/ 4
1 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
’année passée au combat que Monsieur de Châteauregnault gagna sur les Anglais en Irlande. C’est un fort honnête homme, fort bra
ous que nous serons détachés de l’escadre pour donner cache à quelque Anglais ou Hollandais. Les mains me démangent, je serais
ut y en avoir dans la suite surtout si nous avons quelque rencontre d’ Anglais ou de Hollandais, on ne mange plus à la chambre n
pas de la masure dont je vous ai parlé, laquelle sert de tombeau à un Anglais qui y est mort et que l’idolâtrie de ces peuples
t dans une niche au-dessus de la porte de la chapelle ou tombeau de l’ Anglais dont je vous ai parlé. Je ne sais pour quel usage
faisions route pour Amzuam où nous avions appris qu’il y avait trois Anglais . Nous arrivâmes au mouillage sur les cinq heures
nous l’avions tenu : ainsi nous v[în] mes tomber au vent du vaisseau anglais qui nous parut grand pour lors. Nous mouillâmes s
orrières sachant que c’était un Français qui s’échappait du bord de l’ Anglais et qui s’était jeté à la nage envoya sa chaloupe
ix. Nous apprîmes de lui lorsqu’il fut à bord que c’était un vaisseau anglais parti de Londres depuis plus de six mois ; qu’il
t un homme fort résolu qui le commandait dont il ignorait le nom, les Anglais n’appelant jamais leur capitaine par son nom, mai
onsieur d’Auberville lieutenant n’eût reconnu que nous n’étions pas l’ Anglais , lequel employa terriblement les deux heures de r
pu faire bien du mal s’il avait été secondé, mais aussi de ce que les Anglais ne recevront par cette voie ni secours ni nouvell
anche 9. [juillet] Toujours bon vent : nous allons trouver quelque Anglais qui ne sera pas si diable que l’autre et qui souf
i sans lui serait excessive. Nos matelots ne peuvent revenir ici de l’ Anglais d’Amzuam : ils se mettent dans la tête que c’est
public qu’il leur a fait de ne s’être pas laissé prendre. Malheur à l’ Anglais qui leur tombera entre les mains il payera pour t
allons au roulis près. Il achève de tuer nos bestiaux de Moaly que l’ Anglais avait épargnés et qui ne sont point accoutumés à
e terre deux chaloupes pour nous reconnaître, nous avons mis pavillon anglais pour les faire venir à bord. L’appât était trop g
re qu’il y avait des Français. Pour lors nous avons serré le pavillon anglais que nous avions eu à poupe toute la journée, et l
t se dire Danois à la vue des Portugais si ils en étaient connus pour anglais ou hollandais : ce serait une lâcheté dont l’une
té de terre étant sous la protection du roi du pays qui a défendu aux Anglaise aux Hollandais de leur faire aucun tort ni insult
vous ne l’ayez vue je ne vous en ferai pas un plus ample détail. Les Anglais n’y ont pas mieux été traités que les Français. L
it arrivé dans le temps qu’il y était deux capitaines étrangers, l’un anglais , l’autre hollandais. Que le roi de Golconde leur
t était tentatif ; il s’en fallait tirer à quelque prix que ce fût. L’ Anglais promit mille écus, le Hollandais deux mille, et i
le midi. Nous y avons vu quatorze navires tant gros que petits partie anglais partie hollandais. Ils étaient tous mouillés sous
canon de la forteresse qui est la plus belle et la plus forte que les Anglais aient aux Indes. Elle a six-vingt pièces de canon
out les premiers, parce qu’après cela on a bon marché des autres. Les Anglais et les Hollandais ne l’ont point oubliée. D’abord
e brûlot dépendait la réussite de l’entreprise et la perte totale des Anglais et des Hollandais, parce que s’il avait mis le fe
que nous voyions, et lequel était sur notre route. C’est un bâtiment anglais dans lequel on n’a trouvé qui que ce soit, tous s
[août] Toujours bon vent nous allons bien grâce à Dieu. Le navire anglais que nous prîmes hier aurait été métamorphosé en b
ts échoués et fort élevés sur la grave ; on croit ici que ce sont des Anglais , mais ces bâtiments ne me paraissant pas mâtés, j
lorsqu’ils y sont arrivés. Ils ont dit que ce navire appartenait à un Anglais marchand particulier ; qu’il était chargé d’argen
s à présent en véritable vaisseau de guerre. Dieu nous envoie quelque Anglais qui nous charge, de bons ballots j’entends, non p
ur que Monsieur Du Quesne envoya nos chaloupes armées pour prendre un Anglais qui était à deux lieues de nous. Elles revinrent
