(1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »
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(1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Chapitre XLI.
Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes.

A peine le point du jour paraissait que le héros de la Manche se leva, et fit lever Sancho. Ils s’habillèrent, et voulurent sortir à pied et sans armes, mais il était encore trop matin, et le pont-levis n’étant pas baissé, ni les chevaux prêts, il fallut prendre patience. Quand le jour fut grand, le duc sous prétexte de visiter tout son monde, descendit dans la cour, où il fit semblant d’être surpris de voir nos deux chevaliers à pied et désarmés. Eh quoi ! Seigneurs chevaliers, leur dit-il, renoncez-vous à la profession, et le péril vous fait-il peur ? Personne n’a ici dessein de vous contraindre, mais avant que de vous en aller, il me semble que vous auriez dû prendre honnêtement congé. —  Monseigneur, lui répondit Don Quichotte, je serais au désespoir qu’un autre allât plus avant que moi contre les ennemis, et si vous voulez vous en reposer sur moi seul, je me charge de l’aventure, et de purger la forêt des brigands qui s’y cachent. Au reste nous avons des raisons pour sortir comme nous sommes ; mais ce n’est point pour fuir ni pour éviter d’en venir aux mains. —  Eh ! qui sont-elles ces raisons ? demanda le duc avec beaucoup de douceur. —  Bouche close, interrompit Sancho, en parlant à son maître, et en se serrant les deux lèvres de ses deux doigts. —  Eh quoi ! Chevalier Sancho, lui dit le duc, c’est vous que je croyais de mes bons amis, et vous empêchez le seigneur Don Quichotte de me découvrir vos secrets. —  Oui, Monseigneur, répondit Sancho, il y a temps de parler et temps de se taire ; trop parler nuit, et trop gratter cuit. —  Si cela est ainsi, leur dit le duc, je ne m’en informerai pas davantage, mais du moins avant que de sortir venez avec moi pour décider des moyens de l’attaque et des marques que nous prendrons pour nous reconnaître. Don Quichotte et Sancho le suivirent, et pendant ce temps-là on fit sortir leurs chevaux et leurs armes, qu’on alla attacher à des arbres au même endroit où Eugénie avait été sauvée, et des gens montèrent sur des arbres prochains pour les garder, crainte d’accident, jusqu’à l’arrivée de nos braves. On mit encore avec les armes un bon pâté, deux grosses bouteilles de cuir pleines de vin, un pain, et un gobelet d’argent ciselé sans aucune armoirie.

Lorsque le duc crut avoir assez donné de temps à Parafaragaramus pour exécuter ce qu’il lui avait ordonné, il laissa aller nos chevaliers, qui se rendirent en diligence à l’endroit qui leur avait été marqué, où ils trouvèrent chacun leur affaire attaché en trophée avec des écriteaux chargés des noms de celui à qui chaque armure était destinée. Ils furent charmés de la beauté des armes, qui étaient si polies et dorées si proprement, que rien n’y manquait. Tout ce que Sancho y trouva de mal, c’est qu’elles étaient extrêmement pesantes, comme elles l’étaient en effet, parce que pour les mettre tout à fait à l’épreuve des armes à feu, le duc avait fait couler entre le fer et le cuir qui les doublait des mains de papier bien battues en double ; mais leurs chevaux, qui étaient deux forts allemands faits au feu, et accoutumés aux coups de mousquets et de pistolets, étaient assez forts pour n’en être pas surchargés.

Ils s’armèrent promptement, et allaient monter à cheval lorsque Sancho prenant son écu, vit dessous tout l’apprêt d’un déjeuner qu’on y avait mis. Tout beau, Chevalier, dit-il à son maître, prenons toujours, nous ne savons qui nous prendra ; un bon tien vaut mieux que deux tu l’auras ; ceci mérite bien que nous nous arrêtions un peu, notre bon ami Parafaragaramus est trop civil pour nous laisser partir à jeun, et si cela est aussi bon qu’il a bonne mine, nous ne ferons pas mal de boire un coup à sa santé. En disant cela il s’assit sur l’herbe, et obligea Don Quichotte d’en faire autant. Il parla encore pendant le repas de la pesanteur de ses armes. Tu ne dois pas t’en étonner, lui dit son maître, les hommes d’autrefois étaient bien plus forts et plus grands que ceux d’à présent ; la nature dépérit tous les jours, et outre cela Pinabel était un larron extrêmement vigoureux, comme je te le dirai une autre fois. —  Quoi ! dit Sancho, Parafaragaramus me donne les armes d’un larron pour en aller défaire d’autres, pardi je n’en veux point, elles me porteraient gui-gnon. —  Eh ! mon enfant, lui dit Don Quichotte, ne sais-tu pas bien qu’on ne combat jamais mieux les méchants qu’avec leurs propres armes ?

