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1 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »
’heure, vous auriez vu si je n’ai pas bien gagné le pain et l’eau que Monseigneur Parafaragaramus me fait donner. —  Quoi ! dit la comtesse, c’est
effort. Il en resta tout à fait confus, et ne savait que dire lorsque Parafaragaramus qui venait de relancer Don Quichotte, parut. Les
énie leur dit de ne rien craindre, qu’elle était sûre que le seigneur Parafaragaramus était trop de ses amis pour ne les pas voir avec
r de dessous la table douze grosses bouteilles de vin, et des sièges. Parafaragaramus pria Eugénie de faire les honneurs du modique déj
tait dessus. Non, non, Monseigneur, lui dit Sancho, ne craignez rien, Parafaragaramus est honnête homme ; et puis au fond, ventre affam
e de bon appétit. Sancho, qui fourrait toujours son nez partout, pria Parafaragaramus de leur tenir compagnie, et l’enchanteur lui répo
est tout fraîchement sorti de l’enfer pour vous persécuter ; le sage Parafaragaramus m’a ordonné de vous en avertir, et de vous dire d
maître, c’est lui-même ; il souvient toujours à Robin de ses flûtes. Parafaragaramus dit qu’il ne sait pas pourquoi il vous en veut, s
uit de mon dessein, parce qu’un certain veilla-que d’enchanteur nommé Parafaragaramus son ami a dû le lui dire, et lui a sans doute dit
’en fut point épouvanté ; il eut même besoin de toute la patience que Parafaragaramus -lui avait recommandée, pour l’écouter jusques au
ctre, mais il en fut empêché par Eugénie, qui lui promit de savoir de Parafaragaramus où il pourrait trouver cet insolent enchanteur. P
e soit lui qui ait fait cet enchantement, je crois plutôt que ç’a été Parafaragaramus , qui n’a pu souffrir que vous vous exposassiez av
en donner des nouvelles le lendemain, après avoir parlé à son bon ami Parafaragaramus . —  Je voudrais bien, dit notre héros en parlant
it ; mais il était bien résolu de rompre le charme, sitôt que le sage Parafaragaramus lui en aurait ouvert les chemins, comme il le lui
supplia bien instamment la comtesse de se souvenir de savoir tout de Parafaragaramus . Elle lui répondit qu’elle avait trouvé ce sage e
se moquer de lui ni le braver s’il avait été en état de défense ; que Parafaragaramus lui avait promis de le combattre lui-même en sa p
née, et que sans doute il aurait encore porté sa cruauté plus loin si Parafaragaramus lui-même ne l’en avait empêché, et ne l’avait obl
c’était cela qui avait redoublé la fureur de son bourreau ; mais que Parafaragaramus l’avait un peu remise, en lui promettant qu’avant
le chevalier des Lions romprait son enchantement ; que c’était ce que Parafaragaramus lui avait donné ordre de lui dire, et qu’il dormî
e que moi le renvoyait en enfer. La comtesse lui promit d’en parler à Parafaragaramus , et de faire ses efforts pour qu’il lui accordât
antée ; et la plus forte raison qu’il avait pour le croire, était que Parafaragaramus était trop honnête enchanteur pour lui en avoir p
n épée, qui avait été enchantée par ce méchant Freston, malgré ce que Parafaragaramus lui avait dit que toutes ses armes étaient à l’ép
2 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »
Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. Notre héros a
continuer son chemin et sa morale s’il n’avait pas été interrompu par Parafaragaramus , qui parut sortir du mur à ses yeux et devant lui
connaissance de votre protection. — Je t’en rends grâce, lui répondit Parafaragaramus , parce que j’en ai autant et plus qu’il ne m’en f
hevalier, qui la releva malgré les efforts qu’elle fit pour y rester. Parafaragaramus prit un siège le premier, et les obligea de s’ass
nt arraché. Ce traître prenait si juste le temps de l’absence du sage Parafaragaramus pour me déchirer, qu’il m’a cent fois traînée par
pue par tant de sanglots. Don Quichotte paraissait tout pensif ; mais Parafaragaramus le retira de ses rêveries en lui montrant son liv
vi d’avocat en enfer, et le pria de lui dire aussi sa bonne aventure. Parafaragaramus s’en mit en colère, et lui demandant s’il le pren
l faut que j’en fasse ? — Voilà parler en honnête homme, lui répliqua Parafaragaramus  ; eh bien, remets tout entre les mains du curé de
bien ce que je veux dire. Sancho aurait continué ses impertinences si Parafaragaramus ne se fût retourné vers Balerme et son amant Dura
se donnèrent la main, et la joie recommença de plus belle. Merlin et Parafaragaramus y prirent part ; et comme on avait dessein de gri
qui lui était destinée ; et Balerme, Durandar, Montésinos, Merlin et Parafaragaramus conduisirent nos aventuriers dans celle qu’on leu
s des démons ? Notre curé a raison de dire que ce sont des trompeurs. Parafaragaramus ne vaut pas mieux que les autres ; autant fait ce
3 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »
entendre, et ces nuages s’ouvrirent et firent voir le sage enchanteur Parafaragaramus sur un char doré tiré par deux cygnes. Il était v
nirent, ce qui le rendit tout tremblant et immobile. Perfide, lui dit Parafaragaramus après qu’il fut descendu, est-ce ainsi que tu exé