a eu la tête emportée d’un boulet de canon, et que celui de l’amiral anglais a eu le nez coupé d’un éclat. Que ces Messieurs o
té de le croire, mais je crois aussi que ce sont les gens du bâtiment anglais que nous prîmes le lendemain de notre combat, dan
is seuls sont capables. Les habitants de l’île ont été maltraités des Anglais , et la crainte d’un pareil traitement les a fait
des Européens fort belles, une entre autres qu’on dit appartenir aux Anglais , qui ressemble plutôt à un palais qu’à une maison
Négrades par un buffle en restera eunuque toute sa vie. Les Français, Anglais et Hollandais ont là des établissements qu’on app
en peuvent donner à un navire seul dans un autre temps. Les loges des Anglais et Hollandais ne sont pas éloignées de celle des
tre en état de lui tenir tête ainsi qu’il l’a fait voir à l’égard des Anglais , lesquels sont à présent en pourparler de paix av
rre à coups de canon après une très vigoureuse défense de la part des Anglais . C’est un nommé Monsr. Pellé qui est directeur à
e vent à nous, nous lui avons donné chasse de notre mieux. C’était un Anglais qui voyant qu’il ne pouvait pas nous échapper est
, par lesquelles on a appris que notre combat d’Amzuam avait jeté les Anglais dans une très grande consternation, et que celui
up de marchandises, avaient fait tout débarquer de dessus les navires anglais et hollandais, et n’avaient pas osé s’exposer au
x ans aux Indes en guerre, nous ruinerions absolument le commerce des Anglais et des Hollandais et les perdrions tous de réputa
’en venant. Nous pouvons trouver vers le Cap une escadre de vaisseaux anglais ou hollandais venant d’Europe qui feraient un méc
vendre tout ce que nous pouvons valoir, et peut-être même que comme l’ Anglais d’Amzuam nous nous ensevelirons sous nos propres
Cette bouteille a été apportée à bord, et je crois que c’est quelque Anglais qui a passé ici qui donne avis à quelqu’autre qu’
t à cette nation ; ce ne peut pourtant être de cette année, car aucun Anglais ni Hollandais n’a osé partir des Indes crainte de
ain que nous en partîmes ; ils ont trouvé à leur atterrage une flotte anglaise , et c’est apparemment la même dont le commandant
t du tout si ce n’est de ce qui leur est arrivé depuis la guerre. Les Anglais ont fait ici des ravages inouïs. La plus belle et
re, lorsqu’ils avaient pour gouverneur Monsieur de Saint-Laurent, les Anglais n’y auraient encore gagné que des coups, mais que
ire là-dessus avec le proverbe que le malheureux a toujours tort. Les Anglais ne peuvent pourtant pas s’établir tranquillement
es noirs est très considérable : ils ne veulent point reconnaître les Anglais , ils font plus, ils s’embarquent avec joie dans d
in opposé, et si on le continue ce n’est plus de sa connaissance. Les Anglais ont encore pris sur nous les îles de Saint-Martin
ient point de changer de maîtres, plusieurs nouveaux convertis et des Anglais habitués lesquels ayant toujours entretenu commer
Anglais habitués lesquels ayant toujours entretenu commerce avec les Anglais malgré les défenses, continuent encore à présent
des Indes et trois navires de guerre qui sont ici iraient trouver les Anglais où ils sont. On dit que c’est à Nièves à six lieu
détachement qui devait venir avec nous ; ils espéraient se venger des Anglais et les ruiner de fond en comble. Mais leur espéra
résolus et bons soldats. Tant qu’on a espéré que nous irions voir les Anglais tout le monde nous faisait bonne mine, mais sitôt
ce (effectivement nous avons pris beaucoup de leurs vivres) ; que les Anglais sachant que nous étions venus ici sans aller à eu
inique et autres îles inhabitées. Ils ont guerre perpétuelle avec les Anglais et les mangent. Il n’y a pas longtemps qu’un de l
temps qu’un de leurs canots qui avait été à Monsarrat appartenant aux Anglais , en avait amené une petite Anglaise de sept à hui
it été à Monsarrat appartenant aux Anglais, en avait amené une petite Anglaise de sept à huit ans qu’ils avaient prise et qu’ils
à La Martinique et je l’ai vue. Ils font bien plus que de manger les Anglais , ils les distinguent au fleuré de toute autre nat
nous mangeaient aussi autrefois, mais leur appétit s’est jeté sur les Anglais , qu’ils trouvent de meilleur goût que les Françai
s en général sont honnêtes ; et que suivant toutes les apparences les Anglais n’auront pas si bon marché de La Martinique si il
