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2. (1915) 14 juin 1915 « 14 Juin 1915 »

voyageur égaré            Pas de lettres                 Mais l’espoir                 Mais un journal            Le glaive antique                 de la Marseillaise                          de Rude S’est changé en constellation Il combat pour nous au ciel    Mais cela signifie surtout        Qu’il faut être de ce temps           Pas de Glaive antique                Pas de Glaise                    Mais l’Espoir

3. (1915) Loin du Pigeonnier « Loin du Pigeonnier »

Loin du Pigeonnier   [signal optique d’artillerie, avant le titre] 5 Au p’tit Lou Et vous savez pourquoi Pourquoi la chère couleuvre se love de la mer jusqu’à l’espoir attendrissant de l’Est Hexaèdres barbelés mais un secret collines bleues en sentinelle Malourène 75 Canteraine O gerbes des 305 en déroute dans la Forêt où nous chantons

4. (1915) [Envoie autographe] « Loin du Pigeonnier »

Loin du Pigeonnier [signal optique d’artillerie, avant le titre] 5 Au p’tit Lou Et vous savez pourquoi Pourquoi la chère couleuvre se love de la mer jusqu’à l’espoir attendrissant de l’Est Hexaèdres barbelés mais un secret collines bleues en sentinelle Malourène 75 Canteraine O gerbes des 305 en déroute dans la Forêt où nous chantons

5. (1902) La Tzigane « La Tzigane »

On sait très bien que l’on se damne, Mais l’espoir d’aimer en chemin Nous fait penser main dans la main A ce qu’a prédit la tzigane.

6. (1912) La Tsigane « La Tsigane »

On sait très bien que l’on se damne, Mais l’espoir d’aimer en chemin Nous fait penser, main dans la main, A ce qu’a prédit la Tsigane.

7. (1915) Echelon « Echelon »

Echelon Au marl logis chef Piot Grenouilles et rainettes       Crapauds & Crapoussins Ascèse sous les peupliers et les frênes   La reine des prés va fleurir     Une petite hutte dans la forêt Là-bas plus blanche est la blessure [à gauche, verticalement] On tire contre avions Verdun [au centre] Le Ciel Coquelicots Flacon au col d’or On a pendu la mort à la lisière du bois On a pendu la mort Et ses beaux seins dorés Se montrent tour à tour O rose toujours vive O France [à droite, verticalement] L’orvet Le sac à malice La trousse à boutons Embaume les espoirs d’une armée qui halète   Le Loriot chante   N’est-ce pas rigolo Enfin une plume d’épervier

8. (1915) Echelon « Echelon »

Echelon Au marl logis chef Piot Grenouilles et rainettes             Crapauds & Crapoussins Ascèse sous les peupliers et les frênes      La reine des prés va fleurir          Une petite hutte dans la forêt Là-bas plus blanche est la blessure [à gauche, verticalement] On tire contre avions Verdun [au centre] Le Ciel Coquelicots Flacon au col d’or On a pendu la mort à la lisière du bois On a pendu la mort Et ses beaux seins dorés Se montrent tour à tour O rose toujours vive O France [à droite, verticalement] L’orvet Le sac à malice La trousse à boutons Embaume les espoirs d’une armée qui halète       Le Loriot chante       N’est-ce pas rigolo Enfin une plume d’épervier

9. (1902) L'Ermite « L’Ermite »

Flagellez, flagellez les nuées du coucher Qui tendent sans espoir de si jolis culs roses. […] La nuit, les bois sont noirs et se meurt l’espoir vert Quand meurt le jour avec un râle inattendu.

10. (1914) Le Musicien de Saint-Merry « Le Musicien de Saint-Merry »

Le Musicien de Saint-Merry J’ai enfin le droit de saluer des êtres que je ne connais pas Ils passent devant moi et s’accumulent au loin Tandis que tout ce que j’en vois m’est inconnu Et leur espoir n’est pas moins fort que le mien Je ne chante pas ce monde ni les autres astres Je chante toutes les possibilités de moi-même hors de ce monde et des astres Je chante la joie d’errer et le plaisir d’en mourir Le 21 du mois de mai 1913 Passeur des morts et les mordonnantes mériennes Des millions de mouches éventaient une splendeur Quand un homme sans yeux sans nez et sans oreilles Quittant le Sébasto entra dans la rue Aubry-le-Boucher Jeune l’homme était brun et ce couleur de fraise sur les joues Homme Ah!

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