es visions avaient achevé d’étonner Sancho ; mais la présence du sage Parafaragaramus le rassura peu à peu, et une fiole de rossolis qu
e force le salpêtre et le soufre qu’on y avait brûlé. Voyez, leur dit Parafaragaramus , quelle puanteur et quelle infection les habitant
mière sombre, mais assez claire pour se conduire. Je t’ai promis, dit Parafaragaramus à Don Quichotte, de t’ouvrir le chemin au désench
qui avait déjà l’épée haute pour le frapper lorsqu’il fut retenu par Parafaragaramus . — Il est juste de dire qui vous êtes, lui dit ce
put pas ouvrir la bouche. Notre héros le releva fort honnêtement, et Parafaragaramus les fit tous passer dans la première salle où Mer
oracité qui rendit Don Quichotte confus, et qui étonnait Sancho même. Parafaragaramus lui dit qu’il n’y avait rien là de surprenant, et
lancher ordinaire. Comme notre héros ne savait que dire ni que faire, Parafaragaramus qui vit sa perplexité, lui dit qu’il fallait que
clairs que jetaient les nuées. Il s’éleva une grille de fer autour de Parafaragaramus , de Don Quichotte, de Mon-tésinos, de Durandar, d
plices. La grille de fer qui les avait entourés s’ouvrit et disparut. Parafaragaramus en sortit le premier, et après s’être mis à genou
4 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »
homme vêtu en satyre se présenta à lui, et lui défendit de la part de Parafaragaramus d’avancer davantage. Il revint donc à son écuyer
ue c’était un des satyres de la forêt, qui servait de valet de pied à Parafaragaramus son bon ami. En disant cela elle alla à lui, et l
—  Je vous le dirai, Madame, répondit-il ; mais déjeunons auparavant. Parafaragaramus a de bon vin et ne l’épargne pas, et dans l’état
ut prié de dire où il avait fait connaissance avec le sage enchanteur Parafaragaramus , et d’où il connaissait le satyre Rebarbaran, et
ient ri de meilleur courage. Il n’osa pourtant pas assurer que ce fût Parafaragaramus lui-même avec qui il avait été dans l’hôtellerie,
au à vous délicater et à vous faire nourrir comme un poulet de grain. Parafaragaramus est comme vous voyez intime ami de Madame la comt
il pourtant qui mal y pense. Je ne croyais pas offenser votre bon ami Parafaragaramus , lorsque j’ai porté la main à l’arme infernale qu
du monde ; je les défie tous, et les enchanteurs les premiers, hormis Parafaragaramus . Don Quichotte commençait à s’échauffer, et allai
en eût donné le temps. —  Mais, Monsieur, poursuivit-il en parlant de Parafaragaramus , d’oû vient qu’il est si fâché quand un chevalier
5 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »
Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qu
fort haute ; il s’endormit la tête et les bras appuyés sur la table. Parafaragaramus qui n’avait point dormi et avait toujours écouté
, répondit Sancho, je m’y suis mis moi-même ; mais c’est ce diable de Parafaragaramus qui m’y a attaché par enchantement, car je n’en a
endrai d’une autre. —  Ah ! Monsieur le chevalier, reprit l’officier, Parafaragaramus est de nos amis ; vous l’avez pris pour un autre,
Sancho, nous voilà bien dedans. Ne voyez-vous pas bien que ce maudit Parafaragaramus jaloux de l’honneur que j’aurais gagné, et vous a
alier Sancho en sentinelle, et prêt d’en venir aux coups avec le faux Parafaragaramus . Valerio ne les écouta presque pas, tant il eut d
6 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »
Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus , avec des chevaux infatigables. Ils avaient déj
tous les chevaliers passés, présents et futurs. Je suis l’enchanteur Parafaragaramus , le plus grand et le meilleur de tes amis, à caus
nnes actions ne sont pas sans récompense. —  Eh pardi, reprit Sancho, Parafaragaramus est bon homme, il aime à rire et à boire, et je l
par la conversation qu’il avait eue avec Don Quichotte, et que lui et Parafaragaramus avaient écoutée. Ainsi quand nos aventuriers cess
7 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »
ête, et la peur qu’il en eut fut telle qu’il ne put ouvrir la bouche. Parafaragaramus entreprit sa défense. Grande divinité, dit-il à P
Plutus, que l’argent appartient au chevalier Sancho, puisque le sage Parafaragaramus dit que Cardénio le lui a donné. Je consens qu’il
et c’est sur quoi je demande justice. Les juges imposèrent silence à Parafaragaramus et à Sancho qui voulaient parler, et Minos ayant
cette accusation ? lui demanda Pluton. — Il n’y répliquera rien, dit Parafaragaramus en prenant son parti, et en effet ce n’est qu’une
omba, le tout au bruit du tonnerre et dans une obscurité très grande. Parafaragaramus leur dit de le suivre, et pour cet effet ils le p
le l’accorda à toutes celles qui le voulurent. Il en sortit huit avec Parafaragaramus qui se chargea du soin de les conduire. Sancho vo
8 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »
i le suivirent au même endroit où il avait déjà fait le personnage de Parafaragaramus , et où il le contrefit encore de la même manière.
