Montparnasse (incipit : « O porte de l’hôtel avec deux plantes vertes »)
O porte de l’hôtel avec deux plantes vertes
Vertes qui jamais
Ne porteront de fleurs
Où sont mes fruits Où me planté-je
O porte de l’hôtel un ange est devant toi
Distribuant des prospectus
On n’a jamais si bien défendu la vertu
Donnez-moi pour toujours une chambre à la semaine
Ange barbu vous êtes en réalité
Un poète lyrique d’Allemagne
Qui voulez connaître▶ Paris
Vous ◀connaissez de son pavé
Ces raies sur lesquelles il ne faut pas que l’on marche
Et vous rêvez
D’aller passer votre Dimanche à Garches
Il fait un peu lourd et vos cheveux sont longs
O bon petit poète un peu bête et trop blond
Vos yeux ressemblent tant à ces deux grands ballons
Qui s’en vont dans l’air pur
A l’aventure