let] Presque calme tout plat. Nous sommes à la vue de Monsarat île anglaise . Du samedi 7e. [juillet] Nous allons un peu
uillet] Bon vent. Nous avons passé sous le vent d’Antibe autre île anglaise . Il y avait un navire à l’ancre qui a mis au plus
ire de Provence qui rôde par ici depuis peu de temps. Il a pris trois Anglais et un Hollandais, et le navire qui suit est une d
2 (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)
rotection du Mogol & de Remraja, roi du pays, qui ont défendu aux Anglais & aux Hollandais de leur faire aucune insulte
ns intéressés qui y mettront la main ; qui déguiseront les faits. Les Anglais n’ont pas mieux été traités à Siam que les França
nt les maîtres ; les autres nations les ont imités, à l’exception des Anglais & des Portugais qui l’accordent encore quelqu
, dans le temps qu’il y était, deux agents ou facteurs des compagnies anglaise & hollandaise : que ce prince leur avait donn
qu’ils voyaient. L’endroit était tentatif ; il fallait s’en tirer. L’ Anglais offrit mille écus, le Hollandais deux mille ; &am
ndu à l’encan sept mille écus. Le Hollandais demeura adjudicataire, l’ Anglais ayant quitté la partie ; mais le Hollandais, sage
Nous y avons compté quatorze navires, tant gros que petits, dont cinq anglais , & neuf hollandais, tous mouillés sous le can
n de la forteresse, qui est la plus belle & la plus forte que les Anglais aient aux Indes. Elle a six-vingts pièces de cano
vîmes hier, & qui était encore sur notre route ce matin. C’est un anglais , dans lequel on n’a trouvé personne du tout. Tout
; ai ôté d’un baril plein de poudre un bout de mèche allumée, que les Anglais y avaient mis à dessein de faire sauter le navire
manche 27 août 1690 Toujours bon vent, nous allons bien. Le navire anglais que nous prîmes hier, & qui était de quelque
sur la grave, je crois que ce sont des bâtiments mores, & non des anglais , comme on le dit. Du jeudi 31 dernier août 169
lorsqu’ils y sont arrivés. Ils ont dit que ce navire appartient à un Anglais , marchand particulier ; qu’il est chargé d’argent
ême jour que M. du Quesne envoya les chaloupes armées pour prendre un anglais qui était à deux lieues de nous. Elles revinrent
landais avait eu la tête emportée d’un boulet de canon ; que l’amiral anglais a eu le nez coupé d’un éclat ; que ces messieurs
e le croire ; mais je crois aussi que ce sont les gens de ce bâtiment anglais que nous prîmes le lendemain de notre combat, dan
res aient été compris quelques gens de l’équipage de cet autre navire anglais dont j’ai parlé à l’article du 1er septembre, pag
çais sont capables. Les habitants de cette île ont été maltraités des Anglais , nation terrible lorsqu’elle est la plus forte. C
les maisons bâties par les Européens ; entre autres une bâtie par les Anglais qui ressemble plutôt à un palais qu’à un comptoir
fait bâtir à Paris : ces deux faces sont semblables. Le bâtiment des Anglais est fortifié d’un fossé à fond de cuve, & on
on voudra l’appeler, après une très vigoureuse défense de la part des Anglais , qui sont encore actuellement en guerre avec lui
gts livres de balle, & qui tirait de bien plus loin que celui des Anglais ne pouvait porter, qu’enfin le fort a été détruit
pouvait porter, qu’enfin le fort a été détruit. On croit même que les Anglais n’obtiendront pas la paix, à moins qu’ils ne l’ac
antes qu’elle tend au commerce universel. Ce tour, qu’elle a joué aux Anglais en fournissant des canonniers au Mogol, est le mê
on que la leur : quelquefois avec les Français, & jamais avec les Anglais ni les Hollandais, parce qu’ils ont la prévention
n avancer : ce qui concerte avec l’intérêt qu’ont les Hollandais, les Anglais , & les autres nations d’Europe de perdre la n
re seul. Leurs vaisseaux naviguent, mais le Siam reste. Les loges des Anglais & Hollandais sont proches de celle des França
truisent des bâtiments capables de lui résister : ce que j’ai dit des Anglais en est une preuve. Pendant que nous avons été à B
: bonnettes en étui, ralingues, perroquets, tout en était. C’était un anglais , lequel voyant qu’il ne pouvait pas nous échapper
e Pondichéry à Balassor sont justes, j’en suis à présent certain. Les Anglais & les Hollandais, épouvantés des deux combats
