblons pas mal à Tantale
mord point à l’hameçon, et nous ne ressemblons pas mal à Tantale que les poètes représentent dans l’eau jusques au col san
ous ne ressemblons pas mal à Tantale que les poètes représentent dans l’ eau jusques au col sans pouvoir étancher sa soif.
représentent dans l’eau jusques au col sans pouvoir étancher sa soif. Les maringouins me désespèrent, et je voudrais être t
autre part qu’ici. Du dimanche 17 [septembre] Même chose, point de vent, chaleur excessive. Du lundi 18 [septembr
excessive. Du lundi 18 [septembre] Nous avons mis cette nuit à la voile, mais le vent a calmé, nous voyons encore l
Du lundi 18 [septembre] Nous avons mis cette nuit à la voile, mais le vent a calmé, nous voyons encore la maudite terre
s mis cette nuit à la voile, mais le vent a calmé, nous voyons encore la maudite terre de Balassor. Du mardi 19e. [sept
à la voile, mais le vent a calmé, nous voyons encore la maudite terre de Balassor. Du mardi 19e. [septembre] Nous mo
eptembre] Nous mouillâmes hier au soir parce qu’il n’y avait point de vent. La lune était dans son plein ; elle a souff
Nous mouillâmes hier au soir parce qu’il n’y avait point de vent. La lune était dans son plein ; elle a souffert une é
La lune était dans son plein ; elle a souffert une éclipse jusques à la moitié de son disque, et cette éclipse a duré dep
tait dans son plein ; elle a souffert une éclipse jusques à la moitié de son disque, et cette éclipse a duré depuis son le
cette éclipse a duré depuis son levé jusques à ce qu’elle ait attrapé le Sud-Est, c’est-à-dire environ trois heures. Cela
is heures. Cela ne peut point avoir paru chez vous, parce que suivant la supputation que j’en ai faite par les degrés de l
aru chez vous, parce que suivant la supputation que j’en ai faite par les degrés de longitude, il n’était qu’environ midi l
us, parce que suivant la supputation que j’en ai faite par les degrés de longitude, il n’était qu’environ midi lorsqu’elle
viron midi lorsqu’elle a commencé, et trois heures lorsqu’elle a fini de la même journée d’hier, y ayant entre vous et nou
on midi lorsqu’elle a commencé, et trois heures lorsqu’elle a fini de la même journée d’hier, y ayant entre vous et nous e
lle a commencé, et trois heures lorsqu’elle a fini de la même journée d’ hier, y ayant entre vous et nous environ six heure
la même journée d’hier, y ayant entre vous et nous environ six heures de différence au méridien. Je ne sais si cette éclip
s de différence au méridien. Je ne sais si cette éclipse nous a amené le mauvais temps que nous avons eu toute la journée
i cette éclipse nous a amené le mauvais temps que nous avons eu toute la journée et qui dure encore. Nous étions à l’ancre
que nous avons eu toute la journée et qui dure encore. Nous étions à l’ ancre, nous y sommes encore et y serons jusques à
, nous y sommes encore et y serons jusques à minuit, qu’on espère que le vent calmera. Il a fait tout le jour tourmente de
ns jusques à minuit, qu’on espère que le vent calmera. Il a fait tout le jour tourmente de vent de Sud-Est. L’Oiseau a fai
t, qu’on espère que le vent calmera. Il a fait tout le jour tourmente de vent de Sud-Est. L’Oiseau a fait voile sur le mid
espère que le vent calmera. Il a fait tout le jour tourmente de vent de Sud-Est. L’Oiseau a fait voile sur le midi, appar
le vent calmera. Il a fait tout le jour tourmente de vent de Sud-Est. L’ Oiseau a fait voile sur le midi, apparemment parce
tout le jour tourmente de vent de Sud-Est. L’Oiseau a fait voile sur le midi, apparemment parce qu’il dérivait ; le Gaill
L’Oiseau a fait voile sur le midi, apparemment parce qu’il dérivait ; le Gaillard a fait la même chose parce que son câble
le sur le midi, apparemment parce qu’il dérivait ; le Gaillard a fait la même chose parce que son câble a cassé. Nous avon
que son câble a cassé. Nous avons fait tout ce que nous avons pu pour les suivre mais le vent et la marée sont trop forts,
cassé. Nous avons fait tout ce que nous avons pu pour les suivre mais le vent et la marée sont trop forts, il nous a été i
avons fait tout ce que nous avons pu pour les suivre mais le vent et la marée sont trop forts, il nous a été impossible d
re mais le vent et la marée sont trop forts, il nous a été impossible de lever notre ancre. Avec le vent il pleut beaucoup
sont trop forts, il nous a été impossible de lever notre ancre. Avec le vent il pleut beaucoup. Nos matelots fatigués et
fatigués et mouillés comme des barbets ne peuvent plus travailler, et le pis de tout cela, c’est que nous ne voyons pas à
s et mouillés comme des barbets ne peuvent plus travailler, et le pis de tout cela, c’est que nous ne voyons pas à un quar
ller, et le pis de tout cela, c’est que nous ne voyons pas à un quart de lieue de nous tant le temps est sombre, et que le
le pis de tout cela, c’est que nous ne voyons pas à un quart de lieue de nous tant le temps est sombre, et que le vent nou
t cela, c’est que nous ne voyons pas à un quart de lieue de nous tant le temps est sombre, et que le vent nous est tout à
yons pas à un quart de lieue de nous tant le temps est sombre, et que le vent nous est tout à fait contraire et qu’il nous
0e. [septembre] Toujours même vent et même temps. Nous avons mis à la voile à minuit que le vent avait un peu calmé com
jours même vent et même temps. Nous avons mis à la voile à minuit que le vent avait un peu calmé comme on l’espérait. Nous
avons mis à la voile à minuit que le vent avait un peu calmé comme on l’ espérait. Nous avons été toute la journée la sonde
le vent avait un peu calmé comme on l’espérait. Nous avons été toute la journée la sonde à la main à cause du vent contra
ait un peu calmé comme on l’espérait. Nous avons été toute la journée la sonde à la main à cause du vent contraire et que
calmé comme on l’espérait. Nous avons été toute la journée la sonde à la main à cause du vent contraire et que nous sommes
aire et que nous sommes proche de terre. Nous étions six navires hier de compagnie ; nous ne sommes plus que deux, le Flor
étions six navires hier de compagnie ; nous ne sommes plus que deux, le Florissant et nous. Nous savons le rendez-vous en
ie ; nous ne sommes plus que deux, le Florissant et nous. Nous savons le rendez-vous en cas de séparation, mais entre ci e
us que deux, le Florissant et nous. Nous savons le rendez-vous en cas de séparation, mais entre ci et là nous pourrions bi
entre ci et là nous pourrions bien trouver des loups qui dévorassent le troupeau dispersé : ce ne serait pas sans coup fé
érir, mais nous n’en serions pas mieux. Du jeudi 21 [septembre] Le vent a calmé, le temps est toujours sombre et plu
’en serions pas mieux. Du jeudi 21 [septembre] Le vent a calmé, le temps est toujours sombre et pluvieux. Nous ne vo
le temps est toujours sombre et pluvieux. Nous ne voyons point encore d’ autre navire que le Florissant. Nous lui avons par
rs sombre et pluvieux. Nous ne voyons point encore d’autre navire que le Florissant. Nous lui avons parlé ce soir. Le vent
ncore d’autre navire que le Florissant. Nous lui avons parlé ce soir. Le vent est toujours contraire à la route, et ainsi
ssant. Nous lui avons parlé ce soir. Le vent est toujours contraire à la route, et ainsi nous n’avons pas beau jeu. Du
et ainsi nous n’avons pas beau jeu. Du vendredi 22. [septembre] Le vent a toujours été contraire jusques à ce matin
à ce matin dix heures qu’il est venu assez favorable mais inconstant, le ciel toujours couvert, et de la pluie de temps en
st venu assez favorable mais inconstant, le ciel toujours couvert, et de la pluie de temps en temps. Le mauvais temps que
venu assez favorable mais inconstant, le ciel toujours couvert, et de la pluie de temps en temps. Le mauvais temps que nou
constant, le ciel toujours couvert, et de la pluie de temps en temps. Le mauvais temps que nous avons eu depuis cinq jours
in en dames-jeannes, qui ont été cassées et accablées par un quartaut de vin d’Espagne que le roulis a jeté dessus. Nous a
ames-jeannes, qui ont été cassées et accablées par un quartaut de vin d’ Espagne que le roulis a jeté dessus. Nous avons au
qui ont été cassées et accablées par un quartaut de vin d’Espagne que le roulis a jeté dessus. Nous avons aussi trouvé du
du pain gâté dans une soute toute mouillée. Je ne m’en étonne point, le navire fait de l’eau de toutes parts. Du samed
ans une soute toute mouillée. Je ne m’en étonne point, le navire fait de l’eau de toutes parts. Du samedi 23. [septembr
une soute toute mouillée. Je ne m’en étonne point, le navire fait de l’ eau de toutes parts. Du samedi 23. [septembre]
navire fait de l’eau de toutes parts. Du samedi 23. [septembre] Le vent est toujours contraire à notre route ; nous
3. [septembre] Le vent est toujours contraire à notre route ; nous le tenons le plus que nous pouvons, et tirons avec l
bre] Le vent est toujours contraire à notre route ; nous le tenons le plus que nous pouvons, et tirons avec lui au cour
i au court bâton. Notre vin est aigre, notre eau est puante et pleine de petits vers, enfin nous commençons à être à plain
re. Du dimanche 24e. [septembre] On m’a réveillé cette nuit sur les onze heures pour me dire qu’on voyait deux navire
re qu’on voyait deux navires, mais ayant appris qu’on se contenterait de les suivre et de les garder jusques au jour, je m
qu’on voyait deux navires, mais ayant appris qu’on se contenterait de les suivre et de les garder jusques au jour, je me su
eux navires, mais ayant appris qu’on se contenterait de les suivre et de les garder jusques au jour, je me suis tenu dans
navires, mais ayant appris qu’on se contenterait de les suivre et de les garder jusques au jour, je me suis tenu dans mon
je me suis tenu dans mon lit et me suis rendormi tranquillement. Sur les deux heures après minuit, le Florissant a viré de
et me suis rendormi tranquillement. Sur les deux heures après minuit, le Florissant a viré de bord pour venir à nous et no
ranquillement. Sur les deux heures après minuit, le Florissant a viré de bord pour venir à nous et nous a demandé si nous
répondu que oui. Poursuivez votre route, a-t-il dit, je vais revirer de bord. C’est notre commandant, nous avons obéi et
nous portait sur ces deux navires. Pour lui il s’en est éloigné plus d’ une grande demi-lieue, et a laissé l’Ecueil seul à
our lui il s’en est éloigné plus d’une grande demi-lieue, et a laissé l’ Ecueil seul à tout hasard à démêler la fusée. Nous
grande demi-lieue, et a laissé l’Ecueil seul à tout hasard à démêler la fusée. Nous avons donc donné sur ces deux navires
au combat. On voyait deux navires qui ne paraissaient point craindre le choc, et avec cela, on voyait le Florissant nous
s qui ne paraissaient point craindre le choc, et avec cela, on voyait le Florissant nous quitter : c’était assez pour fair
r de Porrières n’en a point été étonné : il a tout fait préparer pour le combat et s’est allé jeter vigoureusement entre l
fait préparer pour le combat et s’est allé jeter vigoureusement entre les deux, bien résolu de montrer au Florissant de que
combat et s’est allé jeter vigoureusement entre les deux, bien résolu de montrer au Florissant de quelle manière il fallai
r vigoureusement entre les deux, bien résolu de montrer au Florissant de quelle manière il fallait s’y prendre. Il est cer
en braves gens si c’eussent été des ennemis, et que nous étions prêts de leur répondre en même temps bâbord et stribord. M
eur répondre en même temps bâbord et stribord. Mais en ayant approché de la voix et ayant demandé d’où est le navire ? le
répondre en même temps bâbord et stribord. Mais en ayant approché de la voix et ayant demandé d’où est le navire ? le Dra
âbord et stribord. Mais en ayant approché de la voix et ayant demandé d’ où est le navire ? le Dragon a répondu De Rouen, e
stribord. Mais en ayant approché de la voix et ayant demandé d’où est le navire ? le Dragon a répondu De Rouen, et nous, D
is en ayant approché de la voix et ayant demandé d’où est le navire ? le Dragon a répondu De Rouen, et nous, De Versailles
de la voix et ayant demandé d’où est le navire ? le Dragon a répondu De Rouen, et nous, De Versailles, ainsi on a rengain
t demandé d’où est le navire ? le Dragon a répondu De Rouen, et nous, De Versailles, ainsi on a rengainé. Ces deux navires
n, et nous, De Versailles, ainsi on a rengainé. Ces deux navires sont le Dragon et le Lion, que nous avons rejoints grâce
e Versailles, ainsi on a rengainé. Ces deux navires sont le Dragon et le Lion, que nous avons rejoints grâce à Dieu. Plais
rejoints grâce à Dieu. Plaise à sa bonté que nous rejoignions bientôt le Gaillard et l’Oiseau. Tout le monde est fort scan
à Dieu. Plaise à sa bonté que nous rejoignions bientôt le Gaillard et l’ Oiseau. Tout le monde est fort scandalisé du procé
le monde est fort scandalisé du procédé du Florissant. On croyait que la fausse manœuvre qu’il avait faite à Madras avait
anœuvre qu’il avait faite à Madras avait été un effet du hasard, mais l’ action de cette nuit la fait baptiser d’un autre n
u’il avait faite à Madras avait été un effet du hasard, mais l’action de cette nuit la fait baptiser d’un autre nom. Monsi
te à Madras avait été un effet du hasard, mais l’action de cette nuit la fait baptiser d’un autre nom. Monsieur de Porrièr
été un effet du hasard, mais l’action de cette nuit la fait baptiser d’ un autre nom. Monsieur de Porrières le voyant s’él
de cette nuit la fait baptiser d’un autre nom. Monsieur de Porrières le voyant s’éloigner à une si grande distance, et pa
à une si grande distance, et par conséquent sinon éviter tout à fait le choc, du moins échapper aux premiers coups qui so
fait le choc, du moins échapper aux premiers coups qui sont toujours les plus à craindre, dit en plaisantant : J’ai envie
ui sont toujours les plus à craindre, dit en plaisantant : J’ai envie d’ aller sur lui et de lui crier que nous avons revu
s plus à craindre, dit en plaisantant : J’ai envie d’aller sur lui et de lui crier que nous avons revu ces deux navires. E
t pas qu’on puisse donner à ses actions un autre visage que celui que l’ apparence montre, il a poursuivi sa route et a don
rsuivi sa route et a donné au Lion et au Dragon, quoique seul, autant de peur que s’il avait été bien accompagné. Après la
uoique seul, autant de peur que s’il avait été bien accompagné. Après la reconnaissance faite, un des officiers d’ici a cr
es officiers d’ici a crié au Dragon qu’ils paraissaient bien méchants la nuit puisqu’ils faisaient fuir le Florissant. J’a
n qu’ils paraissaient bien méchants la nuit puisqu’ils faisaient fuir le Florissant. J’ai été dîner aujourd’hui à bord de
sant. J’ai été dîner aujourd’hui à bord de ce navire ; on m’a dit que l’ air résolu et hardi dont l’Ecueil avait été cette
d’hui à bord de ce navire ; on m’a dit que l’air résolu et hardi dont l’ Ecueil avait été cette nuit se jeter entre lui et
olu et hardi dont l’Ecueil avait été cette nuit se jeter entre lui et le Lion leur avait donné bien à penser. S’il y a eu
eter entre lui et le Lion leur avait donné bien à penser. S’il y a eu de la crainte de côté ou d’autre j’en ai été exempt
r entre lui et le Lion leur avait donné bien à penser. S’il y a eu de la crainte de côté ou d’autre j’en ai été exempt car
et le Lion leur avait donné bien à penser. S’il y a eu de la crainte de côté ou d’autre j’en ai été exempt car comme je v
leur avait donné bien à penser. S’il y a eu de la crainte de côté ou d’ autre j’en ai été exempt car comme je vous ai dit
i été exempt car comme je vous ai dit je dormais fort tranquillement. Le vent n’est pas bon, mais il n’est pas fort ; il n
u aujourd’hui, miracle ! Du lundi 25e. [septembre] Pendant tout le jour fort beau temps, peu de vent, et fort chaud.
thons, marsouins et dorades. Nous n’en avons point pris, et cela par l’ incivilité de Messieurs de Madras, qui nous ont ca
uins et dorades. Nous n’en avons point pris, et cela par l’incivilité de Messieurs de Madras, qui nous ont cassé à coups d
es. Nous n’en avons point pris, et cela par l’incivilité de Messieurs de Madras, qui nous ont cassé à coups de canon nos f
a par l’incivilité de Messieurs de Madras, qui nous ont cassé à coups de canon nos fouesnes et nos arpons. Il ne plut poin
oups de canon nos fouesnes et nos arpons. Il ne plut point hier, mais le ciel vient de nous payer pour hier et pour aujour
et pour aujourd’hui. Cette pluie nous fait plaisir, car elle a changé le vent qui est bon à présent. Les vaches que nous a
e nous fait plaisir, car elle a changé le vent qui est bon à présent. Les vaches que nous avons eues de Bengale, qui sont a
changé le vent qui est bon à présent. Les vaches que nous avons eues de Bengale, qui sont assurément les doyennes du pays
ésent. Les vaches que nous avons eues de Bengale, qui sont assurément les doyennes du pays, sont plus dures que nos dents,
nt assurément les doyennes du pays, sont plus dures que nos dents, on les donne aux matelots ; c’est un plaisir de les voir
lus dures que nos dents, on les donne aux matelots ; c’est un plaisir de les voir tirer après. La chair de ces animaux fai
dures que nos dents, on les donne aux matelots ; c’est un plaisir de les voir tirer après. La chair de ces animaux fait ce
on les donne aux matelots ; c’est un plaisir de les voir tirer après. La chair de ces animaux fait ce qu’elle peut pour n’
nne aux matelots ; c’est un plaisir de les voir tirer après. La chair de ces animaux fait ce qu’elle peut pour n’être pas
peut pour n’être pas dévorée et se défend durement, mais inutilement. Le diable même rôti ou bouli, passerait le pas. Je m
d durement, mais inutilement. Le diable même rôti ou bouli, passerait le pas. Je me souviens d’avoir entendu une pauvre fe
ement. Le diable même rôti ou bouli, passerait le pas. Je me souviens d’ avoir entendu une pauvre femme se plaindre à ma mè
uviens d’avoir entendu une pauvre femme se plaindre à ma mère du trop d’ appétit de son mari. Madame, lui disait-elle, ce m
voir entendu une pauvre femme se plaindre à ma mère du trop d’appétit de son mari. Madame, lui disait-elle, ce malheureux
p d’appétit de son mari. Madame, lui disait-elle, ce malheureux heume le pain comme le vent. Je me sers de ses propres ter
son mari. Madame, lui disait-elle, ce malheureux heume le pain comme le vent. Je me sers de ses propres termes. Il en est
ui disait-elle, ce malheureux heume le pain comme le vent. Je me sers de ses propres termes. Il en est de même de nos mate
in comme le vent. Je me sers de ses propres termes. Il en est de même de nos matelots, ils avalent en morceaux ce que leur
vent pas mâcher. Du mardi 26e. [septembre] Bon petit vent toute la nuit et toute la journée, nous allons bien. Monsi
Du mardi 26e. [septembre] Bon petit vent toute la nuit et toute la journée, nous allons bien. Monsieur de Porrières
ieux, tel qu’ils sont tous. On peut lui donner ces six petits vers-ci de Monsieur Scarron : Il porte une barbe en crépine
ts vers-ci de Monsieur Scarron : Il porte une barbe en crépine. Dieu la préserve de vermine. Car si vermine s’y fourrait
e Monsieur Scarron : Il porte une barbe en crépine. Dieu la préserve de vermine. Car si vermine s’y fourrait Trop souvent
rait Trop souvent il se gratterait, Dont pourrait souffrir du dommage La gravité du personnage. Effectivement il a une ba
nnage. Effectivement il a une barbe crépue qui lui descend jusques à l’ estomac, et quelque chose de vénérable qu’ait une
ne barbe crépue qui lui descend jusques à l’estomac, et quelque chose de vénérable qu’ait une barbe, c’est pour moi un obj
un objet fort peu ragoûtant à moins qu’elle ne soit aussi blanche que l’ était celle de Monsieur L’Empereur à Paris. Du
peu ragoûtant à moins qu’elle ne soit aussi blanche que l’était celle de Monsieur L’Empereur à Paris. Du mercredi 27. [
ur L’Empereur à Paris. Du mercredi 27. [septembre] J’avais clos l’ article d’hier, mais je n’avais pas songé que l’he
eur à Paris. Du mercredi 27. [septembre] J’avais clos l’article d’ hier, mais je n’avais pas songé que l’heure de la
mbre] J’avais clos l’article d’hier, mais je n’avais pas songé que l’ heure de la pluie n’était pas passée, il a plu bea
J’avais clos l’article d’hier, mais je n’avais pas songé que l’heure de la pluie n’était pas passée, il a plu beaucoup. D
avais clos l’article d’hier, mais je n’avais pas songé que l’heure de la pluie n’était pas passée, il a plu beaucoup. D’où
songé que l’heure de la pluie n’était pas passée, il a plu beaucoup. D’ où peuvent venir les pluies qu’il fait ici tous le
de la pluie n’était pas passée, il a plu beaucoup. D’où peuvent venir les pluies qu’il fait ici tous les soirs, car il pleu
il a plu beaucoup. D’où peuvent venir les pluies qu’il fait ici tous les soirs, car il pleut encore à l’heure que je vous
venir les pluies qu’il fait ici tous les soirs, car il pleut encore à l’ heure que je vous écris ? Je n’en sais rien, si ce
core à l’heure que je vous écris ? Je n’en sais rien, si ce n’est que la chaleur du soleil dissipe elle-même les exhalaiso
’en sais rien, si ce n’est que la chaleur du soleil dissipe elle-même les exhalaisons qu’elle attire pendant la journée, ma
ur du soleil dissipe elle-même les exhalaisons qu’elle attire pendant la journée, mais que le soir le soleil qui s’éloigne
elle-même les exhalaisons qu’elle attire pendant la journée, mais que le soir le soleil qui s’éloigne n’ayant plus tant de
e les exhalaisons qu’elle attire pendant la journée, mais que le soir le soleil qui s’éloigne n’ayant plus tant de force n
soir le soleil qui s’éloigne n’ayant plus tant de force ne laisse pas d’ en attirer quantité, mais ne peut les dissiper, ce
plus tant de force ne laisse pas d’en attirer quantité, mais ne peut les dissiper, ce qui fait qu’elles sont résolues ou d
ssiper, ce qui fait qu’elles sont résolues ou dissoutes en pluies par la chaleur dont la moyenne région de l’air est échau
ait qu’elles sont résolues ou dissoutes en pluies par la chaleur dont la moyenne région de l’air est échauffée. Il a fait
résolues ou dissoutes en pluies par la chaleur dont la moyenne région de l’air est échauffée. Il a fait presque calme tout
olues ou dissoutes en pluies par la chaleur dont la moyenne région de l’ air est échauffée. Il a fait presque calme toute l
moyenne région de l’air est échauffée. Il a fait presque calme toute la journée, et quoique si peu de vent qu’il a fait n
cet après-midi son lieutenant à bord pour prier Monsieur de Porrières d’ aller demain dîner chez lui. Mais comme Messieurs
ieur de Porrières d’aller demain dîner chez lui. Mais comme Messieurs de Quistilly et de Chamoreau doivent venir ici, Mons
s d’aller demain dîner chez lui. Mais comme Messieurs de Quistilly et de Chamoreau doivent venir ici, Monsieur de Porrière
de Quistilly et de Chamoreau doivent venir ici, Monsieur de Porrières l’ a remercié, et lui a fait dire que s’il voulait ve
l’a remercié, et lui a fait dire que s’il voulait venir ici il serait le bienvenu, et cela d’un certain air qui nous a fai
a fait dire que s’il voulait venir ici il serait le bienvenu, et cela d’ un certain air qui nous a fait connaître qu’il se
et cela d’un certain air qui nous a fait connaître qu’il se souvient de la nuit de samedi à dimanche. Du jeudi 28e. [s
cela d’un certain air qui nous a fait connaître qu’il se souvient de la nuit de samedi à dimanche. Du jeudi 28e. [sept
un certain air qui nous a fait connaître qu’il se souvient de la nuit de samedi à dimanche. Du jeudi 28e. [septembre]
été au Florissant où ils doivent aller dimanche prochain. Il faut que la discorde ait soufflé de son venin dans ce navire,
doivent aller dimanche prochain. Il faut que la discorde ait soufflé de son venin dans ce navire, car ils sont toujours e
ont toujours en guerre intestine. Je ne veux pas dire que ce soit par la faiblesse de leur capitaine, mais il est constant
en guerre intestine. Je ne veux pas dire que ce soit par la faiblesse de leur capitaine, mais il est constant qu’un homme
ant qu’un homme qui sait bien se faire obéir tient tous ses gens dans le respect et l’union. Si licet exemplis. in parvo
e qui sait bien se faire obéir tient tous ses gens dans le respect et l’ union. Si licet exemplis. in parvo grandibus uti
l’union. Si licet exemplis. in parvo grandibus uti S’il est permis de se servir d’un grand exemple dans une chose de pe
licet exemplis. in parvo grandibus uti S’il est permis de se servir d’ un grand exemple dans une chose de peu de conséque
s uti S’il est permis de se servir d’un grand exemple dans une chose de peu de conséquence, la France ne serait pas au po
de se servir d’un grand exemple dans une chose de peu de conséquence, la France ne serait pas au point de grandeur où elle
ans une chose de peu de conséquence, la France ne serait pas au point de grandeur où elle est, les factions n’auraient poi
onséquence, la France ne serait pas au point de grandeur où elle est, les factions n’auraient point été assoupies, l’hérési
de grandeur où elle est, les factions n’auraient point été assoupies, l’ hérésie n’en aurait pas été extirpée, et la tranqu
aient point été assoupies, l’hérésie n’en aurait pas été extirpée, et la tranquillité ne régnerait pas dans toutes les pro
ait pas été extirpée, et la tranquillité ne régnerait pas dans toutes les provinces comme elle y règne si le Roi n’avait su
lité ne régnerait pas dans toutes les provinces comme elle y règne si le Roi n’avait su se faire obéir par tout le monde s
traire pour aller à Mergui ; nous lauvoyons bord sur bord pour tâcher de ne nous point éloigner puisque nous ne pouvons av
us croisions exprès, parce que s’il nous tombait quelque navire entre les mains, nous lui ferions décliner son nom. Nous en
vu deux ce soir, mais à une très grande distance ; nous avons reviré de bord pour aller à eux, mais le vent quoique bon e
ès grande distance ; nous avons reviré de bord pour aller à eux, mais le vent quoique bon est bien faible. Octobre 169
anche premier. octobre Toujours même vent. Nous n’avons point revu les deux navires d’hier. Du lundi 2 [octobre] L
tobre Toujours même vent. Nous n’avons point revu les deux navires d’ hier. Du lundi 2 [octobre] Le vent continuan
’avons point revu les deux navires d’hier. Du lundi 2 [octobre] Le vent continuant toujours contraire pour Merguy ;
2 [octobre] Le vent continuant toujours contraire pour Merguy ; et les vaisseaux commençant à manquer d’eau, et ne voyan
oujours contraire pour Merguy ; et les vaisseaux commençant à manquer d’ eau, et ne voyant point d’apparence de pouvoir y a
guy ; et les vaisseaux commençant à manquer d’eau, et ne voyant point d’ apparence de pouvoir y arriver de longtemps ; et q
vaisseaux commençant à manquer d’eau, et ne voyant point d’apparence de pouvoir y arriver de longtemps ; et que même nous
à manquer d’eau, et ne voyant point d’apparence de pouvoir y arriver de longtemps ; et que même nous ne savons si nous y
 ; et que même nous ne savons si nous y serions bien reçus, Messieurs les capitaines ont tenu conseil ce matin à bord du Fl
es ont tenu conseil ce matin à bord du Florissant, où tout bien pesé, la nécessité de rejoindre le Gaillard et l’Oiseau, l
onseil ce matin à bord du Florissant, où tout bien pesé, la nécessité de rejoindre le Gaillard et l’Oiseau, le besoin que
in à bord du Florissant, où tout bien pesé, la nécessité de rejoindre le Gaillard et l’Oiseau, le besoin que nous avons d’
orissant, où tout bien pesé, la nécessité de rejoindre le Gaillard et l’ Oiseau, le besoin que nous avons d’eau, la quantit
où tout bien pesé, la nécessité de rejoindre le Gaillard et l’Oiseau, le besoin que nous avons d’eau, la quantité de malad
essité de rejoindre le Gaillard et l’Oiseau, le besoin que nous avons d’ eau, la quantité de malades qui sont dans les navi
de rejoindre le Gaillard et l’Oiseau, le besoin que nous avons d’eau, la quantité de malades qui sont dans les navires qui
le Gaillard et l’Oiseau, le besoin que nous avons d’eau, la quantité de malades qui sont dans les navires qui ont besoin
le besoin que nous avons d’eau, la quantité de malades qui sont dans les navires qui ont besoin de repos et de rafraîchiss
’eau, la quantité de malades qui sont dans les navires qui ont besoin de repos et de rafraîchissements, et l’incertitude o
ntité de malades qui sont dans les navires qui ont besoin de repos et de rafraîchissements, et l’incertitude où nous somme
dans les navires qui ont besoin de repos et de rafraîchissements, et l’ incertitude où nous sommes si nous serions bien re
nous sommes si nous serions bien reçus à Merguy ; et outre cela, que les vents ayant toujours été contraires pour y aller,
outre cela, que les vents ayant toujours été contraires pour y aller, le Gaillard et l’Oiseau n’auraient pas pu y atteindr
les vents ayant toujours été contraires pour y aller, le Gaillard et l’ Oiseau n’auraient pas pu y atteindre non plus que
que nous, et qu’ainsi ils pouvaient s’être rendus à Négrades, qui est le rendez-vous en cas qu’on ne pût aller à Mergui ou
qu’on ne pût aller à Mergui ou qu’on y fût mal reçu, il a été résolu d’ aller à Négrades, dont nous ne sommes qu’à soixant
résolu d’aller à Négrades, dont nous ne sommes qu’à soixante lieues. La guerre civile est plus allumée que jamais dans le
’à soixante lieues. La guerre civile est plus allumée que jamais dans le Florissant. Pour nous, grâce à Dieu, et au bon or
nous vivons dans une paix profonde. Comme il s’est rendu seul maître de tout, chacun n’ayant à répondre qu’à lui fait ce
n n’ayant à répondre qu’à lui fait ce qu’il doit faire. Effectivement la qualité la plus requise dans un commandant après
répondre qu’à lui fait ce qu’il doit faire. Effectivement la qualité la plus requise dans un commandant après le bon sens
re. Effectivement la qualité la plus requise dans un commandant après le bon sens et la prudence est celle de savoir bien
nt la qualité la plus requise dans un commandant après le bon sens et la prudence est celle de savoir bien se faire obéir.
requise dans un commandant après le bon sens et la prudence est celle de savoir bien se faire obéir. Du mardi 3e. [octo
re] Encore calme tout plat, chaleur excessive. Il a plu ce soir et la pluie nous a amené un petit vent de Nord-Est qui
ur excessive. Il a plu ce soir et la pluie nous a amené un petit vent de Nord-Est qui nous était bon, mais qui n’a pas dur
is qui n’a pas duré. Du jeudi 5e. [octobre] Calme presque toute la journée ; il vient de se lever un vent de Sud qui
bre] Calme presque toute la journée ; il vient de se lever un vent de Sud qui ne vaut rien. Du vendredi 6e. [octobre
6e. [octobre] Ce matin nous avons vu proche de nous à deux portées de canon un petit navire. Le Florissant n’a fait auc
nous avons vu proche de nous à deux portées de canon un petit navire. Le Florissant n’a fait aucun signal pour lui donner
us avons poursuivi notre route fort longtemps, et ainsi il a eu celui de se tirer de nos mains. Enfin le Florissant a donn
rsuivi notre route fort longtemps, et ainsi il a eu celui de se tirer de nos mains. Enfin le Florissant a donné dessus, ma
ort longtemps, et ainsi il a eu celui de se tirer de nos mains. Enfin le Florissant a donné dessus, mais trop tard car il
revenu sur nous pour nous reconnaître ; on croit ici avec toute sorte d’ apparence que c’est un espion que les ennemis ont
e ; on croit ici avec toute sorte d’apparence que c’est un espion que les ennemis ont envoyé pour découvrir notre route, et
, et savoir où nous sommes et où nous allons. Il est certain que nous l’ aurions pris si nous avions donné dessus sitôt qu’
rtain que nous l’aurions pris si nous avions donné dessus sitôt qu’on l’ a vu. L’obscurité qu’il a fait cette nuit nous l’a
e nous l’aurions pris si nous avions donné dessus sitôt qu’on l’a vu. L’ obscurité qu’il a fait cette nuit nous l’avait don
é dessus sitôt qu’on l’a vu. L’obscurité qu’il a fait cette nuit nous l’ avait donné, notre négligence nous l’a ôté. On est
ité qu’il a fait cette nuit nous l’avait donné, notre négligence nous l’ a ôté. On est fort étonné du procédé de Monsieur J
t donné, notre négligence nous l’a ôté. On est fort étonné du procédé de Monsieur Joyeux, et sur ce pied-là on regrette le
t étonné du procédé de Monsieur Joyeux, et sur ce pied-là on regrette le Gaillard et l’Oiseau qui l’auraient enlevé assuré
cédé de Monsieur Joyeux, et sur ce pied-là on regrette le Gaillard et l’ Oiseau qui l’auraient enlevé assurément s’ils avai
eur Joyeux, et sur ce pied-là on regrette le Gaillard et l’Oiseau qui l’ auraient enlevé assurément s’ils avaient été ici.
rières ne dit pas ce qu’il en pense, mais je crois que s’il avait été le maître, et que le Florissant ne fût pas notre ami
ce qu’il en pense, mais je crois que s’il avait été le maître, et que le Florissant ne fût pas notre amiral, ce petit navi
fût pas notre amiral, ce petit navire aurait décliné son nom et celui de ses maîtres. Je ne veux point dire que Monsieur J
s maîtres. Je ne veux point dire que Monsieur Joyeux fasse ces sortes de contretemps de lui-même, j’aime mieux en rejeter
e veux point dire que Monsieur Joyeux fasse ces sortes de contretemps de lui-même, j’aime mieux en rejeter la faute sur le
fasse ces sortes de contretemps de lui-même, j’aime mieux en rejeter la faute sur le peu de concorde qu’il y a dans son n
rtes de contretemps de lui-même, j’aime mieux en rejeter la faute sur le peu de concorde qu’il y a dans son navire. Cepend
qu’il y a dans son navire. Cependant il me semble qu’il devrait être le maître dans son bord comme Monsieur de Porrières
u’il devrait être le maître dans son bord comme Monsieur de Porrières l’ est ici, et outre cela quoique je sois certain qu’
ui puisqu’il ne s’en est point caché à Lorient, je ne hésiterai point de dire qu’il devait ne la pas faire, ou que puisqu’
point caché à Lorient, je ne hésiterai point de dire qu’il devait ne la pas faire, ou que puisqu’il y est engagé et qu’il
qu’il devait ne la pas faire, ou que puisqu’il y est engagé et qu’il la fait, il serait de son honneur de s’en acquitter
pas faire, ou que puisqu’il y est engagé et qu’il la fait, il serait de son honneur de s’en acquitter comme la faisant de
que puisqu’il y est engagé et qu’il la fait, il serait de son honneur de s’en acquitter comme la faisant de bon cœur. Car
gé et qu’il la fait, il serait de son honneur de s’en acquitter comme la faisant de bon cœur. Car enfin, pour dire les cho
de s’en acquitter comme la faisant de bon cœur. Car enfin, pour dire les choses comme elles sont, tout ceci le perd de rép
bon cœur. Car enfin, pour dire les choses comme elles sont, tout ceci le perd de réputation, et il ne se lavera jamais des
. Car enfin, pour dire les choses comme elles sont, tout ceci le perd de réputation, et il ne se lavera jamais des accusat
ion, et il ne se lavera jamais des accusations qu’on lui pourra faire d’ une négligence volontaire, ou d’une lâcheté dont o
es accusations qu’on lui pourra faire d’une négligence volontaire, ou d’ une lâcheté dont on ne l’a jamais cru capable. Je
pourra faire d’une négligence volontaire, ou d’une lâcheté dont on ne l’ a jamais cru capable. Je vous ai dit que nous fais
amais cru capable. Je vous ai dit que nous faisions très pauvre chère les jours maigres. J’ai tant fait qu’il a été résolu
fait qu’il a été résolu aujourd’hui que dorénavant nous ferions gras le samedi, et qu’il n’y aurait plus que le vendredi
dorénavant nous ferions gras le samedi, et qu’il n’y aurait plus que le vendredi qui serait pour nous un jour de carême.
et qu’il n’y aurait plus que le vendredi qui serait pour nous un jour de carême. Du samedi 7 [octobre] Toujours temp
temps couvert et toujours vent près. Il a extrêmement plu ce soir et le vent est venu bon, mais comme nous croyons être p
yons être proche des îles qui avoisinent Merguy, nous ne ferons point de voiles cette nuit. Du dimanche 8. [octobre]
les cette nuit. Du dimanche 8. [octobre] Nous avons resté toute la nuit à la cape, c’est-à-dire que nous n’avons poi
nuit. Du dimanche 8. [octobre] Nous avons resté toute la nuit à la cape, c’est-à-dire que nous n’avons point été du
it à la cape, c’est-à-dire que nous n’avons point été du tout quoique le vent fût bon, crainte de trouver ce que nous ne c
e que nous n’avons point été du tout quoique le vent fût bon, crainte de trouver ce que nous ne cherchons pas. Le vent s’e
que le vent fût bon, crainte de trouver ce que nous ne cherchons pas. Le vent s’est remis ce matin à son trou ordinaire, c
contraire pour Négrades. Cette obstination du vent nous fait changer de dessein, et nous allons à Merguy, qui est le prem
uy, qui est le premier rendez-vous. Dieu veuille que nous y trouvions le Gaillard et l’Oiseau. Du Lundi 9e.[octobre]
premier rendez-vous. Dieu veuille que nous y trouvions le Gaillard et l’ Oiseau. Du Lundi 9e.[octobre] Toujours même
Du Lundi 9e.[octobre] Toujours même vent c’est-à-dire bien près. La brume est si épaisse que nous ne voyons pas cent
ous ne voyons pas cent pas devant nous ; il pleut presque toujours et le temps ne s’éclaircit point. Du mardi 10. [octo
s’éclaircit point. Du mardi 10. [octobre] Calme tout plat toute la journée, pas un souffle de vent, pas une nuée en
rdi 10. [octobre] Calme tout plat toute la journée, pas un souffle de vent, pas une nuée en l’air, et chaleur excessive
e tout plat toute la journée, pas un souffle de vent, pas une nuée en l’ air, et chaleur excessive. Du mercredi 11e. [oc
nuée en l’air, et chaleur excessive. Du mercredi 11e. [octobre] Le ciel se couvrit hier au soir ; il a plu toute la
di 11e. [octobre] Le ciel se couvrit hier au soir ; il a plu toute la nuit, et aujourd’hui jusques sur les trois heures
rit hier au soir ; il a plu toute la nuit, et aujourd’hui jusques sur les trois heures après-midi que le temps a éclairci.
e la nuit, et aujourd’hui jusques sur les trois heures après-midi que le temps a éclairci. Nous n’avons point vu terre, et
ous n’avons point vu terre, et cependant nous en sommes très proches. Le temps a été si sombre et si couvert que des oisea
très proches. Le temps a été si sombre et si couvert que des oiseaux de terre qui avaient été apparemment poussés au larg
des oiseaux de terre qui avaient été apparemment poussés au large par le vent n’ont pu la retrouver, et se sont venus perc
rre qui avaient été apparemment poussés au large par le vent n’ont pu la retrouver, et se sont venus percher sur nos vergu
ur nos vergues et nos manœuvres. Nos matelots en ont pris plusieurs à la main, entre autres de petits faits comme nos terr
manœuvres. Nos matelots en ont pris plusieurs à la main, entre autres de petits faits comme nos terrains de France excepté
plusieurs à la main, entre autres de petits faits comme nos terrains de France excepté qu’ils ont le bec comme celui d’un
utres de petits faits comme nos terrains de France excepté qu’ils ont le bec comme celui d’une fauvette, un autre comme un
ts comme nos terrains de France excepté qu’ils ont le bec comme celui d’ une fauvette, un autre comme une bergeronnette, et
bergeronnette, et une tourterelle et une bécasse, semblables à celles de France. La tourterelle était bonne, j’en viens de
te, et une tourterelle et une bécasse, semblables à celles de France. La tourterelle était bonne, j’en viens de goûter ; n
lle était bonne, j’en viens de goûter ; nous mangerons demain au soir la bécasse. Bien des gens qui sont déjà venus ici et
nus ici et qui sont avec nous disent que cela est extraordinaire pour la tourterelle et pour la bécasse, mais non pas pour
c nous disent que cela est extraordinaire pour la tourterelle et pour la bécasse, mais non pas pour les autres oiseaux, et
raordinaire pour la tourterelle et pour la bécasse, mais non pas pour les autres oiseaux, et il est constant qu’on trouve f
ur les autres oiseaux, et il est constant qu’on trouve fort souvent à la mer des oiseaux de terre égarés qui sont tellemen
ux, et il est constant qu’on trouve fort souvent à la mer des oiseaux de terre égarés qui sont tellement fatigués qu’ils n
ir, et se laissent facilement prendre. Cela nous est un signe certain de la proximité de la terre, nous nous en défierons.
et se laissent facilement prendre. Cela nous est un signe certain de la proximité de la terre, nous nous en défierons. Il
nt facilement prendre. Cela nous est un signe certain de la proximité de la terre, nous nous en défierons. Il a calmé ce s
facilement prendre. Cela nous est un signe certain de la proximité de la terre, nous nous en défierons. Il a calmé ce soir
proximité de la terre, nous nous en défierons. Il a calmé ce soir et le temps est beau. Du jeudi 12 [octobre] Il a
2 [octobre] Il a venté cette nuit un petit vent qui nous a servis. Le temps était sombre et couvert, heureusement il a
us donnions à pleines voiles sur une île nommée Priparis, qui est sur les côtes de Siam, de laquelle nous croyions être bie
s à pleines voiles sur une île nommée Priparis, qui est sur les côtes de Siam, de laquelle nous croyions être bien loin da
es voiles sur une île nommée Priparis, qui est sur les côtes de Siam, de laquelle nous croyions être bien loin dans l’Est,
sur les côtes de Siam, de laquelle nous croyions être bien loin dans l’ Est, tous les pilotes se faisant proches de Merguy
es de Siam, de laquelle nous croyions être bien loin dans l’Est, tous les pilotes se faisant proches de Merguy. A qui en es
oyions être bien loin dans l’Est, tous les pilotes se faisant proches de Merguy. A qui en est la faute ? On dit que les co
ns l’Est, tous les pilotes se faisant proches de Merguy. A qui en est la faute ? On dit que les courants nous ont été cont
otes se faisant proches de Merguy. A qui en est la faute ? On dit que les courants nous ont été contraires ; ces courants o
bon dos, ils portent tout. Cette île de Priparis est marquée mal sur les cartes hollandaises qui la mettent à 16 degrés de
Cette île de Priparis est marquée mal sur les cartes hollandaises qui la mettent à 16 degrés de latitude Nord. Les cartes
st marquée mal sur les cartes hollandaises qui la mettent à 16 degrés de latitude Nord. Les cartes françaises, qui la mett
les cartes hollandaises qui la mettent à 16 degrés de latitude Nord. Les cartes françaises, qui la mettent à 15 sont plus
i la mettent à 16 degrés de latitude Nord. Les cartes françaises, qui la mettent à 15 sont plus justes. Quelle soit où ell
uelle soit où elle voudra, nous avons bien des grâces à rendre à Dieu de nous l’avoir fait découvrir, car nous ne nous y a
it où elle voudra, nous avons bien des grâces à rendre à Dieu de nous l’ avoir fait découvrir, car nous ne nous y attendion
l’avoir fait découvrir, car nous ne nous y attendions point du tout, la croyant derrière nous. Les navires n’ayant plus d
ar nous ne nous y attendions point du tout, la croyant derrière nous. Les navires n’ayant plus d’eau ni de bois, et notre g
ons point du tout, la croyant derrière nous. Les navires n’ayant plus d’ eau ni de bois, et notre gouvernail étant fort inc
du tout, la croyant derrière nous. Les navires n’ayant plus d’eau ni de bois, et notre gouvernail étant fort incommodé, e
t plus d’eau ni de bois, et notre gouvernail étant fort incommodé, et le vent étant bon pour aller à Négrades et ne valant
es. Du vendredi 13e. [octobre] Nous avons vu terre ce matin sur les dix heures. Nous en avons fait le signal ; le Flo
Nous avons vu terre ce matin sur les dix heures. Nous en avons fait le signal ; le Florissant a poursuivi sa route jusqu
vu terre ce matin sur les dix heures. Nous en avons fait le signal ; le Florissant a poursuivi sa route jusques à midi, q
ivi sa route jusques à midi, que nous lui avons fait une seconde fois le signal et que nous avons mis en panne pour l’atte
s fait une seconde fois le signal et que nous avons mis en panne pour l’ attendre. Il était à plus de deux lieues au vent à
ignal et que nous avons mis en panne pour l’attendre. Il était à plus de deux lieues au vent à nous ; enfin il a arrivé, n
dit que son gouvernail étant en pitoyable état, c’était son sentiment d’ aller à Négrades. Qu’en deux jours de travail il s
able état, c’était son sentiment d’aller à Négrades. Qu’en deux jours de travail il serait en état d’aller à Merguy, et qu
ent d’aller à Négrades. Qu’en deux jours de travail il serait en état d’ aller à Merguy, et que Monsieur du Quesne pourrait
t être aussi bien au premier qu’au dernier. Monsieur Joyeux lui a dit d’ aller, que pour lui il allait encore croiser deux
s’il ne trouvait point Monsr. du Quesne, il viendrait nous rejoindre. l’ Ecueil a donc fait route pour Négrades, qui est la
ait nous rejoindre. l’Ecueil a donc fait route pour Négrades, qui est la terre que nous voyons, mais Monsr. de Joyeux nous
it route pour Négrades, qui est la terre que nous voyons, mais Monsr. de Joyeux nous a suivis contre notre attente. Nous e
te. Nous en avons été tout proches, et lorsque nous allions mouiller, le Florissant a viré de bord, et ne nous faisant auc
tout proches, et lorsque nous allions mouiller, le Florissant a viré de bord, et ne nous faisant aucun signal pour nous f
s faisant aucun signal pour nous faire rester, nous avons été obligés de le suivre parce qu’il est notre commandant. Ainsi
aisant aucun signal pour nous faire rester, nous avons été obligés de le suivre parce qu’il est notre commandant. Ainsi co
qu’il est notre commandant. Ainsi contre vent et marée nous reprenons la route de Merguy. Du samedi 14e. [octobre] N
notre commandant. Ainsi contre vent et marée nous reprenons la route de Merguy. Du samedi 14e. [octobre] Nous fîmes
a route de Merguy. Du samedi 14e. [octobre] Nous fîmes mal hier de ne point mouiller : nous aurions été à l’abri des
bre] Nous fîmes mal hier de ne point mouiller : nous aurions été à l’ abri des terres pendant le vent de cette nuit, et
r de ne point mouiller : nous aurions été à l’abri des terres pendant le vent de cette nuit, et nous serions dès midi en l
point mouiller : nous aurions été à l’abri des terres pendant le vent de cette nuit, et nous serions dès midi en lieu où n
midi en lieu où nous pourrions raccommoder notre gouvernail et faire de l’eau, au lieu que nous sommes très mal présentem
di en lieu où nous pourrions raccommoder notre gouvernail et faire de l’ eau, au lieu que nous sommes très mal présentement
aire de l’eau, au lieu que nous sommes très mal présentement. Un vent d’ Est-Sud-Est qui a soufflé épouvantablement toute l
sentement. Un vent d’Est-Sud-Est qui a soufflé épouvantablement toute la nuit nous rejette au large. Il faisait une pluie
pafis, et ce même vent qui souffle encore très bon frais nous empêche d’ attraper ni Merguy ni Négrades, et voilà à quoi no
traper ni Merguy ni Négrades, et voilà à quoi nous sommes réduits par le peu de solidité qu’a notre amiral dans ses résolu
avions été tellement dispersés cette nuit que nous avons été obligés de mettre ce matin à la cape et d’y rester plus de d
dispersés cette nuit que nous avons été obligés de mettre ce matin à la cape et d’y rester plus de deux heures pour atten
cette nuit que nous avons été obligés de mettre ce matin à la cape et d’ y rester plus de deux heures pour attendre les aut
ous avons été obligés de mettre ce matin à la cape et d’y rester plus de deux heures pour attendre les autres. On a fait a
re ce matin à la cape et d’y rester plus de deux heures pour attendre les autres. On a fait aujourd’hui justice à bord, mai
endre les autres. On a fait aujourd’hui justice à bord, mais comme on la doit faire encore demain, je remets à vous dire t
urs vent contraire et il pleut de temps en temps. Je vous promis hier de vous dire ce que c’est que la justice des navires
de temps en temps. Je vous promis hier de vous dire ce que c’est que la justice des navires et comme elle s’y exécute. Il
e la justice des navires et comme elle s’y exécute. Il en faut savoir le sujet. Deux de nos soldats avaient volé deux de n
s navires et comme elle s’y exécute. Il en faut savoir le sujet. Deux de nos soldats avaient volé deux de nos matelots, l’
te. Il en faut savoir le sujet. Deux de nos soldats avaient volé deux de nos matelots, l’un en lui coupant la poche de son
de nos soldats avaient volé deux de nos matelots, l’un en lui coupant la poche de son haut-de-chausse en dormant, et l’aut
ldats avaient volé deux de nos matelots, l’un en lui coupant la poche de son haut-de-chausse en dormant, et l’autre en fou
-chausse en dormant, et l’autre en fouillant dans son coffre. Quoique le crime fût pareil, ils n’étaient point pourtant de
son coffre. Quoique le crime fût pareil, ils n’étaient point pourtant de part ni de société. L’un avait attrapé huit écus,
Quoique le crime fût pareil, ils n’étaient point pourtant de part ni de société. L’un avait attrapé huit écus, l’autre vi
huit écus, l’autre vingt-cinq. Nos matelots savaient et connaissaient les voleurs ; ils leur ont demandé plusieurs fois leu
leurs ; ils leur ont demandé plusieurs fois leur argent, offrant même d’ y perdre et de n’en point parler s’ils voulaient l
ur ont demandé plusieurs fois leur argent, offrant même d’y perdre et de n’en point parler s’ils voulaient leur rendre de
t même d’y perdre et de n’en point parler s’ils voulaient leur rendre de bonne foi ce qu’ils en avaient de reste. Point de
parler s’ils voulaient leur rendre de bonne foi ce qu’ils en avaient de reste. Point de nouvelles. Ils ont toujours dénié
ulaient leur rendre de bonne foi ce qu’ils en avaient de reste. Point de nouvelles. Ils ont toujours dénié. Enfin le serge
n avaient de reste. Point de nouvelles. Ils ont toujours dénié. Enfin le sergent qui est un fort honnête garçon et que j’a
un fort honnête garçon et que j’aime à cause de cela, a fait en sorte de découvrir toute la mèche, d’autant plus facilemen
çon et que j’aime à cause de cela, a fait en sorte de découvrir toute la mèche, d’autant plus facilement que ces misérable
j’aime à cause de cela, a fait en sorte de découvrir toute la mèche, d’ autant plus facilement que ces misérables jouaient
it bien qu’ils n’en avaient point - ou n’en devaient point avoir. Sur la plainte des matelots et la découverte du sergent,
point - ou n’en devaient point avoir. Sur la plainte des matelots et la découverte du sergent, ils furent mis aux fers il
ient perdu, ils n’en ont rendu environ que la cinquième partie, ainsi le reste a été perdu pour ceux à qui il appartenait,
mais qui s’en sont rudement payés par leurs mains. On n’a point fait d’ autre cérémonie que de les amarrer ou lier l’un hi
dement payés par leurs mains. On n’a point fait d’autre cérémonie que de les amarrer ou lier l’un hier et l’autre aujourd’
ent payés par leurs mains. On n’a point fait d’autre cérémonie que de les amarrer ou lier l’un hier et l’autre aujourd’hui,
érémonie que de les amarrer ou lier l’un hier et l’autre aujourd’hui, le ventre sur un canon, les bras bien étendus, et en
rer ou lier l’un hier et l’autre aujourd’hui, le ventre sur un canon, les bras bien étendus, et en cet état les abandonner
rd’hui, le ventre sur un canon, les bras bien étendus, et en cet état les abandonner chacun à la miséricorde de celui qu’il
canon, les bras bien étendus, et en cet état les abandonner chacun à la miséricorde de celui qu’il avait volé, lesquels a
s bien étendus, et en cet état les abandonner chacun à la miséricorde de celui qu’il avait volé, lesquels avec une corde g
corde de celui qu’il avait volé, lesquels avec une corde grosse comme la moitié du bras leur ont chatouillé le corps à tro
els avec une corde grosse comme la moitié du bras leur ont chatouillé le corps à trois reprises, toutes les trois fois à p
moitié du bras leur ont chatouillé le corps à trois reprises, toutes les trois fois à perte d’haleine, et les ont tapés en
t chatouillé le corps à trois reprises, toutes les trois fois à perte d’ haleine, et les ont tapés en matelots volés et per
e corps à trois reprises, toutes les trois fois à perte d’haleine, et les ont tapés en matelots volés et perdants. Ce sont
te d’haleine, et les ont tapés en matelots volés et perdants. Ce sont de terribles frappeurs que les matelots, surtout lor
pés en matelots volés et perdants. Ce sont de terribles frappeurs que les matelots, surtout lorsqu’ils sont piqués au jeu e
matelots, surtout lorsqu’ils sont piqués au jeu et qu’ils se vengent. Le dos de ces deux soldats se souviendra longtemps d
s, surtout lorsqu’ils sont piqués au jeu et qu’ils se vengent. Le dos de ces deux soldats se souviendra longtemps de la mé
qu’ils se vengent. Le dos de ces deux soldats se souviendra longtemps de la méchante action de leurs mains, surtout celui
ils se vengent. Le dos de ces deux soldats se souviendra longtemps de la méchante action de leurs mains, surtout celui de
dos de ces deux soldats se souviendra longtemps de la méchante action de leurs mains, surtout celui de ce matin, car il av
viendra longtemps de la méchante action de leurs mains, surtout celui de ce matin, car il avait affaire malheureusement po
à un matelot qui sait mieux et plus vigoureusement frapper que celui d’ hier, et qui. outre cela, avait fait la plus grand
goureusement frapper que celui d’hier, et qui. outre cela, avait fait la plus grande perte : aussi l’a-t-il accommodé en c
i d’hier, et qui. outre cela, avait fait la plus grande perte : aussi l’ a-t-il accommodé en chien renfermé. Il n’en est po
r il ne veut pas avouer comment il a pris cet argent, et il n’y a que la confession qui puisse l’en tirer. On l’a remis au
omment il a pris cet argent, et il n’y a que la confession qui puisse l’ en tirer. On l’a remis aux fers. Je ne sais commen
s cet argent, et il n’y a que la confession qui puisse l’en tirer. On l’ a remis aux fers. Je ne sais comment le corps d’un
sion qui puisse l’en tirer. On l’a remis aux fers. Je ne sais comment le corps d’un homme peut souffrir tant de coups, si
puisse l’en tirer. On l’a remis aux fers. Je ne sais comment le corps d’ un homme peut souffrir tant de coups, si bien et s
en et si vigoureusement appliqués, sans être écrasé ; apparemment que le corps d’un fripon est plus dur que celui d’un hon
vigoureusement appliqués, sans être écrasé ; apparemment que le corps d’ un fripon est plus dur que celui d’un honnête homm
écrasé ; apparemment que le corps d’un fripon est plus dur que celui d’ un honnête homme, et Monsieur Racine n’a pas mal r
Racine n’a pas mal rencontré dans ses Plaideurs quand il fait dire à l’ Intimé métamorphosé en sergent : Je ne sais, mais
Intimé métamorphosé en sergent : Je ne sais, mais enfin Je me trouve le dos plus dur que ce matin. Pour moi, qui regarde
fin Je me trouve le dos plus dur que ce matin. Pour moi, qui regarde les fripons avec des yeux pitoyables et qui les aime
n. Pour moi, qui regarde les fripons avec des yeux pitoyables et qui les aime de tout mon cœur, j’ai donné au matelot qui
moi, qui regarde les fripons avec des yeux pitoyables et qui les aime de tout mon cœur, j’ai donné au matelot qui a si bie
r, j’ai donné au matelot qui a si bien épousseté celui-ci un bon coup d’ eau-de-vie pour le remettre de la fatigue qu’il ve
atelot qui a si bien épousseté celui-ci un bon coup d’eau-de-vie pour le remettre de la fatigue qu’il venait de prendre, c
si bien épousseté celui-ci un bon coup d’eau-de-vie pour le remettre de la fatigue qu’il venait de prendre, car il a bien
bien épousseté celui-ci un bon coup d’eau-de-vie pour le remettre de la fatigue qu’il venait de prendre, car il a bien fa
oi qu’une pareille exécution ; s’il y a à bord d’autres gens capables de jouer de la griffe, l’exemple est pathétique et p
pareille exécution ; s’il y a à bord d’autres gens capables de jouer de la griffe, l’exemple est pathétique et palpable.
reille exécution ; s’il y a à bord d’autres gens capables de jouer de la griffe, l’exemple est pathétique et palpable.
ution ; s’il y a à bord d’autres gens capables de jouer de la griffe, l’ exemple est pathétique et palpable. Du lundi 16
, l’exemple est pathétique et palpable. Du lundi 16e. [octobre] Le vent a calmé mais il est toujours contraire, et n
a calmé mais il est toujours contraire, et nous commençons à manquer d’ eau. Du mardi 17. [octobre] Il a fait calme
ns à manquer d’eau. Du mardi 17. [octobre] Il a fait calme tout le jour et ainsi une chaleur excessive. Le vent est
obre] Il a fait calme tout le jour et ainsi une chaleur excessive. Le vent est venu Nord-Ouest ce soir, et est bon pour
est venu Nord-Ouest ce soir, et est bon pour rattraper Négrades. Que le Florissant vienne ou non, c’est une nécessité pou
rades. Que le Florissant vienne ou non, c’est une nécessité pour nous d’ y aller ; nous ne pouvons nous en dispenser et nou
nous d’y aller ; nous ne pouvons nous en dispenser et nous en tenons la route. Du mercredi 18. [octobre] Toujours b
jeudi 19. [octobre] Nous sommes aujourd’hui entrés à Négrades tous les quatre navires ensemble. Nous avons salué le Pégu
entrés à Négrades tous les quatre navires ensemble. Nous avons salué le Pégu en touchant, parce que nous avons voulu évit
us avons salué le Pégu en touchant, parce que nous avons voulu éviter de tomber sur le Florissant qui a fait une méchante
le Pégu en touchant, parce que nous avons voulu éviter de tomber sur le Florissant qui a fait une méchante manœuvre en re
Florissant qui a fait une méchante manœuvre en revirant trop tôt dans le canal, et qui nous a obligés d’en faire une aussi
te manœuvre en revirant trop tôt dans le canal, et qui nous a obligés d’ en faire une aussi, crainte de nous incommoder l’u
ôt dans le canal, et qui nous a obligés d’en faire une aussi, crainte de nous incommoder l’un l’autre. Nous voyons des cer
s des cerfs courir à terre, tant mieux nous en voirons quelqu’un dans le plat. Novembre 1690 Du mardi 14e.novembr
vous dire jour par jour, j’ai remis à vous écrire tout ce que je sais de ce pays-ci lorsque nous en serions partis, et com
-ci lorsque nous en serions partis, et comme nous avons mis ce soir à la voile, je vais vous dire ce qui en est ou qui m’e
t ou qui m’en a paru. Négrades ou Négerades est par cent seize degrés de longitude, et seize degrés de latitude Nord. Ce s
ou Négerades est par cent seize degrés de longitude, et seize degrés de latitude Nord. Ce sont deux îles qui peuvent avoi
sont deux îles qui peuvent avoir l’une douze lieues et l’autre trois de tour. Elles sont contiguës au Royaume de Pégu et
ouze lieues et l’autre trois de tour. Elles sont contiguës au Royaume de Pégu et en sont les dernières terres dans le Sud-
tre trois de tour. Elles sont contiguës au Royaume de Pégu et en sont les dernières terres dans le Sud-Ouest, et n’en sont
ont contiguës au Royaume de Pégu et en sont les dernières terres dans le Sud-Ouest, et n’en sont séparées que par un bras
ières terres dans le Sud-Ouest, et n’en sont séparées que par un bras de mer qui n’a pas plus de demi-lieue de large au pl
-Ouest, et n’en sont séparées que par un bras de mer qui n’a pas plus de demi-lieue de large au plus, du moins du côté que
n sont séparées que par un bras de mer qui n’a pas plus de demi-lieue de large au plus, du moins du côté que j’ai vu et où
é que j’ai vu et où j’ai été. Nous avons mis nos malades à terre dans la petite, et je n’ai été que deux fois dans la gran
nos malades à terre dans la petite, et je n’ai été que deux fois dans la grande. Ce pays est très malsain, inculte, inhabi
la grande. Ce pays est très malsain, inculte, inhabité, tout couvert de bois d’espèces qui me sont inconnues, et toujours
de. Ce pays est très malsain, inculte, inhabité, tout couvert de bois d’ espèces qui me sont inconnues, et toujours humide
uvert de bois d’espèces qui me sont inconnues, et toujours humide par la grande quantité de pluies qui y tombent, et qui y
èces qui me sont inconnues, et toujours humide par la grande quantité de pluies qui y tombent, et qui y sont si fréquentes
tité de pluies qui y tombent, et qui y sont si fréquentes que quoique le soleil ait ici une chaleur excessive et brûlante
entes que quoique le soleil ait ici une chaleur excessive et brûlante la terre n’y est jamais sèche ; elle est grasse et m
des Portugais s’y étaient établis, mais qu’ils ont été massacrés par les Pégouans. Ces îles-ci sont pleines d’étangs et ru
s qu’ils ont été massacrés par les Pégouans. Ces îles-ci sont pleines d’ étangs et ruisseaux qui nourrissent du canage et d
angs et ruisseaux qui nourrissent du canage et du poisson à prendre à la main comme quelques-uns de nos gens en ont pris.
issent du canage et du poisson à prendre à la main comme quelques-uns de nos gens en ont pris. Ils nourrissent aussi quant
quelques-uns de nos gens en ont pris. Ils nourrissent aussi quantité d’ insectes et de monstres qui ne sont point connus d
de nos gens en ont pris. Ils nourrissent aussi quantité d’insectes et de monstres qui ne sont point connus dans notre Euro
ne sont point connus dans notre Europe, et qui sont produits ici par l’ humidité de la terre et la chaleur du soleil. La t
int connus dans notre Europe, et qui sont produits ici par l’humidité de la terre et la chaleur du soleil. La terre est pl
connus dans notre Europe, et qui sont produits ici par l’humidité de la terre et la chaleur du soleil. La terre est plein
notre Europe, et qui sont produits ici par l’humidité de la terre et la chaleur du soleil. La terre est pleine de couleuv
sont produits ici par l’humidité de la terre et la chaleur du soleil. La terre est pleine de couleuvres et de serpents d’u
r l’humidité de la terre et la chaleur du soleil. La terre est pleine de couleuvres et de serpents d’une grandeur prodigie
a terre et la chaleur du soleil. La terre est pleine de couleuvres et de serpents d’une grandeur prodigieuse, et les eaux
a chaleur du soleil. La terre est pleine de couleuvres et de serpents d’ une grandeur prodigieuse, et les eaux de caïmans,
st pleine de couleuvres et de serpents d’une grandeur prodigieuse, et les eaux de caïmans, qui est un animal long de 20 à 2
de couleuvres et de serpents d’une grandeur prodigieuse, et les eaux de caïmans, qui est un animal long de 20 à 24 pieds,
grandeur prodigieuse, et les eaux de caïmans, qui est un animal long de 20 à 24 pieds, fait comme les crocodiles, excepté
eaux de caïmans, qui est un animal long de 20 à 24 pieds, fait comme les crocodiles, excepté qu’il n’a point de petites co
de 20 à 24 pieds, fait comme les crocodiles, excepté qu’il n’a point de petites cornes aux deux côtés de la tête, et qu’i
crocodiles, excepté qu’il n’a point de petites cornes aux deux côtés de la tête, et qu’il a la queue coupée par intervall
ocodiles, excepté qu’il n’a point de petites cornes aux deux côtés de la tête, et qu’il a la queue coupée par intervalles
’il n’a point de petites cornes aux deux côtés de la tête, et qu’il a la queue coupée par intervalles à peu près comme une
coupée par intervalles à peu près comme une crémaillère ; et qu’il a la langue en fer de lance, ce que n’a pas le crocodi
valles à peu près comme une crémaillère ; et qu’il a la langue en fer de lance, ce que n’a pas le crocodile qui a la sienn
ne crémaillère ; et qu’il a la langue en fer de lance, ce que n’a pas le crocodile qui a la sienne large et plate. Cet ani
te. Cet animal est fort beau à voir, mais dangereux à approcher. Il a le corps, la tête et la queue couverte d’écailles la
imal est fort beau à voir, mais dangereux à approcher. Il a le corps, la tête et la queue couverte d’écailles larges d’un
rt beau à voir, mais dangereux à approcher. Il a le corps, la tête et la queue couverte d’écailles larges d’un pouce et de
is dangereux à approcher. Il a le corps, la tête et la queue couverte d’ écailles larges d’un pouce et demi[e] en carré rel
rocher. Il a le corps, la tête et la queue couverte d’écailles larges d’ un pouce et demi[e] en carré relevées comme un dia
ré relevées comme un diamant à facettes. Ces écailles sont marquetées de noir, de blanc et de jaune, mais d’un fort bel éc
es comme un diamant à facettes. Ces écailles sont marquetées de noir, de blanc et de jaune, mais d’un fort bel éclat. La t
diamant à facettes. Ces écailles sont marquetées de noir, de blanc et de jaune, mais d’un fort bel éclat. La tête est fait
tes. Ces écailles sont marquetées de noir, de blanc et de jaune, mais d’ un fort bel éclat. La tête est faite comme celle d
t marquetées de noir, de blanc et de jaune, mais d’un fort bel éclat. La tête est faite comme celle d’un lézard, et remue
et de jaune, mais d’un fort bel éclat. La tête est faite comme celle d’ un lézard, et remue comme le crocodile et le perro
bel éclat. La tête est faite comme celle d’un lézard, et remue comme le crocodile et le perroquet la mâchoire supérieure
ête est faite comme celle d’un lézard, et remue comme le crocodile et le perroquet la mâchoire supérieure aussi bien que l
comme celle d’un lézard, et remue comme le crocodile et le perroquet la mâchoire supérieure aussi bien que l’inférieure.
me le crocodile et le perroquet la mâchoire supérieure aussi bien que l’ inférieure. Il a trente-deux dents en bas et trent
nte-deux dents en bas et trente-six en haut, fort pointues et plates. Le dessous du corps est couvert d’écailles larges d’
six en haut, fort pointues et plates. Le dessous du corps est couvert d’ écailles larges d’un pouce en carré, plates et bla
pointues et plates. Le dessous du corps est couvert d’écailles larges d’ un pouce en carré, plates et blanches, et qui se r
l’une dans l’autre. Il a quatre pattes griffées dont il se sert dans l’ eau pour nager, et dont il rampe à terre assez len
ur nager, et dont il rampe à terre assez lentement, ce qui fait qu’on l’ évite avec assez de facilité. Elles sont couvertes
l rampe à terre assez lentement, ce qui fait qu’on l’évite avec assez de facilité. Elles sont couvertes de petites écaille
e qui fait qu’on l’évite avec assez de facilité. Elles sont couvertes de petites écailles noires et blanches qui font un t
l effet aux yeux. Nos matelots en ont pris un qu’ils avaient écorché, l’ avaient fait cuire et 1’allaient manger sans Monsi
vaient fait cuire et 1’allaient manger sans Monsieur de Porrières qui le fit jeter à la mer. Soit dit en passant, le diabl
re et 1’allaient manger sans Monsieur de Porrières qui le fit jeter à la mer. Soit dit en passant, le diable ne se tirerai
Monsieur de Porrières qui le fit jeter à la mer. Soit dit en passant, le diable ne se tirerait pas bragues nettes de leurs
mer. Soit dit en passant, le diable ne se tirerait pas bragues nettes de leurs mains s’il y tombait sous quelque figure qu
s mains s’il y tombait sous quelque figure que ce fût. Je me souviens d’ avoir vu et lu quelque part que le lion fait fuir
e figure que ce fût. Je me souviens d’avoir vu et lu quelque part que le lion fait fuir le tigre, et que l’antipathie est
t. Je me souviens d’avoir vu et lu quelque part que le lion fait fuir le tigre, et que l’antipathie est si grande entre ce
d’avoir vu et lu quelque part que le lion fait fuir le tigre, et que l’ antipathie est si grande entre ces animaux qu’ils
rande entre ces animaux qu’ils ne se rencontrent jamais ensemble dans le même pays. Je ne me suis point aperçu que cela fû
me suis point aperçu que cela fût vrai, car il y en a ici en quantité de l’une et de l’autre espèce. Il y a des éléphants
t aperçu que cela fût vrai, car il y en a ici en quantité de l’une et de l’autre espèce. Il y a des éléphants et des buffl
l’autre espèce. Il y a des éléphants et des buffles faits comme ceux d’ Italie. J’ai été à la chasse avec un matelot seul 
a des éléphants et des buffles faits comme ceux d’Italie. J’ai été à la chasse avec un matelot seul ; nous en rencontrâme
troupe, il voulait que je tirasse dessus, mais je jugeai à propos de les laisser passer sans leur rien dire, d’autant plus
s, mais je jugeai à propos de les laisser passer sans leur rien dire, d’ autant plus qu’il n’y avait que moi qui eût un fus
’autant plus qu’il n’y avait que moi qui eût un fusil, et sachant que les buffles d’Italie sont animaux insociables, j’appr
qu’il n’y avait que moi qui eût un fusil, et sachant que les buffles d’ Italie sont animaux insociables, j’appréhendai que
x insociables, j’appréhendai que ceux-ci leur ressemblant tout à fait de corps ne fussent aussi de même humeur. Nos chasse
is vous dire que c’est un très excellent manger à quelque sauce qu’on le mette, et qu’il fait de la soupe excellente. Les
n très excellent manger à quelque sauce qu’on le mette, et qu’il fait de la soupe excellente. Les sangliers, les cerfs et
rès excellent manger à quelque sauce qu’on le mette, et qu’il fait de la soupe excellente. Les sangliers, les cerfs et les
à quelque sauce qu’on le mette, et qu’il fait de la soupe excellente. Les sangliers, les cerfs et les biches y vont par tro
qu’on le mette, et qu’il fait de la soupe excellente. Les sangliers, les cerfs et les biches y vont par troupeaux de cent
te, et qu’il fait de la soupe excellente. Les sangliers, les cerfs et les biches y vont par troupeaux de cent et deux cents
cellente. Les sangliers, les cerfs et les biches y vont par troupeaux de cent et deux cents, et pendant vingt-quatre jours
ment fourni, tant pour nous que pour nos malades, et même pour partie de notre équipage. Le sanglier est bon quand il a ét
our nous que pour nos malades, et même pour partie de notre équipage. Le sanglier est bon quand il a été salé quelque temp
équipage. Le sanglier est bon quand il a été salé quelque temps. Pour le cerf, il est assez délicat mais maigre et on s’en
z délicat mais maigre et on s’en dégoûte facilement ; et il s’en faut de beaucoup qu’il ne vaille le cerf de France. Nous
s’en dégoûte facilement ; et il s’en faut de beaucoup qu’il ne vaille le cerf de France. Nous en avons mangé en toutes sau
oûte facilement ; et il s’en faut de beaucoup qu’il ne vaille le cerf de France. Nous en avons mangé en toutes sauces, au
le le cerf de France. Nous en avons mangé en toutes sauces, au pot, à la broche et en pâte, et je commençais à en être dég
s, au pot, à la broche et en pâte, et je commençais à en être dégoûté de toutes. Cette viande veut être promptement mangée
. Cette viande veut être promptement mangée parce qu’elle se corrompt d’ un jour à l’autre ; peut-être comme on le dit à ca
ée parce qu’elle se corrompt d’un jour à l’autre ; peut-être comme on le dit à cause que ne perdant pas tout son sang par
eut-être comme on le dit à cause que ne perdant pas tout son sang par les trous des balles, ce qui en reste dans le corps s
dant pas tout son sang par les trous des balles, ce qui en reste dans le corps s’empuantit facilement à la chaleur qu’il f
us des balles, ce qui en reste dans le corps s’empuantit facilement à la chaleur qu’il fait ici. Si cela est ainsi, les be
’empuantit facilement à la chaleur qu’il fait ici. Si cela est ainsi, les bestiaux que nous avons eus de Moali, qui étaient
ur qu’il fait ici. Si cela est ainsi, les bestiaux que nous avons eus de Moali, qui étaient bien saignés, se fussent gardé
chaud qu’ici : ils ne se gardaient pourtant pas davantage. Un mouton de France qui avait été blessé il y a trois jours, e
ours, et qu’on tua aussitôt s’est gardé bon jusques à aujourd’hui que l’ on l’a mangé ce soir. Ce n’est donc ni le sang qui
et qu’on tua aussitôt s’est gardé bon jusques à aujourd’hui que l’on l’ a mangé ce soir. Ce n’est donc ni le sang qui peut
on jusques à aujourd’hui que l’on l’a mangé ce soir. Ce n’est donc ni le sang qui peut rester dans le corps ni la chaleur
l’on l’a mangé ce soir. Ce n’est donc ni le sang qui peut rester dans le corps ni la chaleur qui en est la seule cause, qu
gé ce soir. Ce n’est donc ni le sang qui peut rester dans le corps ni la chaleur qui en est la seule cause, quoiqu’elle y
onc ni le sang qui peut rester dans le corps ni la chaleur qui en est la seule cause, quoiqu’elle y contribue : c’est donc
aleur qui en est la seule cause, quoiqu’elle y contribue : c’est donc l’ humidité que ces animaux contractent par leur nour
leur nourriture dans une terre grasse et humide où ils ne vivent que d’ herbes fort spongieuses. Il y a dans une petite îl
que d’herbes fort spongieuses. Il y a dans une petite île à une lieue d’ où nous étions mouillés une quantité prodigieuse d
te île à une lieue d’où nous étions mouillés une quantité prodigieuse de tortues. Ce ne sont pas de celles dont on fait de
s étions mouillés une quantité prodigieuse de tortues. Ce ne sont pas de celles dont on fait des couvertures, des peignes
es couvertures, des peignes et d’autres ouvrages lorsque nos artisans les mettent en œuvre ; c’est une autre espèce de tort
es lorsque nos artisans les mettent en œuvre ; c’est une autre espèce de tortue qu’on nomme caret et dont la maison n’est
en œuvre ; c’est une autre espèce de tortue qu’on nomme caret et dont la maison n’est que d’une seule pièce, qui n’est pro
autre espèce de tortue qu’on nomme caret et dont la maison n’est que d’ une seule pièce, qui n’est propre à rien. Le corps
dont la maison n’est que d’une seule pièce, qui n’est propre à rien. Le corps est adhérent à cette maison et en fait part
tie. Il y en a qui pèsent quatre et cinq cents livres. Ce ne sont que les femelles qui viennent à terre, le mâle restant to
cinq cents livres. Ce ne sont que les femelles qui viennent à terre, le mâle restant toujours à l’eau. Cet animal ne fait
ont que les femelles qui viennent à terre, le mâle restant toujours à l’ eau. Cet animal ne fait que se traîner assez lente
sont extrêmement faibles pour un si grand faix, et lorsqu’il est sur le dos, il est impossible qu’il se retourne sur le v
et lorsqu’il est sur le dos, il est impossible qu’il se retourne sur le ventre, et par conséquent qu’il marche. Il ne vie
ar conséquent qu’il marche. Il ne vient à terre que pour se décharger de ses œufs qu’il porte en très grande quantité jusq
ger de ses œufs qu’il porte en très grande quantité jusques au nombre de quatre et cinq cents. Ces œufs sont parfaitement
t faits comme une bille à jouer au billard. Ils ne sont point séparés les uns des autres dans le corps de la mère par une s
à jouer au billard. Ils ne sont point séparés les uns des autres dans le corps de la mère par une séparation particulière,
u billard. Ils ne sont point séparés les uns des autres dans le corps de la mère par une séparation particulière, mais tou
illard. Ils ne sont point séparés les uns des autres dans le corps de la mère par une séparation particulière, mais tous à
le corps de la mère par une séparation particulière, mais tous à côté les uns des autres dans un boyau de leur grosseur for
ation particulière, mais tous à côté les uns des autres dans un boyau de leur grosseur fort mince et tendre, à peu près co
u de leur grosseur fort mince et tendre, à peu près comme des crottes de mouton dans le corps de l’animal avant que d’être
eur fort mince et tendre, à peu près comme des crottes de mouton dans le corps de l’animal avant que d’être jetées dehors.
mince et tendre, à peu près comme des crottes de mouton dans le corps de l’animal avant que d’être jetées dehors. Le jaune
ce et tendre, à peu près comme des crottes de mouton dans le corps de l’ animal avant que d’être jetées dehors. Le jaune n’
près comme des crottes de mouton dans le corps de l’animal avant que d’ être jetées dehors. Le jaune n’est point séparé du
s de mouton dans le corps de l’animal avant que d’être jetées dehors. Le jaune n’est point séparé du blanc quoiqu’il en so
distingué, et ce blanc ne durcit jamais quelque temps qu’il reste sur le feu. Ces œufs ne valent rien du tout quoique les
temps qu’il reste sur le feu. Ces œufs ne valent rien du tout quoique les matelots les mangent, mais que ne mangent-ils pas
este sur le feu. Ces œufs ne valent rien du tout quoique les matelots les mangent, mais que ne mangent-ils pas ? Ils sont c
les mangent, mais que ne mangent-ils pas ? Ils sont couverts non pas d’ une coque mais d’une pellicule blanche et tendre c
s que ne mangent-ils pas ? Ils sont couverts non pas d’une coque mais d’ une pellicule blanche et tendre comme du parchemin
ule blanche et tendre comme du parchemin mouillé, en sorte qu’on peut les laisser tomber sans qu’ils se cassent, parce que
peau obéit sans se crever. Il semble que Dieu ait donné à cet animal la connaissance de l’impossibilité où il est de fair
se crever. Il semble que Dieu ait donné à cet animal la connaissance de l’impossibilité où il est de faire éclore ses œuf
crever. Il semble que Dieu ait donné à cet animal la connaissance de l’ impossibilité où il est de faire éclore ses œufs p
u ait donné à cet animal la connaissance de l’impossibilité où il est de faire éclore ses œufs par lui-même, et qu’il conn
qu’outre qu’un fardeau aussi lourd que son corps portant sur ces œufs les écraserait, la chaleur naturelle qu’il leur pourr
ardeau aussi lourd que son corps portant sur ces œufs les écraserait, la chaleur naturelle qu’il leur pourrait communiquer
er à travers sa maison ou son plastron ne serait pas assez forte pour les faire éclore. Et la nature pour ne point tromper
n ou son plastron ne serait pas assez forte pour les faire éclore. Et la nature pour ne point tromper l’ardeur de cet anim
assez forte pour les faire éclore. Et la nature pour ne point tromper l’ ardeur de cet animal dans la propagation de son es
te pour les faire éclore. Et la nature pour ne point tromper l’ardeur de cet animal dans la propagation de son espèce, lui
clore. Et la nature pour ne point tromper l’ardeur de cet animal dans la propagation de son espèce, lui a donné l’instinct
ture pour ne point tromper l’ardeur de cet animal dans la propagation de son espèce, lui a donné l’instinct de faire un tr
l’ardeur de cet animal dans la propagation de son espèce, lui a donné l’ instinct de faire un trou dans le sable sur le bor
cet animal dans la propagation de son espèce, lui a donné l’instinct de faire un trou dans le sable sur le bord de la mer
opagation de son espèce, lui a donné l’instinct de faire un trou dans le sable sur le bord de la mer et où elle ne monte p
son espèce, lui a donné l’instinct de faire un trou dans le sable sur le bord de la mer et où elle ne monte point, et de s
ce, lui a donné l’instinct de faire un trou dans le sable sur le bord de la mer et où elle ne monte point, et de s’y décha
lui a donné l’instinct de faire un trou dans le sable sur le bord de la mer et où elle ne monte point, et de s’y décharge
rou dans le sable sur le bord de la mer et où elle ne monte point, et de s’y décharger de son fardeau au nombre de cinq ou
sur le bord de la mer et où elle ne monte point, et de s’y décharger de son fardeau au nombre de cinq ou six cents œufs,
où elle ne monte point, et de s’y décharger de son fardeau au nombre de cinq ou six cents œufs, de recouvrir le tout de s
de s’y décharger de son fardeau au nombre de cinq ou six cents œufs, de recouvrir le tout de sable, et de les confier ain
rger de son fardeau au nombre de cinq ou six cents œufs, de recouvrir le tout de sable, et de les confier ainsi à la chale
son fardeau au nombre de cinq ou six cents œufs, de recouvrir le tout de sable, et de les confier ainsi à la chaleur du so
u nombre de cinq ou six cents œufs, de recouvrir le tout de sable, et de les confier ainsi à la chaleur du soleil qui par
ombre de cinq ou six cents œufs, de recouvrir le tout de sable, et de les confier ainsi à la chaleur du soleil qui par son
cents œufs, de recouvrir le tout de sable, et de les confier ainsi à la chaleur du soleil qui par son influence bénigne a
si à la chaleur du soleil qui par son influence bénigne achève ce que la nature a commencé, en donnant la vie à ces œufs,
son influence bénigne achève ce que la nature a commencé, en donnant la vie à ces œufs, et les faisant éclore. Et à peine
achève ce que la nature a commencé, en donnant la vie à ces œufs, et les faisant éclore. Et à peine les petits sont-ils ho
encé, en donnant la vie à ces œufs, et les faisant éclore. Et à peine les petits sont-ils hors de la coque qu’ils cherchent
s œufs, et les faisant éclore. Et à peine les petits sont-ils hors de la coque qu’ils cherchent naturellement l’eau. Et c’
e les petits sont-ils hors de la coque qu’ils cherchent naturellement l’ eau. Et c’est lorsque les mères viennent à terre p
rs de la coque qu’ils cherchent naturellement l’eau. Et c’est lorsque les mères viennent à terre pour y mettre bas que les
au. Et c’est lorsque les mères viennent à terre pour y mettre bas que les matelots les prennent. Cet animal a encore une au
lorsque les mères viennent à terre pour y mettre bas que les matelots les prennent. Cet animal a encore une autre propriété
mal a encore une autre propriété, c’est qu’il reste en vie tourné sur le dos vingt et vingt-cinq jours sans manger, en le
te en vie tourné sur le dos vingt et vingt-cinq jours sans manger, en le lavant tous les matins d’eau de la mer. La chair
é sur le dos vingt et vingt-cinq jours sans manger, en le lavant tous les matins d’eau de la mer. La chair en est assez bon
s vingt et vingt-cinq jours sans manger, en le lavant tous les matins d’ eau de la mer. La chair en est assez bonne mais lo
t et vingt-cinq jours sans manger, en le lavant tous les matins d’eau de la mer. La chair en est assez bonne mais longue,
t vingt-cinq jours sans manger, en le lavant tous les matins d’eau de la mer. La chair en est assez bonne mais longue, de
cinq jours sans manger, en le lavant tous les matins d’eau de la mer. La chair en est assez bonne mais longue, de couleur
les matins d’eau de la mer. La chair en est assez bonne mais longue, de couleur de celle du bœuf ; elle fait de bonne sou
d’eau de la mer. La chair en est assez bonne mais longue, de couleur de celle du bœuf ; elle fait de bonne soupe, et d’as
est assez bonne mais longue, de couleur de celle du bœuf ; elle fait de bonne soupe, et d’assez bonnes fricassées lorsque
is longue, de couleur de celle du bœuf ; elle fait de bonne soupe, et d’ assez bonnes fricassées lorsque les épices y domin
bœuf ; elle fait de bonne soupe, et d’assez bonnes fricassées lorsque les épices y dominent. Elle est purgative, et par con
par conséquent excellente pour un équipage qui a été longtemps nourri de bœuf et de lard salés ; mais il ne faut point en
ent excellente pour un équipage qui a été longtemps nourri de bœuf et de lard salés ; mais il ne faut point en manger ni t
ongtemps, parce qu’elle incommode. En effet, nous avons beaucoup plus de malades à présent que nous n’en avions avant que
ons beaucoup plus de malades à présent que nous n’en avions avant que d’ arriver à Négrades et j’en rejette la cause sur la
t que nous n’en avions avant que d’arriver à Négrades et j’en rejette la cause sur la tortue qu’ils ont mangée avec trop d
en avions avant que d’arriver à Négrades et j’en rejette la cause sur la tortue qu’ils ont mangée avec trop d’avidité, out
es et j’en rejette la cause sur la tortue qu’ils ont mangée avec trop d’ avidité, outre qu’effectivement la fatigue que tou
tortue qu’ils ont mangée avec trop d’avidité, outre qu’effectivement la fatigue que tout le monde a eue ici y peut beauco
ci sont inhabitées, cependant nous y avons trouvé des têtes et des os d’ hommes morts qui étaient hors de terre. Mais je ne
i étaient hors de terre. Mais je ne crois point que ce soit des corps d’ hommes originaires du pays, oui bien de quelques m
is point que ce soit des corps d’hommes originaires du pays, oui bien de quelques matelots ou autres des navires européens
qui y ont enterré comme nous ceux des leurs qui y sont morts, et que les bêtes féroces, tigres, lions ou autres ont déterr
orts, et que les bêtes féroces, tigres, lions ou autres ont déterrés. Les navires de l’escadre y ont laissé plusieurs de le
les bêtes féroces, tigres, lions ou autres ont déterrés. Les navires de l’escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens, e
s bêtes féroces, tigres, lions ou autres ont déterrés. Les navires de l’ escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens, entr
autres ont déterrés. Les navires de l’escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens, entre autres l’Oiseau (car grâce à Di
vires de l’escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens, entre autres l’ Oiseau (car grâce à Dieu nous sommes tous réunis à
Ville-aux-Clercs, son lieutenant. On dit ici qu’il était fils naturel d’ un prince français qu’on m’a nommé, mais je n’y vo
naturel d’un prince français qu’on m’a nommé, mais je n’y vois point d’ apparence, car il faudrait qu’il l’eût eu dès le b
m’a nommé, mais je n’y vois point d’apparence, car il faudrait qu’il l’ eût eu dès le berceau, étant à peu près de même âg
ais je n’y vois point d’apparence, car il faudrait qu’il l’eût eu dès le berceau, étant à peu près de même âge ; pour son
même âge ; pour son frère naturel, cela se peut, car défunt Monsieur le duc de Nemours a été un des plus galants hommes d
ge ; pour son frère naturel, cela se peut, car défunt Monsieur le duc de Nemours a été un des plus galants hommes de son t
ar défunt Monsieur le duc de Nemours a été un des plus galants hommes de son temps, et si on en croit la chronique scandal
ours a été un des plus galants hommes de son temps, et si on en croit la chronique scandaleuse, il a eu plusieurs bonnes f
ien avoir été une échappée. Quoi qu’il en soit pour revenir aux morts l’ Ecueil n’en a point laissé. Mais avant que de sort
Monsieur de Quemener missionnaire qui revient en France après dix ans de séjour dans ce pays-ci. C’est qu’un roi du Pégu,
ci. C’est qu’un roi du Pégu, voyant que son royaume se dépeuplait par le peu de commerce que les hommes avaient avec les f
Pégu, voyant que son royaume se dépeuplait par le peu de commerce que les hommes avaient avec les femmes qu’ils méprisaient
aume se dépeuplait par le peu de commerce que les hommes avaient avec les femmes qu’ils méprisaient pour s’adonner au crime
avec les femmes qu’ils méprisaient pour s’adonner au crime qui attira le feu du ciel sur Sodome et Gomorrhe, ordonna que l
u crime qui attira le feu du ciel sur Sodome et Gomorrhe, ordonna que les femmes pour les inciter à la lubricité iraient dé
ra le feu du ciel sur Sodome et Gomorrhe, ordonna que les femmes pour les inciter à la lubricité iraient désormais nues, ex
iel sur Sodome et Gomorrhe, ordonna que les femmes pour les inciter à la lubricité iraient désormais nues, excepté une éch
ricité iraient désormais nues, excepté une écharpe qui leur prendrait de l’épaule gauche sous l’épaule droite, et qu’elles
ité iraient désormais nues, excepté une écharpe qui leur prendrait de l’ épaule gauche sous l’épaule droite, et qu’elles ne
nues, excepté une écharpe qui leur prendrait de l’épaule gauche sous l’ épaule droite, et qu’elles ne porteraient pour tou
, et qu’elles ne porteraient pour tout autre vêtement qu’un linge qui les couvrirait depuis le dessous du nombril jusques à
raient pour tout autre vêtement qu’un linge qui les couvrirait depuis le dessous du nombril jusques à la moitié de la cuis
qu’un linge qui les couvrirait depuis le dessous du nombril jusques à la moitié de la cuisse, lequel s’ouvrirait sur le de
e qui les couvrirait depuis le dessous du nombril jusques à la moitié de la cuisse, lequel s’ouvrirait sur le devant au mo
ui les couvrirait depuis le dessous du nombril jusques à la moitié de la cuisse, lequel s’ouvrirait sur le devant au mouve
s du nombril jusques à la moitié de la cuisse, lequel s’ouvrirait sur le devant au mouvement que ces femmes feraient en ma
le devant au mouvement que ces femmes feraient en marchant, afin que la vue de l’objet pût réveiller, dans ces hommes inf
ant au mouvement que ces femmes feraient en marchant, afin que la vue de l’objet pût réveiller, dans ces hommes infâmes, l
au mouvement que ces femmes feraient en marchant, afin que la vue de l’ objet pût réveiller, dans ces hommes infâmes, les
t, afin que la vue de l’objet pût réveiller, dans ces hommes infâmes, les sentiments que la nature seule inspire. Cela se p
de l’objet pût réveiller, dans ces hommes infâmes, les sentiments que la nature seule inspire. Cela se pratique encore auj
la nature seule inspire. Cela se pratique encore aujourd’hui ; ainsi les femmes et les filles y sont communes, et ressembl
le inspire. Cela se pratique encore aujourd’hui ; ainsi les femmes et les filles y sont communes, et ressemblent à des tron
unes, et ressemblent à des troncs publics, toujours prêtes à recevoir les offrandes du premier venu. Cela me fait souvenir
rêtes à recevoir les offrandes du premier venu. Cela me fait souvenir de l’axiome du droit qui dit : Omnis justicia habet
es à recevoir les offrandes du premier venu. Cela me fait souvenir de l’ axiome du droit qui dit : Omnis justicia habet in
iquo, quod utilitate publicarependitur. C’est-à-dire que toute sorte d’ action de justice a en soi quelque chose d’injuste
d utilitate publicarependitur. C’est-à-dire que toute sorte d’action de justice a en soi quelque chose d’injuste qui est
est-à-dire que toute sorte d’action de justice a en soi quelque chose d’ injuste qui est récompensé par l’utilité publique.
on de justice a en soi quelque chose d’injuste qui est récompensé par l’ utilité publique. En effet depuis l’exécution de c
d’injuste qui est récompensé par l’utilité publique. En effet depuis l’ exécution de cet ordre le pays se repeuple, et le
ui est récompensé par l’utilité publique. En effet depuis l’exécution de cet ordre le pays se repeuple, et le crime contre
ensé par l’utilité publique. En effet depuis l’exécution de cet ordre le pays se repeuple, et le crime contre nature s’abo
que. En effet depuis l’exécution de cet ordre le pays se repeuple, et le crime contre nature s’abolit insensiblement. Pour
t étonner, puisqu’elle était autrefois établie dans plusieurs parties de l’Europe avant qu’elles eussent été disciplinées
tonner, puisqu’elle était autrefois établie dans plusieurs parties de l’ Europe avant qu’elles eussent été disciplinées par
ieurs parties de l’Europe avant qu’elles eussent été disciplinées par les lois, et éclairées par les lumières de l’Evangile
vant qu’elles eussent été disciplinées par les lois, et éclairées par les lumières de l’Evangile. Jules César dans ses Comm
eussent été disciplinées par les lois, et éclairées par les lumières de l’Evangile. Jules César dans ses Commentaires dit
ssent été disciplinées par les lois, et éclairées par les lumières de l’ Evangile. Jules César dans ses Commentaires dit qu
les lumières de l’Evangile. Jules César dans ses Commentaires dit que les femmes étaient communes de son temps dans la Gran
Jules César dans ses Commentaires dit que les femmes étaient communes de son temps dans la Grande-Bretagne qui est aujourd
es Commentaires dit que les femmes étaient communes de son temps dans la Grande-Bretagne qui est aujourd’hui l’Angleterre,
ent communes de son temps dans la Grande-Bretagne qui est aujourd’hui l’ Angleterre, et qu’ils n’en avaient point de partic
etagne qui est aujourd’hui l’Angleterre, et qu’ils n’en avaient point de particulières, lorsqu’il y alla. Je ne finirais j
finirais jamais si je vous écrivais tout ce que je sais par ouï-dire de l’Asie. Je ne puis pourtant me dispenser de vous
nirais jamais si je vous écrivais tout ce que je sais par ouï-dire de l’ Asie. Je ne puis pourtant me dispenser de vous par
que je sais par ouï-dire de l’Asie. Je ne puis pourtant me dispenser de vous parler du royaume d’Achem dont nous sommes p
de l’Asie. Je ne puis pourtant me dispenser de vous parler du royaume d’ Achem dont nous sommes proches. Les peuples ne sou
dispenser de vous parler du royaume d’Achem dont nous sommes proches. Les peuples ne souffrent point que le fils succède au
d’Achem dont nous sommes proches. Les peuples ne souffrent point que le fils succède au père, à moins que ce ne soit d’un
e souffrent point que le fils succède au père, à moins que ce ne soit d’ une reine qu’il l’ait eu, et la couronne n’y est j
que le fils succède au père, à moins que ce ne soit d’une reine qu’il l’ ait eu, et la couronne n’y est jamais possédée par
uccède au père, à moins que ce ne soit d’une reine qu’il l’ait eu, et la couronne n’y est jamais possédée par deux hommes
u’il l’ait eu, et la couronne n’y est jamais possédée par deux hommes de suite ; ils sont si jaloux du sang auquel ils obé
e garçon lui succède, mais non pas ses enfants à lui, et ce sont ceux de sa sœur, et toujours ainsi. Et ce que je trouve d
i, et ce sont ceux de sa sœur, et toujours ainsi. Et ce que je trouve d’ assez étonnant dans cette coutume, c’est que ce se
je trouve d’assez étonnant dans cette coutume, c’est que ce sexe doit la couronne au peu de confiance que ses propres suje
à sa chasteté conjugale. Voilà tout ce que je crois vous devoir dire de ces pays-ci, ne jugeant pas à propos de vous rien
Je vous dirai seulement que notre hivernement a été plus fatigant que la campagne même, et que nos matelots étaient presqu
nt que la campagne même, et que nos matelots étaient presque tous sur les dents par le travail continuel de l’eau, du bois
agne même, et que nos matelots étaient presque tous sur les dents par le travail continuel de l’eau, du bois et du navire.
matelots étaient presque tous sur les dents par le travail continuel de l’eau, du bois et du navire. Dieu merci nous en s
telots étaient presque tous sur les dents par le travail continuel de l’ eau, du bois et du navire. Dieu merci nous en somm
mmes dehors, et chaque pas que nous ferons désormais nous rapprochera de notre patrie. Je vous ai dit que grâce à Dieu nos
Je vous ai dit que grâce à Dieu nos vaisseaux étaient tous rejoints. Le Gaillard et l’Oiseau arrivèrent à Négrades le mer
que grâce à Dieu nos vaisseaux étaient tous rejoints. Le Gaillard et l’ Oiseau arrivèrent à Négrades le mercredi 25e du pa
étaient tous rejoints. Le Gaillard et l’Oiseau arrivèrent à Négrades le mercredi 25e du passé, et vinrent le lendemain mo
t l’Oiseau arrivèrent à Négrades le mercredi 25e du passé, et vinrent le lendemain mouiller proche de nous. Ils étaient ac
vinrent le lendemain mouiller proche de nous. Ils étaient accompagnés d’ un petit navire portugais, qui partit le 28 qui fu
nous. Ils étaient accompagnés d’un petit navire portugais, qui partit le 28 qui fut le même jour que Monsieur Du Quesne en
ent accompagnés d’un petit navire portugais, qui partit le 28 qui fut le même jour que Monsieur Du Quesne envoya nos chalo
nos chaloupes armées pour prendre un Anglais qui était à deux lieues de nous. Elles revinrent le trente, n’ayant point pr
r prendre un Anglais qui était à deux lieues de nous. Elles revinrent le trente, n’ayant point pris ce navire et ne l’ayan
e nous. Elles revinrent le trente, n’ayant point pris ce navire et ne l’ ayant pas même approché de la portée de son canon
trente, n’ayant point pris ce navire et ne l’ayant pas même approché de la portée de son canon dont il avait dix-huit piè
ente, n’ayant point pris ce navire et ne l’ayant pas même approché de la portée de son canon dont il avait dix-huit pièces
ant point pris ce navire et ne l’ayant pas même approché de la portée de son canon dont il avait dix-huit pièces. Le huit
ême approché de la portée de son canon dont il avait dix-huit pièces. Le huit du courant nous avons vu au large un autre n
it pièces. Le huit du courant nous avons vu au large un autre navire, le Lion a donné dessus ; le Dragon y alla le dix, et
rant nous avons vu au large un autre navire, le Lion a donné dessus ; le Dragon y alla le dix, et sont revenus le douze av
u au large un autre navire, le Lion a donné dessus ; le Dragon y alla le dix, et sont revenus le douze avec un petit bâtim
re, le Lion a donné dessus ; le Dragon y alla le dix, et sont revenus le douze avec un petit bâtiment qui était à Madras l
s de notre combat ; c’est un Portugais. Nous avons appris par lui que les ennemis ont perdu beaucoup de monde dont ils ne v
les ennemis ont perdu beaucoup de monde dont ils ne veulent pas dire le nombre. Que le capitaine de l’amiral hollandais a
t perdu beaucoup de monde dont ils ne veulent pas dire le nombre. Que le capitaine de l’amiral hollandais a eu la tête emp
oup de monde dont ils ne veulent pas dire le nombre. Que le capitaine de l’amiral hollandais a eu la tête emportée d’un bo
de monde dont ils ne veulent pas dire le nombre. Que le capitaine de l’ amiral hollandais a eu la tête emportée d’un boule
lent pas dire le nombre. Que le capitaine de l’amiral hollandais a eu la tête emportée d’un boulet de canon, et que celui
nombre. Que le capitaine de l’amiral hollandais a eu la tête emportée d’ un boulet de canon, et que celui de l’amiral angla
le capitaine de l’amiral hollandais a eu la tête emportée d’un boulet de canon, et que celui de l’amiral anglais a eu le n
l hollandais a eu la tête emportée d’un boulet de canon, et que celui de l’amiral anglais a eu le nez coupé d’un éclat. Qu
ollandais a eu la tête emportée d’un boulet de canon, et que celui de l’ amiral anglais a eu le nez coupé d’un éclat. Que c
emportée d’un boulet de canon, et que celui de l’amiral anglais a eu le nez coupé d’un éclat. Que ces Messieurs ont fait
n boulet de canon, et que celui de l’amiral anglais a eu le nez coupé d’ un éclat. Que ces Messieurs ont fait courir le bru
glais a eu le nez coupé d’un éclat. Que ces Messieurs ont fait courir le bruit que nous y avions perdu plus de cent hommes
e ces Messieurs ont fait courir le bruit que nous y avions perdu plus de cent hommes dont on avait trouvé partie des corps
s perdu plus de cent hommes dont on avait trouvé partie des corps sur le bord de la mer, et que nous avions été à Saint-Th
plus de cent hommes dont on avait trouvé partie des corps sur le bord de la mer, et que nous avions été à Saint-Thomé à de
s de cent hommes dont on avait trouvé partie des corps sur le bord de la mer, et que nous avions été à Saint-Thomé à deux
le bord de la mer, et que nous avions été à Saint-Thomé à deux lieues de là faire enterrer le reste, et faire les obsèques
que nous avions été à Saint-Thomé à deux lieues de là faire enterrer le reste, et faire les obsèques de Monsieur Du Quesn
é à Saint-Thomé à deux lieues de là faire enterrer le reste, et faire les obsèques de Monsieur Du Quesne qu’ils assurent av
mé à deux lieues de là faire enterrer le reste, et faire les obsèques de Monsieur Du Quesne qu’ils assurent avoir été tué,
’y a seulement pas été blessé, qui est en très bonne santé et en état de leur faire voir qu’il est en vie et toujours lui-
et en état de leur faire voir qu’il est en vie et toujours lui-même. Le Portugais, qui vint avec lui le 25 du passé assur
u’il est en vie et toujours lui-même. Le Portugais, qui vint avec lui le 25 du passé assura qu’on avait trouvé sur la côte
ugais, qui vint avec lui le 25 du passé assura qu’on avait trouvé sur la côte plusieurs cadavres que la mer y avait jetés.
du passé assura qu’on avait trouvé sur la côte plusieurs cadavres que la mer y avait jetés. Je ne fais point de difficulté
la côte plusieurs cadavres que la mer y avait jetés. Je ne fais point de difficulté de le croire, mais je crois aussi que
urs cadavres que la mer y avait jetés. Je ne fais point de difficulté de le croire, mais je crois aussi que ce sont les ge
cadavres que la mer y avait jetés. Je ne fais point de difficulté de le croire, mais je crois aussi que ce sont les gens
ais point de difficulté de le croire, mais je crois aussi que ce sont les gens du bâtiment anglais que nous prîmes le lende
crois aussi que ce sont les gens du bâtiment anglais que nous prîmes le lendemain de notre combat, dans lequel il ne s’ét
que ce sont les gens du bâtiment anglais que nous prîmes le lendemain de notre combat, dans lequel il ne s’était trouvé pe
e combat, dans lequel il ne s’était trouvé personne. Ces gens crainte de tomber entre nos mains auront voulu se sauver la
ne. Ces gens crainte de tomber entre nos mains auront voulu se sauver la nuit, et dans leur fuite ne conservant pas tout l
nt voulu se sauver la nuit, et dans leur fuite ne conservant pas tout le jugement nécessaire, auront donné sur quelque roc
où leur chaloupe se sera brisée, ou même auront été coulés à fond par les brisants qui sont là tels qu’à Pondichéry, et par
quent auront bu plus que leur soif, et auront été poussés à terre par la mer. Cela me paraît si vraisemblable que je le cr
té poussés à terre par la mer. Cela me paraît si vraisemblable que je le crois. Il y a un marchand aux Iles de l’Amérique,
paraît si vraisemblable que je le crois. Il y a un marchand aux Iles de l’Amérique, nommé Monsieur Roy qui est présenteme
raît si vraisemblable que je le crois. Il y a un marchand aux Iles de l’ Amérique, nommé Monsieur Roy qui est présentement
de l’Amérique, nommé Monsieur Roy qui est présentement riche de plus d’ un million, lequel a autrefois été troqué pour un
e. Pendant que nous avons été à Négrades, il y a eu un des capitaines d’ infanterie qui a été troqué pour une barrique de v
eu un des capitaines d’infanterie qui a été troqué pour une barrique de vin. Il faut en savoir le sujet. Je vous ai dit c
fanterie qui a été troqué pour une barrique de vin. Il faut en savoir le sujet. Je vous ai dit ci-devant que la discorde é
ique de vin. Il faut en savoir le sujet. Je vous ai dit ci-devant que la discorde était fort grande dans le Florissant ; o
ujet. Je vous ai dit ci-devant que la discorde était fort grande dans le Florissant ; on disait que cela était produit par
le Florissant ; on disait que cela était produit par un nommé Monsr. de La Ragotterie dont on dit que l’esprit est incomp
Florissant ; on disait que cela était produit par un nommé Monsr. de La Ragotterie dont on dit que l’esprit est incompati
la était produit par un nommé Monsr. de La Ragotterie dont on dit que l’ esprit est incompatible avec qui que ce soit. Mons
sprit est incompatible avec qui que ce soit. Monsieur Joyeux désirant d’ ôter de son bord cette pierre d’achoppement, si je
st incompatible avec qui que ce soit. Monsieur Joyeux désirant d’ôter de son bord cette pierre d’achoppement, si je puis n
que ce soit. Monsieur Joyeux désirant d’ôter de son bord cette pierre d’ achoppement, si je puis nommer ainsi un obstacle à
ord cette pierre d’achoppement, si je puis nommer ainsi un obstacle à la tranquillité publique, s’est accommodé avec Monsi
un obstacle à la tranquillité publique, s’est accommodé avec Monsieur le chevalier d’Aire pour lui donner sur son navire c
la tranquillité publique, s’est accommodé avec Monsieur le chevalier d’ Aire pour lui donner sur son navire ce Monsieur de
our lui donner sur son navire ce Monsieur de La Ragotterie et prendre de lui M. Du Mont. Mais comme Monsieur Daire a perdu
comme Monsieur Daire a perdu beaucoup de vin, il n’a pas voulu faire le troc sans y gagner, et pour cela a demandé une ba
oulu faire le troc sans y gagner, et pour cela a demandé une barrique de vin de retour, ce que Monsieur Joyeux lui a facil
ire le troc sans y gagner, et pour cela a demandé une barrique de vin de retour, ce que Monsieur Joyeux lui a facilement a
t à Mr. Dumont qui est un fort honnête homme, mais oui bien à ce M r. de La Ragotterie qui voit qu’on n’a cherché qu’à se
Mr. Dumont qui est un fort honnête homme, mais oui bien à ce M r. de La Ragotterie qui voit qu’on n’a cherché qu’à se déf
à ce M r. de La Ragotterie qui voit qu’on n’a cherché qu’à se défaire de lui à quelque prix que ç’ait été du côté du Flori
à quelque prix que ç’ait été du côté du Florissant, et que du côté de l’ Oiseau, on n’a pas jugé qu’il en valût un autre à
é de l’Oiseau, on n’a pas jugé qu’il en valût un autre à une barrique de vin près, qui est beaucoup dans ce pays-ci puisqu
une barrique de vin près, qui est beaucoup dans ce pays-ci puisqu’on l’ y vend cent écus. Pour Monsr. Dumont, il est plus
il est plus honnêtement qu’il n’était, car il n’a point embarqué sur le Florissant, et Monsieur Du Quesne a voulu l’avoir
l n’a point embarqué sur le Florissant, et Monsieur Du Quesne a voulu l’ avoir, parce qu’il est un fort brave homme et un b
er. Ce troc-là nous a fait rire, et il y en a assurément du sujet car le Florissant perd en même temps un bon officier en
ment du sujet car le Florissant perd en même temps un bon officier en la personne de ce Monsieur Dumont et une barrique de
t car le Florissant perd en même temps un bon officier en la personne de ce Monsieur Dumont et une barrique de vin ; mais
un bon officier en la personne de ce Monsieur Dumont et une barrique de vin ; mais aussi il a une bouche de moins, et plu
e Monsieur Dumont et une barrique de vin ; mais aussi il a une bouche de moins, et plus que tout cela, il n’a plus personn
de moins, et plus que tout cela, il n’a plus personne pour brouiller les cartes. Nous verrons s’ils vivront plus tranquill
rouiller les cartes. Nous verrons s’ils vivront plus tranquillement à l’ avenir que par le passé. Du mercredi 15. [novem
es. Nous verrons s’ils vivront plus tranquillement à l’avenir que par le passé. Du mercredi 15. [novembre] Nous mîme
que par le passé. Du mercredi 15. [novembre] Nous mîmes hier à la voile par un assez bon vent, mais qui s’est mis c
a voile par un assez bon vent, mais qui s’est mis contraire ce matin. Le peu de rafraîchissements que notre équipage a eu
hissements que notre équipage a eu à Négrades fait que nous tâcherons d’ attraper une île qui n’est qu’à trente lieues d’ic
s tâcherons d’attraper une île qui n’est qu’à trente lieues d’ici, où le pilote côtier qui est à bord du Gaillard dit que
ù le pilote côtier qui est à bord du Gaillard dit que nous trouverons de tout ce qu’il nous faut. J’ai appris aujourd’hui
nous faut. J’ai appris aujourd’hui que j’ai fort bien fait à Négrades de ne rien dire aux buffles que je trouvai à la chas
ort bien fait à Négrades de ne rien dire aux buffles que je trouvai à la chasse : un seul de ces animaux a terrassé le maî
ades de ne rien dire aux buffles que je trouvai à la chasse : un seul de ces animaux a terrassé le maître et le capitaine
uffles que je trouvai à la chasse : un seul de ces animaux a terrassé le maître et le capitaine d’armes de l’Oiseau, dont
trouvai à la chasse : un seul de ces animaux a terrassé le maître et le capitaine d’armes de l’Oiseau, dont le dernier a
chasse : un seul de ces animaux a terrassé le maître et le capitaine d’ armes de l’Oiseau, dont le dernier a le ventre cre
: un seul de ces animaux a terrassé le maître et le capitaine d’armes de l’Oiseau, dont le dernier a le ventre crevé à cou
n seul de ces animaux a terrassé le maître et le capitaine d’armes de l’ Oiseau, dont le dernier a le ventre crevé à coups
assé le maître et le capitaine d’armes de l’Oiseau, dont le dernier a le ventre crevé à coups de cornes et est fort en dan
itaine d’armes de l’Oiseau, dont le dernier a le ventre crevé à coups de cornes et est fort en danger de sa vie. Du jeu
le dernier a le ventre crevé à coups de cornes et est fort en danger de sa vie. Du jeudi 16e. [novembre] Toujours v
Du jeudi 16e. [novembre] Toujours vent bien près. Nous côtoyons la terre du Royaume d’Aracan. Du vendredi 17e. [n
vembre] Toujours vent bien près. Nous côtoyons la terre du Royaume d’ Aracan. Du vendredi 17e. [novembre] Nous fai
. Du vendredi 17e. [novembre] Nous faisons route pour Balassor, le vent n’est ni bon ni mauvais. Nous avons plus de
route pour Balassor, le vent n’est ni bon ni mauvais. Nous avons plus de cinquante hommes hors de service qui sont tombés
inquante hommes hors de service qui sont tombés malades depuis mardi. Le capitaine de la flûte hollandaise qui est ici dit
es hors de service qui sont tombés malades depuis mardi. Le capitaine de la flûte hollandaise qui est ici dit que c’est l’
hors de service qui sont tombés malades depuis mardi. Le capitaine de la flûte hollandaise qui est ici dit que c’est l’ord
mardi. Le capitaine de la flûte hollandaise qui est ici dit que c’est l’ ordinaire, et que ceux même qui sont accoutumés à
et que ceux même qui sont accoutumés à ce climat-ci évitent rarement les fièvres chaudes qui y sont fort communes dans la
ci évitent rarement les fièvres chaudes qui y sont fort communes dans la saison où nous sommes. Du samedi 18e. [novembr
19e. [novembre] Même chose, il nous tombe toujours des malades, et les autres navires n’en manquent pas. Du lundi 20e
près ; nous tirons avec lui au court bâton. Nous avons à présent plus de soixante de nos gens malades, et presque tous de
tirons avec lui au court bâton. Nous avons à présent plus de soixante de nos gens malades, et presque tous de fièvres chau
avons à présent plus de soixante de nos gens malades, et presque tous de fièvres chaudes, lesquels font des discours dans
squels font des discours dans leurs accès dont on ne se peut empêcher de rire, malgré la compassion qu’on en a. Du mard
discours dans leurs accès dont on ne se peut empêcher de rire, malgré la compassion qu’on en a. Du mardi 21e. [novembre
novembre] Il fait peu de vent, mais il n’est pas mauvais. On tâche d’ attraper cette île, qui sera pour nous l’Ile Fortu
n’est pas mauvais. On tâche d’attraper cette île, qui sera pour nous l’ Ile Fortunée, si nous y trouvons les rafraîchissem
aper cette île, qui sera pour nous l’Ile Fortunée, si nous y trouvons les rafraîchissements que nous en espérons, car en vé
fort mal. Notre navire ressemble plutôt à un hôpital qu’à un vaisseau de guerre : lieutenant, sous-lieutenant, aumônier, m
aire, maître-canonnier, maître-pilote, tout est malade ; il n’y a pas la moitié de nos gens en parfaite santé. Du mercr
re-canonnier, maître-pilote, tout est malade ; il n’y a pas la moitié de nos gens en parfaite santé. Du mercredi 22e. [
Du mercredi 22e. [novembre] Nous avons vu terre ce matin, et c’est l’ île de Chadube que nous cherchons. Monsieur Du Que
haloupes, Dieu veuille qu’elles en reviennent bien chargées car toute l’ escadre a besoin de viande fraîche, tous les vaiss
lle qu’elles en reviennent bien chargées car toute l’escadre a besoin de viande fraîche, tous les vaisseaux ayant autant d
nt bien chargées car toute l’escadre a besoin de viande fraîche, tous les vaisseaux ayant autant de malades que nous au moi
l’escadre a besoin de viande fraîche, tous les vaisseaux ayant autant de malades que nous au moins. Il y a assurément sur
eaux ayant autant de malades que nous au moins. Il y a assurément sur l’ escadre outre les morts plus de trois cents hommes
t de malades que nous au moins. Il y a assurément sur l’escadre outre les morts plus de trois cents hommes hors de service.
e nous au moins. Il y a assurément sur l’escadre outre les morts plus de trois cents hommes hors de service. Du jeudi 2
de trois cents hommes hors de service. Du jeudi 23e. [novembre] Les chaloupes sont revenues ce soir sans rien apporte
re] Les chaloupes sont revenues ce soir sans rien apporter, malgré le besoin qu’on en a, et cela par une bonté dont les
ien apporter, malgré le besoin qu’on en a, et cela par une bonté dont les Français seuls sont capables. Les habitants de l’
on en a, et cela par une bonté dont les Français seuls sont capables. Les habitants de l’île ont été maltraités des Anglais
la par une bonté dont les Français seuls sont capables. Les habitants de l’île ont été maltraités des Anglais, et la crain
par une bonté dont les Français seuls sont capables. Les habitants de l’ île ont été maltraités des Anglais, et la crainte
t capables. Les habitants de l’île ont été maltraités des Anglais, et la crainte d’un pareil traitement les a fait fuir da
Les habitants de l’île ont été maltraités des Anglais, et la crainte d’ un pareil traitement les a fait fuir dans les bois
ont été maltraités des Anglais, et la crainte d’un pareil traitement les a fait fuir dans les bois à la vue de nos chaloup
es Anglais, et la crainte d’un pareil traitement les a fait fuir dans les bois à la vue de nos chaloupes. Ils ont abandonné
eurs maisons ou cabanes, dans lesquelles nos gens ont trouvé quantité de bœufs, de cabris, de cochons, de poules, d’œufs e
ns ou cabanes, dans lesquelles nos gens ont trouvé quantité de bœufs, de cabris, de cochons, de poules, d’œufs et de légum
es, dans lesquelles nos gens ont trouvé quantité de bœufs, de cabris, de cochons, de poules, d’œufs et de légumes. Plusieu
quelles nos gens ont trouvé quantité de bœufs, de cabris, de cochons, de poules, d’œufs et de légumes. Plusieurs de nos ge
gens ont trouvé quantité de bœufs, de cabris, de cochons, de poules, d’ œufs et de légumes. Plusieurs de nos gens qui y ét
trouvé quantité de bœufs, de cabris, de cochons, de poules, d’œufs et de légumes. Plusieurs de nos gens qui y étaient voul
fs, de cabris, de cochons, de poules, d’œufs et de légumes. Plusieurs de nos gens qui y étaient voulaient qu’on en emportâ
y étaient voulaient qu’on en emportât ce qu’on pourrait, ou du moins le nécessaire, en laissant grassement et en bonne co
du moins le nécessaire, en laissant grassement et en bonne conscience la valeur en argent. Mais les gens de l’amiral ont c
laissant grassement et en bonne conscience la valeur en argent. Mais les gens de l’amiral ont craint d’être blâmés de Mons
grassement et en bonne conscience la valeur en argent. Mais les gens de l’amiral ont craint d’être blâmés de Monsieur Du
assement et en bonne conscience la valeur en argent. Mais les gens de l’ amiral ont craint d’être blâmés de Monsieur Du Que
conscience la valeur en argent. Mais les gens de l’amiral ont craint d’ être blâmés de Monsieur Du Quesne s’ils en enlevai
valeur en argent. Mais les gens de l’amiral ont craint d’être blâmés de Monsieur Du Quesne s’ils en enlevaient rien que d
aint d’être blâmés de Monsieur Du Quesne s’ils en enlevaient rien que de gré à gré, et ainsi leur avis a prévalu sur celui
e de gré à gré, et ainsi leur avis a prévalu sur celui des autres, et les chaloupes sont revenues vides comme elles étaient
oursuivîmes dès hier au soir notre route pour Balassor. Il tombe tous les jours de nos gens malades. Pour moi qui ai eu qua
s dès hier au soir notre route pour Balassor. Il tombe tous les jours de nos gens malades. Pour moi qui ai eu quatre petit
les jours de nos gens malades. Pour moi qui ai eu quatre petits accès de fièvre, et qui en suis plus que content, pour obv
ième, je me suis réduit au cangé. C’est un bouillon seulement composé de riz et d’eau qu’on fait cuire ensemble fort clair
e suis réduit au cangé. C’est un bouillon seulement composé de riz et d’ eau qu’on fait cuire ensemble fort clair, sans sel
Toujours bon petit vent. Nous ne sommes qu’à quatre-vingts lieues de Balassor, nous avons aujourd’hui quitté de vue le
qu’à quatre-vingts lieues de Balassor, nous avons aujourd’hui quitté de vue les dernières terres du Royaume d’Aracan. C’é
uatre-vingts lieues de Balassor, nous avons aujourd’hui quitté de vue les dernières terres du Royaume d’Aracan. C’était peu
nous avons aujourd’hui quitté de vue les dernières terres du Royaume d’ Aracan. C’était peu d’avoir des malades, la mort s
i quitté de vue les dernières terres du Royaume d’Aracan. C’était peu d’ avoir des malades, la mort s’en mêle à la fin. Nou
ernières terres du Royaume d’Aracan. C’était peu d’avoir des malades, la mort s’en mêle à la fin. Nous avons jeté à la mer
oyaume d’Aracan. C’était peu d’avoir des malades, la mort s’en mêle à la fin. Nous avons jeté à la mer un de nos charpenti
eu d’avoir des malades, la mort s’en mêle à la fin. Nous avons jeté à la mer un de nos charpentiers. Les autres malades so
des malades, la mort s’en mêle à la fin. Nous avons jeté à la mer un de nos charpentiers. Les autres malades sont accablé
s’en mêle à la fin. Nous avons jeté à la mer un de nos charpentiers. Les autres malades sont accablés de fièvres chaudes,
eté à la mer un de nos charpentiers. Les autres malades sont accablés de fièvres chaudes, lesquelles sont en partie accomp
t accablés de fièvres chaudes, lesquelles sont en partie accompagnées d’ espèce de charbons de peste qui me donnent plus à
s de fièvres chaudes, lesquelles sont en partie accompagnées d’espèce de charbons de peste qui me donnent plus à penser qu
chaudes, lesquelles sont en partie accompagnées d’espèce de charbons de peste qui me donnent plus à penser que je n’en di
bons de peste qui me donnent plus à penser que je n’en dis. Il y a un de nos vaisseaux, qui pourtant devrait être le mieux
ue je n’en dis. Il y a un de nos vaisseaux, qui pourtant devrait être le mieux de tous, qui n’a plus de rafraîchissements
n dis. Il y a un de nos vaisseaux, qui pourtant devrait être le mieux de tous, qui n’a plus de rafraîchissements du tout,
s vaisseaux, qui pourtant devrait être le mieux de tous, qui n’a plus de rafraîchissements du tout, et qui est aux emprunt
l état, Monsieur de Porrières ayant mieux aimé faire pauvre chère que d’ exposer son équipage à manquer de quelque chose da
nt mieux aimé faire pauvre chère que d’exposer son équipage à manquer de quelque chose dans la suite. Les Hollandais qui s
uvre chère que d’exposer son équipage à manquer de quelque chose dans la suite. Les Hollandais qui sont ici, et qui nous v
que d’exposer son équipage à manquer de quelque chose dans la suite. Les Hollandais qui sont ici, et qui nous viennent des
s pris, souhaitent fort que leurs compatriotes viennent, et se disent les uns aux autres : Les voilà tous malades, si nos g
rt que leurs compatriotes viennent, et se disent les uns aux autres : Les voilà tous malades, si nos gens pouvaient venir i
auraient bon marché. Je vous jure pourtant qu’ils ne connaissent pas les Français et que dans un combat le cœur surmonte b
pourtant qu’ils ne connaissent pas les Français et que dans un combat le cœur surmonte bientôt l’abattement du corps. D
ssent pas les Français et que dans un combat le cœur surmonte bientôt l’ abattement du corps. Du dimanche 26e [novembre]
l’abattement du corps. Du dimanche 26e [novembre] Pour achever le nombre de nos malades notre chirurgien l’est à so
ent du corps. Du dimanche 26e [novembre] Pour achever le nombre de nos malades notre chirurgien l’est à son tour, et
[novembre] Pour achever le nombre de nos malades notre chirurgien l’ est à son tour, et il est mort ce matin encore un
notre chirurgien l’est à son tour, et il est mort ce matin encore un de nos charpentiers. Du lundi 27. [novembre] L
ce matin encore un de nos charpentiers. Du lundi 27. [novembre] Le nombre de nos malades et le genre de la maladie a
ncore un de nos charpentiers. Du lundi 27. [novembre] Le nombre de nos malades et le genre de la maladie augmentant,
arpentiers. Du lundi 27. [novembre] Le nombre de nos malades et le genre de la maladie augmentant, et notre aumônier
s. Du lundi 27. [novembre] Le nombre de nos malades et le genre de la maladie augmentant, et notre aumônier et Monsi
Du lundi 27. [novembre] Le nombre de nos malades et le genre de la maladie augmentant, et notre aumônier et Monsieur
ant, et notre aumônier et Monsieur Charmot étant l’un et l’autre hors d’ état d’agir, Monsieur de Porrières a envoyé à bord
notre aumônier et Monsieur Charmot étant l’un et l’autre hors d’état d’ agir, Monsieur de Porrières a envoyé à bord du Lio
Porrières a envoyé à bord du Lion quérir Monsieur de Quemener qui est le missionnaire dont je vous ai parlé au sujet du Pé
dont je vous ai parlé au sujet du Pégu, afin de donner à nos matelots le salut de l’âme si on ne peut leur donner la santé
ous ai parlé au sujet du Pégu, afin de donner à nos matelots le salut de l’âme si on ne peut leur donner la santé du corps
ai parlé au sujet du Pégu, afin de donner à nos matelots le salut de l’ âme si on ne peut leur donner la santé du corps. S
de donner à nos matelots le salut de l’âme si on ne peut leur donner la santé du corps. Sitôt qu’il a été à bord, il n’a
nner la santé du corps. Sitôt qu’il a été à bord, il n’a point manqué d’ occupation. La confession d’un côté, l’extrême-onc
du corps. Sitôt qu’il a été à bord, il n’a point manqué d’occupation. La confession d’un côté, l’extrême-onction de l’autr
t qu’il a été à bord, il n’a point manqué d’occupation. La confession d’ un côté, l’extrême-onction de l’autre, l’ont emplo
té à bord, il n’a point manqué d’occupation. La confession d’un côté, l’ extrême-onction de l’autre, l’ont employé tout le
point manqué d’occupation. La confession d’un côté, l’extrême-onction de l’autre, l’ont employé tout le jour et l’occupent
d’occupation. La confession d’un côté, l’extrême-onction de l’autre, l’ ont employé tout le jour et l’occupent encore. En
onfession d’un côté, l’extrême-onction de l’autre, l’ont employé tout le jour et l’occupent encore. En vérité l’état où no
’un côté, l’extrême-onction de l’autre, l’ont employé tout le jour et l’ occupent encore. En vérité l’état où nous sommes n
e l’autre, l’ont employé tout le jour et l’occupent encore. En vérité l’ état où nous sommes nous fait pitié à nous-mêmes.
à nous-mêmes. Tout le monde est triste soit pour soi-même, soit pour l’ intérêt des autres. Je ne sais sur qui rejeter la
soi-même, soit pour l’intérêt des autres. Je ne sais sur qui rejeter la faute et la cause de tant de malades : ce ne doit
oit pour l’intérêt des autres. Je ne sais sur qui rejeter la faute et la cause de tant de malades : ce ne doit point être
l’intérêt des autres. Je ne sais sur qui rejeter la faute et la cause de tant de malades : ce ne doit point être sur les v
r la faute et la cause de tant de malades : ce ne doit point être sur les vivres, car ils sont très bons. Le climat peut y
lades : ce ne doit point être sur les vivres, car ils sont très bons. Le climat peut y contribuer, mais la tortue me revie
les vivres, car ils sont très bons. Le climat peut y contribuer, mais la tortue me revient en tête, d’autant plus qu’il es
bons. Le climat peut y contribuer, mais la tortue me revient en tête, d’ autant plus qu’il est constant que les gens de ce
is la tortue me revient en tête, d’autant plus qu’il est constant que les gens de ce pays-ci n’en mangent point et aiment m
tue me revient en tête, d’autant plus qu’il est constant que les gens de ce pays-ci n’en mangent point et aiment mieux se
e les gens de ce pays-ci n’en mangent point et aiment mieux se passer de riz et de poisson sec, que d’user d’une viande qu
de ce pays-ci n’en mangent point et aiment mieux se passer de riz et de poisson sec, que d’user d’une viande qu’ils ont a
mangent point et aiment mieux se passer de riz et de poisson sec, que d’ user d’une viande qu’ils ont apparemment reconnue
point et aiment mieux se passer de riz et de poisson sec, que d’user d’ une viande qu’ils ont apparemment reconnue malsain
ec, que d’user d’une viande qu’ils ont apparemment reconnue malsaine. Les matelots mangent tout, et si on peut le dire sans
paremment reconnue malsaine. Les matelots mangent tout, et si on peut le dire sans insulter à leurs souffrances, les malhe
angent tout, et si on peut le dire sans insulter à leurs souffrances, les malheureux avalent leur mort en s’emplissant le v
à leurs souffrances, les malheureux avalent leur mort en s’emplissant le ventre. Du mardi 28 [novembre] Nous avons e
ittés a fait ici une petite mission. Il est encore mort cette nuit un de nos matelots qui reçut hier l’extrême-onction. Le
sion. Il est encore mort cette nuit un de nos matelots qui reçut hier l’ extrême-onction. Le cangé est bon, il a emporté ma
mort cette nuit un de nos matelots qui reçut hier l’extrême-onction. Le cangé est bon, il a emporté ma fièvre, Dieu veuil
st bon, il a emporté ma fièvre, Dieu veuille qu’elle ne revienne pas. Le vent est assez bon mais nous n’allons que peu, pa
enne pas. Le vent est assez bon mais nous n’allons que peu, parce que le ciel qui est couvert ne permet pas de distinguer
ous n’allons que peu, parce que le ciel qui est couvert ne permet pas de distinguer fort loin devant nous, et qu’il y a de
nous, et qu’il y a des écueils sur notre route que nous appréhendons, d’ autant plus que nous ne savons pas positivement pa
uel degré nous sommes, n’ayant point pris hauteur depuis longtemps et les courants ayant pu nous porter tout aussi bien au
u Sud qu’au Nord. Nous avons sondé ce soir et avons trouvé 45 brasses d’ eau. Du mercredi 29e [novembre] Nous avons é
u. Du mercredi 29e [novembre] Nous avons été toute cette nuit à la cape à cause des écueils dont je vous parlai hier
i hier. Monsieur de Quemener est retourné à bord du Lion, bien édifié de la dévotion de notre équipage, et nous a laissés
ier. Monsieur de Quemener est retourné à bord du Lion, bien édifié de la dévotion de notre équipage, et nous a laissés for
r de Quemener est retourné à bord du Lion, bien édifié de la dévotion de notre équipage, et nous a laissés fort édifiés au
e la dévotion de notre équipage, et nous a laissés fort édifiés aussi de la sienne. Nous sommes à l’ancre à présent, mais
age, et nous a laissés fort édifiés aussi de la sienne. Nous sommes à l’ ancre à présent, mais sans voir aucune terre quoiq
ir aucune terre quoique nous en soyons fort proches. Du jeudi jour de saint André 30e. [novembre] Nous avons été tou
Du jeudi jour de saint André 30e. [novembre] Nous avons été toute la journée et avons vu terre ce soir, c’est la point
] Nous avons été toute la journée et avons vu terre ce soir, c’est la pointe des Palmiers. Si le temps était bien clair
a journée et avons vu terre ce soir, c’est la pointe des Palmiers. Si le temps était bien clair, nous verrions Balassor, q
n’est qu’à dix lieues d’ici, et où ne serons peut-être pas sitôt, car le vent nous est justement contraire et bon frais, e
pas sitôt, car le vent nous est justement contraire et bon frais, et les marées sont ici bien fortes. J’ai été ce soir au
soupé en partie, me réservant pour chez nous. Ils n’ont plus du tout de viande fraîche telle soit-elle, et les officiers
ez nous. Ils n’ont plus du tout de viande fraîche telle soit-elle, et les officiers se nourrissent de bœuf et de lard salés
ut de viande fraîche telle soit-elle, et les officiers se nourrissent de bœuf et de lard salés faute d’autre chose. Ils se
e fraîche telle soit-elle, et les officiers se nourrissent de bœuf et de lard salés faute d’autre chose. Ils se sont fait
-elle, et les officiers se nourrissent de bœuf et de lard salés faute d’ autre chose. Ils se sont fait des mardis gras le p
t de lard salés faute d’autre chose. Ils se sont fait des mardis gras le plus qu’ils ont pu, ils sont présentement aux mer
leurs malades, mais il ne me paraît pas qu’ils soient bien ; du moins la demande que le commissaire m’a faite m’en fait tr
mais il ne me paraît pas qu’ils soient bien ; du moins la demande que le commissaire m’a faite m’en fait très mal augurer,
aite m’en fait très mal augurer, et me fait connaître qu’ils manquent de tout. Décembre 1690 Du vendredi 1er [déc
cembre 1690 Du vendredi 1er [décembre] Nous mîmes hier soir à l’ ancre et y avons resté toute la journée parce que
r [décembre] Nous mîmes hier soir à l’ancre et y avons resté toute la journée parce que le vent a toujours été contrair
mîmes hier soir à l’ancre et y avons resté toute la journée parce que le vent a toujours été contraire et trop fort pour n
au courant. Du samedi 2e. [décembre] Nous avons mis ce matin à la voile à la pointe du jour pour avancer en nous la
. Du samedi 2e. [décembre] Nous avons mis ce matin à la voile à la pointe du jour pour avancer en nous laissant entr
a pointe du jour pour avancer en nous laissant entraîner au flot ou à la marée montante ; le vent était fort calme. Nous a
r avancer en nous laissant entraîner au flot ou à la marée montante ; le vent était fort calme. Nous avons mouillé sur les
la marée montante ; le vent était fort calme. Nous avons mouillé sur les onze heures, à cause du jusant ou reflux. Du d
ou reflux. Du dimanche 3e. [décembre] Même manœuvre qu’hier : à la voile ce matin et à l’ancre à midi. Nous avons au
he 3e. [décembre] Même manœuvre qu’hier : à la voile ce matin et à l’ ancre à midi. Nous avons aujourd’hui perdu deux ho
i perdu deux hommes qui sont morts : ce matin, un Lascaris ou esclave de ceux que nous avions eus de la flûte, et ce soir
morts : ce matin, un Lascaris ou esclave de ceux que nous avions eus de la flûte, et ce soir un de nos matelots, nommé He
rts : ce matin, un Lascaris ou esclave de ceux que nous avions eus de la flûte, et ce soir un de nos matelots, nommé Henri
ris ou esclave de ceux que nous avions eus de la flûte, et ce soir un de nos matelots, nommé Henri Couriou ; Monsieur Du Q
Nous sommes à présent mouillés en rade, ayant fait encore aujourd’hui la même chose qu’hier et avant-hier, et nous attendo
urd’hui venu des rafraîchissements, peu de chose effectivement ; mais le meilleur est qu’il y a ordre d’envoyer les malade
ts, peu de chose effectivement ; mais le meilleur est qu’il y a ordre d’ envoyer les malades à terre, ils y recouvreront le
chose effectivement ; mais le meilleur est qu’il y a ordre d’envoyer les malades à terre, ils y recouvreront leur santé mi
solument que j’aille à terre je ne vous écrirai plus que je n’en sois de retour. Du samedi 30e [décembre] Je ne vous
etour. Du samedi 30e [décembre] Je ne vous ai rien écrit depuis le 6e du courant parce que j’ai toujours été extrême
e pour demander ce qui nous était nécessaire, et à bord pour recevoir les marchandises que nous devons porter en France. Ma
r les marchandises que nous devons porter en France. Mais ayant mis à la voile ce matin dès devant jour je vais vous dire
ais vous dire ce que je sais d’ici, après vous avoir dit qu’un emploi d’ écrivain est une bagatelle à la mer où il ne faut
ici, après vous avoir dit qu’un emploi d’écrivain est une bagatelle à la mer où il ne faut que deux lignes d’écriture et d
i d’écrivain est une bagatelle à la mer où il ne faut que deux lignes d’ écriture et de la ponctualité, mais qu’à terre c’e
st une bagatelle à la mer où il ne faut que deux lignes d’écriture et de la ponctualité, mais qu’à terre c’est l’emploi le
une bagatelle à la mer où il ne faut que deux lignes d’écriture et de la ponctualité, mais qu’à terre c’est l’emploi le pl
ue deux lignes d’écriture et de la ponctualité, mais qu’à terre c’est l’ emploi le plus tuant et le plus fatigant qu’un hom
ignes d’écriture et de la ponctualité, mais qu’à terre c’est l’emploi le plus tuant et le plus fatigant qu’un homme puisse
et de la ponctualité, mais qu’à terre c’est l’emploi le plus tuant et le plus fatigant qu’un homme puisse avoir lorsqu’il
plus tuant et le plus fatigant qu’un homme puisse avoir lorsqu’il est d’ humeur à s’en acquitter par lui-même sans s’en rep
ur personne. Je commencerai par ce qui nous regarde et vous dirai que le 19e notre second canonnier, Mathurin Le Cocq est
it été envoyé pour sa maladie. C’est dommage, il était brave homme et de service et s’était trouvé dans plusieurs occasion
trouvé dans plusieurs occasions et on pouvait se reposer sur lui. Je l’ ai vu deux fois dans l’action, et je puis vous dir
occasions et on pouvait se reposer sur lui. Je l’ai vu deux fois dans l’ action, et je puis vous dire qu’il agissait avec a
x fois dans l’action, et je puis vous dire qu’il agissait avec autant de sang-froid et de tranquillité que s’il n’avait ét
ion, et je puis vous dire qu’il agissait avec autant de sang-froid et de tranquillité que s’il n’avait été simplement que
oid et de tranquillité que s’il n’avait été simplement que spectateur d’ un orage de coups de poing. Monsieur Le Vasseur no
ranquillité que s’il n’avait été simplement que spectateur d’un orage de coups de poing. Monsieur Le Vasseur notre sous-li
té que s’il n’avait été simplement que spectateur d’un orage de coups de poing. Monsieur Le Vasseur notre sous-lieutenant
ur notre sous-lieutenant ne lui a survécu que quatre jours étant mort le 23e. J’avais reçu son testament et j’ai fait son
ce qu’il avait à bord aux pauvres et pour faire prier Dieu pour lui. L’ endroit où nous étions mouillés et les terres qui
pour faire prier Dieu pour lui. L’endroit où nous étions mouillés et les terres qui l’environnent font partie du royaume d
er Dieu pour lui. L’endroit où nous étions mouillés et les terres qui l’ environnent font partie du royaume de Bengala ou B
tions mouillés et les terres qui l’environnent font partie du royaume de Bengala ou Bengale, c’est une grande anse dans la
e dans laquelle se viennent décharger plusieurs rivières entre autres le Gange si fameux par les conquêtes d’Alexandre, et
nent décharger plusieurs rivières entre autres le Gange si fameux par les conquêtes d’Alexandre, et la rivière de Bengale q
plusieurs rivières entre autres le Gange si fameux par les conquêtes d’ Alexandre, et la rivière de Bengale qui donne son
res entre autres le Gange si fameux par les conquêtes d’Alexandre, et la rivière de Bengale qui donne son nom au royaume q
utres le Gange si fameux par les conquêtes d’Alexandre, et la rivière de Bengale qui donne son nom au royaume qu’elle lave
mais n’y ayant point été, je n’en dirai rien. Il y a une rivière dont l’ eau est douce à un quart de lieue de son embouchur
e n’en dirai rien. Il y a une rivière dont l’eau est douce à un quart de lieue de son embouchure qui se nomme Balassor laq
rai rien. Il y a une rivière dont l’eau est douce à un quart de lieue de son embouchure qui se nomme Balassor laquelle don
ieue de son embouchure qui se nomme Balassor laquelle donne son nom à la ville qui est à deux bonnes lieues dans les terre
r laquelle donne son nom à la ville qui est à deux bonnes lieues dans les terres. On ne peut y aller que de flux ou de maré
qui est à deux bonnes lieues dans les terres. On ne peut y aller que de flux ou de marée montante parce que le courant es
deux bonnes lieues dans les terres. On ne peut y aller que de flux ou de marée montante parce que le courant est trop fort
terres. On ne peut y aller que de flux ou de marée montante parce que le courant est trop fort pour pouvoir le vaincre. Ce
ou de marée montante parce que le courant est trop fort pour pouvoir le vaincre. Cette rivière ne fait que serpenter ; el
r ; elle est creuse et profonde mais son eau est malsaine, pesante et de méchant goût. Les navires de sept et huit cents t
se et profonde mais son eau est malsaine, pesante et de méchant goût. Les navires de sept et huit cents tonneaux peuvent y
de mais son eau est malsaine, pesante et de méchant goût. Les navires de sept et huit cents tonneaux peuvent y monter jusq
Les navires de sept et huit cents tonneaux peuvent y monter jusques à la ville. Cette ville n’est autre chose qu’un assemb
ues à la ville. Cette ville n’est autre chose qu’un assemblage confus de maisonnettes de nègres, bâties de terre glaise dé
Cette ville n’est autre chose qu’un assemblage confus de maisonnettes de nègres, bâties de terre glaise déliée avec de la
autre chose qu’un assemblage confus de maisonnettes de nègres, bâties de terre glaise déliée avec de la paille hachée et e
confus de maisonnettes de nègres, bâties de terre glaise déliée avec de la paille hachée et enduite de même terre brune,
nfus de maisonnettes de nègres, bâties de terre glaise déliée avec de la paille hachée et enduite de même terre brune, et
a paille hachée et enduite de même terre brune, et comme ils ont soin d’ en laver tous les jours les dehors, cela rend ces
et enduite de même terre brune, et comme ils ont soin d’en laver tous les jours les dehors, cela rend ces maisonnettes fort
de même terre brune, et comme ils ont soin d’en laver tous les jours les dehors, cela rend ces maisonnettes fort propres à
tous les jours les dehors, cela rend ces maisonnettes fort propres à la vue. Les Maures sont fort nombreux ici et dépende
s jours les dehors, cela rend ces maisonnettes fort propres à la vue. Les Maures sont fort nombreux ici et dépendent du Mog
es à la vue. Les Maures sont fort nombreux ici et dépendent du Mogol. Le trafic y est grand et riche, y ayant par l’indust
ci et dépendent du Mogol. Le trafic y est grand et riche, y ayant par l’ industrie des Bengalais toutes sortes d’étoffes et
t grand et riche, y ayant par l’industrie des Bengalais toutes sortes d’ étoffes et de toiles d’or, d’argent, de soie et de
che, y ayant par l’industrie des Bengalais toutes sortes d’étoffes et de toiles d’or, d’argent, de soie et de coton. A l’i
nt par l’industrie des Bengalais toutes sortes d’étoffes et de toiles d’ or, d’argent, de soie et de coton. A l’impureté pr
l’industrie des Bengalais toutes sortes d’étoffes et de toiles d’or, d’ argent, de soie et de coton. A l’impureté près ils
ie des Bengalais toutes sortes d’étoffes et de toiles d’or, d’argent, de soie et de coton. A l’impureté près ils vivent so
alais toutes sortes d’étoffes et de toiles d’or, d’argent, de soie et de coton. A l’impureté près ils vivent sous des lois
sortes d’étoffes et de toiles d’or, d’argent, de soie et de coton. A l’ impureté près ils vivent sous des lois, policés et
l’impureté près ils vivent sous des lois, policés et civilisés comme les Européens, les criminels y sont punis et la vertu
s ils vivent sous des lois, policés et civilisés comme les Européens, les criminels y sont punis et la vertu reconnue. L’or
licés et civilisés comme les Européens, les criminels y sont punis et la vertu reconnue. L’or ni l’argent n’y manquent poi
comme les Européens, les criminels y sont punis et la vertu reconnue. L’ or ni l’argent n’y manquent point. Ils ont à souha
s Européens, les criminels y sont punis et la vertu reconnue. L’or ni l’ argent n’y manquent point. Ils ont à souhait tout
’argent n’y manquent point. Ils ont à souhait tout ce qu’il faut pour la vie ; leurs bœufs sont durs aussi bien que toutes
qu’il faut pour la vie ; leurs bœufs sont durs aussi bien que toutes les autres viandes, mais n’ont point de mauvais goût.
sont durs aussi bien que toutes les autres viandes, mais n’ont point de mauvais goût. Ils ont des moutons à peu près fait
oint de mauvais goût. Ils ont des moutons à peu près faits comme ceux d’ Europe, plus petits, pas si bons, mais meilleurs q
omme ceux d’Europe, plus petits, pas si bons, mais meilleurs que ceux de Pondichéry ; les oies, les poules, les canards, l
pe, plus petits, pas si bons, mais meilleurs que ceux de Pondichéry ; les oies, les poules, les canards, les pigeons y sont
etits, pas si bons, mais meilleurs que ceux de Pondichéry ; les oies, les poules, les canards, les pigeons y sont en très g
i bons, mais meilleurs que ceux de Pondichéry ; les oies, les poules, les canards, les pigeons y sont en très grande quanti
meilleurs que ceux de Pondichéry ; les oies, les poules, les canards, les pigeons y sont en très grande quantité. Un bœuf p
deux roupies, quinze poules pour une, cinquante pigeons pour une, et la roupie vingt-huit sols de notre monnaie : je ne v
es pour une, cinquante pigeons pour une, et la roupie vingt-huit sols de notre monnaie : je ne vois pas qu’on doive se pla
t-huit sols de notre monnaie : je ne vois pas qu’on doive se plaindre de la cherté. Ils ont de la cire et du miel en quant
uit sols de notre monnaie : je ne vois pas qu’on doive se plaindre de la cherté. Ils ont de la cire et du miel en quantité
onnaie : je ne vois pas qu’on doive se plaindre de la cherté. Ils ont de la cire et du miel en quantité, et c’est d’eux qu
aie : je ne vois pas qu’on doive se plaindre de la cherté. Ils ont de la cire et du miel en quantité, et c’est d’eux que n
dre de la cherté. Ils ont de la cire et du miel en quantité, et c’est d’ eux que nous vient la laque dont on fait en Europe
ont de la cire et du miel en quantité, et c’est d’eux que nous vient la laque dont on fait en Europe ce que nous appelons
nous vient la laque dont on fait en Europe ce que nous appelons cire d’ Espagne. Leurs légumes sont très bonnes, leur riz
ssant ni si savoureux que le nôtre, mais en récompense plus léger, et le pain est d’assez bon goût. Leur boisson ordinaire
savoureux que le nôtre, mais en récompense plus léger, et le pain est d’ assez bon goût. Leur boisson ordinaire est de la r
us léger, et le pain est d’assez bon goût. Leur boisson ordinaire est de la raque, qu’ils font avec du tary ou vin de palm
léger, et le pain est d’assez bon goût. Leur boisson ordinaire est de la raque, qu’ils font avec du tary ou vin de palmier
ur boisson ordinaire est de la raque, qu’ils font avec du tary ou vin de palmier ; elle a la force de l’eau-de-vie de Fran
est de la raque, qu’ils font avec du tary ou vin de palmier ; elle a la force de l’eau-de-vie de France, mais de mauvais
a raque, qu’ils font avec du tary ou vin de palmier ; elle a la force de l’eau-de-vie de France, mais de mauvais goût et p
aque, qu’ils font avec du tary ou vin de palmier ; elle a la force de l’ eau-de-vie de France, mais de mauvais goût et pas
font avec du tary ou vin de palmier ; elle a la force de l’eau-de-vie de France, mais de mauvais goût et pas si saine. Enf
y ou vin de palmier ; elle a la force de l’eau-de-vie de France, mais de mauvais goût et pas si saine. Enfin à cela près t
a près tout y est bon et à bon prix et je ne vois pas qu’ils manquent de rien. Cependant comme ceci est éloigné de plus de
pas qu’ils manquent de rien. Cependant comme ceci est éloigné de plus de trois cents lieues d’Agra demeure ordinaire du Mo
rien. Cependant comme ceci est éloigné de plus de trois cents lieues d’ Agra demeure ordinaire du Mogol, les gouverneurs q
igné de plus de trois cents lieues d’Agra demeure ordinaire du Mogol, les gouverneurs qu’il y envoie le regardent comme un
ues d’Agra demeure ordinaire du Mogol, les gouverneurs qu’il y envoie le regardent comme un lieu d’exil quoiqu’ils y fasse
e du Mogol, les gouverneurs qu’il y envoie le regardent comme un lieu d’ exil quoiqu’ils y fassent fort bien leurs affaires
cesseur au Grand Mogol sous bonne garde attendu qu’il lui devait plus de deux cent mille piastres et qu’il avait fait quel
ersations. Ce gouverneur est fort bien accompagné et peut mettre sous les armes autant de monde que bon lui semble ou qu’il
verneur est fort bien accompagné et peut mettre sous les armes autant de monde que bon lui semble ou qu’il y a d’hommes ca
mettre sous les armes autant de monde que bon lui semble ou qu’il y a d’ hommes capables de les porter. Il y a dans cette v
mes autant de monde que bon lui semble ou qu’il y a d’hommes capables de les porter. Il y a dans cette ville plusieurs mai
autant de monde que bon lui semble ou qu’il y a d’hommes capables de les porter. Il y a dans cette ville plusieurs maisons
Anglais, qui ressemble plutôt à un palais qu’à une maison ou comptoir de compagnie ; mais elle commence à tomber en ruine
ou comptoir de compagnie ; mais elle commence à tomber en ruine faute d’ être entretenue à cause de la guerre dont je vous
is elle commence à tomber en ruine faute d’être entretenue à cause de la guerre dont je vous parlerai dans la suite. Les h
ute d’être entretenue à cause de la guerre dont je vous parlerai dans la suite. Les habitants sont affables mais intéressé
entretenue à cause de la guerre dont je vous parlerai dans la suite. Les habitants sont affables mais intéressés. Ils sont
hométane et idolâtre. Il y a une église catholique dont un augustin a la direction : il se nomme Padre Bernard et est port
ugais. Il y a plusieurs Bengalais catholiques qui y viennent entendre la messe. J’y ai assisté. Ils sont fort dévots mais
ntendre la messe. J’y ai assisté. Ils sont fort dévots mais adonnés à la superstition ; on n’en fera jamais de bons cathol
sont fort dévots mais adonnés à la superstition ; on n’en fera jamais de bons catholiques si ce que dit Corneille Tacite e
superstitioni obnoxia, religionibus adversa. Qu’une nation attachée à la superstition est contraire à toute religion. Leur
tachée à la superstition est contraire à toute religion. Leurs signes de croix avec les deux mains jointes qu’ils lèvent p
perstition est contraire à toute religion. Leurs signes de croix avec les deux mains jointes qu’ils lèvent par dessus leur
es, que non pas à eux-mêmes en particulier, et me paraît encore tenir de leur manière d’adorer leurs idoles. Mais enfin il
à eux-mêmes en particulier, et me paraît encore tenir de leur manière d’ adorer leurs idoles. Mais enfin il est impossible
r de leur manière d’adorer leurs idoles. Mais enfin il est impossible de les défaire tout d’un coup de leur coutume, et il
e leur manière d’adorer leurs idoles. Mais enfin il est impossible de les défaire tout d’un coup de leur coutume, et il fau
adorer leurs idoles. Mais enfin il est impossible de les défaire tout d’ un coup de leur coutume, et il faut de nécessité l
rs idoles. Mais enfin il est impossible de les défaire tout d’un coup de leur coutume, et il faut de nécessité leur en sou
impossible de les défaire tout d’un coup de leur coutume, et il faut de nécessité leur en souffrir quelque reste de peu d
leur coutume, et il faut de nécessité leur en souffrir quelque reste de peu de conséquence pour gagner sur eux le princip
r en souffrir quelque reste de peu de conséquence pour gagner sur eux le principal et l’essentiel, et cela paraît d’autant
elque reste de peu de conséquence pour gagner sur eux le principal et l’ essentiel, et cela paraît d’autant plus nécessaire
uence pour gagner sur eux le principal et l’essentiel, et cela paraît d’ autant plus nécessaire et permis que partie des Ap
nt plus nécessaire et permis que partie des Apôtres même consentaient d’ observer quelques-unes des cérémonies légales des
ent d’observer quelques-unes des cérémonies légales des Juifs afin de les attirer plus facilement au christianisme. Et qui
de les attirer plus facilement au christianisme. Et qui voudrait tout d’ un [coup] défaire les idolâtres de leurs superstit
facilement au christianisme. Et qui voudrait tout d’un [coup] défaire les idolâtres de leurs superstitions ne pourrait jama
christianisme. Et qui voudrait tout d’un [coup] défaire les idolâtres de leurs superstitions ne pourrait jamais rien gagne
jamais rien gagner sur leur esprit, c’est leur génie comme Plutarque l’ a remarqué : Inclinant nalura ad superstitionem B
’en a rapporté des choses si peu vraisemblables que je me dispenserai de vous en parler, étant impossible de les croire à
isemblables que je me dispenserai de vous en parler, étant impossible de les croire à moins que de les voir soi-même. La t
mblables que je me dispenserai de vous en parler, étant impossible de les croire à moins que de les voir soi-même. La terre
enserai de vous en parler, étant impossible de les croire à moins que de les voir soi-même. La terre est ici belle et bonn
erai de vous en parler, étant impossible de les croire à moins que de les voir soi-même. La terre est ici belle et bonne, e
ler, étant impossible de les croire à moins que de les voir soi-même. La terre est ici belle et bonne, et bien arrousée, u
soi-même. La terre est ici belle et bonne, et bien arrousée, unie et d’ un grand rapport. Elle fournit abondamment non seu
grand rapport. Elle fournit abondamment non seulement aux nécessités de la vie, mais même à la délicatesse. Le sucre, le
and rapport. Elle fournit abondamment non seulement aux nécessités de la vie, mais même à la délicatesse. Le sucre, le gin
urnit abondamment non seulement aux nécessités de la vie, mais même à la délicatesse. Le sucre, le gingembre, le tamarin,
t non seulement aux nécessités de la vie, mais même à la délicatesse. Le sucre, le gingembre, le tamarin, la casse, la rég
ement aux nécessités de la vie, mais même à la délicatesse. Le sucre, le gingembre, le tamarin, la casse, la réglisse, l’o
ssités de la vie, mais même à la délicatesse. Le sucre, le gingembre, le tamarin, la casse, la réglisse, l’oseille, la lai
vie, mais même à la délicatesse. Le sucre, le gingembre, le tamarin, la casse, la réglisse, l’oseille, la laitue, le pour
même à la délicatesse. Le sucre, le gingembre, le tamarin, la casse, la réglisse, l’oseille, la laitue, le pourpier, la c
licatesse. Le sucre, le gingembre, le tamarin, la casse, la réglisse, l’ oseille, la laitue, le pourpier, la chicorée, les
Le sucre, le gingembre, le tamarin, la casse, la réglisse, l’oseille, la laitue, le pourpier, la chicorée, les choux, le p
e gingembre, le tamarin, la casse, la réglisse, l’oseille, la laitue, le pourpier, la chicorée, les choux, le persil, les
le tamarin, la casse, la réglisse, l’oseille, la laitue, le pourpier, la chicorée, les choux, le persil, les raves, les na
a casse, la réglisse, l’oseille, la laitue, le pourpier, la chicorée, les choux, le persil, les raves, les navets, l’oignon
réglisse, l’oseille, la laitue, le pourpier, la chicorée, les choux, le persil, les raves, les navets, l’oignon, l’ail, l
l’oseille, la laitue, le pourpier, la chicorée, les choux, le persil, les raves, les navets, l’oignon, l’ail, la ciboulette
la laitue, le pourpier, la chicorée, les choux, le persil, les raves, les navets, l’oignon, l’ail, la ciboulette, les pois,
e pourpier, la chicorée, les choux, le persil, les raves, les navets, l’ oignon, l’ail, la ciboulette, les pois, les fèves,
, la chicorée, les choux, le persil, les raves, les navets, l’oignon, l’ ail, la ciboulette, les pois, les fèves, les citro
icorée, les choux, le persil, les raves, les navets, l’oignon, l’ail, la ciboulette, les pois, les fèves, les citrouilles,
ux, le persil, les raves, les navets, l’oignon, l’ail, la ciboulette, les pois, les fèves, les citrouilles, les concombres,
sil, les raves, les navets, l’oignon, l’ail, la ciboulette, les pois, les fèves, les citrouilles, les concombres, les melon
ves, les navets, l’oignon, l’ail, la ciboulette, les pois, les fèves, les citrouilles, les concombres, les melons, les oran
l’oignon, l’ail, la ciboulette, les pois, les fèves, les citrouilles, les concombres, les melons, les oranges, les citrons,
la ciboulette, les pois, les fèves, les citrouilles, les concombres, les melons, les oranges, les citrons, la banane, l’an
te, les pois, les fèves, les citrouilles, les concombres, les melons, les oranges, les citrons, la banane, l’ananas, le coc
les fèves, les citrouilles, les concombres, les melons, les oranges, les citrons, la banane, l’ananas, le coco et mille au
es citrouilles, les concombres, les melons, les oranges, les citrons, la banane, l’ananas, le coco et mille autres fruits
les, les concombres, les melons, les oranges, les citrons, la banane, l’ ananas, le coco et mille autres fruits et légumes
oncombres, les melons, les oranges, les citrons, la banane, l’ananas, le coco et mille autres fruits et légumes y viennent
le autres fruits et légumes y viennent en abondance. Je vous ai parlé de la viande, le poisson y est bon et en très grande
autres fruits et légumes y viennent en abondance. Je vous ai parlé de la viande, le poisson y est bon et en très grande qu
ts et légumes y viennent en abondance. Je vous ai parlé de la viande, le poisson y est bon et en très grande quantité, fai
oisson y est bon et en très grande quantité, faisant presque lui seul la nourriture des deux tiers du peuple. Ce qu’il y a
presque lui seul la nourriture des deux tiers du peuple. Ce qu’il y a de fâcheux c’est que leurs rivières sont pleines de
peuple. Ce qu’il y a de fâcheux c’est que leurs rivières sont pleines de crocodiles et malheur à ceux qui s’y baignent ou
s’y baignent ou qui s’y laissent tomber. Il ne fait pas sûr non plus d’ aller par terre que bien accompagné, parce qu’il y
assez malheureux pour se rencontrer sur leur chemin sans être en état de leur résister ; les tigres font bien plus, ils vi
ur se rencontrer sur leur chemin sans être en état de leur résister ; les tigres font bien plus, ils viennent jusques au cœ
ur résister ; les tigres font bien plus, ils viennent jusques au cœur de la ville en enlever des enfants, ce qui est arriv
résister ; les tigres font bien plus, ils viennent jusques au cœur de la ville en enlever des enfants, ce qui est arrivé e
le en enlever des enfants, ce qui est arrivé encore il n’y a pas plus de trois mois. Si on en croit ce qu’on en dit, ces a
roit ce qu’on en dit, ces animaux sont ici plus grands que deux veaux de six mois. Pour achever de parler des bêtes malfai
animaux sont ici plus grands que deux veaux de six mois. Pour achever de parler des bêtes malfaisantes de ce pays-ci, le p
deux veaux de six mois. Pour achever de parler des bêtes malfaisantes de ce pays-ci, le pauvre capitaine d’armes de l’Oise
ix mois. Pour achever de parler des bêtes malfaisantes de ce pays-ci, le pauvre capitaine d’armes de l’Oiseau qui fut abat
r de parler des bêtes malfaisantes de ce pays-ci, le pauvre capitaine d’ armes de l’Oiseau qui fut abattu à Négrades par un
ler des bêtes malfaisantes de ce pays-ci, le pauvre capitaine d’armes de l’Oiseau qui fut abattu à Négrades par un buffle
des bêtes malfaisantes de ce pays-ci, le pauvre capitaine d’armes de l’ Oiseau qui fut abattu à Négrades par un buffle en
fut abattu à Négrades par un buffle en restera eunuque toute sa vie. Les Français, Anglais et Hollandais ont là des établi
loges ou comptoirs ; il y a même des Portugais qui y sont habitués*. La guerre d’Europe empêche la Compagnie française de
comptoirs ; il y a même des Portugais qui y sont habitués*. La guerre d’ Europe empêche la Compagnie française de faire à p
a même des Portugais qui y sont habitués*. La guerre d’Europe empêche la Compagnie française de faire à présent aucun négo
i y sont habitués*. La guerre d’Europe empêche la Compagnie française de faire à présent aucun négoce par mer, parce qu’el
à présent aucun négoce par mer, parce qu’elle n’est pas si forte dans les Indes que les autres nations à beaucoup près ; el
n négoce par mer, parce qu’elle n’est pas si forte dans les Indes que les autres nations à beaucoup près ; elle ne commerce
ce que par terre ou sous pavillon et passeport portugais. Il y a dans la rivière devant la loge un navire qui a été bâti à
u sous pavillon et passeport portugais. Il y a dans la rivière devant la loge un navire qui a été bâti à Siam et qu’on app
vière devant la loge un navire qui a été bâti à Siam et qu’on appelle Le Siam. Il est plus grand et plus fort qu’aucun de
iam et qu’on appelle Le Siam. Il est plus grand et plus fort qu’aucun de notre escadre ; il paraît de huit cents tonneaux
 Il est plus grand et plus fort qu’aucun de notre escadre ; il paraît de huit cents tonneaux au moins, mais on n’ose l’exp
re escadre ; il paraît de huit cents tonneaux au moins, mais on n’ose l’ exposer à la mer crainte d’accident. C’est dommage
il paraît de huit cents tonneaux au moins, mais on n’ose l’exposer à la mer crainte d’accident. C’est dommage qu’un aussi
uit cents tonneaux au moins, mais on n’ose l’exposer à la mer crainte d’ accident. C’est dommage qu’un aussi beau navire qu
est dommage qu’un aussi beau navire que celui-là reste à pourrir dans l’ eau douce. Les autres nations y en ont aussi et on
u’un aussi beau navire que celui-là reste à pourrir dans l’eau douce. Les autres nations y en ont aussi et ont autant de pe
forces qu’ils en peuvent donner à un navire seul dans un autre temps. Les loges des Anglais et Hollandais ne sont pas éloig
utre temps. Les loges des Anglais et Hollandais ne sont pas éloignées de celle des Français que d’une petite portée de can
Anglais et Hollandais ne sont pas éloignées de celle des Français que d’ une petite portée de canon, cependant ils ne se vi
s ne sont pas éloignées de celle des Français que d’une petite portée de canon, cependant ils ne se visitent plus. Pendant
ne petite portée de canon, cependant ils ne se visitent plus. Pendant la paix d’Europe ils étaient toujours ensemble bons
e portée de canon, cependant ils ne se visitent plus. Pendant la paix d’ Europe ils étaient toujours ensemble bons amis et
’Europe ils étaient toujours ensemble bons amis et se régalaient tous les jours, à présent chacun se tient chez soi et il n
t tous les jours, à présent chacun se tient chez soi et il n’y a plus de visites. Ils voudraient bien se faire pièce les u
z soi et il n’y a plus de visites. Ils voudraient bien se faire pièce les uns aux autres et ne manquent pas de bonne volont
voudraient bien se faire pièce les uns aux autres et ne manquent pas de bonne volonté, mais s’ils en venaient à quelque e
ient à quelque excès ils ne s’en trouveraient pas bien, car outre que le Grand Mogol donnerait congé à celle des nations q
celle des nations qui aurait tort, son commerce serait interrompu sur le reste des terres qui dépendent de ce prince, lequ
son commerce serait interrompu sur le reste des terres qui dépendent de ce prince, lequel obligerait les infracteurs de l
sur le reste des terres qui dépendent de ce prince, lequel obligerait les infracteurs de la paix de restituer à ceux qui au
terres qui dépendent de ce prince, lequel obligerait les infracteurs de la paix de restituer à ceux qui auraient été vexé
rres qui dépendent de ce prince, lequel obligerait les infracteurs de la paix de restituer à ceux qui auraient été vexés l
dépendent de ce prince, lequel obligerait les infracteurs de la paix de restituer à ceux qui auraient été vexés le centup
les infracteurs de la paix de restituer à ceux qui auraient été vexés le centuple de ce qu’on leur aurait pris, ce qui est
urs de la paix de restituer à ceux qui auraient été vexés le centuple de ce qu’on leur aurait pris, ce qui est déjà arrivé
on leur aurait pris, ce qui est déjà arrivé ; étant son intention que les Européens ne venant chez lui que pour le commerce
é ; étant son intention que les Européens ne venant chez lui que pour le commerce, ils observent exactement entre eux la p
ant chez lui que pour le commerce, ils observent exactement entre eux la paix et la tranquillité que demande le négoce san
i que pour le commerce, ils observent exactement entre eux la paix et la tranquillité que demande le négoce sans se faire
observent exactement entre eux la paix et la tranquillité que demande le négoce sans se faire aucun tort les uns aux autre
aix et la tranquillité que demande le négoce sans se faire aucun tort les uns aux autres par voie de fait. Je n’ai point vu
emande le négoce sans se faire aucun tort les uns aux autres par voie de fait. Je n’ai point vu les loges des nations étra
aire aucun tort les uns aux autres par voie de fait. Je n’ai point vu les loges des nations étrangères, j’ai seulement vu c
rangères, j’ai seulement vu celle des Français qui est aussi bien que les autres à un quart de lieue de la ville où se tien
nt vu celle des Français qui est aussi bien que les autres à un quart de lieue de la ville où se tient le bazar ou marché.
le des Français qui est aussi bien que les autres à un quart de lieue de la ville où se tient le bazar ou marché. C’est un
des Français qui est aussi bien que les autres à un quart de lieue de la ville où se tient le bazar ou marché. C’est un bâ
aussi bien que les autres à un quart de lieue de la ville où se tient le bazar ou marché. C’est un bâtiment carré sans for
âtiment carré sans force, sans canon que celui du Siam qui est devant la porte mais qui n’est point monté, sans garnison.
oint monté, sans garnison. Il y a cinq ou six Français et c’est tout, le principal comptoir étant à Ougly à soixante lieue
’est tout, le principal comptoir étant à Ougly à soixante lieues dans les terres, qui est une ville où les Français ont le
étant à Ougly à soixante lieues dans les terres, qui est une ville où les Français ont le plus bel établissement sur les te
oixante lieues dans les terres, qui est une ville où les Français ont le plus bel établissement sur les terres du Mogol, n
, qui est une ville où les Français ont le plus bel établissement sur les terres du Mogol, n’y ayant que fort peu de temps
t établi. Il est inutile qu’il soit fortifié, car outre comme je vous l’ ai dit que le Mogol prétend que les étrangers vive
est inutile qu’il soit fortifié, car outre comme je vous l’ai dit que le Mogol prétend que les étrangers vivent en paix ch
t fortifié, car outre comme je vous l’ai dit que le Mogol prétend que les étrangers vivent en paix chez lui, il ne trouve p
s bon qu’ils fassent des bâtiments assez forts pour se mettre en état de lui tenir tête ainsi qu’il l’a fait voir à l’égar
ents assez forts pour se mettre en état de lui tenir tête ainsi qu’il l’ a fait voir à l’égard des Anglais, lesquels sont à
ait voir à l’égard des Anglais, lesquels sont à présent en pourparler de paix avec lui, ayant perdu un fort qu’ils avaient
avec lui, ayant perdu un fort qu’ils avaient fait fortifier et munir de canon et de garnison, lequel le Mogol a jeté par
yant perdu un fort qu’ils avaient fait fortifier et munir de canon et de garnison, lequel le Mogol a jeté par terre à coup
u’ils avaient fait fortifier et munir de canon et de garnison, lequel le Mogol a jeté par terre à coups de canon après une
nir de canon et de garnison, lequel le Mogol a jeté par terre à coups de canon après une très vigoureuse défense de la par
jeté par terre à coups de canon après une très vigoureuse défense de la part des Anglais. C’est un nommé Monsr. Pellé qui
r. Pellé qui est directeur à Balassor, et Monsieur Des Landes, gendre de Monsieur Martin directeur général aux Indes, est
ecteur général aux Indes, est directeur à Ougly qui est comme je vous l’ ai dit le plus bel endroit des terres du Mogol. Pe
néral aux Indes, est directeur à Ougly qui est comme je vous l’ai dit le plus bel endroit des terres du Mogol. Pendant que
es du Mogol. Pendant que nous avons été ici on y a reçu des nouvelles de Pondichéry par terre qui disent que le Grand Mogo
ici on y a reçu des nouvelles de Pondichéry par terre qui disent que le Grand Mogol est en guerre avec Remraja et que son
e Grand Mogol est en guerre avec Remraja et que son armée est de plus de quatre-vingt mille hommes. Comme nous retournons
s. Comme nous retournons à Pondichéry je ne vous dirai rien à présent de cette guerre, me remettant à vous dire tout ce qu
ette guerre, me remettant à vous dire tout ce que j’en apprendrai sur les lieux étant persuadé que j’en saurai là plus qu’i
x étant persuadé que j’en saurai là plus qu’ici et que je ferai mieux de n’en faire qu’un seul article. Nous sommes à la v
et que je ferai mieux de n’en faire qu’un seul article. Nous sommes à la voile dès le matin comme je vous l’ai dit mais no
ai mieux de n’en faire qu’un seul article. Nous sommes à la voile dès le matin comme je vous l’ai dit mais nous n’allons p
qu’un seul article. Nous sommes à la voile dès le matin comme je vous l’ ai dit mais nous n’allons presque pas à cause du p
pas à cause du peu de vent. Du dimanche 31 [décembre] Il a fait de la brume ce matin, à midi le temps est revenu bea
à cause du peu de vent. Du dimanche 31 [décembre] Il a fait de la brume ce matin, à midi le temps est revenu beau,
Du dimanche 31 [décembre] Il a fait de la brume ce matin, à midi le temps est revenu beau, mais point de vent. An
ait de la brume ce matin, à midi le temps est revenu beau, mais point de vent. Année 1691, Janvier Du lundi premi
. Année 1691, Janvier Du lundi premier [janvier] Je viens d’ entendre la messe et après avoir donné à Dieu les
1691, Janvier Du lundi premier [janvier] Je viens d’entendre la messe et après avoir donné à Dieu les premiers mo
d’entendre la messe et après avoir donné à Dieu les premiers moments de l’année, je vous donne les seconds à vous, Monsie
entendre la messe et après avoir donné à Dieu les premiers moments de l’ année, je vous donne les seconds à vous, Monsieur,
rque que je suis en bonne santé c’est que je vais déjeuner et boire à la vôtre. Il n’a point fait de vent du tout aujourd’
nté c’est que je vais déjeuner et boire à la vôtre. Il n’a point fait de vent du tout aujourd’hui, le calme nous a pris ;
r et boire à la vôtre. Il n’a point fait de vent du tout aujourd’hui, le calme nous a pris ; méchant commencement d’année,
vent du tout aujourd’hui, le calme nous a pris ; méchant commencement d’ année, Dieu nous veuille conserver celle-ci comme
hant commencement d’année, Dieu nous veuille conserver celle-ci comme les précédentes. Du mardi 2e. [janvier] Toujour
Même chose, toujours calme. Du jeudi 4e. [janvier] Même temps, le calme commence à nous ennuyer. Du vendredi 5e.
me chose encore, tant pis. Du samedi 6. [janvier] Calme encore. L’ Oiseau est tellement éloigné de nous que nous ne l
u samedi 6. [janvier] Calme encore. L’Oiseau est tellement éloigné de nous que nous ne le voyons qu’à peine, les couran
] Calme encore. L’Oiseau est tellement éloigné de nous que nous ne le voyons qu’à peine, les courants l’ont entraîné, D
iseau est tellement éloigné de nous que nous ne le voyons qu’à peine, les courants l’ont entraîné, Dieu veuille que nous ne
lement éloigné de nous que nous ne le voyons qu’à peine, les courants l’ ont entraîné, Dieu veuille que nous ne nous sépari
uille que nous ne nous séparions point. Du dimanche 7 [janvier] Le vent est venu cette nuit bon et bon frais, mais n
ot qui porte à Pondichéry des canons et des boulets, nous lui servons d’ escorte et il ne pourrait pas nous suivre si nous
servons d’escorte et il ne pourrait pas nous suivre si nous forcions de voiles, cela a donné le temps à l’Oiseau de nous
ne pourrait pas nous suivre si nous forcions de voiles, cela a donné le temps à l’Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est
t pas nous suivre si nous forcions de voiles, cela a donné le temps à l’ Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus mé
s suivre si nous forcions de voiles, cela a donné le temps à l’Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus méchant voi
es, cela a donné le temps à l’Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus méchant voilier de toute l’escadre et va moi
s à l’Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus méchant voilier de toute l’escadre et va moins qu’aucun des autres d
eau de nous rejoindre. Ce navire est le plus méchant voilier de toute l’ escadre et va moins qu’aucun des autres de quelque
us méchant voilier de toute l’escadre et va moins qu’aucun des autres de quelque vent que ce soit. Du lundi 8e. [janvie
rcredi 10e. [janvier] Même vent et bon frais mais nous avons mis à la cape ce soir afin de ne point tant avancer, parce
ne point tant avancer, parce que nous ne sommes pas à quarante lieues de Pondichéry et qu’il vaut mieux être sous les voil
mes pas à quarante lieues de Pondichéry et qu’il vaut mieux être sous les voiles à la mer d’un gros vent, qu’à l’ancre dans
rante lieues de Pondichéry et qu’il vaut mieux être sous les voiles à la mer d’un gros vent, qu’à l’ancre dans un lieu tel
ieues de Pondichéry et qu’il vaut mieux être sous les voiles à la mer d’ un gros vent, qu’à l’ancre dans un lieu tel que Po
t qu’il vaut mieux être sous les voiles à la mer d’un gros vent, qu’à l’ ancre dans un lieu tel que Pondichéry où il n’y a
dras à qui nous avons montré nos pavillons. Ils nous ont aussi montré le leur sans nous faire d’autre mal les uns aux autr
ntré nos pavillons. Ils nous ont aussi montré le leur sans nous faire d’ autre mal les uns aux autres. Nous avons vu un nav
illons. Ils nous ont aussi montré le leur sans nous faire d’autre mal les uns aux autres. Nous avons vu un navire sous le v
us faire d’autre mal les uns aux autres. Nous avons vu un navire sous le vent à nous, nous lui avons donné chasse de notre
s avons vu un navire sous le vent à nous, nous lui avons donné chasse de notre mieux. C’était un Anglais qui voyant qu’il
é mouiller dans un port nommé Sadraspatan entre Pondichéry et Madras. L’ Ecueil lui bouchait le chemin de la mer, le Lion e
t nommé Sadraspatan entre Pondichéry et Madras. L’Ecueil lui bouchait le chemin de la mer, le Lion et le Dragon le suivaie
draspatan entre Pondichéry et Madras. L’Ecueil lui bouchait le chemin de la mer, le Lion et le Dragon le suivaient et en é
spatan entre Pondichéry et Madras. L’Ecueil lui bouchait le chemin de la mer, le Lion et le Dragon le suivaient et en étai
ntre Pondichéry et Madras. L’Ecueil lui bouchait le chemin de la mer, le Lion et le Dragon le suivaient et en étaient fort
héry et Madras. L’Ecueil lui bouchait le chemin de la mer, le Lion et le Dragon le suivaient et en étaient fort proche. No
dras. L’Ecueil lui bouchait le chemin de la mer, le Lion et le Dragon le suivaient et en étaient fort proche. Nous couvion
omme sur un acquis[t] certain, mais Monsieur Du Quesne n’a point fait de signal pour faire donner dessus, et cela par la c
Quesne n’a point fait de signal pour faire donner dessus, et cela par la crainte d’offenser le Mogol qui aurait pu se scan
point fait de signal pour faire donner dessus, et cela par la crainte d’ offenser le Mogol qui aurait pu se scandaliser si
de signal pour faire donner dessus, et cela par la crainte d’offenser le Mogol qui aurait pu se scandaliser si à la vue de
l qui aurait pu se scandaliser si à la vue de ses troupes qui bordent la terre on avait pris un navire qui s’était retiré
bordent la terre on avait pris un navire qui s’était retiré dans une de ses rades. Nous l’aurions pris sous les voiles, m
n avait pris un navire qui s’était retiré dans une de ses rades. Nous l’ aurions pris sous les voiles, mais à l’ancre non.
re qui s’était retiré dans une de ses rades. Nous l’aurions pris sous les voiles, mais à l’ancre non. Autant que nous étion
ré dans une de ses rades. Nous l’aurions pris sous les voiles, mais à l’ ancre non. Autant que nous étions joyeux d’une pri
is sous les voiles, mais à l’ancre non. Autant que nous étions joyeux d’ une prise que nous croyions sûre, autant sommes-no
joyeux d’une prise que nous croyions sûre, autant sommes-nous étonnés de ne l’avoir pas faite. C’est un plaisir de voir no
d’une prise que nous croyions sûre, autant sommes-nous étonnés de ne l’ avoir pas faite. C’est un plaisir de voir nos mate
autant sommes-nous étonnés de ne l’avoir pas faite. C’est un plaisir de voir nos matelots se regarder l’un l’autre, la bo
aite. C’est un plaisir de voir nos matelots se regarder l’un l’autre, la bouche ouverte sans rien dire. Les pauvres diable
matelots se regarder l’un l’autre, la bouche ouverte sans rien dire. Les pauvres diables mâchent à vide, cela les fait enr
uche ouverte sans rien dire. Les pauvres diables mâchent à vide, cela les fait enrager et moi aussi qui espérais bien me ré
la les fait enrager et moi aussi qui espérais bien me récompenser ici de la flûte. Nous avons mis ce soir à l’ancre afin d
les fait enrager et moi aussi qui espérais bien me récompenser ici de la flûte. Nous avons mis ce soir à l’ancre afin de n
spérais bien me récompenser ici de la flûte. Nous avons mis ce soir à l’ ancre afin de ne point arriver la nuit à Pondichér
e la flûte. Nous avons mis ce soir à l’ancre afin de ne point arriver la nuit à Pondichéry. Du vendredi 12e. [janvier]
dichéry. Du vendredi 12e. [janvier] Nous avons remis ce matin à la voile, et sommes arrivés à Pondichéry sur le midi
s avons remis ce matin à la voile, et sommes arrivés à Pondichéry sur le midi. Il paraît plus de trois mille âmes sur la r
la voile, et sommes arrivés à Pondichéry sur le midi. Il paraît plus de trois mille âmes sur la rive. J’irai demain à ter
ivés à Pondichéry sur le midi. Il paraît plus de trois mille âmes sur la rive. J’irai demain à terre, vous saurez tout à m
our. mercredi 24e. [janvier] Nous venons de remettre ce matin à la voile pour notre retour en France ; Dieu nous l’a
remettre ce matin à la voile pour notre retour en France ; Dieu nous l’ accorde bon s’il lui plaît ! Nous avons entendu la
France ; Dieu nous l’accorde bon s’il lui plaît ! Nous avons entendu la messe bien dévotieusement et chanté le Te Deum et
lui plaît ! Nous avons entendu la messe bien dévotieusement et chanté le Te Deum et le Miserere pour remercier Dieu de nou
us avons entendu la messe bien dévotieusement et chanté le Te Deum et le Miserere pour remercier Dieu de nous avoir conser
évotieusement et chanté le Te Deum et le Miserere pour remercier Dieu de nous avoir conservés jusques au retour et nous re
avoir conservés jusques au retour et nous recommander à sa bonté pour le reste du voyage d’ici en France. Le vent est bon
nous recommander à sa bonté pour le reste du voyage d’ici en France. Le vent est bon mais n’est pas fort. Voici ce que j’
que j’ai vu ou appris à Pondichéry pendant que j’y ai resté, tant de la guerre du Mogol et de Remraja que d’autres choses
à Pondichéry pendant que j’y ai resté, tant de la guerre du Mogol et de Remraja que d’autres choses. Pour ce qui est de l
la guerre du Mogol et de Remraja que d’autres choses. Pour ce qui est de la guerre du Mogol et de Remraja il faut la prend
guerre du Mogol et de Remraja que d’autres choses. Pour ce qui est de la guerre du Mogol et de Remraja il faut la prendre
Remraja que d’autres choses. Pour ce qui est de la guerre du Mogol et de Remraja il faut la prendre de plus haut, et savoi
s choses. Pour ce qui est de la guerre du Mogol et de Remraja il faut la prendre de plus haut, et savoir qu’il y a environ
ut la prendre de plus haut, et savoir qu’il y a environ vingt ans que le gouverneur des royaumes de Marsingue et de Visapo
et savoir qu’il y a environ vingt ans que le gouverneur des royaumes de Marsingue et de Visapour qui dépendaient du Mogol
y a environ vingt ans que le gouverneur des royaumes de Marsingue et de Visapour qui dépendaient du Mogol se révolta cont
singue et de Visapour qui dépendaient du Mogol se révolta contre lui. Le Mogol pour le remettre dans le devoir y envoya un
isapour qui dépendaient du Mogol se révolta contre lui. Le Mogol pour le remettre dans le devoir y envoya un général avec
daient du Mogol se révolta contre lui. Le Mogol pour le remettre dans le devoir y envoya un général avec une fort belle ar
un général avec une fort belle armée. Ce général nommé Sauvagy battit le rebelle, reprit sur lui tout ce qu’il avait pris
auvagy battit le rebelle, reprit sur lui tout ce qu’il avait pris sur le Mogol, et l’obligea à se tuer lui-même ou à se ca
le rebelle, reprit sur lui tout ce qu’il avait pris sur le Mogol, et l’ obligea à se tuer lui-même ou à se cacher, car san
on n’en a point entendu parler depuis. Sauvagy ne reçut pas du Mogol les récompenses que méritait un si grand service, et
e méritait un si grand service, et soit qu’il prît cela pour prétexte de sa rébellion ou soit que la dignité de roi flattâ
ce, et soit qu’il prît cela pour prétexte de sa rébellion ou soit que la dignité de roi flattât son ambition, il se rebell
qu’il prît cela pour prétexte de sa rébellion ou soit que la dignité de roi flattât son ambition, il se rebella ouverteme
tât son ambition, il se rebella ouvertement, et fit rebeller avec lui la même armée qui l’avait servi à reprendre sur le p
il se rebella ouvertement, et fit rebeller avec lui la même armée qui l’ avait servi à reprendre sur le premier rebelle les
ui la même armée qui l’avait servi à reprendre sur le premier rebelle les royaumes dont il s’était mis en possession, depui
remier rebelle les royaumes dont il s’était mis en possession, depuis la côte de Malbare vers Surate jusques à la côte de
ebelle les royaumes dont il s’était mis en possession, depuis la côte de Malbare vers Surate jusques à la côte de Coromand
it mis en possession, depuis la côte de Malbare vers Surate jusques à la côte de Coromandel vers Pondichéry. Le Mogol vint
n possession, depuis la côte de Malbare vers Surate jusques à la côte de Coromandel vers Pondichéry. Le Mogol vint en pers
Malbare vers Surate jusques à la côte de Coromandel vers Pondichéry. Le Mogol vint en personne pour le punir de sa trahis
la côte de Coromandel vers Pondichéry. Le Mogol vint en personne pour le punir de sa trahison, mais Sauvagy qui était sold
e Coromandel vers Pondichéry. Le Mogol vint en personne pour le punir de sa trahison, mais Sauvagy qui était soldat et exp
Sauvagy qui était soldat et expérimenté et qui en même temps faisait la guerre en lion et en regnard, a toujours ruiné le
même temps faisait la guerre en lion et en regnard, a toujours ruiné les armées du Mogol soit qu’il les ait commandées en
n lion et en regnard, a toujours ruiné les armées du Mogol soit qu’il les ait commandées en personne ou qu’il les ait fait
es armées du Mogol soit qu’il les ait commandées en personne ou qu’il les ait fait commander par ses lieutenants ; et lorsq
er par ses lieutenants ; et lorsqu’on croyait Sauvagy éloigné de plus de trente lieues, c’était lors qu’il venait donner l
gy éloigné de plus de trente lieues, c’était lors qu’il venait donner la chemise blanche à l’armée du Mogol. Il a plusieur
trente lieues, c’était lors qu’il venait donner la chemise blanche à l’ armée du Mogol. Il a plusieurs fois ruiné Surate,
blanche à l’armée du Mogol. Il a plusieurs fois ruiné Surate, qui est la ville la plus marchande des Etats du Mogol. Lorsq
l’armée du Mogol. Il a plusieurs fois ruiné Surate, qui est la ville la plus marchande des Etats du Mogol. Lorsqu’il y ve
us marchande des Etats du Mogol. Lorsqu’il y venait il obligeait tout le peuple d’en sortir, et il y restait quatre ou cin
de des Etats du Mogol. Lorsqu’il y venait il obligeait tout le peuple d’ en sortir, et il y restait quatre ou cinq jours lu
jamais fait aucun tort aux Européens, après quoi il se retirait dans le fond de son pays et attendait que Surate se fût r
fait aucun tort aux Européens, après quoi il se retirait dans le fond de son pays et attendait que Surate se fût remise de
tirait dans le fond de son pays et attendait que Surate se fût remise de son pillage pour y en venir faire un autre. Enfin
son pillage pour y en venir faire un autre. Enfin il a tant fait que le Mogol désespérant de tirer rien de ses mains pend
n venir faire un autre. Enfin il a tant fait que le Mogol désespérant de tirer rien de ses mains pendant sa vie, l’a laiss
un autre. Enfin il a tant fait que le Mogol désespérant de tirer rien de ses mains pendant sa vie, l’a laissé en repos. Il
t que le Mogol désespérant de tirer rien de ses mains pendant sa vie, l’ a laissé en repos. Il est mort roi paisible et tra
ie, l’a laissé en repos. Il est mort roi paisible et tranquille, aimé de ses sujets, craint et redouté du Mogol qui était
ts, craint et redouté du Mogol qui était son ennemi seul, et a changé le nom des terres de son obéissance qu’on n’appelait
uté du Mogol qui était son ennemi seul, et a changé le nom des terres de son obéissance qu’on n’appelait plus que les terr
changé le nom des terres de son obéissance qu’on n’appelait plus que les terres de Sauvagy. Après sa mort son fils aîné, n
nom des terres de son obéissance qu’on n’appelait plus que les terres de Sauvagy. Après sa mort son fils aîné, nommé Somba
de Sauvagy. Après sa mort son fils aîné, nommé Sombagy, est monté sur le trône, prince faible et jeune. Le Mogol sachant l
aîné, nommé Sombagy, est monté sur le trône, prince faible et jeune. Le Mogol sachant la mort de Sauvagy a voulu rentrer
agy, est monté sur le trône, prince faible et jeune. Le Mogol sachant la mort de Sauvagy a voulu rentrer dans ses anciens
monté sur le trône, prince faible et jeune. Le Mogol sachant la mort de Sauvagy a voulu rentrer dans ses anciens droits e
t de Sauvagy a voulu rentrer dans ses anciens droits et a envoyé dans le royaume de Visapour une nouvelle armée. La faible
y a voulu rentrer dans ses anciens droits et a envoyé dans le royaume de Visapour une nouvelle armée. La faiblesse de ce j
ns droits et a envoyé dans le royaume de Visapour une nouvelle armée. La faiblesse de ce jeune Roi lui donnait beau jeu :
a envoyé dans le royaume de Visapour une nouvelle armée. La faiblesse de ce jeune Roi lui donnait beau jeu : il a repris s
eu : il a repris sur Sombagy tout ce que Sauvagy avait pris sur lui à la côte de Malbare, pendant que Sombagy passait son
a repris sur Sombagy tout ce que Sauvagy avait pris sur lui à la côte de Malbare, pendant que Sombagy passait son temps à
sait son temps à se divertir avec des courtisanes sans faire beaucoup d’ état de sa perte et sans se mettre en peine de s’o
n temps à se divertir avec des courtisanes sans faire beaucoup d’état de sa perte et sans se mettre en peine de s’opposer
nes sans faire beaucoup d’état de sa perte et sans se mettre en peine de s’opposer aux conquêtes du Mogol. Il est mort enf
y a environ dix-huit mois. Son jeune frère nommé Remraja a pris tout le contre-pied et sans vouloir goûter les premiers p
pris tout le contre-pied et sans vouloir goûter les premiers plaisirs de la royauté, il s’est mis en état de faire tête à
s tout le contre-pied et sans vouloir goûter les premiers plaisirs de la royauté, il s’est mis en état de faire tête à son
loir goûter les premiers plaisirs de la royauté, il s’est mis en état de faire tête à son ennemi et se montre digne fils d
s’est mis en état de faire tête à son ennemi et se montre digne fils de Sauvagy. Il a levé environ trente mille chevaux e
uvagy. Il a levé environ trente mille chevaux et s’est allé opposer à l’ armée victorieuse du Mogol, qui ravageait le royau
x et s’est allé opposer à l’armée victorieuse du Mogol, qui ravageait le royaume de Visapour, que Sombagy son frère avait
allé opposer à l’armée victorieuse du Mogol, qui ravageait le royaume de Visapour, que Sombagy son frère avait laissé pren
me de Visapour, que Sombagy son frère avait laissé prendre sans tirer l’ épée. Le Mogol sachant la mort de Sombagy, a cru q
sapour, que Sombagy son frère avait laissé prendre sans tirer l’épée. Le Mogol sachant la mort de Sombagy, a cru qu’il aur
gy son frère avait laissé prendre sans tirer l’épée. Le Mogol sachant la mort de Sombagy, a cru qu’il aurait aussi bon mar
rère avait laissé prendre sans tirer l’épée. Le Mogol sachant la mort de Sombagy, a cru qu’il aurait aussi bon marché de R
Mogol sachant la mort de Sombagy, a cru qu’il aurait aussi bon marché de Remraja qu’il avait eu de son frère, et pour le r
ombagy, a cru qu’il aurait aussi bon marché de Remraja qu’il avait eu de son frère, et pour le ruiner tout à fait il a env
rait aussi bon marché de Remraja qu’il avait eu de son frère, et pour le ruiner tout à fait il a envoyé dans ce pays-ci un
, et pour le ruiner tout à fait il a envoyé dans ce pays-ci une armée de quarante mille chevaux et de cinquante mille homm
it il a envoyé dans ce pays-ci une armée de quarante mille chevaux et de cinquante mille hommes de pied avec l’attirail de
s-ci une armée de quarante mille chevaux et de cinquante mille hommes de pied avec l’attirail de canon nécessaire à une si
e de quarante mille chevaux et de cinquante mille hommes de pied avec l’ attirail de canon nécessaire à une si grande armée
te mille chevaux et de cinquante mille hommes de pied avec l’attirail de canon nécessaire à une si grande armée pour faire
l semblait que Remraja allait succomber sous une puissance si grande, d’ autant plus qu’étant jeune et sans expérience, il
xpérience, il ne pouvait pas encore être fort autorisé ni avoir gagné l’ affection des peuples. Cependant, jusques ici, il
ffection des peuples. Cependant, jusques ici, il a soutenu sans perte les efforts des troupes du Mogol. Son frère avait lai
erte les efforts des troupes du Mogol. Son frère avait laissé prendre le Royaume de Visapour : il a été sur les frontières
forts des troupes du Mogol. Son frère avait laissé prendre le Royaume de Visapour : il a été sur les frontières de ce qui
Son frère avait laissé prendre le Royaume de Visapour : il a été sur les frontières de ce qui lui reste vers les confins d
t laissé prendre le Royaume de Visapour : il a été sur les frontières de ce qui lui reste vers les confins de ce Royaume p
me de Visapour : il a été sur les frontières de ce qui lui reste vers les confins de ce Royaume pour empêcher son ennemi d’
ur : il a été sur les frontières de ce qui lui reste vers les confins de ce Royaume pour empêcher son ennemi d’entrer plus
qui lui reste vers les confins de ce Royaume pour empêcher son ennemi d’ entrer plus avant dans ses terres ; il a couvert l
mpêcher son ennemi d’entrer plus avant dans ses terres ; il a couvert la campagne d’un nombre innombrable de partis, tant
ennemi d’entrer plus avant dans ses terres ; il a couvert la campagne d’ un nombre innombrable de partis, tant pour être in
nt dans ses terres ; il a couvert la campagne d’un nombre innombrable de partis, tant pour être instruit de la contenance
a campagne d’un nombre innombrable de partis, tant pour être instruit de la contenance et des mouvements de l’armée ennemi
ampagne d’un nombre innombrable de partis, tant pour être instruit de la contenance et des mouvements de l’armée ennemie q
de partis, tant pour être instruit de la contenance et des mouvements de l’armée ennemie que pour faire tête aux partis qu
partis, tant pour être instruit de la contenance et des mouvements de l’ armée ennemie que pour faire tête aux partis que l
des mouvements de l’armée ennemie que pour faire tête aux partis que le général du Mogol envoie de tous côtés à la guerre
ennemie que pour faire tête aux partis que le général du Mogol envoie de tous côtés à la guerre. Il a défendu longtemps l’
faire tête aux partis que le général du Mogol envoie de tous côtés à la guerre. Il a défendu longtemps l’entrée de son pa
ral du Mogol envoie de tous côtés à la guerre. Il a défendu longtemps l’ entrée de son pays, mais n’étant pas assez fort po
gol envoie de tous côtés à la guerre. Il a défendu longtemps l’entrée de son pays, mais n’étant pas assez fort pour tenir
une armée victorieuse et forte comme celle du Mogol, il a été obligé de se retirer après être venu plusieurs fois aux mai
té obligé de se retirer après être venu plusieurs fois aux mains avec les ennemis sans perte considérable, la fortune étant
nu plusieurs fois aux mains avec les ennemis sans perte considérable, la fortune étant tantôt pour lui tantôt contre. Enfi
e considérable, la fortune étant tantôt pour lui tantôt contre. Enfin l’ armée du Mogol est allée se jeter devant Gingy qu’
qu’elle a assiégé. C’est une ville bien fortifiée et bien munie pour les Indes, et imprenable aux Orientaux, mais qui ne t
i ne tiendrait pas longtemps devant des Européens. Elle est bâtie sur le haut d’une montagne et une forteresse au milieu,
ndrait pas longtemps devant des Européens. Elle est bâtie sur le haut d’ une montagne et une forteresse au milieu, et ne pe
d’une montagne et une forteresse au milieu, et ne peut être prise que l’ épée à la main ou faute de munitions. Mais Remraja
tagne et une forteresse au milieu, et ne peut être prise que l’épée à la main ou faute de munitions. Mais Remraja n’étant
pée à la main ou faute de munitions. Mais Remraja n’étant pas en état de hasarder une bataille décisive dans son pays, il
rder une bataille décisive dans son pays, il a fait en capitaine sage la même chose qu’a fait le Grand Scanderberg lorsque
ve dans son pays, il a fait en capitaine sage la même chose qu’a fait le Grand Scanderberg lorsque le Sultan Amurat assiég
n capitaine sage la même chose qu’a fait le Grand Scanderberg lorsque le Sultan Amurat assiégeait Croye, capitale d’Epire 
Grand Scanderberg lorsque le Sultan Amurat assiégeait Croye, capitale d’ Epire : il ne s’est point renfermé dedans sachant
resté aux écoutes dehors et a toujours tenu avec trente mille chevaux l’ armée de son ennemi en suspens de ses desseins et
x écoutes dehors et a toujours tenu avec trente mille chevaux l’armée de son ennemi en suspens de ses desseins et l’a perp
jours tenu avec trente mille chevaux l’armée de son ennemi en suspens de ses desseins et l’a perpétuellement fatiguée et h
nte mille chevaux l’armée de son ennemi en suspens de ses desseins et l’ a perpétuellement fatiguée et harassée par des att
arassée par des attaques imprévues, et afin que cette armée se ruinât d’ elle-même tant sur sa marche que dans le siège, il
fin que cette armée se ruinât d’elle-même tant sur sa marche que dans le siège, il a fait faire un dégât général de plus d
sa marche que dans le siège, il a fait faire un dégât général de plus de trente lieues le long de la côte et de plus de qu
il a fait faire un dégât général de plus de trente lieues le long de la côte et de plus de quatre-vingts lieues dans les
dégât général de plus de trente lieues le long de la côte et de plus de quatre-vingts lieues dans les terres, a fait tuer
nte lieues le long de la côte et de plus de quatre-vingts lieues dans les terres, a fait tuer les bestiaux, coupé et brûlé
côte et de plus de quatre-vingts lieues dans les terres, a fait tuer les bestiaux, coupé et brûlé le riz, et enfin tout ce
ngts lieues dans les terres, a fait tuer les bestiaux, coupé et brûlé le riz, et enfin tout ce qui pouvait servir à la nou
estiaux, coupé et brûlé le riz, et enfin tout ce qui pouvait servir à la nourriture afin que son ennemi fût obligé de quit
ce qui pouvait servir à la nourriture afin que son ennemi fût obligé de quitter le pays faute d’y pouvoir subsister. Il a
vait servir à la nourriture afin que son ennemi fût obligé de quitter le pays faute d’y pouvoir subsister. Il a défendu Gi
la nourriture afin que son ennemi fût obligé de quitter le pays faute d’ y pouvoir subsister. Il a défendu Gingy si vigoure
d’y pouvoir subsister. Il a défendu Gingy si vigoureusement, quoique l’ armée de son ennemi soit formidable en comparaison
voir subsister. Il a défendu Gingy si vigoureusement, quoique l’armée de son ennemi soit formidable en comparaison de la s
rmée de son ennemi soit formidable en comparaison de la sienne et que le Mogol ait plus de quatre-vingts pièces de canon d
soit formidable en comparaison de la sienne et que le Mogol ait plus de quatre-vingts pièces de canon de fonte de cent et
araison de la sienne et que le Mogol ait plus de quatre-vingts pièces de canon de fonte de cent et six-vingt livres de bal
e la sienne et que le Mogol ait plus de quatre-vingts pièces de canon de fonte de cent et six-vingt livres de balle, qu’il
ne et que le Mogol ait plus de quatre-vingts pièces de canon de fonte de cent et six-vingt livres de balle, qu’il l’a obli
de quatre-vingts pièces de canon de fonte de cent et six-vingt livres de balle, qu’il l’a obligé de quitter ses lignes et
pièces de canon de fonte de cent et six-vingt livres de balle, qu’il l’ a obligé de quitter ses lignes et ses retranchemen
canon de fonte de cent et six-vingt livres de balle, qu’il l’a obligé de quitter ses lignes et ses retranchements et enfin
qu’il l’a obligé de quitter ses lignes et ses retranchements et enfin l’ a contraint de lever le siège et de l’abandonner t
gé de quitter ses lignes et ses retranchements et enfin l’a contraint de lever le siège et de l’abandonner tout à fait. Le
tter ses lignes et ses retranchements et enfin l’a contraint de lever le siège et de l’abandonner tout à fait. Le dégât qu
nes et ses retranchements et enfin l’a contraint de lever le siège et de l’abandonner tout à fait. Le dégât que Remraja a
et ses retranchements et enfin l’a contraint de lever le siège et de l’ abandonner tout à fait. Le dégât que Remraja a fai
enfin l’a contraint de lever le siège et de l’abandonner tout à fait. Le dégât que Remraja a fait faire partout a fait ren
ut à fait. Le dégât que Remraja a fait faire partout a fait renchérir les vivres à Pondichéry. Les partis dont lui et le gé
emraja a fait faire partout a fait renchérir les vivres à Pondichéry. Les partis dont lui et le général du Mogol ont couver
tout a fait renchérir les vivres à Pondichéry. Les partis dont lui et le général du Mogol ont couvert la campagne rendent
à Pondichéry. Les partis dont lui et le général du Mogol ont couvert la campagne rendent les chemins mal sûrs, et leurs n
artis dont lui et le général du Mogol ont couvert la campagne rendent les chemins mal sûrs, et leurs naires ou cavaliers vi
de Pondichéry et traitent assez mal tout ce qu’ils rencontrent. C’est la raison qu’on m’a donnée et qui m’a empêché d’alle
’ils rencontrent. C’est la raison qu’on m’a donnée et qui m’a empêché d’ aller cette fois-ci à la pagode de Villenove, quel
la raison qu’on m’a donnée et qui m’a empêché d’aller cette fois-ci à la pagode de Villenove, quelqu’envie que j’eusse d’y
qu’on m’a donnée et qui m’a empêché d’aller cette fois-ci à la pagode de Villenove, quelqu’envie que j’eusse d’y aller, cr
ller cette fois-ci à la pagode de Villenove, quelqu’envie que j’eusse d’ y aller, crainte de tomber entre les mains de l’un
à la pagode de Villenove, quelqu’envie que j’eusse d’y aller, crainte de tomber entre les mains de l’un ou de l’autre part
illenove, quelqu’envie que j’eusse d’y aller, crainte de tomber entre les mains de l’un ou de l’autre parti. Comme Pondiché
quelqu’envie que j’eusse d’y aller, crainte de tomber entre les mains de l’un ou de l’autre parti. Comme Pondichéry est de
e que j’eusse d’y aller, crainte de tomber entre les mains de l’un ou de l’autre parti. Comme Pondichéry est des dépendanc
ins de l’un ou de l’autre parti. Comme Pondichéry est des dépendances de Remraja, mais que les gens de guerre du Mogol ven
utre parti. Comme Pondichéry est des dépendances de Remraja, mais que les gens de guerre du Mogol venaient jusques à ses po
i. Comme Pondichéry est des dépendances de Remraja, mais que les gens de guerre du Mogol venaient jusques à ses portes et
e du Mogol venaient jusques à ses portes et massacraient et pillaient les noirs qui en sont proches, Monsieur Martin direct
nt proches, Monsieur Martin directeur général a si bien fait tant par les négociations que par les lettres qu’il a écrites
in directeur général a si bien fait tant par les négociations que par les lettres qu’il a écrites à l’un et à l’autre, que
ciations que par les lettres qu’il a écrites à l’un et à l’autre, que les Français et les noirs d’autour du fort sont dans
les lettres qu’il a écrites à l’un et à l’autre, que les Français et les noirs d’autour du fort sont dans une espèce de ne
es qu’il a écrites à l’un et à l’autre, que les Français et les noirs d’ autour du fort sont dans une espèce de neutralité
, que les Français et les noirs d’autour du fort sont dans une espèce de neutralité et sont à couvert de leurs insultes. C
d’autour du fort sont dans une espèce de neutralité et sont à couvert de leurs insultes. Cependant comme ces noirs sont ex
noirs sont extrêmement craintifs, ils se sont retirés auprès du fort le plus qu’ils ont pu, et c’est la cause pourquoi en
s, ils se sont retirés auprès du fort le plus qu’ils ont pu, et c’est la cause pourquoi en arrivant ici nous avons vu tant
est la cause pourquoi en arrivant ici nous avons vu tant de monde sur la rive. Il serait étonnant en Europe qu’une armée d
tant de monde sur la rive. Il serait étonnant en Europe qu’une armée de près de cent mille hommes et de tant de canons fû
erait étonnant en Europe qu’une armée de près de cent mille hommes et de tant de canons fût obligée de lever honteusement
e armée de près de cent mille hommes et de tant de canons fût obligée de lever honteusement le siège de devant une ville e
t mille hommes et de tant de canons fût obligée de lever honteusement le siège de devant une ville et ne fît rien de consi
ommes et de tant de canons fût obligée de lever honteusement le siège de devant une ville et ne fît rien de considérable p
gée de lever honteusement le siège de devant une ville et ne fît rien de considérable pendant toute une campagne, mais il
onsidérable pendant toute une campagne, mais il faut savoir aussi que les Asiatiques ne se battent pas comme les Européens 
mais il faut savoir aussi que les Asiatiques ne se battent pas comme les Européens : d’abord qu’ils voient un des leurs tu
les Européens : d’abord qu’ils voient un des leurs tué, ils prennent la fuite et ne savent ce que c’est que de se battre
un des leurs tué, ils prennent la fuite et ne savent ce que c’est que de se battre de pied ferme. Ils sont pourtant capabl
tué, ils prennent la fuite et ne savent ce que c’est que de se battre de pied ferme. Ils sont pourtant capables de discipl
que c’est que de se battre de pied ferme. Ils sont pourtant capables de discipline s’ils étaient bien commandés, et on ti
ipline s’ils étaient bien commandés, et on tient pour constant que si les officiers ne quittaient pas la partie les premier
dés, et on tient pour constant que si les officiers ne quittaient pas la partie les premiers, les soldats ne la quitteraie
nstant que si les officiers ne quittaient pas la partie les premiers, les soldats ne la quitteraient pas non plus et qu’ils
es officiers ne quittaient pas la partie les premiers, les soldats ne la quitteraient pas non plus et qu’ils n’abandonnera
se batt[e] rait résolument à leur tête. Cependant il est constant que les Asiatiques ne sont pas braves, et que si leurs an
nt que les Asiatiques ne sont pas braves, et que si leurs ancêtres ne l’ étaient pas plus qu’eux, Alexandre le Grand n’a pa
une réputation qui ne finira jamais. Je ne suis pas assez versé dans la géographie ancienne pour savoir où était positive
é dans la géographie ancienne pour savoir où était positivement situé le royaume de Porus, à qui Monsieur Racine fait dire
éographie ancienne pour savoir où était positivement situé le royaume de Porus, à qui Monsieur Racine fait dire en parlant
e de Porus, à qui Monsieur Racine fait dire en parlant des Persans et d’ Alexandre : Un seul rocher ici lui coûte plus de
rlant des Persans et d’Alexandre : Un seul rocher ici lui coûte plus de temps Que n’en coûte à son bras l’Empire des Pers
Un seul rocher ici lui coûte plus de temps Que n’en coûte à son bras l’ Empire des Persans ; Ennemis du repos qui perdit c
bras l’Empire des Persans ; Ennemis du repos qui perdit ces infâmes, L’ or qui naît sous nos pieds n’orgueillit point nos
s n’orgueillit point nos âmes &c. Mais j’ai assez entendu parler de la bravoure des peuples d’Orient pour assurer qu’
’orgueillit point nos âmes &c. Mais j’ai assez entendu parler de la bravoure des peuples d’Orient pour assurer qu’ils
es &c. Mais j’ai assez entendu parler de la bravoure des peuples d’ Orient pour assurer qu’ils ne sont pas difficiles
r une bassesse servile qui semble leur être naturelle. Pour revenir à la guerre du Mogol et de Remraja, on disait que le M
qui semble leur être naturelle. Pour revenir à la guerre du Mogol et de Remraja, on disait que le Mogol lui-même en perso
relle. Pour revenir à la guerre du Mogol et de Remraja, on disait que le Mogol lui-même en personne commandait son armée.
lui-même en personne commandait son armée. Il n’en est rien, c’est un de ses généraux qui la commande. Un de ses partis ét
commandait son armée. Il n’en est rien, c’est un de ses généraux qui la commande. Un de ses partis était venu jusques aux
armée. Il n’en est rien, c’est un de ses généraux qui la commande. Un de ses partis était venu jusques aux portes de Pondi
en se retirant en emmenait avec lui quelques hommes et femmes et plus de trois mille bestiaux tant bœufs que cochons. Les
mes et femmes et plus de trois mille bestiaux tant bœufs que cochons. Les noirs des environs se vinrent plaindre à Monsieur
plaindre à Monsieur Martin, qui leur avait moyenné une neutralité et les avait pris sous sa protection. Il envoya au plus
vec dix soldats français et quelques lascaris ou maquois courir après les pillards, lesquels d’abord qu’ils les virent se m
ascaris ou maquois courir après les pillards, lesquels d’abord qu’ils les virent se mirent à fuir à toute bride sans oser l
ls d’abord qu’ils les virent se mirent à fuir à toute bride sans oser les attendre, quoique, incomparablement plus forts en
cinquante cavaliers. Et ce lieutenant nommé Monsieur de La Touche eut l’ honneur de ramener tout sans que les autres osasse
cavaliers. Et ce lieutenant nommé Monsieur de La Touche eut l’honneur de ramener tout sans que les autres osassent lui fai
nt nommé Monsieur de La Touche eut l’honneur de ramener tout sans que les autres osassent lui faire tête ni se défendre quo
que les autres osassent lui faire tête ni se défendre quoiqu’en état d’ attaquer, étant armés de sabres, de zagaies ou flè
lui faire tête ni se défendre quoiqu’en état d’attaquer, étant armés de sabres, de zagaies ou flèches, de carquois et d’é
tête ni se défendre quoiqu’en état d’attaquer, étant armés de sabres, de zagaies ou flèches, de carquois et d’écus ou de b
iqu’en état d’attaquer, étant armés de sabres, de zagaies ou flèches, de carquois et d’écus ou de boucliers. Il fut reçu p
ttaquer, étant armés de sabres, de zagaies ou flèches, de carquois et d’ écus ou de boucliers. Il fut reçu par les noirs et
tant armés de sabres, de zagaies ou flèches, de carquois et d’écus ou de boucliers. Il fut reçu par les noirs et autres co
es ou flèches, de carquois et d’écus ou de boucliers. Il fut reçu par les noirs et autres comme le Messie le serait des Jui
et d’écus ou de boucliers. Il fut reçu par les noirs et autres comme le Messie le serait des Juifs s’il revenait dans tou
ou de boucliers. Il fut reçu par les noirs et autres comme le Messie le serait des Juifs s’il revenait dans toute sa gloi
ifs s’il revenait dans toute sa gloire une seconde fois au monde pour l’ amour d’eux. Voilà tout ce que je sais de la guerr
revenait dans toute sa gloire une seconde fois au monde pour l’amour d’ eux. Voilà tout ce que je sais de la guerre du Mog
e seconde fois au monde pour l’amour d’eux. Voilà tout ce que je sais de la guerre du Mogol et de Remraja, et que Gingy qu
econde fois au monde pour l’amour d’eux. Voilà tout ce que je sais de la guerre du Mogol et de Remraja, et que Gingy qui e
our l’amour d’eux. Voilà tout ce que je sais de la guerre du Mogol et de Remraja, et que Gingy qui est la ville qui a été
que je sais de la guerre du Mogol et de Remraja, et que Gingy qui est la ville qui a été assiégée par le Mogol n’est qu’à
l et de Remraja, et que Gingy qui est la ville qui a été assiégée par le Mogol n’est qu’à trente lieues de Pondichéry. Un
est la ville qui a été assiégée par le Mogol n’est qu’à trente lieues de Pondichéry. Un peu avant que nous en partissions
éry. Un peu avant que nous en partissions on y avait reçu des lettres de Surate venues par terre, par lesquelles on a appr
Surate venues par terre, par lesquelles on a appris que notre combat d’ Amzuam avait jeté les Anglais dans une très grande
erre, par lesquelles on a appris que notre combat d’Amzuam avait jeté les Anglais dans une très grande consternation, et qu
ait jeté les Anglais dans une très grande consternation, et que celui de Madras avait causé partout une telle épouvante qu
épouvante que des marchands arméniens et autres, qui voulaient passer de Surate et de Bombay en Perse avec beaucoup de mar
des marchands arméniens et autres, qui voulaient passer de Surate et de Bombay en Perse avec beaucoup de marchandises, av
y en Perse avec beaucoup de marchandises, avaient fait tout débarquer de dessus les navires anglais et hollandais, et n’av
avec beaucoup de marchandises, avaient fait tout débarquer de dessus les navires anglais et hollandais, et n’avaient pas o
s anglais et hollandais, et n’avaient pas osé s’exposer au trajet, ne les voyant pas en état de résister à six navires de g
, et n’avaient pas osé s’exposer au trajet, ne les voyant pas en état de résister à six navires de guerre français qu’on f
xposer au trajet, ne les voyant pas en état de résister à six navires de guerre français qu’on fait passer là pour six dia
sser là pour six diables. Il est constant que nous avons jeté partout la terreur et l’épouvante et que si nous restions de
ix diables. Il est constant que nous avons jeté partout la terreur et l’ épouvante et que si nous restions deux ans aux Ind
ous restions deux ans aux Indes en guerre, nous ruinerions absolument le commerce des Anglais et des Hollandais et les per
us ruinerions absolument le commerce des Anglais et des Hollandais et les perdrions tous de réputation. On a encore appris
ument le commerce des Anglais et des Hollandais et les perdrions tous de réputation. On a encore appris qu’ils équipent qu
équipent quatorze navires pour venir nous trouver. Si cela est, nous le saurons et nous nous voirons de près, mais on ne
venir nous trouver. Si cela est, nous le saurons et nous nous voirons de près, mais on ne le croit pas. On ne doute pas qu
Si cela est, nous le saurons et nous nous voirons de près, mais on ne le croit pas. On ne doute pas qu’ils n’en fassent co
, mais on ne le croit pas. On ne doute pas qu’ils n’en fassent courir le bruit, plus pour conserver leur réputation, que p
le bruit, plus pour conserver leur réputation, que pour aucune envie de se venir faire chauffer. On a aussi reçu des nouv
ucune envie de se venir faire chauffer. On a aussi reçu des nouvelles de Siam par la voie des Portugais, et on a appris qu
de se venir faire chauffer. On a aussi reçu des nouvelles de Siam par la voie des Portugais, et on a appris que le roi est
u des nouvelles de Siam par la voie des Portugais, et on a appris que le roi est devenu plus traitable envers les ecclésia
Portugais, et on a appris que le roi est devenu plus traitable envers les ecclésiastiques, et c’est tout ce que j’en ai app
eur Charmot en est bien sûr puisqu’il reste à Pondichéry en attendant l’ occasion de passer dans ce royaume, car il n’est p
en est bien sûr puisqu’il reste à Pondichéry en attendant l’occasion de passer dans ce royaume, car il n’est point homme
ion de passer dans ce royaume, car il n’est point homme à s’exposer à la mort par un zèle indiscret. J’ai aussi appris par
zèle indiscret. J’ai aussi appris par des officiers qui sont revenus de Siam à Pondichéry que ni la femme ni les enfants
appris par des officiers qui sont revenus de Siam à Pondichéry que ni la femme ni les enfants de Monsieur Constance ne son
es officiers qui sont revenus de Siam à Pondichéry que ni la femme ni les enfants de Monsieur Constance ne sont point morts
qui sont revenus de Siam à Pondichéry que ni la femme ni les enfants de Monsieur Constance ne sont point morts, mais sont
sont point morts, mais sont seulement esclaves du roi régnant, étant la coutume de ce pays que les parents d’un criminel
morts, mais sont seulement esclaves du roi régnant, étant la coutume de ce pays que les parents d’un criminel d’Etat sont
nt seulement esclaves du roi régnant, étant la coutume de ce pays que les parents d’un criminel d’Etat sont faits esclaves
esclaves du roi régnant, étant la coutume de ce pays que les parents d’ un criminel d’Etat sont faits esclaves du prince a
oi régnant, étant la coutume de ce pays que les parents d’un criminel d’ Etat sont faits esclaves du prince après que leur
nel d’Etat sont faits esclaves du prince après que leur parent a payé de sa vie, si ce n’est qu’ils soient impliqués dans
qu’ils soient impliqués dans son crime, auquel cas ils perdent aussi la vie. J’ai aussi appris par les mêmes officiers qu
son crime, auquel cas ils perdent aussi la vie. J’ai aussi appris par les mêmes officiers qu’il se contracte à Siam des mar
ficiers qu’il se contracte à Siam des mariages fort aisés : c’est que le père et la mère ne donnent point de dot à leurs f
il se contracte à Siam des mariages fort aisés : c’est que le père et la mère ne donnent point de dot à leurs filles, au c
s mariages fort aisés : c’est que le père et la mère ne donnent point de dot à leurs filles, au contraire ils les vendent
e et la mère ne donnent point de dot à leurs filles, au contraire ils les vendent à qui leur plaît pour un prix dont on con
re ils les vendent à qui leur plaît pour un prix dont on convient, et les filles autorisées de la volonté de leurs parents
ui leur plaît pour un prix dont on convient, et les filles autorisées de la volonté de leurs parents se tiennent bien mari
leur plaît pour un prix dont on convient, et les filles autorisées de la volonté de leurs parents se tiennent bien mariées
pour un prix dont on convient, et les filles autorisées de la volonté de leurs parents se tiennent bien mariées et sont fi
urs parents se tiennent bien mariées et sont fidèles ; et si elles ne l’ étaient pas elles ne seraient plus les femmes, mai
et sont fidèles ; et si elles ne l’étaient pas elles ne seraient plus les femmes, mais seulement les esclaves de ceux qui l
es ne l’étaient pas elles ne seraient plus les femmes, mais seulement les esclaves de ceux qui les auraient achetées, et ou
nt pas elles ne seraient plus les femmes, mais seulement les esclaves de ceux qui les auraient achetées, et outre cela les
ne seraient plus les femmes, mais seulement les esclaves de ceux qui les auraient achetées, et outre cela les parents sera
ulement les esclaves de ceux qui les auraient achetées, et outre cela les parents seraient obligés de rendre à leur prétend
qui les auraient achetées, et outre cela les parents seraient obligés de rendre à leur prétendu gendre l’argent qu’ils en
re cela les parents seraient obligés de rendre à leur prétendu gendre l’ argent qu’ils en auraient reçu. Et un homme qui es
du gendre l’argent qu’ils en auraient reçu. Et un homme qui est marié de cette manière-là, peut, quand bon lui semble, ren
ère-là, peut, quand bon lui semble, rendre sa femme à ses parents qui la reprennent sans difficulté, et avec elle les fill
a femme à ses parents qui la reprennent sans difficulté, et avec elle les filles qu’elle aurait pu avoir, les garçons resta
ent sans difficulté, et avec elle les filles qu’elle aurait pu avoir, les garçons restant au père. Ce n’est pas le simple p
es qu’elle aurait pu avoir, les garçons restant au père. Ce n’est pas le simple peuple qui fait ces sortes de mariage, ce
ns restant au père. Ce n’est pas le simple peuple qui fait ces sortes de mariage, ce sont aussi les plus considérables du
st pas le simple peuple qui fait ces sortes de mariage, ce sont aussi les plus considérables du Royaume. J’en trouve la man
mariage, ce sont aussi les plus considérables du Royaume. J’en trouve la manière fort commode, et si cette coutume était é
ble au poisson qui n’est bon que frais et qui pue et dégoûte quand on le garde plus de deux-jours. J’ai aussi appris que M
qui n’est bon que frais et qui pue et dégoûte quand on le garde plus de deux-jours. J’ai aussi appris que Monsieur Godeau
i aussi appris que Monsieur Godeau dit vrai dans son troisième siècle de l’Histoire de l’Eglise, quand il dit au sujet du
ussi appris que Monsieur Godeau dit vrai dans son troisième siècle de l’ Histoire de l’Eglise, quand il dit au sujet du dif
que Monsieur Godeau dit vrai dans son troisième siècle de l’Histoire de l’Eglise, quand il dit au sujet du différend qui
e Monsieur Godeau dit vrai dans son troisième siècle de l’Histoire de l’ Eglise, quand il dit au sujet du différend qui éta
, quand il dit au sujet du différend qui était entre saint Cyprien et le pape saint Etienne, que les saints qui sont encor
différend qui était entre saint Cyprien et le pape saint Etienne, que les saints qui sont encore sur la terre sont hommes e
Cyprien et le pape saint Etienne, que les saints qui sont encore sur la terre sont hommes et que le zèle fait souvent fai
ienne, que les saints qui sont encore sur la terre sont hommes et que le zèle fait souvent faillir les plus sages. En effe
t encore sur la terre sont hommes et que le zèle fait souvent faillir les plus sages. En effet l’amour de Dieu est assez fo
t hommes et que le zèle fait souvent faillir les plus sages. En effet l’ amour de Dieu est assez fort pour brouiller ensemb
et que le zèle fait souvent faillir les plus sages. En effet l’amour de Dieu est assez fort pour brouiller ensemble Messi
sez fort pour brouiller ensemble Messieurs des Missions Etrangères et les R. P. jésuites. Les conquêtes que les uns font su
ler ensemble Messieurs des Missions Etrangères et les R. P. jésuites. Les conquêtes que les uns font sur l’ennemi du genre
eurs des Missions Etrangères et les R. P. jésuites. Les conquêtes que les uns font sur l’ennemi du genre humain en converti
Etrangères et les R. P. jésuites. Les conquêtes que les uns font sur l’ ennemi du genre humain en convertissant des idolât
plaisent aux autres : chacun voudrait se réserver tout pour soi, être le seul métayer dans une si ample moisson, et pour c
sson, et pour cela ils sont ici dans une perpétuelle mésintelligence. Les R. R jésuites ont fait exiler les missionnaires d
ns une perpétuelle mésintelligence. Les R. R jésuites ont fait exiler les missionnaires de la Chine, ceux-ci les autres du
mésintelligence. Les R. R jésuites ont fait exiler les missionnaires de la Chine, ceux-ci les autres du Tonquin ; et les
sintelligence. Les R. R jésuites ont fait exiler les missionnaires de la Chine, ceux-ci les autres du Tonquin ; et les jés
R. R jésuites ont fait exiler les missionnaires de la Chine, ceux-ci les autres du Tonquin ; et les jésuites qui ne sont à
ler les missionnaires de la Chine, ceux-ci les autres du Tonquin ; et les jésuites qui ne sont à Siam que depuis les missio
les autres du Tonquin ; et les jésuites qui ne sont à Siam que depuis les missionnaires ont si bien fait que loin d’y être
ne sont à Siam que depuis les missionnaires ont si bien fait que loin d’ y être maltraités, leur maison a été un lieu de re
si bien fait que loin d’y être maltraités, leur maison a été un lieu de refuge et d’asile, et on leur a même donné de l’a
que loin d’y être maltraités, leur maison a été un lieu de refuge et d’ asile, et on leur a même donné de l’argent dans le
ur maison a été un lieu de refuge et d’asile, et on leur a même donné de l’argent dans le temps qu’on persécutait les autr
maison a été un lieu de refuge et d’asile, et on leur a même donné de l’ argent dans le temps qu’on persécutait les autres.
n lieu de refuge et d’asile, et on leur a même donné de l’argent dans le temps qu’on persécutait les autres. Cette cruelle
, et on leur a même donné de l’argent dans le temps qu’on persécutait les autres. Cette cruelle distinction ne plaît guère
tait les autres. Cette cruelle distinction ne plaît guère à Messieurs les missionnaires ; ils sont trop discrets pour dire
s pour dire ce qu’ils en pensent, mais pour peu qu’on sache connaître les secrets du cœur par le mouvement des yeux et du v
pensent, mais pour peu qu’on sache connaître les secrets du cœur par le mouvement des yeux et du visage on le connaît ass
nnaître les secrets du cœur par le mouvement des yeux et du visage on le connaît assez. Ce n’est pas depuis peu que cette
de Chaumont en dit dans sa relation, p. 110 : Dans une audience que le Roi me donna, je lui dis que j’avais amené avec m
dis que j’avais amené avec moi six Pères Jésuites qui s’en allaient à la Chine faire des observations de mathématique et q
ix Pères Jésuites qui s’en allaient à la Chine faire des observations de mathématique et qu’ils avaient été choisis par le
re des observations de mathématique et qu’ils avaient été choisis par le Roi mon maître comme les plus capables en cette s
athématique et qu’ils avaient été choisis par le Roi mon maître comme les plus capables en cette science. Il me dit qu’il l
mon maître comme les plus capables en cette science. Il me dit qu’il les verrait et qu’il était bien aise qu’ils se fussen
accommodés avec Monsieur l’Evêque de Metellopolis. Il m’a parlé plus d’ une fois sur cette matière. Cet accommodement des
t il est fâcheux qu’un Roi idolâtre (qu’on veut éclairer des lumières d’ un Evangile qui n’est que douceur et qui ordonne n
ères d’un Evangile qui n’est que douceur et qui ordonne non seulement de pardonner à ses ennemis mais aussi de les aller c
ur et qui ordonne non seulement de pardonner à ses ennemis mais aussi de les aller chercher quand même on n’aurait rien co
et qui ordonne non seulement de pardonner à ses ennemis mais aussi de les aller chercher quand même on n’aurait rien contre
ussi de les aller chercher quand même on n’aurait rien contre eux sur le cœur) soit informé des mésintelligences qui sont
tre eux sur le cœur) soit informé des mésintelligences qui sont entre les prédicateurs de ce même Evangile, et il est même
ur) soit informé des mésintelligences qui sont entre les prédicateurs de ce même Evangile, et il est même à craindre que l
e les prédicateurs de ce même Evangile, et il est même à craindre que les idolâtres n’augurent mal du reste de ce même Evan
, et il est même à craindre que les idolâtres n’augurent mal du reste de ce même Evangile, et qu’ils ne soient mal édifiés
ent mal du reste de ce même Evangile, et qu’ils ne soient mal édifiés d’ en voir les ministres exécuter si mal eux-mêmes ce
reste de ce même Evangile, et qu’ils ne soient mal édifiés d’en voir les ministres exécuter si mal eux-mêmes ce qu’au péri
fiés d’en voir les ministres exécuter si mal eux-mêmes ce qu’au péril de leurs vies, sans compter les fatigues du voyage,
exécuter si mal eux-mêmes ce qu’au péril de leurs vies, sans compter les fatigues du voyage, ils disent qu’ils viennent en
ent enseigner aux autres. Il serait à souhaiter pour lever tout sujet de dispute entre eux et de scandale aux idolâtres, q
. Il serait à souhaiter pour lever tout sujet de dispute entre eux et de scandale aux idolâtres, qu’ils eussent chacun leu
’ils eussent chacun leurs départements et qu’ils n’allassent plus sur les brisées les uns des autres, car assurément leurs
chacun leurs départements et qu’ils n’allassent plus sur les brisées les uns des autres, car assurément leurs brouilleries
auvais effet non seulement auprès des gentils, mais même scandalisent les catholiques et leur font lâcher plusieurs railler
s et leur font lâcher plusieurs railleries piquantes qui donnent lieu de croire que l’intérêt temporel a du moins autant d
lâcher plusieurs railleries piquantes qui donnent lieu de croire que l’ intérêt temporel a du moins autant de part à leurs
s qui donnent lieu de croire que l’intérêt temporel a du moins autant de part à leurs missions que le zèle de la propagati
que l’intérêt temporel a du moins autant de part à leurs missions que le zèle de la propagation en la foi ; et si cela éta
térêt temporel a du moins autant de part à leurs missions que le zèle de la propagation en la foi ; et si cela était autre
êt temporel a du moins autant de part à leurs missions que le zèle de la propagation en la foi ; et si cela était autremen
oins autant de part à leurs missions que le zèle de la propagation en la foi ; et si cela était autrement dit-on, sans all
; et si cela était autrement dit-on, sans aller chercher si loin dans la Chine, dans le Tonquin et dans le Japon, qui sont
ait autrement dit-on, sans aller chercher si loin dans la Chine, dans le Tonquin et dans le Japon, qui sont des pays abond
n, sans aller chercher si loin dans la Chine, dans le Tonquin et dans le Japon, qui sont des pays abondants en or et en pi
es pays abondants en or et en pierreries, et si il est vrai comme ils le disent qu’ils ne cherchent que le salut des âmes,
reries, et si il est vrai comme ils le disent qu’ils ne cherchent que le salut des âmes, ils peuvent sans sortir de Pondic
nt qu’ils ne cherchent que le salut des âmes, ils peuvent sans sortir de Pondichéry même trouver un champ propre à être dé
ns sortir de Pondichéry même trouver un champ propre à être défriché, l’ impiété et l’idolâtrie étant assez grande pour mér
Pondichéry même trouver un champ propre à être défriché, l’impiété et l’ idolâtrie étant assez grande pour mériter leur att
trie étant assez grande pour mériter leur attention s’il est vrai que le seul amour de Dieu les inspire. Au moins ils aura
ez grande pour mériter leur attention s’il est vrai que le seul amour de Dieu les inspire. Au moins ils auraient la consol
e pour mériter leur attention s’il est vrai que le seul amour de Dieu les inspire. Au moins ils auraient la consolation d’a
est vrai que le seul amour de Dieu les inspire. Au moins ils auraient la consolation d’avoir leurs compatriotes mêmes pour
seul amour de Dieu les inspire. Au moins ils auraient la consolation d’ avoir leurs compatriotes mêmes pour témoins de leu
auraient la consolation d’avoir leurs compatriotes mêmes pour témoins de leur zèle et de leurs travaux, et d’en recevoir t
olation d’avoir leurs compatriotes mêmes pour témoins de leur zèle et de leurs travaux, et d’en recevoir toutes les assist
compatriotes mêmes pour témoins de leur zèle et de leurs travaux, et d’ en recevoir toutes les assistances dont ils auraie
our témoins de leur zèle et de leurs travaux, et d’en recevoir toutes les assistances dont ils auraient besoin. Il est vrai
vrai qu’ils ne seraient point élevés aux dignités temporelles ; mais la pureté de leurs intentions en paraîtrait mieux. L
ls ne seraient point élevés aux dignités temporelles ; mais la pureté de leurs intentions en paraîtrait mieux. Le R. P.Tac
temporelles ; mais la pureté de leurs intentions en paraîtrait mieux. Le R. P.Tachard est aussi resté à Pondichéry et a ét
dichéry et a été salué par Monsieur Du Quesne à sa sortie du Gaillard de cinq coups de canon, et les mandarins d’autant lo
té salué par Monsieur Du Quesne à sa sortie du Gaillard de cinq coups de canon, et les mandarins d’autant lorsqu’ils ont é
Monsieur Du Quesne à sa sortie du Gaillard de cinq coups de canon, et les mandarins d’autant lorsqu’ils ont été mis à terre
esne à sa sortie du Gaillard de cinq coups de canon, et les mandarins d’ autant lorsqu’ils ont été mis à terre à Bengale. J
nt lorsqu’ils ont été mis à terre à Bengale. Je n’ai rien à vous dire de nouveau sur les mœurs des Noirs d’ici n’en ayant
nt été mis à terre à Bengale. Je n’ai rien à vous dire de nouveau sur les mœurs des Noirs d’ici n’en ayant rien appris autr
la première fois. Mais sur leur religion et leur coutume j’ai appris le comble de l’impureté et de l’idolâtrie que j’ai h
re fois. Mais sur leur religion et leur coutume j’ai appris le comble de l’impureté et de l’idolâtrie que j’ai horreur d’é
fois. Mais sur leur religion et leur coutume j’ai appris le comble de l’ impureté et de l’idolâtrie que j’ai horreur d’écri
leur religion et leur coutume j’ai appris le comble de l’impureté et de l’idolâtrie que j’ai horreur d’écrire. C’est que
ur religion et leur coutume j’ai appris le comble de l’impureté et de l’ idolâtrie que j’ai horreur d’écrire. C’est que les
’ai appris le comble de l’impureté et de l’idolâtrie que j’ai horreur d’ écrire. C’est que les Gentils, d’abord qu’ils sont
de l’impureté et de l’idolâtrie que j’ai horreur d’écrire. C’est que les Gentils, d’abord qu’ils sont mariés avant que de
ntils, d’abord qu’ils sont mariés avant que de toucher à leurs femmes les obligent d’aller sacrifier leur virginité aux ido
d qu’ils sont mariés avant que de toucher à leurs femmes les obligent d’ aller sacrifier leur virginité aux idoles des pago
les obligent d’aller sacrifier leur virginité aux idoles des pagodes. L’ idole de Villenove qui est Coinda dont je vous ai
gent d’aller sacrifier leur virginité aux idoles des pagodes. L’idole de Villenove qui est Coinda dont je vous ai parlé au
de Villenove qui est Coinda dont je vous ai parlé au sujet de sa tête d’ éléphant, a une nature d’homme d’une grosseur et d
da dont je vous ai parlé au sujet de sa tête d’éléphant, a une nature d’ homme d’une grosseur et d’une longueur plus qu’hum
je vous ai parlé au sujet de sa tête d’éléphant, a une nature d’homme d’ une grosseur et d’une longueur plus qu’humaine : c
u sujet de sa tête d’éléphant, a une nature d’homme d’une grosseur et d’ une longueur plus qu’humaine : c’est à cela que le
e d’une grosseur et d’une longueur plus qu’humaine : c’est à cela que les nouvelles mariées sont obligées de s’attacher jus
lus qu’humaine : c’est à cela que les nouvelles mariées sont obligées de s’attacher jusques à la pollution, de même qu’au
cela que les nouvelles mariées sont obligées de s’attacher jusques à la pollution, de même qu’au priape de Pondichéry pou
t obligées de s’attacher jusques à la pollution, de même qu’au priape de Pondichéry pour devenir fécondes, malgré les doul
ion, de même qu’au priape de Pondichéry pour devenir fécondes, malgré les douleurs qu’elles souffrent tant par la grande ou
our devenir fécondes, malgré les douleurs qu’elles souffrent tant par la grande ouverture que cela leur cause que par l’ag
es souffrent tant par la grande ouverture que cela leur cause que par l’ agitation de leur corps l’idole étant immobile. Il
tant par la grande ouverture que cela leur cause que par l’agitation de leur corps l’idole étant immobile. Il y a bien pl
rande ouverture que cela leur cause que par l’agitation de leur corps l’ idole étant immobile. Il y a bien plus : c’est que
on de leur corps l’idole étant immobile. Il y a bien plus : c’est que les filles des bramènes qui passent dix-huit ans sans
être mariées sont mises dans une pagode et servent au divertissement de l’idole que ces misérables y adorent, et qu’ils c
re mariées sont mises dans une pagode et servent au divertissement de l’ idole que ces misérables y adorent, et qu’ils croi
l’idole que ces misérables y adorent, et qu’ils croient trouver dans l’ attouchement de ces malheureuses un plaisir digne
s misérables y adorent, et qu’ils croient trouver dans l’attouchement de ces malheureuses un plaisir digne d’un dieu ; et
ient trouver dans l’attouchement de ces malheureuses un plaisir digne d’ un dieu ; et elles sont obligées pour le divertir
malheureuses un plaisir digne d’un dieu ; et elles sont obligées pour le divertir de s’y joindre tant de fois par jour ou
un plaisir digne d’un dieu ; et elles sont obligées pour le divertir de s’y joindre tant de fois par jour ou tant de fois
ar jour ou tant de fois par semaine selon leur âge, et c’est là toute l’ occupation de leur vie. Il y a présentement plus d
nt de fois par semaine selon leur âge, et c’est là toute l’occupation de leur vie. Il y a présentement plus de cinquante f
et c’est là toute l’occupation de leur vie. Il y a présentement plus de cinquante filles renfermées dans la pagode de Vil
eur vie. Il y a présentement plus de cinquante filles renfermées dans la pagode de Villenove et autant dans les autres à p
l y a présentement plus de cinquante filles renfermées dans la pagode de Villenove et autant dans les autres à proportion.
inquante filles renfermées dans la pagode de Villenove et autant dans les autres à proportion. Je me serais bien empêché de
ove et autant dans les autres à proportion. Je me serais bien empêché de vous écrire ces saletés, qui me font horreur à mo
ire ces saletés, qui me font horreur à moi-même, si je n’avais résolu de vous informer de tout ce que j’apprendrais de cer
qui me font horreur à moi-même, si je n’avais résolu de vous informer de tout ce que j’apprendrais de certain. Si vous dit
e, si je n’avais résolu de vous informer de tout ce que j’apprendrais de certain. Si vous dites qu’on n’a jamais entendu p
apprendrais de certain. Si vous dites qu’on n’a jamais entendu parler d’ une chose si étonnante que celle-ci, je vous donne
ntendu parler d’une chose si étonnante que celle-ci, je vous donnerai la même raison qu’on m’en a donnée, qui est que la c
-ci, je vous donnerai la même raison qu’on m’en a donnée, qui est que la chose ne paraissant pas croyable, personne ne s’é
st que la chose ne paraissant pas croyable, personne ne s’était donné la peine de l’écrire, non plus que plusieurs autres
chose ne paraissant pas croyable, personne ne s’était donné la peine de l’écrire, non plus que plusieurs autres choses, q
ose ne paraissant pas croyable, personne ne s’était donné la peine de l’ écrire, non plus que plusieurs autres choses, qui
si je vous disais tout ce que j’en sais, vous seriez plus scandalisé de la chose même que du style dont je vous l’écrirai
je vous disais tout ce que j’en sais, vous seriez plus scandalisé de la chose même que du style dont je vous l’écrirais q
ous seriez plus scandalisé de la chose même que du style dont je vous l’ écrirais quelque impur qu’il pût être. Voilà ce qu
ce que je crois à propos de vous dire, et voici ce que j’ai vu. C’est le brûlement d’un noir. Il était expiré environ sur
is à propos de vous dire, et voici ce que j’ai vu. C’est le brûlement d’ un noir. Il était expiré environ sur les six heure
ue j’ai vu. C’est le brûlement d’un noir. Il était expiré environ sur les six heures du soir précédent. Pendant toute la nu
it expiré environ sur les six heures du soir précédent. Pendant toute la nuit ce n’avait été que cris et hurlements effroy
la nuit ce n’avait été que cris et hurlements effroyables. J’y allai le matin sur les dix heures et vis dans une cabane u
’avait été que cris et hurlements effroyables. J’y allai le matin sur les dix heures et vis dans une cabane un corps mort c
matin sur les dix heures et vis dans une cabane un corps mort couché de son long sur une natte et couvert de toile de cot
une cabane un corps mort couché de son long sur une natte et couvert de toile de coton belle et bien blanche, le visage d
ne un corps mort couché de son long sur une natte et couvert de toile de coton belle et bien blanche, le visage découvert.
ong sur une natte et couvert de toile de coton belle et bien blanche, le visage découvert. Sa femme était au chevet, ses e
le, et dans un silence morne et lugubre qu’ils avaient observé depuis le levé du soleil. Un quart d’heure après que j’y fu
é depuis le levé du soleil. Un quart d’heure après que j’y fus arrivé la femme se leva la première, les parents ensuite et
quart d’heure après que j’y fus arrivé la femme se leva la première, les parents ensuite et les enfants après. Ils firent
e j’y fus arrivé la femme se leva la première, les parents ensuite et les enfants après. Ils firent leurs harangues au corp
nt leurs harangues au corps lesquelles on m’a expliquées ainsi. Celle de la femme était telle en substance : Pourquoi m’as
leurs harangues au corps lesquelles on m’a expliquées ainsi. Celle de la femme était telle en substance : Pourquoi m’as-tu
te manquait ? Ton négoce n’allait-il pas bien ? N’avais-tu pas assez de riz pour vivre ? Et mille autres demandes de pare
n ? N’avais-tu pas assez de riz pour vivre ? Et mille autres demandes de pareille nature, après quoi elle sortit. Le fils
Et mille autres demandes de pareille nature, après quoi elle sortit. Le fils aîné lui fit sa harangue à son tour, et aprè
sortit. Le fils aîné lui fit sa harangue à son tour, et après presque les mêmes interrogations, il le pria de lui dire dans
sa harangue à son tour, et après presque les mêmes interrogations, il le pria de lui dire dans quel corps son âme allait p
gue à son tour, et après presque les mêmes interrogations, il le pria de lui dire dans quel corps son âme allait passer ;
t si elle quittait sa famille. Notez, s’il vous plaît, qu’ils croient la métempsycose de Pilagore et qu’ils tiennent pour
it sa famille. Notez, s’il vous plaît, qu’ils croient la métempsycose de Pilagore et qu’ils tiennent pour certain que la m
oient la métempsycose de Pilagore et qu’ils tiennent pour certain que la même âme qui est sortie d’un corps mort va animer
lagore et qu’ils tiennent pour certain que la même âme qui est sortie d’ un corps mort va animer celui d’un enfant naissant
ertain que la même âme qui est sortie d’un corps mort va animer celui d’ un enfant naissant. Mais retournons trouver le fil
ps mort va animer celui d’un enfant naissant. Mais retournons trouver le fils qui questionne son père mort. Après quantité
tournons trouver le fils qui questionne son père mort. Après quantité de demandes impertinentes, il se laisse tomber à ter
e demandes impertinentes, il se laisse tomber à terre et demeure avec les parents dans un silence et un repos qui les ferai
r à terre et demeure avec les parents dans un silence et un repos qui les ferait plutôt prendre pour des figures de sculptu
un silence et un repos qui les ferait plutôt prendre pour des figures de sculpture que pour des hommes vivants. Ils resten
uel temps ils se lèvent tous, présentent à manger au corps et ensuite le conduisent à son bûcher, ce qui se fait ainsi. Pe
et ensuite le conduisent à son bûcher, ce qui se fait ainsi. Pendant les regrets et les pleurs de la nuit et du matin on p
conduisent à son bûcher, ce qui se fait ainsi. Pendant les regrets et les pleurs de la nuit et du matin on prépare une espè
à son bûcher, ce qui se fait ainsi. Pendant les regrets et les pleurs de la nuit et du matin on prépare une espèce de bran
on bûcher, ce qui se fait ainsi. Pendant les regrets et les pleurs de la nuit et du matin on prépare une espèce de brancar
es regrets et les pleurs de la nuit et du matin on prépare une espèce de brancard qui est porté par huit hommes, deux deva
Paris un soufflet ou une brouette qu’un homme tire. Cela est couvert de beau linges et de pagnes et de rameaux verts et f
ou une brouette qu’un homme tire. Cela est couvert de beau linges et de pagnes et de rameaux verts et finit en dôme. Ils
tte qu’un homme tire. Cela est couvert de beau linges et de pagnes et de rameaux verts et finit en dôme. Ils mettent là-de
de pagnes et de rameaux verts et finit en dôme. Ils mettent là-dedans le corps assis comme leurs pagodes et comme sont nos
leurs pagodes et comme sont nos tailleurs en France, et pendant qu’on l’ y met il y a un vieillard qui est apparemment un b
rès quoi on marche. Premièrement deux hommes qui portent deux espèces de clairons ou trompettes droites et longues de plus
ent deux espèces de clairons ou trompettes droites et longues de plus de quinze pieds qu’ils sonnent de temps en temps ave
s avec un fort grand bruit ; après ceux-là d’autres avec des tambours de Basques et autres instruments qui font un chariva
c des tambours de Basques et autres instruments qui font un charivari de diable. Après ceux-ci les parents, après les pare
et autres instruments qui font un charivari de diable. Après ceux-ci les parents, après les parents le corps porté comme j
nts qui font un charivari de diable. Après ceux-ci les parents, après les parents le corps porté comme je vous ai dit par h
un charivari de diable. Après ceux-ci les parents, après les parents le corps porté comme je vous ai dit par huit hommes
vous ai dit par huit hommes et suivi du vieillard ou bramène qui fait la cérémonie, après lui quelques femmes et enfants.
cérémonie, après lui quelques femmes et enfants. Ils marchent ainsi, le corps ayant le visage tourné vers le chemin, jusq
ès lui quelques femmes et enfants. Ils marchent ainsi, le corps ayant le visage tourné vers le chemin, jusques à environ v
et enfants. Ils marchent ainsi, le corps ayant le visage tourné vers le chemin, jusques à environ vingt ou trente pas du
jusques à environ vingt ou trente pas du foyer, où ils s’arrêtent. Là le bramène, le visage tourné vers celui du mort, réc
viron vingt ou trente pas du foyer, où ils s’arrêtent. Là le bramène, le visage tourné vers celui du mort, récite quelques
de riz. Cela fait on fait faire volte-face au brancard, et pour lors le corps va à reculons et est précédé par le vieilla
e au brancard, et pour lors le corps va à reculons et est précédé par le vieillard au lieu qu’auparavant il en était suivi
avant il en était suivi. Lorsqu’ils sont arrivés au bûcher ils posent le corps à terre, cassent le brancard et couvrent le
orsqu’ils sont arrivés au bûcher ils posent le corps à terre, cassent le brancard et couvrent le corps des mêmes toiles et
u bûcher ils posent le corps à terre, cassent le brancard et couvrent le corps des mêmes toiles et pagnes dont le brancard
sent le brancard et couvrent le corps des mêmes toiles et pagnes dont le brancard était orné. Pendant ce temps le bramène
mêmes toiles et pagnes dont le brancard était orné. Pendant ce temps le bramène continue toujours ses prières à voix bass
urs autour du corps en jetant un peu de riz dessus. Ensuite on relève le corps de terre et on le pose sur le foyer étendu
r du corps en jetant un peu de riz dessus. Ensuite on relève le corps de terre et on le pose sur le foyer étendu tout de s
etant un peu de riz dessus. Ensuite on relève le corps de terre et on le pose sur le foyer étendu tout de son long sur le
de riz dessus. Ensuite on relève le corps de terre et on le pose sur le foyer étendu tout de son long sur le dos, ôtent l
te on relève le corps de terre et on le pose sur le foyer étendu tout de son long sur le dos, ôtent les pagnes et le couvr
corps de terre et on le pose sur le foyer étendu tout de son long sur le dos, ôtent les pagnes et le couvre (sic) tout de
et on le pose sur le foyer étendu tout de son long sur le dos, ôtent les pagnes et le couvre (sic) tout de toile blanche,
sur le foyer étendu tout de son long sur le dos, ôtent les pagnes et le couvre (sic) tout de toile blanche, les pagnes ét
tout de son long sur le dos, ôtent les pagnes et le couvre (sic) tout de toile blanche, les pagnes étant de couleur. Le br
ur le dos, ôtent les pagnes et le couvre (sic) tout de toile blanche, les pagnes étant de couleur. Le bramène fait encore t
les pagnes et le couvre (sic) tout de toile blanche, les pagnes étant de couleur. Le bramène fait encore trois autres tour
t le couvre (sic) tout de toile blanche, les pagnes étant de couleur. Le bramène fait encore trois autres tours autour du
ur du foyer et recommence ses prières. On lui apporte alors deux pots de terre, l’un plein de riz cru et l’autre d’eau. On
ence ses prières. On lui apporte alors deux pots de terre, l’un plein de riz cru et l’autre d’eau. On lui jette de l’eau s
ui apporte alors deux pots de terre, l’un plein de riz cru et l’autre d’ eau. On lui jette de l’eau sur les mains, et c’est
x pots de terre, l’un plein de riz cru et l’autre d’eau. On lui jette de l’eau sur les mains, et c’est un Noir qui le sert
ots de terre, l’un plein de riz cru et l’autre d’eau. On lui jette de l’ eau sur les mains, et c’est un Noir qui le sert, l
re, l’un plein de riz cru et l’autre d’eau. On lui jette de l’eau sur les mains, et c’est un Noir qui le sert, lui et les a
utre d’eau. On lui jette de l’eau sur les mains, et c’est un Noir qui le sert, lui et les autres qui viennent ensuite. Ce
ui jette de l’eau sur les mains, et c’est un Noir qui le sert, lui et les autres qui viennent ensuite. Ce Noir pose les pot
oir qui le sert, lui et les autres qui viennent ensuite. Ce Noir pose les pots à terre, prend de l’eau avec ses deux mains
les autres qui viennent ensuite. Ce Noir pose les pots à terre, prend de l’eau avec ses deux mains et la laisse tomber sur
autres qui viennent ensuite. Ce Noir pose les pots à terre, prend de l’ eau avec ses deux mains et la laisse tomber sur ce
Ce Noir pose les pots à terre, prend de l’eau avec ses deux mains et la laisse tomber sur celle des autres. Le vieillard,
e l’eau avec ses deux mains et la laisse tomber sur celle des autres. Le vieillard, ayant les doigts lavés, prend avec les
x mains et la laisse tomber sur celle des autres. Le vieillard, ayant les doigts lavés, prend avec les trois premiers doigt
ur celle des autres. Le vieillard, ayant les doigts lavés, prend avec les trois premiers doigts de ses deux mains du riz à
eillard, ayant les doigts lavés, prend avec les trois premiers doigts de ses deux mains du riz à trois reprises, qu’il jet
eux mains du riz à trois reprises, qu’il jette aussi à trois fois sur le corps mort justement au droit de la bouche, un li
u’il jette aussi à trois fois sur le corps mort justement au droit de la bouche, un linge entre deux ; après quoi pour lui
u droit de la bouche, un linge entre deux ; après quoi pour lui laver les mains le même Noir lui jette encore de l’eau dess
la bouche, un linge entre deux ; après quoi pour lui laver les mains le même Noir lui jette encore de l’eau dessus comme
x ; après quoi pour lui laver les mains le même Noir lui jette encore de l’eau dessus comme la première fois. Tous les ass
après quoi pour lui laver les mains le même Noir lui jette encore de l’ eau dessus comme la première fois. Tous les assist
me Noir lui jette encore de l’eau dessus comme la première fois. Tous les assistants tant parents qu’autres font la même ch
mme la première fois. Tous les assistants tant parents qu’autres font la même chose que le vieillard et sont servis de mêm
is. Tous les assistants tant parents qu’autres font la même chose que le vieillard et sont servis de même, et le dernier q
ue le vieillard et sont servis de même, et le dernier qui vient jeter le riz sert à son tour celui qui a servi tous les au
dernier qui vient jeter le riz sert à son tour celui qui a servi tous les autres. Le bramène cependant se retire et va allu
vient jeter le riz sert à son tour celui qui a servi tous les autres. Le bramène cependant se retire et va allumer du feu
e bramène cependant se retire et va allumer du feu à un petit monceau de bois proche du foyer. Lorsque cela est fini ils ô
etit monceau de bois proche du foyer. Lorsque cela est fini ils ôtent de dessus le corps le linge qui y était et le riz, e
au de bois proche du foyer. Lorsque cela est fini ils ôtent de dessus le corps le linge qui y était et le riz, et retourne
s proche du foyer. Lorsque cela est fini ils ôtent de dessus le corps le linge qui y était et le riz, et retournent le cor
ue cela est fini ils ôtent de dessus le corps le linge qui y était et le riz, et retournent le corps sur le ventre. Ils lu
tent de dessus le corps le linge qui y était et le riz, et retournent le corps sur le ventre. Ils lui élongent les deux br
s le corps le linge qui y était et le riz, et retournent le corps sur le ventre. Ils lui élongent les deux bras le long du
ait et le riz, et retournent le corps sur le ventre. Ils lui élongent les deux bras le long du corps et lui accommodent les
e. Ils lui élongent les deux bras le long du corps et lui accommodent les cuisses et les jambes tout de même que nos cuisin
gent les deux bras le long du corps et lui accommodent les cuisses et les jambes tout de même que nos cuisiniers accommoden
sses et les jambes tout de même que nos cuisiniers accommodent celles d’ un lièvre qu’ils mettent en pâte. Ils couvrent ce
dent celles d’un lièvre qu’ils mettent en pâte. Ils couvrent ce corps de linge et y jettent du bois aromatique, et même qu
corps de linge et y jettent du bois aromatique, et même quelques-uns de l’argent et de l’or. Ils couvrent le tout de bous
rps de linge et y jettent du bois aromatique, et même quelques-uns de l’ argent et de l’or. Ils couvrent le tout de bousées
et y jettent du bois aromatique, et même quelques-uns de l’argent et de l’or. Ils couvrent le tout de bousées de vache sè
y jettent du bois aromatique, et même quelques-uns de l’argent et de l’ or. Ils couvrent le tout de bousées de vache sèche
aromatique, et même quelques-uns de l’argent et de l’or. Ils couvrent le tout de bousées de vache sèches, et par-dessus ce
ue, et même quelques-uns de l’argent et de l’or. Ils couvrent le tout de bousées de vache sèches, et par-dessus cette bous
quelques-uns de l’argent et de l’or. Ils couvrent le tout de bousées de vache sèches, et par-dessus cette bousée de vache
uvrent le tout de bousées de vache sèches, et par-dessus cette bousée de vache ils font un lit de terre glaise toute mouil
de vache sèches, et par-dessus cette bousée de vache ils font un lit de terre glaise toute mouillée, en sorte qu’on peut
t un lit de terre glaise toute mouillée, en sorte qu’on peut dire que le corps est là comme en pâte. Pendant que cela se f
peut dire que le corps est là comme en pâte. Pendant que cela se fait le bramène continue toujours ses prières. On apporte
: ce sont trois petits bâtons qui brûlent comme des chandelles. C’est le fils qui les met au bûcher ; après lui y porte du
ois petits bâtons qui brûlent comme des chandelles. C’est le fils qui les met au bûcher ; après lui y porte du feu qui veut
met au bûcher ; après lui y porte du feu qui veut pour faire prendre le bois plus vite, et fourrent dans le bûcher de pet
u feu qui veut pour faire prendre le bois plus vite, et fourrent dans le bûcher de petits morceaux de bois de senteur tel
veut pour faire prendre le bois plus vite, et fourrent dans le bûcher de petits morceaux de bois de senteur tel qu’ils l’o
ndre le bois plus vite, et fourrent dans le bûcher de petits morceaux de bois de senteur tel qu’ils l’ont. D’abord que le
bois plus vite, et fourrent dans le bûcher de petits morceaux de bois de senteur tel qu’ils l’ont. D’abord que le feu est
rrent dans le bûcher de petits morceaux de bois de senteur tel qu’ils l’ ont. D’abord que le feu est pris, un des parents p
r de petits morceaux de bois de senteur tel qu’ils l’ont. D’abord que le feu est pris, un des parents prend le pot à l’eau
r tel qu’ils l’ont. D’abord que le feu est pris, un des parents prend le pot à l’eau, y fait trois trous par où cette eau
ils l’ont. D’abord que le feu est pris, un des parents prend le pot à l’ eau, y fait trois trous par où cette eau coule com
ois trous par où cette eau coule comme par trois robinets, et versant le reste de l’eau par ces trois trous il fait trois
par où cette eau coule comme par trois robinets, et versant le reste de l’eau par ces trois trous il fait trois tours aut
r où cette eau coule comme par trois robinets, et versant le reste de l’ eau par ces trois trous il fait trois tours autour
it trois tours autour du foyer ; après quoi il élève ce pot au-dessus de sa tête et le jette à terre de toute sa force où
autour du foyer ; après quoi il élève ce pot au-dessus de sa tête et le jette à terre de toute sa force où il se casse en
; après quoi il élève ce pot au-dessus de sa tête et le jette à terre de toute sa force où il se casse en mille pièces, il
ute sa force où il se casse en mille pièces, il en fait autant du pot de riz, et s’il reste de ces pots quelque morceau un
casse en mille pièces, il en fait autant du pot de riz, et s’il reste de ces pots quelque morceau un peu grand lui et les
de riz, et s’il reste de ces pots quelque morceau un peu grand lui et les autres les cassent à coups de pied en marchant de
s’il reste de ces pots quelque morceau un peu grand lui et les autres les cassent à coups de pied en marchant dessus. Ils m
ent à coups de pied en marchant dessus. Ils mettent ensuite au bûcher le reste du petit monceau de bois allumé, pour augme
chant dessus. Ils mettent ensuite au bûcher le reste du petit monceau de bois allumé, pour augmenter le feu qui est déjà p
te au bûcher le reste du petit monceau de bois allumé, pour augmenter le feu qui est déjà pris. Cela fait le bramène s’en
au de bois allumé, pour augmenter le feu qui est déjà pris. Cela fait le bramène s’en va, et les autres restent quelque te
augmenter le feu qui est déjà pris. Cela fait le bramène s’en va, et les autres restent quelque temps auprès du feu à dépl
lque temps auprès du feu à déplorer leurs malheurs et à se jeter dans les bras les uns des autres et à s’embrasser les larm
s auprès du feu à déplorer leurs malheurs et à se jeter dans les bras les uns des autres et à s’embrasser les larmes aux ye
heurs et à se jeter dans les bras les uns des autres et à s’embrasser les larmes aux yeux comme des gens accablés de triste
s autres et à s’embrasser les larmes aux yeux comme des gens accablés de tristesse. Ensuite chacun s’en retourne, et on po
e. Ensuite chacun s’en retourne, et on porte ce même riz, qu’on a ôté de dessus le corps du mort, à la femme du défunt ou
chacun s’en retourne, et on porte ce même riz, qu’on a ôté de dessus le corps du mort, à la femme du défunt ou à sa plus
e, et on porte ce même riz, qu’on a ôté de dessus le corps du mort, à la femme du défunt ou à sa plus proche parente, qui
corps du mort, à la femme du défunt ou à sa plus proche parente, qui le fait cuire et le renvoie avec de l’eau dans deux
la femme du défunt ou à sa plus proche parente, qui le fait cuire et le renvoie avec de l’eau dans deux pots neufs auprès
unt ou à sa plus proche parente, qui le fait cuire et le renvoie avec de l’eau dans deux pots neufs auprès du foyer, afin
ou à sa plus proche parente, qui le fait cuire et le renvoie avec de l’ eau dans deux pots neufs auprès du foyer, afin que
renvoie avec de l’eau dans deux pots neufs auprès du foyer, afin que l’ âme du mort y vienne prendre sa réfection, comme j
pots la première fois que je vins à Pondichéry, en voulant aller voir la pagode et l’idole de Villenove. Voilà tout ce que
ère fois que je vins à Pondichéry, en voulant aller voir la pagode et l’ idole de Villenove. Voilà tout ce que j’ai vu de n
que je vins à Pondichéry, en voulant aller voir la pagode et l’idole de Villenove. Voilà tout ce que j’ai vu de nouveau à
ler voir la pagode et l’idole de Villenove. Voilà tout ce que j’ai vu de nouveau à Pondichéry, et plus de dix mille Noirs
Villenove. Voilà tout ce que j’ai vu de nouveau à Pondichéry, et plus de dix mille Noirs tout d’un coup, qui fut le seize
que j’ai vu de nouveau à Pondichéry, et plus de dix mille Noirs tout d’ un coup, qui fut le seize du courant, au bazar ou
veau à Pondichéry, et plus de dix mille Noirs tout d’un coup, qui fut le seize du courant, au bazar ou marché qu’ils tienn
fut le seize du courant, au bazar ou marché qu’ils tiennent derrière le fort tous les mardis. On trouve là avec abondance
du courant, au bazar ou marché qu’ils tiennent derrière le fort tous les mardis. On trouve là avec abondance de tout ce qu
iennent derrière le fort tous les mardis. On trouve là avec abondance de tout ce que le pays produit et même de ce qui vie
e le fort tous les mardis. On trouve là avec abondance de tout ce que le pays produit et même de ce qui vient d’ailleurs.
s. On trouve là avec abondance de tout ce que le pays produit et même de ce qui vient d’ailleurs. Ils se vendent comme par
se vendent comme parmi nous argent comptant ou à crédit ou par troc. L’ or et l’argent y roulent comme dans nos foires et
ent comme parmi nous argent comptant ou à crédit ou par troc. L’or et l’ argent y roulent comme dans nos foires et nos marc
s. Ceux qui vendent à crédit savent écrire. Je ne vous parlerai point de leur encre ni de leur papier, je vous en porte :
nt à crédit savent écrire. Je ne vous parlerai point de leur encre ni de leur papier, je vous en porte : ce sont de simple
rai point de leur encre ni de leur papier, je vous en porte : ce sont de simples feuilles de canne sèches, qu’ils gravent
cre ni de leur papier, je vous en porte : ce sont de simples feuilles de canne sèches, qu’ils gravent avec la pointe d’une
te : ce sont de simples feuilles de canne sèches, qu’ils gravent avec la pointe d’une aiguille de fer longue de demi pied
nt de simples feuilles de canne sèches, qu’ils gravent avec la pointe d’ une aiguille de fer longue de demi pied qu’ils man
euilles de canne sèches, qu’ils gravent avec la pointe d’une aiguille de fer longue de demi pied qu’ils manient de la main
ne sèches, qu’ils gravent avec la pointe d’une aiguille de fer longue de demi pied qu’ils manient de la main droite et leu
ec la pointe d’une aiguille de fer longue de demi pied qu’ils manient de la main droite et leur passe entre le trois et qu
la pointe d’une aiguille de fer longue de demi pied qu’ils manient de la main droite et leur passe entre le trois et quatr
gue de demi pied qu’ils manient de la main droite et leur passe entre le trois et quatrième doigt, le pouce appuyé sur l’e
nt de la main droite et leur passe entre le trois et quatrième doigt, le pouce appuyé sur l’extrémité qui donne le mouveme
et leur passe entre le trois et quatrième doigt, le pouce appuyé sur l’ extrémité qui donne le mouvement à la pointe, laqu
e trois et quatrième doigt, le pouce appuyé sur l’extrémité qui donne le mouvement à la pointe, laquelle est appuyée contr
rième doigt, le pouce appuyé sur l’extrémité qui donne le mouvement à la pointe, laquelle est appuyée contre l’ongle du po
émité qui donne le mouvement à la pointe, laquelle est appuyée contre l’ ongle du pouce de la main gauche, leur feuille de
e mouvement à la pointe, laquelle est appuyée contre l’ongle du pouce de la main gauche, leur feuille de canne étant élong
ouvement à la pointe, laquelle est appuyée contre l’ongle du pouce de la main gauche, leur feuille de canne étant élongée
e est appuyée contre l’ongle du pouce de la main gauche, leur feuille de canne étant élongée sur le second doigt de la mêm
main gauche, leur feuille de canne étant élongée sur le second doigt de la même main, sans autre appui, écrivant debout m
in gauche, leur feuille de canne étant élongée sur le second doigt de la même main, sans autre appui, écrivant debout mais
second doigt de la même main, sans autre appui, écrivant debout mais d’ une si grande vitesse et si juste que cela surpren
se et si juste que cela surprend. Voilà tout ce que je puis vous dire de Pondichéry, si ce n’est qu’ils ont fait faire sur
e puis vous dire de Pondichéry, si ce n’est qu’ils ont fait faire sur le bord de la mer une batterie de six pièces de cano
ous dire de Pondichéry, si ce n’est qu’ils ont fait faire sur le bord de la mer une batterie de six pièces de canon de cha
dire de Pondichéry, si ce n’est qu’ils ont fait faire sur le bord de la mer une batterie de six pièces de canon de chasse
si ce n’est qu’ils ont fait faire sur le bord de la mer une batterie de six pièces de canon de chasse[s] qui peut battre
u’ils ont fait faire sur le bord de la mer une batterie de six pièces de canon de chasse[s] qui peut battre en rade, et qu
fait faire sur le bord de la mer une batterie de six pièces de canon de chasse[s] qui peut battre en rade, et qu’ils vont
s fortifications et d’autres travaux ayant à présent plusieurs pièces d’ artillerie qu’on leur a apportées tant de France q
usieurs pièces d’artillerie qu’on leur a apportées tant de France que de Bengale. Nous sommes à la voile de ce matin, comm
e qu’on leur a apportées tant de France que de Bengale. Nous sommes à la voile de ce matin, comme je vous ai dit. Il ne fa
eur a apportées tant de France que de Bengale. Nous sommes à la voile de ce matin, comme je vous ai dit. Il ne fait que fo
me je vous ai dit. Il ne fait que fort peu de vent, mais il n’importe le plus fort est fait, nous avons, grâce à Dieu, pri
n’importe le plus fort est fait, nous avons, grâce à Dieu, pris congé de la terre des Indes, nous ne respirons plus que le
mporte le plus fort est fait, nous avons, grâce à Dieu, pris congé de la terre des Indes, nous ne respirons plus que les I
à Dieu, pris congé de la terre des Indes, nous ne respirons plus que les Iles de l’Amérique pour de là nous rendre en Fran
pris congé de la terre des Indes, nous ne respirons plus que les Iles de l’Amérique pour de là nous rendre en France. On c
s congé de la terre des Indes, nous ne respirons plus que les Iles de l’ Amérique pour de là nous rendre en France. On comp
rre des Indes, nous ne respirons plus que les Iles de l’Amérique pour de là nous rendre en France. On compte ici cinq mois
e pour de là nous rendre en France. On compte ici cinq mois avant que d’ être à la Martinique, c’est beaucoup de temps sans
là nous rendre en France. On compte ici cinq mois avant que d’être à la Martinique, c’est beaucoup de temps sans voir ter
e à la Martinique, c’est beaucoup de temps sans voir terre, Dieu nous le donne beau et bon. Nous n’avons pas besoin de tro
s voir terre, Dieu nous le donne beau et bon. Nous n’avons pas besoin de trouver d’ennemis, car nous ne sommes guère en ét
e, Dieu nous le donne beau et bon. Nous n’avons pas besoin de trouver d’ ennemis, car nous ne sommes guère en état de nous
ons pas besoin de trouver d’ennemis, car nous ne sommes guère en état de nous battre étant chargés de marchandises comme d
nnemis, car nous ne sommes guère en état de nous battre étant chargés de marchandises comme de roches, et toute notre batt
mmes guère en état de nous battre étant chargés de marchandises comme de roches, et toute notre batterie de bas étant hors
tant chargés de marchandises comme de roches, et toute notre batterie de bas étant hors d’état de service par la quantité
rchandises comme de roches, et toute notre batterie de bas étant hors d’ état de service par la quantité de ballots que nou
ses comme de roches, et toute notre batterie de bas étant hors d’état de service par la quantité de ballots que nous avons
ches, et toute notre batterie de bas étant hors d’état de service par la quantité de ballots que nous avons tant dans l’en
te notre batterie de bas étant hors d’état de service par la quantité de ballots que nous avons tant dans l’entre-deux-pon
d’état de service par la quantité de ballots que nous avons tant dans l’ entre-deux-ponts que dans la sainte-barbe. Ainsi n
ntité de ballots que nous avons tant dans l’entre-deux-ponts que dans la sainte-barbe. Ainsi notre fortune est faite du cô
ts que dans la sainte-barbe. Ainsi notre fortune est faite du côté de la guerre pour cette année et votre neveu n’en revie
re neveu n’en reviendra pas plus riche. Du jeudi 25e. [janvier] Le vent a tout à fait calmé, il n’en a pas fait un s
ndredi 26e. [janvier] Calme encore tout plat, méchant commencement de voyage ! On a réglé l’eau aujourd’hui à cause de
Calme encore tout plat, méchant commencement de voyage ! On a réglé l’ eau aujourd’hui à cause de la longueur du voyage e
hant commencement de voyage ! On a réglé l’eau aujourd’hui à cause de la longueur du voyage et de la quantité de bestiaux
ge ! On a réglé l’eau aujourd’hui à cause de la longueur du voyage et de la quantité de bestiaux que nous avons, notre pon
! On a réglé l’eau aujourd’hui à cause de la longueur du voyage et de la quantité de bestiaux que nous avons, notre pont é
l’eau aujourd’hui à cause de la longueur du voyage et de la quantité de bestiaux que nous avons, notre pont étant une vér
en consomme plus qu’on ne peut croire. Du samedi 27. [janvier] Le vent est revenu du bon côté mais il est bien peti
t bien petit. Il n’est que Nord et nous portons au Sud-Est pour parer les terres ; nous passerons dans l’est de Madagascar
t nous portons au Sud-Est pour parer les terres ; nous passerons dans l’ est de Madagascar fort au large crainte d’accident
portons au Sud-Est pour parer les terres ; nous passerons dans l’est de Madagascar fort au large crainte d’accident. On n
erres ; nous passerons dans l’est de Madagascar fort au large crainte d’ accident. On ne sait point si nous irons à Mascara
ident. On ne sait point si nous irons à Mascaray qui est une île dans l’ Est à vingt-cinq lieues de l’autre, laquelle appar
nous irons à Mascaray qui est une île dans l’Est à vingt-cinq lieues de l’autre, laquelle appartient à la Compagnie et da
île dans l’Est à vingt-cinq lieues de l’autre, laquelle appartient à la Compagnie et dans laquelle le Roi entretient un g
ieues de l’autre, laquelle appartient à la Compagnie et dans laquelle le Roi entretient un gouverneur. Du dimanche 28 [
uelle le Roi entretient un gouverneur. Du dimanche 28 [janvier] Le vent s’est rafraîchi et nous allons bien, grâce à
Toujours bon vent. Nous avons aujourd’hui mangé la dernière vache de celles que nous avons apportées de France et c’es
ujourd’hui mangé la dernière vache de celles que nous avons apportées de France et c’est celle qui nous a donné plus des d
portées de France et c’est celle qui nous a donné plus des deux tiers de la campagne du lait. Du mardi 30e [janvier]
tées de France et c’est celle qui nous a donné plus des deux tiers de la campagne du lait. Du mardi 30e [janvier] To
rcredi 31 [janvier] Toujours bon vent. Nous commençons à retrouver les pluies de la Ligne, il a plu beaucoup ce soir et
janvier] Toujours bon vent. Nous commençons à retrouver les pluies de la Ligne, il a plu beaucoup ce soir et nous avons
vier] Toujours bon vent. Nous commençons à retrouver les pluies de la Ligne, il a plu beaucoup ce soir et nous avons re
la Ligne, il a plu beaucoup ce soir et nous avons recueilli beaucoup d’ eau pour nos bestiaux. Février 1691 Du je
r. [février] Beau temps bon vent arrière, nous commençons à sentir les chaleurs de la Ligne ; nous n’en sommes pas loin
Beau temps bon vent arrière, nous commençons à sentir les chaleurs de la Ligne ; nous n’en sommes pas loin mais ce sera
Beau temps bon vent arrière, nous commençons à sentir les chaleurs de la Ligne ; nous n’en sommes pas loin mais ce sera bi
rs de la Ligne ; nous n’en sommes pas loin mais ce sera bien pis sous le soleil. Du vendredi 2e. La Chandeleur [février
mes pas loin mais ce sera bien pis sous le soleil. Du vendredi 2e. La Chandeleur [février] Toujours beau temps et bo
au temps et bon vent. Du samedi 3e. [février] Toujours bon vent de Nord et nous allons au Sud. Il pleut beaucoup, no
d et nous allons au Sud. Il pleut beaucoup, nous recueillons toujours de l’eau. Je ne sais si je m’accoutume à la chaleur
t nous allons au Sud. Il pleut beaucoup, nous recueillons toujours de l’ eau. Je ne sais si je m’accoutume à la chaleur mai
p, nous recueillons toujours de l’eau. Je ne sais si je m’accoutume à la chaleur mais celle-ci me paraît assez supportable
la chaleur mais celle-ci me paraît assez supportable au prix de celle de l’année passée. Du dimanche 4e. [février] F
chaleur mais celle-ci me paraît assez supportable au prix de celle de l’ année passée. Du dimanche 4e. [février] Fort
dimanche 4e. [février] Fort peu de vent, je ne m’accoutume point à la chaleur car celle d’aujourd’hui me paraît fort ét
] Fort peu de vent, je ne m’accoutume point à la chaleur car celle d’ aujourd’hui me paraît fort étouffante ; si ce n’ét
vent et qu’il n’en a point fait aujourd’hui. Nous sommes presque sous la Ligne. Du lundi 5e. [février] Il ne fait pr
sous la Ligne. Du lundi 5e. [février] Il ne fait presque point de vent et une chaleur excessive. Nous avons doublé
ait presque point de vent et une chaleur excessive. Nous avons doublé la Ligne aujourd’hui sur les cinq heures du soir ; l
et une chaleur excessive. Nous avons doublé la Ligne aujourd’hui sur les cinq heures du soir ; le soleil n’est pourtant pa
Nous avons doublé la Ligne aujourd’hui sur les cinq heures du soir ; le soleil n’est pourtant pas encore entre vous et no
évrier] Toujours même temps. Du vendredi 9e. [février] Point de changement, même temps. Du samedi 10e. [févrie
r] Point de changement, même temps. Du samedi 10e. [février] Le vent est revenu bon mais bien faible ; il y a app
ien faible ; il y a apparence qu’il affraîchera. Il a fait beau toute la journée, mais beaucoup de pluie ce soir. Du di
rier] Il a plu toute cette nuit et ce matin, mais cette après-midi le temps est devenu beau, le vent est toujours bon e
tte nuit et ce matin, mais cette après-midi le temps est devenu beau, le vent est toujours bon et bon frais, et nous allon
lons parfaitement bien Dieu merci. Du lundi 12 [février] Encore de la pluie qui a fait calmer le vent. Du mardi 1
s parfaitement bien Dieu merci. Du lundi 12 [février] Encore de la pluie qui a fait calmer le vent. Du mardi 13e.
rci. Du lundi 12 [février] Encore de la pluie qui a fait calmer le vent. Du mardi 13e. [février] Le vent n’est
de la pluie qui a fait calmer le vent. Du mardi 13e. [février] Le vent n’est point mauvais, mais il n’est pas trop
vent n’est point mauvais, mais il n’est pas trop bon. Nous avons viré de bord pour la première fois depuis notre départ, n
ours. Du mercredi 14. [février] Calme tout plat pas un nuage en l’ air, et chaleur excessive. Du jeudi 15. [févrie
redi 16. [février] J’ai remarqué une chose cette nuit, qui est que la lune étant justement à notre zénith ne nous éclai
est que la lune étant justement à notre zénith ne nous éclairait que d’ une lumière fusque et sombre ; et lorsqu’elle étai
éclairait que d’une lumière fusque et sombre ; et lorsqu’elle était à l’ Est et qu’elle a été à l’Ouest de nous, sa lumière
re fusque et sombre ; et lorsqu’elle était à l’Est et qu’elle a été à l’ Ouest de nous, sa lumière était belle et claire. J
e et sombre ; et lorsqu’elle était à l’Est et qu’elle a été à l’Ouest de nous, sa lumière était belle et claire. Je voudra
s, sa lumière était belle et claire. Je voudrais bien savoir pourquoi les rais de la lune sont plus clairs obliques que per
ière était belle et claire. Je voudrais bien savoir pourquoi les rais de la lune sont plus clairs obliques que perpendicul
e était belle et claire. Je voudrais bien savoir pourquoi les rais de la lune sont plus clairs obliques que perpendiculair
les rais de la lune sont plus clairs obliques que perpendiculaires ? Le temps est beau, le vent bon frais et nous allons
e sont plus clairs obliques que perpendiculaires ? Le temps est beau, le vent bon frais et nous allons fort bien. Nous ne
mes qu’à quarante-cinq lieues du soleil. Du samedi 17 [février] Le soleil est entre vous et nous, nous l’avons dépas
. Du samedi 17 [février] Le soleil est entre vous et nous, nous l’ avons dépassé aujourd’hui. Il a plu beaucoup et le
vous et nous, nous l’avons dépassé aujourd’hui. Il a plu beaucoup et le vent a été bien fort. Du dimanche 18 [février]
is calmé ce soir, tant pis. Du lundi 19e. [février] Calmé toute la journée, le vent est revenu ce soir grâce à Dieu,
soir, tant pis. Du lundi 19e. [février] Calmé toute la journée, le vent est revenu ce soir grâce à Dieu, s’il affraî
mardi 20e. [février] Notre hunier a crevé cette nuit, non pas par la force du vent qui était bien faible, mais par vie
pas par la force du vent qui était bien faible, mais par vieillesse. Le vent a rafraîchi ce matin. Les courants ont été p
était bien faible, mais par vieillesse. Le vent a rafraîchi ce matin. Les courants ont été pour nous car nous avons avancé
vancé plus qu’on ne croyait, nous étions à midi à seize degrés au sud de la Ligne. Du mercredi 21 [février] Toujours
cé plus qu’on ne croyait, nous étions à midi à seize degrés au sud de la Ligne. Du mercredi 21 [février] Toujours be
au temps et bon vent. Nous sommes à dix-sept degrés et demi[e] au sud de la Ligne. Nous n’allons point à Mascaray, les pre
temps et bon vent. Nous sommes à dix-sept degrés et demi[e] au sud de la Ligne. Nous n’allons point à Mascaray, les premiè
allons point à Mascaray, les premières terres que nous voirons seront les Iles. Du jeudi 22e [février] Toujours beau
s Iles. Du jeudi 22e [février] Toujours beau temps et bon vent. La fièvre commence à me tenir à mon tour ; j’en ai é
me tenir à mon tour ; j’en ai été accablé toute cette nuit, et toute la journée j’ai eu un si grand mal de tête que je ne
accablé toute cette nuit, et toute la journée j’ai eu un si grand mal de tête que je ne vois goutte. Nous étions à midi à
je ne vois goutte. Nous étions à midi à dix-neuf degrés justes au sud de la Ligne et nous faisons le Sud-Ouest. Du vend
ne vois goutte. Nous étions à midi à dix-neuf degrés justes au sud de la Ligne et nous faisons le Sud-Ouest. Du vendred
ns à midi à dix-neuf degrés justes au sud de la Ligne et nous faisons le Sud-Ouest. Du vendredi 23e. [février] Toujo
beau temps. Je suis si faible que je ne puis écrire ; ces changements de climats-ci tuent le corps. J’ai eu du frisson, ma
si faible que je ne puis écrire ; ces changements de climats-ci tuent le corps. J’ai eu du frisson, mais point de fièvre D
ngements de climats-ci tuent le corps. J’ai eu du frisson, mais point de fièvre Dieu merci. Du samedi 24e. [février]
u samedi 24e. [février] Toujours bon vent. Nous sommes à 21 degrés de la Ligne ; nous allons à merveille. La diète m’a
amedi 24e. [février] Toujours bon vent. Nous sommes à 21 degrés de la Ligne ; nous allons à merveille. La diète m’a tir
vent. Nous sommes à 21 degrés de la Ligne ; nous allons à merveille. La diète m’a tiré d’affaires, je n’ai eu aujourd’hui
à 21 degrés de la Ligne ; nous allons à merveille. La diète m’a tiré d’ affaires, je n’ai eu aujourd’hui ni frisson ni fiè
eu aujourd’hui ni frisson ni fièvre. Du dimanche 25e. [février] Le vent est toujours bon ; nous passerons demain le
he 25e. [février] Le vent est toujours bon ; nous passerons demain le Tropique, car nous étions à midi à 22 degrés au s
sserons demain le Tropique, car nous étions à midi à 22 degrés au sud de la Ligne. Du lundi gras 26 [février] Le Tro
rons demain le Tropique, car nous étions à midi à 22 degrés au sud de la Ligne. Du lundi gras 26 [février] Le Tropiq
midi à 22 degrés au sud de la Ligne. Du lundi gras 26 [février] Le Tropique est doublé et passé. Le vent est toujour
ne. Du lundi gras 26 [février] Le Tropique est doublé et passé. Le vent est toujours fort bon, et sans être au bal c
nous dansons au roulis à merveille. Du mardi gras 27. [février] Le vent nous donne toujours le bal et si fort qu’on
veille. Du mardi gras 27. [février] Le vent nous donne toujours le bal et si fort qu’on ne se peut tenir, on est tou
ci bien vite et bien fort. Du mercredi des Cendres 28 [février] Le vent est toujours bon et malgré le Carême le vent
rcredi des Cendres 28 [février] Le vent est toujours bon et malgré le Carême le vent nous donne toujours le bal. Le sol
Cendres 28 [février] Le vent est toujours bon et malgré le Carême le vent nous donne toujours le bal. Le soleil a paru
vent est toujours bon et malgré le Carême le vent nous donne toujours le bal. Le soleil a paru éclipsé ce matin sur les se
toujours bon et malgré le Carême le vent nous donne toujours le bal. Le soleil a paru éclipsé ce matin sur les sept heure
ent nous donne toujours le bal. Le soleil a paru éclipsé ce matin sur les sept heures environ de la moitié de son disque, m
le bal. Le soleil a paru éclipsé ce matin sur les sept heures environ de la moitié de son disque, mais comme le temps étai
bal. Le soleil a paru éclipsé ce matin sur les sept heures environ de la moitié de son disque, mais comme le temps était c
leil a paru éclipsé ce matin sur les sept heures environ de la moitié de son disque, mais comme le temps était couvert, on
in sur les sept heures environ de la moitié de son disque, mais comme le temps était couvert, on n’a pas pu l’observer. Ce
oitié de son disque, mais comme le temps était couvert, on n’a pas pu l’ observer. Cette éclipse n’a point paru à Paris par
n’a pas pu l’observer. Cette éclipse n’a point paru à Paris parce que le soleil n’y était point encore levé, y ayant envir
que le soleil n’y était point encore levé, y ayant environ 73 degrés de longitude de différence, qui sont près de cinq he
l n’y était point encore levé, y ayant environ 73 degrés de longitude de différence, qui sont près de cinq heures qu’il es
hez vous. Mars 1691 Du jeudi premier [mars] Je ne sais si l’ éclipse d’hier a fait renforcer le vent, mais c’es
Mars 1691 Du jeudi premier [mars] Je ne sais si l’éclipse d’ hier a fait renforcer le vent, mais c’est un vent
udi premier [mars] Je ne sais si l’éclipse d’hier a fait renforcer le vent, mais c’est un vent de diable : notre misain
sais si l’éclipse d’hier a fait renforcer le vent, mais c’est un vent de diable : notre misaine a été toute emportée. L’éc
t, mais c’est un vent de diable : notre misaine a été toute emportée. L’ éclipse de lune qui arriva le 18e septembre de l’a
est un vent de diable : notre misaine a été toute emportée. L’éclipse de lune qui arriva le 18e septembre de l’année passé
le : notre misaine a été toute emportée. L’éclipse de lune qui arriva le 18e septembre de l’année passée nous amena un trè
e a été toute emportée. L’éclipse de lune qui arriva le 18e septembre de l’année passée nous amena un très mauvais temps,
été toute emportée. L’éclipse de lune qui arriva le 18e septembre de l’ année passée nous amena un très mauvais temps, cel
assée nous amena un très mauvais temps, celui-ci commence à lui damer le pion. Du dimanche 4e. [mars] Je n’écrivis p
e. [mars] Je n’écrivis point ni hier ni avant-hier parce que je ne l’ ai pas pu. Nous avons essuyé jeudi, vendredi et sa
appelle un ouragan, c’est-à-dire un coup de vent terrible accompagné d’ une très grosse pluie et d’une brume fort épaisse.
à-dire un coup de vent terrible accompagné d’une très grosse pluie et d’ une brume fort épaisse. Je me souviens d’avoir lu
é d’une très grosse pluie et d’une brume fort épaisse. Je me souviens d’ avoir lu dans le Journal du règne de Henri trois q
sse pluie et d’une brume fort épaisse. Je me souviens d’avoir lu dans le Journal du règne de Henri trois que les huguenots
rume fort épaisse. Je me souviens d’avoir lu dans le Journal du règne de Henri trois que les huguenots disaient qu’il avai
Je me souviens d’avoir lu dans le Journal du règne de Henri trois que les huguenots disaient qu’il avait fait bon mourir la
de Henri trois que les huguenots disaient qu’il avait fait bon mourir la nuit que mourut le Cardinal de Lorraine, qu’il fi
les huguenots disaient qu’il avait fait bon mourir la nuit que mourut le Cardinal de Lorraine, qu’il fit le plus vilain te
fait bon mourir la nuit que mourut le Cardinal de Lorraine, qu’il fit le plus vilain temps qu’on eût vu de mémoire d’homme
le Cardinal de Lorraine, qu’il fit le plus vilain temps qu’on eût vu de mémoire d’homme, parce disaient-ils que tous les
l de Lorraine, qu’il fit le plus vilain temps qu’on eût vu de mémoire d’ homme, parce disaient-ils que tous les diables éta
in temps qu’on eût vu de mémoire d’homme, parce disaient-ils que tous les diables étaient en l’air qui attendaient l’âme de
e mémoire d’homme, parce disaient-ils que tous les diables étaient en l’ air qui attendaient l’âme de ce prélat, et ne song
ce disaient-ils que tous les diables étaient en l’air qui attendaient l’ âme de ce prélat, et ne songeaient point à celles
aient-ils que tous les diables étaient en l’air qui attendaient l’âme de ce prélat, et ne songeaient point à celles des au
en Europe ces trois derniers jours-ci, car assurément ce n’était pas le vent qui soufflait, c’étaient tous les diables d’
, car assurément ce n’était pas le vent qui soufflait, c’étaient tous les diables d’enfer qui étaient venus tenir leur asse
ment ce n’était pas le vent qui soufflait, c’étaient tous les diables d’ enfer qui étaient venus tenir leur assemblée génér
aient venus tenir leur assemblée générale aux extrémités des Indes et de l’Afrique. On n’a jamais vu de vent si furieux. N
nt venus tenir leur assemblée générale aux extrémités des Indes et de l’ Afrique. On n’a jamais vu de vent si furieux. Nous
e générale aux extrémités des Indes et de l’Afrique. On n’a jamais vu de vent si furieux. Nous nous sommes vus cinq fois e
sommes vus cinq fois en deux jours dans un péril éminent, notre barre de gouvernail s’étant cassée autant de fois, et notr
ans un péril éminent, notre barre de gouvernail s’étant cassée autant de fois, et notre gouvernail ne tenant à rien, donna
cassée autant de fois, et notre gouvernail ne tenant à rien, donnant de si furieux coups dans notre étambot que nous avon
si furieux coups dans notre étambot que nous avons cru cent fois que le derrière de notre navire allait être emporté. Une
coups dans notre étambot que nous avons cru cent fois que le derrière de notre navire allait être emporté. Une de nos sout
ru cent fois que le derrière de notre navire allait être emporté. Une de nos soutes a toute été gâtée et nous avons perdu
emporté. Une de nos soutes a toute été gâtée et nous avons perdu plus de trois milliers de pain, ce qui me fait fort crain
s soutes a toute été gâtée et nous avons perdu plus de trois milliers de pain, ce qui me fait fort craindre que nous seron
illiers de pain, ce qui me fait fort craindre que nous serons obligés d’ en retrancher un tiers par repas. Ajoutez à cela n
un tiers par repas. Ajoutez à cela notre riz et nos légumes pourries, le tiers de nos poudres mouillé et en boue, les deux
par repas. Ajoutez à cela notre riz et nos légumes pourries, le tiers de nos poudres mouillé et en boue, les deux tiers de
et nos légumes pourries, le tiers de nos poudres mouillé et en boue, les deux tiers de nos bestiaux morts et emportés par
pourries, le tiers de nos poudres mouillé et en boue, les deux tiers de nos bestiaux morts et emportés par les coups de m
illé et en boue, les deux tiers de nos bestiaux morts et emportés par les coups de mer qui entraient et sortaient à tout mo
boue, les deux tiers de nos bestiaux morts et emportés par les coups de mer qui entraient et sortaient à tout moment de d
mportés par les coups de mer qui entraient et sortaient à tout moment de dessus le tillac du navire, nos galeries crevées
r les coups de mer qui entraient et sortaient à tout moment de dessus le tillac du navire, nos galeries crevées et emporté
de dessus le tillac du navire, nos galeries crevées et emportées par la mer dont les vagues éclataient plus haut que notr
e tillac du navire, nos galeries crevées et emportées par la mer dont les vagues éclataient plus haut que notre dunette not
plus haut que notre dunette notre fanal en ayant été emporté et tout le derrière du navire ébranlé. Notre gouvernail n’es
re ébranlé. Notre gouvernail n’est point encore raccommodé et ne peut l’ être de longtemps, et nous sommes assurément très
nlé. Notre gouvernail n’est point encore raccommodé et ne peut l’être de longtemps, et nous sommes assurément très mal si
re de longtemps, et nous sommes assurément très mal si Dieu n’a pitié de nous. Nous faisions de l’eau de toutes parts par
s sommes assurément très mal si Dieu n’a pitié de nous. Nous faisions de l’eau de toutes parts par notre haut pendant le m
ommes assurément très mal si Dieu n’a pitié de nous. Nous faisions de l’ eau de toutes parts par notre haut pendant le mauv
e nous. Nous faisions de l’eau de toutes parts par notre haut pendant le mauvais temps ; Dieu veuille que notre salpêtre n
e notre salpêtre n’en ait point été gâté, mais nous avons des ballots de marchandises qui sont tout à fait mouillés. Grâce
ballots de marchandises qui sont tout à fait mouillés. Grâce à Dieu, le vent a calmé cette nuit et le temps s’est éclairc
ont tout à fait mouillés. Grâce à Dieu, le vent a calmé cette nuit et le temps s’est éclairci dès le matin. Nous vîmes hie
âce à Dieu, le vent a calmé cette nuit et le temps s’est éclairci dès le matin. Nous vîmes hier un mât d’hune à l’eau : Di
nuit et le temps s’est éclairci dès le matin. Nous vîmes hier un mât d’ hune à l’eau : Dieu veuille qu’il ne soit point ar
le temps s’est éclairci dès le matin. Nous vîmes hier un mât d’hune à l’ eau : Dieu veuille qu’il ne soit point arrivé de m
hier un mât d’hune à l’eau : Dieu veuille qu’il ne soit point arrivé de malheur à qui que ce soit, et que ce ne soit qu’u
oint arrivé de malheur à qui que ce soit, et que ce ne soit qu’un mât de rechange qu’on ait volontairement jeté à la mer p
que ce ne soit qu’un mât de rechange qu’on ait volontairement jeté à la mer pour soulager le côté d’un navire. Nous en av
mât de rechange qu’on ait volontairement jeté à la mer pour soulager le côté d’un navire. Nous en avons vu quatre ce mati
rechange qu’on ait volontairement jeté à la mer pour soulager le côté d’ un navire. Nous en avons vu quatre ce matin, qui s
lager le côté d’un navire. Nous en avons vu quatre ce matin, qui sont l’ Oiseau, le Florissant, le Lion et le Dragon : nous
ôté d’un navire. Nous en avons vu quatre ce matin, qui sont l’Oiseau, le Florissant, le Lion et le Dragon : nous n’avons p
. Nous en avons vu quatre ce matin, qui sont l’Oiseau, le Florissant, le Lion et le Dragon : nous n’avons point vu le Gail
vons vu quatre ce matin, qui sont l’Oiseau, le Florissant, le Lion et le Dragon : nous n’avons point vu le Gaillard. Notre
l’Oiseau, le Florissant, le Lion et le Dragon : nous n’avons point vu le Gaillard. Notre commandant, qui est à présent Mon
ns point vu le Gaillard. Notre commandant, qui est à présent Monsieur le chevalier d’Haire, a fait signal pour faire appro
e Gaillard. Notre commandant, qui est à présent Monsieur le chevalier d’ Haire, a fait signal pour faire approcher les navi
ent Monsieur le chevalier d’Haire, a fait signal pour faire approcher les navires du sien ; on y a été. L’Oiseau est encore
a fait signal pour faire approcher les navires du sien ; on y a été. L’ Oiseau est encore à ce qu’ils disent plus mal que
comme le nôtre, ses bestiaux aussi, et plus que tout cela, c’est que l’ eau ne tarit point chez lui et qu’il est obligé de
out cela, c’est que l’eau ne tarit point chez lui et qu’il est obligé de pomper à quatre pompes, et que son navire a tant
de pomper à quatre pompes, et que son navire a tant souffert pendant le mauvais temps qu’il a été obligé pour le soulager
vire a tant souffert pendant le mauvais temps qu’il a été obligé pour le soulager de jeter à la mer quatre pièces de canon
souffert pendant le mauvais temps qu’il a été obligé pour le soulager de jeter à la mer quatre pièces de canon. Nous avons
ndant le mauvais temps qu’il a été obligé pour le soulager de jeter à la mer quatre pièces de canon. Nous avons parlé ce s
s qu’il a été obligé pour le soulager de jeter à la mer quatre pièces de canon. Nous avons parlé ce soir à Messieurs du Li
ons parlé ce soir à Messieurs du Lion qui sont comme par gageure dans le même état que nous et qui comme nous ont fait un
gageure dans le même état que nous et qui comme nous ont fait un vœu de bien bon cœur. Leur éperon a été emporté outre ce
us pouvez croire extrêmement souffert. Je ne sais dans quel état sont le Florissant et le Dragon, car nous ne leur avons p
extrêmement souffert. Je ne sais dans quel état sont le Florissant et le Dragon, car nous ne leur avons pas parlé. Le vent
at sont le Florissant et le Dragon, car nous ne leur avons pas parlé. Le vent est faible et contraire et la mer fort émue,
car nous ne leur avons pas parlé. Le vent est faible et contraire et la mer fort émue, elle était trop agitée pour se cal
Du lundi cinqe, [mars] Toujours même vent, faible et contraire et la mer unie. Le navire est déguisé en friperie, chac
qe, [mars] Toujours même vent, faible et contraire et la mer unie. Le navire est déguisé en friperie, chacun ayant mis
nie. Le navire est déguisé en friperie, chacun ayant mis ses hardes à l’ air parce que tout a été mouillé dans l’entre-deux
chacun ayant mis ses hardes à l’air parce que tout a été mouillé dans l’ entre-deux-ponts où les coffres nageaient comme s’
ardes à l’air parce que tout a été mouillé dans l’entre-deux-ponts où les coffres nageaient comme s’ils avaient été dans la
ntre-deux-ponts où les coffres nageaient comme s’ils avaient été dans la mer même. Nous n’avons pas encore tout essuyé le
ils avaient été dans la mer même. Nous n’avons pas encore tout essuyé le mauvais temps : le cap de Bonne-Espérance est enc
s la mer même. Nous n’avons pas encore tout essuyé le mauvais temps : le cap de Bonne-Espérance est encore à passer, et je
e cap de Bonne-Espérance est encore à passer, et je désespère presque de retourner en France s’il en faut autant souffrir
et même vent. Du mercredi 7e [mars] Calme tout plat tant mieux, le vent changera et redeviendra bon s’il plaît à Die
l plaît à Dieu. Du jeudi 8e. [mars] Bon vent, mais bien faible. Le temps est toujours couvert et embrumé et il fait
t incommode, on ne voit pas à une lieue. Du vendredi 9e. [mars] Le vent s’est renforcé mais toujours contraire à la
ndredi 9e. [mars] Le vent s’est renforcé mais toujours contraire à la route. Le temps embrumé qu’il a fait hier et l’ob
[mars] Le vent s’est renforcé mais toujours contraire à la route. Le temps embrumé qu’il a fait hier et l’obscurité de
toujours contraire à la route. Le temps embrumé qu’il a fait hier et l’ obscurité de cette nuit, nous ont fait perdre le L
ntraire à la route. Le temps embrumé qu’il a fait hier et l’obscurité de cette nuit, nous ont fait perdre le Lion de vue :
qu’il a fait hier et l’obscurité de cette nuit, nous ont fait perdre le Lion de vue : nous ne voyons que l’Oiseau, le Flo
fait hier et l’obscurité de cette nuit, nous ont fait perdre le Lion de vue : nous ne voyons que l’Oiseau, le Florissant
cette nuit, nous ont fait perdre le Lion de vue : nous ne voyons que l’ Oiseau, le Florissant et le Dragon. Du samedi
t, nous ont fait perdre le Lion de vue : nous ne voyons que l’Oiseau, le Florissant et le Dragon. Du samedi 10e. [mars
perdre le Lion de vue : nous ne voyons que l’Oiseau, le Florissant et le Dragon. Du samedi 10e. [mars] Le vent est
ue l’Oiseau, le Florissant et le Dragon. Du samedi 10e. [mars] Le vent est venu contraire tout à fait, et bien gros
us avons extrêmement fatigué et que notre soute au pain a encore fait de l’eau, notre grand mât a couru risque de casser,
avons extrêmement fatigué et que notre soute au pain a encore fait de l’ eau, notre grand mât a couru risque de casser, et
soute au pain a encore fait de l’eau, notre grand mât a couru risque de casser, et enfin si on pouvait se parler en espri
rit je me recommanderais à vos prières. Du dimanche onze [mars] Le vent calma dès hier au soir, et ce matin il est r
soir, et ce matin il est revenu assez bon ou du moins point mauvais. Le temps a un peu éclairci cette après-midi mais nou
oujours que trois navires avec nous, Dieu veuille nous conserver ! Si le troupeau se disperse ainsi, gare du loup. Du l
. [mars] Il a fait aujourd’hui fort beau temps, et nous avons revu le Lion que la brume nous cachait. Il fait calme tou
Il a fait aujourd’hui fort beau temps, et nous avons revu le Lion que la brume nous cachait. Il fait calme tout plat. D
ume nous cachait. Il fait calme tout plat. Du mardi 13e. [mars] Le vent est venu bon mais bien faible, le ciel s’est
at. Du mardi 13e. [mars] Le vent est venu bon mais bien faible, le ciel s’est couvert. Du mercredi 14e, 2[mars]
oujours petit vent et toujours temps couvert. Monsieur de Porrières à l’ issue de son dîner a été à bord de l’Oiseau et m’y
petit vent et toujours temps couvert. Monsieur de Porrières à l’issue de son dîner a été à bord de l’Oiseau et m’y a mené
couvert. Monsieur de Porrières à l’issue de son dîner a été à bord de l’ Oiseau et m’y a mené avec les principaux de ses of
es à l’issue de son dîner a été à bord de l’Oiseau et m’y a mené avec les principaux de ses officiers mariniers. Il m’a fai
son dîner a été à bord de l’Oiseau et m’y a mené avec les principaux de ses officiers mariniers. Il m’a fait lire devant
principaux de ses officiers mariniers. Il m’a fait lire devant Monsr. d’ Haire le procès-verbal qu’il m’a fait faire de l’é
ux de ses officiers mariniers. Il m’a fait lire devant Monsr. d’Haire le procès-verbal qu’il m’a fait faire de l’état dans
fait lire devant Monsr. d’Haire le procès-verbal qu’il m’a fait faire de l’état dans lequel le mauvais temps nous a mis, a
t lire devant Monsr. d’Haire le procès-verbal qu’il m’a fait faire de l’ état dans lequel le mauvais temps nous a mis, aprè
. d’Haire le procès-verbal qu’il m’a fait faire de l’état dans lequel le mauvais temps nous a mis, après quoi il lui a dit
equel le mauvais temps nous a mis, après quoi il lui a dit qu’attendu le mauvais état où nous sommes, toutes nos légumes g
outes nos légumes généralement et beaucoup de pain pourris et jetés à la mer, la disette de vivres dont nous sommes menacé
s légumes généralement et beaucoup de pain pourris et jetés à la mer, la disette de vivres dont nous sommes menacés, le pe
énéralement et beaucoup de pain pourris et jetés à la mer, la disette de vivres dont nous sommes menacés, le peu d’eau que
ris et jetés à la mer, la disette de vivres dont nous sommes menacés, le peu d’eau que nous avons, en ayant déjà consommé
jetés à la mer, la disette de vivres dont nous sommes menacés, le peu d’ eau que nous avons, en ayant déjà consommé le tier
s sommes menacés, le peu d’eau que nous avons, en ayant déjà consommé le tiers, et plus que tout cela notre gouvernail éta
t cela notre gouvernail étant en très mauvais état, son dessein était de se séparer du reste de l’escadre pour gagner les
étant en très mauvais état, son dessein était de se séparer du reste de l’escadre pour gagner les devants, lui étant impo
ant en très mauvais état, son dessein était de se séparer du reste de l’ escadre pour gagner les devants, lui étant impossi
at, son dessein était de se séparer du reste de l’escadre pour gagner les devants, lui étant impossible de tenir longtemps
r du reste de l’escadre pour gagner les devants, lui étant impossible de tenir longtemps la mer sans se raccommoder et qu’
adre pour gagner les devants, lui étant impossible de tenir longtemps la mer sans se raccommoder et qu’un navire seul fait
ps la mer sans se raccommoder et qu’un navire seul fait beaucoup plus de chemin que lorsqu’il est en corps, parce qu’il su
oses gâtées, qu’il avait même beaucoup plus souffert ayant été obligé de jeter quatre grosses pièces de canon à la mer pou
eaucoup plus souffert ayant été obligé de jeter quatre grosses pièces de canon à la mer pour soulager son navire dans le f
s souffert ayant été obligé de jeter quatre grosses pièces de canon à la mer pour soulager son navire dans le fond de cale
quatre grosses pièces de canon à la mer pour soulager son navire dans le fond de cale duquel il y avait cinq pieds d’eau e
rosses pièces de canon à la mer pour soulager son navire dans le fond de cale duquel il y avait cinq pieds d’eau et trois
soulager son navire dans le fond de cale duquel il y avait cinq pieds d’ eau et trois dans l’entre-deux-ponts. Que son gouv
dans le fond de cale duquel il y avait cinq pieds d’eau et trois dans l’ entre-deux-ponts. Que son gouvernail n’était pas e
tre. Après quoi il a ajouté, en parlant à M. de Porrières : Vous êtes le maître Monsieur de faire ce qu’il vous plaira, ma
a ajouté, en parlant à M. de Porrières : Vous êtes le maître Monsieur de faire ce qu’il vous plaira, mais ce ne sera point
maître Monsieur de faire ce qu’il vous plaira, mais ce ne sera point de mon consentement que nous nous séparerons ; il es
e mon consentement que nous nous séparerons ; il est encore à présent de la dernière conséquence de ne nous point quitter
nous séparerons ; il est encore à présent de la dernière conséquence de ne nous point quitter et plus même qu’en venant.
us point quitter et plus même qu’en venant. Nous pouvons trouver vers le Cap une escadre de vaisseaux anglais ou hollandai
plus même qu’en venant. Nous pouvons trouver vers le Cap une escadre de vaisseaux anglais ou hollandais venant d’Europe q
ver vers le Cap une escadre de vaisseaux anglais ou hollandais venant d’ Europe qui feraient un méchant parti à un navire s
un méchant parti à un navire seul, mais qui auront ] es trois quarts de la peur s’ils nous rencontrent tous ensemble. Pou
méchant parti à un navire seul, mais qui auront ] es trois quarts de la peur s’ils nous rencontrent tous ensemble. Pour c
arts de la peur s’ils nous rencontrent tous ensemble. Pour ce qui est de votre gouvernail, prenez mes charpentiers si vous
res si je n’avais pas fait faire au mien tout ce qu’on y peut faire à la mer. Pour vos vivres, pourvu que nous en ayons as
à la mer. Pour vos vivres, pourvu que nous en ayons assez pour gagner les Iles de l’Amérique, nous en trouverons là pour no
Pour vos vivres, pourvu que nous en ayons assez pour gagner les Iles de l’Amérique, nous en trouverons là pour nous condu
ur vos vivres, pourvu que nous en ayons assez pour gagner les Iles de l’ Amérique, nous en trouverons là pour nous conduire
re eau si vous en manquez avant moi je vous en donnerai autant que je le pourrai faire, car il n’est plus question de dire
n donnerai autant que je le pourrai faire, car il n’est plus question de dire que c’est de l’eau d’un tel navire, il est q
que je le pourrai faire, car il n’est plus question de dire que c’est de l’eau d’un tel navire, il est question seulement
je le pourrai faire, car il n’est plus question de dire que c’est de l’ eau d’un tel navire, il est question seulement que
pourrai faire, car il n’est plus question de dire que c’est de l’eau d’ un tel navire, il est question seulement que celui
celui qui en a en aide celui qui en manque Ce n’est pas seulement par le travers du Cap que nous devons craindre de trouve
Ce n’est pas seulement par le travers du Cap que nous devons craindre de trouver des ennemis, c’est bien plus que tout cel
des ennemis, c’est bien plus que tout cela à notre atterrage des îles de l’Amérique. En y allant nous passerons devant l’I
ennemis, c’est bien plus que tout cela à notre atterrage des îles de l’ Amérique. En y allant nous passerons devant l’Ile
e atterrage des îles de l’Amérique. En y allant nous passerons devant l’ Ile de l’Ascension, nous y trouverons une bouteill
l y ait passé avant nous. Nous saurons là où il sera et nous pourrons l’ aller joindre. Si au contraire nous y passons les
u contraire nous y passons les premiers, nous y en laisserons une qui l’ instruira de la route que nous prendrons et du lie
nous y passons les premiers, nous y en laisserons une qui l’instruira de la route que nous prendrons et du lieu où il pour
s y passons les premiers, nous y en laisserons une qui l’instruira de la route que nous prendrons et du lieu où il pourra
ursuivi, je compte sur vous comme je suis persuadé que vous me rendez la justice de compter sur moi, et je suis certain qu
compte sur vous comme je suis persuadé que vous me rendez la justice de compter sur moi, et je suis certain que vous me d
bien, soyez certain aussi qu’il ne vous arrivera aucun mal que je ne le partage avec vous. Enfin, M. d’Haire a parlé Evan
t ce qu’un honnête homme doit et peut dire à un autre. Cela a tempéré l’ humeur pétulante de M. de Porrières, et le résulta
homme doit et peut dire à un autre. Cela a tempéré l’humeur pétulante de M. de Porrières, et le résultat de la conférence
à un autre. Cela a tempéré l’humeur pétulante de M. de Porrières, et le résultat de la conférence a été que notre maître-
Cela a tempéré l’humeur pétulante de M. de Porrières, et le résultat de la conférence a été que notre maître-charpentier
la a tempéré l’humeur pétulante de M. de Porrières, et le résultat de la conférence a été que notre maître-charpentier qui
férence a été que notre maître-charpentier qui était présent a promis d’ accommoder notre gouvernail assez bien pour pouvoi
ne nous quitterons point et que nous nous secour[e] rons mutuellement La quantité d’eau que ce navire a fait a fondu tout
terons point et que nous nous secour[e] rons mutuellement La quantité d’ eau que ce navire a fait a fondu tout leur salpêtr
t par leur propre confession, ils ont fait aussi bien que nous un vœu de bien bon cœur. Du jeudi 15e. [mars] Le ciel
ssi bien que nous un vœu de bien bon cœur. Du jeudi 15e. [mars] Le ciel est toujours couvert et nous donne de la plu
Du jeudi 15e. [mars] Le ciel est toujours couvert et nous donne de la pluie de temps en temps, le vent est venu bon
Du jeudi 15e. [mars] Le ciel est toujours couvert et nous donne de la pluie de temps en temps, le vent est venu bon cet
iel est toujours couvert et nous donne de la pluie de temps en temps, le vent est venu bon cet après-midi. Mr d’Haire a ti
temps, le vent est venu bon cet après-midi. Mr d’Haire a tiré un coup de canon pour faire arriver sur lui le Lion qui étai
s-midi. Mr d’Haire a tiré un coup de canon pour faire arriver sur lui le Lion qui était fort éloigné : cela marque qu’il n
le Lion qui était fort éloigné : cela marque qu’il ne veut pas qu’on le quitte, il a raison. Du vendredi 16e. [mars]
Du vendredi 16e. [mars] Calme tout plat dès hier au soir et toute la journée, il a fait fort beau temps. Du samedi
ute la journée, il a fait fort beau temps. Du samedi 17. [mars] Le vent vint hier au soir bien petit et variable, no
ir bien petit et variable, nous avançons un peu et nous espérons avec la grâce de Dieu passer le Cap avant la fin du mois.
etit et variable, nous avançons un peu et nous espérons avec la grâce de Dieu passer le Cap avant la fin du mois. Du di
e, nous avançons un peu et nous espérons avec la grâce de Dieu passer le Cap avant la fin du mois. Du dimanche 18e. [ma
ons un peu et nous espérons avec la grâce de Dieu passer le Cap avant la fin du mois. Du dimanche 18e. [mars] Peu de
emps. Du lundi 19e. [mars] Toujours beau temps et méchant vent. Le chirurgien du Florissant est venu à bord voir le
rd voir le nôtre qui est fort mal. Je vous ai tant parlé des affaires de Siam que je suis honteux de vous en parler encore
t mal. Je vous ai tant parlé des affaires de Siam que je suis honteux de vous en parler encore, mais je ne puis m’en dispe
mmé M. de La Touche lieutenant qui était dans ce royaume pendant tous les troubles, et qui même a été fait prisonnier. Il a
s troubles, et qui même a été fait prisonnier. Il a fait une Relation de tout et j’ai fait en sorte de l’avoir : vous la t
fait prisonnier. Il a fait une Relation de tout et j’ai fait en sorte de l’avoir : vous la trouverez à la fin de ce Journa
t prisonnier. Il a fait une Relation de tout et j’ai fait en sorte de l’ avoir : vous la trouverez à la fin de ce Journal-c
l a fait une Relation de tout et j’ai fait en sorte de l’avoir : vous la trouverez à la fin de ce Journal-ci. J’en avais v
lation de tout et j’ai fait en sorte de l’avoir : vous la trouverez à la fin de ce Journal-ci. J’en avais vu d’autres que
de tout et j’ai fait en sorte de l’avoir : vous la trouverez à la fin de ce Journal-ci. J’en avais vu d’autres que je vous
vais vu d’autres que je vous destinais, mais celle-ci étant selon moi la plus régulière, je la préfère à toutes les autres
e vous destinais, mais celle-ci étant selon moi la plus régulière, je la préfère à toutes les autres sans y avoir changé u
is celle-ci étant selon moi la plus régulière, je la préfère à toutes les autres sans y avoir changé un seul mot. Vous saur
ent pour son intelligence que opra est une qualité qui répond à celle de connétable de France, jointe à celle de grand-maî
ntelligence que opra est une qualité qui répond à celle de connétable de France, jointe à celle de grand-maître de la mais
ne qualité qui répond à celle de connétable de France, jointe à celle de grand-maître de la maison du Roi. Pitrachard est
épond à celle de connétable de France, jointe à celle de grand-maître de la maison du Roi. Pitrachard est le nom particuli
nd à celle de connétable de France, jointe à celle de grand-maître de la maison du Roi. Pitrachard est le nom particulier
e, jointe à celle de grand-maître de la maison du Roi. Pitrachard est le nom particulier de l’usurpateur. Cangue est une f
e grand-maître de la maison du Roi. Pitrachard est le nom particulier de l’usurpateur. Cangue est une fourche qu’on met au
rand-maître de la maison du Roi. Pitrachard est le nom particulier de l’ usurpateur. Cangue est une fourche qu’on met au co
e l’usurpateur. Cangue est une fourche qu’on met au col traversée par le devant ; en sorte que cela fait comme un triangle
devant ; en sorte que cela fait comme un triangle équilatéral ; qu’à l’ angle du devant il y comme une mortaise de charpen
triangle équilatéral ; qu’à l’angle du devant il y comme une mortaise de charpentier, dans laquelle on passe les deux main
devant il y comme une mortaise de charpentier, dans laquelle on passe les deux mains, et ainsi un patient est comme s’il ét
au pilori mais bien plus gêné. Rotin sont des cannes fort menues dont les Siamois se servent au lieu de verges. Bras peints
eu de verges. Bras peints sont leurs bourreaux, qui ont effectivement les bras peints de diverses couleurs et de diverses f
as peints sont leurs bourreaux, qui ont effectivement les bras peints de diverses couleurs et de diverses figures. J’ai ét
rreaux, qui ont effectivement les bras peints de diverses couleurs et de diverses figures. J’ai été surpris de ce que dans
peints de diverses couleurs et de diverses figures. J’ai été surpris de ce que dans aucune relation de celles que j’ai lu
de diverses figures. J’ai été surpris de ce que dans aucune relation de celles que j’ai lues, on ne parlait point de la p
que dans aucune relation de celles que j’ai lues, on ne parlait point de la princesse de Siam. Je m’en suis informé à ce M
dans aucune relation de celles que j’ai lues, on ne parlait point de la princesse de Siam. Je m’en suis informé à ce M. d
t qu’il ne savait pas positivement ce qu’elle était devenue, mais que le bruit était que Pitrachard avait voulu l’épouser
lle était devenue, mais que le bruit était que Pitrachard avait voulu l’ épouser et qu’elle l’avait refusé ; que cependant
is que le bruit était que Pitrachard avait voulu l’épouser et qu’elle l’ avait refusé ; que cependant il faudra qu’elle pre
er et qu’elle l’avait refusé ; que cependant il faudra qu’elle prenne le parti de l’épouser lui, son fils, ou la mort, car
elle l’avait refusé ; que cependant il faudra qu’elle prenne le parti de l’épouser lui, son fils, ou la mort, car ce n’est
e l’avait refusé ; que cependant il faudra qu’elle prenne le parti de l’ épouser lui, son fils, ou la mort, car ce n’est pa
dant il faudra qu’elle prenne le parti de l’épouser lui, son fils, ou la mort, car ce n’est pas la coutume des Orientaux d
nne le parti de l’épouser lui, son fils, ou la mort, car ce n’est pas la coutume des Orientaux de garder des vestales, et
lui, son fils, ou la mort, car ce n’est pas la coutume des Orientaux de garder des vestales, et Pitrachard est trop polit
p politique pour souffrir que cette princesse épouse un homme capable de faire valoir ses droits. Du mardi 20e. [mars]
faire valoir ses droits. Du mardi 20e. [mars] Calme tout plat, la mer est unie comme une feuille de papier. Du m
rdi 20e. [mars] Calme tout plat, la mer est unie comme une feuille de papier. Du mercredi 21e. [mars] Le vent est
r est unie comme une feuille de papier. Du mercredi 21e. [mars] Le vent est revenu ce matin variable, qui n’est pas
auvais aussi. Du jeudi 22e [mars] Calme tout plat pendant toute la journée Ce n’est pas là le moyen de passer le Cap
2e [mars] Calme tout plat pendant toute la journée Ce n’est pas là le moyen de passer le Cap dans ce mois-ci. Le vent e
Calme tout plat pendant toute la journée Ce n’est pas là le moyen de passer le Cap dans ce mois-ci. Le vent est venu c
tout plat pendant toute la journée Ce n’est pas là le moyen de passer le Cap dans ce mois-ci. Le vent est venu ce soir, pa
la journée Ce n’est pas là le moyen de passer le Cap dans ce mois-ci. Le vent est venu ce soir, pas mauvais mais bien faib
ce soir, pas mauvais mais bien faible. Du vendredi 23e. [mars] Le vent est bon et bon frais, nous allons bien et en
n et bon frais, nous allons bien et en bonne route, dix jours de même le Cap sera dépassé. C’est le seul endroit qui nous
bien et en bonne route, dix jours de même le Cap sera dépassé. C’est le seul endroit qui nous reste à craindre pour le ma
ap sera dépassé. C’est le seul endroit qui nous reste à craindre pour le mauvais temps. Le ciel est embrumé et il tombe un
’est le seul endroit qui nous reste à craindre pour le mauvais temps. Le ciel est embrumé et il tombe un peu de pluie par
embrumé et il tombe un peu de pluie par intervalle, on ne peut avoir de vent ici sans qu’il pleuve. Du samedi 24e. [ma
i sans qu’il pleuve. Du samedi 24e. [mars] Il a fait beau toute la journée cette après-midi surtout. Le vent a un pe
. [mars] Il a fait beau toute la journée cette après-midi surtout. Le vent a un peu calmé, mais nous allons bien. Du
a un peu calmé, mais nous allons bien. Du dimanche 25 [mars] jour de l’Annonciation Il a encore un peu calmé, mais
un peu calmé, mais nous allons bien. Du dimanche 25 [mars] jour de l’ Annonciation Il a encore un peu calmé, mais nou
encore un peu calmé, mais nous allons encore assez bien vent arrière, la mer belle et unie et le plus beau temps du monde.
s nous allons encore assez bien vent arrière, la mer belle et unie et le plus beau temps du monde. Du lundi 26e. [mars]
onde. Du lundi 26e. [mars] Il a tout à fait calmé cette nuit et le vent est venu contraire. Du mardi 27. [mars]
fait, car il a calmé, on n’avance point. Du mercredi 28 [mars] Le vent a presque toujours été calme, ou il a si peu
8 [mars] Le vent a presque toujours été calme, ou il a si peu fait de vent que rien. Enfin il est venu bon ce matin et
afraîchi cette après-midi et nous allons fort bien, vent en poupe. Si le vent était plus fort, nous irions encore mieux. N
ieux. Nous ne sommes qu’à deux cent cinquante lieues du Cap, et c’est le seul pas qui nous reste à franchir pour être assu
Cap, et c’est le seul pas qui nous reste à franchir pour être assurés de notre retour en France. Du jeudi 29e [mars]
e retour en France. Du jeudi 29e [mars] C’était hier le premier de la lune, le vent a rafraîchi, c’était bon signe.
etour en France. Du jeudi 29e [mars] C’était hier le premier de la lune, le vent a rafraîchi, c’était bon signe. Il
France. Du jeudi 29e [mars] C’était hier le premier de la lune, le vent a rafraîchi, c’était bon signe. Il a encore
a encore augmenté et nous avons fort bien été. Quatre jours de même, le Cap sera derrière nous. Je vous avoue que ce traj
ont fait des relations si horribles, ne se sont pas tous donné parole de mentir sur le même sujet. Du vendredi 30e. [ma
elations si horribles, ne se sont pas tous donné parole de mentir sur le même sujet. Du vendredi 30e. [mars] Dès cet
Du vendredi 30e. [mars] Dès cette nuit vers une heure du matin le vent a changé bout pour bout, ainsi contraire tou
tout à fait. Il n’est que Ouest et si bon frais que nous avons mis à la cape. Il a plu, brumé, venté, et tonné bien fort.
nous avons mis à la cape. Il a plu, brumé, venté, et tonné bien fort. Les navires se sont encore dispersés, nous ne sommes
t encore dispersés, nous ne sommes plus que trois, on ne sait où sont les deux autres. Pour ceux que nous voyons, ils sont
op loin de nous pour dire quels ils sont. Du samedi 31e. [mars] Le vent est venu bon cette nuit, on a fait bonne rou
1e. [mars] Le vent est venu bon cette nuit, on a fait bonne route. De dessein ou autrement nous nous sommes séparés du
onne route. De dessein ou autrement nous nous sommes séparés du reste de l’escadre. Je ne sais si on a bien fait, mais je
e route. De dessein ou autrement nous nous sommes séparés du reste de l’ escadre. Je ne sais si on a bien fait, mais je sai
ne sais si on a bien fait, mais je sais bien qu’il n’a tenu qu’à nous de nous rallier aux autres parce que les deux navire
is bien qu’il n’a tenu qu’à nous de nous rallier aux autres parce que les deux navires que nous vîmes hier qui sont l’Oisea
er aux autres parce que les deux navires que nous vîmes hier qui sont l’ Oiseau et le Florissant paraissaient encore ce mat
s parce que les deux navires que nous vîmes hier qui sont l’Oiseau et le Florissant paraissaient encore ce matin au vent à
rissant paraissaient encore ce matin au vent à nous, et qu’au lieu de les attendre, nous avons forcé de voile pour avancer
matin au vent à nous, et qu’au lieu de les attendre, nous avons forcé de voile pour avancer malgré la résolution prise ave
u lieu de les attendre, nous avons forcé de voile pour avancer malgré la résolution prise avec Monsieur d’Haire de ne nous
e voile pour avancer malgré la résolution prise avec Monsieur d’Haire de ne nous point séparer, Dieu veuille qu’il ne nous
re de ne nous point séparer, Dieu veuille qu’il ne nous en arrive pas de mal, à mon égard je suis résolu à tout événement.
u à tout événement. Si nous sommes assez malheureux pour tomber entre les mains de quelque escadre ennemie, nous tâcherons
vénement. Si nous sommes assez malheureux pour tomber entre les mains de quelque escadre ennemie, nous tâcherons de nous v
our tomber entre les mains de quelque escadre ennemie, nous tâcherons de nous vendre tout ce que nous pouvons valoir, et p
s vendre tout ce que nous pouvons valoir, et peut-être même que comme l’ Anglais d’Amzuam nous nous ensevelirons sous nos p
out ce que nous pouvons valoir, et peut-être même que comme l’Anglais d’ Amzuam nous nous ensevelirons sous nos propres rui
nous en préserve. Avril 1691 Du dimanche premier [avril] Le vent est encore revenu contraire dès minuit et a
contraire dès minuit et a été toujours de même depuis, on voit encore l’ Oiseau et le Florissant. Du lundi 2e. [avril]
s minuit et a été toujours de même depuis, on voit encore l’Oiseau et le Florissant. Du lundi 2e. [avril] Toujours
traire jusques à midi qu’il a calmé tout à fait. Nous avons encore vu les deux mêmes navires d’hier Les courants nous en on
u’il a calmé tout à fait. Nous avons encore vu les deux mêmes navires d’ hier Les courants nous en ont éloignés durant le c
calmé tout à fait. Nous avons encore vu les deux mêmes navires d’hier Les courants nous en ont éloignés durant le calme, en
es deux mêmes navires d’hier Les courants nous en ont éloignés durant le calme, en sorte que ce soir on ne les voyait plus
ants nous en ont éloignés durant le calme, en sorte que ce soir on ne les voyait plus. Le vent est revenu bon sur les six h
éloignés durant le calme, en sorte que ce soir on ne les voyait plus. Le vent est revenu bon sur les six heures, on pourra
n sorte que ce soir on ne les voyait plus. Le vent est revenu bon sur les six heures, on pourrait les attendre car ils sont
s voyait plus. Le vent est revenu bon sur les six heures, on pourrait les attendre car ils sont au vent et on sait où ils s
sont, mais nous faisons route pour avancer sans nous mettre en peine d’ eux. Le vent est bon mais bien faible. Du mardi
mais nous faisons route pour avancer sans nous mettre en peine d’eux. Le vent est bon mais bien faible. Du mardi 3e. [a
e d’eux. Le vent est bon mais bien faible. Du mardi 3e. [avril] Le vent a été bon jusques à neuf heures du matin, ap
a calmé ce soir. Du mercredi 4e. [avril] Toujours méchant vent. L’ Oiseau et le Florissant sont absolument perdus pou
oir. Du mercredi 4e. [avril] Toujours méchant vent. L’Oiseau et le Florissant sont absolument perdus pour nous et su
u et le Florissant sont absolument perdus pour nous et suivant toutes les apparences nous ne les reverrons qu’au rendez-vou
absolument perdus pour nous et suivant toutes les apparences nous ne les reverrons qu’au rendez-vous. Le temps est sombre
uivant toutes les apparences nous ne les reverrons qu’au rendez-vous. Le temps est sombre et couvert et il pleut par inter
ndez-vous. Le temps est sombre et couvert et il pleut par intervalle. Les vents sont toujours variables ici et inconstants.
ici et inconstants. Il fait un froid fort grand et que nous trouvons d’ autant plus sensible que nous ne faisons que sorti
sensible que nous ne faisons que sortir des chaleurs. Cette diversité de climats et de température nous cause des malades.
ous ne faisons que sortir des chaleurs. Cette diversité de climats et de température nous cause des malades. Il nous est m
ins bien près. Cependant nos pilotes ayant assuré que nous étions sur le banc des Aiguilles, on a sondé ce soir et on a tr
iguilles, on a sondé ce soir et on a trouvé quatre-vingt-cinq brasses d’ eau. Ainsi nous ne sommes qu’à quatorze lieues de
e-vingt-cinq brasses d’eau. Ainsi nous ne sommes qu’à quatorze lieues de terre et environ à trente du cap de Bonne-Espéran
eues de terre et environ à trente du cap de Bonne-Espérance. J’admire l’ habilité de nos pilotes, lesquels après le gros ve
re et environ à trente du cap de Bonne-Espérance. J’admire l’habilité de nos pilotes, lesquels après le gros vent du mois
e Bonne-Espérance. J’admire l’habilité de nos pilotes, lesquels après le gros vent du mois passé, la contrariété et la div
l’habilité de nos pilotes, lesquels après le gros vent du mois passé, la contrariété et la diversité perpétuelle des vents
pilotes, lesquels après le gros vent du mois passé, la contrariété et la diversité perpétuelle des vents qui ont soufflé d
mps-là, sans avoir vu terre depuis Pondichéry se trouvent justes dans l’ endroit où ils se font. Du vendredi 6e. [avril]
On a encore sondé ce matin et on a trouvé soixante-quinze brasses d’ eau. Il n’a point venté cette nuit, et fort peu ce
is on n’en était pas sûr parce qu’elle était tellement confondue dans l’ horizon qu’on ne pouvait pas bien la distinguer. E
le était tellement confondue dans l’horizon qu’on ne pouvait pas bien la distinguer. Elle a paru fort distinctement ce soi
guer. Elle a paru fort distinctement ce soir à soleil couché. Ce sont les terres du cap des Aiguilles, dont nous sommes enc
illes, dont nous sommes encore fort loin. Du samedi 7e. [avril] Le vent est venu bon cette nuit. On voyait encore la
medi 7e. [avril] Le vent est venu bon cette nuit. On voyait encore la terre ce matin et nous ne nous en sommes point él
ncore la terre ce matin et nous ne nous en sommes point éloignés : on l’ a toujours côtoyée et si le vent continue, demain
nous ne nous en sommes point éloignés : on l’a toujours côtoyée et si le vent continue, demain matin le Cap sera dépassé.
oignés : on l’a toujours côtoyée et si le vent continue, demain matin le Cap sera dépassé. Nous ne sommes qu’à cinq lieues
ue, demain matin le Cap sera dépassé. Nous ne sommes qu’à cinq lieues de terre au plus. Du dimanche 8e. [avril] Le v
mmes qu’à cinq lieues de terre au plus. Du dimanche 8e. [avril] Le vent a calmé, cependant nous avons toujours avanc
vent a calmé, cependant nous avons toujours avancé sans nous éloigner de terre : nous l’avons toujours vue, et le Cap de B
pendant nous avons toujours avancé sans nous éloigner de terre : nous l’ avons toujours vue, et le Cap de Bonne-Espérance q
rs avancé sans nous éloigner de terre : nous l’avons toujours vue, et le Cap de Bonne-Espérance que nous voyons n’est pas
rs vue, et le Cap de Bonne-Espérance que nous voyons n’est pas à plus de sept ou huit lieues de nous. Si le vent était un
nne-Espérance que nous voyons n’est pas à plus de sept ou huit lieues de nous. Si le vent était un peu plus fort ce serait
e que nous voyons n’est pas à plus de sept ou huit lieues de nous. Si le vent était un peu plus fort ce serait du chemin p
pour jusques à minuit, mais j’espère que demain matin nous chanterons le Te Deum à l’issue de la messe. Du calme au Cap de
à minuit, mais j’espère que demain matin nous chanterons le Te Deum à l’ issue de la messe. Du calme au Cap de Bonne-Espéra
, mais j’espère que demain matin nous chanterons le Te Deum à l’issue de la messe. Du calme au Cap de Bonne-Espérance ! Ce
ais j’espère que demain matin nous chanterons le Te Deum à l’issue de la messe. Du calme au Cap de Bonne-Espérance ! Cela
nce ! Cela me paraît si peu vraisemblable que j’accuserais volontiers de vanité et de mensonge tous ceux qui nous en ont é
paraît si peu vraisemblable que j’accuserais volontiers de vanité et de mensonge tous ceux qui nous en ont écrit des chos
de mensonge tous ceux qui nous en ont écrit des choses si horribles. Les Hollandais savent que nous sommes ici car ils ont
’il paraît quelque navire. Que pensent-ils ? Je crois qu’ils enragent de n’être pas en état de venir au-devant de nous ou
ire. Que pensent-ils ? Je crois qu’ils enragent de n’être pas en état de venir au-devant de nous ou de nous couper le chem
s ? Je crois qu’ils enragent de n’être pas en état de venir au-devant de nous ou de nous couper le chemin, surtout les scé
s qu’ils enragent de n’être pas en état de venir au-devant de nous ou de nous couper le chemin, surtout les scélérats qui
nt de n’être pas en état de venir au-devant de nous ou de nous couper le chemin, surtout les scélérats qui après avoir dit
état de venir au-devant de nous ou de nous couper le chemin, surtout les scélérats qui après avoir dit Credo en France se
France se sont retirés parmi eux où ils ont en même temps renié Dieu, la véritable religion et leur patrie. On dit qu’il y
eu, la véritable religion et leur patrie. On dit qu’il y en a là plus de trois cents. Du lundi 9e. [avril] C’est ce
il] C’est ce matin, grâce à Dieu, que nous avons doublé et dépassé le cap de Bonne-Espérance, d’une belle mer et d’un b
e à Dieu, que nous avons doublé et dépassé le cap de Bonne-Espérance, d’ une belle mer et d’un bon vent arrière. Nous l’avo
avons doublé et dépassé le cap de Bonne-Espérance, d’une belle mer et d’ un bon vent arrière. Nous l’avons perdu de vue sur
ap de Bonne-Espérance, d’une belle mer et d’un bon vent arrière. Nous l’ avons perdu de vue sur le midi, mais le vent, qui
pérance, d’une belle mer et d’un bon vent arrière. Nous l’avons perdu de vue sur le midi, mais le vent, qui est venu contr
une belle mer et d’un bon vent arrière. Nous l’avons perdu de vue sur le midi, mais le vent, qui est venu contraire sur le
et d’un bon vent arrière. Nous l’avons perdu de vue sur le midi, mais le vent, qui est venu contraire sur les deux heures
ns perdu de vue sur le midi, mais le vent, qui est venu contraire sur les deux heures nous empêche de quitter de vue les te
mais le vent, qui est venu contraire sur les deux heures nous empêche de quitter de vue les terres d’Afrique. S’il plaît à
t, qui est venu contraire sur les deux heures nous empêche de quitter de vue les terres d’Afrique. S’il plaît à Dieu il re
est venu contraire sur les deux heures nous empêche de quitter de vue les terres d’Afrique. S’il plaît à Dieu il redeviendr
ntraire sur les deux heures nous empêche de quitter de vue les terres d’ Afrique. S’il plaît à Dieu il redeviendra bon. En
s terres d’Afrique. S’il plaît à Dieu il redeviendra bon. En tous cas le plus fort est fait puisque nous ne sommes plus da
n. En tous cas le plus fort est fait puisque nous ne sommes plus dans les mers des Indes et que nous sommes sûrs de ne poin
e nous ne sommes plus dans les mers des Indes et que nous sommes sûrs de ne point relâcher. Nous avons chanté le Te Deum à
Indes et que nous sommes sûrs de ne point relâcher. Nous avons chanté le Te Deum à gorge déployée ; Dieu nous conserve jus
le Te Deum à gorge déployée ; Dieu nous conserve jusqu’en France nous l’ y chanterons encore de meilleur cœur. Du mardi
loyée ; Dieu nous conserve jusqu’en France nous l’y chanterons encore de meilleur cœur. Du mardi xe. [avril] Il a ca
rdi xe. [avril] Il a calmé tout plat cette nuit, et pas un souffle de vent pendant toute la journée. Nous voyons encore
a calmé tout plat cette nuit, et pas un souffle de vent pendant toute la journée. Nous voyons encore les terres d’Afrique.
t pas un souffle de vent pendant toute la journée. Nous voyons encore les terres d’Afrique. Du mercredi xie , [avril]
uffle de vent pendant toute la journée. Nous voyons encore les terres d’ Afrique. Du mercredi xie , [avril] Nous avon
res d’Afrique. Du mercredi xie , [avril] Nous avons enfin perdu de vue les terres d’Afrique ; le vent qui est venu b
frique. Du mercredi xie , [avril] Nous avons enfin perdu de vue les terres d’Afrique ; le vent qui est venu bon cette
Du mercredi xie , [avril] Nous avons enfin perdu de vue les terres d’ Afrique ; le vent qui est venu bon cette nuit nous
xie , [avril] Nous avons enfin perdu de vue les terres d’Afrique ; le vent qui est venu bon cette nuit nous a fort avan
et nous avance encore à merveille. Quinze jours de même nous serons à l’ île de l’Ascension, que nous allons chercher. Nous
s chercher. Nous sommes seuls, et un vaisseau seul fait beaucoup plus de chemin que lorsqu’il est en compagnie car il fait
te sans attendre personne. Et avec cela nous allions mieux que pas un de l’escadre. Du jeudi 12e. [ avril] Toujours
sans attendre personne. Et avec cela nous allions mieux que pas un de l’ escadre. Du jeudi 12e. [ avril] Toujours bon
bien. Dieu sait ce qu’il nous faut, car assurément nous avons besoin d’ être bientôt à quelque bon endroit, car nous comme
ençons à être bientôt près de nos pièces. Du samedi 14. [avril] Le vent s’est mis justement contraire cette nuit, il
traire cette nuit, il n’est plus que Nord-Ouest. Tant pis, mais comme la bordée est longue il ne laissera pas de nous serv
d-Ouest. Tant pis, mais comme la bordée est longue il ne laissera pas de nous servir. Du jour de Pâques 15e. [avril]
me la bordée est longue il ne laissera pas de nous servir. Du jour de Pâques 15e. [avril] Il a fait calme toute la j
us servir. Du jour de Pâques 15e. [avril] Il a fait calme toute la journée et le vent a un peu changé. Il fait aussi
Du jour de Pâques 15e. [avril] Il a fait calme toute la journée et le vent a un peu changé. Il fait aussi beau et pas p
en France. Du lundi 16e. [avril] Toujours calme. Il faut dire à la louange des Bretons qu’ils sont fort dévots, pres
ots, presque tout notre équipage a fait ses Pâques. C’est dommage que les Bretons soient ivrognes, leur dévotion m’édifie.
ur dévotion m’édifie. Tous nos matelots et soldats sont gens ramassés d’ un côté et d’autre ; il y a parmi eux beaucoup de
’édifie. Tous nos matelots et soldats sont gens ramassés d’un côté et d’ autre ; il y a parmi eux beaucoup de voleurs et de
massés d’un côté et d’autre ; il y a parmi eux beaucoup de voleurs et de fripons. Je vois quantité de communiants et pas u
il y a parmi eux beaucoup de voleurs et de fripons. Je vois quantité de communiants et pas une restitution. Du mardi 1
vent bien près. Du mercredi 18e. [avril] Toujours calme, point de vent, la chaleur commence à se faire sentir. On d
n près. Du mercredi 18e. [avril] Toujours calme, point de vent, la chaleur commence à se faire sentir. On dit que le
lme, point de vent, la chaleur commence à se faire sentir. On dit que les courants sont pour nous : tant mieux si cela est
rance. Du jeudi 19e. [avril] Mon espérance ne m’a point trompé, le vent a rafraîchi et nous avons fort bien été aujo
avril] Toujours bon vent et nous allons bien, nous sommes mal pour le reste et notre pain est bien court. Du samedi
our le reste et notre pain est bien court. Du samedi 21 [avril] Le vent a fort calmé et nous n’avons que fort peu av
t peu avancé, nous sommes à moitié chemin du Cap de Bonne-Espérance à l’ Ile de l’Ascension. Du dimanche 22e. [avril]
Toujours même vent et beau temps. Nous allons bien car grâce à Dieu le vent a rafraîchi. Du lundi 23e. [avril] Tou
Du lundi 23e. [avril] Toujours même temps. On a fait aujourd’hui l’ anniversaire de M. Hurtain notre défunt capitaine,
[avril] Toujours même temps. On a fait aujourd’hui l’anniversaire de M. Hurtain notre défunt capitaine, que la solenni
aujourd’hui l’anniversaire de M. Hurtain notre défunt capitaine, que la solennité du jour d’hier dimanche de Quasimodo ne
rsaire de M. Hurtain notre défunt capitaine, que la solennité du jour d’ hier dimanche de Quasimodo ne permit pas de faire.
tain notre défunt capitaine, que la solennité du jour d’hier dimanche de Quasimodo ne permit pas de faire. Le chaud nous a
, que la solennité du jour d’hier dimanche de Quasimodo ne permit pas de faire. Le chaud nous accable et nous donne des ma
olennité du jour d’hier dimanche de Quasimodo ne permit pas de faire. Le chaud nous accable et nous donne des malades.
jeudi 26. [avril] Toujours de même. Du vendredi 27. [avril] Le vent s’est rafraîchi et s’il continue tel qu’il e
i et s’il continue tel qu’il est on espère que nous serons mercredi à l’ Ascension. Du samedi 28. [avril] Le vent a u
e que nous serons mercredi à l’Ascension. Du samedi 28. [avril] Le vent a un peu calmé mais nous avons toujours été.
i 28. [avril] Le vent a un peu calmé mais nous avons toujours été. La chaleur commence à être insupportable. Du dima
et on va fort bien. Du lundi 30e [avril] Toujours de même pour le vent et la chaleur qui commence à être excessive.
ort bien. Du lundi 30e [avril] Toujours de même pour le vent et la chaleur qui commence à être excessive. Nous somme
le vent et la chaleur qui commence à être excessive. Nous sommes par la hauteur de l’Ile de l’Ascension, nous faisons l’O
la chaleur qui commence à être excessive. Nous sommes par la hauteur de l’Ile de l’Ascension, nous faisons l’Ouest pour l
chaleur qui commence à être excessive. Nous sommes par la hauteur de l’ Ile de l’Ascension, nous faisons l’Ouest pour l’at
ive. Nous sommes par la hauteur de l’Ile de l’Ascension, nous faisons l’ Ouest pour l’atteindre ; nous voyons beaucoup d’oi
mes par la hauteur de l’Ile de l’Ascension, nous faisons l’Ouest pour l’ atteindre ; nous voyons beaucoup d’oiseaux qui nou
cension, nous faisons l’Ouest pour l’atteindre ; nous voyons beaucoup d’ oiseaux qui nous donnent bonne espérance car c’est
jours même chose. Du mercredi 2e. [mai] On ne voit point encore l’ Ile de l’Ascension : elle est différemment marquée
point encore l’Ile de l’Ascension : elle est différemment marquée sur les cartes pour sa longitude, car dans toutes elle es
es cartes pour sa longitude, car dans toutes elle est par huit degrés de latitude Sud. Du jeudi 3e [mai] Notre équip
ude Sud. Du jeudi 3e [mai] Notre équipage commence à désespérer de voir l’île de l’Ascension. Deux de nos pilotes s’
Du jeudi 3e [mai] Notre équipage commence à désespérer de voir l’ île de l’Ascension. Deux de nos pilotes s’en font
tre équipage commence à désespérer de voir l’île de l’Ascension. Deux de nos pilotes s’en font dépassés, et l’autre se fai
nos pilotes s’en font dépassés, et l’autre se fait dessus. Ces sortes d’ erreurs-là à des pilotes aussi habiles que les nôt
des pilotes aussi habiles que les nôtres, ne sont-elles pas capables de faire accuser de vanité ceux qui nous assurent qu
i habiles que les nôtres, ne sont-elles pas capables de faire accuser de vanité ceux qui nous assurent que la navigation e
es pas capables de faire accuser de vanité ceux qui nous assurent que la navigation est établie sur des principes certains
établie sur des principes certains ? Et n’est-il pas plus raisonnable de dire que la prudence est le plus assuré fondement
des principes certains ? Et n’est-il pas plus raisonnable de dire que la prudence est le plus assuré fondement d’une longu
rtains ? Et n’est-il pas plus raisonnable de dire que la prudence est le plus assuré fondement d’une longue navigation ? N
plus raisonnable de dire que la prudence est le plus assuré fondement d’ une longue navigation ? Nos pilotes cependant ne p
perdent point courage et assurent qu’ils trouveront cette île, et que l’ erreur de leur estime vient de ce que les courants
oint courage et assurent qu’ils trouveront cette île, et que l’erreur de leur estime vient de ce que les courants nous ont
trouveront cette île, et que l’erreur de leur estime vient de ce que les courants nous ont été contraires ; et c’est là le
contraires ; et c’est là leur unique excuse, ayant tous trois dépassé de bien loin tous les degrés de longitude par lesque
est là leur unique excuse, ayant tous trois dépassé de bien loin tous les degrés de longitude par lesquels cette île est ma
unique excuse, ayant tous trois dépassé de bien loin tous les degrés de longitude par lesquels cette île est marquée sur
n tous les degrés de longitude par lesquels cette île est marquée sur les différentes cartes qu’ils ont. Du vendredi 4e
On a cargué des voiles cette nuit pour ne point trop avancer, crainte d’ aller donner debout au corps sur cette île. Notre
re équipage est au désespoir n’ayant aucun rafraîchissement à espérer de ce côté-là. Les officiers sont dans un chagrin mo
au désespoir n’ayant aucun rafraîchissement à espérer de ce côté-là. Les officiers sont dans un chagrin mortel, parce qu’o
ortel, parce qu’on ne saura presque quel parti prendre, ni où dresser la route pour rejoindre notre escadre si nous manque
querons cette île qui est notre rendez-vous et où nous devons trouver l’ indication d’un autre pour nous rassembler, en cas
île qui est notre rendez-vous et où nous devons trouver l’indication d’ un autre pour nous rassembler, en cas comme on le
trouver l’indication d’un autre pour nous rassembler, en cas comme on le croit que Monsieur Du Quesne y ait passé. Les pil
sembler, en cas comme on le croit que Monsieur Du Quesne y ait passé. Les pilotes cependant ne perdent point encore espéran
e perdent point encore espérance, et ont obtenu que nous poursuivrons la route jusques à demain midi. Ils sont dans sa vér
nt dans sa véritable latitude, Dieu veuille qu’ils ne soient pas dans l’ Ouest de sa longitude. Du samedi 5e. [mai] N
sa véritable latitude, Dieu veuille qu’ils ne soient pas dans l’Ouest de sa longitude. Du samedi 5e. [mai] Nos pilot
de sa longitude. Du samedi 5e. [mai] Nos pilotes ont eu raison de rejeter leur erreur sur les courants, car nous av
edi 5e. [mai] Nos pilotes ont eu raison de rejeter leur erreur sur les courants, car nous avons vu ce matin l’Ile de l’A
n de rejeter leur erreur sur les courants, car nous avons vu ce matin l’ Ile de l’Ascension et y avons mouillé vers le midi
r nous avons vu ce matin l’Ile de l’Ascension et y avons mouillé vers le midi. Je vous dirai ce qui m’en aura paru quand n
’en aura paru quand nous en serons sortis, mais je ne puis m’empêcher de dire encore que ces courants, contre lesquels le
e ne puis m’empêcher de dire encore que ces courants, contre lesquels le meilleur vent ne peut pas prévaloir, me font touj
t ne peut pas prévaloir, me font toujours revenir à mon sentiment que la prudence fait à la mer autant que la science.
loir, me font toujours revenir à mon sentiment que la prudence fait à la mer autant que la science. Du lundi 7e. [mai]
ours revenir à mon sentiment que la prudence fait à la mer autant que la science. Du lundi 7e. [mai] Nous avons mis
ant que la science. Du lundi 7e. [mai] Nous avons mis ce soir à la voile pour aller aux îles de l’Amérique et avons
di 7e. [mai] Nous avons mis ce soir à la voile pour aller aux îles de l’Amérique et avons quitté l’Ascension où nous av
7e. [mai] Nous avons mis ce soir à la voile pour aller aux îles de l’ Amérique et avons quitté l’Ascension où nous avion
ce soir à la voile pour aller aux îles de l’Amérique et avons quitté l’ Ascension où nous avions mouillé samedi vers le mi
érique et avons quitté l’Ascension où nous avions mouillé samedi vers le midi. Elle est par huit degrés justes de latitude
s avions mouillé samedi vers le midi. Elle est par huit degrés justes de latitude Sud, et marquée sur différentes cartes p
et marquée sur différentes cartes par cinq, six, sept et huit degrés de longitude du méridien. Elle n’a au plus que cinq
uit degrés de longitude du méridien. Elle n’a au plus que cinq lieues de tour ; elle est inculte et inhabitée, et ce n’est
et inhabitée, et ce n’est qu’un rocher coupé en montagnes, brûlé par l’ ardeur du soleil et miné par la mer. Il n’y a aucu
n rocher coupé en montagnes, brûlé par l’ardeur du soleil et miné par la mer. Il n’y a aucune eau de source mais seulement
brûlé par l’ardeur du soleil et miné par la mer. Il n’y a aucune eau de source mais seulement de pluie, laquelle coule av
leil et miné par la mer. Il n’y a aucune eau de source mais seulement de pluie, laquelle coule avec rapidité lorsqu’il a p
a plu, mais qui est bientôt tarie tant par sa propre violence que par la chaleur et l’altération du rocher. J’y en ai trou
i est bientôt tarie tant par sa propre violence que par la chaleur et l’ altération du rocher. J’y en ai trouvé qui s’était
her. J’y en ai trouvé qui s’était arrêtée dans des creux, et soit que la soif me la rendît plus précieuse, ou soit qu’elle
ai trouvé qui s’était arrêtée dans des creux, et soit que la soif me la rendît plus précieuse, ou soit qu’elle soit effec
a rendît plus précieuse, ou soit qu’elle soit effectivement bonne, je l’ ai trouvée très excellente. Ce n’est comme je vous
n’est comme je vous ai dit qu’une roche hachée, il n’y a pas cent pas de chemin droit et uni. C’est dans le lit où coule l
oche hachée, il n’y a pas cent pas de chemin droit et uni. C’est dans le lit où coule l’eau qui s’épand des montagnes aprè
n’y a pas cent pas de chemin droit et uni. C’est dans le lit où coule l’ eau qui s’épand des montagnes après la pluie que l
uni. C’est dans le lit où coule l’eau qui s’épand des montagnes après la pluie que l’on trouve du pourpier abondamment, to
ns le lit où coule l’eau qui s’épand des montagnes après la pluie que l’ on trouve du pourpier abondamment, tout pareil à c
la pluie que l’on trouve du pourpier abondamment, tout pareil à celui de France, mais plus sain et de meilleur goût parce
ourpier abondamment, tout pareil à celui de France, mais plus sain et de meilleur goût parce qu’il est plus naturel. Cette
ont point vu terre depuis près de quatre mois. Cette île est couverte d’ un nombre infini d’oiseaux que les matelots nommen
depuis près de quatre mois. Cette île est couverte d’un nombre infini d’ oiseaux que les matelots nomment fous et frégates.
quatre mois. Cette île est couverte d’un nombre infini d’oiseaux que les matelots nomment fous et frégates. Ils ont le cor
e infini d’oiseaux que les matelots nomment fous et frégates. Ils ont le corps gros comme une macreuse et ne sentent point
es. Ils ont le corps gros comme une macreuse et ne sentent point tant l’ huile et sont meilleurs à mon goût. Ces animaux so
Ces animaux sont si familiers qu’ils viennent à bord, se perchent sur les vergues et les matelots les prennent à la main. A
t si familiers qu’ils viennent à bord, se perchent sur les vergues et les matelots les prennent à la main. A terre on les t
s qu’ils viennent à bord, se perchent sur les vergues et les matelots les prennent à la main. A terre on les tue à coups de
nt à bord, se perchent sur les vergues et les matelots les prennent à la main. A terre on les tue à coups de pierre et de
nt sur les vergues et les matelots les prennent à la main. A terre on les tue à coups de pierre et de bâton, ce qui m’est a
es et les matelots les prennent à la main. A terre on les tue à coups de pierre et de bâton, ce qui m’est arrivé à moi-mêm
elots les prennent à la main. A terre on les tue à coups de pierre et de bâton, ce qui m’est arrivé à moi-même en ayant tu
bâton, ce qui m’est arrivé à moi-même en ayant tué plusieurs à coups de canne, fatigué de les voir passer devant mon nez
st arrivé à moi-même en ayant tué plusieurs à coups de canne, fatigué de les voir passer devant mon nez si proches. Lorsqu
arrivé à moi-même en ayant tué plusieurs à coups de canne, fatigué de les voir passer devant mon nez si proches. Lorsqu’il
gué de les voir passer devant mon nez si proches. Lorsqu’il y en a un d’ abattu, les autres ne fuient point, au contraire i
voir passer devant mon nez si proches. Lorsqu’il y en a un d’abattu, les autres ne fuient point, au contraire ils viennent
u contraire ils viennent autour en si grande quantité qu’ils dérobent la lumière du soleil et c’est là qu’on en fait bouch
ière du soleil et c’est là qu’on en fait boucherie. Il est impossible de dire la quantité que nos matelots en ont pris et
soleil et c’est là qu’on en fait boucherie. Il est impossible de dire la quantité que nos matelots en ont pris et tué, et
mpossible de dire la quantité que nos matelots en ont pris et tué, et la plus grande preuve que je puisse vous donner pour
grande preuve que je puisse vous donner pour vous faire connaître que le nombre en est infini, c’est qu’ils en ont encore
ire connaître que le nombre en est infini, c’est qu’ils en ont encore de reste qu’ils ont salés et qu’ils font sécher cont
e de reste qu’ils ont salés et qu’ils font sécher contre leur coutume de ne rien garder pour le lendemain et de vivre au j
alés et qu’ils font sécher contre leur coutume de ne rien garder pour le lendemain et de vivre au jour la journée. Il en e
ont sécher contre leur coutume de ne rien garder pour le lendemain et de vivre au jour la journée. Il en est de même du po
leur coutume de ne rien garder pour le lendemain et de vivre au jour la journée. Il en est de même du poisson, qui y est
, qui y est en très grande abondance et très bon ; nous en avons fait d’ excellents repas et nos matelots en ont encore de
; nous en avons fait d’excellents repas et nos matelots en ont encore de salé. Le meilleur que j’y aie vu et mangé est fai
avons fait d’excellents repas et nos matelots en ont encore de salé. Le meilleur que j’y aie vu et mangé est fait comme u
Le meilleur que j’y aie vu et mangé est fait comme une petite carpe, l’ écaille, la peau et la tête rouge, et sa chair res
r que j’y aie vu et mangé est fait comme une petite carpe, l’écaille, la peau et la tête rouge, et sa chair ressemble pour
ie vu et mangé est fait comme une petite carpe, l’écaille, la peau et la tête rouge, et sa chair ressemble pour sa blanche
t la tête rouge, et sa chair ressemble pour sa blancheur, sa coupe et le goût à celle de nos brochets d’Europe, mais plus
et sa chair ressemble pour sa blancheur, sa coupe et le goût à celle de nos brochets d’Europe, mais plus exquise. Tout ce
semble pour sa blancheur, sa coupe et le goût à celle de nos brochets d’ Europe, mais plus exquise. Tout cela n’est pourtan
ts d’Europe, mais plus exquise. Tout cela n’est pourtant point encore le meilleur rafraîchissement que l’on trouve à cette
out cela n’est pourtant point encore le meilleur rafraîchissement que l’ on trouve à cette île. C’est la tortue qui y vient
ncore le meilleur rafraîchissement que l’on trouve à cette île. C’est la tortue qui y vient, dit-on, en très grande quanti
t-on, en très grande quantité. Nous n’en avons pris que quatorze mais la moindre pèse pour le moins cinq cents livres. Ell
quantité. Nous n’en avons pris que quatorze mais la moindre pèse pour le moins cinq cents livres. Elle n’est pas faite com
èse pour le moins cinq cents livres. Elle n’est pas faite comme celle de Négerades (sic), sa maison n’est pas tout d’une p
st pas faite comme celle de Négerades (sic), sa maison n’est pas tout d’ une pièce, mais par écailles, maillée et marbrée c
à être travaillée car elle blanchit en vieillissant, et ce n’est que la maison du mâle qui ne perd point sa beauté et son
maison du mâle qui ne perd point sa beauté et son lustre, n’étant que les femelles qu’on prend lorsqu’elles viennent à terr
melles qu’on prend lorsqu’elles viennent à terre confier leurs œufs à la chaleur du soleil tout de même que celles de Nége
rre confier leurs œufs à la chaleur du soleil tout de même que celles de Négerades. La chair de cet animal est très bonne,
urs œufs à la chaleur du soleil tout de même que celles de Négerades. La chair de cet animal est très bonne, bienfaisante,
à la chaleur du soleil tout de même que celles de Négerades. La chair de cet animal est très bonne, bienfaisante, et sembl
a chair de cet animal est très bonne, bienfaisante, et semblable pour le goût et la couleur à celle d’un jeune bœuf ; elle
cet animal est très bonne, bienfaisante, et semblable pour le goût et la couleur à celle d’un jeune bœuf ; elle fait de tr
bonne, bienfaisante, et semblable pour le goût et la couleur à celle d’ un jeune bœuf ; elle fait de très bonne soupe, de
blable pour le goût et la couleur à celle d’un jeune bœuf ; elle fait de très bonne soupe, de très excellentes fricassées
t la couleur à celle d’un jeune bœuf ; elle fait de très bonne soupe, de très excellentes fricassées et est fort saine, ce
très excellentes fricassées et est fort saine, ce que n’est pas celle de Négerades ; du reste il n’y a point de différence
saine, ce que n’est pas celle de Négerades ; du reste il n’y a point de différence. On mouille devant l’anse où l’on pren
Négerades ; du reste il n’y a point de différence. On mouille devant l’ anse où l’on prend cette tortue, ce n’est que du s
 ; du reste il n’y a point de différence. On mouille devant l’anse où l’ on prend cette tortue, ce n’est que du sable fort
ce n’est que du sable fort blanc et fort fin, et pour en reconnaître l’ endroit les Portugais ont élevé une croix sur une
que du sable fort blanc et fort fin, et pour en reconnaître l’endroit les Portugais ont élevé une croix sur une montagne fo
levé une croix sur une montagne fort haute, et c’est cela qui indique le véritable mouillage. Excepté cette anse qui n’a p
i indique le véritable mouillage. Excepté cette anse qui n’a pas plus d’ une demi-lieue, tout le reste de l’île est bordé d
mouillage. Excepté cette anse qui n’a pas plus d’une demi-lieue, tout le reste de l’île est bordé de roches minées et mang
. Excepté cette anse qui n’a pas plus d’une demi-lieue, tout le reste de l’île est bordé de roches minées et mangées par l
xcepté cette anse qui n’a pas plus d’une demi-lieue, tout le reste de l’ île est bordé de roches minées et mangées par la m
e qui n’a pas plus d’une demi-lieue, tout le reste de l’île est bordé de roches minées et mangées par la mer lesquelles jo
eue, tout le reste de l’île est bordé de roches minées et mangées par la mer lesquelles jointes au reste de l’île brûlé pa
dé de roches minées et mangées par la mer lesquelles jointes au reste de l’île brûlé par le soleil représentent à vos yeux
de roches minées et mangées par la mer lesquelles jointes au reste de l’ île brûlé par le soleil représentent à vos yeux pa
et mangées par la mer lesquelles jointes au reste de l’île brûlé par le soleil représentent à vos yeux partout un champêt
t à vos yeux partout un champêtre naturel et des grottes sauvages que l’ art ne peut point imiter, et qui m’ont rappelé dan
es sauvages que l’art ne peut point imiter, et qui m’ont rappelé dans l’ idée la décoration de l’opéra de Bellerophon, dans
ages que l’art ne peut point imiter, et qui m’ont rappelé dans l’idée la décoration de l’opéra de Bellerophon, dans la scè
ne peut point imiter, et qui m’ont rappelé dans l’idée la décoration de l’opéra de Bellerophon, dans la scène où Amisodar
peut point imiter, et qui m’ont rappelé dans l’idée la décoration de l’ opéra de Bellerophon, dans la scène où Amisodar ch
int imiter, et qui m’ont rappelé dans l’idée la décoration de l’opéra de Bellerophon, dans la scène où Amisodar chante :
ont rappelé dans l’idée la décoration de l’opéra de Bellerophon, dans la scène où Amisodar chante : Que ce jardin se chan
hèvres, pour moi, je n’y en ai point vu, mais oui bien des crottes et de la fiente de ces sortes d’animaux ; ainsi je suis
res, pour moi, je n’y en ai point vu, mais oui bien des crottes et de la fiente de ces sortes d’animaux ; ainsi je suis as
moi, je n’y en ai point vu, mais oui bien des crottes et de la fiente de ces sortes d’animaux ; ainsi je suis assuré qu’il
ai point vu, mais oui bien des crottes et de la fiente de ces sortes d’ animaux ; ainsi je suis assuré qu’il y en a, contr
maux ; ainsi je suis assuré qu’il y en a, contre ce qu’en disent tous les navigateurs qui assurent qu’il n’y a aucun autre
al que des oiseaux. J’ai été jusques au milieu de cette île pour voir d’ où pouvait provenir l’eau qui me paraissait y cour
ai été jusques au milieu de cette île pour voir d’où pouvait provenir l’ eau qui me paraissait y courir, et c’est comme je
comme je vous ai dit un torrent qui se précipite des montagnes après la pluie. La plus haute de ces montagnes qui est au
vous ai dit un torrent qui se précipite des montagnes après la pluie. La plus haute de ces montagnes qui est au milieu de
torrent qui se précipite des montagnes après la pluie. La plus haute de ces montagnes qui est au milieu de l’île et qui p
s après la pluie. La plus haute de ces montagnes qui est au milieu de l’ île et qui paraît de la mer toujours couverte de n
plus haute de ces montagnes qui est au milieu de l’île et qui paraît de la mer toujours couverte de nuées, est couverte d
us haute de ces montagnes qui est au milieu de l’île et qui paraît de la mer toujours couverte de nuées, est couverte de v
qui est au milieu de l’île et qui paraît de la mer toujours couverte de nuées, est couverte de verdure ; mais le peu de t
’île et qui paraît de la mer toujours couverte de nuées, est couverte de verdure ; mais le peu de temps qui me restait ne
de la mer toujours couverte de nuées, est couverte de verdure ; mais le peu de temps qui me restait ne m’a pas permis d’e
te de verdure ; mais le peu de temps qui me restait ne m’a pas permis d’ en approcher d’assez près pour distinguer ce que c
mais le peu de temps qui me restait ne m’a pas permis d’en approcher d’ assez près pour distinguer ce que c’était que cett
uer ce que c’était que cette verdure. J’en suis revenu très satisfait de ma curiosité, mais sensiblement convaincu par ma
ait de ma curiosité, mais sensiblement convaincu par ma lassitude que les plaisirs des yeux sont toujours des plaisirs fati
s plaisirs fatigants. Nous n’y avons trouvé aucune lettre, comme nous l’ espérions, mais seulement une seule bouteille enti
s l’espérions, mais seulement une seule bouteille entière, entre plus de deux cents autres flacons et bouteilles cassées,
lque Anglais qui a passé ici qui donne avis à quelqu’autre qu’il va à l’ Ile Barboude qui appartient à cette nation ; ce ne
Ile Barboude qui appartient à cette nation ; ce ne peut pourtant être de cette année, car aucun Anglais ni Hollandais n’a
née, car aucun Anglais ni Hollandais n’a osé partir des Indes crainte de nous rencontrer dans le chemin. Monsieur de Porri
i Hollandais n’a osé partir des Indes crainte de nous rencontrer dans le chemin. Monsieur de Porrières n’y a laissé ni let
ur de Porrières n’y a laissé ni lettre ni adresse, je n’en sais point la raison. Il est fort en peine du Gaillard et croit
qu’il lui est arrivé quelque accident, puisqu’il n’est point arrivé à l’ Ascension avant nous. Beaucoup de gens qui sont ic
lui complaire donnent très mal à propos dans son sens, font semblant de le croire comme lui et l’attristent encore davant
i complaire donnent très mal à propos dans son sens, font semblant de le croire comme lui et l’attristent encore davantage
s mal à propos dans son sens, font semblant de le croire comme lui et l’ attristent encore davantage. Ils le font même souv
semblant de le croire comme lui et l’attristent encore davantage. Ils le font même souvenir que les gens du Dragon nous on
e lui et l’attristent encore davantage. Ils le font même souvenir que les gens du Dragon nous ont dit que le Gaillard avait
ge. Ils le font même souvenir que les gens du Dragon nous ont dit que le Gaillard avait pensé les aborder dans le mauvais
venir que les gens du Dragon nous ont dit que le Gaillard avait pensé les aborder dans le mauvais temps du commencement de
s du Dragon nous ont dit que le Gaillard avait pensé les aborder dans le mauvais temps du commencement de mars, et que lor
aillard avait pensé les aborder dans le mauvais temps du commencement de mars, et que lorsqu’il démâta à leur vue de son h
ais temps du commencement de mars, et que lorsqu’il démâta à leur vue de son hunier, ils avaient entendu un grand cri de t
’il démâta à leur vue de son hunier, ils avaient entendu un grand cri de tout l’équipage. Que la brume les avait empêchés
ta à leur vue de son hunier, ils avaient entendu un grand cri de tout l’ équipage. Que la brume les avait empêchés de pouvo
son hunier, ils avaient entendu un grand cri de tout l’équipage. Que la brume les avait empêchés de pouvoir voir ce qui l
er, ils avaient entendu un grand cri de tout l’équipage. Que la brume les avait empêchés de pouvoir voir ce qui lui était a
endu un grand cri de tout l’équipage. Que la brume les avait empêchés de pouvoir voir ce qui lui était arrivé de plus et q
empêchés de pouvoir voir ce qui lui était arrivé de plus et qu’ils ne l’ avaient pas vu depuis. Tout cela qui est très vrai
trêmement Monsieur de Porrières, et je suis presque seul ici qui soit d’ opinion contraire et qui soutiens qu’assurément le
e seul ici qui soit d’opinion contraire et qui soutiens qu’assurément le Gaillard est derrière nous et même derrière tous
ens qu’assurément le Gaillard est derrière nous et même derrière tous les autres navires. Dieu veuille que cela soit ! En t
ela soit ! En tous cas, je ne vois pas comment il aurait pu arriver à l’ Ascension avant nous ; car premièrement il lui a f
premièrement il lui a fallu beaucoup de temps pour étancher ses voies d’ eau et surtout pour se remâter, ce qui nous aura d
er ses voies d’eau et surtout pour se remâter, ce qui nous aura donné le temps de le devancer ; secondement parce que, out
ies d’eau et surtout pour se remâter, ce qui nous aura donné le temps de le devancer ; secondement parce que, outre que no
d’eau et surtout pour se remâter, ce qui nous aura donné le temps de le devancer ; secondement parce que, outre que nous
as perdu beaucoup de temps nous allons bien mieux que lui et que nous l’ aurions rattrapé quand même il eût été devant nous
quand même il eût été devant nous, nous étant toujours servi du vent le mieux qu’il nous a été possible depuis le mauvais
tant toujours servi du vent le mieux qu’il nous a été possible depuis le mauvais temps, ce qu’il n’aura pas pu faire, atte
ssible depuis le mauvais temps, ce qu’il n’aura pas pu faire, attendu la perte de ses mâts qui l’aura retardé beaucoup. Et
puis le mauvais temps, ce qu’il n’aura pas pu faire, attendu la perte de ses mâts qui l’aura retardé beaucoup. Et cette di
temps, ce qu’il n’aura pas pu faire, attendu la perte de ses mâts qui l’ aura retardé beaucoup. Et cette diligence que nous
cette diligence que nous avons faite depuis notre séparation du reste de l’escadre est assurément la raison qui nous a fai
te diligence que nous avons faite depuis notre séparation du reste de l’ escadre est assurément la raison qui nous a fait a
ns faite depuis notre séparation du reste de l’escadre est assurément la raison qui nous a fait arriver ici le premier ; e
iver ici le premier ; et c’est celle-là même qui nous a fait devancer les autres navires tout aussi bien que le Gaillard, c
même qui nous a fait devancer les autres navires tout aussi bien que le Gaillard, car je vous avoue que je ne puis me met
bien que le Gaillard, car je vous avoue que je ne puis me mettre dans la tête qu’il soit arrivé aucun malheur au Gaillard
e mettre dans la tête qu’il soit arrivé aucun malheur au Gaillard qui l’ ait fait périr. La perte en serait assurément très
ête qu’il soit arrivé aucun malheur au Gaillard qui l’ait fait périr. La perte en serait assurément très cruelle, non seul
périr. La perte en serait assurément très cruelle, non seulement pour les richesses qu’il rapporte, mais plus que tout le r
, non seulement pour les richesses qu’il rapporte, mais plus que tout le reste pour les hommes, Monsieur du Quesne et les
t pour les richesses qu’il rapporte, mais plus que tout le reste pour les hommes, Monsieur du Quesne et les autres étant to
e, mais plus que tout le reste pour les hommes, Monsieur du Quesne et les autres étant tous de très honnêtes gens et de mér
le reste pour les hommes, Monsieur du Quesne et les autres étant tous de très honnêtes gens et de mérite distingué. Nous f
Monsieur du Quesne et les autres étant tous de très honnêtes gens et de mérite distingué. Nous faisons route à présent po
nnêtes gens et de mérite distingué. Nous faisons route à présent pour les îles de l’Amérique, et vraisemblablement nous tro
ns et de mérite distingué. Nous faisons route à présent pour les îles de l’Amérique, et vraisemblablement nous trouverons
et de mérite distingué. Nous faisons route à présent pour les îles de l’ Amérique, et vraisemblablement nous trouverons à q
Amérique, et vraisemblablement nous trouverons à qui parler avant que d’ être en terre française ; et si je puis dire mon s
sur ce qui me paraît ici, je m’aperçois qu’on commence à se repentir d’ avoir quitté le reste de l’escadre. Quoi qu’il en
paraît ici, je m’aperçois qu’on commence à se repentir d’avoir quitté le reste de l’escadre. Quoi qu’il en soit c’est une
i, je m’aperçois qu’on commence à se repentir d’avoir quitté le reste de l’escadre. Quoi qu’il en soit c’est une faute san
je m’aperçois qu’on commence à se repentir d’avoir quitté le reste de l’ escadre. Quoi qu’il en soit c’est une faute sans r
ertain que nous boirons tous au même gobelet, car notre capitaine est d’ humeur à se faire couler à fond ou à ramener le na
ar notre capitaine est d’humeur à se faire couler à fond ou à ramener le navire en France. Du mardi 8e. [mai] Toujou
t, nous allons parfaitement bien ; nos tortues et notre pourpier sont d’ un très grand secours et fort excellents. Du me
jeudi Xe. [mai] Toujours même chose. Du vendredi xie. [mai] La chaleur qu’il fait nous tue. Il nous est mort enc
re ce matin un matelot, et un canonnier qui mourut dimanche dernier à l’ Ascension. Toujours bon vent. Du samedi 12e. [m
mai] Toujours bon petit vent, nous ne sommes qu’à douze lieues Sud de la Ligne. Du lundi 14e. [mai] C’est cette n
] Toujours bon petit vent, nous ne sommes qu’à douze lieues Sud de la Ligne. Du lundi 14e. [mai] C’est cette nuit
undi 14e. [mai] C’est cette nuit grâce à Dieu que nous avons passé la Ligne pour la quatrième et dernière fois depuis n
e départ jusques à notre retour en France. Nous ne respirons plus que les îles de l’Amérique. Le vent est toujours bon, et
jusques à notre retour en France. Nous ne respirons plus que les îles de l’Amérique. Le vent est toujours bon, et nous éti
ques à notre retour en France. Nous ne respirons plus que les îles de l’ Amérique. Le vent est toujours bon, et nous étions
retour en France. Nous ne respirons plus que les îles de l’Amérique. Le vent est toujours bon, et nous étions à midi à qu
lieues Nord de la Ligne. Du mardi 15e. [mai] Chaleur excessive, le vent a fort calmé, mais nous avons toujours un pe
is nous avons toujours un peu avancé : nous étions à midi à 35 lieues de la Ligne vers Paris. Du mercredi 16e. [mai]
nous avons toujours un peu avancé : nous étions à midi à 35 lieues de la Ligne vers Paris. Du mercredi 16e. [mai] To
rons être aux Iles dans quinze jours. Il fait extrêmement chaud, mais l’ espérance de respirer bientôt notre air natal nous
x Iles dans quinze jours. Il fait extrêmement chaud, mais l’espérance de respirer bientôt notre air natal nous donne des f
rdi 22. [mai] Toujours de même. Du mercredi 23e. [mai] Point de changement, pluie, calme et vent par intervalle.
gement, pluie, calme et vent par intervalle. Du jeudi 24. [mai] Le vent s’est renforcé et nous allons bien. Du ve
oujours bon vent et beau temps. Il nous est encore mort cette nuit un de nos matelots. Du dimanche 27. [mai] Toujour
ai] Toujours bon vent. Nous avons vu ce soir toute nuit [sic] vers les huit à neuf heures un feu, et entendu tirer un co
it [sic] vers les huit à neuf heures un feu, et entendu tirer un coup de canon. Ce sont apparemment des navires qui vienne
état seul avec beaucoup de malades, chargé et sale comme nous sommes d’ aller affronter plusieurs navires dont nous ignoro
me nous sommes d’aller affronter plusieurs navires dont nous ignorons la force, nous poursuivons notre route. Du mardi
route. Du mardi 29e. [mai] Toujours bon vent ; nous sommes par la latitude de La Martinique, nous cinglons dessus.
u mardi 29e. [mai] Toujours bon vent ; nous sommes par la latitude de La Martinique, nous cinglons dessus. Le ministre
ardi 29e. [mai] Toujours bon vent ; nous sommes par la latitude de La Martinique, nous cinglons dessus. Le ministre hol
; nous sommes par la latitude de La Martinique, nous cinglons dessus. Le ministre hollandais, ou ser prédicant comme ils l
s cinglons dessus. Le ministre hollandais, ou ser prédicant comme ils l’ appellent que nous avions ici il y a près d’un an
u ser prédicant comme ils l’appellent que nous avions ici il y a près d’ un an et un Lascaris ou esclave qui nous venaient
ci il y a près d’un an et un Lascaris ou esclave qui nous venaient de la flûte prise à Ceylon, sont allés cette après-midi
nous venaient de la flûte prise à Ceylon, sont allés cette après-midi de compagnie à l’autre monde, l’un hérétique, l’autr
n vent. Toujours bon vent et cargué cette nuit nous faisant proche de La Martinique. Du dimanche 3e. [juin] Toujours
, on se fait à terre. Du lundi 4e. [juin] Nous avons vu terre à la pointe du jour, et c’est celle de La Martinique.
