mariage avec le père de notre héros, c’est à présent la belle-mère d’
Angélique
. Quoiqu’elle ait vécu assez longtemps avec le pèr
à juste titre, portaient la couronne sur leurs armoiries. Son fils et
Angélique
sa bru demeurent avec elle, et celle-ci a si bien
sur une fille qui paraissait infiniment au-dessous de lui. Ce fut sur
Angélique
que vous venez de voir, et que vous avez connue d
veuve privée de tout secours, et chargée d’une petite fille, qui est
Angélique
dont nous parlons ; et encore le maréchal d’Hocqu
dît compte ; quoiqu’il n’ait jamais rien exigé de pareil de sa fille.
Angélique
y resta six à sept ans ; et Mademoiselle Dupuis é
sept ans ; et Mademoiselle Dupuis étant morte, son mari voulut mettre
Angélique
dans le couvent où était votre commère ; mais dan
ais dans ce moment une des bonnes amies de la défunte qui connaissait
Angélique
, la demanda à Monsieur Dupuis pour être auprès de
ette femme pour femme de vertu, la lui accorda volontiers, et parla à
Angélique
comme s’il avait été son père : aussi y prenait-i
avait connu pour fort brave homme. Voilà le fondement de la fortune d’
Angélique
, qui au lieu d’aller dans un couvent avec votre c
anter, et d’autres choses qu’on fait apprendre aux filles de qualité.
Angélique
, qui était toujours auprès d’elle, profita plus q
parents avait avec elle, et qu’il lui avait recommandée. Elle y mena
Angélique
: Contamine la vit et en devint tout d’un coup am
miner sitôt ; et pour en venir à bout, il était écrit dans le ciel qu’
Angélique
y prendrait part. Sa maîtresse fut obligée d’alle
a, elle entra seule dans le cabinet de Madame de Contamine, et laissa
Angélique
seule dans l’antichambre. Contamine y entra et s’
oiselle de Vougy sortit du cabinet de Madame de Contamine, et remmena
Angélique
avec elle. Celle-ci ne lui parla point de la conv
et revint fort scandalisée des refus que Madame de Contamine faisait.
Angélique
qui l’entendit s’en plaindre, se flatta que son a
en, et dit qu’il l’attendrait. Il monta dans sa chambre, où il trouva
Angélique
seule, comme il la voulait. Etes-vous satisfaite,
lut en effet sortir, mais il la retint. Arrêtez, lui dit-il, ma chère
Angélique
; vous ne savez qu’une partie de ce que j’avais à
ire. Il revint le lendemain que cette demoiselle était encore sortie.
Angélique
le voyant entrer dans sa chambre, lui fit une rév
e donne la peine de venir au logis. Elle la prendra avec joie, reprit
Angélique
, pourvu que ce soit la dernière fois que vous l’o
demandé. Cette demoiselle le remercia fort honnêtement en présence d’
Angélique
, et ajouta qu’elle lui en avait une obligation to
consentit fort honnêtement. Il voulut en sortant donner une lettre à
Angélique
, elle ne la prit pas, et ne fit pas même semblant
e, l’appui de la princesse aurait embarrassé Contamine, et aurait mis
Angélique
au désespoir. Elle en fut vivement alarmée, et ce
es paroles. LETTRE. Voici la sixième lettre que je vous écris, belle
Angélique
, sans savoir si elle aura un sort plus heureux qu
incesse avaient redoublé sa jalousie. Qu’avez-vous donc résolu, belle
Angélique
, lui dit-il, avez-vous dessein de me mettre au dé
t le sacrifice que je vous fais ne coûte rien à mon cœur : mais belle
Angélique
, ajouta-t-il, en se jetant à ses genoux, et en lu
s ne sont-elles pas justes, et ne les approuvez-vous pas ? Oui, belle
Angélique
, lui répliqua-t-il, je n’avais jusques à présent
’un moment avec elle, et retourna chez lui dans le dessein d’écrire à
Angélique
ce qu’il avait voulu lui dire. Il le fit, mais il
aison, mais enfin à force de perquisition, il la découvrit et y alla.
