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1 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »
Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’
evant cette fosse pour aller à ce petit bois dont on vient de parler. Don Quichotte était dans une impatience terrible de jouer des m
, qui se faisait entendre plus clairement à mesure qu’ils avançaient. Don Quichotte qui croyait n’être pas éloigné de l’endroit d’où
er à lui. Cette femme vint en courant se jeter aux pieds du cheval de Don Quichotte . Ah, Seigneur chevalier, lui dit-elle, si vous ch
il lui a donnés en ma présence, en haine d’un certain chevalier nommé Don Quichotte dont elle a toujours le nom à la bouche, et qu’el
sont, elles ont toujours fourré leur nez dans les affaires d’autrui. Don Quichotte , à qui il n’en fallait pas tant dire pour l’oblig
es, je pourrai te satisfaire, et mon écuyer se battra contre le tien. Don Quichotte aurait bien voulu prendre son cheval, mais voyant
ux qui sont avec lui. Les Français et les Espagnols qui avaient joint Don Quichotte firent semblant de vouloir se jeter après lui dan
se leva tout d’un coup à leurs pieds et qui leur en boucha l’entrée. Don Quichotte qui vit cet empêchement les remercia de leur bonn
on qu’il avait eue dans la forêt, mais plus horrible et plus hideuse. Don Quichotte reconnut Freston, et le malheureux Sancho qui le
assez claire pour se conduire. Je t’ai promis, dit Parafaragaramus à Don Quichotte , de t’ouvrir le chemin au désenchantement de la p
jusqu’à ce qu’il se rencontre quelque chevalier plus heureux que toi. Don Quichotte lui ayant dit et assuré qu’ils étaient prêts de l
ais c’est dont il n’a jamais eu de connaissance certaine. L’intrépide Don Quichotte avança vers le géant, bien résolu d’en venir aux
l’horrible figure. — Tu auras mon nom après ma victoire, lui repartit Don Quichotte , qui avait déjà l’épée haute pour le frapper lors
faire un bruit de diable, et à crier : Du pain, du pain, à la famine. Don Quichotte qui n’avait jamais rien lu de pareil dans ses rom
lité. Ils mangeaient comme des loups, et avec une voracité qui rendit Don Quichotte confus, et qui étonnait Sancho même. Parafaragara
ée qui n’est point encore désenchantée, et qui ne vous reconnaît pas. Don Quichotte voulut aller à ces filles ; mais elles se jetèren
les nuées. Il s’éleva une grille de fer autour de Parafaragaramus, de Don Quichotte , de Mon-tésinos, de Durandar, de Balerme et de se
ysanne ; c’est de quoi l’invincible et le fidèle chevalier des Lions, Don Quichotte , l’honneur de la Manche, te demande justice par m
Qu’il se lève et qu’il parle, répondit Pluton d’une voix effroyable. Don Quichotte se releva, et avec son intrépidité ordinaire il p
, et qui le mirent sur une petite selle aux pieds du trône de Pluton. Don Quichotte s’inscrivit en faux contre ce changement de figur
ve-le si tu veux. Après cela il commanda qu’on commençât l’exécution. Don Quichotte voulut dire à son écuyer quelques paroles consola
laines couleurs dont on lui avait barbouillé le visage ; de sorte que Don Quichotte qui avait toujours les yeux sur elle, s’aperçut d
en le remerciant de la meilleure grâce du monde ; elle remercia aussi Don Quichotte de sa constance et de sa fidélité, et s’adressant
2 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »
Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. A peine
et quelle en fut la fin. A peine le jour commençait à paraître, que Don Quichotte s’éveilla. Sancho qui se croyait invulnérable, et
r cette croyance il sortit avec un air si délibéré qu’il fit croire à Don Quichotte qu’il y aurait de la peine à le vaincre ; il s’en
statue. Laissons-l’y, il n’y demeurera pas longtemps sans rien faire. Don Quichotte était retourné au château où le nouveau chevalier
ure que j’ai dit vérité, ou bien prépare-toi à t’éprouver contre moi. Don Quichotte qui avait cru prévenir Sancho, fut fâché de ce qu
rie. —  Je les sais mieux que toi, veillaque, lui repartit le furieux Don Quichotte . —  C’est ce que nous allons voir, lui répliqua S
ont les meilleures raisons des gens qui n’en ont point et des lâches. Don Quichotte était dans une colère terrible de s’entendre trai
lut lui porter sa lance à la visière, et il lui en arriva autant qu’à Don Quichotte , c’est-à-dire qu’elle se brisa jusque dans le poi
ans le poignet, avec autant de facilité que si elle eût été de verre. Don Quichotte n’en sentit pas même le coup. Ils fournirent tous
s. Cid Ruy Gomez dit qu’ils y restèrent plus d’un quart d’heure ; que Don Quichotte enrageait de toute son âme, et que Sancho s’en pr
mme et à la comtesse. Il ajoute, qu’après mille pensées tumultueuses, Don Quichotte fut le premier qui se rebuta. Chevalier, dit-il à
passer votre chemin. —  J’avouerais plutôt que je suis Turc, répondit Don Quichotte . —  Eh mardi ! tu l’avoueras, quand tous les diab
es noires, qui ne veux pas être connu, continua-t-il en s’adressant à Don Quichotte , je t’assure de ma discrétion et du secret, mais
