cachet volant, il vous sera facile de savoir de quoi il s’agit. M.de
Bouchetière
, notre lieutenant, dont j’ai fait le portrait, pa
par le vent qu’il fait, le trajet ne sera pas long. Je m’aperçois que
Bouchetière
ne vient pas de bon cœur ; tant pis pour lui : il
posé pour fondement certain, comme il l’est en effet, le chevalier de
Bouchetière
jugea à propos de se servir du temps de mon absen
et moi avons tout lieu de nous louer. Sur la réponse du maître valet,
Bouchetière
s’adressa à mon valet, nommé Landais, il y a dix
e, quand il les aurait, il ne les donnerait pas. Cela acheva d’animer
Bouchetière
: il leva la canne, et vint à Landais ; mais celu
i, avions pour lui, bien loin de fuir, prit une barre de capestan, et
Bouchetière
ne l’aurait assurément pas frappé avec impunité.
matin, après avoir achevé ce qui regarde les tierçons d’eau-de-vie de
Bouchetière
. Je dirai, en attendant, que je suis revenu à bor
e ; j’en dormirai mieux cette nuit. Pour la journée, je la sacrifie à
Bouchetière
, qui fit encore hier au soir une autre sottise :
que M. Hurtain serait des leurs ; mais ils ne comptaient pas sur MM.
Bouchetière
, de La Chassée, ni moi. Ç a été moi qui ai commen
es jeux d’enfants ; je n’en voudrais pas avoir autant sur mon compte.
Bouchetière
, pendant ce temps-là, était plus mort que vif, ta
nt sur le derrière du vaisseau, et hors de vue. Ah ! monsieur, reprit
Bouchetière
, je puis jurer qu’on n’a touché à rien. Les matel
s. Nous nous mîmes donc à table et soupâmes tous de bon cœur, excepté
Bouchetière
, qui ne nous parut pas faire de bon sang, et qui
é. À l’issue du souper, ces messieurs nous ont dit de sortir à MM. de
Bouchetière
, de La Chassée et moi ; et un quart d’heure après
t aussi avoir percé les liqueurs ; et que c’est le sieur chevalier de
Bouchetière
qui, suivant qu’il en convient, a tait ouvrir de
-vie est cause de tout, le Conseil en ôte la propriété audit sieur de
Bouchetière
, et en fait un don irrévocable à l’équipage du va
qu’à charge de remplacement, et sans qu’il soit permis audit sieur de
Bouchetière
d’y prétendre d’autre droit que celui de la voir
, vous êtes bien heureux, a-t-il ajouté d’un air sévère s’adressant à
Bouchetière
, qu’il ne vous en coûte que votre eau-de-vie. Je
le chemin de l’Orient, où nous trouvâmes M. Céberet. Le chevalier de
Bouchetière
ne peut pas dire qu’il fût prévenu, puisque nous
ordinaire, mais il ne le garda pas longtemps. Il traita le pauvre de
Bouchetière
d’une hauteur qui me faisait pitié à moi-même. Il
on qu’il méritait. À peine M. de La Chassée m’eut fait ce rapport que
Bouchetière
sortit avec M. de Quistillic : il me convia d’all
jour d’hier, a donné lieu à ce qui m’arriva hier au soir avec le même
Bouchetière
. Voici ce que c’est. Comme j’écrivais hier dans m
il était couché, il n’y avait pas plus de demi-heure ; et le sieur de
Bouchetière
, qui était venu avec la chaloupe pour faire embar
s souper avec nous. C’est là qu’ils ont appris le compliment du civil
Bouchetière
, et mon honnête réplique. C’est l’apothicaresse q
e M. de La Chassée ; mais elle n’est séparée de celle du chevalier de
Bouchetière
que par une simple cloison de planches fort mince
é, m’a-t-il dit : vous allez faire crever de soif le pauvre diable de
Bouchetière
. Les Espagnols sont sobres, lui ai-je répondu ; c
on, et nous sommes quittés tous quatre, fort résolus de faire enrager
Bouchetière
. qui vit seul comme une bête fauve, sans société
ut temps ? N’y en a-t-il pas dans les Pyrénées, a interrompu le civil
Bouchetière
; puisque cela est en Europe, pourquoi cela ne se
re à découvert. Notre conversation se faisait à table après le dîner.