r que c’était la cause qui nous avait empêché[s] de prendre ce navire anglais , qui. comme je l’ai dit, s’est retiré à Sadraspat
artin s’est servi de la conjoncture de l’ordre du Mogol en faveur des Anglais & des Hollandais, & a obtenu du général d
lesquelles on a appris que ce qui s’est passé à Amzuam avait jeté les Anglais dans une très grande consternation, & que le
leurs marchandises, avaient tout tait débarquer de dessus les navires anglais & hollandais, & n’avaient pas osé s’expos
x ans, nous ruinerions absolument le commerce & la réputation des Anglais & des Hollandais. On a encore appris qu’ils v
s les secours nécessaires à un si saint œuvre. Malgré le tort que les Anglais m’ont fait, je leur rends avec plaisir la justice
ns le même temps que tous les Européens qui sont aux Indes, Français, Anglais , Portugais, Danois, Hollandais, savent que cette
s les autres peuples chrétiens, & surtout les Portugais & les Anglais , tout hérétiques que sont ceux-ci, qui ont mieux
pparence, il ne doutait point qu’avant peu de temps les Français, les Anglais , les Danois, peut-être même les Portugais & l
t & en cachette : & la seconde, des présents qu’eux & les Anglais ont laits aux gens du Conseil du Mogol. & à c
s, j’avais bien pu reconnaître leur génie dans le pillage d’un navire anglais , peu après notre combat de Madras. Ceci est mis a
s Hollandais venant par terre, le long de la Côte, se joindraient aux Anglais , qui ne respiraient que vengeance. Que ces deux n
t trompé par leurs serments, c’est qu’il ne faut jamais s’y lier. Les Anglais & les Hollandais, a poursuivi M. Martin, fero
les nations orientales, feront plus de tort aux Hollandais & aux Anglais dans leur commerce, en moins de quatre ans, que t
s : mais du moins les prises que ces corsaires feraient des vaisseaux anglais & hollandais empêcheraient la France d’être o
t. Faute de quoi il peut compter aussi bien que la Compagnie, que les Anglais & les Hollandais se vengeront & se payero
fort commerce des Indes, & le plus riche : il surpasse celui des Anglais , des Danois & des autres nations ; & je n
ces ballots ? & eux, pourquoi les portent-ils dans une forteresse anglaise  ? Tout cela ne crève-t-il pas les yeux ? Ce sont
s qui ont couru sur ce sujet, & dans ceux qui ont été imprimés en anglais , en allemand, & en flamand, translatés du fra
nt faire. Ils ont intérêt de se ménager avec les Hollandais & les Anglais , parce que c’est sur leurs vaisseaux qu’ils passe
êcher de sortir du royaume une quantité prodigieuse d’argent dont les Anglais & les Hollandais, nos ennemis, profitent. J’e
; parce que nous pouvons trouver vers le Cap une escadre de vaisseaux anglais ou hollandais venant d’Europe, qui insulteront un
que tout cela, à notre abordage des îles de l’Amérique, où les câpres anglais & hollandais croisent incessamment, & où
e nos brocards. M. de La Chassée lui demandait s’il craignait que les Anglais ou les Hollandais profitassent de la succession d
us de coups de rotin des Siamois que je n’ai eu de coups de bâton des Anglais . Beau sujet de dispute ! M. de La Chassée, pour n
! M. de La Chassée, pour nous consoler, dit que les Siamois & les Anglais ont également tort ; qu’ils devaient nous assomme
énement ; &, quand je devrais mettre seul le feu au vaisseau, les Anglais ne me régaleront plus. Si nous avons à faire à eu
de nous vendre tout ce que nous pourrons valoir ; mais si ce sont des Anglais , je tâcherai de ne pas périr seul. J’aimerais mie
re vingt fois pris par les Algériens que de l’être encore une par les Anglais , nation cruelle, tigresse & traîtresse. J’ai
ces barbares mille fois plus d’humanité & de charité que dans les Anglais , qui ne pratiquent pas l’ombre de ces vertus. Nou
Saint-Germain. Puisque j’ai du temps & que je parle du génie des Anglais , je ne puis m’empêcher de dire une chose, que je
été gouverneur des îles de l’Amérique ; &, pendant son temps, les Anglais , infiniment plus forts que les Français, ne leur
os de passer de la Martinique à Saint-Christophle, île à laquelle les Anglais en ont toujours voulu, non seulement, parce qu’il
e l’action. Entre Nièves et Sainte-Alucie, ils trouvèrent une frégate anglaise de vingt-huit canons, d’égale force à celle que M
; les gouverna lui-même, & défendit de tirer qu’à l’abordage. Les Anglais en firent deux, & furent si vivement reçus qu