m’attendre un moment à l’entrée du bois du côté que tu m’as vu venir. Don Quichotte ne se le fit pas répéter, et obéit avec une soumi
mme le diable, parce qu’il est écrit dans les destinées, que le grand Don Quichotte doit combattre et vaincre un jeune chevalier, qu’
3 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »
Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exp
ques lui ayant dit qu’il était allé chez le comte Valerio, où étaient Don Quichotte et Sancho, elle ne s’en mit pas plus en peine ; m
de pied et firent tomber la duchesse évanouie. Heureusement pour elle Don Quichotte et Sancho étaient à l’entrée de la forêt de ce cô
er leurs mousquets, et à aider leur camarade, ce qui donna le temps à Don Quichotte de revenir à lui, et à la duchesse celui de repre
dirent avec tout le désespoir de gens qui n’attendent que la roue, et Don Quichotte les attaquait avec toute la témérité d’un chevali
. Il fut pourtant assez heureux pour n’être point blessé de sa chute. Don Quichotte qui conservait son sang-froid, le couvrit contre
assue si à propos, qu’il en assomma un des bandits qui faisait tête à Don Quichotte , et cassa les jambes de celui qui avait son épée,
lérats, qui, poussé de son désespoir vint à elle, et l’aurait tuée si Don Quichotte ne se fût aperçu de son dessein. Ce malheureux se
vé, si Sancho ne s’en fût point aperçu. Mon cher maître ! cria-t-il à Don Quichotte , comment boirons-nous ? voilà un voleur qui empor
rte le pain et le vin, et j’ai une soif enragée ; courons vite après. Don Quichotte qui venait de terrasser celui qui avait voulu tue
i restait sur ses pieds ; ils allaient achever de l’assommer, lorsque Don Quichotte qui arriva ramenant le cheval de Sancho, et par c
ine d’être emportés. Pendant qu’il était occupé à cette belle action, Don Quichotte l’avait été à faire lier ceux qui étaient encore
enir son maître de la même chose. Ils levèrent en même temps l’armet, Don Quichotte pour aller à la duchesse, et Sancho pour boire. C
écuyer. Sancho le voulait encore fouiller, mais il en fut empêché par Don Quichotte , qui lui dit, que ce n’était pas un ennemi, et qu
4 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »
Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourne
s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte  ; et ce qui s’ensuivit. Le chevalier Sancho par
ntinuait à divertir les dames par ses saillies et ses proverbes. Pour Don Quichotte , quelques égards que tout le monde eût pour lui d
t il m’a menacé. Point d’imprécations contre cet enchanteur, répondit Don Quichotte , ne te déferas-tu jamais de la mauvaise habitude
ettre de s’en retourner chez lui. Comme on ne voulait pas contraindre Don Quichotte , et que d’ailleurs on le connaissait pour un homm
emin du Toboso, et couchèrent le premier jour dans une hôtellerie que Don Quichotte prit alors pour ce qu’elle était, et il ne leur a
yer pressé par sa soif se préparait à la satisfaire sans façon ; mais Don Quichotte se mit en tête que cette source d’eau était la fo
de cette eau pour cesser d’aimer ? — Rien n’est plus certain, reprit Don Quichotte , et je suis tenté d’en boire pour perdre entièrem
eau était extrêmement froide, et qu’ils en burent tous deux beaucoup, Don Quichotte dont la tête s’échauffait à mesure que ses entrai
and mal de côté. — Tu n’en dois pas être surpris, ami Sancho, lui dit Don Quichotte , il est impossible que cette eau merveilleuse cha
l, et ils arrivèrent au Toboso avec une grande fièvre. D’abord on mit Don Quichotte au lit, et le barbier accourut à son secours. Dès
portent plus de pleurétiques qu’elles n’en sauvent, ouvrit la veine à Don Quichotte , et lui tira dès la première fois quatre bonnes p
pagnées d’une tisane rafraîchissante, ce qui réduisit en peu de temps Don Quichotte à l’extrémité. A l’égard de Sancho, son instinct
, et se trouva parfaitement guéri au bout de trois jours, au lieu que Don Quichotte en suivant fort religieusement tous les avis du b
5 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »
e XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte , et ce qui s’ensuivit. Sitôt que l’enchanteur e
r eut remis Sancho entre les mains du satyre, il était venu rejoindre Don Quichotte , pour le mener plus avant dans le bois, et lui fa
et ne savait que dire lorsque Parafaragaramus qui venait de relancer Don Quichotte , parut. Les ducs, le comte et leurs épouses lui f
en terre. Pendant que toute la troupe déjeunait de fort bon appétit, Don Quichotte parut en robe de chambre, feignant d’ignorer ce q
t venue d’elle-même après que le discourtois chevalier avait disparu. Don Quichotte en voulut voir l’épreuve, et Sancho la tira encor
son nom ; c’est je crois Freslon, Friton, Foulon. —  Non, non, reprit Don Quichotte , c’est un magicien qu’on nomme Freston. —  Oui, o
s, car on les change quand on veut. —  Je sais qui c’est, interrompit Don Quichotte avec tranquillité, c’est lui qui m’a emporté mon
m’enseigner où je pourrais trouver un certain chevalier qui se nomme Don Quichotte , et qui se fait appeler le chevalier des Lions ?