Bouchetière
et les autres nous écoutaient et ne comprenaient
ous a bien fait rire, MM. de La Chassée, Hurtain et moi. Entre autres
Bouchetière
, que par un effort d’estime et de considération n
ans, est fort bien fait, et porte une barbe devant laquelle celle de
Bouchetière
doit mettre pavillon bas. J’ai été tenté cinq ou
pondu, en chantant en chœur bene, bene, respondere ; et le malheureux
Bouchetière
a donné encore matière à rire à ses dépens en se
ore coûté douze bouteilles de vin : nous ne les regrettons point ; et
Bouchetière
enrage de son eau-de-vie. Du mardi 4 avril 169
prêcher la diète ; en quoi ils sont secondés par le savant et sublime
Bouchetière
, qui y vient mêler sa barbe et sa mâchoire d’âne.
au osât entreprendre sur mes fonctions : mais je n’avais pas consulté
Bouchetière
. Tout cela s’était fait vers les deux heures et d
avait déjà jeté de l’eau bénite sur le corps, lorsque le seigneur de
Bouchetière
, réveillé par le pilote pour venir à son poste, a
fait signer par ceux qui y étaient présents, sans faire la civilité à
Bouchetière
de le lui présenter ; ce qui l’a encore plus choq
s étant en haie, on a enlevé le corps de la dunette, porté par MM. de
Bouchetière
, Le Vasseur, de La Chassée et moi ; l’épée et le
au dernier des onze coups de canon, on a laissé tomber le corps. M.de
Bouchetière
, comme lieutenant, a eu pour lui l’épée, qui vaut
dire qu’on avait servi. Il ne s’est jamais fait de repas plus triste.
Bouchetière
se donne déjà des airs de commandant, qui nous ef
n’auront pas manqué de rapporter à leurs bords le ridicule orgueil de
Bouchetière
, qui semble n’être venu au monde que pour y donne
y est venu deux heures après ; et comme le quart était changé, et que
Bouchetière
dormait, nous avons fait venir sans bruit M. Le V
résultat du nôtre est que nous nous sommes juré l’un à l’autre que si
Bouchetière
reste en place, ou que ce nouveau capitaine soit
reçu général ; et le tout a été signé par les officiers. L’orgueil de
Bouchetière
a triomphé de la préférence ; et, pendant que le
nsi cousin germain de Mme la maréchale de Lorges. Ayant appris ce que
Bouchetière
avait fait la veille, et sa sottise d’entreprendr
emploi par son ridicule scellé, il s’est résolu de l’humilier ; dont
Bouchetière
lui a fourni deux sujets fort à propos. Il était
civilités respectives, qui avait son mérite entre des honnêtes gens.
Bouchetière
n’en a pas perdu un coup de dent : au contraire,
même temps notre union, qui n’est dérangée que par les brutalités de
Bouchetière
: lequel n’avait trouvé au Conseil ni ami, ni pro
ent être préférés, et plus sur l’Ecueil que sur tout autre, parce que
Bouchetière
était haï de l’équipage, qui n’obéit jamais bien
par un nouveau spectacle. Je ne sais si sa vue a rappelé la fureur de
Bouchetière
; mais en sa présence il a frappé un matelot d’un
e temps, s’est rembarqué dans le même canot qui l’a apporté ce matin.
Bouchetière
a voulu lui parler : il lui a tourné le dos sans
t barbouillés et fait des barbes à faire peur : la digne moustache de
Bouchetière
avait été dessinée avec le noir du cul de la poêl
unette ; tout le reste a été à la baille et a été assis sur la barre.