4e. [juin] Nous avons vu terre à la pointe du jour, et c’est celle de La Martinique. Nous l’avons côtoyée toute la jour
[juin] Nous avons vu terre à la pointe du jour, et c’est celle de La Martinique. Nous l’avons côtoyée toute la journée
s vu terre à la pointe du jour, et c’est celle de La Martinique. Nous l’ avons côtoyée toute la journée, et nous avons moui
du jour, et c’est celle de La Martinique. Nous l’avons côtoyée toute la journée, et nous avons mouillé bien avant dans la
avons côtoyée toute la journée, et nous avons mouillé bien avant dans la nuit devant le Fort-Royal par un beau clair de lu
oute la journée, et nous avons mouillé bien avant dans la nuit devant le Fort-Royal par un beau clair de lune. Monsieur de
le Fort-Royal par un beau clair de lune. Monsieur de Porrières vient d’ aller au fort. Du mardi 5e. [juin] Nous nous
rt. Du mardi 5e. [juin] Nous nous sommes encore plus rapprochés de terre que nous n’étions. Je vais au fort Saint-Pi
s d’ici où sont Monsieur le Général et Monsieur l’Intendant. Monsieur le général est Monsieur le marquis d’Eragny, le même
le Général et Monsieur l’Intendant. Monsieur le général est Monsieur le marquis d’Eragny, le même que le Roi avait destin
et Monsieur l’Intendant. Monsieur le général est Monsieur le marquis d’ Eragny, le même que le Roi avait destiné pour capi
ur l’Intendant. Monsieur le général est Monsieur le marquis d’Eragny, le même que le Roi avait destiné pour capitaine des
nt. Monsieur le général est Monsieur le marquis d’Eragny, le même que le Roi avait destiné pour capitaine des Gardes du Co
oi de Siam et pour général des troupes françaises dans ce royaume. Je l’ ai vu à Lorient prêt à s’embarquer, mais les nouve
çaises dans ce royaume. Je l’ai vu à Lorient prêt à s’embarquer, mais les nouvelles certaines de la mort du Roi de Siam et
Je l’ai vu à Lorient prêt à s’embarquer, mais les nouvelles certaines de la mort du Roi de Siam et des révolutions arrivée
l’ai vu à Lorient prêt à s’embarquer, mais les nouvelles certaines de la mort du Roi de Siam et des révolutions arrivées d
de la mort du Roi de Siam et des révolutions arrivées dans ce royaume l’ ayant rappelé à Paris, le Roi l’a envoyé ici génér
et des révolutions arrivées dans ce royaume l’ayant rappelé à Paris, le Roi l’a envoyé ici général des Iles à la place de
révolutions arrivées dans ce royaume l’ayant rappelé à Paris, le Roi l’ a envoyé ici général des Iles à la place de Monsie
Paris, le Roi l’a envoyé ici général des Iles à la place de Monsieur le comte de Blénac qui y a été fort longtemps, et qu
e Roi l’a envoyé ici général des Iles à la place de Monsieur le comte de Blénac qui y a été fort longtemps, et qui a deman
té fort longtemps, et qui a demandé au Roi son congé pour passer dans le repos le reste de ses jours étant à ce qu’on dit
ongtemps, et qui a demandé au Roi son congé pour passer dans le repos le reste de ses jours étant à ce qu’on dit dans un â
et qui a demandé au Roi son congé pour passer dans le repos le reste de ses jours étant à ce qu’on dit dans un âge fort a
ans un âge fort avancé. Il a laissé ici une réputation très glorieuse d’ être aussi bon guerrier et bon justicier, que bon
une vénération particulière. Monsieur d’Eragny qui lui a succédé dans le généralat, a déjà la réputation d’aimer la justic
ulière. Monsieur d’Eragny qui lui a succédé dans le généralat, a déjà la réputation d’aimer la justice et le peuple confié
ur d’Eragny qui lui a succédé dans le généralat, a déjà la réputation d’ aimer la justice et le peuple confié à son gouvern
gny qui lui a succédé dans le généralat, a déjà la réputation d’aimer la justice et le peuple confié à son gouvernement, c
succédé dans le généralat, a déjà la réputation d’aimer la justice et le peuple confié à son gouvernement, c’est déjà beau
Pour guerrier il a été capitaine aux gardes et on n’en voit point que de fort braves dans cet illustre corps. Il a toujour
et il n’a pas tenu à lui qu’il n’ait fait voir ce qu’il sait faire : la force et les moyens lui ont Juillet 1691
as tenu à lui qu’il n’ait fait voir ce qu’il sait faire : la force et les moyens lui ont Juillet 1691 Du mardi 3e.
e. [juillet] Quand j’aurais voulu vous écrire jour par jour, je ne l’ aurais pas pu, non seulement à cause de l’occupati
écrire jour par jour, je ne l’aurais pas pu, non seulement à cause de l’ occupation que j’avais, mais aussi parce que j’ai
santé à une grande faiblesse près. Nous sommes arrivés au Fort-Royal le 4e du mois passé, et les cinq autres vaisseaux de
lesse près. Nous sommes arrivés au Fort-Royal le 4e du mois passé, et les cinq autres vaisseaux de notre escadre des Indes
rivés au Fort-Royal le 4e du mois passé, et les cinq autres vaisseaux de notre escadre des Indes arrivèrent au Fort Saint-
aisseaux de notre escadre des Indes arrivèrent au Fort Saint-Pierre à la même île de La Martinique le 8e du même mois, qua
Indes arrivèrent au Fort Saint-Pierre à la même île de La Martinique le 8e du même mois, quatre jours après nous. Ils s’é
même mois, quatre jours après nous. Ils s’étaient tous rejoints vers le cap de Bonne-Espérance et sont venus jusques ici
ous rejoints vers le cap de Bonne-Espérance et sont venus jusques ici de compagnie. Il faut être ce que nous sommes les un
sont venus jusques ici de compagnie. Il faut être ce que nous sommes les uns aux autres pour bien comprendre la joie que n
faut être ce que nous sommes les uns aux autres pour bien comprendre la joie que nous avons tous de nous être enfin rasse
s les uns aux autres pour bien comprendre la joie que nous avons tous de nous être enfin rassemblés. Ils ont passé à l’île
ie que nous avons tous de nous être enfin rassemblés. Ils ont passé à l’ île de l’Ascension le lendemain que nous en partîm
s de nous être enfin rassemblés. Ils ont passé à l’île de l’Ascension le lendemain que nous en partîmes ; ils ont trouvé à
ont trouvé à leur atterrage une flotte anglaise, et c’est apparemment la même dont le commandant tira un coup de canon et
leur atterrage une flotte anglaise, et c’est apparemment la même dont le commandant tira un coup de canon et dont nous vîm
nglaise, et c’est apparemment la même dont le commandant tira un coup de canon et dont nous vîmes le feu le lundi vingt-hu
t la même dont le commandant tira un coup de canon et dont nous vîmes le feu le lundi vingt-huit de mai dernier la nuit. I
me dont le commandant tira un coup de canon et dont nous vîmes le feu le lundi vingt-huit de mai dernier la nuit. Il y a e
t tira un coup de canon et dont nous vîmes le feu le lundi vingt-huit de mai dernier la nuit. Il y a eu quelque difficulté
de canon et dont nous vîmes le feu le lundi vingt-huit de mai dernier la nuit. Il y a eu quelque difficulté au Fort Saint-
rnier la nuit. Il y a eu quelque difficulté au Fort Saint-Pierre pour la flamme. Monsieur le chevalier d’Herbouville capit
a eu quelque difficulté au Fort Saint-Pierre pour la flamme. Monsieur le chevalier d’Herbouville capitaine de vaisseau du
difficulté au Fort Saint-Pierre pour la flamme. Monsieur le chevalier d’ Herbouville capitaine de vaisseau du Roi qui comma
-Pierre pour la flamme. Monsieur le chevalier d’Herbouville capitaine de vaisseau du Roi qui commande le Mignon, voyant ve
le chevalier d’Herbouville capitaine de vaisseau du Roi qui commande le Mignon, voyant venir dans la rade où il était mou
apitaine de vaisseau du Roi qui commande le Mignon, voyant venir dans la rade où il était mouillé cinq navires qu’il ne co
l était mouillé cinq navires qu’il ne connaissait pas dont un portait la flamme, fit tirer un coup de canon à balle. Monsi
qu’il ne connaissait pas dont un portait la flamme, fit tirer un coup de canon à balle. Monsieur du Quesne envoya son cano
onsieur du Quesne envoya son canot qui déclina son nom, et comme chef d’ escadre et capitaine plus ancien il l’a emporté et
déclina son nom, et comme chef d’escadre et capitaine plus ancien il l’ a emporté et c’est lui qui a eu ici les honneurs d
dre et capitaine plus ancien il l’a emporté et c’est lui qui a eu ici les honneurs du commandement. Nous avons parti de dev
c’est lui qui a eu ici les honneurs du commandement. Nous avons parti de devant le Fort-Royal le 20e du dernier, et avons
qui a eu ici les honneurs du commandement. Nous avons parti de devant le Fort-Royal le 20e du dernier, et avons rejoint le
es honneurs du commandement. Nous avons parti de devant le Fort-Royal le 20e du dernier, et avons rejoint le même jour sur
ons parti de devant le Fort-Royal le 20e du dernier, et avons rejoint le même jour sur les deux heures après midi les autr
nt le Fort-Royal le 20e du dernier, et avons rejoint le même jour sur les deux heures après midi les autres vaisseaux venan
dernier, et avons rejoint le même jour sur les deux heures après midi les autres vaisseaux venant des Indes, tous mouillés
près midi les autres vaisseaux venant des Indes, tous mouillés devant le Fort Saint-Pierre. Les Iles de l’Amérique ou les
aisseaux venant des Indes, tous mouillés devant le Fort Saint-Pierre. Les Iles de l’Amérique ou les Antilles sont si connue
venant des Indes, tous mouillés devant le Fort Saint-Pierre. Les Iles de l’Amérique ou les Antilles sont si connues et on
ant des Indes, tous mouillés devant le Fort Saint-Pierre. Les Iles de l’ Amérique ou les Antilles sont si connues et on en
tous mouillés devant le Fort Saint-Pierre. Les Iles de l’Amérique ou les Antilles sont si connues et on en a tant fait de
es de l’Amérique ou les Antilles sont si connues et on en a tant fait de relations que n’ayant rien de nouveau à vous en d
es sont si connues et on en a tant fait de relations que n’ayant rien de nouveau à vous en dire je ne vous en parlerai poi
uveau à vous en dire je ne vous en parlerai point du tout si ce n’est de ce qui leur est arrivé depuis la guerre. Les Angl
n parlerai point du tout si ce n’est de ce qui leur est arrivé depuis la guerre. Les Anglais ont fait ici des ravages inou
point du tout si ce n’est de ce qui leur est arrivé depuis la guerre. Les Anglais ont fait ici des ravages inouïs. La plus
arrivé depuis la guerre. Les Anglais ont fait ici des ravages inouïs. La plus belle et la plus florissante des îles frança
guerre. Les Anglais ont fait ici des ravages inouïs. La plus belle et la plus florissante des îles françaises qui est Sain
es qui est Saint-Christophle a été prise et pillée, et toute ruinée ; les habitants dispersés de côté et d’autre, et on dit
phle a été prise et pillée, et toute ruinée ; les habitants dispersés de côté et d’autre, et on dit ici que c’est en parti
prise et pillée, et toute ruinée ; les habitants dispersés de côté et d’ autre, et on dit ici que c’est en partie par leur
ur faute, et que s’ils s’étaient défendus comme ils ont fait du temps de Monsieur de La Barre, lorsqu’ils avaient pour gou
Barre, lorsqu’ils avaient pour gouverneur Monsieur de Saint-Laurent, les Anglais n’y auraient encore gagné que des coups,
aurent, les Anglais n’y auraient encore gagné que des coups, mais que la discorde qui était entre eux a donné moyen aux en
s, mais que la discorde qui était entre eux a donné moyen aux ennemis de s’en rendre les maîtres, parce que les sucriers q
discorde qui était entre eux a donné moyen aux ennemis de s’en rendre les maîtres, parce que les sucriers qui tiraient tout
e eux a donné moyen aux ennemis de s’en rendre les maîtres, parce que les sucriers qui tiraient tout le profit et le gain d
de s’en rendre les maîtres, parce que les sucriers qui tiraient tout le profit et le gain de l’île traitaient avec tant d
re les maîtres, parce que les sucriers qui tiraient tout le profit et le gain de l’île traitaient avec tant de dureté les
aîtres, parce que les sucriers qui tiraient tout le profit et le gain de l’île traitaient avec tant de dureté les gens qui
res, parce que les sucriers qui tiraient tout le profit et le gain de l’ île traitaient avec tant de dureté les gens qui dé
ent tout le profit et le gain de l’île traitaient avec tant de dureté les gens qui dépendaient d’eux que cela leur a ôté to
gain de l’île traitaient avec tant de dureté les gens qui dépendaient d’ eux que cela leur a ôté toute volonté de se défend
reté les gens qui dépendaient d’eux que cela leur a ôté toute volonté de se défendre. Vous croirez de ceci ce qu’il vous p
d’eux que cela leur a ôté toute volonté de se défendre. Vous croirez de ceci ce qu’il vous plaira, mais je crois qu’on pe
ci ce qu’il vous plaira, mais je crois qu’on peut dire là-dessus avec le proverbe que le malheureux a toujours tort. Les A
plaira, mais je crois qu’on peut dire là-dessus avec le proverbe que le malheureux a toujours tort. Les Anglais ne peuven
ut dire là-dessus avec le proverbe que le malheureux a toujours tort. Les Anglais ne peuvent pourtant pas s’établir tranqui
euvent pourtant pas s’établir tranquillement dans cette île parce que les noirs plus fidèles à leurs maîtres que les França
t dans cette île parce que les noirs plus fidèles à leurs maîtres que les Français mêmes les harassent perpétuellement et e
rce que les noirs plus fidèles à leurs maîtres que les Français mêmes les harassent perpétuellement et en assomment autant
harassent perpétuellement et en assomment autant qu’ils en trouvent. La fidélité de ces noirs est très considérable : ils
erpétuellement et en assomment autant qu’ils en trouvent. La fidélité de ces noirs est très considérable : ils ne veulent
de ces noirs est très considérable : ils ne veulent point reconnaître les Anglais, ils font plus, ils s’embarquent avec joi
ques qui y vont et qui leur font voir un pavillon blanc, et cela dans l’ espérance de venir retrouver leurs anciens maîtres
ont et qui leur font voir un pavillon blanc, et cela dans l’espérance de venir retrouver leurs anciens maîtres comme on le
la dans l’espérance de venir retrouver leurs anciens maîtres comme on le leur promet. Des barques de marchands qui y ont é
retrouver leurs anciens maîtres comme on le leur promet. Des barques de marchands qui y ont été en ont tiré un très grand
ues de marchands qui y ont été en ont tiré un très grand nombre, sous la parole qu’ils leur donnaient de les amener à La M
n ont tiré un très grand nombre, sous la parole qu’ils leur donnaient de les amener à La Martinique ou ailleurs où les Fra
nt tiré un très grand nombre, sous la parole qu’ils leur donnaient de les amener à La Martinique ou ailleurs où les Françai
ès grand nombre, sous la parole qu’ils leur donnaient de les amener à La Martinique ou ailleurs où les Français de cette î
le qu’ils leur donnaient de les amener à La Martinique ou ailleurs où les Français de cette île se sont retirés. Mais ces s
r donnaient de les amener à La Martinique ou ailleurs où les Français de cette île se sont retirés. Mais ces scélérats par
et leurs maîtres légitimes ont en même temps perdu et leurs noirs et l’ espérance de les retrouver jamais. Ces habitants d
îtres légitimes ont en même temps perdu et leurs noirs et l’espérance de les retrouver jamais. Ces habitants de Saint-Chri
es légitimes ont en même temps perdu et leurs noirs et l’espérance de les retrouver jamais. Ces habitants de Saint-Christop
et leurs noirs et l’espérance de les retrouver jamais. Ces habitants de Saint-Christophle sont encore bien plus mal trait
leur appartenaient et qui y avaient été amenés par ces marchands, ils les ont redemandés mais inutilement : les autres prét
é amenés par ces marchands, ils les ont redemandés mais inutilement : les autres prétendent que ce soit une prise justement
ent : les autres prétendent que ce soit une prise justement faite sur les ennemis, et ces mêmes maîtres sont obligés d’ache
se justement faite sur les ennemis, et ces mêmes maîtres sont obligés d’ acheter des mains de leurs compatriotes un bien qu
ur les ennemis, et ces mêmes maîtres sont obligés d’acheter des mains de leurs compatriotes un bien qui leur appartient lé
itimement. Ainsi on peut dire que leur malheur enrichit non seulement les ennemis de l’Etat, mais aussi des gens qui loin d
insi on peut dire que leur malheur enrichit non seulement les ennemis de l’Etat, mais aussi des gens qui loin d’en profite
i on peut dire que leur malheur enrichit non seulement les ennemis de l’ Etat, mais aussi des gens qui loin d’en profiter d
hit non seulement les ennemis de l’Etat, mais aussi des gens qui loin d’ en profiter devraient leur aider de tout leur pouv
Etat, mais aussi des gens qui loin d’en profiter devraient leur aider de tout leur pouvoir à se rétablir. Monsieur d’Eragn
out leur pouvoir à se rétablir. Monsieur d’Eragny ayant enfin eu avis d’ un commerce si infâme s’y est enfin opposé, et si
enfin eu avis d’un commerce si infâme s’y est enfin opposé, et si on le continue ce n’est plus de sa connaissance. Les An
ce si infâme s’y est enfin opposé, et si on le continue ce n’est plus de sa connaissance. Les Anglais ont encore pris sur
enfin opposé, et si on le continue ce n’est plus de sa connaissance. Les Anglais ont encore pris sur nous les îles de Sain
e n’est plus de sa connaissance. Les Anglais ont encore pris sur nous les îles de Saint-Martin, Saint-Eustache et Marie-Gal
lus de sa connaissance. Les Anglais ont encore pris sur nous les îles de Saint-Martin, Saint-Eustache et Marie-Galante, da
Saint-Eustache et Marie-Galante, dans la dernière desquelles, contre le droit de la guerre, ils ont pendu beaucoup de Fra
stache et Marie-Galante, dans la dernière desquelles, contre le droit de la guerre, ils ont pendu beaucoup de Français. Il
che et Marie-Galante, dans la dernière desquelles, contre le droit de la guerre, ils ont pendu beaucoup de Français. Ils o
oit de la guerre, ils ont pendu beaucoup de Français. Ils ont assiégé la Gadelouppe (sic) et l’ont presque toute ruinée, m
nt pendu beaucoup de Français. Ils ont assiégé la Gadelouppe (sic) et l’ ont presque toute ruinée, mais cette île ayant été
isseaux, savoir quatre du Roi et quatre marchands armés en guerre par les habitants de La Martinique, ils ont levé le siège
r quatre du Roi et quatre marchands armés en guerre par les habitants de La Martinique, ils ont levé le siège, quoiqu’ils
uatre du Roi et quatre marchands armés en guerre par les habitants de La Martinique, ils ont levé le siège, quoiqu’ils fus
ands armés en guerre par les habitants de La Martinique, ils ont levé le siège, quoiqu’ils fussent quatorze navires de gue
artinique, ils ont levé le siège, quoiqu’ils fussent quatorze navires de guerre. C’est dommage de la perte de Saint-Christ
e siège, quoiqu’ils fussent quatorze navires de guerre. C’est dommage de la perte de Saint-Christophle, c’était celle de t
iège, quoiqu’ils fussent quatorze navires de guerre. C’est dommage de la perte de Saint-Christophle, c’était celle de tout
iqu’ils fussent quatorze navires de guerre. C’est dommage de la perte de Saint-Christophle, c’était celle de toutes les îl
guerre. C’est dommage de la perte de Saint-Christophle, c’était celle de toutes les îles qui faisait le plus beau sucre et
est dommage de la perte de Saint-Christophle, c’était celle de toutes les îles qui faisait le plus beau sucre et le meilleu
te de Saint-Christophle, c’était celle de toutes les îles qui faisait le plus beau sucre et le meilleur, et où il y avait
e, c’était celle de toutes les îles qui faisait le plus beau sucre et le meilleur, et où il y avait les établissements les
îles qui faisait le plus beau sucre et le meilleur, et où il y avait les établissements les plus considérables. Les habita
e plus beau sucre et le meilleur, et où il y avait les établissements les plus considérables. Les habitants ne s’en relèver
meilleur, et où il y avait les établissements les plus considérables. Les habitants ne s’en relèveront jamais, car, quand b
jamais, car, quand bien même on leur rendrait leurs terres comme ils l’ espèrent à la paix, la guerre ne pouvant pas être
quand bien même on leur rendrait leurs terres comme ils l’espèrent à la paix, la guerre ne pouvant pas être immortelle, l
en même on leur rendrait leurs terres comme ils l’espèrent à la paix, la guerre ne pouvant pas être immortelle, leur rendr
lle, leur rendra-t-on leurs maisons bien meublées garnies comme elles l’ étaient ? leurs sucreries en état de service ? et
bien meublées garnies comme elles l’étaient ? leurs sucreries en état de service ? et leurs noirs qu’ils ont perdus ? Ce s
ont perdus ? Ce sera encore pour eux un nouvel établissement à faire. Les habitants de La Martinique n’espèrent pas un plus
e sera encore pour eux un nouvel établissement à faire. Les habitants de La Martinique n’espèrent pas un plus heureux sort
era encore pour eux un nouvel établissement à faire. Les habitants de La Martinique n’espèrent pas un plus heureux sort qu
un plus heureux sort qu’eux, mais ils ont un refuge que n’ont pas eu les autres, c’est que cette île-ci est toute couverte
ue n’ont pas eu les autres, c’est que cette île-ci est toute couverte de bois et de montagnes où ils espèrent se retirer e
s eu les autres, c’est que cette île-ci est toute couverte de bois et de montagnes où ils espèrent se retirer en cas qu’il
retirer en cas qu’ils ne se puissent pas défendre, étant tous résolus de se faire plutôt hacher en pièces que de tomber vi
défendre, étant tous résolus de se faire plutôt hacher en pièces que de tomber vifs entre les mains d’ennemis si cruels.
résolus de se faire plutôt hacher en pièces que de tomber vifs entre les mains d’ennemis si cruels. Il semble même que leu
e se faire plutôt hacher en pièces que de tomber vifs entre les mains d’ ennemis si cruels. Il semble même que leur crainte
leur crainte ait un fondement légitime parce qu’ils ont trois sortes d’ ennemis domestiques, qui sont les noirs des sucrie
égitime parce qu’ils ont trois sortes d’ennemis domestiques, qui sont les noirs des sucriers qui n’étant pas bien traités n
noirs des sucriers qui n’étant pas bien traités ne se soucient point de changer de maîtres, plusieurs nouveaux convertis
sucriers qui n’étant pas bien traités ne se soucient point de changer de maîtres, plusieurs nouveaux convertis et des Angl
des Anglais habitués lesquels ayant toujours entretenu commerce avec les Anglais malgré les défenses, continuent encore à
és lesquels ayant toujours entretenu commerce avec les Anglais malgré les défenses, continuent encore à présent à leur fair
fenses, continuent encore à présent à leur faire savoir des nouvelles de tout ce qui se passe, sans qu’on ait encore jusqu
ans qu’on ait encore jusques ici pu découvrir ceux qui sont coupables d’ une pareille trahison, et cela parce que de terre
ir ceux qui sont coupables d’une pareille trahison, et cela parce que de terre à terre et de pointe en pointe il n’y a pas
pables d’une pareille trahison, et cela parce que de terre à terre et de pointe en pointe il n’y a pas plus de sept lieues
a parce que de terre à terre et de pointe en pointe il n’y a pas plus de sept lieues d’une île à l’autre, et que des canot
terre à terre et de pointe en pointe il n’y a pas plus de sept lieues d’ une île à l’autre, et que des canots en font facil
sept lieues d’une île à l’autre, et que des canots en font facilement le trajet. Il avait été résolu dans le conseil que l
que des canots en font facilement le trajet. Il avait été résolu dans le conseil que les six navires des Indes et trois na
en font facilement le trajet. Il avait été résolu dans le conseil que les six navires des Indes et trois navires de guerre
résolu dans le conseil que les six navires des Indes et trois navires de guerre qui sont ici iraient trouver les Anglais o
res des Indes et trois navires de guerre qui sont ici iraient trouver les Anglais où ils sont. On dit que c’est à Nièves à
ouver les Anglais où ils sont. On dit que c’est à Nièves à six lieues de Saint-Christophle. Il est impossible de comprendr
e c’est à Nièves à six lieues de Saint-Christophle. Il est impossible de comprendre la joie qu’en avaient les habitants et
es à six lieues de Saint-Christophle. Il est impossible de comprendre la joie qu’en avaient les habitants et surtout les r
nt-Christophle. Il est impossible de comprendre la joie qu’en avaient les habitants et surtout les réfugiés de Saint-Christ
possible de comprendre la joie qu’en avaient les habitants et surtout les réfugiés de Saint-Christophle. Chacun voulait êtr
omprendre la joie qu’en avaient les habitants et surtout les réfugiés de Saint-Christophle. Chacun voulait être du détache
qui devait venir avec nous ; ils espéraient se venger des Anglais et les ruiner de fond en comble. Mais leur espérance a é
venir avec nous ; ils espéraient se venger des Anglais et les ruiner de fond en comble. Mais leur espérance a été vaine,
pérance a été vaine, et n’a servi qu’à faire voir leur émulation pour la gloire et la vengeance. Une résolution prise depu
vaine, et n’a servi qu’à faire voir leur émulation pour la gloire et la vengeance. Une résolution prise depuis a cassé la
. Une résolution prise depuis a cassé la première. Je n’en sais point la raison, si ce n’est que nos navires sont trop mal
, si ce n’est que nos navires sont trop maltraités pour se jeter dans le feu de gaieté de cœur, qu’ils sont trop sales par
n’est que nos navires sont trop maltraités pour se jeter dans le feu de gaieté de cœur, qu’ils sont trop sales par-dessou
nos navires sont trop maltraités pour se jeter dans le feu de gaieté de cœur, qu’ils sont trop sales par-dessous pour all
eu de gaieté de cœur, qu’ils sont trop sales par-dessous pour aller à la voile aussi bien que les ennemis, et qu’ils sont
’ils sont trop sales par-dessous pour aller à la voile aussi bien que les ennemis, et qu’ils sont trop chargés pour se serv
que les ennemis, et qu’ils sont trop chargés pour se servir librement de leur batterie de bas, et que si on avait voulu le
et qu’ils sont trop chargés pour se servir librement de leur batterie de bas, et que si on avait voulu les décharger il y
se servir librement de leur batterie de bas, et que si on avait voulu les décharger il y aurait eu une perte de salpêtre tr
bas, et que si on avait voulu les décharger il y aurait eu une perte de salpêtre très considérable, outre la longueur du
charger il y aurait eu une perte de salpêtre très considérable, outre la longueur du temps qu’il aurait fallu employer tan
érable, outre la longueur du temps qu’il aurait fallu employer tant à la décharge qu’à la recharge. Pour du monde, nous en
longueur du temps qu’il aurait fallu employer tant à la décharge qu’à la recharge. Pour du monde, nous en eussions pris ic
ien résolus et bons soldats. Tant qu’on a espéré que nous irions voir les Anglais tout le monde nous faisait bonne mine, ma
Anglais tout le monde nous faisait bonne mine, mais sitôt qu’on a su le contraire chacun s’est plaint que nous n’étions v
su le contraire chacun s’est plaint que nous n’étions venus que pour les affamer sans leur rendre aucun service (effective
ervice (effectivement nous avons pris beaucoup de leurs vivres) ; que les Anglais sachant que nous étions venus ici sans al
s sachant que nous étions venus ici sans aller à eux se mettront dans la tête qu’on les craignait, et en deviendront plus
nous étions venus ici sans aller à eux se mettront dans la tête qu’on les craignait, et en deviendront plus insolents et pl
en deviendront plus insolents et plus cruels ; que nous abandonnions les Iles à une perte certaine, et qu’enfin ils prévoy
nfin ils prévoyaient qu’ils seraient réduits en peu de temps à courir les bois comme les bêtes pour sauver leurs vies, ne c
aient qu’ils seraient réduits en peu de temps à courir les bois comme les bêtes pour sauver leurs vies, ne comptant le rest
à courir les bois comme les bêtes pour sauver leurs vies, ne comptant le reste pour rien. On m’a fait remarquer à La Marti
r leurs vies, ne comptant le reste pour rien. On m’a fait remarquer à La Martinique une chose assez particulière, c’est qu
arquer à La Martinique une chose assez particulière, c’est que toutes les femmes et les filles qui sont revenues de Saint-C
rtinique une chose assez particulière, c’est que toutes les femmes et les filles qui sont revenues de Saint-Christophe et q
iculière, c’est que toutes les femmes et les filles qui sont revenues de Saint-Christophe et qui en sont créoles ou native
nues de Saint-Christophe et qui en sont créoles ou natives ont toutes les dents belles et bien blanches, et que toutes cell
es ont toutes les dents belles et bien blanches, et que toutes celles de La Martinique ont la bouche gâtée par des dents q
ont toutes les dents belles et bien blanches, et que toutes celles de La Martinique ont la bouche gâtée par des dents qui
ts belles et bien blanches, et que toutes celles de La Martinique ont la bouche gâtée par des dents qui leur manquent. Les
de La Martinique ont la bouche gâtée par des dents qui leur manquent. Les Caraÿbes sont les sauvages ou les anciens habitan
nt la bouche gâtée par des dents qui leur manquent. Les Caraÿbes sont les sauvages ou les anciens habitants du pays. Ils vo
ée par des dents qui leur manquent. Les Caraÿbes sont les sauvages ou les anciens habitants du pays. Ils vont tout nus exce
habitants du pays. Ils vont tout nus excepté un brayer qui leur cache les parties comme aux Noirs des Indes. Ils ne sont pa
mais rouges, bien faits et charnus. Il n’y en a plus qu’une famille à La Martinique, les autres sont retirés à la Dominiqu
en faits et charnus. Il n’y en a plus qu’une famille à La Martinique, les autres sont retirés à la Dominique et autres îles
y en a plus qu’une famille à La Martinique, les autres sont retirés à la Dominique et autres îles inhabitées. Ils ont guer
Dominique et autres îles inhabitées. Ils ont guerre perpétuelle avec les Anglais et les mangent. Il n’y a pas longtemps qu
utres îles inhabitées. Ils ont guerre perpétuelle avec les Anglais et les mangent. Il n’y a pas longtemps qu’un de leurs ca
étuelle avec les Anglais et les mangent. Il n’y a pas longtemps qu’un de leurs canots qui avait été à Monsarrat appartenan
Monsarrat appartenant aux Anglais, en avait amené une petite Anglaise de sept à huit ans qu’ils avaient prise et qu’ils de
ils destinaient pour en faire un festin. Monsieur Du Casse, capitaine de vaisseau du Roi qui était à La Martinique lorsque
n festin. Monsieur Du Casse, capitaine de vaisseau du Roi qui était à La Martinique lorsque ce même canot y arriva et qui
même canot y arriva et qui y est encore, en eut avis et fit en sorte de retirer cet enfant de leurs mains pour de l’eau-d
t qui y est encore, en eut avis et fit en sorte de retirer cet enfant de leurs mains pour de l’eau-de-vie et d’autres denr
en eut avis et fit en sorte de retirer cet enfant de leurs mains pour de l’eau-de-vie et d’autres denrées, et ainsi lui sa
eut avis et fit en sorte de retirer cet enfant de leurs mains pour de l’ eau-de-vie et d’autres denrées, et ainsi lui sauva
rs mains pour de l’eau-de-vie et d’autres denrées, et ainsi lui sauva la vie. Cette petite fille est à La Martinique et je
d’autres denrées, et ainsi lui sauva la vie. Cette petite fille est à La Martinique et je l’ai vue. Ils font bien plus que
ainsi lui sauva la vie. Cette petite fille est à La Martinique et je l’ ai vue. Ils font bien plus que de manger les Angla
tite fille est à La Martinique et je l’ai vue. Ils font bien plus que de manger les Anglais, ils les distinguent au fleuré
est à La Martinique et je l’ai vue. Ils font bien plus que de manger les Anglais, ils les distinguent au fleuré de toute a
que et je l’ai vue. Ils font bien plus que de manger les Anglais, ils les distinguent au fleuré de toute autre nation. Ils
nt bien plus que de manger les Anglais, ils les distinguent au fleuré de toute autre nation. Ils nous mangeaient aussi aut
Ils nous mangeaient aussi autrefois, mais leur appétit s’est jeté sur les Anglais, qu’ils trouvent de meilleur goût que les
refois, mais leur appétit s’est jeté sur les Anglais, qu’ils trouvent de meilleur goût que les Français, qui sont salés, à
étit s’est jeté sur les Anglais, qu’ils trouvent de meilleur goût que les Français, qui sont salés, à ce qu’ils disent. Ils
is, qui sont salés, à ce qu’ils disent. Ils ont une joie inexprimable de ce que nous avons guerre avec leurs ennemis. Ces
e nous avons guerre avec leurs ennemis. Ces gens n’ont pour armes que la zaguaye ou flèche, et un coup de fusil les fait f
s gens n’ont pour armes que la zaguaye ou flèche, et un coup de fusil les fait fuir comme des étourneaux. Il est pourtant f
il les fait fuir comme des étourneaux. Il est pourtant fort difficile de se sauver de leurs mains quand ils sont piqués au
uir comme des étourneaux. Il est pourtant fort difficile de se sauver de leurs mains quand ils sont piqués au jeu parce qu
sauver de leurs mains quand ils sont piqués au jeu parce qu’ils font la guerre comme les sauvages du Canada, c’est-à-dire
mains quand ils sont piqués au jeu parce qu’ils font la guerre comme les sauvages du Canada, c’est-à-dire qu’ils restent d
re qu’ils restent des trois à quatre jours dans un buisson plutôt que de manquer leur coup. Je ne sais si ce pays-ci n’est
pas sain, mais je me suis aperçu qu’on ne s’y ruine pas à mourir dans les formes, car plus de vingt personnes de ma connais
suis aperçu qu’on ne s’y ruine pas à mourir dans les formes, car plus de vingt personnes de ma connaissance, officiers, ma
e s’y ruine pas à mourir dans les formes, car plus de vingt personnes de ma connaissance, officiers, matelots et autres, q
officiers, matelots et autres, qui semblaient avoir une santé capable d’ enterrer le genre humain, n’y ont été malades que
matelots et autres, qui semblaient avoir une santé capable d’enterrer le genre humain, n’y ont été malades que trois ou qu
u de dépense en remèdes. Nous sommes partis du Fort Saint-Pierre vers les dix heures du matin vingt-trois bâtiments de comp
Fort Saint-Pierre vers les dix heures du matin vingt-trois bâtiments de compagnie tant gros que petits. Il y en a huit de
ngt-trois bâtiments de compagnie tant gros que petits. Il y en a huit de guerre, qui sont les six des Indes, Monsieur le c
de compagnie tant gros que petits. Il y en a huit de guerre, qui sont les six des Indes, Monsieur le chevalier d’Herbouvill
etits. Il y en a huit de guerre, qui sont les six des Indes, Monsieur le chevalier d’Herbouville et un corsaire malouin no
n a huit de guerre, qui sont les six des Indes, Monsieur le chevalier d’ Herbouville et un corsaire malouin nommé Le Saint
des, Monsieur le chevalier d’Herbouville et un corsaire malouin nommé Le Saint Esprit commandé par le capitaine Lajona. Le
Herbouville et un corsaire malouin nommé Le Saint Esprit commandé par le capitaine Lajona. Les autres quinze sont des marc
saire malouin nommé Le Saint Esprit commandé par le capitaine Lajona. Les autres quinze sont des marchands qui viennent jus
il a fort bien fait ses affaires à croiser ici. Nous avons vu ce soir la Dominique et le vent a calmé. Voilà tout ce que j
ait ses affaires à croiser ici. Nous avons vu ce soir la Dominique et le vent a calmé. Voilà tout ce que je puis vous dire
ique et le vent a calmé. Voilà tout ce que je puis vous dire des îles de l’Amérique, et que tous les Français que j’y ai v
e et le vent a calmé. Voilà tout ce que je puis vous dire des îles de l’ Amérique, et que tous les Français que j’y ai vus,
ilà tout ce que je puis vous dire des îles de l’Amérique, et que tous les Français que j’y ai vus, créoles ou natifs de l’u
’Amérique, et que tous les Français que j’y ai vus, créoles ou natifs de l’un et de l’autre sexe, sont fort résolus et bra
et que tous les Français que j’y ai vus, créoles ou natifs de l’un et de l’autre sexe, sont fort résolus et braves, et d’u
ou natifs de l’un et de l’autre sexe, sont fort résolus et braves, et d’ un teint fort uni, et tous en général sont honnête
nt fort uni, et tous en général sont honnêtes ; et que suivant toutes les apparences les Anglais n’auront pas si bon marché
tous en général sont honnêtes ; et que suivant toutes les apparences les Anglais n’auront pas si bon marché de La Martiniq
suivant toutes les apparences les Anglais n’auront pas si bon marché de La Martinique si ils y viennent, qu’ils ont eu de
ivant toutes les apparences les Anglais n’auront pas si bon marché de La Martinique si ils y viennent, qu’ils ont eu de Sa
t pas si bon marché de La Martinique si ils y viennent, qu’ils ont eu de Saint-Christophle. Du mercredi 4e. [juillet]
hle. Du mercredi 4e. [juillet] Nous sommes toujours à la vue de La Dominique, nous voyons la Guadeloupe. Nous avons
uillet] Nous sommes toujours à la vue de La Dominique, nous voyons la Guadeloupe. Nous avons ce soir changé de bord. Il
de La Dominique, nous voyons la Guadeloupe. Nous avons ce soir changé de bord. Il a calmé toute la journée. Notre second p
ns la Guadeloupe. Nous avons ce soir changé de bord. Il a calmé toute la journée. Notre second pilote André Chavitteau est
avoir une santé parfaite. C’était un gros garçon vermeil, rougeaud et de joie, capable et savant, âgé de 28 ans au plus, h
t un gros garçon vermeil, rougeaud et de joie, capable et savant, âgé de 28 ans au plus, habile et bon matelot. Le Gaillar
oie, capable et savant, âgé de 28 ans au plus, habile et bon matelot. Le Gaillard et le Lion ont eu aussi des morts, que n
savant, âgé de 28 ans au plus, habile et bon matelot. Le Gaillard et le Lion ont eu aussi des morts, que nous avons vu je
Gaillard et le Lion ont eu aussi des morts, que nous avons vu jeter à la mer. J’en rejette la faute sur la limonade qui ne
nt eu aussi des morts, que nous avons vu jeter à la mer. J’en rejette la faute sur la limonade qui ne vaut rien du tout da
es morts, que nous avons vu jeter à la mer. J’en rejette la faute sur la limonade qui ne vaut rien du tout dans un pays ch
uvert car je n’aime ni douceur ni sucrerie. Monsr. Ranché, secrétaire de Monsieur Du Maïst de Goimpy intendant aux Iles, n
onsieur Du Maïst de Goimpy intendant aux Iles, nous avait avertis que les citrons, les oranges et la limonade ne valaient r
ïst de Goimpy intendant aux Iles, nous avait avertis que les citrons, les oranges et la limonade ne valaient rien pour la s
ntendant aux Iles, nous avait avertis que les citrons, les oranges et la limonade ne valaient rien pour la santé, tant pis
tis que les citrons, les oranges et la limonade ne valaient rien pour la santé, tant pis pour ceux qui en ont pris avec tr
ient rien pour la santé, tant pis pour ceux qui en ont pris avec trop d’ avidité. Du jeudi 5e. [juillet] Toujours cal
lade. Du dimanche 8e. [juillet] Bon vent. Nous avons passé sous le vent d’Antibe autre île anglaise. Il y avait un n
Du dimanche 8e. [juillet] Bon vent. Nous avons passé sous le vent d’ Antibe autre île anglaise. Il y avait un navire à
assé sous le vent d’Antibe autre île anglaise. Il y avait un navire à l’ ancre qui a mis au plus vite à la voile. L’Ecueil,
île anglaise. Il y avait un navire à l’ancre qui a mis au plus vite à la voile. L’Ecueil, le Lion et le Saint Esprit lui o
se. Il y avait un navire à l’ancre qui a mis au plus vite à la voile. L’ Ecueil, le Lion et le Saint Esprit lui ont donné c
vait un navire à l’ancre qui a mis au plus vite à la voile. L’Ecueil, le Lion et le Saint Esprit lui ont donné cache, il v
ire à l’ancre qui a mis au plus vite à la voile. L’Ecueil, le Lion et le Saint Esprit lui ont donné cache, il va mieux que
et] Nous sommes débouqués enfin, c’est-à-dire que nous sommes sous le vent des îles, et comme il n’y a plus rien à crai
e quèche qui vont aussi bien que nous. Monsieur d’Herbouville convoie les autres. Monsieur de Quistillic, capitaine du Drag
r de Quistillic, capitaine du Dragon, est fort mal ; notre chirurgien l’ a été voir. Du mardi 10e [juillet] Nous avon
l’a été voir. Du mardi 10e [juillet] Nous avons eu aujourd’hui le soleil qu’il était justement au-dessus de nous. N
Nous avons eu aujourd’hui le soleil qu’il était justement au-dessus de nous. Nous l’avons dépassé et s’il plaît à Dieu n
u aujourd’hui le soleil qu’il était justement au-dessus de nous. Nous l’ avons dépassé et s’il plaît à Dieu nous aurons bie
e nous. Nous l’avons dépassé et s’il plaît à Dieu nous aurons bientôt de la fraîcheur. Du mercredi xie , [juillet] L
ous. Nous l’avons dépassé et s’il plaît à Dieu nous aurons bientôt de la fraîcheur. Du mercredi xie , [juillet] Le T
ous aurons bientôt de la fraîcheur. Du mercredi xie , [juillet] Le Tropique du Cancer est aussi dépassé aujourd’hui
que du Cancer est aussi dépassé aujourd’hui et nous sommes enfin dans la zone tempérée. Mais le soleil est bien près de no
dépassé aujourd’hui et nous sommes enfin dans la zone tempérée. Mais le soleil est bien près de nous. Il nous est mort un
Nous allons toujours assez bien. Monsieur de Quistillic est mort. On l’ a jeté à la mer ce soir, et Monsieur d’Auberville
s toujours assez bien. Monsieur de Quistillic est mort. On l’a jeté à la mer ce soir, et Monsieur d’Auberville lieutenant
rt. On l’a jeté à la mer ce soir, et Monsieur d’Auberville lieutenant de Monsieur Du Quesne a été remplir sa place de capi
d’Auberville lieutenant de Monsieur Du Quesne a été remplir sa place de capitaine du Dragon ; c’est le même qui commandai
sieur Du Quesne a été remplir sa place de capitaine du Dragon ; c’est le même qui commandait le brûlot à Madras. Du ven
emplir sa place de capitaine du Dragon ; c’est le même qui commandait le brûlot à Madras. Du vendredi 13e. [juillet]
llet] Toujours bon petit vent bien près, mais nous ne laissons pas d’ avancer et la chaleur diminue. Du samedi 14e. [
ours bon petit vent bien près, mais nous ne laissons pas d’avancer et la chaleur diminue. Du samedi 14e. [juillet] T
chaleur diminue. Du samedi 14e. [juillet] Toujours même vent et la chaleur se tempère. Du dimanche 15e. [juillet]
ur se tempère. Du dimanche 15e. [juillet] Toujours même vent et la chaleur est fort diminuée. Du lundi 16. [juill
illet] Toujours même chose jusques à midi qu’il a calmé tout plat, la chaleur est excessive. Je perds un bon ami nommé
t excessive. Je perds un bon ami nommé Monsr. Desquadrelle lieutenant d’ infanterie qui était sur le Dragon et qui est mort
n ami nommé Monsr. Desquadrelle lieutenant d’infanterie qui était sur le Dragon et qui est mort aujourd’hui. Je le regrett
d’infanterie qui était sur le Dragon et qui est mort aujourd’hui. Je le regrette parce qu’outre qu’il m’aimait il était f
8. [juillet] Toujours calme et très grande chaleur, ce n’était que le vent qui la tempérait. Du jeudi 19e. [juillet]
Toujours calme et très grande chaleur, ce n’était que le vent qui la tempérait. Du jeudi 19e. [juillet] Toujours
i est bon, mais qui est bien faible. Du vendredi 20e. [juillet] Le vent a un peu augmenté, nous allons assez bien ma
ous allons assez bien mais nous sommes mal d’ailleurs, car on dit que la peste est à bord. Il nous est effectivement mort
mort cette après-midi un matelot qui en avait trois charbons, et dont le corps dans un demi-quart d’heure de temps est dev
elot qui en avait trois charbons, et dont le corps dans un demi-quart d’ heure de temps est devenu verdâtre et plombé. J’ai
en avait trois charbons, et dont le corps dans un demi-quart d’heure de temps est devenu verdâtre et plombé. J’ai lu grâc
d’heure de temps est devenu verdâtre et plombé. J’ai lu grâce à Dieu les Mémoires de Monsieur de Bassompierre, et me sers
emps est devenu verdâtre et plombé. J’ai lu grâce à Dieu les Mémoires de Monsieur de Bassompierre, et me sers très volonti
les Mémoires de Monsieur de Bassompierre, et me sers très volontiers de son remède allemand, c’est-à-dire que je me mets
ès volontiers de son remède allemand, c’est-à-dire que je me mets sur le cœur deux ou trois verres de bon vin pour empêche
llemand, c’est-à-dire que je me mets sur le cœur deux ou trois verres de bon vin pour empêcher le mauvais air. Du samed
je me mets sur le cœur deux ou trois verres de bon vin pour empêcher le mauvais air. Du samedi 21 [juillet] Le vent
de bon vin pour empêcher le mauvais air. Du samedi 21 [juillet] Le vent s’est renforcé, et nous allons à merveille.
’est renforcé, et nous allons à merveille. Nous avons encore quantité de matelots attaqués à ce qu’on dit du même mal dont
u même mal dont il en mourut un hier. On ne dit pas cela publiquement de crainte que personne ne s’en alarme car il est co
crainte que personne ne s’en alarme car il est constant comme disent les Essais de Montaigne et la Sagesse de Charron que
e personne ne s’en alarme car il est constant comme disent les Essais de Montaigne et la Sagesse de Charron que la plus gr
en alarme car il est constant comme disent les Essais de Montaigne et la Sagesse de Charron que la plus grande partie du m
ar il est constant comme disent les Essais de Montaigne et la Sagesse de Charron que la plus grande partie du mal consiste
ant comme disent les Essais de Montaigne et la Sagesse de Charron que la plus grande partie du mal consiste dans l’opinion
la Sagesse de Charron que la plus grande partie du mal consiste dans l’ opinion. Pour moi à qui les maladies des autres so
la plus grande partie du mal consiste dans l’opinion. Pour moi à qui les maladies des autres sont fort indifférentes, et q
i les maladies des autres sont fort indifférentes, et qui ne suis pas d’ humeur à fatiguer mon esprit d’une ridicule appréh
fort indifférentes, et qui ne suis pas d’humeur à fatiguer mon esprit d’ une ridicule appréhension aux dépens de ma santé,
’espère m’en bien tirer par mon remède ordinaire, ayant beaucoup plus de confiance à Bacus qu’à Hipocrate, Gallien et les
, ayant beaucoup plus de confiance à Bacus qu’à Hipocrate, Gallien et les autres insectes du genre humain. Du dimanche 2
les autres insectes du genre humain. Du dimanche 22e. [juillet] Le vent a tellement renforcé cette nuit que la barqu
imanche 22e. [juillet] Le vent a tellement renforcé cette nuit que la barque qui nous suivait a démâté. Monsieur Du Que
barque qui nous suivait a démâté. Monsieur Du Quesne, qui apparemment l’ a prise en sa protection, lui a donné tout le seco
Quesne, qui apparemment l’a prise en sa protection, lui a donné tout le secours imaginable ; il la mène présentement en t
a prise en sa protection, lui a donné tout le secours imaginable ; il la mène présentement en toue c’est-à-dire qu’il la t
cours imaginable ; il la mène présentement en toue c’est-à-dire qu’il la traîne après lui. Cela nous a empêchés et nous em
u’il la traîne après lui. Cela nous a empêchés et nous empêche encore de faire bien plus de chemin que nous ne faisons. Ce
s lui. Cela nous a empêchés et nous empêche encore de faire bien plus de chemin que nous ne faisons. Ceux qui ont impatien
aire bien plus de chemin que nous ne faisons. Ceux qui ont impatience de voir bientôt leur patrie en ont murmuré et en mur
n murmurent encore, et il est certain que si cette barque était où on la souhaite nous ne la voirions de longtemps. Mais M
et il est certain que si cette barque était où on la souhaite nous ne la voirions de longtemps. Mais Monsieur Du Quesne es
rtain que si cette barque était où on la souhaite nous ne la voirions de longtemps. Mais Monsieur Du Quesne est le command
ouhaite nous ne la voirions de longtemps. Mais Monsieur Du Quesne est le commandant, et comme dit Garreau, C’est à li à fa
st à li à faire et à nous à nous taire. Du lundi 23e. [juillet] Le vent a encore renforcé cette nuit d’une telle for
e. Du lundi 23e. [juillet] Le vent a encore renforcé cette nuit d’ une telle force que le grélin du Gaillard, qui tou
uillet] Le vent a encore renforcé cette nuit d’une telle force que le grélin du Gaillard, qui touait la barque qui démâ
cé cette nuit d’une telle force que le grélin du Gaillard, qui touait la barque qui démâta hier, a cassé et cette barque e
dredi 27. [juillet] Toujours de même. Du samedi 28 [juillet] Le vent a un peu changé et ne vient que par bouillar
par bouillarts. Cela a donné lieu à des gageures qui se sont faites ; les uns ont parié que nous serions à La Rochelle où n
es gageures qui se sont faites ; les uns ont parié que nous serions à La Rochelle où nous allons dans le quinze du prochai
les uns ont parié que nous serions à La Rochelle où nous allons dans le quinze du prochain, les autres que non. Du dim
nous serions à La Rochelle où nous allons dans le quinze du prochain, les autres que non. Du dimanche 29. [juillet] L
inze du prochain, les autres que non. Du dimanche 29. [juillet] Le vent varie et s’affaiblit ; tant pis, nous n’allo
ni si bien ni si vite que nous allions. Du lundi 30e. [juillet] Le vent n’est pas mauvais mais il pourrait être meil
mauvais mais il pourrait être meilleur. Du mardi 31e. [juillet] Le vent n’est que Sud et a changé, mais quoiqu’il ne
pas tout à fait mauvais aussi. Août 1691 Du mercredi per. Le vent a calmé beaucoup et s’est jeté au Sud-Est, t
s. Du vendredi 3e. [août] Même temps, nous ne sommes pas à plus de quatre cents lieues de France, et j’espère si bie
août] Même temps, nous ne sommes pas à plus de quatre cents lieues de France, et j’espère si bien y arriver dans le qui
de quatre cents lieues de France, et j’espère si bien y arriver dans le quinze du courant que j’ai gagé à mon tour. Il me
ant que j’ai gagé à mon tour. Il me semble que je commence à respirer l’ air de ma patrie. Du samedi 4e. [août] Nous
e j’ai gagé à mon tour. Il me semble que je commence à respirer l’air de ma patrie. Du samedi 4e. [août] Nous allons
té tant de saleté que nous n’allons pas. Du dimanche 5e. [août] Le vent a changé cette nuit bout pour bout, il est v
-Ouest fort bon et nous allons à merveille. Du lundi 6e. [août] Le vent a calmé ce matin et s’est [jeté] enfin rejet
n frais et meilleur qu’hier, nous allons fort bien et j’espère gagner la gageure. Du mardi 7e. [août] Le vent contin
ns fort bien et j’espère gagner la gageure. Du mardi 7e. [août] Le vent continue toujours et nous allons bien. Notre
[août] Le vent continue toujours et nous allons bien. Notre vergue de hunier d’avant s’est cassée par la force du vent.
Le vent continue toujours et nous allons bien. Notre vergue de hunier d’ avant s’est cassée par la force du vent. Du mer
et nous allons bien. Notre vergue de hunier d’avant s’est cassée par la force du vent. Du mercredi 8e. [août] Toujo
ours beau temps et bon vent, notre vergue est remise. Il semblait par l’ activité de nos charpentiers qu’ils étaient intére
emps et bon vent, notre vergue est remise. Il semblait par l’activité de nos charpentiers qu’ils étaient intéressé[s] dans
des Espagnols et non pas des Français. Du vendredi 10e. [août] Le vent a changé bout pour bout et ne vaut rien à pr
bout pour bout et ne vaut rien à présent. Du samedi xie. [août] Le vent est toujours contraire, nous avons vu ce mat
xie. [août] Le vent est toujours contraire, nous avons vu ce matin le cap de Finisterre, et nous avons parlé ce soir à
l nous a appris des nouvelles qui nous réjouissent fort, entre autres la prise de Mons par Monseigneur, et la terreur que
appris des nouvelles qui nous réjouissent fort, entre autres la prise de Mons par Monseigneur, et la terreur que notre arm
s réjouissent fort, entre autres la prise de Mons par Monseigneur, et la terreur que notre armée navale, composée de cent
Mons par Monseigneur, et la terreur que notre armée navale, composée de cent quarante voiles, donne à celle des ennemis q
de cent quarante voiles, donne à celle des ennemis qui n’osent sortir de leurs havres. Du dimanche 12 [août] Le vent
nemis qui n’osent sortir de leurs havres. Du dimanche 12 [août] Le vent calma hier au soir et est revenu bon ce mati
vent calma hier au soir et est revenu bon ce matin, mais j’augure mal de ma gageure car il est bien faible et je n’ai plus
plus que trois jours. Du lundi 13 [août] J’ai assurément perdu, le vent est calme et les courants nous sont contrair
Du lundi 13 [août] J’ai assurément perdu, le vent est calme et les courants nous sont contraires. L’Oiseau en a été
rément perdu, le vent est calme et les courants nous sont contraires. L’ Oiseau en a été dérivé à plus de deux lieues derri
et les courants nous sont contraires. L’Oiseau en a été dérivé à plus de deux lieues derrière nous, nous l’avons attendu j
s. L’Oiseau en a été dérivé à plus de deux lieues derrière nous, nous l’ avons attendu jusques à près de trois heures après
ures après midi que nous avons remis en route. Nous sommes toujours à la vue des terres d’Espagne. Du mardi 14e. [août]
e nous avons remis en route. Nous sommes toujours à la vue des terres d’ Espagne. Du mardi 14e. [août] Point de vent,
jours à la vue des terres d’Espagne. Du mardi 14e. [août] Point de vent, brume fort épaisse, proche de terre et cour
isse, proche de terre et courants contraires. Du mercredi 15e jour de Notre-Dame [août] Le vent a rafraîchi, il est
courants contraires. Du mercredi 15e jour de Notre-Dame [août] Le vent a rafraîchi, il est bon, et beau temps, nous
Le vent a rafraîchi, il est bon, et beau temps, nous ne voyons plus les terres d’Espagne, et j’ai perdu ma gageure. Du
rafraîchi, il est bon, et beau temps, nous ne voyons plus les terres d’ Espagne, et j’ai perdu ma gageure. Du jeudi 16.
nt et bon frais on ne sait si on doit aller à Groix, à Belle-Ile ou à La Rochelle. Nous ne sommes qu’à quarante-cinq lieue
Belle-Ile ou à La Rochelle. Nous ne sommes qu’à quarante-cinq lieues de France, et ces parages-ci sont toujours remplis d
arante-cinq lieues de France, et ces parages-ci sont toujours remplis de corsaires. Nous avons vu deux navires ce matin, n
fiait sur ses jambes, est revenu à nous. Notre amiral a tiré un coup de canon sans balle, sous pavillon français. Nous lu
alle, sous pavillon français. Nous lui avons parlé, c’est un corsaire de Provence qui rôde par ici depuis peu de temps. Il
ici depuis peu de temps. Il a pris trois Anglais et un Hollandais, et le navire qui suit est une de ses prises. Du vend
a pris trois Anglais et un Hollandais, et le navire qui suit est une de ses prises. Du vendredi 17e. [août] Toujour
s. Du vendredi 17e. [août] Toujours bon petit vent, mais calmé. Le corsaire provençal a 42 canons, et fait route ave
ns, et fait route avec nous. Nous voyons trois navires fort éloignés, le corsaire donne dessus. Il va fort bien et nous fo
mal, étant fort sales et chargés. Nous ne sommes qu’à 16 ou 17 lieues de Belle-Ile et nous donnons dessus. Du samedi 18
t nous donnons dessus. Du samedi 18. [août] Nous ne voyons plus les navires que nous vîmes hier. Le Provençal nous a
di 18. [août] Nous ne voyons plus les navires que nous vîmes hier. Le Provençal nous a rejoints, les ayant perdus de vu
s plus les navires que nous vîmes hier. Le Provençal nous a rejoints, les ayant perdus de vue dans la brume ; nous faisons
s que nous vîmes hier. Le Provençal nous a rejoints, les ayant perdus de vue dans la brume ; nous faisons route pour Belle
îmes hier. Le Provençal nous a rejoints, les ayant perdus de vue dans la brume ; nous faisons route pour Belle-Ile par un
elle-Ile et Groye, et [157] après quelques mouvements pour aller vers La Rochelle, enfin le commandant a viré de bord et a
et [157] après quelques mouvements pour aller vers La Rochelle, enfin le commandant a viré de bord et a fait route pour Gr
es mouvements pour aller vers La Rochelle, enfin le commandant a viré de bord et a fait route pour Groye, où par la grâce
enfin le commandant a viré de bord et a fait route pour Groye, où par la grâce de Dieu nous avons mouillé sur les deux heu
commandant a viré de bord et a fait route pour Groye, où par la grâce de Dieu nous avons mouillé sur les deux heures après
fait route pour Groye, où par la grâce de Dieu nous avons mouillé sur les deux heures après midi. Nous avons chanté ce soir
sur les deux heures après midi. Nous avons chanté ce soir un Te Deum de bien bon cœur. Du lundi 20e. [août] C’est a
ieu merci que mon Journal finit. Nous sommes en rade, mouillés devant l’ Orient. Je vais à terre fort réjoui d’être de reto
sommes en rade, mouillés devant l’Orient. Je vais à terre fort réjoui d’ être de retour d’un si long voyage en aussi bonne
en rade, mouillés devant l’Orient. Je vais à terre fort réjoui d’être de retour d’un si long voyage en aussi bonne santé q
ouillés devant l’Orient. Je vais à terre fort réjoui d’être de retour d’ un si long voyage en aussi bonne santé que je suis
e plus ponctuels. Je me réfère à vous écrire sur ceci lorsque je vous l’ envoyerai. Ce n’est que pour vous que ce journal-c
’envoyerai. Ce n’est que pour vous que ce journal-ci est fait et dans la seule intention de vous prouver que je suis très
t que pour vous que ce journal-ci est fait et dans la seule intention de vous prouver que je suis très véritablement, Mons
10 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »
Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. Pour vou
Histoire de Monsieur de Contamine, et d’ Angélique. Pour vous faire bien comprendre toute
de Contamine, et d’Angélique. Pour vous faire bien comprendre toute la disproportion qu’il y a dans ce mariage, dit Des
ns ce mariage, dit Des Ronais, il est à propos de vous faire souvenir de ce qu’ils étaient tous deux, avant que le sacreme
opos de vous faire souvenir de ce qu’ils étaient tous deux, avant que le sacrement les eût égalés. Il faut commencer par l
faire souvenir de ce qu’ils étaient tous deux, avant que le sacrement les eût égalés. Il faut commencer par lui. Il est fil
e le sacrement les eût égalés. Il faut commencer par lui. Il est fils d’ un homme de robe extrêmement riche de lui-même, et
ent les eût égalés. Il faut commencer par lui. Il est fils d’un homme de robe extrêmement riche de lui-même, et qui outre
t commencer par lui. Il est fils d’un homme de robe extrêmement riche de lui-même, et qui outre cela, avait gagné des bien
ens immenses dans des emplois très considérables qu’il avait eus pour l’ État, non pas dans les partis, ses biens, quoique
emplois très considérables qu’il avait eus pour l’État, non pas dans les partis, ses biens, quoique très grands, viennent
ennent par des voies légitimes, c’est-à-dire par succession. Il avait de la qualité étant d’une maison qui s’est toujours
ent par des voies légitimes, c’est-à-dire par succession. Il avait de la qualité étant d’une maison qui s’est toujours dis
légitimes, c’est-à-dire par succession. Il avait de la qualité étant d’ une maison qui s’est toujours distinguée par son a
tant d’une maison qui s’est toujours distinguée par son attachement à la personne de nos Rois, mais plus connue dans la ro
aison qui s’est toujours distinguée par son attachement à la personne de nos Rois, mais plus connue dans la robe que dans
par son attachement à la personne de nos Rois, mais plus connue dans la robe que dans l’épée, quoiqu’il en soit sorti de
ent à la personne de nos Rois, mais plus connue dans la robe que dans l’ épée, quoiqu’il en soit sorti de très braves gens,
ais plus connue dans la robe que dans l’épée, quoiqu’il en soit sorti de très braves gens, et qui ont servi dans les armée
e, quoiqu’il en soit sorti de très braves gens, et qui ont servi dans les armées avec éloge. Avec le bien qu’il avait de so
e très braves gens, et qui ont servi dans les armées avec éloge. Avec le bien qu’il avait de son côté, il lui en vint enco
et qui ont servi dans les armées avec éloge. Avec le bien qu’il avait de son côté, il lui en vint encore d’autre, par son
ec éloge. Avec le bien qu’il avait de son côté, il lui en vint encore d’ autre, par son mariage avec la fille d’un partisan
vait de son côté, il lui en vint encore d’autre, par son mariage avec la fille d’un partisan puissamment riche, duquel ell
on côté, il lui en vint encore d’autre, par son mariage avec la fille d’ un partisan puissamment riche, duquel elle est res
itière ; ses frères et sœurs étant morts avant père et mère, et après le mariage avec le père de notre héros, c’est à prés
res et sœurs étant morts avant père et mère, et après le mariage avec le père de notre héros, c’est à présent la belle-mèr
œurs étant morts avant père et mère, et après le mariage avec le père de notre héros, c’est à présent la belle-mère d’Angé
ère, et après le mariage avec le père de notre héros, c’est à présent la belle-mère d’Angélique. Quoiqu’elle ait vécu asse
le mariage avec le père de notre héros, c’est à présent la belle-mère d’ Angélique. Quoiqu’elle ait vécu assez longtemps av
la belle-mère d’Angélique. Quoiqu’elle ait vécu assez longtemps avec le père de Contamine dans une union parfaite, ils n’
eul enfant, qui est celui dont nous parlons. Elle était encore en âge de se remarier lorsqu’elle est restée veuve, n’ayant
t elle avait passé près de quinze avec son mari ; mais elle a préféré le veuvage et le plaisir d’élever un enfant de six a
assé près de quinze avec son mari ; mais elle a préféré le veuvage et le plaisir d’élever un enfant de six ans, qui lui re
e quinze avec son mari ; mais elle a préféré le veuvage et le plaisir d’ élever un enfant de six ans, qui lui restait d’un
ari ; mais elle a préféré le veuvage et le plaisir d’élever un enfant de six ans, qui lui restait d’un homme qu’elle avait
veuvage et le plaisir d’élever un enfant de six ans, qui lui restait d’ un homme qu’elle avait tendrement aimé à tous les
ans, qui lui restait d’un homme qu’elle avait tendrement aimé à tous les partis qui lui ont été offerts, quoiqu’il s’en so
é offerts, quoiqu’il s’en soit présenté, qui à juste titre, portaient la couronne sur leurs armoiries. Son fils et Angéliq
ne terre proche d’ici, il n’y a pas longtemps, Contamine a été obligé de cacher sa femme, parce que la belle-mère ne peut
a pas longtemps, Contamine a été obligé de cacher sa femme, parce que la belle-mère ne peut plus s’en passer et qu’elle vo
parce que la belle-mère ne peut plus s’en passer et qu’elle voudrait l’ avoir toujours avec elle ; en un mot, elle a cinq
s dit en riant que si sa bru était en danger, elle s’y jetterait pour la sauver ou le partager avec elle, et que si c’étai
t que si sa bru était en danger, elle s’y jetterait pour la sauver ou le partager avec elle, et que si c’était son fils, e
partager avec elle, et que si c’était son fils, elle se contenterait d’ appeler du secours, et de crier sauve qui peut. Il
ue si c’était son fils, elle se contenterait d’appeler du secours, et de crier sauve qui peut. Il est d’une taille un peu
contenterait d’appeler du secours, et de crier sauve qui peut. Il est d’ une taille un peu au-dessus de la moyenne, assez b
urs, et de crier sauve qui peut. Il est d’une taille un peu au-dessus de la moyenne, assez bien prise, mais embarrassée. I
, et de crier sauve qui peut. Il est d’une taille un peu au-dessus de la moyenne, assez bien prise, mais embarrassée. Il a
peu au-dessus de la moyenne, assez bien prise, mais embarrassée. Il a les yeux noirs comme les sourcils, les cheveux et la
oyenne, assez bien prise, mais embarrassée. Il a les yeux noirs comme les sourcils, les cheveux et la barbe ; le visage bla
bien prise, mais embarrassée. Il a les yeux noirs comme les sourcils, les cheveux et la barbe ; le visage blanc, plein uni
s embarrassée. Il a les yeux noirs comme les sourcils, les cheveux et la barbe ; le visage blanc, plein uni et vermeil, le
ée. Il a les yeux noirs comme les sourcils, les cheveux et la barbe ; le visage blanc, plein uni et vermeil, le front larg
ils, les cheveux et la barbe ; le visage blanc, plein uni et vermeil, le front large, la bouche belle pour un homme, les d
et la barbe ; le visage blanc, plein uni et vermeil, le front large, la bouche belle pour un homme, les dents bien blanch
plein uni et vermeil, le front large, la bouche belle pour un homme, les dents bien blanches et bien rangées, la voix fort
bouche belle pour un homme, les dents bien blanches et bien rangées, la voix forte, le son agréable et les mains potelées
our un homme, les dents bien blanches et bien rangées, la voix forte, le son agréable et les mains potelées et charnues ;
ents bien blanches et bien rangées, la voix forte, le son agréable et les mains potelées et charnues ; enfin, on peut dire
s ; enfin, on peut dire qu’il est ce qu’on appelle un bel homme. Pour de l’esprit, il n’en manque pas ; mais il l’a timide
enfin, on peut dire qu’il est ce qu’on appelle un bel homme. Pour de l’ esprit, il n’en manque pas ; mais il l’a timide. I
appelle un bel homme. Pour de l’esprit, il n’en manque pas ; mais il l’ a timide. Il est sincère, obligeant, bon ami, d’un
manque pas ; mais il l’a timide. Il est sincère, obligeant, bon ami, d’ une humeur fort douce, et pourtant capable d’un gr
ère, obligeant, bon ami, d’une humeur fort douce, et pourtant capable d’ un grand attachement. Il pleure quand il veut, ce
ble d’un grand attachement. Il pleure quand il veut, ce qui lui a été d’ un grand secours auprès de sa mère ; car les femme
il veut, ce qui lui a été d’un grand secours auprès de sa mère ; car les femmes se laissent toutes prendre par là. Il est
r les femmes se laissent toutes prendre par là. Il est honnête homme, de conscience, de probité et de parole, son mariage
laissent toutes prendre par là. Il est honnête homme, de conscience, de probité et de parole, son mariage seul suffirait
es prendre par là. Il est honnête homme, de conscience, de probité et de parole, son mariage seul suffirait pour lui en at
probité et de parole, son mariage seul suffirait pour lui en attirer la réputation, quand même d’autres actions ne l’aura
ait pour lui en attirer la réputation, quand même d’autres actions ne l’ auraient pas fait paraître tel. Il était, comme vo
oyez, soit par ses biens, par sa personne, et par son esprit, en état de rendre une femme très heureuse, soit pour l’abond
par son esprit, en état de rendre une femme très heureuse, soit pour l’ abondance, ou pour la tranquillité de la vie, et p
tat de rendre une femme très heureuse, soit pour l’abondance, ou pour la tranquillité de la vie, et pouvait lever les yeux
e femme très heureuse, soit pour l’abondance, ou pour la tranquillité de la vie, et pouvait lever les yeux aux premiers pa
emme très heureuse, soit pour l’abondance, ou pour la tranquillité de la vie, et pouvait lever les yeux aux premiers parti
pour l’abondance, ou pour la tranquillité de la vie, et pouvait lever les yeux aux premiers partis. Sa mère lui en a propos
miers partis. Sa mère lui en a proposé plusieurs, qui ont fait depuis le bonheur de ceux qui les ont épousés, mais son fil
s. Sa mère lui en a proposé plusieurs, qui ont fait depuis le bonheur de ceux qui les ont épousés, mais son fils ne second
ui en a proposé plusieurs, qui ont fait depuis le bonheur de ceux qui les ont épousés, mais son fils ne seconda pas ses des
ux qui les ont épousés, mais son fils ne seconda pas ses desseins, il les refusa, et jeta les yeux sur une fille qui parais
és, mais son fils ne seconda pas ses desseins, il les refusa, et jeta les yeux sur une fille qui paraissait infiniment au-d
fut sur Angélique que vous venez de voir, et que vous avez connue dès le temps qu’elle demeurait chez Mademoiselle Dupuis
s avez connue dès le temps qu’elle demeurait chez Mademoiselle Dupuis la mère. Son père était un gentilhomme d’Anjou, cade
urait chez Mademoiselle Dupuis la mère. Son père était un gentilhomme d’ Anjou, cadet des cadets, n’ayant que la cape et l’
Son père était un gentilhomme d’Anjou, cadet des cadets, n’ayant que la cape et l’épée et qui outre cela épousa une demoi
tait un gentilhomme d’Anjou, cadet des cadets, n’ayant que la cape et l’ épée et qui outre cela épousa une demoiselle de so
n’ayant que la cape et l’épée et qui outre cela épousa une demoiselle de son pays qui n’en avait pas plus que lui. Son mal
n’en avait pas plus que lui. Son malheur voulut qu’il fût attaché [à] la fortune de Monsieur le maréchal d’Hocquincourt, e
pas plus que lui. Son malheur voulut qu’il fût attaché [à] la fortune de Monsieur le maréchal d’Hocquincourt, et qu’il fût
lui. Son malheur voulut qu’il fût attaché [à] la fortune de Monsieur le maréchal d’Hocquincourt, et qu’il fût tué dans un
lheur voulut qu’il fût attaché [à] la fortune de Monsieur le maréchal d’ Hocquincourt, et qu’il fût tué dans un parti contr
ans un parti contraire à celui du Roi. Sa mort laissa sa veuve privée de tout secours, et chargée d’une petite fille, qui
ui du Roi. Sa mort laissa sa veuve privée de tout secours, et chargée d’ une petite fille, qui est Angélique dont nous parl
e d’une petite fille, qui est Angélique dont nous parlons ; et encore le maréchal d’Hocquincourt ayant été tué lui-même pe
te fille, qui est Angélique dont nous parlons ; et encore le maréchal d’ Hocquincourt ayant été tué lui-même peu de temps a
rt ayant été tué lui-même peu de temps après, cette femme fut obligée de chercher une condition pour vivre, n’ayant pas de
e femme fut obligée de chercher une condition pour vivre, n’ayant pas de quoi subsister ; bien loin d’en pouvoir donner à
r une condition pour vivre, n’ayant pas de quoi subsister ; bien loin d’ en pouvoir donner à sa fille. Monsieur Dupuis obli
loin d’en pouvoir donner à sa fille. Monsieur Dupuis obligea sa femme de prendre cet enfant, plutôt par charité que pour a
rendre cet enfant, plutôt par charité que pour autre chose ; car dans l’ âge de sept ou huit ans où elle était, elle ne pou
cet enfant, plutôt par charité que pour autre chose ; car dans l’âge de sept ou huit ans où elle était, elle ne pouvait p
s l’âge de sept ou huit ans où elle était, elle ne pouvait pas rendre de grands services. Mademoiselle Dupuis qui était ch
Elle lui fit apprendre à lire et à écrire, pour en être soulagée dans le détail de son ménage, son mari n’étant pas d’hume
it apprendre à lire et à écrire, pour en être soulagée dans le détail de son ménage, son mari n’étant pas d’humeur d’entre
r en être soulagée dans le détail de son ménage, son mari n’étant pas d’ humeur d’entrer dans quantité de menues dépenses,
soulagée dans le détail de son ménage, son mari n’étant pas d’humeur d’ entrer dans quantité de menues dépenses, dont pour
l de son ménage, son mari n’étant pas d’humeur d’entrer dans quantité de menues dépenses, dont pourtant il voulait quelque
antité de menues dépenses, dont pourtant il voulait quelquefois, pour la chagriner, qu’elle lui rendît compte ; quoiqu’il
griner, qu’elle lui rendît compte ; quoiqu’il n’ait jamais rien exigé de pareil de sa fille. Angélique y resta six à sept
’elle lui rendît compte ; quoiqu’il n’ait jamais rien exigé de pareil de sa fille. Angélique y resta six à sept ans ; et M
ademoiselle Dupuis étant morte, son mari voulut mettre Angélique dans le couvent où était votre commère ; mais dans ce mom
ent où était votre commère ; mais dans ce moment une des bonnes amies de la défunte qui connaissait Angélique, la demanda
où était votre commère ; mais dans ce moment une des bonnes amies de la défunte qui connaissait Angélique, la demanda à M
moment une des bonnes amies de la défunte qui connaissait Angélique, la demanda à Monsieur Dupuis pour être auprès de sa
sieur Dupuis pour être auprès de sa fille qu’elle allait mettre fille d’ honneur auprès de Madame la princesse de Cologny.
ès de sa fille qu’elle allait mettre fille d’honneur auprès de Madame la princesse de Cologny. Dupuis qui connaissait cett
e qu’elle allait mettre fille d’honneur auprès de Madame la princesse de Cologny. Dupuis qui connaissait cette femme pour
a princesse de Cologny. Dupuis qui connaissait cette femme pour femme de vertu, la lui accorda volontiers, et parla à Angé
e de Cologny. Dupuis qui connaissait cette femme pour femme de vertu, la lui accorda volontiers, et parla à Angélique comm
si y prenait-il intérêt, parce que son père à elle avait été cornette de la première compagnie ou de la mestre de camp du
ce que son père à elle avait été cornette de la première compagnie ou de la mestre de camp du régiment de Dupuis, et qu’il
que son père à elle avait été cornette de la première compagnie ou de la mestre de camp du régiment de Dupuis, et qu’il l’
re à elle avait été cornette de la première compagnie ou de la mestre de camp du régiment de Dupuis, et qu’il l’avait conn
cornette de la première compagnie ou de la mestre de camp du régiment de Dupuis, et qu’il l’avait connu pour fort brave ho
ère compagnie ou de la mestre de camp du régiment de Dupuis, et qu’il l’ avait connu pour fort brave homme. Voilà le fondem
giment de Dupuis, et qu’il l’avait connu pour fort brave homme. Voilà le fondement de la fortune d’Angélique, qui au lieu
uis, et qu’il l’avait connu pour fort brave homme. Voilà le fondement de la fortune d’Angélique, qui au lieu d’aller dans
, et qu’il l’avait connu pour fort brave homme. Voilà le fondement de la fortune d’Angélique, qui au lieu d’aller dans un
l’avait connu pour fort brave homme. Voilà le fondement de la fortune d’ Angélique, qui au lieu d’aller dans un couvent ave
au lieu d’aller dans un couvent avec votre commère, entra au service de Mademoiselle de Vougy, à peu près de son âge, laq
votre commère, entra au service de Mademoiselle de Vougy, à peu près de son âge, laquelle Mademoiselle de Vougy fut reçue
à peu près de son âge, laquelle Mademoiselle de Vougy fut reçue fille d’ honneur de la princesse de Cologny deux ou trois j
de son âge, laquelle Mademoiselle de Vougy fut reçue fille d’honneur de la princesse de Cologny deux ou trois jours après
son âge, laquelle Mademoiselle de Vougy fut reçue fille d’honneur de la princesse de Cologny deux ou trois jours après. E
le n’avait pour lors qu’environ quinze à seize ans. Je n’ai que faire de vous en faire le portrait, vous venez de la voir.
ors qu’environ quinze à seize ans. Je n’ai que faire de vous en faire le portrait, vous venez de la voir. On ne peut être
ze ans. Je n’ai que faire de vous en faire le portrait, vous venez de la voir. On ne peut être mieux faite pour une petite
C’est une beauté achevée et régulière ; en un mot c’est un raccourci de ce que la nature peut produire de plus beau et de
beauté achevée et régulière ; en un mot c’est un raccourci de ce que la nature peut produire de plus beau et de plus acco
faut bien que cela soit, puisqu’elle a si bien engagé un homme, dont l’ esprit doux et modéré ne paraissait pas susceptibl
un homme, dont l’esprit doux et modéré ne paraissait pas susceptible d’ un engagement si solide. Elle a de l’esprit infini
odéré ne paraissait pas susceptible d’un engagement si solide. Elle a de l’esprit infiniment, et le tourne comme elle veut
ré ne paraissait pas susceptible d’un engagement si solide. Elle a de l’ esprit infiniment, et le tourne comme elle veut ;
ceptible d’un engagement si solide. Elle a de l’esprit infiniment, et le tourne comme elle veut ; elle en a eu besoin pour
: enfin elle est universelle. Elle est sage, du moins il y a beaucoup d’ apparence que si elle ne l’avait pas été, elle ne
e. Elle est sage, du moins il y a beaucoup d’apparence que si elle ne l’ avait pas été, elle ne serait jamais parvenue où e
ans sacrement ; elle a tout refusé, et a mieux aimé risquer tout, que d’ en avoir une partie par un bout qui ne lui fît poi
quer tout, que d’en avoir une partie par un bout qui ne lui fît point d’ honneur. Elle a réussi, mais son bonheur s’en est
son bonheur s’en est mêlé ; car sans lui toute sa vertu et sa beauté l’ auraient laissée en chemin. Elle ne se méconnaît p
Elle ne se méconnaît point ; c’est ce qui fait dire qu’elle est digne de sa fortune. Elle est fort pieuse, fort charitable
tout paraît en elle fort naturel et sans fard. Elle était donc fille de chambre de Mademoiselle de Vougy, sa maîtresse ap
t en elle fort naturel et sans fard. Elle était donc fille de chambre de Mademoiselle de Vougy, sa maîtresse apprenait à d
danser, à chanter, et d’autres choses qu’on fait apprendre aux filles de qualité. Angélique, qui était toujours auprès d’e
apprendre aux filles de qualité. Angélique, qui était toujours auprès d’ elle, profita plus qu’elle des leçons qu’on lui do
apprit en perfection tout ce qu’on enseignait à sa maîtresse, surtout l’ italien et la musique ; et cela sans avoir d’autre
fection tout ce qu’on enseignait à sa maîtresse, surtout l’italien et la musique ; et cela sans avoir d’autres maîtres que
iens, qui ne lui parlaient que très peu. Cette demoiselle fut obligée d’ aller chez Madame de Contamine, pour une affaire q
fut obligée d’aller chez Madame de Contamine, pour une affaire qu’un de ses parents avait avec elle, et qu’il lui avait r
le, et qu’il lui avait recommandée. Elle y mena Angélique : Contamine la vit et en devint tout d’un coup amoureux. Il ne l
commandée. Elle y mena Angélique : Contamine la vit et en devint tout d’ un coup amoureux. Il ne lui parla point cette fois
un coup amoureux. Il ne lui parla point cette fois-là, il se contenta de l’admirer. L’affaire que Mademoiselle de Vougy av
coup amoureux. Il ne lui parla point cette fois-là, il se contenta de l’ admirer. L’affaire que Mademoiselle de Vougy avait
ux. Il ne lui parla point cette fois-là, il se contenta de l’admirer. L’ affaire que Mademoiselle de Vougy avait entreprise
son parent, était pour un chemin qui avait été reculé par un fermier de Madame de Contamine, et jeté sur les terres du co
i avait été reculé par un fermier de Madame de Contamine, et jeté sur les terres du cousin de cette demoiselle. Son prétext
r un fermier de Madame de Contamine, et jeté sur les terres du cousin de cette demoiselle. Son prétexte était que ce chemi
était plus court et plus droit : mais en effet c’était une entreprise de ce fermier, qui voulait chagriner ce gentilhomme,
ise de ce fermier, qui voulait chagriner ce gentilhomme, et augmenter d’ autant le revenu de sa terre. Cela faisait beaucou
fermier, qui voulait chagriner ce gentilhomme, et augmenter d’autant le revenu de sa terre. Cela faisait beaucoup de tort
qui voulait chagriner ce gentilhomme, et augmenter d’autant le revenu de sa terre. Cela faisait beaucoup de tort au parent
autant le revenu de sa terre. Cela faisait beaucoup de tort au parent de Mademoiselle de Vougy, dont la terre était d’auta
ela faisait beaucoup de tort au parent de Mademoiselle de Vougy, dont la terre était d’autant diminuée, et qui, à toutes c
ucoup de tort au parent de Mademoiselle de Vougy, dont la terre était d’ autant diminuée, et qui, à toutes choses près, n’é
inuée, et qui, à toutes choses près, n’était qu’un pauvre gentilhomme de campagne, en comparaison de Madame de Contamine.
comme il ne voulait pas plaider contre elle, il avait prié sa cousine de faire en sorte que cette dame lui rendît justice
prié sa cousine de faire en sorte que cette dame lui rendît justice à l’ amiable. Les raisons de ce fermier paraissaient bo
sine de faire en sorte que cette dame lui rendît justice à l’amiable. Les raisons de ce fermier paraissaient bonnes, ainsi
e en sorte que cette dame lui rendît justice à l’amiable. Les raisons de ce fermier paraissaient bonnes, ainsi cette affai
pas se terminer sitôt ; et pour en venir à bout, il était écrit dans le ciel qu’Angélique y prendrait part. Sa maîtresse
dans le ciel qu’Angélique y prendrait part. Sa maîtresse fut obligée d’ aller souvent chez Madame de Contamine, elle l’y m
maîtresse fut obligée d’aller souvent chez Madame de Contamine, elle l’ y menait toujours avec elle ; et Contamine, qui la
de Contamine, elle l’y menait toujours avec elle ; et Contamine, qui la voyait toujours, en devenait toujours de plus en
eux. Une fois que Mademoiselle de Vougy y alla, elle entra seule dans le cabinet de Madame de Contamine, et laissa Angéliq
is que Mademoiselle de Vougy y alla, elle entra seule dans le cabinet de Madame de Contamine, et laissa Angélique seule da
ans le cabinet de Madame de Contamine, et laissa Angélique seule dans l’ antichambre. Contamine y entra et s’approcha d’ell
a Angélique seule dans l’antichambre. Contamine y entra et s’approcha d’ elle. J’ai bien du plaisir, lui dit-il, ma belle f
s’approcha d’elle. J’ai bien du plaisir, lui dit-il, ma belle fille, de vous voir ici bien souvent. Il y paraît Monsieur,
vous voir ici bien souvent. Il y paraît Monsieur, répondit-elle, par la nécessité où Madame votre mère et vous mettez Mad
a nécessité où Madame votre mère et vous mettez Mademoiselle de Vougy d’ y venir tous les jours. En êtes-vous fâchée, dit-i
Madame votre mère et vous mettez Mademoiselle de Vougy d’y venir tous les jours. En êtes-vous fâchée, dit-il ? Je n’en suis
iselle de Vougy perdra ses pas ; mais aussi parce qu’elle est obligée de faire bien souvent une figure indigne d’elle. Ajo
si parce qu’elle est obligée de faire bien souvent une figure indigne d’ elle. Ajoutez, reprit-il, que vous êtes fâchée vou
e indigne d’elle. Ajoutez, reprit-il, que vous êtes fâchée vous-même, de rester à l’attendre toute seule dans une maison,
elle. Ajoutez, reprit-il, que vous êtes fâchée vous-même, de rester à l’ attendre toute seule dans une maison, où vous ne c
ec votre amant. Je n’ai rien à vous répondre, Monsieur, lui dit-elle, la solitude ne m’épouvante pas dans une maison d’hon
onsieur, lui dit-elle, la solitude ne m’épouvante pas dans une maison d’ honneur comme la vôtre, et surtout si proche de Ma
-elle, la solitude ne m’épouvante pas dans une maison d’honneur comme la vôtre, et surtout si proche de Madame votre mère 
ut si proche de Madame votre mère ; et supposé que je regrettasse ici la compagnie d’un amant, vous êtes d’un ordre trop é
de Madame votre mère ; et supposé que je regrettasse ici la compagnie d’ un amant, vous êtes d’un ordre trop élevé, pour vo
et supposé que je regrettasse ici la compagnie d’un amant, vous êtes d’ un ordre trop élevé, pour vous abaisser jusqu’au p
t, vous êtes d’un ordre trop élevé, pour vous abaisser jusqu’au point de vous en faire confidence : mais soit par cette ra
confidence : mais soit par cette raison ou par une autre, si j’étais la maîtresse, je ne solliciterais pas davantage une
agatelle, après en avoir été refusée par des gens, qui n’ayant pas eu l’ honnêteté de l’accorder dès la première demande qu
rès en avoir été refusée par des gens, qui n’ayant pas eu l’honnêteté de l’accorder dès la première demande qu’on leur en
en avoir été refusée par des gens, qui n’ayant pas eu l’honnêteté de l’ accorder dès la première demande qu’on leur en a f
êteté de l’accorder dès la première demande qu’on leur en a faite, ne l’ accorderont assurément pas, quelque sollicitation
ccorderont assurément pas, quelque sollicitation qu’on emploie auprès d’ eux. Que savez-vous, dit-il, si on n’a pas quelque
ue savez-vous, dit-il, si on n’a pas quelque intérêt caché qui oblige de vous refuser, afin de vous obliger à venir demand
afin de vous obliger à venir demander ? Je dirais, répondit-elle, que le motif serait très peu honnête ; et qu’il faut que
pondit-elle, que le motif serait très peu honnête ; et qu’il faut que les gens qui ont envie de voir ici si souvent Mademoi
if serait très peu honnête ; et qu’il faut que les gens qui ont envie de voir ici si souvent Mademoiselle de Vougy, ne la
s gens qui ont envie de voir ici si souvent Mademoiselle de Vougy, ne la considèrent guère, puisqu’ils lui donnent toute l
selle de Vougy, ne la considèrent guère, puisqu’ils lui donnent toute la peine de l’aventure, et qu’ils pourraient lui en
Vougy, ne la considèrent guère, puisqu’ils lui donnent toute la peine de l’aventure, et qu’ils pourraient lui en épargner
gy, ne la considèrent guère, puisqu’ils lui donnent toute la peine de l’ aventure, et qu’ils pourraient lui en épargner une
l’aventure, et qu’ils pourraient lui en épargner une partie en venant la voir à leur tour. Mais si c’était vous, et non pa
ez-vous ? Je ne sais point répondre à un pareil compliment, dit-elle, les gens d’ici qui pourraient souhaiter de me voir, n
pareil compliment, dit-elle, les gens d’ici qui pourraient souhaiter de me voir, n’ont assurément point assez de crédit p
ici qui pourraient souhaiter de me voir, n’ont assurément point assez de crédit pour décider de l’affaire qui nous y amène
aiter de me voir, n’ont assurément point assez de crédit pour décider de l’affaire qui nous y amène, et ne sont point asse
er de me voir, n’ont assurément point assez de crédit pour décider de l’ affaire qui nous y amène, et ne sont point assez c
l’affaire qui nous y amène, et ne sont point assez considérables dans le monde pour croire faire tort à leur dignité en ve
dans le monde pour croire faire tort à leur dignité en venant jusqu’à l’ hôtel. Et si c’était moi, reprit-il en rougissant,
pourquoi, lui demanda-t-il ? Parce que, répliqua-t-elle, des visites d’ un homme comme vous à une fille comme moi, n’en fe
homme comme vous à une fille comme moi, n’en feraient rien juger que de criminel ; et que je n’ai point envie de donner p
n’en feraient rien juger que de criminel ; et que je n’ai point envie de donner pied à la médisance ; mais, Monsieur, pour
n juger que de criminel ; et que je n’ai point envie de donner pied à la médisance ; mais, Monsieur, poursuivit-elle, n’al
Ne vous étonnez donc pas, reprit-il, si j’empêche Madame de Contamine de vous rien accorder, puisque je n’ai que ce seul m
de Contamine de vous rien accorder, puisque je n’ai que ce seul moyen de vous voir, en vous obligeant de venir ici. Ne pou
er, puisque je n’ai que ce seul moyen de vous voir, en vous obligeant de venir ici. Ne poussez pas plus loin votre railler
illerie, Monsieur, lui dit-elle avec un peu de confusion, je suis par la bassesse de ma fortune obligée de souffrir tout d
sieur, lui dit-elle avec un peu de confusion, je suis par la bassesse de ma fortune obligée de souffrir tout de vous ; mai
ec un peu de confusion, je suis par la bassesse de ma fortune obligée de souffrir tout de vous ; mais souvenez-vous qu’il
usion, je suis par la bassesse de ma fortune obligée de souffrir tout de vous ; mais souvenez-vous qu’il est d’un honnête
rtune obligée de souffrir tout de vous ; mais souvenez-vous qu’il est d’ un honnête homme de ne jamais insulter aux malheur
uffrir tout de vous ; mais souvenez-vous qu’il est d’un honnête homme de ne jamais insulter aux malheureux que la fortune
qu’il est d’un honnête homme de ne jamais insulter aux malheureux que la fortune a mis au-dessous de lui, et surtout au se
surtout au sexe. Ce n’est point, je crois, vous insulter, dit-il, que de vous dire que je ne puis me passer de vous voir,
ois, vous insulter, dit-il, que de vous dire que je ne puis me passer de vous voir, et que vous êtes la plus aimable fille
de vous dire que je ne puis me passer de vous voir, et que vous êtes la plus aimable fille que j’ai jamais vue. Je ne sai
is point, Monsieur, lui dit-elle, quelle différence vous mettez entre l’ insulte et la raillerie ; mais je m’aperçois que j
sieur, lui dit-elle, quelle différence vous mettez entre l’insulte et la raillerie ; mais je m’aperçois que je suis l’obje
ttez entre l’insulte et la raillerie ; mais je m’aperçois que je suis l’ objet de l’un et de l’autre. Vous ne l’êtes point,
re l’insulte et la raillerie ; mais je m’aperçois que je suis l’objet de l’un et de l’autre. Vous ne l’êtes point, reprit-
e et la raillerie ; mais je m’aperçois que je suis l’objet de l’un et de l’autre. Vous ne l’êtes point, reprit-il, au cont
mais je m’aperçois que je suis l’objet de l’un et de l’autre. Vous ne l’ êtes point, reprit-il, au contraire vous êtes l’ob
t de l’autre. Vous ne l’êtes point, reprit-il, au contraire vous êtes l’ objet de mon admiration et de mes respects, et je
utre. Vous ne l’êtes point, reprit-il, au contraire vous êtes l’objet de mon admiration et de mes respects, et je serais a
point, reprit-il, au contraire vous êtes l’objet de mon admiration et de mes respects, et je serais au désespoir que vous
ation et de mes respects, et je serais au désespoir que vous prissiez les paroles sincères que je vous dis, pour une raille
ncères que je vous dis, pour une raillerie. Oui, ajouta-t-il, je vous le répète, vous me paraissez la fille du monde la pl
une raillerie. Oui, ajouta-t-il, je vous le répète, vous me paraissez la fille du monde la plus aimable ; et vous êtes aus
, ajouta-t-il, je vous le répète, vous me paraissez la fille du monde la plus aimable ; et vous êtes aussi la fille du mon
s me paraissez la fille du monde la plus aimable ; et vous êtes aussi la fille du monde que j’aime le plus. Trouvez un moy
nde la plus aimable ; et vous êtes aussi la fille du monde que j’aime le plus. Trouvez un moyen qui me facilite votre vue,
vez un moyen qui me facilite votre vue, ne me réduisez point au terme de ne plus vous voir, et dès aujourd’hui je vous ass
oir, et dès aujourd’hui je vous assure que vous ne serez plus obligée de venir ici, puisque cela commence à vous chagriner
pour donner là-dedans ; mais n’importe, il faut que je fasse semblant de le croire, puisque vous me promettez que nous ne
r donner là-dedans ; mais n’importe, il faut que je fasse semblant de le croire, puisque vous me promettez que nous ne ser
le croire, puisque vous me promettez que nous ne serons plus obligées de faire tant de tours. Apportez, Monsieur, le papie
s ne serons plus obligées de faire tant de tours. Apportez, Monsieur, le papier que Mademoiselle de Vougy vous demande, do
z, Monsieur, le papier que Mademoiselle de Vougy vous demande, donnez- le lui à l’hôtel, elle vous tiendra compte de votre
ur, le papier que Mademoiselle de Vougy vous demande, donnez-le lui à l’ hôtel, elle vous tiendra compte de votre civilité,
Vougy vous demande, donnez-le lui à l’hôtel, elle vous tiendra compte de votre civilité, et ne refusera pas vos visites, s
votre civilité, et ne refusera pas vos visites, si vous lui demandez la permission de lui en rendre. Il est vrai, reprit-
é, et ne refusera pas vos visites, si vous lui demandez la permission de lui en rendre. Il est vrai, reprit-il, mais ce se
et non pas vous ; et ce ne serait que vous que je chercherais. Je ne la quitte point, reprit-elle, et vous me verrez touj
is. Je ne la quitte point, reprit-elle, et vous me verrez toujours en la voyant. J’en tombe d’accord, reprit-il, mais en v
it-elle, que vous ajoutez à la première, vous gagnerez moins ici qu’à l’ hôtel, car je vous déclare que je ne vous ouvrirai
ici qu’à l’hôtel, car je vous déclare que je ne vous ouvrirai jamais la bouche chez vous, et qu’à l’hôtel, je ne vous emp
s déclare que je ne vous ouvrirai jamais la bouche chez vous, et qu’à l’ hôtel, je ne vous empêcherai point de profiter des
ais la bouche chez vous, et qu’à l’hôtel, je ne vous empêcherai point de profiter des occasions que le hasard fera naître 
’à l’hôtel, je ne vous empêcherai point de profiter des occasions que le hasard fera naître : je vous tiendrai compte même
belles propositions que pour m’obliger à travailler moi-même à m’ôter les moyens de vous voir ; et quand vous aurez ce que
ositions que pour m’obliger à travailler moi-même à m’ôter les moyens de vous voir ; et quand vous aurez ce que vous deman
s voir ; et quand vous aurez ce que vous demandez, vous vous moquerez de moi. Non, reprit-elle ; mais puisque par votre pr
moi. Non, reprit-elle ; mais puisque par votre propre aveu, vous êtes le maître de nous satisfaire, et que vous ne le fait
reprit-elle ; mais puisque par votre propre aveu, vous êtes le maître de nous satisfaire, et que vous ne le faites pas pou
e propre aveu, vous êtes le maître de nous satisfaire, et que vous ne le faites pas pour nous obliger à venir, je vous jur
iendrai plus, et que dès aujourd’hui je prierai Mademoiselle de Vougy de me dispenser de l’accompagner dans les visites qu
que dès aujourd’hui je prierai Mademoiselle de Vougy de me dispenser de l’accompagner dans les visites qu’elle sera assez
e dès aujourd’hui je prierai Mademoiselle de Vougy de me dispenser de l’ accompagner dans les visites qu’elle sera assez bo
e prierai Mademoiselle de Vougy de me dispenser de l’accompagner dans les visites qu’elle sera assez bonne pour vous faire.
me demanderez-vous, dit-elle en riant ? Je vous demande, répondit-il, d’ un grand sérieux, que vous croyiez que je vous aim
épondit-il, d’un grand sérieux, que vous croyiez que je vous aime. Je le croirai, dit-elle. Quelle certitude m’en donnerez
t-il ? Celle qu’il vous plaira, répondit-elle, pourvu qu’elle dépende de moi, et que je puisse vous la donner. Comme ils e
, répondit-elle, pourvu qu’elle dépende de moi, et que je puisse vous la donner. Comme ils en étaient là, Mademoiselle de
ner. Comme ils en étaient là, Mademoiselle de Vougy sortit du cabinet de Madame de Contamine, et remmena Angélique avec el
ontamine, et remmena Angélique avec elle. Celle-ci ne lui parla point de la conversation qu’elle avait eue avec le fils de
amine, et remmena Angélique avec elle. Celle-ci ne lui parla point de la conversation qu’elle avait eue avec le fils de la
Celle-ci ne lui parla point de la conversation qu’elle avait eue avec le fils de la maison, elle lui tenait au cœur , et d
ne lui parla point de la conversation qu’elle avait eue avec le fils de la maison, elle lui tenait au cœur , et dès ce mo
lui parla point de la conversation qu’elle avait eue avec le fils de la maison, elle lui tenait au cœur , et dès ce momen
ui tenait au cœur , et dès ce moment-là, il est certain qu’elle fonda de grandes espérances sur ce qu’il lui avait dit. El
qu’il lui avait dit. Elle avait fort bien connu qu’il lui avait parlé de cœur ; mais pour voir si elle ne s’était point tr
cœur ; mais pour voir si elle ne s’était point trompée, elle résolut de lui tenir la parole qu’elle lui avait donnée de n
pour voir si elle ne s’était point trompée, elle résolut de lui tenir la parole qu’elle lui avait donnée de ne plus aller
trompée, elle résolut de lui tenir la parole qu’elle lui avait donnée de ne plus aller chez lui. Elle trouva en effet un p
e plus aller chez lui. Elle trouva en effet un prétexte pour rester à l’ hôtel quatre jours après que Mademoiselle de Vougy
er à l’hôtel quatre jours après que Mademoiselle de Vougy fut obligée de retourner chez Contamine. Elle n’avança pas plus
de retourner chez Contamine. Elle n’avança pas plus cette fois-ci que les autres, et revint fort scandalisée des refus que
scandalisée des refus que Madame de Contamine faisait. Angélique qui l’ entendit s’en plaindre, se flatta que son amant lu
amant lui ferait avoir satisfaction en sa faveur. Elle n’avait garde d’ en rien témoigner ; mais elle ne se trompa pas. Il
de d’en rien témoigner ; mais elle ne se trompa pas. Il vint en effet le lendemain ; mais comme ce n’était pas Mademoisell
s comme ce n’était pas Mademoiselle de Vougy qu’il demandait, il prit le temps qu’elle était sortie avec Madame la princes
gy qu’il demandait, il prit le temps qu’elle était sortie avec Madame la princesse de Cologny pour aller la voir. On lui d
ndait, il prit le temps qu’elle était sortie avec Madame la princesse de Cologny pour aller la voir. On lui dit qu’elle n’
s qu’elle était sortie avec Madame la princesse de Cologny pour aller la voir. On lui dit qu’elle n’y était pas ; il le sa
de Cologny pour aller la voir. On lui dit qu’elle n’y était pas ; il le savait bien, et dit qu’il l’attendrait. Il monta
r. On lui dit qu’elle n’y était pas ; il le savait bien, et dit qu’il l’ attendrait. Il monta dans sa chambre, où il trouva
ait. Il monta dans sa chambre, où il trouva Angélique seule, comme il la voulait. Etes-vous satisfaite, ma belle fille, lu
enu parole en ne venant plus au logis avec Mademoiselle de Vougy ; me la tiendrez-vous dans la reconnaissance que vous m’a
t plus au logis avec Mademoiselle de Vougy ; me la tiendrez-vous dans la reconnaissance que vous m’avez promise si je vous
onnaissance que vous m’avez promise si je vous donnais satisfaction ? La voilà, poursuivit-il en lui montrant un papier, n
vous en dois aucun, répondit-elle en riant ; votre présent n’est pas d’ une générosité entière : vous y mêlez votre intérê
nt, répondez-moi de même. Que voulez-vous, dit-elle, que je vous dise de sérieux sur un sujet tout bouffon ? Me croyez-vou
oiselle de Vougy ? Il faudrait que je fusse tout à fait ridicule pour le croire et mon sérieux là-dessus serait une des pl
et sans vous, ni elle ni son parent n’auraient jamais rien obtenu, ni de ma mère ni de moi, et il est aussi certain que je
ni elle ni son parent n’auraient jamais rien obtenu, ni de ma mère ni de moi, et il est aussi certain que je vous aime plu
uis chrétien. Voyez si, après un pareil serment, vous seriez ridicule de prendre sérieusement ce que je vous dis. Ne doute
z ridicule de prendre sérieusement ce que je vous dis. Ne doutez plus de la sincérité de mon amour, et répondez-moi comme
idicule de prendre sérieusement ce que je vous dis. Ne doutez plus de la sincérité de mon amour, et répondez-moi comme en
endre sérieusement ce que je vous dis. Ne doutez plus de la sincérité de mon amour, et répondez-moi comme en étant bien pe
étant bien persuadée. Afin de vous parler sans témoins, sous prétexte d’ attendre Mademoiselle de Vougy, je ne suis venu qu
t son retour, vous verrez venir un laquais me demander, afin que sous le même prétexte, je puisse encore vous voir et vous
xte, je puisse encore vous voir et vous parler ; ainsi ne faites plus de difficulté, et répondez-moi sincèrement et sérieu
d sérieux que j’aie jamais eu et je vais vous répondre ainsi que vous le demandez. Je crois que vous m’aimez puisque vous
ainsi que vous le demandez. Je crois que vous m’aimez puisque vous me le dites ; mais quel est votre but ? De vous aimer t
que vous m’aimez puisque vous me le dites ; mais quel est votre but ? De vous aimer toujours, reprit-il, et de me faire ai
tes ; mais quel est votre but ? De vous aimer toujours, reprit-il, et de me faire aimer de vous. Supposé que vous ne soyez
t votre but ? De vous aimer toujours, reprit-il, et de me faire aimer de vous. Supposé que vous ne soyez point aimé, que f
le ? Je serais toujours malheureux, dit-il ; mais je ne cesserais pas de vous aimer. Et supposé que je vous aimasse à mon
ue je voudrais, répliqua-t-elle, ne vous conviendrait sans doute pas. L’ amour qu’un homme de votre rang a pour une fille d
iqua-t-elle, ne vous conviendrait sans doute pas. L’amour qu’un homme de votre rang a pour une fille du mien, la déshonore
oute pas. L’amour qu’un homme de votre rang a pour une fille du mien, la déshonore quand il est su, ou le déshonore lui-mê
votre rang a pour une fille du mien, la déshonore quand il est su, ou le déshonore lui-même quand il s’y abandonne jusqu’a
st su, ou le déshonore lui-même quand il s’y abandonne jusqu’au point de donner tout à sa satisfaction. Songez à ce que je
e vous dis, ajouta-t-elle. J’aime mieux être toute ma vie pauvre, que de devenir riche par un moyen blâmable. Je n’ai pour
che par un moyen blâmable. Je n’ai pour tout bien que ma vertu, je ne la vendrai point. Ainsi vous ne devez rien espérer d
ue ma vertu, je ne la vendrai point. Ainsi vous ne devez rien espérer de moi qui puisse faire tort à mon honneur, et je ne
er de moi qui puisse faire tort à mon honneur, et je ne prétends rien de vous qui puisse vous rendre méprisable devant le
je ne prétends rien de vous qui puisse vous rendre méprisable devant le monde, par une démarche qui serait blâmée de tout
rendre méprisable devant le monde, par une démarche qui serait blâmée de toute la terre. Je ne suis point de fortune à vou
prisable devant le monde, par une démarche qui serait blâmée de toute la terre. Je ne suis point de fortune à vous épouser
ar une démarche qui serait blâmée de toute la terre. Je ne suis point de fortune à vous épouser ; mais je ne suis point de
e. Je ne suis point de fortune à vous épouser ; mais je ne suis point de naissance, et j’ai trop de cœur et de vertu, pour
une à vous épouser ; mais je ne suis point de naissance, et j’ai trop de cœur et de vertu, pour être jamais votre maîtress
épouser ; mais je ne suis point de naissance, et j’ai trop de cœur et de vertu, pour être jamais votre maîtresse. Vous m’a
cœur et de vertu, pour être jamais votre maîtresse. Vous m’avez priée de vous répondre sérieusement ; voilà, je crois, l’a
e. Vous m’avez priée de vous répondre sérieusement ; voilà, je crois, l’ avoir fait. Oui, dit-il, vous l’avez fait. J’avoue
ondre sérieusement ; voilà, je crois, l’avoir fait. Oui, dit-il, vous l’ avez fait. J’avoue que je m’étais attendu à une pa
dit-il, vous l’avez fait. J’avoue que je m’étais attendu à une partie de votre réponse ; mais je ne l’espérais pas si déci
oue que je m’étais attendu à une partie de votre réponse ; mais je ne l’ espérais pas si décisive. À l’égard de vous épouse
is je ne l’espérais pas si décisive. À l’égard de vous épouser, toute la terre me blâmerait, si j’épousais une fille telle
eniez le soin de m’en faire souvenir ; mais je sais bien aussi que je la serai toute ma vie, si pour cesser de l’être il f
mais je sais bien aussi que je la serai toute ma vie, si pour cesser de l’être il faut faire une lâcheté. Vous n’êtes pas
is je sais bien aussi que je la serai toute ma vie, si pour cesser de l’ être il faut faire une lâcheté. Vous n’êtes pas le
, si pour cesser de l’être il faut faire une lâcheté. Vous n’êtes pas le seul qui m’ayez offert votre secours, d’autres en
ait autant ; mais mon confesseur et mon sang, m’ont toujours dit, que la pauvreté n’était point un vice, et que devant Die
, que la pauvreté n’était point un vice, et que devant Dieu et devant les hommes, une fille pauvre et sage, est plus estima
sont mes sentiments ; conformez-y les vôtres. Je ne vous parle point de m’épouser, je n’y prétends pas ; mais je vous sup
parle point de m’épouser, je n’y prétends pas ; mais je vous supplie de ne me point importuner, et de me laisser en repos
n’y prétends pas ; mais je vous supplie de ne me point importuner, et de me laisser en repos. Attendez Mademoiselle de Vou
ner, et de me laisser en repos. Attendez Mademoiselle de Vougy, ou ne l’ attendez pas, cela m’est indifférent aussi bien qu
bien que votre papier ; et afin de ne me point exposer à des discours de votre part, que je ne dois point entendre, je vou
ndre, je vous laisse en liberté. Elle voulut en effet sortir, mais il la retint. Arrêtez, lui dit-il, ma chère Angélique ;
Arrêtez, lui dit-il, ma chère Angélique ; vous ne savez qu’une partie de ce que j’avais à vous dire : non, dit-elle, mais
dire : non, dit-elle, mais je sais tout ce que vous pensez, et je me le tiens pour dit, et le quitta malgré lui. Il prit
mais je sais tout ce que vous pensez, et je me le tiens pour dit, et le quitta malgré lui. Il prit le parti de sortir aus
pensez, et je me le tiens pour dit, et le quitta malgré lui. Il prit le parti de sortir aussi, sans voir Mademoiselle de
et je me le tiens pour dit, et le quitta malgré lui. Il prit le parti de sortir aussi, sans voir Mademoiselle de Vougy. Il
r Mademoiselle de Vougy. Il ne savait quelle résolution prendre ; car de l’épouser, il n’y voyait point d’apparence, et n’
ademoiselle de Vougy. Il ne savait quelle résolution prendre ; car de l’ épouser, il n’y voyait point d’apparence, et n’y s
ait quelle résolution prendre ; car de l’épouser, il n’y voyait point d’ apparence, et n’y songeait pas même encore ; de la
r, il n’y voyait point d’apparence, et n’y songeait pas même encore ; de la quitter, c’était à quoi il ne pouvait consenti
il n’y voyait point d’apparence, et n’y songeait pas même encore ; de la quitter, c’était à quoi il ne pouvait consentir.
encore ; de la quitter, c’était à quoi il ne pouvait consentir. Elle de son côté, qui avait remarqué dans ses yeux tout l
it consentir. Elle de son côté, qui avait remarqué dans ses yeux tout l’ amour qu’il avait pour elle, résolut de pousser sa
it remarqué dans ses yeux tout l’amour qu’il avait pour elle, résolut de pousser sa fortune aussi loin qu’elle pourrait al
issait qu’il était trop bien pris pour pouvoir se dégager, et qu’avec le temps elle l’amènerait au point de dire les grand
tait trop bien pris pour pouvoir se dégager, et qu’avec le temps elle l’ amènerait au point de dire les grands mots ; ainsi
our pouvoir se dégager, et qu’avec le temps elle l’amènerait au point de dire les grands mots ; ainsi elle résolut de para
oir se dégager, et qu’avec le temps elle l’amènerait au point de dire les grands mots ; ainsi elle résolut de paraître avec
lle l’amènerait au point de dire les grands mots ; ainsi elle résolut de paraître avec toute la vertu et la fierté qu’une
t de dire les grands mots ; ainsi elle résolut de paraître avec toute la vertu et la fierté qu’une fille peut avoir, sans
s grands mots ; ainsi elle résolut de paraître avec toute la vertu et la fierté qu’une fille peut avoir, sans pourtant le
ec toute la vertu et la fierté qu’une fille peut avoir, sans pourtant le dégoûter par aucune incivilité ; et jamais fille
dégoûter par aucune incivilité ; et jamais fille ne s’est mieux tirée d’ un pas si difficile. Elle dit à Mademoiselle de Vo
si difficile. Elle dit à Mademoiselle de Vougy qu’il était venu pour la voir, sans dire pourquoi, crainte de le commettre
e de Vougy qu’il était venu pour la voir, sans dire pourquoi, crainte de le commettre, ou qu’il n’eût voulu se dédire. Il
e Vougy qu’il était venu pour la voir, sans dire pourquoi, crainte de le commettre, ou qu’il n’eût voulu se dédire. Il rev
i, crainte de le commettre, ou qu’il n’eût voulu se dédire. Il revint le lendemain que cette demoiselle était encore sorti
vint le lendemain que cette demoiselle était encore sortie. Angélique le voyant entrer dans sa chambre, lui fit une révére
ur lors, et lui dit que Mademoiselle de Vougy savait qu’il était venu le jour précédent. Elle ne sait pas, Monsieur, ajout
it venu le jour précédent. Elle ne sait pas, Monsieur, ajouta-t-elle, le sujet qui vous a amené. Si c’est pour lui donner
vous êtes venu, et si elle n’était pas encore sortie aujourd’hui avec la princesse, elle vous aurait épargné la peine de r
encore sortie aujourd’hui avec la princesse, elle vous aurait épargné la peine de revenir ; mais je ne doute pas qu’elle n
rtie aujourd’hui avec la princesse, elle vous aurait épargné la peine de revenir ; mais je ne doute pas qu’elle n’aille ce
que tard, parce qu’elle est à Luxembourg, et je ne vous conseille pas de l’attendre. Si ce que j’ai à lui dire, reprit-il,
tard, parce qu’elle est à Luxembourg, et je ne vous conseille pas de l’ attendre. Si ce que j’ai à lui dire, reprit-il, ét
seille pas de l’attendre. Si ce que j’ai à lui dire, reprit-il, était d’ assez grande conséquence pour m’obliger d’attendre
lui dire, reprit-il, était d’assez grande conséquence pour m’obliger d’ attendre son retour, ne voudriez-vous pas bien me
as qu’il puisse y avoir entre vous et moi aucune conversation capable de vous désennuyer. Vous êtes assurément nécessaire
ille ce soir chez vous, comme elle y est résolue ; car après que vous l’ auriez attendue bien longtemps, il viendrait peut-
ire : mais il n’est pas nécessaire que Mademoiselle de Vougy se donne la peine de venir au logis. Elle la prendra avec joi
s il n’est pas nécessaire que Mademoiselle de Vougy se donne la peine de venir au logis. Elle la prendra avec joie, reprit
e que Mademoiselle de Vougy se donne la peine de venir au logis. Elle la prendra avec joie, reprit Angélique, pourvu que c
joie, reprit Angélique, pourvu que ce soit la dernière fois que vous l’ obligiez de la prendre. Il resta toute l’après-mid
it Angélique, pourvu que ce soit la dernière fois que vous l’obligiez de la prendre. Il resta toute l’après-midi, mais il
Angélique, pourvu que ce soit la dernière fois que vous l’obligiez de la prendre. Il resta toute l’après-midi, mais il ne
it la dernière fois que vous l’obligiez de la prendre. Il resta toute l’ après-midi, mais il ne put lui parler seul à seul 
l’après-midi, mais il ne put lui parler seul à seul ; cette fille ne la quitta point. Il sortit enfin, et la salua fort h
ler seul à seul ; cette fille ne la quitta point. Il sortit enfin, et la salua fort honnêtement ; elle lui rendit son salu
t enfin, et la salua fort honnêtement ; elle lui rendit son salut, et le laissa aller. Mademoiselle de Vougy alla chez lui
it son salut, et le laissa aller. Mademoiselle de Vougy alla chez lui le soir même, et ne le trouva pas. Elle parla à Mada
laissa aller. Mademoiselle de Vougy alla chez lui le soir même, et ne le trouva pas. Elle parla à Madame de Contamine, et
r même, et ne le trouva pas. Elle parla à Madame de Contamine, et sut d’ elle qu’il avait leur consentement en bonne forme,
d’elle qu’il avait leur consentement en bonne forme, et qu’il voulait le lui porter lui-même : en effet, il y alla le lend
forme, et qu’il voulait le lui porter lui-même : en effet, il y alla le lendemain, et le lui donna avec mille civilités,
voulait le lui porter lui-même : en effet, il y alla le lendemain, et le lui donna avec mille civilités, s’excusant de ce
y alla le lendemain, et le lui donna avec mille civilités, s’excusant de ce qu’on avait été si longtemps à la satisfaire,
avec mille civilités, s’excusant de ce qu’on avait été si longtemps à la satisfaire, et lui faisant voir que son parent ob
que son parent obtenait plus qu’il n’avait demandé. Cette demoiselle le remercia fort honnêtement en présence d’Angélique
it témoigné si peu de disposition, la dernière fois que je lui parlai de cette affaire, que je la croyais échouée ; mais e
position, la dernière fois que je lui parlai de cette affaire, que je la croyais échouée ; mais elle m’a dit hier qu’elle
’avait pu refuser à vos instances un accord plus avantageux que je ne l’ espérais. Que même vous l’aviez obligée de céder u
stances un accord plus avantageux que je ne l’espérais. Que même vous l’ aviez obligée de céder une pièce de terre plus à l
d plus avantageux que je ne l’espérais. Que même vous l’aviez obligée de céder une pièce de terre plus à la bienséance de
ue je ne l’espérais. Que même vous l’aviez obligée de céder une pièce de terre plus à la bienséance de mon parent ; ainsi
ais. Que même vous l’aviez obligée de céder une pièce de terre plus à la bienséance de mon parent ; ainsi c’est à vous, Mo
vous l’aviez obligée de céder une pièce de terre plus à la bienséance de mon parent ; ainsi c’est à vous, Monsieur, à qui
mon parent ; ainsi c’est à vous, Monsieur, à qui je dois rendre grâce d’ avoir réussi. Je vous en remercie et vous en ferai
on cousin, qui est un fort honnête homme, que vous ne serez pas fâché d’ avoir obligé. Il répondit à ce compliment avec tou
erez pas fâché d’avoir obligé. Il répondit à ce compliment avec toute l’ honnêteté possible, et le finit par la prier de so
ligé. Il répondit à ce compliment avec toute l’honnêteté possible, et le finit par la prier de souffrir qu’il lui rendît q
ndit à ce compliment avec toute l’honnêteté possible, et le finit par la prier de souffrir qu’il lui rendît quelques visit
compliment avec toute l’honnêteté possible, et le finit par la prier de souffrir qu’il lui rendît quelques visites ; elle
nêtement. Il voulut en sortant donner une lettre à Angélique, elle ne la prit pas, et ne fit pas même semblant de l’avoir
lettre à Angélique, elle ne la prit pas, et ne fit pas même semblant de l’avoir vue, quoiqu’elle lui sût bon gré de sa pe
ttre à Angélique, elle ne la prit pas, et ne fit pas même semblant de l’ avoir vue, quoiqu’elle lui sût bon gré de sa persé
ne fit pas même semblant de l’avoir vue, quoiqu’elle lui sût bon gré de sa persévérance, et de la satisfaction qu’il avai
nt de l’avoir vue, quoiqu’elle lui sût bon gré de sa persévérance, et de la satisfaction qu’il avait donnée à Mademoiselle
de l’avoir vue, quoiqu’elle lui sût bon gré de sa persévérance, et de la satisfaction qu’il avait donnée à Mademoiselle de
la satisfaction qu’il avait donnée à Mademoiselle de Vougy. Il revint le lendemain, et continua ses visites pendant plus d
e Vougy. Il revint le lendemain, et continua ses visites pendant plus d’ un mois, sans faire autre chose que de faire croir
ntinua ses visites pendant plus d’un mois, sans faire autre chose que de faire croire qu’il était amoureux de cette demois
mois, sans faire autre chose que de faire croire qu’il était amoureux de cette demoiselle. Chacun lui en fit la guerre ; M
re croire qu’il était amoureux de cette demoiselle. Chacun lui en fit la guerre ; Madame la princesse de Cologny elle-même
it amoureux de cette demoiselle. Chacun lui en fit la guerre ; Madame la princesse de Cologny elle-même lui dit que ce ser
e cette demoiselle. Chacun lui en fit la guerre ; Madame la princesse de Cologny elle-même lui dit que ce serait un bonheu
nd pour elle. Cette demoiselle ne s’en défendit point, elle avoua que le parti lui plairait fort, et qu’outre le bien et l
éfendit point, elle avoua que le parti lui plairait fort, et qu’outre le bien et la fortune, Contamine était à son goût ;
nt, elle avoua que le parti lui plairait fort, et qu’outre le bien et la fortune, Contamine était à son goût ; mais elle d
e le bien et la fortune, Contamine était à son goût ; mais elle dit à la princesse, qui s’offrait d’en entamer les premièr
tamine était à son goût ; mais elle dit à la princesse, qui s’offrait d’ en entamer les premières paroles, qu’il ne s’était
premières paroles, qu’il ne s’était point encore expliqué, et qu’elle la suppliait d’attendre qu’il eût parlé le premier.
oles, qu’il ne s’était point encore expliqué, et qu’elle la suppliait d’ attendre qu’il eût parlé le premier. Cette demoise
l eût parlé le premier. Cette demoiselle est assez belle, et aimable, l’ appui de la princesse aurait embarrassé Contamine,
rlé le premier. Cette demoiselle est assez belle, et aimable, l’appui de la princesse aurait embarrassé Contamine, et aura
le premier. Cette demoiselle est assez belle, et aimable, l’appui de la princesse aurait embarrassé Contamine, et aurait
plus rebuté, lorsqu’il voulut lui donner une lettre en cachette. Elle la prit en tremblant, comme si elle avait fait une m
t, comme si elle avait fait une mauvaise action, et étant seule, elle la lut et y trouva ces paroles. LETTRE. Voici la si
s, belle Angélique, sans savoir si elle aura un sort plus heureux que les autres. Je ne vous dirai point que je vous aime,
ce que vous ne me conseilleriez pas vous-même lorsque vous en saurez les raisons. Je ne vous dis point aussi, que je renon
renonce à vous par une possession légitime. J’en formerais vainement le dessein. Le trouble de mon cœur est inconcevable,
ous par une possession légitime. J’en formerais vainement le dessein. Le trouble de mon cœur est inconcevable, sortez du m
possession légitime. J’en formerais vainement le dessein. Le trouble de mon cœur est inconcevable, sortez du malheureux é
état où vous êtes, retirez-vous dans votre particulier, éloignez-vous d’ un quartier où vous êtes trop connue, recevez mes
ous seriez à moi si vous vouliez y consentir ; mais à Paris : mettons les charmes de votre personne à part, et l’amour que
moi si vous vouliez y consentir ; mais à Paris : mettons les charmes de votre personne à part, et l’amour que j’ai pour v
tir ; mais à Paris : mettons les charmes de votre personne à part, et l’ amour que j’ai pour vous, qui ne regarde que moi ;
e j’ai pour vous, qui ne regarde que moi ; serais-je excusable devant le monde si je vous épousais telle que vous êtes ? J
que vous êtes ? Je ne borne point vos espérances ; mais épargnez-moi la honte d’une si grande chute. Procurez-moi un mome
êtes ? Je ne borne point vos espérances ; mais épargnez-moi la honte d’ une si grande chute. Procurez-moi un moment d’entr
s épargnez-moi la honte d’une si grande chute. Procurez-moi un moment d’ entretien seul à seul, vous débrouillerez les sent
e. Procurez-moi un moment d’entretien seul à seul, vous débrouillerez les sentiments de mon cœur qui sont si confus que je
un moment d’entretien seul à seul, vous débrouillerez les sentiments de mon cœur qui sont si confus que je ne puis les dé
uillerez les sentiments de mon cœur qui sont si confus que je ne puis les démêler moi-même. J’attends votre réponse comme l
us que je ne puis les démêler moi-même. J’attends votre réponse comme l’ arrêt de ma vie, ou de ma mort ; c’est-à-dire avec
e ne puis les démêler moi-même. J’attends votre réponse comme l’arrêt de ma vie, ou de ma mort ; c’est-à-dire avec la dern
démêler moi-même. J’attends votre réponse comme l’arrêt de ma vie, ou de ma mort ; c’est-à-dire avec la dernière impatienc
c’est-à-dire avec la dernière impatience. Adieu. Cette lettre était d’ un style à lui faire tout espérer, pourvu qu’elle
qu’elle sût se bien ménager ; elle ne s’oublia pas. Contamine revint le lendemain ; il croyait tout au moins qu’elle alla
ou lui donner un rendez-vous. Il se trompa, elle n’avait pas dessein de lui faire aucune avance. Il fut obligé de cherche
a, elle n’avait pas dessein de lui faire aucune avance. Il fut obligé de chercher à la voir lorsque Mademoiselle de Vougy
t pas dessein de lui faire aucune avance. Il fut obligé de chercher à la voir lorsque Mademoiselle de Vougy serait sortie.
la n’arriva que huit jours après ; et pendant ce temps-là, elle jouit de son trouble, de son impatience, et du triomphe de
huit jours après ; et pendant ce temps-là, elle jouit de son trouble, de son impatience, et du triomphe de sa beauté. Enfi
emps-là, elle jouit de son trouble, de son impatience, et du triomphe de sa beauté. Enfin il la trouva seule, et elle en f
son trouble, de son impatience, et du triomphe de sa beauté. Enfin il la trouva seule, et elle en fut fort aise, parce que
la trouva seule, et elle en fut fort aise, parce que quelques paroles de la princesse avaient redoublé sa jalousie. Qu’ave
trouva seule, et elle en fut fort aise, parce que quelques paroles de la princesse avaient redoublé sa jalousie. Qu’avez-v
avez-vous donc résolu, belle Angélique, lui dit-il, avez-vous dessein de me mettre au désespoir ? Ne suis-je pas assez ren
 ? Espérez-vous voir augmenter mon amour ? Il est impossible. Décidez de votre fortune et de la mienne ; voyez ce qu’il vo
augmenter mon amour ? Il est impossible. Décidez de votre fortune et de la mienne ; voyez ce qu’il vous plaît que je devi
que vous songiez à épouser Mademoiselle de Vougy. Elle songe à vous, le parti vous convient ; et je ne vous conviens pas.
ne songe point à elle, reprit-il, et plût à Dieu que vous en eussiez de l’ombrage, le sacrifice que je vous en ferais vou
songe point à elle, reprit-il, et plût à Dieu que vous en eussiez de l’ ombrage, le sacrifice que je vous en ferais vous a
t à elle, reprit-il, et plût à Dieu que vous en eussiez de l’ombrage, le sacrifice que je vous en ferais vous assurerait d
siez de l’ombrage, le sacrifice que je vous en ferais vous assurerait de ce que je pense. Eh bien, dit-elle, faites-le moi
ferais vous assurerait de ce que je pense. Eh bien, dit-elle, faites- le moi, ce sacrifice, et ne venez plus ici. Je ne vo
-il, je suis ici à ma dernière visite. Vos ordres seront exécutés, et le sacrifice que je vous fais ne coûte rien à mon cœ
ngélique, ajouta-t-il, en se jetant à ses genoux, et en lui mouillant les mains de ses larmes, je ne puis vivre sans vous v
ajouta-t-il, en se jetant à ses genoux, et en lui mouillant les mains de ses larmes, je ne puis vivre sans vous voir, et s
ettres. Cependant, dit-il, vous resterez dans un état qui me défendra de songer à vous ; sortez-en, je vous supplie, j’ai
t qui me défendra de songer à vous ; sortez-en, je vous supplie, j’ai de quoi vous faire vivre ailleurs et plus honnêtemen
onnêtement, et plus magnifiquement. Je ne puis plus vous voir obligée d’ employer à un service indigne de vous et de moi, u
nt. Je ne puis plus vous voir obligée d’employer à un service indigne de vous et de moi, un temps que je voudrais que vous
uis plus vous voir obligée d’employer à un service indigne de vous et de moi, un temps que je voudrais que vous n’employas
leurs, n’ayez pour maîtresse que vous-même, demeurez avec votre mère, les visites que je vous rendrai auront un prétexte pl
xte plus honnête. Que dirait-on ici, si on savait, qu’assez bien dans l’ esprit de la maîtresse, il lui préfère une fille q
honnête. Que dirait-on ici, si on savait, qu’assez bien dans l’esprit de la maîtresse, il lui préfère une fille qui la ser
nête. Que dirait-on ici, si on savait, qu’assez bien dans l’esprit de la maîtresse, il lui préfère une fille qui la sert ?
ssez bien dans l’esprit de la maîtresse, il lui préfère une fille qui la sert ? Je n’y viendrai plus puisque vous me le dé
préfère une fille qui la sert ? Je n’y viendrai plus puisque vous me le défendez, je vous écrirai, puisque vous me le per
ai plus puisque vous me le défendez, je vous écrirai, puisque vous me le permettez ; mais vos réponses, qui me les rendra 
ous écrirai, puisque vous me le permettez ; mais vos réponses, qui me les rendra ? Qui mettre dans notre confidence capable
éponses, qui me les rendra ? Qui mettre dans notre confidence capable d’ un secret qui nous est de si grande conséquence ?
a ? Qui mettre dans notre confidence capable d’un secret qui nous est de si grande conséquence ? Si vous logiez dans un qu
us ni votre mère ne fussiez point connues, vous pourriez en changeant de figure, faire oublier ce que vous êtes à présent 
ublier ce que vous êtes à présent ; et pourvu que vous vouliez sauver les apparences, je m’offre à faire le reste, consulte
et pourvu que vous vouliez sauver les apparences, je m’offre à faire le reste, consultez-en votre mère. Je ne vous demand
demande pour toute reconnaissance des présents que je vous ferai, que la seule satisfaction de vous les faire, et de vous
onnaissance des présents que je vous ferai, que la seule satisfaction de vous les faire, et de vous voir dans un état où j
nce des présents que je vous ferai, que la seule satisfaction de vous les faire, et de vous voir dans un état où je ne sois
ts que je vous ferai, que la seule satisfaction de vous les faire, et de vous voir dans un état où je ne sois pas forcé de
vous les faire, et de vous voir dans un état où je ne sois pas forcé de contraindre devant tout le monde les sentiments d
s un état où je ne sois pas forcé de contraindre devant tout le monde les sentiments de mon cœur les plus tendres et les pl
ne sois pas forcé de contraindre devant tout le monde les sentiments de mon cœur les plus tendres et les plus pressants.
forcé de contraindre devant tout le monde les sentiments de mon cœur les plus tendres et les plus pressants. Vous n’approu
e devant tout le monde les sentiments de mon cœur les plus tendres et les plus pressants. Vous n’approuveriez pas vous-même
. Vous n’approuveriez pas vous-même que je me déclarasse publiquement l’ amant d’une fille de chambre. Je serai pourtant bi
’approuveriez pas vous-même que je me déclarasse publiquement l’amant d’ une fille de chambre. Je serai pourtant bientôt ré
z pas vous-même que je me déclarasse publiquement l’amant d’une fille de chambre. Je serai pourtant bientôt réduit à le fa
nt l’amant d’une fille de chambre. Je serai pourtant bientôt réduit à le faire, si vous-même ne me prêtez la main pour me
e serai pourtant bientôt réduit à le faire, si vous-même ne me prêtez la main pour me soutenir sur le bord du précipice :
it à le faire, si vous-même ne me prêtez la main pour me soutenir sur le bord du précipice : mais si en changeant d’état v
main pour me soutenir sur le bord du précipice : mais si en changeant d’ état vous cachez la bassesse de votre fortune, je
ir sur le bord du précipice : mais si en changeant d’état vous cachez la bassesse de votre fortune, je me ferai honneur d’
rd du précipice : mais si en changeant d’état vous cachez la bassesse de votre fortune, je me ferai honneur d’avouer toute
d’état vous cachez la bassesse de votre fortune, je me ferai honneur d’ avouer toute la tendresse que j’ai pour vous. Les
chez la bassesse de votre fortune, je me ferai honneur d’avouer toute la tendresse que j’ai pour vous. Les sentiments que
, je me ferai honneur d’avouer toute la tendresse que j’ai pour vous. Les sentiments que vous me témoignez, répondit-elle,
pour vous. Les sentiments que vous me témoignez, répondit-elle, sont d’ un parfaitement honnête homme. Non sans doute, je
mme. Non sans doute, je n’approuverais pas que vous vous déclarassiez l’ amant d’une simple servante, j’en aurais moins d’e
sans doute, je n’approuverais pas que vous vous déclarassiez l’amant d’ une simple servante, j’en aurais moins d’estime po
us vous déclarassiez l’amant d’une simple servante, j’en aurais moins d’ estime pour vous ; mais approuveriez-vous que j’ac
is moins d’estime pour vous ; mais approuveriez-vous que j’acceptasse les moyens que vous m’offrez de sortir de l’état où j
mais approuveriez-vous que j’acceptasse les moyens que vous m’offrez de sortir de l’état où je suis ? Ma vertu n’y serait
ouveriez-vous que j’acceptasse les moyens que vous m’offrez de sortir de l’état où je suis ? Ma vertu n’y serait-elle poin
eriez-vous que j’acceptasse les moyens que vous m’offrez de sortir de l’ état où je suis ? Ma vertu n’y serait-elle point i
it-elle point intéressée ? Et ne serait-ce pas en effet me vendre que de recevoir les secours que vous me feriez ? Que dir
t intéressée ? Et ne serait-ce pas en effet me vendre que de recevoir les secours que vous me feriez ? Que dirait-on de me
vendre que de recevoir les secours que vous me feriez ? Que dirait-on de me voir tout d’un coup dans une autre figure ? Je
cevoir les secours que vous me feriez ? Que dirait-on de me voir tout d’ un coup dans une autre figure ? Je serais reconnue
nnocentes ? Vous conviendrez avec moi qu’il ne suffit pas à une fille d’ être sage et vertueuse ; c’est en effet l’essentie
l ne suffit pas à une fille d’être sage et vertueuse ; c’est en effet l’ essentiel, mais il faut aussi qu’elle paraisse tel
’est en effet l’essentiel, mais il faut aussi qu’elle paraisse telle. La paraîtrais-je dans cet état que vous voulez que j
t le monde croirait-il que vous feriez tant pour moi par un pur motif de charité, et sans que j’achetasse vos présents par
iminelles ? Que deviendrais-je, si après avoir pris un état au-dessus de mes forces, j’étais abandonnée de vous d’une mani
après avoir pris un état au-dessus de mes forces, j’étais abandonnée de vous d’une manière ou d’autre ? Je ne parle point
voir pris un état au-dessus de mes forces, j’étais abandonnée de vous d’ une manière ou d’autre ? Je ne parle point du chan
au-dessus de mes forces, j’étais abandonnée de vous d’une manière ou d’ autre ? Je ne parle point du changement qui peut a
oint du changement qui peut arriver dans vos intentions, je me flatte de votre constance, ou du moins de votre générosité 
ver dans vos intentions, je me flatte de votre constance, ou du moins de votre générosité ; mais vous n’êtes point immorte
rosité ; mais vous n’êtes point immortel. Que ferais-je pour soutenir l’ état que j’aurais pris ? Moquée et raillée de tout
ferais-je pour soutenir l’état que j’aurais pris ? Moquée et raillée de tout le monde, faudrait-il que je fusse réduite à
drait-il que je fusse réduite à soutenir par un libertinage effectif, l’ ombre d’un premier libertinage ? J’ai rendu justic
que je fusse réduite à soutenir par un libertinage effectif, l’ombre d’ un premier libertinage ? J’ai rendu justice à vos
du justice à vos raisons, les miennes ne sont-elles pas justes, et ne les approuvez-vous pas ? Oui, belle Angélique, lui ré
ques à présent adoré que votre beauté ; mais à présent je suis charmé de votre esprit et de votre vertu ; et puisque pour
é que votre beauté ; mais à présent je suis charmé de votre esprit et de votre vertu ; et puisque pour la première fois vo
entra. Il ne resta qu’un moment avec elle, et retourna chez lui dans le dessein d’écrire à Angélique ce qu’il avait voulu
ne resta qu’un moment avec elle, et retourna chez lui dans le dessein d’ écrire à Angélique ce qu’il avait voulu lui dire.
ans le dessein d’écrire à Angélique ce qu’il avait voulu lui dire. Il le fit, mais il ne put lui faire rendre sa lettre ce
e. Il le fit, mais il ne put lui faire rendre sa lettre ce jour-là ni le lendemain. Il sut enfin que sa mère était malade,
mère était malade, et qu’elle était allée lui rendre dans sa maladie, les services que sa pauvreté l’empêchait de se faire
était allée lui rendre dans sa maladie, les services que sa pauvreté l’ empêchait de se faire rendre par d’autres. Il eut
lui rendre dans sa maladie, les services que sa pauvreté l’empêchait de se faire rendre par d’autres. Il eut beaucoup de
de se faire rendre par d’autres. Il eut beaucoup de peine à déterrer la maison, mais enfin à force de perquisition, il la
de peine à déterrer la maison, mais enfin à force de perquisition, il la découvrit et y alla. Angélique fut surprise au de
n, il la découvrit et y alla. Angélique fut surprise au dernier point de le voir dans une maison où elle l’attendait si pe
il la découvrit et y alla. Angélique fut surprise au dernier point de le voir dans une maison où elle l’attendait si peu ;
ique fut surprise au dernier point de le voir dans une maison où elle l’ attendait si peu ; mais il le fut bien davantage d
point de le voir dans une maison où elle l’attendait si peu ; mais il le fut bien davantage de voir l’extrême pauvreté de
une maison où elle l’attendait si peu ; mais il le fut bien davantage de voir l’extrême pauvreté de la mère et de la fille
on où elle l’attendait si peu ; mais il le fut bien davantage de voir l’ extrême pauvreté de la mère et de la fille. Il les
ait si peu ; mais il le fut bien davantage de voir l’extrême pauvreté de la mère et de la fille. Il les jugea dignes de se
si peu ; mais il le fut bien davantage de voir l’extrême pauvreté de la mère et de la fille. Il les jugea dignes de ses c
ais il le fut bien davantage de voir l’extrême pauvreté de la mère et de la fille. Il les jugea dignes de ses charités, et
il le fut bien davantage de voir l’extrême pauvreté de la mère et de la fille. Il les jugea dignes de ses charités, et el
en davantage de voir l’extrême pauvreté de la mère et de la fille. Il les jugea dignes de ses charités, et elles l’étaient
oir l’extrême pauvreté de la mère et de la fille. Il les jugea dignes de ses charités, et elles l’étaient en effet. Il sor
la mère et de la fille. Il les jugea dignes de ses charités, et elles l’ étaient en effet. Il sortit presque aussitôt qu’il
presque aussitôt qu’il fut entré. Elle crut dans le moment qu’elle ne le reverrait de sa vie, et ce fut un rude coup pour
tôt qu’il fut entré. Elle crut dans le moment qu’elle ne le reverrait de sa vie, et ce fut un rude coup pour elle ; mais a
t en effet qu’une demi-heure à revenir. Vous n’êtes point ici en état de vous parler, belle Angélique, lui dit-il, je n’os
même y rester plus longtemps. Je vous quitte, mais je reviendrai tous les jours apprendre de vos nouvelles, et de celles de
ongtemps. Je vous quitte, mais je reviendrai tous les jours apprendre de vos nouvelles, et de celles de votre mère. Ayez-e
tte, mais je reviendrai tous les jours apprendre de vos nouvelles, et de celles de votre mère. Ayez-en soin, poursuivit-il
je reviendrai tous les jours apprendre de vos nouvelles, et de celles de votre mère. Ayez-en soin, poursuivit-il, mais n’i
dez point votre santé, elle m’est trop précieuse pour n’y pas prendre de part. Je suis fâché de l’état où elle est, et de
elle m’est trop précieuse pour n’y pas prendre de part. Je suis fâché de l’état où elle est, et de vous voir vous-même dan
e m’est trop précieuse pour n’y pas prendre de part. Je suis fâché de l’ état où elle est, et de vous voir vous-même dans u
pour n’y pas prendre de part. Je suis fâché de l’état où elle est, et de vous voir vous-même dans un lieu si peu digne d’u
état où elle est, et de vous voir vous-même dans un lieu si peu digne d’ une fille que j’adore. Je sors, prenez garde que p
le alla ouvrir cette armoire. Elle y vit une fort belle bourse ; elle la prit sans réflexion. Elle était toute pleine d’or
t belle bourse ; elle la prit sans réflexion. Elle était toute pleine d’ or, et d’un billet qui en sortait, qu’elle lut. Il
ourse ; elle la prit sans réflexion. Elle était toute pleine d’or, et d’ un billet qui en sortait, qu’elle lut. Il contenai
contenait ces mots. BILLET. Vous n’êtes point, belle Angélique, dans l’ état de refuser les secours qu’on peut offrir à vo
it ces mots. BILLET. Vous n’êtes point, belle Angélique, dans l’état de refuser les secours qu’on peut offrir à votre mèr
. BILLET. Vous n’êtes point, belle Angélique, dans l’état de refuser les secours qu’on peut offrir à votre mère. Celui où
secours qu’on peut offrir à votre mère. Celui où elle est m’oblige à la secourir du mien. Ce n’est point à vous que je pr
n. Ce n’est point à vous que je prétends faire aucun présent, c’est à la nécessité qu’elle en a, et je vous rends responsa
à la nécessité qu’elle en a, et je vous rends responsable devant Dieu de ce qui pourra réussir de sa maladie, si par votre
a, et je vous rends responsable devant Dieu de ce qui pourra réussir de sa maladie, si par votre fierté vous refusez les
ce qui pourra réussir de sa maladie, si par votre fierté vous refusez les moyens de la soigner. Je ne prétends pas que vous
ra réussir de sa maladie, si par votre fierté vous refusez les moyens de la soigner. Je ne prétends pas que vous m’ayez au
réussir de sa maladie, si par votre fierté vous refusez les moyens de la soigner. Je ne prétends pas que vous m’ayez aucun
s de la soigner. Je ne prétends pas que vous m’ayez aucune obligation de ce que je fais ; c’est la charité seule qui m’y p
tends pas que vous m’ayez aucune obligation de ce que je fais ; c’est la charité seule qui m’y porte, et toute l’obligatio
on de ce que je fais ; c’est la charité seule qui m’y porte, et toute l’ obligation que je prétends vous en avoir, c’est le
m’y porte, et toute l’obligation que je prétends vous en avoir, c’est le seul usage que vous ferez de ce que je vous laiss
ion que je prétends vous en avoir, c’est le seul usage que vous ferez de ce que je vous laisse. Tâchez de changer la décor
, c’est le seul usage que vous ferez de ce que je vous laisse. Tâchez de changer la décoration de votre chambre, vous pouv
seul usage que vous ferez de ce que je vous laisse. Tâchez de changer la décoration de votre chambre, vous pouvez le faire
vous ferez de ce que je vous laisse. Tâchez de changer la décoration de votre chambre, vous pouvez le faire sans bruit ;
laisse. Tâchez de changer la décoration de votre chambre, vous pouvez le faire sans bruit ; et je connaîtrai si vous avez
pour moi, par celle que vous aurez pour votre propre mère, tant pour la propreté de votre chambre, que pour le nécessaire
ar celle que vous aurez pour votre propre mère, tant pour la propreté de votre chambre, que pour le nécessaire à la vie et
r votre propre mère, tant pour la propreté de votre chambre, que pour le nécessaire à la vie et à sa santé. Jamais Angéli
ère, tant pour la propreté de votre chambre, que pour le nécessaire à la vie et à sa santé. Jamais Angélique n’avait été
e et à sa santé. Jamais Angélique n’avait été si embarrassée qu’elle la fut à la lecture de ce billet. Elle était dans un
santé. Jamais Angélique n’avait été si embarrassée qu’elle la fut à la lecture de ce billet. Elle était dans une très gr
mais Angélique n’avait été si embarrassée qu’elle la fut à la lecture de ce billet. Elle était dans une très grande nécess
à la lecture de ce billet. Elle était dans une très grande nécessité de toutes choses. Sa mère courait risque faute de se
e secours. On lui en offrait ; mais c’était son amant. Elle craignait de s’engager avec lui si elle s’en servait ; elle no
ôt, si un capucin, qui vint pour confesser sa mère, et dont elle prit le conseil, après lui avoir sincèrement déclaré sous
t dont elle prit le conseil, après lui avoir sincèrement déclaré sous le sceau de la confession, les termes où elle en éta
le prit le conseil, après lui avoir sincèrement déclaré sous le sceau de la confession, les termes où elle en était avec C
prit le conseil, après lui avoir sincèrement déclaré sous le sceau de la confession, les termes où elle en était avec Cont
, après lui avoir sincèrement déclaré sous le sceau de la confession, les termes où elle en était avec Contamine, ne lui eû
, ne lui eût dit qu’elle pouvait s’en servir en conscience, et suivre les termes du billet sans être engagée pour cela. Ell
s être engagée pour cela. Elle s’en servit donc, et fut fort aise que le conseil d’un homme d’Église s’accordât avec son c
gée pour cela. Elle s’en servit donc, et fut fort aise que le conseil d’ un homme d’Église s’accordât avec son cœur : car d
la. Elle s’en servit donc, et fut fort aise que le conseil d’un homme d’ Église s’accordât avec son cœur : car dans le fond
ue le conseil d’un homme d’Église s’accordât avec son cœur : car dans le fond elle n’était pas fâchée d’avoir obligation à
e s’accordât avec son cœur : car dans le fond elle n’était pas fâchée d’ avoir obligation à un amant qu’elle aimait, et qui
chée d’avoir obligation à un amant qu’elle aimait, et qui s’y prenait d’ une manière si honnête et si généreuse. Elle achet
ndit sa chambre sinon magnifique, du moins assez propre pour recevoir d’ honnêtes gens. Contamine alla la voir le lendemain
, du moins assez propre pour recevoir d’honnêtes gens. Contamine alla la voir le lendemain, et lui sut bon gré de ce chang
ns assez propre pour recevoir d’honnêtes gens. Contamine alla la voir le lendemain, et lui sut bon gré de ce changement ;
onnêtes gens. Contamine alla la voir le lendemain, et lui sut bon gré de ce changement ; il l’en remercia. Elle lui rendit
e alla la voir le lendemain, et lui sut bon gré de ce changement ; il l’ en remercia. Elle lui rendit grâce pour sa mère de
ce changement ; il l’en remercia. Elle lui rendit grâce pour sa mère de sa libéralité, et lui avoua ingénument, qu’elle n
ibéralité, et lui avoua ingénument, qu’elle n’avait rien fait que par le conseil d’un religieux. Il la blâma de cette préc
et lui avoua ingénument, qu’elle n’avait rien fait que par le conseil d’ un religieux. Il la blâma de cette précaution, mai
ment, qu’elle n’avait rien fait que par le conseil d’un religieux. Il la blâma de cette précaution, mais en riant ; et lui
elle n’avait rien fait que par le conseil d’un religieux. Il la blâma de cette précaution, mais en riant ; et lui dit qu’i
oint assez forte, ni assez faite à garder des malades, pour supporter les fatigues du jour et de la nuit, vous êtes trop je
ez faite à garder des malades, pour supporter les fatigues du jour et de la nuit, vous êtes trop jeune pour veiller ; il f
faite à garder des malades, pour supporter les fatigues du jour et de la nuit, vous êtes trop jeune pour veiller ; il faut
ieux servie, et je ne tremblerai plus pour vous. Elle lui sut bon gré de prendre garde à tout ; et quoiqu’elle parût ne co
ttes, deux cuillères, deux fourchettes, deux flambeaux et un bougeoir d’ argent, et enfin tout le service qui pouvait servi
ux fourchettes, deux flambeaux et un bougeoir d’argent, et enfin tout le service qui pouvait servir à une femme malade. Il
alade. Il ne voulut pas en faire porter plus, crainte qu’Angélique ne le refusât absolument. Une si grande continuation d’
nte qu’Angélique ne le refusât absolument. Une si grande continuation d’ honnêtetés la rendit plus familière. Il lui demand
que ne le refusât absolument. Une si grande continuation d’honnêtetés la rendit plus familière. Il lui demanda la permissi
de continuation d’honnêtetés la rendit plus familière. Il lui demanda la permission de venir la voir tous les jours, elle
n d’honnêtetés la rendit plus familière. Il lui demanda la permission de venir la voir tous les jours, elle y consentit av
tetés la rendit plus familière. Il lui demanda la permission de venir la voir tous les jours, elle y consentit avec peine 
it plus familière. Il lui demanda la permission de venir la voir tous les jours, elle y consentit avec peine ; mais à condi
sites ne fussent point sues, crainte du scandale, il ne viendrait que le soir, si tard que tout le monde serait retiré ; e
qui vous êtes, ajouta-t-elle. Vous voulez que je prenne une garde, je la prendrai pour vous satisfaire ; mais afin qu’elle
satisfaire ; mais afin qu’elle ne trouve pas à redire sur vos visites de nuit, il est à propos que vous passiez pour mon c
ites de nuit, il est à propos que vous passiez pour mon cousin, neveu de ma mère. Je n’en ai aucun ; mais cette garde ne v
rde ne vous connaîtra pas. Nous lui dirons même, que ne dépendant pas de vous pendant la journée, vous venez quand vous po
aîtra pas. Nous lui dirons même, que ne dépendant pas de vous pendant la journée, vous venez quand vous pouvez. Elle croir
quand vous pouvez. Elle croira sur ce pied-là, que vos visites seront d’ un bon parent ; et j’espère que vous vivrez avec m
spère que vous vivrez avec moi aussi sagement que si j’avais en effet l’ honneur d’être votre cousine. Il fit tout ce qu’el
vous vivrez avec moi aussi sagement que si j’avais en effet l’honneur d’ être votre cousine. Il fit tout ce qu’elle voulut,
sans lui porter, ou lui envoyer quelque présent qu’elle était obligée de recevoir, en apparence malgré elle, mais dans le
u’elle était obligée de recevoir, en apparence malgré elle, mais dans le fond fort aise de voir un procédé si généreux. Il
ée de recevoir, en apparence malgré elle, mais dans le fond fort aise de voir un procédé si généreux. Il vivait devant cet
et comme il n’y allait que fort tard, il ne fut jamais ni vu ni connu de personne. La mère d’Angélique vint enfin à se mie
’y allait que fort tard, il ne fut jamais ni vu ni connu de personne. La mère d’Angélique vint enfin à se mieux porter, il
e. La mère d’Angélique vint enfin à se mieux porter, il en eut autant de joie que si elle avait été la sienne. Angélique l
lui en sut bon gré. Il demanda à cette femme si elle pouvait manger. La garde répondit pour elle que oui, et que dès le l
elle pouvait manger. La garde répondit pour elle que oui, et que dès le lendemain elle lui donnerait un poulet à la broch
elle que oui, et que dès le lendemain elle lui donnerait un poulet à la broche à son souper. J’en serai, reprit-il prompt
bonne tante, je viendrai souper avec vous. Ne vous embarrassez point de ce que nous mangerons ; j’en aurai soin. Je serai
, poursuivit-il, s’adressant à Angélique. Elle fut tellement surprise de ce transport, qu’elle ne dit pas un mot. Dès le l
ut tellement surprise de ce transport, qu’elle ne dit pas un mot. Dès le lendemain matin il lui fit porter un coffre fermé
ui fit porter un coffre fermé, et un quart d’heure après il en envoya la clef avec un billet, par lequel il la priait de l
uart d’heure après il en envoya la clef avec un billet, par lequel il la priait de l’ouvrir, sans que sa garde vît ce qui
re après il en envoya la clef avec un billet, par lequel il la priait de l’ouvrir, sans que sa garde vît ce qui était deda
après il en envoya la clef avec un billet, par lequel il la priait de l’ ouvrir, sans que sa garde vît ce qui était dedans 
priait de l’ouvrir, sans que sa garde vît ce qui était dedans ; elle l’ ouvrit donc seule, et trouva tout le reste d’un fo
de vît ce qui était dedans ; elle l’ouvrit donc seule, et trouva tout le reste d’un fort beau service d’argent, auquel rie
qui était dedans ; elle l’ouvrit donc seule, et trouva tout le reste d’ un fort beau service d’argent, auquel rien ne manq
e l’ouvrit donc seule, et trouva tout le reste d’un fort beau service d’ argent, auquel rien ne manquait. Il était soutenu
l rien ne manquait. Il était soutenu par du coton fourré à force dans les intervalles. Elle fut surprise de ce présent, et
u par du coton fourré à force dans les intervalles. Elle fut surprise de ce présent, et ayant aperçu un billet qui était a
t surprise de ce présent, et ayant aperçu un billet qui était au haut de ce coffre, elle l’ouvrit et lut. BILLET. Il sera
ésent, et ayant aperçu un billet qui était au haut de ce coffre, elle l’ ouvrit et lut. BILLET. Il serait honteux, ma char
tre garde ne puisse s’apercevoir qu’elle ait été apportée exprès pour le souper, retirez-la de ce coffre, et la mettez dan
s’apercevoir qu’elle ait été apportée exprès pour le souper, retirez- la de ce coffre, et la mettez dans le vôtre, ou dans
apercevoir qu’elle ait été apportée exprès pour le souper, retirez-la de ce coffre, et la mettez dans le vôtre, ou dans vo
e ait été apportée exprès pour le souper, retirez-la de ce coffre, et la mettez dans le vôtre, ou dans votre armoire, il s
la mettez dans le vôtre, ou dans votre armoire, il sera temps ce soir de lui faire prendre l’air. Je l’attends, ce soir av
s votre armoire, il sera temps ce soir de lui faire prendre l’air. Je l’ attends, ce soir avec impatience ; si je m’étais a
voir bien fait. On ne pouvait rien de plus honnête que ce présent et la manière de le faire en augmentait encore le prix.
ait. On ne pouvait rien de plus honnête que ce présent et la manière de le faire en augmentait encore le prix. Il ne manq
. On ne pouvait rien de plus honnête que ce présent et la manière de le faire en augmentait encore le prix. Il ne manqua
honnête que ce présent et la manière de le faire en augmentait encore le prix. Il ne manqua pas de venir souper : il appor
la manière de le faire en augmentait encore le prix. Il ne manqua pas de venir souper : il apporta lui-même ce qu’il avait
bonne heure, il vint à pied, enveloppé dans un gros manteau, crainte d’ être connu. La garde tourna la broche et pendant c
il vint à pied, enveloppé dans un gros manteau, crainte d’être connu. La garde tourna la broche et pendant ce temps-là, lu
enveloppé dans un gros manteau, crainte d’être connu. La garde tourna la broche et pendant ce temps-là, lui et elle restèr
che et pendant ce temps-là, lui et elle restèrent seuls auprès du lit de la mère. Angélique voulait le remercier de son pr
et pendant ce temps-là, lui et elle restèrent seuls auprès du lit de la mère. Angélique voulait le remercier de son prése
i et elle restèrent seuls auprès du lit de la mère. Angélique voulait le remercier de son présent ; il l’interrompit toujo
tèrent seuls auprès du lit de la mère. Angélique voulait le remercier de son présent ; il l’interrompit toujours, pour lui
du lit de la mère. Angélique voulait le remercier de son présent ; il l’ interrompit toujours, pour lui témoigner la joie q
ercier de son présent ; il l’interrompit toujours, pour lui témoigner la joie qu’il avait de manger avec elle pour la prem
t ; il l’interrompit toujours, pour lui témoigner la joie qu’il avait de manger avec elle pour la première fois. La malade
oigner la joie qu’il avait de manger avec elle pour la première fois. La malade à qui Angélique, par le conseil de son con
anger avec elle pour la première fois. La malade à qui Angélique, par le conseil de son confesseur et par le consentement
elle pour la première fois. La malade à qui Angélique, par le conseil de son confesseur et par le consentement de Contamin
s. La malade à qui Angélique, par le conseil de son confesseur et par le consentement de Contamine, avait dit qui il était
ui Angélique, par le conseil de son confesseur et par le consentement de Contamine, avait dit qui il était, était étonnée
r le consentement de Contamine, avait dit qui il était, était étonnée de voir dans un homme de son rang, tant d’amour pour
ontamine, avait dit qui il était, était étonnée de voir dans un homme de son rang, tant d’amour pour sa fille, et de voir
t qui il était, était étonnée de voir dans un homme de son rang, tant d’ amour pour sa fille, et de voir avec quelle joie i
née de voir dans un homme de son rang, tant d’amour pour sa fille, et de voir avec quelle joie il avait saisi de lui-même
ant d’amour pour sa fille, et de voir avec quelle joie il avait saisi de lui-même l’occasion de manger avec elle ; honneur
pour sa fille, et de voir avec quelle joie il avait saisi de lui-même l’ occasion de manger avec elle ; honneur qu’elle n’a
le, et de voir avec quelle joie il avait saisi de lui-même l’occasion de manger avec elle ; honneur qu’elle n’aurait jamai
charité pour elle, ce qui n’avait pas peu contribué au rétablissement de sa santé qui devint meilleure de jour en jour. Po
pas peu contribué au rétablissement de sa santé qui devint meilleure de jour en jour. Pour revenir à ce souper, jamais ho
Angélique nous a dit que ce qu’elle lui avait vu faire, avait achevé de la persuader qu’il agissait avec elle avec toute
gélique nous a dit que ce qu’elle lui avait vu faire, avait achevé de la persuader qu’il agissait avec elle avec toute sor
vait achevé de la persuader qu’il agissait avec elle avec toute sorte de sincérité. Sitôt que cette femme fut en état de s
elle avec toute sorte de sincérité. Sitôt que cette femme fut en état de se lever, il s’adressa à elle pour obliger sa fil
me fut en état de se lever, il s’adressa à elle pour obliger sa fille d’ accepter ce qu’il lui avait destiné. Il envoya la
our obliger sa fille d’accepter ce qu’il lui avait destiné. Il envoya la garde en ville sous quelque prétexte, et parla à
estiné. Il envoya la garde en ville sous quelque prétexte, et parla à la mère d’Angélique. Il est inutile, Madame, lui dit
, et parla à la mère d’Angélique. Il est inutile, Madame, lui dit-il, de vous dire que [j’aime] la belle Angélique ; je ne
élique. Il est inutile, Madame, lui dit-il, de vous dire que [j’aime] la belle Angélique ; je ne doute pas qu’elle ne vous
ire que [j’aime] la belle Angélique ; je ne doute pas qu’elle ne vous l’ ait dit, et que mes démarches ne vous en aient ass
it dit, et que mes démarches ne vous en aient assurée. Je ne prétends d’ elle que des faveurs légitimes, c’est au mariage q
c’est au mariage que je tends. Il y a du temps à attendre, car malgré l’ amour que j’ai pour elle, je ne me résoudrai jamai
rai jamais à manquer au respect que je dois à ma mère. Je lui ai trop d’ obligation pour hasarder de lui donner le moindre
pect que je dois à ma mère. Je lui ai trop d’obligation pour hasarder de lui donner le moindre chagrin, et vous-même tombe
is à ma mère. Je lui ai trop d’obligation pour hasarder de lui donner le moindre chagrin, et vous-même tomberez d’accord q
er le moindre chagrin, et vous-même tomberez d’accord qu’il n’y a pas d’ apparence que je lui propose un mariage avec votre
e fille, et moins encore qu’elle y consente. Je sais qu’elle a résolu de me marier, je parerai le coup, et je ne serai jam
qu’elle y consente. Je sais qu’elle a résolu de me marier, je parerai le coup, et je ne serai jamais qu’à ma chère Angéliq
ter. D’un autre côté vous jugerez qu’il me serait extrêmement fâcheux d’ épouser une fille que tout le monde aurait vu serv
e tout le monde aurait vu servir. Ce qui est fait est fait, mais pour l’ avenir, je vous supplie toutes deux de prendre un
ui est fait est fait, mais pour l’avenir, je vous supplie toutes deux de prendre un autre train de vie. Je lui ai proposé
pour l’avenir, je vous supplie toutes deux de prendre un autre train de vie. Je lui ai proposé de changer de quartier. Je
pplie toutes deux de prendre un autre train de vie. Je lui ai proposé de changer de quartier. Je vous le propose encore. V
s deux de prendre un autre train de vie. Je lui ai proposé de changer de quartier. Je vous le propose encore. Votre garde
autre train de vie. Je lui ai proposé de changer de quartier. Je vous le propose encore. Votre garde ignore qui vous êtes,
ignore qui vous êtes, qu’elle n’en sache jamais rien, et servez-vous d’ elle, jusques à ce que vous ayez une servante, et
elle, jusques à ce que vous ayez une servante, et Angélique une fille de chambre et un petit laquais. J’aurai soin de vous
, et Angélique une fille de chambre et un petit laquais. J’aurai soin de vous fournir tout ce qu’il vous faudra pour vos m
et parce qu’il est vrai que je suis mortel, et que si Dieu disposait de moi, vous ne seriez plus en état ni l’une ni l’au
ieu disposait de moi, vous ne seriez plus en état ni l’une ni l’autre de soutenir une pareille dépense, voilà, poursuivit-
tre de soutenir une pareille dépense, voilà, poursuivit-il, en tirant de sa poche trois parchemins différents, une rente s
-il, en tirant de sa poche trois parchemins différents, une rente sur l’ Hôtel de Ville que j’ai acquise sous son nom et qu
donne ; une autre rente sur une communauté ; et une maison proche de la porte de Bussy que je lui donne encore. Lorsque j
une autre rente sur une communauté ; et une maison proche de la porte de Bussy que je lui donne encore. Lorsque je l’épous
aison proche de la porte de Bussy que je lui donne encore. Lorsque je l’ épous[er] ai cela me reviendra ; et si par ma mort
Lorsque je l’épous[er] ai cela me reviendra ; et si par ma mort je ne l’ épouse pas, elle aura toujours de quoi vivre le re
reviendra ; et si par ma mort je ne l’épouse pas, elle aura toujours de quoi vivre le reste de ses jours dans un état ass
t si par ma mort je ne l’épouse pas, elle aura toujours de quoi vivre le reste de ses jours dans un état assez honnête. Ma
ma mort je ne l’épouse pas, elle aura toujours de quoi vivre le reste de ses jours dans un état assez honnête. Mais parce
croire que mes libéralités seraient intéressées, et que j’espérerais de vous quelque faveur contraire à votre vertu, et a
rtu, et au respect que j’ai pour vous, je prie devant vous votre mère de ne vous point quitter de vue lorsque nous serons
ai pour vous, je prie devant vous votre mère de ne vous point quitter de vue lorsque nous serons ensemble ; et je vous jur
r de vue lorsque nous serons ensemble ; et je vous jure dès à présent de n’aller vous voir chez vous, que lorsqu’il vous p
présent de n’aller vous voir chez vous, que lorsqu’il vous plaira me le permettre, si rarement que mes visites ne vous ca
tre, si rarement que mes visites ne vous causeront aucun scandale, et d’ avoir pour vous autant de respect que si vous étie
visites ne vous causeront aucun scandale, et d’avoir pour vous autant de respect que si vous étiez élevée au-dessus de moi
’avoir pour vous autant de respect que si vous étiez élevée au-dessus de moi, autant que vous devriez l’être, si votre for
ct que si vous étiez élevée au-dessus de moi, autant que vous devriez l’ être, si votre fortune se rapportait à votre mérit
si votre fortune se rapportait à votre mérite. Doutez-vous à présent de la pureté de mes intentions et qu’elles soient to
votre fortune se rapportait à votre mérite. Doutez-vous à présent de la pureté de mes intentions et qu’elles soient tout
tune se rapportait à votre mérite. Doutez-vous à présent de la pureté de mes intentions et qu’elles soient tout à fait hon
à fait honnêtes ? Je fais encore plus. Vous ne pouvez point répondre de votre cœur, si je suis assez malheureux pour que
i qu’avec répugnance, je vous rends à vous-même, vous pouvez disposer de vous, ce que je vous donne peut vous faire trouve
 : pourvu que je vous sache heureuse et contente, il me semble que je le serai aussi ; et qu’au contraire je mourrais de c
, il me semble que je le serai aussi ; et qu’au contraire je mourrais de chagrin et de désespoir, si en vous épousant, je
que je le serai aussi ; et qu’au contraire je mourrais de chagrin et de désespoir, si en vous épousant, je ne faisais pas
ère que vous ferez tout le mien. Angélique qui ne s’attendait point à de si beaux présents, ni à un compliment si honnête
nête et si généreux, en fut tellement pénétrée, qu’elle ne put ouvrir la bouche pour lui répondre. Elle se jeta à ses pied
e ne put ouvrir la bouche pour lui répondre. Elle se jeta à ses pieds les larmes aux yeux et le cœur saisi. Vous vous moque
he pour lui répondre. Elle se jeta à ses pieds les larmes aux yeux et le cœur saisi. Vous vous moquez de moi, lui dit-il,
ta à ses pieds les larmes aux yeux et le cœur saisi. Vous vous moquez de moi, lui dit-il, belle Angélique, en la relevant
cœur saisi. Vous vous moquez de moi, lui dit-il, belle Angélique, en la relevant et en lui baisant les mains qu’il tenait
de moi, lui dit-il, belle Angélique, en la relevant et en lui baisant les mains qu’il tenait ; et elle, soit par un effet d
et en lui baisant les mains qu’il tenait ; et elle, soit par un effet de sa reconnaissance ou de l’amour qu’elle avait pou
ins qu’il tenait ; et elle, soit par un effet de sa reconnaissance ou de l’amour qu’elle avait pour lui, ou par un autre m
qu’il tenait ; et elle, soit par un effet de sa reconnaissance ou de l’ amour qu’elle avait pour lui, ou par un autre mouv
u par un autre mouvement dont elle ne fut pas maîtresse, se jeta tout d’ un coup à son cou, et l’embrassa de toute sa force
dont elle ne fut pas maîtresse, se jeta tout d’un coup à son cou, et l’ embrassa de toute sa force. Il lui rendit ses embr
ne fut pas maîtresse, se jeta tout d’un coup à son cou, et l’embrassa de toute sa force. Il lui rendit ses embrassements e
, et l’embrassa de toute sa force. Il lui rendit ses embrassements et la retint entre ses bras le plus qu’il put. Elle se
sa force. Il lui rendit ses embrassements et la retint entre ses bras le plus qu’il put. Elle se retira enfin toute honteu
as le plus qu’il put. Elle se retira enfin toute honteuse, et confuse de ce qu’elle venait de faire. Ne vous repentez poin
venait de faire. Ne vous repentez point, lui dit-il, belle Angélique, de m’avoir fait voir que je ne vous suis pas tout à
ait voir que je ne vous suis pas tout à fait aussi indifférent que je le craignais. C’est la première faveur que vous m’av
faveur que vous m’avez accordée, mais je suis mille fois plus charmé de ce petit transport, que [de] tout ce que vous aur
rdée, mais je suis mille fois plus charmé de ce petit transport, que [ de ] tout ce que vous auriez pu me dire. Je ne sais,
oit même effrontée, j’avoue que je ne m’en repens pas. Que je vous ai d’ obligations ! lui répliqua-t-il en lui serrant les
pas. Que je vous ai d’obligations ! lui répliqua-t-il en lui serrant les mains, mais achevez, acceptez-vous les propositio
i répliqua-t-il en lui serrant les mains, mais achevez, acceptez-vous les propositions que je viens de vous faire ? Je fera
our m’en défier. Je recevrai vos présents pour paraître moins indigne de vous, et je crois que ma mère y voudra bien conse
je crois que ma mère y voudra bien consentir. Vous me promettez donc d’ être mon épouse, lui dit-il en l’embrassant ? Et m
en consentir. Vous me promettez donc d’être mon épouse, lui dit-il en l’ embrassant ? Et moi je vous jure d’être votre épou
c d’être mon épouse, lui dit-il en l’embrassant ? Et moi je vous jure d’ être votre époux, sitôt que je pourrai l’être sans
assant ? Et moi je vous jure d’être votre époux, sitôt que je pourrai l’ être sans nous commettre, et que je serai maître d
tôt que je pourrai l’être sans nous commettre, et que je serai maître de moi. Acceptez, lui dit-il en riant, et en lui met
e moi. Acceptez, lui dit-il en riant, et en lui mettant au cou un fil de perles, la chaîne qui vous attache à moi, et cett
ptez, lui dit-il en riant, et en lui mettant au cou un fil de perles, la chaîne qui vous attache à moi, et cette bague qui
les, la chaîne qui vous attache à moi, et cette bague qui vous assure de ma foi. Elle se laissa mettre l’une et l’autre sa
cela qui nous attache l’un à l’autre, et que je vous prie que ce soit le cœur. Il les pria ensuite d’acheter de beaux meub
s attache l’un à l’autre, et que je vous prie que ce soit le cœur. Il les pria ensuite d’acheter de beaux meubles et de se
l’autre, et que je vous prie que ce soit le cœur. Il les pria ensuite d’ acheter de beaux meubles et de se mettre propremen
t que je vous prie que ce soit le cœur. Il les pria ensuite d’acheter de beaux meubles et de se mettre proprement. Il lui
ue ce soit le cœur. Il les pria ensuite d’acheter de beaux meubles et de se mettre proprement. Il lui porta le lendemain p
e d’acheter de beaux meubles et de se mettre proprement. Il lui porta le lendemain plus d’argent trois fois qu’il ne leur
ux meubles et de se mettre proprement. Il lui porta le lendemain plus d’ argent trois fois qu’il ne leur en fallait, et dit
eur en fallait, et dit à Angélique que sitôt qu’elle serait vêtue, il la mènerait à sa maison, dont il avait réservé le pr
sa maison, dont il avait réservé le premier appartement pour elle, et les pria en sortant de quitter le plus tôt qu’elles p
vait réservé le premier appartement pour elle, et les pria en sortant de quitter le plus tôt qu’elles pourraient le quarti
é le premier appartement pour elle, et les pria en sortant de quitter le plus tôt qu’elles pourraient le quartier où elles
le, et les pria en sortant de quitter le plus tôt qu’elles pourraient le quartier où elles étaient. Elles n’y restèrent pa
ù elles étaient. Elles n’y restèrent pas longtemps, Angélique changea de figure la première et se mit fort proprement. Il
changea de figure la première et se mit fort proprement. Il eut soin de la fournir de beau linge, de coiffures, de dentel
angea de figure la première et se mit fort proprement. Il eut soin de la fournir de beau linge, de coiffures, de dentelles
gure la première et se mit fort proprement. Il eut soin de la fournir de beau linge, de coiffures, de dentelles, et enfin
e et se mit fort proprement. Il eut soin de la fournir de beau linge, de coiffures, de dentelles, et enfin de tout ce qu’u
rt proprement. Il eut soin de la fournir de beau linge, de coiffures, de dentelles, et enfin de tout ce qu’un homme peut a
oin de la fournir de beau linge, de coiffures, de dentelles, et enfin de tout ce qu’un homme peut acheter pour une fille ;
les, et enfin de tout ce qu’un homme peut acheter pour une fille ; et le tout étant très beau, cela lui donna un nouveau l
le ; et le tout étant très beau, cela lui donna un nouveau lustre. Il la conduisit à sa maison, elle en trouva l’apparteme
donna un nouveau lustre. Il la conduisit à sa maison, elle en trouva l’ appartement fort agréable, et la maison très belle
conduisit à sa maison, elle en trouva l’appartement fort agréable, et la maison très belle. Il la montra pour propriétaire
le en trouva l’appartement fort agréable, et la maison très belle. Il la montra pour propriétaire à un homme de pratique q
e, et la maison très belle. Il la montra pour propriétaire à un homme de pratique qui en occupait le reste, et ensuite il
Il la montra pour propriétaire à un homme de pratique qui en occupait le reste, et ensuite il fut quinze jours sans aller
e qui en occupait le reste, et ensuite il fut quinze jours sans aller les visiter du tout, leur laissant ce temps-là pour s
re part. Il fut content lorsqu’il y alla ; rien n’y manquait, ni pour la propreté, ni pour la commodité. Angélique avait u
nt lorsqu’il y alla ; rien n’y manquait, ni pour la propreté, ni pour la commodité. Angélique avait une fille de chambre e
ni pour la propreté, ni pour la commodité. Angélique avait une fille de chambre et un petit laquais, sa mère avait une se
ambre et une antichambre proprement meublées ; une autre chambre pour la fille de chambre et la cuisinière, et une cuisine
une antichambre proprement meublées ; une autre chambre pour la fille de chambre et la cuisinière, et une cuisine fort gra
e proprement meublées ; une autre chambre pour la fille de chambre et la cuisinière, et une cuisine fort grande, fort comm
et une cuisine fort grande, fort commode et bien garnie, où couchait le laquais. Tout cela faisait six pièces de plain-pi
et bien garnie, où couchait le laquais. Tout cela faisait six pièces de plain-pied, et on entrait dans toutes ces chambre
sait six pièces de plain-pied, et on entrait dans toutes ces chambres de l’une à l’autre par l’antichambre, sans passer pa
n-pied, et on entrait dans toutes ces chambres de l’une à l’autre par l’ antichambre, sans passer par l’escalier de devant,
es ces chambres de l’une à l’autre par l’antichambre, sans passer par l’ escalier de devant, Angélique ayant fait même mure
bres de l’une à l’autre par l’antichambre, sans passer par l’escalier de devant, Angélique ayant fait même murer les porte
sans passer par l’escalier de devant, Angélique ayant fait même murer les portes de son appartement qui y répondaient ; en
par l’escalier de devant, Angélique ayant fait même murer les portes de son appartement qui y répondaient ; en sorte qu’i
son appartement qui y répondaient ; en sorte qu’il fallait monter par l’ escalier de derrière qui donnait sur la cour, qui
ment qui y répondaient ; en sorte qu’il fallait monter par l’escalier de derrière qui donnait sur la cour, qui était sépar
sorte qu’il fallait monter par l’escalier de derrière qui donnait sur la cour, qui était séparé de l’allée par une porte d
par l’escalier de derrière qui donnait sur la cour, qui était séparé de l’allée par une porte de fer qui fermait toujours
r l’escalier de derrière qui donnait sur la cour, qui était séparé de l’ allée par une porte de fer qui fermait toujours, e
re qui donnait sur la cour, qui était séparé de l’allée par une porte de fer qui fermait toujours, et cette cour était aus
e du jardin que Contamine lui avait réservé par une grande balustrade de fer, et on descendait à ce jardin de son appartem
éservé par une grande balustrade de fer, et on descendait à ce jardin de son appartement, par une montée qui y répondait,
de son appartement, par une montée qui y répondait, sans être obligé de passer par la cour. Outre cela Contamine, ou plut
ement, par une montée qui y répondait, sans être obligé de passer par la cour. Outre cela Contamine, ou plutôt elle, fit f
, dans lesquels il y avait des tables et des sièges, et deux berceaux de verdure aux deux autres côtés. Ainsi l’appartemen
des sièges, et deux berceaux de verdure aux deux autres côtés. Ainsi l’ appartement qu’Angélique et sa mère occupaient, ré
Ainsi l’appartement qu’Angélique et sa mère occupaient, répondait sur le devant et sur le derrière, et le reste de la mais
nt qu’Angélique et sa mère occupaient, répondait sur le devant et sur le derrière, et le reste de la maison était occupé p
et sa mère occupaient, répondait sur le devant et sur le derrière, et le reste de la maison était occupé par un homme de p
e occupaient, répondait sur le devant et sur le derrière, et le reste de la maison était occupé par un homme de plume, qui
ccupaient, répondait sur le devant et sur le derrière, et le reste de la maison était occupé par un homme de plume, qui en
t sur le derrière, et le reste de la maison était occupé par un homme de plume, qui en louait lui-même à un marchand, et e
Angélique fort bien logée, retirait encore deux mille francs du reste de sa maison. Il vous est facile de voir par là, que
it encore deux mille francs du reste de sa maison. Il vous est facile de voir par là, que cette maison est belle et grande
us est facile de voir par là, que cette maison est belle et grande et d’ un grand prix, surtout dans l’endroit où elle est
que cette maison est belle et grande et d’un grand prix, surtout dans l’ endroit où elle est située. Elle est encore aujour
ù elle est située. Elle est encore aujourd’hui à elle, aussi bien que le reste, que Contamine lui a donné depuis leur mari
ntamine lui a donné depuis leur mariage ; car ils sont mariés séparés de biens ; et qu’il meure quand il voudra, elle est
s séparés de biens ; et qu’il meure quand il voudra, elle est en état de soutenir l’air dont elle le porte à présent, quoi
biens ; et qu’il meure quand il voudra, elle est en état de soutenir l’ air dont elle le porte à présent, quoiqu’elle ait
l meure quand il voudra, elle est en état de soutenir l’air dont elle le porte à présent, quoiqu’elle ait toujours trois g
oiqu’elle ait toujours trois grands laquais derrière son carrosse, et le reste à proportion. Tout ce que Contamine vit dan
n lui plut, surtout elle, qui bien loin de se ressentir des bassesses de sa fortune, prit toutes les manières d’une fille
ui bien loin de se ressentir des bassesses de sa fortune, prit toutes les manières d’une fille de qualité bien élevée. Il l
de se ressentir des bassesses de sa fortune, prit toutes les manières d’ une fille de qualité bien élevée. Il la pria d’ach
tir des bassesses de sa fortune, prit toutes les manières d’une fille de qualité bien élevée. Il la pria d’achever d’appre
tune, prit toutes les manières d’une fille de qualité bien élevée. Il la pria d’achever d’apprendre à chanter, à danser, à
it toutes les manières d’une fille de qualité bien élevée. Il la pria d’ achever d’apprendre à chanter, à danser, à jouer d
les manières d’une fille de qualité bien élevée. Il la pria d’achever d’ apprendre à chanter, à danser, à jouer des instrum
nter, à danser, à jouer des instruments, et d’autres choses propres à la perfectionner. Elle le fit et réussit ; et pour o
des instruments, et d’autres choses propres à la perfectionner. Elle le fit et réussit ; et pour occuper le temps de son
propres à la perfectionner. Elle le fit et réussit ; et pour occuper le temps de son loisir, elle s’occupa à la lecture,
à la perfectionner. Elle le fit et réussit ; et pour occuper le temps de son loisir, elle s’occupa à la lecture, et il lui
et réussit ; et pour occuper le temps de son loisir, elle s’occupa à la lecture, et il lui prit envie d’apprendre à peind
temps de son loisir, elle s’occupa à la lecture, et il lui prit envie d’ apprendre à peindre en miniature. Elle réussit enc
pprendre à peindre en miniature. Elle réussit encore, et fut en moins d’ un an de temps assez habile en ce dernier art pour
à peindre en miniature. Elle réussit encore, et fut en moins d’un an de temps assez habile en ce dernier art pour faire l
t en moins d’un an de temps assez habile en ce dernier art pour faire le portrait de son amant, qui eut la complaisance de
’un an de temps assez habile en ce dernier art pour faire le portrait de son amant, qui eut la complaisance de se laisser
habile en ce dernier art pour faire le portrait de son amant, qui eut la complaisance de se laisser peindre par elle. Elle
nier art pour faire le portrait de son amant, qui eut la complaisance de se laisser peindre par elle. Elle lui donna son p
qu’elle avait fait elle-même devant son miroir. Elle lui fit présent de quantité de petites miniatures, qu’il recevait d’
it fait elle-même devant son miroir. Elle lui fit présent de quantité de petites miniatures, qu’il recevait d’elle comme d
lle lui fit présent de quantité de petites miniatures, qu’il recevait d’ elle comme des présents de très grande valeur. Ell
ntité de petites miniatures, qu’il recevait d’elle comme des présents de très grande valeur. Elle devint l’admiration de t
recevait d’elle comme des présents de très grande valeur. Elle devint l’ admiration de tous ceux de son voisinage qui la co
le comme des présents de très grande valeur. Elle devint l’admiration de tous ceux de son voisinage qui la connurent. Elle
présents de très grande valeur. Elle devint l’admiration de tous ceux de son voisinage qui la connurent. Elle sortait cepe
de valeur. Elle devint l’admiration de tous ceux de son voisinage qui la connurent. Elle sortait cependant fort peu, tant
cependant fort peu, tant pour n’être point vue, qu’afin que Contamine la trouvât toujours chez elle. Il ne lui rendait pas
in que Contamine la trouvât toujours chez elle. Il ne lui rendait pas de trop fréquentes visites, et ne donna jamais matiè
rendait pas de trop fréquentes visites, et ne donna jamais matière à la médisance. Lorsqu’il la trouvait en compagnie ave
quentes visites, et ne donna jamais matière à la médisance. Lorsqu’il la trouvait en compagnie avec les gens du logis, il
amais matière à la médisance. Lorsqu’il la trouvait en compagnie avec les gens du logis, il y restait sans aucun entretien
avait point, du moins il ne me paraît pas vraisemblable que Contamine l’ eût jamais épousée, s’il en fût venu à bout. Ce n’
s’il en fût venu à bout. Ce n’est pas qu’il ne lui ait fait quantité de propositions qui n’auraient pas été refusées par
d’autres, mais ce fut inutilement ; au contraire plus elle lui avait d’ obligation, plus elle était réservée avec lui. Ell
lle était réservée avec lui. Elle avait, comme je vous ai dit, toutes les manières nobles, et l’air d’une fille de qualité 
lui. Elle avait, comme je vous ai dit, toutes les manières nobles, et l’ air d’une fille de qualité ; il est vrai qu’elle a
lle avait, comme je vous ai dit, toutes les manières nobles, et l’air d’ une fille de qualité ; il est vrai qu’elle avait é
omme je vous ai dit, toutes les manières nobles, et l’air d’une fille de qualité ; il est vrai qu’elle avait été élevée da
le avait été élevée dans des maisons qu’on pouvait appeler des écoles de civilité ; mais il n’en était pas de même de sa m
uvait appeler des écoles de civilité ; mais il n’en était pas de même de sa mère, qui ne changea pas comme elle : et comme
parole qui n’eût pas été à propos, elle avait pour elle toutes sortes de complaisances, et ne la chagrinait en rien, quoiq
à propos, elle avait pour elle toutes sortes de complaisances, et ne la chagrinait en rien, quoiqu’elle en fût fort chagr
e en fût fort chagrinée, surtout lorsqu’elle voulait entrer ou sortir de sa chambre, parce qu’il fallait absolument passer
sortir de sa chambre, parce qu’il fallait absolument passer par celle de sa mère, qui se couchait de meilleure heure qu’el
qu’il fallait absolument passer par celle de sa mère, qui se couchait de meilleure heure qu’elle, qui passait dans son jar
it de meilleure heure qu’elle, qui passait dans son jardin une partie de la soirée avec les filles du logis, et d’autres d
de meilleure heure qu’elle, qui passait dans son jardin une partie de la soirée avec les filles du logis, et d’autres du v
ure qu’elle, qui passait dans son jardin une partie de la soirée avec les filles du logis, et d’autres du voisinage. Ce qui
re chagrine, était ses maladies perpétuelles, son âge fort avancé, et l’ état malheureux où elle avait été réduite qui avai
des gens du tiers état à Paris. Angélique resta ainsi avec elle plus de deux ans. Au bout de ce temps elle mourut d’une r
sta ainsi avec elle plus de deux ans. Au bout de ce temps elle mourut d’ une rechute, et tout ce qu’elle fit de remarquable
Au bout de ce temps elle mourut d’une rechute, et tout ce qu’elle fit de remarquable, et de bon sens au lit de la mort, ce
elle mourut d’une rechute, et tout ce qu’elle fit de remarquable, et de bon sens au lit de la mort, ce fut de remercier C
rechute, et tout ce qu’elle fit de remarquable, et de bon sens au lit de la mort, ce fut de remercier Contamine de toutes
hute, et tout ce qu’elle fit de remarquable, et de bon sens au lit de la mort, ce fut de remercier Contamine de toutes les
qu’elle fit de remarquable, et de bon sens au lit de la mort, ce fut de remercier Contamine de toutes les bontés qu’il av
able, et de bon sens au lit de la mort, ce fut de remercier Contamine de toutes les bontés qu’il avait pour elle, de lui r
e bon sens au lit de la mort, ce fut de remercier Contamine de toutes les bontés qu’il avait pour elle, de lui recommander
ut de remercier Contamine de toutes les bontés qu’il avait pour elle, de lui recommander Angélique qu’elle lui laissait, e
vait pour elle, de lui recommander Angélique qu’elle lui laissait, et de lui recommander à elle d’être toujours sage, de s
ommander Angélique qu’elle lui laissait, et de lui recommander à elle d’ être toujours sage, de se gouverner de telle sorte
elle lui laissait, et de lui recommander à elle d’être toujours sage, de se gouverner de telle sorte avec lui, qu’il eût t
t, et de lui recommander à elle d’être toujours sage, de se gouverner de telle sorte avec lui, qu’il eût toujours pour ell
de se gouverner de telle sorte avec lui, qu’il eût toujours pour elle la même tendresse, et le même respect. Cette leçon l
le sorte avec lui, qu’il eût toujours pour elle la même tendresse, et le même respect. Cette leçon lui était assez inutile
respect. Cette leçon lui était assez inutile ; elle connaissait toute la nécessité où elle était de se ménager, puisque sa
ait assez inutile ; elle connaissait toute la nécessité où elle était de se ménager, puisque sa fortune dépendait de la co
a nécessité où elle était de se ménager, puisque sa fortune dépendait de la conduite qu’elle allait prendre d’elle-même. A
écessité où elle était de se ménager, puisque sa fortune dépendait de la conduite qu’elle allait prendre d’elle-même. Angé
r, puisque sa fortune dépendait de la conduite qu’elle allait prendre d’ elle-même. Angélique la fit enterrer fort honorabl
épendait de la conduite qu’elle allait prendre d’elle-même. Angélique la fit enterrer fort honorablement, et considéra que
nt, et considéra que si elle restait à elle, son amant pourrait venir la voir dans de certains moments qu’elle serait seul
éra que si elle restait à elle, son amant pourrait venir la voir dans de certains moments qu’elle serait seule, où peut-êt
qu’elle serait seule, où peut-être elle oublierait toutes ses leçons de sagesse et de vertu. Elle comprenait que la prése
t seule, où peut-être elle oublierait toutes ses leçons de sagesse et de vertu. Elle comprenait que la présence de sa mère
lierait toutes ses leçons de sagesse et de vertu. Elle comprenait que la présence de sa mère avait plusieurs fois obligé C
es ses leçons de sagesse et de vertu. Elle comprenait que la présence de sa mère avait plusieurs fois obligé Contamine de
nait que la présence de sa mère avait plusieurs fois obligé Contamine de rester dans un respect qu’il n’aurait peut-être p
’aurait peut-être pas gardé, si elle était restée seule. Elle voulait le conserver dans ce même respect, et ce n’était pas
le. Elle voulait le conserver dans ce même respect, et ce n’était pas le moyen de réussir que de n’avoir point de compagni
voulait le conserver dans ce même respect, et ce n’était pas le moyen de réussir que de n’avoir point de compagnie. Sa fil
erver dans ce même respect, et ce n’était pas le moyen de réussir que de n’avoir point de compagnie. Sa fille de chambre n
e respect, et ce n’était pas le moyen de réussir que de n’avoir point de compagnie. Sa fille de chambre n’était pas pour t
t pas le moyen de réussir que de n’avoir point de compagnie. Sa fille de chambre n’était pas pour tenir contre les présent
point de compagnie. Sa fille de chambre n’était pas pour tenir contre les présents d’un homme aussi libéral que Contamine,
agnie. Sa fille de chambre n’était pas pour tenir contre les présents d’ un homme aussi libéral que Contamine, et ne la pas
nir contre les présents d’un homme aussi libéral que Contamine, et ne la pas laisser tête-à-tête avec lui au premier signe
ête-à-tête avec lui au premier signe qu’il lui en ferait. Elle voyait le hasard où elle s’exposait, soit de lui accorder q
e qu’il lui en ferait. Elle voyait le hasard où elle s’exposait, soit de lui accorder quelque faveur qui l’aurait ruinée,
le hasard où elle s’exposait, soit de lui accorder quelque faveur qui l’ aurait ruinée, à quoi elle n’avait que trop de pen
rder quelque faveur qui l’aurait ruinée, à quoi elle n’avait que trop de penchant, comme elle nous l’a avoué, parce qu’ell
ait ruinée, à quoi elle n’avait que trop de penchant, comme elle nous l’ a avoué, parce qu’elle l’aimait autant qu’elle en
’avait que trop de penchant, comme elle nous l’a avoué, parce qu’elle l’ aimait autant qu’elle en était aimée, soit de le p
l’a avoué, parce qu’elle l’aimait autant qu’elle en était aimée, soit de le perdre par des refus qui auraient senti le mép
avoué, parce qu’elle l’aimait autant qu’elle en était aimée, soit de le perdre par des refus qui auraient senti le mépris
le en était aimée, soit de le perdre par des refus qui auraient senti le mépris, et qui auraient pu le rebuter. Tout cela
perdre par des refus qui auraient senti le mépris, et qui auraient pu le rebuter. Tout cela l’obligea de se précautionner
ui auraient senti le mépris, et qui auraient pu le rebuter. Tout cela l’ obligea de se précautionner contre elle-même, et d
t senti le mépris, et qui auraient pu le rebuter. Tout cela l’obligea de se précautionner contre elle-même, et de chercher
rebuter. Tout cela l’obligea de se précautionner contre elle-même, et de chercher quelque secours étranger, pour mettre sa
pour mettre sa sagesse en sûreté. Dans ce dessein elle pria son amant de trouver bon qu’elle se mît dans un convent. Elle
rouver bon qu’elle se mît dans un convent. Elle n’avait aucun dessein de s’y mettre ; mais elle savait bien qu’il n’y cons
ais elle savait bien qu’il n’y consentirait pas, et elle ne demandait le plus, que pour obtenir le moins. En effet il frém
n’y consentirait pas, et elle ne demandait le plus, que pour obtenir le moins. En effet il frémit à cette proposition, et
sition, et lui refusa son consentement, et lui dit pourtant, qu’il ne la contraignait point, et qu’elle était maîtresse de
pourtant, qu’il ne la contraignait point, et qu’elle était maîtresse de ses actions. Comme elle n’avait proposé ce parti
aîtresse de ses actions. Comme elle n’avait proposé ce parti que pour l’ obliger de consentir à un autre, elle n’insista pa
e ses actions. Comme elle n’avait proposé ce parti que pour l’obliger de consentir à un autre, elle n’insista pas dessus,
pour l’obliger de consentir à un autre, elle n’insista pas dessus, et le pria de vouloir bien lui donner la permission de
bliger de consentir à un autre, elle n’insista pas dessus, et le pria de vouloir bien lui donner la permission de ne plus
tre, elle n’insista pas dessus, et le pria de vouloir bien lui donner la permission de ne plus tenir un ménage dont elle é
sista pas dessus, et le pria de vouloir bien lui donner la permission de ne plus tenir un ménage dont elle était embarrass
ne plus tenir un ménage dont elle était embarrassée, qu’elle se défît de sa cuisinière, et qu’elle se mît en pension chez
e défît de sa cuisinière, et qu’elle se mît en pension chez cet homme de pratique qui demeurait dans la maison, et qui en
’elle se mît en pension chez cet homme de pratique qui demeurait dans la maison, et qui en occupait le deux et troisième é
et homme de pratique qui demeurait dans la maison, et qui en occupait le deux et troisième étage. Il sourit à sa propositi
e deux et troisième étage. Il sourit à sa proposition dont il pénétra le motif, et lui laissa là-dessus la liberté de fair
it à sa proposition dont il pénétra le motif, et lui laissa là-dessus la liberté de faire tout ce qu’elle voudrait. Quoiqu
position dont il pénétra le motif, et lui laissa là-dessus la liberté de faire tout ce qu’elle voudrait. Quoiqu’il vît que
t que ce changement ne lui était pas avantageux, il n’en eut que plus d’ estime pour elle. Il le lui témoigna en riant, dis
lui était pas avantageux, il n’en eut que plus d’estime pour elle. Il le lui témoigna en riant, disant qu’il voyait bien q
à fait si peu à craindre qu’il avait cru, puisqu’il lui donnait sujet de craindre le tête-à-tête. Elle se mit donc en pens
u à craindre qu’il avait cru, puisqu’il lui donnait sujet de craindre le tête-à-tête. Elle se mit donc en pension, et ce f
de craindre le tête-à-tête. Elle se mit donc en pension, et ce fut là la cause de son bonheur, comme vous allez voir ; car
re le tête-à-tête. Elle se mit donc en pension, et ce fut là la cause de son bonheur, comme vous allez voir ; car si elle
e ne s’y était pas mise, votre commère n’aurait jamais entendu parler d’ elle, et n’aurait pas fait les pas qu’elle a faits
e commère n’aurait jamais entendu parler d’elle, et n’aurait pas fait les pas qu’elle a faits. Angélique fit encore plus, q
rait pas fait les pas qu’elle a faits. Angélique fit encore plus, que de se mettre en pension ; car pour avoir toujours qu
ue de se mettre en pension ; car pour avoir toujours quelqu’un auprès d’ elle qui pût répondre de ses actions elle prêta la
on ; car pour avoir toujours quelqu’un auprès d’elle qui pût répondre de ses actions elle prêta la chambre qui était à côt
rs quelqu’un auprès d’elle qui pût répondre de ses actions elle prêta la chambre qui était à côté de la sienne, et qui ava
, et qui avait été occupée par sa mère, aux deux filles du logis chez le père desquelles elle mangeait, et les obligea d’y
e, aux deux filles du logis chez le père desquelles elle mangeait, et les obligea d’y coucher. Cet homme était, comme je vo
filles du logis chez le père desquelles elle mangeait, et les obligea d’ y coucher. Cet homme était, comme je vous l’ai dit
mangeait, et les obligea d’y coucher. Cet homme était, comme je vous l’ ai dit, un homme de pratique qui demeurait dans ce
bligea d’y coucher. Cet homme était, comme je vous l’ai dit, un homme de pratique qui demeurait dans cette maison de tout
e vous l’ai dit, un homme de pratique qui demeurait dans cette maison de tout temps. Il était fort honnête homme, et sa fe
qui avocassait et travaillait à son étude, et deux filles à peu près de l’âge d’Angélique, assez belles, bien faites et f
i avocassait et travaillait à son étude, et deux filles à peu près de l’ âge d’Angélique, assez belles, bien faites et fort
assait et travaillait à son étude, et deux filles à peu près de l’âge d’ Angélique, assez belles, bien faites et fort sages
ait sa plus particulière connaissance ; elles ne se quittaient point. L’ aînée de ces filles avait été pensionnaire dans le
lus particulière connaissance ; elles ne se quittaient point. L’aînée de ces filles avait été pensionnaire dans le convent
e quittaient point. L’aînée de ces filles avait été pensionnaire dans le convent où Mademoiselle Dupuis avait été élevée.
is avait été élevée. Elles se connaissaient et avaient lié une espèce d’ amitié. Elles se rencontrèrent au Palais, et une p
pluie qui survint leur fit lier conversation. Mademoiselle Dupuis sut de l’autre qu’elle prenait le chemin du faubourg Sai
lier conversation. Mademoiselle Dupuis sut de l’autre qu’elle prenait le chemin du faubourg Saint-Germain. Elle lui offrit
int-Germain. Elle lui offrit une place dans son carrosse. Cette fille l’ accepta, et lui fit en allant un portrait si avant
Cette fille l’accepta, et lui fit en allant un portrait si avantageux de la beauté, de l’esprit et de la magnificence d’An
te fille l’accepta, et lui fit en allant un portrait si avantageux de la beauté, de l’esprit et de la magnificence d’Angél
accepta, et lui fit en allant un portrait si avantageux de la beauté, de l’esprit et de la magnificence d’Angélique sans l
epta, et lui fit en allant un portrait si avantageux de la beauté, de l’ esprit et de la magnificence d’Angélique sans la n
fit en allant un portrait si avantageux de la beauté, de l’esprit et de la magnificence d’Angélique sans la nommer, que v
t en allant un portrait si avantageux de la beauté, de l’esprit et de la magnificence d’Angélique sans la nommer, que votr
ortrait si avantageux de la beauté, de l’esprit et de la magnificence d’ Angélique sans la nommer, que votre commère eut en
geux de la beauté, de l’esprit et de la magnificence d’Angélique sans la nommer, que votre commère eut envie de la voir. E
magnificence d’Angélique sans la nommer, que votre commère eut envie de la voir. Elle mit pied à terre dans cette maison,
gnificence d’Angélique sans la nommer, que votre commère eut envie de la voir. Elle mit pied à terre dans cette maison, qu
mit pied à terre dans cette maison, qui était dans son chemin ; elle la vit et l’examina ; cherchant à se souvenir de l’e
à terre dans cette maison, qui était dans son chemin ; elle la vit et l’ examina ; cherchant à se souvenir de l’endroit où
dans son chemin ; elle la vit et l’examina ; cherchant à se souvenir de l’endroit où elle l’avait vue. Angélique la recon
ns son chemin ; elle la vit et l’examina ; cherchant à se souvenir de l’ endroit où elle l’avait vue. Angélique la reconnut
le la vit et l’examina ; cherchant à se souvenir de l’endroit où elle l’ avait vue. Angélique la reconnut d’abord ; mais n’
; cherchant à se souvenir de l’endroit où elle l’avait vue. Angélique la reconnut d’abord ; mais n’en fit aucun semblant d
. Angélique la reconnut d’abord ; mais n’en fit aucun semblant devant les autres. Mademoiselle Dupuis crut se méprendre ; m
blant devant les autres. Mademoiselle Dupuis crut se méprendre ; mais le nom de la Bustelière, dont on la nomma, qui était
evant les autres. Mademoiselle Dupuis crut se méprendre ; mais le nom de la Bustelière, dont on la nomma, qui était le nom
nt les autres. Mademoiselle Dupuis crut se méprendre ; mais le nom de la Bustelière, dont on la nomma, qui était le nom de
elle Dupuis crut se méprendre ; mais le nom de la Bustelière, dont on la nomma, qui était le nom de son père, lui fit voir
méprendre ; mais le nom de la Bustelière, dont on la nomma, qui était le nom de son père, lui fit voir qu’elle ne se tromp
re ; mais le nom de la Bustelière, dont on la nomma, qui était le nom de son père, lui fit voir qu’elle ne se trompait pas
trompait pas. Elle rappela ses idées, et ne douta plus que ce ne fût la même jeune fille qu’elle avait vue chez sa mère.
deux jours après dans cette maison, elle y dîna et y passa une partie de l’après-midi ; et comme j’allai l’y joindre, je v
x jours après dans cette maison, elle y dîna et y passa une partie de l’ après-midi ; et comme j’allai l’y joindre, je vis
elle y dîna et y passa une partie de l’après-midi ; et comme j’allai l’ y joindre, je vis Angélique, sa maison et ses meub
que, sa maison et ses meubles. Nous montâmes dans son appartement, où la richesse que votre commère y vit, la jeta dans la
ontâmes dans son appartement, où la richesse que votre commère y vit, la jeta dans la dernière surprise. Angélique s’en ap
es. Elle ouvrit en même temps un cabinet, où nous ne vîmes que bijoux d’ une valeur excessive. Il est constant que Contamin
x d’une valeur excessive. Il est constant que Contamine avait dessein de l’épouser ; il n’aurait jamais tant enrichi une m
’une valeur excessive. Il est constant que Contamine avait dessein de l’ épouser ; il n’aurait jamais tant enrichi une maît
dire, répondit Angélique en riant, très volontiers : je vous demande le secret, et ce que je viens de vous faire voir n’e
que je veux vous dire, et que vous voulez savoir. Mademoiselle Dupuis le lui promit. Elles changèrent de propos devant nou
us voulez savoir. Mademoiselle Dupuis le lui promit. Elles changèrent de propos devant nous, et étant tous descendus, elle
et étant tous descendus, elles se promenèrent toutes deux seules dans le jardin. Il est inutile de vouloir me cacher de vo
lles se promenèrent toutes deux seules dans le jardin. Il est inutile de vouloir me cacher de vous, lui dit Angélique. Vou
outes deux seules dans le jardin. Il est inutile de vouloir me cacher de vous, lui dit Angélique. Vous me reconnaissez, et
vous, lui dit Angélique. Vous me reconnaissez, et vous m’avez promis le secret, et sur cette assurance, je vais vous dire
e que je suis présentement ; car je suis sûre que vous avez déjà fait de moi plusieurs jugements contraires à la vérité. N
sûre que vous avez déjà fait de moi plusieurs jugements contraires à la vérité. Non, répondit votre commère, je n’ai fait
nts contraires à la vérité. Non, répondit votre commère, je n’ai fait de vous aucun jugement téméraire : tout ce que j’en
ntageusement mariée, sans que personne en sache rien. Je vous promets le secret si vous me jugez digne de votre confidence
sonne en sache rien. Je vous promets le secret si vous me jugez digne de votre confidence. Je suis encore fille, reprit An
mère m’a mise au monde, et cependant c’est un homme qui m’a mise dans l’ état où vous me voyez. Ensuite elle lui conta tout
’état où vous me voyez. Ensuite elle lui conta toute son histoire qui la surprit étrangement, comme vous pouvez croire. Il
d qu’elle fût aussi sage qu’elle se disait ; elle lui promit pourtant le secret, et s’informa exactement de sa manière de
disait ; elle lui promit pourtant le secret, et s’informa exactement de sa manière de vivre, et des gens qui lui rendaien
lui promit pourtant le secret, et s’informa exactement de sa manière de vivre, et des gens qui lui rendaient visite. Elle
le lui avait dit. Elle sut qu’elle ne sortait jamais que pour aller à l’ église ou promener, et jamais seule ; toujours ave
ue pour aller à l’église ou promener, et jamais seule ; toujours avec les deux sœurs, et le plus souvent avec leur mère, qu
glise ou promener, et jamais seule ; toujours avec les deux sœurs, et le plus souvent avec leur mère, que qui que ce soit
deux sœurs, et le plus souvent avec leur mère, que qui que ce soit ne la venait voir que Contamine, qui ne lui parlait jam
it ne la venait voir que Contamine, qui ne lui parlait jamais hors de la vue, et fort peu en particulier ; que même il n’y
rarement. Qu’elle vivait fort sagement et fort retirée ; que sa fille de chambre couchait avec elle, et les deux sœurs dan
ment et fort retirée ; que sa fille de chambre couchait avec elle, et les deux sœurs dans la chambre par où il fallait pass
 ; que sa fille de chambre couchait avec elle, et les deux sœurs dans la chambre par où il fallait passer pour entrer dans
sans être aperçu des gens du logis qui ouvraient lorsqu’on frappait à la porte de fer qui donnait sur la cour, par laquell
aperçu des gens du logis qui ouvraient lorsqu’on frappait à la porte de fer qui donnait sur la cour, par laquelle seule o
is qui ouvraient lorsqu’on frappait à la porte de fer qui donnait sur la cour, par laquelle seule on pouvait entrer, et qu
lle seule on pouvait entrer, et qui était toujours fermée, se fermant d’ elle-même de chute. Votre commère me conta cela, j
pouvait entrer, et qui était toujours fermée, se fermant d’elle-même de chute. Votre commère me conta cela, je crus que c
tre commère me conta cela, je crus que c’était un beau dehors, et que l’ intérieur en était criminel ; elle me pria de gard
t un beau dehors, et que l’intérieur en était criminel ; elle me pria de garder le secret, je le lui promis et lui ai tenu
dehors, et que l’intérieur en était criminel ; elle me pria de garder le secret, je le lui promis et lui ai tenu parole. J
l’intérieur en était criminel ; elle me pria de garder le secret, je le lui promis et lui ai tenu parole. Je me trompais
qu’elle est trop sage. Elle vécut encore fille près de deux ans après la mort de sa mère ; et vraisemblablement elle le se
est trop sage. Elle vécut encore fille près de deux ans après la mort de sa mère ; et vraisemblablement elle le serait enc
près de deux ans après la mort de sa mère ; et vraisemblablement elle le serait encore, si la fortune n’avait travaillé po
s la mort de sa mère ; et vraisemblablement elle le serait encore, si la fortune n’avait travaillé pour elle, et c’est ce
aillé pour elle, et c’est ce qui me reste à vous dire. Un jour Madame la princesse de Cologny alla à la Foire Saint-Germai
le, et c’est ce qui me reste à vous dire. Un jour Madame la princesse de Cologny alla à la Foire Saint-Germain. Mademoisel
i me reste à vous dire. Un jour Madame la princesse de Cologny alla à la Foire Saint-Germain. Mademoiselle de Vougy qui de
oire Saint-Germain. Mademoiselle de Vougy qui demeurait toujours près d’ elle, lui tenait compagnie. Cette dame avait march
d’elle, lui tenait compagnie. Cette dame avait marchandé deux lustres de cristal chez un miroitier, et ne s’était pas acco
deux lustres de cristal chez un miroitier, et ne s’était pas accordée de prix avec le marchand. Elle n’avait pour toute co
de cristal chez un miroitier, et ne s’était pas accordée de prix avec le marchand. Elle n’avait pour toute compagnie que s
oute compagnie que sa demoiselle, son écuyer, un page, et deux valets de pied. Elle passa chez un faïencier, dont la bouti
, un page, et deux valets de pied. Elle passa chez un faïencier, dont la boutique était vis-à-vis de celle du miroitier. D
ïencier, dont la boutique était vis-à-vis de celle du miroitier. Dans le temps qu’elle était sortie, Angélique entra chez
emps qu’elle était sortie, Angélique entra chez ce même marchand avec les deux sœurs, chez lesquelles elle demeurait. Elle
x sœurs, chez lesquelles elle demeurait. Elle voulait avoir un miroir de poche pour donner à Contamine, elle s’en fit mont
os de vous dire qu’elle était magnifiquement vêtue, toute en broderie d’ or, collier, croix de diamants, boucles, bagues, p
le était magnifiquement vêtue, toute en broderie d’or, collier, croix de diamants, boucles, bagues, pendants d’oreilles, a
broderie d’or, collier, croix de diamants, boucles, bagues, pendants d’ oreilles, agrafes, rien n’y manquait, et tout fin.
bagues, pendants d’oreilles, agrafes, rien n’y manquait, et tout fin. Les dentelles les plus fines et les plus belles que C
ts d’oreilles, agrafes, rien n’y manquait, et tout fin. Les dentelles les plus fines et les plus belles que Contamine avait
afes, rien n’y manquait, et tout fin. Les dentelles les plus fines et les plus belles que Contamine avait pu trouver, rien
t épargné, c’était un présent qu’il lui avait fait aux étrennes. Elle le portait de cet air, parce que lui-même le voulait
c’était un présent qu’il lui avait fait aux étrennes. Elle le portait de cet air, parce que lui-même le voulait, et qu’il
ait fait aux étrennes. Elle le portait de cet air, parce que lui-même le voulait, et qu’il l’en avait mille fois priée ; c
. Elle le portait de cet air, parce que lui-même le voulait, et qu’il l’ en avait mille fois priée ; car si elle avait suiv
’en avait mille fois priée ; car si elle avait suivi sa volonté, elle l’ aurait porté bien moins leste ; et cette fois-là e
l’aurait porté bien moins leste ; et cette fois-là elle s’était mise le plus magnifiquement qu’elle avait pu, parce qu’il
plus magnifiquement qu’elle avait pu, parce qu’il devait se trouver à la Foire avec de ses parents, à qui il était bien ai
ement qu’elle avait pu, parce qu’il devait se trouver à la Foire avec de ses parents, à qui il était bien aise de la faire
t se trouver à la Foire avec de ses parents, à qui il était bien aise de la faire voir comme par rencontre, et qu’il l’ava
e trouver à la Foire avec de ses parents, à qui il était bien aise de la faire voir comme par rencontre, et qu’il l’avait
qui il était bien aise de la faire voir comme par rencontre, et qu’il l’ avait priée d’y venir sous les armes. Son laquais
ien aise de la faire voir comme par rencontre, et qu’il l’avait priée d’ y venir sous les armes. Son laquais la suivait, et
faire voir comme par rencontre, et qu’il l’avait priée d’y venir sous les armes. Son laquais la suivait, et sa fille de cha
ncontre, et qu’il l’avait priée d’y venir sous les armes. Son laquais la suivait, et sa fille de chambre était derrière el
t priée d’y venir sous les armes. Son laquais la suivait, et sa fille de chambre était derrière elle. Le marchand qui ne r
. Son laquais la suivait, et sa fille de chambre était derrière elle. Le marchand qui ne regardait que l’apparence l’appel
ille de chambre était derrière elle. Le marchand qui ne regardait que l’ apparence l’appelait Madame. Le miroir qu’elle mar
bre était derrière elle. Le marchand qui ne regardait que l’apparence l’ appelait Madame. Le miroir qu’elle marchandait éta
elle. Le marchand qui ne regardait que l’apparence l’appelait Madame. Le miroir qu’elle marchandait était le plus beau de
ue l’apparence l’appelait Madame. Le miroir qu’elle marchandait était le plus beau de sa boutique. Dans ce moment la princ
e l’appelait Madame. Le miroir qu’elle marchandait était le plus beau de sa boutique. Dans ce moment la princesse de Colog
qu’elle marchandait était le plus beau de sa boutique. Dans ce moment la princesse de Cologny elle-même revint sur ses pas
s pas, pour offrir au miroitier plus qu’elle ne lui avait déjà offert de ses lustres. Les miroirs lui frappèrent la vue, e
ir au miroitier plus qu’elle ne lui avait déjà offert de ses lustres. Les miroirs lui frappèrent la vue, elle s’en approcha
e ne lui avait déjà offert de ses lustres. Les miroirs lui frappèrent la vue, elle s’en approcha et les considéra, elle s’
ses lustres. Les miroirs lui frappèrent la vue, elle s’en approcha et les considéra, elle s’informa du prix, Angélique qui
s’en approcha et les considéra, elle s’informa du prix, Angélique qui la reconnut voulut sortir ; mais elle ne put le fair
a du prix, Angélique qui la reconnut voulut sortir ; mais elle ne put le faire sans être remarquée de la princesse, qui ma
econnut voulut sortir ; mais elle ne put le faire sans être remarquée de la princesse, qui malgré son changement, et la di
nnut voulut sortir ; mais elle ne put le faire sans être remarquée de la princesse, qui malgré son changement, et la diffé
re sans être remarquée de la princesse, qui malgré son changement, et la différence de l’état où elle l’avait vue, à celui
emarquée de la princesse, qui malgré son changement, et la différence de l’état où elle l’avait vue, à celui où elle la vo
rquée de la princesse, qui malgré son changement, et la différence de l’ état où elle l’avait vue, à celui où elle la voyai
ncesse, qui malgré son changement, et la différence de l’état où elle l’ avait vue, à celui où elle la voyait, la reconnut
ment, et la différence de l’état où elle l’avait vue, à celui où elle la voyait, la reconnut tout d’un coup, malgré un int
différence de l’état où elle l’avait vue, à celui où elle la voyait, la reconnut tout d’un coup, malgré un intervalle de
état où elle l’avait vue, à celui où elle la voyait, la reconnut tout d’ un coup, malgré un intervalle de quatre ans. Angél
i où elle la voyait, la reconnut tout d’un coup, malgré un intervalle de quatre ans. Angélique lui paraissant surprise, et
de quatre ans. Angélique lui paraissant surprise, et par là achevant de se faire connaître, cette princesse ne put s’empê
là achevant de se faire connaître, cette princesse ne put s’empêcher de lui parler. Vous êtes dans un état bien magnifiqu
dame, lui dit-elle. Vous avez bien changé depuis que vous êtes sortie de chez moi : quel est votre mari, poursuivit-elle,
e de chez moi : quel est votre mari, poursuivit-elle, sans lui donner le temps de se remettre ? Quand vous m’auriez fait p
moi : quel est votre mari, poursuivit-elle, sans lui donner le temps de se remettre ? Quand vous m’auriez fait part de vo
ns lui donner le temps de se remettre ? Quand vous m’auriez fait part de votre bonne fortune, comme il me semble que vous
’auriez fait part de votre bonne fortune, comme il me semble que vous le deviez, nous ne l’aurions pas détruite, au contra
e votre bonne fortune, comme il me semble que vous le deviez, nous ne l’ aurions pas détruite, au contraire Mademoiselle de
s ne l’aurions pas détruite, au contraire Mademoiselle de Vougy, tout l’ hôtel et moi en aurions eu la dernière joie ; mais
i en aurions eu la dernière joie ; mais quel est votre mari pour vous le faire prendre si haut ? Ces paroles la jetèrent d
quel est votre mari pour vous le faire prendre si haut ? Ces paroles la jetèrent dans un désordre qui ne se peut exprimer
i ne se peut exprimer. Je suis encore fille, Madame, poursuivit-elle, d’ un air fort embarrassé. Vous êtes encore fille, re
n air fort embarrassé. Vous êtes encore fille, reprit cette princesse d’ un air dédaigneux ? Vous êtes jolie, ajouta-t-elle
d’un air dédaigneux ? Vous êtes jolie, ajouta-t-elle, en lui tournant le dos et en la regardant avec le dernier mépris ; c
igneux ? Vous êtes jolie, ajouta-t-elle, en lui tournant le dos et en la regardant avec le dernier mépris ; car elle crut
dernier mépris ; car elle crut qu’elle était une fille perdue, à qui la débauche fournissait le moyen de le porter si les
le crut qu’elle était une fille perdue, à qui la débauche fournissait le moyen de le porter si leste. Angélique resta comm
u’elle était une fille perdue, à qui la débauche fournissait le moyen de le porter si leste. Angélique resta comme morte d
lle était une fille perdue, à qui la débauche fournissait le moyen de le porter si leste. Angélique resta comme morte dans
sait le moyen de le porter si leste. Angélique resta comme morte dans le moment. Elle était au désespoir d’avoir été recon
. Angélique resta comme morte dans le moment. Elle était au désespoir d’ avoir été reconnue, et que cette princesse la pren
Elle était au désespoir d’avoir été reconnue, et que cette princesse la prenait pour ce qu’elle n’était pas. C’était ce q
t toujours appréhendé. Elle se remit pourtant en apparence, et sortit de la boutique du miroitier, dont elle prit le miroi
oujours appréhendé. Elle se remit pourtant en apparence, et sortit de la boutique du miroitier, dont elle prit le miroir à
t en apparence, et sortit de la boutique du miroitier, dont elle prit le miroir à tel prix qu’il voulut, n’ayant pas le te
oitier, dont elle prit le miroir à tel prix qu’il voulut, n’ayant pas le temps de marchander. Les deux sœurs qui étaient a
ont elle prit le miroir à tel prix qu’il voulut, n’ayant pas le temps de marchander. Les deux sœurs qui étaient avec elle,
e miroir à tel prix qu’il voulut, n’ayant pas le temps de marchander. Les deux sœurs qui étaient avec elle, étaient fort sc
s qui étaient avec elle, étaient fort scandalisées du compliment bref de cette dame, qu’elles ne connaissaient point. Elle
elles ne connaissaient point. Elles ne savaient qu’en penser, surtout de la confusion où leur paraissait Angélique, qui n’
es ne connaissaient point. Elles ne savaient qu’en penser, surtout de la confusion où leur paraissait Angélique, qui n’ava
tout de la confusion où leur paraissait Angélique, qui n’avait pas eu le temps de leur donner quelque défaite en paiement.
a confusion où leur paraissait Angélique, qui n’avait pas eu le temps de leur donner quelque défaite en paiement. Elle éta
nt. Elle était effectivement dans un état qu’elle a avoué depuis, que le mépris que cette princesse avait fait d’elle, lui
qu’elle a avoué depuis, que le mépris que cette princesse avait fait d’ elle, lui avait fait souhaiter de mourir dans le m
épris que cette princesse avait fait d’elle, lui avait fait souhaiter de mourir dans le moment. Elle sortir promptement de
princesse avait fait d’elle, lui avait fait souhaiter de mourir dans le moment. Elle sortir promptement de la Foire, sans
vait fait souhaiter de mourir dans le moment. Elle sortir promptement de la Foire, sans chercher Contamine. Elle remonta e
t fait souhaiter de mourir dans le moment. Elle sortir promptement de la Foire, sans chercher Contamine. Elle remonta en c
la Foire, sans chercher Contamine. Elle remonta en carrosse, et dans le chemin elle chercha son excuse auprès de ces fill
cuse auprès de ces filles. Elle leur dit qu’elle avait été demoiselle d’ honneur de cette dame, qui était la princesse de C
s de ces filles. Elle leur dit qu’elle avait été demoiselle d’honneur de cette dame, qui était la princesse de Cologny, qu
r dit qu’elle avait été demoiselle d’honneur de cette dame, qui était la princesse de Cologny, qu’elle était sortie de che
e cette dame, qui était la princesse de Cologny, qu’elle était sortie de chez elle malgré elle, sous prétexte de se marier
lle malgré elle, sous prétexte de se marier ; qu’elle n’avait pas osé le porter beau sous ses yeux, parce que c’était une
mais depuis qu’elle en était sortie, s’étant trouvée assez riche pour le porter d’un autre air, et n’étant plus responsabl
s qu’elle en était sortie, s’étant trouvée assez riche pour le porter d’ un autre air, et n’étant plus responsable de ses a
ssez riche pour le porter d’un autre air, et n’étant plus responsable de ses actions à personne, elle avait changé de mani
n’étant plus responsable de ses actions à personne, elle avait changé de manière et obéi à sa vanité ; que sa confusion ve
re et obéi à sa vanité ; que sa confusion venait de ce que cette dame la croyait mariée, et qu’elle ne l’était pas, ce qui
onfusion venait de ce que cette dame la croyait mariée, et qu’elle ne l’ était pas, ce qui lui faisait connaître que ce n’é
connaître que ce n’était qu’une défaite qu’elle lui avait donnée pour la quitter. Comme il y avait là beaucoup de vraisemb
mme il y avait là beaucoup de vraisemblance, et que cela cadrait avec les paroles de Madame de Cologny, ces filles la crure
it là beaucoup de vraisemblance, et que cela cadrait avec les paroles de Madame de Cologny, ces filles la crurent de bonne
et que cela cadrait avec les paroles de Madame de Cologny, ces filles la crurent de bonne foi, et ne s’en mirent pas plus
cadrait avec les paroles de Madame de Cologny, ces filles la crurent de bonne foi, et ne s’en mirent pas plus en peine. C
ent de bonne foi, et ne s’en mirent pas plus en peine. Contamine vint la voir le soir même ; mais elle ne lui donna pas le
onne foi, et ne s’en mirent pas plus en peine. Contamine vint la voir le soir même ; mais elle ne lui donna pas le temps d
ine. Contamine vint la voir le soir même ; mais elle ne lui donna pas le temps de lui demander pourquoi il ne l’avait poin
amine vint la voir le soir même ; mais elle ne lui donna pas le temps de lui demander pourquoi il ne l’avait point trouvée
 ; mais elle ne lui donna pas le temps de lui demander pourquoi il ne l’ avait point trouvée à la Foire. Elle lui donna le
a pas le temps de lui demander pourquoi il ne l’avait point trouvée à la Foire. Elle lui donna le miroir qu’elle avait ach
ander pourquoi il ne l’avait point trouvée à la Foire. Elle lui donna le miroir qu’elle avait acheté : elle en fut remerci
t cher. Il lui demanda si elle se trouvait mal, qu’il voyait beaucoup d’ ardeur dans ses yeux, et beaucoup d’altération sur
ouvait mal, qu’il voyait beaucoup d’ardeur dans ses yeux, et beaucoup d’ altération sur son visage. Elle lui répondit que l
yeux, et beaucoup d’altération sur son visage. Elle lui répondit que le sujet était léger, et lui dit la rencontre qu’ell
ur son visage. Elle lui répondit que le sujet était léger, et lui dit la rencontre qu’elle avait faite de la princesse de
que le sujet était léger, et lui dit la rencontre qu’elle avait faite de la princesse de Cologny. Elle n’oublia ni le comp
le sujet était léger, et lui dit la rencontre qu’elle avait faite de la princesse de Cologny. Elle n’oublia ni le complim
ntre qu’elle avait faite de la princesse de Cologny. Elle n’oublia ni le compliment, ni la réplique, ni l’adieu. Il en eut
faite de la princesse de Cologny. Elle n’oublia ni le compliment, ni la réplique, ni l’adieu. Il en eut un chagrin mortel
ncesse de Cologny. Elle n’oublia ni le compliment, ni la réplique, ni l’ adieu. Il en eut un chagrin mortel, d’autant plus
compliment, ni la réplique, ni l’adieu. Il en eut un chagrin mortel, d’ autant plus qu’il vit bien qu’elle se contraignait
lus qu’il vit bien qu’elle se contraignait pour ne pas pleurer devant les gens qui l’écoutaient. L’affaire méritait bien qu
bien qu’elle se contraignait pour ne pas pleurer devant les gens qui l’ écoutaient. L’affaire méritait bien qu’ils se parl
se contraignait pour ne pas pleurer devant les gens qui l’écoutaient. L’ affaire méritait bien qu’ils se parlassent en part
nt. L’affaire méritait bien qu’ils se parlassent en particulier : ils le firent dans le jardin où ils entrèrent malgré le
éritait bien qu’ils se parlassent en particulier : ils le firent dans le jardin où ils entrèrent malgré le froid qu’il fai
en particulier : ils le firent dans le jardin où ils entrèrent malgré le froid qu’il faisait. Vous voyez, Monsieur, lui di
oid qu’il faisait. Vous voyez, Monsieur, lui dit-elle avec un torrent de larmes, que ce que j’ai prévu est arrivé. Je suis
j’ai prévu est arrivé. Je suis déshonorée, je ne me consolerai jamais de la mauvaise opinion que Madame de Cologny a pour
i prévu est arrivé. Je suis déshonorée, je ne me consolerai jamais de la mauvaise opinion que Madame de Cologny a pour moi
ise opinion que Madame de Cologny a pour moi. Je vous aime, Monsieur, l’ amour que j’ai pour vous vous est trop bien dû pou
aime, Monsieur, l’amour que j’ai pour vous vous est trop bien dû pour le cacher ; c’est un amour de reconnaissance et d’in
j’ai pour vous vous est trop bien dû pour le cacher ; c’est un amour de reconnaissance et d’inclination. Je vous dois tou
est trop bien dû pour le cacher ; c’est un amour de reconnaissance et d’ inclination. Je vous dois tout, vous m’êtes plus c
e et d’inclination. Je vous dois tout, vous m’êtes plus cher que tout le reste du monde ensemble ; mais vous ne m’êtes poi
utation. J’y sacrifierai tout, je ne veux point passer pour une fille de joie ; je veux justifier ma conduite dans l’espri
nt passer pour une fille de joie ; je veux justifier ma conduite dans l’ esprit de cette princesse. Je veux vous rendre tou
pour une fille de joie ; je veux justifier ma conduite dans l’esprit de cette princesse. Je veux vous rendre tout ce que
l’esprit de cette princesse. Je veux vous rendre tout ce que je tiens de votre libéralité. Je renonce à toutes les espéran
rendre tout ce que je tiens de votre libéralité. Je renonce à toutes les espérances que vous avez eu la bonté de me donner
votre libéralité. Je renonce à toutes les espérances que vous avez eu la bonté de me donner, mais souffrez que je rétablis
éralité. Je renonce à toutes les espérances que vous avez eu la bonté de me donner, mais souffrez que je rétablisse ma rép
s demain ; j’aime mieux lui découvrir toute ma vie et tout perdre que de passer pour une infâme. Contamine fut frappé de c
ie et tout perdre que de passer pour une infâme. Contamine fut frappé de cette résolution comme d’un coup de foudre. C’est
asser pour une infâme. Contamine fut frappé de cette résolution comme d’ un coup de foudre. C’est donc là, belle Angélique,
us avez résolu ? Vous voulez donc me perdre pour jamais et quatre ans de constance réciproque ne tiendront point dans votr
stance réciproque ne tiendront point dans votre cœur contre un moment de chagrin ? Ce moment de chagrin, reprit-elle, dure
endront point dans votre cœur contre un moment de chagrin ? Ce moment de chagrin, reprit-elle, durerait tout le temps de m
moment de chagrin ? Ce moment de chagrin, reprit-elle, durerait tout le temps de ma vie. Il est même de votre honneur qu’
e chagrin ? Ce moment de chagrin, reprit-elle, durerait tout le temps de ma vie. Il est même de votre honneur qu’une fille
e chagrin, reprit-elle, durerait tout le temps de ma vie. Il est même de votre honneur qu’une fille que vous destinez à vo
ême de votre honneur qu’une fille que vous destinez à votre lit, soit d’ une vertu qui ne soit point soupçonnée ; puisque c
t, soit d’une vertu qui ne soit point soupçonnée ; puisque c’est tout le bien qu’elle peut vous apporter. Hélas ! ajouta-t
vous apporter. Hélas ! ajouta-t-elle, en redoublant ses pleurs et en l’ embrassant, c’est vous qui avez voulu notre malheu
est vous qui avez voulu notre malheur. Si vous ne m’aviez pas obligée d’ être si magnifique, la princesse ne m’aurait pas d
u notre malheur. Si vous ne m’aviez pas obligée d’être si magnifique, la princesse ne m’aurait pas distinguée du commun ;
reprit-elle, j’y suis résolue, et quand je devrais être toute ma vie la plus malheureuse des créatures, et retourner à ma
et retourner à ma première fortune, je ne souffrirai pas qu’on fasse de moi des jugements qui me sont si injurieux. Je su
des jugements qui me sont si injurieux. Je suis trop vivement touchée de celui que la princesse fait de moi pour ne me pas
qui me sont si injurieux. Je suis trop vivement touchée de celui que la princesse fait de moi pour ne me pas sacrifier mo
jurieux. Je suis trop vivement touchée de celui que la princesse fait de moi pour ne me pas sacrifier moi-même, plutôt que
a princesse fait de moi pour ne me pas sacrifier moi-même, plutôt que de la laisser dans une pensée qui me fait horreur. T
rincesse fait de moi pour ne me pas sacrifier moi-même, plutôt que de la laisser dans une pensée qui me fait horreur. Tout
it horreur. Tout ce que vous pouvez me dire est inutile ; je mourrais de douleur si je ne la désabusais pas ; je mourrai d
que vous pouvez me dire est inutile ; je mourrais de douleur si je ne la désabusais pas ; je mourrai de vous perdre, mais
tile ; je mourrais de douleur si je ne la désabusais pas ; je mourrai de vous perdre, mais mourir pour mourir, souffrez du
ur mourir, souffrez du moins que je meure justifiée et innocente dans l’ esprit de tout le monde. Contamine fit tout ce qu’
, souffrez du moins que je meure justifiée et innocente dans l’esprit de tout le monde. Contamine fit tout ce qu’il put pe
esprit de tout le monde. Contamine fit tout ce qu’il put pendant plus de deux heures qu’il resta avec elle pour lui faire
dant plus de deux heures qu’il resta avec elle pour lui faire changer de résolution, ou du moins pour l’obliger à différer
esta avec elle pour lui faire changer de résolution, ou du moins pour l’ obliger à différer d’un jour ; mais il ne gagna ri
ui faire changer de résolution, ou du moins pour l’obliger à différer d’ un jour ; mais il ne gagna rien sur son esprit. El
ne gagna rien sur son esprit. Elle voulut suivre sa pointe, au hasard de tout ce qui pourrait en arriver, et ne pas remett
plus loin qu’au lendemain. Si je différais plus longtemps, dit-elle, la princesse de Cologny qui n’aura pas manqué de dir
us longtemps, dit-elle, la princesse de Cologny qui n’aura pas manqué de dire à Mademoiselle de Vougy, et à son écuyer, l’
i n’aura pas manqué de dire à Mademoiselle de Vougy, et à son écuyer, l’ état où elle m’a vue, et ce qu’elle en pense ; et
uyer, l’état où elle m’a vue, et ce qu’elle en pense ; et ceux-ci qui le diront à d’autres, donneront pied à une médisance
drait me déshonorer jusqu’ici, et qui me rendrait tout à fait indigne de vous : au lieu qu’en prenant le devant cela ne se
t qui me rendrait tout à fait indigne de vous : au lieu qu’en prenant le devant cela ne sera pas tout à fait divulgué, et
ieu qu’en prenant le devant cela ne sera pas tout à fait divulgué, et le bruit pourra s’en assoupir sans me faire du tort.
oir. Si nous ne sommes point crus, et que vous vouliez bien me donner le peu qu’il me faudra, ma résolution est prise, je
faudra, ma résolution est prise, je me jetterai dans un convent pour le reste de mes jours. Mais pour rester dans le mond
ma résolution est prise, je me jetterai dans un convent pour le reste de mes jours. Mais pour rester dans le monde, après
rai dans un convent pour le reste de mes jours. Mais pour rester dans le monde, après la perte de mon honneur et de ma rép
ent pour le reste de mes jours. Mais pour rester dans le monde, après la perte de mon honneur et de ma réputation, y reste
le reste de mes jours. Mais pour rester dans le monde, après la perte de mon honneur et de ma réputation, y rester dans un
urs. Mais pour rester dans le monde, après la perte de mon honneur et de ma réputation, y rester dans un état qui puisse f
aire, dit-elle, si je vous aimais moins, je n’aurais pas tant de soin de votre honneur, qui est attaché à celui d’une fill
e n’aurais pas tant de soin de votre honneur, qui est attaché à celui d’ une fille que vous aimez assez pour vouloir épouse
’une fille que vous aimez assez pour vouloir épouser, et je cesserais de vous estimer et de vous aimer, si vous étiez asse
aimez assez pour vouloir épouser, et je cesserais de vous estimer et de vous aimer, si vous étiez assez peu sensible sur
assez peu sensible sur ce point-là, pour vouloir faire votre compagne d’ une fille perdue de réputation devant le monde, qu
sur ce point-là, pour vouloir faire votre compagne d’une fille perdue de réputation devant le monde, quelque innocente qu’
vouloir faire votre compagne d’une fille perdue de réputation devant le monde, quelque innocente qu’elle soit en effet. I
de, quelque innocente qu’elle soit en effet. Il n’en put jamais tirer d’ autre raison, et cette obstination me fait croire
lui ; car s’il avait eu quelque pied sur elle, elle n’aurait eu garde de faire une démarche de cette conséquence malgré lu
u quelque pied sur elle, elle n’aurait eu garde de faire une démarche de cette conséquence malgré lui. Elle n’aurait eu in
émarche de cette conséquence malgré lui. Elle n’aurait eu intérêt que de le ménager, et pourvu qu’il eût été satisfait, el
rche de cette conséquence malgré lui. Elle n’aurait eu intérêt que de le ménager, et pourvu qu’il eût été satisfait, elle
dû être contente ; mais en faisant ce qu’elle voulait faire, c’était le sacrifier lui-même à sa vertu. Il est certain que
rtain que cette sensibilité qu’elle lui témoignait sur sa réputation, la lui fit admirer et qu’il l’en aima et l’en estima
qu’elle lui témoignait sur sa réputation, la lui fit admirer et qu’il l’ en aima et l’en estima davantage. Il en était pour
émoignait sur sa réputation, la lui fit admirer et qu’il l’en aima et l’ en estima davantage. Il en était pourtant au déses
n était pourtant au désespoir, et se jeta vingt fois à ses pieds pour l’ empêcher d’en venir là. Il n’y gagna rien, et il é
rtant au désespoir, et se jeta vingt fois à ses pieds pour l’empêcher d’ en venir là. Il n’y gagna rien, et il était écrit
ur l’empêcher d’en venir là. Il n’y gagna rien, et il était écrit que le même coup, qui suivant toutes les apparences deva
’y gagna rien, et il était écrit que le même coup, qui suivant toutes les apparences devait les séparer pour jamais, serait
tait écrit que le même coup, qui suivant toutes les apparences devait les séparer pour jamais, serait ce qui les unirait. E
t toutes les apparences devait les séparer pour jamais, serait ce qui les unirait. Elle se coucha sitôt que Contamine fut p
ine fut parti, et rêva à ce qu’elle avait à faire. Elle était résolue de se déclarer ; mais les moyens lui en paraissaient
à ce qu’elle avait à faire. Elle était résolue de se déclarer ; mais les moyens lui en paraissaient difficiles. Elle craig
is les moyens lui en paraissaient difficiles. Elle craignait qu’on ne la fît pas parler à la princesse, si elle y allait e
paraissaient difficiles. Elle craignait qu’on ne la fît pas parler à la princesse, si elle y allait elle-même. Elle craig
t encore quelque insulte de la part des domestiques, qui pouvaient ne la regarder que comme la princesse l’avait regardée
te de la part des domestiques, qui pouvaient ne la regarder que comme la princesse l’avait regardée elle-même. Dans ce mom
des domestiques, qui pouvaient ne la regarder que comme la princesse l’ avait regardée elle-même. Dans ce moment, elle se
ncesse l’avait regardée elle-même. Dans ce moment, elle se ressouvint de Mademoiselle Dupuis, et résolut de la prier de lu
Dans ce moment, elle se ressouvint de Mademoiselle Dupuis, et résolut de la prier de lui rendre service. Elle voulait alle
s ce moment, elle se ressouvint de Mademoiselle Dupuis, et résolut de la prier de lui rendre service. Elle voulait aller c
nt, elle se ressouvint de Mademoiselle Dupuis, et résolut de la prier de lui rendre service. Elle voulait aller chez elle 
ller chez elle ; mais elle se trouva si mal, qu’il lui fut impossible de se lever. À peine fut-il jour qu’elle envoya son
Une aventure qui m’arriva hier, et que je ne prévoyais pas, m’oblige d’ avoir recours à votre bonté pour prévenir les suit
e prévoyais pas, m’oblige d’avoir recours à votre bonté pour prévenir les suites qu’elle peut avoir. L’état où je suis vous
ir recours à votre bonté pour prévenir les suites qu’elle peut avoir. L’ état où je suis vous fera connaître le coup dont j
les suites qu’elle peut avoir. L’état où je suis vous fera connaître le coup dont je suis frappée ; et vous saurez qu’il
coup dont je suis frappée ; et vous saurez qu’il ne tiendra qu’à vous de me sauver ce que j’ai de plus cher, après mon sal
r, après mon salut. Je ne puis écrire davantage. Venez au nom de Dieu le plus promptement que vous pourrez. Elle envoya c
Dieu le plus promptement que vous pourrez. Elle envoya ce billet et le carrosse qu’il n’était pas plus de sept heures du
pourrez. Elle envoya ce billet et le carrosse qu’il n’était pas plus de sept heures du matin ; mais comme elle savait que
ais comme elle savait que Mademoiselle Dupuis vivait avec toute sorte de liberté, elle ne douta pas qu’il ne lui fût rendu
toute sorte de liberté, elle ne douta pas qu’il ne lui fût rendu dans le moment. Il le fut aussi : le laquais lui dit que
liberté, elle ne douta pas qu’il ne lui fût rendu dans le moment. Il le fut aussi : le laquais lui dit que sa maîtresse a
ne douta pas qu’il ne lui fût rendu dans le moment. Il le fut aussi : le laquais lui dit que sa maîtresse avait pensé mour
le fut aussi : le laquais lui dit que sa maîtresse avait pensé mourir la nuit, et qu’elle l’attendait avec beaucoup d’impa
quais lui dit que sa maîtresse avait pensé mourir la nuit, et qu’elle l’ attendait avec beaucoup d’impatience. Vous connais
esse avait pensé mourir la nuit, et qu’elle l’attendait avec beaucoup d’ impatience. Vous connaissez votre commère, elle n’
oup d’impatience. Vous connaissez votre commère, elle n’a jamais plus de plaisir que lorsqu’elle en fait à quelqu’un. Elle
de plaisir que lorsqu’elle en fait à quelqu’un. Elle ne se donna que le temps de mettre une simple robe de chambre, et mo
ir que lorsqu’elle en fait à quelqu’un. Elle ne se donna que le temps de mettre une simple robe de chambre, et monta dans
onna que le temps de mettre une simple robe de chambre, et monta dans le carrosse qu’on lui avait amené. Elle trouva Angél
ique dans un abattement extrême, ayant une grosse fièvre, et des maux d’ estomac si vifs, qu’à peine pouvait-elle parler. E
si vifs, qu’à peine pouvait-elle parler. Elle fit sortir, quand elle la vit, tout le monde de sa chambre, jusqu’au médeci
ouvait-elle parler. Elle fit sortir, quand elle la vit, tout le monde de sa chambre, jusqu’au médecin et au chirurgien qu’
squ’au médecin et au chirurgien qu’on avait été quérir. Elle lui dit, les larmes aux yeux, ce qui lui était arrivé, et l’ét
uérir. Elle lui dit, les larmes aux yeux, ce qui lui était arrivé, et l’ état où elle était. Elle poursuivit par lui dire,
où elle était. Elle poursuivit par lui dire, que si elle avait assez de force pour se lever, elle le ferait uniquement po
it par lui dire, que si elle avait assez de force pour se lever, elle le ferait uniquement pour se jeter à ses pieds, afin
, elle le ferait uniquement pour se jeter à ses pieds, afin d’obtenir d’ elle qu’elle allât à l’hôtel de Cologny s’informer
ment pour se jeter à ses pieds, afin d’obtenir d’elle qu’elle allât à l’ hôtel de Cologny s’informer [de] ce qu’on y disait
afin d’obtenir d’elle qu’elle allât à l’hôtel de Cologny s’informer [ de ] ce qu’on y disait. Vous connaissez particulièrem
st votre parente et votre amie ; au nom de Dieu sachez ce qu’on pense de moi. Je ne demande pas que vous me justifiiez, si
on pense de moi. Je ne demande pas que vous me justifiiez, si vous ne le pouvez pas faire ; faites en sorte seulement que
fiiez, si vous ne le pouvez pas faire ; faites en sorte seulement que la princesse et elle suspendent leur jugement pour a
lle suspendent leur jugement pour aujourd’hui. Qu’elles me permettent de me justifier, et pour cela qu’elles ne dédaignent
e permettent de me justifier, et pour cela qu’elles ne dédaignent pas de m’entendre. Qu’elles me fassent la grâce de souff
ur cela qu’elles ne dédaignent pas de m’entendre. Qu’elles me fassent la grâce de souffrir que je me jette à leurs pieds,
u’elles ne dédaignent pas de m’entendre. Qu’elles me fassent la grâce de souffrir que je me jette à leurs pieds, et que je
r que je me jette à leurs pieds, et que je leur rende un compte exact de ma vie. L’accueil que la princesse me fit hier, e
jette à leurs pieds, et que je leur rende un compte exact de ma vie. L’ accueil que la princesse me fit hier, est un coup
pieds, et que je leur rende un compte exact de ma vie. L’accueil que la princesse me fit hier, est un coup qui me perce l
vie. L’accueil que la princesse me fit hier, est un coup qui me perce le cœur, je n’y puis survivre, et il dépend de vous
est un coup qui me perce le cœur, je n’y puis survivre, et il dépend de vous d’y apporter le remède. Ne le différez pas,
coup qui me perce le cœur, je n’y puis survivre, et il dépend de vous d’ y apporter le remède. Ne le différez pas, au nom d
erce le cœur, je n’y puis survivre, et il dépend de vous d’y apporter le remède. Ne le différez pas, au nom de Dieu, la pl
je n’y puis survivre, et il dépend de vous d’y apporter le remède. Ne le différez pas, au nom de Dieu, la plaie deviendrai
d de vous d’y apporter le remède. Ne le différez pas, au nom de Dieu, la plaie deviendrait incurable par le retardement. A
e le différez pas, au nom de Dieu, la plaie deviendrait incurable par le retardement. Allez-y, ajouta-t-elle, et sauvez-mo
. Allez-y, ajouta-t-elle, et sauvez-moi ce que je tiens plus cher que la vie. Ses paroles furent toujours entrecoupées de
tiens plus cher que la vie. Ses paroles furent toujours entrecoupées de sanglots, de soupirs et de larmes, et votre commè
her que la vie. Ses paroles furent toujours entrecoupées de sanglots, de soupirs et de larmes, et votre commère ne put en
. Ses paroles furent toujours entrecoupées de sanglots, de soupirs et de larmes, et votre commère ne put en refuser à l’ét
nglots, de soupirs et de larmes, et votre commère ne put en refuser à l’ état où elle la voyait. Elle en eut pitié, et sans
irs et de larmes, et votre commère ne put en refuser à l’état où elle la voyait. Elle en eut pitié, et sans perdre en cons
les un temps précieux, elle remonta en carrosse, et se fit conduire à l’ hôtel de Cologny. Elle y arriva justement au lever
e fit conduire à l’hôtel de Cologny. Elle y arriva justement au lever de Mademoiselle de Vougy, qui fut étonnée lorsqu’ell
tement au lever de Mademoiselle de Vougy, qui fut étonnée lorsqu’elle la vit si matin, et plus encore lorsqu’elle en sut l
tonnée lorsqu’elle la vit si matin, et plus encore lorsqu’elle en sut le sujet. Voulez-vous sauver la vie à Angélique, Mad
matin, et plus encore lorsqu’elle en sut le sujet. Voulez-vous sauver la vie à Angélique, Mademoiselle, lui dit-elle en en
a vie à Angélique, Mademoiselle, lui dit-elle en entrant, elle dépend de vous. Elle est dans un état digne de compassion.
dit-elle en entrant, elle dépend de vous. Elle est dans un état digne de compassion. Que voulez-vous que je fasse pour une
ue, répondit-elle ? Lui rendre votre estime, reprit votre commère, et la remettre bien dans l’esprit de Madame la princess
i rendre votre estime, reprit votre commère, et la remettre bien dans l’ esprit de Madame la princesse de Cologny. Je vous
votre estime, reprit votre commère, et la remettre bien dans l’esprit de Madame la princesse de Cologny. Je vous la certif
me, reprit votre commère, et la remettre bien dans l’esprit de Madame la princesse de Cologny. Je vous la certifie sage et
tre commère, et la remettre bien dans l’esprit de Madame la princesse de Cologny. Je vous la certifie sage et vertueuse, e
emettre bien dans l’esprit de Madame la princesse de Cologny. Je vous la certifie sage et vertueuse, et si elle ne l’était
esse de Cologny. Je vous la certifie sage et vertueuse, et si elle ne l’ était pas, je n’aurais pas le front de m’intéresse
ertifie sage et vertueuse, et si elle ne l’était pas, je n’aurais pas le front de m’intéresser pour elle. L’air méprisant
age et vertueuse, et si elle ne l’était pas, je n’aurais pas le front de m’intéresser pour elle. L’air méprisant dont la p
e ne l’était pas, je n’aurais pas le front de m’intéresser pour elle. L’ air méprisant dont la princesse la traita hier, l’
n’aurais pas le front de m’intéresser pour elle. L’air méprisant dont la princesse la traita hier, l’a si vivement pénétré
le front de m’intéresser pour elle. L’air méprisant dont la princesse la traita hier, l’a si vivement pénétrée, qu’elle en
téresser pour elle. L’air méprisant dont la princesse la traita hier, l’ a si vivement pénétrée, qu’elle en est au lit fort
r, l’a si vivement pénétrée, qu’elle en est au lit fort malade. Voilà le billet qu’elle m’a écrit, je n’ai pu refuser à se
le m’a écrit, je n’ai pu refuser à ses empressements et à sa douleur, l’ entremise qu’elle m’a demandée, et pour se justifi
douleur, l’entremise qu’elle m’a demandée, et pour se justifier dans l’ esprit de la princesse et le vôtre, elle vous dema
l’entremise qu’elle m’a demandée, et pour se justifier dans l’esprit de la princesse et le vôtre, elle vous demande en gr
entremise qu’elle m’a demandée, et pour se justifier dans l’esprit de la princesse et le vôtre, elle vous demande en grâce
dans l’esprit de la princesse et le vôtre, elle vous demande en grâce la permission de venir se jeter à vos pieds. Je sais
de la princesse et le vôtre, elle vous demande en grâce la permission de venir se jeter à vos pieds. Je sais son innocence
ademoiselle, interrompit Mademoiselle de Vougy, comment accordez-vous l’ état de fille aussi pauvre qu’elle, avec la magnif
elle, interrompit Mademoiselle de Vougy, comment accordez-vous l’état de fille aussi pauvre qu’elle, avec la magnificence
ugy, comment accordez-vous l’état de fille aussi pauvre qu’elle, avec la magnificence dont elle était hier ? Le bien ne vi
lle aussi pauvre qu’elle, avec la magnificence dont elle était hier ? Le bien ne vient point si promptement par des voies
vous expliquera elle-même, reprit votre commère, quand il vous plaira de l’entendre ; cependant puis-je vous demander ce q
s expliquera elle-même, reprit votre commère, quand il vous plaira de l’ entendre ; cependant puis-je vous demander ce que
il vous plaira de l’entendre ; cependant puis-je vous demander ce que la princesse en dit ? La princesse, reprit cette dem
tendre ; cependant puis-je vous demander ce que la princesse en dit ? La princesse, reprit cette demoiselle, n’en a dit qu
reprit cette demoiselle, n’en a dit qu’un mot, mais ce mot donne lieu de penser le reste, et tout l’hôtel à l’heure qu’il
te demoiselle, n’en a dit qu’un mot, mais ce mot donne lieu de penser le reste, et tout l’hôtel à l’heure qu’il est, en es
n a dit qu’un mot, mais ce mot donne lieu de penser le reste, et tout l’ hôtel à l’heure qu’il est, en est imbu. Tant pis,
’un mot, mais ce mot donne lieu de penser le reste, et tout l’hôtel à l’ heure qu’il est, en est imbu. Tant pis, reprit vot
Mais, poursuivit-elle, ne pourrait-on pas empêcher que cela ne sortît de l’hôtel ? Sauvez-lui sa réputation, elle mérite d
s, poursuivit-elle, ne pourrait-on pas empêcher que cela ne sortît de l’ hôtel ? Sauvez-lui sa réputation, elle mérite d’êt
que cela ne sortît de l’hôtel ? Sauvez-lui sa réputation, elle mérite d’ être conservée, et ce qu’elle demande de la prince
ui sa réputation, elle mérite d’être conservée, et ce qu’elle demande de la princesse et de vous, doit par avance vous ass
sa réputation, elle mérite d’être conservée, et ce qu’elle demande de la princesse et de vous, doit par avance vous assure
lle mérite d’être conservée, et ce qu’elle demande de la princesse et de vous, doit par avance vous assurer que sa conduit
doit par avance vous assurer que sa conduite est sage. Tout le monde la croira criminelle sur la foi de la princesse, et
urer que sa conduite est sage. Tout le monde la croira criminelle sur la foi de la princesse, et bonne et généreuse comme
e sa conduite est sage. Tout le monde la croira criminelle sur la foi de la princesse, et bonne et généreuse comme elle es
a conduite est sage. Tout le monde la croira criminelle sur la foi de la princesse, et bonne et généreuse comme elle est,
t bonne et généreuse comme elle est, elle aurait assurément du regret d’ avoir terni la réputation d’une fille dont l’honne
éreuse comme elle est, elle aurait assurément du regret d’avoir terni la réputation d’une fille dont l’honneur ne lui doit
lle est, elle aurait assurément du regret d’avoir terni la réputation d’ une fille dont l’honneur ne lui doit pas être indi
ait assurément du regret d’avoir terni la réputation d’une fille dont l’ honneur ne lui doit pas être indifférent, puisqu’e
érent, puisqu’elle a été à vous, et qu’elle a presque été élevée dans l’ hôtel. La princesse, reprit Mademoiselle de Vougy,
isqu’elle a été à vous, et qu’elle a presque été élevée dans l’hôtel. La princesse, reprit Mademoiselle de Vougy, va être
princesse, reprit Mademoiselle de Vougy, va être extrêmement étonnée de la savoir si sensible sur le point d’honneur. Ell
incesse, reprit Mademoiselle de Vougy, va être extrêmement étonnée de la savoir si sensible sur le point d’honneur. Elle l
le de Vougy, va être extrêmement étonnée de la savoir si sensible sur le point d’honneur. Elle l’est pourtant, dit votre c
gy, va être extrêmement étonnée de la savoir si sensible sur le point d’ honneur. Elle l’est pourtant, dit votre commère, p
êmement étonnée de la savoir si sensible sur le point d’honneur. Elle l’ est pourtant, dit votre commère, plus que vous ne
t votre commère, plus que vous ne pensez, elle est très sage, je vous le répète encore ; et si vous m’acceptez pour cautio
pète encore ; et si vous m’acceptez pour caution, je me rends garante de sa vertu. C’est tout dire, reprit Mademoiselle de
out dire, reprit Mademoiselle de Vougy, sur votre seule assurance, je la crois présentement tout autre que je ne la croyai
votre seule assurance, je la crois présentement tout autre que je ne la croyais encore ce matin. Je vais parler à la prin
ent tout autre que je ne la croyais encore ce matin. Je vais parler à la princesse, il n’est pas encore jour pour elle ; m
pardonnera mon indiscrétion dans un pareil sujet. Elle alla en effet la trouver, et lui dit ce que Mademoiselle Dupuis lu
Mademoiselle Dupuis lui avait dit. Cela parut si peu vraisemblable à la princesse, qu’elle fit entrer votre commère. Cell
le fit entrer votre commère. Celle-ci, comme vous avez vu, avait pris l’ affirmative autant qu’elle avait pu. Elle fit enco
l’affirmative autant qu’elle avait pu. Elle fit encore plus auprès de la princesse. Elle lui conta tout ce qu’elle savait
re plus auprès de la princesse. Elle lui conta tout ce qu’elle savait d’ Angélique, mais comme en étant persuadée elle-même
en étant persuadée elle-même, elle ajouta qu’on en saurait davantage de sa propre bouche ; que cependant elle la suppliai
a qu’on en saurait davantage de sa propre bouche ; que cependant elle la suppliait de ne la point condamner sans l’avoir e
urait davantage de sa propre bouche ; que cependant elle la suppliait de ne la point condamner sans l’avoir entendue. Cett
davantage de sa propre bouche ; que cependant elle la suppliait de ne la point condamner sans l’avoir entendue. Cette prin
ouche ; que cependant elle la suppliait de ne la point condamner sans l’ avoir entendue. Cette princesse lui permit de veni
la point condamner sans l’avoir entendue. Cette princesse lui permit de venir, et ajouta qu’elle était très satisfaite de
rincesse lui permit de venir, et ajouta qu’elle était très satisfaite de la savoir si sensible sur le chapitre de l’honneu
cesse lui permit de venir, et ajouta qu’elle était très satisfaite de la savoir si sensible sur le chapitre de l’honneur ;
et ajouta qu’elle était très satisfaite de la savoir si sensible sur le chapitre de l’honneur ; que cela lui faisait prés
u’elle était très satisfaite de la savoir si sensible sur le chapitre de l’honneur ; que cela lui faisait présumer qu’elle
lle était très satisfaite de la savoir si sensible sur le chapitre de l’ honneur ; que cela lui faisait présumer qu’elle s’
furent assemblés, écoutez, leur dit-elle, je parlai mal hier au soir d’ Angélique que plusieurs de vous autres ont connue
, leur dit-elle, je parlai mal hier au soir d’Angélique que plusieurs de vous autres ont connue ici ; je n’étais pas instr
urs de vous autres ont connue ici ; je n’étais pas instruite comme je la suis à présent ; je me dédis, et lui fais réparat
uite comme je la suis à présent ; je me dédis, et lui fais réparation de tout ce que j’ai dit qui n’était pas à son avanta
de tout ce que j’ai dit qui n’était pas à son avantage, parce que je la reconnais pour une fille très sage, et d’une cond
son avantage, parce que je la reconnais pour une fille très sage, et d’ une conduite sans reproche ; ainsi que ce que j’ai
e que j’ai dit ne fasse aucune impression sur votre esprit. J’en sais le contraire, et je serais fâchée de lui faire tort
ression sur votre esprit. J’en sais le contraire, et je serais fâchée de lui faire tort par un soupçon mal fondé. Je n’ai
e n’ai pas besoin, poursuivit Des Ronais, en s’interrompant lui-même, de vous faire réfléchir sur cette action. Tout le mo
e vous faire réfléchir sur cette action. Tout le monde connaît Madame la princesse de Cologny pour un exemple de toutes le
réfléchir sur cette action. Tout le monde connaît Madame la princesse de Cologny pour un exemple de toutes les vertus chré
Tout le monde connaît Madame la princesse de Cologny pour un exemple de toutes les vertus chrétiennes, et je ne crois pas
onde connaît Madame la princesse de Cologny pour un exemple de toutes les vertus chrétiennes, et je ne crois pas qu’on puis
oiselle. Elle fit encore plus, car elle obligea Mademoiselle de Vougy d’ aller la voir, et de lui faire elle-même le récit
Elle fit encore plus, car elle obligea Mademoiselle de Vougy d’aller la voir, et de lui faire elle-même le récit de ce qu
core plus, car elle obligea Mademoiselle de Vougy d’aller la voir, et de lui faire elle-même le récit de ce qui venait de
igea Mademoiselle de Vougy d’aller la voir, et de lui faire elle-même le récit de ce qui venait de se passer à l’hôtel, l’
moiselle de Vougy d’aller la voir, et de lui faire elle-même le récit de ce qui venait de se passer à l’hôtel, l’assuran[t
r, et de lui faire elle-même le récit de ce qui venait de se passer à l’ hôtel, l’assuran[t] qu’elle pourrait venir sitôt q
lui faire elle-même le récit de ce qui venait de se passer à l’hôtel, l’ assuran[t] qu’elle pourrait venir sitôt qu’elle vo
’assuran[t] qu’elle pourrait venir sitôt qu’elle voudrait, et qu’elle la recevrait fort bien. Cette demoiselle monta donc
mble chez Angélique, qui n’était pas seule. Contamine qui était sorti le soir d’auparavant de chez elle très édifié de sa
z Angélique, qui n’était pas seule. Contamine qui était sorti le soir d’ auparavant de chez elle très édifié de sa vertu, e
qui n’était pas seule. Contamine qui était sorti le soir d’auparavant de chez elle très édifié de sa vertu, et très mal sa
ntamine qui était sorti le soir d’auparavant de chez elle très édifié de sa vertu, et très mal satisfait de sa complaisanc
uparavant de chez elle très édifié de sa vertu, et très mal satisfait de sa complaisance, y était revenu dès le matin, dan
a vertu, et très mal satisfait de sa complaisance, y était revenu dès le matin, dans le dessein de savoir à quoi elle se s
s mal satisfait de sa complaisance, y était revenu dès le matin, dans le dessein de savoir à quoi elle se serait enfin dét
fait de sa complaisance, y était revenu dès le matin, dans le dessein de savoir à quoi elle se serait enfin déterminée. Il
faire encore ses efforts pour s’opposer à une résolution, qui suivant les apparences, devait les séparer pour jamais. Son d
s pour s’opposer à une résolution, qui suivant les apparences, devait les séparer pour jamais. Son dessein même était d’aff
es apparences, devait les séparer pour jamais. Son dessein même était d’ affecter de l’indifférence pour se faire recherche
es, devait les séparer pour jamais. Son dessein même était d’affecter de l’indifférence pour se faire rechercher à son tou
devait les séparer pour jamais. Son dessein même était d’affecter de l’ indifférence pour se faire rechercher à son tour ;
affecter de l’indifférence pour se faire rechercher à son tour ; mais l’ état où il la trouva lui fit oublier la dureté qu’
’indifférence pour se faire rechercher à son tour ; mais l’état où il la trouva lui fit oublier la dureté qu’il avait prém
e rechercher à son tour ; mais l’état où il la trouva lui fit oublier la dureté qu’il avait préméditée. La fièvre qu’elle
tat où il la trouva lui fit oublier la dureté qu’il avait préméditée. La fièvre qu’elle avait le fit trembler ; il devint
fit oublier la dureté qu’il avait préméditée. La fièvre qu’elle avait le fit trembler ; il devint plus mort que vif, et sa
on lit. Ils pleurèrent tous deux sans parler. Il tenait une des mains de sa maîtresse, qu’il mouillait de ses larmes. Ils
sans parler. Il tenait une des mains de sa maîtresse, qu’il mouillait de ses larmes. Ils furent plus d’une heure dans cet
mains de sa maîtresse, qu’il mouillait de ses larmes. Ils furent plus d’ une heure dans cet état, et ils y étaient encore,
core, lorsque Mademoiselle Dupuis et Mademoiselle de Vougy entrèrent. Le cri que fit Angélique en les voyant retira son am
upuis et Mademoiselle de Vougy entrèrent. Le cri que fit Angélique en les voyant retira son amant de la tristesse où il éta
gy entrèrent. Le cri que fit Angélique en les voyant retira son amant de la tristesse où il était abîmé ; il se leva et sa
entrèrent. Le cri que fit Angélique en les voyant retira son amant de la tristesse où il était abîmé ; il se leva et salua
il était abîmé ; il se leva et salua ces deux demoiselles avec toute la civilité dont il était capable dans le désordre o
es deux demoiselles avec toute la civilité dont il était capable dans le désordre où il était. Mademoiselle de Vougy et lu
furent embarrassés un moment ; mais votre commère ne leur laissa pas le temps de se défaire davantage. J’ai réussi, belle
mbarrassés un moment ; mais votre commère ne leur laissa pas le temps de se défaire davantage. J’ai réussi, belle Angéliqu
de se défaire davantage. J’ai réussi, belle Angélique, lui dit-elle : la visite de Mademoiselle par l’ordre de Madame la p
ire davantage. J’ai réussi, belle Angélique, lui dit-elle : la visite de Mademoiselle par l’ordre de Madame la princesse,
réussi, belle Angélique, lui dit-elle : la visite de Mademoiselle par l’ ordre de Madame la princesse, en est une preuve ce
belle Angélique, lui dit-elle : la visite de Mademoiselle par l’ordre de Madame la princesse, en est une preuve certaine.
lique, lui dit-elle : la visite de Mademoiselle par l’ordre de Madame la princesse, en est une preuve certaine. Il ne tien
ame la princesse, en est une preuve certaine. Il ne tiendra qu’à vous de vous faire connaître pour ce que vous êtes : la p
ne tiendra qu’à vous de vous faire connaître pour ce que vous êtes : la princesse est prête à vous entendre. Mademoiselle
la princesse est prête à vous entendre. Mademoiselle de Vougy a ordre de vous en assurer, et de vous répéter ce que cette
à vous entendre. Mademoiselle de Vougy a ordre de vous en assurer, et de vous répéter ce que cette princesse a fait pour v
s répéter ce que cette princesse a fait pour vous, qui est assurément l’ action d’une sainte, et qui mérite l’admiration de
ce que cette princesse a fait pour vous, qui est assurément l’action d’ une sainte, et qui mérite l’admiration de toute la
it pour vous, qui est assurément l’action d’une sainte, et qui mérite l’ admiration de toute la terre. Après cela elle lui
qui est assurément l’action d’une sainte, et qui mérite l’admiration de toute la terre. Après cela elle lui fit le récit
assurément l’action d’une sainte, et qui mérite l’admiration de toute la terre. Après cela elle lui fit le récit de tout c
et qui mérite l’admiration de toute la terre. Après cela elle lui fit le récit de tout ce qui s’était passé chez Madame de
rite l’admiration de toute la terre. Après cela elle lui fit le récit de tout ce qui s’était passé chez Madame de Cologny,
. Mademoiselle de Vougy ajouta que cette princesse avait été surprise de l’état où Angélique lui avait paru, qu’elle l’ava
ademoiselle de Vougy ajouta que cette princesse avait été surprise de l’ état où Angélique lui avait paru, qu’elle l’avait
sse avait été surprise de l’état où Angélique lui avait paru, qu’elle l’ avait cru mariée ; mais qu’elle ne lui avait pas s
étant fille. Que pourtant elle avait donné son libertinage, non pas à l’ inclination, l’ayant connue pour une fille très sa
e pourtant elle avait donné son libertinage, non pas à l’inclination, l’ ayant connue pour une fille très sage ; mais à la
pas à l’inclination, l’ayant connue pour une fille très sage ; mais à la nécessité qui l’avait contrainte d’étouffer dans
on, l’ayant connue pour une fille très sage ; mais à la nécessité qui l’ avait contrainte d’étouffer dans son cœur les sent
pour une fille très sage ; mais à la nécessité qui l’avait contrainte d’ étouffer dans son cœur les sentiments de vertu qu’
; mais à la nécessité qui l’avait contrainte d’étouffer dans son cœur les sentiments de vertu qu’elle devait avoir puisés d
essité qui l’avait contrainte d’étouffer dans son cœur les sentiments de vertu qu’elle devait avoir puisés dans les maison
ans son cœur les sentiments de vertu qu’elle devait avoir puisés dans les maisons où elle avait été élevée, et où elle avai
maisons où elle avait été élevée, et où elle avait demeuré. Angélique la remercia de ses bons sentiments, lui demanda pard
lle avait été élevée, et où elle avait demeuré. Angélique la remercia de ses bons sentiments, lui demanda pardon de s’être
uré. Angélique la remercia de ses bons sentiments, lui demanda pardon de s’être cachée d’elle, et lui raconta toute son hi
remercia de ses bons sentiments, lui demanda pardon de s’être cachée d’ elle, et lui raconta toute son histoire devant Con
lui raconta toute son histoire devant Contamine même, qui en certifia la vérité. Elle finit par dire, que toutes les appar
mine même, qui en certifia la vérité. Elle finit par dire, que toutes les apparences étant contre elle, elle ne s’étonnait
ces étant contre elle, elle ne s’étonnait point que Madame de Cologny l’ eût soupçonnée, mais qu’elle croirait mériter ses
qu’elle croirait mériter ses soupçons, si elle n’avait pas pris soin de les faire cesser. En effet, Mademoiselle, ajouta-
’elle croirait mériter ses soupçons, si elle n’avait pas pris soin de les faire cesser. En effet, Mademoiselle, ajouta-t-el
n homme que j’aime, et à qui je dois tout ? Et pouvais-je lui refuser la simple complaisance qu’il me demandait de me mett
? Et pouvais-je lui refuser la simple complaisance qu’il me demandait de me mettre en état de paraître plus digne de lui ?
efuser la simple complaisance qu’il me demandait de me mettre en état de paraître plus digne de lui ? Je suis charmée de c
isance qu’il me demandait de me mettre en état de paraître plus digne de lui ? Je suis charmée de ce que je viens d’entend
de me mettre en état de paraître plus digne de lui ? Je suis charmée de ce que je viens d’entendre, reprit cette demoisel
at de paraître plus digne de lui ? Je suis charmée de ce que je viens d’ entendre, reprit cette demoiselle. Un[e] autre que
elle. Un[e] autre que moi pourrait se fâcher, ajouta-t-elle en riant, d’ avoir servi de prétexte aux visites de Monsieur de
tre que moi pourrait se fâcher, ajouta-t-elle en riant, d’avoir servi de prétexte aux visites de Monsieur de Contamine : m
fâcher, ajouta-t-elle en riant, d’avoir servi de prétexte aux visites de Monsieur de Contamine : mais non, l’ardeur, la co
ir servi de prétexte aux visites de Monsieur de Contamine : mais non, l’ ardeur, la constance et la sagesse de vos amours,
e prétexte aux visites de Monsieur de Contamine : mais non, l’ardeur, la constance et la sagesse de vos amours, me mettent
isites de Monsieur de Contamine : mais non, l’ardeur, la constance et la sagesse de vos amours, me mettent tout à fait dan
onsieur de Contamine : mais non, l’ardeur, la constance et la sagesse de vos amours, me mettent tout à fait dans vos intér
e puis vous être utile à quelque chose, je m’offre à vous rendre tous les services dont vous me jugerez capable. Je vous de
itié à tous deux, vous pouvez compter sur la mienne. Je vais parler à la princesse, et je me promets de la mettre de votre
ompter sur la mienne. Je vais parler à la princesse, et je me promets de la mettre de votre côté ; ayez l’esprit en repos
ter sur la mienne. Je vais parler à la princesse, et je me promets de la mettre de votre côté ; ayez l’esprit en repos de
mienne. Je vais parler à la princesse, et je me promets de la mettre de votre côté ; ayez l’esprit en repos de ce côté-là
er à la princesse, et je me promets de la mettre de votre côté ; ayez l’ esprit en repos de ce côté-là. Il est nécessaire q
et je me promets de la mettre de votre côté ; ayez l’esprit en repos de ce côté-là. Il est nécessaire que vous la voyiez,
té ; ayez l’esprit en repos de ce côté-là. Il est nécessaire que vous la voyiez, je n’ai que faire de vous dire que ce doi
e ce côté-là. Il est nécessaire que vous la voyiez, je n’ai que faire de vous dire que ce doit être votre première visite
e vous pourrez sortir ; je serai votre introductrice. Ces deux amants la remercièrent de ses bontés, et lui firent mille a
ortir ; je serai votre introductrice. Ces deux amants la remercièrent de ses bontés, et lui firent mille amitiés. Contamin
ses bontés, et lui firent mille amitiés. Contamine lui demanda pardon d’ avoir autrefois abusé de son nom pour voir Angéliq
t mille amitiés. Contamine lui demanda pardon d’avoir autrefois abusé de son nom pour voir Angélique. Elle n’en fit que ri
voir Angélique. Elle n’en fit que rire ; et lui dit agréablement que les mariages étaient arrêtés au ciel avant qu’on se c
nt que les mariages étaient arrêtés au ciel avant qu’on se connût sur la terre ; et qu’outre cela, les mouvements de notre
rrêtés au ciel avant qu’on se connût sur la terre ; et qu’outre cela, les mouvements de notre cœur ne dépendaient pas de no
avant qu’on se connût sur la terre ; et qu’outre cela, les mouvements de notre cœur ne dépendaient pas de nous. À un signe
e ; et qu’outre cela, les mouvements de notre cœur ne dépendaient pas de nous. À un signe que Contamine fit à Angélique, e
pendaient pas de nous. À un signe que Contamine fit à Angélique, elle la pria d’accepter un diamant qu’elle lui présenta ;
t pas de nous. À un signe que Contamine fit à Angélique, elle la pria d’ accepter un diamant qu’elle lui présenta ; et ils
que, elle la pria d’accepter un diamant qu’elle lui présenta ; et ils l’ en pressèrent tous deux avec tant d’instance, qu’e
ant qu’elle lui présenta ; et ils l’en pressèrent tous deux avec tant d’ instance, qu’elle ne put s’en dispenser. Angélique
vec tant d’instance, qu’elle ne put s’en dispenser. Angélique revenue de son chagrin, les pria de déjeuner chez elle. Made
nce, qu’elle ne put s’en dispenser. Angélique revenue de son chagrin, les pria de déjeuner chez elle. Mademoiselle Dupuis a
lle ne put s’en dispenser. Angélique revenue de son chagrin, les pria de déjeuner chez elle. Mademoiselle Dupuis accepta s
es pria de déjeuner chez elle. Mademoiselle Dupuis accepta sans façon le parti, Mademoiselle de Vougy en fit autant. Les d
uis accepta sans façon le parti, Mademoiselle de Vougy en fit autant. Les deux filles et la mère du logis qui étaient monté
çon le parti, Mademoiselle de Vougy en fit autant. Les deux filles et la mère du logis qui étaient montées peu de temps au
s et la mère du logis qui étaient montées peu de temps auparavant, et de qui on ne s’était point caché, en furent aussi. C
Ce déjeuner fut court ; mais sans mélancolie. Il se fit auprès du lit d’ Angélique. Mademoiselle Dupuis et sa parente s’en
iselle Dupuis et sa parente s’en retournèrent ensemble : Contamine et les deux sœurs restèrent. Angélique les pria de passe
ournèrent ensemble : Contamine et les deux sœurs restèrent. Angélique les pria de passer dans l’autre chambre ; et comme le
ensemble : Contamine et les deux sœurs restèrent. Angélique les pria de passer dans l’autre chambre ; et comme le chagrin
stèrent. Angélique les pria de passer dans l’autre chambre ; et comme le chagrin qui l’avait rendue malade avait fait plac
que les pria de passer dans l’autre chambre ; et comme le chagrin qui l’ avait rendue malade avait fait place à la joie de
re ; et comme le chagrin qui l’avait rendue malade avait fait place à la joie de s’être satisfaite avec fruit, elle s’endo
comme le chagrin qui l’avait rendue malade avait fait place à la joie de s’être satisfaite avec fruit, elle s’endormit tra
faite avec fruit, elle s’endormit tranquillement, et après un sommeil de six heures, elle se réveilla sans fièvre, mais fo
ix heures, elle se réveilla sans fièvre, mais fort faible. Elle passa le reste de la journée dans son lit ; et les deux sœ
, elle se réveilla sans fièvre, mais fort faible. Elle passa le reste de la journée dans son lit ; et les deux sœurs qui p
lle se réveilla sans fièvre, mais fort faible. Elle passa le reste de la journée dans son lit ; et les deux sœurs qui pour
mais fort faible. Elle passa le reste de la journée dans son lit ; et les deux sœurs qui pour lors savaient ses aventures,
qui pour lors savaient ses aventures, et qui avaient rendu témoignage de sa conduite, lui tinrent compagnie avec Contamine
duite, lui tinrent compagnie avec Contamine. Mesdemoiselles Dupuis et de Vougy y retournèrent dès le lendemain. Elles fure
avec Contamine. Mesdemoiselles Dupuis et de Vougy y retournèrent dès le lendemain. Elles furent réjouies de trouver Angél
is et de Vougy y retournèrent dès le lendemain. Elles furent réjouies de trouver Angélique en bonne santé. La dernière lui
réjouies de trouver Angélique en bonne santé. La dernière lui dit que la princesse avait toutes les envies du monde de la
que en bonne santé. La dernière lui dit que la princesse avait toutes les envies du monde de la voir. Angélique lui répondi
La dernière lui dit que la princesse avait toutes les envies du monde de la voir. Angélique lui répondit qu’elle irait le
dernière lui dit que la princesse avait toutes les envies du monde de la voir. Angélique lui répondit qu’elle irait le len
les envies du monde de la voir. Angélique lui répondit qu’elle irait le lendemain, et n’y manqua pas. Elle était modeste,
re. Contamine lui avait prêté son carrosse, elle charma tous ceux qui la virent. Elle se jeta aux pieds de la princesse, e
carrosse, elle charma tous ceux qui la virent. Elle se jeta aux pieds de la princesse, et lui baisa le bas de sa robe. La
rosse, elle charma tous ceux qui la virent. Elle se jeta aux pieds de la princesse, et lui baisa le bas de sa robe. La pri
x qui la virent. Elle se jeta aux pieds de la princesse, et lui baisa le bas de sa robe. La princesse la releva, et resta
a virent. Elle se jeta aux pieds de la princesse, et lui baisa le bas de sa robe. La princesse la releva, et resta seule a
le se jeta aux pieds de la princesse, et lui baisa le bas de sa robe. La princesse la releva, et resta seule avec elle plu
x pieds de la princesse, et lui baisa le bas de sa robe. La princesse la releva, et resta seule avec elle plus de trois he
bas de sa robe. La princesse la releva, et resta seule avec elle plus de trois heures. Elle se fit conter par elle-même ju
c elle plus de trois heures. Elle se fit conter par elle-même jusqu’à la moindre circonstance de son histoire, qu’Angéliqu
res. Elle se fit conter par elle-même jusqu’à la moindre circonstance de son histoire, qu’Angélique poursuivit par lui fai
ui faire comprendre qu’elle n’avait pu en user autrement, à moins que de vouloir rester toujours malheureuse, et renoncer
toujours malheureuse, et renoncer sans retour au bonheur qui semblait la venir chercher ; car Madame, ajouta-t-elle, pouva
ait la venir chercher ; car Madame, ajouta-t-elle, pouvais-je refuser les présents qu’il me faisait, et qu’il m’avait desti
s-je refuser les présents qu’il me faisait, et qu’il m’avait destinés de longue main, à moins que de vouloir rompre avec l
’il me faisait, et qu’il m’avait destinés de longue main, à moins que de vouloir rompre avec lui ? La protestation qu’il m
ait destinés de longue main, à moins que de vouloir rompre avec lui ? La protestation qu’il me faisait devant ma mère de v
oir rompre avec lui ? La protestation qu’il me faisait devant ma mère de vivre toujours avec moi dans le respect ; la priè
ation qu’il me faisait devant ma mère de vivre toujours avec moi dans le respect ; la prière qu’il lui faisait de ne me po
e faisait devant ma mère de vivre toujours avec moi dans le respect ; la prière qu’il lui faisait de ne me point quitter ;
vivre toujours avec moi dans le respect ; la prière qu’il lui faisait de ne me point quitter ; la compagnie des filles ave
ans le respect ; la prière qu’il lui faisait de ne me point quitter ; la compagnie des filles avec qui je mange, qui ne m’
filles avec qui je mange, qui ne m’ont point quittée depuis sa mort ; le soin que j’ai pris de ne rester jamais seule avec
ge, qui ne m’ont point quittée depuis sa mort ; le soin que j’ai pris de ne rester jamais seule avec lui, ni dans ma chamb
out cela ne dit-il pas publiquement, que j’ai toujours bien vécu ? Et les raisons que j’avais de me ménager et de n’avoir a
ubliquement, que j’ai toujours bien vécu ? Et les raisons que j’avais de me ménager et de n’avoir aucune faiblesse, qui sa
j’ai toujours bien vécu ? Et les raisons que j’avais de me ménager et de n’avoir aucune faiblesse, qui sans doute m’aurait
n’avoir aucune faiblesse, qui sans doute m’aurait coûté ma fortune en le dégoûtant de moi, ne doivent-elles pas persuader
e faiblesse, qui sans doute m’aurait coûté ma fortune en le dégoûtant de moi, ne doivent-elles pas persuader que je n’en a
é tromper Votre Altesse par une fausse exposition du fait, à cause de l’ éclat que cela aurait pu faire. Il n’aurait cherch
eût consenti ; mais grâce à Dieu je me justifie malgré mon amant. Je le sacrifie lui-même à la crainte de le perdre, et p
âce à Dieu je me justifie malgré mon amant. Je le sacrifie lui-même à la crainte de le perdre, et pourtant je le conserve
je me justifie malgré mon amant. Je le sacrifie lui-même à la crainte de le perdre, et pourtant je le conserve et plus amo
me justifie malgré mon amant. Je le sacrifie lui-même à la crainte de le perdre, et pourtant je le conserve et plus amoure
nt. Je le sacrifie lui-même à la crainte de le perdre, et pourtant je le conserve et plus amoureux, et plus persuadé de ma
perdre, et pourtant je le conserve et plus amoureux, et plus persuadé de ma vertu, qui n’a pu souffrir ni l’ombre d’un cri
t plus amoureux, et plus persuadé de ma vertu, qui n’a pu souffrir ni l’ ombre d’un crime, ni le moindre soupçon injurieux.
moureux, et plus persuadé de ma vertu, qui n’a pu souffrir ni l’ombre d’ un crime, ni le moindre soupçon injurieux. La prin
s persuadé de ma vertu, qui n’a pu souffrir ni l’ombre d’un crime, ni le moindre soupçon injurieux. La princesse avoua que
a pu souffrir ni l’ombre d’un crime, ni le moindre soupçon injurieux. La princesse avoua que tout parlait pour elle ; elle
t parlait pour elle ; elle entra dans ses sentiments, elle se réjouit de sa bonne fortune ; elle lui témoigna du chagrin d
s, elle se réjouit de sa bonne fortune ; elle lui témoigna du chagrin de lui avoir fait de la peine ; et par une bonté tou
de sa bonne fortune ; elle lui témoigna du chagrin de lui avoir fait de la peine ; et par une bonté toute extraordinaire,
sa bonne fortune ; elle lui témoigna du chagrin de lui avoir fait de la peine ; et par une bonté toute extraordinaire, lu
fait de la peine ; et par une bonté toute extraordinaire, lui promit de s’employer pour lui rendre service. Elle la fit d
xtraordinaire, lui promit de s’employer pour lui rendre service. Elle la fit dîner à l’hôtel ; le carrosse fut renvoyé à C
lui promit de s’employer pour lui rendre service. Elle la fit dîner à l’ hôtel ; le carrosse fut renvoyé à Contamine, parce
de s’employer pour lui rendre service. Elle la fit dîner à l’hôtel ; le carrosse fut renvoyé à Contamine, parce que la pr
fit dîner à l’hôtel ; le carrosse fut renvoyé à Contamine, parce que la princesse lui promit de la remener chez elle. Ell
e carrosse fut renvoyé à Contamine, parce que la princesse lui promit de la remener chez elle. Elles eurent encore après l
arrosse fut renvoyé à Contamine, parce que la princesse lui promit de la remener chez elle. Elles eurent encore après le d
incesse lui promit de la remener chez elle. Elles eurent encore après le dîner une fort longue conversation, où elle appri
elle envoya chez Monsieur Dupuis s’en informer. Votre commère vint de la part de son père dire qu’il avait connu d’origine
oya chez Monsieur Dupuis s’en informer. Votre commère vint de la part de son père dire qu’il avait connu d’origine celui d
mer. Votre commère vint de la part de son père dire qu’il avait connu d’ origine celui d’Angélique, qu’il était d’une très
re vint de la part de son père dire qu’il avait connu d’origine celui d’ Angélique, qu’il était d’une très ancienne maison
père dire qu’il avait connu d’origine celui d’Angélique, qu’il était d’ une très ancienne maison d’Anjou, et qu’il avait é
u d’origine celui d’Angélique, qu’il était d’une très ancienne maison d’ Anjou, et qu’il avait été un des principaux offici
cienne maison d’Anjou, et qu’il avait été un des principaux officiers de son régiment. La princesse en témoigna sa joie à
njou, et qu’il avait été un des principaux officiers de son régiment. La princesse en témoigna sa joie à Angélique, lui di
n régiment. La princesse en témoigna sa joie à Angélique, lui dit que la vertu était de tous les états, mais qu’elle avait
princesse en témoigna sa joie à Angélique, lui dit que la vertu était de tous les états, mais qu’elle avait tout un autre
e en témoigna sa joie à Angélique, lui dit que la vertu était de tous les états, mais qu’elle avait tout un autre lustre da
était de tous les états, mais qu’elle avait tout un autre lustre dans la noblesse, et peut-être projetant de là, ce qu’ell
e avait tout un autre lustre dans la noblesse, et peut-être projetant de là, ce qu’elle fit deux jours après, elle obligea
jetant de là, ce qu’elle fit deux jours après, elle obligea Angélique de lui promettre qu’elle mènerait le lendemain Conta
jours après, elle obligea Angélique de lui promettre qu’elle mènerait le lendemain Contamine la voir. Elle monta en carros
ea Angélique de lui promettre qu’elle mènerait le lendemain Contamine la voir. Elle monta en carrosse ensuite, et y fit mo
y fit monter Angélique, votre commère, et Mademoiselle de Vougy. Elle les conduisit chez la première, elle eut la curiosité
Mademoiselle de Vougy. Elle les conduisit chez la première, elle eut la curiosité de monter dans sa chambre, où elle exam
de Vougy. Elle les conduisit chez la première, elle eut la curiosité de monter dans sa chambre, où elle examina tout. Ell
ut la curiosité de monter dans sa chambre, où elle examina tout. Elle les y laissa, questionna la maîtresse et les filles d
dans sa chambre, où elle examina tout. Elle les y laissa, questionna la maîtresse et les filles du logis, et vint reprend
, où elle examina tout. Elle les y laissa, questionna la maîtresse et les filles du logis, et vint reprendre le soir Mesdem
sa, questionna la maîtresse et les filles du logis, et vint reprendre le soir Mesdemoiselles Dupuis et de Vougy. À son ret
s filles du logis, et vint reprendre le soir Mesdemoiselles Dupuis et de Vougy. À son retour de Luxembourg, elle répéta en
int reprendre le soir Mesdemoiselles Dupuis et de Vougy. À son retour de Luxembourg, elle répéta encore à Angélique, qu’el
à Angélique, qu’elle voulait absolument parler à son amant et qu’elle les attendrait tous deux le lendemain après-midi. Il
ait absolument parler à son amant et qu’elle les attendrait tous deux le lendemain après-midi. Il vint la voir [le soir] m
et qu’elle les attendrait tous deux le lendemain après-midi. Il vint la voir [le soir] même, pour savoir de quelle manièr
le les attendrait tous deux le lendemain après-midi. Il vint la voir [ le soir] même, pour savoir de quelle manière tout s’
le lendemain après-midi. Il vint la voir [le soir] même, pour savoir de quelle manière tout s’était passé chez la princes
[le soir] même, pour savoir de quelle manière tout s’était passé chez la princesse de Cologny. Elle lui en fit le récit, i
ière tout s’était passé chez la princesse de Cologny. Elle lui en fit le récit, il fut ravi de tant de bontés. Ce n’est pa
é chez la princesse de Cologny. Elle lui en fit le récit, il fut ravi de tant de bontés. Ce n’est pas tout, lui dit Angéli
s tout, lui dit Angélique, elle veut vous voir, et m’a fait promettre de vous mener demain après-midi à l’hôtel : voyez si
ut vous voir, et m’a fait promettre de vous mener demain après-midi à l’ hôtel : voyez si vous m’en dédirez ? Non, belle An
vous m’en dédirez ? Non, belle Angélique, lui dit-il, je prends trop d’ intérêt dans ce qui vous touche, pour n’avoir pas
d’intérêt dans ce qui vous touche, pour n’avoir pas une joie parfaite de tout ce qu’une si grande princesse peut faire pou
. Je joindrai avec plaisir mes remerciements aux vôtres, et j’accepte le rendez-vous. Je viendrai vous prendre demain dans
sse, nous irons ensemble. Écrivez un billet à Mademoiselle Dupuis, je la prierai d’être des nôtres : mais, belle Angélique
rons ensemble. Écrivez un billet à Mademoiselle Dupuis, je la prierai d’ être des nôtres : mais, belle Angélique, poursuivi
belle Angélique, poursuivit-il, quoique vous soyez dans votre négligé d’ une beauté qui me charme, donnez au public tout ce
otre négligé d’une beauté qui me charme, donnez au public tout ce que l’ art pourra vous prêter. Je vous entends, dit-elle,
que l’art pourra vous prêter. Je vous entends, dit-elle, je tâcherai de ne vous point faire de honte, et vous me verrez d
prêter. Je vous entends, dit-elle, je tâcherai de ne vous point faire de honte, et vous me verrez dans un état que vous ne
e vous ne m’avez point encore vue. Elle écrivit à Mademoiselle Dupuis le billet que Contamine lui avait demandé. Il le por
t à Mademoiselle Dupuis le billet que Contamine lui avait demandé. Il le porta lui-même, et votre commère qui lui donna sa
. Il le porta lui-même, et votre commère qui lui donna sa parole pour l’ heure qu’il lui marqua, me dit les termes où ils e
commère qui lui donna sa parole pour l’heure qu’il lui marqua, me dit les termes où ils en étaient. J’admirai la conduite d
eure qu’il lui marqua, me dit les termes où ils en étaient. J’admirai la conduite de la princesse, et je me doutai qu’elle
ui marqua, me dit les termes où ils en étaient. J’admirai la conduite de la princesse, et je me doutai qu’elle n’avait pas
marqua, me dit les termes où ils en étaient. J’admirai la conduite de la princesse, et je me doutai qu’elle n’avait pas en
t je me doutai qu’elle n’avait pas entièrement ajouté foi aux paroles d’ Angélique, et qu’elle voulait le faire expliquer.
as entièrement ajouté foi aux paroles d’Angélique, et qu’elle voulait le faire expliquer. Votre commère le crut comme moi 
les d’Angélique, et qu’elle voulait le faire expliquer. Votre commère le crut comme moi ; ainsi nous regardâmes cette visi
commère le crut comme moi ; ainsi nous regardâmes cette visite comme la décision de la fortune de cette fille, et j’eus i
crut comme moi ; ainsi nous regardâmes cette visite comme la décision de la fortune de cette fille, et j’eus impatience qu
t comme moi ; ainsi nous regardâmes cette visite comme la décision de la fortune de cette fille, et j’eus impatience qu’el
 ; ainsi nous regardâmes cette visite comme la décision de la fortune de cette fille, et j’eus impatience qu’elle en fût d
sion de la fortune de cette fille, et j’eus impatience qu’elle en fût de retour pour en savoir la réussite, et ce qu’il en
te fille, et j’eus impatience qu’elle en fût de retour pour en savoir la réussite, et ce qu’il en pourrait arriver. Contam
savoir la réussite, et ce qu’il en pourrait arriver. Contamine vint à l’ heure marquée, je le priai de me conduire dans la
et ce qu’il en pourrait arriver. Contamine vint à l’heure marquée, je le priai de me conduire dans la rue Dauphine, j’avai
il en pourrait arriver. Contamine vint à l’heure marquée, je le priai de me conduire dans la rue Dauphine, j’avais intenti
er. Contamine vint à l’heure marquée, je le priai de me conduire dans la rue Dauphine, j’avais intention d’aller voir sa m
e, je le priai de me conduire dans la rue Dauphine, j’avais intention d’ aller voir sa maîtresse, je me satisfis. Nous la t
ne, j’avais intention d’aller voir sa maîtresse, je me satisfis. Nous la trouvâmes dans un état capable d’éblouir, tant pa
sa maîtresse, je me satisfis. Nous la trouvâmes dans un état capable d’ éblouir, tant par elle-même, que par les diamants
trouvâmes dans un état capable d’éblouir, tant par elle-même, que par les diamants dont elle était parée, je les laissai, e
r, tant par elle-même, que par les diamants dont elle était parée, je les laissai, et ils allèrent où on les attendait. Mad
diamants dont elle était parée, je les laissai, et ils allèrent où on les attendait. Mademoiselle de Vougy les conduisit da
s laissai, et ils allèrent où on les attendait. Mademoiselle de Vougy les conduisit dans l’appartement de la princesse qui
llèrent où on les attendait. Mademoiselle de Vougy les conduisit dans l’ appartement de la princesse qui les reçut le plus
les attendait. Mademoiselle de Vougy les conduisit dans l’appartement de la princesse qui les reçut le plus honnêtement du
attendait. Mademoiselle de Vougy les conduisit dans l’appartement de la princesse qui les reçut le plus honnêtement du mo
oiselle de Vougy les conduisit dans l’appartement de la princesse qui les reçut le plus honnêtement du monde. Elle leur par
Vougy les conduisit dans l’appartement de la princesse qui les reçut le plus honnêtement du monde. Elle leur parla quelqu
net. Elle lui fit répéter tout ce qu’Angélique lui avait déjà dit. Il le fit avec un air si passionné, qu’il acheva de gag
lui avait déjà dit. Il le fit avec un air si passionné, qu’il acheva de gagner cette princesse. Elle lui demanda pourquoi
ique, puisqu’il était en âge, et qu’il n’avait besoin du consentement de personne. Cela, poursuivit-elle, me laisse de gra
besoin du consentement de personne. Cela, poursuivit-elle, me laisse de grands soupçons de vos vues. Vous avouez vous-mêm
ment de personne. Cela, poursuivit-elle, me laisse de grands soupçons de vos vues. Vous avouez vous-même avoir fait plusie
lle qui me paraissent fort gaillardes. Il faut que vous espériez qu’à la fin elle y succombera. Ce n’est point là ce que j
ue des vues fort innocentes, si j’osais, je supplierais Votre Altesse de la retirer dans son hôtel, elle serait sûre de no
des vues fort innocentes, si j’osais, je supplierais Votre Altesse de la retirer dans son hôtel, elle serait sûre de nos a
plierais Votre Altesse de la retirer dans son hôtel, elle serait sûre de nos actions à l’un et à l’autre. Si je ne l’épous
hôtel, elle serait sûre de nos actions à l’un et à l’autre. Si je ne l’ épouse pas en secret, et que je ne lui ai pas même
et que je ne lui ai pas même proposé, c’est uniquement comme je vous l’ ai dit, Madame, le profond respect que j’ai pour m
ai pas même proposé, c’est uniquement comme je vous l’ai dit, Madame, le profond respect que j’ai pour ma mère qui m’en em
ect que j’ai pour ma mère qui m’en empêche. Mille incidents que toute la prudence humaine ne peut pas prévoir, lui découvr
e ne peut pas prévoir, lui découvriraient mon mariage. Ce n’est point la peur d’être déshérité qui m’en empêche, ce sont l
t pas prévoir, lui découvriraient mon mariage. Ce n’est point la peur d’ être déshérité qui m’en empêche, ce sont les bonté
ge. Ce n’est point la peur d’être déshérité qui m’en empêche, ce sont les bontés qu’elle a toujours eues pour moi qui me re
le m’a toujours témoignée, qui me force à un respect dont j’aime trop l’ habitude pour le violer, et qui serait trop mal ré
témoignée, qui me force à un respect dont j’aime trop l’habitude pour le violer, et qui serait trop mal récompensée, si je
pour le violer, et qui serait trop mal récompensée, si je lui donnais le moindre chagrin. J’aimerais mieux me priver d’êtr
sée, si je lui donnais le moindre chagrin. J’aimerais mieux me priver d’ être jamais heureux, que de n’y pas répondre. Je l
oindre chagrin. J’aimerais mieux me priver d’être jamais heureux, que de n’y pas répondre. Je lui sacrifie ma satisfaction
eurs partis pour mon établissement, qui tous m’étaient avantageux, je les ai refusés sous divers prétextes. Cela lui a fait
ai refusés sous divers prétextes. Cela lui a fait croire que j’avais le cœur occupé, je lui ai avoué ; mais j’avoue à Vot
é ; mais j’avoue à Votre Altesse que je n’ai jamais osé lui en nommer la maîtresse. Je l’ai suppliée de vouloir bien ne po
à Votre Altesse que je n’ai jamais osé lui en nommer la maîtresse. Je l’ ai suppliée de vouloir bien ne point approfondir m
e que je n’ai jamais osé lui en nommer la maîtresse. Je l’ai suppliée de vouloir bien ne point approfondir mon secret, ell
’ai suppliée de vouloir bien ne point approfondir mon secret, elle me l’ a accordé. Je lui ai juré de ne me point engager a
ne point approfondir mon secret, elle me l’a accordé. Je lui ai juré de ne me point engager au sacrement à son insu ; ell
juré de ne me point engager au sacrement à son insu ; elle m’a promis de son côté de ne me point violenter, elle me tient
e point engager au sacrement à son insu ; elle m’a promis de son côté de ne me point violenter, elle me tient parole, et j
ôté de ne me point violenter, elle me tient parole, et je suis résolu de lui tenir la mienne ; de peur même que mes assidu
ter, elle me tient parole, et je suis résolu de lui tenir la mienne ; de peur même que mes assiduités ne fissent connaître
assiduités ne fissent connaître Angélique, je me suis banni longtemps de chez elle. J’ai passé des mois entiers sans y all
hez elle. J’ai passé des mois entiers sans y aller. J’aime avec toute l’ ardeur imaginable, mais j’aime sans espérance. Je
oute l’ardeur imaginable, mais j’aime sans espérance. Je n’espère pas l’ épouser du consentement de ma mère, que je ne lui
mais j’aime sans espérance. Je n’espère pas l’épouser du consentement de ma mère, que je ne lui demanderai jamais, et je l
er du consentement de ma mère, que je ne lui demanderai jamais, et je l’ aime trop pour former quelques vœux contraires à m
quelques vœux contraires à mon devoir, et au respect que je lui dois. La princesse admira son procédé, et lui dit que son
is. La princesse admira son procédé, et lui dit que son dessein était d’ en parler elle-même à Madame de Contamine. Ah, Mad
ntamine. Ah, Madame, reprit-il se jetant à ses pieds, je vous supplie de n’en rien faire. Elle y donnera son consentement
e y donnera son consentement sans doute, votre entremise exigera tout d’ elle ; mais ce serait un consentement forcé, et je
s qu’imparfaitement heureux, si ma mère consentait à mon bonheur avec la moindre répugnance. Vous êtes bon fils et bon ama
avec la moindre répugnance. Vous êtes bon fils et bon amant, lui dit la princesse, et outre cela vous me paraissez fort h
je ne vous commettrai pas mal à propos. Si je réussis vous m’en aurez l’ obligation, et si je ne réussis pas, ou si je m’ap
si je ne réussis pas, ou si je m’aperçois qu’on ne me donne pas gain de cause de bon cœur, il n’y aura rien de perdu, et
ois qu’on ne me donne pas gain de cause de bon cœur, il n’y aura rien de perdu, et je vous mettrai hors de blâme. Ce fut i
pposer à sa volonté, elle y était résolue ; et il se retira incertain de ce qu’il pensait, et s’il devait avoir de la joie
; et il se retira incertain de ce qu’il pensait, et s’il devait avoir de la joie d’avoir une si puissante médiatrice, ou s
t il se retira incertain de ce qu’il pensait, et s’il devait avoir de la joie d’avoir une si puissante médiatrice, ou s’il
retira incertain de ce qu’il pensait, et s’il devait avoir de la joie d’ avoir une si puissante médiatrice, ou s’il devait
joie d’avoir une si puissante médiatrice, ou s’il devait être chagrin de ce que sa mère apprendrait enfin son secret. En q
e chagrin de ce que sa mère apprendrait enfin son secret. En quittant la princesse de Cologny il revint trouver Angélique,
y il revint trouver Angélique, à qui il dit dans quelle résolution il l’ avait laissée. Elle en eut une joie sensible, et n
l’avait laissée. Elle en eut une joie sensible, et ne put s’empêcher de la lui témoigner avec mille petites caresses. Il
avait laissée. Elle en eut une joie sensible, et ne put s’empêcher de la lui témoigner avec mille petites caresses. Il lui
caresses. Il lui en fit voir aussi, ils se félicitèrent l’un l’autre de l’appui de cette princesse, à qui Madame de Conta
resses. Il lui en fit voir aussi, ils se félicitèrent l’un l’autre de l’ appui de cette princesse, à qui Madame de Contamin
Il lui en fit voir aussi, ils se félicitèrent l’un l’autre de l’appui de cette princesse, à qui Madame de Contamine ne pou
rrait rien refuser. Quelle joie pour des amants ! Ils se voyaient sur le point d’être l’un à l’autre ! Ils firent part de
n refuser. Quelle joie pour des amants ! Ils se voyaient sur le point d’ être l’un à l’autre ! Ils firent part de leur bonh
Ils se voyaient sur le point d’être l’un à l’autre ! Ils firent part de leur bonheur à Mademoiselle Dupuis et à Mademoise
Dupuis et à Mademoiselle de Vougy qui n’y furent pas insensibles, et les embrassements les larmes aux yeux se mirent de la
oiselle de Vougy qui n’y furent pas insensibles, et les embrassements les larmes aux yeux se mirent de la partie. Madame de
t pas insensibles, et les embrassements les larmes aux yeux se mirent de la partie. Madame de Cologny fit appeler Angéliqu
as insensibles, et les embrassements les larmes aux yeux se mirent de la partie. Madame de Cologny fit appeler Angélique,
de Cologny fit appeler Angélique, à qui elle dit qu’elle se rendait à la prière que Contamine lui avait faite, de la retir
lle dit qu’elle se rendait à la prière que Contamine lui avait faite, de la retirer auprès d’elle ; qu’elle mangerait et c
dit qu’elle se rendait à la prière que Contamine lui avait faite, de la retirer auprès d’elle ; qu’elle mangerait et couc
ndait à la prière que Contamine lui avait faite, de la retirer auprès d’ elle ; qu’elle mangerait et coucherait dans l’hôte
e, de la retirer auprès d’elle ; qu’elle mangerait et coucherait dans l’ hôtel, où elle lui donnerait une chambre. Angéliqu
où elle lui donnerait une chambre. Angélique lui rendit mille grâces de ses bontés, et Contamine ne lui parla plus en par
e grâces de ses bontés, et Contamine ne lui parla plus en particulier de cette journée. Il ramena votre commère chez elle,
cette journée. Il ramena votre commère chez elle, où son père et moi l’ attendions à souper. Ces deux amants s’étaient qui
l’attendions à souper. Ces deux amants s’étaient quittés tout remplis d’ espérance de voir enfin une heureuse conclusion à
à souper. Ces deux amants s’étaient quittés tout remplis d’espérance de voir enfin une heureuse conclusion à leur aventur
si tranquilles. Ils regardèrent cette espérance comme une chimère qui les avait abusés, Angélique ne pouvait se flatter que
épousât son fils. Elle ne voyait plus pour elle, après ce refus, que le parti du convent, ou de servir de fable à tous ce
ne voyait plus pour elle, après ce refus, que le parti du convent, ou de servir de fable à tous ceux qui auraient connaiss
plus pour elle, après ce refus, que le parti du convent, ou de servir de fable à tous ceux qui auraient connaissance de l’
convent, ou de servir de fable à tous ceux qui auraient connaissance de l’espérance dont elle se serait flattée. Contamin
nvent, ou de servir de fable à tous ceux qui auraient connaissance de l’ espérance dont elle se serait flattée. Contamine d
nt connaissance de l’espérance dont elle se serait flattée. Contamine de son côté n’était pas plus tranquille. Pendant qu’
plus tranquille. Pendant qu’il avait été en présence de sa maîtresse l’ amour ne lui avait promis que des idées flatteuses
de sa maîtresse l’amour ne lui avait promis que des idées flatteuses. La possession de cette belle personne était tout ce
e l’amour ne lui avait promis que des idées flatteuses. La possession de cette belle personne était tout ce qu’il envisage
e cette belle personne était tout ce qu’il envisageait ; mais lorsque la solitude l’eut livré à d’autres réflexions, il en
e personne était tout ce qu’il envisageait ; mais lorsque la solitude l’ eut livré à d’autres réflexions, il envisagea que
xions, il envisagea que c’était une violence qu’il faisait à sa mère, de lui faire demander son consentement par une perso
sentement par une personne à qui il savait bien qu’elle n’oserait pas le refuser. Il connut que ce consentement forcé ne l
elle n’oserait pas le refuser. Il connut que ce consentement forcé ne le rendrait pas moins criminel aux yeux d’une bonne
que ce consentement forcé ne le rendrait pas moins criminel aux yeux d’ une bonne mère, à qui il avait mille et mille obli
craignit que ce coup ne fût trop sensible à celle qui lui avait donné la vie, et eut horreur de payer si mal tant de tendr
fût trop sensible à celle qui lui avait donné la vie, et eut horreur de payer si mal tant de tendresse. Tout le bon fils
donné la vie, et eut horreur de payer si mal tant de tendresse. Tout le bon fils fit taire l’amant, et sans renoncer à so
horreur de payer si mal tant de tendresse. Tout le bon fils fit taire l’ amant, et sans renoncer à son amour, il se livra t
s’il était incommodé ; et elle prit tant de part à sa santé, qu’elle le détermina à se vaincre. C’en est fait, dit-il tou
fait, dit-il tout haut, je n’y veux plus songer. Cette dame crut que la fièvre avait attaqué tout d’un coup le cerveau de
’y veux plus songer. Cette dame crut que la fièvre avait attaqué tout d’ un coup le cerveau de son fils, et qu’il était ext
us songer. Cette dame crut que la fièvre avait attaqué tout d’un coup le cerveau de son fils, et qu’il était extrêmement m
Cette dame crut que la fièvre avait attaqué tout d’un coup le cerveau de son fils, et qu’il était extrêmement mal : elle s
u de son fils, et qu’il était extrêmement mal : elle se mit en devoir de le faire soulager. Arrêtez vos bontés Madame, lui
e son fils, et qu’il était extrêmement mal : elle se mit en devoir de le faire soulager. Arrêtez vos bontés Madame, lui di
faire soulager. Arrêtez vos bontés Madame, lui dit-il, je n’ai point de maladie corporelle, mon esprit seul est inquiété 
orporelle, mon esprit seul est inquiété ; mais je vous demande pardon d’ avoir pu pour un moment consentir à vous déplaire.
sortir tout le monde : il se jeta à ses pieds, et y resta malgré tous les efforts qu’elle fit pour le faire lever. Il ne lu
jeta à ses pieds, et y resta malgré tous les efforts qu’elle fit pour le faire lever. Il ne lui cacha rien de son amour ;
ous les efforts qu’elle fit pour le faire lever. Il ne lui cacha rien de son amour ; il lui en fit voir toute la force. Il
e lever. Il ne lui cacha rien de son amour ; il lui en fit voir toute la force. Il lui dit tout ce qu’il avait fait pour s
qu’il avait fait pour sa maîtresse ; par quel hasard il était venu à la connaissance de Madame de Cologny, ce qui s’était
t pour sa maîtresse ; par quel hasard il était venu à la connaissance de Madame de Cologny, ce qui s’était passé chez elle
connaissance de Madame de Cologny, ce qui s’était passé chez elle, et la promesse qu’elle avait faite de lui faire avoir s
y, ce qui s’était passé chez elle, et la promesse qu’elle avait faite de lui faire avoir son consentement. Il lui avoua qu
er aux plaisirs qui s’étaient présentés à son esprit. Il lui témoigna le remords qu’il en avait eu ; et que c’était ce qui
Il lui témoigna le remords qu’il en avait eu ; et que c’était ce qui le mettait dans l’état où elle le voyait. Il acheva
le remords qu’il en avait eu ; et que c’était ce qui le mettait dans l’ état où elle le voyait. Il acheva son récit tout b
il en avait eu ; et que c’était ce qui le mettait dans l’état où elle le voyait. Il acheva son récit tout baigné de larmes
ettait dans l’état où elle le voyait. Il acheva son récit tout baigné de larmes ; il demanda pardon à sa mère de ce que ce
acheva son récit tout baigné de larmes ; il demanda pardon à sa mère de ce que cette princesse lui ferait un compliment s
te princesse lui ferait un compliment si peu recevable. Il lui promit de n’y plus songer, ou du moins de ne lui en parler
iment si peu recevable. Il lui promit de n’y plus songer, ou du moins de ne lui en parler jamais, et de s’éloigner, si ell
promit de n’y plus songer, ou du moins de ne lui en parler jamais, et de s’éloigner, si elle le voulait, pour donner le te
er, ou du moins de ne lui en parler jamais, et de s’éloigner, si elle le voulait, pour donner le temps à l’absence de déra
i en parler jamais, et de s’éloigner, si elle le voulait, pour donner le temps à l’absence de déraciner de son cœur un amo
jamais, et de s’éloigner, si elle le voulait, pour donner le temps à l’ absence de déraciner de son cœur un amour si peu d
t de s’éloigner, si elle le voulait, pour donner le temps à l’absence de déraciner de son cœur un amour si peu digne de so
er, si elle le voulait, pour donner le temps à l’absence de déraciner de son cœur un amour si peu digne de son approbation
r le temps à l’absence de déraciner de son cœur un amour si peu digne de son approbation. Il avoua que c’était l’unique ca
n cœur un amour si peu digne de son approbation. Il avoua que c’était l’ unique cause des refus qu’il avait faits des parti
avait offerts depuis quatre ans. Enfin il lui fit voir en même temps l’ amour le plus tendre et le plus passionné pour une
fferts depuis quatre ans. Enfin il lui fit voir en même temps l’amour le plus tendre et le plus passionné pour une fille,
re ans. Enfin il lui fit voir en même temps l’amour le plus tendre et le plus passionné pour une fille, et le plus profond
temps l’amour le plus tendre et le plus passionné pour une fille, et le plus profond respect pour une mère. Cette dame av
ille, et le plus profond respect pour une mère. Cette dame avait tous les sujets imaginables d’être satisfaite de lui. Exce
d respect pour une mère. Cette dame avait tous les sujets imaginables d’ être satisfaite de lui. Excepté le mariage il avai
mère. Cette dame avait tous les sujets imaginables d’être satisfaite de lui. Excepté le mariage il avait toujours été sou
e avait tous les sujets imaginables d’être satisfaite de lui. Excepté le mariage il avait toujours été soumis à ses volont
il avait toujours été soumis à ses volontés. Il n’avait jamais abusé de ses bontés, et avait toujours réciproqué par une
sé de ses bontés, et avait toujours réciproqué par une piété sincère, la tendresse qu’elle avait pour lui. Elle le laissa
oqué par une piété sincère, la tendresse qu’elle avait pour lui. Elle le laissa achever sans l’interrompre : l’état où il
ère, la tendresse qu’elle avait pour lui. Elle le laissa achever sans l’ interrompre : l’état où il était lui faisait pitié
e qu’elle avait pour lui. Elle le laissa achever sans l’interrompre : l’ état où il était lui faisait pitié ; elle le conso
ever sans l’interrompre : l’état où il était lui faisait pitié ; elle le consola elle-même, et l’envoya reposer. Elle se c
l’état où il était lui faisait pitié ; elle le consola elle-même, et l’ envoya reposer. Elle se coucha dans l’incertitude
; elle le consola elle-même, et l’envoya reposer. Elle se coucha dans l’ incertitude de ce qu’elle avait à faire, mais avan
ola elle-même, et l’envoya reposer. Elle se coucha dans l’incertitude de ce qu’elle avait à faire, mais avant qu’elle s’en
lui dit qu’un gentilhomme demandait à lui parler de la part de Madame la princesse de Cologny. Elle le fit entrer. Il lui
gentilhomme demandait à lui parler de la part de Madame la princesse de Cologny. Elle le fit entrer. Il lui dit qu’il ven
ndait à lui parler de la part de Madame la princesse de Cologny. Elle le fit entrer. Il lui dit qu’il venait savoir d’elle
ncesse de Cologny. Elle le fit entrer. Il lui dit qu’il venait savoir d’ elle à quelle heure la princesse pourrait venir la
e le fit entrer. Il lui dit qu’il venait savoir d’elle à quelle heure la princesse pourrait venir la voir, pour une affair
qu’il venait savoir d’elle à quelle heure la princesse pourrait venir la voir, pour une affaire qu’elle ne pouvait communi
’elle ne pouvait communiquer qu’à elle-même. Elle pria ce gentilhomme d’ entrer un moment. Elle se fit promptement habiller
lhomme d’entrer un moment. Elle se fit promptement habiller, ayant su de lui que Madame de Cologny était visible, elle mon
ible, elle monta en carrosse avec ce gentilhomme et se fit conduire à l’ hôtel. Il y avait longtemps qu’elle aurait voulu v
el. Il y avait longtemps qu’elle aurait voulu voir son fils marié, et la personne dont il s’agissait étant demoiselle de b
ir son fils marié, et la personne dont il s’agissait étant demoiselle de bonne maison, elle avait résolu de passer sur le
ont il s’agissait étant demoiselle de bonne maison, elle avait résolu de passer sur le bien. Elle était pénétrée de l’amou
ait étant demoiselle de bonne maison, elle avait résolu de passer sur le bien. Elle était pénétrée de l’amour que son fils
maison, elle avait résolu de passer sur le bien. Elle était pénétrée de l’amour que son fils lui avait découvert, et très
ison, elle avait résolu de passer sur le bien. Elle était pénétrée de l’ amour que son fils lui avait découvert, et très sa
étrée de l’amour que son fils lui avait découvert, et très satisfaite de son respect. Elle avait envoyé savoir en s’habill
état il se trouvait. On lui avait rapporté qu’il avait très mal passé la nuit ; qu’il n’avait fait que soupirer, et qu’il
sé la nuit ; qu’il n’avait fait que soupirer, et qu’il ne faisait que de s’assoupir. Elle ne voulut pas interrompre son re
epos, et partit avec défense de lui dire où elle était allée, crainte de redoubler son inquiétude et son agitation. La pri
le était allée, crainte de redoubler son inquiétude et son agitation. La princesse, ayant été avertie qu’elle venait, lui
tion. La princesse, ayant été avertie qu’elle venait, lui sut bon gré de sa civilité. Elle alla au-devant d’elle et la ren
e qu’elle venait, lui sut bon gré de sa civilité. Elle alla au-devant d’ elle et la rencontra sur l’escalier. Elle l’embras
venait, lui sut bon gré de sa civilité. Elle alla au-devant d’elle et la rencontra sur l’escalier. Elle l’embrassa, et ell
on gré de sa civilité. Elle alla au-devant d’elle et la rencontra sur l’ escalier. Elle l’embrassa, et elles se retirèrent
lité. Elle alla au-devant d’elle et la rencontra sur l’escalier. Elle l’ embrassa, et elles se retirèrent seules dans le ca
a sur l’escalier. Elle l’embrassa, et elles se retirèrent seules dans le cabinet de la princesse. Au bout de deux bonnes h
alier. Elle l’embrassa, et elles se retirèrent seules dans le cabinet de la princesse. Au bout de deux bonnes heures, elle
er. Elle l’embrassa, et elles se retirèrent seules dans le cabinet de la princesse. Au bout de deux bonnes heures, elles r
de la princesse. Au bout de deux bonnes heures, elles rentrèrent dans la chambre ; et Madame de Cologny envoya quérir Angé
t ce temps-là avait été, comme vous pouvez croire, sur des épines. On l’ avait, presque malgré elle, mise par l’ordre de ce
vez croire, sur des épines. On l’avait, presque malgré elle, mise par l’ ordre de cette princesse, dans l’état magnifique,
re, sur des épines. On l’avait, presque malgré elle, mise par l’ordre de cette princesse, dans l’état magnifique, où elle
avait, presque malgré elle, mise par l’ordre de cette princesse, dans l’ état magnifique, où elle était venue la veille. El
ordre de cette princesse, dans l’état magnifique, où elle était venue la veille. Elle fut surprise de se voir appeler, quo
s l’état magnifique, où elle était venue la veille. Elle fut surprise de se voir appeler, quoiqu’elle s’y attendît. Elle y
r, quoiqu’elle s’y attendît. Elle y alla avec une certaine pudeur sur le visage qui acheva de gagner le cœur de Madame de
tendît. Elle y alla avec une certaine pudeur sur le visage qui acheva de gagner le cœur de Madame de Contamine. Approchez,
le y alla avec une certaine pudeur sur le visage qui acheva de gagner le cœur de Madame de Contamine. Approchez, Angélique
a avec une certaine pudeur sur le visage qui acheva de gagner le cœur de Madame de Contamine. Approchez, Angélique, lui di
dame de Contamine. Approchez, Angélique, lui dit Madame de Cologny en la prenant par la main, voilà Madame, poursuivit-ell
ne. Approchez, Angélique, lui dit Madame de Cologny en la prenant par la main, voilà Madame, poursuivit-elle, en la présen
Cologny en la prenant par la main, voilà Madame, poursuivit-elle, en la présentant à Madame de Contamine, la demoiselle q
oilà Madame, poursuivit-elle, en la présentant à Madame de Contamine, la demoiselle que vous avez demandée. Voyez si Monsi
Voyez si Monsieur votre fils pouvait faire un plus beau choix : vous l’ aimerez et vous l’estimerez, quand avec la beauté
votre fils pouvait faire un plus beau choix : vous l’aimerez et vous l’ estimerez, quand avec la beauté de son corps, la v
e un plus beau choix : vous l’aimerez et vous l’estimerez, quand avec la beauté de son corps, la vertu et la beauté de son
beau choix : vous l’aimerez et vous l’estimerez, quand avec la beauté de son corps, la vertu et la beauté de son âme vous
ous l’aimerez et vous l’estimerez, quand avec la beauté de son corps, la vertu et la beauté de son âme vous seront connues
z et vous l’estimerez, quand avec la beauté de son corps, la vertu et la beauté de son âme vous seront connues. Angélique,
l’estimerez, quand avec la beauté de son corps, la vertu et la beauté de son âme vous seront connues. Angélique, pendant c
naissait pas. Elle n’entendit point ce qui se disait, et ce n’est que de Mademoiselle de Vougy que nous savons le commence
i se disait, et ce n’est que de Mademoiselle de Vougy que nous savons le commencement de cette scène. J’avoue, dit Madame
ce n’est que de Mademoiselle de Vougy que nous savons le commencement de cette scène. J’avoue, dit Madame de Contamine, en
est condamnable, il a du moins une belle excuse. Je ne connais guère de filles à Paris plus belles, ni mieux faites. Ce n
ces beaux dehors, ajouta-elle en parlant à Angélique, que vous devez le consentement que je donne à votre mariage avec mo
ment que je donne à votre mariage avec mon fils. C’est premièrement à la recommandation de Madame la princesse de Cologny,
à votre mariage avec mon fils. C’est premièrement à la recommandation de Madame la princesse de Cologny, à votre vertu, et
riage avec mon fils. C’est premièrement à la recommandation de Madame la princesse de Cologny, à votre vertu, et à votre s
n fils. C’est premièrement à la recommandation de Madame la princesse de Cologny, à votre vertu, et à votre sagesse, dont
ertu, et à votre sagesse, dont elle m’a assurée. Rendez-lui en toutes les grâces qui vous seront possibles. Je l’accorde en
ssurée. Rendez-lui en toutes les grâces qui vous seront possibles. Je l’ accorde encore à la soumission et au respect que m
en toutes les grâces qui vous seront possibles. Je l’accorde encore à la soumission et au respect que mon fils a toujours
J’espère que vous en aurez autant, et que je ne me repentirai jamais de vous avoir reçue dans ma famille. Angélique ne ré
ais de vous avoir reçue dans ma famille. Angélique ne répondit devant la princesse que par ses pleurs et une profonde révé
de révérence. Madame de Contamine conta ce que son fils lui avait dit le soir, et ce qu’il avait fait. Cette vénération d’
fils lui avait dit le soir, et ce qu’il avait fait. Cette vénération d’ un bon fils pour sa mère fut admirée. La princesse
avait fait. Cette vénération d’un bon fils pour sa mère fut admirée. La princesse entra un moment dans son cabinet pour y
son cabinet pour y prendre un reliquaire. Angélique restée seule avec la mère de son amant et Mademoiselle de Vougy, ne pe
net pour y prendre un reliquaire. Angélique restée seule avec la mère de son amant et Mademoiselle de Vougy, ne perdit poi
e avec la mère de son amant et Mademoiselle de Vougy, ne perdit point le temps de faire ce qu’elle n’avait osé faire en pr
mère de son amant et Mademoiselle de Vougy, ne perdit point le temps de faire ce qu’elle n’avait osé faire en présence de
t point le temps de faire ce qu’elle n’avait osé faire en présence de la princesse. Elle se jeta aux genoux de sa future b
’avait osé faire en présence de la princesse. Elle se jeta aux genoux de sa future belle-mère, lui baisa les mains, lui fi
princesse. Elle se jeta aux genoux de sa future belle-mère, lui baisa les mains, lui fit mille remerciements de sa bonté, e
a future belle-mère, lui baisa les mains, lui fit mille remerciements de sa bonté, et l’assura d’une vénération et d’un re
ère, lui baisa les mains, lui fit mille remerciements de sa bonté, et l’ assura d’une vénération et d’un respect égal à cel
baisa les mains, lui fit mille remerciements de sa bonté, et l’assura d’ une vénération et d’un respect égal à celui de son
fit mille remerciements de sa bonté, et l’assura d’une vénération et d’ un respect égal à celui de son fils. Cette dame av
e sa bonté, et l’assura d’une vénération et d’un respect égal à celui de son fils. Cette dame avait fait et faisait encore
Cette dame avait fait et faisait encore tout ce qu’elle pouvait pour la faire lever. La princesse qui sortit dans ce mome
t fait et faisait encore tout ce qu’elle pouvait pour la faire lever. La princesse qui sortit dans ce moment de son cabine
e pouvait pour la faire lever. La princesse qui sortit dans ce moment de son cabinet, lui sut bon gré de son action. J’aim
a princesse qui sortit dans ce moment de son cabinet, lui sut bon gré de son action. J’aime, lui dit-elle, en la relevant
son cabinet, lui sut bon gré de son action. J’aime, lui dit-elle, en la relevant et en la baisant, à voir que vous savez
sut bon gré de son action. J’aime, lui dit-elle, en la relevant et en la baisant, à voir que vous savez vivre. Je suis trè
t en la baisant, à voir que vous savez vivre. Je suis très satisfaite de cette démarche, qui me persuade que vous méritez
s très satisfaite de cette démarche, qui me persuade que vous méritez les bontés que Madame a pour vous. Elle obligea Madam
z les bontés que Madame a pour vous. Elle obligea Madame de Contamine d’ accepter son reliquaire qui était un présent de pr
ea Madame de Contamine d’accepter son reliquaire qui était un présent de princesse. Elle avait su de Mademoiselle de Vougy
epter son reliquaire qui était un présent de princesse. Elle avait su de Mademoiselle de Vougy que Contamine l’avait forcé
nt de princesse. Elle avait su de Mademoiselle de Vougy que Contamine l’ avait forcée d’accepter un diamant, elle avait pri
. Elle avait su de Mademoiselle de Vougy que Contamine l’avait forcée d’ accepter un diamant, elle avait pris la dette sur
y que Contamine l’avait forcée d’accepter un diamant, elle avait pris la dette sur elle, et ne voulut pas demeurer en rest
elle, et ne voulut pas demeurer en reste. Elle leur témoigna ensuite la véritable joie qu’elle avait d’avoir contribué à
en reste. Elle leur témoigna ensuite la véritable joie qu’elle avait d’ avoir contribué à la satisfaction de l’une, et à l
témoigna ensuite la véritable joie qu’elle avait d’avoir contribué à la satisfaction de l’une, et à la fortune de l’autre
e la véritable joie qu’elle avait d’avoir contribué à la satisfaction de l’une, et à la fortune de l’autre. Elle dit qu’el
joie qu’elle avait d’avoir contribué à la satisfaction de l’une, et à la fortune de l’autre. Elle dit qu’elle voulait fair
e avait d’avoir contribué à la satisfaction de l’une, et à la fortune de l’autre. Elle dit qu’elle voulait faire le mariag
de l’une, et à la fortune de l’autre. Elle dit qu’elle voulait faire le mariage, et qu’elle ne voulait pas qu’elle découc
voulait faire le mariage, et qu’elle ne voulait pas qu’elle découchât de l’hôtel, que pour aller chez son époux. Elle ne l
lait faire le mariage, et qu’elle ne voulait pas qu’elle découchât de l’ hôtel, que pour aller chez son époux. Elle ne lui
de l’hôtel, que pour aller chez son époux. Elle ne lui portera point de dot, ajouta-t-elle, en parlant à Madame de Contam
, ajouta-t-elle, en parlant à Madame de Contamine ; mais je me flatte de lui en tenir compte, soit par mon crédit, soit pa
me flatte de lui en tenir compte, soit par mon crédit, soit par celui de mes amis. Il peut compter sur ma protection, et p
e en sentira-t-il des effets plus tôt qu’il ne pense. Cette princesse les retint toutes à dîner, où votre commère qui arriv
 ; et depuis ce jour-là, jusques à son mariage, Angélique n’eut point d’ autre table ; honneur que cette princesse n’accord
d’autre table ; honneur que cette princesse n’accordait qu’à des gens d’ une vertu reconnue, et d’un mérite distingué. L’ap
ue cette princesse n’accordait qu’à des gens d’une vertu reconnue, et d’ un mérite distingué. L’après-midi Madame de Contam
cordait qu’à des gens d’une vertu reconnue, et d’un mérite distingué. L’ après-midi Madame de Contamine mena elle-même Angé
de Contamine mena elle-même Angélique, avec Mesdemoiselles Dupuis et de Vougy, dans la chambre de son fils. Il était enco
ena elle-même Angélique, avec Mesdemoiselles Dupuis et de Vougy, dans la chambre de son fils. Il était encore au lit très
me Angélique, avec Mesdemoiselles Dupuis et de Vougy, dans la chambre de son fils. Il était encore au lit très mal, et ce
ui recula son mariage qui ne se fit que deux mois après. Angélique ne le quittait point, qu’aux heures du repas, et y rest
ique ne le quittait point, qu’aux heures du repas, et y restait toute la journée, lorsque la princesse ne dînait point à l
point, qu’aux heures du repas, et y restait toute la journée, lorsque la princesse ne dînait point à l’hôtel. Elle en usa
et y restait toute la journée, lorsque la princesse ne dînait point à l’ hôtel. Elle en usa fort bien avec Madame de Contam
fort bien avec Madame de Contamine, et se fit surtout tellement aimer de cette dame, qu’elle ne supportait qu’impatiemment
tellement aimer de cette dame, qu’elle ne supportait qu’impatiemment le retard de la cérémonie. Ils furent enfin mariés,
aimer de cette dame, qu’elle ne supportait qu’impatiemment le retard de la cérémonie. Ils furent enfin mariés, il y eut d
mer de cette dame, qu’elle ne supportait qu’impatiemment le retard de la cérémonie. Ils furent enfin mariés, il y eut deux
enfin mariés, il y eut deux ans à Pâques. Ils demeurent toujours chez la belle-mère, à moins qu’il ne soit obligé de sorti
s demeurent toujours chez la belle-mère, à moins qu’il ne soit obligé de sortir de Paris pour plus de deux jours ; car pou
t toujours chez la belle-mère, à moins qu’il ne soit obligé de sortir de Paris pour plus de deux jours ; car pour lors il
belle-mère, à moins qu’il ne soit obligé de sortir de Paris pour plus de deux jours ; car pour lors il faut qu’elle le sui
rtir de Paris pour plus de deux jours ; car pour lors il faut qu’elle le suive. Elle a déjà eu deux enfants, et est encore
Elle a déjà eu deux enfants, et est encore grosse, et suivant toutes les apparences, sa famille sera très nombreuse ; car
es apparences, sa famille sera très nombreuse ; car elle n’attend pas l’ année juste pour accoucher. Elle est adorée de sa
; car elle n’attend pas l’année juste pour accoucher. Elle est adorée de sa belle-mère, et de son mari, qui ne peuvent pas
as l’année juste pour accoucher. Elle est adorée de sa belle-mère, et de son mari, qui ne peuvent pas la perdre de vue. El
Elle est adorée de sa belle-mère, et de son mari, qui ne peuvent pas la perdre de vue. Elle est toujours avec sa belle-mè
adorée de sa belle-mère, et de son mari, qui ne peuvent pas la perdre de vue. Elle est toujours avec sa belle-mère, ou ave
le est toujours avec sa belle-mère, ou avec Madame de Cologny, qui va la prendre presque tous les jours pour aller se prom
belle-mère, ou avec Madame de Cologny, qui va la prendre presque tous les jours pour aller se promener ensemble, et qui la
rendre presque tous les jours pour aller se promener ensemble, et qui la retient le plus souvent à coucher avec elle, lors
que tous les jours pour aller se promener ensemble, et qui la retient le plus souvent à coucher avec elle, lorsque Contami
s. Elle visite très souvent Mademoiselle Dupuis, qui est presque tous les jours chez elle. Tout ce que je puis vous en dire
jours chez elle. Tout ce que je puis vous en dire, c’est qu’elle est la plus heureuse de toutes les femmes, qu’elle a le
Tout ce que je puis vous en dire, c’est qu’elle est la plus heureuse de toutes les femmes, qu’elle a le secret de se fair
ue je puis vous en dire, c’est qu’elle est la plus heureuse de toutes les femmes, qu’elle a le secret de se faire aimer de
e, c’est qu’elle est la plus heureuse de toutes les femmes, qu’elle a le secret de se faire aimer de tout le monde, et que
u’elle est la plus heureuse de toutes les femmes, qu’elle a le secret de se faire aimer de tout le monde, et que qui que c
heureuse de toutes les femmes, qu’elle a le secret de se faire aimer de tout le monde, et que qui que ce soit qui sait so
stoire, ne porte envie à sa fortune, parce qu’il est constant qu’elle la mérite. Je vous laisse à penser si elle ne bénit
stant qu’elle la mérite. Je vous laisse à penser si elle ne bénit pas la confusion qu’elle a eue au faubourg Saint-Germain
e ne bénit pas la confusion qu’elle a eue au faubourg Saint-Germain à la Foire ; puisque c’est de là que vient tout son bo
on qu’elle a eue au faubourg Saint-Germain à la Foire ; puisque c’est de là que vient tout son bonheur et son établissemen
de là que vient tout son bonheur et son établissement, aussi bien que l’ appui que son mari a encore : car il est certain,
appui que son mari a encore : car il est certain, que quand il aurait l’ honneur d’être du sang de la princesse, elle ne pr
son mari a encore : car il est certain, que quand il aurait l’honneur d’ être du sang de la princesse, elle ne prendrait pa
re : car il est certain, que quand il aurait l’honneur d’être du sang de la princesse, elle ne prendrait pas plus hautemen
: car il est certain, que quand il aurait l’honneur d’être du sang de la princesse, elle ne prendrait pas plus hautement s
ses intérêts. Voilà poursuivit Des Ronais, ce que vous vouliez savoir de Madame de Contamine, sur quoi je vous laisse la l
e vous vouliez savoir de Madame de Contamine, sur quoi je vous laisse la liberté de moraliser. Je voudrais bien savoir moi
iez savoir de Madame de Contamine, sur quoi je vous laisse la liberté de moraliser. Je voudrais bien savoir moi, de quelle
je vous laisse la liberté de moraliser. Je voudrais bien savoir moi, de quelle manière Mademoiselle Dupuis se tirera d’af
rais bien savoir moi, de quelle manière Mademoiselle Dupuis se tirera d’ affaires. Elle s’en tirera bien, reprit Des Frans,
ien, reprit Des Frans, ne vous en embarrassez pas, je vous ai dit que l’ heure est prise pour demain, serez-vous d’humeur d
sez pas, je vous ai dit que l’heure est prise pour demain, serez-vous d’ humeur d’y venir ? Je n’en sais rien, répondit Des
je vous ai dit que l’heure est prise pour demain, serez-vous d’humeur d’ y venir ? Je n’en sais rien, répondit Des Ronais.
ondit Des Ronais. Vous n’en savez rien, répliqua Des Frans en riant ? La réponse est honnête ! Mais sachez que si vous ne
La réponse est honnête ! Mais sachez que si vous ne me promettez pas d’ y venir, et si vous ne venez pas en effet, je romp
erce avec vous. À quoi bon tant de façons, poursuivit-il, en tournant la tête : vous faites plus le fâché que vous n’êtes.
tant de façons, poursuivit-il, en tournant la tête : vous faites plus le fâché que vous n’êtes. Vous voudriez déjà être ra
ché que vous n’êtes. Vous voudriez déjà être raccommodé, il n’y a que la honte qui vous retienne. Répondez juste, viendrez
nais en riant ! Je ne veux pas rompre avec vous, et demain vous ferez de moi tout ce que vous voudrez. Dupuis entra dans c
moi tout ce que vous voudrez. Dupuis entra dans ce moment ; il venait les quérir pour les mener souper chez lui. J’ai fait
vous voudrez. Dupuis entra dans ce moment ; il venait les quérir pour les mener souper chez lui. J’ai fait ce que j’ai pu p
ma cousine, dit-il ; mais Madame de Contamine avec qui elle était, me l’ a enlevée. Elle m’a pourtant prié d’être demain à
Contamine avec qui elle était, me l’a enlevée. Elle m’a pourtant prié d’ être demain à dîner au logis, elles m’ont assuré q
ez, poursuivit-il, en parlant à Des Frans, et que vous y amèneriez un de vos amis de ma connaissance ; ne serait-ce point
it-il, en parlant à Des Frans, et que vous y amèneriez un de vos amis de ma connaissance ; ne serait-ce point par hasard M
nnaissance ; ne serait-ce point par hasard Monsieur Des Ronais ? Vous l’ avez deviné, répondit Des Frans. Vous serez donc e
lui-ci, en riant ; mais votre cousine veut que cela soit. Il est beau d’ être recherché des dames, reprit Dupuis sur le mêm
cela soit. Il est beau d’être recherché des dames, reprit Dupuis sur le même ton ; et plus encore de s’en vanter ! Mais s
e recherché des dames, reprit Dupuis sur le même ton ; et plus encore de s’en vanter ! Mais sera-ce malgré vous que vous s
s Ronais en repos, interrompit Des Frans ; ne voyez-vous pas bien que le pauvre garçon ne sait pas ce qu’il veut lui-même.
rès cela ces trois amis sortirent, et allèrent souper chez Dupuis qui les régala splendidement. Ils parlèrent d’affaires, D
lèrent souper chez Dupuis qui les régala splendidement. Ils parlèrent d’ affaires, Des Frans les informa de ce qu’il avait
uis qui les régala splendidement. Ils parlèrent d’affaires, Des Frans les informa de ce qu’il avait fait avec ses parents,
régala splendidement. Ils parlèrent d’affaires, Des Frans les informa de ce qu’il avait fait avec ses parents, et de la ré
es, Des Frans les informa de ce qu’il avait fait avec ses parents, et de la résolution où il était de s’établir. Dupuis lu
Des Frans les informa de ce qu’il avait fait avec ses parents, et de la résolution où il était de s’établir. Dupuis lui i
ce qu’il avait fait avec ses parents, et de la résolution où il était de s’établir. Dupuis lui indiqua une charge telle qu
n où il était de s’établir. Dupuis lui indiqua une charge telle qu’il la souhaitait. Ils résolurent de voir si on en pourr
puis lui indiqua une charge telle qu’il la souhaitait. Ils résolurent de voir si on en pourrait traiter, et se séparèrent
r si on en pourrait traiter, et se séparèrent fort tard. Ils allèrent le lendemain matin voir si on pourrait traiter de ce
ort tard. Ils allèrent le lendemain matin voir si on pourrait traiter de cette charge ; et comme d’un côté on voulait vend
endemain matin voir si on pourrait traiter de cette charge ; et comme d’ un côté on voulait vendre, et que de l’autre on vo
raiter de cette charge ; et comme d’un côté on voulait vendre, et que de l’autre on voulait acheter, le marché fut bientôt
me d’un côté on voulait vendre, et que de l’autre on voulait acheter, le marché fut bientôt conclu. Ils restèrent pourtant
. Ils restèrent pourtant jusqu’à une heure après midi, que Des Ronais les fit souvenir qu’ils devaient aller dîner chez Mad
qu’ils devaient aller dîner chez Mademoiselle Dupuis. J’aime ce soin de votre part, lui dirent Des Frans et Dupuis en mêm
Dupuis en même temps, et en riant. Ils trouvèrent bonne compagnie, on les gronda de s’être fait attendre. Dupuis, au lieu d
ême temps, et en riant. Ils trouvèrent bonne compagnie, on les gronda de s’être fait attendre. Dupuis, au lieu de s’excuse
e fait attendre. Dupuis, au lieu de s’excuser, dit que ce n’était pas la faute de Monsieur Des Ronais ; car, poursuivit-il
n’était pas la faute de Monsieur Des Ronais ; car, poursuivit-il, en le montrant à sa cousine, nous ne serions point enco
er. Des Ronais rougit, et sourit à ces paroles ; mais sans lui donner le temps de répondre, Madame de Contamine le prit pa
onais rougit, et sourit à ces paroles ; mais sans lui donner le temps de répondre, Madame de Contamine le prit par le bras
oles ; mais sans lui donner le temps de répondre, Madame de Contamine le prit par le bras. Venez ici fantasque, lui dit-el
sans lui donner le temps de répondre, Madame de Contamine le prit par le bras. Venez ici fantasque, lui dit-elle en riant,
riant, allons à genoux devant votre maîtresse, et demandez-lui pardon de toutes vos folies. Ah ! Madame reprit Des Frans e
lies. Ah ! Madame reprit Des Frans en riant, ce n’est pas là exécuter de bonne foi le traité ; je l’ai amené pour entendre
dame reprit Des Frans en riant, ce n’est pas là exécuter de bonne foi le traité ; je l’ai amené pour entendre une justific
Frans en riant, ce n’est pas là exécuter de bonne foi le traité ; je l’ ai amené pour entendre une justification, et non p
pas pour demander pardon. Il est en bonne main, reprit cette dame sur le même ton, j’en rendrai bon compte ; mais je veux
, on est près de vous pardonner, mais il faut demander pardon, faites les choses de bonne grâce. Où vous ai-je amené, mon p
ès de vous pardonner, mais il faut demander pardon, faites les choses de bonne grâce. Où vous ai-je amené, mon pauvre Mons
amené, mon pauvre Monsieur Des Ronais, lui dit Des Frans, en haussant les épaules et en riant. Dans un coupe-gorge, répondi
, poursuivit-il, s’adressant à Madame de Contamine, je demande pardon de tout mon cœur. C’est de vous, ajouta-t-il, parlan
sant à Madame de Contamine, je demande pardon de tout mon cœur. C’est de vous, ajouta-t-il, parlant à l’aimable Dupuis, qu
emande pardon de tout mon cœur. C’est de vous, ajouta-t-il, parlant à l’ aimable Dupuis, que je veux l’obtenir ; je vois vo
. C’est de vous, ajouta-t-il, parlant à l’aimable Dupuis, que je veux l’ obtenir ; je vois votre innocence dans vos yeux, j
obtenir ; je vois votre innocence dans vos yeux, je suis au désespoir de mes égarements… Vous êtes tout pardonné, reprit c
mes égarements… Vous êtes tout pardonné, reprit cette belle fille, en l’ embrassant les larmes aux yeux. Ce n’est point ave
s… Vous êtes tout pardonné, reprit cette belle fille, en l’embrassant les larmes aux yeux. Ce n’est point avec vous que je
ssant les larmes aux yeux. Ce n’est point avec vous que je veux faire la renchérie, mais en consentant d’oublier tout ce q
st point avec vous que je veux faire la renchérie, mais en consentant d’ oublier tout ce que vous m’avez fait, je vous prie
consentant d’oublier tout ce que vous m’avez fait, je vous prie pour l’ avenir de ne plus vous abandonner aux apparences q
nt d’oublier tout ce que vous m’avez fait, je vous prie pour l’avenir de ne plus vous abandonner aux apparences qui sont t
mpeuses ; mon cœur devait vous être connu. Venez, continua-t-elle, en le prenant par le bras, mettez-vous là et dînons, ap
œur devait vous être connu. Venez, continua-t-elle, en le prenant par le bras, mettez-vous là et dînons, après cela on vou
r, dit un homme parfaitement bien fait, qui vous désabuserai. Je suis le Gauthier supposé dont vous avez tant pris d’ombra
ous désabuserai. Je suis le Gauthier supposé dont vous avez tant pris d’ ombrage. Il est juste qu’après avoir mis le divorc
é dont vous avez tant pris d’ombrage. Il est juste qu’après avoir mis le divorce entre Mademoiselle Dupuis et vous, j’y ré
voir mis le divorce entre Mademoiselle Dupuis et vous, j’y rétablisse la concorde et l’union. Je ne trouverais pas Mademoi
orce entre Mademoiselle Dupuis et vous, j’y rétablisse la concorde et l’ union. Je ne trouverais pas Mademoiselle Dupuis fo
fort blâmable, Monsieur, reprit Des Ronais, je me mettrais volontiers de son côté. Un homme aussi bien fait que vous, peut
us me rendriez bientôt jalouse si vous étiez femme, et je ne veux pas la devenir, vous en avez trop souffert. Contentez-vo
je ne veux pas la devenir, vous en avez trop souffert. Contentez-vous de savoir que la lettre qui vous a rendu fou à couri
la devenir, vous en avez trop souffert. Contentez-vous de savoir que la lettre qui vous a rendu fou à courir les champs,
Contentez-vous de savoir que la lettre qui vous a rendu fou à courir les champs, était pour moi. Il était pour lors mon am
ce qui s’est passé entre Monsieur de Terny et moi, nous en remettrons le discours après avoir dîné, s’il vous plaît. On se
e discours après avoir dîné, s’il vous plaît. On se mit donc à table, les deux amants proche l’un de l’autre. Des Frans se
s’il vous plaît. On se mit donc à table, les deux amants proche l’un de l’autre. Des Frans se mit entre Madame de Contami
il n’avait point encore envisagée, et qui n’avait point encore ouvert la bouche. Il s’aperçut que cette dame avait voulu s
e, elle serait sortie en effet. Il remarqua qu’elle ne tournait point la tête de son côté ; il la regarda et la reconnut p
serait sortie en effet. Il remarqua qu’elle ne tournait point la tête de son côté ; il la regarda et la reconnut pour une
effet. Il remarqua qu’elle ne tournait point la tête de son côté ; il la regarda et la reconnut pour une de ses anciennes
rqua qu’elle ne tournait point la tête de son côté ; il la regarda et la reconnut pour une de ses anciennes connaissances,
ait point la tête de son côté ; il la regarda et la reconnut pour une de ses anciennes connaissances, à laquelle même il a
ennes connaissances, à laquelle même il avait autrefois fait semblant d’ en vouloir. Ah ! Madame s’écria-t-il, en l’embrass
it autrefois fait semblant d’en vouloir. Ah ! Madame s’écria-t-il, en l’ embrassant tout d’un coup, quelle heureuse aventur
semblant d’en vouloir. Ah ! Madame s’écria-t-il, en l’embrassant tout d’ un coup, quelle heureuse aventure vous conduit ici
ur, je n’y serais pas venue ; mais j’ai été trompée. Êtes-vous fâchée de m’y voir, Madame, reprit-il d’un grand sérieux ?
ais j’ai été trompée. Êtes-vous fâchée de m’y voir, Madame, reprit-il d’ un grand sérieux ? Non, Monsieur, dit-elle, puisqu
, puisque c’est vous qui avez amené Monsieur Des Ronais. Ce n’est pas le temps d’entrer en matière, interrompit Madame de
c’est vous qui avez amené Monsieur Des Ronais. Ce n’est pas le temps d’ entrer en matière, interrompit Madame de Contamine
fois vous vous éclaircirez ensemble ; présentement dînons, et sachons les aventures de Monsieur de Terny ; celles de Monsie
éclaircirez ensemble ; présentement dînons, et sachons les aventures de Monsieur de Terny ; celles de Monsieur Des Frans
tement dînons, et sachons les aventures de Monsieur de Terny ; celles de Monsieur Des Frans et de Madame de Mongey auront
les aventures de Monsieur de Terny ; celles de Monsieur Des Frans et de Madame de Mongey auront leur temps. On suivit ce
mps. On suivit ce conseil et on dîna fort bien. Ils parlèrent pendant le dîner des ombrages que les amants prenaient assez
et on dîna fort bien. Ils parlèrent pendant le dîner des ombrages que les amants prenaient assez souvent de la conduite l’u
pendant le dîner des ombrages que les amants prenaient assez souvent de la conduite l’un de l’autre. Ils avouèrent que le
ndant le dîner des ombrages que les amants prenaient assez souvent de la conduite l’un de l’autre. Ils avouèrent que les q
s ombrages que les amants prenaient assez souvent de la conduite l’un de l’autre. Ils avouèrent que les querelles qui en p
aient assez souvent de la conduite l’un de l’autre. Ils avouèrent que les querelles qui en provenaient étaient un nouveau s
au raccommodement, mais ils convinrent que quelque plaisir qu’on eût de se raccommoder, il n’égalait pas les peines qu’on
ent que quelque plaisir qu’on eût de se raccommoder, il n’égalait pas les peines qu’on souffrait quand la brouillerie était
de se raccommoder, il n’égalait pas les peines qu’on souffrait quand la brouillerie était sincère. Par exemple, ajouta Mo
ny, voilà Monsieur Des Ronais et Mademoiselle Dupuis qui goûtent tout le plaisir du raccommodement, après avoir été fort l
dans quel état étaient-ils tous deux ? Mais afin de lui donner toute la satisfaction qui dépend de nous, poursuivit-il, e
tous deux ? Mais afin de lui donner toute la satisfaction qui dépend de nous, poursuivit-il, en lui montrant toute l’inno
satisfaction qui dépend de nous, poursuivit-il, en lui montrant toute l’ innocence de Mademoiselle, il est juste de lui ten
qui dépend de nous, poursuivit-il, en lui montrant toute l’innocence de Mademoiselle, il est juste de lui tenir parole, e
t-il, en lui montrant toute l’innocence de Mademoiselle, il est juste de lui tenir parole, et de lui raconter le sujet qui
ute l’innocence de Mademoiselle, il est juste de lui tenir parole, et de lui raconter le sujet qui a donné lieu à sa jalou
de Mademoiselle, il est juste de lui tenir parole, et de lui raconter le sujet qui a donné lieu à sa jalousie. Oui, Monsie
nsieur de Terny va dire ; et vous, Monsieur Des Frans, pour me venger de vous, qui pendant tout le dîner n’avez pas eu la
et vous, Monsieur Des Frans, pour me venger de vous, qui pendant tout le dîner n’avez pas eu la civilité de me dire deux m
rans, pour me venger de vous, qui pendant tout le dîner n’avez pas eu la civilité de me dire deux mots, et n’avez fait que
e venger de vous, qui pendant tout le dîner n’avez pas eu la civilité de me dire deux mots, et n’avez fait que parler bas
çu sans vous. Il est vrai, dit-elle en riant, il n’y a que moi qui ai de bons yeux ; mais vous pourriez interrompre Monsie
t il n’y a que son épouse qui vous sépare ; et moi je pourrais prêter l’ oreille à quelque chose que vous voulez qui soit s
ondit Des Frans en rougissant, nous n’interromprons personne, je vous le jure. Soit, dit-elle en riant ; la place où vous
n’interromprons personne, je vous le jure. Soit, dit-elle en riant ; la place où vous êtes vous plaît, achetez-la par vot
. Soit, dit-elle en riant ; la place où vous êtes vous plaît, achetez- la par votre silence, ou comptez que vous n’y rester
ny, tout le monde est prêt à vous donner audience. Il voulut adresser la parole à Des Ronais, qui lui dit qu’il n’avait pl
à Des Ronais, qui lui dit qu’il n’avait plus aucun soupçon, et qu’il le dispensait de son récit. Je ne l’en dispense pas
qui lui dit qu’il n’avait plus aucun soupçon, et qu’il le dispensait de son récit. Je ne l’en dispense pas moi, reprit la
’avait plus aucun soupçon, et qu’il le dispensait de son récit. Je ne l’ en dispense pas moi, reprit la belle Dupuis, et je
qu’il le dispensait de son récit. Je ne l’en dispense pas moi, reprit la belle Dupuis, et je le prie de le faire. Il le fi
son récit. Je ne l’en dispense pas moi, reprit la belle Dupuis, et je le prie de le faire. Il le fit donc en ces termes.
t. Je ne l’en dispense pas moi, reprit la belle Dupuis, et je le prie de le faire. Il le fit donc en ces termes.
