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1 (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »
à leurs cochers de prendre garde à ne point offenser ces chevaux. Des Frans entendit cet ordre général, et remercia ces messi
s amis, après les avoir attristés par votre absence ? Oui, reprit Des Frans , je me rends à mes amis, à mes parents, et à moi-
est morte, dit le conseiller. Je le sais depuis longtemps, reprit Des Frans , en soupirant ; mais mes oncles, n’avez-vous rien
qu’ils ne sont point à Paris ni l’un ni l’autre. Tant pis, reprit Des Frans , car je ne sais présentement où aller loger. Vous
je suis seul qui l’occupe. Je ne refuse point vos offres, reprit Des Frans  : ce qui m’y aurait pu obliger eût été la crainte
vît promptement. Voulez-vous que nous vivions sans façon, lui dit Des Frans  ? C’est ainsi que je l’entends, reprit Des Ronais
est ainsi que je l’entends, reprit Des Ronais. Cela étant, ajouta Des Frans , ne trouvez pas mauvais que je ne sois point aujo
dit le conseiller, vous ne dînerez point avec moi ? Non, répondit Des Frans , je vous supplie de m’en dispenser ; et croyez qu
us boirez bien un coup à ma santé ; quatre si vous voulez, reprit Des Frans en riant, mais laissez-moi m’habiller ; car dans
il y avait quatre ans qu’il était capucin. Comment, reprit encore Des Frans avec précipitation, Gallouin est mort capucin… Il
u’il fût brouillé avec sa cousine, le fit avertir de l’arrivée de Des Frans . Il vint à cette nouvelle, et ne le trouva pas, n
s Ronais, en l’embrassant sitôt qu’il le vit ? Je viens, répondit Des Frans , de voir une femme fidèle, et d’assister à son ma
tures, et il n’y a que deux jours que vous êtes ici ? Oui, reprit Des Frans en riant, et même de fort surprenantes. Je n’y ai
et je ne doute pas qu’il ne vienne. J’aurais dû le prévenir, dit Des Frans  ; mais cela étant, je l’attendrai, et j’apprendra
aira, répondit le conseiller. Ce sera donc tout à l’heure, reprit Des Frans . Je n’aurais pas le temps de vous en instruire, d
ui de ma rupture avec sa cousine. Est-ce ma belle commère demanda Des Frans  ? Oui, c’est elle, reprit-il, Dupuis n’en a point
la plus infidèle fille qui soit au monde. Vous me surprenez, dit Des Frans , de l’accuser d’infidélité, elle dont on vantait
qui arriva dans le moment, les empêcha de poursuivre. Il habilla Des Frans d’un air de propreté, qui le remit dans sa bonne
ligés de la mort funeste du pauvre religieux. Elle me touche, dit Des Frans , je n’étais pas son ennemi jusques au point de lu
e a été cause de sa retraite. Il ne m’avait point offensé, reprit Des Frans , fort embarrassé. Il connut pourtant bien ce qui
mais d’autre sans votre aveu. Je vous dirai ce qui en est, reprit Des Frans , lorsqu’il vous plaira de m’entendre. Je n’ai plu
s après son départ et le vôtre. Silvie a écrit à Gallouin, reprit Des Frans tout surpris ! Et vous dites que l’injure qu’elle
pris ce parti, sans l’instruire du lieu. Quoi, interrompit encore Des Frans , joignant les deux mains, Silvie a encore été ass
plus certain, dit Dupuis. Mais interrompit Des Ronais, parlant à Des Frans , quelle part avez-vous là-dedans, que vous me par
nt connu de vous, Monsieur, ajouta Dupuis. Mais vous, interrompit Des Frans , en s’adressant à lui-même, comment l’avez-vous a
ce qu’elle est devenue, et où elle est. Elle est morte, répondit Des Frans . Ils sont donc morts tous deux, reprit tristement
nt Dupuis, et peut-être tous deux de mort violente. Non, répondit Des Frans , la mort de Silvie a été naturelle. J’avoue, pour
ue vous vous fussiez battu avec lui. Ce sont eux pourtant, reprit Des Frans en soupirant, qui ont donné le mouvement à toutes
Paris, demandèrent à la fois Des Ronais et Dupuis ? Oui, répondit Des Frans  ; nous arrivâmes avant-hier ensemble. Il y a deux
Cela doit être curieux, reprit Dupuis. Cela l’est aussi, répondit Des Frans . Autre incident, dit Des Ronais en riant ; dès le
on honneur, reprit Dupuis. Je suis charmé de sa constance, ajoute Des Frans . Il est rare, reprit Des Ronais, d’en trouver par
cher de vous faire entendre raison. Qu’y a-t-il donc, interrompit Des Frans , où je puisse rendre service à ma belle commère ?