ait gouverné les orgues leur avait tué plus de six-vingts hommes. Les Anglais rebutés se retiraient ; mais il ne crut pas devoi
par le feu qui se faisait à bout portant. Il fut secondé ; & les Anglais , voyant sur leur vaisseau les Français dont ils c
t il ne lui restait que cinquante-huit lorsqu’il se rendit maître des Anglais , encore plus forts que lui de vingt-huit hommes,
x orgues. Il fit, comme j’ai dit, jeter à la mer les quatre-vingt-six Anglais qui restaient, où les Français eurent la bonté de
 de La Barre, & lui dit en bon français qu’il était véritablement anglais de naissance, mais bon catholique romain ; qu’il
poursuivit-il en parlant à un des quartiers-maîtres qui jetaient les Anglais , sais-tu bien ce qu’il faut faire ? Tout le monde
uvre diable avait la mine de savoir bien gagner son pain. Eh ! il est Anglais  ! lui répliqua M. de La Barre ; mais parce qu’il
it mettre le feu à une sucrerie, dans laquelle il fit brûler quarante Anglais qui s’y étaient enfermés & qui refusaient de
nt de Guinée, & qui vont aux îles comme nous, ou bien une escadre anglaise qui croise ; car il n’y a aucune apparence que ce
ouva au débouquement des îles, vers l’endroit d’où j’écris, un navire anglais , capre ou autre, contre lequel il se battit. M.de
res ; ou du moins celui d’aller à l’île de Saint-Christophle pleine d’ Anglais , d’où elle pourrait leur faire avoir de ses nouve
s de nous voir rassemblés. Ils ont trouvé dans leur route une escadre anglaise à leur atterrage : c’est apparemment la même que
ne leur était rien arrivé depuis le commencement de cette guerre. Les Anglais y ont fait des cruautés plutôt dignes de démons q
dans tout ce qui en appartient aux Français, le reste appartenant aux Anglais . On dit hautement ici que si les habitants de cet
, qu’ils avaient M. de Saint-Laurent pour gouverneur particulier, les Anglais n’y auraient encore gagné que des coups ; mais qu
endaient d ’eux que cela leur a ôté toute volonté de se défendre. Les Anglais ne peuvent pourtant pas s’établir tranquillement
qu’ils en trouvent. Ces nègres ne veulent point du tout se donner aux Anglais  : ils font encore plus, c’est qu’ils viennent vol
ir. M.d’Éragny s’est enfin opposé à un abus si digne de la corde. Les Anglais ont encore pris sur nous Saint-Eustache, Saint-Ma
t-Malo & Dunkerque, armés par les habitants de la Martinique, les Anglais se sont retirés, quoiqu’ils fussent quatorze navi
l capable d’inventer une pareille cruauté ? C’est pourtant ce que les Anglais ont fait, & jeter & briser sur les rocher
maîtres ; les nouveaux convertis, ou plutôt les pervertis ; & les Anglais qui sont habitués parmi eux, lesquels, malgré les
ons avec trois navires & deux armateurs qui sont ici, trouver les Anglais à Nièves, où on dit qu’ils sont. Il est impossibl
être de la partie, & tous espéraient ruiner de fond en comble les Anglais aux îles ; mais leur espérance a été vaine, une r
ectivement pris beaucoup de leurs vivres. Ils disaient encore que les Anglais , sachant que nous n’avons pas voulu aller à eux,
inique ou autres îles inhabitées. Ils ont guerre perpétuelle avec les Anglais & les mangent. Il n’y a pas longtemps qu’un d
avait été à l’île de Monsarrat, & en avait ravi une petite fille anglaise de sept à huit ans, & la destinaient pour en
es Français ; mais, depuis longtemps, leur appétit s’est jeté sur les Anglais (qu’il y reste), qui, disent-ils, sont de meilleu
de nous suivre, & de mettre tout à feu & à sang dans les îles anglaises , pendant que nous les attaquerions par mer. On pe
ns ; & il a bien fait ses affaires ici, ayant pris quatre navires anglais bien chargés & bien riches. Cela me fait ress
rté ci-devant, que vingt armateurs à la mer feraient plus de tort aux Anglais & aux Hollandais qu’une armée royale, fût-ell
n faire. Il m’a paru encore, par la résolution des habitants, que les Anglais n’auront pas si bon marché de la Martinique qu’il
ue tout plat. Nous sommes à la vue de Monsarrat, île appartenante aux Anglais . Ils nous voient bien, s’ils veulent nous voir, p
1 Nous avons passé le vent d’Antibe, île qui appartient encore aux Anglais . Le vent a affraîchi à la pointe du jour. Il y av
it route vers France en est une qui vaut plus d’un million : c’est un anglais venant comme nous des Indes. Je le répète pour la
