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1 (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)
tive a jugé à propos de tolérer, pour ne pas scandaliser les nouveaux chrétiens qui y étaient accoutumés ; mais qu’on pourrait pr
ntrer, parce qu’il aurait fallu nous mettre pieds nus ; ce qu’en bons chrétiens nous aurions refusé de faire. J’aurais laissé fai
Orient sont très charitables ; &, sur cet article, font honte aux chrétiens . Ils entretiennent sur les chemins des hôpitaux,
ue la peur que j’avais a été celle d’un honnête homme, & d’un bon chrétien qui ne regarde point la mort avec brutalité. Cett
& se laisseraient mourir de faim plutôt que de manger de ce qu’un chrétien aurait touché. Ils ne font pourtant point de diff
aussi vrai, dans toutes ses circonstances, qu’il est vrai que je suis chrétien baptisé & qu’il faut que je meure un jour. Qu
vent leur profit temporel. Cet excès frappe & scandalise tous les chrétiens . Est-ce ainsi qu’ils devraient vendre les âmes ?
M. Monicault, homme violent, savant, aimant la joie ; mais, vraiment chrétien , droit, de probité, & ennemi mortel des fourb
our moi, je lui donne celui d’action vraiment héroïque & vraiment chrétienne . La Compagnie a préféré le dernier parti au premi
autres grands, que la religion doit céder à l’intérêt. Que de princes chrétiens , que de papes même ont été de ce sentiment ! ) Il
effet, non seulement auprès des gentils, mais scandalisent aussi les chrétiens & font lâcher à tous, sans en excepter les pl
là-dessus que le nom de Jésus-Christ a été proscrit, que la religion chrétienne a été absolument bannie, & si bien anéantie q
ur arrêt de mort : ceux qui y étaient y ont été suppliciés, non comme chrétiens , la religion n’y entrait en rien, mais seulement
péennes, la véritable cause de la persécution qu’y souffrent tous les chrétiens , tant romains que calvinistes. Voilà pourquoi qui
oit n’est reçu dans cette belle île que, pour montrer qu’il n’est pas chrétien il n’ait jeté à terre le crucifix, qu’il n’ait cr
obable ? Malheureux, par rapport au commerce, tous les autres peuples chrétiens , & surtout les Portugais & les Anglais, t
’offense ; Que ce n ’est pas pécher, que pécher en silence. Belle et chrétienne morale ! Au reste, pour ne plus parler de ces fil
la Compagnie française, & sont ceux qui ternissent le plus le nom chrétien , quoique pourtant ils ne fassent pas sur le théât
i qu’ils l’entendent, lorsqu’ils affirment avec tant de confiance aux chrétiens d’Europe, & à leurs crédules dévots, qu’ils f
imposteurs ont le droit de se donner pour saints & de tromper les chrétiens sans faire que ce qui leur vient en tête, & q
it véritablement gravé dans leur cœur, ils ne feraient pas damner les chrétiens pendant le voyage, en se mêlant de tout, en susci
coup près tant de prosélytes, parce que leur morale est véritablement chrétienne , & ainsi bien plus resserrée ; qu’ils prêchen
idèles Siamois, non seulement M. Poquet, mais aussi tous les nouveaux chrétiens persécutés ; qu’ils avaient tous ensemble, tant e
rtain que le clergé de Siam, presque tout siamois, & les nouveaux chrétiens y ont souffert avec une constance égale à celle d
vrai que les jésuites n’ont pris aucune part aux tourments des autres chrétiens leurs frères. Il est très vrai qu’au lieu d’être
e, ils en ont fait une cause de religion, qui intéresse tout le monde chrétien . Les missionnaires n’ont pas osé attaquer les jés
it donner un vrai sujet de scandale aux hérétiques, aussi bien qu’aux chrétiens , si des missionnaires qui se dévouent à l’apostol
issent dans cette vue, qui est certainement toute louable & toute chrétienne  ; mais leur silence ne serait-il pas fondé sur un
rigue ou l’argent donnent gain de cause ; & où, à la honte du nom chrétien , la forme emporte le fond. Je n’ai jamais été à R
e ce Divin Sauveur leur a ordonné, & qu’eux-mêmes ont ordonné aux chrétiens , dans le premier concile, de s’abstenir de ce qui
ieusement, mais à mon sens peu charitablement, prouvé à tout le monde chrétien , & aux jésuites eux-mêmes, s’ils étaient gens
bon : ils sont de tout pays : Italiens à Rome ; Français en France ; chrétiens avec les chrétiens ; mathématiciens, marchands et
tout pays : Italiens à Rome ; Français en France ; chrétiens avec les chrétiens  ; mathématiciens, marchands et soldats partout ;
Ce que je vous dis est une chose si publiquement connue que tous les chrétiens orthodoxes qui sont aux Indes sont scandalisés &a
suis point théologien, ce n’est point mon fait, je me contente d’être chrétien , le reste est au-dessus de moi pour ce qui regard
ire que pour vivre ensemble en paix, & ne plus scandaliser ni les chrétiens ni les idolâtres, ils se pardonnassent mutuelleme