Je ne l’en dispense pas moi, reprit la belle Dupuis, et je le prie de le faire. Il le fit donc en ces termes.
spense pas moi, reprit la belle Dupuis, et je le prie de le faire. Il le fit donc en ces termes.
11 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »
Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis.
Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. Je ne vous dirai point que
iselle Dupuis. Je ne vous dirai point quelle était ma famille, vous la connaissez, puisque nous sommes nés voisins. Je n
sque nous sommes nés voisins. Je ne vous entretiendrai point non plus de ma jeunesse, puisque nous avons été élevés ensemb
depuis votre départ, qui surprit tout le monde qui vous connaissait. Les uns disaient que vous étiez retourné dans les tro
e qui vous connaissait. Les uns disaient que vous étiez retourné dans les troupes ; les autres disaient que vos parents app
naissait. Les uns disaient que vous étiez retourné dans les troupes ; les autres disaient que vos parents appréhendant que
erelle plus funeste que la première, vous avaient fait mettre en lieu de sûreté ; les autres, qui apparemment visaient plu
funeste que la première, vous avaient fait mettre en lieu de sûreté ; les autres, qui apparemment visaient plus juste, disa
ne s’expliquaient pas. Madame votre mère même était plus réservée que les autres ; ce qui faisait croire qu’elle avait beau
ement. Gallouin et Dupuis faisaient tous leurs efforts pour découvrir le lieu de votre retraite ; et enfin, comme Dupuis v
allouin et Dupuis faisaient tous leurs efforts pour découvrir le lieu de votre retraite ; et enfin, comme Dupuis vous l’a
our découvrir le lieu de votre retraite ; et enfin, comme Dupuis vous l’ a dit, il alla six mois après se rendre capucin, s
lla six mois après se rendre capucin, sans autre raison apparente que le dégoût du monde, quoiqu’en effet il y en eût de s
raison apparente que le dégoût du monde, quoiqu’en effet il y en eût de secrètes qui me sont inconnues, et que Dupuis doi
t nous apprendre. Votre retraite ou votre départ, ayant été longtemps le sujet de la conversation de vos amis et de leur t
prendre. Votre retraite ou votre départ, ayant été longtemps le sujet de la conversation de vos amis et de leur tristesse,
ndre. Votre retraite ou votre départ, ayant été longtemps le sujet de la conversation de vos amis et de leur tristesse, su
aite ou votre départ, ayant été longtemps le sujet de la conversation de vos amis et de leur tristesse, surtout de celle d
épart, ayant été longtemps le sujet de la conversation de vos amis et de leur tristesse, surtout de celle de Mademoiselle
le sujet de la conversation de vos amis et de leur tristesse, surtout de celle de Mademoiselle Grandet, qui croyait avoir
de la conversation de vos amis et de leur tristesse, surtout de celle de Mademoiselle Grandet, qui croyait avoir de grands
ristesse, surtout de celle de Mademoiselle Grandet, qui croyait avoir de grands droits sur votre cœur, fit différents effe
croyait avoir de grands droits sur votre cœur, fit différents effets. Les uns s’en consolèrent assez tôt, d’autres par la l
t différents effets. Les uns s’en consolèrent assez tôt, d’autres par la longueur du temps, et la seule Mademoiselle Grand
uns s’en consolèrent assez tôt, d’autres par la longueur du temps, et la seule Mademoiselle Grandet ne s’en consola pas fa
facilement. Elle a été mariée depuis, mais très mal, et si sa mère ne l’ avait point violentée, elle serait encore fille, e
e a refusé plusieurs partis fort avantageux, parce qu’étant maîtresse d’ elle-même, elle ne veut plus être obligée de contr
parce qu’étant maîtresse d’elle-même, elle ne veut plus être obligée de contraindre les sentiments qu’elle a toujours eus
maîtresse d’elle-même, elle ne veut plus être obligée de contraindre les sentiments qu’elle a toujours eus pour vous. Made
Dupuis m’en a parlé dans ces termes ; et je ne fais aucune difficulté de le croire, parce qu’elles sont inséparables, et n
uis m’en a parlé dans ces termes ; et je ne fais aucune difficulté de le croire, parce qu’elles sont inséparables, et n’on
iculté de le croire, parce qu’elles sont inséparables, et n’ont point de secret l’une pour l’autre : c’est peut-être sur c
vous parler. Vous me flattez, interrompit Des Frans, je ne mérite pas l’ attachement d’une aussi parfaite personne qu’elle.
ous me flattez, interrompit Des Frans, je ne mérite pas l’attachement d’ une aussi parfaite personne qu’elle. D’autres vous
n’en dirai pas davantage : quoi qu’il en soit, elle fut inconsolable de votre départ ; mais son secret fut caché. Elle de
solable de votre départ ; mais son secret fut caché. Elle devint tout d’ un coup retirée ; elle s’exila des compagnies, et
’un coup retirée ; elle s’exila des compagnies, et ceux qui voulurent la voir, furent obligés d’aller chez sa mère. Comme
s’exila des compagnies, et ceux qui voulurent la voir, furent obligés d’ aller chez sa mère. Comme son proche voisin, j’y a
d’aller chez sa mère. Comme son proche voisin, j’y allai souvent, et la douceur de sa conversation me plut tellement, que
ez sa mère. Comme son proche voisin, j’y allai souvent, et la douceur de sa conversation me plut tellement, que sans être
ue sans être son amant, je lui rendis beaucoup de soins, et devins un de ses intimes amis. Comme j’y étais, Mademoiselle D
ntra avec sa mère. Elle n’avait environ que quinze à seize ans ; vous l’ avez vue dans cet âge-là, puisque vous aviez tenu
auparavant. Elle n’était sortie du convent où elle avait été mise dès l’ âge de six ans, que pour venir voir son père. Elle
vant. Elle n’était sortie du convent où elle avait été mise dès l’âge de six ans, que pour venir voir son père. Elle y ren
voir son père. Elle y rentra, après avoir été environ trois mois dans le monde ; et cela parce que sa mère ne voulait pas
voulait pas qu’on lui vît une fille si grande. Cette femme se piquait de beauté et de jeunesse, elle n’avait pas tout le t
u’on lui vît une fille si grande. Cette femme se piquait de beauté et de jeunesse, elle n’avait pas tout le tort ; mais ce
ette femme se piquait de beauté et de jeunesse, elle n’avait pas tout le tort ; mais cela lui a fait faire quelques démarc
te femme cependant ; et quoique son amour-propre ne fût pas un modèle de vertu parfaite, il n’y a jamais eu que son mari q
uté ; et si elle s’est mal gouvernée ; il est certain que Dupuis a eu les yeux plus fins que le reste du monde. Je n’ai poi
mal gouvernée ; il est certain que Dupuis a eu les yeux plus fins que le reste du monde. Je n’ai point envie de vous rien
is a eu les yeux plus fins que le reste du monde. Je n’ai point envie de vous rien cacher ; vous allez juger vous-même ce
vous-même ce qui en peut-être, lorsque je vous aurai dit ce qu’il fit le propre jour qu’elle mourut, il y a environ quatre
y a environ quatre ans et demi. Dupuis, comme vous savez, était homme d’ épée, qui avait beaucoup couru le monde. Il avait
upuis, comme vous savez, était homme d’épée, qui avait beaucoup couru le monde. Il avait fait des voyages fort éloignés, d
fort éloignés, dont il n’était pas revenu plus riche. Il était homme d’ esprit, franc, sincère, n’ayant fourbé que sa fill
sprit, franc, sincère, n’ayant fourbé que sa fille et moi, se moquant de la bagatelle. Il avait toujours été malheureux du
it, franc, sincère, n’ayant fourbé que sa fille et moi, se moquant de la bagatelle. Il avait toujours été malheureux du cô
moquant de la bagatelle. Il avait toujours été malheureux du côté de la fortune, rien ne lui avait réussi ; et c’est ce q
n’est pas si riche, à beaucoup près, que Dupuis et son frère, quoique les pères des uns et des autres aient également parta
rère, quoique les pères des uns et des autres aient également partagé la succession de leur aïeul, et que le bien de ceux-
les pères des uns et des autres aient également partagé la succession de leur aïeul, et que le bien de ceux-ci qui n’a poi
es autres aient également partagé la succession de leur aïeul, et que le bien de ceux-ci qui n’a point été augmenté, soit
s aient également partagé la succession de leur aïeul, et que le bien de ceux-ci qui n’a point été augmenté, soit encore d
int été augmenté, soit encore divisé entre eux. Dupuis, comme je vous l’ ai dit, avait fait des pertes terribles. Heureux p
e je vous l’ai dit, avait fait des pertes terribles. Heureux pourtant d’ avoir reconnu avant la mort, qu’il n’était pas né
ait fait des pertes terribles. Heureux pourtant d’avoir reconnu avant la mort, qu’il n’était pas né pour amasser beaucoup
avant la mort, qu’il n’était pas né pour amasser beaucoup de bien, et de s’être enfin résolu à ne plus confier rien à la f
beaucoup de bien, et de s’être enfin résolu à ne plus confier rien à la fortune, et à ne la plus tenter, avant qu’elle l’
t de s’être enfin résolu à ne plus confier rien à la fortune, et à ne la plus tenter, avant qu’elle l’eût mis tout à fait
plus confier rien à la fortune, et à ne la plus tenter, avant qu’elle l’ eût mis tout à fait hors d’état de le faire. Il av
une, et à ne la plus tenter, avant qu’elle l’eût mis tout à fait hors d’ état de le faire. Il avait été outre cela extrêmem
à ne la plus tenter, avant qu’elle l’eût mis tout à fait hors d’état de le faire. Il avait été outre cela extrêmement déb
ne la plus tenter, avant qu’elle l’eût mis tout à fait hors d’état de le faire. Il avait été outre cela extrêmement débauc
aire. Il avait été outre cela extrêmement débauché. Il reçut au siège de Charenton trois coups dans le corps, dont il pens
extrêmement débauché. Il reçut au siège de Charenton trois coups dans le corps, dont il pensa mourir. Tous les sacrements
ge de Charenton trois coups dans le corps, dont il pensa mourir. Tous les sacrements lui furent administrés, après une conf
lui furent administrés, après une confession générale, dont il n’eut l’ absolution, qu’en promettant de changer de vie, et
une confession générale, dont il n’eut l’absolution, qu’en promettant de changer de vie, et d’épouser sa femme. Il fut mar
ion générale, dont il n’eut l’absolution, qu’en promettant de changer de vie, et d’épouser sa femme. Il fut marié dans son
e, dont il n’eut l’absolution, qu’en promettant de changer de vie, et d’ épouser sa femme. Il fut marié dans son lit ; et l
Il fut marié dans son lit ; et lorsqu’il se porta bien, on fit courir le bruit qu’il avait été marié incognito il y avait
n fit courir le bruit qu’il avait été marié incognito il y avait plus d’ un an, et qu’il n’avait pas voulu découvrir son ma
on mariage, crainte que cela ne lui fît quelque affaire avec Monsieur le prince de Lonne, de la main de qui il avait refus
, crainte que cela ne lui fît quelque affaire avec Monsieur le prince de Lonne, de la main de qui il avait refusé un bon p
que cela ne lui fît quelque affaire avec Monsieur le prince de Lonne, de la main de qui il avait refusé un bon parti. Comm
cela ne lui fît quelque affaire avec Monsieur le prince de Lonne, de la main de qui il avait refusé un bon parti. Comme o
lui fît quelque affaire avec Monsieur le prince de Lonne, de la main de qui il avait refusé un bon parti. Comme on aime à
main de qui il avait refusé un bon parti. Comme on aime à gloser sur les affaires d’autrui, des gens toujours à l’affût po
il avait refusé un bon parti. Comme on aime à gloser sur les affaires d’ autrui, des gens toujours à l’affût pour médire de
Comme on aime à gloser sur les affaires d’autrui, des gens toujours à l’ affût pour médire des autres, observèrent que Made
our médire des autres, observèrent que Mademoiselle Dupuis (car il ne l’ a jamais fait appeler Madame) accoucha environ six
il ne l’a jamais fait appeler Madame) accoucha environ six mois après la blessure de son mari ; et prétendirent que la con
mais fait appeler Madame) accoucha environ six mois après la blessure de son mari ; et prétendirent que la consommation av
environ six mois après la blessure de son mari ; et prétendirent que la consommation avait précédé la bénédiction de plus
ssure de son mari ; et prétendirent que la consommation avait précédé la bénédiction de plus de trois mois. Quoi qu’il en
prétendirent que la consommation avait précédé la bénédiction de plus de trois mois. Quoi qu’il en soit, elle mit au monde
édiction de plus de trois mois. Quoi qu’il en soit, elle mit au monde la belle Manon Dupuis, dont je vous parle, qui est v
qui est votre commère, et n’a point eu d’autres enfants depuis. Après la naissance de cet enfant, elle véquit fort bien ;
commère, et n’a point eu d’autres enfants depuis. Après la naissance de cet enfant, elle véquit fort bien ; mais comme el
lle était jeune, parfaitement belle et bien faite, Dupuis âgé de plus de cinquante-huit ans, ruiné de ses fatigues et de s
belle et bien faite, Dupuis âgé de plus de cinquante-huit ans, ruiné de ses fatigues et de ses blessures, prit la maladie
e, Dupuis âgé de plus de cinquante-huit ans, ruiné de ses fatigues et de ses blessures, prit la maladie des vieillards. Il
e cinquante-huit ans, ruiné de ses fatigues et de ses blessures, prit la maladie des vieillards. Il devint soupçonneux, et
res, prit la maladie des vieillards. Il devint soupçonneux, et contre l’ ordinaire, il prétendit voir plus clair que person
et contre l’ordinaire, il prétendit voir plus clair que personne dans la conduite de sa femme, et ne véquit pas avec elle
ordinaire, il prétendit voir plus clair que personne dans la conduite de sa femme, et ne véquit pas avec elle dans une uni
it pas avec elle dans une union fort grande. Il avait tort cependant, la plus déchaînée médisance s’est bornée à dire, qu’
e je vous ai dit, il y a environ quatre ans et demi, aux jours gras ; le propre jour de sa mort son mari se masqua et alla
t, il y a environ quatre ans et demi, aux jours gras ; le propre jour de sa mort son mari se masqua et alla chez le marqui
ours gras ; le propre jour de sa mort son mari se masqua et alla chez le marquis de Verry. Ce marquis donnait à souper, ap
. Ce marquis donnait à souper, après lequel il devait y avoir bal, et la fête était faite pour une fille de très grande qu
s lequel il devait y avoir bal, et la fête était faite pour une fille de très grande qualité, qu’il épousa quatre jours ap
grande qualité, qu’il épousa quatre jours après. Il avait été averti de la mort de Mademoiselle Dupuis, et on remarqua qu
ande qualité, qu’il épousa quatre jours après. Il avait été averti de la mort de Mademoiselle Dupuis, et on remarqua que c
lité, qu’il épousa quatre jours après. Il avait été averti de la mort de Mademoiselle Dupuis, et on remarqua que cette nou
de la mort de Mademoiselle Dupuis, et on remarqua que cette nouvelle l’ avait attristé. Il était en effet de ses amis, mai
et on remarqua que cette nouvelle l’avait attristé. Il était en effet de ses amis, mais non pas son amant, et n’a jamais p
ait en effet de ses amis, mais non pas son amant, et n’a jamais parlé d’ elle qu’avec vénération. Dupuis fort proprement ma
é d’elle qu’avec vénération. Dupuis fort proprement masqué entra dans la salle, où il était avec belle compagnie, et lui p
la salle, où il était avec belle compagnie, et lui présenta un momon de cinquante louis d’or, le marquis topa et perdit m
ait avec belle compagnie, et lui présenta un momon de cinquante louis d’ or, le marquis topa et perdit masse et paroli, et
ec belle compagnie, et lui présenta un momon de cinquante louis d’or, le marquis topa et perdit masse et paroli, et ne vou
tre Dupuis, qui gagna six cents louis ; et c’était à ce qu’il disait, la seule journée de bonheur qu’il eût eu en sa vie,
agna six cents louis ; et c’était à ce qu’il disait, la seule journée de bonheur qu’il eût eu en sa vie, mettant la mort d
l disait, la seule journée de bonheur qu’il eût eu en sa vie, mettant la mort de sa femme et son gain dans le même rang. C
, la seule journée de bonheur qu’il eût eu en sa vie, mettant la mort de sa femme et son gain dans le même rang. Comme il
qu’il eût eu en sa vie, mettant la mort de sa femme et son gain dans le même rang. Comme il avait joué beau jeu on le pri
femme et son gain dans le même rang. Comme il avait joué beau jeu on le prit pour un homme très riche, du moins ses maniè
é beau jeu on le prit pour un homme très riche, du moins ses manières le disaient. On le pria de se démasquer, il parut vo
prit pour un homme très riche, du moins ses manières le disaient. On le pria de se démasquer, il parut vouloir s’en défen
ur un homme très riche, du moins ses manières le disaient. On le pria de se démasquer, il parut vouloir s’en défendre d’ab
, il parut vouloir s’en défendre d’abord ; mais enfin il se démasqua. Le marquis qui le reconnut fit un grand cri. Comment
oir s’en défendre d’abord ; mais enfin il se démasqua. Le marquis qui le reconnut fit un grand cri. Comment, dit-il, un ho
quis qui le reconnut fit un grand cri. Comment, dit-il, un homme dont la femme vient d’expirer, se déguise et court le mom
onnut fit un grand cri. Comment, dit-il, un homme dont la femme vient d’ expirer, se déguise et court le momon ! Malheureux
, dit-il, un homme dont la femme vient d’expirer, se déguise et court le momon ! Malheureux, poursuivit-il, sont-ce là les
se déguise et court le momon ! Malheureux, poursuivit-il, sont-ce là les larmes que vous répandez, et que vous devrait arr
sont-ce là les larmes que vous répandez, et que vous devrait arracher la perte d’une des plus belles et des plus vertueuse
à les larmes que vous répandez, et que vous devrait arracher la perte d’ une des plus belles et des plus vertueuses femmes
Doucement Monsieur le Marquis, répondit Dupuis, ne vous emportez pas. La perte de ma femme est plus grande pour vous que p
Monsieur le Marquis, répondit Dupuis, ne vous emportez pas. La perte de ma femme est plus grande pour vous que pour moi.
s. La perte de ma femme est plus grande pour vous que pour moi. Toute la différence que j’y trouve, c’est que j’en avais l
ue pour moi. Toute la différence que j’y trouve, c’est que j’en avais la propriété et vous l’usufruit, l’un vaut bien l’au
différence que j’y trouve, c’est que j’en avais la propriété et vous l’ usufruit, l’un vaut bien l’autre. Pour le masque e
n avais la propriété et vous l’usufruit, l’un vaut bien l’autre. Pour le masque et le momon, si j’avais perdu mon argent,
opriété et vous l’usufruit, l’un vaut bien l’autre. Pour le masque et le momon, si j’avais perdu mon argent, j’aurais peut
cru que j’aurais regretté la mienne ; mais à présent je suis en droit de me réjouir. Je perds une femme qui me chagrinait,
une femme qui me chagrinait, et je gagne six cents louis. J’ai sujet de joie, et vous non, puisque vous perdez dans un mê
ui ne vous coûtait rien, et votre argent ; et là-dessus je vous donne le bonsoir, et sortit sans attendre de réponse. Je v
gent ; et là-dessus je vous donne le bonsoir, et sortit sans attendre de réponse. Je vous donne à penser dans quels sentim
ns quels sentiments il laissa ses auditeurs qui s’éclatèrent de rire. Le marquis le traita de fou, et de brutal, pria ses
ntiments il laissa ses auditeurs qui s’éclatèrent de rire. Le marquis le traita de fou, et de brutal, pria ses amis de ten
l laissa ses auditeurs qui s’éclatèrent de rire. Le marquis le traita de fou, et de brutal, pria ses amis de tenir l’avent
s auditeurs qui s’éclatèrent de rire. Le marquis le traita de fou, et de brutal, pria ses amis de tenir l’aventure secrète
ent de rire. Le marquis le traita de fou, et de brutal, pria ses amis de tenir l’aventure secrète, et défendit à ses gens
re. Le marquis le traita de fou, et de brutal, pria ses amis de tenir l’ aventure secrète, et défendit à ses gens d’en parl
al, pria ses amis de tenir l’aventure secrète, et défendit à ses gens d’ en parler, protestant devant Dieu, qu’il ne demand
r, protestant devant Dieu, qu’il ne demandait dans sa femme qu’autant de vertu qu’il en avait trouvé dans Mademoiselle Dup
avait trouvé dans Mademoiselle Dupuis. Cependant comme celui-ci avait de l’esprit, et que sa mésintelligence avec sa femme
it trouvé dans Mademoiselle Dupuis. Cependant comme celui-ci avait de l’ esprit, et que sa mésintelligence avec sa femme ét
sa femme était connue, il craignit qu’on ne lui fît quelque affaire, d’ autant plus qu’il commençait à courir des bruits d
t quelque affaire, d’autant plus qu’il commençait à courir des bruits de poison. Il envoya donc quérir des médecins et des
on. Il envoya donc quérir des médecins et des chirurgiens, fit ouvrir le corps de sa femme ; et la mort s’étant trouvée na
voya donc quérir des médecins et des chirurgiens, fit ouvrir le corps de sa femme ; et la mort s’étant trouvée naturelle,
des médecins et des chirurgiens, fit ouvrir le corps de sa femme ; et la mort s’étant trouvée naturelle, il prit leurs cer
; et la mort s’étant trouvée naturelle, il prit leurs certificats, et la fit porter en terre. Vous voyez bien par là qu’il
us voyez bien par là qu’il prétendait être mieux informé que personne de la conduite de sa femme ; et c’est là ce qui a do
voyez bien par là qu’il prétendait être mieux informé que personne de la conduite de sa femme ; et c’est là ce qui a donné
ar là qu’il prétendait être mieux informé que personne de la conduite de sa femme ; et c’est là ce qui a donné lieu au pub
e la conduite de sa femme ; et c’est là ce qui a donné lieu au public de la soupçonner, la maxime étant certaine, qu’un ma
a conduite de sa femme ; et c’est là ce qui a donné lieu au public de la soupçonner, la maxime étant certaine, qu’un mari
a femme ; et c’est là ce qui a donné lieu au public de la soupçonner, la maxime étant certaine, qu’un mari qui doute de la
blic de la soupçonner, la maxime étant certaine, qu’un mari qui doute de la conduite de son épouse, autorise les autres à
c de la soupçonner, la maxime étant certaine, qu’un mari qui doute de la conduite de son épouse, autorise les autres à en
çonner, la maxime étant certaine, qu’un mari qui doute de la conduite de son épouse, autorise les autres à en croire du ma
certaine, qu’un mari qui doute de la conduite de son épouse, autorise les autres à en croire du mal. Pour sa fille, il ne p
orise les autres à en croire du mal. Pour sa fille, il ne pouvait pas la nier. C’était son portrait ; et ce qui me surpren
t plus elle lui a ressemblé ; c’était pourtant un des hommes du monde le plus laid, n’ayant rien de beau que le front, les
 ; c’était pourtant un des hommes du monde le plus laid, n’ayant rien de beau que le front, les yeux et la taille. La mort
ourtant un des hommes du monde le plus laid, n’ayant rien de beau que le front, les yeux et la taille. La mort de sa mère
des hommes du monde le plus laid, n’ayant rien de beau que le front, les yeux et la taille. La mort de sa mère ne la fit p
du monde le plus laid, n’ayant rien de beau que le front, les yeux et la taille. La mort de sa mère ne la fit point sortir
plus laid, n’ayant rien de beau que le front, les yeux et la taille. La mort de sa mère ne la fit point sortir du couvent
id, n’ayant rien de beau que le front, les yeux et la taille. La mort de sa mère ne la fit point sortir du couvent ; Dupui
en de beau que le front, les yeux et la taille. La mort de sa mère ne la fit point sortir du couvent ; Dupuis ne voulait p
la fit point sortir du couvent ; Dupuis ne voulait point être chargé d’ une fille de dix-sept à dix-huit ans. Il ne la ret
t sortir du couvent ; Dupuis ne voulait point être chargé d’une fille de dix-sept à dix-huit ans. Il ne la retira auprès d
ulait point être chargé d’une fille de dix-sept à dix-huit ans. Il ne la retira auprès de lui que lorsqu’il ne put plus ag
retira auprès de lui que lorsqu’il ne put plus agir. Elle parut dans le monde, il y a environ trois ans, et prit le soin
lus agir. Elle parut dans le monde, il y a environ trois ans, et prit le soin d’un bien qui devait lui appartenir un jour.
. Elle parut dans le monde, il y a environ trois ans, et prit le soin d’ un bien qui devait lui appartenir un jour. Elle ét
le soin d’un bien qui devait lui appartenir un jour. Elle était âgée d’ environ vingt ans, je l’avais vue, comme je vous a
evait lui appartenir un jour. Elle était âgée d’environ vingt ans, je l’ avais vue, comme je vous ai dit, quelque quatre an
ans auparavant chez Mademoiselle Grandet ; mais quoiqu’elle fût déjà d’ une beauté admirable, ce n’était rien au prix de c
n au prix de ce qui me parut à cette seconde vue, qui fut encore chez la même, mais qui pour lors avait épousé un nommé Mo
qui pour lors avait épousé un nommé Mongey. Je n’entreprendrai point de vous faire son portrait, il est au-dessus de mes
Je n’entreprendrai point de vous faire son portrait, il est au-dessus de mes expressions. Figurez-vous une taille admirabl
ssus de mes expressions. Figurez-vous une taille admirable et un port de princesse ; un air de jeunesse soutenu par une pe
s. Figurez-vous une taille admirable et un port de princesse ; un air de jeunesse soutenu par une peau d’une blancheur à é
ble et un port de princesse ; un air de jeunesse soutenu par une peau d’ une blancheur à éblouir, et de la délicatesse de c
un air de jeunesse soutenu par une peau d’une blancheur à éblouir, et de la délicatesse de celle d’un enfant, telle qu’on
air de jeunesse soutenu par une peau d’une blancheur à éblouir, et de la délicatesse de celle d’un enfant, telle qu’on peu
soutenu par une peau d’une blancheur à éblouir, et de la délicatesse de celle d’un enfant, telle qu’on peut l’apporter d’
par une peau d’une blancheur à éblouir, et de la délicatesse de celle d’ un enfant, telle qu’on peut l’apporter d’un conven
éblouir, et de la délicatesse de celle d’un enfant, telle qu’on peut l’ apporter d’un convent, où ordinairement on ne se h
t de la délicatesse de celle d’un enfant, telle qu’on peut l’apporter d’ un convent, où ordinairement on ne se hâle point t
rter d’un convent, où ordinairement on ne se hâle point tant que dans le monde. Elle a les yeux pleins, bien fendus, noirs
, où ordinairement on ne se hâle point tant que dans le monde. Elle a les yeux pleins, bien fendus, noirs et languissants,
yeux pleins, bien fendus, noirs et languissants, et vifs lorsqu’elle le veut, le front admirable, large et uni, le nez bi
ins, bien fendus, noirs et languissants, et vifs lorsqu’elle le veut, le front admirable, large et uni, le nez bien fait,
sants, et vifs lorsqu’elle le veut, le front admirable, large et uni, le nez bien fait, la bouche petite et vermeille, et
squ’elle le veut, le front admirable, large et uni, le nez bien fait, la bouche petite et vermeille, et les dents comme de
le, large et uni, le nez bien fait, la bouche petite et vermeille, et les dents comme de l’ivoire, la physionomie douce et
, le nez bien fait, la bouche petite et vermeille, et les dents comme de l’ivoire, la physionomie douce et d’une vierge. T
e nez bien fait, la bouche petite et vermeille, et les dents comme de l’ ivoire, la physionomie douce et d’une vierge. Tout
fait, la bouche petite et vermeille, et les dents comme de l’ivoire, la physionomie douce et d’une vierge. Tout cela étai
et vermeille, et les dents comme de l’ivoire, la physionomie douce et d’ une vierge. Tout cela était soutenu par une gorge
soutenu par une gorge qui semblait faite au tour, potelée et charnue, la main très belle, le bras comme le col, la jambe b
e qui semblait faite au tour, potelée et charnue, la main très belle, le bras comme le col, la jambe bien faite, la démarc
faite au tour, potelée et charnue, la main très belle, le bras comme le col, la jambe bien faite, la démarche ferme et fi
u tour, potelée et charnue, la main très belle, le bras comme le col, la jambe bien faite, la démarche ferme et fière, et
arnue, la main très belle, le bras comme le col, la jambe bien faite, la démarche ferme et fière, et toutes ses actions et
t fière, et toutes ses actions et ses paroles animées ; mais remplies d’ une certaine modestie naturelle qui m’enlevait : e
, je me [livrai] tout entier. J’avais conservé mon cœur jusque-là, je le rendis ; je l’aimai, ou plutôt je l’adorai dès le
] tout entier. J’avais conservé mon cœur jusque-là, je le rendis ; je l’ aimai, ou plutôt je l’adorai dès le moment que je
conservé mon cœur jusque-là, je le rendis ; je l’aimai, ou plutôt je l’ adorai dès le moment que je la vis. On ne dispose
cœur jusque-là, je le rendis ; je l’aimai, ou plutôt je l’adorai dès le moment que je la vis. On ne dispose pas de son cœ
je le rendis ; je l’aimai, ou plutôt je l’adorai dès le moment que je la vis. On ne dispose pas de son cœur comme on veut 
ou plutôt je l’adorai dès le moment que je la vis. On ne dispose pas de son cœur comme on veut ! Je me représentai les br
vis. On ne dispose pas de son cœur comme on veut ! Je me représentai les bruits qui avaient couru de sa mère après sa mort
n cœur comme on veut ! Je me représentai les bruits qui avaient couru de sa mère après sa mort, le peu de bien qu’elle ava
me représentai les bruits qui avaient couru de sa mère après sa mort, le peu de bien qu’elle avait ; et je crus que quoiqu
a mort, le peu de bien qu’elle avait ; et je crus que quoiqu’elle fût la plus belle personne que j’eusse jamais vue, je ne
quoiqu’elle fût la plus belle personne que j’eusse jamais vue, je ne la regarderais qu’avec indifférence. Je me trompai,
ais vue, je ne la regarderais qu’avec indifférence. Je me trompai, je la vis le lendemain à la messe ; un regard qu’elle j
, je ne la regarderais qu’avec indifférence. Je me trompai, je la vis le lendemain à la messe ; un regard qu’elle jeta sur
rderais qu’avec indifférence. Je me trompai, je la vis le lendemain à la messe ; un regard qu’elle jeta sur moi, qui sembl
 ; mais sans me rendre aucune réponse positive. Je fus longtemps dans l’ incertitude, et je n’en sortis que par une aventur
m’épouser. Il y avait un jour un ecclésiastique chez elle : on parla de plusieurs choses indifférentes, et insensiblement
elle : on parla de plusieurs choses indifférentes, et insensiblement la conversation tomba sur le mariage, et sur ce qui
urs choses indifférentes, et insensiblement la conversation tomba sur le mariage, et sur ce qui pouvait l’empêcher ou le f
siblement la conversation tomba sur le mariage, et sur ce qui pouvait l’ empêcher ou le faire casser. Il dit qu’autrefois l
onversation tomba sur le mariage, et sur ce qui pouvait l’empêcher ou le faire casser. Il dit qu’autrefois l’Église était
sur ce qui pouvait l’empêcher ou le faire casser. Il dit qu’autrefois l’ Église était plus rigide qu’à présent ; mais que l
l dit qu’autrefois l’Église était plus rigide qu’à présent ; mais que la corruption des mœurs des chrétiens l’avait forcée
rigide qu’à présent ; mais que la corruption des mœurs des chrétiens l’ avait forcée d’avoir de la condescendance ; qu’aut
ésent ; mais que la corruption des mœurs des chrétiens l’avait forcée d’ avoir de la condescendance ; qu’autrefois on ne pe
mais que la corruption des mœurs des chrétiens l’avait forcée d’avoir de la condescendance ; qu’autrefois on ne permettait
s que la corruption des mœurs des chrétiens l’avait forcée d’avoir de la condescendance ; qu’autrefois on ne permettait pa
ent on n’en faisait aucun scrupule ; que même on n’en demandait point de dispense, que cependant cette alliance spirituell
de dispense, que cependant cette alliance spirituelle devait empêcher la corporelle. Que l’expérience journalière faisait
pendant cette alliance spirituelle devait empêcher la corporelle. Que l’ expérience journalière faisait voir que les enfant
empêcher la corporelle. Que l’expérience journalière faisait voir que les enfants qui naissaient d’un pareil mariage, aussi
l’expérience journalière faisait voir que les enfants qui naissaient d’ un pareil mariage, aussi bien que ceux qui venaien
ient d’un pareil mariage, aussi bien que ceux qui venaient de père et de mère, parents de sang, étaient toujours malheureu
mariage, aussi bien que ceux qui venaient de père et de mère, parents de sang, étaient toujours malheureux dans leur fortu
rompus dans leurs mœurs. Que Dieu faisait voir qu’il avait ces sortes d’ alliances en horreur par le peu de bénédiction qu’
e Dieu faisait voir qu’il avait ces sortes d’alliances en horreur par le peu de bénédiction qu’il y répandait, quelque dis
diction qu’il y répandait, quelque dispense qu’on pût obtenir, et que l’ Église pût accorder pour aller au-devant du scanda
ir, et que l’Église pût accorder pour aller au-devant du scandale, et le plus souvent pour le couvrir du manteau de sa cha
ût accorder pour aller au-devant du scandale, et le plus souvent pour le couvrir du manteau de sa charité. Il faut savoir
au-devant du scandale, et le plus souvent pour le couvrir du manteau de sa charité. Il faut savoir qu’il demeurait auprès
avoir qu’il demeurait auprès de chez elle un fort honnête homme, dont la femme était prête d’accoucher, et qu’ils lui avai
auprès de chez elle un fort honnête homme, dont la femme était prête d’ accoucher, et qu’ils lui avaient plusieurs fois di
prendraient elle et moi pour tenir leur enfant. Cette femme accoucha le lendemain de cette conversation, son époux vint m
elle et moi pour tenir leur enfant. Cette femme accoucha le lendemain de cette conversation, son époux vint me trouver, et
poux vint me trouver, et pour réponse à son compliment, je lui promis d’ être chez lui l’après-midi. Je croyais qu’elle ser
uver, et pour réponse à son compliment, je lui promis d’être chez lui l’ après-midi. Je croyais qu’elle serait ma commère,
s d’être chez lui l’après-midi. Je croyais qu’elle serait ma commère, le père et la mère le croyaient aussi, et nous nous
ez lui l’après-midi. Je croyais qu’elle serait ma commère, le père et la mère le croyaient aussi, et nous nous trompions.
’après-midi. Je croyais qu’elle serait ma commère, le père et la mère le croyaient aussi, et nous nous trompions. Ce que c
ent, et qu’il lui eut dit qu’il avait ma parole pour elle, comme elle l’ avait plusieurs fois promis : je ne me suis engagé
mis : je ne me suis engagée qu’en riant, dit-elle, et je vous supplie de m’en dispenser. Il y va de la vie de votre enfant
qu’en riant, dit-elle, et je vous supplie de m’en dispenser. Il y va de la vie de votre enfant, parce que tous ceux que j
’en riant, dit-elle, et je vous supplie de m’en dispenser. Il y va de la vie de votre enfant, parce que tous ceux que je t
nt, dit-elle, et je vous supplie de m’en dispenser. Il y va de la vie de votre enfant, parce que tous ceux que je tiens, m
tre enfant, parce que tous ceux que je tiens, meurent, et que de plus de vingt que j’ai tenus, il n’y en a pas un vivant.
on pût lui dire, elle ne voulut point être ma commère ; je fus choqué de son procédé, que je crus injurieux, je lui en par
je fus choqué de son procédé, que je crus injurieux, je lui en parlai le jour même. Elle se mit à rire de mes reproches, e
je crus injurieux, je lui en parlai le jour même. Elle se mit à rire de mes reproches, et comme je les continuais, elle m
parlai le jour même. Elle se mit à rire de mes reproches, et comme je les continuais, elle me fit insensiblement souvenir d
ches, et comme je les continuais, elle me fit insensiblement souvenir de ce que cet ecclésiastique avait dit. J’ai bonne m
e ne pût pas dire plus, il est certain que sa manière fut accompagnée de tant de pudeur, que j’en restai en même temps sur
t charmé. Tout ce que cet homme avait dit me revint en un moment dans l’ esprit ; je vous avoue que depuis je n’y avais fai
dame de Mongey, qu’elle-même me donna pour commère, et elle assista à la collation. Je la remerciai d’une déclaration si e
u’elle-même me donna pour commère, et elle assista à la collation. Je la remerciai d’une déclaration si extraordinaire ; n
e donna pour commère, et elle assista à la collation. Je la remerciai d’ une déclaration si extraordinaire ; nous nous expl
n si extraordinaire ; nous nous expliquâmes, et nous résolûmes que je la ferais demander à son père. Pour moi j’étais en p
mes que je la ferais demander à son père. Pour moi j’étais en pouvoir de disposer de moi, ayant l’âge qu’il me fallait, et
a ferais demander à son père. Pour moi j’étais en pouvoir de disposer de moi, ayant l’âge qu’il me fallait, et plus de par
der à son père. Pour moi j’étais en pouvoir de disposer de moi, ayant l’ âge qu’il me fallait, et plus de parents à qui je
en pouvoir de disposer de moi, ayant l’âge qu’il me fallait, et plus de parents à qui je dusse compte de mes actions. Sui
yant l’âge qu’il me fallait, et plus de parents à qui je dusse compte de mes actions. Suivant toutes les apparences, Dupui
plus de parents à qui je dusse compte de mes actions. Suivant toutes les apparences, Dupuis ne devait pas être fâché que j
nne, mon bien était plus considérable que le sien, et j’étais en état de prétendre à un parti plus avantageux. Tout cela n
ns. Il répondit aux gens qui lui parlèrent, qu’il m’était fort obligé de l’honneur que je voulais lui faire, mais qu’il ne
Il répondit aux gens qui lui parlèrent, qu’il m’était fort obligé de l’ honneur que je voulais lui faire, mais qu’il ne po
t obligé de l’honneur que je voulais lui faire, mais qu’il ne pouvait l’ accepter ; et cela, dit-il, parce qu’il ne pouvait
qu’il ne pouvait l’accepter ; et cela, dit-il, parce qu’il ne pouvait la pourvoir sans se défaire d’une bonne partie d’un
; et cela, dit-il, parce qu’il ne pouvait la pourvoir sans se défaire d’ une bonne partie d’un bien qui le faisait subsiste
parce qu’il ne pouvait la pourvoir sans se défaire d’une bonne partie d’ un bien qui le faisait subsister honnêtement, et q
pouvait la pourvoir sans se défaire d’une bonne partie d’un bien qui le faisait subsister honnêtement, et qui étant divis
ant divisé avec son gendre, se trouverait très médiocre ; outre qu’il l’ avait sauvé du naufrage du reste, avec assez de pe
médiocre ; outre qu’il l’avait sauvé du naufrage du reste, avec assez de peine pour en jouir tranquillement le reste de se
u naufrage du reste, avec assez de peine pour en jouir tranquillement le reste de ses jours. Qu’il n’avait retiré sa fille
e du reste, avec assez de peine pour en jouir tranquillement le reste de ses jours. Qu’il n’avait retiré sa fille auprès d
retiré sa fille auprès de lui que pour en être soigné et soulagé sur la fin de sa vie, et non pas pour la faire passer en
sa fille auprès de lui que pour en être soigné et soulagé sur la fin de sa vie, et non pas pour la faire passer entre les
pour en être soigné et soulagé sur la fin de sa vie, et non pas pour la faire passer entre les bras d’un homme, qui pourr
t soulagé sur la fin de sa vie, et non pas pour la faire passer entre les bras d’un homme, qui pourrait l’empêcher femme, d
sur la fin de sa vie, et non pas pour la faire passer entre les bras d’ un homme, qui pourrait l’empêcher femme, d’avoir p
non pas pour la faire passer entre les bras d’un homme, qui pourrait l’ empêcher femme, d’avoir pour lui les égards et l’a
aire passer entre les bras d’un homme, qui pourrait l’empêcher femme, d’ avoir pour lui les égards et l’attachement qu’elle
les bras d’un homme, qui pourrait l’empêcher femme, d’avoir pour lui les égards et l’attachement qu’elle avait fille. Que
homme, qui pourrait l’empêcher femme, d’avoir pour lui les égards et l’ attachement qu’elle avait fille. Que si elle ne se
e conformait pas à sa volonté, il savait fort bien que ce qu’il avait de bien était à lui. Qu’elle ne pouvait lui demander
avait de bien était à lui. Qu’elle ne pouvait lui demander que celui de sa mère, qui comme elle savait elle-même, ne lui
sa mère, qui comme elle savait elle-même, ne lui avait jamais apporté de quoi faire chanter un aveugle. Qu’il fallait si e
porté de quoi faire chanter un aveugle. Qu’il fallait si elle voulait l’ avoir après sa mort, qu’elle le gagnât pendant sa
aveugle. Qu’il fallait si elle voulait l’avoir après sa mort, qu’elle le gagnât pendant sa vie par son attache ; sinon qu’
, qu’il ne changerait pas, et qu’il priait qu’on ne lui parlât jamais de la marier, si on voulait rester de ses amis. Une
u’il ne changerait pas, et qu’il priait qu’on ne lui parlât jamais de la marier, si on voulait rester de ses amis. Une rép
priait qu’on ne lui parlât jamais de la marier, si on voulait rester de ses amis. Une réponse si précise fut un arrêt déc
Sa fille en pleura ; j’en fus au désespoir ; mais il n’y avait point de remède. Dupuis était entier dans ses volontés, il
e. Dupuis était entier dans ses volontés, il avait pris sa résolution de longue main : ainsi il nous fut tout à fait impos
résolution de longue main : ainsi il nous fut tout à fait impossible de l’en faire changer, quoique nous missions toutes
solution de longue main : ainsi il nous fut tout à fait impossible de l’ en faire changer, quoique nous missions toutes cho
; et nous en fîmes une, qui bien loin de nous servir, comme nous nous l’ avions espéré, pensa nous perdre sans retour. Ce f
omme nous nous l’avions espéré, pensa nous perdre sans retour. Ce fut de lui faire parler par son confesseur, qui lui repr
rait pas toujours un parti aussi avantageux que moi. Qu’elle devenait d’ un âge, pour lequel il fallait avoir de la condesc
geux que moi. Qu’elle devenait d’un âge, pour lequel il fallait avoir de la condescendance : qu’il était temps de la marie
x que moi. Qu’elle devenait d’un âge, pour lequel il fallait avoir de la condescendance : qu’il était temps de la marier.
pour lequel il fallait avoir de la condescendance : qu’il était temps de la marier. Que je consentais de la prendre telle
r lequel il fallait avoir de la condescendance : qu’il était temps de la marier. Que je consentais de la prendre telle qu’
la condescendance : qu’il était temps de la marier. Que je consentais de la prendre telle qu’elle était pour lors sans un
condescendance : qu’il était temps de la marier. Que je consentais de la prendre telle qu’elle était pour lors sans un sol
ndre telle qu’elle était pour lors sans un sol, à condition seulement de lui assurer le sien par le contrat de mariage ; q
ur lors sans un sol, à condition seulement de lui assurer le sien par le contrat de mariage ; qu’ainsi il en jouirait touj
s un sol, à condition seulement de lui assurer le sien par le contrat de mariage ; qu’ainsi il en jouirait toujours. Qu’en
il se faisait un double appui au lieu qu’il n’avait que sa fille. Que la conscience même l’obligeait à prévoir mille fâche
uble appui au lieu qu’il n’avait que sa fille. Que la conscience même l’ obligeait à prévoir mille fâcheuses extrémités, où
révoir mille fâcheuses extrémités, où une fille violentée, et remplie de passion, peut se porter. Que les exemples qui se
s, où une fille violentée, et remplie de passion, peut se porter. Que les exemples qui se présentaient tous les jours, deva
de passion, peut se porter. Que les exemples qui se présentaient tous les jours, devaient lui faire craindre que sa fille n
sentaient tous les jours, devaient lui faire craindre que sa fille ne les suivît. Qu’il était de son intérêt et de son honn
, devaient lui faire craindre que sa fille ne les suivît. Qu’il était de son intérêt et de son honneur de prévenir le tout
re craindre que sa fille ne les suivît. Qu’il était de son intérêt et de son honneur de prévenir le tout par un prompt mar
sa fille ne les suivît. Qu’il était de son intérêt et de son honneur de prévenir le tout par un prompt mariage. Enfin cet
les suivît. Qu’il était de son intérêt et de son honneur de prévenir le tout par un prompt mariage. Enfin cet ecclésiasti
ut ce qu’une rhétorique charitable et chrétienne pouvait lui mettre à la bouche, et ne réussit pas. Il avait à faire à un
s. Il avait à faire à un homme que ses malheurs avaient aigri, et que le monde avait instruit : ainsi il lui répondit arti
répondit article par article, suivant son génie. Qu’il convenait que le parti, suivant toutes les apparences, était fort
icle, suivant son génie. Qu’il convenait que le parti, suivant toutes les apparences, était fort avantageux, mais qu’il n’a
utes les apparences, était fort avantageux, mais qu’il n’avait compté de son bien avec personne ; qu’ainsi on ne savait s’
de son bien avec personne ; qu’ainsi on ne savait s’il y aurait plus d’ un côté que d’autre ; et que peut-être à sa mort,
vec personne ; qu’ainsi on ne savait s’il y aurait plus d’un côté que d’ autre ; et que peut-être à sa mort, sa fille paraî
ille paraîtrait un parti aussi avantageux pour moi, que je paraissais l’ être alors pour elle. Que pour l’âge de sa fille,
antageux pour moi, que je paraissais l’être alors pour elle. Que pour l’ âge de sa fille, il n’était pas assez avancé pour
ux pour moi, que je paraissais l’être alors pour elle. Que pour l’âge de sa fille, il n’était pas assez avancé pour l’obli
ur elle. Que pour l’âge de sa fille, il n’était pas assez avancé pour l’ obliger à rien précipiter. Que trois ou quatre ann
bliger à rien précipiter. Que trois ou quatre années plus ou moins ne la rideraient pas. Que se mariant plus tard, elle n’
e la rideraient pas. Que se mariant plus tard, elle n’aurait pas tant d’ enfants, mais qu’ils seraient d’une santé plus vig
ant plus tard, elle n’aurait pas tant d’enfants, mais qu’ils seraient d’ une santé plus vigoureuse, et qu’elle qui se serai
une santé plus vigoureuse, et qu’elle qui se serait tout à fait formé l’ esprit, conduirait mieux son ménage, et serait rev
prit, conduirait mieux son ménage, et serait revenue des dissipations de la jeunesse. Qu’à l’égard de son bien que j’offra
t, conduirait mieux son ménage, et serait revenue des dissipations de la jeunesse. Qu’à l’égard de son bien que j’offrais
s dissipations de la jeunesse. Qu’à l’égard de son bien que j’offrais de lui laisser pendant sa vie, on ne l’entendait pas
’égard de son bien que j’offrais de lui laisser pendant sa vie, on ne l’ entendait pas mal, de prétendre lui faire grâce, e
e j’offrais de lui laisser pendant sa vie, on ne l’entendait pas mal, de prétendre lui faire grâce, en lui laissant simple
ait pas mal, de prétendre lui faire grâce, en lui laissant simplement l’ usufruit d’une chose dont il avait la propriété. Q
, de prétendre lui faire grâce, en lui laissant simplement l’usufruit d’ une chose dont il avait la propriété. Que l’un et
râce, en lui laissant simplement l’usufruit d’une chose dont il avait la propriété. Que l’un et l’autre lui appartenaient,
la propriété. Que l’un et l’autre lui appartenaient, et qu’il voulait les conserver jusques à sa mort, n’étant nullement d’
, et qu’il voulait les conserver jusques à sa mort, n’étant nullement d’ humeur à se dépouiller avant que de vouloir se cou
de vouloir se coucher. Que quand une fois il se serait privé du droit de disposer de son bien à sa fantaisie, sa fille et
e coucher. Que quand une fois il se serait privé du droit de disposer de son bien à sa fantaisie, sa fille et son gendre c
on gendre croiraient que cet usufruit serait un vol qu’il leur ferait le reste de ses jours. Qu’il n’était pas assez bon p
croiraient que cet usufruit serait un vol qu’il leur ferait le reste de ses jours. Qu’il n’était pas assez bon pour se la
r se laisser mourir pour leur faire plaisir ; et qu’il ne voulait pas les exposer à offenser Dieu en souhaitant sa mort. Qu
ne voulait pas les exposer à offenser Dieu en souhaitant sa mort. Que le monde n’était rempli que de vieillards qui s’étai
offenser Dieu en souhaitant sa mort. Que le monde n’était rempli que de vieillards qui s’étaient rendus malheureux eux-mê
empli que de vieillards qui s’étaient rendus malheureux eux-mêmes par la sotte bonté qu’ils avaient eue pour leurs enfants
te bonté qu’ils avaient eue pour leurs enfants, qui au grand scandale de la piété et de la religion, ne les regardaient pl
bonté qu’ils avaient eue pour leurs enfants, qui au grand scandale de la piété et de la religion, ne les regardaient plus,
avaient eue pour leurs enfants, qui au grand scandale de la piété et de la religion, ne les regardaient plus, et les mépr
aient eue pour leurs enfants, qui au grand scandale de la piété et de la religion, ne les regardaient plus, et les méprisa
eurs enfants, qui au grand scandale de la piété et de la religion, ne les regardaient plus, et les méprisaient, après en av
d scandale de la piété et de la religion, ne les regardaient plus, et les méprisaient, après en avoir tout tiré ; qu’il ne
ait pas leur ressembler. Qu’il voulait que sa fille dépendît toujours de lui, sans se mettre lui au hasard de dépendre d’e
t que sa fille dépendît toujours de lui, sans se mettre lui au hasard de dépendre d’elle, ni de son gendre. Qu’il savait f
le dépendît toujours de lui, sans se mettre lui au hasard de dépendre d’ elle, ni de son gendre. Qu’il savait fort bien que
toujours de lui, sans se mettre lui au hasard de dépendre d’elle, ni de son gendre. Qu’il savait fort bien que pour amene
de son gendre. Qu’il savait fort bien que pour amener un père au but, les enfants faisaient les plus belles promesses du mo
avait fort bien que pour amener un père au but, les enfants faisaient les plus belles promesses du monde ; mais que la sign
, les enfants faisaient les plus belles promesses du monde ; mais que la signature faisait tout oublier. Que pour lui il r
ur lui il répondait devant Dieu que sa fille ne lui manquerait jamais de parole de ce côté-là, étant bien résolu de n’en p
répondait devant Dieu que sa fille ne lui manquerait jamais de parole de ce côté-là, étant bien résolu de n’en point couri
e ne lui manquerait jamais de parole de ce côté-là, étant bien résolu de n’en point courir les risques. Que pour l’appui q
amais de parole de ce côté-là, étant bien résolu de n’en point courir les risques. Que pour l’appui qu’on lui offrait dans
côté-là, étant bien résolu de n’en point courir les risques. Que pour l’ appui qu’on lui offrait dans son gendre, il n’en a
inière, et une garde dans ses maladies, et pour s’appuyer sa canne ou le bâton dont on faisait son lit. Qu’à l’égard de la
appuyer sa canne ou le bâton dont on faisait son lit. Qu’à l’égard de la conscience il n’était pas trop bon casuiste, mais
u sens commun, il ne comprenait pas que son salut dépendît du mariage de sa fille. Qu’il semblait qu’on voulût lui faire a
Qu’il semblait qu’on voulût lui faire appréhender quelque libertinage de sa part, et l’en rendre responsable devant Dieu,
qu’on voulût lui faire appréhender quelque libertinage de sa part, et l’ en rendre responsable devant Dieu, faute de l’avoi
ertinage de sa part, et l’en rendre responsable devant Dieu, faute de l’ avoir mariée. Qu’à cela il n’avait qu’un mot à rép
mariée. Qu’à cela il n’avait qu’un mot à répondre. Qu’il avouait que les pères et mères étaient coupables de la mauvaise c
ot à répondre. Qu’il avouait que les pères et mères étaient coupables de la mauvaise conduite de leurs enfants, lorsqu’ils
à répondre. Qu’il avouait que les pères et mères étaient coupables de la mauvaise conduite de leurs enfants, lorsqu’ils fo
uait que les pères et mères étaient coupables de la mauvaise conduite de leurs enfants, lorsqu’ils forçaient leur inclinat
te de leurs enfants, lorsqu’ils forçaient leur inclination, soit pour le mariage, soit pour le convent. Qu’il se tenait po
orsqu’ils forçaient leur inclination, soit pour le mariage, soit pour le convent. Qu’il se tenait pour justifié de ce côté
pour le mariage, soit pour le convent. Qu’il se tenait pour justifié de ce côté-là, son inclination n’étant pas de la mar
il se tenait pour justifié de ce côté-là, son inclination n’étant pas de la marier de sa vie, et qu’après sa mort elle cho
se tenait pour justifié de ce côté-là, son inclination n’étant pas de la marier de sa vie, et qu’après sa mort elle choisi
pour justifié de ce côté-là, son inclination n’étant pas de la marier de sa vie, et qu’après sa mort elle choisirait elle-
sa mort elle choisirait elle-même. Qu’il n’avait point envie non plus de la mettre dans un convent, puisqu’il l’en avait r
mort elle choisirait elle-même. Qu’il n’avait point envie non plus de la mettre dans un convent, puisqu’il l’en avait reti
n’avait point envie non plus de la mettre dans un convent, puisqu’il l’ en avait retirée, et qu’elle lui était utile dans
onvent, puisqu’il l’en avait retirée, et qu’elle lui était utile dans le monde. Qu’il ne l’empêcherait point non plus d’y
’en avait retirée, et qu’elle lui était utile dans le monde. Qu’il ne l’ empêcherait point non plus d’y aller si elle le vo
lui était utile dans le monde. Qu’il ne l’empêcherait point non plus d’ y aller si elle le voulait, ce qu’il ne craignait
ans le monde. Qu’il ne l’empêcherait point non plus d’y aller si elle le voulait, ce qu’il ne craignait pas, puisqu’elle a
si elle le voulait, ce qu’il ne craignait pas, puisqu’elle avait tant d’ envie d’être mariée. Que les pères et mères étaien
le voulait, ce qu’il ne craignait pas, puisqu’elle avait tant d’envie d’ être mariée. Que les pères et mères étaient encore
l ne craignait pas, puisqu’elle avait tant d’envie d’être mariée. Que les pères et mères étaient encore coupables, lorsque
et mères étaient encore coupables, lorsque leurs enfants, pour avoir les choses nécessaires, étaient obligés par leur lési
s, pour avoir les choses nécessaires, étaient obligés par leur lésine de recourir à la bourse d’autrui. Qu’il n’en était p
les choses nécessaires, étaient obligés par leur lésine de recourir à la bourse d’autrui. Qu’il n’en était pas ainsi à son
nécessaires, étaient obligés par leur lésine de recourir à la bourse d’ autrui. Qu’il n’en était pas ainsi à son égard, sa
en était pas ainsi à son égard, sa fille ayant avec lui non seulement le nécessaire, mais encore tout le superflu qu’elle
sa fille ayant avec lui non seulement le nécessaire, mais encore tout le superflu qu’elle pouvait souhaiter, tant pour ses
le lui demandât rien [ce qui était vrai, car il en agissait fort bien de ce côté-là ;] et qu’en un mot elle faisait la dép
l en agissait fort bien de ce côté-là ;] et qu’en un mot elle faisait la dépense sans rendre compte. Que ce ne serait donc
elle faisait la dépense sans rendre compte. Que ce ne serait donc pas la nécessité qui la porterait au mal, mais le seul p
épense sans rendre compte. Que ce ne serait donc pas la nécessité qui la porterait au mal, mais le seul plaisir des sens.
Que ce ne serait donc pas la nécessité qui la porterait au mal, mais le seul plaisir des sens. Qu’à cela il savait un rem
laisir des sens. Qu’à cela il savait un remède infaillible, qui était de ne la point quitter de vue, ou d’ordonner à sa fe
des sens. Qu’à cela il savait un remède infaillible, qui était de ne la point quitter de vue, ou d’ordonner à sa femme de
ela il savait un remède infaillible, qui était de ne la point quitter de vue, ou d’ordonner à sa femme de chambre qui étai
it un remède infaillible, qui était de ne la point quitter de vue, ou d’ ordonner à sa femme de chambre qui était une espèc
tter de vue, ou d’ordonner à sa femme de chambre qui était une espèce de gouvernante, de rester toujours avec elle, de la
d’ordonner à sa femme de chambre qui était une espèce de gouvernante, de rester toujours avec elle, de la mener toujours à
re qui était une espèce de gouvernante, de rester toujours avec elle, de la mener toujours à la messe avec lui, et de la f
qui était une espèce de gouvernante, de rester toujours avec elle, de la mener toujours à la messe avec lui, et de la fair
de gouvernante, de rester toujours avec elle, de la mener toujours à la messe avec lui, et de la faire rester tout le jou
ster toujours avec elle, de la mener toujours à la messe avec lui, et de la faire rester tout le jour dans sa chambre sans
r toujours avec elle, de la mener toujours à la messe avec lui, et de la faire rester tout le jour dans sa chambre sans la
de la mener toujours à la messe avec lui, et de la faire rester tout le jour dans sa chambre sans la laisser sortir qu’av
sse avec lui, et de la faire rester tout le jour dans sa chambre sans la laisser sortir qu’avec des gens qui en répondraie
ns qui en répondraient ; et qu’il empêcherait fort bien toutes sortes de dévotions et de pèlerinages hors de sa porte. Qu’
raient ; et qu’il empêcherait fort bien toutes sortes de dévotions et de pèlerinages hors de sa porte. Qu’à l’égard des le
es hors de sa porte. Qu’à l’égard des lettres et des billets doux, il les laisserait volontiers courir, parce qu’il savait
parce qu’il savait fort bien que ce n’était pas là ce qui multipliait l’ espèce. Qu’il n’empêcherait pas même que nous ne n
e ne serait point en particulier ; et que si malgré tout, il en était la dupe, elle la serait plus que lui devant Dieu et
int en particulier ; et que si malgré tout, il en était la dupe, elle la serait plus que lui devant Dieu et devant les hom
l en était la dupe, elle la serait plus que lui devant Dieu et devant les hommes : devant Dieu, puisqu’il ne serait point d
devant les hommes : devant Dieu, puisqu’il ne serait point damné pour les péchés d’autrui, et devant les hommes en la laiss
hommes : devant Dieu, puisqu’il ne serait point damné pour les péchés d’ autrui, et devant les hommes en la laissant à sa d
, puisqu’il ne serait point damné pour les péchés d’autrui, et devant les hommes en la laissant à sa discrétion propre, san
serait point damné pour les péchés d’autrui, et devant les hommes en la laissant à sa discrétion propre, sans prendre en
mmes en la laissant à sa discrétion propre, sans prendre en elle plus d’ intérêt qu’à la plus indifférente des créatures. Q
sant à sa discrétion propre, sans prendre en elle plus d’intérêt qu’à la plus indifférente des créatures. Qu’il croyait po
faisait, elle en pâtirait toute seule. Qu’outre qu’elle n’aurait rien de lui, il en userait à son égard comme Mademoiselle
lle, que cet exemple était tout récent. Quelle était cette demoiselle de l’Épine, interrompit Des Frans ? C’est, reprit De
, que cet exemple était tout récent. Quelle était cette demoiselle de l’ Épine, interrompit Des Frans ? C’est, reprit Des R
ine, interrompit Des Frans ? C’est, reprit Des Ronais, une femme dont la fille contracta à son insu un mariage qui n’était
ille contracta à son insu un mariage qui n’était pas tout à fait dans l’ ordre, elle vint pour accoucher chez sa mère, qui
tout à fait dans l’ordre, elle vint pour accoucher chez sa mère, qui la sacrifia à Monsieur Des Prez, père de son amant ;
our accoucher chez sa mère, qui la sacrifia à Monsieur Des Prez, père de son amant ; et la pauvre fille fut conduite à l’H
sa mère, qui la sacrifia à Monsieur Des Prez, père de son amant ; et la pauvre fille fut conduite à l’Hôtel-Dieu, où elle
sieur Des Prez, père de son amant ; et la pauvre fille fut conduite à l’ Hôtel-Dieu, où elle mourut le même jour. Je m’en s
mant ; et la pauvre fille fut conduite à l’Hôtel-Dieu, où elle mourut le même jour. Je m’en souviens, reprit Des Frans, j’
même jour. Je m’en souviens, reprit Des Frans, j’en ai entendu conter l’ histoire par un Parisien à Lisbonne. Il n’en savai
r l’histoire par un Parisien à Lisbonne. Il n’en savait peut-être que le bruit commun, reprit Des Ronais, Dupuis la sait d
n’en savait peut-être que le bruit commun, reprit Des Ronais, Dupuis la sait d’original, il faudra l’engager à la dire ;
vait peut-être que le bruit commun, reprit Des Ronais, Dupuis la sait d’ original, il faudra l’engager à la dire ; elle est
bruit commun, reprit Des Ronais, Dupuis la sait d’original, il faudra l’ engager à la dire ; elle est belle et curieuse. No
, reprit Des Ronais, Dupuis la sait d’original, il faudra l’engager à la dire ; elle est belle et curieuse. Nous verrons c
belle et curieuse. Nous verrons cela reprit Des Frans, je suis fâché de vous avoir interrompu ; poursuivez je vous suppli
je suis fâché de vous avoir interrompu ; poursuivez je vous supplie, la longue réponse de Monsieur Dupuis, elle me paraît
vous avoir interrompu ; poursuivez je vous supplie, la longue réponse de Monsieur Dupuis, elle me paraît bien dure ; mais
e de Monsieur Dupuis, elle me paraît bien dure ; mais pourtant pleine de bon sens. Sa réponse finit là, reprit Des Ronais,
fussions aux écoutes, comme en effet nous y étions, fort embarrassés de notre figure, il invectiva d’une manière étrange,
n effet nous y étions, fort embarrassés de notre figure, il invectiva d’ une manière étrange, et qui mortifia tellement vot
e, et qui mortifia tellement votre commère, qu’elle ne put s’empêcher de pleurer ; c’est ce qui nous fit retirer, après av
êcher de pleurer ; c’est ce qui nous fit retirer, après avoir entendu le beau sermon qu’il lui faisait, sans faire semblan
s avoir entendu le beau sermon qu’il lui faisait, sans faire semblant de parler à elle. Car, Monsieur, disait-il à ce conf
is rien ne m’a réussi. J’ai perdu presque tout mon bien par des coups de fortune dont je ne me plains pas, parce qu’il n’y
coups de fortune dont je ne me plains pas, parce qu’il n’y a point eu de ma faute, et que c’est Dieu qui l’a voulu : je n’
ns pas, parce qu’il n’y a point eu de ma faute, et que c’est Dieu qui l’ a voulu : je n’ai plus qu’un moment à vivre goutte
e n’ai plus qu’un moment à vivre goutteux, et presque paralytique, et l’ on veut me dépouiller du reste d’une fortune fort
goutteux, et presque paralytique, et l’on veut me dépouiller du reste d’ une fortune fort ample ; et qui encore ? une fille
t à qui ma seule bonté y donne droit après ma mort. On veut m’obliger de quitter un bien dont je ne puis me passer, et de
t. On veut m’obliger de quitter un bien dont je ne puis me passer, et de le donner à un homme qui peut-être ne m’en aura j
On veut m’obliger de quitter un bien dont je ne puis me passer, et de le donner à un homme qui peut-être ne m’en aura jama
passer, et de le donner à un homme qui peut-être ne m’en aura jamais d’ obligation : car enfin ma fille n’est pas faite to
: car enfin ma fille n’est pas faite tout exprès pour trouver un mari d’ autre matière que les autres, et qui suive une règ
n’est pas faite tout exprès pour trouver un mari d’autre matière que les autres, et qui suive une règle particulière. Je j
matière que les autres, et qui suive une règle particulière. Je juge de lui par moi-même ; j’aurais juré lorsque je faisa
lière. Je juge de lui par moi-même ; j’aurais juré lorsque je faisais l’ amour à sa mère, que je l’aurais aimée éternelleme
moi-même ; j’aurais juré lorsque je faisais l’amour à sa mère, que je l’ aurais aimée éternellement. Elle fut assez sotte p
mère, que je l’aurais aimée éternellement. Elle fut assez sotte pour le croire, et pour me laisser faire tout ce que je v
il est pourtant vrai que je n’eus avec elle que trois ou quatre nuits de plaisir, que nous passâmes à la dérobée ; et qu’a
s avec elle que trois ou quatre nuits de plaisir, que nous passâmes à la dérobée ; et qu’après cela, ce ne fut plus le cœu
ir, que nous passâmes à la dérobée ; et qu’après cela, ce ne fut plus le cœur qui me ramena auprès d’elle, ce fut simpleme
robée ; et qu’après cela, ce ne fut plus le cœur qui me ramena auprès d’ elle, ce fut simplement le corps. Il est encore vr
ce ne fut plus le cœur qui me ramena auprès d’elle, ce fut simplement le corps. Il est encore vrai que si elle n’avait poi
n’eusse point été assez malade pour ne plus espérer en revenir, je ne l’ aurais jamais épousée, malgré les serments que j’a
our ne plus espérer en revenir, je ne l’aurais jamais épousée, malgré les serments que j’avais faits et la promesse qu’elle
ne l’aurais jamais épousée, malgré les serments que j’avais faits et la promesse qu’elle avait de moi ; tant il est vrai
e, malgré les serments que j’avais faits et la promesse qu’elle avait de moi ; tant il est vrai que les faveurs prématurée
vais faits et la promesse qu’elle avait de moi ; tant il est vrai que les faveurs prématurées dégoûtent un honnête homme. J
st vrai que les faveurs prématurées dégoûtent un honnête homme. Je ne l’ épousai qu’à cause de l’enfant qu’elle portait ; e
prématurées dégoûtent un honnête homme. Je ne l’épousai qu’à cause de l’ enfant qu’elle portait ; encore fut-ce par un cas
sai qu’à cause de l’enfant qu’elle portait ; encore fut-ce par un cas de conscience qu’on me fit, et que je disputai le pl
core fut-ce par un cas de conscience qu’on me fit, et que je disputai le plus qu’il me fut possible, contre un père jésuit
le, contre un père jésuite qui me confessa, et qui m’y obligea. Je ne l’ aimais plus, la jouissance avait tué l’amour. Je m
ère jésuite qui me confessa, et qui m’y obligea. Je ne l’aimais plus, la jouissance avait tué l’amour. Je m’étonne encore
ssa, et qui m’y obligea. Je ne l’aimais plus, la jouissance avait tué l’ amour. Je m’étonne encore toutes les fois que j’y
; mais on me disait à tout moment que j’allais mourir ; et à force de l’ entendre dire je le crus, la peur de la mort m’ava
à tout moment que j’allais mourir ; et à force de l’entendre dire je le crus, la peur de la mort m’avait démonté. Quand o
oment que j’allais mourir ; et à force de l’entendre dire je le crus, la peur de la mort m’avait démonté. Quand on est dan
e j’allais mourir ; et à force de l’entendre dire je le crus, la peur de la mort m’avait démonté. Quand on est dans cet ét
’allais mourir ; et à force de l’entendre dire je le crus, la peur de la mort m’avait démonté. Quand on est dans cet état-
s, la peur de la mort m’avait démonté. Quand on est dans cet état-là, les choses paraissent dans un autre point de vue qu’e
point de vue qu’en santé. Ma femme était sage, à ce qu’on disait, je le croyais ainsi, et on attachait mon salut éternel
je le croyais ainsi, et on attachait mon salut éternel à sa main. Je la pris, non pas pour l’amour d’elle, mais pour légi
et on attachait mon salut éternel à sa main. Je la pris, non pas pour l’ amour d’elle, mais pour légitimer son fruit et me
tachait mon salut éternel à sa main. Je la pris, non pas pour l’amour d’ elle, mais pour légitimer son fruit et me mettre e
is resté dix-huit ans avec elle en purgatoire, où j’ai fait pénitence de n’être pas mort. Elle s’est enfin laissé mourir,
r, et franchement elle m’a fait plaisir ; et il est si vrai que je ne l’ aimais plus lorsque je l’ai épousée, qu’une heure
a fait plaisir ; et il est si vrai que je ne l’aimais plus lorsque je l’ ai épousée, qu’une heure après la bénédiction, je
i que je ne l’aimais plus lorsque je l’ai épousée, qu’une heure après la bénédiction, je fis mon testament, par lequel je
uel je ne lui laissais que très peu de chose pour vivre, et lui ôtais le maniement du bien que je laissais à son enfant. C
ement du bien que je laissais à son enfant. Ce testament n’a point eu de lieu, puisqu’elle est morte avant moi. J’ai vécu
lieu, puisqu’elle est morte avant moi. J’ai vécu avec elle avec assez de tranquillité, parce qu’il y fallait vivre : mais
e avec assez de tranquillité, parce qu’il y fallait vivre : mais sans la considération de ma fille, que j’ai toujours aimé
ranquillité, parce qu’il y fallait vivre : mais sans la considération de ma fille, que j’ai toujours aimée et que j’aime e
ore, sa mère aurait assurément mal passé son temps. Je me suis bouché les yeux sur sa conduite, non pas que je ne m’aperçus
ché les yeux sur sa conduite, non pas que je ne m’aperçusse fort bien de tout ; mais parce que je n’ai jamais aimé l’éclat
ne m’aperçusse fort bien de tout ; mais parce que je n’ai jamais aimé l’ éclat. Je ne voulais pas publier moi-même des chos
mé l’éclat. Je ne voulais pas publier moi-même des choses qu’il était de mon honneur de cacher et qui auraient rejailli su
ne voulais pas publier moi-même des choses qu’il était de mon honneur de cacher et qui auraient rejailli sur sa fille, et
rejailli sur sa fille, et outre cela, elle a toujours fort bien sauvé les apparences, qui est le point essentiel de la cond
t outre cela, elle a toujours fort bien sauvé les apparences, qui est le point essentiel de la conduite d’une femme, le re
a toujours fort bien sauvé les apparences, qui est le point essentiel de la conduite d’une femme, le reste n’étant à mon s
oujours fort bien sauvé les apparences, qui est le point essentiel de la conduite d’une femme, le reste n’étant à mon sens
bien sauvé les apparences, qui est le point essentiel de la conduite d’ une femme, le reste n’étant à mon sens qu’une pure
es apparences, qui est le point essentiel de la conduite d’une femme, le reste n’étant à mon sens qu’une pure bagatelle. J
u’une pure bagatelle. Je vous dis ceci, Monsieur, poursuivit-il, sous le sceau de la confession, et seulement pour vous fa
e bagatelle. Je vous dis ceci, Monsieur, poursuivit-il, sous le sceau de la confession, et seulement pour vous faire conna
agatelle. Je vous dis ceci, Monsieur, poursuivit-il, sous le sceau de la confession, et seulement pour vous faire connaîtr
s et mes pertes, soit dans mon mariage par ma femme, qui avait trouvé le secret à force de me faire enrager, d’être la maî
par ma femme, qui avait trouvé le secret à force de me faire enrager, d’ être la maîtresse de me faire taire et de faire to
femme, qui avait trouvé le secret à force de me faire enrager, d’être la maîtresse de me faire taire et de faire tout à sa
ait trouvé le secret à force de me faire enrager, d’être la maîtresse de me faire taire et de faire tout à sa tête, ou enf
à force de me faire enrager, d’être la maîtresse de me faire taire et de faire tout à sa tête, ou enfin sur mes vieux jour
ux jours par mes maladies, et par une fille qui m’ayant toutes sortes d’ obligations, veut me quitter, me réduire au blanc,
que comme son persécuteur. Mais puisqu’elle se détache si facilement de moi, je vais travailler à me détacher d’elle, et
lle se détache si facilement de moi, je vais travailler à me détacher d’ elle, et la première fois qu’on me parlera de la m
travailler à me détacher d’elle, et la première fois qu’on me parlera de la marier, et que je saurai que cela viendra d’el
vailler à me détacher d’elle, et la première fois qu’on me parlera de la marier, et que je saurai que cela viendra d’elle,
fois qu’on me parlera de la marier, et que je saurai que cela viendra d’ elle, ou la première sottise qu’elle fera qui vien
ou la première sottise qu’elle fera qui viendra à ma connaissance, je l’ abandonnerai et me retirerai dans un endroit où je
ai dans un endroit où je donnerai tout ce qui me reste, et où j’aurai le bonheur de mourir avec tranquillité. Je ne sais s
endroit où je donnerai tout ce qui me reste, et où j’aurai le bonheur de mourir avec tranquillité. Je ne sais s’il poursui
é. Je ne sais s’il poursuivit ; sa fille qui se retira bien mortifiée de sa curiosité et de ce que j’avais tout entendu au
poursuivit ; sa fille qui se retira bien mortifiée de sa curiosité et de ce que j’avais tout entendu aussi bien qu’elle, m
osité et de ce que j’avais tout entendu aussi bien qu’elle, m’obligea d’ en faire autant. Nous avions lieu de soupçonner qu
ndu aussi bien qu’elle, m’obligea d’en faire autant. Nous avions lieu de soupçonner qu’il avait eu la malice de vouloir no
igea d’en faire autant. Nous avions lieu de soupçonner qu’il avait eu la malice de vouloir nous dégoûter l’un de l’autre ;
faire autant. Nous avions lieu de soupçonner qu’il avait eu la malice de vouloir nous dégoûter l’un de l’autre ; elle de m
de soupçonner qu’il avait eu la malice de vouloir nous dégoûter l’un de l’autre ; elle de moi par son exemple à lui ; et
il avait eu la malice de vouloir nous dégoûter l’un de l’autre ; elle de moi par son exemple à lui ; et moi d’elle par cel
dégoûter l’un de l’autre ; elle de moi par son exemple à lui ; et moi d’ elle par celui de sa mère. Cela nous donnait à tou
l’autre ; elle de moi par son exemple à lui ; et moi d’elle par celui de sa mère. Cela nous donnait à tous deux des pensée
es pensées tellement confuses, que nous n’osions nous regarder. Enfin le confesseur sortit, et nous rapporta ce qu’il avai
ous rapporta ce qu’il avait dit au sujet du mariage, sans nous parler de la mère ni de ce qui pouvait nous chagriner par r
rapporta ce qu’il avait dit au sujet du mariage, sans nous parler de la mère ni de ce qui pouvait nous chagriner par rapp
e qu’il avait dit au sujet du mariage, sans nous parler de la mère ni de ce qui pouvait nous chagriner par rapport à l’un
eulement que nous ne devions point songer à nous marier ; que c’était de la peine et du temps perdu. Qu’il ne nous conseil
ement que nous ne devions point songer à nous marier ; que c’était de la peine et du temps perdu. Qu’il ne nous conseillai
c’était de la peine et du temps perdu. Qu’il ne nous conseillait pas de lui en parler davantage. Qu’il était inébranlable
anlable dans sa résolution ; et que si nous nous obstinions à vouloir l’ en faire changer, nous nous nuirions à nous-mêmes,
jamais, vécût-il cent ans. Dieu m’en préserve, repris-je. Je ne sais de quel air je dis cela, mais le confesseur et Madem
eu m’en préserve, repris-je. Je ne sais de quel air je dis cela, mais le confesseur et Mademoiselle Dupuis s’en mirent à r
irent à rire. Après que cet ecclésiastique fut sorti, elle monta dans la chambre de son père, qui la faisait appeler. Elle
e. Après que cet ecclésiastique fut sorti, elle monta dans la chambre de son père, qui la faisait appeler. Elle me dit de
ecclésiastique fut sorti, elle monta dans la chambre de son père, qui la faisait appeler. Elle me dit de venir la voir dès
onta dans la chambre de son père, qui la faisait appeler. Elle me dit de venir la voir dès le soir même, et que nous passe
la chambre de son père, qui la faisait appeler. Elle me dit de venir la voir dès le soir même, et que nous passerions la
de son père, qui la faisait appeler. Elle me dit de venir la voir dès le soir même, et que nous passerions la soirée sur s
Elle me dit de venir la voir dès le soir même, et que nous passerions la soirée sur sa porte, si nous ne pouvions pas nous
soirée sur sa porte, si nous ne pouvions pas nous aller promener. Je le lui promis ; pour elle, elle alla trouver son pèr
r promener. Je le lui promis ; pour elle, elle alla trouver son père. Le monde n’est pas prêt de finir, lui dit-il, sitôt
omis ; pour elle, elle alla trouver son père. Le monde n’est pas prêt de finir, lui dit-il, sitôt qu’il la vit, comme elle
r son père. Le monde n’est pas prêt de finir, lui dit-il, sitôt qu’il la vit, comme elle me le dit le soir même : vous pen
’est pas prêt de finir, lui dit-il, sitôt qu’il la vit, comme elle me le dit le soir même : vous pensez donc, poursuivit-i
s prêt de finir, lui dit-il, sitôt qu’il la vit, comme elle me le dit le soir même : vous pensez donc, poursuivit-il, qu’u
procès comme à votre mère ; non, non, détrompez-vous, on n’a pas tous les jours des crises de dévotion. Ne vous mêlez pas d
mère ; non, non, détrompez-vous, on n’a pas tous les jours des crises de dévotion. Ne vous mêlez pas de me faire faire des
, on n’a pas tous les jours des crises de dévotion. Ne vous mêlez pas de me faire faire des leçons, je suis trop vieux pou
votre fantaisie, mais observez-vous si bien, que je n’aie point lieu de me plaindre de vous. J’avais résolu de vous empêc
e, mais observez-vous si bien, que je n’aie point lieu de me plaindre de vous. J’avais résolu de vous empêcher de voir Des
bien, que je n’aie point lieu de me plaindre de vous. J’avais résolu de vous empêcher de voir Des Ronais, cet amant si po
ie point lieu de me plaindre de vous. J’avais résolu de vous empêcher de voir Des Ronais, cet amant si poli et si chéri ;
de voir Des Ronais, cet amant si poli et si chéri ; mais j’ai changé de pensée ; cela ferait trop parler les gens. Votre
li et si chéri ; mais j’ai changé de pensée ; cela ferait trop parler les gens. Votre mère a donné assez de prise aux caque
e pensée ; cela ferait trop parler les gens. Votre mère a donné assez de prise aux caquets, je veux vous en sauver. Si vou
nir vous-même. Pour lui et pour vous, gouvernez-vous si sagement, que le public et moi soyons contents de votre conduite.
ous, gouvernez-vous si sagement, que le public et moi soyons contents de votre conduite. Vous me connaissez, vous savez qu
soyons contents de votre conduite. Vous me connaissez, vous savez que le ton pédagogue n’est point mon caractère. Je ne vo
à-dessus, je crois que vous avez toujours été sage, j’espère que vous la serez toujours. Je ne vous en parlerai jamais, je
re que vous la serez toujours. Je ne vous en parlerai jamais, je vous le promets, mais ne me donnez point lieu d’agir ; ca
en parlerai jamais, je vous le promets, mais ne me donnez point lieu d’ agir ; car il ne faudrait qu’un moment pour vous r
i a tenu parole, car depuis ce temps-là, il ne lui en a jamais ouvert la bouche. Il fallut donc me résoudre à quitter la p
ui en a jamais ouvert la bouche. Il fallut donc me résoudre à quitter la partie, ou à filer le parfait amour en fidèle hér
la bouche. Il fallut donc me résoudre à quitter la partie, ou à filer le parfait amour en fidèle héros de roman jusques à
udre à quitter la partie, ou à filer le parfait amour en fidèle héros de roman jusques à sa mort, qui arriva environ dix-h
sques à sa mort, qui arriva environ dix-huit mois après. J’avais tous les sujets du monde de croire qu’on m’aimait. Toutes
arriva environ dix-huit mois après. J’avais tous les sujets du monde de croire qu’on m’aimait. Toutes les faveurs qui n’é
ès. J’avais tous les sujets du monde de croire qu’on m’aimait. Toutes les faveurs qui n’étaient point criminelles m’étaient
es faveurs qui n’étaient point criminelles m’étaient accordées ; tous les jours je la voyais ; nous allions même fort souve
i n’étaient point criminelles m’étaient accordées ; tous les jours je la voyais ; nous allions même fort souvent nous prom
e amitiés, quoiqu’il se doutât bien, que s’il n’eût tenu qu’à moi, je l’ aurais envoyé dans l’autre monde. Je fus obligé d’
t tenu qu’à moi, je l’aurais envoyé dans l’autre monde. Je fus obligé d’ aller en Angoumois pour quelques affaires de famil
utre monde. Je fus obligé d’aller en Angoumois pour quelques affaires de famille où j’avais le principal intérêt. Je crus
igé d’aller en Angoumois pour quelques affaires de famille où j’avais le principal intérêt. Je crus n’être que six semaine
e six semaines au plus à mon voyage, mais j’en fus bien davantage. Je la priai avant mon départ de me donner son portrait 
on voyage, mais j’en fus bien davantage. Je la priai avant mon départ de me donner son portrait ; après quelques petites f
art de me donner son portrait ; après quelques petites façons elle me le promit et me demanda le mien. Je le lui promis, e
s quelques petites façons elle me le promit et me demanda le mien. Je le lui promis, et le lui donnai le premier comme ell
façons elle me le promit et me demanda le mien. Je le lui promis, et le lui donnai le premier comme elle l’avait souhaité
nda le mien. Je le lui promis, et le lui donnai le premier comme elle l’ avait souhaité. Il était simplement dans une boîte
emier comme elle l’avait souhaité. Il était simplement dans une boîte de vermeil doré avec un miroir dedans à la droite du
ait simplement dans une boîte de vermeil doré avec un miroir dedans à la droite du portrait. Elle ne me donna le sien que
n miroir dedans à la droite du portrait. Elle ne me donna le sien que le jour que je partis ; il était bien plus galant, e
; il était bien plus galant, et bien plus riche que le mien. Il était d’ émail parfaitement bien travaillé, d’une miniature
plus riche que le mien. Il était d’émail parfaitement bien travaillé, d’ une miniature fine, et parfaitement ressemblant ;
’une miniature fine, et parfaitement ressemblant ; il y avait un rang de perles autour en dedans, et un autre autour du mi
ait un rang de perles autour en dedans, et un autre autour du miroir. La boîte était aussi d’émail, et représentait d’un c
autour en dedans, et un autre autour du miroir. La boîte était aussi d’ émail, et représentait d’un côté, au dos du portra
autre autour du miroir. La boîte était aussi d’émail, et représentait d’ un côté, au dos du portrait, Didon sur un bûcher,
, et représentait d’un côté, au dos du portrait, Didon sur un bûcher, le poignard à la main, une mer couverte de vaisseaux
ait d’un côté, au dos du portrait, Didon sur un bûcher, le poignard à la main, une mer couverte de vaisseaux dans l’enfonc
ortrait, Didon sur un bûcher, le poignard à la main, une mer couverte de vaisseaux dans l’enfoncement, faisait voir la fui
un bûcher, le poignard à la main, une mer couverte de vaisseaux dans l’ enfoncement, faisait voir la fuite d’Enée, et auto
main, une mer couverte de vaisseaux dans l’enfoncement, faisait voir la fuite d’Enée, et autour il y avait ces paroles :
e mer couverte de vaisseaux dans l’enfoncement, faisait voir la fuite d’ Enée, et autour il y avait ces paroles : Je suivr
emple. L’autre côté au dos du miroir, représentait un cavalier, dont le cheval paraissait aller à toutes jambes, et un Am
à toutes jambes, et un Amour qui volait devant lui, paraissait tenir la bride de son cheval, et l’éloigner d’une ville et
jambes, et un Amour qui volait devant lui, paraissait tenir la bride de son cheval, et l’éloigner d’une ville et de plusi
ur qui volait devant lui, paraissait tenir la bride de son cheval, et l’ éloigner d’une ville et de plusieurs femmes peinte
it devant lui, paraissait tenir la bride de son cheval, et l’éloigner d’ une ville et de plusieurs femmes peintes dans l’en
paraissait tenir la bride de son cheval, et l’éloigner d’une ville et de plusieurs femmes peintes dans l’enfoncement. Les
cheval, et l’éloigner d’une ville et de plusieurs femmes peintes dans l’ enfoncement. Les mots écrits autour étaient ceux-c
oigner d’une ville et de plusieurs femmes peintes dans l’enfoncement. Les mots écrits autour étaient ceux-ci. Rien ne reti
écrits autour étaient ceux-ci. Rien ne retient un amant conduit par l’ Amour. Ce présent était très riche, et le peintre
etient un amant conduit par l’Amour. Ce présent était très riche, et le peintre et le joaillier qui avaient travaillé au
t conduit par l’Amour. Ce présent était très riche, et le peintre et le joaillier qui avaient travaillé au mien, auxquels
le peintre et le joaillier qui avaient travaillé au mien, auxquels je le montrai, me dirent que tout y était achevé, et qu
en, auxquels je le montrai, me dirent que tout y était achevé, et que la boîte et le portrait valaient au moins deux cents
je le montrai, me dirent que tout y était achevé, et que la boîte et le portrait valaient au moins deux cents louis. La g
é, et que la boîte et le portrait valaient au moins deux cents louis. La galanterie était spirituelle, le cavalier m’ordon
valaient au moins deux cents louis. La galanterie était spirituelle, le cavalier m’ordonnait de revenir le plus prompteme
cents louis. La galanterie était spirituelle, le cavalier m’ordonnait de revenir le plus promptement que je pourrais, et d
. La galanterie était spirituelle, le cavalier m’ordonnait de revenir le plus promptement que je pourrais, et d’éviter les
valier m’ordonnait de revenir le plus promptement que je pourrais, et d’ éviter les occasions de manquer à la fidélité que
ordonnait de revenir le plus promptement que je pourrais, et d’éviter les occasions de manquer à la fidélité que je lui ava
evenir le plus promptement que je pourrais, et d’éviter les occasions de manquer à la fidélité que je lui avais jurée, et
s promptement que je pourrais, et d’éviter les occasions de manquer à la fidélité que je lui avais jurée, et Didon m’assur
de manquer à la fidélité que je lui avais jurée, et Didon m’assurait de la sienne jusqu’à sa mort. Didon s’est pourtant d
qu’à sa mort. Didon s’est pourtant démentie, mais ce n’est pas encore le temps d’en parler. Je vous laisse à penser quels
ort. Didon s’est pourtant démentie, mais ce n’est pas encore le temps d’ en parler. Je vous laisse à penser quels remerciem
sse à penser quels remerciements je lui fis, et combien je lui promis de constance ; elle m’en promit autant de sa part. J
fis, et combien je lui promis de constance ; elle m’en promit autant de sa part. Je partis, et malgré une assez longue ab
reux encore que je n’étais allé. Il me parut qu’elle avait aussi plus de vivacité dans son amour qu’à mon départ. Je trouv
rt. Je trouvai ses empressements plus animés. Je lui avais écrit tous les ordinaires, et tous les ordinaires aussi j’avais
ssements plus animés. Je lui avais écrit tous les ordinaires, et tous les ordinaires aussi j’avais de ses lettres : je lui
avais écrit tous les ordinaires, et tous les ordinaires aussi j’avais de ses lettres : je lui envoyais même de petits prés
us les ordinaires aussi j’avais de ses lettres : je lui envoyais même de petits présents tels que je les trouvais. J’avais
de ses lettres : je lui envoyais même de petits présents tels que je les trouvais. J’avais connu son esprit dans nos conve
et parle plus juste qu’un autre ne pourrait penser ; mais ses lettres l’ emportent sur tout, j’en suis charmé. C’est un sty
charmé. C’est un style concis, châtié, naturel, et pathétique, revêtu d’ un certain caractère touchant, qui pénètre mille f
vêtu d’un certain caractère touchant, qui pénètre mille fois plus que la parole animée du son de la voix et des gestes du
ère touchant, qui pénètre mille fois plus que la parole animée du son de la voix et des gestes du corps. J’étais tellement
touchant, qui pénètre mille fois plus que la parole animée du son de la voix et des gestes du corps. J’étais tellement co
e du son de la voix et des gestes du corps. J’étais tellement content d’ avoir une maîtresse si parfaite, que pour me justi
maîtresse si parfaite, que pour me justifier auprès de quelques dames de province, qui ne trouvaient pas bon que je fusse
je fusse si indifférent dans leur pays, je leur montrai son portrait. La richesse le fit admirer, elles se récrièrent sur
indifférent dans leur pays, je leur montrai son portrait. La richesse le fit admirer, elles se récrièrent sur la beauté qu
rai son portrait. La richesse le fit admirer, elles se récrièrent sur la beauté qui y était renfermée, et me dirent que le
s se récrièrent sur la beauté qui y était renfermée, et me dirent que les manières de devises qui y étaient, pouvaient bien
nt sur la beauté qui y était renfermée, et me dirent que les manières de devises qui y étaient, pouvaient bien n’être pas
que les manières de devises qui y étaient, pouvaient bien n’être pas de son invention. Elles me dirent que ce serait une
s me dirent que ce serait une personne parfaite, si elle avait autant d’ esprit que de charmes dans le visage. Je leur répo
ue ce serait une personne parfaite, si elle avait autant d’esprit que de charmes dans le visage. Je leur répondis que tout
personne parfaite, si elle avait autant d’esprit que de charmes dans le visage. Je leur répondis que tout venait d’elle ;
sprit que de charmes dans le visage. Je leur répondis que tout venait d’ elle ; et pour les mieux convaincre, je leur montr
mes dans le visage. Je leur répondis que tout venait d’elle ; et pour les mieux convaincre, je leur montrai une lettre que
pas une heure. J’ai encore toutes celles qu’elle m’a écrites, je vous le montrerai quand il vous plaira, et c’est tout ce
vous le montrerai quand il vous plaira, et c’est tout ce qui me reste d’ elle ; car pour me dispenser de les lui rendre à n
plaira, et c’est tout ce qui me reste d’elle ; car pour me dispenser de les lui rendre à notre rupture, je lui ai écrit q
aira, et c’est tout ce qui me reste d’elle ; car pour me dispenser de les lui rendre à notre rupture, je lui ai écrit que j
e dispenser de les lui rendre à notre rupture, je lui ai écrit que je les avais brûlées. Comme celle-ci vient au sujet, je
avais brûlées. Comme celle-ci vient au sujet, je ne puis me dispenser de vous la lire. En achevant ces mots, il prit un pe
ûlées. Comme celle-ci vient au sujet, je ne puis me dispenser de vous la lire. En achevant ces mots, il prit un petit coff
les. LETTRE. Si je me croyais, je ne vous écrirais pas, je suis tout de bon en colère contre vous. Est-il rien de plus of
ontre vous. Est-il rien de plus offensant pour moi, que cette liberté d’ esprit que je remarque dans vos lettres, et que ce
te santé parfaite dont vous jouissez et dont vous prenez tant de soin de m’instruire ? Vous m’avez dit mille fois que vous
it mille fois que vous m’aimiez, je vous ai cru : vous m’aviez promis d’ être de retour dans un mois, je vous ai laissé par
e fois que vous m’aimiez, je vous ai cru : vous m’aviez promis d’être de retour dans un mois, je vous ai laissé partir sur
ce vous êtes content, et vous vous portez bien. Que vous êtes heureux d’ avoir un esprit et un cœur à l’épreuve de l’absenc
en. Que vous êtes heureux d’avoir un esprit et un cœur à l’épreuve de l’ absence et de la jalousie ! Je ne vous ressemble p
êtes heureux d’avoir un esprit et un cœur à l’épreuve de l’absence et de la jalousie ! Je ne vous ressemble pas je suis ja
s heureux d’avoir un esprit et un cœur à l’épreuve de l’absence et de la jalousie ! Je ne vous ressemble pas je suis jalou
et de la jalousie ! Je ne vous ressemble pas je suis jalouse jusqu’à la fureur , ma jalousie va jusqu’à souhaiter que tou
out le monde vous haïsse, afin que rebuté par tout, vous soyez obligé de revenir à moi. Ce sentiment vous est trop injurie
timent vous est trop injurieux pour me durer longtemps : je fais dans le moment même des souhaits tout opposés ; et je me
et plus vous aurez des maîtresses, plus je me justifierai à moi-même l’ attachement que j’ai pour vous. Je voudrais que po
ttachement que j’ai pour vous. Je voudrais que pour vous voir, toutes les filles empruntassent mes yeux ; mais je voudrais
ai mérite, afin que leur sacrifice relevât le mien. N’en croyez rien, l’ amour-propre me fait parler, je ne veux de vous au
le mien. N’en croyez rien, l’amour-propre me fait parler, je ne veux de vous aucun sacrifice, je ne veux que de l’amour,
re me fait parler, je ne veux de vous aucun sacrifice, je ne veux que de l’amour, et je ne vous demande seulement que de n
me fait parler, je ne veux de vous aucun sacrifice, je ne veux que de l’ amour, et je ne vous demande seulement que de ne m
ifice, je ne veux que de l’amour, et je ne vous demande seulement que de ne me point sacrifier. Si vous l’avez fait, ne me
et je ne vous demande seulement que de ne me point sacrifier. Si vous l’ avez fait, ne me l’avouez pas, je tâcherai de me t
de seulement que de ne me point sacrifier. Si vous l’avez fait, ne me l’ avouez pas, je tâcherai de me tromper moi-même. Le
point sacrifier. Si vous l’avez fait, ne me l’avouez pas, je tâcherai de me tromper moi-même. Le moyen cependant de ne pas
l’avez fait, ne me l’avouez pas, je tâcherai de me tromper moi-même. Le moyen cependant de ne pas regarder votre indolenc
l’avouez pas, je tâcherai de me tromper moi-même. Le moyen cependant de ne pas regarder votre indolence, votre sang-froid
e ne pas regarder votre indolence, votre sang-froid dans vos lettres, la longueur de votre absence, et votre parfaite sant
arder votre indolence, votre sang-froid dans vos lettres, la longueur de votre absence, et votre parfaite santé, et le moy
os lettres, la longueur de votre absence, et votre parfaite santé, et le moyen sur tant de présomptions contre vous, que j
ptions contre vous, que je puisse m’aveugler moi-même, jusqu’au point de me croire toujours aimée ? C’est avec une espèce
e, jusqu’au point de me croire toujours aimée ? C’est avec une espèce de certitude que je vous crois infidèle. Les belles
imée ? C’est avec une espèce de certitude que je vous crois infidèle. Les belles de province m’ont supplantée ; un objet pr
t avec une espèce de certitude que je vous crois infidèle. Les belles de province m’ont supplantée ; un objet présent est
sent est toujours plus touchant qu’une maîtresse absente. Vous n’avez de moi qu’un portrait qui n’est qu’une idée et de si
e absente. Vous n’avez de moi qu’un portrait qui n’est qu’une idée et de simples couleurs ; je suis au désespoir de vous l
t qui n’est qu’une idée et de simples couleurs ; je suis au désespoir de vous l’avoir donné, vous le comparez avec vos bel
est qu’une idée et de simples couleurs ; je suis au désespoir de vous l’ avoir donné, vous le comparez avec vos belles, ell
e simples couleurs ; je suis au désespoir de vous l’avoir donné, vous le comparez avec vos belles, elles vous plaisent, et
parez avec vos belles, elles vous plaisent, et il ne vous plaît plus. Le change avantageux porte avec soi son excuse dans
ge avantageux porte avec soi son excuse dans un cœur inconstant ; que de raisons contre moi ! Quand reviendrez-vous ? Ne v
lus ? M’avez-vous oubliée ? Si vous m’aimez autant que vous voulez me le faire croire, ne préféreriez-vous pas l’amour à t
ez autant que vous voulez me le faire croire, ne préféreriez-vous pas l’ amour à toutes choses ? N’avez-vous plus d’autre m
e, ne préféreriez-vous pas l’amour à toutes choses ? N’avez-vous plus d’ autre marque à me donner de votre passion, que de
l’amour à toutes choses ? N’avez-vous plus d’autre marque à me donner de votre passion, que de l’écriture, qui peut-être m
s ? N’avez-vous plus d’autre marque à me donner de votre passion, que de l’écriture, qui peut-être me trompe ? Adieu, je s
N’avez-vous plus d’autre marque à me donner de votre passion, que de l’ écriture, qui peut-être me trompe ? Adieu, je suis
mpe ? Adieu, je suis si troublée que mon inquiétude paraît jusque sur le papier. J’avais résolu de vous quereller en comme
oublée que mon inquiétude paraît jusque sur le papier. J’avais résolu de vous quereller en commençant ma lettre, mais votr
évanouir ma colère. Mademoiselle Mallet a fait aujourd’hui ses vœux, la voilà enfin religieuse. Qu’elle est heureuse si s
œur est libre ! Mais qu’elle sera malheureuse, si elle se ressouvient de Beaulieu avec quelques-uns des mouvements que j’a
es mouvements que j’ai, lorsque je pense à vous. Cette lettre acheva le portrait de Mademoiselle Dupuis : les dames furen
s que j’ai, lorsque je pense à vous. Cette lettre acheva le portrait de Mademoiselle Dupuis : les dames furent charmées,
nse à vous. Cette lettre acheva le portrait de Mademoiselle Dupuis : les dames furent charmées, et malgré moi presque, ell
s, et malgré moi presque, elles se firent mes confidentes. Je pressai la conclusion de mes affaires le plus que je pus ; j
oi presque, elles se firent mes confidentes. Je pressai la conclusion de mes affaires le plus que je pus ; je restai cepen
s se firent mes confidentes. Je pressai la conclusion de mes affaires le plus que je pus ; je restai cependant encore près
t encore près de deux mois à Angoulême ; et pendant tout ce temps-là, les lettres qu’elle m’écrivait furent le sujet des co
 ; et pendant tout ce temps-là, les lettres qu’elle m’écrivait furent le sujet des conversations. On me félicitait sur mon
on m’animait même à être fidèle pour une fille qui paraissait si bien le mériter. J’avais un rival à Paris, c’était le fil
qui paraissait si bien le mériter. J’avais un rival à Paris, c’était le fils d’un officier de la Maison du Roi, qui s’éta
aissait si bien le mériter. J’avais un rival à Paris, c’était le fils d’ un officier de la Maison du Roi, qui s’était mis s
n le mériter. J’avais un rival à Paris, c’était le fils d’un officier de la Maison du Roi, qui s’était mis sur le pied de
e mériter. J’avais un rival à Paris, c’était le fils d’un officier de la Maison du Roi, qui s’était mis sur le pied de fai
’était le fils d’un officier de la Maison du Roi, qui s’était mis sur le pied de faire l’amour à votre commère, pendant le
e fils d’un officier de la Maison du Roi, qui s’était mis sur le pied de faire l’amour à votre commère, pendant les dernie
un officier de la Maison du Roi, qui s’était mis sur le pied de faire l’ amour à votre commère, pendant les derniers jours
qui s’était mis sur le pied de faire l’amour à votre commère, pendant les derniers jours de mon absence ; mais comme c’étai
le pied de faire l’amour à votre commère, pendant les derniers jours de mon absence ; mais comme c’était un jeune homme t
du droit, et avec cela aussi sot qu’un Parisien qui n’a jamais quitté de vue le clocher de sa paroisse, elle s’en divertis
t, et avec cela aussi sot qu’un Parisien qui n’a jamais quitté de vue le clocher de sa paroisse, elle s’en divertissait, e
cela aussi sot qu’un Parisien qui n’a jamais quitté de vue le clocher de sa paroisse, elle s’en divertissait, et m’en écri
e le clocher de sa paroisse, elle s’en divertissait, et m’en écrivait d’ un style contre lequel la gravité de Caton n’aurai
se, elle s’en divertissait, et m’en écrivait d’un style contre lequel la gravité de Caton n’aurait pas tenu. Je n’ai jamai
en divertissait, et m’en écrivait d’un style contre lequel la gravité de Caton n’aurait pas tenu. Je n’ai jamais vu d’homm
ontre lequel la gravité de Caton n’aurait pas tenu. Je n’ai jamais vu d’ homme si bien tourné en ridicule, je montrais ce q
ontrais ce qu’elle m’en écrivait, et tout le monde admirait comme moi la délicatesse de la satire. Enfin sa manière d’écri
lle m’en écrivait, et tout le monde admirait comme moi la délicatesse de la satire. Enfin sa manière d’écrire, et l’amour
m’en écrivait, et tout le monde admirait comme moi la délicatesse de la satire. Enfin sa manière d’écrire, et l’amour eff
onde admirait comme moi la délicatesse de la satire. Enfin sa manière d’ écrire, et l’amour effectif qui paraissait dans se
comme moi la délicatesse de la satire. Enfin sa manière d’écrire, et l’ amour effectif qui paraissait dans ses lettres, lu
t l’amour effectif qui paraissait dans ses lettres, lui firent autant de partisans qu’il y avait de gens qui les vissent,
issait dans ses lettres, lui firent autant de partisans qu’il y avait de gens qui les vissent, et le nombre n’était pas pe
ses lettres, lui firent autant de partisans qu’il y avait de gens qui les vissent, et le nombre n’était pas petit. Je revin
firent autant de partisans qu’il y avait de gens qui les vissent, et le nombre n’était pas petit. Je revins, comme je vou
ns, comme je vous ai dit, plus amoureux que je n’étais parti, et dans le dessein de faire tout pour l’épouser. Dupuis avai
e vous ai dit, plus amoureux que je n’étais parti, et dans le dessein de faire tout pour l’épouser. Dupuis avait vu quelqu
amoureux que je n’étais parti, et dans le dessein de faire tout pour l’ épouser. Dupuis avait vu quelqu’une des lettres qu
a fille sur cet article, et avait pris ses précautions, comme je vous le dirai tout à l’heure. Vous ne sauriez concevoir l
article, et avait pris ses précautions, comme je vous le dirai tout à l’ heure. Vous ne sauriez concevoir la tendresse des
ons, comme je vous le dirai tout à l’heure. Vous ne sauriez concevoir la tendresse des embrassements qu’elle et moi nous d
âmes à ce retour, si ardemment attendu des deux côtés. Nous pleurâmes de joie l’un et l’autre ; je restai presque sans sen
re mieux que moi. Nous reprîmes bientôt nos sens, et enfin je résolus de faire un dernier effort pour l’épouser à quelque
bientôt nos sens, et enfin je résolus de faire un dernier effort pour l’ épouser à quelque prix que ce fût. Dans ce dessein
pour l’épouser à quelque prix que ce fût. Dans ce dessein j’allai dès le lendemain matin voir Dupuis, pendant que sa fille
ès le lendemain matin voir Dupuis, pendant que sa fille était allée à la messe, je choisis ce temps-là exprès. Je me jetai
et lui demandai sa fille toute nue, c’est-à-dire, que je m’offrais à la prendre sans bien, sans aucun engagement de sa pa
-dire, que je m’offrais à la prendre sans bien, sans aucun engagement de sa part, et même sans aucune espérance de son côt
bien, sans aucun engagement de sa part, et même sans aucune espérance de son côté. Je lui demandai seulement qu’il voulût
espérance de son côté. Je lui demandai seulement qu’il voulût bien me la donner, que je le laissais le maître des articles
ôté. Je lui demandai seulement qu’il voulût bien me la donner, que je le laissais le maître des articles, et que sans avoi
demandai seulement qu’il voulût bien me la donner, que je le laissais le maître des articles, et que sans avoir un sou d’e
, que je le laissais le maître des articles, et que sans avoir un sou d’ elle, et sans même espérer en avoir jamais rien, j
sou d’elle, et sans même espérer en avoir jamais rien, je m’offrais à l’ avantager de tout ce qu’il voudrait, et à reconnaî
et sans même espérer en avoir jamais rien, je m’offrais à l’avantager de tout ce qu’il voudrait, et à reconnaître que j’en
l voudrait, et à reconnaître que j’en avais reçu une dot, telle qu’il la fixerait lui-même. Pouvais-je faire plus ? Il me
la fixerait lui-même. Pouvais-je faire plus ? Il me parut embarrassé de mon empressement ; mais comme il l’avait en parti
ire plus ? Il me parut embarrassé de mon empressement ; mais comme il l’ avait en partie prévu, comme je vous l’ai dit, aya
n empressement ; mais comme il l’avait en partie prévu, comme je vous l’ ai dit, ayant lu quelques-unes de mes lettres, et
avait en partie prévu, comme je vous l’ai dit, ayant lu quelques-unes de mes lettres, et qu’il s’y était préparé, il me ré
ence lui avait fait croire que je ne songeais plus à sa fille, et que les choses avaient changé de face depuis mon départ.
que je ne songeais plus à sa fille, et que les choses avaient changé de face depuis mon départ. Je suis engagé, poursuivi
ngé de face depuis mon départ. Je suis engagé, poursuivit-il, avec un de mes intimes amis dont le fils aime ma fille aussi
part. Je suis engagé, poursuivit-il, avec un de mes intimes amis dont le fils aime ma fille aussi bien que vous, et qui je
ma fille aussi bien que vous, et qui je crois ne lui déplaît pas. Je la lui ai promise, et tous les démons de l’enfer ne
us, et qui je crois ne lui déplaît pas. Je la lui ai promise, et tous les démons de l’enfer ne me feraient pas manquer à ma
je crois ne lui déplaît pas. Je la lui ai promise, et tous les démons de l’enfer ne me feraient pas manquer à ma parole ;
crois ne lui déplaît pas. Je la lui ai promise, et tous les démons de l’ enfer ne me feraient pas manquer à ma parole ; cep
e me feraient pas manquer à ma parole ; cependant je n’ai point envie de la violenter ; si elle ne consent pas l’engagemen
e feraient pas manquer à ma parole ; cependant je n’ai point envie de la violenter ; si elle ne consent pas l’engagement q
ependant je n’ai point envie de la violenter ; si elle ne consent pas l’ engagement que j’ai pris pour elle, il n’y faudra
faudra plus songer. Achevez, lui dis-je, en me rejetant à ses pieds, d’ où il m’avait fait relever ; et puisqu’enfin vous
ieds, d’où il m’avait fait relever ; et puisqu’enfin vous consentez à la marier, donnez-la-moi si elle le veut bien. Le tr
r ; et puisqu’enfin vous consentez à la marier, donnez-la-moi si elle le veut bien. Le transport où j’étais me fit ajouter
enfin vous consentez à la marier, donnez-la-moi si elle le veut bien. Le transport où j’étais me fit ajouter plusieurs rai
it ajouter plusieurs raisons dont je ne me souviens pas, et qui enfin le touchèrent si vivement, qu’il me promit de me la
souviens pas, et qui enfin le touchèrent si vivement, qu’il me promit de me la donner, si elle se déclarait pour moi, et q
ns pas, et qui enfin le touchèrent si vivement, qu’il me promit de me la donner, si elle se déclarait pour moi, et que si
si elle se déclarait pour l’autre, je chercherais parti ailleurs. Je le veux bien, lui dis-je, il ne sera pas difficile,
eurs. Je le veux bien, lui dis-je, il ne sera pas difficile, je crois de la faire expliquer, et je me tiens sûr de son con
s. Je le veux bien, lui dis-je, il ne sera pas difficile, je crois de la faire expliquer, et je me tiens sûr de son consen
era pas difficile, je crois de la faire expliquer, et je me tiens sûr de son consentement. Tant mieux pour vous, me dit-il
pour vous, me dit-il, si cela est elle est à vous ; mais gardez-vous de vous tromper vous-même. Vous ne connaissez pas le
 ; mais gardez-vous de vous tromper vous-même. Vous ne connaissez pas les filles, elles sont plus fines que vous ne pensez,
ont plus fines que vous ne pensez, et se réservent des ressources que le plus fin de tous les hommes ne pourrait pas prévo
es que vous ne pensez, et se réservent des ressources que le plus fin de tous les hommes ne pourrait pas prévoir. Je ne cr
ous ne pensez, et se réservent des ressources que le plus fin de tous les hommes ne pourrait pas prévoir. Je ne crois pas,
encore. Je n’en pus tirer autre chose ; mais en me remettant au choix de sa fille, c’était me donner gain de cause. Il m’a
e ; mais en me remettant au choix de sa fille, c’était me donner gain de cause. Il m’avait voulu donner de la jalousie, j’
de sa fille, c’était me donner gain de cause. Il m’avait voulu donner de la jalousie, j’en pris en effet, mais qui fut bie
sa fille, c’était me donner gain de cause. Il m’avait voulu donner de la jalousie, j’en pris en effet, mais qui fut bientô
a fille dans une salle en bas, elle revint peu après, et fut surprise de me voir si matin chez elle ; je n’y allais ordina
prise de me voir si matin chez elle ; je n’y allais ordinairement que les après-midi : mais elle la fut bien plus, quand je
hez elle ; je n’y allais ordinairement que les après-midi : mais elle la fut bien plus, quand je lui eus dit ce qui m’avai
d je lui eus dit ce qui m’avait amené. Vous nous perdez, me dit-elle, la démarche que vous avez faite sans m’avoir consult
e, la démarche que vous avez faite sans m’avoir consultée, va attirer d’ étranges suites : vous ne deviez pas en venir jusq
me mit tout à fait en colère. Je lui dis que je n’en craignais point les suites, et que s’il y en avait à appréhender, ce
, et que s’il y en avait à appréhender, ce n’était que pour elle. Que de l’air dont elle me parlait, je voyais bien que so
t que s’il y en avait à appréhender, ce n’était que pour elle. Que de l’ air dont elle me parlait, je voyais bien que son p
l’air dont elle me parlait, je voyais bien que son père avait raison de douter de son choix en ma faveur, et qu’apparemme
t elle me parlait, je voyais bien que son père avait raison de douter de son choix en ma faveur, et qu’apparemment elle se
paremment elle se destinait au nouvel amant dont il m’avait parlé. Je le prenais d’un ton si haut, et j’étais tellement an
lle se destinait au nouvel amant dont il m’avait parlé. Je le prenais d’ un ton si haut, et j’étais tellement animé, que je
j’étais tellement animé, que je ne sais si je ne lui aurais point dit d’ injures ; mais elle ne m’en donna pas le temps. Mo
si je ne lui aurais point dit d’injures ; mais elle ne m’en donna pas le temps. Mon père, me dit-elle, joignant les mains
mais elle ne m’en donna pas le temps. Mon père, me dit-elle, joignant les mains toute surprise, vous a dit que j’avais un n
s toute surprise, vous a dit que j’avais un nouvel amant ? Oui, il me l’ a dit, répondis-je ; et il m’a bien dit plus, puis
it, répondis-je ; et il m’a bien dit plus, puisqu’il m’a dit que vous l’ aimez. Ecoutez, reprit-elle tranquillement, cela m
ela me fait soupçonner quelque tour. Je ne vous ai jamais donné sujet de vous défier de ma sincérité, l’explication que no
pçonner quelque tour. Je ne vous ai jamais donné sujet de vous défier de ma sincérité, l’explication que nous pourrions av
our. Je ne vous ai jamais donné sujet de vous défier de ma sincérité, l’ explication que nous pourrions avoir ici ensemble
oir ici ensemble ne se pourrait pas faire sans qu’on nous entendît et le secret nous est nécessaire pour plus d’une raison
e sans qu’on nous entendît et le secret nous est nécessaire pour plus d’ une raison : trouvez-vous, poursuivit-elle, à troi
: trouvez-vous, poursuivit-elle, à trois heures cette après-midi dans le jardin de l’Arsenal, nous parlerons là tête-à-têt
vous, poursuivit-elle, à trois heures cette après-midi dans le jardin de l’Arsenal, nous parlerons là tête-à-tête sans êtr
s, poursuivit-elle, à trois heures cette après-midi dans le jardin de l’ Arsenal, nous parlerons là tête-à-tête sans être i
là tête-à-tête sans être interrompus ; et je m’expliquerai avec vous d’ une manière à vous rassurer. Comme ces paroles éta
us d’une manière à vous rassurer. Comme ces paroles étaient soutenues d’ un grand air de bonne foi, je m’y rendis et j’acce
e à vous rassurer. Comme ces paroles étaient soutenues d’un grand air de bonne foi, je m’y rendis et j’acceptai le rendez-
nt soutenues d’un grand air de bonne foi, je m’y rendis et j’acceptai le rendez-vous. Nous nous y trouvâmes et nous parlâm
e sais que vous dire, me dit-elle, je suis plus embarrassée que vous. Le respect que je dois à mon père m’empêche de rien
lus embarrassée que vous. Le respect que je dois à mon père m’empêche de rien dire contre lui : cependant le mieux que j’e
que je dois à mon père m’empêche de rien dire contre lui : cependant le mieux que j’en puisse juger, c’est qu’il nous jou
un mariage qu’avec vous, et sur ce pied-là il ne veut point me marier de sa vie. À l’égard de l’amant qu’il me donne, je n
et sur ce pied-là il ne veut point me marier de sa vie. À l’égard de l’ amant qu’il me donne, je ne sais sur qui jeter les
sa vie. À l’égard de l’amant qu’il me donne, je ne sais sur qui jeter les yeux. Je n’ai vu personne depuis votre départ que
s sur qui jeter les yeux. Je n’ai vu personne depuis votre départ que le jeune Du Pont : son père est ami du mien ; mais p
re départ que le jeune Du Pont : son père est ami du mien ; mais pour l’ aimer, la manière dont je vous en ai écrit me pers
que le jeune Du Pont : son père est ami du mien ; mais pour l’aimer, la manière dont je vous en ai écrit me persuade que
l’aimer, la manière dont je vous en ai écrit me persuade que vous ne le croyez pas : mon père même ne le regarde que comm
en ai écrit me persuade que vous ne le croyez pas : mon père même ne le regarde que comme un enfant. Si son père a parlé
rête à lui déclarer mes sentiments quand il vous plaira, quoiqu’il ne les ignore pas, pour les lui avoir dits plus d’une fo
es sentiments quand il vous plaira, quoiqu’il ne les ignore pas, pour les lui avoir dits plus d’une fois : mais je les lui
ous plaira, quoiqu’il ne les ignore pas, pour les lui avoir dits plus d’ une fois : mais je les lui déclarerai encore devan
ne les ignore pas, pour les lui avoir dits plus d’une fois : mais je les lui déclarerai encore devant vous et devant toute
fois : mais je les lui déclarerai encore devant vous et devant toute la terre s’il est besoin ; et dès aujourd’hui même,
puisse parler plus juste : voyez ce que vous voulez que je fasse, je le ferai sans hésiter. Croyez-moi, hâtez-vous de le
voulez que je fasse, je le ferai sans hésiter. Croyez-moi, hâtez-vous de le faire expliquer, puisqu’il vous a donné parole
lez que je fasse, je le ferai sans hésiter. Croyez-moi, hâtez-vous de le faire expliquer, puisqu’il vous a donné parole. M
tez-vous de le faire expliquer, puisqu’il vous a donné parole. Mettez- le dans la nécessité de vous la tenir ; et pour cela
de le faire expliquer, puisqu’il vous a donné parole. Mettez-le dans la nécessité de vous la tenir ; et pour cela faites-
expliquer, puisqu’il vous a donné parole. Mettez-le dans la nécessité de vous la tenir ; et pour cela faites-moi parler de
r, puisqu’il vous a donné parole. Mettez-le dans la nécessité de vous la tenir ; et pour cela faites-moi parler devant lui
a tenir ; et pour cela faites-moi parler devant lui et à lui-même. Je la pris au mot, et la suppliai que ce fût dans le mo
ela faites-moi parler devant lui et à lui-même. Je la pris au mot, et la suppliai que ce fût dans le moment. Nous remontâm
lui et à lui-même. Je la pris au mot, et la suppliai que ce fût dans le moment. Nous remontâmes ensemble dans le carrosse
la suppliai que ce fût dans le moment. Nous remontâmes ensemble dans le carrosse qui l’avait amenée, qui était un fiacre,
ce fût dans le moment. Nous remontâmes ensemble dans le carrosse qui l’ avait amenée, qui était un fiacre, n’ayant pas vou
menée, qui était un fiacre, n’ayant pas voulu nous servir du carrosse de son père ni du mien, et nous arrivâmes dans le de
ous servir du carrosse de son père ni du mien, et nous arrivâmes dans le dessein de lui parler tous deux, et d’avoir tout
du carrosse de son père ni du mien, et nous arrivâmes dans le dessein de lui parler tous deux, et d’avoir tout d’un coup u
u mien, et nous arrivâmes dans le dessein de lui parler tous deux, et d’ avoir tout d’un coup un oui ou un non. Mais nous a
us arrivâmes dans le dessein de lui parler tous deux, et d’avoir tout d’ un coup un oui ou un non. Mais nous avions à faire
ions à faire à un homme qui ne se gouvernait pas comme nous pensions. L’ ardeur dont je lui avais parlé le matin, et l’amou
gouvernait pas comme nous pensions. L’ardeur dont je lui avais parlé le matin, et l’amour qui éclatait dans mes paroles,
as comme nous pensions. L’ardeur dont je lui avais parlé le matin, et l’ amour qui éclatait dans mes paroles, avaient surpr
e matin, et l’amour qui éclatait dans mes paroles, avaient surpris un de ces instants de pitié, auxquels les plus diables
our qui éclatait dans mes paroles, avaient surpris un de ces instants de pitié, auxquels les plus diables sont sujets quel
ns mes paroles, avaient surpris un de ces instants de pitié, auxquels les plus diables sont sujets quelquefois malgré eux.
quelquefois malgré eux. Il m’avait accepté et s’en était repenti dans l’ instant même ; car il ne voulait absolument pas ma
 ; car il ne voulait absolument pas marier sa fille. Ainsi il chercha les moyens de rompre l’engagement où il s’était mis d
e voulait absolument pas marier sa fille. Ainsi il chercha les moyens de rompre l’engagement où il s’était mis de me la do
absolument pas marier sa fille. Ainsi il chercha les moyens de rompre l’ engagement où il s’était mis de me la donner, si e
Ainsi il chercha les moyens de rompre l’engagement où il s’était mis de me la donner, si elle voulait elle-même se donner
il chercha les moyens de rompre l’engagement où il s’était mis de me la donner, si elle voulait elle-même se donner à moi
e donner à moi ; mais il ne voulait pas que je pusse accuser sa fille de notre rupture, parce qu’il ne voulait pas que je
qu’il ne voulait pas que je rompisse avec elle. Il me regardait comme la devant épouser un jour, quoiqu’il ne voulût pas q
uoiqu’il ne voulût pas que ce fût pendant sa vie. Son but n’était que de me reculer, et non pas de me rebuter. C’était dan
ce fût pendant sa vie. Son but n’était que de me reculer, et non pas de me rebuter. C’était dans ce dessein, que pendant
ssein, que pendant mon absence il était entré en effet en parole avec le père de Du Pont, quoique en effet il ne voulût pa
Du Pont, quoique en effet il ne voulût pas donner sa fille à un homme d’ un mérite si mince et si peu aisé ; et comme il ne
mérite si mince et si peu aisé ; et comme il ne doutait pas que je ne le misse bientôt dans la nécessité de conclure, en f
peu aisé ; et comme il ne doutait pas que je ne le misse bientôt dans la nécessité de conclure, en faisant expliquer sa fi
comme il ne doutait pas que je ne le misse bientôt dans la nécessité de conclure, en faisant expliquer sa fille devant lu
conclure, en faisant expliquer sa fille devant lui et moi, il résolut de nous prévenir. Voici ce qu’il fit. Il avait enten
oi, il résolut de nous prévenir. Voici ce qu’il fit. Il avait entendu le rendez-vous de sa fille et de moi : à peine fut-e
de nous prévenir. Voici ce qu’il fit. Il avait entendu le rendez-vous de sa fille et de moi : à peine fut-elle sortie qu’i
r. Voici ce qu’il fit. Il avait entendu le rendez-vous de sa fille et de moi : à peine fut-elle sortie qu’il envoya quérir
fille et de moi : à peine fut-elle sortie qu’il envoya quérir Du Pont le père, pour une affaire qu’il supposait pressée. I
père, pour une affaire qu’il supposait pressée. Il vint aussitôt, et le hasard fit, que dans le même moment son fils vena
qu’il supposait pressée. Il vint aussitôt, et le hasard fit, que dans le même moment son fils venait voir Mademoiselle Dup
Dupuis, et qu’ils entrèrent tous deux en même temps. Sitôt que Dupuis le vit, il se résolut de les jouer aussi bien que sa
èrent tous deux en même temps. Sitôt que Dupuis le vit, il se résolut de les jouer aussi bien que sa fille et moi. Après l
nt tous deux en même temps. Sitôt que Dupuis le vit, il se résolut de les jouer aussi bien que sa fille et moi. Après les p
que sa fille et moi. Après les premières civilités, il dit à Du Pont le père qu’il avait réfléchi sur ce qu’ils avaient d
avait réfléchi sur ce qu’ils avaient dit ensemble au sujet du mariage de leurs enfants ; et que se sentant vieux et cassé,
de leurs enfants ; et que se sentant vieux et cassé, il était résolu de terminer le plus tôt qu’il pourrait. Le jeune Du
fants ; et que se sentant vieux et cassé, il était résolu de terminer le plus tôt qu’il pourrait. Le jeune Du Pont chatoui
eux et cassé, il était résolu de terminer le plus tôt qu’il pourrait. Le jeune Du Pont chatouillé, ne donna pas le temps à
le plus tôt qu’il pourrait. Le jeune Du Pont chatouillé, ne donna pas le temps à son père de répondre, il parla le premier
urrait. Le jeune Du Pont chatouillé, ne donna pas le temps à son père de répondre, il parla le premier ; et s’il ne fit pa
e de répondre, il parla le premier ; et s’il ne fit pas voir beaucoup d’ esprit, du moins fit-il voir beaucoup d’amour. Il
s’il ne fit pas voir beaucoup d’esprit, du moins fit-il voir beaucoup d’ amour. Il sauta au cou de son prétendu beau-père,
coup d’esprit, du moins fit-il voir beaucoup d’amour. Il sauta au cou de son prétendu beau-père, et lui dit que c’était un
dit que c’était un bonheur auquel il ne s’attendait pas ; mais qu’il le recevait pourtant de bien bon cœur. Le père plus
onheur auquel il ne s’attendait pas ; mais qu’il le recevait pourtant de bien bon cœur. Le père plus modéré remercia Dupui
e s’attendait pas ; mais qu’il le recevait pourtant de bien bon cœur. Le père plus modéré remercia Dupuis d’aussi bonne fo
cevait pourtant de bien bon cœur. Le père plus modéré remercia Dupuis d’ aussi bonne foi, que si celui-ci en avait eu dans
é remercia Dupuis d’aussi bonne foi, que si celui-ci en avait eu dans la proposition qu’on lui faisait ; et comme elle lui
tion qu’on lui faisait ; et comme elle lui était très avantageuse, il l’ accepta sur le champ. On parla des articles du con
faisait ; et comme elle lui était très avantageuse, il l’accepta sur le champ. On parla des articles du contrat. Du Pont
des articles du contrat. Du Pont se dépouillait en faveur de son fils de sa charge chez le Roi, dont il avait la survivanc
ntrat. Du Pont se dépouillait en faveur de son fils de sa charge chez le Roi, dont il avait la survivance. Ils accordèrent
uillait en faveur de son fils de sa charge chez le Roi, dont il avait la survivance. Ils accordèrent à Dupuis tout ce qu’i
vance. Ils accordèrent à Dupuis tout ce qu’il leur demanda ; et enfin l’ affaire fut traitée si sérieusement, que c’eût été
pas, et ce n’était qu’en vue de lui jouer un tour comme celui-là, et de l’obliger à s’opposer à ce qu’il paraîtrait voulo
s, et ce n’était qu’en vue de lui jouer un tour comme celui-là, et de l’ obliger à s’opposer à ce qu’il paraîtrait vouloir,
’opposer à ce qu’il paraîtrait vouloir, qu’il avait toujours protesté de ne la point violenter. Ainsi sans courir aucun ri
er à ce qu’il paraîtrait vouloir, qu’il avait toujours protesté de ne la point violenter. Ainsi sans courir aucun risque,
enter. Ainsi sans courir aucun risque, il se donnait une comédie dont les acteurs étaient d’autant plus inimitables qu’ils
urir aucun risque, il se donnait une comédie dont les acteurs étaient d’ autant plus inimitables qu’ils étaient naturels, e
point fardé ni étudié. Nous arrivâmes comme ils en étaient encore sur les articles de ce prétendu mariage. La vue des Du Po
i étudié. Nous arrivâmes comme ils en étaient encore sur les articles de ce prétendu mariage. La vue des Du Pont me fit ta
comme ils en étaient encore sur les articles de ce prétendu mariage. La vue des Du Pont me fit taire d’abord, parce que j
ndu mariage. La vue des Du Pont me fit taire d’abord, parce que je ne les connaissais point : mais je ne fus pas longtemps
e que je ne les connaissais point : mais je ne fus pas longtemps sans les connaître, le compliment du fils m’instruisit. Ma
connaissais point : mais je ne fus pas longtemps sans les connaître, le compliment du fils m’instruisit. Mademoiselle, di
ère m’assure en vous donnant à moi ; car je vous crois trop sage pour l’ en dédire. Il allait continuer ses impertinences,
age pour l’en dédire. Il allait continuer ses impertinences, si je ne l’ avais interrompu. Monsieur Dupuis vient, dites-vou
interrompu. Monsieur Dupuis vient, dites-vous, Monsieur, lui dis-je, de vous donner parole pour le mariage de sa fille et
s vient, dites-vous, Monsieur, lui dis-je, de vous donner parole pour le mariage de sa fille et de vous ? Oui, Monsieur, m
tes-vous, Monsieur, lui dis-je, de vous donner parole pour le mariage de sa fille et de vous ? Oui, Monsieur, me dit-il. E
eur, lui dis-je, de vous donner parole pour le mariage de sa fille et de vous ? Oui, Monsieur, me dit-il. Eh bien, Monsieu
elle. J’y prétends aussi bien que vous, et tout aussi bien fondé pour le moins ; je la remets pourtant à son choix : et vo
ends aussi bien que vous, et tout aussi bien fondé pour le moins ; je la remets pourtant à son choix : et vous, Monsieur,
le moins ; je la remets pourtant à son choix : et vous, Monsieur, qui la croyez trop sage pour dédire celui de Monsieur so
choix : et vous, Monsieur, qui la croyez trop sage pour dédire celui de Monsieur son père, je vous crois trop sage, trop
rop sage, trop bien né, et trop honnête homme vous-même, pour vouloir la violenter, et pour ne vous pas soumettre à ce que
nclination en voudra bien ordonner. Parlez, Mademoiselle, lui dis-je, l’ occasion ne peut être plus belle ni plus favorable
ça pas un moment. Elle se jeta à genoux devant son père sans regarder les Du Pont, et je lui entendis dire en ma faveur, to
fort ; elle finit par assurer son père qu’elle ne ferait jamais rien de contraire à la vertu, qui pût lui déplaire ; mais
nit par assurer son père qu’elle ne ferait jamais rien de contraire à la vertu, qui pût lui déplaire ; mais qu’elle le pri
ais rien de contraire à la vertu, qui pût lui déplaire ; mais qu’elle le priait de vouloir bien ne la point forcer en disp
e contraire à la vertu, qui pût lui déplaire ; mais qu’elle le priait de vouloir bien ne la point forcer en disposant d’el
rtu, qui pût lui déplaire ; mais qu’elle le priait de vouloir bien ne la point forcer en disposant d’elle malgré elle-même
ais qu’elle le priait de vouloir bien ne la point forcer en disposant d’ elle malgré elle-même. Je pris ma partie aussi ; e
é elle-même. Je pris ma partie aussi ; et quoique je me doutasse bien de la fourberie, je ne laissai pas de lui parler, si
lle-même. Je pris ma partie aussi ; et quoique je me doutasse bien de la fourberie, je ne laissai pas de lui parler, si bi
i ; et quoique je me doutasse bien de la fourberie, je ne laissai pas de lui parler, si bien que Du Pont le père qui est h
de la fourberie, je ne laissai pas de lui parler, si bien que Du Pont le père qui est honnête homme, entreprit notre prote
otection. Il dit à Dupuis qu’il n’aurait jamais voulu entendre parler de l’engagement où ils venaient d’entrer, si les sen
ction. Il dit à Dupuis qu’il n’aurait jamais voulu entendre parler de l’ engagement où ils venaient d’entrer, si les sentim
n’aurait jamais voulu entendre parler de l’engagement où ils venaient d’ entrer, si les sentiments de Mademoiselle sa fille
is voulu entendre parler de l’engagement où ils venaient d’entrer, si les sentiments de Mademoiselle sa fille, et les miens
re parler de l’engagement où ils venaient d’entrer, si les sentiments de Mademoiselle sa fille, et les miens lui avaient é
s miens lui avaient été connus ; qu’il ne pouvait pas mieux faire que d’ unir deux personnes dont les cœurs paraissent si v
nus ; qu’il ne pouvait pas mieux faire que d’unir deux personnes dont les cœurs paraissent si vivement pris, et que c’était
personnes dont les cœurs paraissent si vivement pris, et que c’était le conseil qu’il lui donnait en honnête homme, et qu
t que c’était le conseil qu’il lui donnait en honnête homme, et qu’il l’ en priait en ami. Dupuis, qui ne s’attendait pas à
is sa résolution, il dit sans façon, que sa fille était une insolente de parler de la sorte devant tant de monde, qu’elle
lution, il dit sans façon, que sa fille était une insolente de parler de la sorte devant tant de monde, qu’elle manquait a
ion, il dit sans façon, que sa fille était une insolente de parler de la sorte devant tant de monde, qu’elle manquait au r
t tant de monde, qu’elle manquait au respect qu’elle lui devait, et à la retenue qu’elle se devait à elle-même ; que tout
qu’elle se devait à elle-même ; que tout ce qu’il pouvait faire pour la punir était de la laisser telle qu’elle était ; q
ait à elle-même ; que tout ce qu’il pouvait faire pour la punir était de la laisser telle qu’elle était ; qu’il ne la viol
à elle-même ; que tout ce qu’il pouvait faire pour la punir était de la laisser telle qu’elle était ; qu’il ne la violent
aire pour la punir était de la laisser telle qu’elle était ; qu’il ne la violenterait point, puisqu’il le lui avait promis
isser telle qu’elle était ; qu’il ne la violenterait point, puisqu’il le lui avait promis, mais que tout au moins, puisqu’
t, puisqu’il le lui avait promis, mais que tout au moins, puisqu’elle le dédisait, il ne consentirait pas à son choix. Vou
, il ne consentirait pas à son choix. Vous m’avez promis, lui dis-je, de me la donner si elle y consentait, et je vous som
e consentirait pas à son choix. Vous m’avez promis, lui dis-je, de me la donner si elle y consentait, et je vous somme de
s, lui dis-je, de me la donner si elle y consentait, et je vous somme de votre parole. Bagatelle, reprit-il, vous me tenie
t je vous somme de votre parole. Bagatelle, reprit-il, vous me teniez l’ épée dans les reins, et j’avais oublié que j’étais
mme de votre parole. Bagatelle, reprit-il, vous me teniez l’épée dans les reins, et j’avais oublié que j’étais engagé avec
s rends votre parole, reprit celui-ci, que cela ne vous empêche point de conclure avec Monsieur. Il n’en sera rien autre c
n sera rien autre chose, reprit Dupuis avec colère, et en se tournant de l’autre côté de son lit ; et en effet il nous fut
e chose, reprit Dupuis avec colère, et en se tournant de l’autre côté de son lit ; et en effet il nous fut impossible d’en
rnant de l’autre côté de son lit ; et en effet il nous fut impossible d’ en tirer davantage. Du Pont le père ne savait qu’e
it ; et en effet il nous fut impossible d’en tirer davantage. Du Pont le père ne savait qu’en penser, le fils était au dés
ossible d’en tirer davantage. Du Pont le père ne savait qu’en penser, le fils était au désespoir de voir ses espérances év
e. Du Pont le père ne savait qu’en penser, le fils était au désespoir de voir ses espérances évanouies ; Mademoiselle Dupu
e Dupuis sortit toute en pleurs ; mais moi qui connus pour lors toute la fourberie, je ne pus me taire. Il y a longtemps,
avez que je ne lui suis pas indifférent. Vous faites venir Monsieur à la traverse, et vous me le préférez. Je n’ai pas l’h
pas indifférent. Vous faites venir Monsieur à la traverse, et vous me le préférez. Je n’ai pas l’honneur de le connaître,
tes venir Monsieur à la traverse, et vous me le préférez. Je n’ai pas l’ honneur de le connaître, mais l’amour-propre me fl
Monsieur à la traverse, et vous me le préférez. Je n’ai pas l’honneur de le connaître, mais l’amour-propre me flatte assez
sieur à la traverse, et vous me le préférez. Je n’ai pas l’honneur de le connaître, mais l’amour-propre me flatte assez, p
, et vous me le préférez. Je n’ai pas l’honneur de le connaître, mais l’ amour-propre me flatte assez, pour mettre en ma fa
, mais l’amour-propre me flatte assez, pour mettre en ma faveur toute la différence qui est entre nous, et je crois que Mo
oute la différence qui est entre nous, et je crois que Monsieur ne me le disputerait pas, pour peu qu’il me connût ; du mo
peu qu’il me connût ; du moins je ne voudrais pas me changer pour lui de quelque manière que ce soit. Je suis fâché de m’e
pas me changer pour lui de quelque manière que ce soit. Je suis fâché de m’expliquer si ouvertement, mais l’injustice que
anière que ce soit. Je suis fâché de m’expliquer si ouvertement, mais l’ injustice que vous me faites m’y oblige. Quoi qu’i
me faites m’y oblige. Quoi qu’il en soit, Monsieur, et quel que soit le motif qui vous fasse agir, je suivrai l’exemple d
, Monsieur, et quel que soit le motif qui vous fasse agir, je suivrai l’ exemple de Mademoiselle votre fille, et ne vous di
, et quel que soit le motif qui vous fasse agir, je suivrai l’exemple de Mademoiselle votre fille, et ne vous dirai rien,
suivrai l’exemple de Mademoiselle votre fille, et ne vous dirai rien, de crainte que la passion dont je suis animé, ne me
le de Mademoiselle votre fille, et ne vous dirai rien, de crainte que la passion dont je suis animé, ne me fît sortir du r
n dont je suis animé, ne me fît sortir du respect que je dois au père d’ une fille que j’aime jusqu’à la fureur et à l’idol
sortir du respect que je dois au père d’une fille que j’aime jusqu’à la fureur et à l’idolâtrie. Je sortis effectivement,
ect que je dois au père d’une fille que j’aime jusqu’à la fureur et à l’ idolâtrie. Je sortis effectivement, et vins la rej
jusqu’à la fureur et à l’idolâtrie. Je sortis effectivement, et vins la rejoindre. Je la trouvai toute en larmes ; j’avai
r et à l’idolâtrie. Je sortis effectivement, et vins la rejoindre. Je la trouvai toute en larmes ; j’avais besoin d’être c
et vins la rejoindre. Je la trouvai toute en larmes ; j’avais besoin d’ être consolé, mais sa douleur me toucha plus que l
que la mienne. Nous nous dîmes l’un à l’autre tout ce qui nous vint à la bouche, et nous ne conclûmes rien que de nous aim
utre tout ce qui nous vint à la bouche, et nous ne conclûmes rien que de nous aimer éternellement, malgré les traverses qu
he, et nous ne conclûmes rien que de nous aimer éternellement, malgré les traverses que son père nous suscitait. Elle me fi
ne me rebutasse, dont je fus vivement pénétré, et contre laquelle je la rassurai par mes serments d’une fidélité éternell
vivement pénétré, et contre laquelle je la rassurai par mes serments d’ une fidélité éternelle. Les deux Du Pont descendir
re laquelle je la rassurai par mes serments d’une fidélité éternelle. Les deux Du Pont descendirent environ demi-heure aprè
ent environ demi-heure après. Je croyais aller avoir une querelle sur les bras, je fus trompé. Le père est honnête homme, q
rès. Je croyais aller avoir une querelle sur les bras, je fus trompé. Le père est honnête homme, qui me dit qu’il ne se se
père est honnête homme, qui me dit qu’il ne se sentait point offensé de la manière dont je l’avais pris, ni du mépris que
re est honnête homme, qui me dit qu’il ne se sentait point offensé de la manière dont je l’avais pris, ni du mépris que j’
e, qui me dit qu’il ne se sentait point offensé de la manière dont je l’ avais pris, ni du mépris que j’avais fait de son f
nsé de la manière dont je l’avais pris, ni du mépris que j’avais fait de son fils en sa présence, qu’il donnait cela à la
ris que j’avais fait de son fils en sa présence, qu’il donnait cela à la passion, et qu’il faudrait n’être pas raisonnable
à la passion, et qu’il faudrait n’être pas raisonnable pour demander de la raison dans un amour au désespoir. Un discours
la passion, et qu’il faudrait n’être pas raisonnable pour demander de la raison dans un amour au désespoir. Un discours si
tre commère fit quelque chose de plus fort ; car après s’être excusée d’ avoir parlé si librement sur la nécessité où elle
e plus fort ; car après s’être excusée d’avoir parlé si librement sur la nécessité où elle avait été de s’expliquer, elle
excusée d’avoir parlé si librement sur la nécessité où elle avait été de s’expliquer, elle ajouta, en adressant la parole
nécessité où elle avait été de s’expliquer, elle ajouta, en adressant la parole au fils : vous savez bien, Monsieur, qu’on
t la parole au fils : vous savez bien, Monsieur, qu’on ne dispose pas de son cœur comme on veut. Si je vous avais connu av
qu’après que mon cœur a été tout rempli. Je n’ai pu vous y donner que de l’estime, vous êtes trop honnête homme pour prend
après que mon cœur a été tout rempli. Je n’ai pu vous y donner que de l’ estime, vous êtes trop honnête homme pour prendre
vous êtes trop honnête homme pour prendre mal ce que je vous dis, et la très humble prière que je vous fais devant Monsie
très humble prière que je vous fais devant Monsieur votre père, c’est de ne plus donner sujet à aucun éclat. Je vous enten
onner sujet à aucun éclat. Je vous entends, Mademoiselle, interrompit le père, car tout cela était de l’algèbre pour le fi
vous entends, Mademoiselle, interrompit le père, car tout cela était de l’algèbre pour le fils, je vous engage ma parole
us entends, Mademoiselle, interrompit le père, car tout cela était de l’ algèbre pour le fils, je vous engage ma parole qu’
emoiselle, interrompit le père, car tout cela était de l’algèbre pour le fils, je vous engage ma parole qu’il ne vous impo
role qu’il ne vous importunera plus ; et dès à présent je lui ordonne de prendre de vous un congé éternel. Il ne faut jama
ne vous importunera plus ; et dès à présent je lui ordonne de prendre de vous un congé éternel. Il ne faut jamais, poursui
t jamais, poursuivit-il, parlant à son fils, qu’un honnête homme soit de trop quelque part que ce soit. Vous avez joué ici
n rôle, ne vous y exposez plus, et pour cela promettez à Mademoiselle de ne la venir jamais voir ; et puisque votre amour
, ne vous y exposez plus, et pour cela promettez à Mademoiselle de ne la venir jamais voir ; et puisque votre amour a été
du moins votre obéissance à sa volonté vous tienne lieu de mérite. Il le fit en jeune homme fort docile, et nous nous sépa
jeune homme fort docile, et nous nous séparâmes après mille civilités de part et d’autre. Je fus donc délivré de mon rival
fort docile, et nous nous séparâmes après mille civilités de part et d’ autre. Je fus donc délivré de mon rival sans en êt
parâmes après mille civilités de part et d’autre. Je fus donc délivré de mon rival sans en être plus heureux. Votre commèr
val sans en être plus heureux. Votre commère et moi connaissions bien la fourbe de son père qui nous avait joués. Il n’y a
n être plus heureux. Votre commère et moi connaissions bien la fourbe de son père qui nous avait joués. Il n’y avait plus
ns bien la fourbe de son père qui nous avait joués. Il n’y avait plus d’ apparence de rien tenter. Nous n’espérions plus ri
ourbe de son père qui nous avait joués. Il n’y avait plus d’apparence de rien tenter. Nous n’espérions plus rien de favora
n’y avait plus d’apparence de rien tenter. Nous n’espérions plus rien de favorable que du temps ; et cependant je mourais
périons plus rien de favorable que du temps ; et cependant je mourais de chagrin de voir vivre quelqu’un. Ce quelqu’un ne
s rien de favorable que du temps ; et cependant je mourais de chagrin de voir vivre quelqu’un. Ce quelqu’un ne parla non p
e quelqu’un. Ce quelqu’un ne parla non plus à sa fille des Du Pont ni de moi, que si nous n’eussions jamais été. Il ne lui
ui en fit ni pire ni meilleur visage, ni à moi non plus qui continuai d’ aller chez lui à tous moments. Il observait un sil
vous ai dit qu’il avait voulu tout rompre sans que sa fille me donnât le moindre sujet de me plaindre d’elle. Je vous ai d
avait voulu tout rompre sans que sa fille me donnât le moindre sujet de me plaindre d’elle. Je vous ai dit qu’il me regar
ut rompre sans que sa fille me donnât le moindre sujet de me plaindre d’ elle. Je vous ai dit qu’il me regardait comme un h
ne vous ai pas dit qu’il m’aimait. Il était vrai cependant, et il me le marqua d’une manière fort généreuse environ un mo
i pas dit qu’il m’aimait. Il était vrai cependant, et il me le marqua d’ une manière fort généreuse environ un mois après.
éreuse environ un mois après. Il faut que vous sachiez que j’avais eu l’ agrément pour la charge dont je suis à présent rev
n mois après. Il faut que vous sachiez que j’avais eu l’agrément pour la charge dont je suis à présent revêtu. Il en était
rge dont je suis à présent revêtu. Il en était tombé une à vendre par la mort du titulaire ; il s’agissait de payer. J’ava
en était tombé une à vendre par la mort du titulaire ; il s’agissait de payer. J’avais environ les deux tiers de l’argent
re par la mort du titulaire ; il s’agissait de payer. J’avais environ les deux tiers de l’argent qu’il me fallait, mais je
du titulaire ; il s’agissait de payer. J’avais environ les deux tiers de l’argent qu’il me fallait, mais je m’étais engagé
titulaire ; il s’agissait de payer. J’avais environ les deux tiers de l’ argent qu’il me fallait, mais je m’étais engagé de
n les deux tiers de l’argent qu’il me fallait, mais je m’étais engagé de fournir le tout en un seul paiement. Pour mon mal
tiers de l’argent qu’il me fallait, mais je m’étais engagé de fournir le tout en un seul paiement. Pour mon malheur un ban
tout en un seul paiement. Pour mon malheur un banquier qui avait plus de vingt mille écus à moi, mourut dans cet intervall
qui avait plus de vingt mille écus à moi, mourut dans cet intervalle de temps ; et comme ces sortes de gens font souvent
écus à moi, mourut dans cet intervalle de temps ; et comme ces sortes de gens font souvent belle figure aux dépens d’autru
ps ; et comme ces sortes de gens font souvent belle figure aux dépens d’ autrui, et que les affaires de celui-ci étaient ho
sortes de gens font souvent belle figure aux dépens d’autrui, et que les affaires de celui-ci étaient hors d’état de pouvo
ns font souvent belle figure aux dépens d’autrui, et que les affaires de celui-ci étaient hors d’état de pouvoir me rembou
ure aux dépens d’autrui, et que les affaires de celui-ci étaient hors d’ état de pouvoir me rembourser si promptement, je c
dépens d’autrui, et que les affaires de celui-ci étaient hors d’état de pouvoir me rembourser si promptement, je comptais
je comptais mon argent perdu, ou du moins fort aventuré. Je cherchai de l’argent de tous côtés ; mais mon crédit n’était
comptais mon argent perdu, ou du moins fort aventuré. Je cherchai de l’ argent de tous côtés ; mais mon crédit n’était pas
mon argent perdu, ou du moins fort aventuré. Je cherchai de l’argent de tous côtés ; mais mon crédit n’était pas assez bi
li pour trouver assez tôt une somme si considérable, dans un temps où les banqueroutes étaient fort fréquentes, et l’argent
érable, dans un temps où les banqueroutes étaient fort fréquentes, et l’ argent très rare. J’étais donc dans une peine qui
nc dans une peine qui ne se peut comprendre. Je ne sais pas où Dupuis l’ apprit, puisque je n’en avais rien dit à sa fille,
is l’apprit, puisque je n’en avais rien dit à sa fille, et qu’elle ne le sut que lorsqu’il l’envoya chez moi. Il emprunta
je n’en avais rien dit à sa fille, et qu’elle ne le sut que lorsqu’il l’ envoya chez moi. Il emprunta de l’argent de tous c
le, et qu’elle ne le sut que lorsqu’il l’envoya chez moi. Il emprunta de l’argent de tous côtés, mit même une partie de sa
et qu’elle ne le sut que lorsqu’il l’envoya chez moi. Il emprunta de l’ argent de tous côtés, mit même une partie de sa va
le ne le sut que lorsqu’il l’envoya chez moi. Il emprunta de l’argent de tous côtés, mit même une partie de sa vaisselle d
chez moi. Il emprunta de l’argent de tous côtés, mit même une partie de sa vaisselle d’argent en gage ; et enfin lorsque
prunta de l’argent de tous côtés, mit même une partie de sa vaisselle d’ argent en gage ; et enfin lorsque je m’y attendais
de sa vaisselle d’argent en gage ; et enfin lorsque je m’y attendais le moins, je la vis entrer chez moi. Elle me dit que
lle d’argent en gage ; et enfin lorsque je m’y attendais le moins, je la vis entrer chez moi. Elle me dit que son père aya
entrer chez moi. Elle me dit que son père ayant su que j’avais besoin d’ argent comptant, m’envoyait douze mille écus, et q
’argent comptant, m’envoyait douze mille écus, et qu’elle avait ordre de lui de me dire, que si cela ne suffisait pas, je
comptant, m’envoyait douze mille écus, et qu’elle avait ordre de lui de me dire, que si cela ne suffisait pas, je le lui
’elle avait ordre de lui de me dire, que si cela ne suffisait pas, je le lui fisse savoir, qu’il répondrait pour moi parto
ut ce qui me serait nécessaire. C’était plus qu’il ne me fallait avec le comptant que j’avais. Elle me dit ce qu’il avait
oyant si promptement tant emprunter et tant vendre, (car elle croyait la vaisselle vendue) qu’il ne lui jouât quelque tour
u’il ne lui jouât quelque tour ; mais enfin qu’elle ne se sentait pas de joie, voyant quel dessein il avait eu. Je vous av
avoue que cette générosité me toucha très sensiblement, surtout dans la nécessité où j’étais d’argent comptant ; car il m
ité me toucha très sensiblement, surtout dans la nécessité où j’étais d’ argent comptant ; car il m’envoya cet argent presq
ité où j’étais d’argent comptant ; car il m’envoya cet argent presque le midi, et c’était l’après-midi du même jour que je
ent comptant ; car il m’envoya cet argent presque le midi, et c’était l’ après-midi du même jour que je devais faire le pai
que le midi, et c’était l’après-midi du même jour que je devais faire le paiement. Mon premier soin fut d’aller d’abord le
di du même jour que je devais faire le paiement. Mon premier soin fut d’ aller d’abord le remercier. Je lui rendis toutes s
que je devais faire le paiement. Mon premier soin fut d’aller d’abord le remercier. Je lui rendis toutes sortes de grâces,
er soin fut d’aller d’abord le remercier. Je lui rendis toutes sortes de grâces, et lui avouai sincèrement, qu’il me tirai
s toutes sortes de grâces, et lui avouai sincèrement, qu’il me tirait d’ un très grand embarras. Il interrompit mes remerci
rès grand embarras. Il interrompit mes remerciements, et sans changer la manière dont il avait coutume d’agir avec moi, il
t mes remerciements, et sans changer la manière dont il avait coutume d’ agir avec moi, il me dit d’aller terminer mes affa
s changer la manière dont il avait coutume d’agir avec moi, il me dit d’ aller terminer mes affaires. Qu’on connaissait ses
me dit d’aller terminer mes affaires. Qu’on connaissait ses amis dans le besoin ; qu’il était le mien plus que je ne pensa
lus que je ne pensais, quoiqu’il fût bien persuadé que j’aurais voulu le voir au diable. Venez, ajouta-t-il, souper avec n
soupai chez lui, et voulus continuer à lui marquer ma reconnaissance de l’obligation que je lui avais. Il m’interrompit t
upai chez lui, et voulus continuer à lui marquer ma reconnaissance de l’ obligation que je lui avais. Il m’interrompit touj
ui avais. Il m’interrompit toujours ; et comme j’en reprenais souvent le discours : Hé morbleu, dit-il, puisque vous en vo
e avec mon bien, je ne vous aurais pas rendu service, parce que je ne l’ aurais peut-être pas pu, ou que vous n’en eussiez
ai encore, que si vous aviez épousé ma fille toute nue, comme vous me la demandiez, vous croiriez que ce serait son bien q
pas vrai encore, que parce que vous ne m’êtes rien, vous m’avez plus d’ obligation de ce que j’ai fait, que vous n’en auri
ore, que parce que vous ne m’êtes rien, vous m’avez plus d’obligation de ce que j’ai fait, que vous n’en auriez si vous ét
ez si vous étiez mon gendre ? N’est-il pas vrai que vous en avez plus de reconnaissance, et qu’en un mot cela vous touche
mot cela vous touche davantage ? J’avouai que oui. Et voilà justement l’ endroit, reprit-il. Mon cher ami, poursuivit-il en
l’endroit, reprit-il. Mon cher ami, poursuivit-il en me frappant sur l’ épaule, sois toujours le maître du tien, et laisse
on cher ami, poursuivit-il en me frappant sur l’épaule, sois toujours le maître du tien, et laisse à tes enfants, quand tu
ujours le maître du tien, et laisse à tes enfants, quand tu en auras, le soin de te faire la cour ; sans te mettre jamais
e maître du tien, et laisse à tes enfants, quand tu en auras, le soin de te faire la cour ; sans te mettre jamais en risqu
tien, et laisse à tes enfants, quand tu en auras, le soin de te faire la cour ; sans te mettre jamais en risque de la leur
auras, le soin de te faire la cour ; sans te mettre jamais en risque de la leur faire. Il est agréable d’être le maître,
ras, le soin de te faire la cour ; sans te mettre jamais en risque de la leur faire. Il est agréable d’être le maître, sur
r ; sans te mettre jamais en risque de la leur faire. Il est agréable d’ être le maître, sur tout chez soi. Tu auras des en
s te mettre jamais en risque de la leur faire. Il est agréable d’être le maître, sur tout chez soi. Tu auras des enfants u
comme j’en agis avec toi et Manon (car je vous regarde tous deux sur le même pied, ) et tu en seras toujours craint et re
int et respecté. Quoique sa morale me fît enrager, je ne laissais pas de la trouver de fort bon sens ; et si tout le monde
et respecté. Quoique sa morale me fît enrager, je ne laissais pas de la trouver de fort bon sens ; et si tout le monde en
é. Quoique sa morale me fît enrager, je ne laissais pas de la trouver de fort bon sens ; et si tout le monde en agissait c
trouver de fort bon sens ; et si tout le monde en agissait comme lui, les enfants auraient pour leurs parents plus d’égards
e en agissait comme lui, les enfants auraient pour leurs parents plus d’ égards et de vénération. Car comme il disait, les
t comme lui, les enfants auraient pour leurs parents plus d’égards et de vénération. Car comme il disait, les enfants trou
ur leurs parents plus d’égards et de vénération. Car comme il disait, les enfants trouvent toujours bien leurs pères et leu
les enfants trouvent toujours bien leurs pères et leurs mères ; mais les pères et les mères ne trouvent pas toujours leurs
trouvent toujours bien leurs pères et leurs mères ; mais les pères et les mères ne trouvent pas toujours leurs enfants : ou
es ne trouvent pas toujours leurs enfants : outre que c’est une honte de dépendre de ceux qui nous doivent la vie ; et qu’
nt pas toujours leurs enfants : outre que c’est une honte de dépendre de ceux qui nous doivent la vie ; et qu’au contraire
ants : outre que c’est une honte de dépendre de ceux qui nous doivent la vie ; et qu’au contraire il est naturel et de dro
e ceux qui nous doivent la vie ; et qu’au contraire il est naturel et de droit divin, que nous dépendions de ceux qui nous
qu’au contraire il est naturel et de droit divin, que nous dépendions de ceux qui nous ont mis au monde. J’admirais cet ho
en, et qui ne voulait pas me donner sa fille par une ferme résolution de ne se point dégarnir : car enfin, il m’aimait, et
tant qu’il avait une telle confiance en moi, qu’il ne me parla jamais de lui faire ni obligation ni billet ; et que lorsqu
ire ni obligation ni billet ; et que lorsque je lui rendis une partie de l’argent qu’il m’avait envoyé de trop, et que je
ni obligation ni billet ; et que lorsque je lui rendis une partie de l’ argent qu’il m’avait envoyé de trop, et que je lui
que lorsque je lui rendis une partie de l’argent qu’il m’avait envoyé de trop, et que je lui donnai ses sûretés par écrit
avait envoyé de trop, et que je lui donnai ses sûretés par écrit pour le reste, il les prit effectivement ; mais me demand
de trop, et que je lui donnai ses sûretés par écrit pour le reste, il les prit effectivement ; mais me demanda si j’avais e
e reste, il les prit effectivement ; mais me demanda si j’avais envie de mourir avant lui, et ajouta que les gens d’honneu
; mais me demanda si j’avais envie de mourir avant lui, et ajouta que les gens d’honneur ne devaient point exiger entre eux
demanda si j’avais envie de mourir avant lui, et ajouta que les gens d’ honneur ne devaient point exiger entre eux ces sor
que les gens d’honneur ne devaient point exiger entre eux ces sortes de précautions filles de la défiance. Si cette occas
r ne devaient point exiger entre eux ces sortes de précautions filles de la défiance. Si cette occasion m’avait donné à co
e devaient point exiger entre eux ces sortes de précautions filles de la défiance. Si cette occasion m’avait donné à conna
it chez Madame de Ricoux chez qui je logeais, car ce n’est que depuis la mort de Dupuis et ma réception dans ma charge, qu
Madame de Ricoux chez qui je logeais, car ce n’est que depuis la mort de Dupuis et ma réception dans ma charge, que je tie
nser, et je mangeais avec cette dame. On disait que cette fille était de bonne famille, effectivement elle n’avait pas les
ue cette fille était de bonne famille, effectivement elle n’avait pas les manières d’une misérable. Elle venait assez souve
e était de bonne famille, effectivement elle n’avait pas les manières d’ une misérable. Elle venait assez souvent dans mon
raccommoder ce qui en était déchiré. Elle y vint quatre ou cinq fois de suite que j’étais seul, et elle y venait sans néc
te que j’étais seul, et elle y venait sans nécessité apparente. J’eus de la tentation, je ne faisais l’amour avec votre co
que j’étais seul, et elle y venait sans nécessité apparente. J’eus de la tentation, je ne faisais l’amour avec votre commè
venait sans nécessité apparente. J’eus de la tentation, je ne faisais l’ amour avec votre commère que comme les anges, le c
s de la tentation, je ne faisais l’amour avec votre commère que comme les anges, le corps malgré moi n’y avait point de par
tation, je ne faisais l’amour avec votre commère que comme les anges, le corps malgré moi n’y avait point de part, et je n
otre commère que comme les anges, le corps malgré moi n’y avait point de part, et je ne demandais pas mieux qu’un amusemen
e demandais pas mieux qu’un amusement. Cette fille était gaillarde et de bonne humeur, j’étais porté au badinage ; et enfi
larde et de bonne humeur, j’étais porté au badinage ; et enfin, comme le diable se mêle de tout, nous travaillâmes à faire
humeur, j’étais porté au badinage ; et enfin, comme le diable se mêle de tout, nous travaillâmes à faire un troisième. Il
gtemps que ce commerce durait sans éclat, et sans que qui que ce soit le soupçonnât, mais enfin il fut découvert. Dupuis a
is avait des amis partout, il fut informé que cette fille était prête d’ accoucher, qu’elle me faisait un procès à l’Offici
e cette fille était prête d’accoucher, qu’elle me faisait un procès à l’ Officialité, et qu’elle avait le matin même obtenu
ucher, qu’elle me faisait un procès à l’Officialité, et qu’elle avait le matin même obtenu un décret contre moi. Je n’étai
atin même obtenu un décret contre moi. Je n’étais point encore revêtu de la charge que j’ai. Il me dit tout, et me jeta pa
n même obtenu un décret contre moi. Je n’étais point encore revêtu de la charge que j’ai. Il me dit tout, et me jeta par l
revêtu de la charge que j’ai. Il me dit tout, et me jeta par là dans la plus grande confusion que j’aie eue de ma vie. Il
t tout, et me jeta par là dans la plus grande confusion que j’aie eue de ma vie. Il est vrai pourtant qu’il n’avait pas vo
voulu me parler devant sa fille, mais elle écoutait tout, lequel vaut le mieux ; ce n’est qu’une bagatelle, reprit-il, mai
ux ; ce n’est qu’une bagatelle, reprit-il, mais qui ne laisserait pas de vous faire de la peine si vous étiez arrêté ; et
qu’une bagatelle, reprit-il, mais qui ne laisserait pas de vous faire de la peine si vous étiez arrêté ; et cela ne ferait
une bagatelle, reprit-il, mais qui ne laisserait pas de vous faire de la peine si vous étiez arrêté ; et cela ne ferait pa
et cela ne ferait pas un bon effet pour votre réputation, surtout sur le point d’être reçu à une charge qui veut un homme
e ferait pas un bon effet pour votre réputation, surtout sur le point d’ être reçu à une charge qui veut un homme détaché d
nt d’être reçu à une charge qui veut un homme détaché des plaisirs et de mœurs réglées. Restez chez moi, continua-t-il, on
Restez chez moi, continua-t-il, on ne viendra pas vous y chercher, et les choses pourront s’accommoder ; mais il est bon de
ous y chercher, et les choses pourront s’accommoder ; mais il est bon de savoir, si, lorsque vous avez fait avec elle votr
que vous avez fait avec elle votre première sottise, vous avez promis de l’épouser, ou si vous avez fait quelque présent.
vous avez fait avec elle votre première sottise, vous avez promis de l’ épouser, ou si vous avez fait quelque présent. Je
ne lui ai rien promis, lui dis-je, mais je lui ai donné trente louis d’ or. C’est acheter un péché mortel bien cher, dit-i
ffert. Elle avait ses vues, dit-il, mais n’importe, c’est-à-dire, que l’ intérêt l’a fait tomber la première fois et que le
e avait ses vues, dit-il, mais n’importe, c’est-à-dire, que l’intérêt l’ a fait tomber la première fois et que le plaisir l
, c’est-à-dire, que l’intérêt l’a fait tomber la première fois et que le plaisir l’a ramenée à sa chute. Laissez-moi faire
ire, que l’intérêt l’a fait tomber la première fois et que le plaisir l’ a ramenée à sa chute. Laissez-moi faire, poursuivi
out ce qu’elle et moi lui pûmes dire, il sortit, quoiqu’il y eût plus de six mois qu’il n’eût pas vu le pas de sa porte, a
dire, il sortit, quoiqu’il y eût plus de six mois qu’il n’eût pas vu le pas de sa porte, ayant même la permission de fair
il sortit, quoiqu’il y eût plus de six mois qu’il n’eût pas vu le pas de sa porte, ayant même la permission de faire dire
ût plus de six mois qu’il n’eût pas vu le pas de sa porte, ayant même la permission de faire dire la messe chez lui. Il al
mois qu’il n’eût pas vu le pas de sa porte, ayant même la permission de faire dire la messe chez lui. Il alla partout où
eût pas vu le pas de sa porte, ayant même la permission de faire dire la messe chez lui. Il alla partout où il voulut ; je
tout où il voulut ; je ne sais pas comment il s’y prit, mais en moins de quatre heures de temps il revint chez lui avec un
 ; je ne sais pas comment il s’y prit, mais en moins de quatre heures de temps il revint chez lui avec un parchemin dans s
revint chez lui avec un parchemin dans sa poche. Voici, dit-il, en me le montrant, emplastrum contra contusionem ; votre b
usionem ; votre belle ne peut plus vous faire arrêter, et vous pouvez la faire arrêter elle. Je ne crois pas, poursuivit-i
e mettre cette pauvre diablesse en prison, mais il faut lui en donner la peur, puisque vous le pouvez. Tous les huissiers
diablesse en prison, mais il faut lui en donner la peur, puisque vous le pouvez. Tous les huissiers savent que vous avez u
son, mais il faut lui en donner la peur, puisque vous le pouvez. Tous les huissiers savent que vous avez un décret contre e
. Tous les huissiers savent que vous avez un décret contre elle, elle le saura bientôt elle-même, laissez-la venir, elle s
avez un décret contre elle, elle le saura bientôt elle-même, laissez- la venir, elle se rendra traitable, et nous l’aurons
ientôt elle-même, laissez-la venir, elle se rendra traitable, et nous l’ aurons par composition. En effet, il envoya cherch
envoya chercher un sergent, qu’il connaissait pour être des bons amis de cette fille. Il lui mit le décret en main, mais i
qu’il connaissait pour être des bons amis de cette fille. Il lui mit le décret en main, mais il ne lui donna point d’arge
cette fille. Il lui mit le décret en main, mais il ne lui donna point d’ argent, de peur qu’il ne voulût le gagner : il lui
e. Il lui mit le décret en main, mais il ne lui donna point d’argent, de peur qu’il ne voulût le gagner : il lui promit se
en main, mais il ne lui donna point d’argent, de peur qu’il ne voulût le gagner : il lui promit seulement de le payer aprè
d’argent, de peur qu’il ne voulût le gagner : il lui promit seulement de le payer après la capture. Ce sergent fit ce qu’i
rgent, de peur qu’il ne voulût le gagner : il lui promit seulement de le payer après la capture. Ce sergent fit ce qu’il e
qu’il ne voulût le gagner : il lui promit seulement de le payer après la capture. Ce sergent fit ce qu’il en avait espéré.
e fille, qui se trouva fort embarrassée, voyant bien qu’on lui ferait de terribles affaires, si malgré des gens infiniment
plus puissants, elle s’obstinait à vouloir m’épouser malgré moi. Dans le même temps on lui fit parler d’accommodement, et
à vouloir m’épouser malgré moi. Dans le même temps on lui fit parler d’ accommodement, et Dupuis s’y prit si bien et si vi
e terminée en deux jours à peu de frais. Il est vrai qu’il m’en coûta de l’argent, et que je promis de prendre l’enfant ;
erminée en deux jours à peu de frais. Il est vrai qu’il m’en coûta de l’ argent, et que je promis de prendre l’enfant ; mai
de frais. Il est vrai qu’il m’en coûta de l’argent, et que je promis de prendre l’enfant ; mais sa mort qui arriva quinze
Il est vrai qu’il m’en coûta de l’argent, et que je promis de prendre l’ enfant ; mais sa mort qui arriva quinze jours aprè
a mort qui arriva quinze jours après sa naissance, me délivra du soin de l’élever. Dupuis et sa fille firent encore plus p
ort qui arriva quinze jours après sa naissance, me délivra du soin de l’ élever. Dupuis et sa fille firent encore plus pour
oin de l’élever. Dupuis et sa fille firent encore plus pour se mettre l’ esprit en repos. Ils ont marié cette fille à un ho
our se mettre l’esprit en repos. Ils ont marié cette fille à un homme de province, et Dupuis qui lui fit un présent de noc
cette fille à un homme de province, et Dupuis qui lui fit un présent de noce, m’obligea de contribuer à sa dot. Cette aff
omme de province, et Dupuis qui lui fit un présent de noce, m’obligea de contribuer à sa dot. Cette affaire-ci m’avait un
u brouillé avec votre commère, qui prétendait que je lui avais manqué de fidélité. Elle m’en fit la mine pendant quelque t
re, qui prétendait que je lui avais manqué de fidélité. Elle m’en fit la mine pendant quelque temps, et n’eut point de rep
fidélité. Elle m’en fit la mine pendant quelque temps, et n’eut point de repos que cette fille ne fût partie avec celui qu
et n’eut point de repos que cette fille ne fût partie avec celui qui l’ avait épousée. Pour Dupuis il n’en fit que rire. C
avait épousée. Pour Dupuis il n’en fit que rire. Cela donna matière à d’ aussi plaisantes conversations entre lui, sa fille
’était nullement prévenu en faveur du sexe ; et ne se mettait pas sur le pied de garder tant de mesures, et d’examiner ses
ullement prévenu en faveur du sexe ; et ne se mettait pas sur le pied de garder tant de mesures, et d’examiner ses paroles
sexe ; et ne se mettait pas sur le pied de garder tant de mesures, et d’ examiner ses paroles devant elle. C’est une terrib
s paroles devant elle. C’est une terrible chose que ces démangeaisons de la chair, disait-il, surtout pour de jeunes fille
aroles devant elle. C’est une terrible chose que ces démangeaisons de la chair, disait-il, surtout pour de jeunes filles.
ible chose que ces démangeaisons de la chair, disait-il, surtout pour de jeunes filles. Les exemples de tant de malheureus
démangeaisons de la chair, disait-il, surtout pour de jeunes filles. Les exemples de tant de malheureuses qu’elles voient
s de la chair, disait-il, surtout pour de jeunes filles. Les exemples de tant de malheureuses qu’elles voient tous les jou
nes filles. Les exemples de tant de malheureuses qu’elles voient tous les jours, ne les rendent pas plus sages : au contrai
s exemples de tant de malheureuses qu’elles voient tous les jours, ne les rendent pas plus sages : au contraire, plus il y
s jours, ne les rendent pas plus sages : au contraire, plus il y en a de libertines aujourd’hui, et plus il y en aura dema
lles-mêmes. Telles et telles ont fait des enfants, et se sont perdues de réputation et d’honneur ; c’est qu’elles n’ont pa
s et telles ont fait des enfants, et se sont perdues de réputation et d’ honneur ; c’est qu’elles n’ont pas eu l’esprit de
sont perdues de réputation et d’honneur ; c’est qu’elles n’ont pas eu l’ esprit de cacher leur secret comme telle et telle,
ues de réputation et d’honneur ; c’est qu’elles n’ont pas eu l’esprit de cacher leur secret comme telle et telle, dont on
mois ; elle souffrit des douleurs inconcevables ; elle fut si mal que l’ on désespéra de sa vie, elle-même crut en mourir ;
ffrit des douleurs inconcevables ; elle fut si mal que l’on désespéra de sa vie, elle-même crut en mourir ; elle jurait so
it son Dieu et son âme, que si elle en pouvait réchapper, son mari ne l’ approcherait jamais ; elle renonçait à tous les ho
réchapper, son mari ne l’approcherait jamais ; elle renonçait à tous les hommes : cependant malgré ses douleurs et ses ser
it à tous les hommes : cependant malgré ses douleurs et ses serments, la voilà encore grosse, et outre son mari, on dit qu
amant favorisé ; il faut donc que ce soit un grand plaisir que celui de la compagnie d’un homme. La curiosité porte à en
ant favorisé ; il faut donc que ce soit un grand plaisir que celui de la compagnie d’un homme. La curiosité porte à en goû
; il faut donc que ce soit un grand plaisir que celui de la compagnie d’ un homme. La curiosité porte à en goûter ; les réf
nc que ce soit un grand plaisir que celui de la compagnie d’un homme. La curiosité porte à en goûter ; les réflexions émeu
ue celui de la compagnie d’un homme. La curiosité porte à en goûter ; les réflexions émeuvent les sens ; un gaillard les su
d’un homme. La curiosité porte à en goûter ; les réflexions émeuvent les sens ; un gaillard les surprend dans le moment de
té porte à en goûter ; les réflexions émeuvent les sens ; un gaillard les surprend dans le moment de la tentation, elles ré
er ; les réflexions émeuvent les sens ; un gaillard les surprend dans le moment de la tentation, elles résistent un peu po
éflexions émeuvent les sens ; un gaillard les surprend dans le moment de la tentation, elles résistent un peu pour faire h
exions émeuvent les sens ; un gaillard les surprend dans le moment de la tentation, elles résistent un peu pour faire honn
bertinage. Il n’y a que la première chasse qui coûte. Au commencement d’ une aventure une fille est honteuse. Quelque plais
nture une fille est honteuse. Quelque plaisir qu’elle sente, un reste de pudeur lui en fait dissimuler une partie. Elle n’
ur lui en fait dissimuler une partie. Elle n’est encore que patiente, le temps l’apprivoise insensiblement, et elle devien
fait dissimuler une partie. Elle n’est encore que patiente, le temps l’ apprivoise insensiblement, et elle devient enfin a
lement, et elle devient enfin agente. Alors, à beau jeu, beau retour, le cavalier s’épuise, la belle qui ne fait qu’entrer
t enfin agente. Alors, à beau jeu, beau retour, le cavalier s’épuise, la belle qui ne fait qu’entrer en goût, court au cha
qui ne fait qu’entrer en goût, court au change, et en fait tant, qu’à la fin le diable emporte la voiture et les cavaliers
fait qu’entrer en goût, court au change, et en fait tant, qu’à la fin le diable emporte la voiture et les cavaliers. Il ét
goût, court au change, et en fait tant, qu’à la fin le diable emporte la voiture et les cavaliers. Il était impossible de
change, et en fait tant, qu’à la fin le diable emporte la voiture et les cavaliers. Il était impossible de s’empêcher de r
in le diable emporte la voiture et les cavaliers. Il était impossible de s’empêcher de rire, lorsqu’il se mettait sur cett
mporte la voiture et les cavaliers. Il était impossible de s’empêcher de rire, lorsqu’il se mettait sur cette matière. Com
l était naturellement malin et goguenard, il assaisonnait ses paroles d’ un certain ton de voix et d’un air railleur, qui v
ment malin et goguenard, il assaisonnait ses paroles d’un certain ton de voix et d’un air railleur, qui valait mieux que l
et goguenard, il assaisonnait ses paroles d’un certain ton de voix et d’ un air railleur, qui valait mieux que le reste. Sa
s d’un certain ton de voix et d’un air railleur, qui valait mieux que le reste. Sa fille sortait lorsqu’elle voyait qu’il
. Sa fille sortait lorsqu’elle voyait qu’il commençait, mais il avait le secret de la faire rester malgré elle, en la fais
sortait lorsqu’elle voyait qu’il commençait, mais il avait le secret de la faire rester malgré elle, en la faisant mettre
rtait lorsqu’elle voyait qu’il commençait, mais il avait le secret de la faire rester malgré elle, en la faisant mettre à
ommençait, mais il avait le secret de la faire rester malgré elle, en la faisant mettre à table dans un coin. Elle s’était
mettre à table dans un coin. Elle s’était insensiblement accoutumée à l’ entendre, elle lui répondait même assez souvent, e
ntendre, elle lui répondait même assez souvent, et défendait son sexe le mieux qu’elle pouvait, sans lui faire changer d’o
t défendait son sexe le mieux qu’elle pouvait, sans lui faire changer d’ opinion. Mais, lui dit-elle un jour, si vous êtes
d’opinion. Mais, lui dit-elle un jour, si vous êtes si fort persuadé de la fragilité des filles, pourquoi souffrez-vous q
opinion. Mais, lui dit-elle un jour, si vous êtes si fort persuadé de la fragilité des filles, pourquoi souffrez-vous que
é de la fragilité des filles, pourquoi souffrez-vous que moi qui suis la vôtre, vive sur ma bonne foi comme j’y vis ? Et p
quoi ne craignez-vous pas que je fasse quelque sottise aussi bien que les autres ? Croyez-vous que par une règle particuliè
ez pas qu’il y ait une fille qui soit sage ? Car enfin si j’avais été d’ humeur à me gouverner mal, qui m’en aurait empêché
er mal, qui m’en aurait empêchée, puisque vous m’en avez laissé toute la liberté ? Si j’avais eu envie d’avoir un galant,
puisque vous m’en avez laissé toute la liberté ? Si j’avais eu envie d’ avoir un galant, j’en aurais bientôt trouvé, et sa
rvice, et s’y offrirait bien encore, ou je suis fort trompée. Vous ne la seriez pas, repris-je, et je vous dirai sincèreme
sincèrement devant Monsieur votre père, que vous n’êtes qu’une sotte de ne lui pas justifier par votre exemple, les senti
e vous n’êtes qu’une sotte de ne lui pas justifier par votre exemple, les sentiments qu’il a du général. Il n’est pas quest
tre exemple, les sentiments qu’il a du général. Il n’est pas question de cela, interrompit Dupuis, chacun dans le monde ag
néral. Il n’est pas question de cela, interrompit Dupuis, chacun dans le monde agit selon ses lumières. Je ne suis ni espa
s ni espagnol, ni portugais, ni italien, ni turc ; je ne me fie point de la continence d’une fille sur des grilles ni sur
i espagnol, ni portugais, ni italien, ni turc ; je ne me fie point de la continence d’une fille sur des grilles ni sur des
portugais, ni italien, ni turc ; je ne me fie point de la continence d’ une fille sur des grilles ni sur des verroüils. La
nt de la continence d’une fille sur des grilles ni sur des verroüils. La sagesse d’une fille n’est rien à moins qu’elle ne
ntinence d’une fille sur des grilles ni sur des verroüils. La sagesse d’ une fille n’est rien à moins qu’elle ne vienne de
de sa propre vertu, sans aucun secours étranger. Tout le monde a cela de propre, particulièrement les femmes, de se porter
un secours étranger. Tout le monde a cela de propre, particulièrement les femmes, de se porter avec ardeur à tout ce qui es
tranger. Tout le monde a cela de propre, particulièrement les femmes, de se porter avec ardeur à tout ce qui est défendu.
tout ce qui est défendu. C’est ce qui fait qu’il y a assurément plus de libertines en Italie et en Espagne, qu’en France
ssurément plus de libertines en Italie et en Espagne, qu’en France où les femmes sont libres, et où tout au moins elles ne
tout au moins elles ne font que très rarement les premières avances. La véritable vertu d’une fille consiste à être tenté
s ne font que très rarement les premières avances. La véritable vertu d’ une fille consiste à être tentée et à ne pas succo
able vertu d’une fille consiste à être tentée et à ne pas succomber à la tentation ; et c’est ce qui fait que nos Français
ises, qui conservent leur chasteté, sont mille fois plus louables que les femmes des autres nations que je viens de nommer,
res nations que je viens de nommer, parce qu’elles sont toujours dans l’ état de tentation par le commerce du monde, et qu’
ions que je viens de nommer, parce qu’elles sont toujours dans l’état de tentation par le commerce du monde, et qu’elles y
de nommer, parce qu’elles sont toujours dans l’état de tentation par le commerce du monde, et qu’elles y résistent, au li
tation par le commerce du monde, et qu’elles y résistent, au lieu que les autres ne doivent leur sagesse qu’aux murs qui le
stent, au lieu que les autres ne doivent leur sagesse qu’aux murs qui les environnent. Ce qui fait que dès la première fois
première fois qu’on se trouve seul à seul avec elles, on débute comme les brutes par la conclusion. Et quoiqu’on dise que l
u’on se trouve seul à seul avec elles, on débute comme les brutes par la conclusion. Et quoiqu’on dise que l’Espagne est l
, on débute comme les brutes par la conclusion. Et quoiqu’on dise que l’ Espagne est le pays de l’amour, les gens de bon go
mme les brutes par la conclusion. Et quoiqu’on dise que l’Espagne est le pays de l’amour, les gens de bon goût sur la gala
brutes par la conclusion. Et quoiqu’on dise que l’Espagne est le pays de l’amour, les gens de bon goût sur la galanterie,
tes par la conclusion. Et quoiqu’on dise que l’Espagne est le pays de l’ amour, les gens de bon goût sur la galanterie, ont
a conclusion. Et quoiqu’on dise que l’Espagne est le pays de l’amour, les gens de bon goût sur la galanterie, ont toujours
ion. Et quoiqu’on dise que l’Espagne est le pays de l’amour, les gens de bon goût sur la galanterie, ont toujours plus de
n dise que l’Espagne est le pays de l’amour, les gens de bon goût sur la galanterie, ont toujours plus de satisfaction d’u
de l’amour, les gens de bon goût sur la galanterie, ont toujours plus de satisfaction d’une femme qui fait acheter ses fav
gens de bon goût sur la galanterie, ont toujours plus de satisfaction d’ une femme qui fait acheter ses faveurs, ou qui n’e
aturelle à nos Françaises qu’à aucune autre nation du monde, qui fait le sujet de l’admiration et de l’attache de leurs am
à nos Françaises qu’à aucune autre nation du monde, qui fait le sujet de l’admiration et de l’attache de leurs amants. Mai
os Françaises qu’à aucune autre nation du monde, qui fait le sujet de l’ admiration et de l’attache de leurs amants. Mais d
’à aucune autre nation du monde, qui fait le sujet de l’admiration et de l’attache de leurs amants. Mais d’abord qu’il y a
aucune autre nation du monde, qui fait le sujet de l’admiration et de l’ attache de leurs amants. Mais d’abord qu’il y a de
re nation du monde, qui fait le sujet de l’admiration et de l’attache de leurs amants. Mais d’abord qu’il y a de la contra
l’admiration et de l’attache de leurs amants. Mais d’abord qu’il y a de la contrainte, bien loin qu’une fille trouve des
admiration et de l’attache de leurs amants. Mais d’abord qu’il y a de la contrainte, bien loin qu’une fille trouve des cha
n dégoûte, et fait tout son possible pour obéir à son amant au hasard de tout. Par exemple, poursuivit-il, si lorsque je n
as voulu vous marier ensemble, je t’avais défendu, dit-il à sa fille, de voir Monsieur Des Ronais, mets la main à la consc
t’avais défendu, dit-il à sa fille, de voir Monsieur Des Ronais, mets la main à la conscience, n’est-il pas vrai que tu ne
fendu, dit-il à sa fille, de voir Monsieur Des Ronais, mets la main à la conscience, n’est-il pas vrai que tu ne m’aurais
rt d’heure, qu’il ne fait en six mois quand il voit sa maîtresse tous les jours. C’eût été dans cette occasion que j’aurais
eût été dans cette occasion que j’aurais craint que tu n’eusses suivi le penchant ; au lieu qu’en te laissant vivre avec l
repos ; ce qu’il n’eût pas fait dans des endroits écartés, tels qu’on les choisit pour des rendez-vous : outre que je n’ava
ur des rendez-vous : outre que je n’avais presque rien à craindre ici de Monsieur Des Ronais, ma propre expérience me le f
e rien à craindre ici de Monsieur Des Ronais, ma propre expérience me le faisant connaître. J’ai été jeune autrefois, pour
autrefois, poursuivit-il, j’aimais une fille que je recherchais pour le sacrement. J’en étais aimé ; et quoique je fusse
our le sacrement. J’en étais aimé ; et quoique je fusse effronté avec les autres, celle-là ne m’inspirait que du respect, o
avec les autres, celle-là ne m’inspirait que du respect, ou du moins l’ amour que j’avais pour elle, quoique violent, ne m
l’amour que j’avais pour elle, quoique violent, ne m’a jamais laissé la hardiesse d’entreprendre avec elle, ce que j’entr
j’avais pour elle, quoique violent, ne m’a jamais laissé la hardiesse d’ entreprendre avec elle, ce que j’entreprenais touj
rdiesse d’entreprendre avec elle, ce que j’entreprenais toujours avec les autres. Ainsi je sais par moi-même, qu’on agit to
trement avec une fille qu’on veut épouser, qu’avec une autre, quoique d’ égale qualité. Me trompé-je, continua-t-il, parlan
qualité. Me trompé-je, continua-t-il, parlant à moi ? Est-il vrai que les moments que vous auriez passés ailleurs, n’auraie
e qui en eût été, répondis-je, mais je crois que j’aurais toujours eu le même respect, et que Mademoiselle eût toujours ét
n, dit-il, du moins suis-je certain que vous ne lui auriez pas prêché la vertu, et j’aurais appréhendé qu’elle n’eût suivi
s appréhendé qu’elle n’eût suivi vos conseils ; car quand une fille a de la confiance aux gens, elle s’abandonne à leur co
ppréhendé qu’elle n’eût suivi vos conseils ; car quand une fille a de la confiance aux gens, elle s’abandonne à leur condu
nce aux gens, elle s’abandonne à leur conduite ; et Dieu sait où vous l’ auriez menée. Mais quel plaisir prenez-vous, repri
prenez-vous, repris-je, à nous laisser Mademoiselle et moi au hasard de succomber ? Que ne consentez-vous à notre mariage
omber ? Que ne consentez-vous à notre mariage, puisque vous paraissez l’ approuver ? C’était la fin ordinaire de nos conver
ez-vous à notre mariage, puisque vous paraissez l’approuver ? C’était la fin ordinaire de nos conversations, et c’était à
ariage, puisque vous paraissez l’approuver ? C’était la fin ordinaire de nos conversations, et c’était à quoi il ne répond
nos conversations, et c’était à quoi il ne répondait qu’en changeant de propos, ou en disant qu’il n’y avait rien de pres
épondait qu’en changeant de propos, ou en disant qu’il n’y avait rien de pressé. C’était ainsi que nous passions le temps.
isant qu’il n’y avait rien de pressé. C’était ainsi que nous passions le temps. J’allais chez lui à tous moments, j’y mang
assions le temps. J’allais chez lui à tous moments, j’y mangeais tous les jours ; et pour être en effet le gendre de la mai
i à tous moments, j’y mangeais tous les jours ; et pour être en effet le gendre de la maison, il ne me restait qu’à partag
oments, j’y mangeais tous les jours ; et pour être en effet le gendre de la maison, il ne me restait qu’à partager le lit
nts, j’y mangeais tous les jours ; et pour être en effet le gendre de la maison, il ne me restait qu’à partager le lit de
être en effet le gendre de la maison, il ne me restait qu’à partager le lit de la fille. Ce fut à quoi je tâchai de la fa
n effet le gendre de la maison, il ne me restait qu’à partager le lit de la fille. Ce fut à quoi je tâchai de la faire con
ffet le gendre de la maison, il ne me restait qu’à partager le lit de la fille. Ce fut à quoi je tâchai de la faire consen
me restait qu’à partager le lit de la fille. Ce fut à quoi je tâchai de la faire consentir ; mais j’eus beau lui faire re
restait qu’à partager le lit de la fille. Ce fut à quoi je tâchai de la faire consentir ; mais j’eus beau lui faire remar
je tâchai de la faire consentir ; mais j’eus beau lui faire remarquer les distinctions que son père avait pour moi, et sa t
son père avait pour moi, et sa tendresse pour elle, qui nous étaient de sûrs garants de son consentement, si notre commer
pour moi, et sa tendresse pour elle, qui nous étaient de sûrs garants de son consentement, si notre commerce éclatait d’un
aient de sûrs garants de son consentement, si notre commerce éclatait d’ une manière ou d’autre ; et qu’il consentirait à n
ants de son consentement, si notre commerce éclatait d’une manière ou d’ autre ; et qu’il consentirait à notre mariage avec
rait à notre mariage avec facilité, quand il n’y aurait plus pour lui d’ autre parti à prendre, et qu’il verrait que nous a
lle me répondait en riant, qu’elle ne voulait pas se mettre au hasard de me perdre, et qu’elle m’aimait trop pour en venir
avec vous que je puis goûter ceux du cœur. Hé mon Dieu ! disait-elle, la différence est, je crois, bien imaginaire. Je n’e
bien imaginaire. Je n’en pus jamais tirer autre réponse : enfin, par la suite du temps, je m’étais fait une manière de vi
e réponse : enfin, par la suite du temps, je m’étais fait une manière de vie que je ne comprenais pas moi-même. Je voyais
une manière de vie que je ne comprenais pas moi-même. Je voyais tous les jours un homme, dont la vie me faisait mourir de
e ne comprenais pas moi-même. Je voyais tous les jours un homme, dont la vie me faisait mourir de chagrin, et que je ne po
ême. Je voyais tous les jours un homme, dont la vie me faisait mourir de chagrin, et que je ne pouvais haïr ; car outre ce
oi, il me recevait comme son fils, et me faisait rire. Je voyais tous les jours une fille que j’aimais jusqu’à la fureur, e
faisait rire. Je voyais tous les jours une fille que j’aimais jusqu’à la fureur, et dont j’étais aimé à ce que je croyais,
j’étais aimé à ce que je croyais, et cependant je ne ressentais aucun de ces mouvements impétueux, auxquels l’amour rend s
ependant je ne ressentais aucun de ces mouvements impétueux, auxquels l’ amour rend si sujets ceux qui sont remplis de pass
ents impétueux, auxquels l’amour rend si sujets ceux qui sont remplis de passion. Tout ce que j’en puis dire, c’est que ne
dire, c’est que ne voyant pas jour à réussir, après avoir tant manqué d’ entreprises, le cœur et le corps s’étaient fait un
ne voyant pas jour à réussir, après avoir tant manqué d’entreprises, le cœur et le corps s’étaient fait une habitude de s
pas jour à réussir, après avoir tant manqué d’entreprises, le cœur et le corps s’étaient fait une habitude de se laisser c
manqué d’entreprises, le cœur et le corps s’étaient fait une habitude de se laisser conduire par l’esprit et par la raison
ur et le corps s’étaient fait une habitude de se laisser conduire par l’ esprit et par la raison, et s’étaient rendus trait
’étaient fait une habitude de se laisser conduire par l’esprit et par la raison, et s’étaient rendus traitables. Enfin apr
son, et s’étaient rendus traitables. Enfin après avoir vécu longtemps de cette sorte, Dupuis tomba tout d’un coup dans une
s. Enfin après avoir vécu longtemps de cette sorte, Dupuis tomba tout d’ un coup dans une très grande faiblesse. La nature
te sorte, Dupuis tomba tout d’un coup dans une très grande faiblesse. La nature défaillit en un instant. Il avait assez vé
La nature défaillit en un instant. Il avait assez vécu pour songer à la mort. Il s’y prépara en bon chrétien, et comme ce
, il voulut se réconcilier avec moi, et me faire lire jusques au fond de son cœur. Après qu’il eut reçu tous ses sacrement
dans sa chambre sa fille et moi. Il en fit sortir tout le monde ; il la fit asseoir sur son lit, et moi dans un fauteuil
mots, et sans se flatter, toute sa vie. J’y vis une suite perpétuelle de pertes et de malheurs ; mais parmi tant d’infortu
se flatter, toute sa vie. J’y vis une suite perpétuelle de pertes et de malheurs ; mais parmi tant d’infortunes et beauco
vis une suite perpétuelle de pertes et de malheurs ; mais parmi tant d’ infortunes et beaucoup de débauches, j’y remarquai
mi tant d’infortunes et beaucoup de débauches, j’y remarquai un fonds de probité inépuisable. Il a été assurément un des p
népuisable. Il a été assurément un des plus honnêtes hommes du monde, d’ une conscience nette et droite ; et si il l’avait
honnêtes hommes du monde, d’une conscience nette et droite ; et si il l’ avait moins été, outre qu’une partie de ses malheu
nce nette et droite ; et si il l’avait moins été, outre qu’une partie de ses malheurs ne lui seraient point arrivés, il au
il aurait acquis des biens immenses qu’il a mieux aimé mépriser, que de faire plier sa bonne foi, et son bon cœur. Il me
iser, que de faire plier sa bonne foi, et son bon cœur. Il me dit que la certitude où il avait été depuis très longtemps d
œur. Il me dit que la certitude où il avait été depuis très longtemps de n’être point né pour être heureux, était ce qui l
uis très longtemps de n’être point né pour être heureux, était ce qui l’ avait forcé de se précautionner contre tout. Qu’il
emps de n’être point né pour être heureux, était ce qui l’avait forcé de se précautionner contre tout. Qu’il n’avait jamai
age. Que cependant il avouait n’avoir jamais pu vaincre dans son cœur la crainte du futur. Je ne vous donne rien, poursuiv
uivit-il, en vous donnant ma fille, elle est à vous par toutes sortes de raisons. Je vous demande pardon à l’un et à l’aut
toutes sortes de raisons. Je vous demande pardon à l’un et à l’autre, de m’être si longtemps opposé à votre union ; mais j
s opposé à votre union ; mais je suis plus excusable que condamnable, de n’avoir pu vaincre dans mon cœur une faiblesse qu
de n’avoir pu vaincre dans mon cœur une faiblesse qui y était, et que la seule approche de la mort en chasse. Je sais que
cre dans mon cœur une faiblesse qui y était, et que la seule approche de la mort en chasse. Je sais que vous l’aimez vérit
dans mon cœur une faiblesse qui y était, et que la seule approche de la mort en chasse. Je sais que vous l’aimez véritabl
tait, et que la seule approche de la mort en chasse. Je sais que vous l’ aimez véritablement, je ne saurais la remettre en
mort en chasse. Je sais que vous l’aimez véritablement, je ne saurais la remettre en de meilleures mains que les vôtres. J
Je sais que vous l’aimez véritablement, je ne saurais la remettre en de meilleures mains que les vôtres. Je vous la recom
ne saurais la remettre en de meilleures mains que les vôtres. Je vous la recommande pour elle-même, j’ose y joindre ma con
mande pour elle-même, j’ose y joindre ma considération, qui est celle d’ un mourant, qui vous proteste avec vérité, qu’il v
vous a toujours infiniment aimé et estimé pendant sa vie. Donnez-vous la main l’un à l’autre, j’espère qu’elle vous sera a
spère qu’elle vous sera aussi chère après votre mariage, qu’elle vous l’ a jamais été, parce que j’espère qu’elle sera touj
qu’elle vous l’a jamais été, parce que j’espère qu’elle sera toujours la même, et qu’elle ne vous fera jamais repentir de
u’elle sera toujours la même, et qu’elle ne vous fera jamais repentir de l’honneur que vous lui faites. Je prie Dieu qu’il
lle sera toujours la même, et qu’elle ne vous fera jamais repentir de l’ honneur que vous lui faites. Je prie Dieu qu’il vo
ntir de l’honneur que vous lui faites. Je prie Dieu qu’il vous comble de ses bénédictions. Je vous donne la mienne, poursu
donne la mienne, poursuivit-il, en parlant à sa fille ; mais c’est à la charge que vous vous en rendrez digne par votre v
digne par votre vertu, et par un sincère et inviolable attachement à la personne de Monsieur Des Ronais. Rendez grâce à D
otre vertu, et par un sincère et inviolable attachement à la personne de Monsieur Des Ronais. Rendez grâce à Dieu de vous
attachement à la personne de Monsieur Des Ronais. Rendez grâce à Dieu de vous avoir destinée à un homme comme lui ; ayez p
ieu de vous avoir destinée à un homme comme lui ; ayez pour lui toute la tendresse qu’il mérite, et toute la reconnaissanc
e comme lui ; ayez pour lui toute la tendresse qu’il mérite, et toute la reconnaissance que vous devez à l’honneur qu’il v
a tendresse qu’il mérite, et toute la reconnaissance que vous devez à l’ honneur qu’il vous fait ; car naturellement il pou
prétendre que vous ; et ayez pour lui sans fard, et sans étude, toute la fidélité, la soumission et le respect qu’une honn
vous ; et ayez pour lui sans fard, et sans étude, toute la fidélité, la soumission et le respect qu’une honnête femme doi
our lui sans fard, et sans étude, toute la fidélité, la soumission et le respect qu’une honnête femme doit à son époux, c’
ur ce que je viens de vous dire, et demandez-lui s’il n’y a pas moyen de vous épouser dans ma chambre même. Je n’ai plus r
nquer quand je ne serai plus. Hâtez-vous, si vous voulez que j’en aie la satisfaction ; je sens mes forces, et je n’ai pas
en aie la satisfaction ; je sens mes forces, et je n’ai pas pour plus de trois heures de vie. Il semblait qu’il prévît ce
action ; je sens mes forces, et je n’ai pas pour plus de trois heures de vie. Il semblait qu’il prévît ce qui devait arriv
. Il semblait qu’il prévît ce qui devait arriver après sa mort ; mais le voyant dans une si bonne disposition, j’en voulus
ition, j’en voulus profiter. Je ne croyais pas qu’il fût si bas qu’il le disait ; car je lui voyais, outre un jugement net
ais, outre un jugement net et un discours solide, une parole forte et les yeux vifs. Le pauvre homme se sentait et se conna
ugement net et un discours solide, une parole forte et les yeux vifs. Le pauvre homme se sentait et se connaissait mieux q
t et se connaissait mieux que moi. J’avais une douleur très véritable de l’état où je le voyais. Les pleurs de sa fille qu
t se connaissait mieux que moi. J’avais une douleur très véritable de l’ état où je le voyais. Les pleurs de sa fille qui é
ait mieux que moi. J’avais une douleur très véritable de l’état où je le voyais. Les pleurs de sa fille qui étaient sincèr
ue moi. J’avais une douleur très véritable de l’état où je le voyais. Les pleurs de sa fille qui étaient sincères, me pénét
vais une douleur très véritable de l’état où je le voyais. Les pleurs de sa fille qui étaient sincères, me pénétraient. J’
s pleurs de sa fille qui étaient sincères, me pénétraient. J’admirais la tranquillité dont il la consolait ; car il est ce
étaient sincères, me pénétraient. J’admirais la tranquillité dont il la consolait ; car il est certain qu’il mourut en st
’il ne lui échappa jamais ni impatience, ni aucune parole qui marquât le moindre retour vers le monde. Je parlai à son con
is ni impatience, ni aucune parole qui marquât le moindre retour vers le monde. Je parlai à son confesseur en sa présence,
vers le monde. Je parlai à son confesseur en sa présence, il m’avoua de tout. Le confesseur nous dit qu’il ne pouvait pas
monde. Je parlai à son confesseur en sa présence, il m’avoua de tout. Le confesseur nous dit qu’il ne pouvait pas nous don
voua de tout. Le confesseur nous dit qu’il ne pouvait pas nous donner la bénédiction de mariage sans la permission de l’ar
e confesseur nous dit qu’il ne pouvait pas nous donner la bénédiction de mariage sans la permission de l’archevêque de Par
s dit qu’il ne pouvait pas nous donner la bénédiction de mariage sans la permission de l’archevêque de Paris ; mais qu’il
pouvait pas nous donner la bénédiction de mariage sans la permission de l’archevêque de Paris ; mais qu’il ne doutait pas
uvait pas nous donner la bénédiction de mariage sans la permission de l’ archevêque de Paris ; mais qu’il ne doutait pas de
s donner la bénédiction de mariage sans la permission de l’archevêque de Paris ; mais qu’il ne doutait pas de l’obtenir da
ns la permission de l’archevêque de Paris ; mais qu’il ne doutait pas de l’obtenir dans l’état qu’étaient les choses. Nous
la permission de l’archevêque de Paris ; mais qu’il ne doutait pas de l’ obtenir dans l’état qu’étaient les choses. Nous le
e l’archevêque de Paris ; mais qu’il ne doutait pas de l’obtenir dans l’ état qu’étaient les choses. Nous le priâmes de se
Paris ; mais qu’il ne doutait pas de l’obtenir dans l’état qu’étaient les choses. Nous le priâmes de se donner la peine d’y
l ne doutait pas de l’obtenir dans l’état qu’étaient les choses. Nous le priâmes de se donner la peine d’y aller. Il le fi
t pas de l’obtenir dans l’état qu’étaient les choses. Nous le priâmes de se donner la peine d’y aller. Il le fit après avo
tenir dans l’état qu’étaient les choses. Nous le priâmes de se donner la peine d’y aller. Il le fit après avoir pris nos n
s l’état qu’étaient les choses. Nous le priâmes de se donner la peine d’ y aller. Il le fit après avoir pris nos noms et no
aient les choses. Nous le priâmes de se donner la peine d’y aller. Il le fit après avoir pris nos noms et nos qualités, et
ant une véritable et sincère résignation, et un véritable détachement de toutes choses ; enfin des sentiments tels que je
achement de toutes choses ; enfin des sentiments tels que je souhaite les avoir, lorsque je serai dans le même état. Il nou
des sentiments tels que je souhaite les avoir, lorsque je serai dans le même état. Il nous récita ces vers-ci, que lui-mê
at. Il nous récita ces vers-ci, que lui-même avait faits. SENTIMENTS DE DUPUIS MOURANT. Bientôt enseveli dans un profond
S MOURANT. Bientôt enseveli dans un profond sommeil Je ne verrai plus le soleil. Bientôt débarrassé des troubles de la ter
sommeil Je ne verrai plus le soleil. Bientôt débarrassé des troubles de la terre, Et bientôt au nombre des morts, Je ne m
mmeil Je ne verrai plus le soleil. Bientôt débarrassé des troubles de la terre, Et bientôt au nombre des morts, Je ne me v
e la terre, Et bientôt au nombre des morts, Je ne me verrai plus dans l’ esprit et le corps Contraint de soutenir une étern
Et bientôt au nombre des morts, Je ne me verrai plus dans l’esprit et le corps Contraint de soutenir une éternelle guerre.
e des morts, Je ne me verrai plus dans l’esprit et le corps Contraint de soutenir une éternelle guerre. Un trépas désiré
t de soutenir une éternelle guerre. Un trépas désiré vient me fermer les yeux Je ne reverrai plus cet œil brillant des cie
rouverai plus sa lumière importune, Mes malheurs sont égaux au nombre de mes jours, Je ne gémirai plus des coups de la for
heurs sont égaux au nombre de mes jours, Je ne gémirai plus des coups de la fortune, Ma mort en arrête le cours. Ce n’est
rs sont égaux au nombre de mes jours, Je ne gémirai plus des coups de la fortune, Ma mort en arrête le cours. Ce n’est po
jours, Je ne gémirai plus des coups de la fortune, Ma mort en arrête le cours. Ce n’est point un mal que la mort ; Je m’
de la fortune, Ma mort en arrête le cours. Ce n’est point un mal que la mort ; Je m’y prépare sans effort. Toujours obéis
que la mort ; Je m’y prépare sans effort. Toujours obéissant aux lois de la nature Lorsqu’elle l’a voulu ma mère m’a conçu
la mort ; Je m’y prépare sans effort. Toujours obéissant aux lois de la nature Lorsqu’elle l’a voulu ma mère m’a conçu, J
are sans effort. Toujours obéissant aux lois de la nature Lorsqu’elle l’ a voulu ma mère m’a conçu, J’ai suivi volontiers m
çu, J’ai suivi volontiers ma pénible aventure, Et je rends volontiers le jour que j’ai reçu, Mortels qui commencez aujour
Mortels qui commencez aujourd’hui votre vie, Je ne vous porte point d’ envie. Les troubles d’ici-bas sont pires que la mo
qui commencez aujourd’hui votre vie, Je ne vous porte point d’envie. Les troubles d’ici-bas sont pires que la mort, Si du
z aujourd’hui votre vie, Je ne vous porte point d’envie. Les troubles d’ ici-bas sont pires que la mort, Si du fond du néan
Je ne vous porte point d’envie. Les troubles d’ici-bas sont pires que la mort, Si du fond du néant j’avais pu les connaîtr
bles d’ici-bas sont pires que la mort, Si du fond du néant j’avais pu les connaître, Et que Dieu m’eût laissé le maître de
i du fond du néant j’avais pu les connaître, Et que Dieu m’eût laissé le maître de mon sort, Je n’aurais jamais voulu naît
du néant j’avais pu les connaître, Et que Dieu m’eût laissé le maître de mon sort, Je n’aurais jamais voulu naître. Tous
laissé le maître de mon sort, Je n’aurais jamais voulu naître. Tous les jours opposés à de nouveaux malheurs ; Tous les j
mon sort, Je n’aurais jamais voulu naître. Tous les jours opposés à de nouveaux malheurs ; Tous les jours exposés aux no
s voulu naître. Tous les jours opposés à de nouveaux malheurs ; Tous les jours exposés aux nouvelles douleurs D’un corps s
de nouveaux malheurs ; Tous les jours exposés aux nouvelles douleurs D’ un corps sujet à pourriture ; Se sentir de chagrin
osés aux nouvelles douleurs D’un corps sujet à pourriture ; Se sentir de chagrin dévorer jusqu’aux os ; Voilà, faibles mor
’est point en vivant qu’on trouve du repos. Contre tous ces malheurs la mort m’ouvre un asile, Je m’y jette l’esprit tran
pos. Contre tous ces malheurs la mort m’ouvre un asile, Je m’y jette l’ esprit tranquille. Je ne reconnais point d’horreur
vre un asile, Je m’y jette l’esprit tranquille. Je ne reconnais point d’ horreur dans le trépas. Dans l’immense bonté du cr
e m’y jette l’esprit tranquille. Je ne reconnais point d’horreur dans le trépas. Dans l’immense bonté du créateur du monde
prit tranquille. Je ne reconnais point d’horreur dans le trépas. Dans l’ immense bonté du créateur du monde Après les troub
rreur dans le trépas. Dans l’immense bonté du créateur du monde Après les troubles d’ici-bas, Je ne vois qu’une paix profon
trépas. Dans l’immense bonté du créateur du monde Après les troubles d’ ici-bas, Je ne vois qu’une paix profonde. Comme j
i-bas, Je ne vois qu’une paix profonde. Comme je ne me souvenais pas d’ avoir jamais vu ces vers, je lui demandai si c’éta
avoir jamais vu ces vers, je lui demandai si c’était lui qui en était l’ auteur. Il me dit que oui, et qu’il les avait fait
dai si c’était lui qui en était l’auteur. Il me dit que oui, et qu’il les avait faits quelques mois auparavant. Je le priai
me dit que oui, et qu’il les avait faits quelques mois auparavant. Je le priai de me les dicter, il le fit ; et ce furent
e oui, et qu’il les avait faits quelques mois auparavant. Je le priai de me les dicter, il le fit ; et ce furent presque s
et qu’il les avait faits quelques mois auparavant. Je le priai de me les dicter, il le fit ; et ce furent presque ses dern
vait faits quelques mois auparavant. Je le priai de me les dicter, il le fit ; et ce furent presque ses dernières paroles,
e fit ; et ce furent presque ses dernières paroles, car en me serrant la main et en demandant des prières, il expira entre
s bras. Sa mort m’arracha des larmes, et je secondai très sincèrement la douleur de sa fille, qui était excessive. La perm
mort m’arracha des larmes, et je secondai très sincèrement la douleur de sa fille, qui était excessive. La permission de n
econdai très sincèrement la douleur de sa fille, qui était excessive. La permission de nous marier arriva après son dernie
incèrement la douleur de sa fille, qui était excessive. La permission de nous marier arriva après son dernier soupir ; et
marier arriva après son dernier soupir ; et elle nous fut inutile par l’ obstination de cet ecclésiastique, qui ne voulut j
après son dernier soupir ; et elle nous fut inutile par l’obstination de cet ecclésiastique, qui ne voulut jamais s’en ser
que Monseigneur n’avait accordé cette permission que pour satisfaire l’ esprit d’un homme mourant, et lui mettre la consci
eigneur n’avait accordé cette permission que pour satisfaire l’esprit d’ un homme mourant, et lui mettre la conscience en r
ission que pour satisfaire l’esprit d’un homme mourant, et lui mettre la conscience en repos du côté du monde, en l’oblige
me mourant, et lui mettre la conscience en repos du côté du monde, en l’ obligeant à n’y plus songer. Qu’il nous marierait
us marierait très volontiers, si Monsieur Dupuis était encore en état d’ en être le témoin et de le voir ; mais que son der
it très volontiers, si Monsieur Dupuis était encore en état d’en être le témoin et de le voir ; mais que son dernier soupi
tiers, si Monsieur Dupuis était encore en état d’en être le témoin et de le voir ; mais que son dernier soupir avait chang
rs, si Monsieur Dupuis était encore en état d’en être le témoin et de le voir ; mais que son dernier soupir avait changé l
re le témoin et de le voir ; mais que son dernier soupir avait changé le tout, et que notre mariage ne regardant plus que
e tout, et que notre mariage ne regardant plus que nous, et nullement le mort, à qui il était désormais indifférent, nous
le mort, à qui il était désormais indifférent, nous n’étions pas dans la situation de nous dispenser des cérémonies ordina
i il était désormais indifférent, nous n’étions pas dans la situation de nous dispenser des cérémonies ordinaires de l’Égl
ons pas dans la situation de nous dispenser des cérémonies ordinaires de l’Église. Ce fut une nécessité, il en fallut pass
pas dans la situation de nous dispenser des cérémonies ordinaires de l’ Église. Ce fut une nécessité, il en fallut passer
aite depuis à cet ecclésiastique, il est certain que je lui veux tous les maux du monde et il est en effet cause de tout le
rtain que je lui veux tous les maux du monde et il est en effet cause de tout le mal qui m’est arrivé depuis. Son zèle n’é
e je lui veux tous les maux du monde et il est en effet cause de tout le mal qui m’est arrivé depuis. Son zèle n’était pas
le mal qui m’est arrivé depuis. Son zèle n’était pas condamnable dans le fond, mais un sacrement est toujours un sacrement
ondamnable dans le fond, mais un sacrement est toujours un sacrement, de quelque manière qu’il soit administré ; et à mon
nistré ; et à mon égard, je me serais tenu aussi bien marié que si je l’ avais été par le pape même, à la face de toute l’E
n égard, je me serais tenu aussi bien marié que si je l’avais été par le pape même, à la face de toute l’Europe. Ce confes
erais tenu aussi bien marié que si je l’avais été par le pape même, à la face de toute l’Europe. Ce confesseur fut plus ci
nu aussi bien marié que si je l’avais été par le pape même, à la face de toute l’Europe. Ce confesseur fut plus circonspec
bien marié que si je l’avais été par le pape même, à la face de toute l’ Europe. Ce confesseur fut plus circonspect, et je
me Dupuis et notre ami son fils, qui comme moi, firent leur possible. L’ infidèle Manon, qui avait son dessein déjà formé,
on dessein déjà formé, et qui apparemment n’avait été retenue que par la présence de son père qui aurait blâmé son inconst
éjà formé, et qui apparemment n’avait été retenue que par la présence de son père qui aurait blâmé son inconstance, en fut
, fort aise. Cependant je fus assez dupe pour croire qu’elle agissait de bonne foi, quand faisant trêve à ses larmes pour
isant trêve à ses larmes pour un moment, elle pria cet ecclésiastique de nous marier, et lui offrit même un présent fort c
de nous marier, et lui offrit même un présent fort considérable, pour l’ obliger de nous donner la bénédiction ; mais la pe
rier, et lui offrit même un présent fort considérable, pour l’obliger de nous donner la bénédiction ; mais la perfide voya
frit même un présent fort considérable, pour l’obliger de nous donner la bénédiction ; mais la perfide voyait bien qu’il é
ort considérable, pour l’obliger de nous donner la bénédiction ; mais la perfide voyait bien qu’il était trop obstiné pour
nédiction ; mais la perfide voyait bien qu’il était trop obstiné pour le faire. Comme excepté l’empêchement que Dupuis ava
ide voyait bien qu’il était trop obstiné pour le faire. Comme excepté l’ empêchement que Dupuis avait toujours apporté à so
ux que lui, il est certain qu’elle en eut un regret très sensible. Je la consolai le mieux que je pus, et m’affligeant ave
il est certain qu’elle en eut un regret très sensible. Je la consolai le mieux que je pus, et m’affligeant avec elle, je l
le. Je la consolai le mieux que je pus, et m’affligeant avec elle, je la conduisis chez moi, ayant pris cette maison-ci, s
u du mort, et plusieurs autres parents, qui tous me regardaient comme le maître du logis, et qui me laissèrent faire comme
rdaient comme le maître du logis, et qui me laissèrent faire comme je l’ entendais. J’avais pris de votre commère toutes le
logis, et qui me laissèrent faire comme je l’entendais. J’avais pris de votre commère toutes les clefs de l’appartement d
rent faire comme je l’entendais. J’avais pris de votre commère toutes les clefs de l’appartement de son père et du sien. Je
comme je l’entendais. J’avais pris de votre commère toutes les clefs de l’appartement de son père et du sien. Je fis appo
mme je l’entendais. J’avais pris de votre commère toutes les clefs de l’ appartement de son père et du sien. Je fis apposer
dais. J’avais pris de votre commère toutes les clefs de l’appartement de son père et du sien. Je fis apposer le scellé que
tes les clefs de l’appartement de son père et du sien. Je fis apposer le scellé que je fis lever deux jours après. J’ordon
e fis apposer le scellé que je fis lever deux jours après. J’ordonnai de la pompe funèbre, des prières et de tout le reste
is apposer le scellé que je fis lever deux jours après. J’ordonnai de la pompe funèbre, des prières et de tout le reste :
ever deux jours après. J’ordonnai de la pompe funèbre, des prières et de tout le reste : enfin j’agis en tout comme si j’a
x jours après. J’ordonnai de la pompe funèbre, des prières et de tout le reste : enfin j’agis en tout comme si j’avais été
ut le reste : enfin j’agis en tout comme si j’avais été effectivement le maître. Lorsqu’on fit l’inventaire, je m’emparai
s en tout comme si j’avais été effectivement le maître. Lorsqu’on fit l’ inventaire, je m’emparai de tout, je fis comme pou
été effectivement le maître. Lorsqu’on fit l’inventaire, je m’emparai de tout, je fis comme pour moi-même. L’infidèle me f
n fit l’inventaire, je m’emparai de tout, je fis comme pour moi-même. L’ infidèle me faisait pourtant travailler pour un au
autre ; mais je n’étais pas devin. Elle signa tout ce que je lui dis de signer, et ne signa pas ce que je ne voulus pas q
na pas ce que je ne voulus pas qu’elle signât. Enfin elle se rapporta de tout à moi, et ne s’en est pas repentie. Comme so
s’en est pas repentie. Comme son père ne lui avait pas laissé un sou de dettes, et qu’elle était seule fille et héritière
tes, et qu’elle était seule fille et héritière, il n’y eut pas un mot de contestation. Elle n’eut qu’à essuyer les formali
tière, il n’y eut pas un mot de contestation. Elle n’eut qu’à essuyer les formalités de justice comme mineure émancipée, et
ut pas un mot de contestation. Elle n’eut qu’à essuyer les formalités de justice comme mineure émancipée, et Dupuis comme
justice comme mineure émancipée, et Dupuis comme son curateur ; toute la famille lui ayant déféré cet honneur sans charge.
e lui ayant déféré cet honneur sans charge. Elle se mit en possession de tout de plein droit, et lorsque tout fut net chez
ant déféré cet honneur sans charge. Elle se mit en possession de tout de plein droit, et lorsque tout fut net chez elle et
de plein droit, et lorsque tout fut net chez elle et en bon ordre, je l’ y reconduisis si abattue, que je n’osai lui parler
ordre, je l’y reconduisis si abattue, que je n’osai lui parler sitôt de notre mariage. Madame Dupuis sa tante, mère de no
’osai lui parler sitôt de notre mariage. Madame Dupuis sa tante, mère de notre ami, qu’apparemment elle avait priée d’en a
e Dupuis sa tante, mère de notre ami, qu’apparemment elle avait priée d’ en agir ainsi, lui représenta en ma présence, que
si, lui représenta en ma présence, que si elle se mariait sitôt après la mort de son père, cela donnerait à parler ; qu’on
représenta en ma présence, que si elle se mariait sitôt après la mort de son père, cela donnerait à parler ; qu’on dirait
près la mort de son père, cela donnerait à parler ; qu’on dirait dans le monde tout le contraire de la vérité, et qu’elle
e son père, cela donnerait à parler ; qu’on dirait dans le monde tout le contraire de la vérité, et qu’elle devait laisser
ela donnerait à parler ; qu’on dirait dans le monde tout le contraire de la vérité, et qu’elle devait laisser passer quelq
donnerait à parler ; qu’on dirait dans le monde tout le contraire de la vérité, et qu’elle devait laisser passer quelque
ette raison était faible, chacun savait ce qui en était, cependant je la pris pour bonne. Elle consentit la première à dif
dant je la pris pour bonne. Elle consentit la première à différer, et la perfide ne cherchant qu’à gagner du temps pour tr
la perfide ne cherchant qu’à gagner du temps pour trouver un prétexte de rupture, me pria d’y consentir aussi. Cela me cha
ant qu’à gagner du temps pour trouver un prétexte de rupture, me pria d’ y consentir aussi. Cela me chagrina, je fis néanmo
rina, je fis néanmoins tout ce qu’elle voulut. Je n’avais pas coutume de la contredire en rien, et je consentis d’autant p
a, je fis néanmoins tout ce qu’elle voulut. Je n’avais pas coutume de la contredire en rien, et je consentis d’autant plut
lut. Je n’avais pas coutume de la contredire en rien, et je consentis d’ autant plutôt, qu’il m’était arrivé quelque affair
ois où il était à propos que j’allasse. Ce voyage devait être environ d’ un mois sur le lieu, et le temps d’aller et de ven
t à propos que j’allasse. Ce voyage devait être environ d’un mois sur le lieu, et le temps d’aller et de venir faisait env
ue j’allasse. Ce voyage devait être environ d’un mois sur le lieu, et le temps d’aller et de venir faisait environ celui q
sse. Ce voyage devait être environ d’un mois sur le lieu, et le temps d’ aller et de venir faisait environ celui qu’elle vo
age devait être environ d’un mois sur le lieu, et le temps d’aller et de venir faisait environ celui qu’elle voulait retar
ille seule tînt sa maison avec tant de domestiques, je lui conseillai d’ aller passer ce temps-là chez elle parce que j’esp
seillai d’aller passer ce temps-là chez elle parce que j’espérais que la compagnie qu’elle y verrait, et surtout l’esprit
e parce que j’espérais que la compagnie qu’elle y verrait, et surtout l’ esprit jovial de son cousin, la retireraient insen
pérais que la compagnie qu’elle y verrait, et surtout l’esprit jovial de son cousin, la retireraient insensiblement du fon
ompagnie qu’elle y verrait, et surtout l’esprit jovial de son cousin, la retireraient insensiblement du fond de sa tristes
l’esprit jovial de son cousin, la retireraient insensiblement du fond de sa tristesse. Elle me crut, alla chez sa tante, e
ez sa tante, et y est encore. Quinze jours après, ou environ, j’allai la voir pour la dernière fois, étant la veille de mo
jours après, ou environ, j’allai la voir pour la dernière fois, étant la veille de mon départ ; je lui vis écrire quelques
s, ou environ, j’allai la voir pour la dernière fois, étant la veille de mon départ ; je lui vis écrire quelques lettres p
tant la veille de mon départ ; je lui vis écrire quelques lettres par la poste. Je ne m’en inquiétai point, sachant bien q
Je ne m’en inquiétai point, sachant bien qu’étant pour lors maîtresse de son bien, dont une partie est située en province,
oir relation pour ses affaires avec des gens à qui elle était obligée d’ écrire. Je m’aperçus pourtant qu’il y en avait une
nt qu’il y en avait une entre autres, dont elle avait voulu me cacher l’ adresse. Vouloir cacher quelque chose à un amant,
r cacher quelque chose à un amant, c’est justement vouloir lui donner de la curiosité. Les termes où nous en étions, pouva
acher quelque chose à un amant, c’est justement vouloir lui donner de la curiosité. Les termes où nous en étions, pouvaien
chose à un amant, c’est justement vouloir lui donner de la curiosité. Les termes où nous en étions, pouvaient me permettre
de la curiosité. Les termes où nous en étions, pouvaient me permettre de lui demander à qui elle écrivait. Je ne le fis po
ns, pouvaient me permettre de lui demander à qui elle écrivait. Je ne le fis pourtant pas. Je me contentai de laisser tomb
ander à qui elle écrivait. Je ne le fis pourtant pas. Je me contentai de laisser tomber un gant, et en le ramassant je lev
le fis pourtant pas. Je me contentai de laisser tomber un gant, et en le ramassant je levai la tête que j’avais baissée ;
e me contentai de laisser tomber un gant, et en le ramassant je levai la tête que j’avais baissée ; et comme cette adresse
ue j’avais baissée ; et comme cette adresse était au-dessous, j’y lus le nom de Gauthier sans savoir en quelle ville. Cett
ais baissée ; et comme cette adresse était au-dessous, j’y lus le nom de Gauthier sans savoir en quelle ville. Cette adres
s le nom de Gauthier sans savoir en quelle ville. Cette adresse était de sa main, et le cachet était le sien ; mais n’ayan
thier sans savoir en quelle ville. Cette adresse était de sa main, et le cachet était le sien ; mais n’ayant jamais entend
main, et le cachet était le sien ; mais n’ayant jamais entendu parler d’ aucun nom comme celui-là, je ne m’en embarrassai p
dres qu’à mon premier voyage. J’agis cette fois-ci en homme impatient de jouir de sa conquête. Je ne vis uniquement que le
mon premier voyage. J’agis cette fois-ci en homme impatient de jouir de sa conquête. Je ne vis uniquement que les gens à
en homme impatient de jouir de sa conquête. Je ne vis uniquement que les gens à qui j’avais à faire. Je sacrifiai une part
niquement que les gens à qui j’avais à faire. Je sacrifiai une partie de mes droits pour terminer promptement, et enfin je
i une partie de mes droits pour terminer promptement, et enfin je fus de retour à Paris quinze jours avant qu’on m’y atten
m’y attendît. J’allai chez elle dès que je fus arrivé, avant même que d’ aller chez moi, elle n’y était pas. Il y arriva da
avant même que d’aller chez moi, elle n’y était pas. Il y arriva dans le moment même que j’y étais, un facteur avec deux l
n facteur avec deux lettres pour elle. Sa femme de chambre qui savait l’ état où nous en étions, me les laissa prendre. Je
our elle. Sa femme de chambre qui savait l’état où nous en étions, me les laissa prendre. Je lui recommandai de ne point di
t l’état où nous en étions, me les laissa prendre. Je lui recommandai de ne point dire que j’étais venu, et cela parce que
la parce que je voulais lui faire une surprise, en mettant une lettre de ma main dans une de celles que j’avais, afin de l
ais lui faire une surprise, en mettant une lettre de ma main dans une de celles que j’avais, afin de l’embarrasser pour en
mettant une lettre de ma main dans une de celles que j’avais, afin de l’ embarrasser pour en rire. Cette fille me le permit
elles que j’avais, afin de l’embarrasser pour en rire. Cette fille me le permit, et j’allai chez moi me débotter ; car com
age, et qu’elle ne serait pas fâchée que j’en eusse décacheté une. Je le fis donc sans hésiter. Mais quelle lecture ! Il f
sespoir : je ne pouvais soupçonner qu’il y eût aucun tour là-dessous. Le facteur des mains de qui je l’avais reçue était l
is soupçonner qu’il y eût aucun tour là-dessous. Le facteur des mains de qui je l’avais reçue était le même qui m’en appor
ner qu’il y eût aucun tour là-dessous. Le facteur des mains de qui je l’ avais reçue était le même qui m’en apportait chez
n tour là-dessous. Le facteur des mains de qui je l’avais reçue était le même qui m’en apportait chez moi. Cette lettre ét
ar un nommé Gauthier. Cela me fit souvenir du soin qu’elle avait pris de me cacher une adresse à un nom pareil. Je ne sava
. Je ne savais que dire, ni que penser. Vous êtes sans doute en peine de savoir ce que chantait cette lettre, il est juste
s doute en peine de savoir ce que chantait cette lettre, il est juste de vous le dire, en voici la copie mot pour mot. LE
en peine de savoir ce que chantait cette lettre, il est juste de vous le dire, en voici la copie mot pour mot. LETTRE. C’
ce que chantait cette lettre, il est juste de vous le dire, en voici la copie mot pour mot. LETTRE. C’est avec la derniè
votre lettre du 14. et que j’ai appris qu’enfin vous n’êtes plus sous la tyrannie de votre père. J’ai mille fois admiré la
du 14. et que j’ai appris qu’enfin vous n’êtes plus sous la tyrannie de votre père. J’ai mille fois admiré la complaisanc
us n’êtes plus sous la tyrannie de votre père. J’ai mille fois admiré la complaisance que vous aviez pour lui, et la vertu
e. J’ai mille fois admiré la complaisance que vous aviez pour lui, et la vertu avec laquelle vous supportiez ses mauvaises
laquelle vous supportiez ses mauvaises humeurs. Je ne croyais pas que la piété filiale pût s’étendre jusqu’à rendre des se
endus dans sa maladie. Enfin vous êtes libre, j’en remercie Dieu tous les jours, tant pour vous que pour moi. Je n’ai plus
quinze jours au plus tard, j’espère aller goûter auprès de vous tous les plaisirs que peut promettre un amour heureux vain
vous tous les plaisirs que peut promettre un amour heureux vainqueur de tant de traverses, et d’un rival favorisé par un
ue peut promettre un amour heureux vainqueur de tant de traverses, et d’ un rival favorisé par un homme de qui vous dépendi
x vainqueur de tant de traverses, et d’un rival favorisé par un homme de qui vous dépendiez. Tel qu’il soit ce rival, je v
vous jure sa perte sitôt que je serai arrivé, ou ma mort me délivrera de l’horreur de vous voir entre ses bras. Puisque vo
s jure sa perte sitôt que je serai arrivé, ou ma mort me délivrera de l’ horreur de vous voir entre ses bras. Puisque vous
perte sitôt que je serai arrivé, ou ma mort me délivrera de l’horreur de vous voir entre ses bras. Puisque vous voulez bie
bras. Puisque vous voulez bien vous donner à moi, rien ne m’empêchera d’ être heureux, ni de vous prouver qu’on n’a jamais
voulez bien vous donner à moi, rien ne m’empêchera d’être heureux, ni de vous prouver qu’on n’a jamais été plus fidèle ni
n’a jamais été plus fidèle ni plus amoureux que Gauthier. À Grenoble, le ... De bonne foi, mon cher ami, qu’auriez-vous fa
ais été plus fidèle ni plus amoureux que Gauthier. À Grenoble, le... De bonne foi, mon cher ami, qu’auriez-vous fait en m
us fait en ma place ? Quel parti auriez-vous pris ? On ne meurt point de douleur, j’en serais mort dans le moment même. Je
uriez-vous pris ? On ne meurt point de douleur, j’en serais mort dans le moment même. Je restai plus d’une heure comme bêt
oint de douleur, j’en serais mort dans le moment même. Je restai plus d’ une heure comme bête, tant un coup si imprévu m’av
plus d’une heure comme bête, tant un coup si imprévu m’avait étourdi. La rage succéda à ma douleur. Je n’écoutai plus que
age succéda à ma douleur. Je n’écoutai plus que ma fureur, et résolus de prévenir cet homme, qui promettait si bien ma mor
homme, qui promettait si bien ma mort avant que de m’avoir vu. Je mis la main à la plume, je ne me souviens plus de ce que
promettait si bien ma mort avant que de m’avoir vu. Je mis la main à la plume, je ne me souviens plus de ce que j’écrivis
que de m’avoir vu. Je mis la main à la plume, je ne me souviens plus de ce que j’écrivis dans le transport où j’étais. Je
s la main à la plume, je ne me souviens plus de ce que j’écrivis dans le transport où j’étais. Je lui renvoyai ses lettres
sport où j’étais. Je lui renvoyai ses lettres sans avoir vu que celle de ce Gauthier, et lui envoyai aussi ce que je venai
ir vu que celle de ce Gauthier, et lui envoyai aussi ce que je venais d’ écrire. Je remontai à cheval dans l’instant même,
ui envoyai aussi ce que je venais d’écrire. Je remontai à cheval dans l’ instant même, et me rendis en poste à Grenoble, da
à cheval dans l’instant même, et me rendis en poste à Grenoble, dans le dessein de voir si ce Monsieur Gauthier serait au
ans l’instant même, et me rendis en poste à Grenoble, dans le dessein de voir si ce Monsieur Gauthier serait aussi méchant
dans le dessein de voir si ce Monsieur Gauthier serait aussi méchant de près que de loin. La colère me donnait des ailes 
sein de voir si ce Monsieur Gauthier serait aussi méchant de près que de loin. La colère me donnait des ailes ; j’y fus en
oir si ce Monsieur Gauthier serait aussi méchant de près que de loin. La colère me donnait des ailes ; j’y fus en trente h
en apprendre des nouvelles, je n’en pus rien découvrir. Enfin rebuté de mes recherches inutiles, pis qu’enragé contre ma
es recherches inutiles, pis qu’enragé contre ma perfide, je traversai le Lyonnais et le Forez, et me rendis à Angoulême, r
nutiles, pis qu’enragé contre ma perfide, je traversai le Lyonnais et le Forez, et me rendis à Angoulême, résolu d’y reste
e traversai le Lyonnais et le Forez, et me rendis à Angoulême, résolu d’ y rester jusqu’à ce que je l’eusse tout à fait oub
Forez, et me rendis à Angoulême, résolu d’y rester jusqu’à ce que je l’ eusse tout à fait oubliée. Quatre mois n’y ont pas
iée. Quatre mois n’y ont pas suffi. J’y serais resté davantage ; mais les intérêts de ma charge, à laquelle il a fallu me f
ois n’y ont pas suffi. J’y serais resté davantage ; mais les intérêts de ma charge, à laquelle il a fallu me faire recevoi
ts de ma charge, à laquelle il a fallu me faire recevoir, m’ont forcé de revenir à Paris, il y en a environ trois plus ani
n trois plus animé contre elle que jamais. Elle vint pour me voir dès le lendemain que je fus revenu. Je fis dire que je n
ue je fus revenu. Je fis dire que je n’y étais pas, et défendis qu’on la laissât jamais entrer si elle revenait. Cet ordre
ttres cachetées, avec son portrait et d’autres bijoux que j’avais eus d’ elle. Depuis ce temps-là son cousin et d’autres on
cousin et d’autres ont voulu nous bien remettre ensemble ; mais comme la trahison est trop noire et trop visible, je n’ai
n est trop noire et trop visible, je n’ai point voulu entendre parler d’ elle. Elle ne m’a rien envoyé, je ne lui redemande
e laisse en repos. Elle n’est point mariée, et je ne sais ce qui peut l’ en avoir empêchée ; car outre son Gauthier que je
pas cherché ce Gauthier avec beaucoup de soin, parce que j’ai cru que la meilleure vengeance que j’en pouvais tirer, était
que j’ai cru que la meilleure vengeance que j’en pouvais tirer, était de les mépriser l’un et l’autre. À présent je ne sai
j’ai cru que la meilleure vengeance que j’en pouvais tirer, était de les mépriser l’un et l’autre. À présent je ne sais ce
s ce qu’elle veut vous dire, mais je sais bien que je n’ai pas imposé d’ un mot ; et je crois que vous ne feriez pas autre
que vous ne feriez pas autre chose que ce que je fais, c’est-à-dire, de témoigner une très grande indifférence, qui n’est
ner une très grande indifférence, qui n’est pourtant pas telle que je la voudrais ; car pour vous en parler sincèrement, j
rais ; car pour vous en parler sincèrement, j’ai toujours des retours de tendresse qui me rappellent vers elle ; mais il m
ours de tendresse qui me rappellent vers elle ; mais il me semble que la perfidie est trop noire pour ne me pas abandonner
t aurait-elle fait pour pratiquer ce Monsieur Gauthier, sans que vous l’ eussiez jamais vu, vous qui étiez toujours chez el
à être éclairci ; et je suis sûr qu’il y a du malentendu, ou du moins de la précipitation de votre côté, et du hasard du s
tre éclairci ; et je suis sûr qu’il y a du malentendu, ou du moins de la précipitation de votre côté, et du hasard du sien
je suis sûr qu’il y a du malentendu, ou du moins de la précipitation de votre côté, et du hasard du sien, ou bien elle es
a précipitation de votre côté, et du hasard du sien, ou bien elle est la plus fourbe, et la plus scélérate fille qui soit
votre côté, et du hasard du sien, ou bien elle est la plus fourbe, et la plus scélérate fille qui soit au monde, puisque S
it Des Ronais. Je vous avoue que je n’y connais rien moi-même, et que les faits ne me paraissent pas bien concertés. Je vou
s faits ne me paraissent pas bien concertés. Je vous prie, quand vous la verrez, si la conversation tombe sur moi, comme j
paraissent pas bien concertés. Je vous prie, quand vous la verrez, si la conversation tombe sur moi, comme je n’en doute p
conversation tombe sur moi, comme je n’en doute pas, faites en sorte d’ en savoir la vérité. Un regard fixe qu’elle jeta s
n tombe sur moi, comme je n’en doute pas, faites en sorte d’en savoir la vérité. Un regard fixe qu’elle jeta sur moi avant
. Un regard fixe qu’elle jeta sur moi avant-hier, dérangea une partie de ma colère ; et c’est pour cela que je ne veux pas
ès aujourd’hui vous en saurez des nouvelles. J’ai promis à son cousin d’ y aller demain, mais il n’est que cinq heures, il
demain, mais il n’est que cinq heures, il fait beau, je suis en état de sortir, et je n’ai rien à faire. Si vous voulez m
je suis en état de sortir, et je n’ai rien à faire. Si vous voulez me le permettre, j’irai tout présentement ; et à mon re
n dirai des nouvelles certaines en soupant. Je n’y tarderai qu’autant de temps qu’il m’en faudra pour m’instruire de ce qu
Je n’y tarderai qu’autant de temps qu’il m’en faudra pour m’instruire de ce que je veux savoir ; car franchement j’ai beso
ur m’instruire de ce que je veux savoir ; car franchement j’ai besoin de repos, n’ayant presque point reposé ces deux dern
ant presque point reposé ces deux dernières nuits, que j’ai passées à la noce de Monsieur de Jussy, et j’étais fatigué de
que point reposé ces deux dernières nuits, que j’ai passées à la noce de Monsieur de Jussy, et j’étais fatigué de mon voya
, que j’ai passées à la noce de Monsieur de Jussy, et j’étais fatigué de mon voyage. Des Ronais le remercia de ses offres,
ce de Monsieur de Jussy, et j’étais fatigué de mon voyage. Des Ronais le remercia de ses offres, et ne les accepta que pou
ur de Jussy, et j’étais fatigué de mon voyage. Des Ronais le remercia de ses offres, et ne les accepta que pour le lendema
is fatigué de mon voyage. Des Ronais le remercia de ses offres, et ne les accepta que pour le lendemain qu’il sortit à l’is
age. Des Ronais le remercia de ses offres, et ne les accepta que pour le lendemain qu’il sortit à l’issue du dîner. Il vit
de ses offres, et ne les accepta que pour le lendemain qu’il sortit à l’ issue du dîner. Il vit ses oncles qui étaient de r
demain qu’il sortit à l’issue du dîner. Il vit ses oncles qui étaient de retour, et qui le reçurent fort bien, parce qu’il
t à l’issue du dîner. Il vit ses oncles qui étaient de retour, et qui le reçurent fort bien, parce qu’il ne leur demanda r
eur demanda rien. Il leur témoigna qu’il voulait se fixer à Paris, et les pria de l’aider de leurs lumières pour lui faire
da rien. Il leur témoigna qu’il voulait se fixer à Paris, et les pria de l’aider de leurs lumières pour lui faire acheter
rien. Il leur témoigna qu’il voulait se fixer à Paris, et les pria de l’ aider de leurs lumières pour lui faire acheter une
leur témoigna qu’il voulait se fixer à Paris, et les pria de l’aider de leurs lumières pour lui faire acheter une charge
rge telle qu’il leur témoigna en vouloir une ; et alla ensuite passer le reste de l’après-midi chez la maîtresse de son am
qu’il leur témoigna en vouloir une ; et alla ensuite passer le reste de l’après-midi chez la maîtresse de son ami. Ils se
’il leur témoigna en vouloir une ; et alla ensuite passer le reste de l’ après-midi chez la maîtresse de son ami. Ils se fi
en vouloir une ; et alla ensuite passer le reste de l’après-midi chez la maîtresse de son ami. Ils se firent mille civilit
e ; et alla ensuite passer le reste de l’après-midi chez la maîtresse de son ami. Ils se firent mille civilités l’un à l’a
a maîtresse de son ami. Ils se firent mille civilités l’un à l’autre. La belle Dupuis lui fit mille questions, à quoi il r
étant arrivé comme étranger dans sa patrie, il avait été fort heureux de rencontrer Monsieur Des Ronais, qui par ses honnê
heureux de rencontrer Monsieur Des Ronais, qui par ses honnêtetés, et la retraite qu’il lui avait donnée chez lui, lui ava
née chez lui, lui avait fait connaître, qu’il avait toujours pour lui la même amitié qu’ils avaient contractée dès leur pr
nesse. C’est, ajouta-t-il, un fort honnête homme à qui je serais ravi de rendre service. Vous le pouvez, reprit Mademoisel
l, un fort honnête homme à qui je serais ravi de rendre service. Vous le pouvez, reprit Mademoiselle Dupuis, en le remetta
avi de rendre service. Vous le pouvez, reprit Mademoiselle Dupuis, en le remettant dans son bon sens, dont il est privé de
dont il est privé depuis huit mois. Il ne m’a rien paru dans lui que d’ un homme fort sage, reprit Des Frans. C’est pourta
u, et vous en conviendrez vous-même, ajouta-t-elle, quand vous saurez les extravagances qu’il m’a faites. Il m’a raconté, d
’est passé entre vous deux. Eh vous a-t-il raconté, interrompit-elle, les belles visions qu’il s’est allé mettre dans la tê
té, interrompit-elle, les belles visions qu’il s’est allé mettre dans la tête ? J’en ai eu pitié au commencement, poursuiv
pitié au commencement, poursuivit-elle. J’ai fait ce que j’ai pu pour le désabuser, je ne me suis pas contentée d’aller ch
ai fait ce que j’ai pu pour le désabuser, je ne me suis pas contentée d’ aller chez lui plusieurs fois, quoiqu’il ait eu l’
suis pas contentée d’aller chez lui plusieurs fois, quoiqu’il ait eu l’ incivilité de me refuser sa porte dès la première.
tentée d’aller chez lui plusieurs fois, quoiqu’il ait eu l’incivilité de me refuser sa porte dès la première. Cette action
rte dès la première. Cette action qui a scandalisé tout le monde, qui l’ a sue, ne m’a point rebutée. Je lui ai écrit coup
e lui ai écrit coup sur coup ; il m’a renvoyé toutes mes lettres sans les lire. Il fait bien pis ; car partout où il me voi
l fait bien pis ; car partout où il me voit, il me brusque, bien loin d’ avoir pour moi la moindre des civilités que son se
car partout où il me voit, il me brusque, bien loin d’avoir pour moi la moindre des civilités que son sexe doit au mien ;
mille fois lui expliquer, sans qu’il ait voulu m’entendre. Dites-moi de bonne foi, ajouta-t-elle, s’il n’est pas étonnant
n’est pas étonnant qu’un homme assez fou pour courir en Dauphiné dans le dessein de se battre avec un rival, refuse de fai
tonnant qu’un homme assez fou pour courir en Dauphiné dans le dessein de se battre avec un rival, refuse de faire un pas p
courir en Dauphiné dans le dessein de se battre avec un rival, refuse de faire un pas pour s’expliquer avec une fille qu’i
s’expliquer avec une fille qu’il aime ? Car quelque mine qu’il fasse de me haïr, le pauvre garçon se trompe. Je le connai
avec une fille qu’il aime ? Car quelque mine qu’il fasse de me haïr, le pauvre garçon se trompe. Je le connais trop bien
r quelque mine qu’il fasse de me haïr, le pauvre garçon se trompe. Je le connais trop bien pour prendre le change. De mon
aïr, le pauvre garçon se trompe. Je le connais trop bien pour prendre le change. De mon côté, je ne m’en cache pas, quoiqu
nge. De mon côté, je ne m’en cache pas, quoique je doive être rebutée de ce que j’ai fait, et de son peu de confiance en m
m’en cache pas, quoique je doive être rebutée de ce que j’ai fait, et de son peu de confiance en moi, je l’aime toujours é
re rebutée de ce que j’ai fait, et de son peu de confiance en moi, je l’ aime toujours également. J’ai voulu lui donner de
confiance en moi, je l’aime toujours également. J’ai voulu lui donner de la jalousie pour l’obliger d’en venir aux explica
fiance en moi, je l’aime toujours également. J’ai voulu lui donner de la jalousie pour l’obliger d’en venir aux explicatio
l’aime toujours également. J’ai voulu lui donner de la jalousie pour l’ obliger d’en venir aux explications, j’ai perdu mo
ujours également. J’ai voulu lui donner de la jalousie pour l’obliger d’ en venir aux explications, j’ai perdu mon temps. I
en venir aux explications, j’ai perdu mon temps. Il n’a tenu qu’à moi de me marier, et fort avantageusement ; mais je ne p
usement ; mais je ne puis songer qu’à lui, et je mourrai fille, ou je l’ épouserai. Je le regarde toujours comme devant êtr
e ne puis songer qu’à lui, et je mourrai fille, ou je l’épouserai. Je le regarde toujours comme devant être mon époux, non
Je le regarde toujours comme devant être mon époux, non seulement par la volonté et l’ordre de mon père, mais parce que je
toujours comme devant être mon époux, non seulement par la volonté et l’ ordre de mon père, mais parce que je n’aime que lu
comme devant être mon époux, non seulement par la volonté et l’ordre de mon père, mais parce que je n’aime que lui. J’ai
nt consolée ? Mais enfin il faut finir. Vous êtes son ami, ayez pitié de l’état où nous sommes lui et moi. Je suis lasse d
consolée ? Mais enfin il faut finir. Vous êtes son ami, ayez pitié de l’ état où nous sommes lui et moi. Je suis lasse de m
on ami, ayez pitié de l’état où nous sommes lui et moi. Je suis lasse de me tourmenter inutilement ; faites-nous la grâce
lui et moi. Je suis lasse de me tourmenter inutilement ; faites-nous la grâce de savoir de lui quand il veut que je me ju
oi. Je suis lasse de me tourmenter inutilement ; faites-nous la grâce de savoir de lui quand il veut que je me justifie, c
s lasse de me tourmenter inutilement ; faites-nous la grâce de savoir de lui quand il veut que je me justifie, ce sera bie
n m’aurez-vous ? Je vous aurai en mon particulier, reprit-elle, celle d’ avoir achevé de me déterminer à me jeter dans un c
? Je vous aurai en mon particulier, reprit-elle, celle d’avoir achevé de me déterminer à me jeter dans un convent avant la
elle d’avoir achevé de me déterminer à me jeter dans un convent avant la fin de la semaine. Mais je crois que nous renouer
avoir achevé de me déterminer à me jeter dans un convent avant la fin de la semaine. Mais je crois que nous renouerons, ca
ir achevé de me déterminer à me jeter dans un convent avant la fin de la semaine. Mais je crois que nous renouerons, car j
autant que jamais ; et pour moi je vais vous montrer à quel point je l’ aime, puisque je garde encore des mesures avec lui
me, puisque je garde encore des mesures avec lui, après en avoir reçu l’ impertinente lettre que voilà, et que je vous prie
ès en avoir reçu l’impertinente lettre que voilà, et que je vous prie de lire. Elle lui mit une lettre entre les mains, il
que voilà, et que je vous prie de lire. Elle lui mit une lettre entre les mains, il l’ouvrit et lut. LETTRE. Le hasard vie
que je vous prie de lire. Elle lui mit une lettre entre les mains, il l’ ouvrit et lut. LETTRE. Le hasard vient de me déco
Elle lui mit une lettre entre les mains, il l’ouvrit et lut. LETTRE. Le hasard vient de me découvrir votre perfidie, je v
TTRE. Le hasard vient de me découvrir votre perfidie, je vous renvoie la lettre de votre cher amant, à qui j’en vais porte
asard vient de me découvrir votre perfidie, je vous renvoie la lettre de votre cher amant, à qui j’en vais porter réponse
un lâche, puisqu’il jure si bien ma perte sans me connaître. Il faut le voir, ce nouveau Mars. Je vais lui porter ma vie,
vie, ou lui arracher la sienne. Je ne vais pas vous disputer, vous ne le méritez pas ; je serais fâché d’avoir fait une pa
e ne vais pas vous disputer, vous ne le méritez pas ; je serais fâché d’ avoir fait une pareille démarche pour une perfide
i faire voir que vous n’êtes pas sincère en lui mandant que je manque de cœur. J’en ai pourtant assez pour ne me venger de
ndant que je manque de cœur. J’en ai pourtant assez pour ne me venger de vous, qu’en vous méprisant comme la plus infâme d
pourtant assez pour ne me venger de vous, qu’en vous méprisant comme la plus infâme des créatures. Je vous regarde comme
lus infâme des créatures. Je vous regarde comme une perdue plus digne de compassion que de haine. Adieu, votre destin me v
atures. Je vous regarde comme une perdue plus digne de compassion que de haine. Adieu, votre destin me vengera de vous. À
plus digne de compassion que de haine. Adieu, votre destin me vengera de vous. À force de chercher vous trouverez quelque
me vengera de vous. À force de chercher vous trouverez quelque plumet de votre manière. Je vous renvoie tout ce que j’ai à
ttres, votre esprit est trop fertile en galanterie, pour avoir besoin d’ un pareil modèle, et j’estime vos faveurs à l’égal
bien, poursuivit-elle, après qu’il eut lu, que votre ami a pris tout de bon la chèvre. Vous voyez bien que je devrais le
poursuivit-elle, après qu’il eut lu, que votre ami a pris tout de bon la chèvre. Vous voyez bien que je devrais le laisser
otre ami a pris tout de bon la chèvre. Vous voyez bien que je devrais le laisser là ; mais non, je l’aime trop pour n’avoi
a chèvre. Vous voyez bien que je devrais le laisser là ; mais non, je l’ aime trop pour n’avoir pas pitié des peines qu’il
qu’il se donne à plaisir. Je n’ai montré cette lettre qu’à deux dames de mes amies. Si mon cousin l’avait vue, ils ne sera
n’ai montré cette lettre qu’à deux dames de mes amies. Si mon cousin l’ avait vue, ils ne seraient pas si bons amis qu’ils
in l’avait vue, ils ne seraient pas si bons amis qu’ils sont. Je vous la confie pour la rendre à Monsieur Des Ronais. Je l
ils ne seraient pas si bons amis qu’ils sont. Je vous la confie pour la rendre à Monsieur Des Ronais. Je l’ai toujours re
’ils sont. Je vous la confie pour la rendre à Monsieur Des Ronais. Je l’ ai toujours regardé comme mon mari ; sur ce pied-l
ux en agir avec lui comme si j’étais en effet sa femme ; parce que je la serai quand il voudra. Ainsi je passe par-dessus
parce que je la serai quand il voudra. Ainsi je passe par-dessus tous les égards que je me dois, comme fille. Mais si il ab
ds que je me dois, comme fille. Mais si il abuse encore cette fois-ci de ma bonté, vous pouvez lui dire que ce sera assuré
ue ce sera assurément la dernière. Concertons tout, reprit Des Frans, la lettre qu’il ouvrit vous était adressée ; elle ca
uvrit vous était adressée ; elle cadrait à vos aventures ; elle était d’ un amant favorisé ; et je ne vois pas que Monsieur
avorisé ; et je ne vois pas que Monsieur Des Ronais ait beaucoup tort d’ avoir pris feu. Il est vrai, dit-elle, que la lett
Ronais ait beaucoup tort d’avoir pris feu. Il est vrai, dit-elle, que la lettre m’était adressée, mais il n’est pas vrai q
ût pour moi ; c’est ce que je lui ferai connaître sitôt qu’il voudra. L’ homme qui l’a écrite, et la demoiselle pour qui el
; c’est ce que je lui ferai connaître sitôt qu’il voudra. L’homme qui l’ a écrite, et la demoiselle pour qui elle était, so
je lui ferai connaître sitôt qu’il voudra. L’homme qui l’a écrite, et la demoiselle pour qui elle était, sont mariés ensem
tait, sont mariés ensemble, et sont tous deux à Paris. Il est bon que l’ éclaircissement se fasse en leur présence, afin qu
ence, afin que Monsieur Des Ronais parle à Monsieur de Terny, qui est le Gauthier de cette lettre. Monsieur de Terny lui m
ue Monsieur Des Ronais parle à Monsieur de Terny, qui est le Gauthier de cette lettre. Monsieur de Terny lui montrera de s
, qui est le Gauthier de cette lettre. Monsieur de Terny lui montrera de son écriture, et on lui dira pourquoi elle était
n nom emprunté, et qu’elle m’était adressée. J’enverrai demain quérir le mari et la femme pour dîner ici. Je suis certaine
nté, et qu’elle m’était adressée. J’enverrai demain quérir le mari et la femme pour dîner ici. Je suis certaine qu’ils y v
it Des Frans en riant, ne veut pas venir, que lui dirai-je ? Que vous le ferez mettre aux petites Maisons, reprit-elle aus
e lettre mon portrait que je lui renvoie. Rendez-le-lui, et dites-lui de ma part, qu’il est un fou de me l’avoir renvoyé,
lui renvoie. Rendez-le-lui, et dites-lui de ma part, qu’il est un fou de me l’avoir renvoyé, que j’ai encore le sien, et q
nvoie. Rendez-le-lui, et dites-lui de ma part, qu’il est un fou de me l’ avoir renvoyé, que j’ai encore le sien, et que je
est un fou de me l’avoir renvoyé, que j’ai encore le sien, et que je le garderai toute ma vie. Je vois bien, reprit Des F
s, en riant, que votre raccommodement sera bientôt fait ; car si vous l’ aimez, je vous jure qu’il vous aime bien aussi, et
qu’il vous aime bien aussi, et que ce n’est qu’un dépit amoureux qui le tient. Avouez tout, interrompit-elle, et convenez
it-elle, et convenez qu’il est un extravagant, au désespoir à présent de n’avoir pas accepté les moyens que je lui ai donn
’il est un extravagant, au désespoir à présent de n’avoir pas accepté les moyens que je lui ai donnés de s’éclaircir. Comme
poir à présent de n’avoir pas accepté les moyens que je lui ai donnés de s’éclaircir. Comme ils discouraient ainsi, il arr
nnés de s’éclaircir. Comme ils discouraient ainsi, il arriva une dame d’ une magnificence achevée, qui venait voir Mademois
n fut empêché par elle-même. Vous ne reconnaissez pas Madame, lui dit la belle Dupuis, vous ne la regardez qu’avec indiffé
me. Vous ne reconnaissez pas Madame, lui dit la belle Dupuis, vous ne la regardez qu’avec indifférence. Il la regarda pour
lui dit la belle Dupuis, vous ne la regardez qu’avec indifférence. Il la regarda pour lors avec attention. Je demande pard
our lors avec attention. Je demande pardon à Madame, dit-il, si je ne la remets pas d’abord. J’ai quelque idée de l’avoir
n à Madame, dit-il, si je ne la remets pas d’abord. J’ai quelque idée de l’avoir vue, mais je ne puis me souvenir où c’éta
Madame, dit-il, si je ne la remets pas d’abord. J’ai quelque idée de l’ avoir vue, mais je ne puis me souvenir où c’était.
as, Monsieur, que vous ne me remettiez point. Si peu de gens jetaient les yeux sur moi, il n’y a que six ans, j’étais si pe
les yeux sur moi, il n’y a que six ans, j’étais si peu de chose dans le monde, que quelque idée que vous en ayez, vous ne
emeurait dans une maison où je fréquentais souvent. Je n’ose pas vous la nommer par la grande disproportion de l’état où j
une maison où je fréquentais souvent. Je n’ose pas vous la nommer par la grande disproportion de l’état où je vous vois, à
tais souvent. Je n’ose pas vous la nommer par la grande disproportion de l’état où je vous vois, à celui où était cette fi
s souvent. Je n’ose pas vous la nommer par la grande disproportion de l’ état où je vous vois, à celui où était cette fille
ame, reprit-il, que ce soit vous que j’ai vue autrefois si différente de vous-même ? Oui, interrompit la belle Dupuis, Mad
que j’ai vue autrefois si différente de vous-même ? Oui, interrompit la belle Dupuis, Madame est la même personne que vou
ifférente de vous-même ? Oui, interrompit la belle Dupuis, Madame est la même personne que vous avez connue sous le nom d’
a belle Dupuis, Madame est la même personne que vous avez connue sous le nom d’Angélique, et qui ne doit à présent sa fort
Dupuis, Madame est la même personne que vous avez connue sous le nom d’ Angélique, et qui ne doit à présent sa fortune qu’
ent sa fortune qu’à sa beauté et à sa vertu. Elle est à présent femme de Monsieur de Contamine. Ah ! Madame, reprit prompt
té autrefois, et je m’en souviendrai toujours, pour me confirmer dans la reconnaissance que je dois à Monsieur de Contamin
ation toute ma vie. Vous savez bien que je lui en ai quelqu’une, mais les dernières que vous ignorez, et que vous apprendre
rang qu’à votre mérite ; vous êtes seule qui puisse me faire dire que la fortune seconde quelquefois la vertu. J’ignore, r
tes seule qui puisse me faire dire que la fortune seconde quelquefois la vertu. J’ignore, reprit Des Frans, quels services
dame, après vous avoir vue ce que je vous ai vue, vous voir à présent l’ épouse de Monsieur de Contamine, je vous avoue que
ès vous avoir vue ce que je vous ai vue, vous voir à présent l’épouse de Monsieur de Contamine, je vous avoue que c’est un
t qui me passe, et que je ne puis presque comprendre. Eh bien, reprit l’ aimable Dupuis, retournez chez Monsieur Des Ronais
reprit l’aimable Dupuis, retournez chez Monsieur Des Ronais, il sait l’ histoire de Madame, elle a bien voulu la lui dire
imable Dupuis, retournez chez Monsieur Des Ronais, il sait l’histoire de Madame, elle a bien voulu la lui dire elle-même ;
Monsieur Des Ronais, il sait l’histoire de Madame, elle a bien voulu la lui dire elle-même ; dites-lui qu’il vous en fass
le a bien voulu la lui dire elle-même ; dites-lui qu’il vous en fasse le récit, il ne vous ennuiera pas, et je suis sûre q
ennuiera pas, et je suis sûre que Madame ne sera pas fâchée que vous l’ appreniez ; car outre qu’il n’y a rien qui ne soit
rien qui ne soit à son avantage, je lui ai mille fois entendu parler de vous avec éloge, et cela me fait croire que Des R
u parler de vous avec éloge, et cela me fait croire que Des Ronais ne la désobligera pas. Je ne serai jamais fâchée que Mo
chée que Monsieur Des Ronais dise à Monsieur Des Frans, ce qu’il sait de moi, reprit cette dame, et si j’étais fâchée de c
Frans, ce qu’il sait de moi, reprit cette dame, et si j’étais fâchée de ce que quelqu’un sait mes affaires, ce serait de
et si j’étais fâchée de ce que quelqu’un sait mes affaires, ce serait de ce qu’il les sait lui-même, sans avoir voulu me l
s fâchée de ce que quelqu’un sait mes affaires, ce serait de ce qu’il les sait lui-même, sans avoir voulu me laisser voir c
emoiselle Dupuis, poursuivit-elle, me dit dès hier que vous viendriez la voir aujourd’hui, c’est ce qui m’y a fait venir.
endriez la voir aujourd’hui, c’est ce qui m’y a fait venir. Vous êtes l’ ami de Des Ronais, dites-lui de ma part que je sui
z la voir aujourd’hui, c’est ce qui m’y a fait venir. Vous êtes l’ami de Des Ronais, dites-lui de ma part que je suis scan
est ce qui m’y a fait venir. Vous êtes l’ami de Des Ronais, dites-lui de ma part que je suis scandalisée de son peu de civ
tes l’ami de Des Ronais, dites-lui de ma part que je suis scandalisée de son peu de civilité, qu’il devait m’écouter quand
n peu de civilité, qu’il devait m’écouter quand j’ai voulu lui parler de sa maîtresse ; qu’il ne pouvait pas moins faire p
l ne m’écoutait pas pour ses intérêts propres, qu’il est cause du peu d’ embonpoint de Mademoiselle, et que je lui en veux
it pas pour ses intérêts propres, qu’il est cause du peu d’embonpoint de Mademoiselle, et que je lui en veux bien du mal.
pourtant, que je ne suis pas malfaisante, et qu’au lieu de me venger de lui comme je le pouvais, en animant sa maîtresse
e ne suis pas malfaisante, et qu’au lieu de me venger de lui comme je le pouvais, en animant sa maîtresse contre ses maniè
jours soutenu que ce n’était au commencement qu’un dépit amoureux que la bonté de Mademoiselle a nourri et qu’une fierté h
tenu que ce n’était au commencement qu’un dépit amoureux que la bonté de Mademoiselle a nourri et qu’une fierté hors d’œuv
amoureux que la bonté de Mademoiselle a nourri et qu’une fierté hors d’ œuvre de sa part a prolongé. La belle Dupuis lui r
x que la bonté de Mademoiselle a nourri et qu’une fierté hors d’œuvre de sa part a prolongé. La belle Dupuis lui rendit co
oiselle a nourri et qu’une fierté hors d’œuvre de sa part a prolongé. La belle Dupuis lui rendit compte de la conversation
hors d’œuvre de sa part a prolongé. La belle Dupuis lui rendit compte de la conversation qu’elle venait d’avoir avec Des F
s d’œuvre de sa part a prolongé. La belle Dupuis lui rendit compte de la conversation qu’elle venait d’avoir avec Des Fran
. La belle Dupuis lui rendit compte de la conversation qu’elle venait d’ avoir avec Des Frans, qui continua. Des Ronais est
Des Frans, qui continua. Des Ronais est trop heureux, Madame, dit-il, d’ avoir une si bonne protectrice et une maîtresse si
riant ; Monsieur de Contamine et Madame de Cologny seront demain tout le jour à Saint-Germain, je viendrai dîner ici, je m
iendrai dîner ici, je m’en prie moi-même, et je me fais fort que nous le rendrons plus souple et plus humilié devant sa ma
rendrons plus souple et plus humilié devant sa maîtresse qu’un novice de convent devant son provincial. Il le promit et so
devant sa maîtresse qu’un novice de convent devant son provincial. Il le promit et sortit. Des Ronais l’attendait avec imp
de convent devant son provincial. Il le promit et sortit. Des Ronais l’ attendait avec impatience. Eh bien, lui dit-il, dè
es Ronais l’attendait avec impatience. Eh bien, lui dit-il, dès qu’il le vit, avez-vous de bonnes nouvelles à me dire ? No
ait avec impatience. Eh bien, lui dit-il, dès qu’il le vit, avez-vous de bonnes nouvelles à me dire ? Non, répondit Des Fr
’ai à vous quereller de la part de ma commère, qui est fort innocente de la lettre dont vous l’accusez d’être l’héroïne, e
à vous quereller de la part de ma commère, qui est fort innocente de la lettre dont vous l’accusez d’être l’héroïne, et d
la part de ma commère, qui est fort innocente de la lettre dont vous l’ accusez d’être l’héroïne, et de la part de Madame
e ma commère, qui est fort innocente de la lettre dont vous l’accusez d’ être l’héroïne, et de la part de Madame de Contami
mmère, qui est fort innocente de la lettre dont vous l’accusez d’être l’ héroïne, et de la part de Madame de Contamine que
en bonne amie et en maîtresse ; on vous aime toujours, et on est sûre d’ être aimée aussi. On vous traite de fou et d’inciv
vous aime toujours, et on est sûre d’être aimée aussi. On vous traite de fou et d’incivil, et on vous rend justice. On est
toujours, et on est sûre d’être aimée aussi. On vous traite de fou et d’ incivil, et on vous rend justice. On est prêt à vo
, et on vous rend justice. On est prêt à vous épouser, et pour arrhes de la noce, voilà le portrait de la future épouse qu
t on vous rend justice. On est prêt à vous épouser, et pour arrhes de la noce, voilà le portrait de la future épouse que j
justice. On est prêt à vous épouser, et pour arrhes de la noce, voilà le portrait de la future épouse que je vous rapporte
est prêt à vous épouser, et pour arrhes de la noce, voilà le portrait de la future épouse que je vous rapporte, avec la be
prêt à vous épouser, et pour arrhes de la noce, voilà le portrait de la future épouse que je vous rapporte, avec la belle
oce, voilà le portrait de la future épouse que je vous rapporte, avec la belle lettre que vous lui avez écrite. On vous fe
avec la belle lettre que vous lui avez écrite. On vous fera connaître le quiproquo demain à dîner ; le rendez-vous est pri
lui avez écrite. On vous fera connaître le quiproquo demain à dîner ; le rendez-vous est pris. Le prétendu Gauthier qui n’
fera connaître le quiproquo demain à dîner ; le rendez-vous est pris. Le prétendu Gauthier qui n’est qu’un nom en l’air, s
le rendez-vous est pris. Le prétendu Gauthier qui n’est qu’un nom en l’ air, s’y trouvera. C’est Monsieur de Terny qui s’e
’air, s’y trouvera. C’est Monsieur de Terny qui s’est servi du nom et de l’adresse de son valet de chambre, pour des raiso
r, s’y trouvera. C’est Monsieur de Terny qui s’est servi du nom et de l’ adresse de son valet de chambre, pour des raisons
uvera. C’est Monsieur de Terny qui s’est servi du nom et de l’adresse de son valet de chambre, pour des raisons que vous s
ous saurez. Il écrira devant vous, pour vous convaincre qu’elle était de sa main ; et sa femme pour lors sa maîtresse, vou
sa main ; et sa femme pour lors sa maîtresse, vous certifiera qu’elle l’ a reçue. On vous dira pourquoi ces lettres étaient
ttres étaient adressées à votre maîtresse, et pourquoi elle renvoyait les réponses. Enfin on vous satisfera, on vous pardon
épousera si vous voulez. Sinon pour vous montrer qu’on ne reste dans le monde que pour vous, on se mettra dans un convent
ue pour vous, on se mettra dans un convent. Voilà ce qu’on m’a chargé de vous dire, et que vous preniez bien garde à vous
hargé de vous dire, et que vous preniez bien garde à vous bien servir de cette occasion-ci, car si vous la refusez, vous p
eniez bien garde à vous bien servir de cette occasion-ci, car si vous la refusez, vous pouvez compter que ce sera la derni
la refusez, vous pouvez compter que ce sera la dernière. J’ai promis de vous mener au rendez-vous, sinon j’ai promis de r
dernière. J’ai promis de vous mener au rendez-vous, sinon j’ai promis de rompre avec vous. Je tiendrai ma parole de quelqu
ez-vous, sinon j’ai promis de rompre avec vous. Je tiendrai ma parole de quelque côté que ce soit, c’est à vous à choisir.
ntendre ni vos si ni vos mais, je veux seulement que vous m’appreniez l’ histoire de Madame de Contamine. Vous la savez d’e
vos si ni vos mais, je veux seulement que vous m’appreniez l’histoire de Madame de Contamine. Vous la savez d’elle-même, e
eulement que vous m’appreniez l’histoire de Madame de Contamine. Vous la savez d’elle-même, et elle et votre maîtresse vou
que vous m’appreniez l’histoire de Madame de Contamine. Vous la savez d’ elle-même, et elle et votre maîtresse vous chargen
. Vous la savez d’elle-même, et elle et votre maîtresse vous chargent de me l’apprendre. Vous me dites là tant de choses à
la savez d’elle-même, et elle et votre maîtresse vous chargent de me l’ apprendre. Vous me dites là tant de choses à la fo
son sujet, qui lui est adressée sans enveloppe, et qu’elle reçoit par la poste, ne soit pas pour elle ? Tous les faits son
veloppe, et qu’elle reçoit par la poste, ne soit pas pour elle ? Tous les faits sont vrais, reprit Des Frans, on vous les a
pas pour elle ? Tous les faits sont vrais, reprit Des Frans, on vous les avoue ; mais on nie la conséquence que vous en ti
s faits sont vrais, reprit Des Frans, on vous les avoue ; mais on nie la conséquence que vous en tirez. On vous en instrui
struira demain, j’y serai présent : toujours puis-je vous assurer que le changement que vous avez remarqué dans la beauté
rs puis-je vous assurer que le changement que vous avez remarqué dans la beauté de votre maîtresse, ne provient que du cha
vous assurer que le changement que vous avez remarqué dans la beauté de votre maîtresse, ne provient que du chagrin qu’el
ns la beauté de votre maîtresse, ne provient que du chagrin qu’elle a de vos manières. Elle n’aime que vous, elle ne compt
os manières. Elle n’aime que vous, elle ne compte que sur vous, c’est de quoi je puis vous répondre. Elle a voulu vous ins
ous, c’est de quoi je puis vous répondre. Elle a voulu vous instruire de tout et de bouche et par écrit. Elle a fait ce qu
de quoi je puis vous répondre. Elle a voulu vous instruire de tout et de bouche et par écrit. Elle a fait ce qu’elle a pu
fait ce qu’elle a pu pour vous rappeler, et ce n’est que votre faute d’ avoir été si longtemps brouillés. Voilà tout ce qu
ce que je puis vous dire, ne sachant rien de plus. Demain vous saurez le reste et j’ai fort envie de savoir l’histoire de
sachant rien de plus. Demain vous saurez le reste et j’ai fort envie de savoir l’histoire de Madame de Contamine, et comm
ien de plus. Demain vous saurez le reste et j’ai fort envie de savoir l’ histoire de Madame de Contamine, et comment une fi
. Demain vous saurez le reste et j’ai fort envie de savoir l’histoire de Madame de Contamine, et comment une fille que j’a
ire de Madame de Contamine, et comment une fille que j’ai vu servir à la chambre de la mère de votre maîtresse, a pu s’éle
me de Contamine, et comment une fille que j’ai vu servir à la chambre de la mère de votre maîtresse, a pu s’élever à la fo
de Contamine, et comment une fille que j’ai vu servir à la chambre de la mère de votre maîtresse, a pu s’élever à la fortu
mine, et comment une fille que j’ai vu servir à la chambre de la mère de votre maîtresse, a pu s’élever à la fortune où el
vu servir à la chambre de la mère de votre maîtresse, a pu s’élever à la fortune où elle est à présent, c’est ce que je ne
où elle est à présent, c’est ce que je ne comprends pas. Vous seriez le seul, reprit Des Ronais, qu’un tel changement ne
qu’un tel changement ne surprendrait pas. Il a surpris tous ceux qui l’ ont su ; et ce qui étonne encore davantage, c’est
vantage, c’est qu’elle a épousé Monsieur de Contamine du consentement de Madame de Contamine la mère, qui est la femme de
a épousé Monsieur de Contamine du consentement de Madame de Contamine la mère, qui est la femme de France la plus ambitieu
de Contamine du consentement de Madame de Contamine la mère, qui est la femme de France la plus ambitieuse, et qui destin
mine du consentement de Madame de Contamine la mère, qui est la femme de France la plus ambitieuse, et qui destinait son f
nsentement de Madame de Contamine la mère, qui est la femme de France la plus ambitieuse, et qui destinait son fils à un d
à un des plus riches partis du royaume. Il est encore vrai qu’elle ne l’ a retenu par aucune faveur ; au contraire ç’a été
e ne l’a retenu par aucune faveur ; au contraire ç’a été sa vertu qui l’ a charmé et qui l’a obligé de l’épouser. Il est en
r aucune faveur ; au contraire ç’a été sa vertu qui l’a charmé et qui l’ a obligé de l’épouser. Il est encore vrai que quoi
veur ; au contraire ç’a été sa vertu qui l’a charmé et qui l’a obligé de l’épouser. Il est encore vrai que quoiqu’elle le
r ; au contraire ç’a été sa vertu qui l’a charmé et qui l’a obligé de l’ épouser. Il est encore vrai que quoiqu’elle le dés
mé et qui l’a obligé de l’épouser. Il est encore vrai que quoiqu’elle le désespérât par ses froideurs, il lui savait bon g
oiqu’elle le désespérât par ses froideurs, il lui savait bon gré dans le fond de l’âme, d’en agir avec lui comme elle en a
pérât par ses froideurs, il lui savait bon gré dans le fond de l’âme, d’ en agir avec lui comme elle en agissait ; et la co
dans le fond de l’âme, d’en agir avec lui comme elle en agissait ; et la considération de sa vertu à elle, et de son respe
’âme, d’en agir avec lui comme elle en agissait ; et la considération de sa vertu à elle, et de son respect à lui pour sa
i comme elle en agissait ; et la considération de sa vertu à elle, et de son respect à lui pour sa mère, ont été cause du
, et de son respect à lui pour sa mère, ont été cause du consentement de Madame de Contamine à leur mariage. Je vous parle
e Madame de Contamine à leur mariage. Je vous parlerai une autre fois de Mademoiselle Dupuis : je ne sais pas bien moi-mêm
n pense à présent, et si vous voulez m’entendre, vous allez apprendre l’ histoire que vous avez envie de savoir. Vous saure
oulez m’entendre, vous allez apprendre l’histoire que vous avez envie de savoir. Vous saurez cependant, avant que de la co
re que vous avez envie de savoir. Vous saurez cependant, avant que de la commencer, que Monsieur de Jussy est venu pour vo
onsieur de Jussy est venu pour vous voir. J’ai fait mon possible pour le retenir, mais ses affaires ne lui ont pas permis
mon possible pour le retenir, mais ses affaires ne lui ont pas permis de vous attendre. Je l’ai reconduit à son carrosse,
retenir, mais ses affaires ne lui ont pas permis de vous attendre. Je l’ ai reconduit à son carrosse, dans lequel j’ai vu s
ouse, qui m’a paru une très belle personne, et qui m’a donné beaucoup d’ envie d’apprendre leur histoire. Vous la saurez un
i m’a paru une très belle personne, et qui m’a donné beaucoup d’envie d’ apprendre leur histoire. Vous la saurez une autre
ne, et qui m’a donné beaucoup d’envie d’apprendre leur histoire. Vous la saurez une autre fois, reprit Des Frans : je sera
rai fort aise que Monsieur Dupuis, Madame de Contamine, et ma commère la sachent aussi, elle pourra servir à la réconcilia
me de Contamine, et ma commère la sachent aussi, elle pourra servir à la réconciliation de Jussy avec Madame de Mongey. Il
t ma commère la sachent aussi, elle pourra servir à la réconciliation de Jussy avec Madame de Mongey. Il est vrai, dit Des
ec Madame de Mongey. Il est vrai, dit Des Ronais, qu’elle n’est point de ses amis. Elle en parle comme d’un fourbe. Vous e
dit Des Ronais, qu’elle n’est point de ses amis. Elle en parle comme d’ un fourbe. Vous en saurez le sujet, reprit Des Fra
st point de ses amis. Elle en parle comme d’un fourbe. Vous en saurez le sujet, reprit Des Frans. Nous irons demain, si vo
n, si vous voulez voir Jussy et son épouse, pour aujourd’hui, parlons de Monsieur et de Madame de Contamine.
ez voir Jussy et son épouse, pour aujourd’hui, parlons de Monsieur et de Madame de Contamine.
12 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »
Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay.
Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. Je ne suis point de cet
e Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. Je ne suis point de cette ville, mais j’y suis venu si jeune, que je
cette ville, mais j’y suis venu si jeune, que je me regarde comme un de vos compatriotes. Je suis d’une assez bonne maiso
enu si jeune, que je me regarde comme un de vos compatriotes. Je suis d’ une assez bonne maison d’une province fort éloigné
egarde comme un de vos compatriotes. Je suis d’une assez bonne maison d’ une province fort éloignée. Mon nom est fort connu
onne maison d’une province fort éloignée. Mon nom est fort connu dans le lieu de ma naissance, mais peu ailleurs, si ce n’
son d’une province fort éloignée. Mon nom est fort connu dans le lieu de ma naissance, mais peu ailleurs, si ce n’est par
onnu dans le lieu de ma naissance, mais peu ailleurs, si ce n’est par le moyen de quelques parents que j’ai eus, qui l’ont
le lieu de ma naissance, mais peu ailleurs, si ce n’est par le moyen de quelques parents que j’ai eus, qui l’ont porté ch
leurs, si ce n’est par le moyen de quelques parents que j’ai eus, qui l’ ont porté chez les voisins de la France, chez qui
t par le moyen de quelques parents que j’ai eus, qui l’ont porté chez les voisins de la France, chez qui ils ont eu des emp
en de quelques parents que j’ai eus, qui l’ont porté chez les voisins de la France, chez qui ils ont eu des emplois, et mê
de quelques parents que j’ai eus, qui l’ont porté chez les voisins de la France, chez qui ils ont eu des emplois, et même
ais fort jeune lorsque mon père m’envoya ici apprendre mes exercices, les fortifications, et tout ce qui peut servir à un j
et tout ce qui peut servir à un jeune homme qu’on destine aux armes. La France était dans un calme et dans une tranquilli
dans un calme et dans une tranquillité profonde, dont ses voisins ne la laissèrent pas jouir longtemps. À peine savais-je
d’autres choses convenables au parti que j’embrassais, que je suivis les autres plus âgés que moi. Nous allâmes en Flandre
point ce qui s’y passa, ce n’est point une relation que vous attendez de moi, c’est mon histoire particulière et celle de
on que vous attendez de moi, c’est mon histoire particulière et celle de ma femme. Je fus blessé et me fis porter à Calais
ents en Angleterre, dont je recevais des secours plus promptement que de chez moi. J’y trouvai un Parisien, officier bless
ce, et y liâmes une amitié qui n’a fini qu’avec sa vie. Il s’appelait de Bernay, et était fils d’un homme puissamment rich
é qui n’a fini qu’avec sa vie. Il s’appelait de Bernay, et était fils d’ un homme puissamment riche, voilà sa sœur, poursui
en montrant sa femme. Nous revînmes ensemble à Paris, je retournai à l’ académie, et la campagne suivante j’entrai dans le
femme. Nous revînmes ensemble à Paris, je retournai à l’académie, et la campagne suivante j’entrai dans les Mousquetaires
ris, je retournai à l’académie, et la campagne suivante j’entrai dans les Mousquetaires. Je revins encore passer l’hiver à
gne suivante j’entrai dans les Mousquetaires. Je revins encore passer l’ hiver à Paris. J’y trouvai Bernay, notre amitié se
ver à Paris. J’y trouvai Bernay, notre amitié se redoubla. Je quittai les Mousquetaires, et pris une compagnie dans le même
se redoubla. Je quittai les Mousquetaires, et pris une compagnie dans le même régiment que lui, et nous fîmes deux campagn
mble ; en un mot, nous étions inséparables. Son père même à qui j’eus le bonheur de ne pas déplaire, me témoigna autant d’
n mot, nous étions inséparables. Son père même à qui j’eus le bonheur de ne pas déplaire, me témoigna autant d’amitié, que
re même à qui j’eus le bonheur de ne pas déplaire, me témoigna autant d’ amitié, que depuis il m’a témoigné de haine, c’est
pas déplaire, me témoigna autant d’amitié, que depuis il m’a témoigné de haine, c’est-à-dire le plus qu’il put. Bernay dev
na autant d’amitié, que depuis il m’a témoigné de haine, c’est-à-dire le plus qu’il put. Bernay devint amoureux d’une très
igné de haine, c’est-à-dire le plus qu’il put. Bernay devint amoureux d’ une très belle femme, cela ne s’opposa point à not
ntage, parce que je lui devins nécessaire. Je me raillais quelquefois de lui et ne trouvais pas bon qu’il s’amusât à couri
elquefois de lui et ne trouvais pas bon qu’il s’amusât à courir toute la nuit comme il faisait fort souvent. Il voulait me
te la nuit comme il faisait fort souvent. Il voulait me persuader que le seul plaisir de la vie était d’avoir une maîtress
il faisait fort souvent. Il voulait me persuader que le seul plaisir de la vie était d’avoir une maîtresse, et d’en être
faisait fort souvent. Il voulait me persuader que le seul plaisir de la vie était d’avoir une maîtresse, et d’en être aim
souvent. Il voulait me persuader que le seul plaisir de la vie était d’ avoir une maîtresse, et d’en être aimé. Je me moqu
rsuader que le seul plaisir de la vie était d’avoir une maîtresse, et d’ en être aimé. Je me moquais de sa morale, et m’en
la vie était d’avoir une maîtresse, et d’en être aimé. Je me moquais de sa morale, et m’en serais moqué longtemps, si je
dettes qu’ils avaient pensionnaires dans un convent à quelques lieues de Paris, qu’ils iraient le lendemain et reviendraie
sionnaires dans un convent à quelques lieues de Paris, qu’ils iraient le lendemain et reviendraient le jour même, et que s
uelques lieues de Paris, qu’ils iraient le lendemain et reviendraient le jour même, et que si je voulais être des leurs, j
nnaissais Madame d’Ornex, mais je n’avais point encore entendu parler de ses deux autres sœurs, et voulant connaître toute
e entendu parler de ses deux autres sœurs, et voulant connaître toute la famille de mon ami, je me mis volontiers de la pa
arler de ses deux autres sœurs, et voulant connaître toute la famille de mon ami, je me mis volontiers de la partie avec d
t voulant connaître toute la famille de mon ami, je me mis volontiers de la partie avec d’autant plus de plaisir qu’il aim
oulant connaître toute la famille de mon ami, je me mis volontiers de la partie avec d’autant plus de plaisir qu’il aimait
e toute la famille de mon ami, je me mis volontiers de la partie avec d’ autant plus de plaisir qu’il aimait l’aînée de ces
ille de mon ami, je me mis volontiers de la partie avec d’autant plus de plaisir qu’il aimait l’aînée de ces deux filles q
is volontiers de la partie avec d’autant plus de plaisir qu’il aimait l’ aînée de ces deux filles que nous allions voir, pa
tiers de la partie avec d’autant plus de plaisir qu’il aimait l’aînée de ces deux filles que nous allions voir, parce qu’i
oir, parce qu’il en parlait avec feu. Je n’avais jamais rien aimé, je la vis, j’en fus charmé, et en effet elle était dans
emps-là parfaitement belle. Suis-je si changée, dit Madame de Temy en l’ interrompant ? Si tu n’es pas changée aux yeux des
errompant ? Si tu n’es pas changée aux yeux des autres, reprit-il, tu l’ es aux miens ; surtout depuis environ deux mois qu
elle me parut belle, et comme elle est changée il faut vous en faire le portrait. Nous voyons l’original, dit Madame de C
comme elle est changée il faut vous en faire le portrait. Nous voyons l’ original, dit Madame de Contamine, venez au fait.
