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1. (1672) Entretiens II

Il n’y avait que quarante ans qu'Alaric avait saccagé Rome, lorsque ce fléau de Dieu se disposait à faire la même chose, sans que l'empereur Valentinien qui régnait alors, pût résister à un si puissant ennemi. Mais Dieu qui par des moyens secrets et invisibles prend plaisir à renverser les puissances qui paraissent les plus formidables, se servit alors de ce qui semblait le plus faible et le moins propre pour arrêter les progrès d’un conquérant si redoutable. […] Son pontificat fut recommandable par ses belles actions et par les miracles que Dieu lui fit opérer. […] Mais il est vrai que la seule présence de ce grand saint valait beaucoup mieux que des légions de soldats, puisqu’il avait de son côté l'assistance du Dieu des batailles, dont le bras est invincible. […] Après avoir fait sa prière à Dieu il donna la bénédiction à toute l'armée ; et le signe qu’il fit de la sainte Croix fut le signal du combat et l'heureux présage de la victoire qu’il remporta.

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