st que les souverains des Indes ne prennent aucune part à la religion chrétienne , & qu’ils la laissent librement faire son che
ent les saints pour ce qu’ils sont. Quoi qu’il en soit, bien des gens chrétiens européens n’ont pas tout à fait approuvé cette do
arde à ces minuties, qui pourtant révoltent tellement d’abord une âme chrétienne qu’elle trouve ces impiétés horribles & digne
eci ne regarderait uniquement que les saisons & nullement l’année chrétienne . Ce système serait assez inutile de lui-même. Le
je vous avoue qu’elle en a ri, mais pourtant sans blesser la charité chrétienne  ; &, pour vous le faire oublier, elle & m
2 (1713) Les illustres Françaises « Préface. »
e on voudra les appeler, tendent à une morale plus naturelle, et plus chrétienne , puisque par des faits certains, on y voit établi
apable de tout pour ses plaisirs, lorsqu’il se livre à des réflexions chrétiennes , il n’en fait que de bonnes et de profitables. [E
3 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »
Messieurs les Espagnols, que cette modération de Justin est bien plus chrétienne et bien plus à louer que cet usage du poignard et
l est juste de leur rendre le change, et d’avouer qu’il est bien plus chrétien de pardonner que de se venger, et qu’ainsi leurs
4 (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)
a turba sumus. J’étais fâché qu’une pensée si belle, si morale et si chrétienne se trouvât dans un poète païen. Elle m’entra vive
ible. Le pape pouvait fixer pour le bien de la paix entre les princes chrétiens le premier méridien où bon lui semblait : chaque
isqu’il était fondé sur la force : droit pourtant exécrable parmi les chrétiens  ? Que de choses à dire là-dessus ! Cicéron, quoiq
litibus dabat, nam bona civium illi non contingebant. Voilà parler en chrétien  ; et les chrétiens agissent en païens : supposé,
bona civium illi non contingebant. Voilà parler en chrétien ; et les chrétiens agissent en païens : supposé, cependant, que ces
onforme à l’Évangile ; au lieu qu’ils remarquent dans une infinité de chrétiens les mœurs corrompues qu’on attribue aux païens, e
es à d’autres. Ces jeux de mots et de paroles Scandalisent tout vrai chrétien  : Disputes d’autant plus frivoles, Qu’au salut el
Qu’au salut elles ne font rien. Pourquoi troubler la conscience D’un chrétien , qu’une humble ignorance De tout orgueil a préser
e efficace, c’est dans saint Paul, que du plus ardent persécuteur des chrétiens il rendit un vase d’élection, et l’apôtre des gen
s autres, Dieu eut la bonté de convertir saint Paul. Il cherchait les chrétiens pour les livrer à leurs tyrans et leurs bourreaux
un païen qui parlait, uniquement conduit par la lumière naturelle. Un chrétien qui présentement raisonnerait de même passerait p
religion ; je parle simplement en philosophe spéculatif, mais non en chrétien . Certainement, je ne crois nullement ce que j’ava
is emporté de l’argent ; mais ces gens-ci ne font point de crédit aux chrétiens . Que diable as-tu donc été faire à la ville ? m’a
en peu de mots, justes à pathétiques, sur le néant et le mépris qu’un chrétien doit faire des grandeurs du monde ; sur le peu de
été édifié de son application et de son zèle à remplir ses devoirs de chrétien  ? Qui de vous n’a pas admiré sa douceur et sa bon
c un rayon de miel qu’avec un tonneau de vinaigre. La maxime est très chrétienne  ; mais, on ne doit la pratiquer qu’à l’égard de g
vive, et me fit sérieusement réfléchir sur la manière dont vivent les chrétiens . Nous croyons, ou du moins nous faisons semblant
e ; car, on n’entre point dedans, étant toujours fermé, tant pour les chrétiens que pour les idolâtres, n’y ayant que les Arabes
s, qui sera moins diable que celui d’Amzuam, et qui souffrira que les chrétiens lui mettent la main dessus. Nous n’étions, à midi
ureux se laisseraient plutôt mourir de faim que de toucher à ce qu’un chrétien aurait touché. On leur a donné un pot et du riz :
5 (1721) Mémoires
bourrelée. Le confesseur, s’il avait été homme de probité et vraiment chrétien , aurait fait entendre au roi ce que dit saint Ber
née de voir qu’à la honte de la religion, il se soit trouvé parmi des chrétiens des âmes assez basses et assez impies pour lui av
assurément hardie, mais elle est sans contredit plus humaine et plus chrétienne que ce que les Jésuites et d’autres lui faisaient
nts de Dieu, les droits de la nature et du sang, et contre la charité chrétienne . 25. Ceux qui ont ruiné l’intérieur du royaume gi
attachées à ces charges qui vont contre les lois de Dieu, la charité chrétienne et le sang sont celles qui regardent les orphelin
son bien fût donné aux pauvres, et se croyant indigne d’une sépulture chrétienne , il ordonna aussi que son corps fût enterré sous
t ce qu’il avait pris aux uns et aux autres, il pouvait mourir en bon chrétien . 86. Il faudrait savoir, pour approuver cette déc