Ils auraient plus longtemps parlé et mangé, car la station plaisait fort à Sancho, si le duc ne fût arrivé suivi de toute sa troupe au nombre de plus de cent hommes. Il contrefit l’étonné de les voir si bien armés. Don Quichotte, qui mourait d’impatience de se signaler, voulait brusquement entrer dans la forêt, mais le duc lui dit qu’il fallait qu’une partie de son monde en fît le tour, afin que qui que ce fût ne pût s’échapper, et qu’on se reconnaîtrait au son du cor que chaque troupe aurait. Pendant cette manière de conseil de guerre, Sancho avait plié bagage, et avait mis le pâté et le pain d’un côté à l’arçon de la selle de son cheval, et la bouteille de l’autre. Le duc les questionna sur leurs armes et leurs chevaux qui étaient en bon ordre, et leur dit qu’il soupçonnait là-dedans de la nécromancie. Pardi, Monseigneur, lui dit Sancho tout gaillard, tant de l’état où il se voyait, que d’une bouteille qu’il avait presque vidée seul, il fait bon avoir des amis partout, et en enfer comme ailleurs. Il y a de maudits enchanteurs qui nous piquent comme guêpes, mais il y en a aussi qui sont de nos amis. Patience, nous les reconnaîtrons ; laissez-nous seulement aller, et vous verrez beau jeu. —  Allez à la bonne heure, dit le duc qui avait divisé sa troupe en quatre, afin d’entrer de quatre côtés.

Notre intrépide chevalier, sans affecter aucune troupe, se jeta dans le premier chemin qu’il trouva, et ne suivant que ses visions, allait le plus vite qu’il pouvait. Sancho le suivit, et comme ils étaient tous deux parfaitement bien montés, ils furent bientôt éloignés et hors de vue. Ils allèrent longtemps dans la forêt sans trouver personne ; mais enfin étant arrivés dans un fond où ils virent deux ou trois petits chemins frayés, ils en suivirent un qui les conduisit à l’entrée d’une caverne, qui servait de retraite aux bandits qu’ils cherchaient. On doit se ressouvenir que ces bandits étaient les diables forgerons que notre héros avait mis en fuite, et qui s’étaient joints aux coupe-jarrets que Don Pedre et Octavio avaient rassemblés. Don Quichotte et son écuyer voulurent entrer l’épée à la main dans cette caverne, mais ils furent aussitôt salués d’une décharge de coups de mousquets et de pistolets. Heureusement pour eux les coups étaient tirés de trop près, et outre cela n’avaient pas assez de force pour percer leurs armes, qui étaient à l’épreuve. Elles furent néanmoins extrêmement faussées, et la violence de cette charge fut si forte, que nos deux chevaliers en perdirent la respiration, et furent renversés sur la croupe de leurs chevaux, et de là glissèrent à terre. La croyance qu’eurent les bandits de les avoir tués, fut ce qui leur sauva la vie. Il est pourtant certain qu’ils se seraient très mal trouvés de leur témérité, si une des troupes attirée par le bruit ne fût venue à leur secours. Elle arriva justement dans le temps qu’il fallait, puisque c’était dans le moment que nos aventuriers reprenaient connaissance.

Cette troupe étant à l’ouverture de la caverne fit feu bien vivement, et les voleurs y répondirent en gens désespérés. Ce grand bruit acheva de faire revenir nos chevaliers de l’étourdissement où ils étaient. Ils se relevèrent, et ne se sentant point blessés, et voyant encore leurs chevaux qui n’avaient pas branlé, ils crurent effectivement que leurs armes étaient enchantées, et n’hésitèrent pas de se jeter dans cette caverne avec beaucoup de résolution. On les y suivit à pied, l’épée d’une main et le pistolet de l’autre. Ceux des bandits qui n’avaient point été tués à cette charge, voyant bien qu’il leur était impossible de résister à tant de gens, quittèrent la partie, et se sauvèrent par de petites routes souterraines par lesquelles cette caverne avait des issues inconnues à ceux qui auraient entrepris de les y attaquer. Don Quichotte et Sancho après l’avoir parcourue toute malgré l’obscurité qu’il y faisait, étaient prêts de revenir sur leurs pas lorsqu’ils entendirent une voix qui les appelait. Ils y allèrent, et trouvèrent un homme lié et couché sur de la paille. Ils le délièrent, et l’amenèrent à un plus grand jour, où il fut reconnu par des gens du château de Valerio qui étaient de la troupe pour ce même gentilhomme qui s’en était fui, lorsque Don Pedre et Octavio avaient voulu la première fois emmener Eugénie.

