Un changement si prompt surprit tous ceux de sa suite, qui ne pouvaient comprendre comment ce prince s'arrêtait de la sorte à la prière d'un prêtre, après avoir surmonté tant d'obstacles, et dans le temps où ils croyaient tous aller jouir dans Rome de la gloire et des trésors qu’ils avaient recherchés, et comme acquis par tant de sanglantes victoires. […] Or pour revenir à la peinture que Raphaël a faite sur le sujet d'Attila, on y voit saint Pierre et saint Paul soutenus en l'air, et l’or remarque sur le visage de ces apôtres une certaine fierté et une hardiesse que le zèle de la gloire de Dieu répand d'ordinaire sur le front de ceux qui sont émus d’une sainte colère.