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1 (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)
pon. La suite le prouvera. Il est encore en place, après en avoir été chassé  ; et si M. du Pile est de votre connaissance, vou
sfaction, autrement je prendrai des mesures qui ne vous plairont pas. Chassez votre commis tout à l’heure, et qu’il n’entre jam
si, nous fûmes obligés d’entrer dans un cabaret, où MM. Hurtain et La Chassée étaient ; et au lieu d’une bouteille nous en bûme
é ravis de nous égratigner. Il nous convia à dîner MM. Hurtain, de La Chassée , et moi. Nous y allâmes, fortement résolus de bie
ur lui : il a fait la faute, et la boira ; ou bien MM. Hurtain, de La Chassée , ni moi ne ferons assurément pas le voyage. Je va
Bouchetière ne l’aurait assurément pas frappé avec impunité. M.de La Chassée fit retirer mon valet ; et toutes choses en serai
ait des leurs ; mais ils ne comptaient pas sur MM. Bouchetière, de La Chassée , ni moi. Ç a été moi qui ai commencé d’entrer en
orité légitime et suprême. Je lus le procès-verbal tout haut. M.de La Chassée , comme témoin oculaire, circonstancia les faits,
per, ces messieurs nous ont dit de sortir à MM. de Bouchetière, de La Chassée et moi ; et un quart d’heure après, nous ont fait
i averti dès en arrivant. Après son départ, nous avons trouvé M de La Chassée avec un de nos passagers. Ils étaient venus trop
t de ce que j’avais à faire. Je la communiquai à MM. Hurtain et de La Chassée qui l’approuvèrent ; et sur ce pied, au lieu de s
par ordre, et ne pas faire vie de cochon, courte et bonne. Le papa La Chassée a dit que j’avais parlé Évangile, et que M. Hurta
chaleur se fait sentir bien fort et est cause que MM. Hurtain, de La Chassée et moi nous frottons souvent le gosier. La hauteu
se montra le plus échauffé : ce qui nous a bien fait rire, MM. de La Chassée , Hurtain et moi. Entre autres Bouchetière, que pa
, bien persuadé qu’après le souper j’aurai visite ; MM. Hurtain et La Chassée ne sont pas gens à manquer au rendez-vous. Du
enue n’est pas fort bonne ; ce que nous avons connu au Gaillard qui a chassé sur son ancre et a été obligé d’affourcher. Le fo
prévenu ; et comme il sait l’union qui règne entre MM. Hurtain, de La Chassée et moi, il les avait priés de venir au-devant de
hois, des figues et de très bon vin d’Espagne, que MM. Hurtain, de La Chassée et moi lui avons donné, avec promesse de ne le la
’était moins rempli des uns et des autres ; et c’est en effet vouloir chasser le diable au nom du démon que de vouloir, par des
mercié et est monté dans ma chambre, où il n’a bu qu’un coup. M.de La Chassée et moi avons achevé la bouteille ; et tous trois
isson sans m’en rendre compte et sans mon ordre. MM. Hurtain et de La Chassée , auxquels je dis tout, ont très fort approuvé ma
ncertés sans affectation : je n’y ai pas pris garde moi-même. M.de La Chassée m’a fait un clin d’œil : je ne savais ce qu’il vo
e la main, M. de Chamoreau m’a enlevé mon assiette et le diable de La Chassée m’a ôté ma chaise : le maître d’hôtel est venu po
u ; mais le soleil nous brûle. Le trio, c’est-à-dire, MM. Hurtain, La Chassée et moi, nous sommes félicités dans ma chambre du
r ce que cela signifiait ; il n’a point répondu et est sorti. M.de La Chassée l’a mené dans sa chambre ; j’ai été les joindre.
it qu’il venait les changer contre quatre tranches de bonite. M.de La Chassée et moi nous sommes mis à rire, en nous regardant.
