[Irène Lagut. Introduction]
Irène Lagut, dont nous eûmes l’occasion de goûter les premières tentatives artistiques durant les premiers mois de 1914, dans un atelier retiré de la rue Maison-Dieu, est une de ces singulières Satanes de l’Art qu’a fait jaillir la magnifique incertitude de notre âge.
Elle a un des dons les plus rares en peinture : celui de la grande mesure.
En elle, se mêlent de la plus bizarre façon le talent, le mépris, la sûreté d’elle-même et le manque d’intérêt pour les dons qui lui ont été départis, la ruse, la coquetterie, le snobisme, la grâce, le goût, la modestie, l’infernale discrétion, le désir de calme et le féerique esprit de révolte.