Au contraire, lorsqu’il s'en retournait, et que les principaux de sa cour lui reprochaient, comme une action honteuse, la paix qu’il avait accordée au pape, il leur répondit, se moquant de lui, qu’ils ne devaient pas s'étonner s’il avait déféré quelque chose au roi des bêtes, pour qui tous les autres animaux, parlant des catholiques, avaient de la crainte et de la vénération. […] Comme l’on ne trouvait point de remède à un mal si funeste, saint Léon implora le secours du ciel, et s’étant mis en prière chassa ce serpent et délivra le peuple de Rome des maux qu’il souffrait tous les jours de ce dangereux animal. […] Il avait auprès de lui Jean da Udine, qui pour bien représenter les animaux était le plus excellent de tous ses élèves ; il l’employait à peindre des oiseaux fort rares, et d’autres bêtes sauvages que le pape faisait nourrir.