je pourrai le trouver. —  Il n’est pas loin, lui répondit l’intrépide Don Quichotte  ; mais avant que de te dire où il est, je voudrai
e suis le magicien Freston, qui ai enlevé le cabinet et les livres de Don Quichotte il y a deux ans, huit mois, une semaine, deux jou
n’est qu’une gredine qui n’a pas de quoi payer sa dépense, et que ce Don Quichotte son chevalier ne lui envoie pas un sol. Pour quel
jusques au bout. Si tu n’es pas plus brave que tu es savant, lui dit Don Quichotte , tu n’es toi-même qu’un veillaque et un marrane,
i, et de n’avoir pas toujours les siennes sur le dos ; et laissant là Don Quichotte , il demanda à Sancho s’il voulait en attendant qu
r celle de son écuyer, qui pour le coup sortit de son fourreau. Quand Don Quichotte n’aurait pas été fou, cela seul aurait pu lui dém
e tout d’un coup monter la trappe au niveau de la terre ; et afin que Don Quichotte et Sancho ne s’aperçussent pas de ce qui se faisa
’avaient plusieurs fois éprouvée, et enfin avaient si bien réussi que Don Quichotte et Sancho se seraient donnés à Belzébuth, qu’ils
le trou n’était pas tout à fait dans sa perfection, on avait empêché Don Quichotte d’en approcher après que le maître d’hôtel s’y fu
olée avait appelé plus de cent fois son fidèle et bien aimé chevalier Don Quichotte à son secours, et que c’était cela qui avait redo
viez contre lui ; ainsi, Seigneur chevalier, ajouta-t-elle, parlant à Don Quichotte , qui avait écouté la demande de Sancho, c’est enc
6 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »
la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. Nou
l’enfer ouvert, et bien persuadé qu’il s’était battu contre un démon. Don Quichotte voulut voir à quel endroit le faux enchanteur éta
ied. Comme ils sortaient de la forêt, le même satyre qui avait arrêté Don Quichotte , vint se présenter dans le chemin où il fit deux
tion sur le défi de Sancho à tous les chevaliers errants, et afin que Don Quichotte en fût scandalisé, elle avait eu la malice de dir
t pas, et n’excepte pas même l’illustre princesse Dulcinée du Toboso. Don Quichotte avait été frappé de cette réflexion, et avait ape
château, où tout le monde arriva fort content de la matinée, excepté Don Quichotte qui ne disait pas ce qu’il en pensait. Les França
de tous ses poumons, et faire autant de bruit qu’un bœuf qui rumine. Don Quichotte , qui ne fit que se désarmer et s’appuyer sur la t
s à corps avec un démon armé de massue, de serpents et de couleuvres. Don Quichotte enviait l’honneur qu’il y avait acquis, et aurait
lui abandonner ses armes. Tout bien de toi, ami Sancho, lui répondit Don Quichotte , tu as le cœur aussi bon que la main ; mais ta la
ouche, et que je ne le sais pas non plus ? C’est à cause de cela, dit Don Quichotte , que tu devrais être plus retenu, car tu dis très
défie tous, et les enchanteurs les premiers, hormis Parafaragaramus. Don Quichotte commençait à s’échauffer, et allait assurément fa
i a inventé cette arme d’enfer. —  Ce n’est pas d’aujourd’hui, reprit Don Quichotte , que cette sorte d’arme a paru sur terre ; et il
mot s’en mêlent. —  Cela ne te doit pas étonner, ami Sancho, lui dit Don Quichotte , ils sont seuls dans leur couvent nourris, comme
assent enrager et sans enfants à nourrir. —  Comme tu voudras, reprit Don Quichotte , mais leur esprit voulant être occupé, ils sont p
iscorde. —  Il n’y pouvait pas mettre autre chose, ami Sancho, reprit Don Quichotte , je voudrais que tu eusses lu le divin Arioste, t
Eh ! l’en retira-t-il ? demanda Sancho. —  Vraiment oui, lui répondit Don Quichotte . —  Tant pis, reprit Sancho ; car depuis ce temps
n de jaser, et n’en serait assurément pas resté en si beau chemin, si Don Quichotte ne lui eût dit le premier, qu’il fallait dormir p
7 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »
itre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. Cependant l
’appartement qui lui avait été préparé, et fit avertir la comtesse et Don Quichotte de venir les y trouver. Quelque lecteur a sans do
. Lecteur mon ami, on t’a donné une trop belle idée de la civilité de Don Quichotte pour n’y avoir pas suppléé de toi-même. Lorsqu’il
t-à-dire les deux ducs, la duchesse Dorothée, la comtesse Eugénie, et Don Quichotte , Eugénie raconta au duc tout ce qu’elle avait dit
