(1910) Sonnet « Sonnet »
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(1910) Sonnet « Sonnet »

Sonnet

Tes mains introduiront mon beau membre asinin
Dans le sacré bordel ouvert entre tes cuisses,
Et je veux l’avouer, en dépit d’Avinain,
Que me fait ton amour, pourvu que tu jouisses ?

Ma bouche à tes seins blancs comme des petits suisses
Fera l’honneur abject des suçons sans venin.
De ma mentule mâle en ton con féminin
Le sperme tombera comme l’or dans les sluices1.

O ma tendre putain ! tes fesses ont vaincu
De tous les fruits pulpeux le savoureux mystère,
L’humble rotondité sans sexe de la terre,

La lune, chaque mois, si vaine de son cul,
Et de tes yeux jaillit, même quand tu les voiles,
Cette obscure clarté qui tombe les étoiles2.
L’abbé de Thélème.