uvert toute la journée ; ainsi, on n’a point pris de hauteur. M.de La Chassée , l’aumônier et moi tâchons de nous consoler l’un
prisais tout de lui. Nous avons bu un coup dans ma chambre, MM. de La Chassée , Le Vasseur et moi : après cela, nous avons assis
corps de la dunette, porté par MM. de Bouchetière, Le Vasseur, de La Chassée et moi ; l’épée et le fourreau attachés ensemble
le tout en grand silence, avec de l’édification etdu respect. M.de La Chassée s’était mis à la tête des soldats, une demi-pique
nt pris le chemin de l’Amiral, je suis monté dans ma chambre. M.de La Chassée y est venu deux heures après ; et comme le quart
, et la bonne foi y est sans doute infiniment mieux observée. M.de La Chassée , qui s’était chargé de la garde des scellés, en a
ue je n’en espérais, et ont bu bien gracieusement à ma santé. M.de La Chassée n’a pas nui aux civilités qu’ils m’ont faites. Il
olives, des anchois, et du fromage de Hollande et de Gruyère. M.de La Chassée et moi avons vu avec plaisir sa surprise ; et, pe
er seul, il y a eu de la friponnerie de la part de MM. Hurtain, de La Chassée et de la mienne ; et puisque c’est moi qui l’ai s
ait saucer, et je vous ai fait rire, donnez-moi donc à boire. M.de La Chassée lui a donné un bon coup d’eau-de-vie. et le comma
endant plus d’une heure on se bat à coups de seilleaux d’eau. M.de La Chassée en avait un plein dans sa chambre : il m’en a coi
ressément défendu les voies de fait, et lui a promis justice. M.de La Chassée , obligé de calmer en enrageant, a dit qu’il regar
ner ici : C’est là que l’affaire de Bouchetière sera décidée. M.de La Chassée en est dans une impatience terrible. Nous avons,
ujourd’hui. La première du général et capitaines : MM. Blondel, de La Chassée et Le Vasseur ont été des leurs. Ainsi, ils étaie
Je vous entends, ai-je dit ; mais, que voulez-vous que je fasse de La Chassée , qui me persécute sur son procès-verbal ? Il m’en
um. Outre le gibier, qui est ici très commun parce qu’il n’est point chassé , ils ont des bœufs en très grande quantité. Ces a
vin. Nous n’étions qu’à trois cents pas au plus dans le bois. M.de La Chassée vint avec lui. Je donnai ce papier à ce prince si
é. Il faut savoir les railleries que cette aventure m’attire. M.de La Chassée me désole : je ne lui ferai point de quartier si
ier de Bouchetière, et ordonné qu’on lui fit ses compliments. M.de La Chassée s’est chargé de la commission, et s’en est acquit
s donnent de la sauce à tel qui aurait bien voulu manger sec. M.de La Chassée en a été échaudé à dîner. Il lui est tombé plus d
n vent : la répétition m’en plaît. Nous roulons terriblement. M.de La Chassée est si bien échaudé qu’il lui en coûtera la peau 
ur les cinq à six heures sans faim ni soif, surtout le seigneur de La Chassée , qui a défrayé la Compagnie aux dépens de sa brûl
, et s’est mise à crier au meurtre et au viol, à pleine tête. M.de La Chassée , qui entend le hollandais mieux que moi le frança
prendre est bon à rendre, dit le proverbe. MM. de Porrières et de La Chassée ont été dîner chez M. du Quesne. Ils y ont appris
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pour conserver les conquêtes de son père ; & l ’autre, pour l’en chasser . Je dirai à notre retour ce qui en sera. Les prin
r leurs câbles & de mettre à la voile ; qu’en ce cas, le vent les chasserait à terre, où ils échoueraient, & où on pourrai
st pas parvenue jusqu’à moi, qui dormais fort tranquillement. M.de La Chassée en a fait coûter un bordage d’artimon à la Compag
navires n’ont plus ni eau ni bois, que les gonds de notre gouvernail chassent , que le vent ne vaut rien pour aller à Mergui &am
des reîtres, Nil illis troppo calidum frigidumve diablis. J’étais à chasser avec quatre autres Français de notre bord. Nous t
