enait un milieu juste entre les deux extrémités. Voilà le portrait de
Silvie
, dit Des Ronais, c’est elle aussi que j’ai voulu
quement meublé : cette tante n’y était pas, ainsi je restai seul avec
Silvie
, à qui je ne fis pas grand compliment. L’état où
des boulevards : elles s’assirent sur l’herbe et chantèrent ensemble.
Silvie
chanta seule un couplet d’Aréthuse dans Proserpin
aient avec elle n’étaient autre chose, on me reçut fort bien. Je pris
Silvie
par la main, la manière libre dont j’agis, et don
te sur laquelle nous trouvâmes sa tante à qui je fis mille civilités.
Silvie
lui dit que j’étais la personne qui avait tenu un
je ne l’étais guère, n’ayant pas eu le temps de donner ordre à rien.
Silvie
fit un faux pas sur les degrés de l’auberge en de
t mes actions parlaient ; j’étais sûr qu’on les entendait, et quoique
Silvie
vécût avec moi d’une manière fort réservée, je m’
regardais rien que par rapport à lui. Comme mes assiduités auprès de
Silvie
étaient trop grandes pour être cachées, ma mère e
lle me prit par la douceur, et ne gagna pas davantage ; au contraire,
Silvie
m’en parut plus belle. On tenta toutes les voies
a vue furent ceux-ci : Avis à Monsieur Des Frans, sur son amour pour
Silvie
. Il y avait trois feuilles de papier bien pleine
nt, quelques meubles, et une rente viagère ; que le bruit courait que
Silvie
de concert avec la Morin, ci-devant l’une des fem
Madame de Cranves, et celle à qui elle se confiait le plus, avec qui
Silvie
demeurait pour lors, et qu’elle faisait passer po
vait voulu se confier du secret qu’à soi-même : que je pouvais dire à
Silvie
elle-même ce qu’on m’écrivait, sans lui montrer l
chez Madame de Cranves, où ils étaient domestiques dans le temps que
Silvie
y était entrée par une voie si oblique, et lorsqu
par là, qu’on m’avait fait savoir tout ce qui pouvait me dégoûter de
Silvie
et me la rendre odieuse : mais qu’on n’y avait jo
mauvaises impressions que j’avais dans l’esprit. On m’avertissait que
Silvie
et la Morin étaient deux personnes extrêmement da
ent louis d’or à un gentilhomme gueux comme un rat, pour faire passer
Silvie
pour sa fille, parce qu’il le pouvait, en ayant e
m et la demeure de ce gentilhomme. On lui disait encore que peut-être
Silvie
lui avait promis quelque autre chose qu’on pourra
, il n’était pas maître de sa langue. On lui disait que le mariage de
Silvie
et de moi leur paraissait si certain, après ces p
vec elle chez Madame de Cranves, et qu’elle croyait de ses amies, que
Silvie
allait épouser un jeune homme fort riche et de bo
des remèdes les plus violents, jusqu’à se servir d’une requête contre
Silvie
et la Morin, qui voulaient me suborner : et même
rait perdu sa force. On protestait que ce n’était aucune haine contre
Silvie
, qui obligeait de donner des avis, tant à ma mère
as besoin de suivre les conseils violents qu’on vous donne. J’ai aimé
Silvie
, si j’en disconvenais je ferais une imposture ; m
cela vous rendra sage pour l’avenir. L’a-t-elle été avec vous, votre
Silvie
, poursuivit-elle ? Oui sans doute, repris-je, ell
ns, que je fus agité de mille troubles. Je ne voulais plus aller chez
Silvie
, je la regardais comme indigne de ma colère et de
ait écrit à ma mère, et j’allais lui demander s’il ne connaissait pas
Silvie
et sa tante, lorsqu’il en parla le premier. Il me
, je lui demandai ce que cela voulait dire. Il me conta l’histoire de
Silvie
mot pour mot. Il la déchira sur sa conduite, sur
onvent avec ma sœur, et qui que ce soit ne sait qu’elle est morte. Et
Silvie
pour n’être point reconnue, loge dans un endroit
un fort honnête homme ; mais pourtant je passerai par-dessus tout, si
Silvie
m’accorde ce que je lui demande. Que lui demandez
gendre ; mais je ne veux pas mentir tout à fait, en reconnaissant que
Silvie
est de mon sang ; car avant que de rien signer, j
e chose, et les sages-femmes n’y sont-elles pas à Quia ? J’ai écrit à
Silvie
, continua-t-il, elle fait la sucrée, et refuse le
y a quinze jours que vous devriez avoir fini. Cela nous désespère, et
Silvie
est sur le point de rompre tout commerce avec vou
e, l’amant n’en bouge ; s’il me voyait avant que nous soyons d’accord
Silvie
et moi, adieu la cassade. Il me reconnaîtrait, au
à la promenade. Nos mesures sont justes ; sitôt l’accord fait, et que
Silvie
aura dansé, je retournerai au pays. On déclarera
tres là-bas ; je les montrerai, j’y répondrai, et reviendrai à Paris.