e avait dit au lieutenant et que le greffier avait écrit ; après cela Don Quichotte et le duc d’Albuquerque l’instruisirent de ce qu’
bien à la prière d’Eugénie se donner la peine et se charger de tout. Don Quichotte qui ne demandait qu’à se signaler, dit qu’il fall
fut fait le matin même, et Dorothée, Eugénie, le duc d’Albuquerque et Don Quichotte étant entrés dans la chambre en ce moment, n’eure
e la nouvelle veuve. On dira une autre fois pourquoi elle le faisait. Don Quichotte et Sancho Pança ne furent pas plutôt seuls dans l
és, qui se vendront plus qu’ils ne valent. —  Tant mieux, interrompit Don Quichotte , il y en aura plus de matière à exercer notre val
us n’aurons pas besogne faite. —  Eh ! Ne te souvient-il pas, lui dit Don Quichotte , que j’ai défait moi seul les démons à la gueule
oi, Dieu me préserve du baume de Fierabras. Mais, ami Sancho, lui dit Don Quichotte , il me semble que tu n’y viennes qu’à contrecœur.
chement c’est un vilain métier. —  Tu te trompes, ami Sancho, lui dit Don Quichotte , un chevalier et un sergent, ou un homme de justi
te si je réponds ; un bon payeur ne craint point de donner des gages. Don Quichotte voyant bien qu’il perdrait son temps de vouloir f
8 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »
ce de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. Le duc d’Albuquerque à qui l’a
tout sur la bonne grâce qu’elle avait à raconter quelque chose ; mais Don Quichotte prit la parole, et dit qu’il laissait le soin à M
’honneur de la Chevalerie ? —  Vous avez raison, Madame, lui répondit Don Quichotte , je ne dois point avoir d’autre volonté que la vô
maîtresse. Sitôt que nos aventuriers furent retirés : Ami Sancho, dit Don Quichotte , tu me parais triste, mon enfant, dis-moi ce que
et que vous avez sauvé Madame la comtesse. —  Cela est vrai, répondit Don Quichotte , et s’ils n’avaient pas fui, je n’en aurais pas l
ur, répondit-il, j’étais à boire et à dormir. —  Comment, interrompit Don Quichotte , je croyais que tu soutenais l’honneur de la comt
s son nom lui avait joué ce vilain tour. —  Je n’ai jamais lu, reprit Don Quichotte , que pareille aventure soit arrivée à chevalier e
e-t’y choir ; à bon entendeur salut. —  Que veux-tu dire, lui demanda Don Quichotte , avec tes proverbes entassés l’un sur l’autre ? —
ssez-moi en repos, ces diables d’enchanteurs en savent plus que nous. Don Quichotte embarrassé de ce que le nouveau chevalier venait
in. —  Dis-moi ce que tu as, mon pauvre Sancho, je t’en prie, lui dit Don Quichotte . —  Eh bien, Monsieur, voyez-vous, lui répondit-i
t bien faire à tous seigneurs tous honneurs. —  Il est vrai, répondit Don Quichotte , que j’ai été surpris que tu n’aies point soupé a
a nuit à raisonner sur cet article, jusqu’à ce que Sancho s’endormit. Don Quichotte en fit autant, après avoir fait quelques réflexio
9 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »
autre livre que celui qu’il avait coutume de porter. Il s’approcha de Don Quichotte avec un visage assez triste. J’ai beaucoup de cho
e j’en sois sûr moi-même. Je n’ai jamais été attaché au bien, lui dit Don Quichotte , mais puisque cela m’est donné de si bonne part,
e achever cette triste harangue, et interrompue par tant de sanglots. Don Quichotte paraissait tout pensif ; mais Parafaragaramus le
er tout à fait Sancho pour le faire mieux dormir, et d’endormir aussi Don Quichotte , Merlin leur dit qu’avant que de sortir de son pa
Ah mon cher Maître ! cria-t-il en courant ouvrir les rideaux du lit à Don Quichotte , vivat, le diable n’est pas toujours à la porte d
avec qui je ferai gaudeamus. — Qu’y a-t-il donc de nouveau ? lui dit Don Quichotte , qui n’avait encore rien vu, parce que les rideau
evait la vie aussi bien que Valerio, Eugénie et la duchesse de Médoc. Don Quichotte trouva dans sa revue trois habits complets et sup
demanda à notre héros si c’était à lui, et qui la lui avait apportée. Don Quichotte se contenta de lui dire que tout lui appartenait,
ntre son pesant d’argent monnayé et le dixième de plus pour la façon. Don Quichotte qui se souvenait de l’ordre qu’on lui avait donné
terait pas une heure à son service. Pendant qu’on avait fait le troc, Don Quichotte avait été habillé par les officiers du duc qui le