pendant les mauvaises années. Cette économie si louable, si belle, si chrétienne et si digne d’un ministre qui veut s’attirer l’am
r à Louis et lui remontrer fortement qu’il était odieux de vendre aux chrétiens l’accès des sacrements, surtout de celui qui étai
oulaient dès longtemps, et leur haine était bien fondée, si parmi des chrétiens il était permis d’en avoir. En voici le sujet. Da
te réponse digne plutôt d’un tigre, s’il pouvait parler, que d’un roi chrétien . Eh bien, quand il mourrait quatre ou cinq cents
ux armes ; en un mot faites tout ce qu’une politique sage, humaine et chrétienne vous inspirera, et certainement vous réussirez. M
un Etat sans en porter les charges. Leurs richesses par tout le monde chrétien en est une preuve, et la France ne périra jamais
te leur occupation est ordinairement d’intrigue, et à la honte du nom chrétien , je ne vois rien qui se passe pour peu qu’il soit
6 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »
fois, il mourut entre ses bras avec toutes les dispositions d’un bon chrétien , et un repentir sincère. Les sentiments qu’il mar
7 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »
, mourut entre les bras de son curé avec tous les sentiments d’un bon chrétien . Avant que d’expirer, il laissa tout son bien par
8 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
à la mer de faire des vers ; cette pensée-là m’a paru si belle et si chrétienne que j’étais presque fâché qu’elle se trouvât dans
, et les publient pour l’édification du prochain. Il n’y a rien de si chrétien que l’un et l’autre. Mais pour revenir à cette Re
n toutes les apparences c’était dans cette chapelle que les Européens chrétiens ou hérétiques faisaient leurs assemblées pour lou
nglais qui ne sera pas si diable que l’autre et qui souffrira que les chrétiens lui mettent la main dessus. Du lundi 10. [juil
ment pour leur sang afin que ces enfants en passant par les mains des chrétiens soient éclairés de la lumière de son Evangile ; p
encore dit-on qu’il y faut entrer nu-pieds, et c’est dit-on ce qu’un chrétien ne doit pas faire. Pour moi, je me serais conform
nous pas pour sanctifiés les martyrs et les autres grands personnages chrétiens dont la vie nous paraît avoir été toute sainte ?
 ; et que si je me suis recommandé à Dieu de bon cœur, ç’a été en bon chrétien qui ne regarde point la mort brutalement, et pour
du Lion expliquait, c’est qu’ils priaient qu’aucun Français ni autre chrétien ne touchât à leur manger ni à leurs plats. Je me
et se laisseraient plutôt mourir de faim que de manger de ce que des chrétiens auraient touché et ne vivent que de légumes et ja
9 (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »
 : cependant ne vous chagrinez point de cette lettre : elle est toute chrétienne , et d’une véritable religieuse qui ne songe qu’à
10 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »
était plus rigide qu’à présent ; mais que la corruption des mœurs des chrétiens l’avait forcée d’avoir de la condescendance ; qu’
in cet ecclésiastique lui dit tout ce qu’une rhétorique charitable et chrétienne pouvait lui mettre à la bouche, et ne réussit pas
ant. Il avait assez vécu pour songer à la mort. Il s’y prépara en bon chrétien , et comme cette fois-là il vit bien qu’il n’en po
11 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »
ins si à propos, et mêlait dans ses discours une morale si pure et si chrétienne parmi tant d’impertinences. J’ai dit que c’était
12 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »
êchent le jeûne aux autres. Il en est de cela comme des autres vertus chrétiennes  ; les gens d’Eglise les prêchent, et en laissent
13 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »
e vous aime plus qu’on n’a jamais aimé, qu’il est certain que je suis chrétien . Voyez si, après un pareil serment, vous seriez r
t Madame la princesse de Cologny pour un exemple de toutes les vertus chrétiennes , et je ne crois pas qu’on puisse voir une plus be
14 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »
gnai la peine de me résoudre, mais je le priai de m’y disposer en bon chrétien , et de ne me plus quitter. Pendant les accès de m
que vous dites là, est d’un parfaitement honnête homme, et d’un vrai chrétien , dit Des Ronais : mais vous me permettrez de vous
15 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »
oint à charge au public ; et si, poursuivit-il, la sotte dévotion des chrétiens n’entretenait point tant de bouches inutiles, on
16 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »
de rien opposer que ses larmes. Il s’y soumit avec une humilité toute chrétienne  ; et avant que de prendre l’habit, il alla à pied
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