3 (1721) Mémoires
celui-ci et tout le mal aux autres. Mais il n’en est pas de même des Anglais . Ils aiment leur roi tant qu’il n’attaque point l
c cela connaissent la traite avec les sauvages et la facilité que les Anglais auront à nous boucher le fleuve de Saint-Laurent,
Grand Banc, encore en temps de paix ; car pour le temps de guerre les Anglais y mettront bon ordre. Et ce sera bien pis lorsque
terre nouvelle que par la rivière de Saint-Jean, sera peuplée par les Anglais , et qu’ils y auront bâti des forts et fait des po
je ne nomme pas. Je ne puis oublier les îles de La Madeleine d’où les Anglais peuvent tirer plus d’huiles de loups marins et de
jet de sa répudiation, le hasard amena en France un médecin empirique anglais , le premier, à ce qu’on dit, qui a trouvé le secr
jet de ne la plus craindre, comme je le dirai bientôt. 78. Le médecin anglais qui avait si bien servi, et qui sans doute mérita
nt ce fort de canon du côté de la mer pour en empêcher l’approche aux Anglais qui très souvent se joignaient aux Iroquois et ve
ed insensiblement de ne reconnaître la France européane que comme les Anglais leurs voisins reconnaissaient la vieille Angleter
in d’apporter leurs pelleteries à Quebek les porteraient à Orange aux Anglais , desquels ils retireraient en échange des toiles,
ve qui leur tiendrait lieu d’eau de vie, ils pourraient apprendre des Anglais le moyen de faire de la bière, qui les empêcherai
erait de se servir de vins ; qu’ils pourraient aussi par le moyen des Anglais avoir du sel de Portugal, ou en aller quérir eux-
dans la défense commune. 109. Que leur antipathie naturelle avec les Anglais répondait qu’ils ne se donneraient jamais volonta
et que quoique ce ne fût qu’une malhureuse qu’on leur livrerait, les Anglais , les Hollandais et les autres religionnaires enne
eur nombre était supérieur ; ils étaient tous bien armé ; c’était les Anglais qui leur avaient fourni fusils, poudre, plomb, ép
tchartrain perdit tout. Il faut savoir que ce ministre savait que les Anglais étaient sortis de la Tamise, et qu’un vent de Sud
t pas permis aux Hollandais de sortir du Texel. Ainsi il crut que les Anglais étant seuls M. de Tourville en aurait bon compte,
bon compte, d’autant plus qu’il comptait qu’une partie des vaisseaux anglais se joindraient à nous et prendraient le parti du
à la faveur d’un vent de Nord-Est les Hollandais s’étaient joints aux Anglais . Sur quoi il faut observer que la quantité de gen
Pontchartrain ne savait donc pas que les Hollandais avaient joint les Anglais . M.de Tourville le savait parce qu’il envoyait pl
informé de cette jonction, et qu’il [sic] comptait sur les vaisseaux anglais qui devaient nous joindre ; et prévenu de cette p
à l’Est et d’autres à l’Ouest, ainsi du reste. Au diable le vaisseau anglais qui se déclara pour nous. Au contraire, ils firen
contre l’amiral, qui s’est vu dans le centre du feu de huit vaisseaux anglais qui ne le quittaient point de vue et s’attachaien
six canons. Nous étions le mieux du monde pour être coulés à fond. Un Anglais était à stribord, un autre à bâbord, et l’autre d
s tenait du même côté qu’il ne perdit pas un coup, et ôta l’envie à l’ Anglais d’attendre une nouvelle charge. Mons[ieu] r de Ba
mpossible d’en joindre un seul à seul, et nous nous aperçûmes que les Anglais faisaient un feu terrible autant pour se couvrir
oit que les Hollandais voulurent ménager leurs forces, et laisser les Anglais seuls démêler la fusée ; et en effet ce combat ne
né leurs pavillons, je ne me connais point au gabarit, ou ce sont des Anglais qui ont pour le moins autant de peur que nous. Bu
la pointe du jour vint, et nous vîmes devant nous deux gros vaisseaux anglais . Si nous avions été en état d’aller les attaquer,
e l’île de Wik [Wight]. Nous prîmes sur notre route un petit bâtiment anglais qui n’avait que quatre pierriers pour toute défen
que le mardi matin, et qui en marge de l’impression étaient rendus en anglais d’une écriture à la main. Si celui qui commandait
ombattre pour leur sainte Religion contre des hérétiques tels que les Anglais et les Hollandais ; que ceux-ci avaient banni de
certainement a beaucoup gagné sur mer, il veut apparemment rendre aux Anglais ce que les corsaires de Saint-Malo leur ont pris.