duc en présence de leur maître, et en leur montrant les richesses de Don Quichotte et les siennes : Tenez, Messieurs, quand vous vie
ce qu’ils étaient devenus la veille et sur ce qui leur était arrivé. Don Quichotte le raconta sans en oublier la moindre circonstanc
temps la même conversation, tout le monde s’éloigna insensiblement de Don Quichotte , qui de sa part ne fut pas fâché d’aller seul ent
Albuquerque et les autres dames lui tiennent compagnie et l’admirent. Don Quichotte qui avait l’idée remplie de sa Dulcinée ne douta
e embrassa toutes les dames et se couvrit le visage en passant devant Don Quichotte comme pour lui cacher ses pleurs. Le duc de Médoc
10 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »
sse par l’inspection des lieux mêmes, les obligations qu’elle avait à Don Quichotte , et la confirmer dans la reconnaissance qu’elle l
la clef, et après cela se couchaient et dormaient, si les visions de Don Quichotte le leur permettaient. Sitôt que l’officier les cr
si tu te sens assez de cœur pour entreprendre l’aventure. Le seigneur Don Quichotte peut t’assister de ses conseils ; il peut même te
vait résolu de détrôner pour le moins l’hérétique reine d’Angleterre. Don Quichotte qui vit sa perplexité, tâcha de le consoler ; mai
ront en fumée comme du tabac ! —  Prends courage, mon enfant, lui dit Don Quichotte , tous ceux de notre profession ont toujours eu de
é. La perte de son cheval renouvela toutes ses doléances et ses cris. Don Quichotte , qui avait honte que l’abattement de son écuyer p
i avait point encore vue, et dont il tira un bon augure. Heureusement Don Quichotte le rappela et le pria de ne point sortir sans lui
etira quand elle vit qu’il était résolu, et le devança ; de sorte que Don Quichotte et lui la trouvèrent qui allait à pied en se prom
hose environ quinze pas des armes, et le firent si naturellement, que Don Quichotte crut qu’ils étaient enchantés, ou du moins retenu
lus, dirent tous les autres presque en même temps. —  Quoi ! leur dit Don Quichotte , vous ne voyez pas les armes et le cheval du chev
eux tressés, il s’était mis des peaux d’anguilles pleines de son, que Don Quichotte prit aussi bien que son écuyer pour des couleuvre
in, qu’au lieu de son air furibond, il devint tout pâle et tremblant. Don Quichotte se ressouvint qu’il lui était permis de l’aider d
ps tous les spectateurs ! Quelle horrible figure ! Seigneur chevalier Don Quichotte , au nom de l’illustre Dulcinée, ne nous abandonne
11 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »
tôt qu’elle et toute sa bande furent hors de vue, on ramena le triste Don Quichotte dans l’appartement des dames, où chacune le conso
et il lui offrit tout ce qui dépendait de lui pour le bien divertir. Don Quichotte accepta avec plaisir des offres si obligeantes, m
propos de laisser passer encore un jour ou deux avant que de prévenir Don Quichotte et Sancho sur l’arrivée de leur curé, du neveu, d
l’arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvernante de Don Quichotte , du bachelier Samson Carasco, et de Thomas Cecial
compagnie l’empressement où elle était de voir sa bonne amie Thérèse. Don Quichotte ne s’opposa point au dessein de la troupe, et San
ments, en fit des compliments à Sancho qui ne se sentait pas de joie. Don Quichotte écrivit au curé pour tous après avoir écrit pour
ché derrière le rideau du lit, se présenta tout d’un coup à ses yeux. Don Quichotte , dit-il à notre chevalier, je viens te rendre la
, si elles ne l’étaient auparavant. Le curé et son neveu, la nièce de Don Quichotte et les autres, furent reçus comme s’ils n’eussent
homme était le neveu du curé qui était venu la consoler du départ de Don Quichotte , et dans les visites duquel elle avait trouvé bea
se cacha point d’eux dans les sentiments qu’il avait pour la nièce de Don Quichotte , et qu’il n’avait point déguisés à son oncle le c
de son cœur ; mais voyant l’augmentation qui était arrivée au bien de Don Quichotte , il avait été le premier à lui dire qu’il ne pouv
os, à qui le bon écuyer fit le récit de ce qui venait de lui arriver. Don Quichotte le loua de sa continence et l’exhorta à persévére
ait pas un sol à personne sans son consentement. Après cela il emmena Don Quichotte promener dans le jardin, tant pour pouvoir l’entr