son amant, pour lui refuser une visite. Non assurément, répondit Des Frans . Je sais mon devoir, et vous me faites tort de cr
e j’aille trouver Madame de Londé. Quelle est cette dame, demanda Des Frans  ? C’est, répondit Des Ronais, la sœur de défunt G
nêtes hommes qui aient jamais été au monde. Je la connais, reprit Des Frans  ; allez, Monsieur, poursuivit-il, en s’adressant
présent je vous prie d’excuser. Après ce compliment il sortit, et Des Frans et Des Ronais étant restés seuls, le premier pria
2 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »
e sujet-là qu’elle veut vous parler. Vous me flattez, interrompit Des Frans , je ne mérite pas l’attachement d’une aussi parfa
out récent. Quelle était cette demoiselle de l’Épine, interrompit Des Frans  ? C’est, reprit Des Ronais, une femme dont la fil
Hôtel-Dieu, où elle mourut le même jour. Je m’en souviens, reprit Des Frans , j’en ai entendu conter l’histoire par un Parisie
à la dire ; elle est belle et curieuse. Nous verrons cela reprit Des Frans , je suis fâché de vous avoir interrompu ; poursui
fait à mon dépit et à mon honneur. Si Mademoiselle Dupuis, reprit Des Frans , est une infidèle, j’approuve fort votre procédé.
la que je ne veux pas lui parler moi-même. Cela vaut fait, reprit Des Frans , et dès aujourd’hui vous en saurez des nouvelles.
is. Il ne m’a rien paru dans lui que d’un homme fort sage, reprit Des Frans . C’est pourtant un fou, et vous en conviendrez vo
us saurez les extravagances qu’il m’a faites. Il m’a raconté, dit Des Frans , ce qui s’est passé entre vous deux. Eh vous a-t-
ion du raccommodement. Et si vous ne vous raccommodez pas, reprit Des Frans en riant, quelle obligation m’aurez-vous ? Je vou
dire que ce sera assurément la dernière. Concertons tout, reprit Des Frans , la lettre qu’il ouvrit vous était adressée ; ell
i nous ne nous séparons bons amis. Et si Monsieur Des Ronais, dit Des Frans en riant, ne veut pas venir, que lui dirai-je ? Q
le sien, et que je le garderai toute ma vie. Je vois bien, reprit Des Frans , en riant, que votre raccommodement sera bientôt
d’une magnificence achevée, qui venait voir Mademoiselle Dupuis. Des Frans voulut sortir, mais il en fut empêché par elle-mê
t femme de Monsieur de Contamine. Ah ! Madame, reprit promptement Des Frans , est-il possible que ce que Mademoiselle Dupuis m
ire que la fortune seconde quelquefois la vertu. J’ignore, reprit Des Frans , quels services Mademoiselle a pu vous rendre ; m
lui rendit compte de la conversation qu’elle venait d’avoir avec Des Frans , qui continua. Des Ronais est trop heureux, Madam
l le vit, avez-vous de bonnes nouvelles à me dire ? Non, répondit Des Frans en riant, mais j’ai à vous quereller de la part d
poste, ne soit pas pour elle ? Tous les faits sont vrais, reprit Des Frans , on vous les avoue ; mais on nie la conséquence q
d’apprendre leur histoire. Vous la saurez une autre fois, reprit Des Frans  : je serai fort aise que Monsieur Dupuis, Madame
Elle en parle comme d’un fourbe. Vous en saurez le sujet, reprit Des Frans . Nous irons demain, si vous voulez voir Jussy et
3 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »
Madame de Contamine, qui voulut régaler toute la société ; et où Des Frans promit de mener Monsieur et Madame de Jussy. Mons
Madame de Mongey resta à coucher avec son amie, et Des Ronais et Des Frans retournèrent ensemble chez le premier. Sitôt que
rent ensemble chez le premier. Sitôt que Des Ronais fut seul avec Des Frans , il demanda à son ami, sur quoi roulait la conver
uis avant le souper. Cela vous met-il martel en tête, lui demanda Des Frans en riant ? Nullement, répondit-il, en riant aussi
z pas ce qui en est. J’ai promis en effet de vous le dire, reprit Des Frans  ; mais je ne sais si je le pourrai, sans quelque
mieux faire que de vous attacher à elle. Cela est vrai, repartit Des Frans , elles m’ont dit tous les biens du monde de cette
parfaitement aimé ? Elles ont voulu me le faire croire, répondit Des Frans . Eh bien, je vous le certifie, moi, ajouta Des Ro