Silvie
et son amant viendront au carrosse au-devant de m
dront au carrosse au-devant de moi. Je saluerai l’un comme gendre, et
Silvie
comme ma fille. Je logerai chez elle, où je paraî
ce nom de Rouvière et à ma manière outrageante contre mon ordinaire,
Silvie
et la Morin tombèrent de leur haut. Cela me fit r
la belle, vos nourrices ont-elles été chères, continuai-je parlant à
Silvie
? C’est dommage que Garreau soit mort en prison ;
après ce compliment sans attendre de réponse : mais je ne le pus pas.
Silvie
se jeta à la porte qu’elle ferma. Je la poussai a
té d’une part inconnue ; je ne doutai point que ce ne fût de celle de
Silvie
. Ce soin me toucha, je souhaitai de la voir innoc
. Elle avait pitié de l’état où j’étais, et sans me parler du tout de
Silvie
, elle eut la bonté de prendre à mes peines autant
me déterminai enfin : je crus avoir gagné sur moi que j’abandonnerais
Silvie
, et j’étais dans cette résolution lorsque j’allai
n’y remettez jamais le pied, ou vous résolvez de ne parler jamais de
Silvie
qu’avec tous les respects qu’un maraud comme vous
tout le respect qu’on a pour elle n’aurait peut-être pas empêché que
Silvie
ne fût autrement vengée. Vous ne savez qui elle e
souvenez-vous que ma bonté est épuisée. Je crois Monsieur, poursuivit
Silvie
en parlant à moi, qu’on ne peut pas prendre les i
Prenez-le et l’emportez dès aujourd’hui : mais je veux qu’il reste à
Silvie
jusqu’à votre mariage, et après cela au survivant
j’en ai disposé, sans dire comment. À l’égard du reste, je donnerai à
Silvie
en main propre mes menues pierreries devant ceux
il ne vous chagrinera pas. Le plus fort article est celui qui regarde
Silvie
que voilà. Je lui donne mes menues pierreries, je
main propre. Elle se les fit effectivement apporter. Tenez ma pauvre
Silvie
, me dit-elle en me les donnant, gardez-en une par
inge de corps, mes coiffures, et les meubles qui ont toujours servi à
Silvie
que je lui donne encore, et que je vous supplie d
s sorti. Tout me déplaisait ; je me déplaisais à moi-même. Cette même
Silvie
qui m’avait fait tant d’horreur se présenta à mes
es ? Le moyen de lui justifier ma demeure à Paris, et mon retour vers
Silvie
? Goûterait-elle sa justification comme moi ? Le
lexions me firent honte, mais ne m’ébranlèrent pas. Je retournai chez
Silvie
le lendemain, non plus avec cet air impérieux qui
out le monde tomba d’accord avec Madame de Mongey, que si tout ce que
Silvie
avait dit pour sa justification était vrai, elle
’y prisse intérêt, conta à ma mère en ma présence toute l’histoire de
Silvie
, telle que je viens de vous la dire. Cela étant,
e je viens de vous la dire. Cela étant, interrompit Dupuis, la pauvre
Silvie
a toujours été la victime de ses amants maltraité
t de tout ce que j’ai de plus cher au monde. Prenez un siège, lui dit
Silvie
, je vous parlerai ensuite. Il voulut faire quelqu
usion de ma première audace pour m’exposer à une seconde. Si, lui dit
Silvie
, la confusion que vous avez eue de tout ce que vo