pectacle qui se préparait, et qu’il n’était pas à propos non plus que Don Quichotte en vît ni entendît rien. C’était Thérèse qui arri
la vît, et qu’il eût un peu de vin dans la tête. Le curé avait emmené Don Quichotte , comme nous avons dit, et l’officier qui avait or
la salle, où le couvert était mis. Malheureusement la gouvernante de Don Quichotte s’y trouva, soit que le hasard l’y eût conduite,
de revenir quérir Flanquine, son bagage et de l’argent. Il rencontra Don Quichotte , et le curé, qui lui demandèrent où il allait. — 
12 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »
Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les briga
ous auriez dû prendre honnêtement congé. —  Monseigneur, lui répondit Don Quichotte , je serais au désespoir qu’un autre allât plus av
st vous que je croyais de mes bons amis, et vous empêchez le seigneur Don Quichotte de me découvrir vos secrets. —  Oui, Monseigneur,
de l’attaque et des marques que nous prendrons pour nous reconnaître. Don Quichotte et Sancho le suivirent, et pendant ce temps-là on
un coup à sa santé. En disant cela il s’assit sur l’herbe, et obligea Don Quichotte d’en faire autant. Il parla encore pendant le rep
eux point, elles me porteraient gui-gnon. —  Eh ! mon enfant, lui dit Don Quichotte , ne sais-tu pas bien qu’on ne combat jamais mieux
plus de cent hommes. Il contrefit l’étonné de les voir si bien armés. Don Quichotte , qui mourait d’impatience de se signaler, voulait
joints aux coupe-jarrets que Don Pedre et Octavio avaient rassemblés. Don Quichotte et son écuyer voulurent entrer l’épée à la main d
des issues inconnues à ceux qui auraient entrepris de les y attaquer. Don Quichotte et Sancho après l’avoir parcourue toute malgré l’
le sac : mais qu’il était bien lourd. —  J’en ai de la joie, lui dit Don Quichotte , cela t’appartient de bonne guerre. —  Non pas à
prit Sancho ; mettons pied à terre, mon cher maître. —  Non, non, dit Don Quichotte , il faut voir la fin de l’aventure. Us burent don
mes enchantées, de tuer des gens qui ne peuvent vous faire aucun mal. Don Quichotte lui promit de lui répondre là-dessus une autre fo
13 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »
onnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte . Sanglants combats. Nous avons vu de quelle man
épouse, chez le duc de Médoc, qui était celui qui avait si bien reçu Don Quichotte , et chez qui Sancho avait été souffleté par des d
encore vue. On a vu dans le cinquième tome de quelle manière le hardi Don Quichotte avait traité les forgerons, et que ces gens de sa
venu à leur secours. Pour savoir qui ce fut, il faut se souvenir que Don Quichotte avait vu avec chagrin partir Sancho, pour souteni
agnie ne savaient s’ils avaient à faire à des hommes ou à des démons. Don Quichotte était celui qui leur donnait le plus de peine, et
io était endormi, avaient eu dessein de se promener, pour voir ce que Don Quichotte était devenu, ou plutôt ce que Sancho avait fait
combat du chevalier et de l’enchanteur, et c’était celui que faisait Don Quichotte et Deshayes, qui étaient aux mains avec Don Pedre
Dans ce même moment Deshayes fort blessé se laissa tomber de cheval. Don Quichotte qui était à pied, profitant de l’occasion, sauta
qui croyait son maître mort, avait résolu de le venger et de rendre à Don Quichotte le secours qu’il leur avait si généreusement prêt
er, et s’approchèrent d’Eugénie qui était évanouie et sans mouvement. Don Quichotte qui la crut morte résolut de la venger : Ah maudi
14 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »
Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte , et du beau et long discours qu’il y tint. Dura
ents, comme aussi Montésinos et les filles de Balerme, qui obligèrent Don Quichotte d’en faire autant. Ce devait être une belle figur
ue, mais tel qu’il avait paru devant Pluton. Dulcinée prit la main de Don Quichotte , et les autres venant après eux, ils repassèrent
antement. Merlin, qui parut être le maître des cérémonies, fit mettre Don Quichotte et Dulcinée à côté l’un de l’autre dans des faute
iques, et Sancho et Montésinos furent mis, celui-ci entre Durandar et Don Quichotte , et Sancho entre Dulcinée et Balerme, et cela, pa