Bouchetière
voulait être baptisé sur la dunette, mais il y av
c générosité, ils nous ont reconduits, ce qu’ils n’avaient pas fait à
Bouchetière
, qui ne leur a donné qu’un écu, de fort mauvaise
et cette baie est à l’entrée du fleuve de Saint-Laurent. Aujourd’hui,
Bouchetière
a été nommé l’île aux Rats : cette île est dans l
is-je certain que qui que ce soit des officiers ne s’en est mêlé ; et
Bouchetière
en accuse tout le monde. Le matelot est malin ; e
a qu’un seul malade ; et tout le monde est content, à l’exception de
Bouchetière
, qui a toujours l’île aux Rats dans la tête. Hors
e par un temps de pluie, on a fait un bordage d’artimon aux dépens de
Bouchetière
; puisque c’est son eau-de-vie qui court les cham
ré, bien sec, et d’une bonne odeur. J’ai fait la guerre aux dépens de
Bouchetière
, étant de son eau-de-vie que j’ai donné quatre ch
degrés trente minutes Sud. Du lundi 8 mai 1690 Le chevalier de
Bouchetière
, ou du diable, car son ordre est inconnu, me donn
heures, et c’était la bande de bâbord qui était de quart ; et ainsi,
Bouchetière
devait être dans sa chambre, ou à dormir, ou bâti
, en vérité, pas dit un mot. Chaviteau, second pilote, s’est jeté sur
Bouchetière
; et, étant extrêmement fort et robuste, il l’a r
nté avec une fureur épouvantable et ç’a été un très grand bonheur que
Bouchetière
fût dans sa chambre et qu’on ait empêché l’autre
st découvert n’est que peu offensé. Le commandeur a envoyé demander à
Bouchetière
son épée, celle de feu M. Hurtain, sa canne, et l
e, et d’en envoyer copie au commissaire. Voilà une belle affaire pour
Bouchetière
! On a pris hauteur ; nous étions à midi à dix-se
a Pentecôte, ils viendront tous dîner ici : C’est là que l’affaire de
Bouchetière
sera décidée. M.de La Chassée en est dans une imp
us ne l’aurions fait uniquement que pour triompher de la confusion de
Bouchetière
, et que tant de curiosité ne ferait pas notre cou
s a fait retirer tout le monde, et M. de La Chassée comme les autres.
Bouchetière
avait pu tout entendre ; mais il n’a pas entendu
it qu’il y avait eu des voix suivant ses conclusions pour transporter
Bouchetière
sur l’Amiral et l’y retenir prisonnier ; pour lui
le était de sa protection ; que si le soldat mourait, on reconduirait
Bouchetière
en France, toujours aux arrêts, et qu’on le mettr
ont on envoierait copie en cour ; et que si ce soldat ne mourait pas,
Bouchetière
était assez puni par ce qui venait de se passer.
ce qui venait de se passer. À l’issue du Conseil, ils ont fait venir
Bouchetière
, à qui le commissaire a lu le procès-verbal. Il n
des yeux. Il s’est fait apporter l’épée de M. Hurtain et la canne de
Bouchetière
. Il a envoyé l’épée au blessé, pour le dédommager
est le maître des hautes œuvres. Tout cela s’est fait en présence de
Bouchetière
, qui, après une sévère réprimande, a encore eu la
est vengé, et nous ne voyons plus ce qu’il faudra faire pour retenir
Bouchetière
, si ceci ne le rend pas sage. Tous ces messieurs
avons ce soir chanté le Te Deum. Le soldat blessé par le chevalier de
Bouchetière
le huit du courant étant hors de danger, il a été
Si ce vent-ci continue, nous y serons dans huit jours. Il semble que
Bouchetière
veut en effet changer : il a fait aujourd’hui civ
oué qu’il avait tort. Du vendredi 2 juin 1690 Les honnêtetés de
Bouchetière
continuent. Il a apporté ce matin, avant la prièr
vin, y a fait plusieurs bons repas : le commissaire, le chevalier de
Bouchetière
, et presque tous les autres officiers des vaissea
monde. J’ai assez parlé de fois en termes méprisants du chevalier de
Bouchetière
; et c’est avec bien du plaisir pour moi que je t
pporté aux officiers, en présence des pilotes, ce que le chevalier de
Bouchetière
venait de lui dire. Cela a été trouvé de très bon
lus de mille coups de canon ; et je ne sais si l’avis du chevalier de
Bouchetière
donne lieu à l’opinion qu’on a : mais on tient po
passant proche de nous, a demandé des nouvelles de M. le chevalier de
Bouchetière
, et ordonné qu’on lui fit ses compliments. M.de L
à M. du Quesne, qui s’est encore informé de la santé du chevalier de
Bouchetière
, qui ne s’en sent pas de joie. Du mercredi 19
arrêté la chaloupe ni le canot de la flûte, ni été jusqu’à elle. M.de
Bouchetière
était trop incommodé de la jambe ; et, quoiqu’il
poche est entrée, avec eux, sans lui. dans la chambre du chevalier de
Bouchetière
, où je crois qu’elle est bien restée. Y aurait-il