ue la mort de ma femme vient de laisser vacante. Si bien donc, reprit
Silvie
, que vous avez espéré que le dépit me jetterait e
ement déchiré dans moi-même. J’avais rêvé dans le chemin au parti que
Silvie
m’avait proposé ; j’en trouvais le dessein juste
e qui ne m’étonna point (au contraire j’en parus fort aise.) Et votre
Silvie
, me dit ma mère, vous ne m’en dites mot ; comment
vé de le résoudre. La longue excuse qu’il me fit, fut une apologie de
Silvie
et de Madame Morin, qui me fit connaître toute la
nous fûmes obligés de l’attendre. Je ne me souciai plus d’aller chez
Silvie
, puisque j’avais si bien réussi avec Rouvière san
suite d’un combat où il s’était trouvé. J’allai le jour suivant voir
Silvie
, à qui je dis ce que j’avais dit à Rouvière de Va
il avait dit, qu’il s’était confié à un traître qui avait tout dit à
Silvie
qui l’avait envoyé quérir lui-même, et lui avait
tiré Querville d’embarras, et à la même heure que je parlais de lui à
Silvie
, il tua son ennemi d’un seul coup d’épée qu’il lu
de finir en Grève : en effet quatre ou cinq mois après, j’appris que
Silvie
avait deviné, et qu’il avait empoisonné sa femme
oire. Pour moi, reprit Des Frans, suivant que nous en étions convenus
Silvie
et moi, je me résolus à mon départ, et je ne la v
lité perpétuelle. Elle voulut me persuader qu’elle n’avait rien dit à
Silvie
qui pût faire honte à la vertu même, et à la fidé
d’aller nous faire apporter à dîner, et cependant nous restâmes seuls
Silvie
et moi. Silvie avait raison, interrompit Dupuis,
ire apporter à dîner, et cependant nous restâmes seuls Silvie et moi.
Silvie
avait raison, interrompit Dupuis, de vous dire qu
reste, lui dit Des Frans. Je restai seul, comme je vous ai dit, avec
Silvie
. Je tâchai de me l’engager par des faveurs, et fu
i qu’il faut pour un voyage de près de trois cents lieues. De laisser
Silvie
encore fille, et dans l’état où nous en étions, c
ssait, et je ne jugeai pas à propos de lui en rien dire non plus qu’à
Silvie
. Il écrivit, je pris du papier et une plume, et p
du papier et une plume, et pendant qu’il écrivait à Rome, j’écrivis à
Silvie
. LETTRE. Si vos larmes m’avaient été moins sensi
indre que ma constance m’abandonnât. Il s’agit de l’honneur, ma chère
Silvie
; et je m’estimerais indigne de vous, si je n’exé
e que vous m’aimez assez pour en partager la peine ; mais mon aimable
Silvie
, elle ne sera pas longue. La violence que je me f
le soir même je reçus une lettre de Madame Morin, qui me mandait que
Silvie
était tombée évanouie à la lecture de la mienne,
fus dépouillé jusqu’à la chemise. Heureusement je sauvai la bague que
Silvie
m’avait donnée. Je ne sais comment, ce fut manque
enir qu’avec peine. Entre autres choses ils me prirent le portrait de
Silvie
que je regrettai le plus vivement, mais non pas l
je lui demandais et qui m’était absolument nécessaire, je l’écrivis à
Silvie
, et la priai de m’en envoyer, et je fis bien. Je
s Des Frans n’y étaient pas, il avait fallu que ma mère en empruntât.