oin d’entretenir du feu, et de brûler des parfums exquis ; en un mot, Don Quichotte n’avait jamais rien lu dans ses romans qu’il ne v
ossédait lui mettant le cœur en joie, il en dit des meilleures ; mais Don Quichotte ne lui permit pas de s’étendre. La profonde trist
leur tour de ce qui était arrivé sur terre depuis leur enchantement. Don Quichotte qui savait l’histoire, le leur dit assez succinct
ousquets, de la poudre et d’autres instruments de guerre, et prièrent Don Quichotte de le leur expliquer. Lui qui n’en savait pas gra
pensateurs, et non pas les propriétaires. O l’heureux temps, continua Don Quichotte , où les veuves et les enfants n’étaient point pil
15 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »
et le comte du Chirou, et tous, comme on l’a vu, avaient obligation à Don Quichotte , tant par rapport à eux-mêmes, qu’à cause de leur
ité. Dans ce dessein le duc avait envoyé quérir le curé du village de Don Quichotte , le bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièc
Parafaragaramus, et qui déguisé en ermite, avait dérobé le cheval de Don Quichotte , et le lui avait renvoyé chez Basile, se trouva c
s de Passamont, autrement Ginesille de Parapilla, ce fameux filou que Don Quichotte avait délivré des galères, avait été surpris en v
avait découvert l’endroit où demeurait pour lors Alonza Lorenço, que Don Quichotte , sans lui avoir jamais parlé, avait fait dame de
it dit au curé les obligations que tous tant qu’ils étaient avaient à Don Quichotte , et lui avait fait récit de la bravoure qu’il ava
ho s’était battu contre un enchanteur pour regagner ses armes, et que Don Quichotte avait été si maltraité de paroles par le méchant
ue jusqu’à ce qu’il eût trouvé une corde et un arbre pour s’y pendre. Don Quichotte y perdit son latin, et toute la compagnie sa rhét
ais ce qui est différé n’est pas perdu. Courage, mon Maître, dit-il à Don Quichotte , le diable n’est pas toujours à la porte d’un pau
et entre autres Altisidore, qui fit semblant de se pâmer à la vue de Don Quichotte , lequel poursuivant son chemin sans faire semblan
que mon maître. Altisidore, qui parut revenir dans ce moment, regarda Don Quichotte avec fureur, et Sancho d’un air tout attendri ; e
assât la journée à boire, il ne laissa pas de la trouver fort longue. Don Quichotte qui avait entendu que Parafaragaramus avait dit q
aître avait raison, et contre son ordinaire n’osait ouvrir la bouche. Don Quichotte alla lui quérir du linge et son habit qui avait é
ous ne vengerez pas une fille qui vous aime tant ? — Madame, répondit Don Quichotte avec un air froid à glacer, et d’un ton tout magi
isqu’ils n’allaient faire la guerre qu’à des perdrix et à des lapins. Don Quichotte répondit pour tous deux, que des gens de leur pro
16 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »
e, avait confié ce qu’il avait pu ramasser de l’histoire admirable de Don Quichotte , et qu’il avait prié de la continuer, était un de
ez étant mort dans son voyage des Indes, Ruy Gomez, qui n’avait suivi Don Quichotte que pour rendre compte à son ami, ne se trouva pa
Espagnols ; on y parla des héros des deux nations. Le Français nomma Don Quichotte , et demanda avec une simplicité de badaud, s’il a
très certain que sans lui les mémorables aventures de l’incomparable Don Quichotte , et celles du chevalier Sancho Pança, ci-devant s
emps à une lecture fort inutile, sans en excepter la morale du savant Don Quichotte , dont personne ne profite, ou du moins très peu d
rend, m’a fait voir quelques endroits qu’il a traduits de la suite de Don Quichotte  ; ce que j’en ai lu m’est resté dans la tête, et
17 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »
retira tous deux des premières douceurs du sommeil. Ecoute-moi, brave Don Quichotte , vrai miroir de la Chevalerie errante, honneur de
il avait eue, mais enfin il reprit ses sens. Tu vois, ami Sancho, dit Don Quichotte , que les bonnes actions ne sont pas sans récompen
Monsieur, poursuivit-il, il y a donc aussi d’honnêtes gens en enfer ? Don Quichotte ne sut que répondre, ou ne le voulut pas. Ah ! Da
c de Médoc avait questionné l’officier sur tout ce qui était arrivé à Don Quichotte et à Sancho ; celui-ci lui avait dit tout ce qu’i
e les point exposer contre des bandits ; mais dans le fond, outre que Don Quichotte n’aurait pas trouvé bon que l’affaire se fût pass
