Enfance
Au jardin des cyprès▶, je filais en rêvant,
Suivant longtemps des yeux les flocons que le vent
Prenait à ma quenouille, ou bien par les allées
Jusqu’au bassin mourant que pleurent les saulaies
Je marchais à pas lents, m’arrêtant aux jasmins,
Me grisant du parfum des lys, tendant les mains
Vers les iris fées gardés par les grenouilles.
Et mon jardin, un monde où je vivais exprès
Pour y filer un jour les éternels ◀cyprès.
Louise Lalanne.