endemain au matin j’y menai MM. de Porrières, Charmot, Guisain, de La Chassée & notre aumônier. Je retrouvai les huîtres où
pêcher de dire qu’il est homme d’esprit & bon navigateur. M.de La Chassée , son interprète, lui & moi, avalons souvent l
as d’autre chose. Je me trouve à présent en très bonne santé. M.de La Chassée s’en est servi comme moi pendant huit jours, &
u déferré et confus. Je l’ai dit aussi à MM. de Porrières & de La Chassée . Le dernier m’a répondu, pour tous deux, en me de
joué depuis à Siam, en fournissant à Pitrachard des canonniers, pour chasser les Français de Bangkok ; mais, pas si secrètemen
eusse pris & m’ont demandé pourquoi je n’en prenais pas. M.de La Chassée , qui n’a aucun intérêt à les ménager, leur a répo
ruits sur son compte, & l’on disait publiquement à la Halle qu’on chassait le fils du père pour faire hériter le bâtard de l
ce sujet dans une mésintelligence perpétuelle. Les jésuites ont fait chasser les missionnaires de la Chine : ceux-ci ont fait
tes ont fait chasser les missionnaires de la Chine : ceux-ci ont fait chasser les autres du Tonkin ; & les jésuites, qui ne
pérance de secours, depuis que les Portugais avaient été honteusement chassés de Ceylon. Il est vrai que leur orgueil, leur dur
obligé le roi de Ceylon d’appeler les Hollandais à son secours, pour chasser une nation si perverse et si corrompue ; mais il
ne maison pour eux & y faire deux jardins, ils crurent pouvoir en chasser le capucin & s’en emparer. Dans ce dessein, i
e serait inutilement que les missionnaires prétendraient les en faire chasser sur des disputes très indifférentes à ces princes
s, pour les bien comprendre. MM. le commandeur, de Bouchetière, de La Chassée & tous les autres, oui l’ont affrontée au can
a succession de Le Vasseur, en nous prenant ? Bouchetière disait à La Chassée qu’il se trompait, que la prudence du pater avait
iendrait, à condition de ne point parler de testament. Bon, disait La Chassée , tu ne l’entends pas mal : ne serait-ce pas là vo
ez-vous par là ? lui a demandé Bouchetière. Je veux dire, a repris La Chassée , que tous les religieux, ou moines, ou soi-disant
ïf dont il parlait ; & comme le sujet a été mené fort loin par La Chassée , qui ne ménageait point les moines, notre aumônie
x-huit. Le père a voulu nier. Vous le voulez comme cela, lui a dit La Chassée  : soit, il faut vous montrer que je suis de parol
ais la porte fermée l’en a empêché. Il m’a prié de la lui ouvrir : La Chassée me l’a défendu & m’a dit de lui jeter ma clef
nre humain. Pendant que notre aumônier a été sorti, j’ai demandé à La Chassée ce qu’il avait voulu dire sur la manière de commu
au blanc. Il m’appelle quelquefois en riant son précepteur, & La Chassée son gouverneur ; & la concorde est entière. L
ensiblement retombée sur les moines, & Bouchetière a demandé à La Chassée par quel endroit les moines lui étaient si bien c
r est possible, & surtout aux séculiers. Ho ! mordi, a répondu La Chassée à qui la langue démangeait, ç’a été aussi un moin
rer dans le détail qu’il me fit de leurs conversations, poursuivit La Chassée , que je pris pour lors en véritable calviniste, &
e service, de vous & de vos amis. Voilà, messieurs, a continué La Chassée , l’histoire de mon cordelier & de sa femme, f
ont éclaté sur la scène. Il en souffrira pourtant une autre, dont La Chassée est inventeur : c’est un procès dans les formes,
encore. Le procès s’est mû en dînant, entre MM. de Bouchetière, de La Chassée , procureur général, & moi, demandeurs & a
de Pâques, & tous les acteurs étaient concertés ; Bouchetière, La Chassée & moi, lui avons rendu vuides les trois flaco
ssés l’un sur l’autre & découverts dans le même moment ! a dit La Chassée , avec un ton d’admiration qui nous a tous fait ri
ouillette ? Il a voulu se retirer. Doucement, beau père, lui a dit La Chassée en l’arrêtant. Vous êtes prisonnier ici, suivant