Silvie
qui en avait de comptant, n’avait point perdu de
nai avec moi à la poste, et je le priai de me renvoyer à l’adresse de
Silvie
que je lui donnai, une lettre et de l’argent qui
is des chevaux jusqu’à Lyon, et de Lyon à Paris je pris la diligence.
Silvie
vint au-devant de moi à huit lieues ; et après av
au mois d’octobre, c’est-à-dire de nuit, afin que personne ne me vît.
Silvie
m’embrassa à notre rencontre avec plus d’ardeur e
tait ainsi que je l’avais projeté en venant, et lorsque j’en parlai à
Silvie
, elle me répondit que j’étais le maître, et qu’el
pour m’habiller, et un tailleur pour prendre ma mesure. Je remerciai
Silvie
de cette précaution dont j’avais effectivement be
de meilleure heure. J’entrai en robe de chambre dans l’appartement de
Silvie
. Elle dormait, et Madame Morin qui était auprès d
clos l’œil la nuit. Qu’elles l’avaient passée à jaser ensemble : que
Silvie
ne faisait que de s’endormir ; et que je lui fera
ous servir de témoins, entre autres le principal hôte de la maison où
Silvie
demeurait, et deux parents de Madame Morin entrèr
russe venir de ce côté-là. Nous nous séparâmes sur les trois heures :
Silvie
et sa troupe prit le chemin de Paris. J’allai moi
j’étais capable, et résolus de voir en présence de ma mère, si ce que
Silvie
m’avait dit était vrai, en devant être informé, p
s qu’il n’était arrivé que le jour précédent. Je n’avais point quitté
Silvie
: j’avais même couché chez elle, et ma mère croya
e pour une charge dont je voulais traiter. Ainsi j’étais très sûr que
Silvie
ne lui avait point parlé, outre qu’il n’était pas
ous, Monsieur, lui demandai-je, d’avoir vu chez elle une fille nommée
Silvie
, pour qui cette dame a eu une charité toute extra
fortes raisons ; et je lui ai ouï dire à elle-même, qu’elle trouvait
Silvie
si sage et si aimable, qu’elle avait poursuivi pa
écoutiez, reprit-il. Madame de Cranves était la sagesse même ; et si
Silvie
lui appartenait, c’était par un endroit qui ne lu
s me surprenez, Madame, reprit le commandeur, quand vous me parlez de
Silvie
comme d’une fille qui se gouverne mal ! Je n’ai j
hent fort bien, puisqu’on leur a dit et prouvé en ma présence, et que
Silvie
elle-même ignore qu’ils le sachent ; et vous juge
ui montrer, pour savoir si ce qu’il m’en dirait cadrerait avec ce que
Silvie
m’en avait dit. Il les prit, et les lut d’un bout
us en dire ce que je sais de certain. La réputation d’une fille comme
Silvie
mérite bien que je trahisse un secret qui m’a été
ence. Ma mère la première l’en pria. Il nous expliqua la naissance de
Silvie
, son exposition, sa sortie de l’hôpital ; son ent
ducation chez cette dame ; et enfin il dit devant ma mère tout ce que
Silvie
m’avait dit en particulier, sans y changer la moi
ier, sans y changer la moindre circonstance. Il ajouta seulement, que
Silvie
avait toujours ignoré et ignorait encore qui étai
clarer leur commerce ; et qu’ils avaient été obligés de faire exposer
Silvie
avec toutes les marques qui pouvaient la faire re
, poursuivit le commandeur, c’est cette fourbe qu’on fait comploter à
Silvie
avec Rouvière. Je connais le personnage, ajouta-t