-il, cette charmante impatience, elle témoigne que vous êtes curieuse de la conclusion et des bons endroits. L’habit modes
, cette charmante impatience, elle témoigne que vous êtes curieuse de la conclusion et des bons endroits. L’habit modeste
émoigne que vous êtes curieuse de la conclusion et des bons endroits. L’ habit modeste qu’elle avait me la fit paraître un
la conclusion et des bons endroits. L’habit modeste qu’elle avait me la fit paraître un ange en habit noir. Elle portait
qu’elle avait me la fit paraître un ange en habit noir. Elle portait le deuil de sa mère, j’eus compassion de son malheur
avait me la fit paraître un ange en habit noir. Elle portait le deuil de sa mère, j’eus compassion de son malheur. J’avais
nge en habit noir. Elle portait le deuil de sa mère, j’eus compassion de son malheur. J’avais appris en venant que son pèr
’eus compassion de son malheur. J’avais appris en venant que son père la destinait à être religieuse, aussi bien que son a
x trop peu recueillis pour un couvent, et qui me paraissaient aller à la petite guerre, un air fin et éveillé, des manière
ir fin et éveillé, des manières dissipées, tout cela me mit en colère de voir si peu de disposition au parti qu’on la forç
ut cela me mit en colère de voir si peu de disposition au parti qu’on la forçait de prendre. Je ne pus m’en taire. Quoi, d
mit en colère de voir si peu de disposition au parti qu’on la forçait de prendre. Je ne pus m’en taire. Quoi, dis-je à Ber
us m’en taire. Quoi, dis-je à Bernay, vous m’avez parlé en venant ici de vos deux sœurs, comme de deux filles qui n’étaien
je à Bernay, vous m’avez parlé en venant ici de vos deux sœurs, comme de deux filles qui n’étaient propres que dans un cou
iez pas dit que Mademoiselle est belle comme un ange ? Ce ne sont que les laides et les contrefaites qu’il faut séquestrer,
e Mademoiselle est belle comme un ange ? Ce ne sont que les laides et les contrefaites qu’il faut séquestrer, poursuivis-je
fille belle, bien faite, et aussi spirituelle que Mademoiselle paraît l’ être, c’est un sacrilège tout pur. Je ne conviens
iens pas, Monsieur que je sois belle, reprit Clémence ; mais quand je la serais, je ne vois pas que ce fût un sacrilège, a
ais, je ne vois pas que ce fût un sacrilège, au contraire c’en est un de n’offrir à Dieu que le rebut du monde. Non, Madem
ce fût un sacrilège, au contraire c’en est un de n’offrir à Dieu que le rebut du monde. Non, Mademoiselle, repris-je avec
Dieu, que parce que vous êtes belle, d’autres intérêts y ont part, et la piété n’y entre pas pour beaucoup. Ce n’est point
pas pour beaucoup. Ce n’est point à Dieu qu’on vous sacrifie, c’est à la fortune de Monsieur et de Madame, poursuivis-je e
aucoup. Ce n’est point à Dieu qu’on vous sacrifie, c’est à la fortune de Monsieur et de Madame, poursuivis-je en lui montr
t point à Dieu qu’on vous sacrifie, c’est à la fortune de Monsieur et de Madame, poursuivis-je en lui montrant Bernay et M
vis-je en lui montrant Bernay et Madame d’Ornex, et si vous étiez née l’ aînée des filles ou d’un autre sexe, le couvent ne
Bernay et Madame d’Ornex, et si vous étiez née l’aînée des filles ou d’ un autre sexe, le couvent ne vous serait jamais de
d’Ornex, et si vous étiez née l’aînée des filles ou d’un autre sexe, le couvent ne vous serait jamais de rien, et ne vous
aînée des filles ou d’un autre sexe, le couvent ne vous serait jamais de rien, et ne vous sera même de rien, si vous en êt
sexe, le couvent ne vous serait jamais de rien, et ne vous sera même de rien, si vous en êtes crue, ou je suis mauvais ph
rien, si vous en êtes crue, ou je suis mauvais physionomiste. Avouez- le de bonne foi, ajoutai-je, vous vous ferez religie
en, si vous en êtes crue, ou je suis mauvais physionomiste. Avouez-le de bonne foi, ajoutai-je, vous vous ferez religieuse
de bonne foi, ajoutai-je, vous vous ferez religieuse, mais ce seront les vœux de votre famille que vous offrirez à Dieu, e
foi, ajoutai-je, vous vous ferez religieuse, mais ce seront les vœux de votre famille que vous offrirez à Dieu, et non pa
Ma sœur est trop raisonnable, reprit Madame d’Ornex fort scandalisée de mes paroles, pour embrasser un état où elle ne se
aroles, pour embrasser un état où elle ne serait point appelée. Celui de religieuse veut de la vocation, et je ne crois pa
ser un état où elle ne serait point appelée. Celui de religieuse veut de la vocation, et je ne crois pas que qui que ce so
un état où elle ne serait point appelée. Celui de religieuse veut de la vocation, et je ne crois pas que qui que ce soit
se veut de la vocation, et je ne crois pas que qui que ce soit voulût la violenter. Si Mademoiselle est maîtresse de ses a
ue qui que ce soit voulût la violenter. Si Mademoiselle est maîtresse de ses actions, répliquai-je, elle sera religieuse c
comme vous, du moins si elle veut m’en croire. J’en croirai là-dessus la raison, dit-elle. J’avoue que j’ai eu quelque pei
la raison, dit-elle. J’avoue que j’ai eu quelque peine à me résoudre de passer ici ma vie ; mais enfin je m’y suis déterm
me résoudre de passer ici ma vie ; mais enfin je m’y suis déterminée. Le peu que j’ai vu du monde, qui ne m’a pas trop plu
s déterminée. Le peu que j’ai vu du monde, qui ne m’a pas trop plu et les religieuses qui m’en ont entretenue, m’ont si bie
u et les religieuses qui m’en ont entretenue, m’ont si bien fait voir la différence qu’il y a de la tranquillité où elles
m’en ont entretenue, m’ont si bien fait voir la différence qu’il y a de la tranquillité où elles vivent, aux désordres et
en ont entretenue, m’ont si bien fait voir la différence qu’il y a de la tranquillité où elles vivent, aux désordres et au
dégoûtée. Vous ont-elles fait voir aussi, vos religieuses, repris-je, la différence qu’il y a entre la douceur qu’une femm
voir aussi, vos religieuses, repris-je, la différence qu’il y a entre la douceur qu’une femme trouve dans les bras d’un ho
je, la différence qu’il y a entre la douceur qu’une femme trouve dans les bras d’un honnête homme, et la piqûre de vos disc
fférence qu’il y a entre la douceur qu’une femme trouve dans les bras d’ un honnête homme, et la piqûre de vos disciplines 
e la douceur qu’une femme trouve dans les bras d’un honnête homme, et la piqûre de vos disciplines ? Ce que vous dites là
ur qu’une femme trouve dans les bras d’un honnête homme, et la piqûre de vos disciplines ? Ce que vous dites là n’est pas
ue vous dites là n’est pas sage, reprit Madame d’Ornex, en rougissant de colère. Je m’en rapporte à vous Madame, lui répli
lle en soupirant, et je m’aperçus que ses yeux étaient humides. Je ne la pressai pas de me répondre, et Bernay me dit peu
t, et je m’aperçus que ses yeux étaient humides. Je ne la pressai pas de me répondre, et Bernay me dit peu de jours après,
e la pressai pas de me répondre, et Bernay me dit peu de jours après, le sujet de ses pleurs et de sa langueur continuelle
sai pas de me répondre, et Bernay me dit peu de jours après, le sujet de ses pleurs et de sa langueur continuelle. Cette c
ondre, et Bernay me dit peu de jours après, le sujet de ses pleurs et de sa langueur continuelle. Cette conversation fut p
sa langueur continuelle. Cette conversation fut poussée fort loin, et de telle sorte que je crus n’avoir pas fait ma cour
à cette dame, et que j’avais dérangé une bonne partie des résolutions de Clémence. Pour mon ami il ne me parut pas y prend
art ; au contraire, il me dit en particulier qu’il n’approuvait point la tyrannie de son père, qui voulait cloîtrer une pa
traire, il me dit en particulier qu’il n’approuvait point la tyrannie de son père, qui voulait cloîtrer une partie de ses
ouvait point la tyrannie de son père, qui voulait cloîtrer une partie de ses enfants pour avantager les autres. Je restai
n père, qui voulait cloîtrer une partie de ses enfants pour avantager les autres. Je restai au parloir le plus longtemps qu
partie de ses enfants pour avantager les autres. Je restai au parloir le plus longtemps que je pus, et je m’aperçus que le
e restai au parloir le plus longtemps que je pus, et je m’aperçus que les yeux de Clémence me regardaient sans haine. Penda
au parloir le plus longtemps que je pus, et je m’aperçus que les yeux de Clémence me regardaient sans haine. Pendant le ch
m’aperçus que les yeux de Clémence me regardaient sans haine. Pendant le chemin de là à Paris, je tins à peu près le même
que les yeux de Clémence me regardaient sans haine. Pendant le chemin de là à Paris, je tins à peu près le même style qu’a
aient sans haine. Pendant le chemin de là à Paris, je tins à peu près le même style qu’au parloir, mais plus effrontément,
lus écouté que par un homme et une femme mariée, je ne craignais plus de blesser les oreilles chastes. Madame d’Ornex me d
que par un homme et une femme mariée, je ne craignais plus de blesser les oreilles chastes. Madame d’Ornex me dit que je ne
hastes. Madame d’Ornex me dit que je ne ferais pas plaisir à son père de donner de pareilles leçons à ses sœurs. Je n’irai
dame d’Ornex me dit que je ne ferais pas plaisir à son père de donner de pareilles leçons à ses sœurs. Je n’irai jamais à
s sœurs. Je n’irai jamais à leur convent, répondis-je, (quoique je ne le pensasse pas de même, mais j’étais bien aise de d
is-je, (quoique je ne le pensasse pas de même, mais j’étais bien aise de donner le change à cette femme que je trouvais tr
oique je ne le pensasse pas de même, mais j’étais bien aise de donner le change à cette femme que je trouvais trop pénétra
ais trop pénétrante) c’est à faire, poursuivis-je, à leurs directeurs de leur parler de dévotion, et à un homme comme moi
ante) c’est à faire, poursuivis-je, à leurs directeurs de leur parler de dévotion, et à un homme comme moi de leur témoign
leurs directeurs de leur parler de dévotion, et à un homme comme moi de leur témoigner du regret de leur clôture. Suis-je
rler de dévotion, et à un homme comme moi de leur témoigner du regret de leur clôture. Suis-je d’un âge et de profession à
homme comme moi de leur témoigner du regret de leur clôture. Suis-je d’ un âge et de profession à être catéchiste ? Il me
moi de leur témoigner du regret de leur clôture. Suis-je d’un âge et de profession à être catéchiste ? Il me ferait beau
ge et de profession à être catéchiste ? Il me ferait beau voir parler d’ extases, d’illuminations, de retraites, et d’autre
ofession à être catéchiste ? Il me ferait beau voir parler d’extases, d’ illuminations, de retraites, et d’autres termes de
atéchiste ? Il me ferait beau voir parler d’extases, d’illuminations, de retraites, et d’autres termes de l’art que j’igno
r parler d’extases, d’illuminations, de retraites, et d’autres termes de l’art que j’ignore, j’en laisse le soin aux autre
arler d’extases, d’illuminations, de retraites, et d’autres termes de l’ art que j’ignore, j’en laisse le soin aux autres,
, de retraites, et d’autres termes de l’art que j’ignore, j’en laisse le soin aux autres, mais pour lui parler du monde, c
autre comme à elle, et encore mieux, car je n’aurais pas eu à ménager l’ intérêt que vous avez tous deux dans la continuati
r je n’aurais pas eu à ménager l’intérêt que vous avez tous deux dans la continuation de son dégoût pour le siècle. Je fis
s eu à ménager l’intérêt que vous avez tous deux dans la continuation de son dégoût pour le siècle. Je fis ce que je pus p
térêt que vous avez tous deux dans la continuation de son dégoût pour le siècle. Je fis ce que je pus pour ôter de l’espri
inuation de son dégoût pour le siècle. Je fis ce que je pus pour ôter de l’esprit de cette femme, toutes les impressions q
ation de son dégoût pour le siècle. Je fis ce que je pus pour ôter de l’ esprit de cette femme, toutes les impressions qu’e
son dégoût pour le siècle. Je fis ce que je pus pour ôter de l’esprit de cette femme, toutes les impressions qu’elle pouva
le. Je fis ce que je pus pour ôter de l’esprit de cette femme, toutes les impressions qu’elle pouvait avoir de m’avoir ente
l’esprit de cette femme, toutes les impressions qu’elle pouvait avoir de m’avoir entendu parler avec tant de feu ; mais je
de feu ; mais je ne réussis pas. Elle fut cause que je ne fus pas mis d’ une autre partie qui se fit peu après. Pour Bernay
autre partie qui se fit peu après. Pour Bernay, je ne lui cachai rien de ce que je pensais. Je fus satisfait de sa réponse
Bernay, je ne lui cachai rien de ce que je pensais. Je fus satisfait de sa réponse, où il me déclara tous les secrets de
que je pensais. Je fus satisfait de sa réponse, où il me déclara tous les secrets de sa famille. Je ne suis point surpris,
is. Je fus satisfait de sa réponse, où il me déclara tous les secrets de sa famille. Je ne suis point surpris, me dit-il,
de sa famille. Je ne suis point surpris, me dit-il, en m’embrassant, de la déclaration que vous me faites ; je m’y suis a
sa famille. Je ne suis point surpris, me dit-il, en m’embrassant, de la déclaration que vous me faites ; je m’y suis atte
me faites ; je m’y suis attendu dès que nous sommes sortis du couvent de ma sœur. Si je puis vous y rendre quelque service
s du couvent de ma sœur. Si je puis vous y rendre quelque service, je le ferai de tout mon cœur ; mais vous aurez de grand
ent de ma sœur. Si je puis vous y rendre quelque service, je le ferai de tout mon cœur ; mais vous aurez de grands obstacl
endre quelque service, je le ferai de tout mon cœur ; mais vous aurez de grands obstacles à surmonter, dont le plus consid
tout mon cœur ; mais vous aurez de grands obstacles à surmonter, dont le plus considérable est la volonté absolue de mon p
aurez de grands obstacles à surmonter, dont le plus considérable est la volonté absolue de mon père, qui veut qu’elles so
stacles à surmonter, dont le plus considérable est la volonté absolue de mon père, qui veut qu’elles soient toutes deux re
jamais voulu se soumettre à mille complaisances qu’on voulait exiger d’ elle. Je l’ai toujours fort aimée, et je suis sûr
lu se soumettre à mille complaisances qu’on voulait exiger d’elle. Je l’ ai toujours fort aimée, et je suis sûr qu’elle m’a
e m’aime bien ; mais que faire pour elle, puisque nous dépendons tous d’ un père qui ne suit que son caprice, sans s’embarr
endons tous d’un père qui ne suit que son caprice, sans s’embarrasser de l’inclination de ses enfants ? Ma sœur, Madame d’
ons tous d’un père qui ne suit que son caprice, sans s’embarrasser de l’ inclination de ses enfants ? Ma sœur, Madame d’Orn
père qui ne suit que son caprice, sans s’embarrasser de l’inclination de ses enfants ? Ma sœur, Madame d’Ornex, est mariée
qu’elle ne voulût point se marier ; mais elle ne voulait pas épouser d’ Ornex, et mon père la fit choisir tout d’un coup e
int se marier ; mais elle ne voulait pas épouser d’Ornex, et mon père la fit choisir tout d’un coup entre lui et le couven
elle ne voulait pas épouser d’Ornex, et mon père la fit choisir tout d’ un coup entre lui et le couvent, pour le reste de
ouser d’Ornex, et mon père la fit choisir tout d’un coup entre lui et le couvent, pour le reste de ses jours. Elle est mal
mon père la fit choisir tout d’un coup entre lui et le couvent, pour le reste de ses jours. Elle est malheureuse avec lui
la fit choisir tout d’un coup entre lui et le couvent, pour le reste de ses jours. Elle est malheureuse avec lui : ce n’e
ses jours. Elle est malheureuse avec lui : ce n’est qu’un brutal qui la traite très mal. Elle ne porte point de santé, et
i : ce n’est qu’un brutal qui la traite très mal. Elle ne porte point de santé, et la pauvre femme n’a nul crédit ; au con
qu’un brutal qui la traite très mal. Elle ne porte point de santé, et la pauvre femme n’a nul crédit ; au contraire père e
santé, et la pauvre femme n’a nul crédit ; au contraire père et mari la font désespérer, et la rendent garante de la rési
mme n’a nul crédit ; au contraire père et mari la font désespérer, et la rendent garante de la résistance de ses cadettes
; au contraire père et mari la font désespérer, et la rendent garante de la résistance de ses cadettes à faire leurs vœux.
u contraire père et mari la font désespérer, et la rendent garante de la résistance de ses cadettes à faire leurs vœux. El
re et mari la font désespérer, et la rendent garante de la résistance de ses cadettes à faire leurs vœux. Elles sont toute
tance de ses cadettes à faire leurs vœux. Elles sont toutes deux dans le couvent d’aussi bon cœur qu’un oiseau sauvage est
s cadettes à faire leurs vœux. Elles sont toutes deux dans le couvent d’ aussi bon cœur qu’un oiseau sauvage est en cage ;
uvage est en cage ; et quoiqu’elles ne veuillent pas être religieuses de leur bon gré, il faut qu’elles le soient par néce
s ne veuillent pas être religieuses de leur bon gré, il faut qu’elles le soient par nécessité : car mon père et ma mère po
t par nécessité : car mon père et ma mère pour marier Madame d’Ornex, l’ ont tellement avantagée par son contrat de mariage
pour marier Madame d’Ornex, l’ont tellement avantagée par son contrat de mariage, qu’elle et moi, qui me suis fait faire j
at de mariage, qu’elle et moi, qui me suis fait faire justice presque le pistolet à la main, et par une force majeure, pou
qu’elle et moi, qui me suis fait faire justice presque le pistolet à la main, et par une force majeure, pour n’être pas s
ajeure, pour n’être pas sacrifié comme nos cadettes, emporterons tout le bien de la famille. Ce n’est pas, poursuivit-il,
pour n’être pas sacrifié comme nos cadettes, emporterons tout le bien de la famille. Ce n’est pas, poursuivit-il, que je n
r n’être pas sacrifié comme nos cadettes, emporterons tout le bien de la famille. Ce n’est pas, poursuivit-il, que je ne m
ne vois pas qu’il y ait rien à espérer du vivant de mon père qui est l’ homme du monde le plus entier et le plus emporté.
l y ait rien à espérer du vivant de mon père qui est l’homme du monde le plus entier et le plus emporté. Vous me connaisse
érer du vivant de mon père qui est l’homme du monde le plus entier et le plus emporté. Vous me connaissez mal, lui dis-je,
plus emporté. Vous me connaissez mal, lui dis-je, si vous croyez que la considération du bien m’empêche de rechercher vot
al, lui dis-je, si vous croyez que la considération du bien m’empêche de rechercher votre sœur. Je suis, grâce à Dieu, ass
Je suis, grâce à Dieu, assez riche pour elle et pour moi, et je dois l’ être encore un jour davantage : ainsi je vous jure
is l’être encore un jour davantage : ainsi je vous jure dès à présent de ne jamais vous faire de peine de ce côté-là, et d
davantage : ainsi je vous jure dès à présent de ne jamais vous faire de peine de ce côté-là, et de vous laisser la posses
e : ainsi je vous jure dès à présent de ne jamais vous faire de peine de ce côté-là, et de vous laisser la possession tran
jure dès à présent de ne jamais vous faire de peine de ce côté-là, et de vous laisser la possession tranquille de tout le
nt de ne jamais vous faire de peine de ce côté-là, et de vous laisser la possession tranquille de tout le bien, y en eût-i
e de peine de ce côté-là, et de vous laisser la possession tranquille de tout le bien, y en eût-il vingt fois plus. Vous a
ne de ce côté-là, et de vous laisser la possession tranquille de tout le bien, y en eût-il vingt fois plus. Vous avez enco
y en eût-il vingt fois plus. Vous avez encore à combattre, reprit-il, l’ esprit de ma sœur, qui est la fille du monde la pl
il vingt fois plus. Vous avez encore à combattre, reprit-il, l’esprit de ma sœur, qui est la fille du monde la plus fière,
Vous avez encore à combattre, reprit-il, l’esprit de ma sœur, qui est la fille du monde la plus fière, et la plus résolue 
combattre, reprit-il, l’esprit de ma sœur, qui est la fille du monde la plus fière, et la plus résolue ; rien n’est capab
-il, l’esprit de ma sœur, qui est la fille du monde la plus fière, et la plus résolue ; rien n’est capable de la faire dém
fille du monde la plus fière, et la plus résolue ; rien n’est capable de la faire démordre. Elle est dans le couvent malgr
le du monde la plus fière, et la plus résolue ; rien n’est capable de la faire démordre. Elle est dans le couvent malgré e
plus résolue ; rien n’est capable de la faire démordre. Elle est dans le couvent malgré elle. Il n’y a pas encore longtemp
e longtemps que mon père n’en voulait pas faire une religieuse. Il ne l’ y laissait que parce qu’il ne voulait pas avoir de
e religieuse. Il ne l’y laissait que parce qu’il ne voulait pas avoir de filles chez lui. Madame d’Ornex n’en est sortie q
z lui. Madame d’Ornex n’en est sortie que pour faire faire ses habits de noce, et pour recevoir avec plus de bienséance le
e que pour faire faire ses habits de noce, et pour recevoir avec plus de bienséance les visites qu’on lui rendait. Mon pèr
re faire ses habits de noce, et pour recevoir avec plus de bienséance les visites qu’on lui rendait. Mon père voulait les m
ec plus de bienséance les visites qu’on lui rendait. Mon père voulait les marier toutes deux en même temps, son aînée se re
tes deux en même temps, son aînée se rendit, mais elle qui a une tête de diable, bien loin d’imiter sa sœur et d’obéir à m
s, son aînée se rendit, mais elle qui a une tête de diable, bien loin d’ imiter sa sœur et d’obéir à mon père, le traita co
it, mais elle qui a une tête de diable, bien loin d’imiter sa sœur et d’ obéir à mon père, le traita comme un tyran de ses
une tête de diable, bien loin d’imiter sa sœur et d’obéir à mon père, le traita comme un tyran de ses enfants, et conclut
loin d’imiter sa sœur et d’obéir à mon père, le traita comme un tyran de ses enfants, et conclut par dire qu’elle voyait b
e, soit en épousant un homme qui lui déplaisait, soit en restant dans le couvent malgré elle, et damnée par conséquent dan
pas pu faire son salut dans celui-ci ; mais que du moins elle aurait la satisfaction de n’entrer pas toute vive dans les
n salut dans celui-ci ; mais que du moins elle aurait la satisfaction de n’entrer pas toute vive dans les bras du démon. C
du moins elle aurait la satisfaction de n’entrer pas toute vive dans les bras du démon. Ce fut ainsi qu’elle baptisa l’hom
r pas toute vive dans les bras du démon. Ce fut ainsi qu’elle baptisa l’ homme que mon père lui destinait, qui était en eff
te : outre que c’eût été un manteau, il pouvait mourir le premier, et la laisser veuve. Je perdis mes prières pour la fair
it mourir le premier, et la laisser veuve. Je perdis mes prières pour la faire changer de résolution. Elle fit encore pis,
ier, et la laisser veuve. Je perdis mes prières pour la faire changer de résolution. Elle fit encore pis, car elle ne voul
u à mon père quand il s’en alla, et pour ma mère elle lui dit, que si le joli monsieur qu’elle voulait lui faire épouser l
eur qu’elle voulait lui faire épouser lui plaisait tant, elle pouvait le garder ; qu’on n’en soupçonnerait jamais du mal,
ouvait le garder ; qu’on n’en soupçonnerait jamais du mal, étant bâti d’ une manière à mettre la réputation d’une femme à c
n n’en soupçonnerait jamais du mal, étant bâti d’une manière à mettre la réputation d’une femme à couvert de la médisance.
nerait jamais du mal, étant bâti d’une manière à mettre la réputation d’ une femme à couvert de la médisance. Enfin elle po
étant bâti d’une manière à mettre la réputation d’une femme à couvert de la médisance. Enfin elle porta son emportement et
nt bâti d’une manière à mettre la réputation d’une femme à couvert de la médisance. Enfin elle porta son emportement et so
uvert de la médisance. Enfin elle porta son emportement et son manque de respect si loin, que mon père et ma mère sortiren
re et ma mère sortirent dans une si grande colère contre elle, qu’ils l’ ont presque déshéritée. Peut-être en enragera-t-el
s. Ma mère est morte il n’y a qu’un mois, elle a témoigné du regret à la mort de l’avoir si rudement traitée, aussi bien q
re est morte il n’y a qu’un mois, elle a témoigné du regret à la mort de l’avoir si rudement traitée, aussi bien que d’avo
est morte il n’y a qu’un mois, elle a témoigné du regret à la mort de l’ avoir si rudement traitée, aussi bien que d’avoir
né du regret à la mort de l’avoir si rudement traitée, aussi bien que d’ avoir forcé l’aînée ; mais ce qui était fait ne po
la mort de l’avoir si rudement traitée, aussi bien que d’avoir forcé l’ aînée ; mais ce qui était fait ne pouvait pas se r
ur malheureuse, je crois que Madame d’Ornex voudrait être encore dans le convent, et en avoir fait autant qu’elle ; ainsi
s que rien se dispose en votre faveur. Si pourtant vous voulez tenter l’ aventure, je vous donnerai tous les secours qui dé
eur. Si pourtant vous voulez tenter l’aventure, je vous donnerai tous les secours qui dépendront de moi. J’acceptai ses off
z tenter l’aventure, je vous donnerai tous les secours qui dépendront de moi. J’acceptai ses offres et j’allai voir Clémen
et j’allai voir Clémence. Elle me répondit comme une fille mise dans le couvent de son bon gré aurait pu faire ; mais ses
voir Clémence. Elle me répondit comme une fille mise dans le couvent de son bon gré aurait pu faire ; mais ses yeux me di
le couvent de son bon gré aurait pu faire ; mais ses yeux me disaient le contraire. Je lui dis tout ce que je sentais pour
i dis tout ce que je sentais pour elle ; je lui montrai mon désespoir de la voir renfermée ; et lui promis que pourvu qu’e
is tout ce que je sentais pour elle ; je lui montrai mon désespoir de la voir renfermée ; et lui promis que pourvu qu’elle
 ; et lui promis que pourvu qu’elle voulût y consentir, je trouverais les moyens de l’en tirer malgré grilles, serrures, mu
romis que pourvu qu’elle voulût y consentir, je trouverais les moyens de l’en tirer malgré grilles, serrures, murailles et
is que pourvu qu’elle voulût y consentir, je trouverais les moyens de l’ en tirer malgré grilles, serrures, murailles et pa
ts. Elle me répondit toujours du même style, et me faisait des signes d’ yeux que je ne comprenais pas. J’en étais surpris
es d’yeux que je ne comprenais pas. J’en étais surpris aussi bien que de ses réponses : mais je fus éclairci de tout ; car
n étais surpris aussi bien que de ses réponses : mais je fus éclairci de tout ; car après m’avoir fait un dernier signe, s
airci de tout ; car après m’avoir fait un dernier signe, s’être mordu la lèvre et levé ses yeux au ciel, elle me quitta br
l, elle me quitta brusquement, en me disant que je lui ferais plaisir de revenir l’après-midi quérir une lettre qu’elle al
quitta brusquement, en me disant que je lui ferais plaisir de revenir l’ après-midi quérir une lettre qu’elle allait écrire
une lettre qu’elle allait écrire à son frère. Je vis sortir une soeur d’ un coin qui avait entendu tout ce que j’avais dit,
ne soeur d’un coin qui avait entendu tout ce que j’avais dit, et dont la présence avait empêché la sincérité des réponses.
it entendu tout ce que j’avais dit, et dont la présence avait empêché la sincérité des réponses. Je sortis pis qu’enragé,
empêché la sincérité des réponses. Je sortis pis qu’enragé, je revins l’ après-midi, je lui donnai un billet par lequel je
enragé, je revins l’après-midi, je lui donnai un billet par lequel je l’ assurais d’un amour éternel ; et que j’étais prépa
revins l’après-midi, je lui donnai un billet par lequel je l’assurais d’ un amour éternel ; et que j’étais préparé à tout é
ais d’un amour éternel ; et que j’étais préparé à tout événement pour la tirer d’où elle était. Je l’assurais que je viend
amour éternel ; et que j’étais préparé à tout événement pour la tirer d’ où elle était. Je l’assurais que je viendrais dans
ue j’étais préparé à tout événement pour la tirer d’où elle était. Je l’ assurais que je viendrais dans trois jours quérir
où elle était. Je l’assurais que je viendrais dans trois jours quérir la réponse que je lui demandais, et la priais de m’i
viendrais dans trois jours quérir la réponse que je lui demandais, et la priais de m’indiquer les moyens qu’elle jugerait
dans trois jours quérir la réponse que je lui demandais, et la priais de m’indiquer les moyens qu’elle jugerait à propos q
rs quérir la réponse que je lui demandais, et la priais de m’indiquer les moyens qu’elle jugerait à propos que je prisse, p
e m’indiquer les moyens qu’elle jugerait à propos que je prisse, pour la tirer de prison. Je l’instruisais en peu de mots
uer les moyens qu’elle jugerait à propos que je prisse, pour la tirer de prison. Je l’instruisais en peu de mots de ce que
qu’elle jugerait à propos que je prisse, pour la tirer de prison. Je l’ instruisais en peu de mots de ce que son frère et
e je prisse, pour la tirer de prison. Je l’instruisais en peu de mots de ce que son frère et moi avions dit. Elle me donna
s en peu de mots de ce que son frère et moi avions dit. Elle me donna la lettre qu’elle avait écrite, qui fut pour son frè
ttre qu’elle avait écrite, qui fut pour son frère un galimatias. Elle le priait de ne souffrir plus que j’allasse la voir,
le avait écrite, qui fut pour son frère un galimatias. Elle le priait de ne souffrir plus que j’allasse la voir, parce que
frère un galimatias. Elle le priait de ne souffrir plus que j’allasse la voir, parce que je lui avais tenu des propos indé
lasse la voir, parce que je lui avais tenu des propos indécents, dont la religieuse qui m’écoutait, était scandalisée. Qu’
religieuse qui m’écoutait, était scandalisée. Qu’elle avait eu toutes les peines imaginables à l’empêcher de rapporter à la
, était scandalisée. Qu’elle avait eu toutes les peines imaginables à l’ empêcher de rapporter à la Supérieure ce qu’elle a
ndalisée. Qu’elle avait eu toutes les peines imaginables à l’empêcher de rapporter à la Supérieure ce qu’elle avait entend
le avait eu toutes les peines imaginables à l’empêcher de rapporter à la Supérieure ce qu’elle avait entendu. Qu’elle le l
pêcher de rapporter à la Supérieure ce qu’elle avait entendu. Qu’elle le lui avait pourtant promis, mais à condition qu’el
mes discours, ayant pris son parti, mais qu’il n’en était pas de même de cette fille. Elle le priait de l’aller voir, comm
ris son parti, mais qu’il n’en était pas de même de cette fille. Elle le priait de l’aller voir, comme il le lui avait pro
rti, mais qu’il n’en était pas de même de cette fille. Elle le priait de l’aller voir, comme il le lui avait promis. Ce fu
, mais qu’il n’en était pas de même de cette fille. Elle le priait de l’ aller voir, comme il le lui avait promis. Ce fut l
pas de même de cette fille. Elle le priait de l’aller voir, comme il le lui avait promis. Ce fut là ce qui nous fit conna
ce qui nous fit connaître que cette lettre était pour moi, et qu’elle l’ avait écrite devant cette sœur écoute, à qui elle
r moi, et qu’elle l’avait écrite devant cette sœur écoute, à qui elle l’ avait montrée, et c’était en effet la vérité. Je l
nt cette sœur écoute, à qui elle l’avait montrée, et c’était en effet la vérité. Je le priai de n’en rien déclarer, il me
écoute, à qui elle l’avait montrée, et c’était en effet la vérité. Je le priai de n’en rien déclarer, il me le promit, et
qui elle l’avait montrée, et c’était en effet la vérité. Je le priai de n’en rien déclarer, il me le promit, et de me ren
c’était en effet la vérité. Je le priai de n’en rien déclarer, il me le promit, et de me rendre tous les services qui dép
fet la vérité. Je le priai de n’en rien déclarer, il me le promit, et de me rendre tous les services qui dépendraient de l
le priai de n’en rien déclarer, il me le promit, et de me rendre tous les services qui dépendraient de lui, pourvu que cela
, il me le promit, et de me rendre tous les services qui dépendraient de lui, pourvu que cela ne lui fît point de tort aup
es services qui dépendraient de lui, pourvu que cela ne lui fît point de tort auprès de son père, qui ne le lui pardonnera
, pourvu que cela ne lui fît point de tort auprès de son père, qui ne le lui pardonnerait jamais. J’acceptai les condition
ort auprès de son père, qui ne le lui pardonnerait jamais. J’acceptai les conditions qu’il voulut mettre dans le marché, ré
rdonnerait jamais. J’acceptai les conditions qu’il voulut mettre dans le marché, résolu de pousser ma pointe, et de mettre
J’acceptai les conditions qu’il voulut mettre dans le marché, résolu de pousser ma pointe, et de mettre plutôt le feu au
s qu’il voulut mettre dans le marché, résolu de pousser ma pointe, et de mettre plutôt le feu au convent que d’y laisser C
ttre dans le marché, résolu de pousser ma pointe, et de mettre plutôt le feu au convent que d’y laisser Clémence malgré el
ésolu de pousser ma pointe, et de mettre plutôt le feu au convent que d’ y laisser Clémence malgré elle. J’y retournai troi
y laisser Clémence malgré elle. J’y retournai trois jours après, mais la sœur n’avait pas été secrète ; car lorsque j’alla
urs après, mais la sœur n’avait pas été secrète ; car lorsque j’allai la demander, cette fille vint au parloir, qui m’ayan
errais assurément pas Clémence. Je reçus ce compliment comme un effet de ses soins, et je la remerciai si bien, qu’elle en
s Clémence. Je reçus ce compliment comme un effet de ses soins, et je la remerciai si bien, qu’elle en fut scandalisée ; l
e ses soins, et je la remerciai si bien, qu’elle en fut scandalisée ; la Supérieure qui vint, ne fut pas mieux traitée, et
aitée, et me traita moi comme un démon, et fut prête à me faire jeter de l’eau bénite. Je revins donc comme j’étais allé.
ée, et me traita moi comme un démon, et fut prête à me faire jeter de l’ eau bénite. Je revins donc comme j’étais allé. Je
de l’eau bénite. Je revins donc comme j’étais allé. Je priai mon ami d’ y aller ou d’y envoyer. Il me dit qu’il ne pouvait
ite. Je revins donc comme j’étais allé. Je priai mon ami d’y aller ou d’ y envoyer. Il me dit qu’il ne pouvait pas quitter
oudrais. Que je prisse garde à mes actions plus que jamais, parce que les religieuses lui avaient écrit qu’il avait été un
e les religieuses lui avaient écrit qu’il avait été un homme du monde la voir, qui avait tâché de la dégoûter du couvent.
ient écrit qu’il avait été un homme du monde la voir, qui avait tâché de la dégoûter du couvent. Que cet homme était bien
t écrit qu’il avait été un homme du monde la voir, qui avait tâché de la dégoûter du couvent. Que cet homme était bien fai
ât persuader. Que même depuis ses visites, elle paraissait avoir plus d’ indévotion et des distractions plus fréquentes que
tractions plus fréquentes que jamais. Il écrivit à sa sœur une lettre de créance en particulier pour le porteur, par laque
amais. Il écrivit à sa sœur une lettre de créance en particulier pour le porteur, par laquelle il lui mandait, qu’elle pou
ait lui donner tout ce qu’elle voudrait m’envoyer. J’y ajoutai un mot de ma main qui disait la même chose. Cette lettre-ci
qu’elle voudrait m’envoyer. J’y ajoutai un mot de ma main qui disait la même chose. Cette lettre-ci devait être secrète.
lui mandait qu’il était surpris des plaintes que son couvent faisait d’ elle, qu’elle souffrait un homme avec scandale ; q
bien, qu’il ne savait qui était cet homme, et qu’il ne voulait point l’ apprendre, parce qu’il en arriverait trop de malhe
et qu’il ne voulait point l’apprendre, parce qu’il en arriverait trop de malheur. Qu’il fallait que ce fût un homme de qua
u’il en arriverait trop de malheur. Qu’il fallait que ce fût un homme de qualité, puisqu’il était assez hardi pour brusque
s’exposer à leur ressentiment ; et qu’afin qu’il ne pût pas corrompre le laquais qu’il y envoierait, s’il se servait toujo
erait toujours des visages nouveaux. Enfin il ne lui écrivit rien que d’ un pédagogue, parce que ne doutant pas que cette l
d’un pédagogue, parce que ne doutant pas que cette lettre ne fût vue de son père, il n’était pas fâché de lui faire sa co
ant pas que cette lettre ne fût vue de son père, il n’était pas fâché de lui faire sa cour, et qu’outre cela, cette manièr
ire sa cour, et qu’outre cela, cette manière lui ouvrait mille moyens de nous servir. Nous envoyâmes donc ce laquais, qui
c ce laquais, qui fut un des miens que je connaissais pour habile. Je l’ instruisis, et lui ayant fait prendre un justaucor
Je l’instruisis, et lui ayant fait prendre un justaucorps des livrées de Bernay, il me rapporta réponse telle que je la so
ustaucorps des livrées de Bernay, il me rapporta réponse telle que je la souhaitais… On avance bien plus ses affaires d’am
réponse telle que je la souhaitais… On avance bien plus ses affaires d’ amour avec une cloîtrée, qu’avec une fille du mond
s ses affaires d’amour avec une cloîtrée, qu’avec une fille du monde. La raison en est, que tous les hommes sont pour une
une cloîtrée, qu’avec une fille du monde. La raison en est, que tous les hommes sont pour une renfermée matière à tentatio
es hommes sont pour une renfermée matière à tentation, et outre cela, le papier ne rougissant pas, elles s’expliquent bien
leraient, et s’engagent bien davantage. Elles se font même une espèce d’ habitude des paroles de tendresse les plus express
bien davantage. Elles se font même une espèce d’habitude des paroles de tendresse les plus expressives ; et lorsqu’après
ge. Elles se font même une espèce d’habitude des paroles de tendresse les plus expressives ; et lorsqu’après cela un amant
les de tendresse les plus expressives ; et lorsqu’après cela un amant les voit en particulier, il n’a que fort peu de peine
cela un amant les voit en particulier, il n’a que fort peu de peine à les faire soutenir par des effets, ce qu’elles ont pr
ir par des effets, ce qu’elles ont promis par écrit. Je fus convaincu de cette vérité par la lettre que je reçus et que vo
e qu’elles ont promis par écrit. Je fus convaincu de cette vérité par la lettre que je reçus et que voici. Madame de Terny
t que voici. Madame de Terny voulut en cet endroit empêcher son époux de lire cette lettre, et n’en vint pas à bout. Au co
ettre, et n’en vint pas à bout. Au contraire elle ne fit qu’augmenter la curiosité de la compagnie ; et comme cette lettre
n vint pas à bout. Au contraire elle ne fit qu’augmenter la curiosité de la compagnie ; et comme cette lettre était un peu
int pas à bout. Au contraire elle ne fit qu’augmenter la curiosité de la compagnie ; et comme cette lettre était un peu fo
nie ; et comme cette lettre était un peu forte et qu’elle avait honte d’ en avoir tant écrit, elle se retira. Tant mieux, d
Tant mieux, dit Terny, sa présence me gênait. J’en parlerai avec plus de liberté, et ne vous cacherai pas quelques circons
cacherai pas quelques circonstances que j’aurais tues devant elle. Je les ai apportées toutes sur moi, elles sont longues ;
t elle. Je les ai apportées toutes sur moi, elles sont longues ; mais les religieuses n’épargnent ni le temps ni le papier,
tes sur moi, elles sont longues ; mais les religieuses n’épargnent ni le temps ni le papier, donnent carrière à leur passi
elles sont longues ; mais les religieuses n’épargnent ni le temps ni le papier, donnent carrière à leur passion, qui seul
ni le temps ni le papier, donnent carrière à leur passion, qui seule les occupe faute de dissipation. Et comme elles ne m’
s ne vous ennuieront pas non plus. Tenez, Monsieur, poursuivit-il, en la présentant à Des Ronais, lisez-la. Il la prit, et
Tenez, Monsieur, poursuivit-il, en la présentant à Des Ronais, lisez- la . Il la prit, et lut ce qui suit. LETTRE. Je suis
Monsieur, poursuivit-il, en la présentant à Des Ronais, lisez-la. Il la prit, et lut ce qui suit. LETTRE. Je suis extrêm
la prit, et lut ce qui suit. LETTRE. Je suis extrêmement embarrassée de la manière dont je dois vous répondre. Je crains
prit, et lut ce qui suit. LETTRE. Je suis extrêmement embarrassée de la manière dont je dois vous répondre. Je crains de
ement embarrassée de la manière dont je dois vous répondre. Je crains de vous en dire trop pour mon honneur ; je crains de
répondre. Je crains de vous en dire trop pour mon honneur ; je crains de ne vous en pas dire assez pour exciter votre comp
ez pour exciter votre compassion. Je crains, si je refuse vos offres, de ne retrouver jamais les moyens de sortir d’ici ;
ompassion. Je crains, si je refuse vos offres, de ne retrouver jamais les moyens de sortir d’ici ; outre que je voudrais bi
Je crains, si je refuse vos offres, de ne retrouver jamais les moyens de sortir d’ici ; outre que je voudrais bien ne devo
que je voudrais bien ne devoir ma liberté qu’à vos soins. Mais si je les accepte, j’appréhende de me faire auprès de vous
evoir ma liberté qu’à vos soins. Mais si je les accepte, j’appréhende de me faire auprès de vous une mauvaise réputation.
is bien ne vous paraître pas si facile : car, à ce que j’ai ouï dire, les hommes ne mesurent le prix de leurs conquêtes qu’
e pas si facile : car, à ce que j’ai ouï dire, les hommes ne mesurent le prix de leurs conquêtes qu’au plus ou moins de fa
facile : car, à ce que j’ai ouï dire, les hommes ne mesurent le prix de leurs conquêtes qu’au plus ou moins de facilité q
les hommes ne mesurent le prix de leurs conquêtes qu’au plus ou moins de facilité qu’ils ont trouvé à les faire. Dès la pr
e leurs conquêtes qu’au plus ou moins de facilité qu’ils ont trouvé à les faire. Dès la première fois que vous m’avez vue,
a première fois que vous m’avez vue, vous avez lu dans mes yeux toute l’ aversion que j’ai pour le convent, n’y auriez-vous
m’avez vue, vous avez lu dans mes yeux toute l’aversion que j’ai pour le convent, n’y auriez-vous point vu aussi les troub
e l’aversion que j’ai pour le convent, n’y auriez-vous point vu aussi les troubles que votre présence excitait dans mon cœu
p faible et trop timide, pour bien exprimer ce que je sens. Je crains de ne pas compatir avec les embarras du monde, si ce
pour bien exprimer ce que je sens. Je crains de ne pas compatir avec les embarras du monde, si ce qu’on m’en a dit est vra
onde, si ce qu’on m’en a dit est vrai ; mais je ne puis me résoudre à la retraite, parce que je ne vous verrais pas. Il fa
e vous verrais pas. Il faut pourtant que je renonce à vous voir, tout le couvent est scandalisé des propos que vous m’avez
des propos que vous m’avez tenus. On vous regarde comme un démon que l’ enfer a déchaîné pour me venir tenter. Il n’y a qu
ai entendu dire. Mon cœur n’écoute que ses raisons, il vous justifie de sa propre autorité, et s’en tient à son jugement.
ue je vous aime. Je n’accepte point vos offres, on ne me presse point de faire mes vœux. Tant qu’on ne me pressera pas de
n ne me presse point de faire mes vœux. Tant qu’on ne me pressera pas de prendre un engagement, je resterai dans les terme
t qu’on ne me pressera pas de prendre un engagement, je resterai dans les termes où j’en suis ; mais si on veut me forcer,
rmes où j’en suis ; mais si on veut me forcer, je vous ferai souvenir de votre parole. Ne souhaitez point qu’on me force,
s désirs peut-être s’accorderaient avec les vôtres, et ce serait trop de vouloir tous deux la même chose en même temps. Pa
accorderaient avec les vôtres, et ce serait trop de vouloir tous deux la même chose en même temps. Par quel dessein êtes-v
 ? Pourquoi prendre si généreusement mon parti ? Pourquoi me dégoûter de la clôture ? Je comptais sur tous les chagrins qu
Pourquoi prendre si généreusement mon parti ? Pourquoi me dégoûter de la clôture ? Je comptais sur tous les chagrins que m
mon parti ? Pourquoi me dégoûter de la clôture ? Je comptais sur tous les chagrins que ma famille m’a donnés, ils me faisai
ous les chagrins que ma famille m’a donnés, ils me faisaient regarder le convent comme l’unique port aux malheurs que je p
que ma famille m’a donnés, ils me faisaient regarder le convent comme l’ unique port aux malheurs que je prévoyais dans le
der le convent comme l’unique port aux malheurs que je prévoyais dans le monde. L’amant qu’on m’avait offert, m’avait insp
vent comme l’unique port aux malheurs que je prévoyais dans le monde. L’ amant qu’on m’avait offert, m’avait inspiré de l’h
révoyais dans le monde. L’amant qu’on m’avait offert, m’avait inspiré de l’horreur pour tous les autres. Je n’avais jamais
oyais dans le monde. L’amant qu’on m’avait offert, m’avait inspiré de l’ horreur pour tous les autres. Je n’avais jamais vu
L’amant qu’on m’avait offert, m’avait inspiré de l’horreur pour tous les autres. Je n’avais jamais vu que des gens d’Églis
de l’horreur pour tous les autres. Je n’avais jamais vu que des gens d’ Église trop âgés et trop dégoûtants pour inspirer
s vu que des gens d’Église trop âgés et trop dégoûtants pour inspirer de la tendresse. Ils ne me parlaient que des trouble
u que des gens d’Église trop âgés et trop dégoûtants pour inspirer de la tendresse. Ils ne me parlaient que des troubles d
s pour inspirer de la tendresse. Ils ne me parlaient que des troubles de la vie. Je n’avais jamais rien vu qu’un père inju
our inspirer de la tendresse. Ils ne me parlaient que des troubles de la vie. Je n’avais jamais rien vu qu’un père injuste
is jamais rien vu qu’un père injuste et violent. Je n’avais jamais vu d’ homme capable de se faire aimer que mon frère. La
u qu’un père injuste et violent. Je n’avais jamais vu d’homme capable de se faire aimer que mon frère. La nature et le dev
Je n’avais jamais vu d’homme capable de se faire aimer que mon frère. La nature et le devoir m’avaient défendue contre lui
mais vu d’homme capable de se faire aimer que mon frère. La nature et le devoir m’avaient défendue contre lui. Tout cela m
on état supportable. Je vous ai vu, mes réflexions se sont évanouies. Le mariage infortuné de ma sœur ne me fait plus trem
Je vous ai vu, mes réflexions se sont évanouies. Le mariage infortuné de ma sœur ne me fait plus trembler. Mon couvent me
ler. Mon couvent me paraît une prison affreuse ; et je ne crains plus les embarras du monde. Entretenez toujours l’amitié d
use ; et je ne crains plus les embarras du monde. Entretenez toujours l’ amitié de mon frère ; elle ne nous sera pas inutil
je ne crains plus les embarras du monde. Entretenez toujours l’amitié de mon frère ; elle ne nous sera pas inutile. Engage
ujours l’amitié de mon frère ; elle ne nous sera pas inutile. Engagez- le à vous faire tenir mes lettres, et à me faire ren
s intérêts, peut-être suis-je folle pour croire qu’il y voudra prêter les mains ; cependant il est honnête homme, et je com
me, et je compte sur son amitié. Agissez à cet égard, avec prudence ; les occasions de nous voir ne dépendent point de moi.
te sur son amitié. Agissez à cet égard, avec prudence ; les occasions de nous voir ne dépendent point de moi. Si vous en t
égard, avec prudence ; les occasions de nous voir ne dépendent point de moi. Si vous en tentez quelqu’une, vous me ferez
n instruits, et toujours une lettre dévote, parce que je suis obligée de les faire voir à la Supérieure. Qu’on me donne le
nstruits, et toujours une lettre dévote, parce que je suis obligée de les faire voir à la Supérieure. Qu’on me donne les ré
ours une lettre dévote, parce que je suis obligée de les faire voir à la Supérieure. Qu’on me donne les réponses de même.
que je suis obligée de les faire voir à la Supérieure. Qu’on me donne les réponses de même. Adieu, je ne vois pas que je su
Adieu, je ne vois pas que je suis trop longue ; mais pardonnez cela à l’ inutilité où je suis dans un couvent, peut-être à
ent, peut-être à présent plus occupée que je ne voudrais des troubles de mon cœur, des espérances et des craintes qui m’ag
en riant ; et c’est en savoir beaucoup à dix-huit ans, sans avoir vu le monde : on appelle cela faire bien du chemin en p
a faire bien du chemin en peu de temps. Effectivement, poursuivit-il, les pères et les mères exposent terriblement la vertu
du chemin en peu de temps. Effectivement, poursuivit-il, les pères et les mères exposent terriblement la vertu de leurs enf
tivement, poursuivit-il, les pères et les mères exposent terriblement la vertu de leurs enfants, lorsqu’ils les obligent d
poursuivit-il, les pères et les mères exposent terriblement la vertu de leurs enfants, lorsqu’ils les obligent d’embrasse
les mères exposent terriblement la vertu de leurs enfants, lorsqu’ils les obligent d’embrasser une vie renfermée sans aucun
osent terriblement la vertu de leurs enfants, lorsqu’ils les obligent d’ embrasser une vie renfermée sans aucune vocation !
engager ma sœur ? Je vois bien qu’elle ne sera jamais religieuse ; je la connais, elle fera tout ce que vous voudrez, j’en
voudrez-vous qu’elle fasse ? Je ne veux pas, répondis-je, rien exiger d’ elle qui puisse lui faire tort, ni devant Dieu, ni
en exiger d’elle qui puisse lui faire tort, ni devant Dieu, ni devant les hommes ; mais très assurément, j’empêcherai qu’el
urément, j’empêcherai qu’elle soit religieuse. Je me soucie là-dessus de la colère de votre père, comme du vent qui souffl
ment, j’empêcherai qu’elle soit religieuse. Je me soucie là-dessus de la colère de votre père, comme du vent qui soufflait
pêcherai qu’elle soit religieuse. Je me soucie là-dessus de la colère de votre père, comme du vent qui soufflait il y a mi
ère, comme du vent qui soufflait il y a mille ans. Je ne demande qu’à l’ épouser ; et pour cela je vous demande de ne nous
ille ans. Je ne demande qu’à l’épouser ; et pour cela je vous demande de ne nous être pas contraire. Écoutez, je m’engager
nous être pas contraire. Écoutez, je m’engagerai, me dit-il, par tous les serments que vous voudriez exiger de moi, que je
’engagerai, me dit-il, par tous les serments que vous voudriez exiger de moi, que je vous servirai en tout et partout, env
et inviolable, que je faciliterai son enlèvement, s’il est nécessaire d’ en venir jusque-là, pour vous la mettre entre les
i son enlèvement, s’il est nécessaire d’en venir jusque-là, pour vous la mettre entre les bras ; mais je veux que vous me
, s’il est nécessaire d’en venir jusque-là, pour vous la mettre entre les bras ; mais je veux que vous me juriez aussi de n
vous la mettre entre les bras ; mais je veux que vous me juriez aussi de ne l’engager à rien sans ma participation ; car d
a mettre entre les bras ; mais je veux que vous me juriez aussi de ne l’ engager à rien sans ma participation ; car de l’hu
us me juriez aussi de ne l’engager à rien sans ma participation ; car de l’humeur entreprenante comme elle est, si vous ét
me juriez aussi de ne l’engager à rien sans ma participation ; car de l’ humeur entreprenante comme elle est, si vous étiez
’humeur entreprenante comme elle est, si vous étiez assez fourbe pour la tromper, vous en viendriez facilement à bout (et
ndriez facilement à bout (et cela ne se terminerait que par ma vie ou la vôtre.) Je lui jurai tout ce qu’il voulut, et nou
oi par sa sœur. Nous aurions bien voulu y rester quelque temps ; mais le Roi ne nous consulta pas ; nous eûmes ordre de pa
r quelque temps ; mais le Roi ne nous consulta pas ; nous eûmes ordre de partir dès la fin de janvier, temps mal propre po
s ; mais le Roi ne nous consulta pas ; nous eûmes ordre de partir dès la fin de janvier, temps mal propre pour faire la gu
s le Roi ne nous consulta pas ; nous eûmes ordre de partir dès la fin de janvier, temps mal propre pour faire la guerre ;
es ordre de partir dès la fin de janvier, temps mal propre pour faire la guerre ; mais le Roi qui ne se ménageait pas plus
r dès la fin de janvier, temps mal propre pour faire la guerre ; mais le Roi qui ne se ménageait pas plus que le moindre v
e pour faire la guerre ; mais le Roi qui ne se ménageait pas plus que le moindre volontaire, avait insensiblement désaccou
pas plus que le moindre volontaire, avait insensiblement désaccoutumé les troupes d’attendre la saison ; il fallut donc se
le moindre volontaire, avait insensiblement désaccoutumé les troupes d’ attendre la saison ; il fallut donc se résoudre à
volontaire, avait insensiblement désaccoutumé les troupes d’attendre la saison ; il fallut donc se résoudre à partir. Je
saison ; il fallut donc se résoudre à partir. Je ne voulus pas faire la campagne sans voir Clémence. J’y allai avec son f
as faire la campagne sans voir Clémence. J’y allai avec son frère, il la vit et lui parla ; mais on me refusa la porte, qu
J’y allai avec son frère, il la vit et lui parla ; mais on me refusa la porte, quelque colère qu’il en montrât, le père q
parla ; mais on me refusa la porte, quelque colère qu’il en montrât, le père qui avait été instruit de ce qui s’était pas
orte, quelque colère qu’il en montrât, le père qui avait été instruit de ce qui s’était passé, et qui avait enfin su que c
sé, et qui avait enfin su que c’était moi, avait expressément défendu de la laisser voir à qui que ce fût, qui ne fût de s
et qui avait enfin su que c’était moi, avait expressément défendu de la laisser voir à qui que ce fût, qui ne fût de sa f
expressément défendu de la laisser voir à qui que ce fût, qui ne fût de sa famille. Mon ami m’en témoigna son chagrin, j’
ut à fait extraordinaire. J’avais un valet de chambre nommé Gauthier, le même qui a tant donné de jalousie à Monsieur Des
J’avais un valet de chambre nommé Gauthier, le même qui a tant donné de jalousie à Monsieur Des Ronais ; je l’ai encore,
hier, le même qui a tant donné de jalousie à Monsieur Des Ronais ; je l’ ai encore, il sait un peu peindre : j’ai toujours
es Ronais ; je l’ai encore, il sait un peu peindre : j’ai toujours eu de la confiance en lui. Je lui fis part de mon embar
Ronais ; je l’ai encore, il sait un peu peindre : j’ai toujours eu de la confiance en lui. Je lui fis part de mon embarras
eu peindre : j’ai toujours eu de la confiance en lui. Je lui fis part de mon embarras, nous cherchâmes quelque invention p
quelque invention pour me satisfaire, et nous nous arrêtâmes à celle de me déguiser si bien, qu’on ne pût pas me reconnaî
is qu’il devait lui envoyer des livres qu’elle lui avait demandés. Je les pris avec un habit de ses livrées. Mon valet de c
oyer des livres qu’elle lui avait demandés. Je les pris avec un habit de ses livrées. Mon valet de chambre me peignit le v
es pris avec un habit de ses livrées. Mon valet de chambre me peignit le visage avec une certaine composition, que les pei
et de chambre me peignit le visage avec une certaine composition, que les peintres nomment pastel ; et me changea tellement
omposition, que les peintres nomment pastel ; et me changea tellement les traits et la couleur, que je ne me reconnus plus
e les peintres nomment pastel ; et me changea tellement les traits et la couleur, que je ne me reconnus plus moi-même. J’a
moi-même. J’allai voir mon ami ainsi déguisé, je lui donnai un billet de moi, par lequel je le priais de me faire réponse.
mon ami ainsi déguisé, je lui donnai un billet de moi, par lequel je le priais de me faire réponse. J’avais pris un justa
insi déguisé, je lui donnai un billet de moi, par lequel je le priais de me faire réponse. J’avais pris un justaucorps d’u
lequel je le priais de me faire réponse. J’avais pris un justaucorps d’ un de mes gens, il ne me reconnut pas ; mais comme
el je le priais de me faire réponse. J’avais pris un justaucorps d’un de mes gens, il ne me reconnut pas ; mais comme il c
t tous mes domestiques, il me demanda depuis quand j’étais au service de Monsieur de Terny. Je ne pus m’empêcher de rire,
s quand j’étais au service de Monsieur de Terny. Je ne pus m’empêcher de rire, et ma voix me découvrit. Il admira l’invent
rny. Je ne pus m’empêcher de rire, et ma voix me découvrit. Il admira l’ invention, et s’en servit le même jour, pour aller
rire, et ma voix me découvrit. Il admira l’invention, et s’en servit le même jour, pour aller dire adieu à sa maîtresse,
s’en servit le même jour, pour aller dire adieu à sa maîtresse, dont le mari jaloux avait découvert une partie de l’intri
adieu à sa maîtresse, dont le mari jaloux avait découvert une partie de l’intrigue, et pensé faire un mauvais parti, depu
ieu à sa maîtresse, dont le mari jaloux avait découvert une partie de l’ intrigue, et pensé faire un mauvais parti, depuis
arti, depuis peu de temps, à l’un et à l’autre. Vous riez, poursuivit de Terny, en s’interrompant soi-même, vous croyez qu
interrompant soi-même, vous croyez que ce déguisement est un incident de roman purement inventé, il n’est pourtant rien de
en suis servi. Ma femme et mon valet de chambre sont tous deux pleins de vie, et… Poursuivez, interrompit en riant Madame
ins de vie, et… Poursuivez, interrompit en riant Madame de Contamine, le pastel est venu fort à propos, les yeux et la voi
ompit en riant Madame de Contamine, le pastel est venu fort à propos, les yeux et la voix ne tiennent point contre. Je sois
nt Madame de Contamine, le pastel est venu fort à propos, les yeux et la voix ne tiennent point contre. Je sois damné, rep
voix ne tiennent point contre. Je sois damné, reprit-il, si j’impose d’ un mot. Ne craignant donc plus d’être découvert, j
e sois damné, reprit-il, si j’impose d’un mot. Ne craignant donc plus d’ être découvert, je pris le chemin du couvent, et j
i j’impose d’un mot. Ne craignant donc plus d’être découvert, je pris le chemin du couvent, et je demandai Clémence de la
t je demandai Clémence de la part de son frère. Il y avait une lettre de lui et une autre de moi, par laquelle je l’instru
ce de la part de son frère. Il y avait une lettre de lui et une autre de moi, par laquelle je l’instruisais que j’en étais
re. Il y avait une lettre de lui et une autre de moi, par laquelle je l’ instruisais que j’en étais le porteur. Je lui donn
lui et une autre de moi, par laquelle je l’instruisais que j’en étais le porteur. Je lui donnai le tout, et déguisai ma vo
ar laquelle je l’instruisais que j’en étais le porteur. Je lui donnai le tout, et déguisai ma voix le plus qu’il me fut po
que j’en étais le porteur. Je lui donnai le tout, et déguisai ma voix le plus qu’il me fut possible. Je lui dis que je rev
ma voix le plus qu’il me fut possible. Je lui dis que je reviendrais l’ après-midi quérir la réponse. Je ne restai qu’un m
il me fut possible. Je lui dis que je reviendrais l’après-midi quérir la réponse. Je ne restai qu’un moment crainte de don
ais l’après-midi quérir la réponse. Je ne restai qu’un moment crainte de donner du soupçon ; j’affectai même toutes les ma
ai qu’un moment crainte de donner du soupçon ; j’affectai même toutes les manières d’un idiot. Elle me parut abattue et cha
nt crainte de donner du soupçon ; j’affectai même toutes les manières d’ un idiot. Elle me parut abattue et changée, et sa
is ne travailler que pour en faire sortir Clémence, et par succession de temps, j’ai été cause que la cadette en est sorti
faire sortir Clémence, et par succession de temps, j’ai été cause que la cadette en est sortie. Quoiqu’elle me haïsse de t
s, j’ai été cause que la cadette en est sortie. Quoiqu’elle me haïsse de tout son petit cœur, elle m’a pourtant l’obligati
rtie. Quoiqu’elle me haïsse de tout son petit cœur, elle m’a pourtant l’ obligation d’être décloîtrée. Je retournai dans ce
elle me haïsse de tout son petit cœur, elle m’a pourtant l’obligation d’ être décloîtrée. Je retournai dans ce couvent l’ap
pourtant l’obligation d’être décloîtrée. Je retournai dans ce couvent l’ après-midi : les deux sœurs me donnèrent leurs let
gation d’être décloîtrée. Je retournai dans ce couvent l’après-midi : les deux sœurs me donnèrent leurs lettres, et toujour
les deux sœurs me donnèrent leurs lettres, et toujours avec mes airs de niais, nous nous dîmes Clémence et moi bien des c
et moi bien des choses que nous seuls entendions. J’en partis chargé de lettres et de compliments pour mon ami, et voici
es choses que nous seuls entendions. J’en partis chargé de lettres et de compliments pour mon ami, et voici celle que Clém
pliments pour mon ami, et voici celle que Clémence m’écrivait ; lisez- la s’il vous plaît. Des Ronais la prit et lut ce qui
celle que Clémence m’écrivait ; lisez-la s’il vous plaît. Des Ronais la prit et lut ce qui suit. LETTRE. Votre visite m’
a prit et lut ce qui suit. LETTRE. Votre visite m’expose aux risques de la pénitence du couvent, quoiqu’elle ne me cause
rit et lut ce qui suit. LETTRE. Votre visite m’expose aux risques de la pénitence du couvent, quoiqu’elle ne me cause qu’
devenir ? Ne vous ai-je vu que pour vous perdre ? Vous m’aviez promis de me tirer d’ici, vous partez et vous m’y laissez !
, vous partez et vous m’y laissez ! Ne deviez-vous pas me mettre dans la nécessité de vous suivre ; vous m’auriez déguisée
et vous m’y laissez ! Ne deviez-vous pas me mettre dans la nécessité de vous suivre ; vous m’auriez déguisée près de vous
de vous suivre ; vous m’auriez déguisée près de vous, autant que vous l’ avez été près de moi. Que dis-je ? Toute ma raison
lus ; quelle vie vais-je mener ! Et vous quelle sûreté me donnez-vous de ne me point oublier ? Dois-je en croire vos lettr
ier ? Dois-je en croire vos lettres et vos serments ? Votre départ ne les dément-il pas ? Quelle sûreté pour l’avenir ? Ou
vos serments ? Votre départ ne les dément-il pas ? Quelle sûreté pour l’ avenir ? Ou plutôt quelle certitude de votre peu d
ent-il pas ? Quelle sûreté pour l’avenir ? Ou plutôt quelle certitude de votre peu de sincérité ? Je ne vous ressemble pas
e que je vous ai promis. Je ne vous oublierai jamais ; et dans toutes les amertumes qui vont empoisonner ma vie, vous serez
et dans toutes les amertumes qui vont empoisonner ma vie, vous serez le seul que je réclamerai. Hélas ! c’est à présent q
garde mon couvent comme mon asile ! Quel plaisir ai-je à espérer dans le monde ? C’est assez pour vous de m’avoir tout à f
 ! Quel plaisir ai-je à espérer dans le monde ? C’est assez pour vous de m’avoir tout à fait vaincue, vous méprisez votre
Monsieur, votre départ m’apprend à ne plus compter sur vous, et tout le reste du monde ne m’est de rien. Ne vous opposez
pprend à ne plus compter sur vous, et tout le reste du monde ne m’est de rien. Ne vous opposez plus à la tranquillité de m
s, et tout le reste du monde ne m’est de rien. Ne vous opposez plus à la tranquillité de ma vie que je vais chercher. Mais
ste du monde ne m’est de rien. Ne vous opposez plus à la tranquillité de ma vie que je vais chercher. Mais non, je ne pour
de ma vie que je vais chercher. Mais non, je ne pourrai jamais calmer les troubles que votre seule idée conservera dans mon
mon cœur. Votre lettre, votre déguisement me parlent en votre faveur. L’ amour-propre me dit que vous m’aimez encore. Votre
rends à vos raisons. Je crois que vous m’aimez ; mais est-ce bien me le prouver, que d’aller de gaieté de cœur exposer vo
sons. Je crois que vous m’aimez ; mais est-ce bien me le prouver, que d’ aller de gaieté de cœur exposer votre vie pour des
crois que vous m’aimez ; mais est-ce bien me le prouver, que d’aller de gaieté de cœur exposer votre vie pour des intérêt
vous m’aimez ; mais est-ce bien me le prouver, que d’aller de gaieté de cœur exposer votre vie pour des intérêts, où mon
poser votre vie pour des intérêts, où mon amour ne veut point prendre de part ? L’honneur vous l’ordonne, l’amour ne vous
e vie pour des intérêts, où mon amour ne veut point prendre de part ? L’ honneur vous l’ordonne, l’amour ne vous le défend-
intérêts, où mon amour ne veut point prendre de part ? L’honneur vous l’ ordonne, l’amour ne vous le défend-il pas ? Vous m
ù mon amour ne veut point prendre de part ? L’honneur vous l’ordonne, l’ amour ne vous le défend-il pas ? Vous me sacrifiez
eut point prendre de part ? L’honneur vous l’ordonne, l’amour ne vous le défend-il pas ? Vous me sacrifiez à tout ; et moi
que par rapport à vous. J’exécuterai vos ordres, je me conformerai à la nécessité où je suis de ne me plus faire d’ennemi
J’exécuterai vos ordres, je me conformerai à la nécessité où je suis de ne me plus faire d’ennemis. Je tâcherai de regagn
dres, je me conformerai à la nécessité où je suis de ne me plus faire d’ ennemis. Je tâcherai de regagner la confiance de m
à la nécessité où je suis de ne me plus faire d’ennemis. Je tâcherai de regagner la confiance de mon père, vous me l’ordo
ité où je suis de ne me plus faire d’ennemis. Je tâcherai de regagner la confiance de mon père, vous me l’ordonnez cela me
s de ne me plus faire d’ennemis. Je tâcherai de regagner la confiance de mon père, vous me l’ordonnez cela me suffit. Mais
d’ennemis. Je tâcherai de regagner la confiance de mon père, vous me l’ ordonnez cela me suffit. Mais si l’on en vient jus
la confiance de mon père, vous me l’ordonnez cela me suffit. Mais si l’ on en vient jusques au point de m’obliger à renonc
me l’ordonnez cela me suffit. Mais si l’on en vient jusques au point de m’obliger à renoncer tout à fait à vous, adieu le
nt jusques au point de m’obliger à renoncer tout à fait à vous, adieu le déguisement, je reviendrai moi-même. Je vous inst
ous, adieu le déguisement, je reviendrai moi-même. Je vous instruirai de tout ce qui m’arrivera, l’amour m’en donnera les
je reviendrai moi-même. Je vous instruirai de tout ce qui m’arrivera, l’ amour m’en donnera les moyens ; ce sera à vous d’y
e. Je vous instruirai de tout ce qui m’arrivera, l’amour m’en donnera les moyens ; ce sera à vous d’y chercher du remède. M
t ce qui m’arrivera, l’amour m’en donnera les moyens ; ce sera à vous d’ y chercher du remède. Mais si vous ne me secourez
chercher du remède. Mais si vous ne me secourez pas, assurez-vous que la mort me délivrera de la nécessité de faire des vœ
ais si vous ne me secourez pas, assurez-vous que la mort me délivrera de la nécessité de faire des vœux contraires à ceux
si vous ne me secourez pas, assurez-vous que la mort me délivrera de la nécessité de faire des vœux contraires à ceux que
e secourez pas, assurez-vous que la mort me délivrera de la nécessité de faire des vœux contraires à ceux que je fais d’êt
vrera de la nécessité de faire des vœux contraires à ceux que je fais d’ être à vous de quelque manière que ce puisse être.
cessité de faire des vœux contraires à ceux que je fais d’être à vous de quelque manière que ce puisse être. Je sors des b
puisse être. Je sors des bornes que ma pudeur me devrait prescrire je le sens bien, mais ma passion m’accable et triomphe
rait prescrire je le sens bien, mais ma passion m’accable et triomphe de ma raison. Adieu, ayez soin de mon frère, soyez t
mais ma passion m’accable et triomphe de ma raison. Adieu, ayez soin de mon frère, soyez toujours bons amis ; instruisez-
eu, ayez soin de mon frère, soyez toujours bons amis ; instruisez-moi de tout ce que vous ferez, et revenez le plus tôt qu
ours bons amis ; instruisez-moi de tout ce que vous ferez, et revenez le plus tôt qu’il vous sera possible. Nous partîmes
erez, et revenez le plus tôt qu’il vous sera possible. Nous partîmes le lendemain, Bernay et moi, reprit Terny. Nous allâ
Je vins avec Monsieur de Turenne jusqu’à Strasbourg ; et lui, il fut d’ un détachement commandé par Monsieur de Duras : je
étachement commandé par Monsieur de Duras : je ne vous parlerai point d’ une des plus glorieuses campagnes de ce grand homm
Duras : je ne vous parlerai point d’une des plus glorieuses campagnes de ce grand homme que nous perdîmes peu après. Nous
agnes de ce grand homme que nous perdîmes peu après. Nous repoussâmes les Allemands, nous les poursuivîmes, et lorsque je c
mme que nous perdîmes peu après. Nous repoussâmes les Allemands, nous les poursuivîmes, et lorsque je crus aller me rejoind
qu’il avait été tué trois jours auparavant dans une rencontre proche d’ Offembourg. Je ne vous dirai point quel regret j’e
ncontre proche d’Offembourg. Je ne vous dirai point quel regret j’eus de sa perte, elle me fut trop sensible pour en renou
egret j’eus de sa perte, elle me fut trop sensible pour en renouveler la douleur. J’eus des nouvelles de Paris toutes diff
fut trop sensible pour en renouveler la douleur. J’eus des nouvelles de Paris toutes différentes, Clémence m’écrivit que
toujours paru fort vertueuse. J’espérai que Monsieur de Bernay frappé d’ un exemple si récent et si funeste, ne contraindra
sa sœur, qui étaient devenues deux riches héritières. J’espérai qu’il les laisserait maîtresses d’elles-mêmes, ou du moins
ues deux riches héritières. J’espérai qu’il les laisserait maîtresses d’ elles-mêmes, ou du moins qu’il ne les violenterait
i qu’il les laisserait maîtresses d’elles-mêmes, ou du moins qu’il ne les violenterait pas. Je m’abandonnai au plaisir de s
ou du moins qu’il ne les violenterait pas. Je m’abandonnai au plaisir de savoir que Clémence n’était plus renfermée. Je cr
e savoir que Clémence n’était plus renfermée. Je crus avoir tout lieu d’ espérer qu’elle serait à moi du consentement même
s avoir tout lieu d’espérer qu’elle serait à moi du consentement même de son père, et je revins à Paris dans cette pensée
e trouvai sa fille chez lui, il était très malade, non pas du chagrin de la mort de ses enfants, il était trop dur pour en
rouvai sa fille chez lui, il était très malade, non pas du chagrin de la mort de ses enfants, il était trop dur pour en pr
a fille chez lui, il était très malade, non pas du chagrin de la mort de ses enfants, il était trop dur pour en prendre, m
a mort de ses enfants, il était trop dur pour en prendre, mais malade de la fatigue qu’il s’était donnée à faire enrager d
ort de ses enfants, il était trop dur pour en prendre, mais malade de la fatigue qu’il s’était donnée à faire enrager d’Or
endre, mais malade de la fatigue qu’il s’était donnée à faire enrager d’ Ornex, pour retirer de lui la dot qu’il avait donn
la fatigue qu’il s’était donnée à faire enrager d’Ornex, pour retirer de lui la dot qu’il avait donnée à sa fille. Comme c
gue qu’il s’était donnée à faire enrager d’Ornex, pour retirer de lui la dot qu’il avait donnée à sa fille. Comme ces deux
omme ces deux hommes sont de même pâte, leur union s’était rompue par le partage de leur intérêt. Le beau-père chicanait l
ux hommes sont de même pâte, leur union s’était rompue par le partage de leur intérêt. Le beau-père chicanait le gendre, q
même pâte, leur union s’était rompue par le partage de leur intérêt. Le beau-père chicanait le gendre, qui de son côté ne
s’était rompue par le partage de leur intérêt. Le beau-père chicanait le gendre, qui de son côté ne l’épargnait pas, chacu
par le partage de leur intérêt. Le beau-père chicanait le gendre, qui de son côté ne l’épargnait pas, chacun ayant trouvé
de leur intérêt. Le beau-père chicanait le gendre, qui de son côté ne l’ épargnait pas, chacun ayant trouvé un homme capabl
de son côté ne l’épargnait pas, chacun ayant trouvé un homme capable de lui tenir tête, ce fut un plaisir de les voir pla
un ayant trouvé un homme capable de lui tenir tête, ce fut un plaisir de les voir plaider. Le procès, à force d’être civil
ayant trouvé un homme capable de lui tenir tête, ce fut un plaisir de les voir plaider. Le procès, à force d’être civil, de
mme capable de lui tenir tête, ce fut un plaisir de les voir plaider. Le procès, à force d’être civil, devint enfin crimin
tenir tête, ce fut un plaisir de les voir plaider. Le procès, à force d’ être civil, devint enfin criminel, ils s’accusaien
ce d’être civil, devint enfin criminel, ils s’accusaient l’un l’autre d’ être la cause de la mort de la défunte. Le beau-pè
re civil, devint enfin criminel, ils s’accusaient l’un l’autre d’être la cause de la mort de la défunte. Le beau-père cita
devint enfin criminel, ils s’accusaient l’un l’autre d’être la cause de la mort de la défunte. Le beau-père cita tous les
vint enfin criminel, ils s’accusaient l’un l’autre d’être la cause de la mort de la défunte. Le beau-père cita tous les ma
in criminel, ils s’accusaient l’un l’autre d’être la cause de la mort de la défunte. Le beau-père cita tous les mauvais tr
criminel, ils s’accusaient l’un l’autre d’être la cause de la mort de la défunte. Le beau-père cita tous les mauvais trait
s s’accusaient l’un l’autre d’être la cause de la mort de la défunte. Le beau-père cita tous les mauvais traitements du ge
utre d’être la cause de la mort de la défunte. Le beau-père cita tous les mauvais traitements du gendre à sa femme, il les
beau-père cita tous les mauvais traitements du gendre à sa femme, il les peignait de toutes les couleurs les plus touchant
ta tous les mauvais traitements du gendre à sa femme, il les peignait de toutes les couleurs les plus touchantes. Son avoc
s mauvais traitements du gendre à sa femme, il les peignait de toutes les couleurs les plus touchantes. Son avocat l’avait
itements du gendre à sa femme, il les peignait de toutes les couleurs les plus touchantes. Son avocat l’avait cité de son c
l les peignait de toutes les couleurs les plus touchantes. Son avocat l’ avait cité de son caractère, et pour lui faire pla
t de toutes les couleurs les plus touchantes. Son avocat l’avait cité de son caractère, et pour lui faire plaindre sa fill
cité de son caractère, et pour lui faire plaindre sa fille avec plus d’ emphase, il le revêtait de toute la tendresse d’un
aractère, et pour lui faire plaindre sa fille avec plus d’emphase, il le revêtait de toute la tendresse d’un bon père, et
pour lui faire plaindre sa fille avec plus d’emphase, il le revêtait de toute la tendresse d’un bon père, et de la pitié
faire plaindre sa fille avec plus d’emphase, il le revêtait de toute la tendresse d’un bon père, et de la pitié la plus v
re sa fille avec plus d’emphase, il le revêtait de toute la tendresse d’ un bon père, et de la pitié la plus vive. D’Ornex
lus d’emphase, il le revêtait de toute la tendresse d’un bon père, et de la pitié la plus vive. D’Ornex de son côté montra
d’emphase, il le revêtait de toute la tendresse d’un bon père, et de la pitié la plus vive. D’Ornex de son côté montrait
e, il le revêtait de toute la tendresse d’un bon père, et de la pitié la plus vive. D’Ornex de son côté montrait la mauvai
ait de toute la tendresse d’un bon père, et de la pitié la plus vive. D’ Ornex de son côté montrait la mauvaise foi de Bern
oute la tendresse d’un bon père, et de la pitié la plus vive. D’Ornex de son côté montrait la mauvaise foi de Bernay, et e
n bon père, et de la pitié la plus vive. D’Ornex de son côté montrait la mauvaise foi de Bernay, et en déclarant qu’il ava
e la pitié la plus vive. D’Ornex de son côté montrait la mauvaise foi de Bernay, et en déclarant qu’il avait épousé sa fem
rant qu’il avait épousé sa femme malgré elle, il se couvrait lui-même de confusion ; mais il voulait faire voir la dureté
le, il se couvrait lui-même de confusion ; mais il voulait faire voir la dureté que son père avait eue pour elle, aussi bi
que son père avait eue pour elle, aussi bien que pour ses sœurs, dont le peu de vocation fut cité. Il déclamait contre lui
tout le monde. Leurs amis communs firent cesser ce scandale public en les accommodant peu de temps après ; mais le beau-pèr
esser ce scandale public en les accommodant peu de temps après ; mais le beau-père avait pris l’affaire tellement à cœur,
en les accommodant peu de temps après ; mais le beau-père avait pris l’ affaire tellement à cœur, et s’était tellement fat
avait pris l’affaire tellement à cœur, et s’était tellement fatigué à la poursuivre, qu’il en était tombé malade, autant d
ellement fatigué à la poursuivre, qu’il en était tombé malade, autant de l’esprit que du corps. J’espérais qu’il en mourra
ement fatigué à la poursuivre, qu’il en était tombé malade, autant de l’ esprit que du corps. J’espérais qu’il en mourrait,
’esprit que du corps. J’espérais qu’il en mourrait, je demandais tous les jours à Dieu la fin de sa vie. Je ne fus point ex
rps. J’espérais qu’il en mourrait, je demandais tous les jours à Dieu la fin de sa vie. Je ne fus point exaucé ; il revint
espérais qu’il en mourrait, je demandais tous les jours à Dieu la fin de sa vie. Je ne fus point exaucé ; il revint de cet
les jours à Dieu la fin de sa vie. Je ne fus point exaucé ; il revint de cette maladie, après avoir gardé le lit près de q
e ne fus point exaucé ; il revint de cette maladie, après avoir gardé le lit près de quatre mois, pendant lesquels je vis
avoir gardé le lit près de quatre mois, pendant lesquels je vis tous les jours Clémence, sans qu’il le sût ; car aussitôt
tre mois, pendant lesquels je vis tous les jours Clémence, sans qu’il le sût ; car aussitôt qu’il avait su mon retour, il
le sût ; car aussitôt qu’il avait su mon retour, il lui avait défendu de me voir et de me parler. Il avait été instruit qu
ussitôt qu’il avait su mon retour, il lui avait défendu de me voir et de me parler. Il avait été instruit que ç’avait été
senti à notre mariage. C’est son humeur, il ne peut voir sans chagrin l’ union de personne, et pour lui plaire, il faut êtr
notre mariage. C’est son humeur, il ne peut voir sans chagrin l’union de personne, et pour lui plaire, il faut être dans u
’allai chez lui ; il me reçut assez mal, je crus que c’était un effet de sa maladie. Je vis sa fille qui voulant se bien r
e dans son esprit, s’abaissait à des services indignes, non seulement d’ une fille de naissance, mais même d’un domestique,
sprit, s’abaissait à des services indignes, non seulement d’une fille de naissance, mais même d’un domestique, à moins qu’
services indignes, non seulement d’une fille de naissance, mais même d’ un domestique, à moins qu’il n’ait été pris exprès
un domestique, à moins qu’il n’ait été pris exprès. Je n’ai jamais vu de malade plus brutal. Il eut assez peu de considéra
plus brutal. Il eut assez peu de considération pour ma présence, pour la frapper devant moi, et lui jeter au visage un ver
avait donné pour boire. Ma visite fut courte, je souffrais trop pour la faire longue. Je sortis de sa chambre, et j’atten
visite fut courte, je souffrais trop pour la faire longue. Je sortis de sa chambre, et j’attendis sa fille à côté. Elle v
nous descendîmes dans une salle. Ce fut là que nous nous fîmes toutes les caresses dont nous pûmes nous aviser, et que nous
iser, et que nous nous parlâmes pour la première fois seul à seul. Je la plaignis, elle me dit que je ne voyais pas tout ;
ignis, elle me dit que je ne voyais pas tout ; et qu’il n’y avait pas de fille plus malheureuse qu’elle. Nous prîmes des m
plus malheureuse qu’elle. Nous prîmes des mesures pour nous voir tous les jours. Comme aucun des domestiques n’approuvait l
ur nous voir tous les jours. Comme aucun des domestiques n’approuvait la conduite dure et barbare du père, qui leur faisai
uite dure et barbare du père, qui leur faisait horreur, et que chacun d’ eux était fâché de voir leur jeune maîtresse trait
re du père, qui leur faisait horreur, et que chacun d’eux était fâché de voir leur jeune maîtresse traitée si cruellement,
voir leur jeune maîtresse traitée si cruellement, tous lui prêtaient la main et l’aimaient. Je la voyais donc tous les jo
jeune maîtresse traitée si cruellement, tous lui prêtaient la main et l’ aimaient. Je la voyais donc tous les jours, et tou
traitée si cruellement, tous lui prêtaient la main et l’aimaient. Je la voyais donc tous les jours, et tous les jours j’a
ent, tous lui prêtaient la main et l’aimaient. Je la voyais donc tous les jours, et tous les jours j’apprenais quelque nouv
ient la main et l’aimaient. Je la voyais donc tous les jours, et tous les jours j’apprenais quelque nouvelle extravagance d
es jours, et tous les jours j’apprenais quelque nouvelle extravagance de son père. Il faut que je lui rende la justice qui
s quelque nouvelle extravagance de son père. Il faut que je lui rende la justice qui lui est due, quelque plainte qu’elle
encore dans son couvent, et qu’elle ne restait chez lui qu’à cause de la facilité qu’elle avait à me voir. Etant dans ces
me voir. Etant dans ces sentiments, je n’eus pas beaucoup de peine à la résoudre de se laisser enlever ; mais afin de don
ant dans ces sentiments, je n’eus pas beaucoup de peine à la résoudre de se laisser enlever ; mais afin de donner prétexte
e laisser enlever ; mais afin de donner prétexte à cette démarche, je la fis demander en mariage avec le consentement de m
donner prétexte à cette démarche, je la fis demander en mariage avec le consentement de mes parents, qui eurent assez de
à cette démarche, je la fis demander en mariage avec le consentement de mes parents, qui eurent assez de peine à me le do
nder en mariage avec le consentement de mes parents, qui eurent assez de peine à me le donner, quoique j’eusse pu m’en pas
e avec le consentement de mes parents, qui eurent assez de peine à me le donner, quoique j’eusse pu m’en passer. Je puis d
pu m’en passer. Je puis dire, sans ostentation, que par toutes sortes d’ endroits Clémence ne pouvait pas mieux trouver que
sortes d’endroits Clémence ne pouvait pas mieux trouver que moi. Tous les gens à qui j’en parlai, crurent l’affaire faite,
t pas mieux trouver que moi. Tous les gens à qui j’en parlai, crurent l’ affaire faite, elle ni moi ne le crurent pas. Il s
s les gens à qui j’en parlai, crurent l’affaire faite, elle ni moi ne le crurent pas. Il savait que j’aimais sa fille, et
imais sa fille, et qu’elle ne me haïssait pas, c’en fut assez pour me la refuser. Il répondit que sa fille n’était point p
sais pas. Il était vrai, on disait que j’étais honnête homme, c’était le moyen de n’être pas de ses amis. Il ne donna aucu
Il était vrai, on disait que j’étais honnête homme, c’était le moyen de n’être pas de ses amis. Il ne donna aucune raison
, on disait que j’étais honnête homme, c’était le moyen de n’être pas de ses amis. Il ne donna aucune raison de son ridicu
c’était le moyen de n’être pas de ses amis. Il ne donna aucune raison de son ridicule refus, qu’il consentirait plutôt que
de son ridicule refus, qu’il consentirait plutôt que sa fille épousât le diable que moi. Nous nous étions attendus à cette
attendus à cette réponse qui ne nous surprit pas, et nous prîmes tout de bon le parti de l’enlèvement, et d’aller nous épo
s à cette réponse qui ne nous surprit pas, et nous prîmes tout de bon le parti de l’enlèvement, et d’aller nous épouser ho
réponse qui ne nous surprit pas, et nous prîmes tout de bon le parti de l’enlèvement, et d’aller nous épouser hors de Fra
ponse qui ne nous surprit pas, et nous prîmes tout de bon le parti de l’ enlèvement, et d’aller nous épouser hors de France
surprit pas, et nous prîmes tout de bon le parti de l’enlèvement, et d’ aller nous épouser hors de France, ce que nous ne
ire à Paris incognito pour plusieurs raisons très considérables, dont la religion n’était pas la moindre ; car en ce temps
ur plusieurs raisons très considérables, dont la religion n’était pas la moindre ; car en ce temps-là j’étais encore du tr
dre ; car en ce temps-là j’étais encore du troupeau égaré, comme vous l’ appelez, et que nous appelions nous le troupeau ré
e du troupeau égaré, comme vous l’appelez, et que nous appelions nous le troupeau réformé. Cela n’avait point empêché que
n’eût été mon intime ami ; ce n’était point une des raisons du refus de son père, car il me croyait catholique comme lui.
croyait catholique comme lui. Quoi qu’il en soit, nous fîmes dessein de passer en Angleterre, où j’aurais trouvé de l’app
soit, nous fîmes dessein de passer en Angleterre, où j’aurais trouvé de l’appui et de la protection. La vérité est que j’
it, nous fîmes dessein de passer en Angleterre, où j’aurais trouvé de l’ appui et de la protection. La vérité est que j’éta
mes dessein de passer en Angleterre, où j’aurais trouvé de l’appui et de la protection. La vérité est que j’étais bon cath
dessein de passer en Angleterre, où j’aurais trouvé de l’appui et de la protection. La vérité est que j’étais bon catholi
ser en Angleterre, où j’aurais trouvé de l’appui et de la protection. La vérité est que j’étais bon catholique dans l’âme,
ui et de la protection. La vérité est que j’étais bon catholique dans l’ âme, mais j’étais retenu de me déclarer à cause d’
vérité est que j’étais bon catholique dans l’âme, mais j’étais retenu de me déclarer à cause d’une vieille tante que j’ava
bon catholique dans l’âme, mais j’étais retenu de me déclarer à cause d’ une vieille tante que j’avais, dont je devais héri
is, dont je devais hériter, et qui m’aurait exhérédé aussi bien qu’un de mes cousins. Son bien était très considérable, ai
usins. Son bien était très considérable, ainsi je me ménageais auprès d’ elle, et je comptais sur son appui. Elle me l’avai
je me ménageais auprès d’elle, et je comptais sur son appui. Elle me l’ avait promis, lorsque je lui avais mandé plus d’un
ur son appui. Elle me l’avait promis, lorsque je lui avais mandé plus d’ un an auparavant, que mon dessein était d’empêcher
que je lui avais mandé plus d’un an auparavant, que mon dessein était d’ empêcher une fille d’être religieuse malgré elle.
é plus d’un an auparavant, que mon dessein était d’empêcher une fille d’ être religieuse malgré elle. Elle m’avait répondu
e religieuse malgré elle. Elle m’avait répondu que c’était une action de charité, et s’était déchaînée d’une terrible mani
avait répondu que c’était une action de charité, et s’était déchaînée d’ une terrible manière contre les couvents. Je voudr
action de charité, et s’était déchaînée d’une terrible manière contre les couvents. Je voudrais avoir sa lettre ici, pour a
ière contre les couvents. Je voudrais avoir sa lettre ici, pour avoir le plaisir de vous faire voir ses expressions. Elle
les couvents. Je voudrais avoir sa lettre ici, pour avoir le plaisir de vous faire voir ses expressions. Elle pouvait, sa
s. Elle pouvait, sans scandale, en dire tout ce que bon lui semblait. Les vœux de chasteté qu’on y pratique étaient pour el
ouvait, sans scandale, en dire tout ce que bon lui semblait. Les vœux de chasteté qu’on y pratique étaient pour elle des v
pour elle des vœux horribles. Elle avait si peu aimé cette vertu, que la mort de son quatrième mari, dont elle était resté
e des vœux horribles. Elle avait si peu aimé cette vertu, que la mort de son quatrième mari, dont elle était restée veuve
ue la mort de son quatrième mari, dont elle était restée veuve à plus de cinquante-deux ans, lui en avait fait chercher un
plus de cinquante-deux ans, lui en avait fait chercher un cinquième. Le bien qu’elle avait, lui en avait fait trouver ; m
un cinquième. Le bien qu’elle avait, lui en avait fait trouver ; mais le consistoire et les ministres s’étaient opposés à
ien qu’elle avait, lui en avait fait trouver ; mais le consistoire et les ministres s’étaient opposés à ce scandale. Je ne
le ne m’appuyât fortement, je lui écrivais dans ce sentiment, et pour l’ engager à tout faire, je lui mandais que la fille
dans ce sentiment, et pour l’engager à tout faire, je lui mandais que la fille en question, qui était la même dont je lui
ager à tout faire, je lui mandais que la fille en question, qui était la même dont je lui avais déjà écrit, était prête de
question, qui était la même dont je lui avais déjà écrit, était prête de passer avec moi en Angleterre, et d’y embrasser l
ui avais déjà écrit, était prête de passer avec moi en Angleterre, et d’ y embrasser la religion réformée. Je la piquais de
écrit, était prête de passer avec moi en Angleterre, et d’y embrasser la religion réformée. Je la piquais de l’honneur de
ser avec moi en Angleterre, et d’y embrasser la religion réformée. Je la piquais de l’honneur de sauver une âme à Dieu en
i en Angleterre, et d’y embrasser la religion réformée. Je la piquais de l’honneur de sauver une âme à Dieu en la retirant
n Angleterre, et d’y embrasser la religion réformée. Je la piquais de l’ honneur de sauver une âme à Dieu en la retirant de
re, et d’y embrasser la religion réformée. Je la piquais de l’honneur de sauver une âme à Dieu en la retirant de la religi
gion réformée. Je la piquais de l’honneur de sauver une âme à Dieu en la retirant de la religion du pape ; en un mot, ma l
e. Je la piquais de l’honneur de sauver une âme à Dieu en la retirant de la religion du pape ; en un mot, ma lettre était
Je la piquais de l’honneur de sauver une âme à Dieu en la retirant de la religion du pape ; en un mot, ma lettre était d’u
eu en la retirant de la religion du pape ; en un mot, ma lettre était d’ un véritable huguenot. Elle aurait assurément donn
uguenot. Elle aurait assurément donné dedans, et vendu pour m’envoyer de l’argent, tout ce qu’elle aurait pu vendre ; mais
enot. Elle aurait assurément donné dedans, et vendu pour m’envoyer de l’ argent, tout ce qu’elle aurait pu vendre ; mais gr
Dieu, ma lettre n’arriva que deux jours après sa mort, et j’en reçus la nouvelle dans le temps que je préparais tout pour
n’arriva que deux jours après sa mort, et j’en reçus la nouvelle dans le temps que je préparais tout pour l’entreprise. Je
t, et j’en reçus la nouvelle dans le temps que je préparais tout pour l’ entreprise. Je montrai ces nouvelles à Clémence ;
rais tout pour l’entreprise. Je montrai ces nouvelles à Clémence ; je la priai de souffrir encore quelque temps la mauvais
pour l’entreprise. Je montrai ces nouvelles à Clémence ; je la priai de souffrir encore quelque temps la mauvaise humeur
s nouvelles à Clémence ; je la priai de souffrir encore quelque temps la mauvaise humeur de son père. Je lui remontrai qu’
nce ; je la priai de souffrir encore quelque temps la mauvaise humeur de son père. Je lui remontrai qu’il m’était de la de
temps la mauvaise humeur de son père. Je lui remontrai qu’il m’était de la dernière conséquence d’aller recueillir cette
e son père. Je lui remontrai qu’il m’était de la dernière conséquence d’ aller recueillir cette succession. Je lui promis d
rnière conséquence d’aller recueillir cette succession. Je lui promis d’ être bientôt de retour avec tout l’argent comptant
nce d’aller recueillir cette succession. Je lui promis d’être bientôt de retour avec tout l’argent comptant que je pourrai
ir cette succession. Je lui promis d’être bientôt de retour avec tout l’ argent comptant que je pourrais faire. Nous change
ur avec tout l’argent comptant que je pourrais faire. Nous changeâmes le dessein que nous avions eu d’aller en Angleterre,
que je pourrais faire. Nous changeâmes le dessein que nous avions eu d’ aller en Angleterre, en celui d’aller à Avignon su
ngeâmes le dessein que nous avions eu d’aller en Angleterre, en celui d’ aller à Avignon sur les terres du pape, où j’espér
nous avions eu d’aller en Angleterre, en celui d’aller à Avignon sur les terres du pape, où j’espérais faire des connaissa
des connaissances, puisque j’allais m’en approcher. Je lui avais juré de me faire catholique, je lui tins parole, et j’all
e, je lui tins parole, et j’allai faire mon abjuration chez Messieurs de l’Oratoire, l’un desquels avait beaucoup travaill
je lui tins parole, et j’allai faire mon abjuration chez Messieurs de l’ Oratoire, l’un desquels avait beaucoup travaillé à
n desquels avait beaucoup travaillé à mon instruction il y avait plus de quatre ans ; ainsi je satisfis en même temps ma c
ême temps ma conscience et ma maîtresse. Nous prîmes des mesures pour la sûreté de nos lettres, parce que son père était t
ma conscience et ma maîtresse. Nous prîmes des mesures pour la sûreté de nos lettres, parce que son père était tout puissa
lettres, parce que son père était tout puissant auprès des directeurs de la poste, qui étaient de ses intimes. Clémence co
tres, parce que son père était tout puissant auprès des directeurs de la poste, qui étaient de ses intimes. Clémence conna
re était tout puissant auprès des directeurs de la poste, qui étaient de ses intimes. Clémence connaissait Mademoiselle Du
qui étaient de ses intimes. Clémence connaissait Mademoiselle Dupuis de longue main. Elles avaient été fort longtemps pen
sionnaires et bonnes amies ensemble. Elle lui confia notre secret, et la pria de vouloir bien lui rendre toutes les lettre
es et bonnes amies ensemble. Elle lui confia notre secret, et la pria de vouloir bien lui rendre toutes les lettres qui lu
lui confia notre secret, et la pria de vouloir bien lui rendre toutes les lettres qui lui seraient écrites par moi sous le
n lui rendre toutes les lettres qui lui seraient écrites par moi sous le nom de Gauthier, et d’en faire tenir les réponses
endre toutes les lettres qui lui seraient écrites par moi sous le nom de Gauthier, et d’en faire tenir les réponses au mêm
lettres qui lui seraient écrites par moi sous le nom de Gauthier, et d’ en faire tenir les réponses au même nom. Nous nous
seraient écrites par moi sous le nom de Gauthier, et d’en faire tenir les réponses au même nom. Nous nous servîmes du nom d
d’en faire tenir les réponses au même nom. Nous nous servîmes du nom de mon valet de chambre qui est du pays où j’allais,
u nom de mon valet de chambre qui est du pays où j’allais, où son nom de famille est connu, et nullement son nom de guerre
ys où j’allais, où son nom de famille est connu, et nullement son nom de guerre, qui n’est connu qu’ici. Je voudrais, pour
emise, parce que votre brouillerie en provient, et que nous en sommes la cause innocente. Voilà le mystère ; mais vous en
uillerie en provient, et que nous en sommes la cause innocente. Voilà le mystère ; mais vous en allez être encore mieux éc
le mystère ; mais vous en allez être encore mieux éclairci. Je partis de Paris le lendemain de mon abjuration. J’arrivai c
e ; mais vous en allez être encore mieux éclairci. Je partis de Paris le lendemain de mon abjuration. J’arrivai chez ma ta
en allez être encore mieux éclairci. Je partis de Paris le lendemain de mon abjuration. J’arrivai chez ma tante à Grenobl
rrivai chez ma tante à Grenoble peu de temps après, parce que je pris la poste comme vous la prîtes ensuite. Mes parents f
à Grenoble peu de temps après, parce que je pris la poste comme vous la prîtes ensuite. Mes parents furent étonnés de tro
ris la poste comme vous la prîtes ensuite. Mes parents furent étonnés de trouver dans moi un bon catholique au lieu d’un z
ans moi un bon catholique au lieu d’un zélé huguenot ; mon changement de religion fit diligenter mes affaires. Je revins à
nt de religion fit diligenter mes affaires. Je revins à Grenoble pour les terminer tout à fait. Ce fut là que je reçus une
oble pour les terminer tout à fait. Ce fut là que je reçus une lettre de Clémence. Je vous prie de la lire, dit-il, en par
t à fait. Ce fut là que je reçus une lettre de Clémence. Je vous prie de la lire, dit-il, en parlant à Des Ronais, c’est c
fait. Ce fut là que je reçus une lettre de Clémence. Je vous prie de la lire, dit-il, en parlant à Des Ronais, c’est cell
lire, dit-il, en parlant à Des Ronais, c’est celle qui a donné lieu à la réponse que vous avez vue qui vous a tant chagrin
vous avez vue qui vous a tant chagriné. LETTRE. Je vous avais promis de souffrir jusqu’à votre retour tous les mauvais tr
. LETTRE. Je vous avais promis de souffrir jusqu’à votre retour tous les mauvais traitements de mon père ; depuis plus de
promis de souffrir jusqu’à votre retour tous les mauvais traitements de mon père ; depuis plus de deux mois qu’il sait qu
à votre retour tous les mauvais traitements de mon père ; depuis plus de deux mois qu’il sait que vous n’êtes point à Pari
depuis plus de deux mois qu’il sait que vous n’êtes point à Paris, il les a redoublés. Je ne vous dirai point ce qu’il m’a
les a redoublés. Je ne vous dirai point ce qu’il m’a fait, vous savez de quoi il est capable. Il est étonnant qu’il m’ait
une servante que comme sa fille. Il ne pouvait souffrir que personne le servît que moi ; je mettais la main à tout ; je f
e. Il ne pouvait souffrir que personne le servît que moi ; je mettais la main à tout ; je faisais tout ce qu’il voulait, e
ais à votre considération insensiblement accoutumée à ses duretés, je les supportais assez patiemment ; mais je n’ai pu sup
arer. Une nouvelle persécution a commencé avec sa santé ; c’est celle de me marier à son choix. Il a mis en deux jours de
santé ; c’est celle de me marier à son choix. Il a mis en deux jours de temps les choses sur le pied d’épouser le troisiè
c’est celle de me marier à son choix. Il a mis en deux jours de temps les choses sur le pied d’épouser le troisième. Il m’a
me marier à son choix. Il a mis en deux jours de temps les choses sur le pied d’épouser le troisième. Il m’a voulu obliger
r à son choix. Il a mis en deux jours de temps les choses sur le pied d’ épouser le troisième. Il m’a voulu obliger de sign
s les choses sur le pied d’épouser le troisième. Il m’a voulu obliger de signer un contrat de mariage, avec un homme d’arm
ied d’épouser le troisième. Il m’a voulu obliger de signer un contrat de mariage, avec un homme d’armée, qui d’abord ne re
. Il m’a voulu obliger de signer un contrat de mariage, avec un homme d’ armée, qui d’abord ne recherchait son alliance que
ec un homme d’armée, qui d’abord ne recherchait son alliance que pour le bien ; mais après m’avoir vue, l’amour s’en est m
e recherchait son alliance que pour le bien ; mais après m’avoir vue, l’ amour s’en est mêlé, et la persécution a redoublé.
que pour le bien ; mais après m’avoir vue, l’amour s’en est mêlé, et la persécution a redoublé. Cet homme est de qualité 
e, l’amour s’en est mêlé, et la persécution a redoublé. Cet homme est de qualité ; mais assez malhonnête homme, pour voulo
qualité ; mais assez malhonnête homme, pour vouloir m’épouser, après l’ aveu sincère que je lui ai fait de l’état de mon c
omme, pour vouloir m’épouser, après l’aveu sincère que je lui ai fait de l’état de mon cœur, je vous aime trop pour être i
e, pour vouloir m’épouser, après l’aveu sincère que je lui ai fait de l’ état de mon cœur, je vous aime trop pour être infi
vouloir m’épouser, après l’aveu sincère que je lui ai fait de l’état de mon cœur, je vous aime trop pour être infidèle. J
. J’ai été deux jours enfermée, on voulait à force de rigueurs exiger de moi mon consentement, grâce à mon amour, j’ai ten
moi mon consentement, grâce à mon amour, j’ai tenu bon, bien résolue de mourir plutôt, que d’être jamais à un autre que v
grâce à mon amour, j’ai tenu bon, bien résolue de mourir plutôt, que d’ être jamais à un autre que vous. Le maître d’hôtel
bien résolue de mourir plutôt, que d’être jamais à un autre que vous. Le maître d’hôtel de mon père a eu pitié de l’état o
urir plutôt, que d’être jamais à un autre que vous. Le maître d’hôtel de mon père a eu pitié de l’état où j’étais réduite,
jamais à un autre que vous. Le maître d’hôtel de mon père a eu pitié de l’état où j’étais réduite, il m’a donné les moyen
mais à un autre que vous. Le maître d’hôtel de mon père a eu pitié de l’ état où j’étais réduite, il m’a donné les moyens d
tel de mon père a eu pitié de l’état où j’étais réduite, il m’a donné les moyens d’en sortir. J’ai passé deux nuits chez Ma
père a eu pitié de l’état où j’étais réduite, il m’a donné les moyens d’ en sortir. J’ai passé deux nuits chez Mademoiselle
n père ignore, et non pas dans celui où j’étais, parce qu’il y a trop d’ amis. J’ai déguisé mon nom, on ne m’y connaît pas,
l y a trop d’amis. J’ai déguisé mon nom, on ne m’y connaît pas, et je l’ ai fait afin de pouvoir en sortir sitôt que vous s
t pas, et je l’ai fait afin de pouvoir en sortir sitôt que vous serez de retour ; hâtez-vous de venir m’en retirer. Adress
afin de pouvoir en sortir sitôt que vous serez de retour ; hâtez-vous de venir m’en retirer. Adressez toujours vos lettres
Adressez toujours vos lettres à Mademoiselle Dupuis, tâchez pourtant de m’apporter la réponse de celle-ci. Ne mettez poin
ours vos lettres à Mademoiselle Dupuis, tâchez pourtant de m’apporter la réponse de celle-ci. Ne mettez point d’enveloppe,
ttres à Mademoiselle Dupuis, tâchez pourtant de m’apporter la réponse de celle-ci. Ne mettez point d’enveloppe, le nom lui
tâchez pourtant de m’apporter la réponse de celle-ci. Ne mettez point d’ enveloppe, le nom lui fera connaître à qui elles s
nt de m’apporter la réponse de celle-ci. Ne mettez point d’enveloppe, le nom lui fera connaître à qui elles seront destiné
connaître à qui elles seront destinées : elle y mettra une enveloppe d’ écriture de fille, et me les fera tenir. Je n’atte
à qui elles seront destinées : elle y mettra une enveloppe d’écriture de fille, et me les fera tenir. Je n’attends que vou
nt destinées : elle y mettra une enveloppe d’écriture de fille, et me les fera tenir. Je n’attends que vous, sitôt que vous
rrivé, je me jetterai entre vos bras ; je suis prête à tout. Je rends la dureté de mon père responsable devant Dieu de tou
me jetterai entre vos bras ; je suis prête à tout. Je rends la dureté de mon père responsable devant Dieu de toutes les dé
prête à tout. Je rends la dureté de mon père responsable devant Dieu de toutes les démarches que mon désespoir peut me fa
out. Je rends la dureté de mon père responsable devant Dieu de toutes les démarches que mon désespoir peut me faire faire.
ue mon désespoir peut me faire faire. Sa cruauté pour moi me dispense de lui demander, ni d’attendre aucun consentement de
t me faire faire. Sa cruauté pour moi me dispense de lui demander, ni d’ attendre aucun consentement de sa part. Je ne le r
our moi me dispense de lui demander, ni d’attendre aucun consentement de sa part. Je ne le regarde plus que comme mon bour
e de lui demander, ni d’attendre aucun consentement de sa part. Je ne le regarde plus que comme mon bourreau et mon tyran.
e sa part. Je ne le regarde plus que comme mon bourreau et mon tyran. Le désespoir où je suis est tel, que si votre secour
je terminerais assurément par une mort volontaire et précipitée, tous les malheurs qui m’ont jusqu’ici poursuivie. Venez pr
m’ont jusqu’ici poursuivie. Venez promptement, je ne puis m’empêcher de vous le répéter. Adieu, je suis votre fidèle Clém
usqu’ici poursuivie. Venez promptement, je ne puis m’empêcher de vous le répéter. Adieu, je suis votre fidèle Clémence de
e vous le répéter. Adieu, je suis votre fidèle Clémence de Bernay. A… le 14. etc. Je revins à Paris, poursuivit Terny, le
mence de Bernay. A… le 14. etc. Je revins à Paris, poursuivit Terny, le plus promptement qu’il me fut possible. J’allai d
a que j’en serais informé, avait mis des gens en garde. Il fut averti de mon retour et me fit suivre. Ma première visite f
t chez Mademoiselle Dupuis que je trouvai toute en pleurs, à cause de l’ équivoque de ma lettre qu’elle me conta. J’en fus
oiselle Dupuis que je trouvai toute en pleurs, à cause de l’équivoque de ma lettre qu’elle me conta. J’en fus au désespoir
resté à Paris, où il n’y a que trois jours que ma femme et moi sommes de retour. Mademoiselle, poursuivit-il, montrant la
femme et moi sommes de retour. Mademoiselle, poursuivit-il, montrant la belle Dupuis, m’ayant dit dans quel couvent Cléme
m’ayant dit dans quel couvent Clémence s’était retirée, j’y allai. Je la trouvai plus résolue que je ne l’espérais ; et le
ence s’était retirée, j’y allai. Je la trouvai plus résolue que je ne l’ espérais ; et le jour fut pris pour en sortir, et
irée, j’y allai. Je la trouvai plus résolue que je ne l’espérais ; et le jour fut pris pour en sortir, et partir le lendem
que je ne l’espérais ; et le jour fut pris pour en sortir, et partir le lendemain. Si je l’avais emmenée dans le moment,
s ; et le jour fut pris pour en sortir, et partir le lendemain. Si je l’ avais emmenée dans le moment, le rapt était avéré 
is pour en sortir, et partir le lendemain. Si je l’avais emmenée dans le moment, le rapt était avéré ; mais Dieu fait tout
sortir, et partir le lendemain. Si je l’avais emmenée dans le moment, le rapt était avéré ; mais Dieu fait tout pour le mi
mmenée dans le moment, le rapt était avéré ; mais Dieu fait tout pour le mieux. Cela suffit Monsieur, interrompit Des Rona
. Cela suffit Monsieur, interrompit Des Ronais, je suis très persuadé de l’innocence de ma belle maîtresse, et ce n’était
ela suffit Monsieur, interrompit Des Ronais, je suis très persuadé de l’ innocence de ma belle maîtresse, et ce n’était poi
onsieur, interrompit Des Ronais, je suis très persuadé de l’innocence de ma belle maîtresse, et ce n’était point tant le d
rsuadé de l’innocence de ma belle maîtresse, et ce n’était point tant le dessein d’entendre votre histoire, et sa justific
’innocence de ma belle maîtresse, et ce n’était point tant le dessein d’ entendre votre histoire, et sa justification, qu’u
tion, qu’un véritable repentir qui m’a amené ici. Vous verrez bientôt la conclusion de nos amours, si elle le veut bien ;
ritable repentir qui m’a amené ici. Vous verrez bientôt la conclusion de nos amours, si elle le veut bien ; car pour celle
a amené ici. Vous verrez bientôt la conclusion de nos amours, si elle le veut bien ; car pour celle des vôtres, je crois l
os amours, si elle le veut bien ; car pour celle des vôtres, je crois les voir à votre retour. Ce ne fut que près de six mo
voir à votre retour. Ce ne fut que près de six mois après, reprit-il, les plus rudes traverses n’étaient point essuyées. Po
it-il, les plus rudes traverses n’étaient point essuyées. Pourrait-on les savoir, dit la belle Madame de Contamine, je vous
rudes traverses n’étaient point essuyées. Pourrait-on les savoir, dit la belle Madame de Contamine, je vous avoue que j’en
e ; car je vois bien que vous n’avez jamais été marié du consentement de Monsieur de Bernay, qui est encore en vie, et que
Monsieur de Bernay, qui est encore en vie, et que vous n’aimez guère, de la manière dont vous venez d’en parler. — Il est
sieur de Bernay, qui est encore en vie, et que vous n’aimez guère, de la manière dont vous venez d’en parler. — Il est vra
core en vie, et que vous n’aimez guère, de la manière dont vous venez d’ en parler. — Il est vrai, Madame, répondit Terny,
l’un à l’autre, quoique ce fût en sa présence. Il n’est point encore de nos amis, je suis assez content qu’il ne nous cha
e suis assez content qu’il ne nous chagrine point. Ma femme et moi ne l’ avons pas vu depuis que nous sommes mari et femme 
que nous sommes mari et femme ; si pourtant il voulait se réconcilier de bonne foi, nous y prêterions volontiers la main,
il voulait se réconcilier de bonne foi, nous y prêterions volontiers la main, nous irions même au-devant ; mais suivant t
volontiers la main, nous irions même au-devant ; mais suivant toutes les apparences, nous n’aurons justice que de sa succe
evant ; mais suivant toutes les apparences, nous n’aurons justice que de sa succession, ou il ne nous la rendra lui-même,
apparences, nous n’aurons justice que de sa succession, ou il ne nous la rendra lui-même, que lorsqu’il sera prêt d’aller
succession, ou il ne nous la rendra lui-même, que lorsqu’il sera prêt d’ aller se présenter à celle de l’autre monde ; et e
rendra lui-même, que lorsqu’il sera prêt d’aller se présenter à celle de l’autre monde ; et encore serions-nous bienheureu
erions-nous bienheureux, parce qu’il éviterait une source inépuisable de procès ; mais nous ne nous y attendons pas, lui q
de procès ; mais nous ne nous y attendons pas, lui qui se plaît dans la désunion, en laissera des semences après sa mort.
sera des semences après sa mort. Cependant puisque vous voulez savoir le reste, je vais vous satisfaire. Il sut, en me fai
ut, en me faisant suivre, dans quel couvent était sa fille. Il y vint le lendemain matin, et la recommanda de bonne sorte 
e, dans quel couvent était sa fille. Il y vint le lendemain matin, et la recommanda de bonne sorte : il se servit de mon n
ouvent était sa fille. Il y vint le lendemain matin, et la recommanda de bonne sorte : il se servit de mon nom pour parler
nt le lendemain matin, et la recommanda de bonne sorte : il se servit de mon nom pour parler à elle. Je vous laisse à pens
parler à elle. Je vous laisse à penser ce qu’elle devint lorsqu’elle le vit, elle ne lui dit pas un mot, et se retira dan
int lorsqu’elle le vit, elle ne lui dit pas un mot, et se retira dans l’ instant même, il eut donc tout le temps de parler
ui dit pas un mot, et se retira dans l’instant même, il eut donc tout le temps de parler à la Supérieure et d’empêcher la
s un mot, et se retira dans l’instant même, il eut donc tout le temps de parler à la Supérieure et d’empêcher la sortie de
se retira dans l’instant même, il eut donc tout le temps de parler à la Supérieure et d’empêcher la sortie de Clémence. J
’instant même, il eut donc tout le temps de parler à la Supérieure et d’ empêcher la sortie de Clémence. J’arrivai avec un
me, il eut donc tout le temps de parler à la Supérieure et d’empêcher la sortie de Clémence. J’arrivai avec un carrosse. J
donc tout le temps de parler à la Supérieure et d’empêcher la sortie de Clémence. J’arrivai avec un carrosse. Je tombai d
empêcher la sortie de Clémence. J’arrivai avec un carrosse. Je tombai de mon haut, lorsque je vis le changement de scène.
ce. J’arrivai avec un carrosse. Je tombai de mon haut, lorsque je vis le changement de scène. Nous n’étions pas assez bons
avec un carrosse. Je tombai de mon haut, lorsque je vis le changement de scène. Nous n’étions pas assez bons amis lui et m
ons amis lui et moi, pour nous faire bon visage. Nous nous regardâmes d’ un air à faire peur. Tout père de ma maîtresse qu’
ire bon visage. Nous nous regardâmes d’un air à faire peur. Tout père de ma maîtresse qu’il était, nous en fussions venus
tresse qu’il était, nous en fussions venus aux prises, s’il avait été de ma profession et de mon âge ; mais n’étant qu’un
nous en fussions venus aux prises, s’il avait été de ma profession et de mon âge ; mais n’étant qu’un homme de plume, je m
l avait été de ma profession et de mon âge ; mais n’étant qu’un homme de plume, je me contentai de le traiter comme un scé
on et de mon âge ; mais n’étant qu’un homme de plume, je me contentai de le traiter comme un scélérat. Il me répondit du m
et de mon âge ; mais n’étant qu’un homme de plume, je me contentai de le traiter comme un scélérat. Il me répondit du même
us qu’il avait voulu me faire un procès pour rapt, mais il ne pouvait le prouver, et la volonté ne se punit point : on ne
voulu me faire un procès pour rapt, mais il ne pouvait le prouver, et la volonté ne se punit point : on ne le lui conseill
ais il ne pouvait le prouver, et la volonté ne se punit point : on ne le lui conseilla pas. Comme sa vengeance manquait de
punit point : on ne le lui conseilla pas. Comme sa vengeance manquait de ce côté-là, il voulut se venger autrement par le
a vengeance manquait de ce côté-là, il voulut se venger autrement par le moyen de son prétendu gendre, à quoi il réussit t
ce manquait de ce côté-là, il voulut se venger autrement par le moyen de son prétendu gendre, à quoi il réussit très mal.
éussit très mal. Étant à Paris je revins voir Mademoiselle Dupuis. Je la consolai le mieux qu’il me fut possible, et je m’
mal. Étant à Paris je revins voir Mademoiselle Dupuis. Je la consolai le mieux qu’il me fut possible, et je m’attristai av
ec elle. Je lui contai mon malheur, elle me plaignit, et heureusement le lendemain elle me donna une lettre de Clémence ;
le me plaignit, et heureusement le lendemain elle me donna une lettre de Clémence ; la voici encore, Des Ronais la prit et
, et heureusement le lendemain elle me donna une lettre de Clémence ; la voici encore, Des Ronais la prit et lut ces mots.
in elle me donna une lettre de Clémence ; la voici encore, Des Ronais la prit et lut ces mots. LETTRE. N’admirez-vous poi
suis plus gardée ici qu’une prisonnière, cependant il me sera permis de vous écrire, car pourvu que je n’entreprenne poin
me sera permis de vous écrire, car pourvu que je n’entreprenne point de sortir du couvent, on ne me défend point le reste
ue je n’entreprenne point de sortir du couvent, on ne me défend point le reste. Je me servirai toujours de la même voie de
r du couvent, on ne me défend point le reste. Je me servirai toujours de la même voie de Mademoiselle Dupuis, pour vous fa
u couvent, on ne me défend point le reste. Je me servirai toujours de la même voie de Mademoiselle Dupuis, pour vous faire
ne me défend point le reste. Je me servirai toujours de la même voie de Mademoiselle Dupuis, pour vous faire tenir mes le
Mademoiselle Dupuis, pour vous faire tenir mes lettres, demandez-lui la continuation de ses bontés. Je suis au désespoir
puis, pour vous faire tenir mes lettres, demandez-lui la continuation de ses bontés. Je suis au désespoir de ce qui lui en
res, demandez-lui la continuation de ses bontés. Je suis au désespoir de ce qui lui en coûte, mais un simple éclaircisseme
claircissement guérira son amant. Nos malheurs sont bien plus cruels, l’ amie qu’elle a ici m’a assurée d’un secret inviola
Nos malheurs sont bien plus cruels, l’amie qu’elle a ici m’a assurée d’ un secret inviolable, servez-vous de la même voie.
l’amie qu’elle a ici m’a assurée d’un secret inviolable, servez-vous de la même voie. On m’assure que mon père ne sera pa
amie qu’elle a ici m’a assurée d’un secret inviolable, servez-vous de la même voie. On m’assure que mon père ne sera pas l
le, servez-vous de la même voie. On m’assure que mon père ne sera pas le maître de me retirer d’ici, et j’y resterai malgr
-vous de la même voie. On m’assure que mon père ne sera pas le maître de me retirer d’ici, et j’y resterai malgré lui ; ma
tirer d’ici, et j’y resterai malgré lui ; mais ayez tout à fait pitié d’ une malheureuse, ma bourse est épuisée, payez ma p
e est épuisée, payez ma pension vous-même, non seulement pour obliger le couvent à me retenir et à me considérer, mais aus
enir et à me considérer, mais aussi afin que je ne sois point obligée de rien demander à Monsieur de Bernay, que je ne reg
mon père. Quand je serai à vous, vous pourrez lui faire rendre compte de mon bien ; il ne peut plus m’ôter celui de ma mèr
ez lui faire rendre compte de mon bien ; il ne peut plus m’ôter celui de ma mère. Jusqu’à ce temps-là, je ne vois rien à e
ien à espérer, et ce bienheureux temps n’arrivera pas sitôt ; ce sont les plus belles années de ma vie que je passe dans le
enheureux temps n’arrivera pas sitôt ; ce sont les plus belles années de ma vie que je passe dans les douleurs. Il n’impor
as sitôt ; ce sont les plus belles années de ma vie que je passe dans les douleurs. Il n’importe, mon amour est à l’épreuve
, mon amour est à l’épreuve de tout. Tout ce que je crains, c’est que les chagrins et le temps ne vous rebutent, et ne tern
à l’épreuve de tout. Tout ce que je crains, c’est que les chagrins et le temps ne vous rebutent, et ne ternissent l’éclat
c’est que les chagrins et le temps ne vous rebutent, et ne ternissent l’ éclat de beauté et de jeunesse que je vous ai vu v
e les chagrins et le temps ne vous rebutent, et ne ternissent l’éclat de beauté et de jeunesse que je vous ai vu vanter. J
s et le temps ne vous rebutent, et ne ternissent l’éclat de beauté et de jeunesse que je vous ai vu vanter. Je crains de n
l’éclat de beauté et de jeunesse que je vous ai vu vanter. Je crains de n’être pas toujours aimable à vos yeux, c’est le
vu vanter. Je crains de n’être pas toujours aimable à vos yeux, c’est le seul soin qui m’occupe. Pour le reste, je le tien
as toujours aimable à vos yeux, c’est le seul soin qui m’occupe. Pour le reste, je le tiens au-dessous de moi ; et si vous
imable à vos yeux, c’est le seul soin qui m’occupe. Pour le reste, je le tiens au-dessous de moi ; et si vous m’êtes fidèl
riser tout ce qui pourrait faire trembler un[e] autre. Si vous cessez de m’aimer, je finirai moi-même mes malheurs. Je me
de m’aimer, je finirai moi-même mes malheurs. Je me punirai du crime de mon père et du temps qui m’auront enlevé tout ce
e que vous aimiez. Je vais passer tout ce temps-là uniquement occupée de vous ; écrivez-moi le plus souvent que vous pourr
vais passer tout ce temps-là uniquement occupée de vous ; écrivez-moi le plus souvent que vous pourrez. Je fis réponse à
Je fis réponse à cette lettre et quoique je lui envoyasse bien plus d’ argent qu’il ne lui en fallait, je ne lui en envoy
point assez pour un coup que vous saurez bientôt. Je me résolus donc d’ attendre du temps, ou la mort de Bernay, ou la maj
p que vous saurez bientôt. Je me résolus donc d’attendre du temps, ou la mort de Bernay, ou la majorité de Clémence. Je lu
us saurez bientôt. Je me résolus donc d’attendre du temps, ou la mort de Bernay, ou la majorité de Clémence. Je lui promis
tôt. Je me résolus donc d’attendre du temps, ou la mort de Bernay, ou la majorité de Clémence. Je lui promis une fidélité
ésolus donc d’attendre du temps, ou la mort de Bernay, ou la majorité de Clémence. Je lui promis une fidélité éternelle. J
. Je lui promis une fidélité éternelle. Je ne songeais plus du tout à l’ enlever, tous les moyens en étaient fermés. Je me
une fidélité éternelle. Je ne songeais plus du tout à l’enlever, tous les moyens en étaient fermés. Je me préparais à prend
s moyens en étaient fermés. Je me préparais à prendre une charge dans la Maison du Roi, telle que celle où je vais me fair
ison du Roi, telle que celle où je vais me faire recevoir. Je traitai d’ une, mais je n’eus pas le temps de conclure. Je cr
lle où je vais me faire recevoir. Je traitai d’une, mais je n’eus pas le temps de conclure. Je crois vous avoir dit que Be
vais me faire recevoir. Je traitai d’une, mais je n’eus pas le temps de conclure. Je crois vous avoir dit que Bernay ne s
conclure. Je crois vous avoir dit que Bernay ne se plaisait que dans le désordre, et que son plus grand plaisir était de
se plaisait que dans le désordre, et que son plus grand plaisir était de susciter des querelles, il ne l’oublia pas. Le ge
et que son plus grand plaisir était de susciter des querelles, il ne l’ oublia pas. Le gendre qu’il s’était choisi était e
us grand plaisir était de susciter des querelles, il ne l’oublia pas. Le gendre qu’il s’était choisi était effectivement u
blia pas. Le gendre qu’il s’était choisi était effectivement un homme de guerre, qui avait acquis quelque réputation. Les
ffectivement un homme de guerre, qui avait acquis quelque réputation. Les biens de Bernay l’auraient fort accommodé pour ré
nt un homme de guerre, qui avait acquis quelque réputation. Les biens de Bernay l’auraient fort accommodé pour rétablir sa
e de guerre, qui avait acquis quelque réputation. Les biens de Bernay l’ auraient fort accommodé pour rétablir sa maison ru
our rétablir sa maison ruinée ; outre cela Clémence avait trouvé sans le chercher, le secret de lui plaire. Il était enrag
sa maison ruinée ; outre cela Clémence avait trouvé sans le chercher, le secret de lui plaire. Il était enragé d’avoir man
ruinée ; outre cela Clémence avait trouvé sans le chercher, le secret de lui plaire. Il était enragé d’avoir manqué son co
ait trouvé sans le chercher, le secret de lui plaire. Il était enragé d’ avoir manqué son coup. Il savait que j’en étais ca
oir manqué son coup. Il savait que j’en étais cause et me connaissait de nom. Bernay lui parla de moi comme d’un enfant à
avait que j’en étais cause et me connaissait de nom. Bernay lui parla de moi comme d’un enfant à donner le fouet ; celui-c
n étais cause et me connaissait de nom. Bernay lui parla de moi comme d’ un enfant à donner le fouet ; celui-ci le crut. Il
onnaissait de nom. Bernay lui parla de moi comme d’un enfant à donner le fouet ; celui-ci le crut. Il eut envie de me fair
ernay lui parla de moi comme d’un enfant à donner le fouet ; celui-ci le crut. Il eut envie de me faire querelle. Il me ch
comme d’un enfant à donner le fouet ; celui-ci le crut. Il eut envie de me faire querelle. Il me chercha, et comme je ne
ne me cachais pas, il me trouva bientôt. Il me parla devant quantité de monde sans dire son dessein ; mais d’un air à fai
ôt. Il me parla devant quantité de monde sans dire son dessein ; mais d’ un air à faire peur aux petits enfants. Il me dema
ous allassions nous promener quelque part ensemble. J’étais fort aise de le faire expliquer en bonne compagnie, ainsi je l
allassions nous promener quelque part ensemble. J’étais fort aise de le faire expliquer en bonne compagnie, ainsi je lui
t ma présence en France, et que je ne voulais pas me mettre au hasard de quitter le royaume, ou de porter ma tête sur un é
ce en France, et que je ne voulais pas me mettre au hasard de quitter le royaume, ou de porter ma tête sur un échafaud. Il
t que je ne voulais pas me mettre au hasard de quitter le royaume, ou de porter ma tête sur un échafaud. Il crut alors que
tait vrai ; et que je n’avais recours à cette défaite que pour éviter d’ en venir aux prises. Il se mit si fort en colère q
er d’en venir aux prises. Il se mit si fort en colère qu’il en perdit le sang-froid ; il me brutalisa, c’était ce que je d
-froid ; il me brutalisa, c’était ce que je demandais, afin de mettre les témoins de mon côté. Lorsque je vis qu’il avait t
les témoins de mon côté. Lorsque je vis qu’il avait tout à fait perdu les gonds, je vous supplie très humblement, Monsieur,
je vous supplie très humblement, Monsieur, lui dis-je fort doucement, de vouloir bien me laisser en repos, ou de vous défâ
r, lui dis-je fort doucement, de vouloir bien me laisser en repos, ou de vous défâcher ; car je commence à me fâcher moi ;
e fâcher moi ; et si nous sommes tous deux fâchés en même temps, l’un de nous deux n’en sera pas bien aise. L’air froid et
deux fâchés en même temps, l’un de nous deux n’en sera pas bien aise. L’ air froid et tranquille dont je parlais fit rire l
era pas bien aise. L’air froid et tranquille dont je parlais fit rire les gens qui écoutaient. Mon rival en rougit de fureu
dont je parlais fit rire les gens qui écoutaient. Mon rival en rougit de fureur et mit l’épée à la main ; et avant que j’e
it rire les gens qui écoutaient. Mon rival en rougit de fureur et mit l’ épée à la main ; et avant que j’eusse tiré la mien
es gens qui écoutaient. Mon rival en rougit de fureur et mit l’épée à la main ; et avant que j’eusse tiré la mienne il me
à la main ; et avant que j’eusse tiré la mienne il me pointa au bras. La vue de mon sang me mit en fureur à mon tour ; et
in ; et avant que j’eusse tiré la mienne il me pointa au bras. La vue de mon sang me mit en fureur à mon tour ; et quoi qu
quoi qu’on pût faire pour nous séparer, je lui portai deux coups dans le corps dont le dernier le terrassa. Comme c’était
nous séparer, je lui portai deux coups dans le corps dont le dernier le terrassa. Comme c’était un homme d’une maison pui
ups dans le corps dont le dernier le terrassa. Comme c’était un homme d’ une maison puissante, il fallut songer à m’éloigne
homme d’une maison puissante, il fallut songer à m’éloigner. On prit les dépositions des témoins qui tous m’étaient favora
it les dépositions des témoins qui tous m’étaient favorables. J’avais de bons amis à Paris qui se chargèrent de travailler
m’étaient favorables. J’avais de bons amis à Paris qui se chargèrent de travailler pour moi. Je ne pris que le temps d’éc
amis à Paris qui se chargèrent de travailler pour moi. Je ne pris que le temps d’écrire à Clémence un mot, me remettant à
ris qui se chargèrent de travailler pour moi. Je ne pris que le temps d’ écrire à Clémence un mot, me remettant à lui écrir
mettant à lui écrire de plus loin ce qui s’était passé. Ces nouvelles la rendirent malade, je ne le sus qu’après mon éloig
s loin ce qui s’était passé. Ces nouvelles la rendirent malade, je ne le sus qu’après mon éloignement, qui ne me fut pas f
le sus qu’après mon éloignement, qui ne me fut pas fort sensible. Je la laissais en sûreté, et je me flattais que n’étant
ssais en sûreté, et je me flattais que n’étant plus à Paris, son père la traiterait plus humainement. Je me trompais, il n
plus humainement. Je me trompais, il ne pouvait pas vivre sans faire de mal. Je ne fus point poursuivi, je m’embarquai à
int poursuivi, je m’embarquai à Calais et passai en Angleterre auprès d’ un parent assez proche qui fait une fort belle fig
ssai en Hollande pour me promener par ce beau pays, que j’avais envie de voir. Il faisait un froid si grand que toutes les
s, que j’avais envie de voir. Il faisait un froid si grand que toutes les eaux étaient glacées ; et qu’on allait partout à
eaux étaient glacées ; et qu’on allait partout à pied sec. J’écrivis de là à Clémence, et à des parents que j’avais qui s
où tout s’était passé à ma satisfaction. Je fis entériner mes lettres de grâce ; et j’y reçus des lettres de Clémence, qui
ion. Je fis entériner mes lettres de grâce ; et j’y reçus des lettres de Clémence, qui me mandait que son père ne lui disa
s lettres de Clémence, qui me mandait que son père ne lui disait rien de fâcheux ; qu’elle s’était réconciliée avec lui ;
fâcheux ; qu’elle s’était réconciliée avec lui ; qu’il venait souvent la voir, sans lui proposer aucun parti ; qu’elle lui
, sans lui proposer aucun parti ; qu’elle lui avait inutilement parlé de moi : et qu’à cela près elle était assez tranquil
on couvent : je retournai en effet auprès de mon parent. J’y fus plus de trois mois sans avoir aucune de ses nouvelles. Ce
et auprès de mon parent. J’y fus plus de trois mois sans avoir aucune de ses nouvelles. Cela m’inquiéta, et j’étais prêt d
sans avoir aucune de ses nouvelles. Cela m’inquiéta, et j’étais prêt de repasser en France pour savoir la cause d’un si l
s. Cela m’inquiéta, et j’étais prêt de repasser en France pour savoir la cause d’un si long silence, lorsqu’un homme assez
’inquiéta, et j’étais prêt de repasser en France pour savoir la cause d’ un si long silence, lorsqu’un homme assez mal vêtu
e assez mal vêtu, mais en courrier, et que je reconnus pour avoir été de ma compagnie, m’en instruisit. Il me donna la let
reconnus pour avoir été de ma compagnie, m’en instruisit. Il me donna la lettre que voici ; mais avant que de la lire, il
m’en instruisit. Il me donna la lettre que voici ; mais avant que de la lire, il faut savoir ce qui s’était passé. Sitôt
Sitôt après mon dernier départ, Bernay avait retiré Séraphine cadette de Clémence, du couvent où elle avait toujours été ;
e de Clémence, du couvent où elle avait toujours été ; et parce qu’on la regardait comme fille unique, et que c’était en e
il lui trouvait un grand parti. Elle n’est ni belle ni laide : elle a de l’agrément et est fort bien faite ; mais du reste
lui trouvait un grand parti. Elle n’est ni belle ni laide : elle a de l’ agrément et est fort bien faite ; mais du reste le
i laide : elle a de l’agrément et est fort bien faite ; mais du reste le plus mauvais cœur de fille qu’on puisse voir, et
’agrément et est fort bien faite ; mais du reste le plus mauvais cœur de fille qu’on puisse voir, et l’esprit tourné comme
e ; mais du reste le plus mauvais cœur de fille qu’on puisse voir, et l’ esprit tourné comme celui de son père ; c’est-à-di
uvais cœur de fille qu’on puisse voir, et l’esprit tourné comme celui de son père ; c’est-à-dire, qu’elle est fourbe et di
était venu au couvent de Clémence à qui il avait fait mille amitiés. La pauvre fille le croyait sincère. Il avait promis
ouvent de Clémence à qui il avait fait mille amitiés. La pauvre fille le croyait sincère. Il avait promis à la communauté
mille amitiés. La pauvre fille le croyait sincère. Il avait promis à la communauté de la faire bienfaitrice, si on pouvai
. La pauvre fille le croyait sincère. Il avait promis à la communauté de la faire bienfaitrice, si on pouvait l’obliger à
a pauvre fille le croyait sincère. Il avait promis à la communauté de la faire bienfaitrice, si on pouvait l’obliger à se
avait promis à la communauté de la faire bienfaitrice, si on pouvait l’ obliger à se faire religieuse. Il avait offert pou
que ces bonnes dames pour ne pas laisser échapper un si grand fonds, l’ avaient persécutée et enfin l’avaient obligée de p
pas laisser échapper un si grand fonds, l’avaient persécutée et enfin l’ avaient obligée de prendre l’habit. Sa sœur qui n’
er un si grand fonds, l’avaient persécutée et enfin l’avaient obligée de prendre l’habit. Sa sœur qui n’attendait que ses
and fonds, l’avaient persécutée et enfin l’avaient obligée de prendre l’ habit. Sa sœur qui n’attendait que ses vœux pour ê
é fait, lui avaient fait mille caresses. On avait découvert qui était la religieuse qui facilitait notre commerce, on l’av
t découvert qui était la religieuse qui facilitait notre commerce, on l’ avait mise dans une chambre particulière. Clémence
ortie du couvent pour aller dans un autre, comme on en faisait courir le bruit. Il n’y avait que les vieilles qui fussent
dans un autre, comme on en faisait courir le bruit. Il n’y avait que les vieilles qui fussent de la conspiration ; et cela
en faisait courir le bruit. Il n’y avait que les vieilles qui fussent de la conspiration ; et cela s’était fait avec tant
faisait courir le bruit. Il n’y avait que les vieilles qui fussent de la conspiration ; et cela s’était fait avec tant de
de la conspiration ; et cela s’était fait avec tant de promptitude et de secret qu’elle n’avait pas pu m’en informer par l
de promptitude et de secret qu’elle n’avait pas pu m’en informer par la voie de Mademoiselle Dupuis, qui alla pour la voi
ptitude et de secret qu’elle n’avait pas pu m’en informer par la voie de Mademoiselle Dupuis, qui alla pour la voir, et à
as pu m’en informer par la voie de Mademoiselle Dupuis, qui alla pour la voir, et à qui on dit qu’elle était dans un autre
voir, et à qui on dit qu’elle était dans un autre couvent où son père l’ avait menée : en un mot, on ne la laissait parler
it dans un autre couvent où son père l’avait menée : en un mot, on ne la laissait parler à personne du tout. Elle se confi
parler à personne du tout. Elle se confia à une autre religieuse qui la trahit. On lui dit que j’étais marié en Angleterr
lui dit que j’étais marié en Angleterre où je m’étais retiré, elle ne le crut pas ; et cela joint à l’abandon général de t
ngleterre où je m’étais retiré, elle ne le crut pas ; et cela joint à l’ abandon général de tout le monde la fit douter de
étais retiré, elle ne le crut pas ; et cela joint à l’abandon général de tout le monde la fit douter de tout ; d’autant pl
e ne le crut pas ; et cela joint à l’abandon général de tout le monde la fit douter de tout ; d’autant plus que père, sœur
as ; et cela joint à l’abandon général de tout le monde la fit douter de tout ; d’autant plus que père, sœur, religieuses,
la joint à l’abandon général de tout le monde la fit douter de tout ; d’ autant plus que père, sœur, religieuses, directeur
 ; d’autant plus que père, sœur, religieuses, directeur et confesseur la persécutaient opiniâtrement de faire ses vœux : e
, religieuses, directeur et confesseur la persécutaient opiniâtrement de faire ses vœux : et de telle sorte, qu’ils voulur
r et confesseur la persécutaient opiniâtrement de faire ses vœux : et de telle sorte, qu’ils voulurent lui faire signer un
le sorte, qu’ils voulurent lui faire signer une requête à Monseigneur l’ archevêque, par laquelle elle suppliait sa charité
gneur l’archevêque, par laquelle elle suppliait sa charité paternelle de lui permettre de faire ses vœux trois mois après
e, par laquelle elle suppliait sa charité paternelle de lui permettre de faire ses vœux trois mois après sa prise d’habit,
ternelle de lui permettre de faire ses vœux trois mois après sa prise d’ habit, attendu sa grande vocation, et qu’elle avai
s sa prise d’habit, attendu sa grande vocation, et qu’elle avait sucé les maximes du couvent, y ayant été élevée, et d’autr
dernière attaque lui fit prendre un parti qui nous sauva. Elle offrit de signer cette requête, mais elle dit qu’elle devai
offrit de signer cette requête, mais elle dit qu’elle devait beaucoup d’ argent dans le monde qu’elle avait emprunté, et qu
er cette requête, mais elle dit qu’elle devait beaucoup d’argent dans le monde qu’elle avait emprunté, et qu’elle voulait
oup d’argent dans le monde qu’elle avait emprunté, et qu’elle voulait le payer avant que de se donner à Dieu. Elle demanda
e payer avant que de se donner à Dieu. Elle demanda trois cents louis d’ or. On lui dit qu’elle ne se mît en peine de rien,
demanda trois cents louis d’or. On lui dit qu’elle ne se mît en peine de rien, et qu’on paierait toutes ses dettes. Elle d
el autre qu’elle croirait secret ; et que même, afin d’être maîtresse de cet argent, et qu’on ne s’informât pas à qui, ni
esse de cet argent, et qu’on ne s’informât pas à qui, ni par qui elle l’ envoierait, elle ne voulait signer que trois jours
r qui elle l’envoierait, elle ne voulait signer que trois jours après l’ avoir reçu, et qu’elle en eût disposé, crainte qu’
jours après l’avoir reçu, et qu’elle en eût disposé, crainte qu’on ne le lui ôtât, et qu’après elle signerait tout ce qu’o
eux jours à lui donner cet argent, elle ne signerait rien du tout. On la connaissait pour un esprit ferme et entier dans s
un esprit ferme et entier dans ses volontés : on lui donna cet argent d’ autant plus librement, qu’il n’y avait plus que tr
us librement, qu’il n’y avait plus que trois semaines jusques au jour de l’échéance de ses vœux, et qu’on ne croyait pas q
librement, qu’il n’y avait plus que trois semaines jusques au jour de l’ échéance de ses vœux, et qu’on ne croyait pas qu’e
qu’il n’y avait plus que trois semaines jusques au jour de l’échéance de ses vœux, et qu’on ne croyait pas qu’en si peu de
vœux, et qu’on ne croyait pas qu’en si peu de temps je pusse recevoir de ses nouvelles et [y répondre, après toutes] les p
emps je pusse recevoir de ses nouvelles et [y répondre, après toutes] les précautions qu’on avait prises pour rompre tout c
mmerce entre elle et moi ; et en effet peu s’en fallut qu’elle ne fût la dupe du temps. Grâce à Dieu cela n’arriva pas. Vo
a dupe du temps. Grâce à Dieu cela n’arriva pas. Voici ce qu’elle fit de cet argent par une résolution déterminée, digne d
ici ce qu’elle fit de cet argent par une résolution déterminée, digne de notre amour réciproque. Il y avait dans ce couven
ourière, ou sœur converse qui ne paraissait pas à Clémence avoir plus de vocation qu’elle. Ce fut à cette fille qu’elle se
ette fille qu’elle se découvrit. Elle se jeta à ses pieds, lui promit de lui donner dans le monde autant qu’il lui faudrai
se découvrit. Elle se jeta à ses pieds, lui promit de lui donner dans le monde autant qu’il lui faudrait pour être bien ma
en mariée, si elle pouvait me faire rendre une lettre, et pour arrhes de sa reconnaissance, elle lui donna le tiers de son
endre une lettre, et pour arrhes de sa reconnaissance, elle lui donna le tiers de son bien. Celle-ci charmée de l’éclat de
lettre, et pour arrhes de sa reconnaissance, elle lui donna le tiers de son bien. Celle-ci charmée de l’éclat de cent lou
reconnaissance, elle lui donna le tiers de son bien. Celle-ci charmée de l’éclat de cent louis, et de l’espérance d’un mar
onnaissance, elle lui donna le tiers de son bien. Celle-ci charmée de l’ éclat de cent louis, et de l’espérance d’un mari,
nce, elle lui donna le tiers de son bien. Celle-ci charmée de l’éclat de cent louis, et de l’espérance d’un mari, qui sont
a le tiers de son bien. Celle-ci charmée de l’éclat de cent louis, et de l’espérance d’un mari, qui sont deux grands point
e tiers de son bien. Celle-ci charmée de l’éclat de cent louis, et de l’ espérance d’un mari, qui sont deux grands points p
on bien. Celle-ci charmée de l’éclat de cent louis, et de l’espérance d’ un mari, qui sont deux grands points pour une fill
l’espérance d’un mari, qui sont deux grands points pour une fille que la seule nécessité retient dans un couvent, se rendi
écessité retient dans un couvent, se rendit et lui promit toute sorte d’ assistance. Elle avait un frère artisan à Paris, e
te sorte d’assistance. Elle avait un frère artisan à Paris, elle alla le quérir, et lui promit monts et merveilles s’il vo
s s’il voulait aller en Angleterre porter une lettre, et en rapporter la réponse. Le présent de deux cents louis que Cléme
it aller en Angleterre porter une lettre, et en rapporter la réponse. Le présent de deux cents louis que Clémence lui fit
Angleterre porter une lettre, et en rapporter la réponse. Le présent de deux cents louis que Clémence lui fit tout d’un c
la réponse. Le présent de deux cents louis que Clémence lui fit tout d’ un coup, le persuada bien mieux que toutes les par
. Le présent de deux cents louis que Clémence lui fit tout d’un coup, le persuada bien mieux que toutes les paroles. On l’
ue Clémence lui fit tout d’un coup, le persuada bien mieux que toutes les paroles. On l’instruisit de tout ce qu’il avait à
fit tout d’un coup, le persuada bien mieux que toutes les paroles. On l’ instruisit de tout ce qu’il avait à me dire, et de
coup, le persuada bien mieux que toutes les paroles. On l’instruisit de tout ce qu’il avait à me dire, et de l’endroit où
tes les paroles. On l’instruisit de tout ce qu’il avait à me dire, et de l’endroit où il pourrait me trouver. Il eut ordre
les paroles. On l’instruisit de tout ce qu’il avait à me dire, et de l’ endroit où il pourrait me trouver. Il eut ordre d’
it à me dire, et de l’endroit où il pourrait me trouver. Il eut ordre d’ aller partout où on lui dirait que je serais, si j
ù on lui dirait que je serais, si je n’étais point à Londres. Il jura de ne point perdre de temps et partit en effet le mê
je serais, si je n’étais point à Londres. Il jura de ne point perdre de temps et partit en effet le même jour. Heureuseme
int à Londres. Il jura de ne point perdre de temps et partit en effet le même jour. Heureusement il avait été sergent dans
il avait été sergent dans ma compagnie, et comme il m’aimait, il agit de cœur ; mais n’étant pas grand courrier il ne fit
chez mon parent, il me dit ce que je viens de vous dire en me donnant la lettre que je viens de vous mettre entre les main
e vous dire en me donnant la lettre que je viens de vous mettre entre les mains, et que vous pouvez lire à présent. LETTRE
à présent. LETTRE. Je vous écris celle-ci, Monsieur, sans espérance de réponse. Je ne m’emporterai point contre vous dan
nse. Je ne m’emporterai point contre vous dans des plaintes inutiles, le peu de soin que vous avez eu de moi depuis trois
ntre vous dans des plaintes inutiles, le peu de soin que vous avez eu de moi depuis trois mois que vous ne m’avez pas même
z eu de moi depuis trois mois que vous ne m’avez pas même fait savoir de vos nouvelles, m’a jeté dans le désespoir où je s
e vous ne m’avez pas même fait savoir de vos nouvelles, m’a jeté dans le désespoir où je suis. Je vous ai écrit plus de vi
uvelles, m’a jeté dans le désespoir où je suis. Je vous ai écrit plus de vingt lettres, on m’a assuré que vous les avez re
suis. Je vous ai écrit plus de vingt lettres, on m’a assuré que vous les avez reçues, et que vous n’en avez fait aucun éta
z reçues, et que vous n’en avez fait aucun état. Je ne me flatte plus de vous être chère, tout est fini pour moi, où sont
vous être chère, tout est fini pour moi, où sont vos serments ? Dans la résolution où je suis de me percer le cœur, il fa
t fini pour moi, où sont vos serments ? Dans la résolution où je suis de me percer le cœur, il faut que je me donne la tri
oi, où sont vos serments ? Dans la résolution où je suis de me percer le cœur, il faut que je me donne la triste consolati
a résolution où je suis de me percer le cœur, il faut que je me donne la triste consolation de vous éclaircir des derniers
s de me percer le cœur, il faut que je me donne la triste consolation de vous éclaircir des derniers moments d’une vie, do
me donne la triste consolation de vous éclaircir des derniers moments d’ une vie, dont vous savez le malheureux commencemen
ion de vous éclaircir des derniers moments d’une vie, dont vous savez le malheureux commencement. Je n’ai vécu que pour vo
. Je n’ai vécu que pour vous. C’est vous qui m’avez fait prendre soin de ma vie, je ne l’ai considérée que parce que j’ai
e pour vous. C’est vous qui m’avez fait prendre soin de ma vie, je ne l’ ai considérée que parce que j’ai cru que vous y pr
cru que vous y preniez intérêt. Vous n’y en prenez plus, je consens à l’ arrêt que votre indifférence me prononce. Je le ré
nez plus, je consens à l’arrêt que votre indifférence me prononce. Je le répète encore, tout est fini pour moi ! On m’a fa
dre votre infidélité, votre oubli m’en a convaincue. On m’a fait voir le peu de fondement que je devais faire sur les prom
vaincue. On m’a fait voir le peu de fondement que je devais faire sur les promesses des hommes. Le seul point qu’on n’a pas
le peu de fondement que je devais faire sur les promesses des hommes. Le seul point qu’on n’a pas pu gagner sur moi est de
omesses des hommes. Le seul point qu’on n’a pas pu gagner sur moi est de vous haïr, on m’a seulement dégoûtée du monde. Ma
st de vous haïr, on m’a seulement dégoûtée du monde. Ma sœur est dans la maison de mon père : elle m’est venue voir plusie
haïr, on m’a seulement dégoûtée du monde. Ma sœur est dans la maison de mon père : elle m’est venue voir plusieurs fois.
venue voir plusieurs fois. Elle dit qu’elle est malheureuse, peut-on l’ être quand on a la liberté ? Je voudrais l’avoir c
urs fois. Elle dit qu’elle est malheureuse, peut-on l’être quand on a la liberté ? Je voudrais l’avoir cette liberté, j’ir
e est malheureuse, peut-on l’être quand on a la liberté ? Je voudrais l’ avoir cette liberté, j’irais vous reprocher votre
cette liberté, j’irais vous reprocher votre inconstance. On a profité de ma faiblesse, on m’a fait faire ce qu’on a voulu,
é de ma faiblesse, on m’a fait faire ce qu’on a voulu, on m’a résolue d’ être religieuse, on m’en a fait prendre l’habit, o
’on a voulu, on m’a résolue d’être religieuse, on m’en a fait prendre l’ habit, on a approché le temps de ma profession, j’
olue d’être religieuse, on m’en a fait prendre l’habit, on a approché le temps de ma profession, j’ai donné les mains à to
re religieuse, on m’en a fait prendre l’habit, on a approché le temps de ma profession, j’ai donné les mains à tout. Mais
prendre l’habit, on a approché le temps de ma profession, j’ai donné les mains à tout. Mais non, je me trompe, on a voulu
, on en a trop fait pour me faire croire qu’on agissait sans passion. L’ ardeur dont on a exigé de moi tant de consentement
me faire croire qu’on agissait sans passion. L’ardeur dont on a exigé de moi tant de consentements coup sur coup, m’a fait
qui sont criminelles, mon cœur ne vous a point trahi. J’étais obsédée de tous côtés par toutes les religieuses, qui s’inté
cœur ne vous a point trahi. J’étais obsédée de tous côtés par toutes les religieuses, qui s’intéressaient à ma perte. Je n
t donné aucun relâche ; j’ai donné tout à leur importunité et à celle de ma famille. Je me suis engagée à tout ce qu’ils o
e de ma famille. Je me suis engagée à tout ce qu’ils ont voulu exiger de moi ; leurs feintes caresses m’ont surprise. Tant
ont voulu exiger de moi ; leurs feintes caresses m’ont surprise. Tant d’ obstination de tous côtés pour me faire faire des
er de moi ; leurs feintes caresses m’ont surprise. Tant d’obstination de tous côtés pour me faire faire des vœux que j’abh
ous côtés pour me faire faire des vœux que j’abhorre, m’[a] réveillée de ma léthargie, en me faisant voir un déchaînement
ma léthargie, en me faisant voir un déchaînement général, j’ai résolu de les jouer à mon tour. Ils ont voulu me faire sign
léthargie, en me faisant voir un déchaînement général, j’ai résolu de les jouer à mon tour. Ils ont voulu me faire signer u
iastiques pour me faire faire ma profession trois mois après ma prise d’ habit, à cause, disent-ils, de ma vocation. Quelle
ma profession trois mois après ma prise d’habit, à cause, disent-ils, de ma vocation. Quelle fourbe ! Mon père a dépouillé
use, disent-ils, de ma vocation. Quelle fourbe ! Mon père a dépouillé la peau de tigre pour revêtir celle d’agneau ; tigre
ent-ils, de ma vocation. Quelle fourbe ! Mon père a dépouillé la peau de tigre pour revêtir celle d’agneau ; tigre déguisé
lle fourbe ! Mon père a dépouillé la peau de tigre pour revêtir celle d’ agneau ; tigre déguisé mille fois plus à craindre.
craindre. Il m’a fait mille caresses, ma sœur a renchéri par-dessus, les religieuses s’en sont mêlées. Que faire n’étant p
us, les religieuses s’en sont mêlées. Que faire n’étant plus soutenue de vous, contre tant de tentations éternelles ? J’ai
soutenue de vous, contre tant de tentations éternelles ? J’ai promis de signer cette requête, à condition de me donner l’
elles ? J’ai promis de signer cette requête, à condition de me donner l’ argent que je leur ai demandé. Quelle peine pour l
ition de me donner l’argent que je leur ai demandé. Quelle peine pour l’ avoir ! Je l’ai enfin, et je vais signer tout ce q
onner l’argent que je leur ai demandé. Quelle peine pour l’avoir ! Je l’ ai enfin, et je vais signer tout ce qu’on voudra.
enfin, et je vais signer tout ce qu’on voudra. Je dois faire mes vœux le lendemain de la Trinité. Il n’y a pas un mois d’i
vais signer tout ce qu’on voudra. Je dois faire mes vœux le lendemain de la Trinité. Il n’y a pas un mois d’ici là. Je me
s signer tout ce qu’on voudra. Je dois faire mes vœux le lendemain de la Trinité. Il n’y a pas un mois d’ici là. Je me sui
flattée que mes lettres ne vous avaient point été rendues. Je me sers de cet argent pour vous envoyer un exprès qui je sui
à ce que j’ai fait, et voici ce que je ferai. Je vais jusques au jour de ma profession maudire l’heure de ma naissance, m’
ici ce que je ferai. Je vais jusques au jour de ma profession maudire l’ heure de ma naissance, m’étudier au mépris de la v
ue je ferai. Je vais jusques au jour de ma profession maudire l’heure de ma naissance, m’étudier au mépris de la vie, et à
de ma profession maudire l’heure de ma naissance, m’étudier au mépris de la vie, et à la cruauté contre moi-même, et me pe
ma profession maudire l’heure de ma naissance, m’étudier au mépris de la vie, et à la cruauté contre moi-même, et me perce
maudire l’heure de ma naissance, m’étudier au mépris de la vie, et à la cruauté contre moi-même, et me percer le cœur aux
er au mépris de la vie, et à la cruauté contre moi-même, et me percer le cœur aux yeux de tous les assistants, et aux pied
t à la cruauté contre moi-même, et me percer le cœur aux yeux de tous les assistants, et aux pieds de mon cruel père. J’ai
e, et me percer le cœur aux yeux de tous les assistants, et aux pieds de mon cruel père. J’ai un poignard tout prêt que je
écouvert ailleurs. Je me sacrifierai à mon malheur, et ne ferai point le sacrilège d’offrir à Dieu une victime involontair
eurs. Je me sacrifierai à mon malheur, et ne ferai point le sacrilège d’ offrir à Dieu une victime involontaire. Je vous ai
ne victime involontaire. Je vous ai dit que je ne me plaindrais point de vous, je ne m’en plains point ; je serais doublem
sacrifie. Si je vous savais certainement infidèle, je vous accuserais de ma mort, et je veux pouvoir dire en mourant, que
que je ne meurs que parce que je ne puis vous appartenir. Hélas ! si le temps n’était point si court, je me flatterais de
artenir. Hélas ! si le temps n’était point si court, je me flatterais de vous voir et de ne mourir pas ! Votre idée me don
si le temps n’était point si court, je me flatterais de vous voir et de ne mourir pas ! Votre idée me donne vers le monde
latterais de vous voir et de ne mourir pas ! Votre idée me donne vers le monde des retours qui flattent mon désespoir, san
e me donne vers le monde des retours qui flattent mon désespoir, sans le faire cesser. Mais non, le jour fatal est trop pr
s retours qui flattent mon désespoir, sans le faire cesser. Mais non, le jour fatal est trop proche, on en prépare déjà le
e cesser. Mais non, le jour fatal est trop proche, on en prépare déjà les magnificences. Malheureuse ! À quoi bon tant d’ap
, on en prépare déjà les magnificences. Malheureuse ! À quoi bon tant d’ apprêts et de faste, pour conduire à la mort une v
re déjà les magnificences. Malheureuse ! À quoi bon tant d’apprêts et de faste, pour conduire à la mort une victime d’ambi
Malheureuse ! À quoi bon tant d’apprêts et de faste, pour conduire à la mort une victime d’ambition et de haine. Je quitt
i bon tant d’apprêts et de faste, pour conduire à la mort une victime d’ ambition et de haine. Je quitterai la vie sans cha
pprêts et de faste, pour conduire à la mort une victime d’ambition et de haine. Je quitterai la vie sans chagrin, elle a é
r conduire à la mort une victime d’ambition et de haine. Je quitterai la vie sans chagrin, elle a été trop infortunée pour
ne. Je quitterai la vie sans chagrin, elle a été trop infortunée pour la regretter. La mort me mettra à couvert d’un orage
ai la vie sans chagrin, elle a été trop infortunée pour la regretter. La mort me mettra à couvert d’un orage de maux plus
a été trop infortunée pour la regretter. La mort me mettra à couvert d’ un orage de maux plus cruels qu’elle-même. Que fer
infortunée pour la regretter. La mort me mettra à couvert d’un orage de maux plus cruels qu’elle-même. Que ferais-je dans
us cruels qu’elle-même. Que ferais-je dans un couvent ? Suis-je digne d’ être au nombre des épouses d’un Dieu pur, moi qui
erais-je dans un couvent ? Suis-je digne d’être au nombre des épouses d’ un Dieu pur, moi qui ne respire qu’un mortel ? La
u nombre des épouses d’un Dieu pur, moi qui ne respire qu’un mortel ? La sainteté du lieu n’est-elle pas même profanée par
sainteté du lieu n’est-elle pas même profanée par ma présence ? Non, la véritable sainteté n’y règne pas. Je ne vois dans
présence ? Non, la véritable sainteté n’y règne pas. Je ne vois dans l’ intérieur du couvent que de l’ambition, de l’avari
le sainteté n’y règne pas. Je ne vois dans l’intérieur du couvent que de l’ambition, de l’avarice, et de l’envie. On me di
sainteté n’y règne pas. Je ne vois dans l’intérieur du couvent que de l’ ambition, de l’avarice, et de l’envie. On me dit q
règne pas. Je ne vois dans l’intérieur du couvent que de l’ambition, de l’avarice, et de l’envie. On me dit que n’ayant p
gne pas. Je ne vois dans l’intérieur du couvent que de l’ambition, de l’ avarice, et de l’envie. On me dit que n’ayant plus
vois dans l’intérieur du couvent que de l’ambition, de l’avarice, et de l’envie. On me dit que n’ayant plus d’espérance d
is dans l’intérieur du couvent que de l’ambition, de l’avarice, et de l’ envie. On me dit que n’ayant plus d’espérance de r
e l’ambition, de l’avarice, et de l’envie. On me dit que n’ayant plus d’ espérance de retourner au monde après mes vœux, je
, de l’avarice, et de l’envie. On me dit que n’ayant plus d’espérance de retourner au monde après mes vœux, je m’en détach
lle philosophie ! N’est-il pas nécessaire pour être bonne religieuse, d’ être au contraire tout à fait dégagée du monde, av
ligieuse, d’être au contraire tout à fait dégagée du monde, avant que d’ y renoncer ? Et ne vaut-il pas mieux dire, qu’ayan
e vaut-il pas mieux dire, qu’ayant été malheureuse, et étant née pour l’ être toujours, il est plus généreux de finir moi-m
malheureuse, et étant née pour l’être toujours, il est plus généreux de finir moi-même tant de malheurs, que d’y rester d
oujours, il est plus généreux de finir moi-même tant de malheurs, que d’ y rester davantage, et de les combattre plus longt
reux de finir moi-même tant de malheurs, que d’y rester davantage, et de les combattre plus longtemps sans espérance de le
x de finir moi-même tant de malheurs, que d’y rester davantage, et de les combattre plus longtemps sans espérance de les va
y rester davantage, et de les combattre plus longtemps sans espérance de les vaincre ? Adieu mon cher amant, conservez chè
ester davantage, et de les combattre plus longtemps sans espérance de les vaincre ? Adieu mon cher amant, conservez chèreme
nt mon souvenir ; n’imitez point mon désespoir, conservez-vous, c’est la seule grâce que je vous demande. Cette lettre et
rvez-vous, c’est la seule grâce que je vous demande. Cette lettre et le récit qu’on m’avait fait, m’épouvantèrent, poursu
vit Terny. Je n’avais plus que huit jours devant moi, je ne fis point d’ adieux, je partis dans le moment même ; et pour su
s que huit jours devant moi, je ne fis point d’adieux, je partis dans le moment même ; et pour surcroît à mon impatience,
x, je partis dans le moment même ; et pour surcroît à mon impatience, le vent trop fort et contraire, et la mer extrêmemen
et pour surcroît à mon impatience, le vent trop fort et contraire, et la mer extrêmement émue, me retinrent trois jours à
trois jours à Douvres. Je passai enfin à Calais, et me rendis à Paris le jour de la Trinité même ; c’est-à-dire la veille
urs à Douvres. Je passai enfin à Calais, et me rendis à Paris le jour de la Trinité même ; c’est-à-dire la veille que se d
à Douvres. Je passai enfin à Calais, et me rendis à Paris le jour de la Trinité même ; c’est-à-dire la veille que se deva
alais, et me rendis à Paris le jour de la Trinité même ; c’est-à-dire la veille que se devait faire la profession de Cléme
jour de la Trinité même ; c’est-à-dire la veille que se devait faire la profession de Clémence, ou plutôt que se devait j
inité même ; c’est-à-dire la veille que se devait faire la profession de Clémence, ou plutôt que se devait jouer le dernie
profession de Clémence, ou plutôt que se devait jouer le dernier acte de la comédie. Je n’allai point cette fois-ci descen
fession de Clémence, ou plutôt que se devait jouer le dernier acte de la comédie. Je n’allai point cette fois-ci descendre
Je n’allai point cette fois-ci descendre à mon auberge, je craignais les espions de Bernay ; je restai au faubourg Saint-D
point cette fois-ci descendre à mon auberge, je craignais les espions de Bernay ; je restai au faubourg Saint-Denis jusqu’
ais les espions de Bernay ; je restai au faubourg Saint-Denis jusqu’à la brune. J’envoyai mon courrier que j’avais amené a
j’étais arrivé. Je lui donnai un billet pour Clémence, par lequel je la priais de faire en sorte auprès de cette tourière
rrivé. Je lui donnai un billet pour Clémence, par lequel je la priais de faire en sorte auprès de cette tourière que je pu
is de faire en sorte auprès de cette tourière que je pusse lui parler le soir même ; et je recommandai la même chose à mon
tte tourière que je pusse lui parler le soir même ; et je recommandai la même chose à mon agent auprès de sa sœur. Une bon
heure après qu’il fut parti, je remontai sur un cheval frais, je pris le chemin du couvent, et attendis au lieu marqué la
heval frais, je pris le chemin du couvent, et attendis au lieu marqué la réponse qu’on devait me faire. Je la reçus de bou
vent, et attendis au lieu marqué la réponse qu’on devait me faire. Je la reçus de bouche telle que je la souhaitais. On me
attendis au lieu marqué la réponse qu’on devait me faire. Je la reçus de bouche telle que je la souhaitais. On me fit entr
la réponse qu’on devait me faire. Je la reçus de bouche telle que je la souhaitais. On me fit entrer dans la cour, et de
la reçus de bouche telle que je la souhaitais. On me fit entrer dans la cour, et de là dans la chambre de la tourière ave
bouche telle que je la souhaitais. On me fit entrer dans la cour, et de là dans la chambre de la tourière avec qui je com
le que je la souhaitais. On me fit entrer dans la cour, et de là dans la chambre de la tourière avec qui je commençai par
a souhaitais. On me fit entrer dans la cour, et de là dans la chambre de la tourière avec qui je commençai par un présent
ouhaitais. On me fit entrer dans la cour, et de là dans la chambre de la tourière avec qui je commençai par un présent for
e avec qui je commençai par un présent fort honnête, et une assurance d’ avoir soin d’elle toute sa vie. Clémence ne tarda
commençai par un présent fort honnête, et une assurance d’avoir soin d’ elle toute sa vie. Clémence ne tarda pas à venir ;
à venir ; elle fut une demi-heure entre mes bras sans pouvoir ouvrir la bouche : enfin elle parla, et je vous laisse à pe
lle était devenue ma femme dès ce soir-là, et que nous avions profané le couvent. La tourière qui est à présent sa fille d
venue ma femme dès ce soir-là, et que nous avions profané le couvent. La tourière qui est à présent sa fille de chambre, n
ous avions profané le couvent. La tourière qui est à présent sa fille de chambre, ne la quitta pas. Clémence était émue, e
ané le couvent. La tourière qui est à présent sa fille de chambre, ne la quitta pas. Clémence était émue, et ce n’était pa
, ne la quitta pas. Clémence était émue, et ce n’était pas un plaisir d’ un moment que j’étais venu chercher. Ce fut en eff
plus sérieux ; ce fut aux mesures pour exécuter ce que nous résolûmes de faire le lendemain. Je sortis de ce couvent bien
eux ; ce fut aux mesures pour exécuter ce que nous résolûmes de faire le lendemain. Je sortis de ce couvent bien résolu d’
pour exécuter ce que nous résolûmes de faire le lendemain. Je sortis de ce couvent bien résolu d’en enlever Clémence, mal
résolûmes de faire le lendemain. Je sortis de ce couvent bien résolu d’ en enlever Clémence, malgré tout le monde, à la ba
e sortis de ce couvent bien résolu d’en enlever Clémence, malgré tout le monde, à la barbe de son père, de sa sœur, de son
ce couvent bien résolu d’en enlever Clémence, malgré tout le monde, à la barbe de son père, de sa sœur, de son amant, de t
t bien résolu d’en enlever Clémence, malgré tout le monde, à la barbe de son père, de sa sœur, de son amant, de toute sa f
d’en enlever Clémence, malgré tout le monde, à la barbe de son père, de sa sœur, de son amant, de toute sa famille et des
r Clémence, malgré tout le monde, à la barbe de son père, de sa sœur, de son amant, de toute sa famille et des religieuses
lgré tout le monde, à la barbe de son père, de sa sœur, de son amant, de toute sa famille et des religieuses. Si j’avais v
e son amant, de toute sa famille et des religieuses. Si j’avais voulu la croire, je l’aurais emmenée dès le moment même, m
e toute sa famille et des religieuses. Si j’avais voulu la croire, je l’ aurais emmenée dès le moment même, mais la tourièr
des religieuses. Si j’avais voulu la croire, je l’aurais emmenée dès le moment même, mais la tourière s’y opposa ; et je
j’avais voulu la croire, je l’aurais emmenée dès le moment même, mais la tourière s’y opposa ; et je lui fis comprendre, q
le accidents et des procès, qu’elle se donnât publiquement à moi, que de sortir seul à seul comme elle le voulait. Elle eu
le se donnât publiquement à moi, que de sortir seul à seul comme elle le voulait. Elle eut de la peine à s’y résoudre, mai
ment à moi, que de sortir seul à seul comme elle le voulait. Elle eut de la peine à s’y résoudre, mais elle se rendit à me
t à moi, que de sortir seul à seul comme elle le voulait. Elle eut de la peine à s’y résoudre, mais elle se rendit à mes p
de la peine à s’y résoudre, mais elle se rendit à mes prières. Voici de quelle manière le tout se passa. Au sortir du cou
résoudre, mais elle se rendit à mes prières. Voici de quelle manière le tout se passa. Au sortir du couvent je remontai à
couvent je remontai à cheval et j’allai à toutes jambes chez Monsieur le duc de Lutry à cinq grandes lieues de là. J’avais
je remontai à cheval et j’allai à toutes jambes chez Monsieur le duc de Lutry à cinq grandes lieues de là. J’avais l’honn
i à toutes jambes chez Monsieur le duc de Lutry à cinq grandes lieues de là. J’avais l’honneur d’être son parent et d’en ê
es chez Monsieur le duc de Lutry à cinq grandes lieues de là. J’avais l’ honneur d’être son parent et d’en être fort consid
nsieur le duc de Lutry à cinq grandes lieues de là. J’avais l’honneur d’ être son parent et d’en être fort considéré. Quoiq
y à cinq grandes lieues de là. J’avais l’honneur d’être son parent et d’ en être fort considéré. Quoiqu’il ne fût que deux
oduire dans sa chambre. Je lui contai mon aventure et mon dessein, et le priai de me donner asile. Il me l’accorda, et fit
ns sa chambre. Je lui contai mon aventure et mon dessein, et le priai de me donner asile. Il me l’accorda, et fit même plu
ai mon aventure et mon dessein, et le priai de me donner asile. Il me l’ accorda, et fit même plus ; car il me promit d’all
me donner asile. Il me l’accorda, et fit même plus ; car il me promit d’ aller dans ce couvent avec des gens capables de me
lus ; car il me promit d’aller dans ce couvent avec des gens capables de me prêter main forte si j’en avais besoin. Il y v
ter main forte si j’en avais besoin. Il y vint en effet sous prétexte d’ entendre la messe en passant, et d’y rester pour l
rte si j’en avais besoin. Il y vint en effet sous prétexte d’entendre la messe en passant, et d’y rester pour la cérémonie
. Il y vint en effet sous prétexte d’entendre la messe en passant, et d’ y rester pour la cérémonie. Cela fait, je revins s
ffet sous prétexte d’entendre la messe en passant, et d’y rester pour la cérémonie. Cela fait, je revins sur mes pas à Par
la cérémonie. Cela fait, je revins sur mes pas à Paris, je m’assurai d’ un carrosse avec huit bons chevaux, et j’y mis un
j’y mis un cocher et un postillon sur qui je me fiais. Je connaissais de fort braves gens capables de me rendre service en
llon sur qui je me fiais. Je connaissais de fort braves gens capables de me rendre service en cas d’occasion, j’allai les
connaissais de fort braves gens capables de me rendre service en cas d’ occasion, j’allai les voir, ils me jurèrent de se
braves gens capables de me rendre service en cas d’occasion, j’allai les voir, ils me jurèrent de se sacrifier pour moi. J
e rendre service en cas d’occasion, j’allai les voir, ils me jurèrent de se sacrifier pour moi. Je les menai dans l’endroi
asion, j’allai les voir, ils me jurèrent de se sacrifier pour moi. Je les menai dans l’endroit où était le carrosse ; je le
les voir, ils me jurèrent de se sacrifier pour moi. Je les menai dans l’ endroit où était le carrosse ; je leur déclarai là
rèrent de se sacrifier pour moi. Je les menai dans l’endroit où était le carrosse ; je leur déclarai là mon secret, et leu
ler à ce couvent ; leur allégresse à me suivre, me répondit du succès de l’entreprise. Nous prîmes un chemin écarté de cel
à ce couvent ; leur allégresse à me suivre, me répondit du succès de l’ entreprise. Nous prîmes un chemin écarté de celui
, me répondit du succès de l’entreprise. Nous prîmes un chemin écarté de celui qu’il fallait tenir pour aller de Paris à c
Nous prîmes un chemin écarté de celui qu’il fallait tenir pour aller de Paris à ce couvent, afin de n’être point découver
t découverts, et nous arrêtâmes à cinq cents pas. Il n’était pas plus de huit heures du matin lorsque nous y arrivâmes, et
e nous parut pas que personne nous eût prévenus. Je n’avais pas perdu de temps, comme vous voyez. J’étais si las et si fat
z. J’étais si las et si fatigué, que je ne pouvais me soutenir ; mais la colère et la passion me donnaient des forces. Nou
las et si fatigué, que je ne pouvais me soutenir ; mais la colère et la passion me donnaient des forces. Nous déjeunâmes
n me donnaient des forces. Nous déjeunâmes gaillardement en attendant le moment de l’exécution, qui n’arriva qu’à près de
ient des forces. Nous déjeunâmes gaillardement en attendant le moment de l’exécution, qui n’arriva qu’à près de midi ; et
t des forces. Nous déjeunâmes gaillardement en attendant le moment de l’ exécution, qui n’arriva qu’à près de midi ; et nou
 ; et nous restâmes cachés tout ce temps-là. J’avais envoyé Gauthier, le seul des miens que j’avais ramené d’Angleterre, d
mps-là. J’avais envoyé Gauthier, le seul des miens que j’avais ramené d’ Angleterre, dans l’église de ce couvent, afin de m
oyé Gauthier, le seul des miens que j’avais ramené d’Angleterre, dans l’ église de ce couvent, afin de m’avertir lorsqu’il
ier, le seul des miens que j’avais ramené d’Angleterre, dans l’église de ce couvent, afin de m’avertir lorsqu’il serait te
dans l’église de ce couvent, afin de m’avertir lorsqu’il serait temps de paraître. Il s’était si bien déguisé que le diabl
ir lorsqu’il serait temps de paraître. Il s’était si bien déguisé que le diable l’aurait pris pour un autre, et outre cela
il serait temps de paraître. Il s’était si bien déguisé que le diable l’ aurait pris pour un autre, et outre cela il était
pour un autre, et outre cela il était vêtu en pauvre ; pour être sûr de tout, j’avais envoyé huit hommes de résolution et
it vêtu en pauvre ; pour être sûr de tout, j’avais envoyé huit hommes de résolution et bien armés dans cette église avec o
huit hommes de résolution et bien armés dans cette église avec ordre d’ empêcher que Clémence ne rentrât dans le cloître,
dans cette église avec ordre d’empêcher que Clémence ne rentrât dans le cloître, quand elle en serait une fois sortie, bi
t dans le cloître, quand elle en serait une fois sortie, bien sûr que le reste de la troupe leur prêterait main forte au m
cloître, quand elle en serait une fois sortie, bien sûr que le reste de la troupe leur prêterait main forte au moindre br
oître, quand elle en serait une fois sortie, bien sûr que le reste de la troupe leur prêterait main forte au moindre bruit
que le reste de la troupe leur prêterait main forte au moindre bruit. Le reste de mes amis voltigeait autour de ce couvent
ste de la troupe leur prêterait main forte au moindre bruit. Le reste de mes amis voltigeait autour de ce couvent, pour se
Le reste de mes amis voltigeait autour de ce couvent, pour se saisir de la porte au premier signal, bien résolus de faire
reste de mes amis voltigeait autour de ce couvent, pour se saisir de la porte au premier signal, bien résolus de faire ma
e couvent, pour se saisir de la porte au premier signal, bien résolus de faire main basse sur quiconque ferait résistance,
de faire main basse sur quiconque ferait résistance, sans exception. Les choses étant ainsi disposées, j’attendis le momen
istance, sans exception. Les choses étant ainsi disposées, j’attendis le moment de paraître. Gauthier m’avertit dans le te
ans exception. Les choses étant ainsi disposées, j’attendis le moment de paraître. Gauthier m’avertit dans le temps qu’il
disposées, j’attendis le moment de paraître. Gauthier m’avertit dans le temps qu’il le fallait ; c’est-à-dire peu de temp
ttendis le moment de paraître. Gauthier m’avertit dans le temps qu’il le fallait ; c’est-à-dire peu de temps avant celui d
c’est-à-dire peu de temps avant celui des grands mots. Je fis avancer le carrosse, et les chevaux de mes amis, et ceux d’e
de temps avant celui des grands mots. Je fis avancer le carrosse, et les chevaux de mes amis, et ceux d’eux qui étaient de
ant celui des grands mots. Je fis avancer le carrosse, et les chevaux de mes amis, et ceux d’eux qui étaient dehors montèr
mots. Je fis avancer le carrosse, et les chevaux de mes amis, et ceux d’ eux qui étaient dehors montèrent à cheval, se sais
is, et ceux d’eux qui étaient dehors montèrent à cheval, se saisirent de la porte et empêchèrent que qui que ce fût n’entr
et ceux d’eux qui étaient dehors montèrent à cheval, se saisirent de la porte et empêchèrent que qui que ce fût n’entrât
ut toujours triste et pensive jusqu’à mon arrivée ; mais elle changea de couleur au bruit que je fis. Je parus en courrier
couleur au bruit que je fis. Je parus en courrier, c’est-à-dire avec le même habit que j’avais apporté de Londres, plus c
arus en courrier, c’est-à-dire avec le même habit que j’avais apporté de Londres, plus crotté que si je m’étais vautré dan
utré dans un bourbier, botté, éperonné, une perruque nouée, une barbe de huit jours, et un fouet de postillon à la main. L
é, éperonné, une perruque nouée, une barbe de huit jours, et un fouet de postillon à la main. Le bruit que je fis en march
e perruque nouée, une barbe de huit jours, et un fouet de postillon à la main. Le bruit que je fis en marchant fit tourner
e nouée, une barbe de huit jours, et un fouet de postillon à la main. Le bruit que je fis en marchant fit tourner tête. Je
archant fit tourner tête. Je fus reconnu par Bernay, qui vit bien que la cérémonie ne se passerait pas si tranquillement q
en étais sans qu’il m’en eût prié ; mais elle était trop avancée pour la rompre : outre cela j’étais en état de faire expl
s elle était trop avancée pour la rompre : outre cela j’étais en état de faire expliquer sa fille devant toute l’assemblée
: outre cela j’étais en état de faire expliquer sa fille devant toute l’ assemblée, et nous avions pris de[s] mesures elle
aire expliquer sa fille devant toute l’assemblée, et nous avions pris de [s] mesures elle et moi, pour empêcher qu’on ne la
et nous avions pris de[s] mesures elle et moi, pour empêcher qu’on ne la remît à un autre jour. Je fendis la presse. Monsi
le et moi, pour empêcher qu’on ne la remît à un autre jour. Je fendis la presse. Monsieur le duc de Lutry qui m’avait tenu
cher qu’on ne la remît à un autre jour. Je fendis la presse. Monsieur le duc de Lutry qui m’avait tenu parole et qui y éta
’on ne la remît à un autre jour. Je fendis la presse. Monsieur le duc de Lutry qui m’avait tenu parole et qui y était dans
parole et qui y était dans une place distinguée, qui n’était séparée de Clémence que par un espace vuide, me fit l’honneu
guée, qui n’était séparée de Clémence que par un espace vuide, me fit l’ honneur de m’embrasser comme s’il y avait eu longt
n’était séparée de Clémence que par un espace vuide, me fit l’honneur de m’embrasser comme s’il y avait eu longtemps qu’il
e restai qu’un moment à genoux, je me relevai, et sans regarder toute la digne assemblée, je saluai fort bas la prétendue
elevai, et sans regarder toute la digne assemblée, je saluai fort bas la prétendue religieuse qui ne branla pas, et ne lev
prétendue religieuse qui ne branla pas, et ne leva pas même ses yeux. Le vermillon de ses joues, et un certain air content
igieuse qui ne branla pas, et ne leva pas même ses yeux. Le vermillon de ses joues, et un certain air content qui se répan
r toute sa personne, fut remarqué par Monsieur de Lutry, qui me dit à l’ oreille en riant, qu’elle n’avait pas été toujours
é toujours de même, et qu’il croyait qu’elle m’avait déjà accusé plus d’ une fois entre cuir et chair de négligence et de c
oyait qu’elle m’avait déjà accusé plus d’une fois entre cuir et chair de négligence et de crainte. Je ne pus m’empêcher de
vait déjà accusé plus d’une fois entre cuir et chair de négligence et de crainte. Je ne pus m’empêcher de rire, Bernay qui
entre cuir et chair de négligence et de crainte. Je ne pus m’empêcher de rire, Bernay qui s’en aperçut, rougit, et autant
’en aperçut, rougit, et autant que je pus m’y connaître, il enrageait de tout son cœur. La cérémonie fut poursuivie ; j’y
t, et autant que je pus m’y connaître, il enrageait de tout son cœur. La cérémonie fut poursuivie ; j’y pris trop peu de p
rémonie fut poursuivie ; j’y pris trop peu de part pour vous en faire le récit. Je ne songeais et je ne regardais que Clém
t fort résolument, comme nous en étions convenus, je demande Monsieur le comte de Terny pour mon époux, s’il veut bien de
solument, comme nous en étions convenus, je demande Monsieur le comte de Terny pour mon époux, s’il veut bien de moi pour
je demande Monsieur le comte de Terny pour mon époux, s’il veut bien de moi pour sa femme, et en même temps elle se jeta
t en même temps elle se jeta à corps perdu dans mes bras, mes amis et les gens de Monsieur de Lutry qui avaient apparemment
temps elle se jeta à corps perdu dans mes bras, mes amis et les gens de Monsieur de Lutry qui avaient apparemment l’ordre
as, mes amis et les gens de Monsieur de Lutry qui avaient apparemment l’ ordre, nous entourèrent et écartèrent la presse. L
Lutry qui avaient apparemment l’ordre, nous entourèrent et écartèrent la presse. Le père, la fille, le prétendu gendre et
vaient apparemment l’ordre, nous entourèrent et écartèrent la presse. Le père, la fille, le prétendu gendre et toute l’hon
paremment l’ordre, nous entourèrent et écartèrent la presse. Le père, la fille, le prétendu gendre et toute l’honorable as
l’ordre, nous entourèrent et écartèrent la presse. Le père, la fille, le prétendu gendre et toute l’honorable assemblée fu
écartèrent la presse. Le père, la fille, le prétendu gendre et toute l’ honorable assemblée furent extrêmement étonnés de
endu gendre et toute l’honorable assemblée furent extrêmement étonnés de cette réponse, à laquelle ils ne s’attendaient pa
mement étonnés de cette réponse, à laquelle ils ne s’attendaient pas. Les religieuses en furent terriblement scandalisées,
ent pas. Les religieuses en furent terriblement scandalisées, et tout le clergé surpris. Il se fit un murmure très grand e
rpris. Il se fit un murmure très grand et très peu respectueux devant le Saint Sacrement qui était exposé. J’avais reçu Cl
Sacrement qui était exposé. J’avais reçu Clémence entre mes bras, je l’ avais baisée et embrassée devant tout le monde en
je l’avais baisée et embrassée devant tout le monde en pleine église. Le prêtre qui faisait la cérémonie était tellement é
mbrassée devant tout le monde en pleine église. Le prêtre qui faisait la cérémonie était tellement étonné, qu’il ne pouvai
ment étonné, qu’il ne pouvait pas dire un mot. Il nous regardait avec de grands yeux, et la bouche ouverte sans branler. I
ne pouvait pas dire un mot. Il nous regardait avec de grands yeux, et la bouche ouverte sans branler. Il paraissait immobi
temps sa figure m’aurait fait rire, mais j’avais autre chose à faire. Le murmure continuant toujours, l’impatience me prit
re, mais j’avais autre chose à faire. Le murmure continuant toujours, l’ impatience me prit ; je m’adressai à Bernay d’une
re continuant toujours, l’impatience me prit ; je m’adressai à Bernay d’ une voix assez haute pour être entendu de tout le
rit ; je m’adressai à Bernay d’une voix assez haute pour être entendu de tout le monde. À peine eus-je prononcé la premièr
sommé, parce que des innocents en auraient souffert. Il s’est réservé la connaissance du secret des cœurs, et c’est à vous
est à vous à voir ce qui se passe dans le vôtre, et à faire pénitence de votre mauvaise intention. Voilà votre fille que j
que j’accepte pour ma femme en présence de Dieu même, qui repose dans le plus auguste de nos sacrements. Je la prends pour
ur ma femme en présence de Dieu même, qui repose dans le plus auguste de nos sacrements. Je la prends pour telle devant to
e de Dieu même, qui repose dans le plus auguste de nos sacrements. Je la prends pour telle devant toute l’assemblée. M’acc
plus auguste de nos sacrements. Je la prends pour telle devant toute l’ assemblée. M’acceptez-vous pour votre époux, Madem
se Mademoiselle, poursuivis-je, en lui mettant une bague au doigt, et l’ embrassant une seconde fois devant tout le monde ;
assant une seconde fois devant tout le monde ; après quoi sans cesser de parler, et adressant toujours la parole à Bernay 
ut le monde ; après quoi sans cesser de parler, et adressant toujours la parole à Bernay : vous voyez, Monsieur, lui dis-j
t toujours la parole à Bernay : vous voyez, Monsieur, lui dis-je, que la volonté de Mademoiselle votre fille n’est ni forc
la parole à Bernay : vous voyez, Monsieur, lui dis-je, que la volonté de Mademoiselle votre fille n’est ni forcée, ni cont
re opposition serait inutile. Vous tombez d’accord qu’elle est en âge de disposer d’elle pour le reste de ses jours, puisq
n serait inutile. Vous tombez d’accord qu’elle est en âge de disposer d’ elle pour le reste de ses jours, puisque vous cons
tile. Vous tombez d’accord qu’elle est en âge de disposer d’elle pour le reste de ses jours, puisque vous consentez qu’ell
s tombez d’accord qu’elle est en âge de disposer d’elle pour le reste de ses jours, puisque vous consentez qu’elle en disp
le reste de ses jours, puisque vous consentez qu’elle en dispose pour le couvent. Je suis d’une maison à vous faire honneu
s, puisque vous consentez qu’elle en dispose pour le couvent. Je suis d’ une maison à vous faire honneur, elle se donne à m
int. Je ne vous demande rien pour sa dot, je serais en droit pourtant de vous demander tout au moins ce que vous vouliez d
sa mère ; du reste, Monsieur, nous espérons que quand vous serez prêt d’ aller rendre compte à Dieu de vos actions, vous re
nous espérons que quand vous serez prêt d’aller rendre compte à Dieu de vos actions, vous rendrez à votre fille la part q
aller rendre compte à Dieu de vos actions, vous rendrez à votre fille la part qui lui reviendra de votre héritage, si vous
de vos actions, vous rendrez à votre fille la part qui lui reviendra de votre héritage, si vous voulez que Dieu ne vous p
us voulez que Dieu ne vous prive pas du sien. Voulez-vous nous donner la bénédiction de mariage, Monsieur, continuai-je, e
ieu ne vous prive pas du sien. Voulez-vous nous donner la bénédiction de mariage, Monsieur, continuai-je, en parlant à cel
on de mariage, Monsieur, continuai-je, en parlant à celui qui faisait la cérémonie, si vous le voulez-vous nous ferez plai
r, continuai-je, en parlant à celui qui faisait la cérémonie, si vous le voulez-vous nous ferez plaisir ; sinon nous prote
vous nous ferez plaisir ; sinon nous protestons, Mademoiselle et moi, de nous en passer. Parlez, Monsieur, ajoutai-je, n’h
sieur, ajoutai-je, n’hésitez pas. Non Monsieur, me répondit-il, je ne le puis pas. Nous nous en passerons, repris-je. Allo
ons, Mademoiselle, continuai-je, m’adressant à Clémence, prenez congé de la compagnie. Elle le fit par une fort grande rév
, Mademoiselle, continuai-je, m’adressant à Clémence, prenez congé de la compagnie. Elle le fit par une fort grande révére
tinuai-je, m’adressant à Clémence, prenez congé de la compagnie. Elle le fit par une fort grande révérence. Je veux la bai
é de la compagnie. Elle le fit par une fort grande révérence. Je veux la baiser, dit le duc de Lutry, en lui prenant la ma
ie. Elle le fit par une fort grande révérence. Je veux la baiser, dit le duc de Lutry, en lui prenant la main. Très volont
nde révérence. Je veux la baiser, dit le duc de Lutry, en lui prenant la main. Très volontiers, lui dis-je en riant. Il la
try, en lui prenant la main. Très volontiers, lui dis-je en riant. Il la baisa, et lui dit à l’oreille qu’il lui savait bo
main. Très volontiers, lui dis-je en riant. Il la baisa, et lui dit à l’ oreille qu’il lui savait bon gré de son action, qu
n riant. Il la baisa, et lui dit à l’oreille qu’il lui savait bon gré de son action, qu’elle allât hardiment, et qu’il sau
ent, et qu’il saurait bien empêcher qu’on ne nous troublât. Elle vint d’ un pas assuré et ferme, et l’agitation et la chale
pêcher qu’on ne nous troublât. Elle vint d’un pas assuré et ferme, et l’ agitation et la chaleur de l’action la faisaient p
nous troublât. Elle vint d’un pas assuré et ferme, et l’agitation et la chaleur de l’action la faisaient paraître à tout
lât. Elle vint d’un pas assuré et ferme, et l’agitation et la chaleur de l’action la faisaient paraître à tout le monde la
. Elle vint d’un pas assuré et ferme, et l’agitation et la chaleur de l’ action la faisaient paraître à tout le monde la pl
nt d’un pas assuré et ferme, et l’agitation et la chaleur de l’action la faisaient paraître à tout le monde la plus belle
ation et la chaleur de l’action la faisaient paraître à tout le monde la plus belle personne qu’on eût jamais vue. Elle me
e place, nous montâmes elle et moi en carrosse au plus vite. On ferma la porte de l’église pour que nous ne fussions point
nous montâmes elle et moi en carrosse au plus vite. On ferma la porte de l’église pour que nous ne fussions point si promp
s montâmes elle et moi en carrosse au plus vite. On ferma la porte de l’ église pour que nous ne fussions point si promptem
pour que nous ne fussions point si promptement suivis. Nous emmenâmes la tourière avec nous ; nos amis montèrent à cheval,
ec nous ; nos amis montèrent à cheval, et nous prîmes à toutes jambes le chemin de Lutry. Sitôt que nous y fûmes je me ret
nos amis montèrent à cheval, et nous prîmes à toutes jambes le chemin de Lutry. Sitôt que nous y fûmes je me retirai avec
chemin de Lutry. Sitôt que nous y fûmes je me retirai avec elle dans la chambre qui nous avait été préparée ; et là les h
retirai avec elle dans la chambre qui nous avait été préparée ; et là les habits qu’elle avait sur son corps ne m’empêchère
; et là les habits qu’elle avait sur son corps ne m’empêchèrent point d’ en faire ma femme. Je le déclarai tout haut ensuit
le avait sur son corps ne m’empêchèrent point d’en faire ma femme. Je le déclarai tout haut ensuite, afin que qui que ce f
ai tout haut ensuite, afin que qui que ce fût n’en pût douter ; et je le fis, parce que j’appréhendais encore quelque acci
fis, parce que j’appréhendais encore quelque accident. Nous passâmes le reste du jour assez bien pour ne point porter d’e
ident. Nous passâmes le reste du jour assez bien pour ne point porter d’ envie aux plaisirs qu’on pouvait prendre ailleurs.
leurs. Nous ne fûmes point suivis. Monsieur de Lutry et d’autres gens de bon sens, qui se déclarèrent pour nous, calmèrent
tres gens de bon sens, qui se déclarèrent pour nous, calmèrent un peu les transports de Bernay, qui fulmina terriblement au
n sens, qui se déclarèrent pour nous, calmèrent un peu les transports de Bernay, qui fulmina terriblement au commencement.
ts de Bernay, qui fulmina terriblement au commencement. Ils mangèrent le festin qui avait été préparé pour la profession,
t au commencement. Ils mangèrent le festin qui avait été préparé pour la profession, et qui fut pour Madame de Terny un fe
préparé pour la profession, et qui fut pour Madame de Terny un festin de noce, quoiqu’elle n’y assistât pas. Elle fit de s
me de Terny un festin de noce, quoiqu’elle n’y assistât pas. Elle fit de son côté les choses de fort bonne grâce, et me do
un festin de noce, quoiqu’elle n’y assistât pas. Elle fit de son côté les choses de fort bonne grâce, et me donna à table e
e noce, quoiqu’elle n’y assistât pas. Elle fit de son côté les choses de fort bonne grâce, et me donna à table en présence
s de fort bonne grâce, et me donna à table en présence de mes amis et de la tourière, un poignard qu’elle avait effectivem
e fort bonne grâce, et me donna à table en présence de mes amis et de la tourière, un poignard qu’elle avait effectivement
it effectivement sur elle, et que je n’avais point aperçu, quoique je l’ eusse approchée de fort près, et que sans faire se
ur elle, et que je n’avais point aperçu, quoique je l’eusse approchée de fort près, et que sans faire semblant de rien je
quoique je l’eusse approchée de fort près, et que sans faire semblant de rien je l’eusse cherché partout sur elle, où je c
l’eusse approchée de fort près, et que sans faire semblant de rien je l’ eusse cherché partout sur elle, où je croyais qu’e
en je l’eusse cherché partout sur elle, où je croyais qu’elle pouvait l’ avoir mis. Nous restâmes à Lutry quinze jours, en
ry quinze jours, en attendant que ma femme eût un train et eût changé de figure. J’envoyai deux fois pendant ce temps-là,
ue nous lui rendissions nos devoirs. Il a toujours répondu non. Je me le tiens dit pour toujours. J’ai emmené ma femme en
t Terny, s’adressant à Madame de Contamine, ce que vous avez souhaité de savoir de Madame de Terny et de moi. Pour ce qui
’adressant à Madame de Contamine, ce que vous avez souhaité de savoir de Madame de Terny et de moi. Pour ce qui s’est pass
Contamine, ce que vous avez souhaité de savoir de Madame de Terny et de moi. Pour ce qui s’est passé depuis, c’est à elle
age. Sa tendresse à elle, ne s’est point démentie ; et mettant à part les caresses privées d’un mari et d’une femme, le res
lle, ne s’est point démentie ; et mettant à part les caresses privées d’ un mari et d’une femme, le reste est encore entre
point démentie ; et mettant à part les caresses privées d’un mari et d’ une femme, le reste est encore entre nous sur le p
ie ; et mettant à part les caresses privées d’un mari et d’une femme, le reste est encore entre nous sur le pied d’amant e
privées d’un mari et d’une femme, le reste est encore entre nous sur le pied d’amant et de maîtresse. Je suis très conten
d’un mari et d’une femme, le reste est encore entre nous sur le pied d’ amant et de maîtresse. Je suis très content d’elle
et d’une femme, le reste est encore entre nous sur le pied d’amant et de maîtresse. Je suis très content d’elle : si son p
entre nous sur le pied d’amant et de maîtresse. Je suis très content d’ elle : si son père veut enfin se raccommoder avec
n serai fort aise ; pourvu que cela nous rapporte du profit, car pour de l’honneur je l’en quitte. S’il lui laisse du bien
erai fort aise ; pourvu que cela nous rapporte du profit, car pour de l’ honneur je l’en quitte. S’il lui laisse du bien, t
e ; pourvu que cela nous rapporte du profit, car pour de l’honneur je l’ en quitte. S’il lui laisse du bien, tant mieux. S’
e pas, tant pis ; mais ma femme n’ayant pas mérité ses duretés, je ne l’ en aimerai pas moins. Eh ! pourquoi ne dirais-tu p
pourquoi ne dirais-tu pas cela devant moi, reprit Madame de Terny, en le prenant par la tête, et en le baisant. Ah, ha ! d
ais-tu pas cela devant moi, reprit Madame de Terny, en le prenant par la tête, et en le baisant. Ah, ha ! dit-il en se ret
devant moi, reprit Madame de Terny, en le prenant par la tête, et en le baisant. Ah, ha ! dit-il en se retournant, c’est
ha ! dit-il en se retournant, c’est donc toi. Tu sais bien que je ne le pense pas de même, et que ce que j’en dis n’est q
ne le pense pas de même, et que ce que j’en dis n’est que pour sauver les apparences, et pour me faire croire mieux que je
croire mieux que je ne suis en effet. Cette histoire donna matière à la compagnie d’une assez longue, et fort bonne conve
que je ne suis en effet. Cette histoire donna matière à la compagnie d’ une assez longue, et fort bonne conversation, parc
ngue, et fort bonne conversation, parce qu’elle se faisait entre gens d’ esprit ; et comme il commençait à être tard, et qu
Madame de Terny devaient aller souper à Versailles, ils prirent congé de la compagnie, et partirent. En vérité, dit Madame
ame de Terny devaient aller souper à Versailles, ils prirent congé de la compagnie, et partirent. En vérité, dit Madame de
. Elle triomphe toujours des obstacles qu’on lui oppose, quand elle a la vertu et la raison de son côté. Vous le savez par
phe toujours des obstacles qu’on lui oppose, quand elle a la vertu et la raison de son côté. Vous le savez par expérience,
rs des obstacles qu’on lui oppose, quand elle a la vertu et la raison de son côté. Vous le savez par expérience, Madame, r
u’on lui oppose, quand elle a la vertu et la raison de son côté. Vous le savez par expérience, Madame, reprit Dupuis, qui
us le savez par expérience, Madame, reprit Dupuis, qui ne faisait que de rentrer ; n’ayant point entendu ce que Terny avai
dire. Vous me répondez, Monsieur, lui dit-elle, comme intéressé dans le parti contraire, je ne m’en étonne pas. Vos infid
arti contraire, je ne m’en étonne pas. Vos infidélités ont assez fait de bruit pour vous obliger à ne pas convenir qu’on n
ruit pour vous obliger à ne pas convenir qu’on ne saurait donner trop de louanges à la constance. Il en a, Madame, reprit
obliger à ne pas convenir qu’on ne saurait donner trop de louanges à la constance. Il en a, Madame, reprit Des Frans, son
reuve. Je ne croyais pas, Monsieur, lui dit-elle, que vous prêtassiez l’ oreille à ce que nous disions. Vous m’avez paru av
és, Madame de Mongey et vous, à parler ensemble, que je suis surprise de vous voir parler à nous ; c’est sans doute une di
à quelque soin plus pressant. En vérité, Madame, reprit Des Frans sur le même ton railleur, vous êtes une femme bien dange
Mongey et moi avons dit ensemble, et nous tourner en ridicule devant la compagnie ; mais… Je ne le prétends pas, reprit c
semble, et nous tourner en ridicule devant la compagnie ; mais… Je ne le prétends pas, reprit cette dame en l’interrompant
vant la compagnie ; mais… Je ne le prétends pas, reprit cette dame en l’ interrompant, au contraire, j’allais vous citer l’
, au contraire, j’allais vous citer l’un et l’autre pour des exemples de constance. Nous parlions de constance aussi, dit-
s citer l’un et l’autre pour des exemples de constance. Nous parlions de constance aussi, dit-il, mais sans aucun rapport,
tait encore venu vous chercher. Vous nous avez promis, poursuivit-il, de nous conter son histoire à Monsieur Dupuis et à m
et à moi. Vous avez même souhaité que Madame de Mongey fût présente ; la voilà, nous serions fort aises de la savoir. L’oc
que Madame de Mongey fût présente ; la voilà, nous serions fort aises de la savoir. L’occasion ne peut pas être plus belle
Madame de Mongey fût présente ; la voilà, nous serions fort aises de la savoir. L’occasion ne peut pas être plus belle, r
Mongey fût présente ; la voilà, nous serions fort aises de la savoir. L’ occasion ne peut pas être plus belle, reprit Dupui
cela nous entretiendra jusques au souper, et Madame de Contamine aura le plaisir de l’entendre. Très volontiers, reprit ce
ntretiendra jusques au souper, et Madame de Contamine aura le plaisir de l’entendre. Très volontiers, reprit cette dame. M
etiendra jusques au souper, et Madame de Contamine aura le plaisir de l’ entendre. Très volontiers, reprit cette dame. Mons
reprit Dupuis, j’y ai donné ordre. Ma cousine vous a donné à dîner à l’ occasion de Monsieur Des Ronais, et je vous donner
uis, j’y ai donné ordre. Ma cousine vous a donné à dîner à l’occasion de Monsieur Des Ronais, et je vous donnerai à souper
lus ; elle couchera même avec ma cousine. Cela est vrai aussi, reprit l’ aimable Dupuis. Puisque personne, reprit Des Frans
nt, parlant à Dupuis, n’en coûtera-t-il rien à votre amour pour faire les honneurs de chez vous ? Que dira Madame de Londé
Dupuis, n’en coûtera-t-il rien à votre amour pour faire les honneurs de chez vous ? Que dira Madame de Londé si vous pass
ller chez elle ? Que cela ne vous embarrasse pas, reprit Dupuis, vous la verrez ce soir, elle est dans l’appartement de ma
embarrasse pas, reprit Dupuis, vous la verrez ce soir, elle est dans l’ appartement de ma mère, et toutes deux m’ont congé
s, reprit Dupuis, vous la verrez ce soir, elle est dans l’appartement de ma mère, et toutes deux m’ont congédié. Nous somm
us sommes donc votre pis-aller, reprit en riant Madame de Contamine ; la déclaration est galante ! Adieu, poursuivit-elle
déclaration est galante ! Adieu, poursuivit-elle en faisant semblant de se lever, je vais montrer l’exemple à la compagni
ieu, poursuivit-elle en faisant semblant de se lever, je vais montrer l’ exemple à la compagnie de ne pas servir de prétext
vit-elle en faisant semblant de se lever, je vais montrer l’exemple à la compagnie de ne pas servir de prétexte au souper
aisant semblant de se lever, je vais montrer l’exemple à la compagnie de ne pas servir de prétexte au souper que vous donn
e se lever, je vais montrer l’exemple à la compagnie de ne pas servir de prétexte au souper que vous donnez à votre maître
resse. Eh ! morbleu, Madame reprit-il, en affectant comme elle un air de colère, et en la faisant rasseoir, vous êtes aujo
eu, Madame reprit-il, en affectant comme elle un air de colère, et en la faisant rasseoir, vous êtes aujourd’hui en train
et à cause de cela je ne vous dirai pas qu’on fait plus pour moi dans la chambre de ma mère, que si j’y étais ; car vous d
de cela je ne vous dirai pas qu’on fait plus pour moi dans la chambre de ma mère, que si j’y étais ; car vous diriez que j
ce que vous êtes en colère, on vous dira qu’on n’y veut point prendre de part, et qu’en un autre temps, on en aurait toute
ut point prendre de part, et qu’en un autre temps, on en aurait toute la joie possible : mais pour vous dire ce qu’on en p
13 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »
Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. J’en suis
Chapitre XXXVI. Suite de l’ histoire de Silvie et de Sainville. J’en suis re
Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. J’en suis resté sur une
Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. J’en suis resté sur une partie de je
’histoire de Silvie et de Sainville. J’en suis resté sur une partie de jeu, qui comme je vous ai dit, Madame, ne nous se
partie de jeu, qui comme je vous ai dit, Madame, ne nous servait que de prétexte ; cette amie qui jouait avec nous, ne no
vec nous, ne nous était point suspecte, parce qu’outre qu’elle savait les termes où nous en étions Silvie et moi, c’était l
re qu’elle savait les termes où nous en étions Silvie et moi, c’était la même Phénice, dont elle ne se défiait pas. Nous j
, nous ne regardions notre jeu que comme notre rendez-vous, n’y ayant d’ autre application que celle de nous parler des yeu
que comme notre rendez-vous, n’y ayant d’autre application que celle de nous parler des yeux, et d’y remarquer toute la t
, n’y ayant d’autre application que celle de nous parler des yeux, et d’ y remarquer toute la tendresse que nous avions l’u
application que celle de nous parler des yeux, et d’y remarquer toute la tendresse que nous avions l’un pour l’autre. Nous
us avions l’un pour l’autre. Nous nous dîmes adieu Silvie et moi avec les plus tendres transports qui se puisse[nt] jamais
, Madame, il faut enfin vous avouer tout, puisque vous m’avez défendu de vous rien déguiser, j’aimais Silvie plus encore q
aimé ; elle m’avait fait connaître que son plus ardent souhait était de passer sa vie avec moi, et que je ne la désoblige
son plus ardent souhait était de passer sa vie avec moi, et que je ne la désobligerais pas d’en faire la proposition à sa
it était de passer sa vie avec moi, et que je ne la désobligerais pas d’ en faire la proposition à sa mère. Je vous ai dit,
passer sa vie avec moi, et que je ne la désobligerais pas d’en faire la proposition à sa mère. Je vous ai dit, Madame, qu
pas d’en faire la proposition à sa mère. Je vous ai dit, Madame, que le parti était très avantageux ; ainsi voyant ma for
enais pas moi-même, et qui me mettait hors de moi. Nous avions quitté le jeu en même temps que les autres, et en sortant j
i me mettait hors de moi. Nous avions quitté le jeu en même temps que les autres, et en sortant je demandai à Silvie un mom
me temps que les autres, et en sortant je demandai à Silvie un moment d’ entretien particulier, afin de prendre ensemble de
en sorte que sa mère consentît à me rendre heureux ; et pour cela je la priai de me permettre de venir chez elle avant l’
que sa mère consentît à me rendre heureux ; et pour cela je la priai de me permettre de venir chez elle avant l’heure du
sentît à me rendre heureux ; et pour cela je la priai de me permettre de venir chez elle avant l’heure du jeu, et de se tr
x ; et pour cela je la priai de me permettre de venir chez elle avant l’ heure du jeu, et de se trouver seule dans son cabi
la priai de me permettre de venir chez elle avant l’heure du jeu, et de se trouver seule dans son cabinet, où je me rendr
et de se trouver seule dans son cabinet, où je me rendrais ; elle me le promit, avec une petite rougeur qui acheva de me
e me rendrais ; elle me le promit, avec une petite rougeur qui acheva de me charmer. J’avais trop d’impatience pour y manq
romit, avec une petite rougeur qui acheva de me charmer. J’avais trop d’ impatience pour y manquer. A peine eus-je dîné le
harmer. J’avais trop d’impatience pour y manquer. A peine eus-je dîné le lendemain, que j’allai à mon rendez-vous. Je trou
e que peuvent se dire deux personnes qui s’aiment, et qui n’ont point de temps à perdre. Je l’aimais trop pour lui manquer
deux personnes qui s’aiment, et qui n’ont point de temps à perdre. Je l’ aimais trop pour lui manquer de respect ; en effet
qui n’ont point de temps à perdre. Je l’aimais trop pour lui manquer de respect ; en effet, on en conserve beaucoup plus
sonne qu’on veut épouser, que pour une autre ; outre que je craignais de lui déplaire par un emportement que je me figurai
s cependant tout ce qu’on se peut dire pour s’assurer l’un et l’autre d’ un amour réciproque et éternel, et nous nous fîmes
t l’autre d’un amour réciproque et éternel, et nous nous fîmes toutes les caresses innocentes qui peuvent accompagner ces s
mes toutes les caresses innocentes qui peuvent accompagner ces sortes d’ assurances. Elle me rassura contre la peur que j’a
i peuvent accompagner ces sortes d’assurances. Elle me rassura contre la peur que j’avais de l’avarice de sa mère, et me j
r ces sortes d’assurances. Elle me rassura contre la peur que j’avais de l’avarice de sa mère, et me jura de n’être jamais
es sortes d’assurances. Elle me rassura contre la peur que j’avais de l’ avarice de sa mère, et me jura de n’être jamais qu
d’assurances. Elle me rassura contre la peur que j’avais de l’avarice de sa mère, et me jura de n’être jamais qu’à moi. J’
assura contre la peur que j’avais de l’avarice de sa mère, et me jura de n’être jamais qu’à moi. J’étais à ses pieds, et n
J’étais à ses pieds, et ne me relevai qu’au bruit que j’entendis dans la chambre ; elle m’embrassa, et m’ordonna de rester
bruit que j’entendis dans la chambre ; elle m’embrassa, et m’ordonna de rester, ne voulant pas que l’on me vît sortir de
chambre ; elle m’embrassa, et m’ordonna de rester, ne voulant pas que l’ on me vît sortir de son cabinet avec elle, après y
brassa, et m’ordonna de rester, ne voulant pas que l’on me vît sortir de son cabinet avec elle, après y avoir été si longt
e voulut, et un moment après être sortie, elle revint, et m’ayant dit de revenir le lendemain prendre une lettre qu’elle l
t un moment après être sortie, elle revint, et m’ayant dit de revenir le lendemain prendre une lettre qu’elle laisserait p
enir le lendemain prendre une lettre qu’elle laisserait pour moi sous la housse du dernier siège de la salle du côté du mi
ne lettre qu’elle laisserait pour moi sous la housse du dernier siège de la salle du côté du miroir, elle me fit sortir de
lettre qu’elle laisserait pour moi sous la housse du dernier siège de la salle du côté du miroir, elle me fit sortir de so
se du dernier siège de la salle du côté du miroir, elle me fit sortir de son cabinet par l’entresol où couchait sa femme d
de la salle du côté du miroir, elle me fit sortir de son cabinet par l’ entresol où couchait sa femme de chambre, qui répo
net par l’entresol où couchait sa femme de chambre, qui répondait sur le grand escalier. J’étais dans un tel transport de
e, qui répondait sur le grand escalier. J’étais dans un tel transport de joie, que je craignis qu’on n’en découvrit l’excè
s dans un tel transport de joie, que je craignis qu’on n’en découvrit l’ excès, et de peur qu’il ne parût, je n’entrai poin
l transport de joie, que je craignis qu’on n’en découvrit l’excès, et de peur qu’il ne parût, je n’entrai point dans l’app
découvrit l’excès, et de peur qu’il ne parût, je n’entrai point dans l’ appartement où il y avait du monde ; je me retirai
nt dans l’appartement où il y avait du monde ; je me retirai chez moi l’ esprit rempli de mille idées agréables ; j’y passa
ement où il y avait du monde ; je me retirai chez moi l’esprit rempli de mille idées agréables ; j’y passai le reste de la
etirai chez moi l’esprit rempli de mille idées agréables ; j’y passai le reste de la journée et toute la nuit entière à rê
ez moi l’esprit rempli de mille idées agréables ; j’y passai le reste de la journée et toute la nuit entière à rêver à mon
moi l’esprit rempli de mille idées agréables ; j’y passai le reste de la journée et toute la nuit entière à rêver à mon bo
de mille idées agréables ; j’y passai le reste de la journée et toute la nuit entière à rêver à mon bonheur, qui ne fut pa
ournée et toute la nuit entière à rêver à mon bonheur, qui ne fut pas de longue durée. J’allai le lendemain chez Silvie po
ntière à rêver à mon bonheur, qui ne fut pas de longue durée. J’allai le lendemain chez Silvie pour prendre la lettre qu’e
ut pas de longue durée. J’allai le lendemain chez Silvie pour prendre la lettre qu’elle avait promis de m’écrire ; sa mère
le lendemain chez Silvie pour prendre la lettre qu’elle avait promis de m’écrire ; sa mère ni elle n’étaient point au log
elle n’étaient point au logis ; elles étaient allées dîner et passer l’ après-midi chez cette dame dont je vous ai parlé,
vent. Au lieu d’une lettre que j’espérais, je ne trouvai qu’un billet de deux lignes, qu’elle m’écrivait pour me faire exc
qu’un billet de deux lignes, qu’elle m’écrivait pour me faire excuse de ne m’avoir point tenu parole, sa mère ne l’ayant
vait pour me faire excuse de ne m’avoir point tenu parole, sa mère ne l’ ayant point quittée. Je ne m’en mis pas plus en pe
a mère ne l’ayant point quittée. Je ne m’en mis pas plus en peine, et la remerciai dans mon cœur de m’avoir du moins tiré
ttée. Je ne m’en mis pas plus en peine, et la remerciai dans mon cœur de m’avoir du moins tiré d’inquiétude. Je retournai
plus en peine, et la remerciai dans mon cœur de m’avoir du moins tiré d’ inquiétude. Je retournai chez elle le lendemain, e
on cœur de m’avoir du moins tiré d’inquiétude. Je retournai chez elle le lendemain, et trois autres jours de suite, sans p
nquiétude. Je retournai chez elle le lendemain, et trois autres jours de suite, sans pouvoir lui parler, parce qu’on me di
urprise, lorsque j’appris qu’elle n’était indisposée que pour moi. Je la vis enfin quelques jours après dans l’appartement
it indisposée que pour moi. Je la vis enfin quelques jours après dans l’ appartement de sa mère, où l’on jouait, mais elle
que pour moi. Je la vis enfin quelques jours après dans l’appartement de sa mère, où l’on jouait, mais elle ne fit pas sem
e la vis enfin quelques jours après dans l’appartement de sa mère, où l’ on jouait, mais elle ne fit pas semblant de me voi
appartement de sa mère, où l’on jouait, mais elle ne fit pas semblant de me voir ; je la saluai néanmoins, et tâchai de lu
a mère, où l’on jouait, mais elle ne fit pas semblant de me voir ; je la saluai néanmoins, et tâchai de lui dire un mot en
le ne fit pas semblant de me voir ; je la saluai néanmoins, et tâchai de lui dire un mot en particulier ; mais bien loin d
bien loin de vouloir concerter avec moi, elle me rebuta par des airs de mépris auxquels je n’étais point fait. Elle fit p
oint fait. Elle fit plus ; je m’aperçus qu’elle se faisait un plaisir de caresser Deshayes, et de lui faire des avances à
; je m’aperçus qu’elle se faisait un plaisir de caresser Deshayes, et de lui faire des avances à mes yeux. Il me parut que
e voyant là que des objets chagrinants, je n’en soutins pas longtemps la vue ; je pris le parti de me retirer, bien en pei
es objets chagrinants, je n’en soutins pas longtemps la vue ; je pris le parti de me retirer, bien en peine de ce qui pouv
chagrinants, je n’en soutins pas longtemps la vue ; je pris le parti de me retirer, bien en peine de ce qui pouvait cause
pas longtemps la vue ; je pris le parti de me retirer, bien en peine de ce qui pouvait causer un si prompt changement. Je
i écrivis plusieurs fois ; elle me renvoya mes lettres cachetées sans les lire. J’allai trouver Phénice, pour savoir d’elle
lettres cachetées sans les lire. J’allai trouver Phénice, pour savoir d’ elle en quoi j’avais offensé son amie. Elle ne put
ne put, ou plutôt elle ne voulut me rien dire, et me promit seulement de s’en expliquer avec elle. J’y retournai pour savo
xpliquer sur ce qui me regardait, et qu’elle lui avait fait promettre de ne lui jamais parler de moi. J’appris de tous côt
egardait, et qu’elle lui avait fait promettre de ne lui jamais parler de moi. J’appris de tous côtés que partout où elle s
lle lui avait fait promettre de ne lui jamais parler de moi. J’appris de tous côtés que partout où elle se trouvait avec s
se trouvait avec sa mère et ses tantes, elle me déchirait, et disait de moi tout ce qu’on peut dire d’un fourbe et d’un t
s tantes, elle me déchirait, et disait de moi tout ce qu’on peut dire d’ un fourbe et d’un très malhonnête homme. Je n’en f
me déchirait, et disait de moi tout ce qu’on peut dire d’un fourbe et d’ un très malhonnête homme. Je n’en fus point surpri
un très malhonnête homme. Je n’en fus point surpris pour ce qui était de ses tantes, mais il n’en fut pas de même d’elle,
surpris pour ce qui était de ses tantes, mais il n’en fut pas de même d’ elle, dont le procédé me déconcerta. Enfin j’appri
ce qui était de ses tantes, mais il n’en fut pas de même d’elle, dont le procédé me déconcerta. Enfin j’appris du bruit co
nfin j’appris du bruit commun qu’elle allait épouser Deshayes, et que le contrat de mariage était signé. Vous avouerai-je
is du bruit commun qu’elle allait épouser Deshayes, et que le contrat de mariage était signé. Vous avouerai-je tout mon fa
faible pour cette fille ? j’en fus au désespoir ; je me figurai qu’on l’ avait ensorcelée ; je la plaignis de son aveugleme
? j’en fus au désespoir ; je me figurai qu’on l’avait ensorcelée ; je la plaignis de son aveuglement ; je me persuadai qu’
u désespoir ; je me figurai qu’on l’avait ensorcelée ; je la plaignis de son aveuglement ; je me persuadai qu’on la trompa
nsorcelée ; je la plaignis de son aveuglement ; je me persuadai qu’on la trompait ; l’amour que j’avais pour elle la justi
la plaignis de son aveuglement ; je me persuadai qu’on la trompait ; l’ amour que j’avais pour elle la justifiait encore d
t ; je me persuadai qu’on la trompait ; l’amour que j’avais pour elle la justifiait encore dans mon cœur ; je redoublai to
justifiait encore dans mon cœur ; je redoublai tous mes efforts pour la désabuser, et pour avoir un éclaircissement avec
ec elle j’épuisai inutilement mon imagination ; je tentai toute sorte de moyens, mais son obstination fut plus forte que m
fut plus forte que mes soins ; elle ne voulut jamais entendre parler de moi, ni lire mes lettres. Je n’avais plus d’autre
t jamais entendre parler de moi, ni lire mes lettres. Je n’avais plus d’ autre moyen pour empêcher ce fatal mariage, que d’
es. Je n’avais plus d’autre moyen pour empêcher ce fatal mariage, que d’ en venir aux mains avec Deshayes ; j’en cherchai l
fatal mariage, que d’en venir aux mains avec Deshayes ; j’en cherchai les occasions ; je ne sais s’il s’en douta, mais il m
les occasions ; je ne sais s’il s’en douta, mais il me fut impossible de le rencontrer dans un lieu commode. Enfin le chag
occasions ; je ne sais s’il s’en douta, mais il me fut impossible de le rencontrer dans un lieu commode. Enfin le chagrin
ais il me fut impossible de le rencontrer dans un lieu commode. Enfin le chagrin, la fatigue, et surtout mon désespoir, me
t impossible de le rencontrer dans un lieu commode. Enfin le chagrin, la fatigue, et surtout mon désespoir, me firent effe
oir, me firent effectivement tomber malade. Ma maladie fut longue, et l’ abattement où elle me mit ayant tempéré les ardeur
. Ma maladie fut longue, et l’abattement où elle me mit ayant tempéré les ardeurs de ma rage, j’appris sans désespoir, mais
fut longue, et l’abattement où elle me mit ayant tempéré les ardeurs de ma rage, j’appris sans désespoir, mais avec beauc
e ma rage, j’appris sans désespoir, mais avec beaucoup de surprise et de douleur, qu’elle avait épousé Deshayes. J’accusai
inconstance ; je me persuadai qu’elle ne m’avait jamais aimé, et que l’ amour que j’avais cru qu’elle avait pour moi, n’ét
et que l’amour que j’avais cru qu’elle avait pour moi, n’était qu’un de ces feux passagers si communs aux jeunes gens. Je
aux jeunes gens. Je crus que c’était un assez grand malheur pour elle d’ avoir épousé Deshayes, pour me croire encore trop
r pour elle d’avoir épousé Deshayes, pour me croire encore trop vengé de son infidélité ; ainsi je bornai toute ma vengean
e trop vengé de son infidélité ; ainsi je bornai toute ma vengeance à les laisser vivre ensemble, à les mépriser également
 ; ainsi je bornai toute ma vengeance à les laisser vivre ensemble, à les mépriser également tous deux, et surtout à ne lui
emble, à les mépriser également tous deux, et surtout à ne lui parler de ma vie. Cette résolution rétablit ma santé. Je so
t son teint extrêmement terni. Phénice était avec elle. Je ne sais si l’ amour propre me fit voir les objets autrement qu’i
ni. Phénice était avec elle. Je ne sais si l’amour propre me fit voir les objets autrement qu’ils n’étaient, mais je crus m
rcevoir qu’elles auraient souhaité me parler ; je ne fis pas semblant de la voir, et je revins chez moi agité de mille dif
voir qu’elles auraient souhaité me parler ; je ne fis pas semblant de la voir, et je revins chez moi agité de mille différ
rler ; je ne fis pas semblant de la voir, et je revins chez moi agité de mille différentes pensées. Depuis ce temps-là, c’
-là, c’est-à-dire depuis environ trois mois que Deshayes était allé à la campagne, ou qu’elle était maîtresse d’elle-même,
ois que Deshayes était allé à la campagne, ou qu’elle était maîtresse d’ elle-même, elle est venue dans tous les lieux où e
gne, ou qu’elle était maîtresse d’elle-même, elle est venue dans tous les lieux où elle sait que je vais d’ordinaire ; elle
lle-même, elle est venue dans tous les lieux où elle sait que je vais d’ ordinaire ; elle a toujours tâché de me parler, et
es lieux où elle sait que je vais d’ordinaire ; elle a toujours tâché de me parler, et je l’ai toujours évitée avec soin,
t que je vais d’ordinaire ; elle a toujours tâché de me parler, et je l’ ai toujours évitée avec soin, sans affectation pou
c soin, sans affectation pourtant et sans incivilité. Enfin au retour de son mari, depuis environ un mois, elle s’est sépa
environ un mois, elle s’est séparée d’avec lui, et leur divorce, dont la cause m’est inconnue, fait un fort grand ; éclat
ivorce, dont la cause m’est inconnue, fait un fort grand ; éclat dans le monde ; et pour accomplir votre souhait, Madame,
et à qui vous avez donné retraite, et que c’est son mari qui voulait la faire enlever, à ce que La Roque m’a dit en moura
etraite, et que c’est son mari qui voulait la faire enlever, à ce que La Roque m’a dit en mourant. Je n’ai pu me dispenser
nlever, à ce que La Roque m’a dit en mourant. Je n’ai pu me dispenser de lui parler chez vous ; il m’a paru qu’elle se rep
mé, et qu’elle avait été surprise par des impostures effroyables ; je les ignore, mais mon indignation pour elle est trop b
ucun commerce avec elle. Voilà, Madame, ce que vous avez voulu savoir de moi, et je sais bien encore que vous seule pouvez
e sais bien encore que vous seule pouvez me convaincre qu’il y a dans le monde des femmes sans faiblesses. Je vous plains,
aiblesses. Je vous plains, mon pauvre Sainville, lui dit obligeamment la marquise après qu’il eut fini, et je vous plains
dit obligeamment la marquise après qu’il eut fini, et je vous plains d’ autant plus que je vois bien que vous l’aimez enco
l eut fini, et je vous plains d’autant plus que je vois bien que vous l’ aimez encore. Je ne sais si c’est la seule curiosi
nt plus que je vois bien que vous l’aimez encore. Je ne sais si c’est la seule curiosité qui m’occupe, ou si c’est l’intér
ore. Je ne sais si c’est la seule curiosité qui m’occupe, ou si c’est l’ intérêt que je prends dans votre commun malheur, m
ir été faites, quand ce ne serait qu’afin de prendre des mesures pour l’ avenir : car je suis fort trompée si l’aventure n’
in de prendre des mesures pour l’avenir : car je suis fort trompée si l’ aventure n’est poussée plus avant, et elle ne me p
venture n’est poussée plus avant, et elle ne me paraît pas aux termes d’ en demeurer où elle en est. —  Je le crains comme
elle ne me paraît pas aux termes d’en demeurer où elle en est. —  Je le crains comme vous, lui répondit tristement Sainvi
s comme vous, lui répondit tristement Sainville. Deshayes sait que je l’ ai aimée, et que je ne lui étais pas indifférent ;
et que je ne lui étais pas indifférent ; il aura su que c’est moi qui l’ ai arrachée de ses mains, et cela aura redoublé so
ui étais pas indifférent ; il aura su que c’est moi qui l’ai arrachée de ses mains, et cela aura redoublé son acharnement
s avoue que quoiqu’elle n’ait que ce qu’elle mérite, je ne laisse pas d’ être sensiblement touché de son infortune, et que
it que ce qu’elle mérite, je ne laisse pas d’être sensiblement touché de son infortune, et que je voudrais la voir plus he
e pas d’être sensiblement touché de son infortune, et que je voudrais la voir plus heureuse. —  Elle sait vivre, reprit la
et que je voudrais la voir plus heureuse. —  Elle sait vivre, reprit la marquise, et je ne doute pas qu’elle ne me rende
qu’elle ne me rende visite, quand ce ne serait que pour me remercier de la retraite que je lui ai donnée. Lorsqu’elle ser
’elle ne me rende visite, quand ce ne serait que pour me remercier de la retraite que je lui ai donnée. Lorsqu’elle sera i
mercier de la retraite que je lui ai donnée. Lorsqu’elle sera ici, je l’ obligerai à me parler de vous à fond, et je ne cro
ue je lui ai donnée. Lorsqu’elle sera ici, je l’obligerai à me parler de vous à fond, et je ne crois pas qu’elle me refuse
erai à me parler de vous à fond, et je ne crois pas qu’elle me refuse de s’expliquer, surtout après m’avoir dit qu’elle av
peuvent, ou je serais trompée, regarder que vous, et je vous promets de vous redire tout ce qu’elle m’aura dit. Jusqu’à c
. Jusqu’à ce temps-là ne vous chagrinez point, songez que j’ai besoin de vous, et que votre tranquillité d’esprit m’est ab
inez point, songez que j’ai besoin de vous, et que votre tranquillité d’ esprit m’est absolument nécessaire dans l’état où
, et que votre tranquillité d’esprit m’est absolument nécessaire dans l’ état où je suis. Deux jours après cette conversati
état où je suis. Deux jours après cette conversation Silvie vint chez la marquise, où était Sainville, et qui en sortit ap
quise, où était Sainville, et qui en sortit après quelques civilités. La marquise voulait le rappeler, mais Silvie ne fit
ville, et qui en sortit après quelques civilités. La marquise voulait le rappeler, mais Silvie ne fit voir aucun dessein d
a marquise voulait le rappeler, mais Silvie ne fit voir aucun dessein de le retenir ; la marquise ne s’obstina pas à le fa
arquise voulait le rappeler, mais Silvie ne fit voir aucun dessein de le retenir ; la marquise ne s’obstina pas à le faire
it le rappeler, mais Silvie ne fit voir aucun dessein de le retenir ; la marquise ne s’obstina pas à le faire revenir, voy
fit voir aucun dessein de le retenir ; la marquise ne s’obstina pas à le faire revenir, voyant d’ailleurs que sa présence
ina pas à le faire revenir, voyant d’ailleurs que sa présence donnait de la confusion à Silvie, qui était toute défaite. E
pas à le faire revenir, voyant d’ailleurs que sa présence donnait de la confusion à Silvie, qui était toute défaite. Elle
Silvie, qui était toute défaite. Elle lui fit donner un fauteuil, et la laissa remettre de son trouble. Après quelques mo
toute défaite. Elle lui fit donner un fauteuil, et la laissa remettre de son trouble. Après quelques moments de silence Si
auteuil, et la laissa remettre de son trouble. Après quelques moments de silence Silvie prit la parole la première. Elle r
emettre de son trouble. Après quelques moments de silence Silvie prit la parole la première. Elle remercia la marquise des
s moments de silence Silvie prit la parole la première. Elle remercia la marquise des bontés qu’elle avait eues pour elle 
r elle ; et celle-ci qui avait son dessein, fit insensiblement tomber la conversation sur Sainville, et la pria de se souv
dessein, fit insensiblement tomber la conversation sur Sainville, et la pria de se souvenir de la parole qu’elle lui avai
, fit insensiblement tomber la conversation sur Sainville, et la pria de se souvenir de la parole qu’elle lui avait donnée
ement tomber la conversation sur Sainville, et la pria de se souvenir de la parole qu’elle lui avait donnée. Les larmes vi
nt tomber la conversation sur Sainville, et la pria de se souvenir de la parole qu’elle lui avait donnée. Les larmes vinre
lle, et la pria de se souvenir de la parole qu’elle lui avait donnée. Les larmes vinrent aux yeux de Silvie, et quoiqu’elle
rmes vinrent aux yeux de Silvie, et quoiqu’elle ne fût venue que dans le dessein de décharger son cœur, elle parut tout à
t aux yeux de Silvie, et quoiqu’elle ne fût venue que dans le dessein de décharger son cœur, elle parut tout à coup dans u
sein de décharger son cœur, elle parut tout à coup dans un état digne de pitié. La marquise la consola du mieux qu’elle pu
charger son cœur, elle parut tout à coup dans un état digne de pitié. La marquise la consola du mieux qu’elle put. Le coup
cœur, elle parut tout à coup dans un état digne de pitié. La marquise la consola du mieux qu’elle put. Le coup est là, Mad
un état digne de pitié. La marquise la consola du mieux qu’elle put. Le coup est là, Madame, lui dit Silvie, en mettant l
mieux qu’elle put. Le coup est là, Madame, lui dit Silvie, en mettant la main à l’endroit du cœur, mais du moins avant que
lle put. Le coup est là, Madame, lui dit Silvie, en mettant la main à l’ endroit du cœur, mais du moins avant que de mourir
main à l’endroit du cœur, mais du moins avant que de mourir, aurai-je la triste satisfaction d’inspirer à Sainville autant
r, mais du moins avant que de mourir, aurai-je la triste satisfaction d’ inspirer à Sainville autant de pitié que de haine.
mourir, aurai-je la triste satisfaction d’inspirer à Sainville autant de pitié que de haine. —  Il ne vous hait point, Mad
-je la triste satisfaction d’inspirer à Sainville autant de pitié que de haine. —  Il ne vous hait point, Madame, lui dit
tant de pitié que de haine. —  Il ne vous hait point, Madame, lui dit la marquise. —  Quand il me haïrait, Madame, reprit
plaindre ; mais je puis dire qu’il y a dans mon procédé pour lui plus de faiblesse que d’inconstance et de malice ; on a s
e puis dire qu’il y a dans mon procédé pour lui plus de faiblesse que d’ inconstance et de malice ; on a surpris ma jeuness
y a dans mon procédé pour lui plus de faiblesse que d’inconstance et de malice ; on a surpris ma jeunesse ; on m’a inspir
a surpris ma jeunesse ; on m’a inspiré une fierté hors de saison ; et de la plus heureuse de toutes les femmes que je sera
urpris ma jeunesse ; on m’a inspiré une fierté hors de saison ; et de la plus heureuse de toutes les femmes que je serais
e ; on m’a inspiré une fierté hors de saison ; et de la plus heureuse de toutes les femmes que je serais à présent, si j’a
inspiré une fierté hors de saison ; et de la plus heureuse de toutes les femmes que je serais à présent, si j’avais suivi
ureuse de toutes les femmes que je serais à présent, si j’avais suivi les mouvements de mon cœur, on m’en a rendu la plus i
s les femmes que je serais à présent, si j’avais suivi les mouvements de mon cœur, on m’en a rendu la plus infortunée. Je
présent, si j’avais suivi les mouvements de mon cœur, on m’en a rendu la plus infortunée. Je vais, Madame, vous instruire
, on m’en a rendu la plus infortunée. Je vais, Madame, vous instruire de tout. L’estime que Sainville a pour vous, m’est u
a rendu la plus infortunée. Je vais, Madame, vous instruire de tout. L’ estime que Sainville a pour vous, m’est un garant
, et vous ne lui direz que ce [que] vous jugerez à propos qu’il sache de ce que vous allez apprendre. Je ne me suis point
l sache de ce que vous allez apprendre. Je ne me suis point empressée de le retenir, parce que sa présence m’aurait gênée
ache de ce que vous allez apprendre. Je ne me suis point empressée de le retenir, parce que sa présence m’aurait gênée dan
etenir, parce que sa présence m’aurait gênée dans ce que j’ai dessein de vous dire, et qu’il m’a semblé qu’en n’avouant me
et qu’il m’a semblé qu’en n’avouant mes faiblesses qu’à une personne de mon sexe, elle aura plus d’indulgence pour tous m
’avouant mes faiblesses qu’à une personne de mon sexe, elle aura plus d’ indulgence pour tous mes égarements, et moi plus d
xe, elle aura plus d’indulgence pour tous mes égarements, et moi plus de liberté et moins de confusion à les expliquer. Ap
’indulgence pour tous mes égarements, et moi plus de liberté et moins de confusion à les expliquer. Après un moment de sil
r tous mes égarements, et moi plus de liberté et moins de confusion à les expliquer. Après un moment de silence elle reprit
lus de liberté et moins de confusion à les expliquer. Après un moment de silence elle reprit la parole en ces termes : Si
de confusion à les expliquer. Après un moment de silence elle reprit la parole en ces termes : Si jeune que j’ai été, j’a
i aimé Sainville, et à peine me suis-je connue, que j’ai connu que je l’ aimais plus que moi-même. J’ai été fort longtemps
ême. J’ai été fort longtemps à lui faire des avances inutiles ; il ne les interprétait que comme des marques d’une amitié d
e des avances inutiles ; il ne les interprétait que comme des marques d’ une amitié d’enfant. J’obligeais ma mère d’aller n
inutiles ; il ne les interprétait que comme des marques d’une amitié d’ enfant. J’obligeais ma mère d’aller nous promener
tait que comme des marques d’une amitié d’enfant. J’obligeais ma mère d’ aller nous promener partout où je savais qu’il all
s ma mère d’aller nous promener partout où je savais qu’il allait, et d’ aller jouer chez les gens où je savais que nous le
ous promener partout où je savais qu’il allait, et d’aller jouer chez les gens où je savais que nous le trouverions ; je l’
is qu’il allait, et d’aller jouer chez les gens où je savais que nous le trouverions ; je l’y voyais avec plaisir, et quoi
d’aller jouer chez les gens où je savais que nous le trouverions ; je l’ y voyais avec plaisir, et quoiqu’il ne jouât seule
ouât seulement qu’un fort petit jeu, je prenais part à ses pertes, et le gain qu’il faisait me réjouissait. Je sais, inter
pertes, et le gain qu’il faisait me réjouissait. Je sais, interrompit la marquise, tout ce qui vous est arrivé à l’un et à
ous lui donnâtes rendez-vous dans votre cabinet, et que vous promîtes de lui écrire ; je sais qu’il ne trouva pas votre le
sais qu’il ne trouva pas votre lettre, mais seulement un billet, qui l’ instruisait que vous n’aviez pas pu lui tenir paro
arole, et qu’après cela vous ne voulûtes plus du tout entendre parler de lui, et que peu de temps après vous épousâtes Mon
nsieur Deshayes ; et ce n’est que depuis deux jours qu’il m’en a fait le récit. Il ne pouvait pas vous en dire davantage,
vous en dire davantage, Madame, reprit Silvie, lui-même ignore encore les fourberies qu’on nous a faites, et qui nous ont s
ue dans cette conversation nous nous dîmes tout ce qu’on se peut dire d’ engageant l’un l’autre ; mais quoique je me fusse
pas lui en avoir assez dit. Il est vrai que je me sentais une espèce de confusion de lui dire de bouche ce que je voulais
voir assez dit. Il est vrai que je me sentais une espèce de confusion de lui dire de bouche ce que je voulais qu’il sût, e
it. Il est vrai que je me sentais une espèce de confusion de lui dire de bouche ce que je voulais qu’il sût, et étant pers
ui dire de bouche ce que je voulais qu’il sût, et étant persuadée que le papier ne rougissait pas, je me fis un vrai plais
persuadée que le papier ne rougissait pas, je me fis un vrai plaisir de lui écrire, pour lui découvrir tout mon cœur. Je
plaisir de lui écrire, pour lui découvrir tout mon cœur. Je n’eus pas le front de lui donner ma lettre en main propre, la
e lui écrire, pour lui découvrir tout mon cœur. Je n’eus pas le front de lui donner ma lettre en main propre, la honte m’e
n cœur. Je n’eus pas le front de lui donner ma lettre en main propre, la honte m’en empêcha, et je me contentai de lui ind
r ma lettre en main propre, la honte m’en empêcha, et je me contentai de lui indiquer l’endroit où il la trouverait le len
ain propre, la honte m’en empêcha, et je me contentai de lui indiquer l’ endroit où il la trouverait le lendemain. Je l’y m
onte m’en empêcha, et je me contentai de lui indiquer l’endroit où il la trouverait le lendemain. Je l’y mis en effet, mai
cha, et je me contentai de lui indiquer l’endroit où il la trouverait le lendemain. Je l’y mis en effet, mais elle fut pri
tentai de lui indiquer l’endroit où il la trouverait le lendemain. Je l’ y mis en effet, mais elle fut prise par une autre
s en effet, mais elle fut prise par une autre main que la sienne ; et le billet qu’il trouva n’était qu’un billet supposé,
sachiez ce qu’elle contenait, afin que vous connaissiez parfaitement le désespoir où je devais être lorsque je crus qu’el
été sacrifiée. Pardonnez à ma jeunesse et à mon amour pour Sainville, la force des expressions ; mais plus elles sont vive
xpressions ; mais plus elles sont vives, plus vous pénétrerez au fond de mon cœur. En voici une copie qui m’a été remise e
En voici une copie qui m’a été remise en main, et que je vous supplie de lire. La marquise la prit et lut. Vous avez eu r
une copie qui m’a été remise en main, et que je vous supplie de lire. La marquise la prit et lut. Vous avez eu raison de
i m’a été remise en main, et que je vous supplie de lire. La marquise la prit et lut. Vous avez eu raison de me dire qu’i
ous supplie de lire. La marquise la prit et lut. Vous avez eu raison de me dire qu’il n’y a point de plaisir plus sensibl
ise la prit et lut. Vous avez eu raison de me dire qu’il n’y a point de plaisir plus sensible dans le monde, que celui qu
eu raison de me dire qu’il n’y a point de plaisir plus sensible dans le monde, que celui que goûtent deux cœurs unis. Vou
nde, que celui que goûtent deux cœurs unis. Vous ne sauriez concevoir la vivacité des transports agréables qui m’agitent d
agitent depuis que vous m’avez persuadée que vous êtes tout à moi. Je le souhaite trop pour vouloir en clouter ; cette inc
ouhaite trop pour vouloir en clouter ; cette incertitude me donnerait la mort. Je crois votre tendresse pour moi telle que
onnerait la mort. Je crois votre tendresse pour moi telle que vous me l’ avez figurée, et quoique j’aie fait les premières
vous me l’avez figurée, et quoique j’aie fait les premières démarches de notre intelligence, je ne m’en repens point ; au
ne m’en repens point ; au contraire je me fais un plaisir en moi-même de ne devoir votre cœur qu’à mes soins. Il me semble
Il me semble que sur ce pied il doit être plus à moi, parce qu’outre le droit de tendresse que j’ai sur lui, j’ai encore
mble que sur ce pied il doit être plus à moi, parce qu’outre le droit de tendresse que j’ai sur lui, j’ai encore celui de
ce qu’outre le droit de tendresse que j’ai sur lui, j’ai encore celui de conquête. Mais, mon cher amant, mettez tout en œu
de conquête. Mais, mon cher amant, mettez tout en œuvre pour achever d’ unir deux cœurs qu’un penchant réciproque a déjà j
réciproque a déjà joints ; adressez-vous à Madame… elle peut tout sur l’ esprit de ma mère, elle m’aime, et vous estime inf
e a déjà joints ; adressez-vous à Madame… elle peut tout sur l’esprit de ma mère, elle m’aime, et vous estime infiniment.
it de ma mère, elle m’aime, et vous estime infiniment. Si vous pouvez la mettre dans nos intérêts, vous pouvez être sûr de
ent. Si vous pouvez la mettre dans nos intérêts, vous pouvez être sûr de votre conquête. Je ferai de mon côté tout ce qui
ut ce qui me sera possible ; vous êtes trop honnête homme pour exiger de moi quelque démarche contraire à ce que je me doi
rien ne me sera impossible pour être à vous, ou du moins pour n’être de ma vie à qui que ce soit. Adieu, pressez le temps
, ou du moins pour n’être de ma vie à qui que ce soit. Adieu, pressez le temps le plus que vous pourrez, et soyez bien per
oins pour n’être de ma vie à qui que ce soit. Adieu, pressez le temps le plus que vous pourrez, et soyez bien persuadé qu’
et soyez bien persuadé qu’en avançant votre bonheur, si comme vous me l’ avez juré, vous l’attachez à ma personne, vous ava
uadé qu’en avançant votre bonheur, si comme vous me l’avez juré, vous l’ attachez à ma personne, vous avancerez aussi celui
’avez juré, vous l’attachez à ma personne, vous avancerez aussi celui de Silvie Vous voyez, Madame, reprit Silvie, après
z aussi celui de Silvie Vous voyez, Madame, reprit Silvie, après que la marquise eut lu, qu’il m’était impossible d’écrir
reprit Silvie, après que la marquise eut lu, qu’il m’était impossible d’ écrire en termes plus forts ; cependant il est vra
sans scrupule. Mais, Madame, comme il vous est sans doute impossible de concevoir que le cœur d’une jeune fille puisse êt
ais, Madame, comme il vous est sans doute impossible de concevoir que le cœur d’une jeune fille puisse être rempli de tant
ame, comme il vous est sans doute impossible de concevoir que le cœur d’ une jeune fille puisse être rempli de tant d’amour
ossible de concevoir que le cœur d’une jeune fille puisse être rempli de tant d’amour, il vous est aussi impossible de con
de concevoir que le cœur d’une jeune fille puisse être rempli de tant d’ amour, il vous est aussi impossible de concevoir l
ille puisse être rempli de tant d’amour, il vous est aussi impossible de concevoir le désespoir dont je fus saisie le lend
tre rempli de tant d’amour, il vous est aussi impossible de concevoir le désespoir dont je fus saisie le lendemain, lorsqu
ous est aussi impossible de concevoir le désespoir dont je fus saisie le lendemain, lorsque cette même lettre me fut rendu
re me fut rendue par une femme qui m’assura que Monsieur de Sainville la lui avait sacrifiée. Cette femme était la baronne
a que Monsieur de Sainville la lui avait sacrifiée. Cette femme était la baronne de… dont l’histoire a depuis peu fait tro
eur de Sainville la lui avait sacrifiée. Cette femme était la baronne de … dont l’histoire a depuis peu fait trop de bruit
inville la lui avait sacrifiée. Cette femme était la baronne de… dont l’ histoire a depuis peu fait trop de bruit dans le m
tte femme était la baronne de… dont l’histoire a depuis peu fait trop de bruit dans le monde pour être ignorée de vous ; m
t la baronne de… dont l’histoire a depuis peu fait trop de bruit dans le monde pour être ignorée de vous ; mais il n’est p
toire a depuis peu fait trop de bruit dans le monde pour être ignorée de vous ; mais il n’est pas encore temps de vous dir
s le monde pour être ignorée de vous ; mais il n’est pas encore temps de vous dire la part que je fus obligée de prendre d
ur être ignorée de vous ; mais il n’est pas encore temps de vous dire la part que je fus obligée de prendre dans une des d
ais il n’est pas encore temps de vous dire la part que je fus obligée de prendre dans une des dernières aventures de sa vi
a part que je fus obligée de prendre dans une des dernières aventures de sa vie. Sainville a dû vous parler d’elle comme d
ans une des dernières aventures de sa vie. Sainville a dû vous parler d’ elle comme d’une femme qu’on croyait en intrigue a
ernières aventures de sa vie. Sainville a dû vous parler d’elle comme d’ une femme qu’on croyait en intrigue avec Deshayes.
d’elle comme d’une femme qu’on croyait en intrigue avec Deshayes. Dès le lendemain que Sainville avait dû recevoir cette l
hayes. Dès le lendemain que Sainville avait dû recevoir cette lettre, la baronne entra dans ma chambre, où je feignais d’ê
cevoir cette lettre, la baronne entra dans ma chambre, où je feignais d’ être malade, pour m’épargner la honte de paraître
entra dans ma chambre, où je feignais d’être malade, pour m’épargner la honte de paraître si tôt devant lui, après lui en
ns ma chambre, où je feignais d’être malade, pour m’épargner la honte de paraître si tôt devant lui, après lui en avoir ta
i tôt devant lui, après lui en avoir tant écrit. Elle me pria d’abord de faire sortir ma femme de chambre, parce qu’elle a
e faire sortir ma femme de chambre, parce qu’elle avait quelque chose de très grande conséquence à me dire en particulier.
r me plaindre du mauvais choix que je faisais des gens que j’honorais de ma confiance et de mon amour. Elle vit que ce mot
uvais choix que je faisais des gens que j’honorais de ma confiance et de mon amour. Elle vit que ce mot m’alarmait, et me
confiance et de mon amour. Elle vit que ce mot m’alarmait, et me pria d’ écouter jusqu’au bout. Vous êtes jeune, Mademoisel
jusqu’au bout. Vous êtes jeune, Mademoiselle, poursuivit-elle ; c’est la plus belle qualité que puisse avoir une personne
ivit-elle ; c’est la plus belle qualité que puisse avoir une personne de notre sexe quand elle est jointe à autant de beau
uisse avoir une personne de notre sexe quand elle est jointe à autant de beauté et d’esprit que vous en avez ; mais c’est
ne personne de notre sexe quand elle est jointe à autant de beauté et d’ esprit que vous en avez ; mais c’est celle aussi q
et d’esprit que vous en avez ; mais c’est celle aussi qui donne plus de moyen de la tromper, parce qu’à cet âge, où l’exp
rit que vous en avez ; mais c’est celle aussi qui donne plus de moyen de la tromper, parce qu’à cet âge, où l’expérience m
que vous en avez ; mais c’est celle aussi qui donne plus de moyen de la tromper, parce qu’à cet âge, où l’expérience manq
e aussi qui donne plus de moyen de la tromper, parce qu’à cet âge, où l’ expérience manque, on est rempli des illusions de
rce qu’à cet âge, où l’expérience manque, on est rempli des illusions de l’amour propre qui persuade que tout est, et sera
qu’à cet âge, où l’expérience manque, on est rempli des illusions de l’ amour propre qui persuade que tout est, et sera en
e l’amour propre qui persuade que tout est, et sera en effet comme on le désire. Vous avez cru être aimée de Sainville ; v
ut est, et sera en effet comme on le désire. Vous avez cru être aimée de Sainville ; vous lui avez abandonné votre cœur to
né votre cœur tout entier. Il serait trop heureux s’il en connaissait le prix, et c’est un bonheur pour vous qu’il ne le c
x s’il en connaissait le prix, et c’est un bonheur pour vous qu’il ne le connaisse pas, parce qu’il est tout à fait indign
r vous qu’il ne le connaisse pas, parce qu’il est tout à fait indigne de le posséder. Ne m’interrompez point, ajouta-t-ell
ous qu’il ne le connaisse pas, parce qu’il est tout à fait indigne de le posséder. Ne m’interrompez point, ajouta-t-elle,
tendue qu’il faut vous aimer autant que je vous aime pour vous donner le chagrin que je vous donne, en vous découvrant et
, en vous découvrant et vous prouvant par des témoins irréprochables, la vérité d’un secret que je voudrais pouvoir me cac
découvrant et vous prouvant par des témoins irréprochables, la vérité d’ un secret que je voudrais pouvoir me cacher à moi-
cher à moi-même. Cette morale et ce préambule, que je n’attendais pas d’ une femme qui ne passait ni pour pédagogue, ni pou
pas d’une femme qui ne passait ni pour pédagogue, ni pour un exemple de vertu, m’obligèrent à lui donner toute l’attentio
dagogue, ni pour un exemple de vertu, m’obligèrent à lui donner toute l’ attention dont j’étais capable dans la surprise où
m’obligèrent à lui donner toute l’attention dont j’étais capable dans la surprise où j’étais. Il y a plus de deux ans, pou
tention dont j’étais capable dans la surprise où j’étais. Il y a plus de deux ans, poursuivit-elle, que Sainville s’est at
ursuivit-elle, que Sainville s’est attaché à moi avec une obstination d’ autant plus forte qu’il la cache à tout le monde à
le s’est attaché à moi avec une obstination d’autant plus forte qu’il la cache à tout le monde à cause du mépris que j’ai
he à tout le monde à cause du mépris que j’ai pour lui ; je sais tous les tours de fourbe qu’il a faits à d’autres femmes,
le monde à cause du mépris que j’ai pour lui ; je sais tous les tours de fourbe qu’il a faits à d’autres femmes, dont lui-
’il a faits à d’autres femmes, dont lui-même s’est vanté à moi. Je ne le regarde que comme le plus dissimulé et le plus in
s femmes, dont lui-même s’est vanté à moi. Je ne le regarde que comme le plus dissimulé et le plus indigne de tous les hom
me s’est vanté à moi. Je ne le regarde que comme le plus dissimulé et le plus indigne de tous les hommes. Quelque bonne mi
moi. Je ne le regarde que comme le plus dissimulé et le plus indigne de tous les hommes. Quelque bonne mine et quelques h
ne le regarde que comme le plus dissimulé et le plus indigne de tous les hommes. Quelque bonne mine et quelques honnêtetés
e mine et quelques honnêtetés qu’il fasse à vos tantes, il n’y a rien d’ injurieux qu’il ne m’en ait dit. Elles ont eu effe
quelques affaires qui ont tourné à leur avantage. Il est certain que le bon droit était de leur côté, puisque la Justice
qui ont tourné à leur avantage. Il est certain que le bon droit était de leur côté, puisque la Justice a été pour elles ;
avantage. Il est certain que le bon droit était de leur côté, puisque la Justice a été pour elles ; mais il m’a mille fois
a été pour elles ; mais il m’a mille fois dit qu’il n’y avait eu que la faveur qui leur avait fait gagner leur procès. Ep
Epargnez-moi, Madame, poursuivit Silvie en s’interrompant elle-même, le reste de la narration de la baronne qui regarde m
-moi, Madame, poursuivit Silvie en s’interrompant elle-même, le reste de la narration de la baronne qui regarde mes tantes
i, Madame, poursuivit Silvie en s’interrompant elle-même, le reste de la narration de la baronne qui regarde mes tantes, e
ursuivit Silvie en s’interrompant elle-même, le reste de la narration de la baronne qui regarde mes tantes, elle aurait ma
uivit Silvie en s’interrompant elle-même, le reste de la narration de la baronne qui regarde mes tantes, elle aurait mauva
es tantes, elle aurait mauvaise grâce dans ma bouche ; contentez-vous de savoir qu’elle me répéta tout ce qui avait été di
savoir qu’elle me répéta tout ce qui avait été dit contre elles dans les tribunaux, à quoi elle ajouta mille histoires sca
i n’ont aucun fondement, mais dont elle faisait Sainville auteur pour le perdre dans l’esprit de mes tantes qui écoutaient
ondement, mais dont elle faisait Sainville auteur pour le perdre dans l’ esprit de mes tantes qui écoutaient ce qu’elle me
mais dont elle faisait Sainville auteur pour le perdre dans l’esprit de mes tantes qui écoutaient ce qu’elle me disait ;
rit de mes tantes qui écoutaient ce qu’elle me disait ; cette perfide le savait, mais elle n’en faisait pas semblant : mes
’elle sût qu’elles fussent présentes, et furent extrêmement surprises d’ entendre ce qu’elles entendaient, surtout comme ve
nt surprises d’entendre ce qu’elles entendaient, surtout comme venant d’ un homme qui n’avait jamais passé pour médisant. E
es ne se montrèrent pourtant pas, et voulurent voir à quoi aboutirait la harangue de la baronne, qui pour les rendre tout
trèrent pourtant pas, et voulurent voir à quoi aboutirait la harangue de la baronne, qui pour les rendre tout à fait irréc
rent pourtant pas, et voulurent voir à quoi aboutirait la harangue de la baronne, qui pour les rendre tout à fait irréconc
voulurent voir à quoi aboutirait la harangue de la baronne, qui pour les rendre tout à fait irréconciliables avec Sainvill
onne, qui pour les rendre tout à fait irréconciliables avec Sainville les déchira sous son nom de la manière du monde la pl
tout à fait irréconciliables avec Sainville les déchira sous son nom de la manière du monde la plus cruelle. Après en avo
ut à fait irréconciliables avec Sainville les déchira sous son nom de la manière du monde la plus cruelle. Après en avoir
iables avec Sainville les déchira sous son nom de la manière du monde la plus cruelle. Après en avoir dit tout ce qu’on po
ame votre mère, continua-t-elle, n’est pas plus exempte que ses sœurs de la satire de Sainville ; ses airs de dévotion ne
votre mère, continua-t-elle, n’est pas plus exempte que ses sœurs de la satire de Sainville ; ses airs de dévotion ne son
e, continua-t-elle, n’est pas plus exempte que ses sœurs de la satire de Sainville ; ses airs de dévotion ne sont, à ce qu
t pas plus exempte que ses sœurs de la satire de Sainville ; ses airs de dévotion ne sont, à ce qu’il dit, que des hypocri
t, que des hypocrisies ; mais c’est vous, Mademoiselle, qu’il attaque le plus fortement ; il m’a dit que vous aviez fait a
aque le plus fortement ; il m’a dit que vous aviez fait auprès de lui les démarches les plus basses et les plus honteuses d
ortement ; il m’a dit que vous aviez fait auprès de lui les démarches les plus basses et les plus honteuses du monde, qu’il
it que vous aviez fait auprès de lui les démarches les plus basses et les plus honteuses du monde, qu’il avait feint de vou
hes les plus basses et les plus honteuses du monde, qu’il avait feint de vous aimer pour voir jusques où vous pourriez vou
rter ; que sans doute vous iriez encore plus loin que vos tantes dans le pays des aventures, qu’il vous faisait croire que
ns le pays des aventures, qu’il vous faisait croire que son but était le mariage, mais qu’il avait trop d’horreur pour vot
us faisait croire que son but était le mariage, mais qu’il avait trop d’ horreur pour votre famille pour s’y allier, et pou
trop d’horreur pour votre famille pour s’y allier, et pour vous trop de mépris, pour vous confier son honneur. Je n’ai po
confier son honneur. Je n’ai point voulu croire tout ce qu’il m’a dit de vous, Mademoiselle, ajouta-t-elle, je l’ai toujou
croire tout ce qu’il m’a dit de vous, Mademoiselle, ajouta-t-elle, je l’ ai toujours traité comme un fourbe ; mais enfin il
e. Il vint me dire avec empressement avant-hier au soir qu’il sortait de votre cabinet, où vous lui aviez donné rendez-vou
binet, où vous lui aviez donné rendez-vous, et où vous lui aviez paru la plus emportée de toutes les filles. Là-dessus, Ma
i aviez donné rendez-vous, et où vous lui aviez paru la plus emportée de toutes les filles. Là-dessus, Madame, cette fourb
nné rendez-vous, et où vous lui aviez paru la plus emportée de toutes les filles. Là-dessus, Madame, cette fourbe me rappor
les filles. Là-dessus, Madame, cette fourbe me rapporta mot pour mot la conversation que nous avions eue, Sainville et mo
es actions qui ne me convenaient point : elle en fit un prétexte pour le mystère de la sortie par la chambre de la fille q
qui ne me convenaient point : elle en fit un prétexte pour le mystère de la sortie par la chambre de la fille qui me sert.
ne me convenaient point : elle en fit un prétexte pour le mystère de la sortie par la chambre de la fille qui me sert. J’
ient point : elle en fit un prétexte pour le mystère de la sortie par la chambre de la fille qui me sert. J’étais, Madame,
: elle en fit un prétexte pour le mystère de la sortie par la chambre de la fille qui me sert. J’étais, Madame, dans un dé
lle en fit un prétexte pour le mystère de la sortie par la chambre de la fille qui me sert. J’étais, Madame, dans un désor
dre et dans une confusion épouvantable, mais je n’étais pas au bout : l’ état de compassion où j’étais ne fit qu’animer cet
dans une confusion épouvantable, mais je n’étais pas au bout : l’état de compassion où j’étais ne fit qu’animer cette perf
ant qu’elle avait soutenu à Sainville que tout ce qu’il lui avait dit de moi était faux, mais que pour la convaincre qu’il
ille que tout ce qu’il lui avait dit de moi était faux, mais que pour la convaincre qu’il ne lui avait rien dit que de vra
ait faux, mais que pour la convaincre qu’il ne lui avait rien dit que de vrai, il lui avait promis de lui apporter la lett
nvaincre qu’il ne lui avait rien dit que de vrai, il lui avait promis de lui apporter la lettre que je devais lui écrire,
e lui avait rien dit que de vrai, il lui avait promis de lui apporter la lettre que je devais lui écrire, et qu’en effet i
de lui apporter la lettre que je devais lui écrire, et qu’en effet il la lui avait apportée la veille. Que ce témoin conva
tre que je devais lui écrire, et qu’en effet il la lui avait apportée la veille. Que ce témoin convaincant l’avait surpris
n effet il la lui avait apportée la veille. Que ce témoin convaincant l’ avait surprise au dernier point, qu’elle s’était s
convaincant l’avait surprise au dernier point, qu’elle s’était servie de toute son autorité sur l’esprit de Sainville, pou
se au dernier point, qu’elle s’était servie de toute son autorité sur l’ esprit de Sainville, pour lui ôter cette lettre de
nier point, qu’elle s’était servie de toute son autorité sur l’esprit de Sainville, pour lui ôter cette lettre des mains,
de Sainville, pour lui ôter cette lettre des mains, en lui promettant de la lui rendre ; mais qu’elle m’aimait trop pour l
Sainville, pour lui ôter cette lettre des mains, en lui promettant de la lui rendre ; mais qu’elle m’aimait trop pour lui
dre ; mais qu’elle m’aimait trop pour lui laisser une preuve si forte de mon attachement pour lui. Après cela, elle tira d
ne preuve si forte de mon attachement pour lui. Après cela, elle tira de son sein cette fatale lettre ; et comme elle voul
re ; et comme elle voulait que mes tantes en fussent instruites, elle la voulut lire tout haut sous prétexte d’en admirer
es en fussent instruites, elle la voulut lire tout haut sous prétexte d’ en admirer le style : c’est pourquoi la surprise o
instruites, elle la voulut lire tout haut sous prétexte d’en admirer le style : c’est pourquoi la surprise où j’étais ne
t lire tout haut sous prétexte d’en admirer le style : c’est pourquoi la surprise où j’étais ne me permit pas de l’en empê
rer le style : c’est pourquoi la surprise où j’étais ne me permit pas de l’en empêcher. Imaginez-vous, Madame, ce que je d
le style : c’est pourquoi la surprise où j’étais ne me permit pas de l’ en empêcher. Imaginez-vous, Madame, ce que je devi
ginez-vous, Madame, ce que je devins à cette lecture ! il ne me resta de force que pour déchirer cette malheureuse lettre
lettre qu’elle me rendit ; je me levai toute nue, pour en aller jeter les morceaux dans le feu, et voulus ensuite regagner
rendit ; je me levai toute nue, pour en aller jeter les morceaux dans le feu, et voulus ensuite regagner mon lit ; mais la
r les morceaux dans le feu, et voulus ensuite regagner mon lit ; mais la vue de mes tantes que j’aperçus derrière mon para
orceaux dans le feu, et voulus ensuite regagner mon lit ; mais la vue de mes tantes que j’aperçus derrière mon paravent me
e j’aperçus derrière mon paravent me fit tomber évanouie. Je fus plus de trois heures sans connaissance, et lorsqu’elle me
ce, et lorsqu’elle me revint, je me trouvai entre deux draps entourée de ma mère, de mes tantes, et de cette perfide qui é
u’elle me revint, je me trouvai entre deux draps entourée de ma mère, de mes tantes, et de cette perfide qui était restée.
je me trouvai entre deux draps entourée de ma mère, de mes tantes, et de cette perfide qui était restée. Ma mère était ins
tantes, et de cette perfide qui était restée. Ma mère était instruite de tout ; le ressentiment de mes tantes était trop v
de cette perfide qui était restée. Ma mère était instruite de tout ; le ressentiment de mes tantes était trop violent pou
e qui était restée. Ma mère était instruite de tout ; le ressentiment de mes tantes était trop violent pour ne pas éclater
essentiment de mes tantes était trop violent pour ne pas éclater dans le moment même. Figurez-vous ce qu’elles purent me d
clater dans le moment même. Figurez-vous ce qu’elles purent me dire : la confusion où j’étais ne me permit pas d’ouvrir la
ce qu’elles purent me dire : la confusion où j’étais ne me permit pas d’ ouvrir la bouche, et je n’expliquai mon désespoir
es purent me dire : la confusion où j’étais ne me permit pas d’ouvrir la bouche, et je n’expliquai mon désespoir que par m
e, et je n’expliquai mon désespoir que par mes larmes et mes soupirs. La baronne me fit assurer par mes tantes qu’elle ne
t pas qu’elles fussent en ma chambre lorsqu’elle m’avait parlé, et je le crus d’autant plus que je ne me figurais pas que
’elles fussent en ma chambre lorsqu’elle m’avait parlé, et je le crus d’ autant plus que je ne me figurais pas que cette fe
e crus d’autant plus que je ne me figurais pas que cette femme eût eu le front de parler d’elles comme elle en avait parlé
autant plus que je ne me figurais pas que cette femme eût eu le front de parler d’elles comme elle en avait parlé si elle
s que je ne me figurais pas que cette femme eût eu le front de parler d’ elles comme elle en avait parlé si elle avait cru
lles comme elle en avait parlé si elle avait cru en être entendue. Je la remerciai du service qu’elle m’avait rendu en me
me rapportant ma lettre, et en me désabusant, et je fus la première à la prier de se trouver le lendemain matin dans ma ch
tant ma lettre, et en me désabusant, et je fus la première à la prier de se trouver le lendemain matin dans ma chambre pou
, et en me désabusant, et je fus la première à la prier de se trouver le lendemain matin dans ma chambre pour m’aider par
dans ma chambre pour m’aider par ses lumières à prendre mon parti sur la manière dont je devais me gouverner avec Sainvill
ner avec Sainville après son infâme et indigne procédé. Si on mourait de douleur je n’aurais pas assurément passé la nuit
ne procédé. Si on mourait de douleur je n’aurais pas assurément passé la nuit qui suivit cette malheureuse aventure sans e
re sans expirer. Quelles réflexions ne fis-je point sur mon malheur ! L’ amour que j’avais pour Sainville voulait prendre s
rendre son parti dans mon cœur, parce qu’il me semblait que je voyais de la contrariété dans ce qu’il avait fait et dans c
dre son parti dans mon cœur, parce qu’il me semblait que je voyais de la contrariété dans ce qu’il avait fait et dans ce q
ce qu’on m’avait dit, et que je n’y reconnaissais point ce caractère de droiture et de sincérité que j’avais toujours ent
it dit, et que je n’y reconnaissais point ce caractère de droiture et de sincérité que j’avais toujours entendu louer dans
ais toujours entendu louer dans lui ; mais je regardai ces apparences de retour vers lui comme une nouvelle trahison de ma
egardai ces apparences de retour vers lui comme une nouvelle trahison de ma tendresse, le sacrifice me paraissait certain,
ences de retour vers lui comme une nouvelle trahison de ma tendresse, le sacrifice me paraissait certain, et c’est à quoi
raissait certain, et c’est à quoi je m’arrêtais. Il me fut impossible de fermer l’œil, et l’agitation de mon esprit ne fut
ertain, et c’est à quoi je m’arrêtais. Il me fut impossible de fermer l’ œil, et l’agitation de mon esprit ne fut divertie
c’est à quoi je m’arrêtais. Il me fut impossible de fermer l’œil, et l’ agitation de mon esprit ne fut divertie que par l’
i je m’arrêtais. Il me fut impossible de fermer l’œil, et l’agitation de mon esprit ne fut divertie que par l’arrivée de m
de fermer l’œil, et l’agitation de mon esprit ne fut divertie que par l’ arrivée de ma mère et de mes tantes dans ma chambr
l’œil, et l’agitation de mon esprit ne fut divertie que par l’arrivée de ma mère et de mes tantes dans ma chambre, qui me
itation de mon esprit ne fut divertie que par l’arrivée de ma mère et de mes tantes dans ma chambre, qui me trouvèrent dan
t de mes tantes dans ma chambre, qui me trouvèrent dans un état digne de leur compassion ; aussi bien loin de redoubler le
ssion ; aussi bien loin de redoubler leurs reproches, elles tâchèrent de me consoler. La baronne arriva un moment après, e
en loin de redoubler leurs reproches, elles tâchèrent de me consoler. La baronne arriva un moment après, et suivant le con
chèrent de me consoler. La baronne arriva un moment après, et suivant le conseil qu’elles avaient tenu toutes quatre le so
ment après, et suivant le conseil qu’elles avaient tenu toutes quatre le soir précédent, ce fut elle qui me porta la parol
vaient tenu toutes quatre le soir précédent, ce fut elle qui me porta la parole ; elle me parla dans les termes les plus o
ir précédent, ce fut elle qui me porta la parole ; elle me parla dans les termes les plus obligeants du monde, et sur ce qu
t, ce fut elle qui me porta la parole ; elle me parla dans les termes les plus obligeants du monde, et sur ce que je lui di
s obligeants du monde, et sur ce que je lui dis que mon dessein était d’ aller cacher ma honte et mon désespoir dans le fon
s que mon dessein était d’aller cacher ma honte et mon désespoir dans le fond d’un couvent, elle entreprit de m’en détourn
n dessein était d’aller cacher ma honte et mon désespoir dans le fond d’ un couvent, elle entreprit de m’en détourner, et y
r ma honte et mon désespoir dans le fond d’un couvent, elle entreprit de m’en détourner, et y réussit. Elle me fit compren
, et y réussit. Elle me fit comprendre que ce serait encore redoubler la vanité de Sainville, et lui faire croire que ce s
ssit. Elle me fit comprendre que ce serait encore redoubler la vanité de Sainville, et lui faire croire que ce serait le s
e redoubler la vanité de Sainville, et lui faire croire que ce serait le seul dépit qui me ferait prendre ce parti, qu’out
ntirait pas à me voir religieuse ; qu’il fallait oublier Sainville et le mépriser encore plus qu’il ne me méprisait ; que
que cette seule lettre, qui était brûlée, tout ce qu’il pourrait dire de notre intelligence passerait pour des impostures 
urrait dire de notre intelligence passerait pour des impostures ; que le seul parti qu’il y avait à prendre était de me ma
pour des impostures ; que le seul parti qu’il y avait à prendre était de me marier promptement, qu’elle avait un parti en
t homme savait que j’avais quelques égards pour Sainville, mais qu’il les avait toujours regardés comme des amusements d’en
ainville, mais qu’il les avait toujours regardés comme des amusements d’ enfant, que la vertu et le devoir dissiperaient en
qu’il les avait toujours regardés comme des amusements d’enfant, que la vertu et le devoir dissiperaient en un moment, qu
vait toujours regardés comme des amusements d’enfant, que la vertu et le devoir dissiperaient en un moment, qu’elle ne lui
n moment, qu’elle ne lui avait rien dit, et ne lui dirait jamais rien de la lettre que j’avais écrite à Sainville, et qu’e
oment, qu’elle ne lui avait rien dit, et ne lui dirait jamais rien de la lettre que j’avais écrite à Sainville, et qu’elle
lettre que j’avais écrite à Sainville, et qu’elle m’avait rendue, ni de ces engagements où j’étais entrée ; que je pouvai
s où j’étais entrée ; que je pouvais compter sur un secret inviolable de sa part, et que de la sienne elle était certaine
 ; que je pouvais compter sur un secret inviolable de sa part, et que de la sienne elle était certaine que Deshayes s’expl
oursuivit Silvie, que ma mère et mes tantes avaient concerté ensemble le jour précédent ce qu’elles avaient à faire : ains
ncerté ensemble le jour précédent ce qu’elles avaient à faire : ainsi la matière étant disposée, ma mère qui se laissait g
sœurs, fut la première à donner sa parole pour Deshayes ; mes tantes la secondèrent, et je n’osai ni ne voulus les en déd
pour Deshayes ; mes tantes la secondèrent, et je n’osai ni ne voulus les en dédire. Deshayes qui en fut averti, vint dès l
osai ni ne voulus les en dédire. Deshayes qui en fut averti, vint dès l’ après-midi même me rendre visite. Il eut le privil
ui en fut averti, vint dès l’après-midi même me rendre visite. Il eut le privilège d’entrer malgré ma fièvre, et ce fut as
rti, vint dès l’après-midi même me rendre visite. Il eut le privilège d’ entrer malgré ma fièvre, et ce fut assez d’être au
isite. Il eut le privilège d’entrer malgré ma fièvre, et ce fut assez d’ être autorisé de ma mère, pour s’en faire ouvrir l
privilège d’entrer malgré ma fièvre, et ce fut assez d’être autorisé de ma mère, pour s’en faire ouvrir la porte. Pendant
e, et ce fut assez d’être autorisé de ma mère, pour s’en faire ouvrir la porte. Pendant huit jours que je restai au lit, e
ue je restai au lit, et qu’il vint continuellement me voir, je tâchai d’ oublier Sainville, et de m’accoutumer à voir et à
qu’il vint continuellement me voir, je tâchai d’oublier Sainville, et de m’accoutumer à voir et à aimer son rival : je cru
ces deux points sur moi, et ma résolution étant prise, je n’eus plus d’ autre impatience que celle d’être en état de sorti
ma résolution étant prise, je n’eus plus d’autre impatience que celle d’ être en état de sortir de ma chambre pour faire vo
tant prise, je n’eus plus d’autre impatience que celle d’être en état de sortir de ma chambre pour faire voir à Sainville
, je n’eus plus d’autre impatience que celle d’être en état de sortir de ma chambre pour faire voir à Sainville tout le mé
être en état de sortir de ma chambre pour faire voir à Sainville tout le mépris que j’avais pour lui, et à Deshayes toute
à Sainville tout le mépris que j’avais pour lui, et à Deshayes toute la complaisance qu’il pouvait exiger de moi dans les
is pour lui, et à Deshayes toute la complaisance qu’il pouvait exiger de moi dans les engagements où nous étions. Je réuss
et à Deshayes toute la complaisance qu’il pouvait exiger de moi dans les engagements où nous étions. Je réussis ; Sainvill
pour me faire demander en quoi il était coupable, je crus que c’était l’ effet de ses trahisons qu’il continuait, et je fus
faire demander en quoi il était coupable, je crus que c’était l’effet de ses trahisons qu’il continuait, et je fus la prem
il continuait, et je fus la première à presser mon infortuné mariage. Le contrat en fut signé sitôt que je fus en état de
n infortuné mariage. Le contrat en fut signé sitôt que je fus en état de recevoir des visites avec bienséance. Je n’appris
n état de recevoir des visites avec bienséance. Je n’appris plus rien de Sainville ni je ne le vis plus : son indifférence
visites avec bienséance. Je n’appris plus rien de Sainville ni je ne le vis plus : son indifférence apparente m’anima enc
, Madame, parce que j’ai appris depuis qu’il était malade ; mais dans la situation où j’étais à son égard, j’aurais tourné
tre lui tout ce qu’il aurait pu faire. Ses soins à me faire expliquer la quantité de lettres qu’il m’avait écrites, et qu’
ce qu’il aurait pu faire. Ses soins à me faire expliquer la quantité de lettres qu’il m’avait écrites, et qu’on m’avait d
té de lettres qu’il m’avait écrites, et qu’on m’avait dit qu’il était de mon honneur de lui renvoyer toutes cachetées, et
u’il m’avait écrites, et qu’on m’avait dit qu’il était de mon honneur de lui renvoyer toutes cachetées, et que je lui renv
achetées, et que je lui renvoyai en effet, me paraissaient des suites de ses trahisons, et son absence me parut la confirm
me paraissaient des suites de ses trahisons, et son absence me parut la confirmation du mépris et de l’indifférence qu’on
e ses trahisons, et son absence me parut la confirmation du mépris et de l’indifférence qu’on m’avait persuadée qu’il avai
es trahisons, et son absence me parut la confirmation du mépris et de l’ indifférence qu’on m’avait persuadée qu’il avait p
rsuadée qu’il avait pour moi. Que puis-je vous dire de plus, Madame ? Le dépit et le désespoir m’ont jetée entre les bras
l avait pour moi. Que puis-je vous dire de plus, Madame ? Le dépit et le désespoir m’ont jetée entre les bras de Deshayes 
ous dire de plus, Madame ? Le dépit et le désespoir m’ont jetée entre les bras de Deshayes ; je crus me venger de Sainville
de plus, Madame ? Le dépit et le désespoir m’ont jetée entre les bras de Deshayes ; je crus me venger de Sainville, et je
désespoir m’ont jetée entre les bras de Deshayes ; je crus me venger de Sainville, et je n’ai fait que le venger sur moi-
ras de Deshayes ; je crus me venger de Sainville, et je n’ai fait que le venger sur moi-même de ma facilité à croire ce qu
us me venger de Sainville, et je n’ai fait que le venger sur moi-même de ma facilité à croire ce qu’on me disait de lui, m
que le venger sur moi-même de ma facilité à croire ce qu’on me disait de lui, malgré mon cœur qui le justifiait. Quoique c
e ma facilité à croire ce qu’on me disait de lui, malgré mon cœur qui le justifiait. Quoique ce soit le plus grand des mal
me disait de lui, malgré mon cœur qui le justifiait. Quoique ce soit le plus grand des malheurs qui puisse arriver à une
soit le plus grand des malheurs qui puisse arriver à une femme qui a de la vertu que de se voir entre les bras d’un homme
it le plus grand des malheurs qui puisse arriver à une femme qui a de la vertu que de se voir entre les bras d’un homme, l
and des malheurs qui puisse arriver à une femme qui a de la vertu que de se voir entre les bras d’un homme, le cœur tout r
qui puisse arriver à une femme qui a de la vertu que de se voir entre les bras d’un homme, le cœur tout rempli d’un autre,
e arriver à une femme qui a de la vertu que de se voir entre les bras d’ un homme, le cœur tout rempli d’un autre, mon info
une femme qui a de la vertu que de se voir entre les bras d’un homme, le cœur tout rempli d’un autre, mon infortune ne s’y
a vertu que de se voir entre les bras d’un homme, le cœur tout rempli d’ un autre, mon infortune ne s’y est pas bornée. A p
re, mon infortune ne s’y est pas bornée. A peine ai-je été mariée que les manières de Deshayes, si opposées à la politesse
tune ne s’y est pas bornée. A peine ai-je été mariée que les manières de Deshayes, si opposées à la politesse de Sainville
A peine ai-je été mariée que les manières de Deshayes, si opposées à la politesse de Sainville, ont commencé à me dégoûte
e été mariée que les manières de Deshayes, si opposées à la politesse de Sainville, ont commencé à me dégoûter de lui. Je
, si opposées à la politesse de Sainville, ont commencé à me dégoûter de lui. Je ne lui en ai pourtant jamais rien témoign
ai pourtant jamais rien témoigné, et j’aurais supporté avec constance le malheur où je m’étais moi-même précipitée, si je
où je m’étais moi-même précipitée, si je n’avais en même temps appris la justification de Sainville, et qu’outre les fourb
-même précipitée, si je n’avais en même temps appris la justification de Sainville, et qu’outre les fourberies que Deshaye
avais en même temps appris la justification de Sainville, et qu’outre les fourberies que Deshayes m’avait faites, il était
s fourberies que Deshayes m’avait faites, il était absolument indigne de moi. J’avoue, Madame, que les termes sont forts,
vait faites, il était absolument indigne de moi. J’avoue, Madame, que les termes sont forts, et qu’ils ne s’accordent pas a
Madame, que les termes sont forts, et qu’ils ne s’accordent pas avec le respect qu’une honnête femme doit à son époux tel
soit ; mais, Madame, suspendez votre jugement, et ne me condamnez pas d’ outrer les choses que vous n’ayez entendu ce qui m
is, Madame, suspendez votre jugement, et ne me condamnez pas d’outrer les choses que vous n’ayez entendu ce qui me reste à
utrer les choses que vous n’ayez entendu ce qui me reste à vous dire. La baronne était presque toujours chez moi ; c’était
tait presque toujours chez moi ; c’était ma confidente et mon oracle. La tristesse dans laquelle j’étais abîmée ne me perm
racle. La tristesse dans laquelle j’étais abîmée ne me permettait pas de voir d’autre compagnie ; je la regardais comme un
a tristesse dans laquelle j’étais abîmée ne me permettait pas de voir d’ autre compagnie ; je la regardais comme une parfai
le j’étais abîmée ne me permettait pas de voir d’autre compagnie ; je la regardais comme une parfaitement honnête femme, e
aitement honnête femme, et sur ce pied-là je fus extrêmement surprise d’ apprendre qu’elle venait d’être arrêtée à ma porte
sur ce pied-là je fus extrêmement surprise d’apprendre qu’elle venait d’ être arrêtée à ma porte et conduite à la Concierge
se d’apprendre qu’elle venait d’être arrêtée à ma porte et conduite à la Conciergerie, sans qu’on en sût le sujet. J’étais
e arrêtée à ma porte et conduite à la Conciergerie, sans qu’on en sût le sujet. J’étais à table dans ce moment avec Deshay
me parut dans une appréhension terrible, je fis tous mes efforts pour le rassurer ; mais il quitta brusquement la table, e
je fis tous mes efforts pour le rassurer ; mais il quitta brusquement la table, et sans dire un seul mot il monta à cheval
ot il monta à cheval sur-le-champ, quelques efforts que je fisse pour l’ en empêcher. Quoique j’aie dit qu’il était à une m
il est pourtant vrai que je n’ai jamais su où il était allé. Je fus à la Conciergerie pour parler à la baronne, mais on re
ai jamais su où il était allé. Je fus à la Conciergerie pour parler à la baronne, mais on refusa de me la faire voir. L’em
lé. Je fus à la Conciergerie pour parler à la baronne, mais on refusa de me la faire voir. L’emprisonnement de cette femme
fus à la Conciergerie pour parler à la baronne, mais on refusa de me la faire voir. L’emprisonnement de cette femme, le s
ergerie pour parler à la baronne, mais on refusa de me la faire voir. L’ emprisonnement de cette femme, le secret du motif,
er à la baronne, mais on refusa de me la faire voir. L’emprisonnement de cette femme, le secret du motif, la défense de la
mais on refusa de me la faire voir. L’emprisonnement de cette femme, le secret du motif, la défense de la laisser parler
e la faire voir. L’emprisonnement de cette femme, le secret du motif, la défense de la laisser parler à qui que ce fût, et
r. L’emprisonnement de cette femme, le secret du motif, la défense de la laisser parler à qui que ce fût, et le prompt dép
secret du motif, la défense de la laisser parler à qui que ce fût, et le prompt départ de Deshayes me causèrent une terrib
la défense de la laisser parler à qui que ce fût, et le prompt départ de Deshayes me causèrent une terrible peine d’esprit
fût, et le prompt départ de Deshayes me causèrent une terrible peine d’ esprit, qui fut encore augmentée le lendemain au s
es me causèrent une terrible peine d’esprit, qui fut encore augmentée le lendemain au soir que je reçus de sa part le bill
d’esprit, qui fut encore augmentée le lendemain au soir que je reçus de sa part le billet que voici ; elle tira en même t
qui fut encore augmentée le lendemain au soir que je reçus de sa part le billet que voici ; elle tira en même temps un bil
billet que voici ; elle tira en même temps un billet qu’elle donna à la marquise qui le lut. Mon départ a dû vous surpre
i ; elle tira en même temps un billet qu’elle donna à la marquise qui le lut. Mon départ a dû vous surprendre, mais quand
i le lut. Mon départ a dû vous surprendre, mais quand vous en saurez le sujet vous jugerez bien que j’ai dû vous le taire
mais quand vous en saurez le sujet vous jugerez bien que j’ai dû vous le taire. Ayez soin de la baronne, et lui rendez tou
aurez le sujet vous jugerez bien que j’ai dû vous le taire. Ayez soin de la baronne, et lui rendez tous les services que v
ez le sujet vous jugerez bien que j’ai dû vous le taire. Ayez soin de la baronne, et lui rendez tous les services que vous
ue j’ai dû vous le taire. Ayez soin de la baronne, et lui rendez tous les services que vous pourrez ; ne vous informez poin
s que vous pourrez ; ne vous informez point où je suis, et si on vous le demande, dites que je suis à une de mes terres en
z point où je suis, et si on vous le demande, dites que je suis à une de mes terres en province. Adieu, je suis tout à vou
de mes terres en province. Adieu, je suis tout à vous. Deshayes Tant d’ incidents coup sur coup, reprit Silvie, et qui sem
ons, et je n’en fus retirée que trois jours après par d’autres sujets d’ inquiétude et de chagrin. Je reçus un billet de la
fus retirée que trois jours après par d’autres sujets d’inquiétude et de chagrin. Je reçus un billet de la baronne qui me
ès par d’autres sujets d’inquiétude et de chagrin. Je reçus un billet de la baronne qui me priait d’aller la voir seule, e
par d’autres sujets d’inquiétude et de chagrin. Je reçus un billet de la baronne qui me priait d’aller la voir seule, et q
uiétude et de chagrin. Je reçus un billet de la baronne qui me priait d’ aller la voir seule, et qu’elle avait de grands se
et de chagrin. Je reçus un billet de la baronne qui me priait d’aller la voir seule, et qu’elle avait de grands secrets à
t de la baronne qui me priait d’aller la voir seule, et qu’elle avait de grands secrets à me communiquer. Je volai à sa pr
volai à sa prison, j’entrai où elle était, et nous fûmes enfermées à la clef. Quoique je ne me sentisse coupable en rien,
rien, j’avoue, Madame, que ces clefs et ces serrures m’épouvantèrent. La baronne me remit autant qu’elle put en me disant
rent. La baronne me remit autant qu’elle put en me disant que c’était la coutume de ces lieux-là, et en m’obligeant, pour
ronne me remit autant qu’elle put en me disant que c’était la coutume de ces lieux-là, et en m’obligeant, pour me raffermi
tait la coutume de ces lieux-là, et en m’obligeant, pour me raffermir le cœur, à prendre un peu de biscuit et de vin d’Esp
’obligeant, pour me raffermir le cœur, à prendre un peu de biscuit et de vin d’Espagne. Je vis bien qu’elle était faite à
ant, pour me raffermir le cœur, à prendre un peu de biscuit et de vin d’ Espagne. Je vis bien qu’elle était faite à ces sor
uit et de vin d’Espagne. Je vis bien qu’elle était faite à ces sortes d’ aventures, mais je ne lui en dis mot, et outre cel
es d’aventures, mais je ne lui en dis mot, et outre cela j’avais trop d’ impatience d’en être dehors pour lui faire des com
s, mais je ne lui en dis mot, et outre cela j’avais trop d’impatience d’ en être dehors pour lui faire des compliments. Je
ence d’en être dehors pour lui faire des compliments. Je me contentai de l’assurer de mes services, et j’ajoutai que je n’
e d’en être dehors pour lui faire des compliments. Je me contentai de l’ assurer de mes services, et j’ajoutai que je n’éta
e dehors pour lui faire des compliments. Je me contentai de l’assurer de mes services, et j’ajoutai que je n’étais venue q
l’assurer de mes services, et j’ajoutai que je n’étais venue que dans la seule intention de savoir en quoi je pouvais lui
rvices, et j’ajoutai que je n’étais venue que dans la seule intention de savoir en quoi je pouvais lui être utile. Je lui
que mon mari n’était point à Paris, et lui dis en même temps qu’il me l’ avait recommandée. —  Il a eu tort, dit-elle, de c
n même temps qu’il me l’avait recommandée. —  Il a eu tort, dit-elle, de craindre ma langue, mais il a eu raison de me rec
—  Il a eu tort, dit-elle, de craindre ma langue, mais il a eu raison de me recommander à vous, puisqu’en effet mes intérê
. En un mot, Madame, poursuivit-elle, ma vie est en danger ; et si je la perds, la sienne n’est pas en sûreté. Imaginez-vo
si je la perds, la sienne n’est pas en sûreté. Imaginez-vous, Madame, la surprise que ces terribles paroles me causèrent ;
surprise que ces terribles paroles me causèrent ; elle est au-dessus de mes expressions. Ne vous effarouchez pas, Madame,
Ne vous effarouchez pas, Madame, continua-t-elle, je n’ai besoin que de protection ; on ne m’a arrêtée que sur des ouï-di
besoin que de protection ; on ne m’a arrêtée que sur des ouï-dire et de faibles conjectures ; j’ai été interrogée, et j’a
ésident… qui est mon juge. Ils sont tous deux parents et intimes amis de Sainville ; il peut tout sur eux, et vous pouvez
ne puis rien sur Sainville ; vous savez qu’il ne m’a jamais aimée, et de votre propre confession il vous aime jusqu’à la f
m’a jamais aimée, et de votre propre confession il vous aime jusqu’à la fureur, ainsi mon intercession ne vous est nullem
ement nécessaire auprès de lui. Il suffit que vous lui fassiez savoir l’ état où vous êtes pour qu’il vous en tire ; du moi
e suis certaine qu’il fera tout pour vous sauver. Il n’est plus temps de feindre, Madame, répliqua-t-elle ; il n’est pas n
achiez ce qui me retient ici ; mais vous allez savoir autre chose que la crainte de la mort m’oblige de vous dire, et qu’i
ui me retient ici ; mais vous allez savoir autre chose que la crainte de la mort m’oblige de vous dire, et qu’il est de vo
me retient ici ; mais vous allez savoir autre chose que la crainte de la mort m’oblige de vous dire, et qu’il est de votre
mais vous allez savoir autre chose que la crainte de la mort m’oblige de vous dire, et qu’il est de votre intérêt de savoi
e chose que la crainte de la mort m’oblige de vous dire, et qu’il est de votre intérêt de savoir. J’admirais la hardiesse,
ainte de la mort m’oblige de vous dire, et qu’il est de votre intérêt de savoir. J’admirais la hardiesse, ou plutôt l’effr
ige de vous dire, et qu’il est de votre intérêt de savoir. J’admirais la hardiesse, ou plutôt l’effronterie de cette femme
il est de votre intérêt de savoir. J’admirais la hardiesse, ou plutôt l’ effronterie de cette femme qui sur le point de sou
e intérêt de savoir. J’admirais la hardiesse, ou plutôt l’effronterie de cette femme qui sur le point de souffrir une mort
femme qui sur le point de souffrir une mort infâme parlait avec tant d’ audace et d’assurance. Ce qu’elle me fit voir m’a
ur le point de souffrir une mort infâme parlait avec tant d’audace et d’ assurance. Ce qu’elle me fit voir m’a parfaitement
d’assurance. Ce qu’elle me fit voir m’a parfaitement convaincue, que les gens à qui le crime ne fait point d’horreur, ont
e qu’elle me fit voir m’a parfaitement convaincue, que les gens à qui le crime ne fait point d’horreur, ont le secret de s
’a parfaitement convaincue, que les gens à qui le crime ne fait point d’ horreur, ont le secret de se faire un front incapa
convaincue, que les gens à qui le crime ne fait point d’horreur, ont le secret de se faire un front incapable de rougir.
e, que les gens à qui le crime ne fait point d’horreur, ont le secret de se faire un front incapable de rougir. Elle m’avo
ne fait point d’horreur, ont le secret de se faire un front incapable de rougir. Elle m’avoua avec une sincérité effrontée
nsemble un commerce criminel depuis longtemps. Dispensez-moi, Madame, de vous dire jusques à quel point ils avaient poussé
usques à quel point ils avaient poussé leur intrigue ; contentez-vous de savoir que la justice humaine les en aurait punis
point ils avaient poussé leur intrigue ; contentez-vous de savoir que la justice humaine les en aurait punis l’un et l’aut
oussé leur intrigue ; contentez-vous de savoir que la justice humaine les en aurait punis l’un et l’autre, si le fond et l’
savoir que la justice humaine les en aurait punis l’un et l’autre, si le fond et l’excès lui en avaient été connus. Vous v
la justice humaine les en aurait punis l’un et l’autre, si le fond et l’ excès lui en avaient été connus. Vous voyez présen
é connus. Vous voyez présentement, Madame, poursuivit-elle, qu’il est de l’intérêt de votre époux que ma vie soit en sûret
onnus. Vous voyez présentement, Madame, poursuivit-elle, qu’il est de l’ intérêt de votre époux que ma vie soit en sûreté ;
s voyez présentement, Madame, poursuivit-elle, qu’il est de l’intérêt de votre époux que ma vie soit en sûreté ; cependant
pprendre va mettre votre vertu à une des plus rudes épreuves où celle d’ une femme puisse être jamais mise. Il faut que vou
u public, mais que vous sachiez encore qu’il est criminel envers vous de la plus lâche et de la plus cruelle des trahisons
ublic, mais que vous sachiez encore qu’il est criminel envers vous de la plus lâche et de la plus cruelle des trahisons. J
ous sachiez encore qu’il est criminel envers vous de la plus lâche et de la plus cruelle des trahisons. Je ne vous dirai r
sachiez encore qu’il est criminel envers vous de la plus lâche et de la plus cruelle des trahisons. Je ne vous dirai rien
es trahisons. Je ne vous dirai rien, ajouta-t-elle, pour me justifier de vous avoir trahie ; je suis certaine que vous ête
 ; je suis certaine que vous êtes trop bien née pour dégénérer jamais de la vertu de vos ancêtres. Il n’en est pas de même
je suis certaine que vous êtes trop bien née pour dégénérer jamais de la vertu de vos ancêtres. Il n’en est pas de même de
ertaine que vous êtes trop bien née pour dégénérer jamais de la vertu de vos ancêtres. Il n’en est pas de même de ceux qui
dégénérer jamais de la vertu de vos ancêtres. Il n’en est pas de même de ceux qui comme Deshayes et moi ont franchi les bo
Il n’en est pas de même de ceux qui comme Deshayes et moi ont franchi les bornes de l’honneur et de l’innocence ; un crime
pas de même de ceux qui comme Deshayes et moi ont franchi les bornes de l’honneur et de l’innocence ; un crime leur en fa
s de même de ceux qui comme Deshayes et moi ont franchi les bornes de l’ honneur et de l’innocence ; un crime leur en fait
ceux qui comme Deshayes et moi ont franchi les bornes de l’honneur et de l’innocence ; un crime leur en fait faire un autr
x qui comme Deshayes et moi ont franchi les bornes de l’honneur et de l’ innocence ; un crime leur en fait faire un autre,
’honneur et de l’innocence ; un crime leur en fait faire un autre, et l’ intérêt réciproque qu’ils ont à se ménager fait qu
lles, et que toutes leurs mauvaises actions leur deviennent communes. Le bien de Deshayes autrefois fort ample est tout à
que toutes leurs mauvaises actions leur deviennent communes. Le bien de Deshayes autrefois fort ample est tout à fait dis
ait dissipé par ses débauches et par son jeu. Nous nous étions promis de nous épouser ; mais comme il ne me cache rien de
s nous étions promis de nous épouser ; mais comme il ne me cache rien de toutes ses affaires, et qu’il sait toutes les mie
indre et nous haïr éternellement ? Une union qui n’est fondée que sur le crime ne coûte que des remords et une confusion d
est fondée que sur le crime ne coûte que des remords et une confusion d’ enfer, et il n’y a que l’innocence qui puisse y fa
me ne coûte que des remords et une confusion d’enfer, et il n’y a que l’ innocence qui puisse y faire trouver la tranquilli
usion d’enfer, et il n’y a que l’innocence qui puisse y faire trouver la tranquillité. Ainsi, Madame, toute réflexion fait
ité. Ainsi, Madame, toute réflexion faite, nous avons résolu ensemble de lui trouver un bon parti avant que le désordre de
ite, nous avons résolu ensemble de lui trouver un bon parti avant que le désordre de ses affaires parût, tant pour rétabli
ons résolu ensemble de lui trouver un bon parti avant que le désordre de ses affaires parût, tant pour rétablir sa maison
pour cela renoncé l’un à l’autre. Comme vous êtes jeune et héritière d’ un gros bien, nous avons cru ne pouvoir jeter les
es jeune et héritière d’un gros bien, nous avons cru ne pouvoir jeter les yeux sur d’autres que sur vous pour l’accomplisse
us avons cru ne pouvoir jeter les yeux sur d’autres que sur vous pour l’ accomplissement de nos desseins. Toute la difficul
uvoir jeter les yeux sur d’autres que sur vous pour l’accomplissement de nos desseins. Toute la difficulté était de vous b
r d’autres que sur vous pour l’accomplissement de nos desseins. Toute la difficulté était de vous brouiller avec Monsieur
ous pour l’accomplissement de nos desseins. Toute la difficulté était de vous brouiller avec Monsieur de Sainville pour qu
e vous brouiller avec Monsieur de Sainville pour qui nous avons connu le penchant que vous avez toujours eu ; nous en avon
penchant que vous avez toujours eu ; nous en avons longtemps cherché le moyen, et nous commencions à désespérer de le tro
en avons longtemps cherché le moyen, et nous commencions à désespérer de le trouver lorsque l’occasion me l’offrit. Il vou
avons longtemps cherché le moyen, et nous commencions à désespérer de le trouver lorsque l’occasion me l’offrit. Il vous p
rché le moyen, et nous commencions à désespérer de le trouver lorsque l’ occasion me l’offrit. Il vous pria un soir en me q
et nous commencions à désespérer de le trouver lorsque l’occasion me l’ offrit. Il vous pria un soir en me quittant de lui
r lorsque l’occasion me l’offrit. Il vous pria un soir en me quittant de lui accorder un rendez-vous le lendemain dans vot
t. Il vous pria un soir en me quittant de lui accorder un rendez-vous le lendemain dans votre cabinet ; vous le lui promît
de lui accorder un rendez-vous le lendemain dans votre cabinet ; vous le lui promîtes, et quoique vous parlassiez fort bas
romîtes, et quoique vous parlassiez fort bas, je ne perdis pas un mot de vos paroles, parce que je vous examinais avec soi
ayes et lui fis comprendre qu’avant toutes choses il était nécessaire de savoir ce que vous résoudriez ensemble, et les te
ses il était nécessaire de savoir ce que vous résoudriez ensemble, et les termes où vous en étiez ; et après avoir consulté
re tête à tête, nous nous arrêtâmes à ce qu’il fit. Il alla chez vous le lendemain et prit pour cela l’heure que vous étie
âmes à ce qu’il fit. Il alla chez vous le lendemain et prit pour cela l’ heure que vous étiez à table avec Madame votre mèr
’adressa à votre femme de chambre, et lui dit qu’il avait passé toute la nuit à jouer, qu’il était accablé de sommeil, et
lui dit qu’il avait passé toute la nuit à jouer, qu’il était accablé de sommeil, et qu’en voulant rentrer chez lui il ava
qu’en voulant rentrer chez lui il avait vu à sa porte deux carrosses de ses amis qui l’attendaient, et qu’il avait évités
entrer chez lui il avait vu à sa porte deux carrosses de ses amis qui l’ attendaient, et qu’il avait évités, parce que c’ét
tendaient, et qu’il avait évités, parce que c’était encore pour faire la débauche. Il la pria de souffrir qu’il se jetât u
’il avait évités, parce que c’était encore pour faire la débauche. Il la pria de souffrir qu’il se jetât une heure ou deux
t évités, parce que c’était encore pour faire la débauche. Il la pria de souffrir qu’il se jetât une heure ou deux sur son
i ouvrit librement sa chambre, qui, comme vous savez, n’était séparée de votre cabinet que par une cloison fort mince ; il
n’était séparée de votre cabinet que par une cloison fort mince ; il la pria de fermer la fenêtre et sa porte, mais en em
séparée de votre cabinet que par une cloison fort mince ; il la pria de fermer la fenêtre et sa porte, mais en emportant
e votre cabinet que par une cloison fort mince ; il la pria de fermer la fenêtre et sa porte, mais en emportant la clef ne
ince ; il la pria de fermer la fenêtre et sa porte, mais en emportant la clef ne la point fermer à double tour, afin qu’il
a pria de fermer la fenêtre et sa porte, mais en emportant la clef ne la point fermer à double tour, afin qu’il pût sortir
rait. Lorsque cette fille fut sortie, il entra dans votre cabinet par la porte de communication, fit joindre votre tapisse
sque cette fille fut sortie, il entra dans votre cabinet par la porte de communication, fit joindre votre tapisserie à la
cabinet par la porte de communication, fit joindre votre tapisserie à la cloison, et y fit un trou par où il pouvait de la
dre votre tapisserie à la cloison, et y fit un trou par où il pouvait de la chambre de cette fille voir tout ce que vous f
votre tapisserie à la cloison, et y fit un trou par où il pouvait de la chambre de cette fille voir tout ce que vous feri
sserie à la cloison, et y fit un trou par où il pouvait de la chambre de cette fille voir tout ce que vous feriez et enten
attendre. Vous savez ce que vous dîtes ensemble ; car pour ce qui est de ce que vous fîtes, Deshayes m’a dit qu’il n’y pou
entre des gens qui s’aiment, et que vous ne sortîtes point des bornes de la modestie. Vous promîtes de lui écrire, et lui
re des gens qui s’aiment, et que vous ne sortîtes point des bornes de la modestie. Vous promîtes de lui écrire, et lui dît
t que vous ne sortîtes point des bornes de la modestie. Vous promîtes de lui écrire, et lui dîtes l’endroit où vous mettri
des bornes de la modestie. Vous promîtes de lui écrire, et lui dîtes l’ endroit où vous mettriez votre lettre, et vous le
écrire, et lui dîtes l’endroit où vous mettriez votre lettre, et vous le fîtes sortir par la même chambre où était Deshaye
l’endroit où vous mettriez votre lettre, et vous le fîtes sortir par la même chambre où était Deshayes, que vous n’aperçû
chambre où était Deshayes, que vous n’aperçûtes point tant à cause de l’ obscurité, que parce qu’il s’était caché sous le r
point tant à cause de l’obscurité, que parce qu’il s’était caché sous le rideau du lit. Deshayes au désespoir de voir une
arce qu’il s’était caché sous le rideau du lit. Deshayes au désespoir de voir une si forte intelligence entre vous et Sain
entre vous et Sainville, vint me dire tout ce qu’il avait entendu. Je le rassurai, et nous jetâmes notre plomb sur cette l
urai, et nous jetâmes notre plomb sur cette lettre que je me chargeai de prendre. Je mis le lendemain un laquais en sentin
es notre plomb sur cette lettre que je me chargeai de prendre. Je mis le lendemain un laquais en sentinelle pour savoir qu
vous seriez sortie, afin d’aller aussitôt chez vous, où sous prétexte d’ accommoder quelque chose à ma coiffure, j’approcha
a coiffure, j’approchai du miroir pour prendre votre lettre, et y mis le billet que Sainville a dû y trouver. Comme par vo
it appris qu’il ne connaissait point votre écriture, il nous fut aisé de le tromper. Je redoublai son chagrin en la lui fa
appris qu’il ne connaissait point votre écriture, il nous fut aisé de le tromper. Je redoublai son chagrin en la lui faisa
écriture, il nous fut aisé de le tromper. Je redoublai son chagrin en la lui faisant voir, et il me promit dix mille écus
isant voir, et il me promit dix mille écus si je pouvais venir à bout de rompre votre commerce, et de vous mettre entre se
ix mille écus si je pouvais venir à bout de rompre votre commerce, et de vous mettre entre ses bras. Vous savez ce que je
commerce, et de vous mettre entre ses bras. Vous savez ce que je fis le lendemain que j’allai vous trouver, mais vous ign
s écoutaient ce que je vous disais, que Deshayes et moi avions résolu de perdre Sainville dans votre esprit et le leur, et
eshayes et moi avions résolu de perdre Sainville dans votre esprit et le leur, et de vous attirer à vous la colère de tout
oi avions résolu de perdre Sainville dans votre esprit et le leur, et de vous attirer à vous la colère de toute votre fami
dre Sainville dans votre esprit et le leur, et de vous attirer à vous la colère de toute votre famille, si vous ne vous re
lle dans votre esprit et le leur, et de vous attirer à vous la colère de toute votre famille, si vous ne vous rendiez pas
à vous la colère de toute votre famille, si vous ne vous rendiez pas de vous-même, et que c’était dans ce dessein que nou
-même, et que c’était dans ce dessein que nous avions gardé une copie de votre lettre, que voilà, et que je vous rends. No
us avions encore résolu Deshayes et moi, qu’il ne ferait pas semblant de rien savoir de votre lettre ni de votre engagemen
e résolu Deshayes et moi, qu’il ne ferait pas semblant de rien savoir de votre lettre ni de votre engagement de parole, af
t moi, qu’il ne ferait pas semblant de rien savoir de votre lettre ni de votre engagement de parole, afin que vous n’eussi
it pas semblant de rien savoir de votre lettre ni de votre engagement de parole, afin que vous n’eussiez ni répugnance ni
ni répugnance ni mépris pour un homme qui voulait vous épouser malgré la certitude où il était que vous en aimiez un autre
ses mémoires, Madame votre mère, vos tantes et moi, tînmes une espèce de conseil, où je les tournai si bien, qu’elles me p
me votre mère, vos tantes et moi, tînmes une espèce de conseil, où je les tournai si bien, qu’elles me prièrent les premièr
onseil, où je les tournai si bien, qu’elles me prièrent les premières de proposer Deshayes. Vous savez sur cela ce qui s’e
re époux. C’est à vous à voir à présent s’il vous est plus avantageux d’ être bientôt veuve d’un mari mort avec infamie, qu
s à voir à présent s’il vous est plus avantageux d’être bientôt veuve d’ un mari mort avec infamie, que de porter longtemps
plus avantageux d’être bientôt veuve d’un mari mort avec infamie, que de porter longtemps le nom d’un homme d’avec qui vou
re bientôt veuve d’un mari mort avec infamie, que de porter longtemps le nom d’un homme d’avec qui vous pouvez vous sépare
tôt veuve d’un mari mort avec infamie, que de porter longtemps le nom d’ un homme d’avec qui vous pouvez vous séparer quand
us séparer quand vous voudrez. Vous voyez que Sainville est pour vous le même qu’il a été, c’est pourquoi la moindre avanc
voyez que Sainville est pour vous le même qu’il a été, c’est pourquoi la moindre avance de votre part le regagnera, parce
e est pour vous le même qu’il a été, c’est pourquoi la moindre avance de votre part le regagnera, parce que vous pouvez to
s le même qu’il a été, c’est pourquoi la moindre avance de votre part le regagnera, parce que vous pouvez tout sur lui. C’
ulter, vous savez tous mes crimes, mais vous connaissez mon complice. L’ étonnement où j’étais de ce que je venais d’entend
es crimes, mais vous connaissez mon complice. L’étonnement où j’étais de ce que je venais d’entendre, n’était égalé que pa
connaissez mon complice. L’étonnement où j’étais de ce que je venais d’ entendre, n’était égalé que par l’indignation que
ment où j’étais de ce que je venais d’entendre, n’était égalé que par l’ indignation que j’avais de voir devant moi une si
je venais d’entendre, n’était égalé que par l’indignation que j’avais de voir devant moi une si méchante créature, et de v
dignation que j’avais de voir devant moi une si méchante créature, et de voir son effronterie à me tout avouer avec si peu
emeurai du temps immobile ; mais enfin quoique Dieu m’ait fait naître d’ une humeur assez douce, je fus saisie d’une telle
uoique Dieu m’ait fait naître d’une humeur assez douce, je fus saisie d’ une telle fureur, que si j’avais trouvé de quoi ar
assez douce, je fus saisie d’une telle fureur, que si j’avais trouvé de quoi armer ma main, je me serais sacrifié cette m
uvé de quoi armer ma main, je me serais sacrifié cette misérable dans le moment. Perfide, lui dis-je, de quel front osez-v
serais sacrifié cette misérable dans le moment. Perfide, lui dis-je, de quel front osez-vous m’avouer que vous êtes la ca
. Perfide, lui dis-je, de quel front osez-vous m’avouer que vous êtes la cause de tous les malheurs qui me sont arrivés, e
, lui dis-je, de quel front osez-vous m’avouer que vous êtes la cause de tous les malheurs qui me sont arrivés, et qui m’a
s-je, de quel front osez-vous m’avouer que vous êtes la cause de tous les malheurs qui me sont arrivés, et qui m’arriveront
me sont arrivés, et qui m’arriveront encore ! Je lui dis tout ce que la colère me mit à la bouche, et mon emportement s’é
t qui m’arriveront encore ! Je lui dis tout ce que la colère me mit à la bouche, et mon emportement s’étant fait entendre
e mit à la bouche, et mon emportement s’étant fait entendre par toute la prison, on vint m’ouvrir. Je sortis toute baignée
tendre par toute la prison, on vint m’ouvrir. Je sortis toute baignée de pleurs, sans ouvrir davantage la bouche, et je re
nt m’ouvrir. Je sortis toute baignée de pleurs, sans ouvrir davantage la bouche, et je revins chez moi plus agitée que cet
la bouche, et je revins chez moi plus agitée que cette malheureuse ne l’ était elle-même. J’envoyai chercher Phénice, et lu
l’était elle-même. J’envoyai chercher Phénice, et lui demandai pardon d’ avoir refusé son entremise pour m’éclaircir avec S
. J’ai une parfaite confiance dans cette fille, et m’étant impossible de ne pas répandre mes douleurs dans le sein de quel
tte fille, et m’étant impossible de ne pas répandre mes douleurs dans le sein de quelque amie fidèle, je lui appris tout c
e, et m’étant impossible de ne pas répandre mes douleurs dans le sein de quelque amie fidèle, je lui appris tout ce que je
ais en même temps elle me fit comprendre que je n’étais point en état de perdre inutilement le temps à pleurer et à me pla
me fit comprendre que je n’étais point en état de perdre inutilement le temps à pleurer et à me plaindre, qu’il fallait p
inutilement le temps à pleurer et à me plaindre, qu’il fallait payer de force d’esprit, et agir, et surtout ne me fier pa
ent le temps à pleurer et à me plaindre, qu’il fallait payer de force d’ esprit, et agir, et surtout ne me fier pas à toute
r de force d’esprit, et agir, et surtout ne me fier pas à toute sorte de gens, et ne prendre conseil que de personnes extr
rtout ne me fier pas à toute sorte de gens, et ne prendre conseil que de personnes extrêmement secrètes, et absolument dan
xtrêmement secrètes, et absolument dans mes intérêts. Je fus surprise d’ une grosse fièvre, et me mis au lit dans le moment
intérêts. Je fus surprise d’une grosse fièvre, et me mis au lit dans le moment, encore plus accablée de chagrin que de fa
grosse fièvre, et me mis au lit dans le moment, encore plus accablée de chagrin que de fatigue. J’envoyai prier ma mère d
et me mis au lit dans le moment, encore plus accablée de chagrin que de fatigue. J’envoyai prier ma mère de venir chez mo
core plus accablée de chagrin que de fatigue. J’envoyai prier ma mère de venir chez moi, où étant arrivée, elle fut toute
r ma mère de venir chez moi, où étant arrivée, elle fut toute étonnée de me trouver si malade ; et elle-même se trouva trè
ver si malade ; et elle-même se trouva très mal lorsqu’elle en apprit le sujet. Je la fis déshabiller et mettre dans mon l
 ; et elle-même se trouva très mal lorsqu’elle en apprit le sujet. Je la fis déshabiller et mettre dans mon lit, où nous p
la fis déshabiller et mettre dans mon lit, où nous passâmes ensemble la plus cruelle nuit que j’aie passée de ma vie. Tou
lit, où nous passâmes ensemble la plus cruelle nuit que j’aie passée de ma vie. Tout le conseil qu’elle me donna ce fut d
ssâmes ensemble la plus cruelle nuit que j’aie passée de ma vie. Tout le conseil qu’elle me donna ce fut de n’avoir jamais
t que j’aie passée de ma vie. Tout le conseil qu’elle me donna ce fut de n’avoir jamais de commerce avec Deshayes, et de n
de ma vie. Tout le conseil qu’elle me donna ce fut de n’avoir jamais de commerce avec Deshayes, et de ne rien dire de ses
’elle me donna ce fut de n’avoir jamais de commerce avec Deshayes, et de ne rien dire de ses actions à personne, pas même
e fut de n’avoir jamais de commerce avec Deshayes, et de ne rien dire de ses actions à personne, pas même à mes tantes, do
ses actions à personne, pas même à mes tantes, dont elle appréhendait l’ indiscrétion. Du reste elle me dit de faire tout c
s tantes, dont elle appréhendait l’indiscrétion. Du reste elle me dit de faire tout ce que je jugerais à propos ; qu’elle
n’avait rien à me prescrire, et que pourvu que je ne m’éloignasse pas de la vertu, toutes les autres démarches m’étaient p
vait rien à me prescrire, et que pourvu que je ne m’éloignasse pas de la vertu, toutes les autres démarches m’étaient perm
escrire, et que pourvu que je ne m’éloignasse pas de la vertu, toutes les autres démarches m’étaient permises dans l’état v
pas de la vertu, toutes les autres démarches m’étaient permises dans l’ état violent où j’étais. Je n’eus donc, Madame, d’
aient permises dans l’état violent où j’étais. Je n’eus donc, Madame, d’ autre conseillère que moi-même. Je me bornai à ne
e fût connue, une timidité naturelle et ma pudeur ne me permirent pas d’ aller chez lui. C’est pourquoi je le fis épier, et
et ma pudeur ne me permirent pas d’aller chez lui. C’est pourquoi je le fis épier, et on vint me dire deux jours après qu
re très forte, je sortis avec Phénice, qui ne me quittait point, pour l’ aller chercher, et l’ayant trouvé j’allai vers lui
tis avec Phénice, qui ne me quittait point, pour l’aller chercher, et l’ ayant trouvé j’allai vers lui. Aussitôt qu’il nous
i. Aussitôt qu’il nous eut aperçues, il s’en alla sans faire semblant de nous voir. J’étais si faible qu’il me fut impossi
aire semblant de nous voir. J’étais si faible qu’il me fut impossible de le joindre, et je ne fus pas assez hardie pour l’
e semblant de nous voir. J’étais si faible qu’il me fut impossible de le joindre, et je ne fus pas assez hardie pour l’app
l me fut impossible de le joindre, et je ne fus pas assez hardie pour l’ appeler. Ce mépris fut un nouveau coup de poignard
ne fus pas assez hardie pour l’appeler. Ce mépris fut un nouveau coup de poignard pour moi ; mais comme je me rendais just
me rendais justice, je ne me rebutai point. Je continuai pendant plus de quinze jours à le chercher partout pour lui parle
, je ne me rebutai point. Je continuai pendant plus de quinze jours à le chercher partout pour lui parler, et sauver en mê
jours à le chercher partout pour lui parler, et sauver en même temps les apparences ; mais il m’évitait avec soin, quoique
m’évitait avec soin, quoique sans affectation. Je n’avais point sujet de me plaindre de lui ; sa fuite n’avait rien de mép
soin, quoique sans affectation. Je n’avais point sujet de me plaindre de lui ; sa fuite n’avait rien de méprisant, et il c
Je n’avais point sujet de me plaindre de lui ; sa fuite n’avait rien de méprisant, et il conservait toujours pour moi ces
vait rien de méprisant, et il conservait toujours pour moi ces dehors de civilité qui siéent si bien à un honnête homme po
que Phénice et moi qui reconnussions son indifférence. Enfin rebutée de mes peines infructueuses, je cherchai d’autres mo
nfin rebutée de mes peines infructueuses, je cherchai d’autres moyens d’ avoir accès auprès de lui ; je connaissais de répu
cherchai d’autres moyens d’avoir accès auprès de lui ; je connaissais de réputation un homme vertueux, son intime ami, qui
ueux, son intime ami, qui depuis peu s’était retiré du monde. J’allai le trouver, et sans lui dire que Deshayes eût rien d
du monde. J’allai le trouver, et sans lui dire que Deshayes eût rien de commun avec la baronne, je la lui recommandai com
lai le trouver, et sans lui dire que Deshayes eût rien de commun avec la baronne, je la lui recommandai comme la meilleure
et sans lui dire que Deshayes eût rien de commun avec la baronne, je la lui recommandai comme la meilleure de mes amies,
hayes eût rien de commun avec la baronne, je la lui recommandai comme la meilleure de mes amies, et comme une dame de qual
n de commun avec la baronne, je la lui recommandai comme la meilleure de mes amies, et comme une dame de qualité digne de
la lui recommandai comme la meilleure de mes amies, et comme une dame de qualité digne de pitié et accusée à tort, et le s
i comme la meilleure de mes amies, et comme une dame de qualité digne de pitié et accusée à tort, et le suppliai d’employe
es, et comme une dame de qualité digne de pitié et accusée à tort, et le suppliai d’employer en sa faveur tout ce qu’il av
une dame de qualité digne de pitié et accusée à tort, et le suppliai d’ employer en sa faveur tout ce qu’il avait d’amis.
ée à tort, et le suppliai d’employer en sa faveur tout ce qu’il avait d’ amis. Cet homme de vertu n’envisagea là-dedans que
uppliai d’employer en sa faveur tout ce qu’il avait d’amis. Cet homme de vertu n’envisagea là-dedans que la charité de sec
t ce qu’il avait d’amis. Cet homme de vertu n’envisagea là-dedans que la charité de secourir une dame innocente, et me pro
avait d’amis. Cet homme de vertu n’envisagea là-dedans que la charité de secourir une dame innocente, et me promit d’aller
là-dedans que la charité de secourir une dame innocente, et me promit d’ aller la voir pour savoir d’elle-même ce qu’il pou
s que la charité de secourir une dame innocente, et me promit d’aller la voir pour savoir d’elle-même ce qu’il pouvait fai
secourir une dame innocente, et me promit d’aller la voir pour savoir d’ elle-même ce qu’il pouvait faire pour son service.
r pour savoir d’elle-même ce qu’il pouvait faire pour son service. Je le prévins, et malgré ma répugnance et mon horreur p
a répugnance et mon horreur pour cette indigne créature, je retournai la voir, et l’instruisis de ce que j’avais fait pour
et mon horreur pour cette indigne créature, je retournai la voir, et l’ instruisis de ce que j’avais fait pour elle. Les h
ur pour cette indigne créature, je retournai la voir, et l’instruisis de ce que j’avais fait pour elle. Les honnêtes gens
retournai la voir, et l’instruisis de ce que j’avais fait pour elle. Les honnêtes gens seront toujours la dupe des fourbes
s de ce que j’avais fait pour elle. Les honnêtes gens seront toujours la dupe des fourbes, comme ils l’ont toujours été. E
lle. Les honnêtes gens seront toujours la dupe des fourbes, comme ils l’ ont toujours été. Elle se fit si blanche aux yeux
té. Elle se fit si blanche aux yeux de cet homme vertueux, qu’il alla la voir le même jour qu’il entreprit de la tirer d’a
se fit si blanche aux yeux de cet homme vertueux, qu’il alla la voir le même jour qu’il entreprit de la tirer d’affaire.
e cet homme vertueux, qu’il alla la voir le même jour qu’il entreprit de la tirer d’affaire. Il remua pour cet effet tant
et homme vertueux, qu’il alla la voir le même jour qu’il entreprit de la tirer d’affaire. Il remua pour cet effet tant de
vertueux, qu’il alla la voir le même jour qu’il entreprit de la tirer d’ affaire. Il remua pour cet effet tant de ressorts,
availlait pour sa plus mortelle ennemie, que cette malheureuse sortit de prison environ six semaines après y être entrée.
ron six semaines après y être entrée. Elle ne porta pourtant pas loin l’ impunité de ses crimes ; car environ quinze jours
aines après y être entrée. Elle ne porta pourtant pas loin l’impunité de ses crimes ; car environ quinze jours après être
l’impunité de ses crimes ; car environ quinze jours après être sortie de prison, elle fut trouvée morte dans son lit, avec
sortie de prison, elle fut trouvée morte dans son lit, avec beaucoup d’ apparence d’avoir été empoisonnée la veille, dans
rison, elle fut trouvée morte dans son lit, avec beaucoup d’apparence d’ avoir été empoisonnée la veille, dans un endroit o
morte dans son lit, avec beaucoup d’apparence d’avoir été empoisonnée la veille, dans un endroit où elle avait soupé, et q
n endroit où elle avait soupé, et qu’on ignore encore. J’avais oublié de vous dire, Madame, que sitôt que ma santé me l’av
ncore. J’avais oublié de vous dire, Madame, que sitôt que ma santé me l’ avait pu permettre, je m’étais retirée chez ma mèr
chez ma mère. Deshayes qui revint à Paris trois ou quatre jours après la mort de la baronne, vint m’y trouver ; mais ayant
mère. Deshayes qui revint à Paris trois ou quatre jours après la mort de la baronne, vint m’y trouver ; mais ayant forteme
e. Deshayes qui revint à Paris trois ou quatre jours après la mort de la baronne, vint m’y trouver ; mais ayant fortement
la mort de la baronne, vint m’y trouver ; mais ayant fortement résolu de n’avoir jamais de commerce avec un si méchant hom
nne, vint m’y trouver ; mais ayant fortement résolu de n’avoir jamais de commerce avec un si méchant homme, je refusai non
jamais de commerce avec un si méchant homme, je refusai non seulement de retourner avec lui, mais même de lui parler et de
hant homme, je refusai non seulement de retourner avec lui, mais même de lui parler et de le voir. Vous ne sauriez croire
fusai non seulement de retourner avec lui, mais même de lui parler et de le voir. Vous ne sauriez croire jusqu’à quel excè
ai non seulement de retourner avec lui, mais même de lui parler et de le voir. Vous ne sauriez croire jusqu’à quel excès i
qu’à quel excès il a porté ses violences contre ma mère, qu’il accuse de mettre le divorce entre nous. J’ai cependant enco
excès il a porté ses violences contre ma mère, qu’il accuse de mettre le divorce entre nous. J’ai cependant encore eu asse
ccuse de mettre le divorce entre nous. J’ai cependant encore eu assez de considération pour lui pour empêcher ma mère de p
ndant encore eu assez de considération pour lui pour empêcher ma mère de porter ses plaintes en Justice des insultes qu’el
tice des insultes qu’elle en a reçues. Mes tantes qui ne savent point les raisons de l’obstination de ma mère ni de la mien
ultes qu’elle en a reçues. Mes tantes qui ne savent point les raisons de l’obstination de ma mère ni de la mienne, s’en ét
es qu’elle en a reçues. Mes tantes qui ne savent point les raisons de l’ obstination de ma mère ni de la mienne, s’en étonn
a reçues. Mes tantes qui ne savent point les raisons de l’obstination de ma mère ni de la mienne, s’en étonnent, et si je
tantes qui ne savent point les raisons de l’obstination de ma mère ni de la mienne, s’en étonnent, et si je puis le dire,
’obstination de ma mère ni de la mienne, s’en étonnent, et si je puis le dire, le public en est surpris. Deshayes, à qui n
ion de ma mère ni de la mienne, s’en étonnent, et si je puis le dire, le public en est surpris. Deshayes, à qui notre disc
le public en est surpris. Deshayes, à qui notre discrétion donne gain de cause, et qui peut-être ignore que je sache toute
gain de cause, et qui peut-être ignore que je sache toute sa vie, et les sujets que j’ai de me plaindre de lui, est avoué
ui peut-être ignore que je sache toute sa vie, et les sujets que j’ai de me plaindre de lui, est avoué de tout ce qu’il fa
nore que je sache toute sa vie, et les sujets que j’ai de me plaindre de lui, est avoué de tout ce qu’il fait contre nous 
toute sa vie, et les sujets que j’ai de me plaindre de lui, est avoué de tout ce qu’il fait contre nous ; et voyant que le
e de lui, est avoué de tout ce qu’il fait contre nous ; et voyant que les voies de la douceur lui ont été jusqu’ici inutile
est avoué de tout ce qu’il fait contre nous ; et voyant que les voies de la douceur lui ont été jusqu’ici inutiles, il a r
avoué de tout ce qu’il fait contre nous ; et voyant que les voies de la douceur lui ont été jusqu’ici inutiles, il a reco
es voies de la douceur lui ont été jusqu’ici inutiles, il a recours à la violence. Il entreprit l’autre jour de me faire a
u’ici inutiles, il a recours à la violence. Il entreprit l’autre jour de me faire arrêter, et sans le secours de Sainville
à la violence. Il entreprit l’autre jour de me faire arrêter, et sans le secours de Sainville, et la retraite que vous eût
ce. Il entreprit l’autre jour de me faire arrêter, et sans le secours de Sainville, et la retraite que vous eûtes la bonté
l’autre jour de me faire arrêter, et sans le secours de Sainville, et la retraite que vous eûtes la bonté de me donner, je
rêter, et sans le secours de Sainville, et la retraite que vous eûtes la bonté de me donner, je serais présentement à sa d
sans le secours de Sainville, et la retraite que vous eûtes la bonté de me donner, je serais présentement à sa dispositio
sposition partout où il aurait voulu me mener, et peut-être au hasard de ma vie avec le plus violent de tous les hommes. M
ut où il aurait voulu me mener, et peut-être au hasard de ma vie avec le plus violent de tous les hommes. Mais, Madame, ce
voulu me mener, et peut-être au hasard de ma vie avec le plus violent de tous les hommes. Mais, Madame, ce n’est pas là ce
mener, et peut-être au hasard de ma vie avec le plus violent de tous les hommes. Mais, Madame, ce n’est pas là ce qui m’ép
de tous les hommes. Mais, Madame, ce n’est pas là ce qui m’épouvante le plus, puisque je suis résolue à mourir mille fois
ir mille fois plutôt qu’à me revoir jamais dans ses bras ; mais c’est la mort de ma mère que je crains, parce que cette no
fois plutôt qu’à me revoir jamais dans ses bras ; mais c’est la mort de ma mère que je crains, parce que cette nouvelle p
a mort de ma mère que je crains, parce que cette nouvelle persécution de Deshayes ne manquera pas de la mettre aux abois.
ins, parce que cette nouvelle persécution de Deshayes ne manquera pas de la mettre aux abois. Je vais rester sans appui et
, parce que cette nouvelle persécution de Deshayes ne manquera pas de la mettre aux abois. Je vais rester sans appui et sa
vais rester sans appui et sans secours ; ainsi pour ne pas voir dans le monde tant d’objets d’horreur, j’emporte mes pier
ans appui et sans secours ; ainsi pour ne pas voir dans le monde tant d’ objets d’horreur, j’emporte mes pierreries et quel
et sans secours ; ainsi pour ne pas voir dans le monde tant d’objets d’ horreur, j’emporte mes pierreries et quelque argen
d’objets d’horreur, j’emporte mes pierreries et quelque argent, dans le dessein de me jeter dans un couvent inconnu à Des
’horreur, j’emporte mes pierreries et quelque argent, dans le dessein de me jeter dans un couvent inconnu à Deshayes, où j
à jamais mes malheurs et mes infidélités pour Sainville, qui en sont la seule source. Silvie ne finit son triste récit qu
le, qui en sont la seule source. Silvie ne finit son triste récit que les larmes aux yeux, et la marquise ne put refuser le
source. Silvie ne finit son triste récit que les larmes aux yeux, et la marquise ne put refuser les siennes à l’état où e
que les larmes aux yeux, et la marquise ne put refuser les siennes à l’ état où elle la voyait ; elle la consola du mieux
aux yeux, et la marquise ne put refuser les siennes à l’état où elle la voyait ; elle la consola du mieux qu’elle put, et
marquise ne put refuser les siennes à l’état où elle la voyait ; elle la consola du mieux qu’elle put, et lui voyant l’esp
elle la voyait ; elle la consola du mieux qu’elle put, et lui voyant l’ esprit un peu plus tranquille, elle lui demanda qu
nt elle avait choisi. Silvie lui répondit qu’elle n’avait encore jeté les yeux sur aucun ; et pour lors la marquise lui off
épondit qu’elle n’avait encore jeté les yeux sur aucun ; et pour lors la marquise lui offrit une retraite auprès d’une de
x sur aucun ; et pour lors la marquise lui offrit une retraite auprès d’ une de ses sœurs abbesse d’un couvent fort éloigné
aucun ; et pour lors la marquise lui offrit une retraite auprès d’une de ses sœurs abbesse d’un couvent fort éloigné de Pa
la marquise lui offrit une retraite auprès d’une de ses sœurs abbesse d’ un couvent fort éloigné de Paris. Silvie accepta s
retraite auprès d’une de ses sœurs abbesse d’un couvent fort éloigné de Paris. Silvie accepta son offre sur-le-champ, et
vent fort éloigné de Paris. Silvie accepta son offre sur-le-champ, et la marquise lui ayant donné une lettre de recommanda
pta son offre sur-le-champ, et la marquise lui ayant donné une lettre de recommandation pour cette sœur, à qui elle écrivi
une lettre de recommandation pour cette sœur, à qui elle écrivit dans le moment, elles se séparèrent après s’être promis u
secrète, et s’être fait l’une à l’autre mille amitiés. Silvie partit le lendemain à la pointe du jour, sans dire à person
être fait l’une à l’autre mille amitiés. Silvie partit le lendemain à la pointe du jour, sans dire à personne qu’à sa mère
t le lendemain à la pointe du jour, sans dire à personne qu’à sa mère l’ endroit où elle allait, n’emmenant avec elle pour
e allait, n’emmenant avec elle pour toute compagnie qu’une fille pour la servir, et Madame sa tante, que sa mère a prié de
e qu’une fille pour la servir, et Madame sa tante, que sa mère a prié de l’accompagner, qui en partant de Paris ne savait
u’une fille pour la servir, et Madame sa tante, que sa mère a prié de l’ accompagner, qui en partant de Paris ne savait pas
Madame sa tante, que sa mère a prié de l’accompagner, qui en partant de Paris ne savait pas elle-même où sa nièce allait,
rtant de Paris ne savait pas elle-même où sa nièce allait, ni où elle la laisserait. Sainville vint le soir même chez la m
lle-même où sa nièce allait, ni où elle la laisserait. Sainville vint le soir même chez la marquise, qui ne lui cacha rien
ce allait, ni où elle la laisserait. Sainville vint le soir même chez la marquise, qui ne lui cacha rien de tout ce qu’ell
. Sainville vint le soir même chez la marquise, qui ne lui cacha rien de tout ce qu’elle avait appris, ni de ce qu’elle av
a marquise, qui ne lui cacha rien de tout ce qu’elle avait appris, ni de ce qu’elle avait fait ; ce qui lui fit changer en
appris, ni de ce qu’elle avait fait ; ce qui lui fit changer en pitié le ressentiment qu’il avait contre Madame Deshayes.
essentiment qu’il avait contre Madame Deshayes. Il avoua ingénument à la marquise qu’il s’était intéressé dans le procès d
hayes. Il avoua ingénument à la marquise qu’il s’était intéressé dans le procès de la baronne uniquement pour faire plaisi
avoua ingénument à la marquise qu’il s’était intéressé dans le procès de la baronne uniquement pour faire plaisir à cette
ua ingénument à la marquise qu’il s’était intéressé dans le procès de la baronne uniquement pour faire plaisir à cette dam
ement pour faire plaisir à cette dame qu’il savait y prendre intérêt. L’ agréable Française interrompit elle-même sa narrat
tion dans cet endroit, pour faire connaître à ses auditeurs qui était la marquise, et le péril où était son époux à Naples
droit, pour faire connaître à ses auditeurs qui était la marquise, et le péril où était son époux à Naples, et la reprit p
rs qui était la marquise, et le péril où était son époux à Naples, et la reprit pour dire que dans le temps même que Sainv
le péril où était son époux à Naples, et la reprit pour dire que dans le temps même que Sainville était avec elle il lui m
dans le temps même que Sainville était avec elle il lui mandait qu’on l’ avait de nouveau resserré, et qu’il n’y avait poin
temps même que Sainville était avec elle il lui mandait qu’on l’avait de nouveau resserré, et qu’il n’y avait point de tem
i mandait qu’on l’avait de nouveau resserré, et qu’il n’y avait point de temps à perdre pour le tirer du danger où il étai
de nouveau resserré, et qu’il n’y avait point de temps à perdre pour le tirer du danger où il était. Cette nouvelle, cont
tirer du danger où il était. Cette nouvelle, continua-t-elle, obligea la marquise de partir la nuit même avec Sainville, p
ger où il était. Cette nouvelle, continua-t-elle, obligea la marquise de partir la nuit même avec Sainville, pour aller à
était. Cette nouvelle, continua-t-elle, obligea la marquise de partir la nuit même avec Sainville, pour aller à Saint-Germ
rtir la nuit même avec Sainville, pour aller à Saint-Germain où était la Cour. Elle y resta deux jours sans satisfaction,
Elle y resta deux jours sans satisfaction, et enfin elle vit bien que le seul parti qu’elle avait à prendre, était de part
enfin elle vit bien que le seul parti qu’elle avait à prendre, était de partir pour l’Espagne avec les recommandations qu
bien que le seul parti qu’elle avait à prendre, était de partir pour l’ Espagne avec les recommandations qu’on lui offrait
ul parti qu’elle avait à prendre, était de partir pour l’Espagne avec les recommandations qu’on lui offrait. Elle s’y résol
ecommandations qu’on lui offrait. Elle s’y résolut, et pria Sainville de ne la point abandonner, et lui qui n’avait rien à
ndations qu’on lui offrait. Elle s’y résolut, et pria Sainville de ne la point abandonner, et lui qui n’avait rien à faire
ui n’avait rien à faire à Paris, dont ses chagrins lui rendirent même le séjour odieux, s’offrit avec plaisir à l’accompag
chagrins lui rendirent même le séjour odieux, s’offrit avec plaisir à l’ accompagner. Ils revinrent à Paris pour faire de l
offrit avec plaisir à l’accompagner. Ils revinrent à Paris pour faire de l’argent et mettre ordre à leurs affaires ; et la
rit avec plaisir à l’accompagner. Ils revinrent à Paris pour faire de l’ argent et mettre ordre à leurs affaires ; et la ma
à Paris pour faire de l’argent et mettre ordre à leurs affaires ; et la marquise, dont j’ai l’honneur d’être parente de f
l’argent et mettre ordre à leurs affaires ; et la marquise, dont j’ai l’ honneur d’être parente de fort proche, m’ayant fai
t mettre ordre à leurs affaires ; et la marquise, dont j’ai l’honneur d’ être parente de fort proche, m’ayant fait connaîtr
à leurs affaires ; et la marquise, dont j’ai l’honneur d’être parente de fort proche, m’ayant fait connaître qu’elle souha
e fort proche, m’ayant fait connaître qu’elle souhaitait que je fusse de la partie, et y ayant consenti, nous montâmes en
ort proche, m’ayant fait connaître qu’elle souhaitait que je fusse de la partie, et y ayant consenti, nous montâmes en car
e de la partie, et y ayant consenti, nous montâmes en carrosse quatre de compagnie, c’est-à-dire la marquise, Sainville, u
consenti, nous montâmes en carrosse quatre de compagnie, c’est-à-dire la marquise, Sainville, une femme de chambre et moi,
lle, une femme de chambre et moi, et nous partîmes quatre jours après le départ de Silvie. Cependant Deshayes sut que son
emme de chambre et moi, et nous partîmes quatre jours après le départ de Silvie. Cependant Deshayes sut que son épouse éta
départ de Silvie. Cependant Deshayes sut que son épouse était sortie de Paris ; mais suivant les apparences, il n’apprit
dant Deshayes sut que son épouse était sortie de Paris ; mais suivant les apparences, il n’apprit pas sitôt quelle route el
pparences, il n’apprit pas sitôt quelle route elle avait tenue ; cela l’ obligea d’avoir recours à l’autorité du Roi pour s
il n’apprit pas sitôt quelle route elle avait tenue ; cela l’obligea d’ avoir recours à l’autorité du Roi pour se la faire
itôt quelle route elle avait tenue ; cela l’obligea d’avoir recours à l’ autorité du Roi pour se la faire rendre, ou pour l
it tenue ; cela l’obligea d’avoir recours à l’autorité du Roi pour se la faire rendre, ou pour la reprendre partout où il
d’avoir recours à l’autorité du Roi pour se la faire rendre, ou pour la reprendre partout où il la trouverait. Il demanda
té du Roi pour se la faire rendre, ou pour la reprendre partout où il la trouverait. Il demanda pour cet effet une lettre
dre partout où il la trouverait. Il demanda pour cet effet une lettre de cachet, et les amis qu’il avait en Cour, qui igno
il la trouverait. Il demanda pour cet effet une lettre de cachet, et les amis qu’il avait en Cour, qui ignoraient les just
une lettre de cachet, et les amis qu’il avait en Cour, qui ignoraient les justes sujets que Silvie avait de s’en séparer, l
u’il avait en Cour, qui ignoraient les justes sujets que Silvie avait de s’en séparer, la sollicitèrent si vivement, qu’il
r, qui ignoraient les justes sujets que Silvie avait de s’en séparer, la sollicitèrent si vivement, qu’il l’obtint trois j
que Silvie avait de s’en séparer, la sollicitèrent si vivement, qu’il l’ obtint trois jours après le départ de sa femme, et
parer, la sollicitèrent si vivement, qu’il l’obtint trois jours après le départ de sa femme, et la veille du nôtre. Nous e
sollicitèrent si vivement, qu’il l’obtint trois jours après le départ de sa femme, et la veille du nôtre. Nous en fûmes av
vivement, qu’il l’obtint trois jours après le départ de sa femme, et la veille du nôtre. Nous en fûmes avertis une heure
a veille du nôtre. Nous en fûmes avertis une heure avant notre départ de Saint-Germain, par un commis du Conseil qui dînai
t-Germain, par un commis du Conseil qui dînait avec nous, et qui nous le dit comme une nouvelle indifférente par manière d
nous, et qui nous le dit comme une nouvelle indifférente par manière de conversation. La marquise ne dit rien à Sainville
s le dit comme une nouvelle indifférente par manière de conversation. La marquise ne dit rien à Sainville de ce qu’elle vo
ente par manière de conversation. La marquise ne dit rien à Sainville de ce qu’elle voulait faire ; mais sitôt qu’elle fut
t faire ; mais sitôt qu’elle fut à Paris, elle écrivit à sa sœur", et la pria d’avertir une dame qui lui rendrait une lett
; mais sitôt qu’elle fut à Paris, elle écrivit à sa sœur", et la pria d’ avertir une dame qui lui rendrait une lettre de sa
à sa sœur", et la pria d’avertir une dame qui lui rendrait une lettre de sa part, que l’asile qu’elle lui avait promis aup
a pria d’avertir une dame qui lui rendrait une lettre de sa part, que l’ asile qu’elle lui avait promis auprès d’elle, n’ét
it une lettre de sa part, que l’asile qu’elle lui avait promis auprès d’ elle, n’était pas sûr par les raisons qu’elle lui
e l’asile qu’elle lui avait promis auprès d’elle, n’était pas sûr par les raisons qu’elle lui manda. Elle écrivit aussi à S
nda. Elle écrivit aussi à Silvie que Deshayes avait obtenu une lettre de cachet, qui lui donnant pouvoir de la suivre ou d
e Deshayes avait obtenu une lettre de cachet, qui lui donnant pouvoir de la suivre ou de la faire suivre partout, il pourr
eshayes avait obtenu une lettre de cachet, qui lui donnant pouvoir de la suivre ou de la faire suivre partout, il pourrait
obtenu une lettre de cachet, qui lui donnant pouvoir de la suivre ou de la faire suivre partout, il pourrait arriver par
tenu une lettre de cachet, qui lui donnant pouvoir de la suivre ou de la faire suivre partout, il pourrait arriver par que
suivre partout, il pourrait arriver par quelque contretemps que toute la prudence humaine ne peut pas prévoir, qu’il décou
u’il découvrirait sa retraite, et qu’étant muni des ordres du Prince, le tort lui serait toujours donné à elle seule, à qu
; et qu’ainsi elle n’avait qu’un seul conseil à lui donner, qui était de sortir du royaume, et que si elle voulait passer
elle, elle lui offrait une retraite certaine, auquel cas elle pouvait la venir joindre à Toulouse dans une hôtellerie qu’e
e dans une hôtellerie qu’elle lui marqua. Silvie reçut cette nouvelle le jour même qu’elle arriva à ce couvent, et au lieu
e qu’elle arriva à ce couvent, et au lieu d’y entrer, elle reprit sur la main droite, et se rendit à Toulouse, où nous arr
reprit sur la main droite, et se rendit à Toulouse, où nous arrivâmes le lendemain. Jamais homme ne fut plus étonné que le
, où nous arrivâmes le lendemain. Jamais homme ne fut plus étonné que le fut Sainville lorsqu’il vit Silvie et sa tante ;
nville lorsqu’il vit Silvie et sa tante ; mais sa surprise fut encore de beaucoup augmentée quand la marquise lui dit ce q
et sa tante ; mais sa surprise fut encore de beaucoup augmentée quand la marquise lui dit ce qu’elle avait fait, et la rés
eaucoup augmentée quand la marquise lui dit ce qu’elle avait fait, et la résolution qu’elles avaient prise de faire tout l
ui dit ce qu’elle avait fait, et la résolution qu’elles avaient prise de faire tout le voyage ensemble. Nous résolûmes de
lle avait fait, et la résolution qu’elles avaient prise de faire tout le voyage ensemble. Nous résolûmes de prendre la rou
’elles avaient prise de faire tout le voyage ensemble. Nous résolûmes de prendre la route de Madrid dès le lendemain ; et
ent prise de faire tout le voyage ensemble. Nous résolûmes de prendre la route de Madrid dès le lendemain ; et afin de fai
de faire tout le voyage ensemble. Nous résolûmes de prendre la route de Madrid dès le lendemain ; et afin de faire plus d
le voyage ensemble. Nous résolûmes de prendre la route de Madrid dès le lendemain ; et afin de faire plus de diligence, n
e prendre la route de Madrid dès le lendemain ; et afin de faire plus de diligence, nous changeâmes les deux petits carros
ès le lendemain ; et afin de faire plus de diligence, nous changeâmes les deux petits carrosses contre un grand, où nous po
s contre un grand, où nous pouvions tenir tous, afin de nous épargner le trop grand nombre de chevaux de relais ; cependan
nous pouvions tenir tous, afin de nous épargner le trop grand nombre de chevaux de relais ; cependant comme il nous en fa
ons tenir tous, afin de nous épargner le trop grand nombre de chevaux de relais ; cependant comme il nous en fallait tous
nombre de chevaux de relais ; cependant comme il nous en fallait tous les jours six, et quatre chevaux de main pour Sainvil
endant comme il nous en fallait tous les jours six, et quatre chevaux de main pour Sainville, son valet de chambre et deux
e chevaux de main pour Sainville, son valet de chambre et deux hommes d’ escorte, nous perdîmes bien du temps, qui donna à
es d’escorte, nous perdîmes bien du temps, qui donna à Deshayes celui de nous joindre. Nous ne savons point par quel moyen
es celui de nous joindre. Nous ne savons point par quel moyen il a su la route que prenait son épouse, mais enfin il l’a s
par quel moyen il a su la route que prenait son épouse, mais enfin il l’ a su, puisqu’il l’a suivie et trouvée. Il arriva h
a su la route que prenait son épouse, mais enfin il l’a su, puisqu’il l’ a suivie et trouvée. Il arriva hier au soir enviro
et trouvée. Il arriva hier au soir environ une heure après nous dans l’ hôtellerie où nous étions. Silvie en pensa mourir
e après nous dans l’hôtellerie où nous étions. Silvie en pensa mourir de frayeur ; mais on la remit, en lui faisant connaî
ôtellerie où nous étions. Silvie en pensa mourir de frayeur ; mais on la remit, en lui faisant connaître que nous étions d
emit, en lui faisant connaître que nous étions dans un pays à couvert de ses violences, et outre cela en état de nous défe
étions dans un pays à couvert de ses violences, et outre cela en état de nous défendre contre lui. Nos conducteurs eurent
ela en état de nous défendre contre lui. Nos conducteurs eurent ordre de se tenir sur leur garde, aussi bien que les laqua
s conducteurs eurent ordre de se tenir sur leur garde, aussi bien que les laquais tous bien armés. Nous fîmes semblant de v
arde, aussi bien que les laquais tous bien armés. Nous fîmes semblant de vouloir passer la nuit dans l’hôtellerie ; en eff
ue les laquais tous bien armés. Nous fîmes semblant de vouloir passer la nuit dans l’hôtellerie ; en effet nous nous couch
s tous bien armés. Nous fîmes semblant de vouloir passer la nuit dans l’ hôtellerie ; en effet nous nous couchâmes, et sitô
s remîmes en chemin. Cependant Silvie ne voulant pas que Deshayes qui la suivait, la trouvât dans la compagnie de Sainvill
chemin. Cependant Silvie ne voulant pas que Deshayes qui la suivait, la trouvât dans la compagnie de Sainville, la marqui
nt Silvie ne voulant pas que Deshayes qui la suivait, la trouvât dans la compagnie de Sainville, la marquise et elle l’ont
voulant pas que Deshayes qui la suivait, la trouvât dans la compagnie de Sainville, la marquise et elle l’ont forcé de pre
e Deshayes qui la suivait, la trouvât dans la compagnie de Sainville, la marquise et elle l’ont forcé de prendre une autre
ivait, la trouvât dans la compagnie de Sainville, la marquise et elle l’ ont forcé de prendre une autre route pour aller no
ouvât dans la compagnie de Sainville, la marquise et elle l’ont forcé de prendre une autre route pour aller nous attendre
attendre à Madrid, et ç’a été notre bonheur. Pour nous, nous faisions le plus de diligence qu’il nous était possible afin
à Madrid, et ç’a été notre bonheur. Pour nous, nous faisions le plus de diligence qu’il nous était possible afin de pouvo
de diligence qu’il nous était possible afin de pouvoir aller réclamer l’ autorité de Monsieur le duc de Médoc, gouverneur d
e qu’il nous était possible afin de pouvoir aller réclamer l’autorité de Monsieur le duc de Médoc, gouverneur de cette pro
était possible afin de pouvoir aller réclamer l’autorité de Monsieur le duc de Médoc, gouverneur de cette province, contr
possible afin de pouvoir aller réclamer l’autorité de Monsieur le duc de Médoc, gouverneur de cette province, contre les e
oir aller réclamer l’autorité de Monsieur le duc de Médoc, gouverneur de cette province, contre les entreprises de Deshaye
ité de Monsieur le duc de Médoc, gouverneur de cette province, contre les entreprises de Deshayes. On nous avait dit que no
le duc de Médoc, gouverneur de cette province, contre les entreprises de Deshayes. On nous avait dit que nous n’avions que
es. On nous avait dit que nous n’avions que pour quatre bonnes heures de chemin, et que nos chevaux les feraient bien sans
n’avions que pour quatre bonnes heures de chemin, et que nos chevaux les feraient bien sans repaître ; mais à deux lieues
ons trouvé des bandits qui ont obligé notre cocher et notre postillon de se détourner et d’entrer dans la forêt. Lorsqu’il
its qui ont obligé notre cocher et notre postillon de se détourner et d’ entrer dans la forêt. Lorsqu’ils se sont vus assez
ligé notre cocher et notre postillon de se détourner et d’entrer dans la forêt. Lorsqu’ils se sont vus assez avant, ils on
n venir aux dernières violences, et sans doute nous nous serions vues les victimes de leur avarice et de leur brutalité, si
ernières violences, et sans doute nous nous serions vues les victimes de leur avarice et de leur brutalité, si Sainville,
et sans doute nous nous serions vues les victimes de leur avarice et de leur brutalité, si Sainville, qui heureusement av
fût venu à nos cris, et n’eût ramené à notre secours nos deux hommes d’ escorte et nos laquais que la peur avait écartés.
t ramené à notre secours nos deux hommes d’escorte et nos laquais que la peur avait écartés. Nous avons vu commencer leur
ses chevaux à toute bride, et nous a menés proche de votre château où les coupe-jarrets nous ont laissés, n’ayant pas osé p
tué en combattant vaillamment à côté de son maître, qu’un des hommes de notre escorte a été encore bien blessé aussi bien
es de notre escorte a été encore bien blessé aussi bien qu’un laquais de la marquise que nous avons laissé dans l’hôteller
de notre escorte a été encore bien blessé aussi bien qu’un laquais de la marquise que nous avons laissé dans l’hôtellerie
sé aussi bien qu’un laquais de la marquise que nous avons laissé dans l’ hôtellerie d’où vous avez eu la générosité de nous
qu’un laquais de la marquise que nous avons laissé dans l’hôtellerie d’ où vous avez eu la générosité de nous retirer. Vou
la marquise que nous avons laissé dans l’hôtellerie d’où vous avez eu la générosité de nous retirer. Vous savez, Monsieur,
e nous avons laissé dans l’hôtellerie d’où vous avez eu la générosité de nous retirer. Vous savez, Monsieur, continua-t-el
que j’ai été assez hardie pour vous demander votre protection contre les bandits dont nous pouvons encore être insultés, m
nous pouvons encore être insultés, mais Silvie en a encore bien plus de besoin contre les persécutions de son époux qui e
ore être insultés, mais Silvie en a encore bien plus de besoin contre les persécutions de son époux qui est celui qu’on app
, mais Silvie en a encore bien plus de besoin contre les persécutions de son époux qui est celui qu’on apportait lorsque n
ions de son époux qui est celui qu’on apportait lorsque nous sortions de l’hôtellerie, et qui est à présent dans ce châtea
s de son époux qui est celui qu’on apportait lorsque nous sortions de l’ hôtellerie, et qui est à présent dans ce château a
nous. Il a aussi apparemment été trouvé et maltraité des bandits qui l’ ont mis hors d’état d’inquiéter Silvie de quelque
si apparemment été trouvé et maltraité des bandits qui l’ont mis hors d’ état d’inquiéter Silvie de quelque temps ; mais co
remment été trouvé et maltraité des bandits qui l’ont mis hors d’état d’ inquiéter Silvie de quelque temps ; mais comme il
et maltraité des bandits qui l’ont mis hors d’état d’inquiéter Silvie de quelque temps ; mais comme il peut en revenir, tr
en faveur de son épouse qui n’est pas seule à réclamer votre crédit. La marquise qui est avec elle est une dame d’un vrai
e à réclamer votre crédit. La marquise qui est avec elle est une dame d’ un vrai mérite, de très grande qualité, et en un m
crédit. La marquise qui est avec elle est une dame d’un vrai mérite, de très grande qualité, et en un mot digne de vos so
une dame d’un vrai mérite, de très grande qualité, et en un mot digne de vos soins. Elle vous les demande, Monsieur, et l’
e, de très grande qualité, et en un mot digne de vos soins. Elle vous les demande, Monsieur, et l’honneur de votre appui à
et en un mot digne de vos soins. Elle vous les demande, Monsieur, et l’ honneur de votre appui à la Cour en faveur de son
mot digne de vos soins. Elle vous les demande, Monsieur, et l’honneur de votre appui à la Cour en faveur de son époux que
soins. Elle vous les demande, Monsieur, et l’honneur de votre appui à la Cour en faveur de son époux que le vice-roi de Na
eur, et l’honneur de votre appui à la Cour en faveur de son époux que le vice-roi de Naples retient en prison avec beaucou
nneur de votre appui à la Cour en faveur de son époux que le vice-roi de Naples retient en prison avec beaucoup de dureté
14 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »
Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil.
Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. Je commence, Madame, repr
commence, Madame, reprit Des Frans; mais avant que de vous rapporter l’ histoire de Monsieur de Jussy, comme il me la rapp
Madame, reprit Des Frans; mais avant que de vous rapporter l’histoire de Monsieur de Jussy, comme il me la rapporta lui-mê
nt que de vous rapporter l’histoire de Monsieur de Jussy, comme il me la rapporta lui-même, il est à propos de vous dire q
orta lui-même, il est à propos de vous dire qu’il y a deux ans que je le trouvai en Portugal, où nous liâmes amitié ensemb
mariage. Qu’en rentrant en France, il a pris des certificats du jour de son débarquement à La Rochelle, et que sur la rou
nt en France, il a pris des certificats du jour de son débarquement à La Rochelle, et que sur la route depuis cette ville
des certificats du jour de son débarquement à La Rochelle, et que sur la route depuis cette ville jusques à Paris, nous av
is, nous avons fait telles journées qu’il a voulu, parce que par tous les endroits où nous passions les nuits, il recevait
rnées qu’il a voulu, parce que par tous les endroits où nous passions les nuits, il recevait des lettres. Ces manières où j
nais rien, m’inquiétaient au commencement ; mais comme je ne suis pas d’ humeur à approfondir le secret de mes amis qu’auta
nt au commencement ; mais comme je ne suis pas d’humeur à approfondir le secret de mes amis qu’autant qu’ils le souhaitent
encement ; mais comme je ne suis pas d’humeur à approfondir le secret de mes amis qu’autant qu’ils le souhaitent, je ne lu
uis pas d’humeur à approfondir le secret de mes amis qu’autant qu’ils le souhaitent, je ne lui en demandai point la raison
mes amis qu’autant qu’ils le souhaitent, je ne lui en demandai point la raison, et ce ne fut que le jour même que nous ar
e souhaitent, je ne lui en demandai point la raison, et ce ne fut que le jour même que nous arrivâmes à Paris, qu’il me di
ur même que nous arrivâmes à Paris, qu’il me dit ce que j’avais envie de savoir il y avait longtemps. Nous arrivâmes au Bo
vaut, il est juste qu’avant que de nous quitter, pour vous remercier de la compagnie que vous avez bien voulu me tenir de
ut, il est juste qu’avant que de nous quitter, pour vous remercier de la compagnie que vous avez bien voulu me tenir depui
nie que vous avez bien voulu me tenir depuis deux ans, je vous confie les causes qui m’ont éloigné de ma patrie. Les certif
me tenir depuis deux ans, je vous confie les causes qui m’ont éloigné de ma patrie. Les certificats que j’ai pris du jour
s deux ans, je vous confie les causes qui m’ont éloigné de ma patrie. Les certificats que j’ai pris du jour de mon retour e
qui m’ont éloigné de ma patrie. Les certificats que j’ai pris du jour de mon retour en France, ne vous surprendront plus,
n retour en France, ne vous surprendront plus, lorsque vous en saurez la raison, et vous feront connaître en même temps qu
en saurez la raison, et vous feront connaître en même temps que toute l’ espérance du bonheur de ma vie, n’est fondée que s
vous feront connaître en même temps que toute l’espérance du bonheur de ma vie, n’est fondée que sur la fidélité d’une fi
emps que toute l’espérance du bonheur de ma vie, n’est fondée que sur la fidélité d’une fille, ou plutôt d’une femme. Comm
te l’espérance du bonheur de ma vie, n’est fondée que sur la fidélité d’ une fille, ou plutôt d’une femme. Comme dans toute
ur de ma vie, n’est fondée que sur la fidélité d’une fille, ou plutôt d’ une femme. Comme dans toutes les conversations que
sur la fidélité d’une fille, ou plutôt d’une femme. Comme dans toutes les conversations que nous avons eues ensemble sur le
Comme dans toutes les conversations que nous avons eues ensemble sur le sujet du sexe, vous m’avez paru fort peu prévenu
du sexe, vous m’avez paru fort peu prévenu en sa faveur, et que vous le croyez très peu disposé à soutenir un engagement,
e expérience, que s’il y en a plusieurs volages, il s’en trouve aussi de fidèles et de résolues à tout événement, plutôt q
que s’il y en a plusieurs volages, il s’en trouve aussi de fidèles et de résolues à tout événement, plutôt que de se dédir
n trouve aussi de fidèles et de résolues à tout événement, plutôt que de se dédire du choix qu’elles ont une fois fait. Je
de se dédire du choix qu’elles ont une fois fait. Je suis né à Paris d’ une assez bonne famille dans la bourgeoisie ; mais
ont une fois fait. Je suis né à Paris d’une assez bonne famille dans la bourgeoisie ; mais la quantité de frères et de sœ
suis né à Paris d’une assez bonne famille dans la bourgeoisie ; mais la quantité de frères et de sœurs que nous étions, n
aris d’une assez bonne famille dans la bourgeoisie ; mais la quantité de frères et de sœurs que nous étions, nous laissa a
sez bonne famille dans la bourgeoisie ; mais la quantité de frères et de sœurs que nous étions, nous laissa après la mort
la quantité de frères et de sœurs que nous étions, nous laissa après la mort de mon père et de ma mère hors d’état de pou
tité de frères et de sœurs que nous étions, nous laissa après la mort de mon père et de ma mère hors d’état de pouvoir le
et de sœurs que nous étions, nous laissa après la mort de mon père et de ma mère hors d’état de pouvoir le porter sur un p
nous étions, nous laissa après la mort de mon père et de ma mère hors d’ état de pouvoir le porter sur un pied conforme à l
ions, nous laissa après la mort de mon père et de ma mère hors d’état de pouvoir le porter sur un pied conforme à l’ambiti
laissa après la mort de mon père et de ma mère hors d’état de pouvoir le porter sur un pied conforme à l’ambition ordinair
et de ma mère hors d’état de pouvoir le porter sur un pied conforme à l’ ambition ordinaire des jeunes gens. Mon père était
pied conforme à l’ambition ordinaire des jeunes gens. Mon père était de barreau, mes frères et moi embrassâmes le même tr
jeunes gens. Mon père était de barreau, mes frères et moi embrassâmes le même train de vie, les uns par inclination, les a
on père était de barreau, mes frères et moi embrassâmes le même train de vie, les uns par inclination, les autres, dont j’
était de barreau, mes frères et moi embrassâmes le même train de vie, les uns par inclination, les autres, dont j’étais du
res et moi embrassâmes le même train de vie, les uns par inclination, les autres, dont j’étais du nombre, plutôt par nécess
essité que par aucune autre raison. Au sortir de mes études je portai la robe au Palais, et ne voyant point d’apparence d’
sortir de mes études je portai la robe au Palais, et ne voyant point d’ apparence d’être jamais autre chose qu’avocat, je
es études je portai la robe au Palais, et ne voyant point d’apparence d’ être jamais autre chose qu’avocat, je me donnai to
; et j’ose me flatter que je m’y serais acquis quelque réputation, si l’ amour ne m’avait pas suscité mille traverses, qui
, si l’amour ne m’avait pas suscité mille traverses, qui m’ont obligé de quitter tout, dans le temps que je commençais à m
t pas suscité mille traverses, qui m’ont obligé de quitter tout, dans le temps que je commençais à me faire connaître. Je
e temps que je commençais à me faire connaître. Je ne vous dirai rien de ma personne ni de mon esprit, l’une est présente
mençais à me faire connaître. Je ne vous dirai rien de ma personne ni de mon esprit, l’une est présente à vos yeux, et le
en de ma personne ni de mon esprit, l’une est présente à vos yeux, et le long temps qu’il y a que nous sommes ensemble, pe
long temps qu’il y a que nous sommes ensemble, peut vous faire juger de l’autre. Vous saurez seulement qu’il y a peu d’ho
peut vous faire juger de l’autre. Vous saurez seulement qu’il y a peu d’ hommes au monde qui aient eu la voix plus belle qu
e. Vous saurez seulement qu’il y a peu d’hommes au monde qui aient eu la voix plus belle que moi, et peu d’hommes qui aien
peu d’hommes au monde qui aient eu la voix plus belle que moi, et peu d’ hommes qui aient mieux entendu la délicatesse de l
u la voix plus belle que moi, et peu d’hommes qui aient mieux entendu la délicatesse de la musique ; c’est par là que j’ai
belle que moi, et peu d’hommes qui aient mieux entendu la délicatesse de la musique ; c’est par là que j’ai eu accès chez
le que moi, et peu d’hommes qui aient mieux entendu la délicatesse de la musique ; c’est par là que j’ai eu accès chez Mon
Monsieur d’Ivonne. Cet homme avait plusieurs enfants, entre autres un de mon âge de vingt-six ans, qui était fort de ma co
Ivonne. Cet homme avait plusieurs enfants, entre autres un de mon âge de vingt-six ans, qui était fort de ma connaissance.
enfants, entre autres un de mon âge de vingt-six ans, qui était fort de ma connaissance. Il était puissamment riche, et d
ns, qui était fort de ma connaissance. Il était puissamment riche, et d’ une famille fort au-dessus de la mienne. Il avait
aissance. Il était puissamment riche, et d’une famille fort au-dessus de la mienne. Il avait chez lui une nièce que la mor
famille fort au-dessus de la mienne. Il avait chez lui une nièce que la mort de père et mère avait laissée sous sa tutell
fort au-dessus de la mienne. Il avait chez lui une nièce que la mort de père et mère avait laissée sous sa tutelle. Elle
avait laissée sous sa tutelle. Elle était fille unique et très riche. D’ Ivonne gouvernait son bien, et l’élevait comme son
le était fille unique et très riche. D’Ivonne gouvernait son bien, et l’ élevait comme son tuteur avec ses enfants sans dif
ns différence, si ce n’est qu’elle n’était pas mise si simplement que les autres, et avait un petit train que ses cousines
c’est elle qui a donné naissance à toutes mes aventures, il est juste de vous dire comment elle était faite lorsque je la
ntures, il est juste de vous dire comment elle était faite lorsque je la vis il y a plus de huit ans ; car à présent, quoi
e de vous dire comment elle était faite lorsque je la vis il y a plus de huit ans ; car à présent, quoiqu’elle n’en ait qu
t être fort changée. Mademoiselle Fenouil était grande et bien faite, la taille aisée, la peau délicate et fort blanche, a
ée. Mademoiselle Fenouil était grande et bien faite, la taille aisée, la peau délicate et fort blanche, aussi bien que le
te, la taille aisée, la peau délicate et fort blanche, aussi bien que le teint ; elle avait les yeux, les sourcils et les
a peau délicate et fort blanche, aussi bien que le teint ; elle avait les yeux, les sourcils et les cheveux noirs : les yeu
icate et fort blanche, aussi bien que le teint ; elle avait les yeux, les sourcils et les cheveux noirs : les yeux grands e
anche, aussi bien que le teint ; elle avait les yeux, les sourcils et les cheveux noirs : les yeux grands et bien fendus, n
e le teint ; elle avait les yeux, les sourcils et les cheveux noirs : les yeux grands et bien fendus, naturellement vifs, m
veux noirs : les yeux grands et bien fendus, naturellement vifs, mais le moindre chagrin les rendait languissants, pour lo
ux grands et bien fendus, naturellement vifs, mais le moindre chagrin les rendait languissants, pour lors ils semblaient de
e chagrin les rendait languissants, pour lors ils semblaient demander le cœur de tous ceux qu’elle regardait. Le front lar
n les rendait languissants, pour lors ils semblaient demander le cœur de tous ceux qu’elle regardait. Le front large et un
lors ils semblaient demander le cœur de tous ceux qu’elle regardait. Le front large et uni, le nez bien fait, la forme du
mander le cœur de tous ceux qu’elle regardait. Le front large et uni, le nez bien fait, la forme du visage ovale, une foss
tous ceux qu’elle regardait. Le front large et uni, le nez bien fait, la forme du visage ovale, une fossette au menton, la
, le nez bien fait, la forme du visage ovale, une fossette au menton, la bouche fort petite et vermeille, les dents blanch
ge ovale, une fossette au menton, la bouche fort petite et vermeille, les dents blanches et bien rangées, le nez serré un p
bouche fort petite et vermeille, les dents blanches et bien rangées, le nez serré un peu aquilin, la gorge faite au tour,
lle, les dents blanches et bien rangées, le nez serré un peu aquilin, la gorge faite au tour, le sein haut et rempli, les
et bien rangées, le nez serré un peu aquilin, la gorge faite au tour, le sein haut et rempli, les bras comme la gorge, et
serré un peu aquilin, la gorge faite au tour, le sein haut et rempli, les bras comme la gorge, et la plus belle main que fe
uilin, la gorge faite au tour, le sein haut et rempli, les bras comme la gorge, et la plus belle main que femme puisse avo
ge faite au tour, le sein haut et rempli, les bras comme la gorge, et la plus belle main que femme puisse avoir. Vous voye
femme puisse avoir. Vous voyez par son portrait que je suis excusable de l’avoir aimée, jusques au point de tout hasarder
me puisse avoir. Vous voyez par son portrait que je suis excusable de l’ avoir aimée, jusques au point de tout hasarder pou
son portrait que je suis excusable de l’avoir aimée, jusques au point de tout hasarder pour elle. Les qualités de son corp
usable de l’avoir aimée, jusques au point de tout hasarder pour elle. Les qualités de son corps ne sont pourtant pas ce qu’
voir aimée, jusques au point de tout hasarder pour elle. Les qualités de son corps ne sont pourtant pas ce qu’elle a de pl
aimable : c’est une âme toute belle, un esprit ferme, sincère, ennemi de la contrainte et de la flatterie : elle est génér
able : c’est une âme toute belle, un esprit ferme, sincère, ennemi de la contrainte et de la flatterie : elle est généreus
âme toute belle, un esprit ferme, sincère, ennemi de la contrainte et de la flatterie : elle est généreuse, hardie, désint
toute belle, un esprit ferme, sincère, ennemi de la contrainte et de la flatterie : elle est généreuse, hardie, désintére
généreuse, hardie, désintéressée et entreprenante : mais fidèle dans l’ exécution. Elle est savante plus qu’une fille ne d
s fidèle dans l’exécution. Elle est savante plus qu’une fille ne doit l’ être. Les histoires sacrées et profanes lui sont f
dans l’exécution. Elle est savante plus qu’une fille ne doit l’être. Les histoires sacrées et profanes lui sont familières
t l’être. Les histoires sacrées et profanes lui sont familières. Tous les poètes anciens et modernes n’ont rien d’obscur po
s lui sont familières. Tous les poètes anciens et modernes n’ont rien d’ obscur pour elle. Elle sait même de l’astrologie ;
tes anciens et modernes n’ont rien d’obscur pour elle. Elle sait même de l’astrologie ; mais cette science capable de fair
anciens et modernes n’ont rien d’obscur pour elle. Elle sait même de l’ astrologie ; mais cette science capable de faire t
our elle. Elle sait même de l’astrologie ; mais cette science capable de faire tourner l’esprit d’une autre, ou du moins d
it même de l’astrologie ; mais cette science capable de faire tourner l’ esprit d’une autre, ou du moins de la jeter dans l
e l’astrologie ; mais cette science capable de faire tourner l’esprit d’ une autre, ou du moins de la jeter dans le ridicul
te science capable de faire tourner l’esprit d’une autre, ou du moins de la jeter dans le ridicule, ne lui sert que d’amus
science capable de faire tourner l’esprit d’une autre, ou du moins de la jeter dans le ridicule, ne lui sert que d’amuseme
e de faire tourner l’esprit d’une autre, ou du moins de la jeter dans le ridicule, ne lui sert que d’amusement. Elle fait
’une autre, ou du moins de la jeter dans le ridicule, ne lui sert que d’ amusement. Elle fait de ce qu’elle sait une applic
de la jeter dans le ridicule, ne lui sert que d’amusement. Elle fait de ce qu’elle sait une application toujours cadrante
on esprit est aisé, ses expressions sont vives et naturelles ; elle a la mémoire heureuse ; elle écrit juste et bien ; ell
écrit juste et bien ; elle fait même quelquefois des vers. J’en ai vu de sa façon qui ont eu l’approbation des connaisseur
lle fait même quelquefois des vers. J’en ai vu de sa façon qui ont eu l’ approbation des connaisseurs. Elles est née raille
nnaisseurs. Elles est née railleuse ; mais si j’en crois ses lettres, les traverses de la fortune ont fait sur elle un effe
les est née railleuse ; mais si j’en crois ses lettres, les traverses de la fortune ont fait sur elle un effet contraire à
est née railleuse ; mais si j’en crois ses lettres, les traverses de la fortune ont fait sur elle un effet contraire à ce
la fortune ont fait sur elle un effet contraire à celui qu’elles font d’ ordinaire ; c’est-à-dire, qu’au lieu de l’aigrir,
raire à celui qu’elles font d’ordinaire ; c’est-à-dire, qu’au lieu de l’ aigrir, elles l’ont adoucie. Elle danse fort bien,
’elles font d’ordinaire ; c’est-à-dire, qu’au lieu de l’aigrir, elles l’ ont adoucie. Elle danse fort bien, et chante d’une
ieu de l’aigrir, elles l’ont adoucie. Elle danse fort bien, et chante d’ une manière à charmer. Elle était telle que je vie
chante d’une manière à charmer. Elle était telle que je viens de vous la dépeindre âgée d’environ dix-sept ans, lorsque je
re à charmer. Elle était telle que je viens de vous la dépeindre âgée d’ environ dix-sept ans, lorsque je la vis. Cela vint
je viens de vous la dépeindre âgée d’environ dix-sept ans, lorsque je la vis. Cela vint par le moyen de son cousin, qui lu
peindre âgée d’environ dix-sept ans, lorsque je la vis. Cela vint par le moyen de son cousin, qui lui dit un jour qu’il av
gée d’environ dix-sept ans, lorsque je la vis. Cela vint par le moyen de son cousin, qui lui dit un jour qu’il avait un am
qu’il avait un ami qui chantait autant bien qu’homme du monde. Elle [ le ] pria de m’amener chez elle. Il m’en parla, et co
ait un ami qui chantait autant bien qu’homme du monde. Elle [le] pria de m’amener chez elle. Il m’en parla, et comme natur
parla, et comme naturellement ceux qui aiment un art sont fort aises de trouver quelqu’un qui y excelle, j’acceptai le pa
un art sont fort aises de trouver quelqu’un qui y excelle, j’acceptai le parti, et j’y allai dès le soir même. Elle ne fit
rouver quelqu’un qui y excelle, j’acceptai le parti, et j’y allai dès le soir même. Elle ne fit point les honneurs de sa v
j’acceptai le parti, et j’y allai dès le soir même. Elle ne fit point les honneurs de sa voix, j’eus honte de chanter après
parti, et j’y allai dès le soir même. Elle ne fit point les honneurs de sa voix, j’eus honte de chanter après ce que je v
le soir même. Elle ne fit point les honneurs de sa voix, j’eus honte de chanter après ce que je venais d’entendre, qui ét
es honneurs de sa voix, j’eus honte de chanter après ce que je venais d’ entendre, qui était le redouble des Rochers du fam
, j’eus honte de chanter après ce que je venais d’entendre, qui était le redouble des Rochers du fameux LambertLambert Air
rtLambert Air des Rochers…. Elle semblait avoir mille rossignols dans la gorge. Je chantai ensuite, elle me parut satisfai
ns la gorge. Je chantai ensuite, elle me parut satisfaite, et me pria de lier avec elle un commerce pour nous donner l’un
ia de lier avec elle un commerce pour nous donner l’un à l’autre tous les airs nouveaux que nous pourrions apprendre. Je li
pprendre. Je liai ce commerce, et sous ce prétexte il n’y avait point de jours que je n’allasse la voir. L’opéra était tou
rce, et sous ce prétexte il n’y avait point de jours que je n’allasse la voir. L’opéra était tous les jours au logis, Made
ous ce prétexte il n’y avait point de jours que je n’allasse la voir. L’ opéra était tous les jours au logis, Mademoiselle
n’y avait point de jours que je n’allasse la voir. L’opéra était tous les jours au logis, Mademoiselle Fenouil et moi avion
u à nous donner. Nous concertions quelquefois ; et enfin pendant plus de quatre mois, je me fis une nécessité d’y aller to
efois ; et enfin pendant plus de quatre mois, je me fis une nécessité d’ y aller tous les jours, et insensiblement l’amour
n pendant plus de quatre mois, je me fis une nécessité d’y aller tous les jours, et insensiblement l’amour s’en mêla sans q
, je me fis une nécessité d’y aller tous les jours, et insensiblement l’ amour s’en mêla sans que je m’en aperçusse. Il ava
’avais remarqué dans elle tant de bonnes qualités, que j’étais venu à l’ aimer trop pour mon repos. Il me paraissait qu’ell
s pour elle ; mais il y avait entre elle et moi tant de distance pour la fortune, que je n’osai profiter des occasions que
nce pour la fortune, que je n’osai profiter des occasions que j’avais de m’expliquer. Les airs que je chantais n’inspiraie
une, que je n’osai profiter des occasions que j’avais de m’expliquer. Les airs que je chantais n’inspiraient que l’amour, j
ue j’avais de m’expliquer. Les airs que je chantais n’inspiraient que l’ amour, je m’y plaignais d’un silence forcé ; mais
Les airs que je chantais n’inspiraient que l’amour, je m’y plaignais d’ un silence forcé ; mais tout cela n’avançait rien,
y plaignais d’un silence forcé ; mais tout cela n’avançait rien, elle les chantait aussi bien que moi. Enfin je résolus de
avançait rien, elle les chantait aussi bien que moi. Enfin je résolus de parler si intelligiblement, qu’il n’y eût pas moy
fin je résolus de parler si intelligiblement, qu’il n’y eût pas moyen de ne me point entendre. Je fis ce couplet-ci, je le
l n’y eût pas moyen de ne me point entendre. Je fis ce couplet-ci, je le lui donnai ; et comme je commence à avoir l’espri
Je fis ce couplet-ci, je le lui donnai ; et comme je commence à avoir l’ esprit satisfait, je ne puis m’empêcher de vous le
t comme je commence à avoir l’esprit satisfait, je ne puis m’empêcher de vous le chanter ; en effet il chanta ces paroles,
je commence à avoir l’esprit satisfait, je ne puis m’empêcher de vous le chanter ; en effet il chanta ces paroles, CHANSO
langage si doux, Ma voix n’inspire que tendresse, Mon amour en forme les sons ; Mais l’amour qu’on chante sans cesse, Pass
, Ma voix n’inspire que tendresse, Mon amour en forme les sons ; Mais l’ amour qu’on chante sans cesse, Passe chez vous pou
l’amour qu’on chante sans cesse, Passe chez vous pour des chansons. Les vers n’en valent rien, mais l’air n’est pas mauva
, Passe chez vous pour des chansons. Les vers n’en valent rien, mais l’ air n’est pas mauvais, et cadre assez aux paroles.
alent rien, mais l’air n’est pas mauvais, et cadre assez aux paroles. La pensée parut plaisante ; on me demanda le nom de
et cadre assez aux paroles. La pensée parut plaisante ; on me demanda le nom de l’auteur de l’air et des vers ; je dis que
e assez aux paroles. La pensée parut plaisante ; on me demanda le nom de l’auteur de l’air et des vers ; je dis que c’étai
ssez aux paroles. La pensée parut plaisante ; on me demanda le nom de l’ auteur de l’air et des vers ; je dis que c’était m
paroles. La pensée parut plaisante ; on me demanda le nom de l’auteur de l’air et des vers ; je dis que c’était moi, et qu
oles. La pensée parut plaisante ; on me demanda le nom de l’auteur de l’ air et des vers ; je dis que c’était moi, et que j
uil dans ce moment, je remarquai qu’elle m’avait entendu. Elle chanta le même air dans le moment, et le chanta mieux que m
t, je remarquai qu’elle m’avait entendu. Elle chanta le même air dans le moment, et le chanta mieux que moi. Je lui en eus
i qu’elle m’avait entendu. Elle chanta le même air dans le moment, et le chanta mieux que moi. Je lui en eus obligation, m
lui en eus obligation, mais je n’étais pas encore content. Je voulais la faire expliquer à son tour. J’étais fort persuadé
faire expliquer à son tour. J’étais fort persuadé qu’une déclaration de bouche n’aurait pas été mal reçue ; je ne la préc
suadé qu’une déclaration de bouche n’aurait pas été mal reçue ; je ne la précipitai pourtant pas. Je voulais voir avant ce
ne la précipitai pourtant pas. Je voulais voir avant cela une espèce de certitude à une réponse favorable ; mais un maria
endu. Ma famille m’avait trouvé un fort bon parti : c’était une fille de l’âge de Mademoiselle Fenouil, fort belle, bien f
u. Ma famille m’avait trouvé un fort bon parti : c’était une fille de l’ âge de Mademoiselle Fenouil, fort belle, bien fait
famille m’avait trouvé un fort bon parti : c’était une fille de l’âge de Mademoiselle Fenouil, fort belle, bien faite et r
le de l’âge de Mademoiselle Fenouil, fort belle, bien faite et riche. Le peu d’apparence de réussir auprès de celle-ci, fi
’âge de Mademoiselle Fenouil, fort belle, bien faite et riche. Le peu d’ apparence de réussir auprès de celle-ci, fit que j
moiselle Fenouil, fort belle, bien faite et riche. Le peu d’apparence de réussir auprès de celle-ci, fit que j’y prêtai le
Le peu d’apparence de réussir auprès de celle-ci, fit que j’y prêtai les mains ; en effet, le parti m’était très avantageu
réussir auprès de celle-ci, fit que j’y prêtai les mains ; en effet, le parti m’était très avantageux par toutes sortes d
mains ; en effet, le parti m’était très avantageux par toutes sortes d’ endroits et passait même mes espérances. Ce furent
Ce furent, Madame, continua Des Frans, en parlant à Madame de Mongey, les propres termes dont Jussy se servit ; mais vous a
y, les propres termes dont Jussy se servit ; mais vous allez entendre le reste, Mademoiselle Fenouil, poursuivit-il, sut c
entendre le reste, Mademoiselle Fenouil, poursuivit-il, sut ce traité de mariage et fit tant qu’elle vit Mademoiselle Gran
té de mariage et fit tant qu’elle vit Mademoiselle Grandet, qui était la personne qu’on me destinait. Sa beauté l’alarma,
moiselle Grandet, qui était la personne qu’on me destinait. Sa beauté l’ alarma, et elle perdit toute considération, lorsqu
uté l’alarma, et elle perdit toute considération, lorsqu’elle sut que les articles devaient être signés le même jour, ou le
considération, lorsqu’elle sut que les articles devaient être signés le même jour, ou le suivant. Il y en avait deux que
orsqu’elle sut que les articles devaient être signés le même jour, ou le suivant. Il y en avait deux que je n’avais été ch
e, le troisième qui était celui des articles, je trouvai ce billet-ci le matin chez moi. BILLET. Ne précipitez rien dans
écipitez rien dans votre mariage, vous pourriez vous en repentir dans la suite. Il se présente un parti pour vous, préféra
ez me voir incessamment. Je vous attends. J’y allai espérant en être de retour d’assez bonne heure, pour me trouver à l’a
incessamment. Je vous attends. J’y allai espérant en être de retour d’ assez bonne heure, pour me trouver à l’assemblée d
lai espérant en être de retour d’assez bonne heure, pour me trouver à l’ assemblée de mes parents. Je la trouvai dans sa ch
en être de retour d’assez bonne heure, pour me trouver à l’assemblée de mes parents. Je la trouvai dans sa chambre seule,
d’assez bonne heure, pour me trouver à l’assemblée de mes parents. Je la trouvai dans sa chambre seule, fort pensive. Les
ée de mes parents. Je la trouvai dans sa chambre seule, fort pensive. Les yeux qu’elle avait gros, humides et rouges, me fi
recevoir vos ordres Mademoiselle, dis-je en entrant, je viens savoir de vous ce qu’il vous plaît que je devienne, et quel
rti qui m’est offert ? Elle rougit à cette demande. Avant que de vous le déclarer, Monsieur, me dit-elle, il faut savoir s
r, Monsieur, me dit-elle, il faut savoir si vous aimez avec sincérité la demoiselle que vous allez épouser, et si le cœur
vous aimez avec sincérité la demoiselle que vous allez épouser, et si le cœur a part à votre union, ou l’intérêt ? Non, Ma
iselle que vous allez épouser, et si le cœur a part à votre union, ou l’ intérêt ? Non, Mademoiselle, lui dis-je, il est ce
pas Mademoiselle Grandet. Elle est toute aimable ; mais avant que de l’ avoir vue, j’étais charmé par une autre que j’aime
ais avant que de l’avoir vue, j’étais charmé par une autre que j’aime de toute ma tendresse ; mais ma raison s’oppose aux
e que j’aime de toute ma tendresse ; mais ma raison s’oppose aux vœux de mon cœur, elle est d’un rang trop au-dessus de mo
ma tendresse ; mais ma raison s’oppose aux vœux de mon cœur, elle est d’ un rang trop au-dessus de moi pour y prétendre. L’
ison s’oppose aux vœux de mon cœur, elle est d’un rang trop au-dessus de moi pour y prétendre. L’amour que j’ai pour elle
mon cœur, elle est d’un rang trop au-dessus de moi pour y prétendre. L’ amour que j’ai pour elle est parvenu à l’excès, et
sus de moi pour y prétendre. L’amour que j’ai pour elle est parvenu à l’ excès, et ma raison me fait voir que n’ayant aucun
’excès, et ma raison me fait voir que n’ayant aucun bonheur à espérer de ce côté-là, je dois tâcher de l’oublier par toute
oir que n’ayant aucun bonheur à espérer de ce côté-là, je dois tâcher de l’oublier par toutes sortes de moyens. Mes parent
que n’ayant aucun bonheur à espérer de ce côté-là, je dois tâcher de l’ oublier par toutes sortes de moyens. Mes parents m
espérer de ce côté-là, je dois tâcher de l’oublier par toutes sortes de moyens. Mes parents m’en ouvrent une voie, je l’a
er par toutes sortes de moyens. Mes parents m’en ouvrent une voie, je l’ accepte, dans l’espérance que les devoirs que je s
rtes de moyens. Mes parents m’en ouvrent une voie, je l’accepte, dans l’ espérance que les devoirs que je serai obligé de r
Mes parents m’en ouvrent une voie, je l’accepte, dans l’espérance que les devoirs que je serai obligé de rendre à une femme
e, je l’accepte, dans l’espérance que les devoirs que je serai obligé de rendre à une femme, les dissipations d’un ménage,
’espérance que les devoirs que je serai obligé de rendre à une femme, les dissipations d’un ménage, les occupations de ma p
s devoirs que je serai obligé de rendre à une femme, les dissipations d’ un ménage, les occupations de ma profession ; et o
je serai obligé de rendre à une femme, les dissipations d’un ménage, les occupations de ma profession ; et outre cela la n
de rendre à une femme, les dissipations d’un ménage, les occupations de ma profession ; et outre cela la nécessité où je
pations d’un ménage, les occupations de ma profession ; et outre cela la nécessité où je me serai mis, d’étouffer dans mon
ons de ma profession ; et outre cela la nécessité où je me serai mis, d’ étouffer dans mon cœur des sentiments qui n’y doiv
que vous voulez étouffer, reprit-elle, avec quelque confusion ? Dans l’ état où je suis, lui répondis-je, en me jetant à s
s, lui répondis-je, en me jetant à ses pieds, il ne m’est plus permis de feindre. Mes yeux, mes actions mon embarras auprè
ui m’étaient inconnus avant que je vous eusse vue ; et ma bouche vous le dit pour la première fois. Oui, Mademoiselle, pou
our la première fois. Oui, Mademoiselle, poursuivis-je en lui serrant les genoux, c’est vous que j’adore : je n’ai jamais m
s toujours tu ; je me tairais encore, si vous ne m’aviez pas mis dans la nécessité de m’expliquer. La résolution est d’un
 ; je me tairais encore, si vous ne m’aviez pas mis dans la nécessité de m’expliquer. La résolution est d’un véritable hér
encore, si vous ne m’aviez pas mis dans la nécessité de m’expliquer. La résolution est d’un véritable héros de roman, rep
e m’aviez pas mis dans la nécessité de m’expliquer. La résolution est d’ un véritable héros de roman, reprit-elle, vous m’a
s la nécessité de m’expliquer. La résolution est d’un véritable héros de roman, reprit-elle, vous m’aimez et vous consente
véritable héros de roman, reprit-elle, vous m’aimez et vous consentez d’ en épouser une autre ; bien plus encore, je compre
on, lui dis-je, si mon cœur était tranquille, je ne chercherais pas à l’ occuper si cruellement pour moi : ce n’est que le
ne chercherais pas à l’occuper si cruellement pour moi : ce n’est que le désespoir où je suis de ne pouvoir être jamais à
ccuper si cruellement pour moi : ce n’est que le désespoir où je suis de ne pouvoir être jamais à vous, qui me jette entre
spoir où je suis de ne pouvoir être jamais à vous, qui me jette entre les bras d’une autre, et me force à recourir à un rem
je suis de ne pouvoir être jamais à vous, qui me jette entre les bras d’ une autre, et me force à recourir à un remède si v
nsidérable pour m’élever jusques à vous, il y a tant de disproportion de votre bien au mien, que je n’ai pu me flatter de
ant de disproportion de votre bien au mien, que je n’ai pu me flatter de surmonter un si grand obstacle. M’aimez-vous auta
urmonter un si grand obstacle. M’aimez-vous autant que vous voulez me le faire croire, me demanda-t-elle en me regardant f
fixement. Oui, lui répondis-je, Mademoiselle, et vous me feriez tort d’ en douter. Eh bien, dit-elle, qui vous a dit que v
endre jusques à moi ? Il n’y a pour tout obstacle, ajouta-t-elle, que la naissance et le bien. Pour le bien il m’appartien
moi ? Il n’y a pour tout obstacle, ajouta-t-elle, que la naissance et le bien. Pour le bien il m’appartient, et m’étant pe
pour tout obstacle, ajouta-t-elle, que la naissance et le bien. Pour le bien il m’appartient, et m’étant permis d’en fair
naissance et le bien. Pour le bien il m’appartient, et m’étant permis d’ en faire, quand je serai en âge, tout ce qu’il me
n faire, quand je serai en âge, tout ce qu’il me plaira, je vous jure de vous en faire le maître. Pour la naissance, je ne
serai en âge, tout ce qu’il me plaira, je vous jure de vous en faire le maître. Pour la naissance, je ne vois pas qu’il y
out ce qu’il me plaira, je vous jure de vous en faire le maître. Pour la naissance, je ne vois pas qu’il y ait une si gran
e vois pas qu’il y ait une si grande différence. Mademoiselle Grandet l’ emporte sur moi. Elle est noble de race, et ma nob
de différence. Mademoiselle Grandet l’emporte sur moi. Elle est noble de race, et ma noblesse à moi ne provient que d’une
sur moi. Elle est noble de race, et ma noblesse à moi ne provient que d’ une charge dont mon aïeul était revêtu lorsqu’il e
pourrez un jour en acheter une pareille, puisque je vous en fournirai les moyens. Mon oncle est mon tuteur, il gouverne mon
ns. Mon oncle est mon tuteur, il gouverne mon bien, mais il n’est pas le maître. Je puis dans peu de temps me faire émanci
s le maître. Je puis dans peu de temps me faire émanciper, en toucher le revenu, et en disposer comme bon me semblera. Voy
en toucher le revenu, et en disposer comme bon me semblera. Voyez si le parti que je vous offre ne vous est pas plus avan
le parti que je vous offre ne vous est pas plus avantageux que celui de Mademoiselle Grandet, puisque vous m’aimez, à ce
à ce que vous dites, et que vous n’avez pour elle qu’un simple dehors de bienséance, sans amour. Que je serais heureux, Ma
ance, sans amour. Que je serais heureux, Mademoiselle, répliquai-je ! de vous voir expliquer si avantageusement pour moi ;
geusement pour moi ; mais que je mériterais peu vos bontés si j’avais la faiblesse de m’en prévaloir ! Non, Mademoiselle,
r moi ; mais que je mériterais peu vos bontés si j’avais la faiblesse de m’en prévaloir ! Non, Mademoiselle, poursuivis-je
s non seulement vous laisser borner vos espérances, mais même déchoir de l’état où vous êtes née. Choisissez-vous un parti
on seulement vous laisser borner vos espérances, mais même déchoir de l’ état où vous êtes née. Choisissez-vous un parti qu
r de l’état où vous êtes née. Choisissez-vous un parti qui soit digne de vous, et ne me regardez que comme un objet de vot
un parti qui soit digne de vous, et ne me regardez que comme un objet de votre pitié et non pas de votre tendresse. Je n’a
vous, et ne me regardez que comme un objet de votre pitié et non pas de votre tendresse. Je n’attendais pas un pareil con
é et non pas de votre tendresse. Je n’attendais pas un pareil conseil de votre part, me dit-elle, la générosité est un peu
sse. Je n’attendais pas un pareil conseil de votre part, me dit-elle, la générosité est un peu trop à contretemps pour êtr
r votre bonheur ; allez lui vanter ce sacrifice, laissez-moi disposer de ma destinée, je vous l’ai offerte, vous la refuse
lui vanter ce sacrifice, laissez-moi disposer de ma destinée, je vous l’ ai offerte, vous la refusez, le couvent me sauvera
fice, laissez-moi disposer de ma destinée, je vous l’ai offerte, vous la refusez, le couvent me sauvera de faire jamais de
z-moi disposer de ma destinée, je vous l’ai offerte, vous la refusez, le couvent me sauvera de faire jamais de pareilles a
estinée, je vous l’ai offerte, vous la refusez, le couvent me sauvera de faire jamais de pareilles avances. Non, Mademoise
l’ai offerte, vous la refusez, le couvent me sauvera de faire jamais de pareilles avances. Non, Mademoiselle, repris-je e
de faire jamais de pareilles avances. Non, Mademoiselle, repris-je en la retenant et en lui serrant les genoux (car elle v
vances. Non, Mademoiselle, repris-je en la retenant et en lui serrant les genoux (car elle voulait s’échapper) je vous aime
rant les genoux (car elle voulait s’échapper) je vous aime avec toute l’ ardeur dont un cœur vivement touché peut être atte
vivement touché peut être atteint. J’admire vos bontés pour moi, mais le moyen d’en profiter ? Vous êtes extrêmement jeune
touché peut être atteint. J’admire vos bontés pour moi, mais le moyen d’ en profiter ? Vous êtes extrêmement jeune, votre f
toujours à mes vœux et aux vôtres ; vous pouvez changer et me laisser le plus malheureux de tous les hommes, après avoir c
et aux vôtres ; vous pouvez changer et me laisser le plus malheureux de tous les hommes, après avoir conçu des espérances
vôtres ; vous pouvez changer et me laisser le plus malheureux de tous les hommes, après avoir conçu des espérances si flatt
hommes, après avoir conçu des espérances si flatteuses : laissez-moi le soin de l’avenir, répondit-elle, le temps et les
après avoir conçu des espérances si flatteuses : laissez-moi le soin de l’avenir, répondit-elle, le temps et les occasion
rès avoir conçu des espérances si flatteuses : laissez-moi le soin de l’ avenir, répondit-elle, le temps et les occasions v
ances si flatteuses : laissez-moi le soin de l’avenir, répondit-elle, le temps et les occasions vous fourniront des moyens
tteuses : laissez-moi le soin de l’avenir, répondit-elle, le temps et les occasions vous fourniront des moyens pour ma fami
le, et pour moi il ne tiendra qu’à vous, ajouta-t-elle en rougissant, de m’engager si avant, que vous soyez à couvert de m
t-elle en rougissant, de m’engager si avant, que vous soyez à couvert de mon inconstance. Rompez l’engagement où vous êtes
engager si avant, que vous soyez à couvert de mon inconstance. Rompez l’ engagement où vous êtes avec Mademoiselle Grandet,
mpez l’engagement où vous êtes avec Mademoiselle Grandet, mais rompez- le d’une manière qui m’ôte toute crainte de retour,
z l’engagement où vous êtes avec Mademoiselle Grandet, mais rompez-le d’ une manière qui m’ôte toute crainte de retour, j’e
oiselle Grandet, mais rompez-le d’une manière qui m’ôte toute crainte de retour, j’en serai informée, et je vous promets d
’ôte toute crainte de retour, j’en serai informée, et je vous promets de vous en tenir compte. Allez joindre les gens qui
i informée, et je vous promets de vous en tenir compte. Allez joindre les gens qui vous attendent, il en est temps. Ne me r
e me revoyez point que vous n’ayez tout à fait rompu : mais cachez-en le sujet, je veux seule savoir la part que j’y aurai
yez tout à fait rompu : mais cachez-en le sujet, je veux seule savoir la part que j’y aurai. Je suis jalouse, et il est de
e veux seule savoir la part que j’y aurai. Je suis jalouse, et il est de votre intérêt de ne me laisser aucun ombrage. Je
ir la part que j’y aurai. Je suis jalouse, et il est de votre intérêt de ne me laisser aucun ombrage. Je vais rompre avec
otre intérêt de ne me laisser aucun ombrage. Je vais rompre avec tant d’ éclat, lui dis-je, Mademoiselle, que vous aurez li
mpre avec tant d’éclat, lui dis-je, Mademoiselle, que vous aurez lieu de croire le sacrifice sincère. Je prévois tous les
tant d’éclat, lui dis-je, Mademoiselle, que vous aurez lieu de croire le sacrifice sincère. Je prévois tous les chagrins q
, que vous aurez lieu de croire le sacrifice sincère. Je prévois tous les chagrins que mes parents en auront, je prévois le
e. Je prévois tous les chagrins que mes parents en auront, je prévois le ressentiment d’une fille méprisée sans sujet légi
us les chagrins que mes parents en auront, je prévois le ressentiment d’ une fille méprisée sans sujet légitime ; je m’expo
re haine ; vous en saurez des nouvelles ce soir, soit par écrit, soit de vive voix. Allez, me dit-elle, et venez me voir l
it par écrit, soit de vive voix. Allez, me dit-elle, et venez me voir le plus tôt que vous pourrez ; mais ne me revoyez po
tre rupture et votre dégagement. Je sortis après cela fort embarrassé de trouver un prétexte qui pût me dégager, sans qu’i
é de trouver un prétexte qui pût me dégager, sans qu’il parût y avoir de ma faute. J’allai chez Mademoiselle Grandet où me
blés avec les siens ; elle me parut belle comme un ange. J’eus regret de perdre une si belle conquête qui m’était assurée,
ords fut sans fruit. Je lui fis civilité en entrant, et me mis auprès d’ elle. Je laissai à nos parents le soin d’ajuster l
ivilité en entrant, et me mis auprès d’elle. Je laissai à nos parents le soin d’ajuster les articles de notre mariage, et
en entrant, et me mis auprès d’elle. Je laissai à nos parents le soin d’ ajuster les articles de notre mariage, et pendant
, et me mis auprès d’elle. Je laissai à nos parents le soin d’ajuster les articles de notre mariage, et pendant ce temps-là
uprès d’elle. Je laissai à nos parents le soin d’ajuster les articles de notre mariage, et pendant ce temps-là je cherchai
ter les articles de notre mariage, et pendant ce temps-là je cherchai les moyens de le brouiller. Je lui dis brutalement qu
icles de notre mariage, et pendant ce temps-là je cherchai les moyens de le brouiller. Je lui dis brutalement qu[e] je la
es de notre mariage, et pendant ce temps-là je cherchai les moyens de le brouiller. Je lui dis brutalement qu[e] je la tro
cherchai les moyens de le brouiller. Je lui dis brutalement qu[e] je la trouvais trop propre et trop magnifiquement mise.
trouvais trop propre et trop magnifiquement mise. Que je n’étais pas d’ humeur à souffrir tant de dépense en habit, et qu’
abit, et qu’une femme qui ne veut plaire qu’à son mari, ne doit point le porter si haut. Elle me dit honnêtement que l’éta
on mari, ne doit point le porter si haut. Elle me dit honnêtement que l’ état où je la voyais, était celui que sa mère lui
oit point le porter si haut. Elle me dit honnêtement que l’état où je la voyais, était celui que sa mère lui avait toujour
ui que sa mère lui avait toujours fait prendre ; qu’il n’y avait rien d’ extraordinaire à sa parure. Que jusques à notre ma
parure. Que jusques à notre mariage elle se conformerait aux volontés de sa mère, mais qu’après cela je serais le maître d
se conformerait aux volontés de sa mère, mais qu’après cela je serais le maître de ses habits, et d’en réformer la magnifi
erait aux volontés de sa mère, mais qu’après cela je serais le maître de ses habits, et d’en réformer la magnificence s’il
de sa mère, mais qu’après cela je serais le maître de ses habits, et d’ en réformer la magnificence s’il y en avait trop,
ais qu’après cela je serais le maître de ses habits, et d’en réformer la magnificence s’il y en avait trop, et qu’elle sui
as. Je lui parlai des compagnies et du jeu, comme un jaloux jusques à la brutalité. J’affectai d’en dire mille fois plus q
pagnies et du jeu, comme un jaloux jusques à la brutalité. J’affectai d’ en dire mille fois plus qu’un jaloux effectif n’en
d’en dire mille fois plus qu’un jaloux effectif n’en aurait pensé. Je la chicanai sur tout, et lui fis comprendre qu’en m’
tout, et lui fis comprendre qu’en m’épousant, elle pouvait s’attendre d’ être éternellement malheureuse. Je la fis pleurer 
pousant, elle pouvait s’attendre d’être éternellement malheureuse. Je la fis pleurer ; je la picotai et la brutalisai enco
t s’attendre d’être éternellement malheureuse. Je la fis pleurer ; je la picotai et la brutalisai encore de nouveau, et lu
’être éternellement malheureuse. Je la fis pleurer ; je la picotai et la brutalisai encore de nouveau, et lui en dis tant,
alheureuse. Je la fis pleurer ; je la picotai et la brutalisai encore de nouveau, et lui en dis tant, qu’elle ne put s’emp
isai encore de nouveau, et lui en dis tant, qu’elle ne put s’empêcher de me dire qu’elle était au désespoir que les choses
, qu’elle ne put s’empêcher de me dire qu’elle était au désespoir que les choses fussent si avant, et qu’après ce que je ve
épouserait qu’avec répugnance. Il n’y avait rien de plus scélérat que le tour que je lui jouais. Il est certain que cette
t que le tour que je lui jouais. Il est certain que cette fille était d’ une douceur et d’une honnêteté achevée, comme sa c
je lui jouais. Il est certain que cette fille était d’une douceur et d’ une honnêteté achevée, comme sa conduite l’a fait
lle était d’une douceur et d’une honnêteté achevée, comme sa conduite l’ a fait voir avec l’homme qu’elle a épousé depuis,
ceur et d’une honnêteté achevée, comme sa conduite l’a fait voir avec l’ homme qu’elle a épousé depuis, et dont elle est ve
st veuve, avec qui elle a souffert tout ce qu’une femme peut souffrir d’ un homme emporté et jaloux ; en un mot aussi bruta
l en effet que je me feignais. J’étais convaincu qu’elle avait toutes les qualités qu’une honnête femme peut avoir pour ren
mme peut avoir pour rendre un homme heureux ; cependant ayant dessein de rompre, je n’en laissai pas échapper l’occasion q
eux ; cependant ayant dessein de rompre, je n’en laissai pas échapper l’ occasion que sa réponse m’offrait. Vous ne m’épous
e m’épouserez qu’avec répugnance, repris-je tout haut, je ne suis pas d’ humeur à vous avoir malgré vous ; je vous en offre
suis pas d’humeur à vous avoir malgré vous ; je vous en offre autant de ma part. Il est inutile, dis-je à mes parents, qu
dis-je à mes parents, que vous preniez tant de peines pour accommoder les articles entre Mademoiselle et moi, nous ne somme
e me retire sans regret. On n’avait entendu que nos dernières paroles de toute la conversation que nous avions eue elle et
re sans regret. On n’avait entendu que nos dernières paroles de toute la conversation que nous avions eue elle et moi. On
de toute la conversation que nous avions eue elle et moi. On crut que la pauvre fille m’avait dit quelque parole mal à pro
u’avec répugnance, je ne croyais pas devoir, en honnête homme, abuser de l’autorité de ses parents, qui me la donnaient ma
vec répugnance, je ne croyais pas devoir, en honnête homme, abuser de l’ autorité de ses parents, qui me la donnaient malgr
nce, je ne croyais pas devoir, en honnête homme, abuser de l’autorité de ses parents, qui me la donnaient malgré elle. Apr
devoir, en honnête homme, abuser de l’autorité de ses parents, qui me la donnaient malgré elle. Après cela je sortis. Cett
i brutal qu’elle me peignait, et qu’en effet je lui avais paru, on ne la crut point ; d’autant moins que ce mariage m’étan
me peignait, et qu’en effet je lui avais paru, on ne la crut point ; d’ autant moins que ce mariage m’étant très avantageu
’étant très avantageux, on ne pouvait croire que j’eusse voulu rompre de gaieté de cœur, et sans un très grand sujet. Sa m
s avantageux, on ne pouvait croire que j’eusse voulu rompre de gaieté de cœur, et sans un très grand sujet. Sa mère surtou
s grand sujet. Sa mère surtout, se déchaîna contre. On lui donna tout le tort de l’aventure, et ses parents lui en voulure
sujet. Sa mère surtout, se déchaîna contre. On lui donna tout le tort de l’aventure, et ses parents lui en voulurent tant
et. Sa mère surtout, se déchaîna contre. On lui donna tout le tort de l’ aventure, et ses parents lui en voulurent tant de
re, et ses parents lui en voulurent tant de mal, que pour se délivrer de leur persécution, elle fut obligée environ un an
se délivrer de leur persécution, elle fut obligée environ un an après d’ épouser un nommé Monsieur de Mongey, homme de qual
igée environ un an après d’épouser un nommé Monsieur de Mongey, homme de qualité, campagnard et très riche, qui commença p
Mongey, homme de qualité, campagnard et très riche, qui commença par la voir, l’aimer, et la demander. Il était sans cont
homme de qualité, campagnard et très riche, qui commença par la voir, l’ aimer, et la demander. Il était sans contredit un
lité, campagnard et très riche, qui commença par la voir, l’aimer, et la demander. Il était sans contredit un des plus dés
us malhonnêtes hommes du monde. Elle a souffert avec lui pendant plus de quatre ans, tout ce qu’une femme de vertu peut so
a souffert avec lui pendant plus de quatre ans, tout ce qu’une femme de vertu peut souffrir d’un brutal, d’un jaloux, et
ndant plus de quatre ans, tout ce qu’une femme de vertu peut souffrir d’ un brutal, d’un jaloux, et d’un homme âgé : et c’e
quatre ans, tout ce qu’une femme de vertu peut souffrir d’un brutal, d’ un jaloux, et d’un homme âgé : et c’est toute l’ob
t ce qu’une femme de vertu peut souffrir d’un brutal, d’un jaloux, et d’ un homme âgé : et c’est toute l’obligation qu’elle
souffrir d’un brutal, d’un jaloux, et d’un homme âgé : et c’est toute l’ obligation qu’elle m’a, dont je suis très fâché. M
dont je suis très fâché. Mademoiselle Fenouil m’en a elle-même écrit d’ une manière à me faire connaître qu’elle partageai
elle-même écrit d’une manière à me faire connaître qu’elle partageait les douleurs de cette innocente victime, d’autant plu
it d’une manière à me faire connaître qu’elle partageait les douleurs de cette innocente victime, d’autant plus qu’elle en
connaître qu’elle partageait les douleurs de cette innocente victime, d’ autant plus qu’elle en était cause. Son mari est m
en était cause. Son mari est mort enfin, il y a près de deux ans, et l’ a laissée veuve très riche, tant de son bien à ell
ux ans, et l’a laissée veuve très riche, tant de son bien à elle, que de ses bienfaits à lui. Elle n’a jamais eu d’enfants
nt de son bien à elle, que de ses bienfaits à lui. Elle n’a jamais eu d’ enfants, et est encore comme fille. Quoiqu’il y ai
y ait sept ans et plus que je suis hors du royaume, je suis instruit de tout par le commerce de lettres que j’ai toujours
ans et plus que je suis hors du royaume, je suis instruit de tout par le commerce de lettres que j’ai toujours eu avec Mad
que je suis hors du royaume, je suis instruit de tout par le commerce de lettres que j’ai toujours eu avec Mademoiselle Fe
mpis avec elle, et je vous laisse à penser si elle n’est pas en droit de me regarder comme un fourbe et comme un scélérat.
rbe et comme un scélérat. Je n’interrompis point Jussy en cet endroit de sa narration, poursuivit Des Frans, en s’interrom
nt à Madame de Mongey. Ce ne fut point ici que je lui dis que j’avais l’ honneur de vous connaître, laissez-moi poursuivre,
e de Mongey. Ce ne fut point ici que je lui dis que j’avais l’honneur de vous connaître, laissez-moi poursuivre, vous saur
laissez-moi poursuivre, vous saurez tout en son temps. Je commence à le faire parler. Après ce bel exploit, dit-il, je vi
’avais pris, qui exposait une fille fort aimable, et fort innocente à la colère de ses proches. J’en avais du repentir moi
s, qui exposait une fille fort aimable, et fort innocente à la colère de ses proches. J’en avais du repentir moi-même, et
 ; mais dès que je lui eus fait connaître que je n’avais point trouvé d’ autre expédient pour rompre dans le moment, je ne
naître que je n’avais point trouvé d’autre expédient pour rompre dans le moment, je ne lui parus plus si blâmable. Sept ou
i fis comprendre que je n’avais abandonné une si belle proie que dans l’ espérance d’en posséder une autre ; elle entendit
ndre que je n’avais abandonné une si belle proie que dans l’espérance d’ en posséder une autre ; elle entendit ce que je vo
e ; elle entendit ce que je voulais dire, et que je voulais me défier de ses paroles. Je lui dis que je craignais que tôt
ses paroles. Je lui dis que je craignais que tôt ou tard son oncle ne l’ engageât, lorsqu’elle y penserait le moins. Que je
nais que tôt ou tard son oncle ne l’engageât, lorsqu’elle y penserait le moins. Que je ne doutais pas qu’elle ne fît toute
enserait le moins. Que je ne doutais pas qu’elle ne fît toutes sortes de difficultés avant que de se rendre ; mais qu’elle
ar complaisance pour ses parents, ou par tous ces motifs ensemble. Je la fis souvenir de ce qu’elle m’avait dit, qu’il ne
pour ses parents, ou par tous ces motifs ensemble. Je la fis souvenir de ce qu’elle m’avait dit, qu’il ne tiendrait qu’à m
a fis souvenir de ce qu’elle m’avait dit, qu’il ne tiendrait qu’à moi de l’engager si avant, que je fusse à couvert de son
is souvenir de ce qu’elle m’avait dit, qu’il ne tiendrait qu’à moi de l’ engager si avant, que je fusse à couvert de son in
l ne tiendrait qu’à moi de l’engager si avant, que je fusse à couvert de son inconstance. L’amour qu’elle avait pour moi a
moi de l’engager si avant, que je fusse à couvert de son inconstance. L’ amour qu’elle avait pour moi acheva de la persuade
e à couvert de son inconstance. L’amour qu’elle avait pour moi acheva de la persuader. Nous nous fîmes chacun une promesse
couvert de son inconstance. L’amour qu’elle avait pour moi acheva de la persuader. Nous nous fîmes chacun une promesse de
pour moi acheva de la persuader. Nous nous fîmes chacun une promesse de mariage, et un morceau de papier nous tenant lieu
suader. Nous nous fîmes chacun une promesse de mariage, et un morceau de papier nous tenant lieu de tout, nous nous jurâme
cun une promesse de mariage, et un morceau de papier nous tenant lieu de tout, nous nous jurâmes une fidélité éternelle, e
Je ne crois pas qu’il y ait au monde un plaisir plus grand que celui d’ un pareil commerce. Nous le goûtâmes six mois sans
t au monde un plaisir plus grand que celui d’un pareil commerce. Nous le goûtâmes six mois sans troubles, sans crainte d’ê
areil commerce. Nous le goûtâmes six mois sans troubles, sans crainte d’ être surpris lorsque nous passions les nuits ensem
mois sans troubles, sans crainte d’être surpris lorsque nous passions les nuits ensemble, ce qui arrivait assez souvent ; e
ssions les nuits ensemble, ce qui arrivait assez souvent ; et ce sont les seuls moments heureux que j’ai passés dans la vie
z souvent ; et ce sont les seuls moments heureux que j’ai passés dans la vie, et qui furent aussi la cause des malheurs qu
euls moments heureux que j’ai passés dans la vie, et qui furent aussi la cause des malheurs qui nous accablèrent. Elle dev
lorsqu’avec sa grossesse qui commençait à paraître, son oncle voulut la marier. On lui proposait un grand parti, tout le
le monde y voyait son avantage. Son bien n’était pas ce qui attirait le plus le cavalier qui la recherchait ; quoiqu’elle
e y voyait son avantage. Son bien n’était pas ce qui attirait le plus le cavalier qui la recherchait ; quoiqu’elle soit tr
vantage. Son bien n’était pas ce qui attirait le plus le cavalier qui la recherchait ; quoiqu’elle soit très riche, il est
il est constant qu’il pouvait trouver mieux qu’elle. C’était un homme de grande qualité, parfaitement bien fait, et fort b
n homme de grande qualité, parfaitement bien fait, et fort bel homme, de réputation, d’esprit ; en un mot un amant accompl
de qualité, parfaitement bien fait, et fort bel homme, de réputation, d’ esprit ; en un mot un amant accompli. Elle n’avait
sprit ; en un mot un amant accompli. Elle n’avait aucun prétexte pour le refuser, et elle n’était point en état de l’accep
n’avait aucun prétexte pour le refuser, et elle n’était point en état de l’accepter. Je n’en fus pas fâché ; il est certai
vait aucun prétexte pour le refuser, et elle n’était point en état de l’ accepter. Je n’en fus pas fâché ; il est certain q
élité excusable. Tout mon rival qu’il était, je ne pus pas m’empêcher de l’aimer et de l’estimer ; et peu s’en fallut même
té excusable. Tout mon rival qu’il était, je ne pus pas m’empêcher de l’ aimer et de l’estimer ; et peu s’en fallut même qu
e. Tout mon rival qu’il était, je ne pus pas m’empêcher de l’aimer et de l’estimer ; et peu s’en fallut même que je ne lui
Tout mon rival qu’il était, je ne pus pas m’empêcher de l’aimer et de l’ estimer ; et peu s’en fallut même que je ne lui dé
r et de l’estimer ; et peu s’en fallut même que je ne lui découvrisse l’ état où nous en étions elle et moi. Je vous laisse
tait notre embarras. Elle était jeune, et tous deux sans expérience ; le péril le plus proche nous parut le plus grand. Il
e embarras. Elle était jeune, et tous deux sans expérience ; le péril le plus proche nous parut le plus grand. Il nous sem
ne, et tous deux sans expérience ; le péril le plus proche nous parut le plus grand. Il nous semblait que nous n’aurions r
e plus grand. Il nous semblait que nous n’aurions rien à craindre que de l’éclat que ferait sa grossesse, et du ressentime
lus grand. Il nous semblait que nous n’aurions rien à craindre que de l’ éclat que ferait sa grossesse, et du ressentiment
à craindre que de l’éclat que ferait sa grossesse, et du ressentiment de son oncle, et du reste de sa famille. Il n’y avai
que ferait sa grossesse, et du ressentiment de son oncle, et du reste de sa famille. Il n’y avait que cela, en effet, mais
it que cela, en effet, mais c’était beaucoup. Je voulus lui persuader de faire parler à son oncle par des gens que nous sa
rien faire, et me dit pour toutes raisons, qu’elle était au désespoir d’ être dans l’état où elle était ; mais que puisque
et me dit pour toutes raisons, qu’elle était au désespoir d’être dans l’ état où elle était ; mais que puisque c’était une
tait ; mais que puisque c’était une chose faite où il n’y avait point de remède, il fallait prendre le parti de nous retir
t une chose faite où il n’y avait point de remède, il fallait prendre le parti de nous retirer. Que nous ferions mieux not
se faite où il n’y avait point de remède, il fallait prendre le parti de nous retirer. Que nous ferions mieux notre paix d
t prendre le parti de nous retirer. Que nous ferions mieux notre paix de loin que de près ; qu’elle comptait que je ne l’a
parti de nous retirer. Que nous ferions mieux notre paix de loin que de près ; qu’elle comptait que je ne l’abandonnerais
ons mieux notre paix de loin que de près ; qu’elle comptait que je ne l’ abandonnerais point. Que nous avions autant d’arge
elle comptait que je ne l’abandonnerais point. Que nous avions autant d’ argent qu’il nous en fallait pour sortir de France
nt. Que nous avions autant d’argent qu’il nous en fallait pour sortir de France, et n’y point rentrer qu’elle ne fût absol
r de France, et n’y point rentrer qu’elle ne fût absolument maîtresse d’ elle-même. Que pour cela il fallait que je l’enlev
fût absolument maîtresse d’elle-même. Que pour cela il fallait que je l’ enlevasse ; qu’elle était prête à me suivre partou
l’enlevasse ; qu’elle était prête à me suivre partout où je voudrais la mener ; et qu’enfin puisque la faute nous était c
ête à me suivre partout où je voudrais la mener ; et qu’enfin puisque la faute nous était commune, il était juste que nous
e la faute nous était commune, il était juste que nous en courussions les risques. J’avoue que cette proposition me fit tre
voue que cette proposition me fit trembler. Je lui dis que c’était là le vrai moyen de me conduire à une fin infâme. Qu’at
proposition me fit trembler. Je lui dis que c’était là le vrai moyen de me conduire à une fin infâme. Qu’attendu sa jeune
le vrai moyen de me conduire à une fin infâme. Qu’attendu sa jeunesse de près de dix années moins que moi, et la différenc
nfâme. Qu’attendu sa jeunesse de près de dix années moins que moi, et la différence du bien et de la naissance, on ne manq
esse de près de dix années moins que moi, et la différence du bien et de la naissance, on ne manquerait pas de m’accuser d
e de près de dix années moins que moi, et la différence du bien et de la naissance, on ne manquerait pas de m’accuser de s
oi, et la différence du bien et de la naissance, on ne manquerait pas de m’accuser de subornation et de rapt. Que si nous
férence du bien et de la naissance, on ne manquerait pas de m’accuser de subornation et de rapt. Que si nous étions arrêté
de la naissance, on ne manquerait pas de m’accuser de subornation et de rapt. Que si nous étions arrêtés, le moins qu’il
s de m’accuser de subornation et de rapt. Que si nous étions arrêtés, le moins qu’il pouvait lui en arriver, était d’être
si nous étions arrêtés, le moins qu’il pouvait lui en arriver, était d’ être renfermée toute sa vie dans un couvent, et mo
re renfermée toute sa vie dans un couvent, et moi finir la mienne par la main d’un bourreau. Que ce n’était point un crime
rmée toute sa vie dans un couvent, et moi finir la mienne par la main d’ un bourreau. Que ce n’était point un crime digne d
mienne par la main d’un bourreau. Que ce n’était point un crime digne de mort que de faire des enfants ; mais que le rapt
a main d’un bourreau. Que ce n’était point un crime digne de mort que de faire des enfants ; mais que le rapt en était un
tait point un crime digne de mort que de faire des enfants ; mais que le rapt en était un qui ne s’était jamais pardonné,
s’était jamais pardonné, surtout lorsqu’il y avait à présumer que par le grand bien et la jeunesse de la fille, et l’âge d
rdonné, surtout lorsqu’il y avait à présumer que par le grand bien et la jeunesse de la fille, et l’âge du garçon, il avai
out lorsqu’il y avait à présumer que par le grand bien et la jeunesse de la fille, et l’âge du garçon, il avait agi par in
lorsqu’il y avait à présumer que par le grand bien et la jeunesse de la fille, et l’âge du garçon, il avait agi par intér
avait à présumer que par le grand bien et la jeunesse de la fille, et l’ âge du garçon, il avait agi par intérêt ; ce qui s
re nous. Elle ne goûta point mes raisons, et voulut absolument que je l’ enlevasse. Tout ce que je pus lui dire contre ce d
que je l’enlevasse. Tout ce que je pus lui dire contre ce dessein, ne la fit point changer. Je m’y opposai de tout mon pou
s lui dire contre ce dessein, ne la fit point changer. Je m’y opposai de tout mon pouvoir, et tellement qu’elle me reproch
Je m’y opposai de tout mon pouvoir, et tellement qu’elle me reprocha le peu d’amour que j’avais pour elle. Je ne vous en
opposai de tout mon pouvoir, et tellement qu’elle me reprocha le peu d’ amour que j’avais pour elle. Je ne vous en parlera
plus, ajouta-t-elle en me regardant fixement, mais demain vous verrez le moyen que j’ai trouvé pour finir tout d’un coup,
ent, mais demain vous verrez le moyen que j’ai trouvé pour finir tout d’ un coup, et sortir d’affaire en un moment. Je ne s
verrez le moyen que j’ai trouvé pour finir tout d’un coup, et sortir d’ affaire en un moment. Je ne savais ce qu’elle voul
aire en un moment. Je ne savais ce qu’elle voulait me dire par là. Je la quittai fort embarrassé, et fort en peine de ce n
ulait me dire par là. Je la quittai fort embarrassé, et fort en peine de ce nouveau moyen dont elle m’avait parlé comme en
veau moyen dont elle m’avait parlé comme en me menaçant. Je retournai le lendemain chez elle, où je fus pleinement éclairc
t. Je retournai le lendemain chez elle, où je fus pleinement éclairci de sa résolution. Il y a longtemps que je vous atten
nerez-vous, ou me suivrez-vous ? Je viens encore, répondis-je, tâcher de vous faire changer la résolution où vous me parût
rez-vous ? Je viens encore, répondis-je, tâcher de vous faire changer la résolution où vous me parûtes hier de sortir de F
e, tâcher de vous faire changer la résolution où vous me parûtes hier de sortir de France ; je n’en prévois que des malheu
de vous faire changer la résolution où vous me parûtes hier de sortir de France ; je n’en prévois que des malheurs horribl
en ai pourtant pas changé, reprit-elle ; mais puisque vous avez assez d’ indifférence et de dureté pour m’abandonner dans l
changé, reprit-elle ; mais puisque vous avez assez d’indifférence et de dureté pour m’abandonner dans l’état où je suis,
ue vous avez assez d’indifférence et de dureté pour m’abandonner dans l’ état où je suis, à tout ce que mon désespoir peut
ù je suis, à tout ce que mon désespoir peut me suggérer, je veux tout d’ un coup vous délivrer de vos inquiétudes, et me pu
mon désespoir peut me suggérer, je veux tout d’un coup vous délivrer de vos inquiétudes, et me punir d’avoir aimé un homm
je veux tout d’un coup vous délivrer de vos inquiétudes, et me punir d’ avoir aimé un homme qui ne m’a aimée que pour son
aisir, sans attache à ma personne. En achevant ces paroles, elle tira d’ un petit coffret un paquet de papier plié, dans le
onne. En achevant ces paroles, elle tira d’un petit coffret un paquet de papier plié, dans lequel il y avait d’une poudre
a d’un petit coffret un paquet de papier plié, dans lequel il y avait d’ une poudre jaune que je ne connaissais pas. Elle e
il y avait d’une poudre jaune que je ne connaissais pas. Elle en mit les trois quarts dans un gobelet d’argent, versa de l
e je ne connaissais pas. Elle en mit les trois quarts dans un gobelet d’ argent, versa de l’eau dessus et les brouilla. Ell
ais pas. Elle en mit les trois quarts dans un gobelet d’argent, versa de l’eau dessus et les brouilla. Elle prit le reste
pas. Elle en mit les trois quarts dans un gobelet d’argent, versa de l’ eau dessus et les brouilla. Elle prit le reste de
t les trois quarts dans un gobelet d’argent, versa de l’eau dessus et les brouilla. Elle prit le reste de cette poudre, qu’
un gobelet d’argent, versa de l’eau dessus et les brouilla. Elle prit le reste de cette poudre, qu’elle mêla avec des conf
t d’argent, versa de l’eau dessus et les brouilla. Elle prit le reste de cette poudre, qu’elle mêla avec des confitures, e
e prit le reste de cette poudre, qu’elle mêla avec des confitures, et les fit manger à une petite chienne qu’elle avait. À
petite chienne qu’elle avait. À peine ce petit animal en eut-il dans le corps, qu’il tomba mort sans branler. Je regardai
sans branler. Je regardais cette chienne, et j’étais tellement étonné de ce que je voyais, que je restai immobile ; mais l
e je restai immobile ; mais lorsque je lui vis prendre ce gobelet, et le porter à sa bouche, tous mes sens me revinrent. J
nt. Je me jetai dessus, j’en répandis une partie à terre, et je jetai le reste dans la cour. Un gros chien qui appartenait
i dessus, j’en répandis une partie à terre, et je jetai le reste dans la cour. Un gros chien qui appartenait au cocher d’I
jetai le reste dans la cour. Un gros chien qui appartenait au cocher d’ Ivonne, vint lécher cette composition, et mourut u
chère enfant, c’est donc là ce moyen que vous avez trouvé pour sortir d’ affaire ? Oui, Monsieur, ce l’est, me répondit-ell
moyen que vous avez trouvé pour sortir d’affaire ? Oui, Monsieur, ce l’ est, me répondit-elle. Vous m’avez empêchée de mou
ire ? Oui, Monsieur, ce l’est, me répondit-elle. Vous m’avez empêchée de mourir devant vous, vous avez jeté le poison que
ndit-elle. Vous m’avez empêchée de mourir devant vous, vous avez jeté le poison que je voulais avaler ; mais je suis fort
uelle est ma résolution. Demain, poursuivit-elle, vous me verrez dans le même état que je viens de mettre ma petite chienn
ême état que je viens de mettre ma petite chienne. J’ai encore autant de poison qu’il m’en faut. Non, repris-je, en l’embr
nne. J’ai encore autant de poison qu’il m’en faut. Non, repris-je, en l’ embrassant, vous n’en viendrez point à cette funes
je fasse. Mille bourreaux assemblés pour me trouver un nouveau genre de supplice, n’offrent rien à mes yeux de si cruel p
ur me trouver un nouveau genre de supplice, n’offrent rien à mes yeux de si cruel pour moi que votre mort. Je vous emmèner
e vous emmènerai où et quand il vous plaira. Je vous laisse maîtresse de votre sort et du mien, je ne vous demande pour to
sse de votre sort et du mien, je ne vous demande pour toute grâce que de me remettre entre les mains le reste du poison qu
du mien, je ne vous demande pour toute grâce que de me remettre entre les mains le reste du poison que vous avez. Le voilà,
e ne vous demande pour toute grâce que de me remettre entre les mains le reste du poison que vous avez. Le voilà, me dit-e
que de me remettre entre les mains le reste du poison que vous avez. Le voilà, me dit-elle, en me donnant un autre petit
vous avez. Le voilà, me dit-elle, en me donnant un autre petit paquet de papier, que je jetai devant elle dans le feu sans
onnant un autre petit paquet de papier, que je jetai devant elle dans le feu sans l’ouvrir. Je ne m’en soucie pas, ajouta-
tre petit paquet de papier, que je jetai devant elle dans le feu sans l’ ouvrir. Je ne m’en soucie pas, ajouta-t-elle, en m
m’en soucie pas, ajouta-t-elle, en me voyant faire, je suis bien sûre d’ en retrouver d’autre si vous me manquez de parole 
, ajouta-t-elle, en me voyant faire, je suis bien sûre d’en retrouver d’ autre si vous me manquez de parole ; mais ne craig
nt faire, je suis bien sûre d’en retrouver d’autre si vous me manquez de parole ; mais ne craignez rien, comptez que je ne
ien, comptez que je ne vous abandonnerai jamais. Reposez-vous du soin de votre vie sur la fidélité que je vous ai jurée :
je ne vous abandonnerai jamais. Reposez-vous du soin de votre vie sur la fidélité que je vous ai jurée : elle dépendra tou
tre vie sur la fidélité que je vous ai jurée : elle dépendra toujours de moi ; et si le malheur veut que nous soyons arrêt
fidélité que je vous ai jurée : elle dépendra toujours de moi ; et si le malheur veut que nous soyons arrêtés dans notre f
ous soyons arrêtés dans notre fuite, je vous justifierai devant toute la terre. À quand, lui dis-je, en fixez-vous le jour
justifierai devant toute la terre. À quand, lui dis-je, en fixez-vous le jour ? À demain, reprit-elle, sans aller plus loi
? À demain, reprit-elle, sans aller plus loin. Mais nous n’avons rien de prêt, lui dis-je, pour notre fuite, ni pour nous
e fuite, ni pour nous conduire assez loin pour avoir du moins un jour d’ avance sur ceux qui pourraient nous suivre. Il n’i
nce sur ceux qui pourraient nous suivre. Il n’importe, dit-elle, j’ai de l’argent, et il faut tout risquer. Il me fut impo
sur ceux qui pourraient nous suivre. Il n’importe, dit-elle, j’ai de l’ argent, et il faut tout risquer. Il me fut impossi
elle, j’ai de l’argent, et il faut tout risquer. Il me fut impossible de la faire changer de résolution ; nous résolûmes d
e, j’ai de l’argent, et il faut tout risquer. Il me fut impossible de la faire changer de résolution ; nous résolûmes d’al
nt, et il faut tout risquer. Il me fut impossible de la faire changer de résolution ; nous résolûmes d’aller à Lyon, et de
me fut impossible de la faire changer de résolution ; nous résolûmes d’ aller à Lyon, et de là à Avignon. Dès le lendemain
de la faire changer de résolution ; nous résolûmes d’aller à Lyon, et de là à Avignon. Dès le lendemain je la trouvai dans
e résolution ; nous résolûmes d’aller à Lyon, et de là à Avignon. Dès le lendemain je la trouvai dans l’endroit qu’elle m’
ous résolûmes d’aller à Lyon, et de là à Avignon. Dès le lendemain je la trouvai dans l’endroit qu’elle m’avait indiqué. E
aller à Lyon, et de là à Avignon. Dès le lendemain je la trouvai dans l’ endroit qu’elle m’avait indiqué. Elle n’avait pour
elle m’avait indiqué. Elle n’avait pour tout train que sa seule fille de chambre, à qui elle s’était confiée. N’ayant rien
e sa seule fille de chambre, à qui elle s’était confiée. N’ayant rien de prêt, nous fûmes obligés de prendre la première c
à qui elle s’était confiée. N’ayant rien de prêt, nous fûmes obligés de prendre la première commodité que nous trouvâmes 
la première commodité que nous trouvâmes ; et nous allâmes avec assez de bonheur jusqu’à dix-sept lieues de Paris, où nous
vâmes ; et nous allâmes avec assez de bonheur jusqu’à dix-sept lieues de Paris, où nous fûmes arrêtés le matin du troisièm
ez de bonheur jusqu’à dix-sept lieues de Paris, où nous fûmes arrêtés le matin du troisième jour de notre départ. L’absenc
ept lieues de Paris, où nous fûmes arrêtés le matin du troisième jour de notre départ. L’absence de Mademoiselle Fenouil a
is, où nous fûmes arrêtés le matin du troisième jour de notre départ. L’ absence de Mademoiselle Fenouil avait mis toute la
s fûmes arrêtés le matin du troisième jour de notre départ. L’absence de Mademoiselle Fenouil avait mis toute la maison en
ur de notre départ. L’absence de Mademoiselle Fenouil avait mis toute la maison en alarmes ; on ne savait ce qu’elle était
oute la maison en alarmes ; on ne savait ce qu’elle était devenue. On la chercha partout ; et enfin comme on vit qu’elle n
point à Paris, sans vous dire comment notre route fut découverte, on la sut, on nous suivit, et on nous surprit que nous
vit, et on nous surprit que nous étions encore au lit. Je me défendis le plus qu’il me fut possible, mais je fus accablé p
Je me défendis le plus qu’il me fut possible, mais je fus accablé par le nombre de mes ennemis. Je fus maltraité, et fus m
ndis le plus qu’il me fut possible, mais je fus accablé par le nombre de mes ennemis. Je fus maltraité, et fus moins sensi
ce qu’on me faisait, qu’à ce que je voyais qu’on lui faisait à elle. L’ homme entre les mains de qui nous étions, pouvait
aisait, qu’à ce que je voyais qu’on lui faisait à elle. L’homme entre les mains de qui nous étions, pouvait par sa naissanc
’à ce que je voyais qu’on lui faisait à elle. L’homme entre les mains de qui nous étions, pouvait par sa naissance prendre
e ; il en abusa. J’en fus au désespoir, mais je n’étais point en état de la venger que par ma douleur. Je priai qu’on me f
il en abusa. J’en fus au désespoir, mais je n’étais point en état de la venger que par ma douleur. Je priai qu’on me fît
ma douleur. Je priai qu’on me fît tout ce qu’on voudrait, et qu’on ne l’ outrageât pas ; qu’on tournât contre moi tous les
voudrait, et qu’on ne l’outrageât pas ; qu’on tournât contre moi tous les effets que la rage pouvait inspirer, et mille aut
’on ne l’outrageât pas ; qu’on tournât contre moi tous les effets que la rage pouvait inspirer, et mille autres choses de
tous les effets que la rage pouvait inspirer, et mille autres choses de pareille nature, qui ne furent point entendues pa
ues par ces gens impitoyables. Si j’étais sensible pour elle, elle ne l’ était pas moins pour moi. Je fus lié comme le plus
sible pour elle, elle ne l’était pas moins pour moi. Je fus lié comme le plus scélérat de tous les criminels. Ce fut en va
elle ne l’était pas moins pour moi. Je fus lié comme le plus scélérat de tous les criminels. Ce fut en vain qu’elle cria q
l’était pas moins pour moi. Je fus lié comme le plus scélérat de tous les criminels. Ce fut en vain qu’elle cria que j’étai
emanda par quelle autorité on nous séparait, et pourquoi j’étais puni d’ un crime dont elle seule était coupable. Nous fûme
amenés à Paris, j’y fus mis dans un cachot ; et elle qui avait refusé de retourner chez d’Ivonne, fut mise à la garde d’un
y fus mis dans un cachot ; et elle qui avait refusé de retourner chez d’ Ivonne, fut mise à la garde d’un officier de justi
hot ; et elle qui avait refusé de retourner chez d’Ivonne, fut mise à la garde d’un officier de justice, qui se chargea d’
elle qui avait refusé de retourner chez d’Ivonne, fut mise à la garde d’ un officier de justice, qui se chargea d’elle. On
refusé de retourner chez d’Ivonne, fut mise à la garde d’un officier de justice, qui se chargea d’elle. On travailla à mo
’Ivonne, fut mise à la garde d’un officier de justice, qui se chargea d’ elle. On travailla à mon procès ; et comme je m’y
vailla à mon procès ; et comme je m’y étais bien attendu, on m’accusa de subornation et de rapt. Je me justifiai, et fis v
s ; et comme je m’y étais bien attendu, on m’accusa de subornation et de rapt. Je me justifiai, et fis voir mon innocence
int Mademoiselle Fenouil, en montrant qu’elle seule avait fait toutes les avances de notre commerce. Je montrai toutes ses
elle Fenouil, en montrant qu’elle seule avait fait toutes les avances de notre commerce. Je montrai toutes ses lettres, je
les avances de notre commerce. Je montrai toutes ses lettres, je dis la vérité telle qu’elle était ; malgré cela les voix
outes ses lettres, je dis la vérité telle qu’elle était ; malgré cela les voix n’étaient point en ma faveur : et vraisembla
voix n’étaient point en ma faveur : et vraisemblablement mes ennemis l’ auraient emporté sur moi, si elle-même n’avait tra
moi, si elle-même n’avait travaillé à ma justification, comme elle me l’ avait promis. Les promesses et les menaces de ses
e n’avait travaillé à ma justification, comme elle me l’avait promis. Les promesses et les menaces de ses parents ne purent
lé à ma justification, comme elle me l’avait promis. Les promesses et les menaces de ses parents ne purent point l’ébranler
ification, comme elle me l’avait promis. Les promesses et les menaces de ses parents ne purent point l’ébranler ; elle ne
t promis. Les promesses et les menaces de ses parents ne purent point l’ ébranler ; elle ne voulut jamais consentir à m’aba
er. Nous fûmes confrontés ensemble devant mes juges, leur présence ne l’ empêcha point de se jeter à mon cou les yeux baign
onfrontés ensemble devant mes juges, leur présence ne l’empêcha point de se jeter à mon cou les yeux baignés de larmes. El
ant mes juges, leur présence ne l’empêcha point de se jeter à mon cou les yeux baignés de larmes. Elle me demanda pardon de
ur présence ne l’empêcha point de se jeter à mon cou les yeux baignés de larmes. Elle me demanda pardon de tout ce que je
se jeter à mon cou les yeux baignés de larmes. Elle me demanda pardon de tout ce que je souffrais pour elle. Elle jura dev
da pardon de tout ce que je souffrais pour elle. Elle jura devant eux de ne me point abandonner ; elle me dit que je savai
nt eux de ne me point abandonner ; elle me dit que je savais bien que la mort ne lui faisait pas peur ; et que quelque cho
ort ne lui faisait pas peur ; et que quelque chose qu’on pût ordonner de moi, elle ne me survivrait pas. Elle se jeta à ge
onner de moi, elle ne me survivrait pas. Elle se jeta à genoux devant les juges ; elle les supplia de lui rendre son mari ;
e ne me survivrait pas. Elle se jeta à genoux devant les juges ; elle les supplia de lui rendre son mari ; elle les assura
ivrait pas. Elle se jeta à genoux devant les juges ; elle les supplia de lui rendre son mari ; elle les assura que c’était
oux devant les juges ; elle les supplia de lui rendre son mari ; elle les assura que c’était elle qui m’avait jeté dans l’é
dre son mari ; elle les assura que c’était elle qui m’avait jeté dans l’ état où j’étais ; que je n’avais consenti à partir
ù j’étais ; que je n’avais consenti à partir avec elle que lorsque je l’ avais vue résolue à s’empoisonner ; que je lui ava
e l’avais vue résolue à s’empoisonner ; que je lui avais même arraché le poison des mains. Elle continua ses prières à ma
mence, que j’en fus attendri. J’avais supporté mon malheur avec assez de constance ; mais je n’étais point à l’épreuve de
i au cœur, je tombai pâmé ; et je me vis sur un lit lorsque je revins de ma pâmoison. J’ai su depuis que les juges qui voy
e vis sur un lit lorsque je revins de ma pâmoison. J’ai su depuis que les juges qui voyaient que je n’étais point si crimin
tacle si touchant, ou du moins bien convaincus qu’il y avait beaucoup d’ animosité dans mes parties, expliquèrent en notre
t beaucoup d’animosité dans mes parties, expliquèrent en notre faveur la sévérité des lois. Le procureur du Roi lui-même,
dans mes parties, expliquèrent en notre faveur la sévérité des lois. Le procureur du Roi lui-même, qui avait donné ses co
me, qui avait donné ses conclusions cachetées, dit avec une intégrité de véritable magistrat, que le devoir de sa charge l
lusions cachetées, dit avec une intégrité de véritable magistrat, que le devoir de sa charge l’avait obligé de pencher ver
chetées, dit avec une intégrité de véritable magistrat, que le devoir de sa charge l’avait obligé de pencher vers la sévér
avec une intégrité de véritable magistrat, que le devoir de sa charge l’ avait obligé de pencher vers la sévérité, mais que
ité de véritable magistrat, que le devoir de sa charge l’avait obligé de pencher vers la sévérité, mais que les circonstan
magistrat, que le devoir de sa charge l’avait obligé de pencher vers la sévérité, mais que les circonstances qu’il venait
oir de sa charge l’avait obligé de pencher vers la sévérité, mais que les circonstances qu’il venait de voir, l’obligeaient
er vers la sévérité, mais que les circonstances qu’il venait de voir, l’ obligeaient à réformer ses conclusions trop rudes 
ons trop rudes ; et il conclut plus favorablement pour moi. On savait l’ âge de Mademoiselle Fenouil ; et entre plusieurs a
op rudes ; et il conclut plus favorablement pour moi. On savait l’âge de Mademoiselle Fenouil ; et entre plusieurs autres
plusieurs autres choses, il fut prononcé qu’elle serait remise entre les mains de ses parents, ou dans un couvent à leur c
autres choses, il fut prononcé qu’elle serait remise entre les mains de ses parents, ou dans un couvent à leur choix jusq
, ou dans un couvent à leur choix jusques à sa majorité, et moi banni de France pendant sept ans du jour de ma sortie ; et
usques à sa majorité, et moi banni de France pendant sept ans du jour de ma sortie ; et la fin de mon ban cadrait juste à
té, et moi banni de France pendant sept ans du jour de ma sortie ; et la fin de mon ban cadrait juste à quinze jours près
moi banni de France pendant sept ans du jour de ma sortie ; et la fin de mon ban cadrait juste à quinze jours près au temp
; et la fin de mon ban cadrait juste à quinze jours près au temps que les lois permettent à une fille de disposer d’elle. J
uste à quinze jours près au temps que les lois permettent à une fille de disposer d’elle. Je fus condamné à tous les dépen
e jours près au temps que les lois permettent à une fille de disposer d’ elle. Je fus condamné à tous les dépens du procès,
ois permettent à une fille de disposer d’elle. Je fus condamné à tous les dépens du procès, à prendre l’enfant, à en assure
sposer d’elle. Je fus condamné à tous les dépens du procès, à prendre l’ enfant, à en assurer la subsistance et l’éducation
ondamné à tous les dépens du procès, à prendre l’enfant, à en assurer la subsistance et l’éducation ; et en de grands domm
dépens du procès, à prendre l’enfant, à en assurer la subsistance et l’ éducation ; et en de grands dommages et intérêts e
prendre l’enfant, à en assurer la subsistance et l’éducation ; et en de grands dommages et intérêts envers la mère. Elle
sistance et l’éducation ; et en de grands dommages et intérêts envers la mère. Elle se fit émanciper, et renonça malgré to
e. Elle se fit émanciper, et renonça malgré toute sa famille à toutes les prétentions que cette sentence lui donnait contre
nous n’appelâmes ni l’un ni l’autre. Elle accoucha peu de temps après d’ un garçon qui est encore en vie, et que vous verre
ès d’un garçon qui est encore en vie, et que vous verrez bientôt avec la mère. Je sortis de prison ; je pris des mesures p
est encore en vie, et que vous verrez bientôt avec la mère. Je sortis de prison ; je pris des mesures pour lui faire tenir
lui faire tenir mes lettres, et avoir ses réponses. Je me suis servi d’ un ami affidé, qui ne nous a point trahis. Je part
me suis servi d’un ami affidé, qui ne nous a point trahis. Je partis le même jour sans la voir, ne l’ayant point vue depu
n ami affidé, qui ne nous a point trahis. Je partis le même jour sans la voir, ne l’ayant point vue depuis le jour cruel q
, qui ne nous a point trahis. Je partis le même jour sans la voir, ne l’ ayant point vue depuis le jour cruel que je la vis
his. Je partis le même jour sans la voir, ne l’ayant point vue depuis le jour cruel que je la vis en présence de nos juges
e jour sans la voir, ne l’ayant point vue depuis le jour cruel que je la vis en présence de nos juges. Je ne me suis pas f
ue je la vis en présence de nos juges. Je ne me suis pas fort éloigné de France. J’ai presque toujours resté en Hollande,
rs resté en Hollande, en Allemagne, en Espagne, ou en Italie, excepté les deux dernières années de mon ban, que j’ai passée
llemagne, en Espagne, ou en Italie, excepté les deux dernières années de mon ban, que j’ai passées en Portugal avec vous s
c vous sans en sortir. J’ai pris sous mon véritable nom un certificat de ma sortie de France ; j’en ai pris un autre en re
n sortir. J’ai pris sous mon véritable nom un certificat de ma sortie de France ; j’en ai pris un autre en rentrant, afin
n rentrant, afin que mes ennemis ne puissent point me chagriner faute d’ avoir accompli mon ban, qui a duré hors de France
li mon ban, qui a duré hors de France sept ans et huit jours, et plus d’ un mois davantage hors de Paris, où je ne rentrera
ge hors de Paris, où je ne rentrerai que lorsque Mademoiselle Fenouil le voudra. Elle doit être ici à neuf heures juste :
le voudra. Elle doit être ici à neuf heures juste : je n’ai pas sujet de m’impatienter, il n’en est pas encore huit ; cepe
’impatienter, il n’en est pas encore huit ; cependant comme j’ai reçu d’ elle quantité de lettres, et que j’en ai eu une hi
n’en est pas encore huit ; cependant comme j’ai reçu d’elle quantité de lettres, et que j’en ai eu une hier au soir extrê
t que j’en ai eu une hier au soir extrêmement longue, où elle me fait le détail de tout ce qui est arrivé depuis mon dépar
ai eu une hier au soir extrêmement longue, où elle me fait le détail de tout ce qui est arrivé depuis mon départ, je puis
i est arrivé depuis mon départ, je puis vous en instruire avec autant de certitude que si j’étais resté à Paris. Peu de jo
Paris. Peu de jours après ses couches, qui arrivèrent au commencement de sa dix-neuvième année, elle entra dans un couvent
entiers. Elle en sortit, et revint chez son oncle sans faire semblant de prendre aucune part à ce qui me regardait. On ne
me regardait. On ne prononçait point mon nom devant elle, et elle ne le prononçait jamais, ni devant ses parents, ni deva
raissait pas s’en informer. Elle voyait souvent, quoique en cachette, l’ enfant qu’elle avait eu de moi. Elle a vécu tout à
. Elle voyait souvent, quoique en cachette, l’enfant qu’elle avait eu de moi. Elle a vécu tout à fait retirée du monde, et
écu tout à fait retirée du monde, et paraissait être tout à fait dans la dévotion. Le bruit de notre aventure était assoup
it retirée du monde, et paraissait être tout à fait dans la dévotion. Le bruit de notre aventure était assoupi, et notre c
e du monde, et paraissait être tout à fait dans la dévotion. Le bruit de notre aventure était assoupi, et notre commerce d
dévotion. Le bruit de notre aventure était assoupi, et notre commerce de lettres n’était point soupçonné. La manière de vi
était assoupi, et notre commerce de lettres n’était point soupçonné. La manière de vie qu’elle menait, avait fait oublier
upi, et notre commerce de lettres n’était point soupçonné. La manière de vie qu’elle menait, avait fait oublier ce qu’elle
t. Il s’est présenté plusieurs partis qui n’ont pas demandé mieux que de l’épouser. Un entre autres, d’une maison égale à
Il s’est présenté plusieurs partis qui n’ont pas demandé mieux que de l’ épouser. Un entre autres, d’une maison égale à la
partis qui n’ont pas demandé mieux que de l’épouser. Un entre autres, d’ une maison égale à la sienne, qui savait fort bien
ait fort bien ce qui lui était arrivé avec moi, et qui n’a pas laissé de l’aimer de bonne foi. Elle a tout refusé, et celu
fort bien ce qui lui était arrivé avec moi, et qui n’a pas laissé de l’ aimer de bonne foi. Elle a tout refusé, et celui-c
en ce qui lui était arrivé avec moi, et qui n’a pas laissé de l’aimer de bonne foi. Elle a tout refusé, et celui-ci moins
er de bonne foi. Elle a tout refusé, et celui-ci moins civilement que les autres. Elle a été obligée, pour n’être plus impo
ement que les autres. Elle a été obligée, pour n’être plus importunée de ce côté-là, de déclarer tout haut, qu’elle ne se
utres. Elle a été obligée, pour n’être plus importunée de ce côté-là, de déclarer tout haut, qu’elle ne se marierait jamai
t à son particulier. Elle a fait cette déclaration peu de temps avant la nouvelle de ma mort. Car afin qu’elle pût être mo
iculier. Elle a fait cette déclaration peu de temps avant la nouvelle de ma mort. Car afin qu’elle pût être moins obsédée,
s avons jugé à propos de faire courir ce bruit. Voici ce qui en donna le moyen. J’ai déguisé mon nom, comme vous savez ; j
ous savez ; je me faisais nommer Saint-Cergue, et ce n’est que depuis La Rochelle que vous savez que mon véritable nom est
n’est que depuis La Rochelle que vous savez que mon véritable nom est de Jussy. Le hasard voulut qu’étant en Espagne, je t
depuis La Rochelle que vous savez que mon véritable nom est de Jussy. Le hasard voulut qu’étant en Espagne, je trouvai à M
rouvai à Madrid, entre autres Français, un jeune homme qui s’appelait de Jussy, comme moi, qui était parisien, qui courait
e qui s’appelait de Jussy, comme moi, qui était parisien, qui courait le pays comme moi, et qui n’était ni de la suite de
qui était parisien, qui courait le pays comme moi, et qui n’était ni de la suite de Monsieur l’ambassadeur, ni marchand.
i était parisien, qui courait le pays comme moi, et qui n’était ni de la suite de Monsieur l’ambassadeur, ni marchand. Je
arisien, qui courait le pays comme moi, et qui n’était ni de la suite de Monsieur l’ambassadeur, ni marchand. Je le questi
courait le pays comme moi, et qui n’était ni de la suite de Monsieur l’ ambassadeur, ni marchand. Je le questionnai sur sa
qui n’était ni de la suite de Monsieur l’ambassadeur, ni marchand. Je le questionnai sur sa famille, je ne m’aperçus pas q
Je ne lui dis point mon nom, je me crus seulement obligé, à cause de la patrie, de lui donner quelque avis sur sa conduit
dis point mon nom, je me crus seulement obligé, à cause de la patrie, de lui donner quelque avis sur sa conduite, qui étai
sa conduite, qui était extrêmement libertine, surtout dans un pays où la jalousie règne, et où les maris se croient tout p
trêmement libertine, surtout dans un pays où la jalousie règne, et où les maris se croient tout permis pour venger l’honneu
la jalousie règne, et où les maris se croient tout permis pour venger l’ honneur qu’ils croient qu’on leur ôte, par le comm
tout permis pour venger l’honneur qu’ils croient qu’on leur ôte, par le commerce qu’on peut avoir avec leurs femmes, ou a
par le commerce qu’on peut avoir avec leurs femmes, ou avec une autre de leur famille. Il ne profita pas de mes avis : il
ec leurs femmes, ou avec une autre de leur famille. Il ne profita pas de mes avis : il soutenait sa dépense par le moyen d
famille. Il ne profita pas de mes avis : il soutenait sa dépense par le moyen de quelque dame qui lui faisait des présent
Il ne profita pas de mes avis : il soutenait sa dépense par le moyen de quelque dame qui lui faisait des présents, ce qui
aisait des présents, ce qui n’est pas là fort rare ; enfin, au retour d’ un voyage, je sus qu’il avait été assassiné. Comme
d’un voyage, je sus qu’il avait été assassiné. Comme on savait que je le connaissais, on m’instruisit de sa destinée. J’ob
été assassiné. Comme on savait que je le connaissais, on m’instruisit de sa destinée. J’obligeai les gens de l’ambassadeur
ait que je le connaissais, on m’instruisit de sa destinée. J’obligeai les gens de l’ambassadeur d’écrire à mes parents que
e le connaissais, on m’instruisit de sa destinée. J’obligeai les gens de l’ambassadeur d’écrire à mes parents que j’étais
e connaissais, on m’instruisit de sa destinée. J’obligeai les gens de l’ ambassadeur d’écrire à mes parents que j’étais mor
on m’instruisit de sa destinée. J’obligeai les gens de l’ambassadeur d’ écrire à mes parents que j’étais mort. Je leur fis
deur d’écrire à mes parents que j’étais mort. Je leur fis mettre dans la lettre, que ce garçon les en avait priés avant qu
ts que j’étais mort. Je leur fis mettre dans la lettre, que ce garçon les en avait priés avant que de mourir ; ce qui était
garçon les en avait priés avant que de mourir ; ce qui était vrai. Je les priai même d’envoyer un certificat de mort, et un
vait priés avant que de mourir ; ce qui était vrai. Je les priai même d’ envoyer un certificat de mort, et un extrait de sé
mourir ; ce qui était vrai. Je les priai même d’envoyer un certificat de mort, et un extrait de sépulture. Ils le firent,
rai. Je les priai même d’envoyer un certificat de mort, et un extrait de sépulture. Ils le firent, de sorte que mes parent
même d’envoyer un certificat de mort, et un extrait de sépulture. Ils le firent, de sorte que mes parents me croient encor
me croient encore présentement en l’autre monde. Mais j’ai cru devoir les tromper les premiers, afin qu’ils aidassent de bo
Mais j’ai cru devoir les tromper les premiers, afin qu’ils aidassent de bonne foi à tromper les autres. Cependant pour ne
es tromper les premiers, afin qu’ils aidassent de bonne foi à tromper les autres. Cependant pour ne pas laisser Mademoisell
pas laisser Mademoiselle Fenouil dans cette croyance, je lui écrivis de ma main tout ce qui en était. Je lui envoyai le p
yance, je lui écrivis de ma main tout ce qui en était. Je lui envoyai le paquet qui était pour mon frère, afin qu’elle en
i le paquet qui était pour mon frère, afin qu’elle en usât comme elle le jugerait à propos. Je confiai le tout à un marcha
ère, afin qu’elle en usât comme elle le jugerait à propos. Je confiai le tout à un marchand français qui revenait de Cadix
rait à propos. Je confiai le tout à un marchand français qui revenait de Cadix à Paris, et qui passait à Madrid. Il rendit
rid. Il rendit ce paquet à Du Val qui est mon correspondant, à qui je l’ adressais. Celui-ci, à qui je demandais tout, et q
-ci, à qui je demandais tout, et que vous allez voir venir avec elle, le lui donna en main propre. Ils consultèrent ensemb
e paquet qui était pour mon frère ; il alla retrouver ce marchand qui le lui avait apporté, et le pria de le donner à son
on frère ; il alla retrouver ce marchand qui le lui avait apporté, et le pria de le donner à son adresse, parce que, dit-i
 ; il alla retrouver ce marchand qui le lui avait apporté, et le pria de le donner à son adresse, parce que, dit-il, c’est
il alla retrouver ce marchand qui le lui avait apporté, et le pria de le donner à son adresse, parce que, dit-il, c’est un
donner à son adresse, parce que, dit-il, c’est un paquet qui lui est de conséquence, et que je ne veux point lui faire de
paquet qui lui est de conséquence, et que je ne veux point lui faire de tort, quoique nous ne soyons pas assez bons amis
nt lui faire de tort, quoique nous ne soyons pas assez bons amis pour le lui donner moi-même. Cet homme le prit, et le por
ne soyons pas assez bons amis pour le lui donner moi-même. Cet homme le prit, et le porta à mon frère, qui le questionna
as assez bons amis pour le lui donner moi-même. Cet homme le prit, et le porta à mon frère, qui le questionna sur tout ce
lui donner moi-même. Cet homme le prit, et le porta à mon frère, qui le questionna sur tout ce qui me regardait ; mais il
tout ce qui me regardait ; mais il n’eut rien à dire, sinon, que tous les Français qui étaient à Madrid, disaient qu’il éta
mort depuis peu un nommé Monsieur de Jussy, parisien. Mon frère prit le deuil, et fit prier Dieu pour mon âme. Mademoisel
selle Fenouil me mande qu’il en a fort bien usé, et qu’il a eu autant de soin de mon fils, que s’il avait été à lui ; ce s
nouil me mande qu’il en a fort bien usé, et qu’il a eu autant de soin de mon fils, que s’il avait été à lui ; ce sont des
ait été à lui ; ce sont des obligations dont je m’acquitterai demain. Le bruit de ma mort se répandit ; mes parents écrivi
lui ; ce sont des obligations dont je m’acquitterai demain. Le bruit de ma mort se répandit ; mes parents écrivirent tout
ce pour en être plus assurés. Ils eurent même réponse, aussi bien que d’ Ivonne qui voulut s’en éclaircir aussi ; ainsi per
ue d’Ivonne qui voulut s’en éclaircir aussi ; ainsi personne ne doute de ma mort à Paris, excepté ma maîtresse et Du Val.
vont me voir en bonne santé ? Ce bruit fit ce que j’en avais espéré, d’ Ivonne laissa sa nièce en repos. Mes parents cessè
vais espéré, d’Ivonne laissa sa nièce en repos. Mes parents cessèrent de m’envoyer de l’argent, mais je n’en avais pas bes
d’Ivonne laissa sa nièce en repos. Mes parents cessèrent de m’envoyer de l’argent, mais je n’en avais pas besoin ; au cont
vonne laissa sa nièce en repos. Mes parents cessèrent de m’envoyer de l’ argent, mais je n’en avais pas besoin ; au contrai
ne m’en fallait. Mademoiselle Fenouil était émancipée, elle recevait le revenu de son bien ; et n’en dépensant pas la dix
allait. Mademoiselle Fenouil était émancipée, elle recevait le revenu de son bien ; et n’en dépensant pas la dixième parti
as la dixième partie, n’ayant pour tout train qu’un petit laquais, et la même fille de chambre, qu’elle a reprise malgré s
partie, n’ayant pour tout train qu’un petit laquais, et la même fille de chambre, qu’elle a reprise malgré son oncle, elle
isseaux ; j’ai considérablement gagné, et je rapporte tout en lettres de change. J’ai écrit à ma maîtresse tout ce que j’a
écrit à ma maîtresse tout ce que j’ai fait ; elle a tout approuvé. Je l’ ai priée il y a dix-sept mois de ne me plus envoye
j’ai fait ; elle a tout approuvé. Je l’ai priée il y a dix-sept mois de ne me plus envoyer d’argent, et de garder son sup
ut approuvé. Je l’ai priée il y a dix-sept mois de ne me plus envoyer d’ argent, et de garder son superflu pour se meubler
Je l’ai priée il y a dix-sept mois de ne me plus envoyer d’argent, et de garder son superflu pour se meubler avant mon ret
nt, et de garder son superflu pour se meubler avant mon retour ; elle l’ a fait : voici comment elle s’y est prise. Elle a
lle l’a fait : voici comment elle s’y est prise. Elle a fait semblant d’ être mécontente de sa fille de chambre. Elle l’a c
ci comment elle s’y est prise. Elle a fait semblant d’être mécontente de sa fille de chambre. Elle l’a congédiée en appare
lle s’y est prise. Elle a fait semblant d’être mécontente de sa fille de chambre. Elle l’a congédiée en apparence. Cette f
. Elle a fait semblant d’être mécontente de sa fille de chambre. Elle l’ a congédiée en apparence. Cette fille, de concert
de sa fille de chambre. Elle l’a congédiée en apparence. Cette fille, de concert avec Du Val, a loué une maison dans un qu
concert avec Du Val, a loué une maison dans un quartier fort éloigné de celui d’Ivonne. Mademoiselle Fenouil a fourni tou
avec Du Val, a loué une maison dans un quartier fort éloigné de celui d’ Ivonne. Mademoiselle Fenouil a fourni tout l’argen
er fort éloigné de celui d’Ivonne. Mademoiselle Fenouil a fourni tout l’ argent qui a été nécessaire, tant pour la garnir q
iselle Fenouil a fourni tout l’argent qui a été nécessaire, tant pour la garnir que pour la meubler entièrement. Elle a mê
urni tout l’argent qui a été nécessaire, tant pour la garnir que pour la meubler entièrement. Elle a même fait plus ; car
rouverai une maison fort proprement meublée, où rien ne manquera, par le bon ordre qu’elle et Du Val y ont donné, et qu’el
ordre qu’elle et Du Val y ont donné, et qu’elle ne viendra au-devant de moi que dans mon carrosse. J’attends à m’explique
J’attends à m’expliquer du reste avec elle, et je crois être en droit de vous dire que je la trouverai fidèle et constante
uer du reste avec elle, et je crois être en droit de vous dire que je la trouverai fidèle et constante. Une attente de sep
oit de vous dire que je la trouverai fidèle et constante. Une attente de sept années est assez longue pour être considérée
sept années est assez longue pour être considérée comme quelque chose d’ extraordinaire ; ajoutez-y les persécutions de son
pour être considérée comme quelque chose d’extraordinaire ; ajoutez-y les persécutions de son oncle, qui doivent entrer en
rée comme quelque chose d’extraordinaire ; ajoutez-y les persécutions de son oncle, qui doivent entrer en compte. Il est v
tenir son engagement ; mais il est vrai aussi qu’il est très rare que le sexe soit si sensible, surtout étant attaqué par
s rare que le sexe soit si sensible, surtout étant attaqué par autant de partis qu’il s’en est présenté pour elle. J’espèr
résenté pour elle. J’espère enfin qu’elle et moi serons contents pour le reste de nos jours. Ses parents n’ont plus rien à
our elle. J’espère enfin qu’elle et moi serons contents pour le reste de nos jours. Ses parents n’ont plus rien à nous dir
os jours. Ses parents n’ont plus rien à nous dire. Elle est maîtresse d’ elle-même, puisqu’elle entre sur sa vingt-sixième
n tous deux confirmer par un mariage légitime, ce que nous avons fait de contraire aux lois, et qui que ce soit, je pense,
es mesures pour nous épouser sans éclat. Nous avons assez fait parler de nous, il est temps de finir les caquets et notre
pouser sans éclat. Nous avons assez fait parler de nous, il est temps de finir les caquets et notre séparation, et de donn
ns éclat. Nous avons assez fait parler de nous, il est temps de finir les caquets et notre séparation, et de donner à un en
er de nous, il est temps de finir les caquets et notre séparation, et de donner à un enfant un état fixe que nous lui devo
ui devons. Voilà, Monsieur, poursuivit Jussy, ce que vous avez désiré de moi. Ce que je vous demande à présent, c’est de v
que vous avez désiré de moi. Ce que je vous demande à présent, c’est de vouloir bien attendre ici ma chère maîtresse ; de
de à présent, c’est de vouloir bien attendre ici ma chère maîtresse ; de ne point nous quitter que vous n’ayez vu la concl
ici ma chère maîtresse ; de ne point nous quitter que vous n’ayez vu la conclusion de notre roman et notre mariage, et de
maîtresse ; de ne point nous quitter que vous n’ayez vu la conclusion de notre roman et notre mariage, et de vouloir bien
que vous n’ayez vu la conclusion de notre roman et notre mariage, et de vouloir bien nous servir de témoin, si comme vous
usion de notre roman et notre mariage, et de vouloir bien nous servir de témoin, si comme vous me l’avez dit, vous n’avez
e mariage, et de vouloir bien nous servir de témoin, si comme vous me l’ avez dit, vous n’avez point d’affaires qui demande
nous servir de témoin, si comme vous me l’avez dit, vous n’avez point d’ affaires qui demandent si promptement votre présen
égard, je serais bien venu en poste, comme vous m’en pressiez ; mais les mesures que j’étais obligé de prendre pour avoir
poste, comme vous m’en pressiez ; mais les mesures que j’étais obligé de prendre pour avoir tous les jours de ses nouvelle
siez ; mais les mesures que j’étais obligé de prendre pour avoir tous les jours de ses nouvelles, et pour concerter le lieu
s les mesures que j’étais obligé de prendre pour avoir tous les jours de ses nouvelles, et pour concerter le lieu de notre
prendre pour avoir tous les jours de ses nouvelles, et pour concerter le lieu de notre entrevue, ne se seraient point acco
pour avoir tous les jours de ses nouvelles, et pour concerter le lieu de notre entrevue, ne se seraient point accordées av
e entrevue, ne se seraient point accordées avec tant de diligence sur la route. Je prends trop de part, lui répondis-je, d
t point accordées avec tant de diligence sur la route. Je prends trop de part, lui répondis-je, dans une affaire aussi ext
p de part, lui répondis-je, dans une affaire aussi extraordinaire que la vôtre, pour ne pas souhaiter d’en voir la conclus
une affaire aussi extraordinaire que la vôtre, pour ne pas souhaiter d’ en voir la conclusion. Non seulement je vous servi
re aussi extraordinaire que la vôtre, pour ne pas souhaiter d’en voir la conclusion. Non seulement je vous servirai de tém
pas souhaiter d’en voir la conclusion. Non seulement je vous servirai de témoin ; mais encore si vous avez besoin d’appui,
eulement je vous servirai de témoin ; mais encore si vous avez besoin d’ appui, je ne vous abandonnerai point, quoique je v
i, je ne vous abandonnerai point, quoique je vous veuille du mal pour le tour que vous avez joué à Mademoiselle Grandet, q
Mademoiselle Grandet, que j’estime infiniment ; cependant je n’en ai de ressentiment que pour vous bien remettre ensemble
prit Jussy, que j’en ai eu toute ma vie un vrai remords. Je suis prêt de lui en demander pardon, lorsqu’elle voudra bien m
ien me souffrir en sa présence. Mademoiselle Fenouil m’en écrit comme d’ une des plus vertueuses, et des plus aimables femm
en écrit comme d’une des plus vertueuses, et des plus aimables femmes de France ; et qu’elle a donné des preuves de sa ver
t des plus aimables femmes de France ; et qu’elle a donné des preuves de sa vertu si convaincantes, qu’on ne la regarde qu
et qu’elle a donné des preuves de sa vertu si convaincantes, qu’on ne la regarde qu’avec admiration. Ce que je vous dis, p
oursuivit-il, n’est point par flatterie pour elle : voilà des lettres de Mademoiselle Fenouil, vous pouvez les lire. Elles
ie pour elle : voilà des lettres de Mademoiselle Fenouil, vous pouvez les lire. Elles vous convaincront que je ne vous dis
vous convaincront que je ne vous dis rien qui ne m’ait été écrit ; et de ma part, je suis prêt à lui faire telle satisfact
onsieur, reprit cette dame en riant, nous aurons du temps pour parler de tout ; achevez l’histoire de Monsieur de Jussy, t
tte dame en riant, nous aurons du temps pour parler de tout ; achevez l’ histoire de Monsieur de Jussy, toute la compagnie
riant, nous aurons du temps pour parler de tout ; achevez l’histoire de Monsieur de Jussy, toute la compagnie vous en pri
pour parler de tout ; achevez l’histoire de Monsieur de Jussy, toute la compagnie vous en prie. Lui voyant, poursuivit De
ant, poursuivit Des Frans, des sentiments si honnêtes, je lui dis que de ma part je pardonnais à Mademoiselle Fenouil le t
nêtes, je lui dis que de ma part je pardonnais à Mademoiselle Fenouil le tort qu’elle était cause qu’il avait fait à Madem
indigne. Nous en parlâmes assez longtemps : mais pour revenir à lui, le portrait que vous m’avez fait de votre maîtresse,
longtemps : mais pour revenir à lui, le portrait que vous m’avez fait de votre maîtresse, lui dis-je, m’a charmé, et sa co
se, lui dis-je, m’a charmé, et sa constance me paraît un prodige dans le siècle : vous saurez quelque jour, continuai-je,
le siècle : vous saurez quelque jour, continuai-je, par quel endroit l’ infidélité des femmes est si bien établie dans mon
l, ce n’est point à vous que je m’adresse ; il est permis à un malade de se plaindre, vous saurez demain le sujet que j’en
dresse ; il est permis à un malade de se plaindre, vous saurez demain le sujet que j’en ai ; pour aujourd’hui, laissez-moi
emain le sujet que j’en ai ; pour aujourd’hui, laissez-moi poursuivre l’ histoire de Jussy. Votre maîtresse, lui dis-je, me
jet que j’en ai ; pour aujourd’hui, laissez-moi poursuivre l’histoire de Jussy. Votre maîtresse, lui dis-je, me fait conna
-je, me fait connaître qu’il s’en trouve qui se distinguent ; j’en ai de la joie, puisque c’est pour un homme de mérite, e
, me fait connaître qu’il s’en trouve qui se distinguent ; j’en ai de la joie, puisque c’est pour un homme de mérite, et q
qui se distinguent ; j’en ai de la joie, puisque c’est pour un homme de mérite, et que je regarde comme ami. Comme nous e
. Comme nous en étions là, nous entendîmes un carrosse qui arrêtait à la porte de l’auberge. Je regardai ce que c’était. J
ous en étions là, nous entendîmes un carrosse qui arrêtait à la porte de l’auberge. Je regardai ce que c’était. J’en vis e
en étions là, nous entendîmes un carrosse qui arrêtait à la porte de l’ auberge. Je regardai ce que c’était. J’en vis en e
c’était. J’en vis en effet un fort propre, tout neuf et doré, attelé de quatre fort beaux chevaux pies. Il y avait trois
et un cocher de même livrée grise sans galon. Tout me parut neuf, et l’ était. Je vis sortir de ce carrosse un homme, un e
ivrée grise sans galon. Tout me parut neuf, et l’était. Je vis sortir de ce carrosse un homme, un enfant, et une femme mag
rrosse un homme, un enfant, et une femme magnifiquement vêtue, suivie d’ une fille assez propre. Je ne doutai plus que ce n
y qui était promptement descendu prendre cet enfant dans ses bras. Il l’ apporta dans la chambre où il me le donna, et reto
mptement descendu prendre cet enfant dans ses bras. Il l’apporta dans la chambre où il me le donna, et retourna vers la po
endre cet enfant dans ses bras. Il l’apporta dans la chambre où il me le donna, et retourna vers la porte où la mère entra
ras. Il l’apporta dans la chambre où il me le donna, et retourna vers la porte où la mère entrait. Il ne se peut rien voir
porta dans la chambre où il me le donna, et retourna vers la porte où la mère entrait. Il ne se peut rien voir de plus ten
ue leurs embrassements : elle voulut quelque temps se défendre contre la joie de le revoir. Il s’en aperçut ; ne craignez
embrassements : elle voulut quelque temps se défendre contre la joie de le revoir. Il s’en aperçut ; ne craignez rien, lu
brassements : elle voulut quelque temps se défendre contre la joie de le revoir. Il s’en aperçut ; ne craignez rien, lui d
e le revoir. Il s’en aperçut ; ne craignez rien, lui dit-il, c’est un de mes amis qui sera assurément des vôtres. Elle s’a
mis qui sera assurément des vôtres. Elle s’abandonna enfin au plaisir de l’embrasser. Ils furent plus d’un quart d’heure e
qui sera assurément des vôtres. Elle s’abandonna enfin au plaisir de l’ embrasser. Ils furent plus d’un quart d’heure entr
es. Elle s’abandonna enfin au plaisir de l’embrasser. Ils furent plus d’ un quart d’heure entre les bras l’un de l’autre sa
n au plaisir de l’embrasser. Ils furent plus d’un quart d’heure entre les bras l’un de l’autre sans dire un mot, et bien le
e l’embrasser. Ils furent plus d’un quart d’heure entre les bras l’un de l’autre sans dire un mot, et bien leur prit qu’el
ot, et bien leur prit qu’elle était sur une chaise, car lorsque Jussy la quitta, elle était évanouie. On la fit revenir, i
sur une chaise, car lorsque Jussy la quitta, elle était évanouie. On la fit revenir, ils s’embrassèrent encore ; mais com
e je craignais pour eux une nouvelle faiblesse, je ne leur donnai pas le temps de se défaire de nouveau. Je les séparai. I
gnais pour eux une nouvelle faiblesse, je ne leur donnai pas le temps de se défaire de nouveau. Je les séparai. Ils avaien
une nouvelle faiblesse, je ne leur donnai pas le temps de se défaire de nouveau. Je les séparai. Ils avaient tous deux le
aiblesse, je ne leur donnai pas le temps de se défaire de nouveau. Je les séparai. Ils avaient tous deux les larmes aux yeu
temps de se défaire de nouveau. Je les séparai. Ils avaient tous deux les larmes aux yeux, et la joie les saisissait tellem
ouveau. Je les séparai. Ils avaient tous deux les larmes aux yeux, et la joie les saisissait tellement, qu’ils n’avaient p
Je les séparai. Ils avaient tous deux les larmes aux yeux, et la joie les saisissait tellement, qu’ils n’avaient pas la for
s aux yeux, et la joie les saisissait tellement, qu’ils n’avaient pas la force d’ouvrir la bouche ; en effet quel plaisir
x, et la joie les saisissait tellement, qu’ils n’avaient pas la force d’ ouvrir la bouche ; en effet quel plaisir de se ret
joie les saisissait tellement, qu’ils n’avaient pas la force d’ouvrir la bouche ; en effet quel plaisir de se retrouver fi
ils n’avaient pas la force d’ouvrir la bouche ; en effet quel plaisir de se retrouver fidèles après tant de traverses, et
nt de traverses, et une absence si longue ! N’est-ce pas là triompher de la fortune, et ne devoir son bonheur qu’à sa prop
de traverses, et une absence si longue ! N’est-ce pas là triompher de la fortune, et ne devoir son bonheur qu’à sa propre
ssa Du Val qui était monté en même temps que Mademoiselle Fenouil. Je la saluai, et vis une des plus belles personnes qu’o
Je la saluai, et vis une des plus belles personnes qu’on puisse voir. La maîtresse et son amant se firent mille questions.
puisse voir. La maîtresse et son amant se firent mille questions. Je les interrompis pour déjeuner. J’appelai mon valet et
tions. Je les interrompis pour déjeuner. J’appelai mon valet et celui de Jussy, je fis servir. Les laquais nouveaux venus
pour déjeuner. J’appelai mon valet et celui de Jussy, je fis servir. Les laquais nouveaux venus montèrent ; on ne dit rien
ne dit rien en leur présence qui dût être secret. Du Val se contenta de leur dire qu’ils servaient à déjeuner leur maître
firent leur devoir. Mademoiselle Fenouil dit devant eux, par manière de conversation, qu’elle n’était sortie de son couve
l dit devant eux, par manière de conversation, qu’elle n’était sortie de son couvent que le matin même, pour venir au-deva
ar manière de conversation, qu’elle n’était sortie de son couvent que le matin même, pour venir au-devant de lui : et que
n’était sortie de son couvent que le matin même, pour venir au-devant de lui : et que c’était Monsieur Du Val qui s’était
r au-devant de lui : et que c’était Monsieur Du Val qui s’était donné la peine de choisir tous leurs domestiques. Car, pou
nt de lui : et que c’était Monsieur Du Val qui s’était donné la peine de choisir tous leurs domestiques. Car, poursuivit-e
leur présence, vous n’étant point à Paris, je n’ai point voulu tenir de maison, et j’ai mieux aimé rester dans un couvent
j’ai mieux aimé rester dans un couvent jusques à ce que vous fussiez de retour. Lorsque nous fûmes seuls, c’est-à-dire l’
ce que vous fussiez de retour. Lorsque nous fûmes seuls, c’est-à-dire l’ amant et la maîtresse, Du Val, sa fille de chambre
fussiez de retour. Lorsque nous fûmes seuls, c’est-à-dire l’amant et la maîtresse, Du Val, sa fille de chambre et moi, on
s fûmes seuls, c’est-à-dire l’amant et la maîtresse, Du Val, sa fille de chambre et moi, on tint conseil où chacun donna s
et moi, on tint conseil où chacun donna son avis. On s’arrêta à celui de Du Val. Ils avaient les extraits de baptême de l’
où chacun donna son avis. On s’arrêta à celui de Du Val. Ils avaient les extraits de baptême de l’un et de l’autre, celui
nna son avis. On s’arrêta à celui de Du Val. Ils avaient les extraits de baptême de l’un et de l’autre, celui de leur enfa
s. On s’arrêta à celui de Du Val. Ils avaient les extraits de baptême de l’un et de l’autre, celui de leur enfant, et la s
êta à celui de Du Val. Ils avaient les extraits de baptême de l’un et de l’autre, celui de leur enfant, et la sentence qui
Val. Ils avaient les extraits de baptême de l’un et de l’autre, celui de leur enfant, et la sentence qui avait causé leur
s extraits de baptême de l’un et de l’autre, celui de leur enfant, et la sentence qui avait causé leur séparation. Cela ét
i avait causé leur séparation. Cela étant, dit Du Val, il n’y a point d’ autre parti à prendre que de présenter une requête
n. Cela étant, dit Du Val, il n’y a point d’autre parti à prendre que de présenter une requête à Monsieur l’archevêque de
point d’autre parti à prendre que de présenter une requête à Monsieur l’ archevêque de Paris, où tout cela sera énoncé, et
parti à prendre que de présenter une requête à Monsieur l’archevêque de Paris, où tout cela sera énoncé, et le prier, pou
equête à Monsieur l’archevêque de Paris, où tout cela sera énoncé, et le prier, pour éviter de nouveaux embarras et les ca
chevêque de Paris, où tout cela sera énoncé, et le prier, pour éviter de nouveaux embarras et les caquets, de vous permett
ut cela sera énoncé, et le prier, pour éviter de nouveaux embarras et les caquets, de vous permettre de vous épouser le plu
énoncé, et le prier, pour éviter de nouveaux embarras et les caquets, de vous permettre de vous épouser le plus tôt que vo
r, pour éviter de nouveaux embarras et les caquets, de vous permettre de vous épouser le plus tôt que vous pourrez, dès au
e nouveaux embarras et les caquets, de vous permettre de vous épouser le plus tôt que vous pourrez, dès aujourd’hui même,
le plus tôt que vous pourrez, dès aujourd’hui même, si faire se peut. L’ avis est juste, dis-je, et bien pensé. C’était mon
se peut. L’avis est juste, dis-je, et bien pensé. C’était mon dessein de m’y prendre par cette voie, reprit Jussy, et je s
que tous nos sentiments s’accordent ; car si nous nous remettons dans les procédures, ce ne sera jamais fait. Il fut donc r
mais fait. Il fut donc résolu que nous reviendrions tous à Paris dans la nouvelle maison de Jussy ; que sitôt que nous y s
onc résolu que nous reviendrions tous à Paris dans la nouvelle maison de Jussy ; que sitôt que nous y serions, Du Val irai
que sitôt que nous y serions, Du Val irait chercher quelque officier de l’Officialité pour tâcher de terminer promptement
e sitôt que nous y serions, Du Val irait chercher quelque officier de l’ Officialité pour tâcher de terminer promptement. I
, Du Val irait chercher quelque officier de l’Officialité pour tâcher de terminer promptement. Ils montèrent donc en carro
donc en carrosse, c’est-à-dire Jussy et sa maîtresse, leur enfant et la fille de chambre. Du Val et moi montâmes à cheval
carrosse, c’est-à-dire Jussy et sa maîtresse, leur enfant et la fille de chambre. Du Val et moi montâmes à cheval. Nous pr
a fille de chambre. Du Val et moi montâmes à cheval. Nous prîmes tous le chemin de Paris. Je me fis montrer la maison de J
chambre. Du Val et moi montâmes à cheval. Nous prîmes tous le chemin de Paris. Je me fis montrer la maison de Jussy en pa
âmes à cheval. Nous prîmes tous le chemin de Paris. Je me fis montrer la maison de Jussy en passant, et pris après le chem
val. Nous prîmes tous le chemin de Paris. Je me fis montrer la maison de Jussy en passant, et pris après le chemin de ce q
Paris. Je me fis montrer la maison de Jussy en passant, et pris après le chemin de ce quartier-ci. Je vous rencontrai au b
me fis montrer la maison de Jussy en passant, et pris après le chemin de ce quartier-ci. Je vous rencontrai au bout du pon
Ronais, j’acceptai vos offres, j’allai chez vous, où je ne restai que le temps qu’il me fallait pour changer de linge et d
chez vous, où je ne restai que le temps qu’il me fallait pour changer de linge et d’habit. Je ne vous dis point où je reto
ù je ne restai que le temps qu’il me fallait pour changer de linge et d’ habit. Je ne vous dis point où je retournais, parc
ournais, parce que vous auriez peut-être voulu me suivre, et que dans la crainte où j’étais que les choses ne se passassen
riez peut-être voulu me suivre, et que dans la crainte où j’étais que les choses ne se passassent pas aussi tranquillement
t passées, je ne voulais pas vous commettre, outre que j’avais promis le secret. Je me fis porter dans cette maison, où j’
tolique. On lui expliqua toutes choses papiers sur table. Il approuva le parti qu’on prenait, il dressa une requête suivan
requête suivant son style. Monsieur de Jussy et Mademoiselle Fenouil la signèrent. Il l’emporta, et une heure après il re
son style. Monsieur de Jussy et Mademoiselle Fenouil la signèrent. Il l’ emporta, et une heure après il revint avec la perm
Fenouil la signèrent. Il l’emporta, et une heure après il revint avec la permission qu’on demandait pour célébrer le maria
eure après il revint avec la permission qu’on demandait pour célébrer le mariage dans telle église du diocèse qu’on voudra
drait, avec un mandement en bonne forme à tout prêtre ou curé requis, de leur donner la bénédiction. Il fit plus, il amena
mandement en bonne forme à tout prêtre ou curé requis, de leur donner la bénédiction. Il fit plus, il amena avec lui un cu
bénédiction. Il fit plus, il amena avec lui un curé son parent, dont la paroisse n’était qu’à une petite lieue de Paris,
ui un curé son parent, dont la paroisse n’était qu’à une petite lieue de Paris, qui offrit son ministère quand on voudrait
ris, qui offrit son ministère quand on voudrait. Etant impossible que d’ Ivonne pût découvrir ce qui se passait, et l’endro
it. Etant impossible que d’Ivonne pût découvrir ce qui se passait, et l’ endroit où était sa nièce, [et comme] elle voulait
ù était sa nièce, [et comme] elle voulait que son mariage se fît dans les formes, on résolut d’aller à cette paroisse le so
omme] elle voulait que son mariage se fît dans les formes, on résolut d’ aller à cette paroisse le soir, afin qu’ils pussen
n mariage se fît dans les formes, on résolut d’aller à cette paroisse le soir, afin qu’ils pussent être épousés à minuit a
ette paroisse le soir, afin qu’ils pussent être épousés à minuit avec les solennités ordinaires. On retint à souper le curé
e épousés à minuit avec les solennités ordinaires. On retint à souper le curé et le notaire qui furent fort bien traités,
minuit avec les solennités ordinaires. On retint à souper le curé et le notaire qui furent fort bien traités, et encore m
taire qui furent fort bien traités, et encore mieux récompensés ; on [ les ] pria de ne rien dire devant les domestiques qu’o
furent fort bien traités, et encore mieux récompensés ; on [les] pria de ne rien dire devant les domestiques qu’on ne voul
s, et encore mieux récompensés ; on [les] pria de ne rien dire devant les domestiques qu’on ne voulait instruire que lorsqu
voulait instruire que lorsqu’on ne craindrait plus leurs langues. Ils le firent : on prit un autre carrosse pour eux, Du V
 : on prit un autre carrosse pour eux, Du Val et moi. On y fit mettre de quoi déjeuner après la messe, et après avoir fort
rosse pour eux, Du Val et moi. On y fit mettre de quoi déjeuner après la messe, et après avoir fort bien soupé, nous prîme
uner après la messe, et après avoir fort bien soupé, nous prîmes tous de compagnie le chemin de cette paroisse. Ce fut là
messe, et après avoir fort bien soupé, nous prîmes tous de compagnie le chemin de cette paroisse. Ce fut là que Jussy fit
après avoir fort bien soupé, nous prîmes tous de compagnie le chemin de cette paroisse. Ce fut là que Jussy fit entrer da
gnie le chemin de cette paroisse. Ce fut là que Jussy fit entrer dans le presbytère tous ses nouveaux domestiques, à qui i
, à qui il dit son nom et tout ce qu’il jugea à propos qu’ils sussent de son aventure, et conclut par dire qu’ils allaient
aient en informer qui bon leur semblerait. Ces gens furent plus aises de cette confidence que si Jussy leur avait donné to
n et ils parurent tous résolus à se faire plutôt couper en pièces que de souffrir qu’on fît la moindre insulte à leur maît
résolus à se faire plutôt couper en pièces que de souffrir qu’on fît la moindre insulte à leur maître, ou à leur maîtress
frir qu’on fît la moindre insulte à leur maître, ou à leur maîtresse. L’ allégresse fut entière, le notaire, Du Val et moi,
insulte à leur maître, ou à leur maîtresse. L’allégresse fut entière, le notaire, Du Val et moi, pendant que les mariés ét
sse. L’allégresse fut entière, le notaire, Du Val et moi, pendant que les mariés étaient dans l’église avec le curé, passâm
tière, le notaire, Du Val et moi, pendant que les mariés étaient dans l’ église avec le curé, passâmes le temps à nous prom
ire, Du Val et moi, pendant que les mariés étaient dans l’église avec le curé, passâmes le temps à nous promener. Nous fîm
, pendant que les mariés étaient dans l’église avec le curé, passâmes le temps à nous promener. Nous fîmes boire les valet
ise avec le curé, passâmes le temps à nous promener. Nous fîmes boire les valets à la santé de leurs maîtres. Minuit sonna,
uré, passâmes le temps à nous promener. Nous fîmes boire les valets à la santé de leurs maîtres. Minuit sonna, nous allâme
âmes le temps à nous promener. Nous fîmes boire les valets à la santé de leurs maîtres. Minuit sonna, nous allâmes tous à
valets à la santé de leurs maîtres. Minuit sonna, nous allâmes tous à l’ église, le mariage y fut célébré, et l’enfant légi
a santé de leurs maîtres. Minuit sonna, nous allâmes tous à l’église, le mariage y fut célébré, et l’enfant légitimé. Nous
uit sonna, nous allâmes tous à l’église, le mariage y fut célébré, et l’ enfant légitimé. Nous servîmes de témoins avec qua
église, le mariage y fut célébré, et l’enfant légitimé. Nous servîmes de témoins avec quatre habitants de cette paroisse.
et l’enfant légitimé. Nous servîmes de témoins avec quatre habitants de cette paroisse. Jussy prit dans le moment un cert
s de témoins avec quatre habitants de cette paroisse. Jussy prit dans le moment un certificat de tout, que nous signâmes t
habitants de cette paroisse. Jussy prit dans le moment un certificat de tout, que nous signâmes tous, après quoi nous déj
ous, après quoi nous déjeunâmes fort bien. Nous rentrâmes à Paris sur les quatre heures du matin, chacun prit le chemin de
n. Nous rentrâmes à Paris sur les quatre heures du matin, chacun prit le chemin de chez soi, excepté moi qui couchai chez
ntrâmes à Paris sur les quatre heures du matin, chacun prit le chemin de chez soi, excepté moi qui couchai chez les mariés
atin, chacun prit le chemin de chez soi, excepté moi qui couchai chez les mariés, qui comme moi, étaient encore au lit à mi
au lit Jussy et son épouse. Ils se levèrent, et on résolut en dînant de faire connaître leur mariage à d’Ivonne, et à leu
e levèrent, et on résolut en dînant de faire connaître leur mariage à d’ Ivonne, et à leurs parents avec éclat, ce qui se f
ortir de table ; elle alla chez son oncle qui fut extrêmement surpris de la voir si magnifique, elle qui l’avait toujours
ir de table ; elle alla chez son oncle qui fut extrêmement surpris de la voir si magnifique, elle qui l’avait toujours por
oncle qui fut extrêmement surpris de la voir si magnifique, elle qui l’ avait toujours porté chez lui comme une dévote. Il
qui l’avait toujours porté chez lui comme une dévote. Il lui demanda d’ où elle venait, et où elle était restée depuis le
vote. Il lui demanda d’où elle venait, et où elle était restée depuis le matin de la veille ? Pour toute réponse elle lui
lui demanda d’où elle venait, et où elle était restée depuis le matin de la veille ? Pour toute réponse elle lui montra so
demanda d’où elle venait, et où elle était restée depuis le matin de la veille ? Pour toute réponse elle lui montra son e
se elle lui montra son extrait baptistaire, et lui dit, qu’ayant plus de vingt-cinq ans, et pouvant disposer d’elle à son
ire, et lui dit, qu’ayant plus de vingt-cinq ans, et pouvant disposer d’ elle à son choix, elle s’était retirée à son parti
son choix, elle s’était retirée à son particulier, et qu’elle venait le prier, lui, sa femme, et ses enfants, d’honorer s
rticulier, et qu’elle venait le prier, lui, sa femme, et ses enfants, d’ honorer son ménage de leur présence en venant le s
venait le prier, lui, sa femme, et ses enfants, d’honorer son ménage de leur présence en venant le soir même souper chez
emme, et ses enfants, d’honorer son ménage de leur présence en venant le soir même souper chez elle. Jamais homme ne fut p
enant le soir même souper chez elle. Jamais homme ne fut plus surpris d’ une pareille réponse. Elle leur promit de leur env
is homme ne fut plus surpris d’une pareille réponse. Elle leur promit de leur envoyer un laquais pour les conduire chez el
ne pareille réponse. Elle leur promit de leur envoyer un laquais pour les conduire chez elle s’ils voulaient venir, et les
oyer un laquais pour les conduire chez elle s’ils voulaient venir, et les laissa ensuite faire tant de réflexions qu’ils en
suite faire tant de réflexions qu’ils en voulurent faire. Ils avaient d’ autant plus beau champ, que ses laquais avaient di
que ses laquais avaient dit à ceux du logis, qu’elle avait été mariée la nuit. Ils ne pouvaient savoir avec qui, tant la m
elle avait été mariée la nuit. Ils ne pouvaient savoir avec qui, tant la mort de Jussy qu’on croyait certaine les mettait
it été mariée la nuit. Ils ne pouvaient savoir avec qui, tant la mort de Jussy qu’on croyait certaine les mettait hors d’œ
uvaient savoir avec qui, tant la mort de Jussy qu’on croyait certaine les mettait hors d’œuvre. C’était un énigme qu’ils ne
ec qui, tant la mort de Jussy qu’on croyait certaine les mettait hors d’ œuvre. C’était un énigme qu’ils ne comprenaient pa
té leur mariage, ni par quels charmes Jussy s’était trouvé si juste à l’ échéance de son ban et de la majorité de sa maître
iage, ni par quels charmes Jussy s’était trouvé si juste à l’échéance de son ban et de la majorité de sa maîtresse. Ils ré
uels charmes Jussy s’était trouvé si juste à l’échéance de son ban et de la majorité de sa maîtresse. Ils résolurent pourt
s charmes Jussy s’était trouvé si juste à l’échéance de son ban et de la majorité de sa maîtresse. Ils résolurent pourtant
ssy s’était trouvé si juste à l’échéance de son ban et de la majorité de sa maîtresse. Ils résolurent pourtant de venir so
de son ban et de la majorité de sa maîtresse. Ils résolurent pourtant de venir souper chez elle, et y vinrent en effet le
résolurent pourtant de venir souper chez elle, et y vinrent en effet le soir. Ils trouvèrent bonne compagnie parce que Ju
compagnie parce que Jussy avait envoyé quérir ses deux frères et deux de ses amis, et que sa femme avait envoyé quérir de
deux frères et deux de ses amis, et que sa femme avait envoyé quérir de son côté quelques-unes de ses bonnes amies ; de s
s amis, et que sa femme avait envoyé quérir de son côté quelques-unes de ses bonnes amies ; de sorte que nous étions déjà
onnes amies ; de sorte que nous étions déjà quatorze conviés, lorsque d’ Ivonne et sa femme entrèrent avec deux de leurs en
jà quatorze conviés, lorsque d’Ivonne et sa femme entrèrent avec deux de leurs enfants, un garçon et une fille. Leur surpr
t une fille. Leur surprise redoubla en voyant tant de gens assemblés. La salle où nous étions était propre, rien n’y manqu
il fallut se mettre à table. Jussy ne paraissait point, sa femme fit les honneurs du logis. Chacun prit place avec un cert
Chacun prit place avec un certain silence sérieux qui ne laissait pas d’ avoir quelque chose de divertissant pour moi, qui
un certain silence sérieux qui ne laissait pas d’avoir quelque chose de divertissant pour moi, qui n’y prenais part que p
part que par simple curiosité. Je ne pouvais m’empêcher qu’avec peine de rire, en voyant l’embarras de l’oncle et de la ta
curiosité. Je ne pouvais m’empêcher qu’avec peine de rire, en voyant l’ embarras de l’oncle et de la tante. Cependant afin
Je ne pouvais m’empêcher qu’avec peine de rire, en voyant l’embarras de l’oncle et de la tante. Cependant afin de préveni
ne pouvais m’empêcher qu’avec peine de rire, en voyant l’embarras de l’ oncle et de la tante. Cependant afin de prévenir t
m’empêcher qu’avec peine de rire, en voyant l’embarras de l’oncle et de la tante. Cependant afin de prévenir tout, Madame
empêcher qu’avec peine de rire, en voyant l’embarras de l’oncle et de la tante. Cependant afin de prévenir tout, Madame de
de Jussy se mit entre Du Val et moi, lui à droite et moi à sa gauche. Le petit de Jussy était à côté d’elle, et devait res
se mit entre Du Val et moi, lui à droite et moi à sa gauche. Le petit de Jussy était à côté d’elle, et devait rester à tab
moi, lui à droite et moi à sa gauche. Le petit de Jussy était à côté d’ elle, et devait rester à table entre Du Val et son
qu’entre cet enfant et sa mère il y avait un couvert qui était celui de Jussy. On s’assit dans le même silence, lorsque M
mère il y avait un couvert qui était celui de Jussy. On s’assit dans le même silence, lorsque Madame de Jussy se retourna
Monsieur que nous n’attendons plus que lui, et qu’il prenne la peine de venir. Il achève une lettre, Madame, dit ce laqua
de venir. Il achève une lettre, Madame, dit ce laquais. Cela redoubla l’ étonnement de d’Ivonne et de sa femme, qui fut à s
achève une lettre, Madame, dit ce laquais. Cela redoubla l’étonnement de d’Ivonne et de sa femme, qui fut à son comble lor
ève une lettre, Madame, dit ce laquais. Cela redoubla l’étonnement de d’ Ivonne et de sa femme, qui fut à son comble lorsqu
re, Madame, dit ce laquais. Cela redoubla l’étonnement de d’Ivonne et de sa femme, qui fut à son comble lorsque Jussy entr
nne et de sa femme, qui fut à son comble lorsque Jussy entra, précédé d’ un laquais qui portait un flambeau. Il n’avait poi
entra, précédé d’un laquais qui portait un flambeau. Il n’avait point de chapeau, et était comme peut être chez lui le maî
mbeau. Il n’avait point de chapeau, et était comme peut être chez lui le maître de la maison ; mais vêtu d’un air qui me s
n’avait point de chapeau, et était comme peut être chez lui le maître de la maison ; mais vêtu d’un air qui me surprit moi
vait point de chapeau, et était comme peut être chez lui le maître de la maison ; mais vêtu d’un air qui me surprit moi-mê
et était comme peut être chez lui le maître de la maison ; mais vêtu d’ un air qui me surprit moi-même. C’est-à-dire que t
on tailleur n’avait eu qu’à prendre sa mesure. Je vous demande pardon de vous avoir fait attendre, dit-il en riant, d’Ivon
Je vous demande pardon de vous avoir fait attendre, dit-il en riant, d’ Ivonne et sa femme qui le reconnurent firent un gr
e vous avoir fait attendre, dit-il en riant, d’Ivonne et sa femme qui le reconnurent firent un grand cri. Me voici ressusc
connurent firent un grand cri. Me voici ressuscité, continua-t-il, et de retour à Paris auprès de ma femme, vous demandant
rès de ma femme, vous demandant votre amitié, et vous assurant que je la réciproquerai par une véritablement sincère. Vous
rai par une véritablement sincère. Vous ne pouvez comprendre quel fut l’ étonnement du mari et de la femme. Il quitta la ta
t sincère. Vous ne pouvez comprendre quel fut l’étonnement du mari et de la femme. Il quitta la table brusquement, et sans
incère. Vous ne pouvez comprendre quel fut l’étonnement du mari et de la femme. Il quitta la table brusquement, et sans ré
ez comprendre quel fut l’étonnement du mari et de la femme. Il quitta la table brusquement, et sans répondre. Il vit bien
me. Il quitta la table brusquement, et sans répondre. Il vit bien que la violence n’était plus de saison, et qu’il n’en so
usquement, et sans répondre. Il vit bien que la violence n’était plus de saison, et qu’il n’en sortirait pas le plus fort,
n que la violence n’était plus de saison, et qu’il n’en sortirait pas le plus fort, ni à son honneur. Il sortit, sa femme
t pas le plus fort, ni à son honneur. Il sortit, sa femme et sa fille le suivirent, quelque chose qu’on pût leur dire pour
emme et sa fille le suivirent, quelque chose qu’on pût leur dire pour les faire rester ; car on ne permit pas que Madame de
re rester ; car on ne permit pas que Madame de Jussy allât après eux. Le fils seul qui n’entrait point tant dans le ressen
de Jussy allât après eux. Le fils seul qui n’entrait point tant dans le ressentiment, resta à souper : on l’instruisit de
ul qui n’entrait point tant dans le ressentiment, resta à souper : on l’ instruisit de tout. Il loua fort la conduite de sa
ait point tant dans le ressentiment, resta à souper : on l’instruisit de tout. Il loua fort la conduite de sa cousine, et
ressentiment, resta à souper : on l’instruisit de tout. Il loua fort la conduite de sa cousine, et leur fit mille civilit
t, resta à souper : on l’instruisit de tout. Il loua fort la conduite de sa cousine, et leur fit mille civilités à l’un et
it mille civilités à l’un et à l’autre ; ils y répondirent avec toute l’ honnêteté possible. On le pria de tâcher de faire
et à l’autre ; ils y répondirent avec toute l’honnêteté possible. On le pria de tâcher de faire entendre raison à son pèr
autre ; ils y répondirent avec toute l’honnêteté possible. On le pria de tâcher de faire entendre raison à son père pour l
s y répondirent avec toute l’honnêteté possible. On le pria de tâcher de faire entendre raison à son père pour lui faire a
âcher de faire entendre raison à son père pour lui faire accommoder à l’ amiable, tous les différends qui pouvaient naître
ntendre raison à son père pour lui faire accommoder à l’amiable, tous les différends qui pouvaient naître entre lui et eux
iable, tous les différends qui pouvaient naître entre lui et eux pour la reddition du compte de tutelle de Madame de Jussy
nds qui pouvaient naître entre lui et eux pour la reddition du compte de tutelle de Madame de Jussy sa nièce, et de lui fa
vaient naître entre lui et eux pour la reddition du compte de tutelle de Madame de Jussy sa nièce, et de lui faire compren
our la reddition du compte de tutelle de Madame de Jussy sa nièce, et de lui faire comprendre qu’elle avait dû pour son ho
it dû pour son honneur faire ce qu’elle avait fait. Ce garçon qui est de bon sens, tomba d’accord de tout, et promit de fa
ce qu’elle avait fait. Ce garçon qui est de bon sens, tomba d’accord de tout, et promit de faire son possible pour une ré
ait. Ce garçon qui est de bon sens, tomba d’accord de tout, et promit de faire son possible pour une réconciliation sincèr
tout, et promit de faire son possible pour une réconciliation sincère de part et d’autre. Nous soupâmes fort bien et avec
omit de faire son possible pour une réconciliation sincère de part et d’ autre. Nous soupâmes fort bien et avec joie, on ch
t d’autre. Nous soupâmes fort bien et avec joie, on chanta ; et comme la compagnie était assez nombreuse, on envoya cherch
e, on envoya chercher des violons, on dansa, et il se fit une manière de bal, qui n’a fini que mercredi matin, avant-hier
me couchai plus las et plus fatigué que si j’avais couru quinze jours la poste. J’ai laissé les mariés dans leur lit et ne
plus fatigué que si j’avais couru quinze jours la poste. J’ai laissé les mariés dans leur lit et ne les ai point vus depui
uru quinze jours la poste. J’ai laissé les mariés dans leur lit et ne les ai point vus depuis : mais leur devant une visite
r lit et ne les ai point vus depuis : mais leur devant une visite, je la leur ferai demain matin, et vous m’y accompagnere
et à Dupuis. Après cela si Madame de Mongey veut bien en recevoir une d’ eux, je me fais fort qu’elle sera contente de leur
eut bien en recevoir une d’eux, je me fais fort qu’elle sera contente de leurs honnêtetés et de leurs excuses. Ces deux am
e d’eux, je me fais fort qu’elle sera contente de leurs honnêtetés et de leurs excuses. Ces deux amis acceptèrent la parti
te de leurs honnêtetés et de leurs excuses. Ces deux amis acceptèrent la partie pour le lendemain matin. Je sais bon gré à
nêtetés et de leurs excuses. Ces deux amis acceptèrent la partie pour le lendemain matin. Je sais bon gré à Madame de Juss
nstance fait que je lui pardonne volontiers sa faute : en effet, elle l’ a lavée, et n’en est à présent que plus à estimer,
vée, et n’en est à présent que plus à estimer, quoiqu’on ne doive pas l’ imiter. Je prie Madame de Mongey de leur pardonner
à estimer, quoiqu’on ne doive pas l’imiter. Je prie Madame de Mongey de leur pardonner le peu de considération qu’ils ont
’on ne doive pas l’imiter. Je prie Madame de Mongey de leur pardonner le peu de considération qu’ils ont eue pour elle. Je
e. Je n’en conserve aucun ressentiment, reprit cette belle veuve ; je le sacrifie à ce que je viens d’entendre. Si j’étais
entiment, reprit cette belle veuve ; je le sacrifie à ce que je viens d’ entendre. Si j’étais bien persuadé de cela, reprit
je le sacrifie à ce que je viens d’entendre. Si j’étais bien persuadé de cela, reprit Des Frans en riant, je les amènerais
ndre. Si j’étais bien persuadé de cela, reprit Des Frans en riant, je les amènerais demain ici, au moins la satisfaction se
ela, reprit Des Frans en riant, je les amènerais demain ici, au moins la satisfaction serait publique. Vous voulez douter
ain ici, au moins la satisfaction serait publique. Vous voulez douter de l’oracle, reprit la belle Dupuis, je connais Mada
ici, au moins la satisfaction serait publique. Vous voulez douter de l’ oracle, reprit la belle Dupuis, je connais Madame
satisfaction serait publique. Vous voulez douter de l’oracle, reprit la belle Dupuis, je connais Madame de Mongey ; et pu
dit qu’elle leur pardonne, je suis certaine qu’il est vrai. Elle est la sincérité même. Outre cela, quand vous ne nous am
la, quand vous ne nous amèneriez pas Monsieur et Madame de Jussy pour l’ amour de Madame de Mongey, je vous prie de les ame
d vous ne nous amèneriez pas Monsieur et Madame de Jussy pour l’amour de Madame de Mongey, je vous prie de les amener pour
eur et Madame de Jussy pour l’amour de Madame de Mongey, je vous prie de les amener pour Madame de Contamine et pour moi ;
et Madame de Jussy pour l’amour de Madame de Mongey, je vous prie de les amener pour Madame de Contamine et pour moi ; je
pour moi ; je suis fort trompée si elle n’a aussi bien que moi, envie de voir un homme si extraordinaire. Et plus encore e
raordinaire. Et plus encore elle, interrompit Madame de Contamine, je la verrai assurément demain, quand je devrais mettre
je devrais mettre un laquais en sentinelle pour savoir où elle ira à la messe. S’aimer après avoir été sept ans sans se v
avoir été sept ans sans se voir ! dit Mademoiselle Dupuis avec un ton d’ admiration, et en regardant Des Ronais, et surtout
ation, et en regardant Des Ronais, et surtout sans aucun ombrage l’un de l’autre ! Votre rancune n’est pas bien éteinte, m
as bien éteinte, ma belle maîtresse, reprit Des Ronais, vous me jetez la balle. Ce n’est point Jussy que j’admire, interro
point Jussy que j’admire, interrompit Des Frans, un homme a toujours de la constance de reste ; c’est elle qui est à admi
int Jussy que j’admire, interrompit Des Frans, un homme a toujours de la constance de reste ; c’est elle qui est à admirer
j’admire, interrompit Des Frans, un homme a toujours de la constance de reste ; c’est elle qui est à admirer, ajouta-t-il
a constance de reste ; c’est elle qui est à admirer, ajouta-t-il, car les femmes sont presque toutes des fourbes. Vous vous
assurément, lui dit en riant Madame de Contamine, quelle effronterie de parler en ces termes des femmes devant nous ? Je
ndit-il, que je vous regarde toutes comme des saintes à miracles dans le siècle où nous vivons. Je suis très aise que mes
ise que mes amis soient tombés en bonnes mains ; mais pour moi, à qui le contraire est arrivé, vous ne m’empêcherez point
s pour moi, à qui le contraire est arrivé, vous ne m’empêcherez point de déclamer. Vous en avez moins de sujet que vous ne
st arrivé, vous ne m’empêcherez point de déclamer. Vous en avez moins de sujet que vous ne pensez, dit Dupuis. Et quand Mo
ujet que vous ne pensez, dit Dupuis. Et quand Monsieur en aurait tous les sujets du monde, reprit Madame de Contamine, faut
e de Contamine, faut-il que parce qu’il y en aura une qui donne sujet de plainte, on accuse le général ? Nous vous rendons
l que parce qu’il y en aura une qui donne sujet de plainte, on accuse le général ? Nous vous rendons plus de justice, pour
donne sujet de plainte, on accuse le général ? Nous vous rendons plus de justice, poursuivit-elle, il n’y a personne ici q
l n’y a personne qui ne blâme Monsieur que voilà, en montrant Dupuis, de ses amourettes, et qui ne regarde avec horreur Mo
regarde avec horreur Monsieur Des Prez, qui a si lâchement abandonné la pauvre Mademoiselle de l’Épine, que nous avons to
et nous blâmons ceux qui sont à blâmer ; mais nous n’attaquons point le général. Avez-vous fini, Madame, interrompit Dupu
taquons point le général. Avez-vous fini, Madame, interrompit Dupuis, les deux bras croisés sur l’estomac ? Pour une dame a
Avez-vous fini, Madame, interrompit Dupuis, les deux bras croisés sur l’ estomac ? Pour une dame aussi sage que vous, la mé
deux bras croisés sur l’estomac ? Pour une dame aussi sage que vous, la médisance est bien mordicante ! Quand vous saurez
me blâmerez-vous pas tant. Pour Monsieur Des Prez, il est plus digne de pitié que de blâme ; et vous-même, Madame, qui lu
vous pas tant. Pour Monsieur Des Prez, il est plus digne de pitié que de blâme ; et vous-même, Madame, qui lui faites son
ié que de blâme ; et vous-même, Madame, qui lui faites son procès sur l’ étiquette du sac, en conviendriez, si la vérité vo
qui lui faites son procès sur l’étiquette du sac, en conviendriez, si la vérité vous était connue comme à moi. Voudriez-vo
, si la vérité vous était connue comme à moi. Voudriez-vous bien nous la dire, Monsieur, reprit Madame de Mongey. Vous sav
Mongey. Vous savez que nous avons été elle et moi pensionnaires dans le même couvent, et je vous avoue que sa mort me don
ionnaires dans le même couvent, et je vous avoue que sa mort me donne de l’horreur pour lui, et que je voudrais bien le re
naires dans le même couvent, et je vous avoue que sa mort me donne de l’ horreur pour lui, et que je voudrais bien le regar
e que sa mort me donne de l’horreur pour lui, et que je voudrais bien le regarder d’un autre œil, parce que d’ailleurs il
t me donne de l’horreur pour lui, et que je voudrais bien le regarder d’ un autre œil, parce que d’ailleurs il me paraît un
aît un fort honnête homme. Très volontiers, Madame, lui dit-il, et si la compagnie le veut bien, chacun en va être instrui
onnête homme. Très volontiers, Madame, lui dit-il, et si la compagnie le veut bien, chacun en va être instruit. Tout le mo
la compagnie le veut bien, chacun en va être instruit. Tout le monde l’ en pria, et il allait commencer lorsque Madame de
nde l’en pria, et il allait commencer lorsque Madame de Londé parut à la porte de la salle. Il alla au-devant d’elle, tout
pria, et il allait commencer lorsque Madame de Londé parut à la porte de la salle. Il alla au-devant d’elle, toute la comp
a, et il allait commencer lorsque Madame de Londé parut à la porte de la salle. Il alla au-devant d’elle, toute la compagn
rsque Madame de Londé parut à la porte de la salle. Il alla au-devant d’ elle, toute la compagnie se leva, et lui fit civil
e Londé parut à la porte de la salle. Il alla au-devant d’elle, toute la compagnie se leva, et lui fit civilité. Eh bien,
se leva, et lui fit civilité. Eh bien, Madame lui dit-il, ai-je gain de cause à la fin ? Oui, lui dit-elle en riant, votr
t lui fit civilité. Eh bien, Madame lui dit-il, ai-je gain de cause à la fin ? Oui, lui dit-elle en riant, votre parent qu
tant fait, qu’il a persuadé. Que je suis heureux, Madame, lui dit-il, de recevoir une si bonne nouvelle, et de la recevoir
is heureux, Madame, lui dit-il, de recevoir une si bonne nouvelle, et de la recevoir de votre bouche ? C’est-à-dire, inter
heureux, Madame, lui dit-il, de recevoir une si bonne nouvelle, et de la recevoir de votre bouche ? C’est-à-dire, interrom
ame, lui dit-il, de recevoir une si bonne nouvelle, et de la recevoir de votre bouche ? C’est-à-dire, interrompit Madame d
de votre bouche ? C’est-à-dire, interrompit Madame de Contamine, que le cousin et la cousine seront bientôt contents. Ce
che ? C’est-à-dire, interrompit Madame de Contamine, que le cousin et la cousine seront bientôt contents. Ce sera pour moi
t la cousine seront bientôt contents. Ce sera pour moi lorsque Madame le voudra, reprit Dupuis. Et pour moi, poursuivit De
nt, reprit Des Frans, il faut que vous preniez un même jour, afin que le plaisir des uns ne rende point les autres jaloux.
vous preniez un même jour, afin que le plaisir des uns ne rende point les autres jaloux. Nous parlerons du jour une autre f
is qui ne peut se lever, m’envoie vous dire à tous, qu’elle vous prie de monter dans sa chambre pour souper auprès de son
nter dans sa chambre pour souper auprès de son lit. Elle me fait déjà la grâce, poursuivit cette aimable veuve, de me trai
son lit. Elle me fait déjà la grâce, poursuivit cette aimable veuve, de me traiter comme sa fille, c’est-à-dire sans faço
e sache ; cela doit être dit à présent, montons. Tout le monde sortit de la salle, et prit le chemin de la chambre de la b
ache ; cela doit être dit à présent, montons. Tout le monde sortit de la salle, et prit le chemin de la chambre de la bonn
tre dit à présent, montons. Tout le monde sortit de la salle, et prit le chemin de la chambre de la bonne femme. Son fils
présent, montons. Tout le monde sortit de la salle, et prit le chemin de la chambre de la bonne femme. Son fils donna la m
sent, montons. Tout le monde sortit de la salle, et prit le chemin de la chambre de la bonne femme. Son fils donna la main
ns. Tout le monde sortit de la salle, et prit le chemin de la chambre de la bonne femme. Son fils donna la main à Madame d
Tout le monde sortit de la salle, et prit le chemin de la chambre de la bonne femme. Son fils donna la main à Madame de L
ngey, et Des Ronais à sa maîtresse. On se mit en cercle proche du lit de Madame Dupuis ; mais sa nièce et Madame de Contam
aient lui parler en particulier, il se retira avec elles dans un coin de la chambre, où ils se parlèrent fort bas, quoique
nt lui parler en particulier, il se retira avec elles dans un coin de la chambre, où ils se parlèrent fort bas, quoique av
in de la chambre, où ils se parlèrent fort bas, quoique avec beaucoup d’ action. Nous dirons une autre fois quel était le s
quoique avec beaucoup d’action. Nous dirons une autre fois quel était le sujet de leur conversation qui fut assez longue.
vec beaucoup d’action. Nous dirons une autre fois quel était le sujet de leur conversation qui fut assez longue. Des Ronai
ngue. Des Ronais en parut inquiété, et Madame de Contamine lui en fit la guerre fort spirituellement lorsqu’on fut à table
irituellement lorsqu’on fut à table. On soupa fort bien auprès du lit de Madame Dupuis, qui était toute réjouie de voir ta
upa fort bien auprès du lit de Madame Dupuis, qui était toute réjouie de voir tant de jeunesse de bonne humeur. Ce fut là
it de Madame Dupuis, qui était toute réjouie de voir tant de jeunesse de bonne humeur. Ce fut là que Des Ronais fut pillé
eunesse de bonne humeur. Ce fut là que Des Ronais fut pillé et raillé de l’inquiétude qu’il avait eue de la conversation d
esse de bonne humeur. Ce fut là que Des Ronais fut pillé et raillé de l’ inquiétude qu’il avait eue de la conversation de s
là que Des Ronais fut pillé et raillé de l’inquiétude qu’il avait eue de la conversation de sa maîtresse, où il n’avait po
que Des Ronais fut pillé et raillé de l’inquiétude qu’il avait eue de la conversation de sa maîtresse, où il n’avait point
ut pillé et raillé de l’inquiétude qu’il avait eue de la conversation de sa maîtresse, où il n’avait point été appelé. Il
n’avait point été appelé. Il se défendit fort galamment ; on y parla de la jalousie, et cela fit insensiblement tomber le
avait point été appelé. Il se défendit fort galamment ; on y parla de la jalousie, et cela fit insensiblement tomber le di
amment ; on y parla de la jalousie, et cela fit insensiblement tomber le discours sur le sujet de Des Prez. Madame de Lond
rla de la jalousie, et cela fit insensiblement tomber le discours sur le sujet de Des Prez. Madame de Londé dit qu’elle en
jalousie, et cela fit insensiblement tomber le discours sur le sujet de Des Prez. Madame de Londé dit qu’elle en avait en
qu’elle en avait entendu parler confusément, et témoigna avoir envie d’ en être tout à fait informée. Son amant ne s’en fi
15 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »
Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et com
Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit
ont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. Le lecteur doit se
Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. Le lecteur doit se souvenir de la fos
qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. Le lecteur doit se souvenir de la fosse où Sancho ét
se fit le désenchantement de Dulcinée. Le lecteur doit se souvenir de la fosse où Sancho était tombé à son retour du go
fit le désenchantement de Dulcinée. Le lecteur doit se souvenir de la fosse où Sancho était tombé à son retour du gouve
uvenir de la fosse où Sancho était tombé à son retour du gouvernement de l’île Barataria, et qu’elle n’était pas éloignée
nir de la fosse où Sancho était tombé à son retour du gouvernement de l’ île Barataria, et qu’elle n’était pas éloignée du
on vient de parler. Don Quichotte était dans une impatience terrible de jouer des mains pour rompre l’enchantement de son
tte était dans une impatience terrible de jouer des mains pour rompre l’ enchantement de son imaginaire Dulcinée, et abîmé
une impatience terrible de jouer des mains pour rompre l’enchantement de son imaginaire Dulcinée, et abîmé dans ses rêveri
de son imaginaire Dulcinée, et abîmé dans ses rêveries il ne suivait les autres que parce que son cheval l’y contraignait.
é dans ses rêveries il ne suivait les autres que parce que son cheval l’ y contraignait. Sancho allait derrière lui triste
llait derrière lui triste et pensif, ne croyant jamais voir assez tôt l’ heureux moment qui lui rendrait sa bourse. Ils fur
z tôt l’heureux moment qui lui rendrait sa bourse. Ils furent retirés de leur assoupissement par une voix plaintive, qui s
esure qu’ils avançaient. Don Quichotte qui croyait n’être pas éloigné de l’endroit d’où cette voix sortait, y courut et en
re qu’ils avançaient. Don Quichotte qui croyait n’être pas éloigné de l’ endroit d’où cette voix sortait, y courut et enten
avançaient. Don Quichotte qui croyait n’être pas éloigné de l’endroit d’ où cette voix sortait, y courut et entendit distin
e tu me laisses retourner sur terre, après avoir été un nombre infini d’ années ensevelie toute vive ? Au secours, cria-t-e
a-t-elle derechef à pleine tête ; et en même temps elle se montra sur le bord de la fosse, et parut faire un effort pour l
derechef à pleine tête ; et en même temps elle se montra sur le bord de la fosse, et parut faire un effort pour la franch
rechef à pleine tête ; et en même temps elle se montra sur le bord de la fosse, et parut faire un effort pour la franchir,
elle se montra sur le bord de la fosse, et parut faire un effort pour la franchir, comme elle fit en effet. Elle fut suivi
franchir, comme elle fit en effet. Elle fut suivie par un homme armé de toutes pièces qui paraissait vouloir la retenir m
fut suivie par un homme armé de toutes pièces qui paraissait vouloir la retenir malgré elle, et qui s’arrêtant sur le bor
qui paraissait vouloir la retenir malgré elle, et qui s’arrêtant sur le bord de cette fosse à la vue de nos chevaliers, s
aissait vouloir la retenir malgré elle, et qui s’arrêtant sur le bord de cette fosse à la vue de nos chevaliers, se rejeta
cette fosse à la vue de nos chevaliers, se rejeta dedans sitôt qu’il les vit aller à lui. Cette femme vint en courant se j
aller à lui. Cette femme vint en courant se jeter aux pieds du cheval de Don Quichotte. Ah, Seigneur chevalier, lui dit-el
Don Quichotte. Ah, Seigneur chevalier, lui dit-elle, si vous cherchez les grandes aventures, comme je n’en doute pas, entre
n’en doute pas, entrez là-dedans, suivez ce perfide et allez délivrer d’ esclavage des princesses que l’enchanteur Merlin r
s, suivez ce perfide et allez délivrer d’esclavage des princesses que l’ enchanteur Merlin retient dans la caverne de Monté
ivrer d’esclavage des princesses que l’enchanteur Merlin retient dans la caverne de Montésinos, où elles sont battues et o
lavage des princesses que l’enchanteur Merlin retient dans la caverne de Montésinos, où elles sont battues et outragées pa
dans la caverne de Montésinos, où elles sont battues et outragées par le cruel Freston dont la fureur me poursuit. Je suis
tésinos, où elles sont battues et outragées par le cruel Freston dont la fureur me poursuit. Je suis une des filles d’honn
r le cruel Freston dont la fureur me poursuit. Je suis une des filles d’ honneur de l’infortunée Balerme qui songe à pleure
Freston dont la fureur me poursuit. Je suis une des filles d’honneur de l’infortunée Balerme qui songe à pleurer Durandus
eston dont la fureur me poursuit. Je suis une des filles d’honneur de l’ infortunée Balerme qui songe à pleurer Durandus so
rtunée Balerme qui songe à pleurer Durandus son amant dont elle porte le cœur à la main, pendant que lui couché comme un v
erme qui songe à pleurer Durandus son amant dont elle porte le cœur à la main, pendant que lui couché comme un veau, dort
e toupie sans remuer non plus qu’un rocher. Si vous n’êtes pas touché de son malheur, soyez-le de celui d’une princesse no
on plus qu’un rocher. Si vous n’êtes pas touché de son malheur, soyez- le de celui d’une princesse nommée Dulcinée, qui y e
plus qu’un rocher. Si vous n’êtes pas touché de son malheur, soyez-le de celui d’une princesse nommée Dulcinée, qui y est
n rocher. Si vous n’êtes pas touché de son malheur, soyez-le de celui d’ une princesse nommée Dulcinée, qui y est arrivée d
e, qui y est arrivée depuis peu, faite et bâtie comme une gueuse dans de certains temps, et quelquefois tirée à quatre épi
ée à quatre épingles comme une poupée et dorée comme un calice. C’est la beauté et la vertu même, et le parangon de toutes
pingles comme une poupée et dorée comme un calice. C’est la beauté et la vertu même, et le parangon de toutes sortes de bo
poupée et dorée comme un calice. C’est la beauté et la vertu même, et le parangon de toutes sortes de bonnes qualités. Le
rée comme un calice. C’est la beauté et la vertu même, et le parangon de toutes sortes de bonnes qualités. Le maudit encha
ce. C’est la beauté et la vertu même, et le parangon de toutes sortes de bonnes qualités. Le maudit enchanteur Freston vie
et la vertu même, et le parangon de toutes sortes de bonnes qualités. Le maudit enchanteur Freston vient de la laisser pre
utes sortes de bonnes qualités. Le maudit enchanteur Freston vient de la laisser presque morte des coups d’étrivières qu’i
maudit enchanteur Freston vient de la laisser presque morte des coups d’ étrivières qu’il lui a donnés en ma présence, en h
te des coups d’étrivières qu’il lui a donnés en ma présence, en haine d’ un certain chevalier nommé Don Quichotte dont elle
haine d’un certain chevalier nommé Don Quichotte dont elle a toujours le nom à la bouche, et qu’elle appelle sans cesse à
n certain chevalier nommé Don Quichotte dont elle a toujours le nom à la bouche, et qu’elle appelle sans cesse à son secou
e barbarie sans prendre son parti. — Eh bon, bon, interrompit Sancho, les femmes ont toujours été ce qu’elles sont, elles o
oujours été ce qu’elles sont, elles ont toujours fourré leur nez dans les affaires d’autrui. Don Quichotte, à qui il n’en f
e qu’elles sont, elles ont toujours fourré leur nez dans les affaires d’ autrui. Don Quichotte, à qui il n’en fallait pas t
res d’autrui. Don Quichotte, à qui il n’en fallait pas tant dire pour l’ obliger à tout faire, ne s’amusa pas à écouter son
out faire, ne s’amusa pas à écouter son écuyer, mais il alla au neveu de Freston qui dans ce moment se jeta dans la fosse
yer, mais il alla au neveu de Freston qui dans ce moment se jeta dans la fosse et lui fit face. Il était, comme j’ai dit,
se jeta dans la fosse et lui fit face. Il était, comme j’ai dit, armé de toutes pièces et à pied, ayant à la main gauche u
e. Il était, comme j’ai dit, armé de toutes pièces et à pied, ayant à la main gauche une épée nue et à la droite un fouet
de toutes pièces et à pied, ayant à la main gauche une épée nue et à la droite un fouet de cordes garni de molettes de fe
t à pied, ayant à la main gauche une épée nue et à la droite un fouet de cordes garni de molettes de fer. Viens, dit-il au
à la main gauche une épée nue et à la droite un fouet de cordes garni de molettes de fer. Viens, dit-il au chevalier, si t
uche une épée nue et à la droite un fouet de cordes garni de molettes de fer. Viens, dit-il au chevalier, si tu oses desce
bien voulu prendre son cheval, mais voyant qu’il lui était impossible de le faire passer, il mit pied à terre et sauta dan
n voulu prendre son cheval, mais voyant qu’il lui était impossible de le faire passer, il mit pied à terre et sauta dans c
t pied à terre et sauta dans cette fosse. Sancho persuadé que c’était la le véritable chemin de retrouver son argent l’imi
ied à terre et sauta dans cette fosse. Sancho persuadé que c’était la le véritable chemin de retrouver son argent l’imita
dans cette fosse. Sancho persuadé que c’était la le véritable chemin de retrouver son argent l’imita en criant : Allons,
o persuadé que c’était la le véritable chemin de retrouver son argent l’ imita en criant : Allons, ici mourra Samson et tou
en criant : Allons, ici mourra Samson et tous ceux qui sont avec lui. Les Français et les Espagnols qui avaient joint Don Q
ns, ici mourra Samson et tous ceux qui sont avec lui. Les Français et les Espagnols qui avaient joint Don Quichotte firent
çais et les Espagnols qui avaient joint Don Quichotte firent semblant de vouloir se jeter après lui dans cette caverne, et
er après lui dans cette caverne, et en furent empêchés par une grille de fer qui se leva tout d’un coup à leurs pieds et q
caverne, et en furent empêchés par une grille de fer qui se leva tout d’ un coup à leurs pieds et qui leur en boucha l’entr
de fer qui se leva tout d’un coup à leurs pieds et qui leur en boucha l’ entrée. Don Quichotte qui vit cet empêchement les
et qui leur en boucha l’entrée. Don Quichotte qui vit cet empêchement les remercia de leur bonne volonté, et leur dit que c
n boucha l’entrée. Don Quichotte qui vit cet empêchement les remercia de leur bonne volonté, et leur dit que c’était une a
ture qui lui était réservée, et qu’en peu de temps il leur promettait de leur faire savoir de ses nouvelles ; après cela i
servée, et qu’en peu de temps il leur promettait de leur faire savoir de ses nouvelles ; après cela il se recommanda tout
cela il se recommanda tout haut à Dulcinée et entra brusquement dans la caverne. Sancho se recommanda aussi à sa mauricau
e recommanda aussi à sa mauricaude et suivit son maître en lui jurant de n’avoir point de peur, pourvu qu’il ne le quittât
i à sa mauricaude et suivit son maître en lui jurant de n’avoir point de peur, pourvu qu’il ne le quittât pas de vue. Ils
it son maître en lui jurant de n’avoir point de peur, pourvu qu’il ne le quittât pas de vue. Ils suivirent fort longtemps
n lui jurant de n’avoir point de peur, pourvu qu’il ne le quittât pas de vue. Ils suivirent fort longtemps ce neveu de Fre
qu’il ne le quittât pas de vue. Ils suivirent fort longtemps ce neveu de Freston, qui s’éloignait à grands pas dans une tr
s grande obscurité. Tout ce que nos aventuriers pouvaient faire était de l’apercevoir à la faveur d’une lumière fort éloig
rande obscurité. Tout ce que nos aventuriers pouvaient faire était de l’ apercevoir à la faveur d’une lumière fort éloignée
. Tout ce que nos aventuriers pouvaient faire était de l’apercevoir à la faveur d’une lumière fort éloignée. Ce prétendu n
que nos aventuriers pouvaient faire était de l’apercevoir à la faveur d’ une lumière fort éloignée. Ce prétendu neveu de Fr
apercevoir à la faveur d’une lumière fort éloignée. Ce prétendu neveu de Freston était Ginès de Passamont, à qui on avait
ndu neveu de Freston était Ginès de Passamont, à qui on avait ordonné de combattre notre héros, avec défense de le blesser
ont, à qui on avait ordonné de combattre notre héros, avec défense de le blesser sur peine de vie. Celui-ci était adroit c
rdonné de combattre notre héros, avec défense de le blesser sur peine de vie. Celui-ci était adroit comme un filou, et out
droit comme un filou, et outre cela il avait mis lui-même ses armes à l’ épreuve du coup. Il s’arrêta dans un espace assez
es à l’épreuve du coup. Il s’arrêta dans un espace assez large à plus de huit cents pas de l’entrée de la caverne, et y fi
coup. Il s’arrêta dans un espace assez large à plus de huit cents pas de l’entrée de la caverne, et y fit face à notre che
p. Il s’arrêta dans un espace assez large à plus de huit cents pas de l’ entrée de la caverne, et y fit face à notre cheval
rrêta dans un espace assez large à plus de huit cents pas de l’entrée de la caverne, et y fit face à notre chevalier qui a
ta dans un espace assez large à plus de huit cents pas de l’entrée de la caverne, et y fit face à notre chevalier qui alla
ntrée de la caverne, et y fit face à notre chevalier qui allait à lui l’ épée à la main avec beaucoup de résolution. Ils se
la caverne, et y fit face à notre chevalier qui allait à lui l’épée à la main avec beaucoup de résolution. Ils se battiren
que temps avec beaucoup de valeur, et ne furent séparés que parce que le jour leur manqua, c’est-à-dire que toutes les bou
nt séparés que parce que le jour leur manqua, c’est-à-dire que toutes les bougies furent éteintes, et dans l’instant un bru
manqua, c’est-à-dire que toutes les bougies furent éteintes, et dans l’ instant un bruit effroyable de cris de victoire se
es les bougies furent éteintes, et dans l’instant un bruit effroyable de cris de victoire se fit entendre et fut suivi d’u
ougies furent éteintes, et dans l’instant un bruit effroyable de cris de victoire se fit entendre et fut suivi d’un concer
un bruit effroyable de cris de victoire se fit entendre et fut suivi d’ un concert de quelque sorte d’instruments. La clar
royable de cris de victoire se fit entendre et fut suivi d’un concert de quelque sorte d’instruments. La clarté reparut pe
e victoire se fit entendre et fut suivi d’un concert de quelque sorte d’ instruments. La clarté reparut peu de temps après
it entendre et fut suivi d’un concert de quelque sorte d’instruments. La clarté reparut peu de temps après plus belle et p
’auparavant, et fit voir à notre héros son ennemi terrassé et rendant le sang de tous côtés, ou plutôt il crut le voir, ca
ant, et fit voir à notre héros son ennemi terrassé et rendant le sang de tous côtés, ou plutôt il crut le voir, car Passam
n ennemi terrassé et rendant le sang de tous côtés, ou plutôt il crut le voir, car Passamont était disparu, et c’était une
t il crut le voir, car Passamont était disparu, et c’était une figure d’ homme armé qu’on avait jetée à sa place. On avait
e figure d’homme armé qu’on avait jetée à sa place. On avait mis dans la représentation de ce corps des vessies pleines d’
rmé qu’on avait jetée à sa place. On avait mis dans la représentation de ce corps des vessies pleines d’une liqueur rouge
. On avait mis dans la représentation de ce corps des vessies pleines d’ une liqueur rouge comme du sang, et on les avait p
ce corps des vessies pleines d’une liqueur rouge comme du sang, et on les avait percées de sorte que le héros de la Manche
une liqueur rouge comme du sang, et on les avait percées de sorte que le héros de la Manche crut avoir tué le neveu de Fre
ur rouge comme du sang, et on les avait percées de sorte que le héros de la Manche crut avoir tué le neveu de Freston, et
rouge comme du sang, et on les avait percées de sorte que le héros de la Manche crut avoir tué le neveu de Freston, et avo
n les avait percées de sorte que le héros de la Manche crut avoir tué le neveu de Freston, et avoir déjà commencé à se ven
it percées de sorte que le héros de la Manche crut avoir tué le neveu de Freston, et avoir déjà commencé à se venger de so
rut avoir tué le neveu de Freston, et avoir déjà commencé à se venger de son ennemi. Il allait à ce prétendu corps pour lu
se venger de son ennemi. Il allait à ce prétendu corps pour lui lever le haubert et l’armet afin de le voir au visage ; ma
on ennemi. Il allait à ce prétendu corps pour lui lever le haubert et l’ armet afin de le voir au visage ; mais il en fut e
lait à ce prétendu corps pour lui lever le haubert et l’armet afin de le voir au visage ; mais il en fut empêché par un no
le voir au visage ; mais il en fut empêché par un nouveau spectacle. La terre qui s’ouvrit à côté de lui, vomit feu et fl
s’ouvrit à côté de lui, vomit feu et flammes, et il vit un démon vêtu de rouge et armé qui en jetait aussi de tous côtés,
flammes, et il vit un démon vêtu de rouge et armé qui en jetait aussi de tous côtés, en un mot la même vision qu’il avait
on vêtu de rouge et armé qui en jetait aussi de tous côtés, en un mot la même vision qu’il avait eue dans la forêt, mais p
it aussi de tous côtés, en un mot la même vision qu’il avait eue dans la forêt, mais plus horrible et plus hideuse. Don Qu
ais plus horrible et plus hideuse. Don Quichotte reconnut Freston, et le malheureux Sancho qui le reconnut aussi en fut si
hideuse. Don Quichotte reconnut Freston, et le malheureux Sancho qui le reconnut aussi en fut si épouvanté qu’il commença
ui le reconnut aussi en fut si épouvanté qu’il commença à se repentir de son entreprise, et voulut se jeter derrière son m
n entreprise, et voulut se jeter derrière son maître ; mais il ne put le faire si promptement que ce démon ne l’atteignît
e son maître ; mais il ne put le faire si promptement que ce démon ne l’ atteignît d’un coup si rude sur les épaules qu’il
 ; mais il ne put le faire si promptement que ce démon ne l’atteignît d’ un coup si rude sur les épaules qu’il le jeta éten
aire si promptement que ce démon ne l’atteignît d’un coup si rude sur les épaules qu’il le jeta étendu aux pieds du chevali
t que ce démon ne l’atteignît d’un coup si rude sur les épaules qu’il le jeta étendu aux pieds du chevalier des Lions. Cel
t venger son écuyer, quand il en fut empêché par une nouvelle vision. La voûte parut illuminée d’une lumière vive et pure,
d il en fut empêché par une nouvelle vision. La voûte parut illuminée d’ une lumière vive et pure, et représenter un ciel c
illuminée d’une lumière vive et pure, et représenter un ciel couvert de nuages ; en même temps il entendit distinctement
uages ; en même temps il entendit distinctement ces paroles proférées d’ une voix forte : Arrête, invincible Chevalier des
une voix forte : Arrête, invincible Chevalier des Lions, c’est contre l’ enchanteur Freston que tu veux combattre, et tu do
que tu veux combattre, et tu dois te souvenir que je me suis réservé l’ honneur de la victoire. Ces paroles arrêtèrent la
ux combattre, et tu dois te souvenir que je me suis réservé l’honneur de la victoire. Ces paroles arrêtèrent la fougue de
combattre, et tu dois te souvenir que je me suis réservé l’honneur de la victoire. Ces paroles arrêtèrent la fougue de not
e je me suis réservé l’honneur de la victoire. Ces paroles arrêtèrent la fougue de notre héros, qui resta en pied où il ét
is réservé l’honneur de la victoire. Ces paroles arrêtèrent la fougue de notre héros, qui resta en pied où il était. Quelq
qui resta en pied où il était. Quelques éclairs ayant éclaté, un coup de tonnerre se fit entendre, et ces nuages s’ouvrire
de tonnerre se fit entendre, et ces nuages s’ouvrirent et firent voir le sage enchanteur Parafaragaramus sur un char doré
Parafaragaramus sur un char doré tiré par deux cygnes. Il était vêtu de blanc, tenant encore un livre à la main, et tel q
iré par deux cygnes. Il était vêtu de blanc, tenant encore un livre à la main, et tel qu’il avait paru dans la forêt lorsq
blanc, tenant encore un livre à la main, et tel qu’il avait paru dans la forêt lorsqu’il avait séparé nos aventuriers qui
s qui se battaient à coups de poings. Ce char descendit peu à peu, et les feux que jetait Freston s’éteignirent, ce qui le
endit peu à peu, et les feux que jetait Freston s’éteignirent, ce qui le rendit tout tremblant et immobile. Perfide, lui d
arafaragaramus après qu’il fut descendu, est-ce ainsi que tu exécutes les ordres de Pluton ton maître ? Il t’avait permis d
mus après qu’il fut descendu, est-ce ainsi que tu exécutes les ordres de Pluton ton maître ? Il t’avait permis d’attaquer
i que tu exécutes les ordres de Pluton ton maître ? Il t’avait permis d’ attaquer ce chevalier sur terre à armes égales, et
ce chevalier sur terre à armes égales, et quand il est en disposition de combattre contre toi, tu te rends invisible, de p
il est en disposition de combattre contre toi, tu te rends invisible, de peur d’en être vaincu. Tu n’es qu’un lâche qui n’
n disposition de combattre contre toi, tu te rends invisible, de peur d’ en être vaincu. Tu n’es qu’un lâche qui n’a jamais
ble, de peur d’en être vaincu. Tu n’es qu’un lâche qui n’a jamais osé le regarder en face depuis qu’il est armé ; tu le vi
che qui n’a jamais osé le regarder en face depuis qu’il est armé ; tu le vis lorsque tu volas la bourse de son fidèle écuy
e regarder en face depuis qu’il est armé ; tu le vis lorsque tu volas la bourse de son fidèle écuyer, tu l’as rencontré en
en face depuis qu’il est armé ; tu le vis lorsque tu volas la bourse de son fidèle écuyer, tu l’as rencontré encore il n’
armé ; tu le vis lorsque tu volas la bourse de son fidèle écuyer, tu l’ as rencontré encore il n’y a que deux heures, et t
cuyer, tu l’as rencontré encore il n’y a que deux heures, et tu as eu la lâcheté de te dérober à ses yeux ; tu es indigne
’as rencontré encore il n’y a que deux heures, et tu as eu la lâcheté de te dérober à ses yeux ; tu es indigne de ses coup
ures, et tu as eu la lâcheté de te dérober à ses yeux ; tu es indigne de ses coups et des miens ; va reprendre pour toujou
ses coups et des miens ; va reprendre pour toujours tes chaînes dans les enfers, je te l’ordonne par tout le pouvoir que j
miens ; va reprendre pour toujours tes chaînes dans les enfers, je te l’ ordonne par tout le pouvoir que j’ai sur toi. Et v
e pour toujours tes chaînes dans les enfers, je te l’ordonne par tout le pouvoir que j’ai sur toi. Et vous esprits inferna
x, continua-t-il, noirs habitants du séjour ténébreux, sortez du fond de vos abîmes, et venez y précipiter ce perfide, qui
jamais, et qu’il languisse éternellement sous leur poids. A ces mots la terre s’ouvrit encore de quatre côtés, et il en s
se éternellement sous leur poids. A ces mots la terre s’ouvrit encore de quatre côtés, et il en sortit quatre figures de d
terre s’ouvrit encore de quatre côtés, et il en sortit quatre figures de diables qui se jetèrent sur Freston, et qui fondi
e jetèrent sur Freston, et qui fondirent en même temps avec lui parmi les feux et les flammes presque aux pieds de notre hé
ur Freston, et qui fondirent en même temps avec lui parmi les feux et les flammes presque aux pieds de notre héros et à ses
n même temps avec lui parmi les feux et les flammes presque aux pieds de notre héros et à ses yeux. Toutes ces visions ava
pieds de notre héros et à ses yeux. Toutes ces visions avaient achevé d’ étonner Sancho ; mais la présence du sage Parafara
à ses yeux. Toutes ces visions avaient achevé d’étonner Sancho ; mais la présence du sage Parafaragaramus le rassura peu à
nt achevé d’étonner Sancho ; mais la présence du sage Parafaragaramus le rassura peu à peu, et une fiole de rossolis qu’il
a présence du sage Parafaragaramus le rassura peu à peu, et une fiole de rossolis qu’il lui fit avaler, en lui disant que
une fiole de rossolis qu’il lui fit avaler, en lui disant que c’était de l’ambroisie, acheva de lui rendre ses esprits ; i
fiole de rossolis qu’il lui fit avaler, en lui disant que c’était de l’ ambroisie, acheva de lui rendre ses esprits ; il e
u’il lui fit avaler, en lui disant que c’était de l’ambroisie, acheva de lui rendre ses esprits ; il en fit prendre aussi
, acheva de lui rendre ses esprits ; il en fit prendre aussi au héros de la Manche, qui lui fit bien du bien, parce qu’out
cheva de lui rendre ses esprits ; il en fit prendre aussi au héros de la Manche, qui lui fit bien du bien, parce qu’outre
bien, parce qu’outre qu’il était à jeun, il puait dans cette caverne d’ une terrible force le salpêtre et le soufre qu’on
qu’il était à jeun, il puait dans cette caverne d’une terrible force le salpêtre et le soufre qu’on y avait brûlé. Voyez,
jeun, il puait dans cette caverne d’une terrible force le salpêtre et le soufre qu’on y avait brûlé. Voyez, leur dit Paraf
Voyez, leur dit Parafaragaramus, quelle puanteur et quelle infection les habitants d’enfer laissent après eux, mais il fau
it Parafaragaramus, quelle puanteur et quelle infection les habitants d’ enfer laissent après eux, mais il faut la faire di
elle infection les habitants d’enfer laissent après eux, mais il faut la faire dissiper. En même temps il fit semblant de
ès eux, mais il faut la faire dissiper. En même temps il fit semblant de faire de nouvelles conjurations, et le haut de la
ais il faut la faire dissiper. En même temps il fit semblant de faire de nouvelles conjurations, et le haut de la voûte s’
En même temps il fit semblant de faire de nouvelles conjurations, et le haut de la voûte s’ouvrit en trois endroits par o
temps il fit semblant de faire de nouvelles conjurations, et le haut de la voûte s’ouvrit en trois endroits par où la fum
mps il fit semblant de faire de nouvelles conjurations, et le haut de la voûte s’ouvrit en trois endroits par où la fumée
onjurations, et le haut de la voûte s’ouvrit en trois endroits par où la fumée sortit comme par autant de soupiraux. Après
te s’ouvrit en trois endroits par où la fumée sortit comme par autant de soupiraux. Après que la puanteur fut dissipée, la
roits par où la fumée sortit comme par autant de soupiraux. Après que la puanteur fut dissipée, la voûte se referma comme
it comme par autant de soupiraux. Après que la puanteur fut dissipée, la voûte se referma comme auparavant, et il ne parut
our se conduire. Je t’ai promis, dit Parafaragaramus à Don Quichotte, de t’ouvrir le chemin au désenchantement de la princ
ire. Je t’ai promis, dit Parafaragaramus à Don Quichotte, de t’ouvrir le chemin au désenchantement de la princesse Dulciné
faragaramus à Don Quichotte, de t’ouvrir le chemin au désenchantement de la princesse Dulcinée, et je vais te tenir parole
agaramus à Don Quichotte, de t’ouvrir le chemin au désenchantement de la princesse Dulcinée, et je vais te tenir parole, e
rincesse Dulcinée, et je vais te tenir parole, et t’aider à en tenter l’ aventure, si tu te sens assez de force et de coura
tenir parole, et t’aider à en tenter l’aventure, si tu te sens assez de force et de courage pour cela ; en ce cas tu n’as
e, et t’aider à en tenter l’aventure, si tu te sens assez de force et de courage pour cela ; en ce cas tu n’as qu’à me sui
écuyer aussi, pour retrouver son argent, car l’un et l’autre sont en la puissance du sage Merlin qui doit commencer aujou
n ne se mêlant plus des affaires du monde, pourvu que tu mettes à fin les aventures qui t’attendent, sinon il gardera les t
u que tu mettes à fin les aventures qui t’attendent, sinon il gardera les trésors dont il est en possession, jusqu’à ce qu’
x que toi. Don Quichotte lui ayant dit et assuré qu’ils étaient prêts de le suivre partout où il voudrait les mener, ils m
ue toi. Don Quichotte lui ayant dit et assuré qu’ils étaient prêts de le suivre partout où il voudrait les mener, ils marc
it et assuré qu’ils étaient prêts de le suivre partout où il voudrait les mener, ils marchèrent environ deux cents pas dans
ils marchèrent environ deux cents pas dans un chemin étroit et parmi les ténèbres, et se trouvèrent tout d’un coup dans un
as dans un chemin étroit et parmi les ténèbres, et se trouvèrent tout d’ un coup dans un petit endroit aussi éclairé de lum
, et se trouvèrent tout d’un coup dans un petit endroit aussi éclairé de lumières qu’en plein midi. Ils n’y virent rien qu
midi. Ils n’y virent rien qui méritât leur attention, mais au-dessus d’ une porte qui leur parut de jaspe, ils virent un é
qui méritât leur attention, mais au-dessus d’une porte qui leur parut de jaspe, ils virent un écriteau de marbre noir sur
au-dessus d’une porte qui leur parut de jaspe, ils virent un écriteau de marbre noir sur lequel ces paroles étaient écrite
teau de marbre noir sur lequel ces paroles étaient écrites en lettres d’ or : Qui que vous soyez qui venez affronter Merlin
vous soyez qui venez affronter Merlin dans son palais et lui enlever les princesses qu’il y tient enchantées, préparez-vou
lui enlever les princesses qu’il y tient enchantées, préparez-vous à de rudes combats dans lesquels si vous demeurez vict
s à de rudes combats dans lesquels si vous demeurez victorieux, outre l’ honneur que vous en remporterez, vous trouverez au
i des richesses qui vous appartiendront ; mais sachez qu’il faut être d’ un cœur pur et net, n’avoir rien à autrui sur sa c
sur sa conscience et n’avoir jamais menti, ou vous attendre avant que d’ en sortir à en faire une rude pénitence ; il ne se
que d’en sortir à en faire une rude pénitence ; il ne sera plus temps de reculer quand vous aurez une fois franchi cette p
uand vous aurez une fois franchi cette porte. Examinez-vous avant que d’ avancer, et laissez plutôt votre entreprise imparf
ant que d’avancer, et laissez plutôt votre entreprise imparfaite, que de vous exposer à l’inutile repentir de l’avoir tent
et laissez plutôt votre entreprise imparfaite, que de vous exposer à l’ inutile repentir de l’avoir tentée. Le succès heur
votre entreprise imparfaite, que de vous exposer à l’inutile repentir de l’avoir tentée. Le succès heureux n’en est réserv
re entreprise imparfaite, que de vous exposer à l’inutile repentir de l’ avoir tentée. Le succès heureux n’en est réservé q
parfaite, que de vous exposer à l’inutile repentir de l’avoir tentée. Le succès heureux n’en est réservé qu’au plus fidèle
et au plus brave chevalier qui jamais ceignit épée, sans en excepter les Amadis, les Roger et les autres illustres de l’Or
brave chevalier qui jamais ceignit épée, sans en excepter les Amadis, les Roger et les autres illustres de l’Ordre, vivants
er qui jamais ceignit épée, sans en excepter les Amadis, les Roger et les autres illustres de l’Ordre, vivants et morts. Oh
épée, sans en excepter les Amadis, les Roger et les autres illustres de l’Ordre, vivants et morts. Oh pardi, dit Sancho a
ée, sans en excepter les Amadis, les Roger et les autres illustres de l’ Ordre, vivants et morts. Oh pardi, dit Sancho aprè
e conscience nette, rien à autrui et n’avoir jamais menti, il demande l’ impossible ; cela était bon pour les gens de l’aut
t n’avoir jamais menti, il demande l’impossible ; cela était bon pour les gens de l’autre monde. N’importe, poursuivit-il,
jamais menti, il demande l’impossible ; cela était bon pour les gens de l’autre monde. N’importe, poursuivit-il, l’homme
a était bon pour les gens de l’autre monde. N’importe, poursuivit-il, l’ homme propose et Dieu dispose, nous sommes bien éq
t ; j’aurai toujours le mien, quitte pour faire pénitence, aussi bien la faut-il faire dans ce monde ou dans l’autre. En m
s ce monde ou dans l’autre. En même temps il fut le premier à pousser la porte et à entrer l’épée à la main. A peine fut-i
autre. En même temps il fut le premier à pousser la porte et à entrer l’ épée à la main. A peine fut-il dans la salle, qu’i
même temps il fut le premier à pousser la porte et à entrer l’épée à la main. A peine fut-il dans la salle, qu’il aurait
à pousser la porte et à entrer l’épée à la main. A peine fut-il dans la salle, qu’il aurait bien voulu n’être pas tant av
isi par deux démons qui lui firent une si grande peur qu’il n’eut pas la force de soutenir son épée qui lui fut ôtée, et p
eux démons qui lui firent une si grande peur qu’il n’eut pas la force de soutenir son épée qui lui fut ôtée, et parut de l
il n’eut pas la force de soutenir son épée qui lui fut ôtée, et parut de la main s’aller rendre elle-même dans celle d’un
n’eut pas la force de soutenir son épée qui lui fut ôtée, et parut de la main s’aller rendre elle-même dans celle d’un géa
lui fut ôtée, et parut de la main s’aller rendre elle-même dans celle d’ un géant de plus de quinze pieds de haut, qui para
rut de la main s’aller rendre elle-même dans celle d’un géant de plus de quinze pieds de haut, qui paraissait au milieu d’
haut, qui paraissait au milieu d’une grande salle, assis sur un cube, l’ épée de Sancho d’une main et une grosse massue de
ui paraissait au milieu d’une grande salle, assis sur un cube, l’épée de Sancho d’une main et une grosse massue de l’autre
ait au milieu d’une grande salle, assis sur un cube, l’épée de Sancho d’ une main et une grosse massue de l’autre, sur laqu
, assis sur un cube, l’épée de Sancho d’une main et une grosse massue de l’autre, sur laquelle il s’appuyait. Il avait la
et une grosse massue de l’autre, sur laquelle il s’appuyait. Il avait la tête couverte d’un casque plus gros qu’un tambour
sue de l’autre, sur laquelle il s’appuyait. Il avait la tête couverte d’ un casque plus gros qu’un tambour, ses épaules éta
rte d’un casque plus gros qu’un tambour, ses épaules étaient chargées de deux grandes peaux de lion par-dessus ses armes ;
ros qu’un tambour, ses épaules étaient chargées de deux grandes peaux de lion par-dessus ses armes ; il avait sur l’estoma
ées de deux grandes peaux de lion par-dessus ses armes ; il avait sur l’ estomac une figure de diable en relief dont les ye
eaux de lion par-dessus ses armes ; il avait sur l’estomac une figure de diable en relief dont les yeux éclataient comme d
es armes ; il avait sur l’estomac une figure de diable en relief dont les yeux éclataient comme des chandelles ; en un mot
clataient comme des chandelles ; en un mot c’était une figure capable de faire peur à tout autre qu’au chevalier de la Man
c’était une figure capable de faire peur à tout autre qu’au chevalier de la Manche. Quatre gros lions qui étaient aux pied
tait une figure capable de faire peur à tout autre qu’au chevalier de la Manche. Quatre gros lions qui étaient aux pieds d
qu’au chevalier de la Manche. Quatre gros lions qui étaient aux pieds de cette figure, faisaient mine de vouloir se jeter
atre gros lions qui étaient aux pieds de cette figure, faisaient mine de vouloir se jeter sur nos aventuriers. Cid Ruy Gom
uriers. Cid Ruy Gomez croit que Sancho en eut une telle épouvante que l’ harmonie de son corps en fut déconcertée, et que l
Ruy Gomez croit que Sancho en eut une telle épouvante que l’harmonie de son corps en fut déconcertée, et que les conduits
elle épouvante que l’harmonie de son corps en fut déconcertée, et que les conduits de la nature s’ouvrirent, mais c’est don
e que l’harmonie de son corps en fut déconcertée, et que les conduits de la nature s’ouvrirent, mais c’est dont il n’a jam
ue l’harmonie de son corps en fut déconcertée, et que les conduits de la nature s’ouvrirent, mais c’est dont il n’a jamais
s conduits de la nature s’ouvrirent, mais c’est dont il n’a jamais eu de connaissance certaine. L’intrépide Don Quichotte
ouvrirent, mais c’est dont il n’a jamais eu de connaissance certaine. L’ intrépide Don Quichotte avança vers le géant, bien
is eu de connaissance certaine. L’intrépide Don Quichotte avança vers le géant, bien résolu d’en venir aux mains avec lui
certaine. L’intrépide Don Quichotte avança vers le géant, bien résolu d’ en venir aux mains avec lui malgré les lions qui l
vança vers le géant, bien résolu d’en venir aux mains avec lui malgré les lions qui lui servaient de corps de garde. Qui es
solu d’en venir aux mains avec lui malgré les lions qui lui servaient de corps de garde. Qui es-tu toi, qui oses venir où
e garde. Qui es-tu toi, qui oses venir où jamais homme vivant n’a mis les pieds ? lui demanda l’horrible figure. — Tu auras
qui oses venir où jamais homme vivant n’a mis les pieds ? lui demanda l’ horrible figure. — Tu auras mon nom après ma victo
mon nom après ma victoire, lui repartit Don Quichotte, qui avait déjà l’ épée haute pour le frapper lorsqu’il fut retenu pa
ictoire, lui repartit Don Quichotte, qui avait déjà l’épée haute pour le frapper lorsqu’il fut retenu par Parafaragaramus.
r le frapper lorsqu’il fut retenu par Parafaragaramus. — Il est juste de dire qui vous êtes, lui dit celui-ci, parce que l
us. — Il est juste de dire qui vous êtes, lui dit celui-ci, parce que le savant Merlin que vous voyez sait par qui les pri
dit celui-ci, parce que le savant Merlin que vous voyez sait par qui les princesses enchantées doivent être mises en liber
nchanteur pour vouloir éprouver un combat dont il ne remporterait que de la honte. — Si cela est, reprit notre héros, je l
anteur pour vouloir éprouver un combat dont il ne remporterait que de la honte. — Si cela est, reprit notre héros, je lui
rai avec joie que je suis Don Quichotte de la Manche, ci-devant nommé le chevalier de la triste figure, et maintenant le c
que je suis Don Quichotte de la Manche, ci-devant nommé le chevalier de la triste figure, et maintenant le chevalier des
e je suis Don Quichotte de la Manche, ci-devant nommé le chevalier de la triste figure, et maintenant le chevalier des Lio
nche, ci-devant nommé le chevalier de la triste figure, et maintenant le chevalier des Lions, et toujours l’esclave de l’i
e la triste figure, et maintenant le chevalier des Lions, et toujours l’ esclave de l’illustre princesse Dulcinée du Toboso
e figure, et maintenant le chevalier des Lions, et toujours l’esclave de l’illustre princesse Dulcinée du Toboso que je vi
igure, et maintenant le chevalier des Lions, et toujours l’esclave de l’ illustre princesse Dulcinée du Toboso que je viens
llustre princesse Dulcinée du Toboso que je viens délivrer, ou perdre la vie. A ce nom de Don Quichotte Merlin laissa tomb
Dulcinée du Toboso que je viens délivrer, ou perdre la vie. A ce nom de Don Quichotte Merlin laissa tomber sa massue et r
e. A ce nom de Don Quichotte Merlin laissa tomber sa massue et rejeta l’ épée à Sancho, les lions tombèrent sur le côté et
n Quichotte Merlin laissa tomber sa massue et rejeta l’épée à Sancho, les lions tombèrent sur le côté et vinrent un moment
a tomber sa massue et rejeta l’épée à Sancho, les lions tombèrent sur le côté et vinrent un moment après en rampant baiser
ns tombèrent sur le côté et vinrent un moment après en rampant baiser les pieds du brave chevalier de la Manche, le tonnerr
inrent un moment après en rampant baiser les pieds du brave chevalier de la Manche, le tonnerre se fit entendre avec un si
ent un moment après en rampant baiser les pieds du brave chevalier de la Manche, le tonnerre se fit entendre avec un si gr
nt après en rampant baiser les pieds du brave chevalier de la Manche, le tonnerre se fit entendre avec un si grand bruit q
re avec un si grand bruit qu’il semblait que tout allait bouleverser, les démons qui tenaient Sancho le lâchèrent, ils allè
semblait que tout allait bouleverser, les démons qui tenaient Sancho le lâchèrent, ils allèrent se remettre avec les lion
émons qui tenaient Sancho le lâchèrent, ils allèrent se remettre avec les lions aux pieds de Merlin, et tous ensemble fondi
ancho le lâchèrent, ils allèrent se remettre avec les lions aux pieds de Merlin, et tous ensemble fondirent en terre, et l
es lions aux pieds de Merlin, et tous ensemble fondirent en terre, et la salle où ils étaient parut en un moment toute uni
y entra et y entendit une musique douce et agréable qui retentissait de ses louanges et le comblait de bénédictions. Aprè
dit une musique douce et agréable qui retentissait de ses louanges et le comblait de bénédictions. Après cela parut Balerm
que douce et agréable qui retentissait de ses louanges et le comblait de bénédictions. Après cela parut Balerme suivi[e] d
ges et le comblait de bénédictions. Après cela parut Balerme suivi[e] de douze filles, qui vinrent deux à deux se prostern
i[e] de douze filles, qui vinrent deux à deux se prosterner aux pieds de l’invincible chevalier, exaltant sa bravoure et s
] de douze filles, qui vinrent deux à deux se prosterner aux pieds de l’ invincible chevalier, exaltant sa bravoure et son
vincible chevalier, exaltant sa bravoure et son intrépidité au-dessus de tous les héros vrais et fabuleux, et surtout sa f
chevalier, exaltant sa bravoure et son intrépidité au-dessus de tous les héros vrais et fabuleux, et surtout sa fidélité p
urtout sa fidélité pour Dulcinée à laquelle était due leur liberté et la fin de leur enchantement. Ensuite de cela Balerme
sa fidélité pour Dulcinée à laquelle était due leur liberté et la fin de leur enchantement. Ensuite de cela Balerme le pri
quelle était due leur liberté et la fin de leur enchantement. Ensuite de cela Balerme le prit par la main, et le fit entre
leur liberté et la fin de leur enchantement. Ensuite de cela Balerme le prit par la main, et le fit entrer dans une salle
é et la fin de leur enchantement. Ensuite de cela Balerme le prit par la main, et le fit entrer dans une salle telle qu’il
de leur enchantement. Ensuite de cela Balerme le prit par la main, et le fit entrer dans une salle telle qu’il avait lui-m
urandar. Elle tenait son cœur à sa main, et avec un canif elle ouvrit le côté de son amant et lui remit le cœur dans le ve
Elle tenait son cœur à sa main, et avec un canif elle ouvrit le côté de son amant et lui remit le cœur dans le ventre en
main, et avec un canif elle ouvrit le côté de son amant et lui remit le cœur dans le ventre en présence de notre héros. D
c un canif elle ouvrit le côté de son amant et lui remit le cœur dans le ventre en présence de notre héros. Durandar se le
cœur dans le ventre en présence de notre héros. Durandar se leva tout d’ un coup et sauta en place aux pieds de sa maîtress
re héros. Durandar se leva tout d’un coup et sauta en place aux pieds de sa maîtresse, à qui il fit autant de caresses que
coup et sauta en place aux pieds de sa maîtresse, à qui il fit autant de caresses que s’il y eût eu en effet huit cents an
autant de caresses que s’il y eût eu en effet huit cents ans qu’il ne l’ eût vue. Il remercia Montésinos de ses soins, et a
eu en effet huit cents ans qu’il ne l’eût vue. Il remercia Montésinos de ses soins, et ayant appris qu’il voyait devant lu
rcia Montésinos de ses soins, et ayant appris qu’il voyait devant lui l’ invincible chevalier qui avait rompu leur enchante
ier qui avait rompu leur enchantement, il vint se jeter à ses genoux, le cœur si saisi en apparence qu’il ne put pas ouvri
r à ses genoux, le cœur si saisi en apparence qu’il ne put pas ouvrir la bouche. Notre héros le releva fort honnêtement, e
si saisi en apparence qu’il ne put pas ouvrir la bouche. Notre héros le releva fort honnêtement, et Parafaragaramus les f
la bouche. Notre héros le releva fort honnêtement, et Parafaragaramus les fit tous passer dans la première salle où Merlin
ongtemps qu’ils n’avaient ni bu ni mangé pour avoir appétit. A ce mot de manger Durandar, Balerme, Montésinos et leur suit
randar, Balerme, Montésinos et leur suite, se mirent à faire un bruit de diable, et à crier : Du pain, du pain, à la famin
e mirent à faire un bruit de diable, et à crier : Du pain, du pain, à la famine. Don Quichotte qui n’avait jamais rien lu
pain, du pain, à la famine. Don Quichotte qui n’avait jamais rien lu de pareil dans ses romans, ne savait où il en était 
n lu de pareil dans ses romans, ne savait où il en était ; mais enfin la vue de la table, qui parut tout d’un coup dressée
pareil dans ses romans, ne savait où il en était ; mais enfin la vue de la table, qui parut tout d’un coup dressée, et le
reil dans ses romans, ne savait où il en était ; mais enfin la vue de la table, qui parut tout d’un coup dressée, et leur
savait où il en était ; mais enfin la vue de la table, qui parut tout d’ un coup dressée, et leur avidité à se jeter sur ce
dité à se jeter sur ce qui était dessus leur ayant imposé silence, il les regarda avec plus de tranquillité. Ils mangeaient
qui était dessus leur ayant imposé silence, il les regarda avec plus de tranquillité. Ils mangeaient comme des loups, et
étonnait Sancho même. Parafaragaramus lui dit qu’il n’y avait rien là de surprenant, et que des gens qui avaient été huit
i avaient été huit cents ans sans rien prendre, devaient avoir besoin de se remplir, et le convia de se mettre à table. Il
cents ans sans rien prendre, devaient avoir besoin de se remplir, et le convia de se mettre à table. Il en fit au commenc
sans rien prendre, devaient avoir besoin de se remplir, et le convia de se mettre à table. Il en fit au commencement diff
uver Dulcinée ; mais Balerme lui ayant dit qu’elle était à ses œuvres de piété, où il ne fallait pas l’interrompre, le pie
i ayant dit qu’elle était à ses œuvres de piété, où il ne fallait pas l’ interrompre, le pieux chevalier se rendit, et se m
elle était à ses œuvres de piété, où il ne fallait pas l’interrompre, le pieux chevalier se rendit, et se mit avec les aut
llait pas l’interrompre, le pieux chevalier se rendit, et se mit avec les autres, au grand plaisir de Sancho, qui fit voir
ieux chevalier se rendit, et se mit avec les autres, au grand plaisir de Sancho, qui fit voir qu’il avait autant de faim q
s autres, au grand plaisir de Sancho, qui fit voir qu’il avait autant de faim que ceux qui étaient à jeun depuis tant de s
taient à jeun depuis tant de siècles. Après que chacun fut bien repu, le tonnerre se fit entendre plus fort que jamais, le
acun fut bien repu, le tonnerre se fit entendre plus fort que jamais, les nuages qui couvraient le haut de la salle offusqu
nerre se fit entendre plus fort que jamais, les nuages qui couvraient le haut de la salle offusquèrent la lumière, la tabl
fit entendre plus fort que jamais, les nuages qui couvraient le haut de la salle offusquèrent la lumière, la table dispar
t entendre plus fort que jamais, les nuages qui couvraient le haut de la salle offusquèrent la lumière, la table disparut,
ue jamais, les nuages qui couvraient le haut de la salle offusquèrent la lumière, la table disparut, les éclairs éclatèren
es nuages qui couvraient le haut de la salle offusquèrent la lumière, la table disparut, les éclairs éclatèrent, et deux d
aient le haut de la salle offusquèrent la lumière, la table disparut, les éclairs éclatèrent, et deux démons fondirent des
clairs éclatèrent, et deux démons fondirent des nuées sur Sancho, qui l’ enlevèrent au haut, et se précipitèrent tout aussi
l’enlevèrent au haut, et se précipitèrent tout aussitôt avec lui dans le même fond où Merlin s’était abîmé, et où la table
ut aussitôt avec lui dans le même fond où Merlin s’était abîmé, et où la table venait de se perdre. La promptitude de son
ême fond où Merlin s’était abîmé, et où la table venait de se perdre. La promptitude de son enlèvement et de sa chute avai
lin s’était abîmé, et où la table venait de se perdre. La promptitude de son enlèvement et de sa chute avait empêché son m
où la table venait de se perdre. La promptitude de son enlèvement et de sa chute avait empêché son maître de s’y opposer,
promptitude de son enlèvement et de sa chute avait empêché son maître de s’y opposer, et il n’entendit plus de lui que des
chute avait empêché son maître de s’y opposer, et il n’entendit plus de lui que des hurlements effroyables. Ce trou où il
e fût désenchantée, qu’il ne devait pas s’en mettre en peine et qu’il le reverrait bientôt. En effet, Montésinos lui ayant
verrait bientôt. En effet, Montésinos lui ayant dit qu’il était temps d’ aller chercher l’incomparable Dulcinée, ils passèr
En effet, Montésinos lui ayant dit qu’il était temps d’aller chercher l’ incomparable Dulcinée, ils passèrent tous dans la
mps d’aller chercher l’incomparable Dulcinée, ils passèrent tous dans la salle, où Durandar leur avait paru enchanté. Ils
Durandar leur avait paru enchanté. Ils n’y virent plus aucune marque d’ enchantement, mais seulement trois laides paysanne
un mot trois salopes à faire mal au cœur. Elles se levèrent sitôt que la compagnie parut, et sans regarder qui que ce fût,
er qui que ce fût, elles se mirent à faire trois sauts, se gonflèrent les joues, et avec leur main droite en cul de poule,
trois sauts, se gonflèrent les joues, et avec leur main droite en cul de poule, elles jouèrent du tambour dessus. Ah ! Sei
du tambour dessus. Ah ! Seigneur chevalier, s’écria Montésinos, voilà la princesse Dulcinée qui n’est point encore désench
ais elles se jetèrent promptement dans un cabinet dont elles tirèrent la porte après elles. — Hélas ! dit Balerme, cette i
après elles. — Hélas ! dit Balerme, cette infortunée princesse change de figure à tout moment. Il n’y a pas deux heures qu
ure à tout moment. Il n’y a pas deux heures qu’elle était belle comme les amours, et leste comme une reine, et à présent el
me une reine, et à présent elle est toute maussade ; c’est sans doute la honte qu’elle en a qui fait qu’elle se cache. — N
sans doute elle n’est pas désenchantée, dit un démon qui parut sortir de terre, et elle ne le sera pas que l’écuyer Sancho
pas désenchantée, dit un démon qui parut sortir de terre, et elle ne le sera pas que l’écuyer Sancho n’ait accompli la pé
e, dit un démon qui parut sortir de terre, et elle ne le sera pas que l’ écuyer Sancho n’ait accompli la pénitence qui lui
r de terre, et elle ne le sera pas que l’écuyer Sancho n’ait accompli la pénitence qui lui avait été imposée, et pour en v
’ait accompli la pénitence qui lui avait été imposée, et pour en voir la fin je suis député de Pluton, qui vous envoie dir
ence qui lui avait été imposée, et pour en voir la fin je suis député de Pluton, qui vous envoie dire de vous rendre auprè
et pour en voir la fin je suis député de Pluton, qui vous envoie dire de vous rendre auprès de lui dans les enfers, où il
uté de Pluton, qui vous envoie dire de vous rendre auprès de lui dans les enfers, où il vous attend sur son trône. Ayant di
ttend sur son trône. Ayant dit cela ce fantôme rentra en terre, toute la lumière disparut, et on ne voyait goutte que par
a en terre, toute la lumière disparut, et on ne voyait goutte que par les éclairs que jetaient les nuées. Il s’éleva une gr
ère disparut, et on ne voyait goutte que par les éclairs que jetaient les nuées. Il s’éleva une grille de fer autour de Par
tte que par les éclairs que jetaient les nuées. Il s’éleva une grille de fer autour de Parafaragaramus, de Don Quichotte,
nt les nuées. Il s’éleva une grille de fer autour de Parafaragaramus, de Don Quichotte, de Mon-tésinos, de Durandar, de Ba
’éleva une grille de fer autour de Parafaragaramus, de Don Quichotte, de Mon-tésinos, de Durandar, de Balerme et de ses fi
e de fer autour de Parafaragaramus, de Don Quichotte, de Mon-tésinos, de Durandar, de Balerme et de ses filles ; le tonner
ur de Parafaragaramus, de Don Quichotte, de Mon-tésinos, de Durandar, de Balerme et de ses filles ; le tonnerre gronda ; i
garamus, de Don Quichotte, de Mon-tésinos, de Durandar, de Balerme et de ses filles ; le tonnerre gronda ; ils sentirent l
Quichotte, de Mon-tésinos, de Durandar, de Balerme et de ses filles ; le tonnerre gronda ; ils sentirent la terre trembler
dar, de Balerme et de ses filles ; le tonnerre gronda ; ils sentirent la terre trembler sous leurs pieds, et se baisser pe
re trembler sous leurs pieds, et se baisser peu à peu jusqu’au niveau d’ un tribunal, où ils virent à la lueur d’une sombre
t se baisser peu à peu jusqu’au niveau d’un tribunal, où ils virent à la lueur d’une sombre et triste lumière Pluton tout
ser peu à peu jusqu’au niveau d’un tribunal, où ils virent à la lueur d’ une sombre et triste lumière Pluton tout vêtu de r
ils virent à la lueur d’une sombre et triste lumière Pluton tout vêtu de rouge, d’un visage affreux, une couronne de fer s
à la lueur d’une sombre et triste lumière Pluton tout vêtu de rouge, d’ un visage affreux, une couronne de fer sur la tête
lumière Pluton tout vêtu de rouge, d’un visage affreux, une couronne de fer sur la tête, une fourche d’une main, et un sc
uton tout vêtu de rouge, d’un visage affreux, une couronne de fer sur la tête, une fourche d’une main, et un sceptre de fe
ge, d’un visage affreux, une couronne de fer sur la tête, une fourche d’ une main, et un sceptre de fer de l’autre. Minos e
ne couronne de fer sur la tête, une fourche d’une main, et un sceptre de fer de l’autre. Minos et Rhadamanthe, qui étaient
onne de fer sur la tête, une fourche d’une main, et un sceptre de fer de l’autre. Minos et Rhadamanthe, qui étaient à ses
as meilleure mine que lui, et leur trône à tous était entouré de plus de trente démons plus épouvantables l’un que l’autre
é de plus de trente démons plus épouvantables l’un que l’autre, armés de fouets, d’escourgées, de pincettes, de tenailles,
e trente démons plus épouvantables l’un que l’autre, armés de fouets, d’ escourgées, de pincettes, de tenailles, de fourche
s plus épouvantables l’un que l’autre, armés de fouets, d’escourgées, de pincettes, de tenailles, de fourches, de crocs, e
tables l’un que l’autre, armés de fouets, d’escourgées, de pincettes, de tenailles, de fourches, de crocs, et de toutes so
e l’autre, armés de fouets, d’escourgées, de pincettes, de tenailles, de fourches, de crocs, et de toutes sortes d’autres
més de fouets, d’escourgées, de pincettes, de tenailles, de fourches, de crocs, et de toutes sortes d’autres instruments p
, d’escourgées, de pincettes, de tenailles, de fourches, de crocs, et de toutes sortes d’autres instruments propres à des
cs, et de toutes sortes d’autres instruments propres à des supplices. La grille de fer qui les avait entourés s’ouvrit et
toutes sortes d’autres instruments propres à des supplices. La grille de fer qui les avait entourés s’ouvrit et disparut.
es d’autres instruments propres à des supplices. La grille de fer qui les avait entourés s’ouvrit et disparut. Parafaragara
premier, et après s’être mis à genoux devant Pluton, et avoir obligé les autres d’en faire autant, il se releva, et lui ad
t après s’être mis à genoux devant Pluton, et avoir obligé les autres d’ en faire autant, il se releva, et lui adressant la
r obligé les autres d’en faire autant, il se releva, et lui adressant la parole : Puissant Dieu des enfers, lui dit-il, tu
vant toi un héros qui à l’exemple de Thésée, qu’il a pris pour modèle de sa vie, a purgé la terre de monstres et de brigan
ui à l’exemple de Thésée, qu’il a pris pour modèle de sa vie, a purgé la terre de monstres et de brigands. Il est comme lu
emple de Thésée, qu’il a pris pour modèle de sa vie, a purgé la terre de monstres et de brigands. Il est comme lui venu da
, qu’il a pris pour modèle de sa vie, a purgé la terre de monstres et de brigands. Il est comme lui venu dans ton empire ;
es et de brigands. Il est comme lui venu dans ton empire ; mais c’est la vertu qui l’y a conduit, et non pas un amour crim
ands. Il est comme lui venu dans ton empire ; mais c’est la vertu qui l’ y a conduit, et non pas un amour criminel. Plus am
amour criminel. Plus amoureux qu’Orphée il te demande son Eurydice ; le sage Merlin lui a cédé la victoire, parce qu’il a
reux qu’Orphée il te demande son Eurydice ; le sage Merlin lui a cédé la victoire, parce qu’il a connu dans les destinées
ice ; le sage Merlin lui a cédé la victoire, parce qu’il a connu dans les destinées qu’il la lui aurait vainement disputée.
lui a cédé la victoire, parce qu’il a connu dans les destinées qu’il la lui aurait vainement disputée. Le lâche Freston n
il a connu dans les destinées qu’il la lui aurait vainement disputée. Le lâche Freston n’a point exécuté tes ordres, et s’
lâche Freston n’a point exécuté tes ordres, et s’étant rendu indigne de jouir de la liberté, je l’ai renvoyé dans ses cha
eston n’a point exécuté tes ordres, et s’étant rendu indigne de jouir de la liberté, je l’ai renvoyé dans ses chaînes. L’i
on n’a point exécuté tes ordres, et s’étant rendu indigne de jouir de la liberté, je l’ai renvoyé dans ses chaînes. L’illu
écuté tes ordres, et s’étant rendu indigne de jouir de la liberté, je l’ ai renvoyé dans ses chaînes. L’illustre princesse
ndu indigne de jouir de la liberté, je l’ai renvoyé dans ses chaînes. L’ illustre princesse Dulcinée du Toboso devrait être
incesse Dulcinée du Toboso devrait être désenchantée ; cependant nous la venons de voir encore sous son infâme figure de l
ntée ; cependant nous la venons de voir encore sous son infâme figure de laide et dégoûtante paysanne ; c’est de quoi l’in
encore sous son infâme figure de laide et dégoûtante paysanne ; c’est de quoi l’invincible et le fidèle chevalier des Lion
ous son infâme figure de laide et dégoûtante paysanne ; c’est de quoi l’ invincible et le fidèle chevalier des Lions, Don Q
igure de laide et dégoûtante paysanne ; c’est de quoi l’invincible et le fidèle chevalier des Lions, Don Quichotte, l’honn
de quoi l’invincible et le fidèle chevalier des Lions, Don Quichotte, l’ honneur de la Manche, te demande justice par ma vo
invincible et le fidèle chevalier des Lions, Don Quichotte, l’honneur de la Manche, te demande justice par ma voix, comme
incible et le fidèle chevalier des Lions, Don Quichotte, l’honneur de la Manche, te demande justice par ma voix, comme il
’honneur de la Manche, te demande justice par ma voix, comme il va te la demander lui-même. Qu’il se lève et qu’il parle,
e la demander lui-même. Qu’il se lève et qu’il parle, répondit Pluton d’ une voix effroyable. Don Quichotte se releva, et a
e. Don Quichotte se releva, et avec son intrépidité ordinaire il prit la parole : Je ne suis venu dans ton empire, dit-il,
la parole : Je ne suis venu dans ton empire, dit-il, que pour tenter les aventures et pour délivrer Dulcinée. Ceux qui éta
sont pas plus méchants que ceux que j’ai trouvés dans mon chemin, je les défie, et jure par ma barbe de les défaire tous à
que j’ai trouvés dans mon chemin, je les défie, et jure par ma barbe de les défaire tous à coups de fouet. Dis-moi à qui
e j’ai trouvés dans mon chemin, je les défie, et jure par ma barbe de les défaire tous à coups de fouet. Dis-moi à qui il t
hemin, je les défie, et jure par ma barbe de les défaire tous à coups de fouet. Dis-moi à qui il tient que je ne délivre c
i son ennemi et le mien, et tu verras beau jeu. — Il ne tient à aucun de nous, répondit Pluton ; je ne m’oppose point à sa
nous, répondit Pluton ; je ne m’oppose point à sa liberté, et tu peux la reprendre partout où tu la trouveras aussi belle
ne m’oppose point à sa liberté, et tu peux la reprendre partout où tu la trouveras aussi belle qu’elle ait jamais été, san
rompirent Minos et Rhadamanthe en même temps, allez-vous souffrir que les lois des destinées soient violées ? — Ecoutez, ha
s soient violées ? — Ecoutez, hardi Chevalier, poursuivit Minos seul, l’ incomparable Dulcinée n’est point dans les enfers,
lier, poursuivit Minos seul, l’incomparable Dulcinée n’est point dans les enfers, et par conséquent elle n’est point sous l
n’est point dans les enfers, et par conséquent elle n’est point sous la puissance du dieu Pluton ; elle est trop sage pou
es vivants, quoiqu’elle n’y paraisse pas ; mais comme tu sais, Merlin l’ a enchantée, et il a fait sagement, parce que si e
rce que si elle avait paru telle qu’elle était, elle aurait armé tous les chevaliers errants les uns contre les autres, et
aru telle qu’elle était, elle aurait armé tous les chevaliers errants les uns contre les autres, et n’étant occupés que de
le était, elle aurait armé tous les chevaliers errants les uns contre les autres, et n’étant occupés que de leur amour, ils
chevaliers errants les uns contre les autres, et n’étant occupés que de leur amour, ils n’auraient pas mis fin, ni toi no
aventures qui rendent leur vie si illustre là-haut. Merlin convaincu de ta valeur et de ta probité, n’est point ton ennem
endent leur vie si illustre là-haut. Merlin convaincu de ta valeur et de ta probité, n’est point ton ennemi ; mais il a fa
et de ta probité, n’est point ton ennemi ; mais il a fallu accomplir les décrets du destin. Nous allons savoir de lui pour
; mais il a fallu accomplir les décrets du destin. Nous allons savoir de lui pourquoi elle n’est point désenchantée, puisq
allons savoir de lui pourquoi elle n’est point désenchantée, puisque le terme en est venu. — Qu’on fasse entrer Merlin, r
parut en vieillard vénérable, et non plus en géant, et il était suivi de quatre diables qui tenaient au milieu d’eux Sanch
enaient au milieu d’eux Sancho Pança désarmé, lié et garrotté, et qui le mirent sur une petite selle aux pieds du trône de
et garrotté, et qui le mirent sur une petite selle aux pieds du trône de Pluton. Don Quichotte s’inscrivit en faux contre
ône de Pluton. Don Quichotte s’inscrivit en faux contre ce changement de figure. Il prétendit que ce n’était qu’un Merlin
t de figure. Il prétendit que ce n’était qu’un Merlin supposé, et que le véritable était plus grand de huit pieds au moins
ce n’était qu’un Merlin supposé, et que le véritable était plus grand de huit pieds au moins. — Non, non, lui dit Minos, c
 ; mais c’est que ce qui vous paraît si grand sur terre est dépouillé de sa grandeur et de son éclat lorsqu’il entre dans
ce qui vous paraît si grand sur terre est dépouillé de sa grandeur et de son éclat lorsqu’il entre dans le royaume des mor
rre est dépouillé de sa grandeur et de son éclat lorsqu’il entre dans le royaume des morts, où il est rendu égal à tous ce
dans le royaume des morts, où il est rendu égal à tous ceux qui dans le monde étaient ses inférieurs, parce qu’ici on n’a
le monde étaient ses inférieurs, parce qu’ici on n’a aucune exception de la grandeur mondaine, et qu’on ne regarde dans l’
monde étaient ses inférieurs, parce qu’ici on n’a aucune exception de la grandeur mondaine, et qu’on ne regarde dans l’hom
’a aucune exception de la grandeur mondaine, et qu’on ne regarde dans l’ homme que l’homme seul et ses actions, et non pas
ception de la grandeur mondaine, et qu’on ne regarde dans l’homme que l’ homme seul et ses actions, et non pas ses titres f
non pas ses titres fastueux, et cet éclat qui lui attirait sur terre le respect, l’admiration et la flatterie du reste de
titres fastueux, et cet éclat qui lui attirait sur terre le respect, l’ admiration et la flatterie du reste des mortels se
, et cet éclat qui lui attirait sur terre le respect, l’admiration et la flatterie du reste des mortels ses semblables. No
emblables. Notre chevalier se rendit à ces raisons, parce qu’en effet la mort remet au même niveau ceux que la naissance o
ces raisons, parce qu’en effet la mort remet au même niveau ceux que la naissance ou la fortune avaient distingués. Pluto
rce qu’en effet la mort remet au même niveau ceux que la naissance ou la fortune avaient distingués. Pluton demanda à Merl
ce ou la fortune avaient distingués. Pluton demanda à Merlin pourquoi la princesse Dulcinée du Toboso n’était point encore
nt encore désenchantée. — Tu sais, Seigneur, lui répondit Merlin, que les décrets du destin sont inviolables ; il était écr
lin, que les décrets du destin sont inviolables ; il était écrit dans le ciel qu’elle serait transformée en une vile paysa
it transformée en une vile paysanne, et qu’elle serait renfermée dans la caverne de Montésinos, d’où elle serait retirée p
mée en une vile paysanne, et qu’elle serait renfermée dans la caverne de Montésinos, d’où elle serait retirée par le plus
paysanne, et qu’elle serait renfermée dans la caverne de Montésinos, d’ où elle serait retirée par le plus fidèle de tous
renfermée dans la caverne de Montésinos, d’où elle serait retirée par le plus fidèle de tous les chevaliers au bout de tro
la caverne de Montésinos, d’où elle serait retirée par le plus fidèle de tous les chevaliers au bout de trois ans, deux mo
ne de Montésinos, d’où elle serait retirée par le plus fidèle de tous les chevaliers au bout de trois ans, deux mois, quato
rois ans, deux mois, quatorze jours et quatre heures. Je conviens que le terme est expiré, aussi n’est-elle plus retenue p
e conviens que le terme est expiré, aussi n’est-elle plus retenue par le temps ; mais tu sais aussi que son enchantement d
; mais tu sais aussi que son enchantement doit être rompu non pas par la force des armes, puisqu’elle n’avait été enchanté
té enchantée que pour empêcher des batteries et des combats, mais par la pénitence que devait faire pour elle le plus gour
ries et des combats, mais par la pénitence que devait faire pour elle le plus gourmand de tous les écuyers de la Chevaleri
ts, mais par la pénitence que devait faire pour elle le plus gourmand de tous les écuyers de la Chevalerie errante. Il ava
par la pénitence que devait faire pour elle le plus gourmand de tous les écuyers de la Chevalerie errante. Il avait consen
tence que devait faire pour elle le plus gourmand de tous les écuyers de la Chevalerie errante. Il avait consenti à se don
ce que devait faire pour elle le plus gourmand de tous les écuyers de la Chevalerie errante. Il avait consenti à se donner
ie errante. Il avait consenti à se donner trois mille six cents coups de fouet, et a paru en effet se les donner moyennant
se donner trois mille six cents coups de fouet, et a paru en effet se les donner moyennant la récompense que le généreux ch
six cents coups de fouet, et a paru en effet se les donner moyennant la récompense que le généreux chevalier des Lions qu
e fouet, et a paru en effet se les donner moyennant la récompense que le généreux chevalier des Lions que tu vois lui avai
ressée ; il n’importe, telle qu’elle était je m’en serais contenté si les coups avaient été sincères, mais le fourbe que tu
était je m’en serais contenté si les coups avaient été sincères, mais le fourbe que tu vois faisait semblant de frapper su
ups avaient été sincères, mais le fourbe que tu vois faisait semblant de frapper sur son corps, et frappait sur un arbre c
rappait sur un arbre contre lequel il était appuyé, et ainsi fraudait la maltôte de l’enfer ; c’est ce qui a fait que ta j
un arbre contre lequel il était appuyé, et ainsi fraudait la maltôte de l’enfer ; c’est ce qui a fait que ta justice a ab
arbre contre lequel il était appuyé, et ainsi fraudait la maltôte de l’ enfer ; c’est ce qui a fait que ta justice a aband
e qui a fait que ta justice a abandonné cette malheureuse princesse à la fureur du barbare Freston, qui a fait faire au co
e princesse à la fureur du barbare Freston, qui a fait faire au corps de cette infortunée une rude pénitence de la délicat
ton, qui a fait faire au corps de cette infortunée une rude pénitence de la délicatesse de Sancho, qui ne s’est jamais don
, qui a fait faire au corps de cette infortunée une rude pénitence de la délicatesse de Sancho, qui ne s’est jamais donné
ire au corps de cette infortunée une rude pénitence de la délicatesse de Sancho, qui ne s’est jamais donné que quarante co
i ne s’est jamais donné que quarante coups qui puissent être alloués. La pauvre Dulcinée en a reçu à plusieurs et diverses
re alloués. La pauvre Dulcinée en a reçu à plusieurs et diverses fois la somme de trois mille six cent trente-six ; en sor
s. La pauvre Dulcinée en a reçu à plusieurs et diverses fois la somme de trois mille six cent trente-six ; en sorte qu’il
six ; en sorte qu’il en reste encore vingt-quatre à donner pour lever la souffrance de l’état final du compte, et je requi
qu’il en reste encore vingt-quatre à donner pour lever la souffrance de l’état final du compte, et je requiers que Sancho
’il en reste encore vingt-quatre à donner pour lever la souffrance de l’ état final du compte, et je requiers que Sancho le
er la souffrance de l’état final du compte, et je requiers que Sancho les reçoive en ta présence, après quoi Dulcinée sera
reçoive en ta présence, après quoi Dulcinée sera désenchantée, et tu la verras toi-même dans un état de beauté dont tu se
uoi Dulcinée sera désenchantée, et tu la verras toi-même dans un état de beauté dont tu seras ébloui, et pour lors le brav
as toi-même dans un état de beauté dont tu seras ébloui, et pour lors le brave et le fidèle chevalier des Lions pourra l’e
dans un état de beauté dont tu seras ébloui, et pour lors le brave et le fidèle chevalier des Lions pourra l’emmener comme
ébloui, et pour lors le brave et le fidèle chevalier des Lions pourra l’ emmener comme sa conquête, à la remise que je lui
t le fidèle chevalier des Lions pourra l’emmener comme sa conquête, à la remise que je lui fais des frais de capture, gîte
ra l’emmener comme sa conquête, à la remise que je lui fais des frais de capture, gîte et geôlage. Sancho sachant bien que
i fais des frais de capture, gîte et geôlage. Sancho sachant bien que l’ accusation était juste, n’eut rien à répondre à ce
t juste, n’eut rien à répondre à ces paroles. Il vit bien qu’un orage de coups de fouet allait tomber sur lui, et en tremb
n’eut rien à répondre à ces paroles. Il vit bien qu’un orage de coups de fouet allait tomber sur lui, et en tremblait depu
orage de coups de fouet allait tomber sur lui, et en tremblait depuis les pieds jusqu’à la tête. En effet, il ne se trompai
fouet allait tomber sur lui, et en tremblait depuis les pieds jusqu’à la tête. En effet, il ne se trompait pas ; car Minos
tête. En effet, il ne se trompait pas ; car Minos ayant fait semblant de recueillir les voix, se mit gravement sur son siè
, il ne se trompait pas ; car Minos ayant fait semblant de recueillir les voix, se mit gravement sur son siège, et prononça
illir les voix, se mit gravement sur son siège, et prononça hautement la sentence qui condamnait le pauvre écuyer à être d
ement sur son siège, et prononça hautement la sentence qui condamnait le pauvre écuyer à être de nouveau fustigé. Les quat
prononça hautement la sentence qui condamnait le pauvre écuyer à être de nouveau fustigé. Les quatre démons auxquels il fu
a sentence qui condamnait le pauvre écuyer à être de nouveau fustigé. Les quatre démons auxquels il fut livré l’enlevèrent
er à être de nouveau fustigé. Les quatre démons auxquels il fut livré l’ enlevèrent d’où il était, et lui mirent le ventre
nouveau fustigé. Les quatre démons auxquels il fut livré l’enlevèrent d’ où il était, et lui mirent le ventre sur une espèc
émons auxquels il fut livré l’enlevèrent d’où il était, et lui mirent le ventre sur une espèce de balustre, et lui lièrent
ré l’enlevèrent d’où il était, et lui mirent le ventre sur une espèce de balustre, et lui lièrent les pieds et les mains ;
t, et lui mirent le ventre sur une espèce de balustre, et lui lièrent les pieds et les mains ; en sorte qu’il avait toutes
ent le ventre sur une espèce de balustre, et lui lièrent les pieds et les mains ; en sorte qu’il avait toutes les épaules e
, et lui lièrent les pieds et les mains ; en sorte qu’il avait toutes les épaules et le derrière en pièces et une simple ch
t les pieds et les mains ; en sorte qu’il avait toutes les épaules et le derrière en pièces et une simple chemise dessus.
ièces et une simple chemise dessus. Pluton dit qu’il était nécessaire de faire venir Dulcinée, afin qu’elle fût présente e
ssaire de faire venir Dulcinée, afin qu’elle fût présente elle-même à la satisfaction qu’on allait lui donner. Il entra au
qu’on allait lui donner. Il entra aussitôt une infâme paysanne, dont les juges d’enfer parurent avoir horreur. Elle prit l
ait lui donner. Il entra aussitôt une infâme paysanne, dont les juges d’ enfer parurent avoir horreur. Elle prit la parole
me paysanne, dont les juges d’enfer parurent avoir horreur. Elle prit la parole et accusa Sancho de la laideur qui couvrai
d’enfer parurent avoir horreur. Elle prit la parole et accusa Sancho de la laideur qui couvrait sa beauté, et de la métam
enfer parurent avoir horreur. Elle prit la parole et accusa Sancho de la laideur qui couvrait sa beauté, et de la métamorp
t la parole et accusa Sancho de la laideur qui couvrait sa beauté, et de la métamorphose de ses habits dans les haillons q
a parole et accusa Sancho de la laideur qui couvrait sa beauté, et de la métamorphose de ses habits dans les haillons qui
sa Sancho de la laideur qui couvrait sa beauté, et de la métamorphose de ses habits dans les haillons qui la couvraient ;
deur qui couvrait sa beauté, et de la métamorphose de ses habits dans les haillons qui la couvraient ; elle en demanda répa
sa beauté, et de la métamorphose de ses habits dans les haillons qui la couvraient ; elle en demanda réparation, et parut
e en demanda réparation, et parut toute réjouie lorsqu’elle sut qu’on la lui allait faire. Elle regarda pour lors Sancho ;
lui allait faire. Elle regarda pour lors Sancho ; mais par une action de modestie elle lui tourna le dos, et dit qu’un hom
da pour lors Sancho ; mais par une action de modestie elle lui tourna le dos, et dit qu’un homme dans l’état où il était c
ne action de modestie elle lui tourna le dos, et dit qu’un homme dans l’ état où il était choquait sa pudeur. Pluton la fit
et dit qu’un homme dans l’état où il était choquait sa pudeur. Pluton la fit mettre aux pieds de son trône entre Minos et
l’état où il était choquait sa pudeur. Pluton la fit mettre aux pieds de son trône entre Minos et Rhadamanthe, le visage t
uton la fit mettre aux pieds de son trône entre Minos et Rhadamanthe, le visage tourné vers les assistants et vers le pati
pieds de son trône entre Minos et Rhadamanthe, le visage tourné vers les assistants et vers le patient. Après quoi il s’ad
re Minos et Rhadamanthe, le visage tourné vers les assistants et vers le patient. Après quoi il s’adressa à l’infortuné Sa
rné vers les assistants et vers le patient. Après quoi il s’adressa à l’ infortuné Sancho : Perfide, lui dit-il, toi qui as
’adressa à l’infortuné Sancho : Perfide, lui dit-il, toi qui as tâché de nous tromper, et qui n’as pas eu pitié de ton pro
ui dit-il, toi qui as tâché de nous tromper, et qui n’as pas eu pitié de ton prochain, prépare-toi à recevoir vingt-quatre
s eu pitié de ton prochain, prépare-toi à recevoir vingt-quatre coups de fouet bien appliqués. Ce n’est rien pour un corps
as et aussi potelé que le tien ; mais c’est toujours assez pour punir le soin que tu prends de ta carcasse. Je n’aime pas
le tien ; mais c’est toujours assez pour punir le soin que tu prends de ta carcasse. Je n’aime pas le bruit, ajouta-t-il
assez pour punir le soin que tu prends de ta carcasse. Je n’aime pas le bruit, ajouta-t-il d’un ton sévère, et en fronçan
oin que tu prends de ta carcasse. Je n’aime pas le bruit, ajouta-t-il d’ un ton sévère, et en fronçant le sourcil, souviens
. Je n’aime pas le bruit, ajouta-t-il d’un ton sévère, et en fronçant le sourcil, souviens-toi que les coups seront redoub
uta-t-il d’un ton sévère, et en fronçant le sourcil, souviens-toi que les coups seront redoublés si tu jettes le moindre cr
le sourcil, souviens-toi que les coups seront redoublés si tu jettes le moindre cri, et que tu m’étourdisses les oreilles
seront redoublés si tu jettes le moindre cri, et que tu m’étourdisses les oreilles. Je t’impose silence, observe-le si tu v
i, et que tu m’étourdisses les oreilles. Je t’impose silence, observe- le si tu veux. Après cela il commanda qu’on commençâ
ilence, observe-le si tu veux. Après cela il commanda qu’on commençât l’ exécution. Don Quichotte voulut dire à son écuyer
e voulut dire à son écuyer quelques paroles consolantes. Courage, dit le désolé écuyer, voilà pour m’achever de peindre ;
oles consolantes. Courage, dit le désolé écuyer, voilà pour m’achever de peindre ; qu’ai-je à faire du désenchantement de
voilà pour m’achever de peindre ; qu’ai-je à faire du désenchantement de Madame Dulcinée ; que me sert que Guillot soit ho
senchantement de Madame Dulcinée ; que me sert que Guillot soit homme de bien si sa bonté ne me fait rien ; mais c’est, Mo
e de bien si sa bonté ne me fait rien ; mais c’est, Monsieur, que mal d’ autrui n’est que songe, et chou d’autrui n’est que
ien ; mais c’est, Monsieur, que mal d’autrui n’est que songe, et chou d’ autrui n’est que fumier. Je ne vous ai rien coûté
fférent qu’on m’écorche. Pour lui donner cœur Merlin lui fit paraître la bourse. A une vision si agréable Sancho revint à
le Sancho revint à lui, et dit qu’on n’avait qu’à travailler, puisque la boutique était ouverte ; qu’il ne branlerait pas
e branlerait pas puisqu’il ne pouvait pas branler, et qu’il tâcherait de se taire. Les quatre démons se mirent donc tous q
pas puisqu’il ne pouvait pas branler, et qu’il tâcherait de se taire. Les quatre démons se mirent donc tous quatre à ses cô
taire. Les quatre démons se mirent donc tous quatre à ses côtés, deux d’ un côté de la balustrade et deux de l’autre. Ils a
quatre démons se mirent donc tous quatre à ses côtés, deux d’un côté de la balustrade et deux de l’autre. Ils avaient des
atre démons se mirent donc tous quatre à ses côtés, deux d’un côté de la balustrade et deux de l’autre. Ils avaient des fo
donc tous quatre à ses côtés, deux d’un côté de la balustrade et deux de l’autre. Ils avaient des fouets de corde avec des
d’un côté de la balustrade et deux de l’autre. Ils avaient des fouets de corde avec des nœuds au bout qui valaient les plu
. Ils avaient des fouets de corde avec des nœuds au bout qui valaient les plus rudes disciplines, et les faisant tomber d’u
de avec des nœuds au bout qui valaient les plus rudes disciplines, et les faisant tomber d’un bras vigoureux, tous quatre e
u bout qui valaient les plus rudes disciplines, et les faisant tomber d’ un bras vigoureux, tous quatre en même temps, on p
quatre en même temps, on peut s’imaginer quelle douleur en ressentait le patient. Il ne jeta pourtant pas un cri, par la r
douleur en ressentait le patient. Il ne jeta pourtant pas un cri, par la raison qu’outre la bourse qui était à terre et qu
it le patient. Il ne jeta pourtant pas un cri, par la raison qu’outre la bourse qui était à terre et qu’il regardait comme
raison qu’outre la bourse qui était à terre et qu’il regardait comme la fin de ses travaux, il voyait de ses yeux l’encha
qu’outre la bourse qui était à terre et qu’il regardait comme la fin de ses travaux, il voyait de ses yeux l’enchantement
ait à terre et qu’il regardait comme la fin de ses travaux, il voyait de ses yeux l’enchantement de Dulcinée se dissiper p
et qu’il regardait comme la fin de ses travaux, il voyait de ses yeux l’ enchantement de Dulcinée se dissiper peu à peu. Il
ait comme la fin de ses travaux, il voyait de ses yeux l’enchantement de Dulcinée se dissiper peu à peu. Il y avait un pet
on déchargeait sur Sancho, détachait une des épingles qui soutenaient les guenilles dont elle était couverte, et elle sous
couverte, et elle sous prétexte de pudeur baissait de temps en temps la tête, et essuyait les vilaines couleurs dont on l
us prétexte de pudeur baissait de temps en temps la tête, et essuyait les vilaines couleurs dont on lui avait barbouillé le
tête, et essuyait les vilaines couleurs dont on lui avait barbouillé le visage ; de sorte que Don Quichotte qui avait tou
barbouillé le visage ; de sorte que Don Quichotte qui avait toujours les yeux sur elle, s’aperçut de ce changement, et le
rte que Don Quichotte qui avait toujours les yeux sur elle, s’aperçut de ce changement, et le fit remarquer à Sancho, qui
qui avait toujours les yeux sur elle, s’aperçut de ce changement, et le fit remarquer à Sancho, qui tout aussi bien que l
était une vérité constante ; il commença à reconnaître effectivement les traits d’Alonza Lorenço vers le douzième coup, et
vérité constante ; il commença à reconnaître effectivement les traits d’ Alonza Lorenço vers le douzième coup, et en reprit
nza Lorenço vers le douzième coup, et en reprit courage pour souffrir le reste de la flagellation qui fut appliquée avec u
ço vers le douzième coup, et en reprit courage pour souffrir le reste de la flagellation qui fut appliquée avec une grande
vers le douzième coup, et en reprit courage pour souffrir le reste de la flagellation qui fut appliquée avec une grande vi
une grande vivacité et reçue avec une égale patience. Au dernier coup l’ illustre Dulcinée magnifiquement vêtue, et d’un vi
atience. Au dernier coup l’illustre Dulcinée magnifiquement vêtue, et d’ un visage fort agréable, se leva et lui vint tendr
ement vêtue, et d’un visage fort agréable, se leva et lui vint tendre la main en le remerciant de la meilleure grâce du mo
, et d’un visage fort agréable, se leva et lui vint tendre la main en le remerciant de la meilleure grâce du monde ; elle
ge fort agréable, se leva et lui vint tendre la main en le remerciant de la meilleure grâce du monde ; elle remercia aussi
fort agréable, se leva et lui vint tendre la main en le remerciant de la meilleure grâce du monde ; elle remercia aussi Do
nt de la meilleure grâce du monde ; elle remercia aussi Don Quichotte de sa constance et de sa fidélité, et s’adressant à
grâce du monde ; elle remercia aussi Don Quichotte de sa constance et de sa fidélité, et s’adressant à Pluton pendant qu’o
fidélité, et s’adressant à Pluton pendant qu’on déliait Sancho, elle le supplia de lui permettre de reconnaître les trava
et s’adressant à Pluton pendant qu’on déliait Sancho, elle le supplia de lui permettre de reconnaître les travaux que le f
Pluton pendant qu’on déliait Sancho, elle le supplia de lui permettre de reconnaître les travaux que le fidèle écuyer avai
qu’on déliait Sancho, elle le supplia de lui permettre de reconnaître les travaux que le fidèle écuyer avait soufferts pour
ncho, elle le supplia de lui permettre de reconnaître les travaux que le fidèle écuyer avait soufferts pour elle. Pluton l
re les travaux que le fidèle écuyer avait soufferts pour elle. Pluton le lui ayant permis, elle se rapprocha de Sancho et
it soufferts pour elle. Pluton le lui ayant permis, elle se rapprocha de Sancho et lui donnant une bourse : Tenez, lui dit
approcha de Sancho et lui donnant une bourse : Tenez, lui dit-elle, ô le plus fidèle et le plus digne écuyer de la Chevale
et lui donnant une bourse : Tenez, lui dit-elle, ô le plus fidèle et le plus digne écuyer de la Chevalerie errante, recev
ourse : Tenez, lui dit-elle, ô le plus fidèle et le plus digne écuyer de la Chevalerie errante, recevez toujours quatre ce
se : Tenez, lui dit-elle, ô le plus fidèle et le plus digne écuyer de la Chevalerie errante, recevez toujours quatre cents
nte, recevez toujours quatre cents écus que je vous donne pour arrhes de ma reconnaissance. Votre portion aurait été plus
arrhes de ma reconnaissance. Votre portion aurait été plus grosse, si le maudit Freston ne m’en avait pas volé pour subven
s grosse, si le maudit Freston ne m’en avait pas volé pour subvenir à la dépense qu’il a faite sur terre à chercher l’illu
as volé pour subvenir à la dépense qu’il a faite sur terre à chercher l’ illustre chevalier des Lions et vous, et pour ache
re à chercher l’illustre chevalier des Lions et vous, et pour acheter les verges dont il m’a si cruellement déchirée. Le sa
vous, et pour acheter les verges dont il m’a si cruellement déchirée. Le sage Merlin qui a vu le mauvais usage que ce méch
s verges dont il m’a si cruellement déchirée. Le sage Merlin qui a vu le mauvais usage que ce méchant faisait de mon argen
irée. Le sage Merlin qui a vu le mauvais usage que ce méchant faisait de mon argent le lui a ôté, et vient de me le rendre
Merlin qui a vu le mauvais usage que ce méchant faisait de mon argent le lui a ôté, et vient de me le rendre, et je vous l
age que ce méchant faisait de mon argent le lui a ôté, et vient de me le rendre, et je vous le donne. A l’aspect de ces qu
sait de mon argent le lui a ôté, et vient de me le rendre, et je vous le donne. A l’aspect de ces quatre cents écus d’or,
argent le lui a ôté, et vient de me le rendre, et je vous le donne. A l’ aspect de ces quatre cents écus d’or, Sancho se je
lui a ôté, et vient de me le rendre, et je vous le donne. A l’aspect de ces quatre cents écus d’or, Sancho se jeta à ses
e le rendre, et je vous le donne. A l’aspect de ces quatre cents écus d’ or, Sancho se jeta à ses pieds, lui protestant qu’
e jeta à ses pieds, lui protestant qu’il était trop bien payé, et que le reste de son corps était à son service.
ses pieds, lui protestant qu’il était trop bien payé, et que le reste de son corps était à son service.
16 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »
ChapitreLII. Le mari prudent Histoire Cléon fut un des premie
ChapitreLII. Le mari prudent Histoire Cléon fut un des premiers d’ une des plus riches provinces de France ; son bien
Histoire Cléon fut un des premiers d’une des plus riches provinces de France ; son bien égalait sa naissance, et ses em
France ; son bien égalait sa naissance, et ses emplois étaient dignes de l’un et de l’autre. Il a passé pour un des plus b
n bien égalait sa naissance, et ses emplois étaient dignes de l’un et de l’autre. Il a passé pour un des plus beaux génies
ignes de l’un et de l’autre. Il a passé pour un des plus beaux génies de son temps, d’une sagesse et d’une prudence consom
et de l’autre. Il a passé pour un des plus beaux génies de son temps, d’ une sagesse et d’une prudence consommée. Il avait
a passé pour un des plus beaux génies de son temps, d’une sagesse et d’ une prudence consommée. Il avait épousé une fille
laissa qu’une petite fille que je nommerai Silvie. Pénétré du regret de la mort d’une épouse qu’il avait parfaitement aim
issa qu’une petite fille que je nommerai Silvie. Pénétré du regret de la mort d’une épouse qu’il avait parfaitement aimée,
une petite fille que je nommerai Silvie. Pénétré du regret de la mort d’ une épouse qu’il avait parfaitement aimée, il ne v
ment aimée, il ne voulut plus se marier et borna son plaisir à élever l’ enfant qu’il avait eu d’elle. Cette petite fille s
plus se marier et borna son plaisir à élever l’enfant qu’il avait eu d’ elle. Cette petite fille se vit croître, et en mêm
avait eu d’elle. Cette petite fille se vit croître, et en même temps les honneurs de son père et son bien qui était déjà f
lle. Cette petite fille se vit croître, et en même temps les honneurs de son père et son bien qui était déjà fort ample. E
déjà fort ample. Elle devint une puissante héritière, et son père qui l’ aimait autant qu’elle était aimable, songea sérieu
père qui l’aimait autant qu’elle était aimable, songea sérieusement à l’ établir sitôt qu’elle eut atteint sa quinzième ann
e et très belle. Son esprit cultivé par tout ce qui peut former celui d’ une fille de naissance, éclatait à se faire admire
lle. Son esprit cultivé par tout ce qui peut former celui d’une fille de naissance, éclatait à se faire admirer et enchant
de naissance, éclatait à se faire admirer et enchantait tous ceux qui l’ écoutaient ; en un mot c’eût été une fille parfait
en un mot c’eût été une fille parfaite si elle eût été plus maîtresse de son cœur. Un homme de qualité entreprit de lui pl
e fille parfaite si elle eût été plus maîtresse de son cœur. Un homme de qualité entreprit de lui plaire, et y réussit ; m
lle eût été plus maîtresse de son cœur. Un homme de qualité entreprit de lui plaire, et y réussit ; mais comme il était d’
e qualité entreprit de lui plaire, et y réussit ; mais comme il était d’ une Maison que Cléon n’aimait pas, ou plutôt parce
n’aimait pas, ou plutôt parce qu’il n’avait pas un bien égal à celui de Silvie, on ne lui conseilla pas d’en faire la dem
l n’avait pas un bien égal à celui de Silvie, on ne lui conseilla pas d’ en faire la demande de crainte d’être refusé, comm
as un bien égal à celui de Silvie, on ne lui conseilla pas d’en faire la demande de crainte d’être refusé, comme le fut un
égal à celui de Silvie, on ne lui conseilla pas d’en faire la demande de crainte d’être refusé, comme le fut un autre de s
i de Silvie, on ne lui conseilla pas d’en faire la demande de crainte d’ être refusé, comme le fut un autre de sa famille e
i conseilla pas d’en faire la demande de crainte d’être refusé, comme le fut un autre de sa famille et de son nom, quoiqu’
d’en faire la demande de crainte d’être refusé, comme le fut un autre de sa famille et de son nom, quoiqu’il fût plus rich
ande de crainte d’être refusé, comme le fut un autre de sa famille et de son nom, quoiqu’il fût plus riche et plus établi
iqu’il fût plus riche et plus établi qu’il n’était. Verville, c’était le nom du cavalier, soupira donc inutilement pour Si
ie soupira inutilement pour lui, n’étant pas nés pour être joints par les nœuds de l’hyménée, quoique l’amour les unît. Clé
inutilement pour lui, n’étant pas nés pour être joints par les nœuds de l’hyménée, quoique l’amour les unît. Cléon trouva
utilement pour lui, n’étant pas nés pour être joints par les nœuds de l’ hyménée, quoique l’amour les unît. Cléon trouva po
n’étant pas nés pour être joints par les nœuds de l’hyménée, quoique l’ amour les unît. Cléon trouva pour sa fille un part
pas nés pour être joints par les nœuds de l’hyménée, quoique l’amour les unît. Cléon trouva pour sa fille un parti qu’il c
Cléon trouva pour sa fille un parti qu’il crut mieux son fait. Il ne l’ aurait cependant pas obligée à l’accepter, si elle
rti qu’il crut mieux son fait. Il ne l’aurait cependant pas obligée à l’ accepter, si elle lui eût déclaré qu’elle ne pouva
claré qu’elle ne pouvait vivre heureuse qu’avec Verville ; mais outre la pudeur qui s’opposait à une telle déclaration, el
n’approuvât pas d’autres vues que les siennes. Elle savait que parmi les gens de sa qualité, ce sont ordinairement le bien
vât pas d’autres vues que les siennes. Elle savait que parmi les gens de sa qualité, ce sont ordinairement le bien et les
. Elle savait que parmi les gens de sa qualité, ce sont ordinairement le bien et les dignités qui règlent les alliances, s
it que parmi les gens de sa qualité, ce sont ordinairement le bien et les dignités qui règlent les alliances, sans aucun ég
sa qualité, ce sont ordinairement le bien et les dignités qui règlent les alliances, sans aucun égard aux inclinations des
ions des gens qu’on lie ensemble, qui à proprement parler ne sont que les victimes de l’ambition de leurs parents ; ainsi e
qu’on lie ensemble, qui à proprement parler ne sont que les victimes de l’ambition de leurs parents ; ainsi elle regretta
’on lie ensemble, qui à proprement parler ne sont que les victimes de l’ ambition de leurs parents ; ainsi elle regrettait
emble, qui à proprement parler ne sont que les victimes de l’ambition de leurs parents ; ainsi elle regrettait Verville da
de l’ambition de leurs parents ; ainsi elle regrettait Verville dans le fond de son cœur ; mais elle laissait à son père
bition de leurs parents ; ainsi elle regrettait Verville dans le fond de son cœur ; mais elle laissait à son père le pouvo
ait Verville dans le fond de son cœur ; mais elle laissait à son père le pouvoir de disposer de sa main. Il la destina à u
e dans le fond de son cœur ; mais elle laissait à son père le pouvoir de disposer de sa main. Il la destina à un des plus
nd de son cœur ; mais elle laissait à son père le pouvoir de disposer de sa main. Il la destina à un des plus honnêtes hom
; mais elle laissait à son père le pouvoir de disposer de sa main. Il la destina à un des plus honnêtes hommes du monde, p
ina à un des plus honnêtes hommes du monde, parfaitement bien fait et d’ un vrai mérite, en un mot à un homme capable de se
faitement bien fait et d’un vrai mérite, en un mot à un homme capable de se faire aimer de tout autre que d’un cœur préven
t et d’un vrai mérite, en un mot à un homme capable de se faire aimer de tout autre que d’un cœur prévenu. L’amour dont Si
ite, en un mot à un homme capable de se faire aimer de tout autre que d’ un cœur prévenu. L’amour dont Silvie était prévenu
homme capable de se faire aimer de tout autre que d’un cœur prévenu. L’ amour dont Silvie était prévenue pour Verville ne
’un cœur prévenu. L’amour dont Silvie était prévenue pour Verville ne l’ empêcha pas de rendre justice à Justin, c’était le
nu. L’amour dont Silvie était prévenue pour Verville ne l’empêcha pas de rendre justice à Justin, c’était le nom de son ma
ue pour Verville ne l’empêcha pas de rendre justice à Justin, c’était le nom de son mari, parce qu’elle vit en lui un homm
Verville ne l’empêcha pas de rendre justice à Justin, c’était le nom de son mari, parce qu’elle vit en lui un homme tout
t le nom de son mari, parce qu’elle vit en lui un homme tout aimable. Les fréquentes conversations qu’elle eut avec lui, lu
e ; mais son cœur était trop rempli pour lui accorder autre chose que de l’estime. Cependant bien persuadée qu’il était di
mais son cœur était trop rempli pour lui accorder autre chose que de l’ estime. Cependant bien persuadée qu’il était digne
tre chose que de l’estime. Cependant bien persuadée qu’il était digne d’ elle, elle obéit à Cléon, sinon avec plaisir, du m
Elle fit ses efforts pour lui livrer son cœur, mais elle n’en eut pas le pouvoir, parce que Verville en était trop le maît
, mais elle n’en eut pas le pouvoir, parce que Verville en était trop le maître. L’amour se nourrit et s’augmente par l’es
n’en eut pas le pouvoir, parce que Verville en était trop le maître. L’ amour se nourrit et s’augmente par l’espérance, ma
erville en était trop le maître. L’amour se nourrit et s’augmente par l’ espérance, mais il ne meurt pas par le désespoir.
ur se nourrit et s’augmente par l’espérance, mais il ne meurt pas par le désespoir. Verville pensa mourir de douleur et de
pérance, mais il ne meurt pas par le désespoir. Verville pensa mourir de douleur et de rage, lorsqu’il ne put plus douter
il ne meurt pas par le désespoir. Verville pensa mourir de douleur et de rage, lorsqu’il ne put plus douter de ce fatal ma
ille pensa mourir de douleur et de rage, lorsqu’il ne put plus douter de ce fatal mariage. Il justifiait Silvie, sachant q
ge. Il justifiait Silvie, sachant qu’elle n’avait pas pu se dispenser d’ obéir à son père ; et comme il était entièrement p
sion qu’il en tomba malade. Silvie apprit sa maladie avec une douleur d’ autant plus violente qu’elle fut obligée de la cac
a maladie avec une douleur d’autant plus violente qu’elle fut obligée de la cacher. Elle lui envoya dire qu’elle prenait p
aladie avec une douleur d’autant plus violente qu’elle fut obligée de la cacher. Elle lui envoya dire qu’elle prenait part
her. Elle lui envoya dire qu’elle prenait part à sa santé, et qu’elle le priait de faire ses efforts pour la rétablir. Il
lui envoya dire qu’elle prenait part à sa santé, et qu’elle le priait de faire ses efforts pour la rétablir. Il fut ponctu
enait part à sa santé, et qu’elle le priait de faire ses efforts pour la rétablir. Il fut ponctuel à exécuter cet ordre, e
gement dans sa personne pour une si courte maladie, ne put s’empêcher d’ en avoir pitié. Dans le temps qu’elle tâchait d’ét
pour une si courte maladie, ne put s’empêcher d’en avoir pitié. Dans le temps qu’elle tâchait d’étouffer dans son cœur le
ie, ne put s’empêcher d’en avoir pitié. Dans le temps qu’elle tâchait d’ étouffer dans son cœur les tendres sentiments qu’e
n avoir pitié. Dans le temps qu’elle tâchait d’étouffer dans son cœur les tendres sentiments qu’elle sentait pour lui, elle
es tendres sentiments qu’elle sentait pour lui, elle reçut une lettre de sa part, par laquelle il lui mandait, que ne voya
de sa part, par laquelle il lui mandait, que ne voyant que des objets de douleur et de rage, il était résolu de quitter le
r laquelle il lui mandait, que ne voyant que des objets de douleur et de rage, il était résolu de quitter le pays et le ro
, que ne voyant que des objets de douleur et de rage, il était résolu de quitter le pays et le royaume pour aller chercher
yant que des objets de douleur et de rage, il était résolu de quitter le pays et le royaume pour aller chercher une mort q
s objets de douleur et de rage, il était résolu de quitter le pays et le royaume pour aller chercher une mort qui le déliv
olu de quitter le pays et le royaume pour aller chercher une mort qui le délivrât tout d’un coup des supplices éternels où
pays et le royaume pour aller chercher une mort qui le délivrât tout d’ un coup des supplices éternels où il était exposé
élivrât tout d’un coup des supplices éternels où il était exposé dans le lieu de sa naissance, et la suppliait de lui donn
tout d’un coup des supplices éternels où il était exposé dans le lieu de sa naissance, et la suppliait de lui donner un mo
upplices éternels où il était exposé dans le lieu de sa naissance, et la suppliait de lui donner un moment d’entretien par
nels où il était exposé dans le lieu de sa naissance, et la suppliait de lui donner un moment d’entretien particulier pour
dans le lieu de sa naissance, et la suppliait de lui donner un moment d’ entretien particulier pour prendre congé d’elle ;
it de lui donner un moment d’entretien particulier pour prendre congé d’ elle ; après quoi, disait-il, il n’aurait plus de
r pour prendre congé d’elle ; après quoi, disait-il, il n’aurait plus de regret à sa vie. A quoi s’expose une femme lorsqu
timents, ou qu’elle n’est pas en garde contre les premiers mouvements de son cœur ? Silvie fit réponse à Verville, et ne f
son cœur ? Silvie fit réponse à Verville, et ne fit aucune difficulté de lui accorder l’entretien qu’il lui demandait ; et
e fit réponse à Verville, et ne fit aucune difficulté de lui accorder l’ entretien qu’il lui demandait ; et sans prévoir qu
er l’entretien qu’il lui demandait ; et sans prévoir quelle en serait la réussite, elle le pria elle-même que ce fût dans
il lui demandait ; et sans prévoir quelle en serait la réussite, elle le pria elle-même que ce fût dans un endroit qui ne
roit qui ne lui fût point suspect ; parce que son dessein n’était pas d’ en venir aussi avant qu’elle en vint. La peur de f
e que son dessein n’était pas d’en venir aussi avant qu’elle en vint. La peur de faire connaître à son époux qu’elle avait
n dessein n’était pas d’en venir aussi avant qu’elle en vint. La peur de faire connaître à son époux qu’elle avait eu quel
pour Verville, ni même qu’elle connaissait sa personne, lui fit faire la plus grande faute qu’une femme puisse faire, qui
lui fit faire la plus grande faute qu’une femme puisse faire, qui est d’ accepter un rendez-vous dans un lieu où un amant p
qui est d’accepter un rendez-vous dans un lieu où un amant peut être le maître. Verville prévit tout d’un coup ce qu’il e
us dans un lieu où un amant peut être le maître. Verville prévit tout d’ un coup ce qu’il en pouvait espérer, et ne se crut
Il lui indiqua une maison écartée, où elle se rendit sans en prévoir la conséquence, et seulement dans l’intention de rec
, où elle se rendit sans en prévoir la conséquence, et seulement dans l’ intention de recevoir ses adieux et de lui faire l
rendit sans en prévoir la conséquence, et seulement dans l’intention de recevoir ses adieux et de lui faire les siens ; m
conséquence, et seulement dans l’intention de recevoir ses adieux et de lui faire les siens ; mais sa faiblesse la trompa
de recevoir ses adieux et de lui faire les siens ; mais sa faiblesse la trompa aisément. Elle trouva Verville au commence
ement respectueux, et peu à peu entreprenant ; ce qu’il lui avait dit l’ avait attendrie, l’ardeur qu’il lui témoigna l’ani
et peu à peu entreprenant ; ce qu’il lui avait dit l’avait attendrie, l’ ardeur qu’il lui témoigna l’anima, elle changea de
ce qu’il lui avait dit l’avait attendrie, l’ardeur qu’il lui témoigna l’ anima, elle changea de couleur, il s’en aperçut, i
l’avait attendrie, l’ardeur qu’il lui témoigna l’anima, elle changea de couleur, il s’en aperçut, il la poussa, et enfin
il lui témoigna l’anima, elle changea de couleur, il s’en aperçut, il la poussa, et enfin après quelque résistance qu’elle
nce qu’elle fit pour honorer sa défaite, elle succomba. Elle avait dû le prévoir, mais son peu d’expérience, et la droitur
rer sa défaite, elle succomba. Elle avait dû le prévoir, mais son peu d’ expérience, et la droiture de ses intentions ne lu
lle succomba. Elle avait dû le prévoir, mais son peu d’expérience, et la droiture de ses intentions ne lui avaient pas per
. Elle avait dû le prévoir, mais son peu d’expérience, et la droiture de ses intentions ne lui avaient pas permis de rien
xpérience, et la droiture de ses intentions ne lui avaient pas permis de rien craindre sur sa démarche, ni de faire réflex
ntions ne lui avaient pas permis de rien craindre sur sa démarche, ni de faire réflexion qu’une femme présume trop de sa v
ndre sur sa démarche, ni de faire réflexion qu’une femme présume trop de sa vertu, lorsqu’elle compte de se retirer entièr
e réflexion qu’une femme présume trop de sa vertu, lorsqu’elle compte de se retirer entière d’un rendez-vous qu’un amant l
me présume trop de sa vertu, lorsqu’elle compte de se retirer entière d’ un rendez-vous qu’un amant lui a donné dans un lie
donné dans un lieu où rien ne s’oppose à ses vœux, et où au contraire le silence et la solitude le favorisent et donnent t
lieu où rien ne s’oppose à ses vœux, et où au contraire le silence et la solitude le favorisent et donnent tout lieu à ses
ne s’oppose à ses vœux, et où au contraire le silence et la solitude le favorisent et donnent tout lieu à ses entreprises
orisent et donnent tout lieu à ses entreprises. Une femme qui accorde les dernières faveurs devient esclave de son amant fa
reprises. Une femme qui accorde les dernières faveurs devient esclave de son amant favorisé. Silvie s’en aperçut, en ce qu
amant favorisé. Silvie s’en aperçut, en ce que Verville ne parla plus de partir, et qu’au contraire il voulut rester pour
parla plus de partir, et qu’au contraire il voulut rester pour jouir de sa conquête. Leurs entrevues néanmoins furent rar
mais elles furent tendres. Justin s’apercevant enfin des dissipations de son épouse, résolut d’en découvrir le sujet, et l
es. Justin s’apercevant enfin des dissipations de son épouse, résolut d’ en découvrir le sujet, et la surprit un jour qu’el
ercevant enfin des dissipations de son épouse, résolut d’en découvrir le sujet, et la surprit un jour qu’elle écrivait une
n des dissipations de son épouse, résolut d’en découvrir le sujet, et la surprit un jour qu’elle écrivait une lettre. C’es
onvaincants qui ne meurent jamais, et qui ne peuvent être récusés. Il la prit, mais n’y ayant point de nom, elle eut la pr
ais, et qui ne peuvent être récusés. Il la prit, mais n’y ayant point de nom, elle eut la présence d’esprit de prendre tou
uvent être récusés. Il la prit, mais n’y ayant point de nom, elle eut la présence d’esprit de prendre tout d’un coup son p
écusés. Il la prit, mais n’y ayant point de nom, elle eut la présence d’ esprit de prendre tout d’un coup son parti, et de
l la prit, mais n’y ayant point de nom, elle eut la présence d’esprit de prendre tout d’un coup son parti, et de dire qu’e
n’y ayant point de nom, elle eut la présence d’esprit de prendre tout d’ un coup son parti, et de dire qu’elle écrivait à u
elle eut la présence d’esprit de prendre tout d’un coup son parti, et de dire qu’elle écrivait à un parent. Cette lettre n
i, et de dire qu’elle écrivait à un parent. Cette lettre n’avait rien d’ essentiel, n’étant pas achevée, ainsi il ne put fa
nt pas achevée, ainsi il ne put faire dessus aucun fondement, mais il l’ éclaira ensuite de si près, qu’il apprit qu’elle a
nsi il ne put faire dessus aucun fondement, mais il l’éclaira ensuite de si près, qu’il apprit qu’elle allait dans une mai
homme parfaitement bien fait, qu’on ne connaissait pas. Il y alla, et les surprit tous deux tête à tête ; mais ne voyant au
, et les surprit tous deux tête à tête ; mais ne voyant aucun vestige de ce qui se passait entre eux, et cet époux sage et
voulant bien lui-même ne pas s’apercevoir du tour, il leur fut facile de justifier leur surprise sur l’étonnement où sa pr
apercevoir du tour, il leur fut facile de justifier leur surprise sur l’ étonnement où sa présence les mettait. Justin le c
fut facile de justifier leur surprise sur l’étonnement où sa présence les mettait. Justin le crut, ou fit semblant de le cr
ier leur surprise sur l’étonnement où sa présence les mettait. Justin le crut, ou fit semblant de le croire, et sans se ha
tonnement où sa présence les mettait. Justin le crut, ou fit semblant de le croire, et sans se hausser ni se baisser, il n
nement où sa présence les mettait. Justin le crut, ou fit semblant de le croire, et sans se hausser ni se baisser, il n’en
isser, il n’en fit pas plus mauvais visage à sa femme, et se contenta de la prier de n’entretenir plus de commerce avec Ve
er, il n’en fit pas plus mauvais visage à sa femme, et se contenta de la prier de n’entretenir plus de commerce avec Vervi
en fit pas plus mauvais visage à sa femme, et se contenta de la prier de n’entretenir plus de commerce avec Verville, et d
is visage à sa femme, et se contenta de la prier de n’entretenir plus de commerce avec Verville, et de cesser de le voir.
ntenta de la prier de n’entretenir plus de commerce avec Verville, et de cesser de le voir. Elle le promit, et n’en fit ri
la prier de n’entretenir plus de commerce avec Verville, et de cesser de le voir. Elle le promit, et n’en fit rien. Justin
prier de n’entretenir plus de commerce avec Verville, et de cesser de le voir. Elle le promit, et n’en fit rien. Justin en
retenir plus de commerce avec Verville, et de cesser de le voir. Elle le promit, et n’en fit rien. Justin en fit ses plain
ien. Justin en fit ses plaintes à Cléon, qui bien loin de donner dans le sens de son gendre, lui dit que sa fille était sa
tin en fit ses plaintes à Cléon, qui bien loin de donner dans le sens de son gendre, lui dit que sa fille était sage, qu’i
er dans le sens de son gendre, lui dit que sa fille était sage, qu’il la certifiait telle, qu’elle avait été trop bien éle
certifiait telle, qu’elle avait été trop bien élevée pour rien faire d’ indigne de sa naissance, et qu’il ne la croirait j
t telle, qu’elle avait été trop bien élevée pour rien faire d’indigne de sa naissance, et qu’il ne la croirait jamais crim
op bien élevée pour rien faire d’indigne de sa naissance, et qu’il ne la croirait jamais criminelle qu’il ne le vît de ses
e de sa naissance, et qu’il ne la croirait jamais criminelle qu’il ne le vît de ses propres yeux. Il ajouta en parlant à J
naissance, et qu’il ne la croirait jamais criminelle qu’il ne le vît de ses propres yeux. Il ajouta en parlant à Justin,
e le vît de ses propres yeux. Il ajouta en parlant à Justin, que dans la figure qu’il faisait dans le monde, il devait se
Il ajouta en parlant à Justin, que dans la figure qu’il faisait dans le monde, il devait se mettre au-dessus de ces faibl
la figure qu’il faisait dans le monde, il devait se mettre au-dessus de ces faiblesses ; qu’il prît garde à ce qu’il alla
allait faire, afin de ne se pas donner lui-même en spectacle à toute la France ; que sans doute la jeunesse de Silvie éta
e pas donner lui-même en spectacle à toute la France ; que sans doute la jeunesse de Silvie était cause qu’elle s’engageai
lui-même en spectacle à toute la France ; que sans doute la jeunesse de Silvie était cause qu’elle s’engageait dans des p
cause qu’elle s’engageait dans des parties dont elle ne prévoyait pas les conséquences ; mais qu’il était très certain que
aient innocentes ; et il finit son discours en lui citant ces vers : Les éclats que l’on fait sur un semblable point, Sont
s ; et il finit son discours en lui citant ces vers : Les éclats que l’ on fait sur un semblable point, Sont toujours des
mblable point, Sont toujours des éclats dont on ne revient point. Sur la foi d’un mari le monde s’abandonne A taxer la pud
point, Sont toujours des éclats dont on ne revient point. Sur la foi d’ un mari le monde s’abandonne A taxer la pudeur de
nt toujours des éclats dont on ne revient point. Sur la foi d’un mari le monde s’abandonne A taxer la pudeur de celle qu’i
n ne revient point. Sur la foi d’un mari le monde s’abandonne A taxer la pudeur de celle qu’il soupçonne, Et ne peut présu
nt point. Sur la foi d’un mari le monde s’abandonne A taxer la pudeur de celle qu’il soupçonne, Et ne peut présumer s’il a
qu’il soupçonne, Et ne peut présumer s’il a trop éclaté, Qu’elle ait de la vertu puisqu’il en a douté. Justin était trop
’il soupçonne, Et ne peut présumer s’il a trop éclaté, Qu’elle ait de la vertu puisqu’il en a douté. Justin était trop pe
lle ait de la vertu puisqu’il en a douté. Justin était trop persuadé de la vérité de cette morale pour ne s’y pas rendre,
ait de la vertu puisqu’il en a douté. Justin était trop persuadé de la vérité de cette morale pour ne s’y pas rendre, et
vertu puisqu’il en a douté. Justin était trop persuadé de la vérité de cette morale pour ne s’y pas rendre, et outre cel
telle, pour contredire son beau-père. Il se rendit ou plutôt feignit de se rendre à ses raisons ; il eut même la prudence
se rendit ou plutôt feignit de se rendre à ses raisons ; il eut même la prudence de le prier de ne point parler à Silvie
u plutôt feignit de se rendre à ses raisons ; il eut même la prudence de le prier de ne point parler à Silvie de ce qu’il
lutôt feignit de se rendre à ses raisons ; il eut même la prudence de le prier de ne point parler à Silvie de ce qu’il lui
gnit de se rendre à ses raisons ; il eut même la prudence de le prier de ne point parler à Silvie de ce qu’il lui avait di
ons ; il eut même la prudence de le prier de ne point parler à Silvie de ce qu’il lui avait dit, et cependant continua d’e
oint parler à Silvie de ce qu’il lui avait dit, et cependant continua d’ examiner et de faire examiner ses actions, et le h
Silvie de ce qu’il lui avait dit, et cependant continua d’examiner et de faire examiner ses actions, et le hasard lui en f
et cependant continua d’examiner et de faire examiner ses actions, et le hasard lui en fit connaître plus que ses soins n’
plus que ses soins n’auraient découvert. Il revenait un jour avec un de ses amis où il avait été dîner, et d’où il sortai
rt. Il revenait un jour avec un de ses amis où il avait été dîner, et d’ où il sortait avec lui dans son carrosse ; en pass
t que du menu peuple, il vit entrer sa femme déguisée dans une maison de peu d’apparence, il eût eu de la peine à la recon
u menu peuple, il vit entrer sa femme déguisée dans une maison de peu d’ apparence, il eût eu de la peine à la reconnaître,
ntrer sa femme déguisée dans une maison de peu d’apparence, il eût eu de la peine à la reconnaître, et aurait cru s’être t
er sa femme déguisée dans une maison de peu d’apparence, il eût eu de la peine à la reconnaître, et aurait cru s’être trom
déguisée dans une maison de peu d’apparence, il eût eu de la peine à la reconnaître, et aurait cru s’être trompé, s’il n’
chambre avec elle. Ce déguisement lui étant suspect, il retourna dès le lendemain matin dans cette rue déguisé lui-même,
ette rue déguisé lui-même, et s’informa des gens qui demeuraient dans la maison où il avait vu entrer Silvie, et en apprit
oses qui redoublèrent ses soupçons. Il sut que c’était un fripier qui l’ avait louée et meublée, qu’il la remplissait de ge
ns. Il sut que c’était un fripier qui l’avait louée et meublée, qu’il la remplissait de gens qu’on ne connaissait pas ; et
c’était un fripier qui l’avait louée et meublée, qu’il la remplissait de gens qu’on ne connaissait pas ; et que pour la ga
, qu’il la remplissait de gens qu’on ne connaissait pas ; et que pour la garde des meubles, il y faisait loger une femme â
e âgée, qui nettoyait tout. Il alla trouver cette femme, et s’informa d’ elle si elle avait quelque chambre vide ; et comme
ue chambre vide ; et comme elle lui dit que la seconde était à louer, le marché en fut bientôt fait ; il pria cette femme
de était à louer, le marché en fut bientôt fait ; il pria cette femme de lui dire quels étaient les autres gens qui logeai
é en fut bientôt fait ; il pria cette femme de lui dire quels étaient les autres gens qui logeaient chez elle, parce que, p
chez elle, parce que, poursuivit-il, comme j’ai beaucoup de nippes et d’ argent que j’ai apportés de la campagne, je suis f
uivit-il, comme j’ai beaucoup de nippes et d’argent que j’ai apportés de la campagne, je suis fort aise de savoir avec qui
it-il, comme j’ai beaucoup de nippes et d’argent que j’ai apportés de la campagne, je suis fort aise de savoir avec qui je
ippes et d’argent que j’ai apportés de la campagne, je suis fort aise de savoir avec qui je demeurerai ; et si ce sont d’h
e, je suis fort aise de savoir avec qui je demeurerai ; et si ce sont d’ honnêtes gens. — Vous n’avez rien à craindre, lui
ens. — Vous n’avez rien à craindre, lui dit cette femme, je loge dans la salle en bas, la porte ferme toujours, et personn
z rien à craindre, lui dit cette femme, je loge dans la salle en bas, la porte ferme toujours, et personne ne sort ni ne m
s, la porte ferme toujours, et personne ne sort ni ne monte que je ne le voie ; outre cela, il n’y a pas grand monde ici.
y a pas grand monde ici. La première chambre est occupée par un homme de qualité, qui s’est marié en secret, et qui ne vie
qui s’est marié en secret, et qui ne vient ici que deux ou trois fois la semaine ; et la femme, qui n’est qu’une simple de
en secret, et qui ne vient ici que deux ou trois fois la semaine ; et la femme, qui n’est qu’une simple demoiselle, n’y vi
qu’il n’y soit, et ils sont environ une heure ou deux ensemble. Pour les autres, ce sont des gens qui sortent dès le matin
e ou deux ensemble. Pour les autres, ce sont des gens qui sortent dès le matin, et qui ne reviennent que le soir. — Je fer
, ce sont des gens qui sortent dès le matin, et qui ne reviennent que le soir. — Je ferai tout au contraire, reprit Justin
re, reprit Justin, lorsque je serai dans cette ville. Je viendrai ici le matin et en ressortirai le soir, parce que j’ai q
je serai dans cette ville. Je viendrai ici le matin et en ressortirai le soir, parce que j’ai quelques affaires qui ne me
ai le soir, parce que j’ai quelques affaires qui ne me permettent pas de paraître pendant le jour, ni de rester chez un pa
e j’ai quelques affaires qui ne me permettent pas de paraître pendant le jour, ni de rester chez un parent où je couche ;
ues affaires qui ne me permettent pas de paraître pendant le jour, ni de rester chez un parent où je couche ; ainsi, dit-i
apporter à manger, et dès demain matin je viendrai prendre possession de votre chambre ; et en même temps il lui donna de
i prendre possession de votre chambre ; et en même temps il lui donna de l’argent pour arrhes. Il ne manqua pas dès le len
rendre possession de votre chambre ; et en même temps il lui donna de l’ argent pour arrhes. Il ne manqua pas dès le lendem
même temps il lui donna de l’argent pour arrhes. Il ne manqua pas dès le lendemain d’aller seul dans ce nouveau logis. Il
lui donna de l’argent pour arrhes. Il ne manqua pas dès le lendemain d’ aller seul dans ce nouveau logis. Il avait dit che
dans ce nouveau logis. Il avait dit chez lui qu’il ne reviendrait que le soir, qu’on ne l’attendît pas à dîner. Il s’était
gis. Il avait dit chez lui qu’il ne reviendrait que le soir, qu’on ne l’ attendît pas à dîner. Il s’était déguisé comme la
ue le soir, qu’on ne l’attendît pas à dîner. Il s’était déguisé comme la veille, et avait renvoyé ses gens en entrant chez
é ses gens en entrant chez un ami. Sitôt qu’il fut arrivé, il chercha le moyen de voir ce qui se passerait dans la chambre
s en entrant chez un ami. Sitôt qu’il fut arrivé, il chercha le moyen de voir ce qui se passerait dans la chambre qui étai
u’il fut arrivé, il chercha le moyen de voir ce qui se passerait dans la chambre qui était sous la sienne, et n’en trouva
serait dans la chambre qui était sous la sienne, et n’en trouva point d’ autre que de lever un carreau le plus proprement q
la chambre qui était sous la sienne, et n’en trouva point d’autre que de lever un carreau le plus proprement qu’il put. Ap
sous la sienne, et n’en trouva point d’autre que de lever un carreau le plus proprement qu’il put. Après cela, en s’amusa
s cela, en s’amusant à lire pour soulager son inquiétude, il attendit l’ arrivée de sa femme et de son amant jusque vers le
s’amusant à lire pour soulager son inquiétude, il attendit l’arrivée de sa femme et de son amant jusque vers les cinq heu
re pour soulager son inquiétude, il attendit l’arrivée de sa femme et de son amant jusque vers les cinq heures du soir ; i
iétude, il attendit l’arrivée de sa femme et de son amant jusque vers les cinq heures du soir ; il les vit faire collation
de sa femme et de son amant jusque vers les cinq heures du soir ; il les vit faire collation seul à seul, et tout ce qu’un
s qui n’eût joué ici des couteaux, et qui ne fût venu poignarder dans le moment la dame et le monsieur. Justin fut plus sa
t joué ici des couteaux, et qui ne fût venu poignarder dans le moment la dame et le monsieur. Justin fut plus sage que vou
des couteaux, et qui ne fût venu poignarder dans le moment la dame et le monsieur. Justin fut plus sage que vous n’auriez
de courage ; car ses actions ont témoigné en d’autres occasions, que le fer et le feu ne l’épouvantaient pas ; mais ce fu
e ; car ses actions ont témoigné en d’autres occasions, que le fer et le feu ne l’épouvantaient pas ; mais ce fut uniqueme
s actions ont témoigné en d’autres occasions, que le fer et le feu ne l’ épouvantaient pas ; mais ce fut uniquement par pru
’un homme trahi peut voir de plus injurieux et de plus accablant ; il les entendit se donner un rendez-vous à deux jours de
lus accablant ; il les entendit se donner un rendez-vous à deux jours de là pour aller se promener ensemble à une maison d
-vous à deux jours de là pour aller se promener ensemble à une maison de plaisance qui était à deux lieues. Il ne sortit d
emble à une maison de plaisance qui était à deux lieues. Il ne sortit de cette maison que fort tard et longtemps après eux
longtemps au parti qu’il avait à prendre, il commença, sous prétexte d’ incommodité, à faire lit à part ; mais sa plus gra
commodité, à faire lit à part ; mais sa plus grande mortification fut les caresses dont sa femme l’accabla. Il lui laissa l
rt ; mais sa plus grande mortification fut les caresses dont sa femme l’ accabla. Il lui laissa la liberté d’aller à son re
mortification fut les caresses dont sa femme l’accabla. Il lui laissa la liberté d’aller à son rendez-vous, où il l’y suiv
on fut les caresses dont sa femme l’accabla. Il lui laissa la liberté d’ aller à son rendez-vous, où il l’y suivit encore d
l’accabla. Il lui laissa la liberté d’aller à son rendez-vous, où il l’ y suivit encore déguisé ; et comme les amants n’av
d’aller à son rendez-vous, où il l’y suivit encore déguisé ; et comme les amants n’avaient aucune défiance de lui, ni de qu
suivit encore déguisé ; et comme les amants n’avaient aucune défiance de lui, ni de qui que ce soit, il lui fut facile de
re déguisé ; et comme les amants n’avaient aucune défiance de lui, ni de qui que ce soit, il lui fut facile de remarquer t
ient aucune défiance de lui, ni de qui que ce soit, il lui fut facile de remarquer toutes leurs actions ; il entra même da
lui fut facile de remarquer toutes leurs actions ; il entra même dans l’ endroit où ils firent collation, et remarqua tout
lation, et remarqua tout ce qui s’y passait, qui n’était qu’une suite de leur intelligence. Il revint chez lui où elle arr
soupèrent sans qu’il lui dît rien du tout qui pût lui donner matière de soupçon devant les domestiques ; mais après qu’il
’il lui dît rien du tout qui pût lui donner matière de soupçon devant les domestiques ; mais après qu’ils furent retirés, i
mais après qu’ils furent retirés, il lui demanda où elle avait passé l’ après-midi. Elle ne lui répondit pas juste ; c’est
Elle ne lui répondit pas juste ; c’est pourquoi il se fit un plaisir de la faire couper derechef dans ses défaites. Ne co
le ne lui répondit pas juste ; c’est pourquoi il se fit un plaisir de la faire couper derechef dans ses défaites. Ne conti
ris moqueur, elles me font peine à moi-même ; que n’avouez-vous tout d’ un coup que vous avez été seule avec Verville vous
bien qu’il en était parfaitement instruit. Il ne lui parla nullement de la chambre, ayant ses raisons pour se taire sur c
en qu’il en était parfaitement instruit. Il ne lui parla nullement de la chambre, ayant ses raisons pour se taire sur cet
e, ayant ses raisons pour se taire sur cet article ; mais du reste il la mit dans l’impossibilité de rien nier. Elle se je
raisons pour se taire sur cet article ; mais du reste il la mit dans l’ impossibilité de rien nier. Elle se jeta aux pieds
taire sur cet article ; mais du reste il la mit dans l’impossibilité de rien nier. Elle se jeta aux pieds de son mari, et
e il la mit dans l’impossibilité de rien nier. Elle se jeta aux pieds de son mari, et lui fit toutes les protestations ima
é de rien nier. Elle se jeta aux pieds de son mari, et lui fit toutes les protestations imaginables. Il se contenta de l’éc
mari, et lui fit toutes les protestations imaginables. Il se contenta de l’écouter, et de lui dire qu’il ne s’y fiait plus
i, et lui fit toutes les protestations imaginables. Il se contenta de l’ écouter, et de lui dire qu’il ne s’y fiait plus ap
toutes les protestations imaginables. Il se contenta de l’écouter, et de lui dire qu’il ne s’y fiait plus après avoir été
is trompé ; que désormais elle pouvait agir à sa manière, et qu’il ne la considérait plus assez pour prendre part par la s
manière, et qu’il ne la considérait plus assez pour prendre part par la suite à ses actions ; que tout ce qu’il lui deman
rt par la suite à ses actions ; que tout ce qu’il lui demandait était de faire l’amour sans conséquence, et de sauver sa c
suite à ses actions ; que tout ce qu’il lui demandait était de faire l’ amour sans conséquence, et de sauver sa conduite p
ut ce qu’il lui demandait était de faire l’amour sans conséquence, et de sauver sa conduite par les apparences ; qu’en son
était de faire l’amour sans conséquence, et de sauver sa conduite par les apparences ; qu’en son particulier pour éviter l’
er sa conduite par les apparences ; qu’en son particulier pour éviter l’ éclat et le scandale, il ne prendrait point d’autr
ite par les apparences ; qu’en son particulier pour éviter l’éclat et le scandale, il ne prendrait point d’autre vengeance
particulier pour éviter l’éclat et le scandale, il ne prendrait point d’ autre vengeance d’elle que de la mépriser comme un
viter l’éclat et le scandale, il ne prendrait point d’autre vengeance d’ elle que de la mépriser comme une malheureuse. Il
at et le scandale, il ne prendrait point d’autre vengeance d’elle que de la mépriser comme une malheureuse. Il ne parla pa
et le scandale, il ne prendrait point d’autre vengeance d’elle que de la mépriser comme une malheureuse. Il ne parla pas m
d’elle que de la mépriser comme une malheureuse. Il ne parla pas même de l’aventure à son beau-père, et depuis ce temps-là
lle que de la mépriser comme une malheureuse. Il ne parla pas même de l’ aventure à son beau-père, et depuis ce temps-là il
me de l’aventure à son beau-père, et depuis ce temps-là il n’eut rien de commun avec Silvie que la table, et peu à peu, sa
u-père, et depuis ce temps-là il n’eut rien de commun avec Silvie que la table, et peu à peu, sans affectation et sur des
tout son domestique. Jamais femme n’a été plus mortifiée que celle-là le fut du mépris que son mari faisait d’elle ; elle
été plus mortifiée que celle-là le fut du mépris que son mari faisait d’ elle ; elle se jeta vingt fois à ses pieds, mais i
obtenir son pardon ; il ne voulut jamais revenir, afin, lui disait-il d’ un air dédaigneux, de ne pas servir de manteau à a
il ne voulut jamais revenir, afin, lui disait-il d’un air dédaigneux, de ne pas servir de manteau à autrui. Verville s’éta
is revenir, afin, lui disait-il d’un air dédaigneux, de ne pas servir de manteau à autrui. Verville s’était éloigné, et el
u à autrui. Verville s’était éloigné, et elle paraissait n’avoir plus de commerce avec lui ; mais son époux n’en fut pas p
vec lui ; mais son époux n’en fut pas plus indulgent, et soutint plus de six mois son rôle d’époux implacable et sans reto
oux n’en fut pas plus indulgent, et soutint plus de six mois son rôle d’ époux implacable et sans retour. Il avait d’autant
plus de six mois son rôle d’époux implacable et sans retour. Il avait d’ autant plus de sujet de ne se point démentir, qu’i
is son rôle d’époux implacable et sans retour. Il avait d’autant plus de sujet de ne se point démentir, qu’il savait que l
le d’époux implacable et sans retour. Il avait d’autant plus de sujet de ne se point démentir, qu’il savait que la chambre
vait d’autant plus de sujet de ne se point démentir, qu’il savait que la chambre qu’ils avaient louée dans la même maison
point démentir, qu’il savait que la chambre qu’ils avaient louée dans la même maison où il en avait loué une autre, était
a même maison où il en avait loué une autre, était toujours payée par les gens prétendus secrètement mariés ; ce qui avait
ait été cause qu’il avait aussi toujours retenu la sienne. Après plus de six mois d’absence Verville revint, et Justin qui
e qu’il avait aussi toujours retenu la sienne. Après plus de six mois d’ absence Verville revint, et Justin qui le sut, obs
enne. Après plus de six mois d’absence Verville revint, et Justin qui le sut, observa de si près sa femme, qu’il apprit qu
de six mois d’absence Verville revint, et Justin qui le sut, observa de si près sa femme, qu’il apprit qu’elle allait dan
le sut, observa de si près sa femme, qu’il apprit qu’elle allait dans la maison en question. Il ne fut plus maître de lui 
prit qu’elle allait dans la maison en question. Il ne fut plus maître de lui ; cette intrigue soutenue si longtemps par sa
us ses ménagements. Il alla trouver Cléon, lui fit un rapport sincère de toute la conduite de sa fille, de ce qu’il en ava
nagements. Il alla trouver Cléon, lui fit un rapport sincère de toute la conduite de sa fille, de ce qu’il en avait vu lui
l alla trouver Cléon, lui fit un rapport sincère de toute la conduite de sa fille, de ce qu’il en avait vu lui-même, et de
r Cléon, lui fit un rapport sincère de toute la conduite de sa fille, de ce qu’il en avait vu lui-même, et de tout ce qu’i
e toute la conduite de sa fille, de ce qu’il en avait vu lui-même, et de tout ce qu’il en avait souffert, et conclut par o
out ce qu’il en avait souffert, et conclut par offrir à son beau-père de lui faire voir les choses à lui-même de ses propr
ait souffert, et conclut par offrir à son beau-père de lui faire voir les choses à lui-même de ses propres yeux, et le pria
ut par offrir à son beau-père de lui faire voir les choses à lui-même de ses propres yeux, et le pria que cela fût ; faute
-père de lui faire voir les choses à lui-même de ses propres yeux, et le pria que cela fût ; faute de quoi il lui protesta
propres yeux, et le pria que cela fût ; faute de quoi il lui protesta de le faire voir à d’autres, pour s’en faire rendre
pres yeux, et le pria que cela fût ; faute de quoi il lui protesta de le faire voir à d’autres, pour s’en faire rendre jus
le faire voir à d’autres, pour s’en faire rendre justice malgré tout l’ éclat que cela pourrait faire, au lieu que s’il vo
ait faire, au lieu que s’il voulait en être convaincu seul, et servir de juge à sa fille, cet odieux secret ne passerait p
r n’être pas suivi. Cléon connaissait son gendre pour homme incapable d’ ajouter une syllabe à la vérité ; cependant tout c
n connaissait son gendre pour homme incapable d’ajouter une syllabe à la vérité ; cependant tout certain par là du désordr
r une syllabe à la vérité ; cependant tout certain par là du désordre de sa fille, il ne laissa pas de lui dire qu’il voul
pendant tout certain par là du désordre de sa fille, il ne laissa pas de lui dire qu’il voulait tout voir de ses yeux, et
dre de sa fille, il ne laissa pas de lui dire qu’il voulait tout voir de ses yeux, et qu’il n’en croirait point d’autres t
it point d’autres témoins. C’était ce que son gendre demandait, et ne le remit pas plus tard qu’au jour même, de peur d’ac
e son gendre demandait, et ne le remit pas plus tard qu’au jour même, de peur d’accident. Il résolut de ne point du tout q
ndre demandait, et ne le remit pas plus tard qu’au jour même, de peur d’ accident. Il résolut de ne point du tout quitter s
e remit pas plus tard qu’au jour même, de peur d’accident. Il résolut de ne point du tout quitter son beau-père, et écrivi
ne point du tout quitter son beau-père, et écrivit chez lui qu’on ne l’ attendît point à dîner, ni même à souper, ayant de
ne l’attendît point à dîner, ni même à souper, ayant des affaires qui le retiendraient chez Cléon toute la journée. Sitôt
me à souper, ayant des affaires qui le retiendraient chez Cléon toute la journée. Sitôt qu’ils eurent dîné ils allèrent en
e chambre ; où ils ne furent pas longtemps sans entendre ouvrir celle de dessous. Ce fut Verville qui entra le premier env
pé dans un gros manteau gris, sous lequel il y avait un panier rempli de tout ce qu’il fallait pour faire collation ; il c
i de tout ce qu’il fallait pour faire collation ; il couvrit lui-même la table, et tout étant fait, il but un coup et se m
et tout étant fait, il but un coup et se mit auprès du feu un livre à la main. Une demi-heure ou environ après, Silvie ent
-là, une jupe retroussée, et enfin si bien déguisée, que Cléon ne put la reconnaître que lorsqu’elle eut ôté sa cape, et l
iffée en cheveux, et n’avait qu’une simple robe sans corps. Cléon vit les caresses qu’ils se firent en s’abordant, et enfin
qu’ils se firent en s’abordant, et enfin voyant qu’ils se joignaient de fort près, il descendit promptement en tirant son
ptement en tirant son gendre après lui ; ils entrèrent tous deux dans la chambre en même temps, et surprirent les deux ama
ils entrèrent tous deux dans la chambre en même temps, et surprirent les deux amants. Justin qui s’était armé leur porta à
eux amants. Justin qui s’était armé leur porta à chacun un pistolet à l’ estomac, en menaçant de tuer le premier des deux q
s’était armé leur porta à chacun un pistolet à l’estomac, en menaçant de tuer le premier des deux qui branlerait. Je suis
deux qui branlerait. Je suis au désespoir, Monsieur, dit-il à Cléon, de vous faire voir un objet aussi désagréable et pou
e et pour vous et pour moi que celui que je vous présente ; mais ayez la bonté de vous souvenir que vous m’avez dit que vo
vous et pour moi que celui que je vous présente ; mais ayez la bonté de vous souvenir que vous m’avez dit que vous ne cro
r que vous m’avez dit que vous ne croiriez jamais rien au désavantage de la vertu de votre fille que vous ne le vissiez de
ue vous m’avez dit que vous ne croiriez jamais rien au désavantage de la vertu de votre fille que vous ne le vissiez de vo
’avez dit que vous ne croiriez jamais rien au désavantage de la vertu de votre fille que vous ne le vissiez de vos propres
iez jamais rien au désavantage de la vertu de votre fille que vous ne le vissiez de vos propres yeux ; il a fallu vous con
rien au désavantage de la vertu de votre fille que vous ne le vissiez de vos propres yeux ; il a fallu vous convaincre, et
propres yeux ; il a fallu vous convaincre, et je n’ai pu me dispenser de le faire. Le bonheur qu’elle a d’être votre fille
pres yeux ; il a fallu vous convaincre, et je n’ai pu me dispenser de le faire. Le bonheur qu’elle a d’être votre fille lu
; il a fallu vous convaincre, et je n’ai pu me dispenser de le faire. Le bonheur qu’elle a d’être votre fille lui a sauvé
vaincre, et je n’ai pu me dispenser de le faire. Le bonheur qu’elle a d’ être votre fille lui a sauvé la vie, que je pouvai
nser de le faire. Le bonheur qu’elle a d’être votre fille lui a sauvé la vie, que je pouvais me sacrifier sans en craindre
ille lui a sauvé la vie, que je pouvais me sacrifier sans en craindre les suites ; je vous la remets pour en faire tout ce
ie, que je pouvais me sacrifier sans en craindre les suites ; je vous la remets pour en faire tout ce qu’il vous plaira, v
t que je n’y prends plus aucune part. Pour son amant, je lui pardonne de tout mon cœur, et ne lui demande pour toute recon
ardonne de tout mon cœur, et ne lui demande pour toute reconnaissance de la vie que je lui laisse, qu’un secret inviolable
onne de tout mon cœur, et ne lui demande pour toute reconnaissance de la vie que je lui laisse, qu’un secret inviolable su
inviolable sur ce qui s’est passé. Monsieur, ajouta-t-il en adressant la parole à Verville, retirez-vous ; mais comptez qu
retirez-vous ; mais comptez que la première indiscrétion vous coûtera la vie. Verville, qui aurait voulu être bien loin, g
vous coûtera la vie. Verville, qui aurait voulu être bien loin, gagna la porte ; mais il ne sortit pas sitôt qu’il l’aurai
lu être bien loin, gagna la porte ; mais il ne sortit pas sitôt qu’il l’ aurait voulu, parce qu’il fut arrêté par Cléon qui
arce qu’il fut arrêté par Cléon qui était resté immobile sur un siège les larmes aux yeux, tant l’état où il avait vu sa fi
Cléon qui était resté immobile sur un siège les larmes aux yeux, tant l’ état où il avait vu sa fille lui avait été sensibl
il avait vu sa fille lui avait été sensible. Monsieur, lui dit-il en le retenant, et en lui montrant Justin, rendez grâce
l en le retenant, et en lui montrant Justin, rendez grâces à Monsieur de la vie qu’il vous sauve ; car si vous aviez eu af
n le retenant, et en lui montrant Justin, rendez grâces à Monsieur de la vie qu’il vous sauve ; car si vous aviez eu affai
ne vous eût pas accordé votre pardon, vous ne sortiriez d’ici que par la fenêtre avec cent coups de poignard dans le cœur.
re pardon, vous ne sortiriez d’ici que par la fenêtre avec cent coups de poignard dans le cœur. Il vous a demandé le secre
e sortiriez d’ici que par la fenêtre avec cent coups de poignard dans le cœur. Il vous a demandé le secret, et moi je vous
a fenêtre avec cent coups de poignard dans le cœur. Il vous a demandé le secret, et moi je vous ordonne de plus de sortir
le cœur. Il vous a demandé le secret, et moi je vous ordonne de plus de sortir de la province dans vingt-quatre heures, e
Il vous a demandé le secret, et moi je vous ordonne de plus de sortir de la province dans vingt-quatre heures, et de n’y j
vous a demandé le secret, et moi je vous ordonne de plus de sortir de la province dans vingt-quatre heures, et de n’y jama
ordonne de plus de sortir de la province dans vingt-quatre heures, et de n’y jamais remettre le pied ; sinon comptez que v
ir de la province dans vingt-quatre heures, et de n’y jamais remettre le pied ; sinon comptez que vous êtes perdu ; je n’a
ous dire davantage, retirez-vous. Après cela Verville sortit, et dans la crainte où il était que Cléon et Justin ne change
t, et dans la crainte où il était que Cléon et Justin ne changeassent de sentiment, il ne passa chez lui que pour prendre
n ne changeassent de sentiment, il ne passa chez lui que pour prendre de l’argent et monter à cheval ; et depuis ce temps-
e changeassent de sentiment, il ne passa chez lui que pour prendre de l’ argent et monter à cheval ; et depuis ce temps-là
l’argent et monter à cheval ; et depuis ce temps-là il n’a pas remis le pied dans la province, et n’a eu garde de l’y rem
monter à cheval ; et depuis ce temps-là il n’a pas remis le pied dans la province, et n’a eu garde de l’y remettre tant qu
e temps-là il n’a pas remis le pied dans la province, et n’a eu garde de l’y remettre tant qu’il a vécu. Pour vous, malheu
emps-là il n’a pas remis le pied dans la province, et n’a eu garde de l’ y remettre tant qu’il a vécu. Pour vous, malheureu
léon en parlant à Silvie, je me réserve votre punition ; j’aurai soin de vous faire faire pénitence. Je vous rends grâces,
us rends grâces, Monsieur, continua-t-il en s’adressant à son gendre, de la bonté que vous avez eue de l’épargner et de sa
rends grâces, Monsieur, continua-t-il en s’adressant à son gendre, de la bonté que vous avez eue de l’épargner et de sauve
tinua-t-il en s’adressant à son gendre, de la bonté que vous avez eue de l’épargner et de sauver l’honneur de toute ma fam
ua-t-il en s’adressant à son gendre, de la bonté que vous avez eue de l’ épargner et de sauver l’honneur de toute ma famill
dressant à son gendre, de la bonté que vous avez eue de l’épargner et de sauver l’honneur de toute ma famille, et le mien
son gendre, de la bonté que vous avez eue de l’épargner et de sauver l’ honneur de toute ma famille, et le mien en particu
e, de la bonté que vous avez eue de l’épargner et de sauver l’honneur de toute ma famille, et le mien en particulier. Vous
neur de toute ma famille, et le mien en particulier. Vous avez raison de croire que le vôtre y était intéressé ; mais que
éressé ; mais que ce soit à lui que je doive le mien, je vous promets de n’être point ingrat de votre discrétion. Je vous
it à lui que je doive le mien, je vous promets de n’être point ingrat de votre discrétion. Je vous regarde toujours comme
me mon fils, et n’ayant pour tous enfants que cette misérable indigne d’ être ma fille, et que je destine à une prison éter
e vous fais présent dès maintenant, et dès demain je vous en passerai la donation. Après cela il voulut sortir, et conduir
rai la donation. Après cela il voulut sortir, et conduire Silvie dans le moment même entre quatre murailles. Non, Monsieur
moment même entre quatre murailles. Non, Monsieur, lui dit Justin en l’ arrêtant, nous n’avons jusqu’ici fait aucun éclat,
avons jusqu’ici fait aucun éclat, n’en faisons point encore ; si vous la meniez présentement, on chercherait le sujet d’un
faisons point encore ; si vous la meniez présentement, on chercherait le sujet d’une absence si prompte, et cela donnerait
oint encore ; si vous la meniez présentement, on chercherait le sujet d’ une absence si prompte, et cela donnerait matière
donnerait matière à soupçon. Prétextons son éloignement, et reculons- le du moins jusqu’à demain ; vous pourrez d’un espri
on éloignement, et reculons-le du moins jusqu’à demain ; vous pourrez d’ un esprit rassis me demander en présence de mes do
pourrez d’un esprit rassis me demander en présence de mes domestiques la permission pour elle d’aller passer quelque temps
is me demander en présence de mes domestiques la permission pour elle d’ aller passer quelque temps à la campagne ; j’y con
es domestiques la permission pour elle d’aller passer quelque temps à la campagne ; j’y consentirai, et vous la mènerez où
d’aller passer quelque temps à la campagne ; j’y consentirai, et vous la mènerez où il vous plaira. Pendant tout ce temps-
l vous plaira. Pendant tout ce temps-là Silvie resta aux pieds tantôt de son époux, tantôt de son père, dans un état digne
t tout ce temps-là Silvie resta aux pieds tantôt de son époux, tantôt de son père, dans un état digne de compassion. Ils n
aux pieds tantôt de son époux, tantôt de son père, dans un état digne de compassion. Ils ne jetèrent seulement pas les yeu
père, dans un état digne de compassion. Ils ne jetèrent seulement pas les yeux sur elle ; enfin elle tomba en faiblesse sur
t seulement pas les yeux sur elle ; enfin elle tomba en faiblesse sur le carreau. Le père qui sentit à cette vue les mouve
pas les yeux sur elle ; enfin elle tomba en faiblesse sur le carreau. Le père qui sentit à cette vue les mouvements de la
lle tomba en faiblesse sur le carreau. Le père qui sentit à cette vue les mouvements de la nature, tomba comme elle ; de so
iblesse sur le carreau. Le père qui sentit à cette vue les mouvements de la nature, tomba comme elle ; de sorte que c’étai
esse sur le carreau. Le père qui sentit à cette vue les mouvements de la nature, tomba comme elle ; de sorte que c’était u
spectacle que cette scène. Justin en fut attendri, mais il eut assez de force sur lui-même pour cacher son trouble et son
i-même pour cacher son trouble et son émotion ; il secourut Cléon, et le voyant remis il le laissa avec sa fille qu’il ren
son trouble et son émotion ; il secourut Cléon, et le voyant remis il le laissa avec sa fille qu’il renvoya chez elle, en
il le laissa avec sa fille qu’il renvoya chez elle, en lui défendant de rien faire voir de sa tristesse, et lui ordonnant
sa fille qu’il renvoya chez elle, en lui défendant de rien faire voir de sa tristesse, et lui ordonnant de se contraindre
en lui défendant de rien faire voir de sa tristesse, et lui ordonnant de se contraindre si bien que qui que ce soit ne pût
ien que qui que ce soit ne pût s’apercevoir qu’il lui fût rien arrivé d’ extraordinaire. Le lendemain étant à table tous tr
soit ne pût s’apercevoir qu’il lui fût rien arrivé d’extraordinaire. Le lendemain étant à table tous trois avec encore d’
aire. Le lendemain étant à table tous trois avec encore d’autres gens de leur connaissance, elle demanda elle-même à Justi
e d’autres gens de leur connaissance, elle demanda elle-même à Justin la permission d’aller passer quelque temps à une ter
s de leur connaissance, elle demanda elle-même à Justin la permission d’ aller passer quelque temps à une terre de son père
-même à Justin la permission d’aller passer quelque temps à une terre de son père, à plus de vingt lieues de là. Elle lui
rmission d’aller passer quelque temps à une terre de son père, à plus de vingt lieues de là. Elle lui fut accordée, et Clé
passer quelque temps à une terre de son père, à plus de vingt lieues de là. Elle lui fut accordée, et Cléon se chargea de
lus de vingt lieues de là. Elle lui fut accordée, et Cléon se chargea de l’y conduire. Ils partirent en effet le lendemain
de vingt lieues de là. Elle lui fut accordée, et Cléon se chargea de l’ y conduire. Ils partirent en effet le lendemain da
accordée, et Cléon se chargea de l’y conduire. Ils partirent en effet le lendemain dans une chaise de poste avec deux dome
de l’y conduire. Ils partirent en effet le lendemain dans une chaise de poste avec deux domestiques, que Cléon congédia a
congédia avant son retour, afin que personne ne sût où elle était. Il la mit dans un couvent où elle est restée plus de di
sût où elle était. Il la mit dans un couvent où elle est restée plus de dix-huit mois à demander pardon au ciel des désor
restée plus de dix-huit mois à demander pardon au ciel des désordres de sa vie, et à le prier de fléchir l’esprit de son
dix-huit mois à demander pardon au ciel des désordres de sa vie, et à le prier de fléchir l’esprit de son mari, à qui elle
mois à demander pardon au ciel des désordres de sa vie, et à le prier de fléchir l’esprit de son mari, à qui elle écrivait
nder pardon au ciel des désordres de sa vie, et à le prier de fléchir l’ esprit de son mari, à qui elle écrivait très souve
on au ciel des désordres de sa vie, et à le prier de fléchir l’esprit de son mari, à qui elle écrivait très souvent. Ses p
rent enfin exaucées. Justin peu de temps après alla trouver Cléon, et le pria de lui rendre Silvie. Le pauvre vieillard ne
in exaucées. Justin peu de temps après alla trouver Cléon, et le pria de lui rendre Silvie. Le pauvre vieillard ne put cac
u de temps après alla trouver Cléon, et le pria de lui rendre Silvie. Le pauvre vieillard ne put cacher la joie que cette
n, et le pria de lui rendre Silvie. Le pauvre vieillard ne put cacher la joie que cette demande lui donnait. Eh bien, Mons
joie que cette demande lui donnait. Eh bien, Monsieur, lui dit-il en l’ embrassant, vous êtes-vous bien consulté ? Je suis
l en l’embrassant, vous êtes-vous bien consulté ? Je suis prêt à vous la rendre, et j’espère que dans la suite elle vous d
s bien consulté ? Je suis prêt à vous la rendre, et j’espère que dans la suite elle vous donnera tous les sujets du monde
vous la rendre, et j’espère que dans la suite elle vous donnera tous les sujets du monde de vous louer d’elle. Je suis cha
j’espère que dans la suite elle vous donnera tous les sujets du monde de vous louer d’elle. Je suis charmé de la demande q
ans la suite elle vous donnera tous les sujets du monde de vous louer d’ elle. Je suis charmé de la demande que vous m’en f
donnera tous les sujets du monde de vous louer d’elle. Je suis charmé de la demande que vous m’en faites. Je ne vous cache
nera tous les sujets du monde de vous louer d’elle. Je suis charmé de la demande que vous m’en faites. Je ne vous cache pa
mé de la demande que vous m’en faites. Je ne vous cache pas que c’est la joie la plus sensible que j’aie ressentie de ma v
demande que vous m’en faites. Je ne vous cache pas que c’est la joie la plus sensible que j’aie ressentie de ma vie ; je
vous cache pas que c’est la joie la plus sensible que j’aie ressentie de ma vie ; je mourrai content si je vous vois réuni
ourrai content si je vous vois réunis ; comme au contraire je mourrai de douleur si la réunion n’est pas parfaite. Pardonn
si je vous vois réunis ; comme au contraire je mourrai de douleur si la réunion n’est pas parfaite. Pardonnez, Monsieur,
si la réunion n’est pas parfaite. Pardonnez, Monsieur, à sa jeunesse les injures qu’elle vous a faites ; oubliez tout ce q
s injures qu’elle vous a faites ; oubliez tout ce qui s’est passé, et la regardez comme une autre femme, puisqu’en effet v
est passé, et la regardez comme une autre femme, puisqu’en effet vous la retrouverez toute autre. Promettez-moi cela, Mons
retrouverez toute autre. Promettez-moi cela, Monsieur, et nous irons la requérir ensemble. Justin le lui ayant promis, il
mettez-moi cela, Monsieur, et nous irons la requérir ensemble. Justin le lui ayant promis, ils montèrent tous deux en carr
ux en carrosse pour aller au couvent où elle était. Cléon ne prit que le temps d’écrire à la Supérieure de ce couvent qu’i
rosse pour aller au couvent où elle était. Cléon ne prit que le temps d’ écrire à la Supérieure de ce couvent qu’ils partai
aller au couvent où elle était. Cléon ne prit que le temps d’écrire à la Supérieure de ce couvent qu’ils partaient, et de
nt où elle était. Cléon ne prit que le temps d’écrire à la Supérieure de ce couvent qu’ils partaient, et de quelle manière
le temps d’écrire à la Supérieure de ce couvent qu’ils partaient, et de quelle manière elle devait la faire sortir pour q
eure de ce couvent qu’ils partaient, et de quelle manière elle devait la faire sortir pour qu’elle vînt les trouver dans l
t, et de quelle manière elle devait la faire sortir pour qu’elle vînt les trouver dans l’hôtellerie qu’il leur indiqua. Il
anière elle devait la faire sortir pour qu’elle vînt les trouver dans l’ hôtellerie qu’il leur indiqua. Il fit partir un ho
tellerie qu’il leur indiqua. Il fit partir un homme exprès avec ordre d’ aller plus loin, afin qu’il ne se doutât de rien,
un homme exprès avec ordre d’aller plus loin, afin qu’il ne se doutât de rien, et ne les rencontrât pas comme il aurait fa
avec ordre d’aller plus loin, afin qu’il ne se doutât de rien, et ne les rencontrât pas comme il aurait fait s’il était re
ait s’il était revenu sur ses pas ; après quoi ils partirent. Pendant le chemin, le beau-père félicita son gendre d’avoir
ait revenu sur ses pas ; après quoi ils partirent. Pendant le chemin, le beau-père félicita son gendre d’avoir eu la prude
oi ils partirent. Pendant le chemin, le beau-père félicita son gendre d’ avoir eu la prudence de ne point faire éclater ses
irent. Pendant le chemin, le beau-père félicita son gendre d’avoir eu la prudence de ne point faire éclater ses chagrins d
nt le chemin, le beau-père félicita son gendre d’avoir eu la prudence de ne point faire éclater ses chagrins domestiques,
de ne point faire éclater ses chagrins domestiques, et blâma ceux qui le faisaient, parce qu’outre qu’ils se rendaient la
s, et blâma ceux qui le faisaient, parce qu’outre qu’ils se rendaient la risée du public, ils se mettaient hors d’état eux
u’outre qu’ils se rendaient la risée du public, ils se mettaient hors d’ état eux-mêmes de suivre des sentiments plus doux
rendaient la risée du public, ils se mettaient hors d’état eux-mêmes de suivre des sentiments plus doux lorsque leur cœur
re des sentiments plus doux lorsque leur cœur était changé. Ce fut là le sujet de leur conversation, qui ne finit que lors
ntiments plus doux lorsque leur cœur était changé. Ce fut là le sujet de leur conversation, qui ne finit que lorsqu’ils ar
sujet de leur conversation, qui ne finit que lorsqu’ils arrivèrent à l’ hôtellerie. Ils n’y furent pas longtemps, que Silv
n’y furent pas longtemps, que Silvie y arriva aussi dans un carrosse de voiture, comme si elle venait de plus loin, et ce
qu’elle eut mis pied à terre. Ils descendirent, et allèrent au-devant d’ elle, pour toujours sauver les apparences, et défe
Ils descendirent, et allèrent au-devant d’elle, pour toujours sauver les apparences, et défendirent à leurs gens de remont
lle, pour toujours sauver les apparences, et défendirent à leurs gens de remonter qu’on ne les appelât ; de sorte qu’ils n
uver les apparences, et défendirent à leurs gens de remonter qu’on ne les appelât ; de sorte qu’ils n’entrèrent qu’eux troi
qu’on ne les appelât ; de sorte qu’ils n’entrèrent qu’eux trois dans la chambre. Sitôt qu’elle y fut, elle se jeta aux pi
ux trois dans la chambre. Sitôt qu’elle y fut, elle se jeta aux pieds de son époux, qui la releva ; elle en fit autant à s
hambre. Sitôt qu’elle y fut, elle se jeta aux pieds de son époux, qui la releva ; elle en fit autant à son père, qui la la
ieds de son époux, qui la releva ; elle en fit autant à son père, qui la laissa à ses pieds tout le temps qu’il fut à lui
eleva ; elle en fit autant à son père, qui la laissa à ses pieds tout le temps qu’il fut à lui faire une fort sévère répri
fut à lui faire une fort sévère réprimande, qu’il finit par lui dire de demander pardon à Dieu pendant toute sa vie des f
ardon à Dieu pendant toute sa vie des fautes qu’elle avait faites, et de supplier son époux de les oublier, et d’y contrib
oute sa vie des fautes qu’elle avait faites, et de supplier son époux de les oublier, et d’y contribuer elle-même par une
e sa vie des fautes qu’elle avait faites, et de supplier son époux de les oublier, et d’y contribuer elle-même par une cond
tes qu’elle avait faites, et de supplier son époux de les oublier, et d’ y contribuer elle-même par une conduite toute oppo
le qu’elle avait tenue. Tenez, Monsieur, continua ce bon vieillard en la relevant, et en la présentant à son gendre, voilà
nue. Tenez, Monsieur, continua ce bon vieillard en la relevant, et en la présentant à son gendre, voilà votre femme que je
à son gendre, voilà votre femme que je vous rends, et quoique vous ne la repreniez qu’à ma prière, oubliez que je suis son
qu’un ennemi irréconciliable et un juge sévère, si vous donnez jamais le moindre soupçon ou le moindre sujet de plainte. E
liable et un juge sévère, si vous donnez jamais le moindre soupçon ou le moindre sujet de plainte. Enfin il la remit entre
sévère, si vous donnez jamais le moindre soupçon ou le moindre sujet de plainte. Enfin il la remit entre les mains de Jus
ez jamais le moindre soupçon ou le moindre sujet de plainte. Enfin il la remit entre les mains de Justin, aux pieds de qui
indre soupçon ou le moindre sujet de plainte. Enfin il la remit entre les mains de Justin, aux pieds de qui s’étant jetée u
çon ou le moindre sujet de plainte. Enfin il la remit entre les mains de Justin, aux pieds de qui s’étant jetée une second
et de plainte. Enfin il la remit entre les mains de Justin, aux pieds de qui s’étant jetée une seconde fois, il la releva
mains de Justin, aux pieds de qui s’étant jetée une seconde fois, il la releva les larmes aux yeux, et l’embrassa. Le bea
Justin, aux pieds de qui s’étant jetée une seconde fois, il la releva les larmes aux yeux, et l’embrassa. Le beau-père se m
s’étant jetée une seconde fois, il la releva les larmes aux yeux, et l’ embrassa. Le beau-père se mit de la partie, si bie
ée une seconde fois, il la releva les larmes aux yeux, et l’embrassa. Le beau-père se mit de la partie, si bien qu’ils res
il la releva les larmes aux yeux, et l’embrassa. Le beau-père se mit de la partie, si bien qu’ils restèrent tous trois qu
la releva les larmes aux yeux, et l’embrassa. Le beau-père se mit de la partie, si bien qu’ils restèrent tous trois quelq
de la partie, si bien qu’ils restèrent tous trois quelque temps dans les bras l’un de l’autre. Je vous reprends, Madame, l
si bien qu’ils restèrent tous trois quelque temps dans les bras l’un de l’autre. Je vous reprends, Madame, lui dit enfin
’autre. Je vous reprends, Madame, lui dit enfin son époux, je consens d’ oublier tout ce qui s’est passé, et je l’oublie bi
enfin son époux, je consens d’oublier tout ce qui s’est passé, et je l’ oublie bien sincèrement, oubliez-le de même, et tâ
ier tout ce qui s’est passé, et je l’oublie bien sincèrement, oubliez- le de même, et tâchons vous et moi, de ne nous donne
’oublie bien sincèrement, oubliez-le de même, et tâchons vous et moi, de ne nous donner jamais l’un à l’autre sujet de nou
et tâchons vous et moi, de ne nous donner jamais l’un à l’autre sujet de nous en souvenir. Elle ne répondit que par ses la
lle ne répondit que par ses larmes, et son père qui n’en attendit pas d’ autre réponse, la tira de l’embarras où elle était
ue par ses larmes, et son père qui n’en attendit pas d’autre réponse, la tira de l’embarras où elle était en s’adressant à
es larmes, et son père qui n’en attendit pas d’autre réponse, la tira de l’embarras où elle était en s’adressant à Justin 
larmes, et son père qui n’en attendit pas d’autre réponse, la tira de l’ embarras où elle était en s’adressant à Justin : C
pporte une nouvelle dot ; et puisque vous n’avez point voulu accepter le don de tout mon bien pendant ma vie, il sera à vo
une nouvelle dot ; et puisque vous n’avez point voulu accepter le don de tout mon bien pendant ma vie, il sera à vous aprè
; cependant en voici des arrhes que je vous donne, vous m’offenseriez de les rebuter, je vous supplie de les accepter comm
ependant en voici des arrhes que je vous donne, vous m’offenseriez de les rebuter, je vous supplie de les accepter comme le
que je vous donne, vous m’offenseriez de les rebuter, je vous supplie de les accepter comme le gage d’une réconciliation s
je vous donne, vous m’offenseriez de les rebuter, je vous supplie de les accepter comme le gage d’une réconciliation sincè
s m’offenseriez de les rebuter, je vous supplie de les accepter comme le gage d’une réconciliation sincère. Justin qui con
nseriez de les rebuter, je vous supplie de les accepter comme le gage d’ une réconciliation sincère. Justin qui connaissait
er comme le gage d’une réconciliation sincère. Justin qui connaissait le génie de Cléon, accepta ce qu’il lui présentait ;
le gage d’une réconciliation sincère. Justin qui connaissait le génie de Cléon, accepta ce qu’il lui présentait ; et enfin
ie de Cléon, accepta ce qu’il lui présentait ; et enfin ils revinrent de compagnie dans leur demeure ordinaire. Le beau-pè
it ; et enfin ils revinrent de compagnie dans leur demeure ordinaire. Le beau-père les obligea peu de temps après à venir
ils revinrent de compagnie dans leur demeure ordinaire. Le beau-père les obligea peu de temps après à venir demeurer avec
obligea peu de temps après à venir demeurer avec lui, tant pour avoir la consolation de les voir, que pour être toujours à
temps après à venir demeurer avec lui, tant pour avoir la consolation de les voir, que pour être toujours à portée d’exami
ps après à venir demeurer avec lui, tant pour avoir la consolation de les voir, que pour être toujours à portée d’examiner
our avoir la consolation de les voir, que pour être toujours à portée d’ examiner les actions de sa fille. Comme elle était
a consolation de les voir, que pour être toujours à portée d’examiner les actions de sa fille. Comme elle était véritableme
n de les voir, que pour être toujours à portée d’examiner les actions de sa fille. Comme elle était véritablement changée,
s de sa fille. Comme elle était véritablement changée, elle fut ravie de demeurer dans un endroit qui pût lui servir auprè
ravie de demeurer dans un endroit qui pût lui servir auprès son époux de caution de sa conduite ; elle n’avait pas plus de
meurer dans un endroit qui pût lui servir auprès son époux de caution de sa conduite ; elle n’avait pas plus de dix-neuf a
ir auprès son époux de caution de sa conduite ; elle n’avait pas plus de dix-neuf ans lorsque cette réconciliation se fit 
ue cette réconciliation se fit ; ainsi on ne peut pas dire que ce fût l’ âge qui l’eût retirée ; on ne peut pas dire non pl
éconciliation se fit ; ainsi on ne peut pas dire que ce fût l’âge qui l’ eût retirée ; on ne peut pas dire non plus que ce
fût l’âge qui l’eût retirée ; on ne peut pas dire non plus que ce fût le regret de la mort de son amant, puisqu’il ne fut
qui l’eût retirée ; on ne peut pas dire non plus que ce fût le regret de la mort de son amant, puisqu’il ne fut tué à l’ar
l’eût retirée ; on ne peut pas dire non plus que ce fût le regret de la mort de son amant, puisqu’il ne fut tué à l’armée
etirée ; on ne peut pas dire non plus que ce fût le regret de la mort de son amant, puisqu’il ne fut tué à l’armée que dix
que ce fût le regret de la mort de son amant, puisqu’il ne fut tué à l’ armée que dix ans après, et depuis ce temps-là, c’
ée que dix ans après, et depuis ce temps-là, c’est-à-dire depuis plus de vingt-cinq ans, elle a vécu et vit encore d’une m
c’est-à-dire depuis plus de vingt-cinq ans, elle a vécu et vit encore d’ une manière toute sainte ; en sorte qu’on la regar
elle a vécu et vit encore d’une manière toute sainte ; en sorte qu’on la regarde comme un modèle de perfection ; tous les
’une manière toute sainte ; en sorte qu’on la regarde comme un modèle de perfection ; tous les gens qui la connaissent la
inte ; en sorte qu’on la regarde comme un modèle de perfection ; tous les gens qui la connaissent la regardent avec admirat
te qu’on la regarde comme un modèle de perfection ; tous les gens qui la connaissent la regardent avec admiration. Elle es
arde comme un modèle de perfection ; tous les gens qui la connaissent la regardent avec admiration. Elle est une des plus
des plus vertueuses femmes qu’il y ait en France ; du moins elle est la plus retirée dans son domestique. Voilà, Messieur
e est la plus retirée dans son domestique. Voilà, Messieurs, continua la marquise, l’histoire que je vous avais promise, e
retirée dans son domestique. Voilà, Messieurs, continua la marquise, l’ histoire que je vous avais promise, et à laquelle
vous avais promise, et à laquelle je n’ai ajouté aucune circonstance de mon invention. La morale qu’on peut en tirer est
e, et à laquelle je n’ai ajouté aucune circonstance de mon invention. La morale qu’on peut en tirer est qu’un honnête homm
nvention. La morale qu’on peut en tirer est qu’un honnête homme qui a le malheur d’avoir une femme infidèle, doit se conte
a morale qu’on peut en tirer est qu’un honnête homme qui a le malheur d’ avoir une femme infidèle, doit se contenter de la
homme qui a le malheur d’avoir une femme infidèle, doit se contenter de la mépriser, et sauver les apparences, supposé qu
mme qui a le malheur d’avoir une femme infidèle, doit se contenter de la mépriser, et sauver les apparences, supposé que l
avoir une femme infidèle, doit se contenter de la mépriser, et sauver les apparences, supposé que le désordre de cette femm
it se contenter de la mépriser, et sauver les apparences, supposé que le désordre de cette femme soit secret ; mais s’il e
ter de la mépriser, et sauver les apparences, supposé que le désordre de cette femme soit secret ; mais s’il est public, i
e désordre de cette femme soit secret ; mais s’il est public, il doit la quitter pour toujours. On en peut inférer encore
blic, il doit la quitter pour toujours. On en peut inférer encore que les pères et les mères devraient consulter l’inclinat
la quitter pour toujours. On en peut inférer encore que les pères et les mères devraient consulter l’inclination de leurs
en peut inférer encore que les pères et les mères devraient consulter l’ inclination de leurs enfants avant que de les enga
r encore que les pères et les mères devraient consulter l’inclination de leurs enfants avant que de les engager pour toute
mères devraient consulter l’inclination de leurs enfants avant que de les engager pour toute leur vie dans un état tel que
ager pour toute leur vie dans un état tel que celui du mariage ; mais la meilleure instruction qu’on en peut retirer, c’es
en peut retirer, c’est qu’une femme ne doit jamais mettre sa vertu à l’ épreuve. Vous m’avouerez, s’il vous plaît, Messieu
tre sa vertu à l’épreuve. Vous m’avouerez, s’il vous plaît, Messieurs les Espagnols, que cette modération de Justin est bie
uerez, s’il vous plaît, Messieurs les Espagnols, que cette modération de Justin est bien plus chrétienne et bien plus à lo
lier en Italie et parmi vous. Puisque Madame et ces Messieurs, reprit le duc de Médoc après que la marquise eut cessé de p
us. Puisque Madame et ces Messieurs, reprit le duc de Médoc après que la marquise eut cessé de parler, nous ont avoué avec
ces Messieurs, reprit le duc de Médoc après que la marquise eut cessé de parler, nous ont avoué avec sincérité le génie de
ès que la marquise eut cessé de parler, nous ont avoué avec sincérité le génie de leur nation, il est juste de leur rendre
marquise eut cessé de parler, nous ont avoué avec sincérité le génie de leur nation, il est juste de leur rendre le chang
, nous ont avoué avec sincérité le génie de leur nation, il est juste de leur rendre le change, et d’avouer qu’il est bien
é avec sincérité le génie de leur nation, il est juste de leur rendre le change, et d’avouer qu’il est bien plus chrétien
té le génie de leur nation, il est juste de leur rendre le change, et d’ avouer qu’il est bien plus chrétien de pardonner q
te de leur rendre le change, et d’avouer qu’il est bien plus chrétien de pardonner que de se venger, et qu’ainsi leurs max
le change, et d’avouer qu’il est bien plus chrétien de pardonner que de se venger, et qu’ainsi leurs maximes sont préféra
rs maximes sont préférables aux nôtres ; cependant nous ne sommes pas les seuls qui nous servions du poignard lorsque nous
ons du poignard lorsque nous surprenons nos femmes en flagrant délit, les Français aussi bien que nous s’en servent assez s
quoique cela soit absolument condamnable, il semble qu’il soit permis de le faire, parce qu’on suppose qu’un homme n’a pas
ique cela soit absolument condamnable, il semble qu’il soit permis de le faire, parce qu’on suppose qu’un homme n’a pas pu
u’on suppose qu’un homme n’a pas pu résister aux mouvements impétueux de la nature, ni à la rage qu’un pareil objet lui a
n suppose qu’un homme n’a pas pu résister aux mouvements impétueux de la nature, ni à la rage qu’un pareil objet lui a ins
homme n’a pas pu résister aux mouvements impétueux de la nature, ni à la rage qu’un pareil objet lui a inspiré. Il est vra
rai que quand ce meurtre est prémédité, il est sans excuse. Cependant l’ usage s’en est introduit parmi nous, et s’est rend
encore familier, et cette vengeance odieuse semble être autorisée par l’ impunité. La maxime des Français me paraît bien pl
ier, et cette vengeance odieuse semble être autorisée par l’impunité. La maxime des Français me paraît bien plus sage que
e par l’impunité. La maxime des Français me paraît bien plus sage que la nôtre ; elle pardonne le meurtre dans le moment e
me des Français me paraît bien plus sage que la nôtre ; elle pardonne le meurtre dans le moment en faveur des premiers mou
me paraît bien plus sage que la nôtre ; elle pardonne le meurtre dans le moment en faveur des premiers mouvements de colèr
pardonne le meurtre dans le moment en faveur des premiers mouvements de colère ; mais elle punit le poison et le poignard
moment en faveur des premiers mouvements de colère ; mais elle punit le poison et le poignard comme un assassinat, puisqu
veur des premiers mouvements de colère ; mais elle punit le poison et le poignard comme un assassinat, puisque c’en est un
17 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »
Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le dép
Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comm
Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa fe
Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la
doc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. Ce fut ainsi qu’
Ce fut ainsi qu’en s’accommodant aux visions du chevalier on lui ôta de l’esprit l’idée de l’enchantement et de la conquê
fut ainsi qu’en s’accommodant aux visions du chevalier on lui ôta de l’ esprit l’idée de l’enchantement et de la conquête
i qu’en s’accommodant aux visions du chevalier on lui ôta de l’esprit l’ idée de l’enchantement et de la conquête de l’imag
s’accommodant aux visions du chevalier on lui ôta de l’esprit l’idée de l’enchantement et de la conquête de l’imaginaire
accommodant aux visions du chevalier on lui ôta de l’esprit l’idée de l’ enchantement et de la conquête de l’imaginaire Dul
sions du chevalier on lui ôta de l’esprit l’idée de l’enchantement et de la conquête de l’imaginaire Dulcinée. Sitôt qu’el
ns du chevalier on lui ôta de l’esprit l’idée de l’enchantement et de la conquête de l’imaginaire Dulcinée. Sitôt qu’elle
ier on lui ôta de l’esprit l’idée de l’enchantement et de la conquête de l’imaginaire Dulcinée. Sitôt qu’elle et toute sa
on lui ôta de l’esprit l’idée de l’enchantement et de la conquête de l’ imaginaire Dulcinée. Sitôt qu’elle et toute sa ban
lcinée. Sitôt qu’elle et toute sa bande furent hors de vue, on ramena le triste Don Quichotte dans l’appartement des dames
e sa bande furent hors de vue, on ramena le triste Don Quichotte dans l’ appartement des dames, où chacune le consola le mi
mena le triste Don Quichotte dans l’appartement des dames, où chacune le consola le mieux qu’elle put de la perte qu’il fa
ste Don Quichotte dans l’appartement des dames, où chacune le consola le mieux qu’elle put de la perte qu’il faisait d’une
s l’appartement des dames, où chacune le consola le mieux qu’elle put de la perte qu’il faisait d’une princesse si belle e
’appartement des dames, où chacune le consola le mieux qu’elle put de la perte qu’il faisait d’une princesse si belle et s
où chacune le consola le mieux qu’elle put de la perte qu’il faisait d’ une princesse si belle et si vertueuse. Il en soup
qu’il faisait d’une princesse si belle et si vertueuse. Il en soupira de douleur ; mais comme le mal était sans remède, il
cesse si belle et si vertueuse. Il en soupira de douleur ; mais comme le mal était sans remède, il résolut de prendre pati
soupira de douleur ; mais comme le mal était sans remède, il résolut de prendre patience, et de le souffrir constamment.
is comme le mal était sans remède, il résolut de prendre patience, et de le souffrir constamment. On lui persuada de suivr
comme le mal était sans remède, il résolut de prendre patience, et de le souffrir constamment. On lui persuada de suivre l
t de prendre patience, et de le souffrir constamment. On lui persuada de suivre les ordres de Parafaragaramus et de quitte
re patience, et de le souffrir constamment. On lui persuada de suivre les ordres de Parafaragaramus et de quitter les exerc
, et de le souffrir constamment. On lui persuada de suivre les ordres de Parafaragaramus et de quitter les exercices de la
nstamment. On lui persuada de suivre les ordres de Parafaragaramus et de quitter les exercices de la Chevalerie errante. L
On lui persuada de suivre les ordres de Parafaragaramus et de quitter les exercices de la Chevalerie errante. Le duc de Méd
a de suivre les ordres de Parafaragaramus et de quitter les exercices de la Chevalerie errante. Le duc de Médoc lui dit qu
e suivre les ordres de Parafaragaramus et de quitter les exercices de la Chevalerie errante. Le duc de Médoc lui dit qu’il
Parafaragaramus et de quitter les exercices de la Chevalerie errante. Le duc de Médoc lui dit qu’il s’estimait bienheureux
de Médoc lui dit qu’il s’estimait bienheureux que ce fût chez lui où le destin eût fixé sa demeure, et il lui offrit tout
le destin eût fixé sa demeure, et il lui offrit tout ce qui dépendait de lui pour le bien divertir. Don Quichotte accepta
t fixé sa demeure, et il lui offrit tout ce qui dépendait de lui pour le bien divertir. Don Quichotte accepta avec plaisir
ta avec plaisir des offres si obligeantes, mais à condition seulement de payer sa dépense ou sa pension. Nous parlerons de
condition seulement de payer sa dépense ou sa pension. Nous parlerons de cela une autre fois, lui dit le duc en riant ; Pa
dépense ou sa pension. Nous parlerons de cela une autre fois, lui dit le duc en riant ; Parafaragaramus n’en a point parlé
même, et dit qu’il est persuadé qu’il ne doit point donner au lecteur l’ explication de tous les prodiges qu’on a lus au dé
u’il est persuadé qu’il ne doit point donner au lecteur l’explication de tous les prodiges qu’on a lus au désenchantement
persuadé qu’il ne doit point donner au lecteur l’explication de tous les prodiges qu’on a lus au désenchantement de Dulcin
eur l’explication de tous les prodiges qu’on a lus au désenchantement de Dulcinée et des autres enchantés dans la caverne
’on a lus au désenchantement de Dulcinée et des autres enchantés dans la caverne de Montésinos ; que l’explication qu’il a
u désenchantement de Dulcinée et des autres enchantés dans la caverne de Montésinos ; que l’explication qu’il a faite de c
Dulcinée et des autres enchantés dans la caverne de Montésinos ; que l’ explication qu’il a faite de ceux qui sont entrés
antés dans la caverne de Montésinos ; que l’explication qu’il a faite de ceux qui sont entrés dans la Ribeyra doit suffire
ésinos ; que l’explication qu’il a faite de ceux qui sont entrés dans la Ribeyra doit suffire à un lecteur intelligent, et
entrés dans la Ribeyra doit suffire à un lecteur intelligent, et que les esprits d’un ordre inférieur ne méritent pas qu’o
la Ribeyra doit suffire à un lecteur intelligent, et que les esprits d’ un ordre inférieur ne méritent pas qu’on se donne
t que les esprits d’un ordre inférieur ne méritent pas qu’on se donne la peine de les tirer de l’obscurité de la matière d
esprits d’un ordre inférieur ne méritent pas qu’on se donne la peine de les tirer de l’obscurité de la matière dont ils s
prits d’un ordre inférieur ne méritent pas qu’on se donne la peine de les tirer de l’obscurité de la matière dont ils sont
ordre inférieur ne méritent pas qu’on se donne la peine de les tirer de l’obscurité de la matière dont ils sont formés. I
dre inférieur ne méritent pas qu’on se donne la peine de les tirer de l’ obscurité de la matière dont ils sont formés. Il a
r ne méritent pas qu’on se donne la peine de les tirer de l’obscurité de la matière dont ils sont formés. Il ajoute pourta
e méritent pas qu’on se donne la peine de les tirer de l’obscurité de la matière dont ils sont formés. Il ajoute pourtant
’obscurité de la matière dont ils sont formés. Il ajoute pourtant que le capitaine Bracamont qui avait conduit toutes les
l ajoute pourtant que le capitaine Bracamont qui avait conduit toutes les machines, avait été longtemps employé au service
tes les machines, avait été longtemps employé au service des théâtres de la comédie et de l’opéra à Venise et à Rome, et q
les machines, avait été longtemps employé au service des théâtres de la comédie et de l’opéra à Venise et à Rome, et qu’a
avait été longtemps employé au service des théâtres de la comédie et de l’opéra à Venise et à Rome, et qu’ainsi il savait
ait été longtemps employé au service des théâtres de la comédie et de l’ opéra à Venise et à Rome, et qu’ainsi il savait él
t élever et abaisser perpendiculairement et obliquement toutes sortes de poids, conduire les vols de tout sens et contrefa
r perpendiculairement et obliquement toutes sortes de poids, conduire les vols de tout sens et contrefaire le tonnerre et l
iculairement et obliquement toutes sortes de poids, conduire les vols de tout sens et contrefaire le tonnerre et les éclai
toutes sortes de poids, conduire les vols de tout sens et contrefaire le tonnerre et les éclairs. On jugea à propos de lai
e poids, conduire les vols de tout sens et contrefaire le tonnerre et les éclairs. On jugea à propos de laisser passer enco
ore un jour ou deux avant que de prévenir Don Quichotte et Sancho sur l’ arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de
r ou deux avant que de prévenir Don Quichotte et Sancho sur l’arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvern
révenir Don Quichotte et Sancho sur l’arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvernante de Don Quichotte, d
enir Don Quichotte et Sancho sur l’arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvernante de Don Quichotte, du b
chotte et Sancho sur l’arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvernante de Don Quichotte, du bachelier Sam
tte et Sancho sur l’arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvernante de Don Quichotte, du bachelier Samson
ur l’arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvernante de Don Quichotte, du bachelier Samson Carasco, et de
t de la gouvernante de Don Quichotte, du bachelier Samson Carasco, et de Thomas Cecial le barbier, parce que tous voulaien
te de Don Quichotte, du bachelier Samson Carasco, et de Thomas Cecial le barbier, parce que tous voulaient se donner le pl
o, et de Thomas Cecial le barbier, parce que tous voulaient se donner le plaisir de voir ensemble ce spectacle, et particu
omas Cecial le barbier, parce que tous voulaient se donner le plaisir de voir ensemble ce spectacle, et particulièrement l
donner le plaisir de voir ensemble ce spectacle, et particulièrement la réception que Sancho ferait à sa femme, qu’on ava
ue Sancho ferait à sa femme, qu’on avait envoyé quérir avec sa fille. Le duc d’Albuquerque et Dorothée son épouse en parlè
hée son épouse en parlèrent les premiers à table en soupant, et toute la compagnie y ayant applaudi, la duchesse de Médoc
premiers à table en soupant, et toute la compagnie y ayant applaudi, la duchesse de Médoc en prit occasion de faire conna
la compagnie y ayant applaudi, la duchesse de Médoc en prit occasion de faire connaître à la compagnie l’empressement où
applaudi, la duchesse de Médoc en prit occasion de faire connaître à la compagnie l’empressement où elle était de voir sa
duchesse de Médoc en prit occasion de faire connaître à la compagnie l’ empressement où elle était de voir sa bonne amie T
casion de faire connaître à la compagnie l’empressement où elle était de voir sa bonne amie Thérèse. Don Quichotte ne s’op
oir sa bonne amie Thérèse. Don Quichotte ne s’opposa point au dessein de la troupe, et Sancho qui mourait d’envie de se fa
sa bonne amie Thérèse. Don Quichotte ne s’opposa point au dessein de la troupe, et Sancho qui mourait d’envie de se faire
otte ne s’opposa point au dessein de la troupe, et Sancho qui mourait d’ envie de se faire voir luisant et brillant dans so
s’opposa point au dessein de la troupe, et Sancho qui mourait d’envie de se faire voir luisant et brillant dans son villag
vie de se faire voir luisant et brillant dans son village, s’offrit à les aller quérir lui-même. On s’y opposa, et on se co
’offrit à les aller quérir lui-même. On s’y opposa, et on se contenta de l’obliger d’écrire à sa femme de venir et d’amene
frit à les aller quérir lui-même. On s’y opposa, et on se contenta de l’ obliger d’écrire à sa femme de venir et d’amener s
aller quérir lui-même. On s’y opposa, et on se contenta de l’obliger d’ écrire à sa femme de venir et d’amener sa fille. I
me. On s’y opposa, et on se contenta de l’obliger d’écrire à sa femme de venir et d’amener sa fille. Il le fit, et encore
pposa, et on se contenta de l’obliger d’écrire à sa femme de venir et d’ amener sa fille. Il le fit, et encore quelque chos
ta de l’obliger d’écrire à sa femme de venir et d’amener sa fille. Il le fit, et encore quelque chose qu’on n’attendait pa
er sa fille. Il le fit, et encore quelque chose qu’on n’attendait pas de lui, et qui prouve ce que dit Cid-Hamet-Benengely
’était un homme sans malice. Il donna à celui qui y allait vingt écus d’ or, sans que personne en vît rien, et le pria de l
celui qui y allait vingt écus d’or, sans que personne en vît rien, et le pria de les donner à sa ménagère pour s’habiller
i y allait vingt écus d’or, sans que personne en vît rien, et le pria de les donner à sa ménagère pour s’habiller elle et
allait vingt écus d’or, sans que personne en vît rien, et le pria de les donner à sa ménagère pour s’habiller elle et Sanc
s donner à sa ménagère pour s’habiller elle et Sanchia. Peut-être que le bonhomme ne voulait pas que tant de gens de consé
et Sanchia. Peut-être que le bonhomme ne voulait pas que tant de gens de conséquence les vissent mal mises comme elles éta
t-être que le bonhomme ne voulait pas que tant de gens de conséquence les vissent mal mises comme elles étaient. Mais Cid R
père, et en bon mari plutôt que par vaine gloire. Quoi qu’il en soit, le duc, qui le dit tout haut après le départ du cour
bon mari plutôt que par vaine gloire. Quoi qu’il en soit, le duc, qui le dit tout haut après le départ du courrier, témoig
vaine gloire. Quoi qu’il en soit, le duc, qui le dit tout haut après le départ du courrier, témoigna en être fort content
après le départ du courrier, témoigna en être fort content, et toute la compagnie qui eut les mêmes sentiments, en fit de
ourrier, témoigna en être fort content, et toute la compagnie qui eut les mêmes sentiments, en fit des compliments à Sancho
mes sentiments, en fit des compliments à Sancho qui ne se sentait pas de joie. Don Quichotte écrivit au curé pour tous apr
curé pour tous après avoir écrit pour Sancho. On fit partir un exprès le soir même pour la famille de Sancho, car pour les
ès avoir écrit pour Sancho. On fit partir un exprès le soir même pour la famille de Sancho, car pour les autres ils étaien
rit pour Sancho. On fit partir un exprès le soir même pour la famille de Sancho, car pour les autres ils étaient à Médoc d
fit partir un exprès le soir même pour la famille de Sancho, car pour les autres ils étaient à Médoc depuis longtemps. Aprè
que nos aventuriers furent couchés, et lorsque Sancho allait éteindre la bougie, Parafaragaramus qui s’était caché derrièr
allait éteindre la bougie, Parafaragaramus qui s’était caché derrière le rideau du lit, se présenta tout d’un coup à ses y
garamus qui s’était caché derrière le rideau du lit, se présenta tout d’ un coup à ses yeux. Don Quichotte, dit-il à notre
otre chevalier, je viens te rendre la dernière visite que tu recevras de moi de ta vie. Je viens de la part de Pluton te d
evalier, je viens te rendre la dernière visite que tu recevras de moi de ta vie. Je viens de la part de Pluton te dire qu’
ndre la dernière visite que tu recevras de moi de ta vie. Je viens de la part de Pluton te dire qu’il est fort satisfait q
dernière visite que tu recevras de moi de ta vie. Je viens de la part de Pluton te dire qu’il est fort satisfait que tu ai
t satisfait que tu aies reçu son présent, et que tu en aies déjà fait le troc. Tous les honnêtes gens de l’enfer sont réjo
e tu aies reçu son présent, et que tu en aies déjà fait le troc. Tous les honnêtes gens de l’enfer sont réjouis que tu aies
présent, et que tu en aies déjà fait le troc. Tous les honnêtes gens de l’enfer sont réjouis que tu aies consenti à laiss
ésent, et que tu en aies déjà fait le troc. Tous les honnêtes gens de l’ enfer sont réjouis que tu aies consenti à laisser
s que tu aies consenti à laisser partir Dulcinée, et disent que c’est la plus glorieuse victoire que tu aies jamais rempor
se victoire que tu aies jamais remportée sur toi ; persiste donc dans la résolution de te vaincre en cela, en ne songeant
e tu aies jamais remportée sur toi ; persiste donc dans la résolution de te vaincre en cela, en ne songeant plus du tout à
ne songeant plus du tout à elle, ressouviens-toi des ordres du destin d’ abandonner pour toujours la Chevalerie errante, et
elle, ressouviens-toi des ordres du destin d’abandonner pour toujours la Chevalerie errante, et que c’est pour cela qu’au
errante, et que c’est pour cela qu’au lieu de te rendre tes armes, on les a retenues dans le palais de Merlin ; demeure où
t pour cela qu’au lieu de te rendre tes armes, on les a retenues dans le palais de Merlin ; demeure où tu es jusqu’à ce qu
a qu’au lieu de te rendre tes armes, on les a retenues dans le palais de Merlin ; demeure où tu es jusqu’à ce que tu t’y e
, et pour lors retire-toi dans ton domestique auprès de ta famille et de tes amis sans changer dorénavant ton train de vie
auprès de ta famille et de tes amis sans changer dorénavant ton train de vie ; observe la tranquillité que je t’ai recomma
lle et de tes amis sans changer dorénavant ton train de vie ; observe la tranquillité que je t’ai recommandée, et le reste
on train de vie ; observe la tranquillité que je t’ai recommandée, et le reste de ta vie tu seras heureux ; mais si tu en
de vie ; observe la tranquillité que je t’ai recommandée, et le reste de ta vie tu seras heureux ; mais si tu en agis autr
qui ont été mariés ce matin, n’ont pas pu te dire adieu, parce que je les ai tout d’un coup transportés chez eux avec Monté
mariés ce matin, n’ont pas pu te dire adieu, parce que je les ai tout d’ un coup transportés chez eux avec Montésinos comme
Montésinos comme je t’ai transporté ici. Merlin se recommande à toi ; la caverne de Montésinos est bouchée, et qui que ce
comme je t’ai transporté ici. Merlin se recommande à toi ; la caverne de Montésinos est bouchée, et qui que ce soit n’y se
Montésinos est bouchée, et qui que ce soit n’y sera jamais enchanté. Le méchant Freston gémit sous le poids de ses chaîne
i que ce soit n’y sera jamais enchanté. Le méchant Freston gémit sous le poids de ses chaînes dans les horreurs d’un suppl
soit n’y sera jamais enchanté. Le méchant Freston gémit sous le poids de ses chaînes dans les horreurs d’un supplice qui n
enchanté. Le méchant Freston gémit sous le poids de ses chaînes dans les horreurs d’un supplice qui ne doit jamais finir.
méchant Freston gémit sous le poids de ses chaînes dans les horreurs d’ un supplice qui ne doit jamais finir. Voilà tout c
ilà tout ce que j’avais à te dire, il ne me reste qu’à te recommander de ne les pas oublier. Pour toi, incrédule Sancho, c
ut ce que j’avais à te dire, il ne me reste qu’à te recommander de ne les pas oublier. Pour toi, incrédule Sancho, continua
à lui, ton avarice te tiendra donc toujours ? Tu as douté des ordres de l’enfer, tu nous as traités de traîtres et de tro
lui, ton avarice te tiendra donc toujours ? Tu as douté des ordres de l’ enfer, tu nous as traités de traîtres et de trompe
donc toujours ? Tu as douté des ordres de l’enfer, tu nous as traités de traîtres et de trompeurs ; mais ce mépris ne sera
Tu as douté des ordres de l’enfer, tu nous as traités de traîtres et de trompeurs ; mais ce mépris ne sera pas sans punit
aîtres et de trompeurs ; mais ce mépris ne sera pas sans punition, tu la sentiras lorsque tu y songeras le moins ; tu reve
épris ne sera pas sans punition, tu la sentiras lorsque tu y songeras le moins ; tu reverras ta femme en peu de temps, son
ps, songe à t’acquitter des promesses que tu m’as faites sitôt que tu la verras, ou prépare-toi à redevenir un misérable p
i à redevenir un misérable paysan. Adieu, je vais aussi prendre congé d’ Eugénie dans la chambre de qui je veux entrer par
n misérable paysan. Adieu, je vais aussi prendre congé d’Eugénie dans la chambre de qui je veux entrer par la porte craint
paysan. Adieu, je vais aussi prendre congé d’Eugénie dans la chambre de qui je veux entrer par la porte crainte d’épouvan
ssi prendre congé d’Eugénie dans la chambre de qui je veux entrer par la porte crainte d’épouvanter Valerio qui n’est poin
d’Eugénie dans la chambre de qui je veux entrer par la porte crainte d’ épouvanter Valerio qui n’est point accoutumé à mes
point accoutumé à mes apparitions. En leur disant cet adieu il ouvrit la porte de leur chambre et sortit en leur défendant
outumé à mes apparitions. En leur disant cet adieu il ouvrit la porte de leur chambre et sortit en leur défendant de le su
adieu il ouvrit la porte de leur chambre et sortit en leur défendant de le suivre et de faire aucun bruit. Nos aventurier
ieu il ouvrit la porte de leur chambre et sortit en leur défendant de le suivre et de faire aucun bruit. Nos aventuriers l
la porte de leur chambre et sortit en leur défendant de le suivre et de faire aucun bruit. Nos aventuriers le laissèrent
leur défendant de le suivre et de faire aucun bruit. Nos aventuriers le laissèrent aller et reposèrent tranquillement le
uit. Nos aventuriers le laissèrent aller et reposèrent tranquillement le reste de la nuit. Le lendemain le courrier revint
aventuriers le laissèrent aller et reposèrent tranquillement le reste de la nuit. Le lendemain le courrier revint, et rapp
nturiers le laissèrent aller et reposèrent tranquillement le reste de la nuit. Le lendemain le courrier revint, et rapport
le laissèrent aller et reposèrent tranquillement le reste de la nuit. Le lendemain le courrier revint, et rapporta que ceu
aller et reposèrent tranquillement le reste de la nuit. Le lendemain le courrier revint, et rapporta que ceux qu’il était
t rapporta que ceux qu’il était allé quérir allaient arriver, excepté la fille et la femme de Sancho qui ne viendraient qu
ue ceux qu’il était allé quérir allaient arriver, excepté la fille et la femme de Sancho qui ne viendraient que deux jours
u’il était allé quérir allaient arriver, excepté la fille et la femme de Sancho qui ne viendraient que deux jours après, p
ne viendraient que deux jours après, parce qu’elles étaient obligées d’ aller auparavant à trois lieues de là. On se douta
ès, parce qu’elles étaient obligées d’aller auparavant à trois lieues de là. On se douta que c’était pour se faire habille
n se douta que c’était pour se faire habiller, comme en effet c’était la vérité. Il dit en particulier qu’il croyait qu’el
Il dit en particulier qu’il croyait qu’elles étaient devenues folles de joie, si elles ne l’étaient auparavant. Le curé e
r qu’il croyait qu’elles étaient devenues folles de joie, si elles ne l’ étaient auparavant. Le curé et son neveu, la nièce
es étaient devenues folles de joie, si elles ne l’étaient auparavant. Le curé et son neveu, la nièce de Don Quichotte et l
lles de joie, si elles ne l’étaient auparavant. Le curé et son neveu, la nièce de Don Quichotte et les autres, furent reçu
oie, si elles ne l’étaient auparavant. Le curé et son neveu, la nièce de Don Quichotte et les autres, furent reçus comme s
taient auparavant. Le curé et son neveu, la nièce de Don Quichotte et les autres, furent reçus comme s’ils n’eussent fait q
Quichotte et les autres, furent reçus comme s’ils n’eussent fait que d’ arriver, et ne trouvèrent rien d’extraordinaire da
reçus comme s’ils n’eussent fait que d’arriver, et ne trouvèrent rien d’ extraordinaire dans la personne de notre héros qu’
ssent fait que d’arriver, et ne trouvèrent rien d’extraordinaire dans la personne de notre héros qu’un grand fond de trist
ue d’arriver, et ne trouvèrent rien d’extraordinaire dans la personne de notre héros qu’un grand fond de tristesse, dont o
ien d’extraordinaire dans la personne de notre héros qu’un grand fond de tristesse, dont on se promit de le retirer avec l
sonne de notre héros qu’un grand fond de tristesse, dont on se promit de le retirer avec le temps. Il les caressa néanmoin
ne de notre héros qu’un grand fond de tristesse, dont on se promit de le retirer avec le temps. Il les caressa néanmoins t
s qu’un grand fond de tristesse, dont on se promit de le retirer avec le temps. Il les caressa néanmoins tous avec beaucou
fond de tristesse, dont on se promit de le retirer avec le temps. Il les caressa néanmoins tous avec beaucoup de tendresse
e temps. Il les caressa néanmoins tous avec beaucoup de tendresse, et les reconnut parfaitement bien, dont ils tirèrent bon
ls tirèrent bon augure. Sa nièce qui n’avait appris qu’avec confusion les présents qu’on lui avait faits, parce qu’ils ne r
qu’ils ne regardaient qu’elle qui était son héritière, ne laissa pas d’ en être bien aise, en ce qu’ils lui donnèrent lieu
e, ne laissa pas d’en être bien aise, en ce qu’ils lui donnèrent lieu d’ espérer que cela lui ferait trouver un bon parti,
n bon parti, ou plutôt attacherait plus fortement à elle un homme qui l’ aimait et qu’elle ne haïssait pas. Cet homme était
lle un homme qui l’aimait et qu’elle ne haïssait pas. Cet homme était le neveu du curé qui était venu la consoler du dépar
elle ne haïssait pas. Cet homme était le neveu du curé qui était venu la consoler du départ de Don Quichotte, et dans les
Cet homme était le neveu du curé qui était venu la consoler du départ de Don Quichotte, et dans les visites duquel elle av
u curé qui était venu la consoler du départ de Don Quichotte, et dans les visites duquel elle avait trouvé beaucoup d’agrém
Don Quichotte, et dans les visites duquel elle avait trouvé beaucoup d’ agréments, comme aussi lui avait pris beaucoup de
pris beaucoup de plaisir à sa conversation. Elle était bien faite et d’ un esprit fort doux et complaisant, ce qu’on doit
’on doit principalement chercher dans une femme ; et ils auraient été le fait l’un de l’autre s’ils avaient eu plus de bie
cipalement chercher dans une femme ; et ils auraient été le fait l’un de l’autre s’ils avaient eu plus de bien. Il avait v
e ; et ils auraient été le fait l’un de l’autre s’ils avaient eu plus de bien. Il avait volontiers suivi le curé son oncle
n de l’autre s’ils avaient eu plus de bien. Il avait volontiers suivi le curé son oncle chez le duc de Médoc pour ne le po
ent eu plus de bien. Il avait volontiers suivi le curé son oncle chez le duc de Médoc pour ne le point quitter, dans l’esp
avait volontiers suivi le curé son oncle chez le duc de Médoc pour ne le point quitter, dans l’espérance que se faisant co
le curé son oncle chez le duc de Médoc pour ne le point quitter, dans l’ espérance que se faisant connaître à lui et au duc
sant connaître à lui et au duc d’Albu-querque, ils lui faciliteraient l’ obtention de ce qu’il sollicitait à la Cour, surto
re à lui et au duc d’Albu-querque, ils lui faciliteraient l’obtention de ce qu’il sollicitait à la Cour, surtout étant app
querque, ils lui faciliteraient l’obtention de ce qu’il sollicitait à la Cour, surtout étant appuyé d’abondant du comte Va
t l’obtention de ce qu’il sollicitait à la Cour, surtout étant appuyé d’ abondant du comte Valerio sous lequel il avait ser
lequel il avait servi. Il ne se trompa pas, car sitôt qu’il fut connu de ces Messieurs, ils s’offrirent fort généreusement
frirent fort généreusement à lui rendre service. Il ne se cacha point d’ eux dans les sentiments qu’il avait pour la nièce
t généreusement à lui rendre service. Il ne se cacha point d’eux dans les sentiments qu’il avait pour la nièce de Don Quich
vice. Il ne se cacha point d’eux dans les sentiments qu’il avait pour la nièce de Don Quichotte, et qu’il n’avait point dé
ne se cacha point d’eux dans les sentiments qu’il avait pour la nièce de Don Quichotte, et qu’il n’avait point déguisés à
a nièce de Don Quichotte, et qu’il n’avait point déguisés à son oncle le curé, lequel connaissant la vertu et le mérite de
qu’il n’avait point déguisés à son oncle le curé, lequel connaissant la vertu et le mérite de cette fille ne s’y était po
it point déguisés à son oncle le curé, lequel connaissant la vertu et le mérite de cette fille ne s’y était point opposé.