e, la Nouvelle-Angleterre et toute l’Acadie que la France a cédée aux Anglais par le traité d’Utrek ; et que les Anglais se ren
que la France a cédée aux Anglais par le traité d’Utrek ; et que les Anglais se rendront tôt ou tard les maîtres de tout le co
établissement qu’il en veut faire et défendre l’entrée du fleuve. Les Anglais seconderont son zèle pendant un assez long temps,
pourtant cette fermeté et cette constance à qui les Hollandais et les Anglais doivent les établissements qu’ils ont dans les In
s de Jacob pour entrer dans la terre de promission, faites ce que les Anglais ont fait dans la Nouvelle Angleterre, permettez-e
ce que j’en puis prévoir, c’est qu’ils vont tous travailler pour les Anglais . Dieu veuille que je sois mauvais prophète ! Le f
e répète encore, je crains bien fort que Crozat ne travaille pour les Anglais , et je le crois d’autant plus qu’il faudra pour l
ont instruits de tout ce qui se tramera contre eux et la colonie. Les Anglais se sont utilement servis de cette politique, et s
a exalté et que les gens de crapule resteront dans leur bassesse. Les Anglais et les Hollandais se sont toujours bien trouvés d
de La Rochelle, ne nous avait pas mal à propos livré[s] en proie aux Anglais . On verra par quel sujet et ce qui en réussit lor
prends à témoin[s] si je n’y dis pas que tôt ou tard l’Acadie serait anglaise . Je n’ai comme on voit rien prédit qui ne soit ar
et le sieur Robineau de Villebon, Canadien, ont fait plus de tort aux Anglais avec les sauvages qu’ils conduisaient, que dix mi
lieu, parce que notre habitation de Chedabouctou fut détruite par les Anglais par représailles des barques que la Nouvelle Angl
tai en 1684, qui fut la même année que Bergier arrêta les barques des Anglais . Son action ne fut point approuvée, quoique appar
cette compagnie. J’ai dit que Bergier avait pris en 1684 les barques anglaises qui venaient à la pêche sur les côtes de l’Acadie
causé la perte de la colonie et la sienne propre. Voici le fait. Les Anglais envoyèrent au fort de Chedabouctou des gens affid
rien. Le magasin que j’avais laissé bien garni se[r] vit de proie aux Anglais , aussi bien que les pelleteries qui avaient été t
on par nos propres vaisseaux, sans oublier les canons du fort que les Anglais rasèrent rez pieds rez terre. Certainement ce n’é
à retourner dans sa patrie. Il a mieux aimé rester à Baston avec les Anglais , chez lesquels je crois qu’il est mort. Du moins
l’homme, tant vaut sa terre. Si Bergier ne nous avait pas attiré les Anglais pour ennemis, Chedabouctou aurait pu se soutenir.
urtant encore un, qui est que si mes mémoires avaient été suivis, les Anglais ne se seraient pas hasardés de venir insulter ni
’Acadie, ou auraient eu du moins bien de la peine à s’en emparer. Les Anglais , qui l’ont à présent, mettent bon ordre à nous en
qui leur était nécessaire, et le leur donner à meilleur prix que les Anglais pour anéantir peu à peu leur commerce avec Baston
une obéissance aveugle ; qui leur ont interdit tout commerce avec les Anglais sans leur porter tout ce qu’il fallait, et qui le
e le nez dans les bois ou s’écarter le moins du monde ; dans quoi les Anglais ne les laissaient point manquer de fusils, de pou
4 (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)
les nations, et même à toutes les communions, si l’on en excepte les Anglais et les réformés, contre lesquels il est quelquefo
où il s’est trouvé. Il est normand : par conséquent ennemi mortel des Anglais  ; et malheur à ceux de cette nation qui tomberont
rquis du Méné qui se fit sauter de peur de tomber entre les mains des Anglais qui ne voulurent pas attacher une action générale
mme ; et y ayant peu de temps que j’étais revenu d’Angleterre, où les Anglais m’avaient amené de Baston après m’avoir ruiné, bl
i tout perdu depuis par la guerre où nous sommes encore engagés ; les Anglais ayant pris nos vaisseaux, nos marchandises et not
rise du Coche me fait souvenir de celle que nous aurions pu faire des Anglais et Hollandais, qui étaient partis de Saint-Yago p
trouvé dans quantité d’actions, tant contre les Turcs que contre les Anglais et les Hollandais. Il me paraît âgé de quarante-c
tour ; et résolut de s’en emparer, de quelque manière que ce fût. Les Anglais s’en étaient saisis ; mais ils ne l’avaient pas a