cause, je le sais de trop bonne part pour en douter. Mais, reprit Des Frans , je ne me suis jamais senti pour elle ces empress
aimée, lui dit Des Ronais ? J’ai toujours eu pour elle, répondit Des Frans , une estime, et une considération toute extraordi
livrée toute entière. Il est vrai que je le lui ai dit, répondit Des Frans en soupirant [ !] mais elle n’était que le mantea
qu’un honnête homme doit y chercher. Allons nous coucher, reprit Des Frans , quand vous saurez demain mon histoire, vous verr
carrosse, et allèrent chez Jussy qu’ils trouvèrent encore couché. Des Frans lui dit qu’il venait lui demander à déjeuner avec
toutes les civilités qui se peuvent faire entre d’honnêtes gens, Des Frans lui demanda des nouvelles de son épouse. Il répon
t pas encore jour chez elle. Vous faites déjà lit à part, lui dit Des Frans en riant ? Non, non, répondit Jussy sur le même t
sur sa beauté et sur son air ; elle y répondit en femme d’esprit. Des Frans dit à Jussy qu’il s’était engagé à les mener voir
uite de quelques-unes de ses affaires. Vous vous trompez, lui dit Des Frans , ce n’est pas celle dont nous parlons, c’est sa b
onsieur de Contamine est donc marié ? reprit Jussy. Oui, répondit Des Frans , et sa femme est une héroïne de vertu, comme Mada
e Mongey y soit, et que vous m’ayez dit, poursuivit-il, parlant à Des Frans , que vous y prenez intérêt ; nous irons quand il
térêt ; nous irons quand il vous plaira. Il est plus de midi, dit Des Frans , ils nous y attendent présentement. Allons-y donc
llons-y donc présentement, dit Jussy, et là-dessus ils partirent. Des Frans et Jussy dans le même carrosse : Dupuis alla pren
lités réciproques firent place à une conversation plus familière. Des Frans parla quelque temps seul à Madame de Mongey. On n
ugi. On se mit à table pour dîner. Madame de Contamine fit mettre Des Frans entre elle et Madame de Mongey, et chacun fut pla
tu serais la première à me trouver à redire. Il est certain, dit Des Frans , que soit que les femmes aiment leurs maris, ou q
t un collier qu’on le soupçonne d’avoir pris…Il faut, interrompit Des Frans tout surpris, que celui qui vous a instruit soit
rprenant. On fit desservir ; on congédia les laquais ; et on pria Des Frans de commencer. Il dit, en tournant la tête, qu’il
4 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »
là me ménager avec ma mère, et ne me pas brouiller avec Messieurs Des Frans , j’écrivis aux uns et aux autres mille mensonges,
tuelle personne qu’on puisse voir. Je sais bien, Mesdames, ajouta Des Frans , en s’interrompant lui-même, que ce que je dis n’
vie, dit Des Ronais, c’est elle aussi que j’ai voulu peindre, dit Des Frans . Voilà une beauté achevée, dit Madame de Contamin
ntamine. Il n’y avait rien de plus beau que son corps, poursuivit Des Frans . Son esprit paraissait être de même : elle en ava
marié, s’écria Madame de Mongey ? Oui Madame, je l’ai été, reprit Des Frans , je ne m’étonne pas de vous en voir surprise. Je
Je m’en doutais bien moi, dit Dupuis. Quoi qu’il en soit, reprit Des Frans , je l’ai été, et voilà le secret que j’ai l’oblig
ainsi en attendant Valeran : mais Monsieur et Madame, poursuivit Des Frans en s’interrompant lui-même, et en parlant au maît
échante conduite ni malice. Tout était effectivement vrai, reprit Des Frans . Je retirai environ deux mois après l’avoir épous
je crois que tout le monde y prend part. Je me cachai, poursuivit Des Frans , sitôt que j’entendis monter Valeran. Que vous pl
bien, Madame, lui dis-je, avez-vous eu la bonté de voir Messieurs Des Frans  ? Partirai-je bientôt pour leur service, ou pour
e ces jours, à présent continuez votre histoire. Pour moi, reprit Des Frans , suivant que nous en étions convenus Silvie et mo
’une vertu parfaite, je vous l’ai déjà dit. J’en conviens, reprit Des Frans , Monsieur le commandeur de Villeblain m’en parla
outenue jusqu’à sa mort, reprit Dupuis, écoutez le reste, lui dit Des Frans . Je restai seul, comme je vous ai dit, avec Silvi
