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1 (1672) Entretiens II
dant j'ai souvent ouï dire à plusieurs personnes, et à vous-même, que Michel-Ange a été le plus savant dessinateur qui ait jamais é
nce, qui le rendaient incomparable. De même l’on ne peut pas dire que Michel-Ange n’ait été un excellent dessinateur, que le Titien
n peut dire que Raphaël a été admirable en toutes. Pour ce qui est de Michel-Ange , bien que je ne sois pas de ceux qui ont une aver
Il peut bien être qu’il n’ait point dessiné un nu plus doctement que Michel-Ange ; mais son goût de dessiner est bien meilleur, et
io eût bien désiré, parce qu'il s'en alla à Florence pour voir ce que Michel-Ange et Léonard de Vinci y faisaient alors. Comme le s
alors qu’il commença à changer de manière en voyant les peintures de Michel-Ange et de Léonard. Je ne doute pas, interrompit Pyman
ns l’église, et qu'on dit que Raphaël avait faites ou imitées d'après Michel-Ange ? C'est de ces mêmes figures dont je parle, répon
ublièrent partout qu'il ne les avait peintes qu'après avoir vu ce que Michel-Ange avait fait au Vatican. Car on savait bien que Mic
utes choses, lui donna la clef de la chapelle Sixte, pour voir ce que Michel-Ange avait commencé d’y peindre ; ce qui donna lieu de
nna à ses figures plus de force et plus de grandeur qu'auparavant. Et Michel-Ange ayant su que c’était par le moyen de Bramante que
pour faire à l’endroit de Raphaël, ce dont on l’accusait à l’égard de Michel-Ange , et qui au sortir de ces lieux aillent faire aill
surpassent en beauté ceux qui ornent ces grandes salles. Les amis de Michel-Ange diront ce qu'il leur plaira au désavantage de Rap
s Raphaël n'a fait que découvrir la toile qui cachait les ouvrages de Michel-Ange , et à l’heure même en le voulant imiter il l'a su
résentement, et que vous donneriez volontiers un arrêt décisif contre Michel-Ange , si l'on vous prenait pour juge de ces deux peint
t pas avouer qu’elle soit dessinée avec autant de force que celles de Michel-Ange ; mais je ne ferai pas difficulté de dire qu’il y
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