bien armés, et deux mille hommes de débarquement. Le chétif fort des Anglais fut emporté : la Compagnie en devint maîtresse et
ttre ordre à cette mauvaise conduite des officiers français, mais les Anglais ne lui en donnèrent pas le temps. Notre fort étai
pris d’emblée un beau matin, 23 juin 1687, par un seul détachement d’ Anglais venu à travers les bois depuis la Hève, où ils m’
, c’est que M. du Quesne a eu nouvelle certaine qu’il y a un vaisseau anglais à Amzuam, à huit lieues d’ici ; car, ce matin, no
moins qu’une chapelle. Ce n’est autre chose que le tombeau de quelque Anglais considérable, que l’ignorance et l’idolâtrie des
tour me font croire que cet endroit a été une colonie ou habitation d’ Anglais , et que ce vaste lieu, qui ressemble à une grange
hose qu’un magasin que les Arabes ont changé en mosquée après que les Anglais ont quitté l’île. La structure du bâtiment, sa fo
ais des nouvelles plus certaines. Je sais seulement que c’étaient des Anglais qui étaient à cette île, parce que je l’ai fait d
nègres n’ayant point voulu me le dire, mais seulement que ce sont les Anglais , et non eux, qui ont construit ces bâtiments. Leu
route pour Amzuam, où nous avions appris qu’il y avait des vaisseaux anglais . Nous arrivâmes au mouillage sur les cinq heures
u vent, et nous l’avions tenu. Nous vînmes tomber au vent du vaisseau anglais  ; car c’en était un, qui nous parut grand pour lo
rrières, sachant que c’était un Français qui s’échappait du bord de l’ anglais , et qui s’était jeté à la mer pour nous joindre à
us avons appris de lui, lorsqu’il a été à bord, que ce vaisseau était anglais , parti de Londres depuis plus de six mois ; qu’il
un homme fort résolu qui le commandait, dont il ignorait le nom, les Anglais n’appelant jamais leur capitaine par son nom prop
flamme. Le désespoir de pouvoir le défendre avait obligé ce capitaine anglais à mettre lui-même le feu à son navire. Nous avons
s’est sauvé ; et cela lui donne une autre face. Cette perte pour les Anglais est très considérable, ce navire était tout neuf,
faire bien du mal s’il avait été secondé ; mais aussi, de ce que les Anglais ne recevront par cette voie ni secours, ni nouvel
eu. Monsieur, lui a-t-il dit, le matelot qui s’est sauvé du bord de l’ Anglais ne vous a rien dit que de très vrai lorsqu’il vou
vous a dit qu’il se brûlerait plutôt que de se rendre. Je connais les Anglais  : ce capitaine sacrifiera tout son monde, pourvu
suré que la terre était saine, ce conseil allait être suivi ; mais, l’ Anglais n’en donna pas le temps. Un petit vent de Sud, qu
e qui en est réussi. Il était effectivement trop tard pour empêcher l’ Anglais d’exécuter son dessein ; il avait trop bien pris
t encore point vu de combat sur mer qu’à ma propre défense, quand les Anglais me prirent à la Hève, côte de l’Acadie, qui n’éta
retirer notre ancre, dont nous avons coupé le câble aussi bien que l’ Anglais , pour le suivre ; mais l’escadre étant à plus de
ssés à Amzuam, et qu’il garde le matelot qui s’est sauvé du bord de l’ Anglais . Il devrait être à nous, puisque c’est nous qui l
che 9 juillet 1690 Toujours bon vent : nous allons trouver quelque Anglais , qui sera moins diable que celui d’Amzuam, et qui
i sans lui serait insupportable. Qui que ce soit ne peut revenir de l’ Anglais d’Amzuam : tout l’équipage se met en tête que c’e
dable qu’il nous a fait, de ne s’être pas laissé prendre. Malheur à l’ Anglais qui leur tombera entre les mains : il paiera pour
me nous allons. Ce roulis achève de tuer nos bestiaux de Moaly, que l’ Anglais avait épargnés, et qui ne sont point accoutumés à
t quand j’en aurai mangé. Je les trouverais bien meilleurs si quelque Anglais , ou Hollandais, nous les donnait gratis. Nous fai
que je ne me suis pas trompé en le représentant comme un homme dur. L’ Anglais , qui commandait le Philip Harbert, a mis le feu à
la nuit du 2 au 3 du courant. Cela est rapporté ci-dessus. Plusieurs Anglais se jetèrent à la mer, espérant de trouver dans le
ençal, nation pourtant très peu pitoyable. Il dit à M. d’Aire que des Anglais appelaient à leur secours. As-tu de quoi leur don
vait là des Français établis. Pour lors, nous avons serré le pavillon anglais , que nous avons eu au vent toute la journée, et a
ans leur faire plus au long décliner leur nom. Peut-être, sont-ce des Anglais , ou des Hollandais. Quoi qu’il en soit, il n’y a
/ 4