Fête (incipit : « Feu d’artifice en acier »)
À André
Rouveyre.
Feu d’artifice en acier
Qu’il est charmant cet éclairage
Artifice d’artificier
Mêler quelque grâce au Courage
—
Deux
fusants
— rose éclatement
Comme deux seins que l’on dégrafe
Tendent leurs bouts insolemment
IL SUT AIMER. Quelle épitaphe
—
Un poète dans la forêt
Regarde avec indifférence
Son révolver au cran
d’arrêt
Des roses mourir d’espérance
—
Il songe aux roses de
Saadi
Et soudain sa tête se penche
Car une rose lui redit
La molle courbe d’une hanche
L’air est plein d’un terrible alcool
Filtré des étoiles mi-closes
Les obus caressent le mol
Parfum nocturne où tu reposes
Mortification des roses