ofession ont toujours eu des traverses, et tu dois être bien aise que Parafaragaramus ne t’impose point d’autre peine que celle d’un co
ncore le maître d’hôtel même qui avait toujours joué le personnage de Parafaragaramus  ; c’était un homme extrêmement grand, fort et rob
de tant de spectateurs lui remettant le cœur au ventre, et outre cela Parafaragaramus , qui avait ordre de se laisser vaincre, lui faisa
ui lui défendaient de le secourir, il lui avait aussi été défendu par Parafaragaramus de le faire. Sancho ne cria point, et quoique les
9 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »
e mélancolie que lui causait la perte de sa princesse. La défense que Parafaragaramus lui avait faite de chercher de nouvelles aventure
es rasades à la santé de toutes les dames qui sont ici et du seigneur Parafaragaramus , que le ciel veuille confondre plutôt que de souf
s personnes dont tu n’as pas sujet de te plaindre ? Mais que dis-je ? Parafaragaramus au contraire n’est-il pas le meilleur de nos amis
n le connaissait pour un homme incapable d’aller contre les ordres de Parafaragaramus , on consentit à son départ. Le héros de la Manche
10 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »
itaine Bracamon, ce Bohème qui avait le premier fait le personnage de Parafaragaramus , et qui déguisé en ermite, avait dérobé le cheval
tourne au son du tambour. Il réclamait à haute voix le bon et le sage Parafaragaramus , et il criait avec plus de désolation qu’une mère
erche s’il n’avait pas été retiré de son embarras par la voix du sage Parafaragaramus , qui vint de l’autre côté du ruisseau lui faire u
e lorsque cette princesse serait désenchantée. Je l’ai prié, continua Parafaragaramus , de me la prêter uniquement pour te la faire voir
sa pas de la trouver fort longue. Don Quichotte qui avait entendu que Parafaragaramus avait dit que dans quatre jours il délivrerait Du
11 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »
t de le souffrir constamment. On lui persuada de suivre les ordres de Parafaragaramus et de quitter les exercices de la Chevalerie erra
ion. Nous parlerons de cela une autre fois, lui dit le duc en riant ; Parafaragaramus n’en a point parlé, commençons par exécuter ses o
nturiers furent couchés, et lorsque Sancho allait éteindre la bougie, Parafaragaramus qui s’était caché derrière le rideau du lit, se p
. Nous l’avons laissé avec l’officier qui avait fait le personnage de Parafaragaramus , à qui il contait tout ce qui lui était arrivé en
e ce qui lui avait été commandé par les juges d’enfer, et par le sage Parafaragaramus , et de plus, qu’entre le bois et l’écorce il n’y
12 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »
ans aucune armoirie. Lorsque le duc crut avoir assez donné de temps à Parafaragaramus pour exécuter ce qu’il lui avait ordonné, il lais
uras ; ceci mérite bien que nous nous arrêtions un peu, notre bon ami Parafaragaramus est trop civil pour nous laisser partir à jeun, e
vigoureux, comme je te le dirai une autre fois. —  Quoi ! dit Sancho, Parafaragaramus me donne les armes d’un larron pour en aller défa
13 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »
on ingénuité ordinaire, confessant qu’il avait éloigné le combat avec Parafaragaramus , parce qu’ils avaient fait la paix, mais que ce n
tes. Par exemple ; mon cher maître, étiez-vous sur votre cheval quand Parafaragaramus vous l’a pris, et vous l’a renvoyé dans la poche
14 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »
ille, qu’on avait apporté dans l’hôtellerie, à la vue de Sancho et de Parafaragaramus . La bravoure de ce Français avait sauvé de leurs
té de la comtesse. L’officier de Valerio qui faisait le personnage de Parafaragaramus , les avait fait avertir du lieu où ils étaient Sa
15 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »
resse. Il ne craignait que la soif et la faim ; mais il se flatta que Parafaragaramus y pourvoirait, et sur cette croyance il sortit av
ous. Votre combat m’a retiré du doux repos dont je jouissais. Je suis Parafaragaramus votre protecteur et votre ami. C’est moi qui ai f
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