et le douaire que vous m’assurez. Rendez-moi justice, poursuivit Des Frans , en s’interrompant lui-même, avez-vous jamais ent
orge : en effet, elle remettait tout entre les mains de Messieurs Des Frans , et n’en prenait à la fois que pour vivre quinze
t d’elle que je reçus les premières nouvelles de Paris. Messieurs Des Frans n’y étaient pas, il avait fallu que ma mère en em
en est, mon consentement serait désormais inutile. La charge que Des Frans veut acheter m’ouvre les yeux ; c’est de là qu’il
et le crois uniquement parce que c’est vous qui m’en assurez. Si Des Frans m’en avait dit autant, je vous l’avoue, je l’aura
leur en ai dit et que l’apparence montre. Vous pouvez me dire que Des Frans est en état de se passer d’eux, et que ce qu’ils
autant ? De dire que c’est un excès d’amour, et la peur de perdre Des Frans , vous voyez bien vous-même que ce ne seront que d
nnue, méprisée par le reste de la famille. Il est de l’intérêt de Des Frans que cela soit ainsi, tant pour ne se point brouil
elle venue fit du bruit dans le quartier. Ce fut vous, poursuivit Des Frans parlant à Dupuis, qui m’en parlâtes le premier. J
tile à présent d’en rappeler la mémoire. Vous avez raison, reprit Des Frans , ce n’est pas la seule faute que j’aie faite en m
le une véritable tendresse, qui alla jusqu’à déclarer à Messieurs Des Frans , elle et Monsieur de Villeblain, tout ce qui en é
toute infidèle qu’elle était. Il n’y avait personne de ceux à qui Des Frans venait de conter son histoire qui n’eût les yeux
es n’auraient eu aucune suite. Ce que vous dites est vrai, reprit Des Frans  ; je devais les sacrifier à mon premier transport
rs et de regrets. Je reconnais là-dedans le style de Silvie, dit Des Frans , elle écrit comme une fille repentante pourrait é
on ne parla que de plaisir, et on fit ce qu’on put pour divertir Des Frans , dans qui on remarquait, malgré sa contrainte, un
difficulté, parce qu’elle avait peine à entrer dans une maison où Des Frans demeurait, mais Mademoiselle Dupuis qui s’aperçut
femme s’en retournèrent ensemble. Dupuis ramena Madame de Londé. Des Frans et Des Ronais conduisirent Madame de Mongey et la
ette dernière, et après cela se retirèrent ensemble. Eh bien, dit Des Frans à son ami, sitôt qu’ils furent seuls, vous savez
, Madame de Londé et notre ami Dupuis en seront. Ajoutez, lui dit Des Frans en riant, votre aimable maîtresse ; et la vôtre p
bligé de sortir pour une affaire extrêmement pressée, il eut avec Des Frans une fort longue conversation tête-à-tête, pendant
Frans une fort longue conversation tête-à-tête, pendant laquelle Des Frans leva vingt fois les yeux au ciel, avec de grandes
5 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »
Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. Je commence, Madame, reprit Des Frans ; mais avant que de vous rapporter l’histoire de M
roits et passait même mes espérances. Ce furent, Madame, continua Des Frans , en parlant à Madame de Mongey, les propres terme
nterrompis point Jussy en cet endroit de sa narration, poursuivit Des Frans , en s’interrompant soi-même, et parlant à Madame
le Fenouil se joindra à moi avec plaisir. Voilà, Madame, continua Des Frans en parlant à Madame de Contamine, ce que je disai
de Jussy, toute la compagnie vous en prie. Lui voyant, poursuivit Des Frans , des sentiments si honnêtes, je lui dis que de ma
que je viens d’entendre. Si j’étais bien persuadé de cela, reprit Des Frans en riant, je les amènerais demain ici, au moins l
me jetez la balle. Ce n’est point Jussy que j’admire, interrompit Des Frans , un homme a toujours de la constance de reste ; c
Ronais, lorsqu’il plaira à ma belle maîtresse. Cela étant, reprit Des Frans , il faut que vous preniez un même jour, afin que
mbre de la bonne femme. Son fils donna la main à Madame de Londé, Des Frans à Madame de Contamine, et à Madame de Mongey, et
Dupuis ; mais sa nièce et Madame de Contamine ayant fait signe à Des Frans qu’[elles] voulaient lui parler en particulier, i
6 (1713) Les illustres Françaises « Préface. »