Angélique
fut surprise au dernier point de le voir dans une
-heure à revenir. Vous n’êtes point ici en état de vous parler, belle
Angélique
, lui dit-il, je n’ose pas même y rester plus long
qu’elle lut. Il contenait ces mots. BILLET. Vous n’êtes point, belle
Angélique
, dans l’état de refuser les secours qu’on peut of
votre chambre, que pour le nécessaire à la vie et à sa santé. Jamais
Angélique
n’avait été si embarrassée qu’elle la fut à la le
as qu’elle lui en eût aucune obligation en son nom : cependant, belle
Angélique
, poursuivit-il, il ne tient qu’à vous que je vous
à une femme malade. Il ne voulut pas en faire porter plus, crainte qu’
Angélique
ne le refusât absolument. Une si grande continuat
eux porter, il en eut autant de joie que si elle avait été la sienne.
Angélique
lui en sut bon gré. Il demanda à cette femme si e
erai demain des vôtres ma belle cousine, poursuivit-il, s’adressant à
Angélique
. Elle fut tellement surprise de ce transport, qu’
nt ce temps-là, lui et elle restèrent seuls auprès du lit de la mère.
Angélique
voulait le remercier de son présent ; il l’interr
u’il avait de manger avec elle pour la première fois. La malade à qui
Angélique
, par le conseil de son confesseur et par le conse
venir à ce souper, jamais homme ne parut plus gai et plus content, et
Angélique
nous a dit que ce qu’elle lui avait vu faire, ava
l est inutile, Madame, lui dit-il, de vous dire que [j’aime] la belle
Angélique
; je ne doute pas qu’elle ne vous l’ait dit, et q
de me marier, je parerai le coup, et je ne serai jamais qu’à ma chère
Angélique
; c’est sur quoi elle peut compter. D’un autre cô
n, et servez-vous d’elle, jusques à ce que vous ayez une servante, et
Angélique
une fille de chambre et un petit laquais. J’aurai
reste de ses jours dans un état assez honnête. Mais parce que, belle
Angélique
, continua-t-il, en s’adressant à elle, vous pourr
s pas tout votre bonheur, comme j’espère que vous ferez tout le mien.
Angélique
qui ne s’attendait point à de si beaux présents,
aux yeux et le cœur saisi. Vous vous moquez de moi, lui dit-il, belle
Angélique
, en la relevant et en lui baisant les mains qu’il
ce qu’elle venait de faire. Ne vous repentez point, lui dit-il, belle
Angélique
, de m’avoir fait voir que je ne vous suis pas tou
lendemain plus d’argent trois fois qu’il ne leur en fallait, et dit à
Angélique
que sitôt qu’elle serait vêtue, il la mènerait à
ient le quartier où elles étaient. Elles n’y restèrent pas longtemps,
Angélique
changea de figure la première et se mit fort prop
alla ; rien n’y manquait, ni pour la propreté, ni pour la commodité.
Angélique
avait une fille de chambre et un petit laquais, s
n petit laquais, sa mère avait une servante qui faisait leur cuisine.
Angélique
avait une chambre magnifique et un cabinet très b
ne à l’autre par l’antichambre, sans passer par l’escalier de devant,
Angélique
ayant fait même murer les portes de son apparteme
eux berceaux de verdure aux deux autres côtés. Ainsi l’appartement qu’
Angélique
et sa mère occupaient, répondait sur le devant et
i en louait lui-même à un marchand, et encore à d’autres ; si bien qu’
Angélique
fort bien logée, retirait encore deux mille franc
tait pas de même de sa mère, qui ne changea pas comme elle : et comme
Angélique
appréhendait avec raison, que cette femme ne lâch
is vu que des paysans en province, ou des gens du tiers état à Paris.
Angélique
resta ainsi avec elle plus de deux ans. Au bout d
tamine de toutes les bontés qu’il avait pour elle, de lui recommander
Angélique
qu’elle lui laissait, et de lui recommander à ell
fortune dépendait de la conduite qu’elle allait prendre d’elle-même.
Angélique
la fit enterrer fort honorablement, et considéra
entendu parler d’elle, et n’aurait pas fait les pas qu’elle a faits.
Angélique
fit encore plus, que de se mettre en pension ; ca
sait et travaillait à son étude, et deux filles à peu près de l’âge d’
Angélique
, assez belles, bien faites et fort sages. Ce fut
sez belles, bien faites et fort sages. Ce fut avec ces deux filles qu’
Angélique
avait sa plus particulière connaissance ; elles n
trait si avantageux de la beauté, de l’esprit et de la magnificence d’
Angélique
sans la nommer, que votre commère eut envie de la
l’examina ; cherchant à se souvenir de l’endroit où elle l’avait vue.
