1904
A Strasbourg en 1904
J’arrivai pour le lundi gras
A l’hôtel m’assis devant l’âtre
Près d’un chanteur de l’Opéra
Qui ne parlait que de théâtre
La Kellnerine rousse
avait
Mis sur sa tête un chapeau rose
Comme Hébé que les dieux
servait
N’en eut jamais ô belles choses
Carnaval chapeau rose Ave !
A Rome à Nice et à Cologne
Dans les fleurs et les confetti
Carnaval j’ai revu ta trogne
O roi plus riche et plus gentil
Que Crésus Rothschild et
Torlogne
Je soupai d’un peu de foie gras
De chevreuil tendre à la compote
De tartes flancs
etc
Un peu de kirsch me ravigote
Que ne t’avais-je entre mes
bras