éguisés à son oncle le curé, lequel connaissant la vertu et le mérite de cette fille ne s’y était point opposé. Ce bon prê
e ne s’y était point opposé. Ce bon prêtre s’était seulement contenté de lui représenter que la médiocrité de sa fortune n
posé. Ce bon prêtre s’était seulement contenté de lui représenter que la médiocrité de sa fortune ne lui permettait pas de
rêtre s’était seulement contenté de lui représenter que la médiocrité de sa fortune ne lui permettait pas de suivre tout à
lui représenter que la médiocrité de sa fortune ne lui permettait pas de suivre tout à fait les mouvements de son cœur ; m
médiocrité de sa fortune ne lui permettait pas de suivre tout à fait les mouvements de son cœur ; mais voyant l’augmentati
sa fortune ne lui permettait pas de suivre tout à fait les mouvements de son cœur ; mais voyant l’augmentation qui était a
it pas de suivre tout à fait les mouvements de son cœur ; mais voyant l’ augmentation qui était arrivée au bien de Don Quic
ts de son cœur ; mais voyant l’augmentation qui était arrivée au bien de Don Quichotte, il avait été le premier à lui dire
ait mieux faire ; de sorte que pour conclure, il ne manquait plus que le consentement de l’oncle qu’il n’était pas diffici
; de sorte que pour conclure, il ne manquait plus que le consentement de l’oncle qu’il n’était pas difficile d’obtenir, et
e sorte que pour conclure, il ne manquait plus que le consentement de l’ oncle qu’il n’était pas difficile d’obtenir, et qu
quait plus que le consentement de l’oncle qu’il n’était pas difficile d’ obtenir, et qu’on remit à lui demander lorsque sa
t à lui demander lorsque sa santé serait un peu rétablie. En effet il l’ accorda de fort bonne grâce, et ce fut la dernière
mander lorsque sa santé serait un peu rétablie. En effet il l’accorda de fort bonne grâce, et ce fut la dernière action de
effet il l’accorda de fort bonne grâce, et ce fut la dernière action de sa vie, comme nous le dirons en son lieu. Cependa
fort bonne grâce, et ce fut la dernière action de sa vie, comme nous le dirons en son lieu. Cependant le duc de Médoc ava
ernière action de sa vie, comme nous le dirons en son lieu. Cependant le duc de Médoc avait reçu des nouvelles de Naples,
irons en son lieu. Cependant le duc de Médoc avait reçu des nouvelles de Naples, qui lui apprirent que le marquis en était
uc de Médoc avait reçu des nouvelles de Naples, qui lui apprirent que le marquis en était parti pour se rendre à Madrid su
prirent que le marquis en était parti pour se rendre à Madrid suivant les ordres de la Cour. La duchesse à qui son frère av
le marquis en était parti pour se rendre à Madrid suivant les ordres de la Cour. La duchesse à qui son frère avait écrit
marquis en était parti pour se rendre à Madrid suivant les ordres de la Cour. La duchesse à qui son frère avait écrit ava
en était parti pour se rendre à Madrid suivant les ordres de la Cour. La duchesse à qui son frère avait écrit avait trouvé
frère avait écrit avait trouvé dans son paquet une lettre adressée à la marquise, qu’elle lui donna ; et celle-ci qui la
ne lettre adressée à la marquise, qu’elle lui donna ; et celle-ci qui la reconnut pour être de son époux la lut avec empre
a marquise, qu’elle lui donna ; et celle-ci qui la reconnut pour être de son époux la lut avec empressement. Elle y trouva
u’elle lui donna ; et celle-ci qui la reconnut pour être de son époux la lut avec empressement. Elle y trouva la confirmat
connut pour être de son époux la lut avec empressement. Elle y trouva la confirmation de son départ pour l’Espagne avec bi
de son époux la lut avec empressement. Elle y trouva la confirmation de son départ pour l’Espagne avec bien des civilités
t avec empressement. Elle y trouva la confirmation de son départ pour l’ Espagne avec bien des civilités et des remerciemen
part pour l’Espagne avec bien des civilités et des remerciements pour la duchesse de Médoc des bons traitements qu’il avai
ents qu’il avait reçus du vice-roi son frère, depuis qu’elle avait eu la bonté de lui écrire en sa faveur. Il chargeait so
l avait reçus du vice-roi son frère, depuis qu’elle avait eu la bonté de lui écrire en sa faveur. Il chargeait son épouse
avait eu la bonté de lui écrire en sa faveur. Il chargeait son épouse d’ en bien remercier cette dame et de rester auprès d
sa faveur. Il chargeait son épouse d’en bien remercier cette dame et de rester auprès d’elle jusqu’à ce qu’il lui fît sav
argeait son épouse d’en bien remercier cette dame et de rester auprès d’ elle jusqu’à ce qu’il lui fît savoir son arrivée à
u’à ce qu’il lui fît savoir son arrivée à Barcelone. Deux jours après le désenchantement de Dulcinée, elle en reçut une au
t savoir son arrivée à Barcelone. Deux jours après le désenchantement de Dulcinée, elle en reçut une autre par laquelle so
lui donnait rendez-vous à Madrid. Elle se disposa donc à partir avec les deux ducs espagnols et Valerio qui y étaient appe
vec les deux ducs espagnols et Valerio qui y étaient appelés, et avec le comte du Chirou qui ne voulait point quitter la b
ient appelés, et avec le comte du Chirou qui ne voulait point quitter la belle Provençale sa parente. Sainville ne voulait
Sainville ne voulait pas non plus abandonner Silvie qui avait résolu de lui tenir compagnie, et toute cette belle troupe
compagnie, et toute cette belle troupe fixa son départ à quatre jours de là, n’étant pas dans la nécessité de faire une pl
e belle troupe fixa son départ à quatre jours de là, n’étant pas dans la nécessité de faire une plus grande diligence. Dan
e fixa son départ à quatre jours de là, n’étant pas dans la nécessité de faire une plus grande diligence. Dans la bonne vo
’étant pas dans la nécessité de faire une plus grande diligence. Dans la bonne volonté où ils se trouvaient tous pour notr
té où ils se trouvaient tous pour notre héros, ils s’étaient préparés d’ éloigner Sancho de lui, sitôt qu’ils auraient vu l
aient tous pour notre héros, ils s’étaient préparés d’éloigner Sancho de lui, sitôt qu’ils auraient vu la réception que ce
s’étaient préparés d’éloigner Sancho de lui, sitôt qu’ils auraient vu la réception que celui-ci aurait faite à sa femme. I
vu la réception que celui-ci aurait faite à sa femme. Ils cherchaient les moyens de le faire partir de son bon gré, afin d’
tion que celui-ci aurait faite à sa femme. Ils cherchaient les moyens de le faire partir de son bon gré, afin d’ôter de de
n que celui-ci aurait faite à sa femme. Ils cherchaient les moyens de le faire partir de son bon gré, afin d’ôter de devan
urait faite à sa femme. Ils cherchaient les moyens de le faire partir de son bon gré, afin d’ôter de devant les yeux du pa
cherchaient les moyens de le faire partir de son bon gré, afin d’ôter de devant les yeux du pauvre gentilhomme tout ce qui
t les moyens de le faire partir de son bon gré, afin d’ôter de devant les yeux du pauvre gentilhomme tout ce qui pouvait en
ntilhomme tout ce qui pouvait entretenir ou réveiller ses visions sur le fait de la Chevalerie errante ; ils étaient même
e tout ce qui pouvait entretenir ou réveiller ses visions sur le fait de la Chevalerie errante ; ils étaient même résolus
out ce qui pouvait entretenir ou réveiller ses visions sur le fait de la Chevalerie errante ; ils étaient même résolus d’e
sions sur le fait de la Chevalerie errante ; ils étaient même résolus d’ emmener avec eux son écuyer à Madrid, tant pour s’
avec eux son écuyer à Madrid, tant pour s’en divertir que pour ne pas le laisser auprès de son maître, à la santé de qui c
pour s’en divertir que pour ne pas le laisser auprès de son maître, à la santé de qui chacun tâchait de contribuer ; mais
divertir que pour ne pas le laisser auprès de son maître, à la santé de qui chacun tâchait de contribuer ; mais le destin
pas le laisser auprès de son maître, à la santé de qui chacun tâchait de contribuer ; mais le destin en ordonna autrement 
de son maître, à la santé de qui chacun tâchait de contribuer ; mais le destin en ordonna autrement ; comme on le verra b
âchait de contribuer ; mais le destin en ordonna autrement ; comme on le verra bientôt. Altisidore parut aux yeux de Sanch
aux yeux de Sancho avec une confusion fort bien étudiée. Sitôt qu’il la vit, il se ressouvint des coups de fouet qu’il av
ion fort bien étudiée. Sitôt qu’il la vit, il se ressouvint des coups de fouet qu’il avait reçus, et du bain où il avait p
nt des coups de fouet qu’il avait reçus, et du bain où il avait passé la nuit, et il ne la put regarder qu’avec horreur ;
uet qu’il avait reçus, et du bain où il avait passé la nuit, et il ne la put regarder qu’avec horreur ; il ne lui dit pour
t il ne la put regarder qu’avec horreur ; il ne lui dit pourtant rien de désobligeant ; mais quand il vit qu’elle recommen
oposa un autre rendez-vous, il perdit toute patience et ne garda plus de mesure. Abrenuncio, abrenuncio, vade Satanas, lui
de mesure. Abrenuncio, abrenuncio, vade Satanas, lui dit-il, arrière de moi tison d’enfer, chat échaudé craint l’eau froi
brenuncio, abrenuncio, vade Satanas, lui dit-il, arrière de moi tison d’ enfer, chat échaudé craint l’eau froide ; à quelqu
atanas, lui dit-il, arrière de moi tison d’enfer, chat échaudé craint l’ eau froide ; à quelque chose malheur est bon ; le
chat échaudé craint l’eau froide ; à quelque chose malheur est bon ; le dé en est jeté, et si vous voulez vivre longtemps
et si vous voulez vivre longtemps, il faut que vous soyez plus saine de corps que vous n’êtes de la conscience ; je tombe
longtemps, il faut que vous soyez plus saine de corps que vous n’êtes de la conscience ; je tomberais encore de la poêle a
gtemps, il faut que vous soyez plus saine de corps que vous n’êtes de la conscience ; je tomberais encore de la poêle au f
saine de corps que vous n’êtes de la conscience ; je tomberais encore de la poêle au feu ; je ne suis pas d’humeur à vous
ne de corps que vous n’êtes de la conscience ; je tomberais encore de la poêle au feu ; je ne suis pas d’humeur à vous fla
conscience ; je tomberais encore de la poêle au feu ; je ne suis pas d’ humeur à vous flatter, tirez, tirez pays, et que j
éshonorée tu me planteras là pour reverdir ? Il faut que je t’arrache les yeux et ce qui te reste de barbe, malotru de pays
pour reverdir ? Il faut que je t’arrache les yeux et ce qui te reste de barbe, malotru de paysan, et gredin revêtu que tu
l faut que je t’arrache les yeux et ce qui te reste de barbe, malotru de paysan, et gredin revêtu que tu es. Courage, cour
t gredin revêtu que tu es. Courage, courage, repartit Sancho, injures de coureuse sont des bénédictions. — Comment, veilla
u petit denier ; viens, mon cœur, continua-t-elle en faisant semblant de s’apaiser et de pleurer, je te donnerai un habit
viens, mon cœur, continua-t-elle en faisant semblant de s’apaiser et de pleurer, je te donnerai un habit tout neuf. — Eh
eux porter ma peau sur mon col en paradis comme saint Barthélémy, que d’ aller en enfer bien chauffé et bien vêtu. Tenez, a
outa-t-il, Mademoiselle, vos douceurs et vos injures n’avanceront pas d’ un clou, c’est frotter un caillou de beurre. — Eh
s et vos injures n’avanceront pas d’un clou, c’est frotter un caillou de beurre. — Eh bien, dit-elle, si tu es si scrupule
r être honnête homme. — Pardi oui, répondit Sancho, je tomberais bien de fièvre en chaud mal ! Mort de ma vie, je n’ai qu’
oui, répondit Sancho, je tomberais bien de fièvre en chaud mal ! Mort de ma vie, je n’ai qu’une femme qui me fait enrager 
de ma vie, je n’ai qu’une femme qui me fait enrager ; ce serait bien le diable si j’en avais deux. Non, tout ce que vous
e diable si j’en avais deux. Non, tout ce que vous pouvez dire, c’est de la pluie de la Saint-Jean qui n’apporte pas un de
iable si j’en avais deux. Non, tout ce que vous pouvez dire, c’est de la pluie de la Saint-Jean qui n’apporte pas un denie
j’en avais deux. Non, tout ce que vous pouvez dire, c’est de la pluie de la Saint-Jean qui n’apporte pas un denier de prof
n avais deux. Non, tout ce que vous pouvez dire, c’est de la pluie de la Saint-Jean qui n’apporte pas un denier de profit.
dire, c’est de la pluie de la Saint-Jean qui n’apporte pas un denier de profit. — Que je suis malheureuse, dit Altisidore
nier de profit. — Que je suis malheureuse, dit Altisidore en feignant de pleurer, j’ai sauté du maître au valet, j’ai bien
fert ton service, et tu t’en dédis, continua-t-elle avec fureur. Jour de Dieu, il faut que je t’étrangle ; et en même temp
t et déchira toute sa belle fraise. Des gens du logis arrivèrent dans le moment qui empêchèrent Sancho de la rosser ; les
e. Des gens du logis arrivèrent dans le moment qui empêchèrent Sancho de la rosser ; les dames parurent aussi et demandère
Des gens du logis arrivèrent dans le moment qui empêchèrent Sancho de la rosser ; les dames parurent aussi et demandèrent
logis arrivèrent dans le moment qui empêchèrent Sancho de la rosser ; les dames parurent aussi et demandèrent d’où venait u
chèrent Sancho de la rosser ; les dames parurent aussi et demandèrent d’ où venait un si grand bruit. Altisidore voulut rép
èrent d’où venait un si grand bruit. Altisidore voulut répondre, mais la duchesse lui imposa silence. — Bien ou mal il fau
silence. — Bien ou mal il faut se taire, dit-elle en s’en allant, où la force commande justice n’a point de loi. — Eh oui
aire, dit-elle en s’en allant, où la force commande justice n’a point de loi. — Eh oui, ma foi, de la justice ! dit Sancho
ant, où la force commande justice n’a point de loi. — Eh oui, ma foi, de la justice ! dit Sancho en colère. — Qu’est-ce qu
, où la force commande justice n’a point de loi. — Eh oui, ma foi, de la justice ! dit Sancho en colère. — Qu’est-ce que c
t-ce que c’est donc que vous avez eu à démêler ensemble ? lui demanda la duchesse. — Pardi, Madame, ne le voyez-vous pas b
eu à démêler ensemble ? lui demanda la duchesse. — Pardi, Madame, ne le voyez-vous pas bien ? Elle est éveillée comme une
Madame, ne le voyez-vous pas bien ? Elle est éveillée comme une potée de souris, et croit qu’il n’y a qu’à se baisser et e
tée de souris, et croit qu’il n’y a qu’à se baisser et en prendre. Je l’ ai envoyée filer, et à cause de cela elle jette fo
oudres à poignée et écume comme un lion. Elle m’a une fois refusé, je l’ ai refusée à mon tour, et n’est-il pas juste que q
ne devriez pas souffrir chez vous une créature si perdue, et capable de corrompre jusqu’au dernier marmiton. — Je la mett
re si perdue, et capable de corrompre jusqu’au dernier marmiton. — Je la mettrai dehors, dit la duchesse. — C’est bien fai
e de corrompre jusqu’au dernier marmiton. — Je la mettrai dehors, dit la duchesse. — C’est bien fait, répliqua Sancho ; ma
. — C’est bien fait, répliqua Sancho ; mais retenez-lui sur ses gages la valeur de ma fraise. La duchesse lui promit, et c
bien fait, répliqua Sancho ; mais retenez-lui sur ses gages la valeur de ma fraise. La duchesse lui promit, et chacun s’en
liqua Sancho ; mais retenez-lui sur ses gages la valeur de ma fraise. La duchesse lui promit, et chacun s’en alla en éclat
de ma fraise. La duchesse lui promit, et chacun s’en alla en éclatant de rire. Le curé qui avait eu sa part de la comédie
ise. La duchesse lui promit, et chacun s’en alla en éclatant de rire. Le curé qui avait eu sa part de la comédie ne pouvai
et chacun s’en alla en éclatant de rire. Le curé qui avait eu sa part de la comédie ne pouvait s’empêcher de rire. Il emme
chacun s’en alla en éclatant de rire. Le curé qui avait eu sa part de la comédie ne pouvait s’empêcher de rire. Il emmena
ire. Le curé qui avait eu sa part de la comédie ne pouvait s’empêcher de rire. Il emmena Sancho dans la chambre de notre h
rt de la comédie ne pouvait s’empêcher de rire. Il emmena Sancho dans la chambre de notre héros, à qui le bon écuyer fit l
médie ne pouvait s’empêcher de rire. Il emmena Sancho dans la chambre de notre héros, à qui le bon écuyer fit le récit de
êcher de rire. Il emmena Sancho dans la chambre de notre héros, à qui le bon écuyer fit le récit de ce qui venait de lui a
emmena Sancho dans la chambre de notre héros, à qui le bon écuyer fit le récit de ce qui venait de lui arriver. Don Quicho
ncho dans la chambre de notre héros, à qui le bon écuyer fit le récit de ce qui venait de lui arriver. Don Quichotte le lo
on écuyer fit le récit de ce qui venait de lui arriver. Don Quichotte le loua de sa continence et l’exhorta à persévérer.
r fit le récit de ce qui venait de lui arriver. Don Quichotte le loua de sa continence et l’exhorta à persévérer. — Je n’a
qui venait de lui arriver. Don Quichotte le loua de sa continence et l’ exhorta à persévérer. — Je n’aurai pas grande pein
i s’offrent perdent tout leur prix ; mais, Monsieur, c’est une diable d’ affaire que l’amour dans le cœur d’une fille, il n
rdent tout leur prix ; mais, Monsieur, c’est une diable d’affaire que l’ amour dans le cœur d’une fille, il n’est qu’en dir
ur prix ; mais, Monsieur, c’est une diable d’affaire que l’amour dans le cœur d’une fille, il n’est qu’en dira-t-on qui ti
; mais, Monsieur, c’est une diable d’affaire que l’amour dans le cœur d’ une fille, il n’est qu’en dira-t-on qui tienne. Vo
dans le cœur d’une fille, il n’est qu’en dira-t-on qui tienne. Voyez la belle proposition ! que je l’épouse, dit-elle ; p
n’est qu’en dira-t-on qui tienne. Voyez la belle proposition ! que je l’ épouse, dit-elle ; pardi bon, comme si je n’avais
je l’épouse, dit-elle ; pardi bon, comme si je n’avais pas déjà trop d’ une femme. O ma foi si j’avais le bonheur de deven
n, comme si je n’avais pas déjà trop d’une femme. O ma foi si j’avais le bonheur de devenir veuf, diable emporte si je ne
je n’avais pas déjà trop d’une femme. O ma foi si j’avais le bonheur de devenir veuf, diable emporte si je ne laissais to
s le bonheur de devenir veuf, diable emporte si je ne laissais toutes les femmes pour ce qu’elles sont. On peut faire une f
ssais toutes les femmes pour ce qu’elles sont. On peut faire une fois la folie de se marier, mais c’est sottise de la fair
tes les femmes pour ce qu’elles sont. On peut faire une fois la folie de se marier, mais c’est sottise de la faire une sec
ont. On peut faire une fois la folie de se marier, mais c’est sottise de la faire une seconde ; et puis encore avec qui ?
. On peut faire une fois la folie de se marier, mais c’est sottise de la faire une seconde ; et puis encore avec qui ? ave
e une seconde ; et puis encore avec qui ? avec Altisidore qui a sauté de vous à moi, et qui pourrait bien sauter de moi à
vec Altisidore qui a sauté de vous à moi, et qui pourrait bien sauter de moi à un autre. Non, non, ajouta-t-il en fureur,
de moi à un autre. Non, non, ajouta-t-il en fureur, je n’ai que faire d’ elle, et elle me paiera ma fraise, ou bien nous se
elle, et elle me paiera ma fraise, ou bien nous serons deux. — Madame la duchesse a promis de vous la faire payer, lui dit
ra ma fraise, ou bien nous serons deux. — Madame la duchesse a promis de vous la faire payer, lui dit le curé, vous pouvez
aise, ou bien nous serons deux. — Madame la duchesse a promis de vous la faire payer, lui dit le curé, vous pouvez vous fi
s deux. — Madame la duchesse a promis de vous la faire payer, lui dit le curé, vous pouvez vous fier à sa parole. — Je le
faire payer, lui dit le curé, vous pouvez vous fier à sa parole. — Je le sais bien, dit Sancho, mais on ne court pas après
sais bien, dit Sancho, mais on ne court pas après son éteuf quand on le tient à la main. — Elle exécutera sa promesse, lu
dit Sancho, mais on ne court pas après son éteuf quand on le tient à la main. — Elle exécutera sa promesse, lui repartit
and on le tient à la main. — Elle exécutera sa promesse, lui repartit le curé. — Dieu le veuille, répliqua Sancho. Pour mo
à la main. — Elle exécutera sa promesse, lui repartit le curé. — Dieu le veuille, répliqua Sancho. Pour moi puisque vous ê
r moi puisque vous êtes ici, je vais en exécuter une. Tenez, Monsieur le curé, poursuivit-il, nous sommes riches Monseigne
Quichotte et moi, avec cette différence que ses richesses viennent de l’ enfer et ne lui ont presque rien coûté, et que les
sque rien coûté, et que les miennes me coûtent bonne… Dieu vous sauve de la main des diables, Monsieur le curé ; je sais c
e rien coûté, et que les miennes me coûtent bonne… Dieu vous sauve de la main des diables, Monsieur le curé ; je sais ce q
es me coûtent bonne… Dieu vous sauve de la main des diables, Monsieur le curé ; je sais ce qu’en vaut l’aune ; mais n’impo
auve de la main des diables, Monsieur le curé ; je sais ce qu’en vaut l’ aune ; mais n’importe, le mal passé réjouit quand
es, Monsieur le curé ; je sais ce qu’en vaut l’aune ; mais n’importe, le mal passé réjouit quand on en a tiré du profit. V
é du profit. Voici le mien, ajouta-t-il en apportant son trésor et en le donnant au curé, les écus sont beaux et de bon or
e mien, ajouta-t-il en apportant son trésor et en le donnant au curé, les écus sont beaux et de bon or, et non pas des feui
apportant son trésor et en le donnant au curé, les écus sont beaux et de bon or, et non pas des feuilles de chêne, comme o
nt au curé, les écus sont beaux et de bon or, et non pas des feuilles de chêne, comme on dit que le diable en donne. Il n’
eaux et de bon or, et non pas des feuilles de chêne, comme on dit que le diable en donne. Il n’y a que celui qui gagne de
ne, comme on dit que le diable en donne. Il n’y a que celui qui gagne de l’argent qui sache ce qu’il en coûte à gagner et
comme on dit que le diable en donne. Il n’y a que celui qui gagne de l’ argent qui sache ce qu’il en coûte à gagner et qui
lui qui gagne de l’argent qui sache ce qu’il en coûte à gagner et qui l’ épargne, et le sage enchanteur m’a conseillé de ne
de l’argent qui sache ce qu’il en coûte à gagner et qui l’épargne, et le sage enchanteur m’a conseillé de ne le pas donner
coûte à gagner et qui l’épargne, et le sage enchanteur m’a conseillé de ne le pas donner à ma femme qui est une boute-tou
à gagner et qui l’épargne, et le sage enchanteur m’a conseillé de ne le pas donner à ma femme qui est une boute-tout-cuir
pas donner à ma femme qui est une boute-tout-cuire ; vraiment si elle l’ avait, elle en ferait passer la moitié par la vall
ne boute-tout-cuire ; vraiment si elle l’avait, elle en ferait passer la moitié par la vallée d’entonne, mais moi je préte
cuire ; vraiment si elle l’avait, elle en ferait passer la moitié par la vallée d’entonne, mais moi je prétends m’en servi
aiment si elle l’avait, elle en ferait passer la moitié par la vallée d’ entonne, mais moi je prétends m’en servir à marier
à marier ma fille et à vivre paix et aise, et à ne rien faire, comme le seigneur de notre village. Tenez, Monsieur le cur
fille et à vivre paix et aise, et à ne rien faire, comme le seigneur de notre village. Tenez, Monsieur le curé, prenez-le
à ne rien faire, comme le seigneur de notre village. Tenez, Monsieur le curé, prenez-le et ne le lui donnez que quand il
, comme le seigneur de notre village. Tenez, Monsieur le curé, prenez- le et ne le lui donnez que quand il en sera temps ;
e seigneur de notre village. Tenez, Monsieur le curé, prenez-le et ne le lui donnez que quand il en sera temps ; je ne vou
sera bien fait ; pourvu que Sanchette soit mariée et que je ne manque de rien, je ne me soucie pas du reste. Le curé prit
oit mariée et que je ne manque de rien, je ne me soucie pas du reste. Le curé prit cet argent et se contenta de dire qu’il
je ne me soucie pas du reste. Le curé prit cet argent et se contenta de dire qu’il n’en donnerait pas un sol à personne s
ns son consentement. Après cela il emmena Don Quichotte promener dans le jardin, tant pour pouvoir l’entretenir en particu
la il emmena Don Quichotte promener dans le jardin, tant pour pouvoir l’ entretenir en particulier et voir dans quelle situ
vît ni entendît rien. C’était Thérèse qui arrivait, à ce qu’on venait d’ apprendre par celui qu’on avait mis en sentinelle
qu’on venait d’apprendre par celui qu’on avait mis en sentinelle sur le chemin. Toute la compagnie, et surtout la duchess
pprendre par celui qu’on avait mis en sentinelle sur le chemin. Toute la compagnie, et surtout la duchesse, était fort ais
avait mis en sentinelle sur le chemin. Toute la compagnie, et surtout la duchesse, était fort aise de parler à elle avant
e chemin. Toute la compagnie, et surtout la duchesse, était fort aise de parler à elle avant que Sancho la vît, et qu’il e
urtout la duchesse, était fort aise de parler à elle avant que Sancho la vît, et qu’il eût un peu de vin dans la tête. Le
arler à elle avant que Sancho la vît, et qu’il eût un peu de vin dans la tête. Le curé avait emmené Don Quichotte, comme n
lle avant que Sancho la vît, et qu’il eût un peu de vin dans la tête. Le curé avait emmené Don Quichotte, comme nous avons
la tête. Le curé avait emmené Don Quichotte, comme nous avons dit, et l’ officier qui avait ordre de bien faire boire Sanch
né Don Quichotte, comme nous avons dit, et l’officier qui avait ordre de bien faire boire Sancho l’avait séparé d’avec eux
s avons dit, et l’officier qui avait ordre de bien faire boire Sancho l’ avait séparé d’avec eux et l’avait emmené dans son
i avait ordre de bien faire boire Sancho l’avait séparé d’avec eux et l’ avait emmené dans son office pour déjeuner, et là
rrivé en enfer ; et sous prétexte du secret que méritait une relation de si grande conséquence, il l’avait fait consentir
exte du secret que méritait une relation de si grande conséquence, il l’ avait fait consentir à sortir du château et à en e
uence, il l’avait fait consentir à sortir du château et à en emporter de quoi déjeuner sur l’herbe à l’entrée de la forêt.
t consentir à sortir du château et à en emporter de quoi déjeuner sur l’ herbe à l’entrée de la forêt. Nous les y laisseron
r à sortir du château et à en emporter de quoi déjeuner sur l’herbe à l’ entrée de la forêt. Nous les y laisserons pour voi
r du château et à en emporter de quoi déjeuner sur l’herbe à l’entrée de la forêt. Nous les y laisserons pour voir ce que
u château et à en emporter de quoi déjeuner sur l’herbe à l’entrée de la forêt. Nous les y laisserons pour voir ce que fit
en emporter de quoi déjeuner sur l’herbe à l’entrée de la forêt. Nous les y laisserons pour voir ce que fit Thérèse à son a
es y laisserons pour voir ce que fit Thérèse à son arrivée. Sitôt que la duchesse la vit, elle la reçut fort honnêtement,
ons pour voir ce que fit Thérèse à son arrivée. Sitôt que la duchesse la vit, elle la reçut fort honnêtement, et celle-ci
ce que fit Thérèse à son arrivée. Sitôt que la duchesse la vit, elle la reçut fort honnêtement, et celle-ci en entrant da
e la vit, elle la reçut fort honnêtement, et celle-ci en entrant dans la salle fit une révérence à la paysanne. Sa fille v
honnêtement, et celle-ci en entrant dans la salle fit une révérence à la paysanne. Sa fille voulut lui remontrer qu’elle n
pays chaque guise, ma mère, lui dit-elle. — Tais-toi, sotte, lui dit la mère, ce n’est pas à toi à me montrer à marcher d
montrer à marcher droit. Eh bien, Madame, me voilà venue, dit-elle à la duchesse ; je vous aurais apporté un présent si l
venue, dit-elle à la duchesse ; je vous aurais apporté un présent si le gland avait été mûr, mais la saison n’est pas ass
e ; je vous aurais apporté un présent si le gland avait été mûr, mais la saison n’est pas assez avancée : car à tous seign
r à tous seigneurs tous honneurs. — Je vous en rends grâces, répondit la duchesse en riant ; Monsieur le duc vous a envoyé
. — Je vous en rends grâces, répondit la duchesse en riant ; Monsieur le duc vous a envoyé chercher, poursuivit-elle, pour
eur le duc vous a envoyé chercher, poursuivit-elle, pour participer à la fortune du seigneur Sancho qui est à présent fort
p de peine, car on ne gagne guère ; nous n’avons pourtant pas demandé l’ aumône, mais vingt-quatre heures font un jour, tre
iés, chaque saint a amené sa fête, c’est-à-dire que nous avons trouvé de quoi nous nourrir jour par jour, et que nous ne s
vé de quoi nous nourrir jour par jour, et que nous ne sommes morts ni de faim ni de soif. Nous n’avons pas mangé de bons m
nous nourrir jour par jour, et que nous ne sommes morts ni de faim ni de soif. Nous n’avons pas mangé de bons morceaux, ma
ue nous ne sommes morts ni de faim ni de soif. Nous n’avons pas mangé de bons morceaux, mais un morceau de pain bis nourri
ni de soif. Nous n’avons pas mangé de bons morceaux, mais un morceau de pain bis nourrit aussi bien que du pain blanc, et
rit aussi bien que du pain blanc, et on dort aussi bien sur une gerbe de paille quand on a sommeil que dans un bon lit. — 
ille quand on a sommeil que dans un bon lit. — Cela est bien, lui dit la duchesse, mais votre mari est-il honnête homme, e
aite-t-il bien ? — Hélas, Madame ! répondit Thérèse, il est bon comme le pain, il n’a ni os ni arête. — On dit pourtant qu
, pardi si on ne querellait quelquefois on n’aurait rien à se dire et le ménage serait trop uni, et puis au fond chacun a
en comme une épingle en a une. — N’est-il pas un peu ivrogne, demanda la duchesse, et vous, ne buvez-vous pas un peu ? — E
aussi un peu ; mais j’y suis forcée, car lorsqu’il revient au logis, le ventre bien plein et les dents mêlées, nous ne no
suis forcée, car lorsqu’il revient au logis, le ventre bien plein et les dents mêlées, nous ne nous entendrions pas l’un l
tre si j’étais à jeun. — Mais ne vous bat-il pas quelquefois ? — Jour de Dieu, Madame, répondit Thérèse, nous sommes deux,
Thérèse, nous sommes deux, et quand il a une fois commencé, je tâche d’ achever, et cela dérange un peu notre ménage, car
r, et cela dérange un peu notre ménage, car nous cassons tout en nous le jetant à la tête. Mais ne sautons point de la mes
érange un peu notre ménage, car nous cassons tout en nous le jetant à la tête. Mais ne sautons point de la messe au sermon
nous cassons tout en nous le jetant à la tête. Mais ne sautons point de la messe au sermon, suivons notre pointe. Vous m’
us cassons tout en nous le jetant à la tête. Mais ne sautons point de la messe au sermon, suivons notre pointe. Vous m’ave
e au sermon, suivons notre pointe. Vous m’avez dit qu’il est riche, à la bonne heure ; mais dites-moi donc aussi où il est
la bonne heure ; mais dites-moi donc aussi où il est afin que j’aille l’ embrasser. — Vous le verrez bientôt, répondit la d
s dites-moi donc aussi où il est afin que j’aille l’embrasser. — Vous le verrez bientôt, répondit la duchesse. Cependant j
est afin que j’aille l’embrasser. — Vous le verrez bientôt, répondit la duchesse. Cependant j’ai à vous dire qu’il veut m
vous dire qu’il veut marier sa fille. — Ah, ma mère ! reprit aussitôt la fille, me voilà comtesse ; n’allez rien dire du m
une fois, lui dit sa mère ; ne sais-je pas bien qu’il ne faut parler de rien ? — Il se trouve ici un fort bon parti, cont
faut parler de rien ? — Il se trouve ici un fort bon parti, continua la duchesse sans faire semblant d’avoir pris garde à
rouve ici un fort bon parti, continua la duchesse sans faire semblant d’ avoir pris garde à ce que la mère et la fille s’ét
continua la duchesse sans faire semblant d’avoir pris garde à ce que la mère et la fille s’étaient dit ; mais on dit que
a duchesse sans faire semblant d’avoir pris garde à ce que la mère et la fille s’étaient dit ; mais on dit que votre fille
qu’un certain homme ou garçon nommé… — Non, non, Madame, interrompit la mère, jour de Dieu, Nicolas a sauté par la fenêtr
homme ou garçon nommé… — Non, non, Madame, interrompit la mère, jour de Dieu, Nicolas a sauté par la fenêtre avant jour s
, non, Madame, interrompit la mère, jour de Dieu, Nicolas a sauté par la fenêtre avant jour sitôt qu’il m’a entendu(e], et
’il m’a entendu(e], et personne n’en peut parler, puisque personne ne l’ a vu, et que Sanchette couche à mes côtés. — On le
puisque personne ne l’a vu, et que Sanchette couche à mes côtés. — On le sait pourtant, comme vous voyez, dit la duchesse
ette couche à mes côtés. — On le sait pourtant, comme vous voyez, dit la duchesse d’Albuquerque. — Oh bien, Madame, répond
ous voyez, dit la duchesse d’Albuquerque. — Oh bien, Madame, répondit la fille en colère, qu’on le sache ou qu’on ne le sa
d’Albuquerque. — Oh bien, Madame, répondit la fille en colère, qu’on le sache ou qu’on ne le sache pas, je n’y ai fait au
bien, Madame, répondit la fille en colère, qu’on le sache ou qu’on ne le sache pas, je n’y ai fait aucun mal ; honni soit
vaut mieux que ceinture dorée. Il était entré chez nous sans que nous le sussions, et dans le fond, bonne conscience se mo
re dorée. Il était entré chez nous sans que nous le sussions, et dans le fond, bonne conscience se moque de la médisance,
sans que nous le sussions, et dans le fond, bonne conscience se moque de la médisance, s’il n’y a de la rime il y a de la
s que nous le sussions, et dans le fond, bonne conscience se moque de la médisance, s’il n’y a de la rime il y a de la rai
t dans le fond, bonne conscience se moque de la médisance, s’il n’y a de la rime il y a de la raison. — Je le crois, dit l
ans le fond, bonne conscience se moque de la médisance, s’il n’y a de la rime il y a de la raison. — Je le crois, dit la d
nne conscience se moque de la médisance, s’il n’y a de la rime il y a de la raison. — Je le crois, dit la duchesse, vous m
conscience se moque de la médisance, s’il n’y a de la rime il y a de la raison. — Je le crois, dit la duchesse, vous me p
oque de la médisance, s’il n’y a de la rime il y a de la raison. — Je le crois, dit la duchesse, vous me paraissez trop sa
isance, s’il n’y a de la rime il y a de la raison. — Je le crois, dit la duchesse, vous me paraissez trop sage pour faire
entrer votre amant dans votre chambre, mais vous ne sauriez empêcher le monde de parler. — Tenez, Madame, lui dit Sanchia
otre amant dans votre chambre, mais vous ne sauriez empêcher le monde de parler. — Tenez, Madame, lui dit Sanchia, Nicolas
Tenez, Madame, lui dit Sanchia, Nicolas est un animal qui y va tout à la bonne foi comme un âne qui pète ; il est maigre c
il est maigre comme un pic et court comme un daiM. Il va me chercher de l’eau à la fontaine pour laver mon linge, et à ca
est maigre comme un pic et court comme un daiM. Il va me chercher de l’ eau à la fontaine pour laver mon linge, et à cause
gre comme un pic et court comme un daiM. Il va me chercher de l’eau à la fontaine pour laver mon linge, et à cause de cela
ntaine pour laver mon linge, et à cause de cela on en dit du mal dans le village. — Un aveugle veut voir clair dans les af
a on en dit du mal dans le village. — Un aveugle veut voir clair dans les affaires d’autrui, reprit la mère ; c’est la gros
u mal dans le village. — Un aveugle veut voir clair dans les affaires d’ autrui, reprit la mère ; c’est la grosse Marie qui
lage. — Un aveugle veut voir clair dans les affaires d’autrui, reprit la mère ; c’est la grosse Marie qui fait courir tous
le veut voir clair dans les affaires d’autrui, reprit la mère ; c’est la grosse Marie qui fait courir tous ces bruits-là,
ie qui fait courir tous ces bruits-là, à cause qu’il ne lui fait plus les doux yeux, et qu’il ne va plus dormir dans sa gra
plus les doux yeux, et qu’il ne va plus dormir dans sa grange. Merci de ma vie je les ai une fois surpris tous deux. Tien
x yeux, et qu’il ne va plus dormir dans sa grange. Merci de ma vie je les ai une fois surpris tous deux. Tiens, Sanchette,
e les ai une fois surpris tous deux. Tiens, Sanchette, je te tordrais le col si je te voyais de même. — Eh ma mère, reprit
, je te tordrais le col si je te voyais de même. — Eh ma mère, reprit la fille, laissez-la parler ; ne savez-vous pas bien
e col si je te voyais de même. — Eh ma mère, reprit la fille, laissez- la parler ; ne savez-vous pas bien que les envieux m
mère, reprit la fille, laissez-la parler ; ne savez-vous pas bien que les envieux meurent et non l’envie ; mais tenez que s
sez-la parler ; ne savez-vous pas bien que les envieux meurent et non l’ envie ; mais tenez que si je trouve un Monsieur qu
je ne plante pas là Nicolas comme une borne, et si je me soucie plus de lui que des neiges de l’année passée. Cette conve
icolas comme une borne, et si je me soucie plus de lui que des neiges de l’année passée. Cette conversation, qui plaisait
las comme une borne, et si je me soucie plus de lui que des neiges de l’ année passée. Cette conversation, qui plaisait inf
de l’année passée. Cette conversation, qui plaisait infiniment à tous les auditeurs, fut assez longue pour donner le temps
laisait infiniment à tous les auditeurs, fut assez longue pour donner le temps à Sancho de boire autant qu’il lui en falla
à tous les auditeurs, fut assez longue pour donner le temps à Sancho de boire autant qu’il lui en fallait pour se mettre
mps à Sancho de boire autant qu’il lui en fallait pour se mettre dans l’ état où on le voulait. Nous l’avons laissé avec l’
de boire autant qu’il lui en fallait pour se mettre dans l’état où on le voulait. Nous l’avons laissé avec l’officier qui
u’il lui en fallait pour se mettre dans l’état où on le voulait. Nous l’ avons laissé avec l’officier qui avait fait le per
pour se mettre dans l’état où on le voulait. Nous l’avons laissé avec l’ officier qui avait fait le personnage de Parafarag
où on le voulait. Nous l’avons laissé avec l’officier qui avait fait le personnage de Parafaragaramus, à qui il contait t
ait. Nous l’avons laissé avec l’officier qui avait fait le personnage de Parafaragaramus, à qui il contait tout ce qui lui
garamus, à qui il contait tout ce qui lui était arrivé en enfer, dans le palais de Merlin et dans la caverne de Montésinos
qui il contait tout ce qui lui était arrivé en enfer, dans le palais de Merlin et dans la caverne de Montésinos ; cet off
ut ce qui lui était arrivé en enfer, dans le palais de Merlin et dans la caverne de Montésinos ; cet officier contrefit si
ui était arrivé en enfer, dans le palais de Merlin et dans la caverne de Montésinos ; cet officier contrefit si bien l’éto
lin et dans la caverne de Montésinos ; cet officier contrefit si bien l’ étonné que tout autre que Sancho en aurait été la
er contrefit si bien l’étonné que tout autre que Sancho en aurait été la dupe. Il lui disait que s’il était à sa place, il
. Il lui disait que s’il était à sa place, il exécuterait au plus tôt les ordres de Pluton, qu’il remettrait tout l’argent
sait que s’il était à sa place, il exécuterait au plus tôt les ordres de Pluton, qu’il remettrait tout l’argent entre les
l exécuterait au plus tôt les ordres de Pluton, qu’il remettrait tout l’ argent entre les mains du curé, comme il l’avait p
u plus tôt les ordres de Pluton, qu’il remettrait tout l’argent entre les mains du curé, comme il l’avait promis, et qu’au
ton, qu’il remettrait tout l’argent entre les mains du curé, comme il l’ avait promis, et qu’au lieu de six coups de bâton
lieu de six coups de bâton à sa mauricaude, il lui en donnerait plus de vingt, afin de n’avoir rien à se reprocher sur ce
lus de vingt, afin de n’avoir rien à se reprocher sur cet article, et de peur que les démons ne le fissent encore payer po
, afin de n’avoir rien à se reprocher sur cet article, et de peur que les démons ne le fissent encore payer pour elle. — J’
oir rien à se reprocher sur cet article, et de peur que les démons ne le fissent encore payer pour elle. — J’y suis bien r
u, disait Sancho, et si je ne me trompe au compte, ce ne sera que sur le plus, car pour le moins, j’y mettrai bon ordre. I
et si je ne me trompe au compte, ce ne sera que sur le plus, car pour le moins, j’y mettrai bon ordre. Ils en étaient là,
car pour le moins, j’y mettrai bon ordre. Ils en étaient là, lorsque la compagnie, qui n’avait pas jugé à propos que la p
ropos que la première scène d’entre Sancho et sa femme se passât dans le château, obligèrent insensiblement Thérèse à l’al
femme se passât dans le château, obligèrent insensiblement Thérèse à l’ aller chercher, et le firent avertir lui qu’elle é
le château, obligèrent insensiblement Thérèse à l’aller chercher, et le firent avertir lui qu’elle était arrivée. Elle co
elle était arrivée. Elle courut au plus vite avec sa fille du côté de la forêt, où on lui avait dit qu’il était. Les Espag
e avec sa fille du côté de la forêt, où on lui avait dit qu’il était. Les Espagnols, la duchesse et les autres dames se mir
du côté de la forêt, où on lui avait dit qu’il était. Les Espagnols, la duchesse et les autres dames se mirent avec les F
forêt, où on lui avait dit qu’il était. Les Espagnols, la duchesse et les autres dames se mirent avec les Français aux fenê
était. Les Espagnols, la duchesse et les autres dames se mirent avec les Français aux fenêtres, pour se donner le plaisir
autres dames se mirent avec les Français aux fenêtres, pour se donner le plaisir de l’entrevue. Sancho ayant appris qu’ell
s se mirent avec les Français aux fenêtres, pour se donner le plaisir de l’entrevue. Sancho ayant appris qu’elle venait au
e mirent avec les Français aux fenêtres, pour se donner le plaisir de l’ entrevue. Sancho ayant appris qu’elle venait au-de
e plaisir de l’entrevue. Sancho ayant appris qu’elle venait au-devant de lui, coupa une branche d’arbre, et s’en fit un bâ
ancho ayant appris qu’elle venait au-devant de lui, coupa une branche d’ arbre, et s’en fit un bâton de grosseur raisonnabl
ait au-devant de lui, coupa une branche d’arbre, et s’en fit un bâton de grosseur raisonnable, et puis il alla au-devant d
s’en fit un bâton de grosseur raisonnable, et puis il alla au-devant d’ elle ; et comme on compassait leurs démarches, ils
leurs démarches, ils se trouvèrent face à face en dehors du château à l’ entrée du pont-levis, à la vue de tous les spectat
face en dehors du château à l’entrée du pont-levis, à la vue de tous les spectateurs. Thérèse voulut embrasser son mari, q
lut embrasser son mari, qui pour première honnêteté lui déchargea sur les épaules un coup de bâton, si furieux qu’il la jet
teté lui déchargea sur les épaules un coup de bâton, si furieux qu’il la jeta les quatre fers en l’air, et redoubla en com
déchargea sur les épaules un coup de bâton, si furieux qu’il la jeta les quatre fers en l’air, et redoubla en comptant deu
épaules un coup de bâton, si furieux qu’il la jeta les quatre fers en l’ air, et redoubla en comptant deux, trois, quatre…
la en comptant deux, trois, quatre… Thérèse qui n’avait pas accoutumé d’ être si bien régalée, et qui ne s’était nullement
nt attendue à ces caresses, se releva en fureur, et se jeta au visage de son mari, qu’elle égratigna de son mieux. Sanchet
releva en fureur, et se jeta au visage de son mari, qu’elle égratigna de son mieux. Sanchette que l’étonnement avait rendu
au visage de son mari, qu’elle égratigna de son mieux. Sanchette que l’ étonnement avait rendue immobile, reprit ses espri
avait rendue immobile, reprit ses esprits, et se jeta bravement entre les combattants. Toutes deux seraient venues à bout d
ant tourner son bâton comme un bâton à deux bouts, et en reculant, il les empêchait de le joindre. Il donna encore un bon c
n bâton comme un bâton à deux bouts, et en reculant, il les empêchait de le joindre. Il donna encore un bon coup à sa Thér
âton comme un bâton à deux bouts, et en reculant, il les empêchait de le joindre. Il donna encore un bon coup à sa Thérèse
 : Ne dis mot, femme, il n’en faut plus qu’un. Bien loin de se taire, la mère et la fille commencèrent à lui chanter gogue
ot, femme, il n’en faut plus qu’un. Bien loin de se taire, la mère et la fille commencèrent à lui chanter goguette, et à l
us ses péchés, et ramassant des pierres, lui en envoyèrent une grêle. Les gens du château, qui n’en pouvaient plus de rire,
en envoyèrent une grêle. Les gens du château, qui n’en pouvaient plus de rire, vinrent enfin les séparer ; mais les partie
. Les gens du château, qui n’en pouvaient plus de rire, vinrent enfin les séparer ; mais les parties étaient trop échauffée
au, qui n’en pouvaient plus de rire, vinrent enfin les séparer ; mais les parties étaient trop échauffées, et Sancho qui ét
auffées, et Sancho qui était tout en sang, s’était mis en colère tout de bon ; mais ayant trouvé le moyen de donner encore
t tout en sang, s’était mis en colère tout de bon ; mais ayant trouvé le moyen de donner encore à Thérèse un coup en traît
sang, s’était mis en colère tout de bon ; mais ayant trouvé le moyen de donner encore à Thérèse un coup en traître, il s’
faut nous réconcilier et demeurer bons amis, car voilà qui est fait. Les ducs, les comtes et les dames arrivèrent en ce mo
réconcilier et demeurer bons amis, car voilà qui est fait. Les ducs, les comtes et les dames arrivèrent en ce moment, et l
t demeurer bons amis, car voilà qui est fait. Les ducs, les comtes et les dames arrivèrent en ce moment, et la duchesse d’A
t fait. Les ducs, les comtes et les dames arrivèrent en ce moment, et la duchesse d’Albuquerque remontrant à Sancho qu’il
et la duchesse d’Albuquerque remontrant à Sancho qu’il était indigne d’ un chevalier de battre sa femme, que cela était in
d’Albuquerque remontrant à Sancho qu’il était indigne d’un chevalier de battre sa femme, que cela était infâme à un honnê
tre sa femme, que cela était infâme à un honnête homme, et qu’à peine le pardonnait-on à un crocheteur, et que Monsieur le
omme, et qu’à peine le pardonnait-on à un crocheteur, et que Monsieur le duc était en droit de s’en offenser, cela s’étant
pardonnait-on à un crocheteur, et que Monsieur le duc était en droit de s’en offenser, cela s’étant passé dans son châtea
lui répondit qu’il n’avait fait que ce qui lui avait été commandé par les juges d’enfer, et par le sage Parafaragaramus, et
it qu’il n’avait fait que ce qui lui avait été commandé par les juges d’ enfer, et par le sage Parafaragaramus, et de plus,
fait que ce qui lui avait été commandé par les juges d’enfer, et par le sage Parafaragaramus, et de plus, qu’entre le boi
s juges d’enfer, et par le sage Parafaragaramus, et de plus, qu’entre le bois et l’écorce il n’y faut pas mettre le doigt.
nfer, et par le sage Parafaragaramus, et de plus, qu’entre le bois et l’ écorce il n’y faut pas mettre le doigt. Thérèse ét
amus, et de plus, qu’entre le bois et l’écorce il n’y faut pas mettre le doigt. Thérèse était cependant dans une colère ép
ant dans une colère épouvantable, et voulait avoir sa revanche ; mais la duchesse de Médoc la prit, et lui raconta le suje
pouvantable, et voulait avoir sa revanche ; mais la duchesse de Médoc la prit, et lui raconta le sujet du traitement que s
avoir sa revanche ; mais la duchesse de Médoc la prit, et lui raconta le sujet du traitement que son mari lui avait fait.
itement que son mari lui avait fait. — Bon, bon, dit-elle, railleries de grands seigneurs, qui ne plaisent qu’à ceux qui l
t-elle, railleries de grands seigneurs, qui ne plaisent qu’à ceux qui les font. Jour de Dieu, je ne veux pas être battue, o
ies de grands seigneurs, qui ne plaisent qu’à ceux qui les font. Jour de Dieu, je ne veux pas être battue, ou bien je veux
en parlant ils étaient entrés au château, et pour faire leur paix, on les fit entrer dans la salle, où le couvert était mis
nt entrés au château, et pour faire leur paix, on les fit entrer dans la salle, où le couvert était mis. Malheureusement l
château, et pour faire leur paix, on les fit entrer dans la salle, où le couvert était mis. Malheureusement la gouvernante
es fit entrer dans la salle, où le couvert était mis. Malheureusement la gouvernante de Don Quichotte s’y trouva, soit que
ans la salle, où le couvert était mis. Malheureusement la gouvernante de Don Quichotte s’y trouva, soit que le hasard l’y
Malheureusement la gouvernante de Don Quichotte s’y trouva, soit que le hasard l’y eût conduite, ou que par un coup de ma
sement la gouvernante de Don Quichotte s’y trouva, soit que le hasard l’ y eût conduite, ou que par un coup de malice, les
e s’y trouva, soit que le hasard l’y eût conduite, ou que par un coup de malice, les Espagnols et les Français, qui savaie
a, soit que le hasard l’y eût conduite, ou que par un coup de malice, les Espagnols et les Français, qui savaient qu’elle h
sard l’y eût conduite, ou que par un coup de malice, les Espagnols et les Français, qui savaient qu’elle haïssait Sancho, n
s Espagnols et les Français, qui savaient qu’elle haïssait Sancho, ne l’ y eussent introduite. Quoi qu’il en soit, elle s’y
o, ne l’y eussent introduite. Quoi qu’il en soit, elle s’y trouva, et le traita Dieu sait comment. Celui-ci lui rendit son
rouva, et le traita Dieu sait comment. Celui-ci lui rendit son change le mieux qu’il put, et elle offensée et piquée au vi
x qu’il put, et elle offensée et piquée au vif, voulut lui donner par la tête d’un pot qu’elle tenait ; mais lui se recula
put, et elle offensée et piquée au vif, voulut lui donner par la tête d’ un pot qu’elle tenait ; mais lui se reculant, tomb
r par la tête d’un pot qu’elle tenait ; mais lui se reculant, tomba à la renverse, et sa femme se servit de ce temps-là po
it ; mais lui se reculant, tomba à la renverse, et sa femme se servit de ce temps-là pour se venger. Il y avait sur un siè
Il y avait sur un siège un jeune chat qui jouait sans prendre part à la querelle. Thérèse le prit par les pieds de derriè
ège un jeune chat qui jouait sans prendre part à la querelle. Thérèse le prit par les pieds de derrière, et brisa de la tê
chat qui jouait sans prendre part à la querelle. Thérèse le prit par les pieds de derrière, et brisa de la tête le visage
jouait sans prendre part à la querelle. Thérèse le prit par les pieds de derrière, et brisa de la tête le visage de son ma
rt à la querelle. Thérèse le prit par les pieds de derrière, et brisa de la tête le visage de son mari. Comme il est natur
à la querelle. Thérèse le prit par les pieds de derrière, et brisa de la tête le visage de son mari. Comme il est naturel
relle. Thérèse le prit par les pieds de derrière, et brisa de la tête le visage de son mari. Comme il est naturel à tout a
rèse le prit par les pieds de derrière, et brisa de la tête le visage de son mari. Comme il est naturel à tout animal de v
de la tête le visage de son mari. Comme il est naturel à tout animal de vouloir se retenir à quelque chose, et surtout à
quelque chose, et surtout à un chat, celui-ci étendit ses griffes, et les appliqua sur le visage de Sancho d’une manière qu
surtout à un chat, celui-ci étendit ses griffes, et les appliqua sur le visage de Sancho d’une manière qu’il le mit tout
un chat, celui-ci étendit ses griffes, et les appliqua sur le visage de Sancho d’une manière qu’il le mit tout en sang. L
celui-ci étendit ses griffes, et les appliqua sur le visage de Sancho d’ une manière qu’il le mit tout en sang. La douleur
griffes, et les appliqua sur le visage de Sancho d’une manière qu’il le mit tout en sang. La douleur qu’il en sentit ache
iqua sur le visage de Sancho d’une manière qu’il le mit tout en sang. La douleur qu’il en sentit achevant de le mettre tou
anière qu’il le mit tout en sang. La douleur qu’il en sentit achevant de le mettre tout de bon en colère, il se jeta sur s
ère qu’il le mit tout en sang. La douleur qu’il en sentit achevant de le mettre tout de bon en colère, il se jeta sur sa f
t tout en sang. La douleur qu’il en sentit achevant de le mettre tout de bon en colère, il se jeta sur sa femme de bonne g
achevant de le mettre tout de bon en colère, il se jeta sur sa femme de bonne guerre, et la rossa tant qu’il put, et qu’o
re tout de bon en colère, il se jeta sur sa femme de bonne guerre, et la rossa tant qu’il put, et qu’on lui en donna le te
me de bonne guerre, et la rossa tant qu’il put, et qu’on lui en donna le temps. Les spectateurs riaient à n’en pouvoir plu
e guerre, et la rossa tant qu’il put, et qu’on lui en donna le temps. Les spectateurs riaient à n’en pouvoir plus. Les homm
n lui en donna le temps. Les spectateurs riaient à n’en pouvoir plus. Les hommes suivirent Sancho en lui parlant toujours s
ujours sans qu’il pût répondre à personne, tant il était outré. Enfin la duchesse de Médoc arriva, qui lui fit un beau ser
t un beau sermon, et lui dit qu’il ne devait se prendre qu’à lui-même de ce qui lui était arrivé. Oui, Madame, lui répondi
dame, lui répondit-il, vous avez raison ; mais vous savez pourquoi je l’ ai fait, et avec tous vos beaux discours les homme
ais vous savez pourquoi je l’ai fait, et avec tous vos beaux discours les hommes seraient heureux s’ils ressemblaient aux l
seraient heureux s’ils ressemblaient aux linottes, dont il n’y a que le mâle qui chante : car franchement vous me faites
me si j’avais tort. Ma femme est un diable, comme vous voyez bien. Je l’ ai battue, n’ai-je pas bien fait ? Avec les gens s
, comme vous voyez bien. Je l’ai battue, n’ai-je pas bien fait ? Avec les gens sans raison n’est-il pas juste qu’un bâton t
’un bâton tienne lieu de rhétorique ? Cette créature qui aura sa part de l’argent, ne devrait-elle pas aussi prendre sa pa
bâton tienne lieu de rhétorique ? Cette créature qui aura sa part de l’ argent, ne devrait-elle pas aussi prendre sa part
i aura sa part de l’argent, ne devrait-elle pas aussi prendre sa part de la peine que j’ai eu à le gagner ? Cependant elle
ura sa part de l’argent, ne devrait-elle pas aussi prendre sa part de la peine que j’ai eu à le gagner ? Cependant elle ju
, ne devrait-elle pas aussi prendre sa part de la peine que j’ai eu à le gagner ? Cependant elle jure comme un diable dans
gagner ? Cependant elle jure comme un diable dans un bénitier et fait la moue d’un pied de long, et de deux de large. D’un
Cependant elle jure comme un diable dans un bénitier et fait la moue d’ un pied de long, et de deux de large. D’un autre c
elle jure comme un diable dans un bénitier et fait la moue d’un pied de long, et de deux de large. D’un autre côté Thérès
omme un diable dans un bénitier et fait la moue d’un pied de long, et de deux de large. D’un autre côté Thérèse se faisait
diable dans un bénitier et fait la moue d’un pied de long, et de deux de large. D’un autre côté Thérèse se faisait tenir à
omissait feu et flammes, et disait entre autres choses, que puisqu’on la traitait si mal, elle voulait s’en retourner dans
s, que puisqu’on la traitait si mal, elle voulait s’en retourner dans le moment. — Eh bien, va-t’en, lui dit Sancho, qui é
s sa femme quand elle veut s’en aller. — Eh mais, ami Sancho, lui dit la duchesse, que tout ce tintamarre divertissait ext
vous savez bien vous-même qu’une femme est un mal nécessaire. — Je ne le sais que trop, reprit-il en colère, et pour mon m
ère, et pour mon malheur, cela tient comme glu ; et puis voilà Madame la gouvernante qui vient mêler son museau où elle n’
que faire. N’est-ce pas assez que ma femme me fasse enrager, sans que les autres, qui ne me sont de rien, viennent encore à
ez que ma femme me fasse enrager, sans que les autres, qui ne me sont de rien, viennent encore à la charge ? Mardi, poursu
rager, sans que les autres, qui ne me sont de rien, viennent encore à la charge ? Mardi, poursuivit-il, votre château m’a
uivit-il, votre château m’a toujours porté guignon ; j’y ai reçu plus de taloches et d’horions en un jour, que je n’en ai
château m’a toujours porté guignon ; j’y ai reçu plus de taloches et d’ horions en un jour, que je n’en ai reçu ailleurs e
’en ai reçu ailleurs en un an. Gardez Thérèse si vous voulez, je vous la donne, puisque le diable n’en veut point, et si j
rs en un an. Gardez Thérèse si vous voulez, je vous la donne, puisque le diable n’en veut point, et si je ne vous demande
nne, puisque le diable n’en veut point, et si je ne vous demande rien de retour. Pour moi je m’en vais ; on cuit de bon pa
si je ne vous demande rien de retour. Pour moi je m’en vais ; on cuit de bon pain partout, et l’herbe sera bien courte si
en de retour. Pour moi je m’en vais ; on cuit de bon pain partout, et l’ herbe sera bien courte si je ne trouve à paître. E
e retira promptement dans sa chambre, où s’étant armé, il descendit à l’ écurie, accommoda lui-même son cheval, et sortit d
l descendit à l’écurie, accommoda lui-même son cheval, et sortit dans la résolution de prendre le premier écuyer qu’il tro
l’écurie, accommoda lui-même son cheval, et sortit dans la résolution de prendre le premier écuyer qu’il trouverait, et de
dans la résolution de prendre le premier écuyer qu’il trouverait, et de revenir quérir Flanquine, son bagage et de l’arge
cuyer qu’il trouverait, et de revenir quérir Flanquine, son bagage et de l’argent. Il rencontra Don Quichotte, et le curé,
er qu’il trouverait, et de revenir quérir Flanquine, son bagage et de l’ argent. Il rencontra Don Quichotte, et le curé, qu
Flanquine, son bagage et de l’argent. Il rencontra Don Quichotte, et le curé, qui lui demandèrent où il allait. — Pardi,
demandèrent où il allait. — Pardi, leur dit-il, je m’en vais chercher les aventures. Je n’ai point d’argent ; mais n’import
ardi, leur dit-il, je m’en vais chercher les aventures. Je n’ai point d’ argent ; mais n’importe, quitte pour jeûner, et je
t ; mais n’importe, quitte pour jeûner, et je ne serai pas longtemps. Le point d’hôte est un point de misère ; la bouche d
n’importe, quitte pour jeûner, et je ne serai pas longtemps. Le point d’ hôte est un point de misère ; la bouche donne et l
ur jeûner, et je ne serai pas longtemps. Le point d’hôte est un point de misère ; la bouche donne et le cœur refuse. Il se
t je ne serai pas longtemps. Le point d’hôte est un point de misère ; la bouche donne et le cœur refuse. Il semble que tou
ongtemps. Le point d’hôte est un point de misère ; la bouche donne et le cœur refuse. Il semble que tous les diables soien
int de misère ; la bouche donne et le cœur refuse. Il semble que tous les diables soient déguisés en femmes pour me faire e
s sans attendre leur réponse, il se mit à piquer des deux, quoiqu’ils le rappelassent.
18 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »
Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’ un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, e
hanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. Sitôt que l’ enchanteur eut remis Sancho entre les mains du sat
et ce qui s’ensuivit. Sitôt que l’enchanteur eut remis Sancho entre les mains du satyre, il était venu rejoindre Don Quic
ntre les mains du satyre, il était venu rejoindre Don Quichotte, pour le mener plus avant dans le bois, et lui faire une s
il était venu rejoindre Don Quichotte, pour le mener plus avant dans le bois, et lui faire une sévère réprimande de son e
le mener plus avant dans le bois, et lui faire une sévère réprimande de son emportement hors de saison. Quoi ! lui dit-il
ement hors de saison. Quoi ! lui dit-il entre autres choses, toi dont la sagesse et la prudence connues par toute la terre
saison. Quoi ! lui dit-il entre autres choses, toi dont la sagesse et la prudence connues par toute la terre sont cause qu
e autres choses, toi dont la sagesse et la prudence connues par toute la terre sont cause que je t’ai pris en amitié, tu t
t’offenses sur une simple parole générale, lâchée sans aucun dessein de t’offenser ? Crois-tu qu’il suffise à un homme d’
sans aucun dessein de t’offenser ? Crois-tu qu’il suffise à un homme d’ avoir de l’esprit et de la science, et que ce soit
cun dessein de t’offenser ? Crois-tu qu’il suffise à un homme d’avoir de l’esprit et de la science, et que ce soit la seul
dessein de t’offenser ? Crois-tu qu’il suffise à un homme d’avoir de l’ esprit et de la science, et que ce soit la seule f
t’offenser ? Crois-tu qu’il suffise à un homme d’avoir de l’esprit et de la science, et que ce soit la seule force jointe
ffenser ? Crois-tu qu’il suffise à un homme d’avoir de l’esprit et de la science, et que ce soit la seule force jointe à l
ffise à un homme d’avoir de l’esprit et de la science, et que ce soit la seule force jointe à la valeur qui doive régler t
de l’esprit et de la science, et que ce soit la seule force jointe à la valeur qui doive régler toutes les actions de la
que ce soit la seule force jointe à la valeur qui doive régler toutes les actions de la vie ? Désabuse-toi si tu l’as cru,
la seule force jointe à la valeur qui doive régler toutes les actions de la vie ? Désabuse-toi si tu l’as cru, puisqu’il f
seule force jointe à la valeur qui doive régler toutes les actions de la vie ? Désabuse-toi si tu l’as cru, puisqu’il faut
ur qui doive régler toutes les actions de la vie ? Désabuse-toi si tu l’ as cru, puisqu’il faut avec cela du bon sens, de l
 ? Désabuse-toi si tu l’as cru, puisqu’il faut avec cela du bon sens, de la prudence et du discernement. Il n’y a que ces
Désabuse-toi si tu l’as cru, puisqu’il faut avec cela du bon sens, de la prudence et du discernement. Il n’y a que ces seu
nce et du discernement. Il n’y a que ces seules vertus-là qui fassent les héros. Regarde la vie et les actions du chevalier
ent. Il n’y a que ces seules vertus-là qui fassent les héros. Regarde la vie et les actions du chevalier Roland, tu y verr
y a que ces seules vertus-là qui fassent les héros. Regarde la vie et les actions du chevalier Roland, tu y verras partout
y verras partout une égale bravoure et une pareille force ; mais vois la différence entre Roland le furieux et Roland le s
bravoure et une pareille force ; mais vois la différence entre Roland le furieux et Roland le sage, avant que l’infidélité
lle force ; mais vois la différence entre Roland le furieux et Roland le sage, avant que l’infidélité d’Angélique lui eût
is la différence entre Roland le furieux et Roland le sage, avant que l’ infidélité d’Angélique lui eût tourné la cervelle,
nce entre Roland le furieux et Roland le sage, avant que l’infidélité d’ Angélique lui eût tourné la cervelle, ou après qu’
et Roland le sage, avant que l’infidélité d’Angélique lui eût tourné la cervelle, ou après qu’Astolphe lui eut fait repre
ndre son bon sens renfermé dans une fiole, qu’il avait été quérir sur l’ hippogriffe jusque dans le paradis terrestre. Fais
dans une fiole, qu’il avait été quérir sur l’hippogriffe jusque dans le paradis terrestre. Fais réflexion à ce que je vie
tre. Fais réflexion à ce que je viens de te dire, et rends-toi sage à l’ avenir. Je t’aime trop pour rendre ton déshonneur
désarmer, et reviens sur tes pas, comme si tu te promenais, rejoindre la compagnie que j’ai rassemblée proche d’ici. Je fe
j’ai rassemblée proche d’ici. Je ferai reporter tes armes au château d’ Eugénie, et j’y ferai conduire ton cheval sans que
château d’Eugénie, et j’y ferai conduire ton cheval sans que personne le voie rentrer. Je t’ai laissé faire une faute pour
ute pour t’apprendre à n’en plus faire dorénavant. Ton écuyer te dira le nom d’un nouvel ennemi qui s’est déclaré contre t
r t’apprendre à n’en plus faire dorénavant. Ton écuyer te dira le nom d’ un nouvel ennemi qui s’est déclaré contre toi, et
et que tu auras à combattre ; mais ce n’est qu’à force de sagesse et de patience que tu en viendras à bout, parce qu’il e
ourbe que vaillant ; mon secours ne t’abandonnera pas au besoin, mais la prudence ne doit pas non plus te quitter. Adieu.
s au besoin, mais la prudence ne doit pas non plus te quitter. Adieu. L’ enchanteur eut à peine achevé qu’il disparut, et n
dieu. L’enchanteur eut à peine achevé qu’il disparut, et ne donna pas le temps à notre héros de se jeter à ses pieds, parc
à peine achevé qu’il disparut, et ne donna pas le temps à notre héros de se jeter à ses pieds, parce qu’il lui défendit de
temps à notre héros de se jeter à ses pieds, parce qu’il lui défendit de descendre de cheval, de le remercier, et de le su
héros de se jeter à ses pieds, parce qu’il lui défendit de descendre de cheval, de le remercier, et de le suivre. Pour lu
e jeter à ses pieds, parce qu’il lui défendit de descendre de cheval, de le remercier, et de le suivre. Pour lui, il se pe
eter à ses pieds, parce qu’il lui défendit de descendre de cheval, de le remercier, et de le suivre. Pour lui, il se perdi
parce qu’il lui défendit de descendre de cheval, de le remercier, et de le suivre. Pour lui, il se perdit entre les arbre
rce qu’il lui défendit de descendre de cheval, de le remercier, et de le suivre. Pour lui, il se perdit entre les arbres,
heval, de le remercier, et de le suivre. Pour lui, il se perdit entre les arbres, et notre héros tout honteux alla ponctuel
les arbres, et notre héros tout honteux alla ponctuellement exécuter les ordres de son sage enchanteur. Pendant que le hér
, et notre héros tout honteux alla ponctuellement exécuter les ordres de son sage enchanteur. Pendant que le héros de la M
onctuellement exécuter les ordres de son sage enchanteur. Pendant que le héros de la Manche, qui avait coutume de prêcher
ment exécuter les ordres de son sage enchanteur. Pendant que le héros de la Manche, qui avait coutume de prêcher les autre
t exécuter les ordres de son sage enchanteur. Pendant que le héros de la Manche, qui avait coutume de prêcher les autres,
sage enchanteur. Pendant que le héros de la Manche, qui avait coutume de prêcher les autres, fut si bien prêché lui-même,
teur. Pendant que le héros de la Manche, qui avait coutume de prêcher les autres, fut si bien prêché lui-même, les Espagnol
qui avait coutume de prêcher les autres, fut si bien prêché lui-même, les Espagnols et les Français étaient sortis de leurs
de prêcher les autres, fut si bien prêché lui-même, les Espagnols et les Français étaient sortis de leurs niches ; et en f
si bien prêché lui-même, les Espagnols et les Français étaient sortis de leurs niches ; et en faisant semblant de se prome
les Français étaient sortis de leurs niches ; et en faisant semblant de se promener par le bois, ils étaient venus où éta
nt sortis de leurs niches ; et en faisant semblant de se promener par le bois, ils étaient venus où était Sancho qu’ils tr
venus où était Sancho qu’ils trouvèrent seul, comme j’ai dit, auprès d’ une table. Vraiment, Seigneur chevalier, lui dit l
e j’ai dit, auprès d’une table. Vraiment, Seigneur chevalier, lui dit la belle Provençale, le métier de chevalier errant n
une table. Vraiment, Seigneur chevalier, lui dit la belle Provençale, le métier de chevalier errant n’est pas, à ce que je
Vraiment, Seigneur chevalier, lui dit la belle Provençale, le métier de chevalier errant n’est pas, à ce que je vois, for
us croyions trouver déjà cinq ou six chevaliers vaincus, et vous dans le chemin de la gloire ; Monsieur le duc avait ordon
s trouver déjà cinq ou six chevaliers vaincus, et vous dans le chemin de la gloire ; Monsieur le duc avait ordonné qu’on e
rouver déjà cinq ou six chevaliers vaincus, et vous dans le chemin de la gloire ; Monsieur le duc avait ordonné qu’on emme
ix chevaliers vaincus, et vous dans le chemin de la gloire ; Monsieur le duc avait ordonné qu’on emmenât une charrette pou
onsieur le duc avait ordonné qu’on emmenât une charrette pour enlever les trophées et les dépouilles que vous aviez conquis
vait ordonné qu’on emmenât une charrette pour enlever les trophées et les dépouilles que vous aviez conquises, et il n’y en
ées et les dépouilles que vous aviez conquises, et il n’y en a pas un de nous qui n’eût juré que vos bras agissaient pour
l n’y en a pas un de nous qui n’eût juré que vos bras agissaient pour l’ honneur de la beauté de la comtesse, et nous voyon
pas un de nous qui n’eût juré que vos bras agissaient pour l’honneur de la beauté de la comtesse, et nous voyons avec éto
s un de nous qui n’eût juré que vos bras agissaient pour l’honneur de la beauté de la comtesse, et nous voyons avec étonne
us qui n’eût juré que vos bras agissaient pour l’honneur de la beauté de la comtesse, et nous voyons avec étonnement qu’il
qui n’eût juré que vos bras agissaient pour l’honneur de la beauté de la comtesse, et nous voyons avec étonnement qu’il n’
vec étonnement qu’il n’y a que vos dents qui soient en mouvement pour le profit de votre ventre. —  Mardi, Mademoiselle, l
ment qu’il n’y a que vos dents qui soient en mouvement pour le profit de votre ventre. —  Mardi, Mademoiselle, lui répondi
demoiselle, lui répondit Sancho, vous parlez comme on dit que parlent les gens de votre pays, sans savoir ce qu’ils veulent
e, lui répondit Sancho, vous parlez comme on dit que parlent les gens de votre pays, sans savoir ce qu’ils veulent dire ;
ici il y a un quart d’heure, vous auriez vu si je n’ai pas bien gagné le pain et l’eau que Monseigneur Parafaragaramus me
un quart d’heure, vous auriez vu si je n’ai pas bien gagné le pain et l’ eau que Monseigneur Parafaragaramus me fait donner
t l’eau que Monseigneur Parafaragaramus me fait donner. —  Quoi ! dit la comtesse, c’est lui qui vous régale ? —  Oui, Mad
gale ? —  Oui, Madame, répondit Sancho. —  Et je ne vois ici personne de ses gens, dit-elle. A ce mot deux satyres sortire
s ici personne de ses gens, dit-elle. A ce mot deux satyres sortirent de derrière des arbres, et vinrent en gambadant lui
ortirent de derrière des arbres, et vinrent en gambadant lui dire que l’ enchanteur lui-même allait venir. En attendant son
ue l’enchanteur lui-même allait venir. En attendant son arrivée toute la troupe autour de Sancho se mit à le questionner,
r. En attendant son arrivée toute la troupe autour de Sancho se mit à le questionner, et pendant qu’il répondait, un satyr
dait, un satyre lui ôta son épée enchantée, et lui en remit une autre d’ une garde pareille, sans qu’il s’en aperçût. Il co
’une garde pareille, sans qu’il s’en aperçût. Il conta son combat, et l’ enchantement de son épée, dont il n’avait pas pu j
ille, sans qu’il s’en aperçût. Il conta son combat, et l’enchantement de son épée, dont il n’avait pas pu jouir pour fendr
l’enchantement de son épée, dont il n’avait pas pu jouir pour fendre le discourtois chevalier aux armes noires ; et comme
le discourtois chevalier aux armes noires ; et comme on fit semblant de ne pas le croire, il montra son épée pour en conv
rtois chevalier aux armes noires ; et comme on fit semblant de ne pas le croire, il montra son épée pour en convaincre ses
lorsque Parafaragaramus qui venait de relancer Don Quichotte, parut. Les ducs, le comte et leurs épouses lui firent de loi
arafaragaramus qui venait de relancer Don Quichotte, parut. Les ducs, le comte et leurs épouses lui firent de loin de très
Don Quichotte, parut. Les ducs, le comte et leurs épouses lui firent de loin de très grandes révérences ; ce que firent a
s lui firent de loin de très grandes révérences ; ce que firent aussi les Français et les Françaises, qui tous firent sembl
loin de très grandes révérences ; ce que firent aussi les Français et les Françaises, qui tous firent semblant d’être étonn
firent aussi les Français et les Françaises, qui tous firent semblant d’ être étonnés de le voir. La seule Eugénie alla au-
s Français et les Françaises, qui tous firent semblant d’être étonnés de le voir. La seule Eugénie alla au-devant de lui,
rançais et les Françaises, qui tous firent semblant d’être étonnés de le voir. La seule Eugénie alla au-devant de lui, et
t les Françaises, qui tous firent semblant d’être étonnés de le voir. La seule Eugénie alla au-devant de lui, et feignit d
t semblant d’être étonnés de le voir. La seule Eugénie alla au-devant de lui, et feignit de se jeter à ses pieds pour le r
tonnés de le voir. La seule Eugénie alla au-devant de lui, et feignit de se jeter à ses pieds pour le remercier de toutes
ugénie alla au-devant de lui, et feignit de se jeter à ses pieds pour le remercier de toutes les obligations qu’elle lui a
u-devant de lui, et feignit de se jeter à ses pieds pour le remercier de toutes les obligations qu’elle lui avait ; mais i
e lui, et feignit de se jeter à ses pieds pour le remercier de toutes les obligations qu’elle lui avait ; mais il l’en empê
ur le remercier de toutes les obligations qu’elle lui avait ; mais il l’ en empêcha, et la ramena auprès des autres, à qui
e toutes les obligations qu’elle lui avait ; mais il l’en empêcha, et la ramena auprès des autres, à qui il fit une profon
et la ramena auprès des autres, à qui il fit une profonde inclination les deux mains sur l’estomac. Comme ils feignaient to
des autres, à qui il fit une profonde inclination les deux mains sur l’ estomac. Comme ils feignaient toujours de l’étonne
clination les deux mains sur l’estomac. Comme ils feignaient toujours de l’étonnement et de l’embarras, Eugénie leur dit d
nation les deux mains sur l’estomac. Comme ils feignaient toujours de l’ étonnement et de l’embarras, Eugénie leur dit de n
mains sur l’estomac. Comme ils feignaient toujours de l’étonnement et de l’embarras, Eugénie leur dit de ne rien craindre,
ns sur l’estomac. Comme ils feignaient toujours de l’étonnement et de l’ embarras, Eugénie leur dit de ne rien craindre, qu
eignaient toujours de l’étonnement et de l’embarras, Eugénie leur dit de ne rien craindre, qu’elle était sûre que le seign
mbarras, Eugénie leur dit de ne rien craindre, qu’elle était sûre que le seigneur Parafaragaramus était trop de ses amis p
aindre, qu’elle était sûre que le seigneur Parafaragaramus était trop de ses amis pour ne les pas voir avec plaisir, puisq
t sûre que le seigneur Parafaragaramus était trop de ses amis pour ne les pas voir avec plaisir, puisqu’ils étaient de sa c
rop de ses amis pour ne les pas voir avec plaisir, puisqu’ils étaient de sa compagnie. Le sage enchanteur renchérit sur le
our ne les pas voir avec plaisir, puisqu’ils étaient de sa compagnie. Le sage enchanteur renchérit sur les assurances de l
puisqu’ils étaient de sa compagnie. Le sage enchanteur renchérit sur les assurances de la comtesse, et ajouta qu’il n’avai
ient de sa compagnie. Le sage enchanteur renchérit sur les assurances de la comtesse, et ajouta qu’il n’avait prétendu don
t de sa compagnie. Le sage enchanteur renchérit sur les assurances de la comtesse, et ajouta qu’il n’avait prétendu donner
ait prétendu donner à déjeuner qu’au seul chevalier Sancho, et encore le régaler seulement à la manière de l’Ordre ; mais
seul chevalier Sancho, et encore le régaler seulement à la manière de l’ Ordre ; mais puisque vous voilà si bonne compagnie
monter du vin, et du meilleur, qu’on fasse aussi monter quelque chose d’ appétissant, et des services. A ce mot le satyre a
e aussi monter quelque chose d’appétissant, et des services. A ce mot le satyre alla à trois pas faire des gambades, et Sa
le satyre alla à trois pas faire des gambades, et Sancho voyant tout d’ un coup sortir à côté de lui une flamme subtile et
amme subtile et bleue avec beaucoup de fumée, recula en tremblant, et la terre s’ouvrit sous les pieds du satyre, qui fond
vec beaucoup de fumée, recula en tremblant, et la terre s’ouvrit sous les pieds du satyre, qui fondit, et la fumée se dissi
mblant, et la terre s’ouvrit sous les pieds du satyre, qui fondit, et la fumée se dissipant, le chevalier vit une table pa
uvrit sous les pieds du satyre, qui fondit, et la fumée se dissipant, le chevalier vit une table paraître couverte de bell
t la fumée se dissipant, le chevalier vit une table paraître couverte de belles serviettes, d’une belle nappe, d’assiettes
t, le chevalier vit une table paraître couverte de belles serviettes, d’ une belle nappe, d’assiettes et de plats d’argent,
une table paraître couverte de belles serviettes, d’une belle nappe, d’ assiettes et de plats d’argent, d’un poulet d’Inde
ître couverte de belles serviettes, d’une belle nappe, d’assiettes et de plats d’argent, d’un poulet d’Inde en compote, d’
erte de belles serviettes, d’une belle nappe, d’assiettes et de plats d’ argent, d’un poulet d’Inde en compote, d’un autre
lles serviettes, d’une belle nappe, d’assiettes et de plats d’argent, d’ un poulet d’Inde en compote, d’un autre à la daube
tes, d’une belle nappe, d’assiettes et de plats d’argent, d’un poulet d’ Inde en compote, d’un autre à la daube, de pâtés,
ppe, d’assiettes et de plats d’argent, d’un poulet d’Inde en compote, d’ un autre à la daube, de pâtés, de jambons, et de q
tes et de plats d’argent, d’un poulet d’Inde en compote, d’un autre à la daube, de pâtés, de jambons, et de quantité d’aut
plats d’argent, d’un poulet d’Inde en compote, d’un autre à la daube, de pâtés, de jambons, et de quantité d’autres viande
gent, d’un poulet d’Inde en compote, d’un autre à la daube, de pâtés, de jambons, et de quantité d’autres viandes froides 
et d’Inde en compote, d’un autre à la daube, de pâtés, de jambons, et de quantité d’autres viandes froides ; en un mot un
froides ; en un mot un service complet où rien ne manquait ; et pour la boisson, il vit retirer de dessous la table douze
vice complet où rien ne manquait ; et pour la boisson, il vit retirer de dessous la table douze grosses bouteilles de vin,
t où rien ne manquait ; et pour la boisson, il vit retirer de dessous la table douze grosses bouteilles de vin, et des siè
boisson, il vit retirer de dessous la table douze grosses bouteilles de vin, et des sièges. Parafaragaramus pria Eugénie
rosses bouteilles de vin, et des sièges. Parafaragaramus pria Eugénie de faire les honneurs du modique déjeuner qu’il lui
uteilles de vin, et des sièges. Parafaragaramus pria Eugénie de faire les honneurs du modique déjeuner qu’il lui présentait
éjeuner qu’il lui présentait. Elle s’en chargea et pria tout le monde de s’asseoir. Chacun fit semblant d’avoir horreur de
s’en chargea et pria tout le monde de s’asseoir. Chacun fit semblant d’ avoir horreur de toucher des viandes qui sortaient
pria tout le monde de s’asseoir. Chacun fit semblant d’avoir horreur de toucher des viandes qui sortaient de l’enfer, et
cun fit semblant d’avoir horreur de toucher des viandes qui sortaient de l’enfer, et s’excusa d’en manger. Le duc tira San
fit semblant d’avoir horreur de toucher des viandes qui sortaient de l’ enfer, et s’excusa d’en manger. Le duc tira Sancho
horreur de toucher des viandes qui sortaient de l’enfer, et s’excusa d’ en manger. Le duc tira Sancho en particulier, et v
oucher des viandes qui sortaient de l’enfer, et s’excusa d’en manger. Le duc tira Sancho en particulier, et voulut lui fai
uc tira Sancho en particulier, et voulut lui faire naître du scrupule de cette table infernale, et de ce qui était dessus.
, et voulut lui faire naître du scrupule de cette table infernale, et de ce qui était dessus. Non, non, Monseigneur, lui d
agaramus est honnête homme ; et puis au fond, ventre affamé n’a point d’ oreille ; mes boyaux crient que mon gosier est bou
lle ; mes boyaux crient que mon gosier est bouché, et quand ce serait le reste du diable que je leur envoierais, il faut l
faire voir que non ; et en disant ces paroles il alla vitement faire l’ épreuve du vin. Le sage enchanteur fit semblant de
n ; et en disant ces paroles il alla vitement faire l’épreuve du vin. Le sage enchanteur fit semblant de s’apercevoir de l
alla vitement faire l’épreuve du vin. Le sage enchanteur fit semblant de s’apercevoir de la perplexité générale, et mit la
ire l’épreuve du vin. Le sage enchanteur fit semblant de s’apercevoir de la perplexité générale, et mit la main sur la tab
l’épreuve du vin. Le sage enchanteur fit semblant de s’apercevoir de la perplexité générale, et mit la main sur la table,
anteur fit semblant de s’apercevoir de la perplexité générale, et mit la main sur la table, en jurant qu’il allait faire e
emblant de s’apercevoir de la perplexité générale, et mit la main sur la table, en jurant qu’il allait faire enlever par d
hanteurs tous ceux qui ne mangeraient pas. Chacun se mit donc en état de manger, et mangea en effet, et même de bon appéti
as. Chacun se mit donc en état de manger, et mangea en effet, et même de bon appétit. Sancho, qui fourrait toujours son ne
. Sancho, qui fourrait toujours son nez partout, pria Parafaragaramus de leur tenir compagnie, et l’enchanteur lui répondi
urs son nez partout, pria Parafaragaramus de leur tenir compagnie, et l’ enchanteur lui répondit qu’il était jeûne pour lui
’il était jeûne pour lui ce jour-là, et qu’il ne mangeait jamais avec les dames. Il ordonna aux satyres de servir et de res
à, et qu’il ne mangeait jamais avec les dames. Il ordonna aux satyres de servir et de rester ; et sans que Sancho occupé à
e mangeait jamais avec les dames. Il ordonna aux satyres de servir et de rester ; et sans que Sancho occupé à déjeuner, so
Sancho occupé à déjeuner, songeât davantage à lui, il se perdit entre les arbres, où les Français crièrent qu’ils venaient
déjeuner, songeât davantage à lui, il se perdit entre les arbres, où les Français crièrent qu’ils venaient de le voir tout
perdit entre les arbres, où les Français crièrent qu’ils venaient de le voir tout d’un coup fondre en terre. Pendant que
les arbres, où les Français crièrent qu’ils venaient de le voir tout d’ un coup fondre en terre. Pendant que toute la trou
venaient de le voir tout d’un coup fondre en terre. Pendant que toute la troupe déjeunait de fort bon appétit, Don Quichot
tout d’un coup fondre en terre. Pendant que toute la troupe déjeunait de fort bon appétit, Don Quichotte parut en robe de
de fort bon appétit, Don Quichotte parut en robe de chambre, feignant d’ ignorer ce qui était arrivé à Sancho, qui le lui r
robe de chambre, feignant d’ignorer ce qui était arrivé à Sancho, qui le lui répéta avec des paroles atroces contre l’inci
it arrivé à Sancho, qui le lui répéta avec des paroles atroces contre l’ incivil chevalier aux armes noires. Notre héros av
incivil chevalier aux armes noires. Notre héros avala doux comme miel les injures qui lui furent dites ; il ne fit que se c
el les injures qui lui furent dites ; il ne fit que se confirmer dans la croyance des enchanteurs et des enchantements lor
ments lorsque Sancho lui dit que son épée, qu’il n’avait pas pu tirer de son fourreau, quoiqu’il y eût employé toutes ses
son fourreau, quoiqu’il y eût employé toutes ses forces, était venue d’ elle-même après que le discourtois chevalier avait
il y eût employé toutes ses forces, était venue d’elle-même après que le discourtois chevalier avait disparu. Don Quichott
le discourtois chevalier avait disparu. Don Quichotte en voulut voir l’ épreuve, et Sancho la tira encore en sa présence s
lier avait disparu. Don Quichotte en voulut voir l’épreuve, et Sancho la tira encore en sa présence sans difficulté. Vous
lté. Vous ne savez pas tout, Monsieur, lui dit Sancho. —  Qu’y a-t-il de nouveau, ami Sancho ? lui demanda notre héros. — 
de nouveau, ami Sancho ? lui demanda notre héros. —  Il y a, répondit l’ écuyer, bien d’autres nouvelles ; un diable qui vo
es nouvelles ; un diable qui vous en veut, est tout fraîchement sorti de l’enfer pour vous persécuter ; le sage Parafaraga
nouvelles ; un diable qui vous en veut, est tout fraîchement sorti de l’ enfer pour vous persécuter ; le sage Parafaragaram
en veut, est tout fraîchement sorti de l’enfer pour vous persécuter ; le sage Parafaragaramus m’a ordonné de vous en avert
de l’enfer pour vous persécuter ; le sage Parafaragaramus m’a ordonné de vous en avertir, et de vous dire de vous en défie
rsécuter ; le sage Parafaragaramus m’a ordonné de vous en avertir, et de vous dire de vous en défier. Il m’a dit son nom ;
sage Parafaragaramus m’a ordonné de vous en avertir, et de vous dire de vous en défier. Il m’a dit son nom ; c’est je cro
nterrompant son maître, c’est lui-même ; il souvient toujours à Robin de ses flûtes. Parafaragaramus dit qu’il ne sait pas
n’est à cause que vous devez vous battre contre son fils. Est-ce que les enchanteurs sont mariés ? demanda la marquise. — 
tre contre son fils. Est-ce que les enchanteurs sont mariés ? demanda la marquise. —  Non, non, Madame, répondit Sancho, i
ndit Sancho, ils sont trop heureux pour avoir des femmes, et ont trop d’ esprit pour en prendre ; celui dont je parle est f
, et ont trop d’esprit pour en prendre ; celui dont je parle est fils d’ une maîtresse, et ces femmes-là sont commodes, car
arle est fils d’une maîtresse, et ces femmes-là sont commodes, car on les change quand on veut. —  Je sais qui c’est, inter
avec tranquillité, c’est lui qui m’a emporté mon cabinet, où étaient les histoires de tout ce qu’il y a eu de chevaliers e
lité, c’est lui qui m’a emporté mon cabinet, où étaient les histoires de tout ce qu’il y a eu de chevaliers errants dans l
emporté mon cabinet, où étaient les histoires de tout ce qu’il y a eu de chevaliers errants dans le monde ; mais que lui e
ient les histoires de tout ce qu’il y a eu de chevaliers errants dans le monde ; mais que lui et son fils viennent quand i
e monde ; mais que lui et son fils viennent quand ils voudront, je ne les crains ni l’un ni l’autre. Pendant ce beau dialog
nt ce beau dialogue notre héros qu’on avait fait mettre à table entre la comtesse et la Provençale, avait déjeuné aussi bi
ogue notre héros qu’on avait fait mettre à table entre la comtesse et la Provençale, avait déjeuné aussi bien que les autr
able entre la comtesse et la Provençale, avait déjeuné aussi bien que les autres, et le même satyre qui avait déjà changé l
omtesse et la Provençale, avait déjeuné aussi bien que les autres, et le même satyre qui avait déjà changé l’épée de Sanch
né aussi bien que les autres, et le même satyre qui avait déjà changé l’ épée de Sancho, la changea une seconde fois, et lu
i bien que les autres, et le même satyre qui avait déjà changé l’épée de Sancho, la changea une seconde fois, et lui remit
les autres, et le même satyre qui avait déjà changé l’épée de Sancho, la changea une seconde fois, et lui remit l’épée enc
jà changé l’épée de Sancho, la changea une seconde fois, et lui remit l’ épée enchantée. Leur conversation fut interrompue
emit l’épée enchantée. Leur conversation fut interrompue par un bruit de clairons qu’on entendit dans la forêt, et qui att
ersation fut interrompue par un bruit de clairons qu’on entendit dans la forêt, et qui attira les yeux de tout le monde du
par un bruit de clairons qu’on entendit dans la forêt, et qui attira les yeux de tout le monde du côté du bruit. Les spect
ruit de clairons qu’on entendit dans la forêt, et qui attira les yeux de tout le monde du côté du bruit. Les spectateurs f
s la forêt, et qui attira les yeux de tout le monde du côté du bruit. Les spectateurs faisant semblant d’être épouvantés de
x de tout le monde du côté du bruit. Les spectateurs faisant semblant d’ être épouvantés de ce qu’ils voyaient, s’éloignère
du côté du bruit. Les spectateurs faisant semblant d’être épouvantés de ce qu’ils voyaient, s’éloignèrent ; et nos deux a
s faisant fermes eux seuls, et s’étant mis en pied, ne branlèrent pas de leur place. Les satyres qui avaient soin de la ta
s eux seuls, et s’étant mis en pied, ne branlèrent pas de leur place. Les satyres qui avaient soin de la table, la firent d
n pied, ne branlèrent pas de leur place. Les satyres qui avaient soin de la table, la firent disparaître tout d’un coup av
ied, ne branlèrent pas de leur place. Les satyres qui avaient soin de la table, la firent disparaître tout d’un coup avec
anlèrent pas de leur place. Les satyres qui avaient soin de la table, la firent disparaître tout d’un coup avec ce qui éta
Les satyres qui avaient soin de la table, la firent disparaître tout d’ un coup avec ce qui était dessus ; elle rentra en
 ; elle rentra en terre comme elle en était sortie, presque aux pieds de nos braves, qui ne virent à sa place qu’une noire
virent à sa place qu’une noire et épaisse fumée. Nous dirons bientôt d’ où provenait le prodige. Nos aventuriers s’éloignè
ace qu’une noire et épaisse fumée. Nous dirons bientôt d’où provenait le prodige. Nos aventuriers s’éloignèrent un peu de
enturiers s’éloignèrent un peu de ce qu’ils prenaient pour une gueule d’ enfer ; mais ayant tourné la vue d’un autre côté,
eu de ce qu’ils prenaient pour une gueule d’enfer ; mais ayant tourné la vue d’un autre côté, ils virent avec surprise un
côté, ils virent avec surprise un spectre qui venait à eux à travers le bois. C’était un homme effroyable, qui jetait de
e bois. C’était un homme effroyable, qui jetait de temps en temps par la poitrine une flamme vive avec une légère fumée. I
par la poitrine une flamme vive avec une légère fumée. Il était vêtu d’ un rouge très vif depuis les pieds jusqu’à la tête
vive avec une légère fumée. Il était vêtu d’un rouge très vif depuis les pieds jusqu’à la tête ; ses yeux ne paraissaient
ère fumée. Il était vêtu d’un rouge très vif depuis les pieds jusqu’à la tête ; ses yeux ne paraissaient point, ou paraiss
e paraissaient point, ou paraissaient si petits, qu’on ne pouvait pas les distinguer ; son casque était couvert de plumes r
etits, qu’on ne pouvait pas les distinguer ; son casque était couvert de plumes rouges, d’où sortaient les deux plus grand
uvait pas les distinguer ; son casque était couvert de plumes rouges, d’ où sortaient les deux plus grandes cornes de boeuf
istinguer ; son casque était couvert de plumes rouges, d’où sortaient les deux plus grandes cornes de boeuf qu’on avait pu
couvert de plumes rouges, d’où sortaient les deux plus grandes cornes de boeuf qu’on avait pu trouver, et qui jetaient aus
i jetaient aussi feu et flammes de temps en temps ; ses armes étaient de la couleur de son habit, et il portait une lance
etaient aussi feu et flammes de temps en temps ; ses armes étaient de la couleur de son habit, et il portait une lance d’u
si feu et flammes de temps en temps ; ses armes étaient de la couleur de son habit, et il portait une lance d’une grosseur
ses armes étaient de la couleur de son habit, et il portait une lance d’ une grosseur prodigieuse ; le cimeterre qu’il avai
ur de son habit, et il portait une lance d’une grosseur prodigieuse ; le cimeterre qu’il avait à son côté était large de p
prodigieuse ; le cimeterre qu’il avait à son côté était large de plus de quatre doigts. Il passait l’ordinaire grandeur de
’il avait à son côté était large de plus de quatre doigts. Il passait l’ ordinaire grandeur des hommes, et montait un puiss
t montait un puissant cheval ; en un mot sa figure était affreuse, et le comte du Chirou qui avait été l’inventeur de l’ar
un mot sa figure était affreuse, et le comte du Chirou qui avait été l’ inventeur de l’artifice, était lui-même étonné de
igure était affreuse, et le comte du Chirou qui avait été l’inventeur de l’artifice, était lui-même étonné de ce qu’elle a
re était affreuse, et le comte du Chirou qui avait été l’inventeur de l’ artifice, était lui-même étonné de ce qu’elle avai
Chirou qui avait été l’inventeur de l’artifice, était lui-même étonné de ce qu’elle avait si bien réussi. Tous les spectat
ifice, était lui-même étonné de ce qu’elle avait si bien réussi. Tous les spectateurs paraissant trembler à sa vue, se mire
x aventuriers qui ne branlaient pas. Cette terrible figure s’approcha d’ un air à dévorer tous les assistants, et portant l
nlaient pas. Cette terrible figure s’approcha d’un air à dévorer tous les assistants, et portant la parole au héros de la M
figure s’approcha d’un air à dévorer tous les assistants, et portant la parole au héros de la Manche : Ne saurais-tu, lui
d’un air à dévorer tous les assistants, et portant la parole au héros de la Manche : Ne saurais-tu, lui dit-il, m’enseigne
n air à dévorer tous les assistants, et portant la parole au héros de la Manche : Ne saurais-tu, lui dit-il, m’enseigner o
certain chevalier qui se nomme Don Quichotte, et qui se fait appeler le chevalier des Lions ? Il y a quatre jours que je
ppeler le chevalier des Lions ? Il y a quatre jours que je suis sorti de l’enfer et que je le cherche partout pour le roue
ler le chevalier des Lions ? Il y a quatre jours que je suis sorti de l’ enfer et que je le cherche partout pour le rouer d
es Lions ? Il y a quatre jours que je suis sorti de l’enfer et que je le cherche partout pour le rouer de coups : mais il
jours que je suis sorti de l’enfer et que je le cherche partout pour le rouer de coups : mais il faut qu’il se cache, pui
e je suis sorti de l’enfer et que je le cherche partout pour le rouer de coups : mais il faut qu’il se cache, puisque je n
r le rouer de coups : mais il faut qu’il se cache, puisque je ne puis le trouver ni en apprendre des nouvelles. Je sais po
le trouver ni en apprendre des nouvelles. Je sais pourtant bien qu’on l’ a instruit de mon dessein, parce qu’un certain vei
en apprendre des nouvelles. Je sais pourtant bien qu’on l’a instruit de mon dessein, parce qu’un certain veilla-que d’enc
ien qu’on l’a instruit de mon dessein, parce qu’un certain veilla-que d’ enchanteur nommé Parafaragaramus son ami a dû le l
un certain veilla-que d’enchanteur nommé Parafaragaramus son ami a dû le lui dire, et lui a sans doute dit ; dis-moi si tu
lui dire, et lui a sans doute dit ; dis-moi si tu sais où je pourrai le trouver. —  Il n’est pas loin, lui répondit l’int
tu sais où je pourrai le trouver. —  Il n’est pas loin, lui répondit l’ intrépide Don Quichotte ; mais avant que de te dir
, je voudrais bien savoir qui tu es, toi qui fais tant de bravades et de rodomontades. —  Je veux bien te contenter, répon
e bravades et de rodomontades. —  Je veux bien te contenter, répondit le spectre, à condition que tu me contenteras à ton
dit le spectre, à condition que tu me contenteras à ton tour. Je suis le magicien Freston, qui ai enlevé le cabinet et les
me contenteras à ton tour. Je suis le magicien Freston, qui ai enlevé le cabinet et les livres de Don Quichotte il y a deu
à ton tour. Je suis le magicien Freston, qui ai enlevé le cabinet et les livres de Don Quichotte il y a deux ans, huit moi
. Je suis le magicien Freston, qui ai enlevé le cabinet et les livres de Don Quichotte il y a deux ans, huit mois, une sem
et quatre heures. J’ai métamorphosé en une vilaine et puante paysanne la princesse Dulcinée du Toboso, et l’ai mise à la g
en une vilaine et puante paysanne la princesse Dulcinée du Toboso, et l’ ai mise à la garde du sage Merlin dans la caverne
ne et puante paysanne la princesse Dulcinée du Toboso, et l’ai mise à la garde du sage Merlin dans la caverne de Montésino
cesse Dulcinée du Toboso, et l’ai mise à la garde du sage Merlin dans la caverne de Montésinos, où je vais deux fois la se
née du Toboso, et l’ai mise à la garde du sage Merlin dans la caverne de Montésinos, où je vais deux fois la semaine lui d
de du sage Merlin dans la caverne de Montésinos, où je vais deux fois la semaine lui donner régulièrement vingt coups d’ét
où je vais deux fois la semaine lui donner régulièrement vingt coups d’ étrivières, parce que ce n’est qu’une gredine qui
ngt coups d’étrivières, parce que ce n’est qu’une gredine qui n’a pas de quoi payer sa dépense, et que ce Don Quichotte so
faire pendable Pluton m’avait fait enchaîner, mais enfin il m’a rendu la liberté, à la charge de me battre à armes pareill
Pluton m’avait fait enchaîner, mais enfin il m’a rendu la liberté, à la charge de me battre à armes pareilles avec ce che
avait fait enchaîner, mais enfin il m’a rendu la liberté, à la charge de me battre à armes pareilles avec ce chevalier des
e me battre à armes pareilles avec ce chevalier des Lions. Si je puis le vaincre, je serai libre pour toujours ; et si je
et si je suis vaincu, je retournerai dans mes chaînes ; mais hâte-toi de me dire où il est, parce que je suis pressé. Le f
aînes ; mais hâte-toi de me dire où il est, parce que je suis pressé. Le feu qu’il jetait par la poitrine et par les corne
me dire où il est, parce que je suis pressé. Le feu qu’il jetait par la poitrine et par les cornes continuait et augmenta
parce que je suis pressé. Le feu qu’il jetait par la poitrine et par les cornes continuait et augmentait à mesure qu’il pa
ouvantable, notre héros n’en fut point épouvanté ; il eut même besoin de toute la patience que Parafaragaramus-lui avait r
e, notre héros n’en fut point épouvanté ; il eut même besoin de toute la patience que Parafaragaramus-lui avait recommandé
de toute la patience que Parafaragaramus-lui avait recommandée, pour l’ écouter jusques au bout. Si tu n’es pas plus brave
même qu’un veillaque et un marrane, puisque celui à qui tu parles est le chevalier des Lions lui-même. —  Toi, reprit le m
i à qui tu parles est le chevalier des Lions lui-même. —  Toi, reprit le magicien en riant d’une manière effroyable, tu es
le chevalier des Lions lui-même. —  Toi, reprit le magicien en riant d’ une manière effroyable, tu es le chevalier des Lio
. —  Toi, reprit le magicien en riant d’une manière effroyable, tu es le chevalier des Lions, et te voilà paré comme une p
chevalier des Lions, et te voilà paré comme une poupée ! Depuis quand les chevaliers errants se font-ils farder et accommod
font-ils farder et accommoder comme tu es, et se font-ils entortiller d’ une robe de chambre à fleurs d’or ? Eh ! où sont t
omme tu es, et se font-ils entortiller d’une robe de chambre à fleurs d’ or ? Eh ! où sont tes armes ? —  Ne t’en mets poin
mps il voulut monter à cheval, et obliger Sancho à se désarmer ; mais le spectre lui dit qu’il était indigne à un chevalie
désarmer ; mais le spectre lui dit qu’il était indigne à un chevalier de se servir des armes d’autrui, et de n’avoir pas t
tre lui dit qu’il était indigne à un chevalier de se servir des armes d’ autrui, et de n’avoir pas toujours les siennes sur
u’il était indigne à un chevalier de se servir des armes d’autrui, et de n’avoir pas toujours les siennes sur le dos ; et
servir des armes d’autrui, et de n’avoir pas toujours les siennes sur le dos ; et laissant là Don Quichotte, il demanda à
t là Don Quichotte, il demanda à Sancho s’il voulait en attendant que le chevalier des Lions fût en état de lui donner sat
ncho s’il voulait en attendant que le chevalier des Lions fût en état de lui donner satisfaction, s’éprouver seul à seul c
r seul à seul contre lui. Sancho aurait assurément répondu et accepté le défi si le héros de la Manche lui en eût donné le
ul contre lui. Sancho aurait assurément répondu et accepté le défi si le héros de la Manche lui en eût donné le temps ; ma
lui. Sancho aurait assurément répondu et accepté le défi si le héros de la Manche lui en eût donné le temps ; mais celui-
i. Sancho aurait assurément répondu et accepté le défi si le héros de la Manche lui en eût donné le temps ; mais celui-ci
répondu et accepté le défi si le héros de la Manche lui en eût donné le temps ; mais celui-ci outré des railleries de l’e
Manche lui en eût donné le temps ; mais celui-ci outré des railleries de l’enchanteur était sauté à l’épée de Sancho, et f
che lui en eût donné le temps ; mais celui-ci outré des railleries de l’ enchanteur était sauté à l’épée de Sancho, et fais
ps ; mais celui-ci outré des railleries de l’enchanteur était sauté à l’ épée de Sancho, et faisait d’inutiles efforts pour
is celui-ci outré des railleries de l’enchanteur était sauté à l’épée de Sancho, et faisait d’inutiles efforts pour la tir
railleries de l’enchanteur était sauté à l’épée de Sancho, et faisait d’ inutiles efforts pour la tirer ; parce que comme o
ur était sauté à l’épée de Sancho, et faisait d’inutiles efforts pour la tirer ; parce que comme on l’a dit, c’était l’épé
cho, et faisait d’inutiles efforts pour la tirer ; parce que comme on l’ a dit, c’était l’épée enchantée qu’on lui avait re
’inutiles efforts pour la tirer ; parce que comme on l’a dit, c’était l’ épée enchantée qu’on lui avait remise. Ce que le s
e on l’a dit, c’était l’épée enchantée qu’on lui avait remise. Ce que le spectre voyant, il en redoubla son ris effroyable
ubla son ris effroyable, en leur disant qu’ils étaient des chevaliers de promenade, des chevaliers de bouteille, des cheva
eur disant qu’ils étaient des chevaliers de promenade, des chevaliers de bouteille, des chevaliers de franche-lippée, en u
chevaliers de promenade, des chevaliers de bouteille, des chevaliers de franche-lippée, en un mot des bâtards de l’Ordre,
de bouteille, des chevaliers de franche-lippée, en un mot des bâtards de l’Ordre, et qu’assurément Pluton s’était moqué de
bouteille, des chevaliers de franche-lippée, en un mot des bâtards de l’ Ordre, et qu’assurément Pluton s’était moqué de lu
un mot des bâtards de l’Ordre, et qu’assurément Pluton s’était moqué de lui de l’envoyer combattre contre des gens qui n’
des bâtards de l’Ordre, et qu’assurément Pluton s’était moqué de lui de l’envoyer combattre contre des gens qui n’avaient
s bâtards de l’Ordre, et qu’assurément Pluton s’était moqué de lui de l’ envoyer combattre contre des gens qui n’avaient pa
ient pas seulement une épée à eux deux ; et après cela il leur tourna le dos, et regagna la forêt, en criant qu’il allait
une épée à eux deux ; et après cela il leur tourna le dos, et regagna la forêt, en criant qu’il allait de ce pas redoubler
la il leur tourna le dos, et regagna la forêt, en criant qu’il allait de ce pas redoubler la dose sur Dulcinée pour dissip
dos, et regagna la forêt, en criant qu’il allait de ce pas redoubler la dose sur Dulcinée pour dissiper son chagrin. Notr
ée pour dissiper son chagrin. Notre chevalier regarda du côté de tous les spectateurs s’il ne verrait pas une épée qu’il pû
as une épée qu’il pût ravir ; mais tous étaient désarmés, et lui dans la plus grande colère où il eût jamais été, voulait
t lui dans la plus grande colère où il eût jamais été, voulait suivre le spectre, mais il en fut empêché par Eugénie, qui
suivre le spectre, mais il en fut empêché par Eugénie, qui lui promit de savoir de Parafaragaramus où il pourrait trouver
spectre, mais il en fut empêché par Eugénie, qui lui promit de savoir de Parafaragaramus où il pourrait trouver cet insole
ragaramus où il pourrait trouver cet insolent enchanteur. Pendant que la comtesse calmait les transports furieux du cheval
rait trouver cet insolent enchanteur. Pendant que la comtesse calmait les transports furieux du chevalier des Lions, le mêm
ue la comtesse calmait les transports furieux du chevalier des Lions, le même satyre avait pour la troisième fois changé l
evalier des Lions, le même satyre avait pour la troisième fois changé l’ épée de Sancho, et notre héros qui était presque r
des Lions, le même satyre avait pour la troisième fois changé l’épée de Sancho, et notre héros qui était presque remis pa
s changé l’épée de Sancho, et notre héros qui était presque remis par l’ assurance qu’Eugénie lui avait donnée, se contenta
resque remis par l’assurance qu’Eugénie lui avait donnée, se contenta de dire que s’il avait eu seulement une épée, il aur
de dire que s’il avait eu seulement une épée, il aurait fait repentir l’ enchanteur de ses impertinentes railleries, et por
’il avait eu seulement une épée, il aurait fait repentir l’enchanteur de ses impertinentes railleries, et porta encore la
epentir l’enchanteur de ses impertinentes railleries, et porta encore la main sur celle de son écuyer, qui pour le coup so
ur de ses impertinentes railleries, et porta encore la main sur celle de son écuyer, qui pour le coup sortit de son fourre
railleries, et porta encore la main sur celle de son écuyer, qui pour le coup sortit de son fourreau. Quand Don Quichotte
porta encore la main sur celle de son écuyer, qui pour le coup sortit de son fourreau. Quand Don Quichotte n’aurait pas ét
Don Quichotte n’aurait pas été fou, cela seul aurait pu lui démonter la cervelle. Jamais étonnement ne fut égal au sien.
velle. Jamais étonnement ne fut égal au sien. Eh bien, dit-il à toute la compagnie, voyez ce que c’est que la force des en
au sien. Eh bien, dit-il à toute la compagnie, voyez ce que c’est que la force des enchantements. C’est ce maudit magicien
ce maudit magicien-là, poursuivit-il avec fureur, qui avait enchanté l’ épée du chevalier Sancho ; mais je jure de ne me p
fureur, qui avait enchanté l’épée du chevalier Sancho ; mais je jure de ne me pas faire couper poil de barbe que je ne l’
pée du chevalier Sancho ; mais je jure de ne me pas faire couper poil de barbe que je ne l’aie trouvé ; et afin qu’il ne p
ncho ; mais je jure de ne me pas faire couper poil de barbe que je ne l’ aie trouvé ; et afin qu’il ne puisse plus m’en don
que lui mon épée nue. —  Désabusez-vous, Seigneur chevalier, lui dit le duc, je ne crois pas que ce soit lui qui ait fait
assiez avec des armes inégales contre un démon. Eugénie promit encore de lui en donner des nouvelles le lendemain, après a
contre un démon. Eugénie promit encore de lui en donner des nouvelles le lendemain, après avoir parlé à son bon ami Parafa
—  Je voudrais bien, dit notre héros en parlant au duc, que Monsieur le bachelier que j’ai vu chez vous, et les autres in
n parlant au duc, que Monsieur le bachelier que j’ai vu chez vous, et les autres incrédules, fussent ici pour voir s’il y a
a des enchanteurs ou non. Que pourraient-ils dire sur tous ces tours de passe-passe que vous venez tous de voir, et dont
raient-ils dire sur tous ces tours de passe-passe que vous venez tous de voir, et dont vous êtes témoins oculaires ? Sanch
i avait toujours écouté, continua selon son sens, et ne songeant qu’à la goinfrerie : Oui, Monsieur, je voudrais bien les
, et ne songeant qu’à la goinfrerie : Oui, Monsieur, je voudrais bien les voir ces esprits incrédules, et savoir ce qu’ils
voir ces esprits incrédules, et savoir ce qu’ils pourraient dire sur la table bien garnie que j’ai vue de mes propres yeu
avoir ce qu’ils pourraient dire sur la table bien garnie que j’ai vue de mes propres yeux sortir de l’enfer tout d’un coup
dire sur la table bien garnie que j’ai vue de mes propres yeux sortir de l’enfer tout d’un coup, et que vous y avez vu ren
e sur la table bien garnie que j’ai vue de mes propres yeux sortir de l’ enfer tout d’un coup, et que vous y avez vu rentre
e bien garnie que j’ai vue de mes propres yeux sortir de l’enfer tout d’ un coup, et que vous y avez vu rentrer de même. Di
oup, et que vous y avez vu rentrer de même. Diable emporte si j’étais l’ enchanteur je les laisserais tous mourir de faim p
y avez vu rentrer de même. Diable emporte si j’étais l’enchanteur je les laisserais tous mourir de faim par plaisir pour l
Diable emporte si j’étais l’enchanteur je les laisserais tous mourir de faim par plaisir pour leur pénitence. Avec de sem
laisserais tous mourir de faim par plaisir pour leur pénitence. Avec de semblables discours ils reprirent le chemin du ch
laisir pour leur pénitence. Avec de semblables discours ils reprirent le chemin du château, où nous les laisserons se repo
ec de semblables discours ils reprirent le chemin du château, où nous les laisserons se reposer pour dire quel était ce nou
s laisserons se reposer pour dire quel était ce nouvel enchanteur, et d’ où provenait le déjeuner qu’ils avaient fait, et l
reposer pour dire quel était ce nouvel enchanteur, et d’où provenait le déjeuner qu’ils avaient fait, et la disparution d
vel enchanteur, et d’où provenait le déjeuner qu’ils avaient fait, et la disparution de la table ; il faut commencer par c
et d’où provenait le déjeuner qu’ils avaient fait, et la disparution de la table ; il faut commencer par ce dernier artic
d’où provenait le déjeuner qu’ils avaient fait, et la disparution de la table ; il faut commencer par ce dernier article,
t commencer par ce dernier article, puisque c’est le premier en date. Le comte du Chirou qui avait imaginé le tour, avait
uisque c’est le premier en date. Le comte du Chirou qui avait imaginé le tour, avait fait faire une fosse comme une manièr
i avait imaginé le tour, avait fait faire une fosse comme une manière de cave, dont la terre était soutenue par des poutre
é le tour, avait fait faire une fosse comme une manière de cave, dont la terre était soutenue par des poutres appuyées sur
erre était soutenue par des poutres appuyées sur des pieux, au-dessus de quoi on avait mis des planches qu’on avait couver
ux, au-dessus de quoi on avait mis des planches qu’on avait couvertes de gazon, et on y avait laissé une espèce de trappe,
nches qu’on avait couvertes de gazon, et on y avait laissé une espèce de trappe, qui portait sur quatre cordes, ou plutôt
qui répondaient à quatre poulies, et on avait attaché aux extrémités de ces quatre cordes qui soutenaient cette trappe de
xtrémités de ces quatre cordes qui soutenaient cette trappe des poids d’ égale pesanteur, en sorte qu’il n’y avait qu’à lâc
ppe des poids d’égale pesanteur, en sorte qu’il n’y avait qu’à lâcher les poids pour faire tout d’un coup monter la trappe
nteur, en sorte qu’il n’y avait qu’à lâcher les poids pour faire tout d’ un coup monter la trappe au niveau de la terre ; e
u’il n’y avait qu’à lâcher les poids pour faire tout d’un coup monter la trappe au niveau de la terre ; et afin que Don Qu
her les poids pour faire tout d’un coup monter la trappe au niveau de la terre ; et afin que Don Quichotte et Sancho ne s’
e la terre ; et afin que Don Quichotte et Sancho ne s’aperçussent pas de ce qui se faisait dans le fond de cette cave, en
on Quichotte et Sancho ne s’aperçussent pas de ce qui se faisait dans le fond de cette cave, en mettant dessous le gazon l
otte et Sancho ne s’aperçussent pas de ce qui se faisait dans le fond de cette cave, en mettant dessous le gazon la table
s de ce qui se faisait dans le fond de cette cave, en mettant dessous le gazon la table garnie, et l’ôtant lorsqu’on la fa
ui se faisait dans le fond de cette cave, en mettant dessous le gazon la table garnie, et l’ôtant lorsqu’on la faisait dis
e fond de cette cave, en mettant dessous le gazon la table garnie, et l’ ôtant lorsqu’on la faisait disparaître, on avait m
ve, en mettant dessous le gazon la table garnie, et l’ôtant lorsqu’on la faisait disparaître, on avait mis par tout le hau
e, et l’ôtant lorsqu’on la faisait disparaître, on avait mis par tout le haut de la poudre à canon délayée avec des mixtio
ôtant lorsqu’on la faisait disparaître, on avait mis par tout le haut de la poudre à canon délayée avec des mixtions pour
nt lorsqu’on la faisait disparaître, on avait mis par tout le haut de la poudre à canon délayée avec des mixtions pour en
t de la poudre à canon délayée avec des mixtions pour en faire un feu d’ artifice qui parût en même temps un feu vif, et qu
u’il en restât pourtant une fumée épaisse. Ceux qui s’étaient chargés de l’exécution du dessein l’avaient plusieurs fois é
l en restât pourtant une fumée épaisse. Ceux qui s’étaient chargés de l’ exécution du dessein l’avaient plusieurs fois épro
e fumée épaisse. Ceux qui s’étaient chargés de l’exécution du dessein l’ avaient plusieurs fois éprouvée, et enfin avaient
lzébuth, qu’ils avaient été servis, et qu’ils avaient déjeuné par art de nécromancie. C’était par ce même trou qu’était di
’était par ce même trou qu’était disparu celui qui avait été commis à la garde des armes de Sancho, et qui lui avait donné
trou qu’était disparu celui qui avait été commis à la garde des armes de Sancho, et qui lui avait donné tant de coups de c
à la garde des armes de Sancho, et qui lui avait donné tant de coups de couleuvres ; et comme le trou n’était pas tout à
Sancho, et qui lui avait donné tant de coups de couleuvres ; et comme le trou n’était pas tout à fait dans sa perfection,
it pas tout à fait dans sa perfection, on avait empêché Don Quichotte d’ en approcher après que le maître d’hôtel s’y fut j
a perfection, on avait empêché Don Quichotte d’en approcher après que le maître d’hôtel s’y fut jeté. Des gens moins préve
moins prévenus que nos aventuriers auraient bien pu s’apercevoir que le gazon avait été coupé ; mais quand cela serait ar
azon avait été coupé ; mais quand cela serait arrivé, ils étaient sur le pied de croire à un besoin que ce trou était un d
it été coupé ; mais quand cela serait arrivé, ils étaient sur le pied de croire à un besoin que ce trou était un des soupi
sur le pied de croire à un besoin que ce trou était un des soupiraux de l’enfer, plutôt que de n’y trouver pas quelque ch
r le pied de croire à un besoin que ce trou était un des soupiraux de l’ enfer, plutôt que de n’y trouver pas quelque chose
à un besoin que ce trou était un des soupiraux de l’enfer, plutôt que de n’y trouver pas quelque chose d’extraordinaire et
des soupiraux de l’enfer, plutôt que de n’y trouver pas quelque chose d’ extraordinaire et digne de leurs visions. Pour l’e
plutôt que de n’y trouver pas quelque chose d’extraordinaire et digne de leurs visions. Pour l’enchanteur Freston, c’était
er pas quelque chose d’extraordinaire et digne de leurs visions. Pour l’ enchanteur Freston, c’était le même officier de Va
dinaire et digne de leurs visions. Pour l’enchanteur Freston, c’était le même officier de Valerio, qui avait cette fois-là
de leurs visions. Pour l’enchanteur Freston, c’était le même officier de Valerio, qui avait cette fois-là pris un masque r
Valerio, qui avait cette fois-là pris un masque représentant une face de démon chaperonnée de cornes. Le feu qu’il jetait
tte fois-là pris un masque représentant une face de démon chaperonnée de cornes. Le feu qu’il jetait provenait d’une compo
pris un masque représentant une face de démon chaperonnée de cornes. Le feu qu’il jetait provenait d’une composition de p
ne face de démon chaperonnée de cornes. Le feu qu’il jetait provenait d’ une composition de poudre à canon, de coton, d’eau
haperonnée de cornes. Le feu qu’il jetait provenait d’une composition de poudre à canon, de coton, d’eau de vie, de camphr
s. Le feu qu’il jetait provenait d’une composition de poudre à canon, de coton, d’eau de vie, de camphre et d’autres artif
qu’il jetait provenait d’une composition de poudre à canon, de coton, d’ eau de vie, de camphre et d’autres artifices qu’on
jetait provenait d’une composition de poudre à canon, de coton, d’eau de vie, de camphre et d’autres artifices qu’on avait
rovenait d’une composition de poudre à canon, de coton, d’eau de vie, de camphre et d’autres artifices qu’on avait mis ens
camphre et d’autres artifices qu’on avait mis ensemble dans une boîte de fer blanc sur l’estomac, et dans les extrémités d
es artifices qu’on avait mis ensemble dans une boîte de fer blanc sur l’ estomac, et dans les extrémités des cornes sur la
avait mis ensemble dans une boîte de fer blanc sur l’estomac, et dans les extrémités des cornes sur la tête, et le tout éta
îte de fer blanc sur l’estomac, et dans les extrémités des cornes sur la tête, et le tout était presque traversé d’un peti
lanc sur l’estomac, et dans les extrémités des cornes sur la tête, et le tout était presque traversé d’un petit tuyau de f
extrémités des cornes sur la tête, et le tout était presque traversé d’ un petit tuyau de fer, qui répondait par une petit
ornes sur la tête, et le tout était presque traversé d’un petit tuyau de fer, qui répondait par une petite peau de cuir bi
e traversé d’un petit tuyau de fer, qui répondait par une petite peau de cuir bien mince et bien cousue à un petit souffle
etite peau de cuir bien mince et bien cousue à un petit soufflet, que l’ enchanteur avait sous l’aisselle, et qui portait v
mince et bien cousue à un petit soufflet, que l’enchanteur avait sous l’ aisselle, et qui portait vent aux trois endroits ;
ous l’aisselle, et qui portait vent aux trois endroits ; en sorte que le feu qui était renfermé dans la boîte et dans les
vent aux trois endroits ; en sorte que le feu qui était renfermé dans la boîte et dans les cornes, étant réveillé par le v
droits ; en sorte que le feu qui était renfermé dans la boîte et dans les cornes, étant réveillé par le vent, enflammait le
i était renfermé dans la boîte et dans les cornes, étant réveillé par le vent, enflammait les compositions, et faisait l’e
s la boîte et dans les cornes, étant réveillé par le vent, enflammait les compositions, et faisait l’effet que nous avons v
, étant réveillé par le vent, enflammait les compositions, et faisait l’ effet que nous avons vu, et qui était effectivemen
x qui n’y étaient pas préparés. Sitôt que notre héros fut rentré dans le château, son premier soin fut d’aller visiter ses
itôt que notre héros fut rentré dans le château, son premier soin fut d’ aller visiter ses armes, qu’il trouva blanches et
t, et deux lions peints au naturel sur son écu ; aussi n’était-ce pas le même écu qu’il avait porté dans la forêt, la pein
sur son écu ; aussi n’était-ce pas le même écu qu’il avait porté dans la forêt, la peinture n’en aurait pas été sèche ; c’
u ; aussi n’était-ce pas le même écu qu’il avait porté dans la forêt, la peinture n’en aurait pas été sèche ; c’en était u
orêt, la peinture n’en aurait pas été sèche ; c’en était un autre que le duc avait fait peindre depuis quelque temps, et q
le duc avait fait peindre depuis quelque temps, et qu’il fit mettre à la place du premier, pour toujours faire trouver à n
os du merveilleux dans tout ce qui lui arrivait. Il prit son épée, et l’ ôta du fourreau sans aucune peine, et la laissa nu
rrivait. Il prit son épée, et l’ôta du fourreau sans aucune peine, et la laissa nue pour n’être pas pris au dépourvu. Il s
nt été rapportées et remises où elles étaient, vu qu’il avait emporté la clef de la chambre ; ainsi tout ce qu’il y pouvai
apportées et remises où elles étaient, vu qu’il avait emporté la clef de la chambre ; ainsi tout ce qu’il y pouvait compre
ortées et remises où elles étaient, vu qu’il avait emporté la clef de la chambre ; ainsi tout ce qu’il y pouvait comprendr
il y pouvait comprendre, c’est qu’il ne lui arrivait rien que par art de nécromancie ; et il en concluait que rien n’était
il en concluait que rien n’était impossible aux enchanteurs ; ce qui le touchait plus vivement, était le désenchantement
impossible aux enchanteurs ; ce qui le touchait plus vivement, était le désenchantement de Dulcinée, et la compassion qu’
hanteurs ; ce qui le touchait plus vivement, était le désenchantement de Dulcinée, et la compassion qu’il avait des tourme
i le touchait plus vivement, était le désenchantement de Dulcinée, et la compassion qu’il avait des tourments qu’elle endu
es tourments qu’elle endurait. Cependant il ne pouvait s’imaginer que le magicien Freston fût assez barbare, pour faire ce
assez barbare, pour faire ce qu’il disait ; mais il était bien résolu de rompre le charme, sitôt que le sage Parafaragaram
are, pour faire ce qu’il disait ; mais il était bien résolu de rompre le charme, sitôt que le sage Parafaragaramus lui en
’il disait ; mais il était bien résolu de rompre le charme, sitôt que le sage Parafaragaramus lui en aurait ouvert les che
pre le charme, sitôt que le sage Parafaragaramus lui en aurait ouvert les chemins, comme il le lui avait promis. Il s’arma
ue le sage Parafaragaramus lui en aurait ouvert les chemins, comme il le lui avait promis. Il s’arma de pied en cap, bien
en aurait ouvert les chemins, comme il le lui avait promis. Il s’arma de pied en cap, bien résolu de ne mettre point les a
, comme il le lui avait promis. Il s’arma de pied en cap, bien résolu de ne mettre point les armes bas qu’il n’eût trouvé
vait promis. Il s’arma de pied en cap, bien résolu de ne mettre point les armes bas qu’il n’eût trouvé l’insolent enchanteu
cap, bien résolu de ne mettre point les armes bas qu’il n’eût trouvé l’ insolent enchanteur Freston, et de ne plus s’expos
nt les armes bas qu’il n’eût trouvé l’insolent enchanteur Freston, et de ne plus s’exposer à ses impertinentes railleries,
e ne plus s’exposer à ses impertinentes railleries, sans être en état de l’en faire repentir. Il descendit armé, et quoiqu
e plus s’exposer à ses impertinentes railleries, sans être en état de l’ en faire repentir. Il descendit armé, et quoiqu’on
e l’en faire repentir. Il descendit armé, et quoiqu’on se doutât bien de son dessein, on ne laissa pas de le lui demander,
it armé, et quoiqu’on se doutât bien de son dessein, on ne laissa pas de le lui demander, comme si on l’eût ignoré, et il
armé, et quoiqu’on se doutât bien de son dessein, on ne laissa pas de le lui demander, comme si on l’eût ignoré, et il l’a
bien de son dessein, on ne laissa pas de le lui demander, comme si on l’ eût ignoré, et il l’avoua ; et supplia bien instam
on ne laissa pas de le lui demander, comme si on l’eût ignoré, et il l’ avoua ; et supplia bien instamment la comtesse de
comme si on l’eût ignoré, et il l’avoua ; et supplia bien instamment la comtesse de se souvenir de savoir tout de Parafar
l’eût ignoré, et il l’avoua ; et supplia bien instamment la comtesse de se souvenir de savoir tout de Parafaragaramus. El
et il l’avoua ; et supplia bien instamment la comtesse de se souvenir de savoir tout de Parafaragaramus. Elle lui répondit
et supplia bien instamment la comtesse de se souvenir de savoir tout de Parafaragaramus. Elle lui répondit qu’elle avait
ondit qu’elle avait trouvé ce sage enchanteur dans son cabinet, où il l’ attendait pour le lui expliquer ; mais qu’elle ne
it trouvé ce sage enchanteur dans son cabinet, où il l’attendait pour le lui expliquer ; mais qu’elle ne lui avait point d
ais qu’elle ne lui avait point demandé par où il était entré, quoique les portes et les fenêtres fussent fermées, et qu’il
lui avait point demandé par où il était entré, quoique les portes et les fenêtres fussent fermées, et qu’il n’y eût point
ue les portes et les fenêtres fussent fermées, et qu’il n’y eût point de cheminée, parce qu’elle savait bien qu’il se rend
voulait, et qu’il passait tout armé et monté sur son grand cheval par le trou d’une aiguille. Elle poursuivit, en disant q
et qu’il passait tout armé et monté sur son grand cheval par le trou d’ une aiguille. Elle poursuivit, en disant qu’elle a
trou d’une aiguille. Elle poursuivit, en disant qu’elle avait appris de lui que c’était le lâche Freston lui-même qui ava
e. Elle poursuivit, en disant qu’elle avait appris de lui que c’était le lâche Freston lui-même qui avait enchanté l’épée
ppris de lui que c’était le lâche Freston lui-même qui avait enchanté l’ épée du chevalier Sancho, parce qu’il n’était qu’u
, parce qu’il n’était qu’un poltron qui n’aurait jamais osé se moquer de lui ni le braver s’il avait été en état de défens
’il n’était qu’un poltron qui n’aurait jamais osé se moquer de lui ni le braver s’il avait été en état de défense ; que Pa
urait jamais osé se moquer de lui ni le braver s’il avait été en état de défense ; que Parafaragaramus lui avait promis de
l avait été en état de défense ; que Parafaragaramus lui avait promis de le combattre lui-même en sa présence, et se faisa
vait été en état de défense ; que Parafaragaramus lui avait promis de le combattre lui-même en sa présence, et se faisait
it promis de le combattre lui-même en sa présence, et se faisait fort de le renvoyer en enfer aussi vite qu’il en était ve
promis de le combattre lui-même en sa présence, et se faisait fort de le renvoyer en enfer aussi vite qu’il en était venu 
ite qu’il en était venu ; cependant qu’il n’avait pas pu se dispenser de lui dire qu’en sortant d’avec lui, ce maudit ench
ui dire qu’en sortant d’avec lui, ce maudit enchanteur avait été dans la caverne de Montésinos, où il avait eu en effet la
en sortant d’avec lui, ce maudit enchanteur avait été dans la caverne de Montésinos, où il avait eu en effet la barbarie d
teur avait été dans la caverne de Montésinos, où il avait eu en effet la barbarie de donner vingt coups d’étrivières bien
té dans la caverne de Montésinos, où il avait eu en effet la barbarie de donner vingt coups d’étrivières bien appliqués à
Montésinos, où il avait eu en effet la barbarie de donner vingt coups d’ étrivières bien appliqués à la pauvre princesse Du
effet la barbarie de donner vingt coups d’étrivières bien appliqués à la pauvre princesse Dulcinée, et que sans doute il a
rait encore porté sa cruauté plus loin si Parafaragaramus lui-même ne l’ en avait empêché, et ne l’avait obligé de prendre
té plus loin si Parafaragaramus lui-même ne l’en avait empêché, et ne l’ avait obligé de prendre la fuite, et d’abandonner
Parafaragaramus lui-même ne l’en avait empêché, et ne l’avait obligé de prendre la fuite, et d’abandonner cette pauvre da
ramus lui-même ne l’en avait empêché, et ne l’avait obligé de prendre la fuite, et d’abandonner cette pauvre dame, après l
e ne l’en avait empêché, et ne l’avait obligé de prendre la fuite, et d’ abandonner cette pauvre dame, après l’avoir traîné
obligé de prendre la fuite, et d’abandonner cette pauvre dame, après l’ avoir traînée longtemps toute nue sur les ronces e
nner cette pauvre dame, après l’avoir traînée longtemps toute nue sur les ronces et les épines ; que cette pauvre désolée a
vre dame, après l’avoir traînée longtemps toute nue sur les ronces et les épines ; que cette pauvre désolée avait appelé pl
les ronces et les épines ; que cette pauvre désolée avait appelé plus de cent fois son fidèle et bien aimé chevalier Don Q
r Don Quichotte à son secours, et que c’était cela qui avait redoublé la fureur de son bourreau ; mais que Parafaragaramus
hotte à son secours, et que c’était cela qui avait redoublé la fureur de son bourreau ; mais que Parafaragaramus l’avait u
i avait redoublé la fureur de son bourreau ; mais que Parafaragaramus l’ avait un peu remise, en lui promettant qu’avant qu
ait un peu remise, en lui promettant qu’avant qu’il fût huit jours il la vengerait, et que l’invincible chevalier des Lion
lui promettant qu’avant qu’il fût huit jours il la vengerait, et que l’ invincible chevalier des Lions romprait son enchan
chantement ; que c’était ce que Parafaragaramus lui avait donné ordre de lui dire, et qu’il dormît en repos sur cette assu
et qu’il dormît en repos sur cette assurance. —  Ah ! Madame, lui dit le triste chevalier les larmes aux yeux, suppliez de
epos sur cette assurance. —  Ah ! Madame, lui dit le triste chevalier les larmes aux yeux, suppliez de ma part le sage ench
h ! Madame, lui dit le triste chevalier les larmes aux yeux, suppliez de ma part le sage enchanteur de me laisser combattr
lui dit le triste chevalier les larmes aux yeux, suppliez de ma part le sage enchanteur de me laisser combattre moi-même
chevalier les larmes aux yeux, suppliez de ma part le sage enchanteur de me laisser combattre moi-même contre le maudit ma
de ma part le sage enchanteur de me laisser combattre moi-même contre le maudit magicien Freston ; ma princesse l’incompar
r combattre moi-même contre le maudit magicien Freston ; ma princesse l’ incomparable du Toboso ne serait pas bien vengée s
incesse l’incomparable du Toboso ne serait pas bien vengée si elle ne l’ était par mon bras, et je mourrais de rage si un a
erait pas bien vengée si elle ne l’était par mon bras, et je mourrais de rage si un autre que moi le renvoyait en enfer. L
e ne l’était par mon bras, et je mourrais de rage si un autre que moi le renvoyait en enfer. La comtesse lui promit d’en p
as, et je mourrais de rage si un autre que moi le renvoyait en enfer. La comtesse lui promit d’en parler à Parafaragaramus
age si un autre que moi le renvoyait en enfer. La comtesse lui promit d’ en parler à Parafaragaramus, et de faire ses effor
it en enfer. La comtesse lui promit d’en parler à Parafaragaramus, et de faire ses efforts pour qu’il lui accordât sa dema
faire ses efforts pour qu’il lui accordât sa demande, et lui ordonna de sa part de se désarmer jusqu’à nouvel ordre ; ce
efforts pour qu’il lui accordât sa demande, et lui ordonna de sa part de se désarmer jusqu’à nouvel ordre ; ce qu’il fit t
usqu’à nouvel ordre ; ce qu’il fit tout aussitôt. Sancho ne sachant à la fin comment accorder cet enchantement de Dulcinée
ussitôt. Sancho ne sachant à la fin comment accorder cet enchantement de Dulcinée avec ce qu’il avait fait, se figura que
ui s’était trompé, et que Dulcinée était véritablement enchantée ; et la plus forte raison qu’il avait pour le croire, éta
it véritablement enchantée ; et la plus forte raison qu’il avait pour le croire, était que Parafaragaramus était trop honn
pendant un scrupule au sujet de cet enchanteur, dont il s’en ouvrit à la comtesse, qui lui en donna la solution ; mais il
e cet enchanteur, dont il s’en ouvrit à la comtesse, qui lui en donna la solution ; mais il ne regardait point Dulcinée. C
é ce que Parafaragaramus lui avait dit que toutes ses armes étaient à l’ épreuve des enchantements. Je n’ai pas songé à vou
e, Seigneur chevalier Sancho, lui dit Eugénie, quoique mon bon ami me l’ eût pourtant ordonné ; c’est que vos armes ne pour
’est que vos armes ne pourront pas être enchantées quand vous voudrez les employer contre un chevalier comme vous, mais un
loyer contre un chevalier comme vous, mais un méchant enchanteur peut les enchanter de peur que vous ne vous en serviez con
n chevalier comme vous, mais un méchant enchanteur peut les enchanter de peur que vous ne vous en serviez contre lui ; ain
r chevalier, ajouta-t-elle, parlant à Don Quichotte, qui avait écouté la demande de Sancho, c’est encore une raison qui vo
, ajouta-t-elle, parlant à Don Quichotte, qui avait écouté la demande de Sancho, c’est encore une raison qui vous doit emp
la demande de Sancho, c’est encore une raison qui vous doit empêcher de vouloir combattre vous-même le méchant Freston. A
core une raison qui vous doit empêcher de vouloir combattre vous-même le méchant Freston. Après cette conversation nos ave
conversation nos aventuriers se retirèrent dans leur chambre occupés de leurs visions, surtout le héros de la Manche, qui
ers se retirèrent dans leur chambre occupés de leurs visions, surtout le héros de la Manche, qui aurait voulu être déjà au
tirèrent dans leur chambre occupés de leurs visions, surtout le héros de la Manche, qui aurait voulu être déjà aux mains a
èrent dans leur chambre occupés de leurs visions, surtout le héros de la Manche, qui aurait voulu être déjà aux mains avec
tout le héros de la Manche, qui aurait voulu être déjà aux mains avec le méchant Freston, et désenchanter son imaginaire D
ins avec le méchant Freston, et désenchanter son imaginaire Dulcinée. Les Français et les Espagnols en firent autant, après
ant Freston, et désenchanter son imaginaire Dulcinée. Les Français et les Espagnols en firent autant, après avoir bien ri d
. Les Français et les Espagnols en firent autant, après avoir bien ri de la folie extraordinaire de ces deux hommes.
es Français et les Espagnols en firent autant, après avoir bien ri de la folie extraordinaire de ces deux hommes.
nols en firent autant, après avoir bien ri de la folie extraordinaire de ces deux hommes.
19 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »
Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. Le héros de la Manche n’avait garde de demeurer muet
Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. Le héros de la Manche n’avait garde de demeurer muet dans une
Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. Le héros de la Manche n’avait garde de demeurer muet dans une si
rale du seigneur Don Quichotte. Le héros de la Manche n’avait garde de demeurer muet dans une si belle occasion d’étaler
e la Manche n’avait garde de demeurer muet dans une si belle occasion d’ étaler sa morale. J’avais résolu de ne point tradu
er muet dans une si belle occasion d’étaler sa morale. J’avais résolu de ne point traduire aucun de ses sermons et de les
ccasion d’étaler sa morale. J’avais résolu de ne point traduire aucun de ses sermons et de les sauter tous ; mais celui qu
a morale. J’avais résolu de ne point traduire aucun de ses sermons et de les sauter tous ; mais celui qu’il fit dans cette
orale. J’avais résolu de ne point traduire aucun de ses sermons et de les sauter tous ; mais celui qu’il fit dans cette ren
ais celui qu’il fit dans cette rencontre m’a paru si beau et si plein de bon sens, que je n’ai pas cru devoir en priver le
si beau et si plein de bon sens, que je n’ai pas cru devoir en priver le lecteur. Il prit la parole après le duc, et voici
de bon sens, que je n’ai pas cru devoir en priver le lecteur. Il prit la parole après le duc, et voici ce que Cid Ruy Gome
je n’ai pas cru devoir en priver le lecteur. Il prit la parole après le duc, et voici ce que Cid Ruy Gomez lui fait dire.
me prévenir, Monsieur, lui dit-il, car j’allais parler à Madame avec la même sincérité que vous avez fait, et j’aurais aj
ncérité que vous avez fait, et j’aurais ajouté que ce qui me surprend le plus, c’est que les maris espagnols veulent que t
ez fait, et j’aurais ajouté que ce qui me surprend le plus, c’est que les maris espagnols veulent que toute la raison soit
me surprend le plus, c’est que les maris espagnols veulent que toute la raison soit de leur côté, et tout le tort de celu
plus, c’est que les maris espagnols veulent que toute la raison soit de leur côté, et tout le tort de celui des femmes ;
aris espagnols veulent que toute la raison soit de leur côté, et tout le tort de celui des femmes ; cependant s’ils s’exam
agnols veulent que toute la raison soit de leur côté, et tout le tort de celui des femmes ; cependant s’ils s’examinaient
xaminaient bien, ils verraient que ce n’est que leur amour propre qui les joue en leur persuadant une chose si fausse : je
si fausse : je m’explique. Ils jugent qu’une femme infidèle est digne de mort, et le plus souvent ce sont eux-mêmes qui en
je m’explique. Ils jugent qu’une femme infidèle est digne de mort, et le plus souvent ce sont eux-mêmes qui en sont la par
e est digne de mort, et le plus souvent ce sont eux-mêmes qui en sont la partie, le juge et le bourreau ; ils ne leur font
de mort, et le plus souvent ce sont eux-mêmes qui en sont la partie, le juge et le bourreau ; ils ne leur font aucune grâ
t le plus souvent ce sont eux-mêmes qui en sont la partie, le juge et le bourreau ; ils ne leur font aucune grâce, et la s
la partie, le juge et le bourreau ; ils ne leur font aucune grâce, et la seule qu’elles puissent trouver, c’est une retrai
emmes avec tant de sévérité, ils se donnent à eux-mêmes toutes sortes de licences. En effet, y a-t-il un Espagnol, qui out
et quelquefois plusieurs ? Y en a-t-il aucun qui ne se fasse honneur de ses amourettes quoiqu’elles ne soient qu’un désor
ans son domestique, à moins que ce ne soit dans les premières ardeurs d’ un mariage, ou tout à fait dans un âge de retour ?
t dans les premières ardeurs d’un mariage, ou tout à fait dans un âge de retour ? N’est-ce pas là avouer qu’il n’y a pour
ns un âge de retour ? N’est-ce pas là avouer qu’il n’y a pour eux que la force qui impose la loi, puisqu’ils sont par leur
? N’est-ce pas là avouer qu’il n’y a pour eux que la force qui impose la loi, puisqu’ils sont par leur propre confession b
p plus condamnables que leurs femmes, en demeurant d’accord que comme l’ homme a l’esprit incomparablement plus fort que ce
damnables que leurs femmes, en demeurant d’accord que comme l’homme a l’ esprit incomparablement plus fort que celui d’une
ord que comme l’homme a l’esprit incomparablement plus fort que celui d’ une femme, qui, à ce qu’ils disent, n’est rempli q
fort que celui d’une femme, qui, à ce qu’ils disent, n’est rempli que de faiblesse, il doit par conséquent employer cette
rempli que de faiblesse, il doit par conséquent employer cette force d’ esprit à combattre ses passions et à vaincre ses t
rce d’esprit à combattre ses passions et à vaincre ses tentations qui l’ agitent. Les maris doivent donc montrer l’exemple
t à combattre ses passions et à vaincre ses tentations qui l’agitent. Les maris doivent donc montrer l’exemple qu’ils veule
vaincre ses tentations qui l’agitent. Les maris doivent donc montrer l’ exemple qu’ils veulent que d’autres suivent ; et s
faible qu’eux y résiste ? Je dis encore plus, c’est que certainement le crime est plus grand devant Dieu pour eux que pou
e en cela sur ce que tout au moins une femme ne fait que peu ou point de scandale par le secret qu’elle tâche de garder da
que tout au moins une femme ne fait que peu ou point de scandale par le secret qu’elle tâche de garder dans ses intrigues
emme ne fait que peu ou point de scandale par le secret qu’elle tâche de garder dans ses intrigues, et qu’eux y vont tête
er dans ses intrigues, et qu’eux y vont tête levée, et qu’ainsi outre le scandale public qu’ils causent, ils donnent à la
e, et qu’ainsi outre le scandale public qu’ils causent, ils donnent à la jeunesse un mauvais exemple. C’est peu à mon sens
un mauvais exemple. C’est peu à mon sens pour leur justification, que de dire que la mauvaise conduite d’une femme attire
xemple. C’est peu à mon sens pour leur justification, que de dire que la mauvaise conduite d’une femme attire après elle p
on sens pour leur justification, que de dire que la mauvaise conduite d’ une femme attire après elle plus de désordres que
e de dire que la mauvaise conduite d’une femme attire après elle plus de désordres que celle d’un homme, parce que, disent
se conduite d’une femme attire après elle plus de désordres que celle d’ un homme, parce que, disent-ils, une femme qui reç
autre que son mari, met dans sa famille des héritiers qui ne lui sont de rien, et qu’ainsi outre le crime d’infidélité, el
s sa famille des héritiers qui ne lui sont de rien, et qu’ainsi outre le crime d’infidélité, elle fait encore un vol. Ne l
lle des héritiers qui ne lui sont de rien, et qu’ainsi outre le crime d’ infidélité, elle fait encore un vol. Ne le font-il
et qu’ainsi outre le crime d’infidélité, elle fait encore un vol. Ne le font-ils pas eux-mêmes ce vol ? Et si c’est là la
t encore un vol. Ne le font-ils pas eux-mêmes ce vol ? Et si c’est là la raison pour laquelle ils ne veulent pas que leurs
i font-ils leur possible pour avoir commerce avec d’autres femmes que les leurs ? Ne devraient-ils pas se souvenir, qu’outr
res femmes que les leurs ? Ne devraient-ils pas se souvenir, qu’outre le précepte divin qui attache la femme au mari, et r
devraient-ils pas se souvenir, qu’outre le précepte divin qui attache la femme au mari, et réciproquement le mari à la fem
tre le précepte divin qui attache la femme au mari, et réciproquement le mari à la femme, la fidélité conjugale est d’auss
cepte divin qui attache la femme au mari, et réciproquement le mari à la femme, la fidélité conjugale est d’aussi ancienne
n qui attache la femme au mari, et réciproquement le mari à la femme, la fidélité conjugale est d’aussi ancienne date que
mari, et réciproquement le mari à la femme, la fidélité conjugale est d’ aussi ancienne date que le monde, où Dieu ne créa
mari à la femme, la fidélité conjugale est d’aussi ancienne date que le monde, où Dieu ne créa qu’une seule Eve pour Adam
dam pour Eve ? Certes, si Dieu avait prétendu qu’un seul homme eût eu l’ usage de plusieurs femmes, il ne se serait pas bor
Eve ? Certes, si Dieu avait prétendu qu’un seul homme eût eu l’usage de plusieurs femmes, il ne se serait pas borné à n’e
pour Adam, il lui aurait encore donné d’autres compagnes ; et si par la suite des temps la multiplicité des femmes fut pe
aurait encore donné d’autres compagnes ; et si par la suite des temps la multiplicité des femmes fut permise, ce ne fut un
icité des femmes fut permise, ce ne fut uniquement que pour favoriser la multiplication du peuple ; mais non pas pour fome
ur favoriser la multiplication du peuple ; mais non pas pour fomenter la concupiscence des hommes. Outre cela s’il m’était
fomenter la concupiscence des hommes. Outre cela s’il m’était permis d’ entrer dans les vues de Dieu, je dirais que cet as
oncupiscence des hommes. Outre cela s’il m’était permis d’entrer dans les vues de Dieu, je dirais que cet assemblage d’un s
nce des hommes. Outre cela s’il m’était permis d’entrer dans les vues de Dieu, je dirais que cet assemblage d’un seul homm
t permis d’entrer dans les vues de Dieu, je dirais que cet assemblage d’ un seul homme et d’une seule femme dans le paradis
ans les vues de Dieu, je dirais que cet assemblage d’un seul homme et d’ une seule femme dans le paradis terrestre, prouve
e dirais que cet assemblage d’un seul homme et d’une seule femme dans le paradis terrestre, prouve sensiblement que Dieu v
paradis terrestre, prouve sensiblement que Dieu voulut faire voir dès le commencement du monde que l’homme devait se borne
siblement que Dieu voulut faire voir dès le commencement du monde que l’ homme devait se borner à la possession d’une seule
aire voir dès le commencement du monde que l’homme devait se borner à la possession d’une seule femme, comme une femme doi
le commencement du monde que l’homme devait se borner à la possession d’ une seule femme, comme une femme doit se borner à
r à la possession d’une seule femme, comme une femme doit se borner à la possession d’un seul homme, et que ceux qui en us
ion d’une seule femme, comme une femme doit se borner à la possession d’ un seul homme, et que ceux qui en usent autrement
eul homme, et que ceux qui en usent autrement vont directement contre les décrets de sa providence et de sa sagesse divine.
t que ceux qui en usent autrement vont directement contre les décrets de sa providence et de sa sagesse divine. Je ne comp
ent autrement vont directement contre les décrets de sa providence et de sa sagesse divine. Je ne comprends pas comment un
sse divine. Je ne comprends pas comment un homme qui a du bon sens et de la raison, et qui connaît les engagements où il e
divine. Je ne comprends pas comment un homme qui a du bon sens et de la raison, et qui connaît les engagements où il est
as comment un homme qui a du bon sens et de la raison, et qui connaît les engagements où il est entré par le mariage, veut
s et de la raison, et qui connaît les engagements où il est entré par le mariage, veut exiger de sa femme plus de fidélité
i connaît les engagements où il est entré par le mariage, veut exiger de sa femme plus de fidélité qu’il n’en a pour elle.
agements où il est entré par le mariage, veut exiger de sa femme plus de fidélité qu’il n’en a pour elle. Cependant ce qui
t, passe dans son esprit pour un crime irrémissible dans sa femme, et la vengeance qu’il en tire est tout à fait indigne d
dans sa femme, et la vengeance qu’il en tire est tout à fait indigne d’ un cœur généreux. La véritable générosité ne consi
a vengeance qu’il en tire est tout à fait indigne d’un cœur généreux. La véritable générosité ne consiste qu’à humilier ce
er à ceux qui sont à notre discrétion ; elle ne gît pas, dit-il, dans la vengeance, mais à ne pas se servir du pouvoir qu’
dit-il, dans la vengeance, mais à ne pas se servir du pouvoir qu’on a de se venger. Cela étant, est-ce un honneur pour un
oir qu’on a de se venger. Cela étant, est-ce un honneur pour un homme de poignarder ou d’empoisonner une femme, qui pour t
venger. Cela étant, est-ce un honneur pour un homme de poignarder ou d’ empoisonner une femme, qui pour toute défense n’a
ur toute défense n’a que des larmes et des gémissements impuissants ? La vengeance qu’ils prennent des amants de leurs fem
es gémissements impuissants ? La vengeance qu’ils prennent des amants de leurs femmes ne leur est pas plus honorable, parc
rs hommes préparés devraient-ils se jeter sur un seul qui ne se doute de rien, qui étant surpris le plus souvent désarmé,
t-ils se jeter sur un seul qui ne se doute de rien, qui étant surpris le plus souvent désarmé, n’a le temps ni le moyen de
i ne se doute de rien, qui étant surpris le plus souvent désarmé, n’a le temps ni le moyen de se défendre ? Oui, poursuivi
e de rien, qui étant surpris le plus souvent désarmé, n’a le temps ni le moyen de se défendre ? Oui, poursuivit notre héro
, qui étant surpris le plus souvent désarmé, n’a le temps ni le moyen de se défendre ? Oui, poursuivit notre héros en colè
s ni le moyen de se défendre ? Oui, poursuivit notre héros en colère, les Français ont à mon sens un fond de générosité et
poursuivit notre héros en colère, les Français ont à mon sens un fond de générosité et de probité que les Espagnols n’ont,
héros en colère, les Français ont à mon sens un fond de générosité et de probité que les Espagnols n’ont, pas ; je l’avoue
, les Français ont à mon sens un fond de générosité et de probité que les Espagnols n’ont, pas ; je l’avoue à la honte de l
un fond de générosité et de probité que les Espagnols n’ont, pas ; je l’ avoue à la honte de la nation, mais la vérité me f
générosité et de probité que les Espagnols n’ont, pas ; je l’avoue à la honte de la nation, mais la vérité me force à fai
té et de probité que les Espagnols n’ont, pas ; je l’avoue à la honte de la nation, mais la vérité me force à faire cet av
et de probité que les Espagnols n’ont, pas ; je l’avoue à la honte de la nation, mais la vérité me force à faire cet aveu.
e les Espagnols n’ont, pas ; je l’avoue à la honte de la nation, mais la vérité me force à faire cet aveu. Il serait à sou
Il serait à souhaiter pour nous, Seigneur chevalier, lui dit en riant la duchesse de Médoc, que nos maris fussent chevalie
heureuses. — Ils en seraient plus heureux aussi devant Dieu et devant les hommes, reprit Don Quichotte ; devant Dieu, puisq
ommes, reprit Don Quichotte ; devant Dieu, puisqu’ils lui tiendraient la promesse qu’ils lui ont faite à la face de ses au
t Dieu, puisqu’ils lui tiendraient la promesse qu’ils lui ont faite à la face de ses autels de garder la fidélité à leurs
puisqu’ils lui tiendraient la promesse qu’ils lui ont faite à la face de ses autels de garder la fidélité à leurs épouses,
tiendraient la promesse qu’ils lui ont faite à la face de ses autels de garder la fidélité à leurs épouses, comme ils veu
nt la promesse qu’ils lui ont faite à la face de ses autels de garder la fidélité à leurs épouses, comme ils veulent que l
rder la fidélité à leurs épouses, comme ils veulent que leurs épouses la leur gardent ; et devant les hommes, parce qu’on
uses, comme ils veulent que leurs épouses la leur gardent ; et devant les hommes, parce qu’on ne verrait point parmi eux ce
e qu’on ne verrait point parmi eux ces harpies invétérées qui passent de père en fils, et qui semblent être éternelles, co
qui passent de père en fils, et qui semblent être éternelles, contre les exprès commandements de Dieu. Les assassinats ne
ils, et qui semblent être éternelles, contre les exprès commandements de Dieu. Les assassinats ne seraient point si fréque
ui semblent être éternelles, contre les exprès commandements de Dieu. Les assassinats ne seraient point si fréquents, les c
ommandements de Dieu. Les assassinats ne seraient point si fréquents, les crimes feraient plus d’horreur, et l’enfer n’engl
assassinats ne seraient point si fréquents, les crimes feraient plus d’ horreur, et l’enfer n’engloutirait pas les âmes de
e seraient point si fréquents, les crimes feraient plus d’horreur, et l’ enfer n’engloutirait pas les âmes de ceux qui étan
ts, les crimes feraient plus d’horreur, et l’enfer n’engloutirait pas les âmes de ceux qui étant surpris de la mort, sans s
rimes feraient plus d’horreur, et l’enfer n’engloutirait pas les âmes de ceux qui étant surpris de la mort, sans s’y être
eur, et l’enfer n’engloutirait pas les âmes de ceux qui étant surpris de la mort, sans s’y être préparés, ne peuvent mérit
, et l’enfer n’engloutirait pas les âmes de ceux qui étant surpris de la mort, sans s’y être préparés, ne peuvent mériter
s une plus longue vie. Je ne puis m’empêcher, poursuivit notre héros, de reprendre dans nos Espagnols cette inclination qu
héros, de reprendre dans nos Espagnols cette inclination qu’ils ont à la vengeance, qui étant réservée à Dieu seul, comme
qu’ils ont à la vengeance, qui étant réservée à Dieu seul, comme ils le disent eux-mêmes, parce que c’est le morceau le p
réservée à Dieu seul, comme ils le disent eux-mêmes, parce que c’est le morceau le plus friand et le plus délicat, et qui
Dieu seul, comme ils le disent eux-mêmes, parce que c’est le morceau le plus friand et le plus délicat, et qui est seul d
ils le disent eux-mêmes, parce que c’est le morceau le plus friand et le plus délicat, et qui est seul digne de lui, ils o
t le morceau le plus friand et le plus délicat, et qui est seul digne de lui, ils osent cependant par une fureur impie par
eul. N’est-ce pas vouloir par un orgueil damnable s’égaler à lui, que de prétendre attenter ainsi sur ses droits ? On ne p
tendre attenter ainsi sur ses droits ? On ne peut pas disconvenir que les anciens chevaliers errants n’aient été des hommes
ens chevaliers errants n’aient été des hommes parfaits et des modèles de vertu ; qu’on m’en cite quelqu’un qui ait manqué
ts et des modèles de vertu ; qu’on m’en cite quelqu’un qui ait manqué de fidélité à sa maîtresse ou à son épouse. Nos Espa
os Espagnols ne devraient-ils pas se faire aussi bien qu’eux un point d’ honneur de leur fidélité et de leur constance ? Il
ls ne devraient-ils pas se faire aussi bien qu’eux un point d’honneur de leur fidélité et de leur constance ? Il n’y a qui
pas se faire aussi bien qu’eux un point d’honneur de leur fidélité et de leur constance ? Il n’y a qui que ce soit qui ne
ez ordinaire ; mais quoiqu’il soit difficile, il n’est pas impossible de résister à la tentation et aux appétits désordonn
mais quoiqu’il soit difficile, il n’est pas impossible de résister à la tentation et aux appétits désordonnés que peuvent
qui vient s’offrir ; il faut appeler à son secours toute sa raison et l’ idée de la dame de son cœur, et sans doute on en s
nt s’offrir ; il faut appeler à son secours toute sa raison et l’idée de la dame de son cœur, et sans doute on en sortira
s’offrir ; il faut appeler à son secours toute sa raison et l’idée de la dame de son cœur, et sans doute on en sortira à s
 ; il faut appeler à son secours toute sa raison et l’idée de la dame de son cœur, et sans doute on en sortira à son honne
honneur. Notre héros dit cela avec un visage si content et si rempli de lui-même, que la duchesse de Médoc vit bien qu’il
éros dit cela avec un visage si content et si rempli de lui-même, que la duchesse de Médoc vit bien qu’il songeait à Altis
vit bien qu’il songeait à Altisidore. J’ajouterai, poursuivit-il, que la conduite de nos Espagnols sur ce sujet est une ch
il songeait à Altisidore. J’ajouterai, poursuivit-il, que la conduite de nos Espagnols sur ce sujet est une chose étonnant
e sujet est une chose étonnante. Ils disent qu’il leur est impossible de résister à la tentation, et veulent que des femme
e chose étonnante. Ils disent qu’il leur est impossible de résister à la tentation, et veulent que des femmes y résistent,
ter à la tentation, et veulent que des femmes y résistent, quoiqu’ils les estiment remplies de faiblesses ; ils prétendent
veulent que des femmes y résistent, quoiqu’ils les estiment remplies de faiblesses ; ils prétendent que la vue d’une bell
, quoiqu’ils les estiment remplies de faiblesses ; ils prétendent que la vue d’une belle se rend tout d’un coup si bien ma
u’ils les estiment remplies de faiblesses ; ils prétendent que la vue d’ une belle se rend tout d’un coup si bien maîtresse
es de faiblesses ; ils prétendent que la vue d’une belle se rend tout d’ un coup si bien maîtresse de leur cœur, qu’ils ne
ndent que la vue d’une belle se rend tout d’un coup si bien maîtresse de leur cœur, qu’ils ne peuvent se défendre de ses c
un coup si bien maîtresse de leur cœur, qu’ils ne peuvent se défendre de ses caresses empoisonnées, et ôter de leur esprit
, qu’ils ne peuvent se défendre de ses caresses empoisonnées, et ôter de leur esprit l’idée que leurs charmes y ont imprim
vent se défendre de ses caresses empoisonnées, et ôter de leur esprit l’ idée que leurs charmes y ont imprimée. Si cela est
mes y ont imprimée. Si cela est, par quelle raison prétendent-ils que l’ aspect d’un homme ne fasse pas la même impression
imprimée. Si cela est, par quelle raison prétendent-ils que l’aspect d’ un homme ne fasse pas la même impression sur le cœ
par quelle raison prétendent-ils que l’aspect d’un homme ne fasse pas la même impression sur le cœur d’une femme ? Je dira
ndent-ils que l’aspect d’un homme ne fasse pas la même impression sur le cœur d’une femme ? Je dirai bien plus, si eux qui
s que l’aspect d’un homme ne fasse pas la même impression sur le cœur d’ une femme ? Je dirai bien plus, si eux qui s’attri
sur le cœur d’une femme ? Je dirai bien plus, si eux qui s’attribuent la fermeté sont si facilement vaincus, comment des f
fermeté sont si facilement vaincus, comment des femmes qui n’ont que de la faiblesse s’empêcheraient-elles de succomber,
rmeté sont si facilement vaincus, comment des femmes qui n’ont que de la faiblesse s’empêcheraient-elles de succomber, pui
omment des femmes qui n’ont que de la faiblesse s’empêcheraient-elles de succomber, puisqu’avec cela cette impression est
t bien plus forte dans leur cœur que dans celui des hommes, parce que la douceur d’esprit d’une femme la porte naturelleme
forte dans leur cœur que dans celui des hommes, parce que la douceur d’ esprit d’une femme la porte naturellement à la ten
ns leur cœur que dans celui des hommes, parce que la douceur d’esprit d’ une femme la porte naturellement à la tendresse ?
que dans celui des hommes, parce que la douceur d’esprit d’une femme la porte naturellement à la tendresse ? Je n’en veux
s, parce que la douceur d’esprit d’une femme la porte naturellement à la tendresse ? Je n’en veux point d’autre exemple qu
’une femme la porte naturellement à la tendresse ? Je n’en veux point d’ autre exemple que celui d’Angélique ; que devint-e
llement à la tendresse ? Je n’en veux point d’autre exemple que celui d’ Angélique ; que devint-elle sitôt que Médor parut
elui d’Angélique ; que devint-elle sitôt que Médor parut à ses yeux ? L’ amour dans le cœur d’une femme est toujours plus i
que ; que devint-elle sitôt que Médor parut à ses yeux ? L’amour dans le cœur d’une femme est toujours plus impétueux et p
e devint-elle sitôt que Médor parut à ses yeux ? L’amour dans le cœur d’ une femme est toujours plus impétueux et plus viol
œur d’une femme est toujours plus impétueux et plus violent que celui d’ un homme ; et pour preuve de cela, c’est qu’on voi
plus impétueux et plus violent que celui d’un homme ; et pour preuve de cela, c’est qu’on voit peu d’hommes, mais plusieu
t que celui d’un homme ; et pour preuve de cela, c’est qu’on voit peu d’ hommes, mais plusieurs femmes mourir d’amour, témo
de cela, c’est qu’on voit peu d’hommes, mais plusieurs femmes mourir d’ amour, témoin Didon pour Enée, Isabelle pour Zerbi
autres que je passe sous silence. C’est donc une tyrannie aux hommes de vouloir obliger des esprits plus faibles que les
e tyrannie aux hommes de vouloir obliger des esprits plus faibles que les leurs à avoir plus de fermeté qu’ils n’en ont eux
e vouloir obliger des esprits plus faibles que les leurs à avoir plus de fermeté qu’ils n’en ont eux-mêmes ; et c’est une
meté qu’ils n’en ont eux-mêmes ; et c’est une cruauté et une barbarie de punir dans autrui des fautes qu’on commet soi-mêm
punir dans autrui des fautes qu’on commet soi-même, pendant qu’on ne les regarde dans soi que comme une galanterie dont on
que comme une galanterie dont on se fait honneur. On avait craint que le héros de la Manche par la citation de ses romans
une galanterie dont on se fait honneur. On avait craint que le héros de la Manche par la citation de ses romans ne se jet
e galanterie dont on se fait honneur. On avait craint que le héros de la Manche par la citation de ses romans ne se jetât
ont on se fait honneur. On avait craint que le héros de la Manche par la citation de ses romans ne se jetât dans les abîme
it honneur. On avait craint que le héros de la Manche par la citation de ses romans ne se jetât dans les abîmes sans fond
le héros de la Manche par la citation de ses romans ne se jetât dans les abîmes sans fond de la Chevalerie errante ; mais
e par la citation de ses romans ne se jetât dans les abîmes sans fond de la Chevalerie errante ; mais loin de cela il rais
ar la citation de ses romans ne se jetât dans les abîmes sans fond de la Chevalerie errante ; mais loin de cela il raisonn
Chevalerie errante ; mais loin de cela il raisonna toujours, comme on le voit, de fort bon sens. Les Espagnols ses auditeu
e errante ; mais loin de cela il raisonna toujours, comme on le voit, de fort bon sens. Les Espagnols ses auditeurs ne lui
oin de cela il raisonna toujours, comme on le voit, de fort bon sens. Les Espagnols ses auditeurs ne lui repartirent rien c
bon sens. Les Espagnols ses auditeurs ne lui repartirent rien crainte de dispute ; et les Français et les dames qui avaien
pagnols ses auditeurs ne lui repartirent rien crainte de dispute ; et les Français et les dames qui avaient fort goûté et a
teurs ne lui repartirent rien crainte de dispute ; et les Français et les dames qui avaient fort goûté et approuvé ce qu’il
’il avait dit, se regardaient l’un l’autre, et ne savaient que penser d’ un homme, qui ne passant dans leur esprit que pour
lait dans ses discours une morale si pure et si chrétienne parmi tant d’ impertinences. J’ai dit que c’était ordinairement
tienne parmi tant d’impertinences. J’ai dit que c’était ordinairement le sujet de leurs conversations, qui pour cette fois
rmi tant d’impertinences. J’ai dit que c’était ordinairement le sujet de leurs conversations, qui pour cette fois fut pous
eurs conversations, qui pour cette fois fut poussé plus loin qu’il ne l’ avait encore été. C’était la veille du départ de t
cette fois fut poussé plus loin qu’il ne l’avait encore été. C’était la veille du départ de toute la compagnie du château
sé plus loin qu’il ne l’avait encore été. C’était la veille du départ de toute la compagnie du château de la Ribeyra ; et
oin qu’il ne l’avait encore été. C’était la veille du départ de toute la compagnie du château de la Ribeyra ; et comme le
ore été. C’était la veille du départ de toute la compagnie du château de la Ribeyra ; et comme le curé du village des chev
été. C’était la veille du départ de toute la compagnie du château de la Ribeyra ; et comme le curé du village des chevrie
e du départ de toute la compagnie du château de la Ribeyra ; et comme le curé du village des chevriers où Valerio avait ét
illage des chevriers où Valerio avait été porté, venait prendre congé de lui et de la comtesse Eugénie, et qu’il était pré
chevriers où Valerio avait été porté, venait prendre congé de lui et de la comtesse Eugénie, et qu’il était présent à tou
evriers où Valerio avait été porté, venait prendre congé de lui et de la comtesse Eugénie, et qu’il était présent à tout c
t présent à tout ce que Don Quichotte avait dit, il ne put s’empêcher de l’approuver, et convint que le péché devant Dieu
résent à tout ce que Don Quichotte avait dit, il ne put s’empêcher de l’ approuver, et convint que le péché devant Dieu éta
chotte avait dit, il ne put s’empêcher de l’approuver, et convint que le péché devant Dieu était en effet plus grand pour
r, et convint que le péché devant Dieu était en effet plus grand pour les hommes que pour les femmes, et en donna une raiso
péché devant Dieu était en effet plus grand pour les hommes que pour les femmes, et en donna une raison qui parut très jus
mes, et en donna une raison qui parut très juste, savoir que rarement les femmes font les premières démarches ou avances d’
avoir que rarement les femmes font les premières démarches ou avances d’ une aventure, et qu’il est bien plus difficile de
démarches ou avances d’une aventure, et qu’il est bien plus difficile de se défendre que d’attaquer ; au lieu que les homm
s d’une aventure, et qu’il est bien plus difficile de se défendre que d’ attaquer ; au lieu que les hommes, qui attaquent t
l est bien plus difficile de se défendre que d’attaquer ; au lieu que les hommes, qui attaquent toujours et ne se rebutent
eu que les hommes, qui attaquent toujours et ne se rebutent point par les refus, marquent un esprit diabolique, non seuleme
, marquent un esprit diabolique, non seulement en offensant Dieu dans le cœur par un dessein constant et persévérant de l’
en offensant Dieu dans le cœur par un dessein constant et persévérant de l’offenser, mais aussi en poussant et en obligean
offensant Dieu dans le cœur par un dessein constant et persévérant de l’ offenser, mais aussi en poussant et en obligeant l
et persévérant de l’offenser, mais aussi en poussant et en obligeant les autres de l’offenser avec eux ; ce qui était un p
rant de l’offenser, mais aussi en poussant et en obligeant les autres de l’offenser avec eux ; ce qui était un péché prémé
t de l’offenser, mais aussi en poussant et en obligeant les autres de l’ offenser avec eux ; ce qui était un péché prémédit
ec eux ; ce qui était un péché prémédité, un péché raisonné, un péché d’ action et de volonté, et par conséquent tellement
qui était un péché prémédité, un péché raisonné, un péché d’action et de volonté, et par conséquent tellement atroce qu’il
et de volonté, et par conséquent tellement atroce qu’il n’y avait que la miséricorde de Dieu qui pût le pardonner. Voilà l
et par conséquent tellement atroce qu’il n’y avait que la miséricorde de Dieu qui pût le pardonner. Voilà la morale que j’
t tellement atroce qu’il n’y avait que la miséricorde de Dieu qui pût le pardonner. Voilà la morale que j’ai trouvée dans
u’il n’y avait que la miséricorde de Dieu qui pût le pardonner. Voilà la morale que j’ai trouvée dans mon original espagno
antité d’autres, parce qu’elle m’a paru juste et naturelle et capable de faire impression sur l’esprit du lecteur, particu
u’elle m’a paru juste et naturelle et capable de faire impression sur l’ esprit du lecteur, particulièrement s’il a la crai
de faire impression sur l’esprit du lecteur, particulièrement s’il a la crainte de Dieu et son salut en recommandation, s
mpression sur l’esprit du lecteur, particulièrement s’il a la crainte de Dieu et son salut en recommandation, sans parler
s’il a la crainte de Dieu et son salut en recommandation, sans parler de son honneur, qui n’est jamais réel et véritable,
honneur, qui n’est jamais réel et véritable, s’il n’a pour fondement la probité. Après cette digression je retourne à Don
cette digression je retourne à Don Quichotte qui releva encore ce que le curé venait de dire. Ajoutez, Monsieur, lui dit-i
. Ajoutez, Monsieur, lui dit-il, qu’un homme qui jette une femme dans le désordre, est cause de la perte du plus parfait o
i dit-il, qu’un homme qui jette une femme dans le désordre, est cause de la perte du plus parfait ouvrage qui soit sorti d
it-il, qu’un homme qui jette une femme dans le désordre, est cause de la perte du plus parfait ouvrage qui soit sorti des
st cause de la perte du plus parfait ouvrage qui soit sorti des mains de Dieu. — Ah ! Monsieur, lui repartit le curé, sauf
vrage qui soit sorti des mains de Dieu. — Ah ! Monsieur, lui repartit le curé, sauf le respect que je dois aux dames qui m
sorti des mains de Dieu. — Ah ! Monsieur, lui repartit le curé, sauf le respect que je dois aux dames qui m’écoutent, vou
f le respect que je dois aux dames qui m’écoutent, vous me permettrez de vous dire que votre sentiment choque celui de tou
ent, vous me permettrez de vous dire que votre sentiment choque celui de tous les théologiens et de tous les physiciens ou
s me permettrez de vous dire que votre sentiment choque celui de tous les théologiens et de tous les physiciens ou naturali
vous dire que votre sentiment choque celui de tous les théologiens et de tous les physiciens ou naturalistes, qui tous una
e que votre sentiment choque celui de tous les théologiens et de tous les physiciens ou naturalistes, qui tous unanimement
de tous les physiciens ou naturalistes, qui tous unanimement donnent la préférence à l’homme, conviennent que la femme n’
siciens ou naturalistes, qui tous unanimement donnent la préférence à l’ homme, conviennent que la femme n’est qu’un inform
qui tous unanimement donnent la préférence à l’homme, conviennent que la femme n’est qu’un informe composé de la nature. L
rence à l’homme, conviennent que la femme n’est qu’un informe composé de la nature. L’Ecriture Sainte même élève l’homme a
ce à l’homme, conviennent que la femme n’est qu’un informe composé de la nature. L’Ecriture Sainte même élève l’homme au-d
e, conviennent que la femme n’est qu’un informe composé de la nature. L’ Ecriture Sainte même élève l’homme au-dessus de la
’est qu’un informe composé de la nature. L’Ecriture Sainte même élève l’ homme au-dessus de la femme, lorsqu’elle dit qu’il
composé de la nature. L’Ecriture Sainte même élève l’homme au-dessus de la femme, lorsqu’elle dit qu’il en est le chef, e
mposé de la nature. L’Ecriture Sainte même élève l’homme au-dessus de la femme, lorsqu’elle dit qu’il en est le chef, et q
ême élève l’homme au-dessus de la femme, lorsqu’elle dit qu’il en est le chef, et qu’elle ordonne aux femmes d’être sujett
, lorsqu’elle dit qu’il en est le chef, et qu’elle ordonne aux femmes d’ être sujettes à leurs maris. — Tout beau, Monsieur
, Monsieur, répliqua notre chevalier, laissez-moi vous répondre. Pour l’ Ecriture, il est vrai qu’elle ordonne à la femme d
sez-moi vous répondre. Pour l’Ecriture, il est vrai qu’elle ordonne à la femme d’obéir à son mari ; mais elle ordonne auss
ous répondre. Pour l’Ecriture, il est vrai qu’elle ordonne à la femme d’ obéir à son mari ; mais elle ordonne aussi au mari
donne à la femme d’obéir à son mari ; mais elle ordonne aussi au mari de tout quitter pour s’attacher à sa femme, et ne lu
mari de tout quitter pour s’attacher à sa femme, et ne lui permet pas d’ en rechercher d’autres ; elle dit que le mari est
a femme, et ne lui permet pas d’en rechercher d’autres ; elle dit que le mari est le chef de la femme, cela est encore vra
ne lui permet pas d’en rechercher d’autres ; elle dit que le mari est le chef de la femme, cela est encore vrai ; mais le
ermet pas d’en rechercher d’autres ; elle dit que le mari est le chef de la femme, cela est encore vrai ; mais le chef ou
et pas d’en rechercher d’autres ; elle dit que le mari est le chef de la femme, cela est encore vrai ; mais le chef ou la
dit que le mari est le chef de la femme, cela est encore vrai ; mais le chef ou la tête n’est pas la plus noble partie du
mari est le chef de la femme, cela est encore vrai ; mais le chef ou la tête n’est pas la plus noble partie du corps, c’e
de la femme, cela est encore vrai ; mais le chef ou la tête n’est pas la plus noble partie du corps, c’est le cœur. Mais s
ais le chef ou la tête n’est pas la plus noble partie du corps, c’est le cœur. Mais sans parler de l’Ecriture, voici quel
st pas la plus noble partie du corps, c’est le cœur. Mais sans parler de l’Ecriture, voici quel est mon raisonnement pour
pas la plus noble partie du corps, c’est le cœur. Mais sans parler de l’ Ecriture, voici quel est mon raisonnement pour pro
arler de l’Ecriture, voici quel est mon raisonnement pour prouver que la femme est plus parfaite que l’homme. A l’égard de
est mon raisonnement pour prouver que la femme est plus parfaite que l’ homme. A l’égard des théologiens et des philosophe
isonnement pour prouver que la femme est plus parfaite que l’homme. A l’ égard des théologiens et des philosophes qui souti
l’homme. A l’égard des théologiens et des philosophes qui soutiennent le contraire, je n’en dirai qu’un mot, c’est qu’ils
dirai qu’un mot, c’est qu’ils étaient, et sont encore, hommes remplis d’ amour propre : ainsi il n’y a pas à s’étonner que
e, hommes remplis d’amour propre : ainsi il n’y a pas à s’étonner que de leur autorité privée ils se soient donné la préfé
n’y a pas à s’étonner que de leur autorité privée ils se soient donné la préférence ; mais la raison qu’ils ont eu de déci
que de leur autorité privée ils se soient donné la préférence ; mais la raison qu’ils ont eu de décider en leur faveur, n
ivée ils se soient donné la préférence ; mais la raison qu’ils ont eu de décider en leur faveur, n’est pas convaincante po
moi. Remontons plus haut et vous verrez mon argument. Quand Dieu créa le monde, il fit tous ses ouvrages de plus parfait e
nde, il fit tous ses ouvrages de plus parfait en plus parfait ; c’est de quoi vous ne pouvez pas disconvenir. Ne regardons
fait ; c’est de quoi vous ne pouvez pas disconvenir. Ne regardons que les espèces animées ; il créa les animaux devant que
ouvez pas disconvenir. Ne regardons que les espèces animées ; il créa les animaux devant que de créer Adam, qui était plus
Ne regardons que les espèces animées ; il créa les animaux devant que de créer Adam, qui était plus parfait qu’aucun autre
u’aucun autre animal ; il créa Adam devant Eve, et si j’ose me servir de ce terme, Adam fut le modèle d’Eve. Adam ne fut f
il créa Adam devant Eve, et si j’ose me servir de ce terme, Adam fut le modèle d’Eve. Adam ne fut formé et pétri que de b
dam devant Eve, et si j’ose me servir de ce terme, Adam fut le modèle d’ Eve. Adam ne fut formé et pétri que de boue, cette
de ce terme, Adam fut le modèle d’Eve. Adam ne fut formé et pétri que de boue, cette boue s’était amollie par l’attoucheme
dam ne fut formé et pétri que de boue, cette boue s’était amollie par l’ attouchement des doigts de Dieu, et par le mélange
que de boue, cette boue s’était amollie par l’attouchement des doigts de Dieu, et par le mélange de la salive de Dieu. La
te boue s’était amollie par l’attouchement des doigts de Dieu, et par le mélange de la salive de Dieu. La nature de cette
tait amollie par l’attouchement des doigts de Dieu, et par le mélange de la salive de Dieu. La nature de cette boue se cha
t amollie par l’attouchement des doigts de Dieu, et par le mélange de la salive de Dieu. La nature de cette boue se change
par l’attouchement des doigts de Dieu, et par le mélange de la salive de Dieu. La nature de cette boue se changea en une e
ouchement des doigts de Dieu, et par le mélange de la salive de Dieu. La nature de cette boue se changea en une espèce plu
des doigts de Dieu, et par le mélange de la salive de Dieu. La nature de cette boue se changea en une espèce plus noble et
changea en une espèce plus noble et plus parfaite. Dieu tira une côte d’ Adam pour former Eve ; donc Eve ne fut point formé
u tira une côte d’Adam pour former Eve ; donc Eve ne fut point formée de boue, mais d’une matière plus excellente ; Eve fu
e d’Adam pour former Eve ; donc Eve ne fut point formée de boue, mais d’ une matière plus excellente ; Eve fut créée après
mais d’une matière plus excellente ; Eve fut créée après Adam, et fut le terme des ouvrages de Dieu, donc elle était plus
s excellente ; Eve fut créée après Adam, et fut le terme des ouvrages de Dieu, donc elle était plus parfaite qu’Adam, puis
eu créa tout de plus parfait en plus parfait. Il me semble que toutes les parties de mon argument se suivent, et que la con
de plus parfait en plus parfait. Il me semble que toutes les parties de mon argument se suivent, et que la conséquence qu
l me semble que toutes les parties de mon argument se suivent, et que la conséquence que j’en tire est juste et naturelle,
que j’en tire est juste et naturelle, et par conséquent convaincante. Le curé allait relever un raisonnement si captieux,
convaincante. Le curé allait relever un raisonnement si captieux, et la dispute n’en serait pas demeurée là, si Sancho lu
et la dispute n’en serait pas demeurée là, si Sancho lui avait donné le temps de prendre la parole ; mais une pinte de vi
spute n’en serait pas demeurée là, si Sancho lui avait donné le temps de prendre la parole ; mais une pinte de vin qu’il a
serait pas demeurée là, si Sancho lui avait donné le temps de prendre la parole ; mais une pinte de vin qu’il avait dans l
Sancho lui avait donné le temps de prendre la parole ; mais une pinte de vin qu’il avait dans la tête ne lui permit pas de
e temps de prendre la parole ; mais une pinte de vin qu’il avait dans la tête ne lui permit pas de garder le silence plus
le ; mais une pinte de vin qu’il avait dans la tête ne lui permit pas de garder le silence plus longtemps. Tout beau, Mons
une pinte de vin qu’il avait dans la tête ne lui permit pas de garder le silence plus longtemps. Tout beau, Monsieur, dit-
e silence plus longtemps. Tout beau, Monsieur, dit-il à son maître en l’ interrompant, n’allez pas parler de même devant ma
lez pas parler de même devant ma mauricaude, vous augmenteriez encore la bonne opinion qu’elle a d’elle ; elle m’a dit mil
nt ma mauricaude, vous augmenteriez encore la bonne opinion qu’elle a d’ elle ; elle m’a dit mille fois que je ne suis qu’u
AdaM. — Votre femme est donc méchante, Chevalier Sancho, lui demanda la duchesse, puisque vous vous en plaignez ? — Pardi
s en plaignez ? — Pardi, Madame, répondit Sancho, elle est tout comme les autres femmes. — Comment comme les autres femmes 
pondit Sancho, elle est tout comme les autres femmes. — Comment comme les autres femmes ? reprit la duchesse, croyez-vous q
t comme les autres femmes. — Comment comme les autres femmes ? reprit la duchesse, croyez-vous qu’elles soient toutes méch
méchantes ? — Mon Dieu, Madame, lui répliqua Sancho, ne remuons point l’ eau qui dort, laissons là les femmes telles qu’ell
me, lui répliqua Sancho, ne remuons point l’eau qui dort, laissons là les femmes telles qu’elles sont, et la mienne comme l
dort, laissons là les femmes telles qu’elles sont, et la mienne comme les autres. Monseigneur Don Quichotte prend leur part
ne il parlerait autrement. — Et comment en parlerait-il ? lui demanda le duc. — Ma foi, Monseigneur, lui répondit Sancho,
parlerait comme moi. — Dites-nous donc ce que vous en pensez, lui dit le comte Valerio. — J’en pense, répliqua Sancho, que
ause de ces dames qui m’écoutent. — Au contraire, ami Sancho, lui dit la belle Dorothée, dites tout ce que vous pensez, no
corriger. — Vous ne ressemblez donc pas à ma femme qui ne se corrige de rien, leur dit-il. — Mais enfin que pensez-vous d
qui ne se corrige de rien, leur dit-il. — Mais enfin que pensez-vous de toutes les femmes ? lui dirent-elles toutes en mê
corrige de rien, leur dit-il. — Mais enfin que pensez-vous de toutes les femmes ? lui dirent-elles toutes en même temps. —
es toutes en même temps. — J’en pense, leur dit-il, qu’Adam fut formé de boue, puisque boue y a ; mais que Dieu se servit
qu’Adam fut formé de boue, puisque boue y a ; mais que Dieu se servit de la plus dure de ses côtes pour former Eve, et qu’
Adam fut formé de boue, puisque boue y a ; mais que Dieu se servit de la plus dure de ses côtes pour former Eve, et qu’il
é de boue, puisque boue y a ; mais que Dieu se servit de la plus dure de ses côtes pour former Eve, et qu’il commença par
t de la plus dure de ses côtes pour former Eve, et qu’il commença par la tête, car les têtes des femmes sont dures comme l
dure de ses côtes pour former Eve, et qu’il commença par la tête, car les têtes des femmes sont dures comme le diable, surt
qu’il commença par la tête, car les têtes des femmes sont dures comme le diable, surtout celle de la mienne. Tout le monde
e, car les têtes des femmes sont dures comme le diable, surtout celle de la mienne. Tout le monde se mit à rire de la répo
me le diable, surtout celle de la mienne. Tout le monde se mit à rire de la réponse de Sancho ; mais Don Quichotte outré d
le diable, surtout celle de la mienne. Tout le monde se mit à rire de la réponse de Sancho ; mais Don Quichotte outré de s
surtout celle de la mienne. Tout le monde se mit à rire de la réponse de Sancho ; mais Don Quichotte outré de son effronte
onde se mit à rire de la réponse de Sancho ; mais Don Quichotte outré de son effronterie, lui dit qu’il ne devait pas parl
l ne devait pas parler des femmes comme il en parlait, surtout devant les dames qui l’écoutaient. — Pardi, Monsieur, répond
s parler des femmes comme il en parlait, surtout devant les dames qui l’ écoutaient. — Pardi, Monsieur, répondit Sancho ave
qui l’écoutaient. — Pardi, Monsieur, répondit Sancho avec une pointe de colère, elles m’ont forcé de parler, et puis au f
onsieur, répondit Sancho avec une pointe de colère, elles m’ont forcé de parler, et puis au fond je ne me plains pas de ce
ère, elles m’ont forcé de parler, et puis au fond je ne me plains pas de ces dames, et ne prétends point les offenser ; ma
t puis au fond je ne me plains pas de ces dames, et ne prétends point les offenser ; mais j’entends dire par tant de gens q
; mais j’entends dire par tant de gens que leurs femmes ont des têtes de fer, et d’ailleurs la mienne en a une si forte, q
c’est queussi queusmi ; et de plus avec tout cela je ne me plains que de ma femme, parce que je n’en ai qu’une, et je croi
ns que de ma femme, parce que je n’en ai qu’une, et je crois que tous les autres aussi bien que moi ne se plaignent que de
t je crois que tous les autres aussi bien que moi ne se plaignent que de la leur, parce qu’ils n’en ont pas deux. En un mo
e crois que tous les autres aussi bien que moi ne se plaignent que de la leur, parce qu’ils n’en ont pas deux. En un mot.
pas deux. En un mot. Monsieur, voyez-vous, chacun sent son mal ; tous les souliers du monde paraissent bons et bien faits,
iers du monde paraissent bons et bien faits, et il n’y a que ceux qui les portent qui sentent où ils les blessent. — Mais,
t bien faits, et il n’y a que ceux qui les portent qui sentent où ils les blessent. — Mais, Chevalier Sancho, lui dit Eugén
blessent. — Mais, Chevalier Sancho, lui dit Eugénie, vous déchirez là les femmes sans pitié. — Eh non, Madame, reprit-il, j
à les femmes sans pitié. — Eh non, Madame, reprit-il, je ne parle que de la mienne ; et en effet, il n’y a qu’elle qui me
, il n’y a qu’elle qui me fasse enrager. — C’est votre faute, lui dit la belle Provençale, vous deviez étudier son humeur
dit la belle Provençale, vous deviez étudier son humeur avant que de l’ épouser. — Eh oui, oui, lui dit Sancho, t’y voilà
i, lui dit Sancho, t’y voilà laisse-t’y choir ; une fille qui a envie d’ être mariée ne se déguise pas ? n’est-ce pas ? Ell
vie d’être mariée ne se déguise pas ? n’est-ce pas ? Elle ne fait pas la sainte sucrée ? On ne la prendrait pas pour être
éguise pas ? n’est-ce pas ? Elle ne fait pas la sainte sucrée ? On ne la prendrait pas pour être toute de miel et de beurr
ne fait pas la sainte sucrée ? On ne la prendrait pas pour être toute de miel et de beurre ? Mais quand le oui est dit, et
la sainte sucrée ? On ne la prendrait pas pour être toute de miel et de beurre ? Mais quand le oui est dit, et qu’elle vo
ne la prendrait pas pour être toute de miel et de beurre ? Mais quand le oui est dit, et qu’elle voit bien qu’un mari ne p
dédire, c’est pour lors qu’elle ne se contraint plus, et qu’elle met le diable à la maison. — Mais, Sancho, lui dit la du
st pour lors qu’elle ne se contraint plus, et qu’elle met le diable à la maison. — Mais, Sancho, lui dit la duchesse, il s
t plus, et qu’elle met le diable à la maison. — Mais, Sancho, lui dit la duchesse, il semble que vous vouliez faire entend
dit la duchesse, il semble que vous vouliez faire entendre que toutes les femmes fassent désespérer leurs maris. — Non pas
en a qui sont bien douces ; mais en récompense il y en a aussi qui ne le sont guère, et d’autres qui ne le sont point du t
n récompense il y en a aussi qui ne le sont guère, et d’autres qui ne le sont point du tout. Toute la compagnie se faisait
qui ne le sont guère, et d’autres qui ne le sont point du tout. Toute la compagnie se faisait un plaisir d’augmenter l’emb
ui ne le sont point du tout. Toute la compagnie se faisait un plaisir d’ augmenter l’embarras de Sancho, qui les divertissa
t point du tout. Toute la compagnie se faisait un plaisir d’augmenter l’ embarras de Sancho, qui les divertissait ; mais en
tout. Toute la compagnie se faisait un plaisir d’augmenter l’embarras de Sancho, qui les divertissait ; mais enfin ennuyé
compagnie se faisait un plaisir d’augmenter l’embarras de Sancho, qui les divertissait ; mais enfin ennuyé de répondre à to
menter l’embarras de Sancho, qui les divertissait ; mais enfin ennuyé de répondre à tout le monde, et sans parler à person
iculier, il dit tout résolument et en colère, qu’il n’avait parlé que de sa Thérèse, et au bout du compte, ajouta-t-il, qu
bout du compte, ajouta-t-il, qui se sent morveux se mouche. Monsieur le chevalier, lui dit le curé, il faut que vous vous
a-t-il, qui se sent morveux se mouche. Monsieur le chevalier, lui dit le curé, il faut que vous vous désabusiez. Si vous a
r, lui dit le curé, il faut que vous vous désabusiez. Si vous avez eu le malheur de trouver une mauvaise tête, cela ne mér
le curé, il faut que vous vous désabusiez. Si vous avez eu le malheur de trouver une mauvaise tête, cela ne mérite pas d’e
s avez eu le malheur de trouver une mauvaise tête, cela ne mérite pas d’ en faire une thèse générale. — Ce n’est pas à vous
e thèse générale. — Ce n’est pas à vous à parler des femmes. Monsieur le licencié, lui dit brusquement Sancho ; il ne faut
pas qu’un savetier passe sa semelle ; vous ne devriez pas avoir assez de commerce avec les femmes pour savoir si elles son
r passe sa semelle ; vous ne devriez pas avoir assez de commerce avec les femmes pour savoir si elles sont bonnes ou méchan
ne m’étonne pas si vous croyez qu’elles sont douces, vous autres gens d’ Eglise, vous ne les voyez que dans leur bonne hume
vous croyez qu’elles sont douces, vous autres gens d’Eglise, vous ne les voyez que dans leur bonne humeur. Le chevalier Sa
s autres gens d’Eglise, vous ne les voyez que dans leur bonne humeur. Le chevalier Sancho a raison, dirent en même temps l
leur bonne humeur. Le chevalier Sancho a raison, dirent en même temps les ducs et le comte, toutes les femmes ne sont bonne
umeur. Le chevalier Sancho a raison, dirent en même temps les ducs et le comte, toutes les femmes ne sont bonnes qu’à fair
er Sancho a raison, dirent en même temps les ducs et le comte, toutes les femmes ne sont bonnes qu’à faire désespérer leurs
maris. — C’est ce que je disais l’autre jour, reprit Sancho, ravi que les gens mariés fussent de son parti. — Mais, Chevali
disais l’autre jour, reprit Sancho, ravi que les gens mariés fussent de son parti. — Mais, Chevalier Sancho, lui dit Eugé
 Mais, Chevalier Sancho, lui dit Eugénie, il faut prendre en patience les contradictions de votre femme, et croire que c’es
ncho, lui dit Eugénie, il faut prendre en patience les contradictions de votre femme, et croire que c’est Dieu qui vous l’
les contradictions de votre femme, et croire que c’est Dieu qui vous l’ a donnée telle qu’elle est pour vous faire faire p
ence. — Non, non, Madame, lui dit-il, ce n’est pas le bon Dieu, c’est le Démon qui me la laisse. — Voilà de terribles paro
, Madame, lui dit-il, ce n’est pas le bon Dieu, c’est le Démon qui me la laisse. — Voilà de terribles paroles que vous lâc
l, ce n’est pas le bon Dieu, c’est le Démon qui me la laisse. — Voilà de terribles paroles que vous lâchez, lui dit le cur
i me la laisse. — Voilà de terribles paroles que vous lâchez, lui dit le curé. — Oh ! Monsieur, mêlez-vous de votre brévia
paroles que vous lâchez, lui dit le curé. — Oh ! Monsieur, mêlez-vous de votre bréviaire, lui dit-il, car franchement vous
de votre bréviaire, lui dit-il, car franchement vous m’embarbouillez l’ esprit ; je sais bien ce que je dis. Un valet de p
embarbouillez l’esprit ; je sais bien ce que je dis. Un valet de pied de Madame la comtesse, poursuivit-il, lisait tout ha
lez l’esprit ; je sais bien ce que je dis. Un valet de pied de Madame la comtesse, poursuivit-il, lisait tout haut l’autre
tesse, poursuivit-il, lisait tout haut l’autre jour auprès de mon lit l’ histoire du bonhomme Job, il dit que Dieu avait do
ès de mon lit l’histoire du bonhomme Job, il dit que Dieu avait donné le pouvoir au démon de le persécuter, et de lui ôter
oire du bonhomme Job, il dit que Dieu avait donné le pouvoir au démon de le persécuter, et de lui ôter tout ce qu’il avait
e du bonhomme Job, il dit que Dieu avait donné le pouvoir au démon de le persécuter, et de lui ôter tout ce qu’il avait. C
il dit que Dieu avait donné le pouvoir au démon de le persécuter, et de lui ôter tout ce qu’il avait. Celui-ci lui ôta se
roupeaux, ses enfants ; en un mot tout ce qu’il aimait et lui donnait de la satisfaction ; mais il avait trop d’esprit pou
peaux, ses enfants ; en un mot tout ce qu’il aimait et lui donnait de la satisfaction ; mais il avait trop d’esprit pour l
e qu’il aimait et lui donnait de la satisfaction ; mais il avait trop d’ esprit pour lui ôter sa femme ; il savait bien qu’
lui ôter sa femme ; il savait bien qu’elle seule ferait plus enrager le bonhomme Job par son babil et ses reproches, que
us enrager le bonhomme Job par son babil et ses reproches, que toutes les pertes qu’il avait faites. Les ulcères dont il ét
son babil et ses reproches, que toutes les pertes qu’il avait faites. Les ulcères dont il était couvert, la vermine qui le
tes les pertes qu’il avait faites. Les ulcères dont il était couvert, la vermine qui le mangeait, et le fumier sur lequel
qu’il avait faites. Les ulcères dont il était couvert, la vermine qui le mangeait, et le fumier sur lequel il était étendu
es. Les ulcères dont il était couvert, la vermine qui le mangeait, et le fumier sur lequel il était étendu, ne purent ébra
il était étendu, ne purent ébranler sa constance, mais sa femme pensa le désespérer. Et pourquoi ne voulez-vous pas qu’il
t pourquoi ne voulez-vous pas qu’il m’ait aussi laissé la mienne dans le même dessein ? — Vous faites là une mauvaise appl
enne dans le même dessein ? — Vous faites là une mauvaise application de l’Ecriture Sainte, lui dit encore le curé. — Oh p
e dans le même dessein ? — Vous faites là une mauvaise application de l’ Ecriture Sainte, lui dit encore le curé. — Oh pard
ites là une mauvaise application de l’Ecriture Sainte, lui dit encore le curé. — Oh pardi, lui dit le chevalier en se leva
ion de l’Ecriture Sainte, lui dit encore le curé. — Oh pardi, lui dit le chevalier en se levant, c’est dommage que vous ne
ntestez toujours sans pouvoir vous taire ; et en même temps il sortit de la salle avec un air de dépit et de colère, qui f
stez toujours sans pouvoir vous taire ; et en même temps il sortit de la salle avec un air de dépit et de colère, qui fit
uvoir vous taire ; et en même temps il sortit de la salle avec un air de dépit et de colère, qui fit rire tout le monde au
aire ; et en même temps il sortit de la salle avec un air de dépit et de colère, qui fit rire tout le monde autant et plus
autant et plus que ce qu’il avait dit. Sa sortie n’interrompit point la conversation, qui fut encore continuée comme elle
ut encore continuée comme elle avait commencé. Il était allé chercher l’ officier, pour se désaltérer suivant sa coutume, e
ur se désaltérer suivant sa coutume, et pour jaser avec lui ; mais ne l’ ayant pas trouvé, il revint en peu de temps, et re
ayant pas trouvé, il revint en peu de temps, et rentra tout doucement de peur d’interrompre son maître qui parlait, et que
s trouvé, il revint en peu de temps, et rentra tout doucement de peur d’ interrompre son maître qui parlait, et que toute l
doucement de peur d’interrompre son maître qui parlait, et que toute la compagnie écoutait avec beaucoup d’attention. La
maître qui parlait, et que toute la compagnie écoutait avec beaucoup d’ attention. La suite de son discours l’avait obligé
arlait, et que toute la compagnie écoutait avec beaucoup d’attention. La suite de son discours l’avait obligé de citer une
t que toute la compagnie écoutait avec beaucoup d’attention. La suite de son discours l’avait obligé de citer une petite a
ompagnie écoutait avec beaucoup d’attention. La suite de son discours l’ avait obligé de citer une petite aventure. Cid Ruy
it avec beaucoup d’attention. La suite de son discours l’avait obligé de citer une petite aventure. Cid Ruy Gomez croit qu
igé de citer une petite aventure. Cid Ruy Gomez croit que c’est celle d’ Angélique, qui fut tout d’un coup aimée de Roland,
enture. Cid Ruy Gomez croit que c’est celle d’Angélique, qui fut tout d’ un coup aimée de Roland, comme elle aima depuis to
Gomez croit que c’est celle d’Angélique, qui fut tout d’un coup aimée de Roland, comme elle aima depuis tout d’un coup le
, qui fut tout d’un coup aimée de Roland, comme elle aima depuis tout d’ un coup le beau Médor. Il la représentait comme un
tout d’un coup aimée de Roland, comme elle aima depuis tout d’un coup le beau Médor. Il la représentait comme une parfaite
ée de Roland, comme elle aima depuis tout d’un coup le beau Médor. Il la représentait comme une parfaitement belle personn
Il la représentait comme une parfaitement belle personne couchée sur l’ herbe, et empruntait pour la peindre tous les lieu
e parfaitement belle personne couchée sur l’herbe, et empruntait pour la peindre tous les lieux communs qu’il avait lus da
elle personne couchée sur l’herbe, et empruntait pour la peindre tous les lieux communs qu’il avait lus dans les romans ; l
mpruntait pour la peindre tous les lieux communs qu’il avait lus dans les romans ; les roses des joues, les perles dans la
r la peindre tous les lieux communs qu’il avait lus dans les romans ; les roses des joues, les perles dans la bouche, le co
lieux communs qu’il avait lus dans les romans ; les roses des joues, les perles dans la bouche, le corail des lèvres, l’al
u’il avait lus dans les romans ; les roses des joues, les perles dans la bouche, le corail des lèvres, l’albâtre du front,
lus dans les romans ; les roses des joues, les perles dans la bouche, le corail des lèvres, l’albâtre du front, et mille a
les roses des joues, les perles dans la bouche, le corail des lèvres, l’ albâtre du front, et mille autres semblables imper
ces y tinrent leur place ; en un mot, rien n’y fut oublié. Sancho qui l’ écoutait attentivement, fut ennuyé d’une descripti
rien n’y fut oublié. Sancho qui l’écoutait attentivement, fut ennuyé d’ une description si pompeuse, qui n’était point de
tivement, fut ennuyé d’une description si pompeuse, qui n’était point de son goût, parce qu’il n’y comprenait rien ; mais
t point de son goût, parce qu’il n’y comprenait rien ; mais il acheva de se fâcher tout de bon lorsque son maître vint à p
t, parce qu’il n’y comprenait rien ; mais il acheva de se fâcher tout de bon lorsque son maître vint à peindre les cheveux
il acheva de se fâcher tout de bon lorsque son maître vint à peindre les cheveux qui tombaient négligemment sur les épaule
son maître vint à peindre les cheveux qui tombaient négligemment sur les épaules de celle dont il faisait l’éloge, et qui
vint à peindre les cheveux qui tombaient négligemment sur les épaules de celle dont il faisait l’éloge, et qui pendaient à
x qui tombaient négligemment sur les épaules de celle dont il faisait l’ éloge, et qui pendaient à grosses ondes tout le lo
à grosses ondes tout le long de son corps ; c’était à son dire autant de liens où les amours enchaînaient les cœurs, et le
des tout le long de son corps ; c’était à son dire autant de liens où les amours enchaînaient les cœurs, et les petits zéph
corps ; c’était à son dire autant de liens où les amours enchaînaient les cœurs, et les petits zéphirs s’y jouaient avec eu
t à son dire autant de liens où les amours enchaînaient les cœurs, et les petits zéphirs s’y jouaient avec eux, et les fais
chaînaient les cœurs, et les petits zéphirs s’y jouaient avec eux, et les faisaient nonchalamment voltiger. Tenez, tenez, M
halamment voltiger. Tenez, tenez, Monsieur, lui dit-il promptement en l’ interrompant, ne serait-ce pas là un petit zaphir
petit zaphir qui se joue dans les vôtres ? En même temps il lui porta la main auprès de l’oreille, et fit semblant d’en ti
e joue dans les vôtres ? En même temps il lui porta la main auprès de l’ oreille, et fit semblant d’en tirer quelque chose,
même temps il lui porta la main auprès de l’oreille, et fit semblant d’ en tirer quelque chose, qu’il mit entre ses deux p
d’en tirer quelque chose, qu’il mit entre ses deux pouces, et faisant la même figure que les gens font quand ils écrasent
chose, qu’il mit entre ses deux pouces, et faisant la même figure que les gens font quand ils écrasent de la vermine. Cette
ouces, et faisant la même figure que les gens font quand ils écrasent de la vermine. Cette malice de Sancho interrompit et
es, et faisant la même figure que les gens font quand ils écrasent de la vermine. Cette malice de Sancho interrompit et dé
gure que les gens font quand ils écrasent de la vermine. Cette malice de Sancho interrompit et déconcerta notre héros ; qu
héros ; qui devint en un moment rouge comme du feu, et ensuite pâlit de colère. Toute la compagnie riait à gorge déployée
nt en un moment rouge comme du feu, et ensuite pâlit de colère. Toute la compagnie riait à gorge déployée. Sancho, qui vit
ue sa malice n’avait nullement plu à notre héros, se retira auprès de la duchesse de Médoc, qui pour adoucir Don Quichotte
ui pour adoucir Don Quichotte, fit à son écuyer une sévère réprimande de son peu de respect d’avoir mal à propos interromp
ichotte, fit à son écuyer une sévère réprimande de son peu de respect d’ avoir mal à propos interrompu un discours que tout
peu de respect d’avoir mal à propos interrompu un discours que toute la compagnie écoutait avec plaisir. Sancho avoua qu’
ours que toute la compagnie écoutait avec plaisir. Sancho avoua qu’il l’ avait fait exprès, et en demanda pardon à son maît
à son maître. On lui demanda à quel dessein, et il répondit avec plus d’ esprit qu’on ne pensait, qu’il y avait quelque tem
qu’il y avait quelque temps que son maître étant en conversation avec le curé de son village et son neveu, ils avaient tro
avait quelque temps que son maître étant en conversation avec le curé de son village et son neveu, ils avaient trouvé à re
u, ils avaient trouvé à redire aux choses inutiles qu’on mettait dans les livres, et que peut-être le sage enchanteur qui é
e aux choses inutiles qu’on mettait dans les livres, et que peut-être le sage enchanteur qui écrivait leur histoire, et qu
istoire, et qui n’en oubliait pas une circonstance, serait embarrassé d’ entendre des choses qu’il n’entendait pas lui-même
t que pour se faire entendre, et que cela étant, on n’avait que faire de se servir de termes obscurs ; par exemple, ajouta
faire entendre, et que cela étant, on n’avait que faire de se servir de termes obscurs ; par exemple, ajouta-t-il, au lie
vir de termes obscurs ; par exemple, ajouta-t-il, au lieu de dire que les saphirs… — Il faut zéphirs, lui dit la duchesse e
uta-t-il, au lieu de dire que les saphirs… — Il faut zéphirs, lui dit la duchesse en l’interrompant. — Eh bien, reprit-il,
eu de dire que les saphirs… — Il faut zéphirs, lui dit la duchesse en l’ interrompant. — Eh bien, reprit-il, au lieu de dir
duchesse en l’interrompant. — Eh bien, reprit-il, au lieu de dire que les zéphirs, puisque zéphirs y a, se jouaient dans le
u lieu de dire que les zéphirs, puisque zéphirs y a, se jouaient dans les cheveux de la dame dont Monseigneur et Maître par
re que les zéphirs, puisque zéphirs y a, se jouaient dans les cheveux de la dame dont Monseigneur et Maître parlait, et le
que les zéphirs, puisque zéphirs y a, se jouaient dans les cheveux de la dame dont Monseigneur et Maître parlait, et les f
nt dans les cheveux de la dame dont Monseigneur et Maître parlait, et les faisaient voltiger, je ne sais comme il a dit, ne
voltiger, je ne sais comme il a dit, ne valait-il pas mieux dire tout d’ un coup que le vent les soufflait ; cela aurait ét
e sais comme il a dit, ne valait-il pas mieux dire tout d’un coup que le vent les soufflait ; cela aurait été plus court,
omme il a dit, ne valait-il pas mieux dire tout d’un coup que le vent les soufflait ; cela aurait été plus court, et je l’a
un coup que le vent les soufflait ; cela aurait été plus court, et je l’ aurais mieux entendu. Tout le monde se mit encore
urt, et je l’aurais mieux entendu. Tout le monde se mit encore à rire de cette belle expression de San-cho, à qui son maît
entendu. Tout le monde se mit encore à rire de cette belle expression de San-cho, à qui son maître fit signe de se taire,
rire de cette belle expression de San-cho, à qui son maître fit signe de se taire, et continua son histoire, qui ne fait r
20 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »
Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. A
Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. Après cela Sancho
Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. Après cela Sancho voulut ramasser l’a
nt à Pluton il lui demanda audience. Sancho se jeta à corps perdu sur le démon ; mais celui-ci lui fichant ses griffes dan
corps perdu sur le démon ; mais celui-ci lui fichant ses griffes dans le bras lui fit jeter les hauts cris. Malgré la doul
on ; mais celui-ci lui fichant ses griffes dans le bras lui fit jeter les hauts cris. Malgré la douleur que lui faisait le
fichant ses griffes dans le bras lui fit jeter les hauts cris. Malgré la douleur que lui faisait le lutin, il criait que c
bras lui fit jeter les hauts cris. Malgré la douleur que lui faisait le lutin, il criait que cette bourse était à lui, et
ui faisait le lutin, il criait que cette bourse était à lui, et qu’il l’ avait gagnée de bonne guerre. Tais-toi, lui dit Pl
utin, il criait que cette bourse était à lui, et qu’il l’avait gagnée de bonne guerre. Tais-toi, lui dit Pluton d’une voix
ui, et qu’il l’avait gagnée de bonne guerre. Tais-toi, lui dit Pluton d’ une voix épouvantable, on fait ici justice à tout
d’une voix épouvantable, on fait ici justice à tout le monde, laisse- le parler, on t’écoutera après dans tes défenses. Le
ut le monde, laisse-le parler, on t’écoutera après dans tes défenses. Le lutin prit donc la parole, et l’adressant à Sanch
-le parler, on t’écoutera après dans tes défenses. Le lutin prit donc la parole, et l’adressant à Sancho lui-même : Je ne
t’écoutera après dans tes défenses. Le lutin prit donc la parole, et l’ adressant à Sancho lui-même : Je ne veux, lui dit-
t l’adressant à Sancho lui-même : Je ne veux, lui dit-il, pour témoin de ce que je vas dire que toi-même et l’illustre Don
e veux, lui dit-il, pour témoin de ce que je vas dire que toi-même et l’ illustre Don Quichotte. Te souviens-tu bien que lo
lustre Don Quichotte. Te souviens-tu bien que lorsque tu trouvas dans la montagne noire une petite valise, tu te saisis de
que tu trouvas dans la montagne noire une petite valise, tu te saisis de cent douze écus d’or qui étaient dedans ? Te souv
la montagne noire une petite valise, tu te saisis de cent douze écus d’ or qui étaient dedans ? Te souviens-tu bien qu’un
ûcheron te dit qu’ils appartenaient à un jeune homme qui courait dans la forêt ? Te souviens-tu bien que tu voulais empêch
ans la forêt ? Te souviens-tu bien que tu voulais empêcher ton maître d’ aller chercher ce jeune homme, parce que tu craign
er ton maître d’aller chercher ce jeune homme, parce que tu craignais d’ être obligé de lui rendre son argent ? Regarde si
d’aller chercher ce jeune homme, parce que tu craignais d’être obligé de lui rendre son argent ? Regarde si tu ne fis pas
i rendre son argent ? Regarde si tu ne fis pas là deux vols pour un ? Le malheureux Cardénio avait besoin de subsistance e
ne fis pas là deux vols pour un ? Le malheureux Cardénio avait besoin de subsistance et de nourriture, et tu lui ôtas les
vols pour un ? Le malheureux Cardénio avait besoin de subsistance et de nourriture, et tu lui ôtas les moyens d’en trouve
Cardénio avait besoin de subsistance et de nourriture, et tu lui ôtas les moyens d’en trouver, en le volant de guet-apens.
ait besoin de subsistance et de nourriture, et tu lui ôtas les moyens d’ en trouver, en le volant de guet-apens. Ne dis poi
sistance et de nourriture, et tu lui ôtas les moyens d’en trouver, en le volant de guet-apens. Ne dis point que cet argent
t de nourriture, et tu lui ôtas les moyens d’en trouver, en le volant de guet-apens. Ne dis point que cet argent était per
gent était perdu pour lui, tu sais bien qu’il lui appartenait, et que de vils ouvriers avaient eu la modération de n’y poi
u sais bien qu’il lui appartenait, et que de vils ouvriers avaient eu la modération de n’y point toucher ; joint à cela, q
’il lui appartenait, et que de vils ouvriers avaient eu la modération de n’y point toucher ; joint à cela, quand cet argen
t argent aurait été perdu, quel droit y avais-tu ? Ne sais-tu pas que les trésors égarés et perdus appartiennent aux démons
que les trésors égarés et perdus appartiennent aux démons qui en sont les gardiens naturels, et en deviennent enfin les pro
aux démons qui en sont les gardiens naturels, et en deviennent enfin les propriétaires ? C’était à moi que cet argent aura
tait à moi que cet argent aurait appartenu ; mais je ne voulus pas te l’ ôter dans le moment, dans la pensée que tu aurais
ue cet argent aurait appartenu ; mais je ne voulus pas te l’ôter dans le moment, dans la pensée que tu aurais assez de pro
rait appartenu ; mais je ne voulus pas te l’ôter dans le moment, dans la pensée que tu aurais assez de probité pour le ren
ulus pas te l’ôter dans le moment, dans la pensée que tu aurais assez de probité pour le rendre à Cardénio après qu’il ser
er dans le moment, dans la pensée que tu aurais assez de probité pour le rendre à Cardénio après qu’il serait rentré dans
t rentré dans son bon sens et qu’il aurait retrouvé sa chère Lucinde. L’ as-tu fait, et as-tu même eu aucune envie de le fa
etrouvé sa chère Lucinde. L’as-tu fait, et as-tu même eu aucune envie de le faire ? Je demande présentement la restitution
ouvé sa chère Lucinde. L’as-tu fait, et as-tu même eu aucune envie de le faire ? Je demande présentement la restitution de
, et as-tu même eu aucune envie de le faire ? Je demande présentement la restitution de cet argent, puisque tu es en état
eu aucune envie de le faire ? Je demande présentement la restitution de cet argent, puisque tu es en état de me le rendre
ande présentement la restitution de cet argent, puisque tu es en état de me le rendre, ou bien compte que je te vais mettr
résentement la restitution de cet argent, puisque tu es en état de me le rendre, ou bien compte que je te vais mettre tout
es en état de me le rendre, ou bien compte que je te vais mettre tout le corps en lanières et en charpie avec mes griffes.
n charpie avec mes griffes. Sancho fut bien étonné qu’on lui demandât la restitution d’un argent à quoi il ne songeait plu
mes griffes. Sancho fut bien étonné qu’on lui demandât la restitution d’ un argent à quoi il ne songeait plus. Les griffes
n lui demandât la restitution d’un argent à quoi il ne songeait plus. Les griffes effroyables dont le lutin était armé, et
d’un argent à quoi il ne songeait plus. Les griffes effroyables dont le lutin était armé, et dont il avait déjà ressenti
effroyables dont le lutin était armé, et dont il avait déjà ressenti la pointe, lui causèrent un frisson depuis les pieds
ont il avait déjà ressenti la pointe, lui causèrent un frisson depuis les pieds jusqu’à la tête, et la peur qu’il en eut fu
ressenti la pointe, lui causèrent un frisson depuis les pieds jusqu’à la tête, et la peur qu’il en eut fut telle qu’il ne
pointe, lui causèrent un frisson depuis les pieds jusqu’à la tête, et la peur qu’il en eut fut telle qu’il ne put ouvrir l
usqu’à la tête, et la peur qu’il en eut fut telle qu’il ne put ouvrir la bouche. Parafaragaramus entreprit sa défense. Gra
t vous équitable Rhadamanthe, souverains juges des enfers, vous venez d’ entendre l’accusation qui vient d’être intentée pa
table Rhadamanthe, souverains juges des enfers, vous venez d’entendre l’ accusation qui vient d’être intentée par Plutus co
erains juges des enfers, vous venez d’entendre l’accusation qui vient d’ être intentée par Plutus contre le chevalier Sanch
z d’entendre l’accusation qui vient d’être intentée par Plutus contre le chevalier Sancho. Son étonnement ne lui permet pa
r Plutus contre le chevalier Sancho. Son étonnement ne lui permet pas d’ ouvrir la bouche pour défendre son innocence, qui
contre le chevalier Sancho. Son étonnement ne lui permet pas d’ouvrir la bouche pour défendre son innocence, qui éclate da
on innocence, qui éclate dans son silence ; mais souffrez que je vous la représente en son entier. Il est vrai qu’il a tro
z que je vous la représente en son entier. Il est vrai qu’il a trouvé l’ argent qu’on lui redemande, il est vrai aussi qu’i
’il a trouvé l’argent qu’on lui redemande, il est vrai aussi qu’il ne l’ a point rendu, et il avoue même qu’il n’a pas eu l
rai aussi qu’il ne l’a point rendu, et il avoue même qu’il n’a pas eu l’ intention de le rendre ; mais quel droit a Plutus
’il ne l’a point rendu, et il avoue même qu’il n’a pas eu l’intention de le rendre ; mais quel droit a Plutus de redemande
ne l’a point rendu, et il avoue même qu’il n’a pas eu l’intention de le rendre ; mais quel droit a Plutus de redemander c
qu’il n’a pas eu l’intention de le rendre ; mais quel droit a Plutus de redemander cet argent ? Il avoue lui-même qu’il n
appartenait à Cardénio ; ainsi Cardénio a pu en disposer. Il a su que le chevalier Sancho l’avait trouvé, et puisqu’il ne
io ; ainsi Cardénio a pu en disposer. Il a su que le chevalier Sancho l’ avait trouvé, et puisqu’il ne lui a pas redemandé,
, et puisqu’il ne lui a pas redemandé, n’était-ce pas consentir qu’il le gardât, et le lui donner tacitement ? Je sais mêm
ne lui a pas redemandé, n’était-ce pas consentir qu’il le gardât, et le lui donner tacitement ? Je sais même qu’il le lui
tir qu’il le gardât, et le lui donner tacitement ? Je sais même qu’il le lui a donné tacitement, par conséquent la proprié
tement ? Je sais même qu’il le lui a donné tacitement, par conséquent la propriété de cette bourse, qui a été transportée
ais même qu’il le lui a donné tacitement, par conséquent la propriété de cette bourse, qui a été transportée à Sancho, rec
qui a été transportée à Sancho, rectifie ce qui paraît criminel dans le commencement de la possession ; ainsi je conclus
portée à Sancho, rectifie ce qui paraît criminel dans le commencement de la possession ; ainsi je conclus à ce qu’il soit
tée à Sancho, rectifie ce qui paraît criminel dans le commencement de la possession ; ainsi je conclus à ce qu’il soit ren
nt de la possession ; ainsi je conclus à ce qu’il soit renvoyé absous de l’accusation contre lui intentée, Plutus condamné
de la possession ; ainsi je conclus à ce qu’il soit renvoyé absous de l’ accusation contre lui intentée, Plutus condamné à
ut y ajouter quelque chose du sien ; mais Plutus ayant demandé, comme les avocats font au barreau, un mot de réplique, et l
mais Plutus ayant demandé, comme les avocats font au barreau, un mot de réplique, et l’ayant obtenu, Sancho fut obligé de
nt demandé, comme les avocats font au barreau, un mot de réplique, et l’ ayant obtenu, Sancho fut obligé de se taire. Je co
au barreau, un mot de réplique, et l’ayant obtenu, Sancho fut obligé de se taire. Je conviens, dit Plutus, que l’argent a
t obtenu, Sancho fut obligé de se taire. Je conviens, dit Plutus, que l’ argent appartient au chevalier Sancho, puisque le
ens, dit Plutus, que l’argent appartient au chevalier Sancho, puisque le sage Parafaragaramus dit que Cardénio le lui a do
au chevalier Sancho, puisque le sage Parafaragaramus dit que Cardénio le lui a donné. Je consens qu’il en profite et renon
n profite et renonce à toute propriété dessus, tant au principal qu’à l’ accessoire ; mais le tribunal des enfers ne punit
à toute propriété dessus, tant au principal qu’à l’accessoire ; mais le tribunal des enfers ne punit pas seulement les ma
u’à l’accessoire ; mais le tribunal des enfers ne punit pas seulement les mauvaises actions, il punit aussi les mauvaises i
s enfers ne punit pas seulement les mauvaises actions, il punit aussi les mauvaises intentions. Celle du chevalier a été de
ns, il punit aussi les mauvaises intentions. Celle du chevalier a été de retenir cet argent à l’insu du propriétaire, et p
auvaises intentions. Celle du chevalier a été de retenir cet argent à l’ insu du propriétaire, et par conséquent de faire u
été de retenir cet argent à l’insu du propriétaire, et par conséquent de faire un vol. Cette intention n’a pu être rectifi
conséquent de faire un vol. Cette intention n’a pu être rectifiée par la propriété postérieurement acquise, qui ne peut av
rectifiée par la propriété postérieurement acquise, qui ne peut avoir d’ effet rétroactif, et qui par conséquent n’a pu jus
tion antérieurement criminelle, et c’est sur quoi je demande justice. Les juges imposèrent silence à Parafaragaramus et à S
Sancho qui voulaient parler, et Minos ayant été aux opinions prononça l’ arrêt en ces termes : La Cour a ordonné que Plutus
ler, et Minos ayant été aux opinions prononça l’arrêt en ces termes : La Cour a ordonné que Plutus rendra au chevalier San
ces termes : La Cour a ordonné que Plutus rendra au chevalier Sancho la bourse et l’argent qu’elle renferme, et que préal
La Cour a ordonné que Plutus rendra au chevalier Sancho la bourse et l’ argent qu’elle renferme, et que préalablement avan
ho la bourse et l’argent qu’elle renferme, et que préalablement avant la restitution d’icelle, icelui Sancho pour punition
l’argent qu’elle renferme, et que préalablement avant la restitution d’ icelle, icelui Sancho pour punition de sa mauvaise
alablement avant la restitution d’icelle, icelui Sancho pour punition de sa mauvaise intention recevra vingt coups de bâto
bâton sur ses épaules, si mieux n’aime renoncer à toute propriété sur la bourse, ce que la Cour laisse à son choix et opti
les, si mieux n’aime renoncer à toute propriété sur la bourse, ce que la Cour laisse à son choix et option sans déplacer,
tte belle décision, j’ai eu vingt-quatre coups pour quatre cents écus d’ or, et je laisserais ma bourse pour vingt, non fer
erais ma bourse pour vingt, non ferais pas pour cent. Mais, Messieurs les juges des enfers et des diables, ajouta-t-il, ne
opos d’envoyer chercher ma femme pour lui en faire recevoir sa part ? La bonne bête a plus profité que moi de l’argent, ai
lui en faire recevoir sa part ? La bonne bête a plus profité que moi de l’argent, ainsi il serait juste qu’elle en payât
i en faire recevoir sa part ? La bonne bête a plus profité que moi de l’ argent, ainsi il serait juste qu’elle en payât la
s profité que moi de l’argent, ainsi il serait juste qu’elle en payât la meilleure partie, les cordeliers n’ont pas de man
l’argent, ainsi il serait juste qu’elle en payât la meilleure partie, les cordeliers n’ont pas de manche si large qu’est sa
juste qu’elle en payât la meilleure partie, les cordeliers n’ont pas de manche si large qu’est sa conscience, et de mauva
les cordeliers n’ont pas de manche si large qu’est sa conscience, et de mauvaise dette il faut tirer tout ce qu’on peut q
on devrait être payé en chats et en rats, autrement celle qui a mangé le lard ne le paierait pas, et moi qui n’ai mis qu’u
être payé en chats et en rats, autrement celle qui a mangé le lard ne le paierait pas, et moi qui n’ai mis qu’un bout du d
lard ne le paierait pas, et moi qui n’ai mis qu’un bout du doigt dans la sauce je la paierais toute entière avec le poisso
aierait pas, et moi qui n’ai mis qu’un bout du doigt dans la sauce je la paierais toute entière avec le poisson. Oui ma fo
s qu’un bout du doigt dans la sauce je la paierais toute entière avec le poisson. Oui ma foi, elle a bonne gueule, autant
oute entière avec le poisson. Oui ma foi, elle a bonne gueule, autant de servi autant de mangé : bien gagné bien dépensé,
c le poisson. Oui ma foi, elle a bonne gueule, autant de servi autant de mangé : bien gagné bien dépensé, il ne faut point
de servi autant de mangé : bien gagné bien dépensé, il ne faut point de bourse pour le serrer, et cependant Sancho a bon
t de mangé : bien gagné bien dépensé, il ne faut point de bourse pour le serrer, et cependant Sancho a bon dos, il est bat
e pour le serrer, et cependant Sancho a bon dos, il est battu et paie l’ amende ; ainsi va le monde, les bons paient pour l
cependant Sancho a bon dos, il est battu et paie l’amende ; ainsi va le monde, les bons paient pour les méchants ; mais s
Sancho a bon dos, il est battu et paie l’amende ; ainsi va le monde, les bons paient pour les méchants ; mais si j’en étai
est battu et paie l’amende ; ainsi va le monde, les bons paient pour les méchants ; mais si j’en étais le maître, bon gré
i va le monde, les bons paient pour les méchants ; mais si j’en étais le maître, bon gré mal gré je la ferais chanter. — I
pour les méchants ; mais si j’en étais le maître, bon gré mal gré je la ferais chanter. — Il a raison, interrompit Minos,
ferais chanter. — Il a raison, interrompit Minos, nous avons eu tort d’ imposer au seul Sancho une punition qui doit être
s retournèrent aux opinions, après quoi Minos prononça ordre à Sancho de donner à sa femme douze coups de bâton bien appli
er à sa femme douze coups de bâton bien appliqués tout aussitôt qu’il la verrait, et que pour lui il en serait quitte pour
’il la verrait, et que pour lui il en serait quitte pour trente poils de barbe qui lui seraient arrachés sur l’heure. Cett
erait quitte pour trente poils de barbe qui lui seraient arrachés sur l’ heure. Cette proposition lui fit froncer le sourci
lui seraient arrachés sur l’heure. Cette proposition lui fit froncer le sourcil ; mais on l’y fit résoudre malgré lui, ma
s sur l’heure. Cette proposition lui fit froncer le sourcil ; mais on l’ y fit résoudre malgré lui, malgré ses dents. Deux
 ; mais on l’y fit résoudre malgré lui, malgré ses dents. Deux démons l’ ayant lié les bras derrière le dos et assis sur la
’y fit résoudre malgré lui, malgré ses dents. Deux démons l’ayant lié les bras derrière le dos et assis sur la sellette, lu
lgré lui, malgré ses dents. Deux démons l’ayant lié les bras derrière le dos et assis sur la sellette, lui prirent chacun
dents. Deux démons l’ayant lié les bras derrière le dos et assis sur la sellette, lui prirent chacun une oreille avec des
ui prirent chacun une oreille avec des tenailles pour lui faire tenir la tête ferme, et les deux autres vinrent se mettre
une oreille avec des tenailles pour lui faire tenir la tête ferme, et les deux autres vinrent se mettre à côté de lui, et a
re à côté de lui, et avec des pincettes à barbier ils lui arrachèrent les poils de la barbe en même temps ; en sorte que l’
de lui, et avec des pincettes à barbier ils lui arrachèrent les poils de la barbe en même temps ; en sorte que l’un tirant
lui, et avec des pincettes à barbier ils lui arrachèrent les poils de la barbe en même temps ; en sorte que l’un tirant à
ant à droite et l’autre à gauche, ils lui faisaient faire une grimace de chat fâché toute plaisante et toute risible. Il c
le. Il cria plus haut qu’il n’avait jamais fait ; mais cela ne servit de rien, non plus que la douleur qu’il ressentit aux
qu’il n’avait jamais fait ; mais cela ne servit de rien, non plus que la douleur qu’il ressentit aux oreilles qui pensèren
plus que la douleur qu’il ressentit aux oreilles qui pensèrent aussi d’ être arrachées. Il fallut compter les poils de la
aux oreilles qui pensèrent aussi d’être arrachées. Il fallut compter les poils de la barbe qu’on lui avait arrachés, et co
les qui pensèrent aussi d’être arrachées. Il fallut compter les poils de la barbe qu’on lui avait arrachés, et comme il s’
qui pensèrent aussi d’être arrachées. Il fallut compter les poils de la barbe qu’on lui avait arrachés, et comme il s’en
ils de la barbe qu’on lui avait arrachés, et comme il s’en trouva six de trop, Minos ordonna qu’ils seraient précomptés su
s’en trouva six de trop, Minos ordonna qu’ils seraient précomptés sur les coups de bâton ordonnés à Thérèse, attendu que l’
ent précomptés sur les coups de bâton ordonnés à Thérèse, attendu que l’ homme et la femme n’étant qu’un, ce que l’un recev
tés sur les coups de bâton ordonnés à Thérèse, attendu que l’homme et la femme n’étant qu’un, ce que l’un recevait devait
et la femme n’étant qu’un, ce que l’un recevait devait être au profit de l’autre. Non, non, dit Sancho quod gripsi gripsi,
dit Sancho quod gripsi gripsi, quand elle a bien bu je ne laisse pas d’ être à jeun ; il ne faut pas réformer un arrêt ; e
rit sa bourse avec tant de joie qu’il ne se sentait plus ni des coups de discipline, ni des poils de sa moustache, non plu
oie qu’il ne se sentait plus ni des coups de discipline, ni des poils de sa moustache, non plus que de ses oreilles. Comme
i des coups de discipline, ni des poils de sa moustache, non plus que de ses oreilles. Comme il aurait déjà voulu être bie
s’il ne verrait pas une porte ouverte pour sortir au plus vite, mais le pauvre homme n’avait garde d’en voir ayant toutes
ouverte pour sortir au plus vite, mais le pauvre homme n’avait garde d’ en voir ayant toutes été fermées avec une grande e
xactitude. Son inquiétude se remarquait par ses fréquents tournements de tête et son agitation continuelle ; mais le malhe
ses fréquents tournements de tête et son agitation continuelle ; mais le malheureux n’en était pas encore où il pensait :
ret, c’est-à-dire fort proprement vêtu, et nullement effroyable comme les autres, mais au contraire parfaitement bien mis a
oyable comme les autres, mais au contraire parfaitement bien mis avec de la broderie d’or et d’argent, de belles bagues et
ble comme les autres, mais au contraire parfaitement bien mis avec de la broderie d’or et d’argent, de belles bagues et de
s autres, mais au contraire parfaitement bien mis avec de la broderie d’ or et d’argent, de belles bagues et de beaux annea
, mais au contraire parfaitement bien mis avec de la broderie d’or et d’ argent, de belles bagues et de beaux anneaux aux d
contraire parfaitement bien mis avec de la broderie d’or et d’argent, de belles bagues et de beaux anneaux aux doigts, de
nt bien mis avec de la broderie d’or et d’argent, de belles bagues et de beaux anneaux aux doigts, de beau linge et de bel
ie d’or et d’argent, de belles bagues et de beaux anneaux aux doigts, de beau linge et de belles dentelles, poudré, frisé,
nt, de belles bagues et de beaux anneaux aux doigts, de beau linge et de belles dentelles, poudré, frisé, en un mot tiré à
belles dentelles, poudré, frisé, en un mot tiré à quatre épingles et d’ un visage fort doux, fort mignon et fort beau, s’a
d’un visage fort doux, fort mignon et fort beau, s’approcha du trône de Pluton, et ayant posé sur le premier degré deux p
é sur le premier degré deux petits paniers qu’il portait, l’un rempli de petites cornes de différentes couleurs, et l’autr
egré deux petits paniers qu’il portait, l’un rempli de petites cornes de différentes couleurs, et l’autre de petites fiole
it, l’un rempli de petites cornes de différentes couleurs, et l’autre de petites fioles d’essence, de pots de pommade, de
petites cornes de différentes couleurs, et l’autre de petites fioles d’ essence, de pots de pommade, de tours de cheveux,
rnes de différentes couleurs, et l’autre de petites fioles d’essence, de pots de pommade, de tours de cheveux, de boîtes à
différentes couleurs, et l’autre de petites fioles d’essence, de pots de pommade, de tours de cheveux, de boîtes à mouches
couleurs, et l’autre de petites fioles d’essence, de pots de pommade, de tours de cheveux, de boîtes à mouches, de fard et
et l’autre de petites fioles d’essence, de pots de pommade, de tours de cheveux, de boîtes à mouches, de fard et d’autres
de petites fioles d’essence, de pots de pommade, de tours de cheveux, de boîtes à mouches, de fard et d’autres ingrédients
ssence, de pots de pommade, de tours de cheveux, de boîtes à mouches, de fard et d’autres ingrédients propres aux femmes,
e fard et d’autres ingrédients propres aux femmes, se mit à genoux et d’ une voix fort douce et fort agréable se mit à le s
s, se mit à genoux et d’une voix fort douce et fort agréable se mit à le supplier de lui accorder audience. Un diable de s
genoux et d’une voix fort douce et fort agréable se mit à le supplier de lui accorder audience. Un diable de si bonne mine
ort agréable se mit à le supplier de lui accorder audience. Un diable de si bonne mine attira l’attention de nos deux chev
supplier de lui accorder audience. Un diable de si bonne mine attira l’ attention de nos deux chevaliers, et Pluton lui ay
lui accorder audience. Un diable de si bonne mine attira l’attention de nos deux chevaliers, et Pluton lui ayant permis d
attira l’attention de nos deux chevaliers, et Pluton lui ayant permis de parler, il commença par remontrer toutes les pein
t Pluton lui ayant permis de parler, il commença par remontrer toutes les peines qu’il se donnait pour rendre les femmes be
commença par remontrer toutes les peines qu’il se donnait pour rendre les femmes belles et attirantes, qu’il inventait tous
ait pour rendre les femmes belles et attirantes, qu’il inventait tous les jours quelque pommade et quelque essence pour con
et quelque essence pour conserver leur teint, ou bien pour en cacher les rides, qu’il avait depuis peu de temps travaillé
a avec beaucoup de succès, puisqu’il y avait des femmes âgées de plus de soixante ans qui ne laissaient pas par son moyen
mes âgées de plus de soixante ans qui ne laissaient pas par son moyen de paraître avec des cheveux bruns, une peau unie et
si jeunes qu’il faudrait avoir en main leur extrait baptistaire pour les croire plus vieilles que leurs enfants ; que cela
s croire plus vieilles que leurs enfants ; que cela faisait augmenter le nombre de leurs amants, et augmentait en même tem
lus vieilles que leurs enfants ; que cela faisait augmenter le nombre de leurs amants, et augmentait en même temps celui d
nombre de leurs amants, et augmentait en même temps celui des sujets de l’enfer ; mais que malgré tous ses soins il coura
mbre de leurs amants, et augmentait en même temps celui des sujets de l’ enfer ; mais que malgré tous ses soins il courait
sujets de l’enfer ; mais que malgré tous ses soins il courait risque de perdre son temps s’il y avait encore dans le mond
soins il courait risque de perdre son temps s’il y avait encore dans le monde deux hommes de l’humeur du chevalier Sancho
que de perdre son temps s’il y avait encore dans le monde deux hommes de l’humeur du chevalier Sancho, qui à tout moment d
de perdre son temps s’il y avait encore dans le monde deux hommes de l’ humeur du chevalier Sancho, qui à tout moment disa
Sancho, qui à tout moment disait pis que rage des femmes, et tâchait d’ en dégoûter tout le monde ; que si cela était souf
ela était souffert, il n’avait qu’à laisser en enfer son panier plein de cornes, parce qu’il ne trouverait plus de femmes
r en enfer son panier plein de cornes, parce qu’il ne trouverait plus de femmes qui en pussent faire porter à leurs maris,
ter à leurs maris, n’y ayant plus aucun homme qui leur voulût aider à les attacher, qu’il avait employé un temps infini pou
i pour en faire qui fussent propres à tout le monde, qu’il y en avait de dorées pour les maris pauvres, et qui se changeai
qui fussent propres à tout le monde, qu’il y en avait de dorées pour les maris pauvres, et qui se changeaient sur leur têt
pour les maris pauvres, et qui se changeaient sur leur tête en cornes d’ abondance ; qu’il y en avait d’unies et simples po
se changeaient sur leur tête en cornes d’abondance ; qu’il y en avait d’ unies et simples pour ceux dont les femmes faisaie
rnes d’abondance ; qu’il y en avait d’unies et simples pour ceux dont les femmes faisaient l’amour but à but ; qu’il y en a
’il y en avait d’unies et simples pour ceux dont les femmes faisaient l’ amour but à but ; qu’il y en avait de jaunes pour
r ceux dont les femmes faisaient l’amour but à but ; qu’il y en avait de jaunes pour ceux qui épousaient des filles qui av
ceux qui épousaient des filles qui avaient déjà eu quelque intrigue ; de blanches pour ceux qui épousaient des veuves ; de
quelque intrigue ; de blanches pour ceux qui épousaient des veuves ; de noires pour ceux qui épousaient des fausses dévot
des veuves ; de noires pour ceux qui épousaient des fausses dévotes ; de diaphanes et transparentes pour ceux dont les fem
nt des fausses dévotes ; de diaphanes et transparentes pour ceux dont les femmes savaient cacher leur infidélité ; de verte
sparentes pour ceux dont les femmes savaient cacher leur infidélité ; de vertes pour ceux qui épousaient des filles élevée
nt des filles élevées dans un couvent ou dans une grande retenue ; et de rouges pour ceux dont les femmes payaient leurs a
s un couvent ou dans une grande retenue ; et de rouges pour ceux dont les femmes payaient leurs amants, à qui d’ordinaire e
; et de rouges pour ceux dont les femmes payaient leurs amants, à qui d’ ordinaire elles ne se contentaient pas de sacrifie
payaient leurs amants, à qui d’ordinaire elles ne se contentaient pas de sacrifier la bourse et l’honneur, mais le sang mê
s amants, à qui d’ordinaire elles ne se contentaient pas de sacrifier la bourse et l’honneur, mais le sang même de leur ép
ui d’ordinaire elles ne se contentaient pas de sacrifier la bourse et l’ honneur, mais le sang même de leur époux ; que cha
lles ne se contentaient pas de sacrifier la bourse et l’honneur, mais le sang même de leur époux ; que chaque couleur conv
ntentaient pas de sacrifier la bourse et l’honneur, mais le sang même de leur époux ; que chaque couleur convenait parfait
sang même de leur époux ; que chaque couleur convenait parfaitement à la qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde
e leur époux ; que chaque couleur convenait parfaitement à la qualité d’ un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de f
convenait parfaitement à la qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les
aitement à la qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les hommes, sans q
la qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les hommes, sans que Sancho
; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les hommes, sans que Sancho voulût mettre les hommes
mes de vertu qui rebutaient les hommes, sans que Sancho voulût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’
i rebutaient les hommes, sans que Sancho voulût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’était de quoi
ient les hommes, sans que Sancho voulût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’était de quoi il deman
mmes, sans que Sancho voulût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’était de quoi il demandait justice
lût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’était de quoi il demandait justice, et protestait en cas d
mmes ; que c’était de quoi il demandait justice, et protestait en cas de déni de laisser toutes les femmes et les filles e
ue c’était de quoi il demandait justice, et protestait en cas de déni de laisser toutes les femmes et les filles en garde
il demandait justice, et protestait en cas de déni de laisser toutes les femmes et les filles en garde à leur propre vertu
justice, et protestait en cas de déni de laisser toutes les femmes et les filles en garde à leur propre vertu, sans les ten
er toutes les femmes et les filles en garde à leur propre vertu, sans les tenter dorénavant par lui-même, et sans les faire
à leur propre vertu, sans les tenter dorénavant par lui-même, et sans les faire tenter par d’autres, ni leur fournir les oc
par lui-même, et sans les faire tenter par d’autres, ni leur fournir les occasions d’être tentées. Sancho qui n’avait jama
et sans les faire tenter par d’autres, ni leur fournir les occasions d’ être tentées. Sancho qui n’avait jamais cru qu’on
entées. Sancho qui n’avait jamais cru qu’on eût dû lui faire un crime de cinquante bagatelles qu’il avait dites sans desse
n crime de cinquante bagatelles qu’il avait dites sans dessein, tomba de son haut à ce plaidoyer. Qu’as-tu à répondre à ce
ramus en prenant son parti, et en effet ce n’est qu’une accusation en l’ air où il n’y a rien à répondre. Supposé même qu’i
ien à répondre. Supposé même qu’il fût vrai qu’il eût voulu détourner les hommes de l’amour des femmes, il n’aurait fait qu
dre. Supposé même qu’il fût vrai qu’il eût voulu détourner les hommes de l’amour des femmes, il n’aurait fait que ce que f
. Supposé même qu’il fût vrai qu’il eût voulu détourner les hommes de l’ amour des femmes, il n’aurait fait que ce que font
s hommes de l’amour des femmes, il n’aurait fait que ce que font tous les jours les confesseurs, les directeurs et les préd
e l’amour des femmes, il n’aurait fait que ce que font tous les jours les confesseurs, les directeurs et les prédicateurs s
mes, il n’aurait fait que ce que font tous les jours les confesseurs, les directeurs et les prédicateurs sur qui la puissan
ait que ce que font tous les jours les confesseurs, les directeurs et les prédicateurs sur qui la puissance de l’enfer ne s
les jours les confesseurs, les directeurs et les prédicateurs sur qui la puissance de l’enfer ne s’étend pas, ainsi il y a
confesseurs, les directeurs et les prédicateurs sur qui la puissance de l’enfer ne s’étend pas, ainsi il y a lieu d’appel
nfesseurs, les directeurs et les prédicateurs sur qui la puissance de l’ enfer ne s’étend pas, ainsi il y a lieu d’appel co
urs sur qui la puissance de l’enfer ne s’étend pas, ainsi il y a lieu d’ appel comme de juge incompétent ; d’ailleurs il ne
puissance de l’enfer ne s’étend pas, ainsi il y a lieu d’appel comme de juge incompétent ; d’ailleurs il ne suffit pas au
e de juge incompétent ; d’ailleurs il ne suffit pas au démon Molieros d’ accuser le chevalier Sancho, il faut qu’il le conv
incompétent ; d’ailleurs il ne suffit pas au démon Molieros d’accuser le chevalier Sancho, il faut qu’il le convainque, qu
it pas au démon Molieros d’accuser le chevalier Sancho, il faut qu’il le convainque, qu’il montre quelque preuve d’homme o
lier Sancho, il faut qu’il le convainque, qu’il montre quelque preuve d’ homme ou de femme que ses discours aient convertis
, il faut qu’il le convainque, qu’il montre quelque preuve d’homme ou de femme que ses discours aient convertis ; c’est de
e preuve d’homme ou de femme que ses discours aient convertis ; c’est de quoi je le défie, et c’est ce qu’il ne peut pas f
homme ou de femme que ses discours aient convertis ; c’est de quoi je le défie, et c’est ce qu’il ne peut pas faire, parce
arce qu’en effet Sancho n’a fait que perdre sa morale ; et comment ne la perdrait-il pas, puisqu’il n’en a jamais débité q
rait-il pas, puisqu’il n’en a jamais débité qu’en plaisantant, et que les gens d’Eglise la perdent bien, eux qui la prêchen
as, puisqu’il n’en a jamais débité qu’en plaisantant, et que les gens d’ Eglise la perdent bien, eux qui la prêchent avec l
u’il n’en a jamais débité qu’en plaisantant, et que les gens d’Eglise la perdent bien, eux qui la prêchent avec le plus gr
qu’en plaisantant, et que les gens d’Eglise la perdent bien, eux qui la prêchent avec le plus grand sérieux qu’ils peuven
t, et que les gens d’Eglise la perdent bien, eux qui la prêchent avec le plus grand sérieux qu’ils peuvent, et qui même l’
ui la prêchent avec le plus grand sérieux qu’ils peuvent, et qui même l’ appuient des préceptes et des commandements qui le
même l’appuient des préceptes et des commandements qui leur viennent d’ en haut et d’un pouvoir supérieur à tout ? Outre c
ent des préceptes et des commandements qui leur viennent d’en haut et d’ un pouvoir supérieur à tout ? Outre cela, poursuiv
tout ? Outre cela, poursuivit un démon qui n’avait pas encore parlé, le chevalier Sancho ne parle point contre les femmes
i n’avait pas encore parlé, le chevalier Sancho ne parle point contre les femmes par malice ; le bon seigneur les aime auta
lé, le chevalier Sancho ne parle point contre les femmes par malice ; le bon seigneur les aime autant et plus que les autr
Sancho ne parle point contre les femmes par malice ; le bon seigneur les aime autant et plus que les autres. Je ne ressemb
e les femmes par malice ; le bon seigneur les aime autant et plus que les autres. Je ne ressemblerai pas à Molieros, et je
s autres. Je ne ressemblerai pas à Molieros, et je rapporterai preuve de ce que j’avance. Il ne faut que savoir l’aventure
s, et je rapporterai preuve de ce que j’avance. Il ne faut que savoir l’ aventure qui lui est arrivée il n’y a pas si longt
ivée il n’y a pas si longtemps avec une fille nommée Altisidore. — Je la sais aussi bien que vous, repartit Molieros, c’ét
ien que vous, repartit Molieros, c’était moi qui lui en avais inspiré la tentation, et je l’avais conduite jusques au poin
it Molieros, c’était moi qui lui en avais inspiré la tentation, et je l’ avais conduite jusques au point de réussir quand d
n avais inspiré la tentation, et je l’avais conduite jusques au point de réussir quand des esprits d’en haut gardiens de l
et je l’avais conduite jusques au point de réussir quand des esprits d’ en haut gardiens de l’honneur de cette fille vinre
uite jusques au point de réussir quand des esprits d’en haut gardiens de l’honneur de cette fille vinrent mal à propos les
e jusques au point de réussir quand des esprits d’en haut gardiens de l’ honneur de cette fille vinrent mal à propos les sé
au point de réussir quand des esprits d’en haut gardiens de l’honneur de cette fille vinrent mal à propos les séparer tous
s d’en haut gardiens de l’honneur de cette fille vinrent mal à propos les séparer tous deux et les châtièrent de leurs mauv
’honneur de cette fille vinrent mal à propos les séparer tous deux et les châtièrent de leurs mauvais desseins sans leur av
te fille vinrent mal à propos les séparer tous deux et les châtièrent de leurs mauvais desseins sans leur avoir permis de
ux et les châtièrent de leurs mauvais desseins sans leur avoir permis de l’accomplir. Cependant ce n’est pas là ce qui me
et les châtièrent de leurs mauvais desseins sans leur avoir permis de l’ accomplir. Cependant ce n’est pas là ce qui me cha
r permis de l’accomplir. Cependant ce n’est pas là ce qui me chagrine le plus, puisqu’ici la volonté est punie aussi bien
lir. Cependant ce n’est pas là ce qui me chagrine le plus, puisqu’ici la volonté est punie aussi bien que l’action, et que
i me chagrine le plus, puisqu’ici la volonté est punie aussi bien que l’ action, et que Sancho en voulant déshonorer cette
i bien que l’action, et que Sancho en voulant déshonorer cette fille, l’ a déshonorée en effet autant qu’il a pu et est aut
e en effet autant qu’il a pu et est autant coupable du crime que s’il l’ avait commis, puisqu’il n’a pas dépendu de lui de
coupable du crime que s’il l’avait commis, puisqu’il n’a pas dépendu de lui de le commettre : aussi cet article est-il ma
le du crime que s’il l’avait commis, puisqu’il n’a pas dépendu de lui de le commettre : aussi cet article est-il marqué su
du crime que s’il l’avait commis, puisqu’il n’a pas dépendu de lui de le commettre : aussi cet article est-il marqué sur m
e. Ce qui me choque, c’est qu’il me rompt en visière témoin une fille de son village qui allait se laisser aller à son ama
se laisser aller à son amant lorsqu’il vint mal à propos leur rompre les chiens par sa présence, et qu’il leur dit quelque
u’il leur dit quelque chose que cette fille a toujours contre lui sur le cœur, ce qui fait que depuis ce temps-là elle lui
le cœur, ce qui fait que depuis ce temps-là elle lui a toujours fait la mine. Ai-je menti, dit-il à Sancho en le regardan
-là elle lui a toujours fait la mine. Ai-je menti, dit-il à Sancho en le regardant, ce que je dis n’est-il pas vrai ? — Pa
vrai ? — Pardi, dit Sancho, ce diable-là tient un registre bien exact de ce que je fais ; c’est peut-être lui qui écrit ma
ie. Il allait continuer lorsqu’il fut interrompu. Halte-là, Messieurs les avocats, leur dit Rhadamanthe d’un ton effroyable
fut interrompu. Halte-là, Messieurs les avocats, leur dit Rhadamanthe d’ un ton effroyable. La Cour est assez instruite du
-là, Messieurs les avocats, leur dit Rhadamanthe d’un ton effroyable. La Cour est assez instruite du fait dont il s’agit.
n ton effroyable. La Cour est assez instruite du fait dont il s’agit. Le chevalier Sancho t’a rompu en visière, poursuivit
il s’adressant à Molieros, mais tu n’es qu’un jeune diable apprenti ; les crimes dont tu l’accuses devant nous ne sont poin
lieros, mais tu n’es qu’un jeune diable apprenti ; les crimes dont tu l’ accuses devant nous ne sont point de notre compéte
ble apprenti ; les crimes dont tu l’accuses devant nous ne sont point de notre compétence, ils n’offensent que toi et nous
cause. Je conviens qu’il a voulu déshonorer Altisidore ; mais puisque les esprits d’en haut l’en ont puni, ce n’est pas à n
nviens qu’il a voulu déshonorer Altisidore ; mais puisque les esprits d’ en haut l’en ont puni, ce n’est pas à nous à redou
il a voulu déshonorer Altisidore ; mais puisque les esprits d’en haut l’ en ont puni, ce n’est pas à nous à redoubler sa pe
haut l’en ont puni, ce n’est pas à nous à redoubler sa peine, et nous l’ en tenons absous. Après cela il arrêta un moment,
i croyait en être quitte prit ce temps-là pour dire à son maître, que les juges d’enfer ne sont pas si diables qu’on le dit
en être quitte prit ce temps-là pour dire à son maître, que les juges d’ enfer ne sont pas si diables qu’on le dit, puisqu’
dire à son maître, que les juges d’enfer ne sont pas si diables qu’on le dit, puisqu’ils entendent raison. Mais, reprit Rh
u’on le dit, puisqu’ils entendent raison. Mais, reprit Rhadamanthe en le regardant d’un visage affreux et le faisant tremb
puisqu’ils entendent raison. Mais, reprit Rhadamanthe en le regardant d’ un visage affreux et le faisant trembler, je trouv
ison. Mais, reprit Rhadamanthe en le regardant d’un visage affreux et le faisant trembler, je trouve que les démons accusa
e regardant d’un visage affreux et le faisant trembler, je trouve que les démons accusateurs ont pris le change, et qu’au l
et le faisant trembler, je trouve que les démons accusateurs ont pris le change, et qu’au lieu de s’attacher à des faits g
ttacher à des faits graves, ils n’ont objecté que des minuties. C’est d’ avoir voulu violer les droits de l’hospitalité en
raves, ils n’ont objecté que des minuties. C’est d’avoir voulu violer les droits de l’hospitalité en voulant d’un lieu d’ho
n’ont objecté que des minuties. C’est d’avoir voulu violer les droits de l’hospitalité en voulant d’un lieu d’honneur où i
nt objecté que des minuties. C’est d’avoir voulu violer les droits de l’ hospitalité en voulant d’un lieu d’honneur où il é
es. C’est d’avoir voulu violer les droits de l’hospitalité en voulant d’ un lieu d’honneur où il était bien reçu en faire l
d’avoir voulu violer les droits de l’hospitalité en voulant d’un lieu d’ honneur où il était bien reçu en faire le théâtre
italité en voulant d’un lieu d’honneur où il était bien reçu en faire le théâtre de ses débauches, dont il mérite des repr
voulant d’un lieu d’honneur où il était bien reçu en faire le théâtre de ses débauches, dont il mérite des reproches et de
ses débauches, dont il mérite des reproches et des châtiments ; c’est d’ avoir eu plus d’indulgence pour soi-même que pour
ont il mérite des reproches et des châtiments ; c’est d’avoir eu plus d’ indulgence pour soi-même que pour autrui, c’est d’
est d’avoir eu plus d’indulgence pour soi-même que pour autrui, c’est d’ avoir été hypocrite, d’avoir voulu priver les autr
ndulgence pour soi-même que pour autrui, c’est d’avoir été hypocrite, d’ avoir voulu priver les autres des plaisirs infâmes
me que pour autrui, c’est d’avoir été hypocrite, d’avoir voulu priver les autres des plaisirs infâmes où il tâchait de se s
e, d’avoir voulu priver les autres des plaisirs infâmes où il tâchait de se souiller lui-même, d’avoir voulu sous les deho
es autres des plaisirs infâmes où il tâchait de se souiller lui-même, d’ avoir voulu sous les dehors d’une vie honnête et d
irs infâmes où il tâchait de se souiller lui-même, d’avoir voulu sous les dehors d’une vie honnête et d’un mépris affecté d
où il tâchait de se souiller lui-même, d’avoir voulu sous les dehors d’ une vie honnête et d’un mépris affecté des femmes
souiller lui-même, d’avoir voulu sous les dehors d’une vie honnête et d’ un mépris affecté des femmes cacher le penchant vi
les dehors d’une vie honnête et d’un mépris affecté des femmes cacher le penchant vicieux qu’il a pour elles ; c’est là vo
ur soi, l’autre pour autrui, c’est cela encore un coup dont on devait l’ accuser ; il devait se souvenir de son proverbe or
cela encore un coup dont on devait l’accuser ; il devait se souvenir de son proverbe ordinaire, Médecin guéris-toi toi-mê
, Médecin guéris-toi toi-même. Quoi ! perfide, lui dit-il, tu prêches la vertu aux autres et tu ne l’exerces pas, ne sais-
. Quoi ! perfide, lui dit-il, tu prêches la vertu aux autres et tu ne l’ exerces pas, ne sais-tu pas que le meilleur sermon
rêches la vertu aux autres et tu ne l’exerces pas, ne sais-tu pas que le meilleur sermon se tire de l’exemple qu’on donne 
et tu ne l’exerces pas, ne sais-tu pas que le meilleur sermon se tire de l’exemple qu’on donne ? Voilà ce qu’on appelle hy
tu ne l’exerces pas, ne sais-tu pas que le meilleur sermon se tire de l’ exemple qu’on donne ? Voilà ce qu’on appelle hypoc
doit être imposé une punition. En même temps il se leva et alla avec les autres aux opinions, et Minos prononça l’arrêt en
ps il se leva et alla avec les autres aux opinions, et Minos prononça l’ arrêt en ces termes. Attendu que les crimes dont l
es aux opinions, et Minos prononça l’arrêt en ces termes. Attendu que les crimes dont l’accusé est prévenu et convaincu, so
et Minos prononça l’arrêt en ces termes. Attendu que les crimes dont l’ accusé est prévenu et convaincu, sont d’avoir voul
. Attendu que les crimes dont l’accusé est prévenu et convaincu, sont d’ avoir voulu satisfaire Dieu et les hommes d’une be
ccusé est prévenu et convaincu, sont d’avoir voulu satisfaire Dieu et les hommes d’une belle apparence qui n’est que de la
révenu et convaincu, sont d’avoir voulu satisfaire Dieu et les hommes d’ une belle apparence qui n’est que de la fumée, et
ulu satisfaire Dieu et les hommes d’une belle apparence qui n’est que de la fumée, et qui provient d’un cerveau gâté qu’il
satisfaire Dieu et les hommes d’une belle apparence qui n’est que de la fumée, et qui provient d’un cerveau gâté qu’il fa
mmes d’une belle apparence qui n’est que de la fumée, et qui provient d’ un cerveau gâté qu’il faut purger ; ordonné qu’il
ient d’un cerveau gâté qu’il faut purger ; ordonné qu’il sera parfumé de deux cassolettes d’enfer dans le moment. Après qu
té qu’il faut purger ; ordonné qu’il sera parfumé de deux cassolettes d’ enfer dans le moment. Après quoi il fit signe aux
purger ; ordonné qu’il sera parfumé de deux cassolettes d’enfer dans le moment. Après quoi il fit signe aux démons qui ét
oi il fit signe aux démons qui étaient toujours restés proche Sancho, de se saisir de lui. Ils le prirent donc encore, et
ne aux démons qui étaient toujours restés proche Sancho, de se saisir de lui. Ils le prirent donc encore, et deux lui tena
s qui étaient toujours restés proche Sancho, de se saisir de lui. Ils le prirent donc encore, et deux lui tenant la tête c
, de se saisir de lui. Ils le prirent donc encore, et deux lui tenant la tête comme quand on lui avait arraché la moustach
c encore, et deux lui tenant la tête comme quand on lui avait arraché la moustache, les deux autres prirent chacun une ban
eux lui tenant la tête comme quand on lui avait arraché la moustache, les deux autres prirent chacun une bande de papier qu
avait arraché la moustache, les deux autres prirent chacun une bande de papier qu’ils roulèrent en flèches, et en ayant a
e papier qu’ils roulèrent en flèches, et en ayant allumé un bout, ils le mirent dans leurs bouches, et l’autre dans les na
ant allumé un bout, ils le mirent dans leurs bouches, et l’autre dans les narines du patient, et soufflèrent chacun leur ca
les narines du patient, et soufflèrent chacun leur camouflet à perte d’ haleine, ce qui était capable de faire crever un c
flèrent chacun leur camouflet à perte d’haleine, ce qui était capable de faire crever un cheval, et qui fut aussi plus sen
aussi plus sensible à Sancho que tout ce qu’il avait encore souffert. Les yeux lui sortirent presque de la tête, et jamais
e tout ce qu’il avait encore souffert. Les yeux lui sortirent presque de la tête, et jamais son cerveau ne fut mieux purgé
out ce qu’il avait encore souffert. Les yeux lui sortirent presque de la tête, et jamais son cerveau ne fut mieux purgé, c
ête, et jamais son cerveau ne fut mieux purgé, car il en éternua plus de cent fois avec des branlements de tête extraordin
mieux purgé, car il en éternua plus de cent fois avec des branlements de tête extraordinaires. S’il n’en fût pas revenu si
ents de tête extraordinaires. S’il n’en fût pas revenu si promptement les peines de l’enfer auraient été bornées là ; mais
e extraordinaires. S’il n’en fût pas revenu si promptement les peines de l’enfer auraient été bornées là ; mais ayant tout
xtraordinaires. S’il n’en fût pas revenu si promptement les peines de l’ enfer auraient été bornées là ; mais ayant tout à
ant tout à fait repris ses sens et sa connaissance par un grand verre de vin qu’on lui fit boire, on acheva la cérémonie.
connaissance par un grand verre de vin qu’on lui fit boire, on acheva la cérémonie. Le pauvre diable croyait bien encore c
ar un grand verre de vin qu’on lui fit boire, on acheva la cérémonie. Le pauvre diable croyait bien encore cette fois-là ê
monie. Le pauvre diable croyait bien encore cette fois-là être quitte de toutes ces persécutions, mais un autre démon l’en
e fois-là être quitte de toutes ces persécutions, mais un autre démon l’ entreprit en lui disant : N’as-tu pas entendu lire
 : N’as-tu pas entendu lire par ton maître ce qui est écrit au-dessus de la porte du palais de Merlin, et qui conduit à ce
N’as-tu pas entendu lire par ton maître ce qui est écrit au-dessus de la porte du palais de Merlin, et qui conduit à celui
lire par ton maître ce qui est écrit au-dessus de la porte du palais de Merlin, et qui conduit à celui de Pluton où tu es
rit au-dessus de la porte du palais de Merlin, et qui conduit à celui de Pluton où tu es ? N’as-tu pas entendu qu’il n’y d
ton où tu es ? N’as-tu pas entendu qu’il n’y doit entrer que des gens d’ un cœur pur, qui ne possèdent rien du bien d’autru
doit entrer que des gens d’un cœur pur, qui ne possèdent rien du bien d’ autrui, et qui n’ont jamais fait aucun mensonge ?
mensonge ? On a purifié ton corps et ton cerveau, on t’a justifié sur l’ argent que Plutus disait qui ne t’appartenait pas 
ifie ton esprit pour tes menteries. Combien en as-tu fait en ta vie ? Les voilà toutes écrites, poursuivit-il en lui montra
tes écrites, poursuivit-il en lui montrant un gros livre ; mais comme le temps me presse, je ne t’en citerai qu’une, parce
t’en citerai qu’une, parce qu’elle est grave et qu’elle était contre les intérêts de ton bon maître et bienfacteur, et con
qu’une, parce qu’elle est grave et qu’elle était contre les intérêts de ton bon maître et bienfacteur, et contre la princ
était contre les intérêts de ton bon maître et bienfacteur, et contre la princesse Dulcinée, qui a été privée par ta négli
, et contre la princesse Dulcinée, qui a été privée par ta négligence de la consolation qu’elle aurait eue et qu’elle atte
t contre la princesse Dulcinée, qui a été privée par ta négligence de la consolation qu’elle aurait eue et qu’elle attenda
négligence de la consolation qu’elle aurait eue et qu’elle attendait de recevoir des nouvelles de son chevalier : fus-tu
ion qu’elle aurait eue et qu’elle attendait de recevoir des nouvelles de son chevalier : fus-tu seulement la chercher ? et
tendait de recevoir des nouvelles de son chevalier : fus-tu seulement la chercher ? et tout ce que tu vins en rapporter à
-il pas faux ? Parle, perfide, est-ce ainsi que tu devais reconnaître les générosités du grand Don Quichotte, qui t’avait f
ître les générosités du grand Don Quichotte, qui t’avait fait présent de deux ânons à la place de Rossinante que tu t’étai
s’accusât lui-même, on alla aux opinions, et Minos prononça qu’étant l’ ordinaire de punir les parties coupables, et le me
ui-même, on alla aux opinions, et Minos prononça qu’étant l’ordinaire de punir les parties coupables, et le mensonge qui l
on alla aux opinions, et Minos prononça qu’étant l’ordinaire de punir les parties coupables, et le mensonge qui lui était r
inos prononça qu’étant l’ordinaire de punir les parties coupables, et le mensonge qui lui était reproché étant fait à une
pables, et le mensonge qui lui était reproché étant fait à une fille, la Cour ordonnait que la bouche de Sancho serait fra
qui lui était reproché étant fait à une fille, la Cour ordonnait que la bouche de Sancho serait frappée de douze coups de
tait reproché étant fait à une fille, la Cour ordonnait que la bouche de Sancho serait frappée de douze coups de poing app
à une fille, la Cour ordonnait que la bouche de Sancho serait frappée de douze coups de poing appliqués par elle-même. Dul
Cour ordonnait que la bouche de Sancho serait frappée de douze coups de poing appliqués par elle-même. Dulcinée qui était
e-même. Dulcinée qui était à côté de Don Quichotte, supplia Pluton et les autres de la dispenser d’être l’exécutrice de leu
cinée qui était à côté de Don Quichotte, supplia Pluton et les autres de la dispenser d’être l’exécutrice de leur arrêt, e
ée qui était à côté de Don Quichotte, supplia Pluton et les autres de la dispenser d’être l’exécutrice de leur arrêt, et à
à côté de Don Quichotte, supplia Pluton et les autres de la dispenser d’ être l’exécutrice de leur arrêt, et à sa prière l’
de Don Quichotte, supplia Pluton et les autres de la dispenser d’être l’ exécutrice de leur arrêt, et à sa prière l’exécuti
tte, supplia Pluton et les autres de la dispenser d’être l’exécutrice de leur arrêt, et à sa prière l’exécution en fut com
res de la dispenser d’être l’exécutrice de leur arrêt, et à sa prière l’ exécution en fut commise aux douze filles de Baler
eur arrêt, et à sa prière l’exécution en fut commise aux douze filles de Balerme, qui voulurent aussi s’en défendre, mais
x douze filles de Balerme, qui voulurent aussi s’en défendre, mais on les y obligea sous peine de rester enchantées. Sancho
les y obligea sous peine de rester enchantées. Sancho fut donc retiré de la balustrade, et porté par les quatre démons au
y obligea sous peine de rester enchantées. Sancho fut donc retiré de la balustrade, et porté par les quatre démons au mil
ter enchantées. Sancho fut donc retiré de la balustrade, et porté par les quatre démons au milieu de ces demoiselles, ou du
oins des douze figures qui paraissaient telles. Il y fut assis à plat de terre, et là chacune l’une après l’autre, en tour
e terre, et là chacune l’une après l’autre, en tournant autour de lui de sa gauche à sa droite, lui appliquèrent un souffl
autour de lui de sa gauche à sa droite, lui appliquèrent un soufflet de toute leur force. Il ne fut nullement ménagé, par
n soufflet de toute leur force. Il ne fut nullement ménagé, parce que la nièce et la gouvernante, qui étaient au nombre de
e toute leur force. Il ne fut nullement ménagé, parce que la nièce et la gouvernante, qui étaient au nombre de ces filles,
t ménagé, parce que la nièce et la gouvernante, qui étaient au nombre de ces filles, y déployèrent toute la vigueur de leu
gouvernante, qui étaient au nombre de ces filles, y déployèrent toute la vigueur de leurs bras. Le pauvre homme n’osait br
, qui étaient au nombre de ces filles, y déployèrent toute la vigueur de leurs bras. Le pauvre homme n’osait branler crain
u nombre de ces filles, y déployèrent toute la vigueur de leurs bras. Le pauvre homme n’osait branler crainte de pis, et s
ute la vigueur de leurs bras. Le pauvre homme n’osait branler crainte de pis, et souffrit tout malgré lui, malgré ses dent
inte de pis, et souffrit tout malgré lui, malgré ses dents. Il en eut la mâchoire gauche ébranlée et la joue toute déchiqu
algré lui, malgré ses dents. Il en eut la mâchoire gauche ébranlée et la joue toute déchiquetée en dedans, de sorte qu’il
hose à reprocher à Sancho et aux autres, et tout le monde ayant gardé le silence, il les déclara tous innocents, et ordonn
r à Sancho et aux autres, et tout le monde ayant gardé le silence, il les déclara tous innocents, et ordonna que Sancho fût
ilence, il les déclara tous innocents, et ordonna que Sancho fût vêtu d’ une robe purifiée. Là-dessus Minos présenta aux dé
obe purifiée. Là-dessus Minos présenta aux démons une grande mandille d’ un beau brocard blanc, dont ils vêtirent le cheval
démons une grande mandille d’un beau brocard blanc, dont ils vêtirent le chevalier qui se laissa faire de son bon gré, et
eau brocard blanc, dont ils vêtirent le chevalier qui se laissa faire de son bon gré, et qui fut rendu à son maître. Dans
de son bon gré, et qui fut rendu à son maître. Dans ce moment un coup de tonnerre se fit entendre ; les lumières du palais
du à son maître. Dans ce moment un coup de tonnerre se fit entendre ; les lumières du palais de Pluton, qui ne jetaient qu’
e moment un coup de tonnerre se fit entendre ; les lumières du palais de Pluton, qui ne jetaient qu’une lueur fort sombre,
qu’une lueur fort sombre, n’étant que des bougies dans des lanternes de papier brouillard, disparurent, et une obscurité
une obscurité fort épaisse succéda à cette lueur. La première grille de fer tomba, et en un moment le théâtre sur lequel
ccéda à cette lueur. La première grille de fer tomba, et en un moment le théâtre sur lequel ils étaient tous, les remit da
de fer tomba, et en un moment le théâtre sur lequel ils étaient tous, les remit dans la salle dont ils étaient descendus ;
t en un moment le théâtre sur lequel ils étaient tous, les remit dans la salle dont ils étaient descendus ; la grille de f
ls étaient tous, les remit dans la salle dont ils étaient descendus ; la grille de fer tomba, le tout au bruit du tonnerre
tous, les remit dans la salle dont ils étaient descendus ; la grille de fer tomba, le tout au bruit du tonnerre et dans u
it dans la salle dont ils étaient descendus ; la grille de fer tomba, le tout au bruit du tonnerre et dans une obscurité t
tonnerre et dans une obscurité très grande. Parafaragaramus leur dit de le suivre, et pour cet effet ils le prirent par l
nnerre et dans une obscurité très grande. Parafaragaramus leur dit de le suivre, et pour cet effet ils le prirent par la m
grande. Parafaragaramus leur dit de le suivre, et pour cet effet ils le prirent par la main, et étant dans la même salle
ragaramus leur dit de le suivre, et pour cet effet ils le prirent par la main, et étant dans la même salle où ils avaient
e suivre, et pour cet effet ils le prirent par la main, et étant dans la même salle où ils avaient vu Dulcinée en paysanne
s la même salle où ils avaient vu Dulcinée en paysanne, il parut tout d’ un coup de la lumière, et au lieu du spectacle aff
salle où ils avaient vu Dulcinée en paysanne, il parut tout d’un coup de la lumière, et au lieu du spectacle affreux du tr
le où ils avaient vu Dulcinée en paysanne, il parut tout d’un coup de la lumière, et au lieu du spectacle affreux du tribu
d’un coup de la lumière, et au lieu du spectacle affreux du tribunal de Pluton, il ne se présenta rien à leurs yeux que d
ffreux du tribunal de Pluton, il ne se présenta rien à leurs yeux que d’ agréable à la vue. Ce n’était que miroirs de tous
bunal de Pluton, il ne se présenta rien à leurs yeux que d’agréable à la vue. Ce n’était que miroirs de tous côtés, lustre
nta rien à leurs yeux que d’agréable à la vue. Ce n’était que miroirs de tous côtés, lustres éclatants d’or et d’argent, e
ble à la vue. Ce n’était que miroirs de tous côtés, lustres éclatants d’ or et d’argent, et une musique charmante s’y faisa
vue. Ce n’était que miroirs de tous côtés, lustres éclatants d’or et d’ argent, et une musique charmante s’y faisait enten
ectivement dans un palais enchanté, et Sancho n’aurait pas cru sortir de l’enfer si son corps, sa barbe et ses joues n’en
ivement dans un palais enchanté, et Sancho n’aurait pas cru sortir de l’ enfer si son corps, sa barbe et ses joues n’en ava
sa barbe et ses joues n’en avaient porté des marques. Six des filles de Balerme lui demandèrent congé, et elle l’accorda
des marques. Six des filles de Balerme lui demandèrent congé, et elle l’ accorda à toutes celles qui le voulurent. Il en so
Balerme lui demandèrent congé, et elle l’accorda à toutes celles qui le voulurent. Il en sortit huit avec Parafaragaramus
lurent. Il en sortit huit avec Parafaragaramus qui se chargea du soin de les conduire. Sancho voulait les suivre, mais le
ent. Il en sortit huit avec Parafaragaramus qui se chargea du soin de les conduire. Sancho voulait les suivre, mais le sage
arafaragaramus qui se chargea du soin de les conduire. Sancho voulait les suivre, mais le sage enchanteur lui ordonna de re
i se chargea du soin de les conduire. Sancho voulait les suivre, mais le sage enchanteur lui ordonna de rester avec les au
duire. Sancho voulait les suivre, mais le sage enchanteur lui ordonna de rester avec les autres, l’assurant qu’il n’avait
oulait les suivre, mais le sage enchanteur lui ordonna de rester avec les autres, l’assurant qu’il n’avait plus rien du tou
uivre, mais le sage enchanteur lui ordonna de rester avec les autres, l’ assurant qu’il n’avait plus rien du tout à craindr
21 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »
s tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. Notre héros allait continuer son che
ristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. Notre héros allait continuer son chemin
qui parut sortir du mur à ses yeux et devant lui. Tous se levèrent à l’ aspect de ce sage enchanteur, qui était toujours v
t sortir du mur à ses yeux et devant lui. Tous se levèrent à l’aspect de ce sage enchanteur, qui était toujours vêtu de bl
se levèrent à l’aspect de ce sage enchanteur, qui était toujours vêtu de blanc, et tenait pour lors à la main un autre liv
e enchanteur, qui était toujours vêtu de blanc, et tenait pour lors à la main un autre livre que celui qu’il avait coutume
nait pour lors à la main un autre livre que celui qu’il avait coutume de porter. Il s’approcha de Don Quichotte avec un vi
un autre livre que celui qu’il avait coutume de porter. Il s’approcha de Don Quichotte avec un visage assez triste. J’ai b
ses à te dire, lui dit-il, dont quelques-unes te seront agréables, et les autres te chagrineront ; mais ton courage te les
seront agréables, et les autres te chagrineront ; mais ton courage te les doit faire prendre d’un visage égal. Je commencer
s autres te chagrineront ; mais ton courage te les doit faire prendre d’ un visage égal. Je commencerai par ce qui peut te
rendre d’un visage égal. Je commencerai par ce qui peut te plaire, et la princesse Dulcinée m’aidera dans le reste. Voici
rai par ce qui peut te plaire, et la princesse Dulcinée m’aidera dans le reste. Voici un livre où toute ta destinée est éc
un livre où toute ta destinée est écrite ; je viens de faire en sorte de l’avoir de Pluton, à qui le destin a bien voulu l
livre où toute ta destinée est écrite ; je viens de faire en sorte de l’ avoir de Pluton, à qui le destin a bien voulu le p
toute ta destinée est écrite ; je viens de faire en sorte de l’avoir de Pluton, à qui le destin a bien voulu le prêter. L
e est écrite ; je viens de faire en sorte de l’avoir de Pluton, à qui le destin a bien voulu le prêter. Les souverains jug
de faire en sorte de l’avoir de Pluton, à qui le destin a bien voulu le prêter. Les souverains juges des enfers sont char
n sorte de l’avoir de Pluton, à qui le destin a bien voulu le prêter. Les souverains juges des enfers sont charmés de ce qu
a bien voulu le prêter. Les souverains juges des enfers sont charmés de ce qu’il ne s’est présenté aucune accusation cont
e s’est présenté aucune accusation contre toi. Comme ils savent punir les crimes, ils savent aussi récompenser la vertu. Il
toi. Comme ils savent punir les crimes, ils savent aussi récompenser la vertu. Ils ne peuvent disposer de rien en ta fave
rimes, ils savent aussi récompenser la vertu. Ils ne peuvent disposer de rien en ta faveur que de ce qu’ils ont eux-mêmes
écompenser la vertu. Ils ne peuvent disposer de rien en ta faveur que de ce qu’ils ont eux-mêmes en leur pouvoir. Ils te f
r que de ce qu’ils ont eux-mêmes en leur pouvoir. Ils te font présent de toutes les richesses que tu vois sur ce buffet, e
e qu’ils ont eux-mêmes en leur pouvoir. Ils te font présent de toutes les richesses que tu vois sur ce buffet, et te recomm
les richesses que tu vois sur ce buffet, et te recommandent seulement d’ en garder quelques pièces pour te ressouvenir d’eu
ecommandent seulement d’en garder quelques pièces pour te ressouvenir d’ eux, et de troquer le reste contre le premier qui
t seulement d’en garder quelques pièces pour te ressouvenir d’eux, et de troquer le reste contre le premier qui te le dema
d’en garder quelques pièces pour te ressouvenir d’eux, et de troquer le reste contre le premier qui te le demandera, tu n
te ressouvenir d’eux, et de troquer le reste contre le premier qui te le demandera, tu ne perdras rien au change ; assure-
e le demandera, tu ne perdras rien au change ; assure-moi donc que tu les reçois, afin que j’en sois sûr moi-même. Je n’ai
attaché au bien, lui dit Don Quichotte, mais puisque cela m’est donné de si bonne part, je le reçois de bon cœur, et vous
dit Don Quichotte, mais puisque cela m’est donné de si bonne part, je le reçois de bon cœur, et vous offre le tout pour re
m’est donné de si bonne part, je le reçois de bon cœur, et vous offre le tout pour reconnaissance de votre protection. — J
, je le reçois de bon cœur, et vous offre le tout pour reconnaissance de votre protection. — Je t’en rends grâce, lui répo
j’en ai autant et plus qu’il ne m’en faut ; reçois ce qui t’est donné de la main des puissances, infernales. Ils avaient r
n ai autant et plus qu’il ne m’en faut ; reçois ce qui t’est donné de la main des puissances, infernales. Ils avaient réso
t’est donné de la main des puissances, infernales. Ils avaient résolu de te faire roi ; mais tes mœurs sont trop simples p
rs sont trop simples pour gouverner des hommes aussi corrompus qu’ils le sont à présent ; reste dans le premier endroit où
 ; en un mot, vis dans un état tranquille, et abandonne pour toujours la Chevalerie errante, parce qu’elle te serait désor
rait désormais infructueuse et déshonorable, et que tu verrais ternir l’ éclat de tes grandes actions en périssant mal. Tel
ormais infructueuse et déshonorable, et que tu verrais ternir l’éclat de tes grandes actions en périssant mal. Tel est l’o
rrais ternir l’éclat de tes grandes actions en périssant mal. Tel est l’ ordre du destin que voilà écrit dans mon livre. Vo
crit dans mon livre. Voilà ce que j’ai à te dire qui peut te plaire ; le reste, qui ne sera pas de ton goût, doit t’être e
ce que j’ai à te dire qui peut te plaire ; le reste, qui ne sera pas de ton goût, doit t’être expliqué par la princesse d
ire ; le reste, qui ne sera pas de ton goût, doit t’être expliqué par la princesse du Toboso. Quoique tes grandes actions
Quoique tes grandes actions et tes glorieuses entreprises semblent te la devoir acquérir, elle ne peut cependant être à to
mblent te la devoir acquérir, elle ne peut cependant être à toi, pour les raisons qu’elle pourra t’en dire elle-même, afin
aisons qu’elle pourra t’en dire elle-même, afin que tu y ajoutes plus de foi. A peine l’enchanteur eut achevé, que Dulciné
ourra t’en dire elle-même, afin que tu y ajoutes plus de foi. A peine l’ enchanteur eut achevé, que Dulcinée se jeta aux pi
ur eut achevé, que Dulcinée se jeta aux pieds du franc chevalier, qui la releva malgré les efforts qu’elle fit pour y rest
e Dulcinée se jeta aux pieds du franc chevalier, qui la releva malgré les efforts qu’elle fit pour y rester. Parafaragaramu
’elle fit pour y rester. Parafaragaramus prit un siège le premier, et les obligea de s’asseoir. Seigneur Chevalier, lui dit
ur y rester. Parafaragaramus prit un siège le premier, et les obligea de s’asseoir. Seigneur Chevalier, lui dit Alonza Lor
les obligea de s’asseoir. Seigneur Chevalier, lui dit Alonza Lorenço, les yeux tout humides, je sais ce que je vous dois po
Lorenço, les yeux tout humides, je sais ce que je vous dois pour tous les pénibles et glorieux travaux que vous avez entrep
s et glorieux travaux que vous avez entrepris pour m’acquérir ; je ne les méritais nullement, mais votre bon cœur a suppléé
tement connu comme je vous connais à présent, je n’aurais jamais fait le vœu que les cruels traitements du méchant Freston
u comme je vous connais à présent, je n’aurais jamais fait le vœu que les cruels traitements du méchant Freston m’ont arrac
tements du méchant Freston m’ont arraché. Ce traître prenait si juste le temps de l’absence du sage Parafaragaramus pour m
u méchant Freston m’ont arraché. Ce traître prenait si juste le temps de l’absence du sage Parafaragaramus pour me déchire
échant Freston m’ont arraché. Ce traître prenait si juste le temps de l’ absence du sage Parafaragaramus pour me déchirer,
e Parafaragaramus pour me déchirer, qu’il m’a cent fois traînée parmi les ronces et les épines ; mon faible corps succombai
mus pour me déchirer, qu’il m’a cent fois traînée parmi les ronces et les épines ; mon faible corps succombait sous ses cou
faible corps succombait sous ses coups, et n’attendant ma liberté que de Dieu, j’ai fait vœu pour sortir de ma captivité e
ups, et n’attendant ma liberté que de Dieu, j’ai fait vœu pour sortir de ma captivité et de l’enchantement qui me retenait
ma liberté que de Dieu, j’ai fait vœu pour sortir de ma captivité et de l’enchantement qui me retenait, de me faire relig
liberté que de Dieu, j’ai fait vœu pour sortir de ma captivité et de l’ enchantement qui me retenait, de me faire religieu
vœu pour sortir de ma captivité et de l’enchantement qui me retenait, de me faire religieuse sitôt que je serais retournée
use sitôt que je serais retournée au monde. Pardonnez-moi ce vœu, que le désespoir m’a fait faire ; je suis mille fois plu
s moi qu’une princesse malheureuse et infortunée, et je perds en vous la fleur de la Chevalerie, le miroir de la vraie val
une princesse malheureuse et infortunée, et je perds en vous la fleur de la Chevalerie, le miroir de la vraie valeur, le p
princesse malheureuse et infortunée, et je perds en vous la fleur de la Chevalerie, le miroir de la vraie valeur, le prot
eureuse et infortunée, et je perds en vous la fleur de la Chevalerie, le miroir de la vraie valeur, le prototype de la fid
infortunée, et je perds en vous la fleur de la Chevalerie, le miroir de la vraie valeur, le prototype de la fidélité, et
fortunée, et je perds en vous la fleur de la Chevalerie, le miroir de la vraie valeur, le prototype de la fidélité, et un
erds en vous la fleur de la Chevalerie, le miroir de la vraie valeur, le prototype de la fidélité, et un parfait modèle de
la fleur de la Chevalerie, le miroir de la vraie valeur, le prototype de la fidélité, et un parfait modèle de toutes les v
fleur de la Chevalerie, le miroir de la vraie valeur, le prototype de la fidélité, et un parfait modèle de toutes les vert
de la vraie valeur, le prototype de la fidélité, et un parfait modèle de toutes les vertus. A peine Dulcinée put-elle ache
e valeur, le prototype de la fidélité, et un parfait modèle de toutes les vertus. A peine Dulcinée put-elle achever cette t
sanglots. Don Quichotte paraissait tout pensif ; mais Parafaragaramus le retira de ses rêveries en lui montrant son livre,
Don Quichotte paraissait tout pensif ; mais Parafaragaramus le retira de ses rêveries en lui montrant son livre, et en le
aragaramus le retira de ses rêveries en lui montrant son livre, et en le forçant à lire le décret du destin. Il le prit do
ra de ses rêveries en lui montrant son livre, et en le forçant à lire le décret du destin. Il le prit donc, et y lut qu’il
i montrant son livre, et en le forçant à lire le décret du destin. Il le prit donc, et y lut qu’il était arrêté que cette
rrêté que cette princesse serait religieuse. Après quoi on lui montra le résultat du destin en cas qu’il n’y voulût pas co
il n’y voulût pas consentir, et qui était conçu en ces termes : Et si le chevalier des Lions n’y consent pas, elle ne sera
pourtant jamais à lui, parce qu’elle tombera morte à ses pieds devant le prêtre qui voudra les marier ; ainsi la vie et la
, parce qu’elle tombera morte à ses pieds devant le prêtre qui voudra les marier ; ainsi la vie et la mort de cette princes
bera morte à ses pieds devant le prêtre qui voudra les marier ; ainsi la vie et la mort de cette princesse seront entre se
à ses pieds devant le prêtre qui voudra les marier ; ainsi la vie et la mort de cette princesse seront entre ses mains. C
ieds devant le prêtre qui voudra les marier ; ainsi la vie et la mort de cette princesse seront entre ses mains. C’en est
te princesse seront entre ses mains. C’en est trop, dit-il en rendant le livre ; oui, belle Princesse, continua-t-il, c’en
; oui, belle Princesse, continua-t-il, c’en est trop, vous êtes libre de vos actions, et je vous encourage moi-même à sout
us, ou j’y renonce pour vous rendre toute à vous-même. A cette parole la musique recommença à célébrer les louanges du che
re toute à vous-même. A cette parole la musique recommença à célébrer les louanges du chevalier des Lions, qui s’était vain
es Lions, qui s’était vaincu lui-même. Après quoi Dulcinée lui promit d’ aller le remercier sur terre partout où il serait,
, qui s’était vaincu lui-même. Après quoi Dulcinée lui promit d’aller le remercier sur terre partout où il serait, et notr
e remercier sur terre partout où il serait, et notre héros lui promit de la conduire dans tel endroit qu’elle voudrait se
emercier sur terre partout où il serait, et notre héros lui promit de la conduire dans tel endroit qu’elle voudrait se ret
roit qu’elle voudrait se retirer. Sancho plus qu’à demi ivre remercia l’ enchanteur de lui avoir servi d’avocat en enfer, e
voudrait se retirer. Sancho plus qu’à demi ivre remercia l’enchanteur de lui avoir servi d’avocat en enfer, et le pria de
. Sancho plus qu’à demi ivre remercia l’enchanteur de lui avoir servi d’ avocat en enfer, et le pria de lui dire aussi sa b
i ivre remercia l’enchanteur de lui avoir servi d’avocat en enfer, et le pria de lui dire aussi sa bonne aventure. Parafar
emercia l’enchanteur de lui avoir servi d’avocat en enfer, et le pria de lui dire aussi sa bonne aventure. Parafaragaramus
e aventure. Parafaragaramus s’en mit en colère, et lui demandant s’il le prenait pour un Bohème, lui dit : Ne sais-tu pas
s à celer ? Vois-tu que j’aie dit quelque chose à ton maître touchant l’ avenir ? Et crois-tu que Pluton s’intéresse autant
et ce qu’il en doit coûter à ta femme, que tu dois payer sitôt que tu la verras, sous peine d’être étrillé encore en chien
ûter à ta femme, que tu dois payer sitôt que tu la verras, sous peine d’ être étrillé encore en chien renfermé ; souviens-t
n chien renfermé ; souviens-t’en bien ; on a sans doute oublié exprès la gloutonnie, mais prends-y garde, tu t’en sentiras
e, tu t’en sentiras dans peu de temps, si tu ne songes à te réformer. La robe blanche que tu portes prouve que tu es sorti
former. La robe blanche que tu portes prouve que tu es sorti innocent de l’enfer, pense donc à te corriger, ou bien compte
mer. La robe blanche que tu portes prouve que tu es sorti innocent de l’ enfer, pense donc à te corriger, ou bien compte qu
re. Mais toi, poursuivit-il, qui prétends m’interroger, qu’as-tu fait de ton argent ? — Je sais bien, lui dit Sancho, que
er, qu’as-tu fait de ton argent ? — Je sais bien, lui dit Sancho, que les richesses sont dommageables aux uns et profitable
userai pas ; je ne suis pas homme à prêter à usure, et il n’y a point d’ argent mieux employé qu’à un ange gardien ; dites-
nête homme, lui répliqua Parafaragaramus ; eh bien, remets tout entre les mains du curé de ton village, sans en parler à ta
pliqua Parafaragaramus ; eh bien, remets tout entre les mains du curé de ton village, sans en parler à ta femme ; il est h
ains du curé de ton village, sans en parler à ta femme ; il est homme d’ honneur, et aura soin de marier ta fille, et de t’
age, sans en parler à ta femme ; il est homme d’honneur, et aura soin de marier ta fille, et de t’empêcher de jamais tombe
a femme ; il est homme d’honneur, et aura soin de marier ta fille, et de t’empêcher de jamais tomber en nécessité. — Pardi
st homme d’honneur, et aura soin de marier ta fille, et de t’empêcher de jamais tomber en nécessité. — Pardi, reprit Sanch
omber en nécessité. — Pardi, reprit Sancho tout réjoui en se frappant de la main droite dans la gauche, tenez, nous aurion
er en nécessité. — Pardi, reprit Sancho tout réjoui en se frappant de la main droite dans la gauche, tenez, nous aurions f
ardi, reprit Sancho tout réjoui en se frappant de la main droite dans la gauche, tenez, nous aurions fait un pape, car nou
ricaude n’en saura rien ; un secret n’est plus secret quand une femme le sait, et une femme ne sait le secret de son mari
ecret n’est plus secret quand une femme le sait, et une femme ne sait le secret de son mari que pour le trahir ; ce sont d
t plus secret quand une femme le sait, et une femme ne sait le secret de son mari que pour le trahir ; ce sont des importu
ne femme le sait, et une femme ne sait le secret de son mari que pour le trahir ; ce sont des importunes à demander et des
ortunes à demander et des diables à rendre. Thérèse n’en croquera que d’ une dent ; la bonne pièce a fait de l’autre comme
ander et des diables à rendre. Thérèse n’en croquera que d’une dent ; la bonne pièce a fait de l’autre comme des choux de
rendre. Thérèse n’en croquera que d’une dent ; la bonne pièce a fait de l’autre comme des choux de son jardin ; mais pati
era que d’une dent ; la bonne pièce a fait de l’autre comme des choux de son jardin ; mais patience, à bon chat bon rat ;
ur salut ; chacun est maître à son tour, et qu’elle ne m’échauffe pas les oreilles, car je redoublerais la dose ; vous save
tour, et qu’elle ne m’échauffe pas les oreilles, car je redoublerais la dose ; vous savez bien ce que je veux dire. Sanch
rez mariés quand vous voudrez. Là-dessus ils se donnèrent la main, et la joie recommença de plus belle. Merlin et Parafara
Merlin et Parafaragaramus y prirent part ; et comme on avait dessein de griser tout à fait Sancho pour le faire mieux dor
nt part ; et comme on avait dessein de griser tout à fait Sancho pour le faire mieux dormir, et d’endormir aussi Don Quich
t dessein de griser tout à fait Sancho pour le faire mieux dormir, et d’ endormir aussi Don Quichotte, Merlin leur dit qu’a
’endormir aussi Don Quichotte, Merlin leur dit qu’avant que de sortir de son palais, il fallait solemniser les noces des a
leur dit qu’avant que de sortir de son palais, il fallait solemniser les noces des amants. Là-dessus il se mit le premier
es des amants. Là-dessus il se mit le premier à table, et convia tous les autres d’en faire autant ; en sorte que Sancho n’
ts. Là-dessus il se mit le premier à table, et convia tous les autres d’ en faire autant ; en sorte que Sancho n’eut plus b
autres d’en faire autant ; en sorte que Sancho n’eut plus besoin que d’ un lit. Pour son maître, comme il était extrêmemen
ait qu’en honnête homme, Dulcinée y perdit sa peine, et on fut obligé de mêler dans ce qu’il mangeait et dans son verre de
ngeait et dans son verre des compositions assoupissantes. Sitôt qu’on le vit bâiller on parla d’aller se reposer. La princ
des compositions assoupissantes. Sitôt qu’on le vit bâiller on parla d’ aller se reposer. La princesse Dulcinée fut condui
soupissantes. Sitôt qu’on le vit bâiller on parla d’aller se reposer. La princesse Dulcinée fut conduite dans la chambre q
on parla d’aller se reposer. La princesse Dulcinée fut conduite dans la chambre qui lui était destinée ; et Balerme, Dura
nt nos aventuriers dans celle qu’on leur avait préparée, et qui était d’ une magnificence achevée : l’or et l’argent y bril
qu’on leur avait préparée, et qui était d’une magnificence achevée : l’ or et l’argent y brillant partout ; les glaces, qu
eur avait préparée, et qui était d’une magnificence achevée : l’or et l’ argent y brillant partout ; les glaces, qui en fai
it d’une magnificence achevée : l’or et l’argent y brillant partout ; les glaces, qui en faisaient la tenture, rendaient la
 : l’or et l’argent y brillant partout ; les glaces, qui en faisaient la tenture, rendaient la lumière qu’elles recevaient
brillant partout ; les glaces, qui en faisaient la tenture, rendaient la lumière qu’elles recevaient de deux lustres d’arg
qui en faisaient la tenture, rendaient la lumière qu’elles recevaient de deux lustres d’argent, chargés de vingt-quatre bo
la tenture, rendaient la lumière qu’elles recevaient de deux lustres d’ argent, chargés de vingt-quatre bougies, dont la r
ient la lumière qu’elles recevaient de deux lustres d’argent, chargés de vingt-quatre bougies, dont la réflexion était si
aient de deux lustres d’argent, chargés de vingt-quatre bougies, dont la réflexion était si vive qu’il était impossible d’
uatre bougies, dont la réflexion était si vive qu’il était impossible d’ y jeter les yeux sans être ébloui ; deux lits de b
ies, dont la réflexion était si vive qu’il était impossible d’y jeter les yeux sans être ébloui ; deux lits de brocard d’or
u’il était impossible d’y jeter les yeux sans être ébloui ; deux lits de brocard d’or avec leurs housses traînantes jusqu’
impossible d’y jeter les yeux sans être ébloui ; deux lits de brocard d’ or avec leurs housses traînantes jusqu’à terre, ga
de brocard d’or avec leurs housses traînantes jusqu’à terre, garnies d’ une grosse frange d’or à campanes, en faisaient l’
c leurs housses traînantes jusqu’à terre, garnies d’une grosse frange d’ or à campanes, en faisaient l’ornement, et étaient
qu’à terre, garnies d’une grosse frange d’or à campanes, en faisaient l’ ornement, et étaient accompagnés de deux fauteuils
ange d’or à campanes, en faisaient l’ornement, et étaient accompagnés de deux fauteuils dorés, garnis comme les lits, et d
rnement, et étaient accompagnés de deux fauteuils dorés, garnis comme les lits, et d’une table qui paraissait d’argent mass
taient accompagnés de deux fauteuils dorés, garnis comme les lits, et d’ une table qui paraissait d’argent massif, qui tout
fauteuils dorés, garnis comme les lits, et d’une table qui paraissait d’ argent massif, qui tout ensemble faisaient à la vu
e table qui paraissait d’argent massif, qui tout ensemble faisaient à la vue un effet tout agréable. Ils croyaient être da
le faisaient à la vue un effet tout agréable. Ils croyaient être dans le palais enchanté de Circé ou d’Alcine, ne leur sem
ue un effet tout agréable. Ils croyaient être dans le palais enchanté de Circé ou d’Alcine, ne leur semblant pas vraisembl
tout agréable. Ils croyaient être dans le palais enchanté de Circé ou d’ Alcine, ne leur semblant pas vraisemblable qu’un e
un enchanteur dût être si curieux dans ses meubles. Ils en admirèrent la beauté, et remettaient à leur réveil à l’examiner
meubles. Ils en admirèrent la beauté, et remettaient à leur réveil à l’ examiner de plus près ; mais leur étonnement fut e
leur étonnement fut extrême lorsqu’à ce réveil ils se trouvèrent dans la même chambre où ils couchaient ordinairement. Le
s se trouvèrent dans la même chambre où ils couchaient ordinairement. Le désolé Sancho malgré les douleurs qu’il ressentai
même chambre où ils couchaient ordinairement. Le désolé Sancho malgré les douleurs qu’il ressentait dans tout son corps, cr
arrivé n’était qu’un rêve. Il chercha au plus vite son trésor, et ne le trouvant pas sur lui, c’est-à-dire sur son estoma
r, et ne le trouvant pas sur lui, c’est-à-dire sur son estomac, où il l’ avait mis : Eh oui, oui, s’écria-t-il, fiez-vous a
’écria-t-il, fiez-vous aux promesses des démons ? Notre curé a raison de dire que ce sont des trompeurs. Parafaragaramus n
dire que ce sont des trompeurs. Parafaragaramus ne vaut pas mieux que les autres ; autant fait celui qui tient le pied que
aramus ne vaut pas mieux que les autres ; autant fait celui qui tient le pied que celui qui écorche. Il se leva tout en ju
leva tout en jurant ; mais il aurait bien voulu retenir ses paroles à la surprise agréable qu’il eut de voir aux pieds de
urait bien voulu retenir ses paroles à la surprise agréable qu’il eut de voir aux pieds de son lit ses armes en bon état,
etenir ses paroles à la surprise agréable qu’il eut de voir aux pieds de son lit ses armes en bon état, ses habits ordinai
ires, deux autres habits fort propres, sa robe blanche, et par-dessus le tout, un petit coffre d’ébène garni de lames d’ar
fort propres, sa robe blanche, et par-dessus le tout, un petit coffre d’ ébène garni de lames d’argent, et la clef à la ser
sa robe blanche, et par-dessus le tout, un petit coffre d’ébène garni de lames d’argent, et la clef à la serrure. Il alla
lanche, et par-dessus le tout, un petit coffre d’ébène garni de lames d’ argent, et la clef à la serrure. Il alla prompteme
r-dessus le tout, un petit coffre d’ébène garni de lames d’argent, et la clef à la serrure. Il alla promptement l’ouvrir,
e tout, un petit coffre d’ébène garni de lames d’argent, et la clef à la serrure. Il alla promptement l’ouvrir, et trouvan
garni de lames d’argent, et la clef à la serrure. Il alla promptement l’ ouvrir, et trouvant ses deux bourses dedans, et to
deux bourses dedans, et tout son argent, qu’il compta pièce à pièce, l’ esprit acheva de lui en tourner de joie qu’il en e
dans, et tout son argent, qu’il compta pièce à pièce, l’esprit acheva de lui en tourner de joie qu’il en eut. Ah mon cher
argent, qu’il compta pièce à pièce, l’esprit acheva de lui en tourner de joie qu’il en eut. Ah mon cher Maître ! cria-t-il
e joie qu’il en eut. Ah mon cher Maître ! cria-t-il en courant ouvrir les rideaux du lit à Don Quichotte, vivat, le diable
ria-t-il en courant ouvrir les rideaux du lit à Don Quichotte, vivat, le diable n’est pas toujours à la porte d’un pauvre
rideaux du lit à Don Quichotte, vivat, le diable n’est pas toujours à la porte d’un pauvre homme ; je ne me changerais pas
u lit à Don Quichotte, vivat, le diable n’est pas toujours à la porte d’ un pauvre homme ; je ne me changerais pas pour l’a
toujours à la porte d’un pauvre homme ; je ne me changerais pas pour l’ archidiacre de Tolède ; j’ai mon pain gagné, au pi
porte d’un pauvre homme ; je ne me changerais pas pour l’archidiacre de Tolède ; j’ai mon pain gagné, au pis aller je n’a
j’ai mon pain gagné, au pis aller je n’aurai qu’à me faire moi-même, la pitance est assurée. Retournons à notre village,
est assurée. Retournons à notre village, pierre remuée n’amasse point de mousse ; je ne mériterai rien que le bât du plus
ge, pierre remuée n’amasse point de mousse ; je ne mériterai rien que le bât du plus grand âne de la Manche, si je ne me f
e point de mousse ; je ne mériterai rien que le bât du plus grand âne de la Manche, si je ne me fais suivre comme un barbe
oint de mousse ; je ne mériterai rien que le bât du plus grand âne de la Manche, si je ne me fais suivre comme un barbet,
a Manche, si je ne me fais suivre comme un barbet, à présent que j’ai le vent en poupe. Adieu, je m’en vas marier Sanchett
et trouver un gendre avec qui je ferai gaudeamus. — Qu’y a-t-il donc de nouveau ? lui dit Don Quichotte, qui n’avait enco
ouveau ? lui dit Don Quichotte, qui n’avait encore rien vu, parce que les rideaux du pied de son lit étaient fermés, et cac
Quichotte, qui n’avait encore rien vu, parce que les rideaux du pied de son lit étaient fermés, et cachaient les richesse
parce que les rideaux du pied de son lit étaient fermés, et cachaient les richesses qu’on lui avait données. — Levez-vous,
e Crésus, et moi aussi à mon aise. Troussons nos bras jusqu’au coude, la huche est grande, et il y a suffisamment de la pâ
nos bras jusqu’au coude, la huche est grande, et il y a suffisamment de la pâte pour faire des galettes et des miches ; o
s bras jusqu’au coude, la huche est grande, et il y a suffisamment de la pâte pour faire des galettes et des miches ; on n
amment de la pâte pour faire des galettes et des miches ; on ne jouit de l’argent que lorsqu’on l’emploie ; nous n’avons q
ent de la pâte pour faire des galettes et des miches ; on ne jouit de l’ argent que lorsqu’on l’emploie ; nous n’avons qu’à
re des galettes et des miches ; on ne jouit de l’argent que lorsqu’on l’ emploie ; nous n’avons qu’à vivre à gogo ; vie de
argent que lorsqu’on l’emploie ; nous n’avons qu’à vivre à gogo ; vie de cochon courte et bonne. Nous n’avons dans ce mond
rte et bonne. Nous n’avons dans ce monde qu’aujourd’hui et demain, et le reste de notre vie ; l’habit ne fait pas le moine
nne. Nous n’avons dans ce monde qu’aujourd’hui et demain, et le reste de notre vie ; l’habit ne fait pas le moine, ni la s
ns dans ce monde qu’aujourd’hui et demain, et le reste de notre vie ; l’ habit ne fait pas le moine, ni la soutane l’habile
aujourd’hui et demain, et le reste de notre vie ; l’habit ne fait pas le moine, ni la soutane l’habile homme, trois pas su
t demain, et le reste de notre vie ; l’habit ne fait pas le moine, ni la soutane l’habile homme, trois pas sur le pavé en
t le reste de notre vie ; l’habit ne fait pas le moine, ni la soutane l’ habile homme, trois pas sur le pavé en découvrent
bit ne fait pas le moine, ni la soutane l’habile homme, trois pas sur le pavé en découvrent la sottise ; un âne chargé d’o
ne, ni la soutane l’habile homme, trois pas sur le pavé en découvrent la sottise ; un âne chargé d’or est toujours un âne 
homme, trois pas sur le pavé en découvrent la sottise ; un âne chargé d’ or est toujours un âne ; mais n’importe, chacun lu
ne chargé d’or est toujours un âne ; mais n’importe, chacun lui ouvre la porte, il est bien reçu partout, et trouve des pa
rtout, et trouve des parents où il n’en cherchait pas ; nul n’a honte de parents vicieux pourvu qu’ils soient riches. Bref
s soient riches. Bref, tant y a que je veux m’en aller, car on pétrit de bon pain partout. Pendant que Sancho s’épuisait e
m’y étais bien attendu, ami Sancho, lui dit-il ; mais qu’est devenue l’ illustre princesse Dulcinée du Toboso ? Ne l’ai-je
il ; mais qu’est devenue l’illustre princesse Dulcinée du Toboso ? Ne l’ ai-je retrouvée que pour la perdre ! Astres ennemi
illustre princesse Dulcinée du Toboso ? Ne l’ai-je retrouvée que pour la perdre ! Astres ennemis, s’écria-t-il, fallait-il
ennemis, s’écria-t-il, fallait-il me montrer cette merveille pour me l’ ôter sitôt ! Il continua pendant une demi-heure to
ille pour me l’ôter sitôt ! Il continua pendant une demi-heure toutes les imprécations qu’il avait lues dans ses romans ; e
cations qu’il avait lues dans ses romans ; et Cid Ruy Gomez dit qu’il les faisait de bon cœur, parce qu’il croyait avoir se
cœur, parce qu’il croyait avoir senti pour Alonza Lorenço une douceur de cœur et des émotions qui jusque-là lui avaient ét
été inconnues. Il est constant que cette femme était fort aimable, et l’ art joint à la magnificence des habits ajoutant du
Il est constant que cette femme était fort aimable, et l’art joint à la magnificence des habits ajoutant du lustre à la n
ble, et l’art joint à la magnificence des habits ajoutant du lustre à la nature, il ne faut pas s’étonner si notre chevali
qui n’avait jamais rien aimé, s’était trouvé sensible, surtout ayant le cœur préparé à l’amour par les sottises qu’il ava
s rien aimé, s’était trouvé sensible, surtout ayant le cœur préparé à l’ amour par les sottises qu’il avait lues dans ses r
s’était trouvé sensible, surtout ayant le cœur préparé à l’amour par les sottises qu’il avait lues dans ses romans, et don
es sottises qu’il avait lues dans ses romans, et dont il avait encore la mémoire et la tête remplies. Il pesta donc d’abor
’il avait lues dans ses romans, et dont il avait encore la mémoire et la tête remplies. Il pesta donc d’abord contre les a
t encore la mémoire et la tête remplies. Il pesta donc d’abord contre les astres et les destins, mais se ressouvenant qu’el
moire et la tête remplies. Il pesta donc d’abord contre les astres et les destins, mais se ressouvenant qu’elle avait fait
es astres et les destins, mais se ressouvenant qu’elle avait fait vœu d’ être religieuse, et qu’il y avait consenti, il se
ligieuse, et qu’il y avait consenti, il se calma aussitôt. Son écuyer l’ obligea ensuite de faire la revue du présent qu’on
y avait consenti, il se calma aussitôt. Son écuyer l’obligea ensuite de faire la revue du présent qu’on lui avait fait, q
consenti, il se calma aussitôt. Son écuyer l’obligea ensuite de faire la revue du présent qu’on lui avait fait, qu’il trou
suite de faire la revue du présent qu’on lui avait fait, qu’il trouva d’ une magnificence qui le surprit, aussi était-il ef
du présent qu’on lui avait fait, qu’il trouva d’une magnificence qui le surprit, aussi était-il effectivement très riche
l effectivement très riche et digne des Espagnols et des Français qui le faisaient en commun, et qui s’étaient cotisés pou
ançais qui le faisaient en commun, et qui s’étaient cotisés pour cela les uns et les autres. Les Français cependant qui n’a
le faisaient en commun, et qui s’étaient cotisés pour cela les uns et les autres. Les Français cependant qui n’avaient pas
en commun, et qui s’étaient cotisés pour cela les uns et les autres. Les Français cependant qui n’avaient pas été fâchés d
ns et les autres. Les Français cependant qui n’avaient pas été fâchés de trouver une occasion de témoigner leur générosité
ançais cependant qui n’avaient pas été fâchés de trouver une occasion de témoigner leur générosité, et de reconnaître en q
s été fâchés de trouver une occasion de témoigner leur générosité, et de reconnaître en quelque façon les honnêtetés des E
sion de témoigner leur générosité, et de reconnaître en quelque façon les honnêtetés des Espagnols, y avaient contribué plu
s, y avaient contribué plus abondamment, sous prétexte de reconnaître les services que le héros de la Manche leur avait ren
ribué plus abondamment, sous prétexte de reconnaître les services que le héros de la Manche leur avait rendus, surtout le
s abondamment, sous prétexte de reconnaître les services que le héros de la Manche leur avait rendus, surtout le comte du
bondamment, sous prétexte de reconnaître les services que le héros de la Manche leur avait rendus, surtout le comte du Chi
tre les services que le héros de la Manche leur avait rendus, surtout le comte du Chirou qui était puissamment riche, et q
u Chirou qui était puissamment riche, et qui avouait qu’il lui devait la vie aussi bien que Valerio, Eugénie et la duchess
ui avouait qu’il lui devait la vie aussi bien que Valerio, Eugénie et la duchesse de Médoc. Don Quichotte trouva dans sa r
s fin, une grande bourse dans laquelle il y avait cinq cents pistoles d’ or et pour plus de dix mille écus de vaisselle d’a
bourse dans laquelle il y avait cinq cents pistoles d’or et pour plus de dix mille écus de vaisselle d’argent, mais il ne
le il y avait cinq cents pistoles d’or et pour plus de dix mille écus de vaisselle d’argent, mais il ne trouva point ses a
cinq cents pistoles d’or et pour plus de dix mille écus de vaisselle d’ argent, mais il ne trouva point ses armes. Quoiqu’
, mais il ne trouva point ses armes. Quoiqu’il ne fût nullement taché d’ avarice, il ne laissa pas d’avoir de la joie de se
s armes. Quoiqu’il ne fût nullement taché d’avarice, il ne laissa pas d’ avoir de la joie de se voir si riche en si peu de
Quoiqu’il ne fût nullement taché d’avarice, il ne laissa pas d’avoir de la joie de se voir si riche en si peu de temps ;
oiqu’il ne fût nullement taché d’avarice, il ne laissa pas d’avoir de la joie de se voir si riche en si peu de temps ; mai
ne fût nullement taché d’avarice, il ne laissa pas d’avoir de la joie de se voir si riche en si peu de temps ; mais il est
che en si peu de temps ; mais il est certain que cette joie fut celle d’ un honnête homme, c’est-à-dire qu’elle fut modérée
e homme, c’est-à-dire qu’elle fut modérée. Il en était occupé lorsque le duc de Médoc entra dans sa chambre, qui contrefai
cupé lorsque le duc de Médoc entra dans sa chambre, qui contrefaisant l’ étonné d’y voir toute cette vaisselle étendue, et
que le duc de Médoc entra dans sa chambre, qui contrefaisant l’étonné d’ y voir toute cette vaisselle étendue, et d’en admi
qui contrefaisant l’étonné d’y voir toute cette vaisselle étendue, et d’ en admirer la fabrique et l’art, demanda à notre h
sant l’étonné d’y voir toute cette vaisselle étendue, et d’en admirer la fabrique et l’art, demanda à notre héros si c’éta
’y voir toute cette vaisselle étendue, et d’en admirer la fabrique et l’ art, demanda à notre héros si c’était à lui, et qu
la fabrique et l’art, demanda à notre héros si c’était à lui, et qui la lui avait apportée. Don Quichotte se contenta de
’était à lui, et qui la lui avait apportée. Don Quichotte se contenta de lui dire que tout lui appartenait, et la lui offr
e. Don Quichotte se contenta de lui dire que tout lui appartenait, et la lui offrit. Il allait lui dire de quelle manière
i dire que tout lui appartenait, et la lui offrit. Il allait lui dire de quelle manière cela lui avait été donné lorsque l
Il allait lui dire de quelle manière cela lui avait été donné lorsque le duc lui demanda s’il voulait troquer sa vaisselle
e duc lui demanda s’il voulait troquer sa vaisselle contre son pesant d’ argent monnayé et le dixième de plus pour la façon
isselle contre son pesant d’argent monnayé et le dixième de plus pour la façon. Don Quichotte qui se souvenait de l’ordre
é et le dixième de plus pour la façon. Don Quichotte qui se souvenait de l’ordre qu’on lui avait donné accepta l’offre sur
t le dixième de plus pour la façon. Don Quichotte qui se souvenait de l’ ordre qu’on lui avait donné accepta l’offre sur-le
n Quichotte qui se souvenait de l’ordre qu’on lui avait donné accepta l’ offre sur-le-champ, et excepta seulement une paire
it donné accepta l’offre sur-le-champ, et excepta seulement une paire de flambeaux de vermeil qu’il voulait, disait-il, ga
pta l’offre sur-le-champ, et excepta seulement une paire de flambeaux de vermeil qu’il voulait, disait-il, garder par des
il qu’il voulait, disait-il, garder par des raisons qu’il lui dirait. Le troc fut fait dans le moment, et quelque instance
it-il, garder par des raisons qu’il lui dirait. Le troc fut fait dans le moment, et quelque instance que lui pût faire le
e troc fut fait dans le moment, et quelque instance que lui pût faire le duc, il ne voulut jamais être présent aux pesées,
duc, il ne voulut jamais être présent aux pesées, et s’en rapporta à la bonne foi de ceux qui voulurent s’en mêler. Il vo
oulut jamais être présent aux pesées, et s’en rapporta à la bonne foi de ceux qui voulurent s’en mêler. Il voulut de plus
bonne foi de ceux qui voulurent s’en mêler. Il voulut de plus obliger les officiers du duc de recevoir de lui quelques prés
voulurent s’en mêler. Il voulut de plus obliger les officiers du duc de recevoir de lui quelques présents ; mais comme il
’en mêler. Il voulut de plus obliger les officiers du duc de recevoir de lui quelques présents ; mais comme ils avaient de
quelques présents ; mais comme ils avaient des ordres contraires ils le remercièrent, et pour l’empêcher de les en presse
comme ils avaient des ordres contraires ils le remercièrent, et pour l’ empêcher de les en presser davantage, le duc fut o
avaient des ordres contraires ils le remercièrent, et pour l’empêcher de les en presser davantage, le duc fut obligé de lu
ient des ordres contraires ils le remercièrent, et pour l’empêcher de les en presser davantage, le duc fut obligé de lui di
ils le remercièrent, et pour l’empêcher de les en presser davantage, le duc fut obligé de lui dire, que le premier qui pr
nt, et pour l’empêcher de les en presser davantage, le duc fut obligé de lui dire, que le premier qui prendrait de lui la
avantage, le duc fut obligé de lui dire, que le premier qui prendrait de lui la moindre chose ne resterait pas une heure à
e, le duc fut obligé de lui dire, que le premier qui prendrait de lui la moindre chose ne resterait pas une heure à son se
se ne resterait pas une heure à son service. Pendant qu’on avait fait le troc, Don Quichotte avait été habillé par les off
Pendant qu’on avait fait le troc, Don Quichotte avait été habillé par les officiers du duc qui leur en avait donné ordre, s
rant que Dulcinée viendrait lui rendre visite, et qu’il était naturel de vouloir plaire à ce qu’on aime, il s’était laissé
gneur, s’était mis sur son propre, et commençant à se donner des airs de conséquence, il eut l’effronterie de dire aux gen
son propre, et commençant à se donner des airs de conséquence, il eut l’ effronterie de dire aux gens du duc en présence de
commençant à se donner des airs de conséquence, il eut l’effronterie de dire aux gens du duc en présence de leur maître,
dire aux gens du duc en présence de leur maître, et en leur montrant les richesses de Don Quichotte et les siennes : Tenez
du duc en présence de leur maître, et en leur montrant les richesses de Don Quichotte et les siennes : Tenez, Messieurs,
quand vous viendrez ici faites comme dans un jardin où il est permis d’ avoir des yeux, mais point des mains. Le chevalier
ns un jardin où il est permis d’avoir des yeux, mais point des mains. Le chevalier le regarda de travers à cette insolence
où il est permis d’avoir des yeux, mais point des mains. Le chevalier le regarda de travers à cette insolence ; mais Sanch
ermis d’avoir des yeux, mais point des mains. Le chevalier le regarda de travers à cette insolence ; mais Sancho soutenant
alier le regarda de travers à cette insolence ; mais Sancho soutenant la gageure : Un bon aventurier en vaut deux, dit-il.
