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2. (1908) La Marchande (incipit : « Regardez cette troupe infecte ») « La Marchande (incipit : « Regardez cette troupe infecte ») »

La Marchande (incipit : « Regardez cette troupe infecte ») Regardez cette troupe infecte Aux mille pattes, aux cent yeux : Rotifères, cirons, insectes Et microbes plus merveilleux Que les sept merveilles du monde Et le palais de Rosemonde.

3. (1915) Oracles « Oracles »

Oracles     Je porte votre bague Elle est très finement ciselée Le sifflet me fait plus plaisir qu’un palais égyptien [cercle prolongé par un fil] Mesure du doigt      Le Sifflet des tranchées                Tu sais      Tout au plus si je n’arrête pas      Les métros et les taxis avec         Ô Guerre          multiplication de l’amour Petit sifflet à 2 trous

4. (1915) Oracles « Oracles »

Oracles      Je porte votre bague Elle est très finement ciselée Le sifflet me fait plus plaisir qu’un palais égyptien [cercle prolongé par un fil] Mesure du doigt      Le Sifflet des tranchées                    Tu sais      Tout au plus si je n’arrête pas      Les métros et les taxis avec          Ô Guerre            multiplication de l’amour Petit sifflet à 2 trous

5. (1911) Dans le palais de Rosemonde « Dans le palais de Rosemonde »

Dans le palais de Rosemonde Vers le palais de Rosemonde au fond du Rêve Mes rêveuses pensées pieds nus vont en soirée Le palais don du roi comme un roi nu s’élève Des chairs fouettées des roses de la roseraie On voit venir au fond du jardin mes pensées Qui sourient du concert joué par les grenouilles Elles ont envie des cyprès grandes quenouilles Et le soleil miroir des roses s’est brisé Le stigmate sanglant des mains contre les vitres Quel archer mal blessé du couchant le troua La résine qui rend amer le vin de Chypre Ma bouche aux agapes d’agneau blanc l’éprouva Sur les genoux pointus du monarque adultère Sur le mai de son âge et sur son trente et un Madame Rosemonde roule avec mystère Ses petits yeux tout ronds pareils aux yeux des Huns Dame de mes pensées au cul de perle fine Dont ni perle ni cul n’égale l’Orient Qui donc attendez-vous Mes plus belles voisines De rêveuses pensées en marche à l’Orient Toc toc Entrez dans l’antichambre Le jour baisse La veilleuse dans l’ombre est un bijou d’or cuit Pendez vos têtes aux patères par les tresses Le ciel presque nocturne a des lueurs d’aiguilles On entra dans la salle à manger les narines Reniflaient une odeur de graisse et de graillon On eut vingt potages dont trois couleur d’urine Et le roi prit deux œufs pochés dans du bouillon Puis les marmitons apportèrent les viandes Des rôtis de pensées mortes dans mon cerveau Mes beaux rêves mort-nés en tranches bien saignantes Et mes souvenirs faisandés en godiveaux Or ces pensées mortes depuis des millénaires Avaient le fade goût des grands mammouths gelés Les os ou songe-creux venaient des ossuaires En danse macabre aux plis de mon cervelet Et tous ces mets criaient des choses non pareilles                               Mais nom de Dieu                         Ventre affamé n’a pas d’oreilles Et les convives mastiquaient à qui mieux mieux Ah nom de Dieu qu’ont donc crié ces entrecôtes Ces grands pâtés os à la moelle et mirotons Langues de feu où sont-elles mes pentecôtes Pour mes pensées de tous pays de tous les temps

6. (1905) Dans le palais de Rosemonde « Dans le Palais de Rosemonde »

Dans le Palais de Rosemonde On voit venir, au fond du jardin, mes pensées Qui sourient du concert joué par les grenouilles.

7. (1902) L'Ermite « L’Ermite »

Cité, j’ai ri de tes palais tels que des truffes Blanches, au sol fouillé de clairières bleues.

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