Angélique
la reconnut d’abord ; mais n’en fit aucun semblan
ssa une partie de l’après-midi ; et comme j’allai l’y joindre, je vis
Angélique
, sa maison et ses meubles. Nous montâmes dans son
richesse que votre commère y vit, la jeta dans la dernière surprise.
Angélique
s’en aperçut et lui dit qu’elle voulait lui faire
e commère toute étonnée. Je sais ce que vous voulez me dire, répondit
Angélique
en riant, très volontiers : je vous demande le se
dans le jardin. Il est inutile de vouloir me cacher de vous, lui dit
Angélique
. Vous me reconnaissez, et vous m’avez promis le s
vous me jugez digne de votre confidence. Je suis encore fille, reprit
Angélique
, aussi sage et aussi entière que ma mère m’a mise
vis-à-vis de celle du miroitier. Dans le temps qu’elle était sortie,
Angélique
entra chez ce même marchand avec les deux sœurs,
la vue, elle s’en approcha et les considéra, elle s’informa du prix,
Angélique
qui la reconnut voulut sortir ; mais elle ne put
yait, la reconnut tout d’un coup, malgré un intervalle de quatre ans.
Angélique
lui paraissant surprise, et par là achevant de se
perdue, à qui la débauche fournissait le moyen de le porter si leste.
Angélique
resta comme morte dans le moment. Elle était au d
ne savaient qu’en penser, surtout de la confusion où leur paraissait
Angélique
, qui n’avait pas eu le temps de leur donner quelq
é de cette résolution comme d’un coup de foudre. C’est donc là, belle
Angélique
, lui dit-il, ce que vous avez résolu ? Vous voule
chambre, et monta dans le carrosse qu’on lui avait amené. Elle trouva
Angélique
dans un abattement extrême, ayant une grosse fièv
plus encore lorsqu’elle en sut le sujet. Voulez-vous sauver la vie à
Angélique
, Mademoiselle, lui dit-elle en entrant, elle dépe
tel à l’heure qu’il est, en est imbu. Tant pis, reprit votre commère,
Angélique
ne s’en consolera jamais. Mais, poursuivit-elle,
plus auprès de la princesse. Elle lui conta tout ce qu’elle savait d’
Angélique
, mais comme en étant persuadée elle-même, elle aj
urent assemblés, écoutez, leur dit-elle, je parlai mal hier au soir d’
Angélique
que plusieurs de vous autres ont connue ici ; je
ion que celle-là, eu égard à sa qualité, envers une servante telle qu’
Angélique
lui avait toujours paru : car elle ne savait poin
donc en carrosse avec votre commère, et elles allèrent ensemble chez
Angélique
, qui n’était pas seule. Contamine qui était sorti
ademoiselle Dupuis et Mademoiselle de Vougy entrèrent. Le cri que fit
Angélique
en les voyant retira son amant de la tristesse où
leur laissa pas le temps de se défaire davantage. J’ai réussi, belle
Angélique
, lui dit-elle : la visite de Mademoiselle par l’o
e de Vougy ajouta que cette princesse avait été surprise de l’état où
Angélique
lui avait paru, qu’elle l’avait cru mariée ; mais
dans les maisons où elle avait été élevée, et où elle avait demeuré.
Angélique
la remercia de ses bons sentiments, lui demanda p
amine lui demanda pardon d’avoir autrefois abusé de son nom pour voir
Angélique
. Elle n’en fit que rire ; et lui dit agréablement
notre cœur ne dépendaient pas de nous. À un signe que Contamine fit à
Angélique
, elle la pria d’accepter un diamant qu’elle lui p
sèrent tous deux avec tant d’instance, qu’elle ne put s’en dispenser.
Angélique
revenue de son chagrin, les pria de déjeuner chez
déjeuner fut court ; mais sans mélancolie. Il se fit auprès du lit d’
Angélique
. Mademoiselle Dupuis et sa parente s’en retournèr
e s’en retournèrent ensemble : Contamine et les deux sœurs restèrent.
Angélique
les pria de passer dans l’autre chambre ; et comm
ugy y retournèrent dès le lendemain. Elles furent réjouies de trouver
Angélique
en bonne santé. La dernière lui dit que la prince
lui dit que la princesse avait toutes les envies du monde de la voir.