ne serait que pour ma propre satisfaction ; je parlerai dès demain à
Silvie
; et j’irais dès aujourd’hui si je savais la trou
t choquée de l’aigreur de mes paroles, et du mépris que je faisais de
Silvie
, en présence d’un homme qu’elle considérait infin
on laquais me dit son logis qui était heureusement proche de celui de
Silvie
, où j’allai dans l’instant même, et sans lui dire
it pas revenu. Il ne tarda pas : je n’eus que le temps de rapporter à
Silvie
le concis de la conversation que nous venions d’a
ort naïf, et vous aviez raison de dire que vous ne songeriez jamais à
Silvie
pour l’épouser : car à ce que je vois, l’affaire
j’ai mieux aimé conclure sans lui en parler, que de risquer à manquer
Silvie
, en lui demandant un consentement que je sais bie
aurait refusé. Au contraire je tâche à paraître tout à fait dégagé de
Silvie
, pour lui ôter de l’esprit tout soupçon. Avant qu
i tourné la conversation de tant de côtés que je l’ai fait tomber sur
Silvie
: non pas pour savoir si elle ne m’avait point im
is une joie incroyable de vous voir prendre à cœur les intérêts de ma
Silvie
. Je triomphais de vous voir prendre feu ; et sans
l’apprendre, en premier lieu pour votre satisfaction, et après comme
Silvie
et moi l’espérons de votre bonté, pour tâcher de
iage avec une cousine, et Madame… Vous êtes donc parents, interrompit
Silvie
? Oui, Madame, reprit le commandeur. Madame Des F
pourrai vous rendre. Nous le remerciâmes de ses bontés, et après cela
Silvie
lui dit tout ce qui lui était arrivé depuis la mo
aucoup de joie de savoir comme tout avait été. Il loua la conduite de
Silvie
, et la mienne où elles étaient louables, mais il
Ce que nous exécutâmes le lendemain, et j’ai encore l’un et l’autre.
Silvie
sortit un moment de sa chambre pour faire ordonne
soupçons. Plût à Dieu qu’elle ne les eût pas renouvelés ! En soupant
Silvie
lui dit, que comme il n’avait point de domestique
t bien que je n’étais pas chez ma mère, puisqu’il m’avait laissé chez
Silvie
où nous avions dîné. Il ne laissa pas de me deman
oche, achever de lui ôter de l’esprit des soupçons qui lui restent de
Silvie
; afin qu’il lui rende sa première estime, et qu’
ulu savoir ce qui en était. C’était où il l’attendait. Il plaida pour
Silvie
comme s’il avait plaidé pour sa fille propre, et
lleur parti, qu’il s’offrait de m’en parler, et à me raccommoder avec
Silvie
que j’aimais assurément encore ; et pour elle, po
gens du monde les plus contents et les plus heureux. Que la vertu de
Silvie
lui était connue, qu’elle ne pouvait mieux faire
le dernier des hommes et le plus infâme. Ils croiront toujours que sa
Silvie
est un enfant trouvé : que cet argent est le même
uver sa résolution ni ses raisons. Il se donna la peine de venir chez
Silvie
où je l’attendais. Il était inutile de le prier d
i, et un effet de ses soins. Je l’en remerciai : mais je craignis que
Silvie
ne fût pas contente d’une pareille résolution, qu
hèterais incessamment une charge, et que je chercherais une maison où
Silvie
pût demeurer seule, plus proche de celle de ma mè
obligé de frapper. Je n’avais qu’à en prendre une clef, comme je fis.