Ils furent présentés au duc de Médoc, qui arriva dans le moment, attiré aussi par le bruit de la mousqueterie. Celui-ci ne lui reprocha point sa lâcheté, d’avoir abandonné sa maîtresse, et il se contenta de lui demander ce qu’il faisait là. Il répondit, qu’après avoir quitté la comtesse, la peur ne lui avait pas permis de voir quel chemin il prenait, et qu’il était venu justement s’enfourner dans cette même caverne, où les voleurs s’étaient rassemblés peu de temps après. Qu’il avait appris là qu’Octavio avait été dévoré par un ours, Valerio tué, Eugénie sauvée, et Pedraria arrêté. Que Don Pedre qui avait reconnu son cheval, l’avait fait chercher, et qu’on l’avait trouvé dans l’endroit où il s’était caché. Que d’abord Don Pedre avait voulu le tuer, mais que peu après il avait changé de sentiment, et lui avait fait promettre, que sitôt qu’il serait guéri des blessures qu’il avait reçues à la cuisse et au bras, il retournerait chez Valerio, et faciliterait l’entrée du château à lui et aux siens pour poignarder le comte, la comtesse et tous leurs gens, et piller toutes les richesses qui étaient chez eux. Qu’il lui avait tout promis pour éviter la mort présente ; mais que quatre jours après, plusieurs de ces bandits, qui étaient allés chercher des vivres, étaient revenus bien blessés, et qu’il avait appris d’eux, qu’ayant voulu attaquer un carrosse plein de femmes et l’amener, pour avoir les chevaux dont ils manquaient, ils s’étaient battus à deux reprises contre des Français, et un démon sous la figure d’un homme qui leur avait repris le carrosse, ôté Eugénie qu’ils tenaient encore, et tué huit de leurs camarades, et entre autres Don Pedre. Que n’ayant plus de chef, et se doutant bien qu’ils seraient bientôt attaqués, ils avaient résolu d’aller chez Valerio, tuer tout ce qu’ils y trouveraient, piller le château, et après cela se retirer en France, ou se joindre aux bandits et miquelets des Pyrénées. Et qu’ils auraient exécuté leur résolution dès la veille, s’ils n’avaient pas appris par ceux qui avaient été aux provisions, que le duc d’Albuquerque y était resté avec son monde, joint à cela qu’ayant su, que vous,

Monseigneur, y étiez arrivé dès avant-hier avec un gros cortège, ils n’avaient différé leur dessein que jusques à votre départ de l’un ou de l’autre : qu’au reste ils étaient encore vingt-huit hommes, tous gens de sac et de corde, bien résolus, et tellement fermes dans leur résolution, qu’ils avaient envoyé un des leurs vers le fameux Roque, pour lui demander sa jonction, et lui offrir de partager le butin avec lui et ses gens ; mais qu’heureusement celui qui y était allé, était revenu la nuit même leur dire, que Roque avait été vendu et livré à la sainte Hermandad, et tous ses gens dissipés.

Le duc de Médoc ayant entendu cette relation, renvoya chez Valerio ce gentilhomme et ceux des siens qui avaient été blessés, et fit compter les bandits qui avaient été tués. On en trouva huit roides morts et deux hommes de justice : reste à vingt, dit-il, qu’il faut avoir morts ou vifs ; allons, Messieurs, ajouta-t-il, poursuivons notre quête.

Nos deux chevaliers, qui, sans attendre ses ordres, avaient remonté à cheval, étaient déjà bien loin, et avaient trouvé quatre de ces bandits qui s’échappaient, lesquels se voyant poursuivis, firent volte-face, dans la résolution de se bien vendre. Ils donnèrent dessus l’épée au poing d’estoc et de taille. Sancho, bien persuadé qu’il était invulnérable, imita son maître le mieux qu’il pût, de sorte que, quelque résistance que ces hommes pussent faire, nos aventuriers en mirent deux sur la place, et des gens du lieutenant étant venus aux coups de pistolets, notre héros leur abandonna les deux autres, et les pria de leur sauver la vie. Eh bon, bon, dit Sancho, plus de morts et moins de mangeurs ; tuez, tuez, Messieurs, ou je m’en vais les pendre tout à l’heure. En disant cela il mit pied à terre, alla à eux, et s’approchant d’un dont l’épée était cassée, lui passa la sienne dans le corps. L’autre voyant qu’il n’y avait point de quartier à espérer, aima mieux se faire tuer que de se rendre, et se battit avec tant de résolution, que malgré le nombre des assaillants, il en mit deux hors de combat.