Angélique
lui répondit qu’elle irait le lendemain, et n’y m
ter par elle-même jusqu’à la moindre circonstance de son histoire, qu’
Angélique
poursuivit par lui faire comprendre qu’elle n’ava
encore après le dîner une fort longue conversation, où elle apprit qu’
Angélique
était née bien demoiselle : elle envoya chez Mons
vint de la part de son père dire qu’il avait connu d’origine celui d’
Angélique
, qu’il était d’une très ancienne maison d’Anjou,
ncipaux officiers de son régiment. La princesse en témoigna sa joie à
Angélique
, lui dit que la vertu était de tous les états, ma
t-être projetant de là, ce qu’elle fit deux jours après, elle obligea
Angélique
de lui promettre qu’elle mènerait le lendemain Co
in Contamine la voir. Elle monta en carrosse ensuite, et y fit monter
Angélique
, votre commère, et Mademoiselle de Vougy. Elle le
Dupuis et de Vougy. À son retour de Luxembourg, elle répéta encore à
Angélique
, qu’elle voulait absolument parler à son amant et
t le récit, il fut ravi de tant de bontés. Ce n’est pas tout, lui dit
Angélique
, elle veut vous voir, et m’a fait promettre de vo
demain après-midi à l’hôtel : voyez si vous m’en dédirez ? Non, belle
Angélique
, lui dit-il, je prends trop d’intérêt dans ce qui
à Mademoiselle Dupuis, je la prierai d’être des nôtres : mais, belle
Angélique
, poursuivit-il, quoique vous soyez dans votre nég
je me doutai qu’elle n’avait pas entièrement ajouté foi aux paroles d’
Angélique
, et qu’elle voulait le faire expliquer. Votre com
trer Contamine seul dans son cabinet. Elle lui fit répéter tout ce qu’
Angélique
lui avait déjà dit. Il le fit avec un air si pass
gagner cette princesse. Elle lui demanda pourquoi il n’épousait point
Angélique
, puisqu’il était en âge, et qu’il n’avait besoin
’y pas répondre. Je lui sacrifie ma satisfaction, mais mon cœur est à
Angélique
. Elle m’a proposé plusieurs partis pour mon établ
enir la mienne ; de peur même que mes assiduités ne fissent connaître
Angélique
, je me suis banni longtemps de chez elle. J’ai pa
fin son secret. En quittant la princesse de Cologny il revint trouver
Angélique
, à qui il dit dans quelle résolution il l’avait l
larmes aux yeux se mirent de la partie. Madame de Cologny fit appeler
Angélique
, à qui elle dit qu’elle se rendait à la prière qu
gerait et coucherait dans l’hôtel, où elle lui donnerait une chambre.
Angélique
lui rendit mille grâces de ses bontés, et Contami
s regardèrent cette espérance comme une chimère qui les avait abusés,
Angélique
ne pouvait se flatter que Madame de Contamine, am
elles rentrèrent dans la chambre ; et Madame de Cologny envoya quérir
Angélique
, qui pendant ce temps-là avait été, comme vous po
isage qui acheva de gagner le cœur de Madame de Contamine. Approchez,
Angélique
, lui dit Madame de Cologny en la prenant par la m
é de son corps, la vertu et la beauté de son âme vous seront connues.
Angélique
, pendant ce temps-là était dans un désordre si gr
ement de cette scène. J’avoue, dit Madame de Contamine, en embrassant
Angélique
, que si mon fils est condamnable, il a du moins u
s. Ce n’est pourtant pas à ces beaux dehors, ajouta-elle en parlant à
Angélique
, que vous devez le consentement que je donne à vo
t que je ne me repentirai jamais de vous avoir reçue dans ma famille.
Angélique
ne répondit devant la princesse que par ses pleur
ncesse entra un moment dans son cabinet pour y prendre un reliquaire.
Angélique
restée seule avec la mère de son amant et Mademoi
ui arrivait, se trouva ; et depuis ce jour-là, jusques à son mariage,
Angélique
n’eut point d’autre table ; honneur que cette pri
’un mérite distingué. L’après-midi Madame de Contamine mena elle-même
Angélique
, avec Mesdemoiselles Dupuis et de Vougy, dans la
t ce fut ce qui recula son mariage qui ne se fit que deux mois après.
Angélique
ne le quittait point, qu’aux heures du repas, et