Silvie
vint y loger, et j’achetai cette maison peu de te
a seule faute que j’aie faite en ma vie. J’avais mes heures pour voir
Silvie
; et comme j’étais fort souvent avec vous tous et
ociété, aussi bien que Monsieur Dupuis. Je remarquai avec plaisir que
Silvie
se faisait aimer de tout le monde. Je remarquai s
e, où il est mort il y a environ trois ans, bien touché de la mort de
Silvie
que je lui appris, sans oser lui en dire les part
services que nous aurions pu attendre d’un véritable père. Ma mère et
Silvie
se visitaient fort souvent, en apparence par simp
ivre à un procureur, et voulant me faire un plaisir de la surprise de
Silvie
, je ne l’avertis point de mon retour. C’est ici l
ans en soupçonner la véritable cause. Je montai dans l’appartement de
Silvie
le plus doucement que je pus pour la surprendre d
t deux personnes couchées ensemble qui étaient Gallouin et la perfide
Silvie
qu’il tenait entre ses bras. Quelle vue ! Quelle
et me délivrer de liens si infâmes. Je la priai de donner elle-même à
Silvie
une lettre que j’avais résolu de lui écrire, pour
ne savais que faire de cette femme. J’avais résolu de l’enfermer avec
Silvie
, mais il me semblait qu’une compagnie comme elle,
n eus aucune envie. Je mandai à ma mère de quelle manière je traitais
Silvie
. Elle en eut pitié et me demanda pardon pour elle
dire ? Je me contentai de lui écrire, et lui mander entre autres, que
Silvie
, comme il était vrai, n’avait jamais voulu donner
t les accès de ma fièvre, j’avais toujours eu à la bouche les noms de
Silvie
et de Gallouin ; ma confession acheva de lui fair
nais de faire avança l’accès, et redoubla le transport. Je crus tenir
Silvie
dans mes bras dans des épanchements de cœur parfa
faire promettre, et je lui promis sincèrement. Je le priai d’écrire à
Silvie
que j’oubliais tout, il le fit, et je signai la l
ue d’un marchand par-devant qui nous passions, j’y vis le portrait de
Silvie
, le même que les bandits m’avaient pris en traver
à ma terre, où la première nouvelle que m’apprit mon fermier fut que
Silvie
était morte il n’y avait que deux jours. Cette no
leurait toujours, et qui savait tout, lui en ayant dit une partie, et
Silvie
le reste. Elle me traita comme un barbare et comm
es fondatrices, et je me suis assuré une sépulture à côté de ma chère
Silvie
, lorsqu’il plaira à Dieu de disposer de moi : et
ourtant encore vivement pénétré d’une véritable douleur de la mort de
Silvie
, qui est morte comme une sainte, et qui s’est sou
nels, au lieu que je suis innocent de la mort de Madame Morin, et que
Silvie
et Gallouin ont fait une pénitence sincère. Ce qu
ferait pas plaisir de m’en avertir : je l’aime autant que vous aimiez
Silvie
, pour le moins ; mais si je la trouvais sur le fa
lise ? Tout le monde l’en pria, elle était en ces termes : Lettre de
Silvie
dans un couvent, à Gallouin. Si je n’étais pas pe
déluge de douleurs et de regrets. Je reconnais là-dedans le style de
Silvie
, dit Des Frans, elle écrit comme une fille repent
nt et sans contrainte. Il me semble, reprit Contamine, que l’adieu de
Silvie
à Gallouin, était moins un effet de son repentir,
e Contamine ternisse par un soupçon mal fondé, l’éclat de la vertu de
Silvie
; sa mémoire m’est précieuse. Je regarde sa vie a
charment. Si, poursuivit cette dame parlant à Monsieur de Contamine,
Silvie
eût regretté Gallouin, pourquoi aurait-elle tout
ourquoi l’aurait-elle soutenu jusqu’à la mort ? Oui, continua-t-elle,
Silvie
était innocente, et toute forcée que sa pénitence
contrainte, un fond de tristesse inépuisable. On ne dit pas un mot de
Silvie
, tant à cause de lui que de Madame de Londé, deva
ras de Madame de Mongey toutes les idées funestes qui vous restent de
Silvie
. Nous en parlerons une autre fois, pour à présent
de Londé, et peut-être vous fera-t-il comprendre que l’infidélité de
Silvie
, qui vous fait renoncer au mariage, n’était pas v
termes. Lully, Proserpine Aréthuse… *. La suite de l’Histoire de
Silvie
est plus bas vers la fin de celle de Mr. Dupuis e