Je n’ai pas ici de quoi, a repris l’aumônier. J’y ai pourvu, a dit La Chassée  : un moine prisonnier ici ferait autant de scanda
de gingembre que pour le goûter, & le donner à la table. M.de La Chassée lui a platement répondu qu’il aurait pu le donner
Les pilotes ni l’aumônier n’ont point oublié ma fête. Le diable de La Chassée , qui les en a fait souvenir, était à leur tête. J
. Cela pue à ne se pouvoir pas souffrir l’un l’autre. Il appelle cela chasser le diable au nom de Belzébut. Du mercredi 23 m
t fait veiller bien d’autres. MM. de Porrières, de Bouchetière, de La Chassée , de La Touche, l’aumônier & moi, avons passé
la santé. Tant pis pour ceux qui s’en sont rempli le ventre. M.de La Chassée & moi nous sommes toujours servi de notre boi
inique, soutenu de mon vin de Chiras pour dessert, dont Fanchon et La Chassée ont chacun payé leur bonne part, nous ont désalté
quinze jours, sa honte a été passée. Nous avons eu envie de voir, La Chassée & moi, une femelle si effrontée. Nous nous so
e présence son mari d’un marché qu’il avait fait avec nous : & La Chassée , en colère, lui dit que nous avions le malheur de
en un demi-quart d’heure est devenu tout plombé & livide. M.de La Chassée & moi nous servons du remède de M. de Bassomp
assée par la force du vent. Nous commençons à nous railler du papa La Chassée  : il prend fort bien les choses ; ce serait bien
mp; moi craignons bien fort d’être obligés de régaler le diable de La Chassée , au lieu d’en être régalés. Il se donne déjà des
Du vendredi 17 août 1691 Toujours bon vent, mais bien faible. La Chassée m’assomme, & je compte m’en venger, en le sao
rnis, des viandes, gibier, dessert et vin, dus pour le déjeuner de La Chassée , & pour son souper ». Le diable n’a pas omis
dix à onze heures du matin. Je vas à terre désaltérer le diable de La Chassée qui me persécute. Heureux de me débarrasser de lu
3 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »
e espagnols, et les deux Français prirent le chemin de la plaine ; on chassa tout le matin avec assez de bonheur, et le soleil
4 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »
m’engager à chercher les moyens d’en sortir. Vous m’aimez et vous me chassez  ! Je vous aime et je vous laisse malheureuse ! C’
5 (1721) Mémoires
; et sur ce fondement j’en reviens à la cour de Rome, Lorsque le pape chassé de l’Italie par l’Empereur se réfugia en France p
s sont à présents maîtres de l’Acadie, dont il sera impossible de les chasser de la manière qu’ils s’y fortifient, et que le ro
avoir un serpent à ta dextre ? Le serpent fit qu’Adam de ce lieu fut chassé . Toi qui fais de ton trône un paradis terrestre,
vaient banni de chez eux la bonne Religion, et que les autres avaient chassé non seulement la bonne Religion mais aussi leur R
t j’écrirai, moi, ce qu’ils ont fait à Siam lorsque nous en avons été chassés . Je puis assurer comme témoin oculaire qu’ils son
6 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »
n suisse de le laisser jamais rentrer dans l’hôtel, sous peine d’être chassé lui-même. Il resta ainsi dehors plus de deux mois
puis me résoudre à vous voir entre les bras d’un autre ; ma passion a chassé ma raison. Je sais bien que la chute de lui à moi
7 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »
peine. L’éclat est inutile, Mademoiselle, lui dit-il, il ne faut pas chasser les gens à coups de bâton ; le bruit que vous fer
8 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »
eut pitié de moi, et s’exposa aux menaces de sa maîtresse, et à être chassée comme elle pensa l’être, et comme elle l’aurait é
9 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
enue n’est pas fort bonne, ce que nous avons connu au Gaillard, qui a chassé sur son ancre et a été obligé d’affourcher. Le fo
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