Sancho soutenant la gageure : Un bon aventurier en vaut deux, dit-il. Le duc qui ne voulait plus donner à notre héros aucu
, dit-il. Le duc qui ne voulait plus donner à notre héros aucun sujet de se fâcher, ne fit pas semblant de prendre garde à
us donner à notre héros aucun sujet de se fâcher, ne fit pas semblant de prendre garde à ce que Sancho disait, et l’ayant
cher, ne fit pas semblant de prendre garde à ce que Sancho disait, et l’ ayant pris par la main, il l’emmena dîner où tout
semblant de prendre garde à ce que Sancho disait, et l’ayant pris par la main, il l’emmena dîner où tout le reste de la co
prendre garde à ce que Sancho disait, et l’ayant pris par la main, il l’ emmena dîner où tout le reste de la compagnie les
Sancho disait, et l’ayant pris par la main, il l’emmena dîner où tout le reste de la compagnie les attendait, et Sancho le
sait, et l’ayant pris par la main, il l’emmena dîner où tout le reste de la compagnie les attendait, et Sancho les suivit.
t, et l’ayant pris par la main, il l’emmena dîner où tout le reste de la compagnie les attendait, et Sancho les suivit. Ce
pris par la main, il l’emmena dîner où tout le reste de la compagnie les attendait, et Sancho les suivit. Ce fut là qu’ils
mmena dîner où tout le reste de la compagnie les attendait, et Sancho les suivit. Ce fut là qu’ils furent questionnés sur c
it. Ce fut là qu’ils furent questionnés sur ce qu’ils étaient devenus la veille et sur ce qui leur était arrivé. Don Quich
ient devenus la veille et sur ce qui leur était arrivé. Don Quichotte le raconta sans en oublier la moindre circonstance,
ur ce qui leur était arrivé. Don Quichotte le raconta sans en oublier la moindre circonstance, et Sancho le certifia par d
ichotte le raconta sans en oublier la moindre circonstance, et Sancho le certifia par des preuves incontestables d’une man
re circonstance, et Sancho le certifia par des preuves incontestables d’ une manière à faire étouffer de rire. On feignit d
ertifia par des preuves incontestables d’une manière à faire étouffer de rire. On feignit de ne pas croire que Dulcinée fû
ves incontestables d’une manière à faire étouffer de rire. On feignit de ne pas croire que Dulcinée fût effectivement dése
e serait déjà venue vous voir pour vous remercier. Ils allèrent après le dîner faire un tour dans les jardins du château,
r pour vous remercier. Ils allèrent après le dîner faire un tour dans les jardins du château, où après avoir continué longt
n tour dans les jardins du château, où après avoir continué longtemps la même conversation, tout le monde s’éloigna insens
ongtemps la même conversation, tout le monde s’éloigna insensiblement de Don Quichotte, qui de sa part ne fut pas fâché d’
rsation, tout le monde s’éloigna insensiblement de Don Quichotte, qui de sa part ne fut pas fâché d’aller seul entretenir
igna insensiblement de Don Quichotte, qui de sa part ne fut pas fâché d’ aller seul entretenir ses rêveries environ une heu
hé d’aller seul entretenir ses rêveries environ une heure, après quoi les deux ducs, le comte Valerio et les deux Français
entretenir ses rêveries environ une heure, après quoi les deux ducs, le comte Valerio et les deux Français allèrent le tr
ries environ une heure, après quoi les deux ducs, le comte Valerio et les deux Français allèrent le trouver avec beaucoup d
ès quoi les deux ducs, le comte Valerio et les deux Français allèrent le trouver avec beaucoup d’empressement en apparence
comte Valerio et les deux Français allèrent le trouver avec beaucoup d’ empressement en apparence. Ah, Seigneur chevalier 
eaucoup d’empressement en apparence. Ah, Seigneur chevalier ! lui dit le duc de Médoc en l’abordant, il vient d’arriver au
ent en apparence. Ah, Seigneur chevalier ! lui dit le duc de Médoc en l’ abordant, il vient d’arriver au château une dame q
Seigneur chevalier ! lui dit le duc de Médoc en l’abordant, il vient d’ arriver au château une dame qui paraît d’une quali
édoc en l’abordant, il vient d’arriver au château une dame qui paraît d’ une qualité éminente, tant par sa personne que par
qualité éminente, tant par sa personne que par son train ; et qui est la plus belle créature que j’aie jamais vue. Elle n’
vue. Elle n’a point voulu dire qui elle est, mais elle a promis qu’on le saurait en votre présence, et elle vous demande a
u’on le saurait en votre présence, et elle vous demande avec beaucoup d’ impatience. Je l’ai conduite dans l’appartement de
n votre présence, et elle vous demande avec beaucoup d’impatience. Je l’ ai conduite dans l’appartement de la duchesse mon
t elle vous demande avec beaucoup d’impatience. Je l’ai conduite dans l’ appartement de la duchesse mon épouse, où Madame d
mande avec beaucoup d’impatience. Je l’ai conduite dans l’appartement de la duchesse mon épouse, où Madame d’Albuquerque e
de avec beaucoup d’impatience. Je l’ai conduite dans l’appartement de la duchesse mon épouse, où Madame d’Albuquerque et l
s l’appartement de la duchesse mon épouse, où Madame d’Albuquerque et les autres dames lui tiennent compagnie et l’admirent
où Madame d’Albuquerque et les autres dames lui tiennent compagnie et l’ admirent. Don Quichotte qui avait l’idée remplie d
s dames lui tiennent compagnie et l’admirent. Don Quichotte qui avait l’ idée remplie de sa Dulcinée ne douta pas un moment
nnent compagnie et l’admirent. Don Quichotte qui avait l’idée remplie de sa Dulcinée ne douta pas un moment que ce ne fût
e de sa Dulcinée ne douta pas un moment que ce ne fût elle, et suivit le duc et les autres qui l’emmenaient comme en triom
lcinée ne douta pas un moment que ce ne fût elle, et suivit le duc et les autres qui l’emmenaient comme en triomphe, en pub
pas un moment que ce ne fût elle, et suivit le duc et les autres qui l’ emmenaient comme en triomphe, en publiant la beaut
le duc et les autres qui l’emmenaient comme en triomphe, en publiant la beauté de cette dame inconnue. Sitôt qu’ils parur
les autres qui l’emmenaient comme en triomphe, en publiant la beauté de cette dame inconnue. Sitôt qu’ils parurent, Dulci
ls parurent, Dulcinée (car c’était en effet elle-même) alla au-devant d’ eux, et voulut encore se jeter aux pieds du tendre
t d’eux, et voulut encore se jeter aux pieds du tendre chevalier, qui l’ en empêcha, et qui ne put voir la perte qu’il fais
r aux pieds du tendre chevalier, qui l’en empêcha, et qui ne put voir la perte qu’il faisait d’une si belle personne sans
hevalier, qui l’en empêcha, et qui ne put voir la perte qu’il faisait d’ une si belle personne sans répandre des larmes. El
qu’il faisait d’une si belle personne sans répandre des larmes. Elle le remercia encore de la liberté qu’il lui avait pro
e si belle personne sans répandre des larmes. Elle le remercia encore de la liberté qu’il lui avait procurée, et le pria d
i belle personne sans répandre des larmes. Elle le remercia encore de la liberté qu’il lui avait procurée, et le pria de t
s. Elle le remercia encore de la liberté qu’il lui avait procurée, et le pria de trouver bon qu’elle allât accomplir son v
le remercia encore de la liberté qu’il lui avait procurée, et le pria de trouver bon qu’elle allât accomplir son vœu. Le c
procurée, et le pria de trouver bon qu’elle allât accomplir son vœu. Le chevalier consentit à tout ce qu’elle voulut, et
alier consentit à tout ce qu’elle voulut, et lui dit qu’il était prêt de la conduire partout où elle avait dessein d’aller
er consentit à tout ce qu’elle voulut, et lui dit qu’il était prêt de la conduire partout où elle avait dessein d’aller. —
lui dit qu’il était prêt de la conduire partout où elle avait dessein d’ aller. — Non, Seigneur, répondit-elle en faisant s
t dessein d’aller. — Non, Seigneur, répondit-elle en faisant semblant de pleurer, les sentiments que j’ai pour vous ne cad
aller. — Non, Seigneur, répondit-elle en faisant semblant de pleurer, les sentiments que j’ai pour vous ne cadrent point av
t de pleurer, les sentiments que j’ai pour vous ne cadrent point avec les vœux que je vais faire ; n’entretenons point une
entretenons point une blessure que nous devons l’un et l’autre tâcher de fermer, notre séparation en est le seul moyen. Si
nous devons l’un et l’autre tâcher de fermer, notre séparation en est le seul moyen. Si je vous voyais plus longtemps je n
longtemps je ne ferais que me rendre malheureuse, ainsi permettez-moi de prendre de vous un congé éternel. Les chemins son
e ne ferais que me rendre malheureuse, ainsi permettez-moi de prendre de vous un congé éternel. Les chemins sont sûrs, et
malheureuse, ainsi permettez-moi de prendre de vous un congé éternel. Les chemins sont sûrs, et mon équipage est assez gran
s chemins sont sûrs, et mon équipage est assez grand pour me garantir de toute mauvaise aventure ; gardez cette bague pour
pour me garantir de toute mauvaise aventure ; gardez cette bague pour l’ amour de moi, je vous la donne. Et en même temps e
garantir de toute mauvaise aventure ; gardez cette bague pour l’amour de moi, je vous la donne. Et en même temps elle lui
e mauvaise aventure ; gardez cette bague pour l’amour de moi, je vous la donne. Et en même temps elle lui présenta un fort
us la donne. Et en même temps elle lui présenta un fort beau diamant. Le chevalier le prit après quelque difficulté en lui
Et en même temps elle lui présenta un fort beau diamant. Le chevalier le prit après quelque difficulté en lui baisant la m
diamant. Le chevalier le prit après quelque difficulté en lui baisant la main et en mettant un genou à terre. Après cela D
n et en mettant un genou à terre. Après cela Dulcinée embrassa toutes les dames et se couvrit le visage en passant devant D
à terre. Après cela Dulcinée embrassa toutes les dames et se couvrit le visage en passant devant Don Quichotte comme pour
age en passant devant Don Quichotte comme pour lui cacher ses pleurs. Le duc de Médoc lui présenta la main et la conduisit
chotte comme pour lui cacher ses pleurs. Le duc de Médoc lui présenta la main et la conduisit jusqu’à son carrosse, d’où e
e pour lui cacher ses pleurs. Le duc de Médoc lui présenta la main et la conduisit jusqu’à son carrosse, d’où elle regarda
c de Médoc lui présenta la main et la conduisit jusqu’à son carrosse, d’ où elle regarda encore le désolé chevalier et lui
a main et la conduisit jusqu’à son carrosse, d’où elle regarda encore le désolé chevalier et lui défendit de la suivre. Il
arrosse, d’où elle regarda encore le désolé chevalier et lui défendit de la suivre. Il la vit partir dans son carrosse tra
osse, d’où elle regarda encore le désolé chevalier et lui défendit de la suivre. Il la vit partir dans son carrosse traîné
e regarda encore le désolé chevalier et lui défendit de la suivre. Il la vit partir dans son carrosse traîné par six cheva
e. Il la vit partir dans son carrosse traîné par six chevaux, et plus de vingt cavaliers la suivaient. C’était ceux qui av
dans son carrosse traîné par six chevaux, et plus de vingt cavaliers la suivaient. C’était ceux qui avaient si bien fait
e vingt cavaliers la suivaient. C’était ceux qui avaient si bien fait les juges d’enfer, les enchanteurs et les démons, tou
valiers la suivaient. C’était ceux qui avaient si bien fait les juges d’ enfer, les enchanteurs et les démons, tous de la b
a suivaient. C’était ceux qui avaient si bien fait les juges d’enfer, les enchanteurs et les démons, tous de la bande de Br
t ceux qui avaient si bien fait les juges d’enfer, les enchanteurs et les démons, tous de la bande de Bracamont et de Ginès
t si bien fait les juges d’enfer, les enchanteurs et les démons, tous de la bande de Bracamont et de Ginès de Passamont, q
i bien fait les juges d’enfer, les enchanteurs et les démons, tous de la bande de Bracamont et de Ginès de Passamont, qui
it les juges d’enfer, les enchanteurs et les démons, tous de la bande de Bracamont et de Ginès de Passamont, qui s’en reto
nfer, les enchanteurs et les démons, tous de la bande de Bracamont et de Ginès de Passamont, qui s’en retournaient fort bi
avait fort bien joué son personnage, et son mari qui avait fait celui de Merlin s’en était aussi bien acquitté.
22 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »
Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château ven
Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’ une hôtellerie voisine du château venait souvent d
e hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. La maîtresse de l’hôtel
sine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. La maîtresse de l’hôtellerie voisine du
au venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. La maîtresse de l’hôtellerie voisine du château de l
vent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. La maîtresse de l’hôtellerie voisine du château de la Ribeyra, où
t demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. La maîtresse de l’ hôtellerie voisine du château de la Ribeyra, où Sa
ville et de Silvie. La maîtresse de l’hôtellerie voisine du château de la Ribeyra, où Sainville et Silvie avaient été pr
le et de Silvie. La maîtresse de l’hôtellerie voisine du château de la Ribeyra, où Sainville et Silvie avaient été premi
Sainville et Silvie avaient été premièrement portés, ne manquait pas de venir les voir tous les jours, et de s’informer d
e et Silvie avaient été premièrement portés, ne manquait pas de venir les voir tous les jours, et de s’informer de leur san
aient été premièrement portés, ne manquait pas de venir les voir tous les jours, et de s’informer de leur santé, surtout de
ièrement portés, ne manquait pas de venir les voir tous les jours, et de s’informer de leur santé, surtout de celle de Sil
s, ne manquait pas de venir les voir tous les jours, et de s’informer de leur santé, surtout de celle de Silvie et de Sain
enir les voir tous les jours, et de s’informer de leur santé, surtout de celle de Silvie et de Sainville, mais avec tant d
voir tous les jours, et de s’informer de leur santé, surtout de celle de Silvie et de Sainville, mais avec tant d’empresse
jours, et de s’informer de leur santé, surtout de celle de Silvie et de Sainville, mais avec tant d’empressement et d’ass
eur santé, surtout de celle de Silvie et de Sainville, mais avec tant d’ empressement et d’assiduité, qu’on en soupçonna un
de celle de Silvie et de Sainville, mais avec tant d’empressement et d’ assiduité, qu’on en soupçonna une autre cause que
d’empressement et d’assiduité, qu’on en soupçonna une autre cause que la civilité ; aussi y en avait-il une. Nous avons di
e cause que la civilité ; aussi y en avait-il une. Nous avons dit que le valet de Deshayes y était resté blessé ; que ce v
ue la civilité ; aussi y en avait-il une. Nous avons dit que le valet de Deshayes y était resté blessé ; que ce valet étai
alet était un officier déguisé qui s’était mis à sa suite pour sauver la vie de Silvie et la faire perdre à Sainville. Ain
ait un officier déguisé qui s’était mis à sa suite pour sauver la vie de Silvie et la faire perdre à Sainville. Ainsi il e
er déguisé qui s’était mis à sa suite pour sauver la vie de Silvie et la faire perdre à Sainville. Ainsi il est juste de d
r la vie de Silvie et la faire perdre à Sainville. Ainsi il est juste de dire ce qu’il devint. L’intérêt qu’il prenait dan
faire perdre à Sainville. Ainsi il est juste de dire ce qu’il devint. L’ intérêt qu’il prenait dans la santé de Silvie ne l
si il est juste de dire ce qu’il devint. L’intérêt qu’il prenait dans la santé de Silvie ne lui permettait pas de demeurer
juste de dire ce qu’il devint. L’intérêt qu’il prenait dans la santé de Silvie ne lui permettait pas de demeurer longtemp
L’intérêt qu’il prenait dans la santé de Silvie ne lui permettait pas de demeurer longtemps sans en apprendre des nouvelle
ongtemps sans en apprendre des nouvelles, et c’était lui qui envoyait l’ hôtesse s’en informer régulièrement deux fois par
former régulièrement deux fois par jour. Il avait appris sans chagrin la mort de Deshayes ; mais il n’avait pas pu apprend
égulièrement deux fois par jour. Il avait appris sans chagrin la mort de Deshayes ; mais il n’avait pas pu apprendre sans
n la mort de Deshayes ; mais il n’avait pas pu apprendre sans douleur la confession qu’il avait faite avant sa mort, et l’
rendre sans douleur la confession qu’il avait faite avant sa mort, et l’ ordre qu’il avait donné à sa veuve d’épouser Sainv
il avait faite avant sa mort, et l’ordre qu’il avait donné à sa veuve d’ épouser Sainville. Il s’était flatté que ce rival
et apprit contre son espérance, que non seulement il était en sûreté de sa vie, mais encore qu’en peu de temps il serait
blessures s’était jointe une fièvre très forte. Il s’était déclaré à l’ hôtesse, à qui il avait donné de l’argent, non pas
èvre très forte. Il s’était déclaré à l’hôtesse, à qui il avait donné de l’argent, non pas en valet, mais en homme de qual
e très forte. Il s’était déclaré à l’hôtesse, à qui il avait donné de l’ argent, non pas en valet, mais en homme de qualité
se, à qui il avait donné de l’argent, non pas en valet, mais en homme de qualité très riche. Celle-ci s’était offerte à re
n homme de qualité très riche. Celle-ci s’était offerte à rendre tous les services qu’il pouvait prétendre d’elle, et cela
ci s’était offerte à rendre tous les services qu’il pouvait prétendre d’ elle, et cela avec tant de zèle, qu’il avait cru s
nom, et par hasard il se trouva que cette femme avait été élevée dans la maison de son père, où elle avait servi, et où el
r hasard il se trouva que cette femme avait été élevée dans la maison de son père, où elle avait servi, et où elle demeura
encore lorsqu’elle s’était mariée en premières noces à un Flamand qui l’ avait emmenée à Valenciennes, où en secondes noces
’avait emmenée à Valenciennes, où en secondes noces elle avait épousé l’ Espagnol avec qui elle était venue en Castille, et
ôtellerie. Cette Parisienne espagnolisée conservait toujours beaucoup d’ amitié pour les Français, et surtout pour le sang
te Parisienne espagnolisée conservait toujours beaucoup d’amitié pour les Français, et surtout pour le sang de son maître.
servait toujours beaucoup d’amitié pour les Français, et surtout pour le sang de son maître. Elle avait de lui tout le soi
toujours beaucoup d’amitié pour les Français, et surtout pour le sang de son maître. Elle avait de lui tout le soin possib
pour les Français, et surtout pour le sang de son maître. Elle avait de lui tout le soin possible, et voyant que sa santé
ançais, et surtout pour le sang de son maître. Elle avait de lui tout le soin possible, et voyant que sa santé bien loin d
ible, et voyant que sa santé bien loin de se rétablir s’affaiblissait de jour en jour, elle craignit que ce ne fût la faut
rétablir s’affaiblissait de jour en jour, elle craignit que ce ne fût la faute du chirurgien qui le pansait, ce qui l’obli
jour en jour, elle craignit que ce ne fût la faute du chirurgien qui le pansait, ce qui l’obligea de prier celui qui avai
craignit que ce ne fût la faute du chirurgien qui le pansait, ce qui l’ obligea de prier celui qui avait soin de Valerio e
que ce ne fût la faute du chirurgien qui le pansait, ce qui l’obligea de prier celui qui avait soin de Valerio et de Sainv
urgien qui le pansait, ce qui l’obligea de prier celui qui avait soin de Valerio et de Sainville de venir le voir, et de v
pansait, ce qui l’obligea de prier celui qui avait soin de Valerio et de Sainville de venir le voir, et de vouloir bien en
ui l’obligea de prier celui qui avait soin de Valerio et de Sainville de venir le voir, et de vouloir bien en entreprendre
gea de prier celui qui avait soin de Valerio et de Sainville de venir le voir, et de vouloir bien en entreprendre la cure.
celui qui avait soin de Valerio et de Sainville de venir le voir, et de vouloir bien en entreprendre la cure. Celui-ci le
et de Sainville de venir le voir, et de vouloir bien en entreprendre la cure. Celui-ci le fit, et trouva tant d’esprit et
e venir le voir, et de vouloir bien en entreprendre la cure. Celui-ci le fit, et trouva tant d’esprit et d’honnêteté dans
vouloir bien en entreprendre la cure. Celui-ci le fit, et trouva tant d’ esprit et d’honnêteté dans ce Français, qu’il conç
en entreprendre la cure. Celui-ci le fit, et trouva tant d’esprit et d’ honnêteté dans ce Français, qu’il conçut pour lui
pour lui une très grande affection, et croyant lui rendre service en le remettant à celui de Sainville, dont le valet de
ande affection, et croyant lui rendre service en le remettant à celui de Sainville, dont le valet de chambre avait été tué
croyant lui rendre service en le remettant à celui de Sainville, dont le valet de chambre avait été tué par les bandits, i
tant à celui de Sainville, dont le valet de chambre avait été tué par les bandits, il avait parlé de lui à celui-ci avec to
ont le valet de chambre avait été tué par les bandits, il avait parlé de lui à celui-ci avec tous les éloges possibles. Sa
t été tué par les bandits, il avait parlé de lui à celui-ci avec tous les éloges possibles. Sainville accepta avec plaisir
lui-ci avec tous les éloges possibles. Sainville accepta avec plaisir la conjoncture, d’autant plus que ne pouvant pas se
les éloges possibles. Sainville accepta avec plaisir la conjoncture, d’ autant plus que ne pouvant pas se passer de valet
ec plaisir la conjoncture, d’autant plus que ne pouvant pas se passer de valet de chambre, et que celui-là lui paraissait
ui paraissait lui être propre, il crut que c’était une affaire faite. Le chirurgien avait avancé les choses sans en parler
re, il crut que c’était une affaire faite. Le chirurgien avait avancé les choses sans en parler ni à l’hôtesse ni à ce prét
aire faite. Le chirurgien avait avancé les choses sans en parler ni à l’ hôtesse ni à ce prétendu valet de chambre, dans la
sans en parler ni à l’hôtesse ni à ce prétendu valet de chambre, dans la prévention où il était, que n’ayant plus de maîtr
du valet de chambre, dans la prévention où il était, que n’ayant plus de maître, il ne ferait aucune difficulté d’en prend
il était, que n’ayant plus de maître, il ne ferait aucune difficulté d’ en prendre un de sa nation, que son bonheur sembla
’ayant plus de maître, il ne ferait aucune difficulté d’en prendre un de sa nation, que son bonheur semblait lui présenter
présenter dans un pays où vraisemblablement il ne devait pas espérer d’ en trouver. Sainville attendait donc la guérison d
ement il ne devait pas espérer d’en trouver. Sainville attendait donc la guérison de ce valet de chambre, et pour qu’il fû
devait pas espérer d’en trouver. Sainville attendait donc la guérison de ce valet de chambre, et pour qu’il fût mieux soig
hambre, et pour qu’il fût mieux soigné qu’il n’était, il pria Valerio de souffrir qu’on l’apportât aussi au château. Cet o
’il fût mieux soigné qu’il n’était, il pria Valerio de souffrir qu’on l’ apportât aussi au château. Cet officier bien persu
pportât aussi au château. Cet officier bien persuadé que Sainville ne le connaissait en aucune manière, accepta volontiers
que Sainville ne le connaissait en aucune manière, accepta volontiers le parti qui lui était proposé, ne demandant qu’à s’
ontiers le parti qui lui était proposé, ne demandant qu’à s’approcher de Silvie, dont il espérait de se faire reconnaître,
it proposé, ne demandant qu’à s’approcher de Silvie, dont il espérait de se faire reconnaître, et s’expliquer avec elle pa
ont il espérait de se faire reconnaître, et s’expliquer avec elle par les occasions que le hasard pourrait lui fournir. Il
se faire reconnaître, et s’expliquer avec elle par les occasions que le hasard pourrait lui fournir. Il avait, comme j’ai
i fournir. Il avait, comme j’ai dit, envoyé deux fois par jour savoir de ses nouvelles, et l’assiduité de l’hôtesse avait
comme j’ai dit, envoyé deux fois par jour savoir de ses nouvelles, et l’ assiduité de l’hôtesse avait comme j’ai encore dit
it, envoyé deux fois par jour savoir de ses nouvelles, et l’assiduité de l’hôtesse avait comme j’ai encore dit, donné du s
envoyé deux fois par jour savoir de ses nouvelles, et l’assiduité de l’ hôtesse avait comme j’ai encore dit, donné du soup
demoiselle de la Bastide qui avait la première fait connaissance avec l’ hôtesse, était curieuse, comme le sont ordinaireme
t la première fait connaissance avec l’hôtesse, était curieuse, comme le sont ordinairement les filles, de savoir quel éta
naissance avec l’hôtesse, était curieuse, comme le sont ordinairement les filles, de savoir quel était le sujet de ces visi
ec l’hôtesse, était curieuse, comme le sont ordinairement les filles, de savoir quel était le sujet de ces visites si ponc
urieuse, comme le sont ordinairement les filles, de savoir quel était le sujet de ces visites si ponctuelles ; c’est pourq
comme le sont ordinairement les filles, de savoir quel était le sujet de ces visites si ponctuelles ; c’est pourquoi elle
el était le sujet de ces visites si ponctuelles ; c’est pourquoi elle la sonda sur cet article, et n’eut pas beaucoup de p
cet article, et n’eut pas beaucoup de peine à lui faire tout avouer. L’ hôtesse qui était charmée de cet officier, lui en
eaucoup de peine à lui faire tout avouer. L’hôtesse qui était charmée de cet officier, lui en fit un portrait tout à fait
t n’était point flatté, parce que véritablement c’était un des hommes de France le mieux fait, le plus beau et le plus spi
point flatté, parce que véritablement c’était un des hommes de France le mieux fait, le plus beau et le plus spirituel ; e
arce que véritablement c’était un des hommes de France le mieux fait, le plus beau et le plus spirituel ; en un mot, un je
lement c’était un des hommes de France le mieux fait, le plus beau et le plus spirituel ; en un mot, un jeune homme tout a
s beau et le plus spirituel ; en un mot, un jeune homme tout aimable. La belle La Bastide commençant, sans savoir pourquoi
le plus spirituel ; en un mot, un jeune homme tout aimable. La belle La Bastide commençant, sans savoir pourquoi, à s’int
ant, sans savoir pourquoi, à s’intéresser pour ce Français, eut envie de le voir, et le plaignit dans son cœur de s’être a
, sans savoir pourquoi, à s’intéresser pour ce Français, eut envie de le voir, et le plaignit dans son cœur de s’être adre
r pourquoi, à s’intéresser pour ce Français, eut envie de le voir, et le plaignit dans son cœur de s’être adressé à une fe
pour ce Français, eut envie de le voir, et le plaignit dans son cœur de s’être adressé à une femme préoccupée pour un aut
une femme préoccupée pour un autre ; elle en parla à Silvie, qui tout d’ un coup devina que c’était le comte du Chirou, et
autre ; elle en parla à Silvie, qui tout d’un coup devina que c’était le comte du Chirou, et ne se trompa pas. Elle ne sav
t ne se trompa pas. Elle ne savait quel parti prendre pour se défaire de lui, et ne point donner sujet de jalousie à Sainv
t quel parti prendre pour se défaire de lui, et ne point donner sujet de jalousie à Sainville, et elle était encore incert
donner sujet de jalousie à Sainville, et elle était encore incertaine de ce qu’elle devait faire lorsqu’elle apprit que ce
apprit que ce prétendu valet de chambre était aussi bien qu’elle dans le château de Valerio, où il venait d’être apporté d
ce prétendu valet de chambre était aussi bien qu’elle dans le château de Valerio, où il venait d’être apporté de l’hôtelle
bre était aussi bien qu’elle dans le château de Valerio, où il venait d’ être apporté de l’hôtellerie ; elle apprit aussi q
bien qu’elle dans le château de Valerio, où il venait d’être apporté de l’hôtellerie ; elle apprit aussi que sa santé se
en qu’elle dans le château de Valerio, où il venait d’être apporté de l’ hôtellerie ; elle apprit aussi que sa santé se rét
orté de l’hôtellerie ; elle apprit aussi que sa santé se rétablissait d’ heure en heure, et qu’avant deux ou trois jours il
t d’heure en heure, et qu’avant deux ou trois jours il serait en état de se rendre à ses devoirs auprès de Sainville. Elle
e se rendre à ses devoirs auprès de Sainville. Elle demanda conseil à l’ aimable Provençale sur ce qu’elle avait à faire en
e en cette occasion. Cette spirituelle fille lui répondit qu’avant de la conseiller il fallait savoir en quels termes ils
nt de la conseiller il fallait savoir en quels termes ils en étaient. La belle veuve lui dit qu’ils ne s’étaient jamais pa
le en pouvait savoir elle-même, n’était fondé que sur des conjectures de l’assiduité et de l’attachement qu’il avait eu de
en pouvait savoir elle-même, n’était fondé que sur des conjectures de l’ assiduité et de l’attachement qu’il avait eu de la
ir elle-même, n’était fondé que sur des conjectures de l’assiduité et de l’attachement qu’il avait eu de la suivre partout
elle-même, n’était fondé que sur des conjectures de l’assiduité et de l’ attachement qu’il avait eu de la suivre partout où
sur des conjectures de l’assiduité et de l’attachement qu’il avait eu de la suivre partout où elle allait, et de se trouve
des conjectures de l’assiduité et de l’attachement qu’il avait eu de la suivre partout où elle allait, et de se trouver p
l’attachement qu’il avait eu de la suivre partout où elle allait, et de se trouver partout où ses affaires la conduisaien
ivre partout où elle allait, et de se trouver partout où ses affaires la conduisaient ; qu’en un mot ç’avait été son ombre
qu’elle était restée à Paris ; mais que ses chagrins et ses affaires l’ éloignant de toutes sortes de compagnies, elle n’a
it restée à Paris ; mais que ses chagrins et ses affaires l’éloignant de toutes sortes de compagnies, elle n’avait jamais
 ; mais que ses chagrins et ses affaires l’éloignant de toutes sortes de compagnies, elle n’avait jamais fait semblant de
ant de toutes sortes de compagnies, elle n’avait jamais fait semblant de s’apercevoir de ses assiduités ; qu’il était pour
rtes de compagnies, elle n’avait jamais fait semblant de s’apercevoir de ses assiduités ; qu’il était pourtant vrai qu’ell
de s’apercevoir de ses assiduités ; qu’il était pourtant vrai qu’elle l’ avait remarqué et distingué comme l’homme le mieux
qu’il était pourtant vrai qu’elle l’avait remarqué et distingué comme l’ homme le mieux fait qu’elle eût jamais vu, et qu’e
ait pourtant vrai qu’elle l’avait remarqué et distingué comme l’homme le mieux fait qu’elle eût jamais vu, et qu’elle n’av
le mieux fait qu’elle eût jamais vu, et qu’elle n’avait pu s’empêcher de demander qui il était, et qu’ainsi n’ayant jamais
ui il était, et qu’ainsi n’ayant jamais vu autre que lui s’obstiner à la suivre, elle ne doutait pas que ce ne fût lui qui
outait pas que ce ne fût lui qui eût accompagné Deshayes. Cela étant, la belle La Bastide, lui dit l’hôtesse, ce n’est poi
s que ce ne fût lui qui eût accompagné Deshayes. Cela étant, la belle La Bastide, lui dit l’hôtesse, ce n’est point à vous
qui eût accompagné Deshayes. Cela étant, la belle La Bastide, lui dit l’ hôtesse, ce n’est point à vous à révéler ce mystèr
int à vous à révéler ce mystère à Sainville, et vous ne devez traiter le comte du Chirou que comme un simple valet de cham
que sur ce pied-là ; mais s’il veut se déclarer, il sera temps alors de le traiter d’une autre manière, et cependant fair
e sur ce pied-là ; mais s’il veut se déclarer, il sera temps alors de le traiter d’une autre manière, et cependant faire e
ed-là ; mais s’il veut se déclarer, il sera temps alors de le traiter d’ une autre manière, et cependant faire en sorte que
et cependant faire en sorte que Sainville s’en dégoûte peu à peu, et l’ obliger à le congédier avant qu’il ait eu le temps
t faire en sorte que Sainville s’en dégoûte peu à peu, et l’obliger à le congédier avant qu’il ait eu le temps de s’expliq
’en dégoûte peu à peu, et l’obliger à le congédier avant qu’il ait eu le temps de s’expliquer. Ce conseil étant le seul à
te peu à peu, et l’obliger à le congédier avant qu’il ait eu le temps de s’expliquer. Ce conseil étant le seul à prendre e
ongédier avant qu’il ait eu le temps de s’expliquer. Ce conseil étant le seul à prendre et le meilleur à suivre, Silvie s’
ait eu le temps de s’expliquer. Ce conseil étant le seul à prendre et le meilleur à suivre, Silvie s’y arrêta, mais elle n
r à suivre, Silvie s’y arrêta, mais elle n’eut pas longtemps à garder le secret. A peine ce prétendu valet de chambre put
alet de chambre put marcher qu’il vint se rendre auprès de Sainville. Le comte Valerio était dans sa chambre auprès de lui
Valerio était dans sa chambre auprès de lui, et sitôt qu’il eut jeté les yeux sur ce nouveau domestique qu’il reconnut mal
s yeux sur ce nouveau domestique qu’il reconnut malgré son changement d’ habit et de teint : Quoi ! Monsieur, lui dit-il en
ce nouveau domestique qu’il reconnut malgré son changement d’habit et de teint : Quoi ! Monsieur, lui dit-il en l’embrassa
é son changement d’habit et de teint : Quoi ! Monsieur, lui dit-il en l’ embrassant, vous me savez ici, et vous vous cachez
r, lui dit-il en l’embrassant, vous me savez ici, et vous vous cachez de moi ! Où est cette amitié que vous m’avez jurée ?
oi ! Où est cette amitié que vous m’avez jurée ? Sainville fut étonné de cette action, et le prétendu valet de chambre en
itié que vous m’avez jurée ? Sainville fut étonné de cette action, et le prétendu valet de chambre en fut tout décontenanc
e en fut tout décontenancé. Valerio qui était honnête homme fut fâché de l’avoir imprudemment fait connaître sans doute ma
n fut tout décontenancé. Valerio qui était honnête homme fut fâché de l’ avoir imprudemment fait connaître sans doute malgr
ché de l’avoir imprudemment fait connaître sans doute malgré lui ; il l’ emmena dans son appartement, où après avoir renouv
i demanda par quelle aventure il était ainsi venu en Espagne en habit d’ inconnu. Le comte du Chirou qui ne crut pas que le
ar quelle aventure il était ainsi venu en Espagne en habit d’inconnu. Le comte du Chirou qui ne crut pas que les intérêts
en Espagne en habit d’inconnu. Le comte du Chirou qui ne crut pas que les intérêts de Sainville fussent plus chers à Valeri
habit d’inconnu. Le comte du Chirou qui ne crut pas que les intérêts de Sainville fussent plus chers à Valerio que les si
à Valerio que les siens, ne lui en fit aucun mystère. Valerio lui dit les termes où Sainville et Silvie en étaient ensemble
s où Sainville et Silvie en étaient ensemble, et ne lui conseilla pas de s’y obstiner, parce qu’outre le chagrin qu’il en
ent ensemble, et ne lui conseilla pas de s’y obstiner, parce qu’outre le chagrin qu’il en aurait, il ne prendrait que des
rendrait que des peines fort inutiles. Du Chirou, après quelque temps d’ incertitude, se mit à la raison, et se résolut à p
fort inutiles. Du Chirou, après quelque temps d’incertitude, se mit à la raison, et se résolut à partir pour la France sit
temps d’incertitude, se mit à la raison, et se résolut à partir pour la France sitôt que ses forces seraient revenues. En
aient revenues. Ensuite Valerio lui demanda pourquoi il s’était caché de lui. Du Chirou lui répondit qu’il n’avait point s
it point su que ce fût dans son château qu’on eût apporté Deshayes et les autres, et qu’il n’avait pas même entendu prononc
s et les autres, et qu’il n’avait pas même entendu prononcer son nom.  Le comte en convint, parce qu’en effet du Chirou ne
rononcer son nom. Le comte en convint, parce qu’en effet du Chirou ne le connaissait que sous le nom de Valerio Portocarre
te en convint, parce qu’en effet du Chirou ne le connaissait que sous le nom de Valerio Portocarrero, et qu’on ne le nomma
onvint, parce qu’en effet du Chirou ne le connaissait que sous le nom de Valerio Portocarrero, et qu’on ne le nommait en E
e le connaissait que sous le nom de Valerio Portocarrero, et qu’on ne le nommait en Espagne que le comte de Ribeyra. Valer
le nom de Valerio Portocarrero, et qu’on ne le nommait en Espagne que le comte de Ribeyra. Valerio lui donna une chambre à
ue le comte de Ribeyra. Valerio lui donna une chambre à côté de celle de Sainville, à qui on donna des défaites en paiemen
lle, à qui on donna des défaites en paiement ; et comme Silvie venait le voir fort souvent, et que tous les Espagnols et F
n paiement ; et comme Silvie venait le voir fort souvent, et que tous les Espagnols et Français mangeaient ensemble, du Chi
ous les Espagnols et Français mangeaient ensemble, du Chirou eut tout le loisir de voir cette belle veuve ; mais il ne lui
pagnols et Français mangeaient ensemble, du Chirou eut tout le loisir de voir cette belle veuve ; mais il ne lui parla pas
t le loisir de voir cette belle veuve ; mais il ne lui parla pas plus de son amour qu’il lui en avait parlé à Paris. Ce n’
son amour qu’il lui en avait parlé à Paris. Ce n’était cependant pas la discrétion qui l’en empêchait, mais bien la vue d
ui en avait parlé à Paris. Ce n’était cependant pas la discrétion qui l’ en empêchait, mais bien la vue de l’aimable Proven
Ce n’était cependant pas la discrétion qui l’en empêchait, mais bien la vue de l’aimable Provençale qu’il n’avait pu s’em
tait cependant pas la discrétion qui l’en empêchait, mais bien la vue de l’aimable Provençale qu’il n’avait pu s’empêcher
t cependant pas la discrétion qui l’en empêchait, mais bien la vue de l’ aimable Provençale qu’il n’avait pu s’empêcher d’a
mais bien la vue de l’aimable Provençale qu’il n’avait pu s’empêcher d’ aimer avec toute l’ardeur et la sincérité possible
e l’aimable Provençale qu’il n’avait pu s’empêcher d’aimer avec toute l’ ardeur et la sincérité possible. Il ne faisait auc
Provençale qu’il n’avait pu s’empêcher d’aimer avec toute l’ardeur et la sincérité possible. Il ne faisait aucun mystère d
toute l’ardeur et la sincérité possible. Il ne faisait aucun mystère de sa naissance ni de sa qualité, quoique sa maison
la sincérité possible. Il ne faisait aucun mystère de sa naissance ni de sa qualité, quoique sa maison fût trop considérab
ique sa maison fût trop considérable en France pour n’être pas connue de Sainville, de la marquise et de Silvie. L’agréabl
fût trop considérable en France pour n’être pas connue de Sainville, de la marquise et de Silvie. L’agréable La Bastide n
t trop considérable en France pour n’être pas connue de Sainville, de la marquise et de Silvie. L’agréable La Bastide ne l
able en France pour n’être pas connue de Sainville, de la marquise et de Silvie. L’agréable La Bastide ne leur cacha pas l
nce pour n’être pas connue de Sainville, de la marquise et de Silvie. L’ agréable La Bastide ne leur cacha pas l’amour que
être pas connue de Sainville, de la marquise et de Silvie. L’agréable La Bastide ne leur cacha pas l’amour que du Chirou l
de la marquise et de Silvie. L’agréable La Bastide ne leur cacha pas l’ amour que du Chirou lui avait témoigné, et tous l’
e ne leur cacha pas l’amour que du Chirou lui avait témoigné, et tous l’ en félicitèrent, parce que le parti lui était très
ue du Chirou lui avait témoigné, et tous l’en félicitèrent, parce que le parti lui était très avantageux. Elle leur avoua
ui était point indifférent ; mais elle ne lui fit pas connaître sitôt le progrès qu’il avait fait sur son cœur, parce que
sitôt le progrès qu’il avait fait sur son cœur, parce que sa facilité de changer Silvie à elle, lui ayant fait appréhender
hanger Silvie à elle, lui ayant fait appréhender un pareil changement d’ elle à une autre, elle voulut s’assurer de sa cons
hender un pareil changement d’elle à une autre, elle voulut s’assurer de sa constance avant que de se résoudre à l’aimer t
tre, elle voulut s’assurer de sa constance avant que de se résoudre à l’ aimer tout de bon. Elle lui fit connaître ces soup
lut s’assurer de sa constance avant que de se résoudre à l’aimer tout de bon. Elle lui fit connaître ces soupçons fort spi
ort galamment, qu’il ne connaissait et n’avait regardé Silvie que sur le pied d’une femme séparée d’avec son mari, et d’un
mment, qu’il ne connaissait et n’avait regardé Silvie que sur le pied d’ une femme séparée d’avec son mari, et d’une femme
egardé Silvie que sur le pied d’une femme séparée d’avec son mari, et d’ une femme qui avait un amant favorisé ; que sur ce
mme qui avait un amant favorisé ; que sur ce fondement il avouait que les vues qu’il avait eues pour elle n’étaient pas for
avouait que les vues qu’il avait eues pour elle n’étaient pas fort à l’ avantage de sa vertu, et qu’il n’avait commencé de
e les vues qu’il avait eues pour elle n’étaient pas fort à l’avantage de sa vertu, et qu’il n’avait commencé de la regarde
’étaient pas fort à l’avantage de sa vertu, et qu’il n’avait commencé de la regarder sur le pied qu’elle méritait de l’êtr
aient pas fort à l’avantage de sa vertu, et qu’il n’avait commencé de la regarder sur le pied qu’elle méritait de l’être,
l’avantage de sa vertu, et qu’il n’avait commencé de la regarder sur le pied qu’elle méritait de l’être, que depuis qu’il
et qu’il n’avait commencé de la regarder sur le pied qu’elle méritait de l’être, que depuis qu’il savait son histoire ; qu
qu’il n’avait commencé de la regarder sur le pied qu’elle méritait de l’ être, que depuis qu’il savait son histoire ; qu’ai
ur n’était pas extrêmement violent, mais qu’il n’en était pas de même de celui qu’il avait pour elle, puisqu’il était acco
as de même de celui qu’il avait pour elle, puisqu’il était accompagné de vénération, d’estime et de respect. L’agréable Pr
elui qu’il avait pour elle, puisqu’il était accompagné de vénération, d’ estime et de respect. L’agréable Provençale trouva
vait pour elle, puisqu’il était accompagné de vénération, d’estime et de respect. L’agréable Provençale trouva ses raisons
le, puisqu’il était accompagné de vénération, d’estime et de respect. L’ agréable Provençale trouva ses raisons assez bonne
ement qu’il ne lui serait pas indifférent pourvu qu’il persévérât. Il le lui promit ; et afin qu’elle n’eût plus aucun sou
lui promit ; et afin qu’elle n’eût plus aucun soupçon sur Silvie, il la lui sacrifia en présence de tout le monde ; mais
sur Silvie, il la lui sacrifia en présence de tout le monde ; mais il le fit d’une manière que cette belle veuve aurait eu
vie, il la lui sacrifia en présence de tout le monde ; mais il le fit d’ une manière que cette belle veuve aurait eu tort d
e ; mais il le fit d’une manière que cette belle veuve aurait eu tort de s’en scandaliser, puisqu’en même temps qu’il la s
veuve aurait eu tort de s’en scandaliser, puisqu’en même temps qu’il la sacrifiait, et lui disait qu’il ne l’aimait plus,
ser, puisqu’en même temps qu’il la sacrifiait, et lui disait qu’il ne l’ aimait plus, il lui faisait réparation des sentime
us, il lui faisait réparation des sentiments injurieux qu’il avait eu de sa vertu. Il pria la marquise de souffrir qu’il l
paration des sentiments injurieux qu’il avait eu de sa vertu. Il pria la marquise de souffrir qu’il l’accompagnât à Madrid
sentiments injurieux qu’il avait eu de sa vertu. Il pria la marquise de souffrir qu’il l’accompagnât à Madrid, et sollici
eux qu’il avait eu de sa vertu. Il pria la marquise de souffrir qu’il l’ accompagnât à Madrid, et sollicita sa belle maître
ouffrir qu’il l’accompagnât à Madrid, et sollicita sa belle maîtresse de se joindre à lui pour lui faire obtenir cette grâ
lle maîtresse de se joindre à lui pour lui faire obtenir cette grâce. La marquise qui vit bien que sa parente ne demandait
quise qui vit bien que sa parente ne demandait pas mieux, y consentit de la meilleure grâce du monde, bien persuadée que l
se qui vit bien que sa parente ne demandait pas mieux, y consentit de la meilleure grâce du monde, bien persuadée que la v
mieux, y consentit de la meilleure grâce du monde, bien persuadée que la vertu et la sagesse de cette aimable Provençale é
sentit de la meilleure grâce du monde, bien persuadée que la vertu et la sagesse de cette aimable Provençale était un gara
a meilleure grâce du monde, bien persuadée que la vertu et la sagesse de cette aimable Provençale était un garant certain
rtu et la sagesse de cette aimable Provençale était un garant certain de sa conduite et du respect de du Chirou. Comme Sil
mable Provençale était un garant certain de sa conduite et du respect de du Chirou. Comme Silvie et elle ne se quittaient
du Chirou. Comme Silvie et elle ne se quittaient point, Sainville et le comte du Chirou qui étaient toujours avec elles,
estime toute particulière, devinrent bientôt parfaitement bons amis. Le comte Valerio fut prié de dire par quelle aventur
, devinrent bientôt parfaitement bons amis. Le comte Valerio fut prié de dire par quelle aventure il connaissait ces deux
é de dire par quelle aventure il connaissait ces deux Français, et il le fit en disant qu’en passant une fois de Barcelone
sait ces deux Français, et il le fit en disant qu’en passant une fois de Barcelone à Naples sur une galère d’Espagne, il a
en disant qu’en passant une fois de Barcelone à Naples sur une galère d’ Espagne, il avait été attaqué et pris par une galè
été attaqué et pris par une galère française commandée par Sainville, de qui il avait reçu un traitement si honnête et si
onnête et si généreux, qu’il s’en ressentirait toute sa vie. Que pour le comte du Chirou, ils n’avaient pas toujours été s
as toujours été si bons amis qu’ils étaient parce qu’ils avaient aimé la même maîtresse à Gironne, que pourtant malgré sa
e, que pourtant malgré sa concurrence, du Chirou n’avait jamais voulu le faire arrêter comme il le pouvait lorsqu’il allai
concurrence, du Chirou n’avait jamais voulu le faire arrêter comme il le pouvait lorsqu’il allait dans cette place dont le
re arrêter comme il le pouvait lorsqu’il allait dans cette place dont les Français étaient maîtres, pour voir incognito leu
ne maîtresse ; mais qu’enfin tous deux ayant reconnu que non contente de les sacrifier l’un à l’autre, elle les sacrifiait
maîtresse ; mais qu’enfin tous deux ayant reconnu que non contente de les sacrifier l’un à l’autre, elle les sacrifiait enc
ayant reconnu que non contente de les sacrifier l’un à l’autre, elle les sacrifiait encore tous les deux à un troisième, i
ente de les sacrifier l’un à l’autre, elle les sacrifiait encore tous les deux à un troisième, ils s’étaient joints d’intér
sacrifiait encore tous les deux à un troisième, ils s’étaient joints d’ intérêt pour avérer sa perfidie, et la prendre sur
troisième, ils s’étaient joints d’intérêt pour avérer sa perfidie, et la prendre sur le fait ; qu’ils y avaient réussi, et
s’étaient joints d’intérêt pour avérer sa perfidie, et la prendre sur le fait ; qu’ils y avaient réussi, et que cette conf
rendre sur le fait ; qu’ils y avaient réussi, et que cette conformité d’ aventures les ayant rendus fort bons amis, qu’ils
e fait ; qu’ils y avaient réussi, et que cette conformité d’aventures les ayant rendus fort bons amis, qu’ils s’étaient pro
étaient promis amitié et secours partout où ils se trouveraient, sauf le service de leur souverain et l’intérêt de leur ho
mis amitié et secours partout où ils se trouveraient, sauf le service de leur souverain et l’intérêt de leur honneur ; que
partout où ils se trouveraient, sauf le service de leur souverain et l’ intérêt de leur honneur ; que même sitôt que la pa
ù ils se trouveraient, sauf le service de leur souverain et l’intérêt de leur honneur ; que même sitôt que la paix avait é
e de leur souverain et l’intérêt de leur honneur ; que même sitôt que la paix avait été faite entre la France et l’Espagne
êt de leur honneur ; que même sitôt que la paix avait été faite entre la France et l’Espagne, du Chirou l’était venu voir
nneur ; que même sitôt que la paix avait été faite entre la France et l’ Espagne, du Chirou l’était venu voir à Barcelone,
t que la paix avait été faite entre la France et l’Espagne, du Chirou l’ était venu voir à Barcelone, où il s’était fait po
lessé, et lui avait offert sa bourse, et tout ce qui pouvait dépendre de lui, pour lui rendre tous les services qui auraie
bourse, et tout ce qui pouvait dépendre de lui, pour lui rendre tous les services qui auraient pu lui être nécessaires dan
ui rendre tous les services qui auraient pu lui être nécessaires dans l’ état où il se trouvait. Les dames espagnoles avaie
s qui auraient pu lui être nécessaires dans l’état où il se trouvait. Les dames espagnoles avaient contracté cependant une
dames espagnoles avaient contracté cependant une étroite amitié avec les Françaises, et s’étaient mutuellement fait confid
amitié avec les Françaises, et s’étaient mutuellement fait confidence de leurs affaires. La duchesse de Médoc avait dit au
nçaises, et s’étaient mutuellement fait confidence de leurs affaires. La duchesse de Médoc avait dit au duc son époux par
Médoc avait dit au duc son époux par un reproche fort obligeant pour la marquise, qu’il avait été sur ses brisées en écri
s, et avait ajouté qu’elle laissait à sa générosité et à son bon cœur le soin de lui procurer de l’appui au Conseil de Mad
ait ajouté qu’elle laissait à sa générosité et à son bon cœur le soin de lui procurer de l’appui au Conseil de Madrid ; ma
le laissait à sa générosité et à son bon cœur le soin de lui procurer de l’appui au Conseil de Madrid ; mais qu’elle se ch
laissait à sa générosité et à son bon cœur le soin de lui procurer de l’ appui au Conseil de Madrid ; mais qu’elle se charg
osité et à son bon cœur le soin de lui procurer de l’appui au Conseil de Madrid ; mais qu’elle se chargeait de lui en proc
procurer de l’appui au Conseil de Madrid ; mais qu’elle se chargeait de lui en procurer à Naples. Elle avait en effet écr
utait pas qu’il ne fît en sa faveur tout ce qu’il pourrait faire pour le marquis, puisque outre la tendresse de frère, il
sa faveur tout ce qu’il pourrait faire pour le marquis, puisque outre la tendresse de frère, il était de son intérêt de mé
t ce qu’il pourrait faire pour le marquis, puisque outre la tendresse de frère, il était de son intérêt de ménager une sœu
faire pour le marquis, puisque outre la tendresse de frère, il était de son intérêt de ménager une sœur qui était extrême
marquis, puisque outre la tendresse de frère, il était de son intérêt de ménager une sœur qui était extrêmement riche, et
de ménager une sœur qui était extrêmement riche, et qui n’avait point d’ enfants ; aussi fit-il tout ce qui dépendait de lu
, et qui n’avait point d’enfants ; aussi fit-il tout ce qui dépendait de lui, et à la réception de cette lettre le marquis
ait point d’enfants ; aussi fit-il tout ce qui dépendait de lui, et à la réception de cette lettre le marquis eut tout lie
nfants ; aussi fit-il tout ce qui dépendait de lui, et à la réception de cette lettre le marquis eut tout lieu de se louer
it-il tout ce qui dépendait de lui, et à la réception de cette lettre le marquis eut tout lieu de se louer de sa générosit
it de lui, et à la réception de cette lettre le marquis eut tout lieu de se louer de sa générosité, et n’eut plus besoin d
t à la réception de cette lettre le marquis eut tout lieu de se louer de sa générosité, et n’eut plus besoin du crédit du
sa générosité, et n’eut plus besoin du crédit du prince de Melphe. Il le manda à la marquise son épouse, mais elle ne reçu
té, et n’eut plus besoin du crédit du prince de Melphe. Il le manda à la marquise son épouse, mais elle ne reçut pas sa le
à la marquise son épouse, mais elle ne reçut pas sa lettre sitôt que le duc de Médoc reçut des nouvelles de ceux du Conse
ne reçut pas sa lettre sitôt que le duc de Médoc reçut des nouvelles de ceux du Conseil de Madrid, auxquels il avait écri
ttre sitôt que le duc de Médoc reçut des nouvelles de ceux du Conseil de Madrid, auxquels il avait écrit. Elles étaient si
Conseil de Madrid, auxquels il avait écrit. Elles étaient si pleines d’ honnêtetés pour lui, et d’assu- j rance de service
ls il avait écrit. Elles étaient si pleines d’honnêtetés pour lui, et d’ assu- j rance de service pour le marquis qu’il pro
t. Elles étaient si pleines d’honnêtetés pour lui, et d’assu- j rance de service pour le marquis qu’il protégeait, que la
si pleines d’honnêtetés pour lui, et d’assu- j rance de service pour le marquis qu’il protégeait, que la marquise, à qui
, et d’assu- j rance de service pour le marquis qu’il protégeait, que la marquise, à qui il les communiqua, n’eut plus d’i
e service pour le marquis qu’il protégeait, que la marquise, à qui il les communiqua, n’eut plus d’inquiétude de ce qui pou
u’il protégeait, que la marquise, à qui il les communiqua, n’eut plus d’ inquiétude de ce qui pouvait arriver à son époux,
it, que la marquise, à qui il les communiqua, n’eut plus d’inquiétude de ce qui pouvait arriver à son époux, et ne craigni
iétude de ce qui pouvait arriver à son époux, et ne craignit plus que les mauvais traitements que le vice-roi de Naples pou
iver à son époux, et ne craignit plus que les mauvais traitements que le vice-roi de Naples pouvait lui faire ; mais elle
poux, et ne craignit plus que les mauvais traitements que le vice-roi de Naples pouvait lui faire ; mais elle en fut déliv
t lui faire ; mais elle en fut délivrée par des lettres qu’elle reçut de lui, et d’autres que la duchesse reçut de son frè
en fut délivrée par des lettres qu’elle reçut de lui, et d’autres que la duchesse reçut de son frère, qui leur apprit que
r des lettres qu’elle reçut de lui, et d’autres que la duchesse reçut de son frère, qui leur apprit que le marquis était l
, et d’autres que la duchesse reçut de son frère, qui leur apprit que le marquis était libre sur sa parole, et s’embarquer
barquerait à la première occasion commode pour se rendre à Madrid, où les ordres du Conseil l’appelaient, et où il achèvera
re occasion commode pour se rendre à Madrid, où les ordres du Conseil l’ appelaient, et où il achèverait de se justifier de
à Madrid, où les ordres du Conseil l’appelaient, et où il achèverait de se justifier de ce dont on l’accusait. La marquis
s ordres du Conseil l’appelaient, et où il achèverait de se justifier de ce dont on l’accusait. La marquise ayant par là l
nseil l’appelaient, et où il achèverait de se justifier de ce dont on l’ accusait. La marquise ayant par là l’esprit en rep
laient, et où il achèverait de se justifier de ce dont on l’accusait. La marquise ayant par là l’esprit en repos, les ducs
it de se justifier de ce dont on l’accusait. La marquise ayant par là l’ esprit en repos, les ducs et les deux épouses n’ay
de ce dont on l’accusait. La marquise ayant par là l’esprit en repos, les ducs et les deux épouses n’ayant eu aucun sujet d
n l’accusait. La marquise ayant par là l’esprit en repos, les ducs et les deux épouses n’ayant eu aucun sujet de chagrin qu
’esprit en repos, les ducs et les deux épouses n’ayant eu aucun sujet de chagrin que par rapport à leurs amis, le comte Va
ouses n’ayant eu aucun sujet de chagrin que par rapport à leurs amis, le comte Valerio et son épouse étant contents, Sainv
alerio et son épouse étant contents, Sainville et sa veuve étant dans la meilleure intelligence du monde, aussi bien que l
a veuve étant dans la meilleure intelligence du monde, aussi bien que le comte du Chirou avec la belle Provençale, Valerio
illeure intelligence du monde, aussi bien que le comte du Chirou avec la belle Provençale, Valerio et Sainville reprenant
faite santé, à quelques brûlures près ; en un mot tout le monde ayant l’ esprit porté à la joie et au plaisir on se disposa
elques brûlures près ; en un mot tout le monde ayant l’esprit porté à la joie et au plaisir on se disposa en attendant le
ant l’esprit porté à la joie et au plaisir on se disposa en attendant le départ, qui n’était retardé que par Valerio, Sain
ui n’était retardé que par Valerio, Sainville et du Chirou, à prendre de nos aventuriers tout le divertissement qu’on pouv
ar Valerio, Sainville et du Chirou, à prendre de nos aventuriers tout le divertissement qu’on pouvait en prendre sans s’en
ement qu’on pouvait en prendre sans s’en railler ouvertement, surtout de notre héros, dont le comte du Chirou admirait la
n prendre sans s’en railler ouvertement, surtout de notre héros, dont le comte du Chirou admirait la valeur, et à qui il d
ouvertement, surtout de notre héros, dont le comte du Chirou admirait la valeur, et à qui il devait la vie, aussi bien que
héros, dont le comte du Chirou admirait la valeur, et à qui il devait la vie, aussi bien que la duchesse et Eugénie, qui o
Chirou admirait la valeur, et à qui il devait la vie, aussi bien que la duchesse et Eugénie, qui outre cela lui devait en
en que la duchesse et Eugénie, qui outre cela lui devait encore celle de son époux, et peut-être son honneur. Les Espagnol
cela lui devait encore celle de son époux, et peut-être son honneur. Les Espagnols et les Français avaient tenu conseil, o
encore celle de son époux, et peut-être son honneur. Les Espagnols et les Français avaient tenu conseil, où chacun avait in
t tenu conseil, où chacun avait inventé quelque tour. On avait résolu de faire arriver chez le duc les aventures les plus
cun avait inventé quelque tour. On avait résolu de faire arriver chez le duc les aventures les plus surprenantes, et d’y f
it inventé quelque tour. On avait résolu de faire arriver chez le duc les aventures les plus surprenantes, et d’y faire dés
lque tour. On avait résolu de faire arriver chez le duc les aventures les plus surprenantes, et d’y faire désenchanter Dulc
de faire arriver chez le duc les aventures les plus surprenantes, et d’ y faire désenchanter Dulcinée, et cependant on s’é
, et d’y faire désenchanter Dulcinée, et cependant on s’était diverti de Sancho, comme je vais dire dans le chapitre suiva
e, et cependant on s’était diverti de Sancho, comme je vais dire dans le chapitre suivant.
23 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »
Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et
Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du
Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quic
ée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. Nous dirons
r Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. Nous dirons une autre fois ce
t que ce prodige, car j’ai encore à m’en servir. Retournons à Sancho. Les ducs et le reste de la compagnie crièrent tous en
dige, car j’ai encore à m’en servir. Retournons à Sancho. Les ducs et le reste de la compagnie crièrent tous en même temps
j’ai encore à m’en servir. Retournons à Sancho. Les ducs et le reste de la compagnie crièrent tous en même temps, que le
ai encore à m’en servir. Retournons à Sancho. Les ducs et le reste de la compagnie crièrent tous en même temps, que le cha
Les ducs et le reste de la compagnie crièrent tous en même temps, que le charme avait cessé, qu’ils voyaient le cheval et
ièrent tous en même temps, que le charme avait cessé, qu’ils voyaient le cheval et les armes, et crièrent victoire au brav
n même temps, que le charme avait cessé, qu’ils voyaient le cheval et les armes, et crièrent victoire au brave chevalier Sa
victoire au brave chevalier Sancho, qu’ils joignirent tout épouvanté d’ avoir vu l’enfer ouvert, et bien persuadé qu’il s’
u brave chevalier Sancho, qu’ils joignirent tout épouvanté d’avoir vu l’ enfer ouvert, et bien persuadé qu’il s’était battu
était battu contre un démon. Don Quichotte voulut voir à quel endroit le faux enchanteur était disparu, mais un homme vêtu
tyre se présenta à lui, et lui défendit de la part de Parafaragaramus d’ avancer davantage. Il revint donc à son écuyer qu’
. Il revint donc à son écuyer qu’il trouva tout réjoui, non seulement de la fuite de l’enchanteur, qui lui avait laissé l’
l revint donc à son écuyer qu’il trouva tout réjoui, non seulement de la fuite de l’enchanteur, qui lui avait laissé l’hon
donc à son écuyer qu’il trouva tout réjoui, non seulement de la fuite de l’enchanteur, qui lui avait laissé l’honneur du c
c à son écuyer qu’il trouva tout réjoui, non seulement de la fuite de l’ enchanteur, qui lui avait laissé l’honneur du comb
joui, non seulement de la fuite de l’enchanteur, qui lui avait laissé l’ honneur du combat, mais aussi du recouvrement de s
qui lui avait laissé l’honneur du combat, mais aussi du recouvrement de son bon cheval et de ses armes. Tout le monde l’e
l’honneur du combat, mais aussi du recouvrement de son bon cheval et de ses armes. Tout le monde l’en félicita, on l’arma
ussi du recouvrement de son bon cheval et de ses armes. Tout le monde l’ en félicita, on l’arma avec cérémonie ; et les dam
nt de son bon cheval et de ses armes. Tout le monde l’en félicita, on l’ arma avec cérémonie ; et les dames y ayant mis la
ses armes. Tout le monde l’en félicita, on l’arma avec cérémonie ; et les dames y ayant mis la main lui firent plus d’honne
de l’en félicita, on l’arma avec cérémonie ; et les dames y ayant mis la main lui firent plus d’honneur que jamais chevali
rma avec cérémonie ; et les dames y ayant mis la main lui firent plus d’ honneur que jamais chevalier errant n’en avait eu.
i firent plus d’honneur que jamais chevalier errant n’en avait eu. On le fit monter à cheval, où il parut comme un nouveau
eu. On le fit monter à cheval, où il parut comme un nouveau Mars. On le ramenait en triomphe avec bien de la peine, parce
il parut comme un nouveau Mars. On le ramenait en triomphe avec bien de la peine, parce qu’il n’en pouvait plus des parti
parut comme un nouveau Mars. On le ramenait en triomphe avec bien de la peine, parce qu’il n’en pouvait plus des parties
la peine, parce qu’il n’en pouvait plus des parties qui portaient sur la selle. Et les contorsions qu’il faisait pour se t
ce qu’il n’en pouvait plus des parties qui portaient sur la selle. Et les contorsions qu’il faisait pour se tenir droit, fa
t les contorsions qu’il faisait pour se tenir droit, faisaient mourir de rire les ducs et les autres qui le suivaient à pi
ntorsions qu’il faisait pour se tenir droit, faisaient mourir de rire les ducs et les autres qui le suivaient à pied. Comme
’il faisait pour se tenir droit, faisaient mourir de rire les ducs et les autres qui le suivaient à pied. Comme ils sortaie
r se tenir droit, faisaient mourir de rire les ducs et les autres qui le suivaient à pied. Comme ils sortaient de la forêt
e les ducs et les autres qui le suivaient à pied. Comme ils sortaient de la forêt, le même satyre qui avait arrêté Don Qui
es ducs et les autres qui le suivaient à pied. Comme ils sortaient de la forêt, le même satyre qui avait arrêté Don Quicho
les autres qui le suivaient à pied. Comme ils sortaient de la forêt, le même satyre qui avait arrêté Don Quichotte, vint
le même satyre qui avait arrêté Don Quichotte, vint se présenter dans le chemin où il fit deux ou trois gambades et autant
e présenter dans le chemin où il fit deux ou trois gambades et autant de fois la roue. Toute la compagnie fit semblant d’ê
ter dans le chemin où il fit deux ou trois gambades et autant de fois la roue. Toute la compagnie fit semblant d’être éton
min où il fit deux ou trois gambades et autant de fois la roue. Toute la compagnie fit semblant d’être étonnée de cette vi
s gambades et autant de fois la roue. Toute la compagnie fit semblant d’ être étonnée de cette vision, excepté Eugénie qui
utant de fois la roue. Toute la compagnie fit semblant d’être étonnée de cette vision, excepté Eugénie qui les rassura en
gnie fit semblant d’être étonnée de cette vision, excepté Eugénie qui les rassura en disant qu’elle le connaissait, et que
ée de cette vision, excepté Eugénie qui les rassura en disant qu’elle le connaissait, et que c’était un des satyres de la
ssura en disant qu’elle le connaissait, et que c’était un des satyres de la forêt, qui servait de valet de pied à Parafara
ra en disant qu’elle le connaissait, et que c’était un des satyres de la forêt, qui servait de valet de pied à Parafaragar
e connaissait, et que c’était un des satyres de la forêt, qui servait de valet de pied à Parafaragaramus son bon ami. En d
cela elle alla à lui, et lui, en gambadant et sautant vint à elle, et la pria tout haut de la part du sage enchanteur, de
tant vint à elle, et la pria tout haut de la part du sage enchanteur, de vouloir bien déjeuner dans la forêt, elle et ceux
out haut de la part du sage enchanteur, de vouloir bien déjeuner dans la forêt, elle et ceux qui l’accompagnaient. Eh ! Pa
enchanteur, de vouloir bien déjeuner dans la forêt, elle et ceux qui l’ accompagnaient. Eh ! Pardi bon, dit Sancho, ce sat
n, dit Sancho, ce satyre-là m’a déjà porté bonheur, et je crois qu’on l’ appelle Rebarbaran. —  Cela est vrai, reprit Eugén
crois qu’on l’appelle Rebarbaran. —  Cela est vrai, reprit Eugénie ; d’ où le connaissez-vous, reprit-elle, Seigneur cheva
s qu’on l’appelle Rebarbaran. —  Cela est vrai, reprit Eugénie ; d’où le connaissez-vous, reprit-elle, Seigneur chevalier
connaissez-vous, reprit-elle, Seigneur chevalier Sancho ? —  Je vous le dirai, Madame, répondit-il ; mais déjeunons aupar
i, Madame, répondit-il ; mais déjeunons auparavant. Parafaragaramus a de bon vin et ne l’épargne pas, et dans l’état où je
it-il ; mais déjeunons auparavant. Parafaragaramus a de bon vin et ne l’ épargne pas, et dans l’état où je suis après un ru
auparavant. Parafaragaramus a de bon vin et ne l’épargne pas, et dans l’ état où je suis après un rude combat, j’ai besoin
rgne pas, et dans l’état où je suis après un rude combat, j’ai besoin de repaître ; trois verres de vin avisent un homme,
je suis après un rude combat, j’ai besoin de repaître ; trois verres de vin avisent un homme, et quand j’en aurai bu dix
un homme, et quand j’en aurai bu dix j’en raisonnerai bien mieux, car le bon vin aiguise l’esprit. On suivit le satyre, qu
j’en aurai bu dix j’en raisonnerai bien mieux, car le bon vin aiguise l’ esprit. On suivit le satyre, qui toujours en gamba
en raisonnerai bien mieux, car le bon vin aiguise l’esprit. On suivit le satyre, qui toujours en gambadant les mena enviro
vin aiguise l’esprit. On suivit le satyre, qui toujours en gambadant les mena environ quinze pas dans le bois, où ils vire
le satyre, qui toujours en gambadant les mena environ quinze pas dans le bois, où ils virent un déjeuner fort propre sur l
on quinze pas dans le bois, où ils virent un déjeuner fort propre sur l’ herbe. Les dames et les cavaliers s’assirent sur d
pas dans le bois, où ils virent un déjeuner fort propre sur l’herbe. Les dames et les cavaliers s’assirent sur des gazons.
bois, où ils virent un déjeuner fort propre sur l’herbe. Les dames et les cavaliers s’assirent sur des gazons. Nos aventuri
les cavaliers s’assirent sur des gazons. Nos aventuriers descendirent de cheval et en firent autant. Sancho fut mis entre
iers descendirent de cheval et en firent autant. Sancho fut mis entre les deux duchesses, quoiqu’il s’en défendît beaucoup 
quoiqu’il s’en défendît beaucoup ; mais ses fesses lui faisaient trop de mal pour demeurer assis sur son gazon. Il fut obl
aisaient trop de mal pour demeurer assis sur son gazon. Il fut obligé de se mettre sur le ventre, et en mangeant avec son
mal pour demeurer assis sur son gazon. Il fut obligé de se mettre sur le ventre, et en mangeant avec son visage tout ridé
age tout ridé et roussi, il ne ressemblait pas mal à un chien couvert de la peau d’un singe ; ce qui faisait rire tout le
tout ridé et roussi, il ne ressemblait pas mal à un chien couvert de la peau d’un singe ; ce qui faisait rire tout le mon
dé et roussi, il ne ressemblait pas mal à un chien couvert de la peau d’ un singe ; ce qui faisait rire tout le monde, surt
surtout lorsqu’il buvait, comme il lui arrivait fort souvent, malgré la posture contrainte où il était ; parce que les da
it fort souvent, malgré la posture contrainte où il était ; parce que les dames qui avaient voulu absolument avoir l’honneu
où il était ; parce que les dames qui avaient voulu absolument avoir l’ honneur de le servir, n’attendaient pas qu’il en d
it ; parce que les dames qui avaient voulu absolument avoir l’honneur de le servir, n’attendaient pas qu’il en demandât. I
; parce que les dames qui avaient voulu absolument avoir l’honneur de le servir, n’attendaient pas qu’il en demandât. Il n
amais qu’il ne s’échauffât, et n’était jamais échauffé qu’il n’en dît de toute sorte. Les auditeurs, et surtout les França
’échauffât, et n’était jamais échauffé qu’il n’en dît de toute sorte. Les auditeurs, et surtout les Français, en riaient co
ais échauffé qu’il n’en dît de toute sorte. Les auditeurs, et surtout les Français, en riaient comme des fous, particulière
ent comme des fous, particulièrement Sainville et Silvie, qui étaient les inventeurs du tour qu’on venait de lui jouer. Il
étaient les inventeurs du tour qu’on venait de lui jouer. Il fut prié de dire où il avait fait connaissance avec le sage e
de lui jouer. Il fut prié de dire où il avait fait connaissance avec le sage enchanteur Parafaragaramus, et d’où il conna
l avait fait connaissance avec le sage enchanteur Parafaragaramus, et d’ où il connaissait le satyre Rebarbaran, et surtout
sance avec le sage enchanteur Parafaragaramus, et d’où il connaissait le satyre Rebarbaran, et surtout de ne rien déguiser
afaragaramus, et d’où il connaissait le satyre Rebarbaran, et surtout de ne rien déguiser, parce que l’un et l’autre écout
surtout de ne rien déguiser, parce que l’un et l’autre écoutaient. Il le fit en rejetant tout sur l’enchanteur et la force
parce que l’un et l’autre écoutaient. Il le fit en rejetant tout sur l’ enchanteur et la force des enchantements, et se se
et l’autre écoutaient. Il le fit en rejetant tout sur l’enchanteur et la force des enchantements, et se servit de termes s
ant tout sur l’enchanteur et la force des enchantements, et se servit de termes si particuliers, et faisait des postures s
ait des postures si plaisantes, que jamais ses auditeurs n’avaient ri de meilleur courage. Il n’osa pourtant pas assurer q
ssurer que ce fût Parafaragaramus lui-même avec qui il avait été dans l’ hôtellerie, parce que ce sage enchanteur lui parai
e ce sage enchanteur lui paraissait trop discret et trop honnête pour l’ y avoir laissé dans une posture si indécente, et c
autre qui avait usurpé son nom. A propos, Seigneur chevalier, lui dit la belle La Bastide, il me reste un scrupule et un d
avait usurpé son nom. A propos, Seigneur chevalier, lui dit la belle La Bastide, il me reste un scrupule et un doute qui
ute. Vous venez de nous dire que vous vous êtes engagé à soutenir que la beauté de Madame la comtesse surpasse celle de to
venez de nous dire que vous vous êtes engagé à soutenir que la beauté de Madame la comtesse surpasse celle de toutes les d
ous dire que vous vous êtes engagé à soutenir que la beauté de Madame la comtesse surpasse celle de toutes les dames de to
engagé à soutenir que la beauté de Madame la comtesse surpasse celle de toutes les dames de tous les chevaliers errants q
soutenir que la beauté de Madame la comtesse surpasse celle de toutes les dames de tous les chevaliers errants qu’il y a da
ue la beauté de Madame la comtesse surpasse celle de toutes les dames de tous les chevaliers errants qu’il y a dans le mon
auté de Madame la comtesse surpasse celle de toutes les dames de tous les chevaliers errants qu’il y a dans le monde, Mores
lle de toutes les dames de tous les chevaliers errants qu’il y a dans le monde, Mores, Indiens, Grecs et tout ce qu’il y a
il y a dans le monde, Mores, Indiens, Grecs et tout ce qu’il y a dans l’ Andalousie et dans les Alpuchares. Vous aviez prom
Mores, Indiens, Grecs et tout ce qu’il y a dans l’Andalousie et dans les Alpuchares. Vous aviez promis tout cela, Seigneur
us êtes engagé à une terrible aventure, parce que vous n’avez excepté de votre défi aucune dame telle qu’elle soit, d’aucu
que vous n’avez excepté de votre défi aucune dame telle qu’elle soit, d’ aucun chevalier errant, vous n’en avez cependant p
ndant pas encore vaincu aucun. Vous ne vous êtes pas même mis en état de les vaincre, puisque vous êtes toujours resté dan
nt pas encore vaincu aucun. Vous ne vous êtes pas même mis en état de les vaincre, puisque vous êtes toujours resté dans le
ême mis en état de les vaincre, puisque vous êtes toujours resté dans le château à vous délicater et à vous faire nourrir
s le château à vous délicater et à vous faire nourrir comme un poulet de grain. Parafaragaramus est comme vous voyez intim
e un poulet de grain. Parafaragaramus est comme vous voyez intime ami de Madame la comtesse ; il n’a pu souffrir que vous
t de grain. Parafaragaramus est comme vous voyez intime ami de Madame la comtesse ; il n’a pu souffrir que vous ne vous ac
e la comtesse ; il n’a pu souffrir que vous ne vous acquittassiez pas d’ une promesse dont l’honneur devait lui revenir, et
’a pu souffrir que vous ne vous acquittassiez pas d’une promesse dont l’ honneur devait lui revenir, et c’est assurément po
promesse dont l’honneur devait lui revenir, et c’est assurément pour la venger et vous punir qu’il vous a abandonné à tou
assurément pour la venger et vous punir qu’il vous a abandonné à tous les accidents qui vous sont arrivés. Songez-y sérieus
idents qui vous sont arrivés. Songez-y sérieusement et vous acquittez de votre promesse, car si vous y manquez, vous aurez
ar si vous y manquez, vous aurez peut-être d’autres risques à courir. La beauté de Madame la comtesse vous donnera la vict
y manquez, vous aurez peut-être d’autres risques à courir. La beauté de Madame la comtesse vous donnera la victoire sur t
, vous aurez peut-être d’autres risques à courir. La beauté de Madame la comtesse vous donnera la victoire sur tous les ch
autres risques à courir. La beauté de Madame la comtesse vous donnera la victoire sur tous les chevaliers comme elle l’a s
ir. La beauté de Madame la comtesse vous donnera la victoire sur tous les chevaliers comme elle l’a sur toutes leurs dames
comtesse vous donnera la victoire sur tous les chevaliers comme elle l’ a sur toutes leurs dames à ce que vous dites. Il p
perle dans une boîte aussi bien qu’ailleurs. Je veux dire que Madame la comtesse n’en est pas moins belle, quoique sa bea
est pas moins belle, quoique sa beauté ne fasse pas tant de bruit ni d’ éclat qu’elle en fera, lorsque j’aurai tué trente
ants. Viennent à présent que j’ai mes bonnes armes qui me garantiront de blessures tous les chevaliers errants du monde, v
résent que j’ai mes bonnes armes qui me garantiront de blessures tous les chevaliers errants du monde, viennent Mores, Sarr
monde, viennent Mores, Sarrasins, Espagnols et enchanteurs même ; je les défie encore de nouveau, et pardi je les embroche
Mores, Sarrasins, Espagnols et enchanteurs même ; je les défie encore de nouveau, et pardi je les embrocherai dru comme mo
ols et enchanteurs même ; je les défie encore de nouveau, et pardi je les embrocherai dru comme mouches ; donnez-moi seulem
et pardi je les embrocherai dru comme mouches ; donnez-moi seulement le temps de me bien remettre à cheval, après cela vo
je les embrocherai dru comme mouches ; donnez-moi seulement le temps de me bien remettre à cheval, après cela vous verrez
ien remettre à cheval, après cela vous verrez beau jeu ; je ne remets la partie qu’après demain matin, et laissez-moi fair
e remets la partie qu’après demain matin, et laissez-moi faire. Toute la compagnie l’anima de telle sorte à son entreprise
artie qu’après demain matin, et laissez-moi faire. Toute la compagnie l’ anima de telle sorte à son entreprise, que le pauv
’après demain matin, et laissez-moi faire. Toute la compagnie l’anima de telle sorte à son entreprise, que le pauvre homme
aire. Toute la compagnie l’anima de telle sorte à son entreprise, que le pauvre homme n’aurait pu s’en dispenser quand il
n entreprise, que le pauvre homme n’aurait pu s’en dispenser quand il l’ aurait voulu. La malicieuse Provençale, qui avait
e le pauvre homme n’aurait pu s’en dispenser quand il l’aurait voulu. La malicieuse Provençale, qui avait imaginé de conce
quand il l’aurait voulu. La malicieuse Provençale, qui avait imaginé de concert avec le comte du Chirou le tour qui devai
it voulu. La malicieuse Provençale, qui avait imaginé de concert avec le comte du Chirou le tour qui devait être joué le l
euse Provençale, qui avait imaginé de concert avec le comte du Chirou le tour qui devait être joué le lendemain, avait à d
aginé de concert avec le comte du Chirou le tour qui devait être joué le lendemain, avait à dessein tourné la conversation
rou le tour qui devait être joué le lendemain, avait à dessein tourné la conversation sur le défi de Sancho à tous les che
it être joué le lendemain, avait à dessein tourné la conversation sur le défi de Sancho à tous les chevaliers errants, et
joué le lendemain, avait à dessein tourné la conversation sur le défi de Sancho à tous les chevaliers errants, et afin que
, avait à dessein tourné la conversation sur le défi de Sancho à tous les chevaliers errants, et afin que Don Quichotte en
s errants, et afin que Don Quichotte en fût scandalisé, elle avait eu la malice de dire à son amant comme en secret, mais
et afin que Don Quichotte en fût scandalisé, elle avait eu la malice de dire à son amant comme en secret, mais pourtant s
malice de dire à son amant comme en secret, mais pourtant si haut que le héros de la Manche l’avait entendu : Le seigneur
dire à son amant comme en secret, mais pourtant si haut que le héros de la Manche l’avait entendu : Le seigneur Sancho ne
re à son amant comme en secret, mais pourtant si haut que le héros de la Manche l’avait entendu : Le seigneur Sancho ne s’
mant comme en secret, mais pourtant si haut que le héros de la Manche l’ avait entendu : Le seigneur Sancho ne s’en dédit p
et, mais pourtant si haut que le héros de la Manche l’avait entendu : Le seigneur Sancho ne s’en dédit pas, et n’excepte p
entendu : Le seigneur Sancho ne s’en dédit pas, et n’excepte pas même l’ illustre princesse Dulcinée du Toboso. Don Quichot
illustre princesse Dulcinée du Toboso. Don Quichotte avait été frappé de cette réflexion, et avait aperçu tout d’un coup m
n Quichotte avait été frappé de cette réflexion, et avait aperçu tout d’ un coup mille choses dont il n’avait pas voulu s’o
p mille choses dont il n’avait pas voulu s’offenser ; il écouta toute la conversation sans rien dire, parce que le respect
’offenser ; il écouta toute la conversation sans rien dire, parce que le respect qu’il avait pour Eugénie l’empêcha de pre
rsation sans rien dire, parce que le respect qu’il avait pour Eugénie l’ empêcha de prendre le parti de la beauté de son im
ns rien dire, parce que le respect qu’il avait pour Eugénie l’empêcha de prendre le parti de la beauté de son imaginaire D
e, parce que le respect qu’il avait pour Eugénie l’empêcha de prendre le parti de la beauté de son imaginaire Dulcinée, qu
que le respect qu’il avait pour Eugénie l’empêcha de prendre le parti de la beauté de son imaginaire Dulcinée, que son écu
le respect qu’il avait pour Eugénie l’empêcha de prendre le parti de la beauté de son imaginaire Dulcinée, que son écuyer
t qu’il avait pour Eugénie l’empêcha de prendre le parti de la beauté de son imaginaire Dulcinée, que son écuyer mettait i
e son imaginaire Dulcinée, que son écuyer mettait indifféremment avec les autres dans le mortier, pour faire du fard à cett
Dulcinée, que son écuyer mettait indifféremment avec les autres dans le mortier, pour faire du fard à cette comtesse. Il
mortier, pour faire du fard à cette comtesse. Il se résolut pourtant de faire dédire le téméraire écuyer, et pour cela de
aire du fard à cette comtesse. Il se résolut pourtant de faire dédire le téméraire écuyer, et pour cela de le combattre so
se résolut pourtant de faire dédire le téméraire écuyer, et pour cela de le combattre sous le nom d’un chevalier inconnu.
résolut pourtant de faire dédire le téméraire écuyer, et pour cela de le combattre sous le nom d’un chevalier inconnu. Nou
e faire dédire le téméraire écuyer, et pour cela de le combattre sous le nom d’un chevalier inconnu. Nous verrons ce qui e
dédire le téméraire écuyer, et pour cela de le combattre sous le nom d’ un chevalier inconnu. Nous verrons ce qui en sera
Nous verrons ce qui en sera dans son temps ; il faut reconduire toute la bande au château, où tout le monde arriva fort co
duire toute la bande au château, où tout le monde arriva fort content de la matinée, excepté Don Quichotte qui ne disait p
re toute la bande au château, où tout le monde arriva fort content de la matinée, excepté Don Quichotte qui ne disait pas
matinée, excepté Don Quichotte qui ne disait pas ce qu’il en pensait. Les Français et les Espagnols qui s’étaient levés de
Don Quichotte qui ne disait pas ce qu’il en pensait. Les Français et les Espagnols qui s’étaient levés de meilleure heure
e qu’il en pensait. Les Français et les Espagnols qui s’étaient levés de meilleure heure qu’à leur ordinaire, ou plutôt qu
eure qu’à leur ordinaire, ou plutôt qui n’avaient point du tout dormi la nuit, tant hommes que femmes, allèrent se reposer
es que femmes, allèrent se reposer. On examinait par des trous toutes les actions de nos aventuriers. On vit que Sancho rou
s, allèrent se reposer. On examinait par des trous toutes les actions de nos aventuriers. On vit que Sancho roué et moulu
outes les actions de nos aventuriers. On vit que Sancho roué et moulu de coups et à moitié ivre se jeta sur son lit, où en
de coups et à moitié ivre se jeta sur son lit, où en peu de temps on l’ entendit ronfler de tous ses poumons, et faire aut
ié ivre se jeta sur son lit, où en peu de temps on l’entendit ronfler de tous ses poumons, et faire autant de bruit qu’un
u de temps on l’entendit ronfler de tous ses poumons, et faire autant de bruit qu’un bœuf qui rumine. Don Quichotte, qui n
ui rumine. Don Quichotte, qui ne fit que se désarmer et s’appuyer sur la table dans une profonde rêverie, lorsqu’il vit qu
’il vit que Sancho dormait profondément, se releva, prit ses armes et les noircit avec de la suie de cheminée et de l’huile
o dormait profondément, se releva, prit ses armes et les noircit avec de la suie de cheminée et de l’huile qu’il trouva da
ormait profondément, se releva, prit ses armes et les noircit avec de la suie de cheminée et de l’huile qu’il trouva dans
rofondément, se releva, prit ses armes et les noircit avec de la suie de cheminée et de l’huile qu’il trouva dans une fiol
releva, prit ses armes et les noircit avec de la suie de cheminée et de l’huile qu’il trouva dans une fiole, et dont on s
leva, prit ses armes et les noircit avec de la suie de cheminée et de l’ huile qu’il trouva dans une fiole, et dont on se s
huile qu’il trouva dans une fiole, et dont on se servait pour frotter le visage roussi de son écuyer. Après cette belle op
a dans une fiole, et dont on se servait pour frotter le visage roussi de son écuyer. Après cette belle opération il les mi
rotter le visage roussi de son écuyer. Après cette belle opération il les mit dans la cheminée et les cacha avec un morceau
age roussi de son écuyer. Après cette belle opération il les mit dans la cheminée et les cacha avec un morceau de natte et
on écuyer. Après cette belle opération il les mit dans la cheminée et les cacha avec un morceau de natte et un grand tablea
le opération il les mit dans la cheminée et les cacha avec un morceau de natte et un grand tableau ; c’est pourquoi il fut
e natte et un grand tableau ; c’est pourquoi il fut examiné avec plus de soin que jamais. Il sortit et alla seul se promen
avec plus de soin que jamais. Il sortit et alla seul se promener dans les jardins pour rêver aux moyens de tirer ses armes
ortit et alla seul se promener dans les jardins pour rêver aux moyens de tirer ses armes du château, sans que personne s’e
re fit juger que c’était son intention. Il alla s’asseoir sur un banc de marbre, derrière lequel était un espalier fort ép
derrière lequel était un espalier fort épais, en sorte que celui qui l’ espionnait entendit distinctement tout ce qu’il di
ncomparable ayant été mise en comparaison, et même plus bas que celle d’ une autre dame qui est assurément belle, mais qui
le d’une autre dame qui est assurément belle, mais qui n’approche pas de vous, c’est un déshonneur qu’on vous fait dont j’
e pas de vous, c’est un déshonneur qu’on vous fait dont j’entreprends la vengeance. Traître, s’écria-t-il, est-ce là la ré
ait dont j’entreprends la vengeance. Traître, s’écria-t-il, est-ce là la récompense que je devais attendre de toi, après t
Traître, s’écria-t-il, est-ce là la récompense que je devais attendre de toi, après t’avoir armé chevalier, et mis dans le
je devais attendre de toi, après t’avoir armé chevalier, et mis dans le chemin de l’honneur et de la fortune ? Tu n’es qu
attendre de toi, après t’avoir armé chevalier, et mis dans le chemin de l’honneur et de la fortune ? Tu n’es qu’un serpen
tendre de toi, après t’avoir armé chevalier, et mis dans le chemin de l’ honneur et de la fortune ? Tu n’es qu’un serpent q
, après t’avoir armé chevalier, et mis dans le chemin de l’honneur et de la fortune ? Tu n’es qu’un serpent que j’ai récha
près t’avoir armé chevalier, et mis dans le chemin de l’honneur et de la fortune ? Tu n’es qu’un serpent que j’ai réchauff
sein ; mais ta honte me vengera et t’apprendra à distinguer du commun la maîtresse de mon cœur et de mes pensées. Il en di
a honte me vengera et t’apprendra à distinguer du commun la maîtresse de mon cœur et de mes pensées. Il en dit bien davant
era et t’apprendra à distinguer du commun la maîtresse de mon cœur et de mes pensées. Il en dit bien davantage, qu’on ne r
t bien davantage, qu’on ne rapporte point, parce que c’était toujours la même chose en différents termes. Il retourna dans
assez noires à son gré, il en fut dans une peine terrible. Il trouva de l’encre et voulut s’en servir, mais elle ne prena
sez noires à son gré, il en fut dans une peine terrible. Il trouva de l’ encre et voulut s’en servir, mais elle ne prenait
trouva de l’encre et voulut s’en servir, mais elle ne prenait pas sur l’ huile. Enfin il se ressouvint qu’il avait vu dans
e prenait pas sur l’huile. Enfin il se ressouvint qu’il avait vu dans l’ écurie du noir à noircir dont les cochers se serva
il se ressouvint qu’il avait vu dans l’écurie du noir à noircir dont les cochers se servaient pour lustrer leur train ; il
ircir dont les cochers se servaient pour lustrer leur train ; il alla le prendre, et en ayant fait une pâte avec de la cir
strer leur train ; il alla le prendre, et en ayant fait une pâte avec de la cire des bougies qui étaient sur sa table, il
er leur train ; il alla le prendre, et en ayant fait une pâte avec de la cire des bougies qui étaient sur sa table, il en
nt que cela lui réussissait assez bien, il se détermina à s’en servir le lendemain, ne le pouvant pas faire dans le moment
éussissait assez bien, il se détermina à s’en servir le lendemain, ne le pouvant pas faire dans le moment, parce que Sanch
se détermina à s’en servir le lendemain, ne le pouvant pas faire dans le moment, parce que Sancho, après un sommeil de hui
pouvant pas faire dans le moment, parce que Sancho, après un sommeil de huit heures, venait de se réveiller, et qu’on vin
près un sommeil de huit heures, venait de se réveiller, et qu’on vint les quérir l’un et l’autre pour aller joindre la comp
éveiller, et qu’on vint les quérir l’un et l’autre pour aller joindre la compagnie qui allait se mettre à table ; et comme
ompagnie qui allait se mettre à table ; et comme en pareille occasion le civil chevalier ne se faisait point prier, aussi
eille occasion le civil chevalier ne se faisait point prier, aussi ne les fit-il point attendre. On y exalta encore sa vale
t attendre. On y exalta encore sa valeur, et surtout son intrépidité, d’ avoir osé en venir aux prises et corps à corps ave
, d’avoir osé en venir aux prises et corps à corps avec un démon armé de massue, de serpents et de couleuvres. Don Quichot
sé en venir aux prises et corps à corps avec un démon armé de massue, de serpents et de couleuvres. Don Quichotte enviait
prises et corps à corps avec un démon armé de massue, de serpents et de couleuvres. Don Quichotte enviait l’honneur qu’il
n armé de massue, de serpents et de couleuvres. Don Quichotte enviait l’ honneur qu’il y avait acquis, et aurait voulu qu’i
é autant, quand il aurait dû être battu vingt fois plus que Sancho ne l’ avait été ; il lui en donna néanmoins des louanges
té ; il lui en donna néanmoins des louanges, mais plus modérément que la compagnie qui les outrait. Son écuyer n’en fut pa
nna néanmoins des louanges, mais plus modérément que la compagnie qui les outrait. Son écuyer n’en fut pas content, et voul
s outrait. Son écuyer n’en fut pas content, et voulut que du moins il le louât seul à seul, puisqu’il se taisait en public
etirés, il lui demanda ce qu’il pensait du combat qu’il avait soutenu le matin contre le démon enchanteur à qui il avait f
emanda ce qu’il pensait du combat qu’il avait soutenu le matin contre le démon enchanteur à qui il avait fait quitter le c
utenu le matin contre le démon enchanteur à qui il avait fait quitter le champ de bataille et lui abandonner ses armes. To
t quitter le champ de bataille et lui abandonner ses armes. Tout bien de toi, ami Sancho, lui répondit Don Quichotte, tu a
rmes. Tout bien de toi, ami Sancho, lui répondit Don Quichotte, tu as le cœur aussi bon que la main ; mais ta langue va tr
, ami Sancho, lui répondit Don Quichotte, tu as le cœur aussi bon que la main ; mais ta langue va trop vite et bat trop de
cœur aussi bon que la main ; mais ta langue va trop vite et bat trop de pays. Il voulait par là le taxer sur ce qu’il ava
 ; mais ta langue va trop vite et bat trop de pays. Il voulait par là le taxer sur ce qu’il avait dit de la beauté de la c
t bat trop de pays. Il voulait par là le taxer sur ce qu’il avait dit de la beauté de la comtesse, sans en excepter Dulcin
at trop de pays. Il voulait par là le taxer sur ce qu’il avait dit de la beauté de la comtesse, sans en excepter Dulcinée 
pays. Il voulait par là le taxer sur ce qu’il avait dit de la beauté de la comtesse, sans en excepter Dulcinée ; mais San
ys. Il voulait par là le taxer sur ce qu’il avait dit de la beauté de la comtesse, sans en excepter Dulcinée ; mais Sancho
é de la comtesse, sans en excepter Dulcinée ; mais Sancho n’avait pas l’ esprit assez fin pour s’imaginer une chose à quoi
ur, j’avoue que ma main et ma langue vont trop vite, mais il faut que le renard meure dans sa peau, à moins qu’on ne l’éco
vite, mais il faut que le renard meure dans sa peau, à moins qu’on ne l’ écorche en vie, et puis il ne peut sortir d’un sac
sa peau, à moins qu’on ne l’écorche en vie, et puis il ne peut sortir d’ un sac que ce qu’on y a mis. Honni soit-il pourtan
royais pas offenser votre bon ami Parafaragaramus, lorsque j’ai porté la main à l’arme infernale qui m’a attiré tant d’aff
offenser votre bon ami Parafaragaramus, lorsque j’ai porté la main à l’ arme infernale qui m’a attiré tant d’affaires ; et
us, lorsque j’ai porté la main à l’arme infernale qui m’a attiré tant d’ affaires ; et pour ma langue, qui diable pourrait
otre curé, qui ne sait pas lui-même ce qu’il veut dire quand il ouvre la bouche, et que je ne le sais pas non plus ? C’est
as lui-même ce qu’il veut dire quand il ouvre la bouche, et que je ne le sais pas non plus ? C’est à cause de cela, dit Do
o, qu’elles viennent à présent que j’ai mes armes, diable emporte qui les craint, ni personne du monde ; je les défie tous,
i mes armes, diable emporte qui les craint, ni personne du monde ; je les défie tous, et les enchanteurs les premiers, horm
emporte qui les craint, ni personne du monde ; je les défie tous, et les enchanteurs les premiers, hormis Parafaragaramus.
tte commençait à s’échauffer, et allait assurément faire un défi dans les formes à son écuyer, si celui-ci lui en eût donné
re un défi dans les formes à son écuyer, si celui-ci lui en eût donné le temps. —  Mais, Monsieur, poursuivit-il en parlan
ui en eût donné le temps. —  Mais, Monsieur, poursuivit-il en parlant de Parafaragaramus, d’oû vient qu’il est si fâché qu
emps. —  Mais, Monsieur, poursuivit-il en parlant de Parafaragaramus, d’ oû vient qu’il est si fâché quand un chevalier tou
nt qu’il est si fâché quand un chevalier touche un fusil ou une autre de ces maudites armes ? —  Hé ! ne le vois-tu pas bi
alier touche un fusil ou une autre de ces maudites armes ? —  Hé ! ne le vois-tu pas bien, mon enfant, lui répondit notre
lui répondit notre héros en se radoucissant, ne sais-tu pas bien que la valeur et la bravoure dans le combat, sont les se
notre héros en se radoucissant, ne sais-tu pas bien que la valeur et la bravoure dans le combat, sont les seuls moyens qu
e radoucissant, ne sais-tu pas bien que la valeur et la bravoure dans le combat, sont les seuls moyens qu’on doit employer
ne sais-tu pas bien que la valeur et la bravoure dans le combat, sont les seuls moyens qu’on doit employer pour remporter l
s le combat, sont les seuls moyens qu’on doit employer pour remporter la victoire ? que pour vaincre avec honneur il ne fa
seul à seul, s’être battu contre lui corps à corps, et avoir partagé le péril avec lui ? c’est par là que plus notre enne
gé le péril avec lui ? c’est par là que plus notre ennemi est couvert de gloire, pour en avoir vaincu plusieurs autres, pl
ire, pour en avoir vaincu plusieurs autres, plus aussi nous acquérons de l’honneur lorsque nous en venons à bout ? C’est l
, pour en avoir vaincu plusieurs autres, plus aussi nous acquérons de l’ honneur lorsque nous en venons à bout ? C’est là l
nous acquérons de l’honneur lorsque nous en venons à bout ? C’est là le fait des chevaliers errants qui doivent vivre dan
bout ? C’est là le fait des chevaliers errants qui doivent vivre dans les périls, et qui ne doivent rien devoir qu’à eux-mê
et qui ne doivent rien devoir qu’à eux-mêmes, et ceux qui se servent de ces maudits bâtons à feu dont on tue son ennemi d
eux qui se servent de ces maudits bâtons à feu dont on tue son ennemi de loin, et souvent sans être vu, sont indignes d’êt
ont on tue son ennemi de loin, et souvent sans être vu, sont indignes d’ être loués, et ne doivent passer que pour des lâch
doivent passer que pour des lâches. N’est-il pas vrai, Sancho, et ne l’ as-tu pas vu toi-même quand nous avons attaqué la
vrai, Sancho, et ne l’as-tu pas vu toi-même quand nous avons attaqué la caverne des voleurs, ni toi ni moi ne les voyions
ême quand nous avons attaqué la caverne des voleurs, ni toi ni moi ne les voyions pas lorsqu’ils nous ont voulu tuer, comme
ils auraient fait sans nos armes enchantées ? Tu vois bien par là que le plus lâche coquin du monde, bien caché et à couve
e plus lâche coquin du monde, bien caché et à couvert, peut terrasser le plus vaillant et le plus brave de tous les cheval
du monde, bien caché et à couvert, peut terrasser le plus vaillant et le plus brave de tous les chevaliers ; mais qu’il es
caché et à couvert, peut terrasser le plus vaillant et le plus brave de tous les chevaliers ; mais qu’il est indigne d’en
t à couvert, peut terrasser le plus vaillant et le plus brave de tous les chevaliers ; mais qu’il est indigne d’en être lou
lant et le plus brave de tous les chevaliers ; mais qu’il est indigne d’ en être loué, et ne doit pas s’applaudir d’une vic
s ; mais qu’il est indigne d’en être loué, et ne doit pas s’applaudir d’ une victoire qui ne lui coûte ni sang ni péril. Pa
ondit Sancho, vous parlez comme un théologal, et mille fois mieux que l’ université de Salamanque. Que maudit soit de Dieu
vous parlez comme un théologal, et mille fois mieux que l’université de Salamanque. Que maudit soit de Dieu et de ses sai
, et mille fois mieux que l’université de Salamanque. Que maudit soit de Dieu et de ses saints, ajouta-t-il, celui qui a i
fois mieux que l’université de Salamanque. Que maudit soit de Dieu et de ses saints, ajouta-t-il, celui qui a inventé cett
de Dieu et de ses saints, ajouta-t-il, celui qui a inventé cette arme d’ enfer. —  Ce n’est pas d’aujourd’hui, reprit Don Q
ajouta-t-il, celui qui a inventé cette arme d’enfer. —  Ce n’est pas d’ aujourd’hui, reprit Don Quichotte, que cette sorte
—  Ce n’est pas d’aujourd’hui, reprit Don Quichotte, que cette sorte d’ arme a paru sur terre ; et il me souvient d’avoir
uichotte, que cette sorte d’arme a paru sur terre ; et il me souvient d’ avoir entendu dire, qu’un malheureux magicien ou e
humain, ayant apporté des enfers les premières qu’on ait jamais vues, le brave chevalier Roland les jeta dans la mer, d’où
enfers les premières qu’on ait jamais vues, le brave chevalier Roland les jeta dans la mer, d’où elles ont été depuis retir
mières qu’on ait jamais vues, le brave chevalier Roland les jeta dans la mer, d’où elles ont été depuis retirées par un mo
u’on ait jamais vues, le brave chevalier Roland les jeta dans la mer, d’ où elles ont été depuis retirées par un moine alle
r, d’où elles ont été depuis retirées par un moine allemand. Mort non de diable, dit Sancho en colère, ces moines se mêlen
rt non de diable, dit Sancho en colère, ces moines se mêlent toujours de ce qui ne les regarde point ; s’ils disaient bien
ble, dit Sancho en colère, ces moines se mêlent toujours de ce qui ne les regarde point ; s’ils disaient bien leur bréviair
s de ce qui ne les regarde point ; s’ils disaient bien leur bréviaire le diable ne leur soufflerait pas tant aux oreilles,
ï-dire, il a fait par-ci, il a dit par-là, et boute, et haïe, et tous les diables en un mot s’en mêlent. —  Cela ne te doit
it Don Quichotte, ils sont seuls dans leur couvent nourris, comme dit le proverbe, comme des moines, sans affaires qui les
t nourris, comme dit le proverbe, comme des moines, sans affaires qui les embarrassent, et sans souci pour le lendemain. — 
me des moines, sans affaires qui les embarrassent, et sans souci pour le lendemain. —  Ajoutez donc, Monsieur, interrompit
emain. —  Ajoutez donc, Monsieur, interrompit Sancho, sans femmes qui les fassent enrager et sans enfants à nourrir. —  Com
chotte, mais leur esprit voulant être occupé, ils sont presque forcés de l’employer au premier objet qui se présente à leu
tte, mais leur esprit voulant être occupé, ils sont presque forcés de l’ employer au premier objet qui se présente à leur i
ne devrait pas souffrir, dit Sancho, car ils ne doivent se mêler que de prier Dieu, et ne point tant s’embarrasser des af
y sont nullement nécessaires, à ce que j’ai ouï dire par des docteurs de l’université d’Alcantara. Tenez, Monsieur, lui di
ont nullement nécessaires, à ce que j’ai ouï dire par des docteurs de l’ université d’Alcantara. Tenez, Monsieur, lui dit-i
nécessaires, à ce que j’ai ouï dire par des docteurs de l’université d’ Alcantara. Tenez, Monsieur, lui dit-il, bien du mo
t-il, bien du monde s’en plaint, et moi qui vous parle, je n’ai point de sujet de m’en louer, car une fois que j’avais gro
n du monde s’en plaint, et moi qui vous parle, je n’ai point de sujet de m’en louer, car une fois que j’avais grondé avec
car une fois que j’avais grondé avec ma mauricaude, un moine se mêla de nous raccommoder ensemble, et puis après cela il
ous raccommoder ensemble, et puis après cela il venait nous voir tous les jours, afin de voir, disait-il, si nous vivions b
les jours, afin de voir, disait-il, si nous vivions bien ensemble. Je le vis une fois un soir dans notre jardin… patience…
atience… je n’en dirai pas davantage ; mais si je n’avais pas eu peur de la sainte Inquisition, je l’aurais bien vite envo
ence… je n’en dirai pas davantage ; mais si je n’avais pas eu peur de la sainte Inquisition, je l’aurais bien vite envoyé
vantage ; mais si je n’avais pas eu peur de la sainte Inquisition, je l’ aurais bien vite envoyé dire ses compliments aille
illeurs que chez moi. Depuis ce temps-là il a été cause que j’ai plus de vingt fois battu ma ménagère, car elle avait touj
toujours quelque chose à lui dire, et bien loin qu’il ait mis depuis la paix dans notre ménage, mort de ma vie, il n’y a
re, et bien loin qu’il ait mis depuis la paix dans notre ménage, mort de ma vie, il n’y a mis que la discorde. —  Il n’y p
is depuis la paix dans notre ménage, mort de ma vie, il n’y a mis que la discorde. —  Il n’y pouvait pas mettre autre chos
chose, ami Sancho, reprit Don Quichotte, je voudrais que tu eusses lu le divin Arioste, tu verrais que l’archange Gabriel
chotte, je voudrais que tu eusses lu le divin Arioste, tu verrais que l’ archange Gabriel ayant besoin de la discorde pour
s lu le divin Arioste, tu verrais que l’archange Gabriel ayant besoin de la discorde pour aller répandre son venin dans l’
u le divin Arioste, tu verrais que l’archange Gabriel ayant besoin de la discorde pour aller répandre son venin dans l’arm
abriel ayant besoin de la discorde pour aller répandre son venin dans l’ armée du roi Agraman qui assiégeait Paris, il ne l
dre son venin dans l’armée du roi Agraman qui assiégeait Paris, il ne la put jamais trouver pour lui faire exécuter l’ordr
assiégeait Paris, il ne la put jamais trouver pour lui faire exécuter l’ ordre de Dieu, que dans un chapitre de moines où e
it Paris, il ne la put jamais trouver pour lui faire exécuter l’ordre de Dieu, que dans un chapitre de moines où elle prés
trouver pour lui faire exécuter l’ordre de Dieu, que dans un chapitre de moines où elle présidait. —  Eh ! l’en retira-t-i
re de Dieu, que dans un chapitre de moines où elle présidait. —  Eh ! l’ en retira-t-il ? demanda Sancho. —  Vraiment oui,
 ; car depuis ce temps-là elle s’est fourrée partout, et surtout dans les familles et les ménages ; cependant elle n’a pas
temps-là elle s’est fourrée partout, et surtout dans les familles et les ménages ; cependant elle n’a pas si bien oublié l
s les familles et les ménages ; cependant elle n’a pas si bien oublié le chemin des couvents, qu’elle ne le retrouve bien
endant elle n’a pas si bien oublié le chemin des couvents, qu’elle ne le retrouve bien quand elle veut. Sancho était en tr
parce qu’il était tard. Sancho se tut, et en peu de temps notre héros l’ entendit ronfler comme une pédale d’orgue. Il se l
t, et en peu de temps notre héros l’entendit ronfler comme une pédale d’ orgue. Il se leva et acheva de noircir ses armes,
ros l’entendit ronfler comme une pédale d’orgue. Il se leva et acheva de noircir ses armes, et s’étant couché il rêva au m
et acheva de noircir ses armes, et s’étant couché il rêva au moyen de les emporter sans être aperçu, et il n’en trouva poin
va au moyen de les emporter sans être aperçu, et il n’en trouva point de meilleur que de faire semblant d’aller dès le mat
es emporter sans être aperçu, et il n’en trouva point de meilleur que de faire semblant d’aller dès le matin se promener e
tre aperçu, et il n’en trouva point de meilleur que de faire semblant d’ aller dès le matin se promener et de les mettre so
et il n’en trouva point de meilleur que de faire semblant d’aller dès le matin se promener et de les mettre sous sa robe d
de meilleur que de faire semblant d’aller dès le matin se promener et de les mettre sous sa robe de chambre. Il le fit, et
meilleur que de faire semblant d’aller dès le matin se promener et de les mettre sous sa robe de chambre. Il le fit, et cel
dès le matin se promener et de les mettre sous sa robe de chambre. Il le fit, et celui qui avait ordre de le suivre, sut o
s mettre sous sa robe de chambre. Il le fit, et celui qui avait ordre de le suivre, sut où il les avait déposées. La socié
ettre sous sa robe de chambre. Il le fit, et celui qui avait ordre de le suivre, sut où il les avait déposées. La société
chambre. Il le fit, et celui qui avait ordre de le suivre, sut où il les avait déposées. La société qui en fut instruite,
et celui qui avait ordre de le suivre, sut où il les avait déposées. La société qui en fut instruite, n’eut garde d’empêc
ù il les avait déposées. La société qui en fut instruite, n’eut garde d’ empêcher un combat qui devait la divertir. Tout ce
été qui en fut instruite, n’eut garde d’empêcher un combat qui devait la divertir. Tout ce qu’on fit, ce fut d’empêcher qu
’empêcher un combat qui devait la divertir. Tout ce qu’on fit, ce fut d’ empêcher qu’il ne fût sanglant. On fit jeter de l’
t ce qu’on fit, ce fut d’empêcher qu’il ne fût sanglant. On fit jeter de l’eau gommée dans le fourreau des épées de nos de
e qu’on fit, ce fut d’empêcher qu’il ne fût sanglant. On fit jeter de l’ eau gommée dans le fourreau des épées de nos deux
t d’empêcher qu’il ne fût sanglant. On fit jeter de l’eau gommée dans le fourreau des épées de nos deux aventuriers, et on
fût sanglant. On fit jeter de l’eau gommée dans le fourreau des épées de nos deux aventuriers, et on fit briser leurs lanc
os deux aventuriers, et on fit briser leurs lances si proprement, que la fracture ne paraissait pas ; mais si profondément
pas ; mais si profondément pourtant, qu’elles ne pouvaient pas faire le moindre effort sans achever de se briser tout à f
rtant, qu’elles ne pouvaient pas faire le moindre effort sans achever de se briser tout à fait. Sancho passa encore toute
fort sans achever de se briser tout à fait. Sancho passa encore toute la journée dans son lit où il but et mangea à son or
son ordinaire, c’est-à-dire qu’il pensa se crever, en faisant raison le verre à la main à tous les gens du duc et du comt
ire, c’est-à-dire qu’il pensa se crever, en faisant raison le verre à la main à tous les gens du duc et du comte qui étaie
re qu’il pensa se crever, en faisant raison le verre à la main à tous les gens du duc et du comte qui étaient venus le voir
verre à la main à tous les gens du duc et du comte qui étaient venus le voir pendant la journée, si bien qu’il avait terr
à tous les gens du duc et du comte qui étaient venus le voir pendant la journée, si bien qu’il avait terriblement les den
nt venus le voir pendant la journée, si bien qu’il avait terriblement les dents mêlées le soir que toute la société vint le
pendant la journée, si bien qu’il avait terriblement les dents mêlées le soir que toute la société vint le voir pour appre
, si bien qu’il avait terriblement les dents mêlées le soir que toute la société vint le voir pour apprendre des nouvelles
avait terriblement les dents mêlées le soir que toute la société vint le voir pour apprendre des nouvelles de sa santé. La
e soir que toute la société vint le voir pour apprendre des nouvelles de sa santé. La belle Mademoiselle de la Bastide le
ute la société vint le voir pour apprendre des nouvelles de sa santé. La belle Mademoiselle de la Bastide le fit souvenir
rendre des nouvelles de sa santé. La belle Mademoiselle de la Bastide le fit souvenir de son défi pour le lendemain à tous
lles de sa santé. La belle Mademoiselle de la Bastide le fit souvenir de son défi pour le lendemain à tous les chevaliers,
La belle Mademoiselle de la Bastide le fit souvenir de son défi pour le lendemain à tous les chevaliers, pour l’honneur d
le de la Bastide le fit souvenir de son défi pour le lendemain à tous les chevaliers, pour l’honneur de la comtesse, qui fi
it souvenir de son défi pour le lendemain à tous les chevaliers, pour l’ honneur de la comtesse, qui fit semblant de le pri
r de son défi pour le lendemain à tous les chevaliers, pour l’honneur de la comtesse, qui fit semblant de le prier de n’y
e son défi pour le lendemain à tous les chevaliers, pour l’honneur de la comtesse, qui fit semblant de le prier de n’y poi
tous les chevaliers, pour l’honneur de la comtesse, qui fit semblant de le prier de n’y point aller, et lui dit qu’elle l
us les chevaliers, pour l’honneur de la comtesse, qui fit semblant de le prier de n’y point aller, et lui dit qu’elle lui
evaliers, pour l’honneur de la comtesse, qui fit semblant de le prier de n’y point aller, et lui dit qu’elle lui avait ass
nt de le prier de n’y point aller, et lui dit qu’elle lui avait assez d’ obligation sans y ajouter celle-là, et qu’elle ne
uter celle-là, et qu’elle ne méritait pas qu’il s’exposât pour elle à de nouveaux dangers ; mais elle l’en pria d’une mani
itait pas qu’il s’exposât pour elle à de nouveaux dangers ; mais elle l’ en pria d’une manière à l’y engager encore plus fo
qu’il s’exposât pour elle à de nouveaux dangers ; mais elle l’en pria d’ une manière à l’y engager encore plus fortement ;
pour elle à de nouveaux dangers ; mais elle l’en pria d’une manière à l’ y engager encore plus fortement ; aussi répondit-i
r encore plus fortement ; aussi répondit-il qu’il ne manquerait pas à l’ assignation. La Provençale qui avait fait disposer
ortement ; aussi répondit-il qu’il ne manquerait pas à l’assignation. La Provençale qui avait fait disposer toutes choses,
à l’assignation. La Provençale qui avait fait disposer toutes choses, le flatta de sa victoire sur l’enchanteur qui lui av
ation. La Provençale qui avait fait disposer toutes choses, le flatta de sa victoire sur l’enchanteur qui lui avait abando
e qui avait fait disposer toutes choses, le flatta de sa victoire sur l’ enchanteur qui lui avait abandonné ses armes, et l
était heureux, et qu’après y avoir vaincu un démon, il n’y avait pas d’ apparence que des chevaliers lui résistassent : en
vait pas d’apparence que des chevaliers lui résistassent : enfin elle le tourna si bien, qu’elle le fit résoudre d’aller y
s chevaliers lui résistassent : enfin elle le tourna si bien, qu’elle le fit résoudre d’aller y porter son cartel, et de p
résistassent : enfin elle le tourna si bien, qu’elle le fit résoudre d’ aller y porter son cartel, et de prendre ce même e
urna si bien, qu’elle le fit résoudre d’aller y porter son cartel, et de prendre ce même endroit pour le champ de sa gloir
oudre d’aller y porter son cartel, et de prendre ce même endroit pour le champ de sa gloire, et la défaite des chevaliers.
ller y porter son cartel, et de prendre ce même endroit pour le champ de sa gloire, et la défaite des chevaliers.
cartel, et de prendre ce même endroit pour le champ de sa gloire, et la défaite des chevaliers.
24 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »
ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. La duchesse de Médoc qui l’avait sou
ées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. La duchesse de Médoc qui l’avait souvent été voir, é
t qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. La duchesse de Médoc qui l’ avait souvent été voir, était très fâchée de son i
La duchesse de Médoc qui l’avait souvent été voir, était très fâchée de son indisposition, parce qu’elle n’en pouvait pas
âchée de son indisposition, parce qu’elle n’en pouvait pas tirer tout le plaisir qu’elle en aurait voulu ; mais elle compt
rer tout le plaisir qu’elle en aurait voulu ; mais elle comptait bien de s’en dédommager sitôt qu’il serait en état d’agir
mais elle comptait bien de s’en dédommager sitôt qu’il serait en état d’ agir et de sortir ; ce qui arriva dès qu’il put ou
comptait bien de s’en dédommager sitôt qu’il serait en état d’agir et de sortir ; ce qui arriva dès qu’il put ouvrir les y
rait en état d’agir et de sortir ; ce qui arriva dès qu’il put ouvrir les yeux ; c’est-à-dire environ huit jours après que
uit jours après que son accident lui fut arrivé. J’ai dit qu’il avait le visage grillé et brûlé, en sorte que lorsqu’il se
as grand mal, bien loin de faire compassion, il ne faisait qu’exciter l’ envie de rire. Valerio et Sainville qui commençaie
mal, bien loin de faire compassion, il ne faisait qu’exciter l’envie de rire. Valerio et Sainville qui commençaient à se
Sainville qui commençaient à se mieux porter, et qui étaient en état de prendre l’air, étaient montés dans sa chambre ave
étaient en état de prendre l’air, étaient montés dans sa chambre avec le reste de la compagnie, et firent partie en sa pré
n état de prendre l’air, étaient montés dans sa chambre avec le reste de la compagnie, et firent partie en sa présence pou
tat de prendre l’air, étaient montés dans sa chambre avec le reste de la compagnie, et firent partie en sa présence pour a
le reste de la compagnie, et firent partie en sa présence pour aller le lendemain tous ensemble à l’entrée de la forêt, e
firent partie en sa présence pour aller le lendemain tous ensemble à l’ entrée de la forêt, et se promener au même endroit
artie en sa présence pour aller le lendemain tous ensemble à l’entrée de la forêt, et se promener au même endroit où Eugén
ie en sa présence pour aller le lendemain tous ensemble à l’entrée de la forêt, et se promener au même endroit où Eugénie
forêt, et se promener au même endroit où Eugénie avait été délivrée. Le duc d’Albuquerque avait paru en inspirer le desse
génie avait été délivrée. Le duc d’Albuquerque avait paru en inspirer le dessein, afin de faire voir à la comtesse par l’i
d’Albuquerque avait paru en inspirer le dessein, afin de faire voir à la comtesse par l’inspection des lieux mêmes, les ob
ait paru en inspirer le dessein, afin de faire voir à la comtesse par l’ inspection des lieux mêmes, les obligations qu’ell
n, afin de faire voir à la comtesse par l’inspection des lieux mêmes, les obligations qu’elle avait à Don Quichotte, et la
on des lieux mêmes, les obligations qu’elle avait à Don Quichotte, et la confirmer dans la reconnaissance qu’elle lui deva
, les obligations qu’elle avait à Don Quichotte, et la confirmer dans la reconnaissance qu’elle lui devait. Cela avait att
e crût pas que ce fût un rendez-vous pris à dessein, pour être témoin de l’aventure qu’on lui préparait. Comme il se porta
rût pas que ce fût un rendez-vous pris à dessein, pour être témoin de l’ aventure qu’on lui préparait. Comme il se portait
e l’aventure qu’on lui préparait. Comme il se portait bien, il sortit de sa chambre et descendit pour aller se promener da
ien, il sortit de sa chambre et descendit pour aller se promener dans le parc, ou plutôt pour aller boire à l’office, comm
dit pour aller se promener dans le parc, ou plutôt pour aller boire à l’ office, comme il faisait avant son accident. L’off
tôt pour aller boire à l’office, comme il faisait avant son accident. L’ officier le laissa avec des gens capables de lui t
ler boire à l’office, comme il faisait avant son accident. L’officier le laissa avec des gens capables de lui tenir tête à
isait avant son accident. L’officier le laissa avec des gens capables de lui tenir tête à boire, et lui par un trou qui ré
lui tenir tête à boire, et lui par un trou qui répondait du grenier à la chambre de nos aventuriers, ou plutôt par une pla
ête à boire, et lui par un trou qui répondait du grenier à la chambre de nos aventuriers, ou plutôt par une planche du gre
e planche du grenier qu’il enleva, il y descendit ; il attacha toutes les armes de Sancho pièce par pièce avec de la ficell
du grenier qu’il enleva, il y descendit ; il attacha toutes les armes de Sancho pièce par pièce avec de la ficelle qui rép
escendit ; il attacha toutes les armes de Sancho pièce par pièce avec de la ficelle qui répondait au haut du plancher, qu’
endit ; il attacha toutes les armes de Sancho pièce par pièce avec de la ficelle qui répondait au haut du plancher, qu’on
t du plancher, qu’on pouvait ôter et remettre sans bruit, et afin que les armes n’en fissent point en les enlevant, il mit
r et remettre sans bruit, et afin que les armes n’en fissent point en les enlevant, il mit du coton où il en fallait pour l
fissent point en les enlevant, il mit du coton où il en fallait pour les soutenir. Sancho s’étant retiré le soir, et voyan
it du coton où il en fallait pour les soutenir. Sancho s’étant retiré le soir, et voyant ses armes dans le même coin où il
les soutenir. Sancho s’étant retiré le soir, et voyant ses armes dans le même coin où il les avait mises, et n’y remarquan
o s’étant retiré le soir, et voyant ses armes dans le même coin où il les avait mises, et n’y remarquant aucun changement,
me coin où il les avait mises, et n’y remarquant aucun changement, ne les visita pas plus qu’il avait accoutumé de les visi
rquant aucun changement, ne les visita pas plus qu’il avait accoutumé de les visiter, les laissa telles qu’elles étaient.
ant aucun changement, ne les visita pas plus qu’il avait accoutumé de les visiter, les laissa telles qu’elles étaient. Nos
ngement, ne les visita pas plus qu’il avait accoutumé de les visiter, les laissa telles qu’elles étaient. Nos chevaliers fe
les laissa telles qu’elles étaient. Nos chevaliers fermaient toujours la porte de la chambre sur eux, en ôtaient la clef,
a telles qu’elles étaient. Nos chevaliers fermaient toujours la porte de la chambre sur eux, en ôtaient la clef, et après
elles qu’elles étaient. Nos chevaliers fermaient toujours la porte de la chambre sur eux, en ôtaient la clef, et après cel
valiers fermaient toujours la porte de la chambre sur eux, en ôtaient la clef, et après cela se couchaient et dormaient, s
eux, en ôtaient la clef, et après cela se couchaient et dormaient, si les visions de Don Quichotte le leur permettaient. Si
ent la clef, et après cela se couchaient et dormaient, si les visions de Don Quichotte le leur permettaient. Sitôt que l’o
près cela se couchaient et dormaient, si les visions de Don Quichotte le leur permettaient. Sitôt que l’officier les crut
ient, si les visions de Don Quichotte le leur permettaient. Sitôt que l’ officier les crut endormis, il monta au grenier, e
s visions de Don Quichotte le leur permettaient. Sitôt que l’officier les crut endormis, il monta au grenier, et sans faire
que l’officier les crut endormis, il monta au grenier, et sans faire le moindre bruit, enleva les armes du chevalier Sanc
endormis, il monta au grenier, et sans faire le moindre bruit, enleva les armes du chevalier Sancho. Ce coup étant fait, il
nleva les armes du chevalier Sancho. Ce coup étant fait, il alla avec les Espagnols et les Français, qui le suivirent au mê
u chevalier Sancho. Ce coup étant fait, il alla avec les Espagnols et les Français, qui le suivirent au même endroit où il
. Ce coup étant fait, il alla avec les Espagnols et les Français, qui le suivirent au même endroit où il avait déjà fait l
les Français, qui le suivirent au même endroit où il avait déjà fait le personnage de Parafaragaramus, et où il le contre
qui le suivirent au même endroit où il avait déjà fait le personnage de Parafaragaramus, et où il le contrefit encore de
roit où il avait déjà fait le personnage de Parafaragaramus, et où il le contrefit encore de la même manière. A toi, invin
à fait le personnage de Parafaragaramus, et où il le contrefit encore de la même manière. A toi, invincible Chevalier des
ait le personnage de Parafaragaramus, et où il le contrefit encore de la même manière. A toi, invincible Chevalier des Lio
toi, invincible Chevalier des Lions, cria-t-il, je viens te remercier de ce que tu as fait pour la duchesse de Médoc, et p
des Lions, cria-t-il, je viens te remercier de ce que tu as fait pour la duchesse de Médoc, et pour la vengeance de la com
te remercier de ce que tu as fait pour la duchesse de Médoc, et pour la vengeance de la comtesse Eugénie. Tu t’es rendu d
de ce que tu as fait pour la duchesse de Médoc, et pour la vengeance de la comtesse Eugénie. Tu t’es rendu digne des arme
ce que tu as fait pour la duchesse de Médoc, et pour la vengeance de la comtesse Eugénie. Tu t’es rendu digne des armes q
Eugénie. Tu t’es rendu digne des armes que je t’ai données, et je te les laisse ; mais pour le chevalier Sancho, je suis a
digne des armes que je t’ai données, et je te les laisse ; mais pour le chevalier Sancho, je suis animé contre lui, pour
imé contre lui, pour avoir touché des armes infernales, qui souillent les mains d’un chevalier errant, et pour lesquelles t
lui, pour avoir touché des armes infernales, qui souillent les mains d’ un chevalier errant, et pour lesquelles tout ce qu
les mains d’un chevalier errant, et pour lesquelles tout ce qu’il y a de braves chevaliers, surtout ceux que je protège, d
y a de braves chevaliers, surtout ceux que je protège, doivent avoir de l’horreur. J’aurais bien pu le garantir de la brû
a de braves chevaliers, surtout ceux que je protège, doivent avoir de l’ horreur. J’aurais bien pu le garantir de la brûlur
out ceux que je protège, doivent avoir de l’horreur. J’aurais bien pu le garantir de la brûlure si j’avais voulu ; mais il
je protège, doivent avoir de l’horreur. J’aurais bien pu le garantir de la brûlure si j’avais voulu ; mais il ne mérite p
protège, doivent avoir de l’horreur. J’aurais bien pu le garantir de la brûlure si j’avais voulu ; mais il ne mérite pas
oulu ; mais il ne mérite pas mes soins, n’étant pas digne du nom même de chevalier. A toi donc, Sancho Pança, qui déshonor
ne du nom même de chevalier. A toi donc, Sancho Pança, qui déshonores l’ ordre de Chevalerie, je te déclare que j’emporte t
m même de chevalier. A toi donc, Sancho Pança, qui déshonores l’ordre de Chevalerie, je te déclare que j’emporte tes armes
déclare que j’emporte tes armes et ton cheval ; je ne te ferai point d’ autre mal en faveur de ton bon maître, et je me co
i point d’autre mal en faveur de ton bon maître, et je me contenterai de te regarder avec indifférence. Je te déclare pour
avec indifférence. Je te déclare pourtant, qu’il ne tiendra qu’à toi de regagner mon amitié et tes armes, pourvu que tu t
armes, pourvu que tu travailles à t’en rendre digne, et en ce cas, tu les retrouveras au même endroit où tu les as déjà tro
rendre digne, et en ce cas, tu les retrouveras au même endroit où tu les as déjà trouvées. Elles y seront gardées par un e
où tu les as déjà trouvées. Elles y seront gardées par un enchanteur d’ un ordre inférieur au mien, contre qui tu auras à
ur au mien, contre qui tu auras à combattre. Vois si tu te sens assez de cœur pour entreprendre l’aventure. Le seigneur Do
auras à combattre. Vois si tu te sens assez de cœur pour entreprendre l’ aventure. Le seigneur Don Quichotte peut t’assiste
attre. Vois si tu te sens assez de cœur pour entreprendre l’aventure. Le seigneur Don Quichotte peut t’assister de ses con
ur entreprendre l’aventure. Le seigneur Don Quichotte peut t’assister de ses conseils ; il peut même te favoriser de sa pr
Quichotte peut t’assister de ses conseils ; il peut même te favoriser de sa présence, mais je lui défends de te secourir,
seils ; il peut même te favoriser de sa présence, mais je lui défends de te secourir, et même d’approcher de quinze pas de
favoriser de sa présence, mais je lui défends de te secourir, et même d’ approcher de quinze pas de ses armes sous peine de
sa présence, mais je lui défends de te secourir, et même d’approcher de quinze pas de ses armes sous peine de perdre les
mais je lui défends de te secourir, et même d’approcher de quinze pas de ses armes sous peine de perdre les siennes et d’a
rocher de quinze pas de ses armes sous peine de perdre les siennes et d’ acquérir ma haine pour toujours : vois, indigne Sa
digne Sancho, quel malheur ton imprudence t’attire ; souviens-toi que l’ enchanteur qui garde ta dépouille, n’a point de te
ire ; souviens-toi que l’enchanteur qui garde ta dépouille, n’a point de temps à perdre, parce qu’il faut qu’il aille et r
ps à perdre, parce qu’il faut qu’il aille et revienne du Cathay avant le coucher du soleil ; il est levé, ainsi ton épée n
vant le coucher du soleil ; il est levé, ainsi ton épée ne te servira de rien contre lui ; cours donc dès la pointe du jou
evé, ainsi ton épée ne te servira de rien contre lui ; cours donc dès la pointe du jour à la conquête de tes armes, ou ne
ne te servira de rien contre lui ; cours donc dès la pointe du jour à la conquête de tes armes, ou ne te présente jamais d
a de rien contre lui ; cours donc dès la pointe du jour à la conquête de tes armes, ou ne te présente jamais devant les br
e du jour à la conquête de tes armes, ou ne te présente jamais devant les braves gens, et renonce à la profession et aux es
armes, ou ne te présente jamais devant les braves gens, et renonce à la profession et aux espérances de devenir roi ou em
devant les braves gens, et renonce à la profession et aux espérances de devenir roi ou empereur de la Chine. N’y va pas,
renonce à la profession et aux espérances de devenir roi ou empereur de la Chine. N’y va pas, si tu ne te sens assez de c
nonce à la profession et aux espérances de devenir roi ou empereur de la Chine. N’y va pas, si tu ne te sens assez de cœur
venir roi ou empereur de la Chine. N’y va pas, si tu ne te sens assez de cœur pour soutenir un rude combat, ou bien prépar
cœur pour soutenir un rude combat, ou bien prépare-toi à être assommé de coups et accablé de honte en présence de tous les
n rude combat, ou bien prépare-toi à être assommé de coups et accablé de honte en présence de tous les gens qui sont dans
e-toi à être assommé de coups et accablé de honte en présence de tous les gens qui sont dans le château de la comtesse, et
coups et accablé de honte en présence de tous les gens qui sont dans le château de la comtesse, et qui seront témoins de
ccablé de honte en présence de tous les gens qui sont dans le château de la comtesse, et qui seront témoins de ta valeur o
blé de honte en présence de tous les gens qui sont dans le château de la comtesse, et qui seront témoins de ta valeur ou d
s gens qui sont dans le château de la comtesse, et qui seront témoins de ta valeur ou de ta lâcheté. Cid Ruy Gomez fait ic
dans le château de la comtesse, et qui seront témoins de ta valeur ou de ta lâcheté. Cid Ruy Gomez fait ici une grande dig
ur ou de ta lâcheté. Cid Ruy Gomez fait ici une grande digression sur l’ état où se trouva Sancho après ces terribles menac
ion sur l’état où se trouva Sancho après ces terribles menaces et sur l’ inconstance des affaires du monde. Il dit que l’in
ribles menaces et sur l’inconstance des affaires du monde. Il dit que l’ infortuné chevalier ne savait s’il était mort ou v
ant il était épouvanté du combat qu’il avait à soutenir, ou désespéré de perdre des armes, qui le garantissaient de tout m
combat qu’il avait à soutenir, ou désespéré de perdre des armes, qui le garantissaient de tout mal, et sous lesquelles, q
t à soutenir, ou désespéré de perdre des armes, qui le garantissaient de tout mal, et sous lesquelles, quoiqu’il n’en eût
lesquelles, quoiqu’il n’en eût rien dit à son maître, il avait résolu de détrôner pour le moins l’hérétique reine d’Anglet
u’il n’en eût rien dit à son maître, il avait résolu de détrôner pour le moins l’hérétique reine d’Angleterre. Don Quichot
eût rien dit à son maître, il avait résolu de détrôner pour le moins l’ hérétique reine d’Angleterre. Don Quichotte qui vi
étique reine d’Angleterre. Don Quichotte qui vit sa perplexité, tâcha de le consoler ; mais sa douleur était trop vive pou
que reine d’Angleterre. Don Quichotte qui vit sa perplexité, tâcha de le consoler ; mais sa douleur était trop vive pour ê
ais sa douleur était trop vive pour être soulagée. Il se leva, alla à l’ endroit où il les avait mises, et ne les trouvant
tait trop vive pour être soulagée. Il se leva, alla à l’endroit où il les avait mises, et ne les trouvant pas, sa douleur m
e soulagée. Il se leva, alla à l’endroit où il les avait mises, et ne les trouvant pas, sa douleur monta à son comble. Chèr
sa douleur monta à son comble. Chères armes, dit-il, unique fondement de ma bravoure, vous, par qui j’espérais me faire ro
ui j’espérais me faire roi, vous m’êtes enlevées, je vas donc devenir d’ évêque meunier, et toutes mes espérances s’évanoui
bac ! —  Prends courage, mon enfant, lui dit Don Quichotte, tous ceux de notre profession ont toujours eu des traverses, e
rses, et tu dois être bien aise que Parafaragaramus ne t’impose point d’ autre peine que celle d’un combat. —  Mardi, Monsi
en aise que Parafaragaramus ne t’impose point d’autre peine que celle d’ un combat. —  Mardi, Monsieur, lui répondit Sancho
combat. —  Mardi, Monsieur, lui répondit Sancho, vous parlez toujours le mieux du monde, vous n’avez rien à craindre, et v
tre un enchanteur, sur qui une épée ne fera rien, et qui me va percer de la sienne comme un crible ? Ah mes pauvres armes 
inua-t-il en pleurant. Pourquoi diable allais-je toucher à cette arme d’ enfer ? Tenez, Monsieur, ajouta-t-il, c’est madame
her à cette arme d’enfer ? Tenez, Monsieur, ajouta-t-il, c’est madame la duchesse qui m’attire tout ceci, car si je n’avai
m’attire tout ceci, car si je n’avais pas voulu tirer aussi bien que les autres pour lui faire plaisir, je n’aurais pas mi
aussi bien que les autres pour lui faire plaisir, je n’aurais pas mis la main où je n’avais que faire ; oui mardi, c’est e
 ; oui mardi, c’est elle qui me cause tout ce beau ménage ; au diable les femmes, elles m’ont toujours porté guignon. Là-de
es, elles m’ont toujours porté guignon. Là-dessus il s’emporta contre les femmes d’une manière terrible, et fit rire toute
’ont toujours porté guignon. Là-dessus il s’emporta contre les femmes d’ une manière terrible, et fit rire toute la compagn
s’emporta contre les femmes d’une manière terrible, et fit rire toute la compagnie qui l’écoutait, et surtout la duchesse
les femmes d’une manière terrible, et fit rire toute la compagnie qui l’ écoutait, et surtout la duchesse qui n’en perdit p
e terrible, et fit rire toute la compagnie qui l’écoutait, et surtout la duchesse qui n’en perdit pas un mot ; il fit cont
qui n’en perdit pas un mot ; il fit contre elle mille invectives, et les aurait continuées avec la doléance de ses armes p
 ; il fit contre elle mille invectives, et les aurait continuées avec la doléance de ses armes perdues, si on ne fût pas v
ntre elle mille invectives, et les aurait continuées avec la doléance de ses armes perdues, si on ne fût pas venu frapper
perdues, si on ne fût pas venu frapper à sa porte. Il ouvrit, et vit l’ écuyer de la comtesse, qui lui demanda fort froide
si on ne fût pas venu frapper à sa porte. Il ouvrit, et vit l’écuyer de la comtesse, qui lui demanda fort froidement, s’i
on ne fût pas venu frapper à sa porte. Il ouvrit, et vit l’écuyer de la comtesse, qui lui demanda fort froidement, s’il a
e, qui lui demanda fort froidement, s’il avait déjà pris son cheval à l’ écurie, et par où il l’avait fait sortir, puisque
froidement, s’il avait déjà pris son cheval à l’écurie, et par où il l’ avait fait sortir, puisque la porte avait toujours
pris son cheval à l’écurie, et par où il l’avait fait sortir, puisque la porte avait toujours été fermée, et qu’on ne l’y
fait sortir, puisque la porte avait toujours été fermée, et qu’on ne l’ y trouvait point, ni dans aucun endroit du château
on ne l’y trouvait point, ni dans aucun endroit du château, quoiqu’on l’ eût cherché partout, et qu’il n’en avait pas pu so
, quoiqu’on l’eût cherché partout, et qu’il n’en avait pas pu sortir, le pont-levis n’étant pas encore baissé. La perte de
il n’en avait pas pu sortir, le pont-levis n’étant pas encore baissé. La perte de son cheval renouvela toutes ses doléance
vait pas pu sortir, le pont-levis n’étant pas encore baissé. La perte de son cheval renouvela toutes ses doléances et ses
toutes ses doléances et ses cris. Don Quichotte, qui avait honte que l’ abattement de son écuyer parût à d’autres, se cont
oléances et ses cris. Don Quichotte, qui avait honte que l’abattement de son écuyer parût à d’autres, se contenta de dire
it honte que l’abattement de son écuyer parût à d’autres, se contenta de dire à cet écuyer, qu’ils savaient bien où il éta
enta de dire à cet écuyer, qu’ils savaient bien où il était, et qu’on le ramènerait en peu de temps ; et cet homme étant s
de temps ; et cet homme étant sorti, il revint à Sancho, et lui remit le cœur au ventre le mieux qu’il put, et le fit réso
homme étant sorti, il revint à Sancho, et lui remit le cœur au ventre le mieux qu’il put, et le fit résoudre enfin à tente
evint à Sancho, et lui remit le cœur au ventre le mieux qu’il put, et le fit résoudre enfin à tenter l’aventure. Cid Ruy G
cœur au ventre le mieux qu’il put, et le fit résoudre enfin à tenter l’ aventure. Cid Ruy Gomez assure, que ce fut plutôt
re enfin à tenter l’aventure. Cid Ruy Gomez assure, que ce fut plutôt le désespoir de Sancho, qui le détermina à se faire
nter l’aventure. Cid Ruy Gomez assure, que ce fut plutôt le désespoir de Sancho, qui le détermina à se faire assommer, que
. Cid Ruy Gomez assure, que ce fut plutôt le désespoir de Sancho, qui le détermina à se faire assommer, que les exhortatio
tôt le désespoir de Sancho, qui le détermina à se faire assommer, que les exhortations de son maître, et qu’il voulait joue
de Sancho, qui le détermina à se faire assommer, que les exhortations de son maître, et qu’il voulait jouer à quitte ou à
de son maître, et qu’il voulait jouer à quitte ou à double ; et comme le temps s’avançait, il enfonça son chapeau dans sa
fonça son chapeau dans sa tête, et sans dire une seule parole, sortit de la chambre dans une fureur que son maître ne lui
ça son chapeau dans sa tête, et sans dire une seule parole, sortit de la chambre dans une fureur que son maître ne lui ava
encore vue, et dont il tira un bon augure. Heureusement Don Quichotte le rappela et le pria de ne point sortir sans lui et
dont il tira un bon augure. Heureusement Don Quichotte le rappela et le pria de ne point sortir sans lui et d’attendre qu
tira un bon augure. Heureusement Don Quichotte le rappela et le pria de ne point sortir sans lui et d’attendre qu’il fût
nt Don Quichotte le rappela et le pria de ne point sortir sans lui et d’ attendre qu’il fût armé ; sans cela il aurait trou
s lui et d’attendre qu’il fût armé ; sans cela il aurait trouvé toute la compagnie qui écoutait à la porte. Elle se retira
t armé ; sans cela il aurait trouvé toute la compagnie qui écoutait à la porte. Elle se retira quand elle vit qu’il était
tait à la porte. Elle se retira quand elle vit qu’il était résolu, et le devança ; de sorte que Don Quichotte et lui la tr
qu’il était résolu, et le devança ; de sorte que Don Quichotte et lui la trouvèrent qui allait à pied en se promenant. Not
os était armé, et Sancho désarmé voulait passer sans rien dire ; mais la duchesse l’arrêta et lui demanda où il allait si
é, et Sancho désarmé voulait passer sans rien dire ; mais la duchesse l’ arrêta et lui demanda où il allait si vite. Il lui
ù il allait si vite. Il lui répondit en grondant, qu’elle était cause de l’aventure dangereuse qu’il était obligé d’entrep
l allait si vite. Il lui répondit en grondant, qu’elle était cause de l’ aventure dangereuse qu’il était obligé d’entrepren
dant, qu’elle était cause de l’aventure dangereuse qu’il était obligé d’ entreprendre, et lui aurait peut-être dit des inju
d’entreprendre, et lui aurait peut-être dit des injures, si chacun ne l’ avait questionné. On marchait toujours cependant,
hacun ne l’avait questionné. On marchait toujours cependant, et enfin les ducs qui marchaient les premiers, s’arrêtèrent to
ant, et enfin les ducs qui marchaient les premiers, s’arrêtèrent tout d’ un coup en feignant une grande surprise d’être arr
premiers, s’arrêtèrent tout d’un coup en feignant une grande surprise d’ être arrêtés sans voir par qui ni comment. Sainvil
être arrêtés sans voir par qui ni comment. Sainville et du Chirou qui les suivaient dirent qu’ils ne voyaient rien, et voul
voulant avancer, ils s’arrêtèrent aussi tout court en s’écriant qu’on les retenait. Les dames firent semblant de vouloir pa
r, ils s’arrêtèrent aussi tout court en s’écriant qu’on les retenait. Les dames firent semblant de vouloir passer, et feign
tout court en s’écriant qu’on les retenait. Les dames firent semblant de vouloir passer, et feignirent de trouver le même
retenait. Les dames firent semblant de vouloir passer, et feignirent de trouver le même empêchement. Les gens qui les sui
Les dames firent semblant de vouloir passer, et feignirent de trouver le même empêchement. Les gens qui les suivaient fire
lant de vouloir passer, et feignirent de trouver le même empêchement. Les gens qui les suivaient firent la même chose envir
ir passer, et feignirent de trouver le même empêchement. Les gens qui les suivaient firent la même chose environ quinze pas
ent de trouver le même empêchement. Les gens qui les suivaient firent la même chose environ quinze pas des armes, et le fi
i les suivaient firent la même chose environ quinze pas des armes, et le firent si naturellement, que Don Quichotte crut q
Don Quichotte crut qu’ils étaient enchantés, ou du moins retenus par la force de quelque enchantement : on le pria de ten
hotte crut qu’ils étaient enchantés, ou du moins retenus par la force de quelque enchantement : on le pria de tenter l’ave
hantés, ou du moins retenus par la force de quelque enchantement : on le pria de tenter l’aventure, puisque ses armes le d
ou du moins retenus par la force de quelque enchantement : on le pria de tenter l’aventure, puisque ses armes le délivraie
s retenus par la force de quelque enchantement : on le pria de tenter l’ aventure, puisque ses armes le délivraient des enc
que enchantement : on le pria de tenter l’aventure, puisque ses armes le délivraient des enchantements. Il répondit qu’il
le délivraient des enchantements. Il répondit qu’il lui était défendu d’ approcher de quinze pas des armes qu’on voyait. Je
nt des enchantements. Il répondit qu’il lui était défendu d’approcher de quinze pas des armes qu’on voyait. Je ne vois rie
rocher de quinze pas des armes qu’on voyait. Je ne vois rien, lui dit le duc. —  Ni nous non plus, dirent tous les autres
it. Je ne vois rien, lui dit le duc. —  Ni nous non plus, dirent tous les autres presque en même temps. —  Quoi ! leur dit
ue en même temps. —  Quoi ! leur dit Don Quichotte, vous ne voyez pas les armes et le cheval du chevalier Sancho pendus à u
mps. —  Quoi ! leur dit Don Quichotte, vous ne voyez pas les armes et le cheval du chevalier Sancho pendus à un arbre, et
l du chevalier Sancho pendus à un arbre, et un enchanteur au pied qui les garde ? —  Nous ne voyons rien, répondirent-ils t
ous ne voyons rien, répondirent-ils tous presque en même temps. —  Je les vois bien moi, dit Sancho, mort-non-diable, et il
 Je les vois bien moi, dit Sancho, mort-non-diable, et il faut que je les aie. Il entra en même temps dans la lice, que tou
rt-non-diable, et il faut que je les aie. Il entra en même temps dans la lice, que tout le monde, maîtres et domestiques,
domestiques, entouraient environ à quinze pas en rond. Il était armé d’ un gros bâton en forme de massue. Pardi, dit-il à
dit-il à son maître, si mon épée ne peut rien contre ce diable, ceci l’ assommera, s’il me laisse faire. Il alla donc seul
ce diable, ceci l’assommera, s’il me laisse faire. Il alla donc seul d’ un pas précipité, sans s’apercevoir ni d’une ficel
sse faire. Il alla donc seul d’un pas précipité, sans s’apercevoir ni d’ une ficelle qu’on avait mis en travers sur son che
cevoir ni d’une ficelle qu’on avait mis en travers sur son chemin, ni d’ un paquet qu’on lui avait attaché au derrière, pen
emin, ni d’un paquet qu’on lui avait attaché au derrière, pendant que la duchesse et les autres le questionnaient. L’encha
aquet qu’on lui avait attaché au derrière, pendant que la duchesse et les autres le questionnaient. L’enchanteur qui gardai
lui avait attaché au derrière, pendant que la duchesse et les autres le questionnaient. L’enchanteur qui gardait ces arme
au derrière, pendant que la duchesse et les autres le questionnaient. L’ enchanteur qui gardait ces armes, était encore le
s le questionnaient. L’enchanteur qui gardait ces armes, était encore le maître d’hôtel même qui avait toujours joué le pe
es armes, était encore le maître d’hôtel même qui avait toujours joué le personnage de Parafaragaramus ; c’était un homme
t encore le maître d’hôtel même qui avait toujours joué le personnage de Parafaragaramus ; c’était un homme extrêmement gr
; c’était un homme extrêmement grand, fort et robuste ; il était vêtu d’ une grande simarre rouge, qui le prenait depuis le
rand, fort et robuste ; il était vêtu d’une grande simarre rouge, qui le prenait depuis le sommet de la tête jusques à la
ste ; il était vêtu d’une grande simarre rouge, qui le prenait depuis le sommet de la tête jusques à la plante des pieds,
tait vêtu d’une grande simarre rouge, qui le prenait depuis le sommet de la tête jusques à la plante des pieds, ce qui le
t vêtu d’une grande simarre rouge, qui le prenait depuis le sommet de la tête jusques à la plante des pieds, ce qui le fai
e simarre rouge, qui le prenait depuis le sommet de la tête jusques à la plante des pieds, ce qui le faisait paraître enco
ait depuis le sommet de la tête jusques à la plante des pieds, ce qui le faisait paraître encore plus grand qu’il n’était.
le faisait paraître encore plus grand qu’il n’était. Il n’avait point de masque sur le visage, mais il se l’était rougi av
aître encore plus grand qu’il n’était. Il n’avait point de masque sur le visage, mais il se l’était rougi avec du vermillo
d qu’il n’était. Il n’avait point de masque sur le visage, mais il se l’ était rougi avec du vermillon, et sur ce rouge on
on lui avait peint une barbe noire en forme de poignard. Il avait sur les yeux des lunettes ou des bésicles, telles qu’on e
les, telles qu’on en met aux enfants qui louchent pour leur redresser la vue, et Sancho croyait que c’était ses yeux qui l
sser la vue, et Sancho croyait que c’était ses yeux qui lui sortaient de la tête ; au lieu de cheveux tressés, il s’était
r la vue, et Sancho croyait que c’était ses yeux qui lui sortaient de la tête ; au lieu de cheveux tressés, il s’était mis
ent de la tête ; au lieu de cheveux tressés, il s’était mis des peaux d’ anguilles pleines de son, que Don Quichotte prit a
lieu de cheveux tressés, il s’était mis des peaux d’anguilles pleines de son, que Don Quichotte prit aussi bien que son éc
ssi bien que son écuyer pour des couleuvres. Il s’était appuyé contre l’ arbre où les armes étaient pendues, et n’avait poi
e son écuyer pour des couleuvres. Il s’était appuyé contre l’arbre où les armes étaient pendues, et n’avait point du tout b
, que lorsqu’il vit Sancho venir à lui. Pour lors il fit une démarche de son côté, et parut s’appuyer sur une massue effec
marche de son côté, et parut s’appuyer sur une massue effective armée de pointes de fer, telle qu’on peint celle d’Hercule
on côté, et parut s’appuyer sur une massue effective armée de pointes de fer, telle qu’on peint celle d’Hercule. Cet objet
une massue effective armée de pointes de fer, telle qu’on peint celle d’ Hercule. Cet objet terrible avait arrêté Sancho to
terrible avait arrêté Sancho tout court. Ruy Gomez croit, mais il ne l’ assure pas, que la peur lui avait ouvert les condu
rêté Sancho tout court. Ruy Gomez croit, mais il ne l’assure pas, que la peur lui avait ouvert les conduits par où la natu
uy Gomez croit, mais il ne l’assure pas, que la peur lui avait ouvert les conduits par où la nature se décharge, du moins i
il ne l’assure pas, que la peur lui avait ouvert les conduits par où la nature se décharge, du moins il est bien certain,
pâle et tremblant. Don Quichotte se ressouvint qu’il lui était permis de l’aider de ses conseils, c’est pourquoi il lui cr
e et tremblant. Don Quichotte se ressouvint qu’il lui était permis de l’ aider de ses conseils, c’est pourquoi il lui cria 
mblant. Don Quichotte se ressouvint qu’il lui était permis de l’aider de ses conseils, c’est pourquoi il lui cria : Courag
ria : Courage, ami Sancho, avance toujours, évite le premier coup, et la victoire est à toi. —  Hé ! contre qui l’animez-v
, évite le premier coup, et la victoire est à toi. —  Hé ! contre qui l’ animez-vous, Seigneur chevalier ? lui dit le duc.
à toi. —  Hé ! contre qui l’animez-vous, Seigneur chevalier ? lui dit le duc. Nous ne voyons rien. —  Je l’anime, Monseign
vous, Seigneur chevalier ? lui dit le duc. Nous ne voyons rien. —  Je l’ anime, Monseigneur, répondit notre héros, contre u
nseigneur, répondit notre héros, contre un enchanteur qui est au pied de cet arbre, et qui est un géant monstrueux. Pour l
i est au pied de cet arbre, et qui est un géant monstrueux. Pour lors l’ enchanteur vint à Sancho comme pour l’assommer ave
un géant monstrueux. Pour lors l’enchanteur vint à Sancho comme pour l’ assommer avec sa massue qu’il releva : —  Ah, nous
ancho comme pour l’assommer avec sa massue qu’il releva : —  Ah, nous le voyons, crièrent en même temps tous les spectateu
sue qu’il releva : —  Ah, nous le voyons, crièrent en même temps tous les spectateurs ! Quelle horrible figure ! Seigneur c
Quelle horrible figure ! Seigneur chevalier Don Quichotte, au nom de l’ illustre Dulcinée, ne nous abandonnez pas, dirent-
, dirent-ils, en feignant une terreur fort grande, et en s’approchant de lui comme pour se mettre à couvert sous son bras
our se mettre à couvert sous son bras invincible ; mais en effet pour l’ empêcher d’aller au secours de Sancho, s’il l’eût
re à couvert sous son bras invincible ; mais en effet pour l’empêcher d’ aller au secours de Sancho, s’il l’eût entrepris,
on bras invincible ; mais en effet pour l’empêcher d’aller au secours de Sancho, s’il l’eût entrepris, et qu’il eût oublié
le ; mais en effet pour l’empêcher d’aller au secours de Sancho, s’il l’ eût entrepris, et qu’il eût oublié les ordres de P
aller au secours de Sancho, s’il l’eût entrepris, et qu’il eût oublié les ordres de Parafara-garamus. Cependant Sancho plus
cours de Sancho, s’il l’eût entrepris, et qu’il eût oublié les ordres de Parafara-garamus. Cependant Sancho plus mort que
afara-garamus. Cependant Sancho plus mort que vif, était presque prêt de fuir, et l’aurait peut-être fait, sans la ficelle
s. Cependant Sancho plus mort que vif, était presque prêt de fuir, et l’ aurait peut-être fait, sans la ficelle qu’on avait
que vif, était presque prêt de fuir, et l’aurait peut-être fait, sans la ficelle qu’on avait mise à terre, et que des laqu
des laquais cachés derrière des arbres tirèrent en même temps ; elle le prit par les jambes qui lui tremblaient déjà, et
cachés derrière des arbres tirèrent en même temps ; elle le prit par les jambes qui lui tremblaient déjà, et le fit tomber
même temps ; elle le prit par les jambes qui lui tremblaient déjà, et le fit tomber sur le cul et le dos, les pieds en l’a
le prit par les jambes qui lui tremblaient déjà, et le fit tomber sur le cul et le dos, les pieds en l’air du côté de l’en
r les jambes qui lui tremblaient déjà, et le fit tomber sur le cul et le dos, les pieds en l’air du côté de l’enchanteur.
mbes qui lui tremblaient déjà, et le fit tomber sur le cul et le dos, les pieds en l’air du côté de l’enchanteur. Relevez-v
tremblaient déjà, et le fit tomber sur le cul et le dos, les pieds en l’ air du côté de l’enchanteur. Relevez-vous, Chevali
et le fit tomber sur le cul et le dos, les pieds en l’air du côté de l’ enchanteur. Relevez-vous, Chevalier, lui dit l’épo
ds en l’air du côté de l’enchanteur. Relevez-vous, Chevalier, lui dit l’ épouvantable figure ; je ne veux point avoir d’ava
us, Chevalier, lui dit l’épouvantable figure ; je ne veux point avoir d’ avantage sur vous. En disant cela, il vint à lui,
ntage sur vous. En disant cela, il vint à lui, et en faisant semblant de lui donner la main pour se relever, il mit le feu
et en faisant semblant de lui donner la main pour se relever, il mit le feu à la corde d’amorce des fusées qu’on avait at
isant semblant de lui donner la main pour se relever, il mit le feu à la corde d’amorce des fusées qu’on avait attachées s
blant de lui donner la main pour se relever, il mit le feu à la corde d’ amorce des fusées qu’on avait attachées sous sa ma
le, et se retira deux pas en arrière. Toutes ces fusées éclatant tout d’ un coup, firent faire à Sancho un second saut épou
s hurlements effroyables. Ce fut là qu’il crut effectivement que tous les diables d’enfer étaient à ses trousses. Son maîtr
effroyables. Ce fut là qu’il crut effectivement que tous les diables d’ enfer étaient à ses trousses. Son maître ne cessai
ous les diables d’enfer étaient à ses trousses. Son maître ne cessait de l’animer de la voix, et la présence de tant de sp
les diables d’enfer étaient à ses trousses. Son maître ne cessait de l’ animer de la voix, et la présence de tant de spect
les d’enfer étaient à ses trousses. Son maître ne cessait de l’animer de la voix, et la présence de tant de spectateurs lu
d’enfer étaient à ses trousses. Son maître ne cessait de l’animer de la voix, et la présence de tant de spectateurs lui r
ient à ses trousses. Son maître ne cessait de l’animer de la voix, et la présence de tant de spectateurs lui remettant le
rousses. Son maître ne cessait de l’animer de la voix, et la présence de tant de spectateurs lui remettant le cœur au vent
nimer de la voix, et la présence de tant de spectateurs lui remettant le cœur au ventre, et outre cela Parafaragaramus, qu
ant le cœur au ventre, et outre cela Parafaragaramus, qui avait ordre de se laisser vaincre, lui faisant beau jeu, Sancho
dre de se laisser vaincre, lui faisant beau jeu, Sancho se releva, et l’ enchanteur lui donnant le temps de se jeter sur lu
, lui faisant beau jeu, Sancho se releva, et l’enchanteur lui donnant le temps de se jeter sur lui, il ne le perdit pas. S
sant beau jeu, Sancho se releva, et l’enchanteur lui donnant le temps de se jeter sur lui, il ne le perdit pas. Sancho le
leva, et l’enchanteur lui donnant le temps de se jeter sur lui, il ne le perdit pas. Sancho le prit par le corps et le ter
lui donnant le temps de se jeter sur lui, il ne le perdit pas. Sancho le prit par le corps et le terrassa sans peine, parc
le temps de se jeter sur lui, il ne le perdit pas. Sancho le prit par le corps et le terrassa sans peine, parce qu’il ne s
se jeter sur lui, il ne le perdit pas. Sancho le prit par le corps et le terrassa sans peine, parce qu’il ne se défendait
rrassa sans peine, parce qu’il ne se défendait pas. Ce devait être là la fin du combat, et l’officier allait céder la vict
rce qu’il ne se défendait pas. Ce devait être là la fin du combat, et l’ officier allait céder la victoire, n’ayant pas ord
t pas. Ce devait être là la fin du combat, et l’officier allait céder la victoire, n’ayant pas ordre d’en faire davantage 
du combat, et l’officier allait céder la victoire, n’ayant pas ordre d’ en faire davantage ; mais Sancho ne lui donna pas
n’ayant pas ordre d’en faire davantage ; mais Sancho ne lui donna pas le temps de parler, et comme il avait le dessus, il
as ordre d’en faire davantage ; mais Sancho ne lui donna pas le temps de parler, et comme il avait le dessus, il commença
 ; mais Sancho ne lui donna pas le temps de parler, et comme il avait le dessus, il commença à travailler sur lui à coups
et comme il avait le dessus, il commença à travailler sur lui à coups de poing le mieux qu’il put, faute d’autres armes, s
il avait le dessus, il commença à travailler sur lui à coups de poing le mieux qu’il put, faute d’autres armes, son bâton
te d’autres armes, son bâton lui étant échappé dès sa première chute. L’ enchanteur qui ne s’était point attendu à une pare
s’était point attendu à une pareille gourmade, se mit à son tour sur l’ offensive, et comme il était bien plus robuste que
r sur l’offensive, et comme il était bien plus robuste que Sancho, il le mit bientôt dessous, et lui rendit le change avec
ien plus robuste que Sancho, il le mit bientôt dessous, et lui rendit le change avec usure, et surtout avec une des peaux
us, et lui rendit le change avec usure, et surtout avec une des peaux d’ anguille qui lui servait de tresse, au bout de laq
avec usure, et surtout avec une des peaux d’anguille qui lui servait de tresse, au bout de laquelle il y avait une balle
e qui lui servait de tresse, au bout de laquelle il y avait une balle de plomb, dont il lui accommoda le corps le plus jol
bout de laquelle il y avait une balle de plomb, dont il lui accommoda le corps le plus joliment du monde. Les ducs et tous
aquelle il y avait une balle de plomb, dont il lui accommoda le corps le plus joliment du monde. Les ducs et tous les assi
e de plomb, dont il lui accommoda le corps le plus joliment du monde. Les ducs et tous les assistants prièrent notre héros
il lui accommoda le corps le plus joliment du monde. Les ducs et tous les assistants prièrent notre héros d’aller délivrer
liment du monde. Les ducs et tous les assistants prièrent notre héros d’ aller délivrer le chevalier Sancho des mains de ce
Les ducs et tous les assistants prièrent notre héros d’aller délivrer le chevalier Sancho des mains de ce démon, mais il l
s prièrent notre héros d’aller délivrer le chevalier Sancho des mains de ce démon, mais il le refusa, leur disant que c’ét
s d’aller délivrer le chevalier Sancho des mains de ce démon, mais il le refusa, leur disant que c’était un combat égal de
e ce démon, mais il le refusa, leur disant que c’était un combat égal de corps à corps, et qu’outre les ordres de la Cheva
leur disant que c’était un combat égal de corps à corps, et qu’outre les ordres de la Chevalerie, qui lui défendaient de l
t que c’était un combat égal de corps à corps, et qu’outre les ordres de la Chevalerie, qui lui défendaient de le secourir
ue c’était un combat égal de corps à corps, et qu’outre les ordres de la Chevalerie, qui lui défendaient de le secourir, i
à corps, et qu’outre les ordres de la Chevalerie, qui lui défendaient de le secourir, il lui avait aussi été défendu par P
orps, et qu’outre les ordres de la Chevalerie, qui lui défendaient de le secourir, il lui avait aussi été défendu par Para
nt de le secourir, il lui avait aussi été défendu par Parafaragaramus de le faire. Sancho ne cria point, et quoique les co
de le secourir, il lui avait aussi été défendu par Parafaragaramus de le faire. Sancho ne cria point, et quoique les coups
ndu par Parafaragaramus de le faire. Sancho ne cria point, et quoique les coups lui tombassent sur le corps dru comme grêle
faire. Sancho ne cria point, et quoique les coups lui tombassent sur le corps dru comme grêle, il se releva, et courut se
ssent sur le corps dru comme grêle, il se releva, et courut se saisir de la massue que l’enchanteur avait cachée, et il la
nt sur le corps dru comme grêle, il se releva, et courut se saisir de la massue que l’enchanteur avait cachée, et il la le
s dru comme grêle, il se releva, et courut se saisir de la massue que l’ enchanteur avait cachée, et il la levait pour la l
et courut se saisir de la massue que l’enchanteur avait cachée, et il la levait pour la lui décharger sur la tête, s’il av
isir de la massue que l’enchanteur avait cachée, et il la levait pour la lui décharger sur la tête, s’il avait pu, mais il
l’enchanteur avait cachée, et il la levait pour la lui décharger sur la tête, s’il avait pu, mais il n’en eut pas le temp
our la lui décharger sur la tête, s’il avait pu, mais il n’en eut pas le temps. L’enchanteur revint à lui, et le jeu lui p
décharger sur la tête, s’il avait pu, mais il n’en eut pas le temps. L’ enchanteur revint à lui, et le jeu lui plaisant, i
vait pu, mais il n’en eut pas le temps. L’enchanteur revint à lui, et le jeu lui plaisant, il lui donna de sa peau d’angui
emps. L’enchanteur revint à lui, et le jeu lui plaisant, il lui donna de sa peau d’anguille un si grand coup au travers le
hanteur revint à lui, et le jeu lui plaisant, il lui donna de sa peau d’ anguille un si grand coup au travers les reins, qu
isant, il lui donna de sa peau d’anguille un si grand coup au travers les reins, qu’il le rejeta encore une fois à terre, e
na de sa peau d’anguille un si grand coup au travers les reins, qu’il le rejeta encore une fois à terre, en frappant sur l
s les reins, qu’il le rejeta encore une fois à terre, en frappant sur les fesses que Sancho découvrit pour se lever appuyé
Sancho découvrit pour se lever appuyé sur ses mains ; il lui fit plus de contusions sur cette partie, que le chevalier ava
é sur ses mains ; il lui fit plus de contusions sur cette partie, que le chevalier avait fort potelée et charnue, et en mê
que le chevalier avait fort potelée et charnue, et en même temps plus de douleur que la dragée ne lui en avait jamais fait
r avait fort potelée et charnue, et en même temps plus de douleur que la dragée ne lui en avait jamais fait. Lorsqu’il fut
douleur que la dragée ne lui en avait jamais fait. Lorsqu’il fut las de frapper, et qu’il vit que le jeu avait été poussé
en avait jamais fait. Lorsqu’il fut las de frapper, et qu’il vit que le jeu avait été poussé assez avant, il se retira à
avait été poussé assez avant, il se retira à grands pas. Sancho moulu de coups ne laissa pas de se lever et de le suivre l
avant, il se retira à grands pas. Sancho moulu de coups ne laissa pas de se lever et de le suivre la massue sur l’épaule ;
tira à grands pas. Sancho moulu de coups ne laissa pas de se lever et de le suivre la massue sur l’épaule ; mais à son gra
a à grands pas. Sancho moulu de coups ne laissa pas de se lever et de le suivre la massue sur l’épaule ; mais à son grand
pas. Sancho moulu de coups ne laissa pas de se lever et de le suivre la massue sur l’épaule ; mais à son grand étonnement
oulu de coups ne laissa pas de se lever et de le suivre la massue sur l’ épaule ; mais à son grand étonnement il le vit tou
de le suivre la massue sur l’épaule ; mais à son grand étonnement il le vit tout d’un coup abîmé dans la terre et dispara
e la massue sur l’épaule ; mais à son grand étonnement il le vit tout d’ un coup abîmé dans la terre et disparaître à ses y
ule ; mais à son grand étonnement il le vit tout d’un coup abîmé dans la terre et disparaître à ses yeux, ne laissant aprè
yeux, ne laissant après lui qu’une grande flamme qui s’évanouit dans le moment, et qui fut suivie d’une noire et épaisse
qu’une grande flamme qui s’évanouit dans le moment, et qui fut suivie d’ une noire et épaisse fumée qui sentait bien fort l
et qui fut suivie d’une noire et épaisse fumée qui sentait bien fort le soufre.
25 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »
e, qui étaient des Bohémiens, dansèrent une sarabande ancienne au son de toutes sortes d’instruments, comme aussi Montésin
s Bohémiens, dansèrent une sarabande ancienne au son de toutes sortes d’ instruments, comme aussi Montésinos et les filles
enne au son de toutes sortes d’instruments, comme aussi Montésinos et les filles de Balerme, qui obligèrent Don Quichotte d
de toutes sortes d’instruments, comme aussi Montésinos et les filles de Balerme, qui obligèrent Don Quichotte d’en faire
ssi Montésinos et les filles de Balerme, qui obligèrent Don Quichotte d’ en faire autant. Ce devait être une belle figure q
e d’en faire autant. Ce devait être une belle figure qu’un homme armé de toutes pièces parmi des filles proprement mises,
me armé de toutes pièces parmi des filles proprement mises, quoique à l’ ancienne mode. Il voulut prendre Dulcinée ; mais e
es, quoique à l’ancienne mode. Il voulut prendre Dulcinée ; mais elle le pria de l’en dispenser, et parut toujours extrême
que à l’ancienne mode. Il voulut prendre Dulcinée ; mais elle le pria de l’en dispenser, et parut toujours extrêmement tri
à l’ancienne mode. Il voulut prendre Dulcinée ; mais elle le pria de l’ en dispenser, et parut toujours extrêmement triste
a de l’en dispenser, et parut toujours extrêmement triste, surtout en le regardant. Il lui demanda le sujet de sa tristess
toujours extrêmement triste, surtout en le regardant. Il lui demanda le sujet de sa tristesse, et elle lui dit d’un air l
extrêmement triste, surtout en le regardant. Il lui demanda le sujet de sa tristesse, et elle lui dit d’un air languissan
e regardant. Il lui demanda le sujet de sa tristesse, et elle lui dit d’ un air languissant qu’il ne le saurait que trop tô
sujet de sa tristesse, et elle lui dit d’un air languissant qu’il ne le saurait que trop tôt pour l’un et pour l’autre. D
ne le saurait que trop tôt pour l’un et pour l’autre. Dans ce moment les filles de Balerme vinrent le désarmer, ce qu’il n
ait que trop tôt pour l’un et pour l’autre. Dans ce moment les filles de Balerme vinrent le désarmer, ce qu’il ne souffrit
ur l’un et pour l’autre. Dans ce moment les filles de Balerme vinrent le désarmer, ce qu’il ne souffrit qu’à la prière de
les filles de Balerme vinrent le désarmer, ce qu’il ne souffrit qu’à la prière de Dulcinée. Après quoi elles fatiguèrent
s de Balerme vinrent le désarmer, ce qu’il ne souffrit qu’à la prière de Dulcinée. Après quoi elles fatiguèrent tellement
Après quoi elles fatiguèrent tellement son écuyer à danser, qu’elles le firent tomber à terre de lassitude. Il n’en pouva
rent tellement son écuyer à danser, qu’elles le firent tomber à terre de lassitude. Il n’en pouvait plus, et ne savait com
rre de lassitude. Il n’en pouvait plus, et ne savait comment se tirer de leurs mains ; mais Merlin le tira d’embarras en v
vait plus, et ne savait comment se tirer de leurs mains ; mais Merlin le tira d’embarras en venant les prier tous de venir
s, et ne savait comment se tirer de leurs mains ; mais Merlin le tira d’ embarras en venant les prier tous de venir se mett
nt se tirer de leurs mains ; mais Merlin le tira d’embarras en venant les prier tous de venir se mettre à table. Il n’était
leurs mains ; mais Merlin le tira d’embarras en venant les prier tous de venir se mettre à table. Il n’était pas avec sa f
e gigantesque, mais tel qu’il avait paru devant Pluton. Dulcinée prit la main de Don Quichotte, et les autres venant après
esque, mais tel qu’il avait paru devant Pluton. Dulcinée prit la main de Don Quichotte, et les autres venant après eux, il
avait paru devant Pluton. Dulcinée prit la main de Don Quichotte, et les autres venant après eux, ils repassèrent dans la
salle, où Merlin avait paru en géant ; mais elle avait si bien changé de décoration, qu’il était impossible à nos aventuri
i bien changé de décoration, qu’il était impossible à nos aventuriers de la reconnaître, et ils n’y virent rien que de mag
ien changé de décoration, qu’il était impossible à nos aventuriers de la reconnaître, et ils n’y virent rien que de magnif
sible à nos aventuriers de la reconnaître, et ils n’y virent rien que de magnifique. Ils virent à leurs yeux sortir de ter
ils n’y virent rien que de magnifique. Ils virent à leurs yeux sortir de terre une table parfaitement bien couverte, et un
e une table parfaitement bien couverte, et un buffet fort riche, dont les nappes traînaient plus bas que le plancher. Ils y
rte, et un buffet fort riche, dont les nappes traînaient plus bas que le plancher. Ils y trouvèrent avec abondance tout ce
ancher. Ils y trouvèrent avec abondance tout ce qui pouvait rassasier la faim et la soif, et crurent être encore servis pa
y trouvèrent avec abondance tout ce qui pouvait rassasier la faim et la soif, et crurent être encore servis par enchantem
t crurent être encore servis par enchantement. Merlin, qui parut être le maître des cérémonies, fit mettre Don Quichotte e
ître des cérémonies, fit mettre Don Quichotte et Dulcinée à côté l’un de l’autre dans des fauteuils si bien dorés, qu’ils
de l’autre dans des fauteuils si bien dorés, qu’ils paraissaient être d’ or effectivement ; Durandar et Balerme furent mis
nt être d’or effectivement ; Durandar et Balerme furent mis vis-à-vis d’ eux dans des sièges moins magnifiques, et Sancho e
vait absolument voulu se placer entre nos deux aventuriers, et donner la droite à son chevalier. Les filles de Balerme et
acer entre nos deux aventuriers, et donner la droite à son chevalier. Les filles de Balerme et les deux de Dulcinée, qui ét
nos deux aventuriers, et donner la droite à son chevalier. Les filles de Balerme et les deux de Dulcinée, qui étaient venu
uriers, et donner la droite à son chevalier. Les filles de Balerme et les deux de Dulcinée, qui étaient venues avec Merlin
t donner la droite à son chevalier. Les filles de Balerme et les deux de Dulcinée, qui étaient venues avec Merlin la rejoi
es de Balerme et les deux de Dulcinée, qui étaient venues avec Merlin la rejoindre, et qui étaient toutes six des filles f
e, et qui étaient toutes six des filles fort jeunes et fort aimables, les servaient au buffet ; deux donnaient largement à
servaient au buffet ; deux donnaient largement à boire ; une rinçait les verres ; deux servaient et desservaient en change
une rinçait les verres ; deux servaient et desservaient en changeant les couverts et les serviettes, et l’autre avait soin
verres ; deux servaient et desservaient en changeant les couverts et les serviettes, et l’autre avait soin d’entretenir du
nt en changeant les couverts et les serviettes, et l’autre avait soin d’ entretenir du feu, et de brûler des parfums exquis
erts et les serviettes, et l’autre avait soin d’entretenir du feu, et de brûler des parfums exquis ; en un mot, Don Quicho
ine Bracamont, et qui buvaient comme des éponges, eurent bientôt gâté le cerveau de Sancho, qui fut rempli d’autres vapeur
nt, et qui buvaient comme des éponges, eurent bientôt gâté le cerveau de Sancho, qui fut rempli d’autres vapeurs que de ce
ientôt gâté le cerveau de Sancho, qui fut rempli d’autres vapeurs que de celle des camouflets, en leur faisant raison. Il
qu’il venait de recevoir ; il mangeait et buvait mieux que jamais. et le trésor qu’il possédait lui mettant le cœur en joi
et buvait mieux que jamais. et le trésor qu’il possédait lui mettant le cœur en joie, il en dit des meilleures ; mais Don
joie, il en dit des meilleures ; mais Don Quichotte ne lui permit pas de s’étendre. La profonde tristesse où Dulcinée lui
t des meilleures ; mais Don Quichotte ne lui permit pas de s’étendre. La profonde tristesse où Dulcinée lui paraissait ens
paraissait ensevelie, lui faisait peine, et ne s’accordait point avec la gaieté de son écuyer ni des autres. Elle parut to
ensevelie, lui faisait peine, et ne s’accordait point avec la gaieté de son écuyer ni des autres. Elle parut toute rêveus
uyer ni des autres. Elle parut toute rêveuse, et pria notre chevalier de réserver leur conversation jusqu’après le souper,
se, et pria notre chevalier de réserver leur conversation jusqu’après le souper, où il promit de lui dire bien des choses
ier de réserver leur conversation jusqu’après le souper, où il promit de lui dire bien des choses en présence de Durandar
, où il promit de lui dire bien des choses en présence de Durandar et de Montésinos. Notre héros s’enquit de la bataille d
choses en présence de Durandar et de Montésinos. Notre héros s’enquit de la bataille de Roncevaux, et ils lui répétèrent t
ses en présence de Durandar et de Montésinos. Notre héros s’enquit de la bataille de Roncevaux, et ils lui répétèrent tout
nce de Durandar et de Montésinos. Notre héros s’enquit de la bataille de Roncevaux, et ils lui répétèrent tout ce qu’il en
u’il en avait déjà lu dans ses romans, et eux s’enquirent à leur tour de ce qui était arrivé sur terre depuis leur enchant
t arrivé sur terre depuis leur enchantement. Don Quichotte qui savait l’ histoire, le leur dit assez succinctement et assez
terre depuis leur enchantement. Don Quichotte qui savait l’histoire, le leur dit assez succinctement et assez juste, quoi
e, quoiqu’il y mêlât beaucoup de ses visions romanesques. Ce discours de guerre les fit tomber sur les armes qui étaient a
il y mêlât beaucoup de ses visions romanesques. Ce discours de guerre les fit tomber sur les armes qui étaient alors en usa
de ses visions romanesques. Ce discours de guerre les fit tomber sur les armes qui étaient alors en usage : Durandar et Mo
armes qui étaient alors en usage : Durandar et Montésinos feignirent de ne savoir pas ce que c’était que des canons, des
nirent de ne savoir pas ce que c’était que des canons, des mousquets, de la poudre et d’autres instruments de guerre, et p
ent de ne savoir pas ce que c’était que des canons, des mousquets, de la poudre et d’autres instruments de guerre, et priè
t que des canons, des mousquets, de la poudre et d’autres instruments de guerre, et prièrent Don Quichotte de le leur expl
a poudre et d’autres instruments de guerre, et prièrent Don Quichotte de le leur expliquer. Lui qui n’en savait pas grand
oudre et d’autres instruments de guerre, et prièrent Don Quichotte de le leur expliquer. Lui qui n’en savait pas grand cho
put ; mais comme il ne pouvait par ses discours leur faire comprendre les choses, il tâcha de les leur faire entendre par l
e pouvait par ses discours leur faire comprendre les choses, il tâcha de les leur faire entendre par les effets. Sancho se
ouvait par ses discours leur faire comprendre les choses, il tâcha de les leur faire entendre par les effets. Sancho se mêl
faire comprendre les choses, il tâcha de les leur faire entendre par les effets. Sancho se mêla de la conversation, et mau
s, il tâcha de les leur faire entendre par les effets. Sancho se mêla de la conversation, et maudit mille fois ces armes d
il tâcha de les leur faire entendre par les effets. Sancho se mêla de la conversation, et maudit mille fois ces armes diab
mille fois ces armes diaboliques, dont il portait encore des marques. La suite de l’entretien les poussa toujours de plus
s ces armes diaboliques, dont il portait encore des marques. La suite de l’entretien les poussa toujours de plus en plus,
es armes diaboliques, dont il portait encore des marques. La suite de l’ entretien les poussa toujours de plus en plus, et
boliques, dont il portait encore des marques. La suite de l’entretien les poussa toujours de plus en plus, et de telle sort
ques. La suite de l’entretien les poussa toujours de plus en plus, et de telle sorte qu’ils firent presque un parallèle de
ls firent presque un parallèle des mœurs des anciens et des modernes. L’ intégrité de leurs jugements fut admirée ; la véna
esque un parallèle des mœurs des anciens et des modernes. L’intégrité de leurs jugements fut admirée ; la vénalité des cha
anciens et des modernes. L’intégrité de leurs jugements fut admirée ; la vénalité des charges, qui donnent à un homme le p
gements fut admirée ; la vénalité des charges, qui donnent à un homme le pouvoir de disposer de la vie et des biens de son
admirée ; la vénalité des charges, qui donnent à un homme le pouvoir de disposer de la vie et des biens de son prochain,
a vénalité des charges, qui donnent à un homme le pouvoir de disposer de la vie et des biens de son prochain, fut détestée
énalité des charges, qui donnent à un homme le pouvoir de disposer de la vie et des biens de son prochain, fut détestée ;
qui donnent à un homme le pouvoir de disposer de la vie et des biens de son prochain, fut détestée ; on y maudit le juge
er de la vie et des biens de son prochain, fut détestée ; on y maudit le juge qui achetait en gros le droit de vendre à so
son prochain, fut détestée ; on y maudit le juge qui achetait en gros le droit de vendre à son choix l’injustice en détail
ain, fut détestée ; on y maudit le juge qui achetait en gros le droit de vendre à son choix l’injustice en détail ; le bab
y maudit le juge qui achetait en gros le droit de vendre à son choix l’ injustice en détail ; le babil inutile des avocats
hetait en gros le droit de vendre à son choix l’injustice en détail ; le babil inutile des avocats, qui ne fait qu’obscurc
ce en détail ; le babil inutile des avocats, qui ne fait qu’obscurcir la vérité ; cette multiplication infinie de procédur
ts, qui ne fait qu’obscurcir la vérité ; cette multiplication infinie de procédures et de chicanes, qui donne le tort dans
u’obscurcir la vérité ; cette multiplication infinie de procédures et de chicanes, qui donne le tort dans les formes à un
cette multiplication infinie de procédures et de chicanes, qui donne le tort dans les formes à un homme à qui le fond don
lication infinie de procédures et de chicanes, qui donne le tort dans les formes à un homme à qui le fond donne gain de cau
es et de chicanes, qui donne le tort dans les formes à un homme à qui le fond donne gain de cause ; tout cela fut blâmé ;
qui donne le tort dans les formes à un homme à qui le fond donne gain de cause ; tout cela fut blâmé ; on condamna les amb
à qui le fond donne gain de cause ; tout cela fut blâmé ; on condamna les ambitieux ecclésiastiques qui recherchent et brig
on condamna les ambitieux ecclésiastiques qui recherchent et briguent les dignités de l’Eglise ; on se moqua de l’hypocrisi
es ambitieux ecclésiastiques qui recherchent et briguent les dignités de l’Eglise ; on se moqua de l’hypocrisie de ceux qu
ambitieux ecclésiastiques qui recherchent et briguent les dignités de l’ Eglise ; on se moqua de l’hypocrisie de ceux qui n
es qui recherchent et briguent les dignités de l’Eglise ; on se moqua de l’hypocrisie de ceux qui ne disent que des lèvres
qui recherchent et briguent les dignités de l’Eglise ; on se moqua de l’ hypocrisie de ceux qui ne disent que des lèvres, N
nt et briguent les dignités de l’Eglise ; on se moqua de l’hypocrisie de ceux qui ne disent que des lèvres, Nolo episcopar
de l’hypocrisie de ceux qui ne disent que des lèvres, Nolo episcopari l’ avidité de ceux qui ont plusieurs bénéfices, dont
risie de ceux qui ne disent que des lèvres, Nolo episcopari l’avidité de ceux qui ont plusieurs bénéfices, dont un seul po
ui ont plusieurs bénéfices, dont un seul pourrait suffire aux besoins de la vie, et à faire leur salut, parut exécrable, a
ont plusieurs bénéfices, dont un seul pourrait suffire aux besoins de la vie, et à faire leur salut, parut exécrable, auss
ins de la vie, et à faire leur salut, parut exécrable, aussi bien que le faste outré de ceux qui dissipent dans de vains p
et à faire leur salut, parut exécrable, aussi bien que le faste outré de ceux qui dissipent dans de vains plaisirs un bien
t exécrable, aussi bien que le faste outré de ceux qui dissipent dans de vains plaisirs un bien qui n’a été destiné qu’aux
s un bien qui n’a été destiné qu’aux pauvres, et dont ils ne sont que les économes et les dispensateurs, et non pas les pro
a été destiné qu’aux pauvres, et dont ils ne sont que les économes et les dispensateurs, et non pas les propriétaires. O l’
et dont ils ne sont que les économes et les dispensateurs, et non pas les propriétaires. O l’heureux temps, continua Don Qu
ue les économes et les dispensateurs, et non pas les propriétaires. O l’ heureux temps, continua Don Quichotte, où les veuv
pas les propriétaires. O l’heureux temps, continua Don Quichotte, où les veuves et les enfants n’étaient point pillés, et
iétaires. O l’heureux temps, continua Don Quichotte, où les veuves et les enfants n’étaient point pillés, et où chacun leur
nfants n’étaient point pillés, et où chacun leur prêtait du secours ! La médiocrité et la pureté des mœurs ne permettait p
point pillés, et où chacun leur prêtait du secours ! La médiocrité et la pureté des mœurs ne permettait pas pour lors qu’o
des mœurs ne permettait pas pour lors qu’on s’enrichît des dépouilles d’ autrui ; les fortunes n’étaient point si subites n
e permettait pas pour lors qu’on s’enrichît des dépouilles d’autrui ; les fortunes n’étaient point si subites ni si opulent
si opulentes ; on ne voyait point tant de faste parmi des gens sortis de la lie du peuple, et aussi n’y voyait-on point ta
opulentes ; on ne voyait point tant de faste parmi des gens sortis de la lie du peuple, et aussi n’y voyait-on point tant
la lie du peuple, et aussi n’y voyait-on point tant de malheureux et d’ oppressés. Les dignités étaient les récompenses de
uple, et aussi n’y voyait-on point tant de malheureux et d’oppressés. Les dignités étaient les récompenses des services et
yait-on point tant de malheureux et d’oppressés. Les dignités étaient les récompenses des services et de la vertu, et ne s’
et d’oppressés. Les dignités étaient les récompenses des services et de la vertu, et ne s’acquéraient point à prix d’arge
d’oppressés. Les dignités étaient les récompenses des services et de la vertu, et ne s’acquéraient point à prix d’argent.
mpenses des services et de la vertu, et ne s’acquéraient point à prix d’ argent. Les arts étaient en vogue et en honneur ;
s services et de la vertu, et ne s’acquéraient point à prix d’argent. Les arts étaient en vogue et en honneur ; l’ouvrier s
ient point à prix d’argent. Les arts étaient en vogue et en honneur ; l’ ouvrier s’occupait et vivait du travail de ses mai
nt en vogue et en honneur ; l’ouvrier s’occupait et vivait du travail de ses mains, et on n’était point obligé d’acheter à
ccupait et vivait du travail de ses mains, et on n’était point obligé d’ acheter à prix d’argent la liberté de gagner sa vi
du travail de ses mains, et on n’était point obligé d’acheter à prix d’ argent la liberté de gagner sa vie ; les meilleurs
il de ses mains, et on n’était point obligé d’acheter à prix d’argent la liberté de gagner sa vie ; les meilleurs ouvriers
ains, et on n’était point obligé d’acheter à prix d’argent la liberté de gagner sa vie ; les meilleurs ouvriers travaillai
point obligé d’acheter à prix d’argent la liberté de gagner sa vie ; les meilleurs ouvriers travaillaient le plus, parce q
nt la liberté de gagner sa vie ; les meilleurs ouvriers travaillaient le plus, parce qu’ils étaient les plus recherchés ;
 ; les meilleurs ouvriers travaillaient le plus, parce qu’ils étaient les plus recherchés ; mais les autres n’étaient point
ravaillaient le plus, parce qu’ils étaient les plus recherchés ; mais les autres n’étaient point obligés de travailler en c
étaient les plus recherchés ; mais les autres n’étaient point obligés de travailler en cachette, ou de mendier leur pain.
mais les autres n’étaient point obligés de travailler en cachette, ou de mendier leur pain. On n’était point accablé de to
ailler en cachette, ou de mendier leur pain. On n’était point accablé de tout ce fatras de lois qui se contredisent les un
, ou de mendier leur pain. On n’était point accablé de tout ce fatras de lois qui se contredisent les unes les autres, et
n n’était point accablé de tout ce fatras de lois qui se contredisent les unes les autres, et qu’on peut appliquer au pour
point accablé de tout ce fatras de lois qui se contredisent les unes les autres, et qu’on peut appliquer au pour et au con
res, et qu’on peut appliquer au pour et au contre ; elles sont filles de la corruption des mœurs, qui paraissant la vouloi
, et qu’on peut appliquer au pour et au contre ; elles sont filles de la corruption des mœurs, qui paraissant la vouloir r
contre ; elles sont filles de la corruption des mœurs, qui paraissant la vouloir réformer par la multiplicité, ne font que
es de la corruption des mœurs, qui paraissant la vouloir réformer par la multiplicité, ne font que la fomenter. Les lois s
, qui paraissant la vouloir réformer par la multiplicité, ne font que la fomenter. Les lois simples et intelligibles étaie
ant la vouloir réformer par la multiplicité, ne font que la fomenter. Les lois simples et intelligibles étaient interprétée
lois simples et intelligibles étaient interprétées par des chevaliers l’ épée au côté, qui suivaient toujours les voies que
nterprétées par des chevaliers l’épée au côté, qui suivaient toujours les voies que la raison et l’équité leur suggéraient.
r des chevaliers l’épée au côté, qui suivaient toujours les voies que la raison et l’équité leur suggéraient. Personne ne
ers l’épée au côté, qui suivaient toujours les voies que la raison et l’ équité leur suggéraient. Personne ne s’enrichissai
leur suggéraient. Personne ne s’enrichissait à éterniser des procès ; les parties plaidaient leurs causes simplement et sur
er des procès ; les parties plaidaient leurs causes simplement et sur la vérité ; et comme on donnait dans le moment une s
t leurs causes simplement et sur la vérité ; et comme on donnait dans le moment une sentence et un arrêt sans appel, on ne
n arrêt sans appel, on ne passait point par vingt tribunaux avant que d’ arriver à celui qui décide souverainement. La véri
ingt tribunaux avant que d’arriver à celui qui décide souverainement. La vérité paraissait nue, et n’était point défigurée
point défigurée par mille fausses couvertures dont on tâche à présent de l’obscurcir, sous le faux prétexte de la rendre p
nt défigurée par mille fausses couvertures dont on tâche à présent de l’ obscurcir, sous le faux prétexte de la rendre plus
ille fausses couvertures dont on tâche à présent de l’obscurcir, sous le faux prétexte de la rendre plus claire. Les gens
ertures dont on tâche à présent de l’obscurcir, sous le faux prétexte de la rendre plus claire. Les gens à qui on confiait
ures dont on tâche à présent de l’obscurcir, sous le faux prétexte de la rendre plus claire. Les gens à qui on confiait so
ésent de l’obscurcir, sous le faux prétexte de la rendre plus claire. Les gens à qui on confiait son bien sous la bonne foi
te de la rendre plus claire. Les gens à qui on confiait son bien sous la bonne foi, le rendaient de même, ou du moins mont
e plus claire. Les gens à qui on confiait son bien sous la bonne foi, le rendaient de même, ou du moins montraient et prou
du moins montraient et prouvaient qu’ils avaient en même temps perdu le leur par des coups du ciel dont ils n’avaient pas
temps perdu le leur par des coups du ciel dont ils n’avaient pas été les maîtres, et qu’ils n’étaient point cause de sa pe
nt ils n’avaient pas été les maîtres, et qu’ils n’étaient point cause de sa perte ; à faute de quoi ils étaient punis comm
ils étaient punis comme des voleurs. On ne savait ce que c’était que de banqueroute ni banqueroutiers, ou bien on les pun
avait ce que c’était que de banqueroute ni banqueroutiers, ou bien on les punissait plus sévèrement que les voleurs de gran
route ni banqueroutiers, ou bien on les punissait plus sévèrement que les voleurs de grands chemins, contre qui tout le mon
queroutiers, ou bien on les punissait plus sévèrement que les voleurs de grands chemins, contre qui tout le monde est en g
voleurs de grands chemins, contre qui tout le monde est en garde, par la raison que les voleurs ne violent point la bonne
nds chemins, contre qui tout le monde est en garde, par la raison que les voleurs ne violent point la bonne foi, puisqu’on
le monde est en garde, par la raison que les voleurs ne violent point la bonne foi, puisqu’on se méfie d’eux, au lieu que
son que les voleurs ne violent point la bonne foi, puisqu’on se méfie d’ eux, au lieu que les autres font servir ce puissan
ne violent point la bonne foi, puisqu’on se méfie d’eux, au lieu que les autres font servir ce puissant et premier lien de
d’eux, au lieu que les autres font servir ce puissant et premier lien de la société civile pour voler impunément des gens
ux, au lieu que les autres font servir ce puissant et premier lien de la société civile pour voler impunément des gens don
la société civile pour voler impunément des gens dont ils trahissent la confiance. Le laboureur travaillait tranquillemen
vile pour voler impunément des gens dont ils trahissent la confiance. Le laboureur travaillait tranquillement, et nourriss
Le laboureur travaillait tranquillement, et nourrissait en même temps les peuples de son pays et les étrangers, en mangeant
travaillait tranquillement, et nourrissait en même temps les peuples de son pays et les étrangers, en mangeant avec eux l
anquillement, et nourrissait en même temps les peuples de son pays et les étrangers, en mangeant avec eux le pain qu’il rec
temps les peuples de son pays et les étrangers, en mangeant avec eux le pain qu’il recueillait ; le vigneron buvait une p
ys et les étrangers, en mangeant avec eux le pain qu’il recueillait ; le vigneron buvait une partie du vin dont il avait f
ueillait ; le vigneron buvait une partie du vin dont il avait façonné la vigne, et du reste qu’il communiquait aux autres,
du reste qu’il communiquait aux autres, en retirait sa subsistance ; le commerce fleurissait et rapportait des pays éloig
subsistance ; le commerce fleurissait et rapportait des pays éloignés de quoi enrichir un peuple, qui ayant dans le sien s
nés de quoi enrichir un peuple, qui ayant dans le sien surabondamment de tout ce qui est nécessaire à la vie, en faisait p
qui ayant dans le sien surabondamment de tout ce qui est nécessaire à la vie, en faisait part à ces mêmes pays en échange
est nécessaire à la vie, en faisait part à ces mêmes pays en échange de leurs trésors ; l’artisan y avait part en y envoy
a vie, en faisait part à ces mêmes pays en échange de leurs trésors ; l’ artisan y avait part en y envoyant les ouvrages qu
ys en échange de leurs trésors ; l’artisan y avait part en y envoyant les ouvrages qu’il avait travaillés de ses mains, et
rtisan y avait part en y envoyant les ouvrages qu’il avait travaillés de ses mains, et chacun vivait dans l’opulence, parc
s ouvrages qu’il avait travaillés de ses mains, et chacun vivait dans l’ opulence, parce que chacun vivait dans l’innocence
mains, et chacun vivait dans l’opulence, parce que chacun vivait dans l’ innocence. On ne se ravissait point l’un à l’autre
it dans l’innocence. On ne se ravissait point l’un à l’autre le fruit de son travail et de son industrie ; les maisons des
e. On ne se ravissait point l’un à l’autre le fruit de son travail et de son industrie ; les maisons des particuliers étai
it point l’un à l’autre le fruit de son travail et de son industrie ; les maisons des particuliers étaient propres, mais mo
liers étaient propres, mais modestes ; on n’y voyait rien qui choquât les bonnes mœurs ; les palais étaient magnifiques, et
es, mais modestes ; on n’y voyait rien qui choquât les bonnes mœurs ; les palais étaient magnifiques, et d’une architecture
ien qui choquât les bonnes mœurs ; les palais étaient magnifiques, et d’ une architecture achevée ; mais on n’y voyait poin
magnifiques, et d’une architecture achevée ; mais on n’y voyait point de ces sculptures ou de ces peintures infâmes, qui p
architecture achevée ; mais on n’y voyait point de ces sculptures ou de ces peintures infâmes, qui par leur nudité bannis
culptures ou de ces peintures infâmes, qui par leur nudité bannissent la pudeur et soulèvent les sens ; leur magnificence
ntures infâmes, qui par leur nudité bannissent la pudeur et soulèvent les sens ; leur magnificence n’approchait point de ce
a pudeur et soulèvent les sens ; leur magnificence n’approchait point de celle des églises et des temples ; Dieu était le
e n’approchait point de celle des églises et des temples ; Dieu était le mieux logé, contre la mauvaise coutume de notre s
e celle des églises et des temples ; Dieu était le mieux logé, contre la mauvaise coutume de notre siècle, où l’on place l
et des temples ; Dieu était le mieux logé, contre la mauvaise coutume de notre siècle, où l’on place les hommes dans de va
u était le mieux logé, contre la mauvaise coutume de notre siècle, où l’ on place les hommes dans de vastes enceintes qui o
mieux logé, contre la mauvaise coutume de notre siècle, où l’on place les hommes dans de vastes enceintes qui ont épuisé la
re la mauvaise coutume de notre siècle, où l’on place les hommes dans de vastes enceintes qui ont épuisé la nature et l’ar
cle, où l’on place les hommes dans de vastes enceintes qui ont épuisé la nature et l’art, pendant que Dieu n’est placé que
place les hommes dans de vastes enceintes qui ont épuisé la nature et l’ art, pendant que Dieu n’est placé que dans un simp
son état à son ambition ; on ne voyait pas comme on voit aujourd’hui de malheureux publicains, dont l’opulence n’a tiré s
e voyait pas comme on voit aujourd’hui de malheureux publicains, dont l’ opulence n’a tiré sa source que de l’usure et de l
’hui de malheureux publicains, dont l’opulence n’a tiré sa source que de l’usure et de la mauvaise foi, dans la levée des
i de malheureux publicains, dont l’opulence n’a tiré sa source que de l’ usure et de la mauvaise foi, dans la levée des den
reux publicains, dont l’opulence n’a tiré sa source que de l’usure et de la mauvaise foi, dans la levée des deniers du pri
x publicains, dont l’opulence n’a tiré sa source que de l’usure et de la mauvaise foi, dans la levée des deniers du prince
pulence n’a tiré sa source que de l’usure et de la mauvaise foi, dans la levée des deniers du prince, faire réformer, et r
t rendre plus vastes et plus magnifiques pour leur usage particulier, les mêmes palais dont peu de temps auparavant les pri
leur usage particulier, les mêmes palais dont peu de temps auparavant les princes s’étaient contentés. Les peuples n’étaien
palais dont peu de temps auparavant les princes s’étaient contentés. Les peuples n’étaient point épuisés pour fournir à la
étaient contentés. Les peuples n’étaient point épuisés pour fournir à la subsistance des gens de guerre, et à la fabrique
euples n’étaient point épuisés pour fournir à la subsistance des gens de guerre, et à la fabrique de mille inventions que
point épuisés pour fournir à la subsistance des gens de guerre, et à la fabrique de mille inventions que les démons ont i
és pour fournir à la subsistance des gens de guerre, et à la fabrique de mille inventions que les démons ont inventées pou
sistance des gens de guerre, et à la fabrique de mille inventions que les démons ont inventées pour la destruction du genre
t à la fabrique de mille inventions que les démons ont inventées pour la destruction du genre humain. On n’y faisait point
t inventées pour la destruction du genre humain. On n’y faisait point la guerre par le vide de l’air, les armes étaient si
ur la destruction du genre humain. On n’y faisait point la guerre par le vide de l’air, les armes étaient simples et natur
struction du genre humain. On n’y faisait point la guerre par le vide de l’air, les armes étaient simples et naturelles ;
uction du genre humain. On n’y faisait point la guerre par le vide de l’ air, les armes étaient simples et naturelles ; le
du genre humain. On n’y faisait point la guerre par le vide de l’air, les armes étaient simples et naturelles ; le nombre d
uerre par le vide de l’air, les armes étaient simples et naturelles ; le nombre des combattants n’était point si grand, ma
i grand, mais ils étaient plus braves ; on ne faisait point consister l’ habileté d’un général d’armée dans la surprise qu’
is ils étaient plus braves ; on ne faisait point consister l’habileté d’ un général d’armée dans la surprise qu’il peut fai
t plus braves ; on ne faisait point consister l’habileté d’un général d’ armée dans la surprise qu’il peut faire à son enne
 ; on ne faisait point consister l’habileté d’un général d’armée dans la surprise qu’il peut faire à son ennemi ; elle con
sistait à bien ranger ses troupes dans un combat, à secourir à propos les endroits faibles, à rendre ses gens obéissants, e
rir à propos les endroits faibles, à rendre ses gens obéissants, et à les faire vivre partout avec discipline et modération
ut avec discipline et modération, et à ne pas souffrir qu’ils fissent la guerre aux amis aussi bien qu’aux ennemis. On pre
ournée, chacun y amenait ses forces ; on combattait corps à corps, et la victoire finissant la guerre, était suivie de la
it ses forces ; on combattait corps à corps, et la victoire finissant la guerre, était suivie de la paix. Les villes étaie
ttait corps à corps, et la victoire finissant la guerre, était suivie de la paix. Les villes étaient mieux défendues par l
it corps à corps, et la victoire finissant la guerre, était suivie de la paix. Les villes étaient mieux défendues par la v
à corps, et la victoire finissant la guerre, était suivie de la paix. Les villes étaient mieux défendues par la valeur de l
erre, était suivie de la paix. Les villes étaient mieux défendues par la valeur de leurs habitants, que par la force de le
t suivie de la paix. Les villes étaient mieux défendues par la valeur de leurs habitants, que par la force de leurs murail
les étaient mieux défendues par la valeur de leurs habitants, que par la force de leurs murailles. Dans la paix, chacun fa
nt mieux défendues par la valeur de leurs habitants, que par la force de leurs murailles. Dans la paix, chacun faisait son
valeur de leurs habitants, que par la force de leurs murailles. Dans la paix, chacun faisait son travail, et personne ne
faisait son travail, et personne ne restait armé comme dans un temps de guerre ; les mêmes mains qui venaient de manier u
travail, et personne ne restait armé comme dans un temps de guerre ; les mêmes mains qui venaient de manier une lance et u
ins qui venaient de manier une lance et une épée, retournaient manier la charrue et la serpette, sans en être déshonorées.
nt de manier une lance et une épée, retournaient manier la charrue et la serpette, sans en être déshonorées. Les seuls che
ournaient manier la charrue et la serpette, sans en être déshonorées. Les seuls chevaliers errants restaient armés, et alla
norées. Les seuls chevaliers errants restaient armés, et allaient par le monde défaisant les torts, et réparant les dommag
hevaliers errants restaient armés, et allaient par le monde défaisant les torts, et réparant les dommages. Les femmes n’éta
ient armés, et allaient par le monde défaisant les torts, et réparant les dommages. Les femmes n’étaient servies que par de
allaient par le monde défaisant les torts, et réparant les dommages. Les femmes n’étaient servies que par des femmes ; le
arant les dommages. Les femmes n’étaient servies que par des femmes ; le grand monde leur était inconnu ; leur domestique
cupation, et leur propre jardin bornait leur promenade ; assez parées de la seule nature, elles faisaient consister leur b
ation, et leur propre jardin bornait leur promenade ; assez parées de la seule nature, elles faisaient consister leur beau
t pour leurs époux, sans témoigner aucun empressement pour ces sortes de parures que la mode invente tous les jours ; leur
oux, sans témoigner aucun empressement pour ces sortes de parures que la mode invente tous les jours ; leur honneur ne cou
ucun empressement pour ces sortes de parures que la mode invente tous les jours ; leur honneur ne courait aucun risque ; ar
nvente tous les jours ; leur honneur ne courait aucun risque ; armées de leur seule modestie et de leur pudeur, elles rete
ur honneur ne courait aucun risque ; armées de leur seule modestie et de leur pudeur, elles retenaient tout le monde dans
seule modestie et de leur pudeur, elles retenaient tout le monde dans le respect, et ôtaient la hardiesse de leur rien dir
ur pudeur, elles retenaient tout le monde dans le respect, et ôtaient la hardiesse de leur rien dire de malhonnête. Le ser
les retenaient tout le monde dans le respect, et ôtaient la hardiesse de leur rien dire de malhonnête. Le service de Dieu
t le monde dans le respect, et ôtaient la hardiesse de leur rien dire de malhonnête. Le service de Dieu se faisait avec pl
le respect, et ôtaient la hardiesse de leur rien dire de malhonnête. Le service de Dieu se faisait avec plus de dévotion
, et ôtaient la hardiesse de leur rien dire de malhonnête. Le service de Dieu se faisait avec plus de dévotion et plus de
leur rien dire de malhonnête. Le service de Dieu se faisait avec plus de dévotion et plus de recueillement, parce qu’on le
lhonnête. Le service de Dieu se faisait avec plus de dévotion et plus de recueillement, parce qu’on le servait d’un cœur p
e faisait avec plus de dévotion et plus de recueillement, parce qu’on le servait d’un cœur pur et véritablement contrit. L
vec plus de dévotion et plus de recueillement, parce qu’on le servait d’ un cœur pur et véritablement contrit. Les gens d’E
ement, parce qu’on le servait d’un cœur pur et véritablement contrit. Les gens d’Eglise n’étaient point dissipés ; ils étai
rce qu’on le servait d’un cœur pur et véritablement contrit. Les gens d’ Eglise n’étaient point dissipés ; ils étaient atta
issipés ; ils étaient attachés et à leur office et à leurs fonctions. Les moines ne sortaient point de leur couvent pour co
et à leur office et à leurs fonctions. Les moines ne sortaient point de leur couvent pour courir parmi le monde, et s’y m
ions. Les moines ne sortaient point de leur couvent pour courir parmi le monde, et s’y mêler de mille choses qui ne les re
taient point de leur couvent pour courir parmi le monde, et s’y mêler de mille choses qui ne les regardent pas, surtout de
uvent pour courir parmi le monde, et s’y mêler de mille choses qui ne les regardent pas, surtout de mariages et de procès.
monde, et s’y mêler de mille choses qui ne les regardent pas, surtout de mariages et de procès. Une seule abbaye suffisait
êler de mille choses qui ne les regardent pas, surtout de mariages et de procès. Une seule abbaye suffisait à un abbé, et
e qui aurait eu plusieurs femmes. Il n’était point permis à un évêque de quitter son église pour une autre, ou si cela se
tter son église pour une autre, ou si cela se faisait, on était forcé de le faire par le besoin qu’avait un diocèse d’un p
r son église pour une autre, ou si cela se faisait, on était forcé de le faire par le besoin qu’avait un diocèse d’un past
pour une autre, ou si cela se faisait, on était forcé de le faire par le besoin qu’avait un diocèse d’un pasteur dont on a
faisait, on était forcé de le faire par le besoin qu’avait un diocèse d’ un pasteur dont on avait déjà éprouvé la vigilance
le besoin qu’avait un diocèse d’un pasteur dont on avait déjà éprouvé la vigilance et la doctrine. Il n’en est pas de même
it un diocèse d’un pasteur dont on avait déjà éprouvé la vigilance et la doctrine. Il n’en est pas de même aujourd’hui, où
la vigilance et la doctrine. Il n’en est pas de même aujourd’hui, où l’ on saute de l’un à l’autre uniquement parce que ce
ce et la doctrine. Il n’en est pas de même aujourd’hui, où l’on saute de l’un à l’autre uniquement parce que celui que l’o
d’hui, où l’on saute de l’un à l’autre uniquement parce que celui que l’ on prend est plus riche que celui que l’on quitte 
niquement parce que celui que l’on prend est plus riche que celui que l’ on quitte ; cela aurait été regardé comme un homme
26 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »
Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de
ur aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. A peine le point du jour parais
ds. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. A peine le point du jour paraissait que le héros de la Manch
actions de valeur inouïes. A peine le point du jour paraissait que le héros de la Manche se leva, et fit lever Sancho.
de valeur inouïes. A peine le point du jour paraissait que le héros de la Manche se leva, et fit lever Sancho. Ils s’hab
valeur inouïes. A peine le point du jour paraissait que le héros de la Manche se leva, et fit lever Sancho. Ils s’habill
rent sortir à pied et sans armes, mais il était encore trop matin, et le pont-levis n’étant pas baissé, ni les chevaux prê
s il était encore trop matin, et le pont-levis n’étant pas baissé, ni les chevaux prêts, il fallut prendre patience. Quand
t pas baissé, ni les chevaux prêts, il fallut prendre patience. Quand le jour fut grand, le duc sous prétexte de visiter t
s chevaux prêts, il fallut prendre patience. Quand le jour fut grand, le duc sous prétexte de visiter tout son monde, desc
grand, le duc sous prétexte de visiter tout son monde, descendit dans la cour, où il fit semblant d’être surpris de voir n
de visiter tout son monde, descendit dans la cour, où il fit semblant d’ être surpris de voir nos deux chevaliers à pied et
son monde, descendit dans la cour, où il fit semblant d’être surpris de voir nos deux chevaliers à pied et désarmés. Eh q
ésarmés. Eh quoi ! Seigneurs chevaliers, leur dit-il, renoncez-vous à la profession, et le péril vous fait-il peur ? Perso
Seigneurs chevaliers, leur dit-il, renoncez-vous à la profession, et le péril vous fait-il peur ? Personne n’a ici dessei
profession, et le péril vous fait-il peur ? Personne n’a ici dessein de vous contraindre, mais avant que de vous en aller
e, je serais au désespoir qu’un autre allât plus avant que moi contre les ennemis, et si vous voulez vous en reposer sur mo
ennemis, et si vous voulez vous en reposer sur moi seul, je me charge de l’aventure, et de purger la forêt des brigands qu
emis, et si vous voulez vous en reposer sur moi seul, je me charge de l’ aventure, et de purger la forêt des brigands qui s
s voulez vous en reposer sur moi seul, je me charge de l’aventure, et de purger la forêt des brigands qui s’y cachent. Au
ous en reposer sur moi seul, je me charge de l’aventure, et de purger la forêt des brigands qui s’y cachent. Au reste nous
rtir comme nous sommes ; mais ce n’est point pour fuir ni pour éviter d’ en venir aux mains. —  Eh ! qui sont-elles ces rai
er d’en venir aux mains. —  Eh ! qui sont-elles ces raisons ? demanda le duc avec beaucoup de douceur. —  Bouche close, in
close, interrompit Sancho, en parlant à son maître, et en se serrant les deux lèvres de ses deux doigts. —  Eh quoi ! Chev
pit Sancho, en parlant à son maître, et en se serrant les deux lèvres de ses deux doigts. —  Eh quoi ! Chevalier Sancho, l
eux lèvres de ses deux doigts. —  Eh quoi ! Chevalier Sancho, lui dit le duc, c’est vous que je croyais de mes bons amis,
Eh quoi ! Chevalier Sancho, lui dit le duc, c’est vous que je croyais de mes bons amis, et vous empêchez le seigneur Don Q
le duc, c’est vous que je croyais de mes bons amis, et vous empêchez le seigneur Don Quichotte de me découvrir vos secret
croyais de mes bons amis, et vous empêchez le seigneur Don Quichotte de me découvrir vos secrets. —  Oui, Monseigneur, ré
uvrir vos secrets. —  Oui, Monseigneur, répondit Sancho, il y a temps de parler et temps de se taire ; trop parler nuit, e
—  Oui, Monseigneur, répondit Sancho, il y a temps de parler et temps de se taire ; trop parler nuit, et trop gratter cuit
rop parler nuit, et trop gratter cuit. —  Si cela est ainsi, leur dit le duc, je ne m’en informerai pas davantage, mais du
s du moins avant que de sortir venez avec moi pour décider des moyens de l’attaque et des marques que nous prendrons pour
u moins avant que de sortir venez avec moi pour décider des moyens de l’ attaque et des marques que nous prendrons pour nou
ues que nous prendrons pour nous reconnaître. Don Quichotte et Sancho le suivirent, et pendant ce temps-là on fit sortir l
avait été sauvée, et des gens montèrent sur des arbres prochains pour les garder, crainte d’accident, jusqu’à l’arrivée de
des gens montèrent sur des arbres prochains pour les garder, crainte d’ accident, jusqu’à l’arrivée de nos braves. On mit
sur des arbres prochains pour les garder, crainte d’accident, jusqu’à l’ arrivée de nos braves. On mit encore avec les arme
bres prochains pour les garder, crainte d’accident, jusqu’à l’arrivée de nos braves. On mit encore avec les armes un bon p
ainte d’accident, jusqu’à l’arrivée de nos braves. On mit encore avec les armes un bon pâté, deux grosses bouteilles de cui
es. On mit encore avec les armes un bon pâté, deux grosses bouteilles de cuir pleines de vin, un pain, et un gobelet d’arg
e avec les armes un bon pâté, deux grosses bouteilles de cuir pleines de vin, un pain, et un gobelet d’argent ciselé sans
eux grosses bouteilles de cuir pleines de vin, un pain, et un gobelet d’ argent ciselé sans aucune armoirie. Lorsque le duc
un pain, et un gobelet d’argent ciselé sans aucune armoirie. Lorsque le duc crut avoir assez donné de temps à Parafaragar
nt ciselé sans aucune armoirie. Lorsque le duc crut avoir assez donné de temps à Parafaragaramus pour exécuter ce qu’il lu
onné, il laissa aller nos chevaliers, qui se rendirent en diligence à l’ endroit qui leur avait été marqué, où ils trouvère
n leur affaire attaché en trophée avec des écriteaux chargés des noms de celui à qui chaque armure était destinée. Ils fur
noms de celui à qui chaque armure était destinée. Ils furent charmés de la beauté des armes, qui étaient si polies et dor
ms de celui à qui chaque armure était destinée. Ils furent charmés de la beauté des armes, qui étaient si polies et dorées
ées si proprement, que rien n’y manquait. Tout ce que Sancho y trouva de mal, c’est qu’elles étaient extrêmement pesantes,
ouva de mal, c’est qu’elles étaient extrêmement pesantes, comme elles l’ étaient en effet, parce que pour les mettre tout à
extrêmement pesantes, comme elles l’étaient en effet, parce que pour les mettre tout à fait à l’épreuve des armes à feu, l
mme elles l’étaient en effet, parce que pour les mettre tout à fait à l’ épreuve des armes à feu, le duc avait fait couler
t, parce que pour les mettre tout à fait à l’épreuve des armes à feu, le duc avait fait couler entre le fer et le cuir qui
ut à fait à l’épreuve des armes à feu, le duc avait fait couler entre le fer et le cuir qui les doublait des mains de papi
à l’épreuve des armes à feu, le duc avait fait couler entre le fer et le cuir qui les doublait des mains de papier bien ba
des armes à feu, le duc avait fait couler entre le fer et le cuir qui les doublait des mains de papier bien battues en doub
avait fait couler entre le fer et le cuir qui les doublait des mains de papier bien battues en double ; mais leurs chevau
ui étaient deux forts allemands faits au feu, et accoutumés aux coups de mousquets et de pistolets, étaient assez forts po
forts allemands faits au feu, et accoutumés aux coups de mousquets et de pistolets, étaient assez forts pour n’en être pas
ient monter à cheval lorsque Sancho prenant son écu, vit dessous tout l’ apprêt d’un déjeuner qu’on y avait mis. Tout beau,
er à cheval lorsque Sancho prenant son écu, vit dessous tout l’apprêt d’ un déjeuner qu’on y avait mis. Tout beau, Chevalie
nous ne savons qui nous prendra ; un bon tien vaut mieux que deux tu l’ auras ; ceci mérite bien que nous nous arrêtions u
, et si cela est aussi bon qu’il a bonne mine, nous ne ferons pas mal de boire un coup à sa santé. En disant cela il s’ass
ns pas mal de boire un coup à sa santé. En disant cela il s’assit sur l’ herbe, et obligea Don Quichotte d’en faire autant.
anté. En disant cela il s’assit sur l’herbe, et obligea Don Quichotte d’ en faire autant. Il parla encore pendant le repas
, et obligea Don Quichotte d’en faire autant. Il parla encore pendant le repas de la pesanteur de ses armes. Tu ne dois pa
gea Don Quichotte d’en faire autant. Il parla encore pendant le repas de la pesanteur de ses armes. Tu ne dois pas t’en ét
Don Quichotte d’en faire autant. Il parla encore pendant le repas de la pesanteur de ses armes. Tu ne dois pas t’en étonn
e d’en faire autant. Il parla encore pendant le repas de la pesanteur de ses armes. Tu ne dois pas t’en étonner, lui dit s
anteur de ses armes. Tu ne dois pas t’en étonner, lui dit son maître, les hommes d’autrefois étaient bien plus forts et plu
es armes. Tu ne dois pas t’en étonner, lui dit son maître, les hommes d’ autrefois étaient bien plus forts et plus grands q
es hommes d’autrefois étaient bien plus forts et plus grands que ceux d’ à présent ; la nature dépérit tous les jours, et o
trefois étaient bien plus forts et plus grands que ceux d’à présent ; la nature dépérit tous les jours, et outre cela Pina
us forts et plus grands que ceux d’à présent ; la nature dépérit tous les jours, et outre cela Pinabel était un larron extr
outre cela Pinabel était un larron extrêmement vigoureux, comme je te le dirai une autre fois. —  Quoi ! dit Sancho, Paraf
dirai une autre fois. —  Quoi ! dit Sancho, Parafaragaramus me donne les armes d’un larron pour en aller défaire d’autres,
autre fois. —  Quoi ! dit Sancho, Parafaragaramus me donne les armes d’ un larron pour en aller défaire d’autres, pardi je
i dit Don Quichotte, ne sais-tu pas bien qu’on ne combat jamais mieux les méchants qu’avec leurs propres armes ? Ils auraie
leurs propres armes ? Ils auraient plus longtemps parlé et mangé, car la station plaisait fort à Sancho, si le duc ne fût
s longtemps parlé et mangé, car la station plaisait fort à Sancho, si le duc ne fût arrivé suivi de toute sa troupe au nom
car la station plaisait fort à Sancho, si le duc ne fût arrivé suivi de toute sa troupe au nombre de plus de cent hommes.
o, si le duc ne fût arrivé suivi de toute sa troupe au nombre de plus de cent hommes. Il contrefit l’étonné de les voir si
ivi de toute sa troupe au nombre de plus de cent hommes. Il contrefit l’ étonné de les voir si bien armés. Don Quichotte, q
ute sa troupe au nombre de plus de cent hommes. Il contrefit l’étonné de les voir si bien armés. Don Quichotte, qui mourai
sa troupe au nombre de plus de cent hommes. Il contrefit l’étonné de les voir si bien armés. Don Quichotte, qui mourait d’
trefit l’étonné de les voir si bien armés. Don Quichotte, qui mourait d’ impatience de se signaler, voulait brusquement ent
né de les voir si bien armés. Don Quichotte, qui mourait d’impatience de se signaler, voulait brusquement entrer dans la f
mourait d’impatience de se signaler, voulait brusquement entrer dans la forêt, mais le duc lui dit qu’il fallait qu’une p
tience de se signaler, voulait brusquement entrer dans la forêt, mais le duc lui dit qu’il fallait qu’une partie de son mo
entrer dans la forêt, mais le duc lui dit qu’il fallait qu’une partie de son monde en fît le tour, afin que qui que ce fût
, mais le duc lui dit qu’il fallait qu’une partie de son monde en fît le tour, afin que qui que ce fût ne pût s’échapper,
aîtrait au son du cor que chaque troupe aurait. Pendant cette manière de conseil de guerre, Sancho avait plié bagage, et a
son du cor que chaque troupe aurait. Pendant cette manière de conseil de guerre, Sancho avait plié bagage, et avait mis le
manière de conseil de guerre, Sancho avait plié bagage, et avait mis le pâté et le pain d’un côté à l’arçon de la selle d
conseil de guerre, Sancho avait plié bagage, et avait mis le pâté et le pain d’un côté à l’arçon de la selle de son cheva
de guerre, Sancho avait plié bagage, et avait mis le pâté et le pain d’ un côté à l’arçon de la selle de son cheval, et la
Sancho avait plié bagage, et avait mis le pâté et le pain d’un côté à l’ arçon de la selle de son cheval, et la bouteille d
vait plié bagage, et avait mis le pâté et le pain d’un côté à l’arçon de la selle de son cheval, et la bouteille de l’autr
t plié bagage, et avait mis le pâté et le pain d’un côté à l’arçon de la selle de son cheval, et la bouteille de l’autre.
gage, et avait mis le pâté et le pain d’un côté à l’arçon de la selle de son cheval, et la bouteille de l’autre. Le duc le
le pâté et le pain d’un côté à l’arçon de la selle de son cheval, et la bouteille de l’autre. Le duc les questionna sur l
e pain d’un côté à l’arçon de la selle de son cheval, et la bouteille de l’autre. Le duc les questionna sur leurs armes et
côté à l’arçon de la selle de son cheval, et la bouteille de l’autre. Le duc les questionna sur leurs armes et leurs cheva
l’arçon de la selle de son cheval, et la bouteille de l’autre. Le duc les questionna sur leurs armes et leurs chevaux qui é
aux qui étaient en bon ordre, et leur dit qu’il soupçonnait là-dedans de la nécromancie. Pardi, Monseigneur, lui dit Sanch
qui étaient en bon ordre, et leur dit qu’il soupçonnait là-dedans de la nécromancie. Pardi, Monseigneur, lui dit Sancho t
écromancie. Pardi, Monseigneur, lui dit Sancho tout gaillard, tant de l’ état où il se voyait, que d’une bouteille qu’il av
ur, lui dit Sancho tout gaillard, tant de l’état où il se voyait, que d’ une bouteille qu’il avait presque vidée seul, il f
l fait bon avoir des amis partout, et en enfer comme ailleurs. Il y a de maudits enchanteurs qui nous piquent comme guêpes
hanteurs qui nous piquent comme guêpes, mais il y en a aussi qui sont de nos amis. Patience, nous les reconnaîtrons ; lais
mme guêpes, mais il y en a aussi qui sont de nos amis. Patience, nous les reconnaîtrons ; laissez-nous seulement aller, et
s ; laissez-nous seulement aller, et vous verrez beau jeu. —  Allez à la bonne heure, dit le duc qui avait divisé sa troup
lement aller, et vous verrez beau jeu. —  Allez à la bonne heure, dit le duc qui avait divisé sa troupe en quatre, afin d’
heure, dit le duc qui avait divisé sa troupe en quatre, afin d’entrer de quatre côtés. Notre intrépide chevalier, sans aff
le premier chemin qu’il trouva, et ne suivant que ses visions, allait le plus vite qu’il pouvait. Sancho le suivit, et com
ne suivant que ses visions, allait le plus vite qu’il pouvait. Sancho le suivit, et comme ils étaient tous deux parfaiteme
s furent bientôt éloignés et hors de vue. Ils allèrent longtemps dans la forêt sans trouver personne ; mais enfin étant ar
s virent deux ou trois petits chemins frayés, ils en suivirent un qui les conduisit à l’entrée d’une caverne, qui servait d
trois petits chemins frayés, ils en suivirent un qui les conduisit à l’ entrée d’une caverne, qui servait de retraite aux
tits chemins frayés, ils en suivirent un qui les conduisit à l’entrée d’ une caverne, qui servait de retraite aux bandits q
suivirent un qui les conduisit à l’entrée d’une caverne, qui servait de retraite aux bandits qu’ils cherchaient. On doit
ts qu’ils cherchaient. On doit se ressouvenir que ces bandits étaient les diables forgerons que notre héros avait mis en fu
avio avaient rassemblés. Don Quichotte et son écuyer voulurent entrer l’ épée à la main dans cette caverne, mais ils furent
ent rassemblés. Don Quichotte et son écuyer voulurent entrer l’épée à la main dans cette caverne, mais ils furent aussitôt
l’épée à la main dans cette caverne, mais ils furent aussitôt salués d’ une décharge de coups de mousquets et de pistolets
in dans cette caverne, mais ils furent aussitôt salués d’une décharge de coups de mousquets et de pistolets. Heureusement
ette caverne, mais ils furent aussitôt salués d’une décharge de coups de mousquets et de pistolets. Heureusement pour eux
is ils furent aussitôt salués d’une décharge de coups de mousquets et de pistolets. Heureusement pour eux les coups étaien
décharge de coups de mousquets et de pistolets. Heureusement pour eux les coups étaient tirés de trop près, et outre cela n
squets et de pistolets. Heureusement pour eux les coups étaient tirés de trop près, et outre cela n’avaient pas assez de f
s coups étaient tirés de trop près, et outre cela n’avaient pas assez de force pour percer leurs armes, qui étaient à l’ép
a n’avaient pas assez de force pour percer leurs armes, qui étaient à l’ épreuve. Elles furent néanmoins extrêmement faussé
étaient à l’épreuve. Elles furent néanmoins extrêmement faussées, et la violence de cette charge fut si forte, que nos de
’épreuve. Elles furent néanmoins extrêmement faussées, et la violence de cette charge fut si forte, que nos deux chevalier
ce de cette charge fut si forte, que nos deux chevaliers en perdirent la respiration, et furent renversés sur la croupe de
deux chevaliers en perdirent la respiration, et furent renversés sur la croupe de leurs chevaux, et de là glissèrent à te
aliers en perdirent la respiration, et furent renversés sur la croupe de leurs chevaux, et de là glissèrent à terre. La cr
a respiration, et furent renversés sur la croupe de leurs chevaux, et de là glissèrent à terre. La croyance qu’eurent les
enversés sur la croupe de leurs chevaux, et de là glissèrent à terre. La croyance qu’eurent les bandits de les avoir tués,
de leurs chevaux, et de là glissèrent à terre. La croyance qu’eurent les bandits de les avoir tués, fut ce qui leur sauva
evaux, et de là glissèrent à terre. La croyance qu’eurent les bandits de les avoir tués, fut ce qui leur sauva la vie. Il
ux, et de là glissèrent à terre. La croyance qu’eurent les bandits de les avoir tués, fut ce qui leur sauva la vie. Il est
oyance qu’eurent les bandits de les avoir tués, fut ce qui leur sauva la vie. Il est pourtant certain qu’ils se seraient t
a la vie. Il est pourtant certain qu’ils se seraient très mal trouvés de leur témérité, si une des troupes attirée par le
ent très mal trouvés de leur témérité, si une des troupes attirée par le bruit ne fût venue à leur secours. Elle arriva ju
par le bruit ne fût venue à leur secours. Elle arriva justement dans le temps qu’il fallait, puisque c’était dans le mome
nt que nos aventuriers reprenaient connaissance. Cette troupe étant à l’ ouverture de la caverne fit feu bien vivement, et
venturiers reprenaient connaissance. Cette troupe étant à l’ouverture de la caverne fit feu bien vivement, et les voleurs
turiers reprenaient connaissance. Cette troupe étant à l’ouverture de la caverne fit feu bien vivement, et les voleurs y r
te troupe étant à l’ouverture de la caverne fit feu bien vivement, et les voleurs y répondirent en gens désespérés. Ce gran
t les voleurs y répondirent en gens désespérés. Ce grand bruit acheva de faire revenir nos chevaliers de l’étourdissement
ens désespérés. Ce grand bruit acheva de faire revenir nos chevaliers de l’étourdissement où ils étaient. Ils se relevèren
désespérés. Ce grand bruit acheva de faire revenir nos chevaliers de l’ étourdissement où ils étaient. Ils se relevèrent,
effectivement que leurs armes étaient enchantées, et n’hésitèrent pas de se jeter dans cette caverne avec beaucoup de réso
nt pas de se jeter dans cette caverne avec beaucoup de résolution. On les y suivit à pied, l’épée d’une main et le pistolet
ns cette caverne avec beaucoup de résolution. On les y suivit à pied, l’ épée d’une main et le pistolet de l’autre. Ceux de
e caverne avec beaucoup de résolution. On les y suivit à pied, l’épée d’ une main et le pistolet de l’autre. Ceux des bandi
beaucoup de résolution. On les y suivit à pied, l’épée d’une main et le pistolet de l’autre. Ceux des bandits qui n’avaie
résolution. On les y suivit à pied, l’épée d’une main et le pistolet de l’autre. Ceux des bandits qui n’avaient point été
oint été tués à cette charge, voyant bien qu’il leur était impossible de résister à tant de gens, quittèrent la partie, et
en qu’il leur était impossible de résister à tant de gens, quittèrent la partie, et se sauvèrent par de petites routes sou
de résister à tant de gens, quittèrent la partie, et se sauvèrent par de petites routes souterraines par lesquelles cette
ette caverne avait des issues inconnues à ceux qui auraient entrepris de les y attaquer. Don Quichotte et Sancho après l’a
e caverne avait des issues inconnues à ceux qui auraient entrepris de les y attaquer. Don Quichotte et Sancho après l’avoir
i auraient entrepris de les y attaquer. Don Quichotte et Sancho après l’ avoir parcourue toute malgré l’obscurité qu’il y f
ttaquer. Don Quichotte et Sancho après l’avoir parcourue toute malgré l’ obscurité qu’il y faisait, étaient prêts de reveni
oir parcourue toute malgré l’obscurité qu’il y faisait, étaient prêts de revenir sur leurs pas lorsqu’ils entendirent une
nt prêts de revenir sur leurs pas lorsqu’ils entendirent une voix qui les appelait. Ils y allèrent, et trouvèrent un homme
es appelait. Ils y allèrent, et trouvèrent un homme lié et couché sur de la paille. Ils le délièrent, et l’amenèrent à un
appelait. Ils y allèrent, et trouvèrent un homme lié et couché sur de la paille. Ils le délièrent, et l’amenèrent à un plu
allèrent, et trouvèrent un homme lié et couché sur de la paille. Ils le délièrent, et l’amenèrent à un plus grand jour, o
uvèrent un homme lié et couché sur de la paille. Ils le délièrent, et l’ amenèrent à un plus grand jour, où il fut reconnu
èrent à un plus grand jour, où il fut reconnu par des gens du château de Valerio qui étaient de la troupe pour ce même gen
our, où il fut reconnu par des gens du château de Valerio qui étaient de la troupe pour ce même gentilhomme qui s’en était
, où il fut reconnu par des gens du château de Valerio qui étaient de la troupe pour ce même gentilhomme qui s’en était fu
mmener Eugénie. Ils furent présentés au duc de Médoc, qui arriva dans le moment, attiré aussi par le bruit de la mousquete
résentés au duc de Médoc, qui arriva dans le moment, attiré aussi par le bruit de la mousqueterie. Celui-ci ne lui reproch
au duc de Médoc, qui arriva dans le moment, attiré aussi par le bruit de la mousqueterie. Celui-ci ne lui reprocha point s
duc de Médoc, qui arriva dans le moment, attiré aussi par le bruit de la mousqueterie. Celui-ci ne lui reprocha point sa l
bruit de la mousqueterie. Celui-ci ne lui reprocha point sa lâcheté, d’ avoir abandonné sa maîtresse, et il se contenta de
a point sa lâcheté, d’avoir abandonné sa maîtresse, et il se contenta de lui demander ce qu’il faisait là. Il répondit, qu
lui demander ce qu’il faisait là. Il répondit, qu’après avoir quitté la comtesse, la peur ne lui avait pas permis de voir
ce qu’il faisait là. Il répondit, qu’après avoir quitté la comtesse, la peur ne lui avait pas permis de voir quel chemin
t, qu’après avoir quitté la comtesse, la peur ne lui avait pas permis de voir quel chemin il prenait, et qu’il était venu
et qu’il était venu justement s’enfourner dans cette même caverne, où les voleurs s’étaient rassemblés peu de temps après.
uvée, et Pedraria arrêté. Que Don Pedre qui avait reconnu son cheval, l’ avait fait chercher, et qu’on l’avait trouvé dans
n Pedre qui avait reconnu son cheval, l’avait fait chercher, et qu’on l’ avait trouvé dans l’endroit où il s’était caché. Q
connu son cheval, l’avait fait chercher, et qu’on l’avait trouvé dans l’ endroit où il s’était caché. Que d’abord Don Pedre
dans l’endroit où il s’était caché. Que d’abord Don Pedre avait voulu le tuer, mais que peu après il avait changé de senti
ord Don Pedre avait voulu le tuer, mais que peu après il avait changé de sentiment, et lui avait fait promettre, que sitôt
ttre, que sitôt qu’il serait guéri des blessures qu’il avait reçues à la cuisse et au bras, il retournerait chez Valerio,
à la cuisse et au bras, il retournerait chez Valerio, et faciliterait l’ entrée du château à lui et aux siens pour poignard
t faciliterait l’entrée du château à lui et aux siens pour poignarder le comte, la comtesse et tous leurs gens, et piller
rait l’entrée du château à lui et aux siens pour poignarder le comte, la comtesse et tous leurs gens, et piller toutes les
poignarder le comte, la comtesse et tous leurs gens, et piller toutes les richesses qui étaient chez eux. Qu’il lui avait t
chesses qui étaient chez eux. Qu’il lui avait tout promis pour éviter la mort présente ; mais que quatre jours après, plus
pour éviter la mort présente ; mais que quatre jours après, plusieurs de ces bandits, qui étaient allés chercher des vivre
rcher des vivres, étaient revenus bien blessés, et qu’il avait appris d’ eux, qu’ayant voulu attaquer un carrosse plein de
t qu’il avait appris d’eux, qu’ayant voulu attaquer un carrosse plein de femmes et l’amener, pour avoir les chevaux dont i
appris d’eux, qu’ayant voulu attaquer un carrosse plein de femmes et l’ amener, pour avoir les chevaux dont ils manquaient
nt voulu attaquer un carrosse plein de femmes et l’amener, pour avoir les chevaux dont ils manquaient, ils s’étaient battus
’étaient battus à deux reprises contre des Français, et un démon sous la figure d’un homme qui leur avait repris le carros
attus à deux reprises contre des Français, et un démon sous la figure d’ un homme qui leur avait repris le carrosse, ôté Eu
Français, et un démon sous la figure d’un homme qui leur avait repris le carrosse, ôté Eugénie qu’ils tenaient encore, et
t repris le carrosse, ôté Eugénie qu’ils tenaient encore, et tué huit de leurs camarades, et entre autres Don Pedre. Que n
huit de leurs camarades, et entre autres Don Pedre. Que n’ayant plus de chef, et se doutant bien qu’ils seraient bientôt
se doutant bien qu’ils seraient bientôt attaqués, ils avaient résolu d’ aller chez Valerio, tuer tout ce qu’ils y trouvera
solu d’aller chez Valerio, tuer tout ce qu’ils y trouveraient, piller le château, et après cela se retirer en France, ou s
iquelets des Pyrénées. Et qu’ils auraient exécuté leur résolution dès la veille, s’ils n’avaient pas appris par ceux qui a
ils n’avaient pas appris par ceux qui avaient été aux provisions, que le duc d’Albuquerque y était resté avec son monde, j
ortège, ils n’avaient différé leur dessein que jusques à votre départ de l’un ou de l’autre : qu’au reste ils étaient enco
n’avaient différé leur dessein que jusques à votre départ de l’un ou de l’autre : qu’au reste ils étaient encore vingt-hu
l’autre : qu’au reste ils étaient encore vingt-huit hommes, tous gens de sac et de corde, bien résolus, et tellement ferme
qu’au reste ils étaient encore vingt-huit hommes, tous gens de sac et de corde, bien résolus, et tellement fermes dans leu
fermes dans leur résolution, qu’ils avaient envoyé un des leurs vers le fameux Roque, pour lui demander sa jonction, et l
rs vers le fameux Roque, pour lui demander sa jonction, et lui offrir de partager le butin avec lui et ses gens ; mais qu’
ameux Roque, pour lui demander sa jonction, et lui offrir de partager le butin avec lui et ses gens ; mais qu’heureusement
ses gens ; mais qu’heureusement celui qui y était allé, était revenu la nuit même leur dire, que Roque avait été vendu et
t revenu la nuit même leur dire, que Roque avait été vendu et livré à la sainte Hermandad, et tous ses gens dissipés. Le d
été vendu et livré à la sainte Hermandad, et tous ses gens dissipés. Le duc de Médoc ayant entendu cette relation, renvoy
gentilhomme et ceux des siens qui avaient été blessés, et fit compter les bandits qui avaient été tués. On en trouva huit r
s qui avaient été tués. On en trouva huit roides morts et deux hommes de justice : reste à vingt, dit-il, qu’il faut avoir
nt remonté à cheval, étaient déjà bien loin, et avaient trouvé quatre de ces bandits qui s’échappaient, lesquels se voyant
s’échappaient, lesquels se voyant poursuivis, firent volte-face, dans la résolution de se bien vendre. Ils donnèrent dessu
lesquels se voyant poursuivis, firent volte-face, dans la résolution de se bien vendre. Ils donnèrent dessus l’épée au po
olte-face, dans la résolution de se bien vendre. Ils donnèrent dessus l’ épée au poing d’estoc et de taille. Sancho, bien p
la résolution de se bien vendre. Ils donnèrent dessus l’épée au poing d’ estoc et de taille. Sancho, bien persuadé qu’il ét
on de se bien vendre. Ils donnèrent dessus l’épée au poing d’estoc et de taille. Sancho, bien persuadé qu’il était invulné
lle. Sancho, bien persuadé qu’il était invulnérable, imita son maître le mieux qu’il pût, de sorte que, quelque résistance
ance que ces hommes pussent faire, nos aventuriers en mirent deux sur la place, et des gens du lieutenant étant venus aux
nt deux sur la place, et des gens du lieutenant étant venus aux coups de pistolets, notre héros leur abandonna les deux au
tenant étant venus aux coups de pistolets, notre héros leur abandonna les deux autres, et les pria de leur sauver la vie. E
ux coups de pistolets, notre héros leur abandonna les deux autres, et les pria de leur sauver la vie. Eh bon, bon, dit Sanc
de pistolets, notre héros leur abandonna les deux autres, et les pria de leur sauver la vie. Eh bon, bon, dit Sancho, plus
otre héros leur abandonna les deux autres, et les pria de leur sauver la vie. Eh bon, bon, dit Sancho, plus de morts et mo
res, et les pria de leur sauver la vie. Eh bon, bon, dit Sancho, plus de morts et moins de mangeurs ; tuez, tuez, Messieur
e leur sauver la vie. Eh bon, bon, dit Sancho, plus de morts et moins de mangeurs ; tuez, tuez, Messieurs, ou je m’en vais
e morts et moins de mangeurs ; tuez, tuez, Messieurs, ou je m’en vais les pendre tout à l’heure. En disant cela il mit pied
e mangeurs ; tuez, tuez, Messieurs, ou je m’en vais les pendre tout à l’ heure. En disant cela il mit pied à terre, alla à
eure. En disant cela il mit pied à terre, alla à eux, et s’approchant d’ un dont l’épée était cassée, lui passa la sienne d
isant cela il mit pied à terre, alla à eux, et s’approchant d’un dont l’ épée était cassée, lui passa la sienne dans le cor
s’approchant d’un dont l’épée était cassée, lui passa la sienne dans le corps. L’autre voyant qu’il n’y avait point de qu
i passa la sienne dans le corps. L’autre voyant qu’il n’y avait point de quartier à espérer, aima mieux se faire tuer que
l n’y avait point de quartier à espérer, aima mieux se faire tuer que de se rendre, et se battit avec tant de résolution,
er que de se rendre, et se battit avec tant de résolution, que malgré le nombre des assaillants, il en mit deux hors de co
re des assaillants, il en mit deux hors de combat. Sancho qui vit que les gens de justice dépouillaient et fouillaient les
saillants, il en mit deux hors de combat. Sancho qui vit que les gens de justice dépouillaient et fouillaient les morts, l
. Sancho qui vit que les gens de justice dépouillaient et fouillaient les morts, les imita, et heureusement pour lui, celui
i vit que les gens de justice dépouillaient et fouillaient les morts, les imita, et heureusement pour lui, celui à qui il s
les imita, et heureusement pour lui, celui à qui il s’adressa, était le trésorier de la troupe, et avait tout l’argent qu
t heureusement pour lui, celui à qui il s’adressa, était le trésorier de la troupe, et avait tout l’argent que Don Pedre e
eureusement pour lui, celui à qui il s’adressa, était le trésorier de la troupe, et avait tout l’argent que Don Pedre et O
ui à qui il s’adressa, était le trésorier de la troupe, et avait tout l’ argent que Don Pedre et Octavio lui avaient confié
Octavio lui avaient confié ; en sorte que Sancho trouva un sac plein d’ écus d’or et de pis-toles d’Espagne. Il le mit pro
o lui avaient confié ; en sorte que Sancho trouva un sac plein d’écus d’ or et de pis-toles d’Espagne. Il le mit promptemen
aient confié ; en sorte que Sancho trouva un sac plein d’écus d’or et de pis-toles d’Espagne. Il le mit promptement dans s
; en sorte que Sancho trouva un sac plein d’écus d’or et de pis-toles d’ Espagne. Il le mit promptement dans sa poche sans
Sancho trouva un sac plein d’écus d’or et de pis-toles d’Espagne. Il le mit promptement dans sa poche sans le montrer à p
r et de pis-toles d’Espagne. Il le mit promptement dans sa poche sans le montrer à personne, crainte d’être obligé de part
le mit promptement dans sa poche sans le montrer à personne, crainte d’ être obligé de partager son butin. Cette bonne ave
ement dans sa poche sans le montrer à personne, crainte d’être obligé de partager son butin. Cette bonne aventure le mit e
ne, crainte d’être obligé de partager son butin. Cette bonne aventure le mit encore en goût et augmenta sa bonne humeur. I
ta à cheval et suivit son maître qui était déjà assez éloigné. Sancho l’ ayant rejoint lui fit rapport de sa bonne fortune,
qui était déjà assez éloigné. Sancho l’ayant rejoint lui fit rapport de sa bonne fortune, et il lui dit, qu’il ne savait
bonne fortune, et il lui dit, qu’il ne savait pas combien il y avait d’ argent dans le sac : mais qu’il était bien lourd.
, et il lui dit, qu’il ne savait pas combien il y avait d’argent dans le sac : mais qu’il était bien lourd. —  J’en ai de
avait d’argent dans le sac : mais qu’il était bien lourd. —  J’en ai de la joie, lui dit Don Quichotte, cela t’appartient
ait d’argent dans le sac : mais qu’il était bien lourd. —  J’en ai de la joie, lui dit Don Quichotte, cela t’appartient de
ourd. —  J’en ai de la joie, lui dit Don Quichotte, cela t’appartient de bonne guerre. —  Non pas à moi seul, Monsieur, lu
’appartient de bonne guerre. —  Non pas à moi seul, Monsieur, lui dit le fidèle écuyer, car c’est celui que vous avez tué.
e fidèle écuyer, car c’est celui que vous avez tué. —  Nous parlerons de cela une autre fois, ami Sancho, lui dit-il, touj
Sancho, lui dit-il, toujours puis-je te dire, que je te sais bon gré de ton bon cœur, et je te donne le tout, à condition
is-je te dire, que je te sais bon gré de ton bon cœur, et je te donne le tout, à condition que tu ne me diras plus que nou
e donne le tout, à condition que tu ne me diras plus que nous faisons le métier d’archers ou de sergents : , cependant don
tout, à condition que tu ne me diras plus que nous faisons le métier d’ archers ou de sergents : , cependant donne-moi à b
ition que tu ne me diras plus que nous faisons le métier d’archers ou de sergents : , cependant donne-moi à boire un coup,
terre, mon cher maître. —  Non, non, dit Don Quichotte, il faut voir la fin de l’aventure. Us burent donc seulement un co
mon cher maître. —  Non, non, dit Don Quichotte, il faut voir la fin de l’aventure. Us burent donc seulement un coup à ch
n cher maître. —  Non, non, dit Don Quichotte, il faut voir la fin de l’ aventure. Us burent donc seulement un coup à cheva
nture. Us burent donc seulement un coup à cheval, et Sancho qui avait le cœur gai, ne put s’empêcher de parler selon son n
un coup à cheval, et Sancho qui avait le cœur gai, ne put s’empêcher de parler selon son naturel glouton. Tenez, Monsieur
glouton. Tenez, Monsieur, dit-il, j’aime mieux cet argent-là que tous les gouvernements du monde, et surtout ceux des îles
et surtout ceux des îles Barataria ; car avec mon argent je trouverai de quoi vivre, à boire et à manger tout mon saoul, e
i vivre, à boire et à manger tout mon saoul, et dans mon gouvernement le docteur Pedro Rezio de Tirtafuera me voulait fair
ernement le docteur Pedro Rezio de Tirtafuera me voulait faire mourir de faiM. Mais à propos, mon cher maître, ce n’est pa
aître, ce n’est pas une grande peine quand on a des armes enchantées, de tuer des gens qui ne peuvent vous faire aucun mal
es gens qui ne peuvent vous faire aucun mal. Don Quichotte lui promit de lui répondre là-dessus une autre fois, ce que le
Quichotte lui promit de lui répondre là-dessus une autre fois, ce que le temps présent ne lui permettait pas de faire ; en
-dessus une autre fois, ce que le temps présent ne lui permettait pas de faire ; ensuite ayant assez repu, ils continuèren
re ; ensuite ayant assez repu, ils continuèrent leur quête. Cependant les autres troupes étaient toutes rassemblées, après
nt les autres troupes étaient toutes rassemblées, après avoir chacune de son côté traversé une partie de la forêt sans rie
utes rassemblées, après avoir chacune de son côté traversé une partie de la forêt sans rien trouver ; et comme le jour éta
s rassemblées, après avoir chacune de son côté traversé une partie de la forêt sans rien trouver ; et comme le jour était
son côté traversé une partie de la forêt sans rien trouver ; et comme le jour était déjà fort avancé, le duc avait fait ré
la forêt sans rien trouver ; et comme le jour était déjà fort avancé, le duc avait fait résoudre qu’on arrêterait le premi
le premier bandit qu’on trouverait sans lui faire aucun mal, et qu’on l’ assurerait même de lui sauver la vie, pourvu qu’il
qu’on trouverait sans lui faire aucun mal, et qu’on l’assurerait même de lui sauver la vie, pourvu qu’il découvrît les ret
it sans lui faire aucun mal, et qu’on l’assurerait même de lui sauver la vie, pourvu qu’il découvrît les retraites des aut
qu’on l’assurerait même de lui sauver la vie, pourvu qu’il découvrît les retraites des autres, et en facilitât la prise. C
vie, pourvu qu’il découvrît les retraites des autres, et en facilitât la prise. Ce conseil réussit tout à propos ; parce q
tout à propos ; parce que, comme on en eut aperçu deux montés au haut d’ un arbre, on alla à eux ; mais la peur dont ils fu
on en eut aperçu deux montés au haut d’un arbre, on alla à eux ; mais la peur dont ils furent saisis en fit tomber un de s
on alla à eux ; mais la peur dont ils furent saisis en fit tomber un de si haut, qu’il se brisa tout le corps et resta mo
nt ils furent saisis en fit tomber un de si haut, qu’il se brisa tout le corps et resta mort sur la place. Le duc parla à
tomber un de si haut, qu’il se brisa tout le corps et resta mort sur la place. Le duc parla à l’autre avec tant de douceu
de si haut, qu’il se brisa tout le corps et resta mort sur la place. Le duc parla à l’autre avec tant de douceur, qu’il s
issa gagner aux promesses qu’il lui fit, et étant descendu, conduisit la troupe dans tous les endroits de la forêt où ils
esses qu’il lui fit, et étant descendu, conduisit la troupe dans tous les endroits de la forêt où ils se retiraient ; on y
ui fit, et étant descendu, conduisit la troupe dans tous les endroits de la forêt où ils se retiraient ; on y en trouva hu
fit, et étant descendu, conduisit la troupe dans tous les endroits de la forêt où ils se retiraient ; on y en trouva huit
dont il n’y en eut que deux qui se défendirent et qui se firent tuer, les six autres étant hors de combat par les blessures
dirent et qui se firent tuer, les six autres étant hors de combat par les blessures qu’ils avaient reçues, tant à l’assaut
étant hors de combat par les blessures qu’ils avaient reçues, tant à l’ assaut de la caverne, que par les actions où ils s
rs de combat par les blessures qu’ils avaient reçues, tant à l’assaut de la caverne, que par les actions où ils s’étaient
de combat par les blessures qu’ils avaient reçues, tant à l’assaut de la caverne, que par les actions où ils s’étaient tro
essures qu’ils avaient reçues, tant à l’assaut de la caverne, que par les actions où ils s’étaient trouvés contre Sainville
ar les actions où ils s’étaient trouvés contre Sainville et Deshayes. La longue traite qu’ils avaient faite pour se sauver
et Deshayes. La longue traite qu’ils avaient faite pour se sauver, et le sang qu’ils avaient perdu ayant tout à fait épuis
tout à fait épuisé leurs forces, ils furent pris vifs et remis entre les mains des gens du lieutenant, qui, avec du vin le
les mains des gens du lieutenant, qui, avec du vin leur raffermirent le cœur, et après cela les firent porter dans une ch
lieutenant, qui, avec du vin leur raffermirent le cœur, et après cela les firent porter dans une charrette, qu’on envoya qu
près cela les firent porter dans une charrette, qu’on envoya quérir à la même prison où était Pedraria. Il ne restait plus
quérir à la même prison où était Pedraria. Il ne restait plus que six de ces malheureux à trouver, mais il fut impossible
tait plus que six de ces malheureux à trouver, mais il fut impossible d’ en venir à bout dans la forêt. Ils étaient tous si
s malheureux à trouver, mais il fut impossible d’en venir à bout dans la forêt. Ils étaient tous six ensemble, bien résolu
nir à bout dans la forêt. Ils étaient tous six ensemble, bien résolus de se défendre jusques à la dernière goutte de leur
ix ensemble, bien résolus de se défendre jusques à la dernière goutte de leur sang. Ils avaient reconnu les couleurs et le
fendre jusques à la dernière goutte de leur sang. Ils avaient reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur
la dernière goutte de leur sang. Ils avaient reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur le corps de ceux
avaient reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur le corps de ceux qui étaient venus au secours de not
reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur le corps de ceux qui étaient venus au secours de notre héros
es du duc de Médoc, sur le corps de ceux qui étaient venus au secours de notre héros qui les avait attaqués le premier dan
sur le corps de ceux qui étaient venus au secours de notre héros qui les avait attaqués le premier dans leur caverne ; et
ette partie ; et comme ils ne croyaient pas qu’il eût osé entrer dans la forêt, ni se commettre avec des gens comme eux, i
la forêt, ni se commettre avec des gens comme eux, ils avaient résolu de venger leur mort par la sienne ; ainsi au lieu de
lieu de se cacher dans leurs retraites ordinaires, ils avaient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du châ
aient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tournant le dos à ceux qui les che
étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tournant le dos à ceux qui les cherchaient, ils croyaient tro
ôté du chemin du château de Valerio, et en tournant le dos à ceux qui les cherchaient, ils croyaient trouver le duc seul, o
en tournant le dos à ceux qui les cherchaient, ils croyaient trouver le duc seul, ou du moins peu accompagné et hors d’ét
ils croyaient trouver le duc seul, ou du moins peu accompagné et hors d’ état de leur résister ; mais au lieu de lui, ils t
yaient trouver le duc seul, ou du moins peu accompagné et hors d’état de leur résister ; mais au lieu de lui, ils trouvère
et hors d’état de leur résister ; mais au lieu de lui, ils trouvèrent la duchesse son épouse.
27 (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »
Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. Par
ustres Françaises. Histoires Véritables. Paris n’avait point encore l’ obligation à Monsieur Pelletier, depuis ministre d
avait point encore l’obligation à Monsieur Pelletier, depuis ministre d’ État, d’avoir fait bâtir ce beau quai, qui va du p
int encore l’obligation à Monsieur Pelletier, depuis ministre d’État, d’ avoir fait bâtir ce beau quai, qui va du pont Notr
d’État, d’avoir fait bâtir ce beau quai, qui va du pont Notre-Dame à la Grève, que sa modestie avait nommé le quai du Nor
ai, qui va du pont Notre-Dame à la Grève, que sa modestie avait nommé le quai du NordPelletier Quai du Nord…, et que la re
a modestie avait nommé le quai du NordPelletier Quai du Nord…, et que la reconnaissance publique continue à nommer de son
er Quai du Nord…, et que la reconnaissance publique continue à nommer de son nom, pour rendre immortel celui de cet illust
nce publique continue à nommer de son nom, pour rendre immortel celui de cet illustre prévôt des marchands ; lorsqu’un cav
e prévôt des marchands ; lorsqu’un cavalier fort bien vêtu, mais dont l’ habit, les bottes et le cheval crottés, faisaient
des marchands ; lorsqu’un cavalier fort bien vêtu, mais dont l’habit, les bottes et le cheval crottés, faisaient voir qu’il
; lorsqu’un cavalier fort bien vêtu, mais dont l’habit, les bottes et le cheval crottés, faisaient voir qu’il venait de lo
rottés, faisaient voir qu’il venait de loin, se trouva arrêté dans un de ces embarras, qui arrivaient tous les jours au bo
e loin, se trouva arrêté dans un de ces embarras, qui arrivaient tous les jours au bout de la rue de Gesvres ; et malheureu
êté dans un de ces embarras, qui arrivaient tous les jours au bout de la rue de Gesvres ; et malheureusement pour lui les
les jours au bout de la rue de Gesvres ; et malheureusement pour lui les carrosses venant à la file de tous côtés, il ne p
a rue de Gesvres ; et malheureusement pour lui les carrosses venant à la file de tous côtés, il ne pouvait se tourner d’au
Gesvres ; et malheureusement pour lui les carrosses venant à la file de tous côtés, il ne pouvait se tourner d’aucun. Un
es carrosses venant à la file de tous côtés, il ne pouvait se tourner d’ aucun. Un valet qui le suivait était dans la même
la file de tous côtés, il ne pouvait se tourner d’aucun. Un valet qui le suivait était dans la même peine, et tous deux en
il ne pouvait se tourner d’aucun. Un valet qui le suivait était dans la même peine, et tous deux en risque d’être écrasés
valet qui le suivait était dans la même peine, et tous deux en risque d’ être écrasés entre les roues des carrosses, si ils
était dans la même peine, et tous deux en risque d’être écrasés entre les roues des carrosses, si ils avaient fait le moind
que d’être écrasés entre les roues des carrosses, si ils avaient fait le moindre mouvement contraire. La bonne mine de ce
es des carrosses, si ils avaient fait le moindre mouvement contraire. La bonne mine de ce cavalier le fit regarder par tou
es, si ils avaient fait le moindre mouvement contraire. La bonne mine de ce cavalier le fit regarder par tous les gens des
ent fait le moindre mouvement contraire. La bonne mine de ce cavalier le fit regarder par tous les gens des carrosses, don
ment contraire. La bonne mine de ce cavalier le fit regarder par tous les gens des carrosses, dont il était environné. La c
it regarder par tous les gens des carrosses, dont il était environné. La crainte qu’ils eurent du danger qu’il courait, le
il était environné. La crainte qu’ils eurent du danger qu’il courait, les obligea de lui offrir place. Il acceptait leurs o
ironné. La crainte qu’ils eurent du danger qu’il courait, les obligea de lui offrir place. Il acceptait leurs offres, et n
place. Il acceptait leurs offres, et ne délibérait plus que du choix d’ une des places qui lui étaient offertes, lorsque l
que du choix d’une des places qui lui étaient offertes, lorsque l’un de ces messieurs, vêtu d’une robe de Palais, l’appel
places qui lui étaient offertes, lorsque l’un de ces messieurs, vêtu d’ une robe de Palais, l’appela plus haut que les aut
lui étaient offertes, lorsque l’un de ces messieurs, vêtu d’une robe de Palais, l’appela plus haut que les autres. Il le
t offertes, lorsque l’un de ces messieurs, vêtu d’une robe de Palais, l’ appela plus haut que les autres. Il le regarda, et
n de ces messieurs, vêtu d’une robe de Palais, l’appela plus haut que les autres. Il le regarda, et crut le reconnaître. Il
urs, vêtu d’une robe de Palais, l’appela plus haut que les autres. Il le regarda, et crut le reconnaître. Il vit bien qu’i
de Palais, l’appela plus haut que les autres. Il le regarda, et crut le reconnaître. Il vit bien qu’il ne se trompait pas
trompait pas, lorsqu’il recommença à crier, en se jetant presque tout le corps hors de la portière. Venez ici Monsieur Des
squ’il recommença à crier, en se jetant presque tout le corps hors de la portière. Venez ici Monsieur Des Frans. Ha ! Mons
nez ici Monsieur Des Frans. Ha ! Monsieur, répondit-il, en descendant de cheval, quelle joie de vous voir et de vous embra
ans. Ha ! Monsieur, répondit-il, en descendant de cheval, quelle joie de vous voir et de vous embrasser ! Il alla à lui, m
ur, répondit-il, en descendant de cheval, quelle joie de vous voir et de vous embrasser ! Il alla à lui, monta dans son ca
fit monter son valet derrière, aimant mieux risquer ses chevaux, que de laisser ce garçon dans le hasard d’être blessé. C
ière, aimant mieux risquer ses chevaux, que de laisser ce garçon dans le hasard d’être blessé. Cette action qui fut remarq
nt mieux risquer ses chevaux, que de laisser ce garçon dans le hasard d’ être blessé. Cette action qui fut remarquée, ne la
ction qui fut remarquée, ne laissa plus douter que ce ne fût un homme de qualité. Les maîtres des carrosses recommandèrent
t remarquée, ne laissa plus douter que ce ne fût un homme de qualité. Les maîtres des carrosses recommandèrent à leurs coch
de qualité. Les maîtres des carrosses recommandèrent à leurs cochers de prendre garde à ne point offenser ces chevaux. De
vaux. Des Frans entendit cet ordre général, et remercia ces messieurs d’ un air qui leur fit connaître qu’ils ne se trompai
eurs d’un air qui leur fit connaître qu’ils ne se trompaient pas dans la bonne opinion qu’ils avaient de lui. Ces civilité
ître qu’ils ne se trompaient pas dans la bonne opinion qu’ils avaient de lui. Ces civilités respectives eurent leur effet 
’ils avaient de lui. Ces civilités respectives eurent leur effet ; et les chevaux, contre toute apparence, sortirent de cet
eurent leur effet ; et les chevaux, contre toute apparence, sortirent de cet embarras dans le même état qu’ils y étaient e
t les chevaux, contre toute apparence, sortirent de cet embarras dans le même état qu’ils y étaient entrés. Le valet remon
sortirent de cet embarras dans le même état qu’ils y étaient entrés. Le valet remonta sur le sien, conduisant celui de so
’ils y étaient entrés. Le valet remonta sur le sien, conduisant celui de son maître par la bride, et suivit le carrosse da
rés. Le valet remonta sur le sien, conduisant celui de son maître par la bride, et suivit le carrosse dans lequel il était
a sur le sien, conduisant celui de son maître par la bride, et suivit le carrosse dans lequel il était monté. Que j’ai de
la bride, et suivit le carrosse dans lequel il était monté. Que j’ai de joie de vous voir et de vous embrasser, mon cher
e, et suivit le carrosse dans lequel il était monté. Que j’ai de joie de vous voir et de vous embrasser, mon cher Monsieur
carrosse dans lequel il était monté. Que j’ai de joie de vous voir et de vous embrasser, mon cher Monsieur Des Ronais, dit
ur Des Ronais, dit-il, en entrant dans ce carrosse ! Et moi, répondit le conseiller, car c’en était un effectivement, je r
’en était un effectivement, je reçois aujourd’hui en vous embrassant, la joie la plus sensible que j’aie eue depuis longte
t un effectivement, je reçois aujourd’hui en vous embrassant, la joie la plus sensible que j’aie eue depuis longtemps. Vou
is longtemps. Vous vous rendez donc, poursuivit-il, à vos amis, après les avoir attristés par votre absence ? Oui, reprit D
heurs m’ont si longtemps banni ; et c’est un heureux augure pour moi, d’ avoir trouvé en arrivant, le plus cher et le plus
ni ; et c’est un heureux augure pour moi, d’avoir trouvé en arrivant, le plus cher et le plus sincère de mes anciens camar
heureux augure pour moi, d’avoir trouvé en arrivant, le plus cher et le plus sincère de mes anciens camarades. Je ne vous
pour moi, d’avoir trouvé en arrivant, le plus cher et le plus sincère de mes anciens camarades. Je ne vous questionnerai p
e est bonne ; mais vous voulez bien que je vous demande des nouvelles de ma famille. Madame votre mère est morte, dit le c
demande des nouvelles de ma famille. Madame votre mère est morte, dit le conseiller. Je le sais depuis longtemps, reprit D
les de ma famille. Madame votre mère est morte, dit le conseiller. Je le sais depuis longtemps, reprit Des Frans, en soupi
irant ; mais mes oncles, n’avez-vous rien à m’en dire ? Non, répondit le conseiller, si ce n’est qu’ils ne sont point à Pa
Vous ne vous souvenez plus que nous sommes bons amis, reprit en riant le conseiller, ma maison est assez grande pour vous
our vous et pour moi ? Et à présent que je sais que vous n’avez point de retraite fixe, vous me feriez injure, si vous pre
ent ailleurs que chez moi, où j’espère que vous serez logé avec assez de commodité, parce que comme j’ai cru me marier il
pas longtemps, j’ai meublé une maison très vaste, et je suis seul qui l’ occupe. Je ne refuse point vos offres, reprit Des
t vos offres, reprit Des Frans : ce qui m’y aurait pu obliger eût été la crainte de vous incommoder ; mais puisque vous m’
s, reprit Des Frans : ce qui m’y aurait pu obliger eût été la crainte de vous incommoder ; mais puisque vous m’assurez qu’
s puisque vous m’assurez qu’il n’en sera rien, je reprends volontiers les anciens errements de notre amitié, et j’agirai av
ez qu’il n’en sera rien, je reprends volontiers les anciens errements de notre amitié, et j’agirai avec vous sans façon. C
C’est m’obliger, reprit Des Ronais, et vous ne me feriez pas plaisir d’ en user autrement. Comme ils en étaient là, le car
e me feriez pas plaisir d’en user autrement. Comme ils en étaient là, le carrosse arriva au logis, où ils mirent pied à te
, le carrosse arriva au logis, où ils mirent pied à terre. Des Ronais le conduisit dans une chambre, et ordonna qu’on serv
s que nous vivions sans façon, lui dit Des Frans ? C’est ainsi que je l’ entends, reprit Des Ronais. Cela étant, ajouta Des
dition-là qu’on m’a laissé venir ; et je ne veux rester ici qu’autant de temps qu’il m’en faut pour changer de linge et d’
je ne veux rester ici qu’autant de temps qu’il m’en faut pour changer de linge et d’habit, et faire prendre ma mesure ; c’
ester ici qu’autant de temps qu’il m’en faut pour changer de linge et d’ habit, et faire prendre ma mesure ; c’est pourquoi
d’habit, et faire prendre ma mesure ; c’est pourquoi je vous supplie d’ envoyer chercher votre tailleur. Quoi ! dit le con
ourquoi je vous supplie d’envoyer chercher votre tailleur. Quoi ! dit le conseiller, vous ne dînerez point avec moi ? Non,
ne dînerez point avec moi ? Non, répondit Des Frans, je vous supplie de m’en dispenser ; et croyez qu’il faut que des aff
ous supplie de m’en dispenser ; et croyez qu’il faut que des affaires d’ honneur et de conséquence m’appellent ailleurs, pu
e m’en dispenser ; et croyez qu’il faut que des affaires d’honneur et de conséquence m’appellent ailleurs, puisque je romp
uence m’appellent ailleurs, puisque je romps si promptement visière à la civilité, en ne vous tenant pas compagnie. Vous ê
ent visière à la civilité, en ne vous tenant pas compagnie. Vous être le maître, dit Des Ronais, mais tout au moins, en at
ez, reprit Des Frans en riant, mais laissez-moi m’habiller ; car dans l’ état où je suis, crotté et vilain, je me fais peur
où je suis, crotté et vilain, je me fais peur à moi-même. Des Ronais le laissa seul avec son valet, qui avait apporté une
laissa seul avec son valet, qui avait apporté une valise. Il changea d’ habit et vint rejoindre son ami dans une salle où
se. Il changea d’habit et vint rejoindre son ami dans une salle où il l’ attendait. Il s’informa de ses anciennes connaissa
vint rejoindre son ami dans une salle où il l’attendait. Il s’informa de ses anciennes connaissances, et surtout de Dupuis
l’attendait. Il s’informa de ses anciennes connaissances, et surtout de Dupuis et de Gallouin. Il apprit que Dupuis était
Il s’informa de ses anciennes connaissances, et surtout de Dupuis et de Gallouin. Il apprit que Dupuis était toujours de
surtout de Dupuis et de Gallouin. Il apprit que Dupuis était toujours de ses amis, et que Gallouin était mort. Il est mort
mort. Il est mort, interrompit-il avec précipitation ! Oui, répondit le conseiller, il est mort comme un saint, et d’un g
itation ! Oui, répondit le conseiller, il est mort comme un saint, et d’ un genre de mort qui vous étonnera, quand vous le
ui, répondit le conseiller, il est mort comme un saint, et d’un genre de mort qui vous étonnera, quand vous le saurez ; il
t comme un saint, et d’un genre de mort qui vous étonnera, quand vous le saurez ; il y avait quatre ans qu’il était capuci
écipitation, Gallouin est mort capucin… Il voulait poursuivre lorsque le tailleur entra. Il se fit prendre la mesure, et l
n… Il voulait poursuivre lorsque le tailleur entra. Il se fit prendre la mesure, et lui laissa de l’argent pour lui faire
lorsque le tailleur entra. Il se fit prendre la mesure, et lui laissa de l’argent pour lui faire un habit à la mode et ric
sque le tailleur entra. Il se fit prendre la mesure, et lui laissa de l’ argent pour lui faire un habit à la mode et riche
rendre la mesure, et lui laissa de l’argent pour lui faire un habit à la mode et riche pour le lendemain, et un autre à so
ui laissa de l’argent pour lui faire un habit à la mode et riche pour le lendemain, et un autre à son valet, après quoi il
après quoi il sortit en disant au conseiller qu’il était au désespoir de le quitter si tôt ; car, ajouta-t-il, outre le pl
ès quoi il sortit en disant au conseiller qu’il était au désespoir de le quitter si tôt ; car, ajouta-t-il, outre le plais
’il était au désespoir de le quitter si tôt ; car, ajouta-t-il, outre le plaisir que j’ai d’être avec vous, ce que vous m’
ir de le quitter si tôt ; car, ajouta-t-il, outre le plaisir que j’ai d’ être avec vous, ce que vous m’avez dit de Gallouin
l, outre le plaisir que j’ai d’être avec vous, ce que vous m’avez dit de Gallouin me donne une envie de m’instruire de tou
être avec vous, ce que vous m’avez dit de Gallouin me donne une envie de m’instruire de tout ce qui le regarde, que vous n
ce que vous m’avez dit de Gallouin me donne une envie de m’instruire de tout ce qui le regarde, que vous ne pouvez pas co
avez dit de Gallouin me donne une envie de m’instruire de tout ce qui le regarde, que vous ne pouvez pas comprendre, parce
regarde, que vous ne pouvez pas comprendre, parce que vous en ignorez le sujet, que je vous apprendrai moi-même. Si vous v
ai moi-même. Si vous voyez Monsieur Dupuis avant moi, je vous conjure de me recommander à lui, et de l’assurer que je suis
onsieur Dupuis avant moi, je vous conjure de me recommander à lui, et de l’assurer que je suis revenu son ami autant et pl
ieur Dupuis avant moi, je vous conjure de me recommander à lui, et de l’ assurer que je suis revenu son ami autant et plus
s Ronais lui demanda quand il reviendrait ; il répondit que ce serait le plus tôt qu’il pourrait, et sortit. Cependant Des
le plus tôt qu’il pourrait, et sortit. Cependant Des Ronais qui était le plus intime ami de Dupuis, quoiqu’il fût brouillé
ourrait, et sortit. Cependant Des Ronais qui était le plus intime ami de Dupuis, quoiqu’il fût brouillé avec sa cousine, l
le plus intime ami de Dupuis, quoiqu’il fût brouillé avec sa cousine, le fit avertir de l’arrivée de Des Frans. Il vint à
ami de Dupuis, quoiqu’il fût brouillé avec sa cousine, le fit avertir de l’arrivée de Des Frans. Il vint à cette nouvelle,
de Dupuis, quoiqu’il fût brouillé avec sa cousine, le fit avertir de l’ arrivée de Des Frans. Il vint à cette nouvelle, et
, quoiqu’il fût brouillé avec sa cousine, le fit avertir de l’arrivée de Des Frans. Il vint à cette nouvelle, et ne le tro
it avertir de l’arrivée de Des Frans. Il vint à cette nouvelle, et ne le trouva pas, non plus que trois autres fois qu’il
s qu’il revint, parce que celui-ci ne retourna que le troisième jour. D’ où revenez-vous donc depuis si longtemps, lui dema
’où revenez-vous donc depuis si longtemps, lui demanda Des Ronais, en l’ embrassant sitôt qu’il le vit ? Je viens, répondit
uis si longtemps, lui demanda Des Ronais, en l’embrassant sitôt qu’il le vit ? Je viens, répondit Des Frans, de voir une f
s, en l’embrassant sitôt qu’il le vit ? Je viens, répondit Des Frans, de voir une femme fidèle, et d’assister à son mariag
l le vit ? Je viens, répondit Des Frans, de voir une femme fidèle, et d’ assister à son mariage, qui s’est fait la nuit mêm
de voir une femme fidèle, et d’assister à son mariage, qui s’est fait la nuit même de mon arrivée. Comment donc, dit Des R
emme fidèle, et d’assister à son mariage, qui s’est fait la nuit même de mon arrivée. Comment donc, dit Des Ronais en rian
eux jours que vous êtes ici ? Oui, reprit Des Frans en riant, et même de fort surprenantes. Je n’y ai pris au commencement
ant, et même de fort surprenantes. Je n’y ai pris au commencement que le seul intérêt de la curiosité, et ensuite un desse
fort surprenantes. Je n’y ai pris au commencement que le seul intérêt de la curiosité, et ensuite un dessein effectif de r
t surprenantes. Je n’y ai pris au commencement que le seul intérêt de la curiosité, et ensuite un dessein effectif de rend
t que le seul intérêt de la curiosité, et ensuite un dessein effectif de rendre service à un fort honnête homme, si l’occa
ite un dessein effectif de rendre service à un fort honnête homme, si l’ occasion s’en fût présentée. Je vous dirai une aut
s’en fût présentée. Je vous dirai une autre fois ce que c’est ; pour le présent, poursuivit-il, parlons d’autres affaires
lons d’autres affaires. Commencez par me dire comment vous avez passé le temps de mon absence, et apprenez-moi tout ce que
tres affaires. Commencez par me dire comment vous avez passé le temps de mon absence, et apprenez-moi tout ce que vous sav
passé le temps de mon absence, et apprenez-moi tout ce que vous savez de Gallouin. Je ne sais rien que le public ne sache,
apprenez-moi tout ce que vous savez de Gallouin. Je ne sais rien que le public ne sache, dit Des Ronais ; mais Dupuis qui
e sache, dit Des Ronais ; mais Dupuis qui doit venir ici vous en dira de nouvelles certaines, car ils n’ont jamais rien eu
ici vous en dira de nouvelles certaines, car ils n’ont jamais rien eu de secret l’un pour l’autre, et leur confidence a du
ute récente. Il est venu ici quatre fois pour vous voir ; je viens de l’ envoyer avertir que vous êtes ici, et je ne doute
ir que vous êtes ici, et je ne doute pas qu’il ne vienne. J’aurais dû le prévenir, dit Des Frans ; mais cela étant, je l’a
vienne. J’aurais dû le prévenir, dit Des Frans ; mais cela étant, je l’ attendrai, et j’apprendrai par lui ce que je veux
ndrai par lui ce que je veux savoir : mais je voudrais bien apprendre de vous-même, ce qui vous est arrivé en particulier.
vous marier, et que cela n’a point réussi. Je voudrais bien en savoir la cause ; et si c’était un mariage d’amour, ou mari
éussi. Je voudrais bien en savoir la cause ; et si c’était un mariage d’ amour, ou mariage d’intérêt, que vous avez manqué 
ien en savoir la cause ; et si c’était un mariage d’amour, ou mariage d’ intérêt, que vous avez manqué ? Vous le saurez qua
un mariage d’amour, ou mariage d’intérêt, que vous avez manqué ? Vous le saurez quand il vous plaira, répondit le conseill
que vous avez manqué ? Vous le saurez quand il vous plaira, répondit le conseiller. Ce sera donc tout à l’heure, reprit D
rez quand il vous plaira, répondit le conseiller. Ce sera donc tout à l’ heure, reprit Des Frans. Je n’aurais pas le temps
iller. Ce sera donc tout à l’heure, reprit Des Frans. Je n’aurais pas le temps de vous en instruire, dit Des Ronais, parce
sera donc tout à l’heure, reprit Des Frans. Je n’aurais pas le temps de vous en instruire, dit Des Ronais, parce que Dupu
arce que Dupuis arrivera bientôt, et je ne veux pas parler devant lui de ma rupture avec sa cousine. Est-ce ma belle commè
e demanda Des Frans ? Oui, c’est elle, reprit-il, Dupuis n’en a point d’ autre : c’est la plus infidèle fille qui soit au m
ans ? Oui, c’est elle, reprit-il, Dupuis n’en a point d’autre : c’est la plus infidèle fille qui soit au monde. Vous me su
s infidèle fille qui soit au monde. Vous me surprenez, dit Des Frans, de l’accuser d’infidélité, elle dont on vantait tant
nfidèle fille qui soit au monde. Vous me surprenez, dit Des Frans, de l’ accuser d’infidélité, elle dont on vantait tant au
lle qui soit au monde. Vous me surprenez, dit Des Frans, de l’accuser d’ infidélité, elle dont on vantait tant autrefois la
Frans, de l’accuser d’infidélité, elle dont on vantait tant autrefois la sincérité et la candeur. Elle a bien changé, repr
ser d’infidélité, elle dont on vantait tant autrefois la sincérité et la candeur. Elle a bien changé, reprit Des Ronais en
changé, reprit Des Ronais en soupirant, elle a soutenu son caractère de franchise si longtemps, que j’ai pensé en être la
utenu son caractère de franchise si longtemps, que j’ai pensé en être la dupe ; mais enfin j’en ai été détrompé, dans le t
ue j’ai pensé en être la dupe ; mais enfin j’en ai été détrompé, dans le temps même que nous devions conclure ensemble, et
ensemble, et c’est ce que je vous apprendrai sitôt que nous en aurons le loisir. Le tailleur qu’on avait envoyé quérir, et
t c’est ce que je vous apprendrai sitôt que nous en aurons le loisir. Le tailleur qu’on avait envoyé quérir, et qui arriva
le loisir. Le tailleur qu’on avait envoyé quérir, et qui arriva dans le moment, les empêcha de poursuivre. Il habilla Des
Le tailleur qu’on avait envoyé quérir, et qui arriva dans le moment, les empêcha de poursuivre. Il habilla Des Frans d’un
qu’on avait envoyé quérir, et qui arriva dans le moment, les empêcha de poursuivre. Il habilla Des Frans d’un air de prop
rriva dans le moment, les empêcha de poursuivre. Il habilla Des Frans d’ un air de propreté, qui le remit dans sa bonne min
s le moment, les empêcha de poursuivre. Il habilla Des Frans d’un air de propreté, qui le remit dans sa bonne mine ordinai
empêcha de poursuivre. Il habilla Des Frans d’un air de propreté, qui le remit dans sa bonne mine ordinaire. Dupuis entra
re. Dupuis entra un moment après. Ils se firent l’un à l’autre toutes les caresses que deux parfaits amis peuvent se faire,
nt se faire, après avoir été longtemps sans se voir. Ce n’était point de ces caresses feintes et étudiées que la corruptio
ans se voir. Ce n’était point de ces caresses feintes et étudiées que la corruption du siècle a introduites ; c’était un s
du siècle a introduites ; c’était un sincère et véritable épanchement de cœur. Des Ronais fit les honneurs de chez lui, il
; c’était un sincère et véritable épanchement de cœur. Des Ronais fit les honneurs de chez lui, ils se mirent à table, et s
sincère et véritable épanchement de cœur. Des Ronais fit les honneurs de chez lui, ils se mirent à table, et s’entretinren
it les honneurs de chez lui, ils se mirent à table, et s’entretinrent de leurs anciennes connaissances, et se rendirent co
rent de leurs anciennes connaissances, et se rendirent compte en gros de tout ce qui leur était arrivé depuis leur séparat
depuis leur séparation, attendant qu’un plus long loisir leur permît d’ entrer dans un plus ample détail. Voilà, poursuivi
permît d’entrer dans un plus ample détail. Voilà, poursuivit Dupuis, l’ état où nous en sommes, fort affligés de la mort f
il. Voilà, poursuivit Dupuis, l’état où nous en sommes, fort affligés de la mort funeste du pauvre religieux. Elle me touc
Voilà, poursuivit Dupuis, l’état où nous en sommes, fort affligés de la mort funeste du pauvre religieux. Elle me touche,
me touche, dit Des Frans, je n’étais pas son ennemi jusques au point de lui souhaiter un pareil malheur. Vous auriez eu t
ques au point de lui souhaiter un pareil malheur. Vous auriez eu tort de l’être, reprit Dupuis, il avait pour vous une vér
s au point de lui souhaiter un pareil malheur. Vous auriez eu tort de l’ être, reprit Dupuis, il avait pour vous une vérita
uis, il avait pour vous une véritable estime, et une sincère amitié ; l’ injure qu’il vous a faite a été cause de sa retrai
time, et une sincère amitié ; l’injure qu’il vous a faite a été cause de sa retraite. Il ne m’avait point offensé, reprit
pourtant bien ce qui en était, continua Dupuis : je suis plus informé de vos affaires que vous ne pensez, mais ne craignez
que vous ne pensez, mais ne craignez rien, votre secret n’est su que de moi, et ne le sera jamais d’autre sans votre aveu
ensez, mais ne craignez rien, votre secret n’est su que de moi, et ne le sera jamais d’autre sans votre aveu. Je vous dira
craignez rien, votre secret n’est su que de moi, et ne le sera jamais d’ autre sans votre aveu. Je vous dirai ce qui en est
Je vous dirai ce qui en est, reprit Des Frans, lorsqu’il vous plaira de m’entendre. Je n’ai plus d’intérêt à rien cacher,
, reprit Des Frans, lorsqu’il vous plaira de m’entendre. Je n’ai plus d’ intérêt à rien cacher, et j’ai même promis à Monsi
us d’intérêt à rien cacher, et j’ai même promis à Monsieur Des Ronais de l’instruire de tout ; ainsi vous pouvez tout dire
d’intérêt à rien cacher, et j’ai même promis à Monsieur Des Ronais de l’ instruire de tout ; ainsi vous pouvez tout dire. C
rien cacher, et j’ai même promis à Monsieur Des Ronais de l’instruire de tout ; ainsi vous pouvez tout dire. Cela étant, r
telligiblement devant lui que je n’aurais fait. Je lui demande pardon d’ avoir eu quelque chose de secret pour lui, mais lo
que je n’aurais fait. Je lui demande pardon d’avoir eu quelque chose de secret pour lui, mais lorsqu’il saura quel est ce
sûr, qu’honnête homme comme il est, il conviendra que le vôtre était d’ une nature à n’être jamais révélé sans votre conse
mais révélé sans votre consentement ; et ne voulant plus, dites-vous, le cacher à Monsieur Des Ronais, je vous assurerai d
que Gallouin n’a pas cru vous offenser, puisqu’il ne savait point que le sacrement vous eût joints vous et Silvie ; et qu’
ment vous eût joints vous et Silvie ; et qu’elle ne vous a point fait d’ injure volontaire, puisqu’elle a été forcée à ce q
lle a été forcée à ce qu’elle a fait par une puissance plus forte que la nature. Je ne m’étonne pas de ne vous voir pas de
a fait par une puissance plus forte que la nature. Je ne m’étonne pas de ne vous voir pas demander de ses nouvelles, vous
forte que la nature. Je ne m’étonne pas de ne vous voir pas demander de ses nouvelles, vous en savez de plus certaines qu
plus certaines que nous : cependant vous ne nous avez point empêchés de porter nos conjectures jusqu’à la vérité, par une
nt vous ne nous avez point empêchés de porter nos conjectures jusqu’à la vérité, par une lettre qu’elle lui écrivit enviro
a écrit à Gallouin, reprit Des Frans tout surpris ! Et vous dites que l’ injure qu’elle m’a faite n’était pas volontaire ?
rendu capucin, et outre cela il est mort. Il ne peut plus vous donner d’ ombrage, et la lettre dont je vous parle, est ce q
et outre cela il est mort. Il ne peut plus vous donner d’ombrage, et la lettre dont je vous parle, est ce qui l’a tout à
us vous donner d’ombrage, et la lettre dont je vous parle, est ce qui l’ a tout à fait déterminé à la retraite. Silvie la l
la lettre dont je vous parle, est ce qui l’a tout à fait déterminé à la retraite. Silvie la lui écrivait de son convent,
ous parle, est ce qui l’a tout à fait déterminé à la retraite. Silvie la lui écrivait de son convent, et lui mandait qu’el
e qui l’a tout à fait déterminé à la retraite. Silvie la lui écrivait de son convent, et lui mandait qu’elle avait pris ce
vait de son convent, et lui mandait qu’elle avait pris ce parti, sans l’ instruire du lieu. Quoi, interrompit encore Des Fr
ans l’instruire du lieu. Quoi, interrompit encore Des Frans, joignant les deux mains, Silvie a encore été assez perfide pou
rire à Gallouin qu’elle était religieuse ! Il a été assez simple pour la croire, et pour l’imiter ! Il n’est rien de plus
elle était religieuse ! Il a été assez simple pour la croire, et pour l’ imiter ! Il n’est rien de plus certain, dit Dupuis
ez si ému ? Tout, répondit-il. C’est un mystère qui n’est point connu de vous, Monsieur, ajouta Dupuis. Mais vous, interro
Mais vous, interrompit Des Frans, en s’adressant à lui-même, comment l’ avez-vous approfondi ce mystère que je croyais ign
même, comment l’avez-vous approfondi ce mystère que je croyais ignoré de toute la terre ? Vous le saurez, reprit Dupuis, l
ment l’avez-vous approfondi ce mystère que je croyais ignoré de toute la terre ? Vous le saurez, reprit Dupuis, lorsque je
approfondi ce mystère que je croyais ignoré de toute la terre ? Vous le saurez, reprit Dupuis, lorsque je vous raconterai
i m’est arrivé en mon particulier : cependant ne vous chagrinez point de cette lettre : elle est toute chrétienne, et d’un
vous chagrinez point de cette lettre : elle est toute chrétienne, et d’ une véritable religieuse qui ne songe qu’à son sal
et d’une véritable religieuse qui ne songe qu’à son salut, et à celui de son prochain : je vous en ferai voir une copie qu
on prochain : je vous en ferai voir une copie que Gallouin m’a permis de faire. Mais dites-moi, en attendant, ce qu’elle e
onc morts tous deux, reprit tristement Dupuis, et peut-être tous deux de mort violente. Non, répondit Des Frans, la mort d
is, et peut-être tous deux de mort violente. Non, répondit Des Frans, la mort de Silvie a été naturelle. J’avoue, poursuiv
eut-être tous deux de mort violente. Non, répondit Des Frans, la mort de Silvie a été naturelle. J’avoue, poursuivit-il, q
uivit-il, que ses austérités peuvent avoir usé sa vie ; mais du moins la fin n’en a point été avancée par aucun secours ét
cours étranger. Vous avez raison, interrompit Des Ronais tout étonné, de dire que le mystère dont vous me parlez me passe.
er. Vous avez raison, interrompit Des Ronais tout étonné, de dire que le mystère dont vous me parlez me passe. Je n’aurais
arlez me passe. Je n’aurais jamais soupçonné que vous eussiez rien eu de commun avec Gallouin et Silvie ; ni que c’eût été
i. Ce sont eux pourtant, reprit Des Frans en soupirant, qui ont donné le mouvement à toutes les actions de ma vie, et qui
t, reprit Des Frans en soupirant, qui ont donné le mouvement à toutes les actions de ma vie, et qui m’ont fait regarder ma
s Frans en soupirant, qui ont donné le mouvement à toutes les actions de ma vie, et qui m’ont fait regarder ma patrie comm
t regarder ma patrie comme mon enfer ? Je vous en informerai, lorsque le repos m’aura rendu une partie de la tranquillité
fer ? Je vous en informerai, lorsque le repos m’aura rendu une partie de la tranquillité qui m’est nécessaire. Je prendrai
 ? Je vous en informerai, lorsque le repos m’aura rendu une partie de la tranquillité qui m’est nécessaire. Je prendrai en
t j’ai été à sa noce jusqu’à ce matin. Il a enfin épousé sa maîtresse la belle Babet Fenouil : il m’a conté une partie de
épousé sa maîtresse la belle Babet Fenouil : il m’a conté une partie de son histoire, et j’ai vu le reste. Cela doit être
e Babet Fenouil : il m’a conté une partie de son histoire, et j’ai vu le reste. Cela doit être curieux, reprit Dupuis. Cel
ire, et j’ai vu le reste. Cela doit être curieux, reprit Dupuis. Cela l’ est aussi, répondit Des Frans. Autre incident, dit
si, répondit Des Frans. Autre incident, dit Des Ronais en riant ; dès le même jour que vous arrivez, vous assistez à un ma
ge, et ce mariage se contracte par un homme qui est banni depuis plus de six ans, à cause de sa maîtresse ; par un homme q
ort depuis quatre ans, et qui retrouve sa maîtresse fidèle. Elle a dû l’ être pour son honneur, reprit Dupuis. Je suis char
èle. Elle a dû l’être pour son honneur, reprit Dupuis. Je suis charmé de sa constance, ajoute Des Frans. Il est rare, repr
mé de sa constance, ajoute Des Frans. Il est rare, reprit Des Ronais, d’ en trouver parmi les femmes dans le siècle où nous
ajoute Des Frans. Il est rare, reprit Des Ronais, d’en trouver parmi les femmes dans le siècle où nous vivons. Vous n’avez
s. Il est rare, reprit Des Ronais, d’en trouver parmi les femmes dans le siècle où nous vivons. Vous n’avez pas tant de su
s femmes dans le siècle où nous vivons. Vous n’avez pas tant de sujet de vous plaindre de sa mauvaise foi que vous voulez
siècle où nous vivons. Vous n’avez pas tant de sujet de vous plaindre de sa mauvaise foi que vous voulez le faire croire,
pas tant de sujet de vous plaindre de sa mauvaise foi que vous voulez le faire croire, lui répondit Dupuis. J’ai voulu cen
rans ; et la première fois que nous serons seuls, ou qu’il se donnera la peine d’aller voir ma cousine, comme elle m’a cha
la première fois que nous serons seuls, ou qu’il se donnera la peine d’ aller voir ma cousine, comme elle m’a chargé de l’
il se donnera la peine d’aller voir ma cousine, comme elle m’a chargé de l’en prier, on le priera de tâcher de vous faire
se donnera la peine d’aller voir ma cousine, comme elle m’a chargé de l’ en prier, on le priera de tâcher de vous faire ent
eine d’aller voir ma cousine, comme elle m’a chargé de l’en prier, on le priera de tâcher de vous faire entendre raison. Q
er voir ma cousine, comme elle m’a chargé de l’en prier, on le priera de tâcher de vous faire entendre raison. Qu’y a-t-il
cousine, comme elle m’a chargé de l’en prier, on le priera de tâcher de vous faire entendre raison. Qu’y a-t-il donc, int
prit Dupuis, que Monsieur Des Ronais veut être brouillé avec elle sur l’ équivoque d’une lettre. Ma cousine a fait honnêtem
que Monsieur Des Ronais veut être brouillé avec elle sur l’équivoque d’ une lettre. Ma cousine a fait honnêtement tout ce
onnêtement tout ce qu’elle a pu, et plus même qu’elle ne devait, pour le désabuser, plusieurs amis communs s’en sont mêlés
; mais tout aussi inutilement que moi : il veut être en colère malgré les gens, et ne veut croire que sa prévention. Ma cou
ai dit que vous êtes arrivé, et que vous logez chez lui, vous supplie d’ aller chez elle, elle croit que vous ne donnerez p
upplie d’aller chez elle, elle croit que vous ne donnerez pas assez à la colère de son amant, pour lui refuser une visite.
ller chez elle, elle croit que vous ne donnerez pas assez à la colère de son amant, pour lui refuser une visite. Non assur
ément, répondit Des Frans. Je sais mon devoir, et vous me faites tort de croire qu’il faille m’en avertir, j’irai dès dema
re qu’il faille m’en avertir, j’irai dès demain. Vous apprendrez tout d’ elle, poursuivit Dupuis : si je pouvais rester, je
upuis : si je pouvais rester, je vous en instruirais en présence même de Mr. Des Ronais ; mais il faut que j’aille trouver
uelle est cette dame, demanda Des Frans ? C’est, répondit Des Ronais, la sœur de défunt Gallouin, et la maîtresse de Monsi
t cette dame, demanda Des Frans ? C’est, répondit Des Ronais, la sœur de défunt Gallouin, et la maîtresse de Monsieur Dupu
es Frans ? C’est, répondit Des Ronais, la sœur de défunt Gallouin, et la maîtresse de Monsieur Dupuis, qui la doit épouser
, la sœur de défunt Gallouin, et la maîtresse de Monsieur Dupuis, qui la doit épouser, et avec qui il devrait être déjà ma
elle qu’on appelait Mademoiselle Nanette, et qui est à présent veuve de Monsieur de Londé, l’un des plus agréables et des
réables et des plus honnêtes hommes qui aient jamais été au monde. Je la connais, reprit Des Frans ; allez, Monsieur, pour
Des Frans ; allez, Monsieur, poursuivit-il, en s’adressant à Dupuis, la compagnie d’une maîtresse est toujours plus agréa
allez, Monsieur, poursuivit-il, en s’adressant à Dupuis, la compagnie d’ une maîtresse est toujours plus agréable que celle
is, la compagnie d’une maîtresse est toujours plus agréable que celle de ses amis. Je ne puis me dispenser de me rendre au
toujours plus agréable que celle de ses amis. Je ne puis me dispenser de me rendre aujourd’hui près d’elle, dit Dupuis ; m
le de ses amis. Je ne puis me dispenser de me rendre aujourd’hui près d’ elle, dit Dupuis ; mais je vous promets de me rend
me rendre aujourd’hui près d’elle, dit Dupuis ; mais je vous promets de me rendre auprès de vous demain matin, et de ne v
s ; mais je vous promets de me rendre auprès de vous demain matin, et de ne vous point quitter ; pour à présent je vous pr
main matin, et de ne vous point quitter ; pour à présent je vous prie d’ excuser. Après ce compliment il sortit, et Des Fra
t Des Frans et Des Ronais étant restés seuls, le premier pria son ami de lui tenir parole, et de lui raconter ce qui s’éta
s étant restés seuls, le premier pria son ami de lui tenir parole, et de lui raconter ce qui s’était passé entre sa maître
et de lui raconter ce qui s’était passé entre sa maîtresse et lui. Il le fit en ces termes. Pelletier Quai du Nord…
28 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »
it Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. Nous retrouverons Don Quichotte dans
irent. Nous retrouverons Don Quichotte dans peu de temps ; laissons- le courir la forêt sans fruit, il n’y fera rien qui
ous retrouverons Don Quichotte dans peu de temps ; laissons-le courir la forêt sans fruit, il n’y fera rien qui mérite not
re attention. Il n’en est pas de même du chevalier Sancho Pança. Nous l’ avons laissé qui écoutait l’histoire de Sainville,
s de même du chevalier Sancho Pança. Nous l’avons laissé qui écoutait l’ histoire de Sainville, et il n’y a pas un lecteur
u chevalier Sancho Pança. Nous l’avons laissé qui écoutait l’histoire de Sainville, et il n’y a pas un lecteur qui ne s’im
a pas un lecteur qui ne s’imagine qu’il n’en avait pas perdu un mot. Le lecteur se trompe cependant. La Française parlait
ne qu’il n’en avait pas perdu un mot. Le lecteur se trompe cependant. La Française parlait français, et Sancho ne le savai
teur se trompe cependant. La Française parlait français, et Sancho ne le savait pas : il douta quelque temps s’il était ef
it effectivement chevalier, parce qu’il n’entendait pas ce que disait la Française, et qu’il avait ouï dire à son maître q
ce que disait la Française, et qu’il avait ouï dire à son maître que les chevaliers errants entendaient toutes sortes de l
ire à son maître que les chevaliers errants entendaient toutes sortes de langues. Pour résoudre ce doute il consulta la bo
endaient toutes sortes de langues. Pour résoudre ce doute il consulta la bouteille dont le glouglou mit fin à son inquiétu
rtes de langues. Pour résoudre ce doute il consulta la bouteille dont le glouglou mit fin à son inquiétude ; il était assi
inquiétude ; il était assis sur une chaise fort haute ; il s’endormit la tête et les bras appuyés sur la table. Parafaraga
; il était assis sur une chaise fort haute ; il s’endormit la tête et les bras appuyés sur la table. Parafaragaramus qui n’
une chaise fort haute ; il s’endormit la tête et les bras appuyés sur la table. Parafaragaramus qui n’avait point dormi et
afaragaramus qui n’avait point dormi et avait toujours écouté lorsque la Française fut interrompue, se tourna du côté de S
urna du côté de Sancho, et voyant sa belle posture, il lui prit envie de lui jouer une pièce. Il perça la table, et avec d
sa belle posture, il lui prit envie de lui jouer une pièce. Il perça la table, et avec des cordes qu’il passa dans les tr
uer une pièce. Il perça la table, et avec des cordes qu’il passa dans les trous il attacha les bras et le corps de Sancho ;
ça la table, et avec des cordes qu’il passa dans les trous il attacha les bras et le corps de Sancho ; en un mot il le mit
et avec des cordes qu’il passa dans les trous il attacha les bras et le corps de Sancho ; en un mot il le mit comme dans
des cordes qu’il passa dans les trous il attacha les bras et le corps de Sancho ; en un mot il le mit comme dans un travai
ns les trous il attacha les bras et le corps de Sancho ; en un mot il le mit comme dans un travail où il ne pouvait se don
en un mot il le mit comme dans un travail où il ne pouvait se donner le moindre mouvement ; il lui attacha aussi les pied
ù il ne pouvait se donner le moindre mouvement ; il lui attacha aussi les pieds ; et ne croyant pas qu’il y eût personne da
attacha aussi les pieds ; et ne croyant pas qu’il y eût personne dans l’ hôtellerie à qui il dût du respect, ni avec qui il
dans l’hôtellerie à qui il dût du respect, ni avec qui il fût obligé de garder des mesures, il retira le siège sur lequel
u respect, ni avec qui il fût obligé de garder des mesures, il retira le siège sur lequel Sancho était assis, et lui mit à
sures, il retira le siège sur lequel Sancho était assis, et lui mit à l’ air le même endroit où il avait reçu les dragées ;
il retira le siège sur lequel Sancho était assis, et lui mit à l’air le même endroit où il avait reçu les dragées ; et il
ncho était assis, et lui mit à l’air le même endroit où il avait reçu les dragées ; et il faut observer que le chevalier to
e même endroit où il avait reçu les dragées ; et il faut observer que le chevalier tournait directement le dos à la porte
s dragées ; et il faut observer que le chevalier tournait directement le dos à la porte de la chambre : il ne s’était poin
 ; et il faut observer que le chevalier tournait directement le dos à la porte de la chambre : il ne s’était point encore
faut observer que le chevalier tournait directement le dos à la porte de la chambre : il ne s’était point encore éveillé ;
t observer que le chevalier tournait directement le dos à la porte de la chambre : il ne s’était point encore éveillé ; ma
à la porte de la chambre : il ne s’était point encore éveillé ; mais la posture contrainte où il était, ne portant que su
il était, ne portant que sur ses cordes, dissipa bientôt son sommeil. Le faux enchanteur trouva en sortant de cette chambr
es, dissipa bientôt son sommeil. Le faux enchanteur trouva en sortant de cette chambre ce qu’il ne cherchait pas ; ce fut
chambre ce qu’il ne cherchait pas ; ce fut Gabrielle de Monsalve qui le reconnut, parce qu’elle savait le déguisement. El
 ; ce fut Gabrielle de Monsalve qui le reconnut, parce qu’elle savait le déguisement. Elle lui dit une partie de ce qui le
econnut, parce qu’elle savait le déguisement. Elle lui dit une partie de ce qui leur était arrivé, et qu’Eugénie était dan
dit une partie de ce qui leur était arrivé, et qu’Eugénie était dans l’ hôtellerie. Il jeta au plus vite son masque, ses a
jeta au plus vite son masque, ses armes et sa mandille, et entra dans la chambre où était sa maîtresse, bien fâché de la v
mandille, et entra dans la chambre où était sa maîtresse, bien fâché de la voir dans un lieu si indigne d’elle, et du suj
ndille, et entra dans la chambre où était sa maîtresse, bien fâché de la voir dans un lieu si indigne d’elle, et du sujet
où était sa maîtresse, bien fâché de la voir dans un lieu si indigne d’ elle, et du sujet qui l’y avait fait venir. Le duc
bien fâché de la voir dans un lieu si indigne d’elle, et du sujet qui l’ y avait fait venir. Le duc et la duchesse d’Albuqu
dans un lieu si indigne d’elle, et du sujet qui l’y avait fait venir. Le duc et la duchesse d’Albuquerque, qui savaient po
eu si indigne d’elle, et du sujet qui l’y avait fait venir. Le duc et la duchesse d’Albuquerque, qui savaient pour lors qu
la duchesse d’Albuquerque, qui savaient pour lors qui elle était, ne l’ avaient point quittée, et la joie où elle était el
qui savaient pour lors qui elle était, ne l’avaient point quittée, et la joie où elle était elle-même d’être échappée à so
était, ne l’avaient point quittée, et la joie où elle était elle-même d’ être échappée à son beau-frère et de se voir en sû
t la joie où elle était elle-même d’être échappée à son beau-frère et de se voir en sûreté, l’ayant tout à fait remise, el
t elle-même d’être échappée à son beau-frère et de se voir en sûreté, l’ ayant tout à fait remise, elle allait monter dans
e voir en sûreté, l’ayant tout à fait remise, elle allait monter dans le carrosse de Don Fernand avec Dorothée et Gabriell
reté, l’ayant tout à fait remise, elle allait monter dans le carrosse de Don Fernand avec Dorothée et Gabrielle pour retou
Dorothée et Gabrielle pour retourner chez elle, lorsqu’en descendant de la chambre où on l’avait portée, et passant devan
rothée et Gabrielle pour retourner chez elle, lorsqu’en descendant de la chambre où on l’avait portée, et passant devant c
le pour retourner chez elle, lorsqu’en descendant de la chambre où on l’ avait portée, et passant devant celle où était San
sant devant celle où était Sancho, elle entendit sa voix. Elle poussa la porte, et la première chose qu’elle vit fut le ch
t sa voix. Elle poussa la porte, et la première chose qu’elle vit fut le chevalier Sancho dans l’état où l’enchanteur l’av
porte, et la première chose qu’elle vit fut le chevalier Sancho dans l’ état où l’enchanteur l’avait mis ; malgré toute sa
la première chose qu’elle vit fut le chevalier Sancho dans l’état où l’ enchanteur l’avait mis ; malgré toute sa modestie
chose qu’elle vit fut le chevalier Sancho dans l’état où l’enchanteur l’ avait mis ; malgré toute sa modestie elle ne put s
hanteur l’avait mis ; malgré toute sa modestie elle ne put s’empêcher d’ en rire ; le duc qui lui donnait la main, Dorothée
ait mis ; malgré toute sa modestie elle ne put s’empêcher d’en rire ; le duc qui lui donnait la main, Dorothée et Gabriell
d’en rire ; le duc qui lui donnait la main, Dorothée et Gabrielle qui les suivaient, et qui eurent la même vision, en riren
nnait la main, Dorothée et Gabrielle qui les suivaient, et qui eurent la même vision, en rirent aussi à gorge déployée ; l
ent, et qui eurent la même vision, en rirent aussi à gorge déployée ; l’ officier était sur les épines dans la crainte que
même vision, en rirent aussi à gorge déployée ; l’officier était sur les épines dans la crainte que le scandale ne lui fît
rirent aussi à gorge déployée ; l’officier était sur les épines dans la crainte que le scandale ne lui fît des affaires,
gorge déployée ; l’officier était sur les épines dans la crainte que le scandale ne lui fît des affaires, mais voyant que
voyant que tout le monde en riait, il en rit aussi et courut détacher le patient qui suait à grosses gouttes. Eh Monsieur
t courut détacher le patient qui suait à grosses gouttes. Eh Monsieur le chevalier, qui vous a mis là ? lui dit-il. —  Ma
foi, répondit Sancho, je m’y suis mis moi-même ; mais c’est ce diable de Parafaragaramus qui m’y a attaché par enchantemen
ar enchantement, car je n’en ai rien senti. —  Et où est-il ? demanda l’ officier. —  Il faut, répliqua Sancho, qu’il soit
it retourné en enfer ; mais patience, rira bien qui rira le dernier : le faux glouton m’en a donné d’une, ajouta-t-il, mai
atience, rira bien qui rira le dernier : le faux glouton m’en a donné d’ une, ajouta-t-il, mais je lui en rendrai d’une aut
faux glouton m’en a donné d’une, ajouta-t-il, mais je lui en rendrai d’ une autre. —  Ah ! Monsieur le chevalier, reprit l
ne, ajouta-t-il, mais je lui en rendrai d’une autre. —  Ah ! Monsieur le chevalier, reprit l’officier, Parafaragaramus est
je lui en rendrai d’une autre. —  Ah ! Monsieur le chevalier, reprit l’ officier, Parafaragaramus est de nos amis ; vous l
—  Ah ! Monsieur le chevalier, reprit l’officier, Parafaragaramus est de nos amis ; vous l’avez pris pour un autre, ou que
chevalier, reprit l’officier, Parafaragaramus est de nos amis ; vous l’ avez pris pour un autre, ou quelque autre a pris s
il descendit aussitôt et trouva Dorothée et Eugénie.Celle-ci lui fit la guerre d’être dans un cabaret au lieu de signaler
dit aussitôt et trouva Dorothée et Eugénie.Celle-ci lui fit la guerre d’ être dans un cabaret au lieu de signaler sa valeur
aret au lieu de signaler sa valeur, et lui reprocha qu’il n’était pas de parole. Ah pardi, Madame, lui répondit Sancho, no
n dedans. Ne voyez-vous pas bien que ce maudit Parafaragaramus jaloux de l’honneur que j’aurais gagné, et vous aussi, m’a
edans. Ne voyez-vous pas bien que ce maudit Parafaragaramus jaloux de l’ honneur que j’aurais gagné, et vous aussi, m’a lâc
aussi, m’a lâché un démon qui m’a fait déjeuner par enchantement ; et de peur que je ne le battisse bien, pour sa récompen
n démon qui m’a fait déjeuner par enchantement ; et de peur que je ne le battisse bien, pour sa récompense, il m’a emmené
ur que je ne le battisse bien, pour sa récompense, il m’a emmené dans l’ endroit où vous m’avez vu, où il m’a endormi et li
extravagances, s’il n’eût été interrompu par une demoiselle qui était la même qui avait commencé l’histoire de Sainville,
té interrompu par une demoiselle qui était la même qui avait commencé l’ histoire de Sainville, laquelle ayant appris la qu
pu par une demoiselle qui était la même qui avait commencé l’histoire de Sainville, laquelle ayant appris la qualité du du
ême qui avait commencé l’histoire de Sainville, laquelle ayant appris la qualité du duc d’Albuquerque, son crédit et la fi
laquelle ayant appris la qualité du duc d’Albuquerque, son crédit et la figure qu’il faisait en Espagne, le vint aborder
duc d’Albuquerque, son crédit et la figure qu’il faisait en Espagne, le vint aborder fort civilement, et lui demanda sa p
deux dames françaises, et pour un gentilhomme qui en avaient besoin. Le duc la reçut fort civilement. Et ayant appris que
ames françaises, et pour un gentilhomme qui en avaient besoin. Le duc la reçut fort civilement. Et ayant appris que ces da
in. Le duc la reçut fort civilement. Et ayant appris que ces dames et le gentillhomme dont il était question, avaient été
dames et le gentillhomme dont il était question, avaient été attaqués le matin dans la forêt par des voleurs, Eugénie qui
ntillhomme dont il était question, avaient été attaqués le matin dans la forêt par des voleurs, Eugénie qui ne douta point
des voleurs, Eugénie qui ne douta point que ce ne fût encore un coup de son beau-frère, comme en effet c’en était un, se
coup de son beau-frère, comme en effet c’en était un, se crut obligée de lui offrir un asile dans son château, tant pour e
asile dans son château, tant pour elle que pour sa compagnie ; ce que la Française ayant accepté, alla prendre ses dames,
e que la Française ayant accepté, alla prendre ses dames, qui étaient la marquise, Silvie, et sa tante, et le blessé qui é
a prendre ses dames, qui étaient la marquise, Silvie, et sa tante, et le blessé qui était Sainville ; et tous quatre s’éta
e, et le blessé qui était Sainville ; et tous quatre s’étant mis dans le carrosse qui les avait amenés, et la damoiselle q
qui était Sainville ; et tous quatre s’étant mis dans le carrosse qui les avait amenés, et la damoiselle qui avait parlé, e
et tous quatre s’étant mis dans le carrosse qui les avait amenés, et la damoiselle qui avait parlé, et deux filles de cha
ui les avait amenés, et la damoiselle qui avait parlé, et deux filles de chambre étant montées en croupe derrière des cava
chambre étant montées en croupe derrière des cavaliers, ils suivirent le duc d’Albuquerque qui prenait le chemin du châtea
errière des cavaliers, ils suivirent le duc d’Albuquerque qui prenait le chemin du château de Valerio. Comme ils sortaient
, ils suivirent le duc d’Albuquerque qui prenait le chemin du château de Valerio. Comme ils sortaient de l’hôtellerie, on
rque qui prenait le chemin du château de Valerio. Comme ils sortaient de l’hôtellerie, on y apportait un homme mourant que
e qui prenait le chemin du château de Valerio. Comme ils sortaient de l’ hôtellerie, on y apportait un homme mourant que Si
Silvie n’eut pas plutôt regardé qu’elle fit un grand cri qui obligea le duc d’Albuquerque à faire arrêter. Cet homme qu’o
querque à faire arrêter. Cet homme qu’on apportait tendait faiblement les bras à Silvie : Je ne suis plus votre ennemi, Mad
les bras à Silvie : Je ne suis plus votre ennemi, Madame, lui dit-il d’ une voix mourante, et en même temps tomba en faibl
lui dit-il d’une voix mourante, et en même temps tomba en faiblesse. La comtesse Eugénie ayant appris que ce blessé était
ba en faiblesse. La comtesse Eugénie ayant appris que ce blessé était l’ époux de cette dame française, lui fit aussi prend
iblesse. La comtesse Eugénie ayant appris que ce blessé était l’époux de cette dame française, lui fit aussi prendre le ch
e blessé était l’époux de cette dame française, lui fit aussi prendre le chemin du château, où nous les laisserons aller p
e dame française, lui fit aussi prendre le chemin du château, où nous les laisserons aller pour retourner à Don Pedre que n
aller pour retourner à Don Pedre que nous avons laissé aux mains avec le valet de Deshayes. Ce valet était un officier dég
r retourner à Don Pedre que nous avons laissé aux mains avec le valet de Deshayes. Ce valet était un officier déguisé qui
uis longtemps, et qui croyant, comme beaucoup d’autres, que Sainville l’ avait enlevée, s’était mis avec Deshayes pour cour
le l’avait enlevée, s’était mis avec Deshayes pour courir après, dans la résolution de venger sur son rival son amour mépr
evée, s’était mis avec Deshayes pour courir après, dans la résolution de venger sur son rival son amour méprisé, et pourta
la résolution de venger sur son rival son amour méprisé, et pourtant de sauver la vie de sa maîtresse en la dérobant à la
tion de venger sur son rival son amour méprisé, et pourtant de sauver la vie de sa maîtresse en la dérobant à la rage de s
venger sur son rival son amour méprisé, et pourtant de sauver la vie de sa maîtresse en la dérobant à la rage de son mari
al son amour méprisé, et pourtant de sauver la vie de sa maîtresse en la dérobant à la rage de son mari qui était parti da
éprisé, et pourtant de sauver la vie de sa maîtresse en la dérobant à la rage de son mari qui était parti dans la résoluti
et pourtant de sauver la vie de sa maîtresse en la dérobant à la rage de son mari qui était parti dans la résolution de la
a maîtresse en la dérobant à la rage de son mari qui était parti dans la résolution de la poignarder partout où il pourrai
la dérobant à la rage de son mari qui était parti dans la résolution de la poignarder partout où il pourrait la trouver.
dérobant à la rage de son mari qui était parti dans la résolution de la poignarder partout où il pourrait la trouver. Dan
tait parti dans la résolution de la poignarder partout où il pourrait la trouver. Dans ce dessein il avait suivi Deshayes,
Sainville qui lui avait fait dresser cette partie, et qui avait voulu le faire assassiner pour posséder ensuite sa veuve s
inte et sans traverse. Cette pensée lui était tout à fait entrée dans l’ esprit, et elle était d’autant mieux fondée que ce
ette pensée lui était tout à fait entrée dans l’esprit, et elle était d’ autant mieux fondée que ces assassins n’avaient po
était d’autant mieux fondée que ces assassins n’avaient point demandé la bourse, et avaient tout d’un coup attaqué la vie 
que ces assassins n’avaient point demandé la bourse, et avaient tout d’ un coup attaqué la vie ; il crut même que Don Pedr
n’avaient point demandé la bourse, et avaient tout d’un coup attaqué la vie ; il crut même que Don Pedre était Sainville
ait déguisé, et cela avait été cause que sans s’amuser à courir après les ravisseurs d’Eugénie, il s’était opiniâtrement at
cela avait été cause que sans s’amuser à courir après les ravisseurs d’ Eugénie, il s’était opiniâtrement attaché à lui. D
eurs d’Eugénie, il s’était opiniâtrement attaché à lui. Don Quichotte les avait laissés aux mains ensemble, et n’étant plus
nsemble, et n’étant plus que seul à seul, ils avaient fait voir toute la valeur, ou plutôt toute la fureur dont sont capab
e seul à seul, ils avaient fait voir toute la valeur, ou plutôt toute la fureur dont sont capables des gens possédés par l
r, ou plutôt toute la fureur dont sont capables des gens possédés par la jalousie, l’amour, le désespoir et la haine. Cet
toute la fureur dont sont capables des gens possédés par la jalousie, l’ amour, le désespoir et la haine. Cet officier n’ét
fureur dont sont capables des gens possédés par la jalousie, l’amour, le désespoir et la haine. Cet officier n’était pas b
capables des gens possédés par la jalousie, l’amour, le désespoir et la haine. Cet officier n’était pas bien monté, et vo
ien monté, et voyant que son cheval ne pouvait pas tenir tête à celui de son ennemi qui était un fort andalour, il avait c
attacher au maître par porter au cheval deux grands coups d’épée dans les flancs. Tant que cet animal avait eu de la force,
eux grands coups d’épée dans les flancs. Tant que cet animal avait eu de la force, il avait fort bien secondé Don Pedre ;
grands coups d’épée dans les flancs. Tant que cet animal avait eu de la force, il avait fort bien secondé Don Pedre ; mai
e, il avait fort bien secondé Don Pedre ; mais son sang étant épuisé, les forces lui manquèrent tout d’un coup, et il tomba
on Pedre ; mais son sang étant épuisé, les forces lui manquèrent tout d’ un coup, et il tomba sur le nez. Le Français mit a
ant épuisé, les forces lui manquèrent tout d’un coup, et il tomba sur le nez. Le Français mit aussitôt pied à terre dans l
sé, les forces lui manquèrent tout d’un coup, et il tomba sur le nez. Le Français mit aussitôt pied à terre dans le dessei
p, et il tomba sur le nez. Le Français mit aussitôt pied à terre dans le dessein d’égorger son ennemi ; mais l’Espagnol se
mba sur le nez. Le Français mit aussitôt pied à terre dans le dessein d’ égorger son ennemi ; mais l’Espagnol se releva, et
mit aussitôt pied à terre dans le dessein d’égorger son ennemi ; mais l’ Espagnol se releva, et ils continuèrent à pied leu
tinuèrent à pied leur combat, qui fut fort opiniâtre. Cependant comme le Français était plus adroit que Don Pedre, celui-c
Don Pedre, celui-ci vit bientôt son sang couler, ce qui ayant achevé de le mettre en fureur il se lança à corps perdu sur
n Pedre, celui-ci vit bientôt son sang couler, ce qui ayant achevé de le mettre en fureur il se lança à corps perdu sur le
qui ayant achevé de le mettre en fureur il se lança à corps perdu sur le Français, mais si malheureusement pour lui, qu’il
du sur le Français, mais si malheureusement pour lui, qu’il s’enferra de lui-même, et tomba roide mort ; le Français le dé
eusement pour lui, qu’il s’enferra de lui-même, et tomba roide mort ; le Français le démasqua, et voyant que ce n’était pa
r lui, qu’il s’enferra de lui-même, et tomba roide mort ; le Français le démasqua, et voyant que ce n’était pas Sainville,
tait pas Sainville, il crut pour lors que ce n’était qu’un voleur, et le laissa là. Il revint au même endroit où il avait
t où il avait laissé Deshayes qu’il trouva nageant dans son sang ; il l’ étancha le mieux qu’il put, et à force d’appeler a
ait laissé Deshayes qu’il trouva nageant dans son sang ; il l’étancha le mieux qu’il put, et à force d’appeler au secours,
a nageant dans son sang ; il l’étancha le mieux qu’il put, et à force d’ appeler au secours, il fut entendu de l’hôtellerie
a le mieux qu’il put, et à force d’appeler au secours, il fut entendu de l’hôtellerie, et ceux qui y allèrent l’y portèren
e mieux qu’il put, et à force d’appeler au secours, il fut entendu de l’ hôtellerie, et ceux qui y allèrent l’y portèrent,
er au secours, il fut entendu de l’hôtellerie, et ceux qui y allèrent l’ y portèrent, lorsqu’il fut reconnu par Silvie qui
èrent, lorsqu’il fut reconnu par Silvie qui en sortait et qui suivait le duc d’Albuquerque pour aller au château du comte
e pour aller au château du comte Valerio. Lorsqu’ils y arrivèrent ils le trouvèrent éveillé, fort en peine de son épouse q
rio. Lorsqu’ils y arrivèrent ils le trouvèrent éveillé, fort en peine de son épouse qu’il avait envoyé chercher de tous cô
rent éveillé, fort en peine de son épouse qu’il avait envoyé chercher de tous côtés : comme elle s’en était doutée, elle a
de tous côtés : comme elle s’en était doutée, elle avait concerté sur le chemin avec le duc d’Albuquerque et Dorothée ce q
comme elle s’en était doutée, elle avait concerté sur le chemin avec le duc d’Albuquerque et Dorothée ce qu’ils lui dirai
le duc d’Albuquerque et Dorothée ce qu’ils lui diraient pour ne point le chagriner en lui racontant la mauvaise action de
ée ce qu’ils lui diraient pour ne point le chagriner en lui racontant la mauvaise action de son frère, ce qui aurait encor
raient pour ne point le chagriner en lui racontant la mauvaise action de son frère, ce qui aurait encore nui à sa santé, e
a santé, et c’était pour tenir ce petit conseil qu’elle avait empêché le duc d’offrir une place dans son carrosse à la dem
, et c’était pour tenir ce petit conseil qu’elle avait empêché le duc d’ offrir une place dans son carrosse à la demoiselle
l qu’elle avait empêché le duc d’offrir une place dans son carrosse à la demoiselle française qui lui avait demandé sa pro
à la demoiselle française qui lui avait demandé sa protection, comme la civilité semblait le demander ; ainsi étant prêts
çaise qui lui avait demandé sa protection, comme la civilité semblait le demander ; ainsi étant prêts à répondre, ils lui
étant prêts à répondre, ils lui dirent qu’ils s’étaient amusés à voir le chevalier Sancho en sentinelle, et prêt d’en veni
ls s’étaient amusés à voir le chevalier Sancho en sentinelle, et prêt d’ en venir aux coups avec le faux Parafaragaramus. V
le chevalier Sancho en sentinelle, et prêt d’en venir aux coups avec le faux Parafaragaramus. Valerio ne les écouta presq
et prêt d’en venir aux coups avec le faux Parafaragaramus. Valerio ne les écouta presque pas, tant il eut de joie de voir c
faux Parafaragaramus. Valerio ne les écouta presque pas, tant il eut de joie de voir chez lui le duc d’Albuquerque et son
rafaragaramus. Valerio ne les écouta presque pas, tant il eut de joie de voir chez lui le duc d’Albuquerque et son épouse 
lerio ne les écouta presque pas, tant il eut de joie de voir chez lui le duc d’Albuquerque et son épouse ; il les combla d
eut de joie de voir chez lui le duc d’Albuquerque et son épouse ; il les combla de civilités, et ils y répondirent en gens
e de voir chez lui le duc d’Albuquerque et son épouse ; il les combla de civilités, et ils y répondirent en gens de qualit
son épouse ; il les combla de civilités, et ils y répondirent en gens de qualité espagnols, c’est-à-dire le mieux du monde
ités, et ils y répondirent en gens de qualité espagnols, c’est-à-dire le mieux du monde. On l’informa ensuite des désordre
rent en gens de qualité espagnols, c’est-à-dire le mieux du monde. On l’ informa ensuite des désordres que des voleurs fais
retraite dans son château à des gens qui avaient été fort maltraités. Le duc lui dit que c’était des Français et des Franç
dit que c’était des Français et des Françaises qui paraissaient gens de qualité, et que s’il avait été proche de chez lui
ité, et que s’il avait été proche de chez lui, il lui eût évité toute l’ incommodité qu’il en pouvait recevoir, en les cond
i, il lui eût évité toute l’incommodité qu’il en pouvait recevoir, en les conduisant dans quelque endroit qui lui appartien
i généreux et si honnête, qu’il ne souhaitait rien plus ardemment que de pouvoir s’en ressentir avec honneur. Il ajouta qu
pouvoir s’en ressentir avec honneur. Il ajouta que s’il était en état de sortir de sa chambre il irait les voir et les ass
en ressentir avec honneur. Il ajouta que s’il était en état de sortir de sa chambre il irait les voir et les assurer qu’il
ur. Il ajouta que s’il était en état de sortir de sa chambre il irait les voir et les assurer qu’ils étaient absolument les
a que s’il était en état de sortir de sa chambre il irait les voir et les assurer qu’ils étaient absolument les maîtres che
sa chambre il irait les voir et les assurer qu’ils étaient absolument les maîtres chez lui, et en même temps pria la comtes
qu’ils étaient absolument les maîtres chez lui, et en même temps pria la comtesse d’aller donner ses ordres pour que rien
nt absolument les maîtres chez lui, et en même temps pria la comtesse d’ aller donner ses ordres pour que rien ne leur manq
avait pourvu en entrant chez elle : elle avait ordonné à son officier de donner des chambres propres aux dames et aux homm
es chambres propres aux dames et aux hommes, et avait envoyé chercher le chirurgien qui avait soin de son époux pour visit
et aux hommes, et avait envoyé chercher le chirurgien qui avait soin de son époux pour visiter les blessures de Deshayes
nvoyé chercher le chirurgien qui avait soin de son époux pour visiter les blessures de Deshayes et de Sainville ; si bien q
le chirurgien qui avait soin de son époux pour visiter les blessures de Deshayes et de Sainville ; si bien que lorsqu’ell
qui avait soin de son époux pour visiter les blessures de Deshayes et de Sainville ; si bien que lorsqu’elle y retourna le
ures de Deshayes et de Sainville ; si bien que lorsqu’elle y retourna le chirurgien était à travailler. On les avait mis d
bien que lorsqu’elle y retourna le chirurgien était à travailler. On les avait mis dans des chambres différentes, et Desha
chambres différentes, et Deshayes ne sut point que Sainville fut dans le même château que lui. Il fut visité le premier co
ille fut dans le même château que lui. Il fut visité le premier comme le plus malade, et le chirurgien ayant eu ordre de v
me château que lui. Il fut visité le premier comme le plus malade, et le chirurgien ayant eu ordre de venir rapporter au c
sité le premier comme le plus malade, et le chirurgien ayant eu ordre de venir rapporter au comte et à la comtesse l’état
ade, et le chirurgien ayant eu ordre de venir rapporter au comte et à la comtesse l’état de la santé de leurs hôtes, il vi
hirurgien ayant eu ordre de venir rapporter au comte et à la comtesse l’ état de la santé de leurs hôtes, il vint leur dire
en ayant eu ordre de venir rapporter au comte et à la comtesse l’état de la santé de leurs hôtes, il vint leur dire que Sa
ayant eu ordre de venir rapporter au comte et à la comtesse l’état de la santé de leurs hôtes, il vint leur dire que Sainv
ordre de venir rapporter au comte et à la comtesse l’état de la santé de leurs hôtes, il vint leur dire que Sainville étai
leur dire que Sainville était, comme Valerio, sans aucun danger pour la vie, et uniquement épuisé par la perte du sang ;
omme Valerio, sans aucun danger pour la vie, et uniquement épuisé par la perte du sang ; mais que pour Deshayes il avait p
sé par la perte du sang ; mais que pour Deshayes il avait plus besoin d’ un confesseur que de tout autre secours, et que c’
ang ; mais que pour Deshayes il avait plus besoin d’un confesseur que de tout autre secours, et que c’était sûrement un ho
nt un homme mort dans vingt-quatre heures au plus tard ; ce fut aussi le sentiment du vieillard qui avait le premier pansé
ssi le sentiment du vieillard qui avait le premier pansé Valerio chez les chevriers. Ce rapport donna occasion de parler de
e premier pansé Valerio chez les chevriers. Ce rapport donna occasion de parler des bandits, et Valerio qui ignorait la vi
rapport donna occasion de parler des bandits, et Valerio qui ignorait la vie que ses frères avaient menée, regrettait sa s
s frères avaient menée, regrettait sa santé qui ne lui permettait pas de nettoyer son voisinage de tant de brigands qui y
grettait sa santé qui ne lui permettait pas de nettoyer son voisinage de tant de brigands qui y faisaient de si grands dés
ait pas de nettoyer son voisinage de tant de brigands qui y faisaient de si grands désordres. Le duc et la comtesse pour n
voisinage de tant de brigands qui y faisaient de si grands désordres. Le duc et la comtesse pour ne rien dire qui donnât m
de tant de brigands qui y faisaient de si grands désordres. Le duc et la comtesse pour ne rien dire qui donnât matière aux
comtesse pour ne rien dire qui donnât matière aux soupçons, parlèrent de Sancho Pança, et dirent enfin au comte ce qui lui
e Sancho Pança, et dirent enfin au comte ce qui lui était arrivé dans l’ hôtellerie : il en rit autant que ses blessures le
i était arrivé dans l’hôtellerie : il en rit autant que ses blessures le lui purent permettre. De lui, on tomba sur Don Qu
ellerie : il en rit autant que ses blessures le lui purent permettre. De lui, on tomba sur Don Quichotte qu’on dit n’avoir
re. De lui, on tomba sur Don Quichotte qu’on dit n’avoir point été vu de la journée. Valerio l’envoya chercher, et on le r
De lui, on tomba sur Don Quichotte qu’on dit n’avoir point été vu de la journée. Valerio l’envoya chercher, et on le rame
r Don Quichotte qu’on dit n’avoir point été vu de la journée. Valerio l’ envoya chercher, et on le ramena fort tard sans qu
n’avoir point été vu de la journée. Valerio l’envoya chercher, et on le ramena fort tard sans qu’il eût rien trouvé de ce
envoya chercher, et on le ramena fort tard sans qu’il eût rien trouvé de ce qu’il avait cherché. Comme, excepté ses vision
rien trouvé de ce qu’il avait cherché. Comme, excepté ses visions sur la Chevalerie errante, il n’y avait guère d’homme au
me, excepté ses visions sur la Chevalerie errante, il n’y avait guère d’ homme au monde de meilleur sens, ni plus discret q
isions sur la Chevalerie errante, il n’y avait guère d’homme au monde de meilleur sens, ni plus discret que lui, Eugénie l
de meilleur sens, ni plus discret que lui, Eugénie lui fit confidence de tout ce qui regardait Don Pedre et elle, et le pr
nie lui fit confidence de tout ce qui regardait Don Pedre et elle, et le pria de n’en pas plus parler à son époux qu’il av
fit confidence de tout ce qui regardait Don Pedre et elle, et le pria de n’en pas plus parler à son époux qu’il avait parl
lle, et le pria de n’en pas plus parler à son époux qu’il avait parlé d’ Octavio, parce que cela augmenterait sa maladie pa
’il avait parlé d’Octavio, parce que cela augmenterait sa maladie par le chagrin qu’il en aurait ; Don Quichotte le promit
ugmenterait sa maladie par le chagrin qu’il en aurait ; Don Quichotte le promit, et l’heure de souper étant venue, Eugénie
maladie par le chagrin qu’il en aurait ; Don Quichotte le promit, et l’ heure de souper étant venue, Eugénie fit mettre la
par le chagrin qu’il en aurait ; Don Quichotte le promit, et l’heure de souper étant venue, Eugénie fit mettre la table a
eure de souper étant venue, Eugénie fit mettre la table auprès du lit de son époux, et alla quérir les belles Françaises s
ugénie fit mettre la table auprès du lit de son époux, et alla quérir les belles Françaises ses hôtesses ; mais Silvie qui
es belles Françaises ses hôtesses ; mais Silvie qui fondait en larmes la pria de l’excuser, lui disant que ses malheurs ne
s Françaises ses hôtesses ; mais Silvie qui fondait en larmes la pria de l’excuser, lui disant que ses malheurs ne lui lai
rançaises ses hôtesses ; mais Silvie qui fondait en larmes la pria de l’ excuser, lui disant que ses malheurs ne lui laissa
pria de l’excuser, lui disant que ses malheurs ne lui laissaient que la mort à souhaiter ; la marquise pria Eugénie de so
i disant que ses malheurs ne lui laissaient que la mort à souhaiter ; la marquise pria Eugénie de souffrir qu’elle tînt co
ne lui laissaient que la mort à souhaiter ; la marquise pria Eugénie de souffrir qu’elle tînt compagnie à Sainville, et l
quise pria Eugénie de souffrir qu’elle tînt compagnie à Sainville, et la tante de Silvie lui fit trouver bon qu’elle tînt
r bon qu’elle tînt compagnie à sa nièce ; de sorte qu’il ne vint avec la comtesse, que la même demoiselle française qui av
t compagnie à sa nièce ; de sorte qu’il ne vint avec la comtesse, que la même demoiselle française qui avait demandé au du
française qui avait demandé au duc d’Albuquerque sa protection. Comme les différents sentiments ne permettaient pas que les
a protection. Comme les différents sentiments ne permettaient pas que les esprits fussent portés à la joie, on ne fit point
rents sentiments ne permettaient pas que les esprits fussent portés à la joie, on ne fit point prier Sancho de venir soupe
ue les esprits fussent portés à la joie, on ne fit point prier Sancho de venir souper, et il resta avec l’officier dont le
joie, on ne fit point prier Sancho de venir souper, et il resta avec l’ officier dont les civilités bachiques lui plaisaie
point prier Sancho de venir souper, et il resta avec l’officier dont les civilités bachiques lui plaisaient plus que la me
avec l’officier dont les civilités bachiques lui plaisaient plus que la meilleure compagnie, outre que n’ayant pas tout à
meilleure compagnie, outre que n’ayant pas tout à fait tenu parole à la comtesse, et se souvenant bien de l’état où elle
ayant pas tout à fait tenu parole à la comtesse, et se souvenant bien de l’état où elle l’avait vu dans l’hôtellerie, il n
nt pas tout à fait tenu parole à la comtesse, et se souvenant bien de l’ état où elle l’avait vu dans l’hôtellerie, il ne c
ait tenu parole à la comtesse, et se souvenant bien de l’état où elle l’ avait vu dans l’hôtellerie, il ne cherchait pas à
à la comtesse, et se souvenant bien de l’état où elle l’avait vu dans l’ hôtellerie, il ne cherchait pas à se présenter à s
vu dans l’hôtellerie, il ne cherchait pas à se présenter à ses yeux. Le souper ne fut pourtant pas triste ; Eugénie se co
e ; Eugénie se contraignit pour ne donner aucun soupçon à son époux ; le duc et la duchesse d’Albuquerque tâchèrent d’y in
e se contraignit pour ne donner aucun soupçon à son époux ; le duc et la duchesse d’Albuquerque tâchèrent d’y inspirer la
n soupçon à son époux ; le duc et la duchesse d’Albuquerque tâchèrent d’ y inspirer la joie, ou du moins d’en bannir la mél
on époux ; le duc et la duchesse d’Albuquerque tâchèrent d’y inspirer la joie, ou du moins d’en bannir la mélancolie. Don
la duchesse d’Albuquerque tâchèrent d’y inspirer la joie, ou du moins d’ en bannir la mélancolie. Don Quichotte, dont l’exc
d’Albuquerque tâchèrent d’y inspirer la joie, ou du moins d’en bannir la mélancolie. Don Quichotte, dont l’excès de fureur
r la joie, ou du moins d’en bannir la mélancolie. Don Quichotte, dont l’ excès de fureur était tout à fait passé, y fit la
e, ou du moins d’en bannir la mélancolie. Don Quichotte, dont l’excès de fureur était tout à fait passé, y fit la figure d
Don Quichotte, dont l’excès de fureur était tout à fait passé, y fit la figure d’un honnête homme ; et la Française s’y f
otte, dont l’excès de fureur était tout à fait passé, y fit la figure d’ un honnête homme ; et la Française s’y fit regarde
reur était tout à fait passé, y fit la figure d’un honnête homme ; et la Française s’y fit regarder non seulement comme un
regarder non seulement comme une belle personne, mais comme une fille de qualité fort spirituelle et bien élevée. Elle ign
e une fille de qualité fort spirituelle et bien élevée. Elle ignorait la part que le frère du comte avait dans ce qui étai
de qualité fort spirituelle et bien élevée. Elle ignorait la part que le frère du comte avait dans ce qui était arrivé : c
e qui était arrivé : c’est ce qui fit qu’elle s’emporta un peu contre la mauvaise police d’Espagne pour la sûreté publique
: c’est ce qui fit qu’elle s’emporta un peu contre la mauvaise police d’ Espagne pour la sûreté publique ; à cela près elle
fit qu’elle s’emporta un peu contre la mauvaise police d’Espagne pour la sûreté publique ; à cela près elle plut à tout le
lle plut à tout le monde ; on parla des gens avec qui elle était ; on la pria de dire par quelle aventure tant de Français
à tout le monde ; on parla des gens avec qui elle était ; on la pria de dire par quelle aventure tant de Français se trou
ant de Français se trouvaient en Espagne en même temps. Elle s’en fit d’ autant moins prier, qu’elle vit bien que c’était u
fit d’autant moins prier, qu’elle vit bien que c’était une nécessité d’ instruire ses auditeurs pour attirer leur protecti
struire ses auditeurs pour attirer leur protection ; et qu’outre cela la situation où les Français et les Françaises se tr
teurs pour attirer leur protection ; et qu’outre cela la situation où les Français et les Françaises se trouvaient, ne perm
er leur protection ; et qu’outre cela la situation où les Français et les Françaises se trouvaient, ne permettait pas qu’on
rouvaient, ne permettait pas qu’on cachât rien. Ainsi elle recommença l’ histoire de Silvie et de Sainville comme elle l’av
ne permettait pas qu’on cachât rien. Ainsi elle recommença l’histoire de Silvie et de Sainville comme elle l’avait déjà ra
pas qu’on cachât rien. Ainsi elle recommença l’histoire de Silvie et de Sainville comme elle l’avait déjà racontée dans l
Ainsi elle recommença l’histoire de Silvie et de Sainville comme elle l’ avait déjà racontée dans l’hôtellerie ; et lorsqu’
toire de Silvie et de Sainville comme elle l’avait déjà racontée dans l’ hôtellerie ; et lorsqu’elle fut dans l’endroit où
lle l’avait déjà racontée dans l’hôtellerie ; et lorsqu’elle fut dans l’ endroit où elle avait été interrompue, elle poursu
29 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »
Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des F
Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’ aimer des Espagnols et des Français. Valerio et
o et Sainville avaient tout à fait recouvré leur santé aussi bien que le comte du Chirou, et le départ de tous ensemble du
tout à fait recouvré leur santé aussi bien que le comte du Chirou, et le départ de tous ensemble du château de la Ribeyra
t recouvré leur santé aussi bien que le comte du Chirou, et le départ de tous ensemble du château de la Ribeyra pour aller
bien que le comte du Chirou, et le départ de tous ensemble du château de la Ribeyra pour aller à Madrid avait été Fixé au
n que le comte du Chirou, et le départ de tous ensemble du château de la Ribeyra pour aller à Madrid avait été Fixé au len
beyra pour aller à Madrid avait été Fixé au lendemain. Nos chevaliers le savaient et se disposaient aussi à partir. Don Qu
se disposaient aussi à partir. Don Quichotte avec plaisir, parce que la vie qu’il avait menée chez Valerio lui semblait t
aussi nécessaire au public qu’il croyait être, et qu’il espérait que la campagne lui étant ouverte, il trouverait des ave
il trouverait des aventures à tout moment. Il n’en était pas de même de Sancho, qui ne quittait ce gîte qu’avec peine, pa
Sancho, qui ne quittait ce gîte qu’avec peine, parce qu’il y trouvait de quoi se rassasier et de quoi contenter son humeur
ce gîte qu’avec peine, parce qu’il y trouvait de quoi se rassasier et de quoi contenter son humeur gloutonne, et qu’outre
tenter son humeur gloutonne, et qu’outre cela c’était pour aller chez le duc, où il lui était arrivé des aventures qui ne
au lui portait malheur, et il ne se trompait pas tout à fait comme on l’ a vu, aussi aurait-il bien mieux aimé aller ailleu
ssi aurait-il bien mieux aimé aller ailleurs ; mais il n’en était pas le maître, et il fallait suivre la compagnie. Il s’y
ler ailleurs ; mais il n’en était pas le maître, et il fallait suivre la compagnie. Il s’y résolut néanmoins, parce qu’il
pouvait pas faire autrement, en se flattant du moins qu’étant couvert de ses bonnes armes on ne pourrait plus lui faire ni
urrait plus lui faire ni mal ni peur, puisqu’à leur faveur il était à l’ abri des enchantements. Avant que de sortir tout à
l’abri des enchantements. Avant que de sortir tout à fait du château de Valerio, et finir les aventures de Don Quichotte
ents. Avant que de sortir tout à fait du château de Valerio, et finir les aventures de Don Quichotte et de Sancho, qui se t
e de sortir tout à fait du château de Valerio, et finir les aventures de Don Quichotte et de Sancho, qui se terminèrent ch
ait du château de Valerio, et finir les aventures de Don Quichotte et de Sancho, qui se terminèrent chez le duc de Médoc,
les aventures de Don Quichotte et de Sancho, qui se terminèrent chez le duc de Médoc, il paraît à Ruy Gomez, qu’après avo
t à Ruy Gomez, qu’après avoir rendu compte des actions et des paroles de deux fous, il doit dire aussi ce que d’honnêtes g
te des actions et des paroles de deux fous, il doit dire aussi ce que d’ honnêtes gens qui avaient de l’esprit, avaient fai
s de deux fous, il doit dire aussi ce que d’honnêtes gens qui avaient de l’esprit, avaient fait lorsque la santé des uns e
e deux fous, il doit dire aussi ce que d’honnêtes gens qui avaient de l’ esprit, avaient fait lorsque la santé des uns et l
ce que d’honnêtes gens qui avaient de l’esprit, avaient fait lorsque la santé des uns et la douleur des autres leur avait
ens qui avaient de l’esprit, avaient fait lorsque la santé des uns et la douleur des autres leur avait permis de se rejoin
t lorsque la santé des uns et la douleur des autres leur avait permis de se rejoindre ensemble, et de former une espèce de
la douleur des autres leur avait permis de se rejoindre ensemble, et de former une espèce de société. L’on a dit plusieur
s leur avait permis de se rejoindre ensemble, et de former une espèce de société. L’on a dit plusieurs fois, qu’excepté le
permis de se rejoindre ensemble, et de former une espèce de société. L’ on a dit plusieurs fois, qu’excepté les visions su
e former une espèce de société. L’on a dit plusieurs fois, qu’excepté les visions sur les chevaliers errants, le héros de l
èce de société. L’on a dit plusieurs fois, qu’excepté les visions sur les chevaliers errants, le héros de la Manche n’avait
it plusieurs fois, qu’excepté les visions sur les chevaliers errants, le héros de la Manche n’avait rien que de raisonnabl
urs fois, qu’excepté les visions sur les chevaliers errants, le héros de la Manche n’avait rien que de raisonnable, ainsi
fois, qu’excepté les visions sur les chevaliers errants, le héros de la Manche n’avait rien que de raisonnable, ainsi il
ns sur les chevaliers errants, le héros de la Manche n’avait rien que de raisonnable, ainsi il était appelé dans leurs con
ons, ou du moins y était souffert, et sa présence n’y apportait point d’ autre circonspection que celle de ne point parler
, et sa présence n’y apportait point d’autre circonspection que celle de ne point parler du tout de lui que par les beaux
ait point d’autre circonspection que celle de ne point parler du tout de lui que par les beaux endroits, et jamais sur rie
re circonspection que celle de ne point parler du tout de lui que par les beaux endroits, et jamais sur rien qui fût propre
propre à redoubler ses accès, à moins que cela ne fût nécessaire pour le divertissement que la société avait prémédité d’e
accès, à moins que cela ne fût nécessaire pour le divertissement que la société avait prémédité d’en tirer. Leurs entreti
fût nécessaire pour le divertissement que la société avait prémédité d’ en tirer. Leurs entretiens ordinaires étaient de g
ciété avait prémédité d’en tirer. Leurs entretiens ordinaires étaient de galanterie, et roulaient presque toujours sur l’a
s ordinaires étaient de galanterie, et roulaient presque toujours sur l’ amour et ses effets. La manière différente dont le
galanterie, et roulaient presque toujours sur l’amour et ses effets. La manière différente dont les Français et les Espag
resque toujours sur l’amour et ses effets. La manière différente dont les Français et les Espagnols traitaient cette passio
sur l’amour et ses effets. La manière différente dont les Français et les Espagnols traitaient cette passion, fut fort diff
fut fort différente et fort spirituellement discutée, aussi bien que la fidélité des uns et des autres pour leurs maîtres
sses et leurs épouses, et des dames pour leurs amants et leurs maris. Les Français convinrent, que l’amour semblait être né
dames pour leurs amants et leurs maris. Les Français convinrent, que l’ amour semblait être né en Espagne, où généralement
où généralement tout le monde y était porté, qu’il semblait même que les Espagnols aimaient d’une manière plus sérieuse qu
e monde y était porté, qu’il semblait même que les Espagnols aimaient d’ une manière plus sérieuse que les Français, puisqu
blait même que les Espagnols aimaient d’une manière plus sérieuse que les Français, puisqu’il paraissait qu’ils faisaient d
plus sérieuse que les Français, puisqu’il paraissait qu’ils faisaient de leur amour une des principales occupations de leu
issait qu’ils faisaient de leur amour une des principales occupations de leur vie ; mais que cependant les Français aimaie
mour une des principales occupations de leur vie ; mais que cependant les Français aimaient d’une manière plus engageante,
es occupations de leur vie ; mais que cependant les Français aimaient d’ une manière plus engageante, et que si on ne trouv
ière plus engageante, et que si on ne trouvait pas parmi quelques-uns d’ eux autant de constance qu’aux Espagnols, on y tro
ageante, et que si on ne trouvait pas parmi quelques-uns d’eux autant de constance qu’aux Espagnols, on y trouvait du moin
eux autant de constance qu’aux Espagnols, on y trouvait du moins plus de feu et de vivacité. Les Espagnols répliquaient, q
de constance qu’aux Espagnols, on y trouvait du moins plus de feu et de vivacité. Les Espagnols répliquaient, que par le
qu’aux Espagnols, on y trouvait du moins plus de feu et de vivacité. Les Espagnols répliquaient, que par le consentement g
moins plus de feu et de vivacité. Les Espagnols répliquaient, que par le consentement général de tout le monde, l’amour qu
vivacité. Les Espagnols répliquaient, que par le consentement général de tout le monde, l’amour qui n’était point accompag
gnols répliquaient, que par le consentement général de tout le monde, l’ amour qui n’était point accompagné de la constance
tement général de tout le monde, l’amour qui n’était point accompagné de la constance n’était point un véritable amour, et
ent général de tout le monde, l’amour qui n’était point accompagné de la constance n’était point un véritable amour, et qu
ompagné de la constance n’était point un véritable amour, et qu’ainsi les Français n’aimant pas avec constance, on pouvait
ait dire que leur amour n’était point un amour, mais seulement un feu de paille. Les Français soutenaient qu’on avait vu d
e leur amour n’était point un amour, mais seulement un feu de paille. Les Français soutenaient qu’on avait vu des Français
ent qu’on avait vu des Français aussi constants que des Espagnols, et les Espagnols avouaient que cela se pouvait, parce qu
Espagnols avouaient que cela se pouvait, parce qu’il n’y avait point de pays qui ne produisît des gens contraires au géni
t des gens contraires au génie général, mais que généralement parlant les Espagnols étaient plus constants que les Français
ais que généralement parlant les Espagnols étaient plus constants que les Français, quoique l’Espagne eût aussi produit que
arlant les Espagnols étaient plus constants que les Français, quoique l’ Espagne eût aussi produit quelques infidèles. Chac
acun pour appuyer ses sentiments par des faits raconta une histoire ; les Espagnols en contèrent d’Espagnols, qui avaient a
ments par des faits raconta une histoire ; les Espagnols en contèrent d’ Espagnols, qui avaient aimé jusques à la mort, et
 ; les Espagnols en contèrent d’Espagnols, qui avaient aimé jusques à la mort, et même par-delà ; et les Français, pour le
’Espagnols, qui avaient aimé jusques à la mort, et même par-delà ; et les Français, pour leur montrer que tous les Espagnol
mort, et même par-delà ; et les Français, pour leur montrer que tous les Espagnols ne se ressemblaient pas, racontèrent à
agnols ne se ressemblaient pas, racontèrent à leur tour des histoires d’ Espagnols qui avaient été inconstants. Les Espagno
nt à leur tour des histoires d’Espagnols qui avaient été inconstants. Les Espagnols leur repartirent par une foule d’histoi
avaient été inconstants. Les Espagnols leur repartirent par une foule d’ histoires de Français qui avaient été infidèles, e
inconstants. Les Espagnols leur repartirent par une foule d’histoires de Français qui avaient été infidèles, et les França
t par une foule d’histoires de Français qui avaient été infidèles, et les Français par réciproque en citèrent d’autres de F
nt été infidèles, et les Français par réciproque en citèrent d’autres de Français qui n’avaient jamais changé. Ces convers
changé. Ces conversations qui furent poussées fort loin avec beaucoup d’ esprit et de politesse, avaient assurément quelque
conversations qui furent poussées fort loin avec beaucoup d’esprit et de politesse, avaient assurément quelque chose de cu
c beaucoup d’esprit et de politesse, avaient assurément quelque chose de curieux aussi bien que les histoires qui furent r
politesse, avaient assurément quelque chose de curieux aussi bien que les histoires qui furent récitées pour et contre ; ma
histoires qui furent récitées pour et contre ; mais pour tout cela ni les uns ni les autres ne changèrent point d’opinion,
ui furent récitées pour et contre ; mais pour tout cela ni les uns ni les autres ne changèrent point d’opinion, et chacun d
re ; mais pour tout cela ni les uns ni les autres ne changèrent point d’ opinion, et chacun donna toujours la préférence à
ni les autres ne changèrent point d’opinion, et chacun donna toujours la préférence à sa nation. Les Espagnols prétendiren
point d’opinion, et chacun donna toujours la préférence à sa nation. Les Espagnols prétendirent que l’indifférence des Fra
na toujours la préférence à sa nation. Les Espagnols prétendirent que l’ indifférence des Français se remarquait jusque dan
ce des Français se remarquait jusque dans leur conduite générale, par l’ abandon qu’ils faisaient de leurs maîtresses et de
it jusque dans leur conduite générale, par l’abandon qu’ils faisaient de leurs maîtresses et de leurs femmes mêmes, à qui
duite générale, par l’abandon qu’ils faisaient de leurs maîtresses et de leurs femmes mêmes, à qui ils permettaient d’alle
de leurs maîtresses et de leurs femmes mêmes, à qui ils permettaient d’ aller partout où bon leur semblait, et avec qui il
où bon leur semblait, et avec qui il leur plaisait, sans en témoigner le moindre chagrin. Les Français en convinrent, et p
, et avec qui il leur plaisait, sans en témoigner le moindre chagrin. Les Français en convinrent, et prétendirent que c’éta
if qui leur inspirait cette pleine confiance, qu’ils se mettaient sur le pied de croire toute sorte de vertus dans leurs f
eur inspirait cette pleine confiance, qu’ils se mettaient sur le pied de croire toute sorte de vertus dans leurs femmes et
eine confiance, qu’ils se mettaient sur le pied de croire toute sorte de vertus dans leurs femmes et dans leurs maîtresses
femmes et dans leurs maîtresses, et que d’ailleurs ils se flattaient d’ avoir assez de mérite pour retenir un cœur qui s’é
s leurs maîtresses, et que d’ailleurs ils se flattaient d’avoir assez de mérite pour retenir un cœur qui s’était une fois
e fois donné à eux ; que dans cette persuasion, et surtout dans celle d’ être parfaitement aimés comme ils aimaient, ils ne
ils aimaient, ils ne concevaient pas ces soupçons injurieux auxquels les Espagnols étaient sujets. Que ces derniers étaien
es Espagnols étaient sujets. Que ces derniers étaient si peu prévenus d’ estime pour leurs maîtresses et leurs épouses, qu’
stime pour leurs maîtresses et leurs épouses, qu’ils ne se reposaient de leur fidélité que sur des grilles et des serrures
ur fidélité que sur des grilles et des serrures, et que cette manière d’ aimer avait quelque chose d’outrageant pour la per
les et des serrures, et que cette manière d’aimer avait quelque chose d’ outrageant pour la personne aimée, au lieu que la
s, et que cette manière d’aimer avait quelque chose d’outrageant pour la personne aimée, au lieu que la confiance des Fran
avait quelque chose d’outrageant pour la personne aimée, au lieu que la confiance des Français avait quelque chose de plu
plus noble et de plus généreux, en ce qu’ils s’assuraient entièrement de la fidélité de leurs maîtresses et de leurs épous
s noble et de plus généreux, en ce qu’ils s’assuraient entièrement de la fidélité de leurs maîtresses et de leurs épouses
e plus généreux, en ce qu’ils s’assuraient entièrement de la fidélité de leurs maîtresses et de leurs épouses sur leur pro
qu’ils s’assuraient entièrement de la fidélité de leurs maîtresses et de leurs épouses sur leur propre vertu et leur sages
de leurs épouses sur leur propre vertu et leur sagesse seule, dénuée de tout secours étranger. Ils ajoutèrent, qu’ils con
ls convenaient qu’il y avait en France beaucoup de maîtresses et même d’ épouses, qui trompaient cette confiance, et qui ét
lement infidèles ; mais qu’ils ne doutaient pas qu’il n’y en eût pour le moins autant en Espagne, étant le propre de tout
doutaient pas qu’il n’y en eût pour le moins autant en Espagne, étant le propre de tout le monde, et surtout des femmes, d
pas qu’il n’y en eût pour le moins autant en Espagne, étant le propre de tout le monde, et surtout des femmes, de se porte
en Espagne, étant le propre de tout le monde, et surtout des femmes, de se porter avec ardeur à tout ce qui est défendu,
ut des femmes, de se porter avec ardeur à tout ce qui est défendu, et de se dérober à un aussi dur esclavage, que celui où
ober à un aussi dur esclavage, que celui où elles se voient réduites. Les Espagnols prétendirent que ce peu de confiance, o
eu de confiance, ou plutôt cette jalousie, était nécessairement fille de l’amour, et qu’il n’y avait qu’elle seule qui la
de confiance, ou plutôt cette jalousie, était nécessairement fille de l’ amour, et qu’il n’y avait qu’elle seule qui la fît
nécessairement fille de l’amour, et qu’il n’y avait qu’elle seule qui la fît naître ; qu’une preuve de cela est, que nous
r, et qu’il n’y avait qu’elle seule qui la fît naître ; qu’une preuve de cela est, que nous laissons faire avec indifféren
ire des gens auxquels nous ne prenons nul intérêt, et qu’au contraire les gens que nous aimons ne font aucune action qui ne
qui ne nous intéresse, et à laquelle nous ne prenions part en effet. Les Français convinrent encore de cela ; mais ils ajo
quelle nous ne prenions part en effet. Les Français convinrent encore de cela ; mais ils ajoutèrent que ce n’était pas par
encore de cela ; mais ils ajoutèrent que ce n’était pas par un motif d’ indifférence, que les amants et les hommes mariés
is ils ajoutèrent que ce n’était pas par un motif d’indifférence, que les amants et les hommes mariés abandonnaient en Fran
ent que ce n’était pas par un motif d’indifférence, que les amants et les hommes mariés abandonnaient en France leurs maîtr
es mariés abandonnaient en France leurs maîtresses et leurs épouses à la garde de leur seule bonne foi, puisque toutes leu
abandonnaient en France leurs maîtresses et leurs épouses à la garde de leur seule bonne foi, puisque toutes leurs action
uses à la garde de leur seule bonne foi, puisque toutes leurs actions les touchaient autant qu’elles pouvaient toucher les
toutes leurs actions les touchaient autant qu’elles pouvaient toucher les Espagnols ; mais que cela provenait encore du fon
er les Espagnols ; mais que cela provenait encore du fond inépuisable d’ estime qu’ils avaient pour elles, et de leur confi
ait encore du fond inépuisable d’estime qu’ils avaient pour elles, et de leur confiance en leur vertu, qui les empêchait d
me qu’ils avaient pour elles, et de leur confiance en leur vertu, qui les empêchait de croire qu’elles pussent faire aucune
ent pour elles, et de leur confiance en leur vertu, qui les empêchait de croire qu’elles pussent faire aucune démarche con
les empêchait de croire qu’elles pussent faire aucune démarche contre la fidélité qu’elles leur avaient jurée, ni même avo
émarche contre la fidélité qu’elles leur avaient jurée, ni même avoir la moindre pensée dont ils pussent tirer aucun sujet
e avoir la moindre pensée dont ils pussent tirer aucun sujet légitime de se plaindre. Ils convenaient encore qu’il y en av
e qu’il y en avait plusieurs en France qui faisaient un mauvais usage de cette confiance, que même le nombre n’en était pa
en France qui faisaient un mauvais usage de cette confiance, que même le nombre n’en était pas petit ; mais ils ajoutèrent
néralement parlant il n’était pas plus grand qu’en Espagne, parce que l’ infidélité des femmes provenait plutôt du dépit et
rovenait plutôt du dépit et des chagrins, que des soupçons mal fondés de leurs époux leur donnaient, que d’aucun penchant
grins, que des soupçons mal fondés de leurs époux leur donnaient, que d’ aucun penchant à l’infidélité. Et qu’il y avait tr
çons mal fondés de leurs époux leur donnaient, que d’aucun penchant à l’ infidélité. Et qu’il y avait très assurément des f
ages et fidèles, si leurs maris ne leur avaient pas eux-mêmes inspiré l’ envie de justifier leurs ombrages et leurs jalousi
fidèles, si leurs maris ne leur avaient pas eux-mêmes inspiré l’envie de justifier leurs ombrages et leurs jalousies, et q
e justifier leurs ombrages et leurs jalousies, et que très assurément le meilleur parti qu’un homme marié pouvait prendre,
assurément le meilleur parti qu’un homme marié pouvait prendre, était de ne témoigner à sa femme aucun soupçon ; et pour s
sa femme aucun soupçon ; et pour soutenir leur paradoxe, ils citèrent les vers de l’Arioste que je ne rapporterai pas, mais
aucun soupçon ; et pour soutenir leur paradoxe, ils citèrent les vers de l’Arioste que je ne rapporterai pas, mais bien la
un soupçon ; et pour soutenir leur paradoxe, ils citèrent les vers de l’ Arioste que je ne rapporterai pas, mais bien la tr
s citèrent les vers de l’Arioste que je ne rapporterai pas, mais bien la traduction ou la paraphrase faite par Monsieur de
rs de l’Arioste que je ne rapporterai pas, mais bien la traduction ou la paraphrase faite par Monsieur de La Fontaine. C’e
uction ou la paraphrase faite par Monsieur de La Fontaine. C’est dans La Coupe enchantée. Que doit faire un mari quand o
n mari quand on aime sa femme ? Rien. Voici pourquoi je lui conseille De dormir, s’il se peut, d’un et d’autre côté. Si le
emme ? Rien. Voici pourquoi je lui conseille De dormir, s’il se peut, d’ un et d’autre côté. Si le galant est écouté. Vos s
ien. Voici pourquoi je lui conseille De dormir, s’il se peut, d’un et d’ autre côté. Si le galant est écouté. Vos soins ne
oi je lui conseille De dormir, s’il se peut, d’un et d’autre côté. Si le galant est écouté. Vos soins ne feront pas qu’on
ôté. Si le galant est écouté. Vos soins ne feront pas qu’on lui ferme l’ oreille. Quant à l’occasion, cent pour une ; mais
st écouté. Vos soins ne feront pas qu’on lui ferme l’oreille. Quant à l’ occasion, cent pour une ; mais si Des discours du
. Quant à l’occasion, cent pour une ; mais si Des discours du blondin la belle n’a souci, Vous le lui faites naître, et la
t pour une ; mais si Des discours du blondin la belle n’a souci, Vous le lui faites naître, et la chance se tourne. Volont
discours du blondin la belle n’a souci, Vous le lui faites naître, et la chance se tourne. Volontiers où soupçon séjourne
ce se tourne. Volontiers où soupçon séjourne Cocuage séjourne aussi. Les Espagnols ne s’inscrivirent point en faux contre
int en faux contre un si bon auteur, mais ils prétendirent encore que l’ amour des Français n’était point si violent que ce
que celui des Espagnols, parce que, disaient-ils, on ne voyait point de Français se jeter, pour l’infidélité de leurs épo
arce que, disaient-ils, on ne voyait point de Français se jeter, pour l’ infidélité de leurs épouses, dans le dernier déses
aient-ils, on ne voyait point de Français se jeter, pour l’infidélité de leurs épouses, dans le dernier désespoir, comme o
ur l’infidélité de leurs épouses, dans le dernier désespoir, comme on le voyait souvent en Espagne, surtout en Portugal, o
ortugal, où un mari trompé se venge sur lui-même, et attente à sa vie de rage et de dépit. Les Français ne purent s’empêch
un mari trompé se venge sur lui-même, et attente à sa vie de rage et de dépit. Les Français ne purent s’empêcher de rire
rompé se venge sur lui-même, et attente à sa vie de rage et de dépit. Les Français ne purent s’empêcher de rire d’un si fai
tente à sa vie de rage et de dépit. Les Français ne purent s’empêcher de rire d’un si faible argument que les Espagnols cr
sa vie de rage et de dépit. Les Français ne purent s’empêcher de rire d’ un si faible argument que les Espagnols croyaient
Les Français ne purent s’empêcher de rire d’un si faible argument que les Espagnols croyaient persuasif et convaincant ; il
e argument que les Espagnols croyaient persuasif et convaincant ; ils le réfutèrent en Français honnêtes, et qui entendaie
endaient raillerie. Ils dirent qu’il était vrai qu’on ne voyait point de Français s’empoisonner, se poignarder, ou se pend
de Français s’empoisonner, se poignarder, ou se pendre, pour avoir eu le malheur de n’avoir pas épousé une vestale, et que
s’empoisonner, se poignarder, ou se pendre, pour avoir eu le malheur de n’avoir pas épousé une vestale, et que sauf le re
ur avoir eu le malheur de n’avoir pas épousé une vestale, et que sauf le respect de tous les Espagnols en général, et des
le malheur de n’avoir pas épousé une vestale, et que sauf le respect de tous les Espagnols en général, et des Portugais e
eur de n’avoir pas épousé une vestale, et que sauf le respect de tous les Espagnols en général, et des Portugais en particu
t assez sots et assez malheureux pour en venir à ces extrémités ; que la manière de France sur un pareil sujet était sans
s et assez malheureux pour en venir à ces extrémités ; que la manière de France sur un pareil sujet était sans doute plus
doute plus raisonnable, puisque c’est être en effet extravagant, que de se punir des péchés d’autrui, et qu’à le bien pre
, puisque c’est être en effet extravagant, que de se punir des péchés d’ autrui, et qu’à le bien prendre la mauvaise condui
re en effet extravagant, que de se punir des péchés d’autrui, et qu’à le bien prendre la mauvaise conduite d’une femme ne
avagant, que de se punir des péchés d’autrui, et qu’à le bien prendre la mauvaise conduite d’une femme ne devait être impu
nir des péchés d’autrui, et qu’à le bien prendre la mauvaise conduite d’ une femme ne devait être imputée au mari qu’autant
e conduite d’une femme ne devait être imputée au mari qu’autant qu’il la souffrait sans y mettre ordre lorsqu’il le devait
ée au mari qu’autant qu’il la souffrait sans y mettre ordre lorsqu’il le devait et autant qu’il le pouvait ; que du reste
la souffrait sans y mettre ordre lorsqu’il le devait et autant qu’il le pouvait ; que du reste un homme n’en devait pas ê
te, quoiqu’il eût une femme libertine, pourvu qu’il eût fait en homme d’ honneur ce qu’il devait pour la ranger à la raison
ertine, pourvu qu’il eût fait en homme d’honneur ce qu’il devait pour la ranger à la raison, pour sauver les apparences, e
vu qu’il eût fait en homme d’honneur ce qu’il devait pour la ranger à la raison, pour sauver les apparences, et pour évite
mme d’honneur ce qu’il devait pour la ranger à la raison, pour sauver les apparences, et pour éviter l’éclat et le scandale
our la ranger à la raison, pour sauver les apparences, et pour éviter l’ éclat et le scandale, dont tout ce contrecoup et l
er à la raison, pour sauver les apparences, et pour éviter l’éclat et le scandale, dont tout ce contrecoup et la honte ret
es, et pour éviter l’éclat et le scandale, dont tout ce contrecoup et la honte retombait sur lui, lorsqu’il faisait le moi
t tout ce contrecoup et la honte retombait sur lui, lorsqu’il faisait le moindre faux pas. Pour montrer la différence qu’i
etombait sur lui, lorsqu’il faisait le moindre faux pas. Pour montrer la différence qu’il y a entre ces divers procédés de
x pas. Pour montrer la différence qu’il y a entre ces divers procédés de gens qui ont des épouses infidèles, dit Sainville
pouses infidèles, dit Sainville, et qu’il y en a qui sont plaints par le public, ou dont on ne parle seulement pas, et d’a
raillés avec juste raison, pour faire voir en même temps que ce point d’ honneur qu’on y attache dépend beaucoup plus de la
ême temps que ce point d’honneur qu’on y attache dépend beaucoup plus de la conduite du mari que de celle de la femme, quo
temps que ce point d’honneur qu’on y attache dépend beaucoup plus de la conduite du mari que de celle de la femme, quoiqu
nneur qu’on y attache dépend beaucoup plus de la conduite du mari que de celle de la femme, quoique ce soit elle qui fasse
on y attache dépend beaucoup plus de la conduite du mari que de celle de la femme, quoique ce soit elle qui fasse le crime
y attache dépend beaucoup plus de la conduite du mari que de celle de la femme, quoique ce soit elle qui fasse le crime, p
uite du mari que de celle de la femme, quoique ce soit elle qui fasse le crime, pour montrer que ce ne sont pas ceux qui e
ui fasse le crime, pour montrer que ce ne sont pas ceux qui examinent la conduite de leurs épouses avec le plus de vigilan
crime, pour montrer que ce ne sont pas ceux qui examinent la conduite de leurs épouses avec le plus de vigilance qui sont
e ce ne sont pas ceux qui examinent la conduite de leurs épouses avec le plus de vigilance qui sont le plus à couvert de l
sont pas ceux qui examinent la conduite de leurs épouses avec le plus de vigilance qui sont le plus à couvert de leur infi
inent la conduite de leurs épouses avec le plus de vigilance qui sont le plus à couvert de leur infidélité, et que c’est c
de leurs épouses avec le plus de vigilance qui sont le plus à couvert de leur infidélité, et que c’est cette conduite qui
le plus à couvert de leur infidélité, et que c’est cette conduite qui les y pousse, je crois qu’il est à propos que chacun
tte conduite qui les y pousse, je crois qu’il est à propos que chacun de nous raconte quelque aventure qu’il sache certain
e nous raconte quelque aventure qu’il sache certainement être arrivée de notre temps en France même, afin de ne point mêle
nt être arrivée de notre temps en France même, afin de ne point mêler d’ histoires étrangères dans nos entretiens ; et pour
our cet effet, je vais, poursuivit-il, en conter une qui montrera que les précautions d’un jaloux donnent déjà de lui un su
e vais, poursuivit-il, en conter une qui montrera que les précautions d’ un jaloux donnent déjà de lui un sujet de risée, q
conter une qui montrera que les précautions d’un jaloux donnent déjà de lui un sujet de risée, qui est encore augmenté lo
montrera que les précautions d’un jaloux donnent déjà de lui un sujet de risée, qui est encore augmenté lorsqu’il a affair
risée, qui est encore augmenté lorsqu’il a affaire à des gens qui ont l’ esprit de les rendre inutiles, et de les tourner c
i est encore augmenté lorsqu’il a affaire à des gens qui ont l’esprit de les rendre inutiles, et de les tourner contre lui
st encore augmenté lorsqu’il a affaire à des gens qui ont l’esprit de les rendre inutiles, et de les tourner contre lui-mêm
u’il a affaire à des gens qui ont l’esprit de les rendre inutiles, et de les tourner contre lui-même, et qui prouvera en m
l a affaire à des gens qui ont l’esprit de les rendre inutiles, et de les tourner contre lui-même, et qui prouvera en même
et de les tourner contre lui-même, et qui prouvera en même temps, que la jalousie est en effet un poison mortel pour ceux
effet un poison mortel pour ceux qui s’y abandonnent. Et moi, ajouta la marquise, je raconterai celle d’un fort honnête h
qui s’y abandonnent. Et moi, ajouta la marquise, je raconterai celle d’ un fort honnête homme, qui, par sa prudence ayant
qui, par sa prudence ayant en même temps sauvé sa réputation et celle de sa femme, s’est fait plaindre et louer par tous c
ux qui ont appris son aventure, laquelle s’est enfin terminée à faire de son épouse une des femmes de France des plus sage
e, laquelle s’est enfin terminée à faire de son épouse une des femmes de France des plus sages et des plus retirées. Toute
e une des femmes de France des plus sages et des plus retirées. Toute la compagnie ayant prié Sainville de commencer son r
s sages et des plus retirées. Toute la compagnie ayant prié Sainville de commencer son récit, il le fit en ces termes.
s. Toute la compagnie ayant prié Sainville de commencer son récit, il le fit en ces termes.