Sancho qui vit que les gens de justice dépouillaient et fouillaient les morts, les imita, et heureusement pour lui, celui à qui il s’adressa, était le trésorier de la troupe, et avait tout l’argent que Don Pedre et Octavio lui avaient confié ; en sorte que Sancho trouva un sac plein d’écus d’or et de pis-toles d’Espagne. Il le mit promptement dans sa poche sans le montrer à personne, crainte d’être obligé de partager son butin. Cette bonne aventure le mit encore en goût et augmenta sa bonne humeur. Il remonta à cheval et suivit son maître qui était déjà assez éloigné. Sancho l’ayant rejoint lui fit rapport de sa bonne fortune, et il lui dit, qu’il ne savait pas combien il y avait d’argent dans le sac : mais qu’il était bien lourd. —  J’en ai de la joie, lui dit Don Quichotte, cela t’appartient de bonne guerre. —  Non pas à moi seul, Monsieur, lui dit le fidèle écuyer, car c’est celui que vous avez tué. —  Nous parlerons de cela une autre fois, ami Sancho, lui dit-il, toujours puis-je te dire, que je te sais bon gré de ton bon cœur, et je te donne le tout, à condition que tu ne me diras plus que nous faisons le métier d’archers ou de sergents : , cependant donne-moi à boire un coup, je t’avoue que j’ai soif. —  Et moi faim et soif, reprit Sancho ; mettons pied à terre, mon cher maître. —  Non, non, dit Don Quichotte, il faut voir la fin de l’aventure. Us burent donc seulement un coup à cheval, et Sancho qui avait le cœur gai, ne put s’empêcher de parler selon son naturel glouton. Tenez, Monsieur, dit-il, j’aime mieux cet argent-là que tous les gouvernements du monde, et surtout ceux des îles Barataria ; car avec mon argent je trouverai de quoi vivre, à boire et à manger tout mon saoul, et dans mon gouvernement le docteur Pedro Rezio de Tirtafuera me voulait faire mourir de faiM. Mais à propos, mon cher maître, ce n’est pas une grande peine quand on a des armes enchantées, de tuer des gens qui ne peuvent vous faire aucun mal. Don Quichotte lui promit de lui répondre là-dessus une autre fois, ce que le temps présent ne lui permettait pas de faire ; ensuite ayant assez repu, ils continuèrent leur quête.

Cependant les autres troupes étaient toutes rassemblées, après avoir chacune de son côté traversé une partie de la forêt sans rien trouver ; et comme le jour était déjà fort avancé, le duc avait fait résoudre qu’on arrêterait le premier bandit qu’on trouverait sans lui faire aucun mal, et qu’on l’assurerait même de lui sauver la vie, pourvu qu’il découvrît les retraites des autres, et en facilitât la prise. Ce conseil réussit tout à propos ; parce que, comme on en eut aperçu deux montés au haut d’un arbre, on alla à eux ; mais la peur dont ils furent saisis en fit tomber un de si haut, qu’il se brisa tout le corps et resta mort sur la place. Le duc parla à l’autre avec tant de douceur, qu’il se laissa gagner aux promesses qu’il lui fit, et étant descendu, conduisit la troupe dans tous les endroits de la forêt où ils se retiraient ; on y en trouva huit dont il n’y en eut que deux qui se défendirent et qui se firent tuer, les six autres étant hors de combat par les blessures qu’ils avaient reçues, tant à l’assaut de la caverne, que par les actions où ils s’étaient trouvés contre Sainville et Deshayes. La longue traite qu’ils avaient faite pour se sauver, et le sang qu’ils avaient perdu ayant tout à fait épuisé leurs forces, ils furent pris vifs et remis entre les mains des gens du lieutenant, qui, avec du vin leur raffermirent le cœur, et après cela les firent porter dans une charrette, qu’on envoya quérir à la même prison où était Pedraria.

Il ne restait plus que six de ces malheureux à trouver, mais il fut impossible d’en venir à bout dans la forêt. Ils étaient tous six ensemble, bien résolus de se défendre jusques à la dernière goutte de leur sang. Ils avaient reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur le corps de ceux qui étaient venus au secours de notre héros qui les avait attaqués le premier dans leur caverne ; et ils ne doutaient pas que ce ne fût lui qui leur avait dressé cette partie ; et comme ils ne croyaient pas qu’il eût osé entrer dans la forêt, ni se commettre avec des gens comme eux, ils avaient résolu de venger leur mort par la sienne ; ainsi au lieu de se cacher dans leurs retraites ordinaires, ils avaient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tournant le dos à ceux qui les cherchaient, ils croyaient trouver le duc seul, ou du moins peu accompagné et hors d’état de leur résister ; mais au lieu de lui, ils trouvèrent la duchesse son épouse.