o, qui lui paraissait abattu par la conversation qu’il avait eue avec Don Quichotte , et que lui et Parafaragaramus avaient écoutée. A
18 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »
ncho, et des événements tristes qui le suivirent. Nous retrouverons Don Quichotte dans peu de temps ; laissons-le courir la forêt s
rès les ravisseurs d’Eugénie, il s’était opiniâtrement attaché à lui. Don Quichotte les avait laissés aux mains ensemble, et n’étant
utant que ses blessures le lui purent permettre. De lui, on tomba sur Don Quichotte qu’on dit n’avoir point été vu de la journée. Val
rce que cela augmenterait sa maladie par le chagrin qu’il en aurait ; Don Quichotte le promit, et l’heure de souper étant venue, Eugé
âchèrent d’y inspirer la joie, ou du moins d’en bannir la mélancolie. Don Quichotte , dont l’excès de fureur était tout à fait passé,
19 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »
Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte . Le héros de la Manche n’avait garde de demeure
seraient plus heureux aussi devant Dieu et devant les hommes, reprit Don Quichotte  ; devant Dieu, puisqu’ils lui tiendraient la prom
e lui et de la comtesse Eugénie, et qu’il était présent à tout ce que Don Quichotte avait dit, il ne put s’empêcher de l’approuver, e
l n’a pour fondement la probité. Après cette digression je retourne à Don Quichotte qui releva encore ce que le curé venait de dire.
la mienne. Tout le monde se mit à rire de la réponse de Sancho ; mais Don Quichotte outré de son effronterie, lui dit qu’il ne devait
tre héros, se retira auprès de la duchesse de Médoc, qui pour adoucir Don Quichotte , fit à son écuyer une sévère réprimande de son pe
20 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »
voyant la rage et la fureur qui montèrent tout d’un coup au visage de Don Quichotte , qui courut à son écuyer, et le trouva, comme j’a
qu’à faire l’opération. Il fut question de ramasser de l’urine ; mais Don Quichotte et Sancho ne se ressouvinrent pas du gobelet ; en
devant l’autre. Après cela le duc monta en carrosse avec la duchesse. Don Quichotte remonta à cheval. Sancho à cause de l’infection d
e brancard, et tous ensemble prirent le chemin du château de Valerio. Don Quichotte fut toujours à la portière du carrosse, et eut li
21 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »
dit-il, pour témoin de ce que je vas dire que toi-même et l’illustre Don Quichotte . Te souviens-tu bien que lorsque tu trouvas dans
fide, est-ce ainsi que tu devais reconnaître les générosités du grand Don Quichotte , qui t’avait fait présent de deux ânons à la plac
coups de poing appliqués par elle-même. Dulcinée qui était à côté de Don Quichotte , supplia Pluton et les autres de la dispenser d’ê
22 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »
s long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture. Don Quichotte qui n’avait garde de demeurer en si beau chemin,
r qu’on ne lui prît pendant son sommeil, l’avait prié de le compter ; Don Quichotte l’avait déjà fait, et lorsque Sancho commença d’o
23 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »
ndemain. Nos chevaliers le savaient et se disposaient aussi à partir. Don Quichotte avec plaisir, parce que la vie qu’il avait menée
e sortir tout à fait du château de Valerio, et finir les aventures de Don Quichotte et de Sancho, qui se terminèrent chez le duc de M
24 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »
e bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièce et la gouvernante de Don Quichotte , s’en retournèrent au Toboso. Il ne resta au chât
25 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »
ain matin Eugénie envoya prier le duc et la duchesse d’Albuquerque et Don Quichotte de passer dans le jardin du château où elle les a
26 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »
le Provençale, Valerio et Sainville reprenant peu à peu leurs forces, Don Quichotte se portant bien, et Sancho en parfaite santé, à q
27 (1721) Mémoires
ropéenne. Que de gens vont prendre ceci pour le royaume imaginaire de Don Quichotte  ? Je ne prétends pourtant pas plaisanter, et les
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