30 (1713) Les illustres Françaises « Préface. »
Préface. J’avertis les curieux qui voudront déterrer les noms de mes hér
Préface. J’avertis les curieux qui voudront déterrer les noms de mes héros, et de mes héroïnes, qu’ils pre
Préface. J’avertis les curieux qui voudront déterrer les noms de mes héros, et de mes héroïnes, qu’ils prendront u
J’avertis les curieux qui voudront déterrer les noms de mes héros, et de mes héroïnes, qu’ils prendront une peine fort inu
es heures perdues. À l’égard des noms que je leur ai donnés, j’ai cru les leur devoir donner français, parce qu’en effet ce
es Français que je produis, et non pas des étrangers. Quoique je pose la scène de toutes les histoires à Paris, elles ne s
is que je produis, et non pas des étrangers. Quoique je pose la scène de toutes les histoires à Paris, elles ne s’y sont p
produis, et non pas des étrangers. Quoique je pose la scène de toutes les histoires à Paris, elles ne s’y sont pas toutes p
e toutes les histoires à Paris, elles ne s’y sont pas toutes passées, les provinces m’en ont fourni la plupart. Presque tou
outes passées, les provinces m’en ont fourni la plupart. Presque tous les romans ne tendent qu’à faire voir par des fiction
sque tous les romans ne tendent qu’à faire voir par des fictions, que la vertu est toujours persécutée, mais qu’enfin elle
ns, que la vertu est toujours persécutée, mais qu’enfin elle triomphe de ses ennemis, en supposant néanmoins, comme eux, q
elle triomphe de ses ennemis, en supposant néanmoins, comme eux, que la résistance que leurs héros ou leurs héroïnes appo
eux, que la résistance que leurs héros ou leurs héroïnes apportent à la volonté de leurs parents, en faveur de leurs maît
a résistance que leurs héros ou leurs héroïnes apportent à la volonté de leurs parents, en faveur de leurs maîtresses ou d
rtent à la volonté de leurs parents, en faveur de leurs maîtresses ou de leurs amants, soit en effet une action de vertu.
veur de leurs maîtresses ou de leurs amants, soit en effet une action de vertu. Mon roman et mes histoires, comme on voudr
ffet une action de vertu. Mon roman et mes histoires, comme on voudra les appeler, tendent à une morale plus naturelle, et
sque par des faits certains, on y voit établie une partie du commerce de la vie. L’histoire de Des Ronais fait voir que si
e par des faits certains, on y voit établie une partie du commerce de la vie. L’histoire de Des Ronais fait voir que si to
s faits certains, on y voit établie une partie du commerce de la vie. L’ histoire de Des Ronais fait voir que si tous les p
tains, on y voit établie une partie du commerce de la vie. L’histoire de Des Ronais fait voir que si tous les pères et mèr
du commerce de la vie. L’histoire de Des Ronais fait voir que si tous les pères et mères en agissaient à l’égard de leurs e
eraient toujours honorés et respectés, et qu’on ne verrait point dans la misère, des vieillards qui s’y sont mis en faveur
s qui s’y sont mis en faveur d’enfants assez dénaturés pour se moquer d’ eux, dans la jouissance des biens, dont ils se son
nt mis en faveur d’enfants assez dénaturés pour se moquer d’eux, dans la jouissance des biens, dont ils se sont dépouillés
uissance des biens, dont ils se sont dépouillés en leur faveur. Celle de Contamine fait voir qu’une fille sage et vertueus
it voir qu’une fille sage et vertueuse peut prétendre à toutes sortes d’ établissements, malgré la bassesse de sa fortune.
et vertueuse peut prétendre à toutes sortes d’établissements, malgré la bassesse de sa fortune. Celle de Terny fait conna
e peut prétendre à toutes sortes d’établissements, malgré la bassesse de sa fortune. Celle de Terny fait connaître le tort
utes sortes d’établissements, malgré la bassesse de sa fortune. Celle de Terny fait connaître le tort qu’ont les pères et
ents, malgré la bassesse de sa fortune. Celle de Terny fait connaître le tort qu’ont les pères et mères en violentant leur
bassesse de sa fortune. Celle de Terny fait connaître le tort qu’ont les pères et mères en violentant leurs enfants ; et l
en violentant leurs enfants ; et leur fait voir, qu’ils peuvent bien les empêcher de se choisir un parti à leur fantaisie,
t leurs enfants ; et leur fait voir, qu’ils peuvent bien les empêcher de se choisir un parti à leur fantaisie, mais qu’ils
de se choisir un parti à leur fantaisie, mais qu’ils ne doivent point les contraindre à en embrasser un malgré eux, surtout
embrasser un malgré eux, surtout lorsqu’ils connaissent leurs enfants d’ un génie hardi et entreprenant. Celle de Jussy fai
ils connaissent leurs enfants d’un génie hardi et entreprenant. Celle de Jussy fait voir, qu’une fille qui a eu de la faib
ardi et entreprenant. Celle de Jussy fait voir, qu’une fille qui a eu de la faiblesse pour un amant, doit, pour son honneu
i et entreprenant. Celle de Jussy fait voir, qu’une fille qui a eu de la faiblesse pour un amant, doit, pour son honneur,
y ayant que sa constance qui puisse faire oublier sa fragilité. Celle de Des Prez fait voir à quels malheurs une passion t
doit compter que sur son époux ; et que lorsqu’il n’est plus en état de la soutenir, elle est abandonnée de tout le monde
it compter que sur son époux ; et que lorsqu’il n’est plus en état de la soutenir, elle est abandonnée de tout le monde :
que lorsqu’il n’est plus en état de la soutenir, elle est abandonnée de tout le monde : elle fait voir en même temps, qu’
me temps, qu’une femme intéressée sacrifie tout à ses intérêts. Celle de Des Frans fait connaître, que quelque fonds qu’un
e sur sa propre vertu, elle doit être toujours en garde, et cela avec d’ autant plus de soin, qu’elle a de beauté et de mér
e vertu, elle doit être toujours en garde, et cela avec d’autant plus de soin, qu’elle a de beauté et de mérite, parce que
être toujours en garde, et cela avec d’autant plus de soin, qu’elle a de beauté et de mérite, parce que c’est ce qui est c
en garde, et cela avec d’autant plus de soin, qu’elle a de beauté et de mérite, parce que c’est ce qui est cause qu’on l’
elle a de beauté et de mérite, parce que c’est ce qui est cause qu’on l’ attaque plus opiniâtrement ; et que tôt ou tard, e
’on l’attaque plus opiniâtrement ; et que tôt ou tard, elle peut être la dupe de sa propre confiance : elle fait voir auss
taque plus opiniâtrement ; et que tôt ou tard, elle peut être la dupe de sa propre confiance : elle fait voir aussi à quel
voir aussi à quelle extrémité un amour outragé peut se porter. Celle de Dupuis fait voir qu’un libertin se retire de son
gé peut se porter. Celle de Dupuis fait voir qu’un libertin se retire de son libertinage, lorsqu’il s’attache à une femme
ibertin se retire de son libertinage, lorsqu’il s’attache à une femme de vertu : on y voit tout l’excès d’un amour au dése
ibertinage, lorsqu’il s’attache à une femme de vertu : on y voit tout l’ excès d’un amour au désespoir, tant par ce qu’il d
ge, lorsqu’il s’attache à une femme de vertu : on y voit tout l’excès d’ un amour au désespoir, tant par ce qu’il dit de Ga
on y voit tout l’excès d’un amour au désespoir, tant par ce qu’il dit de Gallouin en justifiant Silvie ; et ce qu’il dit d
t par ce qu’il dit de Gallouin en justifiant Silvie ; et ce qu’il dit de Gallouin montre, que si un homme est capable de t
vie ; et ce qu’il dit de Gallouin montre, que si un homme est capable de tout pour ses plaisirs, lorsqu’il se livre à des
rs, lorsqu’il se livre à des réflexions chrétiennes, il n’en fait que de bonnes et de profitables. [Enfin celle de Vallebo
se livre à des réflexions chrétiennes, il n’en fait que de bonnes et de profitables. [Enfin celle de Vallebois fait voir
rétiennes, il n’en fait que de bonnes et de profitables. [Enfin celle de Vallebois fait voir que la vertu défendue jusqu’a
de bonnes et de profitables. [Enfin celle de Vallebois fait voir que la vertu défendue jusqu’aux extrémités, triomphe tou
même temps elle fait voir que des étrangers sont souvent plus touchés de nos malheurs, que ne le sont nos plus proches. El
r que des étrangers sont souvent plus touchés de nos malheurs, que ne le sont nos plus proches. Elle fait aussi connaître
heurs, que ne le sont nos plus proches. Elle fait aussi connaître que le mérite et les bonnes qualités ne sont pas logés u
le sont nos plus proches. Elle fait aussi connaître que le mérite et les bonnes qualités ne sont pas logés uniquement chez
ue le mérite et les bonnes qualités ne sont pas logés uniquement chez les Grands.]1 Voilà, je crois, une bonne partie de r
ogés uniquement chez les Grands.]1 Voilà, je crois, une bonne partie de rencontres qui se trouvent ordinairement dans le
is, une bonne partie de rencontres qui se trouvent ordinairement dans le monde, et la morale qu’on peut en tirer est d’aut
partie de rencontres qui se trouvent ordinairement dans le monde, et la morale qu’on peut en tirer est d’autant plus sens
ent ordinairement dans le monde, et la morale qu’on peut en tirer est d’ autant plus sensible, qu’elle est fondée sur des f
u’elle est fondée sur des faits certains. J’ai fait exprès des fautes d’ anachronisme : je n’en citerai qu’une. Je fais cha
d’anachronisme : je n’en citerai qu’une. Je fais chanter à Silvie sur le boulevard de la Porte Saint-Antoine un air de l’o
e : je n’en citerai qu’une. Je fais chanter à Silvie sur le boulevard de la Porte Saint-Antoine un air de l’opéra de Prose
je n’en citerai qu’une. Je fais chanter à Silvie sur le boulevard de la Porte Saint-Antoine un air de l’opéra de Proserpi
is chanter à Silvie sur le boulevard de la Porte Saint-Antoine un air de l’opéra de Proserpine, et je pose la scène à Pari
chanter à Silvie sur le boulevard de la Porte Saint-Antoine un air de l’ opéra de Proserpine, et je pose la scène à Paris p
à Silvie sur le boulevard de la Porte Saint-Antoine un air de l’opéra de Proserpine, et je pose la scène à Paris plus de d
de la Porte Saint-Antoine un air de l’opéra de Proserpine, et je pose la scène à Paris plus de dix ans après : cependant j
ine un air de l’opéra de Proserpine, et je pose la scène à Paris plus de dix ans après : cependant je dis que le quai Pell
je pose la scène à Paris plus de dix ans après : cependant je dis que le quai Pelletier n’était point encore bâti. Je l’ai
cependant je dis que le quai Pelletier n’était point encore bâti. Je l’ ai fait, afin de détourner d’autant plus les curie
Pelletier n’était point encore bâti. Je l’ai fait, afin de détourner d’ autant plus les curieux des idées que la lecture d
tait point encore bâti. Je l’ai fait, afin de détourner d’autant plus les curieux des idées que la lecture de ces histoires
l’ai fait, afin de détourner d’autant plus les curieux des idées que la lecture de ces histoires pourrait leur donner. Le
afin de détourner d’autant plus les curieux des idées que la lecture de ces histoires pourrait leur donner. Les vers de D
rieux des idées que la lecture de ces histoires pourrait leur donner. Les vers de Dupuis mourant ; les lettres de sa fille 
idées que la lecture de ces histoires pourrait leur donner. Les vers de Dupuis mourant ; les lettres de sa fille ; celles
e de ces histoires pourrait leur donner. Les vers de Dupuis mourant ; les lettres de sa fille ; celles de Madame de Terny,
toires pourrait leur donner. Les vers de Dupuis mourant ; les lettres de sa fille ; celles de Madame de Terny, et celles d
donner. Les vers de Dupuis mourant ; les lettres de sa fille ; celles de Madame de Terny, et celles de Silvie, ces deux de
rant ; les lettres de sa fille ; celles de Madame de Terny, et celles de Silvie, ces deux dernières dans un couvent, ne so
t celles de Silvie, ces deux dernières dans un couvent, ne sont point de ma façon, et sont en effet des gens dont je veux
des gens dont je veux parler. Il y aura peut-être quelque curieux qui les aura déjà vues. On ne verra point ici de brave à
ut-être quelque curieux qui les aura déjà vues. On ne verra point ici de brave à toute épreuve ; ni d’incidents surprenant
s aura déjà vues. On ne verra point ici de brave à toute épreuve ; ni d’ incidents surprenants ; et cela parce que tout en
parce que tout en étant vrai, ne peut être que naturel. J’ai affecté la simple vérité ; si j’avais voulu, j’aurais embell
l. J’ai affecté la simple vérité ; si j’avais voulu, j’aurais embelli le tout par des aventures de commande ; mais je n’ai
vérité ; si j’avais voulu, j’aurais embelli le tout par des aventures de commande ; mais je n’ai rien voulu dire qui ne fû
vrai, et s’il y a quelque chose qui puisse paraître fabuleux, ce sera l’ action de Dupuis qui se perce le corps dans la cha
s’il y a quelque chose qui puisse paraître fabuleux, ce sera l’action de Dupuis qui se perce le corps dans la chambre de M
qui puisse paraître fabuleux, ce sera l’action de Dupuis qui se perce le corps dans la chambre de Madame de Londé ; cepend
aître fabuleux, ce sera l’action de Dupuis qui se perce le corps dans la chambre de Madame de Londé ; cependant je n’ai pa
eux, ce sera l’action de Dupuis qui se perce le corps dans la chambre de Madame de Londé ; cependant je n’ai pas dû la tai
e corps dans la chambre de Madame de Londé ; cependant je n’ai pas dû la taire, puisqu’elle est vraie. On ne trouvera rien
pas dû la taire, puisqu’elle est vraie. On ne trouvera rien non plus d’ emprunté d’ailleurs. Tous les incidents en sont no
e est vraie. On ne trouvera rien non plus d’emprunté d’ailleurs. Tous les incidents en sont nouveaux, et de source : du moi
n plus d’emprunté d’ailleurs. Tous les incidents en sont nouveaux, et de source : du moins il ne m’a point paru qu’ils aie
a point paru qu’ils aient été touchés par personne. Quelques lecteurs de ceux qui ne lisent que pour chicaner un auteur su
ur chicaner un auteur sur un mot mal à propos mis, ou qui ne sera pas de leur goût, en trouveront sans doute ici qui leur
eur goût, en trouveront sans doute ici qui leur feront condamner tout l’ ouvrage ; mais la naïveté de l’histoire a voulu ce
veront sans doute ici qui leur feront condamner tout l’ouvrage ; mais la naïveté de l’histoire a voulu cela pour la plus g
doute ici qui leur feront condamner tout l’ouvrage ; mais la naïveté de l’histoire a voulu cela pour la plus grande parti
ute ici qui leur feront condamner tout l’ouvrage ; mais la naïveté de l’ histoire a voulu cela pour la plus grande partie,
mner tout l’ouvrage ; mais la naïveté de l’histoire a voulu cela pour la plus grande partie, aussi bien que quelques phras
rement naturel et familier ; néanmoins j’espère qu’il n’écorchera pas les oreilles délicates, et qu’il n’ennuiera pas le le
qu’il n’écorchera pas les oreilles délicates, et qu’il n’ennuiera pas le lecteur. J’ai vu quelques femmes qui se sont déch
lecteur. J’ai vu quelques femmes qui se sont déchaînées contre ce que la veuve dit à sa sœur, dont Dupuis rapporte la conv
déchaînées contre ce que la veuve dit à sa sœur, dont Dupuis rapporte la conversation dans son histoire. J’en ai vu d’autr
on histoire. J’en ai vu d’autres qui ont trouvé que cet endroit était le plus sensible et le mieux touché de tout l’ouvrag
vu d’autres qui ont trouvé que cet endroit était le plus sensible et le mieux touché de tout l’ouvrage, et qui m’ont avou
ont trouvé que cet endroit était le plus sensible et le mieux touché de tout l’ouvrage, et qui m’ont avoué même, qu’il ra
uvé que cet endroit était le plus sensible et le mieux touché de tout l’ ouvrage, et qui m’ont avoué même, qu’il rapportait
vrage, et qui m’ont avoué même, qu’il rapportait des vrais sentiments de la plus grande partie de leur sexe. Les unes et l
ge, et qui m’ont avoué même, qu’il rapportait des vrais sentiments de la plus grande partie de leur sexe. Les unes et les
même, qu’il rapportait des vrais sentiments de la plus grande partie de leur sexe. Les unes et les autres sont ce qu’on a
apportait des vrais sentiments de la plus grande partie de leur sexe. Les unes et les autres sont ce qu’on appelle des femm
s vrais sentiments de la plus grande partie de leur sexe. Les unes et les autres sont ce qu’on appelle des femmes de vertu 
de leur sexe. Les unes et les autres sont ce qu’on appelle des femmes de vertu ; d’où vient donc leur contrariété ? C’est
e. Les unes et les autres sont ce qu’on appelle des femmes de vertu ; d’ où vient donc leur contrariété ? C’est que chacune
onc leur contrariété ? C’est que chacune a son goût, et plus ou moins de sincérité, suivant son humeur et son tempérament.
incérité, suivant son humeur et son tempérament. Si ce premier effort de ma plume est bien reçu du public ; j’en pourrai d
er un autre, où on verra quelque chose qui ne déplaira peut-être pas. L’ histoire de Rouvière, celle de Querville, et celle
, où on verra quelque chose qui ne déplaira peut-être pas. L’histoire de Rouvière, celle de Querville, et celles qui souti
ue chose qui ne déplaira peut-être pas. L’histoire de Rouvière, celle de Querville, et celles qui soutiendront le paradoxe
’histoire de Rouvière, celle de Querville, et celles qui soutiendront le paradoxe que je fais avancer à Des Ronais, qu’il
is avancer à Des Ronais, qu’il est plus avantageux à un honnête homme d’ épouser une femme vertueuse, dont il est aimé, et
ouser une femme vertueuse, dont il est aimé, et qu’il n’aime pas, que d’ en épouser une qu’il aime, et dont il n’est point
qu’il aime, et dont il n’est point aimé, offrent quelque chose digne de curiosité. Quoi qu’il en soit, le destin de celui
t aimé, offrent quelque chose digne de curiosité. Quoi qu’il en soit, le destin de celui-ci réglera le destin de l’autre ;
frent quelque chose digne de curiosité. Quoi qu’il en soit, le destin de celui-ci réglera le destin de l’autre ; je le don
digne de curiosité. Quoi qu’il en soit, le destin de celui-ci réglera le destin de l’autre ; je le donne au public de bonn
uriosité. Quoi qu’il en soit, le destin de celui-ci réglera le destin de l’autre ; je le donne au public de bonne volonté,
u’il en soit, le destin de celui-ci réglera le destin de l’autre ; je le donne au public de bonne volonté, sans y être for
stin de celui-ci réglera le destin de l’autre ; je le donne au public de bonne volonté, sans y être forcé par personne. Je
donne au public de bonne volonté, sans y être forcé par personne. Je le déclare, afin qu’on m’en ait l’obligation, si le
é, sans y être forcé par personne. Je le déclare, afin qu’on m’en ait l’ obligation, si le présent le mérite, ou que je ne
rcé par personne. Je le déclare, afin qu’on m’en ait l’obligation, si le présent le mérite, ou que je ne songe plus à la s
sonne. Je le déclare, afin qu’on m’en ait l’obligation, si le présent le mérite, ou que je ne songe plus à la suite, si le
ait l’obligation, si le présent le mérite, ou que je ne songe plus à la suite, si le public n’est pas content. Il ne me r
tion, si le présent le mérite, ou que je ne songe plus à la suite, si le public n’est pas content. Il ne me reste qu’un mo
ublic n’est pas content. Il ne me reste qu’un mot à dire, qui est que le commencement ou l’entrée de mon histoire est un p
tent. Il ne me reste qu’un mot à dire, qui est que le commencement ou l’ entrée de mon histoire est un peu embrouillé penda
ne me reste qu’un mot à dire, qui est que le commencement ou l’entrée de mon histoire est un peu embrouillé pendant quatre
rouillé pendant quatre ou cinq feuillets : c’est que j’ai suivi, pour la liaison de mes histoires, la première idée qui m’
dant quatre ou cinq feuillets : c’est que j’ai suivi, pour la liaison de mes histoires, la première idée qui m’est venue d
ur la liaison de mes histoires, la première idée qui m’est venue dans l’ esprit, sans m’appliquer à inventer une économie d
i m’est venue dans l’esprit, sans m’appliquer à inventer une économie de roman ; mais l’obscurité qui peut en provenir n’e
ns l’esprit, sans m’appliquer à inventer une économie de roman ; mais l’ obscurité qui peut en provenir n’est pas essentiel
qui peut en provenir n’est pas essentielle, et ne se répand point sur les histoires qui n’ont rien d’obscur, ni d’embrouill
s essentielle, et ne se répand point sur les histoires qui n’ont rien d’ obscur, ni d’embrouillé ; parce que tout s’y suit.
, et ne se répand point sur les histoires qui n’ont rien d’obscur, ni d’ embrouillé ; parce que tout s’y suit. Comme je n’a
, ni d’embrouillé ; parce que tout s’y suit. Comme je n’ai interrompu le récit d’aucune, n’ayant voulu laisser au lecteur
brouillé ; parce que tout s’y suit. Comme je n’ai interrompu le récit d’ aucune, n’ayant voulu laisser au lecteur aucune im
le récit d’aucune, n’ayant voulu laisser au lecteur aucune impatience de trouver la fin d’un récit, après en avoir vu le c
aucune, n’ayant voulu laisser au lecteur aucune impatience de trouver la fin d’un récit, après en avoir vu le commencement
n’ayant voulu laisser au lecteur aucune impatience de trouver la fin d’ un récit, après en avoir vu le commencement, il y
eur aucune impatience de trouver la fin d’un récit, après en avoir vu le commencement, il y a eu des gens qui ont trouvé m
mencement, il y a eu des gens qui ont trouvé mauvais que j’aie reculé la justification de Silvie, jusques à ce que Dupuis
eu des gens qui ont trouvé mauvais que j’aie reculé la justification de Silvie, jusques à ce que Dupuis racontât ses aven
n présence de Madame de Londé, et que Dupuis aurait eu mauvaise grâce de dire en la présence de cette dame, que le frère s
de Madame de Londé, et que Dupuis aurait eu mauvaise grâce de dire en la présence de cette dame, que le frère se serait se
Londé, et que Dupuis aurait eu mauvaise grâce de dire en la présence de cette dame, que le frère se serait servi des secr
is aurait eu mauvaise grâce de dire en la présence de cette dame, que le frère se serait servi des secrets de la magie la
n la présence de cette dame, que le frère se serait servi des secrets de la magie la plus noire, pour triompher de Silvie.
a présence de cette dame, que le frère se serait servi des secrets de la magie la plus noire, pour triompher de Silvie. Il
e de cette dame, que le frère se serait servi des secrets de la magie la plus noire, pour triompher de Silvie. Il fallait,
se serait servi des secrets de la magie la plus noire, pour triompher de Silvie. Il fallait, dit-on, que cette veuve n’eût
. Il fallait, dit-on, que cette veuve n’eût pas été présente au récit de Des Frans ; et Dupuis, qui n’aurait pas eu besoin
résente au récit de Des Frans ; et Dupuis, qui n’aurait pas eu besoin de taire la vérité, aurait rendu justice à son frère
u récit de Des Frans ; et Dupuis, qui n’aurait pas eu besoin de taire la vérité, aurait rendu justice à son frère. J’en to
ce à son frère. J’en tombe d’accord ; mais pourquoi bannir cette dame de la société puisqu’elle y était en effet ? Et qu’o
à son frère. J’en tombe d’accord ; mais pourquoi bannir cette dame de la société puisqu’elle y était en effet ? Et qu’outr
te dame de la société puisqu’elle y était en effet ? Et qu’outre cela le récit qu’elle entend faire à Des Frans, lui donne
outre cela le récit qu’elle entend faire à Des Frans, lui donne sujet d’ en faire un autre, qui sera compris dans la suite
Des Frans, lui donne sujet d’en faire un autre, qui sera compris dans la suite de cet ouvrage, si je le continue ; car quo
, lui donne sujet d’en faire un autre, qui sera compris dans la suite de cet ouvrage, si je le continue ; car quoique dans
faire un autre, qui sera compris dans la suite de cet ouvrage, si je le continue ; car quoique dans les deux premiers tom
is dans la suite de cet ouvrage, si je le continue ; car quoique dans les deux premiers tomes, je donne à cette dame toute
car quoique dans les deux premiers tomes, je donne à cette dame toute l’ austérité et tout le sérieux qu’une femme puisse a
deux premiers tomes, je donne à cette dame toute l’austérité et tout le sérieux qu’une femme puisse avoir ; il faut obser
riage avec Dupuis remit dans son naturel ; qu’il n’était point ennemi de la joie. Il ne me reste qu’un mot à dire, au suje
ge avec Dupuis remit dans son naturel ; qu’il n’était point ennemi de la joie. Il ne me reste qu’un mot à dire, au sujet d
e la joie. Il ne me reste qu’un mot à dire, au sujet des noms dérivés de ceux de baptême que j’ai donnés à mes héroïnes, t
e. Il ne me reste qu’un mot à dire, au sujet des noms dérivés de ceux de baptême que j’ai donnés à mes héroïnes, tels que
à mes héroïnes, tels que Manon, Babet et d’autres. J’ai suivi en cela l’ usage qu’on suivait, lorsque les choses que je rac
Babet et d’autres. J’ai suivi en cela l’usage qu’on suivait, lorsque les choses que je raconte se sont passées, où l’on vo
qu’on suivait, lorsque les choses que je raconte se sont passées, où l’ on voyait des filles de distinction et de qualité
les choses que je raconte se sont passées, où l’on voyait des filles de distinction et de qualité nommées comme je les no
raconte se sont passées, où l’on voyait des filles de distinction et de qualité nommées comme je les nomme. La corruption
l’on voyait des filles de distinction et de qualité nommées comme je les nomme. La corruption du siècle n’avait point été
t des filles de distinction et de qualité nommées comme je les nomme. La corruption du siècle n’avait point été portée jus
tion du siècle n’avait point été portée jusques à défigurer tellement les noms, qu’on ne sait à présent quel est le frère d
ques à défigurer tellement les noms, qu’on ne sait à présent quel est le frère d’une fille, lorsqu’on parle d’elle. Ce mau
figurer tellement les noms, qu’on ne sait à présent quel est le frère d’ une fille, lorsqu’on parle d’elle. Ce mauvais usag
u’on ne sait à présent quel est le frère d’une fille, lorsqu’on parle d’ elle. Ce mauvais usage est venu des provinces, où
simple bourgeois qui n’aura qu’une chaumière, en fera, à l’exemple de la pauvre noblesse, autant de noms différents qu’il
qu’une chaumière, en fera, à l’exemple de la pauvre noblesse, autant de noms différents qu’il aura d’enfants : et ces nom
l’exemple de la pauvre noblesse, autant de noms différents qu’il aura d’ enfants : et ces noms, qui dans leur enfance, ne s
: et ces noms, qui dans leur enfance, ne sont que des sobriquets, par la suite des temps deviennent des noms usités, qui f
nt oublier celui du père. Cet abus a infecté Paris, où nous voyons, à la honte de notre siècle, autant de différents noms
r celui du père. Cet abus a infecté Paris, où nous voyons, à la honte de notre siècle, autant de différents noms qu’il y a
s a infecté Paris, où nous voyons, à la honte de notre siècle, autant de différents noms qu’il y a d’enfants dans une fami
yons, à la honte de notre siècle, autant de différents noms qu’il y a d’ enfants dans une famille, tant garçons que filles.
ants dans une famille, tant garçons que filles. Cela est commode pour les mères qui s’aiment, et qui voudraient que leurs e
voudraient bien se cacher à elles-mêmes leur âge, comme elles tâchent de le cacher au public. Ce qui est une juste matière
draient bien se cacher à elles-mêmes leur âge, comme elles tâchent de le cacher au public. Ce qui est une juste matière de
me elles tâchent de le cacher au public. Ce qui est une juste matière de risée pour les gens qui connaissent le domestique
nt de le cacher au public. Ce qui est une juste matière de risée pour les gens qui connaissent le domestique. En effet, y a
. Ce qui est une juste matière de risée pour les gens qui connaissent le domestique. En effet, y a-t-il rien de plus plais
naissent le domestique. En effet, y a-t-il rien de plus plaisant, que de voir une marchande prête à se mettre à table, dir
s plaisant, que de voir une marchande prête à se mettre à table, dire d’ un ton plaignant à une servante : eh mon Dieu, où
ù est donc Mademoiselle une telle ? Allez lui dire Toinette, que nous l’ attendons pour dîner. Cette marchande ne veut-elle
rchande ne veut-elle pas cacher que Mademoiselle telle est sa fille ? Les gens dont je parle vivaient dans un temps, où on
s un temps, où on observait un niveau plus juste. On n’y voyait point de femmes de secrétaires, de procureurs, de notaires
, où on observait un niveau plus juste. On n’y voyait point de femmes de secrétaires, de procureurs, de notaires ou de mar
t un niveau plus juste. On n’y voyait point de femmes de secrétaires, de procureurs, de notaires ou de marchands un peu ai
s juste. On n’y voyait point de femmes de secrétaires, de procureurs, de notaires ou de marchands un peu aisés, se faire n
voyait point de femmes de secrétaires, de procureurs, de notaires ou de marchands un peu aisés, se faire nommer Madame. L
rs, de notaires ou de marchands un peu aisés, se faire nommer Madame. Les gens de bon sens voudraient bien savoir, si ces f
taires ou de marchands un peu aisés, se faire nommer Madame. Les gens de bon sens voudraient bien savoir, si ces femmes pr
dame à chaperon ? Ce n’est pourtant pas là ce qui surprend, parce que la vanité et l’ambition ridicule ont toujours été pr
on ? Ce n’est pourtant pas là ce qui surprend, parce que la vanité et l’ ambition ridicule ont toujours été propres aux fem
icule ont toujours été propres aux femmes ; mais ce qui étonne, c’est la sotte complaisance de leurs maris de le souffrir,
propres aux femmes ; mais ce qui étonne, c’est la sotte complaisance de leurs maris de le souffrir, et de payer souvent c
mmes ; mais ce qui étonne, c’est la sotte complaisance de leurs maris de le souffrir, et de payer souvent cet excès bien c
s ; mais ce qui étonne, c’est la sotte complaisance de leurs maris de le souffrir, et de payer souvent cet excès bien cher
étonne, c’est la sotte complaisance de leurs maris de le souffrir, et de payer souvent cet excès bien cher. 1. Ce paragr
apocryphe que nous ne reproduisons pas ici mais qui est présente dans le tome III de l’édition de 1725 (voir Jacques Cormi
e nous ne reproduisons pas ici mais qui est présente dans le tome III de l’édition de 1725 (voir Jacques Cormier éd., Les
ous ne reproduisons pas ici mais qui est présente dans le tome III de l’ édition de 1725 (voir Jacques Cormier éd., Les Ill
roduisons pas ici mais qui est présente dans le tome III de l’édition de 1725 (voir Jacques Cormier éd., Les Illustres Fra
ente dans le tome III de l’édition de 1725 (voir Jacques Cormier éd., Les Illustres Françaises apocryphes, Louvain-Paris-Wa
31 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »
Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tir
Chapitre XLIII. De l’ accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant
arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. Il prit un des mousquets, et imitant le mi
à feu. Remède pire que le mal. Il prit un des mousquets, et imitant le mieux qu’il put ce qu’il voyait faire aux autres,
s, et imitant le mieux qu’il put ce qu’il voyait faire aux autres, il le chargea de trois fois plus de poudre qu’il n’en f
nt le mieux qu’il put ce qu’il voyait faire aux autres, il le chargea de trois fois plus de poudre qu’il n’en fallait. Si
ut ce qu’il voyait faire aux autres, il le chargea de trois fois plus de poudre qu’il n’en fallait. Si le canon n’en avait
es, il le chargea de trois fois plus de poudre qu’il n’en fallait. Si le canon n’en avait pas été parfaitement bon, il aur
parfaitement bon, il aurait infailliblement crevé entre ses mains, et l’ aurait sans doute tué, ou du moins estropié pour t
ou du moins estropié pour toute sa vie ; outre cela il ne referma pas la gibecière où était la poudre à canon, et en mit d
our toute sa vie ; outre cela il ne referma pas la gibecière où était la poudre à canon, et en mit dans le bassinet une si
e referma pas la gibecière où était la poudre à canon, et en mit dans le bassinet une si grande quantité, qu’il en répandi
de quantité, qu’il en répandit sur lui. Il lâcha son coup en tournant la tête, mais non assez promptement pour s’empêcher
coup en tournant la tête, mais non assez promptement pour s’empêcher d’ être grillé comme un cochon. La barbe, les sourcil
non assez promptement pour s’empêcher d’être grillé comme un cochon. La barbe, les sourcils, les yeux, les mains, tout s’
promptement pour s’empêcher d’être grillé comme un cochon. La barbe, les sourcils, les yeux, les mains, tout s’en sentit,
our s’empêcher d’être grillé comme un cochon. La barbe, les sourcils, les yeux, les mains, tout s’en sentit, et le coup par
cher d’être grillé comme un cochon. La barbe, les sourcils, les yeux, les mains, tout s’en sentit, et le coup partant dans
on. La barbe, les sourcils, les yeux, les mains, tout s’en sentit, et le coup partant dans l’instant, le repoussa si bien,
rcils, les yeux, les mains, tout s’en sentit, et le coup partant dans l’ instant, le repoussa si bien, qu’il le jeta sur le
yeux, les mains, tout s’en sentit, et le coup partant dans l’instant, le repoussa si bien, qu’il le jeta sur le dos les qu
sentit, et le coup partant dans l’instant, le repoussa si bien, qu’il le jeta sur le dos les quatre fers en l’air, et le f
e coup partant dans l’instant, le repoussa si bien, qu’il le jeta sur le dos les quatre fers en l’air, et le feu prit en m
partant dans l’instant, le repoussa si bien, qu’il le jeta sur le dos les quatre fers en l’air, et le feu prit en même temp
ant, le repoussa si bien, qu’il le jeta sur le dos les quatre fers en l’ air, et le feu prit en même temps au reste de la p
poussa si bien, qu’il le jeta sur le dos les quatre fers en l’air, et le feu prit en même temps au reste de la poudre qui
e dos les quatre fers en l’air, et le feu prit en même temps au reste de la poudre qui était dans la gibecière, si bien qu
os les quatre fers en l’air, et le feu prit en même temps au reste de la poudre qui était dans la gibecière, si bien que l
ir, et le feu prit en même temps au reste de la poudre qui était dans la gibecière, si bien que le pauvre Sancho parut fai
temps au reste de la poudre qui était dans la gibecière, si bien que le pauvre Sancho parut faire la cabriole au milieu d
qui était dans la gibecière, si bien que le pauvre Sancho parut faire la cabriole au milieu du feu et des flammes, en cria
cabriole au milieu du feu et des flammes, en criant comme un enragé. L’ inquiétude de la duchesse ne l’empêcha pas de rire
milieu du feu et des flammes, en criant comme un enragé. L’inquiétude de la duchesse ne l’empêcha pas de rire d’un si beau
ieu du feu et des flammes, en criant comme un enragé. L’inquiétude de la duchesse ne l’empêcha pas de rire d’un si beau sa
es flammes, en criant comme un enragé. L’inquiétude de la duchesse ne l’ empêcha pas de rire d’un si beau saut, mais elle s
criant comme un enragé. L’inquiétude de la duchesse ne l’empêcha pas de rire d’un si beau saut, mais elle se retint en vo
comme un enragé. L’inquiétude de la duchesse ne l’empêcha pas de rire d’ un si beau saut, mais elle se retint en voyant la
’empêcha pas de rire d’un si beau saut, mais elle se retint en voyant la rage et la fureur qui montèrent tout d’un coup au
s de rire d’un si beau saut, mais elle se retint en voyant la rage et la fureur qui montèrent tout d’un coup au visage de
mais elle se retint en voyant la rage et la fureur qui montèrent tout d’ un coup au visage de Don Quichotte, qui courut à s
en voyant la rage et la fureur qui montèrent tout d’un coup au visage de Don Quichotte, qui courut à son écuyer, et le tro
out d’un coup au visage de Don Quichotte, qui courut à son écuyer, et le trouva, comme j’ai dit, presque mort, grillé, rou
t le trouva, comme j’ai dit, presque mort, grillé, roussi et rôti, et la mâchoire toute en sang. Le coup avait été si viol
, presque mort, grillé, roussi et rôti, et la mâchoire toute en sang. Le coup avait été si violent, que la contusion lui a
rôti, et la mâchoire toute en sang. Le coup avait été si violent, que la contusion lui avait fait enfler la joue comme un
Le coup avait été si violent, que la contusion lui avait fait enfler la joue comme un ballon, en sorte que c’était en mêm
nales, Chevalier, dit-il à son maître, je suis mort. Il crachait plus de sang qu’il ne disait de paroles, et ne pouvait pa
à son maître, je suis mort. Il crachait plus de sang qu’il ne disait de paroles, et ne pouvait pas ouvrir les yeux. Enfin
ait plus de sang qu’il ne disait de paroles, et ne pouvait pas ouvrir les yeux. Enfin c’était une chose épouvantable que l’
pouvait pas ouvrir les yeux. Enfin c’était une chose épouvantable que l’ état où il était. Son maître prit le mousquet qui
’était une chose épouvantable que l’état où il était. Son maître prit le mousquet qui était à terre à côté de l’infortuné
où il était. Son maître prit le mousquet qui était à terre à côté de l’ infortuné Sancho. Que maudit sois-tu de Dieu et de
et qui était à terre à côté de l’infortuné Sancho. Que maudit sois-tu de Dieu et de ses saints, malheureux instrument, dit
t à terre à côté de l’infortuné Sancho. Que maudit sois-tu de Dieu et de ses saints, malheureux instrument, dit-il en le c
it sois-tu de Dieu et de ses saints, malheureux instrument, dit-il en le cassant sur une roche de toute sa force, arme de
ses saints, malheureux instrument, dit-il en le cassant sur une roche de toute sa force, arme de l’invention du démon et d
nstrument, dit-il en le cassant sur une roche de toute sa force, arme de l’invention du démon et de ses mauvais anges. Il
rument, dit-il en le cassant sur une roche de toute sa force, arme de l’ invention du démon et de ses mauvais anges. Il en
sant sur une roche de toute sa force, arme de l’invention du démon et de ses mauvais anges. Il en voulait faire autant de
nvention du démon et de ses mauvais anges. Il en voulait faire autant de ceux que tenaient les gens de la comtesse, et l’a
de ses mauvais anges. Il en voulait faire autant de ceux que tenaient les gens de la comtesse, et l’aurait fait si elle ne
uvais anges. Il en voulait faire autant de ceux que tenaient les gens de la comtesse, et l’aurait fait si elle ne l’avait
is anges. Il en voulait faire autant de ceux que tenaient les gens de la comtesse, et l’aurait fait si elle ne l’avait ret
voulait faire autant de ceux que tenaient les gens de la comtesse, et l’ aurait fait si elle ne l’avait retenu. Il revint a
eux que tenaient les gens de la comtesse, et l’aurait fait si elle ne l’ avait retenu. Il revint auprès de son écuyer qui c
ne l’avait retenu. Il revint auprès de son écuyer qui criait toujours de toute sa force qu’il était mort. C’est ici, mon p
e sa force qu’il était mort. C’est ici, mon pauvre Sancho, lui dit-il d’ un ton de compassion, qu’il nous faudrait du baume
e qu’il était mort. C’est ici, mon pauvre Sancho, lui dit-il d’un ton de compassion, qu’il nous faudrait du baume de Fiera
ncho, lui dit-il d’un ton de compassion, qu’il nous faudrait du baume de Fiera-bras. —  Non, non, Monsieur, lui dit un des
it du baume de Fiera-bras. —  Non, non, Monsieur, lui dit un des gens de la duchesse, il y a d’autres remèdes qui à la vér
du baume de Fiera-bras. —  Non, non, Monsieur, lui dit un des gens de la duchesse, il y a d’autres remèdes qui à la vérité
ur, lui dit un des gens de la duchesse, il y a d’autres remèdes qui à la vérité ne font pas un effet si prompt, mais qui p
à la vérité ne font pas un effet si prompt, mais qui peuvent soulager le seigneur Sancho. —  Dites-le promptement, je vous
fet si prompt, mais qui peuvent soulager le seigneur Sancho. —  Dites- le promptement, je vous supplie, lui dit le pitoyabl
le seigneur Sancho. —  Dites-le promptement, je vous supplie, lui dit le pitoyable chevalier. —  Il ne faut que de l’urine
t, je vous supplie, lui dit le pitoyable chevalier. —  Il ne faut que de l’urine, répondit l’autre, et en laver les plaies
je vous supplie, lui dit le pitoyable chevalier. —  Il ne faut que de l’ urine, répondit l’autre, et en laver les plaies, c
hevalier. —  Il ne faut que de l’urine, répondit l’autre, et en laver les plaies, cela emportera à coup sûr le venin et la
, répondit l’autre, et en laver les plaies, cela emportera à coup sûr le venin et la douleur. La duchesse ayant dit qu’il
’autre, et en laver les plaies, cela emportera à coup sûr le venin et la douleur. La duchesse ayant dit qu’il était vrai,
n laver les plaies, cela emportera à coup sûr le venin et la douleur. La duchesse ayant dit qu’il était vrai, il ne resta
. La duchesse ayant dit qu’il était vrai, il ne resta plus qu’à faire l’ opération. Il fut question de ramasser de l’urine 
était vrai, il ne resta plus qu’à faire l’opération. Il fut question de ramasser de l’urine ; mais Don Quichotte et Sanch
il ne resta plus qu’à faire l’opération. Il fut question de ramasser de l’urine ; mais Don Quichotte et Sancho ne se ress
ne resta plus qu’à faire l’opération. Il fut question de ramasser de l’ urine ; mais Don Quichotte et Sancho ne se ressouv
Quichotte et Sancho ne se ressouvinrent pas du gobelet ; en sorte que la duchesse leur tournant le dos, et s’éloignant d’e
ressouvinrent pas du gobelet ; en sorte que la duchesse leur tournant le dos, et s’éloignant d’eux, leur dit qu’ils fissen
belet ; en sorte que la duchesse leur tournant le dos, et s’éloignant d’ eux, leur dit qu’ils fissent comme ils l’entendrai
rnant le dos, et s’éloignant d’eux, leur dit qu’ils fissent comme ils l’ entendraient, et elle abandonna le pauvre chevalie
, leur dit qu’ils fissent comme ils l’entendraient, et elle abandonna le pauvre chevalier Sancho à leur discrétion, ou plu
cho à leur discrétion, ou plutôt à leur malicieuse charité. Sitôt que la duchesse fut derrière son carrosse, et qu’elle ne
que la duchesse fut derrière son carrosse, et qu’elle ne pouvait plus les voir, ils firent les empressés et les officieux p
errière son carrosse, et qu’elle ne pouvait plus les voir, ils firent les empressés et les officieux pour le soulagement du
sse, et qu’elle ne pouvait plus les voir, ils firent les empressés et les officieux pour le soulagement du patient ; et com
pouvait plus les voir, ils firent les empressés et les officieux pour le soulagement du patient ; et comme il ne pouvait v
soulagement du patient ; et comme il ne pouvait voir leur opération, le plus hardi, ou plutôt le plus effronté d’eux tous
et comme il ne pouvait voir leur opération, le plus hardi, ou plutôt le plus effronté d’eux tous, alla se mettre à genoux
ouvait voir leur opération, le plus hardi, ou plutôt le plus effronté d’ eux tous, alla se mettre à genoux auprès de lui, e
é d’eux tous, alla se mettre à genoux auprès de lui, et lui lâcha sur le visage le superflu de son humidité ; tous les aut
us, alla se mettre à genoux auprès de lui, et lui lâcha sur le visage le superflu de son humidité ; tous les autres en fir
mettre à genoux auprès de lui, et lui lâcha sur le visage le superflu de son humidité ; tous les autres en firent autant a
de lui, et lui lâcha sur le visage le superflu de son humidité ; tous les autres en firent autant après lui, et inondèrent
humidité ; tous les autres en firent autant après lui, et inondèrent l’ infortuné Sancho le plus copieusement qu’ils puren
s autres en firent autant après lui, et inondèrent l’infortuné Sancho le plus copieusement qu’ils purent à la décharge de
et inondèrent l’infortuné Sancho le plus copieusement qu’ils purent à la décharge de leurs reins. Ruy Gomez dit que malici
t l’infortuné Sancho le plus copieusement qu’ils purent à la décharge de leurs reins. Ruy Gomez dit que malicieusement ils
omez dit que malicieusement ils lui en lâchèrent quelque portion dans la bouche, que le chevalier avala malgré lui. Pendan
licieusement ils lui en lâchèrent quelque portion dans la bouche, que le chevalier avala malgré lui. Pendant cette belle o
che, que le chevalier avala malgré lui. Pendant cette belle opération le duc qui venait en effet au bruit qu’il avait ente
lle opération le duc qui venait en effet au bruit qu’il avait entendu de la forêt, fut bientôt auprès de la duchesse, et l
opération le duc qui venait en effet au bruit qu’il avait entendu de la forêt, fut bientôt auprès de la duchesse, et le p
effet au bruit qu’il avait entendu de la forêt, fut bientôt auprès de la duchesse, et le premier objet qu’il vit, ce fut l
bientôt auprès de la duchesse, et le premier objet qu’il vit, ce fut les charitables chirurgiens en œuvre. Cela le fit rir
er objet qu’il vit, ce fut les charitables chirurgiens en œuvre. Cela le fit rire de toute sa force, et n’aurait pas sitôt
il vit, ce fut les charitables chirurgiens en œuvre. Cela le fit rire de toute sa force, et n’aurait pas sitôt cessé si la
e. Cela le fit rire de toute sa force, et n’aurait pas sitôt cessé si la duchesse ne lui avait pas fait signe. Il fut fort
cessé si la duchesse ne lui avait pas fait signe. Il fut fort étonné de la voir où il l’attendait si peu, et plus encore
ssé si la duchesse ne lui avait pas fait signe. Il fut fort étonné de la voir où il l’attendait si peu, et plus encore lor
esse ne lui avait pas fait signe. Il fut fort étonné de la voir où il l’ attendait si peu, et plus encore lorsqu’elle lui r
u’elle lui raconta tout ce qui lui était arrivé, en y joignant toutes les louanges imaginables que la reconnaissance qu’ell
i lui était arrivé, en y joignant toutes les louanges imaginables que la reconnaissance qu’elle devait à nos aventuriers l
naissance qu’elle devait à nos aventuriers lui arracha. Tous ses gens le rejoignirent dans cet endroit, et par le compte q
s lui arracha. Tous ses gens le rejoignirent dans cet endroit, et par le compte qu’il fit des bandits, il trouva qu’il n’e
qu’il fit des bandits, il trouva qu’il n’en était échappé aucun, tous les vingt-huit ayant été tués ou pris. Il les remit t
n était échappé aucun, tous les vingt-huit ayant été tués ou pris. Il les remit tous entre les mains de son lieutenant et d
, tous les vingt-huit ayant été tués ou pris. Il les remit tous entre les mains de son lieutenant et de son greffier, qui f
vingt-huit ayant été tués ou pris. Il les remit tous entre les mains de son lieutenant et de son greffier, qui firent met
tués ou pris. Il les remit tous entre les mains de son lieutenant et de son greffier, qui firent mettre dans une charrett
ui firent mettre dans une charrette ceux qui étaient blessés, et hors d’ état d’aller à pied, et qui firent marcher de bonn
nt mettre dans une charrette ceux qui étaient blessés, et hors d’état d’ aller à pied, et qui firent marcher de bonne grâce
étaient blessés, et hors d’état d’aller à pied, et qui firent marcher de bonne grâce à coups de bâtons ceux qui pouvaient
s d’état d’aller à pied, et qui firent marcher de bonne grâce à coups de bâtons ceux qui pouvaient mettre un pied l’un dev
ons ceux qui pouvaient mettre un pied l’un devant l’autre. Après cela le duc monta en carrosse avec la duchesse. Don Quich
un pied l’un devant l’autre. Après cela le duc monta en carrosse avec la duchesse. Don Quichotte remonta à cheval. Sancho
e avec la duchesse. Don Quichotte remonta à cheval. Sancho à cause de l’ infection des médicaments qu’on lui avait répandus
o à cause de l’infection des médicaments qu’on lui avait répandus sur le visage, et qui avaient coulé tout le long de son
et qui avaient coulé tout le long de son corps, ne fut point mis dans le carrosse, quoiqu’il en eût bien besoin, mais on l
fut point mis dans le carrosse, quoiqu’il en eût bien besoin, mais on le mit sur une espèce de brancard, et tous ensemble
carrosse, quoiqu’il en eût bien besoin, mais on le mit sur une espèce de brancard, et tous ensemble prirent le chemin du c
, mais on le mit sur une espèce de brancard, et tous ensemble prirent le chemin du château de Valerio. Don Quichotte fut t
une espèce de brancard, et tous ensemble prirent le chemin du château de Valerio. Don Quichotte fut toujours à la portière
prirent le chemin du château de Valerio. Don Quichotte fut toujours à la portière du carrosse, et eut lieu d’être content
io. Don Quichotte fut toujours à la portière du carrosse, et eut lieu d’ être content des louanges que le duc et son épouse
la portière du carrosse, et eut lieu d’être content des louanges que le duc et son épouse donnèrent à l’envi l’un de l’au
content des louanges que le duc et son épouse donnèrent à l’envi l’un de l’autre à sa valeur. Comme je n’ai point parlé du
Albuquerque, il est à propos d’en dire un mot. Il n’avait point été à la quête des bandits, ni par conséquent présent à au
à aucune des actions qui s’y étaient passées, pour plusieurs raisons. La belle Dorothée son épouse n’avait pu souffrir qu’
thée son épouse n’avait pu souffrir qu’il s’éloignât, et Eugénie avec les Françaises qui s’étaient jointes à elle, l’avaien
loignât, et Eugénie avec les Françaises qui s’étaient jointes à elle, l’ avaient prié avec tant d’instance de rester dans l
les Françaises qui s’étaient jointes à elle, l’avaient prié avec tant d’ instance de rester dans le château pour mettre ord
ses qui s’étaient jointes à elle, l’avaient prié avec tant d’instance de rester dans le château pour mettre ordre à tout e
nt jointes à elle, l’avaient prié avec tant d’instance de rester dans le château pour mettre ordre à tout en la place de V
tant d’instance de rester dans le château pour mettre ordre à tout en la place de Valerio, qui n’était point en état d’agi
stance de rester dans le château pour mettre ordre à tout en la place de Valerio, qui n’était point en état d’agir, qu’il
mettre ordre à tout en la place de Valerio, qui n’était point en état d’ agir, qu’il n’avait pu se dispenser de demeurer, o
erio, qui n’était point en état d’agir, qu’il n’avait pu se dispenser de demeurer, outre que d’ailleurs il n’était point v
e demeurer, outre que d’ailleurs il n’était point véritablement homme de guerre, joint à cela que le duc de Médoc lui-même
eurs il n’était point véritablement homme de guerre, joint à cela que le duc de Médoc lui-même l’en ayant prié, il avait é
itablement homme de guerre, joint à cela que le duc de Médoc lui-même l’ en ayant prié, il avait été obligé de céder à tant
ela que le duc de Médoc lui-même l’en ayant prié, il avait été obligé de céder à tant d’importunités. Valerio, Eugénie, le
e Médoc lui-même l’en ayant prié, il avait été obligé de céder à tant d’ importunités. Valerio, Eugénie, le duc d’Albuquerq
il avait été obligé de céder à tant d’importunités. Valerio, Eugénie, le duc d’Albuquerque, son épouse et les Françaises,
d’importunités. Valerio, Eugénie, le duc d’Albuquerque, son épouse et les Françaises, avaient fait leur possible pour empêc
on épouse et les Françaises, avaient fait leur possible pour empêcher le duc de Médoc de se charger de l’exécution de l’en
Françaises, avaient fait leur possible pour empêcher le duc de Médoc de se charger de l’exécution de l’entreprise, et l’a
vaient fait leur possible pour empêcher le duc de Médoc de se charger de l’exécution de l’entreprise, et l’avaient supplié
ent fait leur possible pour empêcher le duc de Médoc de se charger de l’ exécution de l’entreprise, et l’avaient supplié de
r possible pour empêcher le duc de Médoc de se charger de l’exécution de l’entreprise, et l’avaient supplié de s’en repose
ossible pour empêcher le duc de Médoc de se charger de l’exécution de l’ entreprise, et l’avaient supplié de s’en reposer s
cher le duc de Médoc de se charger de l’exécution de l’entreprise, et l’ avaient supplié de s’en reposer sur le lieutenant,
oc de se charger de l’exécution de l’entreprise, et l’avaient supplié de s’en reposer sur le lieutenant, ou un de ses offi
l’exécution de l’entreprise, et l’avaient supplié de s’en reposer sur le lieutenant, ou un de ses officiers, et de ne se p
eprise, et l’avaient supplié de s’en reposer sur le lieutenant, ou un de ses officiers, et de ne se point commettre avec d
supplié de s’en reposer sur le lieutenant, ou un de ses officiers, et de ne se point commettre avec des gens désespérés, d
ses officiers, et de ne se point commettre avec des gens désespérés, de sac et de corde, en un mot des bandits indignes d
iers, et de ne se point commettre avec des gens désespérés, de sac et de corde, en un mot des bandits indignes de sa prése
s gens désespérés, de sac et de corde, en un mot des bandits indignes de sa présence et du péril où il allait se précipite
présence et du péril où il allait se précipiter. Valerio et Sainville de leur côté l’avaient supplié presque à mains joint
u péril où il allait se précipiter. Valerio et Sainville de leur côté l’ avaient supplié presque à mains jointes de remettr
o et Sainville de leur côté l’avaient supplié presque à mains jointes de remettre la partie à une autre fois, et d’attendr
le de leur côté l’avaient supplié presque à mains jointes de remettre la partie à une autre fois, et d’attendre quelque te
ié presque à mains jointes de remettre la partie à une autre fois, et d’ attendre quelque temps qu’ils fussent en état de l
à une autre fois, et d’attendre quelque temps qu’ils fussent en état de le seconder et de l’accompagner. Il leur avait à
une autre fois, et d’attendre quelque temps qu’ils fussent en état de le seconder et de l’accompagner. Il leur avait à tou
et d’attendre quelque temps qu’ils fussent en état de le seconder et de l’accompagner. Il leur avait à tous refusé cette
d’attendre quelque temps qu’ils fussent en état de le seconder et de l’ accompagner. Il leur avait à tous refusé cette com
avait à tous refusé cette complaisance en leur faisant comprendre que l’ entière exécution du dessein et sa réussite dépend
l’entière exécution du dessein et sa réussite dépendaient uniquement de la diligence ; parce que si on donnait le temps à
entière exécution du dessein et sa réussite dépendaient uniquement de la diligence ; parce que si on donnait le temps à qu
site dépendaient uniquement de la diligence ; parce que si on donnait le temps à quelqu’un de ces scélérats de s’échapper
uement de la diligence ; parce que si on donnait le temps à quelqu’un de ces scélérats de s’échapper ou de s’éloigner, il
gence ; parce que si on donnait le temps à quelqu’un de ces scélérats de s’échapper ou de s’éloigner, il serait après leur
si on donnait le temps à quelqu’un de ces scélérats de s’échapper ou de s’éloigner, il serait après leur fuite impossible
de s’échapper ou de s’éloigner, il serait après leur fuite impossible de sauver la réputation de Don Pedre et celle d’Octa
per ou de s’éloigner, il serait après leur fuite impossible de sauver la réputation de Don Pedre et celle d’Octavio, et pa
oigner, il serait après leur fuite impossible de sauver la réputation de Don Pedre et celle d’Octavio, et par conséquent c
s leur fuite impossible de sauver la réputation de Don Pedre et celle d’ Octavio, et par conséquent celle de Valerio ; ce q
a réputation de Don Pedre et celle d’Octavio, et par conséquent celle de Valerio ; ce qui était vrai ; ainsi il leur avait
était vrai ; ainsi il leur avait si résolument dit qu’il voulait que l’ affaire fût terminée dès le lendemain par lui-même
avait si résolument dit qu’il voulait que l’affaire fût terminée dès le lendemain par lui-même, qu’on avait été obligé de
re fût terminée dès le lendemain par lui-même, qu’on avait été obligé de le laisser faire comme il voulut, et d’une manièr
fût terminée dès le lendemain par lui-même, qu’on avait été obligé de le laisser faire comme il voulut, et d’une manière d
-même, qu’on avait été obligé de le laisser faire comme il voulut, et d’ une manière dont il est sorti à son honneur, avec
mme il voulut, et d’une manière dont il est sorti à son honneur, avec l’ aide de nos deux chevaliers. Le duc d’Albuquerque
voulut, et d’une manière dont il est sorti à son honneur, avec l’aide de nos deux chevaliers. Le duc d’Albuquerque sachant
dont il est sorti à son honneur, avec l’aide de nos deux chevaliers. Le duc d’Albuquerque sachant que Monsieur de Médoc r
d’Albuquerque sachant que Monsieur de Médoc revenait, alla au-devant de lui. Il fut en même temps surpris et réjoui de vo
venait, alla au-devant de lui. Il fut en même temps surpris et réjoui de voir la duchesse sa parente ; il frémit du péril
alla au-devant de lui. Il fut en même temps surpris et réjoui de voir la duchesse sa parente ; il frémit du péril qu’elle
 ; il frémit du péril qu’elle avait couru, et eut beaucoup de douleur de voir Sancho dans l’état affreux où il était. Tout
l qu’elle avait couru, et eut beaucoup de douleur de voir Sancho dans l’ état affreux où il était. Tout le monde entra dans
voir Sancho dans l’état affreux où il était. Tout le monde entra dans le château, et chacun alla se désarmer. Le chirurgie
ait. Tout le monde entra dans le château, et chacun alla se désarmer. Le chirurgien ne manqua pas d’occupation, surtout à
s le château, et chacun alla se désarmer. Le chirurgien ne manqua pas d’ occupation, surtout à panser les bandits qui avaie
désarmer. Le chirurgien ne manqua pas d’occupation, surtout à panser les bandits qui avaient été blessés, et qui ne voulai
chât à prolonger leur vie qu’ils devaient perdre sur un échafaud ; on les avait amenés au château, parce qu’il était trop t
ud ; on les avait amenés au château, parce qu’il était trop tard pour les conduire où leurs camarades avaient été envoyés.
nvoyés. Sancho fut dépouillé, visité et pansé à son tour. Il avait eu la précaution de mettre son butin en sûreté entre so
fut dépouillé, visité et pansé à son tour. Il avait eu la précaution de mettre son butin en sûreté entre son matelas et s
précaution de mettre son butin en sûreté entre son matelas et son lit de plume, et depuis crainte d’accident, il le fit to
in en sûreté entre son matelas et son lit de plume, et depuis crainte d’ accident, il le fit toujours coucher avec lui. Out
tre son matelas et son lit de plume, et depuis crainte d’accident, il le fit toujours coucher avec lui. Outre sa brûlure i
il le fit toujours coucher avec lui. Outre sa brûlure il avait encore l’ estomac tout noir de la contusion, joint à cela qu
oucher avec lui. Outre sa brûlure il avait encore l’estomac tout noir de la contusion, joint à cela qu’il ne voyait goutte
her avec lui. Outre sa brûlure il avait encore l’estomac tout noir de la contusion, joint à cela qu’il ne voyait goutte du
contusion, joint à cela qu’il ne voyait goutte du tout ; mais son mal le plus sensible pour lui, était celui de la mâchoir
goutte du tout ; mais son mal le plus sensible pour lui, était celui de la mâchoire, parce qu’il ne lui permettait pas d’
utte du tout ; mais son mal le plus sensible pour lui, était celui de la mâchoire, parce qu’il ne lui permettait pas d’ouv
ur lui, était celui de la mâchoire, parce qu’il ne lui permettait pas d’ ouvrir la bouche ni pour mâcher ni pour parler. Il
tait celui de la mâchoire, parce qu’il ne lui permettait pas d’ouvrir la bouche ni pour mâcher ni pour parler. Il resta pl
t pas d’ouvrir la bouche ni pour mâcher ni pour parler. Il resta plus de huit jours aveugle, mais peu à peu sa vue lui rev
sa vue lui revint, et sa mâchoire qui se remit lui fit faire une vie de son goût, puisqu’il ne faisait que boire, manger
ait que boire, manger et dormir. Cela dura dix à douze jours, qui fut le temps que Valerio et Sainville employèrent à se r
’ils firent après ce temps, quand nous aurons vu ce qui se passa dans le château.
32 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »
Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtelleri
Chapitre XXXIV. De l’ arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie.
Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaien
Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’ hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel expl
ersonnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. Nous avons vu
. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. Nous avons vu de quelle manière fut interrompue la demoiselle fran
Sanglants combats. Nous avons vu de quelle manière fut interrompue la demoiselle française qui racontait l’histoire de
quelle manière fut interrompue la demoiselle française qui racontait l’ histoire de Sainville et de Silvie. L’hôte faisait
ière fut interrompue la demoiselle française qui racontait l’histoire de Sainville et de Silvie. L’hôte faisait un bruit d
mpue la demoiselle française qui racontait l’histoire de Sainville et de Silvie. L’hôte faisait un bruit de diable ; et tr
oiselle française qui racontait l’histoire de Sainville et de Silvie. L’ hôte faisait un bruit de diable ; et très peu pers
contait l’histoire de Sainville et de Silvie. L’hôte faisait un bruit de diable ; et très peu persuadé de la vertu des Fra
t de Silvie. L’hôte faisait un bruit de diable ; et très peu persuadé de la vertu des Françaises, et outre cela extrêmemen
e Silvie. L’hôte faisait un bruit de diable ; et très peu persuadé de la vertu des Françaises, et outre cela extrêmement j
l s’égosillait en appelant sa femme, croyant peut-être qu’il y allait de son honneur. Il aurait eu tort d’avoir cette pens
e, croyant peut-être qu’il y allait de son honneur. Il aurait eu tort d’ avoir cette pensée, car sa femme était un véritabl
eu tort d’avoir cette pensée, car sa femme était un véritable remède d’ amour, dont la laideur et l’âge pouvaient cautionn
ir cette pensée, car sa femme était un véritable remède d’amour, dont la laideur et l’âge pouvaient cautionner la sagesse 
e, car sa femme était un véritable remède d’amour, dont la laideur et l’ âge pouvaient cautionner la sagesse ; mais comme i
ritable remède d’amour, dont la laideur et l’âge pouvaient cautionner la sagesse ; mais comme il s’y était accoutumé, il p
escendit enfin à ses cris, et trouva un équipage assez grand, composé d’ un carrosse fort magnifique, à quatre chevaux, et
pres, mais en mauvais ordre, et cinq ou six cavaliers bien montés, et le tout fort étonné et en confusion. Ce carrosse éta
fusion. Ce carrosse était celui du duc d’Albuquerque, qui allait avec la belle Dorothée, son épouse, chez le duc de Médoc,
uc d’Albuquerque, qui allait avec la belle Dorothée, son épouse, chez le duc de Médoc, qui était celui qui avait si bien r
on Quichotte, et chez qui Sancho avait été souffleté par des duègnes. La duchesse de Médoc était indisposée, et avait envo
duègnes. La duchesse de Médoc était indisposée, et avait envoyé prier le duc d’Albuquerque de passer chez elle ; et celui-
de Médoc était indisposée, et avait envoyé prier le duc d’Albuquerque de passer chez elle ; et celui-ci qui était son pare
e cette dame n’avait point encore vue. On a vu dans le cinquième tome de quelle manière le hardi Don Quichotte avait trait
it point encore vue. On a vu dans le cinquième tome de quelle manière le hardi Don Quichotte avait traité les forgerons, e
cinquième tome de quelle manière le hardi Don Quichotte avait traité les forgerons, et que ces gens de sac et de corde s’é
re le hardi Don Quichotte avait traité les forgerons, et que ces gens de sac et de corde s’étaient enfuis dans la forêt, o
i Don Quichotte avait traité les forgerons, et que ces gens de sac et de corde s’étaient enfuis dans la forêt, où ils s’ét
s forgerons, et que ces gens de sac et de corde s’étaient enfuis dans la forêt, où ils s’étaient joints aux scélérats que
eurs brigandages. Ils volaient et assassinaient tous ceux qui avaient le malheur de tomber entre leurs mains. Ils étaient
dages. Ils volaient et assassinaient tous ceux qui avaient le malheur de tomber entre leurs mains. Ils étaient au nombre d
le malheur de tomber entre leurs mains. Ils étaient au nombre de plus de trente, tous bien armés et bien résolus, qui fais
eux qui avaient attaqué et blessé Sainville, qu’on avait apporté dans l’ hôtellerie, à la vue de Sancho et de Parafaragaram
inville, qu’on avait apporté dans l’hôtellerie, à la vue de Sancho et de Parafaragaramus. La bravoure de ce Français avait
apporté dans l’hôtellerie, à la vue de Sancho et de Parafaragaramus. La bravoure de ce Français avait sauvé de leurs main
s l’hôtellerie, à la vue de Sancho et de Parafaragaramus. La bravoure de ce Français avait sauvé de leurs mains six femmes
Sancho et de Parafaragaramus. La bravoure de ce Français avait sauvé de leurs mains six femmes, qui étaient dans un carro
mains six femmes, qui étaient dans un carrosse qu’il accompagnait, et les bandits n’avaient osé les poursuivre plus loin, d
ent dans un carrosse qu’il accompagnait, et les bandits n’avaient osé les poursuivre plus loin, de peur qu’on ne vînt à leu
accompagnait, et les bandits n’avaient osé les poursuivre plus loin, de peur qu’on ne vînt à leur secours, ou de l’hôtell
sé les poursuivre plus loin, de peur qu’on ne vînt à leur secours, ou de l’hôtellerie, qui n’était pas éloignée, ou du châ
les poursuivre plus loin, de peur qu’on ne vînt à leur secours, ou de l’ hôtellerie, qui n’était pas éloignée, ou du châtea
secours, ou de l’hôtellerie, qui n’était pas éloignée, ou du château de Valerio, qui en était tout proche. En s’en retour
urnant au lieu de leur retraite, ils avaient trouvé un cavalier suivi d’ un seul laquais et d’un postillon, qui tous trois
r retraite, ils avaient trouvé un cavalier suivi d’un seul laquais et d’ un postillon, qui tous trois piquaient à toutes ja
d’un postillon, qui tous trois piquaient à toutes jambes des mazettes de poste. Le cavalier, qui était bien mis, leur paru
llon, qui tous trois piquaient à toutes jambes des mazettes de poste. Le cavalier, qui était bien mis, leur parut français
poste. Le cavalier, qui était bien mis, leur parut français, et avoir la bourse bien garnie ; outre cela, ils le crurent d
leur parut français, et avoir la bourse bien garnie ; outre cela, ils le crurent de la compagnie de celui qui venait de se
français, et avoir la bourse bien garnie ; outre cela, ils le crurent de la compagnie de celui qui venait de se défendre s
nçais, et avoir la bourse bien garnie ; outre cela, ils le crurent de la compagnie de celui qui venait de se défendre si b
ir la bourse bien garnie ; outre cela, ils le crurent de la compagnie de celui qui venait de se défendre si bien contre eu
e se défendre si bien contre eux, et qui avait blessé deux des leurs. L’ ardeur de se venger fit qu’ils se jetèrent sur lui
ndre si bien contre eux, et qui avait blessé deux des leurs. L’ardeur de se venger fit qu’ils se jetèrent sur lui ; heureu
it effectivement lui-même, en avait pour son compte. Celui-ci surpris de cette attaque brusque et imprévue, n’eut que le t
pte. Celui-ci surpris de cette attaque brusque et imprévue, n’eut que le temps de mettre la main à ses pistolets ; ce que
i-ci surpris de cette attaque brusque et imprévue, n’eut que le temps de mettre la main à ses pistolets ; ce que fit aussi
is de cette attaque brusque et imprévue, n’eut que le temps de mettre la main à ses pistolets ; ce que fit aussi son valet
de mettre la main à ses pistolets ; ce que fit aussi son valet ; pour le postillon il retourna généreusement sur ses pas a
on il retourna généreusement sur ses pas aussi vite qu’il était venu. La contenance hardie de Deshayes et de son valet, ar
usement sur ses pas aussi vite qu’il était venu. La contenance hardie de Deshayes et de son valet, arrêta tout court les b
pas aussi vite qu’il était venu. La contenance hardie de Deshayes et de son valet, arrêta tout court les bandits ; mais D
. La contenance hardie de Deshayes et de son valet, arrêta tout court les bandits ; mais Deshayes voyant que deux s’étaient
istolets pour venir fondre sur lui, n’hésita plus ; il alla à eux, et les choisissant, il les jeta tous deux à terre, et so
fondre sur lui, n’hésita plus ; il alla à eux, et les choisissant, il les jeta tous deux à terre, et son valet en fit mal à
pistolets étant vides, Don Pedro et sa suite, qui ne craignirent plus le feu, fondirent sur eux l’épée à la main ; ils les
Pedro et sa suite, qui ne craignirent plus le feu, fondirent sur eux l’ épée à la main ; ils les reçurent en braves gens,
sa suite, qui ne craignirent plus le feu, fondirent sur eux l’épée à la main ; ils les reçurent en braves gens, et s’étan
ne craignirent plus le feu, fondirent sur eux l’épée à la main ; ils les reçurent en braves gens, et s’étant acculés, ils
ils les reçurent en braves gens, et s’étant acculés, ils firent face de tous côtés ; cependant étant enveloppés de six ho
t acculés, ils firent face de tous côtés ; cependant étant enveloppés de six hommes, ils auraient infailliblement succombé
chotte avait vu avec chagrin partir Sancho, pour soutenir contre tout le genre humain la beauté d’Eugénie. Aussitôt qu’il
avec chagrin partir Sancho, pour soutenir contre tout le genre humain la beauté d’Eugénie. Aussitôt qu’il fut parti, notre
in partir Sancho, pour soutenir contre tout le genre humain la beauté d’ Eugénie. Aussitôt qu’il fut parti, notre héros ava
ssitôt qu’il fut parti, notre héros avait été se promener, et du parc de Valerio était entré dans la forêt, dans l’intenti
e héros avait été se promener, et du parc de Valerio était entré dans la forêt, dans l’intention d’observer si le nouveau
té se promener, et du parc de Valerio était entré dans la forêt, dans l’ intention d’observer si le nouveau chevalier exécu
er, et du parc de Valerio était entré dans la forêt, dans l’intention d’ observer si le nouveau chevalier exécuterait bien
de Valerio était entré dans la forêt, dans l’intention d’observer si le nouveau chevalier exécuterait bien toutes les cér
’intention d’observer si le nouveau chevalier exécuterait bien toutes les cérémonies de l’Ordre : il l’avait cherché fort l
server si le nouveau chevalier exécuterait bien toutes les cérémonies de l’Ordre : il l’avait cherché fort longtemps, et n
ver si le nouveau chevalier exécuterait bien toutes les cérémonies de l’ Ordre : il l’avait cherché fort longtemps, et n’av
veau chevalier exécuterait bien toutes les cérémonies de l’Ordre : il l’ avait cherché fort longtemps, et n’avait garde de
nies de l’Ordre : il l’avait cherché fort longtemps, et n’avait garde de trouver en faction un homme qui était au cabaret.
ait garde de trouver en faction un homme qui était au cabaret. Occupé de ces pensées chimériques, et croyant que Sancho av
que Sancho avait pris un autre champ de bataille, il s’assit au pied d’ un arbre, où il s’abîma dans ses rêveries, et n’en
un arbre, où il s’abîma dans ses rêveries, et n’en fut retiré que par le bruit des coups de pistolet que Deshayes et son v
let que Deshayes et son valet avaient lâché. Ces armes-là n’étant pas de la Chevalerie errante, il ne savait quel parti pr
que Deshayes et son valet avaient lâché. Ces armes-là n’étant pas de la Chevalerie errante, il ne savait quel parti prend
nte, il ne savait quel parti prendre, parce qu’il était à pied ; mais le cliquetis des épées lui faisant connaître qu’il n
mais le cliquetis des épées lui faisant connaître qu’il n’y avait pas d’ armes à feu à redouter, il se leva, et vit, non sa
ent sur un des chevaux qui était sans maître, il vint se fourrer dans la mêlée. A moi, veillaques, à moi, s’écria-t-il, vo
e. A moi, veillaques, à moi, s’écria-t-il, vous n’êtes que des lâches d’ attaquer un seul chevalier avec tant d’avantage. C
il, vous n’êtes que des lâches d’attaquer un seul chevalier avec tant d’ avantage. Courage, poursuivit-il s’adressant à Des
avec vous ; et en disant cela, il passa son épée au travers du corps d’ un des assassins, et d’un revers coupa le bras d’u
nt cela, il passa son épée au travers du corps d’un des assassins, et d’ un revers coupa le bras d’un autre. Deshayes qui é
son épée au travers du corps d’un des assassins, et d’un revers coupa le bras d’un autre. Deshayes qui était fort blessé,
au travers du corps d’un des assassins, et d’un revers coupa le bras d’ un autre. Deshayes qui était fort blessé, fut bien
a le bras d’un autre. Deshayes qui était fort blessé, fut bien réjoui de ce renfort, et se défendait autant qu’il pouvait.
es hommes ou à des démons. Don Quichotte était celui qui leur donnait le plus de peine, et ce fut contre lui qu’ils firent
s ou à des démons. Don Quichotte était celui qui leur donnait le plus de peine, et ce fut contre lui qu’ils firent leurs p
tre lui qu’ils firent leurs plus grands efforts. Son cheval s’abattit de ses blessures, et notre héros, à qui le péril n’é
efforts. Son cheval s’abattit de ses blessures, et notre héros, à qui le péril n’était rien, de son sang froid se trouva s
battit de ses blessures, et notre héros, à qui le péril n’était rien, de son sang froid se trouva sur ses pieds. Cependant
était rien, de son sang froid se trouva sur ses pieds. Cependant tant d’ ennemis en seraient bientôt venus à bout, si Desha
ennemis en seraient bientôt venus à bout, si Deshayes et son valet ne les avaient écartés ; mais leurs forces étant épuisée
 ; mais leurs forces étant épuisées, tant par leur lassitude, que par le sang qu’ils perdaient, surtout Deshayes, ils aura
nt, surtout Deshayes, ils auraient assurément succombé tous trois, si les scélérats n’avaient tout d’un coup quitté le comb
aient assurément succombé tous trois, si les scélérats n’avaient tout d’ un coup quitté le combat pour courir avec Don Pedr
succombé tous trois, si les scélérats n’avaient tout d’un coup quitté le combat pour courir avec Don Pedre, leur chef, apr
pour courir avec Don Pedre, leur chef, après deux femmes qui fuyaient de toute leur force. Ces deux femmes étaient Eugénie
bonne amie, qui voyant que Valerio était endormi, avaient eu dessein de se promener, pour voir ce que Don Quichotte était
chotte était devenu, ou plutôt ce que Sancho avait fait pour soutenir la beauté de la comtesse. L’officier de Valerio qui
it devenu, ou plutôt ce que Sancho avait fait pour soutenir la beauté de la comtesse. L’officier de Valerio qui faisait le
devenu, ou plutôt ce que Sancho avait fait pour soutenir la beauté de la comtesse. L’officier de Valerio qui faisait le pe
utôt ce que Sancho avait fait pour soutenir la beauté de la comtesse. L’ officier de Valerio qui faisait le personnage de P
Sancho avait fait pour soutenir la beauté de la comtesse. L’officier de Valerio qui faisait le personnage de Parafaragara
soutenir la beauté de la comtesse. L’officier de Valerio qui faisait le personnage de Parafaragaramus, les avait fait ave
eauté de la comtesse. L’officier de Valerio qui faisait le personnage de Parafaragaramus, les avait fait avertir du lieu o
. L’officier de Valerio qui faisait le personnage de Parafaragaramus, les avait fait avertir du lieu où ils étaient Sancho
ait avertir du lieu où ils étaient Sancho et lui, pour leur en donner la comédie. Elles crurent que le bruit qu’elles ente
ient Sancho et lui, pour leur en donner la comédie. Elles crurent que le bruit qu’elles entendaient était le combat du che
ner la comédie. Elles crurent que le bruit qu’elles entendaient était le combat du chevalier et de l’enchanteur, et c’étai
ent que le bruit qu’elles entendaient était le combat du chevalier et de l’enchanteur, et c’était celui que faisait Don Qu
que le bruit qu’elles entendaient était le combat du chevalier et de l’ enchanteur, et c’était celui que faisait Don Quich
re et ses bandits ; ainsi sans aucune crainte elles s’avancèrent dans la forêt. Don Pedre qui avait le visage tourné vers
aucune crainte elles s’avancèrent dans la forêt. Don Pedre qui avait le visage tourné vers leur chemin, ne vit pas plutôt
e vit pas plutôt sa belle-sœur, qu’il courut à elle, et tous ses gens le suivirent. Cette retraite sauva notre héros, et l
ses gens le suivirent. Cette retraite sauva notre héros, et lui donna le temps de voir le péril où était la pauvre Eugénie
le suivirent. Cette retraite sauva notre héros, et lui donna le temps de voir le péril où était la pauvre Eugénie. Dans ce
rent. Cette retraite sauva notre héros, et lui donna le temps de voir le péril où était la pauvre Eugénie. Dans ce même mo
te sauva notre héros, et lui donna le temps de voir le péril où était la pauvre Eugénie. Dans ce même moment Deshayes fort
re Eugénie. Dans ce même moment Deshayes fort blessé se laissa tomber de cheval. Don Quichotte qui était à pied, profitant
se laissa tomber de cheval. Don Quichotte qui était à pied, profitant de l’occasion, sauta sur ce cheval, et courut après
laissa tomber de cheval. Don Quichotte qui était à pied, profitant de l’ occasion, sauta sur ce cheval, et courut après Don
on Pedre à bride abattue. Il fut bientôt à lui, et il en aurait purgé le monde, s’il eût été moins observateur des lois de
il en aurait purgé le monde, s’il eût été moins observateur des lois de la Chevalerie ; mais croyant qu’un franc chevalie
en aurait purgé le monde, s’il eût été moins observateur des lois de la Chevalerie ; mais croyant qu’un franc chevalier n
avoir assommé, fit face à notre chevalier, après avoir dit à ses gens d’ emmener Eugénie. Le valet de Deshayes qui croyait
face à notre chevalier, après avoir dit à ses gens d’emmener Eugénie. Le valet de Deshayes qui croyait son maître mort, av
tre chevalier, après avoir dit à ses gens d’emmener Eugénie. Le valet de Deshayes qui croyait son maître mort, avait résol
génie. Le valet de Deshayes qui croyait son maître mort, avait résolu de le venger et de rendre à Don Quichotte le secours
ie. Le valet de Deshayes qui croyait son maître mort, avait résolu de le venger et de rendre à Don Quichotte le secours qu
de Deshayes qui croyait son maître mort, avait résolu de le venger et de rendre à Don Quichotte le secours qu’il leur avai
n maître mort, avait résolu de le venger et de rendre à Don Quichotte le secours qu’il leur avait si généreusement prêté.
s’attacha à Don Pedre ; notre héros qui vit ce scélérat assez occupé, le laissa dans un combat seul à seul pour courir apr
assez occupé, le laissa dans un combat seul à seul pour courir après les ravisseurs d’Eugénie. Ils l’avaient déjà mise sur
le laissa dans un combat seul à seul pour courir après les ravisseurs d’ Eugénie. Ils l’avaient déjà mise sur un cheval ent
un combat seul à seul pour courir après les ravisseurs d’Eugénie. Ils l’ avaient déjà mise sur un cheval entre les mains d’
les ravisseurs d’Eugénie. Ils l’avaient déjà mise sur un cheval entre les mains d’un d’entre eux, malgré sa résistance ; et
eurs d’Eugénie. Ils l’avaient déjà mise sur un cheval entre les mains d’ un d’entre eux, malgré sa résistance ; et Gabriell
chevalier leur fit bientôt lâcher prise. Ceux qui tenaient Gabrielle la quittèrent, et se mirent sur les traces de leurs
er prise. Ceux qui tenaient Gabrielle la quittèrent, et se mirent sur les traces de leurs compagnons, qui enlevaient la com
eux qui tenaient Gabrielle la quittèrent, et se mirent sur les traces de leurs compagnons, qui enlevaient la comtesse, san
rent, et se mirent sur les traces de leurs compagnons, qui enlevaient la comtesse, sans se mettre en peine de secourir leu
leurs compagnons, qui enlevaient la comtesse, sans se mettre en peine de secourir leur chef, qui avait à faire à forte par
tre en peine de secourir leur chef, qui avait à faire à forte partie. Le cheval de notre intrépide chevalier, qui n’était
ne de secourir leur chef, qui avait à faire à forte partie. Le cheval de notre intrépide chevalier, qui n’était qu’une maz
er, qui n’était qu’une mazette bien fatiguée, n’aurait jamais attrapé les ravisseurs s’ils n’avaient pas été arrêtés par hu
ls n’avaient pas été arrêtés par huit cavaliers fort bien montés, que les cris d’Eugénie avaient fait détourner du chemin p
ent pas été arrêtés par huit cavaliers fort bien montés, que les cris d’ Eugénie avaient fait détourner du chemin pour veni
es cris d’Eugénie avaient fait détourner du chemin pour venir à elle. Les questions qu’ils leur firent donnèrent le temps à
chemin pour venir à elle. Les questions qu’ils leur firent donnèrent le temps à notre héros de les joindre ; il était tro
le. Les questions qu’ils leur firent donnèrent le temps à notre héros de les joindre ; il était trop colère pour songer à
Les questions qu’ils leur firent donnèrent le temps à notre héros de les joindre ; il était trop colère pour songer à autr
de les joindre ; il était trop colère pour songer à autre chose qu’à la vengeance ; il déchargea un si furieux coup de so
ger à autre chose qu’à la vengeance ; il déchargea un si furieux coup de son épée sur la tête de celui qui tenait Eugénie,
e qu’à la vengeance ; il déchargea un si furieux coup de son épée sur la tête de celui qui tenait Eugénie, qu’il le renver
a vengeance ; il déchargea un si furieux coup de son épée sur la tête de celui qui tenait Eugénie, qu’il le renversa tout
rieux coup de son épée sur la tête de celui qui tenait Eugénie, qu’il le renversa tout étourdi, et la comtesse tomba à ter
tête de celui qui tenait Eugénie, qu’il le renversa tout étourdi, et la comtesse tomba à terre aussi bien que lui. Les ba
nversa tout étourdi, et la comtesse tomba à terre aussi bien que lui. Les bandits voyant encore notre chevalier à leurs tro
éros n’était pas pour en rester là. Il mit pied à terre pour soulager la comtesse, et dans ce temps-là le duc d’Albuquerqu
à. Il mit pied à terre pour soulager la comtesse, et dans ce temps-là le duc d’Albuquerque, qui était sorti de son carross
a comtesse, et dans ce temps-là le duc d’Albuquerque, qui était sorti de son carrosse, parut, et peu après lui la belle Do
Albuquerque, qui était sorti de son carrosse, parut, et peu après lui la belle Dorothée, qui lui criait de ne se point mêl
n carrosse, parut, et peu après lui la belle Dorothée, qui lui criait de ne se point mêler dans une affaire où il n’avait
intérêt. Ils reconnurent notre intrépide chevalier, et s’approchèrent d’ Eugénie qui était évanouie et sans mouvement. Don
ent d’Eugénie qui était évanouie et sans mouvement. Don Quichotte qui la crut morte résolut de la venger : Ah maudits Sarr
t évanouie et sans mouvement. Don Quichotte qui la crut morte résolut de la venger : Ah maudits Sarrasins ! s’écria-t-il,
vanouie et sans mouvement. Don Quichotte qui la crut morte résolut de la venger : Ah maudits Sarrasins ! s’écria-t-il, vou
ut prendre sa course, mais sa monture qui n’en pouvait plus tomba sur le nez, et lui aussi, avec tant de bonheur pourtant
lui aussi, avec tant de bonheur pourtant qu’il ne fit que s’écorcher les mains qu’il avait heureusement portées au-devant
t que s’écorcher les mains qu’il avait heureusement portées au-devant de lui en tombant. Il se releva, et son épée qui éta
ant de lui en tombant. Il se releva, et son épée qui était prise dans le mors de la bride de sa bête se cassa entre ses ma
ui en tombant. Il se releva, et son épée qui était prise dans le mors de la bride de sa bête se cassa entre ses mains ; ai
en tombant. Il se releva, et son épée qui était prise dans le mors de la bride de sa bête se cassa entre ses mains ; ainsi
t. Il se releva, et son épée qui était prise dans le mors de la bride de sa bête se cassa entre ses mains ; ainsi il se tr
ête se cassa entre ses mains ; ainsi il se trouva démonté et désarmé. Le duc qui le vit dans le plus grand embarras où il
a entre ses mains ; ainsi il se trouva démonté et désarmé. Le duc qui le vit dans le plus grand embarras où il eût été de
mains ; ainsi il se trouva démonté et désarmé. Le duc qui le vit dans le plus grand embarras où il eût été de sa vie, lui
désarmé. Le duc qui le vit dans le plus grand embarras où il eût été de sa vie, lui remontra qu’il n’était point en état
ras où il eût été de sa vie, lui remontra qu’il n’était point en état de s’exposer. Notre hardi chevalier n’en voulut poin
s’exposer. Notre hardi chevalier n’en voulut point démordre, il prit le cheval de celui qui emportait Eugénie, qui était
. Notre hardi chevalier n’en voulut point démordre, il prit le cheval de celui qui emportait Eugénie, qui était libre, et
val de celui qui emportait Eugénie, qui était libre, et se saisissant de l’épée de ce scélérat, il se mit après les raviss
de celui qui emportait Eugénie, qui était libre, et se saisissant de l’ épée de ce scélérat, il se mit après les ravisseur
ui qui emportait Eugénie, qui était libre, et se saisissant de l’épée de ce scélérat, il se mit après les ravisseurs malgr
ait libre, et se saisissant de l’épée de ce scélérat, il se mit après les ravisseurs malgré le duc et Dorothée qui le firen
ssant de l’épée de ce scélérat, il se mit après les ravisseurs malgré le duc et Dorothée qui le firent suivre par quatre c
célérat, il se mit après les ravisseurs malgré le duc et Dorothée qui le firent suivre par quatre cavaliers de crainte d’a
s malgré le duc et Dorothée qui le firent suivre par quatre cavaliers de crainte d’accident ; mais comme il ne suivait que
duc et Dorothée qui le firent suivre par quatre cavaliers de crainte d’ accident ; mais comme il ne suivait que sa tête et
nt ; mais comme il ne suivait que sa tête et ses visions, ceux-ci qui le perdirent bientôt de vue, revinrent sans autre fr
suivait que sa tête et ses visions, ceux-ci qui le perdirent bientôt de vue, revinrent sans autre fruit que d’être bien f
ux-ci qui le perdirent bientôt de vue, revinrent sans autre fruit que d’ être bien fatigués. Cependant le duc d’Albuquerque
e vue, revinrent sans autre fruit que d’être bien fatigués. Cependant le duc d’Albuquerque et son épouse restés auprès d’E
fatigués. Cependant le duc d’Albuquerque et son épouse restés auprès d’ Eugénie qu’ils ne connaissaient point, tâchèrent d
ouse restés auprès d’Eugénie qu’ils ne connaissaient point, tâchèrent de lui donner du secours et demandèrent vainement à
ainement à Gabrielle de Monsalve qui elle était. Celle-ci qui croyait la comtesse morte, pleurait, criait et s’arrachait l
lle-ci qui croyait la comtesse morte, pleurait, criait et s’arrachait les cheveux sans répondre une parole. Le duc vit bien
pleurait, criait et s’arrachait les cheveux sans répondre une parole. Le duc vit bien que le seul parti qu’il y avait à pr
s’arrachait les cheveux sans répondre une parole. Le duc vit bien que le seul parti qu’il y avait à prendre était celui de
Le duc vit bien que le seul parti qu’il y avait à prendre était celui de les porter toutes deux dans son carrosse jusqu’au
duc vit bien que le seul parti qu’il y avait à prendre était celui de les porter toutes deux dans son carrosse jusqu’au lie
était celui de les porter toutes deux dans son carrosse jusqu’au lieu le plus proche. Il fit prendre Eugénie et l’y fit me
son carrosse jusqu’au lieu le plus proche. Il fit prendre Eugénie et l’ y fit mettre la première, Gabrielle la suivit, et
oche. Il fit prendre Eugénie et l’y fit mettre la première, Gabrielle la suivit, et le mouvement du carrosse agitant la co
rendre Eugénie et l’y fit mettre la première, Gabrielle la suivit, et le mouvement du carrosse agitant la comtesse qui éta
la première, Gabrielle la suivit, et le mouvement du carrosse agitant la comtesse qui était couchée en travers, la fit rev
uvement du carrosse agitant la comtesse qui était couchée en travers, la fit revenir à elle ; les signes de vie qu’elle do
ant la comtesse qui était couchée en travers, la fit revenir à elle ; les signes de vie qu’elle donna calmèrent la douleur
esse qui était couchée en travers, la fit revenir à elle ; les signes de vie qu’elle donna calmèrent la douleur de Gabriel
rs, la fit revenir à elle ; les signes de vie qu’elle donna calmèrent la douleur de Gabrielle, et ce fut dans ce moment qu
revenir à elle ; les signes de vie qu’elle donna calmèrent la douleur de Gabrielle, et ce fut dans ce moment qu’ils arrivè
la douleur de Gabrielle, et ce fut dans ce moment qu’ils arrivèrent à l’ hôtellerie où ils criaient tous à pleine tête pour
pleine tête pour avoir une chambre, et par leur bruit interrompirent la narration de la Française. Le duc d’Albuquerque a
pour avoir une chambre, et par leur bruit interrompirent la narration de la Française. Le duc d’Albuquerque aurait bien ét
r avoir une chambre, et par leur bruit interrompirent la narration de la Française. Le duc d’Albuquerque aurait bien été c
ambre, et par leur bruit interrompirent la narration de la Française. Le duc d’Albuquerque aurait bien été chez Valerio qu
it son épouse qu’il avait avec lui, mais n’en sachant encore rien, et l’ hôtellerie étant plus proche que son château, il t
s proche que son château, il trouva plus à propos d’y aller tant pour le prompt secours dont cette comtesse pouvait avoir
cette comtesse pouvait avoir besoin, que pour ne point incommoder un de ses amis dont il savait déjà l’aventure.
soin, que pour ne point incommoder un de ses amis dont il savait déjà l’ aventure.
33 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »
ichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quic
t du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuiv
ur s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. Le cheval
arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. Le chevalier Sancho parfaitement rétabli, continuait
it. Le chevalier Sancho parfaitement rétabli, continuait à divertir les dames par ses saillies et ses proverbes. Pour Don
ur Don Quichotte, quelques égards que tout le monde eût pour lui dans le château, il ne pouvait sortir de la profonde méla
que tout le monde eût pour lui dans le château, il ne pouvait sortir de la profonde mélancolie que lui causait la perte d
e tout le monde eût pour lui dans le château, il ne pouvait sortir de la profonde mélancolie que lui causait la perte de s
âteau, il ne pouvait sortir de la profonde mélancolie que lui causait la perte de sa princesse. La défense que Parafaragar
ne pouvait sortir de la profonde mélancolie que lui causait la perte de sa princesse. La défense que Parafaragaramus lui
r de la profonde mélancolie que lui causait la perte de sa princesse. La défense que Parafaragaramus lui avait faite de ch
perte de sa princesse. La défense que Parafaragaramus lui avait faite de chercher de nouvelles aventures, avait aussi quel
princesse. La défense que Parafaragaramus lui avait faite de chercher de nouvelles aventures, avait aussi quelque part à s
Il était dans cette disposition lorsqu’un matin Sancho à la sortie de l’ office où le maître d’hôtel l’avait bien régalé, v
s cette disposition lorsqu’un matin Sancho à la sortie de l’office où le maître d’hôtel l’avait bien régalé, vint le trouv
n lorsqu’un matin Sancho à la sortie de l’office où le maître d’hôtel l’ avait bien régalé, vint le trouver dans sa chambre
la sortie de l’office où le maître d’hôtel l’avait bien régalé, vint le trouver dans sa chambre avec sa gaie humeur, et l
plaisir, et ce qui m’en plaît davantage, c’est que je n’ai pas besoin de charpie. Le chevalier de la Manche à ces paroles
ce qui m’en plaît davantage, c’est que je n’ai pas besoin de charpie. Le chevalier de la Manche à ces paroles sortit de la
laît davantage, c’est que je n’ai pas besoin de charpie. Le chevalier de la Manche à ces paroles sortit de la profonde rêv
t davantage, c’est que je n’ai pas besoin de charpie. Le chevalier de la Manche à ces paroles sortit de la profonde rêveri
pas besoin de charpie. Le chevalier de la Manche à ces paroles sortit de la profonde rêverie où il était, pour demander ce
besoin de charpie. Le chevalier de la Manche à ces paroles sortit de la profonde rêverie où il était, pour demander ce qu
t Sancho, c’est un lapin que je viens de déchirer à belles dents dans les offices ; le maître d’hôtel qui est un bon vivant
t un lapin que je viens de déchirer à belles dents dans les offices ; le maître d’hôtel qui est un bon vivant m’a fait man
n vivant m’a fait manger tout mon saoul, et je n’ai pas fait un repas de chèvre, non ; car il m’a fait boire des rasades à
as fait un repas de chèvre, non ; car il m’a fait boire des rasades à la santé de toutes les dames qui sont ici et du seig
n repas de chèvre, non ; car il m’a fait boire des rasades à la santé de toutes les dames qui sont ici et du seigneur Para
chèvre, non ; car il m’a fait boire des rasades à la santé de toutes les dames qui sont ici et du seigneur Parafaragaramus
de toutes les dames qui sont ici et du seigneur Parafaragaramus, que le ciel veuille confondre plutôt que de souffrir qu’
du seigneur Parafaragaramus, que le ciel veuille confondre plutôt que de souffrir qu’il m’arrive aucun des malheurs dont i
souffrir qu’il m’arrive aucun des malheurs dont il m’a menacé. Point d’ imprécations contre cet enchanteur, répondit Don Q
ontre cet enchanteur, répondit Don Quichotte, ne te déferas-tu jamais de la mauvaise habitude où tu es de maudire les pers
re cet enchanteur, répondit Don Quichotte, ne te déferas-tu jamais de la mauvaise habitude où tu es de maudire les personn
n Quichotte, ne te déferas-tu jamais de la mauvaise habitude où tu es de maudire les personnes dont tu n’as pas sujet de t
, ne te déferas-tu jamais de la mauvaise habitude où tu es de maudire les personnes dont tu n’as pas sujet de te plaindre ?
ise habitude où tu es de maudire les personnes dont tu n’as pas sujet de te plaindre ? Mais que dis-je ? Parafaragaramus a
laindre ? Mais que dis-je ? Parafaragaramus au contraire n’est-il pas le meilleur de nos amis ? C’est par l’intérêt qu’il
is que dis-je ? Parafaragaramus au contraire n’est-il pas le meilleur de nos amis ? C’est par l’intérêt qu’il prend à ma g
garamus au contraire n’est-il pas le meilleur de nos amis ? C’est par l’ intérêt qu’il prend à ma gloire qu’il m’a conseill
mis ? C’est par l’intérêt qu’il prend à ma gloire qu’il m’a conseillé de renoncer à la Chevalerie errante ; il sait ce qui
r l’intérêt qu’il prend à ma gloire qu’il m’a conseillé de renoncer à la Chevalerie errante ; il sait ce qui m’arriverait
ober au déshonneur que je ne pourrais sans doute éviter si je suivais le penchant que j’ai pour les aventures. Il y a dans
ne pourrais sans doute éviter si je suivais le penchant que j’ai pour les aventures. Il y a dans la vie des héros un terme
er si je suivais le penchant que j’ai pour les aventures. Il y a dans la vie des héros un terme de bonheur et de gloire où
nt que j’ai pour les aventures. Il y a dans la vie des héros un terme de bonheur et de gloire où ils doivent s’arrêter, sa
ur les aventures. Il y a dans la vie des héros un terme de bonheur et de gloire où ils doivent s’arrêter, sans vouloir pas
eur et de gloire où ils doivent s’arrêter, sans vouloir passer outre, de crainte qu’en voulant forcer, pour ainsi dire, le
uloir passer outre, de crainte qu’en voulant forcer, pour ainsi dire, les destinées, ils ne tombent dans des malheurs qui l
re, les destinées, ils ne tombent dans des malheurs qui leur attirent le mépris des mêmes hommes dont ils auraient acquis
ur attirent le mépris des mêmes hommes dont ils auraient acquis toute l’ estime. Pour prévenir un si triste sort, je suis r
r prévenir un si triste sort, je suis résolu plus que jamais à passer le reste de mes jours dans la tranquillité. Mais au
r un si triste sort, je suis résolu plus que jamais à passer le reste de mes jours dans la tranquillité. Mais au reste je
t, je suis résolu plus que jamais à passer le reste de mes jours dans la tranquillité. Mais au reste je t’avouerai que je
que je commence à m’ennuyer dans ce château. Je sais bien que Madame la duchesse n’épargne rien pour m’en rendre le séjou
. Je sais bien que Madame la duchesse n’épargne rien pour m’en rendre le séjour agréable ; mais dans la situation où se tr
chesse n’épargne rien pour m’en rendre le séjour agréable ; mais dans la situation où se trouve mon cœur et mon esprit, il
ns la situation où se trouve mon cœur et mon esprit, il me semble que le Toboso me convient mieux que tous les autres lieu
et mon esprit, il me semble que le Toboso me convient mieux que tous les autres lieux du monde. Sancho, qui se plaisait fo
que tous les autres lieux du monde. Sancho, qui se plaisait fort dans le château, fut très fâché d’entendre parler ainsi s
u monde. Sancho, qui se plaisait fort dans le château, fut très fâché d’ entendre parler ainsi son maître. Eh, vive Dieu, S
r être mieux ? Nous faisons ici bonne chère et beau feu ; on a autant de considération pour vous que si vous en valiez la
au feu ; on a autant de considération pour vous que si vous en valiez la peine ; car toutes les chimères de Chevaleries à
e considération pour vous que si vous en valiez la peine ; car toutes les chimères de Chevaleries à part vous n’êtes qu’un
on pour vous que si vous en valiez la peine ; car toutes les chimères de Chevaleries à part vous n’êtes qu’un simple genti
marades comme cochons. Si vous allez au Toboso, vous entendrez depuis le matin jusqu’au soir crier votre nièce et votre go
au soir crier votre nièce et votre gouvernante, et vous n’aurez point d’ autre compagnie que le barbier, maître Nicolas et
èce et votre gouvernante, et vous n’aurez point d’autre compagnie que le barbier, maître Nicolas et Monsieur le curé, qui
ez point d’autre compagnie que le barbier, maître Nicolas et Monsieur le curé, qui n’est bon qu’à faire des prônes et l’ea
e Nicolas et Monsieur le curé, qui n’est bon qu’à faire des prônes et l’ eau bénite. L’écuyer ajouta mille autres choses à
onsieur le curé, qui n’est bon qu’à faire des prônes et l’eau bénite. L’ écuyer ajouta mille autres choses à cela ; mais il
cela ; mais il ne put persuader son maître, qui deux jours après pria la duchesse de Médoc de lui permettre de s’en retour
persuader son maître, qui deux jours après pria la duchesse de Médoc de lui permettre de s’en retourner chez lui. Comme o
ître, qui deux jours après pria la duchesse de Médoc de lui permettre de s’en retourner chez lui. Comme on ne voulait pas
mme on ne voulait pas contraindre Don Quichotte, et que d’ailleurs on le connaissait pour un homme incapable d’aller contr
uichotte, et que d’ailleurs on le connaissait pour un homme incapable d’ aller contre les ordres de Parafaragaramus, on con
e d’ailleurs on le connaissait pour un homme incapable d’aller contre les ordres de Parafaragaramus, on consentit à son dép
s on le connaissait pour un homme incapable d’aller contre les ordres de Parafaragaramus, on consentit à son départ. Le hé
ller contre les ordres de Parafaragaramus, on consentit à son départ. Le héros de la Manche et son écuyer après avoir pris
re les ordres de Parafaragaramus, on consentit à son départ. Le héros de la Manche et son écuyer après avoir pris congé de
les ordres de Parafaragaramus, on consentit à son départ. Le héros de la Manche et son écuyer après avoir pris congé des d
che et son écuyer après avoir pris congé des dames, et avoir remercié la duchesse, prirent le chemin du Toboso, et couchèr
ès avoir pris congé des dames, et avoir remercié la duchesse, prirent le chemin du Toboso, et couchèrent le premier jour d
Quichotte prit alors pour ce qu’elle était, et il ne leur arriva rien de particulier ; mais le lendemain s’étant remis en
our ce qu’elle était, et il ne leur arriva rien de particulier ; mais le lendemain s’étant remis en marche, et se trouvant
ulier ; mais le lendemain s’étant remis en marche, et se trouvant sur le midi fatigués de la chaleur et du chemin qu’ils a
endemain s’étant remis en marche, et se trouvant sur le midi fatigués de la chaleur et du chemin qu’ils avaient fait, ils
emain s’étant remis en marche, et se trouvant sur le midi fatigués de la chaleur et du chemin qu’ils avaient fait, ils gag
it être à trois cents pas du grand chemin. Ils descendirent tous deux de cheval, et entrèrent dans la forêt pour s’y repos
grand chemin. Ils descendirent tous deux de cheval, et entrèrent dans la forêt pour s’y reposer. A peine étaient-ils assis
reposer. A peine étaient-ils assis, qu’ils entendirent à quelques pas d’ eux le bruit que faisait une source d’eau qui tomb
r. A peine étaient-ils assis, qu’ils entendirent à quelques pas d’eux le bruit que faisait une source d’eau qui tombait du
’ils entendirent à quelques pas d’eux le bruit que faisait une source d’ eau qui tombait du haut d’un rocher, et formait au
s pas d’eux le bruit que faisait une source d’eau qui tombait du haut d’ un rocher, et formait au bas un ruisseau qui allai
bas un ruisseau qui allait en serpentant arroser une prairie émaillée de mille sortes de fleurs. Les chevaliers tournèrent
qui allait en serpentant arroser une prairie émaillée de mille sortes de fleurs. Les chevaliers tournèrent la tête du côté
en serpentant arroser une prairie émaillée de mille sortes de fleurs. Les chevaliers tournèrent la tête du côté qu’ils ente
prairie émaillée de mille sortes de fleurs. Les chevaliers tournèrent la tête du côté qu’ils entendaient le murmure de l’e
fleurs. Les chevaliers tournèrent la tête du côté qu’ils entendaient le murmure de l’eau, et eurent d’autant plus de joie
s chevaliers tournèrent la tête du côté qu’ils entendaient le murmure de l’eau, et eurent d’autant plus de joie d’apercevo
hevaliers tournèrent la tête du côté qu’ils entendaient le murmure de l’ eau, et eurent d’autant plus de joie d’apercevoir
ent la tête du côté qu’ils entendaient le murmure de l’eau, et eurent d’ autant plus de joie d’apercevoir une fontaine, qu’
côté qu’ils entendaient le murmure de l’eau, et eurent d’autant plus de joie d’apercevoir une fontaine, qu’ils se sentaie
’ils entendaient le murmure de l’eau, et eurent d’autant plus de joie d’ apercevoir une fontaine, qu’ils se sentaient extra
rcevoir une fontaine, qu’ils se sentaient extraordinairement altérés. L’ écuyer pressé par sa soif se préparait à la satisf
xtraordinairement altérés. L’écuyer pressé par sa soif se préparait à la satisfaire sans façon ; mais Don Quichotte se mit
faire sans façon ; mais Don Quichotte se mit en tête que cette source d’ eau était la fontaine de Merlin. Arrête, Sancho, d
açon ; mais Don Quichotte se mit en tête que cette source d’eau était la fontaine de Merlin. Arrête, Sancho, dit-il en ret
Don Quichotte se mit en tête que cette source d’eau était la fontaine de Merlin. Arrête, Sancho, dit-il en retenant son éc
té son bonnet pour boire dedans, arrête, mon ami, tu ne connais point la propriété de cette eau. Nous sommes ici, mon fils
pour boire dedans, arrête, mon ami, tu ne connais point la propriété de cette eau. Nous sommes ici, mon fils, dans la for
nais point la propriété de cette eau. Nous sommes ici, mon fils, dans la forêt des Ardennes, et la fontaine que tu vois es
cette eau. Nous sommes ici, mon fils, dans la forêt des Ardennes, et la fontaine que tu vois est l’ouvrage du sage Merlin
mon fils, dans la forêt des Ardennes, et la fontaine que tu vois est l’ ouvrage du sage Merlin ; cet enchanteur l’a faite
la fontaine que tu vois est l’ouvrage du sage Merlin ; cet enchanteur l’ a faite exprès pour guérir un chevalier de ses ami
age Merlin ; cet enchanteur l’a faite exprès pour guérir un chevalier de ses amis de la passion qu’il avait pour une princ
cet enchanteur l’a faite exprès pour guérir un chevalier de ses amis de la passion qu’il avait pour une princesse ; car i
t enchanteur l’a faite exprès pour guérir un chevalier de ses amis de la passion qu’il avait pour une princesse ; car il f
avait pour une princesse ; car il faut que tu saches que cette eau a la vertu de changer en haine le plus violent amour.
ur une princesse ; car il faut que tu saches que cette eau a la vertu de changer en haine le plus violent amour. — Quoi, M
ar il faut que tu saches que cette eau a la vertu de changer en haine le plus violent amour. — Quoi, Monsieur ! dit Sancho
. — Quoi, Monsieur ! dit Sancho, un chevalier amoureux n’a qu’à boire de cette eau pour cesser d’aimer ? — Rien n’est plus
Sancho, un chevalier amoureux n’a qu’à boire de cette eau pour cesser d’ aimer ? — Rien n’est plus certain, reprit Don Quic
r ? — Rien n’est plus certain, reprit Don Quichotte, et je suis tenté d’ en boire pour perdre entièrement l’amour malheureu
it Don Quichotte, et je suis tenté d’en boire pour perdre entièrement l’ amour malheureux dont je ne puis me défaire ; aprè
eureux dont je ne puis me défaire ; après cela rien ne troublera plus le repos de ma vie, et mes jours ne seront composés
nt je ne puis me défaire ; après cela rien ne troublera plus le repos de ma vie, et mes jours ne seront composés que de mo
roublera plus le repos de ma vie, et mes jours ne seront composés que de moments heureux. Oui, j’en veux boire, continua-t
ue de moments heureux. Oui, j’en veux boire, continua-t-il en élevant la voix, je prétends m’affranchir d’un joug trop pes
eux boire, continua-t-il en élevant la voix, je prétends m’affranchir d’ un joug trop pesant. Puisque vous ne pouvez être à
adorable Dulcinée, puisqu’il faut me résoudre à me priver pour jamais de la vue de vos charmes, je vais éteindre en moi le
rable Dulcinée, puisqu’il faut me résoudre à me priver pour jamais de la vue de vos charmes, je vais éteindre en moi les f
ulcinée, puisqu’il faut me résoudre à me priver pour jamais de la vue de vos charmes, je vais éteindre en moi les feux don
priver pour jamais de la vue de vos charmes, je vais éteindre en moi les feux dont je suis vainement consumé. En disant ce
je suis vainement consumé. En disant ces paroles il prit son casque, le remplit d’eau, et le vida jusqu’à la dernière gou
inement consumé. En disant ces paroles il prit son casque, le remplit d’ eau, et le vida jusqu’à la dernière goutte. Sancho
nsumé. En disant ces paroles il prit son casque, le remplit d’eau, et le vida jusqu’à la dernière goutte. Sancho suivit so
e pour se désaltérer seulement, car il n’avait pas besoin, disait-il, de boire de cette eau pour haïr sa mauricaude. Comme
désaltérer seulement, car il n’avait pas besoin, disait-il, de boire de cette eau pour haïr sa mauricaude. Comme l’eau ét
soin, disait-il, de boire de cette eau pour haïr sa mauricaude. Comme l’ eau était extrêmement froide, et qu’ils en burent
nt froide, et qu’ils en burent tous deux beaucoup, Don Quichotte dont la tête s’échauffait à mesure que ses entrailles se
rafraîchissaient, demeura plus persuadé qu’auparavant que c’était là la fontaine de Merlin ; il crut même éprouver sur-le
aient, demeura plus persuadé qu’auparavant que c’était là la fontaine de Merlin ; il crut même éprouver sur-le-champ la ve
c’était là la fontaine de Merlin ; il crut même éprouver sur-le-champ la vertu de l’eau, la princesse Dulcinée ne lui para
à la fontaine de Merlin ; il crut même éprouver sur-le-champ la vertu de l’eau, la princesse Dulcinée ne lui paraissant pl
a fontaine de Merlin ; il crut même éprouver sur-le-champ la vertu de l’ eau, la princesse Dulcinée ne lui paraissant plus
ine de Merlin ; il crut même éprouver sur-le-champ la vertu de l’eau, la princesse Dulcinée ne lui paraissant plus qu’une
Dulcinée ne lui paraissant plus qu’une laide paysanne, et s’étonnant de l’avoir choisie pour l’objet de ses amours. Enfin
lcinée ne lui paraissant plus qu’une laide paysanne, et s’étonnant de l’ avoir choisie pour l’objet de ses amours. Enfin el
ant plus qu’une laide paysanne, et s’étonnant de l’avoir choisie pour l’ objet de ses amours. Enfin elle lui sembla telle q
qu’une laide paysanne, et s’étonnant de l’avoir choisie pour l’objet de ses amours. Enfin elle lui sembla telle qu’Angéli
gélique parut à Renaud de Montauban, après que ce paladin eut bu dans les Ardennes de l’eau de la fontaine de Merlin. Sanch
à Renaud de Montauban, après que ce paladin eut bu dans les Ardennes de l’eau de la fontaine de Merlin. Sancho, qui de so
Renaud de Montauban, après que ce paladin eut bu dans les Ardennes de l’ eau de la fontaine de Merlin. Sancho, qui de son c
de Montauban, après que ce paladin eut bu dans les Ardennes de l’eau de la fontaine de Merlin. Sancho, qui de son côté n’
Montauban, après que ce paladin eut bu dans les Ardennes de l’eau de la fontaine de Merlin. Sancho, qui de son côté n’éta
après que ce paladin eut bu dans les Ardennes de l’eau de la fontaine de Merlin. Sancho, qui de son côté n’était guère plu
t bu dans les Ardennes de l’eau de la fontaine de Merlin. Sancho, qui de son côté n’était guère plus sage que son maître,
n maître, s’imagina aussi qu’il en haïssait davantage sa Thérèse. Par la gerni, s’écria-t-il, je sens que l’eau opère dans
aïssait davantage sa Thérèse. Par la gerni, s’écria-t-il, je sens que l’ eau opère dans mon gigier ; je hais ma femme comme
je sens que l’eau opère dans mon gigier ; je hais ma femme comme tous les diables, et si elle était ici présentement, je lu
tous les diables, et si elle était ici présentement, je lui casserais les dents devant vous à coups de poing. Les deux chev
tait ici présentement, je lui casserais les dents devant vous à coups de poing. Les deux chevaliers, après avoir d’autant
résentement, je lui casserais les dents devant vous à coups de poing. Les deux chevaliers, après avoir d’autant plus bu qu’
dents devant vous à coups de poing. Les deux chevaliers, après avoir d’ autant plus bu qu’ils s’imaginaient que chaque gou
s bu qu’ils s’imaginaient que chaque goutte ajoutait un nouveau degré de haine à leurs sentiments, se reposèrent sur l’her
utait un nouveau degré de haine à leurs sentiments, se reposèrent sur l’ herbe, et commencèrent à s’entretenir de la tranqu
sentiments, se reposèrent sur l’herbe, et commencèrent à s’entretenir de la tranquillité qu’ils venaient de se procurer. S
timents, se reposèrent sur l’herbe, et commencèrent à s’entretenir de la tranquillité qu’ils venaient de se procurer. Sur
ntretenir de la tranquillité qu’ils venaient de se procurer. Sur quoi le héros de la Manche fit un long discours moral, qu
de la tranquillité qu’ils venaient de se procurer. Sur quoi le héros de la Manche fit un long discours moral, que Cid Ruy
la tranquillité qu’ils venaient de se procurer. Sur quoi le héros de la Manche fit un long discours moral, que Cid Ruy Go
z a fort sagement fait supprimer. S’ils se persuadèrent follement que l’ eau avait changé leurs cœurs, elle ne laissa pas d
rent follement que l’eau avait changé leurs cœurs, elle ne laissa pas de produire réellement un fort mauvais effet, en leu
t, en leur causant une pleurésie dont ils ne tardèrent guère à sentir les atteintes ; car à peine se furent-ils remis en ch
s ; car à peine se furent-ils remis en chemin, que Sancho se plaignit d’ un grand mal de côté. — Tu n’en dois pas être surp
se furent-ils remis en chemin, que Sancho se plaignit d’un grand mal de côté. — Tu n’en dois pas être surpris, ami Sancho
it Don Quichotte, il est impossible que cette eau merveilleuse change la disposition du cœur sans que le corps s’en ressen
ble que cette eau merveilleuse change la disposition du cœur sans que le corps s’en ressente ; j’ai comme toi des douleurs
e ; j’ai comme toi des douleurs au côté, et de plus un très grand mal de tête, qui ne fait qu’augmenter de moment en momen
côté, et de plus un très grand mal de tête, qui ne fait qu’augmenter de moment en moment. — Pour moi, répondit Sancho, je
menter de moment en moment. — Pour moi, répondit Sancho, je crois que l’ eau ne me vaut rien, et que si j’avais bu autant d
ncho, je crois que l’eau ne me vaut rien, et que si j’avais bu autant de vin, je serais à présent plus gai qu’un pinson. A
utant de vin, je serais à présent plus gai qu’un pinson. A mesure que la pleurésie se formait, nos héros se sentaient acca
A mesure que la pleurésie se formait, nos héros se sentaient accablés de la violence du mal, et ils arrivèrent au Toboso a
esure que la pleurésie se formait, nos héros se sentaient accablés de la violence du mal, et ils arrivèrent au Toboso avec
oboso avec une grande fièvre. D’abord on mit Don Quichotte au lit, et le barbier accourut à son secours. Dès ce temps-là l
ichotte au lit, et le barbier accourut à son secours. Dès ce temps-là la saignée était en usage pour les pleurésies, et ma
ccourut à son secours. Dès ce temps-là la saignée était en usage pour les pleurésies, et maître Nicolas, malgré l’expérienc
saignée était en usage pour les pleurésies, et maître Nicolas, malgré l’ expérience, qui devait lui avoir appris que les fr
maître Nicolas, malgré l’expérience, qui devait lui avoir appris que les fréquentes saignées emportent plus de pleurétique
ui devait lui avoir appris que les fréquentes saignées emportent plus de pleurétiques qu’elles n’en sauvent, ouvrit la vei
saignées emportent plus de pleurétiques qu’elles n’en sauvent, ouvrit la veine à Don Quichotte, et lui tira dès la premièr
on Quichotte, et lui tira dès la première fois quatre bonnes palettes de sang. Cette saignée fut bientôt suivie de beaucou
fois quatre bonnes palettes de sang. Cette saignée fut bientôt suivie de beaucoup d’autres, et accompagnées d’une tisane r
ette saignée fut bientôt suivie de beaucoup d’autres, et accompagnées d’ une tisane rafraîchissante, ce qui réduisit en peu
sane rafraîchissante, ce qui réduisit en peu de temps Don Quichotte à l’ extrémité. A l’égard de Sancho, son instinct le po
sante, ce qui réduisit en peu de temps Don Quichotte à l’extrémité. A l’ égard de Sancho, son instinct le porta d’abord à d
e qui réduisit en peu de temps Don Quichotte à l’extrémité. A l’égard de Sancho, son instinct le porta d’abord à demander
temps Don Quichotte à l’extrémité. A l’égard de Sancho, son instinct le porta d’abord à demander du vin, et il ne voulut
orta d’abord à demander du vin, et il ne voulut jamais souffrir qu’on le saignât ; il but en arrivant deux ou trois pintes
s souffrir qu’on le saignât ; il but en arrivant deux ou trois pintes de vin presque tout d’une haleine, il se coucha et s
saignât ; il but en arrivant deux ou trois pintes de vin presque tout d’ une haleine, il se coucha et s’endormit, il contin
n presque tout d’une haleine, il se coucha et s’endormit, il continua le même remède, et se trouva parfaitement guéri au b
jours, au lieu que Don Quichotte en suivant fort religieusement tous les avis du barbier, après huit saignées et grand nom
usement tous les avis du barbier, après huit saignées et grand nombre de bouteilles de tisanes, mourut entre les bras de s
es avis du barbier, après huit saignées et grand nombre de bouteilles de tisanes, mourut entre les bras de son curé avec t
huit saignées et grand nombre de bouteilles de tisanes, mourut entre les bras de son curé avec tous les sentiments d’un bo
gnées et grand nombre de bouteilles de tisanes, mourut entre les bras de son curé avec tous les sentiments d’un bon chréti
de bouteilles de tisanes, mourut entre les bras de son curé avec tous les sentiments d’un bon chrétien. Avant que d’expirer
e tisanes, mourut entre les bras de son curé avec tous les sentiments d’ un bon chrétien. Avant que d’expirer, il laissa to
ras de son curé avec tous les sentiments d’un bon chrétien. Avant que d’ expirer, il laissa tout son bien par testament à s
tout son bien par testament à sa nièce, et consentit qu’elle épousât le neveu du curé, et ce jeune homme satisfait de sa
nsentit qu’elle épousât le neveu du curé, et ce jeune homme satisfait de sa fortune, cessa de solliciter à la Cour l’emplo
ât le neveu du curé, et ce jeune homme satisfait de sa fortune, cessa de solliciter à la Cour l’emploi qu’il voulait obten
uré, et ce jeune homme satisfait de sa fortune, cessa de solliciter à la Cour l’emploi qu’il voulait obtenir. On fit de su
ce jeune homme satisfait de sa fortune, cessa de solliciter à la Cour l’ emploi qu’il voulait obtenir. On fit de superbes f
cessa de solliciter à la Cour l’emploi qu’il voulait obtenir. On fit de superbes funérailles au héros de la Manche, et so
emploi qu’il voulait obtenir. On fit de superbes funérailles au héros de la Manche, et son écuyer reprit son premier métie
loi qu’il voulait obtenir. On fit de superbes funérailles au héros de la Manche, et son écuyer reprit son premier métier,
Manche, et son écuyer reprit son premier métier, et passa commodément le reste de ses jours avec le bien qu’il avait mis e
t son écuyer reprit son premier métier, et passa commodément le reste de ses jours avec le bien qu’il avait mis en dépôt e
t son premier métier, et passa commodément le reste de ses jours avec le bien qu’il avait mis en dépôt entre les mains du
ent le reste de ses jours avec le bien qu’il avait mis en dépôt entre les mains du curé.
34 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »
Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des
Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux che
Nouveaux exploits des deux chevaliers. On a dit ci-dessus que comme le duc de Médoc était parti de chez lui sans dire à
hevaliers. On a dit ci-dessus que comme le duc de Médoc était parti de chez lui sans dire à la duchesse ni où il allait
-dessus que comme le duc de Médoc était parti de chez lui sans dire à la duchesse ni où il allait ni pourquoi il sortait,
ui sans dire à la duchesse ni où il allait ni pourquoi il sortait, ne le voyant point revenir le soir, elle s’en enquit ;
se ni où il allait ni pourquoi il sortait, ne le voyant point revenir le soir, elle s’en enquit ; et quelqu’un de ses dome
, ne le voyant point revenir le soir, elle s’en enquit ; et quelqu’un de ses domestiques lui ayant dit qu’il était allé ch
; et quelqu’un de ses domestiques lui ayant dit qu’il était allé chez le comte Valerio, où étaient Don Quichotte et Sancho
nt Don Quichotte et Sancho, elle ne s’en mit pas plus en peine ; mais la journée du lendemain étant passée sans le voir re
it pas plus en peine ; mais la journée du lendemain étant passée sans le voir revenir, et sachant d’ailleurs qu’il avait e
ers, et voulut en avoir sa part. Il n’y avait que deux petites lieues de son château à celui du comte ; ainsi elle résolut
x petites lieues de son château à celui du comte ; ainsi elle résolut d’ y venir à l’issue de son dîner. Elle se mit donc e
eues de son château à celui du comte ; ainsi elle résolut d’y venir à l’ issue de son dîner. Elle se mit donc en chemin, et
son château à celui du comte ; ainsi elle résolut d’y venir à l’issue de son dîner. Elle se mit donc en chemin, et croyant
venir à l’issue de son dîner. Elle se mit donc en chemin, et croyant le pouvoir faire en toute sûreté, elle n’avait que s
qui consistait en un écuyer, un cocher, un postillon et quatre valets de pied derrière son carrosse, tous désarmés, qui ne
alets de pied derrière son carrosse, tous désarmés, qui ne se doutant de rien, venaient tranquillement au-devant des six b
ix bandits qui allaient à eux. Sitôt que ces scélérats furent proches d’ eux, prenant l’écuyer pour le duc dans son carross
allaient à eux. Sitôt que ces scélérats furent proches d’eux, prenant l’ écuyer pour le duc dans son carrosse, ils y lâchèr
. Sitôt que ces scélérats furent proches d’eux, prenant l’écuyer pour le duc dans son carrosse, ils y lâchèrent quatre cou
l’écuyer pour le duc dans son carrosse, ils y lâchèrent quatre coups de mousquet qui tuèrent l’écuyer et le cocher. cassè
ns son carrosse, ils y lâchèrent quatre coups de mousquet qui tuèrent l’ écuyer et le cocher. cassèrent une jambe à un vale
sse, ils y lâchèrent quatre coups de mousquet qui tuèrent l’écuyer et le cocher. cassèrent une jambe à un valet de pied et
et le cocher. cassèrent une jambe à un valet de pied et firent tomber la duchesse évanouie. Heureusement pour elle Don Qui
se évanouie. Heureusement pour elle Don Quichotte et Sancho étaient à l’ entrée de la forêt de ce côté-là. Leurs chevaux ac
ie. Heureusement pour elle Don Quichotte et Sancho étaient à l’entrée de la forêt de ce côté-là. Leurs chevaux accoutumés
Heureusement pour elle Don Quichotte et Sancho étaient à l’entrée de la forêt de ce côté-là. Leurs chevaux accoutumés à c
ment pour elle Don Quichotte et Sancho étaient à l’entrée de la forêt de ce côté-là. Leurs chevaux accoutumés à courir au
-là. Leurs chevaux accoutumés à courir au feu prirent à toutes jambes le chemin du bruit et furent en un moment hors du bo
toutes jambes le chemin du bruit et furent en un moment hors du bois. Le carrosse de la duchesse n’en était pas à deux cen
s le chemin du bruit et furent en un moment hors du bois. Le carrosse de la duchesse n’en était pas à deux cents pas, ains
e chemin du bruit et furent en un moment hors du bois. Le carrosse de la duchesse n’en était pas à deux cents pas, ainsi n
venturiers virent distinctement ce que ces misérables faisaient. Dans la croyance où ils étaient d’avoir tué le duc et la
ment ce que ces misérables faisaient. Dans la croyance où ils étaient d’ avoir tué le duc et la duchesse, ils ne songeaient
ces misérables faisaient. Dans la croyance où ils étaient d’avoir tué le duc et la duchesse, ils ne songeaient plus qu’à s
bles faisaient. Dans la croyance où ils étaient d’avoir tué le duc et la duchesse, ils ne songeaient plus qu’à se sauver,
hesse, ils ne songeaient plus qu’à se sauver, et pour cela dételaient les chevaux du carrosse pour s’en servir. Le cocher é
er, et pour cela dételaient les chevaux du carrosse pour s’en servir. Le cocher était étendu par terre, le postillon et tr
evaux du carrosse pour s’en servir. Le cocher était étendu par terre, le postillon et trois valets de pied fuyaient à trav
ervir. Le cocher était étendu par terre, le postillon et trois valets de pied fuyaient à travers champ, en criant de toute
postillon et trois valets de pied fuyaient à travers champ, en criant de toute leur force : celui qui n’était que blessé é
ait à terre, où étant plus mort que vif, il n’osait branler ni ouvrir la bouche. Notre héros coupa chemin à un des fuyards
la bouche. Notre héros coupa chemin à un des fuyards, et ayant appris de lui qu’on venait d’assassiner la duchesse de Médo
os coupa chemin à un des fuyards, et ayant appris de lui qu’on venait d’ assassiner la duchesse de Médoc, il tomba comme la
in à un des fuyards, et ayant appris de lui qu’on venait d’assassiner la duchesse de Médoc, il tomba comme la foudre sur l
de lui qu’on venait d’assassiner la duchesse de Médoc, il tomba comme la foudre sur les bandits, qui n’avaient pas encore
enait d’assassiner la duchesse de Médoc, il tomba comme la foudre sur les bandits, qui n’avaient pas encore eu le temps de
il tomba comme la foudre sur les bandits, qui n’avaient pas encore eu le temps de monter à cheval. Deux de ces malheureux,
comme la foudre sur les bandits, qui n’avaient pas encore eu le temps de monter à cheval. Deux de ces malheureux, dont les
andits, qui n’avaient pas encore eu le temps de monter à cheval. Deux de ces malheureux, dont les mousquets étaient chargé
s encore eu le temps de monter à cheval. Deux de ces malheureux, dont les mousquets étaient chargés, l’attendirent de pied
à cheval. Deux de ces malheureux, dont les mousquets étaient chargés, l’ attendirent de pied ferme, et sitôt qu’il fut à po
de ces malheureux, dont les mousquets étaient chargés, l’attendirent de pied ferme, et sitôt qu’il fut à portée ils les t
chargés, l’attendirent de pied ferme, et sitôt qu’il fut à portée ils les tirèrent. Leur crime leur ôtant l’assurance, la m
, et sitôt qu’il fut à portée ils les tirèrent. Leur crime leur ôtant l’ assurance, la main leur trembla, et leurs coups do
’il fut à portée ils les tirèrent. Leur crime leur ôtant l’assurance, la main leur trembla, et leurs coups donnèrent en gl
trembla, et leurs coups donnèrent en glissant sur sa cuirasse, qui ne le percèrent pas, et ne firent que lui ôter un momen
uirasse, qui ne le percèrent pas, et ne firent que lui ôter un moment la respiration. Sancho vint à lui et le soutint sur
ne firent que lui ôter un moment la respiration. Sancho vint à lui et le soutint sur son cheval. Si ces scélérats n’avaien
est constant que nos braves étaient morts, parce qu’il n’y avait rien de si facile que de les égorger ; mais les criminels
nos braves étaient morts, parce qu’il n’y avait rien de si facile que de les égorger ; mais les criminels manquent toujour
braves étaient morts, parce qu’il n’y avait rien de si facile que de les égorger ; mais les criminels manquent toujours à
ts, parce qu’il n’y avait rien de si facile que de les égorger ; mais les criminels manquent toujours à quelque chose : ils
t à recharger leurs mousquets, et à aider leur camarade, ce qui donna le temps à Don Quichotte de revenir à lui, et à la d
uets, et à aider leur camarade, ce qui donna le temps à Don Quichotte de revenir à lui, et à la duchesse celui de reprendr
amarade, ce qui donna le temps à Don Quichotte de revenir à lui, et à la duchesse celui de reprendre assez ses sens, pour
nna le temps à Don Quichotte de revenir à lui, et à la duchesse celui de reprendre assez ses sens, pour s’apercevoir qu’on
reprit sa fureur, en même temps qu’il reprit connaissance, et joignit les bandits l’épée à la main, qui surpris de se voir
reur, en même temps qu’il reprit connaissance, et joignit les bandits l’ épée à la main, qui surpris de se voir sur les bra
même temps qu’il reprit connaissance, et joignit les bandits l’épée à la main, qui surpris de se voir sur les bras un homm
it connaissance, et joignit les bandits l’épée à la main, qui surpris de se voir sur les bras un homme qu’ils croyaient mo
, et joignit les bandits l’épée à la main, qui surpris de se voir sur les bras un homme qu’ils croyaient mort, se défendire
sur les bras un homme qu’ils croyaient mort, se défendirent avec tout le désespoir de gens qui n’attendent que la roue, et
un homme qu’ils croyaient mort, se défendirent avec tout le désespoir de gens qui n’attendent que la roue, et Don Quichott
rt, se défendirent avec tout le désespoir de gens qui n’attendent que la roue, et Don Quichotte les attaquait avec toute l
ut le désespoir de gens qui n’attendent que la roue, et Don Quichotte les attaquait avec toute la témérité d’un chevalier e
ui n’attendent que la roue, et Don Quichotte les attaquait avec toute la témérité d’un chevalier errant. Sancho, prévenu q
nt que la roue, et Don Quichotte les attaquait avec toute la témérité d’ un chevalier errant. Sancho, prévenu qu’il n’avait
n’avait rien à craindre, fut le premier à tirer du sang, et se défit d’ un qui tâchait de ne le point ménager. Son cheval
raindre, fut le premier à tirer du sang, et se défit d’un qui tâchait de ne le point ménager. Son cheval fut blessé d’un c
e, fut le premier à tirer du sang, et se défit d’un qui tâchait de ne le point ménager. Son cheval fut blessé d’un coup de
défit d’un qui tâchait de ne le point ménager. Son cheval fut blessé d’ un coup de pointe au poitrail, et n’étant pas acco
n qui tâchait de ne le point ménager. Son cheval fut blessé d’un coup de pointe au poitrail, et n’étant pas accoutumé d’êt
fut blessé d’un coup de pointe au poitrail, et n’étant pas accoutumé d’ être piqué dans cet endroit, il se cabra, et jeta
ant pas accoutumé d’être piqué dans cet endroit, il se cabra, et jeta le pauvre écuyer sur sa croupe, et de là à terre. Il
cet endroit, il se cabra, et jeta le pauvre écuyer sur sa croupe, et de là à terre. Il fut pourtant assez heureux pour n’
de là à terre. Il fut pourtant assez heureux pour n’être point blessé de sa chute. Don Quichotte qui conservait son sang-f
oint blessé de sa chute. Don Quichotte qui conservait son sang-froid, le couvrit contre deux bandits qui voulaient le tuer
nservait son sang-froid, le couvrit contre deux bandits qui voulaient le tuer. Sancho se releva promptement ; mais comme i
voleurs s’en était saisi. Tout désarmé qu’il était, il ne perdit pas le sens, et prit un palonnier qui était à terre, et
le sens, et prit un palonnier qui était à terre, et s’en servit comme d’ une massue si à propos, qu’il en assomma un des ba
en assomma un des bandits qui faisait tête à Don Quichotte, et cassa les jambes de celui qui avait son épée, qu’il reprit
un des bandits qui faisait tête à Don Quichotte, et cassa les jambes de celui qui avait son épée, qu’il reprit tout aussi
es jambes de celui qui avait son épée, qu’il reprit tout aussitôt, et la lui passa dans la gorge. Tout cela s’était fait à
qui avait son épée, qu’il reprit tout aussitôt, et la lui passa dans la gorge. Tout cela s’était fait à la tête des cheva
out aussitôt, et la lui passa dans la gorge. Tout cela s’était fait à la tête des chevaux du carrosse, et devant les yeux
. Tout cela s’était fait à la tête des chevaux du carrosse, et devant les yeux de la duchesse, qui ne savait qui étaient se
la s’était fait à la tête des chevaux du carrosse, et devant les yeux de la duchesse, qui ne savait qui étaient ses vailla
s’était fait à la tête des chevaux du carrosse, et devant les yeux de la duchesse, qui ne savait qui étaient ses vaillants
avait qui étaient ses vaillants défenseurs. Elle fut remarquée par un de ces scélérats, qui, poussé de son désespoir vint
s défenseurs. Elle fut remarquée par un de ces scélérats, qui, poussé de son désespoir vint à elle, et l’aurait tuée si Do
par un de ces scélérats, qui, poussé de son désespoir vint à elle, et l’ aurait tuée si Don Quichotte ne se fût aperçu de s
spoir vint à elle, et l’aurait tuée si Don Quichotte ne se fût aperçu de son dessein. Ce malheureux se préparait à porter
. Ce malheureux se préparait à porter un coup d’épée à cette dame, et l’ aurait assurément percée, si notre héros n’eût fai
ame, et l’aurait assurément percée, si notre héros n’eût fait gauchir le coup, en lui poussant son cheval sur le corps, en
otre héros n’eût fait gauchir le coup, en lui poussant son cheval sur le corps, en sorte que la duchesse en fut quitte pou
auchir le coup, en lui poussant son cheval sur le corps, en sorte que la duchesse en fut quitte pour la peur, et pour une
son cheval sur le corps, en sorte que la duchesse en fut quitte pour la peur, et pour une égratignure à la main qu’elle a
que la duchesse en fut quitte pour la peur, et pour une égratignure à la main qu’elle avait portée au-devant du coup. Cepe
rtée au-devant du coup. Cependant un des bandits, qui restait en état de défense, voyant bien que sa résistance ne servira
estait en état de défense, voyant bien que sa résistance ne servirait de rien, s’était servi de l’occasion, et étant promp
se, voyant bien que sa résistance ne servirait de rien, s’était servi de l’occasion, et étant promptement monté sur le che
voyant bien que sa résistance ne servirait de rien, s’était servi de l’ occasion, et étant promptement monté sur le cheval
de rien, s’était servi de l’occasion, et étant promptement monté sur le cheval qui s’était déchargé de Sancho, il le piqu
casion, et étant promptement monté sur le cheval qui s’était déchargé de Sancho, il le piquait, ou plutôt le pressait de t
nt promptement monté sur le cheval qui s’était déchargé de Sancho, il le piquait, ou plutôt le pressait de tout son possib
ur le cheval qui s’était déchargé de Sancho, il le piquait, ou plutôt le pressait de tout son possible, car il n’avait poi
qui s’était déchargé de Sancho, il le piquait, ou plutôt le pressait de tout son possible, car il n’avait point d’éperons
ait, ou plutôt le pressait de tout son possible, car il n’avait point d’ éperons, et se serait peut-être sauvé, si Sancho n
l à Don Quichotte, comment boirons-nous ? voilà un voleur qui emporte le pain et le vin, et j’ai une soif enragée ; couron
chotte, comment boirons-nous ? voilà un voleur qui emporte le pain et le vin, et j’ai une soif enragée ; courons vite aprè
rès. Don Quichotte qui venait de terrasser celui qui avait voulu tuer la duchesse. ne voyant plus qu’un homme en état de d
qui avait voulu tuer la duchesse. ne voyant plus qu’un homme en état de défense, et qu’il lui venait encore du secours d’
e, et qu’il lui venait encore du secours d’un autre côté, se contenta de recommander de ne le pas tuer, et de le prendre v
venait encore du secours d’un autre côté, se contenta de recommander de ne le pas tuer, et de le prendre vif, après quoi
t encore du secours d’un autre côté, se contenta de recommander de ne le pas tuer, et de le prendre vif, après quoi il se
urs d’un autre côté, se contenta de recommander de ne le pas tuer, et de le prendre vif, après quoi il se mit aux trousses
d’un autre côté, se contenta de recommander de ne le pas tuer, et de le prendre vif, après quoi il se mit aux trousses du
fuyard, qu’il eut bientôt atteint, et dont il eut aussi bientôt purgé le monde. Les gens qui venaient au secours de la duc
’il eut bientôt atteint, et dont il eut aussi bientôt purgé le monde. Les gens qui venaient au secours de la duchesse étaie
il eut aussi bientôt purgé le monde. Les gens qui venaient au secours de la duchesse étaient les siens mêmes, qui après av
eut aussi bientôt purgé le monde. Les gens qui venaient au secours de la duchesse étaient les siens mêmes, qui après avoir
u secours de la duchesse étaient les siens mêmes, qui après avoir été de loin témoins du combat de nos braves, et voyant q
taient les siens mêmes, qui après avoir été de loin témoins du combat de nos braves, et voyant que le nombre des assassins
près avoir été de loin témoins du combat de nos braves, et voyant que le nombre des assassins diminuait, étaient venus pou
ant que le nombre des assassins diminuait, étaient venus pour achever d’ en délivrer leur maîtresse, et se servant de l’exe
taient venus pour achever d’en délivrer leur maîtresse, et se servant de l’exemple que Sancho leur avait montré, ils prire
ent venus pour achever d’en délivrer leur maîtresse, et se servant de l’ exemple que Sancho leur avait montré, ils prirent
ait montré, ils prirent chacun un palonnier, et eurent bientôt abattu le malheureux qui restait sur ses pieds ; ils allaie
abattu le malheureux qui restait sur ses pieds ; ils allaient achever de l’assommer, lorsque Don Quichotte qui arriva rame
ttu le malheureux qui restait sur ses pieds ; ils allaient achever de l’ assommer, lorsque Don Quichotte qui arriva ramenan
ient achever de l’assommer, lorsque Don Quichotte qui arriva ramenant le cheval de Sancho, et par conséquent la bouteille,
er de l’assommer, lorsque Don Quichotte qui arriva ramenant le cheval de Sancho, et par conséquent la bouteille, les empêc
Quichotte qui arriva ramenant le cheval de Sancho, et par conséquent la bouteille, les empêcha de tuer ce misérable, et s
arriva ramenant le cheval de Sancho, et par conséquent la bouteille, les empêcha de tuer ce misérable, et se contenta de l
nant le cheval de Sancho, et par conséquent la bouteille, les empêcha de tuer ce misérable, et se contenta de le faire lie
équent la bouteille, les empêcha de tuer ce misérable, et se contenta de le faire lier et garrotter aussi bien que l’autre
ent la bouteille, les empêcha de tuer ce misérable, et se contenta de le faire lier et garrotter aussi bien que l’autre, q
cho avait assommé, et celui à qui il avait fait passer son cheval sur le corps, qui tous deux n’étaient qu’étourdis. De so
heval sur le corps, qui tous deux n’étaient qu’étourdis. De sorte que de ces six qui avaient voulu assassiner le duc, il n
ent qu’étourdis. De sorte que de ces six qui avaient voulu assassiner le duc, il n’y en eut que deux qui restèrent sur la
ent voulu assassiner le duc, il n’y en eut que deux qui restèrent sur la place, et quatre autres qui furent pris en vie, d
qui furent pris en vie, desquels était celui à qui Sancho avait cassé les jambes. Sancho ne voyant plus à combattre, et se
les jambes. Sancho ne voyant plus à combattre, et se ressouvenant que la dépouille était à lui, fouilla les vivants et les
à combattre, et se ressouvenant que la dépouille était à lui, fouilla les vivants et les morts, sur qui il trouva encore un
se ressouvenant que la dépouille était à lui, fouilla les vivants et les morts, sur qui il trouva encore un butin qui lui
; il leur laissa néanmoins leurs habits, parce qu’ils ne valaient pas la peine d’être emportés. Pendant qu’il était occupé
laissa néanmoins leurs habits, parce qu’ils ne valaient pas la peine d’ être emportés. Pendant qu’il était occupé à cette
ortés. Pendant qu’il était occupé à cette belle action, Don Quichotte l’ avait été à faire lier ceux qui étaient encore en
on Quichotte l’avait été à faire lier ceux qui étaient encore en état de défense, et tous deux n’ayant plus rien à faire,
Sancho se ressouvint qu’il avait soif, et fit ressouvenir son maître de la même chose. Ils levèrent en même temps l’armet
ncho se ressouvint qu’il avait soif, et fit ressouvenir son maître de la même chose. Ils levèrent en même temps l’armet, D
t ressouvenir son maître de la même chose. Ils levèrent en même temps l’ armet, Don Quichotte pour aller à la duchesse, et
chose. Ils levèrent en même temps l’armet, Don Quichotte pour aller à la duchesse, et Sancho pour boire. Ce fut là que cet
r aller à la duchesse, et Sancho pour boire. Ce fut là que cette dame les ayant reconnus, en fut en même temps surprise et
fut en même temps surprise et réjouie. On laisse à penser au lecteur les remerciements qu’elle leur fit, et qu’elle avait
r les remerciements qu’elle leur fit, et qu’elle avait en effet sujet de leur faire. Notre héros lui dit, qu’il était le p
avait en effet sujet de leur faire. Notre héros lui dit, qu’il était le plus heureux de tous les chevaliers, de ce que la
sujet de leur faire. Notre héros lui dit, qu’il était le plus heureux de tous les chevaliers, de ce que la fortune lui ava
leur faire. Notre héros lui dit, qu’il était le plus heureux de tous les chevaliers, de ce que la fortune lui avait fourni
re héros lui dit, qu’il était le plus heureux de tous les chevaliers, de ce que la fortune lui avait fourni l’occasion de
ui dit, qu’il était le plus heureux de tous les chevaliers, de ce que la fortune lui avait fourni l’occasion de lui rendre
heureux de tous les chevaliers, de ce que la fortune lui avait fourni l’ occasion de lui rendre service. Qu’il était très f
tous les chevaliers, de ce que la fortune lui avait fourni l’occasion de lui rendre service. Qu’il était très fâché du ris
ché du risque qu’elle avait couru, mais aussi qu’il était très réjoui de l’en avoir retirée. Elle remercia aussi Sancho qu
du risque qu’elle avait couru, mais aussi qu’il était très réjoui de l’ en avoir retirée. Elle remercia aussi Sancho qui l
éjoui de l’en avoir retirée. Elle remercia aussi Sancho qui lui dit à l’ oreille, qu’en peu de temps elle en verrait bien d
l’oreille, qu’en peu de temps elle en verrait bien d’autres, puisque les enchanteurs ne les persécutaient plus tant qu’ils
eu de temps elle en verrait bien d’autres, puisque les enchanteurs ne les persécutaient plus tant qu’ils avaient fait ; et
qui ils avaient contracté amitié. Il n’en voulut pas dire davantage, de crainte d’être entendu de son maître, qui présent
aient contracté amitié. Il n’en voulut pas dire davantage, de crainte d’ être entendu de son maître, qui présenta la main à
amitié. Il n’en voulut pas dire davantage, de crainte d’être entendu de son maître, qui présenta la main à la duchesse, p
dire davantage, de crainte d’être entendu de son maître, qui présenta la main à la duchesse, pour la faire descendre de ca
tage, de crainte d’être entendu de son maître, qui présenta la main à la duchesse, pour la faire descendre de carrosse, po
’être entendu de son maître, qui présenta la main à la duchesse, pour la faire descendre de carrosse, pour en ôter le corp
n maître, qui présenta la main à la duchesse, pour la faire descendre de carrosse, pour en ôter le corps de son écuyer. Sa
main à la duchesse, pour la faire descendre de carrosse, pour en ôter le corps de son écuyer. Sancho le voulait encore fou
duchesse, pour la faire descendre de carrosse, pour en ôter le corps de son écuyer. Sancho le voulait encore fouiller, ma
re descendre de carrosse, pour en ôter le corps de son écuyer. Sancho le voulait encore fouiller, mais il en fut empêché p
tait pas un ennemi, et que par conséquent, ce qu’il avait n’était pas de bonne prise. Il entretint cette dame pendant qu’o
dame pendant qu’on raccommodait son train, avec tant de courtoisie et de sagesse, qu’elle ne savait que juger d’un homme q
n, avec tant de courtoisie et de sagesse, qu’elle ne savait que juger d’ un homme qui était effectivement fou, et qui pourt
juger d’un homme qui était effectivement fou, et qui pourtant parlait de si bon sens et se battait avec tant de conduite e
ourtant parlait de si bon sens et se battait avec tant de conduite et de valeur. Il avait mis pied à terre pour aider à la
tant de conduite et de valeur. Il avait mis pied à terre pour aider à la duchesse à descendre de carrosse, et Sancho n’éta
aleur. Il avait mis pied à terre pour aider à la duchesse à descendre de carrosse, et Sancho n’était point encore remonté
rosse, et Sancho n’était point encore remonté sur son cheval, lorsque la duchesse, qui s’informa du duc son époux, ayant a
ui s’informa du duc son époux, ayant appris qu’il était lui-même dans la forêt à la quête des bandits, en eut une vive dou
a du duc son époux, ayant appris qu’il était lui-même dans la forêt à la quête des bandits, en eut une vive douleur, craig
aller à lui, comme il en était venu à elle, et cherchant dans sa tête le moyen de le retirer d’un lieu où il courait tant
ui, comme il en était venu à elle, et cherchant dans sa tête le moyen de le retirer d’un lieu où il courait tant de péril,
comme il en était venu à elle, et cherchant dans sa tête le moyen de le retirer d’un lieu où il courait tant de péril, el
n était venu à elle, et cherchant dans sa tête le moyen de le retirer d’ un lieu où il courait tant de péril, elle n’en tro
retirer d’un lieu où il courait tant de péril, elle n’en trouva point de meilleur ni de plus facile, que celui de faire ti
éril, elle n’en trouva point de meilleur ni de plus facile, que celui de faire tirer plusieurs coups de mousquet, ne douta
meilleur ni de plus facile, que celui de faire tirer plusieurs coups de mousquet, ne doutant pas qu’il ne vînt au feu, co
omme en effet elle ne se trompa pas. On avait ôté aux six bandits qui l’ avaient attaqué[e], leurs armes et leur poudre ; a
ttaqué[e], leurs armes et leur poudre ; ainsi elle ordonna à ses gens de s’en servir pour tirer coup sur coup. Ils le fire
elle ordonna à ses gens de s’en servir pour tirer coup sur coup. Ils le firent, et Sancho qui voulut à contretemps faire
oup sur coup. Ils le firent, et Sancho qui voulut à contretemps faire l’ officieux, se mit de la partie malgré son serment,
firent, et Sancho qui voulut à contretemps faire l’officieux, se mit de la partie malgré son serment, de ne rien avoir à
rent, et Sancho qui voulut à contretemps faire l’officieux, se mit de la partie malgré son serment, de ne rien avoir à dém
ontretemps faire l’officieux, se mit de la partie malgré son serment, de ne rien avoir à démêler avec une arme infernale.
ne savait par où s’y prendre, mais sa vaine gloire ne lui permit pas d’ avouer son ignorance.
35 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »
Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchant
Chapitre XXXVIII. De l’ arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante d
Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. Le lendemain mat
Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. Le lendemain matin
apitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. Le lendemain matin Eugénie envoya pri
De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. Le lendemain matin Eugénie envoya prier le duc et la
mort touchante de Deshayes. Le lendemain matin Eugénie envoya prier le duc et la duchesse d’Albuquerque et Don Quichotte
ante de Deshayes. Le lendemain matin Eugénie envoya prier le duc et la duchesse d’Albuquerque et Don Quichotte de passer
nie envoya prier le duc et la duchesse d’Albuquerque et Don Quichotte de passer dans le jardin du château où elle les atte
r le duc et la duchesse d’Albuquerque et Don Quichotte de passer dans le jardin du château où elle les attendait. Ils y al
uquerque et Don Quichotte de passer dans le jardin du château où elle les attendait. Ils y allèrent, et elle leur représent
hâteau où elle les attendait. Ils y allèrent, et elle leur représenta de nouveau l’étrange situation où elle était, à caus
lle les attendait. Ils y allèrent, et elle leur représenta de nouveau l’ étrange situation où elle était, à cause des entre
nouveau l’étrange situation où elle était, à cause des entreprises et de la mort de ses beaux-frères. Elle continua par le
veau l’étrange situation où elle était, à cause des entreprises et de la mort de ses beaux-frères. Elle continua par leur
trange situation où elle était, à cause des entreprises et de la mort de ses beaux-frères. Elle continua par leur dire qu’
rt de ses beaux-frères. Elle continua par leur dire qu’elle ne savait de quelle manière s’y prendre pour en instruire Vale
lle manière s’y prendre pour en instruire Valerio, qui ne pouvait pas l’ ignorer longtemps, à cause du prodigieux éclat que
rer longtemps, à cause du prodigieux éclat que cela allait faire dans le monde, et elle leur demanda conseil sur ce qu’ell
le monde, et elle leur demanda conseil sur ce qu’elle avait à faire. Le duc d’Albuquerque lui dit qu’il y avait pourvu ;
vait à faire. Le duc d’Albuquerque lui dit qu’il y avait pourvu ; que l’ histoire que la Française leur avait racontée le s
e duc d’Albuquerque lui dit qu’il y avait pourvu ; que l’histoire que la Française leur avait racontée le soir, lui avait
y avait pourvu ; que l’histoire que la Française leur avait racontée le soir, lui avait donné l’idée de ce qu’il avait à
istoire que la Française leur avait racontée le soir, lui avait donné l’ idée de ce qu’il avait à faire ; c’est-à-dire de m
que la Française leur avait racontée le soir, lui avait donné l’idée de ce qu’il avait à faire ; c’est-à-dire de mander a
soir, lui avait donné l’idée de ce qu’il avait à faire ; c’est-à-dire de mander au duc de Médoc qui était son parent, l’ét
faire ; c’est-à-dire de mander au duc de Médoc qui était son parent, l’ état de toutes choses, et le prier de venir lui-mê
; c’est-à-dire de mander au duc de Médoc qui était son parent, l’état de toutes choses, et le prier de venir lui-même sur
der au duc de Médoc qui était son parent, l’état de toutes choses, et le prier de venir lui-même sur les lieux mettre ordr
c de Médoc qui était son parent, l’état de toutes choses, et le prier de venir lui-même sur les lieux mettre ordre à tout
on parent, l’état de toutes choses, et le prier de venir lui-même sur les lieux mettre ordre à tout par son autorité ; ce q
tout par son autorité ; ce qu’il pouvait facilement, étant gouverneur de la province ; qu’il ne doutait pas qu’il ne lui a
t par son autorité ; ce qu’il pouvait facilement, étant gouverneur de la province ; qu’il ne doutait pas qu’il ne lui acco
et ne rendre public que ce qu’on voudrait bien qui fût su pour mettre l’ honneur d’Octavio et de Don Pedre à couvert, et qu
re public que ce qu’on voudrait bien qui fût su pour mettre l’honneur d’ Octavio et de Don Pedre à couvert, et que jusqu’à
ce qu’on voudrait bien qui fût su pour mettre l’honneur d’Octavio et de Don Pedre à couvert, et que jusqu’à son arrivée,
et que jusqu’à son arrivée, on ne devait faire autre chose que tâcher de divertir le comte Valerio, et avoir soin des Fran
’à son arrivée, on ne devait faire autre chose que tâcher de divertir le comte Valerio, et avoir soin des Français qui éta
ivertir le comte Valerio, et avoir soin des Français qui étaient dans le château. A peine y furent-ils retournés qu’on vin
ui étaient dans le château. A peine y furent-ils retournés qu’on vint les prier de monter promptement dans la chambre d’un
dans le château. A peine y furent-ils retournés qu’on vint les prier de monter promptement dans la chambre d’un des Franç
furent-ils retournés qu’on vint les prier de monter promptement dans la chambre d’un des Français, qui se mourait. C’étai
retournés qu’on vint les prier de monter promptement dans la chambre d’ un des Français, qui se mourait. C’était Deshayes,
a fin, avait voulu se réconcilier avec Silvie, et lui demander pardon de tout ce qu’il avait fait contre elle ; en un mot,
it fait contre elle ; en un mot, lui faire une réparation entière. Il l’ avait demandée avec tant d’instance, qu’elle n’ava
mot, lui faire une réparation entière. Il l’avait demandée avec tant d’ instance, qu’elle n’avait pu se dispenser d’y alle
’avait demandée avec tant d’instance, qu’elle n’avait pu se dispenser d’ y aller ; et afin que ce qu’il allait dire fût pub
fît entrer dans sa chambre tous ceux qui pouvaient rendre témoignage de ses dernières volontés, et surtout les gens de di
qui pouvaient rendre témoignage de ses dernières volontés, et surtout les gens de distinction. Il demanda au maître d’hôtel
ient rendre témoignage de ses dernières volontés, et surtout les gens de distinction. Il demanda au maître d’hôtel de Vale
tés, et surtout les gens de distinction. Il demanda au maître d’hôtel de Valerio, qui parlait bon français, s’il écrivait,
qui parlait bon français, s’il écrivait, et ayant appris que oui, il le pria d’écrire ce qu’il allait lui dicter. La maît
lait bon français, s’il écrivait, et ayant appris que oui, il le pria d’ écrire ce qu’il allait lui dicter. La maîtresse de
ayant appris que oui, il le pria d’écrire ce qu’il allait lui dicter. La maîtresse de l’hôtellerie, qui avait été charmée
que oui, il le pria d’écrire ce qu’il allait lui dicter. La maîtresse de l’hôtellerie, qui avait été charmée du récit que
oui, il le pria d’écrire ce qu’il allait lui dicter. La maîtresse de l’ hôtellerie, qui avait été charmée du récit que Mad
stide avait commencé à faire devant elle, était venue pour s’informer de sa santé, et lui offrir ses services ; et comme e
et lui offrir ses services ; et comme elle apprit qu’elle était dans la chambre d’un Français qui se mourait, elle y mont
rir ses services ; et comme elle apprit qu’elle était dans la chambre d’ un Français qui se mourait, elle y monta, et fut p
, elle y monta, et fut présente au récit que fit Deshayes devant plus de vingt personnes. Il parla fort longtemps pour un
temps pour un homme aussi bas qu’il paraissait être ; il avoua toutes les fourberies qu’il avait faites à Silvie et à Sainv
s à Silvie et à Sainville, et leur en demanda pardon, aussi bien qu’à la tante de Silvie, qu’il pria d’obtenir son pardon
eur en demanda pardon, aussi bien qu’à la tante de Silvie, qu’il pria d’ obtenir son pardon de ses deux autres soeurs, qu’i
, aussi bien qu’à la tante de Silvie, qu’il pria d’obtenir son pardon de ses deux autres soeurs, qu’il avait trompées les
x autres soeurs, qu’il avait trompées les premières ; il confessa que la baronne n’avait rien dit contre elles en leur pré
baronne n’avait rien dit contre elles en leur présence dont il ne fût l’ inventeur, et non pas Sainville, qui n’avait jamai
ur, et non pas Sainville, qui n’avait jamais parlé qu’avec vénération de Silvie et de sa famille ; il avoua son commerce c
s Sainville, qui n’avait jamais parlé qu’avec vénération de Silvie et de sa famille ; il avoua son commerce criminel avec
ce criminel avec cette femme, et fit entendre en termes obscurs qu’il l’ avait empoisonnée. En un mot, il déclara toute sa
empoisonnée. En un mot, il déclara toute sa vie, au grand étonnement de tous ses auditeurs, surtout de la tante de Silvie
lara toute sa vie, au grand étonnement de tous ses auditeurs, surtout de la tante de Silvie, qui en fut extrêmement surpri
a toute sa vie, au grand étonnement de tous ses auditeurs, surtout de la tante de Silvie, qui en fut extrêmement surprise.
n fut extrêmement surprise. Il finit en ordonnant à sa femme par tout le pouvoir qu’il avait sur elle, d’épouser Sainville
nit en ordonnant à sa femme par tout le pouvoir qu’il avait sur elle, d’ épouser Sainville aussitôt qu’il serait mort, et i
ville aussitôt qu’il serait mort, et il fit écrire cette volonté avec le don qu’il leur faisait à tous deux de tout son bi
l fit écrire cette volonté avec le don qu’il leur faisait à tous deux de tout son bien, pour en quelque façon les dédommag
u’il leur faisait à tous deux de tout son bien, pour en quelque façon les dédommager des peines qu’il leur avait causées. I
s. Il dit qu’il mourrait content s’il pouvait embrasser Sainville, et le demanda avec tant d’empressement, qu’on fut oblig
ait content s’il pouvait embrasser Sainville, et le demanda avec tant d’ empressement, qu’on fut obligé de le faire apporte
r Sainville, et le demanda avec tant d’empressement, qu’on fut obligé de le faire apporter. Celui-ci y vint de bon cœur, e
ainville, et le demanda avec tant d’empressement, qu’on fut obligé de le faire apporter. Celui-ci y vint de bon cœur, et l
avec tout le monde, et après avoir fait signer son testament par tous les assistants comme témoins, et l’avoir mis entre le
r fait signer son testament par tous les assistants comme témoins, et l’ avoir mis entre les mains de Silvie, qui fondait e
testament par tous les assistants comme témoins, et l’avoir mis entre les mains de Silvie, qui fondait en larmes, pria tout
par tous les assistants comme témoins, et l’avoir mis entre les mains de Silvie, qui fondait en larmes, pria tout le monde
entre les mains de Silvie, qui fondait en larmes, pria tout le monde de sortir, et de le laisser seul avec un confesseur
ns de Silvie, qui fondait en larmes, pria tout le monde de sortir, et de le laisser seul avec un confesseur qui ne l’avait
de Silvie, qui fondait en larmes, pria tout le monde de sortir, et de le laisser seul avec un confesseur qui ne l’avait po
t le monde de sortir, et de le laisser seul avec un confesseur qui ne l’ avait point quitté depuis le soir du jour précéden
le laisser seul avec un confesseur qui ne l’avait point quitté depuis le soir du jour précédent. La duchesse et Eugénie em
fesseur qui ne l’avait point quitté depuis le soir du jour précédent. La duchesse et Eugénie emmenèrent la marquise et Sil
é depuis le soir du jour précédent. La duchesse et Eugénie emmenèrent la marquise et Silvie dîner avec le reste de la comp
t. La duchesse et Eugénie emmenèrent la marquise et Silvie dîner avec le reste de la compagnie auprès du lit de Valerio. L
hesse et Eugénie emmenèrent la marquise et Silvie dîner avec le reste de la compagnie auprès du lit de Valerio. Le duc d’A
se et Eugénie emmenèrent la marquise et Silvie dîner avec le reste de la compagnie auprès du lit de Valerio. Le duc d’Albu
marquise et Silvie dîner avec le reste de la compagnie auprès du lit de Valerio. Le duc d’Albuquerque assura la marquise
Silvie dîner avec le reste de la compagnie auprès du lit de Valerio. Le duc d’Albuquerque assura la marquise qu’elle n’av
de la compagnie auprès du lit de Valerio. Le duc d’Albuquerque assura la marquise qu’elle n’avait rien à craindre pour la
d’Albuquerque assura la marquise qu’elle n’avait rien à craindre pour la vie de son époux, le Conseil d’Espagne ayant trop
uerque assura la marquise qu’elle n’avait rien à craindre pour la vie de son époux, le Conseil d’Espagne ayant trop de len
la marquise qu’elle n’avait rien à craindre pour la vie de son époux, le Conseil d’Espagne ayant trop de lenteur pour déci
qu’elle n’avait rien à craindre pour la vie de son époux, le Conseil d’ Espagne ayant trop de lenteur pour décider rien su
à craindre pour la vie de son époux, le Conseil d’Espagne ayant trop de lenteur pour décider rien sur une première lettre
ttre, et sans avoir fait des informations exactes, surtout s’agissant d’ un homme de qualité, avoué de son roi ; et qu’avan
ns avoir fait des informations exactes, surtout s’agissant d’un homme de qualité, avoué de son roi ; et qu’avant qu’on pût
informations exactes, surtout s’agissant d’un homme de qualité, avoué de son roi ; et qu’avant qu’on pût en rien résoudre,
roi ; et qu’avant qu’on pût en rien résoudre, il se faisait fort que le duc de Médoc écrirait en sa faveur au marquis de
le duc de Médoc écrirait en sa faveur au marquis de Pécaire, vice-roi de Naples, son beau-frère ; qu’il l’attendait le jou
eur au marquis de Pécaire, vice-roi de Naples, son beau-frère ; qu’il l’ attendait le jour même, et que ce serait par là qu
is de Pécaire, vice-roi de Naples, son beau-frère ; qu’il l’attendait le jour même, et que ce serait par là qu’il l’oblige
frère ; qu’il l’attendait le jour même, et que ce serait par là qu’il l’ obligerait de commencer aussitôt qu’il serait arri
l’attendait le jour même, et que ce serait par là qu’il l’obligerait de commencer aussitôt qu’il serait arrivé, et que da
l l’obligerait de commencer aussitôt qu’il serait arrivé, et que dans le moment on ferait partir un courrier pour Naples.
rivé, et que dans le moment on ferait partir un courrier pour Naples. La marquise tout à fait remise par des assurances si
ssurances si obligeantes, reprit sa gaieté ordinaire ; insensiblement la conversation tomba sur Silvie et Deshayes. Valeri
siblement la conversation tomba sur Silvie et Deshayes. Valerio dit à la marquise qu’il avait trop d’obligation à Sainvill
ba sur Silvie et Deshayes. Valerio dit à la marquise qu’il avait trop d’ obligation à Sainville pour l’abandonner ; qu’il a
erio dit à la marquise qu’il avait trop d’obligation à Sainville pour l’ abandonner ; qu’il avait beaucoup d’amis en France
rop d’obligation à Sainville pour l’abandonner ; qu’il avait beaucoup d’ amis en France, et qu’il les ferait joindre aux si
e pour l’abandonner ; qu’il avait beaucoup d’amis en France, et qu’il les ferait joindre aux siens, pour faire connaître qu
ître qu’il était faux qu’il eût enlevé Silvie, et pour faire exécuter le testament de Deshayes. On alla dans la chambre de
ait faux qu’il eût enlevé Silvie, et pour faire exécuter le testament de Deshayes. On alla dans la chambre de Sainville, a
Silvie, et pour faire exécuter le testament de Deshayes. On alla dans la chambre de Sainville, auprès de qui on se mit, et
pour faire exécuter le testament de Deshayes. On alla dans la chambre de Sainville, auprès de qui on se mit, et où les civ
On alla dans la chambre de Sainville, auprès de qui on se mit, et où les civilités qui recommencèrent, ne furent interromp
t où les civilités qui recommencèrent, ne furent interrompues que par l’ arrivée du duc de Médoc. Il vint seul, n’ayant pas
nt seul, n’ayant pas voulu dire à son épouse où il allait, de peur de l’ exposer, au cas qu’elle eût voulu le suivre dans u
n épouse où il allait, de peur de l’exposer, au cas qu’elle eût voulu le suivre dans un lieu qu’il se figurait plein de tr
cas qu’elle eût voulu le suivre dans un lieu qu’il se figurait plein de troubles et de confusion. Il était suivi de ses g
t voulu le suivre dans un lieu qu’il se figurait plein de troubles et de confusion. Il était suivi de ses gardes et de plu
u qu’il se figurait plein de troubles et de confusion. Il était suivi de ses gardes et de plusieurs hommes de main en cas
it plein de troubles et de confusion. Il était suivi de ses gardes et de plusieurs hommes de main en cas de besoin. On eut
et de confusion. Il était suivi de ses gardes et de plusieurs hommes de main en cas de besoin. On eut toute la joie possi
n. Il était suivi de ses gardes et de plusieurs hommes de main en cas de besoin. On eut toute la joie possible de le voir,
gardes et de plusieurs hommes de main en cas de besoin. On eut toute la joie possible de le voir, et après les premiers c
sieurs hommes de main en cas de besoin. On eut toute la joie possible de le voir, et après les premiers compliments, avant
urs hommes de main en cas de besoin. On eut toute la joie possible de le voir, et après les premiers compliments, avant qu
r, et après les premiers compliments, avant que de se mettre à table, le duc d’Albuquerque s’acquitta de la promesse qu’il
ents, avant que de se mettre à table, le duc d’Albuquerque s’acquitta de la promesse qu’il avait faite à la marquise. Il d
s, avant que de se mettre à table, le duc d’Albuquerque s’acquitta de la promesse qu’il avait faite à la marquise. Il dit
e, le duc d’Albuquerque s’acquitta de la promesse qu’il avait faite à la marquise. Il dit au duc de Médoc ce qu’elle lui a
à la marquise. Il dit au duc de Médoc ce qu’elle lui avait confié, et le pria de lui rendre service. Dorothée, Valerio et
quise. Il dit au duc de Médoc ce qu’elle lui avait confié, et le pria de lui rendre service. Dorothée, Valerio et Eugénie
rendre service. Dorothée, Valerio et Eugénie se joignirent à lui, et le duc qui avait l’âme toute généreuse, et qui se fa
Dorothée, Valerio et Eugénie se joignirent à lui, et le duc qui avait l’ âme toute généreuse, et qui se faisait un plaisir
le duc qui avait l’âme toute généreuse, et qui se faisait un plaisir de rendre service aux gens de qualité, fit non seule
te généreuse, et qui se faisait un plaisir de rendre service aux gens de qualité, fit non seulement ce que le duc avait pr
aisir de rendre service aux gens de qualité, fit non seulement ce que le duc avait promis qu’il ferait en écrivant à son b
vant à son beau-frère, mais il écrivit encore aux premiers du Conseil de Madrid. Il montra ses lettres avant que de les ca
aux premiers du Conseil de Madrid. Il montra ses lettres avant que de les cacheter, qui étaient écrites avec tant de zèle,
ui étaient écrites avec tant de zèle, qu’il n’aurait pas pu se servir de termes plus pressants quand il aurait été questio
as pu se servir de termes plus pressants quand il aurait été question de la vie de son propre fils ; et enfin il acheva de
pu se servir de termes plus pressants quand il aurait été question de la vie de son propre fils ; et enfin il acheva de me
ervir de termes plus pressants quand il aurait été question de la vie de son propre fils ; et enfin il acheva de mettre en
aurait été question de la vie de son propre fils ; et enfin il acheva de mettre en repos l’esprit de la marquise, qui fit
de la vie de son propre fils ; et enfin il acheva de mettre en repos l’ esprit de la marquise, qui fit partir deux courrie
e de son propre fils ; et enfin il acheva de mettre en repos l’esprit de la marquise, qui fit partir deux courriers dans l
e son propre fils ; et enfin il acheva de mettre en repos l’esprit de la marquise, qui fit partir deux courriers dans le m
en repos l’esprit de la marquise, qui fit partir deux courriers dans le moment même, pour les porter à leur adresse. Ils
la marquise, qui fit partir deux courriers dans le moment même, pour les porter à leur adresse. Ils se mirent à table où i
à table où ils soupèrent fort bien, et ne furent interrompus que par la prière qu’on vint leur faire de remonter dans la
ien, et ne furent interrompus que par la prière qu’on vint leur faire de remonter dans la chambre de Deshayes qui demandai
interrompus que par la prière qu’on vint leur faire de remonter dans la chambre de Deshayes qui demandait à voir Silvie p
s que par la prière qu’on vint leur faire de remonter dans la chambre de Deshayes qui demandait à voir Silvie pour la dern
ce que c’était que ce Français et lui en avait succinctement raconté l’ histoire. Il alla le voir aussi bien que les autre
ce Français et lui en avait succinctement raconté l’histoire. Il alla le voir aussi bien que les autres, et fut aussi témo
vait succinctement raconté l’histoire. Il alla le voir aussi bien que les autres, et fut aussi témoin des pardons qu’il dem
émoin des pardons qu’il demanda derechef à Sainville et à son épouse, de l’ordre qu’il leur donna de s’épouser, et du don
in des pardons qu’il demanda derechef à Sainville et à son épouse, de l’ ordre qu’il leur donna de s’épouser, et du don de
nda derechef à Sainville et à son épouse, de l’ordre qu’il leur donna de s’épouser, et du don de son bien qu’il leur réité
et à son épouse, de l’ordre qu’il leur donna de s’épouser, et du don de son bien qu’il leur réitéra ; après quoi ayant pr
son bien qu’il leur réitéra ; après quoi ayant prié sa femme qu’elle l’ embrassât pour la dernière fois, il mourut entre s
embrassât pour la dernière fois, il mourut entre ses bras avec toutes les dispositions d’un bon chrétien, et un repentir si
dernière fois, il mourut entre ses bras avec toutes les dispositions d’ un bon chrétien, et un repentir sincère. Les senti
ec toutes les dispositions d’un bon chrétien, et un repentir sincère. Les sentiments qu’il marqua dans ses derniers moments
pentir sincère. Les sentiments qu’il marqua dans ses derniers moments le firent regretter surtout de Sainville et de Silvi
ts qu’il marqua dans ses derniers moments le firent regretter surtout de Sainville et de Silvie, dont le cœur était bon et
dans ses derniers moments le firent regretter surtout de Sainville et de Silvie, dont le cœur était bon et bien placé. Il
s moments le firent regretter surtout de Sainville et de Silvie, dont le cœur était bon et bien placé. Il fallut l’arrache
inville et de Silvie, dont le cœur était bon et bien placé. Il fallut l’ arracher d’auprès de lui, et la duchesse Dorothée
de Silvie, dont le cœur était bon et bien placé. Il fallut l’arracher d’ auprès de lui, et la duchesse Dorothée l’emmena av
œur était bon et bien placé. Il fallut l’arracher d’auprès de lui, et la duchesse Dorothée l’emmena avec les deux autres F
placé. Il fallut l’arracher d’auprès de lui, et la duchesse Dorothée l’ emmena avec les deux autres Françaises dans son ap
lut l’arracher d’auprès de lui, et la duchesse Dorothée l’emmena avec les deux autres Françaises dans son appartement. Elle
onsolée ; et en effet elle ne faisait pas une assez grande perte pour la regretter longtemps. Sa tante lui avoua que croya
ter longtemps. Sa tante lui avoua que croyant bien faire, et ignorant les sujets qu’elle avait de fuir Deshayes, c’était el
ui avoua que croyant bien faire, et ignorant les sujets qu’elle avait de fuir Deshayes, c’était elle qui l’avait averti du
ignorant les sujets qu’elle avait de fuir Deshayes, c’était elle qui l’ avait averti du chemin qu’elle prenait, et qu’elle
qu’elle prenait, et qu’elle lui avait écrit pendant qu’elle parlait à l’ abbesse du couvent où elle avait voulu entrer, qu’
du couvent où elle avait voulu entrer, qu’enfin elle lui avait écrit de Toulouse même qu’elles partaient pour Madrid ; ma
en repentait point, puisqu’en cela elle n’avait fait que lui procurer le moyen de faire une fin plus belle que celle que s
ait point, puisqu’en cela elle n’avait fait que lui procurer le moyen de faire une fin plus belle que celle que ses action
que ses actions pouvaient lui attirer. Pour ne plus parler davantage de Deshayes, il fut enterré le lendemain matin avec
ui attirer. Pour ne plus parler davantage de Deshayes, il fut enterré le lendemain matin avec peu de faste, mais pourtant
s, il fut enterré le lendemain matin avec peu de faste, mais pourtant le plus honnêtement qu’il se put. Silvie n’ayant plu
pourtant le plus honnêtement qu’il se put. Silvie n’ayant plus sujet d’ observer ses démarches dont elle ne devait plus re
personne, écrivit à sa mère tout ce qui lui était arrivé, et surtout la mort de Deshayes et ce qui l’avait précédée, et s
e, écrivit à sa mère tout ce qui lui était arrivé, et surtout la mort de Deshayes et ce qui l’avait précédée, et s’engagea
out ce qui lui était arrivé, et surtout la mort de Deshayes et ce qui l’ avait précédée, et s’engagea d’accompagner la marq
surtout la mort de Deshayes et ce qui l’avait précédée, et s’engagea d’ accompagner la marquise pendant qu’elle serait en
rt de Deshayes et ce qui l’avait précédée, et s’engagea d’accompagner la marquise pendant qu’elle serait en Espagne : ce q
e serait en Espagne : ce qu’elle fit non seulement pour lui témoigner le ressentiment qu’elle avait des retraites qu’elle
raites qu’elle lui avait données, mais encore pour ne plus s’éloigner de Sainville, qu’elle savait bien ne la devoir plus
s encore pour ne plus s’éloigner de Sainville, qu’elle savait bien ne la devoir plus abandonner.
36 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »
Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra
e forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. Cependant le duc de Médoc étai
lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. Cependant le duc de Médoc était dans une très grande impatienc
ho. Cependant le duc de Médoc était dans une très grande impatience de savoir à fond le sujet pour lequel on l’avait pri
e duc de Médoc était dans une très grande impatience de savoir à fond le sujet pour lequel on l’avait prié de venir. Il av
s une très grande impatience de savoir à fond le sujet pour lequel on l’ avait prié de venir. Il avait été impossible de le
ande impatience de savoir à fond le sujet pour lequel on l’avait prié de venir. Il avait été impossible de le satisfaire,
e sujet pour lequel on l’avait prié de venir. Il avait été impossible de le satisfaire, parce que l’occasion ne s’en était
ujet pour lequel on l’avait prié de venir. Il avait été impossible de le satisfaire, parce que l’occasion ne s’en était pa
it prié de venir. Il avait été impossible de le satisfaire, parce que l’ occasion ne s’en était pas présentée, et qu’on n’a
mais ce comte se trouvant beaucoup mieux, et s’étant fait porter dans la chambre de Sainville, le duc d’Albuquerque profit
te se trouvant beaucoup mieux, et s’étant fait porter dans la chambre de Sainville, le duc d’Albuquerque profita de ce tem
beaucoup mieux, et s’étant fait porter dans la chambre de Sainville, le duc d’Albuquerque profita de ce temps-là pour emm
ait porter dans la chambre de Sainville, le duc d’Albuquerque profita de ce temps-là pour emmener le duc de Médoc dans l’a
e Sainville, le duc d’Albuquerque profita de ce temps-là pour emmener le duc de Médoc dans l’appartement qui lui avait été
’Albuquerque profita de ce temps-là pour emmener le duc de Médoc dans l’ appartement qui lui avait été préparé, et fit aver
de Médoc dans l’appartement qui lui avait été préparé, et fit avertir la comtesse et Don Quichotte de venir les y trouver.
ui lui avait été préparé, et fit avertir la comtesse et Don Quichotte de venir les y trouver. Quelque lecteur a sans doute
ait été préparé, et fit avertir la comtesse et Don Quichotte de venir les y trouver. Quelque lecteur a sans doute déjà trou
e lui en fit point. Lecteur mon ami, on t’a donné une trop belle idée de la civilité de Don Quichotte pour n’y avoir pas s
ui en fit point. Lecteur mon ami, on t’a donné une trop belle idée de la civilité de Don Quichotte pour n’y avoir pas supp
int. Lecteur mon ami, on t’a donné une trop belle idée de la civilité de Don Quichotte pour n’y avoir pas suppléé de toi-m
belle idée de la civilité de Don Quichotte pour n’y avoir pas suppléé de toi-même. Lorsqu’ils furent tous assemblés, c’est
s suppléé de toi-même. Lorsqu’ils furent tous assemblés, c’est-à-dire les deux ducs, la duchesse Dorothée, la comtesse Eugé
i-même. Lorsqu’ils furent tous assemblés, c’est-à-dire les deux ducs, la duchesse Dorothée, la comtesse Eugénie, et Don Qu
ent tous assemblés, c’est-à-dire les deux ducs, la duchesse Dorothée, la comtesse Eugénie, et Don Quichotte, Eugénie racon
Eugénie raconta au duc tout ce qu’elle avait dit au lieutenant et que le greffier avait écrit ; après cela Don Quichotte e
eutenant et que le greffier avait écrit ; après cela Don Quichotte et le duc d’Albuquerque l’instruisirent de ce qu’ils av
effier avait écrit ; après cela Don Quichotte et le duc d’Albuquerque l’ instruisirent de ce qu’ils avaient vu. Ce ne fut p
it ; après cela Don Quichotte et le duc d’Albuquerque l’instruisirent de ce qu’ils avaient vu. Ce ne fut pas sans élever l
ue l’instruisirent de ce qu’ils avaient vu. Ce ne fut pas sans élever la valeur de notre chevalier au-dessus de celle de R
uisirent de ce qu’ils avaient vu. Ce ne fut pas sans élever la valeur de notre chevalier au-dessus de celle de Roland et d
vu. Ce ne fut pas sans élever la valeur de notre chevalier au-dessus de celle de Roland et de Renaud. Le duc de Médoc éta
e fut pas sans élever la valeur de notre chevalier au-dessus de celle de Roland et de Renaud. Le duc de Médoc étant instru
s élever la valeur de notre chevalier au-dessus de celle de Roland et de Renaud. Le duc de Médoc étant instruit de tout rê
valeur de notre chevalier au-dessus de celle de Roland et de Renaud. Le duc de Médoc étant instruit de tout rêva quelque
essus de celle de Roland et de Renaud. Le duc de Médoc étant instruit de tout rêva quelque temps, après quoi prenant la pa
e Médoc étant instruit de tout rêva quelque temps, après quoi prenant la parole il leur dit qu’on ne voyait pas qu’on dût
parole il leur dit qu’on ne voyait pas qu’on dût faire aucun mystère de l’aventure à Valerio ; qu’il convenait que le com
role il leur dit qu’on ne voyait pas qu’on dût faire aucun mystère de l’ aventure à Valerio ; qu’il convenait que le comte
dût faire aucun mystère de l’aventure à Valerio ; qu’il convenait que le comte étant honnête homme, l’infâme personnage qu
venture à Valerio ; qu’il convenait que le comte étant honnête homme, l’ infâme personnage que ses frères y avaient joué lu
r pour lui que tous deux y fussent restés, et qu’ils eussent péri par la main de la justice divine qui laissait le champ l
ui que tous deux y fussent restés, et qu’ils eussent péri par la main de la justice divine qui laissait le champ libre à m
que tous deux y fussent restés, et qu’ils eussent péri par la main de la justice divine qui laissait le champ libre à mett
et qu’ils eussent péri par la main de la justice divine qui laissait le champ libre à mettre leur réputation à couvert de
qui laissait le champ libre à mettre leur réputation à couvert devant les hommes, que pour cela il fallait absolument netto
uvert devant les hommes, que pour cela il fallait absolument nettoyer la forêt des bandits qui désolaient le pays, et les
la il fallait absolument nettoyer la forêt des bandits qui désolaient le pays, et les faire tous périr de quelque manière
t absolument nettoyer la forêt des bandits qui désolaient le pays, et les faire tous périr de quelque manière que ce fût, e
la forêt des bandits qui désolaient le pays, et les faire tous périr de quelque manière que ce fût, et que cet article re
 ; ajoutant que si on pouvait en prendre quelqu’un en vie, il fallait les remettre entre les mains du lieutenant, qu’il les
on pouvait en prendre quelqu’un en vie, il fallait les remettre entre les mains du lieutenant, qu’il les enverrait avec Ped
en vie, il fallait les remettre entre les mains du lieutenant, qu’il les enverrait avec Pedraria sécher sur les grands che
les mains du lieutenant, qu’il les enverrait avec Pedraria sécher sur les grands chemins, et qu’il se chargeait encore de f
Pedraria sécher sur les grands chemins, et qu’il se chargeait encore de faire supprimer des informations tout ce qui char
s tout ce qui chargeait Octavio et Don Pedre pour sauver leur mémoire d’ infamie, et de faire substituer à la place de ce q
chargeait Octavio et Don Pedre pour sauver leur mémoire d’infamie, et de faire substituer à la place de ce qui serait supp
tituer à la place de ce qui serait supprimé un aveu des criminels qui les auraient assassinés eux-mêmes sans les connaître,
rimé un aveu des criminels qui les auraient assassinés eux-mêmes sans les connaître, ce qui ne tournerait nullement à la ho
ssinés eux-mêmes sans les connaître, ce qui ne tournerait nullement à la honte de Valerio, qui jouirait tranquillement de
x-mêmes sans les connaître, ce qui ne tournerait nullement à la honte de Valerio, qui jouirait tranquillement de leurs bie
urnerait nullement à la honte de Valerio, qui jouirait tranquillement de leurs biens sans appréhender que le fisc y mît la
erio, qui jouirait tranquillement de leurs biens sans appréhender que le fisc y mît la main. Ce conseil du duc de Médoc fu
rait tranquillement de leurs biens sans appréhender que le fisc y mît la main. Ce conseil du duc de Médoc fut trouvé parfa
prouvé. Comme ce duc était un très hon-| nête homme, il voulut bien à la prière d’Eugénie se donner la peine et se charger
mme ce duc était un très hon-| nête homme, il voulut bien à la prière d’ Eugénie se donner la peine et se charger de tout.
très hon-| nête homme, il voulut bien à la prière d’Eugénie se donner la peine et se charger de tout. Don Quichotte qui ne
il voulut bien à la prière d’Eugénie se donner la peine et se charger de tout. Don Quichotte qui ne demandait qu’à se sign
chotte qui ne demandait qu’à se signaler, dit qu’il fallait aller dès le lendemain dans la forêt, et qu’il se faisait fort
ndait qu’à se signaler, dit qu’il fallait aller dès le lendemain dans la forêt, et qu’il se faisait fort d’en venir à bout
allait aller dès le lendemain dans la forêt, et qu’il se faisait fort d’ en venir à bout lui seul, sa profession étant de p
qu’il se faisait fort d’en venir à bout lui seul, sa profession étant de purger le monde de brigands. On arrêta sa fougue,
aisait fort d’en venir à bout lui seul, sa profession étant de purger le monde de brigands. On arrêta sa fougue, et le duc
rt d’en venir à bout lui seul, sa profession étant de purger le monde de brigands. On arrêta sa fougue, et le duc, après l
fession étant de purger le monde de brigands. On arrêta sa fougue, et le duc, après l’avoir assuré qu’on ne ferait rien sa
de purger le monde de brigands. On arrêta sa fougue, et le duc, après l’ avoir assuré qu’on ne ferait rien sans lui, lui fi
fit promettre qu’il ne sortirait point du château ; ce qu’il jura foi de loyal chevalier. Cela ayant été résolu de la sort
château ; ce qu’il jura foi de loyal chevalier. Cela ayant été résolu de la sorte chacun se retira dans son appartement, o
teau ; ce qu’il jura foi de loyal chevalier. Cela ayant été résolu de la sorte chacun se retira dans son appartement, où o
résolu de la sorte chacun se retira dans son appartement, où on passa la nuit avec assez de tranquillité. Le duc ne manqua
chacun se retira dans son appartement, où on passa la nuit avec assez de tranquillité. Le duc ne manqua pas d’envoyer le l
dans son appartement, où on passa la nuit avec assez de tranquillité. Le duc ne manqua pas d’envoyer le lendemain chercher
où on passa la nuit avec assez de tranquillité. Le duc ne manqua pas d’ envoyer le lendemain chercher le lieutenant avec o
sa la nuit avec assez de tranquillité. Le duc ne manqua pas d’envoyer le lendemain chercher le lieutenant avec ordre d’ame
de tranquillité. Le duc ne manqua pas d’envoyer le lendemain chercher le lieutenant avec ordre d’amener main-forte ; il en
e manqua pas d’envoyer le lendemain chercher le lieutenant avec ordre d’ amener main-forte ; il envoya encore quérir plusie
ec ordre d’amener main-forte ; il envoya encore quérir plusieurs gens de justice pour voir tout d’un coup la fin de l’aven
te ; il envoya encore quérir plusieurs gens de justice pour voir tout d’ un coup la fin de l’aventure. Ce lieutenant vint a
voya encore quérir plusieurs gens de justice pour voir tout d’un coup la fin de l’aventure. Ce lieutenant vint avec son gr
core quérir plusieurs gens de justice pour voir tout d’un coup la fin de l’aventure. Ce lieutenant vint avec son greffier,
e quérir plusieurs gens de justice pour voir tout d’un coup la fin de l’ aventure. Ce lieutenant vint avec son greffier, et
, et leur parla longtemps en particulier, après quoi il se fit rendre la déclaration qu’Eugénie avait faite, et leur ordon
se fit rendre la déclaration qu’Eugénie avait faite, et leur ordonna d’ en dresser une autre selon le sens qu’il leur pres
qu’Eugénie avait faite, et leur ordonna d’en dresser une autre selon le sens qu’il leur prescrivit. Pendant qu’ils y trav
s qu’il leur prescrivit. Pendant qu’ils y travaillaient il entra dans la chambre de Valerio dont il fit sortir tout le mon
r prescrivit. Pendant qu’ils y travaillaient il entra dans la chambre de Valerio dont il fit sortir tout le monde, et étan
dont il fit sortir tout le monde, et étant resté seul avec lui, après l’ avoir préparé à ce qu’il avait à lui dire par un d
ir préparé à ce qu’il avait à lui dire par un discours fort moral sur les accidents de la vie, que l’Espagnol rapporte, et
e qu’il avait à lui dire par un discours fort moral sur les accidents de la vie, que l’Espagnol rapporte, et que je passe
u’il avait à lui dire par un discours fort moral sur les accidents de la vie, que l’Espagnol rapporte, et que je passe sou
lui dire par un discours fort moral sur les accidents de la vie, que l’ Espagnol rapporte, et que je passe sous silence, i
ie, que l’Espagnol rapporte, et que je passe sous silence, il lui lut le papier qu’il avait apporté, et lui expliqua tout
lence, il lui lut le papier qu’il avait apporté, et lui expliqua tout le reste de vive voix. Le comte demeura comme frappé
lui lut le papier qu’il avait apporté, et lui expliqua tout le reste de vive voix. Le comte demeura comme frappé de la fo
pier qu’il avait apporté, et lui expliqua tout le reste de vive voix. Le comte demeura comme frappé de la foudre à ce disc
ui expliqua tout le reste de vive voix. Le comte demeura comme frappé de la foudre à ce discours ; mais le duc sut si bien
expliqua tout le reste de vive voix. Le comte demeura comme frappé de la foudre à ce discours ; mais le duc sut si bien le
voix. Le comte demeura comme frappé de la foudre à ce discours ; mais le duc sut si bien le tourner et le convaincre, qu’i
ura comme frappé de la foudre à ce discours ; mais le duc sut si bien le tourner et le convaincre, qu’il lui rendit sa tra
pé de la foudre à ce discours ; mais le duc sut si bien le tourner et le convaincre, qu’il lui rendit sa tranquillité d’es
si bien le tourner et le convaincre, qu’il lui rendit sa tranquillité d’ esprit, à la confusion près, d’être d’un sang qui
ourner et le convaincre, qu’il lui rendit sa tranquillité d’esprit, à la confusion près, d’être d’un sang qui avait pu pro
ncre, qu’il lui rendit sa tranquillité d’esprit, à la confusion près, d’ être d’un sang qui avait pu produire de si mauvais
u’il lui rendit sa tranquillité d’esprit, à la confusion près, d’être d’ un sang qui avait pu produire de si mauvais garnem
d’esprit, à la confusion près, d’être d’un sang qui avait pu produire de si mauvais garnements. Il l’obligea à regarder ce
, d’être d’un sang qui avait pu produire de si mauvais garnements. Il l’ obligea à regarder cet accident comme lui étant tr
l’obligea à regarder cet accident comme lui étant très favorable, et le fit même consentir qu’on allât enlever le corps d
ui étant très favorable, et le fit même consentir qu’on allât enlever le corps de Don Pedre qui avait été tué par le valet
très favorable, et le fit même consentir qu’on allât enlever le corps de Don Pedre qui avait été tué par le valet de Desha
entir qu’on allât enlever le corps de Don Pedre qui avait été tué par le valet de Deshayes, et qu’on le fît enterrer honor
on allât enlever le corps de Don Pedre qui avait été tué par le valet de Deshayes, et qu’on le fît enterrer honorablement
rps de Don Pedre qui avait été tué par le valet de Deshayes, et qu’on le fît enterrer honorablement comme celui de son frè
valet de Deshayes, et qu’on le fît enterrer honorablement comme celui de son frère tué par des voleurs, ce qui fut fait le
blement comme celui de son frère tué par des voleurs, ce qui fut fait le matin même, et Dorothée, Eugénie, le duc d’Albuqu
par des voleurs, ce qui fut fait le matin même, et Dorothée, Eugénie, le duc d’Albuquerque et Don Quichotte étant entrés d
hée, Eugénie, le duc d’Albuquerque et Don Quichotte étant entrés dans la chambre en ce moment, n’eurent pas beaucoup de pe
entrés dans la chambre en ce moment, n’eurent pas beaucoup de peine à le consoler, et ressortirent pour aller faire condui
oup de peine à le consoler, et ressortirent pour aller faire conduire les corps de Deshayes et de Don Pedre à leur dernière
ne à le consoler, et ressortirent pour aller faire conduire les corps de Deshayes et de Don Pedre à leur dernière demeure.
r, et ressortirent pour aller faire conduire les corps de Deshayes et de Don Pedre à leur dernière demeure. Le duc qui ava
nduire les corps de Deshayes et de Don Pedre à leur dernière demeure. Le duc qui avait amené beaucoup de gens avec lui, en
’arrivassent incessamment, et tous ces hommes étant joints à ceux que le lieutenant avait amenés, et aux autres que Valeri
t avait amenés, et aux autres que Valerio pouvait fournir, on résolut de parcourir la forêt dès le lendemain, et de commen
s, et aux autres que Valerio pouvait fournir, on résolut de parcourir la forêt dès le lendemain, et de commencer à la poin
res que Valerio pouvait fournir, on résolut de parcourir la forêt dès le lendemain, et de commencer à la pointe du jour, c
ouvait fournir, on résolut de parcourir la forêt dès le lendemain, et de commencer à la pointe du jour, ce qui mit notre h
on résolut de parcourir la forêt dès le lendemain, et de commencer à la pointe du jour, ce qui mit notre héros dans la pl
ain, et de commencer à la pointe du jour, ce qui mit notre héros dans la plus grande joie qu’il eût eu de sa vie. Le reste
du jour, ce qui mit notre héros dans la plus grande joie qu’il eût eu de sa vie. Le reste de la journée se passa dans le c
qui mit notre héros dans la plus grande joie qu’il eût eu de sa vie. Le reste de la journée se passa dans le château avec
notre héros dans la plus grande joie qu’il eût eu de sa vie. Le reste de la journée se passa dans le château avec assez de
re héros dans la plus grande joie qu’il eût eu de sa vie. Le reste de la journée se passa dans le château avec assez de jo
nde joie qu’il eût eu de sa vie. Le reste de la journée se passa dans le château avec assez de joie, par rapport à la situ
de sa vie. Le reste de la journée se passa dans le château avec assez de joie, par rapport à la situation où tout le monde
la journée se passa dans le château avec assez de joie, par rapport à la situation où tout le monde était. La maîtresse de
vec assez de joie, par rapport à la situation où tout le monde était. La maîtresse de l’hôtellerie vint encore s’informer
joie, par rapport à la situation où tout le monde était. La maîtresse de l’hôtellerie vint encore s’informer de la santé d
e, par rapport à la situation où tout le monde était. La maîtresse de l’ hôtellerie vint encore s’informer de la santé des
t le monde était. La maîtresse de l’hôtellerie vint encore s’informer de la santé des Françaises, et surtout de celle de l
e monde était. La maîtresse de l’hôtellerie vint encore s’informer de la santé des Françaises, et surtout de celle de la n
ellerie vint encore s’informer de la santé des Françaises, et surtout de celle de la nouvelle veuve. On dira une autre foi
int encore s’informer de la santé des Françaises, et surtout de celle de la nouvelle veuve. On dira une autre fois pourquo
encore s’informer de la santé des Françaises, et surtout de celle de la nouvelle veuve. On dira une autre fois pourquoi e
t de celle de la nouvelle veuve. On dira une autre fois pourquoi elle le faisait. Don Quichotte et Sancho Pança ne furent
plutôt seuls dans leur chambre, que notre chevalier visita ses armes de tous côtés, et examina une nouvelle épée que Vale
on a vu, en délivrant Eugénie. Ami Sancho, lui dit-il, ce sera demain le plus glorieux jour de notre vie, car nous y allon
Eugénie. Ami Sancho, lui dit-il, ce sera demain le plus glorieux jour de notre vie, car nous y allons accomplir les ordres
emain le plus glorieux jour de notre vie, car nous y allons accomplir les ordres de la Chevalerie errante, en purgeant le m
us glorieux jour de notre vie, car nous y allons accomplir les ordres de la Chevalerie errante, en purgeant le monde de br
glorieux jour de notre vie, car nous y allons accomplir les ordres de la Chevalerie errante, en purgeant le monde de briga
s y allons accomplir les ordres de la Chevalerie errante, en purgeant le monde de brigands et de voleurs. —  Ah pardi, Mon
s accomplir les ordres de la Chevalerie errante, en purgeant le monde de brigands et de voleurs. —  Ah pardi, Monsieur, ré
ordres de la Chevalerie errante, en purgeant le monde de brigands et de voleurs. —  Ah pardi, Monsieur, répliqua Sancho,
, répliqua Sancho, à qui ces préparatifs ne plaisaient guère, vous me la donnez bonne, et nous ne tombons pas mal de la po
plaisaient guère, vous me la donnez bonne, et nous ne tombons pas mal de la poêle au feu. Nous allons justement faire les
isaient guère, vous me la donnez bonne, et nous ne tombons pas mal de la poêle au feu. Nous allons justement faire les chi
us ne tombons pas mal de la poêle au feu. Nous allons justement faire les chiens de chasse du bourreau, en lui allant au pé
ns pas mal de la poêle au feu. Nous allons justement faire les chiens de chasse du bourreau, en lui allant au péril de nos
tement faire les chiens de chasse du bourreau, en lui allant au péril de nos vies chercher du gibier, et encore contre des
e valent. —  Tant mieux, interrompit Don Quichotte, il y en aura plus de matière à exercer notre valeur. —  Et plus de hor
otte, il y en aura plus de matière à exercer notre valeur. —  Et plus de horions à gagner, interrompit Sancho à son tour.
aleur. —  Et plus de horions à gagner, interrompit Sancho à son tour. Les diables d’enchanteurs n’ont qu’à se joindre à ces
plus de horions à gagner, interrompit Sancho à son tour. Les diables d’ enchanteurs n’ont qu’à se joindre à ces gens-là, p
e te souvient-il pas, lui dit Don Quichotte, que j’ai défait moi seul les démons à la gueule de leur enfer ? —  Vraiment ou
-il pas, lui dit Don Quichotte, que j’ai défait moi seul les démons à la gueule de leur enfer ? —  Vraiment oui je m’en so
ui dit Don Quichotte, que j’ai défait moi seul les démons à la gueule de leur enfer ? —  Vraiment oui je m’en souviens, ré
s, répondit Sancho, mais peut-être aussi que ces démons n’avaient pas de pouvoir sur votre vie ; mais ceux-ci sont des hom
n’avaient pas de pouvoir sur votre vie ; mais ceux-ci sont des hommes de chair et d’os, qui vous accommoderont en chien re
s de pouvoir sur votre vie ; mais ceux-ci sont des hommes de chair et d’ os, qui vous accommoderont en chien renfermé, comm
mes de chair et d’os, qui vous accommoderont en chien renfermé, comme les Français, dont il y en a déjà un de mort. Pour mo
oderont en chien renfermé, comme les Français, dont il y en a déjà un de mort. Pour moi, Dieu me préserve du baume de Fier
, dont il y en a déjà un de mort. Pour moi, Dieu me préserve du baume de Fierabras. Mais, ami Sancho, lui dit Don Quichott
ble que tu n’y viennes qu’à contrecœur. —  Ma foi, Monsieur, répondit le sincère chevalier, je n’y vais pas de trop bon cœ
. —  Ma foi, Monsieur, répondit le sincère chevalier, je n’y vais pas de trop bon cœur ; si c’était des chevaliers, passe 
trop bon cœur ; si c’était des chevaliers, passe ; mais des gens que l’ on veut faire pendre, cela me sent l’alguazil, et
liers, passe ; mais des gens que l’on veut faire pendre, cela me sent l’ alguazil, et franchement c’est un vilain métier. —
ancho, lui dit Don Quichotte, un chevalier et un sergent, ou un homme de justice, sont en tout différents ; l’un n’y va qu
ustice, sont en tout différents ; l’un n’y va qu’attiré et poussé par la vue d’un gain sordide ; mais un chevalier errant
sont en tout différents ; l’un n’y va qu’attiré et poussé par la vue d’ un gain sordide ; mais un chevalier errant n’y va
vue d’un gain sordide ; mais un chevalier errant n’y va qu’en vue de l’ honneur, et pour délivrer les bons et les innocent
s un chevalier errant n’y va qu’en vue de l’honneur, et pour délivrer les bons et les innocents des torts que ces bandits l
er errant n’y va qu’en vue de l’honneur, et pour délivrer les bons et les innocents des torts que ces bandits leur font. — 
ieur, ajouta-t-il, faites-en telle différence qu’il vous plaira, dans le fond c’est toujours le même métier, et les mêmes
es-en telle différence qu’il vous plaira, dans le fond c’est toujours le même métier, et les mêmes membres de justice qui
nce qu’il vous plaira, dans le fond c’est toujours le même métier, et les mêmes membres de justice qui y gagnent autant d’h
ira, dans le fond c’est toujours le même métier, et les mêmes membres de justice qui y gagnent autant d’honneur que les ch
le même métier, et les mêmes membres de justice qui y gagnent autant d’ honneur que les chevaliers, ont encore du profit q
r, et les mêmes membres de justice qui y gagnent autant d’honneur que les chevaliers, ont encore du profit que les autres n
gagnent autant d’honneur que les chevaliers, ont encore du profit que les autres n’ont pas. Mais, Monsieur, il faut être de
ain matin de bonne heure sur pied, dormons, ou me laissez dormir, car le diable m’emporte si je réponds ; un bon payeur ne
car le diable m’emporte si je réponds ; un bon payeur ne craint point de donner des gages. Don Quichotte voyant bien qu’il
donner des gages. Don Quichotte voyant bien qu’il perdrait son temps de vouloir faire changer d’opinion à Sancho, ne dit
ichotte voyant bien qu’il perdrait son temps de vouloir faire changer d’ opinion à Sancho, ne dit plus mot.
37 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »
Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la
re XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. A peine le jour commençait à paraître, que
at de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. A peine le jour commençait à paraître, que Don Quichotte s’é
Sancho qui se croyait invulnérable, et par conséquent invincible sous les armes que l’enchanteur lui avait données, et qu’i
croyait invulnérable, et par conséquent invincible sous les armes que l’ enchanteur lui avait données, et qu’il avait gagné
ui avait données, et qu’il avait gagnées aux dépens des meurtrissures de son dos et des lieux circonvoisins, se leva promp
des lieux circonvoisins, se leva promptement et s’arma avec beaucoup d’ allégresse. Il ne craignait que la soif et la faim
promptement et s’arma avec beaucoup d’allégresse. Il ne craignait que la soif et la faim ; mais il se flatta que Parafarag
et s’arma avec beaucoup d’allégresse. Il ne craignait que la soif et la faim ; mais il se flatta que Parafaragaramus y po
ec un air si délibéré qu’il fit croire à Don Quichotte qu’il y aurait de la peine à le vaincre ; il s’en réjouit néanmoins
un air si délibéré qu’il fit croire à Don Quichotte qu’il y aurait de la peine à le vaincre ; il s’en réjouit néanmoins, p
élibéré qu’il fit croire à Don Quichotte qu’il y aurait de la peine à le vaincre ; il s’en réjouit néanmoins, parce qu’il
e à le vaincre ; il s’en réjouit néanmoins, parce qu’il se figura que la gloire en serait plus grande. Quoiqu’il sût où ét
rande. Quoiqu’il sût où était son champ de bataille, il ne laissa pas de le suivre pour en être certain. Les ducs et les a
de. Quoiqu’il sût où était son champ de bataille, il ne laissa pas de le suivre pour en être certain. Les ducs et les autr
hamp de bataille, il ne laissa pas de le suivre pour en être certain. Les ducs et les autres, Français et Espagnols, qui av
ille, il ne laissa pas de le suivre pour en être certain. Les ducs et les autres, Français et Espagnols, qui avaient voulu
ducs et les autres, Français et Espagnols, qui avaient voulu en avoir le plaisir, étaient déjà allés se cacher dans des en
et qui tous avaient vue sur une pelouse que Sancho avait choisie pour le théâtre de sa gloire. Sitôt qu’il y fut, ils l’en
avaient vue sur une pelouse que Sancho avait choisie pour le théâtre de sa gloire. Sitôt qu’il y fut, ils l’entendirent f
ho avait choisie pour le théâtre de sa gloire. Sitôt qu’il y fut, ils l’ entendirent faire son défi de tous les quatre côté
tre de sa gloire. Sitôt qu’il y fut, ils l’entendirent faire son défi de tous les quatre côtés du monde à tous les chevali
a gloire. Sitôt qu’il y fut, ils l’entendirent faire son défi de tous les quatre côtés du monde à tous les chevaliers erran
l’entendirent faire son défi de tous les quatre côtés du monde à tous les chevaliers errants, Maures, Arabes, Castillans et
Maures, Arabes, Castillans et autres, et puis après se recommander à la bonne grâce de sa mauricaude et à celle de la com
, Castillans et autres, et puis après se recommander à la bonne grâce de sa mauricaude et à celle de la comtesse Eugénie,
uis après se recommander à la bonne grâce de sa mauricaude et à celle de la comtesse Eugénie, qu’il suppliait de l’aider,
après se recommander à la bonne grâce de sa mauricaude et à celle de la comtesse Eugénie, qu’il suppliait de l’aider, pui
e de sa mauricaude et à celle de la comtesse Eugénie, qu’il suppliait de l’aider, puisqu’il ne s’exposait que pour son hon
e sa mauricaude et à celle de la comtesse Eugénie, qu’il suppliait de l’ aider, puisqu’il ne s’exposait que pour son honneu
longtemps sans rien faire. Don Quichotte était retourné au château où le nouveau chevalier s’était fixé, et croyant, comme
ur son bon cheval après avoir mis dessus une grande housse rouge pour le déguiser, et sortit sans trouver personne. Il gag
sse rouge pour le déguiser, et sortit sans trouver personne. Il gagna la forêt, où il alla se couvrir de ses armes noircie
ortit sans trouver personne. Il gagna la forêt, où il alla se couvrir de ses armes noircies, croyant être si bien déguisé
la se couvrir de ses armes noircies, croyant être si bien déguisé que le diable lui-même l’aurait pris pour un autre. Aprè
s armes noircies, croyant être si bien déguisé que le diable lui-même l’ aurait pris pour un autre. Après cela pour mettre
Après cela pour mettre son cheval en haleine, il prit au petit galop le chemin de l’endroit où Sancho était en sentinelle
a pour mettre son cheval en haleine, il prit au petit galop le chemin de l’endroit où Sancho était en sentinelle. Celui-ci
our mettre son cheval en haleine, il prit au petit galop le chemin de l’ endroit où Sancho était en sentinelle. Celui-ci qu
op le chemin de l’endroit où Sancho était en sentinelle. Celui-ci qui le vit venir s’affermit sur les étriers. Qui que tu
Sancho était en sentinelle. Celui-ci qui le vit venir s’affermit sur les étriers. Qui que tu sois, lui cria-t-il de loin,
vit venir s’affermit sur les étriers. Qui que tu sois, lui cria-t-il de loin, n’avance pas, ou avoue tout à l’heure que j
Qui que tu sois, lui cria-t-il de loin, n’avance pas, ou avoue tout à l’ heure que j’ai dit vérité, ou bien prépare-toi à t
er contre moi. Don Quichotte qui avait cru prévenir Sancho, fut fâché de ce qu’il en était arrivé autrement, et choqué de
ir Sancho, fut fâché de ce qu’il en était arrivé autrement, et choqué de cette avance de son écuyer, qui pourtant était se
âché de ce qu’il en était arrivé autrement, et choqué de cette avance de son écuyer, qui pourtant était selon le cérémonia
nt, et choqué de cette avance de son écuyer, qui pourtant était selon le cérémonial de l’Ordre. —  Eh ! qui es-tu toi, lui
de cette avance de son écuyer, qui pourtant était selon le cérémonial de l’Ordre. —  Eh ! qui es-tu toi, lui répondit-il,
cette avance de son écuyer, qui pourtant était selon le cérémonial de l’ Ordre. —  Eh ! qui es-tu toi, lui répondit-il, pou
répondit-il, pour m’arrêter dans mon chemin ? prépare-toi toi-même à la mort, ou à avouer une chose que je fais avouer à
ue pour y combattre à outrance, préparez-vous-y, ou avouez que Madame la comtesse Eugénie est plus belle que toutes les da
y, ou avouez que Madame la comtesse Eugénie est plus belle que toutes les dames des chevaliers errants qui sont dans le mon
plus belle que toutes les dames des chevaliers errants qui sont dans le monde, de quelque pays et de quelque qualité qu’i
e que toutes les dames des chevaliers errants qui sont dans le monde, de quelque pays et de quelque qualité qu’ils soient.
mes des chevaliers errants qui sont dans le monde, de quelque pays et de quelque qualité qu’ils soient. —  Nous ne sommes
qu’ils soient. —  Nous ne sommes pas prêts à nous accorder, répondit le chevalier aux armes noires, puisque je prétends t
que je ne veux pas te nommer, est non seulement plus belle que toutes les dames que tu viens de dire, mais aussi plus belle
que toutes les dames que tu viens de dire, mais aussi plus belle que la plus belle de toutes les belles dames du monde. —
s dames que tu viens de dire, mais aussi plus belle que la plus belle de toutes les belles dames du monde. —  Chevalier, r
e tu viens de dire, mais aussi plus belle que la plus belle de toutes les belles dames du monde. —  Chevalier, reprit Sanch
outes les belles dames du monde. —  Chevalier, reprit Sancho, j’ai eu la courtoisie de vous nommer la dame pour qui je sui
es dames du monde. —  Chevalier, reprit Sancho, j’ai eu la courtoisie de vous nommer la dame pour qui je suis en champ, no
de. —  Chevalier, reprit Sancho, j’ai eu la courtoisie de vous nommer la dame pour qui je suis en champ, nommez-moi aussi
ie de vous nommer la dame pour qui je suis en champ, nommez-moi aussi la vôtre, s’il vous plaît. —  Tu verras son portrait
s’il vous plaît. —  Tu verras son portrait sur mon cœur, lui répondit le chevalier aux armes noires ; mais pour son nom tu
t le chevalier aux armes noires ; mais pour son nom tu ne mérites pas de le savoir de ma bouche, quoiqu’il ne te soit pas
e chevalier aux armes noires ; mais pour son nom tu ne mérites pas de le savoir de ma bouche, quoiqu’il ne te soit pas inc
r aux armes noires ; mais pour son nom tu ne mérites pas de le savoir de ma bouche, quoiqu’il ne te soit pas inconnu. —  D
chevalier, lui dit Sancho, vous n’êtes qu’un incivil, et ne savez pas les règles de la Chevalerie. —  Je les sais mieux que
lui dit Sancho, vous n’êtes qu’un incivil, et ne savez pas les règles de la Chevalerie. —  Je les sais mieux que toi, veil
dit Sancho, vous n’êtes qu’un incivil, et ne savez pas les règles de la Chevalerie. —  Je les sais mieux que toi, veillaq
tes qu’un incivil, et ne savez pas les règles de la Chevalerie. —  Je les sais mieux que toi, veillaque, lui repartit le fu
la Chevalerie. —  Je les sais mieux que toi, veillaque, lui repartit le furieux Don Quichotte. —  C’est ce que nous allon
otte. —  C’est ce que nous allons voir, lui répliqua Sancho ; faisons les conditions de notre combat. —  Je n’en veux point
ce que nous allons voir, lui répliqua Sancho ; faisons les conditions de notre combat. —  Je n’en veux point avec toi que
conditions de notre combat. —  Je n’en veux point avec toi que celle de la mort, répondit-il. Si je suis vaincu je t’aban
nditions de notre combat. —  Je n’en veux point avec toi que celle de la mort, répondit-il. Si je suis vaincu je t’abandon
aincu je t’abandonne ma vie ; et si je suis vainqueur, je ne prendrai d’ autre vengeance de toi, que celle de te rouer de c
ne ma vie ; et si je suis vainqueur, je ne prendrai d’autre vengeance de toi, que celle de te rouer de coups de bâton. —  
je suis vainqueur, je ne prendrai d’autre vengeance de toi, que celle de te rouer de coups de bâton. —  Chevalier, lui rep
queur, je ne prendrai d’autre vengeance de toi, que celle de te rouer de coups de bâton. —  Chevalier, lui repartit le bra
, que celle de te rouer de coups de bâton. —  Chevalier, lui repartit le brave Sancho, vous n’êtes assurément qu’un gavach
comme un prédicateur, et qui est aussi savant qu’un pape, m’a dit que les injures sont les meilleures raisons des gens qui
eur, et qui est aussi savant qu’un pape, m’a dit que les injures sont les meilleures raisons des gens qui n’en ont point et
ont point et des lâches. Don Quichotte était dans une colère terrible de s’entendre traiter de lâche et de gavache ; et co
s. Don Quichotte était dans une colère terrible de s’entendre traiter de lâche et de gavache ; et comme il s’était bien ré
otte était dans une colère terrible de s’entendre traiter de lâche et de gavache ; et comme il s’était bien résolu de veng
ndre traiter de lâche et de gavache ; et comme il s’était bien résolu de venger Dulcinée et lui-même, et de battre tout de
 ; et comme il s’était bien résolu de venger Dulcinée et lui-même, et de battre tout de bon son téméraire écuyer, qui se d
s’était bien résolu de venger Dulcinée et lui-même, et de battre tout de bon son téméraire écuyer, qui se disposait à le b
me, et de battre tout de bon son téméraire écuyer, qui se disposait à le bien battre aussi : Prends du champ, dit-il à San
oqua entre cuir et chair, et voulut mettre sa lance en arrêt, mais il la rompit. Jamais étonnement ne fut pareil au sien l
pit. Jamais étonnement ne fut pareil au sien lorsqu’il se vit désarmé de la première arme de la Chevalerie. Il ne refusa p
nt ne fut pareil au sien lorsqu’il se vit désarmé de la première arme de la Chevalerie. Il ne refusa pourtant pas le choc,
ne fut pareil au sien lorsqu’il se vit désarmé de la première arme de la Chevalerie. Il ne refusa pourtant pas le choc, et
sarmé de la première arme de la Chevalerie. Il ne refusa pourtant pas le choc, et alla au-devant de Sancho, qui venait à l
e la Chevalerie. Il ne refusa pourtant pas le choc, et alla au-devant de Sancho, qui venait à lui avec beaucoup de fureur,
reur, après avoir fait aussi une invocation mentale à sa Thérèse et à la comtesse. Sitôt qu’il l’eut joint, il voulut lui
ssi une invocation mentale à sa Thérèse et à la comtesse. Sitôt qu’il l’ eut joint, il voulut lui porter sa lance à la visi
la comtesse. Sitôt qu’il l’eut joint, il voulut lui porter sa lance à la visière, et il lui en arriva autant qu’à Don Quic
autant qu’à Don Quichotte, c’est-à-dire qu’elle se brisa jusque dans le poignet, avec autant de facilité que si elle eût
te, c’est-à-dire qu’elle se brisa jusque dans le poignet, avec autant de facilité que si elle eût été de verre. Don Quicho
a jusque dans le poignet, avec autant de facilité que si elle eût été de verre. Don Quichotte n’en sentit pas même le coup
lité que si elle eût été de verre. Don Quichotte n’en sentit pas même le coup. Ils fournirent tous deux leur carrière, par
rrêté son ennemi. Ils revinrent tous deux l’un sur l’autre en portant la main sur la garde de leurs épées ; mais tous deux
nemi. Ils revinrent tous deux l’un sur l’autre en portant la main sur la garde de leurs épées ; mais tous deux furent égal
revinrent tous deux l’un sur l’autre en portant la main sur la garde de leurs épées ; mais tous deux furent également sur
sur la garde de leurs épées ; mais tous deux furent également surpris de ne pouvoir pas la tirer du fourreau. Leur étonnem
urs épées ; mais tous deux furent également surpris de ne pouvoir pas la tirer du fourreau. Leur étonnement leur empêcha d
de ne pouvoir pas la tirer du fourreau. Leur étonnement leur empêcha d’ arrêter leurs chevaux, qui se connaissant, et n’ét
urs chevaux, qui se connaissant, et n’étant plus poussés s’arrêtèrent d’ eux-mêmes l’un auprès de l’autre. C’était un spect
rent d’eux-mêmes l’un auprès de l’autre. C’était un spectacle risible de voir les efforts que faisaient nos deux champions
ux-mêmes l’un auprès de l’autre. C’était un spectacle risible de voir les efforts que faisaient nos deux champions chacun d
e risible de voir les efforts que faisaient nos deux champions chacun de son côté, sans se rien dire, et tous deux si proc
en dire, et tous deux si proches, qu’ils se touchaient, pour mettre à l’ air leurs invincibles et formidables épées. Cid Ru
ibles et formidables épées. Cid Ruy Gomez dit qu’ils y restèrent plus d’ un quart d’heure ; que Don Quichotte enrageait de
ils y restèrent plus d’un quart d’heure ; que Don Quichotte enrageait de toute son âme, et que Sancho s’en prenait déjà à
ait de toute son âme, et que Sancho s’en prenait déjà à sa femme et à la comtesse. Il ajoute, qu’après mille pensées tumul
Chevalier, dit-il à Sancho, un enchanteur qui me persécute m’empêche de tirer mon épée. —  Et moi aussi, dit Sancho. —  C
, dit Sancho. —  Comment donc terminerons-nous notre combat ? demanda le chevalier aux armes noires. —  Vous n’avez qu’à a
ais plutôt que je suis Turc, répondit Don Quichotte. —  Eh mardi ! tu l’ avoueras, quand tous les diables d’enchanteurs s’e
Turc, répondit Don Quichotte. —  Eh mardi ! tu l’avoueras, quand tous les diables d’enchanteurs s’en devraient mêler, lui r
it Don Quichotte. —  Eh mardi ! tu l’avoueras, quand tous les diables d’ enchanteurs s’en devraient mêler, lui répliqua San
nteurs s’en devraient mêler, lui répliqua Sancho, en lui baillant sur l’ oreille un coup de poing de toute sa force. Le che
, lui répliqua Sancho, en lui baillant sur l’oreille un coup de poing de toute sa force. Le chevalier aux armes noires qui
ho, en lui baillant sur l’oreille un coup de poing de toute sa force. Le chevalier aux armes noires qui savait bien que Sa
ait bien que Sancho était plus robuste que lui, et savait mieux faire le coup de poing, aurait bien voulu combattre avec d
tres armes ; mais se sentant frappé le premier, lui qui avait coutume de prévenir les autres, il n’eut plus de considérati
mais se sentant frappé le premier, lui qui avait coutume de prévenir les autres, il n’eut plus de considération, et risqua
premier, lui qui avait coutume de prévenir les autres, il n’eut plus de considération, et risqua le tout pour le tout ; i
ume de prévenir les autres, il n’eut plus de considération, et risqua le tout pour le tout ; il rendit donc à Sancho son c
ir les autres, il n’eut plus de considération, et risqua le tout pour le tout ; il rendit donc à Sancho son coup de poing
squa le tout pour le tout ; il rendit donc à Sancho son coup de poing le mieux qu’il put. Leurs spectateurs ne pouvaient r
qu’il put. Leurs spectateurs ne pouvaient respirer à force de rire à la vue du plus ridicule combat qu’on puisse se figur
rce de rire à la vue du plus ridicule combat qu’on puisse se figurer, de deux hommes à cheval armés de toutes pièces, et l
idicule combat qu’on puisse se figurer, de deux hommes à cheval armés de toutes pièces, et l’épée au côté, qui se battaien
puisse se figurer, de deux hommes à cheval armés de toutes pièces, et l’ épée au côté, qui se battaient comme des crocheteu
s, et l’épée au côté, qui se battaient comme des crocheteurs, et dont les trois quarts des coups ne frappaient que l’air pa
des crocheteurs, et dont les trois quarts des coups ne frappaient que l’ air par le mouvement de leurs chevaux qui étaient
teurs, et dont les trois quarts des coups ne frappaient que l’air par le mouvement de leurs chevaux qui étaient toujours d
t les trois quarts des coups ne frappaient que l’air par le mouvement de leurs chevaux qui étaient toujours dans l’agitati
que l’air par le mouvement de leurs chevaux qui étaient toujours dans l’ agitation, parce qu’ils suivaient l’inclination de
chevaux qui étaient toujours dans l’agitation, parce qu’ils suivaient l’ inclination de la bride, qui suivait celle de la m
aient toujours dans l’agitation, parce qu’ils suivaient l’inclination de la bride, qui suivait celle de la main, que nos c
nt toujours dans l’agitation, parce qu’ils suivaient l’inclination de la bride, qui suivait celle de la main, que nos chev
, parce qu’ils suivaient l’inclination de la bride, qui suivait celle de la main, que nos chevaliers ne pouvaient pas teni
arce qu’ils suivaient l’inclination de la bride, qui suivait celle de la main, que nos chevaliers ne pouvaient pas tenir f
que nos chevaliers ne pouvaient pas tenir ferme, à cause du mouvement de leurs corps. Leurs chevaux, qui n’étaient ni Ross
ossinante ni Flanquine, étaient extrêmement vifs et forts, et avaient la bouche tendre ; et si les coups de poing qui port
taient extrêmement vifs et forts, et avaient la bouche tendre ; et si les coups de poing qui portaient à faux faisaient fai
rêmement vifs et forts, et avaient la bouche tendre ; et si les coups de poing qui portaient à faux faisaient faire des co
ontorsions et des demi-tours à droit, leurs montures qui en sentaient le contrecoup par le mouvement de leurs corps qui en
demi-tours à droit, leurs montures qui en sentaient le contrecoup par le mouvement de leurs corps qui entraînaient leur br
droit, leurs montures qui en sentaient le contrecoup par le mouvement de leurs corps qui entraînaient leur bride, leur fai
corps qui entraînaient leur bride, leur faisaient faire des saccades de la manière du monde la plus plaisante et la plus
rps qui entraînaient leur bride, leur faisaient faire des saccades de la manière du monde la plus plaisante et la plus ris
leur bride, leur faisaient faire des saccades de la manière du monde la plus plaisante et la plus risible. Lorsque la las
saient faire des saccades de la manière du monde la plus plaisante et la plus risible. Lorsque la lassitude allait séparer
de la manière du monde la plus plaisante et la plus risible. Lorsque la lassitude allait séparer les combattants, et que
lus plaisante et la plus risible. Lorsque la lassitude allait séparer les combattants, et que les spectateurs en eurent pri
risible. Lorsque la lassitude allait séparer les combattants, et que les spectateurs en eurent pris tout le plaisir qu’ils
t séparer les combattants, et que les spectateurs en eurent pris tout le plaisir qu’ils en pouvaient prendre, le duc fit p
ectateurs en eurent pris tout le plaisir qu’ils en pouvaient prendre, le duc fit partir son maître d’hôtel. Celui-ci qui é
fit partir son maître d’hôtel. Celui-ci qui était avec quatre valets de pied déguisés en satyres, auprès de l’arbre où le
i qui était avec quatre valets de pied déguisés en satyres, auprès de l’ arbre où le duc était monté, partit au premier sig
avec quatre valets de pied déguisés en satyres, auprès de l’arbre où le duc était monté, partit au premier signal, et mar
icier s’était préparé à bien jouer son personnage. Il était vêtu tout de blanc, et une grande simarre le prenait comme une
er son personnage. Il était vêtu tout de blanc, et une grande simarre le prenait comme une aube depuis le col jusqu’aux pi
tout de blanc, et une grande simarre le prenait comme une aube depuis le col jusqu’aux pieds, qu’elle couvrait. Il avait s
tout blanc, avec une plume en aigrette au-dessus ; il s’était blanchi le visage, aussi bien que la barbe, qu’il portait lo
en aigrette au-dessus ; il s’était blanchi le visage, aussi bien que la barbe, qu’il portait longue d’un bon pied ; il av
tait blanchi le visage, aussi bien que la barbe, qu’il portait longue d’ un bon pied ; il avait en ses mains des gants auss
ngue d’un bon pied ; il avait en ses mains des gants aussi blancs que le reste, et portait un livre où il paraissait lire
uatre satyres, entre lesquels Sancho reconnut Rebarbaran, qui lui fut d’ un bon augure. Arrêtez-vous, leur cria-t-il sitôt
’un bon augure. Arrêtez-vous, leur cria-t-il sitôt qu’il fut à portée de la voix, indiscrets Chevaliers, tous deux égaleme
bon augure. Arrêtez-vous, leur cria-t-il sitôt qu’il fut à portée de la voix, indiscrets Chevaliers, tous deux également
ortée de la voix, indiscrets Chevaliers, tous deux également indignes de mon affection, et des peines que je me donne pour
’est moi qui ai enchanté vos épées pour vous empêcher l’un et l’autre de répandre un sang que vous regretteriez avec amert
être connu, continua-t-il en s’adressant à Don Quichotte, je t’assure de ma discrétion et du secret, mais ne t’avise pas u
ure de ma discrétion et du secret, mais ne t’avise pas une autre fois d’ entreprendre une querelle sans fondement. Le cheva
’avise pas une autre fois d’entreprendre une querelle sans fondement. Le chevalier que tu vois, n’a aucun dessein d’offens
querelle sans fondement. Le chevalier que tu vois, n’a aucun dessein d’ offenser ni toi ni personne à qui tu puisses prend
toi ni personne à qui tu puisses prendre intérêt, il te servira dans les occasions où tu ne pourras pas te passer de lui ;
érêt, il te servira dans les occasions où tu ne pourras pas te passer de lui ; je ne t’en dirai pas davantage ; éloigne-to
e passer de lui ; je ne t’en dirai pas davantage ; éloigne-toi, je te l’ ordonne par tout le pouvoir que j’ai sur toi, et v
e ne t’en dirai pas davantage ; éloigne-toi, je te l’ordonne par tout le pouvoir que j’ai sur toi, et va m’attendre un mom
ne par tout le pouvoir que j’ai sur toi, et va m’attendre un moment à l’ entrée du bois du côté que tu m’as vu venir. Don Q
à l’entrée du bois du côté que tu m’as vu venir. Don Quichotte ne se le fit pas répéter, et obéit avec une soumission pro
ter, et obéit avec une soumission profonde, et passa directement sous les arbres où les ducs et les autres étaient cachés,
avec une soumission profonde, et passa directement sous les arbres où les ducs et les autres étaient cachés, et sa confusio
mission profonde, et passa directement sous les arbres où les ducs et les autres étaient cachés, et sa confusion leur donna
es autres étaient cachés, et sa confusion leur donna un nouveau sujet de rire. Pour toi, Chevalier Sancho, poursuivit l’en
onna un nouveau sujet de rire. Pour toi, Chevalier Sancho, poursuivit l’ enchanteur après que le chevalier aux armes noires
e rire. Pour toi, Chevalier Sancho, poursuivit l’enchanteur après que le chevalier aux armes noires fut parti, tu n’as fai
, tu n’as fait que ce que tu as dû faire, et je te pardonne avec plus de facilité qu’au chevalier qui s’en va ; assure-toi
c plus de facilité qu’au chevalier qui s’en va ; assure-toi désormais de ma protection, et sois bien sûr qu’elle ne te man
ien enchanteur nommé Freston nouvellement sorti des chaînes où Pluton le retenait depuis trois ans, qui t’a juré une guerr
encore à cause de ton maître, qu’il veut perdre, et qu’il hait comme le diable, parce qu’il est écrit dans les destinées,
eut perdre, et qu’il hait comme le diable, parce qu’il est écrit dans les destinées, que le grand Don Quichotte doit combat
l hait comme le diable, parce qu’il est écrit dans les destinées, que le grand Don Quichotte doit combattre et vaincre un
t combattre et vaincre un jeune chevalier, qu’il protège, et que tous les démons croient son bâtard ; avertis-l’en, afin qu
s les démons croient son bâtard ; avertis-l’en, afin qu’il s’en donne de garde, et que vous vous prépariez tous deux à sou
s’en donne de garde, et que vous vous prépariez tous deux à soutenir de rudes combats en peu de temps, et à soutenir les
tous deux à soutenir de rudes combats en peu de temps, et à soutenir les plus glorieuses aventures de votre vie, pour tire
combats en peu de temps, et à soutenir les plus glorieuses aventures de votre vie, pour tirer la pauvre princesse Dulciné
et à soutenir les plus glorieuses aventures de votre vie, pour tirer la pauvre princesse Dulcinée du Toboso de l’enchante
tures de votre vie, pour tirer la pauvre princesse Dulcinée du Toboso de l’enchantement où Merlin la retient comme une gre
es de votre vie, pour tirer la pauvre princesse Dulcinée du Toboso de l’ enchantement où Merlin la retient comme une gredin
er la pauvre princesse Dulcinée du Toboso de l’enchantement où Merlin la retient comme une gredine dans la caverne de Mont
Toboso de l’enchantement où Merlin la retient comme une gredine dans la caverne de Montésinos. Mais pour te faire prendre
l’enchantement où Merlin la retient comme une gredine dans la caverne de Montésinos. Mais pour te faire prendre cœur par a
dans un endroit où tu ne t’ennuieras pas. Sancho suivit sans répondre le satyre Rebarbaran, qui le mena dans un coin du bo
’ennuieras pas. Sancho suivit sans répondre le satyre Rebarbaran, qui le mena dans un coin du bois où il vit sur une table
Rebarbaran, qui le mena dans un coin du bois où il vit sur une table les apprêts d’un déjeuner, cette fois-là bien frugal,
qui le mena dans un coin du bois où il vit sur une table les apprêts d’ un déjeuner, cette fois-là bien frugal, n’y ayant
ts d’un déjeuner, cette fois-là bien frugal, n’y ayant que du pain et de l’eau, sans assiette ni serviette, et personne po
d’un déjeuner, cette fois-là bien frugal, n’y ayant que du pain et de l’ eau, sans assiette ni serviette, et personne pour
que du pain et de l’eau, sans assiette ni serviette, et personne pour le servir. Laissons-l’y, pour si peu de temps qu’il
38 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »
Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. On se mit à tab
eu soin des blessés, et qu’on se fut assuré des prisonniers, et comme la journée avait été fatigante, on se coucha de bonn
t comme la journée avait été fatigante, on se coucha de bonne heure ; le lendemain on fit enterrer les morts fort honorabl
fatigante, on se coucha de bonne heure ; le lendemain on fit enterrer les morts fort honorablement, surtout le gentilhomme
 ; le lendemain on fit enterrer les morts fort honorablement, surtout le gentilhomme qui avait été assassiné dans le carro
rt honorablement, surtout le gentilhomme qui avait été assassiné dans le carrosse de la duchesse. Les dix-sept bandits qui
ment, surtout le gentilhomme qui avait été assassiné dans le carrosse de la duchesse. Les dix-sept bandits qui avaient été
t, surtout le gentilhomme qui avait été assassiné dans le carrosse de la duchesse. Les dix-sept bandits qui avaient été tu
gentilhomme qui avait été assassiné dans le carrosse de la duchesse. Les dix-sept bandits qui avaient été tués dedans et d
duchesse. Les dix-sept bandits qui avaient été tués dedans et dehors la forêt, furent par provision envoyés sur les roues
été tués dedans et dehors la forêt, furent par provision envoyés sur les roues en attendant que le reste leur fût envoyé p
la forêt, furent par provision envoyés sur les roues en attendant que le reste leur fût envoyé pour compagnie. Après cela
en attendant que le reste leur fût envoyé pour compagnie. Après cela le lieutenant partit, et emmena son gibier, ayant re
ie. Après cela le lieutenant partit, et emmena son gibier, ayant reçu de bons ordres sur la manière dont il devait tourner
ieutenant partit, et emmena son gibier, ayant reçu de bons ordres sur la manière dont il devait tourner les informations,
bier, ayant reçu de bons ordres sur la manière dont il devait tourner les informations, et sauver celui qui avait indiqué l
il devait tourner les informations, et sauver celui qui avait indiqué les retraites des autres, comme le duc le lui avait p
ns, et sauver celui qui avait indiqué les retraites des autres, comme le duc le lui avait promis. Le lieutenant revint tro
sauver celui qui avait indiqué les retraites des autres, comme le duc le lui avait promis. Le lieutenant revint trois jour
t indiqué les retraites des autres, comme le duc le lui avait promis. Le lieutenant revint trois jours après, et fit voir
it promis. Le lieutenant revint trois jours après, et fit voir au duc les informations et les interrogatoires des bandits ;
nant revint trois jours après, et fit voir au duc les informations et les interrogatoires des bandits ; le duc les trouva c
fit voir au duc les informations et les interrogatoires des bandits ; le duc les trouva comme il l’avait souhaité, et les
r au duc les informations et les interrogatoires des bandits ; le duc les trouva comme il l’avait souhaité, et les communiq
tions et les interrogatoires des bandits ; le duc les trouva comme il l’ avait souhaité, et les communiqua à Valerio, qui e
atoires des bandits ; le duc les trouva comme il l’avait souhaité, et les communiqua à Valerio, qui eut lieu d’en être sati
comme il l’avait souhaité, et les communiqua à Valerio, qui eut lieu d’ en être satisfait. Ce lieutenant et son greffier,
Ce lieutenant et son greffier, après avoir été amplement récompensés de leur peine par le comte, eurent encore le butin d
son greffier, après avoir été amplement récompensés de leur peine par le comte, eurent encore le butin des bandits qu’ils
r été amplement récompensés de leur peine par le comte, eurent encore le butin des bandits qu’ils retournèrent chercher da
eurent encore le butin des bandits qu’ils retournèrent chercher dans la caverne, où ils l’avaient laissé, sans parler de
utin des bandits qu’ils retournèrent chercher dans la caverne, où ils l’ avaient laissé, sans parler de leurs chevaux, sur
nèrent chercher dans la caverne, où ils l’avaient laissé, sans parler de leurs chevaux, sur lesquels ces malheureux n’avai
parler de leurs chevaux, sur lesquels ces malheureux n’avaient pas eu le temps de monter. Pour ne plus parler d’objets si
leurs chevaux, sur lesquels ces malheureux n’avaient pas eu le temps de monter. Pour ne plus parler d’objets si affreux,
s malheureux n’avaient pas eu le temps de monter. Pour ne plus parler d’ objets si affreux, justice fut faite d’eux tous, e
de monter. Pour ne plus parler d’objets si affreux, justice fut faite d’ eux tous, et ils furent envoyés border les grands
i affreux, justice fut faite d’eux tous, et ils furent envoyés border les grands chemins, excepté celui à qui le duc de Méd
et ils furent envoyés border les grands chemins, excepté celui à qui le duc de Médoc avait promis la vie, et à qui non se
les grands chemins, excepté celui à qui le duc de Médoc avait promis la vie, et à qui non seulement il donna la liberté,
le duc de Médoc avait promis la vie, et à qui non seulement il donna la liberté, mais encore une somme d’argent suffisant
ie, et à qui non seulement il donna la liberté, mais encore une somme d’ argent suffisante pour le conduire hors d’Espagne,
t il donna la liberté, mais encore une somme d’argent suffisante pour le conduire hors d’Espagne, et mener ailleurs un tra
erté, mais encore une somme d’argent suffisante pour le conduire hors d’ Espagne, et mener ailleurs un train de vie plus ho
uffisante pour le conduire hors d’Espagne, et mener ailleurs un train de vie plus honnête ; on l’avait mis exprès dans un
e hors d’Espagne, et mener ailleurs un train de vie plus honnête ; on l’ avait mis exprès dans un endroit d’où il lui fut f
un train de vie plus honnête ; on l’avait mis exprès dans un endroit d’ où il lui fut facile de se sauver, et on dressa un
onnête ; on l’avait mis exprès dans un endroit d’où il lui fut facile de se sauver, et on dressa un procès-verbal de son é
it d’où il lui fut facile de se sauver, et on dressa un procès-verbal de son évasion pour la décharge du geôlier et des au
acile de se sauver, et on dressa un procès-verbal de son évasion pour la décharge du geôlier et des autres qui pouvaient e
harge du geôlier et des autres qui pouvaient en être inquiétés. Ainsi le comte eut l’esprit en repos de tous côtés, et ne
ier et des autres qui pouvaient en être inquiétés. Ainsi le comte eut l’ esprit en repos de tous côtés, et ne songea plus q
qui pouvaient en être inquiétés. Ainsi le comte eut l’esprit en repos de tous côtés, et ne songea plus qu’à rétablir ses f
t en repos de tous côtés, et ne songea plus qu’à rétablir ses forces. Les informations furent envoyées en Cour, où les sent
u’à rétablir ses forces. Les informations furent envoyées en Cour, où les sentences furent depuis confirmées. Cela donna li
en Cour, où les sentences furent depuis confirmées. Cela donna lieu à la duchesse de Médoc de dire à son époux en présence
nces furent depuis confirmées. Cela donna lieu à la duchesse de Médoc de dire à son époux en présence des autres Espagnols
en présence des autres Espagnols et des Français, qu’il avait eu tort de se tant exposer, et que ces informations, en lui
de se tant exposer, et que ces informations, en lui faisant connaître le péril qu’il avait personnellement couru d’être as
, en lui faisant connaître le péril qu’il avait personnellement couru d’ être assassiné, devaient lui faire faire une bonne
couru d’être assassiné, devaient lui faire faire une bonne résolution de ne plus se hasarder contre des gens déterminés, s
onne résolution de ne plus se hasarder contre des gens déterminés, si le malheur du pays voulait qu’il fût encore infecté
ns déterminés, si le malheur du pays voulait qu’il fût encore infecté de cette canaille. Les Françaises lui dirent la même
e malheur du pays voulait qu’il fût encore infecté de cette canaille. Les Françaises lui dirent la même chose, et ajoutèren
qu’il fût encore infecté de cette canaille. Les Françaises lui dirent la même chose, et ajoutèrent que la quête de ces mal
canaille. Les Françaises lui dirent la même chose, et ajoutèrent que la quête de ces malheureux était indigne de gens d’h
. Les Françaises lui dirent la même chose, et ajoutèrent que la quête de ces malheureux était indigne de gens d’honneur et
ême chose, et ajoutèrent que la quête de ces malheureux était indigne de gens d’honneur et de qualité, que les personnes c
e, et ajoutèrent que la quête de ces malheureux était indigne de gens d’ honneur et de qualité, que les personnes considéra
ent que la quête de ces malheureux était indigne de gens d’honneur et de qualité, que les personnes considérables en Franc
de ces malheureux était indigne de gens d’honneur et de qualité, que les personnes considérables en France ne s’y commetta
cet emploi ; et qu’on regarderait en France avec horreur un officier de qualité distinguée, qui aurait seulement livré un
té distinguée, qui aurait seulement livré un malfaiteur, bien loin de l’ avoir poursuivi et arrêté lui-même. Le duc de Médo
vré un malfaiteur, bien loin de l’avoir poursuivi et arrêté lui-même. Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de pro
ivi et arrêté lui-même. Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui di
lui-même. Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’ honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une pat
admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette ma
vé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagni
e sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en partic
particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver
e, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’E
ta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’ honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il
gissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’ une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait
comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’ Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si l
l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’ esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de
repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son
n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’ honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avo
 ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la r
un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait a
obité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit
a recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’ esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ain
it de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point
qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les França
rit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils cr
hose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que
e ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’ un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un au
t que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’ un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il f
t d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’ un prince de faire la guerre à des voleurs et à de
sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qu
t et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolai
ts qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que
qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’
qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans
tait plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce q
ans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas d
articuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’aut
stiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’
défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’ autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par auc
nt plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et
de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de princ
es aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des enn
prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec
étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ ambition de leur souverain, avec qui la vie était
sque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou d
ntraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant
a vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne,
e, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur c
lement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre
épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des
que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’ attaquer et de se défendre, et que l’on n’était ja
ers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris q
guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’ on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre
éfendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’ être ; mais que les voleurs de grands chemins étai
on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui me
amais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leu
urs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se déf
les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’ eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant
ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’ autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commer
un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eu
des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni tr
egardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indi
vec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eu
nce même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’ eux, les bandits et les voleurs de grand chemin ét
e, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient pu
de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus lon
on tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plu
ient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture. Don Quichotte qui n’avait garde de
t punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture. Don Quichotte qui n’avait garde de dem
ices, et privés même de la sépulture. Don Quichotte qui n’avait garde de demeurer en si beau chemin, reprit la parole aprè
Don Quichotte qui n’avait garde de demeurer en si beau chemin, reprit la parole après le duc, et après avoir répété une pa
i n’avait garde de demeurer en si beau chemin, reprit la parole après le duc, et après avoir répété une partie de ce qu’il
emin, reprit la parole après le duc, et après avoir répété une partie de ce qu’il avait dit, il ajouta que l’emploi de dél
et après avoir répété une partie de ce qu’il avait dit, il ajouta que l’ emploi de délivrer son pays de malfaiteurs et de b
avoir répété une partie de ce qu’il avait dit, il ajouta que l’emploi de délivrer son pays de malfaiteurs et de brigands,
ie de ce qu’il avait dit, il ajouta que l’emploi de délivrer son pays de malfaiteurs et de brigands, était non seulement h
it dit, il ajouta que l’emploi de délivrer son pays de malfaiteurs et de brigands, était non seulement honorable, mais enc
eurs et de brigands, était non seulement honorable, mais encore digne d’ un roi ; que c’était par là qu’Hercule, Thésée et
autres héros s’étaient rendus fameux ; que c’était le premier devoir de la Chevalerie errante, puisque c’était délivrer l
tres héros s’étaient rendus fameux ; que c’était le premier devoir de la Chevalerie errante, puisque c’était délivrer les
le premier devoir de la Chevalerie errante, puisque c’était délivrer les faibles des torts et des violences que les méchan
, puisque c’était délivrer les faibles des torts et des violences que les méchants leur faisaient, et que quand il serait r
ette recherche au-dessous de lui. On ne voulut pas défendre davantage la négative crainte d’irriter notre chevalier, qu’on
ssous de lui. On ne voulut pas défendre davantage la négative crainte d’ irriter notre chevalier, qu’on ne contredisait en
lier, qu’on ne contredisait en rien, et pour qui on avait toute sorte de complaisance sur les sujets qui avaient quelque r
edisait en rien, et pour qui on avait toute sorte de complaisance sur les sujets qui avaient quelque rapport à la Chevaleri
te sorte de complaisance sur les sujets qui avaient quelque rapport à la Chevalerie errante, et pour ne pas en avoir de su
ient quelque rapport à la Chevalerie errante, et pour ne pas en avoir de sujet chacun prît le chemin de sa chambre. Comme
à la Chevalerie errante, et pour ne pas en avoir de sujet chacun prît le chemin de sa chambre. Comme Sancho en confiant so
lerie errante, et pour ne pas en avoir de sujet chacun prît le chemin de sa chambre. Comme Sancho en confiant son butin à
in de sa chambre. Comme Sancho en confiant son butin à son bon maître de peur qu’on ne lui prît pendant son sommeil, l’ava
butin à son bon maître de peur qu’on ne lui prît pendant son sommeil, l’ avait prié de le compter ; Don Quichotte l’avait d
on maître de peur qu’on ne lui prît pendant son sommeil, l’avait prié de le compter ; Don Quichotte l’avait déjà fait, et
maître de peur qu’on ne lui prît pendant son sommeil, l’avait prié de le compter ; Don Quichotte l’avait déjà fait, et lor
prît pendant son sommeil, l’avait prié de le compter ; Don Quichotte l’ avait déjà fait, et lorsque Sancho commença d’ouvr
compter ; Don Quichotte l’avait déjà fait, et lorsque Sancho commença d’ ouvrir les yeux il le lui rendit, et lui dit qu’il
Don Quichotte l’avait déjà fait, et lorsque Sancho commença d’ouvrir les yeux il le lui rendit, et lui dit qu’il y avait d
te l’avait déjà fait, et lorsque Sancho commença d’ouvrir les yeux il le lui rendit, et lui dit qu’il y avait dedans plus
uvrir les yeux il le lui rendit, et lui dit qu’il y avait dedans plus de huit cents pistoles. Ceux qui connaissent le cara
u’il y avait dedans plus de huit cents pistoles. Ceux qui connaissent le caractère de Sancho peuvent s’imaginer que sa joi
dedans plus de huit cents pistoles. Ceux qui connaissent le caractère de Sancho peuvent s’imaginer que sa joie fut au-dess
t le caractère de Sancho peuvent s’imaginer que sa joie fut au-dessus de toute expression. En effet cette bonne nouvelle p
oute expression. En effet cette bonne nouvelle pensa lui faire perdre le peu de raison qui lui restait ; mais la tranquill
uvelle pensa lui faire perdre le peu de raison qui lui restait ; mais la tranquillité et le repos dont il jouissait dans s
ire perdre le peu de raison qui lui restait ; mais la tranquillité et le repos dont il jouissait dans son lit, lui aidèren
, il se releva avec un embonpoint qui ne cédait en rien à celui où on l’ avait vu auparavant ; il ne faut cependant pas le
n rien à celui où on l’avait vu auparavant ; il ne faut cependant pas le lui envier, car il en aura besoin pour soutenir l
faut cependant pas le lui envier, car il en aura besoin pour soutenir les rudes assauts que les ducs, le comte, leurs épous
lui envier, car il en aura besoin pour soutenir les rudes assauts que les ducs, le comte, leurs épouses, les Français et le
, car il en aura besoin pour soutenir les rudes assauts que les ducs, le comte, leurs épouses, les Français et les Françai
our soutenir les rudes assauts que les ducs, le comte, leurs épouses, les Français et les Françaises lui préparent. Laisson
rudes assauts que les ducs, le comte, leurs épouses, les Français et les Françaises lui préparent. Laissons-le se reposer,
leurs épouses, les Français et les Françaises lui préparent. Laissons- le se reposer, et rendons compte d’un de nos acteurs
s Françaises lui préparent. Laissons-le se reposer, et rendons compte d’ un de nos acteurs.
nçaises lui préparent. Laissons-le se reposer, et rendons compte d’un de nos acteurs.
39 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »
Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de
Chapitre LX. De l’ aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de te
arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui n
Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande
e chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. Il n’alla pas fort loin sans
ance. Il n’alla pas fort loin sans trouver plus qu’il ne cherchait. Le hasard voulut qu’à l’entrée d’une petite ville à
fort loin sans trouver plus qu’il ne cherchait. Le hasard voulut qu’à l’ entrée d’une petite ville à une lieue de là, il re
sans trouver plus qu’il ne cherchait. Le hasard voulut qu’à l’entrée d’ une petite ville à une lieue de là, il rencontra u
rchait. Le hasard voulut qu’à l’entrée d’une petite ville à une lieue de là, il rencontra un enterrement. Il demanda ce qu
, et on lui répondit que c’était une femme qu’on allait enterrer dans le cimetière à cent pas de là, et on lui montra le m
c’était une femme qu’on allait enterrer dans le cimetière à cent pas de là, et on lui montra le mari qui accompagnait le
allait enterrer dans le cimetière à cent pas de là, et on lui montra le mari qui accompagnait le corps. Sancho, qui était
cimetière à cent pas de là, et on lui montra le mari qui accompagnait le corps. Sancho, qui était encore animé de colère c
tra le mari qui accompagnait le corps. Sancho, qui était encore animé de colère contre Thérèse, ne fut pas maître de lui :
o, qui était encore animé de colère contre Thérèse, ne fut pas maître de lui : Il est bienheureux celui-là, s’écria-t-il,
écria-t-il, plût à Dieu que je fusse à sa place. A peine eut-il lâché la parole, que le mari qui paraissait fort affligé,
t à Dieu que je fusse à sa place. A peine eut-il lâché la parole, que le mari qui paraissait fort affligé, redoubla ses la
ait fort affligé, redoubla ses larmes et poussa des soupirs à toucher les cœurs les plus insensibles. Sancho trop pitoyable
ffligé, redoubla ses larmes et poussa des soupirs à toucher les cœurs les plus insensibles. Sancho trop pitoyable crut devo
her les cœurs les plus insensibles. Sancho trop pitoyable crut devoir le consoler. Il s’approcha de lui, et ne consultant
nsibles. Sancho trop pitoyable crut devoir le consoler. Il s’approcha de lui, et ne consultant que la raison : Il faut, lu
e crut devoir le consoler. Il s’approcha de lui, et ne consultant que la raison : Il faut, lui dit-il, que vous soyez fou
ation. Quoi ! faut-il tant se désoler pour une femme ? Pardi pour une de morte mille retrouvées. Allez, allez, la perte n’
r une femme ? Pardi pour une de morte mille retrouvées. Allez, allez, la perte n’est pas grande, je voudrais bien qu’il m’
vé autant ; ma foi, j’enterrerais la mienne en chantant plus haut que les gens d’Eglise quand ils enterrent un trésorier. D
 ; ma foi, j’enterrerais la mienne en chantant plus haut que les gens d’ Eglise quand ils enterrent un trésorier. Dieu vous
e les gens d’Eglise quand ils enterrent un trésorier. Dieu vous a ôté la vôtre, c’est une grâce qu’il vous a faite, et qu’
ce qu’il vous a faite, et qu’il ne fait pas à mille honnêtes gens qui la lui demandent tous les jours ; vous devez l’en re
et qu’il ne fait pas à mille honnêtes gens qui la lui demandent tous les jours ; vous devez l’en remercier, plutôt que de
mille honnêtes gens qui la lui demandent tous les jours ; vous devez l’ en remercier, plutôt que de la porter en terre ave
lui demandent tous les jours ; vous devez l’en remercier, plutôt que de la porter en terre avec tant de chagrin. Vous mér
i demandent tous les jours ; vous devez l’en remercier, plutôt que de la porter en terre avec tant de chagrin. Vous mérite
u’elle ressuscitât, et vous fît enrager comme ma mauricaude. Des gens d’ un esprit tranquille auraient regardé Sancho comme
sprit tranquille auraient regardé Sancho comme un fou ; mais ceux qui l’ écoutaient étaient trop abîmés dans leur tristesse
p abîmés dans leur tristesse pour songer à plaisanter. Un des parents de la défunte entre autres, s’approcha de l’indiscre
bîmés dans leur tristesse pour songer à plaisanter. Un des parents de la défunte entre autres, s’approcha de l’indiscret c
r à plaisanter. Un des parents de la défunte entre autres, s’approcha de l’indiscret consolateur, et lui porta un coup de
plaisanter. Un des parents de la défunte entre autres, s’approcha de l’ indiscret consolateur, et lui porta un coup de poi
procha de l’indiscret consolateur, et lui porta un coup de poing dans le ventre, dont il se fit à lui-même plus de mal qu’
porta un coup de poing dans le ventre, dont il se fit à lui-même plus de mal qu’à Sancho, parce qu’il avait frappé sur le
fit à lui-même plus de mal qu’à Sancho, parce qu’il avait frappé sur le corselet dont le chevalier était armé. Il s’en ap
lus de mal qu’à Sancho, parce qu’il avait frappé sur le corselet dont le chevalier était armé. Il s’en aperçut bien, et vo
et voulut recourir à une autre arme, mais Sancho ne lui en donna pas le temps, et poussa son cheval sur l’agresseur, et l
e, mais Sancho ne lui en donna pas le temps, et poussa son cheval sur l’ agresseur, et le lui fit passer sur le corps, aprè
e lui en donna pas le temps, et poussa son cheval sur l’agresseur, et le lui fit passer sur le corps, après l’avoir blessé
temps, et poussa son cheval sur l’agresseur, et le lui fit passer sur le corps, après l’avoir blessé et terrassé d’un coup
son cheval sur l’agresseur, et le lui fit passer sur le corps, après l’ avoir blessé et terrassé d’un coup de lance. Alors
, et le lui fit passer sur le corps, après l’avoir blessé et terrassé d’ un coup de lance. Alors les autres assistants s’ar
i fit passer sur le corps, après l’avoir blessé et terrassé d’un coup de lance. Alors les autres assistants s’armèrent de
le corps, après l’avoir blessé et terrassé d’un coup de lance. Alors les autres assistants s’armèrent de ce qu’ils purent
t terrassé d’un coup de lance. Alors les autres assistants s’armèrent de ce qu’ils purent trouver ; les uns se saisirent d
Alors les autres assistants s’armèrent de ce qu’ils purent trouver ; les uns se saisirent des chandeliers, les autres des
t de ce qu’ils purent trouver ; les uns se saisirent des chandeliers, les autres des flambeaux, les autres prirent les bâto
ver ; les uns se saisirent des chandeliers, les autres des flambeaux, les autres prirent les bâtons qui servaient à porter
isirent des chandeliers, les autres des flambeaux, les autres prirent les bâtons qui servaient à porter le cercueil, et tou
s des flambeaux, les autres prirent les bâtons qui servaient à porter le cercueil, et tous tombant en même temps sur le mi
qui servaient à porter le cercueil, et tous tombant en même temps sur le misérable chevalier, lui firent bientôt vider les
nt en même temps sur le misérable chevalier, lui firent bientôt vider les arçons, et se mirent à travailler sur lui comme à
der les arçons, et se mirent à travailler sur lui comme à l’envi l’un de l’autre ; de manière qu’ils l’auraient bientôt ex
s, et se mirent à travailler sur lui comme à l’envi l’un de l’autre ; de manière qu’ils l’auraient bientôt expédié si les
travailler sur lui comme à l’envi l’un de l’autre ; de manière qu’ils l’ auraient bientôt expédié si les gens que le duc av
nvi l’un de l’autre ; de manière qu’ils l’auraient bientôt expédié si les gens que le duc avait envoyés après lui ne fussen
’autre ; de manière qu’ils l’auraient bientôt expédié si les gens que le duc avait envoyés après lui ne fussent arrivés as
it envoyés après lui ne fussent arrivés assez à temps pour lui sauver la vie. Ils se firent connaître, et arrêtèrent la gr
temps pour lui sauver la vie. Ils se firent connaître, et arrêtèrent la grêle de coups qui tombaient dru et menu sur l’in
ur lui sauver la vie. Ils se firent connaître, et arrêtèrent la grêle de coups qui tombaient dru et menu sur l’infortuné S
naître, et arrêtèrent la grêle de coups qui tombaient dru et menu sur l’ infortuné Sancho. Ils le portèrent au château si m
grêle de coups qui tombaient dru et menu sur l’infortuné Sancho. Ils le portèrent au château si moulu de coups, qu’il ne
et menu sur l’infortuné Sancho. Ils le portèrent au château si moulu de coups, qu’il ne pouvait remuer ni pieds ni pattes
oulu de coups, qu’il ne pouvait remuer ni pieds ni pattes ; il jetait le sang de tous côtés, et avait la tête fracassée en
coups, qu’il ne pouvait remuer ni pieds ni pattes ; il jetait le sang de tous côtés, et avait la tête fracassée en plusieu
remuer ni pieds ni pattes ; il jetait le sang de tous côtés, et avait la tête fracassée en plusieurs endroits ; de sorte q
ôtés, et avait la tête fracassée en plusieurs endroits ; de sorte que les chirurgiens qui le visitèrent dirent d’abord que
te fracassée en plusieurs endroits ; de sorte que les chirurgiens qui le visitèrent dirent d’abord que sa vie était en dan
rurgiens qui le visitèrent dirent d’abord que sa vie était en danger. La fièvre chaude dont il fut bientôt attaqué lui fai
ué lui faisait dire mille impertinences dont on ne pouvait s’empêcher de rire, quelque pitié qu’on eût d’ailleurs de l’éta
on ne pouvait s’empêcher de rire, quelque pitié qu’on eût d’ailleurs de l’état où il était. Il disait en parlant des femm
ne pouvait s’empêcher de rire, quelque pitié qu’on eût d’ailleurs de l’ état où il était. Il disait en parlant des femmes,
me font assommer. Je ne m’étonne pas si je n’en ai point vu en enfer, les diales ont trop d’esprit pour en souffrir parmi e
ne m’étonne pas si je n’en ai point vu en enfer, les diales ont trop d’ esprit pour en souffrir parmi eux. Ils les tiennen
n enfer, les diales ont trop d’esprit pour en souffrir parmi eux. Ils les tiennent éloignées, et ma foi ils ont raison, car
end bien. Sitôt que Thérèse vint à paraître devant ses yeux : Ote-toi de là, lui dit-il, et me laisse en repos. — Eh mon p
— Tu n’as donc qu’à t’en aller, lui repartit Sancho, car une femme et la paix, c’est le feu et l’eau. Quand je serai dans
qu’à t’en aller, lui repartit Sancho, car une femme et la paix, c’est le feu et l’eau. Quand je serai dans l’autre monde,
aller, lui repartit Sancho, car une femme et la paix, c’est le feu et l’ eau. Quand je serai dans l’autre monde, je ferai a
ans l’autre monde, je ferai amitié avec quelque démon, que je prierai de te venir emporter, et puis je te verrai de bon cœ
verrai de bon cœur ; jusque-là serviteur aux orgues. On lui retrancha l’ usage du vin, et on ne lui donnait que de la tisan
aux orgues. On lui retrancha l’usage du vin, et on ne lui donnait que de la tisane, breuvage qui n’était point de son goût
orgues. On lui retrancha l’usage du vin, et on ne lui donnait que de la tisane, breuvage qui n’était point de son goût. O
in, et on ne lui donnait que de la tisane, breuvage qui n’était point de son goût. On eut tant de soin de lui, que ses ble
a tisane, breuvage qui n’était point de son goût. On eut tant de soin de lui, que ses blessures, quoique dangereuses, fure
que ses blessures, quoique dangereuses, furent bientôt guéries. Comme les chirurgiens le voyant hors d’affaire lui permiren
s, quoique dangereuses, furent bientôt guéries. Comme les chirurgiens le voyant hors d’affaire lui permirent l’usage du vi
ereuses, furent bientôt guéries. Comme les chirurgiens le voyant hors d’ affaire lui permirent l’usage du vin pour hâter so
guéries. Comme les chirurgiens le voyant hors d’affaire lui permirent l’ usage du vin pour hâter son rétablissement, il dem
pant sa garde, qui n’osait en cela acquiescer à ses volontés, crainte d’ une rechute plus dangereuse que la maladie, lorsqu
acquiescer à ses volontés, crainte d’une rechute plus dangereuse que la maladie, lorsqu’il pouvait s’emparer d’une boutei
e rechute plus dangereuse que la maladie, lorsqu’il pouvait s’emparer d’ une bouteille de vin, il la suçait jusqu’à la dern
angereuse que la maladie, lorsqu’il pouvait s’emparer d’une bouteille de vin, il la suçait jusqu’à la dernière goutte. San
ue la maladie, lorsqu’il pouvait s’emparer d’une bouteille de vin, il la suçait jusqu’à la dernière goutte. Sancho avait r
u’à la dernière goutte. Sancho avait repris toutes ses forces lorsque les ducs de Médoc et d’Albuquerque, le comte de la Ri
rnière goutte. Sancho avait repris toutes ses forces lorsque les ducs de Médoc et d’Albuquerque, le comte de la Ribeyra, l
e. Sancho avait repris toutes ses forces lorsque les ducs de Médoc et d’ Albuquerque, le comte de la Ribeyra, la marquise,
repris toutes ses forces lorsque les ducs de Médoc et d’Albuquerque, le comte de la Ribeyra, la marquise, la belle La Bas
s lorsque les ducs de Médoc et d’Albuquerque, le comte de la Ribeyra, la marquise, la belle La Bastide, le comte du Chirou
ducs de Médoc et d’Albuquerque, le comte de la Ribeyra, la marquise, la belle La Bastide, le comte du Chirou, Sainville e
Médoc et d’Albuquerque, le comte de la Ribeyra, la marquise, la belle La Bastide, le comte du Chirou, Sainville et Silvie
lbuquerque, le comte de la Ribeyra, la marquise, la belle La Bastide, le comte du Chirou, Sainville et Silvie partirent po
stide, le comte du Chirou, Sainville et Silvie partirent pour Madrid. Le curé et son neveu, le bachelier Samson Carasco, l
rou, Sainville et Silvie partirent pour Madrid. Le curé et son neveu, le bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièce et
irent pour Madrid. Le curé et son neveu, le bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièce et la gouvernante de Don Quicho
adrid. Le curé et son neveu, le bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièce et la gouvernante de Don Quichotte, s’en re
ré et son neveu, le bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièce et la gouvernante de Don Quichotte, s’en retournèrent a
, le bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièce et la gouvernante de Don Quichotte, s’en retournèrent au Toboso. Il ne
on Quichotte, s’en retournèrent au Toboso. Il ne resta au château que les duchesses de Médoc et d’Albuquerque, la comtesse
s’en retournèrent au Toboso. Il ne resta au château que les duchesses de Médoc et d’Albuquerque, la comtesse Eugénie et le
èrent au Toboso. Il ne resta au château que les duchesses de Médoc et d’ Albuquerque, la comtesse Eugénie et les deux cheva
. Il ne resta au château que les duchesses de Médoc et d’Albuquerque, la comtesse Eugénie et les deux chevaliers. Thérèse
u que les duchesses de Médoc et d’Albuquerque, la comtesse Eugénie et les deux chevaliers. Thérèse et sa fille y demeurèren
s deux chevaliers. Thérèse et sa fille y demeurèrent aussi, parce que les dames les voulurent retenir pour s’en divertir. C
valiers. Thérèse et sa fille y demeurèrent aussi, parce que les dames les voulurent retenir pour s’en divertir. Ces deux pa
n divertir. Ces deux paysannes n’avaient jamais été si aises qu’elles l’ étaient de se voir bien nourries et bien entretenu
. Ces deux paysannes n’avaient jamais été si aises qu’elles l’étaient de se voir bien nourries et bien entretenues ; elles
ourries et bien entretenues ; elles commençaient à se croire des gens de conséquence, et la duchesse ne trouvait pas un pl
retenues ; elles commençaient à se croire des gens de conséquence, et la duchesse ne trouvait pas un plus grand plaisir qu
uence, et la duchesse ne trouvait pas un plus grand plaisir que celui de les faire jaser. Elle dit à Thérèse qu’elle voula
ce, et la duchesse ne trouvait pas un plus grand plaisir que celui de les faire jaser. Elle dit à Thérèse qu’elle voulait m
faire jaser. Elle dit à Thérèse qu’elle voulait marier sa fille avec le fils de son défunt fermier. — Est-il riche, Madam
aser. Elle dit à Thérèse qu’elle voulait marier sa fille avec le fils de son défunt fermier. — Est-il riche, Madame ? dema
— Est-il riche, Madame ? demanda Thérèse, car quand une femme apporte de quoi dîner, il est juste que le mari apporte de q
Thérèse, car quand une femme apporte de quoi dîner, il est juste que le mari apporte de quoi souper. Outre cela sait-il g
and une femme apporte de quoi dîner, il est juste que le mari apporte de quoi souper. Outre cela sait-il gagner sa vie ? I
e qu’il soit bon ménager ; celui qui dépense prudemment ne fait point de mauvaise emplette ; mais ceux qui achètent ce don
is ceux qui achètent ce dont ils n’ont que faire sont souvent obligés de vendre celles dont ils ont besoin. Quand on vend
ont besoin. Quand on vend pour vivre, on ne mange pas de bon cœur, et le rire et la faim ne sont pas bien ensemble. La duc
Quand on vend pour vivre, on ne mange pas de bon cœur, et le rire et la faim ne sont pas bien ensemble. La duchesse, aprè
nge pas de bon cœur, et le rire et la faim ne sont pas bien ensemble. La duchesse, après l’avoir assurée que le mari qu’on
, et le rire et la faim ne sont pas bien ensemble. La duchesse, après l’ avoir assurée que le mari qu’on destinait à sa fil
aim ne sont pas bien ensemble. La duchesse, après l’avoir assurée que le mari qu’on destinait à sa fille était tel qu’il l
’avoir assurée que le mari qu’on destinait à sa fille était tel qu’il le fallait, le lui fit voir, et elle en fut contente
ée que le mari qu’on destinait à sa fille était tel qu’il le fallait, le lui fit voir, et elle en fut contente ; mais elle
, et elle en fut contente ; mais elle dit qu’il fallait que Sanchette le fût aussi, puisque c’était pour elle. On fit veni
t que Sanchette le fût aussi, puisque c’était pour elle. On fit venir la petite fille. Ecoute, Sanchette, lui dit sa mère
petite fille. Ecoute, Sanchette, lui dit sa mère en présence de toute la compagnie, Madame la duchesse veut te marier avec
Sanchette, lui dit sa mère en présence de toute la compagnie, Madame la duchesse veut te marier avec ce jeune homme-là ;
dit oui, mais c’est pour toi, fais comme tu voudras, au moins si dans la suite il te frotte un peu l’échine, ne me viens p
fais comme tu voudras, au moins si dans la suite il te frotte un peu l’ échine, ne me viens pas étourdir les oreilles, car
dans la suite il te frotte un peu l’échine, ne me viens pas étourdir les oreilles, car je ne te force pas ; si tu dis oui,
pas étourdir les oreilles, car je ne te force pas ; si tu dis oui, à la bonne heure ; si tu dis non, tant pis pour toi, i
tu dis oui, à la bonne heure ; si tu dis non, tant pis pour toi, il a la mine de ne pas manquer de femmes. Sanchette qui n
ui, à la bonne heure ; si tu dis non, tant pis pour toi, il a la mine de ne pas manquer de femmes. Sanchette qui ne savait
re ; si tu dis non, tant pis pour toi, il a la mine de ne pas manquer de femmes. Sanchette qui ne savait que répondre, dem
uer de femmes. Sanchette qui ne savait que répondre, demeura confuse. La duchesse de Médoc voyant son embarras, dit à sa m
esse de Médoc voyant son embarras, dit à sa mère qu’il ne fallait pas la presser, et qu’il était juste de donner aux parti
, dit à sa mère qu’il ne fallait pas la presser, et qu’il était juste de donner aux parties le temps de se connaître. Cepe
ne fallait pas la presser, et qu’il était juste de donner aux parties le temps de se connaître. Cependant ce mariage ne ta
t pas la presser, et qu’il était juste de donner aux parties le temps de se connaître. Cependant ce mariage ne tarda guère
40 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »
Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la re
ffres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et
es obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de
fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation pa
Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que
ames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eu
s françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut a
de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. Le duc d’Albuquerque à qui l’agréable Française avai
lière que Don Quichotte eut avec Sancho. Le duc d’Albuquerque à qui l’ agréable Française avait adressé la parole, la rem
ncho. Le duc d’Albuquerque à qui l’agréable Française avait adressé la parole, la remercia au nom de toute la compagnie
duc d’Albuquerque à qui l’agréable Française avait adressé la parole, la remercia au nom de toute la compagnie de la peine
réable Française avait adressé la parole, la remercia au nom de toute la compagnie de la peine qu’elle s’était donnée ; il
ise avait adressé la parole, la remercia au nom de toute la compagnie de la peine qu’elle s’était donnée ; il l’assura de
avait adressé la parole, la remercia au nom de toute la compagnie de la peine qu’elle s’était donnée ; il l’assura de fai
au nom de toute la compagnie de la peine qu’elle s’était donnée ; il l’ assura de faire ses efforts et d’employer toutes c
e toute la compagnie de la peine qu’elle s’était donnée ; il l’assura de faire ses efforts et d’employer toutes choses pou
la peine qu’elle s’était donnée ; il l’assura de faire ses efforts et d’ employer toutes choses pour ne point tromper la bo
e faire ses efforts et d’employer toutes choses pour ne point tromper la bonne opinion qu’elle, la marquise, et Silvie ava
mployer toutes choses pour ne point tromper la bonne opinion qu’elle, la marquise, et Silvie avaient de lui. Ensuite il vo
oint tromper la bonne opinion qu’elle, la marquise, et Silvie avaient de lui. Ensuite il voulut s’étendre sur ses louanges
e il voulut s’étendre sur ses louanges en particulier, et surtout sur la bonne grâce qu’elle avait à raconter quelque chos
râce qu’elle avait à raconter quelque chose ; mais Don Quichotte prit la parole, et dit qu’il laissait le soin à Monsieur
lque chose ; mais Don Quichotte prit la parole, et dit qu’il laissait le soin à Monsieur le duc des affaires de la marquis
on Quichotte prit la parole, et dit qu’il laissait le soin à Monsieur le duc des affaires de la marquise et de Silvie aupr
parole, et dit qu’il laissait le soin à Monsieur le duc des affaires de la marquise et de Silvie auprès du roi d’Espagne,
role, et dit qu’il laissait le soin à Monsieur le duc des affaires de la marquise et de Silvie auprès du roi d’Espagne, ma
’il laissait le soin à Monsieur le duc des affaires de la marquise et de Silvie auprès du roi d’Espagne, mais qu’il se cha
arquise et de Silvie auprès du roi d’Espagne, mais qu’il se chargeait de les garantir des bandits, et qu’il irait les acco
uise et de Silvie auprès du roi d’Espagne, mais qu’il se chargeait de les garantir des bandits, et qu’il irait les accompag
, mais qu’il se chargeait de les garantir des bandits, et qu’il irait les accompagner jusqu’à Madrid. Il n’est pas encore t
qu’il irait les accompagner jusqu’à Madrid. Il n’est pas encore temps de songer à leur départ, Seigneur chevalier, lui dit
pas encore temps de songer à leur départ, Seigneur chevalier, lui dit le duc ; nous ferons tous le voyage ensemble : nous
à leur départ, Seigneur chevalier, lui dit le duc ; nous ferons tous le voyage ensemble : nous vous prions de ne vous poi
i dit le duc ; nous ferons tous le voyage ensemble : nous vous prions de ne vous point impatienter jusques à ce temps-là ;
Eugénie en riant et en s’adressant à notre héros, vous m’avez promis de ne nous point abandonner que je ne vous donnasse
ne vous donnasse congé, et vous êtes tout prêt à partir ! Où est donc l’ honneur de la Chevalerie ? —  Vous avez raison, Ma
nnasse congé, et vous êtes tout prêt à partir ! Où est donc l’honneur de la Chevalerie ? —  Vous avez raison, Madame, lui
sse congé, et vous êtes tout prêt à partir ! Où est donc l’honneur de la Chevalerie ? —  Vous avez raison, Madame, lui rép
ez raison, Madame, lui répondit Don Quichotte, je ne dois point avoir d’ autre volonté que la vôtre. Toute la compagnie all
ui répondit Don Quichotte, je ne dois point avoir d’autre volonté que la vôtre. Toute la compagnie alla voir la marquise,
Quichotte, je ne dois point avoir d’autre volonté que la vôtre. Toute la compagnie alla voir la marquise, Silvie et les ma
oint avoir d’autre volonté que la vôtre. Toute la compagnie alla voir la marquise, Silvie et les malades ; ils trouvèrent
nté que la vôtre. Toute la compagnie alla voir la marquise, Silvie et les malades ; ils trouvèrent la première auprès du li
ise, Silvie et les malades ; ils trouvèrent la première auprès du lit de Sainville, où elle reçut les offres de service qu
ils trouvèrent la première auprès du lit de Sainville, où elle reçut les offres de service qu’on lui fit en femme de quali
rent la première auprès du lit de Sainville, où elle reçut les offres de service qu’on lui fit en femme de qualité, et les
Sainville, où elle reçut les offres de service qu’on lui fit en femme de qualité, et les charma par son esprit et ses civi
lle reçut les offres de service qu’on lui fit en femme de qualité, et les charma par son esprit et ses civilités. Valerio q
é, et les charma par son esprit et ses civilités. Valerio qui n’avait d’ autre mal que sa faiblesse, les ayant suivis, reco
t et ses civilités. Valerio qui n’avait d’autre mal que sa faiblesse, les ayant suivis, reconnut Sainville pour ce même off
ce même officier français dont il avait été autrefois prisonnier, et de qui il avait été si bien traité. Il lui fit mille
et de qui il avait été si bien traité. Il lui fit mille caresses, et l’ assura de tous les services que lui et ses amis po
i il avait été si bien traité. Il lui fit mille caresses, et l’assura de tous les services que lui et ses amis pourraient
it été si bien traité. Il lui fit mille caresses, et l’assura de tous les services que lui et ses amis pourraient lui rendr
assura de tous les services que lui et ses amis pourraient lui rendre d’ une manière à ne lui laisser aucun doute de sa sin
amis pourraient lui rendre d’une manière à ne lui laisser aucun doute de sa sincérité. Dorothée, Eugénie, la marquise et S
ière à ne lui laisser aucun doute de sa sincérité. Dorothée, Eugénie, la marquise et Silvie se firent mille civilités, adm
Eugénie, la marquise et Silvie se firent mille civilités, admirèrent la beauté l’une de l’autre, s’embrassèrent et lièren
quise et Silvie se firent mille civilités, admirèrent la beauté l’une de l’autre, s’embrassèrent et lièrent une amitié étr
s’embrassèrent et lièrent une amitié étroite : ils allèrent tous dans la chambre de Deshayes où la tante de Silvie les ava
ent et lièrent une amitié étroite : ils allèrent tous dans la chambre de Deshayes où la tante de Silvie les avait devancés
une amitié étroite : ils allèrent tous dans la chambre de Deshayes où la tante de Silvie les avait devancés, et le trouvèr
: ils allèrent tous dans la chambre de Deshayes où la tante de Silvie les avait devancés, et le trouvèrent très mal. Le chi
s la chambre de Deshayes où la tante de Silvie les avait devancés, et le trouvèrent très mal. Le chirurgien qui l’avait pa
où la tante de Silvie les avait devancés, et le trouvèrent très mal. Le chirurgien qui l’avait pansé les pria de lui lais
lvie les avait devancés, et le trouvèrent très mal. Le chirurgien qui l’ avait pansé les pria de lui laisser quelque repos
devancés, et le trouvèrent très mal. Le chirurgien qui l’avait pansé les pria de lui laisser quelque repos jusques au lend
, et le trouvèrent très mal. Le chirurgien qui l’avait pansé les pria de lui laisser quelque repos jusques au lendemain, n
ser quelque repos jusques au lendemain, n’étant point du tout en état de parler ni de voir qui que ce fût. Chacun se retir
epos jusques au lendemain, n’étant point du tout en état de parler ni de voir qui que ce fût. Chacun se retira donc : la m
en état de parler ni de voir qui que ce fût. Chacun se retira donc : la marquise coucha avec sa parente qui avait raconté
se retira donc : la marquise coucha avec sa parente qui avait raconté l’ histoire de Silvie, et que nous nommerons désormai
onc : la marquise coucha avec sa parente qui avait raconté l’histoire de Silvie, et que nous nommerons désormais Mademoise
ns désormais Mademoiselle de la Bastide, Silvie coucha avec sa tante, le duc et la duchesse d’Albuquerque eurent le plus b
is Mademoiselle de la Bastide, Silvie coucha avec sa tante, le duc et la duchesse d’Albuquerque eurent le plus bel apparte
lvie coucha avec sa tante, le duc et la duchesse d’Albuquerque eurent le plus bel appartement ; et comme le château de Val
t la duchesse d’Albuquerque eurent le plus bel appartement ; et comme le château de Valerio était vaste et parfaitement bi
se d’Albuquerque eurent le plus bel appartement ; et comme le château de Valerio était vaste et parfaitement bien meublé,
t bien meublé, tout le monde fut logé commodément et sans embarrasser le maître ni la maîtresse. Sitôt que nos aventuriers
, tout le monde fut logé commodément et sans embarrasser le maître ni la maîtresse. Sitôt que nos aventuriers furent retir
parais triste, mon enfant, dis-moi ce que tu as ; n’es-tu pas content de la journée ? Pour moi je t’avoue que je suis fort
ais triste, mon enfant, dis-moi ce que tu as ; n’es-tu pas content de la journée ? Pour moi je t’avoue que je suis fort sa
ontent de la journée ? Pour moi je t’avoue que je suis fort satisfait de la mienne. —  Je le crois, répondit Sancho, on di
 ? Pour moi je t’avoue que je suis fort satisfait de la mienne. —  Je le crois, répondit Sancho, on dit que vous valez vou
—  Je le crois, répondit Sancho, on dit que vous valez vous seul plus de cent Amadis, que vous avez mis en fuite l’armée d
vous valez vous seul plus de cent Amadis, que vous avez mis en fuite l’ armée des ennemis, et que vous avez sauvé Madame l
avez mis en fuite l’armée des ennemis, et que vous avez sauvé Madame la comtesse. —  Cela est vrai, répondit Don Quichott
en vie. Mais toi, ami Sancho, où étais-tu que tu n’as pas eu ta part de l’honneur ? —  Ma foi, Monsieur, répondit-il, j’é
vie. Mais toi, ami Sancho, où étais-tu que tu n’as pas eu ta part de l’ honneur ? —  Ma foi, Monsieur, répondit-il, j’étai
r. —  Comment, interrompit Don Quichotte, je croyais que tu soutenais l’ honneur de la comtesse. —  C’était mon dessein, re
ent, interrompit Don Quichotte, je croyais que tu soutenais l’honneur de la comtesse. —  C’était mon dessein, reprit Sanch
, interrompit Don Quichotte, je croyais que tu soutenais l’honneur de la comtesse. —  C’était mon dessein, reprit Sancho,
se. —  C’était mon dessein, reprit Sancho, mais il est venu un diable d’ enchanteur qui m’en a détourné. Là-dessus il conta
arrivé, avec son ingénuité ordinaire, confessant qu’il avait éloigné le combat avec Parafaragaramus, parce qu’ils avaient
ait éloigné le combat avec Parafaragaramus, parce qu’ils avaient fait la paix, mais que ce n’était assurément pas lui, mai
ure soit arrivée à chevalier errant ; mais mon enfant, il arrive tous les jours des choses nouvelles et surprenantes, aussi
choses nouvelles et surprenantes, aussi ne devais-tu pas entrer dans l’ hôtellerie, ni quitter le champ de bataille, non p
renantes, aussi ne devais-tu pas entrer dans l’hôtellerie, ni quitter le champ de bataille, non plus que ton cheval, parce
toujours être en état. —  Ah pardi je vous tiens, interrompit Sancho, la pelle se moque du fourgon ; médecin guéris-toi to
l’autre ? —  Je veux dire, répondit Sancho, que vous prêchez toujours le mieux du monde, mais que vous ressemblez notre cu
n cher maître, étiez-vous sur votre cheval quand Parafaragaramus vous l’ a pris, et vous l’a renvoyé dans la poche d’un nai
ez-vous sur votre cheval quand Parafaragaramus vous l’a pris, et vous l’ a renvoyé dans la poche d’un nain chez Basile, où
cheval quand Parafaragaramus vous l’a pris, et vous l’a renvoyé dans la poche d’un nain chez Basile, où vous fûtes obligé
uand Parafaragaramus vous l’a pris, et vous l’a renvoyé dans la poche d’ un nain chez Basile, où vous fûtes obligé de reven
l’a renvoyé dans la poche d’un nain chez Basile, où vous fûtes obligé de revenir à pied ? Tenez, Monsieur, poursuivit-il,
d ? Tenez, Monsieur, poursuivit-il, laissez-moi en repos, ces diables d’ enchanteurs en savent plus que nous. Don Quichotte
ables d’enchanteurs en savent plus que nous. Don Quichotte embarrassé de ce que le nouveau chevalier venait de lui dire, p
chanteurs en savent plus que nous. Don Quichotte embarrassé de ce que le nouveau chevalier venait de lui dire, prit un ton
nouveau chevalier venait de lui dire, prit un ton plus bas que celui de pédagogue ; Eh bien, San-cho, lui dit-il, il faut
-cho, lui dit-il, il faut t’en consoler, puisqu’il n’a pas tenu à toi de faire autrement. —  Je m’en console aussi, reprit
nsieur, voyez-vous, lui répondit-il, je suis fâché qu’on ne dira plus de nous que nous sommes saint Antoine et son cochon,
us sommes saint Antoine et son cochon, puisque nous ne mangeons pas à la même écuelle, et que vous êtes avec des ducs et d
que tu n’aies point soupé avec nous ; mais, Sancho, tu dois en avoir de la joie, puisque c’est signe qu’on respecte ici l
e tu n’aies point soupé avec nous ; mais, Sancho, tu dois en avoir de la joie, puisque c’est signe qu’on respecte ici la v
, tu dois en avoir de la joie, puisque c’est signe qu’on respecte ici la vertu, et qu’on regarde les gens par leurs action
ie, puisque c’est signe qu’on respecte ici la vertu, et qu’on regarde les gens par leurs actions, et non pas par leur quali
leurs actions, et non pas par leur qualité. Qu’on serait heureux dans le monde si on s’y gouvernait sur ce pied-là ! Tel q
dans le monde si on s’y gouvernait sur ce pied-là ! Tel qui est suivi d’ un nombreux cortège de flatteurs, se verrait rédui
y gouvernait sur ce pied-là ! Tel qui est suivi d’un nombreux cortège de flatteurs, se verrait réduit à servir les autres,
suivi d’un nombreux cortège de flatteurs, se verrait réduit à servir les autres, et tel qui sert serait servi. On m’a trai
i sert serait servi. On m’a traité moi avec respect et comme un homme de conséquence, parce que j’en fais les actions, et
oi avec respect et comme un homme de conséquence, parce que j’en fais les actions, et on t’a traité toi comme un pilier de
parce que j’en fais les actions, et on t’a traité toi comme un pilier de taverne, parce qu’on t’y a trouvé dans une postur
e indécente, qui ne mérite que du mépris. Tu vois par là, Sancho, que les hommes ne s’arrêtent qu’à l’apparence qui les fra
du mépris. Tu vois par là, Sancho, que les hommes ne s’arrêtent qu’à l’ apparence qui les frappe ; ainsi il faut, mon pauv
ois par là, Sancho, que les hommes ne s’arrêtent qu’à l’apparence qui les frappe ; ainsi il faut, mon pauvre enfant, te rés
e qui te chagrine, tu n’es pas ordinairement si sensible aux honneurs de la table, et pourvu que ton ventre soit bien garn
ui te chagrine, tu n’es pas ordinairement si sensible aux honneurs de la table, et pourvu que ton ventre soit bien garni,
e aperçu que tu te misses en peine du reste. —  Mardi, Monsieur, vous l’ avez deviné, répondit Sancho, aussi n’ai-je pas su
onsieur, vous l’avez deviné, répondit Sancho, aussi n’ai-je pas sujet de me plaindre du traitement, puisqu’il n’a tenu qu’
e pas sujet de me plaindre du traitement, puisqu’il n’a tenu qu’à moi de manger autant et plus que vous ; mais ce dont je
oi de manger autant et plus que vous ; mais ce dont je me plains, est de ce qu’on m’a dit en soupant. L’un disait, poursui
ulais me faire donner un clistère pour m’aider à vider ce que j’avais de trop dans le ventre ; un autre, que c’est que je
e donner un clistère pour m’aider à vider ce que j’avais de trop dans le ventre ; un autre, que c’est que je suis propre,
ventre ; un autre, que c’est que je suis propre, et que j’avais peur de salir mes grègues. Enfin ils m’en ont tant dit, q
salir mes grègues. Enfin ils m’en ont tant dit, qu’ils m’ont empêché de souper ; mais, Monsieur, laissez-moi coucher, par
issez-moi coucher, parce que je veux rêver en dormant si j’appellerai le cuisinier en champ clos, car c’est lui qui m’en a
si j’appellerai le cuisinier en champ clos, car c’est lui qui m’en a le plus dit, et sans le maître d’hôtel il m’en aurai
uisinier en champ clos, car c’est lui qui m’en a le plus dit, et sans le maître d’hôtel il m’en aurait dit davantage. Ils
maître d’hôtel il m’en aurait dit davantage. Ils passèrent une partie de la nuit à raisonner sur cet article, jusqu’à ce q
tre d’hôtel il m’en aurait dit davantage. Ils passèrent une partie de la nuit à raisonner sur cet article, jusqu’à ce que
r fait quelques réflexions sur son malheur, qui ne lui permettait pas de désenchanter Dulcinée, lui qui délivrait d’autres
pas de désenchanter Dulcinée, lui qui délivrait d’autres dames qui ne le touchaient pas de si près.
r Dulcinée, lui qui délivrait d’autres dames qui ne le touchaient pas de si près.
41 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »
Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec
Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables.
agaramus, avec des chevaux infatigables. Ils avaient déjà tous deux les yeux fermés lorsqu’ils furent réveillés par une v
jà tous deux les yeux fermés lorsqu’ils furent réveillés par une voix de tonnerre, qui par ces paroles les retira tous deu
qu’ils furent réveillés par une voix de tonnerre, qui par ces paroles les retira tous deux des premières douceurs du sommei
res douceurs du sommeil. Ecoute-moi, brave Don Quichotte, vrai miroir de la Chevalerie errante, honneur de la Manche, modè
douceurs du sommeil. Ecoute-moi, brave Don Quichotte, vrai miroir de la Chevalerie errante, honneur de la Manche, modèle
i, brave Don Quichotte, vrai miroir de la Chevalerie errante, honneur de la Manche, modèle de tous les chevaliers passés,
brave Don Quichotte, vrai miroir de la Chevalerie errante, honneur de la Manche, modèle de tous les chevaliers passés, pré
e, vrai miroir de la Chevalerie errante, honneur de la Manche, modèle de tous les chevaliers passés, présents et futurs. J
miroir de la Chevalerie errante, honneur de la Manche, modèle de tous les chevaliers passés, présents et futurs. Je suis l’
he, modèle de tous les chevaliers passés, présents et futurs. Je suis l’ enchanteur Parafaragaramus, le plus grand et le me
ers passés, présents et futurs. Je suis l’enchanteur Parafaragaramus, le plus grand et le meilleur de tes amis, à cause du
nts et futurs. Je suis l’enchanteur Parafaragaramus, le plus grand et le meilleur de tes amis, à cause du service que tu a
s. Je suis l’enchanteur Parafaragaramus, le plus grand et le meilleur de tes amis, à cause du service que tu as rendu à la
rand et le meilleur de tes amis, à cause du service que tu as rendu à la comtesse Eugénie, à qui je donne bien souvent à b
oire et à manger ; c’est par mon art que tu t’es trouvé aux occasions de lui être utile. Fie-toi sur ma parole, tu délivre
ions de lui être utile. Fie-toi sur ma parole, tu délivreras dans peu la princesse Dulcinée du Toboso, et tu la reverras d
parole, tu délivreras dans peu la princesse Dulcinée du Toboso, et tu la reverras dans sa première beauté, l’aventure t’en
ncesse Dulcinée du Toboso, et tu la reverras dans sa première beauté, l’ aventure t’en est réservée, et je t’en ouvrirai le
sa première beauté, l’aventure t’en est réservée, et je t’en ouvrirai les chemins, mais le moment n’est pas encore venu. C’
, l’aventure t’en est réservée, et je t’en ouvrirai les chemins, mais le moment n’est pas encore venu. C’est par mon art d
les chemins, mais le moment n’est pas encore venu. C’est par mon art de nécromancie que ton épée s’est cassée lorsque tu
on art de nécromancie que ton épée s’est cassée lorsque tu as délivré la comtesse ; laisse celle que tu portes, et j’aurai
as délivré la comtesse ; laisse celle que tu portes, et j’aurai soin de te pourvoir d’une autre. Tu trouveras demain à l’
comtesse ; laisse celle que tu portes, et j’aurai soin de te pourvoir d’ une autre. Tu trouveras demain à l’entrée de la fo
es, et j’aurai soin de te pourvoir d’une autre. Tu trouveras demain à l’ entrée de la forêt, au même endroit où tu as retir
aurai soin de te pourvoir d’une autre. Tu trouveras demain à l’entrée de la forêt, au même endroit où tu as retiré la comt
ai soin de te pourvoir d’une autre. Tu trouveras demain à l’entrée de la forêt, au même endroit où tu as retiré la comtess
uveras demain à l’entrée de la forêt, au même endroit où tu as retiré la comtesse des mains de ses ravisseurs, un cheval q
ée de la forêt, au même endroit où tu as retiré la comtesse des mains de ses ravisseurs, un cheval que je te destine, que
s de ses ravisseurs, un cheval que je te destine, que monta autrefois le fameux Largail, des armes dont se servit Rodomont
ta autrefois le fameux Largail, des armes dont se servit Rodomont, et l’ épée de Roger ; elles te serviront contre tous les
efois le fameux Largail, des armes dont se servit Rodomont, et l’épée de Roger ; elles te serviront contre tous les enchan
servit Rodomont, et l’épée de Roger ; elles te serviront contre tous les enchantements, et par elles tu seras toujours vic
ous les enchantements, et par elles tu seras toujours victorieux dans les plus grandes aventures de ta vie. Le chevalier Sa
ar elles tu seras toujours victorieux dans les plus grandes aventures de ta vie. Le chevalier Sancho trouvera aussi un che
seras toujours victorieux dans les plus grandes aventures de ta vie. Le chevalier Sancho trouvera aussi un cheval, des ar
de ta vie. Le chevalier Sancho trouvera aussi un cheval, des armes et l’ épée de Pinabel. Sortez tous deux à la pointe du j
ie. Le chevalier Sancho trouvera aussi un cheval, des armes et l’épée de Pinabel. Sortez tous deux à la pointe du jour, à
a aussi un cheval, des armes et l’épée de Pinabel. Sortez tous deux à la pointe du jour, à pied, et sans épée, et donnez-v
z tous deux à la pointe du jour, à pied, et sans épée, et donnez-vous de garde de dire votre secret à personne, car tout d
ux à la pointe du jour, à pied, et sans épée, et donnez-vous de garde de dire votre secret à personne, car tout disparaîtr
oyable voix cessa à ces paroles, et laissa notre chevalier transporté de joie. Pour Sancho, il fut du temps à se remettre
valier transporté de joie. Pour Sancho, il fut du temps à se remettre de la peur qu’il avait eue, mais enfin il reprit ses
ier transporté de joie. Pour Sancho, il fut du temps à se remettre de la peur qu’il avait eue, mais enfin il reprit ses se
enfin il reprit ses sens. Tu vois, ami Sancho, dit Don Quichotte, que les bonnes actions ne sont pas sans récompense. —  Eh
ncho, Parafaragaramus est bon homme, il aime à rire et à boire, et je l’ aime à cause de cela. Mais, Monsieur, poursuivit-i
ime à cause de cela. Mais, Monsieur, poursuivit-il, il y a donc aussi d’ honnêtes gens en enfer ? Don Quichotte ne sut que
i d’honnêtes gens en enfer ? Don Quichotte ne sut que répondre, ou ne le voulut pas. Ah ! Dame de mes pensées, s’écria-t-i
r ? Don Quichotte ne sut que répondre, ou ne le voulut pas. Ah ! Dame de mes pensées, s’écria-t-il, illustre Dulcinée du T
s’écria-t-il, illustre Dulcinée du Toboso, votre chevalier aura donc le bonheur de rompre l’enchantement qui vous retient
il, illustre Dulcinée du Toboso, votre chevalier aura donc le bonheur de rompre l’enchantement qui vous retient. Sancho ne
re Dulcinée du Toboso, votre chevalier aura donc le bonheur de rompre l’ enchantement qui vous retient. Sancho ne savait qu
e rompre l’enchantement qui vous retient. Sancho ne savait que penser de cet article, c’est pourquoi il ne voulait pas tou
enchantée. Il s’endormit sur cette pensée, et notre héros passa toute la nuit à songer à son bonheur. Le lecteur est déjà
te pensée, et notre héros passa toute la nuit à songer à son bonheur. Le lecteur est déjà dans l’impatience de savoir quel
passa toute la nuit à songer à son bonheur. Le lecteur est déjà dans l’ impatience de savoir quelle était cette voix, il f
la nuit à songer à son bonheur. Le lecteur est déjà dans l’impatience de savoir quelle était cette voix, il faut l’en reti
est déjà dans l’impatience de savoir quelle était cette voix, il faut l’ en retirer, et lui dire que le duc de Médoc avait
savoir quelle était cette voix, il faut l’en retirer, et lui dire que le duc de Médoc avait questionné l’officier sur tout
l faut l’en retirer, et lui dire que le duc de Médoc avait questionné l’ officier sur tout ce qui était arrivé à Don Quicho
Sancho ; celui-ci lui avait dit tout ce qu’il en savait, et là-dessus le duc avait imaginé, et en même temps résolu d’exéc
en savait, et là-dessus le duc avait imaginé, et en même temps résolu d’ exécuter deux choses ; l’une, au sujet du désencha
ps résolu d’exécuter deux choses ; l’une, au sujet du désenchantement de Dulcinée, que nous verrons dans la suite ; et l’a
l’une, au sujet du désenchantement de Dulcinée, que nous verrons dans la suite ; et l’autre, au sujet du combat du lendema
e ; et l’autre, au sujet du combat du lendemain. Il connaissait assez la bravoure et l’intrépidité de notre héros, pour sa
au sujet du combat du lendemain. Il connaissait assez la bravoure et l’ intrépidité de notre héros, pour savoir jusques où
ombat du lendemain. Il connaissait assez la bravoure et l’intrépidité de notre héros, pour savoir jusques où son courage l
e et l’intrépidité de notre héros, pour savoir jusques où son courage le porterait dans la forêt ; il prévoyait bien aussi
de notre héros, pour savoir jusques où son courage le porterait dans la forêt ; il prévoyait bien aussi que Sancho ne le
ge le porterait dans la forêt ; il prévoyait bien aussi que Sancho ne le quitterait pas d’un pas ; il aurait bien voulu ne
ns la forêt ; il prévoyait bien aussi que Sancho ne le quitterait pas d’ un pas ; il aurait bien voulu ne les point exposer
si que Sancho ne le quitterait pas d’un pas ; il aurait bien voulu ne les point exposer contre des bandits ; mais dans le f
aurait bien voulu ne les point exposer contre des bandits ; mais dans le fond, outre que Don Quichotte n’aurait pas trouvé
ais dans le fond, outre que Don Quichotte n’aurait pas trouvé bon que l’ affaire se fût passée sans lui, le duc voyait bien
ichotte n’aurait pas trouvé bon que l’affaire se fût passée sans lui, le duc voyait bien qu’il lui serait d’un grand secou
l’affaire se fût passée sans lui, le duc voyait bien qu’il lui serait d’ un grand secours, et qu’après tout c’était la mort
it bien qu’il lui serait d’un grand secours, et qu’après tout c’était la mort la plus glorieuse qui pût arriver à deux fou
qu’il lui serait d’un grand secours, et qu’après tout c’était la mort la plus glorieuse qui pût arriver à deux fous, que d
ut c’était la mort la plus glorieuse qui pût arriver à deux fous, que de perdre la vie en servant le public ; d’un autre c
la mort la plus glorieuse qui pût arriver à deux fous, que de perdre la vie en servant le public ; d’un autre côté il voy
lorieuse qui pût arriver à deux fous, que de perdre la vie en servant le public ; d’un autre côté il voyait bien que l’occ
rdre la vie en servant le public ; d’un autre côté il voyait bien que l’ occasion serait chaude et de fatigue, et que les c
blic ; d’un autre côté il voyait bien que l’occasion serait chaude et de fatigue, et que les chevaux de nos aventuriers n’
ôté il voyait bien que l’occasion serait chaude et de fatigue, et que les chevaux de nos aventuriers n’étaient point assez
t bien que l’occasion serait chaude et de fatigue, et que les chevaux de nos aventuriers n’étaient point assez forts pour
t que les chevaux de nos aventuriers n’étaient point assez forts pour la supporter, ni leurs armes assez bonnes pour résis
résister au mousquet et au pistolet ; ainsi il avait jugé à propos de les armer par cette voie étant bien persuadé que l’es
ait jugé à propos de les armer par cette voie étant bien persuadé que l’ estime qu’ils feraient de leurs armes et de leurs
armer par cette voie étant bien persuadé que l’estime qu’ils feraient de leurs armes et de leurs chevaux, qu’ils croiraien
ie étant bien persuadé que l’estime qu’ils feraient de leurs armes et de leurs chevaux, qu’ils croiraient tenir de la main
feraient de leurs armes et de leurs chevaux, qu’ils croiraient tenir de la main d’un enchanteur, leur ami, les animerait
raient de leurs armes et de leurs chevaux, qu’ils croiraient tenir de la main d’un enchanteur, leur ami, les animerait dav
e leurs armes et de leurs chevaux, qu’ils croiraient tenir de la main d’ un enchanteur, leur ami, les animerait davantage,
hevaux, qu’ils croiraient tenir de la main d’un enchanteur, leur ami, les animerait davantage, et relèverait le courage, su
ain d’un enchanteur, leur ami, les animerait davantage, et relèverait le courage, surtout de Sancho, qui lui paraissait ab
leur ami, les animerait davantage, et relèverait le courage, surtout de Sancho, qui lui paraissait abattu par la conversa
lèverait le courage, surtout de Sancho, qui lui paraissait abattu par la conversation qu’il avait eue avec Don Quichotte,
arafaragaramus avaient écoutée. Ainsi quand nos aventuriers cessèrent de parler, le duc se retira à son appartement. Il fi
mus avaient écoutée. Ainsi quand nos aventuriers cessèrent de parler, le duc se retira à son appartement. Il fit prendre à
èrent de parler, le duc se retira à son appartement. Il fit prendre à l’ officier de Valerio un entonnoir, qu’il fit attach
rler, le duc se retira à son appartement. Il fit prendre à l’officier de Valerio un entonnoir, qu’il fit attacher à une sa
erio un entonnoir, qu’il fit attacher à une sarbacane, et par un trou de fenêtre qui répondait sur une jalousie, cet offic
ui répondait sur une jalousie, cet officier criant à pleine tête dans l’ entonnoir, avait dit ce qu’on vient de lire.
42 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »
uvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. Cid Ruy Gomez, l’ ami à qui Zulema, ou Henriquez de la Torre, avait
ma, ou Henriquez de la Torre, avait confié ce qu’il avait pu ramasser de l’histoire admirable de Don Quichotte, et qu’il a
ou Henriquez de la Torre, avait confié ce qu’il avait pu ramasser de l’ histoire admirable de Don Quichotte, et qu’il avai
orre, avait confié ce qu’il avait pu ramasser de l’histoire admirable de Don Quichotte, et qu’il avait prié de la continue
amasser de l’histoire admirable de Don Quichotte, et qu’il avait prié de la continuer, était un de ces hommes particuliers
sser de l’histoire admirable de Don Quichotte, et qu’il avait prié de la continuer, était un de ces hommes particuliers, q
rable de Don Quichotte, et qu’il avait prié de la continuer, était un de ces hommes particuliers, qui ne sont bons que pou
i ne sont bons que pour eux- mêmes, ou tout au plus pour quelques-uns de leurs amis, et qui ne comptent pour rien le reste
au plus pour quelques-uns de leurs amis, et qui ne comptent pour rien le reste du monde, surtout le public, qu’ils regarde
e leurs amis, et qui ne comptent pour rien le reste du monde, surtout le public, qu’ils regardent, sinon avec mépris, du m
e public, qu’ils regardent, sinon avec mépris, du moins avec beaucoup d’ indifférence. De sorte qu’Henriquez étant mort dan
uivi Don Quichotte que pour rendre compte à son ami, ne se trouva pas d’ humeur à faire part à qui que ce fût des découvert
des découvertes qu’il avait faites. On dit même que son dessein était de tout jeter au feu, et qu’il n’en fut empêché que
dessein était de tout jeter au feu, et qu’il n’en fut empêché que par la mort qui le surprit. Ses héritiers, gens plus att
t de tout jeter au feu, et qu’il n’en fut empêché que par la mort qui le surprit. Ses héritiers, gens plus attachés au com
oute autre chose, songèrent à recueillir sa succession, et traitèrent les papiers qui regardaient les héritiers de la Manch
à recueillir sa succession, et traitèrent les papiers qui regardaient les héritiers de la Manche, avec le plus grand mépris
a succession, et traitèrent les papiers qui regardaient les héritiers de la Manche, avec le plus grand mépris du monde. Ma
uccession, et traitèrent les papiers qui regardaient les héritiers de la Manche, avec le plus grand mépris du monde. Mais
aitèrent les papiers qui regardaient les héritiers de la Manche, avec le plus grand mépris du monde. Mais un valet, qui av
le plus grand mépris du monde. Mais un valet, qui avait lu une partie de l’histoire, les ramassa ; et de celui-ci ils sont
plus grand mépris du monde. Mais un valet, qui avait lu une partie de l’ histoire, les ramassa ; et de celui-ci ils sont pa
épris du monde. Mais un valet, qui avait lu une partie de l’histoire, les ramassa ; et de celui-ci ils sont passés à un aut
ais un valet, qui avait lu une partie de l’histoire, les ramassa ; et de celui-ci ils sont passés à un autre, qui vint ave
lui-ci ils sont passés à un autre, qui vint avec son maître au-devant de Philippe V ci-devant duc d’Anjou, et à présent ro
un festin avec des Espagnols ; on y parla des héros des deux nations. Le Français nomma Don Quichotte, et demanda avec une
ions. Le Français nomma Don Quichotte, et demanda avec une simplicité de badaud, s’il avait véritablement vécu, et si les
a avec une simplicité de badaud, s’il avait véritablement vécu, et si les aventures qu’on en lisait lui étaient effectiveme
t lui étaient effectivement arrivées. Quelques Espagnols lui jurèrent l’ affirmative, et le maître de celui qui avait la su
ctivement arrivées. Quelques Espagnols lui jurèrent l’affirmative, et le maître de celui qui avait la suite de l’histoire,
arrivées. Quelques Espagnols lui jurèrent l’affirmative, et le maître de celui qui avait la suite de l’histoire, dit au Fr
Espagnols lui jurèrent l’affirmative, et le maître de celui qui avait la suite de l’histoire, dit au Français, que tout ce
lui jurèrent l’affirmative, et le maître de celui qui avait la suite de l’histoire, dit au Français, que tout ce qu’on en
i jurèrent l’affirmative, et le maître de celui qui avait la suite de l’ histoire, dit au Français, que tout ce qu’on en av
ublic, n’était que des bagatelles en comparaison du reste. Cela piqua la curiosité du Français, qui demanda avec empressem
piqua la curiosité du Français, qui demanda avec empressement à voir la suite. Pour la lui faire trouver meilleure, on lu
sité du Français, qui demanda avec empressement à voir la suite. Pour la lui faire trouver meilleure, on lui en fit mille
i faire trouver meilleure, on lui en fit mille difficultés ; et enfin le Français ardent comme un Français, offrit un si b
le Français ardent comme un Français, offrit un si beau présent, que le valet espagnol le prit au mot, et crut assez gagn
t comme un Français, offrit un si beau présent, que le valet espagnol le prit au mot, et crut assez gagner au change, en l
au mot, et crut assez gagner au change, en lui donnant en même temps les mémoires de Ruy Gomez et ceux d’Henriquez. Quoiqu
rut assez gagner au change, en lui donnant en même temps les mémoires de Ruy Gomez et ceux d’Henriquez. Quoique l’Espagnol
hange, en lui donnant en même temps les mémoires de Ruy Gomez et ceux d’ Henriquez. Quoique l’Espagnol crût avoir pris le F
en même temps les mémoires de Ruy Gomez et ceux d’Henriquez. Quoique l’ Espagnol crût avoir pris le Français pour dupe, ce
de Ruy Gomez et ceux d’Henriquez. Quoique l’Espagnol crût avoir pris le Français pour dupe, celui- ci ne se crut point tr
çais pour dupe, celui- ci ne se crut point trompé ; et en effet, s’il l’ a été, ce n’est pas de beaucoup ; du moins, suppos
ci ne se crut point trompé ; et en effet, s’il l’a été, ce n’est pas de beaucoup ; du moins, supposé qu’il ait fait une f
e n’est pas de beaucoup ; du moins, supposé qu’il ait fait une folie, le public lui en aura obligation, étant très certain
ie, le public lui en aura obligation, étant très certain que sans lui les mémorables aventures de l’incomparable Don Quicho
obligation, étant très certain que sans lui les mémorables aventures de l’incomparable Don Quichotte, et celles du cheval
ligation, étant très certain que sans lui les mémorables aventures de l’ incomparable Don Quichotte, et celles du chevalier
u chevalier Sancho Pança, ci-devant son écuyer, seraient restées dans l’ oubli, quoiqu’elles soient dignes de la curiosité
son écuyer, seraient restées dans l’oubli, quoiqu’elles soient dignes de la curiosité des gens qui n’ont rien de meilleur
écuyer, seraient restées dans l’oubli, quoiqu’elles soient dignes de la curiosité des gens qui n’ont rien de meilleur à f
i, quoiqu’elles soient dignes de la curiosité des gens qui n’ont rien de meilleur à faire que d’employer leur temps à une
ignes de la curiosité des gens qui n’ont rien de meilleur à faire que d’ employer leur temps à une lecture fort inutile, sa
ue d’employer leur temps à une lecture fort inutile, sans en excepter la morale du savant Don Quichotte, dont personne ne
chotte, dont personne ne profite, ou du moins très peu de gens. Comme l’ idiome espagnol est devenu à la mode en France, et
e, ou du moins très peu de gens. Comme l’idiome espagnol est devenu à la mode en France, et que tout le monde en veut savo
u à la mode en France, et que tout le monde en veut savoir un peu, un de mes amis, qui l’apprend, m’a fait voir quelques e
ance, et que tout le monde en veut savoir un peu, un de mes amis, qui l’ apprend, m’a fait voir quelques endroits qu’il a t
amis, qui l’apprend, m’a fait voir quelques endroits qu’il a traduits de la suite de Don Quichotte ; ce que j’en ai lu m’e
s, qui l’apprend, m’a fait voir quelques endroits qu’il a traduits de la suite de Don Quichotte ; ce que j’en ai lu m’est
apprend, m’a fait voir quelques endroits qu’il a traduits de la suite de Don Quichotte ; ce que j’en ai lu m’est resté dan
its de la suite de Don Quichotte ; ce que j’en ai lu m’est resté dans la tête, et ne m’a pas déplu ; et, sans doute aussi
esté dans la tête, et ne m’a pas déplu ; et, sans doute aussi fou que le Français qui l’a achetée, j’ai fait en sorte de l
e, et ne m’a pas déplu ; et, sans doute aussi fou que le Français qui l’ a achetée, j’ai fait en sorte de l’avoir de ses ma
s doute aussi fou que le Français qui l’a achetée, j’ai fait en sorte de l’avoir de ses mains, et comme je le lui ai promi
oute aussi fou que le Français qui l’a achetée, j’ai fait en sorte de l’ avoir de ses mains, et comme je le lui ai promis,
si fou que le Français qui l’a achetée, j’ai fait en sorte de l’avoir de ses mains, et comme je le lui ai promis, je l’ai
l’a achetée, j’ai fait en sorte de l’avoir de ses mains, et comme je le lui ai promis, je l’ai traduite.
it en sorte de l’avoir de ses mains, et comme je le lui ai promis, je l’ ai traduite.
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