s, qu’une femme intéressée sacrifie tout à ses intérêts. Celle de Des Frans fait connaître, que quelque fonds qu’une femme pu
e Dupuis racontât ses aventures. Il faut remarquer là-dessus, que Des Frans raconte son histoire en présence de Madame de Lon
llait, dit-on, que cette veuve n’eût pas été présente au récit de Des Frans  ; et Dupuis, qui n’aurait pas eu besoin de taire
était en effet ? Et qu’outre cela le récit qu’elle entend faire à Des Frans , lui donne sujet d’en faire un autre, qui sera co
7 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »
iselle Dupuis se tirera d’affaires. Elle s’en tirera bien, reprit Des Frans , ne vous en embarrassez pas, je vous ai dit que l
en sais rien, répondit Des Ronais. Vous n’en savez rien, répliqua Des Frans en riant ? La réponse est honnête ! Mais sachez q
lles m’ont assuré que vous en seriez, poursuivit-il, en parlant à Des Frans , et que vous y amèneriez un de vos amis de ma con
int par hasard Monsieur Des Ronais ? Vous l’avez deviné, répondit Des Frans . Vous serez donc enfin mon cousin, reprit Dupuis
me trompé-je ? Laissez Monsieur Des Ronais en repos, interrompit Des Frans  ; ne voyez-vous pas bien que le pauvre garçon ne
ez Dupuis qui les régala splendidement. Ils parlèrent d’affaires, Des Frans les informa de ce qu’il avait fait avec ses paren
hez Mademoiselle Dupuis. J’aime ce soin de votre part, lui dirent Des Frans et Dupuis en même temps, et en riant. Ils trouvèr
, et demandez-lui pardon de toutes vos folies. Ah ! Madame reprit Des Frans en riant, ce n’est pas là exécuter de bonne foi l
âce. Où vous ai-je amené, mon pauvre Monsieur Des Ronais, lui dit Des Frans , en haussant les épaules et en riant. Dans un cou
. On se mit donc à table, les deux amants proche l’un de l’autre. Des Frans se mit entre Madame de Contamine, et une autre da
’avez fait que parler bas à Madame de Mongey. Ah ! Madame, reprit Des Frans , vous faites prendre garde à des choses dont on n
que chose que vous voulez qui soit secrète. Non, Madame, répondit Des Frans en rougissant, nous n’interromprons personne, je
8 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »
é après avoir perdu mon père. Vous savez, poursuivit-il parlant à Des Frans et à Des Ronais, comment j’ai passé le temps de m
ce temps-là que m’arriva mon aventure du Pont-Neuf où vous étiez. Des Frans ne put s’empêcher de rire à ce ressouvenir. Quell
ne ? Est-ce encore quelque coup de scélérat ? Non, Madame, reprit Des Frans , il n’y avait aucune fourbe : il jouait à jeu déc
us étiez alors à la campagne, poursuivit Dupuis, en s’adressant à Des Frans  ; vous revîntes quelque temps après ; vous lui fî
e me voudrez point de mal de ma sincérité. Non sans doute, reprit Des Frans , sachant ce que je sais à présent, je vous aurais
ements... Dupuis fut ici interrompu par les sanglots redoublés de Des Frans , qui furent secondés de tous ceux de la compagnie
ui donna des larmes ; son innocence avérée la rendit plus chère à Des Frans , qui fit des regrets sur sa perte aussi touchants
continuer son histoire, tant pour faire diversion à la douleur de Des Frans qu’à celle de la compagnie. Tant d’événements fâc
uisqu’il ne savait pas votre mariage, poursuivit Dupuis parlant à Des Frans , je crois que vous êtes trop honnête homme pour n
et une mort si funeste. Vous connaissez ce que je pense, répondit Des Frans , je ne me souviens plus qu’il m’ait offensé, je l
tures avant ces deux mariages, et celui de Madame de Mongey et de Des Frans qui se fit peu de temps après. *. Suite de l’H
9 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »
t donner trop de louanges à la constance. Il en a, Madame, reprit Des Frans , son mariage avec Madame de Londé en est une preu
us faites à quelque soin plus pressant. En vérité, Madame, reprit Des Frans sur le même ton railleur, vous êtes une femme bie
est vrai aussi, reprit l’aimable Dupuis. Puisque personne, reprit Des Frans , n’a aucune affaire pressée, je vais vous donner
fâché. Commencez donc, Monsieur, poursuivit-elle en s’adressant à Des Frans .
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